?^^.l t wrjt'' ■J I: ,*g^ m D. ». HiLL im^ NOBTH C^ÎOLIN^ ST4TE C0LLE6E ENT0M0L06IC4L COLLECTION V. :¥^.i*: 5» r^-., ifô ^ rsM^sSf b^ SiB^^^lr)^ li 1 il^iQr ii^XM ^ V This book is due on the date indicated below and is subject to an overdue fine as posted at the Circulation Desk. ni-. 43.1 -^:^;? DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE. DE L'IMPRIMERIE DE J. TASTU, RUE DE VAUGIRARD, N° 36. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE, PAR MESSIEURS AuDOUiN, Isid. Bourdon, Ad. Brongniart , De Candolle , Daudebahd DE FÉRirssAC, A. Desmoul,in|| Drapiez, Edwards, Fx^ourens, Geoffroy de Saint-Hilaire , A. De Jussieu , Kunth , G. De La- fosse , Lamouroux , Latreii^le , Lucas fils , Presle-Dupi,essis , G. Prévost , A. Richard , Thiébaut de Berneaud , et Bory de Saint-Vincent. Ouvrage dirigé pai- ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME SECOND. PARIS. REY ET GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Quai des Augustins, n° 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Rue de Vaugirard, n" 36. 'W«^/V%^fM'\A/\ 822. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE. «v\ «\^ ^'V\ivv\ vv- t\v\ ^AA vv^ «vx^ 'X^^'vvx vv\ ^/\'vvv\^^^ vv\ \/v\ -vvv ivv^ ^^ ivvvvvx «v^ ASA *i\.S. BOT. PHAN. V. ^S. * ASA-FOETIDA. bot. phan. De quelques livres de matière médicale. Même chose qu'AssA-FoETioA. V. ce i^ mot. (DK..Z.; ASAHASAFRA. bot. pnAN.(Avi- cennc cite par Daléchamp.) Plante à racine tubéreuse et palmée qui pa- raît êti'e un Orchis. (b.) * AZA.RANA. BOT. phan; (Le Bre- ton. ) Syn. caraïbe de Laurus Bor- bonia, L. V. Laukier. (b.) ASAPHE. Asaphus. crxjst. Genre dAnimaux fossiles de la famille des Trilobites, établi par Alexandre JBron- gniart ( Hist. ]Nat. des Trilobites , in-4°. Paris , 1822), et ayant selon lui pour caractères : corps large et assez j^^lat , lobe mojen saillant et très-disliuct ; flancs ou lobes latéraux, ayant chacun le double de la lar- geur du lobe moyen ; des expansions sub-membraneuses dépassant les arcs des lobes latéraux ; bouclier demi- circulaire portant deux tubercules oculiformes réticulés ; abdomen di- visé en huit ou douze articles. — L'au- teur a hésité quelque temps sur la fondation de ce genre parce qu'il ne présente pas, à son avis, un ensemble de caractères suflisans pour le cir- conscrire avec netteté. En effet , il a de très-grands rapports avec les Calymènes et avec les Ogygles , gen- res qui diffèrent réellement l'un de l'autre, et qui, si l'on n'eût pas dis- TOME IX. ASA tingué l'intermédiaire dont il est ici question , se seraient a voisines au poin t de se confondre.LesAsaplics,demème que tous les Trilobites, n'ont encore été vus que sur le dos ; on a même ignoré long-temps la l'orme d'une Irès- graude portion de leur corps; et on n'a d'abord connu que leur post-ab- domen qui en général est détaché de l'abdomen. Celui-ci est composé de huit à douze articulations. Le nombre de celles du post-abdomen est très- variable. Brongniart décrit cinq espèces ap- partenant à ce genre. Celle qui lui sert de type est : L'Asaphe Cornigère , A. comigerus, Brong., ou le Trilobites cornigetus de Schlotheim , et l'Ento- mostracites expa/isus de Walhenberg. Les individus que Brongniart possède viennent de Koschelewa près St.-Pé- tersbourg , et sont dans un calcaire compacte grisâtre rempli de petites la- melles cristallines et de petits grains noirs verdàtres. Il le suppose inférieur à la craie. Le T/i/obi/es cornigerus de Schlotheim a été trouvé aux environs de Beval près de Memel. Les autres espèces rapportées à ce genre, mais assez ditféi entes de la précédente , sont ; L'AsAi>HE de Debtjch , yj. Debu- chii , Brong., figurée par Parkinson {Org. remains, vol. 5, pi. 17, fig. i5); elle a été principalement rencontrée dans un psammite calcaire compacte noir et micacé à Dynevors-Park, dans le pays de Galles. 2 ASA L'AsAPiiE DE Haxtsmann, A. Haits- manni , Brong. On uc possède jus- qu'à présent que des post-abdomen de cette espèce. Un des échantillons dont la localité est inconnue provient de la collection du marquis de Drée ; deux autres appartiennent au cabinet minéralogique particulier du roi ; ils sont dans un calcaire de transition des environs de Prague. L'AsAPiiE Caudigère , A. caiida- /us, Brong. , ou le Tri/obus cauiia- tus de Brunnich ( in Kiœb. Selsk. Skrwt. nye.,saml. i, 1781, p. 892, n. .5 ). Cette espèce est surtout re- marquable par la saillie considérable de ses yeux eu réseaux. L'individu de ]]runnicli a été rencontré à un mille de Coal-Brock-Dale en Angle- terre ; Urdervood, correspondant do la Société d'Histoire Naturelle de Pa- ris, a généreusement donné à Bron- gniart un échantillon de cette même espèce, très-précieux à cause du vo- lume cl de la parfaite conservation des yeux. Il provient de Dudley en Angleterre. Enfin I'Asaphe large-qtjeue , A. laticaiida, Brong., ou les Eiitomos- tracites caudatas et laticaiida de Wahlenberg. Cette espèce a été trou- vée dans un calcaire blanc dans l'Os- mundberg en Dalécarlie. Brongniart figure les cinq espèces précédentes , soit d'après nature, soit d'après les dessins les plus corrects des auteurs lorsqu'il n'a pu voiries individus eux- mêmes. INous renvoyons nécessaire- ment à son ouvrage pour ces objets ainsi que pour leurs descriptions. K. aussi Trilobites. (aud.J * ASARANDOS. ois. Syn. à:Em- heriza Citrinella , L. Chez les Grecs modernes. /^. Bruant. (b.) * ASARATH. BOT. puan. Espèce de Chanvre chez les Turcs , le même que les Arabes nomment Axis ou As- sis, (b.) * ASARERO ou AZARERO.bot. phan. Syn. portugais de Prunus lu- sitanica. L. r^. Cerisier. (r..) ASARET. ylsarum. bot. tiian. ASA L'un des deux genres qui jusqu'ici constituent la fiimille des Aristolo- ches , de laquelle il a été proposé dans ce Dictionnaire d'extraire le genre Cytinus ; il appartient à la Décandrie jMonogynic,L. Ses caractères sont: ca- lice campanule, profondément Irifide, (coloré surtout intérieurement); co- rolle nulle; douze étamines disposées circulairemrnt sur l'ovaire, ayant leurs anthères oblongucs, adnécs au milieu desfdamens; ovaire inférieur? sur- montéd'un style court teiminépar un sligma te de six à dix divisions disposées en étoiles; la capsule est coriace à six loges. — Le nom d'Asarum tiré du grec signifie qui n'orne point. En cfiFet les Asarets sont des Plantes peu re- marquables , mais qui cependant ne sont pas sans une certaine singularité; l'odeur assez torte et un peu résineuse qui s'exhale de toutes leurs parties , est sans doute la raison qui les faisait proscrirepar les anciens des couronnes et de ces autres ornemens tiiés de l'em- pire de Flore dont on faisait usage dans les fêtes des Dieux ou dans les ban- quets. Cette odeurqui néanmoins n'est pas désagréable, surtout dans l'Asaret de \ irgiuie , dénote des propriétés mé- dicinales. Ces propriétés résident sur- tout dans les racines qui sont succulen- tes, traçantes presqu'à la superficie de la terre, et d'une saveur amère légère- ment aromatique. On les administre en poudre ou en infusions comme diurétiques , purgatives , émétiques et éménagogucs. Les feuilles réduites en poudre sont sternutatoires ; le vin dans lequel on les met infuser a passé pour un assez puissant remède dans les affections des hypocondres. Les Asarets sont des Plantes hum- bles, rampant à la surface du sol dans les lieux ombragés, dont les feuilles , ' d'un verd foncé luisant, ont une forme arrondie approchant plus ou moins de la forme d'une oreille hu- maine, et persistent pendant l'hiver dans les bois taillis dont elles parent alors le soi. Quatre espèces compo- sent ce genre. U Asarum europœum , L. ; l'y/, canadense , L. ; vii'giiiicum , L., etl'A. arifoUutn , Mich. ASB L'Asarct d'Europe {J'ior. Dan., G33, Bul. hcrb.), ntssoz coiiiiuun flans tous nos climats , est nnployc coin- munénicut en poudre dans 11) ip- piatiqiic contre le larcin ; l'usage qu'on en lait on quelques endroits poui- soulager les gens ivres par le vo- missement lui a valu le surnom de Cabaret. (lî.) ASARIA-PALA. bot. piian. Même chose qu'Adsaria-Pala. F', ce mot. (B.) * ASARIFE , ASELOURI et ASFE. BOT. niAN. (Dioscoride.) Syn. à'yitriplex Hali/nus, L. T^'^. Arroche. (B.) ASARINE. Asaiina. bot. piian. Genre forme par Tournefort pour une Plante que Linmi a depuis réunie à son genre AnîirrJiiunm sans égard à sa capsule sphérique et non ovale. Ré- tabli par lUoench ( Métli. suppL. 172 ), d est aujourd'hui iondu par Pcrsoon dans son genre Orunùum. T'. Antir- RIIIXUM. (b.) ASAROIDES. Asnroideœ. bot. PHAX. Nom donné par quelques au- teurs, par Ventenatentre autres (Tab. du Règne Yégét. t. 2. p. 226) , à la famdle des Aristoloches. T^. ce mot. (B.) ASBECHA. MAM. Sjn. de Cheval chez les Persans. (a. d..ns.) ASBESTE. MIN. Espèce de la classe des substances terreuses que l'on ne peut caractériser dans l'état actuel de la science que d'après sou tissu fdamenteux, joint à la propriété d'être réductible par la trituration eu poussière fdireuse ou pâteuse. On ignore même encore si l'Asbestc constitue j/ar lui-même une espèce distinguée de toutes les autres , ou si ce ne serait pas une variété fda- menteuse de quelque autre espèce déjà classée daus la méthode. Sa pe- santeur spécifique est de 2,5 à 0,68. il est fusible en verre noirâtre; d s'im- bibe d'une manière plus ou moins sensible, lorsqu'on le plonge dans l'eauv ASB S Les variétés d'Asbcste sont les sui- vantes : AsBESTF. FEEXIBLE, Amlant. Wcm, C'était aussi l'Amiante des anciens ininéralogistes. Il est (ilamenleux, en IJlanijens plus ou moins souples, sem- blables à la plus belle sole ; ou co- tonneux, en lilamens déliés comme ceux du coton ; ou membraneux , composé de fdjres que l'on détache et que l'on sépare comme celles du linge. — Chenevix a trouvé dans l'As- bestc flexible, Sdice 69, Magnésie af), Chaux 9, Ahunine 5, Fer 1 à 3. AsBESTE DUR, Gemeiiier Ashest^^ . En fila mens roides et cassans , droits ou contournés , radiés ou conjoints. Dans cette variété l'Asbestc prend de la dureté , et quelquefois un aspect tout-à-fait compacte. AsBESTE TRESSÉ, ^e/^^:ori',W.Com- posé de fibres tellement entrelacées les unes dans les autres qu'elles for- ment un t issu continu ; il est mou , à peu près comme le liège ; ou ligni- formc , Bergkolz^Y^ ., présentant l'as- pect d'un bois desséché, ou coriace , vulgairement Cuir fossile. Les couleurs que l'Asbestc affecte le plus ordinairement sont le blanc , le verdâtre et le brunâtre. Il tapisse les fissures d'3 différentes roches, dans lesquelles il est venu se loger comme après coup. Il est mêlé avec les cris- taux qui s'y sont formés en même temps que lui. Il adi^ière à la surface des roches, qu'il revêt de ses filamens. Celles dans lesquelles on le trouve le plus communément sont le ïalc stéa- tite et la Serpentine. Le plus bel Amiante que l'on connaisse est celui des montagnes de la Tarentaise en Savoie. L'Asbestc a été décrit par les anciens. Ils le regardaient comme une espèce de Lin incombustible , produit pa r une Plante des Indes; ds le filaien t, et en faisaient des napjies, des serviet- tes , etc. , que l'on jetait au feu , quand elles étaient sales, et qui en sortaient plus blanches que si on les eût lavées. Une dame italienne sem- ble avoir retrouvé de nos jours le secret des anciens. Elle est parvenue à filer l'Amiante sans le "mêler au '^ ASC chanvre, et elle en a fait des toiles plus fines que celles qu'on avait obtenues jusqu'alors. On a tenté aussi, mais avec plus de succès , d'imiter avec l'Asbeste le papier à écrire, (g. del.) ASBESTINITE. min. (Kirwan.) Variété amorphe de l'Actinote rayon- nante commune, f^. Amphibole. (g. DEL.) ASBESTOIDE. min. Même chose qu'Amianthoïde. P^. cemot. (o. del.) ASCAGNE ou BLANC NEZ.ma^i. Espèce de Singe , Simia Petauiista , qui appartient maintenant au genre Guenon. P^. ce mot. (b.) * ASCAGNE. ixs. Espèce de Pa- pillon, (b.) *ASCALABOTEouASKALABOS. REPT. SAUR. Nom de pays de Lézards américains , qui paraissent êtie des Agames ou des Cordyles. Selon qiiel- qucs-uns, ce serait le Lophyre à Cas- que de Duméril. F". Agame et Cor- DYLE. (b.) ASCALAPHE. yiscalaphus. ins. Genre de l'ordre des Névroptères , de la famille des Planipenues et de la section des Fourmilions , établi par Fabricius, et ayant pour caiactères, suivant Latreille : antennes longues , et terminées biusquemeat en bouton , avec l'abdomen ovale-oblong , et guè- re plus long que le thorax. Ces Insec- tes ressemblent beaucoup aux Myrmé- léons , et en diffèrent cependant par leurs antennes longues , droites , ter- minées brusquement par un bouton; {)ar leurs palpes labiaux à peine plus ongs que les maxillaires, filiformes et extérieurs, ayant le dernier article cy- lindrique; ils s'en distinguent encore par une tête plus grosse , supportant des yeux à facettes , que divise en deux parties un sillon étroit ; par un corps plus velu , des ailes plus courtes et un abdomen ovale oblong de la longueur du thorax et de la tête réunis. Pendant que Schœffer , en 1765 , distinguait les Ascalaphes des Hémérobes et des Myrméléons , de Linné, Scopoli {En- tomol. CarnioUca, p. 168) en rangeait ASC une espèce avec les Papillons , sous le nom de Maca?onius. Les Ascalaphes ont en effet au premier aspect quel- que ressemblance avec les Insectes de cet ordre , mais ils s'en éloignent par un grand nombre de caractères très- importans. Leur vol est rapide et lé- ger; ils habitent les pays méridionaux et s'y rencontrent dans des lieux secs et sablonneux. On n'a du reste au- cune observation très-exacte surlcurs mœurs. L'Insecte parfait se pose sou- vent sur la sommité des Plantes gra- minées , et s'accouple , dit-on , à la manière des Libellules , l'abdomen du mâle étant pounu de pinces à son extrémité. La Nymphe et la Larve ne sont point connues, à moins qu'on ne considère comme cette dernière , celle dont parle Réaumur , et qui a été ob- seiTée par Bonnet , dans les environs de Genève. Quoi qu'il en soit , les es- pèces d' Ascalaphes ne sont pas jusqu'à présent très-nombreuses. La plupart proviennent d'Afrique et d'Amérique. Celles qui se rencontrent en France , sont : L'AscALAPHE ITALIQUE , Ascala- phus italicus de Fabricius , qu'il ne faut pas confondre, suivant Latreille , avec l'Asc. bar barus du même auteur. On le trouve dans le midi de l'Europe. L'ascalapiie C. noir. Asc. C. ni- grum de Latreille {gencr. Crust. et Insect. T. 3 , p. 194 ), ou le 3Iynne- leon longicornis, 1j. Il se trouve aux en- virons de Montpellier , à Bordeaux , même à Orléans , et dans la forêt de Fontainebleau. (aud.) ASCALAPHOS. ois. Oiseau men- tionné par les Grecs , mais qui est au- jourd'hui entièrement inconnu. La ressemblance de ce nom , avec celui d'Ascalaphe qui fut métamorphosé en Hibou pour avoir dénoncé un lar- cin de Proserpine , pourrait faire soup- çonner qu'Ascalaphos désignait un Oiseau de nuit. (b.) ASCALERON. bot. phan. fAthé- née.) Même chose qu'Ascalia. (b.) * ASCALIA. BOT. PHAN. (Pline.) Partie du calice mangeable dans l'Ar- tichaut, (b.) ASC ASCALOPAS ou ASCALOPAX. OIS. Espèce d'Oiseau que les anciens nous ont dit avoir le bec long et la grosseur dune Poule, mais qui ne peut être reconnu sur de telles indi- cations, (b-) * ASCARICIDE. Jscaricidia. bot. H. Cassini a fait sous ce nom un Genre nouveau du Co/ijza antliel- minthlca , L. , qui est un /'■"ernon/a de VVilldcnow. Semblable au Vcrnonia par l'aigrette double qui couronne sou iruit, il en diÛere par son port et par les folioles de son involucie, qui sont longues , lâches et toute» égales entre elles. C'est une Herbe de la famille des Corymbifères , à feuilles alternes et à Heurs purpurines ,oi"iginaire des Indes orientales, oii on l'emploie en méde- cine, principalement comme antliel- mintliique. (a. d. j.) ASCARIDE. ^5ca/v.s. INTEST. Genre de l'ordre des Némato'idcs de Rudol- phi, ou de celui des Cavitaires deCu- vier , avant pour caractères le corps cylindrique atténué aux deux extré- mités , la bouche environnée ou pré- cédée de trois tubercules ; un anus en forme de fente , vers l'extrémité de la queue ; un seul sexe sur cha- que individu ; l'organe mâle dou- ble sortant par la même fente que l'anus ; l'oiifice de l'organe femelle 5e trouve au tiers antérieur du corps. Ce genre est très-nombreux , très- naturel , et les Animaux qui le com- posent se distinguent facilement de tous les autres ; mais il n'est pas rare de confondre les espèces entre elles , tant elles diffèrent peu ; beaucoup sont encore douteuses ou f)eu connues. Zeder a voulu changer e nom de ce genre , et le remplacer par celui de Fusaria qui n'a point été adopté; parce que les Strongles, les Cucullans , etc. , ont le corps fusi- forme comme les Ascarides , et niéri- teraient la même dénomination. L'on observe à la partie antérieure de presque tous les Ascarides , trois {)etits coips arrondis , presque régu- iers et é-gaux entre eux , un su- périeur et deux inférieurs ; ils sont ASC 5 susceptibles de s'écarter et de se rap- procher ; ils sont distincts dans quel- ques espèces et se confondent avec le corps dans les autres ; ce sont des pa- pilles charnues pour Cuvier , des val- vules pour Lamarck et Rudolphi , des nodules pour Blainville , et des tubercules pour la majeure partie des Iiclminthologistes. Leur grandeur va- l'ie suivant les espèces et l'âge des in- dividus. La bouche , en forme de petit tube, est située au centime des trois tubercules , et ne peut s'aper- cevoir que par leur écartement. Le corps des Ascarides, élastique , cylin- drique, se terminant graduellement en deux pointes plus ou moins aiguës, est marqué de stries circulaires ou d'anneaux et de deux sillons , ou de deux membranes latérales et longitu- dinales. Quelquefois , la surface du corps est parfaitement lisse , ou plis- sée, ou héi'isséc de piquaus. L'en- veloppe externe , ou la peau, est une membrane d'une transparence pres- que parfîtite , élastique , forte , épaisse, sans organisation distincte : au des- sous, s'observent des fibres transver- sales et régulières , recouvrant une concile plus épaisse de fibres longitu- dinales , d'où partent Intérieurement des fibrilles ,plus ou moins nombreu- ses , qui n'affectent aucune direction particulière , et dont la plupart sont libres et flottantes : plusieurs s'atta- chent aux organes contenus dans la cavité du corps , et servent à les main- tenir en place. Ces fibrilles sont en plus grande quantité vers les deux ex- trémités que dans la partie moyenne de l'Animal. A la surface interne des enveloppes , vis-à-vis des sillons ou des lignes blanches que l'on aperçoit à l'extérieur, l'on trouve quatre cor- dons qui s'étendent de la tête à la queue ; deux sont attachés aux extré- mités du diamètre transversal, et les deux autres à celles du diamètre ver- tical. Les premier» seraient-ils des vaisseaux pour une sorte de circula- tion , et les seconds des nerfs pour l'irritabilité ? Le tube intestinal n'est pas tout-à-fait semblable dans les grandes et dans les petites espèces. 6 ASG Dans les premières, l'œsophage est très-court , à parois plus épaisses que le reste du canal. Il est d'aljord fort 1)etit, il augmente peu à peu de vo- ume , et se rétrécit ensuite subite- ment. Le canal intestinal , à parois plus minces , à capacité plus grande , commence immédiatement après l'œ- sopliage; il se prolonge jusque vers la queue , a vec quelques légères ilex uo- sités, et sans augmenter de voUimc ; là , il devient plus ample , et ne se l'étrécit qu'à l'anus. Il est formé de deux membranes que l'on peut sépa- rer; l'extérieure est mince , lisse et transparente , l'intérieure est épaisse , ridée et diversement colorée. Dans les petites espèces , l'œsophage est Sroportionnellement plus long que ans les grandes , et s'offre sous la forme d'un pilon , auquel succèdent une ou deux dilatations globuleuses que l'on appelle souvent premier et second estomac. Le reste du tube in- testinal est plus étroit et présente quelques légères sinuosités ; en géné- ral, sa forme varie suivant les espè- ces. Les sexes sont distincts et sur des individus différens ; les femelles sont beaucoup plus nombreuses et plus grandes que les mâles. L'organe mâle se compose d'une verge double, susceptible de sortir et de rentier dans le corps de l'Animal ; celui de la femelle présente une ou- verture extérieure , un canal qui s'é- tend de la vulve à l'utérus , un utérus très-court qui se termine par deux ca- naux très-longs, formés de deux mem- branes bien distinctes, et remplis d'une prodigieuse quantité d'œufs , d'une forme ovale , à surface rugueuse, et tachés d'un point obscur au mi- lieu. Une ou deux espèces paraissent vivipares. On n'a point observé d'Ascai'ides accouplés ; ce que dit Goëze à cet égard est trop extraordinaire et sui- tout trop peu vraisemblable pour être regardé comme certain. Il est proba- ble que l'accouplement a lieu de la même manière que dans les Stron- gles du Clieval et du Lièvre , et dans le Physaloptère du Singe Marinkina. ASC Les Ascarides paraissent acquérir leur croissance totale en pende temps ; les uns ont à peine une demi-ligne de longueur , tandis que d'auties par- viennent quelquefois à un pied et demi. Ces ^ers sont très-communs dans la nature; quelques Animaux en nourrissent plusieurs espèces , les uns sont en grand nombre , les autres sont presque solitaires ou très-rares , et ne s'observent que dans certaines saisons. La plus grande partie de ces Animaux se trouvent dans le canaldi- gcstif, quelques-uns sous le péri- toine , d'autres dans l'intérieur des poumons ou des branchies, ainsi que dans des tubeicules et dans des hyda- tides. Il y a plus de cent cinquante c-s- pèces d'Ascarides connus ; les deux tiers sont certaines , les autres encore douteuses ,- il en reste sans doute beau- coup à découvrir , peut-être plus qu'il n'y en a de mentionnées dans les au- teurs; ceux-ci ont décrit quelquefois la même espèce sous plusieurs noms , à cause des cai-actères que ces Animaux présentent aux différentes époques de leur vie. Pour simplifier l'étude des Asca- rides , Rudolphl en a fait trois gran- des divisions qu'il sous-divlse eu deux sections , suivant que ces Vers ont la tête nue ou ailée. Dans la pre- mière division , le corps est atténué aux deux extrémités; dans la deuxiè- me , la partie antérieure du corps est plus grosse ; dans la troisième , cette partie estpius mince . Les espèces prin- cipales sont : L'AscARini: i-ombricoïde , Asca- ris lumb/içuules , L. Encyclopédie veis. , tab. 5o. fig. j. ^2. 5. (Cette fi- gure appartient à l'Asc. lombiic. du Cheval). Corps cylindrique , pies- qu'également aminci aux deux extré- mités; tête petite et distincte; tuber- cules aiTondis et couvergens ; surface du corps couverte de stries cixculai- res très-nombreuses. Deux sillons la- téraux et profonds régnent de la tête à la queue. Ce Ver pai^vient quelcjue- fois à une longueur de plus de quinze pouces ; ordinairement il est plus pe- ASC tit. Sa couLur est d'un blanc sale ou rosàtre, et dépend en gênerai des ma- tières qui remplissent son intestin. Il habite les in test ins grêles de 1 Homme, du Bœuf, du Coehon, du Cheval et de l'Ane. 11 se multiplie quelnuefois à l'exeès et cause alors des maladies mortelles chez les enfans. ASC.VRIUE A MOUSTACHES , JsCll- /■/a mvistax , lludolphi- Encyc. vers, tab. 5r, ng. 7. ii. Corps long d'un ù quatre pouces , grêle , blanc , atténué au\ deux extrémités : tète garnie de chaque côté de deux membranes de- mi-ovales , se prolougean t sur les deux cotés du corps , et s'élurgissant de nouveau vers la queue, princip;de- meut dans les mâles. Il habite les in- testins grêles des Chats sauvages et domestiques, ainsi que ceux du Lynx. Ascaride tacheté, yJscaris macu- tosa , Rud. Encycl. vers. tab. 00. fig. 10. L'on remarque , sous la peau de cet Ascaride , des corpuscules or- biculaires , transparens , beaucoup plus grands que des œufs ; ils le font paraître comme lâcheté. La tête est distincte et présente sur ses parties latéiales deux membranes semi-ellip- tiques qui viennent se perdre sur les côtés du coi'ps. La queue, dans les deux sexes , est obtuse , et terminée par une pointe courte et grêle. L'or- gane mâle est visible à l'extérieur. Il se tient dans les intestins grêles du Pigeon domestique et de la Tourte- relle à collier. Ascaride denté, Ascaris dentata, Rud. Corps long de trois à sept lignes, blanc et très- grêle. Tête très-atténuée , sans membrane laté- lale ; tubercules très-petits et oblongs; queue dans les femelles légèrement courbée , celle des mâles étant roulée en spirale et crénelée. On le trouve dans Testomac et les intestins du Bar- beau commun. AscAKiDE ÉPINEUX , Ascavis echi- «a/a, Rud. Espèce fort singuhère , longue à peu près d'une ligne. La tête présente trois tubercules grands et un peu aigus. Le corps est atténué antérieurement et terminé par une queue mucrouéc , longue , très-grèlc , AS'C 7 courbée à son extrémité. Toute la surface présente un grand nombre de petits aiguillons dirigés en arrière, situés par rangées transversales. 11 vit dans l'intestin du Gecko. Ascaride hoeoptère, ylscaris ho- lopieia, Rud. Espèce longue de trois à cinq pouces , aj'ant une tête dis- tincte , à trois tubercules; le corps plus mince en avant qu'en arrière ; la queue courbée , terminée par un ma- melon court et aigu. La membrane latérale est mince et règne sur toute la longueur du corps. On le trouve dans les intestins de la Tortue grecque. L'Ascaride vermicidaire , Ascaris vei7nicitlaris,\j- nous paraît, ainsi qu'à Lamarck, Blainville et Bremser, de- voir être rapporté au genre Oxjure , f^. ce mot, quoique Rudolphi dise affirmativement avoir observé les trois tubercules de la tête. Nous n'avons jamais pu les voir sur les individus que nous avons examinés avec la plus grande attention. Ainsi l'Animal qui a donne son nom au genre Ascaris s'en trouverait maintenant exclus. (EAM..X.) ASCARINE. Ascarina. bot. phan. Forster a décrit sous ce nom un genre de Plantes dicotylédones, apétales, qui paraît assez rapproché des Urti- cées , mais que l'on n'a pas encore pu classer. Il oSre des fleurs dioïques ; les mâles en longs chatons grêles. Chaque fleur se compose d'une écaille , sur la- quelle est attachée une seule étamine. Dans les fleurs femelles , on trouve un ovaire globuleux , monosperme , sur- monté d'un stigmate sessile et trilobé. Selon Jussieu, on peut rapporter à ce genre un x^rbrisseau de la Cochin • chine , décrit parLoureiro sous le nom de Morella rubra. (a. R.) * ASCARIS. Ess. et intest. Nom donné par Aristote à la lar^c du Cousin , Culex pipiens , L. , et qu'il appliquait également à des Yers intes- tinaux auxquels l'usage l'a conservé. F'. Cousin et Ascaride. (b.) * ASGAVIAS-VARE. r. Acca- VIAC. 8 ASC * ASCEBRA. BOT. THAN. (Mésuë.) Syn. arabe ^Eupliorbia C/iaracias, L. Z''. Euphorbe. * ASCHÉE ou LESCHE DE MER. ANNEL. Nom vulgaire employé pour designer le Lumhricus marinus de Liane , ou l'Arénicole des Pêcheurs de Lamarck, Bosc, Cuvicr et Savigny. /^. Arénicole. (aud.) * ASCHER. rois. Syn. de Salmo Thyniallus. f. Saumon. (b.) * ASGHGRANE-REIGER. ois. (Frisch.) Syn. à'Jrdea Nyc/icora.v, L. , vulgairement Bihoreau. F". HÉ- RON. (DR..Z.) ASCHIL. BOT. PiiAN. /^. Alachil. * ASCHlLAG.ois. Espèce d'Oiseau de rivage i(ui habite , à certaines épo- ques , leà rochers de S.-Kilda , mais qu'on ne peut reconnaître par les in- dications vagues qu'en ont données ceux qui l'ont mentionné. (dr..z.) * ASCHION ou ASKION. bot. CRYPT. Noms antiques de la Truffe. Tuber cibaiium. F'. Tbuffe. (ad. b.) * ASCHIRIÏE. MIN. Nom donné par les minéralogistes russes au Cui- vre dioptase. K. ce mot. (luc.) ASCIDIE. AscicUa , ylscidium. MOLL. Nom donné par Baster {Opiisc. subsec. 11 , x , 5) à une espèce de Thé- thyon d'Aristole, e-t dérivé d'un mot grec qui signifie outre , parce que les pêcheurs de quelques pays appellent ces Animaux Outres de Mer. Pallas ayant proposé {Mlscell. zool. , 74) la réunion des ïhéthyons à l'Ascidiuin de Baster, Linné l'etïectua dans la i2« édition du Sjstema Naturœ , sous le nom générique d'Ascidie , et depuis lors jusque dans ces derniers temps, ce nom d'Ascidie a été reçu , par tous les naturalistes qui plaçaient les Asci- dies parmi les Mollusques acéphales. Malgré que ces Animaux aient été bien décrits par Aristote , et que divers na- turalistes modernes aient fait à leur sujet quelques observations exactes , ces Mollusques n'ont été bien connus que depuis les observations de Cuvier et de Savigny. Ces observations, celles ASC de ce dernier savant sur les Ascidies composées , celles de Lesueur et Des- niarest sur les Botrylles et les Pyroso- mes, en jetant uii jour nouveau sur tous ces Animaux , ou en faisant con- naître, pour la première fois, l'organi- sation d'une partie d'entre eux, ont porté Savigny et Lamarck à les réu- nir tous en classe distnicte ; le pi'e- mier , sous le nom d'Ascidies ; le se- cond, sousc°luide Tuniciers; et cette classe a été divisée par eux en un grand nombre de genres sé])arés. Ce- pendant Cuvier n'a point adopté cette classcdanslc Règne Animal, quoiqu'il en indique la séparation comme pou- vant s'effectuer convenablement, il ne fait , dans cet ouvrage, avec les As- cidies de Savigny ou les Tuniciers de Lamarck, qu'un ordre à part dans les Acéphales, sous le nom d'Acé- phales sans coquille , dans lequel il conserve le genre Ascidie à peu près tel que Gmelin l'avait circonscrit. Nous avons suivi l'exemple de Sa- vigny , et nous limitons aussi , quant à la place qu'il assigne à cette classe, dans l'embranchement des Mollus- ques. Lamarck a cru devoir la rappro- cher des Polypiers; et Lamouroux va même plus loin, en plaçant avec ceux-ci une partie des genres de cette classe. Nous conservons intact le beau travail de Savignv , justement cité comme un modèle d'observation. Il estrésulté des travaux de ce naturaliste que le nom d'Ascidie n'appartient plus à un gen- re , mais à une classe , celle des Asci- dies , ylscidiœ {K. pour tout ce qui la concerne, le mot Tuniciers ) ; il la divise en deux ordres , les Ascidies Théthydes , V. Théthyues , et les Ascidies Thalides, /^.Thalides. (r.) * ASCIDIENS ou tuniciers LI- BRES. MOLL,. Deuxième ordre de la classe des Tuniciers de Lamarck, qui comprend les Thélhies simples et les Thalides de Savigny. V. Tuniciers, Tiiéthies et Thalides. (f.) * ASCIDIUM ou ASCUS. bot. CRYPT. Ce nom a été employé par Nées d'Esenbeck, pour designer les capsules des Champignons hyraénothèques ou ASC vrais Champignons , tels que les Aga- rics , les Pczizes , etc. Link le ni- avait donné le nom de Theca. Nées a encore employé ce nom dans quelques autres genres , tels que les Sphéries , les Hys- téries , pour désigner les capsules que renferme l'involucre coriace de ces Plantes, et qui cllcs-nicmes renl'er- mcnt un nombre plus ou moins con- sidéiablc de sporulcs. ^.Tiieca , Sro- KULE, Champignons. Le nom dAsciDiuM a été aussi don- né par Tode au genre qu'il a décrit de- puis sous le nom d'Ascophorc. /^. ce mot. (ad.b.) ASCIE. Jscia. ins. Nom donné par Scopoli à certaines espèces de Lépi- doptères du genre Polyommate de La- treillc , lesquelles n'ont ni queue , ni laclies aux ailes postérieures. F'. Po- LYOMMATE. (aUD.) ASCITE. Jscita. pois. Espèce de Silure de Linné, qui rentre dans le genre Pimelode. F', ce mot. (b.) ASCLÉPIAUE. Asclépias. Ce gen- re forme en quelque sorte le type de la famille des Âsclépiadées ; aussi croyons -nous nécessaire d'exposer avec quelques détails la structure sin- gulière de ses différentes parties , d'autant plus que cette organisation compliquée n'a point encore été dé- ci'ite d'une manière détaillée. Les fleurs dans le genre Asclépiade présentent un calice monosépale à cinq divisions profondes , rabattues lorsque la fleur est entièrement ou- verte ; une corolle monopétale, rota- cée , à cinq lobes également réfléchis. En dedans de la corolle , on trouve cinq appendices dressés qui naissent de la partie externe du tube anthéri- fère ; ces appendices qui alteinent avec les divisions de la coi'oUe , sont concaves; leur boid externe est plus élevé que l'interne qui est fendu et présente une espèce de corne com- primée et falciforme. En dedans et au-dessus de ces appendices , les cinq anthères sont attachées au tube dont nous venons depailer, et qui est foimé par la soudure des filets staniinaux. Elles sont opposées aux appendices , conliguësles unes aux autres, et seule- ASC i5 ment séparées par un sillon longitudi- nal ; elles offrent deux loges et se pro- longent à leur sommet en une mem- brane mince allongée, qui l'ecouvrele stigmate. Au-dessus des anthèi'cs , le tube staminilèrc forme un corps char- nu, épais, déprimé, pentagone, uni in- timement et confondu avec le sommet des deux ovaires et constituant les stigmates. A chacun des angles de ce corps charnu cl à la partie supérieure de chaque sillon qui sépare les an- thères , on aperçoit une petite masse globuleuse formée de deux petits cor- puscules glanduleux intimement ag- glutinés. De chacun de ces petits cor- puscules , il part un prolongement étroit qui va plonger dans vuie des lo- ges de chaque anthère : le pollen con- tenu dans ces loges des anthères est en masses solides , de la même forme que la cavité dans laquelle elles sont contenues. Chaque niasse poUi- nique se continue à son sommet avec un des prolongemens des corpuscu- les glanduleux, dont chacun donne ainsi attache à deux masses pollini- ques appartenant à deux anthères dif- férentes. Les anthères s'ouvrent seu- lement par leur partie supérieure qui devient béante , et les masses polli- niques restent en place dans chaque loge qui les contient. Les corpuscules glanduleux , auxquels sont attachées les masses polliniques , sont entière- ment analogues aux jétinacles des Orchidées, et établissent, parleur pol- len en masses solides , une grande analogie entre les Plantes de cette fa- mille et les Asclépiadées. Au centime de la fleur et au dedans du tube sta- minifère , on trouve deux ovaii-es al- longés, contiguspar leur face interne, amincis en une sorte de prolongement sty liforme à leur partie supérieure qui se confond avec le corps charnu stig- matifèie. Chacun de ces ovaires est à une seule loge, qui contient un grand nombre d'ovules attachés à un tro- phosperme longitudinal qui règne sur la paroi interne. . Le fruit est un foUicijle double , c^uel- quefois simple par l'avortement d'un des ovaires. Les gi'aines sont un peu lo ASC coniprimccs , portant une aigrette soyeuse et sessile qui naît de leur base. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. Ce sont des Hantes her- Jjacées ou sous-lVutescentcs ; à feuil- les entières et opposées , à Heurs dis- posées en ombelles simples. Presque toutes sont lactescentes. R. Browu a letiré du genre Asclepias de Linné plusieurs espèces qui sont devenues les types de genres nouveaux ou que cet illustre botaniste a placées dans d'autres genres. Tels sont le Dompte- venin Asclepias f^incetoxicum , L. ; Y Asclepias nigra, L.; A sel. sibirica, Ascl. Claouiica. L. , qu'il a réunis au genre Cjnanc/mm; V Asclejnas apliyl- la de Tliunberg , VAscl. stipitacea de Forskal , Y Ascl. piminalis de J^in- né , qui appartiennent à son nouveau genre Sarcostemma , etc. , etc. Parmi les espèces du geni'c Asclé- piade , nous citerons les suivantes comme plus iutéiessantes : L'AsciiÉPiADE DE Sw.!^, Asclepias syriaca, L. Vulgairement désigné sous le nom dC Herbe à la ouate, à cause des longs filamens soyeux que portent ses graines. Cette espèce est extrêmement traçante ; sa racine est vivace , et sa tige herbacée , haute de trois à quatre pieds , pubesceute , ren- fermant un suc Ijlanchàtre très-caus- tique. Ses feuilles sont opposées, ova- les , pubescentes ; ses fleurs sont rou- geâlres , penchées , en ombelles sim- ples. Elle est originaire d'Orient} on la cultive en pleine terre à Paris. L'ASCLÉPIADE DE CuRAÇAO, Ascle- pias curassavica , L. Ses tiges sont simples , hautes d'environ deux pieds, portant des feuilles lancéolées, aiguës, glabres ; ses fleurs , d'un rouge au- rore , sont en ombelles simples. L'ASCLÉPIADE TUBÉREUSE, Ascle- pias tiiberosa , ]Michx , est originaire de l'Amérique septentrionale: sa ra- cine est tubéreuse et charnue ; ses feuilles sont lancéolées et velues ; ses fleurs, d'une couleur rougeàtre safra- née, sont également en ombelles sim- ples. L'ASCLÉPIADE iNCARNATE , Ascle- ASG pias incarnata , Michx , également originaire de l'Amérique septentrio- nale , se distin-gue par ses tiges hautes de cinq à six pieds , par ses feuilles lancéolées , velues sur leurs deux fa- ces : par ses fleurs odorantes d'un 1 ougc pourpre , constituant de pe- tites ombelles simples. Ces quatre espèces et plusieurs au- tres sont cultivées en pleine terre dans les jardins de Paris. (a. r.) ASCLÉPIADÉES. Asclepiadeœ. BOT. PIIAN. En parlant de la famille des Apocyuées , nous avons dit que l'on pouvait ranger l(!S genres nom- breux qu'elle renferme , en deux sec- tions , savoir : les Apocynées vraies et lei Asclépiadées ; voici les caiactères qui distinguent ce dernier groupe : le calice et la corolle sont réguliers , à cinq divisions plus ou moins pro- fondes j les étamines au nombre de cinq ont leurs filets soudés en tube et mouadelphes ; leurs anthères sont biloculaires et renferment dans cha- que loge une masse de pollen solide, attachée par sa partie supérieure à un petit corps glanduleux inséré sur le contour du corps stigmatifère; au- dessous des anthères on trouve cinq appendices ordinairement concaves, dont la foime varie singulièrement dans les différens genres , et qui sont une dépendance des étamines. Les ovaires sont au nombi'e de deux , soudés par leur base : le fruit est un follicule simple eu double, con- tenant un grand nombre de graines attachées à un tiophospermc uni d'a- bord à la suture , mais qui devient li- bre qaand le fruit s'ouvre. Ces graines sont imbi'iquéeSj pendantes , insérées latéralement et portant souvent une aigi'ette soyeuse qui naît de leur base. L'embryon est droit , renfermé dans un endosperme blanc et un peu corné. Les Asclépiadées sont des Ai'bustcs ou des Herbes volubiles et lactescen- tes , portant des feuilles opposées ou verticillées, munies de stipules. Leurs fleurs forment des bouquets ou om- belles simples. Voyez , pour de plus ASC grands détails sur la structuro de la fleur, le mot Asclkpiade. Voici les genres riombreux qui ap- particnuenl à ce groupe : Ceivpegia, L. — Hue mi a, Browa. i Wernern. Trans. ) — Piaranthus , ferown. /. c. — Stapelia ,\j. — Ca- rat lu ma, Brown. /. c. — Micwstcm- rna, Brown. /. c. — Hoya, Biown. /. f- — Tyluphora, Brown. Le. — jUa/:sdenia, \iio\\z\. L. c. — Pergula- ria. L. — Dischidia, Brown. L c. — Gjm/tema, Brown. /. c. — Leptade- nia, Brown. /. c. — Sarco/oôus , Brown. /. c. — Gonolobm, Richax'd. —Matelea, Au'blet. (Gw/a«.) — Ascle- pias, L. — Gomphocarpus, Brown. A c. — Xysrnalobium, Brown. /. c. — Calotrophis, Brown. /. c. — Kanalùa, Brown . Le. — O.xystemma , Brown. /. e. — Oxjpctalum, Brown. /. c. — Laehnostoma.K.\xaÛi. {iiiHumb. nov. Gen.) — Macroseepis , Ivuntli. /. e. — Diplolepis , Brown. Le. — Ho/os- tenima, Brown. /. c. — Cynanchujii, L. — Metaplexis, Brown. /. e. — Dilassa, Brown. /. c. — Bœmia, Brown. /. c. — Sareostemma, Brown. /• c. — Philibertia, Kunth. L e. — Eustegia, Brown. Le. — Medastclma, Brown. /. c. — Microlonm ^^vo^tx. I- c. — Astephanus , Brown. /. c. — Secamone, Brown. /. c. — Hemides- mus, Brown. /. c. — Periploca. L. — Gymnanthera, Brown. /. c. La plupart de ces genres nouveaux établis par le savant botaniste anglais, sont des deincmbremens des genres anciens. "Voyez chacun de ces mots pour en avoir les cai'actères. (a. r.) ASCOBOLE. Ascobolus. bot. CRYPT. [Champignons.) Genre séparé par Persoon des Pezizes, et ayant pour type la Peziza stereoiaria (Bull. Champ., p. 256 , pi. 676. fig.i). Il dif- fère t es Pezizes par ses capsvdes dis- tinctes et saillantes hors de la surface supérieure du réceptacle. Persoon ca- ractérise ainsi ce genre : réceptacle hémisphérique ou en forme de cupule rharnue, présentant à sa surface su- périeure des capsules {thecœ) proé- minantes , distinctes les unes des ASC 11 autres , qui se rompent et renferment en général huit sporules mêlées à un fluide visqueux. 11 en indique quatre espèces qui toutes croissent sur le funucr ou sur les bouses de Vaches. Ce genre a tout-à-lait l'aspect des Pezizes dont il diilèic très-peu. (ad. a.) * ASCOLIMBROS ou ASKO- LOMBROS. lîOT. PiiAN. (Belon.) Syn. de Scolymus dans l'ile de Crète. (B.) ASCOPHORE. Ascuphoia. bot. CRYPT. (Mucédinées.) Ce genre d'a- bord décrit par Tode dans les Mé- moires des curieux de la Nature de Berlin (vol. 5. p. 247 ), sous le nom d'Ascidium , fut ensuite nommé par le même auteuj' ylscophora [Fungi 3Iec/dcnbu7genses sclecti , fasc. 1, p. i3), parce que le nom d'Ascidia avait déjà été donné à un genre d'A- nimaux. Sous ce nom Tode avait confondu trois genres diflerens , et les auteurs modernes varient eucoie sur celui au- quel on doit conserver le nom d'As- cophora. Les Ascophora Umbijïora et discijlora paraissent être des es- pèces de Puccinies , V Aseophora Mu- cedo doit selon Link et INées d'Esen- beck former le type du genre Asco- phora,tandis que Persoon réunit cette espèce au genre Mucor , et réserve le nom d'Ascophora kV Ascophora opa- lis de Tode; les trois autres espèces décrites par Tode sous les nomsd'^5- eophora fragilis , Stilbum et cylin- drica , sont encore peu connues. De ces deux offinious nous croyons, devou- adopter plutôt celle de Per- soon , 1 " parce que Y Aseophora ova- lis est l'espèce décrite la première par Tode ; 2° parce qu'elle l'orme un genre beaucoup mieux caractérisé que V Ascophora Mucedo qui diffère à peine du genre Mucor ; 5" parce que Persoon est le premier qui ait bien défini ce genre. On doit ainsi caractériser le genre Aseophora: pédicelle filiforme soute- nant une sorte de vessie de forme ir- régulière couverte de sporules. 12 ASC ïode dit que cette Plante a d'abord l'aspect d'une goutte d'eau à l'extré- mitédu pédicelle; qu'ensuite cette vé- sicule se colore et se couvre d'une poussière blanche comme de l'argent; elle finit par se rompre et se rider, mais elle peut alors se conserverlong- lemps dans cet état Scais se gâter. Ce petit Champignon croît sur les bran- ches et les troncsde saule enautomne. AscoPHORA de Link. /^. Mucor. (au. b.) *ascus. bot. crypt.^. àscidilm. ASC Y RE. Jscyjum. bot. phan. Tournefort désignait ainsi une sec- tion du genre Millepertuis , conte- nant les espèces qui offrent cinq sty- les au lieu de trois , et dont l'espèce la plus répandue est devenue VHj- pericum Ascyroii de Linné ; mais la plupart des auteurs modernes appellent de ce nom le genre Hy- peiicoides de Plumiei' , dont voici les caractères : son calice est formé de quatre sépales disposés en croix, dont deux extérieurs étroits et lan- céolés , et deux intéiieurs , beau- coup plus larges et obtus : la co- rolle est tétrapétale : les étamines sont nombreuses et réunies en qua- tre faisceaux par leur partie inférieu- re. L'ovaire est surmonté d'un à trois styles. Le fruit est une capsule membraneuse , ayant autant de val- ves et de loges que de styles. Ce génie ixnferme environ cinq es- pèces qui croissent toutes dans l'A- mérique septentrionale. Elles sont herbacées ou sous-frutescentes , leui's feuilles opposées ne sont pas perfo- rées de points glanduleux et tianspa- rens , leurs fleurs sont terminales ou axillaii-cs. Choisy , à qui on doit une ti'ès-bonne monographie de la famille des Hypéricinées , qu'il vient de pu- blier à Genève , pense qu'il faut re- trancher de ce genre les Ascyrum humifusum et Ascyr. involutujn dé- crits par Labillardière , et qui sont de véritables Millepertuis, (a. k.) *ASGYUON. BOT. piiAN. (Tour- nefort.; /^. AscYRE; etsyn.d'//j'«d/-f- cum montanum , L. , dans Fuchs. V. Millepertuis. (b.) ASE ASE ou AZE. MAM. Syn. d'Ane dans les parties méridionales de la Fiance oii l'on parle le gascon, (b.) ASÉBUTCHE. BOT. PHAN. V. AzÉ- buche. * ASELLE, ASILE , ^STRE DE POTSSOIN ou POU DE MER. crust. On a désigné vulgairement sous ces dénominationi des Crustacés du genre Cymothoé. K. ce mot. (aud.) ASELLE. A se II us. crust. Genre de l'ordre des Isopodes et de la section des Ptérygibranches ( Rè- gne Animal de Cuvier ) , fondé par Geoffroy (Hist. des Ins. , t. 2 , p. 671) aux dépens du genre Oniscus de Linné. Les caractères assignés par l'auteur sont : quatorze pâtes ; qua- tre antennes brisées , dont deux sont plus longues. Latreille les remplace par ceux-ci : quatre antennes très-dis- tinctes, sétacées et composées d'un grand nombre de petits articles ; queue formée d'un seul segment avec deux styles bifides ; branchies recou- vertes par deux écailles extérieures , arrondies et fixées seulement à leur base. Les Aselles, confondus pendant long-temps avec les Cloportes , s'en rapprochent sous plusieurs rapports ; mais en diffèrent cependant par cer- tains caractères dont le plus impor- tant est le développement des quatre antennes. Ils ont encore quelque ressemblance avec les Idotées, les Cy- mothoés et les Sphceromes ; mais l'examen des caractères les plus im- portans suffit pour les faire distinguer de chacun d?e ces genres . Les Aselles ont le corps ovale , un peu allongé et déprimé, composé, \° d'une tête distincte supportant de petits yeux , des organes pour la manducation et quatre antennes , les unes supérieures plus courtes de qua- tre articles principaux ; les autres in- férieures , longues et de cinq pièces ; 2" de sept anneaux pourvus chacun d'une paire de pâtes munies d'un cro- chet; 5° d'une sorte de queue termi- nale , étendue , arrondie , pourvue de deux appendices bifides , et offrant ASE à la face inférieure siv plaques ovales recouvrant les organes de la respi- ration. Ce genre comprend plusieurs es- pèces ; une d'elles commune dans les eaux douces est la seule qui ait été étudiée avec soin. Leach ( Linn. Trans. societ. , t. XI) en a décrit quelques-unes sous les noms Ac Janira et Jœra ; le premier de ces genres se distingue tle celui des Aselles par les crochets bifides des tar- ses , par les antennes intermédiaires plus courtes que le dei'nier article des extérieures, et par des yeux plus gros et moins distans. Le second genre en ditl'ère par la présence de deux tuber- cules qui remplacent les lilets bifides de lextrémifé du corps -des Aselles et par l'absence de renllemcns ou de mains aux pâtes antérieures. Les in- dividus qui composent ces deux gen- res se rencontrent dans la mer sur les pierres ou sur les fucus. Latreille les réunit aux Aselles. L'espèce ca- ractéristique et que nous pouvons faire connaître est i'Aselle ordinaire , Asellus vulgaiis , ou I'Aselle d'eau douce de Geotïroi ( loc. cit. ï. 2, pi. 22, fig. 2) , qui est le même que XO- niscus aquaticus de Linné , ïldotea aquatlca de Fabricius et la Squille d'eau douce de Degéer. Schœtfer (JElcm. Ins. , tab. 22) , Fi'isch (Ens. 10 , tab. 5), etG.-R. Treviranus (Mélan- ges d'Anatomie , i"^' vol., 1"^ partie, 6" Mémoire), l'ont figurée. Ce der- nier a donné plusieurs observations qui, jointes à celles de Degéer, com- plètent, à peu de chose près , l'his- toire anatomiquede cette espèce. L'Aselle vulgaire se nourrit d'ani- malcules qui vivent dans leau ; il les saisit avec les crochets renflés de la première paire de pâtes , et au moyen de cette sorte de main les porte à sa bouche; celle-ci est composée suivant Treviranus , en comptant d'arrière en avant, d'une lèvre inférieure, de trois paires de mâchoires et d'une paire de mandibules placée entre la deuxième et la troisième paire de mâchoires ; mais la position qu'il assigne à ces mandibules doit faire douter que les ASE i3 pièces qu'il regarde comme toiles , soient les analogues des parties aux- quelles nous appliquons ce nom. Quoi qu'il en soit I'Aselle aighit, selon lui, une paire de mâchoires cW'plus que les Cloportes, opinion sans doute erro- née et qui peut être facilement recti- fiée en considérant telle ou telle de ces pièces comme une portion de mâchoire développée outre mesure, et non com- me une mâchoire entière et distincte. Lacavitébuccalecommuniqucavecun intestin droit sans reullcment considé- rable et brusque , de la longueur du corps de l'Animal environ, et accom- pagné dans son court trajet par quatre cordons graisseux placés par paire de chaquecôté. — Les organes delarespi- ration sont situés au-dessous du hui- tième anneau du corps et en airicrc des pâtes; ils consistent en trois pai- res de vésicules ( vessies à air de De- géer) , ou branchies placées chacune sous une plaque cornée qui est peut- être elle-même une brancbie. Les plaques cornées et les branchies s'ar- ticulent entre elles et avec le corps par une extrémité très-étroite , et sont par conséquent comme pédicu- lées , libres dans le l'este de leur étendue et susceptibles de se mouvoir avec facilité. L'Animal les agite s^.ns cesse, et tout porte à croire quelles servent à la respiration branchiale. Cependant Degéer a observé que les espèces qu'il avait dans l'eau grim- paient de temps en temps sur les pa- rois du vase qui la contenait , comme si elles voulaient respirer l'air , mais elles rentraient presque aussitôt dans le liquide. Quant à l'appareil de cir- culation, Treviranus pense que les vaisseaux latéraux que l'on a remar- qués au cœur des Aselles , ainsi que les deux canaux minces et anté- rieurs , sont des veines ; il croit aussi que le sang qui circule dans les ex- trémités du corps n'est renfermé dans aucun conduit ; ce foit paraît cer- tain pour les pâtes dans lesquelles il a distingué des courans ascendaus et descendans sans la moindre appa- rence de vaisseaux pour contenir le fiuide. — Les organes générateurs con- i4 ASE sistcnt dans le sexe malc en deux verges placées sous la dernière paire de patcs et accompagnées de parties accessoii'4teiii, semblables aux pièces copulatrides des Insectes , les protè- gent et facilitent leur introduction dans les vulves de la femelle ; les organes de celle-ci sont deux petites valves situées au-dessous du septième anneau , recouvrant une petite portion des branchies et bouchantrouvcrture de deux conduits qui aboutissent aux ovaires. Les Aselles s'accouplent et se repro- duisentplusieurs fois pendant la durée de leur vie et avant d'avoir atteint leur entier accroissement ; à cet effet le mâle, toujours plus gros que la fe- melle, s'empare de celle-ci et la place sous son ventre de manière h être à cheval sur son dos; il la retient cap- tive dans cette position pendant six ou Luit jours, au moyen de sa qua- trième paire de pâtes. Mais ce n'est là qu'un prélude de l'accouplement, et non l'accouplement lui-même ; ce- lui-ci ne saurait s'effectuer dans une telle position, et tout porte à croire qu'il arrive un moment oîi la femelle ou bien le mâle se ret<îûrue pour facili- ter le contactdes organes copulateurs. Or, cette attitude qui constitue l'ac- couplement proprement dit, n'a été encore observéepar personne. Cepen- dant la femelle abandonnée par le mâle se trouve fécondée; les œufs contenus dans une cavité placée en- tre les écailles centrales et la mem- brane des intestins, comme dans les Cloportes, mais dépourvus, selon Tré- viranus, de cotylédons, augmentent de volume et deviennent angulaires. Les petits en naissent avec la forme et le nombre des parties qu'ils au- ront toute leur vie. Ils n'acquièrent en effet aucun organe nouveau et changent seulement plusieurs fois de Ï)eau. Ces crustacés perdent souvent eurs antennes et les appendices de leur queue, mais ces parties se repro- duisent comme dans la plupart des Animaux de la même classe. — L'A- selle vulgaire se trouve en grande abondance dans les mares dès les pre- ASE miei'S jours du printemps et pendant toute Tannée , il ne nage pas , mais n)arciie au fond de l'eau sur les pier- res et sur les plantes aquatiques; il se cache dans la lange pendant la sai- son froide. Les Poissons en font leur pâture. (aud.) * ASELLIDES. crust. Nom sous lequel Lamarck (Hist. des Animaux sans verlèb. , T. v. p. i4g et ibj) dé- signe une famille de Crustacés iso - podes , calquée sur vni groupe anté- rieurement établi par Latreille , soua le nom d'Asellotes. /^. ce mot. (aud.) ASELLOTES. Asellotœ. crust. Famille de l'ordre d es Teti'acères, éta- blie par Latreille {Gêner. Crust, etln- sect. et Considér. génér. ) et offrant pour caractère essentiel : les quatie antennes très-apparentes ou point distinctes; elle comprend les genres Aselle, Idotée, Cymothoé, Sphœrome et Bopyre. Ces genres appartiennent aujoiird'hui (Règne Anim. de Cuv- J aux Crustacés isopodes, et se rangent tous dans la troisième section de cet ordre , celle des Ptérvgibrairches. P'. Isopodes. " (aud.) * ASELLUS. POIS. (Pline.) Syn. présumé d'iEglefin ou Aigrefin. J^. Gade. * ASELOURI. BOT. EHAN. J^. ASA- RIFE. * ASEPHANANTHES. bot. phan. C'est-à-dire Fleur sans couronne. Gen- re proposé par Bory de St. -Vincent ( Ann. gén. des sciences physiques. T. II. p. i38.) dans la famille des. Passiflorées, et dont les caractères se- raient un calice campanule , obtusé- ment quinquéfide ; corolle nulle , point de nectaire. Le Passiflora bilo- bata de Jussieu est le type de ce gen- re. /^. Passiflore, (a. D.J.) ASEROE. BOT. CRYPT. ( Champi- gnons.) Genre établi par LabiUai'dière (Voyage à la recherche de La Pérouse, vol. 1. p. i45. tab. XII. fig. i. 2. 3 ) poiu' un Champignon qu d a décou- vert à la terre de Uiemen, près la baie d'Entrecasteaux,oii il pousse dans les bois au milieu de la mousse. Il pré- ASI sente à sa bn se un tubercule fongueux, d'oîi naissent quelques racines, et qui supporte une volva globuleuse, blaa- cliàtre, gclaliucusc , marquée en de- hors et eu dedans de sept stries; du milieu de cette volva sort un pédicule rougeâ Ire, presque cylindrique, creux- dans toute sa longueur et ouvert à sou extrémité supérieure. Il se termine en s 'évasant en une sorte de chapeau di- visé en sept rayous bifurques à leur extrémité ; la partie supériieurc du pé- diculccst d'un iieau rouge, et l'extré- mité des rayons est jaunâtre ; toute la surface de ce Cliampignon est lisse. Labillardière pense que ce genre doit être placé à cùîc du Fhallus dont il présente en effet la volva : mais il dif- fère de l'ordre qui renferme le Pliallus ( LYtothecii Pcrsoou ) , en ce que ses graines ne paraissent pas renfermées dans une matière gélatineuse comme celles des Vhallusci du Clathrus : du moins la figure qiic Labillardière en a donnée dans l'Atlas du Voyage à la rechcixhc de La Pérouse n'indique pas cette structure. (ad. b.,"' *ASFE. BOT. PIIAN. ^. ASARIFE. *ASFOS. BOT. PHAN. Syn. deBal- lote chez les Egyptiens , selon Adan- son. (b.) *ASFUR. POIS. (Forskalh.) Nom arabe d'une espèce de Chétodon , rapporté par Lacépède au genre Po- raacanthe. /^". ce mot. (b.) *ASHILAG. OIS. Même chose qu'Aschilag. K. ce mot. ASHKOKO. MAM. (Bruce.) Même chose que Daman. V. ce mot. (b.) ASIDE. Asida. iNS. Genre de l'or- dre des Coléoptèi'cs, section desHété- romères, et de la famille des Melasomes ( Règne Animal de Guvier ) , fondé par Latreille qui lui assigne pour ca- ractères : étuis soudés ; palpes maxil- laires, terminés par uu article sensi- blement plus grand , triangulaire ; menton large , recouvrant la Dase des mâchoires ; les deux derniers articles des antennes réunis en un bouton , le terminal plus petit. ASI 1 !j Les Asides ou lesMachles d'IIcrbst ont plusieurs points de ressemblance avec les Opatres , les 13laps , les Pcdi- nes, etc. Leur corps est plus ou moins ovale; les côtés de leur prothorax son! arqués , rebordés , rétrécis en avant; ils habitent les lieux secs , chauds et sablonneux. L'espèce qui sert de type au genre est l'Aside gris , Jis. grlsca, ou VOpatrum griseiim, et le P/a/j- notus rariulosus de Fabricius, figvné par Olivier (Col. T. m. n" 56. pi. i. fig. I ). Il se trouve dans le midi de la France et aux environs de Paris. On peut rapporter aussi à ce genre les Opatres sericei/m, n/gosi/m et v/7- /os////id'01ivicr; les Machlcs cari nata? villosa , /lodiilosa d'Herbst ; les Platy- notcs morbi/losns , serrât us, lœvigatits, undatus , rugosus de Fabricius. Le général Dejean possède quatoizc es- pèces de ce genre , tant indigènes qu'exotiques (Catalogue des Coléop- tères ). (atjd.) * ASIGRUM. BOT. PIIAN. (C. Bau- hin. ) Syn. d'IIypericum montannm , L. V. Millepertuis. (b.) ASILE. OIS. ( Aristote. ) Nom sous lequel plusieurs ornithologistes , d'a- près Aristote, ont décrit le Pouillot. Molacilla Trochilus, L. /^. Bec-pin. (DR..Z.) ASILE. Asilus. iNS. Grand genre de l'ordre des Diptères , établi par Linné , et répondant à la famille des Aslliques (/''. ce mot). Le genre des Asiles propres , c'est-à-dire considé- rablement restreint , est rangé par Lalrellle ( Gênera Crust. et Ins. ) dans la fflmille qui lui a emprunté son nom, et appartient ailleurs (Règne Anim. de Cuv.) à celle des ïanystomes. Ses ca- ractères sout: Antennes de la loii;;ueur de la tête , séparées jusqu à leur base , dont le premier article est plus long que le second , et le troisième ou der- nier en cône allongé, avec un stylet en forme de soie au bout. Melgen (Des- cription syst. des Dipt. d'Europe) ca- ractérise ainsi ce genre : antennes avancées , rapprochées à leur base dirigées en dehors , à trois articles le premier cylindrique , le second eu j6 ASI cône renversé , le troisième sans an- neaux , subiilé , conîprimé , avec un stylet terminal sétiforme; trompe di- rigée en avant , droite , horizontale et courte ; les jambes plates , droites et épineuses; piedsavecdeuxéperons.Par ce dernier caractère, les Asiles s'éloi- gnent des Leptogastres. On les a auisi distingués des Laphries, lesquels ont le troisième article des antennes pi-es- que ovale, sans stylet saillant, et des Dasypogons qui olïVent ce même ar- ticle presque cylindrique , avec un petit st\lelen forme d'article : du reste leur corps est allongé; leur tête, con- vexe antérieurement , plane et même concave postérieurement, supporte trois yeux lisses ; les ailes sont placées horizontalement et dépourvues de cuillerons; il existe dos balanciers minces, terminés brusquement par un bouton , et des pâtes allongées, assez fortes , épineuses , munies de deux crochets forts et de deux grosses pe- lottes ; l'abdomen est allongé , et se termine en pointe dans les femelles. L'organisation interiîe des Asiles est connue par quelques observations de Degéer (iMém. sur les Ins. T. vi)etde Marcel de Serres (Mém. sur le vaisseau dorsal dans les Ann. du Mus. d'Hist. nat.ï. IV, p.. t6i). Nous renvoyons à ces principales sources. Frisch dès l'an- née lyôo, et plus tard le même Degéer ont aussi observé les métamor- phoses de plusieurs espèces. A l'é- tat de larve , ces Insectes se présen- tent sous forme d'un Ver apoJe , à corps allongé , divisé en douze an- neaux ; la tète est écalUeuse , munie de deux crochets mobdes , au nwyen desquels elle opère sa progression en se cramponnant ; on aperçoit aussi de chaque côté les stigmates au nombre de quatre. Ces larves vivent dans la terre , et s'y transforment en nymphes sans s'être construit de coque et après avoir changé entièrement de peau. Les Asiles sont des Insectes carnas- siers qui se nourrissent de plusieurs Diptères , et font même la chasse aux Hyménoptères-2taux Coléoptères ; leur vol est rapide et accompagné d'un bourdonnement assez fort. On les reu- ASI contre, vers la fin de l'été et en au- tomne , dans les Jjois , dans les lieux secs , et aussi dans des plaines hu- mides. Plusieurs espèces se trouvent en Fiance; une des plus communes , et qui sert de type au genre , porte le nom d'Asile-Frelon , Asiliis crabro- nifoi'mis , L. C'est l'Asile brun à ven- tre de deux couleurs de Geofiroy (Ins. T. 2.pag. 468.pl. 17. fig. 3. k). Ellea été figurée par Frisch (Ins. T. 3. pi. 3. tab. 8); par Schaîffer {Icon. lab. 8. fig. i5), etparSchellenberg (Ge/zr. de Mouch. tab. 29. fig. 1 ). La ressem- blance qu'elle offre au premier aspect avec le Frelon, lui a valu son nom. — Meigen ( loc. cit. ) en décrit cin- quante-six espèces , dont plusieurs nouvelles. Nous citerons parmi elles pouréclaircir la synonymie: \A.foi- c//ja/;« de Linné , qui est la même que \ A. cinereus de Degéer ( Ins. T. vi. 98. 8.tâb. i4,fig. 5 — 9); i'yl. œsliuus, Schr. , ou Va. iiiger Ag Degéer [loc. cit. 99. 9. tab. i4. fig. 12 ); ÏA. ger- manicus de Linné, et de FaJjricius, qui (Eut. Syst. T. IV. 585. 5i) donne ce nom à lindividu mâle , et fait une es- pèce nouvelle de la femelle, sous le nomd'^. tibialis ; ailleurs {Syst. a/itl.) il rapporte cette espèce au genre Da- sypogon. Elle a été figurée par Scliœf- fer ( /oc. cit. t. 48. fig. 9 et 10). (aud.) ASILIQUES. A si/ici. ins. Famille de l'ordre, des Diptères, section des Proboscidés, établie par La treille ((^e- nera Crust. et Insect. , et Considér. génér. ) , qui lui assigne pour carac- tères : antennes presque cylindriques, de trois articles , dont le dernier sans anneau, avec un stylet ou une soie au bout dans la plupart; trompe écail- leuse , piesque conique, avancée en forme de bec , sans lèvres saillantes , renfermant un suçoir de quatre soies j palpes extérieurs et relevés ; corps allongé; balanciers nus; ailes cou- chées sur le corps ; tête transverse. Cette famille répond au grand genre Asile de Linné, qui a depuis été sub- divisé en plusieurs genres ; les plus remarquables sont les suivans : La- PHRiE, AsiiiE proprement dit, Da- ASI sypoGON, dont les tarses sont termi- nes pardcuxcrochctsct deux pclottcs, et les antennes, ^uère plus longues que la tète, sans pédicule commun ; ÛiocTRi!' qui ont les antennes beau- coup plus longues que la tète et sup- portées par un pellicule commun ; GoxvPE dans lesquels les tarses n'ont pas de pelollcs cl sont terminés par trois crochets, /"^ces molsetcn parti- culier le genre Asile , dans lequel nous avons ilouné , sur les mœurs et les iné- tauiorphoses , des indications commu- nes , à peu de chose près , à tous les individus de celte iamille. Meigcn ( Descript. syst. des Ins. Diptères , 1820, T. II ) donne à la famdle des Asiliques les mêmes carac;èrcs que Latredle, et elle se compose pour lui des genres Diactria, Dasjpogo/i , La- phria, ylsllus, qui ont les tarses munis de deux éperons , et Leptugaster dont les tarses en sont privés. (aud.) * ASIiMEîVA. BOT. piiAN. Syn. ma- legache de T'ulkamena. T^. ce mot. (b.) * ASIMINA. BOT. THAN. Genre de la seconde section de la famille des Auonacées , lormé par Ad.inion (Fam. des Plant. II , 56.5) , adopté par Dunal (Monog. Auon. 81), et par Jus- siea { Ann. iNlus. i6, p. ôôg); il n'est qu'un démembrement du gonre Anona t'.e Linné. IJe Candolle ( Syst. P'eget. I, 478 etsuiv. ) en mentionne quatre espèces qui sont toutes fru- tescentes et de l'Amérique septen- trionale , As'unina pan'ijlora , tri- loba , p)ygmœa et graïuiijlora. V. Anonk. (b.) "* ASINA. BOT. PiiAN. Syn. du Peu- plier \AdLnz fP upulus alba. L. chez les Russes. (b.) ASINDULE. ylslndulum . j Ns . Genre de 1 ordi e des Uiptè. es et de la grande famille des INémocè.es (Règne Animal deC iv.)ouTipalaire3(f^e«e/'a Crust. et J/isect-, et Cousidér. Génér.), établi par Latreille , qui le distingue par les caraclères suivans : de pe- tits yeux lisses : trompe en forme de bec , longue , dirigée en arrière sous la poitrme, et terminée par deux lè- AS£ 17 vrcs allongées qui la font paraître bi- fide. Il réunit à ce genre( Règne Anim. de Cuv.) les Rliypiies qui en dltlërent par une trompe de la longueur de la lète , et avancée. — Les Asindules ap- partiennent à la section des Tipulaires fungivorcs , et ont des caractères com- muns avec les Mycélophiles et les Cé- roplates ; mais ils diflèrent de ce:-deux genres par la forme de la trompe. La- treille considère, mais avec quelque doute , comme synonyme du genre Asindule, celui des Platy vues de Mei- gen , caractérisé ainsi qu'il suit par cet auteur : antennes étendues, com- primées,de seizearticles dont lesdeux. premiers sont distincts( par leur forme et leur volume); yeux à réseaux arron- dis ; trois yeux lisses , rapprochés , inégaux , placés en triangle sur le front ; jambes sans épines sur le coté ; abdomen dépiimé postérieurement. — Le genre Gnoriste de Meigen paraît avoir des rapports plus gran is avec les Asindules. L'entomologiste français regarde comme type de ce genre l'Asindule fascié , A. fasciata , ou le P/titjuraJascista de Meigen. Celui-ci rapporte à son genre Platyure vingt espèces, parmi lesquelles on en re- maïque [ilusieuis appai tenant aux genres Ceruplatus , li/iaglo et Sciara des Auteurs. Latreille ( Gênera Crust. etlnsect.T. i, tab. i5, fig. 1, et T. iv, Ï). 261 ) décrit et figure une espèce sous e nom d'Asindule noir , Asindulum nigrum\ il l'a tiouvée aux enviions de Paris, dans les lieux humides : elle y est raie. V. Platturk et Gnoristk. (aud.) * ASINUS. OIS. Syn. (^e Butor , Ardea stellaris , L. y. Hérox. (B.) * ASIO. OIS. Syn. de Duc, mal à propos appliqué anciennement à V Ardea i^irgo , L. (3.) * ASION. bot. crypt. Même chose qu'Aschion. A', ce mot. (ad. b.) ASIRAQUE. Asiraca. ins. Genre , de l'ordre des Hémiptères et de îh section des Homoptères, fondé par La- treille et désigné plus tar J par Fabri^ i8 ASM cius sous le nom de Delp/iax. Ses ca- ractères (listinctifs sont : antennes de trois articles inseréesdans une eclian- crure des j^eiix , aussi longues au moins que la tète et le corselet , le premier article n'étant pas plus court que le second. Lalreille ayant remar- qué que, dans plusieurs espèces du genre Delphax de Fabricius , le pre- mier article était notablement plus court que le second, a cru pou%'oir for- mer avec ces individus une coupe gé- nérique distincte , à laquelle on con- servera le nom de Delphax. V. ce mot. Les Aslraques qui appartiennenl à la famille des Cicadaires sont des In- sectes petits, assez semblables aux Fulgores, ayant les antennes insérées immédiatement au-dessous des yeux, deux petits yeux lisses , et étant pri- vés d'organes sonores. Ils vivent sur les Végétaux. L'Asiraque clavicorne, A. clai'lcomis ou le Delphax clavi- coniis de Fabricius, figuré par Co- quebert {Illustr. icon. insecî. dec. i, tab. 8,fig. 7), sert de type à ce genre. On le rencontre en France , en Alle- magne , etc. (aud.) ASJAGAN ou ASJOGAM. bot. PHAN. (Rhéede, Hort. Malab. 5, tab. 59. ) Arbre de l'Inde qui appartient piobablement à la fauîilie des Légumi- Deuses,etdontRoxburgaformé, sous le nom de Jonesia , un genrC adopté par Willdenow. /^. Jonesia. (b.) ASK. REPT. BATR. Syn. de Sala- mandre aquatique chez les Ecossais. r. Tktton. (b.) ASKALABOS. rept. saur. (Se- ba. ) f^. Ascalabote. * ASKIDA. BOT. piiAN. { Diosco- ride.) Syn. de Veratrum album , L. V. Vératre. (b-) * ASKOKAIS. BOT. PHAN. Syn. africain de Pastinaca, selon Adanson. J^. Pakais. (b.) * ASROLAME. bot. phan. Syn. arabe d'Asphodèle. V. ce mot. (b.) ASMENI. BOT. PHAN. ( Dalé- champ. ) Syn. arabe d'Iris. (b.) ASP ASMODÉE. REPT. SAUR. Belle es- pèce innocente de serpent du Japon , encore trop peu connue pour qu'on puisse la rapporter à aucun des gen- res établis jusqu'à ce jour. (B.) ASMONICH. BOT. PHAN. Syn. pé- ruvien de Chincona ;05ea, RuizetPav. /". Chincona. (b.) ASNE. MAM. d'^s//2z/s latin. Vieux nom français liel'Aue. P'. Cheval. (B.) ASONATOU. bot. phan. Même chose qu'AsouATOu. J^. ce mot. (b.) ASOTAS. BOT. PHAN. (Adanson.) Même chose queCouiondi. /^. ce mot. (B.) ASOTE. Jsotus. POIS. Espèce ù\\ genre Silure, f^. ce mot. (b.) ASOUATOU. BOT. PHAN. Et non ylsonatou. Syn. indou àe Ficus incUca, L. T'^. Figuier. (b.) ASP ou ATT. MAM. Syn. de Che- val chez les Persans, (b.) ASPALAT. Jspalathus. bot. p «ian. Ce nom , d'abord donné au Cytise par Dioscoride , à des Genêts épi- neux, à des Arbrisseaux à bois odo- rant, au Lignum rhodium, espèce de Liseron , est maintenant celui d'un genre établi par Linné, qui estl'.^c/zj- ronia de Vanro3'en , le iicaligera d'A- danson. Il appartient à la famille des légumineuses , oii il se place assez près des Genêts dont il dJifère plu- tôt par le port que par ses ca- ractères botaniques , qui sont : un calice à cinq divisions aiguës, la su- périeure plus grande; une coiollepa- pillonacée dont l'étendard est réfléchi, les ailes plus petites , la carène bifide; dix étaminesmonadelphes ; une gous- se contenant deux à trois graines, sou- vent terminée en pointe. — Quarante espèces environ se trouvaient décrites par Lamarck dans l'Encyclopédie mé- thodique ; ce nombre déjà fort grand est porté à soixante-neuf d'.ns le Sy- nopsis dePersoon. Ce sont des Arbris- seaux originaires , à très-peu d'excep- licms près , du cap de Bonne-Espé- rance. Leurs feuilles sont fasciculées ASP et linéaires daus le plus grand iioni- l»red'espc'ces, planes, terneesdaus les autres, dont Necker a t'ait son genre Erlocjlax. Les fleurs sont tantôt s"es- sdes et latérales , tantôt portées à lex- trémitédos rameaux ou elles f'onuent un epi ou une tète. Nous n entrerons pas clans le détail de ces espèces , dont aucune ne se distiu"ue de celles qui sont voisines par des caiacteros bien tranchés. Les principales diUoiences tirées de l'inflorescence, de la lon- gueur et de la disposition des feuilles , de l'état de la tige inerme ou épi- neuse , etc. , se trouvent indiqués lab. 620 desIUustr. de Laniarck, oii qua- tre espèces sont figurées. Gaertncr aussi représente dans sa lab. i44 , l'a- nalyse du l'ruit de V Aspalathus spino- sus. — Laniarck rapportait à ce genre le Dorycniiim de Tournet'ort , Lotus Dorycniam de Linné, qui forme main- tenant un genre séparé. L Aspalathus chenus, L. , a été placé dans les Ame- rimnoii. V. ce mot. (a.d.j.) ASPALAX. MAM. Genre de Ron- geurs de la première division ; c'est-à- dire du nombre de ceux qui sont mu- nis de clavicules complètes. Ce génie, nprès avoir subi divers changeineus sous différensnoms,a été récemment, et selon nous fort bien circonscrit, par Desmarest au mot Rat-Taupe du Dic- tionnaire de Uétervilleet dans laMam- nialogie de l'Encyclopédie, par ordre de matières. Ses caractères sont : mo- laires simples, à tubercules mousses au nombre de trois de chaque côté des deux mâchoires ; incisives infé- rieures en forme de coin comme les supérieures , et non subulées ; corps cylindrique; pieds courts, les anté- rieurs propres à fouir; yeux excessi- vement petits et entièrement cachés sous la peau; queue nulle ou presque nulle. Les Aspalax furent d'abord placés avec les Rats par Pallas et par I^inné. Guldenstaedt en sépara , sous le nom générique de Spalax adopté par Erx- leben, lUiger et Cuvier , l'espèce principale , à laquelle plus tard Lacé- pède réunit d'autres Rongeurs pour ASP jcj former le genre Ta/poïde. Ce df rnier genre n'a point élé adopté; lUiger l'a démembré pour eu ex traire soxiBa- thjeigus adopté par Cuvier , et son 6'6'o/T(/(i/5 que Cuvier confond avec les Lcmmings. Les Aspalax, essentiellement sou- terrains comme la Taupe , n'avaient guère besoin de voir; aussi la nature les a-t-elle privés de la vue. Ce n'est pas qu'elle leur ait entièrement re- fusé des yeux. Ces organes existent ; etmême Aristote,qui connut foi t bien l'espèce t\pedu genre, avait remar- qué qu ils sont parfailement consti- tués , quoique dans de petites propor- tions ; il n'ignoiait pus qu'en écor- chant la tète , on trouve sous une ex- pansion tendineuse qui couvre les orbites et que revêt encore la peau , un corps glanduleux, oblong , un peu aplati, au centre duquel se voit un point noir qui est le globe de l'œil; en coupant transversalement ce globule on y reconnaît la choroïde , la rétine , et le cristallin ; mais tout cet appareil ne subsiste que comme une preuve de la fidélité avec laquelle la nature, qui ne supprime^ras brusquement un organe important, suit les lois créa- trices qu'elle s'est tracées. Profondé- ment caché, ainsi que danslePro/œw5 Anguiiius , Animal déjà bien éloigné de r Aspalax dans réclielle des êties, mais également destiné à fuir la lu- mière , cet œil rudimentaire et sans emploi ne procure aucune perfection à des créatures de ténèbres qui ne peuvent deviner quelle vaste sphère d'idées développerait en eux un seul rayon du jour. Mais comme l'ap- pauvrissement ou la privation d'un sens détermine presque toujours , dans les Animaux d'une certaine com- plication, le plus grand dévcloppe- mentde quelque autre, iepeifectionne- ment de l'ouïe dans les Aspalax paraît les dédommager de la privation de la vue. Encore que l'oreille externe soit peu sensible chez eux, on s'aperçoit à leur démarche que les moindres bruits attirent leur attention, et dé- terminent toutes leurs démarches. Du reste , la forme de leur corps , des- 20 ASP tiné à se glisser dans les trous qu'ils creusent à la manière des Taupes, est c^'lindriquc et allongée; leur tctc est aplatie; leurs incisives sont puissantes et tronquées carrément, tant en haut qu'en bas; les pa tes sont courtes, et leurs doigts au nombre de cinq à tous les pieds. Tous vivent de racines et en font un tel dégât que la végéta- tion est bientôt détruite aux envi- rons de leurs demeures. Les espèces queDesmarest renferme dans ce gen- re sont au nombre de trois, dont les deux premièrement connues ha- bitent l'ancien monde , et la plus lé- cemment découverte l'Amérique sep- tentrionale. AsPALAX Zemni , Mus Typhlus , Lin. Gmel. Syst. Nat. xiii. i. i4i ; Pall. Glir. i54. tab. Viii ; Spalax ml- _ ciophthalmus , Guldenst. Nov. Corn. Petr. XIV. tab. 8-9; Spalax major, Erxleb. Mam. 377; grand Spalax, Encycl. mam. pi. 72, en dessus et PU dessous. Vulgairement Slepez , Zemmi ou Zemni, Rat-Taupe et Taupe aveugle. Cet Animal fut connu des Grecs. Olivier qui, dans son voyage dans l'empire ottoman , la soigneusement décrit, a prouvé ( Bullet. Soc. phil. n° 38 ) que ce fut leur A spalax , nom qu'on a mal à propos regardé comme celui de la Taupe , parce que les La- tins qui ne connurent pas l'Animal qui l'avait porté, et induits en erreur par une sorte de ressemblance, tra- duisirent Aspalax par Talpa. L'As- palax Zemni habile la Russie aus- trale jusqu'au nord de la mer Cas- pienne , l'Asie mineure et la Perse. Il se plaît dans la terre iunnide où cha- que individu de son espèce se creuse une galerie. Il préfère à toute autre racine celle du Cherophjllum bidbo- sum, L. On ne lui tiouve pas le moindre vestige de queue. Il ac- quiert jusqu'à huit pouces de lon- gueur et un poids de trois livres; se défend vaillamment avec ses dents quand il est attaqué; marche aussi facilement à reculons qu'en avant, toujours avec inquiétude quand il est surpris hors de terre; la tête ASP haute et s'arrêîant à chaque instant pour écouter. Son poil est fin et serré; sa couleur d'un gris cendré ou ferru- gineux. La femelle fait deux ou quatre petits qu'elle nourrit à l'aide de deux mamelles; le temps des amours est le printemps, et se prolonge jusqu'en été. Aspalax Zocor , Mus Aspalax , Gmel. /oc. cit.-ç. i4o;Pall. Glii'. 168. T. X ; le Zokor , Encyc. mam. pi. 72. Cet Animal n'ayant pas été connu des anciens , le nom spécifique d'Aspalax ne pouvait lui convenir. Plus petit que le précédent, il est d'un brun cendré en dessus , blanchâtre en dessous. Sa nounitiire de prédilec- tion consiste dans les bulbes du Li- lium Pumpuiiium etde Y Erytluonium Dens-Canis, L. Il aune petite queue, jette un cri aigu quand il est pris ou menacé, et se trouve plus particuliè- rement dans la Daourie. Aspalax DE Raffinesque, Spalax tr'wittata , Piaffin. An. montli. mag. oct. 1818. Petit Quadrupède décou- vert par le savant dont nous propo- sons de lui donner le nom , long de sept pouces, muni de petites oreilles, fauve sur le dos et marqué de trois grandes raies brunes ; blanchâtre en dessous , et entièrement dépourvu de queue. Il a été trouvé dans les Etats de l'oliest des Etats-Unis de l'Amérique. Le Mus talpinus , Lin. Gmel. loc. cit. ; Pall. Glir. tab. xi ; Spalax mi- nor, Erxleb. , appartient peut-être aussi au genre cfont il vient d'être question. Cet Animal qui se trouve encore dans le midi de la Russie , a les habitudes du Zemni et du Zokor. Les racines qu'il préfère sont celles du Latliyrus et du Fklomis tuberosus, avec les bulbes des Tulipes. Il a une petite queue , réjiand une odeur mus- quée au teuips des amours, et n'at- teint guère que trois pouces de lon- gueur, (b.) * ASPARAGINE. bot. phan. et MIN. Substance découverte dans le suc de l'Aspei ge par Vauquelin et Ro- biquet, qui se cristallise en prismes ASP droits rhoinboïdaux , dont le grand augie de la base est d'cnvlrou 17 de- grés. Les bords de cette base et les deux angles situes à rexlrémité de sa grande diagonale sont remplaces par des laceltes. Celle substance est inso- luble dans l'Alcohol, très-soluble dans l'eau chaude , peu dans l'eau froide; elle est converlie par l'Acide nitrique en Aniariue ou en tanin artificiel ; chauffée , elle donne un premier pro- duit acide et un second ammoniacal; saveur fraîche et un peu nauséabonde. Selon Vauquciin et ilobiquet , elle serait formée d'Hydrogène , d'Oxy- gène, de Carbone et d Azote, (u.) ASPARAGINÉES. Jsparaglneœ. BOT. PiiAN. Cette famille naturelle appartient au groupe des Mono- cotylédonées , dont les étamines sont périg\niqrcs. Les botanistes modernes n'ont pas tous adopté cette famille telle qu'elle avait été présen- tée par l'illustre auteur du Gênera Vlaiilarum. Ainsi Venlenat (Tableau du Règne Végétal ) divise les Aspa- raginées en deux familles, savoir : les ^o>/'fl/a^o/V/e's qui renferment tous les genres dont les fleurs sont herma- phrodites, et les Srnilacées oii se trouvent réunis les genres à fleurs unisexuées. Cette diitinclion , uni- quement fondée sur la dilférence des fleurs hermaphrodites et unisexuées, nous paraît trop peu importante et trop variable pour devoir être adop- tée. En efletjdans l'Asperge commune qui forme le type des Asparagoïdes de Ventenat, les fleurs sontpresque cons- tamment vuiisexuées et dioïques. Ro- bert Erown ( Prodromus No^.-Holl.) distingue d'abord les Asparaginécs en deux groupes , suivant que leur ovaire est libre ou infère. Les genres qui sont dans ce dernier cas consti- tuent sa nouvelle famille des Diosco- rées , dont nous traiterons à ce mot. Quant à ceux qui oflrent un ovaire libre et supère , il les réunit presque tous aux Asphodèles , dont il sépare seulement ceux qui ont le style tri- fide ou trois stigmates , sous le nom de Smilacées. Il ne faut pas con- ASP 91 fondre ce dernier groupe avec celui établi précédemment par Ventenat sous le mC'me nom , qui comprend à la fois des genres à ovaire libre et à ovaire adhérent , mais dont les fleurs sont toujours munies d'un seul sexe. Nous adoptons entièrement l'opi- nion du savant botaniste anglais quant à la séparation des Dioscorées d'avec les véritables Asparaginécs, mais nous ne saunons nous ranger de son avis, lorsqu'il place, parmi les Asphodèles, un grand nombre de genres apparte- nant réellement aux Asparaginécs; tout en convenant cependant que la distinction entre ces deux familles est extrêmement diflicile à établir. Nous comprendrons donc dans cette fa- mille celle des Smilacées de Pvobert Brown , et les genres à ovaire supère que de Jussieu y avait d'abord rap- portés. Voici les caractères de cette famille ; Les fleurs sont hermaphrodites ou unisexuées, monoïques ou dioïques. Leur calice, souvent coloré et péta- loïde ,oil\e six ou huit divisions plus ou moins profondes , étalées ou dres- sées ; les étamines sont en nombre égal à celui des divisions du calice auquel elles sont attachées ; leurs ii- lets soixt libres , très-rarement soudés en un nvcéoXe {Ruscus). L'ovaire est supère, à trois loges, contenant cha- cune un ou plusieurs ovules, insérés à l'angle interne ; le style est simple et terminé par un stigmate trilobé , ou bien il est profondément divisé , ou enfin il en existe trois ou quatre, ter- minés par autant de stigmates. Le fruit est une capsule ou une baie globuleuse, quelquefois à une seule loge et à une seule graine par l'avortement des autres. La capsule s'ouvre en trois valves, dont chacune entraîne avec elle une partie des cloisons appliquées sur sa partie moyenne. Les graines se composent d'un endospcrme charnu ou corné , contenant dans une cavité quelquefois assez grande , placée dans le voisi- nage de leur bile, un embryon mono- cotylédon très-petit. 23 ASP Les Plantes de la famille des Aspa- raginées sont herbacées, vivaces , ou sous-frutescentes. Leurs feuilles sont alternes , quelquefois opposées ou verticillées , raiement engainantes à leur base. Leur racine est fibreuse et vivace. Les genres contenus dans cette fa- mille sont assez nombreux. On peut les disposer en deux sections , selon que le stigmate est simplement tri- lobé , ou suivant qu'il existe plu- sieurs stigmates distincts. f Sligrnate simple ou trilobé. ASPARAG1NÉ£S VRAIES. Dracœna , L. — Cordytine , Com- merson. — Dianella , Lamarck. — asparagus , L. — Callixene , Com- mers. — Pageria , Ruiz et Pavon. — P/ii/esia , Commers. — Convaltaria, Tournef. — Polygonatum , Tournef. — Smilacina, Desfoutaines. — Maian- themum, Roth. — Ophiopogon , Ai- ton. — Ti/pistra. — Eustrcplius , R. Brown. — Streptopus , Richard ( in jilichx. ). — Flagellaria , L. — Sanse- viera, Thuub. — Rusciis. L. — Smi- lax , L. — Drymophila . R. Brown. — Ripogonum, Forster. W Trois ou quatre stigmates dis- tincts. Parjdées. Paris , L. — Trillium , L. — ■ Me- deola, L. — Demidowia? HofFman. — Roxburgia? Willd. — Stemona? Lou- reiro. (a. r.) ASPARAGOIDES. bot. pu an. (Yentenat; F . AsparaginÉes. ASPARAGOLITHE. min. Vulgai- rement Pierre d' Jsperge. Abildgaard. Sparglesteiii , Werner. /^. Chaux PHOSPHATÉE. (g. DEL.) ASPE. POIS. Espèce d'Able. f^. ce mot. (e.) ASPERCETTEoitESPARCETTE. BOT. piiAN. INoms vulgaires de Vlledy- sarum 0/iobryc/iis , L. , dans quel- ques provinces de France. /^. Sain- roiN. (r.) ASPERELE ET ASPERELLE. ROT. ^^. AsPRÈLE et A.SPr.El.LE. ASP ASPERGE, asparagus, bot. phan. Ce genre, qui a donné son nom à la famille des Asparaginées , est caracté- risé par un calice connivent à la base, partagé supérieurement en six parties égales, dont trois intérieures réflé- chies au sommet; un style; un stig- mate trigone ; une capsule à trois loges dispermes ; et , suivant Gaert- ner , un embryon recourbé , allongé, éloigné du style et situé sur la partie dorsale du péiisperme. On en compte plus de vingt espèces originaires de diverses contrées, quelques-unes d'Europe , quelques-unes du cap de Bonne-Espérance, d'autres de Ceylan et des Indes-Orientales , etc. , etc. Leur tige est rameuse , herbacée ou ligneuse , dressée , humble ou quel- quefois grimpante , inerme ou armée d'épines ; les feuilles sont en général réunies en faisceaux, sétacées, ou su- bulées, ou lancéolées, ou ensiformes, nulles dans deux espèces épineuses ; les fleurs sont le plus généralement solitaires à l'aisselle des feuilles , quel- auefois dioïques , hermaphrodites ans le plus grand nombre. L'espèce la plus connue, Y aspara- gus officiiialis , L. , qu'on cultive dans nos potagers pour manger ses jeunes pousses , est originaire de 1 Europe ; elle se distingue par une tige herba- cée , haute de deux à trois pieds, à ra- meaux écartés; par des feuilles fines et fasciculées , enfermées d'abord au nombre de trois ou quatre dans trois stipules dont une plus grande; par des fleurs dioïques , campanuhformes , verdâtres , pendantes à l'extrémité de pédoncules articulés à leur milieu. Elle a été rep:ésentée un grand nom- bre de fojs, pariiculièremenl dans le Dict. des se. naturelles, et l'analyse de son fruit est figurée tab. 16 de Gaerfner. (a.d.j.) L'Asperge forme l'un des princi- paux revenus des jardiniers qui ap- provisionnent les marchés de Paris , où Ion en consomme considérable- ment. Elle est très-apéritive, com- munique aux urines une odeur fétide particulièie , qu'on peut métamor- phoser en odeur de violette des plus ASP suaves , en y jclant quelques, gouttes de Téiébentliinc. Pour cultiver avanlagcuscinent cette Plante, on compose un mélange de sable ou terre calcaire et de terre i'ranche, ou d'un lumicr consommé en terreau; on plante des graines qui produisent des racines appelées gril- les ou pâtes ■■, on relève Ces grilles pour les planter dans des fosses en plan- ches séparées. Celles de Hollande sont estimées; dans ce pa>s on veut que les Asperges q ui en proviennent soient entièrement blanches. Ailleurs on les prélère un peu vertes, parce qu'elles ont alors un goût plus décidé. Entre les [psectes nuisibles aux Asperges , un jardinier soigneux doit laire la guerre aux larves de Hanneton, à la Courtillièrc , à diverses Chenilles et aux larves du Criuceris asparagi. (t. D. B.) ASPERGILLUS. bot. crypt. {Mu- cédinées.) Ce genre , dabord créé par Micheli(AowGe'«f/a,p. 212. lab. 91^, avait été ensuite réuni aux jVoiiilij. parPersoon,et adcj;uis été létablipar Link {Ecrliit. Mag. , 1809. p. 16). qui lui a donné le caractère suivant : fila- niens droits, réunis en toutï'es , arti- culés, simples ou ranieux, reutlés au sommet et présentant à lextié- mité de chacun deux un groupe de sporulcs globuleuses. Dans uu sup- plément à ce Mémoire {Berlin. Mag. iSi.T p. ôG ) , il y a réuni avec raison le genre Pulyactis(\\\\. en differeà pei- ne. Ton es ces Plantes sont de petits Champignons bys^oïdes , t. es-déli- cats, blanchàlies, qui croissent sur les corps en puticlaclion ; leu:s spo- rulcs sont souvent réunies plusieurs à la suite les unes des aulres, et for- ment des lllamens monililormcs com- me dans les MoiiUia , mais qui sont réunis pUisieurs en tètes arrcwiiies, à l'extrémité des rameaux, et dont la couleur , d'abord blanche , devient quelquefois ensuite jaune ou verdà- tre. (AD. 13.) ASPEROCOQUE. Jspeiococcus. BOT. CRYPT. {Hjdrophy tes.) Genre de l'ordre des Ulvacées parmi les Plan- ASP 2 5 tes marines; il se rapproche des Uictyotées par les fructifications , un peu plus saillante^ que dans les Ulves, et présente la même organisa- tion que CCS dernières. Ce genre a pour caractères: les graines isolées, éparses, d'abord innées et devenant plus ou moins saillantes avec l'âge. Les tiges ou plutôt les frondes sont toujours listuleuscs. Leur couleur est moins vive , moins brillante que celle des Ulves ; elle ne change presque point par la dcssication , ui par l'in- fluence de l'air ou de la lumière. Ces Plantes ne jouissent pas d'une longue vie, et semblent particulières à la zone tempérée. Les espèces principales sont : AsPEROCOQtJE RUGUEUX , AspeiX}- coccus n/gosus. Lamx. C'est VU/i^a ritgosa de la Flore française, mais non celle de Linné. Cette espèce que l'on confond quelquefois avec notre Deles- seria n/go&a , est simple , cylindrique, létrécieàsa base, longue d'un à six pouces , sur une à deux lignes de dia- mètre, et couverte de graines nom- breuses, un peu saillantes. Elle est commune sur les côtes de ÎS'oi mandie et de Bretagne ; elle est rare dans le golfe de Gascogne , où Bory de Saint- S incent lavait cependant rencontrée anciennement; nous ne l'avons jpoint encore reçue de la Méditerranée. AsPEROCOQUE BULBEUX , AspeW- coccusùi/lbosus.hamx. Essai, p. 6a. tab. 6. fig. p. Se trouve dans la Mé- diterranée et dans l'Océan ; il diflère du précédent par sou pédicelle beau- coup plus marqué; par le diamètre des fi ondes de trois à huit lignes et par les graines toujours moins sail- lantes. Les yisperococcus lanceolatus et vermtciilarisic trouvent sur les côtes de France : nous n'en connaissons point encore d'exotiques. (LAM..X.) * ASPEROPORE. POLYP. Ce genre de Polypiers foraminés , proposé par Lamarck dans son Extrait du Cours de zoologie , ne se retrouve plus dans son système des Animaux sans vertè- bres. (LAM..X.) y4 ASP * ASPERUGO. BOT. PHAN. V. Ra- CETTE. ASPÉRULE.-Pois. V. AsPBE. ASPÉRULE. Jspenila. ïot. phan. Ce genic appartient à la première sec- tion des Rubiacees ; il a pour carae- tères : une corolle en entonnoir, à trois ou presque toiijoins quatre divisions; quelquelbis trois, le plus souvent qua- tre étaii'inesi un fruit formé par la soudure de deux baies sèches , non couronnées par les débris du calice. On en compte douze espèces , pres- que toutes oiiginaiies d'Europe. Ce sont des Plantes herbacées , à liges tétragones , à feuilles veriiciUées aux nœuds de la tige , à tlcurs axiUaiics ou terminales. On connaît , sous le nom de IMuguct des bois , V Jspenila odurata , qui , verte et à dcmi-fanée, exhale une odeur agréable ; ses feuilles , au nom- bre de huit par verticilles , sont lan- céolées ; ses fleurs en faisceaux pé- doncules ; ses fruits hispides. Elle croît dans nos bols , à loiiibre et sur les pentes. — h'Asperula a/ve/isii ci oît dans les champs , a des feuilles verti- cllléespar six , et des fleurs terminales, sessiles et rapprochées. — l^'Aspen/ta tuicluria à feuilles linéaires, verlicJl- lées six à six dans le bas de la Plante, quaternées vei's le milieu et opposées vers le sommet, à fleurs blanches, presque toutes à trois lobes, doJt son nom à la teinture roLige que fournit sa racine, propriété au reste qui lui est commune, non-seulement avec plu- sieurs de ses congénères , mais avec beaucoup de Plantes delà famille. — \^' Asperula cyiianchlca , à peine dis- tincte de la piécédente par les verti- cilles inférieures de quatre feuilles , et ses fleurs couleur de chair, à quatre lobes, est connue communément sous le nom d'Herbe à l'esquinancie , à cause des propriétés médicales qu'on lui attribue. — On trouve encore en Fi-ance \esAspei-ula/drta, hexaphylla, tautina , laevigata . (a. d . J . ) * ASPH/EA. poLYP. V. AspRÉE. (LAM.-X.j ASP ASPHALTE ou BITUME DE JU- DÉE. MIN. r. Bitume. * ASPHALTION. bot. phan. (Dios- coride.) Syn. de Psuralea bicuminosa. L. /^. Psorale. (b.) » ASPHENDANNOS. bot. phan. (Belon.) Espèce dlùable indétermi- née des montagnes du Levant, (a. r.) * ASPHETAMOS. bot. phan. (Poc- Ivocke. ) Espèce d'Erable du Levant, que , iissicu soupçonne être la même chose qu'Asphcudannos. P'. ce mot. (B.) ASPHODÈLE. Jsphodelus. bot PHAN. Ce genre , de la famille des As- phodèlées , qui lui doit sou nom , pré- sente : un calice à six divisions pio- Ibndes , étalées, et si\ étuinines alter- nant avec elles, insérées à leur base par un filet inféi ieuremcnt élargi; un ovaiielibicavec '.in seulstjleelunseul stigmate, àtiois loges , conlcmint un petit nombre de giaines ; celles-ci sont anguleuses, et, lors de la geimina- tlon , leur cot'slédon développé se pro- longe en un filet recourbé, charnu à son extrémité ; la racine est fibreuse ou fasciculée ; les fleurs sont disposées en épi. — Cet épi est rameux dans \ Asphuclelus ramosus qui croît dans le midi de l'Eiuope , et est cultivé dans nos jardins, p^. , pour son analyse , Gaeitn., nag. 68. tab. 17. — On cul- tive aussi \\l . IiitctiS à racine tt à ca- lice jaunes, à stipules grandes, à feuilles Irigones, striées , éparses sur la lige, connu vulgairement sous le nom de \erge de Jacob. — Dans VA.Jistulo- sus , qui forme le genre Asplioileloides de IMoench, et qui csi figuré tab. 202 des Icônes de Cavanilles , les feuilles sont un peu fistuleuses; des six éta- mines, trois sont alternativement plus courtes; le stigmate est triparti, et les loges necontiennentquedeux graines. — La tige manque dans VA. acaults , figuré tab. 89 de la Floreatlantique de Desfontaines. — On en connaît encore plusieurs espèces : les ^. cretlcus , al- uns , liburnicus , habitant les contrées méridionales de l'Europe; \'A. altai- cus , qui croît aux pieds des monts Al- ASP laïques; l'yl. indercensis , espèce tiès- voisine , et VA. taurinus de Pallas , à longues bractées blanches , scarieuses et à feuilles linéaires. (a. d. j.) ASPHODÈ LÉES. Asphodeleœ. bot. rilAN. Famille de Plantes qui appar- tient au groupe des Monocotylédo- nces , dont les étaniincs sont insérées à un calice périgynique. Le genre As- phodèle , précédeuimcnt décrit , eu forme le t\ pc. En examinant avec soin dans le Gênera Fta/ilarum de Jussieu ,e t les autres ouvrages qui traitent de cette famille, les caractères qu'on lui assi- gne , il est difficile de concevoir qu'on ait pu sépaier les Asphodèles des véri- tables Liliacécs. J'avoue que, malgré l'examen le plus attentif delà plupart des genres qui appartiennent à ces deux groupes, je n'aipu saisir dans la stniclure de leurs divers organes des différences même assez légères , qui puissent autoriser leur séparation. Je n'ignore pas cependant que pourtine personne versée dans l'élude des fa- milles natui-ellcs , il y a dans le port des Plantes qui constituent ces deux ordres , une différence que l'on sent mieux qu'on ne peut l'exprimer; mais celte différence ne peut être appréciée que par un homme déjà exercé. Nous pensons donc que la famille des As- pbodèlées devrait être réunie à celle des Liliacées, famille qui comprendrait également une partie des genres de la famille des Asparaginées. Nous ren- voyons donc au mot LiliacÉ£s , oii nous traiterons à la fois des Asphodè- lées de Jussieu , qui , selon nous , ne doivent en être considérées que comme une section. Robert Biown, dans son Prodrome, a réuni à sa fiimille des Asphodèlées tous les genres de l'oidré des Aspara- ginées qui ont l'ovaire libre, lestjle simple et le stigmate trilobé. J^. As- PARAGINÉKS , LiMACÉES. (a. R.) ASPHODELOIDES. bot. piiax. Même chose qu' Asphodèlées. /^. ce mot. (a. r.) ASPIC. REPT. OPH. Espèce de Ser- pent du genre Couleuvi'e. Coluber flaje de Forskalh et d'Hasselquist , ASP 3.5 mais non , comme l'ont cru les mo- dernes, les Culuber T'ipeia et Aspis de Linné. V. Couleuvre. On donne improprement ce nom à la Vipère commune, dans quelques parties de la France. On appelle Aspic CORNU, dans quel- ques apolhicaircries d'Allemagne, oii cet Animal est employé avec la Vipère commune, le Culuber Am/nudjtes, L. dont le nez est terminé par une ver- rue droite qui rappelle l'idée d'une corne. (b.) ASPIC ou SPIC. BOT. PHAN. Noms vidgaires de la Lavande , Zat'rt«f/w/a Spica, tirés probablement de la dis- position de ses ileurs en épi, car on trouve Espic dans quelques anciens inanuserits. On appelle aussi Aspic, le Vlialaris cauariensis . L. Peut-être par la même raison, ou par corruption d'Aljiiste. r^. Lavande et PiiALARis. (b.) ASPICARPE. Aspica/pa. bot. FiiAN. Feu Richard a décrit et figuré dans les Mémoires du Muséum, 2. p. 396. t. i5 , sous le nom d'Aspicarpa hirtella , une petite Plante qui consti- tue un genre nouveau de la famille desMalpighiacées, dans la Monandrie Monogynie, et qui piésente pour ca- ractères : un calice à cinq divisions rap- prochées et conniventcs au sommet; point de corolle; une seule étamine incluse, diessée, attachée au-dessus de l'ovaire, ayant un filet subulé et une anthère subcordiformc à dcUx loges. L'ovaire est libre, fendu à sa partie supérieure en deux moiliés ob- tuses et comme tionquées oblique- ment; le style est court , il part d'iui des côtés de la fente qui partage l'o- vaire ; le stigmate est bilobé. L'ovaire offre deux loges, et dans chacune d'elles un seul ovule fixé du côté in- térieur. Le fru;t est uniloculaire et monosperme paravortement, il l'orme un akène lenfermant une graine , et composé d'un embryon recourbé en fer à cheval. h' Asplcarpa hirtella y Rich. offre une tige sarmenteuse, des feuilles op- posées , sans stipules, recouvertes de 26 ASP poils en forme de navette ; ses fleurs sont axillaires et très-petites. Cette Plante a été cultivée dans les serres du 3Iuséum d'Histoire naturelle. On la Cl oit originaire du Mexique, (a. H.) ASPICARPON. Même chose qu'As- picarpe. f^. ce mot. * ASPIDALIS. BOT. PHAN. Nom appliqué au genre Cuspidia de Gaert- ner dans la figure même qu'en donne cet auteur. (a.d.j.) ASPIDIE. Aspidium. bot. crypt. ( Toiigèies.) Ce genre a été séparé par Swartzdu ^enie Poljpodium de Lin- né. Cet auteur, etensuite Willdeuow, Y avaient placé toutes les espèces de Polypodes , dont les capsules sont en- tourées d'un anneau élastique , et for- ment des groupes arrondis recouverts par un tégument de forme variable. Mais depuis, Cavanilles, Roth, Ri- chard , Desvaux , et Rol>. Brown ont encore subdivisé ce genre d'apiès la forme de ce tégument. On peut, en adoptant les principales divisions de ces auteurs , distinguer dans les Aspi- dium de Swartz quatre genres dont nous allons indiquer ici les princi- paux caractères. 1°. Les ATHYRiUMde Roth, dont le tégument naît latéralement d'une nervure secondaire ot s'ouvre eu de- dans. 2". Les Cystopteris de Desvaux, ou AspiuiuM de De Candolie, dont le tégument plus long que large s'in- sère à la partie inférieure du groupe de capsules , et s'étend jusqu'au-delà de ce groupe vers le sommet de la pinnule. '6°. Les Nephkodium de Richard et de Rob. Brown, qui présentent un té- gument réniforme , inséré par le fond de son sinus à la base des groupes de capsules. 4°. Les AspiDitrM de Rob . Brown ou Hypopeltis de Richard, dontle tégu- ment est arrondi , inséré par son cen- treau milieu du groupe de capsules, et libre dans toute sa circonférence. Ces deux derniers genres réunis formaient le genre Polysùchum de Roth et de De Candolie. Peut-être ASP devrait-on aussi réunir en un seul les Athyrium et les Cystopteris dont les caractères diffèrent très-peu ; on ob- tiendrait ainsi der.x groupes bien ca- ractérisés ettrès-laciles à reconnaître, tandis que les Nephrodium sont sou- vent très-difficiles à distinguer des Aspidium , et que les Athyrium dif- fèrent à peine des Cystopteris ; nous ne chercherons pourtant pas à déci- der ici cette question ; ce n'est que dans un travail général sur cette fa- mille qu'on peut évaluer l'importance des ditférens caractères qu'on a em- ployés pour distinguer les genres qui la composent. Les Aspi( I ium propremen t dits , tels que Rob. Brown les a définis, sont donc caractérisés par des groupes de capsules arrondis , recouverts par un tégument circulaire , pelté , inséré par son centre au milieu du groupe de capsules; mais ce tégument pré- sente pourtant deux formes assez dif- férentes suivant les espèces, et in- dique deux sections également carac- térisées par leur port. Les unes offrent des groupes de cap- sules assez gros, recouverts par un large tégument plat en forme de dis- que , légèrement ombiliqué dans son centre et entier sur ses bords. Tels sont les yJspidlum rhizophjl- lum , V\'illd. semicordalum ,^\^'i\\à. ooriaceum , Rob. Brown. /rifo/iatum, Willd. macj ophy llum , Willd. etc. Leur fronde est trifoliée ou pinnée , presque toujours entière, ou ne pré- sente que des dénis obtuses et peu profondes. Les autres ont un tégument très- mince, presque infundibuliforme,qui ne couvre qu'en pai tie les capsules au moins dans leur développement com- plet, et dontle bord est souvent fran- gé ou lacinié. On peut donner pour exemple de celle section , les Aspi- dium Loiichilis , Willd. aculeatum , Willd. Iriincatulum , Willd. prolife- rum, Rob. Brown. La fronde de ces espèces est pinnée ou bipinnée à pin- nules souvent lunulées , profondé- ment dentelées à dents aiguës, et pres- que toujours terminées par un poil. ASP A l'exception de quatre ou cinq es- pèces , toutes les Plantes qui appar- tiennent à ce genre sont exotiques et habitent les parties chaudes des deux conttnens. Il serait difficile d'en fixer le nombre , aucun auteur ne les ayant ënuméices , après en avoir séparé les espèces qui appartiennent aux autres genres que nous en avons distingués, et les caractères sur lesquels les gen- res sont fondés n'étant pas indiqués dans la plupart de ces auteurs. Mais il paraît que ces Plantes ne forment pas la moitié du genre Aspidium , tel que Swartz et Willdenow l'avaient établi ," et que le genre Aspidium , ainsi défini, comprendrait au plus une soixantaine d'espèces, (ad. b.) *ASPIDION. BOT.PH.4.N.(Dioscori- de.)Syn. d'Alisson, selon Adanson.(B.) ASPIDIOTES. AspicUota. crust. jNoni appliqué par Lati'eille dans ses premiers ouvrages, à un groupe de Crustacés , comprenant tous les indi- vidus dont le corps mou est couvert d'un test en forme de bouclier, tels sont les Limules , les Apus , les Ca- liges , qui appartiennent à l'ordre des Entomostracés(Considér. génér.),ouà celuidesBranchiopodes (Règne Anim. de Cuv.) V. ces mots. (aud.) * ASPIDOBRANCHIATA. moll. Dénomination latine employée par Schweigger {Il and b der Naturges, p. 720J pour distinguer la section de l'ordre des Gastéropodes , qui répond aux Scutibranches de Cuvier, dans la- quelle il fait aussi entrer le genre Om- brelle de Lamarck , Gastroplax de Blainville, qui dépend de l'ordre des Inférobranches. /^. Scutibranches. (F.) ASPIDOPHORE. POTS. Genre for- mé par Lacépède , et dont le Cottus cataphractus , L. , est le type. C'est Vjgoiius de Schneider. Cuvier en a foimé le simple sous-genre Cotte. f^. ce mot. (b.) ASPIDOPHOROIDE. pois. Genre formé par Lacépède aux dépens des Cottus de Linné , que Cuvier ( Règne Anim. T. ii. 307) n'apasmêrae séparé. ASP a? comme sous-genre , parmi les Cottes , et qu'il a entièrement confondu avec les Apidophorcs. Les Aspldophoroïdjs forment cependant une telle exception dans la famille dont ils font partie, par la privation absolue d'une dorsale antérieure , qu'il n'est guère possible , malgré leurs grands rapports avec les Aspidophores , de n'en pas former un genre distinct. Nous proposerons donc de conserver leur genre parmi les Tho- raciques , à la suite des Percoides de Cuvier, dans son ordre des Acanthop- lérygicns. — Les caractères des Aspido- phoroïdes sont, outre ceux de la plu- part des Cottes : corps et queue cou- verts d'une sorte de cuirasse écail- leuse ; peu de rayons à toutes les nageoires, moins de quatre aux thora- ciqucs; une seule dorsale. Une seule espèce rentre encore dans le genre dont il est question. ASPIDOPHOROÏDE DE TrANQUEBAR. Lac. III. 228. Cottus moiiopterjgiusy Bloch. pi. 178. f. 1-2. Ginel. Syst. nat. XIII. 121 3. Chabot de l'Inde. Encyc. Pois. pi. 87. f. 367. Corps long, ëtiôit , cuirassé de plaques dures oc- togones , devenant hexagones vers la queue dont la nageoire est arrondie , brun en dessus, cendré sur les côtés , varié de blanc en dessous. Cet Ani- mal , qui se trouve sur les cotes de la presqu'île de l'fnde et que nous avons retrouvé sur celles de l'Ile-de-France , vit de petits Mollusques, et présente un peu l'aspectd'un Syngnathe. B. 6. D. 5. P. i4. V. 2. A. 5.C. 6. (b.) ASP [LIE. Jspilia. bot. phan. Genre de la famille des Corymbifères , établi par Du Petit-ïhouaïs , d'après une Plante de Madagascar. L'invo- lucre est cylindrique , composé de deux rangs de bractées, dont l'exté- rieur de cinq. Les fleui's sont radiées; les demi-fleurons, au nombre de cinq ou six , terminés par deux dents. Le réceptacle est garni de paillettes co- lorées au sommet ; les akènes sont compri.nés, élargis et velus vers le haut , et couronnés par dix petites dents , ce qui distingue ce ge-^re de plusieurs autres avec lesquels il a •j& ASP beaucoup d'affinité , le Spilanthus , i'Eclipta, le Bulens , etc. C'est une petite Plante herbacée , couchée , à l'euilles opposées et sessiles , à fleurs solitaires et terminales. (a. d. j.) * ASPILION. BOT. PHAN. (Diosco- ride.jSyn.d'ALYssoN. /^. ce mot. (b.) ASPINALSACH. bot. fhan. ( Da- léchainp.)Sjn. de Cachrys Libanolis. L. V. Cachkyde. (b.J * ASPISTE. Jspites. ins. Genre de l'ordre des Bip; ères , établi par Hoffmaasegg , et décrit par Meigen (Descript. S'y st. des Diptères d'Eu- rope, T. I, p. pig), qui lui assigne pour caractèies : antennes étendues, de huit articles , le dernier plus gros , ovoïde ; trois yeux lisses ; jambes an- térieures terminées par une épine. — Ce nouveau genre est surtout remar- quable par la l'orme de ses antennes, qui , écartées à leur base, augmentent insensiblement de volume , et finissent brusquement en une sorte de bouton. Meigen le place enlie les Bibions et les Rh} plies; mais l'individu quile compo- se en diflèi e par un faciès tout particu- lier : il n'a qu'une ligne de long , et a e'té nommé Jsp. beroliiiensis par Hofl- mansegg. L'individu ol)servé est une femelle. Meigen ( loc. cit. tab. 2. fig. 16) l'a représenté dans une très- grande dimension. Ce Diptère ne pa- raît avoir été mentionné antérieure- ment par aucun auteur. (aijd.) ASPISURES. POIS. (Dunîéril.)C'est- h-àneclont /es côtés de la queue sont mu- nis de boucliers. P^. Acanthure. (b.) *ASPITERIA. bot. crypt. {Li- chens.) INom donné par Acliar à une des sections qu'il avait établies dans le genre ^\ce.o\nviîi{Lichenographia uni- versalis , p. 53i ),et qui reidèimait les espèces dont les scutelles étaient en- tourées par un rebord lormé cntièie- mentpar le thallus, taudis qu'il avait formé sous le nom d'Auiphiloma une seconde section de celles dont le re- bord était formé égalementpar le thal- ius et par le disqvie de la scutelle. De- puis ( Synopsis hichenuni, p. 107), il n'a plus admis ces deux sections , qui ASP étaient très-difficiles à reconnaître. ^. Urceolaria. (ad. b.) ASPLENIE. Jsplenium. bot. CRYPT. [fougères.) Ce genre fut établi d'aboi'd par Linné ; mais, comme dans la plupart des genres de la famille des Fougèies, les auteurs modernes y ont admis avec raison plusieurs groupes tièb-distincts, tels que les genres Scolopendrium , Diplazium et Grarnmitis , que Linné avait confon- dus avec sesAsplenium , et queSvi^aiiz en distingua le premier. Ce genre, que la structure de ses capsules rap- porte à la tribu des Polypodiacées, peut être ainsi caractéiisé; grou- pes de capsules linéaires, paiallè- les aux nervures secondaires, et re- couverts par un tégument qui naît latéralement de cette nervure, et s'ou- vre en dedaii'S par rapport à la ner- vure principale. Jussieu etWilldenow avaient en outre séparé des Asple- nium , sous le nom de Darea , et Swartz , sous celui de Cœnopteris , quelques e.'^pcces auxquelles ils attri- buaient des gioupcs de capsules soli- taires dans chaque pinnule , et un té- gument s'ouvrant en dehors; mais R. Biown a fait observer que ce genre ne diffère des Asplenium que par ses pinnules plus profondémeut lobées ; chacun de ces lobes ne porte alors qu'un seul gioupe de capsules dont le tégument s'ouvie, il est vrai, en de- hors par rapport à ce lobe , mais en dedans quand on considèiesa position par ra]>port à la nervuie principale à laquelle ce lobe s'insère ; structure parfaitement semblable à celle des vrais Asplenium. — Ces considérations nous engagent à réunir, comme l'ont fait R. biown et Kunth , les deux genres Asplenium et Darea , dont les caiaclères sont, comme on le voit, à peine dilïérens , et passent insensible- ment de l'un à l'autre , et dont le port présente la plus grande analogie; on remarque seulement que les espèces l'apportées au genre Darea ont en général la fronde plus finement dé- coupée. Deux espèces de ce geni'e , les Darea ASP v'wipara et proliféra de Wllldenow , présentent un phénomène assez cu- rieux ; ce sont des feuilles d'une forme fort différente des autres , et naissant de bourgeons écailleux placés à la par- 'tie inférieure du raclus ou de la ner- vure moyenne de la fronde ; ces pe- tites feuilles , presque entières ou tout au plus dentelées à leur extréuiilé, sont d'une structuie plus délicate, d'une couleur plus pâle que le reste de la Plante ; elles ne présentent que des neiAures à peine marquées , et se trouvent placées hors du plan général de la feuille. Boiy de St. -Vincent a remarqué, sur plusieurs de ces petites frondes particulières , des paquets de fructification absolument dépourvus de tégument, et en tout semblables à ceux des Polypodes. Ces deux singu- lières espèces liabitcnl les lieux om- bragés de 1 île de Bourbon. On connaît maintenant cent vingt à cent trente espèces dans le genre Asplenium ; près de la moitié habitent les régions équinoxiales de l'Améri- que, huit se trouvent dans l'Amérique septentrionale; dix espèces seulement croissent en Europe , le reste est pro- pre aux parties chaudes de l'ancien continent , à la Nouvelle-Hollande et aux îles de la mer du Sud. Les espèces les plus remarquables de ce genre par- mi les indigènes , sont : Le PoLYTRic , Asplenium Tricho- maiies , L. Bull. herb. T i85. Com- mun sur les murs humides, employé comme pectoral en guise des Capil- laires de Montpellier ou du Canada , espèces d'.Adianthe. J^. ce mot. La RnuE DESMVKS, AsjjleniumRuta murana,h. Bull. herb. T. ig.ï. qui cou- vre les rochers et les murailles assez sèches des enviions de Paris , et varie beaucoup dans sa forme. La DoRADii,LE MARiN£, Asplçriium, maiinum , L. Piuk. T. 253. f. 5. qui croît sur les rochers maritimes de Bretagne , de Belle-Ile-eu-Mer et de Biaritz. L'Adianthe noire , Asplenium Adianthum nigrum, L. Flor. dau. T. 2.5o. commune dans les haies obs- cures , cil l'abondance de sa fructifi- ASP 29 cation lui donne souvent l'aspect d'un Acrostic. V. ce mot. Nous citerons parmi les espèces exo- tiques : U Asplenium Nidus , L. dont les feuilles simples , épaisses , coriaces , longues de plus de deux pieds, large.<« de quatre à cinq poucos , sont réunies en touffes, au milieu desquelles des Oiseaux établissent leurs nids. Elle croîtsurles détritus de Végétaux et sur les vieux Arbres, dans l'Inde, dans les îles de la mer du Sud , à Madagas- car et à l'Ile-de-France. h' Asplenium r/iizop/iyllum, L. dont les frondes sont égalemejit simples et lancéolées , et se terminent par un ap- pendice linéaire qui s'insinue en terre et v prend i-acine. 11 habite les Etals- Unis. h' Asplenium arboreum , Willdenow, dont la tige s'élève à près de huit pieds , et porte des frondes de deux f)ieds environ, pinnées , à pinnules ancéolées , dentelées au sommet. Il croît à Caracas. Les anciens, entre autres Diosco- ride, appelaient plus particulièrement AsPLENJON, le Céterach. (ad.b.) * ASPOROTRTCHUM. bot. ck ypt. (Mucédinées. ) Ce genre établi par Link ( Berlin, natur. Magasin. 1809, p. -22 ), et qu'il avait distingué des Sporotrichum par le caraclèie sui- vant : filamens rameux, décumbans, rapprochés en groupes, tous articu- lés sans sporules, a été depuis {Berl. Mag. 181 5, p. 34 ) réuni par le même auteur aux Sporotrichum ; il s'est as- suré en effet que l'absence des spo- rules n'était pas réelle, mais que ces parties étaient seulement plus petites et moins nombreuses que dans les au- tres espèces, f. Sporotricht'm. (ad b.) *ASPRE, ASPER oir ASPERULE. POIS. Vieux noms de Dipterodon as- per^ Lac. T''. Dipterodon. Il a aussi été étendu au Zingel qui appartient au même genre. (b.) ASPRÈDE. ylspredo. pois. Genre de l'ordre des Malacoptéryf;iens ab- dominau'. , famille des Siluroides So ; ASP formé d'abord par Linné (dans ses éditions de 4 à 6 et Amœn. , acad. i, t. i4. f. 5), dnns son ordre des Abdo- niiniux pour un Poisson qu'il réunit depuis aux Silures sous Je nom de Si- lurus Aspredo. Rétabli par Bloch qui lui réunit les Plotoses , sous le nom de Platystacus, et adopté par Cuvier (Règn. An. 2, 208), qui lui a rendu son premier nom linnéen. Ses carac- tères consistent dans un grand apla- tissement de la tête et dans l'élargis- sement du tronc, dans la longueur de la queue, et surtout en ce que les As- prèdes sont les seuls Poissons osseux connus qui n'aient rien de mobile à l'opercule, attendu que les pièces qui devraientle composer sont soudées àla caisse et ne peuvent se mouvoir qu'a- vec elle. Le premier rayon des pecto- rales est armé de dents plus grosses que dans tous les autres Siluioïdes; il n'y a qu'une dorsale sur le devant et dont le premier rayon est faible ; l'anale est très-longue et règne dans toute la queue. — Ce genre est peu nombreux en espèces. La principale est: L'ASPRÈDE PROPREMENT DIT. Sl- lurus Aspredo. L. Syst. nat. xiii , 1, i5f/2. Aspredo , Amœn. ac. loc. cit. Asprède Encyc. Pois. pi. 62, f. 246, Platystacus lœuis , Bloch. , Poisson des fleuves de L'Inde , muni de huit barbillons dont les deux plus grands, latéraux sont élargis à leur base ; son dos est cariné: sa tète énorme; sa cou- leur générale d'un brun tiiant sur le violet obscur. B. 4. D. 5. P. 8. V. 6. A. 55. G. 11. — Lacépède a fait de cet Animal un simple Silure, (b.) * ASPRÉE. POLYP. Genre deZoo- phytes proposé par Donati ; il doit ap.partenir à quelque Polypier fora- miné ou Escharoide ; ce genre a été nommé Asphœa dans l'un des suppl. du Dictionnaire des Sciences naturel- les. (LAM..X.) ASPRÈLE. BOT. CRYPT. L'un des synonymes de Prêle. P^. ce mot. (B.) ASPRELLE. Asprella. bot. phan. Schreber a donné ce nom au genre ASS de la famille des Graminées, que Svpartzavaitappelé Leersia. ^.Leer- SlE. (a.r.) * ASPRILLA. BOT. PHAN. Syn. de Paruuychia hispanica, dans le pays de31urcie. (b.) * ASPRIS. bot. phan. Ce nom dé- signe dans Théophraste une Grami- nce qui paraît voisine des Avoines. (B.) * ASPROCOLOS. OIS. Syn. de Loxia Pyrrula. L., chez les Grecs modernes. (dr..z.J * ASSA. bot. phan. CC. Bauhin.) Syn. de Tamarin. V. ce mot. Hout- tuyn ( PJiarz. syst. 4. p. 4o. t. 26. f. 1,^ a donné ce nom à un genre; con- seivé par le compilateur Gmelin {Syst. nat. 11. 809), mais que De CandoUe {Syst. veget., t. 1. p. 4o2 ) a fondu dans son genre ïétracera , sous le nom de Tetraceia Assa. V. ÏÉTRACÈRE. (b.) ASS AD. MAM. Syn. de Lion chez les Arabes. (b.) ASSA-DOUX. bot. phan. L'un des vieux noms duBenjom./^'. cemot. (DR., z.) ASSAFOETIDA. bot. phan. Subs- tance résineuse compacte , suscepti- ble de se ramollir , d'un jaune rou- geâtre , amère , d une odeur forte et très-désagréable. On obtient lAssa- fœtida sous forme d'un suc assez épais qui transsude des racines d'une espèce de férule, qui cioît en Perse. Ces racines grosses com- me la cuisse sont coupées trans- versalement, et tous les jours on en enlève une peiite tranche pour faci- liter l'écoulement jusqu'à ce que tout le suc, qu'ensuite l'on fait épaissir au feu oli au soleil, soit épuisé. L'Assa- fœtida est employée en médecine comme anti-spasmodique ; les vété- rinaires l'administrent aux bestiaux Sour leur rendre l'appétit. L'odeur ésagréable de cette résine dont les Romains faisaient cependant un objet d'assaisonnement pour leurs mets , ASS lui a valu le surnom trivial de S/'^rcus (iiaboli. (DR..Z.) * ASSA-FOETIDA. bot. crypt. 'UJgaricus maculatiis , Schœff, t. âg. P'erucosus , VVllUl. a quelquefois reçu ce nom , motivé par l'odeur dé- sagréable que répand sou chapeau. (ad.b.) * ASSAM. BOT. THAN. ( Marsden.) Syn. de Tamarin à Sumatra. («.) ASS APx\.N ET ASS APANICK. . MAM. ( Laët.) Syn. de Polatouche dans la langue des sauvages de Virginie, /^. Polatouche. (b.) ASSASI. POTS. (Forskalh.) Espèce deBalistede la Mer-Rouge. 7". Balis- TE. (^v ASSAZOÉ. BOT. PHAN. Plante probablement fabuleuse qui, au dire de certains voyageurs, croîtrait en Abyssinie oii son ombrage aurait la propriété d'engourdir les Serpens. (b. i ASSÉE. ois.;?^. Agée. ASSI ou ASSY. BOT. PHAN. Syn. de Dracaejia umhraclifem à Madagas- car. V. DllAGONIER. (B.) AvSSIENiSE. As$ius Lapis, min. C'est-à-dire Pierre d'Jssos. Sarcop/ia- gus , Pline. Substance minérale au- jourd'hui inconnue, que les anciens trouvaient aux environs d'Assos , ville de la Troade ; ils la décrivent spongieuse, friable, légère et pro- duisant une efflorescence à laquelle on attribuait la propriété de consu- mer un cadavre, à l'exception des dents seulement, en quarante jours. Ou prétendait encore qu'elle pétri- fiait les objets que l'on plaçait dans les tombeaux. Sonnini pense que ce pourrait bienètre une Ponce, et Lucas un Alun de Plume. Nous ne pronon- cerons pointsurcesdeux opinions, (b.) * ASSIETTE. POIS. (Labat.) Pois- son des Antilles , rond , a.plati , de six à huit pouces de diamètre , ar- genté , dont la chair est excellente , mais dont on ne peut reconnaître le genre sur de telles indications, (b.) ASSILÏS. BOT. PHAN. (Daléchamp.) ASS ôi Syn. de Selinum sylvestre , L. chez les Arabes, r. Sklin. (b.) * ASSIMILATION. zooL. P^. Nu- trition, ASSIMILATION. MIN. C'est, selon Patrin , la propriété que possèdent les Minéraux, dans le sein de la terre, de se rendre semblables aux substances avec lesquelles ils se trouvent réunis dans les circonstances Civorables. Pa- trin , qui n'admet point de matière rnorte , voit, dans l'Assimilation telle qu'il la conçoit , une preuve que les molécules qui composent les substan- ces minérales , sont animées par un principe actif, lequel ne saurait être aveugle ; toute application qui ten- drait à refuser à ces molécules toute espèce deperceptio/i ou de t'o/o«/e sem- blerait, selon le même géologue, sup~ poser des effets sans cause. « Et pour- quoi , ajoute-t-il , lefuserait-on d'ad- mettre dans les molécules de la ma- tière une sorte d'w/s///ic/? » Peut-être serait-on autorisé à supposer cet ins- tinct aux molécules d'une /«ûZ/Vveat- tife qu'd faudra nécessairement ad- mettre pai-ce que le microscope le dé- montre; mais d'autres lois peuvent dé terminer l'Assimilation minéralogi- que, sans qu'on soit obligé de recourir à des suppositions qu'aucune observa- tionn'autorise. Il n'est pas plus proba- ble que des effets qui peuvent résulter de simples règles , qu'observent entre elles les molécules homogènes, soient une preuve d'instinct , qu'il n'est dé- montré que l'attraction soit une preu- ve de vie ou de volonté dans la matière que nous appellerons inerte. T^. At- traction, Cristallisation et Ma- tière. (2-; ASSIMINE. bot. PHAN. (Devaux.) V. Fruit. ASSIMINIER. BOT. PHAN. D'oii peut-être ,^s//«/'rtfl, d'Adanson. K. ce mot. L'un des noms de pays de \ A- nona triloba ,h.P. Anone. (b.) * ASSIS. BOT. PHAN. P^. ASARATH. * ASSITRA. BOT. PHAN. (Zanoni. ) Syn . arabe de Bauhinia variegata. f. Bauhinle. (b.) Z'i AST ASSONIA. BOT. PHAN. Genre dé- crit sous ce nom parCavanilleset sous celui de Kœnlgia dans les manus- crits de Commcrson, voisin du Dom- beya et faisant par conséquent partie des Malvacées de Jussieu. Il présente : un calice profondément quinqueparti, muni à sa base d'une bractée trilobée , persistant ; cinq pétales recourbés obli- quementen faulx; vingt étamines plus courtes que les pétales, réunies en un tucéole par la base de leurs filets , dont quinze fertiles séparées de trois en trois par une stérile et plus courte ; cinq styles , autant de stigmates; un fruit globuleux , marqué de cinq li- gnes , composé de cinq capsules qui se séparent à sa maturité , et dont chacune contient deux graines dans une seule loge. \J Assonia populnea décrite par Ca- vanilles et figurée tab.42, fig. J ,de ses Diss. , est un Arbrisseau de lile de Mascareigne,oiiil porte vulgairement Yenomàn Bois cle senteur bleu. lia ses feuilles éparses, longuement pétiolées, ovale-i, lancéolées; ses tleurs sont blan- ches, disposées en corymbes axillaires et terminaux. (a.d.i.) ASSOUROU. BOT. pn.iN. Nom d'un Arbuste à la Jamaïque , que les uns croient être le Myrtus Pimenta de Linné , et d'autres le citrifolia. (b.) ASSY. BOT. PHAN. P'. Assi. AST AGITES, crust. J^. Astaco- XITHES. ASTACOIDES. Jstacoidea. cmvst. Nom appliqué par Uumeril à un or- dre de la classe des Crustacés , com- prenant toutes les espèces qui ont un test calcaire. Cette division répond au grand genre Cancer de Linné , et em- brasse les ordres des Décapodes , des Stomapodes et des Amphipodes de Latreille (Régne Anim. de Cuv. ) , ou celui des Malucostracls [Gênera Crust. et Insect. et Considér. génér.) /^. ces mots. (aud.) AS TAC OLE. Astacolus. moll. Montfort ( 6'o«c/ij/. t. i , p. 262) a établi , sous ce nom , un genre de Co- quilles microscopiques de la famille AST des Discorbes , F', ce mot , pour une espèce vivant sur les bords del'Adria- tique, qu'il a appelée Astacole crépi- dulée, Astacolus crepidu/atus.CeUees^ pèce , copiée de Fichtel et Moll. {Test, microsc. p. 107. t. 19. f. g. h. i.) est le Nautilus Crepidulus de ces auteurs. Nous la rapportons au genre Crislel- laire, oii elle forme, avec quelques es- pèces analogues , un groupe distinct. f^. CniSTELLAIRE. (F.) ASTACOLITHESou ASTACITES. crust. foss. Noms sous lesquels quel- ques auteurs déjà anciens ont décrit plusieurs Fossiles qu'ils rapportent principalement au genre Ecrevisse. Nous indiquerons à chaque genre de Crustacés les espèces qui se trou- vent enfouies dans quelques-unes des couches du globe, f^. Crustacés fos- siles, (aud.) ASTACOPODIUxM. crust. foss. Fragmens d'Astacites dans lesquels on ne retrouve que des pâtes de Crus- tacés fossiles. T^. Astacolithes. (b.) ASTAQUE. crust. D' ylstaçusXaûu. Yieux nom français de ri'^cievisse. f^. ce mot. (b.) * ASTARACH. bot. phan. D'oii Estoraque des Espagnols , et Stirace des Italiens. Syn. arabe de Stjra.v. officinale^ L. /-'. Styrax (b.) *ASTARTE. Astarle. moll. Genre de Lamellibranches établi par Sower- by {Min. conch. t.i .noxxiv.p.85) pour plusieurs espèces de nouvelles Coquil- les bivalves , fossiles de l'Angleterre, qui se rapprochent de certaines Vé- nus de Linné et de Lamarck , mais auquel cet auteur rapporte aussi plu- sieurs Vénus vivantes déjà connues. Vo'ci les caractères que Sowerby assi- gner cenouveau gcnrc:«Coquillesub- » orbiculaire ou transverse; ligament M externe; une XnuuXe [lunette?) avi M côlé postérieur ; deux dents diver- )> génies près des crochels. Les Co- » quilles de ce genre , ajoute Sower- » by , ont trois impressions niusca- » laires; le Ligament d'un côté et la » lunule [lunette?) de l'autre, réu- » nis à la forme générale , leur don- AST « nent de la ressemblance avec la Ve- » nus de Linné. L'extérieur des val- » ves a des ondulations transverses , » oudes cotes réllochiesetdépriinces, » qui donnent à celte surface un as- « pect qui les fait distinguer à la pre- " inièrc inspection. Leurs bords sont » pour la plupart crénelés en dedans. » Il y a une dent de moins à la char- M nièrc que dins les Vénus. Les cro- w chets sont généralement pleins , et » non creux au-dessous des dents. » Ces Coquilles ont communément » une dent obscure , allongée , à » quelque distance du crochet dessous » la lunule. » — Plusieurs espèces de ce genre , qui se trouvent en An- gleterre, et beaucoup d'autres exoti- ques, ont été classées dans les Vénus. Parmi les premières, se trouvent la r^enus scotica , type du genre selon .Sowerby ; les r. sitlcata , Danmo- nia , Paphia , fasciata et subcor- data. Nous observerons qu'en ne considérant que la charnière , ce qui ne peut suffire, dans tous les cas, pour établir un genre avec quelque certitude .plusieurs de ces espèces ci- tées par Sowerby , ofirent des diffé- rences assez marquées sous ce rap- port. Il nous paraît , par exemple , que les P'enus Paphia et fasciata , ayant trois dents bien distinctes, un faciès ditlerent , s'éloignent des au- tres espèces citées, qui se reconnais- sent au premier coup-d'œil, par la couleur et la nature de leur épiderine. La Venus scotica, que Lannrck a cru devoir laisser paimi les Vénus, ne nous paraît pas devoir être sépa- rée de la Venus Danmonia dont ce savant célèbre a fait un genre parti- culier, sons lenomdeCrassine(Anim. s. vert. 2' édit. t. 5, p. 555). Il nous paraît qu'il en est de môme à l'égard de la Venus su/cata et peut-être de la Venus subconlata ? S'il en est ainsi, comme nous le présumons, le genre Crassine de Lamarck ne serait que le genre Jstarteàe Sowerby, dont le nom terait changé et qu'il laudrait lui restituer comme ayant l'antério- rité. A l'égard de ce genre , il est à désner qu'on observe son Animal TOME II. AST 33 dont la connaissance fixera peut-être la famille à laquelle il doit appar- tenir. Nous croyons avoir eu tort de le rapprocher, dans nos tableaux syslé- maliques des Mollusques, du genre CrassatcUe : il doit vraisemblable- ment l'aire partie de la famille des Vénus, dans laquelle nous le place- rons dorénavant. Ne connaissant point les espèces fossiles que Sowerby rapporte à ce nouveau genre, nous ne pouvons rien décidera leur sujet; nous nous bor- nerons à les citer en renvoyant à l'ou- vrage même de ce savant, pour les descriptions et les figures; mais il nous paraît qu'elles conviennent tou- tes au genre Crassine de Lamarck. D'après les observations précé- dentes, nous établirons ainsi les c ■.- ractères de ce genre : Coquille subor- biculaire ou transverse, équivalve, subinéqudatérale; valves exactement closes; bords internes souvent cré- nelés; charnière composée de deux dents fortes, divergentes, et d'une dent latérale obscure, située sous la lunule , sur la valve droite , et de deux dents inégales sur la gau- che , avec une fossette peu marquée pour la dent latérale ; ligament ( exté- rieur) sur le côté le plus long. Les espèces les plus certaines sont : — i. Jstarte scotica, Maton et Ra- kett [in Linn. Trans. T. tiii, p. 8i , t. 2 , f. 3) ; Montagu ( Test, suppl. p! 44); VS\\\-ws\\{Descript. cat.-ç. 167); Venus scotica, Lamarck (An. s. vert. 2^ édit. , T. V , p. 600). Cette es- pèce habite les côtes d'Ecosse. — 2. yJst. sulcata , Montagu fp. i3i) ; Ma- ton et Rakelt ( loc. cit. T. 11. f. 2.); Dillwyn (p. 166). Pectunculus trun- catus, Da^costa (p. igS); des côtes d'E- cosse.— 5. ylst. Danmonia, Montagu {Suppl. p. 45, t. 29, f. 4); Dillwyn (p. 167). Crassina danmoniensis, ha.- marck ( loc. cit. p. 554) j des côtes du Devonshire. — . Gen., tab. 535. ^. — Ovales. L'Aster corni/olius, WiUd. B. Feuilles dentées. y. — Lancéolées. L' Aster Tripolium, L. Flor. dan.tab. 6o5. Cette espèce est commune au bord de la mer sur les côtes d'Europe. — L' A. pyrenœus. Desf. l. — Ovales ou cordées. L' Aster macrophjllus , L. — A.sinen- sis,L. C'est cette dernière espèce qui est connue dans nos jardins sous le nom de Reine-Marguerite . Elle est ori- ginaire de la Chine et du Japon , d'oii elle fut envoyée en Europe vers 1700 ou 1702 : du moins à cette époque fut- elle figurée par Dillen ( Hort. Eltli., tab. 34 , f. 38). Thouin (Encyc. met. Dict. d'Agr. 1, p. 710 et 711) pense quelle était cultivée au Jardui des Plantes dès 1728; qu'elle y était ori- ginairement à fleurs simples et bîan- cliesassez ressemblantesaux Chrysan- thèmes de nos champs, mais qu'ayant bientôt produit des graines dont paru- rent les plus belles variétés de cou- leurs, paiticulièrement la rouge, cette dernière nuance , nouvelle parmi les fleurs analogues , fixa l'attention des amateurs qui la nommèrent Reine- Marguerite. C'est en 1734 qu'on obtint des variétés violettes. Depuis cette époque le nombre de ces variétés s'est fort augmenté, mais ce n'est que très- récemment qu'on a obtenu celle qu'on nomme à tuyau.x et dont les fleurs paraissent hémisphériques. .56 AST On cite encore trois espèces d'Aster à feuilles pinnees, dont deux à rayons jaunes ; \Jster pinnatus de Cava- nilles, II tab. 212, est de ce nombre; mais on doute qu'elles appartiennent réellement à ce genre. Dans toutes les autres , les feuilles sont simples et alternes , les demi-fleurons violets , rouges et blancs. Le genre Aster de Linné a été di- visé en plusieurs autres par divers au- teurs, u Aster Jjnellus , L. a formé y Amellus d'Adanson dans lequel lin- volucre est lâche et entièrement squarieux. Henri Cassini a depuis établi les suivans : Callistemma , formé d'une seule espèce , V Aster sinensis , dans lequel la fleur est extrêmement grande ainsi que son involucre, et oii une rangée extérieu- re de petites écailles simule une double aigrette sur le fruit. — Eiiry- bia , oii les folioles de linvolucre sont conniventes . et auquel se l'ap- portent les Aster Tripollum et corym- bosus. — Il en est de même dans les genres Felicia , oii les poils de l'aigrette sont denticulés et auquel se rapporte V Aster tenellus , L. , et Galatea composé des Aster Dracun- culoides , trineruis , punctatus , L. , oii les demi-fleurons sont neutres. Les jardiniers appellent Aster à! A- frique le CAneraria Amelloides , L. , Agathœa cœlestis de Cassini. ^'^. Aga- THjEA. (a.d.j.) *ASTÉRÉES. BOT. H. Cassini nom- me ainsi la sixième des tribus qu'il a établies dans la famille des Synanthé- rées , et il lui assigne pour caractère distinctif la disposition de deux bran- ches du style qui se courbent l'une vers l'autre comme celles d'une pince, <;'est-à-dire en présentant une con- vexité externe et une concavité inter- ne , et qui, hérissées tout autour de papilles glanduleuses et filiformes dans leur moitié supérieure , oftrent inférieurement et en dedans deux bourrelets stigmatiques , saillans , non-confiuens, séparés par un large intervalle: disposition qu'on peut voir représentée dans la pi. du Dici. des AST Se. natur. oii sont figurés les détails anatomiques des tribus de Synanthé- récs (a.d.j.1 ASTERELLE. Aste relia, bot. CRYPT. (Palisot de Beauvois.) Genre démembré des Marchantia de Linné et qui n'a point été adopté. Il renfer- mait deux espèces dont l'une, \A.te- nella, est représentée par Dillen, tab. 75 fig.4, et l'autre, le Marchantia cu- nica, est figurée par le même auteur, pi. 75. fig. 2. f^. Marchantie. (b.) * ASTERGIR. BOT. phan. (Rha- sez. ) L'un des noms de l'Azedarach. T^. ce mot. (b.) ASTERIAS ET ASTOR. ois. (Al- ("rovande. ) Syn. de l'Autour , Falco palumbarius, L. en Italie. V. Faucon. Ces noms ont aussi été donnés au Butor, Ardea stellaris, V- Héron. (DB..Z.) * ASTERIAS. pois.(Aristote.) Syn. de Chat Rochier , Squalus stellaris, L. V . Squale. (b.) * ASTERIAS. BOT. PHAN. ( Dalé- champ. ) Syn. à'Arenaria, V. Sa- BLiNE , et dans quelques auteurs, nom donné au Gentiana latea, L. /^. Gentiane. (b.) ASTERIE. Asterias. échin. Genre établi par les anciens auteurs pour les Etoiles de mer, classé parmi les Mol- lusques par Linné et par beaucoup d'autres naturalistes ; placé par Bru- guière dans un ordre particulier, ce- lui des Vers Ecliinodermes , entre les Mollusques nus et les Testacés ; enfin restreint par Lamarck dans ses véri- tables limites. Il en a fait , sons le nom des Stellérides , la première section de ses Radiaires Ecliinodermes, et l'a divi- sée en quatre genres. Cuvier a adopté ces genres et a mis les Astéries à la tête de ses Ecliinodermes pédicellés : il commence par ces Animaux le ta- bleau méthodiquede sesZoophytes. Il est impossible de ne pas suivre l'opi- nion de ces naturalistes célèbres ; ainsi l'on ne traitera dans cet article que des Astéries proprement dites. /^. les mots COMATULE , EURYALE et OpHIURE , AST pour les au'.res Etoiles de mer. Le» Aste'ries ont pour caractères : im corps suborbiculaire , déprimé , divisé dans sa circonférence eu angles , lobes ou rayons disposés en étoile; la face in- férieure des lobes ou des rayons est munie d'une gouttière longitudinale , bordée de chaque côté d'épines mo- biles et de trous pour le passage de Eieds tubideux et rétractiles ; leur ouche est inférieure , centrale et pla- cée au point de réunion des sillons in- férieurs. Elles sont appelées vulgaiie- ment Etoiles de mei , et doivent ce nom à la forme de leiu" corps , divisé en ravons divergcns de la même ma- nière que ceux que l'on emploie pour figurer une étoile. Ces rayons sont en général au nombre de cinq ; leur sur- face , principalement la supérieure, présente une multitude de tubes con- tractiles , beaucoup plus petits que les Eieds; ils paraissent destinés à absor- er et à rejeter l'eau après qu'elle a été introduite dans la cavité générale du corps , sans doute pour une sorte de respiration. La bouche est cons- tamment située au centre de la face inférieure de l'Animal; elle sert d'a- nus , et communique à un estomac court et large d'où partent , pour chaque rayon, deux cœcums ramifiés comme des Arbres. La charpente os- seuse de ces Animaux , que l'on a com- parée quelquefois , mais à tort, à une colonne vertébrale, est composée de rouelles ou disques pierreux , articulés ensemble , et d'oii partent les bran- ches cartilagineuses qui soutiennent l'enveloppe extérieure ; cette sorte de colonne ne produit jamais de côtes , et ne sert point d'enveloppe à un tronc nerveux ; elle a plus de rapport avec une tige d'Encrine qu'avec tout autre objet. Les Astéries présentent un appareil de vaisseaux assez compliqués : les uns semblent destinés à transporter la ma- tière nutritive dans toutes les parties du corps ; certains se dirigent vers l'organe respiratoire et se rapprochent ensuite du centre , etc. On ne peut cependant pas dire qu'il y ait une vé- ritable circulation. Elles ont une puis- AST 3? sance de reproduction difficile à con- cevoir; non-seulement elles reprodui- sent dans trois ou quatre jours les ravons qui leur sont enlevés isolé- ment, mais lui seul rayon , laissé en- tier autour du centre ,lul conserve la faculté de reproduire tous les autres. — Ces Animaux , quoique privés d'or- ganes particuliers pour la vue , l'odo- rat et l'ouïe, sont sensibles à la lu- mière , aux odeurs et au bruit. Dira- t-on que ce n'est qu'iui effet de leur irritabilité? (Quelques auteurs les re- gardent comme hermaphrodites ; je ne partage pas cette opinion , malgré les obsci valions du docteur Spix qui prétend avoir découvert leurs orga- nes sexuels : il leur a trouvé de vé- ritables ovaires en forme de grappe de raisin , situés dans chaque rayon , ainsi qu'un système nerveux assez compliqué , que Cuvier avait indi- qué dans ses leçons d'anatomie conx- parée. — jMarchant très-diflicilement , les Astéries nagent aussi avec peine , et ne peuvent s élever du fond de 1 eau qu'en grimpant contre les rochers : quand elles veulent descendre, elles se laissent tomber sans faire le moindre mouvement. Les Astéries varient beaucoup dans leur grandeur; il en existe de micros- copiques et de plus d'un pied et demi de diamètre. Leur couleur varie de même suivant les espèces, et Ion en trouve de toutes les nuances ; presque toujours la partie inférieure de leur corps est blanchâtre , caractère qui indique la station habituelle de ces Animaux. Elles sont très-voraces , et se nourrissent uniquement de Vers, de Mollusques, etc. , jamais de Plan- tes marines. Elles se plaisent sur le Sable , sous les pierres , sur les ro- chers ; elles s'attachent sur leurs pen- tes verticales, et adhèrent aux voûtes des grottes sous-marines. Aucune Astérie ne peut servir à la nourriture de l'homme; dans beaucoup de pays on les regarde même comme vénéneuses et donnant quelquefois aux Moules leur qualité malfaisante. Est- ce une erreur ? L'on n'en fait aucun usage , si ce n'est pour fumer les ter- 38 AST res; c'est un engrais excellent, dont les habitans des boi ds de la mer, pi in- cipalemenL ceux de la Noimandie , connaissent tout le prix. Les Asléi ies fossiles sont assez com- munes dans les terrains de dc'pôls ; on les trou\'e rarement entières. C'est des carrièies de la Tliuiuigc, des schistes de Soienliofen 1 1 de Pappen- heim , des cariièi es de Pirna , de Chas- say-sur-Saône, de Malcsmcs , des en- virons de Cobourg et de Rotenibourg- sur-la-Tauber, que 1 on a relire les As- te'ries fossiles les jnieux c^racteri^.ees ; l 'on croit qu'il en existe des débris dans le teirain coqiiillier des environs de Paris, à Grignon,à Valognes,àCaen, dans le Jura , eu Italie , etc. Lamarck a divisé les Astéries en deux sections : la premièie renferme les Asiéries scutellées ; la deuxième, les Astéries rayonnées. — Les princi- pales espèces de ce grand genre sont ; L'Astérie parquetée, Asteiias tes&ellata, Encycl. tab. 96 — 97. fig. i. 2. — 98. fig. 1. 2. Plane, pentagone, sans épines , granulée en mosaïque des deux côtés ; le bord articulé. Cette es- pèce est remarquable par sa forme simple, par ses angles courts, par le bourrelet articulé de ses bords , et par les nombreuses variétés qu'elle pré- sente. Elle est indiquée dans les mers d'Europe , d'Amérique et des G randes- Indes. La même espèce peut-elle se trouver dans des localités si diffé- rentes? La chose est possible; mais nous en doutons, surtout en compa- rant les figures citées par les auteurs. L'Astérie discoïde, Asteiias dis- coidea, Encycl. tab. 97. fig. 3. tab. 98. hg. 3. et tab. 99. fig. 1. Espèce singu- lière , presque orbiculaire , pentagone et très-épaisse. Ses angles sont bifides au sommet par le prolongement des gouttières inféiieures jusque sur une partie du dos , presque lisse et con- vexe ; la face inférieure est parquetée de pièces finement gianideuses , char- gée d'autres grains plus gros Cette Astérie a quatre à cinq pouces de dia- mètre : l'on ne connaît point son ha- bitation. L'Astérie a aigrettes, Jsteiias AST papposa, Encycl. tab. 107. fig. 4 et .5, 6 et 7. La partie supérieure et les bords sont hérissés de tubercules so,eux; les rayons , au nombie de douze à quinze , sont lancéolés et moin., longs q;ie le diamètre du disque ; la couleur c.->t ro ssà!ie ou feri ugineuse. La- marck dislingue dcu^ variétés dans celte espèce, en généial assez com- m..ne : la pien.ière, dessinée dans les ligures 4 et 5 ; la deuxième , dans les figures 6 et 7. Les difféiences entre ces deux variéîés ne seraient-elles pas assez grandes pour établir deux espè- ces , d autant que l'une se trouve dans l'Océan européen, et l'autre dans la mer des Indes? L'AsTÉiUE ROUGEATRE, ylstciias lU- hens, Encycl. tab. 112. fig. 3. 4. tab. 11 5. fig. 1.2. Cette es|5èce e^t telle- ment commune sur une partie des côtes de France , qu'on la répand sur la terre au lieu de fumier ; ses rayons, au nombre de cinq, rarement de qua- tre ou de six, sont lancéolés et cou- verts de tubeicules épineux. L'Astérie orangée, Jstenas auran- iiaca, Encycl. tab. 110. fig. 1 — 5. et tab.i 11. fig. ] — 6.Sondisqueassez lar- ge est un peu moins dépiinié en des- sous qu'en dessus , et se divise en cinq rayons lancéolés, marginés et frangés ; les bords semblent articulés par le produit des sillons transverses qui les divisent. Celte espèce se trouve dans les mers d'Europe : elle est grande , belle et remarquable par ses carac- tères; elle varie tellement que l'on est quelquefois tenté de croire que l'on a réuni plusieurs espèces sous le même nom. Lamarck a encore déciit plus de quarante espèces de ce genre. Dans ce nombre, quinze sont indiquées des mers d'Europe, seize des mers des Indes ou de lOcéanique, cinq de l'A- mérique , une d'Afrique ; l'habitation des autres est inconnue. Combien doit être considérable le nombre des Asté- ries que nous ne connaissons pas , Î)uisque ces Animaux , de même que a plus grande partie des Rayonnes , sont plus nombreux dans les pays chauds que dans les pqys froids. Quel- AST ques autres espèces d'Astéries ont été décrites ou figurées par les auteurs modernes. Lamarck n'en fait point mention ; elles n'ont d'ailleu'S rien de remarquable. (lam..x.) ASrÉRIE. MIN. Les anciens dési- gnaient SOUS ce nom une Piei re sus- ceptible de poli , et qui faisait vou' , lorsqu'on la présentait au soleil , l'i- mage d'une étoile à six rayons clian- geant de place selon l'inclinaison que l'on donnait à la Pierre. Selon Delaii- nay (Minéral, des Anciens, i. p. ii4), cette Astérie serait une variété cha- toyante de Feldspath; mais on pense qu'elle était plutôt ce que l'on nom- me aujourd'hui Girasol, variété de Corindon hyalin. K. GiRASOi. , et Corindon. (b.) * ASTERION.BOT. PHAN. (Diosco- ride.) Syn.de Chanvre. /^.ce mot. (b.) * ASTERIOPHIURE. Asteriophiu- ra. ECHiN. Genre que nous avions proposé entre les Astéries etlesOphiu- res dans notre Mémoire sur l'Ophiure à six rayons (Ann. du Mus.tom. 20 ). 11 est remplacé par le genre Euryale de Lamarck. (l,am..x.) * ASTERIPHOLIS. bot. phan. (Pontédera.) Syn. à^ Aster Nouœ-An- gliœ, L. (B.) ASTERISQUE, ylsteiiscus. bot. PHAN. Genre de Tournefort réuni au Buphthalmum par Linné. V. Buph- THALME. Ce nom a été donné par d'autres botanistes anciens à diverses Syngénèses ou Synanthérées. (b.) ASTERITES. echin. foss. et so- ii"ïP. Qu'il ne faut pas confondre avec Astérie, Pierre citée par les anciens. C'est-à-dire informe d'étoiles. Pétri- fications qu'on a d'abord cru des As- téries fossdes , mais qu'on a découvert depuis n'être que des articulations d'Encrine. J^. ce mot et Encrinite. Le nom d'Astérite a été en outre ap- pliqué à des Isis. P^. ce mot. (b.) * ASTERKILLOS. bot. phan. L'un des noms africains de la Mille- feuille, Achillea MillefoUum , L. se- lon Adanson. V. Millefeuille. (b.) ASÏ 3^ *ASTEROCEPHALUS. bot. phan. Sébastien VaillrtUt (dans les Mém. de l'A Cad. de Paris , an 1712) a formé sous ce nom un genre qui depuis est rentré paimi les Scabieuses, P'. ce mot. ha Scabiosa argcnlea, L. en fai- sait partie, (b.) * ASTEROÏDE. Asteroidea. bot. PHAN. Genre formé par Tournefort {CoroLl. \. R. H. p. 5i), pour deux Plantes que Linné a confondues dans le genre Buphthalmum , et dont l'une est le B. graiidijlorum. V. BuPH- THALME. (b.) ASTÉROME..t/5/. Et non Astrale. Dénomination française adoptée par Lamarck (An. s. vert. , seconde édit. T. 5. p. io3)pourle ^cwre Poljclirium de Savigny. /^. Polycline. (f.) * ASTROLÉPAS. moll. Deuxième classe des Nicluli Teslacei de Klein [Os/rac, p. 177), qui ne comprend qu'une seule espèce qu'il appelle PecUculus testidunarius , et dont il AST donne la lîgui'e , copiée de celle de Rumph. , lab XL. f. K. Cette espèce £St le Lepas testudinaria, L. Coronida testudinaiia , Lamarck. Ainsi le genre Astrolépas de Klein correspond an genre Coionule. /'- ce mot. On a aussi donné le nom d'AsTRO- liÉPAS aux Patelles rayonnées , et plus spécialement à la Patella sacdiarina^ L. ; vulgairement l'Etode. y. Pa- telle. (F.j ASTROLOBIU:\I. bot. than. Genre proposé par Desvaux , dans son Journal de Botanique, pour les espè-^ ces d'Ornithopus^ qui ont les gousses cylindriques. (a. r.) ASTROLOGUE, tois. ( Bonnater- rc. ) Syn. à^Uranoscopus japonicus. V. Uranoscope. {b.) ASTROLOME. Astroloma. bot, ïliAN. Famille naturelle des Epacri- dées. Ce genre, établi par Robert Brown, est très-voisin des Styphélies, dont il diftère surtout par sa corolle dont le tube est très-rentlé , et offre cinq bouquets de poils à sa base ; par ses étamiues incluses et non-saillan- tes hors du tube de la corolle. Ce gen- re , qui contient environ cinq à six es» Eèccs , est uniquement composé d'Ar- ustes à feuilles cparses et ciliées , à fleurs axillaires et dressées , tous originaires de la Nouvelle-Hollande. Brown y réunit le F'entenalJ.a humi- /wsa de Ca vanilles. (A. R.) * ASïRONIE. Astronium. bot. PHAN. Jacquin décrit, dans son His- toire des Plantes d'Amérique , sous le nom à' Astronium graueolens , un Ar- bre qui croît dans les forêts aux en- virons de Carthagène. Ses fleurs sont unlsexucUes, et présentent un calice de cinq sépales colorés et cinq péta- les , étalés les uns et les autres dans les mâles oii se trouvent cinqétami- neset autant de petites glandes, con- nivens et persistans dans les femelles qui ont un ovaire libre, trois styles réfléchis avec trois stigmates; le fruit, monosperme, est couvertpar le calice, dont les sépales grandissent et s'éta- lent plus tard en étoiles , d'oii vient TOME îi. AST 49 le nom du genre ; la graine contient un suc laiteux. Le tronc s'élève de douze à trente pieds; les feudies sont pinnées, composées de six paires de folioles et d'une impaire; les fleurs pe- tites et rouges sont disposées à l'extré- mité des rameaux enpanicules lâches, longues d'un demi-pied dans les mâles, d'un pied et demi dans les femelles. Tout l'Arbre est rempli d'un suc légè- rement glutineux, incolore, analogue à la Térébenthine, d'une odeur nau- séabonde. Classé dans la Dioëcie Pen- tandrie, ce genre ne l'a pas été jus- qu'ici dans les familles naturelles. (a.d. j.) ASTROPHYTE. echin. Nom don- né aux articulations des tiges de quel- ques espèces d'Encrines fossiles. W. EnCRINE. (LAM..X.) ASTROPHYTON. Ecnm. Genre proposé par Linck pour un groupe d'Astéries que Lamarck a nommé Euryale , J^. ce mot , dénomination généralement adoptée, (lam..x.) ASTROPODE. Astropodium. ECHIN. et POLYP. FOSS. On a donné ce nom à des Polypiers raadréporl- ques fossiles, ainsi qu'à des Encrines. (LAM..X.; ASTRYCUM. BOT. crypt. {Ly- coperdacées.) Genre proposé par Ra- finesque d'abord sous le nom d'^s- trocytum pour de petits Champignons de l'Amérique septentrionale , et qui ne diffère guère de l'Actigea du même auteur, que parce que les Plantes qui le composent ont leurs graines disper- sées dans l'intérieur même de leur substance , et ne s'ouvrent pas. V. Actigea (b.) ASTUR. OIS. L'un des vieux noms de l'Autour, Falco Palumba- rius, L. /^. Faucon. (dr..z;) ASTURINE. Astufma. ois. Genre formé par Vieillot , dans l'ordre des Accipitres , pour deux ou trois espè- ces , dont l'une est le petit Autour de Cayenne (Buff. pi. enlum. 473), laLco cajenne/isis, L. et que nous ne croyons pas devoir être séparées du genre Faucon. ^. ce mot. (b.) 4 5o ATA *ASUNTROPHON. lot. m an. ,'Dioscoride.) Syu. de Ronce, y. ce mot. (B-) *ASURIK. BOT. PHAN. (Adansoii.) Syn. africain de Roquette, Brassica Eiuca,\j. (B-) ASWANA. BOT. piiAN. A Ceylan. Syn. de Spermacoce hisjjida , L. /^. Sper]\u.coce. (b.) ATA. bot. PHAN. Nom générique des Cistes dans quelques parties de l'Espagne , où ces Arbustes couvrent de vastes espaces de terrains incultes. (B.) ATACAMITE. min. (J. Banks.) Cuivre muriatc, pulvérulent d'Ata- cama dans l' Amérique méridionale. /^. Cuivre mtjriate. (b.) *ATACE. ARACHN. F'.Hydrachne. * ATACLIN. bot. phan. Syn. africain de Nerprun, Rhamnus , selon Adanson. (b.) ATAGAS ou ATAGO. ois. INlême chose qu'Attagas et Attago. V. At- TAGAS. (DR..Z.) ATAGEN. ois. (Moerliing.)Syn. de Frégate, Pelecanus Aquilus , L. /^.Frégate. (dr..z.) ATAJA. pois. (Forskalh.) Nom ara- be d'un Holacanthe. /^. ce mot. (b.) ATAK. mam. Syn. de Phocagroen- landica , dans les langues du nord. P^. Phoque. (b.) ATALANTE. INS. Belle espèce de Papillon européen , connu vulgaire- ment sous le nom de Yulcain , et qui fait aujourd'hui partie du genre ^a- nesse. /^. ce mot. (b.) ATALAPHE. mam. Genre formé par Rafinesquc pour deux espèces de Chauve-Souris , dont l'une sicilienne , et l'autre de l'Amérique septentrio- nale. Ce genre mérite un nouvel exa- men. /^.Chauve-Souris. (b.) ATALEPH. ois. Syn. à'Upupa Epops, L. , Oiseau impur chez les Juifs. F". Huppe. (b.) ATALERRIE. bot. PHAN. (Bur- mann. ) Syn. à^Hydroha zeylanica , ATÉ Vahl. Nama de Linné , dans sa Flora Zejlanica , devenu le Steris du Man- tissa. T^. Hydrole. (b.) ATAMAPxAM. rot. PHAN. (Rhéed. Malab. 3. T. 29.) Syn. à'Annoiiasqua- mosa,h. V. Ânone. (b.) *ATAM0SC0 ou ATAMOSKO. BOT. PHAN. Nom formé par corruption à'yîlarnasco , écrit quelquefois par er- reur yhamasco, donné par quelques jardiniers à V Amaryllis Atamasco, L. Liliacéede l'Amérique septentrionale , figurée par plusieurs botanistes , entre autres par Catesby ( Cfi/'. 5. T. 12), sous le nom de Liilio-Narcissus vii- ginieiisis. Adanson , en adoptant le nom d' Atamosko , a formé de la Plante de Catesby un genre (Fam. des Plan- tes, T. II, p. 57) qui n'a point été adopté. (b.) ATAPALCATL. ois. (Hernan- dez. ) Espèce de Sarcelle indétermi- née du Mexique. (nR..z.) ATAS ou ATÉ. bot. phan. Même chose qu'Atte. V. ce mot. (b.) ATAX. ARACHN. Même chose qu'A- tace. T-^. Hydrachne. (b.) ATCEBARA. bot. phan. (Quer.) Syn. catalan A' Agave amei'icana , L. , presque naturalisé dans les régions méditeri'anéennes et bétiques de l'Es- pagne. (B.) ATCHAR. r. Achar. ATE. BOT. PHAN. P^. AtAS. ATEGOCUDO ou ATEG-KUDO. BOT. PHAN. Syn. brame de Nerium anticljsentericum , L. P^. NÉrion. (b.) ATEIRA. bot. phan. Nom d'un fruit de l'Inde, dans quelques rela- tions de voyages , probablement la même chose qu'^/Zas, ylté , ou Atte. /^. ce dernier mot. (b.) * ATEL. BOT. phan. ( Sérapion. ) Syn. arabe de Genévrier. (b.) ATÉLÉGYCLE. Atelecyclus. CRUST. Genre établi parLeach(T/a«5. Linii. Societ. T. xi. p. 012), et apparte- nant à l'ordre des Décapodes. Latreille (Règn. Anim. de Cuv.) le place dans la famille des Brachyures , section des ATE Orbiculaircs. Ses caractères sont , sui- vant cet auteur, d'avoir un test pres- que orbiculairc, des antennes exté- rieures avancées, grosses et velues; la seconde paire cie pieds aussi longue que la troisième; enfin le second arti- cle des pieds-niàchoires extérieurs ré- tréci et prolongé eu pointe au-dessus de l'échancrure , servant d'insertion à l'article suivant. Ces Crustacés sont voisins des Crabes par la forme générale de leur coips. Latrcille (/oc. cit.) les rangea côté des Thies. Leach leur assigne des carac- tères très-étcndus, dont les plus im- f>ortans sont : l'existence des dcnte- urcs sur les bords du test , des yeux plus étroits que le pédoncule qui les supporte, et écartés ; la première paire de pieds très-forte , comprimée , velue , plus longue que le corps dans le mîUe , puais de la même longueur dans la fe- melle ; un abdomen formé par des an- neaux déprimés , au nombre de sept pour la femelle , et de cinq seulement pour l'autre sexe. — Les Atélécycles Connus habitent les mers , et ne se trouvent qu'à de grandes profondeiu-s. L'espèce servant de type au genre est l'Atélécycîe à sept dents, ^/e/. septem- dentatits , décrite et représentée par Leach {/uc. cit. et Malac. Podoph. brit. n\6. tab. ii). Elle avait été observée antérieurement par Montagu , qui l'a figurée sous le nom de Cancer Hippa septemdentatus , dans un Mémoire sur plusieurs Animaux nouveaux trouvés sur ia côte sud du Devoushire ( Trans. Linn. Societ. T. xi. p. i. fig. i). Elle se rencontre sur les côtesd' Angleterre. — Une autre espèce a été découverte dans l'île de Noirmoutier , en France , par d'Orbigny ; elle porte le nom d'A- télécycle ensanglanté , yJtel. cruenta- tus. Latreillc soupçonne qu'elle ne dif- fère pas du Cancer lotuudatus d'Oliv. {Zoo/, adriat. tab. 2, fig. 2). Desma- rest a fait connaître dans ces derniers temps (Hist. Nat. des Crust. foss. p. 1 1 1 , et pi. 9. fig. 9) un petit Crustacé fossile qu'il rapporte au genre que nous décrivons ; il le nomme Atélé- cycle rugueux , Atel. tvgosus. On le rencontre dans un calcaire grossier, ATE 51 au Boutonnet , cariière voisine de Montpellier. (aud.) ATÉLÉOPODES. ois. C'est-à-dire à pied privé de pouce. Vieillot donne ce nom à la seconde tribu de ses Na- geurs , qui ont trois doigts dirigés en avant et point de doigt postérieur, (b.) ATÈLES. MAM. (Geoffroy-St.-Hi- laire. )Ce nom a été donné à la division des Singes américains , caractérisée par l'absence de pouces aux mains an- térieures. Leurs membres sont plus grêles et plus alongés que dans tous les autres quadrumanes. P'. Sap.\- lOrS. (\. D..NS.) * ATERAMNDS. bot. piian. Adan- son regarde l'Arbrisseau décrit sous ce nom , dans l'Histoire de la Jamaï- que par Brovfne , comme congénère de l'Argytamne. F", ce mot. (b.) ATÉRINE. POIS. Même chose qu'A- thérine. F', ce mot. (b.) ATERLUSI. BOT. PIIAN. Syn. A'A- ristolochia indica , L. , chez les Por- tugais de la côte du Malabar. (b.) ATETERÉ. BOT. piian. Ce nom ca- raïbe paraît appartenir à une espèce d'Eupatoire. (b.) ATEUCHE. Ateuchus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, fondé par VVeber (OZi,je/v. eutomologicœ , p. 10 ) aux dépens des genres Scarabé de Linné et Bousier de Geoflroy , Fabriçius , Olivier, Illiger , etc. , etc. , adopté ensuite par plu- sieurs entomologistes , Latreillc en particulier qui , dans ses Considéra- tions générales, le place dans la fa- mille des Coprophages et le range ail- leurs ( Règne Anim. de Cuv.) dans celle des Lamellicornes , tribu des Sca- rabeïdes. Il a été désigné aussi sous le nom d'Actinophore par Sturm. Ses caiactèi-es sont : antennes de neuf ar- ticles; corps déprimé; élytres formant par leur réunion un carré ; pâtes pos- térieures longues , grclcs , presque cy- lindriques, et peu ou point dilatées à l'extrémité ; des tarses à chacune d'elles. Ce dernier caractère les éloi- gne des Ouilis ; ils se distinguent ■4* e: 53 ATE aussi des Bousiers pai* la forme des jambes postérieures , et des Sisyphes par le nombre des articles constituant les antennes. Ces Insectes ont cepen- dant plusieurs points de ressemblance avec chacun de ces genres , principa- lement avec les Bousiers : ils ont une marche lente , mais volent assez bien ; leur tète n'offre que de légers tuber- cules an lieu de cornes ; de-là le nom générique que Weber leur a imposé , qui signifie sans armes. Leur clia- eron est dentelé ou échancré à son ord antérieur ; l'écusson ne fait pas saillie cnire les élytres, et celte parti- cularité a fait penser, mais à tort , qu'il n'existait réellement pas. — Les-Aleu- clies vivent dans les cxcrémens des Animaux, et ont surtout ceci de re- marquable , qu'ils rassemblent une certaine quantité de la matière dont ils se nourrissent pour en former une bou- lette dans laquelle sont déposés leurs ceufs. Cette sorte de pilule est roulée par i^n ou plusieurs de ces Insectes , elle procédé en est curieux: l'Animal marche à reculon , et , tandis qu'il prend un point d'appui avec les pâtes postérieures , il saisit la boule avec celles de devant , puis fait un pas en arrière et l'entrame avec lui. S'il y a deux, trois, quatre et même cinqAteu- ches occupés au même ouvrage , une semblable manœuvre a lieu pour tous; mais la besogne ne va pas beaucoup plus vite : ils se gênent mutuellement , plusieurs sont renversés sur le dos ; on voit alors que ceux auxquels cet accident arrive , se relèvent difficile- ment de leur chute , et ne letrouveut plus leurs compagnons. Souvent l'in- dividu qui a le premier construit la pilule , est ainsi frustré de sa proprié- té , et il n'a d'autre i essource que de se donner la peine d en former une nouvelle , ou bien de prêter ses ser- vices aux individus qui , occupés au même travail , se présentent à lui. Enfin , après un plus ou moins long trajet, la pilule est placée "dans un trou que l'Insecte pratique dans la terre pour la recevoir. Ces observa- tions pcuvenlêtre faitesau printemps ; elles n'avaient pas échappé à Aristote , ATH qui, à cause de cette particularité , nomme cet InscclePilulaire. Il croyait que ces boules renfermaient une larve; mais il est cprtain , par des observa- lions ultérieures , qu'elle contient d'a- bord un œuf qui se métamorphose en larve. Celle-ci a le corps mou et gros, replié sur lui-même; la tête ccailleuse; la bouche munie de man- dibules et de mâchoiics distinctes; enfin six pâtes courtes, cornées et tei- minées par un seul crochet. Elle se nourrit de la fiente qui l'enveloppe. — Ces Insectes , suivant Latreille , ne se rencontrent guère en Europe aa-dclà du 5o*" degré de la iitudc ; ils se trouvent en grande abondance dans les pnys chauds. ti'Afiique en fournit un très- grand nombre, parmi lesquels nouS' citerons l'Ateuche sacré, ^It. sacer: , ou le Bousier sacré, décrit et figuré par Degéer (///5.Ï. vu. pi. 4?. fig. 8. pag. 268. n" 56 ) et par Olivier ( Col. T. 1. n° 3. pi. 8. fig. 59). Il était adoré par les Egyptiens , suivant Pline (liv. XXX. ch. 2 ) , et on le voit , en effet , parfaitement représenté, quant à la forme du cliaperon, du piothorax et des pâtes antérieures, sur les niouu- mens égyptiens. On le rencontre en Afrique , en France et dans le midi de l'Europe. Il en existe plusieurs autres espèces. Dejean (Catal. des Coléopt.) en pos- sède quarante-quatre, parmi lesquelles les deux suivantes se rencontrent aux environs de Paris ; l'Ateuche pilu- laire , ylt. Pilularius , décrit et figuré par Olivier {loc. cit. pi. 10. fig. 91 ) ; il y est rare. L'Ateuche flagellé, At. Jlngellatus , décrit et figuré aussi par Olivier ( loc. cit. pi. 7. fig. bi). Il a été trouvé dans la plaine de Grenelle, vers le mois de mai, presque toujours sous les excrémens humains, (aud.) ATHAD. BOT. PHAN. Syn. de Lj- cium afriim, L. chez les Hébreux, (b.) ATHALAMES. Alhalami. bot. CRYPT. C'est-à-dire sans lit. Nom donné par Achar aux Lichens dépour- vus de conceptacles , et chez lesquels il suppose les séminules éparses ou diversement agglomérées à la surface ATII des croules. Tels sont les Leprariade cet auteur , anciennement les Bysses pulvérens de Linné et de tous ses copistes. Ces Athalamcs sont-ils des Lichens? Places sur les limites de plu- sieurs familles obscures, chacune de celles-ci semble avoir le dioit de les réclamer. /^. CoNiocARPr.. (b.) *ATIL\.L1E. Athalia. ixs. Genre de Tordre des Hyménoptères, fondé par Leach ( Zool. iniscell. ï. m. p. i:?6) avec quelques Tentlirèdes des auteurs. Telles sont les espèces portant les noms de spinariiin , rosœ , .anriu- lata dans le travail de Klug. Nous ne distinguons pas encore ce nouveau genre de celui des Tentlirèdes. K. ce mot. (AtD.) ATHAiNL\>-TE. Àthamanta. bot. PHAN. Genre de la famille desOmbel- lifères. Le calice est entier; les pétales courbés au sommet, échancrés, légè- l'ement inégaux ; le fruit ovale-oblong, pubesccnt et strié ; les ombelles sont entourées d'un involucre , et les om- bellules d un involucelle , à folioles simples. — De huit à neuf espèces que renferme ce genre , trois habitent la France. Ce sont : r A .Libanotis Aans laquelle les lobes des folioles sont ovales ouoblongs;!'^^. cretensis etl ../. Matt/iioli, dont les folioles , velues dans la première , glabres dans la se- conde , présentent des lobes linéaires et très-menus. — Diverses espèces , rapportées à ce genre par Linné , ont été postérieurement placées dans d'au- tres , à cause de leur fruit glabre ou ailé. P^. Selin et MÉU3i. (a. d. j.) ATHA^IE. Jtliamus. bot. phan. (Necker.) V. Carlo^vize. ATHAMOS. BOT. PHAN. Syn. ara- be de Cicer arietinum , L. , vulgaire- ment Pois-Chiche. Z^". Cicer. (b.) ATHANAS. Jthanas. crust. Genre de l'ordre des Décapodes , éta- bli par Leach {Linn. Soc. Trans. T. Xi) , et rangé par Latrcille dans la famille des ÎMacroures , section des Salicoques. Ce geni'e a voisine les Palénions, dont il ne diffère réelle- ment que par les deux pieds anté- ATH 55 rieurs plus développés quej les sui- vans , et par le dernier article des pieds-mâchoires extérieurs plus grand que le pénultième. L'espèce , servant detype au genre et le constituant jus- qu'à présent a elle seule , est \Atka- nas nitescens de Leach ( Loc. cit. p. 349 ). Montagu l'a découvert sur les côtes d'Angleterre. Ce genre peut être réuni provisoirement aux l'alémons. P'. ce mot. • (aud.) ATHANASIE. Athanasia. bot. PHAN. Genre de la famille des Co- rymbifères, placé par II. Cassini dans la tribu des Anthémidécs de ses Sy- nantbérées, appartenant à la Syngéné- sie égale de Linné ; il offre les plus grands rapports avec les Santolines , et s'en distingue par un calice ovale ou cylindrique, imbriqué, composé de petites écailles un peu roides et sér- iées ; par le réceptacle chargé de pail- lettes et ses graines couvertes d'une aigrette de paillettes très-courtes. Il a éprouvé plusieurs changcmens depuis sa formation ; ainsi X Atlianasia maii- t'una , L. , qui était le Gnaphalion de Tournefort , en a été d'abord détaché par Lamaick pour être réuni aux San- tolines. Desfontaines en a formé plus tard son genre Diotis , P'. ce mot ; et V Athanasia aniiua , L. , qu'on avait rapportée auxMillefeuilles, Achillea, a servi de type au genre Lonas d'A- danson , coufiimé par Gaerlner. p^. LoNAS. Tel qu'il est circonscrit aujourd'hui, le genre Athanasie renferme vingt et quelques espèces qui sont toutes de fort petits Arbustes ou des Plantes li- gneuses , rameuses , grêles , ayant leurs feuilles linéaires ou multifides ; leurs fleurs, ordinairement termina- les jaunes , réunies en corymbes très- rapprochés ou l'arement solitaires. Ces espèces sont toutes afi-icaines. Elles diffèrent des Relhanies, P^. ce mot , par l'absence des demi-fleu- rons ; du Diotis et des Santolines , par leur aigrette; du Lonas, parce que leurs graines n'ont point un rebord membraneux, tronqué obliquement et denté. (b,' 5i ATH ATHECIE. Athecia. bot. phan. Gaertner décrit sous ce nom (T. i. p. 24i), et figure, tab. 28, sous celui de Forstera glahra , vm fruit communi- qué par Forster. Comme il n'a pas vu d'autres parties de la Plante à laquelle appartenait ce fruit , les caractères qu'il donne ne suffisent pas pour la rapporter à un genre connu. C'est une baie semblable pour la forme à celle du Triosteum , couronnée à son som- met par un calice persistant, à cinq divisions lancéolées , linéaires. Au fond d'une loge unique , s'implante une graine grande , ovoïde , marquée d'une dépression longitudinale , et prolongée à sa base en une pointe co- nique et recourbée à deux cotylé- dons allongés , planes et foliacés , à radicule courte et infère. Gaertner insiste sur la situation de l'embryon placé hors du centre d'un périsperme dur et cartilagineux, qui l'entoure in- complètement, (a. d. J.) * ATHÉLIE. Jlhelia. bot. crypt. {Mucédinées.') Genre indiqué par Per- soon dans son Traité des Champi- gnons comestibles, et décrit dans sa Mycologie européenne. Il lui donne le caractère suivant : filamens fins, entrecroisés, i'ormant une sorte de membrane unie qui porte des sporu- les. Ce genre appartient à la tribu des Byssoïdcs , et paraît surtout voisin des Himantia ; il réunit le port des Thé- léphores aux caractères des Byssus , c'est-à-dire, qu'il forme, comme dans la première de ces tribus , des membranes molles et lâches , mais dépourvues à'/ijmeniiim ou mem- biane fructifère. Les Athélies se trou- vent sur les bois secs , les feuilles ou même sur la terre , au pied des vieil- les souches d'Arbre. Persoon en in- dique douze espèces , parmi lesquelles nous remarqueions : VAthelia citrina, 3ui est d'un beau jaune de Soufre ou e Citron ; \ Atheliapallida qui forme une membrane plus serrée et plus étendue ; VAthelia epiphyUa qui est très-fugace et croît sur les feuille.'» mortes. Quelques espèces avaient été rapportées d'anord au genre T/ielc- ATH phora : ainsi VAthelia vehitina est le Thelephora velutina de De Candollc , et VAtlielia sericea est le Thelephora sulplmrea du Synopsis fungorum de Persoon. (ad.b.) ATHEN^A. BOT. PHAN. ( Schrc- ber.) K. C.4.SEARIA. Génie formé par Adanson (Fam. Plant, p. 121 ) dans ses composées, section des Tanaisies , pour le Stru- chium de Brovf n , qui est VEthulia iSparganophora , L. F". Etiiulie. (B.) ♦ATHERICÈRE. Athericera. ins. Grande famille de l'ordre des Diptè- res , établie parLatreille (Règne An. de Cuv. ï. m. p. 625), et embras- sant celles des Syrphies , des Conop- saires et des Muscides de ses préccdens ouvrages. Tous les insectes qui la composent ont les antennes formées par deux ou trois articles ; le dernier est en forme de palette ou de massue, sans divisions, mais accompagné , le plus souvent, d'une sorte de stjlet. La trompe supporte assez constam- ment les deux palpes , et se termine ordinairement par deux grandes lè- vres ; elle est, ou bien cachée totale- ment dans la cavité de la bouche , ou bien saillante et en forme de siphon. Dans ce dernier cas, son suçoir ne paraît composé que de deux pièces. Il n'en offre, d'adleurs, jamais plus de quatre. Toutes les larves connues des Insectes de ce genre ont le corps mou , annelé , conti'actile , prolongé et plus étroit à la partie antérieure. La tête ne s'en distingue guère que par les parties de la bouche , con- sistant en un ou deux crochets sé- parés par une lèvre , et précédés quelquefois par deux petits mamelons. Les stigmates sont généralement au nombre de quatre, dont deux situés sur le premier anneau, et les deux autres à l'extrémité postérieure du corps. Souvent il n'existe que ce der- nier ordre de stigmates , et alors on observe deux plaques cornées , per- cées par un grand nombi'e d'ouver- tures qu on pourrait considérer com- me autant de Stigmates distincts, avec ATH celle différence qu'ils aboul^^scnt bn- mocliatenieiit à deux troncs communs de trachées , parcourant chaque côlé du corps, et jetant un grand nombre de rameaux. Le canal digcstifcst muni de vaisseaux biliaires ; on a obseivé aussi , dans certains genres , des vais- seaux salivaires très-dcveloppés. La larve ne change pas de peau ; celle Ju'cljc avait lors de sa naissance se urcit à l'époque de sa métamor- phose en nymphe , et constitue une enveloppe cornée plus ou moins solide , de laquelle sort l'Insecte par- lait qui , au moyen de sa tête, détache l'extrémité antérieure de la coque. Le plus grand nomljrc d' Alhéiicères n'est pas carnassier à lélat partait; ou les rencontre sur les feuilles , les fleurs , quelquefois sur les excrémcns d'Ani- maux ; à l'état de larve , au contraire , ils vivent dans les substances anima- les privées de vie ; quelques-unes sont parasites ; on en rencontre dans Tàb- ilometi de plusieurs Insectes. Les genres compris dans cette fa- mille sont très-nombreux , et peu- vent être classés dans deux sections : La première se compose de ceux dont la trompe est saillante , en forme de siphon écailleux , soit cylindrique , soit conique , ou même en forme de lilet , et le suçoir formé de deux piè- ces. Ils ont été nommés Conops, Zo- dion, Slomoxe, Myope et Bucente. La deuxième comprend les genres dont lu trompe est membraneuse , entièrement retirée dans la cavité ovale lors de sa contraction , et ter- minée par deux grandes lèvres , sus- ceptibles de gonflement, et renfer- mant un suçoir de deux à quatre pièces. On les désigne sous les noms de Rhingie, Cérie , Voluceile , Eris- lale , lUopIùle , Syrphe , Milésie , Acliias , Cutérèbre , Céphéuémyie, OEdemagène , Hypodenne , Gépha- leniyie , OEstre , Echinomyie , Ocy- f)lère , Mouche , Lispe , Phasie , Me- anophorc , Ochthère, Scénopine , Viponcule, Plioi'c , Sépedon, Loxo- cère, Lauxanic , Tetauocère , Colo- bate, ïéphritc , Oscine , Scatophage, Thyréoçmorc , Diopsis. T'. ces mots. ATH 55 Plusieurs de ces genres ont été pai- tagés en un grand nombre d'autres Sar des auteurs modernes. Nous in- iqucrons à chacun des articles res- pectifs les divisions secondaires qu'on a cru devoir établir. (aud.) ATHÉRINE. Atherina. rois. Genre de l'orJre des Acanthoptéri- giens , famille des Percoïdes , qui fai- sait partie des Abdominaux de Linné, voisin des Sphyrènes et dont les carac- tères consistent : en un corps oblong ; les intermaxillaires extensibles com- me dans les Picards , garnis de très- petites dents ; la mâchoire inférieure et la langue lisses ; six rayons aux ouies (cinq selon Cuvier); la joue et l'opercule écailleux; pointde dentelu- res ni d'épines ; deux petites dorsales bien séparées ; l'estomac ample , et se continuant avec un intestin sans cœ- cum. — Les Athérincs sont de fort pe- tits Poissons, décorés d'une bande ar- gentée longitudinale sur chaque côté, et dont la forme générale rappelle celle des Harengs ; leur corps est comprime et couvert d'écaillés transparentes ; deux sillons et une sorte de crête se voient entre les deux yeux, en avant desquels se trouvent deux pores. On trouve encore deux pores pareils sur la nuque qui est aplatie ; liuit nageoi- res constituent l'appareil natatoire. Ces Poissons habitent les mers ; ils fournissent partout un bon aliment. De cinq espèces mentionnées dans Gmelin {Syst. nat. xiii. ï. i pars, m 1096 ) , deux , les A. japonica et Brownii n'ayant qu'imc dorsale , ne peuvent demeurer dans un genre, du- quel deux nageoires au dos forment l'un des caractères; il eu est de même de \ A. aust rails de Wliite ( Voyagea Botany-Bay ) qui doit être mieux ob- servée qu'on ne l'a fait, pour qu'on puisse fixer définitivement la place qu'occupe ce Poisson. Risso ayant fait connaître trois Athérincs nouvel- les qui habitent les mers de Nice , ce genre se compose de six espèces. Le JoÈL, Aiherliia Hejjsetus , L. Gmel. loC. cit. Encvc Pois. pi. yS. f, 5o2 , vulgairement Ilaspet ou 56 AT,H Hespet, Préstra et Prêtre, Rose ré et Gras-d'Eau , sur les côtes de la Man- che ; SaucleC et Melet, sur celles de la Méditerranée. Long de trois à quatre pouces , avec la ligne latérale double, et fort transparent, surtout postérieu- rement. D. 6. 8. 12. P. J2. i3. V. ]/6. A. lo. ]6. c. 17. 20. La MÉNIDIE, JtheruKt Menidia , L. , Gmcl. loc. cit. C'est le Poisson d'argent de l'Encyclopédie par ordre de matières, p. 179; mais c'est mal à propos qu'on y a figuré coinuie tel pi. 75. fig. 3o3 , d'api es Browne, un Poisson qui est VAtherina Brovvnd de Gnielin , et qui , n'ayant qu'une na- geoire dorsale . ne saurait demeurer dans le genre aont il est ici question. Il n'existe donc réellement point de figure de la Ménidiequi, d'ailleurs, diffère très - peu de l'espèce précé- dente , et se trouve dans les eaux dou- ces de la Caroline. D. 5. — 10. P. i3. V. 6. A. 1/24. c. 22. Le SiHAME , Atherina Sihama , L., Gmel. /oc. cit. Forst. , Faune arab. n" 102 , qui atteint jusqu'à sept pou- ces de long , est entièrement transpa- rent, à l'exception de la bande blan- che longitudinale , et se pêche dans la Mer-Rouge. La Naink , Atherina nana , Risso Icht. JV/c. , qui est le plus petit des Poissons connus , et que caractérise l'exiguïté de sa taille qui n'excède pas trois ou quatre centimètres. Les Athérines rayée et marbrée sont les autres espèces que Risso a fait connaître. (b-) ATHÉRIX. jit/ierix.iyts. Genre dé l'ordre des Diptères et de la grande fa- mille des Tanystomes (Règne Anim. de Cuv.), établi par Meigen et adopté par Latreille, qui le range ailleurs (Considér. génér. , p. 387). dans la fa- mille des Rhagionides. Ses caractères sont d'avoir les antennes monilifor- mes , courtes , de trois articles , le der- nier ovoïde , muni d'une soie latérale ; les palpes extérieurs relevés. — Les Athérix réunis aux Leptis par Latreille (Règne Anim. de Cuv.), s'en distin- guent néanmoins par l'insertion de la sole du dernier article qui , dans ceux-ci, est terminale ; ils ressemblent aussi , sous plusieurs rapports , aux Rhagions , mais en diÛèrent par la direction de leurs palpes. — Mei- gen ( Description systématique des Diptères d'Europe, T. 11. p. io4) dé- crit douze espèces appartenant à ce gcnre.L' une d'elles, très-remarquable, est l'Alhérix Ibis , ou Vjltherix ma- cidatus de Latreille ( Gêner. Crust. et Ins. , T. IV. p. 2S9). Fabricius {^En-^ tom. Syst. suppl. p. 556) a regardé chaque sexe comme une espèce dis- tincte appartenant à un genre diffé- rent; il nomme le mâle Rhagio Ibis ^ et la femelle (p. b\ik) J nthrax Titanus. Cette espèce a été figurée par Schaîffcr {Icônes, tab. 107. fig. 5 et 6). Nous citerons encore \ Atherixinar- ginata , ou le Bibio marginata de Fa- bricius , figuré par Meigen [loc. cit. tab. i5. fig. 27), qui est le R/iagio nebulosus du même F'abricius {En- tom. Sjst. suppl. p.i656). \JAth. int" macuLata, Fabr. [Syst. antl. p. 74. 10). Enfin \ Atlierix clavicornis de Latreille , représentée par Panzer {Faun. Ins. Germ. Fasc. cv. 10), et par Meigen (tab. i5.fig. 09). (auu.) ATHÉROPOGON. bot. phanx Muhlenberg a donné ce nom à un genre de Plantes adopté par VVillde- now dans la famille des Graminées. Il rentre dans le genre Bouteloua de Lagasca. /'. BouTELOUE. (a..r.) ATHÉROSPERME. ^//ie/05/;e/7«rt. BOT. PHAN. Génie établi par Labil- lardière , d'après un Arbre de la terre de Diémen j qu'il figure , tabl. 224 de Ses Plantes de la JNouveile-HoUande. Il s'élève à plusdevingt-quatic pieds, et exhale de presque toutes ses par- ties une odeur de muscade. Ses feuilles sont opjjosées , simples , ovales-oblon- gues , entières ou légèrement dentées ; courtement péliolécs et sans stipules , de leurs aisselles naissent des pédon- cules solitaires et unitlores. Le même pied porte des tlcurs mâles et des fleurs femelles ; les unes et les autres ont un calice monosépale , accompagné de deux bractées qui l'enveloppent avant ATIl la floraison , et à huit divisions , dont quatre plus extérieures et plus gran- des ; il n'y a pas de corolle. Dans les mâles , on trouve de dix à vingt cla- niinesou plus ; celles qui sont Icrlilcs présentent des anthcres allongées, appliquées contre les fdcts , pluâ courts que le calice et partant de son centre ; quelques autres avortent et jnenncnt la forme décitilles. Dans les femelles , le calice est garni intérieu- rement et à son sommet d'un grand nombre de folioles imbriquées; il ren- ferme de quarante à cinquante ovai- res , munis chacun d'un style et d'un Stigmate; ces ovaires deviennent au«- tant de capsules coriaces et monos- !)ermes , velues et conservant leur style ong et plumeux , entourées par le ca- lice qui se renfle en capsule et reste couronné à son limbe par les folioles dont nous avons parlé , réfléchies alors et rayonnantes. Enfin, Labillardière ajoute que la graine consiste en un périsperme charnu , logeant à sa base un petit embryon à lobes courts et à radicule inférieure. Il pensait qu'on devait rapporter ce genre aux Ranon- culacées ; et Poiret, adoptant celte opi- nion, le classait près de la Clématite, peut-être à cause de son style plu- meux. De Jussieu ne l'a pas par- tagée , et en établissant la famille des Monimiées (Annales du Muséum, T. XIV. p. 116), il y a placé l'Athéros- perme à côté du Pauonia ou Laurella ^ avec lequel Labillardière avait lui- même indiqué son analogie. Mais , dit-il, « dans la supposition d'une af- w linité complète, il faudrait, d'une w part, supposer dans les anthères la 5) même manière de s'ouvi'ir, qui éta- » blirait un rapport entre Vyltheros- » peima et les Laurinées; de l'autre » part , ce rapport serait détruit par )) la présence d'un périsperme refusé 3) aux Laminées, et la direction op- » posée de la radicule de l'embryon, « qui est toujours supérieure dans ces » derniers. » Ces considérations , celle de l'insertion des graines et de la tex- ture du périsperme , ont engagé Ro- berlBrown(dansses^e«e/a/^e/«û;/v(-5) à porter ces deux genres dans une fa- ATH 67 mille nouvelle, établie par lui sous le nom d'Athérospermées . J^^ ce mot. (A.D.J.) ATHËROSPERMÉES. bot. phan. Famille établie par R. Brown , dans ses gênerai Bema/is on tke botany of Terra nustralis , p. 21 , et qu'il distin- gue par les caractères suivans : des fleurs diclincs ou hermaphrodites ; un calice monosépale , présentant des di- visions disposées souvent sur un dou- ble rang , les intérieures seulement , ou toutes, à demi-pétaloïdes, et muni à sa gorg>^ , dans les fleurs mâles et hermaphrodites , de petites écailles ; pas de corolle ; des étamines qui sont , dans les mâles , nombi euses , insérées au fond du calice , entremêlées de squammules , et, dans les hermaphro- dites, en moindre nombre, insérées à la gorge ; leurs anthères , adnées aux fdets , sont à deux loges, s'ouvrant Ear une valvule longitudinale de la ase au sominet. Les ovaires , dont le nombre surpasse toujours un , et est le plus souvent indéfini, contiennent Un seul ovule dressé ; les styles sont simples , latéraux ou basilaires ; les stigmates indivis. Les fruits, qui simulent des graines , accompagnés par les styles persistans et plumeux , sont renfermés dans le tube du calice dont les dimensions s'augmentent. L'embiyori est court et droit , logé à la base d'un périsperme mou et charnu. Cette famille comprend des Arbres à feuilles opposées , simples et sans stipules , à pédoncules axillaires et iiniflores^ Elle se compose des genres Laurella , Juss. , ou Pavonia , Ruiz et Pav. , Alherospeima , Labill. , et de deux autres à fleurs hermaphrodites , recueillies dans la Nouvelle-Hollande,, et que R. Brown annonce devoir y être rapportées avec certitude, (a. d. j.) ATHIN. BOT. PHAN. Syn. arabe è^ Antirrhlnum Elatlne , L. V. Ela- TINE. (b.) ATHON. POIS. L'un des noms vul-» gaires du Thon , Scomber Thjnnus , dans le m idi de la France . (b . ) 58 ATI ATHRODACTYLE. bot. jphan. (Forster.) Syn. de Pandanus odora- tissiinus. F^. Vaquoi. (a. n.) ATHRUPHYLLE. bot. fhan. Grand Arbre de la Cocliinchine , dont le bois sert dans les constructions, et qui est bien certainement une Ardisic, P'. ce mot , encore que Loureiro en ait fait un genre particulier. (b.) AT H Y RI U M. Athyrium. bot. CRYTT. [Fougères.) Ce genre appartient à la tribu des Polypodlacées; il a été établi par V>.oX\\{Tenta}nen Ilorœ Ger- manicœ. T. m. p. 61), et adopté de- puis par De CandoUe. La forme du tégument qui recouvre ses capsules. Je distingue parfaitement des Aspi- dium^aveclesquelsSwartzl'avaitcon- fondu. On peut le caractériser ainsi ; capsules réunies en groupes an-ondis ou ovales, recouvertes par un tégu- ment presque quadrilatère ou demi- circulaire, qui naîtlatéralementd'une nervure secondaire et s'ouvre en de- dans. Ce caractère rapproche davantage ce genre des Asplcnium que des As- plditim^ il ne diffèi'e en elfet des pre- miers que par ses groupes de capsules arrondis et non pas linéaires ; mais la structure du tégument est absolu- ment la même. Le type de ce genre est la Fougère femelle , Athyrium Filix fœmina de Roth, ou Aspldlum Filix fœmina de Willdenow, qui est com- jnune dans les bois de toute l'Europe. On doit aussi y l'apporter \ Asplenium Jlalleri de De CandoUe , Aspidium Halleri de Willdcnow^ , que De Can- doUe avait d'abord rapporté à ce genre sous le nom à' Athyrium fontanUm , et quinousparaîten présenter tous les caractères. Il est abondant dans les montagnes calcaires , telles que le Ju- ra. Quelques espèces exotiques pa- raissent aussi devoir se rapporter à ce genre ; mais elles sont peu nom- breuses, (ad. b.) ATIK ou ATIClv. OIS. Espèce du genre Gros-Bec qui se trouve a la baie d'Hudson. Loxia hudsonica ,\^A\h. et Daiidin. T. Gbos-Bec. (dr..z.) ATL ATIMOUTA. bot. phan. r. Aou- TIMOTJTA. ATINGA OTT ATINGUE. pois. Es- pèce de Diodon. F^. ce mot. (b.) ATINGACU ou CAMUCU. ois. (Marcgrave.) Syn. de Coucou cornu du Brésil , Cuculus cornutus , Linné. /^. CoTTCOU. (DR..Z.) * ATINIA. BOT. PHAN. C'est, selon Adanson , l'Orme dans Wine , et le Charme , selon Daléchamp. (b.) ATIPOLO. BOT. PHAN. (CameUi.) Grand Arbre laiteux des Philippines , 3 ni atteint jusqu'à quinze pieds de iamètre, qui a ses feuilles sinueuses, et ses fruits rougeâtres , assez petits. Ce doit être un Artocarpe. P^. Ja- QUIEH. (b.) * ATIRBESIA. bot. phan. Selon Adanson , l'un des noms africains du Marrube. P'. ce mot. (e.) * ATIRSITA. bot. phan. Syn. de Plantago Coronopus, Va. V. Plantain. (b.) ATIT ARA. BOT. PHAN. (Marcgrave.) Arbrisseau du Brésil, couvert d'aspé- rités ou de petites épines , qui pour- rait bien être le Fagara heterophylla. K. Fagakieb. Adanson croit que c'est le Rotang. V. ce mot. (b.) *ATLANTE. Atlanta, moll. Genre fort curieux , de la classe des Ptéro- podes et de la famille des LImacines , dont on doit la découverte à Lcsucur, qui l'a déciit et figuré dans le Journal de Physique, T. lxxxv , novembre 1817, p. 590, et qui établit ainsi ses caractères génériques : corps renferme dans une coquille diaphane , spirale et carénée ; yeux grands , supportés cha- cun par un tentacule eu forme de cuiller; une trompe; deux nageoires en forme d'ailes. Lesueur décrit de la manière suivante les deux seules es- pèces connues , qu'il a rencontrées , par un temps calme , en assez petit nombre , le 5 septembre 181 5 , par la latitude de 19" 45 juin., et 52° 42 min. de longitude. Atlante nr. Péron , At. Peronii. (Journal de Phys., toc. cit., p. ISgo, AÏL pi. 2. fig. i). Cette espèce a sa spire separdeparla carène jusqu'au centre; l'ouverture est cchaiicrcc en avant , et la nageoire gaucho est pourvue d'une Eetitc cupule sar son bord postérieur, le corps contracte rentre entière- ment dans la coquille , au fond de la- quelle est le foie , d'une couleur jaune foncée. On distingue les pulsations du cœur; l'estomac communique avec le foie par un canal très-apparent ; une membrane granuleuse et transjxi- rente enveloppe la cavité, où flottent les intestins et l'estomac. On aperçoit un point blanc , ou ganglion nerveux, à la base de chaque pédoncule des yeux f ceux-ci sont oblongs , ovifor- mcs , très-brillans , diaphanes , enve- loppés d'une large bande noire, divi- sée en avant , dont il est assez diflicile de deviner l'usage . Quand l 'Animal est étendu , ses deux ailes natatoires dé- veloppées et la trompe allongée , on aperçoit dans l'échancrure autéineure de la coquille deux organes; l'un cy- lindrique , étranglé à son extrémité et terminé par une petite rosette; l'au- tre , plus étroit et vermiforme , qui est plus allongé. Le premier est peut- être la terminaison du canal intesti- nal ; et en cft'et , il semble se rattacher au canal qui , de l'extrémité de la trompe, va à l'estomac; et le second peut appartenir à l'appareil de la gé- nération. La trompe , qui est placée à la base des yeux et des nageoires , est longue, cylindrique , très-mobile , et se développe à son extrémité comme dans les Firoles. Atlante de Keratjdren , At. Ke- raudreiiil , Lesueur , loc. cit. Dans celle-ci, la spire est roulée sur elle- même , et non séparée par la carène ; il n'y a pas de cupule à la nageoire gauche ; du reste l'Animal est le même a quelques légères différences près ; le foie , par exemple , est d'une couleur plus foncée; il est en outre plus court ou moins étendu dans le dernier tour de spire. Ces Mollusques sont fort jjctits , puisque leur plus grand diamètre n'ex- cède pas une ligne et demie, presque rntièremcnt diaphanes , si ce n'•> rieure déprimée, circulaire, pour- 5) vue antérieurement d'un pied ou w disque pour ramper, cl bordée par ^) des cils branchifères ; l'autre ova- » laire , sacciforme, postérieure , con- « tenant les Viscères. » Le corps de cet Animal singulier est, comme l'in- diquent les caractères généiique? , composé de deux parties ; l'antérieu- Ve, qui comprend la tête , le pied , le manteau et les branchies ; etla posté- rieure , formée de tous les Yiscères de la digestion et de la génération. La tête, qui paraît peu distincte et obtuse , est pourvue en-dessus de deux tentacules fort courts , ou mieux, de deux tubercules seulement ; les yeux ne sont pas apparens; au-des- sous de cette tête et de la portion an- térieure du corps eît une petite lan- gue musculaire assez étroite , termi- née en pointe libre en arrière , un peu ATL bilobée on avant, et qui est tout-à- fait analogue à ce qu'on nomme pied dans les Mollusques gastéropodes; enfin , au-dessus se trouve une large expansion discoïde , ou un véritable manteau ciiculaire , dont toute la cir- conférence est garnie de cijs qui , très -probablement , ne sont autre chose que les branchies. Vient en- suite un étranglement tiès-marqué que suit immédiatement la masse vis- cérale qui est ordinairement ovalai- re , garnie de fdjres musculaires lon- gitudinales, entièrement nue, et au côté droit de laquelle se voit un ori- fice qui est la terminaison du canal intestinal. Celui-ci commence, comme on le pense bien , tout-à-fa i t antérieu- rement par un petit tube fdiforme qui se renfle bientôt en un estomac ova- laire, situé dans l'expansion discoïde, et qui , après s'être de nouveau cou- sidérablcment aminci , fait deux ou trois circonvolutions entourées du foie, dans la poche abdominale , et se termine comme il vient d'être dit. Cet Animal , qui a au plus une de- mi-ligne de diamètre, est presque entièrement diaphane, de couleur irisée sur les cils branchiaux, cl sur les faisceaux musculaires de l'enve- loppe abdominale. Il a la facilité de changer considérablement de forme, et de rentrer successivement sa tête et son pied dans l'expansion discoïde; et enfin le tout dans le sac abdominal qui semble lui servir de corps pro- tecteur ou de Coquille. Blainville termine le Mémoire de Lesueur, dont nous avons copié les expressions , par des réflexions sur les rapports de ce nouveau et singulier Mollusque, et sur son emplacement dans le système ; nous croyous de- voir ajouter les réflexions en ques- tion. Il est assez difficile de placer con- venablement ce genre dans le système des Animaux mollusques ; pour les zoologistes qui, comme Poli et Cuvier, f)rennent en première considération es organes de la locomotion , il est évident que c'est parmi les Repentia du premier , ou Gastéropodes du se- ATL cond , qu'il devra être placd ; mais dans quelle famille? Il est probal)le que ce devra être parmi les Inl'cro- Ijranches, à cause de la disposition des branchies; et cependant il oflV« des différences bien considérables avec les Animaux qu'on désigne sous ce nom.. Pour les personnes qui, com- me nous', établissent leui's coupes se- condaires sur la disposition des orga- nes de la respiration , il est évident qu'il devra l'oimcr le type d'un nou- vel ordre , qui , en supposant que les cils qui bordent le manteau soient de véritables branchies, apparlien* dra à la section qui a les organes do la respiration symétriques, et dont les branchies , en l'orme de cils , bordent le manteau ; on pourrait nommer cet ordre CUlobranches. Il se pourrait cependant que cet Animal , mieux connu , dût appartenir à la famille des Aplysies ou Mo nopleuro bran- ches. Ce qui^me le fait présumer, c'est Su'outre que le corps est partagé en eux parties, une sorte de thorax et un abdomen , la tète est peu ou point distincte ; les tentacules ne méritent guère ce nom ; le pied est extrême- ment petit , ce qui fait supposer qu'ordinairement l'Animal se sert des bords de son manteau, comme les Aplysies , pour nager; enfin , la terminaison du canal intestinal milite encore pour cette hypothèse , mais elle sera toujours, s.sns doute, fort difficilement convertie en certitude, à cause de l'extrême petitesse de l'A- nimal qui ne permettra guère de rien voir de bien certain dans son organi- sation. N'ayant d'autres documens que le Me'moire de Lesueur, puisque per- sonne que ce naturaliste n'a eu occa- sion d'observer le genre Atlas , nous suivons les idées de Blainville , en en faisant un nouvel ordre , encore incer- tain , dans la classe des Gastéro- podes , entre les Inférobranches et les Tecti branches , /^. Mollusques, et nous lui donnons le nom proposé par cet habile observateur, celui de Cilio~ branches , en invitant les naturalistes, qui auront occasion de l'observei', à ATM 6i l'étudier encore ; sa forme s'éloignanl entièrement de celle des Mollusques connus jusqu'à ce joui". On ignore sa patrie. (F.) ATLAS. INS. Grande et belle es- pèce exotique do Bombix. /^. ce mot. (aud.) ATLÉ. BOT. ïHAN. Nom araLe du Tamarix orientalls qui, dans certai- nes parties de l'Egypte, est le seul bois à brûler qu'on rencontre, f^. Tamarisc. ■ (b.) ATMOSPHÈRE. En général on donne ce nom aux masses de fluides élastiques, que l'on spécifie suivant leur nature intime et d'après Tin- fluencc qu'elles exercent sur les corps qu'elles touchent. En physique, ce mot s'applique plus particulièrement à l'énorme couciie d'air qui enveloppe notre planète et la presse sur tous ses points ; dans cette dernière acception et suivant l'opinion de la plupart des physiciens , cliacun des corps plané- taires serait enveloppé d'une atmos- phère qui lui serait propre. En trai- tait particulièrement de l'air , nous avons donné la composition du fluide qui entoure le globe terrestre ; ce fluide , qui occupe un espace très- étendu , diminue de densité à mesure qu'il s'éloigne davantage delà surface du globe, et à l'aide du baromètre, instrument dont la découverte date à peine de deux siècles , on a pu mesu- rer d'une manière passablement exacte cette dégradation à toutes les hauteurs oii Ihomme a pu parvenir, soit eu gravissant les pics , soit en se traçant un sillon dans l'Atmosphère même au moyen d'un fluide plus léger, ingé- nieusement renfermé dans un acros ta t. L'on s'est assuré que , à quelques mo- difications près dont il était d'ailleurs facile de tenir compte , la dégradation du poids de l'Atmosphère était cons- tante à toutes les hauteurs et sous tous les climats. D'après cela , il a été per- mis de penser que la densité plus grande du fluide astmospliérique uans ses couches inférieures est le résultat d'une compression , d'un rapproche- ment de molécules , déterminé par la &3 ATM pesanteur piogressive qu'exerceut les unes sur les autres les couches accu- mulées qui constituent l'Atmosphère. L'instrument qui sert à mesurer la pesanteur de l'Atmosphère a été très- expressivement nommé baromètre. Avant l'époque oii il fut inventé par Toricelli , qui hérita des connaissances profondes de Galilée son maître , on éludait par des mots vagues ou absur- des les explications qui eussent provo- qué le développement des facultés hu- maines, ce qui n'entrait pas dans les vues de la politique ombrageuse de ces temps d'intolérance : on attribuait à une horreur que la nature avait pour le vide, l'ascension de l'eau dans les corps de pompe au moyen du piston; mais cette horreur du vide devait trou- ver un terme chaque fois que le cylin- dre ou le corps de pompe dans lequel l'eau devaits'élever, avait une hauteur qui surpassait trente-deux pieds (dix mètres quatre centimètres ). Ce sys- tème de l'horreur du vide , comme plus tard ceux du phlogistique , des quatre élémens , etc. etc. , devait dis- paraître à mesure que la science des laits remplacerait celle des mots ; To- ricelli , par une expérience aussi sim- ple qu'ingénieuse, prouva que cette prétendue horreur du vide n'était rru'une suite nécessaire du mécanisme admirable qui maintient tous les corps de la nature dans un équilibre parfait ; il développa sa belle théorie de la pe- santeur des fluides , que l'on s'effor- çait à legarder comme affranchis des fois de la gravité , et déclara que si l'on ne pouvait, dans les cylindres de pompe , élever l'eau au-dessus de trente-deux pieds , c'est qu'à cette hau- teur le poids de la colonne d'eau fai- sait équilibre avec l'Atmosphère , et que l'on ne pouvait rompre cet équi- libre qu'avec des moyens surnaturels. Il appuya sa théorie d'expériences les plus convaincantes , au nombre des- quelles se trouva celle qui détermina d'abord l'invention du baromètre , {)uis son application à la mesure des lauteurs, ce qui a rendu ce genre d opé- ration beaucoup plus expéditif et plus facile. Il prit pour cette expérience un ATM tube de verre de trois pieds (un mè- tre environ) de longueur, il en scella une des extrémités , puis le icmplit de mercure; il boucha l'autre extrémité avec le doigt , et dans cet état il éleva perpendiculairement son appareil sur une cuvette pleine de mercure , en ayant soin de tenir plongée dans le mercure l'ouverture que bouchait sou doigt. Dès qu'il eut reti«é le doigt , le mercure contenu dans le tube descen- dit jusqu'à la hauteur de vingt-huit pouces (soixante-seize cent.), oii il établit fixement son niveau , en lais- sant vide le reste de la hauteur du tube, ou plutôt en n'y laissant que quelques molécules atmosphériques dans leur plus giand degré d'écarte- nient. Cette expérience est absolu- ment la même que celle du corps de pompe oii l'on ne peut élever l'eau à plus de trente-deux pieds ; car si l'on étabht la différence de pesanteur spé- cifique entre l'eau et le ïtiercurc , on trouvera que dans le premier de ces liquides elle est au second : i : : i5,6 environ : conséquemment la colonne d'eau de trente-deux pieds fait équi- libre à une colonne de mercure de vingt-huit pouces. Ce fut Pascal qui bientôt après , réfléchissant à la pression graduée des couches atmosphériques , crut pou- voir faire l'application de l'instru- ment de Toricelli à l'estimatiou des hauteurs d'après les degrés de cette pression ; aidé d'un autre physicien et munis tous deux de baromètres semblables , ils firent des observations compaiativcs du niveau du Mercure dans le tube , à des points connus de la surface ou du sol ou de la mer, en même temps qu'au sommet de diverses montagnes dont l'élévation était géométriquement déterminée ; ils reconnurent que dans des circons- tances semblables, le Mercure pre- nait constamment le même niveau à des hauteurs égales , et que lorsqu'il éprouvait des variations , elles se trouvaient parfaitement en rapport avec les diflérences d'élévation. De- puis cette brillante découverte , le baromètre e^t l'instiniment que l'on ATINl pitîfèrc pour mesurer les hauteurs auxquelles l'on peut altcinrlrc. En disant que les indications ba- rométriques sont constamment les int'incs à des hauteurs égales , il est inutile de remarquer que c'est déduc- tion laite des variations accidentelles auxquelles le baromètre est irréguliè- rement assujetti et dont on n'a pu encore assigner les véritables causes. Ces variations parcourent dans nos climats environ huit centièmes de la colonne baron)étriquc , c'est-à-dire que le niveau du Mercure dont on a établi le terme moyen à soixante- seize centimètres , peut en im laps do temps assez court s'élever à soixante- dix-huit c. et descendre jusqu'à soixante-douze c. et même plus. Ces variations journalières du baromè- tre sont devenues , après de lon- gues séries d'observations , des pro- nostics assez vrais de pluie et de beau temps ; on a cru d'abord pou- voir donner l'explication de ce phé- nomène en disant que lorsque le temps était à la pluie, l'atmosphère se chargeant de vapeurs , exerçait sur le niveau du Mercure une plus grande pression , que reflet contraire arrivait lorsque l'atmosphère , se dépouillant d'une partie de son humidité, se dis- posait au beau temps ; mais plus tard l'expérience a fait reconnaître que cette explication manquait de jus- tesse , elle a prouvé que l'air de l'at- mosphère ne contient jamais plus de vapeur d'eau, que lorsqu'il eslle plus chaud : or, cette vapeur d'eau étant, à force égale d'élasticité, de plus d'un tiers moins pesante que l'air de l'at- mosphère , il en résulterait que plus le temps serait disposé à la pluie , moins la colonne atmosphérique de- vrait peser sur le Mercure. Il a donc fallu renoncer à une hypothèse dont les bases étaient Unisses; et comme Ton n'a encore rien trouvé d'exact pour les remplacer, on est encore à rechercher les véritables causes de probabilités de beau et de mauvais temps dans les indications barométri- ques. L'élasticité des molécules atmos- AT-VI 63 phériqueS et conséqucinmcnt leur comprcssibililé restreignent à des malus habiles l'usage du Ijaromètre , pour l'estimation des hauteurs ; san.s ces propriétés qui rendent l'air at- mosphérique susceptible d'acquérir des gradations extrêmement variables de pesanteur sous un volume cons- tant, l'on se fût servi du baromètre comme l'on se sert de toutes les me- sures de longueur. La seule difficulté eut consisté dans l'application du rap- Fort de pesanteur spécifique entre Air et le Mercure ; on eût d'après cela établi une échelle invariable sur le tube du baromètre : ainsi à la pres- sion ordinaire de la couche dans la- quelle nous vivons , qui est de soixan- te-seize c. et à la température d'un millimètre d'abaissement de niveau dans le tube, répondant à dix mè- tres cinq décimètres d'élévation dans l'air , il en est résulté que les soixante-seize c. de longueur que présente la colonne de Mercure eus- sent été réduits à trente c. environ au sommet du Mont-Blanc dont l'é- lévation connue est de quatre mille sept cent soixante -quinze mètres , et cependant à ce même sommet le ni- veau du Rlercure offrit à Saussuie un abaissement moindre. La diflérence de pression dans les couches atmosphériques doit néces- sairement produire des varia àons dans la température de ces couches. On pourrait en trouver la raison dans l'état de compression des molécules élastiques de l'air ; car l'expérience f)rouve que lorsque l'on rapproche brtement les molécules d'un corps , une partie du calorique qui les tenait écartées, passe à l'état de chaleur et devient sensible pour les corps orga- niques. Ainsi, l'on pourrait ne plus s'étonner autant que la température fût coristamment au-dessous du point de congélation dans les régions su- périeures de l'atmosphère oii les mo- lécules du fluide sont toujours très- éloignées les unes des autres , alors même que des chaleurs insupporta- bles se feraient ressentir dans les ré- gions inférieures oii ces mêmes mole- ,64 ATM cules sont constamment sollicitées à 56 rapprocher, à se comprimer mu- tuellement. L'on pourrait même at- tribuer à cette différence de pression la présence exclusls^e de certains ani- maux , dans une certaine zone d'élé- vation : le Papillon Apollon et d'au- tres espèces du g -ure Parnassien , ne se trouvent qu'à uue hauteur déter- minée des Alpes et de quelques autres chaînes semblables î à cent mètres au- dessus ou au-dessous, on n'en ren- contre plus quoique ces beauxLépi- doptèrcs abondent à leur point d'ha- bitation. Il en est de même d'ungiand iiomlare déplantes telles que des Gen- tianes , des Saxifrages , des Primevè- res des Androsacées ou de certaines Mousses qui ne prospèrent que près des glaciers. . La colonne atmosphérique qui pèse à la surface de la terre et sur tous les êtres qui la peuplent, étant égale à la pression d'une colonne d'eau de trente-deux pieds , cette pression , qui équivaut à celle de plus de seize mille kilogrammes , serait certainement insupportablepour nous si elle ne s'exeiç.ait que sur un seul point ; mais comme son influence agit dans toutes les directions à l'intérieur comme à l'extérieur de nos organes , cette unité de pression nous fait pa- raître celle-ci insensible : aucun de nos mouvemens n'en est gêné , au- cune fonction de nos organes inter- nes n'en est contrariée. S'il était pos- sible que cet accord de pression vînt à se rompre, si tout-à-coup une par- tie de notre corps cessait d'être sou- mise à l'équilibre de pression , on verrait aussitôt cette pai-tie paralysée, écrasée sous le poids de la colonne qui chercherait en vain la résistance qui lui aurait été enlevée. Ou peut produire en partie cet effet surnatu- rel à l'aide des instrumens de phy- sique. Par exemple, si sur le plateau d'une machine pneumatique l'on éta- blissait une cloche ouverte dans sa par- tie supérieure, et si tenant fermée avec la paume de la main l'ouverture supérieure de la cloche on y suppri- mait intérieurement la colonne d'air, ATM dès le premier coup de piston on sen- tirait l'effet delà pression atmosphé-" rique sur le dessus de la main ; et cet effet, s'il était continué, deviendrait assez violent pour écraser la main et la mettre en pièces , ainsi que cela arrive quand à la main on substitue sur l'ouverture de la cloche un dia- phragme membraneux , un plan de verre, et que l'on continue à suppri- mer l'air contenu dans la cloche et à laisser pour unique point d'appui à la colonne atmosphérique le lalble obstacle dont on aura recouvert l'ou- verture de la cloche. Quoique le fluide atmosphérique paraisse jouir d'une transparence par- faite, tout porte à croire que cette propriété n'est qu'apparente : on la voit s'affaiblir insensiblement et se perdre tout-à-fait par les accumula- tions successives des couches de l'at- mosphère. Il paraît que ce tluidc , soit par sa nature même , soit par l'effet des molécules de vapeur, interposées entre ses molécules propres, se trouve soumis aux mêmes lois que tous les autres corps et quecommeeuxil réflé- chit la lumière. Il en réfléchit surtout les rayons bleus i car tous lescorps en- tre lesquels l'air atmosphérique s'in- terpose et qui vienuents'offrir au rayon visuel , prennent une teinte bleuâ- tre plus ou moins intense , en raison de la dislance plus ou moins grande de ce corps à l'œil. Cette masse at- mosphérique ressemble à un voile immense d'azur qui s'étend au-dessus de la terre et la ceint de toute part, -ta teinte céleste est assez souvent al- térée par la présence de vapeurs très- condensées, prêtes à se résoudre en Sluie; alors elle semble, pour ainsi Ire , cachée derrière un rideau d'une teinte grise plus ou moins sombre , et cette dernière est aussi celle qu'offre constamment l'atmosphère dans les régions les plus élevées oîi jusqu'ici il altété pcnuisdel'observer.Dansces légions , oii il règne éternellement un froid excessif, les vapeurs se trouvant dans un état tellement voisin de la condensation que ceux qui y pénè- trent se sentent vivement incomrao- ATM dos rîe riiumitlile , il n'c.il pas cton- nant que rAtniosplièrc ne puisse pas y rcdcchir cette heilc couleur bleue qui est nalurcllcinont dcvcuiic 1 em- blème de la séreuilé. On doit eucore atlrilnieià la rcillcxion des ia\oiis de lumière par les couches atniosphé- »i<]ucs les changcmens gradués lu- mineux qui forment le passage du jour à la nuit et de !a nuit au' jour ; s'd n'existait pas d'Atmosplièrc , les Iransilioiis seraient brusques , on ne pourrait distinguer d'objets que lorsque les vapeurs solaires pour- raient arriver directement à loeil^ et par le même motif l'obscurité des nuits serait complète. Déjà même sur les liantes montagnes, oii l'Atmos- phère beaucoup moins dense réfracte jnouis fortement la lumière , ce phé- nomène commence à paraître plausi- ble , la clarté répandue sur ces points est bien loin d'équivaloir à celle qui briîlc au niveau des mers : ou peut niêine y distinguer en tous temps , à l'œil nu , les astres qui , dans les plaines, ne sont visibles qu'après le coucher du soleil. Un autre motif encore tend à rendre les eflcts de la réfraction moins sensibles sur les points les plus élevés , c'est que là les couches atmosphériques sont moins chargées de vapeur d'eau, et l'on sait que cette vapeur réilécJiit bien plus (le lumière que l'air sec. Les vapeurs, dans certaines circonstances de con- densation , ont une tendance plus marquée à réfléchir les rayons rou- ges : lorsque leurs masses sont frap- pées des premiers ra30us *du soleil , elles se colorent, en rouge tendre et conununiquent même cette tcmle aux sommets qu'elles enveloppent ; le soir, quand elles rencontrent les der- niers reflets de l'astre lumineux , elles prennent un éclat quelquefois si vif que l'incarnat le plus brillant ne saurait en rendre l'ell'et. Les phénomènes de la dessication des corps humides sont dus à la gran- de attraction que les molécules atmos- phériques exeicent sur les molécules aqueuses et à leur tendance presque continuelle à les enlever à tous les TOME II. ATM Gf) coqis qui en sont pourvus : c'est une autre propriété de l'Atmosphère qui est susccplible d'autant de modifica- tions que sa température et sa pres- sion, dont elle n'est probablement que le résultat. Cette attraction est quelquefois si prompte et si considé- rable, que non-seulement on voit dans certaines saisons la surface du sol se dessécher en très-peu de temps , mais encore les sources les plus fé- condes en apparence tarir momenta- nément, le niveau des fleuves baisser d'une hauteur incroyable, des lacs , des rivières , des ruisseaux disparaître complètement. L'Atmosphère enlève ces masses prodigieuses , elle les lient suspendues jusqu'à ce qu'une cause étrangère quelconque , venant à com- primer les molécules propres de l'At- mosphère , ne leur permettent plus de conserver plus long-temps entre elles les torrcns qui, sous forme gazeuse, ont été enlevés insensiblement à la terre ; alors ces torrcns s'ont restitués , non pas à l'état de vapeur, m.-is avec toutes les conditions d'une parfaite condensation, tantôt sous la forme habituelle de l'eau, tantôt sous sa forine naturelle , c'est-à-dire à l'état solide et constituant la grêle, la nei- ge , etc. Dans ces momcns de débâ- cles atmosphériques , les masses ter- restres n'absorbent pas toujours l'eau avec assez de promptitude pour évi- ter qu'elle ne glisse à leurs surfaces; 1 on serait même tenté alors de penser que les masses d'eau vomies par l'At- mosphère sont bien pluf, considéra- bles que celles prccédemmcnt humées Py, le fluide : le niveau des fleuves s'élève d'une manière effrayante , bien des fois il dépasse les limiîes entre lesquelles il se maintient or iinaire- ment; les eaux débordant de tous cô- tés, se rassemblent dans les plaines basses, après y avoir charrie tout ce qui , dans leur passage , ne leur avait olîert que des obstacles impuissans et il en résulte, outre des ravages oc- casionés par d'iiniuenses inonda- tions , des déplaceraeus de lits de ri- vières qui , avec d'autres causes en- core, dépendantes des météores af- €6 ATM niospheriques , u'ont pas peu contn- bué sans doute à augmenter les diffi- cultés que l'on rencontre dans la re- cherche de points géographiques an- ciennement constalés. Dans l'état ac- tuel des connaissances , il ne pouvait échapper aux physiciens (que l'expli- cation des phénomènes de déliques- cence avait déjà mis sur les voies) de s'occuper des moyens d'apprécier comparativement la quantité d'eau tenue en suspension dans l'Atmos- phère; on savait depuis long-temps que si la plupart des corps cédaient plus ou moins facilement à l'air une partie de leur eau surabondante , lorsque ce fluide semblait ouvrir pour la pomper une énorme quantité de bouches , en revanche , grand nombre de ces corps montraient une tendance naturelle à reprendre l'humidité dont ils s'étaient momentanémetit dessaisis, à mesure que l'Atmosphère, trop sur- chargée de vapeurs , montrait des dis- positions à les laisser se condenser sous forme de pluie. Les petits instru- mens que les gens de la campagne nomment improprement Baromètres , et qu'ils construisent eux-mêmes avec \me Barbe de graminée, ceux que l'on fabriquait autrefois avec un m.or- ceau de corde à boyau , adapté à un mécanisme qui faisait sortir de sa loge une petite figure ou qui l'y fai- sait rentrer, selon que ce morceau de corde, cédant ou reprenant à l'Atmos- phère quelques molécules aqueuses , acquérait ou perdait successivement de sa longueur, ont fait naître l'idée d'appliquer ces cordes ou toute autre matière analogue à l'évaluation de l'humidité contenue dans lAtmos- phère. Saussure entreprit à ces lins \m grand nombre d'expériences, et l'hygromètre qu'il inventa est encore le meilleur instrument que l'on puisse employer dans ces sortes d'observa- tions. L'hygromètre consiste dans un cheveu bien dégraissé , d'une lon- gueur déterminée, et fixé par une de ses extrémités à la poulie supérieure d'un petit appareil en cuivre ; dans le milieu de sa longueur le clieveu s'en- roule autour d'une poulie et porte â AÏM sou autre extrémité un petit poids qui dépasse la poulie, et sert à tenir le cheveu dans un état de tension convenable. A la poulie est adaptée une aiguille qui parcourt les divisions graduées d'une portion de cercle. Lorsque le cheveu ,par l'effet de l'hu- midité ou des molécules aqueuses interposées entre les siennes propres, augmente ou diminue de longueur, cet effet détermine aussitôt l'aiguille adaptée à la poulie sur laquelle e;t enroulé le cheveu , à un mouvement que font aussitôt apprécier les divi- sions du cercle. L'extrême mobilité des molécules de l'Atmosphère, et par suite le facile déplacement des couches qui la com- posent, paraissent êtrel'origine de tous les phénomènes .météoriques. Des causes qui peuvent n'être, pour ainsi dire , rien au point oii elles naissent , produisent , par le contact de proche en proche, des effets trop souvent terribles , surtoutlorsque l'électricité, ce puissant auxiliaire qui paraît éten- dre son pouvoir magique d'un point de l'Atmosphère à l'autre, s'avise de s'emparer du rôle principal ; et si l'on end pour exemple la simple boule e neige qui roulant du haut de la montagne , ramène à la base^ une ava- lanche épouvantable, de même dans les hautes régions de l'Atmosphère , le moindre choc entre quelques molé- cules peut décider les ouragans, les tempêtes .qui , après avoir tout ren- versé, tout entraîné sur leur passage, viennent épuiser leur violence contre la niasse inamovible du globe. L'Atmosphère est encore l'inmiense réservoir oii tous les êtres puisent la vie; c'est dans son sein que se ras- semblent les divers fluides qui, après avoir contribué à l'accroissement des corps organisés, sont élaborés par eux; c'est de -là que ces mêmes flui- des ayant subi des modifications né- cessaires, retournent au siège de la vie pour y exercer, par une succession admirablement ordonnée , une repno- duction perpétuelle, (dr..z.) * ATNON. BOT. PHAN. ( Diosco- ride.) Syn. d'Ivraie (b.) l ATO ATOA. BOT. riiAN'. Nom brame vl'une espèce d'Anonc. (a.r.) ATOCxl. EOT. Pii.vN. Syn. cana- dien de P^acciniurn Oxycoccos, vulgai- venicnt Canneberge. /'. ce mot. (b.) ATOCALT. AHACHN. Nom sous le- quel on a designé une Araignée du Mexique qui, dit-on, habite des lieux aquatiques, n'est pas venimeuse, et forme une toile irisée. On ignore , d'après ces vagues renseigncmens , à quel genre cet Animal appartient. (AUD.) * ATOCHA. BOT. FiiAN. Qu'on prononce Atotclia , d'oii par corrup- tion Toja. Syn. de Landier, XJlex. en Espagne, r. Ajonc. (b.) ATOCHADOS. bot. i-han. L'un des noms du Lavaudula Stœchas , L. (B.) * ATOCION ou ATORION. bot. FHAX. Genre formé par Adanson ( Fam. des PI. T. ii. p. 254) dans la fnemière section de ses Alcines, pour es espèces de Silènes , dont les fleurs sont disposées encorymbe.il ne saurait être adopté. (b.) AÏOCIRA. bot. phan. L'un des noms portugais à'Aimona squamosa , L. dans l'Inde. (b.) ATOK. MAM. Nom de pays d'un animal du Pérou qui pourrait bien appartenir au genre Glouton, f^. ce mot. (b.) ATOLLI. Hernandez rapporte que les anciens Mexicains nommaient ainsi une bouillie faite avec de la fa- rine de Maïs dont ils se nourrissaient. /^'. &OFIO. (b.) ATOIVLIIRE. Jtomaria. bot. CRYPT. {Hydrophytes.) Genre proposé par Stackhouse et conservé dans la dernière édition de sa Nereis Britan- nica , formé aux dépens des Fucus de Linné et dont les caractères consiste- raient en des frondes membraneuses, grêles et ra meuses , à rameaux alternes , à découpures courtes , dentées vers leur extiémité ; ayant leur fructifica- tion en grappes et de formediverse. Ce genre paraît au moins douteux si l'on considère que son inventeur a figuré comme l'une des deux espèces qu'il y admet deux Plantes d'ordres ATR 67 dilFércns, sous le nom de Fucus den- tatus, pi. i5. fig. a, le vraiJv/cws ato- rnaiius , Gmcl. Dictyota dentata , Lamx., et même planche, fig, b. c. le vvai Fucus dent al us dégradé. La fruc- tification est d'ailleurs figurée d'une manière assez inexacte. (lam..X.) ATOME. C'est-à-dire qui ne peut être divisé. On a donné ce nom aux molécules insécables que pliisiiurs philosophes anciens ont admises com- me parties élémentaùes des corps, f'. Matière. (e.) atome. abachn. f". astome. ATOMON. BOT. PHAN. ( Diosco- ride.) Syn. de Jusquiame. /^. ce mot. (E.) * ATON. BOT. PHAN. ( Dioscoride.) Syn de Bunium Bulbocastanum , L. f^. ËUNIUM. (b.) ATOPE. Atopa. iNS. Paykull nom- me ainsi un genre de l'ordre des Co- léoptères, qui avait été antérieure- ment distingué par Latreille sous le nom de Dascille. Fabricius et Dumé- ril ont admis la dénomination d'Ato- pe ; nous conserverons celle imposée par Latreille, comme étant la plus ancienne. K. Dascille. (aud.) ATORGA. BOT. PHAN. Syn. à'Eri- ca ciliaris , L. en Portugal. (b.) ATOTO. BOT. PiiAN. Et non A to- po. Espèce du genre Euphorhia à la- quelle Forster a conservé le nom qu'elle porte dans les îles de la So- ciété. K. Euphorbe. (b.) ATOTOTL. OIS. Syn. de Pélican blanc, Pelecanus Onocrotalus , L. , au Mexique. F". Pélican. Séba a appliqué ce nom à un Grimpereau, Certhia purpurea , \-i. (dr..z.) ATOTOTLOQUICHITL. ois. Même chose qu'Acotoloquichitl. V. ce mot. (b.) ATOULLY. POIS. Nom de pays du Muge Plumier de Bloch. y. Muge. (b.) ATOUMA. ois. Syn. kamschadale de Cormoran. (b.j * ATRACTIUM. bot. crytt. ( Urédinées ? ) Genre fondé par Link fis ATR [Berlin, natur. magazin. 1809. \\. lo. — ièccs à tleurs radiéeS; et c'est là tout 70 ATR ce qui le distinguerait des Atractylis. L'espèce à laquelle Gacrtner a donné ce dernier nom, et qu'il a décrite et fi- gurée comme type sous le nom d'^. Fusus-agrestis (t. iGi.fîg. 2),le Car- thamus /anaius, présente conséquem- ment des cai-actères différens de notre genre At/actylis , et ne doit pas être confondue avec lui. Tel que nous l'a- vons décrit, il devient synonyme de VAcarna de Willdenow. (a. d. j.) ATRAGÈNE. Atragene. bot. phan. Linné a nommé ainsi un groupe des Plantes du genre Clématite , qu'il a érigé en genre distinct. Il y réunit tou- tes les espèces dont les étamines exté- rieures avortent et se changent en lî- lamens planes et stériles, qu'il consi- dérait comme les élémens d'une corolle polypétale. Les espèces rapportées à ce genre ont été de nouveau réunies aux Clématites par la plupart des auteurs modernes , et en particulier par De Candolle qui en a formé une simple section de son genre Clématite. P^. ce mot. (a. k.) ATRAKIOS. MA3I. L'un des noms grecs de l'Ane. (a. d..ns.) ATRAPHACE. Atraphaxis. bot. PHAN. Genre de la famille des Poly- gonées. Le calice est composé de qua- tre folioles , dont deux extérieures pe- tites , deux intérieures (que plusieurs auteurs ont nommées pétales) plus grandes, croissant et cachant le fruit à sa maturité. Il y a six étamines, et un ovaire libre surmonté de deux stigma- tes sessiles et globuleux. Cet ovaire simule plus tard une graine nue. On en décrit deux espèces. Ce sont des Arbrisseaux à fleurs axillaires ou ter- minales , l'un originaire du cap de Bonne-Espérance , inerme et à feuilles ondiUées , c'est VAtrajjhaxis undii- lata; l'autre, qui croît dans le nord de l'Asie , et dont les rameaux se ter- minent en épine, c'est VA.spinosa, fi- guré t. i4. des Sti/p. noi^. de l'Héri- tier. /^. aussi Lam. illustr. t. 265, oii ces deux espèces sont représentées. Adanson fait un genre de la pre- mière sous le nom de Tephis , et un autre genre de la seconde sous celui ATR de Pedaliurn. Il attribue à ce dernier trois stigmates , huit étamines et lui calice à cinq divisions. On en trouve en effet ce nombre dans quelques fleurs. (a.d.j.) ATRICAPILLA. ois. Syn. de Bou- vreuil. K. Melanchorynchos. (b.) ATRICHIUM. BOT. CRYPT. [Glous- ses.) Palisot de Beauvois a donné ce nom au genre déjà créé, l-ous le nom de Catharinea, par Mohr. T^. Catha- rinea. (ad.b.) ATRIPLETTE ou ATRIPLOÏE. OIS. Syn. ^^ilgairede la petite Fauvette rousse, Molacilla rufa, L. /^. Sy'LVie. (DR..Z.) ATRIPLEX. BOT. PHAN. r. Ar- ROCTTï* ATRIPLICÉES. BOT. phaiï. r. Chénopodées. ATRIVOLO. BOT. PHAN. (Belon.) Syn. de Tribu lus terrestris , L, (b.) * ATROCE. EEPT. opii. Espèce de Vipère. V. ce mot. (b.) ATROPA. r. Belladoxe , Man- dragore et NlCANDRA. ATROPE. Atjvpus. POTS. Genre formé par Cuvier dans la famille des Scomberoïdes , ordre des Acantho- plérygiens, et qui rentre dans les Atractosomes de Duméril. Ses caiac- tères sont : la compression du corps , un museau très-court dépassé par la mâchoire inférieure ; une seule dor- sale à trois épines, dont une partie des rayons mous , sont prolongés eu fils; la ligne latérale crénelée vers l'ex- trémité , et deux épines libres avant la dorsale comme dans les Caranx. f^. ce mot. — Le Brama Jtropus de Schneider (p. 90. pi. 20), seule es- Sèce de ce genre , est un Poisson long e neuf à dix pouces , large de qua- tre , aplati , argenté , ayant les pecto- rales en forme de fa ulx, et que l'on pè- che dans les mers de l'Inde^ particu- lièrement à Tranquebar. (b.) ATROPOS. REPT. OPH. Espèce de Yipère. V. ce mot. (b.) ATROPOS. INS. Espèce du genre Sphinx, vulgaiiement nommée Te/t- de-morf, parce qu'elle porte sur le cor- celet l'empieinte assez ressemblante de la lace d'un squelette humain. ATT Sa chenille, assez commune en France sur la Pomme-de-tcnc , se nourrit ordinairement des feuilles de Solant-cs et semble se plaire partout où crois- sent les riantes de cette nombreuse fa- mille. Nous avons retrouvé cet in- secte dans l'clat parfait , à Téneriffe , aux îles de France , de Mascareigne, etde Sainte-Hélène. Nous en avonsvu qui venaient de l'Amérique méridio- nale. Palisot de Bcauvois nous assu- rait en avoir observé dans les envi- rons de New- York. Leschenault vient de rapporter quelques indi- vidus des Grandes-Indes qui parais- sent identiques. Z''. Sphinx. (b.) ATSeilI. T\ AciiAR. On donne quelquefois ce nom au Piment dans certames parties de ITnde. (u.) ATT. MAM. K. Asp. * ATTACHES ou PotsTs d'atta- ches Drs MUSCLES DANS LES MOLLUS- QUES TESTACÉs. Ce sont les points oïl les muscles, ou les ligamens ad- ducteurs du corps de l'Animal s'atta- chent à sa Coquille. Les points d'at- tache , dans les Bivalves , sont plus connus sous le nom d'impressions musculaires, V. ce mot, et varient par leur nombre. Chez les Univalves spirales, le point d'attache est sur la columelle, peu enfoncé dans le test , et il est l'unique endroit par lequel la Coquille tient à son habitant. Dans les Patelles et autres genres dont la Coquille n'est point spirale ou l'est très-peu , la figure , la grandeur et la position de l'impression muscu- laire varient. Dans les Cabochons de Montfort ou Hipponix de Defran- ce , cette impression est tiès-remar- 3uable. Elle figure un fer à cheval ont les extrémités sont dilatées. Dans les Patelles , elle est circulaire. Ces impressions se reconnaissent en général assez facilement par un as- pect particulier , et qm contraste avec le reste de l'intérieur de la Co- quille. Tantôt elles sont lisses , bril- lantes et couvertes de très-fmes sti'ies concentriques ; d'autres fois elles sont couvertes de petites émincnces , de stries élevévs et irréeulières et fort ATT 71 raboteuses ; cela s'observe surtout dans les Bivalves. Les points d'attache se déplacent à mesure que l'Animal grandit; de nou- velles couches de libres musculaires s'implantent en avant des anciennes dans le sens de la direction d'accrois- sement, tandis que les plus ancien- nes, situées à l'opposé , s'oblitèrent; mais il n'y a cependant pas égalité dans cette opération ; car en grandis- sant, les muscles d'attache augmen- tent de volume , et par-là les impres- sions grandissent avec eux. Voilà les idées les plus probables et les plus re- çues, mais il y a toujours quelque dif- ficulté à concevoir l'oblitéra tion d'une partie de ces muscles. Que devient la partie oblitérée? Il n'est pas impos- sible qu'il y ait dans ces muscles un déplacement successif et partiel en même temps qu'ils augmentent de volume. (f.) ATTAGAS ou ATTAGEN. ois. Nom ancien d'un Oiseau qui paraît devoir être rapporté , d'après Picot- Lapeyrouse, au Lagopède, Tetrao ha- gOpUS. V. TÉTRAS. (b.) ATTAGÈNE. Âttagenus. ins. Genredel'ordredes Coléoptères, de la section des Pentamères et de la la- mille des Clavicorncs , établi par La- treille aux dépens du genre iJermes- te des auteurs , et s'en distinguant, selon lui, par les caractères suivaus: antennes en massue allongée , avec le dernier article fort long dans les mâ- les : palpes maxillaires grêles et allon- gés ; point de dent cornée au côté in- terne des mâchoires. Les Dennestes décrits par Fabriclus sous les noms de vigintipimctatus , undatus , peLllo^ trifasciatiis , macellarius , appartien- nent à ce nouveau genre ; l'Attagèna onde, Âtt. undatus, peut en être con- sidéré comme le type; il a été figu- ré par Olivier (Coléopt. T. 11. n° 11. t. 1. fig. 2). On le trouve communé- ment sur les Arbres aux environs de Paris. Le général Dejean (Catal. des Coléopt. ) en possède quinze espèces dont plusieurs exotiques. (aud.) ATTAGO , ATTAGOS ou AT- 7:i ATT TAGUI. OIS. Par corruption du mot Attagas; ces noinsdésigneutla même chose. V. Attagas. {dr..z.) ATT ALEA. bot. piian. Nous avons CinHumb. etBoupl. i.p. 5og) donne ce nom à un petit Palmier de l'Amé- rique méridionale, connu dans le pays sous le nom AeFalnia Almendron. Il a des feuilles pennées; des spadices ra- mcux ; une spathe monophylle ; des fleurs mâles et femelles sur le même régime; un calice à six divisions dont les trois extérieures très-petites; des etamines nombreuses à filets libres ; im ovaire triloculaire; un style tri- fide. Son fruit est un drupe fibreux à trois loges monospermes. Par ces ca- ractères , le genre Attalea diffère de l'Elaiset du Ceroxylon avec lesquels il a , du reste , beaucoup d'afllnités. Le nom d' Almendron (Amandier) fait al- lusion à l'usage que font les indigènes de ses fruits en forme d'amande, (k.) ATÏALÉRIE. BOT. PIIAN. V. Ata- JLERRIE. ATTARAK et ATTARSOAK. MAiNt. Noms groénîandais du Phoque à croissant à sa première et à sa cin- quième année. (b.) ATTAYILLE. pois. Espèce de Raie. V. ce mot. (b.) ATTCHAR. r. AcnAii. * ATTE. Atta. ins. Genre de l'or- dre des Hvménoplèies , section des Porte-Aiguillons, séparc'par Fabricius du genre Fourmi de Linné, et rangé f>ar Latreille (Cousidér. génér.)dans a*famille des Formicaircs. Les carac- tères distinctifs qu'il lui assigne sont : pédicule de l'abdomen formé de deux nœuds; antennes entièrement décou- vertes à leur base; tous les palpes très-courts , les maxillaires ayant jnoins de six articles distincts ; tête Irès-gros&e dans les neutres; ceux-ci, de même que les femelles, pourvus d'un aiguillon. — Les Altcs se dis- tinguent des Fourmis, des Polyergues et des Ponères par les deux nœuds de leur abùomen; ce caractère leur est commun avec les Myrniices et les Cryplocèrcs , mais ils diffèrent des ATT premiers par la brièveté et le nombre de leurs palpes maxillaires, et des se- conds par leursaulennesànuau point de leur insertion. Latreille ( Règne Anim. de Cuv. ) place ce genre dans la grande l'amillc des Hétérogynes. Jurine adopte ausii le genre Atte , mais lui assigne des caractères qui ne sont plus en rap- port avec ceux de Fabricius ; il serait donc très-possible que le genre de l'un ne correspondît pas à celui de l'autre. Ces caractères consistent en une cel- lule radiale , deux cellules cubitales , des mandibules et des antennes à peu près semblables à celles des Fourmis. La figure des cellyles est seulement différente , la radiale et la première cubitale étant fort étroites et extrêmement allongées ; tandij que dans les Fourmis cette dernière est à peu près ovale , et la radiale seule allongée. Ajoutez à ces dijHérences que le point de l'aile manque ici tan- dis qu'il existe dans toutes les Fourmis. — L'espèce servant de tj'pe au genre dans les trois Méthodes de Fabricius , de Jurine et de Latreille , est l'Atte de visite, yltta cephalotes, ou la Four- mi de visite. Elle est exotique et est probablement la même que celle figu- rée par Mérian dans ses Insectes de Surinam (édit. de 17 26, p. 18. tab. 18;. Ces Fourmis pratiquent dans la terre des excavations de plus de huit pieds de hauteur , et les abandonnent une fois l'année pour parcourir les mai- sons qu'elles purgent de tous les Ani- maux incommocles qui s'y rencon- trent. Lorsque, dans leurs excursions, ces Insectes trouvent un intervalle à franchir , l'un d'eux se ^\xeh un corps quelconque , une branche d arbre , par exemple ; un second s'attache au premier Atte, lai troisième au second, ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils aient formé une chaîne plus ou moins lon- gue , qui , étant poussée par le vent , permet au dernier chaînon de prendi'c un autre point fixe opposé au précé- dent. Alors existe un véritable pont sur lequel passent des milliers d'indi- vidus qui continuent leur marche jusqu'à ce qu'étant arrêtés par un ATT obstacle du môme genre , ils em- ploient une manœuvre semblable pour le surmonter. (aud.) ATTE. Atlas. .vRAcnN. Dénomi- nation appliquée par Walckenacr , (Tableau tles Araebuiiles, p. ^22) à un genre d'AracUnidcs pulmonaiies cor- respondant à celui des Salliques de Latreille et connu gemir^dement sous le nom d'Araignées sauteuses. V. Baltique. (aud.) * ATTE. BOT. PiiAX. Fruit exquis de l'Anone éeaUleux jînnoiia sqi'a- mosa , L. , Arbre appelé jltlier dans quelques colonies Irançaises. Il se mange à la cuiller , et se nomme aussi Pomme Canelle. V. Anone. (c.) ATTEIKSIAK. jrAM. Nom grocn- landais du Piioque à croissant dans sa seconde année. (b.) ATTELABE. Attelahiis. i>s. Genre de l'ordre des Coléoptères et de la section des Tétramères établi origi- nairement et d'une manière trop gé- nérale par Linué qui en avait em- prunté le nom à Aristote. Des classi- îicateurs plus modernes ont cousidé- rablcmcut restreint le nombre des es- pèces que renfermait celle grande di- vision. Geoffroy en élagua plusieurs qu'il réunit sous le nom générique de Khinomacer , en français Becmare. Fabricius adopta ce groupe, mais il substituait la dénomination employée f>ar Geoffroy celle dont Linné s'était e premier servi. Hci'bst, Clairville et Olivier subdivisèrent encore le genre Attelabe de telle sorte .qu'il ne con- tient plus aujourd'hui que le petit nombre d'espèces offrant les caractè- res suivans: point de labre appa- rent ; palpes très-petits, coniques ; an- tennes droites, de onze articles, dont les trois derniers forment une massue })erfoliée ; tromjîc courte , large , di- atée au bout ; point de cou apparent ; mandibules fendues à leur extrémité; jambes terminées par deux forts cro- chets. Latreille, dans v\n de ses ouvrages (Considér. génér. , p. 219) place les Attelabes dans In IbmiDe des Choran- ATT ?•> sonides, et les range ailleurs (Règne Anim. de Cuv.) dans celle des Rhui- chophores ou Porte-becs. Ils offrent !)lusieurs points de ressemblance avec es autres genres qui la constituent , mais ils diffèrent cependant de cha- cun deux par des caiactères tranchés. C'est ainsi que leurs antennes droites et liliformcs de onze articles , termi- nées en une massue de trois articles , les éloignent des Brcntes , des Cylas, des Chaiansons proprement dits, des BrachycJres , des Lixes , etc., etc., et que l'insertion de ces appendices , l'absence d'un cou apparent , ainsi que les deux forts éperons des jambes empêchent de les confondre avec les Apodères , les Rhynchlles et les Apions. Les Attelabes ont le coips plus ou moins ovale, très-corné; le prothorax est sans rebords, plus large que la tète et moins que les élytres; celles-ci sont convexes et recouvrentles ailes mem- braneuses du mélathorax ; les pâtes ont une longueur moyenne , l'abdo- men est court et a plus de largeur que de longueur. Les larves ressemblent beaucoup à celles des Charansons , elles sont apodes, blanchâtres, formées par douze anneaux, ayanlàleur face infé- rieure certaines éiniueuces luliréfiées par une substance visqueuse qui pa- raît favoriser leur marche ; la partie antérieure du corps offre une tête écail- leuse munie de deux mandibules cor- nées au 1110^ en desquelles elles sem- blent opérer la progression en se ciam- ponnantaux parties qui les environ- nent. Ces parties sont assez souvent des pulpes de fruits qu'elles rongent à lintérieuv sans qu'on puisse soup- çonner leur présence. Elles vivent en- core dans l'intérieur des tiges et se nourrissent aussi de fleurs, et surtout de feuilles qu'elles enroulent pour en longer à l'abri le parenchyme. Lors- qu'elles sont réunies en grand nom- bre, leurs ravages sont très-sensibles. Parvenues à un entier développement, ce qui a lieu après plusieurs mues , ces larves se transforuient en nymphe cl 3c consliiiispul à cet effet uuc ce- 74 ATÏ que de soie ou bien se font une enve- loppe avec une sorte de matière ré- sineuse. Elles ne tardent pas ensuite à devenir Insectes parfaiis. Les Atte- labes habitent sous cet état les feuil- les et les fleurs des végétaux, inais ils sont peu voraces et très-timides ; au moindre danger , ils retirent leurs pâtes contre leur corps et se laissent tomber. Ces Insectes sont générale- ment très-petits , on les rencontre abondamment aux environs de Pa- ris. L'espèce servant de type au genre et qui est très-commune sur le Chêne , a reçu de Linné le nom iX Attelabus curculioniodes , c'est le Becmarc Laque de Geoffroy ( Ins. tom. 1. p. 273. n. 10 ). Olivier (Col. pi. 1. fig. 1 ) l'a figurée. — L'Altelabe. fémoral , j4tt. femoralis , Oliv. {loc. cit. pi. 1. fig. 13 ) n'est pas rare dans les environs de Paris , sur le Bouleau. (aud.) AÏTERISSEMENT. oéol. Dépôt de limon , de sable et de pierres rou- lées, foimé par les fieuves à leur em- bouchure et dans toutes les pai'ties de leur cours oii le mouvement de leurs eaux se ralentit, et même par la mer sur ses rivages. Les Attérissemens composent les Terrains d' Alluvion modernes, F', ce mot, et s'entendent plus spécialement des accumulations successives de dé- bris d'auties terrains au moyen des cours d'eau qui existent encore sur la surface de la terre ou qui no différaient tout au plus , dans les temps reculés , que par leur plus grand volume. — Le sol de la Basse-Egypte , celui de la Hollande , celui de Pétersbourg , de la vallée du Pô , etc., sont des Attérissemens de fleuves. — Les Attérissemens tendent à niveler continuellement la surface de la terre puisqu'ils sont le résultat du transport dans les parties basses des parties brisées qui foi^maient les sommités ou montagnes. /^".Terrain ei AxLuvioN. (c. p.) ATTHIS. OIS. Nom ancien d'un Oi- seau que l'on a successivement rapporté a diversas espèces de différeus genres, ATT GraculaAtthis, Gmel. Lath; Corvus Atthis , Hasselq, Sturnits Atthis, Dau- din , et qui en définitive paraît être notre Martin-Pêcheur, ^/cerfo Ispida, L. BufT. pi. enlum. 77. (dr..z.) ATTI-ALU. BOT. niAN. Syn. de Ficus racemosa , L. à la côte de Ma- labar, (b.) ATTICUS. POIS. L'un des noms de l'Esturgeon, f^. ce mot. (b.) ATTIER. BOT. PII AN. V, Atte. ATTIGBRO. MAM Syn de Raton chez les Iroquols, selon Desmarest. (a. D..NS.) *ATTILOS. MOLi.. Selon Gesner ( de Jquat. p. 109 ), Hesychius dési- gne,sous ce nom , une espèce de Con- que qui n'a pas été reconnue, (p.) ATTI-MEER-ALON. bot. piian. Espèce de Figuier de l'Inde, selon Bosc. (a. r.) ATTINGACU. ois. Même chose qu'Atingacu - Camucu. T^. ce mot. (B.) ATTOLE. BOT.PHAN. J^. Anate. ATTRACTION, r. Pesanteur. ATTRAPE-MOUCHE, ois. Même chose que Gobe-Mouche. J^. ce mot. ATTRAPE-MOUCHE. BOT. phan. Nom vulgaire donné à diverses Plan- tes , funestes aux petits Insectes ailés qui s'y reposent. Quelques-unes , tel- les que \ Apocynum androsœmifoliurn, et deux ou trois Lychnidcs , ont leur tige enduite d'une sorte de visquosité à laquelle les Mouches se prennent par les pâtes ; elles ont peut-être don- ne à l'Homme l'idée des gluaux. — Le Dionea Muscipula est un Attra- pe-Mouche d'un autre genre et pure- ment mécanique. Les espèces de pa- lettes cillées, qui terminent ses feuil- les , se ferment comme à ressort sur la Mouche qui s'y abat. Les étamines du Nerium Oleander sont aussi des Attrapes - Mouches par la disposition desquels les petits Insectes , qui s'in- sinuent dans les corolles, n'en peu- vent plus sortir. r^. ATY ATUCO. MAM. (Gusmllla.) Et non Anico. Sj,n. de Cacliicanie , chez les Sauvages' do rOrénoque. V. Tatou. ATUN. BOT. piiAN. (Rumph. Amb. T. m. t. 65.) Arbre à très-grandes feuilles des îles Moluques, encore peu connu, dont les Heurs sont disposées en bouquets. Ses fruits ovales, et assez gros, sont employés comme épice. Il pourrait peut-être appartenir au gen- re Hérite fia. (b.) *ATUR10N. BOT. CRYPT. (Diosco- ride.) S^ n. grecde Célérac , d'où Aty- lium Gt A thyrium , noms imposés par les modernes à un genre de Fougè- res, dans lequel le Cétérac n'est pas compris. P^. Cétéracii et Atiiyrion. (B.) ATY. BOT. i?HAN. L'un des noms du Piment dans les AutiUes. (b.) ATYA. CRUST. Du dictionnaire des Sciences naturelles ( T. lu. suppl.). Même chose qu'Atye. /^. ce mot et AtyÉ£. (aud.) ATYCHIE. Atychia. iNS. Genre de l'ordre des Lépidoptères , section ou famille des Crépusculaires , établi par Hoffmansegg aux dépens du gen- re Sphinx. Il appartient , suivant La- treille (Consid. gén.), à la famille des Zygénides , et a pour caractères : an- tennes bipectinées dans les mâles , et simples dans les femelles; palpes ex- térieurs ou labiaux très-velus, s'éle- vant notablement au-delà du chape- ron ; ailes courtes ; des épines fortes à l'extrémité des jambes postérieures. Le même>auteur l'éunit ailleurs ( Kèg. Anini. de Cuv.) ce genre à celui des Glaucopides. L'espèce, sur laquelle il est fondé , est le Sphinx Chimera d'Hiibner {Lepid. Sphinx. T. i, fig. i) ou le Sphinx appendiculata d'Esper ( Lepid. T. ii. tab. 55. fig. 5, 6). (aud.) ATYE. Atya. crust. Genre de l'ordie des Décapodes , établi par Leach , et ayant pour caractères : les deux paires antérieures de pâtes éga- les , avec le dernier article fendu ; la troisième paire plus grande , inégale, ATY 75 sans doigt , terminée par un crochet , ainsi que celles qui suivent ; anten- nes extérieures insérées au-dessous des intérieures ; celles-ci munies de deux soies ; queue large, avec le feuil- let cxtéiieur, à doux divisions, le moyen terminé un peu eu pointe et arrondi. Latreille ( Règne Animal de Cuvicr) place ce genre dans la famille des Macroures , section des Salico- ques. L'espèce qui lui sert do type est l'Atye raboteuse , Atya scabra de Leach [Linn. Societ. Traits. T. XI. p. 545). Sa patrie est inconnue, et elle fait partie de la collection du Musée britannique. (aud.) * ATYÉE. CRUST. Leach (Dict. des Sciences nat. , T. xii. p. 74 ) cite ce nom dans la liste qu'il donne de tous les genres de Crustacés publiés jusqu'à l'année i8i8. Ce mot français nous paraît être la traduction incoi'- recte du nom Atya, en français Atyc V. ce mot. (aud.) ATYLE. Atylus. crust. Genre de l'ordre des Amphipodes , fondé par Leach [Trans. Linn. Societ. T. xi) ,et f)lacé par lui entre les Orchestries et es Dexamines; il avoisine aussi les Talitres , et offre pour caractères : des antennes de quatre articles, les su- périeures un peu plus courtes que les inférieures; des yeux insérés de cha- que côté près d'un avancement anté- rieur du test en forme de bec. Leach décrit , sous le nom à! Atylus carina- tus , une espèce qui paraît servir de type à ce nouveau genre ; il la figure dans les Mélanges zoologiques, fai- sant suite à ceux de Shaw (tab. 69). On ne sait rien sur les mœurs de cette espèce, non plus que sur le pays qu'elle habite. Latreille présume que le Gammarus fnga.v de Fabricius , figuré par Phipps ( Voyage au Pôle boréal, pi. 12. fig. 2 ) appartient au genre Atyle. (aud.) ATYOUARAGLE. bot. phan. Syn. de Farthenium hysterophoriis > L. chez les Caraïbes. (u.) ATYPE. Atypus. abaciik, Genre 76 ATY fonde par Lali cille, apj)ai tenant (Règ. Anim. de Cuv.) à l'ordre des Pulmonaires et à la grande famille des Fileuses , section des Tcrritèlcs. Ses caractères sont , suivant l'auteur : lèvre très-petite , recouverte par la base des niâclioiics ; palpes insérés sur une dilatation inférieure du bord extérieur de ces dernières. Ces Ara- chnides avoisinent les Mygales, dont elles diffèrent cependant par l'origine des pal|)cs, et par l'insertion, ainsi que f)arla forme des organes sexuels dans es mâles ; elles s'éloignent encore des El iodous par l'état rLidimentaireetpar la l'orme de la lèvre. Walckenacr(ïabl. desAranéides.p. 7) a remplacé le nom d'Atype par celui d'Olétèrc , Oletera. Les Atypes de Latreille sont des Ani- maux très-curieux, tant à cause de leur organisation extérieure , assez diflé- rcnte de celles des autres genres, qu'à cause de leurs mœurs très-singulières. Pour ce qui regarde la première , nous en ferons ici , d'après nature , une description assez complète. Les man- dibules sont allongées, droites dans la direction de l'axe du corps , un peu arquées supérieurement , plus étenduesqucle thorax, etmunlcsd'un long crochet replié obliquement sur elles le long d'une rangée de petites épines ; les mâchoires font un- an- gle presque droit entre elles , et finis- sent en pointe mousse ; la base de chacune d'elles est très-dilatée exté- rieurement , et forme une expansion sur laquelle s'insère le palpe ; celte insertion est située à peu près dans le milieu de la longueur de la mâchoire ; le palpe , composé de cinq articles , s'avance un peu au-delà des mandi- bules ; il est terminé par un crochet i)ectiné dans les i'emclles ; mais dans le mâle, le dernier article présente au- dessous , près de la base , deux autres pièces cornées qui constituent l'or- gane copulateur de ce sexe; la lèvre est très-petite , arioudie à son bord libre. Le thorax est d'une forme assez singulièie; il est très-plat en arrière; mais en devant il offre une éminence au sommet de laquelle ou aperçoit les yeux; ceux-ci, picsquc égaux ATY entre eux , sont au nombre de huil , quatre placés à peu près sur une même ligne transversale et antérieu- re , et deux de chaque cÔ!é plus pe- tits , plus allongés , groupés ensem- ble, et touchant l'œil extérieur de la première rangée ; eu arrière de la protubérance du thorax, on remar- que un enfouçcment central, auquel arrivent en convergeant des lignes qui se dirigent entre les hanches, et mar- quent les limites des pièces du flanc qui , ainsi que nous l'établirons au mot Thorax , remplacent chez les Arachnides le tcri^iim des Insectes ou la carapace àes Crustacés; lesternum est presque carré. Les pâtes , propor- tionnellement au corps , ne sont pas très - allongées ; la quatrième paire est la plus longue ; la première vient ensuite , puis la deuxième et la troi- sième; l'abdomen est petit, ovale dans les mâles ; il a , à sa partie antérieure et supérieure , un disque coriace, der- lière lequel se font distinguer, par au- tant de lignes trausverscs, les anneaux de cette partie ; son extrémité posté- rieure présente les filières au nombre de quatre , inégales ; les supérieures , beaucoup plus longues, se dirigent en l'air ; les inférieures sont très-pe- tites cl ressemblent à des mamelons. — Les habitudes de ces Animaux sont fort curieuses. Ouïes rencontre sur des plouses de gazons entremêlés de mousse ; ils se construisent dans ces lieux un fourreau soyeux , dans la composition duquel entre un assez grand nombre de brins de mousse qui servent à le fortillcr. Ce tuyau, de la longueur t'e huit à dix pouces , et d'abord dirigé horizontalement sur la surface du sol , s'enfonce en- suite dans la terre. L'Atype y établit sa demeure , et dépose dans le fond ses œufs C[u'il enveloppe encore d'une tode blanche. Le genre, que nous avons décrit, ne se compose jusqu'à présent que d'une espèce : l'Atypc de Sulzer , ^/. Sidzeri, ou rOlétère difforme de Wal- ckenaer ( lue. cit. et Hist. des Aran. lîg. 3. tab. G , le mâle); elle eslla mê- me que l'.'s Araignées mbtt;tranca de Aiy Rocnicr ( pi. 3o. fig. 2 ) , cl picca de Sul/.or ( y/f>ireÀi//zte Geschichlc de/ Jiisccteii. pi. 5o. tig-. 2) qui , le premier, l'a dcconvort en Suisse. Depuis, l5osc, Latrcillc et Auguste Oclier l'ont ren- contrée aux environs de Paris. Ce der- nier l'a souvent observée sur le re- vers nord-nord-cst du coteau de Bcl- Icvuc à Sèvres. L'Atype de Sulzcr a la démajchc lente ; il est commun vers le mois de juillet dans le lieu que nous venons de citer. On le trou- ve aussi dans le bois de Meudon. 13a- soclic , naturaliste distingué, a dé- couvert aux environs de Sécz , en Nonnandie , une Arachnide de ce même genre qui , si elle n'est pas une espèce, est au moins une variété re- marquable. (AID.) AÏYRIOIN. BOT. ciiYPT. Ce nom est un double emploi d'A'niYUioN. P". ce mot. (u-) ATYS. MAM. (Audebert.) Espèce de Singe du genre Guenon. f~. ce mot. (a. D..NS.) ATYS. Jtjs. JVIOLL. Genre établi par MontfortfConcbyl. T. it. p. 542) aux dépens des Bulkis de Linné , et spécialement pour la Bulla Naucian, vulgairement la Gondole papyracée qu'il appelle Atys Gondole, A. Cym- buliis, et dont il fait le type de ce nou- veau genre qui n'a point été adopté. Ne connaissant point encore l'Animal de cette espèce , dont la Coquille , comparée à celles des autres Bulles, ne iournit pas des caractères assez particulieis pour qmon puisse admet- tre le genre de IMontfort , nous ren- voyons à l'article Bulle pour par- ler de cette Coquille ; mais il est cependant une circonstance remar- quable qui la distingue ; c'est sa cou- leur blanche, opaque , sansépidcrme. La Bulla solida de Bruguière et quel- ques autres sont dans le même cas ; cependant ces deux espèces ne sont apparemment point , comme la Bul- lœa aperta, contenues dans le lobe postérieur du corps ou bouclier ; mais elles en sont vraisemblablement re- couvertes , ainsi que par les lobes la- AUB 77 téraux, conune cela a lieu chez la Bulla Jfydat/s, dont, à la vérité^ la Coqiiille a lui épiderme fauve , très- disliuct. On ne peut donc se rendre bien raison de l'Anomalie qu'olli eut les Bulla Nauciim et ««//VAr qu'en ob- servant leurs Animaux , et .selon tou- tes les apparences , malgré quelques modilications dans l'organisation , ils ne présenteront pas des diflerenccs assez tranchées pour en faire un gen- re à part. f''. Bulle et Gondole. Ijc nom d'AïYS a été employé dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles comme appartenant à inic es- pèce de Patelle, la Palella yîstrolepas; aucune citation n'accompagnant cette indication , nous n'avons pu , malgré nos recherches , découvrir l'auteui- qui a ainsi appelé la Patclla Astrolc- pas , ni celte Patelle elle-mcu?e. A la vérité, Bruguière ■( Imcycl. mélh.) indique sous ce nom une Patelle; mais, comme il n'a pas décrit ce genre, on ne connaît pas l'espèce qu'il avait en vue, quoiqu'on puisse présumer que c'est la Fatella sacchaiina. F'. ASTROLEPAS. (F.) ATZEL. OIS. Syn. de la Pic , Co/vus Plca, L. en Allemagne. P'. Corbeau. (nn..z.) ÀUAK. OU AUEK. mam. Syn. dv. Morse au Groenland. (a. d. ns.) AUBE OU AUBO. bot. pu an. 7-' Aouba. AUBEPIN ou AUBÉPINE, bot. piiAN. T^. Alisier. AUBEREAU. ois. r. Hobereau. AUBERGINE, dot. piian. Syn. de Mélongène dans le midi de la Fiance. F~. SOLAKUM. (b.) AUBERTIA. BOT. cbypt. ( Mous- ses.) Genre cité par Bridel , comme établi par Palisot de Beauvois , et sv- nonyme de Racopilum. P^. ce mot.*^ (ad. b.) AUBERTIE. Auhcrtia. bot. phan. Genre qui paraît appartenir à la fa- mille des Térébiiitbacécs et formé par Bory de St. -Vincent dans son Voyage aux quatre îles principales des meis d'Afrique (T. I. p. 556.pl. 18) enl'hon- 78 AUB neuv du savant Aubert Du Petit - Thouars , qui explora si utilement pour la botanique un pays oii Bory a depuis marché sur ses traces. Il appar- tient à la Tétrandrie Tétragynie , L. Ses caractères sont : un calice à quatre, divisions ; quatre pétales ; un ovaire supérieur surmonté de quatre styles; quatre capsules oblongues , caré- nées, sujettes à avorter, uniloculal- res, s'ouvrant latéralement et con- tenant une à trois semences. La seule espèce constatée d'Aubertie est un Arbre médiocre des hautes régions de l'île de Mascareigne, dont les fleurs sont petites , les feuilles pétiolées , ovales , entières, glabres, savonneuses quand on les frotte entre les doigts , et répandant une odeur pareille à celle du Bétel. Bory de St.-Vincent pense que l'Ampac He Rumph doit rentrer dans ce genre. V. Ampac. (a.d.j.) AUBIER. Alhumum. bot. phan. On appelle ainsi dans les Arbres di- cotylédones , les couches les plus extérieures du bois , c'est-à-dire celles qui ont été formées les dernières. L'Aubier , qui porte aussi le nom de Faux bois, est généralement d'un grain moinsdense, moins serré que le bois proprementdit; sa couleur est éga- lement différente de ce dernier. Nous parlerons au mot tige, avec beaucoup plus de détail , de cette partie , et nous l'envoyons aussi au mot accrois- sement des Yégélaux , pour ce qui concerne le mode de production et d'accroissement de l'Aubier, (a.r.) On donne encore le nom d'AuBiEn ou d'OsiER à divers Saules dans le midi de la Fi-ance. (b.) AUBIFOIN ET AUBITON. bot. piian. Noms vulgaires du Biuet , Centaurea Cyanus , L. F". Bluet et Centaurée. (b.) AUBLETIE. Auhlelia. bot. phan. Plusieurs genres de Plantes ont porté successivement le nom d'Aublet, et ont ensuite été réunis à des genres précédemment établis. Ainsi Gaert- ner a formé un genre Aublelia avec la Plante désignée par Linné fils sous le nom de Soimeratla acida. V. 4S0NNERATIE. Schreber , qui s'est fait AUB un plaisir de changer tous les noms de genres établis par Aublet, a dé- coré du nom de cet auteur le genre yjpeiba. V. ce mot. Lourelro appelle encore Aiibletia une Plante que l'on a réunie au genre Paliure. /^. ce mot. Enfin , Pcrsoon , restituant au genre établi par Aublet son nom primitif, a fait , d'après feu Richard , un genre particulier du Monnietia tiifoLiata d'Aublet , sous le nom à' Aublelia. V. MONNIERIA. (a.r.) AUBOUR. bot. piian. /^. Albour, et syn. de Viburnum Opulus. L. V, YxoRNE. (b.) AUBREGUE. min. ( Bosc. ) Nom vulgaire, dans quelques départemens de France , d'une terre argileuse qui contient des Belemnites et des Am- monites, (b.) AUBRESSIN. BOT. phan. L'un des noms vulgaires du Cratœgus Oxya- cantha. L. T^. Alizieb. (b.) AUBRIER. ois. (Salerne.) Syn. vulgaire du Hobereau, Falco Subbu~ /eo, L. /^. Faucon. (dr..z.) * AUBRIETA. BOT. phan. Genre formé par Adanson (Fam. Plant, a. p. 420) parmi ses Crucifères, sec- lion des Lunaires , et adopté par De CandoUe sous le nom d'Aubrietia {Sjst. x'eget. II. p. 295). Il diflere du Berteroa par les pétales entiers et non bifides, de l'Alysson par ses fruits oblongs , et du Draba par les filets des étaminesdont les plus petits sont den- tés. Deux espèces constituent ce genre: la mieux connue est VAljssum del- toideum de Linné. (b.) * AUBRIETIA. BOT. phan. r. Au- BRIETA. AUBUSSEAU. POIS. Petite espèce de Poisson indéterminée , encore qu'elle se trouve sur les côtes d'Au- nis et de Saintonge , et dont la chair est fort bonne à manger. Son dos est bleu, ses flancs argentés , sa mâchoire inférieure plus longue que la supérieure et recourbée en crochet. On (lit que ce Poisson se vend assez AUC comniuniJmcnt sur le marché de La Rochelle (b.) AUCHA. ]MAM. (Niéi-eniherg.) S^ti. lie Sarigue. V. Diuelpiie. (b.) AUCHENIA. MAM. INom donne par lUiger ( Prod. syst. anim. ) au genre qu'il avait formé pour la Vigo- gne et le Lama , et tiré de la longueur du cou de ces animaux. / . Cha- meau, (b ) ♦AUCHENIE. Auchenia. ins. Genre de Tordre des Coléoptères, section des ïétramèreS , établi par Megerlc aux dépens du genre Ciioce- ris de Fabricius, et adopté par Dejean (Catal. des Colcopt.) qui le range à la suite des Orsodacnesde Latrcille. Les Criocères betulœ et siibspinosa de Fabricius font partie de ce nouveau génie, qui est peu nombreux en espè- ces, et sur la valeur duquel ou ne saurait se prononcer , sans connaître les caractères qu'on lui assigne, f^. Criocère. (aud.) AUCHENOPTÈRES. pois. C'est- à-dire ayant des ailes au cou. Famille qui seule forme le second sous-ordre des Holobranches dans la Méthode ichthyologique de Duméril ( Zool. anal. p. 116 et 117), répondant à l'ordre des Jugulaires de Linné , et dont les genres, qui s'y ti'Ouvent rap- prochés artificiellement par la seule disposition des nageoires inférieu- res précédant les thoraciques , se lé- partissent naturellement dans plu- sieurs des ordres de la Méthode de Cuvier. Ces genres sont: Callionyme, Uranoscope , Batiachoïde , Muré- noïde, Oligopode, Blennie, Callio- more , Vive , Gade , Chrysoslrome et Kurte. F', tous ces mots. (b.) AUCHÉNORHYNQUES ou COL- LIROSTRES. INS. Noms sous les- aucls Duméril désigne une famille 'Hémiptères, répondant à celle des Cicadaires de Latrcille. T~. Cica- DAiRES. (aud.) AUCUBA. BOT. PHAN. Thunberg nomme ainsi un Arbre du Japon dont il décrit une seule espèce , VAucuba japonica, qui est déjà très-répandue AUG 79 dans nos jardins oii on la distinguefa- cilement aux taches jaunes qui parsè- ment ses feuilles épaisses , opposées et dentées en scie. Elle a été figurée , mais très - incomplètement ( tab. 6 des le. pi. Japoiiic. de Banks , tab. i5. FI. Jap. de Thunberg, tab. 597 des lUustr. de Lamarck, Encyc. méthod). Les fleurs , disposées en panicules terminales, sont dioïques; elles présentent un calice à quatre dents , court , persistant , et quatre pétales. Dans les fleurs mâles , ces pétales alternent avec autant d'é- tamines insérées sur un disque légè- rement convexe , et creusé à son mi- lieu d'une fossette. Dans les femelles, on trouve un ovaire adhérent, muni d'un seul style et d'un seul stigmate qui devient une baie un peu charnue,, contenant une seule graine renversée. Cette situation de la graine et l'adhé- rence d'un fruit monosperme avec le calice ont fait penser à feu Richard que le genre Aucuba appartenait aux Loranthées , dont il difière cepen- dant par la disposition alterne des étamines et des pétales. Il avait d'a- bord été placé à la suite des Rham- nées. (a.d.ï.) AUDIAN-BOULOHA. bot. piian. Arbrisseau indéterminé de Madagas- car , comparé à la Cynoglosse par Flacourt, et qui paraît être un Tour- nefortia. P^. Pitone. (b.) AUDUA ou AUDUA-TYTLTNGR. OIS. (Millier.) Petit Oiseau des régions glaciales du Groenland et d'Islande , qui pourrait bien être le Parus gri- seus , L. Il est rare , habite les monts solitaires , ne descend que peu vers les habitations au temps oii mûrit la graine de la Morgelinc , yJl- sine média , L. , et dans son igno- rance du danger se pose alors jus- que sur la tête des Hommes. Buflon regarde cet Oiseau comme un Roite- let. (B.) AUEK. MAM. P^. AUAK. AUGEA. bot. PHAN. Genre étal)li dans les Dissertations acadéuîiqucs do Thunberg (T. i. p. i25). D'après la 8o AUG description qu'eu donne ce savant, on voitquc Iccaliccestmonosépale, quin- queparti, persistant; qu'il n'y a pas de corolle ; qu'à la base du calice, s'in- sère un f ube quel'auleur nomme nec- taire , surmonté de dix dents qui por- tent les anthères; que l'ovaire est libre, a un seul style et un seul stigmate ; que le fruit est une capsule un peu charnue , marquée de dix stries, com- posée de dix loges qui s'ouvrent en autant de valves , et contiennent plu- sieurs graines revêtues d'une tunique blanche. L'espèce qu'il décrit est 1'^//- gea cape/isis, Plante herbacée, dont la tige 5e divise au-dessus de la terre en rameaux alternes , dont les feuilles opposées se soudent par leurs bases, et dont les fleurs sont solitaires sur des pédoncules qui naissent entre les feuilles au nombre d'un, de deux ou de trois. Toute la plante est succu- lente. Sa place est auprès du Samjda, comme Thunberg l'a indiqué lui-mê- me, et par conséquent elle fait partie de la famille des Samydées, étajjiie par Ventenat. (a. d. J.) AUGlA. BOT. PiiAK. Loureiro nom- me Augia sincnsis lui Arbrisseau qui croît dans les bois de la Chine , de la Cochinchiue , des royaumes de Siam et de Camboge , et dont on extrait , suivant lui , le suc résineux connu sous le nom de veinis de la Chine. Son écorce est rude ; ses feuilles ?ont com- pose'es en général de cinq paires de iblioles entières , terminées par une impaire ; ses fleurs disposées en pani- cules lâches , terminales ou axillaircs à l'extiémité des rameaux. Leur calice est monosépale , tronqué au sommet, très-petit; les pétales , au nombre de cinq , s'attachent à un réceptacle oii s'insèrent auprès d'eux les étamines , à anthères anondies , dont le nombre va jusqu'à cent à peu près ; l'ovaire est libre, le style fdiforme , le stigmate simple ; le fruit est une petite drupe comprimée de haut en bas , et conte- nant une noix monosperme de même forme. De Jussieu a indiqué la place de ce génie parmi les Gultifères , à la suite du Calophyllum , dans un Mé- AUL moire publié dans les Annales du Mu- séum , T. XIV, p. 097. (a. d. ï.) * AUGION. BOT. piiAN. ( Diosco- ridc.)Syn. d'Isatis. ï^. Pastel, (b.) AUGITE. MIN. Pierre mentionnée par les anciens qui la disaient verte ; aussi en a-t-on tait une Turquoise ou une Emeraude. Werner applique ce nom à ce que Haliy a reconnu n'être qu'une variété laminaire d'Amphi- bole. V. ce mot. (LUC.) AUGUENILLA. bot. phan. Nom de pays de l'une des Jovellanes de la Flore Péruvienne. (b.) AUGUO. BOT. piiAN. Syn. de Zos- tera oceanica , L. sur les côtes de Pro- vence. V. ZOSTÈRE. (b.) AUGURE. INS. Nom vulgaire d'une espèce d'Insectes qui , suivant Duméril, appartient au genre Pié- duve. J^. ce mot. (aud.) AUGURE DE LTN, bot. phan. Même chose qu'Agourre de Lin. J^. ce mot. (b.) AUJON. BOT. PHAN. Même chose qu'Ajonc. P'. ce mot. (b.) AUK. OIS. Syn. du Pingouin , Alca torda , L. en Angleterre. 7^. Pingouin. (dr..z.) AUREB. OIS. Syn. de l'Aigle impé- rial , Talco Chrysaétos , L. en Arabie. f. Aigle. (dr..z.) AUKOH. OIS. Syn. du Héron cen- dré, ^//c^ea cinej-ea , L. en Perse, f". HÉRON. (DR..Z.) AUKPALLARTOLIK. ois. Nom du Coq au Groenland où cet Oiseau a été introduit, et ne se trouvait point avant que les Européens y eussent pé- nétré, (b.) AULACIE. Aulacia. bot. phan. Ce genre , établi par Loureiro , ne diflère du Cookia , T' . ce mot , que par son calice divisé moins profondément , ses pétales ponctués en dehors et à quatre sillons intérieurement ; sa baie à cinq loges dispcrmes , et ses feuilles sim- ples. C'est un Arbre haut de huit pieds environ , qui croît dans les forêts de ALL la Cochiuchiue , à feuill'js alteiues , à fleurs d'un blanc verd , disposées eu grappes lâches et terminales , et dont le fruit ne se mange pas. (a. d. J.) AULA.QUE. Aiilacus. ins. Genre de l'ordre des H\ nienoptères , section des Porte-laricrës , établi par Jiirine (Classil". des Hyménoptères, pag. 89), qui lui assigne pour caractères : une cellule radiale , grande ; trois cellules cubitales , la première et la seconde recevant les deux nervures récurren- tes , la troisième atteignant l'evlrémité de l'aile; mandibules petites, émargi- nées ; antennes filiformes , composées de quatorze articles. La treille (Règne Anim. de Cuv. ) range ce genre dans la famille des Pupivores , tribu des Ichneumonides, entre les Foenes et les Ichneumons qu'il lie entre eux. Ses caractères sont, suivant lui : antennes sétacées , de treize articles dans les mâles, et de quatorze dans les femelles ; abdomen ellipsoïde, comprimé, aminci insensiblement vers sa base en l'orme de pédicule, et inséré à l'extrémiié d'une éiévaîion pyramidale du bout postérieur du corselet ; pâtes grêles. Ces Insectes , outre les caractères que nous venons d'énuméi-er, eu offrent encore quelques-uns assez remarqua- bles : leur tète est arrondie , suppor- tée par une sorte de cou étroit; les palpes maxillaires sont sétacés, de six articles, beaucoup plus longs que les labiaux; ceux-ci n'ont que quatre ar- ticles , dont le dernier £st un peu plus gros et presque triangulaire ; la lan- guette est eniière : le proihorax et le mésotiiorax sont sillonnés dune ma- nière très- singulière par des stries transversales ; les patcs sont grêles comme dans les Ichneumons ; Tabdo- men est formé de six à sept anneaux distincts , et muni chez les femelles d'une longue tarière à filets égaux- — Jurine a établi ce genre sur l'ins- pection de la femelle d'une espèce qu'il nomme Aulaque strié, Aul. stria- tus{loc. cit. pi. 7. genre 5). Elle a été trouvée dans les forêts de Pins du midi de la France par Léon Du- four , ef aux environs de Gènes par TOME II. ALL ,Si Spinola. On ne sait encore rien sur ses mœurs. (aud.) AULAUD. OIS. Yieux nom de l'A- louette des champs, Alaudaaivensis. ^. Alouette. (dr..z.) AULAX. BOT. PHAN. Genre de la famille des Proléacées établi par Ber- gius et adopté par R. Brown , qui lui donne les caractères suivans : fleurs dioïques par avortement; dans les mâles , un calice de quatre sépales , portant chacun sur son milieu une étamine; dans les femelles, un stig- mate oblique , en massue, hispide et échancré. Le fruit est une noix ven- true et velue. Quatre espèces de Pro- teade Linné ou de ses éditeurs, savoir les P. pinifolia , aulacea , bracteata et umbellata , se ti ouvent être , les deux premières les fleurs mâles, et les deux autres les fleurs femelles de deux espèces auxquelles le genre Au- lax se trouve ainsi réduit. Ce sout des Arbrisseaux originaires du cap de Bonne-Espérance , glabres , à feuilles entières, à fleurs terminales disposées dans les mâles en épis conglomérés , dans les femelles en une tête solitaire qu'environnent des folioles munies intérieurement d'un appendice muhi- fide. (a.d.j.) * AULAXANTHE. Aulaxanthus. BOT. PHAN. Ce genre de la famdle des Graminées, établi par Elliot dans son esquisse de la Flore de Géorgie, a en- suite été nommé Aulaxie par JNuttal. r. Aulaxie. (a. r.) * AULAXIE. Aulaxia. bot. phan. Ce genre , établi par Nuttal dans la famdle des graminées , ofl're , d'après cet auteur, les caractères suivans : lé- picène bivalve , uniflore avec le rudi- ment d'une seconde fleur; valves éga- les, sillonnées à sUlons velus ; glume à deux valves égales. Les fleurs sont dis- posées en une panicule extrêmement serrée, qui forme une sorte d'épi : la glume et la lépicène sont à peu près égales entre elles. Nuttal rapporte à ce genre deux es- pèces de l'Amérique septentrionale , dont l'iuie est le Phalaris villosa de S'2 AUL Michaux. Le genre Aulaxie paraît très- voisin des genres Fanicum et lililium; il a surtout une grande affinité avec le Milium amphicarpon décrit par Pui'sch. (a. k.) AULIQUE. BEPT. OPH. Espèce de ^Couleuvre. /^. ce mot. (b.) * AULNE ET AULNÉE. Dii latin Alnus , vieux noms français d'Aune et d'Année. V. ces mots. (b.) AULOPE. Aulopus. POIS. Sous- genre formé par Cuvier dans le genre Salmo si nombreux en espèces. P^. Saumon. (b.) AULOSTOMES. pois. Genre for- jné par Lacépède aux dépens du Fis- tulaiia de Linné , auquel Cuvier l'a restitué comme simple sous-genre. V. FlSTULAlRE. (b.) * AULUS. MOEL. Dénomination gé- nérique latine employée par Ocken {Lehrbuch cler Zool. tab. p. 8) , pour un nouveau genre que propose ce sa- vant et qu'il forme aux dépens des Solens de Linné. Il paraît que les es- pèces qu'il y rapporte ne formaient d'aboid qu'une division de ses Telli- nes (voyez page 224 de l'ouvrage ci- té) ; ces espèces, type du genre Au- lus , sont les Solen strigilatus , ra- diatus et Diphos ' rostratus , Lam. ), que Lamarck conserve dans les So- lens , et le sanguiîiolentus dont ce dernier savant fait une Sanguinolaire ( Sanguinolaria ivsea ). Avant Ocken, Megerle de jMuhl- feld avait essayé de diviser les Solens en plusieurs genres , savoir : J^agina qui répond à îa première division des Solens de Lamarck , Siliqua dont le type est le Solen radiatus et qui sem- ble, par conséquent, correspondre au genre Aulus d'Ocken , et enfin So- len qui ne paraît comprendre aucun des Solens de Linné ; car Megerle cite pour type une Telline du genre Psammobie de Lamarck et la T'enus deflorata qui est la Sanguinolaria m- ^osa deLam. Ainsi cette dénomination générique n'a plus de rapport avec celle de Linné , ce qui est fâcheux , puisque cela tend à établir la confu- AUlN sien là oli il faudrait faciliter l'étude. Ocken circonscrit convenablement le genre Solen en y comprenant toutes les espèces dont la charnière est termi- nale ou médiane, et qui ont une figure allongée très-cylindrique. lia voulu en séparer les espèces élargies , à char- nière médiane, dont la figure est bien différente ; mais il leste encore à ap- puyer ce genre sur des caraclères qui le distinguent nettement des Solens. Lamarck n'a pas cm pouvoir établir cette séparation. En effet, les coquilles distinguées dans quelques espèces extrêmes , sont liées entre elles par des transitions -uccessives, et les Ani- maux sont de même genre, d'après les belles observations que Poli a faites sur les Solens strigilatus et T'agina. Le genre T'agina de Megerle peut être considéré comme correspondant aux Solens d'Ocken , et le genre Si- liqua du premier aux Aulus du se- cond. Nous faisons de ces derniers un sous-genre des Solens. P'. Sangtjino- LAiBE, Solen , Silique et Gaine. (r.) AULX. bot. phan. Pluriel d'Ail. V. ce mot. (b.) AUMAILLE. MAM. Syn. de jeune Vache en quelques parties du nord de la France. (a. d..ns.) AUMARINO. bot. phan. F. Ama- BINE. AUMUSSE. mole. C'est le nom vul- gaire d'une espèce de Cône , Conus /^'e.T///«/ra,deMartini,etquienestdeve- nule nom scientifiquefrancais.Favan- ne en donne deux variétés , VAumusse simple etVAi/musse marbrée. /^.Cone. (F.) AUNE. Alnus. bot. phan. Genre de la famille des Ainentacées de Jus- sieu , des Bétulinées de Richard. Dis- tingué du Bouleau , Betula , par Tournefort , réuni à lui par Linné, il en fut de nouveau séparé par Gaert- ner , dont l'opinion a été adoptée par la plupart des auteurs qui assignent en conséquence à l'Aune les carac- tè^'es botaniques suivans : les fleurs sont monoïques ; les mâles disposées AUN en chatous pcndans , cyliudriqiics et allongés; de l'axe central parlent des pédiccllcs ni]>procht'j , à quatre écailles, 1 une terminale, plus grande et plus épaisse, les trois autres plus petites et ayant chacune à sa base un calice à quatre lobes, au-dodans du- quel sont quaire ékiniincs ; les fleurs femelles , en chatons ovoïdes arron- dis , présentent des écailles imbri- quées , obtuses, cunéiformes , quadri- lides, dont chacune porte sous elle deux fleurs composées d'un ovaire comprimé, surmonté de deux styles, qui devient un iVuit coriace, à deux loges mouospcrmes , sans rebord membraneux à l'époque de la matu- rité, époque à laquelle les écailles li- gneuses et épaisses s'écartent les unes des autres sans se détacher de l'axe. /^. Gaert. tom. 2. pag. 54. lab. 90. On en compte cinq espèces. Ce sont des Arbres qui se plaisent le long des rivières et dans les terrains maré- cageux. — Les feuilles sont obovales , acuminées et dentées eu scie, avec leurs stipules elliptiques et obtuses , dans Wdlnus seirulata qui croît en Pen- sylvanie. — Les feuilles sont allongées, aiguës, arrondies à la base, munies de stipules ovales-oblongues , dans \ yîl- nus undulata originaire du Canada ; — elles sont elliptiques, un peu obtu- ses et glutineuses dans VAlnus ohlon- gata; — oblongues , aiguës, inférieu- reraent pubesceutes et blanchâtres , munies de stipules lancéolées , dans VAlnus Incana; ces deiix dernières es- pèces habitent la France. On tire en- core un bon caractère spécifique des nervures qui parcourent la surface in- férieure des feuilles et dont les aissel- les, nues dans les trois deinières espè- ces citées, présentent dans la premièic des touffes de poils. Ce dernier carac- tère se retrouve dans celle qui est la plus commune en France, VAlnus glutinosa, Gaert., A. commuais , Du- nam., Betula Alnus, L. qu'on appelle Verne dans le midi de la France, Ar- bre qui peut atteindre de quarante à cinquante pieds de hauteur , mais se rencontre le plus souvent dans nos campagnes sous la forme de taillis AUR 85 bien moins élevé , à cause des coupes régulières auxquelles il est soumis en totalité. Ses feuilles ovales, obtuses et comme tronquées au sonnnet, cré- nelées sur les bords, sont gluantes et pubesccntes dans leur jeunesse. Son écorce épaisse et gercée sert au tannage. Sou bois estcitimé soit pour le chauflàge des fours , à cause de sa combustion rapide et de sa flamme claire: soit pour les travaux d'ébé- nislerie, comme susceptible d'un assez beau poli et prenant bien le noir; soit pour le pilotis , les corps de pompes , les conduits d'eau souterrains et les étais des galeries des mines , à cause de la piopriété qu'il a de se conser- ver dans l'eau, sans s'altérer, durant des siècles entiers , propriété qui fut connue et le fit employer au même usage dans l'antiquité, càipsi que l'éta- blit ce passage de Pline : .llniadaqua- nim cluctus in tubos cavantur .- obrutœ terra plurimis durant annis. On cultive encore dans les jardins une élégante variété de l'Aune commun , à feuilles profondément découpées , Betula la- ciniata de quelques auteurs. (\. d. j.) AU>JE ]N0IR. BOT. PHAN. Nom qu on donne dans quelques pays à la Boui'dène , Rhamnus Frangula. F . Nerprun. (a. d. j.) AUNËE. BOT. PHÀN. Syn. d'/- nula Helenium , L. F'. Ixule. (b.) AUQUE. OIS. Même chose que Aouco. F. ce mot. (b.) AURA ouOUROUA. ois. Vautour de l'Amérique méridionale, qui fait partie du genre Catharte , Catliartes Aura, Temm. F". Catharte. (dr..z.) AURADA. POIS. (Delaroche.) C'est- à-dire Dorée. Syn. de Spams auratus, L. aux îles Baléares. F. Spare. AuRADE et AuRADO , qui signifient la même chose , sont aussi des noms doriués au même Poisson en d'autres lieux. (b.) AURANNE ou AURAUNE. pois. Syn. d'Acara-Una. Espèce d'Holacan- the. V. ce mot et Acara. (b). AURANTIACÉESou ORANGERS, 84 AUR BOT. PHAN. Même chose qii'Hespén- dées. F'- ce mot. («•/ * AURE. OIS. Syn. de Roi des Vau- tours, P'iilturPapa, L. P^. CathaRte. (DR..Z.) AUREILLETOS. bot. phan. Syn. de Ranunculus Ficaria , L. A". Fi- caire, ^^-z AURELIA. BOT. PHAN. H. Casslnl a étibli sous ce nom un genre qui ap- partient à sa tribu des Astérées. L'in- volucrc est demi-sphérique , à folioles inégales , imbriquées , lancéolées , li- néaires ; le réceptacle plane el nu ; les fleurs sontradiées, à demi-fleurons fe- melles ; l'akène est comprimé, glabre , couronné par une aigrette de poils rares et plumeux. H renferme deux espèces : l'une, originaire du Mexique, décrite et figurée par Cavandles (Icon. tab. 168) sous le nom à'Jster gluti- nosi/s , et portée ensuite dans d'autres genres par divers botanistes ; l'autre , qu'on croit venir de l'Amérique sep- tentrionale , signalée dans le Botani- cal magazine sous celui de Donia squarrosa. En effet, R. Brown a établi de son côté ce même genre en le nom- mant Donia. {^- ^- •••) *AUR.ELTANA. bot. phan. Syn. de Panax. F . ce mot. (»•) AU RÉ LIE. Aurélia, acal. Ce genre , établi par Pérou et Lesueur, a été adopté par Lamarck, qui l'a placé dans la seconde section de ses Médu- saires; il appartient aux Cyanées de Cuvier dans l'ordre des Acalèphes li- bres , et offre pour caractères : un corps orbiculaire, transparent; une ombrelle sans pédoncule, à quatre bras et à huit auricules , dont la cir- conférence est garnie de tentacules; quatre bouches', quatre estomacs et quatre ovaires. Les Aurélies sont assez nombreuses en espèces dont les prin- cipales sont : AuRÉLiE Suriray, Au relia Suriraj, Ann. mus. p. 557. Celte espèce, dé- diée au docteur Suriray , médecin et naturaliste au Havre, présente une - ombrelle hémisphérique, un réseau vasculaire rouge à sa face inférieure , AUR un rebord étroit, denticulé , garni de nombreux tentacules courts et bleuâ- tres; sa couleur est hyalino-blcuàtrc ; son diamètre varie de trois à quatre pouces sur environ deux pouces d'é- paisseur. Elle est irès-commune sur les côtes de la Normandie et dans tout(; la Manche. AuRÉLiE ROSE , Jujelia Tvsea ; Mé- dusa aurita, Miill. etEncycl. tab. 94. fig. 1-5. Son ombrelle est presque hémisphérique et dépilméc; son ré- seau vasculaire d'iiu rose très-pàlc; son rebord simple, garni de tenlacii-- les Irès-nombreLix, courts et roussà- Ires ; ses ovaires sont semi-lunaires , de couleur rose. Elle a environ tro:s pouces de diamètre , ci se tiouve dans les mers du Nord. Péron et Lesueur ont décrit dans leur Mémoire les yîur. campaniila, melanospila,phoi>pkorifa, amaranthea , Jïaoidula, puryurea, ru~ bescens el lineolata , toutes originai- res des mers d'Europe. (lam..x.) AURÉLIE ou FÈVE DORÉt:. Aurélia. iNS. La plupart des auteurs anciens donnaient ce nom aux nym- phes d'un grand nombre d'Insectes très-diftérens, et particulièrement à celles des Papillons , lorsqu'elles oK~ fraient des couleurs métalliques. V. Chrysalide et Nymphe. (axjd.) * AURÉLIÉRE. INS. Syn. de For- ficulc. /'". ce mot. (aud.) AURÉOLE. OIS. Espèce du genre Bruant, Emberiza au reo la, G meï.CeX. Oiseau habite la Sibérie et le Kamts- chatka , et fait entendre, dans le bran- chage des Saules et des Peupliers qu'il habite , un cri pareil à celui de 1 Ortolan des Roseaux. F. Bruant. (b.) AURÉOLES. OIS. Troisième fimiille de l'ordre des Oiseaux sylvains , et de la tribu des Zygodactylei, formée pour le seul genre Jacamar dans la Mé- thode ornithologique de Vieillot. V. Jacamar , oii tous les caractères de la famille des Auiéoles seront exposés. (B.) AURICULAIRE Moi,L. loss. AUi\ Nom donné à uuc Gryplnle par Luid {JLith.Brit. n" 5i4 ), selon le Diction- naire des Sciences naliircUcs. Mercati < Melall. |). 342 ) donne aussi ce nom à une Huître qui a quelque res- semblance avec la figm e ilinie oreille humaine. Nous avons examiné la ci- tation de Mercati ; la figure qu'il don- ne et la description qu il eu lait nous l'ont douter qu il soit question dune Huîtreplutôtqucde toute autre chose. — C'est sans doute la première de ces Coquilles qui a été nommée Aiuicii- lile. /". ce mot. (F.) AURICULAIRE. Auiicularia. bot. CRYPT. {Champignons.) Les botanistes ont désigné sous ce nom deux genres difFérens ; l'un , que Builiard avait nommé uluriculaiie , avait reçu dans le même temps le nom de Tkélépkoie , qu'on lui a conservé ; l'autre, auquel Link a donné depuis ce noui , est aussi très -voisin des Théléphores dont il diffère cependant par labsence de pa- pilles , ce qui avait d'abord engagé Link à le rapprocher plutôt des Tie- melles que des ïhéléphores ; mais son port est tellement semblable à celui de ce dernier genre, qu'on ne peut pas les éloigner l'un de l'autre. Les Auri- culaires se présentent sous la forme d'une membrane épaisse, charnue, un peu glutineuse , qui est appliquée par iine grande partie de sa surface postérieuie sur les troncs des Arbres ; cette surface est hérissée dé poils; la surface antérieure est lisse, et pré- sente des veines irrégulières , mais sans papilles; les sporules, selon Link, ne sont pas à la surface , mais ren- fermés dans la substance même du Champignon , sous la membrane ex- térieure , ce qui distingue ces Piaules des Théléphores. Le type de ce genre est la Peziza Auricula, Bull. T. 427.' iig. 11 ; Tre- mella Auncula,ï'c\'s. , qui croît prin- cipalement sur les troncs des Sureaux. On doit aussi y rapporter \ .Juricu- Iaria //emel/o'ides de Bu\\ia.vd , T. jgo, et la ïiemelle glanduleuse du même auteur. Bory-de-St. -Vincent a décou- vert plusieurs espèces de ce genre dans AUR Sf) les îles des mers d'Afrique ; l'une d'elles, très-remarquable par sa for- ine et par ses couleurs , appelée Oreille- cle-( hat dans l'île de Mascareigne , y croît sur les vieux troncs du Raven- zara , jigathopkyllum , c[ui y a été transporté de Madagascar. /". ThÉ- LÉPHORE. (.vu. 13.) * AURICULARl A. nor. ph.\n. (Da- léchamp). Syn. d'Hedjods , L. f^. ce mot. ' (b.) AURICULARl A. moll. Dénomi- nation latine appliquée par Blainville (Dict. des se. nat. T. 5) aux espèces du genre Peigne , Pecten , qui ont une échancrurc denliculée à la naissance de l'oreille de la valve droite, pour le passage d'un byssus. ^. Peigne, (f.) AURICULE. yh/ricula. bot. piian. genre formé par Tournefort pour la Fleur d'ornement vulgairement appe- lée Oreille-d'Oxjrs , réuni par Linné à son genre Primula. V. Primevère. Adanson l'avait aussi établi sous le nom à\4u7icula-Lisi. (b.) AURICULE. Auvicula. moll,. Genre de Gastéropodes de l'ordre des Pulmonés géhvdrophiles et de la fa- mille des Auilcules, T^. ce mot, à la- quelle il a donné son nom. D'abord établi par Klein ( Os/zac. p. 07), et adopté par Martini {ConcJi. cab. T.ii. p. 11 9) sous le nom d'Oreille de M idas, V. ce mot , Au/es Miclœ', Auris Mi- dœ, ou Auricula; nommé ensuite 0/is parHumphrey ( Jflus. Caloniiianum) , il fut depuis proposé sous le nom d'Auricule, emprunté à Martini, par Lamarck ( Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, et Anim. s. vert. 1" édit. p. 92), et enfin limité par nous aux seules espèces qui paraissent avoir une organisation et des habitudes analogues ( V. notre Prodrome : fa- mille des Auricules p. 106). Depuis- nôtre travail, Lamarck a fait paraître la description de ce genre ( Anim. s. vert. 2*^ édit. t. vi , 2" partie, p. 106). — Bosc a été induit en erreur qupnt au nom de Mélanopside qu'il pense- qu'on lui a appliqué ( Nouv. Dictv 86 AUR (l'Hist. Nat. ). Il en est de même de Blainville à l'égard de V Aitricula Myosotisàc Drapai-naud, qui n'appar- tient pas au genre Carycldunià.ç.^\\\\- 1er ; mais qui est une véritable Auri- cule. {y. Dict. des se. nat.) Avant Linné , plusieurs Auricules étaient connues par les figures des anciens iconographes. Ce savant a compris ces espèces, d'abord dans son genre BiiLLa , et ensuite dans les Vo- lutes ou les laissent encore tous les naturalistes qui suivent religieuse- ment le Syslema naturœ. — Millier en a lait des Hélices , erreur excu- sable à l'époque oii écrivait cet ha- bile zoologiste. Malgré l'exemple de Kltin et de Martini, Bruguièrc les plaça dans son genre Bulime , réunion indigeste d'espèces dispa- rates et d'AnuïJaux tellement oppo- sés , qu'on a peine à la concevoir de la part d'un aussi bon observateur. Dans le principe , Lamarck paraît avoir conçu la nième coupe que Klein et Martini ; car bien qu'en éta- blissant le genre Auricule, il ne cite qu'une seule espèce comme type du genre , \ A. Mldœ ,. il a fait connaîi re dans le préambule de la description des Auricules fossiles ( Ann. du Mus. T. IV, p. 42g) les espèces qu'il y rap- portait. Ces espèces sont : les Volu- la Auris Midœ , Auris Judœ , torna- tllis de Linné , son Hélix Scarabœus, et les JSuUmus Auris Sileiii , pedipes, Auiicula , Auris Felis , coniformis , otahietanus ^ etc., etc. , de Bruguière. Montfort ayante depuis cette indica- tion , formé avec VHeiix Scarabœus le genre Scarabe fConchyl. T. ii), qui n'a point été adopté par Lamarck ; ayant \iT\sVAu7-iciila Midœ pour type du genre Aui'icule {Auriculua), et sé- paré la P'oluta tornatilis pour faire le genre Actéon [loc. cit. p. 3i3), dont deux ans après Lamarck a fait le genre Tornatelle ; ayant enfin pro- posé le genre Mélarape pour le Èul. coniformis, genre qui a été adopté par Lamarck sous le nom de Cono- vule, il s'ensuit que le genre Auri- cule s'est trouvé restreint dans les ouvrages postérieurement publics par AUR Lamarck à la i'"'' section des Aures Midœ de Martini. Ainsi, dans les planches de l'Encyclopédie méthodi- que, publiées par Lamarck en iSi6, les Tornatclles et les Conovules l'or- mentdesgenresdistincts, genres qu'il avait indiqués dans l'extrait de son cours de Zoologie publié en 1812, deux ans après la publication de l'ou- V! âge de Montfort. Dans le préambule cité ci-dessus, qui précède la des- criplion des Auricules fossiles , La- marck manifeste l'intention de réu- nir à ce genre les Pyramidelles , et il en décrit , en efifet , deux espèces qu'il y rapporte ; mais il a , de- puis , abandonné cette idée , puis- qu'elles sont conservée.-i en genre dis- tinct dans des ouvrages plus récens (Extrait du cours de zoologie et nouv. édit. des Animaux sans vertèbres). — Ocken , en adoptant ce genre , vou- lut enrichir la science d'un mot nou- veau, et a changé celui d'Auricule en Marsyas. Il y rapporte , avec doute , V Hélix Scarabœus ^ mais il conserve avec raison le Carychium de Millier eu genre distinct , genre que La- marck , en suivant les faux errcmens de Draj)ainaud ,a réuni au genre ^m- ricule. Schweigger paraît avoir imité cet exemple. Dans la nouvelle édition des Ani- maux sans ■vertèbre (T. vi. a*^^ partie. p. i56) , Lamarck, d'après des obser- vations communiquées par Valeii- cicnnes , et qui lui ont appris que les Conovules sont terrestres , a suppri- mé ce genre dont il réunit les espèces aux Auricides. Nous avions déjà , dans notre Prodrome , effectué cette réunion , mais sur d'autres motifs que ceux qui ont déterminé le célèbre au- teurdel'Hist.desAn. s. vert. Nous som- mes assurés que Valenciennes a été trompé, et que les Conovules sont des Coquilles marines. Il en est de même de quelques autres Auricules qu'il ne plaçait pas parmi les Conovules, et qui sont réellement marines ; une es- pèce est positivement fluviatile , le Bul. Dombcianus dont on ne connaît pas l'Animal , qui pourrait être d'un .'tutre genre. Les espèces que Lamarck AUR place daus ce genre cl qui sont posi- tivement tarrestres sont des Ilélix de. notre sous-genre Cochlogène, V . ce mot , et des groupes de ce sous-genre que nous avons appelés Stonwluïdeset Odontostumes. On ne connaît point encore les Ani- maux des grosses Auricules ; mais quelques petites espèces , abondantes sur nos cotes , ont été observée.^ par nous ; lAninial de l'une d'elles , V Au- rliitla JIjosolis, a déjà été décrit [\Tr' Draparnaud , et il ne peut y avoir au- cun doute sur l'analogie de son habi- tant avec celui de VAurlcula Midœ. Il serait cependant à désirer que les naturalistes hollandais pussent obser- ver l'Animal de celle belle Coquille, et en faire i.ne description et un des- sin sur le vivant, chose qui ne doit pas être difficile , puisqu'au rapport de Rumphius , elle vil dans les ma- rais salins de l'île de Cérain, l'une des Moluques , et que nous savons quelle n'y est pas rare. — Les habitudes des Auricules sont fort remarquables en ce que, bien quelles soient presque toutes positivement marines , elles vi- vent en quelque sorte plus sur la terre que dans l'eau. Ce sont des Pul- monés qui habitent les fiasques , les mares d'eau peu salées, et qui peuvent même vivre hors de l'eau , mais qui V reviennent souvent , qui ne peuvent s'en éloigner sans danger , ou du moins qui ont toujours besoin de l'hu- midité et de l'air marin. Elles mon- tent sur les Plantes marines et pul- lulent beaucoup. Plusieurs des espèces fossiles rap- portées à ce genre sont fort incertai- nes comme lui appartenant; il se pourrait qu'elles dussent être placées dans d'autres ; rectifications qu'on n'est pas encore en état d'effectuer. Les caractères génériques des Au- ricules sont : Animal muni de deux tentacules articulés , contractiles , courts , cylindriques , en forme de gland au sommet; yeux sliués à leur base interne, un peu en arrière ; mu- fle proboscidiforme ; testcochliforme, ovale, plus ou moins pointu et allon- gé , rarement cylindrique ou coni- AIJR 87 forme; spire souvent enveloppante, de cinq ou six tours contigus , quelque- fois peu distincts, le dernier formant presque tout le test ; ouverture longi- tudinale en forme d'oreille, souvent très-étroite; péiistome épaissi; bord extérieur simple ou denté; columolle torse , solide , communément sans in- dice de fente ombilicale, garnie d'une, deux ou trois côtes saillantes, tour- nant avec elle dans l'intérieur. Les espèces les plus remarquables de ce beau genre que nous avons sub- divisé eu plusieurs groupes , d'après les rapports qu'elles olfrent , sont les suivantes : f Les VRAIES Auricules , Auii- culœ; Auiicida , Larnk. , Montfort , Cuvier , Leach ; Marsyas , Ocken. 1. AuRicuiiE DE MiDAS , Auiicula Midœ, N. , Prodr. pag. 106. n° 1: T^oluta yliiris-Midœ , Linné ; Hé- lix , Millier ; Bulimus , Bruguière ; Marsjas , Ocken ; Auricula Midœ , Lamk. Anim. s. vert, a*" édil. T. vi. 2" part. p. 1.56. — Martini, Conch. 2. t. 45. f. 436. — 438. Vulg. l'Oreille de Midas. Celte belle Coquille, rare et très-recherchée, est en même temps une des plus remarquables par sa forme, sa solidité et «a taille, qui, quelquefois , est de près de six pou- ces de longueur. Elle habite les marais salins de Céram , l'une des Moluques, selon Rumph. Elle est amphibie comme la petite Auricula Myosotis de nos côtes. 2. AuRicuLE DE Singe, A. Auris Simiœ ,'N. , loc. cit., n° 2. Grande et belle espèce fort rare et bien dis- tincte, que nous possédons dans notre coUecfion. 3. AuRICUIiE DE JUDA , A. Ju- dœ , N. , loc. cit. , n° 3. Koluta Au- ris Judœ , Linné ; Hélix , Miiller ; Bulimus , Bruguière ; Auricula Ju- dœ , Lamarck , loc. cit. , p. 1 Sy, no 2 . Martini, Conch., tom. 2. , t. 44. fig. 449-451. Vulg. V Oreille de Judas. Cette espèce, bien distincte des précé- dentes et plus petite , varie beaucoup Far la forme et l'épaisseur. Peut-être espèce suivante n'en estrelle qu'une forte variété? Elle est rare et reclier- 88 ALR chee. Elle habite les Indes orientales dans les terrains marécageux. A Ma- laca , selon Humphrey. Les autres espèces de cette divi- sion sont : — 4. Auricula pondé- ras a , N. , loc. cit., n" 4. Buonanni , Récréât, supplém. , f. 3 , et Mus. Kircher, f. 4ii2. Elle habite vraisem- blablement les Grnudes-lndes. — 5. A. Auricella, N., loc. cit. , p. 107, n" 5 ; Bulimus Auricula , Bruguière , Encyclop. mélhod. , n" 75. Lister , Syuops. tab. 577, f. Safi.Elie se trouve dans les Grandes-Indes? — 6. A. Domi/ticensis , N. , /oc. cit. , n" 6. Elle habite Saint-Domingue. Amphibie comme les précédentes. — 7. A. Dombeiana , N., Prodr. n* 7. Buli- mus Dombeianus , Bruguière, Ency- clop. mélh. n° 66. Lamarck, An. s. Yert. , loc. cit. p. 1 4o , u" 1 1 . Auricula Dombeiana; Encycl. méth.,pl. 459, 1. 7, (z , Z). Conovulus bulimoides. Celle- ci est tluvlatile, selon le témoignage positif de Dombcy, et elle en a tous les caractères. — 8. A. Myosotis, N. p. 107, n» 8. Auricula Myosotis, Draparn. , Hist., p. 56 , pi. m , f. 16, 17. f'oluta denticulata , Monta gu , Maton et Rackelt , etc. Lamarck, loc. cit. , Y>- i4o. Celte jolie espèce offre plusieurs variétés remarquables. Elle est très-abondanle sur les côtes de l'Océan" et de la Méditerranée. Elle habite les étangs saumâtres, et sort de l'eau. Nous en avons reçu de la Ro- chelle, dans des Plantes marines, par l'obligeance du docteur d'Orbigny , qui ont vécu pendant' quinze jours à Paris. Voyez encore A. alba et orna- la de notre Prodrome. Espèces fossiles. A. Myosotis, Marcel de Serres, note sur le gisement de quelques Fossiles; Bullet. des sciences, i8i4, p. 17, pi. 1 . f. 9. Dans une marne bleuâtre , à 5 ou 6 pieds de profondeur, près de Boisvieil, département des Bouches- du-Rhône. — A. ouata, Lamarck, Ann. Mus. , vin , pi. 60. f. 8. De- france, Dict. des se. naturelles, sp. n° 2. Trouvée à Grignon,ctc. — A. edentula , N. , Prodr. p. 108, n" i4. De Valogiies. — A 'Pisum , Defrance , AUR /uc. cit. , sp. n" 7 ; Férussac , n" i5. F'oluta Pisum, Brocchi ,tah. i5. f. jo. Italie. — crassa, Defrance, Férussac, Prodr. sp. n» 16. Trouvée près Valo- gnes. — conoidea, N., sp. 17. 17. Broo- chi. Turbo couoideus , tab. 16. t. 2. Fossile en Italie. — Hordeola , La- marck, Ann. sp. n" 5; Férussac , sp. 1 8 . De Grignon et de Bordeaux. — Mi- liola? Lamarck, loc. c/V. , sp. 4. De- .france, Dict. sp. n° 4. Des environs de Versailles. — simulata , Brander , Foss. naut. Bulla, n° 61. pi. iv. Férus- sac , sp. n" 20. D'Angleterre. Peut- être celle-ci est-elle une Tornatelle ? f f Les CoNovuLEs , Conovulœ. Co- novulus, Lamarck, Goldfuss; Melam- pus , Montfort, Cuvier, Sweigger. 9. A. ovula , N. , sp. 21. Buli- mus ovulus, Brug. ; Melampa ovulum , Sweigger; Koluta pusilla , Gmelin ; F'oluta triplicata , Donovan , Brit. shells, IV, tab. i58. Auricula nitens , Lamarck, loc. cit. p. 1 41 . Espèce très- ^ vraisemblablement marine , comme celle de ce groupe. On la trouve sur nos côtes et sur celles d'Angleterre , oii , peut-être, elle est apportée par le grand courant marin. Très-commune aux Antilles. — 10. A. Monile , N. sp. 22. Bulimus Monile, Brug.; f^o- luta Jlava ,Gmc\\n. Lamaick. p. i4i. n" i4. Elle habite les Antilles. — 11. A. conifurmis , N , sp. 20; Buli- mus, Bruguière; J'oUita Coffea, Lin- né ; F'oluta minuta , Gmelin ; Cono- fulus coniformis , Lamarck , Encycl . méth. , pi. 459. f. 2. Elle habite les Antilles. Voyez encore A. [Conov.) Fa- bula , N , Prodr. sp. 24. f ]-f LcsCassidules, Cass'idulœ, N. 12. A. Felis, N. , sp. no 25; Bu- li/nus Auris Felis, Brug.; P'oluta Cof- fea Linnei , Chemniîz ; Auricula Fe- lis , Lamarck. Elle habite les Grandes- Indes ou la mer du Sud. On ignore si elle est terrestre ou marine. — i5. A. Nucleus, N. , sp. 26; Heli.i- Nu- cleus , Gmelin. Charmante Coquille qui habite Oiahiti, à ce que l'on croit. Nous terminerons cet exposé som- maire par quelques éclaircissemens sur les espèces mentionnées par La- mai-ck (Anim. s. veri. , seconde édit. 1 a 1) ATlîiriTLE J)E J)0]VnîEY AVRICTLA JiOMJiKYANA. Liulc. 2 . ITELICE SEKl'EKT . HELIX SEIWENTINA Molina AUR T. VI. seconde partie.) Les Auricules Midœ , Judœ , Myosotis , Dombeiaua , conifo/mis, uitens, Monile, sont seules des Auricules, selon nous, c'est-à- dire des Pulmones bitentaculiis, dé- pourvus de collier, à tentacules non oculifères , etc. Les Auricules Sileni , Leporis , bovina, cajj/el/a , sont des espèces terrestres , des Limaçons à quatre tentacules , de vi'aies Hélix, f. le mot CocHLOGÈNK. L'Juricula Sca- rabœus est un Scarabe , genre distinct de i'Auricule , positivement terrestre et non amphibie. T'. Scarabe. Enfin ï Auricula miiiima est une Carychie. y. ce mot. Quant a ux Auricules fossiles décrites par Lamarck , dans les Annales du Muséum, T. iv, p. 429, et dont ce savant n'a pas lait mention dans la nouvelle cdit. des Anim. s. vert. , en voici l'état avec les observations que nous avons faites à leur sujet, yî. sul- cata. C'est une Tornatelle. — A. ouata, une Auricule. — A. 7-iiigens , un genre incertain. — yl. milio/a, une Auricule. — A. àordeola, une Auricule. — Var. (3 peut être une espèce distincte. — A. acicu/a, une Pyramidellc. — A. tere- bel/ata, id. Ces observations s'appliquent àl'ar- îicle Auricules fossiles de Defrance (DIct. des Se. nat. ). Nous ajouterons pourl'y^. margiiiata, F'olutamyotisàa Brocchi , que nous rapporterons cette espèce au genre Scarabe. /'. ce mot. l^Auricula 7/ngens de Lamarck de- mande aussi quelque attention. Cette petite Coquille , abondante à Grignon, en Champagne, à Valognes , en ïouraine , à Bordeaux , à Dax et en Italie, se trouve aussi en Angleterre , dans les dépôts meubles situés au- dessus de l'Argile plastique. Son genre est très-incertain ( / ". notre Prodrome, p. Il 3). C'est l'analogue fossile de la Mar-ginella auricidata de Ménard de la Gvoig{ Ann. Mus. ï. viii. p. 33i), que ce natuialiste a trouvée vivante dans le golfe de Tarente. La Voluta bi/ccineade Brocchi , eiVAuricula tui- gida de Soweiby n'en sont que des va- riétés à l'état fossile. — Ajouter VA. r/icrassataàe ce dernier auteur, espèce AUR •S9 distincte qui paraît être du même genre. P''.S(iwerhjjMi/:. conc/i.'ï.u. pi. i63. (F.) * AURICULES. Auiiculœ. moll. Dénomination empruntée du genre Auiiculc , et appliquée par nous à une famille des plus remarquables parmi les Mollusques , famille qui com- pose à elle seule le second sous-ordrc des Gastéropodes pulmones, les Géhy- dropliiles. P'. ce mot, oii nous don- nerons les généralités connues sur ces Animaux. Malheureusement l'obser- vation des Mollusques de cette famille a été très-négligée,de sorte qu'on con- naît très-peu les Animaux des espèces qui la composent. Celles de nos côtes, en général assez petites , quoique con- nues depuis long-temps des observa- teurs anglais, n'ont été recueillies que fort tard par les natiu'alistes de notre patrie ; ainsi VAuricula Myosotis de Draparnaud, donnée connue nouvelle, était décrite et figurée bien antérieu- rement sous le nom de J^oluta dentlcu- lata , par PulteneyetMontagu. Quant aux grosses espèces exotiques du genre Auricule , on ne connaît pas, à la vé- rité , leurs habitans ; mais les rapports deleurs Coquilles aved'v^w/v'cu/aTJ/jo- sotis ne laissent aucun doute sur leur identité générique. — On connaît de- puis long-temps le genre Carycàiam. Nous avons donné les caï'actères de l'Animal du Scarabe , dont Blainville a fait depuis une description anato- mique plus détaillée. Enfin , Adanson a décrit depuis long-temps celui du Piétln ; de sorte qu'il n'y a plus d'in- décision qu'à l'égard des genres Pyra- midellc et ïornatelle , que l'analogie a fait réunir à ceux de cette famille. — Le genre Carycidum est le premier qui ait été observé. Il a été établi par Midler ( Hist. Verni, p. 126) pour une petite Coquille presque mycroscopi- que , assez commune dans toute l'Eu- rope , sous les feuilles mortes et hu- mides. Ce genre a été oublié par La- marck , dans la première édit. des Anim. s. vert. ) et négligé par Cuvicr dans le Fiègne Animal. Draparnaud, et ensuite Lamarck (Anim. s. vert, seconie édit.), l'ont confondu à tort 9(> AUR avec les Auricules ; Ocken, Leach , Studer, Pfeiffei-, etc., ainsi que nous, l'ont conservé. Jusqu'à présent , il n'est composé que de deux ou trois es- pèces dont le nombre augmentera peut-être lorsqu'on aura observé les Animaux de quelques Coquilles dou- teuses des genres Hélix et Vertigo. Ces espèces sont le Carjch. minimum deMliller, et VOdostomia coriicaria de Say. Selon les observations du doc- teur Verdat de Délémont , qui nous ont été communiquées par notre res- pectable ami le professeur Studer , l'Animal du Carych. lineatum serait operculé , et devrait , par conséquent , être placé parmi les Cyclostomes. Nous l'avions déjà signalé comme anomal parmi les Carychies. Le docteur Leach a rapporté à tort à ce genre , selon toutes les apparences , \ Auris Sileni de Von Boï-n , dont il a fait une nou- velle espèce sous le nom de Cary- chium undulatum [MiscelL). Le Carychiiim MeideanumAeV^ei^iQi' {Conch. p. 70) est noti-e Hélix {Co- chlodonta ) Goodalli , le Turio tridens des auteius anglais , qui , d'après les observations du docteur Goodall et de Sowerby, a quatre tentacules, ;lont les deux supérieurs supportent les Nous avons vu, à l'art. Amicule, que Klein peut être considéré comme l'auteur do ce dernier genre , adoplé par Martini^ circonscrit par Lamarck, et augmenté par lui de quelques espè- ces étrangères à ce genre , nommé Otis par Humphrey, Màrsyas par Ocken , et enfin limité par nous aux seules Au- ricules d'une organisation analogue. — Les Au l'es Midœ de Klein , ou Au ris Midœde Martini, comprenaient, outre les véritables Auricules, îesTornatel- les et les Couovules. Le dernier de ces auteurs forme une section à part pour les vraies Auricules , et une autre pour ces deux derniers genres; et c'est à la première de ces deux coupes que se rapporte le genre Auricula de La- marck. Le genre Scarabe a été institué par Montiort (Conch. T. 3. p. 007), mais sans motifs légitimes , puisque la Co- AUR quille, considérée isolément, devait rester dans les Auricules , et qu'il n'a pu appuyer cette distinction sur l'A- nimal qui n'est connu que depuis la description que nous en avons dcnnée dans notre Prodrome, p. io5 , com- plétée par celle deBlainville f Journal de Phys. , octobre 1821, p. 3o4). Au sujet de ce genre, nous observerons que les notes communiquées à Blain- ville semblent faire cioire qu'il est ma- rin , puisque ce savant le compare , sous ce rapport, a uPiétin d'Adanson , et que le docteur Marion assure avoir pris le Scarabus imhtium sur les rocbes humides délaissées par la mer, et même , à ce qu'il croit , sur celles qu'elle recouvrait encore. D'un autre côté , les naturalistes de l'expédition du capitaine Freycineî l'ont trouvé en abondance sur les montagnes des îles Mariannes, loin de la mer, et à une assez grande élévation au-dessus de son niveau. Rumph dit positivement « qu'on le trouve au bord de la mer, )) sous l'herbe, les feuillages etles mor- » ceaux de bois pourri , tout près de » la mer, et aussi dans les terres ; et » qu'il y en a même sur les monta- » gnes non fréquentées par les hom- » mes. « Et les contes popidaiies qui lui ont valu le nom à' imbrium , attes- tent qu'il est terrestre , les habitans d'Amboine croyant que les vents et les pluies les portaient sur les montagnes. Ainsi , selon toutes les apparences , le docteur Marion ne l'a pas trouvé sous les eaux de la mer , à moins que ce ne fût accidentellement ; et cette espèce peut être regardée comme étant véri- tablement terrestre , qr.oique pouvant vivre aussi sur les bords de la mer. On ne connaît encore que deux espè- ces bien certaines dans ce genre , le Se. imbrium et le plicatus; le Fetive- rianus est encore douteux , ainsi que les espèces figurées par Perry. Le genre Pyramidelle a été établi par Lamarck (Actes de la Soc. d'Hist. nat. de Paris); réuni ensuite aux Au- ricules par ce savant [Ann. Mus. T. IV ) , et depuis définitivement sé- paré de ces Mollusques (Anini. s. vert, seconde édit. ). Jusqu'à présent on n'a ALR pu savoir si les Pvramidelles sont ter- restres ou marines. Elles ont quelques rapports de couionnation avec nos Hélices Cocliiitonics du groupe des Rubans [Liguas, Monlf. ; Jc/iatina, Lamarck). Les espèces à columelle so- lide ont l'air de Cochlitonies dentés; d'un autre côlé , elles ollVcnt des diflé- renccs reniarquable.-i dans la dureté de leur test et leur construction géné- I aie qui les rapprochent des Auriculcs du groupe des Conovules. Nous som- mes , au sujet des Pyraniidèlles , dans une indécision complète. Nous les laissons parmi les Aiu iculc? jusquà ce que nous ayons îles observations décisives à leur sujet ; mais nous no se- rions point étonnés qu'il fallût les resti- tuer aux Pectinibranches operculés. II en est de même des Tornatellos, gen- re d'abord établi par Montfort, sous le nom à'Actéon[(.'onch. T. ii , p. oi5), pour la VoLuta tornatilis de Linné , et les espèces analogues décrites par Chemnitz et Bru^uière. Les observations du docteur d'Orbi- gny nous avaient portés à croire que ces derniers Mollusques vivaient en pleine mer, ainsi que nous 1 avons dit , p. ijii de notre Prodrome ; de nouveaux ren- seignemens , que nous devons à l'ami- tié du docteur Goodall , n'ont pas con- firmé cette opinion. Ce savant a eu souvent occasion de les observer à quatre milles de Teaby, dans le sud du pays de Galles , oii on les trouve rampant sur le sable , un peu au-dessus de la ligne de la basse mer, dans les marées du printemps , faisant dans leur route un long sillon régulier. Il ne sérail pas impossible que ce genre appartînt aux Tectibranches , et dût se placer très- près des B.,lles. Nous penchons fortement pour cette hypo- thèse , qui , du reste , doit être bientôt éclairée ; car une des espèces de ce genre est assez commune sur nos côtes , la T. fasciata , Voluia tojjia- tilis jhmné. Lamarck (Extr. du Cours de Zool.) a fait avec ces deux genres , Toraatelle et Pyramidelle, une famille distincte de ses Trachélipodes , celle des Plicacés , placée au milieu des genres appartenant aux Pectinibran- ALK 91 ches. Cette famille est conservée dans la seconde édit. des Anim. s. vert. Quant au genre Conovulc , établi d'abord sous le nom de Mélampe par Montfort (Conch. T. ii. p. 519) , nous avons dit que Lamarck ne le sépare plus des Auricules , réunion que nous avions déjà efFectuée dans notre Pro- drome. Le genre Piétin qui termine la fa- mille des Auricules est dû à Adanson (Sénég. p. 1 1) : il est très-remarquable par ses habitudes et la construction de son pied. Nous l'avons augmenté de plusieurs espèces curieuses , et il nous paraît bien distinct de tous ses congénères. Nous ferons connaître , eu décrivant ce genre, la singulière striiclure du pied de ce curieux Mol- lusque, avec lequel la configuration de la bouche de la Coqudle est en rapport. D'après l'exposé ci-dessus, nous vo\ons que les genres Carychie et Scàrabe sont entièrement terrestres ; que les Auricules comprennent des espèces marines ; d'autres fluviatiles , et que le plus grand nombre sont des espèces amphibies; que le Piétin et les ïornatelles sont des genres ma- rins, et que les Pyramideiles sont en- core incertaines , quant à l'élément qu'elles habitent. L'établisseme^ de la famille des Auricules avaifiÉpé senti nécessaire par Blainville , ^ à ce qu'il paraît^ depuis très-long-temps, comme on peut le voir dans son beau Mémoire cité plus haut. Nous l'avons trouvée indiquée nominativement dans le ta- bleau de sa Méthode, qu'il a bien vou- lu nous communiquer dans le temps. Yolci les caractères de la famille des Auricules : — Forme générale et cou- verture , comme chez les Limaçons- hélicoides. — Tentacules: deux, cylin- driformes, quelquefois renflés au som- met , non ocul itères , généralement contractiles. — Yeux : non pédoncu- les , placés à la base ou près de la base des tentacules. — Cavité pulmonaire : comme chez les Lifnaçons. — Organes de la génération : séparés ou réunis , sur le même individu. — ïest : co- 92 AUR chliforinc, assez variable, ovale, ellip- tique ou tiirrici'.lé. — Cône spiral : incomplet. — Spire : souvent envelop- pante, tours assez nombreux, formant généralement un sommet peu saillant. — Ouverture : latérale, par rapport à l'axe du cône, le plus souventétroite, longue et dentée ; péi'istome non ré- fléchi, mais tranchant, quoiqu'un peu cvasé quelquefois. — Columelle : gé- néralement torse, solide et garnie de lames saillantes , obliques et tournant avec elle. Voyez , pour les divers genres de cette famille, Garychu: , Scarabe , AURICULE , PyEAMIDELLE , ÏORN AT- TELLE et PlÉTIN. (F.) ADRICDLITE. moll. foss. C'est le nom vulgaire d'une Gi'yphite selon Bosc ( nouv. Dict. d'Hist. natur. ) ; mais celte indication n'étant accom- pagnéed'aucunecitation, nousne pou- vons donner le nom de l'auteur qui a employé ce mot. (F.) AURIFERE. Jurifera. MOLL.Nom donné par Blainville ( Dict. des Se. nat. ) au genre Brante d'Ocken , O/zortde Leach. /^. Brante. (f.) * A¥RIFLAMME. pois. Espèce du genre MuUe. P^. ce mot. (b.) *AURINIE. Auiinia. bot. phan. Dans son travail sur les Crucifères siliculeuses,Desvai^^vait formé sous ce nom un genre ■Pquelques espè- ces âiAlysson , dont les caractères n'ont pas paru suffisans à De CandoUe pour autoriser cette séparation; en sorte que ces espèces ont de nouveau été replacées parmi les Alyssons. (A. R.) * AURIO ou AURO. bot. phan. Denx des noms vulgaires A'yltriplex Halimus, L. V. Arroche. (b.) AURIOL, AURIOIN ou AURIOU. zooL. jNoms vulgaires du Loriot com- mun , Oriolus Galbula , qui viennent probablement de la couleur jaufle doré du plumage de cet Oiseau, L. /^". Loriot. On donne les mêmes noms au Ma- quereau , Scomber Scomber, L. sur quelques côtes de France. (b.) AUR AURIOLE. bot. phan. Syn. de Lauréole. f^. ce mot. ' (b.) AURIS. MoLi.. Dénomination la- tine , à laquelle on a ajouté nombre d'épithètes, et pour laquelle nous renvoyons au mot français Oreille. Cependant plusieurs Dictionnaires, quoiqu'écritsen français .ayant adop- té ces dénominations latines , nous allons en parler sommairement. Ces dénominations sont fort anciennes dans la science ; la ressemblance plus ou moins vraie de certaines Coquilles avec l'oreille de l'Homme ou celle de certains Animaux, ayantfrnppédepuis long-temps les observateurs, et même le vulgaire. Auris-jiarina. Aristote (L. iv, ch. 4 ) dit, en parlant du Lépas sauvage, que quelques-uns l'appellent Auris /;7a/v«a,0redie de mer {c'est l'Ormier, Haliotis de Liuné ) ; et depuis lui , cette Coquille a été nommée de cette manière. V. Rondelet, Gesner , etc. Depuis ces derniers auteurs , les écri- vains méthodistes ont fait des Aures inarinœ des coupes distinctes. Klein en a fait le premier genre de sa qua- ti'ième classe , sous le nomd'^wm ou Auris marina^ exemple suivi par Mar- tini, qui , sous leLnom d'_'/w/es inari- nœ, décrit plusieurs espèces de ce genre. Quelques auteurs ont aussi classé le Sigaret sous le nom à'yiuris marina. Petiver [Gaz. V. i. cat. 687) désigne cette Coquille sous le nom à'yiuris bahamica non perfarata. K. Haliotide et Sigaret. Auris mustella. Hnmphrey {Mus. Calonn. p. 22) nomme ainsi un nouveau genre qui répond au genre Tornatelle de Lamarck. Humphrey paraît avair changé ce mot eu celui de Myosota. V. Oreille de Souris , Myosote et Tornatelle. Auris' Yeneris. 'Genre proposé par Huniphey [Mus. Calonn. p. 20) et qui répond au genre Sigaret. K. Oreille. DE VÉNUS et Sigaret. (f.) AURISCALProM. MOLL. Déno- mination générique proposée par Megerle ( Syst. der Sclialt. in Ber- lin. Magaz. i8n. p. 46) pour cai'ac- AUS reriser Ie"genie formé depuis par La- marck , sons le nom d'Anatine. V. ce mot. (r.) AURIJTE. POIS. ( Daiibenton. ) Syn. àe Lab/usaurituSylj. V. Labre. (iî.) AURIYITTIS. OIS. Syn. do Char- donneiot. AUROCHS ou URUS. mam. T\ Boeuf. AURON. REPT. OPii. Probablement poiuAuRORK, espèce de Couleuvre, /'. ce mot. (b.) AURONE. Abrutannm. bot. phan. Genre dos anciens botanistes que Linné a réuni à I" Vrtcniisia. V. Ar- moise. Ou uonnnait : AuROXE nES champs , \ Jrtemisia ca/npestris , L. Auront, des jardins , V A rtemisia vlbrotanuni, L. AuRONF. MALE, la mèmc Plante. Aurone Fr,:\rEr.i.E, le Sa/itolina cu- pressiforrnis , L. /'. Santolive. (b.) AURORAS. bot. phan. Nom pé- ruvien àeV Ipornca glamliil'ifera , dont les fleurs s'épanouissent exactement au lever de TAurore. (b.) AURORE ou CRÉPUSCULE DU MATLN ET AURORES BORÉALES ET AUSTRALES. T . Lumière. AURORE. REPT. oPH. Nom spéci- liqued'une Couleuvre. A^. ce mot. (b.) AURORE. INS. Nom vulgaire donné par Geoffroy (Ins. T. ii. p. 71) à un Lépidoptère diurne qui est le Paplliu caifiamines , L. C'est aujourd'bui une Piéride. T'. ce mot. (aud.) AURUELO. BOT. PHAN. Syn. de Centaurea so/sticialis, L. en Provence. /^. Chaussetrappe. (b.) AURUOU. OIS. Syn. de Loriot en Pi'ovence. " (dr..z.) AUSERDA. BOT. PHAN. Syn. de "Luzerne dans le Roussillon. (b.) AUSQUOY. MAM. Nom du Caribou ou du Renne chez les Hurons. V. Cf.rf. (\.D..NS.) AUT 9:, AUSTRALÏTE ou AUSïRAL- SAIND. min. Sable grisâtre des côtes du nouveau pays de Galles méridio- nal , à Sidney-Cove, oii l'on a cru re- connaître une sul)stance terreuse d'une nature particulière que De La- niétherio appela Terre Sidnéienne , mais oii Klaproth n'a trouvé que de l'Alumine , de la Silice et un peu de Fer. (LUC.) * AUTARCITE. bot. crypt. Nom propos.é pur Leciorc dans son excellent .Mémoire sur les Prolil'ères de Vau- cher (Mém. mus. T. jii. p. 470) pour remplacer la dénomination vicieusedo Prolifère. Ayant depuis long-temps appelé ce genre f^aucheria , nous in- diquerons, quand il en sera question, les motifs qui nous ont déterminés à ne point adopter le nom d'Autarcite. r . V AUCHERIE. (b.) * AUTOGERUS. bot. PH.iN. (Dioscorido.) Syn. de Narcisse, (b.) A.UTOMALITE. MiN.Probableraent même chose qu'Automolite./^.ce mot. (g. DEL.) ^ AUTOMNAL, ois. Espèce de Gros- Bec de l'Amérique méridionale, Frin- gilla aulumnalis , Gmel. V. Gros- BEC. (DR..Z.) * AUTOMNAL , AUTOMNALE. BOT. et zooL. Adjectif employé pour désigner les Végétaux qui floLirissent dans l'airière-saison , et devenu le nom spécifique de plusieurs Plantes , ainsi que de quelques Oiseaux , Pois- sons et Insectes. (b.) AUTOMOLITE or FAHLUNIT. MIN. Minéral dont l'espèce n'est pas encore déterminée , découvert par Eckeberg à Falhun en Suède, et que Bcrzelius regarde comme offrant les plus grands rapports avec le Spinelle T^. ce mot et Zinc. (g.del.) AUTOUR. OIS. (Duméril.) Genrede la famille des Cruphodères , de la Zoologie analytique , dont les carac- tères principaux consistent dans la tète entièrement garnie de plumes , dans une cire à la base du bec qui a l'extrémité crochue, dans une queue 94 AUT égale, et dans la longueur des ailes qui estfort considérable. Les Autours qui forment aussi un sous-gcnrc par- ticulier daus le Règne Anima) de Cu- vier , réunis à l'Epervier sous le nom de Dœdalioii , par Savigny , sont une section du genre Faucon dans la Méthode de Teuiminck. Le nom d' Autour est donné com- me spécifique à une espèce d'Oiseau de proie qui était autrefois l'un de ceux qu'on employait dans la chasse du vol. C'est le FaLco palumbarius , L. K. Faucon. (dr..z.) AUTOUR. BOT. PHAN. Ecorce du Levant , spongieuse et légère , em- ployée en poudre dans la préparation du Carmin , sans qu'on sache de quel Arbre elle provient. (b.) AUTRUCHE. OIS. 5//v/M/o,L. Genre de l'ordre des Coureurs dont les carac- tères sont : bec médiocre, droit , obtus déprimé à la pointe qui est arrondie et onguiculée ; mandibules égales ; na- rines oblongues , ouvertes , placées un peu à la surface et vers le milieu du bec ; tête chauve , calleuse en des- sus ; pieds très -longs , très-forts , musculeux ; deux doigts gros , ro- bustes et dirigés en avant : l'interne, qui a quatre phalanges avec un ongle large et obtus , plus court que l'ex- terne qui a cinq phalanges , mais point d'ongle ; jambes charnues jus- qu'au genou; ailes impropres au vol, composées de plumes longues, molles et flexibles , ayant un double éperon. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce qui habite les plaines ardentes de l'Afrique , et que l'on peut appe- ler le géant des Oiseaux. L'Autruche Struthio Camelus, L. Lath. Buff. pi. enlum. 457., ^ 1^ partie inférieure du cou , la poitrine , le ventre et le dos noirs , mêlés de blanc et de gris; les grandes plumes des ailes et de la queue d'un beau blanc ont leurs barbes tou- tes effilées. Un poil assez ferme tient lieu de duvet et recouvre les parties nues que néanmoins l'on aperçoit en- core malgré les plumes. Le bec est gris , noir à l'extrémité ; liris est d'un Brun fauve. Sa hauteur est de sept à AUT huit pieds; sou poids ordinaire de quatre-vingts livres. Les Autruches n'ont des organes du vol que le simulacre; des plumes flexibles , déliées et d'une excessive finesse, au lieu de rémiges et de rec- trices capables de soutenir dans les airs une masse aussi grande , con- damnent ces Oiseaux à courir sur la terre comme un Qu.Tdrupède ; ils s'en acquittent à merveille, car aucun être ne peut les surpasser à la course. Leur force , dont un caractère doux et pacifique les dispense de faire usage , est , dit-on , Irès-grande : Thevenot en a vu renverser d'un seul coup de pied des chiens d'une assez gr.ande taille; c'est toujours avec les pieds et le bec qu'on voit l'Autruche repousser les agressions qui lui sont faites, ja- mais elle n'attaque. Son appétit, quoi- que assez vif, n'est point de la voracité; elle mange indistinctement toute es- pèce d'herbes et même jusqu'à des pierres, du fer, du cuivre», enfin, tout ce qu'elle ramasse avec le bec : ce qui prouve que chez elle , le sens du goût n'est guère développé ; du reste elle en est quitte pour ren- dre avec les excrémens les ma- tières non susceptibles de digestion qu'elle a avalées. Son cri a quelque ressemblance avec le rugissement du Lion lorsque le maie recherche la femelle ; dans touteautre circonstance , c'est plutôt des sons plaintifs que l'un et l'autre font entendre. De tous les Oiseaux l'Autruche est peut-être le seul qui s'accouple d'une manière positive et qui se l'approche par-là des Quadrupèdes ; cela tient sans doute à ce que ses organes géné- rateurs ont plus d analogie avec ceux de ces derniers Animaux. La ponte s'opère dans un trou que la femelle se creuse au milieu des sables ; elle y pond successivement une quinzaine d'œufs et en dépose un nombre à peu près pareil dans un trou voisin ; ceux-ci sont, à ce que l'on assure , destinés à la nourriture des petits qui doivent sortir des œufs du premier nid, les seuls que les païens couvent. Les œufs , plus arrondis que ceux de AUT l'oule , ont ordinairement cinq pou- ces sur six et quelques lignes de dia- mètre ; leur couleur est le blanc de crème, tiqueté de points ou petites ta- ches d'un tauvc-giisàtre. — A cause de l'élévation de température des cli- ntats habités par ces Oiseaux , l'incu- bation n'est rigoureuse que pendant la nuit. Les petits naissent au bout de six semaines et marchent peu après leur sortie de la coquille. A force de soins on est parvenu à vaincre l'hu- meur sauvage des Autruches , et à les soumettre en quelque sorte à la do- mesticité ; on les fait parquer en trou- peaux , atin e s assurer la récolte de leurs plumes qui est un objet consi- dérable de connnerce; l'épaisseur de leur peau fournit aux naturels , qui savent l'appièter avec beaucoup d'in- telligence, un cuir épais dont ils se font des boucliers et des cuirasses pour les jours de bataille. On connaît les avantages que la coquette«e ou la vanité ont su tirer, chez tous les peuples, des {)lumes magnifiques de l'Autruche; e voyageur en trouve de plus réels dans les œufs de cet Oiseau , qui lui fournissent un aliment solide et agréa- ble lorsque l'incubation n'est pas tj'op avancée. Moïse avait proscrit la chair de l'Autruche comme impure. Des tribus entières ne s'en nourrissent pas moins eu Afrique , ce qui leur mérita, chez les anciens , le nom de Struthio- phages. Autruche d'Amérique. C'est le Touyou de Brisson; Nandou de Vieil- lot, y. rhéa. Autruche bâtarde. Même chose que Rhéa. F', ce mot. Autruche capuchonnée ou a ca- puchon. Syn. de Dronte. /'. ce mot. Autruche de la Guyane. Nom impropre donné auRhéa qui, n'habi- tant que les contrées les plus froides de l'Amérique méridionale , n'a pu être trouvé dans les réi,ions équi-^ noxiales. Autruche de Magellan et Au- truche d'Occident. Syn. de Rhéa. F^. ce mot. Autruche volante. Syn. d'Ou- AVA 95 tarde, O/ia 'J'arda , L. / '. Outarde. (DR..Z.) ATJ-VOGEL. OIS. Syn. du Ros- signol, Sjlvia Luscinia, en Autriche. /^.Sylvie. (dr..z.) AUZUBA. BOT. PHAN. Arbre d'A- mérique qu'il est impossible de déter- miner sur le peu qu'en dit Oviédo dans son Histoire des Indes-Occiden- tales. Plumier, dans ses manuscrits non publiés, décrit sous le même nom un Arbre , encore imparlaitement connu, qu'il dit être l'Acomat du pays, et que la figure qu'en donne ce bo- taniste approche du genre Sy.ieroxy- lon. P^. ce mol. (b.) AVA. BOT. PHAN. Liqueur eni- vrante que les naturels de quelques îles de la incr du Sud préparent avec les feuilles macéiées àxxPiper methys- ticum. T'. Poivre. (b.) AVACA.RI. BOT. PHAN. (J. Bau- hin ). Espèce de Myrte de l'Inde , à peu près inconnue. (b.) A^' AGNON ouLAVIGNON. jvioi,L. Noms vulgaires usités en Fran- ce , sur une partie des cotes de L'O- céan, pour distinguer des Coquillages bivalves que l'on mange comme les Moules, quoiqu'ils soient, pour la plupart , d'un goiit plus fade. C'est avec ces Coquilles que Megerle a fait le genre Arénaire , et Cuvier un sous- genre des Macti'es. Montagu les a pla- cées ,a vec assez de raison ,dans son gen- re Ligule, établi antérieurement. Nous avons adopté le genre Lavignon , Lavignonus ( Tabl. des Mollusq. p. 4^] ; puis nous avons cru devoir , à l'exemple de Montagu, le réunir aux Ligules. V. Arénaire. Si cependant, à l'exemple de Turton ( Conchl. Brit. p. 5o) , on veut en faire un genre dis- tinct des Ligules, il convient de luiren- dre le nom d' Arénaire qui al'antério- lité sur celui de Lavignon et sur ce- lui de Listera , que vient de lui don- ner le docteur 'Turton. r. Arénaire, Lavignon, Ligule et Listera, (f.) AVALANCHES LAVANGES ou LaUVINES. géol. Masses plus ou moins considérables de neige ou de 96 AVA glace, qui, accidentellement et à cer- taines époques de l'année, se détachent des parties hautes des montagnes et se précipitent avec une vitesse et un bruit efiroyable dans le fond des val- lées. Diverses causes donnent lieu à ce phénomène dont les eftets sont à craindre pour le voj'^ageur et l'habi- tant dans les pays de montagnes. En hiver , lorsque la neige tombe et que le vent est très-fort , celui-ci chasse des pelotons de neige qui , d'abord peu volumineux , roulent sur les pentes, grossissent en peu de temps , entraî- nent des pierres et des terres, et ren- versent tout ce qu ils rencontrent dans leur chute accélérée. Ces Avalanches d'hiver sont connues sous le nom A^ Avalanches froides ou venteuses. Les Avalanches de printemps sont encore plus dangereuses à cause de leur densité et de leur volume sou- vent énorme; ce sont des amas de neige et d'eau gelée qui, pendant la froide saison, ont rempli des Vcdlous élevés dont la pente est fortement in- clinée ; lorsque les rayons du soleil commencent à s'échauffer, la neige fond à son point de contact avec Ta terre ; son adhérence diminue , et lorsque celle-ci ne peut plus balan- cer l'action de la pesanteur de la masse de neige , l'Avalanche se dé- tache ; elle glisse d'abord avec vui bruit très-grand , et , accélérant sa chute, elle arrive bientôt au pied de la montagne en entramant avec elle des portions de rochers , des forêts entières, et engloutissant souvent des hommes et des habitations. Certaines dispositions locales occasionent des Avalanches annuelles. On a soin de garantir par des forêts ou des murs les villages ou les maisons qui y sont exposés. La densité des Avalan- ches de printemps est souvent telle que la neige reste plusieui'S années sans fondre, quoique les vallées dans lesquelles elle se trouve éprouvent pendant l'été des chaleurs très- fortes. Nous avons vu à Ca uteres , dans les Py- rénées, une Avalanche qui avait ren- versé plusieurs maisons du village, et qui , depuis trois ans , encombrait la AVA route et y formait une colline sur la- quelle passaient les plus lourdes voi- lures. (<-'•!*•) "AVALETTE. pois. Nom indiqué par Lacépède comme l'un de ceux du Thon , Scoinber Thvnnus , L. F'. ScOMBRE. (b.) AVALEDR D'OS. ois. Syn. à'Jr- dea gigantea , Gmel. chez les Anglais de l'Inde. /"'". HÉRON. (b.) *AVANACOE ou CïTAVANACU. ROT. PHAN. (Rhéede.) Syn. de Ricin à la côte du Malabar. (u.) AVANAGU. BOT. PHAN. Même chose qu'Avanacoe. (b.) AYANCARÉ.BOT. phan. (Surian.) Liane des Antilles qui paraît appar- tenir au genre Phaseotiis F'. Hari- cot, (b.) * AVANÈSE. bot. phan. Syn. de Galéga en Italie. (b.) AVANGOULE. rot. phan. L'un des noms vulgaires de la Lentille dans quelques départemens de la France , suivant Bosc. (b.) AVAOU. POIS. Même chose qu'A- waou. r'. ce mot. (b.) AVAODSSÉS ou AVALiX. bot. piian. Syn. de Quercus coccifera, L. En Languedoc, f. Chêne. ' (b.) AVARAMO. bot. phan. (Pison. Bras. p. 168). Petit Arbre du Brésil qui paraît appartenir au genre Aca- cia, V. ce mot ; on l'emploie conti'c divers ulcères , et l'on dit qu'il gué- rit le cancer. (b.) AVARA-PALU. bot. phan. Hari- cot de Ceylan , dont l'espèce est encore inconnue au^: botanistes. (b.j AVARI. V: AvATi. AVARU. BOT. phan. Syn. indien d'Indigo. V. ce mot. (b.) A"VATI. BOT. phan. Syn. de Mais. V. ce mot. (b.', AVAUX, BUT. PHAN. V. AVAOUS- SÉS. AVAZ. OIS. Syn. de l'Oie vulgaire, ytnas segetum, L. en Arabie. V- Ca- nard. (nR..z.) AVE AVE DE VERANO. ois. C'cst-à- xîire Oiseau d'été, et uoii ./te veiano qui ne signifie rien. J^'. Averano. (DR..Z.) AVEJURUJO. OIS. V. Abejarujo. AVEKONG. OIS. Syn. de Ta- dorne , Anas Tado/na, L. au Groen- land. P~. Canard. (i)h..z.) AVELANEDE. eot. piian. Nom de la capsule de diverses espèces de Glands , particulièrcnientdc ceux que produit le Quercus yEgilops , Lk , et qu'on emploie en Espagne dans le tannage des cuirs. V. Cuène. (b.) AVELLNE , SCARABÉ ou GUEU- LE-DE-LOUP. MOI.L. Noms vulgai- res, usités par les marchands et les amateurs , de V Hélix Scarabœua de Linné , Ilclix Pyl/iia , INlïdler , dont Montfort a {;iit le genre Scarabe. jT. ce mot. Cette CoquUle, remarquable par sa Ibrnie, est nommée Cocà/œa imbriitm par Rumphius. Les habitans d'Amboine , étonnés de la trouver en grand nombre apès les pluies, croient qu'elle tombe du ciel. Davila a donné aussi le nom d'A- VELiNE à la Voluta tomatilis , L. Tor- aatella fdsciata , Lamarck. /■". Sca- RABLetToRNATELLE. (F.) AVELINE. BOT. PHAN. OU Ai^el- lana des Espagnols. Grosse variété de Noisettes. /^. Noisetier. (b.) AVELINIER OU AVELLANIER. BOT. PHAN. Variété du Corjlus AveL- lana , L. qui porte les plus grosses Noisettes, f^. Noisetier. (b.) * AVELLANO. bot. phax. Arbre du Chili, comparé au Co/j/us Avel- lana , et qui est le Gevuina de Moli- ua , Quadria de Ruiz et Pavon. /^. (^)UADRIA. (b.) AVENAT. bot. piian. L'un des noms vieillis de l'Avoine, dans quel- ques parties de la France. (b.) AVENERON ou AVERO>i. bot. PHAN. Syn. à'Avenafatua, L. et nom donné dans le midi de la France aux Graminées qui ont quelque rapport de yàc/es avec les Avoines. (b.) AVENKA ou AVENQUA. bot. tome II. AVE 97 crypt. (Rhéed.//oA/. Mal. la. t. 4o). Fougère mal connue dont Burraann a lait son Adianthiirn lunulatum. Margraff donne le même nom à une autre Fougère du Brésil qui paraît être un Acrostic. (b.) AVENTURINE. min. Masse vi- treuse plus ou moins colorée dans laquelle on a mêlé , lorsqu'elle était en fusion , des parcelles métalliques, aplaties , laites avec l'alliage de Tom- bac. On prétend qu'un ouvrier, ayant laissé tomber par aventure de la li- maille de laiton dans un creuset con- tenant du verre fondu , fut agréable- ment surpris du résultat de ce mé- lange auquel il donna le norad'Ayen- turine ; depuis , les minéralogistes ont étendu ce nom à certaines variétés de Quartz et de Feld-Spath. Ces variétés offrent sur un fond coloré et demi- transparent une multitude de points brdlans , ordinairenaent de couleur jaune ou argentés , qui sont dus à des paillettes du Mica ou autre substance lamelle use. V. Quartz , Feld- Spath et Grès aventuriné. n existe donc de l'Aventurine natu- relle et de l'Aventurine artificielle. Celle-ci est rouge ou composée de ces parcelles laminées de Tombac jaune ou blanc; on en fait des ornemens , en l'incrustant dans les vernis , ou en le mettant dans les Laques , les Ci- 1 es à cacheter , etc. etc. (dr. .z.) * AVERANO. Casmarhynchos. ois. Genre formé par Temraink , dans son ordre des Insectivores. Caractères : bec large, très-déprimé et flexible à la base, comprimé et corné à la pointe ; fosse nasale très-ample; pointe de la man- dibule supérieure échancrée ; celle de l'inférieure cornée , le reste de la mandibule, surtout les bords, minces et flexibles. Narines grandes , ovoïdes ouvertes, placées vers la pointe du bec ; membrane qui recouvre la fosse nasale garnie de petites plumes rares; tarse plus long que le doigt du mi- lieu ; doigts soudés à la base, les la- téraux égaux ; les deux premières ré- miges étagées , la troisième et la qua- trième les plus longues. 98 AVE Les Averanos sont des Oiseaux de l'Amérique méridionale. Aussi long- temps que leur nombre s'est borné à une ou deux espèces, ils ont fait partie du genre Cotinga. Illiger les en sépara pour former son genre Procnias; de- puis, Temminck, ayant mieux étudié les espèces réunies par Illiger dans ce dei'nier genre, les trouva encore susceptiblesd'ctre partagés ,ctdc celte division est provenue le genre dont les espèces suivantes sont encore les. seules bien connues : AvERANO TACHETÉ ^ Canmarhjii- chos vaiiegata, Tem. ( pi. color. .'ii ) ; Ampells t'o/ie^a/^z, Lath.Cotinga Ave- rano. Vieil. -ïête rousse ; ailes noires ; le reste du plumage d'un gris blan- châtre. La gorge est nue et garnie d'un grand nombre de caroncules , aplaties , larges d'une ligne et longues d'un pouce ; elles sont d'une teinte bleuâtre , susceptibles de prendre du rouge lorsque l'Oiseau, comme le Dindon, est animé de quelque |jas- sion. Le plumage de la femelle est beaucoup plus sombre, et toutes les teintes tirent sur le brun. AVERANO CARONCULE , C. CaïUIlCU- latus, N. ylmpells carunculata , Latli. Cotinga blanc de Cayenne ou Guira- panga, BufF. pi. enlum. 790 et 794. Le plumage entièrement blanc , les pieds noirs ainsi que le bec ; au-dessus de celui-ci une caroncule flasque et tom- bante , qui se relève , se gcnfle et s'al- longe lorsque l'Oiseau s'anime ; cette caroncule est couverte de petites plu- mes blanches. Le ieune mâle a le man- teau gris qui jaunit insensiblement et finit par blanchir. La femelle a le des- sus delà tête, celui du cou et du corps, le dos et une partie de la queue olivâ- tres ; elle est privée de caroncule. AVERANO A GORGE NUE, C.nudi- collis,^. Ampelis nudicollis, àu^vince Maximilien de Neuwied dans son Voyage au Brésil. Entièrement blanc avec la gorge nue , le bec et les pieds noirs. Femelle: gorge emplumée; par- ties supérieures d'une teinte verte, les inférieures tachetées de jaunâtre. AvERANO TÈTE- NOIRE, CasmarAjn- chos melanocephalus. Espèce nouvelle AVI rapportée , comme la précédente , par le prince Maximilien et décrite par lui dans son Voyage. Les mœurs et les habitudes des Averanos sont encore peu connues; on présume qu'elles diffèrent peu de celles des Cotingas. Leur nom, dérivé de ylve de verano, Oiseau d'été, vient, dit-on , de ce qu'ils ne ch;>ntent que pendant les plus fortes chaleurs clos climats intei tropicaux. (dr..z.) AYERNE. cÉoL. r. Grotte. AVERNO. BOT. PiiAN. Syn. d'Au- ne , ALiius , en Provence. (li.) AVERON. ROT. l'HAN-. r. AVENE- RON. AVERRHOA. bot. tiian. Nom scientifique donné au Car;imbolier, f^. ce mot , en l'honneur d'Aver- rhoës, célèbre médecin arabe, (b.) AVESTRIIZ. ois. Qui se prononce Ahestrus. Syn. de l'Autruche, Stru- thio Camelus , L. en espagnol et en portugais. F'. Autruche. (b.) AVET ou AVETTE. bot. phan. qu'on prononce Abet ou Abelte. Syn. de Mélèze et même de Sapin dans quelques cantons de la France. (B.) AVETTE. INS. r. Apette. AVEUGLE, rept. oph. Espèce fVAcontias. P^. ce mot. On donne aussi ce nom dans quelques provinces de la France à l'Orvet commun. /\ Orvet. On le donne à la Guiane aux Amphisbènes que l'on suppose pri- vés d'yeux. F . Amphisbène. (e.) xVVEUGLE. POIS. Syn. de Gastro- branche, J^. ce mot; de Bib, espèce de Gade, T'. ce mot, et de Petromy- zon luber. f. Lamproie. (b.) AVICEjNNIA. bot. piian. Jussieu, qui avait classé ce genre parmi les Verbénacées , croit devoir l'en sépa- rer , et n'est pas encoie décidé sur la F lace qu'il lui fera occuper; Brow^n a rangé d'abord, mais avec doute, dans la famille des Myoporinées , Prodr. FI. iVoKf.-^o//., et l'a restitué ensuite aux Verbénacées ( Geii. re- AVI marks). Il présente un calice à cinq di- visions égales, munies cxtëricurcuicnt de trois bractées ccaillcuses; une co- rolle monopétale dont le tube est court et campanule, le limbe à quatre divi- sions étalées et légèi'ement inégales. Il y a quatre étamincs inégales , ou quelquefois cinq , suivant Adanson qui nomme ce génie Upata. L'ovaire à deux loges, contenantcliacunc deux ovules pendans , est siainonté d'un style court que terminent deux stig- mates aigus. Il se change en une cap- sule bivalve, renfermant une seule graine. Celle-ci se redresse après la fécondation, et commence à geruier dans son intérieur; elle est destituée de périsperme; ses cotylédons à deux lobes sont repliés sur eux-mêmes, ce que Jacquin et les auteurs qui i'ont suivi exprimaient par un embiyon composé de quatre lamelles cliarnues; sa radicule est infère et Ijarbue. L'Avicennia comprend trois es- pèces d'Arbres, et Jussieu croit devoir y rapporter de plus le Guapira d'Aublet et VHalodeinl/on d'Aubert Du Petit-Thouars. f^. ces mots. La plus anciennement et plus générale- ment connue est VAvicennia tomeiito- sa, L.; A. af ricana, Beauv. Fl.d'Ow. t. 47; A. resinifera, Forst. Willd. ; Racua iorrida, Gmel.; 7?acX de Bruce qui l'a figuré dans son Voyage eu Abyssinie pi. 44 ; Sceura marina Forskahl , etc.... Cetle synonymie compliquée vient sans doute de la diversité des pays oii l'on retrouve ces Arbres qui croissent sur les rivages et à demi dans l'eau, com- me les Mangliers , de sorte que leurs graines, tombant dans la mer , sont portées au loin et disséminées par elle. Leurs racines s'étendent à l'cn- tour, à la distance de six pieds en- viron, avant de s'enfoncer dans le limon , d'oii sortent ensuite de jeu- nes pousses nombreuses , dressées, nues , à la manière des Asperges. Les feuilles sont opposées, trèa-entièrcci et persistantes; les fleurs petites, ra- massées sur des pédoncules ternes à l'extrémité des ramea\ix ou à l'aisselle des feuilles supérieures. (a. d. 3 .) AVI 99 AVICEPTOLOGIE. ois. On réunit sous cette dénomination tous les ou- vrages qui ont jiour but d'enseigner l'art de tendre des pièges aux Oiseaux auxquels on veut faire la chasse , soit qu'on les prenne vivans, soit qu'ils succombent aux divers moyens em- ployés contre eux. Le recueil le plus étendu en ce genre, est, sans contre- dit , le Dictionnaire économique de Ciiomel en 2 vol. in-fol., auquel Ro- ger a ajouté un supplément non moins volumineux. Comme il n'entre pas dans le plan de ce Dictionnaire d'y comprendre des détails qui cessent d'appartenir à l'histoire naturelle, il n'a dû qu'indiquer aux n;.turalistes qui veulent se procurer des Oiseaux en les chassant eux-mêmes , le Dic- tionnaire deChouiel comme la source la plus abondante de toutes celles oli ils pourraient puiser. (Dii..z.) AVICULARIA. BOT. piian. (Ges- ner. ) Syn. de Campanula Spéculum , L. (B.) AVICULE. ois. Nom proposé dans le Dictionnaire des sciences natu- l'elles pour désigner l'Oiseau-Mou- che. (b.) AVICULE. Avicula. moll. Genre de Lamellibranches , de l'ordre des Ostracés dimyaires et de la famille des Aviculés, T". ces mots, institué par Klein {Ostrac. p. 120. § 3o4). C'est le premier genre de la classe des J)iconcliœ Jiguratœ lic cet auteur, dans laquelle il pi içait les Coquilles bival- ves qui ont. plus ou moins de ressem- blance avec un autreobjetnaturel ou artificiel. — La comparaison desAvicu- les avec l'Hirondelle avait déjà été faite par quelques naturalistes , entre au- ties par Rumph et par Petiver qui le premier a employé le nom d'Avl- cule comme dénomination spécifique. Buonanni, Langius et Gualtieri ont désigné ces Coquilles par l'épithète de Conclue aiiformes. — Klein établit ainsi les caractères du genre Avicule : « Cette Conque, étant fermée , dit-il , 5) est semblable aux ailes étendues •>■> d'un Oiseau : une omoplate sail- » l.mte sort du corps qui est oblong ïoo AVI » et rostre. Une autre partie s'étend ■» droit comme une queue large et » arrondie. Il soit du sommet un M byssus avec lequel l'Animal s'at- » tache , etc. » Ainsi l'on peut trouver aux Avi- cules une ressemblance avec un Oi- seau sous plus d'un aspect. « Sur M une base transverse , longue et » droite , dit Lamarck ( An. s. vert.' » 2^ édition ) , la principale partie de « la Coquille s'élève obliquement )) sous une forme qui approche de « celle d'une aile d'Oiseau, et les » deux extrémités de cette base se )) trouvent souvent prolongées, mais » inégales , de manière que l'une w d'elles semble représenter une » queue. Il en résuite qu'en ou- » vrant les valves sans les écarter , la » Coquille oiFre une ressemblance )) gjossière avec un Oiseau volant. » C'est d'après cette considération » que j'ai donné le nom d'Jpicu/e « aux Coquilles de ce genre , etc. » On voit, par les espèces que Klein rapporte à ce genre, qu'il le circons- crit comme Lamarck, n'y plaçant ])oint les Coquilles dont ce savant a fait depuis les genres Marteau et Pin- tadine. Toutes ces Coquilles réunies composent le genre Hironde , Juicula de Bruguière (Encyclop. méth. pi. 77) ainsi adopté par Cuvier (Tabl. clem. p. 422), qui changea le nom français en celui d'Aronde. Il fut de nouveau considéré sous le même point de vue que Bruguière par Duvernoy (Dict. des se. nat. art. Aronde) qui le partagea en deux sous-genres , le pre- mier pour les Avicoles et les Pinta- dinês ; le second pour les Marteaux. On voit que les noms d'HTROND£ et d'AuGMOE, /'. ces mots, tiraient aussi leur origine del'analogie des Coquilles avec l'Huondelle , nom vulgaire don- né à une des espèces de ce genre. — Lamarck , en adoptant l'ancien nom d'Avlcale , donné par Klein , sépara d'abord des Hirondes de Bruguière les Marteaux ( V. Mém. de la soc. d'Hist. nat. de Paris ). Postérieure- ment il en a distrait les Pintadines ( Anim. s. vert. , 2'= édit.). C'est ainsi AVI limité , que Blainville a décrit ce genre (Dict. des se. nat.). Linné a confondu toutes les Avi- cules de Lamarck, qu'il connaissait , en une seule espèce de son genre My- tilus , le Mytilus Hlrundo. Dillwynen a fait à peu près autant. Megerle ne pa- raît pas avoir distingué les Àvicules du genre Mytilus, ou de son genre Mar- garitiphora ( Pintadine de Lamarck ); maisOcken en a fait le genre Anonica {Lehrb. derzool. p. 85o) , dans lequel il paraît ne comprendre que les Avi- cules de Lamarck , dont il aurait bien fait d'adopter le nom plutôt que d en créer un nouveau. Nous devons examiner , avant d'al- ler plus loin , les raisons de la diver- gence qui règne chez les naturalistes, au sujet des Avicules et des genres qu'on y réunit ou qu'on en a séparés. Généralement on voit que les obser- vateurs modernes, depuis Linné, se sont accordés à les séparer de ■^TÎ/j'//'///*. Les belles anatomies de Poli ne lais- sent aucun doute au sujet de la né- ^cessité de celte séparation, et ces deux genres ne font même pas partie du même ordre , les Moules étant rangées dans l'ordre des Mytilacés. Quant à la séparation des Marteaux , Malleus, l'exemple de Cuvier , Lamarck , Blain- ville et Ocken , est une autorité que nous évoquons d'abord ; ensuite nous observerons que ces deux genres nous ont paru assez distincts pour être placés dans des familles séparées, les Marteaux faisant partie des Ostra- cés monomyaires , et les Avicules des Ostracés dimyaires , le muscle trans- verse antérieur, quoique très-petit, étant déjà visible. Mais Cuvier, ainsi que Lamarck l'a fait long-temps , laisse les Pintadines avec les Avicules, et, en effet, nous ne voyons aucune raison un peu plausible pour les sé- parer. Une différence de forme géné- lale, assez prononcée dans quelques espèces , est le seul motifque Lamarck apporte pour cette sépaiation effec- tuée depuis long-temps, comme nous l'avons dit , par Megerle , sous le nom de Margaiitiphora et sous celui de Maz-garita par Leach. — C'est avec AVI doute, d'après les raisons précéden- tes , que nous avons porté le eenre Pintadine dans nos Tableaux de la classification des Lamellibranches , et nous croyons qu'il convient de réu- nir ces deux genres ainsi que nous allons le faire. Poli a donné une belle description anatomique d'une Aviculc, accompa- gnée de figures ( Test. T. ii. p. 221. f\. 53), à laquelle nous renvoyons. 1 place l'espèce qu'il a observée dans son genre Glaucus dont il appelle la Coquille Glaucoderma, avec les Os- trea Lima et glacialis de Linné , qui forment actuellement le genre Lime. Dans le principe, Poli avait laissé cette Avicule parmi les Myti- lus , Callitiichoderma {K. T. 11. p. 232 ); depuis, il l'a réuni aux Limes pour former le genre Glaucus. Nous imitons Cuvier eu n'adoptant pas cette réunion, les Limes étant, sous les rapports naturels , plus rappro- chées des Peignes qui font partie des Ostracés monomyaires. T'. Ostra- cÉs et AvicuLÉs. Les Avicules ont un petit pied que Poli a décrit sous le nom de trachée abdominale, n en reconnaissant pas l'analogie avec le pied des autres La- mellibranches. Ce pied est creusé en gouttière , comme celui de tous les Byssifères. A la base se trouve l'ori- gine du byssus qui est grossier et ro- iSuste , et avec lequel elles s'attachent aux autres corps marins. Les Avicules , proprement dites , sont communes dans la Méditerranée et dans les mers des Indes et de la Nouvelle-Hollande. On les mange comme les Moules. Les Coquilles de ce genre sont fort remarquables , comme on a pu le voir dans ce que nous avons dit, par leur forme bi- garre. Elles ressemblent singulière- ment aux Hyries,Coquiliesd'eau dou- ble , voisines des Mvdettes. Leur con- tour est irrégu}ier,leursA'alves sont gé- néralement mal closes et un peu bâil- lantes vers les crochets. Plusieurs sont belles et ornées de couleurs brillantes en dehors. Toutes sont d'un n.Tcré iinagnifiqueen dedans. Parmi les Pin- AVI loi tadines dont nous ne faisons qu'un sous-genie des Avicules, se trouve la Coquille célèbre , connue sous le nom de Mère-Perle , dont on travaille la Nacre, et qui fournil ces Perles orien- tales si recherchées et si précieuses, dont la pèche se fait par des plon- geurs , surtout à Ceylan , au cap Co- morin et dans le golfe Persique. P^. le mot Perle oii nous parlerons de cette riche production qui, n'étant pas particulière à cette espèce , nous fournira des considérations plus gé- nérales. Voici les caractères génériques des Avicules Coquille inéquivalve , inéquilatérale, bâillant souvent sur ses bords , généralement mince et fra- gile, souvent écailleuse au dehors; bord cardinal rectiligne, souvent al- longé en ailes par ses extrémités; uneéchancrure ou un sinus à la valve gauche ou à la base des crochets pour le passage du byssus; crochets obli- ques , petits , non saillans ; charnière linéaire , munie le plus souvent d'une dent peu saillante sur chaque valve , sous les crochets ; ligament étroit , allongé , inséré dans une facette mar- ginale, souvent étroite, et formanl. un canal. î^*^ Sous-genre. Avicuee , Avicula, Klein , Laniarck , Bl«inville ; Hi- ronde , Âvicula , Bruguière ; Aron- de , A\ icula , Cuvier , Duvernoy ; Anonica , Ocken; Glaucus, Glo- coderma. Poli; Mjtilus , Linné. Les espèces de ce sous-genre ont une dent à la charnière , quelquefois deux sur la valve gauche; une forme irrégulière par le grand prolongement du bord cardinal, au côté postérieur , et l'obliquité des crochets ; l'échan- crure , pour le passage du byssus , a lieu aux dépens de la valve gaucbe. — 1. A. macroptera , Lani. An. s. vert. , 2^ édit. t. 6. 2** part. p. 147. sp. 1. hab.? — 3. A. lotorium, Lam. loc. cit. sp. 2. ? Ce n'est peut-être qu'une variété de la précédente, vulg. la Baignoire cuivrée , le Pinguin , etc. hab.? — S.A. crocea , Lam. loc. cit. sp. 6. Av. sincnsis, Lcach., Miscel. 102 AVI zool. 2. pi. 38 f. 1 ? hab. les Grandes- Indes. — 4. ^. cos/e//a/a , Lam. sp. 1 1 . vulg. ^i/e de Corbeau pendante , Mytilus Jla Coivi, Clieinnitz et Dill- wjn. Hab. les îles de la mer du Sud. Vo^ez, pour les autres espèces, La- marck, loc. cit. et Cbemnitz, t. viii. tab. 8o, 720, 721 ; tab. 8i ; tab. 171. f. 1672 ; tab 2o3, f. 2018, 2019, 2026, 2026. Leach, Mise. zool. tom. 1 , p. 86 et 98, et Poli, loc. cit. Le Mytilus Hi- rundo était vulgairement connu sous le nom de Y Ailée par les marchands : mais ce nom s'applique actuellement à plusieurs espèces distinctes. Espèces fossiles. yJv. fragilis , Dc- france(Dict. desSc.nat., t. 3; p. i4i). De Grignon. — Ap. antiqua , Detran- ce, loc. cit. Trouvée avec des Bélem- nites et des Gryphites dans le Coten- tin. — At>. média, Sowerby , Min. conch. tom. 1. tab. 2. D'Higligate , en Angleterre. IP Sous-genre. Pintadine , Melea- grina , Lamarck ; Margaritiphora , Megerle; Margarita, Leacli, Blain- ville; Avicula , Cuvier, Duveruoy, Mytilus, Linné'. Les Pintadines se distinguent par une forme plus régulière, sans pro- longement ailé. Elles sont très-écail- leuses à l'cNtérieur. La valve gauche a plutôt un finus qu'une échancrure pour le passage du byssus. Nous n'en connaissons encore complètement que deux espèces, et la plus célèbre est VAvicula marga/'itijèra , Lam. Myti- lus margaritifems, Linné , Cbemnitz, Conch. 8. t. 80 f. 717 — 719, à laquelle Lamarck rapporte les A'j. sinensis et radiata de Leach, Mise: zool. 1. pi. 43 et 48 , qui nous paraissent un peu différentes. Cette importante Coquille, connue vulgairement sous le nom de JJ/e/e- Perle , Mater unionum des anciens, ou Coucha indica maigaritifera, était appelée par les pécheurs indiens Ber- beri , au rapport d'Athénée. Une variété de cette Coquille a été nommée Pintade par les amateurs. Selon Aldrovande , on en mange l'Animal cuit ou même cru dans les AVI Indes. Les Chinois, comme l'on sait , gravent sur les valves de cette Co- quille, des fleurs ou d'autres figures, et elles sontemployées par lestablettiers, les évcntaiilistes et pour la bijouterie. /^. Nacre de Perle. Elle habite Cey- lan , le golfe Pcrsique , le cap Como- rin, les mers de la Nouvelle-Hollande, et, à ce que Ion dit, le golfe du Mexique. Ainsi, par sa Nacre et les Perles qu'elle produit , cette Coquille peut être mise au rang des produc- tions précieuses delà nature. Plusieurs belles espèces de ce genre sont giavées dans la Description de l'Egypte, pi. 11; mais le texte n'ayant pas paru , nous ne pouvons encore les citer. (F.) AVICULES. MOLE. Cinquième fa- mille de l'ordre des Ostracés , la pre- mièi'e des Ostracés Dimyaires,dansla- quelle nous réunissons les genresCRE- NATULE , AvicL LE , Jambonneau , f^. ces mots et Ostracés , oii nous don- nons les caractères de cette famille , comparés à ceux des autres familles de cet ordre. Le dernier de ces gén- ies , le Jambonneau , fait partie de la famille des Mytilacés dans le système de Lamarck; les deux premiers , Cré- natule et Avicule, sont placés, par ce savant célèbre, dans celle des Malléa- cés. (F.) AVIGNON. MOLL. r. AVAGNON. AVI-HI-AVI. ROT. PHAN. (Com- merson. ) Nom ('e pays d'une espèce de Dillenia de Madagascar. (r.) A VIL A. BOT. PiiAN. Syn. deFeuillea scandens , L. chez les Caraïbes. ï^. Nhandirobe. (b.) AVILLONS. OIS. Vieux noms des doigts postérieurs des Oiseaux de proie. (b,) AVINGURSAK. ois. ( Othon Fa- bricius.),Syn. groënlandais de Pa- lus bicolor, L. /^. Mésange. (b.) AVIOSA. REPT. oPH. Syn de Boa Devin. P . Boa. (b.) AVIRONS. INS. Nom sous lequel on a désigné les patcs aplaties de AVO certains Colcoplùres nageurs. T'. Pa- T£S. (aud.) AVOCAT. BOT. riiAN. Fruit de l'Avocatier. (b.) AVOCATIER. liOT.rn AN. r. Lax- RTER. (B.) AVOCETTE. OTS. Recuivirostm , Linn. Gcnie de l'ordre des Gralles qui ont un doigt en arrière. Caractè- res • bec très-long , grêle, faible , dé- prime dans toute sa longueur, la pointe flexible , se recourbant eu haut ; mandibule supérieure sillon- née à sa siuface: mandibule infé- rieure sillonuéc latéralement ; nari- nes linéaires, longues, placées à la base du bec ; pieds grêles , longs ; trois doigts devant réunis jusqu'à la seconde aiticulation par une mem- brane découpée : un presque derrière s'articulant très -haut sur le tarse; cuisses à demi -nues; ailes acumi- nécs ; la première rémige la plus lon- gue. La conformation du bec , toute par- ticidière dans les Avocettes , suflît pour empêcher que Ion ne confonde ces Oiseauv avec ceux d'aucun autre genre; car bien que quelques Barges ayent aussi cet organe recourbé dans le même sens que l'Avocetle , la cour- ])ure est à peine sensible , tandis que, ar exemple , le cinquième filet sté- AVO rde de l'Antirrliinum se développe en une véritable étamine fertile dans l'accidcntconnu sous le nom de Pe- loria; ainsi les cornets pétaloïdes des Ancolies et de quelques autres Re- nonculacées ont été reconnus pour des dëveloppemens des anthères , parce qu'on a trouvé des anthères ù moitié changées en cornets ; ainsi la manière dout se composent les fleurs qui doublent dans les jardins prouve que les pétales sont des filets d'éta- mines dilatés ; ainsi l'exemple de quelques composées oii l'aigrette se transforme en folioles, confirme l'o- pinion que cet organe est réellement le limbe du calice : ainsi l'exemple de quelques Glcditsia et d'autres Légu- mineuses à deux gousses, confirme l'opinion déjà soupçonnée d'après leur structure, que ces fleurs ne sont réduites à un seul carpelle que par l'avoi tement des autres. L'étude des monstruosités bien dirigée confirme donc les lois déduites de l'analogie , et il est difficile de ne pas donner chaque jour plus d'importance à ces dernières , lorsqu'on les voit chaque jour aussi vérifiées par des faits inat- tendus , qui semblaient sortir des lois communes, etqui en deviennent, au contraire , les confirmations les plus précieuses. Les avortemens produisent des ef- fets très-divers en apparence , selon qu'on examine ou l'organe sur lequel ils s'exercent, ou les organes voisins. L'organe avorté ou rudimentaire peut ou être complètement absent, au moins à l'époque du développe- ment complet y et alors il semble qu'il manque dans la symétrie générale; ou bien il en existe encore un rudi- ment plus ou moins développé qui en occupe la place et en indique l'existence. Ce rudiment peut encore se présenter sous des formes diverses : tantôt, en effet, il diffère peu de la forme naturelle à l'organe; mais il est seulement réduit à de très-petites dimensions , c'est ce qui a lieu , par exemple , pour la cinquième étamine avortée des Antirrhinums. D'autres fois l'organe, en avortant, prend une AVO forme si diffcicnte de sa forme ordi- naire , qu'on a peine à le reconnaître, quand on n'est pas guidé par une lon- gue série d'observations analogues. Nous traiterons à part ce pliénouiène au mot dégénérescences des organes ; nous nous bornons ici à ce qui est plus particulier aux avorlemens pro- preuient dits. Si nous considérons leur influence sur les organes voisins, nous verrons qu'elle est aussi de quelque impor- tance; ces organes voisins prennent dans presque tous les cas un accrois- sement il'aulant plus grand que l'a- vorlemeut des autres a été plus com- plet. Ainsi , dans les cas piacment ac- cidentels', l'avortement ou l'enlève- ment des fruits ou des branches fait grossir les fruits ou les rameaux rcs- tans. De même, dans les avorlemens organiques , nous voyons les pétales grandir quand les étamines avortent, les étamines fertiles se développer beaucoup quand quelques-iuics d'en- tre elles ont avorté , les pétioles des Acacies liétéropluJlcs grandir et s'é- largir quand les folioles manquent, etc. On conçoit assez bien que dans ces divei'S cas les organes resUins pro- fitent des sucs qui auraient dû se dis- tribuer aux organes avortés , et pren- nent un accroissement proportionné à cette augmentation de nourriture; il est vrai qu'on pourrait dire avec la même apparence de raison que l'ac- croissement exagéré d'un organe , en- levant les sucs aux organes voisins , les fait avorter en tout ou partie. Quelle que soit celle de ces deux opi- nions qui , dans chaque cas particu- lier, est véritable, il n'est pas moins digne de remarque que les deux faits sont habituellement concomitaus. - Les causes des avortemens acci- dentels sont simples à concevoir, et tellement variées qu'elics ne valent guère la peine d'cire énumérées. Celles des avorlemens permanens sont plus obscures sans doute, mais quelques-unes sont déjà assez évi- dentes pour faire coiiiprcndre qu'il sera possible de les analyser un jour plus complètement. Ainsi, par exeni- AVO ,09 pie , dans l'avortemenl des graines et des loges des fruits, il est probable que l'une des causes qui le détermine est la diversité de l'époque de la fé- condation ; les divers stigmates ne reçoivent jjas en même temps l'action de la poussière fécondante. Les grai- nes qui sont douées les premières du mouvement vital , grossissent et étouU'ent leurs voisines ; les avorte- mens doivent être fréquens dans les Plantes ou l'accroissement de la graine commence immédiatement api es la fécondation. Ils doivent être d'autant plus rares que l'accroisse- menl de la graine fécondée s'opère plus lentement, ou que la fécondation a lieu à la fois sur toutes les orifices béantes du stigmate. Certaines parties des Fleurs sont naturellement placées de manière que les vaisseaux qui doivent les nourrir sont obstrués par la pression que les parties voisines exercent sur eux : ainsi , nous voyons que dans les fleurs situées latéralement par l'ap- port à la fige ou branche qui les porte , c'est toujours du côté le plus voisin de l'axe que l'avortement a lieu, et du côté extérieur que le plus grand développement s'opère; ainsi, dans les Labiées et les Personées , l'é- tamine qui avorte est celle qui est du côté de la tige , c'est-à-dire qui, dans la position naturelle de la fleur, est à son côté supérieur. Dans les Légu- mineuses, l'ovaire qui subsiste est ce- lui qui, dans la position naturelle, est au côté inférieur ou extérieur de la fleur. Cette observation peut , dans quelques cas, aider à recon- naître quelle est la véritable situation naturelle des fleurs, et s'il y a eu torsion du pédicelle ou de la Fleur elle-même. Nous voyons , par opposi- tion à la loi que je viens d'indiquer, qu'il n'y a presque jamais d'avortc- mens ni d'irrégularités de grandeur dans les fleuis qui sont droites, ter- minales et solitaires , et où par con- séquent les parties sont toutes égale- ment disposées relativement à l'axe. La théorie des avorlemens prédis- posés ou habituels est une des bases iio AXE fondamentales de l'étude raisonnée des rapports naturels ; et , en chan- geant les exemples cités plus haut, elle s'applique aussi à l'étude de la classification naturelle du Règne Animal. C'est au moyen de cette théorie qu'on peut se l'endre raison de la ressemblance réelle d'un grand nombre d'êtres qui diffèrent cepen- dant entre eux par la présence ou l'absence de certains organes impor- tans; aussi voyons-nous que ceux même qui ont paru l'attaquer dans sa généralité sont perpétuellement obligés de l'adopter dès qu'ils veulent décrire avec exactilude ou classer une Plante dans sa famille naturelle. Sans doute elle a besoin, comme toutes les théories qui sont fondées, non sur une loi «nique, mais sur un ensemble de faits, d'être appliquée avec prudence et circonspection; sans doute, il ne faut pas avoir la prétention de tirer des conséquences d'après des faits trop peu nombreux ou d'après des comparaisons déduites de familles trop éloignées ; mais lorsqu'elle est employée par de vrais naturalistes , c'est-à-dire par des hommes accoutu- més à se servir des lois de l'analogie , nous ne craignons pas n'avancer qu'elle est la base de la classification naturelle et l'un des meilleurs moyens de guider l'observateur dans la le- cherche de la symétrie des Plantes et dans la découverte de leurs organes les plus minutieux. (d. ce.) AWAOU. POIS. Syn. de Gobius ocellaris, Gmel. f^. Gobie. (b.) AWATCHA. OIS. Espèce de Fau- vette du Kamtschatka , Motacilla Awatcha. Gmel. (dk..z.) AWAYU. POIS. Bioussonnet, Dec. ichthyol. Double emploi d'Awaou. 7^. ce mot. (b.) AXE. MOLL. V. Coquille. AXE. BOT. PHAN. Allongement du pédoncule qui supporte les fleurs. Ce nom devrait êtie réservé pour l'Epi. Il est simple ou divisé , droit ou flexueux , continu ou articulé , li- néaire , membraneux , charnu dans AXI l'Ananas , et se remarque le plus sou- vent dans l'inflorescence des Grami- nées et des Cypéroïdes. L'Axe se nom- me quelquefois Rachis , particulière- ment dans les Palmiers et dans toutes sortes de panicules. Willdenow em- ploie ce mot de Hachis pour désigner le pétiole ou stipe des Fougères. On a encore emplo^ é le mot Axe pour désigner une ligne idéale qui est censée aller de la base au sommet du fruit, et le long de laquelle seraient les points d'attache des graines. C'est la Columelle de Mirbel , Columen de Touinefoit. (b.j AXE. MIN. T''. Cristallisation. AXERAS. BOT. PHAN. (Daléchamp.) Syn. d'Asphodèle ciiez les Ai'abes. (B.) * AXI. bot. PHAN. (Pomet.) L un des anciens noms du Piment. (B.; AXIA. bot. PHAN. Arbrisseau de la Cochinclîine , dont la tige rameuse et noueuse s'élève à deux pieds , dont les feuilles sont opposées et inégale ■> , les fleurs petites et disposées en grap- pes terminales. Ces fleurs présentent un involucre de trois folioles courtes , inégales et caduques ; un calice mo- nosépale, campanule, dont le limbe se divise en dix lobes arrondis et égaux. Les étamines sont au nombre de trois, à filets menus aussi longs que le calice, à anthères diclymcs. L'ovaire, infère ou couvert par le ca- lice , est surmonté d'un style filiforme de la longueur des étamines , que ter- mine un stigmate légèrement l'ecflé. Le fruit , dont la suii'ace est sillonnée et velue , est pseudosperme , c'est-à- dire, simule une graine nue. Tels sont les caractères qu'on peut assigner à ce genre , d'après la description de Loureiro qui l'a établi. Cet auteur a indiqué son affinité d'une part avec les Valérianes, de l'autre avec le Boerhaavia. L'Axia doit se rappro- cher des premières , si son calice est supère en effet ; mais s'il est infère , il doit prendre place dans les Nyctagi- nées auprès du second de ces génies, analogie que confirme l'existence d'un fruit pseudosperme sillonné , d'une Vau/hierP-r'^e^ /?-V- arrou-Oc. O f JiERNK TE Dr BRES/L . { M>ix (Wiboruolrs ( iiniiiiioiiaïuj. (smi) AXI tige ligneuse et de fcuillos inégales. .— Soii nom est dû à ses verhis qui le rendent iuissi précieux aux niCLlccius cochinchinois , que l'est à l;i Chine la fameuse racine de Gln-scng. (a. d. j.) AXIE. .Ixius. CRUST. Genre de l'ordre des Décapodes établi par Lcach ( Traiis. Lin a. Suc. 'JL". Xi), et offrant pour caractère principal : les quatre pieds antérieurs terminés on pince didactyle , et les suivans on- guiculés. Latroille (Règne Anim. de Cuv. p.* 54 ) réunit ce gome à celui desTlialassines, lequel appartient à la famille des Décapodes Macroures, sec- tion des Ilomarils. Une espèce nom- mée par Lcacli Axiiis Sdijachus, et décrite par lui , f loc. cit. p. 543) sert de type a ce nouveau genre Elle a été trouvée sur les côtes d'Angleterre, f^. TlIALASSINE. (AUD.) * AXIMÈDE. Aximedia. moll. Ratinesque , dont les découvertes dans la vallée de i'Oiiio , ont prodi- gieusement augmenté le nombre con- nu des Coquilles bivalves tluvintile:, , a publié, dans les Annales générales des Sciences physiques (T. v. p. afjy) , une monographie de ces Coquilles , dans laquelle il les divise en coupes nombreuses. Le genre Mulettc , tel Sue Rafinesque le limite , est partagé, ans cette monographie , eu plu- sieurs sous-genres , dont le troisième porte le nom d'Aximède , A.vimedia, et auquel il donne les caractères sui- vans : « Dent lamellaire un peu cour- » be ; axe pi-esque médian ; valves » pi'csque équilatérales. » N'ayant pu trouver dans les Mu- lettes , telles qu'elles ont été cojisidé- rées par Lamarck , aucun caractère suffisant , pour les diviser en plusieurs genres , ainsi que le fait Rafinesque , il s'ensuit que le genre Muletle de ce dernier auteur , n'est pour nous , dans son entier, qu'un sous-genre des Unio , et que par conséquent , si le sous-genre Aximède doit faire une coupe , elle ne serait que d'un degré inférieur au sous-geine. Rafinesque indique , dans les Aximèdes , trois es- pèces , Unio elliptica , lœuigata et AXI m zonalis. Ces espèces sont rares et toutes trois du bassin de l'Ohio. l^. MULETTE et PÉDIDirÈRES. (F.) * AXIN . Axinus. MOLi,. foss. Genre établi par Sovverby ( 3iiii. Conchut. n" 55. p. 11. tab. 5i4 et 5i5) pour des Coquilles bivalves à l'état de pé- trification, et dont il ne paraît connaî- tre que les Moules. Aussi ce savant propose-t-il ce nouveau genre avec doute. Voici les caractères qu'il lui assigne : « Coquille bivalve , équi- » valve, transverse; côté antérieur » très-court , côté postérieur allongé » et tronqué • lunule située près des » crochets; charnière composée d'un » ligament allongé , Implanté dans » un sillon. » Sowerby n'espère pas qu'on puisse découvrir l'organisation de la char- nière , mais il croit avoir lieu de pié- sumcr qu'elle est dépourvue de dents , et que la Coquille était fort mince. Il fait connaître deux espèces, ï Axinus angulatusQXWlxinus obscuriis , figi;- rés pi. 3i5 et 3i6. — On voit, par ce qui précède , combien ce genre est encore encertain. (f.) AXIN^A. BOT. PHAN. Genre établi [Prodr. FLperuu. p. 57. tab. 12) par Ruiz etPavon, qui lui assignent les caractères suivans : un calice cyathi- forme à cinq dents ou entier au som- met ; cinq pétales en forme de doloi- res insérés au sommet du calice ; dix élamines insérées au même point , al- ternativement plus courtes et plus lon- gues, à anthères oblongues, recour- bées, biloculalres, munies d'un éperon et s'ouvrant au sommet par deuxpoies; un ovaire libre, pentagone, tronqué, surmonté par un style long, subulé et courbe , que termine un stigmate simple et obtus ; une capsule entou- rée parle calice persistant, couronnée par dix petits appendices rayounans , à cinq loges polyspermes' qu'indi- quent cinq angles, par lesquels elle s'ouvre en autant de valves. — Ce genre comprend deux Arbres du Pé- rou dont l'un, V A . purpurea , a des feuilles cordées, à septnei'vures, et s'é- lève à deux toises de hauteur ; l'autre. 1 1 2 AXI \'y^. /û«ceo/a/a, beaucoup plus grand, présente des feuilles ovales lancéolées et quinquenervées. Il aiTÎve souvent que le nombre des diflFérentes parties de la fructification est six ou double de six au lieu de cinq et de dix , et c'est pourquoi les auteurs qui ont suivi le système de Linné l'ont placé dans la Oodécandrie Monogynie ,pour ne pas l'éloigner du Blakea avec lequel il a beaucoup d'affinité , n'en difl'érantdu reste que par son ovaire libre , ses cta mines inégales , non rapprochées , et les appendices de sa capsule. Il ap- partient à la famille des Melasto- MÉJES. T^. ce mot. (a. u. j.) * AXINE. Axina. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamèrcs, établi par Kirby dans son travail sur la tribu des Clairides {Lin. Soc. trans. T. xii. p. SSg) , et ajant , selon lui , pour caraclères : labre éniarginé; lèvre bifide? tous les pal- Ses terminés par un article en forme e hache , les maxillaires de trois ar- ticles, les labiaux de deux seulement; antennes en scie ; thorax cylindri- que ; corps un peu déprimé. Ce genre , dans la Méthode de Latreille (Règne Anim. de Cuv.) appartien- drait aux Tilles qui sont rangés dans la glande famille des Clavicornes. Kir- by pense qu'il doit en être distingué à cause de son labre émarglné , de sa lèvre inférieure bifide , et de ses qua- tre palpes terminés par un article en forme de hache. Il décrit et figure une espèce [loc. cit. lab. xxi. fig. 6 ) sous le nom de Axina analis. Elle est originaire du Brésil. F'. Clairides et TiELE. (aud.) AXINEE. Axinœa. moll. Déno- mination généiique adoptée par Poli, ( Test, utriusq. Siciliœ. Inlrud. p. 02) pour distinguer les Mollusques lamel- libranches de la famille des Arcacés dontLamarck a fait depuis (Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris) le genre PÉTONCLE. F', ce mot. Le nom d'Axi- née s'applique aux Animaux seule- ment , les Coquilles étant nommées Axinodeiines dans la Méthode de no- menclature adoptée par Poli. Cette AXI dénomination vient d'un substantif grec qui * gnifie hache, et a été appli- (juée à ces Mollusques à cause de la figure sécurifornie de leurs pieds. Le génie Axinéc est l'unique de la cin- quième famille des Jllollusca subsi— lientia de Poli. Il lui donne les carac- tères suivans : point de trachée ou siphon; un pied sécurifonne muni d'une fente tiansversale ; les bran- chies séparées et libres dans leur par- tie supérieure. Poli est ainsi le pre- mier qui ait séparé les Pétoncles des Arches. Celles-ci composent le genre Daphné, Daphnoderme de la neu- vième famille. K. le mot Arcacés où nous donnons l'Histoire de la fa- mille des Arches. Poli cite pour exemple du genre Axluée , les Arca pilosa et Gtycimeris de Linné, dont il donne une magnifique anatomie {V. ï. II. p. i38. et suiv. ettab. XXV et xxvi), ainsi que M Arca himacuLata qu'il a fait connaître le premier. K ■ Arche, xIrcacés et Pétoncle, (f.) *AXING. BOT. PHAN. Syn. de Tii- ticum repens , L. eu Suède; on pro- nonce Efsing en Madelpadie. (b.) AXINITE. MIN. Axinit. Thumers- tein. W. Espèce de la classe des subs- tances terreuses , dont le nom signifie corps aminci en forme de tranchant de hache , et fait allusion à l'aspect que présentent oïdiriaii'emeut ses cristaux. Ceux-ci dérivent d'un pris- me droit dont la base est un parallé- logramme obliquangle de cent un dé- grés et demi et soixante-dix-huit de- grés et demi. Le i-apport des côtés de cette base à la hauteur du prisme est à peu piès celui des nombres 5 , 4 à I o. La pesanteur spécifique de l'Axi- nite est d'environ 5,2. Elle raye le verre. Sa réfraction est simple, du moins à travers une des bases et une lace oblique. Brard a observé que cer- taines des cristaux de cette suljstancc jouissaient de la propriété d'être élec- triques par la chaleur. Au chalu- meau, elle se transforme par une fu- sion facile, accompagnée de boursou- fiement, en un verre vert sombre qui noircit à la flamme extérieui'e. (Berzé- AXl lius ). L'analyse de l'Axinitc de lOi- sans , par \ auquelin , a donné ; Silice 44: Chaux 19: Alumine iS; Oxyde de Icr i4; 0\yde de Manganèse 4 ; perte I ; tolal 100. Entre les formes régulières déter- minées ]).ir llaiiy, nous citerons les dcu-v suivantes : I'Aximte kquiva- l.i;Nr£ , qui présente l'aspect d'un prisme hexaèdre à base oblique , dont toutes les laces latérales sont secon- daires; Cll'AxiNITllAMl'IIIHKXAKDRE, qui ne ditTèrc de la précédente que par l'addition de deux petites iacettes qui naissent sur deux des angles op- posés de la forme priml ive. Les cris- taux de cette demièrc variété sont comprimés lran.-,versalcment , ce qui rétrécit sensiblement les bases. Les autres variétés de cette subs- tance sont lAxinite laininiforme al- longée , que l'on trouve près de Thum en Saxe , d'oii lui est venu le nom de Tluunerstàn , et l'Axinite laminaire, de Blankenburg au Haitz. Les cris- taux d'Axinite sont les uns verts, et les autres violets, quelques-uns sont mi-partis de vert et de violet. La cou- leur de l'Axinite violette qui est la plus commune , est due au Manga- nèse; celle de l'Axinite verte provient rf'un mélange de Chlorite. Haiiy a re- marqué que les ci istaux verts avaient en général leur Ibrnie exempte de stries et mieux prononcée que celle des violets. L'Axinite a élé trouvée d'abord dans rOisans , déparlement del'lsèi e , sur un Dïorite abondant en Feld- spath, et en partie altéié, qui sert aussi de gangue à des Cristaux de Feldspath , de Quart/., d'Lpidote , de Prehnite , et à de TAsbeste flexible. On l'a découverte également aux Py- rénées , près de Barrèges , dans une roche qui a de l'analogie avec celle de rOisans. La même substance se trouve en Saxe, près de Thum, oii elle est accompagnée de Fer arseni- cal ; à lilanckenburg , dans le ïlartz , oii elle est engagée dans une Chaux carbonatée laminaire avec du Talc nacré ; et à Konsberg , en Nonvège , oii elle repose également sur la Clia iix AXY ii3 carbonatée, à laquelle sont associés le Plomb sulfuré, l'Argent natif et l'Anlluacite. (g.uel.) * A X I >' O D E R M E. Axinoderma . MOLL. Dénomination adoptée par Poli pour les Coquilles des Mollusques du genre Axin-ée. /'. ce mot. (f.) AXIKIS. BOT. PHAN. V. Axyris. AXIS. lîO'i'. l'HAN. T^. ASARATH. AXIS. IMAM. Espèce de Cerf, vul- gaiicment Cerf du Gange , Ceivus Axis, L. y. Cerf. (b.) AXNEC. BOT. cRYPT. Syn. de Mousses en ai abe. .''. Usnec. (b.) AXOLOTE , AXOLOTL ou AXO- LOTT. REPT. BATR. T^. TrITON. AXONGE. zooL. Partie la plus blanche et la plus solide de la graisse des Mammifèics,qui s'extrait de l'épi- ploon et de 1 abdouien pour les usages domestiques. On nomme plus parti- culièrement celte graisse Sain-iluux , quand elle vient du Porc, et 'Suif, quand elle vient du Mouton. (dr..z.) AXOXOPE. BOT. PHAN. Genre de Graminées formé par Palisotde Beau- vois (Agrost. p. 12), pour quelques Paspales,mais qui ne diffère point du genre Paspalum par des caractères as- sez impnrtans pour devoir être main- tenu, f^. Paspale. (b.) AXOQUEN. Gïs. ( Hernandez. ) Espèce de Héron du Mexique , dont on n'a eu jusqu'ici que des descriptions très-inexactes. (or..z.) AXOYATOTOTL. OIS. (Hernan- dez. ) Espèce de Chardonneret du Mexique. (dr..z.j AXYRIS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Alriplicées. Ses fleurs sont monoïques; les mâles, disposées en chatons , présentent un calice triparti et trois étamines; les femelles, éparses, un calice persistant, à cinq divisions , Ou seulement trois, suivant Gmelin , et un ovaire monosperme à deux sty- les. Ce genre contient trois espèces oiigiuaiies des contrées septentrio- nales de l'Asie , à tiges frutescentes ou herbacées , à fleurs axillaires ou termi- nales. Une quatrième, l'Jxvriscera^ 8 n4 AYC /oidesde Linné, a servi de type à un nouveau genre ,l' Eu rotia à' Àdàuson , Ceratospernium de Peisoon. V. ce mot. (a.d.j.) AYA. rois. ( Mnrcgrave. ) Espèce brasiliennede Bodian. P". ce mot. (b.) AYACA. OIS. (Laët.) Syn.de la Spa- tule rose , Platalea yljaja , L. P', Spa- TLXE. (DK..Z.) AYALLA. BOT. PHAN. Arborversi- color. (Rumph. Jmb. T. lxxx.) Ai- Lre peu connu des Moluques, dont la fleur ressemble à celle du Giroflier, dont les feuilles sont opposées et lan- céolées , et dont l'écorce , diaprée de riches couleuis, réfléchit, dit-on, les couleurs de Tarc-en-ciel. (b.) ÀYALLY. BOT. PHAX. (Nicholson.) Graminée fort commune à Saint-Do- mingue , mais qu'on ne peut recon- naîtie sur les vagues indications qui nous en ont été données. (b.) AYAM. OIS. f^. Coq. AYAMACA ou AYAMARA. rept. SAUR. ( Barrcre. ) Nom que porte à Cayenne un grand Lézard qui atteint jusqu'à huit pieds de long, dont la chau"estbonneà manger, etquiparaît être une Iguane. /^. ce mot. (b.) AYAMALA ou AYAM AL Ail. ois. Syn. de Coq sauvage , Phasianus Gal- lus,h. à Java. /^. CoQ. (dr..z.) *AYAM-HAN. ois. (Temminck.) Perdiix des Moluques. /^. Perdrix. (DR..Z.) AYA-PANA. BOT. PHAN. Espèce d'Eupatoire , originaire du Brésil , ap- portée à rile-de-France vers 1 800 , par le frère du capitaine Baudin ; à la- quelle le charlatanisme de ce marin et la crédulité de quelques Ignorans don- nèrent une célébrité ridicule que nous avons attaquée le premier dans notre Yoyage aux quatre îles principales de la nierd'Afrlque. ^. Eupatoire. (b.) AYCURABA. rept. saur. (Ruysch.) Espèce de Lézard indéter- miné , qu'on dit avoir la queue tiian- gulaire , originaire du Brésil , et qui pourrait bien être un Araeiva P'. ce mot et LÉZARD. (b.) AYE AYE-AYE. MAM. Sciurus madagas- carlensis, Gmel. Vaiiùcntonia, GeolF. C/eeiromjs, Cuv. , BulT. Sup. t. 7. pi. 68. Schreb. pi. 38. Enc^cl pi. 22. Genre de Quadrupèdes de l'ordre des Rongeurs. Il est séparé de l'ordre des Quadrumanes, dont on a voulu le rap- procher par plusieurs caractères de première valeur : 1" par la forme du condyle maxillaire diiigé d'airière en avant, et glissant sur une surface q^ii n'est terminée, dans aucun de ses sens, par le moindre reboid osseux. [P^. la fig. 1" de la 2^= pi. T. ivdu Rè- gne Animal , deCuvier.}Cctte structiue est particulière aux Rongeurs et aux Edeutés. 2". L'existence dans l'Ani- mal adulte d'un interpariétal séparé, qui ne se trouve chez aucun Quadru- mane adulte. 5". L'articulation très- grande de l'intermaxillaire et du fron- tal qui ne se rencontrent pas chez les Quadrumanes. 4". L'étendue demi- circulaire de l'alvéole de rinclslve in- férieui'e surpassant l'amplitude de cette alvéole dans aucun autre Ron- geur, et dont la concavité, comme celle de l'incisive supérieure, con- tourne le sommet des alvéoles des mo- laires. 5°. Par l'excessive longueur de la partie post-astragallenne du calcîi,- ncum , laquelle forme les deux tiers de la longueur de l'os. Cette dispro- portion de la partie postéiieuredu cal- canéum à la partie astragalienne est propre aux Rongeurs et aux Edenlés couleurs ou sauteurs; les Lièvres , les Ecureuils el les Kanguroos. Le rap- port de cette proportion dans l'Aye- Ave surpasse le même rapport dans le Kanguroo oii il est plus grand que dans tous les au:res Mammifères. Cette disposition du calcanéum est précisé- ment l'inverse de celle qui s'observe dans les Makis et les Tarsiers, oii c'est au contraire l'apophsse anté- rieure ou cuboïdienne qui est la plus longue. Le lapport entre l'aire de la section du crâne et l'aire de la section de la face , n'est pas supérieure dans l'Aye-Aye, comme on l'a dit, à ce qu'il est dans la plupart des Sciurus auxquels il ressemble bien plus qu'à aucun Lémurien , par la grandeur de AYE lethmoïde et de la fosse etliinoïdjle. Nous avons l';iit celte cnuiniiration des caractères aaaloiniqucs pour faire voir laditiorence de leur certitude etde celle dos caractères c.vtéricius, et non pas pour contredire certaines vues de classification. A tète j)lus sphèrique, à museau plus pointu qu'aucun autre Rongeur, l'Aye-Aye se distingue encore des genres voisins par ses grands yeux di- rige's en avant; ses oreilles grandei, luies et transparentes, sont larges à leur ouverture et rondes en haut; deux incisives, très-i'ortes et compri- mées en soc de cliarruc existent à chaque mâchoire, et sont séparées par une barre , en haut de quatre, et en has de trois molaire^, à peu près cylindriques; ligure étrangère aux dents des Quadrumanes, toujours qua- drilatères, mais qui se retrouve dans les Paresseux et dans plusieurs Eden- te's. On ne connaît pas encore la ligu- re de la suriaee de ces molaires. Les membres de devant sont plus courts que les postérieurs; il y a cinq doigts à tous les pieds ; le médius de la main , très-grèle, est surpassé en longueur par le quatiième. Cette par- ticularité, unique dans les Mammifè- res , a été oubliée dans {es figures de cet Animal. Au pied.de derrière, le pouce opposable a un ongle piat com- me dans les Singes. Découvert par Sonuerat sur la côle occidentale de Madagascar , le nom d'Aye-Aye vient à cet Animal de lex- clamation d'étonnement des habilans de la côte de l'Est , quand ils le vi- rent pour la première fois. Ce l'ait du cantonnemenL dans une région cir- conscrite de cette île, d'un être qui lui est particulier , comme la plu- part de ses autres Mammifères , est , en géographie zoologique , l'une des preuves péremptoiies que la terre ne s'est point peuplée par la dispersion , à partir d'un point cential , d'un petit nombre d'Animaux dont les goûts, d'abord errans , seraient depuis deve- nus sédentaires. L'A^e-Aye, dit Sonnera t , ne voif pas le jour; son œil est roussâtre, ei. AÏE ii5 fixe comme celui du Chat-Huant. Il est très-pat esseux , par conséquent ti'ès-doux. Nous avons possédé le mâle et la lèmellc; ils n'ont vécu que deux mois. Nous les nourrissions avec du riz cuit, et ils se servaient, pour le manger, deleurdoig! gièle, comme les Chinois se servent de baguettes. L'Ayc-,\.ye ne porte point sa queue droite , mais traînante ; tous les poils en sont roides comme du crin; eilc est aussi longue que le corps ; le reste du pelage est un lainage fauve- clair, traversé sur le dos par de lon- gues soies rudes, brunes, et quel- quefois blanches au bout. La fe- melle a deux mamelles inguinales. (a. D..NS.) A\' EiMIE. Jyi'jiia. bot. phan. Genre de Pimtcs qui fiit partie de la nou- velle fa mille des buttneriacées , établie par R.Brown, et que l'on a jusqu'à pré- sent incomplètement déc.it. Soi^ ca- lice est simple, à cinq divisions très- profondes , ovales, lancéolées, persis- tantes ; sa coiollç se compose de cinq pétales irrégulièrement conformés , et terminés inféi ieurement par un onglet très-long et très - grêle , qui porte à son sommet une lame plane , horizontale , élargie , presque tri in- gulaire, entièrement loudée par son sommet avec le bord du tube staminal, Jemanièreàceque leurréunion forme une sorte d'étoile à cinq branches ob- tuses. La face supérieure de ces pé taies est creusée d'une petite fossette longi- tudinale , au sommet de laquelle on trouve une glande ovoïde , noire et pédicellée ; lesétamin®s,aunombiede dix, sont monadelj^hcs; leur tube est long , grêle , entièrement confondu avec le pédicule qi.i élève lovaire, un peu évajé supérieurement. Des uix étamines, cinq sont fertiles, situées à l'extérieur du tube , au-dessous de chacun des pétales , vers le milieu des- quels elles semblent insérées; leur fi- let est court, leur anthère est globsi- leuse , did\ me, à deux loge» , s'ouvrant par uu sillon longitudinal; les cinq autres sont stéi des, eî se montrent sous la forme de glandes bilobées , sessiie.-) 8' ii6 AYL au sommet du tube , alternant avec les pétales. L'ovaire , qui est longuement pédicelJé et déprimé , offre cinq côtes obtuses, chargées d'aspérités ; il est à cinq loges , qui contiennent chacune deux ovules , attachés latéralement vers leur base. Le st\le est simple, à peu près de la longueur du tube sta- minal , et se termine par un stigmate à cinq lobes peu profonds. Le fruit est une capsule déprimée à cinq côtes, hérissée , s'ouvranten cinq coques bi- valves etordinairement monospermes. On connaît environ quatre espèces de ce genre , qui toutes sont originaires de l'Amérique méridionale. Très-rapproché du genre Commer- sonia , l'Ayenie s'en distingue par ses pétales longuement onguiculés et por- tant une glande , par ses étamines sté- riles qui sont sessiles , par son style simple et par son stigmate à cinq lobes. (a.R-) AYER. EOT. PHAN. Tunis Murœna- rum latifolius , Rumph ( Jmb. T. v, t. 36). Liane d'Amboine, don Ion igno- re le genre, qui s'élève sur les plus grands Arbres , dont les fruits sont mangeables , et dont on obtient , par incision, une eau abondante dont le voyageur peut se désaltérer. Ce Végé- tal peut-il être voisin des Lierres que les botanistes regardent comme sus- pects? ou ne se l'apporte-t-il pas aux Passiflorées? (b.) AYEZ. EÛT. PHAN. Syn. d'Ail se- lon Bosc. (b.) * AYGULA. POIS. Espèce du genre Coris de Lapécède. P^. Coins, (b.) AYIRAMPO. BOT. PHAN. (Joseph de Jussieu.) Espèce de Cactus encore indéterminée des environs de Cusco , au Pérou. (b.) AYLANTHE. Jylanthus. bot. PHAN. Genre de la famille des Térc- binthacées, établi par Desfontaines, ( Mém. de l'Académie , 1786), d'a- près un Arbre de la Chine que les auteurs avaient jusque-là pris à tort pour le PJius succeda>:ea ou grand Veriiisde Japon. Ses fleurs sont dioiques ou polygames ; elles piésen- ÀYO tent un calice à cinq dents et cinq pétales creusés en gouttières ; on trouve intérieurement dans les mâles dix étamines: dans les femelles et les hermaphrodites cinq ovaires libres , ayant chacun un style latéral et un stigmate évasé , et plus tard cinq cap- sules membraneuses, aplaties, allon- gées, rétrécies aux deux bouts, échan- crées d'un côté, renfermant au mi- lieu une graine osseuse , lenticulaire. Cet Arbre ( figuré Mém. de l'Acad. , 1786, pag. 270, tab. 8 et tab. 84des Stirp. de l'Her.), fut nommé Aylan- tlius glandulosa , à cause des glandes qu'on observe sous chaque dent aux folioles de ses feuilles pinnées avec impaire. Il est aujourd'hui très-com- mun dans les parcs et les jardins d'a- grément. On en a depuis fait connaî- tre une autre espèce , à feuilles pin- nées , sans impaire , originaire de l'Inde. C'est r^jj'/a«//i!ws e.vce/sa, Rox- burgh , Coioni. tab. 20. (a. D. J.) * AYLOPOIN. POIS. Genre forme parRafinesque, dans son Ichthyologie sicilienne , de l'Anthias barbier de Bloch, Labrus Anlkias, L. Il nous paraît trop peu différer des Lutjans de Lacépède pour n'y devoir pas de- meurer confondu. /^'. LUTJAN. (b.) AYMARA - POSOGUERI. bot. PHA?]. Syn. de Fosogueria d'Aublet. r. SOLENA. (B.) AYMIRI OU AYMÏRI-MITI. bot. PHAN. J^. AmIRI. AYMOUTABOU.BOT. phan. Syn. de Moutabea guianeiisis , Aubl. p^. MOUTABÉE. (b.) AYNITU. BOT. PHAN. (Rumph, Jmb. T. IV, t. 64.) Petit Arbre des Moluques, peu connu, dont les feuil- les alternes, dentées , longuement pé- tiolées , sont couvertes en - dessous d'une poussièie blanche épaisse , et dont le fruit à trois coques fait présumer que l'Aynitu est voisin du genre Croton , s'il n'en fait partie. (B.) AYOQUANTOTOTL. ois. (Her- AÏT naudez. ) Syn. présumé du Loriot à eu jaune, Oriolus Xanihornus , L. (DR..Z.) ÀYOUALALl. BOT. PHAN. Tar er- reur Ayonalali au mot de notre pre- mier volume auquel nous renvoyons. iMèuje chose qu'Agoualaly. F. ce mot. (u.) AYODIJNIÏOBOU. bot. iiian. (Surian. ) A la Guiane. Même chose iju'Agnauthe. f^. ce mol. (b.) AYOULIBA. BOT. PHAN. Syn. à'Eupatoiium calthidifolium , Lanik. à la Guiane. P". EuPAToiRi:. (i5.) AYPARHU. BOT. piiAV. (Rumph, ./mb. ï. m, l. io4). Arbre indéter- miné des Moluques, qui présente celte singularité , qu'il perd ses icuillos tons les aus dans un climat oii les es- pèces indigènes ne se dépouillent point. (i3.) AYPI. BOT. PHAN. Plante peu con- nue, appartenant au genre Cynan- qiie, /^. ce mot, originane des Antil- les, selon le Dictionnaire des Sciences naturelles, et du Brésil, selon celui de Déteiville. (b.) AYRA. MAM. Animal de la Guiane du genre Glolton. ^. ce mot. (b.) AY"RI. BOT. PHAN. /'. AiRI. AYRIMIXIZA.POis. (Marcgrave et Pison.) Syn. de Bodian , Bloch. P^. BODIAN. (b.) AY'TIMUL. BOT. PHAN. (Rumph, Jrnb. T. III, t. 43.) Arbre indéter- miné des Moluques , dont les natu- rels emploient le bois pour faire des peignes et de petites boîtes. (b.) AYTONIA. BOT. CRYPT. [Hjpoxj" Ions. ) Forster ( Gênera Plantarum , p. i47 ) a donné ce nom à un genre qu'il a rapporté aux Algues de Lin- né , mais qui nous paraît appartenir à la famille des Hypoxylons ,, et être très - voisin des Sphœria. Sa description est trop incomplète pour qu'on puisse décider de l'identité des deux genres. L'Aytonia forme des tubercules de la gi"osseur d'une Lentille sur les ro- AZA 117 chers. Ces tubercules sont couverts de poils roides plus ou moins longs , et sont remplis de graines pulvéru- lentes. Quel est le mode de déhis- cencede ces tubercules? Forster n'en dit rien. On ne saurait donc décider si ce sont des Sphœria, ou peut-être quelque Sclerotium. L'Ay'.onia de Forster est désignée sous le nom de Rupinie dans le Dictionnaire de Dé- tcrviile. (ad. b.) AYULAN. BOT. PHAN. (Rumph.) S\n. de Sandojicum indicum. f^. Sandoric. (b.) AYUN ou AYUNE. bot. phan. ( Rumph, Amb. T. m , t. 49.) Petit Arine indéterminé des Moluques, dont les fruits , semblables à des Pi"u- nes, sont assez agréables à manger, mais teignent la bouche en violet. Son écorcc est si fine et si unie que le tronc en paraît être privé. (b.) AYVAL. BOT. PHAN. (Rumph , Amh. ï.iv, t. 36.) Arbre des Moluques, in- déterminé, dioïque , qui donne un suc laiteux, et dont les pousses peu- vent se manger en guise de légumes. (b.) AZABACHE. min. Syn. de Jayet eu espagnol. (b.) * AZADARACHENI. bot. phan. (J. Bauhin. ) Syn. d'Azédarac. V. ce mot. (B.) AZADARACHT. bot. ïhan. Même chose qu'Azédarac. V. ce mot. (b.) AZADIRACHTA. bot. phan. Espèce d'Azédarac. P'. ce mot. (b.) AZAFRAN. BOT. phan. Syn. de Safran en espagnol. Ou étend ce nom à plusieurs Plantes , dont quelques parties teignent en jaune, telles que \ Escobedia scabrifolia de la Flore du Pérou. P'. Escobedia. (b.) AZALA. BOT. phan. Syn. de Ga- rance chez les Turcs. (b.) AZALÉE. Azalea. bot. phan. Ce genre , de la famille des Rhodoracées de Jussieu, contenait plusieurs espèces exotiques et une seule indigène , dont le port est très-disparate et le carac- Ii8 AZA tère un peu cliflfcrenl. C'est ce qui a engagé Des vaux ( Journ. de Bot.) à en séparer cette dernière et à en faire un genre noviveau sous le nom de Loi.se- leiiria. Silon adopte cette division, on aura donc deux genres au lieu d'vin seul , et caractérisés de la manière sui- vante : LoiSEi^EURiA : calice à cinq divi- sions égales ; corolle à pevi près en forme de cloche et régulièrement quin- quefide ; cinq étnmines insérées par leiu-s filels au bas de la corolle , dres- sées et incluses , dont les anthères s'ouvrent longitudinalement ; style droit ; capsule à deux loges , quelque- fois à trois, suivant Gaertncr, et déhis- cente au sommet. Il ne comprend qu'imc espèce, Vy'tzalea prucumhens de Linné, sous-Arbrisseau des Alpes, dontles liges sontcouchées, les feuilles opposées e.i 'contractées en leur bord ; les fleurs en cimes teiminales (/^. La- marck , lîl. tab. i lo. f. i). AzAiiEA : calice à cinq divisions iné- gales ; corolle infundibuliforme , ir- régulièremen; quinquefidc; cinq éta- mines insérées sous le pistil , saillan- tes , dont les filets sont arqués, et dont les anthères s ouvrent par deux pores au sommet; slyle recourbé; capsule à cinq loges. Dans ce genre seront conservées les es])èces d'Azalea exoii- ques. Ce sont des Arbrisseaux ou des sous-Arbrisseaux à fleurs le plus sou- vent solitaires ;:ux aisselles de feuilles alternes. On en connaît une de ]ja- ponie, une du Japon , une de l'Inde, plusieurs de l'Amérique septentrio- n:ile. Ce sont celles-ci qu'on a pris soin particidièremcnt de multiplier dans les jardins , à cause de la beauté de leurs fleuis et de leur odeur agréa- ble. Telles sont les Azalea viscosa, glauca , nudifiora , etc. Nous cite- rons encore î'^i. pontica, qui croît dans l'Asie-Mineure, et dont la co- rolle, d'un beau jaune, exhale une odeur que l'on compare à celle du Chèvrefeuille , mais qui est plus pé- nétrante, (a. d. j.) AZAMICOS. OIS. ( Avicenne.) Syn. de Chardonneret, Fringilla Cai-duelis, L. /^^. Gros-Bec. . (nR..z.) AZA AZARA. BOT. l'HAN. Genre établi par Rulz et Pavon(7/. Pei: Pr. p. 68. t. 56), et dédié à un savant Espagnol , Don Joseph de Azara. Pxuiz et Pavon en donnent les caractères sulvans • le calice monosépale présente de quatre à six divisions ovales et aiguës, qui , réfléchies dans la fleur, se redressent et persistent autour du fruit. On ne trouve pas de corolle ; elle paraît rem- placée par un grand nombre de filets fins et courts , que les auteurs nom- ment nectai-.es. Ceux des é lamines s'insèrent au même réceptacle sur un cercle concentrique , au nombre de vingt-dcu\ à trente-six; ils sont plus longs du double àpeu près, et portent des anthères arrondies , didymes , à deux loges, s'ouvrant par une fente longitudinale. L'ovaire est libre, à cinq angles peu marqués ; le style su- bulé , les stigmates sont obtus. Il se change en une capsule uniloculaire , surmontée par le style, pulpeuse et contenant au-dcdans une seule loge dont la surface interne est parcourue dans sa longueur par trois placentas oiis'attachentdesgi'aines nombreuses. Ou en a décrit, d'après Ruiz et Pavon, trois espèces origlna^ires du Pérou et du Chili, à tiges ligneuses, à feuilles géminées, inégales , entières ou den- tée , d'une saveur amèrc; à fleurs odo- rantes , disposées en corymbe dans une ejpèce, en épi dans une autre, en ombelle dans la t; oisième. Ce gcni c , d'après la description et les figures qu'en donnent ceux qui l'ont établi, est très-voisin de Vyl- batia dont il diffère par la couleur verte du calice, la forme arrondie des anthères didymes , la substance char- nue du fruit et l'absence de stries sur les graines. Ces deux genres n'ont pas été classés jusqu'ici avec certitude dans une famille natinelle. \cntenat penche à les ranger dans celle des Sa- mydées qu'il a établie , et ne paraît arrêté que par l'opinion de Ruiz et Pavon même, concernant leur analo- gie avec le Prockia. « La connaissance )) de l'organisation des graines de ces » genres et des Chœtocrates , ajoute- )> t-il , poiura seule déterminer s'ils Azr: n ont une [jlus gianùt3 iidiniic avec les » Rosacées qu'avec les Saniyclccs. » Mais il y place sans aucun doute \J- navinga ou Casearia, et L.-C. Rlchai cl regardait celui-ci comme étant peut- être congénère de l'Azara. Voisin de l'A.batia" et des Prockia , il devrait sans doute prendre place avec ces goures dans la nouvelle famille des liixinées de Kunth. (a.d.J.) AZARERO. BOT. i'ii4N. r'. ÀSA- RERO. AZAVAR. noT. piian. (C. Bau- hin.)Syu. d'Aloës aux Indes-Oricn- trdes. (B-) AZE. MA\r. Syn. d'Ane dans le dia- lecte gascon. 7^". Cheval. (a.d..ns.) AZEA-COJOLÏ. MAM. (INierem- berg.) Probablement syn. de Myrnic- cop/iaga jubata. P". Fourmilier, (li.) AZEBRE. 5IAM. Syn. dcZcbredans quelques anciens voyageurs. A'. ('n£- VAL. (A.D..NS.) * AZEBUCHE. BOT. piian. Qu'on prononce AsébiUc/w. Syn. d'Olivier sauvage dans les parties méridionales de l'Espagne oii cet Arbre croît na- turellement. Il y forme des buissons épais : ses feuilles ,plus vertes que dans l'Arbre cultivé, sont fort petites ; le fruit est aussi très-peu considérable. L'huile qu'on a essajé den extraire a, dit-on, été amére. /". Olivier. (B.) AZEDARAC. Melia. bot. piian. Genre de la famille des Méliacées , qui lui doit son nom. Il renferme des Ar- bres à feuilles pinuées avec impaire ou bipinnées,à fleurs disposées en pani- culesaxlllairss: leur calice est très-petit et quinquefide ; leur corolle composée de cinq pétales oblongs; leurs filets sont réunis en un tube cylindrique terminé par dix petites dents , à la base intérieure desquelles sont attachées autant d'anthères , petites , disposées sur deux ceixles , l'un plus élevé, l'autre plus bas; il y a un seul style terminé par un stigmate capité. Le fruit est une drupe sphérique renfci- mant une noix sillonnée, à cinq loges monospérmes. AZE 1 1 9 Le Slelia Azedaradi. , L. Cavan. Diss. tab. 107; Lamk. 111. tab. 352., croît dans le midi de l'Europe. Il ac- quiert de vingt à trente pieds d'éléva- tion. Ses feuilles sont l)ipinnées ; ses Heurs , de couleur lilas, exhalent une odeur agréable ; ses fruits sont ronds, charnus et jaunes. — Le Nelia semper- vireiis de Swartz, regardé par plu- sieurs comme une variété du précé- dent , en diffère par sa tige moins éle- vée, ses rameaux pli s grêles, ses fleurs et SCS fruits plus petits, ses folioles au nombre de sept et ridées. On le trouve aux Indes et aux Antilles. — Le jilelia Azadltachta , L. Ca- van. Disserl. lab. 108; Gaert. tab. i83 , habite l'Inde. C'est un Arbre , toujours vert comme les précédons , à flevu s petites et pales , à feuilles une seule fois pinnées. — Le Melia corn- posila , qui croît dans l'Inde , se fait remarquer par la couleur de ses ra- meaux qui tire sur le noir, et par le duvet de ses fleurs. (a. d. i.) Les fruits an Melia Jzeds.iach\>7i- raisscut avoir une qualité vénéneuse , et doivent faire périr le Poisson ainsi que la coque du Levant , du moins c'est ce que nous autorise à croire l'a- necdote suivante dont nous garan- tissons rauthenticité. Il existe dans la ville de Santa-Maria-dcl-Puerlo, vis- à-vis Cadix , une fontaine dont l'eau contenue dans d'assez grandes auges de pierre , qu'on avait soin de laisser toujours iemplics,devint sensiblement malsaine durant le séjour que fit l'ar- mée française en Andalousie pendant la guerre de 1808 à i8i,t. Ces troupes conquérantes , qui embellissaient les lieux même oii elles ne comptaient pas s'établir, avaient planté les environs de la fontaine de Santa-Maria , d'Azeda- rachs assez gi'ands, destinés à lui don- ner c'*e l'ombrage et à parfumer ses en- virons. Un apothicaire du pays très- instruit et fort habile botaniste , Don ' F. Guttierez , attribua la mauvaise qualité de l'eau aux fruits du Melia , qui tombaient en abondance dans les auges , et conseilla d'arracher les Ar- bres qui les produisaient, ce qui ar- riva précisément à l'époque de l'éva- \-2o AZI cualion de l'Andalousie par les Fran- çais. La suppression des Azedarachs lendit à l'eau toute sa pureté ; et le clergé, profitant de la circonstance, venant exorciser la fontaine en grande pompe , comme on la nettoyait , pro- clama cet événement connue un mira- cle qui signalait la délivrance de l'Es- pagne. (15.) AZÉDARACnS. bot. phan. Même chose que Méli cées. /'. ce mot. AZÉDAS. BOT. piiAN. Syn. d'O- seille en Portugal. " (b.) AZERBES. EOT. l'iiAN. (Poncet. ) Nom d'une espèce de Muscade sau- vage, oblongue et sans saveur, dans le commerce et particulièrement chez les Hollandais. (b.) AZEUBO. MAM. (Dapper.) Syii. de Zèbre en Guinée. /^. Cheval. (B.) AZEROLE ET AZEROLIER. bot. phan. Même cliose qu'Aserole et iVsc- rolier./^. Alisier. AZEZ-ALSACMEL. bot. crypt. Syn. de Marchaiitia polymorpka , L. chez les Arabes, z-'". Marchante, (b.) AZIER. BOT. phan. Nom donné dans les colonies aux buissons ainsi qu'aux Broussailles, et appliqué par quelques auteurs au genre Nonatelia d'Aublet. V. Nonatélie. (e.) AZIER-MACAQUE. bot. phan. Syn. de Melasloma racemosa. V. MÉ- I-ASTOME. (b.) AZIMA. BOT. PHAN. Lamarck a fi- guré "sous ce nom (111. tab. S07), et l'Héritier sous celui de Munetla Bar- leriolcles (tab. 1 àes Stlrp. iiovœ), un Arbiisseau qui croît aux Indes et au cap de Bonne-Espérance. Il est très-ra- meux; ses l'euillessont toujours vertes, opposées , aiguës et piquantes à leur extiémité, et à leur aisselle se trou- vent une ou plus souvent deux épines, qui sont ainsi opposées ou verticiliées par quatre. Les tleurs sont axillaires, sessiles , solitaires et petites; elles pré- sentent un calice monosépale, dont le tube est ventru , et dont le limbe se réfléchit en trois ou quatre divi- AZO sions aiguës et inégales, avec les- quelles alternent quatre pétales plui longs qu'elles , également étalés et linéaires-lancéolés ; quatre étamines, dont les filets dressés , recourbés au sommet , épaissis à la base , insérés au réceptacle, égalent la longueur des pétales , et dont les anthères sont sa- gittées et incuinbanlcs ; un ovaire li- bre , de forme à peu près conique, terminé par un style court , un stig- mate simple et aigu. Le fruit est , selon Laniarck, une capsule globu- leuse, à une seule loge, contenant deux graines orbiculaires et compri- mées , dont une avorte souvent; et , selon GaertnerfilsCpag.247, tab. 225), une baie à deux loges , dont chacune renl'ermc une graine unique, à péris- perme blanc et charnu , logeant à son centre un eu)l)ryon de même couleur , dont les lobes sont orbiculaires; la radicule infère et courte. Cette Plante, classée dans la Té- trandrie Monogynie de Linné, ne peut l'être encore avec certitude dans aucune des familles établies. De Jus- sieu indique son affinité avec les gen- res 5//jr////o5 et Carisra, dont elle s'é- loigne d'une autre part en ce qu'elle est polypétale.Willuenow cite comme congénères, soiis le nom Ae 3Io/ietia diacaritha , les Aibrisseaux décrits et figurés dans les planches 5C et 07 de YHo/tus rnalabariciis sous les noms de Kaiiden-Kara et Tsjerii-Kara , rapportés par Jussieu au genre Can- thiuni de la famille des Rubiacées. (a.d. J.) AZIMÈNE. BOT. PHAN. C'est-à- dire, en langue malgache, Bois- Roiige. Espèce de P'olkameria , selon Jussieu. (b.) AZINGANO. BOT. PHAN. Syn. d'Avtédie, p''. ce mot, dans quelques cantons du Levant. (b.) AZIO. POIS. Syn. d'Aiguillat , Squalus Spinax , L. r. Squale, (b.) AZOLLE. ylzolla. bot. crypt. [Maisiléacées.) Genre établi dans l'Encyclopédie méthodique par La- marck , qui en a décrit une seule es- /[,//. A Z O r.T.E f.mn,:,- l'u,. ?> . JLARS M. V. V. ,/ Vf,^///»/.- J'AOf.r..l/-iiin,ii.t /./../T-l-H r,r..„.„) JfJItsrLK.I l'Ujïiftiiiica. rn/.f /,„■.- SAIA-]\[K_ //..//„„/,'. /•;., i IMLrLArUK ,) (r/.,/.„/.:,-. S.II.IIM.I n.,t.,i,..-. //M Pir.rL.llUJ Crlohnli/ôr.x r. AZO pèce sans fructification , sous le nom d'Azolla filiculoidvs. Willdcnow , qui paraît n'avoir vu que des fructifica- tions en mauvais état, lui a donne un caractère vague qui s'appliquerait également au geii.e Salvinia; c'est à R. Brown que nous devons la con- naissance exacte de la structure de cette Plante; il en a donné inie des- cription et une figure excellente dans ses Remarques sur la botanique des terres austiales ( tab. lo), mais qui laisse encore pourtant quelques dou- tes sur les fonctions des divers orga- nes de cette Plante. On trouve aux aisselles des feuil- les supérieures, et le long de la tige principale des involucres de deux sortes , mais également composés d'une membrane mince , translucide. Les uns renferment deux capsules bHoculaires , qui s'ouvrent chacune transversalement au moyen diuie sorte de coiife analogue à celle des Mousses. La loge supérieure con- tient de six à neuf corps anguleux, solides, dont l'usage est tout-à-fait inconnu. Ces corps sont fixés à un axe central, creux, frangé à son extrémité supérieuVe , qui sert peut-être d'ori- fice à la loge inférieure. Cette loge inférieure paraît fermée de toute part, et est remplie d'un li- quide laiteux qui se change ensuiteen une matière pulvérulente. R. Brow^n regarde ces sortes de capsules comme remplissant des fonctions analogues à celles des étamines. Les autres involucres sont compo- sés d'une membrane double, et ren- ferment un nombre considérable de capsules sphériques , pédicclléos et attachées au fond de i'involucre in- terne. — Les capsules contiennent six à neuf graines anguleuses , qui ne semblent adhérer à elles par aucun f)oint , et dont les radicules font sail- ie au dehors. Les Plantes de ce genre flottent sur les eaux stagnantes, et ont l'aspect de Jungermannes; elles forment de petites rosettef, à rameaux rayon- nans ou pinnés, à feuilles arrondies ou obovales, souvent membraneuses sur AZO 13J les bords, imbriquées plus ou moins exactement autour de la tige. De l'aisselle de ces feuilles partent de lon- gues radicules, qui , comme celles des Salviuics et des Ijcmna , sont libres dans l'eau. On connaît quatre espèces de ce genre : deux habitent la Nou- velle-Hollande, cesontlesy/^o//a pin- Jiata {P'. planches de ce Dictionnaire, Marsi/éacées , f i ) et Jzolla ntbra de R. Brown ; il n'y a que ces espèces , dont la fructification soit connue exactement. Une troisième se trouve aux Etals-Unis; c'est \ Jzolla caroli- /?/'a«adeWilldenow,etunc autre croît dans différens points de l'Amérique mériiiionale ; . mais il est probable que, sous le nom à' Jzolla magella- //ica , qu'on a donné à cette dernière espèce, on en a confondu plusieurs. Ainsi, les éciiantillons , rapportés de Santa-Fé-de-Bcgota par Bonpland , paraissent assez différens de ceux qui ont été trouvés par Commerson à Mon te- Video. (ad.b.) AZOLOTL. REi'T. BATR. /^. Axo- LOT£. * AZONOROUTS. bot. i>iian. Arbre indéterminé de Madagascar , dont le bois fort beau et fort dur sert, selon Flacourt, à fiiire des peignes et autres ustensiles. (b.) * AZON-PASSECH. bot. phan. ( Flacourt. ) Arbre indéterminé de Madagascar, qui pourrait bien être un Palmier du genre Phœuix. /^. Da- TIER. (b.) * AZONUALALA. bot. phan. Pe- tit fruit rouge de Madagascar , com- paré par Flacourt à la Groseille, (b) AZORELLE. Azorella. bot. phan. Genre de la famille des Ombellifères, à la fin de laquelle il se place natu- rellement près d'Hydrocot\le, dans la Pentandrie Dlgynie, L. , formé par Lamarck (Encyc. Bot. lllustr. t. 189, f. 1). Les détails de la fructification ont été soigneusement représentés par Achille Richard ( Ann. génér. des Scienc. phys. T. iv, pi. 2 ), compara- tivement avec ceux des genres Bolax , Fragosa , Bovs'lesia et Spananthe , qui i^j AZ[J n'en sont pas moins rapprochés au'Hjdrocotyle. Ses caraclèi'es sont ; eurs polygames , ayant les styles beaucoup plus longs que les pétales ; le fruit rugueux, presqu'à trois côtes, couronné par les dents du calice, ovale et comprimé ; l'ombelle sim- ple , imparfaite et composée d'un très- petit nombre de fleurs. L'espèce fort humble, qui sert de type au genre, a été rapportée par Commerson des rives du détroit de Magellan. Gaert- ner en avait formé avec les Bolax le genre Càamisis; mais Achille Richard {/oc. cil.) a bien démontré que le gen- re, dont il est question, devait êti'e conservé. (b.) AZOTE, r. Atr et Gaz. AZOU. BOT. PHAN. Et tous SCS dé- rivés en langue malgache. /^. Hazou. (B.) AZOUFA. MAM. (VincentyLc- blanc. ) Syn. d'Hyène aux pays de Fez et de Maroc. (b.) AZTATL. OIS. Syn. du Héron blanc, Ardea alba, au Mexique. P' . HÉRON. (DR..Z.) ÀZUCHE. BOT. PHAN. (L'Écluse.) Même chose qu'Azébuche. T'. ce mot. (B.) AZULAM OU AZULAN. ois. Es- pèce du genre Gros-Bec, Coccothraus- /es f/a«ea, Vieill. (Oiseaux chant, pi. 64.) T'. Gros-Bec. (dr..z.) AZULHINA. ois. Nom portugais d'une espèce de Bengali. (dr..z.) AZUL-LEXOS. ois. ( Calesby. ) Syn. du Ministre , Buff. , Emberiza tja«ea , L. /^. Bruant. (DR..z.y AZUR. ois. Espèce de Gobe-Mou- che des Philippines, Muscicapa cœ- rulea , Lath. V. Gobe-Mouche. (DU..Z.J AZUR . BOT , CRYPT . ( Champignons . ) Syn. à' Âgaiicus cyaneus^ Bull, (b.) AZUR. MIN. Verre coloré en bleu par le Cobalt , et réduit en poudre , dont le degré de finesse est déterminé par la décantation. Le Verre , bi^oyé au moulin avec de l'eau , est veisé AZU dans un tonneau percé de quatre trous à des hauteurs réglées, et gar- nis de robinets. Après un instant de repos , on ouvre les robinets , et ou recueille , dans des vases séparés , ce qui s'en écoule ; on laisse reposer , on décante l'eau , et l'on fait sécher les poudres qui prennent le nom d'Azur de premier, deuxième, troisième et quatrième feux, suivant qu'elles sont sorties des premier , deuxième , troi- sième ou quatrième robinets. — Cet Azur est emplové à donner l'œil au linge. L'Azur de Cuivre ou Cendres bleues artificielles esl un mélange de Chaux avec du sous-]Sitrale de Cui- vre , duquel il résulte une combinai- son de Nitrate de Calcium avec de l'Hydrate de Cuivre. Cet Azur sert à peindre les papiers de tentures , etc. CDR..Z.) AZUR DE CUIVRE, min. Nom que l'on donne vulgairement au Cuivre carbonate bleu. T~. Cuivre CARBONATE. (G. DEIi.) AZUR (Pierre d'). MIN. />". Lazu- LITE. AZURÉ. REPT. SAUR, et POIS. Es- pèces de Stellion et de Cyprin. V. ces mots. (^-^ AZURL ois. Syn. de l'Étourneau, Si u mus vulgaris , L. /". ÈLtourneau. (DR..Z.) AZURIN. ois. Espèce du genre Brève, Turdus cyanurus , L. 7^. Brève. (dr..z.) AZUROR. pois. Espèce du genre Cœsio de Lpcépède. (b.) AZUROUGE. ois. Espèce du genre Gros-Bec, IringiUa biculor, Vieill. (Ois. chant, pi. 19.) f^. Gros-Bec. (DR..Z.) AZUROUX. OIS. Espèce du genre Bruant, Emberiza cœrulea , L. P^. Bruant. (dr..z.) AZUVERT. OIS. Espèce du genre Gros-Bec, Fringilla tricolor, Vieill. (Ois. chant.pl. i2o. ) /^. Gros-Bec. Azara donne ce nom à un Ara , Macjocercus glaucus, Vieill. /". Ara. (T)R..Z.) HAB ♦ AZUZENA. BOT. l'HAX. Sjn. de Lis, Lilimn candi dum , L. chez les Arabes. Mot qui est passé dans l'espa- gnol , pour dc'signcr la même fleur , et duquel est déiivc chez les Jnils, Arabes d'origine, le nom propre de Suzanne , significatif do candeur, (b.) AZUZEINO. BOT. l'iiAN. Syn. de Cinchona grandiflora au Pérou, (b.) AZYGOS. Vejne impaire située eiitgalensis , Briss. Ou applique en général ce nom à plusieurs espèces du genre Martin- Pccheur. /^'. ce mot. (dr..z.) BABOUIN ou PAPION. mam. /^. Cynocéphale. *BABOUL. OIS. Espèce de Canard- Sarcelle d'Egypte , mentionnée par Forster; c'est V-^nas Ba/bi/l, L. /^. Canard. (dr..z.) BABOULI-CANTI. bot. piian. S}n. de Hacoiirtia sepiaria ,V\.o\h. Corom. tab. 68. P'. Flacourtie. (b.} BABUK. MAM. Syn. de Gerboise chez les Russes. (b.) BABY-ROUSSA et BABYRUSSA. MAM. ^. BaBIROUSSA. (B.) BAC A. BOT. PHAN. Même chose que Bœa. F", ce mot. (b.) * BACALADO ou BACHALADO. POIS. Qu'on prononce Bacalaou. Syn. de Morue salée en espagnol. (b.) BACAU ou BACAUVAN. bot. PHAN. (Canielli.) Espèce de Manglier des Philippines dont l'Héritier avait BAC formé un genre sous le nom de Bru- guiera. P'. ce mot et Manglier. (b. BACAZIE. Bacazia. bot. phan. Ce genre proposé par Ruiz et Pavon ap- partient au groupe des Labiatiflores établi par De CandoUe dans la fa- mille des Svnanthérées , et fait partie de la Syngénésie Polygamie égale, L. Voici les caractères qu'on lui assigne : involucre ovoïde , formé d'écaillés im- briquées et scarieuses ; phorante gar- ni de soies ; un seul fleuron central tubuleux , très-grand et stérile ; envi- ron huit demi-tleurons situés exté- rieurement, hermaphrodites et ferti- les, plus longs que l'involucre, à qua- tre dents. Leurs fruits , qui sont an- guleux , sont couronnés par une ai- grette plumeuse. Ce geure , encore fort mal connu, renferme deux esp:.'ccs qui sont de pe- tits Arbustes originaires des Anaes du Pérou. (a. r.) BACBAKIRI. ois. Nom africain du Gouolek à plastron noir . Turdus zty- lunus , L. Emprunté du cri bac-ba-ki- ri qu'il fait entendre. V. PlE-GRlÈ- CHE. (UR..Z.) BACCALE. POIS. Espèce de Pois- son que Thevet dit se pêcher dans les îles d'Amérique , mais qui demeure entièrement inconnu. Ce nom est peut-être une altération de l'espa- gnol Bacalado. T'. ce mot. (B.y B ACCANTE. bot. phan. Pour Bac- chante. J^. Baccharide. (b.) BACCAREO. MAM. Dont Bacca- reos est le pluriel. (Gemelli Carrer! .) Animal de l'Indoustan , que l'on dit avoir de la ressemblance avec le Daim, dont la chair a du rapport avec celle du Porc, et qui , conséqucmment , pourraitbienêtrei'Axii. F". Cerf, (b.) BACCAULAIRE. bot. phan. (Des- vaux. ) F'. Fruit. BACCAURÉE. Baccaurea. bot. PHAN. Loureiro a décrit sous ce nom un genre de Plantes qui contient trois Arbrisseaux originaires de la Co- chinchine , et qui se distinguent par les caractères suivans : leurs fleurs BAC sont apétales , dioïqucs et en épis allonges ; les màlcs ont un calice protondéincnt quiiiqucparti , six à nuit ctainines , et un pistil ludiinen- tairc ; dans les fleurs Icmellcs , le ca- lice se compose de cinq sépales dis- tincts ; l'ovaire est arrondi et à trois logos; le stigmate est sessile et lenti- culaire. Le fruit est une baie allon- gée ou arrondie , d une belle couleur jaune donie. ( De-là le nom de /^ac- cau/ea qui a oié imposé à ce genre.) Les trois espèces décrites par Lourei- ro ont les fouilles éparscs , ovales, lancéolées. On les cultive dans les jardins. Leurs fiuits ont une saveur aigrelette assez agréable . (a. r.) BACCHA. INS. Genre de l'ordre des Diptères , établi par Fabricius { SjsL Atitl. ) , et répondant à celui que Latreille nomme Sépédon. T'. ce mot. (aud.) BACCHANTE, ins. ( Geoffroy. ) Syn. de Papilio Dejanira , L. Lépi- doptère aujourd'hui placé dans le genre Salyie. P'. ce mot. (n.) BACCHANTE, bot. phan. Même chose que Baccliaride.^. ce mot. (a. h.) BACCH ARIDE ou BACCHANTE. Baccharis. bot. piiax. Genre de la fa- milledcsSvnanthérées corymblfères, placé par H. Cassini dans sa tribu des Astérées. Il présente des fleurs ordi- nairement dioïques , surtout dans les espèces frutescentes ; un involucre ovoïde, allongé, formé d'écaillcs im- briquées ; le phoranthe est nu ou garni de quelques squammules ; les fleurs mâles sont infundibulifonnes, à cinq lobes, régulières; le tube anthé- rifère est saillant; les fleurs femelles sont tubuleuses,non évasées au som- met qui présente quatre à cinq petites dents rapprochées ; le fruit est cou- ronné par une aigrette simple . ses- sile , dont les poils sont légèrement barbus. — Le ^eme Bacchanse.it très- voisin du genre Coiiyza avec lequel plusieurs auteurs , et, entre autres, JDesfontaines, l'ont réuni. Mais il s'en distingue surtout par ses fleurs dioï- ques, tandis quelles sont herma- B AC 1 2 •> phrodilcs et femelles dans un mê- me involucre , dans les Conyzcs qui ont de plus l'aigrette formée do poils entièromeut simples. On doit réunir aux Baccharis les espèces du genre Muliiia de Eluiz et Pavon , qui n'en différent aucunement. On compte aujourd'hui plus de quatre-vingts espèces du genre qui nous occupe; elles sontdispersées dans presque toutes les régions du globe, à l'exceptioQ de l'Europe ; le plus grand nombre est originaire de l'A- mcrique australe. On cultive dans les jardins la Bac- chande de Virginie ou Séneçon en Arbre, Baccharis halirnifolia , Ar- bris.«oau dioïque , de dix à douze pieds d'élévation ,dont les feuilles sont per- sistantes, ovales , dentées , blanchâ- tres, et dont les fleurs, d'un J>lanc rosé, forment un corymbe terminal. Il est originaire rie l'Amérique sep- tentrionale , et passe l'hiver en pleine terre à Paris. — On cultive également la Baccharide à feuilles de Laurier rose , Baccharis neriifulia , originaire des mêmes contrées , moins élevé que le précédent, et en difl'érant surtout par ses feuilles étroites , lancéolées , aiguës , légèrement ferrugineuses. Ses fleurs blanches forment des es- pèces de grappes terminales. Il de- mande à être abrité dans l'orangerie pendant les grands froids. (a. n.) BACCHAROIDES. bot. vhan. La Plante désignée d'abord sous ce nom par Linné dans sa Flora zcy~ lanica , qu'd a ensuite nommée Co~ nyza an/he/mi/Uica, etque Willdenow a placée dans le genre Venionia , forme le genre Ascaricida de Cassini. V. ASCARICIDE. (A.R.) BACCHUS. INS. Becmare de Geof- froy. F. Attelabx:. (axd.) BACCHUS. pois. Espèce de Pois- son , mentionnée par Pline comme voisine de son Asellus qui paraît être l'jEglefin ou Aigrefin , espèce de Gade. ï^'. ce mot. (b.) BACCIENS. BOT. PH.vN. (Mirbil.) f. Fruit. • 126 BAC BACCIFER. BOT. CRYPT. {Hydro- jjhytes.) Genre proposé par Roussel dans la Flore du Calvados , pour le Fucus baccatus; il n'a pas été adopté par les algologues. (b.) BACCILLAIRE, des Dictionnai- res précédens.zooi.. T'. Bacillaire, et dans Goëze une espèce de Tœnia. /'. ce mot. (b.) BACGIVORES. ois.Yieillot a don- né ce nom à sa seizième famille des Oiseaux S}lvalns, de la tribu des Ani- sodactyles , qu'il suppose se nourrir tous également de baies. (dr..z.) BACCOUCOUHAKECHA ou BA- COUCOU. BOT. PHAN. Syn. caraïbes de Bananier. F", ce mot. [B.) BACEIQ. OIS. S,n. arabe de l'É- pervicr, Falco JSisus, L. f^. Faucon. (DR..Z.) BACELLO. ois. Syn. de Hobereaji eu Italie, r. Faucon. (b.) BACHA. OIS. Aigle d'Afrique , qui doitappartenir à la cinquième division (les Buses) du genre Faucon, I alco Bâcha, Latb- Daud . Levail. Orn. d'A- frique, pi. i5. J^. Aigle. (db..z.) BACHA DE MER. pois. (Commer- son. ) Syn. du Triure Bougainville, de Lacépède. f^. ïriure. (b.) BACHALA. BOT. phan. Nom arabe ^ Amarantkua oleraceus, L. Espèce d'Amaranthe fort commune dans pres- que toutes les parties du globe. f\ Amaranthe. (b.J * BACHALADO. pois. r\ Baca- LADO. * BACH-AMSEL. ois. Sjn. alle- mand de Sturnus Cinclus , L. /^. Cin- CLE. (b.) BACHAO, BACHAS ou BUGHO. BOT. PHA^. Même chose que Bacau. /^. ce mot. (b.) BACHE. BOT. PHAN Glande et pré- cieuse espèce de Palmier encore in- suffisamment connue , et qui croit à la Guyane , sur le bord des rivières et des ruisseaux , dans les cantons maréca- geux. On n'en sait que ce qu'en a dit BAC AubletfObserv. sur les Palm. Guyan. p. io3). «La Bâche, dit ce botanis- te, est le seul Palmier que j'aie ren- contré de son espèce : son tronc est fort dur, ses fibres longitudinales sont noires et solides ; il s'élève à trente pieds et plus, sur deux et plus de dia- mètre. Il est comme triangulaiie. Ses feuilles, en éventail, ont cinq pieds de largeur. Les fruits, portés sur un régime très-branchu et lort grand , sont lie la grosseur d'une pomme moyenne; leur coque est lisse, ver- nissée et comme couverte d'écaillés. » Une pareille description, toute incom- pletequ'eileest,autoriserai( à regarder la Bâche comme appartenant au même genre que le Raphia de Madagascar ; mais Kunth {in Ilumb. et Bonp.) la rapproche du 7î/aca/ic/a. Le fruit four- nit à la nation des Maies un aliment qu'Auidet compare au pain. Son tronc sert à la construction des carbcts ; le pédicule ou slipe des feuilles, à bor- der les bateaux. Le fil qu'on tire des folioles est très-fort ; on en fait des ha- macs et des pagnes. Les Perroquets sont friands de son fruit, et c'est sur cet arbre qu'on leur tend ordiuaire- ment des pièges. (b.) BACHEBO. ors. Syn. vulgaire du Pivert , Ficus viridis , L. f^. Pic. (DR..Z.) * BACHENIN. BOT. phan. (Savi- gny.) Syn. de Nympkœa cœruLea chez les Arabes. (b.) BACHFOi^E. pois. Syn. de Truite dans quelques parties de l'AUemagiie. V. Sauma. (b.) BACHI-BACHA ou BACHI-BA- CHI. BOT. PHAN. Arbre de Madagascar qui paraît être une espèce de Musca- dier, (b.} * BACH-STEÏZE. ois. Syn. alle- mand de Motaciila fulva, L. V. B>:r- GERONETTE. (b.) BACILE. Ciitlimum. bot. puan. Famille des Ombellifères , Pentandiie DigMiie, L. Ci; genre piésente les ca- ractères suivans : son involucre et ses involucelles sont composés de plu- sieurs folioles ; les pétales sont d'un BAC •blanc jaunâtre, un peu roules ; le fruit «st ovoïde , couronné par les dcnlsdu calice; il est spongieux et sti ié. Ses fleurs forment des onibclics hémis- phériques , coMiposées d'un grand nombre de rayons. La Bacile maritime , Crithmiun maiilimum , L. . vulgairement aj. pelée Perce-Flcrrè ou Fasse-Fieire , croît sur les rochers au\ bords de la mer; on la cullive quelquefois dans les jar- dins. Ses feuilles sont épaisses, char- nues et profondément découpées: on les confit au vinaigre avec l'Eslragon. Les trois ou cjuatrc e.-;pèces dont ce genre se compose ont élé dispeisées par Sprengel dans plu.sieurs autres Ëenres. Ainsi le Critluniim latlfulium, I. Suppl. , ou Crithmiun canarienne , Cav. , est placé parmi les Tenoria. Le Critkmiim py rcnauum de Forskalh est rapporté à Wl/hamanta , et enfin le Critlimuni !naritimunici,{, pour le célè- bre professeur de Hall, une espèce du genre CacJirys. F . ces mots. (a. k.) BACILLMRE. Bacillaria. inf. Genre très-ambigu , foimé dabord par Millier, et que cet habile obser- vateur réunit par la suite aux Vi- brions , sans qu'on en puisse trop expliquer la cause, puisqu'il n'existe aucun rapport naturel entre ces êtres. Les Vibi ions son t certainemen-t et uni- quement Animaux ; le genre Bacil- laire paraît d'une animalité douteuse , et nous avons long-temps hésité à le confondre entre nos Arthrodiées , parmi les Nématoplates ,lcs Dia tomes ou les Achnantes. /'. tous ces mots. L'autorité de Millier nous détermine à laisser le genre dont il est question dans les dernières limites d'un règne dont il est comme l'une des plus im- parfaites ébauches, mais ou il devien- dra le type d'une petite famille. V. Bacillariées. Les caractères du genre Bacillaria sont : Animalcules mYcroscopiques , dont le corps linéaire , simple , cylin- drique et égal dans toute sa longueur, s'adapte, dans les espèces sociales , à celui de 1 individu voisin , soit dans toute sa longueur , soit par BAC IL.- l'une lie ses extrémités seulement, de manière à présenter dans leur réu- nion, une figure carrée, une longue ligue articulée ou diversement bri- sée , enfin toute autre disposition in- termédiaire. Ce genre est assez nom- bieux en espèces ; nue seule était ju.squ'ici connue; Millier l'observa le premÎLV en grande abondance sur \Ulva latissima des rives de Danc- marek ; nous l'avons revue sur la mê- me Plante ainsi que sur d'autres 11 y- drophytesdans l'île de Sud-Bcweland en Zélande. Bacillaire pauadoxale , Ba- cillaris. paradoxa , Rlilll. , Kleine , S/iiiffen. Nou. act. SlucA. T. i. tab. ). f. 1-8. Gmel. Sjnt. nat. xiii. T. 1. part. 4. 5900; T'ibrio [paxil- lifer)Jlavescens , paleis giegariis mul- tifariam ordinatis , Miill. In/', p. 54. t. 7. fig. 3-7. Vibrion l'orte-pieu Encyc. Vers, illustr. p. ii. pi. [1. f. 16-20, d'après Mïdler. ( /^. pi. de ce Die. Bacillariécs, fig. 1 . ) C'est avec la lentille d'une ligne de foyer que l'on commence à bien reconnaître toute la singularité de ccfteproduction, dont nous n'a vous pas vu plus que Mill- ier des individus séparés de leur série , et exerçant séparément les mouve- niens à l'aide desquels ils raccourcis- sent, allongent et brisent les figures qu ils se donnent en commun. Le Baccillari communis, N. , est l'espèce la plus commune dans les eaux dou- ces des environs de Paris. Le genre Bacillaire est facile j'C^dis- tinguer des Echinelles qui sont coni- ques ou amincies par un bout , ainsi que des Lunulaires et des Navicules qui sont amincies par les deux extré- mités. Il n'offre aucune espèce de rap~ port avec i'Arthrodie de îlafinesque. f . tous ces mots. (R.) * BACILLARIEES. inf. Fa- mille obscure dont nous proposons l'élablissement dans les dernièies li- mites du Règne Animal , parmi les êtres m\croscopiques, improprement et provisoirement nommés Inf usoires; elle se composera d'Animalcules, dont les uns sont doués de mouve- 128 BAC mens individuels très-décidés, et les autres de mouvemens qui ne s'exei- ■cent que dans une sorte de réunion sociale d'individus diversement grou- pés. La plupart des Bacillariées ont cie tels rapports d'apparence avec la première division de nos Ai tluodiées, les Fragillaires , qu'il est, au piemier coup-d œil , difficile de les en distin- guer : mais im plus grand dévelop- pement de vie animale nous paraît légitimer la séparation. Leurs carac- tèies consiitenl dans leur coips trans- parent , roide et ne pouvant jauiais se donner de mouvement anguin , mais nageant et agissant par balan- cement et par glissement. Ce co.ps est cylindrique ou comprimé sur un seul côté ou sur les deux , égal ou aminci aux extrémités, linéaire , cu- néiforme , aigu , tronqué ou ob:us, en général marqué de points globu- leux ou 'Je teintes jauncàtres. Les génies qui composent notre famille des Bacillariées, et à l'article des- quels on trouvera de plus amples détails, seront répartis dans les Ceux ordres suivans : f Corps de chaque individu parfai- tement simple. Cf. Vivant souvent en sociélé. I. Bacili.aire , Bacillaria. Mull. (7^. pi. dece Dictionnaire, Bacillariées, fig.i). Corps linéaire, cylindrique, égal dans toute sa longueur, adapté à celui de l'individu voisin , soit dans cette longueur, soit par l'une des exti émî- tes seulement. Le P^ibrio paxilliferAens des Casses pour les espèces dont e fruit est rempli d'une substance pulpeuse , ou divisé par des aiticula- tions que séparent des cloisons trans- versales. La Casse des boutiques , Cassia Fistula , en fait partie. 11 n'a pas été adopté, f^. Cassk. (b.) BACULITE. Baculites, moll. ross. Genre de Céphalopodes de la famille des Ammonées, It. ce mot, institué par Laniarck(Mém. de la Soc. d'Hist. natur. de Paris et An. s. vert. , i"^ édit. p. loo), pour des moules in- térieurs de Coquilles multiloculaires, à cloisons fcuillelées , observés uepuis très-long-terapspar les naturalistes , et qui ont les plus grands rapports avec lesAmmonites.Ces Fossiles, singuliers par leur forme cylindrico-conique et par leur longueur, furent long-temps un suietd'énigme,et ils ont reçu dif- férens noms d'après les idées d'ana- logiequ'ils ontfaitnaître auxpremiers observateurs. Sclieuchzer {Lithogr. helv. , p. Sg , f. 82 ^eiOiyctogr.helv., p. 029, f. i63) nomme la Baculite Ceratoides articu- latus. Klein ( Oryctogr. gedanensis ) l'appelle Ammonites cyliudricus; il la désignait aussi quelquefois par l'épi- tliète de Lapis Sphingis (d'après le ba- ron de Zorn , cité par Walch , Pétrif. de Knorr). Langlus a figuié, pi. 21 , des articulations d'une assez grosse Baculite ; ses figures ont été copiées par Bourguet (Tr. des Pétrif. , tab. 49. f, 01 3 à 01 5), qui y a ajouté le dessin d'un autre individu plus petit , offrant plusieurs articulations réunies, du ca- binet de Stadler de Neufchâtel. Lan- gius etBourguet appellent cesFossiles Spondylolites ou T-^ertèbr-es fossiles , dénominations déjà employées avant eux ; ils les regardent comme des Pierres formées ou moulées dans des cellules de Cornesd'Ammon. — Knorr et Walch les placent avec les Ortho- céi'atites, ainsi que le Catalogue de Da- vila , dans lequel , d'ailleurs , l'anale- BAC gie des lîaculites avec les Animoiiitcs est bien reconnue, et oii l'on trouve LUC fîi^'uie assez, conecle d'un grand individu qui venait de la IVoniiandic (Cat. deDavii.a,tom. m, p. 66, art. 90, pi. 1 1. f. D. d). — De Hupsch eiut ce- pendant, après tous les naturalistes que nous verrons de citer, et dont il in- dique lui-même une partie, avoir fait une importante découverte qu'il célè- bre avec emphase (Nouv. Découverte , de quelques Testacés , etc., sect. it , S. 75 etsuiv. ,tab. iv).La figure qu'il onne de la Baculitc est assez passable. Il l'avait trouvée à Saint-Salvador sur la Louisben piès d'Ai\-la- Chapelle, et en avait reçu de Samt- Picrre pri^ Maëstricht. Il l'appelle Homalocéi'atile , Tubalile cloisonnée et toliacée , Tuyau chambré , conique et feuilleté , et aussi Ammonite droit {.Imrnonites reclus). Tel était létat de nos connaissances sur les Baculites, lorsque Faujas, en ayant rencontré dan.s les Cryptes du plateau de Saint-Pierre, en remit quel- ques exemplaires à Lamarck qui en fit, sous ce nom , un nouveau genre (Mtm . de la Soc.d'Hist. natur.) :puis il la dé- crivit et la fit figurer dans son grand ouvrage surl'histoire naturelle de cette montagne (p. 100, pi. 21). Faujas rap- porte dans cet ouvrage les observa- tions de quelques naturalistes sur les Baculites , et surtout celles du baron de Hupsch : il paraît penser qu'on ne doit pas en faire un genre distinct des Ammonites. Le genre qui nous occupe a été adop- té , depuis Lamarck , par de Roissy , Montfort , Bosc , Duveinoy , etc. Mont- fort a reconnu , je crois , le premier , l'existence d'un siphon , mais il le dit être central, quand il est, au contraire, latéral. Il forme (Conchyl. tom. 1, p. 347) un genre distinct sous le nom de Tiranite pour une pétrification déjà fi- gurée par Knorr, et qu il a trouvée dans la montagne Sainte-Catheiine près Rouen. Ce genre ne nous paraît pas assez distinct des Baculites pour en être séparé; il est d'ailleurs peu connu encore , nous ne l'avons même jamais vu. Ijcs individus de Knorr cl BAC i5i de Klein venaient des environs de Dantzick , et il n'est pas certain que , malgré son assertion, Montfort l'ait trouvée à la montagne de Sainte-Ca- therine, en sorte que Ton ne peut que placer ce genre avec doute, connue sous-genre des Baculites. Nous sui- vons , en les réiuiissant ainsi , l'exem- ple d'Ockcn et de Desmarest. Le premier de ces autems place les Baculites dans la famille des Lituiles, très-loin des Ammonites, et n'en liùi qu'un seul genre avec les Batolites, de la famille des Uippiuitcs , les Ra- phanistres, de celle des Orthocères, et la Tiranite ^Le/irù derZou/.. p, 523). Le second, dans un très-beau Mé- moire inséré dans le journal de Pliv- sique (juillet 1817), montre que les Baculites ont un siphon latéi-al ; il rectifie les caractères génériques im- posés à ce genre par Lamarck , et fait connaître de nouvelles espèces dont il donne de bonnes figures. — Schweigger {Handb. der Natutg. , p. 752) ne fait des Baculites qu'une des nombreuses divisions de son genre Argonaute. Goldfuss ( Handb. der Zool. , p. 678) en fait , d'après Cuvier (Règn. An. , t. 2. p. 074), une coupe du genre Ammonite , ce qui est beau- coup plus rationel. Si aux indications f)récédentes , on ajoute l'article Bacu- ite du Dict. des Se. natur. , on aura l'ensemble des renseignemens à con- sulter sur ce genre de Fos.siles. On ne connaît que leurs moules, jusqu'ici on n'en » point rencontré qui eussent conservé leur test , pas même en par- tie , comme cela arrive chez les Am- monites. Les articulations de cesmou- les , plus ou moins sinueuses sur leurs bords , sont le plus souvent profondé- ment lobées , comme dans les Cornes d'Ammon, et leurs lobes sont décou- pés en feuilles de persil ; l'engrenage qui en résulte maintient ordinaire- ment se al la réunion de ces articula- tions qui, n'étant point soudées les unes aux autres , sont mobiles et se séparent avec facilité. Cette construc- tion pouvait, en effet, les faire pren- dre pour des Vertèbres fossiles , dans un temps oii l'observation était moins i32 BAC éclairëequ'aujouni'hui.On trouve des morceaux de Baculites qui préseutent trente ou quarante articulations mo- biles, et qui ont jusqu'à 3 et 4 pouces de longueur. On juge alors par la pro- gression nécessaire du cône , toujours plus ou moins tronqué , ce qui lui manque , et l'on est frappe de trouver que quelques Baculites vertébrales f)Ouvaient avoir jusqu'à 2 pieds de ongueur sur un diamètre de 1 8 lignes à la base du cône. D'autres espèces plus grosses font présumer une longueur de près d'un mètre. Si l'on fait atten- tion alors qu'en admettant la seule supposition que l'analogie avec la spi- rule puisse faire admettre, savoir, que le test des Bacidites était en partie ou peut-être entièrement contenu dans la fiortion postérieure du corps du Mol- usque, celui-ci devait avoir, y com- pris sa tête, une longueur considéra- ble , peut-être de 6 à 8 pieds pour les grosses espèces de ce genre , dont la race parait être anéantie , comme celle de toutes les Ammonées. Desmarest , dans le Mémoire cité plus haut, décrit plusieurs espèces de Baculites : l'une d'elles, la B. gigan- tea, doit être reportée au genre Ha- mite , selon Defrance , qui a observé des individus chez lesquels la cour- bure est sensible , et qui , d'abord , l'avait décrite sous le nom de^. Cy- lyndracea; cette espèce devait avoir plus d'un mètre de long. J^. Hamite. La B. Xnorrianaàe Desmarest forme le genre Tiranite de Montfort ; enfin ses B. dissimilis et vertebralis parais- sent avoir été considérées par La- niarck et Defrance comme une seule et même espèce. Les caractères du genre Baculite sont : test droit, cylindrico-conique^ toujours comprimé ; articulations lo- bées ou simplement sinueuses ; siphon latéral situé à l'une des extrémités du grand diamètre de la coupe transver- sale. f Cloisons lobées , feuilletées et imbri- quées sui' leurs bords. P'' sous-genre. Baculite , Baculi- tes , Lamarck , Montfort , etc. Homa- locératite , Hupsch". BAC B. VERTÉBRALE , B. vertebraUs , Lam. , Mém. de la Soc. d'Hist. natur. et An. s. vert. , i"^^ édit. p. io5 ; Fau- jas , Hist. nat. de la montagne de Saint- Pierre , p. 100. pi. 21 . f. 2,5; Desma- rest , loc. cit. Bac. de Faujas , B. ver- tebralis , pi. 2. f. 7 et 8; Davila , Catal. tom. 3. p. 66 art. 90. pi. 11. f. D. d. — Cette espèce est la plus commune. Sa forme estcylindrico-coniquejmais le cylindre est aplati , et la dépression étautplusforle latéralement jversl'ex- trémité de l'axe oiise trouve le siphon , il s'ensuit que le côté de ce siphon offre une carène aiguë, tandis que le côté opposé est arrondi. On vtiouve , dit Defrance , comme dans les Ammo- nites et les Nautiles , une ^^ernière loge sans cloisons. Le ieû a dû être originairement très-mince , vu le peu d intervalle qui reste entie les cloi- sons. On trouve sept lobes aux bords des articulations , trois de chaque cô- té, et un plus petit, presque partagé lui-même en deux , et situé à l'extré- mité de l'axe oii est le siphon. On ne peut rapporter qu'avec doute à cette espèce les figures de Scheuch- zer, dont les originaux ont été trou- vés en Suisse , et celles de Langius , de Bourguet et du baron de Hupsch. Les individus que nous possédons des environs d'Aix-la-Chapelle sont beaucoup plus gros. Ils appartiennent à un terrain plus ancien que celui de la montagne de Saint-Pierre , et pourraient , comme ceux de Langius et de Bourguet, appartenir à une es- pèce distincte. Baculite dissemblable , B. dissi- milis, Desmarest , loc. cit. , p. 7. pi. II. f. 4 , 5 , 6. Celle-ci ne diffère peut- être pas de la précédente , et c'est l'o^ pinion de Defrance, Les deux côtés , n'étant peut-être pas également bien conservés , ont pu présenter des dif- férences dans la forme des articula- tions , comme nous l'avons vu sou- vent dans l'espèce précédente. En pla- çant le siphon devant soi, dit Des- marest , on voit que les sutures de la partie de droite sont très-ramifiées , en forme de feuille de persil , tandis que celles de la partie gauche cousis- BAD tent dans de simples lobes, dont les inlen'allcs sont munis d'une très-lé- gère pointe , qui rend comme bilobée la partie correspondante de l'articula- tion inférieure à celle qu'on observe. — On ignore sa patrie ; mais Uesma- rest croit qu'elle vient des environs de Vérone. ff Cloisons seulement sinueuses sur leurs bords. IP sous-genre. Tiranite , Tirani- tes, Montfort {Conchyl. t. i. p. 546)} Bacidite, Desniarest, Ocken. B. DE Knorb,^. Anorriana,ï)es~ mai'est, lac. cit. , pi. ii. T. 5. Klein , O/jctogr. pi. m. f. 2 et 5. Walcb , Petrif. de Knorr, t. iv, suppl. p. i20i . Ï\. XII. f. là 5. Tiranites gigas , Mont- brt, loc. cit. Celle-ci est fort rare. Klein et Walch la citent aux environs de Dantzick, et Montfort à la monta- gne Sainte-Catherine près de Rouen. Elle est très-remarquable par sa taille et sa compression excessive. Son grand diamètre transversal , dit Desmarest , aom,o67,etlepetit ora,023 seulement. Walch croit avoir trouvé un vestige de siphon dans l'individu figuré par Klein , et il est à croire qu il n'est pas central, ainsi que Montfort l'avance avec aussi peu de fondement , sans doute ,que pour les Baculites. Les su- tures sont peu apparentes , parce que, selon Desmarest , le test semble'exis- ter. Nous ne connaissons pas cette espèce sur laquelle il est à désirer qu'on obtienne des renseignemens plus précis. Les Baculites appartiennent à des couches assez anciennes des terrains intermédiaires situés au-dessus de la craie , avec des Ammonites , des Té- rébratules , des Trigonles , des Dents de Squale, etc. Un Banc puissant , ou les Baculites dominent , a été observé et étudié par M. de Ger ville aux en- virons de Yalognes ; ce banc s'étend dans les communes de Sainte -Co- lombe , AnfrevUle , Ralnville , Galle- . ville , etc. (f.) BAD A OIT BADAS. mam. Même chose qu'Abada. V. ce mot. (b.) BADALWANASSA. bot. crypt. BAD i33 Nom donne parles habitans de Cey- lan à un Lycopode qu'on ne spécifie pis. ■ ' (B.) * BADAMIA. bot. phan. Gacrtner décrit et figure sous ce nom ( ï. ii. p. 90. lab. 97. fig. 1 ) un genre qui pa- raît devoir être rapporté au Myrobo- lanus. Il le dislingue seulement par les caractères de son fruit qui est une drupe sèche , contenant , sous une chair fongueuse , un noyau unllocu- lalre , à six angles bien marqués ; la graine , qui présente la même forme , est destituée de périsperme; sa radi- cule est supérieure, et ses cotylédons sont foliacés^ contournés en spirale. (a. d. j.) BADATNIIER. bot. phan. Nom par lequel on désigne , dans les îles Mau- rice et de Mascareigne , le Terminalia Catalpa , L. , et étendu dans les Dic- tionnaires d'Histoire naturelle à tout le genre ; Il pourrait cependant ne pas convenir, puisqu'il caractérise la ma- nière étagée dont croissent les la- meaux d'une espèce , comparée à une fùèce du jeu d'écnec , d'oii a été formé e nom de bois de damier., devenu par corruption Badamier. V. Tekmina- i-ia. (b.) BADARINGI. bot. phan. Syn. arabe de Melissa fruticosa , L. f^. MÉLISSE. (b.) BADASE, bot. phan. Syn. de La- pandula Spica. , L. en Languedoc. V^. Lavande. (b.) BADASSO. bot. phan. Syn. de Plantago Cynops. , L. en Provence. J>^. Plantain. (b.) BADE. POIS. Syn. de Pleuronectes ^/^i/Sjdansl'île de Rotterdam ou Ana- moka. V. Pleuronecte. (b.) BADELGIAN , BADINGIAN ou BADINGHIAN. bot. phan. (D'Her- belot.) Syn. persans et arabes de Sola- numpomiferum, L. V. Moselle, (b.) BADGER. MAM. Syn. de Blaireau en anglais. (a. d..ns.) *BADHAAMU. bot. phan. (Her- mann. Zeyl. 55. ) Bodhaamu dans. Adanson. Légumineuse peu connue , i54 BAD dont les ha bilan s de Ceylan mangent la graine comme du Riz, peuî-être le Cajan. V. Cytise. (b.) BADHAMU. BOT. phan. ( Her- mann, Zeyl. 61. ) Graminée dont on mange le grain à Ceylan en guise de Riz, et qui, selon Barmann, peut être un Coix. /- . ce mot. fB.) BADHUMU. BOT. PiiAN. ( Her- mann. Zeyl. 66.) Graminée indéter- mine'e de Ceylan , comparée au Mill par Burmann. (b.) BADIAN ou BADIANE, llliùum. BOT. PHAN. Ce genre fait partie de la famille nalurelle des Magnoliacées , et se distingue par un calice formé de cinq ou six sépales ; par une corolle composée d'un grand nombre de pé- tales étroits, disposés sur plusieurs rangées; par ses étamines,au nombre de vingt à trente , qui sont plus courtes que la corolle , et dont les anthères sont adnées à la face interne des filets ; les ovaires, au nombre de six à dix- huit , disposés en étoile et soudés par leur côté interne, sont à une seule loge qui contient une seule graine ; le fruit se compose de six à douze cap- sules monospermes , s'ouvrant par la partie supérieure et disposées en étoile. On connaît trois espèces de Badiane, qui sont toutes des Arbres toujours verts , très - aromatiques , ayant des feuilles alternes , des fleurs pédoncu- lées , solitaires à l'aisselle des feuilles. Lune est originaire des contrées orien- tales de l'Asie , de la Chine et du Ja- pon. C'estV Illicium anisatum ou Anis étoile , qui se distingue par ses feuilles lancéolées , ses fleurs jaunes. Ses cap- sules ont une odeur aromatique très- développée et très-suave , et qsui rap- p^e celle de l'Anis. Elles sont con- nues sous les noms à'yinis étoile ou de Badiane. On les emploie pour donner à l'Anisette de Bordeaux le parfum délicat qui distingue cette liqueur. Les deux autres sont originaires de la partie sud de l'Amérique septentrio- nale. On cultive dans nos serres la Badiane des Florides , Illicium flori- danvin , L. , qui offre des fouilles plus BAD larges et des fleurs d'un rouge très- foncé , dont les ovaires sont plus nom- breux que dans l'espèce précédente. Ses capsules sont moins aromatiques. On cultive aussi , quoique moins com- munément, la Badiane à petites fleurs, Illicium parvijloium , Michaux, qui croît aussi dans les Florides , et se dis- tingue par ses feuilles plus comtes , par ses fleurs jaunes et très-petites. (A. R.j BADINDJAIN. bot. phan. (Fors- kalh.) Syn. arabe àe Solanum Melon- gena, L. F". Mokeile. (b.) BADINGHIAN ou BADINGLVN. bot, phan. K. Badelgian. BADISTE. Badister. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , fondé par Clairville , aux dépens des Licines de LatrclUe , et rapporté par ce dernier ( Règne Anim. de Cuv. ) à la grande famille* • des Carnassiers , tribu des Carabiques, avec ces caractères : palpes maxillaires filiformes; les labiaux terminés par un article plus gros , en ovoïde court. Les Badistes se rappiochent beaucoup des Licines par leurs mandibules tron- quées ou très-obtuses , et par le bord antérieur de leur tête qui est ceintré. Ils s'en distinguent néanmoins par la forme du dernier article de leurs pal- pes. Ce sont de petits Insectes assez communs sous les pierres. Le Badiste bipustulé, Bad. bipus- tul xtus , ou le Carabus bipustulatus de Fabricius , sert de type au genre. Il a été figuré par Clairville [Entom. helv. T. II. p. 92. tab. 10. fig. A, B.), et par Panzer { Faun. Ins. xvi. 3). On place dans ce même genre le Carabus peltatus d'illiger ( Kug. Kaf. Pr. 1 . n° 80. p. 197), et de Panzer {loc. cit. T. xxxvii.p. 20), ainsi qaelei?arfi- ster unipustulatus deBonelli (Observ. entom., seconde partie, premier Mé- moire ). Dejean(Cat. des Coléopt. ) possède deux autres espèces origi- naires d'Allemagne ; l'une d'elles a été nommée Carabus lacertosus par lUiger , et l'autre a été décrite par Bonelli sous le nom de Badister hu- meialis. Dejoan croit que celle-ci est la niêine que le Dorsi^er de Mcgerlc et le Sadalis de Sturm. (auu.) BADJARKITA. mam. C'cst-à-.lire Reptile de pierre. Syn. de Pangolin au Bengale. ' (b.) BADJE. POIS. Même chose que Bade. /'. ce mol. (b.) BADOCHE ou BADOCU. pois. Vieux noms vulgaires de la Morue salée. (b.) BADOK - BANKON. bot. piian. Nom donné à Goylan au Bal/ota dis- ticha , espèce du genre Balloto. f. ce mot. (a.) BADOUA. POIS. (Risso.) Syn. de Elcriniits coniutus , L. sur la côte de Nice, qu'habite ce Poisson , et non Ja Chine, comme l'avait cru Linné. / '. Blenxie. (b.) BADOVA. POIS. (Risso.) Syn. de Blennius Pholis , sur la côte de Nice. T". Blennie. (b.) * BADULA. BOT. FHAN. L'Arbuste auquel avait été donné ce nom géné- rique, a été depuis rapporté au genre Ardisie, J^. ce mot, dont il doit être considéré comme une espèce, (a. d. j.) BADULAIN ou BADULAM. bot. PHAN. Syn. d'ylrdisia humilis à Cey- lan. Ce mot est probablement la ra- cine de celui par lequel Jussieu avait désigné le genre , P^. Badula , qui a été réuni à i'Ardisie. /^. ce mot.(B.) BADURA ou BANDURA. ( Her- mann, Zeyl. 16. 07), bot.phan. Syn. de Népenthe. /^. ce mot. (b.) BAD-ZENGE ou BAI- SONGE. Syn. de Puceron. V. ce mot. (aud. i B^A. bot. PHAN. Genre de la fa- mille des Personées , de la Diandrie Monogynie de Linné. Il présente un calice quinqueparti ; une corolle dont le tid)e est court et le limbe ouvert, à deux lèvres , la supérieure trilobée , l'inférieure bipartie; deux étamines à filets épaissis et arqués , à anthères conniventcs; un stigmate; une cap- sule allongée à deux loges et à quatre valves qui se contournent après l'é- BtE i55 mission des graines. — Commerson , d'après les manuscrits duquel ce gen- re fut établi, en avait recueilli une espèce sur les côlcs du détroit de Ma- gellan. C'est une Ilcrl)e dont les feuil- les sont radicales et dont les hampes portent une seule fleur ou plusieurs, disposées à peu près en ombelle. Elle ressemble par le port à une Calceo- lairc (Lamarck, illuslr. tab. i5). Per- soon rapporte à ce génie j)lusicurs es- pèccsdcJovellanes. /^'. cemot. (a.d.j.) * BjECKEA. JJccica. bot. piian. Ce genre présente un calice turbiné ,à cinq dents , cinq pétales et huit éta- mines , dont deux solitaires et beau- coup plus courtes que les six autres qui sont égales. Le stigmate est sim- ple , et l'ovaii'e à demi adhérent. Le Fruit est une capsule couronnée par les dents du calice, qui persistent en sélargissiint. Ses loges sont au nom- bre de trois ou quatre, ainsi que ses valves du milieu desquelles partent les cloisons. Les graines sont petites et en petit nombre. Le Bscckea a été placé dans les Onagraires, parmi les genres de cette famille qui se rappro- chent des Myrtées , mais en diffèrent par le nombre défini de leurs éta- mines ; il offre surtout de l'affinité avec le Leptospermum. On en a décrit deux espèces. La plus anciennement connue est un Ar- brisseau à rameaux et à feuilles al- ternes , à fleurs solitaires , axillaires et petites , observé par Osbeck dans la Chine où il porte le nom de Tsjon- glna que lui a conservé Adanson {P^. Lamk. III. tab. 285, etGaert. tab. 01). L'autre espèce est le B. densijblia , Arbrisseau originaire du port Jack- son, (a.d.j.) * B.EDELWORM. intest. L'un des noms vulgaires du Tœnia en Da- nemarck. (jLam. . x.) BJSKER-K^R^S. ois. Corneille de Bruyn compare les Oiseaux qu'il désigne sous ce nom à des Perdrix grises; il en dit la chair exquise. On les trouve en Perse. (c.) B/ELAMA. fois. (Forskalh. ) Et ,56 BAG non Balam ou Bêlame. Nom arabe du Clupea sedrostiis. V. Clupé. (b.) B^NAK. POIS. Espèce japonaise du genre Bodian. V. ce mot. (b.) * B^OBOTRYS. BOT. phan. Ce genre , de la famille des Bruyères , établi par Forster , est le même que le Meesa de Forskalh. >r.M^SA.(A. R.) B^OMICES. BOT. CRYPT. Même chose que Beomices. V. ce mot. (ad. b.) BjER . M AM . Syn . allemand d'O urs . F", ce mot. (a. D..NS.) BjEïOEIN. rept. oph. Couleuvre d' Arabie , très-imparfaitement décrite par Forskalh, et qui est tellement venimeuse que sa morsure fait périr en peud'instans. (b.) BjEVILiLA. bot. phan. Nom qu'on donne à Ceylan à une sorte de Gui- mauve que l'on ne spécifie pas. (b.) BAF etBIF. mam. Syn. de Jumar. V. ce mot. (b.) *BAFIAR , BOEFFIARDetBOR- RE-FIjERT. ois. Syn. présumé du petit Guillemot de Buffon , Colymbus G/ï//e, L.,enNorwège. V. Guille- mot. (DR..Z.) BAGABATE. bot. phan. Même chose que Bagatpat. V. ce mot. (b.) * BAGcAÇA. BOT. PHAN. Nom par lequel on d'ésigne en Provence l'es- pèce de mai'c qui résulte des Raisins pressés pour faire du vin , et des Oli- ves après qu'on en a extrait de l'Huile. (B.) BAG AD ATS. Prionops. ois. Nom donné par Vieillot à un genre qu'il a créé pour placer dans sa Méthode un Oiseau, Lanlus plumatus , Sh., rapporté du Sénégal par Geoffroy de Villeneuve, et auquel Levaillant, qui l'a figuré pi. 80 et 81 de son Orni- thologie d'Afrique , a donné le nom de ce savant. Cuvier et Temminck ont laissé cet Oiseau parmi les Pie- Grièches. J^. ce mot. On appelle aussi Bagadais, et non Bagadai , l'une des variétés de Pigeons BAG domestiques , Columba cJomestica, L, (DR..Z.) * BAGALATTA. bot. phan. Nom donné par Roxburgh au Cissampelos acumlnatus. F'. Cissampelos. (a. r.) BAGASSA. BOT. PHAN. Aublel, sous ce nom , a observé à la Guyane , décrit et figuré tab. 076, un grand Arbre laiteux dont les feuilles trilo- bées et entières sont accompagnées de deux stipules caduques et opposées ainsi que les rameaux. Quant aux par- ties de la fructification , il ne parle que du fruit qu'il représente comme bon à manger et de la forme d'une Orange. C'est une baie sphéiique dont la surface externe est granuleuse , et dont la chair, duie à son milieu , est pulpeuse plus extérieurement, oii sont logées beaucoup de graines ovoï- des et acuminées. Ces caractères in- suffisans ne peuvent que faire présu- mer sa place dans la tamille des Urti- cées. (a.d.j.) BAGASSEouBAGAU.BOT. phan. Probablement dérivé du Bagaça ( V. ce mot ) , résidu de la Canne à sucre et de l'Indigotier , quand la première a passé au moulin , et le second au rouissoir. La Bagasse de Canne est une bonne nourriture pour les Bes- tiaux ; celle de l'Indigotier un excel- lent engrais pour les terres. (b.) BAGASSIER. bot. phan. Même chose queBagassa. T". ce mot. (b.) BAGATBATouBAGATPAT. bot. phan. (Camelli.) Dont Sonnera t avait fait Pagapate. Syn. "de Sonneratie. J^. ce mot. (b.) * BAGATTO. BOT. phan. (Cœsal- pin.) Syn. de Celds. V. Micocou- lier, (b.) BAGLAFECHT. ois. Espèce du genre Tisserin , Loxia philippiiia , Lath. P^. Tisserin. (dr..z.) BAGLAN ou BAGLANE. ois. Même chose que Backlau. /^. ce mot. (B.) BAGNAUDIER. bot. phan. Même chose que Baguenaudier. l^. ce mot. (B.) BAG BAGOLA. BOT. PiiAN. ( Cœsal- pin.) Syn de Vaccinium Myrtillus, L. /^. Airelle. (b.1 BAGOLARUS. bot. piian. Syn. lyrolien de Celtls australis. P^. Mi- cocoulier, (b.) * BAGOUS. Bagous: iNS. Genre do l'ordre des Coléoptères , section des Telramères , établi par Germar dans le grand genre CUaranson de Linné, et adopte par Dejean (Catal. «les Colcopt. p. 89) qui en possède huit espèces ; plusieurs sont originai- res d'Allemagne ; deux se rencontrent aux environs de Paris. (aud.) BAGRE. POIS. Espèce de Silure de Linné , Silurus Bagre , devenu type d'un sous-genre de Pimélodes , dans la Méthode de Cuvier. J^. PimÉlode. Ce nom désigne dans Marcgrave di- vers autics Siluroides du Brésil, im- parfaiteuient connus. (b.) BAGUARL OIS. (Azara.) Espèce du genre Cigogne. Cigogne Maguari, Buft. Ciconia amcricana , Briss. T'. Cigogne. (dr..z.) BAGUE, pois. Syn. de Sparus Boops, L. , devenu t^ pe du genre Bo- gue. F", ce mot. (b.) BAGUE. IN3. Les campagnards donnent ce nom, dans quelques par- ties de la France, à ces anneaux que iorment, autour des petites branches des Arbres fruitiers , les œufs de la livrée Bombix Neustria , L. K. BoM- Bix. (b.) BAGUENAUDIER. Colutea. bot. PHAN. Et non Bagnaudier. Genre de la famille des Légumineuses, de la Dia- delphieDccandrie, L. quisedistingue par un calice à cinq dents dont les deux supérieures sont un peu plus courtes ; par une corolle papilionacée , ayant l'étendard très-large, redressé ; les deux ailes étroites , courtes , non écartées ; la carène très-convexe , for- mée de deux pétales soudés 5 des éta- mines diadelpnes; un style comprimé , redressé , velu sur son côté interne et à sa partie supérieure , et surtout par son fruit qui est une gousse vésicu- BAG 1 Ô7 Icuse très-renflée, ovoïde, allongée, teiTuinée en pointe , contenant un grand nombre de graines attachées à la suture supérieure ; cette gousse , dont les parois sont minces et comme papiracées, finit par s'ouvrir en deux valves. Ce genre renferme un petit nombre d'espèces qui toutes sont des Arbris- seaux à feuilles imparipennées , ayant les stipules très-pelites et non soudées avec le pétiole ; les fleurs forment des espèces d'épis très-lâches ou de grappes axillaires. On en cultive plu- sieurs dans les jardins, dont les plus remarquables sont : Le Baguekaudier commun, Colu- tea arboresceiis , L. , Arbrisseau qui acquiert dix à douze pieds de hau- teur , dont le tronc est ramcux ; ses feuilles, imparipennées, sont ordinai- rement composées de onze folioles obovales , entières , très-obtuses , émarginées et glabres ; ses fleurs disposées en de petites grappes sim- ples à l'aisselle des feuilles supérieu- res ; elles sont jaunes , et des gousses d'un vert rougeâtre , renflées, très- vésiculeuscs , leur succèdent. Celles- ci sont remplies d'air qui se dégage avec bruit quand on les presse assez fortement entre les doigts et qu'on les faire crever en baguenaudant ; de-là létymologie du nom donné au genre qui nous occupe. Le Baguenaudier commun naturel à diverses contrées de l'Europe, et qui fleurit aux mois de mai et juin, se cultive dans les bos- quets d'agrément. Cet Arbrisseau est encore connu sous le nom de fajix Séné , parce que ses feuilles , admi- nistrées en décoction, sont purgatives. Le Baguenaudier d'Ethiopie, Co- lutea frutescens , L. Joli Arbuste qui se fait surtout remarquer par ses fleurs d'une belle couleur rouge, dont léclat se détache brillamment sur son feuillage d'un vert foncé en dessus et d'un vert blanchâtre inférieurement. Cette espèce veut être rentrée dans l'orangerie pendant l'hiver. On cultive encore le Baguenaudier d'Alep , Colutea alepica , et le Bague- naudier d'Orient , Colutea orieutalis , 1Ô8 BAH qui s'élèvent à peine à quatre ou cinq pieds. Le premier a des fleurs rou- geâtres; dans le second, elles sont jaunes et toujours élégantes, (a.r.) BAGUETTE, bot. phan. V. Bois- Bagtjette. BAGUETTE -D'OR. bot. phan. Variété double et très - fournie du Cheiraiithiis Chelii cultivé. F'. Giro- flée, (b.) * BAGUETTES, bot. phan. Les amateurs de Tulipes donnent ce nom aux tiges de celles qu'on laisse monter en graine , ou des variétés vulgaires qui sont élevées sur de trop longs pédoncides. (b.) BAGUNTKEN. pois. Syn.de Sur- mulet. V. MuXiLE. (b.) BAHACOCEA. bot. phan. Variété d'Abricotier selon Bosc. (b.) BAHASE. OIS. Syn. de la Mouette- Rieuse , Larus cineranus , L. , en Tur- quie. >^. Mouette. (DR...Z.) '*■ BAHEL. bot. phan. Genre formé par Adanson ( /a/?z. Plant, p. 210) pour la Plante figurée dans VHortus malaharicus, 9. t. 87 , sous le nom de Bahel-Tsjulli. C'est le Columiiea lon- ^iyo//a,L.,queVahl rapporte au genre i\.chinîènes. Sa corolle présente seule- ment quatre lobes inégaux ; les filets de ses étamines sont aiqués veis la gorge; la capsule, entourée à sa base par le calice persistant et étalé , se sé- f)are complètement en deux valves ; es graines sont nichées sur la surfiice spongieuse d'un réceptacle de même forme , et les fleurs en épi sont accom- pagnées chacune d'une bractée. V. ACHIMÈNES. (a. D. J.) BAHEL-SCHULLI. bot. phan. Syn. de Barreleria longifolia ,h. JT. Bar- RELIÈRE. (b.). BAHEL-TSJULLI. bot. phan. r. Bahei.. * BAHIA. bot. phan. Genre établi par Lagasca , et qui, selon Sprengel , est le mêmequeleBellium. f^. ce mat. (A.R.) BAHO. bot. phan. (Gamelli."» Va- BAÏ riété de Manguier des Philippines. F". Manguier. (b.) BAHOBAB. BOT. PHAN. Même chose que Baobab, f^. ce mot. (b.) B AHOO ou BAIO. bot. phan. Syn. de CassiaFistula à la côte de Malabar. ^. Casse. (b.) BAIAPUA. rept.oph. (Séba,T. ii, t. 82 , n" 2. ) Couleuvre d'Afrique qui paraît être la même que le Coluber jlhœtidla. T'. Couleuvre. (b.) BAIBAI ou BAT-BAIRA. bot.phan. Syn. caraïbe de Malpighia splcata. V. Malpighie. (b.) BAICALITE. MIN. V. Baikalite. BAIE. Bacca. bot. phan. Les bo- tanistes désignent sous ce nom les fruits charnus qui contiennent une ou plusieurs graines éparses dans la pulpe , ou renfermées dans une ou plusieurs loges. Presque toujours les baies sont globuleuses, comme dans le Raisin , les Groseilles, etc.; plus rare- ment elles sont allongées comme dans l'Epine-Vinette , le Jasminoïde; tantôt la baie provient d'un ovaire libre et su- père, comme dans la Vigne , la Pom- me-de-Terre ; tantôt elle succède à un ovaire adhérent ou infère comme dans les Groseilles déjà citées ; dans ce der- nier cas , on trouve toujours au som- met du fruit un petit ombilic formé fiar les dents du limbe calicinal ; enfin , a baie peut être nue ou enveloppée à sa base par le calice , ou enfin entiè- rement cachée dans l'intérieur du ca- lice devenu vésiculeux comme dans le genre Alkekenge Physalis. (a. r.) BAIE A ONDES, bot. phan. (Tus- sac.) Espèce d'Acacie. (a. r.) BAIGNOIRE. MOLL. Nom vul- gaire donné par Moiitfort (Conchyl. T. Il, p. 583) au Murex Lotorium de Linné , dont cet auteur fait un genre particulier sous le nom de Lotoire. V. ce mot. Baignoire cuivrée est le nom vulgaire d'une Avicule nommée aussi le Pinguin. V. Avicule. (r.) BAIKAL. pois. Sous-genre formé par Cuvier dans, le genre Callio- BAI îij'ine, poui- un Poisson du lac Baïkat , découvert par Pallas. T'. Callio- NYIME. (U.) BAIKALIÏE. laiN. On a fait circu- ler aulrciois sous ce nom , dans le commerce , une variété d'Auiphiliolc aciculairc blanc-jaunalro [Tremotith , W. ), trouvée eu Sibérie près du lac Baïkal ; mais la véritable Baïkalitc des minéralogistes allemands est un Pyroxènc provenant de la même lo- calité, dont la forme est celle de la variété Sério-bisunitaire (Haiiy), et dont la gangue est une Chaux carbo- natée laminaire, renfermant aussi des Emeraudes bleuâtres dites Béryls. V. PyROXÈNE. (g. DEL,.) BAILLARD , BAILLARGE et BAILLORGFI bot. fhan. C'est-à- dire qui rend beaucoup , du vieux mot bâiller. Variété de l'Oi-ge très- productive , dont on fait , dans le midi de la France particiùièi'ement , un pain fort grossier. (b.) BAILLIÈRA. BOT. phan. (Aublet.) / ". Ballieria. BAILLON. POTS. Espèce de Cœsio- more de Lacépèdc. V. ce mot. (b.) BAILLOUVIANA. bot. cuypt. \Hydrophytes.) Adanson (T. ii, p. i5) a établi un genre sous ce nom, pour filacer le Fucus Bûillouviana de Gme- in ; il n'a pas été adopté par les bota- nistes. L'espèce citée est peu connue; ne l'ayant jamais vue , nous ignorons si elle appartient à quelqu'un des gen- res actuellement établis. (lam..x.) *BAIN DEVENUS, bot. phan. On a quelquefois donné ce nom à la Cardère commune , Dipsacus sylves- trls , parce que ses feuilles , réunies en entonnoir autour de la tige , retien- nent l'eau du ciel, souvent en assez grande quantité pour que les petits Oiseaux , qui viennent se désaltérer dans ces abreuvoirs naturels , s'y puis- sent aussi baigner. (b.) BAIO. bot. phan. f^. Bahoo. BAI-SONGE, r. Bad-zenge. BAITARIA. bot. phan. Ruiz et Pavon ont fait connaître imparfaite- BAJ i.>9 ment , sous le nom de liaitaria acau- lis, une petite Plante sans tige , ayant les feuilles toutes radicales, linéaires , lancéolées , qui croît dans les lieux pierreux du Pérou. J^cs caractères du es , qui croit clans j du Pérou. Jjcs cara genre Baitaria consistent en un calice à quatre divisions très-profondes, dont deux sont plus longues , très-étroites et écartées des autres; la corolle est inonopélalc, tubeuse, àcinq lobes; les cinq ctauiines sont incluses ; la cap- sule est triangulaire et à trois loges contenant plusieurs graines attachées à des trophospernies pariétaux. Ce genre est encore trop imparfaitement connu pour pouvoir être définitive- ment classé dans la série des ordi'es naturels. (a. r.) BAITRE ou BERTIIE. ois. Syn. vulgaire du Grèbe huppé , Colymbus cristatus , L. /^". Grèbe. (dr..z.) BAJA ou BAJASAJO. bot. piian. Même chose que Kudici- Valli. P^. ce mot. /j3 \ BAJAD. pots. (Forskalh.) Espèce de Pimélode. F. ce mot. (jj.) BAJAJASO. BOT. PHAN. r. Baja. * BAJAM-LOHOR. bot. PHAN. (Burmann.) Syn. de Rhus Cobbe à Java. /^. SuMACH. (e.) * BAJAN. BOT. PHAN. (Adanson.) /^. Bajang. BAJANG. BOT. PHAN. Rumph dé- crit sous ce nom ( Jmboin. T. v, tab. 83 ) deux espèces d'Amaranthes dont les pétioles sont munis de deux épines à leur base, et dont les étamines, ainsi que les sépales , sont au nombre de cinq. Les Amaranthes qui présentent ces caractères forment le genre Bajan d'Adanson, qui place dans le genre Blitum les espèces oii ces mêmes par- ties offrent le nombre de trois. (a. d. j,) *BAJANG-BALY. bot. phan. (Bur- mann. ) Syn. javanais d'Ocymum te- nuiflorum , petite espèce de Basilic. F", ce mot. (b.) BAJET. MOLL,. Dénomination spé- cifique employée par Adanson (Séné- gal, p. 201. tab. i4. f. 1,4) pour dis- tinguer une espèce d'Huître que La- i4o BAL marck rapporte à YOstrea cristata. T^. Huître. (f.) BAJU-CHINA. BOT. piiAN. (Bur- mann.jSyn. malais de Jiuellia repan- da. V. RUEI/LIE. (B.) BAK. ois. Syn. polonais de la Buse commune , Falco Buteo , L. P^. Fau- con. Ce nom se donne aussi parfois au Butor. ^. Héron. (dr..z.) BAKAGZ. ois. Syn. de Butor , Ardea stellaris, L. en Illyrie. (b.) BAK-CUDZOZIEMSK.I. ois. Syn. de Pélican blanc , Pelecanus Oiiocro- talus , L. en Pologne. V. Pélican. (DR..Z.) BAKELEYS ou BAKKELEYERS. MAM. V. BaCKELYS. BAKKA. BOT. PHAN. Espèce de Chanvre qu'on cultive dans l'Inde pour en fumer les feuilles , et qui est peut-être la même chose qvie l'Asarath ou que la Bangue. 7^. ces mots, (b.) BAKKAMUNA. ois. Espèce du genre Chouette , de Ceylan , Strix Bahkamuna ^ Lath. , Forster {Zool. ind. pi. 5). F. Chouette. (db..z.) * BAKKAR. bot. phan. (Diosco- ride.) D'où Baccara de Cœsalpin, se- lon Adanson. Syn. d'Asaret. F. ce mot. (b.) BARRANG. bot. phan. (Rochon.) Liane indéterminée de Madagascar. (B.) BALA. bot. phan. (Rhéed. Mal. T. I. p. 17.) L'un des noms du Bana- nier à la côte de Malabar. (b.) BALAAU. 'POIS. Qui se prononce Balao , et non Balaon ou Balaou, Nom donné aux Antilles à une espèce du sous-genre Orphie. F~. EsocE. (b.) BALADOR.bot. phan. Syn. arabe d'Anacarde des boutiques. F. ce mot. (B.) BALAI ou BALAI DOUX. F. Herbe-a-Balais et Scopaire. C'est aussi le nom vulgaii'e du C/o- varia coralloïdes , L. dans quelques cantons de la France oii l'on mange ce Champignon. (b.) BAL BALAIS, min. F. Rubis et Spi- NELEE. BALAKZEL. ois. Syn. du Héron cendré , Ardea cinerea , L. en Tur- quie. F. Héron. (dr..z.) BALAM-PULLI. bot. phan. r BOLOM-PULEI. BALANA-BONE. bot. phan. ( Ni- cholson.) Syn. caraïbe de SensJtive. (B.) BALANCE-FISH. pois. Syn. de SqualusZygœna, L. chez les Anglais. V. Cestrorihne. (b.) BALANCEUR. ois. Gros-Bec de l'Amérique méridionale, selon Azira. V. Gros-Bec. (b.) BALANCIERS. Haltères, Libra- menta. ins. On donne ce nom à deux appendices mobiles et grêles, articulés au métathorax des Insectes Diptères, ne se rencontrantdansaucunautre or- dre , et étant regardés depuis long- temps comme les analogues , ou du moins commeles remplaçans de la se- conde paire d'ailes, qui, lorsqu'ils exis- tent, manqueconstamment. — Les Ba- lanciers, tantôt recouverts par les aile- rons des ailes , tantôt à nu , et, dans tous les cas , développés en raison inverse de cette portion des premières ailes, se composent de deux parties :1e filet ou style {stylus) , ordinairement allongé ; et le sommet ou bouton {.ca- pitulas) , arrondi , ovale ou tronqué, le plus souvent très-comprimé. La forme de chacune de ces parties varie beau- coup, ainsi que leur longueur totale. Tantôt ils sont très -allongés comme dans les Tipules ; tantôt de longueur moyenne comme dans les Taons; d'autres fois excessivementpetits, ainsi qu'on l'observe dans les OEstres et les Hippobosques. Fabricius regai'dait ces appendices comme les analogues des ailes postérieures ; c'est ce qu'il a exprimé clairement dans sa Philoso- phie entomologique par ces mots : Haltères rudimenta alarum postica- rum, etc. etc. ; mais cette opinion était fondée sur la place que ces par- ties ont par rapport aux ailes antérieur BAL l'es , plutôt que sur leurs connexions avec le mëtathorax et les diffcrenles pièces qui le composent. Cependant , cet examen , qui n'avait jamais été entrepris, était le seul qui pût fournir des preuves incontcstabloj pour établir une pareille manière de voir ; et, pour l'établir, il fallait reconnaî- tre , à la base du Balancier, les mê- mes pièces articulaires que dans l'aile inférieure , ou au moins les rudimens de ces pièces; il fallait retrouver des muscles, quelque petits qu'ils fussent; il fallait enfin s'assurer que l'appen- dice mobile s'articulait sur le méta- thorax à la même place que les ailes lorsqu'elles existent. Celle rechercbe , tiès-dlfiicile, cl, pour ainsi diie, ray- croscopique , n'avait point été faite , nous l'avons tentée , et nous croyons avoir prouvé, dans notre travail surlc tliorax, lu à l'Académie des Sciences le 520 mai i8:20, que les Balanciers n'é- talent autre cbose que la deuxième paire d'ailes , dont la ténuité était en rapport avec celle du niétathoraxqui , dans les Diptères , est exacteraenî. rudimentaire. Ce résultat, qui chan- geait en certitude une simple pré- somption , n est cependant pas géné- ralement admis aujourd'hui. En ef- fet, Lalrellle , dans un Mémoire très- curieux sur quelques appendices par- ticuliers du thorax des divers Insec- tes (lu à l'Académie dans la séance du 3 juillet 1820 , et imprimé dans le T. VII des Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle ) , établit que les Balanciers ne répondent pas à la seconde paire d'ailes, mais que ce sont des appendices vésiculeux, paraissant dépendre des deux trachées posté- rieures du thorax, et pouvant être as- similés, en quelque sorte , aux appen- dices qui accompagnent les organes respiratoires des Aphrodltes, ou bien à des parties analogues que l'on ren- contre dans les Machlles , les Forbi- clnes et quelques larves aquatiques, telles que celles des Ephémères , des Gyrins, etc., etc ; il base son opi- nion sur ce que les ailes inférieuies naissent toujours des sommités laté- rales et antéiieures du troisième an- BAL i4i neau thorachlque et à une tiès-courlc distance des ailes supérieures , tou- jours ou avant des deux stigmates postérieurs du thorax , tandis que 1rs Balanciers parlent beaucoup plus bas, de l'extrémité interne de ces ouver- tures aériennes , ou du voisinage de celle-ci. Cet illustre savant revient ailleurs sur le même sujet (Observa- tions nouvelles sur l'organisation ex- térieure et générale des Animaux ar- ticulés; Mémoire du Muséum d'His- toire naturelle, ï. viii), et ajoute quelques nouveaux faits à l'appui de sa manière de voir. Cette opinion for- melle d'un naturaliste qui , en ap- pliquant le premier à l'étude des In- sectes la méthode naturelle , a devi- né en quelque sorte les rapports four- nis par l'examen anatomique , et a su les retracer au-dehors par des carac- tères non- équivoques ; cettj opinion formelle , disons-nous , oblige de re- voir avec sulu tout ce qui a été avancé sur le même sujet , avant de pronon- cer ; nous y reviendrons au mot Tho- rax. Quoi qu'il en soit de l'ana- logie des Balanciers avec telle ou telle autre partie du corps des Insectes , il n'en est pas moins vrai que ces Balan- ciers sont des organes très-mobiles , et paraissent être de quelque usage dans le vol , sans qu'on puisse ce- pendant déterminer quelles sont leurs véritables fonctions. Plusieurs auteurs qui, au lieu déraisonner sur des faits , ont tenté de tout expliquer sans le secours de l'observation , ont pensé que , semblables aux balanciers de nos danseurs de cordes , les Ba- lanciers des Insectes servaient de con- tre-poids à ces Animaux dans l'action du vol, et c'est d'une pareille suppo- sition , au moins gratuite , qu'est provenu ce nom de Balancier; c'é- tait en particulier l'opinion de Fa- briclus. D'autres les ont comparés à des baguettes qui , venant à frap- per sans cejjÊ les ailerons des ai- les antérieuiPr, déterminaient cette sorte de son, nommé bourdonnement ; il est certain que leurs fonctions ne sont pas encore déterminées par l'ex- périence , et que tout ce qu'on sait à i42 BAL leur égard est à peu de chose près hypothétique. (atjd.) BALANE ET BALANES. Eatanus et Balance, moll. Genre et famille de la classe des Ciirhopodes. f'. ce mot. Le genre Balane fut établi par Bru- guière (Encycl. méthod. ) aux dé- pens des Lepas de Linné , qu'il a di- visés en deux , Anatife et Balauite. Nous cnavons fait, avec quelques gen- res voisins , une famille naturelle , l'unique de l'ordre des Cirrhopodes sessiles. Les Balanes étaient connus des an- ciens ; les Grecs les nommaient Bala- iioi à car.se de leur l'essendjlnnce grossière avec le fruit du Chêne , v l'où les Latins ont fait Balanus , et d'où est venu le nom de Glands de nier, donné vulgairement à ces Mollus- ques. Aristote ne fait pour ainsi dire que les nommer, et paraît les avoir peu étudiés ( Hist. , Liv. iv , chap. 8. liv. V, chap. i5); mais Athénée en parle avec plus de détail. 11 en dis- tingue de grands et de petits ( Deï'j}- nos , liv. m. p. 88 et suiv. ), et il ré- sulte de son récit qu'on les mangeait de son temps, et que ceux d'Egypte étalent les plus estimés. Macrobe dit aussi que dans le festin que Lentulus fit servir quand il fut reçu parmi les prêtres de Mars , il y avait des Baig- nes blancs et des noirs. Il ne paraît pas qu'on puisse avoir de doute au sujet de 1 usage qu'en faisaient les anciens malgré qu'ils paraissent avoir compris les Anatifes sous la même dénomination; car aux Balanes seuls peut s'appliquer leur croyance qu'ils se cramponnent plus forte- ment aux rochers lorsqu'ils sentent qu'on veut les en arracher , ce qui suppose une difficulté à les détacher que n'offrent pas les Anatifes. On les mange sur plusieurs côtes malgré le peu de nourriture qu'ils peuvent ÎSous avons vu , en pwlant des Ana- tifes , que les premiers auteurs des temps modernes , Bellon , Rondelet , Gesner , etc . , tout eu confondant ceux-ci dans les Balanes , les en dis- BAL tinguaient sous le nom de Pouce-pied. Rondelet ( t/e Testacets , 11b. i. cap. 27) se sert déjà du mot Glandes pour distinguer les Balanes, d'où les pre- miers auteurs méthodistes ont dési- gné sous le nom de Glands de mer , Glandes marince , les coupes plus ou moins régulières qu'ils ont établies. Lister {Ann. angl. tit. 49. p. 196) les considéra d'abord comme étant des Coquilles univalves. Il en fit en- suite une section de ses Multivalves (Sjnops. tab. 44 1). Buonanniet Runi- phius ont suivi la première de ces opinions. Dargenville (Conchyl. 1"^ éclit. ) a adopté la seconde , et les Glands de mer forment la troisième famille de la classe des Multivalves de cet auteur. Gualtieri ( Tes/, tab. 106) fait, avec les Balanes, la deuxième section de ses Testœ maiinœ polytko- mœ , et il la divise en deux coupes , Balanus cjlindraceus et Balanus cornpressus. La première de ces deux coupes correspond au genre Balane de Lamarck; la deuxième, au genre Coronule du même auleur. K.lein [Os- trac, p. 176) comprend, sous la dési- gnation de Niduli testacei , tous tes Balanes de Gualtieri. Il divise cette grande coupe en trois classes. La pre- mière , sous le nom de Balanus, com- prend deux genres , Monolopos , ce sontles Balanes de Lama vck, et Poljlo- Jjos, qui renferme le Lepas Tintlnna- bulum de Linné, qu'on devait s'atten- dre à trouver dans le premier genre , et la Coronula balœnaris. Ces deux genres portent , comme on voit , sur l'unité ou la pluralité des pièces du test, sur lesquelles on n'avait pas à cette époque des idées justes. La seconde classe comprend un seul genre , \'As~ trolepas , f"'. ce mot , formé pour la Coronula tesddunarla ^ enfin la troi- sième , Capitulum , est créée pour Vji- natifa mitella. On voit par cet aperçu que depuis long-temps on a voulu sé- f tarer les Coronules des véritables Ba- anes. Linné ne tint aucun compte de la division déjà admise entre les Aua- tifes et les Balanes , et de la subdivision des uns et des autres. Il réunit tous ces Mollusques pour former son genre BAL Lepas qui compose , avec les Osca- biions et les Pholades , ses Teslacea mulùi^alvia. Ce nom de Lepas a été malheureaseinent choisi par Linné, ayant été appliqué aux Patcllespar les anciens; cepcadaut il fut adopté, et il est encore usité par les naturalistes qui, ne marchant pas avec la science, s'en tiennent à la lettre du .sys/e/wrt Aa- turœ. Parmi nos conlemporains, Bru- guière revint le premier aux idées de Lister , de Gnaltieri , d'Argeuville et de Klein , en sépariint les Anatites des Balanes , et en formant un genre distinct avec ceux-ci , sous le nom dcBalanito, Balanus. Mais Bruguière n'en sépare pas , comme Klein , les Coronulcs , et il y comprend les Acastcs et les Creusies de Lamarck. Humphrcy ( Mus. Calon. p. 'iG ) , qui le premier , chez les Anglais , s'est soustrait à Ija^orité linnéennc , a suivi l'cxcniji^p' de Bi uguière , mais en conservant le nom de Lepas aux Anatifcs. Peu après Bruguière , parut le bel ouvrage de Poli , oLi ce célèbre anatomiste donna la pre- mière bonne anatomie des Balanes. Il ne distingue cependant point ceux-ci des Anatifes ; considérant essentielle- ment leurs Animaux et ne leur trou- vant pas de différences assez mar- quées , il désigne le genre de ces Mol- lusquesréunis sous l^nom deTritonis, par lequel Linné avait voulu distin- guer un genre particulier qui n était autre que l'Animal de la Balanite mis à nu. Il conserve à leur Coquille le nom de Lepas , imposé par Linné. Cuvier a fait voir , dans son Mé- moire sur les Animaux des Anatifes et des Balanes (Mém. du Mus an. i8i6) que Poli n"a point parlé , dans son beau travail , du système nei-veux de ces Mollusques, et qu'il n'a pas distin- gué les branchies des Anatifes. Les Tritons de Poli forment, avec les Cé- phalopodes et quelques Annelides , ses 3Iolluscorum hrachiatum ( Test. utriusq. Sicil. T. i. Introd. part. ii. cap. 11. et p. II). Avant Poli , Bosc (Buffon de Déterville) avait le pi*e- mler donné une description détaillée de l'Animai du Balane. Plus ancien- BAL i4c nemeijt , Leevcnhocck , Lister , Ellis , d'Argeuville et Basier avaient donné des observations plus ou moins in- complètes à son sujet; le dernier ce- pendant mérite d'être cité particuliè- rement Lamarck, dans sa première classi- fication , adopta les genres Anatife et Balane de Bruguière , eu les plaçant , comme lui, dans les Coquilles multi- valves (Mém. de la Soc. d'IIist. nat.); mais dans la première édition des Ani- maux sans vei tèl)ies , ces deux gen- res font partiedes Mollusques acépha- les cgncnifères. Cependant, les tra- vaux de Poli et de Cuvier ayant fait sentir la nécessité d'établir des cou- pes générales fondées sur les grandes diftércuces d'organisation , Duméril établit l'ordre des Branchiopodes , en y plaçant, avec la Lingule , l'Orbi- cule et les Térébratules, les deux gen- res Anatife et Balane tle Bruguière {V. Zool. analyt.). De Roissy a suivi la piemière édit. des Anim. s. vei t. ; Megerle, la première classification de Lamarck. Ce dernier savant publia enfin le résultat de ses nouvelles ob- servations dans l'Extrait de son Cours de Zool. , et l'on y voit les Ana- tifes et les Balanes démembrés des Bra- chiopodes de Duméril, et former une classe distincte sous le nom de CiR- RHiPÈDEs : les Balanes y sont divisés en trois genres , Balane , Coronule et Tubiciuelle , V . ces deux derniers mots. Ce fut deux ans après que Blain- ville publia ses premiers essais d'une nouvelle distribution du Règne Ani- mal, bientôt suivis d'un Tableau sy- noptique de celte distribution. Les Ciri'hipèdes , appelés par lui Cirrhi- podes , forment aussi une classe à part et composent un sous-type de ses Malakentomozoaires ou Molluscarti- culés. Bellermann {der Gesells. Na- turg. 7" an. i8i5, p. 80) fait avec le genre Lepas de Linné un ordre de sa classe des Plurivalves , puis il le di- vise en deux genres, les Sessiles et les Pédoncules qui reviennent aux genres Balane et Anatife de ses devan- ciers , et qui otfrent ]nécisément les caractères des deux ordres formés de- i44 BAL puis , dans la classe des Cirrhlpèdes , par Lamarck. Ocken ( Lehrb. der Zool. p. 559) restreint le genre Ba- lane , comme Lamarck , en sepai-ant les Coronules. Il adopte le genre Tubiclnelle, iléjà décrit dans les Annales du Muséum , et ces trois genres forment pour lid une famille de sa tribu des Vers à bras, celle des Balanes , Balanen , dans laquelle il propose un quatrième genre pour l'Animal décrit et figuré par Hills pour YAlcyonum Bu/sa (Obs. my- crosc. T. IX. 167, dans leHamb. Ma- gaz. i4. 5i ), et qu'il suppose être un Balane nu vivant dans cet Alcyon d'une manière analogue à la Tubicl- nelle dans la peau de la Baleine. Oc- ken place, d'ailleurs, ces Mollusques, ainsi que les Anatifes , avec des Crus- tacés et très-près des Radiaires. Le Règne Animal de Cuvier montre les Cirrhipèdes ou Cirrhipodes compo- sant, comme chez Lamarck, une classe à part sous le nom de Ciriho- podes , etla dénomination de Brachio- podes proposée d'abord par Duméril qui l'avait empruntée, peut-être, des Brachiata de Poli, est affectée aux genres Lingule, Térébratule et Or- bicule. Du reste , Cuvier ne paraît considérer les Coronules et les Tubi- cinelles que comme des sous-genres des Balanes. Dans la deuxième édi- tion des Animaux sans vertèbres , La- marck n'a fait qu'ajouter trois nou- veaux genres à ceux qu'il avait indi- qués dans l'Extrait de son Cours , dont l'un est dû à Savigny : le genre Pyrgome formé pour un Balane nou- vellement observé , et les deux autres institués pour des Lepas déjà décrits , le genre Acaste pour le ie/JGS s/jo/zg'/o- sade Montagu , le genre Creusie pour le Lepas Verruca de Chemnitz ( Ba- laiius Verruca^ Bruguière. Schweig- ger ( Handb. derNaturg. p. 611) con- serve le genre Balanus de Bruguièi e , et n'admet les genres de Lamarck que pour des divisions secondaires.) Gold- fuss { Handb. der Zool. p. 697 ) ne fait pas mention des nouveaux genres Pyrgome , Acaste et Creusie. Tel est l'ensemble des cbangemens BAL de rapports et d'ordonnance que le genre Balane a subis; tantôt réuni avec les Anatifes , tantôt sépare de ces Mollusques , ce genre a servi à former des divisions de tous les ordres. La Coquille a été alternativement consi- dérée comme univalve ou comme plu- rivalve, et l'Animal, tantôt comme un Mollusque , ou d'autres fois comme étant plus rapproché des Crustacés. On a pu voir que la séparation des Coronules a été effectuée depuis long- temps. Celle des Acastes et des Creu- sies a été faite par le docteur Leach. Enfin , nous proposons aujourd'hui deux nouveaux genres dans la famille des Balanes, l'un pour le Lepas po- 7 osa de Chcmnilz {Balanus squam- mosus de Bruguière ) , l'autre pour la Balanite des Madrépojesàc Bosc. Ces genres forment, avec les Bala- nes proprement dits et les genres Pyr- gone et Tubicin^e , l'ensemble de cette famille , la seule de l'ordre des Cirrhopodes sessiles , P". Cirkiiopo- DES , et dont voici les divisions métho- diques. ■f Opercule quadrlualue. a Point de base testacée. 1. Des anneaux réunis en un tube obconique; des rayons longitudinaux. 1. TuBiciNELLE , Tubicinella , Du- fresne , Lamarck, Ocken , Goldfuss ; Balanus, Schv\'^eigger. 2. Un cône ép^is et celluleux, très- obtus, à six valves aiticulées, à rayons bien distincts ; lames de l'opercule di- visées en deux séries opposées. IL CoRONL'LE, Coronula , Lamarck, Ocken , Goldfuss ; Balanus compres- 5z/5,Gualtieri; Poljlopos et yistrolepas, Klein ; Lepas , Linné ; Balanus, Bruguière, Cuvier, Schweigger. 3 . Un cône épais et tubuleux , com- posé de quatre valves étroitement sou- dées ; communément sans rayons dis- tincts ; opercule en cône obtus. III. PoLYTREME, PoJ-jtrema, Fé- russac ; Lepas, Chemnitz, Gmelin , Dillvsryn; Balanus, Bruguièie, La- marck. /g Généralement une base testacée. I. Un cône mince , à parois généra- lement formées de tubes capillaires BAL chambrés , à six valves ailicuk'cs : des rayons bien distincts ; lames de l'o- percuJe formant une pyramide obli- que par leur reunion. IV. Balane , Balanus , Lamarck , Ocken , Goldf uss ; Balanus cylindra- ceus, Gualtieri; Monolopos ,Polj lopos , Klein ; J^epas , Linné ; Balanus , Bru- guière , Cuvier, Schweigger; Trito- nis , Poli. 2. Un test ovale subconique de six pièces séparables ; base du cône en forme de godet ou do patelle. V. AcASTE , ./casta, Leach, La- marck; Tritonis, Poli; Lepas, Mon- tagu ; Balanus ^ Schweigger. 3. Test univalve en cône très-sur- baissé , à parois tubuleuses ; articulé avec la base. Celle-ci, plus grande, en forme de godet ou de cupule. VI. BosciE, Boscia, N. ; Balanile , Bosc. ft Opercule blualve. 1. Test convexo-conique de quatre valves distinctes et articulées. \ II. Creusie, Creus/a, Leach , La- marck ; Lepas , Miillcr , Gmelin , Chemnitz; Balanus, Bvuguière, Oc- ken , Schweigger. 2. Test subglobuleux , univalve? VIII. Pyrgome , Pjrgoma , Savi- gnj- , Leach , Lamarck. Nous ne farsons point mention ici du genre proposé par Ocken , dont nous avons parlé plus haut. Il est peut-être analogue aux Creusies ou auxPyrgomes, et vit dans VAlcjonum Bu/sa , comme ceux-là dans les Ma- drépores. La plupart des Balanes vivent eu société , groupés et réunis souvent en quantité innombrable et super- posés les uns aux autres. Ils tapis- sent les rochers, les pierres, les Co- quilles , les Crustacés , les tiges de Plantes marines , les bois flottans et les vaisseaux , de sorte qu'il est sou- vent difficile de dé terminer les espèces réellement indigènes à telles côtes ; car il s'établit un échange général qIcs Mollusques de ce genre, cntie toutes les parties du monde , au moyen des inouyemens variés et infinis de la na- vigation. Ces observations s'nppli- TOAIK Tl. BAL i4r, quent surtout aux Balanes propre- ment dits et aux Creusies. Les Tubi- cincUes , les Coronulcs , les Acastcs , les Pvrgomes, les Boscies , habitant dans la peau des grands Animaux ma- rins, tels que les Baleines , les Cacha- lots , ou sur les écailles des Tortues , dans des Eponges ou des Polypiers , sont souvent isolés et ne soiit pas' transportés dans tous les pays comme les vrais Balanes ; il eu est de même des espèces de ce dernier genre , qui vivent dans les Madrépores. Tous ces Mollusques sont attachés , par leur base , sur ces divers corps , lorsqu'ils ne (ont qu'adhérer à leur surface ; quelquefois même les espè- ces qui sont implantées dans d'autres corps, telles que les Acastes et les Bos- cies , ont aussi une base testacée ; mais communément , dans ce dernier cas qui est celui des Tubicinelles et des Coronules , le test est ouvert aux deux bouts, et la partie opposée à l'o- percule est fermée par une simple membrane. Le genre Balane offre beaucoup d'espèces. Les autres genres de celte famille n'en ont encore qu'un petit nombre. Le test des Balanes et des Creusies varie beaucoup dans la for- me. Assujetti dans son accroissement à la position plus ou moins gênée où il se trouve , il est obligé de se mode- ler par sa base sur les corps oii il a été d'abord déposé ; resserrée par ses voisins, sa Coquille doit subir leur influence et porte le plus souvent leur empreinte et les preuves de leur pres- sion; aussi est-il assez rare d'en ren- contrer qui , n'ayant point été gênés , montrent leur forme naturelle. Sou- vent forcés de s'établir sur une base oblique , leur tendance à s'élever perpendiculairement se montre dans la forme du cône qui se recourbe un peu, ou fait un angle plus ou moins considérable avec sa base. Nous renvoyons à l'article Cirrho- podes , pour tous les détails de l'or- ganisation des Animaux des Balanes. Nous nous bornerons à dire ici que leur Mollusque ressemble beaucoup à celui des Anatifes; leur corps est ?em- i46 BAL blable , ils ont les mêmes pieds et en même nombre, la même bouche; mais ils difFèrent principalement par les branchies et le pédoncule qui sou- tient les Analifes. On peut consulter à ce sujet les travaux de Poli et de Cuvier cités plus haut. On trouve des Balanes dans toutes les mers , vers le pôle comme sous la ligne, et, comme chez les Anatifes , les mêmes espèces se rencontrent souvent dans des mers très-éioignées. Leur fécondité est pro- digieuse. Ils pondent leurs œufs en été , et les petits qui en sortent sont remplis , au bout de quatre mois , sui- vant Poli , de semblables œufs prêts à éclore. Dans l'eau, ils font continuel- lement agir leurs pieds ou bras. Les plus grands se meuvent en spuale et servent à faire affluer l'eau vers l'ou- verture et à y entraîner les petits Ani- maux dont ils se nourrissent , étant garnis de cils qui aident à cette ma- nœuvre ; les petits servent à retenir leur proie. Leurs mouvemens s'exé- cutent avec une grande vitesse; ils rentrent ces pieds et resserrent leur opercule au moindre danger. La Coquille des Balanes varie sui- vant les genres , comme nous l'avons vu. Chez la Tubicinelle , chaque épo- que d'accroissement forme un anneau terminé par un bourrelet circulaire ; et la base du test n'est qu'une simple membrane. La Coquille de la Coro- nule ofire aussi cette dernière cuxons- tance , mais elle est composée de six valves articulées. Quelques Balanes sont cylindriques ou coniques , rare- ment très-allongés en tube , comme dans le Lepas elongata de Chemnitz ; d'autres fois, le cône est très-sur- baissé. La lame testacée de la base manque dans certaines espèces, com- me dans les Lepas depressa fet stel- lata de Poli, et le L. Balanus de Wood, lesquels , sous ce rapport , se rapprochent des Coronules; et quoi- que les tests soient ordinairement tu- buleux , ces espèces , oii k base man- que ont le plus souvent une Coquille entièrement solide. Cette base ordi- nairement plate , est quelquefois un peu concave. Dans laBalanitedes Ma- BAL drépores de Bosc , elle forme la partie principale etressemblc à une petite ca- lotte. Dans cette même espèce, cette base est entièrement enfoncée dans la substance du Madrépore , et la partie qui' répond au cône des autres Balanes est très - aplatie , et paraît être univalve : le nombre seul des piè- ces de l'opercule distingue essentiel- lement cette espèce du genre Pyrgo- me. Enfin , il est encore d'autres Ba- lanes dépourvus de base , comme le Balanus sSalactJjerus de Lamarck , ou squamosus de Bruguière , oii le cône , réellement quadrivalve , semble être univalve , n'ayant point de rayons ex- térieurs. Il s'éloigne aussi de ses con- génères par l'épaisseur de ses parois composées de gros tubes allantdu som- met à la base , construction tout-a- fait anomale dans le genre Balane , oii les rayons offrent , au lieu de tubu- lures perpendiculaires, de petites ga- leries horizoniales ; considérations qui nous ont déterminés à en faire un nou- veau genre. Dans les Coronules, l'o- percule est fort différent de celui des Balanes ,lcs quatre valves sont oppo- sées sur deux lignes ; celui des Creu- sies offre deux valves inégales. INous ne connaissons pas celui des Pyrgo- mes. , Après ces détails généraux sur les genres delà famille des Balanes , nous dirons comment est composé le test des Balanes proprement dits, 4-= genre de cette famille. — En général, tous ont une pièce testacée qui forme la base du cône , et par laquelle ils ad- hèrent aux corps marins. Cette pièce est articulée avec celles qui coinpo- sent le cône , lesquelles sont join- tes et soudées les unes aux autres, de sorte que le test semble être uni- valve , en faisant toutefois abstraction de l'opercule. Ce test forme un cône tronqué , fermé dans son fond par la plaque testacée, et à sa partie supé- rieure (à la troncature du cône qui forme l'ouverture) par cette espèce d'opercule quadrivalve dont les pie- ces testacées sont mobiles entre elles. Les pièces de l'opercule sont articu- lées les unes avec les autres par deux BAL sillons à languette et deux sutures cré- nelées intercalées ; elles se lesserrent et s'écartent à volonté pour laisser sortir les organes cirrlieu\ du Balane, et pour qu'il puisse prendre sa nouii i- ture. Ces pièces étant lixées contre les parois internes du test par uu liga- ment circulaire qui se prête à leur mouvement, et qui s'attache vers le milieu ou à la base de ces parois, elles forment en se réunissant un autre cône intérieur, ou mieux une pyra- mide oblique et plu:, ou moius poin- tue , qui protège et cache lAniuial en fermant exactement l'ouverture du cône. Dans tous les Balanes , le cône est composé de six pièces à peu près d'é- gale hauteur, mais inégales pour leur forme et leur largeur. Généralement les trois aniérieuresetcelledc lierrière sont les plus larges , les doux latérales sont beaucoup plus étroites. Ces val- ves ne sont pas triangulaires , comme on le croit au premier coup-d'œil , et connue Bruguière le dit. On voit, à la vérité, à la première inspection, six .sections triangulaires réunies ou du moins très-rappi'ochées par leur base, qui est celle du cône, et qui s'élèvent en s'écartant jusqu'à son sommet; leurs intervalles paraissent remplis par d'autres sections également trian- gulaires , ayani leurs sommets oppo- sés à ceux des premières et un peu plus enfoncés qu'elles , en sorte que celles-ci les dominent légèrement en relief. Ce sont ces sections opposées aux premières , et ayant leur base au sommet du cône , que Bruguière a ap- pelées layons. Eu voyant ainsi les choses , on peut comparer le test d'un Balane à \m cylindre ou à un cône tronqué, formé par douze triangles à sommets opposés et intercalés les uns avec les autres. C'est cette apparence qui a fait admettre à quelques auteurs douze valves , sans comprendre celles de l'opercule et celle du fond. Mais les choses ne sont point ainsi ; il n'y a réellement que six valves de forme à peu près quadrilatère , plus ou moins triangulaires à leur extréuiité supé- rieure. Les rayons que nous venons BAL ,47 de caractériser ne sont que le complé- ment des premières sections triangu- laires et en saillies; la structure clil- férenle de ces rayons , surtout leurs stries horizoutales et leur enfonce- ment , font seules illusion : ces rayons sont d'ailleurs diversement réunis ou superposés. Les rayons à droite et à gauche de la valve antérieure ne sont que les bords de cette valve , sur le milieu de laquelle un triangle règne en saillie , lequel est complété par ces deux rayons pour former le premier quadrilatère ou la première valve; ces rayons ou bords recouvrent les côtés contigus des deux valves suivantes, et cachent ainsi l'un des rayons complé- mentaires des deuxième et troisièuie valves ; les bords postérieurs de celles- ci sont deux autres rayons complé- mentaires qui recouvrent et cachent à leur tour les bords antérieurs des qua- trième et cinquième , et enfin les bords de la sixième ou ses compléuicns sont couverts par les bords ou rayons de ces deux dernières. Si l'on examine l'intérieur du cône vers la base, on voit distinctement la véritable forme de ces valves , parce que les sutures n'y sont pas recouvertes , et qu'elles correspondent à peu près à celles du dehors ; on voit leurs articulations re- couvertes , sur une partie de leur lon- gueur, par un feuillet testacé qui est collé sur le bord des valves dans uu sens contraire à cel u i de la face externe du cône. Le milieu , triangulaire et en saillie des valves, est composé d'un tissu tubuleux généralement très-ser- ré , de petits cônes ou de petites py- ramides contigus, à côtés communs, s'élevant perpendiculairement de la base vers le sommetdu cône, et chaque tube est comuiunément divisé sur sa hauteur en un grand nombre de pe- tites loges , ce qui exclut toute idée de circulation capillaire. Les rayons ont une autre construction,- ils sont com- posés de lames parallèles à la base du cône , et empilées les unes sur les au- tres; ces lames sont unies par les pa- rois interne et externe du test, de ma- nière qu'elles laissent entre elles de petites galeries parallèles. Ces petites i48 BIL galeiies pai-aissent sur le bord latéral de chaque rayon qui est taillé en bi- seau , et c'est dans les rainures qui eu l'ésultent que s'engrainent de petites stries saillantes du côté contigu de la valve suivante. Voilà le mode d'ai'ti- culation qui unit les six valves. Il jia- raît que , dans l'accroissement en dia- mètre du cône , les valves qui se re- couvrent, comme nous l'avons dit, glissent les unes sur les autres, sans que les stries saillantes sortent de leur engrenage, et que l'Animal al- longe , par la transsudation de son manteau , les plaques internes qui servent de doublures aux sutures dans une pallie de leur longueur. Nous pouvons maintenant concevoir l'ac- croissement singulier des Balancs qui, malgré les excellentes disserta- tions deBruguière(EncYcl.mélh. art. Balanite ) , de Cuvier (Mém. sur les Anatit'es et les Balanesi, de Lamarck (genre Balane , An. s. vert.), n'a point encore été bien expliqué. Les pièces de l'opercule n'étant point sou- dées , leur accroissement s'explique facilement, ainsi que chez les Anatii'es dont on peut considéier les valves comme analogues à l'opercule des Ba- lanes. Chez les Anatifes , les valves s'accroissent dans toutes les direc- tions , sur tous leurs côtés. Au con- traire, celles de l'opercule des Bala- nes ne s'accroissent que par leur base qui s'élargit à mesure par des débords latéraux : quant au cône de ces Mollusques, àleur test, toutes ses parties étant soudées et ce cône étant fermé à sa base, l'accroissement est bien plus compliqué ; mais il n'est pas uniforme chez tous. Pour le très- grand nombre , il faut nécessairement admettre , à de certaines époques , une désunion des sutures et une ex- tension des côtés qu'elles unissent , analogue à ce que l'on observe dans les Oursins. C'est en effet ce qui a lieu , et l'accroissement se fait dans deux directions , en largeur et en hauteur. Celui dans le sens du dia- mètre a lieu de la manière suivante : les lames testacées qui recouvrent les sutures vers le haut et à l'intérieur , BAL ne sont autre chose que la partie su- périeure des valves recouverte par les rayons extérieurs ; entre cette dou- bluie règne un espace libre dans le- quel pénètre un double rebord du manteau. Des pores du manteau com- muniquent, du haut en bas, avec les issues des petites galeries, qui com- posent le tissu des rayons , et ce man- teau est organisé pour allonger les stiies saillantes qui composent l'en- grenage de la même manière que d'autre-; Mollusques forment les stries élevées et les dents de leur ouverture. Il s'opère à l'extérieur de ces petites galeries une juxta-position qui forme accroissement dans le temps oii l'Ani- mal sent la nécessité de faire glisser les valves les unes sur les autres, dans l'engrenage qui ies unit , afin deflèc- tuer cet accroissement. Ainsi, ce sont les bords libres des rayons qui sont élargis latéralement et du haut en bas , pendant un certain temps de l'époque où. l'Animal peut encore agrandir sa maison. Pendant le même temps , s'opère l'accroissement en hauteur , par des procédés sembla- bles, et sans doute simultanément. La suture, qui unit les valves par leur base à la plaque testacée , et qui est marquée au dedans du cône par une ligne circulaire de pores assez gros , se désunit , et les Balanes ac- croissent celte base des valves en dé- bordant sur les côtés de la même ma- nière que pour celles de leur oper- cule. Mais il vient une époque oti l'accroissement laléi'al des rayons ne peut plus avoir lieu , et oii ceux-ci demeurent soudés d'une manière fixe; alors le Balane peut encore , et à ce qu'il paraît assez long-temps , aug- menter la hauteur de son tube. C'est la plaque testacée dont le diamètre augmente, en même temps que celui du cône , par des crues circulaires sur ses bords, qui lui en fournit le moyen. Ces bords s'élèvent et acquièrent sou- vent une hauteur égale à celle du cône lui-même ; mais alors, on ne voit plus sur cette base ainsi élevée les rayons du cône ; ou n'aperçoit que des an- neaux circulaires, des cercles super- BAL poics , traces des accroissemcns suc- cessifs. On vt)it tout cela très-distinc- tcinent sur les vieux individus des grosses espèces. Dans d'autres Balanes , l'accroisse- nieut est plus simple. Dans la Bala- nile des Madrépores, qui forme notre genre Boscie , il paraît que les bords seuls des deux calottes opposées s'ë- largissent en s'clevant. Dans le B. slala<:tiferus de Lamarck, l'accrois- sement, comme dans les Coronulcs, doit avoir lieu par la formation de nouvelles pyramides et l'allongement de la base des anciennes, et, comme le dit Cuvier, au moyen des produc- tions qui garnissent les cellules ou les tubes : mais dans les Coronules il y a désunion des valves comme dans les Balanes ordinaires , tandis que , dans Je B. stalactiferus , cette désunion n'a pas l'air aussi simple, car l'on n'aperçoit pas de suture à l'extérieur. Dans les Coronules et le Balane que nous citons , les productions du man- teau peuvent remplir en partie les tu- bulures ; mais dans les Balanes à tuyaux presque capillaires , elles n entrent que fort peu puisque les petits tubes sont divisés en chambres sur leur hauteur. Du reste , l'explica- tion que donne Bruguière de la for- mation des tubulures est seule ad- missible. On peut consulter , au sujet de l'organisation des Balanes, les pi. IV et V de Poli , ainsi que les discours qui s'y rapportent. Les caractères génériques du genre Balane sont : coips sessile, enfermé dans une Coquille operculée; bras nombreux , sur deux rangs , inégaux, articulés , ciliés , composés chacun de deux cirrhes soutenues par un pé- dicule , et exertiles hors de l'oper- cule ; bouche sans saillie , ayant qua- tre mâchoires transverses, dentées, et en outre quatre appendices velus , ressemblant à des palpes ( Lamarck) ; Coquille sessile , fixée , composée de six valves généralement articulées entre elles et formant par leur réu- nion un cône tronqué à son sommet , ou un cylindre communément fermé au fond par une plaque testacée ad- BAL 1*9 hérente ; ouverture subtrigonc ou elliptique ; opercule intérieur qua- drivalve , à valves mobiles , formant parleur réunion une pyramide obli- que. Il serait difficile ici d'énumérer les espèces vivantes de ce genre ; la con- fusion la plus complète règne encore entre elles, par le défaut de critique et de bonne s\nonyinic qu'on ren- contre dans tous les ouvrages des- criptifs sur ces Mollusques. Les es- pèces les plus communes même sont incertaines , telles que le T'nitiiinabu- lum\ car les uns ont fait des espèces nouvelles pour de simples variétés de cette Coquille, et les autres ont donné son nom à des espèces fort dis- tinctes. On peut diviser les Balanes en deux sections, ceux qui ont une base tes- tacée et ceux qui en sont privés. Peut- être quelques espèces de la première section devront-clies entrer dans le genre Coronule. I"= Section. — Pas de base testacée 1 . B. depressi/s , Lepas depressa , Vo\i, Test. utr. Sicil. tab. 5. f. 12. i5. Des mers de Naples. — 1. B. stel- latus , Poli, loc. cil. tab. 6. f. 18. 19. 20. Des mers de Naples. — 5. B. crenatus , Bruguière , n° 10, Lepas cornubie/isis , Pennant, Zool. iv. p. 73. t. 37. f. 6. Lepas BaLanus, Wood, Conchyl. tab. 7. f. 3. ; Chemnitz , Conch. tab. 97. f. 826. De l'Océan sur nos côtes. — 4. B . punctatus , Ma- ton et Rackett, Montagu , Jest. t. 1. f. 5. De nos côtes. — b.B.fistulo- sus , Bruguière , n° 6 ; B. clavatus , Ellis et Solander, Zooph. t. i5. f. 78; Lepas elongata , Chemnitz, tab. 98. f. 858. Cette curieuse espèce est très- remarquable par sa forme allongée et îistuleuse. Les valves tiennent si peu entre elles, que, pour peu qu'on la touche , elles se séparent. Elle pa- raît dépourvue de base testacée. Elle se trouve sur nos côtes. Il ne faut pas la confondre avec le Lepas Jistulosus de Poli, qui en est bien distinct. Il" Section. — U/ie base testacée. 6. B. perforatus , Bruguière, n" 9 ; Chemnitz, Conchyl. tab. 98. fig. 855. i6o BAL B . fistulosus , Poli, Test, utriitsq. Sic. tab. 6. f. 1. 2. De la Méditerranée. — ']. B. sjn/iosus, Bruguière, n° 8; Lamarck , sp. u° i5. hepas spinosa , Gniclin, Chemnitz , tab. 98. f. 84o et t. 99 . f. 84 1. Cette espèce est rare et recherchée. — 8. B. Tintinnabu- luin , Linné, Lamarck, An. s. vert. 2*^ cdit. n° 5; Wood , Conchyl. tab. 6. f. 1 et 2 ; Chemnitz, t. 97. f. 828 à 83o. vulg. la Tulipe épanouie , le Turban, le Gland de mer, Tulipe, etc. Rumphius rapporte que les Chinois font de son Animal un mets délicat apprêté avec du sel et du vinaigre. II blanchit par la coction. Son goût est semblable à celui de nos Ecrevlsses. Cette espèce s'attache quelquefois en si grand nombre aux navires qu'elle ralentit leur marche. V. pour les autres espèces, Lamarck, Bruguiè- re, Wood, Dillwyn, Poli, Chem- nitz, etc. Quant aux espèces fossiles du genre Balane , auxquelles doit s'appliquer la dénomination de Bala- nites , Balanites , nous observerons , avec Défiance (Dict. des Se. nat. ), que les anciens oryctugraphes les re- gardaient comme extrêmement rares, et que Dargenville croj'ait même qu'il n'en existait pas. Bajerus est le pre- mier qui en ait parlé dans son Orjc- tograplda norica. Aujourd'hui on en connaît dans un très-grand nombre de localités. On en trouve assez fré- quemment dans le calcaire grossier dos environs de Paris, et surtout en Italie , dans le val d'Andonne , le Plaisantin , à Ronca , etc. ; la Suisse, le Dauphiné , les environs de Mar- seille, de Boixleaux et ceux de Valo- gnes en fournissent aussi diverses es- pèces ; enfin DelVance en cite encore à Malte, en Silésie et en Pologne, et Sowei'by en décrit deux espèces d'An- gleterre. Schlottheim {der Petrefact. p. 170) cite des Balanites qu'il appelle JLepadites , dans des terrains anciens , inférieurs à la Craie; mais plus com- munément ces Fossiles se ti'ouvent dans les couches superposées à la Craie. Yoici les espèces principales qui ont été reconnues : i. B. Delphi- nus , Defrance, Die", des se. nat. sp. BAL n° 1. Knorr. vol. 11. tab. K. De Saint-Paul-Trois-Châteaux en Dau- phiné.— 2. B. squamosus , id. sp. n° 2. Du Plaisantin , du DaupAiiné , de Doué en Anjou. — 3. B. virgatus , Defrance, sp. n° 3. voisin du B. Ba- lanoïdes. De l'Anjou. — 4. B. den- tifurmis , Defrance , sp. no 4 , Knorr. vol. II, tab. k. 1 , fig. 4. Des envi- rons de Marseille. — 3. B. striatus , Defrance , sp. n° 5. Du Plaisan- tin.— 6. B. crispus , Defrance, sp. n" 6. ou Lepas stellaris , Brocchi , Test. tab. i4. f. 17. De Saint-Paul- Trois-Chateaux en Dauphiné. — 7; B. circi/matus, Defrance, sp. n" 7. De Hauteville , département de la Manche. — 8. B. commuais , Defran- ce, sp. n° 8. Trouvé sur les huîtres du banc superposé au Gypse dans les en- virons de Paris — 9. B. Pustula, De- france , sp. n° 9. Localité? — 10. B. tesse/afus , Sowerhy , Min. Conckol. tab. 84. f. 1 . — \\. B. crassus, Sower- by , loc. cit. f. 1. Ces deux espèces sont d'Angleterre. — 12. Lepadites pticatus , Schlottheim , Petrefact. , p. 1 70. n° 5. Il a les plus grands rapports avec le BaL Balanoides.yav. Plicata. De Hidesheim et Piétra en Pié- mont. — i5. Lep. tintinnabulijbrmis , Schlottheim , loc. cit. sp. n" 4. Il a beaucoup de rapport avec le B. Tin- tinnahulum. De Suède. — i4. Lep. sulcptus, id. sp. n° 5. Trouvé avec le précédent. — i5. Lep. lineatus , id. sp. n° 6. du Calcaire du Jura- — 16. Lep. radiatifs , id. sp. 7. du Cal- caire du Jura. Brocchi {Conchyl. t. II. p. 597 ) cite en outre les Bal. Tin- linnahuliim, sulcatus, Lam.; Balanoi- des et Stellaris^ Poli, comme étant fossiles dans le Plaisantin. Lamarek ajoute quelques autres espèces ayant des analogues vivans. (f.) BALANGHAS. bot. phan. Es- pèce du genre Sterculia. K. Stercu- LIER. (b.) BALANGUE. Balanga. bot. PHAN. Fruit de Madagascar, décrit par Gaerlner ( de Fruct. et de Sem. II. t. 180) , et qui appartient à un Vé- crétal encore inconnu. C'est une baie E BAL globuleuse, charnue, à une ou deux loges, contenant deux semences en cœur renversé , attachées au fond de la baie, envhonnées entièrement d'un arille sec; l'i^nbryon est muni d'un périspcrme charnu ; les cotylédons sont foliacés ; la radicule est courte , droite et cylindrique. (b.) *BALAN1NE. Balaniiius. iNs. Gemc de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , établi par Germar , et adopté par Dejean (Catal. des Coléopt. , p. 86 ) qui en possède dix espèces , la plupart originaires d'Europe, mais étrangères à la Fran- ce. On en trouve cependant aux en- virons de Paris des espèces décrites jar Fabricius. Ce genre appartient à a famille des Rhincnopborcs , e t cons- titue une des subdivisions nombreu- ses du grand genre Curculio de làn- né. (aud.) BALANITE. moll. fos. Nom fran- çais donné par Bruguièrc au Gland- de-Mer , quand il institua le genre Balane ; mais , d'après la terminaison adoptée pour les espèces fossiles de chaque genre , l'on doit entendre par Balanites , Balanites , les espèces fos- siles du genre Balane. J^. ce mot. (f.) BALANITE. Bal an lies . bot . PHA.N. Dans le troisième volume des Mémoires de l'Institut d'Egypte , De- lille a décrit , sous le nom de Balani- tes œgyptiaca , WJgihalid de Prosper Alpin, ou Ximenia œgypticaA.e\^mxié et de Willdenow. Ce genre Balanites, distinct des véritables Ximenia , doit être placé dans la famille des Téré- benthacécs, près des genres Spondias et Con narus. ^ o\c\ ses caractères : ca- lice à cinq divisions profondes et éta- lées ; corolle de cinq pétales étalés , velus intérieurement ; étamines , au nombre de dix , insérées chacune dans une pelite fossette que l'on re- marque à la base d'un disque charnu, formant une espèce de tube conique, qui recouvre l'ovaire .dans ses deux tiers inférieurs : celui-ci est ovoïde , allongé , presque pentagone , à cinq loges , contenant chacune un seul ovule suspendu: le style est coiut , BAL i5i gros , terminé par un stigmate à peine distinct , légèrement quinquclobé. Le fruit est une drupe ovoïde , à cinq an- gles arrondis , renfcimaut un seul noyau , uniloculaire et monosperme. Le Balanite d'Egypte , Balanites œgjptiaca , Del. (Egypte , t. 28) , est un Arbre épineux , haut de dix-huit à vingt pieds, ayant à peu près le porl du Ziziphiis , fîpina C/uisii ; il croît en Egypte oii il est maintenant fort rare , et dans l'intérieur de l'Afiique. Les Nègres eu ont transporté les grai- nes jusque dans les Antilles , oii l'on en trouve maintenant quelques indi- vidus , particulièrement à St.-Domin- gue. Ses feuilles sont courtcmcnt pé- tiolées, unijuguécs,c'est-à-dirc, com- posées d'uue seule paire de folioles, scssiles au sommet du pétiole com- mun, et irrégulièrement ovales. Les épines, qui sont très-accrées, naissent à l'aisselle des feuilles , et sont plus courtes qu'elles. Les fleurs sont as- sez petites, verdâtres, et forment des espèces de bouquets à l'aisselle des feuilles supérieures. Les fruits , qui leur succèdent , sont presque ovoïdes, de la grosseur d'une Noix, jaunâtres. Leur chair est un peu vis- queuse, molle ; leur noyau est de la grosseur d'une moyenne Olive. On a cru pendant long-temps que cet Arbre fournissait les Mirobolans Chebules ; mais on sait positivement aujourd hui que cette diogue est pro- duite par le Terminalia Ckebula. Le nom de Balanites désigne dans Pline le Châtaignier. (a. r.) BALANOIDE. ECHiN. Foss. Quel- ques auteurs ont donné ce nom aux pointes d'Oursins fossiles. (I1AM..X.) BALANOPHORE. Balanophora. BOT. PHAN. Ce genre, qui a été éta- bli par Forster pour une Plantr- ob- servée par lui, dans les forêts de Tan- na, l'une des Nouvelles-Hébrides, est devenu le type d'une famille nouvelle, établie par feu Richard sous le nom de Balanophorées. T'. ce mot. Le Balanophora fungosa , la seule espèce connue de ce genre , est une Plante parasite , ayant l'apparence d'un yj3 BAL Champignon, d'une couleur blan- châtre , attachée sur la racine des Plantes voisines. Elle forme à sa base une espèce de gros tubercule charnu, qui , quelquefois , acquiert le volume du poing , et que l'on peut considérer comme sa racine ; ses liges , quelque- fois solitaires , naissent du tubercule cJiarnu dont nous venons de parler; elles sont cylindriques , de la lon- gueur du doigt , recouvertes d'écalUes imbriquées , et se terminent supé- rieurement par un capitule de fleurs , à moitié recouvert par les écailles de la tige , et composé de fleurs mâles et femelles. Les fleurs mâles , moins nombreuses et plus grandes, pédi- cellées , occupent la partie iuférieure du capitule ; leur calice est à trois ou quatre divisions lancéolées, ouvertes; leurs étamines, au nombre de trois, sont soudées en un tube cylindrique par leurs filets et leui'S anthères. Les fleurs femelles ^ incomparablement plus nombreuses et plus petites, oc- cupent les tiois quarts supérieurs du capitule ; elles se composent d'un ovaire infère , allongé et presque fi- liforme , couronné par le limbe du calice , qui est inégal ; cet ovaire , à une seide loge et à une seule graine, est surmonté par un style capillaire que termine un stigmate peu appa- rent. Le fruit est inconnu. (a.r.) * BALANOPHORÉES. Balcno- phoreœ. bot. phan. Cette famille nouvelle se compose des genres Ba- lanophora et Cynomoiium, auxquels il faut ajouter deux genres nouveaux, savoir . 1-e Langsdo/ffia de Mai-tius et VHelosis de Richard père. De Jussieu, dans son Gênera Planta? um , avait placé les deux genres Balanophora et Cynomorium parmi les Incertœ sedis, comme étant trop imparfaitement connus dans leur organisation pour pouvoir être rapportés à aucune fa- mille naturelle. L.-C. Richard, après avoir soigneusement analysé ces dlf- férens genres, les a réunis dans un même ordre naturel , auquel il a donné le nom de Balanophorées ; en voici les caractères : Plantes ordinai- BAL rement pai'asites, d'un aspect particu- lier, ayant quelque ressemblance avec des Champignons ou plutôt avec les Clandestines et les Orobanches , s'é- levant peu au-dessus dçk suiface du sol. Leurs racines forment une sorte de tubercule charnu , ou sont rameu- ses et s'étendent horizontalement , en s'enlaçant à celles des Plantes voisi- nes , ou s'y implantant entièrement. Leurs tiges sont épaisses , charnues , simples , cylindriques , nues , ou re- couvertes d'écaillés de forme variée , que l'on peut en quelque sorte con- sidérer comme leurs feuilles. Les fleurs sont constamment uni- sexuées, monoïques, très-petites, ser- rées les unes contre les autres et dis- posées en capitules ovoïdes, plus ou moins allongés. Ordinairement les fleurs mâles et les fleurs femelles sont réunies sur un même capitule , com- me dans les genres Cynomorium et Helosis; d'autres fois les capitules sont uniquement composés de fleurs mâles ou de fleurs femelles, ainsi qu'on le remarque dans le Ijangsdorffia. Ces fleurs sont lassemblées sur un axe ou réceptacle commun, garni de soies ou de petites écailles entremêlées avec les fleurs. Les fleurs mâles sont ordinaire- ment pédicellées ; leur calice est à trois divisions profondes. Le nombre des étamines est généralement de trois ; elles sont soudées ensemble par leurs filets et leurs anthères , de manière à former au centre de la fleur une espèce de tube cylindrique ; tan- tôt les anthèi'es s'ouvrentpar leur face interne, tantôt par leur face externe. Le genre Cynomorium ne présente manifestement qu'une seule étamine. Les fleurs femelles sont tantôt ses- siles , tantôt pédicellées , etc. Leur ovaire est constamment infère , allon- f;é ou presque globuleux , à une seule oge qui renferme un seul ovule atta- ché au sommet de la loge et renversé. Le limbe du calice forme un rebord inégal et sinueux, ou se compose de trois à quatre lanières minces, comme dans le Cynomorium. Cet ovaire est communément surmonté d'un seul BAL style filiforme; on en trouve deux dans le genre Helosis. Le fruit est une petite cariopsc cou- ronnée par le limbe du calice , et dont le péricarpe est sec et assez épais. La graine remplit exactement toute la cavité intérieure du péricarpe avec lequel elle est intimement soudée. Elle se compose duu endosperme épais et charnu , quelquefois cellu- leux , uni à un embryon très-petit , presaue imperceptible , entièrement simple, indivis, et par conséquent monocotylédon. Il est situé dans une f)etite fossette, sur l'un des côtés de a surface externe de l'eudosperme. La famille des Balanophorées doit donc être rangée parmi les familles de Plantes monocotvlédonées ; celle dont elle se rapproche le plus est la famille des Hydrocharidées, mais elle s'en distingue surtout par son port et son fruit uniloculaire et monosperme. Par leur port et leurs caractères , les Aroïdées se rapprochent beaucoup plus de notre famille, bien que leur ovaire soit libre et supèrc. Enfin , les Aristolochiées, et particulièrement le genre Crtinus, ont une grande analo- gie îivec les Balanophorées , en sorte que leur place nous paraît indiquée entre les Hydrocharidées qui termi- nent le groupe des Monocotylédons , et les Aristolochiées qui sont placées en tète des Dkotylédons. On peut disposer de la manière sui- vante les quatre genres qui forment la famille des BaLinophorées : f Trois étamines s\mphysandres. X. Anthères introrses. Helosis, Ri- chard. p. Anthères extrorses. Langsdorf- Jia, Martius; Balanophora, Forster. tf Une seule étamine , Cjnomo- rium, Micheli. (a. r.) BALANOPTERIS. bot. phan. On trouve décrit et figuré sous ce nom , dans Gaertner(T. ii. p. 94. t. 99), le Molavi des Philippines , précédem- ment nommé Heridera littoralis par Aiton. T^. Keritizra. (a. r.) *BALANOS. BOT. PHAN. r. Bala- NUS. BAL i53 » BALA-N'POUTOU. bot. phan. (Proyarl.) C'est-à-dire Racine d'Eu- rope. Paraît être , sur les côtes d'A- frique au nord du Zaïre , le Con- vohulus Batatas, L. , plutôt que la Pomme-dc-Terre, Solarium tuberosum, L. , comme l'ont dit quelques voya- geurs. (B ) BALAINTANA. bot. phan. Nom caraïbe de la Banane, f^. ce mot. (b.) BALAINTI. BOT. PHAN. (Camelli.) Petit Arbre* indéterminé des Philip- f)ines , dont les feuilles ombiliquées et es graines comparées à celles du Ri- cin , autorisent les rapprochemens qu'on peut en faire avecce genre, (b.) BALAINTIA. mam. (lUiger.) Syn. de Phalangcr. J^. ce mot. (b.) * BALANTINE. bot. phan. { Peti- ver. ) Syn. à' Hernandia sonora. V. Hernandie. (a. r.) BALANUS. MOLL. V. Balane. BALANUS OIT BALAINOS. bot. PHAN. Vieux nom du Guilandina Mo- ringa , L. , qui constitue aujourd'hui le genre Moringa. /^'. ce mot. On l'a quelquefois appliqué au Quercus œs- culus. V. Chène. (b.) BALAOBOUCOUVOU. bot. PHAN. Syn. caraïbe de Mancenilier. /^". HiPPOMANE. (b.) BALAON ou BALAOU. pois. Même chose que Balaau. V. ce mot. (B.) BALARINA. ois. C'est - à - dire Danseuse. Syn. piémontais,des Ber- geronnettes jaune et printanière , Motacillœ Boarula et Jlaua , L. F". Bergeronnette. (dr..z.) BALARINA DEL COULAR. ois. Syn. piémontais de la Lavandière, Motacilla alba , L. f^. Bergeron- nette. (DR..Z.) BALASBAS , bot. phan. Même chose qu'Antolang. F", ce mot. (b.) BALASSEN ou BALESSAN. bot. PHAN. (Prosper Alpin.) Syn. de Baume de Judée. V. ce mot. (b.) BALATANA. bot. phan. Proba- i54 BAL blement la même chose que Balan- tana. V. ce mot. (b.) BALATAS. BOT. phan. Nom de pays d'Arbres divers dont on ne peut guère reconnaître le genre sur les in- dications imparfaites données par les divers auteurs qui en font mention , et qui fournissent un bois utile dans les constructions. Le Balatas blanc de Préfontaine, dans sa Maison rustique de Cayenne , est probablement le Couratari des na- turels de la Guyane. Ilasonécorce fi- lamenteuse, susceptible d'être tressée en cordes excellentes, et a été figui'é par Aublet, pi. 290. Le Balatas bouge est , selon i\i- cliolson, connu à Saint-Domingue sous le nom de Sa potilier Marron. Le Balatas bois de natte d'Au- blct paraît être un Achras. V- Sapo- TiLiER et Couratari. (b.) BALATE. ECHiN. L'on donne ce nom à une espèce de Zoophytes , que l'on croit appartenir au genre Holothurie. Elle se pêche dans la mer des Philippines , et se porte en immense quantité àla Chine. Les ha- bitans de ce vaste empiie en font une grande consommation pour leur ta- ble, et la recheichent comme un mets f^es plus délicats. Cuite, elle ressem- ble à un pied de cochon désossé. Ce Zoophyte, objet d'un commerce con- sidérable , n'est pas connu d'une ma- nière exacte. Il en est de même de beaucoup d'Animaux et de Plantes dont on fait un usage habituel, et que les naturalistes n'ont encore pu étu- dier. La Balate est peut-être la même chose que le Tripan. V. ce mot. (LAM..V.) * BALATONASSO. bot. phan. Ar- brisseau imparfaitement oonnu des Philippines , qui paraît appartenir à la famille des Euphorbiacées , et qui , sur ce qu'en dit Ray ou d'après la fi- gure de Camelli , paraît voisin des Ricins. V. ce mot. (b.) BALAUSTE.BOT.THAN.Nom sous lequel on désigne dans les pharmacies les fieurs desséchées du Grenadier à fleurs doubles. BAL Desvaux a étendu ce nom à une es- pèce de fruit pareil à la Grenade. J^, Grenadier et Fruit. (b.) BALAUSTIER. bot. phan. Syn. de Puiilca Granatuni sauvage, f^. Gre- nadier. (b_) BALAYEUR, bot. crypt. Nom très-împropre par lequel Paulet dési- gne deuxChampignons du genre Aga- ric, ï^. ce mot. (b.) BALBISIE. Balbisia, bot. phan. Corymbifères , Juss. Syngénésie su- perflue , L. Genre dont l'involucre est simple , composé de huit folioles , cy- lindrique ; le réceptacle paléacé. H porte des fleurs radiées , à fleurons hermaphrodites , à demi-fleurons fe- melles , trifides. Leurs akènes sont couronnés par une aigrette plumeuse et sessile. — C'est d'après une espèce d'Amellus, VA. pedunculatiis d'Or- tega , que ce genre a été établi. C'est une Plante herbacée , à tige couchée et presque simple , à feuilles opposées, à pédoncules terminaux , solitaires et uniflores , originaire du Mexique. Ptichard en a observé , dans l'Améri- que septentrionale, une seconde espè- ce, le Balbisia canescens, Pers.,à tige droite , rameuse , velue et blanchâ- tre, et à pédoncules latéraux, (a.d. J.) BALBOUL. ois. Forskahl. Syn. de Sarcelle d'été, espèce de Canard. ï^. ce mot. (DR..Z.) BALBUL. OIS. Syn. de l'Oie vul- gaiï-e, Anas segetum, L. en Arabie. ^. Canard. (dr..z.) BALBUZARD. OIS. Espèce du gen- re Faucon , division des Aigles. Bufi". pi. enlum. 4i4. Falco Haliœtus , L. Lath. Cuvier, Savigny et Vieillot ont séparé le Balbuzard des Faucons pour en faire le type d'un genre nouveau. On a désigné sous le nom de Bal- buzard de la Caroline l'Aigle pê- cheur, Vieill. , Ois. de l'Amer, sept. , pi. 49. Cet Oiseau a beaucoup de res- semblance avec le Balbuzard d'Euro- pe. V. Aigle. (dr..z.) BALDINGERA. bot. phan. Le Phalaris anindinncea de Linné a ser- ( ' Vaut/tier ,M '^e/ £,■':'' .if Oi/xtiid •rcii4^' fn/.2 . JllL.t/:.\ I MYSTU KTl i> .t<ù(f/t' t/i' 6oJ"f''' /o/n/ (/h/j/kr Scorcsby. /;;/. 3. Moiau;m /w lù/ R If. l/iA. i . irSTIil/JS t/e ,7 P. '^We ion,/ dapra,- Bolalandc . BAL vi de type à uu nouveau genre établi sous ce nom dans la Flore Wcttera- vienne. (a.d.j.) * BALDINGERIA. bot. phan. Nec- ker, sous ce nom générique, distingue les espèoes de Cotula qui ont un calice à plusieurs folioles imbriquées , et les fleurons du centre hermaphrodites , avec des akènes nus , tandis qu'ils sont marginés , c'est-à-dire surmon- tés d'un rebord annulaire membra- neux dans les autres flcuronsiemelles. (a.d.j.) BALDOGÉE ou TERRE YERTE DE MOISTE-BALDO. min. Gn/n- erde , Wcrner. Variété de Talc-chlo- ritc , ainsi nommée par Saussure , et trouvée par lui dans des roches por- phyriques , aux environs de MincUe , sur la route de INice à Fréjus. /^'. TaLC-CHLORITE. (g. DEL.) * BALDDIINA. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, voisin des genres Galardia , Actinella, He- lenium , avec lesquels il forme un petit groupe très-naturel. Ce genre, décrit par Nuttal, Gênera of iSortJi. American Plants , se distingue par son involucre composé d'écadles im- briquées, squarrieuses sur les bords; les fleurons de la circonférence sont neutres et trifides ; le phoranthe est hémisphérique, creusé d alvéoles dans lesquelles la base des fruits est plon- gée; l'aigrette est formée d'environ dix paillettes dressées. — Ce genre ren- lerme deux espèces , le Balduina uni- Jlora et le Balduina multijlora. Ces deux Plantes sont herbacées, ont leurs feuilles alternes très-entières , et crois- sent dans 1 Amérique septentrionale. (A.R.) BALE. Tegmen. Gluma, L. bot. PHAN. Quelques botanistes appellent ainsi lenveloppe la plus extérieure des épillets dans la famille des Grami- nées. C'cstcelte enveloppe, ordinaire- ment formée de deux valves, que nous désignons dans le couiant de cet ou- vrage sous le nom de Lépicène. f^. rement dites , ne reposant que sur a considération des nageoires adi- peuses des premières, caractère qui ne nous paraît pas de plus grande valeur que celui des plis abdominaux qui sous-divisent les Baleinoptères elles- mêmes, nous réunissons dans un mê- me genre, à l'exemple deCuvier , tous les Cétacés à fanons et à double évent. Les espèces en seront réparties dans les sous-genres suivans : f Baleines proprement dites , pas de nageoires sur le dos. i. Baleine FRANCHE, ^a/œ/zaJlSfys- ticetus , L. Lacép. Cet. pi. i. Scor. pi. 12. f. i.t. 2. Scoresby, qui a contribué à la prise de 322 individus de cette es- pèce, n'en a vu aucune excéder 6o pieds de long, etiln'estpas à sa connaissance que depuis une trentaine d'années on en ait péché qui excédassent 65 pieds. Les mesures assignées par Anderson sont les mêmes. On la désigne cepen- dant partout comme le plus grand des Cétacés ; la grande courbure de l'arc de la mâchoire supérieure donne une longueur proportionnée aux fa- nons du milieu ; il s'ensuit que la lè- vre inférieure s'élève en cet endroit de manière à remplir le vide de cet arc. Mais elle ne dessine pas la figure d'une S, comme l'indiquent les des- sins qui en ont été gravés. Cet arc n'existe pas dans le fœtus oîi les mâ- choires sont presque parallèles. Mais il s'excave rapidement après la nais- BAL sance. On peut avoir une idée de la rapidité de ce progrès , en comparant la figure de foetus dans Ad. Camper , pi. 8,fig. 1 et 2, à celle du nouveau-né dans Scoresby, pi. 12. f. 2. A mesure que celte courbui'e se prononce, l'ou- verture de l'évent doit se reculer un peu au lieu de s'avancer, comme le dit Camper, mais il ne peut reculer sur le même plan que les yeux comme l'indiquent la plupart des figures. Une autre erreur de ces figures , c'est de donner trop de saillie aux liour- relets des ouvertures de l'évent. La partie plus proéminente de la tête , c'est le bandeau du frontal derrière les os du nez que prolonge en avant un long cartilage conservé sur l'un des squelettes du Muséum : cette proéminence de la partie frontale , sous laquelle se trouve une épaisseur d'os de plusieurs mètres passant au- devant du cerveau par l'occipital, le frontal, l'ethmoïde et le sphénoïde, forme la tête de l'immense marteau que représente la Baleine , en brisant ou soulevant les voûtes de glaces. Dans tous les autres Cétacés , la partie la plus proéminente de la tête correspond à des parties molles, com- me dans les Cachalots , ou à une as- sez petite épaisseur de la suture oc- cipito-frontale , dont le plan vertical passe par le cerveau ; ce qui rend ces deux genres d'Animaux incapa- bles de vivre sous les glaces. L'eau verte , dans laquelle on approche plus facilement la Baleine à cause de sa faible diaphanéité, a fourni une autre observation à Scoresby. On y rencontre plus de Baleines que dans les autres parages. Cette couleur verte paraîtdépendrede l'agglomération en grands bancs , de petites Méduses d'un 10" à un So*^ Je pouce de diamè- tre , distantes l'une de l'autre d'un quart de pouce environ , ce qui en donne 64 par pouce cube. Ces deux faits de l'agglomération des Méduses et de la coukur verte de l'eau sont liés par un rapport , sinon de dépen- dance , au moins de coïncidence cons- tante. Ces petites Méduses semblent la nouniture des petits Crustacés , et BAL surtout des CIio5 , pâture de la Ba- leine. Zorgdragcr avait déjà remar- qué que ces baucs de Clios sont quel- quefois épais comme une purée. L'existence des grandes légions de Clios pnraît donc liée avec ces petites Méduses, comme l'existence des Ba- leines avec celle desClios eux-uïcmcs. Dans les latitudes moins boréales, les Clios sont trop rares pour alimen- ter les Baleines. Ces inductions con- firment nos doutes sur l'ancienne ha- bitation des Baleines dans nos mers. Colnelt a vu , à la vérité , des Baleines franches sons les zones tropicales de rOcéan pacifique. Mais, leur extrême maigreur prouvait bien qu'elles y étaient égarées et par accident. La Baleine n'est point attaquée par les Glands-de-mer, comme la plupart des autres Cétacés à fanons. Scoresby dit qu'on n'en a jamais rencontré dans les mers d'Allemagne et à moins de deux cents lieues des côtes d'An- gleterre. D'après la figure de Scores- by, toutes celles que l'on a données de la Baleine sont inexactes. La figure du Nord-Caper , donnée par Lacé- pède , pi. 5 , y ressemble plus qu'au- cune autre. 2. Nord-Caper, Balœnaglacialis, Klein. Laccpède , pi. 2 et 3. Plus al- longé proportionnellement, mais de la même forme que la Baleine. Dune taille inférieure, il en difFère encore par l'obliquité du plus grand diamè- tre de l'œil. La queue elles nageoires sont aussi plus grandes à proportion. Comme dans la Baleine, la courbe de l'arc maxillaire est fort grande , de sorte que les fanons moyens des bat- teries ont une grande longueur. Sa couleur est d'un gris clair. Cette es- pèce est plus rapide que la Baleine : elle chasse les bancs de Harengs , de Maquereaux et de Merlans avec autant d'ardeur que de ruse. Elle les pour- suit vers les anses étroites oii elle les enferme pour mieux s'en emparer. Quoique plus rapide que la Baleine , sa vitesse , suivant Scoresby, n'excède pas quatre lieues par heure ; elle est attaquée par les Balanes qui ne s'atla- cjhent pas sur la Baleine franche. En TOME II. BAL a6i poursuivant les bancs de poissons, elle descend quelquefois dans les mers tempérées de l'Europe. On a trouve jusqu'à six cents Gades et une grande Quantité de Sardines dans l'estomac e Nord-Capers échoués en poursui- vant des bancs de Poissons. On ne connaît pas son squelette. 5. Nord-Capkk- Austral, Balœna australis, Klein. Observé parDelalan- de. Plus grand que la Baleine, et par- tant que le précédent. Il diffère de la Baleine franchedu pôle boréalavecqui on l'a cru identique par la soudure des sept vertèbres cervicales dont les cinq postérieures sont mobiles dans la Baleine, par deux paires de côtes de plus, par la disproportion du nombre des màlcs à celui des femelles qui est inverse dans ces deux espèces. De- lalande n'a vu que deux ou trois mâ- l^s sur cinquante individus, et les pêcheurs lui ont confinné que cette disproportion est constante. Au con- tiai'.e, Scoresby dit que dans la Ba- leine franche, le nombre des mâles excède celui des femelles. En compa- rant les figures de deux individus de même taille et sans doute de même âge , l'un de dix-sept pieds , de la Ba- leine franche, Scoresby, pi. i2,fig. 2 ; lautre du Nord-Caper-Austral par Delà lande ( r. les planches de ce Dictionnaire ) , la différence exté- rieure n'est pas moindre que l'in- térieure. Dans la jeune Baleine, la courbe de la mâchoire est déjà déve- loppée , et la lèvre inférieure s'y en- cadre parfaitement. Dans le "jeune Nord-Caper , la courbe maxillaire au- tant prononcée dans l'adulte que chez la Baleine, n'est pas encore formée; la lèvre inférieure reste écartée de la gencive supérieure vers ses deux ex- trémités ; le chanfrein est presque droit depuis les évcnts jusque vers le museau oii il y a une sorte de bourre- let , et les évcnts sont bornés en de- hors par une gioss- saillie qui dépasse en arrière la pointe du front, plus proéminente que cette saillie; dans la jeune Baleine , le chanfrein est un plan incliné depuis l'évent jusqu'au museau , de près de 4o degrés : enfin î62 BAL l'on voit dans notre figure un carac- tère de physionomie bien décidé dont la fidélité de Delalande atteste l'exac- titude et confirme tous les caractères qui font de cet Animal une espèce particulière. Delalande nous a dit que ces Ba- leines arrivent du lo au 20 juin dans les baies d'Algoa , du Cap et de Si- mons, où elles sont chnssée; par la violence du vent du nord-ouest ; qu'elles en partent à la fin d'août et au milieu de septembre , après avoir mis bas un petit de 12 à i5 pieds de long. Il prend de suite la tétine; l'es- lomac est très-grand et toujours vide ; le Nord-Caper-Boréal l'a au con- traire ordinairement plein de Poisson. Comme dans la Baleine (Anderson) les intestins sont remplis d'un liquide d'un beau rouge qu'il a vu aussi dans le PoesÂop. La peau est toute noire, même dans le petit; le grand diamètre (^Icl'œil est horizontal ; la figure de Ba- chstrom donnée par Lacépède donne au contraire une grande obliquité à ce diamètre dans le Nord-Caper-Boréal. 4. Baleine JAPONAISE , Lac. (Mém. du Mus.). Cette espèce et la suivante ont été établies d'après des peintures japonaises ; elle est caractérisée par trois bosses garnies de tubérosités , et placées longitudinalement sur le mu- seau; la queue est grande; la cou- leur noire sur le dos ; d'un blanc écla- tant sous le ventre , festonné sur son contour. 5. Baleine LUNULÉE , Lac. Balœna /««z//aM. Les deux mâchoires sont hé- rissées à l'extérieur de poils ou petits piquans noirs ; un grand nombre de taches en forme de croissans sur la tête ,1e corps et les nageoires ; couleur générale verdâtre. Comme l'évent est marqué en arrière des yeux , il se pourrait que ce fût uu Dauphin. Indépendamment de ces deux der- nières espèces qui semblent pro- pres à la partie boréale de l'Océau pacifique, les Baleines du Spitzberg et du Groenland se trouvent dans les mêmes parages , car on a tué dans la mer de Tartarie des Baleines BAL poitant des harpons dont la marque appartenait aux pêcheurs du Spitz- berg. Ce fait , qui prouve la commu- nication des deux mers boréales, est une nouvelle présomption en faveur de l'opinion que les Baleines franches ne sortent pas des mers Boréales. G.Baleinenoueuse, Balœna nodo- sa. Dudley , Trans. phil. n" 587 , dit qu'elle a sur le dos , près de la queue , une bosse penchée en arrière et grosse comme la tête d'un homme. Son prin- cipal caractère serait dans les nageoi- res, longues de 18 pieds, blanches et situées presque au milieu du corps. On ne la trouve que dans les médi- terranées del'Amérique-Nord et dans les parages qui en sont voisins. 7. Baleine a bosses, Balœna gib- bosa. Gibbis vel nodis Sex. Dudley , ibid. Suivant Anderson , elle est aussi riche en huile que la Baleine fran- che. Selon Klein , au contraire, elle est maigre. Il n'y a donc rien de cer- tain àl'égard de ces deux espèces. Des mêmes parages que la précédente. f f Les Baleinoptères ont sur le dos une nageoire dépourvue de sup- ports ou rayons osseux , dont la po- sition varie suivant les espèces qui se distinguent aussi , selon qu'elles ont le ventre lisse ou plissé. 8. Baleinoptère a ventre liîse ou le GiBBAR des Basques , Finn- fsch des Hollandais, Martens. Voy. au Spitzberg, Balœna Phjsalus. Lin. , Lacép. pi. 1, fig. 2, Encycl. pi 2, fig. 2. Le plus giand des Cétacés; il atteint jusqu'au-delà de cent pieds ; la courbe maxillaire est fort petite ; il en résulte que les lames des fanons sont très-courtes, leur plus grande longueur n'excédant pas un pied, quoique assez large proportionnelle- ment. Le Gibbar est beaucoup plus mince et plus allongé que la Baleine. Sa tête forme le tiers de la longueur ; le dessus de la tête est d'un brun luisant, comparable à la couleur de la l'anche ; le ventre est blanc ; la nageoire dorsale est triangulaire , courbée eu anûère à son sommet , elle répond au-dessus de l'anus. BAL Il souffle l'eau avec plus de force que la Baleine franche qu'il sur- passe aussi en vigueur et eu vilesse ; il poiusuit [ci bancs de Poissons jusque sous le Tropique ; il liabito les mers boréales ; on ne le chasse qu'à défaut de Baleines, parce que son lanl , étant moins riche en huile , sa pèche est moins productive et plus dangereuse. Adrien Camper dit. p 57 , qu'il a douze côtes. fff. Baleinoptères a ventre PLISSÉ. Les Baleines de cette section ont la peau sous le devant du corps plissée longitudinalement depuis la pointe de la mâchoire inférieure jus- qu à 5 ou 4 pieds en avant du nom- bril. Ces rides se ddatent quand l'A- nimal abaisse la mâchoire inféi'ieure, maison n'eu connaît pas bien l'usage. 9. JUBARTE DES BaSQUES , Bùlœ- ■na Boops, Lin. ; et Klein , Lacép. , pi. 4 , fig. 1 ; Encycl. p. 3 , fîg. -2 ; la na- geoire dorsale est presqu'à demi-dis- tance de la queue et de la verge , par conséquent plus reculée que dans les autres Baleinoptères ; les évents s'ou- vrent sur le milieu de la longueur du Iront, derrière tiois rangées de pro- tidiérances arrondies; les orifices des évenls, recouverts par une espèce d'o- percule commun , ont l'air de se con- fondre en un seul; les fanons oui à peine un pied de long; les deux bat- teries ne se joignent pas en avant; les sillons abdominaux sont concentn- quement elllptique.-> , de sorte qu ils se joiguent en avant et enamère; les extérieurs sont donc les plus longs , et les plus concentriques les plus courts ; le fond de ces sillons est couleur de sang ; les bords saillans des plis sont noirs avec un double liseré blanc , de sorte que le ventre paraît marbré quand les rides sont fermés, et de plus sillonné de rouge vifquandl'animal se prépare à avaler. Les femelles ne portent pas tous les ans; elles mettent bas, au printemps , un seul petit qui suit sa mère jusqu'à une nouvelle mise bas. Elle lance Icau par ses évents avec moins de force que les autres Cétacés de sa taille. BAL ,<5:> Albers a donné dans ses Icônes ad illitst. Anat. comp. le dessin d'un squelette de Jubarte conservé à Bre- men ; toutes les vertèbres cervicales sont séparées. Il y a 12 vertèbres tho- rachiques et 34 lombaires et coccy- giennes. I o. Le V>.ov.(iV.\j.,BalœnaMusculus, Lin. Lacép. pi. 5. f. 1. Encycl. pi. 3. f. 1. Quoique l'on ne possède aucun caractère osléologique du Rorqual , il paraît pourtant assez bien déterminé par sa forme résultante tie deux cônes réunis au milieu du dos , la dépression de son museau, j^position de l'œil au-dessus de l'angR des lèvres , de manière qu'en nageant il dépasse la ligne d'affleurement , l'origine au-des- sous de l'anus, de la dorsale, qui est un peu échancrée et se prolonge sou- vent par une petite saillie jusqu'à la caudale , dont chaque lobe est échan- eré sur son bord postérieur. Un seul Rorqual peut donner plus de cin- quante tonnes d'huile. Le phuvnx est fort rétiéci par un muscle cir- culaire dont l'ouverture ne pourrait pas a;lmettre de Poissons un peu gros. L'ouverture de la bouche est immense. Il se nourrit de Clupées, avec lesquelles il voyage sans doute , puis- qu'il paraît et disparaît avec leurs co- lonnes. Il s'avance jusqu'au trente- quatrième degré , et pénètre dans la Méditerranée. C'est sans doute , selou Cuvier, le Musciilus de Pline , le Mjs- ticetus d'Aristote , et , selon nous , l'un des Cétacés péchés sur leurs côtes par les Basques. D'après la figure de ver- tèbres cervicales donnée par Lacépè- de , pi. 7 , il paraît que l'atlas est li- bre , et que lessixautres vertèbres sont soudées ensemble. Si ce caractère est authentique , il sépare le Rorqual de la Jubarte. 1 1 . BaLEIXE MLSEAU-POINTU , Ba~ lœna wstrata, Lin. , Lacép. , pi. 8. fig. 1 et 2. Baleine à bec, Eucyclop. pi. 4. f. 1. Scoresby , pi. i5. fig. 2. La moins grande de toutes les Ba- leines , suivant Lacépède et Scoresby ; elle n'excède pas huit à neuf mètres. La forme de ses mcàchoires terminées f i64 BAL en pointe , l'inférieure surtout plus longue que l'autre , ont fourni le nom distinctif de celte espèce. Les fanons sont blancliâires ; mais un carac- tère plus remarquable , s'il est vrai que cet organe ne soit pas commun à tous les Baleinoptèrcs à ventre plissé, c'est une grande poche ou vessie si- tuée entre les branches de la mâchoire inférieure et sous l'œsophage, et dontla largeur égale au moins celle du corps. Il paraît que l'Animal peut gonfler à volonté cette poche dont la structure et les rapports anatomiques sont en- core ignorés. Cetj^poche se tuméfie après la mort just^PÈi sortir de la bou- che. Dans l'Animal vivant, la dilata- tion de cette poche nécessite l'exten- sion des plis abdominaux. La dorsale est au-dessus de l'anus. 12. Baleine a museau pointu AUSTRALE , Balœiia rostrata australis. Pendant le séjour du capitaine Frey- cinet à la baie française des Maloui- nes , Quoy a observé un Baleinoptère tout-à-fait pareil , suivant lui , au Museau-Pointu. Il échoua sur le ri- vage j mais sa longueur était de cin- quante-trois pieds quatre pouces, dou- ble par conséquent de l'espèce ana- logue boréale. La mâchoire inférieure avait neuf pieds six pouces de la com- missure au museau ; son rapport n'est donc guère que du sixième. Dans un individu boréal pris à Cherbourg , sur quatre mètres deux tiers la mâchoire supérieure était d'un mètre , celle d'en bas d'un mètre un septième. Hunter en a disséqué un où la tête avait un quart delà longueur; dans l'Austral, en ouli'e , la figure des fanons est un trapèze dont les bords parallèles sont horizontaux , elle esttriangulairedans le Boréal. (/^. Lacépède, pi. 8. f. 4.) Ces fanons sont aussi plus longs propor- tionnellement, dans l'Austral , oli ils ont i usqu 'à deuxpieds six pouces. L'eu- verguredela queue était de treize pieds; les pectorales longues desix pieds trois Souces ; la dorsale en croissant au- essus de la verge ; l'œil à peine appa- rent. Or , sur un Museau-Pointu bo- réal de cinq mètres , il avait près d'un décimètre de fente : l'œil est donc BAL beaucoup plus petit dans l'austral, Quoy a observé que tous les plis n'é- taient pas rectilignes; il y en a qui se bifurquent : ils sont d'ailleurs comme dans Tes autres Baleinoptèrcs. Blessé sur le sable oti il était échoué , il put se rejeter à la mer; beaucoup de jeu- nes s'approchèrent comme pour le secourir. Chez eux , la nageoire dor- sale paraît plus grande à proportion. Le lendemain de sa mort , la mâchoire était fermée ; le surlendemain elle était cnlr'ouverte par le gonflement delà poche aérienne. Par sa taille , par la proportion de longueur de sa mâchoi- re , et surtout par la figure de ses fa nons , unique entre les Baleines , celte espèce paraît devoir être distinguée de la précédente. Ce sera un second exem- ple dans ce genre , de la différence des espèces boréales et australes crues identiques. i3. Baleinoptère Poeskop. Ce nom de Poeskop est donné par les Hollandais à une espèce nouvelle aus- trale , observée récemment par Dela- lande au cap de Bonne-Espérance ; il lui vient d'une bosse qui se voit sur son occiput. Elle est fort rare , puis- qu'on n'y en voit pas plus de deux ou trois paran,et quelquefois pasdu tout. Sa dorsale se trouve à peu près au-des- sus des pectorales, position qui ne se re- trouve dans aucun autre Baleinop- tère. Les caractères osléologiques de sa tête sont à peu près les mêmes que dans la Jubarie , dont elle diffère seu- lement par le bombement de l'occi- pital , déprimé en deux fosses chez ce dernier ; il n'y a de soudé au cou que l'axis et la vertèbre suivante , encore la soudure est-elle imparfaite, et le fjbro-cartilage existe entre les deux corps de vertèbres ; la colonne verté- brale a cinquante-trois vertèbres, dont trente-six concourent au canal rachi- dieu ; il y a treize paires de côtes. De toutes les Baleines c'est celle dont la nageoii'e pectorale a la plus grande longueur. De ses quatre doigts , les deux moyens ont huit et neuf pha- langes : il en résulte que la largeur est proportionnellement fort petite. Les pêcheurs en prennent fort peu BAL à cause de leur rareté , de la difficulté de les attaquer, de leur vitesse bien supérieure à celle du Nord-Caper, et du peu d'huile qu'elles produisent. Le dessus du corps est noir, la gorge rose marbrée , et le reste du dessous du corps blanc. Dclalandc a trouvé dans ses intestins , comme dans ceux du Nord-Caper , cette matière liquide d'un si beau rouge, que l'on a si- gnalée depuis long- temps dans les autres Baleines et dans les Cachalots. Par ses caractères, tant extérieurs qu'ostéologiques , cette Baleine est évi- demment distincte des autres Balei- noplèies ; c'est donc une espèce nou- velle. Des douze ou treize espèces pré- somptives de Baleines , trois bien dé- terminées sont des mers australes; les autres des mers boréales , dont deux seraient particulières au nord de 10- céan Pacifique. Baleines fossiles. Il existe au Muséum deux têtes deBaleines fossiles; l'une , que nous désignerons sous le nom de 3Iacrocephale , jusqu'à ce que Cuvier ait déterminé sa place zoolo- gique et son nom , diflère des Baleines connues par la courbure de son bec dont la convexité est inférieure; 1 e- vent y est presque vertical. Comme dans les Cachalots , les maxillaires , fort élargis à leur base , après avoir doublé le frontal, se repliaient en voûte en avant et en dedans. Trouvée sur la plage de Sos , département des Bou- ches-du-Rhône. L'autre a le bec si arqué , à la ma- nière ordinaire , que les inter-maxil- laires font presque un angle droit sur le plan des fi on taux ; le canal osseux de l'évent est parallèle à ce plan ; les os du nez saillent entre les deux évenls. Trouvée en creusant le bassin d'An- vers. Cortcsi { Saggi geologici , piacenza 1 81 9.) a décrit et figuré deux squelettes de Baleines fossiles. Nous croyons ces Baleines non identiques entre elles , et elles sont évidemment différentes des deux précédentes, ainsi que des espè- ces vivantes dont le squelette est bien connu et desquelles , comme les deux BAL i6à précédentes , elles sont d'ailleurs sé- parées par la petitesse de leur taille. Cortesi n'ayant pas donné de nom à l'espèce do^it il a trouvé un sque- lette si bien conservé à Monte-Pul- gnasco (pi. 3. f 1), nous propose- rons de lui donner celui de Cu~ pier, en l'honneur de l'illustre créa- teur de la zoologie souterraine. Elle est caractérisée par la dépres- sion de la tête haute seulement de. 10 pouces 4 lignes au-dessus du plan inférieur des condylcs ; la grandeur de ses fosses temporales , le sillon et la crête occipitale ; la grande obli- quité du canal de l'évent dont la direction est presque horizontale , le peu de courbure des branches maxil- laires d'oii résulte une ellipse d'un cinquième plus excentrique que dans la Baleine museau-pointu; celle des Baleines vivantes oii l'arc maxillaire est le moins convexe. Toutes les ver- tèbres cervicales sont libres. Leur corps a proportionnellement plus d'épaisseur et le cou plus de longueur que dans aucune des espèces vi- vantes. Enfin, il n'y a que 24 côtes. La longueur totale est de 21 pieds. Des Huîtres étalent adhérentes en divers points de ce squelette , elles s'y étaient donc fixées pendant leur vie. Ce squelette avait doue été long- temps gisant sur le fond d'une mer tranquille. Nous appellerons Baleine de Corte- si l'espèce trouvée à Montezago dans le Plaisantin; etdécritepar cet auteur (pi. 5. i. 1 ). La tète et le squelette étaient moins complets que dans la précédente.Nouslacroyous une espèce distincte en ce qu'elle n'a que douze pieds et demi de long. Or, tous les caractères du squelette indiquent l'é- tat adulte , entre autres la parfaite consolidation des cartilages interver- tébraux, et la saillie des apophyses épineuses cervicales. D'ailleurs , l'arc maxillaire aussi peu courbé que dans la précédente. Ces squelettes ont été trouvés entre 6 et 800 pieds au-dessus du lit des ruisseaux voisins dans des couches de Marne bleue sur lesquelles repose le sol du Plaisantin . (a. d.. ns.) i66 BAL BALEINON ou BALEINEAU. MAM. Noms des jeunes Baleines, (b.; BALELNOPTÈRE. MAM. Genre de Cétacés formé par Lacépède aux dé- pens des Baleines , et qui n'a été adopté que comme sous-genre. /'".Baleine. (B.) * BALEMCANDA - SCHULAR- MATNDl. BOT.PHAN. (Rhéed. 31alah. T. II. t. 07. ■) Syil. dixie de la Chine. (B.) BALÉNAS. MAM. V. Baleinas. BALÉNEAU. mam. r. Baleinon. BALERL OIS. L'un des noms vul- gaires de Ja Cresserellc, l'alcu Tinnun- culus, L. F'. Faucon. (db..z.) BALFOUR ou BALFOURIE. Bal- fouria. bot. riiAjsr.. Nouveau genre de la fînnille naturelle des Apocynées , de laPentandrieDigynie, L.étaljlipar R. Brown ( JJ'erii. trans. ) pour un petit Arbre de la Nouvelle-Hollande, dont les feuilles sont opposées , linéaires , lancéolées; les fleurs disposées en ci- mes IrifideSj latérales ou terminales. Il se distingue par sa corolle infundi- buliforme, dont la gorge est couron- née par un petit tube crénelé , et dont le limbe offre cinq lanières dressées , équilatérales. Les cinq étamines sont un peu saillantes; les anthères sont sagittées , aiguës , soudées à la partie moyennedu stigmate ; les deux ovaires sont totalement unis par leur côté in- terne ; le style est simple , dilaté à son sommet qui porte un stigmate angu- leux. Dix squamules sont insérées à la base du calice et en dehors de la co- rolle. On ne compte encore dans ce genre qu'une seule espèce , désignée par B. own sous le nom de Balfouiia sali- gna. (a. r.) BALGONERA. ois. Espèce de Grimpereau de la Nouvelle-Galles du Sud. (DR..Z.) BALI(Daubenton) ou BALI-SA- LAN-BOEKIT. ( Valentin. ) rept. ot'H. Serpent peu connu qui se trouve BAL à Ternate , dans les montagnes , et qui paraît être le Coluber pltcatilis. V. Couleuvre. (b.) BALICASSE. OIS. Espèce du genre Drongo. Choucas des Philippines. (Briss.) Con>us Balicassius , L. J^. Drongo. (dr..z.) BALICUS. bot. piian. (Rumph.) Syn. de Cjtlsus Cajan. (a. r.j BALIGARAB ou BGYONG. rot. PIIAN. (Camelli.) Arbrisseau des Phi- lippines,qui paraît appartenir au genre Mussenda, /^. ce mot, et qui pouirait bien être le même que celui qu'on nomme Bélilla à la côte de Malabar. (B.) BALIGOTJLE , BOULIGOCLE et BRIGOULE. BOT. CRYPT. Syn. à'A- gaiicus Ejyiigii de De Candolle . Cham- pignon comestible qui croît communé- ment sur les vieilles tiges de l'Erin- gium. F . Panicaut. (b.) BALIMBA OU BOLTMBA. bot. PHAN. Même chose que Bilimbl. P^. ce mot. (b.) BALIMBAGO. bot phan. (Camel- li. ) Petit Arbre des Moluques , qui pa- raît être V Hibiscus populneus. V. Ket- MiE. (b.) *BALIN ou BARIN. bot. phan. (Camelli.) Pandanus indéterminé des Philippines. /^. Vaquoi. (b.) BALINGASAN. bot. phan. Arbre de riniie , figuré par Camelli ( le. 38), et décrit par Rai. Hist. 3. p. 61. Il paraît devoir être rapporté au genre Stravadium. (a. d. J.) * BALIP. BOT. PHAN. (Dioscoride.) Syn. de Momorâica Elaterium , selon Adanson. T-^. Momordique. (b.) BALISE. MOLL. L'un des noms marchands du Troc/dus Telescopium, L. P". TÉLESCOPE. (b.) BALISIER. Canna, bot. phan. Ce genre a donné son nom à la famille des Balisiers ou Cannées. /^. ce mot. Il se compose de Plantes herbacées , à racine vivaco , rampante et charnue , BAL à liges, dressées , simples, portant des leuilles alternes et engaîuantcs, dont toutes les nervures , partant de la côte médiane , sont obliques et parallèles. Les fleurs constituent un épi à la par- tie supérieui'o des tiges. Ces tleuis, d'une organisation très-compliquée , piéseulent la structure suivante : leur caliceestdouble; l'extérieur très-court, avant le tube soudé avec l'ovaire in- l'erc , a le limbe divisé en trois segmcns ovales; le calice intérieur coloré et pé- taloïde , tubuleux à sa base, présente un limbe à six divisions , trois cxté- lieurcs plus courtes, ovales, lan- céolées , aiguës , égales entre elles , et trois intéi ieures plus longues , obo- vales , obtuses, connue spathulées; deux de celles-ci formant une sorte de lèvre supérieure sont ilressccs , et la troisième constituant la lèvre infé- rieure est rétlécbie. De la partie moyenne du tube formé par le calice intérieur part un appendice pétaloïde, plus court que les deux divisions su- périeures , un peu roulé en gouttière , et portant à la partie supérieure d'un de ses côtés une antbère allongée , imiloculaire ; cet appendice est le filet staminal. L'ovaire qui est infère pré- sente trois loges , contenant chacune un assez grand nombre de graines , disposées dans l'angle interne sur deux rangées longitudinales ; le style est plane et tranchant, caché inférieure- ment dans le canal formé par le filet tle l'étamine , tronqué obliquement à son sommet ; le stigmate se présente sous l'aspect d'une ligne glanduleuse. Le fruit est une capsule ovoïde , cou- rounée par les trois segmens du calice extérieur ; il offre tiois loges qui contiennent plusieurs graines globu- leuses, pjrilbrrnes, et s'ouvre naturel- lement eu trois valves par le milieu (le chacune de ses loges. L'embryon est renfermé dans l'intérieur d'un en- dosperme farineux. Placé en tète de la Monandrie Mo- nogvnie de Linné , le genre Balisier est la Plante par laquelle commencent tous les catalogues et Species oii l'on a suivi le système sexuel : il se com- pose d'environ une douzaincd espèces, S' BAL 167 ui toutes sont originaires des Indes- rientales ; quelques-unes croissent également en Amérique. On cultive dans nos jardins le Balisier de l'Inde , Canna indica , L. , remarquable par ses feuilles ovales très-larges , d'un vert tendie , par ses fleurs d'un rouge pourpre et éclatant. Elle peut résister en pleine terre lorsque l'hiver n'est pas trop rigoureux. Le Balisier à fleurs jaunes ou Balisier à feuilles étroites , Canna angustifulia ,.1j. Cette espèce, distincte de la précédente par ses feuilles plus étroites et ses fleurs mé- langées de jainie et de rouge , est ori- ginaire de l'Amérique méridionale. On trouve encore dans nos serres et nos orangeries plusieurs autres espè- ces , telles que le Balisier gigantesque , Canna gigantea , le Balisier glauque , Canna glauca , etc. (a. r.) BALISIERS. BOT. PHAN. Famille de Plantes plus généralement dési- gnée aujourd'hui sous les noms de Cannées ou de vScitaminées. T^. Can- nées, (a. k.) BALISOIDES. BOT. PHAN. Même chose qu'Amomées. f^. ce mot. (b.) BALISTA. POIS. (Belon.) Syn. de Sqiialus Zjgœna, L., sur quelques côtes de l'Italie. V. Cestrobhine. BALISTE. Ballstes. pois. Genre nombreux de l'ordre des Branchiostè- ges de Linné , rangé par Cuvier dans celui des Plectognathes , famille des Sclérodermes , entre les Poissons os- seux , et le troisième de la famille des Chismopnés dans le troisième ordre des Cartilagineux de Duméril. Des Poissons généralement ornés d'assez belles couleurs , et remarquables par la bizarrerie de leur figure le compo- sent ; tous ont de commun la compres- sion de leur corps , qui est ordinaiie- ment tranchant et caréné , soit sur le ventre , soit sur le dos ; celle de leur tête qui est terminée par une sorte de bec; la dureté et l'épaisseur de leur peau rugueuse qu'il est fort difficile de percer , et qui les met , ainsi qu'une sorte de cuirasse , à l'abri de la mor- sure des autres Poissons ; huit dents i68 BAL tranchantes et assez semblables à des incisives disposées sur une seule ran- gée ; l'absence apparente d'opercule et de rayons aux ouies qui , cachées sous une peau épaisse ,nclaissent voir à l'extérieur qu'une petite fente bran- chiale; des nageoires (iorsales , dont la première , armée de forts aiguil- lons , est quelquefois réduite à un seul de ces aiguillons ludimentaires lequel s'abaissant ou s'élevant avec viva- cité et comme par ressort, est caché quand l'Animal le couche dans une fente particidiè'e. C'est la propriété que possèdent lesBalistesde redresser une telle arme qui les lit comparer à une arbalète ou autre antique machine de guerre , et qui leur mérita le nom par lequel Artédi les désigna le pre- mier. Outre leurs dorsales, la cau- dale, l'anale, et deux petites pec- torales, quelques Balistes ont encore une veiîtrale unique que représente , quand elle manque, unaiguidon plus ou moins hostile , qui paraît n'être qu'un prolongement des rudimens de leur bassin. Les Poissons de ce genre ont en gé- néral la chair médiocre , quelques rapports de physionomie avec les Chaelodous , et habitent les mers de tout le globe , surtout dans les pays chauds, oii ils se plaisent parmi les rochers; ils y nagent à fleur d'eau, se nourrissent de Coquilles , passent pour vénéneux danscertains parages, et craignent peu d'ennemis, doués qu'ils sont par la nature d'armes of- fensives et défensives qui les font res- pecter; leur allure est assez lourde et embarrassée; ils se lendent plus lé- gers au moyen d'une grosse vessie natatoire située près du dos, et de la faculté qu'ils ont de distendre consi- dérablement leur ventre. Gmelin , dans la treizième édition du Systema naturœ , a décrit dix- huit espèces de Balistes , portées au nombre de vingt-six par Lacépède; Schneider, dans son édition de Bloch, en a encore ajouté de nouvelles; Bosc, deux dans le Dictionnaire de Déter- ville. Avec celles que nous ajoute- rons ici et quelques autres mention- BAL nées et figurées par Cuvier , ou con- servées dans les galeries du Muséum, on pourra porter à quarante environ le nombre des Balistes qu'on doit ré-< puter connus. On peut les répartir dans les quatre sous-genres suivans : f Balistes proprement dits. Les espèces de ce sous-genre ont leur coips entièrement revêtu de grandes écadles très-dures, rhomboidales, qui n'empiètent pas les unes sur les autres; ces écailles ont l'air de comparti- mcns. La première dorsale a trois ai- guillons dont le premier est tiès-fort, et le troisième ou dernier fort petit; quand la ventrale n'existe pas, elle estremplacée par quelques aiguillons. x Queue nue ou du moins dégarnie de toutaiguillon ou armure particulier- Baliste Caprisque ou Porc, Ba- Ustes Capiiscus , L. , Séba. Mus. 3. T. XXIV, f. 16. C'est le Caper des anciens , le Pesce balestra de la Médi- terranée ; on le trouve jusque dans les mers d'Amérique ; ses couleurs va- rient selon les climats qu'il habite ; elles sont nuancées de violet, de bleu *t d'or. Aucun auteur n'a donné dune manière exacte le nombre des rayons de ses nageoires. Baliste vieille , Balistes Ve- tula , L. Tu/dus oculo radialo , Ca- tesb. Carol, 2 , T. xxii. La lig. 33 , pi. 10, donnée dans l'Encyclopédie pour celle de ce Poisson , ne nous pa- raît pas présenter la moindre analo- gie ; mais la description est exacte ; le fond ( e cette espèce est brun , Its lè- vres , les nageoires, une grande bande en travers de la tête , et quelques li- gnes divergentes autour des yeux en manière de rayons, sont d'un beau bleu ; quand on le prend , il fait en- tendre un petit bruit qui a été com- paré aux plaintes d'une voix affaiblie par l'âge, et de-là le nom donné à ce Bahste ; le précédent présente la même singulai'ité. Les Balistes maculatus , Bloch. En- cycl. Pois. T. II. f. 37 , Buniua , stel- laris , Schn . ; forcipalus , punctatus , Gmel ifusci/s, Schn.; Graude-ïache, américain et Noir, de Lacépède, ap- partiennent à cette section. FiffiBALISTK TAUPINE BALISTES TALPINA.B. Fio.2.BAL,ISTE c/c Mi/uu. BALISTES Jfi&. B . BAL p. Les côtes de la queue armes d'un certain nombre de rangées d'aiguil- lons ou épines recourbes en avant avec de grandes écailles derrière les ouïes. 1. A Deux rangées d'aiguillons. Le B a lis tes tineatus , Schn. 87. 2 . A trois rangées. Les Balistes : cendré. Encyc. Pois. T. 6. f. 353. et Praslin de Lacépède. arcuatus et i-ùridis de Schneider j aculeatusEïicsd. Pois. pi. n. f. 55, et verrucosus", L. le Noir de l'Ency- clopcdic, pi. 85. fig. 35a, qui n'est pas celui auquel Lacépède a donné le même nom. 3. j1 quatre rangées. L'Echarpe de Lacépède ; Balistes rectangulus, Conspicillum et vires- cens de Schneider. i. A six ou sept rangées. Le BaJiste armé do Lacépède, qui n est pas Varmatus de Schneider et le Balistes ringens de Bloch. Encycl. Pois. T. XII. 1". 59. 5. A douze ou quinze rangées. Le Baliste bourse de Lacépède. y. Des tubercules sur les côtés de la queue au lieu d'aiguillons. Le Baliste bridé de Lacépède est probablement l'Assasi de la Mer- Rouge. tt MoNACANTHEs. Lcs espèces de ce sous-genre n'ont que de très-pe- tites écailles ou sout simplement hérissées des scabrosités roides et ser- rées. Lextrémité du bassin, saillante et épineuse comme dans les Balistes proprement dits, y devient quel- quefois une nageoire assez étendue. La première dorsale n'est plus repré- sentée que par un aiguillon recourbé iort remarquable, plus ou moins ibrt et muni d'un , deux , ou même quatre rangs de dents en scie , fort aiguës; la disposition et la figure de cette ar- me ont quelquefois mérité le nom de Licorne ou Monocéros aux Poissons qui en sont porteurs. « L'os du bassin très-mobile et te- nant à l'abdomen par une sorte de fanon extensible. Le Chinois, Balistes sinensis. L. fcncycl. Pois. tab. 12. f. 3i. C'est le BAL 169 Fira-aca des Brasiliens. Ce Poisson, en dépit d'un nom qu'd tient de sa forme bizarre, n'est pas des mers de la Chine, mais des cotes de Siain , et de celles du Nouveau-Monde. Sa na- geoire ventrale assez grande et dont les rayons sont dentés, le rend re- marquable. Balisïe Taupe, Balistes talpi- na.^.{r. pi. de ce Dict. ) Cette sin- gulière espèce qui acquiert de trois à sept pouces de long , est dune for- me assez allongée, et comme bossue; sa caudale est fort considérable ; l'ai- guillon antérieur fort long , aigu, et profondément denté. Sa nageoire ven- trale , ou plutôtle fanon qui représente celte nageoire , paraît devoir être fort extensible, et produit sous la gorge de l'Animal, quand il la gonfle , unvéri- .„ui A. ;* ■ P .' , table goitre non aiguillonné; toute la couleur de l'Animal estd'un noir lavé, qui présente cependant quelques tein- tes plus foncées sur le dos; liris seul tire sur le jaunâtre ; la peau dure , qui semble luisante , ne piésente ni écail- les ni tubercules. Le contre-amiral Mylius a découvert cette espèce dans la baie des Chiens-marins à la Nouvelle-Hollande; il a bien voulu nous communiquer le dessin qu'il en a f.ut. ^ Balistede Mylius, Balistes l\ljlii, N. ( r. pi. de ce Dict. ) Cest encore à notre ancien ami leconlre-amiial My- lius, qui fut gouverneur de Rlasca- reigne , que nous devons la connais- sance de cette espèce à laquelle nous imposerons son nom; elle est ici re- présentée de moitié degr.-indeur natu- relle , et a été prise à la Nouvelle-Hol- lande dans la baie des Chiens-marins ; sa forme est à peu près ovale, un peu bossue sur le dos ; l'aiguillon antérieur est armé en arrière de treize dents ; sa queue est fort grande , avec yingt-quatrc rayons fourchus , en éventail, ayant' le bord dun jaune serin assez vif qui s'afliiiblit vers la base , et qu'interroinpeutdeux bandes parallèles noirâtres qui traversent cette queue du haut en bas. La dorsale et l'anale sont également jaunes avec quelques petites taches ; une vcn- J70 BAL traie plus considérable que n'en pré- sentent les autres Balistes , et dont les rayons ne sont ni dentés m épi- neux , caractérise cet Animal , qui esl d'une couleur brune tirant sur le bleuâtre ; la couleur générale du corps citd'un gris noirâtre , marqué de quel- ques teintes jaunâtres; des verrues de cette dernière couleur forment der- rière les yeux dont l'iris est jaune , et sous le corps, vers l'anale, des ta- ches inégulières, outi'e deux bandes diagonales qui, partant de l'insertion postérieure de la dorsale pour arriver à l'insertion , de la ventrale, laissent entre elles un espace uni ; deux rangs de tubercules ou d'aiguillons se voient aux côtés de la queue. Le Balistes tomentosus de Bloch , qui n'est pas celui de Linné , appar- tient encore à cette division ainsi que l'espèce que Cuvier a figurée sous le nom de geographicus. (3 Ayant les côtés de la queue hé- rissés desoies rudes, etpointdei'anon. Le Balistes tomentosus , qui est le Poisson JVlonocéros des anciens au- teurs , particulièrement de Lécluse , Exot. i43, et leBaliste à brosse de La- cépèdc, appartiennent à cette division. y N'ayant ni nageoire ventrale ou fanon , ni poils à aiguillons sur les cô- tés de la queue. Les Balistes hispidus etjmpillosusâe Linné , le villosus, le guttatus et \epe- idcilligeriis de Cuvier , le Varié et le Cuivré deLosc, appartiennent à cette division. La dernière espèce a l'ai- guillon dorsal quadrangulaire denté sur ciiaque angle. fff Aletjtere. Les espèces de ce sous-genre ont le corps allongé , cou- vert de petits grains serrés à peine visibles , une seule épine à la première dorsale, et le bassin étant entière- ment caché sous la peau. Non-seule- ment il n'existe sur le ventre ni fa- non , ni ludiment de nageoires , mais pas même d'aiguillons ou rayons os- seux. Le Monocéros de Linné et sa varié- té , B. scriptus. L. Vnicomu de Ca- tesbi. Carol. 19. Le Monocéros de Bloch, Encvcl. Pois. T. 10. f. 54 BAL différant du précédent, le lœvis et le Kleinii avec le poisson figuré par Marcgrave sous le nom à'jlcara- mucu , constituent ce sous-genre. f f f f Tri ACANTHE. Une seule espèce est jusqu'ici comprise dans ce sous- genre : ses caractères consistent en quatre épines à la dorsale antérieure , dont la première esl très-forte comme dans tous les autres Balistes , et dont les deux forts rayons épineux , qui , adhérant à un bassin non -saillant , formen t deux espèces de na geoires ven.3 traies , oii se voient deux ou trois pe- tits rayons. La peau est garnie de pe- tites écailles serrées. Baltste double-aiguillon, Ba- listes biaculcatus , L. Bloch. pi. i42. f. 2. Baliste à deux piquans. Encycl. Pois. pi. 11. f. 06. Ce Poisson de rinde est d'une forme assez allon- gée : deux sillons lui servent à cacher les deux aiguillons dentés de ses na- geoires ventrales; ses couleurs sont tristes. On pourrait peut-être former en- core un cinquième sous-genre pour y comprendre les espèces dont la pre- mière dorsale est formée ou représen- tée par deux aiguillons; on y com- prendrait sous le nom commun de Diacanthe les Balistes Curassavien , Kleinien , Pralin , tacheté , mamelon- né et velu , qui seraient extraits des sous-gcnres précédens. La plupart des espèces du genre dont U vient d'être question ayant été établies sur des individus conservés dans les collections , d'une manière plus ou moins parfaite , et la synony- mie établie, communément fondée sur des figures souvent médiocres , il rè- gne une certaine confusion parmi les Balistes , dont une bonne monogra- phie serait un service rendu à l'His- toire naturelle. (^O BALIVEAUX. BOT. (Agriculture.) Arbres de la plus belle venue , et ré- servés dans la coupe des taillis pour devenir de haute futaie. ^T. d. b.) BALIVIS. OIS. Syn. du Canard sau- vage , Jnas Boschas, L. à l'île de Lu- con. F . Canard. (dr..z.' BAL BALLAN. i'ois. Espèce du uom- hreux genre des Labres. ;'^. ce mot. (b.) *BALLARL\. et BALLARION. ROT. piiAN. Même càoic que Lichens cliez les anciens , selon Adansou. (b.) * BALLARTS. bot. crypt. ( Dios- cori 'e.) Syn. de Conferve. V. ce mot. (B.) BALLE. BOT. PiiAN. Même chose «lue Bàle. T^. ce mot. (b.) BALLEL. bot. puan. ( Rhéed. Malah. T. ii. t 52.) Syn. de Corwol- vulus tepens, L. Espèce de Liseron. ^. ce mot. (b.) BALLERUS. pois. Espècedu genre Cyprin. /^. ce mot. (b.) ^ * BALLEXSERDL\. bot. phan. Cominerson , dans ses manuscrits , avait établi ce genre d'après une petite plante herbacée du détroit de Magel- lan. Ou le trouve publié par Banks et par Gaertner fils , sous le nom de Na- nodea. A-', cemot. (a.d..t.) ^ BALLIERLA. bot. piian. (Jussieu.) Ce genre , appartenant à la famille des Corymbifères , présente un involucre composé de quatre à cinq folioles, et un réceptacle paléacé , qui porte des fleurons mâle's à la circonférence , et femelles au centre. Les corolles des premiers sont pi us étroites à leur hase ; les akènes des seconds sont ovoïdes comprimés et surmontés de deux pe- tites cornes. Aublet, auteur de ce genre sous le nom de BailUeria ( Guy an. t. 5i7 } , en a rencontre dans la Guyane deux pedtes espèces; l'une, le Bal- lleria aspera , plante herbacée , à fleuis paniculées , à feuilles ovales , acunii- nées au sommet , dentées à leur con- tour, et âpres à la surface , appelée vulgairement par les habitans Conami franc ou Herbe à enivrer le Poisson , parce que telle est en effet la propriété dont elle jouit, et qu'on met à profit pour se procurer une pêche facile et abondante: l'autre, qui ne produit pas les mêmes effets , c'est le B. sjluestris ou Conami bdlard , qui n'est peut- être au teste qu'une variété de la pre- îmère. BAL 171 Swai tz, Willdenow et Pei soon, qui font de ce genre leur Trixis , en dé- crivent trois autres espèces originaires de la Guyane également ou des îles de l'Amérique septentrionale. H. Cas- sini lui trouve beaucoup d'analo- gie avec le Parthenium , et le place avec lui dans sa tribu des Héliantliées. (a. d. j.) BALLOTE. Ballota. bot. pran. Famille naturelle des Labiées , Didy- namie Gymnospermie , L. Ce genre, rapproché des Marrubes , s'en distin- gue par son calice évasé, strié, terminé par cinq dents aiguës et divergentes ; par sa corolle dont le tube est plus long que le calice; la lèvre supérieure concave et en forme de voûte ; la lèvre inférieure trilobée , le lobe moyen érant pins grand et échancré: les qua- tre étamines sont réunies sous la lèvre supérieure ; les fleurs forment des ver- ticilles serrés , munis de bractées li- néaires. Nous ferons remarquer parmi les espèces nombreuses de ce genre : La Ballote fétidk , Ballota nigra , Jj. , vulgairement appelée Manvbe noir. Elle croît en abondance dans les lieux incultes et stériles , sur le bord des chemins et des grandes routes, oii elle fleuritpendant tout l'été : sa tige est rameuse, carrée; ses feuilles sont ovales , subcordifoi mes et crénelées, d'une couleur verte très-foncée; ses fleurs sont rougeàtres . Elle l'épand une odeur aromatique mais peu agréable. La Ballote laineuse , Ballota la- nata , L. Cette espèce , qui se distingue par les longs poils blancs dont toutes ses parties sont recouvertes et par ses fleurs blanches , croît en Sibérie. On la cultive quclquefoisdans les jardins, (A.R.) On a récemment , et d'après Des- fontaines, donné le nom de Ballote , Ballota , à un Chêne. /^. Ballote. (b.) BALLOTUNA. mam. Syn. de Be- lette en Italie. T\ Marte. (b.) * BALLUM. ois. (Marsden.) Espèce de Pigeon de couleur brunâtre à Su- matra. Elle n'est pas suffisamment connue pour être déterminée. (b.) 17» BAL *BALMISIA.BOT. PHAN.(Lagasca.) Syn. à' Arum Arisarum, L. f^. Arisa- RUM. (b.) * BALO. BOT. PHAN. Nom vulgaire donné à TénénSea-nPlacomapendu- lum , qui abonde sur les côtes de cette île. V. Placoma. (b.) BALOM-PULLT. BOT. PHAN. (Rhéed. Malab. T. i. p. 09) et non Balani- Pulli. Syn. de Tamarindus ïndica h la côte de Malabar. (b.) BALONOPHORE. bot. piian. Pro- bablement même chose que Balano- phore. /^. ce mot. (b.) BALOÏA. ois. Syn. de la Gui- gnette , Buff. pi. enl. 85o , Tiinga hy- poleucos , L. , en Piémont. /^. Cheva- lier. (DR..Z.) BALOUANES. min. On donne ce nom , dans les mines de Wieliczka , à des masses de Sel gemme du poids de cinq à six quintaux , taillées en forme ovoïde. (b.) BALOULOU. bot. phan. Syn. ca- raïbe de la Figue-Banane. P^. Banane. (B.) BALOURINA. bot. PHAN. Nom d'un Sida chez les Caraïbes. (b.) BALSAMARIA. bot. phan. Lou- reiro a séparé le Calophyllum Ino- phyllum, L. , distinct de ses congé- nères par son calice composé de deux folioles , par le nombre de ses pétales qui est six, parses étamines réunies en cinq ou six paquets ; et il l'a dénommé ainsi à cause du suc que fournissent son tronc, ses rameaux et ses feuilles, et qui est connu vulgairement sous le ■aomàeBalsamu m Mai iœ .Wcroiiànns les Indes-Orientales. (a.d. j.) BALSAMIER. bot. phan. r. Batj- MIER. BALSAMINE. Balsamina. bot. PHAN. Ainsi nommé par Tournefort et Jussieu , ce genre a été appelé Im- patiens par Linné et par la plupart des auteurs systématiques. Cependant, le premier de ces noms étant anté- rieur, nous croyons devoir, à l'exem- ple de Jussieu , l'adopter. Les affini- BAL tés etla place du genre Balsamine,dans la série des ordres naturels , ne sont point encore fixés d'une manière bien positive. Placé par Jussieu à la suite des Géraniacées , rapproché par Bernard de Jussieu des Papavéra- cées , et des Violettes par Lamarck , il se distingue , de ces trois ordres , par quelques caractères importans qui nous paraissent suffisans pour faire du genre Balsamina le type d'une famille nouvelle que nous désignons sous le nom dcBalsaminées. /^. ce mot. Nous allons donner , avec quelques dé- tails, la description du genre Balsa- mine, qui formera, en quelque sorte, les caractères de notre nouvelle fa- mille des Balsaminées. Toutes les espèces de Balsamines , au nombre d'une douzaine environ, sont des Plantes herbacées , annuel- les ou vivaces , portant des feuilles alternes , rarement opposées , sim- ples, dépourvues de stipules; des fleurs pédonculées et axillaires. Leur calice se compose de quatre sépales irréguliers et inégaux; deux exté- rieurs et latéraux, beaucoup plus pe- tits , ovales , aigus , égaux entre eux ; un supérieur plus grand , très-con- vexe ; un inférieur , le plus grand de tous , terminé à sa base par un épe- ron plus ou moins allongé ; la corolle, plus longue que le calice, est formée de quatre pétales inégaux, réunis et soudés deux à deux par la base , oii ils se terminent en onglet. Dans chaque paire de pétales , il y en a un cons- tamment plus petit , en sorte , qu'au premier abord , la corolle semble di- pétalée. Les élamines , au nombre de cinq, sont un peu obliques , rappro- chées sur le pistil qu'elles lecouvrent entièrement ; leuis filets , qui sont courts et inégaux, sont en partie sou- dés entre eux et en partie libies ; les cinq anthères soudées dans toute leur longueur , sont à deux loges qui s'ouvrent chacune par un sillon lon- gitudinal. Le pistil est libre ; l'o- vaire est ovoïde, très-allongé, mar- qué de cinq sillons longitudinaux: coupé Iransvei-salement, il offre cinq loges, et dans chacune d'elles environ BAL six ovules attachés à l'angle rentrant. Lestyle est court et ti'ès-ëpais , à peine distinct du sommet de l'ovaire ; il se termine par un petit stigmate qui offre cinq dents rapprochées. Le fruit est une capsule ovoïde , ohlongue , quel- quefois étroite et allongée , marquée ae cinq sillons longitudinaux ; elle présente cinq loges qui renferment chacune de trois à six graines ovoïdes, attachées à l'axe , et redressées vers le sommet de la loge. A l'époque de la maturité , cette capsule s'ouvre avec élasticité en cinq valves qui se rou- lent en spirale vers le pédoncule , et s'en détachent presque aussitôt. La graine contient un emhi-yon très-gros, dépourvu d'endospcrme , ayant la ra- dicule très-courte et inférieure, les deux cotylédons épais et charnus. — Nous citerons les espèces suivantes de ce genre comme plus dignes d'être remarquées : La Balsamine DES jardins .Balsa- mina horiensis ou Impatiens Balsami- na , L. Plante annuelle , originaire de l'Inde, que l'on cultive aujourd'hui dans tous les jardins, et qui se fait distinguer par sa tige dressée , ra- meuse , charnue , rougeâtre inférieu- rement; par ses feuilles alternes et sessiles , lancéolées , dentées en scie ; par ses fleurs ordinairement ronges, pédonculées , réunies au nombre de trois à six dans l'aisselle des feuilles supérieures. La Balsamine des bois, Balsamina impatienso\!iImpatlensNoll-taiigere,\j. Remarquable par sa racine vivace,par ses tiges plus grêles et glauques; par ses feuilles courtementpétiolées , ova- les , aiguës , dentées en scie ; par ses fleurs jaunes réunies au nombre de trois à quatre , au sommet d'un pé- doncule commun et axillaire. Cette espèce croît naturellement dans les bois ombragés de l'Europe septen- trionale et môme de l'Amérique du Nord. (a. R.) BALSAMINE MALE. bot. piian. Syn. de Momordica Balsamina , L. F'. MOMOP.DIQUE. (b.) * BALSAMINÉES. Balsamineœ. BAL 175 BOT. PHAN. Nous proposons d'établir cette nouvelle famille de Plantes, dont le genre Balsamine est le type et le modèle. Ses caractères sont les mê- mes que ceux dont nous venons de faire l'exposition détaillée dans l'arti- cle précédent. En les comparant at- tentivement avec ceux des autres or- dres, dont on a rapproche des Balsa- minées , tels que les Géraniacéesetles Violettes , il sera facile de voir qu'el- les forment un groupe tout-à-fait dis- tinct. Eu cilet , dans lesGéraniacées , lovairc est à cinq loges, ne contenant jamais que deux ovules ; les étamines, au nombre de dix (dont trois ou cinq avortent quelquefois) , sont libres et non soudées entre elles; l'embryon est dépourvu d'endospcrme , et les feuilles sont accompagnées de stipu- les. Notre famille se rapprocherait davantage des Violariées; mais dans ces dernières , l'ovaire est unilocu- laire; et les ovules sont attachés à trois trophospermes pariétaux; la cap- sule s'ouvre en trois valves , et les feuilles sont accompagnées de stipu- les. Ces difFcrences nous paraissent suffisantes pour établir, comme grou- pe distinct , la famille des Balsami- nées, que nous plaçons auprès des Géraniacécs , dont cependant elles diffèrent par plusieurs caractères très -importans. Cette nouvelle fa- mille ne se compose encore que du seul genre Balsamina ; mais plusieurs autres groupes, établis parles auteurs modernes , ne sont également compo- sés que d'un seul genre , ainsi qu'on le voit pour les Globulariées , les Vio- lariées, les Résédacées, les Calycan- thées et plusieurs autres. (a. r.) BAL S A MI TE. Balsamita. bot. PHAN. Desfontaines a retiré du genre Tanacelum quelques espèces dont il a fait , à l'exemple de Vaillant, le genre Balsamite. Il se distingue par son involucre composé d'écaillés im- briquées très-nonibreuses , par son phoranthe nu , par ses fleurons tu- buleux tous hermaphrodites et quln- qusfides , par ses fruits couronnés par un rebord membraneux incomplet. , -4 BAL Une des espèces les plus remarqua- bief de ce genre est la grande Balsa- mite, Ealsamita suaveoîcns, D^sf. ou Tanacetum Balsamita, L. vulgaire- ment nommée Menthe-Coq , Grr.nd- Baume, Baume des jardins. Elle est vivace; sa tige est droite , rameuse; SCS feuilles, elliptiques dentées , les supérieures sessiles , les inférieures pëtiolées; les fleurs jaunes et dispo- sées eu cor} mbes. Cette Plante, extrê- mement aromatique , croît dans les départemens méridionaux de la Fran- ce. Ou la cultive dans les jardins. (A.R.) * BALSAMODOS. bot. phan. ( Pline. ) L'un des noms du Laurier. (B.) * BALSAMON. bot. phan. (Théo- phraste.) Syn. de Pistachier. Ce mot latinisé a été appliqué à plusieurs Vé- gétaux odorans. Ainsi : Balsamum est quelquefois le Bau- mier ou le Tanacetum Balsamita , L. J^. BaUMIER et BAI.SAMITE. Balsamum Alpinum est dans Lo- bel le Rhododendrum hirsutum. T^. ROSAGE. Balsamum tolutanum deGaspard Bauhin , le Tolu. J'. ce mot. (b.) BALSAMONA. bot. phan. La Plante décrite sous ce nom par Yan- delli appartient au Cuphea de Jac- quin. r. CuPHEA. (a. d. J.) BALSANNES ou balzannes. MAM. Marques blanches et annulaires qu'ont souvent les Chevaux près du sabot. (A. D..NS.) BALSEM. bot. phan. Syn. arabe de Baumier. V. ce mot. (b.) BALTIMORE, ois. Espèce du genre Troupiale, BufF. pi. enl. 5o6. fig. i ; Oriolus Baltimora, Lath. Vieillot a formé un genre Baltimore , Yphantes, dans lequel il place cette espèce avec une autre qu'il a observée dans l'A- mérique septentrionale , et à laquelle il a donné le nom de Solitaire. Celle- ci paraît avoir été prise par Buffon pour la femelle de la première. F". Troupiale. (dr..z.) BAL BALTIMORE. Balûmora. bot. PHAiN. Genre de Linné , appartenant à la famille des Corymbifères de Jus- sieu, et la tribu des Hélianthées de Cassini. Son involucrcest cylindrique, à plusieurs folioles disposées sur un seul rang ; son réceptacle garni de pail- lettes ; ses fleurs sont radiées ; les fleu- rons au nombre de dix ou douze et mâles ; les demi-fleurons au nombre de cinq et femelles ; les akènes sont dépourvus d'aigrette et triangulaires. Ce genre doit son nom à la ville de Baltimore , près de laquelle on a ren- contré l'espèce qui lui sert de type. C'est une petite Plante herbacée dont la tige est tétragone , les feuille-, op- posées, âpres et marquées de trois nervures ; les fleurs disposées en pa- nicules terminales , peu garnies. {V. pour sa figure la tab. 709 des 111. Lamk. , et pour l'analyse de son fruit, Gaertner, T. 2. p. 445. t. 169.) Per- soon en décrit une seconde espèce à fleurs presque sessiles , conservée dans l'herbier de Richard , et qu'on cul- tivait dans le jardin de Trianon sous le nom de MllLeria alba de Linné. (A. D. J.) BALTR,\CAN. bot. phan. (L'É- cluse, et, d'après lui , Val mont de Bo- raare. ) Végétal ressemblant à une Rave , dont le fruit répand l'odeur de l'Orange , dont les graines sont sem- blables à celles du Fenouil , et qui croît en Tartarle. Il est impossible de décider sur de telles indications ce que ce peut être, -. (b.) BALUCANAD. bot. phan. ( Ca- melli. ") Grand Arbre des Philippines qui poirrait être un Bancoul. /". ce mot. (b.) BALUCBALUC. bot. phan. ( Ca- melli.) Grand Arbre des Philippines qui pourrait bien être un Andira. F'. Angelin. (b.) B ALUN A. POIS. Syn. indou de Mu- gil Cephalus. V. Muge. (b.) *BALUTTA. BOT. phan. (Rhéed. Mol. T. 3. t. 55. )Syn. de Mesna. K. Mesnée. " (B.) BAM BALYRY. BOT. PHAX. Syn. caraïbe de Balisier. T^. ce inot. ' (b.) BALZANNES.MAM. T'. Bamannes. BAMAÏA. ROT. i»HAX. Svn. caraïbe àe Bignonia pentaphylla , L. (b.) BAMBAGE ou BAMBAGIA. bot. PUAN. (Cœsalj)in.) Syn. de Gossy- piiim. V . CoTo>f. (b.) BAMBAGIO DES INDES (Pona.) BOT. PH.iN. Syn. de Bombax. V. ce mot. (b.) BAMBELE. pois. Syn. deVëron, espèce d'Ablo. J~. ce niot. (b.) BAMBIAYA. ois. Nom donné par Laël à un Oiseau encore peu connu , de l'île de Cuba > et que Brisson croyait être le Kaniichi , Palamedea cornuta , h. Nous avons reçu de la Havane la tête d'une grande espèce de Galli- nacé, qui pourrait bien être le Bani- biaya de Laët ; l'Oiseau que l'on cher- clie en ce moment à nous procurer dans son intégrité avait été tué au- delà des montagnes Bleues. Du reste , cette tête n'a aucune ressemblance avec celle du Kamichi. (dr..z.) BAMBLA. OIS. (Buff. pi. enl. 700.) Espèce du genre Fourmilier , Tiarius Bambla , L. , de lAmérique méridio- nale. P^. FoURSIILlER. (DR..Z.) BA^IBOCllES. BOT. PHAN. Nom donné dans plusieurs Dictionnaires , comme désignant les jeunes pousses de Bambou dont on faitdes cannes, (b.) * BAMBOS. BOT. PHAN. /^.Bambou . BAMBOU. Bamhusa. bot. phan. Famille des Graminées. L'on devra aux notes communiquées par notre sa- vant collaborateur kunth et qui nous ontsei-vi de base dans la rédaction de cet article, l'avantage de bien connaître dans sa véritable circonscription un genre que Retz (Obs. bol.ï. 5. p. 24) •forma le premier quand il établit que V Arundo Bambos an Linné devaitêtre séparé des Roseaux; ce botaniste le désigna sous le nom de Barnôos , que Schreber changea en celui de Bamhusa. Le caractère exposé par Schreber dans son Gênera, publié en 1789, ne laisse, quant à la pré- cision , presque rien à désirer , et , BAM 17.. à la même époque, Jussieu constitua avec une Graminée arbore:^ le Bambusa T/iouaMi , (Kunth),quiluia été communiqué par Auliert du Petit-Tliouars doit être 176 BAM supprime , et la dénomination de Nas- tus préférée , comme plus ancienne , que celle de Stemmatospermum , qui désigne chez lui le même genre. Humboldt et Bonpland ont fait con- naître , dans leur Histoire des Plantes €quinoxiales , deux autres Graminées arborescentes de l'Amérique méridio- nale , sous les noms de Barnhusa Gua- dua et Barnhusa laufulla. Kunth a partagé d'abord ( Nova Gênera et spec. PI. T. 1.) leur opinion en rapportant également cesVegélauxau genre Bambusa ; mais ce savant a re- connu depuis qu'ils présentent des différences suffisantes pour en former un genre distinct , quoique très-voisin de celui qui fait le fond de cet article. Le Guadua , c'est le nom générique sous lequel Kunth réunit les deux espèces de Humboldt el de Bonpland , a un style profondément triparlite; dans le Bambusa , au contraire , il est, d'après le témoignage de Retz, de Schreber et de Roxburg , seulem.cnt bifide. Le Bambusa a les fleurs infé- rieures hermaphrodites , tandis que, dans le Guadua , celles-ci occupent la partie supérieure de l'épiliet. Kunlh se trouve encore dans la nécessité de former du Bambusa bacc/J'e/ade Rox- burg un genre particulier , auquel il conserve le nom de Bcesha , sous lequel il a été décrit par Rhéede dans^on Hor/as Malaban'cus . Son gros fruit charnu et quelques ditlerences dans la structure des parties florales suffisent sans doute pour autoriser cette séparation. Le Chusque , Gra- minée grimpante de l'Amérique équi- noxiale , ne fut placé par kunth que provisoirement dans le genre Nastus , dont il diffère par le nombre de ses ëtamines et des stigmates ; il pro- pose maintena-nt d en former un genre à part, qui renfermera deux espèces, le Nas/us Chusque{Nou. Gen. etspec. Plant. Jl mer.'œqui no.v .) , etl'^- rundo Qui/a dePoiret,îrès-ditTérentde la Plante de lilolina. Il resterait à exposer les caractères des cinq genres doùt il vient d'être question , en y rapportant les diverses espèces con- nues qui s'y doivent répartir. Nous BAM bornant ici à décriie le genre auquel Kunth réserve le nom de Bambusa , nous renverrons , pour les autres , k leurs articles respectifs, f^. Nastus , Guadua , Beesha et Chusque a. Telles sont les observations de Kunth , qui a établi avec toute la précision latine, en botaniste pro- fond, les caractères du genre dont il est question, nous en donneionsici un aperçu : ils consistent en épillets oblongs, comprimés ,distiqueset mul- tiflores ; dont une à trois fleurs infé- rieures sont hermaphrodites ,lesdeux autres supérieures sont mâles, etc.-, le style est allongé , bifide , selon Retz, Schreber et Roxburg, mais quelque- fois trifide dans une espèce nouvelle de ce genre , communiquée par le sa- vant l3u Petit-Tbouars, et les stig- mates pUmieux , etc.. Les Bambous sont de véritables Graminées dont les chaumes nombreux, très - élevés , noueux , émettant des rameaux par leurs nœuds , finissent par former des massifs d'une verdure gracieusement balancée dans les airs en panaches on- doyans. Peu de Végétaux présentent un porta la foisplusélégantetpkis ma- jestueux. Les Bambous necontribuent pas moins que les Palmiers à donner aux paysages équinoxiaux une phy- sionomie particulière. Dans l'Inde, qu'ils habitent et d'oii ils ont été transportés dans toutes les colonies européennes des deux mondes , on les cultive en haies gigantesques autour des grandes habitations. Ces haies im- menses sont ce que l'on appelle , dans les établissemens français , des bali- sages ; il est difficile de s'en former une idée quand on n'en a point vu. Le frottement des grands chaumes qui se confondent dans leur épaisseur diver- gente et qui, tout gros qu'ils sont, n'en demeurent pas moins flexibles,' produit, quand le vent agite le bali- sage , un bruit très-fort , singulier et capable d'efTiayer qui ne l'eût jamais entendu. Des personnes dignes de foi assurent que ce frottement de surfaces polies a quelquefois produit un feu dont est résulté plus d'un incendie considérable. Les Bambous ont leurs (\ iHut/ll,-/- A/I.l',/ />!/■ ' ,li'/t //!,■/>. .)'• ■!'//> BAN.\]N1KR MISA P^ULIDISIACA. Lin BAÎH rameaux piqiians dnus leur jeunesse ; leurs feuilles sonldu plusbeau vert , et très-mobiles sur leur insertion, ce qui coniribue à donner tant de jeu à leur verdure quand les vents s'y jouent. Leurs fleurs forment une sorte de pa- niculc impai faite , composéed'épiilels interrompus et sans ordre ; elles se montrent rarement , et jamais sur les individus vigoureux qui sont en pleine végétation. Après en avoir cbercbd vainement pour en cniicbir notre ber- Lier, MOUS avions en quelque sorte renoncé à de nouvelles investigations, quand l'incendie d un balisage ayant eu lieu dans une babitation de la ri- vière de l'Est (le l'ile de Mascarcigne, nous pûmes nous en procurer. Les nouvelles pousses de certains vieux troncs qui avaient résisté aux flam- mes se cbargèrent de fleurs, dont le nombre alla loujours en diminuant quelquesannéesaprès ,et , lorsque les Bambous euient repris leur ancienne vigueur, on n'en retrouva plus. On verra à l'article des genres américains détachés de Bambuu , que le même fait s'observe chez eux. Hubert l'aî- né , que nous avons si souvent cité dans notre Voyage aux quatre îles d'Afrique, a fait , sur l'air contenu dans les entre-nœuds des Bambous , des expériences curieuses. Le bois des Bambous est d'une ex- trême dureté ; il est fort employé dans les pays que pare ce précieux végétal pour construire des meubles, des en- tourages en palissades, des parois de maisons, des supports de charpentes légères, et des barres de palanquin. Les Indiens font des nattes et des cor- beilles de sa surface coupée en lanières très-minces ; mais de tels ustensiles ont l'inconvénien t de remplir les doigts d'échardes. Les Bambous dont on fait des cannes sont les très-jeunes tiges de ces graminées gigantesques. Une li- queur douce et miellée découle spon- tanément de leurs nœuds dans l'inté- rieur desquels on trouve une concré- tion siliceuse , connue sous le nom de Taba.vir, célèbre dans quelques par- lies de l'Asie par les propriétés mer- TeÀ'tleuses qu'on lui attribue. (b.) TOME II. BAN J77 BAMBOURS. rxs. D'oii vient peut- être Combardc. /'. ce mot. Nom de l'Abeille dans quelques parties de l'Inde , particulièrement à Cevlan. (B.) BAIMBUSA. 130T. piiAN. (Schreber.) P^. Bambou. BAiMIA. BOT. PfiAN. (J. Bauhin.) S\n. à.' Hibiscus esculeiuus,\j. V. Ket- MIE. (li.) BAN. BOT. piiAN. iMême chose que Calaf. V. ce mot. (b.) BANABA. BOT. PHAN. V. Banava. BAN AN A ou BONANA. ois. (Ca- tesby.) Syn. du Troupiale vulgaire, OriuLus Icterus , L. f^. Troupiaue. Sloane et Brisson donnent le nom de Banana au Gros-Bec de la Jamaïque , Fri/igilla jamaica, L. F". Gros-Bec. (D11..Z.) BANANE ou B4NANÉ. rois. On appelle Poissons Bananes ou Bananes dans plusieuis colonies françaises des espèces mangeables , dont la chair très-molle a quelque chose de la con- sistance du beurre ou de la pulpe de la Banane, et peu ou point d'arêtes. f^. BuTYRiN et Clupé. (b.) BANANE. BOT. PHAN. Fruit du Ba- nanier. /^. ce mot. On appelle Figue Banane ime petite variété dont la pulpe est la plus savoureuse. (b.) BANANE-SERPENT, bot. phan. Variété de Banane longue dontl'écor- ce est rouge de sang. (b.) BANANIER. Musa. bot. phan. Les Plantes qui forment ce genre ap- partiennent à la famille naturelle des Musacées , à IHexandrie Monogynie , L. On distingue le genre Bananier par les caractères suivans : Son ovaire est infère , très-grand ,et comme trian- gulaire ; coupé en travers , il offre ti ois loges, etdanschacuned'ellcs un grand nombre d'ovules attachés vers leur angle rentrant ; le style est terminé par un stigmate concave ,dont le bord offre six dents. Les étnmines, au nom- bre de six , sont insérées sur le som- met de l'ovaire ; leurs anthères sont lancéolées , portées sur des fdamens 17» BAN un peu planes. Le périanthc se com- pose de deux i'olioles fonnint cc.iiue une corolle bilabiée : la lèvre supé- rieure est plus longue, plus eu de- hors que 1 inférieure qu'elle em- brnssecntièreraent à sa base ; son som- met , qui est relevé , oflVe cinq laniè- res étroites ; la lèvie inférieure est intérieure et plus courte , trèi-con- cave , d'abord entièieu:ent renfeimée dans la supérieiire , puis étant très- écartée. Le fruit est une sorte de baie triangulaire , contenant un très- grand nombre de graines. — Les Ba- naniers se i'onl distinguer par un porl exlrènîement élégant , et tout-à-fait particulier. Leur racine se compose d'un grand nombre de fibres allon- gées, cylindriques et simples, qui donnent naissance à une espèce de tige d'une organisation particulière, tout-à-iait semblable à celle des bulbes des Plantes Liliacécs. En cfl'et , on trouve à sa base une sorte de plateau charnu , dont la face inférieure donne naissance aux fibres qui constituent la racine. De la face supéi ieure s élève celte espèce de colonne que l'on re- garde généralement comme la tige ; elle se compose d'un grand nombre de gaines foliacées , étroitement em- boîtées les unes dans les autres , dont les plus intérieures se terminent à leur sommet par une longue feuille ellip- tique, dont les neivures ijecondaires, parallèles entre elles , jiartcnt toutes des côtés de la nervure méJiane ; les plus extéiieures , au contraire, sont nues à leur sommet, soit que les feuilles s'en soientdéjà détachées , soit qu'e lésaient entièrement avorté; loul- à-fait au centre de l'assemblage de feuilles qui couronne cette espèce particulière de bulbe , on voit sortir une hampe recourbée et pendante , et qui occupe l'axe du bulbe depuis sa base jusqu'à sa partie supérieure. Les fleurs, qui sont très-grandes, sont disposées en demi-verticdies .distincts les uns des autres à la partie supé- rieure de la hampe ; chacun de ces demi-verticillcSj composé de dix à douze fleurs sessiles , est accompagné à sa base d'une grande bractée vive- BAÎS' ment colorée Les fleurs qui occupent la partie inférieure de ceite sorte de régime sont femelles et les seules qui donnent des fruits; leur ovaire c^t beaucoup plus gros et beaucoup plus allongé ; leurs étamines, qui sont sté- riles , son', moitié plus couresque la division supérieure du calice. Celles, au contraire, qui naissent à la partie supérieure sont mâles et stériles par l'impei fection de leur pistil, dont l'o- vaire est beaucoup p!us petit, tandis que leius six étamines sont saillantes au-dessus du calice. On trouve décrites dans les auteurs environ dix à douic espèces du geni'e Bananier. Toutes cioissent dans les contrées les plus chaudes du nouveau et de 1 ancien continent ; mais deux de ces espèces méritent surtout de fixer notre attention , à cause de leurs usa- ges etdes services qu'elles rendent aux habitans des contiées ou elles crois- sent naturellement, et de celles oii on les cultive en grand : ce sont le J\]usa paradisiaca et le Musa sapien- tiim de Linné. Le Bananier du Paradis , Musa paradisiaca , L. INous ne nous enga- gerons point ici dans une discus- sion aussi difficde que peu importante pour déterminer si le Bananier est , ainsi que plrsieius auteurs le p éten- dirent , l'Arbre dont le fruittenla nos premiers parens , et dont les léuilles servirent à cacher leur nudité lors- qu'il^ eurent succombé à la tentation. Il suffit de diie que c est par allusion à ce fait que le nom âe paradisiaca lui a été donné. En Afi ique et dans les deux Indes , le Bananiei est une Plante vivace dont la tige pé it dès qu'elle a donné desfi uils. Chaque année il naît de son plateau de nouvelles tiges qui éprouvent les mêmes développeniLiis. ]\Jais dans nos climats , et siuto it dans nos sen es , ce Végétal se conserve pen- dant plusieurs années, jusqu'au mo- ment oii il fleurit, époque maïquée pour sa destruction. Croissant en gé- néral dans les lieux bas et humides, sa végélation est rapide et vigoureuse. Son bulbe ou sa tige acquiert jusqu'à douze pieds d'élévation, sur un d\a- w.ffc.,../»-r-V/>-^'*' V Ihnu»^ .i>„^f MVSA PimniSIMA L BAIN mètre de six à huit pouces; il se ter- mine p^r un faisceau de belles feuilles redressées, ellinliqucs , allongées, lrcs-entiè>es , longues de quatre à cinq pieds, d'un voit clair et agrc ible , tiès-oL)tuses à leur sommet. Ses tleurs sont jaunâtres, portées sur la partie .supérieure d'une hampe qui dépasse le .sommet de la tige de trois à quatre pieds ; chaque groupe de tlours est enveloppé dans une grande bradée rougeàtre, qui tombe liés -peu de tem ps api es leiu' épanouissement; celte hampe se termine à son sommet pai' nue espèce de bouton composé d'un grand nombre d écailles coloiées , très-serrées les unes coniic les autres. Les fruits cpii succè.ient aux fleurs m- férieures, les seules qui soient lèrliles, sont presque tviangidaires, jaunâtres, longs de six à huit pouces, terminés en pointe irrégulière à leur sommet. Leur chair est épûsse , un peu pâ- teuse; leurs graines avortent presque constamment dans les espèces culti- vées. On les tonnait sous le nom de Banaiits. JjC B.INAKIER DE.S SaGF-.S , MuSll sapieiitum , L. Semblable au précé- dent par son port et s:< taille, il s'en distingue par ses feuilles plus aiguës, et surtout par ses fruits beaucoup plus courts , ayant la ciiair |>lus Ibndante. Ce ^oul ces deux espèces qui l'or- mentrobjetd'une culture Irès-soignce en Afrique , en Asie et en Ai'.iérique , pour obtenir leurs fruits, dont les peuples de ces contrées fout une très- gr.iude consommation. Les Bananes ont quelque ressemblance extérieure avec les Concombres , mais leur goût en est bien différent. Celles que ion recueille sur le Biinanier des Sages .sont beaucoup plus sucrées et puis fondantes: aussi ne les mange-t-ou qu'au desseï t. Les fruits «ui Bananier nu Païadis, quoique moins délicats , sont cependant beaucoup plus en\- plo\és. Leur pulpe fondante, jc ou de marne qui se trouvent au bord (le la mer et qui alt;'rnalivenient mouillées parles vagues, 0,1 dessé- chées par le soleil , prennent à la lon- gue la consistance d'une pierre feuil- lelce. (c. P.) BANCIIEM. ors. Syn. hébraïque du Coucou gris , Cuculus caiiorii^, L. K. Coucou. (DR..Z.) B^NCIIROFT. ors. Espèce d 'Oi- seau-Mouche, à laquelle on a donné le nom de celui qui en a parlé le pie- niier. F". Oisiîau-Mouciie. (dr..z.) BANCHUS JJ(uic/ius. INS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Térébrans , établi par iabricius {Supplemetilum eiitomulugiœ syslema- t/cœ,p. 209 et 255j,qui le rangeait dans son oidre des Piezales et lui as- signait pour caractères : quatre p.dpes allongés, à articles cylindriques, lèvre inférieure cylini'.rique et cornée à sa base, membraneuse, arromlie , et entière à son soinmeî ; antennes séla- cées. Ces caractères sont loin d'être tranchés et propres aux Branchus ; le seul qui, suivant Latreille, les dis- tingue des Ichneumons , existe dans le dernier article des palpes njaxiilaires qui , dans toutes les espèces du gen- re que noMs décrivons , est court et dilaté. Ce gemc , rangé par Latreille (Règne Anim. de Cuv.)dansla grande famille des Pnpivores et dans la tribu des Ichncumonides , a plusieuis rap- ports avec celui des Ophions, et s en distingue cejiendant parce oue l'ab- domen aplati de droite à ga;,che est sessile à sa base ou n a qu'im pédi- cule fort court avec l'extrémité anale pointue ou bien obtuse , non tron- quée obliquement , et pourvue d'une tarière , n'étant pas ordinairement saillante. Les Banchus diffèrent en- core des Fœnes , des Evanies et des BAN 181 Aiilaqucs par les antennes sétacées , composées toujoius de plus de qua- torze articles, d'ime ving^unc envi- ron. Les Banchus se trouvent 1 été dans des lieux humides, tels que les prairies. Fahricius en décrit neuf es- pèces parmi lesquelles nous citerons comme propres à notre climat : le Banchus chasseur, Baiivk. veiiator , ou V li/uieiiinon venatur Ae hwiué. — Le Banchus peint, Baiick. pictus. — Le Banchus hastateur, Banch. has- tator. Les autres espèces se rencontrent en Allemagne, en Suède, en Ita- lie , etc. On ne sait rien de posi- tif sur les mœurs de ces Ii\ménoplè- res; on croit qu'ils déposent leurs œufs dans le corps des Insectes , et que les larves qui en naisscnty vivent à la manière des Iclinetuiions. (aud.) BANCOC. r.oT. than. Syn. àUlndi- goj'era argentalak Madagascar. /''.In- digo, (b.) BANCOUL. BOT. piiAN. r. Ban- COULIER. BANCODLIER. jîleimtes. bot. PHAN.Commerson ,dans ses iiianus- crits, nomme Noix de Bancoul ou Jm- hinux le fruit d'une Eupliorbiacée qu'il avait observé à l'Ile-de-France ou lia été porté de l'Inde , et qui pré- sente les caractères suivans : la lige est arborescen'c , les feuilles sont éparses, grandes , à trois ou cinq lo- bes ; les fleurs monoïques , en pani- cules composées, les mâles beaucoup pins nombreuses an sommet des pani- cules partielles, les iemclles rares à leur base. On trouve dans les pre- mières un calice extérieur à deux ou trois divisions , et un calice intéiieur formé de cinq sépales pélaloïdes , beaucoupplus longs et velus intérieu- rement à la base; Tes fdcis des étami- nes sont réunis inlerieurement en une colonne qu'environnent à sa base cinq Squaunnulcs alternes avec les sépales; ils sont courts et velus sur leur face interne; les anthères sont biloculal- rcs et introrses. Dans les fleurs fe- melles le pédoncule est très-dilalé ; le calice simple enveloppe l'ovaire et i8a BAN s'ouvre supérieurement pour le pas- sage ries stigmates; l'ovaire, ceint à sa b;isepar une couronne glaiidulcuso à six lobes , présente extérieurement une surface velue marquée de six sil- lons, et inléricuromcnt deux loges contenant cliacune une seule graine. Il e-it surmonlépardeux stigmates bi- fides.Tels sontles caractèiesqucnous a oUVïts la J»ioix de Baucoul de Com- meison , lequel , (tans ses manuscrits , représente le fVuit couiuie composé de deux ]Noi\ de la forme d'une Cliàtai- gne, accolées sous un péricarpe com- mun et cliamu, ayant chacune en outre une enveloppe coriace et conte- nant une graine couverte d'un tégu- ment dur et ligneux, graine qui est très-sa pitlc, aphrodisiaque et iudigeste. On a rapporté cet Arbre au genre Aleitr'iles qui présente les mêmes ca- ractères , SI ce n'est que les auteurs décrivent le calice de la fleur l'emelle comme double et semblable à celui de la fleur mTde. Or, dans lui grand nombre de fleurs , nous n'avons ja- niais tiouvé un tel c;dice, soit qu'il n'existe pas en effet, soit qu'il soit caduc, et que c:^ qui nous a paru être un calice, lût une enveloppe particu- lière de l'ovaire, qui 1 cnviioiinerait sans le loucher et s'ouvriiait pour le p;issnge des stiguiales couuue l'ur- ctole desOarex, caiaclèie quiméiite- rail d être noté. Quoi qu'il en soit, le genre Àleiirhes contient , outre le lîancoul qui lui a été réuni sous le nom spéc lîqiie A' /itnbiinix , âcux au- tres espèces, savoir: i\4. r/io/i/cca/za, unia. 11 lait partie cic la nouvelle l'amille des Bomljacces, «;:a- blie réccuniicnt par kuntli, laquelle e«l un déuicmbrement des ^Ldvacics de J*ussieu. Voici les caiaclèrcs du gcnie Baobab: calice siuiple, coiiace, quiuqutlidc" , coiollo loi mée de cinq pétales létlécbis, ainsi que le calice , au moment de la tloraisou ; étamines extiêmemcnt uoml)ieuses, réunies par leurs lilelsen un lubecylin/iriquc, qui occupe la pirtic centiale de la fleur et se termine supérieurement en un grand nombre de iilels grêles et distincts qui sont rcfléciii>; lovaucest simple, à dix loges, contenant ciia- cune plusieurs giaines; le st^'le est Simple, cylindriquic , creux, plus lon^ que le tube slaminal , tci mi- né par des stigmates prismatiques dont le noudjre varie de dix à dix- huit, le Iruit est une grande capsule indéhiscente , ovoïde, allongée , velue et dure à 1 extérieur, renfermant un nombre assez considérable de grai- nes entourées d'une pulpcabondanle. On ne connaît qu'une seule es- pèce de ce genre , c'ost le Baobab d'Adanson, [Adaiisonia d/giiala, L. Cav. Dissert. tab. iSy. Eneycl. illust. pi. .'>88. célèbre par les dnnensions énormes qu'il peut acquérir. Cet Arbre croît sur le littoral de l'Afri- que , depuis les bords de la Gambie jusqu'au royaume d'Ovvare 'et de Bénin , et même au Congo oii le ca- pitaine Tucklay le mentionne comme l'un des piincipanx Arbres des bords du Zaïre ; il se plaît de préférence sur les plages sablonneuses et arides. Son tronc , dont la hauteur excède rare- BAO ment douze ou quinze pieds, pre'sente un développement de qualie-vingts à quatre-vingt-dix pieds en circonfé- rence; il se couronne par un énor- me faisceau de branches, atteignant qiielq;iefois soixante à soixante-dix pieds de longueur, et dont cliacunc pourrait être cot!sii!érée comme un Arbre d unepiopor'.ion rema-quable. Les plus exiérieuies de ces blanches s'inclinent souvent presque ji squ à terre , en sorte qt.c l'Arbre lotit en- tier semble former un vaste dôme de ver.:ure. Les racines n ont point des dimensions moins gigiuilesqucs ; le jjivot , qui s'enfonce | eipendieulalrc- inent dans le sol , est la ontinualion de la base du tronc; les ramilîcalions biléiales, d'une énorme gios^cur, s'élondint quelquelbis à plus de cent j)icds de dislance delà lige. Les ftiiil- les ne se développent qu'à la partie supéiieuic des jeune; rameaux , qui sont un peu tomenleux ; elles sont éparscs , péliolées , digices, corn; o- sées de cin(^ ou sept, jiUis rarement de trois folioles obovahs, tiès-ob- luses, létiécies vers Ja base, mar- quées de quelques dentelure ii régu- lières vers leur partie supérieure, et longues d'enviion qualie à cinq pou- ces; le pétiole est long de deux à qua- tie pouces, canaliculé et accnmpi- gné à sa base de deux petites stipules triangulaires qui tombent pi esqu'en iiiême temp-i que les feuilles se déve- loppent. Les fleurs ne sont pas moins remarquables par leur grandeur; elles sont solitaires, portées sur des pédoncules d'environ un pied de lon- gueur , recouibés et pendans vers la terre , naissant seuls à seuls à l'aisselle des feuilles inférieures ; leur calice est monosépale , coriace , subcampanulé, long de près de trois pouces , ayant le limbe partagé en cinq dents à son sommet; il se rompt irrégulièrement à l'époque de l'épanouissement de la fleur , se rabat sur le pédoncule , mais ne tombe qu'après que toutes les au- tres parties se sont détachées. Les cinq pétales , qui composent la co- rolle, sont ovales, un peu obtus, épais, d'abord étalés , puis rabattus eu des— CAO sous, ils sont blancs et un peu plus longs que le calice, ni;«rq ic's ilc ner- vures Irès-apparcnles ; le lul)c slami- nnl est long trenvlron deux pouces , cylindrique, n):ils cvjendant un peu )>lus étroit vers la panie supérieure , oii il se divise en un nombre prodi- gieux de (ilaïuens grêles et dislincls , portant chacun une aiillière à son sounnel. L'ovaire est libVc et coninic pyramidal , un peu tronqué à son sommet; très-velu extérieurement, il se tciniine par un style épais, re- courbé, plus long que les étamincs, cl au soMunoi duquel sont de douze à dix- huit stigmates glanduleux, éta- lés. Le iVuit est inie sotie de capsule , à paiois ligueuses, charnue et pid- peuse intérieurement , ou elle est pa- tagée en dix loge; p ir aut ml de cloi- sons nieud)ri'.neuses. S.» structure in- térieiue a la plus giaudeanalogicavrc le fruit des Cncui bilaccc^. Les grai- nes scMit lénilormes, nichées dans une espèce de pulpe charnue, loi.- gcàlic. Les fruits sont ovoi les , allon- gés , de la grosseur d\ no courge ; leur sm lace est verte cl tomenteuse. Ils sont connus dans le pays sous le nom de J'a'/i de Singe. Le Baobab a été tianspoité d'Afri- que dans plusieurs parties du Nou- veau-Monde. Ainsi il cxistcà St.-l)o- mingue, <à la JMaitinique et dans plu- sieurs autres îles du golfe du Mexi- que. On en voit quelques jeimes pieds à rile-de-France. Bory de Sl.- Vincentena vu un à Sainte-Hélène. On le cultive aussi dans nos jardins. INlais , exigeant toujours un haut de- gré de température, il ne s'élève ja- mais à une hauteur remarquai. le , et ne donne aucune idée de la taille gi- gantesque qu il acquiert dans son p-iys natal. On doit le cousi érer , non -seulement comme le Végétal qui peut présenter les dimensions les filiis grandes , mais encore comme cc- ui à qui la nature a accordé la durée la plus longue. S'appuyant sur des calculs plus ingénieux que solides , Adanson pense que les Baob ibs qu'il a observés en Afrique ne devaient pas avoii- moins de six mille nus. Il est à BAQ 187 regretter que cet infatigable observa- teur n'ait point été assez bien servi par les ciiconslanccs pour pouvoir compter le nombre des cout:hes li- gneuses; le résultat de ses observa- tions en eût acquis un haut degré de certitude. De même que tous les Végétaux du gioupc auquel appartient le Baol)ab, cet Aibre se distingue par des propriétés adoucissantes et ('inol- benles. Les feuilles etsiutout 1 écorcc des jeiuies rameaux ,coMtieimcnt une grande quantité de mucilage; elles ] cuvent cire employées en décoction pour fiire (\c-< tisanes arloucissautes , utiles dans la dyssenteric et les difté- renles fièvres inflanunatoires. Ces feuilles , séchées avec soin et réduites en j-oudre, constituent le A^'/o des jNègres, qu'ils mélmt à leurs alimeus. La pidpe ri^ni'ermér dans le finit du Baol):d) a une siveur aigr(letle et agiéable. On en l'ait des espèce; de limonades , lièvulilesdaiislesrc'gions biùl.m'cs oii cioît le Baobab. Les fi uits, lorsqu'ils couimcncen à se gâ- ter, sont employés par les ÎNègres pour fiirc un cvc;'llent savon, liufîn, on iacon'cc[ue les jNègres creusent le tronc des Baobabs, y pratiquent fies excavations r rotondes dans lesquelles ils suspendent les cadavres des indi- vidus que la superstition et l'igno- rance leur fait juger indignes des honneurs de la sépulture. (a. R.) BAPTiStE'. Baptisia. bot. tiian. Alton et 'Ventenalont décrit, sous le nom de Baptisia perfuUafa , le Cro- talaria peiju/iGta de Linné, que WiJl- dimow rapporte au genre j'iajhia, Mi- chaux au Fcif/a/;'/ïz,elVVallhcr aiu^û' p/iura. (a. p..) BAQUEBO , BECQUABO et BIG- QUEBO. OIS. Syn. de Pics et particu- lièrement de Pic-vert en diverses par- ties de l'Europe. (b.) BAQÏJOLS ou VAQUOIS. bot. PHAN. /^. PàNDANUS. BAQUOUC. OIS. Syn. vulgaire de la L.avandière , Molacilla alha., L. F". Br:TÎGF.BOTVNF,TTF.. (Dî'.Z.) i88 BAR BAR. rois. Syn. de Sciœna punclor ta , Bloch. sur les côtes océanes de France , depuis la Loire jusqu'à la Garonne. F". Perche. (b.) BARACHOUAS. pois. Syn. de Ma- quereau. P'. SCOMURE. (b.) BARACOCEA. bot. phan. (Cœ- salpin.) Syn. d'Abricotier dont l'a- mande est douce. (b.) BARACOOTO. bot. phan. Nom de piiys de deux Poissons indétermi- nés de lîle de Tabago, dont la chair de l'un est , dit-on, bonne à manger, et celle de l'autre vénéneuse. (u.) BAIAADA. OIS. Syn. du Traquet , Motacitla Rubetra *ti\. Italie, L. V. Traquet. (dr..«.) BARAICE. BOT. PHAN. Syn. de Ve- ratrum album dans quelques cantons de la France centrale, f^. Veratre. (B.) BARALOU. BOT. PHAN. Syn. ca- raïbe de Balisier. (b.) BARAMARECA.BOT.PHAN.(Rlieed. Malab. 8. f. 44.; Syn. de DoUchus en- sifonnls. P . Dolic. (b.) B.iRANEK. ois. Syn. de la Bé- cassine, Sco/opax Galli/iago , L. , en Pologne. /^. BÉCASSE. (dr.,z.) *BARANN. MAM. Syn. d'Argali ou Mouflon chez les Russes. P'. Mou- ton. (B.) BARASSA. OIS. Syn. piémontais de l'Engoulevent, Caprimu/gus euro- pœus, L. 7-^. Engoulevent. (dr..z.) * BARATRON. bot. phan. (Dios- coride). Syn. de Genévrier. (b.) * BARAULTIA. bot. phan. P'. Barraldeia. BARBAGARTC.ois. Nom que, sui- vant Levaillant , l'on devrait don- ner au Grand Barbu, JSucco gran- dis, L. , pour exprimer ses rapports avec les Aracaris. (I)R..z.) BARBACENIA. bot. phan. Genre établi par Vandelli d'après une Plante qu'il figure dans saFloreduBrésil. T. j.fig.g. Il la décrit comme présentant im calice nionosépale et quinquélobé, BAR renflé et couvert extérieurement de poils glanduleux ; six pétales et au- tant d'étamines à fdets élargis, supé- rieurement dentés et portant les an- thères latéralement appliquées. Leur insertion commune paraît se l'aire au sommet du calice; l'ovaire , surmonté d'un style et d'un stigmate , devient une capsule allongée, trivalve, po- lysperme. Mais il ne parle pas de sa situation qui , infère ou supère , indi- querait son analogleavec les Onagrai- rcs dans le premier cas , ou avec les Sa- licaires dans le second. 11 passcégalc- nient sous silence la tige et les feuilles, de sorte que cette Plante est encore bien peu connue, (a.d.j.) BARBACOU.ois. Levaillant et Cu- vier ont formé ce sous-genre oii se trouvent placés les Cuculus iranquil- lus et tenebrosus , L. , F". Tam.^tia. (dr.. z.) BARBAGIANI. ois. Syn. du Grand- Duc, Strix-Buho , L. , en Italie. F". Chouette. (dr..z.) BIRBAIAN. ois. Syn. vulgaire du Grand-Duc , iS//7'.r ï?i/^o , L. F". Chouette. (dr..z.) BARBAJOD. BOT. phan. Syn. de Sempeivivum lectorum en quelques parties du Languedoc. (b.) BARBAN. INS. Nom vulgaire d'une espèce du genre Thrips qui nuit aux Olives dans les environs de Nice, (b.) BARBAREA. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères établi par Biown dans 1 édition qu'il a donnée de VHoitus Aewensis et adoplé par De Candolle dans son Systema Vegetabi- lium. Les caractères qu'il lui as- signe sont les suivans : les quatre sépales du calice dressés, à peu près égaux à leur base ; les pétales ongui- culés et à limbe entier; des étamines dont les filets sont libres et dépour- vus d'appendice ; de petites bosses glanduleuses entre les filets les plus courts et le pistil; une silique à qua- tre ai;gles , dont deux plus aigus, et à valves pliées en caiène ; des graines disposées dans chaque loge sur une seule série verticale; des cotvlédons- BAR accombnns, c'est-à-dire h radicule la- térale. Ce dcinier caractère' éloigne beaucoup, dans le sys èmede UcCan- do\lc ,]e Barôarea des genres Erys't- viuin et aisymbiiinn , dont plusieurs espèces ont servi à le former, mais dont les graines présentent des coty- lédons incoinhans, c'est-à-dire à radi- cule doisal^— ^Ce genre, tel qu'il vient d cire caractérisé , con lient six espèces. Ce sont des Plantes herba- cées , vivaces , gl iLics , à lacines fi- breuses , à tiges dressées et cylmdri- ques , à léuilles en l\re , pinnatiiides ou dentées ; à fleurs disposées en grappes terminales et dressées et pré- sentant des pédicules fililorines dé- pourvus de bractées; des pétales jau- nes et des calices souvent colores. Quatre croissent dans l'Orient ou dans le Midi, et deux se rencontrent en France. La plus commune est le Bar- barea vulgaris , Ue Cand. , -E/'j siinum Baibarea^ Jj. , connue vulgairement sous le nom d'Herbe de Sainte-Barbe; (a. d. J.) BARBARESQUE. mam. Petite es- pèce d'Ecureuil. F", ce mot. fB.) BARBARO. pors. Nom donné en divers pa\ s à des Poissons qui ont des baibillons aux mâchoires : ainsi il a été appliqué au Sllurus C/arias , L. , au Rouget et au Surmulet. F'. Pimé- LODE et .MULLE. (B.) BARBARIE, bot. phan. Nom de diverses variétés de Cucurbitacées cultivées dans les potagers, et origi- naires de Barbarie. (b.) BARBARO. OIS. Syn. du Guêpier vulgaire , Merops Apiaster, L. en lia- lie, f^. Guêpier. (dr..z.) BARBAROTTI. ois. Syn. italien du Martinet noir, Hirundo Jpus, L. , F'. Martinet. (dr..z.) BARBASCO. bot. phan. Nom que les Espagnols donnent sur la côte de Guyaquil à une Plante don le suc enivre les Poissons. On la regarde comme une Molène ; dans ce cas ce nom serait évidemment une corrup- tion de Verbascum. V. Molène. (b.) BARBASTELLE. mam. De l'italien BAR 189 BarhastcIIo. Espèce de Chauve Souris J-^. ce mot. (a. d.. ns.) BARBATULE. FOIS. Vieux nom du Barbeau. /'. Cyprin. (b.) BARBE. zooL. C'est le poil qui croît au menton de 1 Homme et de quelques autres Animaux tels que les Boucs et CCI tains Singes. F". Poil. On en a étendu le nom à diverses choses ana- logues. Ainsi dans les Mammilcres Cé- tacés , on appelle Baibcs ces espèces de crins qui garnissent les fanons ou les gencives des Baleines; et dans les Oiseaux, un faisceau de petites plu- mes qui garnit, chez quelques-uns, la partie inférieure du bec. On appelle Barbes oesplu.aies les fdamcns barbus qui s'étendent pres- que horizontalement de chaque côté lie la tige. Ce mot est devenu spécifique dans quelques cas. Par exemple, on nom- me Barbe, une race de Cheval de Barbarie et une espèce de Syngnathe. /^. ce mot et Cheval. (b.) BARBE. Arista. bot. phan. Quel- ques agrostographes appellent ainsi l'arèle que l'on observe dans plu- sieurs genres de la famille des Gra- minées. F'. Arête. (a. r.) Ce mot de Barbe est devenu nom spécifique ou vulgaire en botanique comme en zoologie, ainsi 1 on a appelé : Barbe de Bouc , Barba Hirci , le Salsifis sauvage, Tragopogoii\j. , nom qui signifie également Barbe de Bouc ; on appelle encore Barbe de Bouc, de Biche ou Terrestre , la Clavaire coral- loïde. Barbe de capucin , une variété de Chicorée sauvage , étiolée , par un procédé de culture particulière , pour la manger en salade. Le même nom a été donné aux Usnées qui pendent en Barbes des vieux Arbres. Barbe de Chèvre , Barba Caprœ. Ton m. le Spirœa Ariincus. F. Spi- RÉE. Barba caprina Ster. le Clava- ria coralloides. L. Barbe de Dieu, des Graminées du genre Andropogon. Barbe espagnole, le Tillandsia J90 BAR usneoides , L. , dont des touffes , tom- bées daus la mei', et s'y e't.int al- térées , ont élé prises pour des Hydro- phytcs pai- Esper, qui les a figurées {Ico/i./ûcorum ,T. xxi ) comme le Fucus IriUun ^ L. K. Ciiorua. Barbe DEJurrrEa,^a/-/»fi!/6it7.s, une Anlhillide devenue VjnlhUlis Bar- ba Jouis , L. , et la Joubarbe des toits. Barbe de moine , le Cuscula cu- ropœa. K. Cusclte. Barbe de renard, deux ou trois espèces d'Astragales, etc. (b.) BARBEAU. POIS. Espèce de Cy- prin devenu tvped'un sous-genre cle Cuvier. V. Cyprin. On le nouime aussi Baibet, Barbiau-:, Barblo et Bai bot. On a appelé Barbeau de jier , le Rouget , qui est le Barbeelàni Hollan- dais et le Baibell Aes Anglais, (b.) BARBEAU. BOT. phan. L'un des noms les plus répandus du Bleuet des champs , Centauiea Cyaiius. On la étendu à d'autres Centaurées, et l'on appelle : Barbeal' jaune, plusieurs de cel- les dont la fleur e.sl dorée, particuliè- rement le (le///a///-(?fir 5//ai'eo/t-/^5,\ Vil ld. Barbeau musqué , le Ceruaurea mosvkata , Wilid. • Barbeau de montagne ou vivace , le Centaurea /iwntana , L. (b.) BARBEBO.N. BOT. piian. Syn. de Salsifis dans quelques dépai tenions méridionaux. (b.) * BARBELEE. Barhala. mole. Genre de Coquilles bivalves fluviati- les, établi pai' Huinphrcy ( Mus. Ca- lonii. p. 59. n" loSo j pour une espèce rare et précieuse, nomuiée par Solan- der dans ses manuscrits Mytilus pli- CC/W5 d'après l'exemplaire venu de la Chine, qui se trouvai» dans Iccabinct de la duche^ise de Poriland {f^. p. iSj. /o/n"39io,du Cat. de ce célèbre cabinet). Il paraît que Solander rap- portait à cetle Coquille que nous ne connaissons pas", le Mutel d'Adanson CSénégal , p. 234. T. xvii. f. 21) , Co- quille des lacs d'eau douce de i'inté- B.iR rieur du Sénégal , qui nous est égale- ment inconnue , dont Schrôtera par- lé {Einleit. m. p. 471 } et dont Gme- lin a fait son Mytilus dubius ( Syst. nat. p. 5363). Nous ne pouvons décider jusqu'à quel point ce rappiochemcnt de So- lander entre son Mytilus pUcatus e\. le Mutel d'Adanson fcst Juste; mais nous présumons que ce Mytilus est la Coquille appelée , depuis ,"^Iridine par Laniarck ; alors le genre de cet illustre savant aurait déjà élé institué par Humpbrey so is le nom de Barbelle. C'est aux naturalistes anglais à nous éclairer sur ce point. Le Mytilus pli- caius du cabinet de la dachessc de Portiand contenait plusieurs Perles. C'est le Mytilus dubius de Dillwyn {Descript.' cat. p. 018). (f. ) BAR BENI A. bot. phan. Genre con- sacré à Barben-du-Bourg par Du Pe- tit-Thouais , dans ses Piaules de ÏMa- dagascar. Il présente un calice mono- sépale , à cinq di\ isions profondes , concaves , membraneuses ; pas de co- rolle; dei étainin::s nombreuses insé- lées au fond du calice par des filets courts et aplatis qui poi lent des an- llièrcs oblougue^ cl sagittées ; v.n ovaiie libre; deux styles courts, épais, velus; une capsule bilobée à deux loges, coulcnanl chacune une graine fixée à son fond et munie d'un arilic qui la recouvre à demi. C'est un Ar- ])iisseau faible, sarmenteux, grim- p int ; à feuilles alternes, simples , pé- liolées, glabies, ovales, obloîig es; à fleurs fiiiciculécs. l'outc la Plante noircit par la dcssication. Du Petil-Thouais, incertain sv.r la place que doit occuper cette Plante , se contente d'indiqueiraflinilé qu'elle pourraitavoiravcclaP/otXva. (a. d. J.) BARBERIN. pois. Espèccdc Mulet , F", ce mot. (c.) BAR-13ÈS et CERMAS. bot. phan. (Daléchamp.) Syn. arabes de Quer- cus Ilex. F'. Gn'ÈSE. (b.) BARBET. zooL. Parmi les Mammi- fères , c'est une race de Chiens, f. BAR ce mot. Parmi les Poissons , le Rou- get et le Mulet poilent ce nom en quelques pays. (a.) BARBIAUX. rois. V. Barbeau. BARBICAN. Fogonias. ois. (lUi- ger.) Genre de l'ordre des Zjgodac- tjlcs. Caractères : bec court, gros, fort : ai èlc proéminente , arquée; boid tranclianl delamandibiile supérieure, .nrmé d'une ou de deux fortes l'euls; la mandibule inférieure moins haute que 11 supéiieure ; narines percées dans la )nas.>e de la corne du bec, prés de sa l)ase, latérales , recouvertes a claire-voie par des poils ; tarse de la longueur du doigt e\téi icur ; les deux ooigls antérieurs réunis jiisquà la seconde articulation ; preaiière lémige très- courte; seconde, tioisième et quatrième étagées , la cinquième la plus longue. Les Barbicans qulliiger a séparés c!es Ba\ bus , appartiennent tous à l'A- frique. Tristes , silencieux et même en quelque sorte slupides, ces Oi- seaux ofl'iont encore , joints aux désa- grémens d ime conlormation massive e! pesante , des embarras dans le vol , dépendant de cette conlormation, où les leviers tie la locomolion paraissent trop rappiochés des parties antérieu- res Coiiséquemment leur vol n est ni élevé ni soutenu , et ils éprouvent beaucoup dediflicullcs à s'y livrer, ce qui leur donne des htbitudcs station- naires. Ils fuient la société, même celle de leurs congé;jcrcs; cependant Levaillanl rapporte d'eux un trait (p. 71. Hiat. des Barbus) qui prouve- rait pbis que de linslinct chez ces Oiseaux : il trouva dans les forêts dé- sertes du pays des Namaquois un Ar- bre creux qui servait de retraite à plusleius Baibicans ; il en tiia di; trou cmq Oiseaux , dont un ilans l'extrême vieillesse, qui paiaissait, par ditFércns indices , devoir aux quatie autres une nouriiture qu'il était hors d état d'al- ler lui-même chercher. Les conjec- tures de Levaillant se changèrent en réalité, lorsqu il eut tenu pendant quelque temps les cinq Oiseaux en BAR ig, cage. Les Barbicans se nounissent de fruits et d'insectes ; la plupart d entre eux restent constniument fidèles à leur compagne; ils nichent dans de vieux troncs ou dans des nids couverts aban- donnés: ils y déposent, sur un peu de duvet négligemment rassemblé , deux à quatre œi.fs, et gardent assez long- temps près d'eux la famille qui en provient, et qui chaque jour revient coucher avec les parens dans le ber- ceau même. Barbican a gorge noire, Bucco nigàr, Lath. Levail. Ois. Parad. des numéros 29, 5o et 5i. — Tête noiie, fiont rouge , une ligne jaune au-des- sus des veux , teiir.iuée par une tache blanche; quelques taches jaunes et blanches sur les tectrices alaii es qui sont noires; rcctrices et rémiges bru- nes, frangéesdc jaunâtre : goigenoire; , une large bande blanche qui descend de chaque coté de l'angle du bec sur la poitrine et les parties intéiieures , qui sont également d un blanc quel- quefois grisâtre. La femelle n'a point de rouge au front. Longueur cinq pouces trois lignes. Barbican dk Levaii.lant, Fogo- nias m/ /io/:Cu\.\?c\i{B'ii'bicAn, Levail. Ois. Par. pi. A. Parties supérieures brunes , d'une teinte plus clai;c vers le cou: parties inférieures d'un blanc sale; front d'un rouge vif; cioupion, tectrices caudales supérieures et rcc- trices noires; partie de la poitiine et abdomen d un rouge pâle et terne; d Alriquc. Barbtcan suLciROSTRE, Pogoiiias sukuvstris , Leach. Bucco diibius , Linn. Buil". pi, cnl. 602. Levail. Ois. Parad. du n" 19. Fogoiiins major. Cuv. — Parties supéiieures d lui noii- bleuàtrc, à l'exceplion dune pl;;que l)lanclic sur le milieu du dos: rémiges et rcctiices inférieures d'un noir mat; ■ aréole des yeux d'un rouge-orangé; devant du cou et poitrine d un rouge vif; une bande de la même couleur sur le ventre ; les flancs blancs; tec- trices caudales iniéncu:es rouges ; lon- gueur neuf pouces. Le Fogonias lœ- virostris de Leach , Bucco Icuconotus , Vieil!. , n'est qu'une vanété du Bai - iga BAR Lican sulcirostre , d'une taille un peu moin lie. Barbican de Vieillot , Pogonias Vieilloti , Leach. Misccl. Hist. Nat. pi. 97, Buccu fuscescens , \icill. — Parties siipeiieui es brunâtres; parties iuféiieuies blanchàlies ; gorge d'un rouge -orangé ; des taclies de cette couleur sur la ])oitrine, et quelques nuances semblables sur la tête et les tectrices. (dr..z.) BARBICHE. BOT. phan. Syn. de Nigella damasccna , L. p^. Nigelle. (B.) BARBICHON . ois. Espèce du genre Gobe-Mouche , Miiscicapa barbota , L. Buff. pi. enl. 83o. fig. i , des Indes. /^.GoBE-MoucHE. Et d'une autre espè- ce du genre Barbu ,BuccoBarbiculus, Cuv. , Eevaill. Ois. de Paradis, etc. , pi. 56. Ce dernier habite les Moluques. y. BaBBU. (DR..Z.) BARBIER. POIS. Nom vulgaire du Labius Anlhias, L. V- Anthias. BARBIFÈRE. bot. crypt. Syn. de Baibula, selon Palisot-Beauvois. f. Babbula. (b.) BARBILANIER. ois. Même chose que Bec-de-Fer. F'. Bec. (dr..z.) BARBILLON, pois. Espèce de Squale. On donne aussi ce nom aux jeunes Barbeaux. (b.) BARBILLONS. zooi>. Ce nom dé- signe, dans les Poissons , des filamens qu'on trouve autour de la bouche de certaines espèces , et dans lesquels semble restreinte la perception du tact. LesPoissonsmunis de ces Barbil- lons sont en général des Animaux ru- sés,qui se cachentdans la vase, agitent à sa surface ces espèces de tentacules sur lesquelles se jette leur proie, trompée par l'apparence de ver qu'ont ces organes. (b.) Dans les Animaux articulés, 13ar- billon est synonyme d'Antennules ou Palpes. F", ce dernier mot, (aud.) BARBIO. POIS. Syn. de Barbeau en Espagne. F. Barbeau, pois, (b.) BARBION. OIS. Espèce du genre BAR Birbu , Buccopusillus , Levaill. , Ois. de Paradis , pi. 02. V. Barbu. (dr..z.) BAHBISA. OIS. Syn. piémonfaisdu Bruant Fou, EmberizaCia, L. F. Bruant. * (dr..z.) BARBLAU. POIS. Barbie des Alle- mands , suivant Aldrovande. K. Bar- beau, (b.) BARBO. bot. crypt. Nom pro- vençal d'un Bolet mangeable, (ad. b.) BARBON. BOT. PHAN. Syn. d"An- dropogon. F. ce mot. (b.) BARBOT. POIS. V. Barbeau, pois. Syn. de Cobite chez les Anglais. F". COBITE. (b.) BARBOTA. FOIS. S^n.à'Jclpeu- ser Huso , h. /".Esturgeon, (b.) BARBOTE ou BARBOTTE. L'un des noms vulgaires de la Gade Lotte , Gadus Lo//a, L. F. Gade. (b.) BARBOTEAU. pois. S3 n. de Jesse, espèce d'Able, et de Cobite. /^.Able et Cobite. (b.) BARBOTEUR ou BARBOTEDX. OIS. Syn. vulgaire du Chipeau , yinaa st repéra , L. F. Canard. (dr..z.) BARBOTINE. bot. phan. f . Ar- moise. BARBOTTE. bot. phan. Syn. de Vesce, Ficia, L., dans quelques can- tons de la France. (b.) BARBOUQUINE.bot. phan. Nom vulgaire d'une variété de Salsifis, (b.), BARBOUTOUBA. bot. phan. Syn. caiaihe à' Epidendrum bhfidum. (a. r.) BARBU. Bucco. ois. L. Genre de Zygodactyles. Caractères : bec lisse , dur , groà , large , peu arqué , dépri- médans toute sa longueur; mandibu- les presque égales, la supérieure den- tée vers le niilieu et fléchie à la pointe, linférieure retroussée à l'extrémité; narines situées vers la base , latérales, percées dans la masse cornée et re- couvertes par des soies dirigées en avant, qui dépassent souvent la pointe du bec; tarse plus court que le doigt extérieur; les deux doigts antérieurs ou de devant réunis jusqu'à la seconde BAR articulation ; prciiiicre rémige très- courte , les deuxième , troisième et quatrième étagocs , la cinquième la plus longue. Les contrées les plus cliaudcs des deux continens sont habitées par les Barbus , dont plusieurs espèces, revê- tues d'une miignifîque livrée, sem- blent vouloir dérober, sous le luxe éblouissant des plus riches couleurs , l'ingratitude de formes qui donne à ces Oiseaux un air pesant, gêné et en quelque sorte stupide. Leurs ha- bitudes tiennent beaucoup de l'im- perfection de leurs formes : on les voit rarement réunis ; jamais ils n'é- gaient les bocages , «soit par leuis chants , soit par cette pétulance que l'on admire dans presque tous les Oi- seaux des régions tempérées. Posés sur la brandie Ta plus basse d'un arbre bien touflu, ils restent des heures en- tières , allaissés pour ainsi dire sous le poids d'un corps épais qui laisse à peine apercevoir une tête ordinaire- ment retirée entre de larges épaules. S'ils sont découverts dans leur obs- cure station, ils s'éloignent lentement et paraissent alors craindre d'être in- commodes , plutôt que chercher leur salut dans la fuite. Les Insectes , les fruits et les graines leur convenant indistinctement, ils sont toujoui s cer- tains dune nourriture abondante. Leur indolence naturelle se lelrouve encore dans la construction de leur nid qu'ils placent dans le creux d'un arbre , et où ils pondent de deux à quatre et six œufs , selon les espèces. Barbu Barbichon , Bucco Barbi- culus, Cuv. Levaill. Ois. par. pi. 56. Tout le plumage d'un vert foncé , à 1 exception du front, de l'aréole de l'œil et du menton qui sont rouges , d'unelarge moustache quiestbleue de ciel, et des rémiges externes qui sont brunes ; le bec est bleu d'ardoise, en- touré de longs poils nombreux. Lon- gueur,4 pouces 3lignes.DesMoluques. Barbu Barbion , Bucco pusillus, Dum. Bucco rub ri/) o f is , Y ieiW. Buc- co parvus mas. Cuv. Levail. Ois. par. pi. 02. Parties supérieures obscures, marquées de taches allongées jaunes ; BAR 19D rectrices, rémiges et lectrices bordées d'une teinte jaune; parties iiil'érieu- res d'un gris jaunâtre; front rouge; moustaches blanches; gorge jaune; bec noir; pieds bruns. Longueur , 4pou- ccs ô lignes. Delintérieurde l'Afrique oii sa manière de vivre est à peu près celle des Mésanges d'Europe. Bulfon a figuré la femelle dans la pi. 746, fi. 2 des Oiseaux enluminés. Barbu Bcssen-buduoo , Bucco in- clicus, L. Parties supérieures d'un vert sombre ; parties inférieuies d'un jaune verdàtre avec des traits longi- tudinaux verts ; fi ont , moustaches et menton rouges ; un triple collier noir, rouge et jaune ; nuque d'un noir ver- dàtre ; rémiges noires bordées de vert. Longueur, cinq pouces. De l'île de Java. On a pensé que cette espèce Eouvait n'être qu'une variété des Bar-* us à couronne rouge et à collier rouge ; mais il suffit d'examiner com- parativement les trois espèces , pour être convaincu de l'impossibilité de la réunion ; la difî'érence est encore plus grande avec le Barbu Kottoréa. Barbu a ceinture rouge , Bucco torquatus , Cuv. Levail. Ois. par. pi. 07. Parties supérieures et tectrices d'un beau vert ; parties inférieures blanches avec ■ es traits longitudinaux noirâtres ; front rouge ; une bande de la même couleur qui traverse l'abdo- men ; sommet de la tête brun ; crou- pion jaune ; bec et pieds noirâtres. Longueur , 5 pouces 9 lignes. Patrie inconnue. Barbu a collier rouge , Bucco rubiicollls, Cuv. Levail. Ois. par. pi. 35. Cabezon à gorge jaune, Yieill. — Bucco philippensls, Lin. Bun. pi. enl. 53i. Parties supérieures d'un vert foncé , avec la plupart des j^lumes bordées de jaunâtre ; parties intérieu- res jaunes tachées de vert ; soinmef de la tête et collier rouges ; menton d'un brun clair; aréole de l'œil jaune. Lon- gueur , 7 pouces. Des Indes et des Moluques. Barbu a couronne rouge , Bucco jubricapiMus , L. Cuv. Biown. IlL i4. Parties supérieures vertes ; les inférieures jaunâtres avec l'abdomen 194 BAll blanc; sommet de la têie écarlate, de même que la gorge ; joues blajiclies ; un trait de cette couleur sur les tec- trices alnires ; rémiges et rectrices brunes. Longueur , 5 pouces. Des Indes. Levaillant regarde cette espèce comme une variété de la précédente. Bakbu a DOS ROUGE, Bucco crj- thronotos, Cuv. Lcvaili. Ois. par. 5?. Parties supérieurei noiiâlres , avec quatre lignes irrégalières sur la têle , les bords des tectrices alaires , des i é- miges et l'ectrices jaunes ; parties in- férieures d'un blanc jaunâtre; crou- pion et tectrices caudales supérieures d'un rouge vif. Longueur, 3 pouces g lignes. D'Afrique. Barbu élégant , Bucco mayna- hensls, Latli. Buif. pi. enl. 33q. Lc- vaili. Ois. par. pi. 54. Parties supé- rieures vertes, sommet de la tète , menton ei gorge rouges bor-.és de bleu; poitrine jaune avec une plaque d'un rose sale qui descend sur l'ab- domen, dont la couleur ainsi que celle des cuisses cstleveidâtre rayé de vert; rectrices vertes. Longueur, .5 pouces 3 lignés. De l'Amérique méridionale. BaHBU A GORGE ELEVE, BuCCO gU- lajis, ïemm. pi. color. 89. f. .1. Par- ties supérieures d'un vert foncé ; pai-- ties inférieures d'un vert plus clair; sommet de la tète et menton bleus ; moustaches noires avec une tache jaune en dessous de l'œil ; un plas- tron noir , boidé de jaune doré sur la gorge ; rectrices inférieures d'un bleu transparent. Longueur, 6 pou- ces environ. De Java. Nous avons reçu plusieurs de ces Baibus avec di- vers autres congénères de l'Inde. Barbu a tront d'or , Bucco Jlavi- fro?is, Cuv. Levain. Ois. par. 55. Parties supérieures vertes , avec le bord des plumes jaunâti e ; parties in- férfeures d'un vert pâle ; poitrine maillée; front d'un beau jaune d'or; une tache de cette couleur à la base du bec ; aréoles et menton bleus ainsi que les rectrices inférieures. Lon- gueur, 6 pouces. De Ccylan. Cette espèce a de grands rapports avec la précédente. Barbu a gorge bleue, Bucco cya- BAR nops , Cuv. Bucco cyanicollis, Vieill. Bucco cœndeus , Dum. , Levaill. Ois. par. , pi. 21 et 22. Parties supérieures vertes , avec quelques taches bleues aux tectrices alaiies extérieures ; par- ties inférieures d'un vert plus clair ; sommet de la tète brun-noir, avec le front et l'occiput rouges ; joues , men- ton , gorge et lectrices inférieiu'es d'un beau bleu de ciel; deux taches rouges sur la poitrine du maie seulement. Longi.eur, 6 pouces 6 lignes. Des ré- gions équatoriales de l'ancien conti- nent. Barbu a gorge jaune. P' Barbu a collier rouge. Barbu a gor^e noire. J^. Bahbi- CAN A gorge noire. Barbu a gorge rose , Bucco ro- seus , Cuv. Levaill. 01s.par.pl. 33. Parties supérieures vertes , passant au brun de chaque côté du cou ; parties inférieures d'un blanc verdâtre mou- cheté longitudinalement de noirâtre; front, moustaches, menton et gorge d'une couleur de rose assez foncée; rectrices bordées de brun. Longueur, 6 pouces. De l'Inde. Grand Barbu , Bucco grandis, L. BufF. , pi. enl. 871, Levaill. Ois. par. pi. 20. Tête et cou d'un vert obscur, avec des reflets bleus , le haut du dos d'un brun chatoyant, ainsi que le bord des tectrices supérieures : le reste des parties supérieui'cs vert ; parties inférieures d'un vert clair ; tectrices caudales inférieuies rouges ; bec d'un blanc jaunâtre, noir à la pointe. Lon- gueur, 11 pouces. De la Chine. Barbu Kottorea , Bucco zeylani- cus , L. Levaill. Ois. par. pi. 38. Tète et cou bruns , nuancés de teintes plus pâles ; tout le reste du plumage vert, im peu plus clair en dessous , avec les rémiges brunes et les lectrices alaires supérieures bordées de brun. Le bec rouge , ainsi qu'un espace nu qui en- toure les yeux. Longueur, 7 pouces 5 lignes. De Ceylan. Barbu a masque roux , Bucco La- thami , Gmel. Parties supérieures d'un vert-olive , plus clair infé'rieurement ; front , joues et menton bruns , mélan- gés de roux ; rémiges et rectrices noi- ii^ BAR va très , bordées de vcrdâlie. Bec blan- châtre ; pieds jaunes. Longueur, 5 pouces 6 Ugncs. Patrie inconnue. Le- vaillanlconsidère cette espèce comme une variété du Barbu Kottorca. Barîut orangé, Biiccu peruu/anus, Cuv. Levain. Ois. par. pi. 27. Front d'un jaune orangé ; occiput et partie du dos jaune , varié de noir bleuâtre , 3ui est la couleur la plus dominante ans les parties supérieures ; parties inférieures d'un jaune olivâtre , parse- mé de petites taches noirâtres ; gorge et poitrine d'un jaune orangé. Bec et fieds noirs. Longueur, 6 pouces. De Amérique méridionale. PjiTiT Barbu. A.BakbuBarbiciion. Barru a tlastrox koir , Biicco nigruthorax , Cuv. Levalll. Ois. par. pi. 2S. Parties supérieu>es brunes ; parties inférieures d'un blanc jaunâ- tre ; front et menton d'un beau rouge; sommet de la tète, cou et gorge d'un noir bleuâtre ; reclriccs noiiâlres : leurs bords ainsi que ceux des rémi- ges jaunes. Longueur, 6 pouces 6 li- gnes. Du Brésil. Barbu a PLASTRON ROUGE , Levalll. Ois. par. , pi. 56. Pallies supérieures vertes ; parties inférieures d'un jaune verdâtre , parsemé de taches vertes ; front et poitrine rouges; aréole de 1 œil jaune , à l'exception d'un petit trait noir; bec noir; pieds rougeâtrcs. Lon- gueur, 4 pouces 9 lignes. De l'Inde. Cette espèce a été donnée par Brisson comme le Baibu des Philippines. Barbu ravjê, Bucco /ineatus ,Y\ei\l. Parties supérieures d'un vert clair ; tête , cou et poitrine d'un gris pâle rayé longitudinaleraent de brun ; ab- domen verdâtre ; rectrices inférieures bleuâtres; bec jaune; pieds couleur de chair. Longueur, 8 pouces. De Su- matra. Barbu a tète et gorge rouges , Bucco cajennensis , L. Buff. pi. enl. 206. Levalll. Ois. par. pi. 20, 24, 25 et 26. Parties supérieures noires , mélangées de jaune ; parties inférieu- res jaunes , tachées de noirâtre ; som- met de la tête jaune ; front, menton et gorge rouges. La femelle a le dos plus clair et la poitrine entièrement BAR 195 jaune. Il varie un peu selon les âges. Longueur, 6 pouces. De la Guyane. Barbu a tète brune , Bucco fusci- capilhts. Parties supérieures vertes ; parties inférieures d'un vert gai ; des- sus de la tète et cou bruns ; plumes de l'occiput bordées de jaune dore ; une plaque nue et jaunâtre entou- rant les yeux ; rémiges inteines noi- râtres ; rectrices inlerieures bleuâtres. Bec et pieds couleur de corne. Lon- gueur, 11 pouces. De Java. Sept in- dividus absolument semblables, et qui faisaient partie du même envoi, ne permettent pas de croire que cette es- pèce soit la temcUe du Grand Barbu , avec lequel le Barbu à tête brune a cependant de grands rapports. Barbu souci -col, Bucco armil- laris , ïemm. pi. color. p. 89. f. 1. Tout le plumage d'un beau vert , avec les parties inférieures plus pâles ; front et collier orangés ; sommet de la tête bleu de ciel ; un trait noir qui , de chaque côté , à partir des narines s'étend au-delà des yeux. Bec et pieds noirs. Longueur, 7 pouces 9 lignes. De Java. Barbu éTRiSTE , Bucco tristis. Par- ties supérieures vertes , les inférieures plus pales ; front et sommet de la tête jaunes ; une tache de cette même cou- leur à la base des mandibules ; cou- vertures des narines et menton rou- ges ; sourcils, moustaches et demi- collier noirs ; ce deml-coIlier étant encove garni extérieurement de quel- ques plumes rouges; rémiges internes noirâtres ; bec et pieds couleur de corne. Longueur, 9 pouces. De Java. Cette espèce nous a été envoyée sous le nom spécifique , déjà employé, de Jlavifronn. Barbu vert , Bucco vindis , L. Buff. pi. enl. 870. Parties supérieures vertes ; parties inférieures d'une teinte plus pâle ; tête et cou d'un gris-brun nuancéde blanchâtre; une tache blan- che derrière l'œil ; rémiges brunes. Bec blanchâtre. Longueur, 6 pouces 6 lignes. Des Indes. (dr..z.) BARBU. POIS ÏNom donné comme spécifique à un Achire , à un Cyclop- ,96 BAR tère , àunPimélode , à un Squale ainsi qu'à une Ophidie. V . ces mots, (b.) * BARBU. BOT. PH4.N. Variété aristcc du froment cultivé. V. Blé. (b.) BARBUE. OIS. Syn. vulgaire de la Mésange Moustache , Farus hiarmi- C«5, L. /^. MÉSANGE. (DR..Z.) BARBUE. POIS. Nom donné à di- vers Poissons aussi désignés pai- ce- lui de Barbu ; niais plus particulière- ment à divers Pleuronectes,dont l'un est le Carrelet, r. Pi>EURoNECTE.On l'applique également à une Scorpènc et à un Pimclode. V. ces mots, (b.) BARBULA. BOT. phan. Loureiro nomme ainsi un Arbrisseau de la Co- chinchine , appartenant à la famdle des Labiées. Il lui donne pour ca- ractères : un calice à cinq divisions égales , une corolle tubuleuse à deux lèvres , la supérieure composée de quatre lobes égaux , l'inférieure plus grande , ouverte , recourbée , frangée et barbue , d'où vient le nom du genre ; quatre étaraines fertiles. Les fleurs, disposées en verticilles axilUures , exhalent uneodeuragréable. (a.. D.J.) BARBULA. BOT.CRYPT. {Mous&es.) Hedwig avait distingué ce genre des Tortilla, parce qu'il lui attribuait des fleurs mâles en tête et placées sur des pieds diflférens des fleurs femelles; mais la plupart des muscologistes mo- dernes n'adoptant pas ces distinctions fondées sur un système d'organes qui n'est pas généralement admis , ont réuni ce genre au Tortula. Bridcl , dans son Methodus Muscorum , p. 87, confond également ces deux genres en un seul, auquel A conserve le nom de Barbula , parce qu'il existe déjà, dit-il, un genre To/Zw/a parmi les Phanérogames ; mais le genre Tor- tula de Willdenow est le même que le genre Priua, tandis qu'il existe un vrai genre Barbula dans Loureiro, ce qui doit faire préférer de réserver au genre de Mousses le nom de Tor- tula, qui est généralement adopté. Les espèces principales que Hedwig rangeait dans le genre Barbula , sont BAR les Tortula rigida , ruralis , ungui- culata , neruosa, fallax et coiipoluta. P^. ToRTt'LA. (ad. B.) * BARBULE. BOT. phan. L'un des syn. d'Anémone dans Dioscoride se- lon Adanson. (b.) BARBUS. POIS. L'un des noms vul- gaires du Barbeau. /^'. ce mot. (b.) BARBUS. Barbati. ixs. Nom appli- qué par Latreille à une division de la famille ou tribu des Carabiques, com- prenant les genres Nebrie , Pogono- PHORE , LoRicÈRE et Omopiiron , les- quels offrent pour caractère commun, d'avoir la côte externe des mâchoires dilatée et ciliée à sa base. T^. la grande tribu désignée sous ce nom : Cara- biques , famille des Carnassiers. (Règne anim. de Cuv.) (atjd.) BARBYLUS. bot. phan. Browne décrit sous ce nom un Arbre de la Jamaïque dont les feuilles sont alter- nes et pinnées , les fleurs disposées en grappes. Leur calice campanule présente quatre ou cinq divisions; leurs pétales, en même nombre , s'in- sèrent au bord intérieur du calice, du fond duquel naissent huit ou dix éta- minesà filets comprimés et à anthères ovoïdes. L'ovaire est libre ,1e style et le stigmate sont simples ; le fruit est une capsule à trois loges dispermes. Jussieu a placé ce genre à la suite des Rhamnées- Adanson , qui lui a donné le nom de Barola , le rapportait aux Térébinthacées , près du Ptelœa. (a. d. J.) BARCA. BOT. PHAN. (L'Ecluse.) Nom malabare d'une variété de Jac- quier. V. ce mot. (b.) BARCAMAN. bot. phan. (L'E- cluse. ) Syn. de ïurbith dans la presqu'île de Guzarate. (b.) BARCINO. OIS'. (Noseda.) Syn. présumé de l'Aigle couronné fe- melle,-Fû/co coronatuSy'L. J^. Aigles. (DR..Z.) BAPtCKAUSIE. Barckausia. bot. PHAN. Mœnch a réuni sous ce nom , comme genre distinct, les espèces de Crépis qui ont l'aigrette stipitée et BAR non sessile. Telles sont le Cnj>is al- pina, C. iubra, C tara.vaciJuUa cl quelques autres. Lamarck avait réuni ces espèces au genre Picris. T". Cjie- pjDE et PicniDE. (a. r.) BARDANE.^/c//V/OT, L. bot.piian. Lappa , Juss. Lamck. Famille natu- relle des Carduacées , Syngcncsie Polygamie égale, L. Ce genre se dis- tingue des Chardons par son involucre presque globuleux formé d'écaillés allongées, étroites, terminées à leur sommet par une pointe recourbée en crochet. Son réceptacle est presque plane , garni de soies courtes ; tous ses fleurons sont hermaphrodites et fertiles; leur corolle est tubuleusc, f>eu évasée dans sa partie supérieure ; es fruits sont anguleux , couronnés par une aigrette courte, sessile et poilue. Ce genre renferme un très-petit nombre d'espèces vivaces originaires de l'Europe. La Bardane officinale Arctium Lappa, L. est exlrémemenl commune dans les lieux incultes et sur les bords des chemins, dans pres- que toutes les parties du centre et du nord de la France. Sa racine est vl- vace , noirâtre , rameuse , et employée fréquemment en médecine , principa- lement dans les maladies chroniques de la peau. Cette Plante est l'une de celles qu on désigne sous les noms vul- gairesde Glouteron onGrateron. (a.r.) On a quelquefois appelé Petite Bardane le Xantlum stmmarium , L. V. Lampourde. (b.) BARDEAU ou BARDOT, mam. Métis provenu du Cheval et de Î'A- uesse. 7^'. Cheval. (b.) BARDEA.UT ou BARDEAULT. OIS. L'un des noms vulgaires, en Gas- cogne , du Bruant jaune, Emberiza Citrinella, L. T^^. Bruant. (dr..z.) BARDHVALIR. mam. Syu. nor- wégien de Cachalot niacrocéphale. V. Cachalot. (b.) BARDIGLIOTSE. min. (Bournon.) Syn. de Chaux sulfatée enhydre. T^. Chaux sulfatée. (a. del.) BARDOT, mam. /^. Bardeau. BAR «97 BARDOTTIER. bot. phan. Syu. d'Imbricaria. F. ce mot. (a.r.) * BARENCOCO ou LITIN-BA- RENCOCO. BOT. phan. (Flacourt. ) Sorte de Gomme résine qui ressemble au Sang-Drago.n à Madagascar, (b.) BARERIA. BOT. phan. Même chose que Barreria. P'. ce mot. (b.) BARETIA. BOT. PiiAN. Commer- son avait ainsi nommé un genre de la famille dos Meliacées, le Quii^isia. de Jussieu. l'. Quivis. (a. d. j.) BARETINO» OIS. Syn. de Geai. Co/vus glandariiis , L. f^. Corbeau. (D11..Z.) BARGE, ois. Limosa, Briss. Li- inicula , Vieillot. Genre de la se- conde famille de l'ordre des Gralles, démembré de celui que Linné appe- lait Sco/upax. Caractères : bec très- long , mou et flexible dans toute sa longueur, recourbé enhaut, déprimé, aplati vers la pointe; les deux man- dibules sillonnées latéialemcut , la supérieure plus longue que 1 infé- rieure, terminée par une dilatation ou sorte de bourrelet interne ; na- rines latérales percée» de part en part dans le sillon ; pieds longs , grêles , avec un grand espace nu au-dessus du genou; trois doigts devant, celui du milieu réuai à l'extérieur par une membrane qui s'étend jusqu'à la pre- mière articulation ; un doigt derrière, articulé sur le tarse ; ailes médiocres: Id première rémige la plus longue. Les marais et les rives limoneuses forment l'unique habitation des Bar- ges ; elles y séjournent aussi long- temps qu'une température trop froide ou trop élevée ne les force pas à cher- cher un climat plus appi-oprié à leur existelice , et c'est le motif pour le- quel on les voit, dans beaucoup de pays, eftectucr deux passages régu- liers fondés sur le retour des saisons. Leur constitution physique com- mande ces migrations; car leur bec long et membraneux n'est aucune- ment propre ou à briser les glaces, ou à s'enfoncer sous une croûte dessé- chée pour aller chercher, dans un/^ 1 98 BAR vase très-molle, les larves, les vers et les petits mollusques qui font la nourriture des Barges, que celles-ci ramassent pour ainsi dire; car l'ex- trémité ic leur bec étant presque toute musculaire , il est très - probable qu'elle est douée d'une sorte de tact. Ces Oiseaux , qu'une timidité natu- relle engage à vivre en société, se tiennent, pendant toute la journée, cachés dans les roseaux , d'oii ils fuient au moindre bruit. Ce n'est que le matin et vess le soir, qu'au moyen de leurs lonaues jambes, ils s'enfoncent dans la vase et y cher- chent leurs petites pioies ; ils sont tristes et assez silencieux ; la crainte , plus que toute autre sensation, leur arrache des sons glapissans et entre- coupés ; ils courent très-vite. Leur vol , assez rapide d'abord , se ralen- tit bientôt et paraît même assez lourd et difficile : ils tiennent leurs longues pâtes étendues sous la queue, afin de remplacer celle-ci dont les ré- miges sont extrêmement courtes. Dans les contrées oLi ils pondent, on tro ive leur nid dans les hautes her- bes riveraines, contenant trois ou qua- tre œufs assez arrondis. Bâillon a observé que, chez les Bar- ges , les femelles étaient secsiblement plus petites que les rnâles. Du reste on s'est assuré que la double mue qui s'opère dans les deux sexes arrive beaucoup plus tard chez les femelles : quelquefois elles sont encore dans la livrée complète de la sai-son passée, lorsque les mâles en ont totalement changé. En général , les jeunes indi- vidus , quoique trèi-I'aclles à distin- guer, diffèrent peu des vieux dans leur plumage d'hiver. Barge ABOYEusE./^. Barge rousse. Barge belge , Scolopax belgica. Gmel. J^. Barge a queue noire. Barge blanchâtre , Scolopax ca- nescens, Lath. Le bec de cet^e espèce est assez épais; la tête, le, cou et le dos sont variés de cendré et de blanc; la gorge est blanche , la queue rayée de gris, et les pieds sont gris. Barge blanche , Recuivirostra (ilôa, L. Bec orangé cf noir à l'cxtrc- BAR mité: tout le coi-ps blanc, jaunâtre sur les ailes et la queue. "De la baie d'Hudson. Barge brune, Scolopax fasca, L. V. Chevalier Arlequin. Barge de Cambridge , Scolopax cantabrigiensls , Lat. F'. Chevalier Arlequin en plumage d'hiver. Barge commune, Scolopax limosa, L. /^. Barge a queue noire. Barge .^gocéphale , Scolopax œgocephala , L. V. Barge a queue noire. Barge Fédoa, Scolopax Fecloa , Lath. Edw. pi. iSy. Sourcils blancs ; une bande brune entre le bec et l'œil ; parties supérieures i-oussâtres, rayées transversalement de noir; gorge blan- che ; poitrine roussâtre , rayée de noir et de brun ; abdomen roux ; queue rousse, traversée de noir ; pieds noirs. De l'Amérique septentiionale. Barge griène. f^. Chevalier Arlequin. Barge grise, Brisson. F". Barge VARIÉE, Scolopax glotds , Lath. /^". Chevalier Aboveur. Barge grise , BufFon. Scolopax Totanus , L. Le petit Chevalier aux pieds verts, Cuvier. V. Chevalier stagnatile. Barge grise (grande.) Brisson. Scolopax leucophœa , Lath. F". Barge rousse. Barge marbrée , Scolopax mar- moratay Lath. Limicula marmorata, Vieill. Parties supérieures brunes , sti'iées et tachetées de roussâtre; tec- trices alaires supérieures brunes , les inférieures plus claires ; poitiine blan- châtre , ra\ée transversalement de noirâtre ; milieu du ventre roux. — Elle est présumée n'être qu'une va- riété de sexe de la Barge Fédoa en plumage d'hiver. De l'Amérique sep- tentrionale. Barge de Me yer , LirniculaMejerl , Vieill. V. Barge rousse. Barge aux pieds rouges, Ger. P". Chevalier Arlequin. Barge a queue noire , Temm . Scolopax limosa , L. Limosa mcla- nura, Leister. Barge commune, BuIT. pi. cw\. 874. Bor presque droit. Ton- BAll tes les parties supericiires l)runes avec les bagucUesplus l'uuctTS; gorge, devant du cou et poitrine d'un gris claii- ; abdomen , partie supérieure des rémiges et des rectrices blancs , le reste des rectrices noir à l'excep- tion des intermédiaires ; bec noir avec la base orangée; pieds bruns. Longueur , lô pouces et demi. Les jeunes, avant leur première mue, ont les moustacbes, la gorge , la base des rectrices et des rémiges , l'ab- domen blancs; les plumes du haut de la lèle brunes , bordées de roux clair; le cou et la poitrine d'un roux cendré clair ; les scapulaires noirâ- tres, entourées par une bande rousse; les lectrices alaires cendrées, bordées fie blanc roifssalre ; l'extrémité des rectrices blanche. INauman en a fi- guré un , t. g, f. IX, sous le nom de Totanus rufus. Dans le plumage de noces, la moustache est dun roux blanchâtre; 1 espace entre I œil et le bec brun ; les plumes du sommet de la tête sont noires , bordées de roux ; la gorge et le cou dun roux vif, par- semé de très-petits points bruns; la poitrine et les flancs roux, avec des' zig-zags noirs; le haut du dos et les scapulaires noirs, avec chaque plume bordée de roux; les tectrices alaires cendrées ; la partie inférieure du dos et la queue noires ; le milieu du ven- tre , la base des rémiges et des rec- trices blancs : c'est alors la grande Barge rousse, Bulf. pi. enl. 916. Sco~ lopax œgocephala , Gmel. Scolopax belgica, Lath. Barge a queîje noire et blanche, Liinicula Hudsoniœ,^\e\[\. Scolopax hiidsonica, Lath. J^. Barge Fédoa. Barge rousse, Limosa iiifa; Li- mosa grisea major ^ Briss. Barge aboyeuse ou à queue rayée, Cuvier. Bec recourbé en haut ; sommet de la tête, espace entre 1 œil et le bec, joues dun cendré clair strié longi- ludinalement de brun foncé; sour- cils, gorge, poitrine et parties infé- rieures d'un blanc pur; parties su- périeures d'un gris cendré avec la tige des plumes noire; croupion et tectrices caudales inférieure? blancs , BAll 199 variés de quelques taches noirâ- tres; tectrices alaires noirâtres, li- scrées de blanc ; rectrices rayées sur les barbes intérieures de bandes noi- râtres et blanches , presque blanches sur les barbes extérieures; bec noir avec la base rougcâtre ; iris brun , pieds noirs. Longueur , i3 pouces 4 lignes. Les jeunes ont les plumes de la tète, du dos, et IjBS scapulaires d un brun foncé , bordés de couleur Isabelle , les tectrices alaires entou- rées de blanc; le cou , la poitriue et les flancs cendrés avec de petits traits bruns longitudinaux ; les sourcils , la gorge et le ventre blancs ; le crou- pion et les tectrices caudales infé- rieures blancs , avec des taches lan- céolées noirâtres ; la queue rayée de larges zig-zags bruns sur un fond roMSsâtre et terminé de blanc ; la base du bec cendrée. A cet âge , c'est le Scolopax leucophœa, Lath., le To- rantis leucopkœus , Bcchst , et le ï'o- tani/s glottis , Meyer. Pour le ])lu- mage de noces , le sommet de la tète et la riuque sont d'un roux clair, rayé longitudinalement de brun ; les sour- cils , la gorge, les côtés du cou et tou- tes les parties inférieures rousses avec quelques traits noirs ; les parties su- périeures noires , marquées sur les ' barbes des grandes plumes de taches rousses ; les tectrices alaires cendrées, bordées de blanc : le croupion blanc avec quelques grandes taches brunes ; les rémiges noires , marbrées intérieu- rement de blanc; les rectrices rayées de blanc et de brun. Les femelles n'ont point les couleurs aussi vives , et les parties inférieures sont d un jaune roussâtre. On reconnaît alors la Barge rousse, Buff. pi. enl. 900. Sco- lopax lapoiiica, L. LÀmosa nifa, Briss. Limosa tuf a eu Mejerl., Leisl. Barge rousse a queue rayée. P'. Barge rousse. Barge rousse de la baie d'Huo- soN. V. Barge Fédoa. Grande Barge rousse. F". Barge A QUEUE noire. Barge variée. T^. Chevalier aux TMEDS VERTS. :'nR.,Z. 200 BAR BARGE. POIS. Syn, de Carrelet. V. Pi,EURON£CTJ3. (B.) BARGE LACH. ois. Ramasio [Syn. av. io5) signale sous ce nom un Oiseau de Tartane , qu'il est im- possible de reconnaître d'après les pieds de Perroquet et la queue d'Hi- rondelle qu'il lui attribue. (b.) BARGTEL. ois. Syn. de la Mé- sange bleue , Parus cœmleus, L. en Pologne, y. MÉSANGE. (dr..z.) BARTIARA. bot. piian. Les habi- lans de Madagascar nomment ainsi un grand et bel Arbre de leur île, au l'apport de Du Petit -Thouars , qui en avait fait son genre Lenidia , fjlacé paimi les Magnoliacees. C'est e If oimia madancariensis de Poiret et de De Candolle, famille des Dil- leniacées , figcué tab. 82 des Icon. Select, de Deîessert. Commerson , dans ses manuscrits , le nonnnait Clugnla puliipls. (a.d. j.) BxiRIIjLE. BOT. PIIAN. Barilla des Espagnols. Syn. de Soude considérée sous les rapports économiques et ré- sultats de l'incinération des Plantes du genre Salsola , ou d§ ses analo- gues. F'. Soude. On donne , dans l'ancienne Amé- rique espagnole, le même nom au Batis maiidma. V. Batis. (b.) BARILLET, molx. Nom donné par GeoflQoy ( Tr. des Coq. des eni>. de Paris , p. .56 et 58) à deux petites Coquilles ter^-estres du genre Maillot, Piipa de Lamarck. 11 a appelé l'une de ces Coquilles le grand Barillet, et l'autre le petit Barillet, la pre- mière est le Pupa Doliolum de Dra- parnaud ; la seconde le Turbo mu&co- rum de Linné , Pupa marglnata de Draparnaud. T^. Hélice et Cochlo- DONTE. (f.) BARD^LETS. eciiin. Nom em- ployé par Desbois pour traduire le mot Spataiigi imposé par Klein à un genre de la famille des Oursins, que Cuvier , de Lamarck , etc. , ont adopté sous le nom de Spa tan- gue. J^. ce mot. L'on y a réuni les BAR petits Barillets de Desbois, Spatan- ^o^V/es de Klein. (lam.,x.) " BARIN. BOT. PHAN. V. Balin. BARIOSME. BOT. PHAN. Même cliose que Baryosma. V. ce mot. (b.) * BARIS. Baris. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramèrcs , établi par Germar (Tra- vaux manuscrits) , et adopté par De- iean (Catal. des Coléopt. , p. 98) qui les place entre les Rhines de Latreille et les Calandres de Fabriclus. Les es- pèces qu'il possède s'élèvent à 07. Plusieurs se trouvent en France et aux environs de Pai'is. Nous igno- rons encore les caractères propres à ce nouveau genre. (atjd.) ^ BARLSTUS. ojs. ( Brown. ) Syn. de Sitelle. y. ce mot. • * (dr..z.) BARITE. OIS. Espèce d'Oiseau placé par Linné dans le genre Mai- nate , dont Vieillot a fait ensuite un Quisale et Cuvier un Troupiale. V. "TrOUPIALE. (DR..Z.) BARIUM. MIN. Métal dont la dé- couverte très-récente est due à Davy. Ce chimiste l'a obtenu de la Baryte par un alliage avec le Mercure, ef- fectué au moyen de la Pile galvanique; il a ensuite distillé cet alliage dans une petite cornue; le Mercure s'est volatdisé et le Barium est resté pur. Ce Métal, dont on assure que l'éclat a de l'analogie avec celui duPlomb , a une telle affinité pour l'Oxygène qu'il passe à l'état de Proloxide ou de Ba- ryte, tout aussitôt qu'il en a le con- tact; il l'enlève à presque tous les corps qui l'admettent comme prin- cipe constituant. C'est assez dire qu'il ne peut exister dans la nature qu'à l'état de combinaison, et jusqu'ici on nel'a guère trouvé uni qu'avec les Aci- des sulfurique et carbonique. (dr..z.) BARKER. OIS. Syn. anglais du Chevalier aboyeu», Limosa glottis, L. T^. Chevalier. (dr..z.) BARKHAUSIA. bot. piian. Même chose que Barckausie. V. ce mot. (b.) BAR BARLEY BIRD. ois. ( Albin. ) Syn. du Tarin , Fringilla Spinus , L. r". Gros-Bec. (dr..z.) BARM et BARME. pois. Syn. hollandais et allemand de Barbeau. P". ce mot. (c.) BARNACLEor BARNICLE. ois. Syn. de Bcrnache, ylnas erythropus. /^.Canard. (ur..z.) BARNADESIA. bot. phan. Genre de la famille des Composées , pro- Eosé par Mutis et publie par linné fils dans son supplément. Voici son caractère : involucre im- briqué ; réceptacle velu ; fleurs nom- breuses, toutes hermaphrodites, com- posées d'une corolle bilabiée , de cinq étamines à filets et anthères réu- nis ; huit couronné par un grand nombre de rayons velus ; arbres ou arbustes épineux ; feuilles alternes , simples; fleurs terminales, solitaires ou en grappe. Ce genre a la plus {;rande aflinité avec le Chuquiraga, e Dasvphyllum , le Gochnatia et le Vcrnonia. Il en diffère principalement par les filets des élamines réunis. L'Amérique méridionale est la patrie des deux espèces connues. (k.) BARNET. M01.I-. Dénomination spécifique donnée par Adanson ^ Sé- négal , p. i46. tab. lo. f. 1 ) à une es- pèce assez petite de Coquille marine , dont il a fait le type de son genre Buccin , qui n'est pas celui de Linné , de Bruguière ni de Lamarck. Adan- son décrit le Barnet avec tous les dé- tails désirables ; ses figures sont pas- sables, et, malgré l'intérêt que les ca- ractères de son Animal devaient off"rir aux naturalistes, tous, jusqu'ici, ont négligé cette espèce , et elle n'est men- tionnée dans aucun auteur. Bru- guière (Encvcl. méth. p. 175^ renvoie pour ce mot à l'article Buccin oculé dont il ne parle point dans la descrip- tion de ce genre. Les auteurs des divers Dictionnaires d'histoire natu- relle copient Adanson ou renvoient à cet auteur. Aucun ne donne la syno- nymie et ne la rapporte aux nouvelles BAR 201 classifications reçues. Cette espèce se trouve cependant dans plusieurs col- lections de la capitale , Adanson l'ayant donnée à heaucoup de na- turalistes. Il paraît que la synonymie de Lister ( Sjnops. tab. 929. f. 24 ) n'est pas exacte , à ne comparer que les deux figures. C'est autour de celte petite Coquille , selon Adanson , que s'établit une espèce de Millcpore tu- berculeux, à tachesbrunessur unfond blanc , dont Lister a donné la fig. tab. 585. Il paraît que ce Millepore s'établit aussi sur le Buccinitm ma- cula de Linné. Murray seul nous pa- raît avoir parlé du Barnet , dans sa Table synonymique , et il le rapporte avec ào\\\.c a\x Buccinum lœvigatuni, qui n'est pas cette espèce, puisque c'est la Pourpre Biquy d'Aclanson. /". Buccin. (f.) BARNFIARD. ois. (Oviédo.) Syn. que , d'après la description donnée par l'auteur cité, on ne peut appli- quer à aucune espèce connue d'Oi- seau. (DR. .z.) BARNICLE. OIS. V. Barnacle. BARNOUG. BOT. CRYPT. ( De- lisle.) Syn. arabe de JLycoperdon pe- Junculatum, L., /^, Tulostoma . (e.) BARNDF. BOT. PiiAN. ( Forskalh. ) Syn. arabe de Conysc odorante, (b.) BARO. POIS. ( Renard. ) Espèce indéterminée de Chétodond'Amboine oii l'on mange sa chair après l'avoir fumée. (b.') BAROLA. BOT. PHAN. Adanson , dans ses familles naturelles , nomme amsWe Baibj lus de Brownc, T^. ce mot , et il le classe auprès du Plelœa. (a. d. J.) BAROLITHE. min. Baryte carbo- natée. T^. Baryte. (x.uc.) BAROLLEA. bot. phan. Necker a changé en ce nom celui du genre Pekea d'Aublet. /^.Pekea. (a.d. J.) BAROMÈTRE, r. Atmosphère et Montagnes (Mesure de leur hau- teur). On appelle Baromètre et Hygro- Qoa BAR MÉTRB Animal ou Végétai, , des Animaux ou des Plantes dont quel- ques habitudes peuvent indiquer l'é- tat et les variations de l'Atmosphère. Les Sangsues, les Tritons et la Rai- nette verte servent de Baromètre dans les vases oii on les renferme, vases ou ils s'élèvent ou s'enfoncent selon le beau ou le mauvais temps. Le Cobitlsfossilis , Poisson des fos- sés bourbeux de l'Euiope , nourri dans des bocaux , en agite le fond et en trouble l'eau dès qu'il doit pleu- voir. L'abbé Dicquemare observa qne les Actinies qu'il nommait Anémones de mer, devançaient les indications des Baromètres aitificiels. Contrac- tées, elles indiquent la tempête ou l'orage ; simplement fermées , le vent la pluie et le brouillard ; s'ouvrant et se fermant indifféremment , un temps variable ; bien épanouies un beau jour ; très-ouvertes et allongées , lo beau fixe. Divei's Fucus , particulièrement le loj-eiis, L., et les Laminaires de La- mouroux , s'allongent ou se contrac- tent sensiblement, selon que le temps sera humide ou sec. Une Mousse , qui a mérité le nom d'hygrométrique par excellence , cstencore un très-bon Ba- romètre naturel [Funaria hygrorne- trica). — Enfin , la Rose de JJricho , Anastatica hyerochiinlica , présente la même propriété dans un ordre de Vé- gétaux plus élevé, et. encore que de- puis long-temps desséchée , s'étend d'une manière remarquable quand sa racine est plongée dans un vase plein d'eau. (b.) BAROMETZ. bot. crypt. [Fou- gères.) Espèce de Polypode de Linné. /^. Agneau DE Scï^THiE. (b.) BAROSELÉNITE. min. Syn. de Baryte sulfatée. V. Baryte. (x,t7c.) BAROSMA. BOT. PHAN. y. Dios- 1VIA. BAROTE. min. Vieux nom de la Baryte. (dr..z.) BAROTSO. rept. saur. [Bar- BAR bot.) Syn. de Giméléon en quelques cantons de l'Afrique. (b.) BAROULOU. BOT. PHAN. Syn. ca- raïbe d'Héliconie Bihai. V. ce mot. (B.) BAROUTOUS. ois. Syn de Tour- terelle à Gayenne. (DR..Z.) BAROUTOUTOBANNA. bot. PHAN. (Surian.) Syn. caraïbe de Foly- galapaniculata. V. Polygale. (b.) BARRACOL. pots. Syn. de Mirail- leî , espèce de Raie. K. Dasybate. (B.). BARRALDEIA. bot. piian. Du Pe- tit-Thouars , auteur de ce genre qu'il rapporte à la famille desRliamnées, l'a consacré à un médecin botaniste de l'Ile-de-France, Barraidt; et, pour mieux indiquer l'origine du nom, Jus- sieq pense qu'il serait à propos de le changer en celui de Baraultia. Quel que soit celui qu'on adopte définitive- ment, les caractères sont les suivans : calice urcéolé, quinquelide: cinq péta- les très-petits, bifides, onguiculés, in- sérés dans les intervalles des divisions du calice; dix étamines, dont les fi- lets , élargis à leur base , présentent une insertion périgyne , et dont les cinq opposées aux pétales sont plus allongées ; un, cercle glanduleux s'é- lève autour de l'ovaire caché au fond du calice et surmonté d'un seul style plus long que les étamines. Le fruit n'a pas été observé. C'est un Arbris- seau de Madagascar , dressé , à ra- meaux opposés et articulés , à feuilles opposées , très-glabres , parsemées de points transparens , légèrement den- tées. Les pédoncules axillaires se di- visent bientôt en deux , et ces deux divisions en trois, portant chacune une fleur petiteet globuleuse, (a.d. J.) BARRALET. bot. phan. Syn. pro- vençal A'Hyacinlhus comosus , L. F". Jacinthe. (b.) BARRAS, bot. phan. C'est ainsi que l'on nomme le suc résineux qui , après avoir découlé des incisions fai- tes à dessein au Pin maritime , s'est desséché spontanément. (nR..z.) BAR BARRE. MAM. L'un des noms in- diens de l'Eléphant. (b.) BARRE, rois. Espèce de Silure./^, ce mot. (b.) BARRE. GÉOL. Amas de sable et de §ravicr qui forme un bas-fond sou- vent très-dangereux pour les naviga- teurs à l'embouchure de certains tleu- ves ; l'accumulation des matCxiaui que ceux-ci roulent avec eux , est causée par l'action contrariée du cou- rant du fleuve et des eaux de la mer ; elle prépare les deltas et l'encombre- ment des embouchures. (c. P.) BARRÉ, rois. Syn. de Silurus fasciattis, Bloch. /^. PiMÉLODE. (b.) BARREAUX, ins. Nom spéci- fique imposé par Geoffroy (Hist. des Ins. 62) à la Phalène barrée, (aud.) BARRELIERE. Barrellera. bot. PHAN. Acantliacécs, Jussicu; Didy- namie Anglospermie , L. ; un calice à quatre ou cinq divisions inégales , ai- guës , accompagné de deux bractées , souvent veinées , quelquefois en for- me d'épines; une corolle infundibu- liforme , à quatre lobes ,dont un assez profondément échancré , de manière à présenter en effet l'apparence de cinq lobes inégaux ; quatre étamines , dont deux beaucoup plus courtes; un stigmate bifide ou plus rarement sim- ple ; une capsule présentant, exlcrieu- renîeut quatre angles et intérieure- ment deux loses dont chacune con- tient une ou deux graines : tels sont les caractères de ce genre consacré à Bairelier par le père Plumier dans ses Plantes d'Amérique. Ajoutons-en un autre tiré du mode d'attache des graines , au moyen d'une sorte de petit crochet ou languette solide naissant du bord intérieur de la cloi- son et sousiendant ces gi'aines. Ce ca- ractère , qu'on observe dans quelques genres voi.sins de la même famille , comme le Kuellla ciX ylcant/ius,niAn- quedaus celui-ci , selon la plupart des auteurs, et s'y retrouve suivantGaert- iier ( (ye/Vï/c/. 1. pag. 260. tab. 54). Les espèces de Baricria sont des Plan- tes herbaci'es ou frutescentes , dé- fi AR 30 r> crites, au nombre de quinze environ , dans les auteurs. On peut les diviser d'après l'absence ou la présence d'é- pine* à l'aisselle de leurs feuilles ; le B. lorii^ijlora , figuré lab. 16. des Symb.bot. de Vabl, est un exemple de la première manière d'être. Dans celles où l'on rencontre des épines axiliai- res , ces épines peuvent être simples , comme dans le B. hu.xifolia, ou gé- minées, comme dans le B. Ilystrix , ou lernées , comme dans lo B. trispi- nosa , ou quaternées , comme dans le B. PiiordtiSj ou rameuses , comme dans le B.nactiJIom. Le B.tiistata, L. , oii des quatre divisions du calice, deux sont altcnativement plus gran- des , à dentelures épineuses , et oii la capsule comprimée offre des valves naviculaires , a été séparé par Necker , sous le nom générique de Soubcy- rania. La patrie du plus grand nombre de ces espèces est l'Asie , l'Inde prin- cipalement. Une se rencontre au cap de Bonne-Espérance , et deux en Amé- ,rique. G"est d'après celles-ci même que le genre a été établi , comme on l'a vu plus haut. (a.d.j.) BARRER TA. bot. piian. Scopoli , et plusieurs auteurs après lui , ont changé en ce nom celui du genre Pu- raqueibaà!KvMç,i. ^.cemot. (a.d.j.) BARRES. MAM. Espace qui , dans la mâchoire du Cheval , est dépour- vu de dents eiitre les canines et les molaires , et sur lequel porte le mors. Les Ruminans et les Rongeurs ont aussi des Barres. C^^.) BARRI. MAM. On désigne sous ce nom le jeune Vérat dans quelques dé- partemens méridionaux. (b ) BARRICADO. rois. Poisson des côtes d'Afrique, duquel on dit que la chair est malsaine ou bonne à man- ger selon qu'il a le palais noir ou de couleur ordinaire. De pareilles indi- cations sont au moins insuffisantes pour reconnaître ce que c'est que le Barricado. (b.) * BARRINGTONIA. bot. pixan. Ce nom a été donné par Fors ter et ^wr 2o4 BAR Linné fils , et il est conservé par Per- soon au genre que , d'après Kumph , Lamarck et Jussieu nomment Bu- tonica , /^. ce mot. -(b.) BARRIS. MAM. Grand Singe de Guinée, qu'on croit être, sur ce qu'en disent d'anciens voyageurs , le Man- drill ou le Chimpanzé. V. Cynocé- phale et Orang. (b.) BARROS. GÉOL. Qui n'est pas la même chose que Bujaro , prononcé Boucaroj nom par lequel on désigne généralement en Espagne une terre profonde , grasse et fertile , provenue de dépôts de fleuves , mais non de nature particulière. On distingue dans quelques provinces , sous le nom de terre de Barros, des cantons plus féraces et mieux cukivés. F". Bujaro. (b.) BiiRRUS. MAM. L'un des noms la- tins de l'Eléphant , que Desmarest pré- sume avec raison venir de l'indien Barre. P^. ce mot. (b.) BARS ou BARCH. pois. Syn. al-, lemand de Perche. b.) BARTALAI. bot. phan. Syn. pro- vençal de Cnicusferox j L. J^. Cni- cus. (b.) BARTAVELLE, ois. Espèce du genre Perdrix , Perdix Grœca , Briss. F". Perdrix. (dr..z.) * BARTHELIUM. bot. crypt. ( Lichens. ) Ce genre établi par Achar ( Methodus Lichenum ,p. ni.)a été réuni depuis par lui au genre Trype- thelium. K. ce mot. (ad. b.) BARTHOLINIE. Bartholinia. bot. PHAN. Un des genres établis par R. Brown.(i7b//.^eM'.ef/.<2.) dans la famil- le des Orchidées. Ce genre ne contient qu'une seule espèce qui est VOrchis pectinata de Willdenow , originaire du cap de Bonne-Espérance. F. Or- CHIS. (a. R.) BARTM.«NNCHEN. ois. Syn. de la Mésange moustache, Faïus biai-~ micus , L. , en Allemagne. F. Mé- sange. (DR..Z.) BARTMOOS. bot. crypt. (Bri- BAR del.) Syn. allemand de Bartramia. F. ce mot. (ad. b.j *BART0LINA.BOT. phan. Genre formé par Adanson ( Fam. Plant, p. 124) dans la section des Jacobées parmi ses Radiaires, voisin des Do- ronic, et qui est devenu le Trîuax de Linné. F. Tridax. (b.) BARTONIA. BOT. phan. Ce genre, de la famille des Gentianées , présente un calice quadriparti , une corolle à quatre divisions plus longues, quatre étamines , un ovaire ovoïde oblong , et un stigmate glanduleux qui se divise en deux parties décurrentes sur un style court. La capsule , environnée par le calice et la corolle qui persis- tent, est à une seule loge et à deux valves , le long de la suture desquelles régnent deux placentas épais , oii s'at- tachent des graines nombreuses et pe- tites.— Ce genre , tel que nous le pré- sentons , se trouve décrit sous le nom de Centaurella dans Michaux qui en a observé deux espèces en Caroline : l'une , qu'il appelle Centaurellaverna ^ dans laquelle la tige se divise supé- l'ieurement en plusieurs pédoncules, portant chacun une seule fleur, dont les lobes de la corolle sont allongés et le style plus long que l'ovaire; l'autre, le C. paniculata , dont l'inflorescence est telle qu'indique son nom , dont la corolle est à loues ovales et le style beaucoup plus court que l'ovaire. F- Michaux , Flora Boreali americana , tab. 12. — Persoon , qui appelle ce même genre Centauriuni, rései've le nom de Bartonia pour un autre delà même famille et môme très-voisin , puisque, si l'on compare ses deux des- criptions génériques , on ne trouve de caractère différentiel que l'exis- tence d'un calice à quatre sépales dans son Bartonia, tandis qu'il est d'une seule pièce et quadrifide dans sonCe«- taurium. Il en indique une seule es- pèce , le Bartonia tenella , originaire de Philadelphie , semblable à l'exté- rieur au Bufonia tenuifoUa. F. BuF- FONE. (a.d.j.) BARTRAMIA. bot. phan. Salis- bury ( Prodr. stirp. in hort. ad BAR Chapel Allerton l'igentiam ) , donne ce nom au genre Pcnlsfrmon de Mit- chcl. Ce Pcntstemon a ctci réuni par Linue au Cliclone. J^. ce mol. (a. d. j.) BARTRAMIA. bot. crypt. {Mous- ses.)Ce genre fut fondé par Hedwig qui le dédia à Bartram, botaniste de la Pensylvanie , souvent cité par Diilen. Depuis cette époque, il n'a éprou- vé aucune modification ; on peut le caractériser ainsi : capsule terminale Eresque globuleuse ; péristome dou- le , l'extérieur foiiné de seize dents simples, l'intérieur composé d'une membrane plissée et divisée en seize laciniures bifides ; sa coiÛe est fendue latéralement. On voit que ce caractère ne diffère de celui du genre Bryuvi que par les dents du péristome interne bifides. Ce geni'e est cependant un des plus naturels. Sa capsule, presque sphérique,souventrecourbéc oblique- ment, sillonnée longitudinalement à sa maturité dans toutes les espèces , excepté AixusXeBarti-amiaarcuata ; les fouilles longues et d'un beau vert, nombreuses et insérées tout autour de la tige, leur donnent un port très- caractérisé. Leur capsule globuleuse et sillonnée est donc le principal carac- tère qui les distingue , au premier as- pect, du Bryiim. Ce caractère se re- trouve dans toutes , excepté dans la Bartramia arcuata dont la capsule est lisse ; on doit même remarquer à cet égard que le Mnium tomentosum de Swartz , que Schwaegricben avait réuni à celte espèce , et que Bridel et Hooker en ont distingué sous le nom de Bartramia tomentosa, en diffère s ur- tout par sa capsule sillonnée comme celle des autres espèces du genre. On dislingue dans ce genre deux sections ; l'une renferme les espèces à pédicelles très-longs , droits , dépas- sant de beaucoup la tige ; tels sont les Baiiramia pomifonnis , (Edeti , fun- iana, crispa, ethyphylla, etc. L'autie comprend les espèces dont les pédi- celles sont plus courts que la tige el recourbés latéralement ; telles sont , parmi les espèces européennes , les Bartramia Halleria et arcuata. BAR 3C5 Les espèces de ce genre , au nom- bre environ de 25 à 5o, paraissent assez également répandues sur toute la surface de la terre: on les observe en Europe , dans l'Amérique septen- trionale et équinoxiale, jusqu'au dé- troit de Magellan , au cap de Bonne- Espérance et à la Nouvelle-Hollande. Elles cioisscnt généralement sur la terre ou les rocbers humides, et entre le.; racines des Arbres. Bory de Saint- Vincent en a rapporté une belle es- pèce de Mascarcigne , Bartramia gi- gantea. Elle croît dans les vieux cra- tères dont abondent les hautes ré- gions de cette île. (ad. b.) BARTRAVELLE. ois. Syn. de Tetrao ru/us , L. selon Dumout. F". Tétras. (dr..z.) BARTSIE. Bartsin. bot. phan. Ce genre est placé dans la famille natu- relle des Pédiculaires ou Rhinantha- cées , et dans la Didynamie Angios- permic , L. Composé d'un petit nombre d'espèces herbacées à feuilles alternes, à fleurs axillaires et disposées en épis , il se distingue par les caractères sui- vans : son calice est tubuleux , à cinq dents profondes et un peu inégales ; la corolle est tubuleuse et bilabiée; la lèvre supérieure est convexe et pres- que carénée, entière ; l'inférieure est trilobée ; les quatre étamines sont di- dynames et incluses; le style est sail- lant et terminé par un stigmate bilo- bé ; la capsule , recouverte par le ca- lice , est un peu comprimée , à deux loges. Ce genre est bien voisin des Pédi- culaires et des Castileia ; ses espèces pourraient, sans nul inconvénient , elre réparties dans ces deux genres. On en trouve en France cinq , savoir : Bartsia piscosa , alpiiia , spicata , Trixago , et ver&icolor. (a. r.) BARTUMBER. POIS. Syn. allemand de rUmbre. V- Persègue. (b.) * BARÏ-VOGEL. ois. Syn. alle- mand de Barbu, Bucco. /^. Barbu. BARU ou DAUN-BARU. bot. PHAN. Noms malais de l'Hibiscus ti~ liaceus , L. f'. Ketmie. (b.) 2o6 BAR BAPiUCE. BOT. PHAN. ( L'Écluse. ) Fruit du Hura crepUans ; L. y. Sa- blier, (b.) BARU-LAUT. kot. phan. Syn. malais à' Hibiscus populneus, L. F". Ketmie. (^b.) BARUTIN. BOT. PHAN. Nom qu'on cl on ne en Syrie à une espèce ou variété indéterminée de Mûrier. (b.) "*BAR[JTOU. BOT. PHAN. Syn. de Juniperussahina dans Dioscoride, sui- vant Adanson. (b.) * BAR-YARO. BOT. phan. Syu. madecasse à'Hibiscu^ tiliaceus y. Ketmie. fe.) BARVASCO. BOT. PHAN. Syn. de Jacquinia aimillaris , L. dans les Antilles. /^. Jacquinie. (b.) BARYLL. poiss. ( Aldrovande. ) L'un des noms du Barbeau en Angle- terre, (b.) BAPvYOSMA. BOT. PHAN. Le fruit nommé ainsi par Gaertner (Fmct.T. II. p. 73, t. 93), à cause de l'odeur forte de sa graine ^ appartient au Coii- marou de la Guyane , Coumajouna d'Aublct. V. ce mot. C'est celui qu'on nomme vulgairement Fève de Touka , et quelquefois mal à propos Fève de Tonkin. (a. D. ï.) BARYPHONUS. ois. (Vieillot.) Syn. de Momot. ^. ce mot. (dr.. z.) BARYTE. MIN. Oxyde de Barium des chimistes. L'une des anciennes terres que la chimie moderne consi- dère comme des Oxydes métalliques. D'après sa capacité de saturation , Ber- zélius a trouvé qu'elle devait contenir 10,45 sur 100 d'Oxygène, et 89,55 de Barium. Elle est la hase d'un genre minéralogique composé de deux es- pèces, la Baryte carbonatée et la Ba- ryte sulfatée. Baryte carbonatée , U'itherit , W . Substance découverte à Auglesarck, dans le Lancashire en Angletene , par le docteur Withering , d'oii lui est venu le nom de Jf itherit , sous lequel elle est coainue dans la minéralogie allemande. Elle a pour forme primi- tive un rhomboïde légèiement obtus , BAR dans lequel l'incidence de deux faces voisines vers un même sommet est de 91 deg. 54 minutes. La structure de ce rhomboïde , ainsi que celle de la Strontiane carbonatée et du Quartz, se trouve dans un cas particulier , en ce qu'elle conduit à une molécule inté- grante d'une forme différente , qui est Je tétraèdre. Si l'on suppose ie rhom- boïde primitif divisé par des plans qui , en partant des sommets , passent par les milieux des bords inférieurs , ces sections le transformeront en un do- décaèdre composé de deux pyramides droites, appliquées base à base. Ce dodécaèdre étant divisé à son tour par des plans qui , en partant des som- mets , passent par les arêtes qui leur sont contiguës, se résoudra en six té- traèdres qui représenteront les molé- cules intégrantes. Tel est le mode de sous-division du rhomboïde primitif de la Baryte carbonatée. Ce Minéral est formé, suivant Berzélius, de 22,34 d'acide carbonique , cl de 77,66 de Baryte. Pesanteur spécifique 4,3. Il raye la Chaux carbonatée , et non la Chaux fluatée. Sa poussière, mise sur des charbons allumés , devient phos- phorescente. Il se dissout avec effer- vescence dans l'acide nitrique, pourvu que cet acide ne soit pas trop concen- tré ; et fond ti'ès-aisément au chalu- meau , en se convertissant en un verre transparent qui, par le refroidisse- ment , prend l'aspect d'un émail blanc. Les Cristaux réguliers de Baryte carbonatée sont extrêmement rares ; ils présentent la forme d'un piisme hexaèdre , terminé par une ou plu- sieurs rangées de facettes disposées en anneau. Les variétés indétenr ina- ■ blés sont la laminaire , composée de lames allongées et divergentes ; Taci- culaire radiée; la subfibreuse, qd laisse apercevoir une tendance à la texture fibreuse, et la compacte. — La Baryte carbonatée d'Angleterre appar- tient à la formation des terrains se- condaires ; elle est située dans un filon de Plomb sulfuré, qui traverse des couches de Charbon de terre, et de Grès des houillères. Le même Minéral BAR a été retrouvé dans des couches de Fer oxydé aux environs de Neuberg dans la ilaule-Styrie. La Baryte carbonatëc, quoique sans saveur, agit comme poi- son sur Véconomic animale : aussi a- t-elle été cniplo\ éc en Angleterre pour faire périr les ïlats , et de-là vient le nom de Pierre aux Rats qu'on lui a donne dans ce pays. Baryte sulfatée , Schwerspalh , W . vulgairement iS/;û//!j3e5a//A Ainsi nom- mée à cause de sa grande pesanteur spécifique. Celle espèce est caractéri- sée par sa forme primitive , qui est iin prisme droit , rnomboïdal , dont les angles sont de ici deg. 52 min. et 78 deg. 28 min. , c'est-à-dire que sa base est semblable aux faces du rhom- boïde de la Chaux carbonatce. Le côté de cette base est à la hauteur du prisme , à peu près comuic 45 est à 46, d'oii il résulte que les pans sont pres- que des carrés, he prisme se sous- divise parallèlement aux plans qui passent par les diagonales des bases , en sorte que la molécule intégrante est un prisme droit, à base triangu- laire rectangle. Pesanteur spécifique, 4,3 ; réfraction , double. La Baryte sulfatée laie la Chaux carbonaléc ; elle est plus tendre que la Chaux fluatée. Exposée à l'action du chalumeau, elle décrépite avec violence ; s'arrondit vers les bords , ou fond avec une dif- ficulté extrême. Mise sur la langue après le refioidisscment, elle y pro- duit un goût semblable à celui des œufs gâtés. Son analyse a donné à Berthier ( Journal des Mines , n" j 24 ) 66 parties sur 100 de Baryte, et 54 d'acide sulfurique. — La Bar\te sul- fatée est , après la Chaux carbonatée , l'espèce la plus féconde en cristaux déterminables. Haiiy en a décrit près de quati^e-vingts. Parmi toutes ces formes régulières , nous citerons quelques-unes des plus simples et des plus communes : 1° la Baryte sulfatée primitive, en prisme rhomboïdal or- dinairement très - court , que l'on trouve à Schemnilz en Hongrie , et à Kapnick en Transylvanie : 2° la va- riété unitaire , ainsi nommée parce qu'elle résulted'un décroissementpar BAR 207 une rangée sur les angles aigus des bases de la forme primitive: sa forme peut être considérée comme un assem- blage de deux coins réunis base à base ; 5" la variété dodécaèdre , pro- duite par deux décroissemens qui ont lieu simultanément , l'un par une rangée sur les angles aigus , et l'autre par deux rangées sur les angles obtus des bases du prisme primitif. Les Cris- taux de cette variété, que l'on trouve à Coude / département du Puy-de- Dôme , ont leurs sommets recouverts d'une couche jaunâtre de la même substance , dont la structure est la même que celle de la matière du Cris- tal , comme st le tout avait été produit d'un seul jet. Le plus grand nombre des Cristaux de Baryte présentent ces formes aplaties que les Allemands désignent par la dénomination de Cris- taux en tables : ils sont assez généra- lement d'im volume sensible. Les plus beaux viennent des comtés de Cum- berland et de Durham en Angleterre. On en a trouvé au Derbyshire qui étaient sans couleur; mais le plus or- dinairement ds ont vmé teinte de jau- nâtre , surtout ceux de l'Auvergne : quelques-uns sont d'un rouge de chair ou d'un bleu tendre, comme ceux que l'on a découverts à Riechels- dorf en Westphalie, et à Ollènbanya en Transylvanie. Les cristaux du Pa- latinat sont souvent pénétrés de Mer- cure sulfuré , qui leur communique une teinte de rouge de rubis. Les variétés de formes indétermi- nables composent la série suivante : i" la Baryte sulfatée crètée, vulgai- rement Spath pesant en crêtes de coq. Cette variété dérive d'un des Cristaux en tables , dont les bords et les angles ont subi des ariondissemens. d". La Baryte sulfatée laminaire ou lamel- laire. 0°. La bacillaire, c'est-à-dire ei^ baguettes (Strangenspath , Wern. ) ou le Spath pesant en barres , que l'on trouve aux environs de Frevberg. 4°. La globuleuse-radiée ou la Pierre de Bologne, dont on s est servi de préférence pour la préparation du phosphore dit de Bologne. Pour obte- nir ce phosphore , on calcinait foi-tC:» 208 BAR ment la Pierre , puis on agglutinait sa poussière à l'aide d'une dissolution gommeuse, et on en formait des es- Î)èces de gâteaux que l'on présentait à a lumière pendant quelques secondes; en les portant ensuite dans l'obscu- rité , ou les voyait luire comme des charbons allumés. 5°. La Baryte sul- fatée concrétionnée , dont une modi- fication a reçu le nom de Pierre de tripes , parce que sa forme imite à peu près celle des intestins. 6<». La concré- tionnée fibreuse , que l'on trouve à Chaud - Fontaine 'près de Liège. 7". Enfin , la variété comi^acte , qui est quelquefois noirâtre et bituminifère. 11 existe à Konsberg en INorwège des masses laminaires de Baryte sulfatée qui rendent une odeur fétide par le frottement ; elles accompagnent l'Ar- gent natif. La Baryte sulfatée se rencontre quelquefois dans les terrains anciens : témoin le Granité de Wittichen qui sert de gangue à la Chaux arséniatée , et qui renferme de la Baryte sulfatée d'un rouge de chair; mais plus ordi- nairement ce Minéral forme des filous qui traversent les terrains primitifs et secondaires , comme en Auvergne , ou bien accompagne les filons de ma- tières métalliques , en particulier ceux d'Antimoine sulfuré en Hongrie , de Plomb sulfuré à Pesey, d'Argent natif à Konsberg , et de Mercure sulfuré dans le Palatinat. — La Baryte sulfa- tée n'est, parmi nous , d'aucun usage dans les arts. Les Chinois , dit-on , l'emploient dans la composition de leur Porcelaine. (g. del.) BARYTILE. min. (Laméthene.) V. Baryte sutiFATÉE. BviRYTO-CALCITE. min. ( Kir- wan. ) Variété de Baryte carbona- tée. V- Bauyte. (Schumacher.) Va- riété de Strontiane carbonatée. V. ce mot. (g. del.) BARYXYLUM. bot. fhan. Lou- reiro a établi ce genre d'après un grand Arbre qui croît sur les revers septentrionaux des montagnes de la Cochinchine. Il appartient aux Légu- mineuses, dontla corolle est régulière, BAS la gousse uniloculaire, et dont les dix ëtamines sont distinctes. Sa tige est dépourvue d'épines, son bois dur et pesant, d'oii lui vient son nom; .ses feuilles sont composées de quelques paires de folioles petites , oblongues, entières et glabres ; ses fleurs jaunes , disposées en grappes lâches, termi- nales. Elles présentent un calice à cinq divisions égales; cinq pétales ar- rondis, presque égaux ,àpeineongui- culés ; dix étamlnes inégales , à anthè- res oblongues ; un style ; un stigmate, allongé et concave; un légume long, épais , contenant plusieurs graines , liuit environ. Loureiro soupçonne que cet Arbre est le Metrosideros am- Z \An,Ocymiimgriitissununij aue l'on voit moins fréquemment ans nos jardins. Le grand Basilic , Ocvmuni gran- BAS ai5 dijlorum , est un petit Arbuste re- marquable par ses ileurs beaucoup plus grandes et blanches, écartées les unes des autres. Il est originaire d'A- frique : son odeur est moins agréable. (A.R.) On appelle vulgairement Basilic SATJVAGK plusieurs Plantes odorantes de la famille des Labiées, telles que des Clinopodes et des ïhyms , etc. (b.) BASKAK. OIS. Syn. de Cygne, Anas Cygnus, L. en Arabie. V. Ca- nard. (DR..Z.) BASNAGILLT. bot. than. Syn. de Bryonla laciniosa, L. à Ceylan. f^. Bryone. (r.) * BASO. BOT. PHAN. Syn. japonais de Bananier. V. ce mot. (c.) BASOURA. ROT. PHAN. (Pison.) Plante employée par les Brésiliens pour faire des balais , et qui paraît être le Scupaiia diilcis , Willd. /■^. SCOPAIRE. (b.) BASOURINHA. rot. phan. (Pi- son. ) Syn. de VaiidelLla pratensis , Vahl. J>'. Vandellir. (r.) BASSAL ou BASSIL. bot. phan. (Hornmann. ) Syn. arabe d'Ognon. r. Ail. (b.) BASSE. POIS. Syn. de Perça ocel- lata , L. sur les côtes de l'Amérique septentrionale. F". Perche. (b.) BASSETS. MAM. A jambes droites et à jambes torses. Races de Chiens domestiques. /'. Chien. (b.) BASSETS. BOT. CRYPT. Nom vul- gaire donné à quelques Champignons stipités , dont le pédicule est court , et le chapeau conséquemment bas sur terre. — Ce sont particulièrement des Agarics. /^. ce mot. (e.) * BASSIE. ^a5s/a. BOT. PHAN. Genre de la famille des Sapotées. Il l'cnfeime des Arbres originaires des Indes oii ils sont nommés lUipé , nom qui a été transporté en français. Le calice est formé de quatre sépales; la corolle campanulacée présente su- périeurement huit divisions; les éta* mines, au nombre de seize, sont dis- si6 BAS posées sur ixn double rang. Le fruit est une drupe à chair laiteuse, conte- uaut d'une à cinq giaines trigones et allongées. Les fleurs sont ramassées à l'extrémité des pédoncules terminaux ou axillaircs. On peut voir le B. loii- gifolia , ligure t. 098 , Lamk. illustr. ; le B. lalifulia , tab. jg de Roxburgli. Forster en a fait connaître une troi- sième espèce , le B. ohovata. AUioni a décrit et figuré ( Mise. Tau7:T. m. 177. tab. 4. fig. 2), sous le nom de Bassla murlcata , une Plante des contrées méridionales , considérée maintenant comme une espèce du genre Salsola. V. Soude, (a. d. j.) HASSIN. zooL. Le système osseux^ réduit à sa plus simple expression , se compose d'une série de vertèbres qui , par suite de développemens , d'exten- sions et des dispositions variables de leurs élémens, donnent les autres piè- ces osseuses qui composent la tèic, le tronc et les membres, y. Squelette. Nous n'anticiperons sur celte idée que f)our pouvoir faire apprécier ce qu'est e bassin en analomie philosophique. Cette ceinture osseuse , qui occupe une place variable dans l'étendue de la colonne vertébrale , selon les classes d'Animaux , n'est point un sur-ajoutd aux vertèbres au niveau desquelles il se trouve ; mais c'est réellement une partie des élémens formateurs de ces mêmes vertèbres qui se sont élargies, développées pour ibrmerune ceinture osseuse, comme, plus haut, les mêmes fiièces se sont allongées pour former es côtes. Si nous pouvions dévelop- per cette idée , ce serait dans le sque- ïetie le plus simple , celui du Serpent, ou dans ceux de quelques Poissons , que nous irions étudier la vertèbre pour la voir former à elle seule toute la charpente osseuse du tronc de l'Ani- mal ; nous l'y verrions fournir les côtes, et nous donner ainsi la clef de la composition du tronc. Mais nous ne pouvons ici qu'indiquer les ques- tions; il n'entre pas dans le cadre de notre Dictionnaire d'en pré- senter le développement. Le principal usage du bassin est de servir d'articu- BAS latiou aux membres abdominaux, et de point d'insertion aux muscles qui circonscrivent la cavité abdominale. Il existe chez tous les Yertébrés , à l'exception des Serpens et de quelques Poissons qui alors n'ont pas de na- geoires ventrales. Chez tous les Animaux qui ont un bassin , l'abdomen s'y termine. Les excrémens , les produits de la géné- ration et de la sécrétion urinaire' le traversent. La Taupe présente une exception remarquable : les os de son bassin sont si serrés les uns contre les autres, que la cavité qu'ils forment ne pourrait donner issue aux produits de la génération; aussi la matrice s'ouvre-t-elle au-dessus du pubis , disposition qui n'est connue que dans ce seul Animal. L'Homme est , de tous les Animaux, celui qui, proportion- nellement à sa grandeur, a le bassin le plus large et le plus évasé , ce que nécessitait la grosseur de la tète de l'enfant naissant. Le bassindes Singes s'en rapproche beaucoup ; il est aussi celui qui, après le bassin de IHomme, forme un angle moins ouvert avec la colonne vertébrale , ce qui détermine en grande partie la station des uns et des autres* Le bassin ne forme pas une ceinture osseuse chez tous les Animaux; il no se compose, dans les Cétacés, que de deux os suspendus dans les chairs. Dans le Coclion-d'Indc , les pubis sont aussi séparés l'un de l'autre, et les pièces du bassin sont mobiles sur la colonne vertébrale , ce qui doit rendre l'accouchement très -facile chez ces Animaux. Cet écarlcmcnt des os du bassin est aussi un caractère de la classe entière des Oiseaux, tant il est vrai que chaque fois qu'un Animal sort des conditions naturelles à sa classe, c'est toujours pour retomber dans celles d'une autre. Le bassin des Didelphes offre une disposition qu'on leur a long-temps crue particulière ; leur pubis est surmonté de deux grands os que Ion a nommés mar- supiaux, du nom de la famille où on les a observés pour la première fois. Ils sont mobiles , et donnent BAS attache à des muscles qui ouvrent et ferment la poche qui rcnfernic et leurs mamelles et leurs iictits. Mais c'est surtout tlans les Oiseaux que ces os se trouvent au maximum do développement ; ils appartiennent , comme Serre la montré, à la classe top.t entière , et font partie essen- tielle de leur bassin ; ils forment le stylet que l'on avait jusqu'ici pris pour le pubis. On les rcliouve aussi dans des 31ammifères , autres que les marsupiaux. Le fœtus humain les pré- sente souvent; mais il faut les cher- cher dans le Irès-jeiine âge : leur pré- sence est liée à celle des muscles py- ramidaux. Dans les Oiseaux , les os coxaux et le sacrum font, avec les vertèbres des lombes , un seul et même os qui forme une large cavité évasée , dont les pubis se portent en arrière au lieu de se réunir pour former ceinture. L'Autruche , qui touche les Mam- mifères par uombre de points, s'en rapproche encore par sou bassin ; dans cet Oiseau les pubis s'élargissent beau- coup et se réunissent pour former une ceinture osseuse. Il est des Poissons oli l'on ne trouve point de bassin, et qui alors manquent aussi de nageoires ventrales ; quand il existe , ou il se borne à une simple plaque qui soutient ces nageoires, ou il se compose d'un plus grand nombre de pièces dont la disposition varie singulièrement : il n'est chez aucun attaché à la colonne épinière , et il est plus ou moins rapproché de la tête. Le Bassin est, dans l'Homme et la plupart des Tertébrés , formé , en ar- rière , par le sacrum , série de corps vertébraux qui lait évidemment suite à la colonne épinière , et qui se conti- nue en coccyx ou en une queue plus ou moins allongée. Il est , sur les côtés et en devant , Ibrmé par quatre os , ordinairement soudés en un seul dans l'àgeadulte; l'un est l'iléon attenant au sacrum ; un autre, le pubis qui sunit avec celui du côté opposé pour former la saillie et l'arcade de ce nom ; le troi- sième est l'o? marsupial qui ,. cliez BAS 2 1 7 lOiseau , concourt à former la cavité du Bassin , et passe chez les Didelphes à des usages plus spéciaux , ceu\- dc servir de point d'insertion aux mus- cles de la poche de ces Animaux; le quatrième enfin est l'iscliiou qui , chez les Mammifères, otl'rc une large tube' rosité qui porte sur le sol dans la situa- tion assise : aussi la peau qui recouvre cette tubérosité est-elle dure et cal- leuse chez plusieurs Singes pour qui cette position est la plus ordinaire. (PR. D.) BASSINET. BOT. riiAX. r. Ba- CINP-T. BASSINS. GÉOL. Grands lits des fleuves, surfaces de terrains plus ou moins étendues dont les eaux , suivant des versans divers , finissent par se réunir en un seul canal qui les conduit eu un réservoir commun, soit l'Océan, soit une mer intérieure ouquelquelac. De tels Bassins généraux se composent de Bassins partiels, et les vallées des liantes montagnes par lesquelles des torrens portent aux fleuves un pre- mier tribut ,'ne sont que de petits Bas- sins plus étroits et plus encaissés; leur nombre concourt ù l'ensemble d'un Bassin général. Les crêtes des monts sont donc des partages de Bassins ; ces partages existent partout oii les eaux f)luviales preunent, eu tombant sur es pentes de la terre , une direction différente : on en trouve sur des pla- teaux oii l'œil saisit à peine l'aspect d'une difîérence de niveau ; aussi les géologues et les savans qui s'oc- cupent de géographie physique , out- ils reconnu combien le système des anciens dessinateurs de cartes , qui environnaient les Bassins naturels de grandes chaînes, est faux et erroné. Si de grands cours dcaux descendent de sommets imposans , si des séries de montagnes en accompagnent ou limi- tent quelque étendue , et séparent ses versans de ceux d'un cours contigu , il ne faut pas eu conclure que tous les grands cours d'eau soient nécessaire- ment encaissés et séparés de leurs voisins comme par une barrière in- su rmontattle que posa primordiale- 2l8 BAS ment la nature. Depuis qu'on ne trace plus au hasard et sur de fausses don- nées des tîlevations en pain de sucre, ou comme des colliers de perles en- filées, dans la topographie on s'est aperçu que les cours d'eaux les plus connus n'avaient pas toujours des Bassins positivement circonscrits , et que plusieurs, comme pour don- ner un démenti aux anciens systè- mes , semhlaient se plaire à couper successivement des chaînes de monts considérahles , qu'au premier coup- d'œil on supposerait qu'il leur eût été plus facile de tourner ; il sufRt d'avoir voyagé le long de quelque grand fleu- ve pour se convaincre de cette vérité. Qu'on examine le Danube , par exem- ple ; son cours se compose de quatre ou cinq Bassins successifs , qui proba- blement furent des lacs, comme le cours du fleuve Saint-Laurent en offre encore diins l'Améiique septentiio- uale. Ces lacs étaient interceptés par des chaînes de monts plus ou moins élevés, et recevaient le tribut d'un système particulier de versans ; leurs eaux ayant communiquépar quelque canal, qu'elles approfondirent à me- sure que la pente générale favorisait l'écoulement vers la mer , ces lacs ont diminué et sont devenus enfin des plai- iies dont le terrain d'alluvion indique le premier état ; ils ont même disparu, et le lit des ruisseaux, des rivièi-es et d'un fleuve serpente tortueusement dans des canaux restreints, au fond de ces espaces mis à sec. La Méditerranée, la Baltique , la mer Rouge , la mer Blanche , la mer Vermeille et la plu- part de ces golfes enfoncés dans les terres, dont l'orifice se rétrécit, peu- vent encore être considérés comme des Bassins qui , tôt ou tard , n'offri- ront plus que des lits de rivière arro- sant la partie la plus basse de vastes vallées. La Méditerranée , par exem- ple , ne prend-elle pas déjà une forme analogue à celle ducours de ce fleuve ' Saint-Laurent que nous avons déjà cité? La mer d'Azofet la mer Noire ne sont-elles pas déjà des lacs qu'on peut comparer aux lacs supérieurs Huron et Michigan? Un jtdir les îles BAS de l'Archipel en intercepteront d'au- tres. L'Adriatique , devenue la con- tinuation du Bassin secondaire de l'Eridan ; l'espace contenu entre les côtes de Syrie , de Libye , et une ligne tirée par la Calabre , la Sicile , Malte et la pointe Punique , seront d'autres lacs, auxquels succédera un lac plus vaste , oii les îles Baléares , de Corse et de Sardaigne, diversement unies par leur augmentation , en prépare- ront d'autres; et toutes ces succes- sions de lacs alimenteront , par le détroit de Calpé et d'Abila, l'embou- chure d'un grand fleuve dont le Nil, rOronte , le Don, le Danube, le Pô, le Tibre , le Rhône et l'Ebre ne seront que desafïluens. La Baltique , dont les eaux sont tellement adoucies et la di- minution si sensible qu'elle subira la première une métamorphose analo- gue , est presque déjà réduite à la con- dition géographiquede cette Gironde , reste du vaste golfe dont le sol aqui- taniquc demeure le monument , et qui n'est plus que la simple embou- chure de la Garonne et de la Dor- dogne. tJn exemple partiel que le voyageur géologue et géographe pourra étendre à beaucoup d'autres contrées du mon- de, même dans les derniers détails de terrain , suffira pour prouver la non- existence, comme règle générale, de ces chaînes de monts , et même de collines sensibles dont on a si long- temps établi la présence tout autour des grands cours d'eaux. Nous le pren- drons en Espagne ; dans cette pres- qu'île intéressante et si peu connue , existent de grands cours d'eaux qui s'échappent vers l'Océan en coulant à l'ouest , ou vers la Méditerranée par des pentes qui regardent l'orient. Les faiseurs de cartes crurent donc qu'il était indispensable de ramifier les Py- rénées sur toute la surface du pays , afin d'établir entre les sources de ces divers cours d'eau les murailles que leur imagination supposait isoler jusqu'aux moindres ruisseaux. C'est particulièrement pour séparer les ver • sans méditerranéens des versaus océa- niques , qu'ils multiplièrent les crêtes. BAS les pics , les anastomoses , les contre- l'orts , et tout ce que le bui in peut ima- giner de noir pour rendre sur le cuivre la physionomie alpine. Cependant de vastes plaines oh les s;oultes de pluie , comme indécises du choix de leur route, coulent vers la Méditerranée par le Xijar, et vers l'Océan par leGuadal- quivir, sétcndent précisément oii de- vraient se voir des chaînes imagi- naires. Nous avions depuis long-temps signalé cet exemple , sans qu'aucun géographe en eût tenu compte , si ce u'est enfin un M. Brué qui a profilé de nos avis et même des dessins que nous lui avons connnuniqués , sans faire mention de l'autorité sur laquelle il avait établi un si grand changement dans la carte de l'Espagne qu'il a ré- cemment publiée, (b.) BASSOMBE. BOT. phax. Syn. d'Acoc selon Bosc. (fj.) BASSON. OIS. S3n. vulgaire de la Foulque Macroule, Fulica atra, L. F'. FoVLQUE. (DR..Z.) BASSORE. Bassuria. bot. phan. Aublet, sous le nom de Bassojîa syl- valica, a décrit et figuré (PI. de la Guy. tab.8.0) une Plante herbacée que L.-C. Richard regardait comme congénère des Solanum. Ses caractères sont : un calice quinqueparti ; une corolle monopétalc, hypogyne, dont le tube est court et le limbe ouvert, à cinq divisions aiguës; cinq éfamincs insé- rées à la base de ces divisions , à filets courts et à anthères libres ; un ovaire porté sur un disque ; un style court et un stigmate obtus. Le fruit est une baie ovoïde, pulpeuse au-dedans , bosselée à sa surface par la saillie de graines petites, nombreuses, réni- Ibrmes , bordées d'un feuillet mem- braneux. Les tiges sont nombreuses , les feudles alternes et grandes , les fleurs en corymbes axillaires peu garnis. (a. r.) BASSORINE. BOT. phan. Matière particulière de la nature des Gommes, observée pour la première fois par \ auquelin dans ce qu'on nomme vul- îçairement Gomme de Bagdad , et que BAS 219 J. Pelletier a reconnue dans la plu- 1)art des Gommes-Résines dont on obtient en traitant successivement ces Gommes-Résines par l'eau , l'Al- cohol et l'Elher. La Bassorinc est in- soluble dans l'eau, quelle que soit la température; elle s'y gonfle considé- rablement, et se dissout à chaud dans l'eau chargée d'un peu d'acide nitrique ou hydro-chlorique. La dis- solution évaporée et édulcorée par 1 Alcohol abandonne un précipité flo- conneux , lequel desséché ofl're tous les caractères de la Gomme arabique. Ce qui reste en dissolution paraît être un principe nouveau qui doit attirer l'attention des chimistes. (dr..z.) BASSUS. Bassus. iNs. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , établi par Fabriclus aux dépens du genre Ichneumon de Linné , et comprenant tous ceux dont le ventre est à peine pétiole et cylin- drique. Latreille n'adopte pas ce groupe , et réunit les espèces qu'il contient aux genres Ichneumon et Crypte. P'. ces mots. (aud.) BASTA MARINA, polyp. ( Rumph, .^/7z3. , tab. 89.) Syn. de Spo/igia Basta , Pall. Eponge panache uoirdeLamarck. /^'.Eponge. (l,am..x.) * BASTAN. bot. phan. L'un des noms de rOElUet chez les Portugais. (B.) BASTANGO. pois. L'un des noms vulganes de la Pastenague. /'. Try- GOXOBATE. (E.) * BASÏARDTA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Malvacées, que nous avons établi , et très-voisin du genre Sida dont il diffère seulement par ime capsule unique , à cinq ou plu- sieurs loges monospermes. Ce genre ne renferme jusqu'à présent que deux espèces originaires de l'Amérique y dont une était déjà anciennement con- nue sous le nom de Sida vinosa. (k.) BASTERA. BOT. phan. ( Hout- tuyn.) Syn. de Rohria. /^. ce mot. (a.u. J.) BASTERIA. BOT. phan. Et non 2 20 BAT Bastera. Millei-, et Adansou à son exemple , nommaient ainsi le Caly- cant/ius dcljinné; Ehi'et lui donne le nom de Beureria, et Duhamel de Butneria. (a.d. j.) BASTONAGO. pois. Même chose queBastango. V. ce mot. (b.) BAT. MAM. Syn. anglais de Chau- ve-souris. J^. ce mot. " (b.) * BAT. ClUeUum. annel. Quel- ques auteurs, Lamarck en particu- lier (IJist. nat. des Aniin. sans vert. , T. V. 13. 298 ) nomment ainsi, dans les Lombrics terresti'es, l'espèce de ceinture que l'on observe à la partie antérieure et supérieure du corps, et qui résulte de la reunion de six à neuf anneaux. /". Lomehic. (aud.) * BATA. BOT. PHAN. (Rhécde, Hort. Mal. 1. t. 12-1 4.) L'un des noms du Musaparadisiaca. /^.Bananier, (b.) BATAJASSE otr BATTAJASSE ET BATTE-LESSIVE, ois. Noms vul- gaires de la Lavandière. /^. Bkrge- KONNETTJS. (dK..Z.) BATAN. BOT. PiiAN. (Linscot.) Ar- bre de l'Inde, peu connu, donton ap- )3elle la Heur Buaa, et le i'riiitD u/jae/i. Est-ce un Jacquier , est-ce un Durion ? /^'. ces mots. (b.) * BATANUTA. bot. phax. (Dios- conde.) Sjn.de Tanius coininunis , L. ï^. Taimus. ^b.) ^ B A T A R A . Thamnophllus . ois . Genre de l'ordre des Insectivores, dont les caractères sont : bec épais, court, un peu bombé, élargi à sa base, dilaté sur les côtés, comprimé vers la pointe qui est obtuse, courbée et échancréc, dépassant la mandi- bule inférieure : celle-ci est bombée en dessous et pointue; narines laté- rales, un peu distinctes de la base , percées dans la masse cornée du bec, arrondies ou ovoïdes , totalement ou- vertes ; pieds longs , grêles ; tarse beaucoup plus long que le doigt in- termédiaire; l'externe réuni jusqu'à la première articulation , l'interne di- visé; ailes très-courtes, arrondies; les trois premières rémiges également BAT ctagées : les quatrième , cinquième et sixième les plus longues. — Le genre Batara , indiqué par d'Azara et formé par Vieillot, se compose, quant à présent, d'espèces presque toutes de l'Amérique méridionale, et d'un pe- tit nombre d'Afrique. Leurs mœurs et leurs habitudes sont encore peu connues. Selon d'Azara qui a pu ob- server plus particulièrement ces Oi- seaux au Paraguay, on ne les rencon- tre que dans les broussailles des four- rées obscures ou ils se tiennent silen- cieusementavec leur seule compagne; ils n'en sortent que le matin et le soir pour aller à la chasse des petits In- sectes dont ils font leur principale nourriture ; ils évitent la grande cha- leur, ce qui ferait croire que ces Oi- seaux se trouveraient beaucoup mieux dans des climats plus tempérés; leur chant , ou plutôt le cri qu'ils ne font entendre qu'à l'époque des amours, se borne à la syllabe tu , assez vive- ment répétée. C'est aussi dans les buissons épais que les Bataras font avec soin leur nid fortement enlacé , et oii ils pondent ordinairement deux ou trois œufs blancs dans la plupart des espèces, et picotés ou rayés de brun ou de rougeâtre dans quelques-unes. Les Bataras se rapprochent beau- coup des Fourmiliers; on pourrait les diviser en deux tribus , d'après la force du bec. f Bec robuste plus ou moins renjlé eu dessous. Batara Agripenne, Thamnaplàlus caudatus , Vieil!. D'un roux verdâti-e, plus clair sur le cou ; rectrices d'un brun noiràti'e avec la tige aiguë, presque usée ; longueur, sept pouces et demi. De la Guyane. Batara a aules vertes , Tham. dUoropterus, Vieill. Parties supérieu- res rousses ; tectrices alaires roussâ- tres avec une zone noire vers le haut ; rémiges vertes en dehors ; par- ties inférieures rayées transversale- ment de brun et de noir ; queue lon- gue , arrondie et rayée de noir , de blanc et de gris ; pieds bleus ; lon- gueur, huit pouces. De Cayenne. Batara bleuâtre j Tham. cœru- BAT /esccns, Vieill. Parties supérieures d'un gris plombe ; sommet de la tète noir , ainsi que les ailes et la queue qui sont en outre bordées et termi- nées de blanc ; une taelie de la même couleur sur le haut du dos; parties in- iéricures d'un blanc bleuâtre ; bec noir et bleu ; longueur, cinq pouces huit lignes. Du Paraguay. Bataka doré , Tham. aitratiis , Vieill. Parties supérieures d'un brun plombé nuancé de jaune doré ; som~ met de la tcte mordoré ; tectrices alai- res brunes , terminées de blanc vers la pointe ; gorgo d'un blanc bleuâtre ; devant du cou mordoré; dessous du corps d'un roux mêlé de jaune doré ; longueur, cinq pouces huit lignes. Du Paraguay. Ba rARA FERRUGTN'EUX , LcUliuS rU~ higuiusii3 , Lath. Parties supérieures d un jaune de rouille avec la nuque garnie d'une huppe ; parties inté- lieurcs d'un jaune rougeàtre. De Gayenne. Grand Batara , Tham. major, Vieill. Parties supérieures noires avec les tectrices alaires bordées de blanc; Earties inférieures blanches ; cinq andes transversales blanches sur les deux rectrices extérieures, et quel- ques points de la même couleur sur les trois suivantes; longueur , huit pouces deux lignes. Du Paiaguay. Batara huppé , Tu/dus cirrhatus, Lath. Parties supérieures d'un brun noirâtre ; tectrices alaires noires; une huppe de cette couleur sur la nuque; gorge noire et blanche ; poitrine noi- re; recirices bordées de blanc; lon- gueur , six pouces. De Gayenne- jf JSec presque grêle. Batara Al API, Tham. yllapl , Vieill.; Ti/rdus ^Iapi,htiVa. , Bufï". pi. enl. 701. lig. -2. Parties supérieu- res brunes , piquetées de blanc; tête, cou et dos olivâtres; une tache blan- che sur le dernier; parties inférieures cendrées -, gorge , devant du cou et poitrine noir?; rectrices noirâtres, un peu étagées ; la femelle est sans tache sur le dos ; elle a la poitrine blanche et le ventre roussâtre ; longueur, six pouces. Getle espèce se distingue de BAT 2ùi ses congénères par une vie plus so- ciale. De la Guyane. Batara a calotte noire, Tliam. atiicapillus, Vieill. ; Lanius ater, Lath., Merrcn. pi. 10. Parties supé- rieures d'un gris foncé; sonnnet de la tête noir ; tectrices alaires bordées de blanc; parties inférieures d'un cen- dré bleuâtre; rectrices noires , îermi- nées dcblanc ; la femelle est brune en dessus avec le sommet de la tête roux; elle a de petites taches blanches sur les scapul.iires; les parties inférieu- res sont d'un blanc sale; longueur, cinq pouces. De la Guyane. Batara Goraya , Tham. Coraya , Vieill. ; Turdiis Coraya , Lath. , Bull', pi. enl. 701. ilg. 1. Parties supérieu- res brunes; tête noire; gorge et de- vantdu cou dun blanc qui pi end une teinte cendrée roussâtre sur la poi- trine et le ventre; queue ra-jée trans- versalement de noirâtre; longueur, cinq pouces six ligues. De la Guyane. Batara a cravattl noire , '1 harn. ciiuiamonieiis, \ic\\\.; Turdus ci/ma- momeus, La;h. , Buti". pi. enl. 56o. tig. 2. Parties supérieures d'un roux foncé ; moustaches blanches ; gorge dun noir velouté; tectrices alaires supéiieures noires, avec une tache blanche ; les inférieures blanches ; parties inférieures roussàtres ; rémiges et rectrices noires, bordées de blanc ; longueur, cinq pouces. De Gayenne. Batara a front roux , Tham. riijifrons , Vieill. ; Turdus rujifrons , Lath., ButF. pi. enl. 644. f. Parties supérieures brunes ; gorge , côtés de la lê(e , fi'ont, devant du cou et ventre roux; tectrices alaires noires, bor- dées de jaune ; tectrices caudales in- férieures blanches; rectrices cendrées; longueur, huit pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. Bataka grisin, T.griseus, Vieill. ; Sytuiagrlsea, Lath., Buff. pi. enl. 645. hg. 1 et :2 . Parties supérieures d'un gris cendré ; tectrices alaires supérieures tel minées de blanc; rémiges noirâtres, bordées de gris clair ; sommet de la tête noirâtre ; moustiiches blanches ; parties inférieures blanches , à l'ex- ception de la gorge et de la poitrine '222 BAT qui sont noires ; la femelle diflère du mâle en ce que tout ce qui est noir chez celui-ci est gris chez elle ; lon- gueur, quatre pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. Bataba a longue queue , Tham. longicaudus ,Yie'ill. Noir avec de pe- tites mouchetures blanches sur la gorge et les rectrices; longueur , sept pouces. De l'Amérique méridionale, Bataba imouciieté, TJiam. giitta- tus , Vicill. Blanc avec des taches noi- res , en forme de larmes, sur les par- ties supérieures ; longueur, sept pou- ces. De l'Amérique méridionale. Bataba rayé de Cayenne, La- niits dolia/i/s , Lath. ( Pie-Grièche ravée), Buff. pi. enl. 297. fig. 1. En- tièrement rayé de noir et de blanc , avec une petite huppe rayée lougitu- dinalcment sur la nuque ; longueur, six pouces six lignes. Bataba bayé du Pabaguay , Tliam. j-acUatus, Vieill. Parties supé- rieures rayées de blanc et de noir: ces deux couleurs se mêlant irrégu- lièrement sur la tète et ie cou ; rémi- ges noires , tachetées de blanc ; par- ties inférieures blanchâtres , rayées de noir; rectrices rayées de noir; une huppe noire sur la nuque; la femelle a roux tout ce qui est noir dans le mâle; longueur, six pouces six li- gnes. Bataba bayé a tète kousse , Tham. lineatas , Vieill. Entièrement rayé de noir et de blanc roussàtre , avec la tête roussej longueur, six pou- ces. De l'Amérique méridionale. Bataba bougeatbe , Tham. Tuh't- cus , Vieill. Dessus de la tête d'un gris cendré; joues blanches et tache- tées de brun ; parties supérieures rousses ; parties inférieures rougeâ- tres ; ailes et queue noivâtres ; les rec- trices bordées de blanc; longueur, neuf pouces. De l'Amérique méridio- nale. Bataba boux, Tham. riifus , Vieill. ; Batara roxo , Azar. Parties supérieures rousses; tectrices alaires noires; parties inférieures d'un blanc sale et jaunâtre ; longueur , sept pou- rcs. Du Paraguay. BAT Bataba tacheté , Tham. nœvius , Vieill., Laniiis nœvius , Lath. Parties supérieures noires , terminées de blanc ; rectrices noires avec une ta- che oblongue à l'extérieur de cha- cune ; parties inférieiues cendrées ; longueur, six pouces trois lignes. Du Brésil. BatabaSohet-bé, Tham. nitilus , Vieill.; Lanlus ?-ufus , Lath. Tête, gorge et cou d'un noir verdâtre ; par- ties supérieures rousses de même que la queue ; parties inférieures d'un gris blanchâtre ; longucui', sept pou- ces neuf lignes. De Madagascar. Bataba Tchagra, rZ-a/zz. Tchagra, Vieill. ; Lanius senegalus , Lath. , BufF. pi. enl. 479. f. 1: Levail. Ois. d'Afrique, pi. 70. Parties supérieures d'un brun foncé,- nuque d'un noir olivâtre ; gorge blanchâtre ; parties inférieures cendrées; moustaches blan- ches; les deux rectiices intermédiaires rayées finement par une teinte grise, plus intense que le fond ; les autres noirâtres, terminées de blanc; lon- gueur, neuf pouces. Bataba a tète beeue , Tliam. cj anocephaliis ,N \c\\\. Tête d'un bleu lurquin , traversée sur le milieu du sommet par une raieblanche ; parties supérieures noires ; tectrices alaires avec quelques taches et les bordures Idanchcs; rectrices noires avec l'ex- trémité blanche, à l'exception des intermédiaires ; la femelle est d'un noir verdâtre , et n'a point la raie blanche occipiialc ; longueur, six pouces qualre lignes. Du Paraguay. Bataba a tète rousse , Tham. nijicapillus , Vieill. ; Batane acane- lado , Azar. Sommet de la tête d'un brun roux, plus clair sur les côtés; dos d'un brun mêlé de bleuâtic; tec- trices supérieures et bordures des ré- miges mordorées ; devant du cou et poitrine blanchâtres , rayés transver- salement de noir; rectrices intermé- diaires entièrement noires , les autres boi'dées de blanc ; longueur, six pou- ces trois lignes. Du Paraguay. Bataba vabié , Tham. farius , Vieill.; Lanius parius , Lath. Parties supérieures d'un brun cendré ; sca- BAT piilaires blanches ; parties inférieures d'un blanc jaunâtre ; ailes et queue brunes. Du J3résiL Batara verdatrf. , Tham. vires- cens , Vieill. Parties supérieures ver- flàtres avec la tète taclictée de noir; tectrices alaires noires, tachetées de blanc ; parties inférieures grises et roussàtres dans le mâle ; queue noire terminée de blanc. De l'Amérique méridionale. Batara vert, Tham. t-7'/v;'rf/5,Yieill. Parties supérieiues vertes ; parties inférieures, front et tectrices caudales rayés transversalement de noir et de blanc; longueur, six pouces dix lignes. De l'Amérique méridionale. (ur..z.) BATARD. A2vNEL. Nom par lequel les pécheurs désignent de petits vers rouges qu'ils recherchent entre les rochers pour amorcer leurs lignes, (b.) BATATE. Batatas. bot. phan. D'oii Patate. Espèce de Liseron. P'. ce mot. (b.) BATAULE. BOT. phan. Même chose que Beurre de Bambouc. /^. ce mot. (b.) BATAVIA. POIS. ( Bosmann. ) Nom donné à un Poisson de la Côtc- d'Or en Afrique, qu'il est impossible de rapporter à aucun genre connu sur le peu qu'on en sait. (b.) BATEAU. Moi.L,. Nom vulgaire d'une espèce de Patelle, Patella co/7z- />/es5adeLamarck. /^. Patelle, (f.) BATECII , BATIE ou BATIEC. BOT. piiA>'. Synonymes de Pastèque ou Melon d'eau. (a. d. j.) BATELE. BOT. PHAN. (Nicholson.) Nom caraïbe dune espèce d'Eupa- toire indétet-minée. (b.) BATELEUR, ois. LevaiUant , Ois. d'Af. pi. 7 et 8. Syn. de Pygargue. K. Aigle. (b.) BATHAENDA. bot. fhan. Proba- blement la même chose que Batlioen- da. y. ce mot. (b.) BATHELIUM. bot. crypt. (Li- chens. ) Genre établi par Achar dans l'ouvrage intitulé : Methodus Liche- BAT 2 2.") num , mais qu'il n'a pas conservé dans ses autres ouvrages. Il l'a réuni ;ni genre Tripcthelium dont il ne diU'èie presque pas. La seule espèce que ce genre renfermait , le Bathcliitm mas- toideurn, croît sur i'écorce des Ar- bres en Guinée. /^. Tripethelii ji. Cad. b.) BATIIOENDA. bot. phan. Linné soupçonne que l'Arbre dont le bois sert à Cevlan pour faire divers usten- siles , et qui porte ce nom , est un Hi- biscus. T^. Ketmie. (b.) * BATHOS. OIS. Syn. grec d'E- tourneau, Sturnus vutgaris , L. P'. Etoi'rneau. (dr..z.) BATHYERGUS. mam. ( lUiger. ) K. Oryctères. BATI. BOT. PHAN. V. Bâtis. * BATICULA. BOT. PHAN. r. Ba- cii:cco. BATIE OU BATIEC. bot. piiax. T^. Batech. BATIS. OIS. Syn. du Traquet , Motacilla mbetra , L. /^. Traquet, (DR..Z.) BATIS. POIS. Grande espèce de Raie du genre Dasvbatc. P', ce mot. (B.) BATIS, bot. phan. On r.omme ainsi un Arbuste de la Jamaïque , as- sez remarquable par la structure de ses fleurs , et qui n'a jitmais été rap- porté par les aiUeu; s à aucune fa- mille connue. On le rencontre sur les rivages de la mer et dans les ter- rains salins. Aussi renferiîie-t-il beau- coup de particules salines. Il s élève à la hauteur de quatre pieds; ses ra- meaux nombreux sont à quatre angles et opposés , ainsi que ses feuilles charnues , à l'aisselle desquelles nais- sent des chatons de fleurs , mâles sur un pied , femelles sur un autre. Les premières consistent en quatie é!a- niines situées à la base d'une écaille un peu plus courte qu'elles , accom- pagnée, suivant Browne , d'unepetite gaine membraneuse. Ces écailles , im- briquéessur quatre rangs, constituent une pyramide quadrangulaire et ses- 224 BAT sile. Les (leurs femelles, réunies en un chaton obloug, un peu pédicellé et ceint Je deux écailles à sa base, sont tonnées chacune par une squam- mule à laquelle tient un ovaire sur- monté d'un stigmate sessile et bliobé, et qui devient une ]>aie contenant dans une seule loge de deux à quatre grai- nes. Ces baies , fixées à un axe com- mun et charnu, finissent par se sou- der entre elles et former ainsi un fruit composé. /^. Lamk. lllust. tab. 806. (a.d. jO *Batis, et non Bâti , dans Pline, désigne , selon Adanson , la Peicc- Pierre , Crilhmum marilimum , L. P'. Bacille. (e) * BATITDRES. min. Ecailles qui se détachent d'une ;,urface métallique lorsqu'on la bat après avoir été forte- ment chauffée. Les Batitures sont or- dinaii'ement du Métal au premier de- gré d'oxydation ou des Protoxydes. (DR..Z.) BATLESCHAIAN ou BADIND- JAN. BOT. PHAN. (Sloane. ) Syn. de Solanum Melongena, L. f^. Mohelle. (B.) BATO ou BATD. bot. pu an. P . Yato lela. BATOLITE. BatoUtes. moel. foss. Dénomination générique créée par Mondbrl (Conchyl. T. i. p. 554) pour distinguer un corps pétrifié fort sin- gulier qu'il appelle Batolile Tuyau d'Orgue, B. organisans. Ce Fossile a été compris , par Picot de La Peyrouse, dans ses Orthocératites {T-''- Monogr. des Orthocér.). Quanta la figure citée par Kuorr ( Diltw. Test. éd. Valch. pi. \. a.î. 10) , on peut douter si elle se rapporte au même corps représenté par Montibrt. A'^oici la description gé- nérique que cet auteur donne des Ba- toUtes : « Coquille libre , adhérente » ou vivauten famille , univalve , cloi- » sonnée , droite cliistuleuse ; bouche » arrondie , peu profonde, ouverte, » horizontale ; cloisons criblées et » percées latéralement de deux grands » s:igmates , répondant à deux arêtes )) parallèlei ou divergentes qui per- BAT » cent toutes les cloisons jusqu'au 5) sommet de la Coquille. » Monlfort et Blainville comparent , avec raison , les Batolites aux Hippu- rites. Ce que le premier appelle des stigmates et des arêtes parallèles , se retrouve en ctfet dans les Hlppurites dont les Batolites sont bien distin- guées par leur forme fistuleuse ou cylinlrico-conique; car chaque tuyau montre une diminution progressive dans son diamètre , de sorte qu'on peut croire que ces corps acquéraient une assez grande longueur. Montfort dit en avoir vu de plus de trois j)ieds de long, n'ayant qu'un pouce de dia- mètre à leur base , et à peine deux lignes du côté du sommet qui était tronqué. Il conclut d'un Batolite du cabinet du marquis de Drée, qui a au moins trois pouces à son grand dia-' mètre, qu'il a dû avoir cinquante- quatre pieds de longueur. Ces corps paraissent avoir été groupés. On volt à lextérieur les traces de l'accroisse- ment successif , et ils ressemblent beaucoup à des Polypiers. Selon Mont- fort , ces corps constituent à eux seuls des masses de rochers dans les hautes Alpes : ils doivent , d'après cela , être regardés comme très-anciens parmi les Fossiles ori^anisés. Nous avons réuni les Batolites et les Hippuritcs ( K. ce mot ) dans une même funille de la classe des Céphalopodes déca- podes ; mais il est évident qu'on ne conçoit point encore assez bien ces deux corps singuliers pour en avoir une idée juste. (F.) BATON. BOT. PHAN. Nom vulgai- rement appliqué avec quelque épi- thète , par les jardiniers , à des Plantes dont les fleurs sont disposées en une sorte d'épi plus ou moins seiTé, long et cylindrique. Ainsi l'on nomme: B4.T0N de Jacob , V Asphudelus lu- teus , L. Bâton de saint Jean, le Folygo- num orientale. * Bâton d'Or , le Cheiranthus Cheiri, L. à fleurs doubles. Bâton Royae , V Asphodelus alhv^. {B.) BAT BATONNET. :\tor.L. Nom vulgaire fl'une espèce du genre Cùnc , c'est le Coniis tendincus de Bi uguière , de La- iiiarcket deDillwyu. ^. Cône, (f.) BATOS. BOT. rilAN. (Illppocratc.) S^n. de Ilouce. («•) * BATRACHIE. Batmchiutn. bot. riiAN. Première scclioii formée par DeCandoliÇî (Syst. végét. i.p. i55) dans le genre nombreux des llenon- cules; elle répond aux Renonculoides de Vaillant, et comprend les espèces aquatiques hctérophylles , vulgaire- ment nommées GrcnouUlettes , et qui toutes avaient été antérieurement confondues comme de simples variétés des Ranunculus aquatilis et hedera- ceus de Linné P'. Hesoncule. (b.) BATRACHION. bot. phan. Dont Qreiiouillette n'est que la traduction. Vieux noiv i\is Ranunculus bulbosus, Jj. , et aquatilis , L. J^. Batrachium et Renoncule. (b.) BATRACHITE ou BROFTIAS. MIN. (Pline.) On croit reconnaître dans la Pierre que les anciens nom- maient ainsi et qu'ils supposaient le résultatde quelque coup de tonnerre , une Pyrite globuleuse striée du cen- tre à la circonférence. /'". Pyrite. On supposait aussi que la Batracliite se trouvait dans la tête des Grenouil- les , et on lui attribuait des propriétés merveilleuses contre le venin des Ser- pens. (LUC.) BATRACHOTDE. Batrachus. pois. Genre de l'ordre des Acanthoptéry- giens , famille des Percoïdcs de la Mé- thode deCuvicr , établi par Lacépède, parmi les Jugulaires cie Linné , aux dépens des Gades et des Blennies de ce dernier. Ses caractères sont : tête horizontalement aplatie, plus large que le corps ; gueule et ouïes très- fendues avec les opercules épineux ; ventrales étroites attachées sous la gorge; première dorsale courte, sou- tenue de trois rayons épineux ; se- conde, molle et longue, ainsi que l'a- ns;Je qui lui répond. Les intestins courts manquent de cœcum dans les tome II. BAT 325 espèces qu'on a disséquées. La vessie natatoire est profondément fourchue en avant. Ces Poissons voraces et pê- cheurs se tiennent cachés dans la vase oîi ils tendent des embûches aux au- tres habitans des eaux; leur piqûre passe pour dangereuse. Le peu d'es- pèces qui constituent ce genre peu- vent se répartir dans les deux divi- sions suivantes : f Espèces dont la bouche est poiu- vuc de barbillons eu assez grand nom- bre. Le Tau , Batrachus Tau, Blocli. , T, VI. f. 2-3. Encycl. Pois. pi. 3o. f.109. Gadus Tau , L.; GmeLiSysA nat. xin. 1. part. m. x 172. Poisson dont la tôle grande et large est marquée entre les yeux et jusque vers la nuque dune tache qui rappelle le Tau grec; les opercules munis do trois aiguillons. Son corps est couvert d'une muco- sité remarquable; il habite les côtes de la Caroline. B. 6. V. 3. 20. 26. p. 20. J. 1/6. J. i5. i5.22. C. 12. 16. La Grenouillère, /?fl//fic/i«5 blen- noides; Blennius raninus, Gmel. Sjst. nat. XIII. 1 . p. m. p. 1 1 85. Poisson vo- racc des lacs de la Suède, dont la chair n'est pas bonne à manger , et qui , de même que le précédent, laisse échapper de toute la suiiace de son corps une abondante mucosité. Les deux pre- miers rayons de chaque nageoire ju- gulaire sont terminés par un long îilament. B. 7. D. 3-56 P. 22. /. 2/6. ^. 6. C. 00. Le Grogniard , Batrachus grwi- niens, Bloch. , 2. t. Cottus grunniens , L. ; Gmel. Sjst. nat. xiii. part. m. 1208; Séba. III. t. 23. f. 4. Poisson des mers australes , soit de l'Inde soit de l'Amérique; dont la tête est grande^avec les yeux petits; dont l'iris est rouge , et qui a quatre aiguillons à l'opeicule. Sa chair est excellente, mais son foie est fort amer. Il fait en- tendre un grognement. B. 6. D.o — 20. P. 22. J. 4. A. 16. C. 11. tf Espèces dont la bouche est dé- pourvue de barbillons. Le NiGUi, Batrachus surinamensis, Schn. pi. 7. Ce Poisson, mentionné par Marcgrave(S/rt5. p. 78) aétécon-. i5 £36 BAT fondu par Gniolin(/of. ci/.) avec l'es- pèce pi émîonte. Le Gallus gri/nniens de Uillu-hby, qui a été également confondu , jioinrait bien , s'il n est pas le même Poisson , former une nou- velle espèce dans la seconde division du genre dont il vient d'être qnes- tion. (b) BAÏRACIIOSPERME. J?a^/drAo4- pcnna. bot. cr^tt. {Ca/iod:nées; sec- tion des Dip/nles. ) Les Plantes de ce genre forment dans la nature un s;rou- pe si 1 emarqualtle , qu'on a lieu d'èti e surpris que Dillen , et Linné après lui , n'en aient point formé au moins une section particulière, dèsqu ils en- treprirent de débrouiller la cryptoga- uùe. L'on n'a pas besoin d'emprunter le secours du microscope pour remar- quer combien la forme, la consis- tance , l'extrcmc flexibilité , et surtout la mu^cosité de ces élégans \ égétaux , les éloignent de tous ceux dont on les avait rappi-ochés. Dillen avait, sous le nom de Co/iferies lubriques, dési- gné plusieurs variétés ou espèces de Batracho^pcrmes ; Linné les confon- dit toutes sous le nom de Con/errj ^ela/irn^J. A son cxen\ple , la plupart des botanistes réunirent sous ce même nonr tout ce qui leur parut des Conferves muqueuses au toucher. AVeiss, le premier sans doute , ayant soumis au microscope le Confena fontana nodosa spamatis Ranarum instar lubrica de Dillen, sentit com- bien un tel rapprochement était peu fondé , et rangea cette Plante parmi les Charagnes'sous le nom de Ciiara Batrachosperma : ce nom de Batra- chospenna désigne l'espèce de ressem- blance que Weiss trouva entre ce Si'il avait examiné , et les séries de obulcs gélatineux dans lesquels sont contenus les œufs de plusieurs Batra- ciens. Depuis long-temps , celte res- semblance avait frappé les botanistes, comme nous le voyons piir la phrase citée de Dillen. On a reconnu , depuis AVeiss,que le Confenagelatinosa , L. , ne pouvait guère non plus demeurer parmi les dliaragnes,et l'on s'est ac- corde un:^.uimcnicnt pour eu faiie un S BAT nouveau genre. Dès l'an m , nous l'a- vions établi dans notre collection et cX)mmuniqué à notre savant ami Dra- 1>arn;»ud qui l'avait adopté. Plus tard \olh , et apiès lui, \aucher et De CandoUe l'ont consacré en lui appli- quant le noui trivial de \\ eiss comme générique : ces auteurs ont seulement changé, sans motifs , sa terminaison féminine que nous conservons , parce que l'usage et 1 antériorité sont eu sa faveur. Nous avons enfin publié , eu i8o8, dans les Annales du Muséum d'Histoire naturelle, T. xii,p. vïoô , une monographie de ce genre dont les caractères sont établis ainsi qu'il suit: filamens très-ile\ibles , dont les ra- meaux cylindriques et articulés sont chargés de ramule-i microscopiques , simples oudivisécs à leur tour, tonnées d'articlesovoïdes mouiliformes .et ter- minées par un prolongement capillaire tellement tin, que la plus forte lentille n'y découvre aucune organisa lion. Ce sont de tels piolongeinens dont pa- raît se composer la mucosité , qui en- veloppent , non-seulement les Batra- chospermes , mais encore les autres Chaodinéesdiphyles et plusieurs Tré- mellaiies. /'. ces mots. Nous avions dans l'origine soupçonné quelque ani- malité dans les Banachospermes ; la souplesse de leurs mouvemens, la manière dont les élégantes toufles qu'elles forment fuient sous la main qui les veut saisir, nous avaient fait illusion. Nous n'y avons reconnu de- puis que de >imples Plantes , et nous avons saisi jusqu'à leurfructilicaliou; cette fructification consiste en gem- mes formées de corpuscides agrégés , supportées par une sorte de pédicule articulé, cn\-irounées de ramules dans quelques espèces, et paraissant même à l'œd nu , comme des points noirs dans la niasse , en apr>arence , homo- gène des petits verticilles, quand ceux- ci existent. Oinement des Eaux pu- res , toutes les espèces de Batra- chospermes qui nous sont connues habitent les fontaines froides et som- bres , ou des ruisseairs et des trous de tourbières qu'ombragent des Pba- uérogames aquatiques. Elles siip- «AT iHjrtent quelquefois un (.our.iril Inrs- l'ort sans se |)!;iire <:(pcn(Ltnt Uaus les lieux ou le inouvenicnt serait trop rapifle. Il en eslde rnamics, indepen- (laiiiuient de cerUiiries espéees d ily- dio[)liytes de l'Occari , qui en ont l'a'.peet, mais qui appartiennent à d'aiitresgenrcs plusou moins voisins. Nous n'avons pas considéié comme des iiatraeliospermcs toutes les lian- tes que iioth , Vauchcr et iJe Can- dolle avaient eonfondues sous ce nom. I! n'est qu'une ou deux des espèces de ces auteurs , qui , selon nous , doi- vent demeurer dans ce genre , auquel nous avons apporte qiu-lque change- ment depuis ce que nous en avions publié. L'organisation des liatrachos- pernies est non-seuleracnt déjà assez compliquée, mais encore difficile à détruire; ces Plantes se conservent fort long-temps , quoique mortes, dans de l'eau oii le microscope peut prou- ver qu'elles n'ont subi que des alté- rations de couleur. Elles adhèrent fortement au papier sur lequel on les prépare , et paraissent revenir à la vie lorsqu'on les humecte , même après des années de dessication. Nous en connaissons dix-neuf espèces aui se rangent naturellement dans les sous-genres suivans : t LÉMA.viNES , filamens opaques ayant leurs articulations renflées ; des ramules simples ou à peu près , beau- coup plus rares , et dont plusieurs ne sont pas seulement disposées en ver- licilles, mais répandues sur toutes les Plantes. Le microscfjpe seul dénote l'existence de ces ramules transparcns qui n'ont souvent que trois ou quatre articles, ce qui nous les avait d'abord fait méconnaître. Nous avions rap- porté les trois espèces dont se forme cette section au genre Lemanée. F', ce mot. Les Lémanmes sont beaucoup moins muqueuses au toucher que leurs congénères; le savant algologue Agardh nous dit les regarder com- me des états de son Batrachospermc en collier qui est notre B. ludihunda. Nous pouvons répondre qu'il est com- plètement dans l'erreur, i^es Batrachospermes Lémanines qui nous sont «xjnnues sont . i '. Jiatra- ckoip'iiina serlutarina,^ . jAnnauea 6er- tuta/ina, Ann. Mus. f. xu. fig. i. — 2". B. JJillenii, N. /.emanca Dilleiiii, Ann. .Mus./cic. cit. fit'. 2. — 5'. B. It- nuhaima , N. « et /3 Lemanea Balra- chot>j)ermu!>a, Ann. .Mus. loc. cit. lig. ?> cti. Cou/e/va a/ra,l{naya,iécemment établi par lionnemaison, rentre parmi les ïho- rinies. A. Espèces marines. 4". B. zosiencola , N. A fila- mens simples, Hexueux, brunâtres, émettant à peine quelques rudi- racns de rameaux; parasite des Zos- tères et des Fucus, ainsi que la sui- vante. — b". B. alcyonidca , N. ALcyonidium vermiculalum, Lamx. — 6". B. aeslivalis, N. ïrès-rameuse avec une teinte rose. Commune en été sur les Fucus, à Belle-Ile en mer. — 7". Z;. spongodioi'/ei>, N. liiuularia multijida, Web. et Moih. — S". B. mcniata , N. Espèce singulière qui ressemble à une gelée albumineu-;e légèrement teinte de pouqjre, mais ou l'on distingue aisément au micros- cope l'organisation des Batrachos- permes Tliorinies. — ^9". B. riuula- riuides , N. Riuularia verlicillata EngL. Bot. — 10". B. crasuiu^cula , N. Ceramium tuberculosum ,VLO{h.. Le Scjtosiphon pa/adoxu.'idc L\ ng- bye , examiné, pourrait bien rentrer dans celte division. Cette Plante ne peut en aucun cas , si la figure donnée est exacte , demeurer con- fondue dans un même genre avec les Uli^a latissima et compressa , L. 228 B.vr B. Espèces d'eau douce. ii".Baf/ac/iosj)erma/u/ybsa,l!i.A.nn. Mus. T. jix. tab. 3 1 . f. i .Batr. monili- forrne , ce vcguni, Rolli. cat. ii. 187. Batr. vngum, Lyngbie? Tent. 188. t. 64. 1". 2. Nous ne rapportons qu'avec doute le synonyme de Lyngbye, parce que nous ne voyons pas sur le rameau principal de la figure les ramules que nous avons cités comme les de- vant revêtir. Cette espèce, du plus beau vert tendre et de l'aspect le plus gracieux , vit dans les eavix profondes des tourbières. Thore, le premier, la découvrit aux environs de Dax; ÎMou- geot nous l'a depuis envoyée des Vosges qu'il explore d'une manière si utile pour la Flore française. Persoon a cru voir, dans les échantillons en- voyés par cet excellent botaniste, une espècedistincle qu'il proposait de nom- mer cœrulœa; ce nom eût été certai- nement un double emploi.- 1 '2° .Batju- chospenna bambusina, N. Ann. Mus. loc. cit. t. 29. f. 1. Espèce fort élé- gante des îles de France et de Mascareigne dans l'héuiisphère aus- tral ; ses verticilles sont fort dis- tincts , mais des ramules se voient sur les tiges. — 1 0° .Batrachosperma hy- hrida , N. Espèce encore inédite qui forme sur la vase ou les Plantes aqua- tiques de quelques étangs, des touf- fes d'un brun jaunàtie, présentant l'aspect des Batrachospermes de la section suivante, mais qui, vues au microscope, offrent des ramules sim- ples, épars sur toute l'étendue des tiges. Les ramules des verticilles sont pressées , dicbotomes , et leurs articu- lations sont un peu opontioïdes. C'est dans l'étang de Saint-Gratien , vallée de Montmorency , que nous avons , pour la première fois, observé ce Vé- gétal dont la figure n'a point encore été gravée. -J-f f MoNiLiNEs , filamens nus dans leur étendue , n'offrant de ramules qu'aux verticilles par lesquels l'arti- culation est entourée. Le Confeiva ge- latinosa de Linné convient à toutes les Plantes de cette section , la plus nom- breuse en espèces d'un poi't élégant. Ces espèces sont : BAT 1 i" . Batrachosperma helmeiitosa, N. loc. cit. t. 29, f. 2. Co ralli lia pin guis ^ ramosa, piridis , y sàW^ni. Paris, T. vi. (Médiocre.) — 15°. Batr. ludibuuda : ce confusa , N. /oc. cit. t. 5g. fig. 5. — /3 mo/ii/i/brma , N. t. 00. fig. 1. ,Batr. monilifoima.)\\oû\. cat. m. i6o.Vau- cher. Conf. T. xi. f. 4. Cand. Flor. fr. 11. 59. Lyngbie. Tenl. 187. t. 64. 1. (Médiocre.) La plus commune de tou- tes. — y pulcherrima , N. t. 3o. fig. T) , d'iuie couleur qui passe facile- ment au violet, et rend les échantil- lons de cette variété fort remarqua- bles dans les herbiers. — èviridis, N. pi. 5o , f. 4. — g stagiialis, N. pi. r>o. f. 5. — 16°. Batrac/iospeima œqui- noxialis , N. loc. cit. pi. 29. Nous avions pris cette espèce, trouvée dans les îles de France et de Mascareigne, Four une variété de la précédente, et avions mentionnée sous le signe /3. La disposition de ses rameaux, mieux examinée , ne permet plus de confon- dre ces Plantes sous un même nom. — 17". Batrachosperma cœrulescens , N. foc. cit. pi. 00. fig. 3. Nous avions également confondu cette charmante espèce avec les variétés du ludi- buuda sous le signe s. Des observa- tions ultérieures nous l'en ont fait sé- parer.— 18". Batr. Keratophjta, N. loc. cit. t. 3j .fig. 2. Espèce très-voisine du Batr. turf osa , n° 4 , mais dont la tige, cornée à sa base surtout, est constamment nue. ffffDRAPAUNALDiNES, filamens va- gues, hyalins, entièrement nus, cylin- driques , aux articulations peu sensi- bles desquels les l'amules forment des verticilles qui ne sontpas toujours complets. On voit ici l'une des nom- breuses preuves que la nature ne pro- cède jamais par bonds. Déjà une sec- tion des Batrachospermes indique un passage aux Thoiées ; celle-ci en for- me un avec les Draparnaldies, Une seule espèce y fut observée jusqu'ici. 19". Batrachosperma tristis, N. loc. cit. pi. 01 , qui renfei'me deux varié- tés, la pâle, c/i/o/a, fig. 3. et la colo- rée , corolata , fig. 4 , d'un verdàtre S eu apparent, ou devenant brune ans quelques circonstances. A peiuo BAT l-a (lislinguc-t-on dans les eaux sur les dél>ris des Plantes dont elle est parasite; ou la confondrait facilo- mcnt, au premier aspect , avec les Drapanialdies , mais le microscope signale bientôt la différence. (lî.) BATRACHOS. zooj.. Syn. de Gre- nouille en grec, et racine de plusieurs jioms appliqués en histoire naturelle à des choses qui olïrent quelques rap- ports avec des Grenouilles. (a.) BATRACIEiNS. ukpt. Ou mot grec JSrt//(ic/«os, quatrième ordre de la classe des Reptiles. Laurenti l'indiqua le premier, AlexandrcBronguiart le cons- titua, et depuis tous les naturalistes se sont accordéspour l'adopîer. Il est fort naturel encore qu'il renferme des Ani- maux qu'au premier aspect on avait éloignés les uns des autres. Linné, par exemple , avait placé , d'après leur forme générale, parmi les Lézards, les Salamandres, qui sont cependant beau- coup plus rapprochées des Grenouil- les, type de l'ordre dont il est question. — Les Batraciens paraissent faire le passage des Reptiles aux Poissons, et ressemblent surtout à ces derniers par leur forme et leur manière de respirer dans le premier âge. Ils diffèrent des Serpens par la présence des membres, et aes autres Reptiles par lu nudité de leur peau , qui n'est jamais recou- verte d'écaillés ou de carapace. Tous les auteurs les avaient dits jusqu'ici privés d'ongles ; on vient d'en rap- porter du Cap qui en sont munis. Il n'existe point chez eux d'accou- plement complet ; la femelle pro- duit des œufs , dans l'accouchement desquels le mâle l'assiste par divers procédés, et que celui-ci arrose ensuite de sa liqueur prolifique. Breschet a re- marqué que ces œufs , encore qu'ils n'aient pas été fécondés , suivent pen- dant plusieurs jours la marche de dé- veloppement qu'on observe dans ceux qui l'ont été , et que ce n'est qu'après plusieurs jours d'une semblable con- servation qu'ils finissent par se dété- riorer et se corrompre. Ces œufs , en- vironnés d'une substance que nous avons reconnue être albumineuse , sont disposés en longs cordçns , en DAT 5229 amas plus ou moins considérables dans l'eau des marais, ou portés diverse- ment par les pères et mères, selon le mode adopté dans chaque espèce pour sa conservation. Les caractères de cet ordre consis- tent, ainsi que nous l'avons indiqué, dans l'absence de toute carapace ou écaille , dans la nudité du corps , dans l'insertion de la tête à l'atta- che de laquelle on ne distingue , pas plus que dans lesSerpens, un cou hien marqué ; dans l'insertion des patcs constamment placées sur les côtés , et surtout dans les singu- lières métamorphoses que subi.s- scnt les Animaux qui le composent, métamorphoses non moins extraor- dinaires que celles de la Chenille en Papillon. En eflet , au sortir de l'œuf, le Batracien , vulgairement nommé Têtard, est un véritable Poisson ; son squelette qui, se développant tard, le réduit long-temps à l'état d'un Inver- tébré , est de la substance des arêtes ; sn bouche est un véritable bec à peu près pareil à celui d'un Syngnathe ; il n'a point de pâtes ; son corps, plus ou moins ovoïde ou allongé, se termine par une queue compriinée en na- geoire; le mode de respiration, opéré par des branchies , dépend de celles- ci, qui sont portées aux deux côtés du cou par des arceaux cartilagineux at- tenant à l'os hyoïde ; enfin , jus- qu'aux intestins du Têtard, essentiel- lement herbivore, tout doit changer; car l'appareil de la digestion doit de- venir celui d'un Animal qui ne se nourrira plus que d'Insectes et de cho- ses ayant eu vie. Amesure que l'exis- tence du Têtard se développe et s'a- vance vers l'état parfait, cet être pré- paratoire perd ou gagne quelques or- ganes : ses branchies , excepté dans certaines espèces , peut-être condam- nées à ne jamais sortir de l'état de larves , disparaissent ; les pâtes ne tardent point à paraître , et bientôt la queue disparaît, au moins chezles Ba- tracieDS proprement dits. L'absence ou la présence de cette queue déter- mine la division de l'ordre en deu.v sections assez tranchées, et que leur 2 00 BAT aspect surtout vend faciles à rccon- naîtie. Ces deux sections, bien carac- tcrisccs par Dumcril (Zool. anal. p. 90), ont été fort heureusement nom- ini'es, par ce savant, Anoures et Uro- dèles. Nous ne pouvons mieux l'aire que d'adopter ici sa classification des Eatraciens avec les genres qu'il y a établis. f Anoures. Corps plus ou moins trapu , large, sans queue, à pâtes de devant plus courtes que les posté- rieures ; la peau à peine attachée au corps, et semblable à un sac dans le- quel flotterait ceUii-ci. Les Anoures sont répartis dans les quatre genres Kainette,Grenouille,PipaetCrapaud. V. ces mots. Tous formaient le seul genre Rana de Linné. La plupart ha- bitent les eaux ou leur voisinage, même après leur métamorphose; tous s y rendent pour le part, au temps des amours. Cepenrlant quelques-uns se traînent loin d'elles, sur la teire ou dans ses obscures cavités ; d'autres giimpent aux arbres et se plaisent dans la verdure oii leur couleur ne permet guère de les apercevoir. A peu près seuls entre les Reptiles , ils font entendre une voix qu'on appelle croas- sement. Leur tête est plate ; leurs yeux gros; leur bouche très-fendue; leur langue molle , ne s'attachant pas au fond du gosier,- mais au bord de la mâchoire , et se reployant en dedans. Leurs pieds de devantn'ontquequatre doigts , ceux de derrière portent sou- vent le rudiment d'un sixième. Le squelette est entièrement dépourvu de côtes. L'inspiration de l'air ne se fait que par le mouvement des mus- cles de la goi'ge , laquelle , en se dila- tant, reçoit ae l'air par les narines , et , en se contractant pendant que ces narines sont fermées au moyen de la langue, oblige l'air à pénétrer dans les poumons; l'expiration, au contraire , s'exécute par les muscles du bas-ventre, de sorte que , lors- qu'on ouvre cette partie dans les Anoures vivans , les poumons se di- latent sans pouvoir s'affaisser; et, si on force ces Animaux à tenir la bouche ouverte , ils s'asphyxient prompte- BAT ment , parce qu'ils ne peuvent plus rc-» nouveler l'air de ces mêmes poumons. f 7 Urodèles. Ce n'est pas seule- ment par la présence de la queue , dit Duméril , que les Batraciens de cette section diffèrent des autres ; c'est qu'ils se conviennent par beaucoup d'autres caractères qu'on n'observe pas dans les Anoures. Tous ont le corps couvert d'une peau très-adhé- rente. Quand ces Animaux ont quatre pâtes, ces membres sont très-courts, égaux entre eux , et tellement éloignés qu'ils ne peuvent pas supporter le corps. Leur langue est comme celle des Grenouilles; l'oreille entièrement cachée sous les chairs , sans aucun tympan , mais seulement avec une petite plaque cartilagineuse sur la fe- nêtre ovale ; les deux mâchoires gar- nies de dents nombreuses et petites , deux rangées de dents pareilles au palais. Le squelette a de petits rudl- mens de côté, mais point de sternum ; quatre doigts devant , cinq derrière. Le Têtard respire d'abord par les branchies en forme de houpes , au nombre de trois de chaque côté du cou ; ces branchies s'oblitèrent par la suite, elles sont suspendues à deux arceaux cartilagineux dont il reste des parties à l'os hyoïde de l'adulte; une opercule membraneuse recouvre ces ouvertures, mais ces houpes ne sont jamais revêtues d'une tunique, et flot- tent au-dehors ; les pieds de devant se développent avant ceux de derrière ; les doigts poussent aux uns et aux au- tres successivement. Chez ceux de ces Animaux qui font entendre quelque bruit , la voix est faible , et résulte de ce que l'air chassé des poumons en sort par une sorte de vomissement. Encore qu'il n'y ait pas d'accouple- ment chez les adultes, les œufs n'en sont pas moins fécondés dans le corps de la femelle , oii il pai'aît que s'in- troduit la laitance du maie , qui est absorbée par les organes de la gé- nération, très-gonflés vers l'époque voisine de la ponte. Les œufs sont pondus isolément ; dans quelques espèces ils éclosent dans le sem même de la mère. — Quelques Urodèles vi- BAT vent toujours clans l'eau, tVui très se traînent sur la Icno , mais toujours dans les lieux humidci , et se plaisent dans l'obscurité. Los Urodèlcs sont réparties dans les quatre genres , Triton, Salamandre, Protée et vSi- rènc. /'. CCS mots. Les Batraciens sont devenus 1 objet; de l'attention sérieuse des pb\ Biolo- gistes. Roesel , dans un magnilique ouvrage intitulé : Rananuii rioslra- tium Historia, etc., avait débrouillé l'histoire des Anoures européens ; on prétend qu'il avait fait le même travail pour les Urodcles , et que le manuscrit , accompagné de belles figures , eu existe encore entre les mains de quelques béritiers en Alle- magne. Laurenii s'en occupa ensuite, et Brongniart a délinitivcmcnt marqué le rang qu'ils tiennent , en circons- crivant ce singulier groupe ou la vie paraît éprouver d'étranges modifica- tions. Ces Animaux ont été le sujet d'une série de belles expériences que l'on doit à notre savant ami Edwards, et qui ont présenté des phénomènes tellement extraordinaires , qu'ils sem- blent ne pouvoir être rapprochés de ceux que nous offrent les autres Ani- maux vertébrés. On ne les croirait même pas unis entre eux par nn lieu commrn, dit Edwards, si une étude approfondie de la nature ne faisait toujours reconnaître l'uniforrailé de ses lois: ainsi les Batraciens agissent et existent long-temps apiès l'excision du cœur et du bulbe de l'aorte, ce qui supprime la circulation ; mais cette suppression entraîne aussi celle de la respiration ; il semblerait donc que l'action du système nerveux et mus- culaire suffit chez eux à la vie. La strangulation la plus complète et la plus violente ne cause point la mort des Batraciens. Des Grenouilles dont Edwards avait non-seidement serré le cou , mais encore revêtu la tête d'un petltappareilqui ne permettaitaucune introduction de l'air dans les pou- mons , ont vécu jusqu'cà cinq jours, et l'une d'elles est même parvenue à s'é- chapper dans l'état o\x elle était ré- duite. Dans un Triton soumis à la BAT 23 1 même expérience , la tête entière est tombée en gangrène , sans que l'Ani- mal en ail perdu la faculté d'agir; et l'on connaît l'expérience faite par Du- inérll sur une Salamandre, à laquelle il coupa la tête , et qui vécut long- temps après l'ampulation et la forma- tion d'une parfaite cicatrice du cou , qui devait intercepter le passage de l'air dans les poumons. Le but principal des savantes reclierchcs d'Edwards a été de savoir quelle était l'importance de racllou de l'air dans la vie des Ba- traciens, auxquels tout autre moyen de respiration que la cutanée avait été ôté ; il a surtout examiné jusqu'à quel point ces Animaux pouvaient en être totalement privés, et ce qu'on de- vait croire de ces Crapauds qu'on a dit s'être conservés dans du bois ou dans des pierres. Ces Animaux peu- vent au reste vivre long-temps au fond de l'eau sans venir respirer à sa sur- face de l'air qui s'y trouve dissous ; ce n'est que dans l'eau qui ne serait pas renouvelée qu'ils trouveraient une mort prompte. Ce sont de véritables amphibies; ils supportent dans cette eau jusqu'à des degrés de froid assez considérables. Host nous montra , à Vienne , des Salamandres et même un Poisson rouge qui , ayant été saisis dans la masse glacée d'un vase oLi le liquide s'était entièrement gelé sur sa fenêtre, recouvrèrent toutes leurs fa- cultés au dégel qui eut lieu graduelle- ment. Il n'est pas moins singulier que les membres de ces Animaux repous- sent comme ceux des Ecrevisses, lors- qu'ils ont été coupés. Lichstenstein nous fit voir, à Berlin, un Triton dont l'une des pâtes était repoussée double. (b.) BATSCHIE. Batschia. bot. phan. Le nom de Batscli, botaniste alle- mand , donné à plusieurs genres en même temps , u'a été, par cela même, conservé d'une manière certaine à aucun. Gmelln l'avait consacré à un genre très-voisin du Lithospermum , dont il se dislingue par un petit an- neau de poils qui ceint intérieurement la base du tube de sa corolle. Michaux 232 BAT l'a adopté dans sa Flore de l'Amérique septentrionale, et il en décrit deux espèces. — Thunlicrg a appelé Bats- chia deux Plantes de l'Amérique , ap- partenant à la famille des Ménisper- mées , et voisines de \ Abuta d'An- Llet. C'est le genre Trichoa de Pei- soon. J^. ce mot. — Enfin Vahl, qui avait désigné sous le même nom en- core vme Légumineuse de Ceylan , l'a changé en celui de Humboldtia. /^. HuMJiOLDTIE. (a. D. J.) _ BATT. OTS. (Savigny.)Syn. égyp- tien de l'Oie du Nd ou d.'Egyple, A nos œgyptiaca , L. /^. Canard. (Dii,.z.) BATTA. OIS. (Forskalh. ) On désigne en Egypte sous ce nom les Oiseaux qui, venant de l'occident, se fixent aux loords du Nil pendant la durée des déboi démens de ce fleuve. (33.) BATTA. BOT. THAN. Syn. de No- pal chez les Caraïbes. F'. Cacte. (c.) BATTAJEASSE ou BATTE-LES- SIVE. OIS. /^. Batajasse. BATT ANS. KEPT. CHEL. Nom des deux pièces mobiles qui , dans quel- ques Chéloniens , se rencontrent en avant et en arrière du plastron au sternum , et qui servent à ces Ani- jnaux pour s enfermer entièrement dans leur boîte osseuse. (b.) BATTANS. MOLE. On se sert quelquefois de ce nom pour désigner les valves des Mollusques acéphales conchylifèresi J^. Valves. (f,) BATTAREA. bot. crypt. ( Lyco^ pei'dacées. ) Ce genre , dédié parPer- soon au botaniste italien Battara , est rapproché par cet auteur des Lyco^ perdons. Nées d'Esenbeck , au con- traire , le place auprès des Fhallus. Sa position est^ en effet, difficile à déterminer. Son port et quelques-uns de ses caractères semblent le rappro- cher des Phallus , tandis que , par d'autres, il est plus voisin des Lyco- perdons. Son pédicule assez long, fis- tuleux , charnu , est entouré à sa base par une volva large , remplie d'une matière mucilagineuse. Une pariie de BAT cette volva reste sur le chapeau qu'elle lecouvre d'une sorte de coiffe. Ce chapeau est hémisphérique , en forme de cloche, et porte à sa sur- face extérieure une couche de pous- sière entremêlée de filamcns qu'en- veloppent en partie les restes de la volva. Ce genre ne lenferme qu'une seule espèce , Battarea phalloïdes , Pers. Syn. Tung. p. 129. tab. 111. fig. 1 , qui n'a été observée jusqu'à présent qu'en xlngleierre. (ad. b.) * BATTARI. BOT. PHAN. L'un des noms de Vllolcus Sorghum, L. dans l'Inde. V. Sorgho. (a. r.) * BATTATA. bot. phan. De Ba- tatas, nom donné par Ray aux espèces du genre Dioscorea , dont les racines bulbeuses , connues sous le nom vulgaire d'Ignancs, sont d'excellens comestibles. (b.) BATTE. INS. Scopoli, dans son Intioduction à l'histoire naturelle, désigne sous ce nom générique tous les Lépidoptères diurnes dont les ailes sont striées, ponctuées ou tache- tées , mais sans prolongemens , ni bandes , ni taches œillées. (aud.) BATTE-MARRE. ois. L'un des noms vulgaires de la Bergeronnette grise , Motacllla alba , L. , et quel- quefois de l'Hirondelle de rivage , Hirundo riparia, L. V. Bergeron- nette et Hirondelle. (dr..z.) BATTE -POTTA. pois. Syn. de Torpille dans le golfe de Gênes, (b.) BATTE-QUEUE, ois. Même chose que Batte-Marre. /^. cemot. (dr..z.) BATTEURS D'AILES, ois. (Flcu- rieu etSurvillc.) Syn. présumé de Goéland, Larus. V. Mauve. (dr..z.) BATTEUR DE FAUX. ois. (La- hontan.} Espèce indéterminée men- tionnée parmi les Oiseaux du Ca- nada, (b.) BATTI - SCHORÎGENAM. bot. PHAN. (Rhéede, Hort. Malab. T. 11. t. 4o. ) Syn. malabar à'U/tica inter- rupta, L. r. Ortie. («•) C. rauiJuir Tùtr^ft ]}iie.Tt- M'!'' a^nftj 'f- SeuJf' . B AU E R I à fem'Ue.f articuliè:ement dans la chasse du Renard et du Sanglier. /^. Ciiie.v. (B.) BAUD. MAM. Autre race de Chiens, originaires de Barharie , appelés aussi Chiens-Ccrls et Chiens-Muets, (b.) BAUDET. MAM. Syn. d'Ane. Es- pèce du genre Cheval, f^. ce mot. (b.) *BAUDINIE.i?fl?/r/////(z.BoT.rnAN. Nom imposé , dans les manuscrits de Lcschenault , a un Arbrisseau de la Nouvelle -Hollande , qu'avait déjà décrit Labillardière ( Plant. Nov.~ Ho//. T. II. p. 25. t. i64 ) sous celui de Calathamus. Ce nom de Baudinia doit être rejeté de la botanique par la double raison de l'antériorité de celui de Calathajuus , et de l'autorité de De Candolle qui , dans l'un de ses plus beaux ouvrages ( Théorie élé- mentiire de Botanique, p. 260), pros- crit positivement les noms de genres, tels que celui deBuc/iosia, formés sur des noms d'hommes qui , loin d'a- vancer la science , ne pouvaient que l'obscurcir ou la rendre ridicule, (b.) BAUDISSÉRITE. min. (De La- métherie.) /^.Magnésie caubonatée. (B.) BAUDRIER DE NEPTUNE, bot. CRYPT. {Hjdr<)p/ij/es.)l?\usieurs voya- geurs et quelques naturalistes ont donné ce nom à la Laminaire saccha- rine. Fucus sacc/iarinus , L. , à cause de sa forme; elle est simple, large, crispée sur les bords et nîcmbra- neuse ; il y en a de plus de vingt pieds de longueur. — Aucune autre espèce de Plante marine ne porte le nom de Baudrier, même chez les paysans des côtes. (lam-.x.) BAUDROIE. POIS. Nom vulgaire du Lop/iius j?iscatorius , L. , étendu mal à propos par quelques auteurs à toutle genre Lophie, F^. ce mot. (b.) BAUDRUCHE, mam. /^.Intes- tins. ÇAU 233 *BAUERA. BOT. niAN. Ce genre a clé rapporté par R. Brown à sa nou- velle famille des Cunoniacées, dans laquelle il forme une section distincte ; son calice est persistant, à six ou à luiit divisions hnéaires , aiguës , ii ré- gulièrement serrées ; sa corolle se compose de six ou huit pétales , obo- vales , obtus , un peu plus longs que le calice qui est réfléchi ; les étamincs sont très-nombreuses, insérées cir- culaircment à la base du calice sur un disque périgync. Le pistil est libre et supère , composé d'un ovaire ar- rondi, un peu comprimé , bifide à son sommet , qui se termine jiar deux styles allongés et divergens, dont l'extrémité oiFrc un petit stigmate ù peine distinct. Coupé transversale- ment, cet ovaire présente deux loges, dont les ovules, assez nombreux, sont attachés au milieu de la cloison et portés chacun sur un podosperme court. Le fruit est une capsule bilo- culaire , comprimée, subbilobée , à deux loges polyspermes , s'ouvrant en deux valves par une fente transver- sale qui partage chacun de ses deux lobes ei. s'étend quelquefois jusqu'à sa base. Les graines sont ovoïdes , l'embryon est cylindrique, dressé,i'en- fermé dans un endosperme charnu. Ce genre ne contient qu'une seule espèce, Baueia i-ubioides , figuré par Venteual( Jard. de Malmaison, t. 96). C'est un Arbrisseau de six à huit pieds d'élévation , dont les feuilles ovales et dentées sont verlicillées par six. Les fleurs , portées sur des pédoncules d'environ un pouce de longueur , sont élégantes et d'une jolie couleur rouge. On cultive dans nos orangeries cet Arbuste qui est originaire de la Nou- velle-Hollande, (a. r.) BAUGE. MAM. Gite du Sanglier. Cet Animal la choisit dans les lieux les plus écartés , et souvent dans la bourbe. On donne aussi le nom de Bauge au nid que se construit l'E- cureuil sur les Arbres ou dans leurs creux , et qui ressemble à ce- lui de certains Oiseaux. (b.) BAUHINIE. Bau/dnia. bot. piian. 2.14 BAU Placé dans la famille des Lëgunii- neuses , près des genres Hymenœa , Falot ea , etc. , ce genre , établi par Plumier en l'honneur des deux Illustres frères Bauhin , se distingue par ses feuilles simples , toujours par- tagées en deux lobes plus ou moins profonds ; par son calice caduc , à cinq divisions , fendu latéralement; par sa corolle de cinq | étales presque égaux, onguiculés à leur base, un peu on<. duleux sur leurs bords; par ses dix étamines distinctes, inégales, dont ime , beaucoup plus grande que les autres , paraît être la seule fertile; la gousse est pédicellée , allongée , très- comprimée, à une seule loge qui contient plusieurs graines planes. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses ; on en compte environ trente , qui toutes sont des Arbustes ou Arbrisseaux d'un port élégant, ayant les fleurs disposées en grappes axil- laires ou terminales. Plusieurs espèces sont cultivées dans nos serres ; telles sont surtout : la Bauhinie à lobes écartées, Bauhinia dwaricata^\j. Ar- brisseau de cinq à six pieds de hau- teur, originaire des Indes-Orientales , et qui se fait remarquer par ses feuil- les cordiformes , à deux lobes pointus et divergens ; par ses fleurs blanches assez grandes , qui forment des grap- pes terminales; \.QBauhiniascandens, Arbrisseau sarmenteux , muni de vrilles , au moyen desquelles il s'en- lace aux Arbres qui l'avoisinent. Ses fleurs sont jaunes et axiliaires. On trouve cette espèce aux Indes-Orien- tales et dans quelques parties de l'A- mérique méridionale. (a. r.) BAUMBILZE. bot. cryft. Nom générique en Allemagne des Champi- gnons sessiles qui croissent sur les Arbres et qui .sont en général des Bo- lets, (ad. b.) BAUME. Balsamum. bot. phan. Fluides résineux qui découlent de cer- tains Arbres, et qui sontengénéial sus- ceptibles de dessication plus ou moins prompte , plus ou moins parfaite. Les Baumes difïerent des Résines , en ce BAU que, traités à chaud avec une disso- lution de Carbonate de Soude, que l'on sature ensuite d'acide sullu- rique, ils donnent de l'acide ben- zoïque ; on peut également obtenir cet acide par la simple sublimation. Les Baumes connus jusqu'à présent sont ceux du Pérou et de Tolu, le Styrax, lesquels sont ordinairement liquides , le Benjoin et le Storax ca- lamité, qui sont apportés à léîat so- lide. Il est à présumer que la Canelle et la Vanille contiennent des subs- tances balsamiques particulières ; car l'une et l'autre de ces Plantes don- nent , par leur distillation , de l'acide benzoïque. Les Baumes sont presque complètement insolubles dans l'eau ; ils se dissolvent parfaitement dans l'Alcohol, l'Ether , les Huiles vola- tiles, et même les Huilesfixes ; ils sont très-inflammables et répandent en brûlant une odeur agréable. Outre les usages médicinaux auxquels ils sont soumis , les Baumes sont encore em- ployés comme parfums dans les cas- solettes , et pour aromatiser plusieurs espèces de mets ; la dissolution alco- liolique de Benjoin, étendue d'eau, est le cosmétique par excellence au- quel le charlatanisme a donné le nom de lait virginal. (dr.. z.) Ce nom de Baume, accompagné d'épitliètes caractéristiques plus ou moins convenables , désigne , soit dans le commerce , soit dans la ma- tière médicale, soit parmi le vulgaire, non-seulement des substances aux- quelles conviennent les caractères qu'on vientd'établir, mais encore des choses qui n'y ont d'autre rapport qu'un arôme plus ou moins flatteur , ou que des propriétés souvent ima- ginaires , comme on peut s'en con- vaincre par l'énumération suivante : Baume, V. Tanaisie. Baume d'Amérique, même chose que B. de Tolu. Baume aquatique , syn. de Men- tha aqiiatlca , V. Menthe. Baume blanc, syn. de B. de Judée. On donne aussi quelquefois ce nom à la liqueur résineuse qui découle des Pistachiers et du ïérébinlhe. IJAU Baume de Bhésu,, syn. de B. de Copahu. Baume iîrun , syn. de B. du Pérou. Baume ce Cai.aba , syn. dcB. vert. Baume de Canada, /". Sapin. Baume de Carpathie , T'\ Pin. Baume de CAiniiAGiNE , syu. de B. .le Tolu. Baume des champs. Ou donne ce nom à diverses Menthes sauvages. K. Menthe. Baume DE chasseurs, syn. de JP/- per rotundifoUiim , L. Baume a Cochon, V. Iïedwigia. Baume de Constantinople , syn. de B. de Judcc. Baume ou Huile de Copahu, T^. COPAÏER et LlQUIDAMBAR. Baume en coque , l'un dos noms niJichands du Baume du Peiou. Baume dur , syn. de B. de Tolu, Baume d'Egypte , syu. de B. de Judtie. * Baume de tueurs jaunes, V. Millepertuis. Baume eocot, syn. de Résine Ta- cainaca. V. ce mot. Baume de Galaad ou de Gilead, syn. de B. de Judée. Baume du grand Caire , autre nom du B. de Judée. Baume de la grande terre , syn. de Lantana involucrata dans certai- nes Antilles , oLi ce nom i'erait suppo- ser que la Plante, qui l'a reçu, a été importée du continent de l'Amérique. P". Lantana. Baume de Hongrie , l'un des noms de la Résine du Pin sylvestre , V. Pin. Baume ou Huile d'Ajmbre, V. Li- QUIDAMBAR. Baume d'incisiok, syn. de B. du Pérou. Baume des jardins , V. Balsa- mite. Baume de Judée , V. Balsamier. Baume de Marie , V. Calophyl- LUM. Baxtme de la Mecque , syn. de B. de Judée. Batjme de Momie. Bitume que les anciens Egyptiens employaient dans la préparation des corps morts. On BAU 2 5;^ donne le même nom à l'Asphalte. K- ce mot. Baume du Pérou , / '. Myrosper- ME, Ou donne aussi ce nom, ainsi que celui de/àw.r lîaume ,au î.lélilot bleu, ?h'Ulotiis cœrideiis. 1'. INIélilot. Baume (petit), syn. de Crutoit latsamiferum. V. Croton. Baume de Rakasira f Murray , App. mcd. ) Substance résineuse , odorante , peu connue , qu'on dit extraite de diverses Cucurbitacécs de l'Inde. Baume sec. Baumes du Pérou et de Tolu dans leur état de plus grande dureté. * Baume de Sodoivie , syn. de B. de Momie. Baume sucrier , syn. de B. à Co- chon. Baume ee Syrie , syn. de B. de Judée. Baume de Tolu , V. Tolu. Baume vert , de Madagascar, F^. Résine Tacamaque. Baume vert , de Saint-Domingue , /^. Calophy'lle. Baume vrai ou vrai Baume, syn, de B. de Judée, (b.) BAUME DE SOUFRE, min. Com- position pharmaceutique à laquelle on a improprement donné le nom de Baume; c'est simplement une com- binaison de l'acide sulfureux avec les huiles essentielles de Térébenthine ou d'Anis. (DB..Z.) BAUM-FARREN. bot. crytt. Syn. allemand de Poly podium vul- ^a/e , L. F". POLYPODE. (b.) BAUMGANS. ois. (Frisch.) C'est- à-dire Oie d' Arbres. Syn. du Cravant , Allas Bernicla , L. En Allemagne , ce mot désigne plus ordinairement le Bernache, A/ias erjt/iropus , L. f. Canard. (dr..z.) *BAUMGARTIA. bot. piian. Genre formé par Moench (Méth. G.'îo) pour le Meiiispennum coraUinum , L. qu'il appelait B. scandens. C'est le Wendhandia popullfolia de Willde- now, que De CandoUe a confondu dans son genre Cocculus, sous le nom 2 06 BAV spécifique de CaioUnus. V. Andho- niYLAX et COCCULUS. (b.) BAUMIER. BOT. PHAN. On a donné quelquefois ce nom à des Végétaux balsamifères ou simplement odorans , tels que le Balsamier, desMclilots, un Peuplier, des Rosages , etc. V. ces mots. (b.) BAUQUE. BOT. Les habitans des bords de la Méditerranée désignent sous ce nom les Plantes marines que la mer jette sur la côte: les Zostères y dominent; les Hydrophytcs s'y trou- vent en grande quantité ainsi que des Polypiers. Quelquefois la Bauquen'est composée que d'une seule de ces pro- ductions ; l'on s'en sert pour fumer les terres et pour emballer les mar- chandises, (LAM..X.) BAURACH. MIN. Syn. de Soude boratée. V. ce mot. (luc.) BAURD-MANNETJES. mam. C'est- à-dire petit Homme barbu. Nom hol- landais d'une espèce de Singe , qui n'est pas bien déterminée. (b.) * BAUXIA. BOT. PHAN. Necker donne ce nom au genre de la famille des Iridées,qu'Aublet appelle Cipura. F', ce mot. (a. d. j.) BAVA ou BAVOSINGA. bot. PHAN. Nom de la Casse des Boutiques , fruit du Cassia Fistula à la côte de Malabar. (b.) BAVANG. bot. piian. r. Ba- WANG. BAVARINA. OIS. r. Boarina. * BAVASIGMA. bot. phan. (L'E- cluse.) Autre nom de la Casse des Boutiques à la côte de Malabar, (b.) BAVAY-BAVAY. bot. piian. (Ca- melli.) Syn. de Qinsqualis indica, L. aux Philippines. V. Quisqualis. (b.} BAVECO D'ARGO. rois. Nom vulgaire , sur la côte de Nice , d'un Poisson décrit par Risso so«s le nom de Blennius tripteronotus. K. Blen- NIE. (b.) BAVENA. POIS. Nom vulgaire et générique, sur la côte de Nice, des Poissons du genre Blennie. /^. ce mot. Il est Synonyme de Baveuse , qu'on ÊAY donne ailleurs aux mêmes Poissons , à cause de la propriété qu'ils ont de répandre une bave abondante, (b.) BAVÉOLE. BOT. PHAN. Syn. de Bleuet , Centaitrea Cyanus, L. (b.) BAVEQUE ou BAVEUSE, pois. Syn. de Blennie. V. ce mot. BAVERA, bot. piian. Même chose que Baricra. V. ce mot. (b.) ^ *BAVESQUE. pois. (Belon.) Paraît être la même chose que Bavèque. V. ce mot. (b.) BAVEUSE. POIS. r. Bavéque. BAVOON etBAVYON. mam. Syn. de Papion en anglais et en allemand, (a. D..NS.) BAWANG. bot. piian. Et non Ba- vang. Cap'i-Bawang des Malais, Al- liaiia de Rumph {Jmb. 2. t. 20). Grand Arbre des Moluques, indéter- miné , encore qu'il paiaisse appartenir à la famille des Savonniers , et dont la graine a tellement le goût de l'Ail , qu'on en faisait usage dans les assal- sonnemens du pays avant l'inlroduc- tion de ce Végétal. (b.) BAXANA. bot. phan. Arbre qu'on dit croître aux environs d'Ormus, et dontles propriétés sontau moins fabu- leuses , puisqu'on assure que ses fruits et son ombi'age causent la mort , tan- dis que ses feuilles et ses racines sont en d'autres pays des antidotes contre les poisons. (b.) BAYA. OIS. Syn. iuLlien del'Orchef, Loxia bengaleiisis , L. p^. Gros-Bec. (DR..Z.) BAYA. bot. PHAN. Syn. caraïbe de CrescentiaCujete, L. F'. Calebassier , (B.) B AYAD. Porcus. Pois. Genre formé far Geoffroy Saint-Hilaire (Desc. de Egypte, Pois. pi. i5. 1 -4), qui rentre dans le sous-genre Bagre. F". PlMÉ- LODE. (b.) BAYADE. BOT. PIIAN. Même chose que BaillardetBaillarge. F. ces mpts. (B.). < ' i:,ut/,„-r pi.-iJ- et ,/.:■ ' Fio: 1.2..- liDELLK DU NU- a. l'i'ntoit.fe oridt^ duc en t/edii.'ur ■ c. MàA.'Jioire impmri JiDELLA MLOTICl Siu b. I fnioii.f FOURREAU. /'". ClIlONIS. Bec EN PALETTE , les Spatules. T'. ce mot. Bec en poinçon, par Azaia^ une petite famille d'Oiseaux du Paraguay, qui doivent être mieux examinés, et qu'en attendant on peut rapprocher des Tangaras et des Sylvies. K. ces mots. Bec en scie , le Harle. V. ce mot. Bec-Figue , une espèce du genre Gobe-Mouche, 7>/o/atv7/a 1 iceditla, L. F'. GoBE-MoucHE. En général, on donne le nom de Bec-Figue à tous les Setits Oiseaux qui bcquetent le iVuit u Figuier pour en pomper le suc sa- voureux. Bec-Figue d'hiver , la Linotte,^. Gros-Bec, et l'Alouette Pipi, en Pro- vence. V . Aj.ouette. Bec fin. J^. Sylvie. Bec ouvert, VJnastome de Bonna- terre , d'Illiger et de Vieillot; espèce de Héron dont on a fait un nouveau genre sous le nomdeCnoENORAMPHE. p'. CCS mots. Bec PLAT , dans certaines parties orientales de la France , le Souchet , espèce de Canard. P'. ce mot. Bec ROND , par Buffon , divers Bouvreuils et Gros-Becs. /^. ces mots. Bec TRANCHANT, le Pingouin. (DR..Z.) Ce mot de Bec a été étendu, comme nom propre , avec quelque épithète qui établit une ressemblance qu'on pensait trouver plus improprement encore entre les Oiseaux et d'autres Animaux; ainsi l'on appela: Bec ALLONGÉ (pois.), le Chœtodoa rostratus , L. Bec de Faucon (rept. chél.), le Caret. Bec d'Oie (mam. et rept.) , le Dauphin , et encore la Tortue Caret. Bec d'Oiseau (mam.), l'Ornitho- rhynque. Bec de Perroquet (pois. etiioLL.], un Scare et des Térébratules. Bec de Poule ( rept. chel. ) , la Tortue franche. TOME II, BEC 24 1 Bec pointu (POis.),Ialla.ic G xy rhyn- quc. Chez les Insectes , on appelle Bec une modification de la bouche. V. ce mol. (b.) Dans les Mollusque.^, le mot Bec est employé pour dé^igner chez les Co- quilles univalves le canal de la base , lorsqu il est petit , mince ou recour- bé, et chez les Bivalves , les sommets des valves, lorsqu'ils forment le cro- chet, comme dans certaines Anomies. Il n'est plus guère en usage aujour- d'hui ; mais , en y ajoutant des épithè- tes, il est devenu le nom vulgaire de plusieurs Coquilles de genres difle- rens. Bec de Bécasse. /^.Bécasse (moll.) Bec de Canard ou Bec de Cane, c'est la Patel'a Unguisde Linné; Lin- gula anatina , Bruguière , Lamarck. M-iis le Bec de Canard de Favart d'Herbigny est le Solen anatinus de Linné ; Anatina subrostrala , La- marck. P'. Lingule et Anatine. Bec de flûte , c'est le Donax Scor- tum, Linné et Lamarck. P\ Donace. Bec de Perroquet, c'est VAnomia psittacea , Linné; Tei ebratula psilta- cea, Lamarck. F". Anomie et Téké- BRATULE. (F.) BEC. BOT. PHAN. La forme des fruits!' de diverses espèces de Gca- niums leur a mérité les noms vul- gaires suivans , qui sont devenus scientifiques : Bec de Cigogne ou Géranium ci- coiiimn , L. Bec de Héron ou Géranium ar- du i nu m , L. Bec de Pigeon ou Géranium co- lumhinum, L. Bec de Grue ou Géranium grui- num , L. On a encore nommé Bec de Cane, Vylloœ Ungueformis , dont la forme des feuilles, distiques, plates, épais- ses et légèrement dentées , rappel- le effectivement celle du Bec des Oiseaux du genre Canard. (b.) BECABUNGA. bot. phan. ^'.Bec- cabunga. i5 2 42 BEC DÉCADE. OIS. Syn. de Bécasse dans les dialectes gascons. (b.) BECAFIG ou BECAFIGA. Syn. piémontais de Bec-Figue , Motacilla Ficedula. V. Gobe-Mouche. (dr..z.) BECAFIGULO. ois. Nom marseil- lais de l'une des Fauvettes qu'on trouve en Provence. (dr.. z.) BECARD. OIS. L'un des noms vul- gaires duGrand-Harle,L. ;^. Harle. (DR., z.) BECARD ou BECCARD. pois.Syn. de Saumon mâle. V. Saumon, (b.) BECARDE. Fsaris. ois. Thym, Vieill. ; Lanius ,1^. Genre des Insecti- vores. Caractères : bec gros, dur, conique , rond , déprimé à la base , comprimé à la pointe qui est crochue et échancrée ; arête en dôme ; point de fosse nasale ; narines distantes de la base , latérales , rondes , percées dans la masse cornée du bec , ouver- tes ; pied fort ; tarse court , de la lon- gueur du doigt intermédiaire; trois doigts de\fant, un derrière , l'exteine uni jusqu'à la première articulation, l'interne soudé à la base ; ailes médio- cres , la première rémige un peu plus courte que les 2'', o" et 4'' qui sont les plus longues. Le genre Bécarde a été étalili par Cuvierpoury placer des Oiseaux que BufFon avait confondus, ainsi que tous les ornithologistes qui l'ont précédé, parmi les Pies-Grièches , dont néan- moins lesBécardes se distinguent suf- fisamment par la compression laté- rale du bec , la courbure apicale de la mandibule inférieure, et surtout par répaisseur du corps. Des quatre Oi- seaux nommés Bécardes par Bufifon, et dont il paraissait vouloir faire une division particulière dans le genre Pie-Grièche, un seul est véritable- ment resté Bécai'de ; les autres appar- tiennent aux genres Gobe-Mouche et Yanga ; mais V ieillot a augmenté de trois espèces le genre nouveau, en regardant comme Bécardes les Oi- seaux du Paraguay que d'Azara a dé- crits sous le nom générique de Carac- tenizados.Ces derniers ne devront-ils BEC point encore subir des mutations? C'est ce que nous ne saurions affir- mer, n'ayant vu aucun d'eux et ne rapportant ici que la description de Vieillot. BÉCARDE GRISE , Lanius Cayamis , Latham. , BufF. pi. 5o4 et 077 ; tête , queue et tectrices alaircs noires ; le reste du corps d'un cendré clair ; bec rouge à sa base et noir à sa pointe. Les jeunes ou les femelles ont un trait longitudinal noir sur le milieu de chaque plume; c'est alors le jLa/«"tfs nœuius, L. et Gmel. Quelquefois tou- tes les parties inférieures sont blan- ches ; Ion jueur, 8 pouces 5 lignes. De l'Amérique méridionale. BÉCARDE CANELLE, TitJlU lufa, Yieil. ; Caractpruzados canella co- rona de pizzara , n" 208, d'Azara. Tcte d'un gris ardoisé; parties supé- rieures, tectrices ala ires et caudales couleur de Canellc ; bord interne des rémiges d'un brun noirâtre; toutes les parties inférieures d'un roux clair; iris et mandibule supérieure noires ; mandibule inférieure dim bleu vio- let ; longueur, 7 pouces 5 ligues, BÉCARDE ROUSSE A TETE NOIRE , Tltjra atricapilla , Vieill.; Caracte- ruzados canella y cabeza negra, n° 209 , d' A zara . Parties supérieures bru- nes et roussâtres ; sommet de la tète noir ; tecU'ices alaiies supérieures d'un bi'un noirâtre; partie des rémi- ges noirâtre, et partie roussâtre avec une tache blanche sur le côté inté- rieur; queue noirâtre et roussâtre; parties inférieures mélangées de brun , de roux et de blanchâtre; mandibule supérieure noire , l'inférieure bleue ; longueur , 7 pouces 5 lignes. BÉCARDE VERTE , Tityra viridis, Vieill. ; Caracteruzados y corona «e- gra,rï° 210, d'Azara. Sommet de la tête noir ; front blanc ; côtés et der- rière de la tête d'un blanc bleuâtre ; dessous du cou et du corps, l'ec- trices alairos supérieures et tectri- ces d'uu vert ibncé; rémiges bru- nes; gorge et devant du cou d'un beau jaune ; dessous du corps d'un blanc roussâtre 5 bec bleu , noie F BEC à Iaix>intc; longueur, 6 pouces i li- gne, (db.. z.) BECASSE. Scoiojmx,Li. ois. Genre de la seconde laiiiille de l'ordre des Gralles. Caractères : Lee long, droit, compi iiné , grêle , mou , avec la pointe renllce; luandibidcs silloiinccs jus- qu'à la moitié de leur lo-îgueur; pointe de la mandibule supérieure plus longue que l'inférieure , la *5arlic renflée formant un ciochet; inférieure sillonnée dans le milieu , canaliculée et tronquée à l'extré- mité ; narines latérales , situées à la base , longitudinalemcnl fendues près du bord de la mandibule, recouver- tes par une membrane; pieds mé- diocres , grêles ; jambes picsquc tota- lement empluniées ; trois doigts de- vant et un derrière ; ailes médiocres ; la première rémige à peu prés de la même longueur que la seconde qui est la plus longue. — Ce genre, si nombreux en espèces lorsque Linné l'institua , a été considéralilcment ré- duit par les méthodistes contempo- rains ou successeurs du naturaliste suédois ; il devrait probablement l'être encore, car le peu d'espèces qu'il renferme offrent tant d'anoznalies dans leurs mœurs et leurs habitudes, 3u'àlarigueuron uepeutse dispenser établir dans le genre presque au- tant de divisions qu'il y est resté d'espèces; le seul caractère qui leur donne un air de famille et les tient l'éunis , consiste dans la conformation de la tête qui est fortement compri- mée , avec les yeux placés en arrière. Tous ces Oiseaux , au reste , sont na- turellement stupides , et ils n'échap- pent aux pièges nombreux que leur tait tendre la délicatesse de leur chair, gue par l'habitude résultant de la fai- lesse de leur vue, de se tenir cachés la plus grande partie de la journée dans des abris agrestes. f BÉCASSES PROPREMENT DITES, Tibia emplumé ju>qu'aux genoux. Les Bécasses de celte division sont des Oiseaux essentiellement voya- geurs ; elles abandonnent les plaines lorsque les chaleurs commencent à BEC 2*0 s'y faire sentir; elles descendent en- .suitc des montagnes quand le froid y devient tiop rigoureux; et c'est là le motif de leurs émigrations à deux époques de l'année également dis- tantes ; leur vol est lourd et bruyant ; rarement il dévie de la ligne droite , à moins d'un grand obstacle. A leur arrivée dans la plaine , les Bécasses se répandent d'abord dans les bois et les forêts; elles y cherchent les ré- duits les plus sauvages, bien ombra- gés, oii le sol , constamment humide , puisse leur procurer en abondance les Vers et les Limaces dont elles se nourrissent exclusivement; tant que ces lieux sulliscnt à leurs besoins, elles y demeurent cachées , sdencieu- ses et solitaires. Toute la journée se passe à ficher dans la terre molle ou dans la vase leur long bec qu'elles y enfoncent jusqu'aux narines pour en tiier des Vers qu'elles avalent sou- vent avec beaucoup de difficulté , vu le rétrécissement de l'ouverture de la base de ce bec. Au déclin du jour elles s'acheminent vers une fontaine ou un ruisseau pour s'y désaltérer et retournent immédiatement après dans leur tranquille manoir. C'est là que, dans la .saison des amours, les époux se réunissent , et préparent en- semble au pied de quelque petit Arbris- seau un nid assez négligemment com- posé d'herbes et de feuilles sèches; la pouteestdequatreàcinqœufsoblon^s d'un gris roussàtre, parsemé de pe- tites taches brunâtres ; les deux sexes ne se séparent que lorsque leurs pe- tits peuvent se passer de leurs soins. BÉCASSE ORDINAIRE , Scolopax rusticola , L. Buff. pi. enl. 885. — Parties supérieures variées de roussâtre, de jaune et de cendré , avec de grandes taches noires; par- ties inférieures d'un roux jaunâtre iiTégiilièrement rayées de brun et de noirâtre; rémiges rayées transversa- lement de roux et de noir sur leurs narbes extérieures ; queue bordée de roux, terminée de gris en des- sus , et de blanc en dessous. Les cou- leurs sont un peu plus sombres dans la femelle qui , en outre , a des taches i6* 244 BEC blanches sm- les tectrices alaires. Oa rencontre aussi quelquefois des va- riétés dont le plumage pâlit jusqu'au blanc.Longueur, treize pouces, moin- dre dans quelques cantons; en géné- ral , la femelle est toujours un peu plus forte que le mâle. La Bécasse or- dinaire est de presque tous les pays. BÉCASSE d'Amérique , Scolopax mt- jior, L. Parties supérieures grises avec des bandes transversales rousses et de grandes taclies longitudinales termi- nées de jaunâtie sur les scapulaires ; tectrices caudales rousses ; rcctrices noires et rousses , terminées de blanc; parties inférieui'es rousses ; gorge blanche; longueur , neuf pouces six lignes. BÉCASSE DE CaYENNE. V. BÉCAS- SINE DES SAVANNES. ff BÉCASSINES. Partie inférieure du tibia dénuée de plumes. Les Bécassines difl'èrent principa- lement des Bécasses en ce qu'elles n'habitent que les prairies maréca- geuses où elles aiment à se cacher parmi les joncs et les roseaux ; elles ont en outre le vol plus soutenu et en même temps plus irrégulier; il n'est pour ainsi dire qu'une suite de rico- chets, ce qui procure au chasseur l'occasion de déployer son adresse. Quant au reste , les Bécassines sont également soumises à des émigrations périodiques ; cependant , on en ob- serve qui , par accident ou par pa- resse,séjournent toute l'année dans le même pays; elles se nourrissent de la même manière que les Bécasses , et les soins de l'incubation sont les mêmes; leurs œufs sont ordinairement verdâ- tres , pointillés de blanc. On trouve souvent les Bécassines voltigeant par petites bandes de quatre ou cinq qui ne font véritablement qu'une seule famille. BÉCASSINE Agtjadebo , Scolopax Paragualœ, Yieill.,et non Jguatère. V. Aguadero. Partie supérieure va- riée de traits transversaux , bruns , roussâtres , blancs etnoirs ; trois traits longitudinaux blanchâtres sur la tête qui a aussi de chaque côté trois traits noirs; devant du cou mélangé de BEC blanc et de brun; poitrine et ventre blancs ; les huit reclrices intermédiai- res noires veis le bout et variées de blanc plus haut , les huit autres cou- vertes de bandes blanches et noires ; longueur, dix pouces deux lignes, iimérique méridionale. BÉCASSINE A OUI- BLANC. V. BÉCAS- SEAU. Double ou grande Bécassine , Scolopax major, L. Parties supérieures variées de noir et de roux clair; som- met de la tête noir, divisé par une bande d'un blanc jaunâtre qui est aussi la couleur des sourcils ; parties inférieures d'un roux blanchâtre , avec le ventre et les lianes rayés de bandes noires ; seize rectrices , la âge de la première blanchâtre ; longueur, dix pouces trois lignes. Europe. Bécassine grise , Scolopax leuco- phœa, Vicill. Parties supérieures gri- ses-blanchâtres, tachetées de noirâtre ; haut de l'aile d'un roux brun; par- ties inférieures d'un roux clair , par- semé de petites taches noirâtres ; ven- tre blanc ; queue blanche , tachetée de brun ; longueur , neuf pouces six lignes. Amérique septentrionale. Bécassine ordinaire , Scolopax Ga///«fl^o, L.Buff pi. enl. 883. Par- ties supérieures variées de roux et de noir ; cou et poitrine rayés longltudi- nalement ; flancs rayés transversale- ment de blanc et de noirâtre; milieu du ventre blanc; quatorze rectrices d'un blanc noirâtre, rayées trausvei- saleuient de roux ; pieds verts ; lon- gueur , dix pouces. D'Europe. BÉCASSINE SAK.HAVNE , Scolopax Sahhalina, Ylelll. Parties supérieures d'un fauve rougeâtre , varié d'un grand nombre de taches brunes ; tour dubccetgorgeblancs, variés debrun; poitrine brune ; côtés du ventre blancs. De Russie. BÉCASSINE DES SAVANNES , ScolopaX paludosa, Lin. , Buff. pi. enl. n° 895. Parties supérieures variées et rayées de roux et de noir ; deux bandes noi- res sur la tête , séparées par une bande rousse, une troisième noirâtre sur le lorum ; parties inférieures d'un blanc roussâtre, rayées de noir trans- BEC versaleincnt sur la ^>oUiine et le ventre, longlludinalomenl sur le cou ; tectrices brunes , tachctccà de roux; remises et rcclriccs rousses, ra3ées de iioir ; longueur , treize pou- ces. Bécassine soltide ou petite Bé- CASSiNi:, Scolupax Gallinula , L. , Buflf. pi. enl. 88 i. Parties supérieuies d'un noir chatoyant, marquées de bnndos longitudinales roussatres; une bande noire, tachetée de roux, qui, du IVont, se prolonge jusque sur la nuque; de larges sourcils jaunâties; devant du cou d'un ccnùré blanchâtre, marqué de taches longitudinales plusfoncées; douze recti ices brunes , jaunâtres sur les bords ; longueur , sept pouces six lignes. f f f BÉCASSIXES-CnEVALlERS. Doigt extérieur et celui du milieu réunis par une très-petite ir.embrane. BÉc. Chev. ponctuée, Scolupax gri- sea, L. Scolupax Pajkiillii, INlls. Par- ties supérieures d'un brun clair avec une leinle plus foncée qui termine chaque pkunc; sommet de la tète et tectrices alaires brunes, cendrées j sourcils , gorge, ventre et cuisses blancs; des ondulations brunes sur les flancs ; poiirlne d'un brun cendré; croupion et tectrices caudales blancs , marqués d'ondulations transversales noirâtres ; douze reclrlces rayées de noir et de blanc ; longueur , dix pou- ces deux lignes. Le plumage d'amour se distingue par des nuances d'un brun roussâtre sur le sommet de la tête , la nuque , le dos et les scapulai- res , le devant du cou et la poitrine ; c'est alors le Scolupax nopeboracensis de Lath.Les jeunes ont toutes les par- lies supérieures noires , excepté la nuque qui est brune; chaque plume est entourée par un large bord dun loux vif; ils ont de petites taches brunes surlesparties inférieures; leurs rectrices intermédiaires sont termi- nées de roux. Elle habite le nord de l'Amérique: selon Temminck, deux individus seulement ont été tués en Europe. Le nom de Bécasse a été étendu à plusieurs autres Oiseaux rcmarqua- BEC a45 blés par la longueur de leur bec clFilé. Ainsi l'on a nommé : BÉCASSE A J5EC n'ivoiuE, uuOlseau mal obsei vé du Kentucki, remarqua- ble par une huppe sur la .tète et la blancheur de son bec que Wilson croyait être d'ivoire véritable. BÉCASSE d'abbre ou perchante, la Huppe ou Puput, Upiipa Ji^pops , L. r. Huppe. BÉCASSE DE MEii , l'Huîtrier et le Courlis. J^^. ces mots. (du..z.) BÉCASSE, pots. Nom donné à des Poissons de genres divers par allusion au prolongement de leur 1 touche qui u quelque analogie de forme avec l*1)cc de rOlseau qui porte le même nom. Tels sont les Ccntrlscus Scolupax , L. , et scutatiis; le Xiphias velifer , Islio- phoredoLaccpède, et VEsox Bellone, Scombrésoce Canipei iendu même au- teur. P"'. Centrisque , XiPiiiAS et Ésox. («.) BÉCASSE. MOLL. Les marcbands et les amateurs de Coquilles ont don- né ce nom avec diverses épithètes ca- ractéristiques à quelques espèces dont la base, prolongée en un canal plus ou moins saillant, a quelque rapport de forme avec le bec de l'Oiseau qui porte le même nom ; ainsi : La BÉCASSE proprement dite de D'Argenville, ou ïête de Bécasse de Davlla , le Bec de Bécasse de Ger- salnt ou le Courlis, est le Murex Haus- ttllum de Linné. La BÉCASSE A RAMAGES de Knorr , ou grande Massue d'Hercule de Da- vila , la Massue épineuse , est le Mu- rex cornutus , Linné. La BÉCASSE ÉPINEUSE OU Bécasse simple , petite , ou la Bécassine , la Chausse-Trappe, le Peigne de Plu- che , est \ç,Murex Tribulus de Linné , dont une variété est la Bécasse des Indes. La GRANDE BÉCASSE ÉPINEUSE de D'Argenville, ou Double épineuse, ou l'Aiaignée , la ïête d'Araignée de Davila , est le Murex Tribulus maximus de Cliemnilz, Murex Scolupax de DilWyn. La BÉCASSE A QUEUE ET A ÉPINE* 246 BEC COURTES , OU la Massue d'Hercule de Gersaint et de Davila , le Courlis épi- neux, etc., est le Murex Brandarisde Linnd. /^. Rocher. (f.) BÉCASSEAU. Triz/ga. ois. Genre de la seconde famille de l'ordre des Gralles. Caractèies : bec médiocre ou long, très-faiblement arqué , droit ou fléchi à la pointe , flexible dans toute sa longueur , comprimé à sa base , di- laté et obtus à la pointe ; les deux mandibules presque entièiement sil- lonnées; narines latérales , coniques, percées daus la membrane qui recou- vra Je sillon nasal dans toute sa lon- gueur; pieds grêles, nus au-dessus du genou ; trois doigts antérieurs, en- tièrement divisés, quelquefois celui du milieu et l'extérieur réunis par une petite membrane ; un pouce ar- ticulé sur le tarse; ailes médiocres , la première rémige la plus longue. — Les espèces que renferme ce genre sont essentiellement voyageuses; pres- que toujours réunies en petites trou- pes, on les voit, voltigeant de la côte au marais, borner à une très-courte apparition leur séjour dans les en- droits qu'elles visitent ; la saison des amours, les soins qu'exige impérieu- sement le besoin de la reproduction ^ paraissent même lesarrêteràregret, et l'on ne peut supposer que la seule crainte de manquer de nourriture soit la raison délerminante d'une vie aussi vagabonde; car les Larves, les Vers , les Mollusques , que leur of- frent en abondance la vase et le limon, sont pour elles une souixc presque in- tarissable.Quoi qu'il en soit, les Bécas- seaux veulent une température uni- forme , et les saisons déterminent leurs émigrations du nord au midi et du midi au nord, vers les deux époques équinoxiales de l'année. Dans ces émigrations , les espèces riverai- nes suivent régulièrement les bords de la mer, et celles qui séjournent lia- Litucllement dans les marais se diri- gent d'après le cours des fleuves et des rivières. On a remarqué que , lors- que les unes ou les autres s'arrêtaient pour nicher, elles choisissaient de BEC préférence les terrains mare'cageuS voisins des rivières, et oii les herbes fussent très-élevées ; c'est parmi ces herbes qu'elles arrangent, à la hâte et assez négligemment , un nid oii elles déposent de trois à cinq oeufs que les deux sexes couvent alternati- vement. Nous répartirons ces nom- breuses espèces de Bécasseaux dans les deux sous-genres suivans : f BÉCASSEAUX PROPREMENT DITS. Doigts antérieurs enlièrementdivisés. BÉCASSEAU d'Astracan , T/inga fasclata, Lat. G. Parties supérieures cendrées ; sommet de la tête , occiput, lignes oculaires et rectrices intermé- diaires noires; front et rectrices laté- rales blancs. Longueur , huit pouces. ' Bécasseau Béco , Tringa jjusilla , Lath. Amer. Orn. pi. 07, fig. 4. Par- ties supérieures noirâtres avec le boid des plumes fauve; parties inférieures blanches, quelquefois lavées de roux ; trait oculaire blanc; croupion et rec- trices inlermédiaii'es bruns; tectrices alaires brunes , bordées de fauve. Longueur, cinq pouces six lignes. Amérique septentrionale. Bécasseau Brunette , Tringa ua~ riabilis, Meyer; Cinclus, Baill. pi. 19, fig. 1 ; Alouette de mer oïdinaire, Gérard. Plumaged'hiver : parties su- périeures brunes avec les baguettes plus foncées; parties inférieures blan- ches ainsi que le tiait oculaire et les trois tectrices caudales supérieures ; une raie entre le bec et l'oeil, le crou- pion, les tectrices caudales intermé- diaires et les deux rectrices intermé- diaires, qui sont les plus longues, d'un brun noirâtre; rectrices latérales bordées de blanc. Longueur, sept pou- ces deux lignes. — Plumage d'amour : parties supérieures noires, les plu- mes doublement bordées de roux et de gris blanchâtre; gorge blanche ; face, côtés et devant du cou, côtés de la tête et poitrine d'un blanc légèrement teint de roux, avec les tiges des plumes noires ; abdomen noir; rectrices noirâtres, liserées de blanc; les trois tectrices caudales su- périeures blanches extérieurement. C'est alors le r/z«,^a alpina, Gmel. j EEC hiiûictlc JSurnefiiusvariabiliSjl^cchsl. — Pliunage le plus coniinun au temps des deux mues périodiques : parties supérieures noires , bordées de rous- sâtrc et quelquefois de gris ; gorge , trait oculaire , abdomen et lectrices caudales inférieures d'un blanc pur ; une raie brune entre l'œil et le bec; cou et poitrine roussâtres, tachetés longitudinalemcnt de brun; quelques taches brunes sur le vcntic. C'est aloisleCinc/i^s/orqualt/s,Bv[ss.;lcCal- Ilnago anglica, id.; la Brunettc , 13ul- fon ; le Cinclc , id. pi. cul. 852 ; l'A- louette de mer à collier , Gérard ; le 'l 'riiiga nificoUis ,Gnicl . ; le Trlnga Ciii- c/us, V. ii.Gmel. Lath.; le Sculupax pusllla, Gnicl; le Cinclc à collier roux, i)onn.; le Cincie , id. En Europe. BÉCASSEAU Canut , Trlnga cinerea, L. ; Calidris Canutus, Cu\. ; Tringa grisea, Gmel., Lath.; Tringa Canutus Gmel. Lath. Canut, Buftbn ; la Mau- bêche grise , id. pi. enl. 266. — Plu- mage d'hiver : parties supérieures d'un cendré clair avec les baguettes brunes; gorge et abdomen blancs,- front, sourcils, côtés et devant du tou, poitrine et flancs blancs, variés de petits traits longitudinaux bruns, et de bandes transversales en zig-zags d'un brun cendré; tectrices caudales supérieures blanches, variées d'on- dulations noires; lectrices alaires cen- drées, rayées de brun et bordées de blanc ; rectriccs égales , cendrées ,lise- rées de blanc ; bec droit , un peu jdus long que la tête , renflé et dilaté vers le bout. Longueur, neuf pouces six lignes. — Plumage d'amour : parties supérieures noires, bordées de roux et avec de grandes taches ovales de la même couleur ; gorge , sourcils , côtés et devant du cou, poitrine, ventre et flancs roux ; abdomen blanc , taché de roux et de noir; tectrices caudales supérieures blanches avec des cvois- sans noirs ; rectrlces noirâtres , lise- rées de blanchâtre. C'est alors leT/v«- ga w/a/z(//ca , Gmel. Lath . ;le Tringafer- ruginea, Meyer;le Tringariifa , Wils. — Les jeunes , avant la première mue, ont le cendré du dos Irès-foucé , et toutes les plumes de ces parties ter- 13EC 2'i7 minées par deux croissans, l'un noir et l'autre bhinc; une mullilude de grandes taches brunes sur le sommet do la tète et sur la nuque; une légère teinte de roussàtresuvla poitrine, une raie brune entre l'œil et le bec. C'est alorsle!Z'/ï'//^ac/V/e/ea,Gmel. A la pre- mière mue de printemps , tout ce qui est roux dans les vieux est d'une teinle très-claire , la nuque et le sommet de la tête sont même d'un jaune cendré avec des traits bruns ; le roux et le noirâtre sont mélangés sur les parties supérieures , oli les taches ovales sont d'un roux très -clair; le milieu du ventre et quelquefois la poitrine sont blanchâtres, tachés de brun. C'est alors leTringa 6'a//(/m',Briss.;lesT/7«- ga ncetna et (H/5//a//.s,Gmcl.; la Mau- bêchc, BufF ; la Maubêche tachetée , id. pi. enl. 565, En Europe et dans l'Amérique septentrionale. Bécasseau cendré dt3 Canada , J'ringa canadensis , Lath. Parties su- périeures cendrées , entourées d'une teinte plus claire; parties inférieures biauchâtres , tachées de noir ; une tache blanche entre le bec et l'œil ; devant du cou cendré ; jambes emplu- mées jusqu'au talon; pieds jaunes: longueur, huit pouces six lignes. Bécasseau champèthe , Tiinga campestris,\'ieûl.;C/iorl/to campezino, d'Azara.Partiessupéricvires d'un brun- noirâtre , boi'dées de blanchâtre ; sourcils , gorge , côtés et devant du cou blancs , tachés de noirâtre ; poi- trine et abdomen mélangés de brun et de blanchâtre ; tectrices alaires infé- rieures d'un roux varié de brun foncé ; rectriccs traversées de bandes brunes et blanchâtres : longueur, onze pouces neuf lignes. Amérique méridionale. Bécasseau Cocoblt , Tringa sular- quata , Tem . ; Scolopax af ricana, Gm . : liumenius afrlcana, Lath.; Alouette de mer, BuiF. pi. enl. 85i. Plumage d'hiver : parties supérieures d'un brun-cendré avec un petit ti-ait plus foncé le long des baguettes ; parties inférieures blanches de même que la face et les sourcils ; une raie brune entre le bec et l'œil ; nuque brune , les plumes bordées do blanchâtre ; de- 248 BEv-: vaut diî cou et poiliine ccnrlres , rayes de noirâtre et bordes de Liane, ainsi que la queue dont les rec triées exté- rieures sont blanches en dedans et les deux intermédiaires plus longues ; bec arque , beaucoup plus long que la tète : longueur , sept pouces huit lignes. — Plumage d'amour: pariies supérieures noires, bordées de taches rousses et de cendré-clair ; parties inférieures d'un roux-marron souvent mai que de petites taches brunes; face, soinxils et gorge blancs , pointillés de brun ; sommet de la télé noir à bordures rousses; de petits traits noirs longi- tudinaux sur la nuque, qui est d'un roux-clair; i-ectricesd'un cendré-noi- râtre, liseré de blanc; tectrices caudales blanches, rayées transversalement de iioir etde roilx. C'est alors le Scolopax subarquatafitn cl .-^eNiinienius subai- quatus , Bcehst. — Les jeunes, avant leur première mue , ont le milieu des plumes des pariies supérieures lise- rées de blanc jaunâtre ; les rémiges terminées intérieuremen! par un petit bord blanc ; la poitrine légèrement nuancée de jaunâtre, de blanc et de brun-clair. Tel est le Numenius pyg- mœus, Bechst. Habite le littoral des mers qui baignent l'Europe, l'Afrique et l'Amérique. BÉCASSEAU A COLLIER OU Alouette de mer à collier, Tringa aljiina, Gmel. P". Bécasseau Biiu>JETTE. BÉCASSEAU A COU BRUN , T/I/lga fuscicoUis , Vieil. Parties supérieures brunes, terminées de blanchâtre; les inférieures blanchâtres ; sourcils de cette couleur avec une petite tache noirâtre en avant de l'œil; dessus et côtés de la têle, partie postérieure du cou bruns ; plumes du devant du cou noirâtres, bordées de blanc ; tectiices brunes , terminées de blanchâtre ; longueur, six pouces neuf lignes. Amé- rique méridionale. BÉCASSEAU A cou Boux , Tringa rijjicollis , Gmel. /'. Bécasseau Bru- nette. BÉCASSEAU A DOS >foiR , Tringa me- lanotoa , Vieill. Cho/lito lomo negro , d'Azara. Pariies supérieures noirâtres, bordées de roux ; parties inférieures BEC blanches ; sourcils de cette couleur j dessus de la iête jioirâtre avec quel- ques taches rousses; plumes du cou noirâtres , bordées de blanc ; rcctrices d'un brun-.clair , bordées de blan- châtre ; bec légèrement courbé à la pointe qui s'élargit en cuiller ; lon- gueur, huit pouces six lignes. De l'A- mérique méiidionale. BÉCASSEAU EcHASSE , Tringa mi- nuta, Leisl. Plumage d hiver : pariies supérieures cendrées avec les baguet- tes brunes , les inférieures blanches; une raie brune entre l'œil et le bec; côtés de la poitrine d'un roux cendré ; rectrices latérales brunâtres , liserées de blanc , les deux intermédiaires brunes , celles-ci et les latérales plus longues que les autres ; bec droit , plus court que la têtej; longueur, cinq pouces six lignes. — Plumage d'a- moiir : parties supérieures noires , lar- gement bordées et terminées de roux ; parties inférieures blanches; sommet de la têle noir, tacheté de roux ; joues, côtés du cou etde la poitrine roussâ- tres, tachelésde brun; sourcils blancs; recti ices latérales d'un brun-cendré , liseré de blanc. — Les jeunes ont les parties supérieures d'un brun-noi- râtre , bordées de roux et de blanc- jaunâtre ; les parties inférieures blan- ches; les plumes du sommet de la tête noirâtres , bordées de roux ; le front et les sourcils blano^; une raie brune entre l'œil et le bec; les côtés de la poitrine rousiâtres, variés de brun- cendré; la nuque et les côtés du cou cendrés , variés de brun ; les deux rec- trices intermédiaires noirâtres , bor- dées de ror.ssâtre; les autres liserées de blanc. En Europe et aux Indes. BÉCASSEAU Eloriode, Vieill.; iV«- menius pj'gmœus, Lath. P^. Bécasseau PLATYRHYNQUE. BÉCASSEAU A GOEGE KOUSSATRE , Tringa subn/Jicoll is , Vieill. Pariies su- périeures noirâtres , bordées de blanc- roussâtre; les inférieures blanches; front, menton, côtés de la tête et de- vant du cou d'un blanc-ioussàtre ; occiput roux , rayé longitudinalement de noir; tectrices alaires brunes, lise- rées de blanc pointillé de brun ; bec BEC droit, dilaté nu bout; longueur, sept pouces huit ligues. Amérique méri- dionale. BÉCASSiiAU Keptusciica , Tringa Keptuschia, Latli. Parties supérieures cendrées , les inférieures roussàtrcs avec l'abdomen noirâtre; sommet de la tète noir. Ue la Sibérie. BÉCASSEAU Mabingouin , Tiùiga minutiUa, Vieill. Parties supérieures brunes , tachetées de gris; les infé- rieures blanches, finement tachetées de brun sur la gorge et la poitrine; secondes lectrices alaires noirâtres, bordées de roux ; les autres noires, entourées de gris-roussàtrc ; rectrices latérales d'un giis-clair ; longueur, quatre pouces dix lignes. Amérique septentrionale. BÉCASSEAU MaubÈche, Tiinga fcr- ruginea , Me ver ; Tringa islaiidica , Lath. f^. BÉCASSEAU Canut. BÉCASSEAU MiNUEEE , Tringa mi- nuta. /'. BÉCASSEAU ÉCHASSE. BÉCASSEAU xoiR , Tringa lincol- niensis , Lath. Parties supéjieures va- riées de gris et de brun ; les inférieures blanches , tachetées de brun ; sommet de la (été blanchâtre , varié de gris ; rectrices blanches , à l'exceplion des deux intermédiaires qui sont noiies ; longueur, huit pouces six lignes. Trouvé en Angleterre. BÉCASSEAU ONDE , Tringa undata , Lath. Entièrement brun, ondulé de jaune et de blanc; tectrices bordées de blanc; rectrices cendrées , bordées de noir. Du nord de l'Europe. BÉCASSEAU A OREILEES BRUNES , Tringa aurita , Lath. Parties supé- rieures ferrugineuses, variées de lignes blanchâtres , les inférieures plus pâles avec des raies moins marquées ; une lai-ge tache brune de chaque côté de la tête ; trait oculaire blanc. De la JNoiivelle-Galles du sud. BÉCASSEAU Platyrh YNQUE , Tem . , Numenias pjgmœus , Lath. Numenius p«5i7/i/5,Bechst.LepluspetitdesCour- lis, Sonn. Plumage d'amour : parties supérieures noires, finement liserées de roux, et quelques plumes bordées de l)lanchâtre ; parties inférieures blan- ches ; deux bandes rousses sur la tête ; BEC 349 sourcils blancs , marqués de points bruns ; un trait noirâtre entre le bec et l'œil ; côtés de la tête blanchâtres , rayés de brun ; nuque cendrée et rayée; devant et côtés du cou roussâtres , variés de petites raies longitudinales brunes ; quelques grandes taches sur les flancs ; rectrices intermédiaires f)lus longues, noires, bordées de roux ; es latérales liserées de cendré-clair , ainsi que les rémiges ; le plumage d'hiver est encore inconnu ; bec noir, faiblement courbé à la pointe, plu3 long que la tête , rougeâtre à sa base ; pieds verdâtrcs : longueur, six pouces quatre lignes. — Les jeunes ont les parties supérieures noires, bordées de roux ; les parties inférieures blan- ches; deux bandes longitudinales d'un blanc roussàtre au-dessus des yeux ; une raie brune entre le bec et l'œil ; la face , la nuque , les côtés du cou , la poitrine , les flancs et les tectrices cau- dales inférieures roussâtres , rayés lon- giludinalement de noir. Habite les marais de rinlérieur , dans le noi'd de l'Europe et de l'Amérique. BÉCASSEAU POURPRE, Tringa mari- tima, Lath. ÎT. Bécasseau violet. BÉCASSEAU ROUSSATRE, Tringa ru- fescens , Vieill. Parties supérieures brunes, tachetées de noir sur le mi- lieu de chaque plume; parties infé- rieures rousses avec des taches noires sur les côtés du cou et de la poitrine; abdomen d'un blanc roussàtre ; ré- miges blanches , pointillées de noir et frangées ; les deux rectrices intermé- diaires brunes , les deux suivantes bordées de blanc et terminées de noir ; les autres d'une nuance plus claire , terminées de même ; toutes sont étagées ; pieds rouges : longueur, sept pouces trois lignes. Amérique septen- trionale. BÉCASSEAU DE Sakhalm , Tringa Sakhalmi, Vieill. Parties supérieures noires variées de jaune , les inférieures blanches ; trois taches de cette couleur au-dessous des yeux; rectrices noi- râtres, fasclées de jaune. Des Indes. BÉCASSEAU Selninger , Tringa ma- ritima, Lath. V. Bécasseau violet. BÉCASSEAU DE Temminck , Tringa 25o BEC TemmlncJu , Leîsl. Plumage d'hiver: parties ^supérieures d'un brun-foncé avec les baguettes noirâtres; parties inférieures blanches , à Texceplion de la poitrine et du devant du cou qui sont roussâti'es ; tectrices caudales in- termédiaires noirâtres , les latérales blanches ; les quatre rectrices inter- médiaires d'un brun -cendré , les sui- vantes étagées, blanchâtres ; les exté- rieures blanches : longueur , cinq pouces six lignes. — Plumage d'a- mour : parties supérieures noires , en- tourées d'une bande rousse ; parties inférieures blanches ; front , devant du cou et poitrine d'un loux-cendré, marqués de petits traits longitudinaux noirs ; les deux rectrices intermé- diaires d'un brun-noirâtre bordé de roux-foncé. — Les jeunes ont toutes les parties supérieures d'un cendré- noirâtre , plus clair sur la nuque , avec les pi urnes du dos bordées de jaunâtre; la poitrine et les côtés du cou d'un cendré -roussâtre; les rectrices , à l'ex- ception de l'extérieure , terminées de roux. Habite les lacs et les fleuves de l'Europe. BÉCASSEAU DE TeRRE-NeUVE. J^. Sanderling. Bécasseau a tète et cou noirâ- tres , Trlnga atricapllla , Vieill. Par- ties supérieures noirâtres, tachées de brun et de blanc, avec une bande de la dernière couleur qui traverse les scapulaires ; parties inférieures blan- ches ; sommet de la tête partagé par lin trait blanc ; tectrices alaires supé- rieures noirâtres , les petites bordées de blanc , les grandes rayées de blanc- loussâtre ; rémiges et rectrices brunes, arséniées de taches londes blanches ; oec courbé vers l'extrémité , brun- rougeâtre en dessous ; pieds verts : longueur , huit pouces. Amérique mé- ridionale. BÉCASSEAU UNIFORME , Triiiga uni- formis , Lath. Tout le plumage est d'un cendré-clair, presque blanchâ- tre en dessous ; bec court et noir. D'Islande. BÉCASSEAU VARIÉ , Tiinga parie- gata , Lath. Parties supérieures va- riées de brun , de noir ot de roux ; l BEC parties inférieures blanchâtres, rayées^ îongitudinalcment de noir; front et gorge roussâtres et rayés : longueur, sept pouces. Amérique septentrio- nale. BÉCASSEAU VIOLET , Tiinga mariti- ma , L. ; Tiinga nigricaris , Montagu. Plumage d'hiver : parties si'périeures d'un violet à reflets pourprés , les plu- mes terminées de cendré ; parties in- férieures blanches ; sommet de la tête , joues, côtés et devant du cou noirâ- tres ; gorge et tour des yeux d'un gris- blanchâtre ; plumes de la poitrine grises , terminées de croissans blancs ; tectrices alaires noirâtres , liserées de cendré-clair; de grandes taches cen- drées sur les flancs; rectrices intei- médiaires noires , les autres cendrées ^ liserées de blanc; bec plus long que la tête , peu incliné à la pointe ; sa base ainsi que les pieds jaunes ; espace nu au-dessus du genou presque nul : longueur, sept pouces huit lignes. — Plumage d'amour: parties supérieures d'un noir-violet, chaque plume bor- dée de blanc et de roux ; parties infé- rieures blanches ; devant du cou , poitrine et ventre cendrés , marqués de taches noirâtres , de forme lancéo- lée-ovale sur les côtés du cou et les flancs, et en bandes longitudinales sur les tectrices caudales. — Les jeunes ont les plumes des parties supérieures d'un noir mat , bordées de roux-clair ; les tectrices alaires bordées de blanc ; le devant et les côtés du cou rayés Ion- gitudinalcment et bordés de cendré; de glandes taches longitudinales sur les flancs et l'abdomen : c'est alors le Trlnga striata, Retz. Habite toutes les côtes européennes. f f CoMBATTANS. Doigts extérieur et intermédiaire unis jusqu'à la pre- mière articulation. C'est Cuvier qui a fait de ces Oiseaux le type d'un sous-genre , auquel nous conservons le nom français de Com- battans. Rien n'est plus extraordi- naire que le caractère guerrier que prennent ces timides Oiseaux dans la saison des amours ; pendant toute la journée, et surtout le malin et le soir ^ ils se livrent des combats , non-seule- BEC mcnf corps à corps , mais troupes con- tie Iroupcs , et l'acharnement de la lutte est tel , que souvent l'oiseleur attentif parvient à envelopper tous les champions d'un seul coup de filet , et à les rendre victimes d'un courage que tous réuniraient en vain contre un ennemi aussi puissant. Au reste , c'est là le seul danger auquel les expose cette guerre, car jamais ou n'a vu au- cun des nomhreux champs de bataille souillé de la moindre trace de sang. 11 est probable que l'énorme armure que forme la fraise , et qui, dans la colère de l'Oiseau , se hérisse forte- ment et prend une grande consistance par le serrement des plumes , lui pro- cure un bouclier impénétrable aux coups du bec de l'adversaire. On a at- trijjué l'humeur gueirière des Com- battans au petit nombre de femelles, qui ne permet pas à tous les mâles d'avoir une compagne , et l'on a cru que , tranquilles spectatrices des com- bats , les femelles devenaient le prix de la victoire ; mais chez ces Oiseaux élevés en captivi té et commençant leurs combats avec la saison des amours , on voit les mâles et les femelles indis- tinctement y prendre part, et même tourner leurs coups vers d'autres Oi- seaux de la basse-cour. Les accouple- mens terminés , toute haine cesse , et chacun s'adonne tranquillement aux devoirs nouveaux que la nature im- pose à tous les êtres pour la perpétuité des races. BÉCASSEAU co:\rBATTANT , Tringa pugnax , L. , Bug', pi. enl. 3o6. Plu- uiage d'hiver : parties supérieures or- dinairement d'un brun semé de taches noires et bordé de roussâtre ; tête , cou et parties inférieures d'un blanc souvent très-pur , quelquefois avec la poitrine roussàtre ou tachée de brun ; grandes tectrices alaires et rectrices intermédiaires rayées de brun , de noir el de roux; queue arrondie; les trois rectrices latérales toujours iinicolores ; bec faiblement incliné et renflé vers la pointe , brunâtre ; pieds longs , d'un jaune-verdâtre : longueur, onze pouces six lignes. La femelle est d'un tiers plus petite, et son plumage BEC aSr est plus cendré ; le devant du cou est rarement d'un blanc pur ; elle a le bec noir et les pieds plus fonces. — Plumage d'amour entièrement varié de noir , de brun , de cendré, de jaunâtre et de blanc; face nue, couverte de ver- rues ; occiput orné de longues plumes brunes ; gorge garnie d'une fraise composée de longues plumes noires à reflets (ces couleurs sont très-sujettes à varier, au point qu'il est rare de trouver deux individus absolument semblables); bec et verrues d'un jaune orangé; pieds verdâtres. C'est alors le Combattant de BufTon, pi. enl. 5o5. La femelle est plus petite ; elle n'a ja- mais de longues plumes ni de fraise. — Les jeunes de Vannée ressemblent beaucoup aux femelles en plumage d'hiver ; mais les parties supérieures sont d'un brun-noirâtre avec de lar- ges bordures rousses et jaunâtres ; les Setitcs tectrices alaires sont bordées e blanc-roussâtre ; la gorge et le ventre sont d'un blanc pur; les teintes du devant du cou et de la poitrine sont d'un cendré-roussâtre. C'est alors leT/7//^a////o/ea,Gmel.,Lath.;le7'/-/«- gag/enowicensis,Lath.;\eTolanus cine- reus, Briss. ;.le Chevalier varié , BufT. pl.enl.ooo. — Après la mue d'automne, les jeunes ressemblent aux femelles dans leur plumage d'hiver , lors- qu'elles ont le sommet de la tête , la nuque et le cou cendrés , rayés de brun , le devant du cou et la poitrine grisâtres , écaillés de cendré. Dans les marais d'Europe. BÉCASSEATJ DEMi-p.iLMÉ, Tringa semipa/mata,Wih. {Amer. Orn. pi. 63. f. 4.) Parties supérieures brunes, bor- dées de ferrugineux et de blanc ; sour- cils blancs ; tectrices noirâtres , boi'- dées de blanc ; rémiges obscures avec les tiges et les bords extérieurs blancs: longueur, six pouces. De l'Amérique- septentrionale. BÉCASSEAU MACULÉ , Tringa macu- lata , Vieill. Parties supérieures bru- nes , boidées de gris-clair ; parties in- férieures blanches ; devant du cou el poitrine marqués de raies longitudi- nales brunes ; lectrices caudales supé- rieures brunes, uniformes, de même 25a BEC que les deux rectrices intermëdiaires , qui sont les plus longues ; les latérales d'un gris-clair: longueur, huit pouces deux lignes. De l'Amérique septen- trionale et des Antilles. (D11..Z.) BÉCASSIN ET BÉCASSINE, ois. Noms vulgaires appliqués indifférem- ment à plusieurs espèces du genre Bécasseau , ainsi qu'à l'une des divi- sions du geni'e Bécasse. K. Bécasse et BÉCASSEAU. Le nom de Bécassine de mer n'est pas mieux déterminé, et a été donné par divers voyageurs à des Oiseaux de différens genres. (b.) BÉCASSINE-CUBIANE. ois. Syn. du Chevalier Cul-Blanc, Tringa ochro- pus , L. eu Piémont. P^. Chevalier. (DR..Z.) BÉCASSINE DE MER. pois. Nom donné, par allusion à la longueur de leur bouche en bec, à VEsox Betlone ainsi qu'à plusieurs Poissons du même genre , et particulièrement de la divi- sion des Orphies. (b.) BECASSON. OIS. Syn. dansSalerue du Chevalier aux pieds rouges , Scu- lopax Calidris , L. Il l'est également vulgairement, selon Brisson , du Trin- ga ochrojoiiSy L. dans certains cantons ; et dans d'autres, à ce que rapporte Magné-de-MaroUes , de la double Bé- cassine , Scolopax major, L. On appelle aussi Petit Bécasson la Guignette , Tringa hjpoleucos , L. F'. Chevalier. (dr..z.) BÉCASSOUN. OIS. Syn. du Courlis, Scolopax arquala , L. en Piémont. V. Courlis. (dr..z.) BÉCASSOUNAT.ois.Syn. duCor- ïieUjiSco/opa.rP/ffEO/JMSjL.enPiémont. /^.Courlis . (dr . . z . ) BECCABUNGA. bot. phan. Et non Becabunga. On confond vulgairement sous ce nom deux espèces de Véro- niques , les Veronica Beccabunga et Jlnagallis,qm croissent dans les lieux aquatiques. On appelle aussi ces Plan- tes yàw.r Cresson ou Cresson de Chien. V. Véronique. (a, d, j.) BEC BECCACIA. ois. Syn. de Bécasse ordinaire en Italie. J^. Bécasse, (b.) BECCARD. POIS. V. Bécard. BECFI-D'HIVER. OI3. Syn. du Pipit des buissons, Alauda tiivialis , L. /^. PiPIT. (DR..Z.) BECGHD. OIS. Syn. de Grand- Duc, Strix Bubo , en Allemagne, y. Chouette. (dr..z.) BECHARU. OIS. (Pallas.) Syn. du Flammant rouge , Phœnicopterus ru- ^e/-,L.Le même Oiseau a été quelque- fois anciennement appelé Becheru./^. Flammant. (dr..z.) BÊCHE LISETTE, ins. Noms vulgaires de l'Attelabe Bacchus dans quelques parties de la France. V. At- telabe. On donne aussi les noms de Bêche, Lisette , Coupe-Bourgeon et Pique- brot à d'autres Insectes très-nuisibles à la vigne,et appartenant au genre Eu- molpe. /^. ce mot. (auo.) BECHERFARRN. bot. crypt. ( Fougères.) Syn. allemand de Tricho- mane. J^. ce mot. (b.) BECHERSCHWAMM. bot. crypt. {Champignons.) Syn. allemand de Pe- zize. P^. ce mot. (b.) BECHERU. ois. r. Becharu. BECHET. POIS. Syn. de Brochet dans quelques cantons de la Fj-ance. P^. EsocE. (b.) BECHION. bot. phan. C'est-à-dire qui adoucit la toux, d'où Béchique. Nom grec du Tussilage qu'on suppo- saitavoirdes propriétés pectorales. (B.) BÉCHOT. OIS. Syn. vulgaire du Tringa ochropus , et de la Bécas- sine sourde , Scolopax Gallinula , L,. V . Chevalier et Bécasse. (dr..z.) BECKÉE. BOT. PHAN. Même chose que Baeckea. V. ce mot. (b.) BECKMANNIA. bot. phan. Host a fait un genre ainsi nommé d'une Graminée,leiP/ia/a7/5 ervcœformis^h. BEC t[ui habite le Ttiidi de l'Europe; et Willtlenow, qui l'avait rapporte dans son SjH'C/es iui Cy nom/ rus . la adopti5 postérieurement dans son Ilot tus Be- rolinensis , ainsi que Boauvois qui a figuré ranal\se de sa lleur(tab. 19, fig. 6 de sou Agrostographie ). Ses épillet:; sont distiques et sessiles sur des axes partiels , formant ainsi de pe- tits épis attaches de distance en dis- tance et trois par trois , sur un axe commun indivis. Il renferme de trois à cinq fleurs, dont la centrale est un peu pédonculée. Leurs glumcs (valves de la lépicène, Rich.) sont égales, insérées au même point, rétrécies à la base, élargies et obtuses au sommet. Les paillettes de chacune des ileurs sont égales et aiguës ; les étamines au uomorc de trois , et l'o- vaire à deux stigmates. (a.d.J.) BECMARE. Rhinomacer. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères fondé par Geoffroy (Hist. des Ins. T. 1 , p. 5269 , et Supp. p. 533) aux dépens du genre Charanson de Linné , et ayant , selon lui , pour caractères : antennes en masse , toutes droites , posées sur une longue trompe. Ce nom de genre a été donné , supprimé cl remplacé par celui d'Attolabe qui lui corres- pond à peu près. K. ce mot. (aud.) BECMOUCHES ou HYDROMYES. INS. Duméril a appliqué ce nom , dans sa Zoologie analytique , à une famille d Insectes diptères, dont les caractères essentiels sont de n'avoir pas de trom- pe ; mais une bouche prolongée en un museau plat et saillant avec des palpes très-distinctes : de ce nombre sont les Hirtées , les Scatopes et les ïipules. (aud.) BÉCO.ois. Syn.de Guignette,r/m- ga hypoleucos, L. 7^. Chevalier, et de Tringapusilla.P . Bécasseau. (dr. .z.) BECO DE PRATO. ois. Syn. por- tugais du pinson frisé , Fringitla cris- pa, L. p''. Gros- Bec. (dr..z.) BECOT. OIS. (Salerne.) Syn. de Sco/opax Gallinula , L. V. Bécasse. (B.) BECQUABO, BECQUEBO ou beg- BED 253 QUEBOIS. OIS. r-. Baqvebo et Tic. BECQUEFLEUR. ois. Syn. de Co- libri. /'. ce mot. (b.) BECQUEROLLE ou BOUQUE- RIOLLE. OIS. Syn. vulgairesdela Bé- cassine sourde , Scolupax Gallinula , L. On la nomme aussi BouciroUe et Bouriolle. /^.Bécasse. (dr..z.) * BECQDET, POIS. L'un des noms vulgaires du Saumon. (b.) BECQUETEUR. ois. Syn. de la petite Hirondelle de mer , Uterna mi- nuta, L. f. Hirondelle de mer. (ur..z.) BECQUILLONS. ois. et bot. Ce nom qui désignait primitivement, en fauconnerie, lebecaes jeunes Oiseaux de proie , avait été étendu aux pétales luxuriantes de l'intérieur des corolles d'Anémones , quand les fleuristes don- naient des noms baroques aux moin- dres parties et aux plus petites varié- tés des fleurs dont ils s'enthousias- maient, (b.) BECTSCHUTSCH. pois. Syn. kamtschadal du Hareng. (b.> BECUNE. pois. Espèce du genre Sphyrène. f^. ce mot. On a encore donné ce nom à quelques Squales et autres habitans voraces des mers , que les habitans des Antilles disent très- friands des parties naturelles de l'hom- me , qu'ils enlèvent aux baigneurs impruaens. Ce fait mérite confirma- tion, (b.) BEDARINGI. bot. phan. (Dalé- champ.) Syn. arabe de Mélisse. /^. ce mot. (b.) * BÉDAS. MAM. J^. Homme. BÉDAUDE ou BÉDEAUDE. ois. Syn. vulgaire de la Corneille mantç- lée, Coruus Cornix , L. /^. Corbeau. (dr..z.) BEDE. MAM. Syn. de Génisse ou jeune Vache dans quelques départe- mens occidentaux de la France, (b.) BEDEAU ET BEDEAUDE ins. Nom vulgaire employé pour désigner des Insectes très-diflerens , dont le corps présente deux couleurs bien trau- 254 BEE chées. Ce sont tantôt des Chenilles , tantôt des Insectes coléoptères , tantôt des Insectes hémiptères. (aud.) BÉDÉGUARouBEDEGARD. ïns. et BOT. Galle chevelue trcs-odoiante , produite sur les jeunes rameaux de la plupart des Rosiers par la piqûre de divers Insectes du genre Cynips. On lui attribua long-temps des pro- priétés merveilleuses en médecine : elle n'est que légèrement astrin- gente, (b.) BEDILLE. BOT. PHAN. Syn. de Con- volvuLus aruensis , L. dans les cantons de vignobles , aux envii'ons de Bor- deaux. On étend ce nom à plusieurs Plantes traçantes. (b.) BEDOUIDE ou BÉDODILLE. OIS. Syn. vulgaire de la Failouse , Alauda mosellana , L. en Provence, f^. Pipit. (DR..Z.) BEDOUIN. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Melampy rum ar- t'tJWSe, L. /^. MÉLAMPYRE. (b.) BEDOUSI. BOT. PHAN. Petit Arbre de l'Inde , dont les feuilles ovales , e'paisses et alternes , ont une odeur aromatique. Ses fleurs sont inodores , fort petites , polyandres , munies d'un calice à six divisions , et de six pétales croissant en bouquets axillaires ; elles sont de plus monogynes. Son fruit est ime capsule ou baie sèche s'ouvrant en trois valves et contenant trois grai- nes. Le Bedousi paraît offrir quelques rapports avec le genre Cœsaria ( /^. ce mot), mais doit être mieux observé pour qu'on puisse déterminer avec certitude à quelle famille il convient définitivement de le rapporter, (b.) BEDURU. BOT. CRYPT. Nom de pays du Folypodium quercifoUum , L. à Ceylan. /^. Polypode. (b.) BEE- BOCK ou BEEK.BOR. mam. Syn. hollandais de Nanguer, espèce d'Antilope. T^. ce mot. (b.) BEEDELSNOEREN. bot. phan. 5yn. flamand à'Eugenia acutangula, L. Espèce du genre établi par Jussieu aux dépens des Jambroses , sous le BEE nom de Strauodia. V. Stravodie. fA.D. j.) BEE-EATER. ois. Syn. anglais du Pique-Bœuf , Buphaga af ricana, L. /^. Pique-Boeuf. (dr..z.) BEELZÉBUTH. mam. Et non 5e/- zébutli. Nom de l'une des divinités syriennes devenue le prince des dé- mons des livres hébraïques , appliqué Êar BrJsson à l'une des espèces de inges qui composent maintenant le sous-genre Atèle, et par Linné au Guariba de Marcgrave , qui est l'Oua- rinedeBuflbn. F". Sapajous. (b.) BEEMERLE ou BOEHMERLE. OIS. ( Brisson. ) Syn. du Jaseur de Bohême , Ampells Garmlus, L. /^. Ja- SEUH. (DR..Z.) BEENA. OIS. Syn. du Choucas, Corvus Monedula , L. en Suisse. F. Corbeau. (dr..z.) BEENEL. bot. phan. Croton race- rnosi/m , Burmann. Petit Arbre de l'Inde, imparfaitement connu malgré la figure qu'en a donnée Rhéede {Hort. Mal. T. V. t. 4)j qui n'est peut-être pas un Croton à cause des quatre coques de son fruit , mais qui doit être voisin de ce genre. (b.) *BEENWORM. intkst. Syn. de Filaire en danois. (lam. . x.) BEEPtA-KAIDA. bot. phan. Syn. malabar de Schœnus nemorum , Vahl. V. Choin. (b.) BEESHA. bot. phan. Famille des Graminées , Hexandrie Monogynie , L. Genre formé par Kunth d'un dé- membrement du genre Bambou, que les disciples de Linné avaient con- fondu parmi les Roseaux, ^/ï/wr/t», de ce législateur. Rhéede (Horius Malah, ï. V. p. 119. t. 60) avait déjà fait con- naître sous ce même nom l'Arbre qui lui sert de type. Ses caractères , tels que Kunth les a établis dans une No- tice manuscrite qu'il nous a commu- niquée , et dont cet article est extrait , consistent dans des fleurs ou dans des épillels multiflores , distiques , ayant leurs baies inférieures vides , et ne BEG ■coutenaut de fleurs d'aucune sorte , composées de deux paillettes iné- gales; les fleurs ont six étaniines et un seul stjle supportant trois stig- mates velus, auquel succède un pc- jicarpe grand , charnu , ovoïde , acu- rainé, renfermant trois semences. Ce dernier caractère , qui singularise le genre Beesha , ne permettait guère de confondre avec les autres Bambous un Arbre graminé que Roxburg avait appelé , dans ses Plantes de Coroman- BEG 25: ppele st,£ del, Bambusa baccifera. F". Bambou (B.) BEETK.LIM. bot. piian. Syn. fla- mand de Baselle. J^. ce mot. (b.) BEETLA-CODI. bot. phan. (Bur- mann.) Syn. malabar de Betel V- Poivre. (b.) BÉFARIA. BOT. ruAN. F^. BÉ- JABIA. BEFBASE. BOT. phan. (Avicenne.) Syn. de Macis et non de Muscade. F. Muscadier. (b.) BEFFAIGI ET BISBERG. bot. CRYPT. (Camerarius.) Syn. arabes de Poly podium vulgare. V". Polytode. (B.) BEFFROI ( GRAND ET PETIT). OIS. Espèces du genre Fourmilier, Turdus tinniens , L. et Turdus lineatus , L. Toutes deux de l'Amérique méridio- nale. F". Fourmilier. (dr..z.) BEGAS. OIS. Syn. du Pélican blanc , Pelecanus Onocrotalus , en Egypte. /^. PÉEICAN. (DR..Z.) BÉGASSE ou BÉQUASSE. ois. Noms vulgaires de la Bécasse com- mune , qu'on appelle aussi Bégasse des bois ou des buissons. /^.Bécasse. (DR..Z.) BEGONE. Bégonia, bot. phan. Ce genre singulier , qu'on n'a pu jusqu'à présent classer dans aucun des ordres naturels de Plantes précédemment établis , nous paraît devoir former le type d'une nouvelle famille naturelle à laquelle nous proposons de donner le nom de Bégonia cées. F. ce mot. Le genre Bégonc offre les caractères sui- vans : ses fleurs sont constamment unisexuées et monoïques, disposées ordinairement en panicules teimina- les , qui se composent de fleurs mâ- les et de fleurs femelles entremêlées. Dans les fleurs mâles le calice est double ; l'extérieur oflie deux ou tiois sépales un peu concaves, l'inlc- ricur en présente de deux à six, en général plus petits; lesétamines sont généralement nombreuses ; tantôt leurs filets sont libres et distincts, tantôt ils sont réunis et monadelphes par leur moitié inférieure, et for- ment une petite colonne cylindrique au centre de la fleur. Les anthères sont ovoïdes, comprimées, à deux lo- ges écartées l'une de l'autre par la partie supérieure du filet qui s'est beaucoup élargie; chacune d'elles s'ouvre par un sillon longitudinal. Dans les fleurs femelles l'ovaiie est infère, à trois angles très-saillans , et à trois loges qui renferment cha- cune un nombre très -considérable d'ovules d'une jpetitesse extrême, atta- chés à un trophosperme longitudinal qui règne dans l'angle rentrant de la loge, qui est d'abord simple, puis divisé en deux lames saillantes entiè- rement recouvertes d'ovules. Le calice offie la même forme et la même disposi- tion,c'est-à-dire qu'il est double et que chacune de ses parties se compose dese- pales distincts don t le nom bre es t sujet à varier. Sur le sommet de l'ovaire, on trouve trois stigmates très -gros; chacun d'eux est profondément bi- parti; leuis divisions sont allongées , épaisses et irrégulièrement contour- nées , ayant une grande analogie avec le même organe dans les Cucur])ita- cées. Le fruit est une capsule nue, triangulaire , triptère , à trois loges polyspermes, s'ouvrant par trois fen- tes longitudinales , qui régnent sur la f>artie moyenne de chacune de ces oges et détachent les trois ailes. Les graineSj dans les espèces que nous avons examinées , nous ont paru d'une ténuité excessive , ce qui nous a fait soupçonner que peut-être elles li'avaient point été fécondées. Les espèces de ce genre sont her- bacées, ou tout au plus sous-frutcs- \ 256 BEG centes;^ leurs tiges sont en général épaisses et ch£rnues ; leurs feuilles alternes , simples , pétiolées , souvent obliques et inéquilatères , accompa- gnées à leur base de deux stipules membraneuses et caduques. Les fleurs constituent des espèces de pa- laicules terminales , elles sont géné- ralement roses ou blanches. Les Bégones , au nombre d'environ une quarantaine d'espèces, sont toutes originaires des Indes orientales et oc- cidentales. On en cultive plusieurs dans nos sentes ; telles sont le Bego~ nia (llscolor , figuré sous le nom à'E- vansiana dans Curtis, qui vient de la Chine et se fait distinguer par sa tige rameuse , articulée , d'un rouge tiès- vif , surtout veis les articulations , par ses feuilles eordiformes, obliques, aiguës , dentées, d'un vert lisse à leur face supérieure , d'un rouge incarnat à leur face inférieure , et par ses fleurs roses et grandes. Le Bégonia nitida , originaire des Antilles , a une tige haute de cinq à six pieds, des feuilles eordiformes , inéquilatères , vertes et luisantes sur leurs deux faces. Les fleurs sont petites , roses, et forment une panicule dont toutes les ramifi- cations sont dichotomes. Les Bégones ont en général une saveur acide très-prononcée , et telle qu'on peut employer leurs feuilles pour l'usage de la table; on en mange plusieurs dans les colonies, et particu- lièrement aux Antilles oii on les nom- me vulgairement Oseille. (a. k.) * BÉGONIACÉES. Begoniaceœ. BOT. PHAN. Le .genre Bégonia oïïre , comme nous l'avons déjà indiqué , une structure ti'op singulière et trop différente de celle des autres familles naturelles déjà établies, pour qu'on puisse le classer dans aucune d'elles. Aussi pensons -nous que ce genre peut devenir le type d'une famille par- ticulière que nous avons désignée sous lenomdeBégoniacées, dans la deuxiè- me édition de nos Elémens de Bota- nique et de Physiologie végétale. Quelques personnes qui se contentent d'effleurer en quelque sorte l'étude BEG des sciences, sans les approfondir, pourront s'étonner de voir un genre érigé à lui seul en funille naturelle. Mais cette marche , loin d'avoir des inconvéniens , nous paraît plutôt pro- pre à servir aux progrès de la science. En effet, si vous reléguezle genre Bégo- nie parmi les iacertœ sedis , au milieu d'autres genres avec lesquels il n'a aucun rapport, il devient impossible de connaître les affinités que ce genre peut avoir avec les autres déjà classés ; tandis que, si vous le l'appro- chez autant que possible de ceux avec lesquels il a quelque convenance d'organisation , vous éveillez l'allen- tion sur ses rapports, et faites que fort souvent on finit par découvvu' d'au- tres genres qui viennent se grouper à côté de lui. La famille des Bégoniacées est fort difficile à bien placer dans la série des ordres naturels. Si nous la ran- feons dans la classe de la Méthode de ussieu, que ses caractères systémati- ques lui assignent , c'est-à-dire parmi les Apétales à insertion épigynique, nous n'y trouverons aucun ordre avec lequel notre famille ait quel- que affinité. Mais parmiles Apétales à étamines périgynes , se trouvent les Polygonées, dont les Bégoniacées se rapprochent en plusieurs points , mafgré des différences extrêmement grandes , telles que l'ovaire infère, à troislogespolyspermcs, etla structure des stigmates. Mais le port, les stipu- les , la saveur acide des feuilles sont autant de caractères qui militent en faveur de ce rapprochement. Il est une autre famille fort éloignée des Polygonées , mais cependant avec la- quelle les Bégoniacées ont une assez grande affinité , ce sont les Cucurbi- tacées. L'ovaire infère , à trois loges polyspermes, la structure singulière des stigmates me paraissent établir entre ces deux oi'dres quelques analo- gies qui ne sont point à négliger , si l'on veut classer notre nouvelle fa- mille d'une manière convenable. Dans cette nouvelle hypothèse, ou pourrait considérer les Bégoniacées comme possédant un périanthe dou- BEII Lie, c'cst-à- de ses testicules sont entrelacés 1 un » dans l'autre. — Ses os sont comme ■)■> des tuyaux d'airain ; ses cartilages » sont comme des lames de fer. — Il )) est le commencement des voies de » Dieu. . . — Les montagnes lui pro- » duisent des herbages oli les Bêtes » des champs viendront se jouer. — » Il dorl sous l'ombre dans le secret » des roseaux et dans les lieux humi- » des. — Les Arbres couvrent son » ombre , les Saules du torrent l'en- ■» vlronnent. — Il absorbera le fleuve , » et il croira que c'est peu encore ; il » se promet même que le Jourdain » viendra couler dans sa gueule. — » On le piendra par les yeux comme » un Poisson se prend à l'amorce , et TOJÏE IT. » on lui percera les nannes avec des )) pieux. •>•> Le Saint-Esprit n'ayant pas jugé à propos de caractériser Béhémot à la manière île-; naturalistes, il est fort difficile de savoir de quel être il a voulu parler. Nous ne connaissons aucun Animal dont les os soient com- me des tuyaux d'airain , et les carti- lages comme des lames de fer. Virey voit dans cette bêt) de Job, d'après Bocliard , Sclieachzcr et Fianzius , un véritable Hippopotame , attendu que l'Hippopotame vit dans les fleuves d'Afrique, qu'il s'y nourrit de joncs aquatiques; que ses dents sont fort grandes et d'un ivoire précieux ; que sa queue n'a guère qu'un pied de longueur, etc. Mais comment l'Hip- popotame des fleuves d'Afrique se promettrait-il d'absorber le Jourdain , qui est un fleuve d'Asie? Comment Béhémot se nourrirait - il de joncs aquatiques, puisque r/ic/Zie des mon- tagnes est produite pour lui? Il n'est d'ailleurs question nulle part des dents de Béhémot , et une queue d'un pied de long tout au plus' a-t-elle le moindre rapport avec uu Cèdre du Lil)an , même dans une des- cription poétique , ainsi que Virey appelle celle oii il reconnaît IHippo- potame? Le mémo écrivain penche aussi pour le Rhinocéros dont les re- plis de la peau du ventre pourraient bien être cfésignés par cette vertu qui réside dans le nombril de Béhémot. Quoi qu'U en soit, d'autres auteurs, entic autres Saci , d'après Estius, ont cru que l'Eléphant était l'Animal de Job , se fondant sur ce qu'on a dit de sa queue qui se redresse si fort , ce qu'ils appliquent à une trompe, encore qu'il y ait beaucoup de difTcrence en- tre une trompe et une queue. Tout ce quon y peut comprendre, c'est que Béhémot n'est point un Animal car- nassier , puisque les Bêtes des champs viennent se jouer clans les pâturages qui lui sont réservés. Les rabbins, s'empai-ant de la tradi- tion de l'Arabe Job, ont ajouté à son texte que Béhémot était de la race des Bœufs , et que Dieu le réservait pour en servir la chair au banquet du Mes- 17 25S BîiU sic. « Bélnimot , disent -ils, mange » chaque jour le loin tic mille mon- » lagncs , dont il no s't'carle iamais , « cl qui se renouvelle toules les nuits » pour fournir à sa subsistance. Dieu » tua sa femelle au commencement, » de peur qu'une race si puissante » ne se multipliât sur la face de la » terre où elle eût tout dévoré ; mais » l'Eternel ne la sala point , paice que 5) la Yache salée n'est pas bonne , ou M du moins n'est ])as digne du grand )i banquet pour lequel Dieu créa la » plus grande de toutes les Eêtcs. » On lit dans plusieurs ouvrages que certains Juifs jurent sur leur part du lîœuf Uéliémot, comme quelques Chré- tiens le faisaient encore naguère sur leur part du Paradis. Quoi qu'il en soit, la nature de ce Dictionnaire ne nous permet pas déclairciï ce que c'était positivement que Béhémot, et si Job et le Saint-Esprit entendirent désigner par, ce nom l'Hippopotame plutôt que l'Eléphant ou le Rhino- céros. fB.) BÉHEN. BOT. riJAN. Espèce de Cu- cubale , Ciicubalus Behcn , L., et de Centaurée, Centaurea Bcheii. Deux racines que le Levant livrait autrefois dans le commerce de la dro- guciie, oli l'on ne les rencontre pres- que plus aujourd'hui , y portaient ce nom, ainsi qu'une huile extraite d'une graine dont on ignore l'origine. La pre- mière de ces racines, appelée BÉhen BI.ANC, est le Bchinen abiad des Ara- bes : son odeurestaroma tique; ellepas- sait pour aphrodisiaque. La seconde, nommée BÉhen rouge , Behmen ak- mar des Arabes, et dont le nom dési- gne la couleur tirant sur celle du sang, passe pour être celle du Statice Limo- muTUy L. (b.) BÉHMEN ABIAD et BÉHEM ACKMAR. bot. piian. /^. Béhen. BEHORS, BIHOR ou BIHOUR. OIS. Syn. vulgaiies du Butor , Ardea stellans,h. V. Héron. (dr..z.) BEHRÉE. ois. (Latham.) Syn. in- dien de Ja/co calidus. V. Faucon. (DH..Z.) BEJ BELiHALALEN. bot. phaîc. (Da- léchamp.) L'vui des noms arabes de la Joubarbe des toits. (c.) BEIDELSAR ou BEID EL OSSAR . BOT. m AN. Grande Apocynée des bords du jNil, peut-être VAsclcpias procera , dont , selon l'rosper Alpin , les Egyptiens emploient la soie des aigrettes pour faire des matelas ou de l'amadou , et le suc laiteux qui en découle comme remède contre certains ulcères. (r.) * BEKiNETS. ÉciiiN. Nom employé par Desbois comme traduction du mot Lagniia , proposé par Kicin pour un genre de la famille des Oursins, qui n'a pas été adopté par les naturalistes. (I-AM..X.) BEHvAMATN. bot. piian. (Fors- kallî.) Syn. arabe de Solajiiun coagu- lans , Yahl. (b.) * BEILLOTE. Boi . tiian. r. Bel- LOTE. BEILSTEIN. MIN. (Werncr.) Syn. de Pierre de Hache. P^. Jade, (luc.) BEINBRECIIER. ois. ( Gesner. ) Syn. du Vautour de Malte, Vidtur fusciis, L. J^. Catiiarte. (dr..z.) * BEINWURM. iNTEST.Syn. de Pi- laire de Médinc eu allemand, (lam. .x. ) BEJ ARIA. BOT. ï-HAN. Genre placé à la finde la famille des Rhodoracées , dans la Dodécandrie Monogynic , L. , nommé à tort Befaria par la plupart des auteurs, puisqu'il a été consacré à Bcjar, botaniste espagnol. Son calice est légèrement ventru , à sept divi- sions ; il a sept pétales et quatoi'ze éla- niincs alternativement plus petites et plus grandes ; son stigmate assez épais est marqué de sept stries ; et l'on ob- sei'vc enfin autant d'angles extérieu- rement et de loges polyspermes inté- rieurement dans son fruit , qui est une baie sèche où peisistent le calice au- tour et le style au sommet. — Deux espèces ont été décrites dans le Sup- plément de Linné : ce sont des Ar- brisseaux originaires de la Nouvelle- Grenade ; l'un , \e B. resinosa , à feuilles ovales et à fleurs faniassées à m"rau^ne,j^'jcuif- ANAMPSÈS (UVIER. ANAMPSKS CIIIKR . Ouovet Cîaim. BEL l'cxtrcmitt! des rameaux; raulrc,le Ji. œstuans, à t'ciiiUcs lancdolccs ut à ileursen u,rappcs tcnuinalos. Michaux eu a ti'ouvL- dans la FJoiitlc une troi- sième, rju il iiomino B. panicitlala , ioli Avbuslo de trois à quatre pieds, dont la lige est luspidc et glutineuse, dont les l'euilles sontovalcs-lancciolees et glabres , excepte à leur nervure mé- diane, et dont rinllorescencc tient le milieu entre la grappe et la panicule (Michaux , /'/. boréal, ^tincr. tab. 26). Elleaileiuiau jardin de Cels ,oiielle a ctc observée par Vcntenat qui l'a ilguree (tab. 3i de son Huit. Ce/s.) , sous le nom de racemosa. — Les deux plantes décrites sous le nom à'Acunna , dans la Flore du Pérou de Iluiz et Pavon , paraissent devoir être lajiporlécs, noii-sculcuîent à ce genre, mais même , suivant Vcntcnat et Per- soou , aux deux premières espèces in- diquées ici. {a. n. j.) BEJUCO. UOT. niAN. (Loëfliug.) Syn. à!Hippocratea. V. Hippocratke. (u.) BÉJUQUE. BOT.PHAN. Même chose que Bejuco. V^ Hippocratée. BEKAS. OIS. Syn. polonais de Bécassine ordinaire , Scolopax Galli- nago , L. p''. BÉCASSE. (ur...z.) * BEKION ou BEKHION. rot. i'iiAN. (Dioscoridc.) Syn. de Tussilage selon Adanson. (r.) BEKKER-EL-W ASH . mam .Ces t-à- à\\'cBœvfsauvage.S\i\. arabe de l'An- tilope Bubale selon IJesmarest dans le Dictionnaire de Dctei-ville, et du Zébu selon Frédéric Cuvier dans celui des Sciences Naturelles. (a.d..ns.) BEL, ROT. PiiAN. Mot de la langue des JNIalabars , dont Bêla est syno- nyme dans les dialectes dérivés de cette même langue , et qui signifie Blanc. Il;sertde racine aux noms d'un grand nombre de Piaules , et désigne conséquemmeut la couleur de quel- ques-unes de leurs parties remar- quables; ainsU'on appelle : Bela-aye ou Bela-iie ( dont i'ctyniologie tirée de bé , gruaid, et BEL iibQ lahé , liuiiime, paraît peu naturelle), un Arbre des lieux élevés de Fin lo- rieur de Madagascar,;! peu près in- connu , mais dont l'écorcc amère et aromatique est transportée vers le» cotes par les naturels qui la mêlent à diverses liqueurs, et particulièrement auFrangourin (/^. ce mot), pour faire luie sorte de Bière fort saine. On trouve dans Rhéede : BELA-nAMRAC, ou Bel-adambac ( Hort Malab. 11, t. 56), Quamoclit à fleurs blanches de la côte de Malabar, probablement VJpojnœa campanu- Lata. BELA:M-CANDA(Rhéed. Hort. Mal. II, tab. 07), syn. à'Ixia chinensis , aujourd'hui un Morœa. ^'. ce mot. Belamodagam {Hort. Malab. iv, t. 55), syn. du Scœvola Koenigu tla Waln. P"'. Sc^voLE, Belapola {Ho7-t. Malab. u, t. 55) , c'est-à-dire bulbe blanc. Syn. d'i'- pldendnimscriptum, L., dont ou em- ploie les bulbes piles avec du riz comme topiques pour la résolution des abcès. ; Bela-sciiora(//o//. TÏfa/ai.-viii , t. 1 ) , c'est-à-dire Courge blanche , va- riété du Cucurbita lagenaria , culti- vée dans tous les jardins de l'Inde oii on la mange dans sa jeunesse comme le Concombre. (b.) BELAPL Pois. L'un des noms arabes du Ferca minlata, L., qui est le Pomacentre Biudi dcLacépcde. (r.) BELAM ou BELAME. rois. r. BiELAMA. , * BEL-ARJE. OIS. Syn. de la Ci- gogne, ^/ï/ea(7/co«/a,L. en Afrique. /^^".ClGOGXE. (DR..Z.) BELBLS. 3MAM. Syn. de Hyène dans la basse latinité. (b.) BELCH, BELCHINEN et BELLE- QUE. OIS. Syn. de Foulque, Fulica atra , L. dans l'est de la France et en Suisse. 7^. Foulque. (b.) * BELDROEGAS. rot. phan. (Yandclli.) Syn. portugais de Pour- pier, (a. r.) BELEC BEC. ois. Espèce dur BEL ccllc3 do la deuxième division ; car ku-môme est obligé de convenir - mation de la cavité, leur nombre doit correspondre , et que l'Animal déposait une couche extérieure sur rél\d à chaque loge d'accroissement qu'il formait. Nous avons parlé tout à l'heure du siphon , et montré qu'il est tantôt cen- tral et tantôt latéral. Il s'aperçoit très-rarement, et il reste à détermi- ner quelles sont les espèces oli l'on remarque l'une ou l autre des posi- tions de cet organe. Defrance et Faure Biguet disent que le siphon est toujoins placé vis-à-vis la fissure longitudinale qu'on remarque à l'ex- léiicur de l'étui vers sa base, fissure qui , dans certaines espèces , semble traverser l'épaisseur de cet étui, et qui a été le moule de cette carène la- térale que Breynius représente sur le cône interne de la Bélemnitc des Craies {Tab. Belemnilar. lig. 4, 10, i4). Faure Biguet, lorsqu'il n'y a qu'inie seule lissure, l'appelle gout- tière, et il la regarde comme infé- rieure; il nomme sillons les dépres- sions qui sont situées latéralement au-dessus de la précédente, et rainure la fissure qui est opposée à la gout- tière. Ces distinctions peuvent servir utilement pour caractériser les espè- ces. On n'a aucune opinion fixe sur les rapports de ces fissures avec l'A- nimal. Faure Biguet suppose, avec quelque vraisemblance, qu'elles sont l'empreinte des muscles destinés à sou- tenir et maintenir la Coquille dans le corps de l'Animal. La cavité de l'étui est plus ou moins longue etlarge. Dans la Bélemnitc des Craies {B. mucronatus , Schlolh.) , elle offre ces deux caractères. Dans d'au- tres , elle est fort courte et étroite , et, ce qui est assez remarquable , ainsi que l'ont observé La ïourette et Faure Biguet , l'axe du cône interne est souvent oblique de manière à for- mer un angle avec l'axe du cône ex^ terne. D'autres fois l'axe de la Bélem~ nite n'est pas au milieu du cylindre. La structure interne si singulière des Bëlemnites, a été une des pi-emières choses observées. Nous avons déjà 272 BEL dit que dans leur section transversale on aperçoit que toute la partie solide du cône extérieur présente une suite de petites aiguilles pyramidales dont les sommets sont réunis , disposes en rayonnant du centre à la circouié- rencc. Ces aiguilles sont coupée's par une séiiede cercles concentriques qui sontles coupes transversales des cou- ches longitudinales d'accroissement de la Bélemnite. Ces couches s'aper- çoivent très-distinctement dans les sections longitudinales de ces Fossiles, et nous avons montré leurs disposi- tions idatives, soit par rapport au noyau, soit par l'apport à la cavité. Il est très-rare de rencontrer des Bé- lemnites avec leurs alvéoles. Le plus souvent la cavité est vide ou reriiplie de Craie ou d'Argile durcies , ou de matières pierreuses cristallisées ou métalliques , suivant la nature de la couche où elles ontété déposées. Lors- que l'alvéole est resiée dans la cavité , les chambres sont ou vides ou pleines en tout ou en partie. Leurs séparations sont souvent îondues dans la matière pétrifiante, surtout lorsqu'elle a for- mé un seul bloc de l'alvéole. D'autres fois ces séparations sont conservées et pétrifiées. Généralement la matière pétrifiante qui remplit les loges, étant d'une autre nature que l'étui de la Bélemnite , tranche nettement par sa couleur et sa texture avec celle de l'é- tui. Celui-ci, formant déjà un corps solide , n'a le plus souvent subi d'au- tre altération qu'une plus grande so- lidification ; d' utres fois il acquiert la transparence et la couleur du Suc- cin. Communément il est noir ou gri- sâtre. Relativement à l'étude des terrains, les Bélemnites sont d'un grand inté- rêt. Leur étonnante multiplicité dans certaines couches meubles ou solides; leur répartition qui tantôt montre la même espèce dans des contrées éloi- gnées ; d'autres fois une seule espèce affectée à telle localité , méritent toute l'attention des géologues, pour ap- puyer les distinctions des couches entre elles. Mais malheureusemsnt, comme nous n'avons point encore , BEL nous ne dirons pas une monographie des Bélemnites , mais même la con- naissance complète de deux ou trois espèces , la synonymie de toutes celles de ce genre est à établir et offre les plus grandes difficultés. Les seuls travaux qu'on puisse citer à ce sujet, sont la Bélemnitologie de Faure Bi- guet, qui renferme seize espèces prises la plupart aux environs de Die ou de Lyon seulement, et l'indication de onze espèces dans Schlotheim {Petre- fact. ). Nous disons l'indication, car elle n'est pas accompagnée d'une description. On voit que les géolo- gues manquent, comme pour les Am- monites, de tous les secours nécessai- res pour reconnaître et déterminer les espèces des diverses formations, et précisément dans les deux genres les plus importans par leur multiplicité dans la nature et leur présence dans des couches anciennes. On commen- ce, dit Beudant { Aiin. du Mus. T. xvi), à trouver les Bélemnites dans les couches de Fer argileux, qui alternent avec celles de Schiste bitumineux , dans lesquelles on les trouve aussi quelquefois. Elles deviennent plus abondantes dans les bancs de Schiste marneux, mais c'est principalement dans les premières couches du Calcai- re coquillier , celles qui reposent sur les Schistes marneux , qu'il faut les chercher. On les trouve aussi dans les Calcaires argileux qui sont d'une for- mation à peu près contemporaine ; on ne les trouve plus dans les Cal- caires suivans. Elles reparaissent dans les Craies , et on ne les voit plus dans les terrains subséquens. Schlotheim cite cependant la Belemn. penicillatus dans le Calcaire de transition de Na- mur ; il la cite aussi dans le Calcaire du Jura avec les B. giganteus , paxil- losus , iiregularis , tripartituseX. hifo- valus. 11 n'indique que la B. paxUlo- sus dans le Calcaire alpin et dans le Calcaire coquillier des Allemands ; il la cite aussi dans la Craie , ce qui la rend commune à des terrains d'âge bien différent, si réellement elle n'of- fre pas de différences spécifiques de l'un à l'autre. Dans la Craie , il indi- BEL que encore — Bel. leticulatus , gcn. (Jlirvsaore, Montf. Espèce incertaine de la Craie TulVau do la monlagnc Sainte- Catherine, près Rouen. — Bel. canaliculalus., ^cn. Pyrgopolc, Monlf. Aussi incertaine. Craie Tiillau, plateau de Saint-l'ierre de Maëstrich. — Bel. miicronalus , qu'il cite aussi du plateau de Saint-Pierre , mais qui caracteiise vraiment lu Craie blanche ou supérieure. — Bel. lanceulatus , ce qui mérite confirmation , car on ne la trouve ordinairement qu'aux envi- rons de Gap , dans le Calcaire ancien. Mantell [Fussilsofthe southDowuSy etc.) ne cite qu'une seule espèce dans la Craie , qu'il appelle B. histeri , et qui se trouve dans la Craie mar- neuse des environs de Cambridge et du comté de Susses. Sowcrby n'a encore indiqué aucu- ne Bélcmnile en Angleterre. Lister n'en a donné que deux espèces ; B. Làisteii et une autre, vraisemblable- ment le Pa.villosus. 11 est lacheux que Faure Biguet n'ait pas indiqué les gisemens précis de toutes ses espèces; mais il est pro- bable qu elles appartiennent au Cal" Caire alpin ou à celui du Jura. Ou peut dire qu'oîi trouve des Bélemnites dans toute l'Europe. Pallas en cite sur les bords duWolga. On sent qu'il est impossible, dans l'état de la science, par rapport à ces Fossiles, de présenter la liste de leurs espèces et les divisions qu'elles ad- mettent entre elles. Les groupes que nous avions indiqués dans nos Ta- bleaux des Mollusques , doivent être legardés comme non avenus. Nous avons reconnu que les Bélemnites à base plissée et aplatie , ne sont que des accidens. Enfin , au lieu d'en faire une famille distincte , nous les réu- nissons à celle des Orthocèréks. J^. ce mot près du genre Orthocératite , dont elles sont extrêmement voisines, et dont elles ne sont distinguées que par leur double cône, l'extérieur en- veloppant les alvéoles, et par leur for- me conique ou en fuseau , tandis que les Orthocératites sont plutôt cylin- driques et que leurs alvéoles parais- TOME II. BEL 275 sent avoir une simple enveloppe tes- tacée. (F.) BELENION ou VELENION. BOT. PiiAN. (Dioscoride.) Syn. de Do- ronic. y. ce mot. (u.) BEI^ERICU. BOT. riiAN. (Rhéed. IIort.Mal. II, p. bÇ>.) Apocynée de là côte de Malabar, voisine de VAscle- }nas gigaritea, L. (b.) BELETTE, zooi.. Nom vulgaire d'une espèce du genre Marte. F", ce mot. On l'a étendu à d'autres Ani- maux qui ont avec celte espèce une ressemblance plus ou moins éloignéej ainsi l'on a appelé : Belette du Brésil, , les Mustela harbara, L. et Galera , L. K. Glou- ton. Belette d'eau , la Mustela littreo- la, L. V. Marte. Belette de Java, le Roger-angan des Javanais ; variété présumée de l'Hermine. Un Sarigue est encore appelé Be- lette par les Espagnols de l'Améri- que méridionale , et un Poisson du genre Bleunie , Blennius muslelaris L., l'est également par les pêcheurs des côtes de l'Europe. (b.) * BELHARNOSLi. bot. phan. Syn. de Sanguiiiaria. V^. Sangui- naire, (b.) * BÉLI ou BELIGHAS. bot. PHAN. A Ceylan. Même chose que Bclou. V. ce mot. (b.) BÉLIER. MAM. Maie de la Brebis. V. Mouton. (b.) BÉLIER MARIN, pois. Arles lel- lua. Animal probablement fabuleux, s'il n'est le Requin ou un Dauphin, et que les anciens naturalistes, d'après Pline, dépeignent comme d'une taille énoi'me , et se cachant sous les vais- seaux pour dévorer les Nageurs, (b.) BÉLIER DE MONTAGNE, mam. Geoffroy. Ann. du Muséum , t. 11 , p. 56o, pi. 58. V. Mouton. (b.) BÉLIER-SPHINX, ins. Syn. de Sphinx de la Filipeudule. J^. Sphinx, (aud.) i8 274 BEL BELIÈVRE. MIN. Nom de l'Ar- gile plastique qu'on emploie dans quelques paities de la Normandie pour la poterie. (lxjc.) BELIGANA. bot. phan. L'un des noms languedociens de la Vigne sau- vage. f^.^[lGSS.. (B-) BELILLA. BOT. PHAN. (Rlieede, Hoft. Mal. II. t. 18.) Bel Arbre de la côte de Malabar dont Adanson {Fam. Plant. 2 , p. 1 ."îg) a forme un genre par- mi les Rubiacécs , correspondant au Mussacnda. /^. ce mot. Le Baligarab des Philippines pourrait bien être la même chose. 7'. Baligarab. (b.) BELIÎ^GÈLE OTJ BERINGÈNE. Même chose que Mëlongène. ^. ce mot et SoLANUM. (e.) "* BELION. BOT. PHAN. (Dioscori- dc.) Syn. de Teucriam Folium, L. /^. GERM.4.NDIIÉE. (B.) * BELTOUIvATNDAS. bot. phan. Syn. celtique de Volant d'eau^, My- riophjllum. V. ce mot. (b.) BELIPATHAEGAS. bot. phaj^. Syn. dC Hibiscus populneus, L. à Cey- lan. /^. Ketmie. (b.) BELIS. bot. phan. (R. Brown.) /'. Celacnea. BELLADONE. J.troj^a. bot. phan. Famille naturelle des Sola- nées, Pentandrie Monogynie, L. Ce genre, qui se compose en général d'espèces vénéneuses , se reconnaît à son calice monosépale offrant cinq divisions profondes ; à sa corolle mo- nopétale régulière, en forme de clo- che allongée, à cinq lobes ; à ses cinq étamines qui sont libres etdistinctes, et dont les fdets sont quelquefois di- latés à leur base ; les anthères sont ovoïdes ou globuleuses, s'ouvrant par toute la longueur de leur sillon : l'o- vaire estlibre, appliqué sur un disque hypogyne un peu plus saillant d'un côté ; le style est long , grêle, terminé par un stigmate globuleux , tm peu déprimé , légèrement bilobé. Le fruit est une baie globuleuse , ordinaire- ment environnée à sa baseparle cali- ce qui est persistant; elle offre deux BEL loges contenant chacune un assez grand nombre de graines. — A l'exemple de Linné , nous réunissons au genre Belladone le genre Mandra- gore de Tournefort , qui n'en diflere que par son calice étalé, sa corolle très-courte et les filets de ses étamines dilatés à leur base. Ce genre renfer- me environ douze à quinze espèces qui croissent en Europe et dans les différentes parties de l'Amérique. Nous ferons remarquer parmi elles : La Belladone officinale, Jtro- pa Belladona, L. Plante vlvace , mal- heureusement trop commune dans quelques lieux habités , le long des murs des habitations et dans certains bois. Sa tige est rameuse et haute de trois à quatre pieds ; elle est légè- rement pubescente , ainsi que les autres parties delà Plante ; les feuilles sont grandes , souvent géminées à la partie supérieure des tiges; elles sont ovales, aiguës, entières, et répandent une odeur désagréable et vireuse, lorsqu'on les froisse entre les doigts. Les ileurs d'un rouge terne, environ- nées d'un calice lâche, sont portées sur des pédoncules axillaires; il leur succède des fruits charnus , ayant à peu près la forme et la grosseur d'une Cerise; ils sont d'abord verts, puis rougeâtres , et finissent par devenir entièrement noirs , de manière à avoir la plus grande ressemblance .ivec cette variété de Cerise qu'on dé- signe cà Paris sous le nom de Guignes. La Belladone est une Plante extrême- ment vénéneuse. Ses baies sont par- ticulièrement très - redoutables , à cause de leur ressemblance extérieure avec des Cerises. Leur saveur est d'a- bord assez fade et n'a rien qui an- nonce l'action délétère qu'elles exer- cent sur léconomie animale. Elles sont en effet un poison très-subtil , et un petit nombre suJBit pour occasio- ner les accidens les plus graves et même la mort. Les remèdes à em- ployer pour combattre ces accidens sont d'abord les émétiques, afin de chasser le poison hors de l'estomac, puis les boissons acidulés et adoucis- santes. Les feuilles et la racine de TAiL iJelladonc sont omployécs en luédcci- nc , iniiis à des doses très-laihlcs, car elles agissent avec une grande énergie surrécononiic animale. C'est surtout contre la coqueluche ou toav con- vulsive des enl'ans qu'on s'en sert avec le plus de succès. Ce sont prin- cipalement les médecins allemands qui en ont répandu l'usage dans celle circonstance. La dose est d'un demi- grain à un grain de la racine ou des feuilles, soit sous forme de pilules, soit étendu dans une certaine quan- tité de sucre réduit en poudre. On prépare également un extrait et un sirop de UoUadone. Un des elFets les plus constans produits par cette subs- tance, c'est la dilatation considérable de la pupille, dont l'ouveiture reste fixe et iunnobile. Cette singulière pro- priété n'a pas manqué d'attirer l'at- tention des médecins qui ont su la mettre à profit pour laciliter l'exécu- tion de certaines opérations qui se pratiquent sur le globe de l'œil, et en particulier la calai'acte. Un cataplasme arrosé avec la solution d'extrait de Belladone , ou des compresses imbi- bées de cette solution, placées sur l'œil, peu de temps avant l'opération, déterminent la dilatation de la pu- pille et lacilitent ainsi l'introduction des instrumens destinés à abaisser ou à extiairc le cristallin cataracte. Le nom de Belladone , Bella clona , que porte cette Plante, lui vient de 1 usage oîilon était autrefois, en Ita- lie, de pi'éparer avec ses fruits une sorte de fard dont les dames se ser- vaient pour rehausser l'éclat de leur teint. La Mandbagore, Ativpa Mandra- gpm, L. Bull. Ilerb., t. i45 et i46. Erigée en genre par plusieurs au- teurs , tels queTournefort jGaertner , etc. Elle est également vivace et croît en Italie , en Espagne , en Suisse , en Grèce, etc. C'estune Plante sans tige, dont les feuilles , toutes radicales , sont ovales , aiguës , t: ès-entièies , si- nueuses sur leurs bords, rétrécies à leur partie inférieure en une sorte de pétiole. Les tleurs sont blanches ou rougeâtres , portées sur des pédoncu- B:-:r- ^^3 les radicaux, cvlindrirrues , loii'-s de cuiq a Six pouces; les truits sont blancs ou rougeâtres , à peu près de la grosseur d'un œuf. La Mandi.igore n'est pas moins vénéneuse , ni moins redoutable dans ses efl'ets (juc la Bel- ladone , aussi n"cst-il pas prol)ablc que la (Mandragore de la(.[uelle il est parlé ilansrEcritu.re-Sainte, et dont le patriarche Jacob présente les frviils à ses femmes , fût la Plante aujounlhui désignée sous le même nom. BiiiJCiADQNE est encore le nom spécifique d'une Naicissée du genre Amaryllis, p^. ce mot, et, selon Pluk- net , une espèce épineuse de Solanuui qui croît aux îles Canaries, oîi les femmes emploient le suc de ses fruits pour se donner des couleurs ; elles rappellent aussi Pcrnien ton. (a. ii.) BELL AIN. BOT. PII AN. Syn. de Po- terium spiuosum^j. /^.Potjerium. (b.) BELL A.N-P ATS JA. rot. crypt. (Rhéed. Ilort. Mal. 12, t, 4o.) Lyco- pode de Ceylan , donné par Linné comme synonyme du ceniuum, tandis qu'Adanson.y voit avec raison , pro- bablement , la confusion de quatre espèces. (e.) BELLAPuDE. Bellardia. bot. riiAN. Syn. de Tontanea. V. ce mot. (B.) BELLE-DAME. ois. Nom vulgaire du Papilio car dut , L. Espèce du geni'e Vanesse. F^. ce mot. (aud.) BELLE-DAME. rot. piian. Nom vulgaire, indifféremment donné à VA- marjllis Bella-dona, à la Belladone dont il vient d'être question, et à VA- tiiplex hoiiensis. K. Arroche. (b.) BELLE D'UN JOUR. rot. piian. Syn. vulgaire d'Hémérocallc et d'As- phodèle. T'. ces mots. (b.) BELLE-DE- JOUR. bot. phan. L'un des noms vidgaires du Coiwol- vulus tiicoloràoni les belles corolles s'ouvrent le matin et se ferment le même soir. /^. Liseron. (b.) BELLE-DE-NUIT. ois. Syn. vul- gaire de la Rousserolle, Turdus arun- dinaceusjh. /^. Svi^viE. (dr..z.) 18* <276 BtlL BELLE-DE-NUIT. sot. phak. Nom vulgaire de l'espèce la plus ré- pandue du genre Nyctage. /^. ce mot. (J3.) BELLE DEYITRY. BOT. piian-. (Duhamel, Arb. fruit, i , t. 25.) Va- riété de Pêclie. F". Pêcher. (b.) BELLENDENA. bot. phan. R. Brown , dans sou Mémoire sur les Pro- téacées, .i établi ce genre qu'il a carac- térisé de la manière suivante : le calice est de quatre sépales réguliers, étalés ; les quatre anthères saillantes s'insè- rent au réceptacle au-dessous de l'o- vaire qui n'offre pas à sa base de corps glanduleux; ie fruit non ailé contient une ou deux graines. Il en a décrit une espèce, la seule jusqu'ici connue, le Bellendena montaiia, Ai'brisscau qui croît dans l'île de Yau Diemen. Sa surface est très-glabre ; ses feuilles sont éparses, planes, trifides au som- met; ses épis disposés en grappes ter- minales dans lesquelles les fleurs sont éparses ou l'arement géminées ; ses sépales blancs imitent des pétales et tombent bientôt; l'ovaire s'articule avec son pédicelle, et le fruit coloré présente un sillon sur l'un de ses bords. (A.u. J.) BELLEQUE. ois. r. Belcii. BELLEPtEGIou BELLERIS. bot. PHAN. Mjjobolaiius Bellerica ou Bel- lirlca de l'ancienne droguerie : même chose que Tani. /^. ce mot et Myro- BOLAN. (B.) BELLÉPvOPnE. Belleivphon. MOLL. Foss. Montfort (Conchyl. T. i. p. 5i) a institué ce geni'e pour une espèce de Nautile pétrifié qu'il appelle B. vasulites , B. vasulitcs. Il avait d'abord (Mollusques de Sonnlni,T.iv, p. 5298. pi. L. f. 2, 3) appelé cette Coquille Nautile déprimé. La dépres- sion de la spire et l'élargissement de sa bouche par les côtés, en forme de pro- longement ou d'oreille, lui donnent quelques rapports avec la Navette , mais ce sont de simples caractères spé- cifiques. \iwçsc\\{Natuj'gesch. des nie- der Deutsch, tab. 3. f. 20, 21. p. 27) BEL a décrit et figuré , comme c'tant de l'Eiffel et de Bamberg, deux autres Nautiles très -voisins, f^. Nautix,e. (B.) BELLEVALIA.BOT.PHAN.Cenom, donné ccmme générique par Scopoli à une Plante qui paraît devoir être rapportée au J^olkameria, et par Picot Lapeyiouse à \ Hyacinthiis romaiws , ]j., n'a été adopté ni pour l'une ni pour l'autre de ces Plantes, p^. Y01-- KAMERIA et Hyacinthe. (a. d. j.) BELLICANT. pois. Syn. de Gur- nau, espèce du genre Trigle. /^. ce mot. (b.) BELLIDIASTRUM. bot. phan. Vaillant nommait ainsi une Plante que Linné, en lui conservant ce nom pour spécifique, a rapportée au genre Osmlles. — Micheli sous ce mêmenom avait fait un genre du Doronicum BeliuUastnun^vj. ^ porté par plusieurs auteurs dans le genre Arnica, V. ce mot. Cassini pense devoir rétablir celui de Micheli, qu'il caractérise par im involucre d'un seul rang de fo- lioles linéaires, un réceptacle conique et nu : des fleurs radiées dans les- quelles des fleurons hermaphrodites occupent le centre, et des demi-fleu- rons femelles forment le rayon , les akènes des uns et des autres étant aigrettes, striés et velus. Il indique sa place près du Bellis et dans la tribu des Astérées , à cause de la structure du style et du stigmate. (a. d. j.) BELLIDIOIDES. bot. phan. Ce nom , donné comme spécifique à un Bellium par Linné , l'était par Vail- lant à des Chrysanthèmes ainsi qu'à des Matricalres à feuilles indivises. (a. d. j.) BELLIE. Bellium. bot. phan. Genre delà famille des Corymbifères. L'involucre est composé d'un seul rang de folioles égales et étalées ; le réceptacle est conique et nu; les fleurs sont radiées, les fleurons herma- phrodites et quadrifides , les demi- fleurons femelles au nombre de dix ou douze , les uns et les autres ferti- les; l'aigrette est double, l'extériem-e 13EL de huit folioles palcacdes, l'intërieurc d'autant d'arêtes. Ce genre compre- nait deux Plantes originaires dclEu- rope méridionale , le BclUiim bclli- dioUles, espèce à touilles radicales, à liampcs uuitlores qui présentent le port de la Taquerelte , el le B. minu- tum, dout la tige, ég:alcincut uiiitlore, est ieuillée. Cassini en ajoute une troisième; c'est une Plante de l'Atlas^ le Doronicum ruliiinlij'ulluin ^Yicsïoni. qu'il nomme Bcllium gigantciim à cause de su taille toiit-à-tait dispro- portionnée à celle de ses deux congé- nères. 11 est à noer que sa double ai- grette préseule cinq squannnulcs au lieu de huit. (a.d.j.) BELLIS. BOT. PHAN. r. Paque- BETTE. Dans Pline, ce nom est étendu à plusieurs autres Syngéucses , parti- culièrement au Chrysanlhcmum leu- canthemum, L. V. CmiysANTiiÈME. (B.) BELLONIE. Bellonia. bot. i'iian. Le calice de ce genre est à cinq divi- sions lancéolées ; la corolle en roue présente un tube court et un limbe plane et partagé en cinq lobes obtus; cinq ëlamines , à anthères oblon- gues et connivcntes , s'insèrent par des filets courts au tube; un seul stig- mate termine un style unique; le fruit est une capsule oblongue et turbinée, terminée supérieurement par une sorte dehecque forment les divisions rapprochées du calice , qui persiste autour d'elle, soit qu'il lui adhère , soit qu'il ne fasse que la l'ecouvrir; elle renferme une seule loge à deux valves, selon Swartz , et contenant des graines nombreuses attachées à deux placentas pariétaux. — On con- naît de ce genre deux Arbrisseaux d'Amérique à feuilles opposées; l'un est le Bellonia aspera qui , suivant la description de Plumier, présente une tige énorme , des feuilles âpres, des fleuis en corvmbes axiUaires ou ter- minaux ( T^.'Lamk., ///. , tab. 149); l'autre, le B. spiiwsa de Swartz , épi- neux aux aisselles des feuilles , qui sont petites et lisses , et dont les pé- doncules axiilaircs portent d'une à BEL ^77 trois fleurs.— Dans ces deux espèces, les feuilles ne sont pas entières , mais dentées , et en outre dépourvues de stipules, carastère qui semblerait de- voir exclure le genre Bellonia de la famille des llubiacées , à la suite de laquelle il ne sc trouve ainsi placé qu'avec doute. (a.d.j.) BELLOTE. BOT. En an. Et non 7^al- lu/c, qu'on prononce Beillote. Fruit du Chêne à gland doux , très-commun en Espagne et en Barbarie , ou le peuple s'en nourrit. Recherché par diverses espèces d'Animaux , et servi comme des noisettes sur les meilleures tables des pays oii il croît , ce gland a le goût le plus fin d'excellentes aman- des. Les armées françaises ont été plus d'une fois heureuses d'en trou- ver , surtout vers les cantons déserts de la province de Salamanquc , oii l'on parcourt de grandes forets for- mées du Chêne qui le produit. Cet Ar- bre est voisin , pour Paspecl, du Chê- ne vert, Çwe/twsi/e.r.Ilestconnu bo- taniquement depuis peu parles .souis de Desfonlaincs , qui, dans sa Ploie atlantique , en a dénaturé le nom ; ce nom doit être rétabli dans sa véritable orthographe. Nous nous étonnerons que l'on ait si long-temps été surpris en Europe de l'assertion des plus an- ciens auteurs, qui faisaient du gland .la nourriture des premiers hommes. On ne se fût pas demandé , encore de nos iours,'coiiimentle palais de nos pè- res j)Ouvait supporter la saveur acerbe du gland, si tantde voyageurs qui visi- taient l'Espagne se fussent donnés la peine de ramasser une Bellotte. On attribue la supériorité de la viande des Porcs de l'Estramadure à ce que CCS Animaux trouvent à s'y nour- rir presque exclusivement de glands doux. (B-) BELLOUGA et BELLUGE , ou BELOUGA ET BÉLUGE. zool. Ces noms ont été indifféremment donnés par les Russes à un Cétacé du genre Dauphin, ainsi qu'à V ylcipenseiHuso, mais non au Trigla Lucenia , appelé Bélugo sur certaines côtes. P^. Dait- rniN , Esturgeon et Trigee. [a ) 278 BEL BELLOWS-FISH. pois. S;^n. an- glais de Bécasse , espèce du genre Cen- trisque. T'. ce mot. (b.) * BELLUCIA. BOT. PHAN. Necker noninie ainsi le BLakea d'Aublet , dif- lerent par quelques caractères de celui de Browne. Z^". Blakea. — Dans les faniilles naturelles d'Adanson (T. ii, p- 544), ce même nom est synonyme du Ftelœa de Linnc , qu'il place dans la première section de ses Pistachièes. (a. d. j.) BELMUSCUS ou BELMUSE. bot. PHAN. Même chose qu'Abelmosch. J^'. ce mot. (j3 j BELO. BOT. PHAN. r^. Caju Belo. *BELOAKON et BELOTOKON. BOT. PHAN. (Dioscoride.) Svn. à'Ori- ganumDictaninus,]^. r. Origan. (b.) BELOÈRE. bot. phan. (Rliêede, Hoit. Mal. T. VI. t. 45.) Svn.d'iïiW- cus popiil/folla,lunm\i. /''.Ketmie. (b.) BELOJNE. POIS. Espèce d'Esoce du sous-genre Orphie. P^. Esoce. On a appelé Béeone tachetée, l'Aulostomede Lacépèdc, Poisson qui vient de la Chine. (b.) * BELONIA. BOT. PHAN. Adanson a forme dans la seconde section de ses Caprifolices ce genre qui n'est que le BcUonia. /-". Bellonie. (b.) BELOSTOME. Belostoma. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , sec- tion des Hétéroptères , extrait par La- trcille du genre Nèpc de Fabricius , et rangé par lui (Règne Anim. de Cuv. et Considér. génér. ) dans la famille des Hydrocorises ou Punaises d'eau. Ses caractères sont : antennes en demi- peigne , leur second arlicle , ainsi que les suivans, étant prolongé sur un côté en une dent longue et linéaire ; labre étroit et allongé , reçu dans la gaîiie du suçoir; tarses des deux pâtes antérieures formant un grand crochet ; ceux des quatre pâtes postérieures composés de deux articles distincts. La forme des antennes et le nombre des articles des tarses postérieurs éta- blissent les principales différences en- BEL tre les Belostomes et les J>fèpes ; les premières ont en outre le corps moins allongé et plus large que celui des secondes : leurs habitudes sont néan- moins assez analogues. Elles sont aquatiques, ctviventauxdépensd'au- ties Insectes qu'elles saisissent avec les pinces de leurs pâtes antéiieures , et sucent ensuite au moyen de leur bec. Ce bec est aigu, et pique forte- ment lorsqu'on les prend sans aucune précaution. La grande Belostome, Belostoma grandis, ou la Nepa grandis de Fabri- cius , peut être considérée cpmme type du genre. On y rapportera aussi les espèces nommées annulata et rustica par Fabricius , ainsi que l'espèce ap- pelée testaceopallidum par Latreille ( Gêner. Crusl. et Ins. T. m. p. i45). (aud.) * BELOTOKON. bot. phan. F. Beloakon. BELOU, bot. PHAN. Nom du Co- valam des Malabars chez les Indou.s, Beli et Beligos de Cey lan , dont Adan- son {Farn. Fiant. ï. ii. p. 4o8) avait formé un genre, à côté des Grenadilles, parmi ses Capparidées, et qui forme aujourd'hui le type du genre Églé. /^. ce mot. (b.) BELSAMON. bot. phan. ( Théo- phraste.) Pour Balsamum. Syn. de Î3aume de Judée. W. ce mot. (e.) BELSORY. ois. Syn. égyptien d'Ibis sacré , Ihis religiosa , Cuv. ^. Ibis. (du..z.) BELOUGA. zooE. r. Beleotjga. BELUGA ET BELUGE. zool. f^. BELLOUGAetBEIiEUGE. BELUGO. POI3. Syn. de TriglaLu- cerna. P^. Trxgle. (b.) BELUTÏA. BOT. PHAN. Ce mot, ainsi que Bel et Bêla, signifie qui est blanc dans les dialectes de la langue malaise , et s'allie souvent au nom de certaines Plantes dont il désigne la blancheur. Ainsi : Beeutta adec'a-mansjen (Rhéede, BEL Itoit. Mal. T. X. t. 58) est le djjuaia riiargaritacea , L. P". Cij.osir.. Eeliîtta AMi:L-i'oui (Rlieedc, IJort. Malab. T. vr. t. 48^ est probable- ment une espèced'Apocyuee employée contre la morsure des Scrpeus. Balltta areli ( llhéede , Ilort. Malab. T. ix. t. a ) est le Neiiutn odorum , h. f^. NÉRiox. liKL,UTïAKAKA-KODi(Rhéede,//y//. Ma/ab. T. ix. t. 5-G), ce qui répond à .'Ipocynée blanche ,Cf,\. une belle espèce du genre Echites. /'. ce mot. Belutta kanei,i.i (llhéede , Ilort. Malab. T. v. t. 20), est une espèce in- déterminée du genre Caliptranthc. /^. ce mot. Belutta modela mucu ( Rhcedo , Ilort. Malab. T. x. t. 80), est proba- blement une espèce de Renouée. f. ce mot. Belutxa okapu ( Rhéede , Ilort. Malab.), ce qui répond à Balsamine blancltc ,est une espèce ou variété ap- j>artcnant au genre Balsamine. /^". ce mot. Beluttapola taey (Rhéede, //o//. Malab. T. 11. t. 58;, c'est-à-dire i^/z/Zic' blanc , est le Crinian aaiaticuni, L. f. Bujleine. Belutta tsjajipakam ( Rhécdc , Ilort. Malab. ï. m. t. 53 ) est le Me- sua ferrea , L. F'. IMesuée. Beli'tta tsjoiîi-valli (Rhéede , T. Tii. t. 9 ) est le Cissiis peJata , L. dont les fruits sont blancs. V. Cissus. Cl3.) * BELVALA. EOT. piian. Genre formé par Adanson {Fmn. Plant. T. 11. p. 285) dans la seconde section de ses Thymélécs, pour les espèces de Pas- serines de Linné , qui constituent au- jourd'hui le genre Struthiola de La- marck. K. Struïhiole. (u.) BELVÉDÈRE. BOT. piian. Clajton et Gionos'ius nommaient ainsi une Plante recueillie eu \ irgmie , que Linné rapporte au genre Galax , mais qui paraît appartenir en elîet au genre de la fil mille dos Ericinées , que Bcau- vois et Ventcnat ont appelé Solenaii- clria. V. ce mot. (a. d. j.) * Les jardiniers donnent le nom de BEL 27& Belvédère AwChenopodium scoparia, L. F". CnÉNOPODE. (b.) * Bl'lLVISlv Behisia. bot. phan. Nom donné par Desvaux au genre dé- crit par Palisol de Bcauvois, sous le nom de NapoliÎone , dans sa Flore d'O- ware et de Bénin. Comme nous ne croyons pas permis de cliaugcr arbi- trairement les noms imposés par les inventeurs , toutes les fois que ces noms sont conformes aux règles ad- mises en botanique , nous renverrons cet article à sa place légitime. V. Na- POLÉONE. (b.) * BELVISÉES ou belyisiacées. BOT. piian. Noms proposés par R. Brown , dans une note de son excel- lent Mémoire sur le ^envQ liajjlesia , pour la nouvelle famille des Napoléo- nécs. f. ce mot. (b.) * BELYISIACÉES. bot. piian. r. Bel VISÉES et Napoléonées. BELVISIE. bot. ckwx. {Fougèjes.) Genre formé par Mirbelen l'honneur de Palisot de Bcauvois , et dont \'A- crostlchum septentrionale , L. serait le type. Desvaux a prouvé qu'il ne saurait être adopté. (b.) BELYTE. Belyta. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , établi par Jurine ( Classif. des Hymen, p. 5ii), qui lui assigne pour caractères : une cellule radiale , petite , ovale ; point de cellules cu- bitales; mandibules très-petites, lé- gèrement bideutées; antennes pcrfo- îiées , composées de quinze articles dont le premier allongé. Les Belytes , par la forme de leur corps , ont beau- coup de ressemblance avec les Dia- prics de Latreille, et sont rangées par ce savant(Règne Anim. de Cuv. T. m. p. 476 et p. 659) dans la grande famille des Pupivorcs, tribu des Oxyures. Elles ont leurs antennes insérées auprès d'une éminence transversale et sail- lante ; leur thorax déprimé , guilloché supérieurement , et terminé en arrière par deux épines ; enîln le second an- neau de l'abdomen très-grand et sil- lonné dans le sens de la longueur. Les Belytes diffèrent des Hélores et des a8o BEM Proctotriipes de Lati-elUe par leurs antennes coudées ou brisées, avec le premier article plus long que les au- tres : elles partaient ce caractère avec les Ginètcs de Jurine et les Diapries de La treille; mais elles se distinguent du premier genre par leurs antennes grenues et perfoliées , un peu plus f grosses vers le bout, et du second par a présence des nervures , du moins aux ailes antérieures. Les Belytes sont encore distinctes des Céraphrons de Jurine , des Platygastres de Latreille , des Antéons , des Bethyles , etc. , par l'insertion de leurs antennes qui a lieu sous le front. Deux espèces composent j usqu'à pré- sent ce genre; parmi elles la Belyta l)i.colo7-, figurée par Jurine (Supp. loc. c//.pl. ] 4), sert de type au genre, (aud.) BELZÉBUTH. mam. Pour Béelzé- buth. Z^'^. ce mot. (b.) BELZMEISE. ois. Syn. de la Mé- sange à longue queue, Pc/Y/S Cû«f/fi/ws, L. en Autriche. /^.Mésange. (du..z.) BELZOIINUM. BOT. PHAN. Syn. de Benjoin, produit balsamique d'un Sty- rax, y . ce mot et Benjoin. (b.) BEM. bot. phan. Mot qui , dans les dialectes malabars , désigne la blan- cheur, ainsi que Bel, Bêla et Belutta. Il entre également dans la composi- tion de divers noms de Plantes , tels que : Bem-Carini ( Rhéede , Hort. Mal. T. II. t. la), qui est le Justicia Beto- nica , L. Bem-nosi (Rhéede, //o/'/tWû/. t. ii. t. la), qui est un T'itex. Bem paveI/. ( Pihéede, Hort. Mal. T. Tiii. t. 18), qui paraît être une Momordique. Bem-Sciietti. (Rhéedcj Hort. Mal.), qui est une Ixora à ileurs blanches. Bem TAMARA. (Rhéede , Hort Mal. T. XI. t. 3i), et non Beiii tuumura ^ qui est un INélombo. (e) BEMBÈCE. INS. Même chose que Bembex. /^. ce mot. (aud.) BEMBECIDES. Bemhecides. ins. Famille de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, établie BEM par Latreille ( Gêner. Criist. et Lis. ) , et comprenant les genres Bembex , Monédule et Stize. Cette famille (Rè- gne Animal de Ciivier) répond à la quatrième division des Hyménoptères fouisseurs. /^. ces mots. (aud.) BEMBEX. Bembex. ins. Type de la famille des Bembecides. Genre établi par Fabricius {Entom. Syst. tom. 11, p. 247), adopté depuis par les ento- mologistes avec les caractères sui- vans : une langue fléchie , divisée en cinq pièces ; une lèvre supé- rieure avancée , cachant la langue; antennes filiformes. Latreille qui , dans ses Considérations générales (p. 320) , le plaça dans la famille des Bembecides , le range ailleurs (Règne Anim. de Cuv.) dans la grande famille des Fouisseurs ou Guêpes-Ichneu- mons. Les caractères qu'il lui assigne sont: premier segment du thorax très- court, en forme de rebord transversal, et dont les deux extrémités latérales sont éloignées de l'origine des ailes ; pieds de longueur moyenne ; tête , îx^rsqu'elle est vue en dessous, parais- saut transverse ; yeux s'étendant jus- qu'au bord postérieur ; antennes un f)eu plus grosses vers leur extrémilé; abre entièrement saillant, allongé, triangulaire; màchoiies et lèvres lon- gues , formant une sorte de trompe fléchie en dessous ; palpes ti'ès-courts; les maxillaires de quatre articles , et les labiaux de deux; abdomen for- mant un demi-cône allongé , arrondi sur les côtés de sa base. Les Bembex, rangés dans une même famille avec les Monédules et les Sti- zes, diffèrent des premiers par la briè- veté de leurs palpes et le moindre nondsre des articles qui les compo- sent ; ils se distinguent des seconds par le développement des mâchoires et de la lèvre , ainsi que par l'étendue et la forme du labre. Du reste, ils ont de grands rapports avec les Guêpes par la forme générale du corps et la disposition des couleurs qui le revêtent. Ils ressemblent aussi beau- coup, à cause de leurs habitudes, aux Sphex et aux autres Guêpes-Ichiieu- BEM inons ; mais la réunion des caractères {)rcsentés précédemment , surtout du abre qu'ils partagent seulement avec les Monédules , sullit toujours pour les reconnaître parmi tous les genres d'Hyménoptères. Si cependant il res- tait quelque doute sur leur distinc- tion, les observations suivantes suffi- raient pour les dissiper. La tête est presque aussi large que le thorax , comprimée d'avant en arrière, et ver- ticale. Son vertex supporte trois petits yeux lisses disposés en triangle, et de chaque côté de grands yeux à facette , ovales et entiers ; les antennes , insé- rées entre les yeux immédiatement au-dessus du chaperon, sont un peu coudées à l'insertion du second arti- cle avec le premier, filiformes, rou- lées vers leur extrémité, ou du moins sensiblement arquées, composées de douze pièces dans les iémelles , de treize cwns les mâles, et quelquefois légèrement dentelées chez ceux-ci. Le labre est coriace , très-aigu au som- met, plus long que les mandibules , dirigé obliquement de haut en bas et de devant en arrière ; les mandi- bules sont allongées, presque droi- tes , uuidentées au côté interne; la trompe est formée par les mâchoi- res et la lèvre inférieure. Celle-ci oiVre quatre divisions dont deux latérales plus courtes, et les deux moyennes réunies dans une portion de leur longueur et séparées à leur sommet ; le thorax a lu fornie d'un cylindre tronqué eu avant et en ai'- rière; les ailes du mésothorax non pliées dans leur longueur ont , sui- vant Juriue (Classific. des Hymen.), une cellule radiale, allongée et arron- die à sou extrémité , et trois cellules cubitales, dont la première grande, la seconde plus petite , presque carrée, avec une inflexion à son angle inter- ne , et recevant les deux nervures ré- currentes , la troisième enfin n'attei- gnant pas le bout de l'aile. Les jambes et les tarses sont garnis dans toute leur longueur, surtout du côté inter- ne, de petites épines roides. Les tarses des pales antéiieuresde la femelle sont très- remarquables sous ce rapport j BEM 281 E les poils sont plus longs et ranges en eigne. Nous indiquerons bientôt le ut de cette disposition . L'abdomen est allongé, conique, turbiné (de-là sa dénomination de Bvinbcx , d'un mot grec qui signifie toupie), convexe supé- rieurement, plane à la face inférieure, qui offre souvent dans les mâles qua- tre éminences cornées , faisant saillie sur la partie moyenne du premier , du second , du sixième anneau et de l'extrémité postérieure de l'abdomen. — Les Bembex ont des mouvemens rapides, et leur vol est accompagné d'un bourdonnement très -sensible. Ils habitent les lieux sablonneux ex- posés aux ardeurs du soleil. On croit qu'ils ne vivent pas en famille, et qu'il n'existeparconséquent pas deneutre. La femelle , étant fécondée par le mâle, pourvoit seule à l'entretien de sa postérité ; elle creuse dans le sable, au moyen des peignes qui garnissent ses tarses antérieurs, un trou au fond duquel elle dépose ses œufs ; puis elle se met en course , afin de pourvoir à la subsIsLince des petits qui doivent naître. Plusieurs Hyménoptères re- cueillent sur les fleurs les élémens d'une bouillie qu'ils déposent à côté de l'œuf. Cette nourriture, appropriée pour un si grand nombre d'Insectes du même ordre, ne saurait conve- nir aux Bembex qui , à l'état de larve, réclament une nourriture animale. Aussi sui-prend-on souvent la femelle, qui vient de pondre, occupée à faire la chasse à plusieurs Insectes, aux Bom- bylles, a uxSyrphes, et principalement à la Mouche apiforme de Geoflioy ; elle dépose sou butin dans le trou qu'elle a creusé, et l'abandonne après avoir ainsi pourvu aux premiers be- soins des petits qu'elle ne doit pas connaître. Les soins que les femelles prodiguent à leurs œufs ne se bornent pas là : souvent elles ont à les défen- dre d'un Insecte qui n'est pas moins intéressé qu elles ù la conservation de ses petits. Cet Insecte appartient aussi à l'ordre des Hyménoptères , et est connu sous le nom de i'arnopès incarnat ; il dépose les œufs dans le nid des Bembex. Lorsque nos Insectes 282 BEM iiperçoivent cet ennemi, ils l'atta- 3uent vivement au nioyen de leurs ards; mais la peau dure qui recou- vre tout sou corps le garantit ordi- nairement des coups qu'on lui por- te. Le genre Bembex était nom- breux en espèces avant que Latreille n'en distinguât, sous le nom de Moné- dules, les espèces propres à l'Améri- que méridionale : on n'en compte que deux espèces aux environs de Paris , oii elles se trouvent dans le mois de j uil- let. Celle qui sert de type au geni'e, et sur les mœurs de laquelle nous avons donné quelques détails , porte le nom de Bembex à bec , Bembex rostrata de Fabricius : le mâle a été figuré par Panzer {Fauii. Ins. Gerinan. Fasc. i, tab. lo). La seconde espèce a été décrite par Latreille ( Gen. Crust. et Ins. T. iv, p. 78 ) , qui la nomme Bembex Tarsier , Bembex tarsata. Cet Insecte exhale l'odeur de la Rose. 7^. MoNÉ- DULE et Stize. (aud.) * BEMBL BOT.PHAN. Syn. à'Aco- /us Calamus chez les Indous. /^. A- CORE. (b.) BEMBIDION. POIS. (Gesner.j Petite espèce de Poisson qu'on ne peut reconnaître aux indications insuffi- santes qu'en ont données d'anciens naturalistes. (b.) BEMBIDION. Bembldlon. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, établi par La- treille qui (Règne Anim. de Cuv. ) le place dans la grande famille des Carnassiers et dans la tribu des Ca- rabiques, laquelle répond à la famille du même nom de ses précédens ou- vrages {Gêner. Crust. et Ins. et Consi- 4ér. génér.). Les caractères gjgnéri- ques qu'il lui assigne sont : pénultiè- me article des palpes maxillaires ex- térieurs et des labiaux plus grands , renflés, enferme de poire : le dernier de ces palpes très-menu et fort court pu eu forme d'alêne. Le génie Bem- laidion , qui répond à celui à'Ocjdro- jnus de Clairville , comprend un grand nombre de petits Insectes qu'on a long - temps confondus avec tes Ela- BEM phres auxquels ils ressemblent sous plusieurs rapports. Ils s'en distin- guent cependant par la forme du der- nier article de leurs palpes. Des antennes filiformes et assez courtes, à second article plus tenu, des mandibules avancées sans dentelures et pointues , une languette divisée en trois parties, dont les latérales sont peu développées, et celle du milieu un peu élevée en pointe au milieu de sou bord supérieur, des yeux assez sail- lans , un prothorax presqu'en cœur tronqué, des élytres entières, enfin des janîbes antérieures échancrées à leur côté interne , sont des carac- tères qui , suivant Latreille , empê- cheront de confondre ce genre avec aucun autre. Les Bembldions habi- tent en général les lieux humides, tels que les bords des rivières, des étangs et des ruisseaux; ils courent très-vite, mais feignent d'être morts lorsqu'ils ne peuvent échapper par la fuite au danger qui les menace; ils répandent alors par l'anus un liquide légèrement acide et d'une odeurdésa- gréable. Tout leur corps et leurs ély- tres en particulier sont brillans et comme huilés. Leurs métamorphoses ne sont pas connues. On sait qu'à l'état parfait Us se nourrissent de petits Animaux. Ce genre , ttès- nombreux en espèces , a déjà subi de grands changemens de la part des auteurs allemands qui en ont extrait cinq ou six sous -génies que nous n'adopterons pas ici. Une espèce des plus communes est le Bembidiou à pieds \^wnes , Bemb. flavipes, ou la Cicindela Jlavipes de Linné. Elle a été figurée par Panzer [Faun.Ins. Germ.,x^^, 2), et par Oli- vier (Coléop., T. 11, n" 34, pi. 1 fig.2.a, b.) sous le nom d'Elaphre flavipède. On trouve encore très-abondamment aux environs de Paris le Bembldlon riverain, jSi?/«^. ripa/ium, ou le Cara- be riverain d'Olivier [loc. cit. n° 35 , pi. i4, fig. 162), ainsi que le Bembl- dlon littoral , Bemb. littorale de La- treille ( Ge«e/-. Crust. el Ins. T. 1. t. 6. fig. 10), qui est le même que l'Ela- parus rupestris de Fabricius. BEN On peut rapporter encore à ce genre les espèces suivantes, rangées par les auteurs , soit avec les Caral)cs , soit avec les Elaplires : Carabiis uatulatus, Fab. , ou le Carabe varie d'Olivier , et Je Bemb. vaiium , Latr. ; — Car. Guttula , — miiiutus, — modes/us, — cursor , — bigultatus, — quatuor- guttatus , — jyjgmœus , — articulatus de Fabricius , ligures par Panzer; — le C. Doris, puchellus , decorus de ce dernier auteur; — les C. ustulatus et bipunctatus , L. ; le premier figuré par Panzer, le second représente par Oli- vier; — les Elaphius rupcstris et irn- pressus de Fabricius, peints par Pan- zer ; enfin , — les E. rujicollis etpalu- dusus de cclui-oi. Nous borneronslà ces citations, suf- fisantes pour faire connaître un genre, fondé sur un nombre assez grand d'espèces. (aud.) BEMBIX. BOT. PHAN. Loureiro a établice genre, d'après un Arbrisseau grimpant qui croit dans les bois de la Coclîincbine. Ses tiges sont rameuses et inermes ; ses feuilles opposées, cu- néiformes, grandes, très-entières, pé- tiolées; ses fleurs de couleur pâle, en petites grappes terminales. Elles pré- sentent un calice à tiois divisions ; cinq pétales un peu plus allongés ; dix étamincs, dont cinq alternative- ment plus longues , insérées à la base des pétales quiles dépassent; un ovaire libre ; trois styles oblongs, turbines , marqués de deux sillons , et terminés par un stigmate échancré et comprimé de haut en bas ; une-baie ovoïde, tri- loculaire. Les graines n'ont pas été observées. L'absence de plusieurs ca- ractères, l'incertitude de certains au- tres , ne permettent pas jusqu'ici de classer cette Plante. (a.d.j.) BEMTÈRE. OIS. Syn. du Tyran Bentaveo, Lanius Pitangua, L. F". Gobe-Mouche. (dr..z.) BEN. BOT. PHAN. Nom adopté par les botanistes français, pour désigner le Guilandina 3Iorifiga, L., devenu le type du genre Hyperantlièrc. f^. ce mot. BEN 285 Ce mot de ben, fréquemment em- filoyé dans les dialectes malais et ara- biques , entre dans la composition d'un grandnombrede nomsdePlantes cl il'Animaux ; nous mentionnerons dans cet article ceux des Végétaux dont il est la première syllabe ; ainsi: Ben afouli , c'est-à-dire odurifùre, est une variété de P«.iz qui répand une odeur agréable en cuisant. Bencako ( llhéede , Hoit. Mal. 1, t. 5o), est le Sterculia Balenghas^ L. F. Sterctjlier. Ben dakou ou Bendaki (Rhéede, IIort.Mal. II, t. 1-8), est \ePandaaus odoratissimus. L. F. Vaqcjoi. Bendarli , est appliqué à cinq Plantes diflerentes chez les Indous , savon' : au Grewla oiientalls, L., au Pothos scaiideris ; à un Végétal mal connu qui rentre dans le genre Cus- sonia; à une fougère qu'on croît être un Acrostichum ^ et au Lycopodium Pklegmaiia. Ben de Judée, est un synonyme de Benjoin. K. ce mot. Bendingian. F. Bathleschaian. Benduru est une Fougère sarmen- teuse de Ceylan du genre Lygodium. F", ce mot. Beneffidi (Forskalh) , est un syn. arabe de Tagetes. F. ce mot. Beneffigi , est le Fiola odorata chez les Arabes. F. Violette. Bengeiri ou GiRi (Rhéede, Hort. Mal. IV, t. 5i), est une espèce impar- faitement connue du genre Sapiuin. Bengi (Daléchamp), est chez les Arabes l'un des noms de la Jus- quiame. Bengiechest, est le Fitex Jgnus- castus chez les mêmes Arabes. F. VlTEX. Ben kadali (Rhéede , Hort. Mal. IV, p. 89 sans figure), est probable- ment une espèce de Mélastomc. Benjan (Marsden) , c'est le Sésame, àSuinatra oii cette Plante est tiès-cul-, tivée pour l'huile qu'on en retire. Benkalesjam ( Rhéed. Hort. Mal. IV, t. 54) , un Arbre dont on ne peut déterminer le genre , et que rendent, remarquable les galles dont il so couvro. aS4 BEN Bentvioenja (Rhéede , Hort. Mal. IV, t. 57), un Arbre à peu près inconnu, dont on emploie fréquenïment dans l'fnde la décoction contre les fièvres malignes. Benniaval ou Ben nivael , est la même chose que Belutta-Kanelli. V. Belutta. Benny, même chose que Ben-jan. Benissa , est le nom indien d'une Euphorbiacée qui paraît appartenir au genre Ricin. Benpala (Rhéede , Hort. Mal. x, t. 58), est une espèce d'Euphorbe à tiges dichotomes. Ben theka est la mêm-e chose que Bentèque. V. ce mot. Bentiratali (Rhéede, Hort. Mal. II, p. 54), est une espèce de Li- seron imparfaitement connue. Bentsjapo, est la Zedoaire. V. Kaempferia. (b.) *BENANI. ois. LaGrivedeCayen- ne, selon Barrère,dans la France équi- noxiale. (dr..z.) BENA-PALSJA. bot. phan- syn. à^Heliotropium indicum. V. Hélio- trope, (b.) BENARI. OIS. Syn. vulgaire du Proyer, Emberiza Miliaria, L, K. Bruant. (dr..z) BENARIS ou BENNARIE. ois. Syn. vulgaire de l'Ortolan, Emberiza Hurlulana, L. /^. Bruant. (dr..z.) *BENDEHALZ. ois. Syn. du Tor- col , Yunx To7quUla, h- en Dane- niarck. K. Torcoe. (dr..z.) BENET. OIS. Syn. trivial qu'a fait donner aux Fous leur air de stupi- dité. V. Fou. (DR..Z.) BENGALE, bot. phan. Racine aussi appelée Cassumuniar. J^. ce mot. (b.) BENGALI. OIS. Nom d'une petite tribu d'Oiseaux, qui fait partie du genre Gros-Bec. J^. ce mot. (dr..z.) BENGALI. POIS. Nom donné par Lacépède à une espèce d'Holocentre ainsi qu'à l'un de ses Chétodons. (b.) BENGENI ou ALBENGENI. bot. BEN T?HAN. (Cossigny.)NomindouderAp- bre qui produit le Benjoin. F', ce mot. (b.) BENGUELINHA. ois. (Edward*.) Syn. de la Linotte d'Angola, femelle, Fringilla angolensis , L. J^. Gros- bec (DR..Z.) BENIAHBOU. ois. r. Baniahbou. BENITIERS, mole. V. Peigne et Tridacne. BENJAOY , BENJENI , BENJOE- NIL ou BENZOENIL. Syn. de Ben- join. /^. ce mot. Le dernier a,quelque- îbis été donné à la Vanille (b.) BENJOIN ou BENZOIN. bot. PHAN. Substance balsamique solide, d'un brun rougeâtre , d'une odeur très-agréable, produite par un Stirax, Arbre de la famille des Ebénacées , qui cioît à Sumatra. Le Benjoin lessivé à chaud avec de l'eau pure, la lessive filtrée, décomposée par l'acide nitri- que, puis évaporée, donne une subs- tance cristalline que les chimistes ont considérée comme un acide particu- lier. On peut également l'obtenir eu soumettant le Benjoin à une douce chaleur dans un vase recouvert d'un cône en carton. L'acide benzoïque , nommé autrefois Fleurs de Benjoin , se sublime sur les paiois internes du cône sous forme de paillettes sati- nées et brillantes. (dr..z.) Les habitans des Iles de France et de Mascarcigne appellent à tort Ben- join un Arbre du genre Terminalia, qui croît dans leurs forêts. J^. Bien- joint. Une espèce du genre Laurier, de l'Amérique septentrionale, porte aussi mal à propos le nom de Benjoin. /^,. Laurier. (b.) BEN NET, POIS. Lachenaye- Desbois mentionne sous ce nom un beau Poisson du cap de Bon- ne-Espérance , qu'il dit être de la grosseur du bras , revêtu de grandes écailles et des plus riches couleurs. Sa chair est sèche , mais d'un goût agréable. Nous ignorons à quel genre, et même à quelle famille on le doit rapporter. (e.) BEM BENNI ou BENNY. pois. Espèce de Cyprin diiNil. f^. Cyprin, (n ) BENOIT. BOT. PHAN. V. Bois- Benoit. BENOITE. Geum. bot. ph.\n. Genre de la famille des Rosacées, section des Fiagariacees , qui offre un calice tubulcux à la base, ayant son limbe à cinq divisions accompagnées de cinq folioles extérieures et inter- médiaires; unccorollerosacee , formée de cinq pétales égaux; des étamincs très-nombreuses , insérées à la base des divisions du calice; des pistils très-nombreux réunis sin- un récep- tacle cylindrique, et formant une sorte de capitule central. Les fruits sont des akènes renfermant une graine dressée , et terminés par une longue pointe , recourbée en forme de cro- chet dans sa partie supérieure. Ce genre diffère des Fraisiers par son ré- ceptacle ou gynophore non charnu , et des Potentillcs par la longue pointe crochue qui termine son fruit et par sa graine dressée , qui est au contraire renversée dans les PotentUles. Le genre Benoitc renferme un assez grand nombre d'espèces qui toutes sont des Plantes herbacées , vivaces , à feuilles profondément pinnatifides , à fleurs jaunes , plus rarement blan- ches ; la principale est : La Benoîte ordinaire , Geum urhanuin, Linné. Plante vivace que l'on rencontre communément dans les lieux incultes , sur le bord des che- mins et le long des murailles ; sa tige est dressée , rameuse , velue , ses fleurs sont petites , dressées et jaunes; ses feuilles inférieures sont pinnati- fides et \\ rées ; les supérieures sont à trois lobes. La racine de cette Plante , qui se compose d'une petite touffe de fabrilles noirâtres, a une odeur aro- matique et suave qui rappelle celle de rOEillet et du Gérofle. On la connaît dans les pharmacies sous le nom de Radix cary ophy llata. C'est im médi- cament tonique et excitant , qui ne manque point d'une certaine énergie. Aussi plusieurs auteurs l'ont-ils ius- BEO 285 crit au rang des succédanés indigènes du Quinquina. Il en est à peu près de mî-me de la Benoîte aquatique , Geum rivale , L, , qui croît sur le bord des ruisseaux et se dislingue de la précédente par ses fleurs plus grandes , d'un jaune doré , pendantes, et par ses fruits dont les arêtes sont velues au lieu d'être gla- bres, (a. R.) BENSIPONETOS. bot. phan. (Ga- ridcl.) Syn. provençal de Sulu/ago Virga aurea ,h. F'. Yerge d'or, (b.) BENTAVEO. ois. Espèce du genre Gobe-Mouche ; Tyran Benlavéo , La- niusPitangua, L. ^.Gobe-Mouche. (DR..Z.) BENTEQUE. Benteka. bot. phan. Arbre de l'Inde , décrit et figuré sous ce nom dans V/fortus Malabaricus , T. IV. t. 5o. , et rapporté par des au- teurs modernes au genre Ambelania. P^. ce mot. (a. d. j.) BENZOATES. bot. et min. Pro- duits de la combinaison benzoïquc avec les différentes bases salifiables. (DR..Z.) BENZOENIL. bot. phan. /^. Ben- JAOY, etc. BENZOIN ET BENZOE. bot. phan. Même chose que Benjoin. /^. ce mot. BENZOIQUE. BOT. min. r. Aci- de et Benjoin. BEOBOTRYS. bot. phan. (Fors- ter.) P'. M.;esa. BEOLE. BOT. phan. Même chose que Bœa. p^. ce mot. ^b.) BEOMYCES.Bœomjces.BOT.cKYn. {Lichens.) Ce genre, d'abord établi par Persoon , a depuis été adopté par tous les auteurs; if est en eûel un des mieux limités de ceux de la famille des Lichens. Il a pour type les Li- chen ericetorum et byssoïdes de Lin- né. Dufour , qui a donné une très- bonne monographie des espèces de ce génie et de quelques autres voisins qui se trouvent en France , le carac- 286 BEO terisc ainsi (Ann. gêner, des sciences phys. T. VIII ): croûte lichenoïde, uniforme, simplemcntlepreuse ou gra- nuleuse; apotnécies fiingoïdes, char- nues, sans rebord propre, sessiles ou Eorlées sur un pédicellc simple , gla- re et nu , terminées par une tête ou un ecusson que revêt une membrane proligère colorée. Achar ne rapporte à ce genre que les espèces à apothécies pêdicellés ; le Bœomices Ichmadophila {Lichen Ich- maciophila , L.) qui a les apothécies sessiles , est rangé par lui dans le genre Lecidea: mais nous pensons , avec De Candolle et Dufour , qu'il est plus naturel de le placer pai'mi les Bœomices. — Ce genre se divise ainsi en deux sections , les Beomyces à apo- thécies sessiles qui ne renferment jus- qu'à présent que l'espèce que nous venons de citer, et les Beomyces à apothécies pêdicellés qui renferment le Beomyce rose , Bœomyces rosei/s , Ach. ; B. eiicetorum,T)e Cand. ; leBeo- myce roux , Bœomyces rvfus , Ach. ; B. 7-ufa ctB. rupestris, De Cand. , avec deux ou trois espèces exotiques. Les deux espèces indigènes que nous venons de citer se distinguent fa- cilement à la couleur de leurs apo- thécies que leur nom indique ; elles sont du nombre des plus jolis Lichens de notre pays , et forment , sur ia terre humide , des plaques blanchâ- tres ou verdâtres , toutes couvertes de petites têtes ariondies , d'un rose ten- dre dans la première espèce , rousses dans l'autre ; ces capitules sont portés sur un pédicelle de deux à trois lignes (ad.b.) BER BEOU. MAM. Syn. de Bœuf dans le midi de la France. (a. d..ns.) BEPOU. Mot qu'on trouve dans plusieurs dictionnaires qui renvoient à 1 article yluia hepou qu'on n'y re- trouve point. (A. D..NS.) BEQUAFIGA. ois. Syn. de Becfi- gue. r. Sylvie. rDR..z.) de long. BEON. MAM. Probablement pour Beou. V. ce mot. (a.d..ns.) BEON-HOLI. OIS. Syn. vulgaire de l'Effraie, Strix Jlammea , L. J^. Chouette, (dr..z.) BEO-QUEBO ou BEQUEBO. ois. Syn. du Pic vert. Ficus viridis , L. en Picardie. /^. Pic. (dr..z.) BEORI. MAM. Syn. de Tapir à la Nouvelle-Espagne. F . Tapir. (b.) BEQUASSE. OIS. Vieux nom delà Bécasse. F. ce mot. (dr..z.) BEQUEBO. OIS. V. Beo-Quebo. BEQUEBOLS CENDRÉ, ois. Syn. vulgaire de la Sittelle , Sitta europea, L. F. Sittelle. (dr..z.) BEQUE-FLEUR. ois. Syn. de Co- ^l'^n. (DR..Z.) BEQUET. POIS. Syn. de Brochet, E&ox Lucius , L. dans quelques par- ties de la France. (b.) BEQUILLON. bot. phan. Nom donné par les fleuristes aux pétales étroits qui rendent doubles , aux dé- pens des étamines, les corolles des Anémones cultivées. (b.) BER, BOR ou BORL bot. phan. Syn. indiens de Ziziphus Jujuba , Willd. /^. Jujubier. (b.) *■ BERACO. bot. phan. Syn. de Cresson en espagnol , d'oii Berocal qui signifie Cressonnière, et se donne, comme nom de lieu, à des endroits oii le Cresson croît abondamment (b.) BERARDE. Berardia. bot. phan. Le genre ^rctiitm de Linné a été avant et après lui , partagé en deux ; l'un est le Lappa qui comprend plu- sieurs espèces ou variétés connues vulgairement en France sous le nom de Bardane , V. ce mot ; l'autre est VArctium de plusieurs auteurs , qui renferme une seule espèce plus méri- dionale et qui diffère du premier en ce que les folioles de son involucre sont seulement linéaires et non ter- minées par des crochets recoui'bés ; que son réceptacle est nu , et son ai- grette de poils ordinairement tordue en spirale. Villars, dans sa Flore du Dauphiné , réservant le nom d'^/c- tium au premier de ces deux genres , BEll donnait au second celui de Berardia, en l'honneur d'un botaniste son com- patriote ; et il appelait B. siibacaii- /is son unique espèce que sa tige et ses feuilles cotonneuses ont fait nom- mer par Lainarck yJrctium lanugi- nositm. Persoori, dans son Sjnops/s, a adopte la nomenclature de Villars. (A. D. J.) BERBÉ. MAHi. (Bosman.) Animal de (iuince, trop imparlaitcnicnt con- nu pour qu'on puisse savoir à quel genre il appartient, et surtout s'il est une espèce de Civette comme l'avait supposé Bufl'ou. (b.) BERBENA. «ot. piian. Syn. de Vei"vcine dans les parties de 1 Europe cil, parlant une uingue dérivée au latin , on a conservé la prononciation antique de B pour Y. (b.) * BERBERE moli-. (Athénée.) Ancien nom de la Coquille appe- lée vulgairement Mère-perle, Avicula margarit'ifera. V. Aticitle, Pixta- DIXE et IN ACRE DE PeRLE. (B.) * BERBÉRIDE. Berheris. bot. PHAN. V. YlNETIER. (A. R.) BERBERIDÉES. Berberldeœ. bot. PHAN. Famille de Plantes fort natu- relle , qui fait partie du groupe des Dicotylédonécs polypétales , dont les étamines sont insérées sous l'ovaire ou hypogynes. Les caractères essen- tiels de cet ordre sont les suivans : le calice se compose de quatre ou six sépales, rarement dun nombre plus considérable ou moindre; accompa- gné extérieurement de plusieurs écailles; les pétales qui constituent la corolle sont en nombre égal à celui des sépales; ils sont tantôt' planes , tantôt concaves et irréguliers , mais toujours opposés aux sépales , carac- tère très-important à noter; assez sou- vent ils sont accompagnés à leur base interne , de petites glandes ou d'é- cailles glanduleuses: les étamines hy- Ïiogynes sont en même nombre que es pétales et leur sont également op- posées , c'est-à-dire qu'elles con-es- pondentau milieu de leur face inter- ne; leurs anthères sont tantôt sessiles bER 287 (Nond/'/ia), tantôt portées sur un lilet plus ou moins long ; elles ollVent constamment deux loges qui s ou- vrent par une sorte de valve ou de panneau qui s'enlève de la base vers le sommet , déhisccnce qui se remarque également dans les Jjaurinées. L'o- vaire est libre et central , ordinaire- ment ovoïde, allongé, constamment à une seule loge qui renferme de deux à douze ovules ; attachés tantôt à la base delà loge et dressés {Be?beris), tantôt insérés longitudinalement sur la paroi de la loge, et y formant une seule ou deux rangées. Le style, quel- quefois latéral , est court et épais ; il manque quelquefois ; le stigmate est généralement concave , le fruit est sec ou charnu , uniloculaire et indéhis- cent ; les graines se composent , ou- tre leur tégument propre, d'un endo- sperme charnu ou quelquefois corné, dans lequel on trouve un embryon axile, dressé, dont les cotylédons sont planes et la radicule un peu épaisse à sa base. Les Berbéridéessont des Herbes ou des Arbrisseaux à feuilles alternes sim- f)les ou composées , accompagnées à eur base de stipules qui sont quel- quefois persistantes et épineuses ; leurs fleurs généralement jaunes sont disposées en épis simples ;, réunis ou fascicules. Dans son Gênera Plantarurn, Jus- sieu avait rapporté à sa famille des Berbéridées les genres Beiberis , Leoiitlce, Epimedium , Rinoria et Co- nor'ia,ç,\. en avait rapproché conmie ayant avec eux beaucoup d affinité les genres Riana, Coiynocaijms , Pora- quieba , Hamamelis , Othera et Ra~ panea. Mais parmi les premiers on doit exclure les genres Rinoria et Cc- noria d'Aublet , qui doivent avec le Riana da même auteur être placés parmi les Yiolariées. ^JUamainelis forme aujourd'hui le type d'un nou- vel ordre nommé liamamellidées : enfin , quant aux genres Corjnocar- pus de Forster, Poiaquieba d'Aublet, Othera de Thunberg et Rapanea d'Aublet , ils appartiennent presque tous à la nouvelle famille des Myr- 288 BER sinées de Brown ou Ardislacdes de Jussieu. La famille des Berbe'ridées se com- pose aujourd'hui des genres sui- vans t 1° Berberis, L.; 2° Ma/ionia de ]Viittal,qui estàpeine distinct ànBer- beiis et qui devra probablement y être réuni , car nous avons observé dans quelques espèces de Mahonia des glandes à la base des pétales comme dans les Vinetiei'S ; 5° le Nandina de Thunberg ; 4° le Leontice, L.; 5° le Caulophy Llumàç. Richard , qui paraît distinct du précédent; 6° ÏEpime- dium, L.; 7° et enfin le Diphylleia de Richard. La famille des Berbéridées forme un groupe assez naturel , très-dis- tinct par ses étamines opposées aux pétales et ses anthères qui s'ouvrent au moyen d'une valve qui s'enlève de la base vers le sommet. Ce dernier caractère se retrouve aussi dans les Lauriers que Bernard de Jussieu avait réunis aux Berbéridées; mais le pé- rianthe simple dans les Lauriers , l'absence des stipules, le fruit mono- sperme les en distinguent facilement. Les Berbéridées ont encore une cer- taine affinité avec les Ménispermes et les Podophyllées, mais elles se distin- guent de l'une et de l'autre de ces deux familles par la structure de leurs anthères , et en particulier de la pre- mière par leur fruit simple, et delà seconde par la structure intérieure de leur fruit. (a.k.) * BERBERIM. bot. phan. Syn. arabe d'Aubépine. K. Alisier, (b.) BERBERIS. BOT. phan. T^. Yine- XIER. C'est le Berherry des Anglais. (E.) BERBRAS. POIS. (Gesner.) Espèce de Poisson peu connu , voisin du genre Cobite , s'il ne lui appartient. (b.) BERCE. Heradeurn. bot. phan. Fa- mille naturelle des Ombellifères , Pen- tandrie Digynie , L. Sprengel a placé ce genre dans sa section des Sélinées , dont tous les genres ont pour carac- tères communs : un fruit plane, com- primé , souvent membraneux sur les BER bords. Le genre Berce se distingue par ses fleurs blanches, ses pétales inégaux, émarginés; ses fruits ellip- tiques comprimes, amincis sur leurs bords, échancrés au sommet, quel- quefois présentant trois stries longi- tudinales sur chacune de leurs moi- tiés. Les ombelles qui sont grandes et étalées sont accompagnées d'un invo- lucrepolyphylle , dont les folioles sont quelquefois caduques; les involucel- les sont également composés de plu- sieurs folioles. Les feuilles sont très- grandes, découpées en seg.mens nom- breux, qui sont lobés ou même pin- natilides. Hothnann , dans son Traité des Ombellifèi'cs , a partagé les espèces de ce genre , qui cependant sont peu nombreuses, en quatre genres, savoir : Heracleum, Sp/wndylium , Zosirna et IVendia. Mais les caractères assi- gnés à chacun de ces genres par cet observateur exact et minutieux , nous ont paru trop peu importans et trop difficiles à bien saisir pour devoir les adopter ici. (a.r.) BERCEAU DE LA VIERGE, bot. PHAN. Syn. de Clematls Vitalba , L. V. Clématite. (b.) BERCKHEYE. Berckheya. bot. PHAN. Genre de la famille des Synan- thérées , établi par Schreber, adopté par Willdenow et Brown , très-voisin des Gorteries , et dans lequel vien- nent se ranger toutes les espèces dé- crites par Thunberg sous le nom de Rohrla. Ce genre oÛre pour caractè- res un involucre monophylle , formé d'écaillés imbriquées , lancéolées , ou- vertes, ciliées et un peu épineuses; les inférieures sont plus courtes. Le réceptacle est plane , chargé de pail- lettes soudées ensemble latéralement, et forinant des espèces d'alvéoles dont les bords sont denticulés; les capitules sont radiés ; les fleurons qui occupent le disque sont tubule ux , her- maphrodites , infundibuliformes , à cinq divisions profondes ; les demi- fleurons de la circonférence sont fe- melles , mais stériles , tronqués à leur sommet qui présente quatie de: ts; les fruits sont turbines , velus , cou- BEIt ronnds par une als^retle formée de dix à quinze écailles lancéolées , dentelées 8iir les bords. — Ce genre se compose d'un assez grand nombre d'espèces exotiques , presque toutes originaires du cap de Bonne-Espérance. Ce sont des Plantes vivaccs ou même de petits Arbustes dont les {leurs (les capiiules ) sont généialcmcnt très- grandes et solitaires. 11. Brown {llort. Kew.ed. 2. vol. 5. p. lôy) a retiré de ce genre quelques espèces distinctes par leurs fruits en- tièrenieut dépourvus d'aigrette et gla- bres , et en a fait un genre nouveau qu'il nomme Cullumla. V. ce mot. (A. R.) BERCLAN. OIS. Syn. du Tadorne, Allas radorna,L. enPicardie. y. Ca- ^'AKD. (DR..Z.) BERD. BOT. PiiAN. (Prosper Alpin.) Syn. de Cjperus Papyrus^ L. sur les bords du jNil. (b.) BERDA. pors. (Forskalb.) Espèce arabique de Spare. V. ce mot. (p.) BERD-BOUISSET. bot. phan. Et non Berbouisset , c'est-à-dire , Verd- Buisson. Syn. languedocieude Rusci/s acideatus , L. V. Fragon. (b.) BERDIN ou BERLIN, moll. Nom vulgaire d'une Coquille du genre Pa- telle. V. ce mot. , (b.) BEREAD. MAM. Syn. de Bélier dans les Ardennes. (a. d. . ns.} * BERECYNTHIA. ins. Papillon de Surinam , gravé dans Crannner, tab. i84. B. C. Papilio Berecyntlius de la division des Danaïdes festives de Linné. (aud.) BEREE. OIS. Syn. vulgaire du Rouge-Gorge, Motacilla Rubecula, L. en Normandie, y. Syi^vu:. (dr..z.) BERELIE. BOT. PiiAN. Ce nom est peut-être synonyme de Carvolobe. P^. ce mot. " (a.r.) BERENDAROS. bot. phan. (Dale- TOiLE II. BER 289 champ.) Syn. arabe d'Ocj/ni/mBasi- licum,L. y. Basilic, bot. piian, (c,) BÉRÉNICE. INS. (Crammcr.) Syn. de Paptllo Brlppui^ de Fabricius et de Gmelin. r^ \ BERENICE. Beren/cea. polyp. Genre de Tordre des Flustrées dans la division des Polypiers flexibles. Les Bérénices forment des plaques min- ces , arrondies , composées d'une mem- brane crétacée , couverte de très-petits points et de cellules saillantes, ovoï- des ou pyriformcs , séparées et dis- tantes les unes des autres , éparses ou presque rayonnantes. L'ouverture par laquelle sort le polype est ronde , pe- tite et située près de l'extrémité de la cellule. BÉRÉNICE SAILLANTE, Beveulcea pwminens, Lam.,x. Genre Polyp. , p. 80. tab. 80. fig. 1-2. Cette 'espèce forme des taches blanches , presque arrondies et peu saillantes sur des Délesseries de la Méditerranée. Ses cellules allongées sont beaucoup plus saillantes dans la partie supérieure oii se trouve l'oavei ture polypeuse, que dans l'inférieure. BÉRÉNICE DU DÉLUGE, Betentcea (hluviana, Lam..x. Genre Polyp. , p. 81. tab. 80. fig. 3-4. Cette Bérénice, assez commune sur les térébratules et autres productions marines du terrain à Polypiers des environs de Caen , se présente en expansions arrondies et planes, quelquefois de près d'un cen- timètre de rayon. Les cellules sont pynformes avecl'ouverture polypeuse très-grande. BÉRÉNICE ANNTîLÉE , Beieiiicea aiL- nulata, Lam..x. Genre Polyp. , p. 81 . tab. So. fig. 5-6. Elle se reconnaît aux cellules ovales marquées de plu- sieurs anneaux, réunies en petites plaques à contours irréguliers, et se trouvant sur les mêmes hydrophytes que la Bérénice saillante. Ce genre renferme encore plusieurs autres espèces vivantes et fossiles qui ne sont point décrites. Peron et Lesueur ont donné le nom deBÉRÉNicE àun groupe de lafamdle des Méduses, que Lamarck a vcuniauv 19 ■4&. Qgo BER Equorées,ct(jui se trouveclcsignëdaus le Dictionnaire de Détervillc sous le noiii de Berenix. BERENIX. POI.YP. Même chose que Bércnice. T^ . ce mot. * BERESNA. POIS. Syn. diAcipen- se/T/z/so. /^". Esturgeon. (b.) BERESOVIK. BOT. crypt. Syu. russe de Boletus luieus, L. ^'. Bolet. (B.) BERGAMOTTE. bot. piian. Fiuit parfumé d'une espèce d'Oranger ; oti en fait des bonbonnières, L'xirbre qui le produit est quelquefois appelé Ber- eamoltier. (b.) BERGAMOTTIER.Box.PHAN. r. Bergamotte. BERG ANDER ou BERG-ENTE. OIS. Syu. du Tadorne, ^«a5 Tador- na, L. eu Angleterre. /^. Canard. (DR..Z.) BERG-DOL. OIS. Syn. du Cho- quard, Corvus Fy?rhuco)ax , L. eu Allemagne. /^.PyRRHOCORAX.(DR..z.) BERGEFLAAFK.EOT.cRYPT.Syn. norwégien à' Jsjyidium fragile. (.E.) *BERGENA. BOT. phan. Adansou {Fam. Plant, tom. ii, p. 345) donne ce nom au genre qui est le Lecythis de Lœfling et de Linné. (a. d. j.) * BERGENIE. Bergenia. bot. PHAN. Mœnch Method. a proposé d'établir ce genre nouveau pour le Sa.vifraga crassifolia , qui a l'ovaire entièrement libre. Mais les caractères tirés de l'ovaire sont trop variables dans le genre Saxifrage pour qu'ils puissent servir à l'établissement d'un genre, f^. Saxifrage. (a. r.) BERGÈRE ou BERGERETTE. OIS. Même chose que Bergeronnette. /^. ce mot. (b) BERGÈRE. Bergera. bot. phan. Linné , sous ce nom , a fait un ^enre d'unAvbredesIndes-Orientales,figuré T. 1, tab. 53 de VHerbanum amboi- nènse de Rumph , qui l'appelle Po- paya sylvestiis. Il est extrêmement voisin du Mu fraya ; il lui est même rap- porté avec doute par quelques bota- nistes, avec cerlituse par quelques BER aulres , notamment par Correa qui, dans ses Observations sur la famille des Orangers , s'étonne que des carac- tères aussi variables que ceux d'ou- verte et de campanulée , appliqués à une corolle polypétale, etc., etc. , aient pu faire illut.ion un seul moment et passer pour des caractères généri- ques. /'. MURRAYA. (a. d. ï.) *BERGEREHA. bot. phan. Des- vaux , dans le Journal de botanique, a proposé de diviser le genre Cljpeo- la eu plusieurs^ d'après les différen- ces observées sur la surface et les bords des péricarpes de ses diverses espèces. Le Clypeola lasiocarpa de Persoon , dont les silicules sont den- tées sur les bords et hérissées de soies roidcs sur l'une ou l'autre face , est devenu pour lui le type, et jusqu'à présent l'unique espèce d'un genre nouveau qu'il nomme Bergerelia. De Candolle , sans adopter entièrement ces divisions nouvelles, les a cepen- dant admises comme sections de son genre Clypeola. V. ce mot. (a. d. j.) BERGERONNETTE. Motacilla. OIS. Genre de l'ordre des Insectivo- res. Caractères : bec droit, grêle, en forme d'alêne , cylindrique et angu- leux entre les narines qui sont situées à la base et latéralement : elles sont ovoïdes , à moitié lecouvertes par une membrane nue ; tai-se double en lon- gueur du doigt du milieu; trois doigts devant, l'extérieur uni par la base à l'intermédiaire ; un doigt derrière , dont l'ongle est beaucoup plus grand qu'aux autres; queue longue, égale, horizontale ; première rémige nulle , la seconde la plus longue ; scapulalres assez longues pour couvrir le hout de l'aile repliée. Ces Oiseaux qui , presqu'en tous lieux , ont reçu des surnoms particu- liers à cause de quelques habitudes bien tranchées , sont néanmoins plus généralement appelés Lavandières parce qu'on les voit souvent voltiger autour des lavoirs ou des buanderies, et Hoche-Queues parce que chez eux cette partie est coustamment en mou- vement de bas en haut. Le nom de BEll ncrgeronnelte, qui a prévalu sur tous les autres, prcscnle l'iLlce de gardien des troupeaux, et eu effet, sans les gar- der, les Bergeronnettes accompagnent souvent les troupeaux près desquels , sans (ioutc , elles rencontrent plus abondauunent que partout ailleius les petits lusectes attiiés par les bes- tiaux, et dont elles fout leur nour- riture ainsi que des Vers et des larves aquatiques. Ces Oiseaux ont encore l'habitude de suivre de très- près le laboureur dans le sillon qu':l trace, et d'y saisir les petits Vers que met à découvert le soc de la charrue ; l'extièuie confiance avec laquelle ils se livrent à cette recherche leur donne un air de foniiliarité que l'on remar- que avec plaisir dans ces petits êtres. Les feux de l'amour, qui chez eux s'al- lument d'assez bonne heure , sont souvent le signal de combats que les maies se livrent a outrance pour se disputer une femelle que le vainqueur poursuit à son tour de la manière la plus vive, jusqu'à ce qu'elle lui ait accordé le piix de la victoire. Après l'union des époux , tous deux s'occu- pent de la construction du nid qu'ils placent au sein de décombres, dans des trous de rochers, ou vers des rives désertes dans des touffes d'herbes forles et élevées ; ce nid reçoit six œufs verdàtres , mouchetés ou de noir ou de rougeâtre. Jamais les Bergeron- nettes ne perchent sur les arbre<; elles aiment à se promener sur les terrains humides , sur les berges maréc.geu- ses ; posées svu" un pignon élevé , sur des cheminées , elles s'appellent d'un cri perçant et sonore pour se réunir par petites bandes , soit pour aller en société à la quête d'une nourriture dont elles ont épuisé le canton , soit pour se rendre au gîte ou elles dorment eu commun. Quoiqu'un grand nom- bre de ces Oiseaux restent sédentaires sous tous les climats et daus tous les pays, la plupart néanmoins se sou- mettent à des émigrations réglées ; ils s'éloignent de nous vers la lin de l'au- tomne pour revenir lorsque la saison suivante à cessé ses rigueurs. Vers les deux époques du départ et du iclour, BEP. 29» ils éprouvent des mues qui ont donné lieu à des erreurs notables sur le nombre des espèces. Vieillot a nom- mé Hoche-Queue le genre Bergeron- nette, et Cuvierl'a divisé en Hoche- Queue et Bergeronnette; cotlesous-di- vision , fondée sur la courbure de l'ongle du pouce , peut être facilement adoptée sans changement de nom. Beugeuonniîtte Aglimp, Levaill. Ois. d'Af. pi. 178. Parties supérieures noires ; parties inférieures blanches ; un trait blanc et prolongé au - dessus des yeux; côlésdu cou noirs : les deux traits, se réunissant sur la poitrine, y forment un large plastron ; deux ta- ches blanches de chaque côtédu corps vers le fouet de l'aile ; rectrices laté- lalcs blanches. Longueur, sept pouces six lignes. D'Afrique. Bergeronnette de la baie D ' H u D s o N , HlotacUla hudsunica , Lath. Parties supérieures brunes , nuancées de ferrugineux: parties infé- rieures blanchàlres ; gorge brune rayée de noirâtre ; rectrices exté- rieures blanchâtres; bec et pieds pâ- les. Longueur, six pouces. Bergeronnette blanche , Miisci- capa alba. Lath. Entièrement blan- che à l'exception du sommet de la tête qui est d'un jaune pâle. Lon- gueur , sept pouces. D'Europe. Bergeronnette bleue , Motacilla cœrulescens , L. Parties supérieures bleues , les inférieures d'un jaune pâle; rémiges et rectrices noires ; se- condes tectrices alaires d'un blanc rougeâtre. Longueur, sept pouces. De la Wouvelle-Galles du Sud. Bergeronnette du C\v, Motacilla capensis, L. Lavandière brune, Le- vaill. Ois. d'Afriq. p. 177. Parties su- péiieurcs brunes, mélangées de noi-| râtre et de blanc sur les tectrices alaires et caudales ; parties inférieures blanchâtres ; tête brune ; un trait blanc au-dessus des yeux ; gorge blanche ; une bande noire sur Ja poitrine ; les trois rectrices latérales blanches , les autres ainsi que les ré- miges noires. Longueur, sept pouces. Bergeronnette citkine, Mota- cilla cltreola, Pâli. Parties supérieu- J92 BER res d'un cendre plombé ; parties m- férieures , sommet de la tète et joues jaunes ; un croissant noir sur l'occi- put ; rémiges noirâtres avec leurs tec- trices terminées de blanc ; rectrices noirâtres à l'exception des latérales qui sont blanches. Longueur , sept pouces. Les femelles n'ont point de croissant noir à la nuque , elles sont en-dessus d'une couleur olivâtre. On la trouve en Russie. Bergeronnktte a collier, 3Iota- cllla alba, Var. Latli. Parties supé- rieures cendrées, les inférieures blan- ches ainsi que le sommet de la tète, les joues et la gorge ; nuque , cou et Eoitrine noirs; rémiges bordées de lanchâtre ; grandes tectrices alaires grises , les autres blanches ; rectrices noires à l'exception des deux latérales qui sont blanches. Longueur, sept pouces. De l'île de Luçon. Bergeronnette a gorge noire, Molacilla gularis, y'icxW.; Syluia gu- laiis, Lath. Parties supérieures ferru- gineuses , les inférieures blanches ; rémiges et rectrices noires. De l'Amé- rique méiidionale. Bergeronnette Gniss^Motacillaci- /ie/ea,Gmel.; Lavandière, Buff. pi. enl. 652. fig. 1. Parties supérieures cen- drées, les inférieures, le front , les joues et les côtés du cou blancs ; oc- ciput, nuque, gorge, poitrine, rectri- ces intermédiaires et tecti'ices alaires supéi'ieures noires ; les deux rectrices latérales blanches. La femelle a les joues d'un blanc sale. Longueur, sept pouces. Dans le plumage d'hiver, la gorge et le devant du cou sont d'un blanc pur avec un simple hausse - col noir. Les jeunes ont les parties infé- rieures d'un blanc sale avec un crois- sant d'un brun cendré sur la poiti'ine, et de cette dernière couleur sont tou- tes les parties que l'on voit noires chez les adultes : c'est dans ce dernier état que Buffon a figuré la Bergeronnette grise, pi. enl. 674. Dans toute l'Eu- rope. Bergeronnetti; de l'île de Timor, Itlotacllla flaua , Yar. Lath. Parties supérieures cendrées , les inférieures jaunes 5 un trait de celte couleur au- BER dessus des yeux ; une bande trans- versale grise sur les ailes; rémiges et rectrices noires. Bergeronnette jaune , Motacilla Boa?ula, L. Buff. pi. enl. 28. fig. i. Parties supérieures cendrées; parties inférieures d'un jaune clair ; gorge noire; un trait blanc au-dessus des yeux , et qui s'étend sur les parties la- térales de la gorge ; rémiges et rec- trices bordées de blanc et d'olivâtre ; rectrices extérieures blanches. Lon- gueur, sept pouces trois lignes. Les femelles ont les couleurs moins vives et la gorge blanche. D'Europe. Bergeronnette de Java , Mota- cilla javensls, Briss. Parties supé- rieures d'un cendré olivâtre ; parties inférieures jaunes ; gorge et devant du cou gris ; rémiges brunes , les se- condaires à moitié blanches ; rectri- ces intermédiaires noirâtres , les au- tres bordées de blanc ; tectrices cau- dales supérieures jaunes. Longueur, sept pouces. Bergeronnette lugubre , Mota- cilla lugubris , Pallas. Parties supé- rieures noires ; parties inférieures , front, régions des yeux et des oreilles, rectrices extérieures d'un blanc pur; poitrine et gorge noires; tectrices alai- res bordées de blanc. Longueur, sept pouces. D'Europe, du midi de la France. Dans diverses contrées 011 elle est plus rare , elle s'accouple avec la Bergeronnette grise. Dans le plu- mage d'hiver, la goi'ge et le devant du cou sont blancs avec un large hausse-col noir sur la poitrine. Chez les jeunes, le noir des adultes est d'un brun cendré. Bergeronnette de Madras, Mo- lacilla maderaspatensis , Lath. Par- ties supérieures, gorge, cou, ailes et les deux rectrices intermédiaires noirs; le reste blanc. Bergeronnette mélanope, Mota- cilla melaiiopa,\j. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre , les inférieures jaunes ; gorge noire ; sourcils blancs; rectrices latérales blanches avec le bord extérieur noir. Longueur, six pouces neuf lignes. De la Sibérie. Petite Bergeronnette du Cap , BER Mufaci/la afra, L. Pairies supcricurcs d'un brun jaunâtre, les inlcrieurcs jaunes ; une bande noire sur les yeux. Longueur , cinq pouces. Bergeronnette printaniére, Mo- tacilla Jlava , L. Duff. pi. enl. 674. i. a. Parties supérieures d'un vert oli- vâtre, les inférieures d'un jaune bril- lant} tête ccndiee avec deux bandes Llanches de chaque côte ; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de blanc jaunâtre; rectrices extérieures blan- ches. Longueur, six pouces. La femelle a les parties supérieures plus nuan- cées de cendré et la gorge blanche; les jeunes en diftèrent peu. D'Europe. Bergeronnette SnEi^TOBRirscHKA, Molaci//a cUreola, La th. Parties su- périeures d'un cendré bleuâtre, les inférieures jaunes ainsi que la tête et le cou ; un collier noir sur la nuque. De Sibérie. Bergeronnette a tète koire, Motacilla atiicapilla, L. Parties su- périeures d'un rouge brun, les infé- rieures blanches ; poitrine rougeâtre ; rémiges noires ; rectrices mélangées de brun et de jaune. De la Nouvelle- Galles du Sud. Bergeronnette des Tschutschis, Motacilla tschutscheiisis , L. Parties supérieures d'un brun olivâtre , les inférieures blanches avec la poitrine et l'abdomen roussâties; deux traits blancs de chaque côté de la tèle; rec- trices latérales blanches. Bergeronnette variée, Motacilla pariegata ,\ïe.\\\. Levai!. Ois. d'Af. El. 179. Parties supérieures d'un gris run , les inférieures blanches avec deux colliers noirs, l'un au bas du cou, et l'autre sur la poitrine ; ailes variées de noir et de blanc; rectrices latérales blanches. Longueur , sept pouces. D'Afrique et du Bengale. Bergeronnette verdatre, Mota- cillainornata,\'ieiU. Sylvia inornata, Latb. Parties supérieures d'un vert brunâtre, les inférieures jaunâtres; rectrices bordées de cendré. De la Nouvelle-Hollande. Bergeronnette verTEj Motacilla viridis , L. Parties supérieures d'un vert sombre, les inférieures blanches; EER 295 tOtc, ailes et queue giiscs. Longueur, quatre pouces. De Cc^lan. (uR.. z.) BERG-FINK. ois. Syn. du Pin- son d'Ai-dennes,7-'/v«^///a Montifrin- gilla,\j. en Allemagne. A'. Ghos-rec. (UU..Z.) BERG-FORELLE. pois. C'est-à- diro Truite de montagne , dans les dialectes du nord. Syn. de Salmo al- pinus, L. F'. Salmone. (b.) BERG-GALT ou BERGYLÏE. rois. Nom d'une espèce de Labre dans les mers de NorAvège. f. Labre. (R.) BERG-HAAN. ois. Syn. d'Aigle Bateleur, Falco ec au datu s ,\jA\\i. , au cap de Bonne-Espérance. P'. Aigle. (DR..Z.) BERG-HOLZ. min. C'est-à-dire Bois de montagne.h'un des noms vul- gaires allemands de l'Asbeste. (b.) BERGIE. Be/gia. BOT. vuAyi. Gen- re établi par Linné dans sa Décandrie Pentagynie , placé avec doute à la suite de la famille des Caryoph\llées de Jussieu , et que Necker nomme Bergiera. Il présente un calice à cinq divisions, cinq pétales , dix étamines, cinq styles courts et rapprochés , ter- minés par des stigmates persislans. Le fruit est une capsule globuleuse, à cinq côtes , à cinq loges polysper- mes , s'ouvi'ant en autant de valves qui, après la déhiscence, simulent des pétales étalés : ce serait au contraire, suivant Roxburgh , une baie unilo- culaire. Il renferme deux espèces , les B. verticillata et glomerata , dont les fleurs offrent dans leurs dispositions la différence qu'indiquent leurs noms spécifiques , dont les feuilles sont op- posées , et qui habitent , la première aux Indes-Orientales, la seconde au cap de Bonne-Espérance, (a. d. ï.) BERGIERA. bot. phan. (Necker.) V. Bergie. BERGKIAS. bot. phan. (Sonerat, Voyage à la Nouvelle-Guinée, t. 17 et 18.) Syn. de GardeniaThunheigia. V. Gardénia. (b.) BERGLACHS ou BERLAX. pois. 294 BER Espèce du genre Maciouie. V. ce mot. (b.) BERGMANNITE. min. Espèce établie par Schumacher, qui le pre- mier nous en a donné la description. Ce Minéral, que l'on trouve à Frede- rischwern , en Norwège, est compo- eé tantôt d'aiguilles grises groupées confusément, tantôt de lamelles d'un blanc-grisâtre, légèrement nacré. Ses parties aiguës rayent le Quartz. Sa pe- santeur spécifique est de 2, 3, suivant Schumacher. Il répand une odeur ar- gileuse, par l'insutlation de l'haleine ; un petit fragment, présenté à la Ilam- me d'une bougie , blanchit et devient friable; exposé au feu du chalumeau, il se fond en émail blanc et demi- Transparent; il est accompagné de pierre grasse ( Fettstein) et de Feld- spath tantôt d'un rouge-brun, ettan- tôt d'un rouge-incarnat, (g. del.) BERGSEIFE. min. C'est-à-dire Sa- von de montagne. /^. cemot.(G.DEL.) BERGSNYÏRE ou BERGSINYL- TRE. POIS. Syn. àe Labrus siiillus, L. dans les dialectes du nord. T^. La- bre.Lenomde Bergylte en serait-il un double emploi? (e.) BERG-SPERLING. ots. Syn. du Friquet, TringUla tnontana ^ L. en Allemagne. V. Gkos-Bec. (dii..z.) BERG-TROSTEL. ois. Syn. du Loriot, Orlolus Galbula,\j. en Suisse. /^.Loriot. (dr..z.) BERG-TUL. ois. Même chose que Berg-Dol. (b.) BERGUE.BOT. THAN. Syn. d'Aune dans quelques cantons de la France méridionale. (b.) BERG-UGLE. ois. Syn. norwé- gien du Harfang , Strlx Njctea , L. F'. Chouette. (de,..z.) BERGYLTE. POIS. r. Berg-Galt et Bergsnytre. EÉRÏCHON ou BERICHOT. ois. Syn. vulgaire du Troglodyte, Mota- cilla Troglodytes , L.V. Bec-Fin. {DR..Z.) BÉRIL ou Béryl. Syn. d'Aiguc- BER Marine. Variété de l'Emeraude en longs prismes cannelés , d'une cou- leur jaune ou d'un bleu-verdâtre , et quelquefois incolore. V. Aïgue- Marine et Émeraude. (g. del.) BERINGÈNE. bot. piian. r. Be- LINGÈLE. * BERTNGIERA. bot. phan. Le genre Marrube de Linné en formait deux avant lui dans les Institutions de TournefortJ'un é\.7i\\.\(iV sendodic- /aw«w5, que Necker rétablitenlui don- nant le nom àe Bejinglera. (a. d. j.) BERIS. Beris. iNS. Genre de l'or- dre des Diptères, famille des Nota- canthes(Règn. Anim. de Cuv.) ondes Stratiomydes (Considér. génér.), éta- bli par Latreille qui lui assigne pour caractères : antennes presque cylin- driques , de trois articles , dont le dernier divisé transversalement en huit anneaux, sans soie ni stylet; pal- I)es très-petits , ou tout au plus de a longueur de la trompe; écusson épineux. Le genre Béris est le même que celui fondé par Meigen dans ses premiers ouvrages sous le nom d'AcTiNE. Cet auteur adopte ail- leurs ( Description Syst. des Dipt. d'Eur. T. II. p. 1) ce premier genre , et le caiactérise de la même manière que l'entomologiste français. Les Insectes qui le composent ont la tête avancée , supportant des f'^eux à facette moins étendus dans es femelles que dans les mâles oii ils occupent presque toute la tête, et trois petits yeux lisses situés sur une petite saillie au milieu du bord supérieur et postérieur de la tète; les antennes étendues eu avant , rappro- chées près de leur insertion , un peu plus longues que la tète , avec les deuxpremiersarticles courts et le troi- sième allongé et conique j la trompe proéminente ; le corps déprimé et oblong ; l'écusson du mesothorax , saillant,arrondiàson bord postérieur, et garni vers ce point de plusieurs épines dont le nombre varie entre qua- tre,sixethuit. Lesailes sont parallèles, couchées sur le coi^ps avec le carpe I3ER tiès-tîtcmlii et très-disliiicl; l'ahili)- meti est ovale, aplati, garni dans les inàlcs lie deux noinles et do deux cro- chets courbés chacun en dedans et si- tuésàson sommet; enllii les pales sont assez courtes avec le premier arlicle des tarses postérieurs grand, surtout dans les niàles. Les Béris ont beaucoup de ressem- blance avec les Xylophages, et n'en dif- fèrent que par la moindre longueur du corps et des antennes, la petitesse des palpes et la présence des épines à l'é- cusson. Les caractères qui les distin- fucnt des Straliomes , avec lesquels abricius les réunissait , sont plus tranchés et consistent dans le nondjre distinct des articulations de la troisiè- me pièce des antennes , et la forme de cette dernière. Ces Insectes, en général petits, se trouvent au printemps dans les bois ou les lieux marécageux. On croit que quelques-uns placent, leurs œufs dans la carie humide des aibres, et que les autres les déposent dans l'eau. iNleisen (loc. cit.) décrit onze çs- peces appartenant a ce genre, rarnn elles nous citerons : le Béris à tarses noirs. J5. nigritarsis deLatieille, ou le B. clavipes de Meigen , décrit par Linné sous le nom de Musca clavqies {Sjst. Nat. XTi. 2. 981. 12), et figuré sous celui de Stratiomys c/ai-'ipes,Tpar Pauzer (Fauna Ins. Gertn. fasc. ix. tab. 19). Cette espèce peut être consi- dérée comme type générique ; elle se trouve aux environs de Paris ainsi qu'une seconde, le Béris brillant, B. nitens de Latreille ou le jB, chalybea- ta de Meigen {loc. cit.); c'est \eMusca chaljbeatade Linné. Parmi les autres espèces , nous men- tionnerons , afin d'éclaircir la syno- nymie , le Beris 7iite/is,Mei§., oa le Xylophagus Jiitens , Latr. ( Gêner. Crust. et Ins.); le Beris vallata de Meigen, et auquel cet auteur rappor- te le Slratiomys c/at'/pesdeFabricius, que Latreille, au contraire, regarde comme la même espèce que son Be- ris nigritarsis ; à cette espèce appar- tient encore la Mouche armée, noire, à ventre et cuisses faunes de Geoffroy bi-:r 395 (Ins. t. Il, p. 485. n. 8); lo Beris ftisvi- /ws de Meigen, ou, suivant lui, le Slra- tiomvs se.identota de Fabr., que La- treille pense, au contraire, ne différer que comme variété de soui?e/7s «// en forme de stnlaclites , dans les ca- vilcs sciiisteuses de la Haute-Lusace, en Sibérie, aux environs de Krosn- viarsk , sur le Jenissci et sur les monls voisins du fleuve Amour. Les Elans et les Chevreuils en sont Iriands. On l'emploie comme appjU pour attirer ces Animaux dans les pièges. Beurre de Muscade, une subs- tance grasse, rougeàl.e c^t très-odo- 'm/''', ^"' conserve toujours un peu d Ilude essentielle. On la retire 'les Iru 1 ts d u J^JyristicaEmoschata , L. Elle est employée en médecine comme su- dorihque et anti-spasmodique. (u ) BEURRERIE. Beiarcrla. rot phan. Ce genre , de la famille des iîorraginécs et delà Penlandric iV'ono- gynie, L., créé par Jacquin, avait été réuni à ÏE/irclla par VVilklenow; Kunth vient de le rétablir de nou- veau comme genre distinct , avec les caractères suivans : calice campanule a cinq dents plus ou moins iirofon- des; corolle infundibuliforme, à cincr divisions, dépourvue d'appendices- ctammes à peine saillantes ; style à deux divisions plus ou moins pro- fondes, terminées chacune par un stigmate capitulé; le fruit est forme de quatre pyrènes , dont les noyaux sont biloculaircs et chaque loge mo- nosperme. Ce genre renferme deux espèces originaires de l'Amérique méridionale. Ce sont des Arbustes :t feuilles alternes et entières; ayant des fleurs blanches disposées en" co- r.ymbe. Il diflere de l'Ehretie , prin- cipalement par son fruit formé de quatre pyrènes, tandis qu'il n'en offre que deux dans les Ehretics. (a. r.) BEVARO. MAM. Syn. espagnol de <^^^fO'"- (A.D..N-S.) BEYERASA ou PEYERASA ft PEYERAZZA. MouE.Dcnominalion^ Italiennes vulgaires employées parti- culièrement à Yenise , ainsi que celle dey>/t'e/o«e, pourdésigncrla Coquille bivalve appelée par les Latins C/iama pipcrata selon Belon [Jqnat. p. io4) Gcsner et Aîdrovandc la désigneiit aussi sous ce dernier nom. Cette Co- 20 3o6 BEZ quille paraît être le Mya hispaiùca de ChcmnilZjdoutGmelinafaitplusicurs espèces, cnlr(^ autres la Mactra pipe- râla {ct-oon pqjerel/a], type du genre Abénaire. F", ce' mot. Mais iV paraît qu'en d'autres parties de l'Italie, on donnait des noms analogues à \a f^e- nus peirucosa. Selon Belon , à B.a- vennc, on appelait autrefois celle-ci Poverazo, etaujourd'hui , selon Plan- ons, Povemccia. Poli dit qu'on l'ap- pelle encore Pererazza. Par consé- quent, t%sdénominations s'appliquent àdeux espèces. /^. Biverone. (f.) BEXUCO. BOT. PHAN. (L'Ecluse.) Racine purgative du Pérou, provenant d'un Végétal indéterminé , peut-être la même chose que Béjuco ou Béju- que. (B-) BEXUQUILLO. bot. phan. (Cho- mel.) C'est-à-dire Petit Bejugue. Syn. portugais d'Ipécacuanlia. (b.) BEYAPURA. POIS. ( Laclienaye- Desbois. ) Poisson indéterminé du Brésil, bon à manger, dont le dos est noir et le ventre blanc. (b.) * BEYSZKER. pois. (Gesner.) Syn. de Cobitis fussi/is,h. P'.ComTË. "(b.) BEZAAINTJE-KLIPVISCH. pois. (Renard. ) Syn. hollandais dans l'Inde de Chétodon cornu. (b.) * BEZAR. POIS. (Valentin.) Syn. de Scorpœna /lorrida, L. p". ScoR- PÈNE. (b.) BEZERCHETAN. bot. phan. (Da- lécliamp.) Syn. arabe de Lin. (b.) BEZERCOTHUME. bot. phan. (Daléchamp.) Syn. arabe de Plantago Psylliurn, L. K. Plantain. (b.) BEZETTA. BOT. phan. (Murray.) L'un des noms vulgaii'es du Crotoii tinctorium,h. (b.) BÉZOARD. zooL. min. On donne ce nom aux Pierres ou calculs qui se forment dans différens viscères des Animaux. La crédulité attribuait au- trefois des vertus extraordinaires à ces concrétions, et le haut prix auquel les portait leur rareté, les exposait à Je nombreuses sophistications. De -là BHA sont venues les épithètcs de Bczoai-ds vrais et de Bézoards faux ou factices. On distinguait encore les Bézoards orientaux des Bézoards occidentaux qui étaient pioduits par des Animaux d'Europe ou d'Amérique, et dont on rélendait que les propriétés étaient beaucoup intérieures à celles des au- tres. Z-^'. Calculs. C'est de l'Antilope Oryx ou plutôt du Paseng (Chèvre sauvage de Kaempfer), que provien- nent les Bézoards oiientaux. Ce nom de Bézoard a été étendu à d'autres coi'ps dont la forme était plus ou monis voisine. Ainsi l'on a appelé : BÉZOARD FOSSILE , des concré- tions calcaires foiméesde couches su- perposées, que l'on soupçonnait avoir été produites dans le corps des Ani- maux et rejetées par eux. On ne lui accordait que peu de propriétés. Ou sait maintenant à quoi s'en tenir sur ces concrétions sphéroïdales formées comme les stalactites , et que 1 on trouve dans tous les terrains calcaires. On a encore appelé Bézoard fossile des Alcyonites de forme aiTondie. Bézoard marin , le Madrepora. calcarea de Pallas. Bézoard minéral , le proloxyde d'Antimoine précipité du chlorure de ce Métal. Le nom de Bézoard végétal pro- posé pour les concrétions nommées Calappites par Runiph , nous paraît devoir être lejeté de l'histoire natu- relle. /^. CaLAPPITE. (DR..Z.) BÉZOARD , BÉZOARDIQUE. moll. Noms vulgaires , parmi les marchands et les amateurs , d'une Co- quille univalve , le Buccinum glau- cum de Linné, Cassidea glauca , Brug.; Casque Bézoard , Cassis glau- ca, Lam..k. (An. s. vert., 2" édit. T. VII. p. 221). C'est le Casque Bé- zoard de Davila , et le Casque Bézoar- diquede Séba. /^. Casque. (f.) BEZOGO. POIS. Syn. de Pagre. f^. Spare. (b-) BÉZOLE. POIS. r. BÉsoLAT. BU AIR A. MAM. Syn. indien de Bélier. (»•)' BIIULLES. 150T. niAN. ( Dalc- <;liainp.) L'un des syn. arabes de Saule. (b.) BHUNTES. BOT. riiAN. ( Dalé- cliainp.) Syn. arabe d'^fsp/wdc/as J/.s- /itluaiis , L. K. AsrnonÈLF.. (b.) BI. INS. Syn. suédois d'Abeille do- mestique, (b.) BFA. MOTX. Nom collcelif malais donné à un très-grand nombre de Coquilles univalves ou bivalves, et au- quel on ajoute un mot spécilique , pour désigner toile ou telle espèce. Ccst ainsi que le Bia anadaba est VArca antiquata-, le Bia baduht et le BiAMiMiîi sont la f'olutaT'cspertiliOj le BiA Terbang est le Pcctea Pleiiro- nectes , etc. , etc. ; le Biv Tzonka est la Cyprœa Moneta de Linné , vulgai- rement appelée Canris ou 3Ionnaic de Guinée. Mais Sonnini peut s'ctre tromjié en prenant le mot Bia tout seul , comme désignant spécialement cette dernière espèce cirez les Sia- mois. (F.) BIACUMINÉES. bot. PHAN.(Mir- bel.) Poils qui, sur les feuilles de cer- tains Végétaux, sont fixés par le mi- lieu. DeCandolle les novnmc en nanet- te. Ceux du Mafpiphia uiens, L., of- frent cette singularité. (b.) BI- AILES. INS. On a quelquefois donné ce nom aux Diptères. (b.) BIAL ET EIVALES. mam. Syn. hongrois de Buffle. T^. Boeuf, (b.) * BTALLAou BJALLA. bot. phan. S^-n. AcCampanula rotundifolia , L. dans quelques cantons de la Suède. /^. Campanule. (b.) BIALOZOR. OIS. Syn. polonais du Gerfault, Falco candicans,L. (b.) BIANCHEÏ. OIS. Syn. piémontais de Fauvette grise. (b.) BIANCHEÏTI. BOT. crypt. Syn. Çiémontais de Truffe blanche. P". RUFFE. (b.) * BIAPHOLIUS. MOLL. Dénomi- nation générique latine qui paraît avoir été employée par le docteur Leach dans un ouvrage qui n a pas BFB 3n- été publié. Elle est citée par Lamarck (Anim. s. vert., 2'' édit. T. \, p. 45,i) à rarticlcdii Solen rninuli/s que Leaeb a appelé Biapholiiis spinosus. J\Iais cette '-spèce paraît être la véritable Hiatelle de Daudin, et être distincte du J\Iya arcilca , J^inné , avec lequel Cu- vier l'a réunie dans le genre Jlialcllc (Règne Anim. T. 11, p. 491, note 2), dont elle doit seule faire partie. La- marck rapporte aussi à ce dernier gen- re \cMya arctica, et place la véritable Hiatelle dans les Solens, comme nous venons de le voir , en donnant à ces deux Coquilles le même synonyme de Clicnmitz. Le genre Biapholius de Leacli paraît être le même que le genre Hiatelle. V. ce mot. BlARAïACAou MARITACACA. MAM. (Pison.) Syn. de Crabier. F", ce mot. ' (d.) * BIARO. BOT. piiAN. Racine du Nympliœa Lotus que l'on mange en- core en Egypte, et que l'on trouve quelquefois sur les marchés de Da- miette et du Caire. (b.J BIARON. BOT. piiAN. (Dioscoridc.) S3fn. à' Arum Dracunculus , L. P' . GouET. (b.) BIASLIA. BOT. PHAN. Yandclli dé- crit et figure sous ce nom une Plante du Brésil, qui diffère peu du Mayaca d'Aublet, /'''. ce mot, et doit être con- sidérée comme étant précisément la même, suivant Vahl. (a.d.j.) BiATORA. BOT. CRYPT. {Lichens.) Ce genre avait été établi par Achar dans sa Llchénographie Universelle. Le Biatora lurgida , seule espèce de ce genre, a été regarde; depuis par cet auteur ( Synopsis Lickenuni , p. 3o) comme une simple variété du Leci- dca albo-cœrutescens. T^. Lecidea. (ad.b.) BIATU. OIS. Syn. vulgaire de l'Or- tolan , Emberiza Hortulana , L. V. Bruant. (dr..z.) BIB ou BÏBE. Nom que les ^jê- cheurs anglais donnent à une espèce de Morue, Gadus luscus,L. (n.) BIBARO.mam. A^Bivaro. :)oS BIB BIBASSTER. kot. piian. Nom vul- gaire à rilc- de -France et à Masca- rcignedu Mespiliisjaponica , qui com- mence à s'y répandie dans les jar- dins, (b.) BIBBY. BOT. PHAN. (Histoire géné- rale des Voyages.) Palmier indétermi- né de l'Amérique méridionale , que Lamaixk croit être voisin de l'Aouara on Avoira. Son tronc est armé de pi- quans ; il fournit une liqueur agréable à boire. De ses fruits ronds et de la grosseur d'une Noix, on relire par ébullition une Huile employée pour oindre le corps. (b.) BIBE. POIS. F. BiB. BTBER. MAM. Du latin i^^■^e/•. Syn. allemand de Castor. (b.) BIBERRATZE. mam. C'est-à-dire liai-Castor. Syn.de Dcsman, selon Dcsmarest. (b.) BIBION. OTS. (Savigny.) Syn. de la Demoiselle de Numldie, yirdeaVugo, L. /-. GrUJE. (DK..Z.) BTBION. Bihlo. INS. Genre de l'or- dre des Diptères , extrait du grand genre Tipuîe par Geoffroy ( Hist. des Ins. T. II , p. 568), qui lui a assigné pour caractères : antennes en If, per- ibliécs , presque aussi courtes que la tête ; bouclie accompagnée de barbil- lons recourjjés et articulés ; trois pe- tits yeux lisses. La treille (Considér. génér. p. 58i) place ce genre dans la fiimille des ïipulaires, qui est com- prise dans celle des Nemocères du B.ègne AnimaldeCuvier. Ses caractè- res sont d'après lui : antennes courtes, épaisses , cylindriques , perfoliécs , de neuf articles, insérées devant les yeux; palpes filiformes , courbés , de quatre à cinq articles distincts ; trois petits yeux lisses; segment antérieur du thorax sans épines ; jambes anté- rieures prolongées , à leur extrémité , en une pointe forte, en forme d'épine. — Le genre Bibion, admis aujourd'hui par tous les entomologistes, ne fut pas d'abord accueilli par Fabricius , qui s'empara de ce nom pour l'appli- quer à un groupe nouve.iu d'Insectes très-diiférens , appelé depuis TiiÉhjî- BIB VE. /^'. ce mot. Cependant un examen ultérieur lui fit sentir la nécessité d'a- dopter la manière de voir de Geoffroy. Maisjiievoulantpasrestituer à ces In- sectes la dénomination de Bibion, dont il avait fait une application inconve- nante, il lui substitua celle d'/Z/z/t-rz , employée déjà par Scopoli pour dési gner certains Diptères du genre Stra- tiome. Le genre Bibion, tel que nous le décrivons ici , c'est-à-dire , tel qu'il a été établi par Geoffroy et adopté par Latreillc et Meigeu , a plusieurs points de ressemblance avec celui des Tipules ; il eu diffère néanmoins par la forme des antennes , la présence des yeux lisses etla brièveté cîu corps. Il a un plus grand nombre de rapports avec les Dilophes, les Scatopics et les Simules , et peut cependant en être distingué par des considérations tirées des antennes , des yeux , des palpes et des pales. Ces Insectes , d'ailleurs , ont la tête assez différente dans les deux sexes, pourvue, dans le mâle, de deux veux a reseaux, très -grands, rcums entre eux supérieurement, ce qui la rend grosse et arrondie. La femelle , au contraire , a les veux de celte espèce, très-petits, et par cela même la tête peu volumineuse et aplatie. Oa re- marque à son sommet et en arrière, les petits yeux lisses , situés sur une éléva- tion très-saillante. Les antennes sont à articles grenus, comprimes sur les deux faces dès leur insertion. Le protborax est peu étendu d'avant en arrière , concave de ce dernier côté, et emboîtant le bord antérieur et con- vexe du tergum , duraésotborax, qui est très-relevé dans la femelle; l'é- cussoii de ce même anneau thoraci- que est peu développé , mais assez saillant. Les ailes sont nues, mem- braneuses , borizontales , assez déve- loppées et assez profondément échan- crées à leur base , sans cuillerons appareils. Les balanciers , insérés sur un métathorax rudinientairc , re- présentent de courts filets tei minés par une petite masse de forme ovale et aplatie. Les pâtes ont une lon- gueuï moyenne, les postérieures plus BIB clcnducs , les .Tiitcrieiircs à cuisses ieiillces et à jambes tenninécs ])ar une pointe qui est l)euucoiip moius appaiculc aux ianil)cs des autres pa- les. Enfin, dans toutes, les tarses de cinq articles diminuent progicssive- nient, le dernier, ou le moins long, étant terminé par deux crociiets et trois pelottcs spongieuses. L'abdo- men est allongé , plus étroit dans les mâles que dans les lemelles. Les Bibions ont été étudiés sous plusieurs rapports par Rcauinur , qui nous a transmis (Ins. T. v, pag. 55 et pi. 7) des détails curieux sur leurs mœurs. Les sexes diffèrent beaucoup entre eux, ce quilcs a laitconsidércr par plu- sieurs classilicateurs comme des espè- ces distinctes. L'accouplement dure plusieurs heures, et daus cet acte, le mâle ne se tient pas sur la femelle , mais cstplacé bout à bout, de sorte que le corps de l'un et celui de l'autre sont sur une même ligne , et paraissent n'en faire qu'un. La jonction est tel- le , quds ne se séparent pas ordinai- rement lorsqu'on vient à les saisir, et que la femelle emporte dans l'air le mâle qui lui reste uni. La femelle est fécondée , et les œufs paraissent être déposés par elle daus la terre ; les pe- tites larves qui en naissent s'intro- duisent dans les bouses de vaches et y vivent jusqu'à leur transformation en nymplies. Elles sont apodes , sem- blaldes, par la forme générale de leur corps, à depctites Chenilles , et pour- vues de poils assez rares dirigés en arrière ; on croit qu'elles changent plusieurs fois de peau, pour pas- ser à l'état de nymphes; elles se dépouillent de celte peau de Ycr, à la manière des Chenilles, lors- qu'elles deviennent chrysalides. Elles s'enfoncent aussi à cette époque daus la terre, et, six semaines ajirès envi- ron, aiTivcnt à l'état d'Insecte parfait. Leur apparition a lieu au printemps, à deux époques différantes , qui ré- pondent assez exactement à la fête de saint Marc et à celle de saint Jean, ce qui a valu à ces Insectes le sin- gulier privilège de porter les uuins de BIB 509 Mouche de Sai/if-Fdurcctde Muuc/ie de Sai/it~Jean. — Leur démarche et leur vol sont lourds. On les rencontre sou- vent en grande abondance sur les Arbres fruitiers auxquels ils n'occa- uionent aucun dommage , ainsi que le vulgaire ignorant l'a ])lus d'une fois ])ensé. Le genre Bibion se compose d'un assez grand nombre d'espèces. Meigen ( loc. cit. ) en décrit seize hahitans de l'Europe, parmi lesquelles nous citerons : Le BiDtoN PRÉcocK , Bill, horlula- nus, o\\\ llirtea hortitlariaàc Fabri- cius {Eiiturn. Sjst. si/jij)/. Sâi . 2). 11 est le même que le Bibion de Saint-Marc louge de Geoffroy {lue. cit. p. 571 et pi. 19, flg. 5.), ligure par Seliaeilér (Jcon. tah. io4,lig. 8, 9 , le mâle, et 10, 1 1, la femelle ). Le Bibion di: Saint -Marc , Bib. Marcl , ou le Biljiou de Saint-Marc noir de Geofl'roy {loc. cit. p. 570), qui ne dilTère pas du Tipula Marci Jiigra de Degéer ( lus. t. vi, 160, 35). C est cette espèce qui a été observée par Réaumui- (/oc. cit.). Meigen re- garde aussi comme lui appartenant VHirtea 31arci et V llirtea bievieornis de Fabricius (Syst. antl. 5^5 et 5oi). Le premier serait le mâle et le second la femelle. Ces espèces et quelques autres sont très -communes aux en- virons de Paris. (aud.) BIBLIOLITE. MIN. C'est-à-dire liure pétrifié. Nom très -impropre donné à des Schistes ou autres pierres. j:i!.v. (a.d.j.) * r.lPTERALlS. noT. I'han. Syn. tic Liniliciile. /'. ce mot. (ji.) WQUE ET CIQUET. mam. Vieux noms de la Chcvic et de son pclit. (u.) BIRAGO. BOT. Pij.vv. Syn. d'I- viaie dans quelques cantons de la (jascognc. (u.) mUAiNl ou VIRATII. bot. vu vm. même chose à Madagascai' que Gau- dal. /'. ce mot. («.) BIRA-SOUREL. «ot. m vx. Qui n'est que la traduction de Tourne- sol. S^^n. languedocici\^ d//î7, rapporte , que parce que rwbdomeii est crustacé , l.i queue oi biciilaire, de trois articles, divisée en lablelles car- tilagineuses. Ijo i'agure voleur , Pa- giiriis fallu de Fabiieius, sort de t\j)C à ce nouveau genre. /". pACURr-, (ai;d.) BnilBIN ou BIROU. 01.S. Syn. piémontaisde Dindon. (i)R..z;.) BrRFBOY. BOT. PiiAN. Syn. ca- raïlie de léObelia conglubala ', fiamk. {■•'■■) BiRllDRYS. bot. piian. (Surian.) Et non /iitUdriis. Syn. rar.!Ïbc d'Bpi- gœacurd//d/iu, Swinlz. /. Epioék. (B.) BIRKENSIIWAIVÎM r.r BÎRKEN- ZElZliER. bot. CRYi'T. Svn. alle- mand A\!gariciis belulinus et tormi- iiusua, li. (b.) '* BIR KHAN. ors. (Temminck.) Espèce du genre Tétras ; Coq de bruyère à queue fourchue, BiiH'. pi. cnl.']72 et lyâ; Tetrao Telriv, Jj. f. Tétras. (nR..z,) BIRKÎLGEN. ois. Syn. allemand de Sarcelle d'été , Anaa Clrcia, L. /"". Canard. (b.) BIRK.LING. Bor. crypt. L'un des noms allemands de \ Igar'iciis betu/inus , L. (15.) BIROIjE. bot. piian. f^. Bikoi.ia. BIROLTA. BOT. PIIAN. Et non Bi- ivlc ou Birula. Beilardi ,dans les x^.îé- moires de l'Acadéniio i\c Tuiin pour iiSoS, a considéré comme un genre nouveau, et nommé ainsi une Plante a({ualique que De Candolîe a décrite ( Icon. Tar. lab. 45) sous celui à'Ela- tine he.vaiidra, parce qu'elle piéscnte en cU'et six ctamines, et que L ipierre (.lourn. pliys. an xi) a regardée comme congénère du Tillaja./!''". Ela- TJNK- (a.u.j.) *BIROSTRITE. Birostrites. moll. l'os.s. Genre inslifiié par Lamarck (Anim. s. vert. 2'' édil. T. vi, 1"^ p;n- tie, p. 23,")), pour \\\\ corps fossile fort singulior,donl l'intérieur est inconnu et qui paraît composé de deux pièces 31* ^4 Bill ou valves qui ne se réunissent point par les bords de leur J)ase, comme dans les Bivalves ordinaires; mais dont l'une enveloppe l'autre en par- tie par cette même base. Ces valves sont en forme de cône presque droit , le'gèrement arqué en dedans , inégales et divergeant obliquement sous la forme d'un V fort ouvert. Il semble que l'une sorte de la base de l'autre , et c'est toujours la plus courte qui se trouve enveloppée. Ces considéra- tions ont engagé Lamarck à éloigner ce nouveau genre delà Uicérate. Nous ne pouvons rien ajouter à ce que nous venons de présenter d'après ce sa- vant célèbre; ce Fossile ne nous étant connu que par sa description et la fi- gure qu'en a publiée Boovrdich (£/e//z. ufconch. p. 2. Bivalves, p. 28, fig. 96). Mais comme il paraît qu'on n'en con- naît qu'un seul individu, celui du cabinet de Lamarck, il ne serait pas impossible qu'en en observant un plus grand nombre , on vînt à le mieux connaître et qu'il fût le moule dénaturé d'une Dicérate ou d'un autre corps peu ou mal connu? Ces réflexions , que nous pi'ésentons néan- moins avec doute, après l'examen de Lamarck, ne sont point dénuées de vraisemblance , le genre Icbtbyosar- colite de Desmarest en est la preuve. J^. ce mot. Lamarck place ce genre curieux près de la Calcéole et des Ra- diolites dans ses Conchyfères Ru- distes. Nous avons suivi son exemple. Il commence pour noi;s la famille des Rudistes. y. ce mot. Scliweigger {Haiidb. der Naturg. p. 708) a rap- proché la Birostrite de la Dicérate et de risocarde. Aucun autre auteur ne nous paraît avoir parlé de ce Fossile. Lamarck nomme la seule espèce con- nue , Birostrite inéquilobe , B. inœ- quiloba. On ignore le lieu où elle se trouve. (*"•) BIROU. OIS. r. BiMBIN. BIR.-REAGEL. ois. Espèce du genre Engoulevent , Caprimulgus Si/igoides, Latli. F- Engoulevent. (DR..Z.) BIRRHE. INS. r. Byrriie. BIS BIRVACH. BOT. l'iiAN. (Dalé- champ.) L'un des noms de V Asphu- delusjistulosiis en arabe. (b.) EISA. MOLL. r. BlA. BISAAM ou BIZAAM. mam. Chat Bizaam de Vosmaer ; selon Cuvier , variété de la Genette. /^. ce mot. (b.) *BISAB. BOT. piiAN. Nom d'une Ketmie au Sénégal , probablement celle qu'on nomme Gombo aux An- tilles. (B-) BISAGOouMiSAGO. ois.(Kaemp- fer.) Oiseau japonais que l'on présu- me être un Aigle pêcheur. (dr..z.) BISAILLE. bot.phan. Nom qu'on donne dans quelques cantons de la France au mélange des semences de Yesce et de Pois. (b.) BISAM. MAM. Nom allemand du Musc, par lequel on désigne plu- sieurs Animaux qui répandent une odeur musquée plus ou moins forte ; ainsi : Bisam-Afee , c'est-à-dire Singe jnusqué, est l'Ouistiti. Bisam-Maus, Souris musquée , est la Musaraigne. BiSAM-ScHWEiN, Cochon musqué , est le Pécari. Bisam-Thier, venaison mus- quée , est le Chevrotain Porte-Musc. (B.) BISANNUEL , BISANNUELLE. BOT. Qui dure deux ans. f^. x^nnuel. (B.) BISBERG. BOT. CRYPT. r. Bef- FA1GI. BISCACHO. MAM. (Molina. ) Qu'on prononce J^iscatcho. V. Liè- vre, (b.) BISCHOFSUT. BOT. crypt. Syn. allemand d'Helvelle. V. ce mot. (b.) BISCUTELLE. Biscutella. bot. piiAN. Genre de la famille des Cru- cifères, ainsi nommé par Linné à cause des deux loges arrondies en forme d'écusson , et connu aussi vul- gairement sous ie nom de Lunetière. g SIS Ses pétales sont onguiculés , à limbe ovale et entier; les lilets tic ses cta- mines libres et sans aucun appen- dice; sasiliculc, surmontée d'un long style qui persiste , présente deux lo- ges très -comprimées et articulées, adnées latéralement à l'axe dont , à l'époque de la maturité, elles se sépa- rent depuis la base jusqu'au som- met. Chacune de ces loges contient une seule graine comprimée, dans la- quelle la radicule s'inlléchil de haut en bas et sur la fente des cotylédons , qui ar conséquent sont accombans. De landollc , dans son Systema P'egeta- biliuin, en décrit vingt-trois espèces. Suivant sa remarque, presque toutes habitent le contour de la ÏMédilcrrar- née , c'est-à-dire les régions méridio- nales de l'Europe, septentrionales do l'Afrique et occident.aîes del'Asie. On en voit qui s'avancent Jusqu'au cen- tre de l'Europe et jusqu'à la mer Noire. Toutes se plaisent dans des lieux montagneux et exposés au so- leil. Ce sont des Plantes herbacées , vivaccs ou annuelles, le plus souvent hispides , quelquefois tomenteuses ou glabres ; à feuilles oblongues, entiè- res , dentées ou pinnatifides ; à tiges arrondies , dressées , ramifiées ordi- nairement en corymbes vers le som- met ; à Heurs jaunes et inodores , por- tées sur des pédicellcs filiformes dé- pourvus de bractées , et disposées en grappes courtes , mais qui s'allon- gent après la floraison. De CandoUe distribue ces espèces dans deux sections; la premièie qu'il appelle celle des Jorulraba , dans la- quelle deux des quatre sépales du calice sont éperonnés à leur base ; la seconde, celle des Thlaspidium , ou ces quatre sépales sont égaux. Celle- ci , oii le plus grand nombre est com- pris, est encore subdivisée d'après la durée des Plantes qu'elle renferme et qui sont , comme nous l'avons dit , les unes vivaces, les autres annuelles. Parmi les Biscutelles indigènes , on peut citer comme exemples de la pre- mière section le B. aur'iculata ; et comme exemple de la seconde , le B. lœvigata. (a.d.j.) BIS 32!> CISEM MUS. MAM. Même chose que Bisam-Maus. /^. BisAM. (B.) BIS-ERGOT. OIS. Espèce du genre Perdrix, Tc/rao bicalcaratus^h. Bufl". pi. cnl. lôy. f^. Perdrix. (dr..z.) BISERRULE.i?/se/77//rt. rot. phan. Ce genre fait partie du petit nombre des Légumineuses remarquables par une gousse biloculaire. Tournefort l'avait établi sous le nom de Felecinvs , que Linné changea en celui de Biser- nila , pour indiquer les dents qui ré- gnent sur les deux bords du légume et constituent un caractère propre à distinguer ce genre des Astragales. Le calice est monosépale , cylindrique , à cinq divisions linéaires , égales ;. la corolle polypétale , papilionacée ; son étendard oblong , obtus , dépassant à peine les ailes ; celles-ci sont stipitées, a limbe allongé , et se prolongent in- férieurement d'un côté en un appen- dice; la carène est de la même lon- gueur et obtuse; des dix étamines , neuf ont leurs filets réunis , une l'a libre; l'ovaire est sessile, oblong ou ovoïde ; le style infléchi dès sa base ou plus souvent à soa milieu ; le stigmate simple , linéaire , légèrement barbu inférieurement. Le fruit est un lé- gume plane , séparé intérieurement eu deux loges par une cloison op]ioséc aux valves, qui présentent chacune sur leur dos de sept à neuf dents ai- guës ; à chacune de ces dents répond une giaine plane et à peu près réni- forme. — Ce genre renferme une seule espèce , le Biserriila Felecinus , L. , Plante herbacée qui croît dans les ré- gions méridionales. Ses tiges sont ve- lues ; ses feuilles impari - pinnées , composées de vingt-neuf à trente-sept folioles opposées , sessilcs , en cœur renversé, munies à leur base de deux stipules courtes et aiguës : les pédon- cules axiilalres portent huit à douze fleurs disposées en épi. La forme de son fruit a fait donner à cette Plante le nom vulgaire de Râteau. P'. Lamk, m. tab. 6j2. (a. d. 3.) BISET. OIS. Nom vulgaire du Co- lomba lii'ius, L. regardé par les na- turalistes comme l?. souche des espè- <2Ci BIS CCS doincslkjucsdc Pigeon, /^'.ccmot. (B.) BTSETTE.ois. (Saleine.'jSyn. viil- fîaiic (le AUicreusc, yJnas nigrOu, L. 7 '. (jANAIin. (b.) DISETTES. BOT. CR\rT. Syn. de Mousserons. F', ce mot. (jî.) CISIPIIITE. Bisiphiles. moll. ross. Genre de Ceplialopode iuslitiic par Montl'ort {Conc/ijl. T. i, p. 54) , j)oar des Nautiles caractérisés par deux siphons placés siu- une niênic ligue droite , l'un près de la convexité de l'avant-dernicr tour, l'autre vers le bord de l'ouverture. Déjà Monlfort avait décrit et figuré celui qui lait le type de son genre dans l'Histoire na- turelle des Mollusques du Bufibn de Sonnini (vol. iv, jd. 1208), oii il men- tionne deux antres espèces de Cisi- pliiles fossiles : celle qui vient de Som- Jnenon en Bourgogne , est celle qu'il a fait figurer comme type du genre , et dont il cite des fragmens qui indi- quent deux pieds de diamètre dans certains individus : il l'appelle B. quadrille , B. reliciilatus. Une se- conde , trouvée dans les carrières de marbre noir de Barbançon dans les jVrdenncs, et une troisième qu'il a trouvée aux environs de Bruxelles, et qui ressemble à la première. Il re- garde les Bisipliitcs de Barbançon , qu'il nomme B. flambés, comme les analogues fossiles du Nautile vivant ligure et décrit par Guallleri ( Test. t. 18. Vigii. fig. 4) comme ayant aussi deux siphons; description et fi- gure empruntées par ]^^^vannc {('on- cliyl. T. I, part. 2, p. 721, et pi. vu. 1). 5. Zoom. pi. 69. fig. A. 4, sous le nom de Grand IN auttle épais à deux .s/'p/io/is). Il faitobscrver que le second siphon de l'espèce de Guallieri n'est tout simplement qu'un creux en cn- tauuoir sans contmuilé , qui ne pénè- tre que peu avant dans la loge précé- dente, et est fermé à son extrémité, en sorte qu'on ne peut assimiler celte j^arlie , destinée , sans doute , à loger i.n muscle d'attache au Inijc quiscit de fourreau à l'organe qui remplit le hiphon. Il est donc douteux encore qu'il y ail de véritables Nautiles ù BIS deux siphons; mais le caractère qui a fait croire à celle circonstance peut être employé pour diviser le genre Nautile aiiquel nous rapportons provisoirement les Bisiphiles de Monl- fort. Oeken (Le/f/ù. derZool. p. ôôiî) en a l'ait aust.i un genre distinct de sa famille des Nautiles. Goldfuss et Schweiggcr n'en parlent pas. /'. Nal- T1I,K. (1.) BISK-IIAN. ois. Syn. allemand de Tctrao Tctiix, L. /'.Tétras. (iî.) BISLINGUE. BOT. PiiAK. C'csl-à- direù deux langues. Syn. de Ruseus h)'pophjIlum,\j. dans quelques an- cicnsauleurs. /". Fragon. (b.) BISMALVA. BOT. riiAN. Vieux nom de la Guimauve, /".ce mol.(B.) BISIMUTII. MIN. Wlsmuth , Wer- ner. Nom dune substance métal- lique d'un blanc-jaimàtre, fragile et fusible même à la simple flamme d'iuic bougie. Elle est la base d'un genre minéralogiquc composé de trois es- pèces, savoir : le Bismuth natif, le Bi^mutll sulfuré cl le Bismuth oxydé. BiSMUTii js'ATir , Gcdiegen-lf is- jnuth , VVcrner. Il a pour caractère disliuctif d'avoir un tissu trcs-lamcl- leux avec une couleur d'im blanc- jaunâtre , et pour forme primitive l'oc- taèdre jégulier. Il est très-fragile et s'égrène sous le marteau , fusible à la flamme d'une bougie, solubîc avec effervescence dans l'acide nitrique oii il p\odi;it une nébulosité d'un vevl- jamiâlre. On en a cité des Cristaux en octaèdre primitif et en rhomboïdes de 1 20 degrés ù Go degrés, semblables à la molécule soustiactive. On le trouve plus communément à l'état lamellaire ou sous forme de raniifi- calions éparscs dans la gangue , qui Gjt tantôt le Quartz, et tantôt la Chaux carbonalécou la Bai y te sulfatée II est ordinairement dans des filons oii il accompagne d'autres substances mé- talliques , principalement le (Cobalt, l'Argent natif et le Plomb sulfuré. On en a rencontré à Bieber dans le Ila- nau, à VVillichen en Souabc , à Pou- laoucn , à Joachimslhal en Bohême , ù Ereybcrg , à Marienbci g cl à Schncc- BIS Itn j; en Saxe. CVsl «laii^; ce dciiiior cndioit que so trouve; la vai ictc laniii - Iciisc, engagée dans un Jaspe d'un loiigc-Jnunàtic. — La fonto de liis- niulli ^>i»iid par le n.rmidisscmcMit des lorines ciislaliincs irès-piononci-es , (jui sont ordinairement des assenibla- j;es de lames rectangulaires disposées en recouvrement, et un peu excavées en trémies , comme celles de la Soude muriatée. l/usaf^c ilu Bismuth est d être employé dans des alliages avec diverses sul).>itances métalliques, entre aulies l'Etaiu , auquel il donne plus d éclat et de dureté. Il est un des com- posans de lalliagc fusible de d'Areet. Il I s M I "F 1 1 s i 1, l' u II i': , If isni uth- (ilaiiz, \V., divisible en prisme légè- 1 enienl rhond)oidal ; .soluble sans el- fervescencc dans 1 acide nitrique; la- clle à racler avec un couteau ; couleur, le gris de Plond) avec une nuance de jaunâtre; i'usible à la simple flamme d'une bougie. On It- trouve à Bieber dans le llanau, sous la i'orme d'ai- guilles ou de lamelles engagées dans un Fer .apathique lamellaire ; en Saxe etcu Boliêmc , dans un Quartz-Agallie grossier ; à Bastnaès en Suède , dans le Cérium oxvdé siliclfère. La variété Vlumbo-Cuprifcrc , on le INadelerz deWeiner, d un gris métal- lique jaunâtre , se tiouvc en Sibérie, ou elle a pour gangue nn Quartz gras. Klle a passé d'abord pour une mine de Chrome; mais l'analyse qui en a été faite par John , a prouvé qu'elle contenait environ les deux cinquiènies de son poids de Bismuth. Bi.sMrxii oxYOÉ, Jf ismiilh-Ockrer, W. Celte espèce n'a encore été trou- vée qu en masses informes ou à 1 étal pulvérulent , à la surface des mines de Bismuth natif , principalement près de Schncebcrg en Saxe. Elle est aisé- ment réductible par le chalumeau en Bismuth métallique ; elle est très- tendre et même friable. Sa couleur est le jaunc-verdàlre , passant quelquefois au gris-jaunàtvc. (g. vll.) *BTSNAGUdJ. BOT. niAN. (Ilcr- niann. ) Nom do pays du JSijonia la- t/«/05rt, L. ^ . Br\o>£. (u.) BIS 5:^7 BfSNACO. r.oT. i-han. S^n. pro- vençal de Daiiciis f'/'s/iu^m, L. t". CAnOTTF.. (b.) BISON ET BISON MUSQUÉ, r. Bor.ur. BLSOTTE. liOT. cuvi'T. Syn. d'y/- garitus Ihcscens. (b.) BISPÉNIENS. Ri:rT. Ordre troi- sième de la première sous-classe des lleptiles ( les Ornithoides ), institué par Blainvillcdans son Tableau de la classification des Animaux , cl (pii comprend la plupart des Sauriens et iesOphidiciisdesesdevancieis. «D'A- » près ranat«»mie détaillée , dit ce na- » turaliste,de laplupattdes genres » de cet ordre , je suis convaincu qu il » est impossible de séparer les Sau- » riens des Ophidiens , pui^qu eu )) clTet il y a do véritables Serpcns qui 1) ont des pâtes comme le Bimane, et » de vrais Lézards qui n'en ont pas , )) comme les Orvets; ainsi jo n'en fais » plus qu'un seul ordre , que je dé- » signe par un nom qui indique la » singulière disposition de l'organe » excitateur mate »lonl les deux ])ar- » tics paires ne sont pas réunies. » T'. Sai niENs et OrniniiiNS. (b.) BISSE. OIS. Syn vulgairedeRouge- (iorge j MotacUla rubctra , i>. / . Sylvie. (dii.,z.) BÏSSE-MORELLE. ois. Syn. vul- gaire du Mouchet, MotacUla modii- /oris , L. A'. AccENTBun. (du..z.) BISSET ET BISSUS. bot. ciivit. l". Byssus. BISSO. rois. (Ris-so.) Syn. de Syng- nathe sur la côte de Nice. (u.) BISSOURDET. ois. Syn. vulgaire d u ïroglody le , Mutacilla Tiogtudytes, L, /'. SyLVIK. {DR..Z.) BISSOUS. MAM.Syn. de La pin dans quelques parties de la France nïéri- dionale. (e.) BISTARDE on BITARDE. ois. Syn. d Outarde. /'. ce mot. (b.) * BISTELLA. lioT. THAN. Lippi , botaniste fiançais qui voyagea et périt 3a8 BIS flans la Haute-Egypte au commence- ment du dix-huitième siècle, a laissé manuscrites des lettres et un grand nombre de descriptions de Plantes ob- servées dans les pays qu'il avait tra- versés. Parmi celles-ci , il en est une qu'il signale comme singulière , et nomme Bistella , genre adopté et pu- blié par Adanson dans ses Familles (T. 11, p. 5226). Il en avait rencontré dans la Nubie deux espèces ou varié- tés : ce sont des Herbes à tiges nom- breuses , hautes d'un pied environ , présentant de distance en distance des nœuds vers lesquels sont opposés les rameaux et les feuilles: ces feuilles sont hastées, assez semblables à celles de plusieurs Lychnis , et des pédon- cules axillaires portent à leur sommet des fleurs rapprochées ; leur calice est conique , quinquefide ; leur corolle , dontla forme rappelle lesBorraginées, est en roue , à cinq lobes , mais tout- à-foit adhéi'ente par son tube au calice dont il ne peut être séparé, et par conséquent périgyne ; cinq étamines s'insèrent sous l'ovaire né du fond de la fleur et biparti à son sommet ; le fruit est une capsule embrassée étroi- tement par le calice et le tube de la corolle qui persistent et s'accroissent , à deux loges , suivant Adanson , et contenant des graines petites et nom- breuses, attachées à un double tro- phosperme conique. Telle est en subs- tance la description de Lippi , qui , quoique détaillée , laisse encore incer- taine la place de ce genre dans les fa- milles naturelles. (a. d. j.) BISTORTE. BOT. FHAN. Cette ex- pression s'emploie en botanique pour exprimer une racine qui oflre deux coudes rapprochés; elle est syn. de contournée, Radix conforta, (a. r.) C'est aussi le nom vulgaire d'une espèce de Renouée , Polygonujn his- torta , L. V. Renouée. (b.) BISTOURNÉE ou HUITRE BIS- TOURNÉE. MOLi>. Nom vulgaire donné à une Coquille bivalve du genre Arche , \Arca tortuosa, Linné et Lamk., à cause que ses valves, assez allongées, sont contournées l'une sur BIT l'autre d'une manière fort singulière. Sans être très-rare, cette Coquille est assez chère lorsqu'elle est belle , étant très-recherchée par les amateurs. Sa forme bizarre a déterminé Ocken à en faire un genre distinct des Arches sous le nom de Tmsis , genre qui n'a pas été adopté. En Hollande , on ap- pelle cette Coquille le Dei'idoir. P~. Arcpie et Trisis. (f.) BISTRE. BOT. CRYPT. L'un des noms vicieux qui , accompagnés de quelque épithèle , désignent dans Paulet di- verses espèces d'Agarics. (b.) BISULCE. Bisidcus. mam. Dési- gnation générique des Quadrupèdes qui ont le pied fourchu. (b.) BISULQUES. MAM. ( Duméril. ) Môme chose que Ruminans. f\ ce mot. (B.) BIT APRES. OIS. (Labat.) Oiseaux delà côte d'Afrique, que l'on présume appai'tenir au genre Vautour. (dr..z.) BITANGOR. BOT. phan. Nom de pays d'un Arbre du genre Calophyl- lum. f^. ce mot. (b-) BITARDE. OIS. V. Bistarde. BITESTACÉS. crust. On a dési- gné quelquefois sous ce nom les Crus- tacés de l'ordre des Branchiopodes et de la section des Lopliyropes ( Règne Anim. de Cuv.) , qui ont le corps en- tièrement renfermé dans un test imi- tant les deux battans d'une Coquille bivalve. Du nombre de ces Animaux sont les Cythérées , les Cypris , les Lyncés et les Daphnies de Millier. Duméril les nomme aussi Ostracins. Zool. 11° 110. (aud.) Cette dénomination pourrait égale- ment s'appliquer à plusieurs rtres mi- croscopiques de notre famille des Bra- chionides, dont le corps est contenu dans deux valves que rendent percep- tibles seulement les plus fortes len- tilles, (b.) BITI. BOT. PHAN. (Rhéede, Hoit. Mal. T. V, t. 58.} Nom malabar d'un bel Arbi'e qui paraît être unSophora, BIT et même YHeptaphylla, L. C'est de son tronc qu'on tire le bois de Bite , fort estimé pour les constructions. («.) BITI-MARAM-MARAVARA. bot. PHAN. (Rhëede, Ilort. Malab. T. xti, t. 2.) Plante de la famille des Orchi- dées, peut-être im EpiJcndre parasite du Biti. r. ce mot. (R.) BITIN. REPT. OPir. Nom donné par Gronou à plusieurs Serpens de Ce^lan ou du Mexique , et qu'il est impossible de déterminer. (n.) BIÏITENI ou BITITEINIS. mam. Syn'. de Saimiri chez les Indiens de la Guyane espagnole. /^.Sapajou. (A.D..NS.) BITOME. Bitoma. iKs. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , établi par Hcrbst , et ne différant des Lyctes de Fabricius que parce que les individus qui le compo- sent ont les antennes plus courtes et les mandibules cachées ou peu décou- vertes. Le Bitoma crenata ou le Lyc- tus ciejiatus de Fabricius , sert de type à ce genre. Cette espèce se trouve aux environs de Paris, sous les écorces d'Arbres. Elle a été figuiée par Panzer [Hist. 1ns. T. 1. 1. 24), sous le nom de Ljctus crenatus. Dejean (Catal. desCo- léop. )en possède une seconde de Saint- Domingue ; il la désigne sous le nom de sidcata. — Latreille ( Considér. génér. et Règne Anim. de Cuv.) subs- titue, à cause de l'étymologie, le mot de Ditojne à celui de Bitome. (aud.) BITOME. Bitomus. moll,. Genre de Coquilles presque microscopiques, établi par Montfort ( Conchyl. T. ii, p. 2q6}, et auquel il donne les carac- tères suivans : « Coquille libre , uni- valve , à spire régulière , écrasée , ayant un ombilic; uouche arrondie, séparée en deux par un prolongement de la lèvre inférieure , mais sans ca- nal et entière; lèvres tranchantes et réunies. » Il nomme l'espèce qui lui sert de type B. Soldanien, B. Solda- ni, parce que cet auteur a figuré le premier cette petite Coquille ( Test. microsc.T. i, p. 21, t. i4, fig. Z. vol. 96). ^ _ («.) Montfort prétend l'avoir trouvée en BIT 5>i9 abondance dans les sables de la Man- che. Personne ne l'ayant observée (jue lui depuis Soldani , et n'offrant ni 1 un ni l'autre des rcnseignemens suifisans, ne sachant point si ce ne serait pas une espèce de Snirorbe ou d'autre genre des Annéiiacs, si, au cas qu'elle appartienne aux Mollusques, elle est ou non operculée , nous ne pouvons la rapporter avec certitude à aucune de nos familles. Ce genre n'a été men- tionné par aucun des nouveaux au- teurs systématiques. (F.) BITOR ET BITOUR. ois. Noms vulgaires du Butor, Ardea stellaris, L. F". IlÉBON. (DR..Z.) BITOU. MOLL. Et non pas Bilan. Dénomination donnée parles Nègres du Sénégal et conservée comme nom spécifique, par Adanson (Sénég. p. 70. pi. 5), au CjpiœaPediculus, L. (u.) BITRISCHUS. OTS. ( Salisbury. ) Syn. de Roitelet, Motacilla Régulas. (B.) BITTAQUE. Bitiacus. iNS. Genre de l'ordre des Névroptères, fondé par Latreille aux dépens du genrePanorpe, et rangé (Règ. Anim. de Cuv.) dans la famille des Planipennes , section des Panorpates. Il a pour caractères : ailes égales, couchées horizontale- ment sur le corps; de petits yeux lisses ; abdomen presque cylindrique, à peu près semblable dans les deux sexes; pâtes très-longues, avec des tarses terminés par vm seul crochet et sans pelotte. Les Bittaques , de même que les Némoptères, les Pa- norpes et les Borées , autres gen- res de cette section , ont cinq articles à tous les tarses et l'extrémité anté- rieure de leur tête prolongée et rétré- cie en forme de bec ou de trompe ; leurs antennes sont sétacées et insé- rées entre les yeux ; le chaperon est prolongé en une lame cornée, co- nique , voûtée en dessous pour recou- vrir la bouche ; les mandibules , les mâchoires et la lèvre ont une forme presque linéaire ; il existe quatre à six palpes courts , filiformes , et dont 5ÔO BIT les maxillaires ne sont composes que de quatre arliclcs distincts; ils ont cnCui le corps allongé avec la tête ver- ticale ; ils diflcrcnt cependant de clia- ciin de ces genres par des caractères assez tranchés. On ne les confondra pas avec les Bordes à cause de l'éten- due de leurs ailes toujours plus lon- gues que l'abdomen, propres au vol et existant chez la femelle comme chez le mâle; ils se distingueront aussi des INcmoptères par la présence des yeux lisses, et des Panorpes par l'absence d'une pince à rcxtréniilé de l'abdo- men des mâles , et par l'exislenced'un seul crochet à l'extrémité du dernier article des tarses. Ces Insectes sont peu connus sous le rapport de leurs mœurs; on n'a point encore observé leurs jnétamorphoses. L'espèce ser- vant de t_ype au genre porte le nom de Bittaquc lipulaire, />. tipulariits, Latr. {Gêner. Crust. et Ins. T. ïir, p. 189, etConsidér. gêner, p. 435). Elle est la rncme que le Panorpa tlpnlaria de Fabricius et de Villers. Ce dernier rafiguréc(Enlom. T. m, t.v.fig. 11). On la trouve dans le midi de la France cl en Espagne. (aud.) BIÏÏER. OIS. Syn. allemand de Mauvis, Tardas Iliacus, L. (iî.) * BITTERBLAD. bot. niAN.Syn. de 'Pol)'goninn IJjdrupiper, L. dans quelques provinces de Suède, f^. Rb- JSOUÉE. (b.) BÏTTERLING. POTS.Syn. allemand de Bouvier , espèce de Cjprin. f". ce mot. (B.) BITTER-SALSO. bot. tiian. Syn. suédois de Lepidiiini sath'um , L. A^. I'asserage. (b.) BIÏTERSPATII. MIN. C'est-à-dire Spaî/i amer , on ne sait pourquoi , la substance à laquelle on donne ce nom n'ayant aucune amertume. Syn. de Chaux carbonatée magnésifère. /'. ce mot. (LUC.) *BITUBULITE. ;5//«i«///e5. moll. joss. Blumenbach [Abb'dd. Natiirh. (iegenst. T. 11 , fig. 9) a donné ce nom à un corps fossile qu'il ap[icUc BIT Bilub. problc?naticus , cl dont il est assez diiïicile d'assigner la place natu- relle. Schlolheim ( Petrefael. p. 075) conserve ce nom générique, mais en disant qu'on n'est point encore fixe H l'égard de ces Fossiles , et il ajoute â celui de Blumenbach une seconde espèce, sous le nom de B.irregulari s. Celle-ci vient du calcaire coqullli.er des environs de Weimar ; la première de celui d'IIcinberg près Goltinguc. Enfin , Schlothcim rapproche de ce genre les Batoliles de Montfort et les IJippurites de Lamarck , nommés d'a- bord Orthocéralites par Picot de la Peyrousc. (r.) BITUME. Mnv. Substance de la classe des corps combustibles non métalliques, dont le principal carac- tère est de brûler avec une odeiu- qui lui est propre, et que pour cela on nomme bitumineuse , et de laisser un résidu peu considérable. Il en exislc plusieurs variétés qui ne sont distin- guées entre elles, pour la plupart, que par une suite de la diversité des époques auxquelles elles ont été trou- vées dans la nature , et qui souvent passent l'une à l'autre dans le mcnic individu, par succession de temps. La première est le Bitume liquide, Erdol , Werner; appelé aussi ISaplilc ou Pétrole , selon que sa couleur est le blanc-jaunâtre ou le blanc-noi- râtre. La seconde variété est le Bitu- me glutineux , Erdpec/i, W. ; nomme communément Pissasphalte et Poix minérale. Il est visqueux et s'attache au doigtpar la pression. La troisième variété est le Bitume solide ou l'As- phalte , d'un noir -brunâtre et très- éclatant lorsqu'il est pur. Il est tan- tôt dur et tantôt fragile. La première modification a été trouvée sous la forme de gouttelettes , à la surface de la Chaux iluatée en cristaux cubiques. La (iernière variété est le Caoutchou minéral, Elasticités Erdpech., W. Il est d'un brun-noirâtre, et très-Ilexi- blc ; s'clectrise d'une manière très- sensible par le irotiement, et brûle avec une flamme claire, en répandant viuc légère odeur. BIV liC r>ituinc liqiiiilc rsl as.scz com- mun cil l'cisc ot îiii J;ipon, ou on IVmploic comme liuilc de Utmpc. Il < Il existe une source abondanlc pi'«'S fie Miano, dans l'Klat de Pnimc. Le iMlunic p,l,ttineu\ se trouve dans plu- sieurs pa\sde la Fiance, et «n paili- culier dans les enviions de Clcnnonl- l''<'irand ,oii il enduit le sol dunenia- tièie visqueuse. Le Ijitume solide flotte avec abondance sur la suriacc du lac Asplialtique, en Judee^ il ac- compagne à Idria, eu Carniole , le Mercure natif et le Mercure suli'urc. f'iicra Çi/asje de Linné, Coati noirâtre de Bulïon. (ij.) BLAIRIE. Btairia. bot. j'iian. Linné désigne sous ce nom un genre de Plantes tic la famille des Ericinées, de la Tétrandrie Monogynie, très-voi- sin du gen;c Bru\èrc dont d diilère surtout par .son calice et sa corolle à quatre lobes, ses élamincs au nom- bre lie quatre seulement, dont les an- thères sont dépourvues d'appendices. Sa capsule est à quatre loges , et s ou- vre par quatre fentes longitudinaies qii correspondent aux qualie angles. — Les espèces de ce genre sont toutes de petilsArbustes a^anl le même port que les Bruyères et qui croi.iscnt au cap de Bonne-Espérance. On cultive quelquefois dans les jardina ïcB/œna i^iricuïdes. Le nom de Elaiila avait d'abord été donné par Houston à quelques es- pèces que ce botaniste avait séparées du genre Vcivcine; Linné lesy réunit (le nouveau , el appliqua le iiom de Blauia qu'il changea en B.'œria au genre que nous venons de décrue. Gaertner et Thunberg ont cherché à délruiic le geuie de Linné, le pre- mier en établissant le genre Blairia tic Houston pDur quelques espèces de Verveine que Lamarck a de nouveau réunies aux genres Priva et Zapania ; le second, en faisant rentrer daiis le geuic Eiica les Blauics de Liane ; 356 BLA mais cependant le genre de Linné a cté adopté par la plupart, des bota- nistes modernes. (a.b.) BLAKEA. BOT. l'iiAN. Genre placé au commencement de la famille des Mélastomées , établi par Browne , d'après un Arbuste de l'Amérique. Le calice a son limbe entier, mai-qué de six angles , et est environné à sa base de six écailles opposées deux à deux. Les pétales sont au nombre de six, et les étamines de douze; leurs filets sont dressés, et leurs anthères grandes forment, en se touchant, un anneau ; l'ovaire, couronné j)ar le calice , devient une capsule à six loges. Un Blalea se trouve aussi décrit dans Aublet { Plant, de la Guiane, lab. 2JO ), mais son calice esta cmq lobes caducs, et dépourvu d'écaillcs à sa base ; ses pétales sont ongui- culés , au nombre de huit ou neuf, et présentent inférieurement d'un côté un appendice; le nombre des étamines est double; le stigmate est pelle et marqué de stries rayon- nantes ; le fruit vme baie turbinée à huit ou neuf loges. — Ces dissem- blances ont engagé plusieurs auteurs à considérer le BLakea qidnqueneivïa d'Aublet comme type d'un genre diftërent que Gmelin a nommé We- bera, et Necker Bellucia. Doit-on sui- vre leur exemple, ou bien, avec Wahl et Persoon , n'avoir pas égard à la présence ou à l'absence d'écaillés à la base du calice , ni aux autres dif- férences énumérées plus haut , et réunir ces divers Arbustes dans un seul genre dont il conviendrait alors de modifier le caractère ? (a.d.j.) * BLAKLETT et BLAKLINT, BLAQUHBAR. bot. phan. Syn. de Bleuet ou Bluet, Centaurea Cyanus, L. dans les diverses provinces de Suède. (b.) BLAKSTONIA. bot. phan. Le nom de Moroiiobea, donné par Aublet à un genre de la famille des Gutlifè- res,aété changé par Scopoli et Necker en celui de Blaksionia. — Ce dernier nom est encore donné par Hudson au BLA Chlom perfoliata, L. r. Moronobea et Chlore. (a.d.j.) BLAKWELLIA. bot. phan. Genre placé à la suite des Rosacées. Son ca- lice turbiné, faisant dans sa moitié inférieure corps avec l'ovaire , pré- sente supérieurement des divisions oblongues , égales , velues et ciliées , au nombre de seize , de vingt ou de trente. Intérieurement à la base de chacune, sont fixées alternativement une petite glande et une étamine à anthère biloculaire , et le nombre des étamines se trouve conséquemmentla moitié de celui des divisions calicina- les. L'ovaire velu se termine par qua- tre ou six styles, et autant de stigma- tes, et devient une capsule à demi- adhérente au calice persistant , à une seule loge, à quatre ou six valves , et contenant plusieurs graines attachées à des trophospermes pariétaux. A ce genre ont été rapportés trois Arbres ou Arbrisseaux des îlesde Mascareigne et de Madagascar, à feuilles alternes, à fleurs axillaires en grappes ou en épis. Il a été ainsi nommé en l'honneur d'Elisabeth Blakwell , auteur d'une suite de Plantes gravées sous le nom de Curious herbar. (a.d.j.) BL AK-WITE . OIS . Même chose que Black-Wite. /^. ce mot. (Dn..z.) *BLALACK,BLASIPPA,BLAWES ET BLAWEROR: bot. piian. Syn. snéàovs di Anémone Hepatlca, L. J^. Anémone. (b.) * BLALACKER et BLAWISIL. bot. phan. Syn. suédois de Pensée , Viola tiicolor,\^. 7^. Yiolette. (b.) BLAMARÉE. bot. phan. Syn. de Maïs dans quelques cantons méridio- naux de la France. V. Maïs. (b.) BLANC. BOT. PHAN. Maladie des Végétaux, qui se manifeste par l'appa- rition , sur leurs feuilles , d'une sorte de poussière blanche: elle passe pour contagieuse, mais sans raison. Il y en a de deux sortes. Le Blanc sec , dont ne meurent pas les Plantes qui en sont atteintes, qui est général ou partiel , et que Bosc croit être l 'effet d'un Champignon pa- BLA rasite, voisin des E/ésY]}/ùe et àcs Ure- do. On l'altribue à l'altoiatiou du tissu cellulaire, qui vient de trop d'humi- dité suivie d'une évaporation trop considcra)>Ie , et l'on a remarqué qu'elle se développe en été quand des ondées de pluie sont Suivies de coups de soleil violcns. Ou remarque que le Cytisus Laburnuni,\e Balota nigra, les llosiers et l'Absinthe sont les Végé- taux les plus sujets au Blanc sec. Le Blanc mielleux , souvent nom- mé lèpi'C ou meunier , se manifeste, depuis juillet jusqu'en septembre , par une substance blanchâtre et un peu visqueuse , qui , transsudant à travers les pores des feuilles , parait , au microscope , composée de petits fdamcns enlacés ; elle détermine l'a- vorlement des boutons qui , dans les Arbres fruitiers , forment l'espoir de l'année suivante. (b.) BLANC-AUNE. bot. puan. Syn. d'Alisier. J^. ce mot. (b.) BLANC BOIS. BOT. tiian. J^. BOIS BLANC. BLANC CUL. OIS. (Bclon.) Syn. de Bouvreuil commun , Pyrrhula vulga- r/'s ,h. V. Bouvreuil. (dr..z.) BLANC D'ALBATRE, mik. Sulfate de Chaux réduit en poudre très-fine , que l'on emploie dans la grosse pein- ture en détrempe. (DR..Z.) BLANC D'APvGENT. bot. crypt. Syn. àJylgaricus argyraceus , L. (b.) BLANC DE BALEINE, zool. Ma- tière grasse , solide , d'un blanc nacré, douce au toucher , friable , fusible à 45 degrés environ , insoluble dans l'eau, solubledansl'AlcoholetrEther, miscible aux luules fixes , formant des savons avec les alcalis, etc., etc. On la trouve abondamment dans la graisse de certainsCétacés , et plus particuliè- rement dans les cavités qui entourent le cerveau. Chevreul, qui s'est occupé de l'analyse de cette substance , l'a trou- vée composée de beaucoup de Cétine et d'huile fluide. Le Blanc de Baleine est employé en pharmacie dans la pré- paiatiou de quelques topiques §raSj TOME II. BLA 557 on oi\ fait usage dans les arts pour la confection de bougies translucides. (DB..Z.) BLANC DE BISMUTH, min. Oxyde de ce Métal précipité de la dissolution nitrique par l'eau pure : il est léger, très-colorant ; aussi l'emploic-t-on très-fréquemment sous le nom de Blanc de Fard , pour rendre au teint flétri l'éclat passager de la fraîcheur. (DR..Z.) BLANC DE CÉRUSE. min. Mé- lange de sous-Carbonate de Plomb et de Carbonate calcaire réduits en pâte très-fine par la trituration au moulin avec un peu d'eau; on forme de cette pâte des pains coniques que l'on fait ensuite sécher. Ce Blanc est générale- ment employé dans la peinture; il entre aussi dans la composition de certains vernis ou couvertes de pote- ries blanches. (DR..Z.) BLANC DE CHAMPIGNON, bot. CRYPT. Substance blanche , fugace et filamenteuse , formée d'une multitude de fibriles , et qui n'est que l'état rudi- mentaire des Champignons. Les jar- diniers placent sur des couches pré- parées à cet eft'et celui qui produit les espèces comestibles qui se prêtent à cette sorte de domesticité. (b.) BLANC DE CRAIE, min. Même chose que Blanc d'Espagne. /^. ce mot. (DR..Z.) BLANC D'EAU, bot. phan. Syn. de Nymphœa alba,h. r. Nénuphar. (B.) BLANC DESPAGNE, min. Carbo- nate de Chaux pulvérisé, trituré avec de l'eau , puis réduit en pâte , dont on forme des pains pour les employer dans la peinture à la colle. (dr..z.) BLANC DE HOLLANDE, bot. PHAN. Nom vulgaire d'une variété du Populus alla, L. /^. Peupller. (b.) BLANC DI VOIRE, bot. crypt. Syn. à'Jgaricus ebumeus , L. (f.) BLANC DE KREMS. min. Même chose que Blanc de Plomb. V. ce mot. (DB..Z.) BLANC DE LAIT. bot. crypt. r,2S BLA Nom vulgaire par lequel ou désigne plusieurs Agarics, tels qn Jgaricus omhelliferus , colUnus et cœsius. (b.) BLANC DE PLOMB, chim. Sous- Çarbonate de Plomb que l'on prépare en grand au moyeu du vinaigre. On place dans des pots de terre vernisses des lames de Ploml) tournées eu spi- rale , puis ou les remplit de vinaigre ■■, on range ces pots sur une couche de fumierqui y entretient uuc douce cha- leur. Au bout de quarante jours , les lames de plomb sont recouvertes d'une écaille de Plomb sous-carbonaté. On le prépare encore en faisant passer un courant de gaz acide carbonique dans une dissolution de sous -Acétate de Plomb, il se précipite du sous-Carbo- nate de ce Métal. (DR..Z.) BLANC DE ZINC. ciim. Oxyde de Zinc précipité de la dissolution de ce Métal dans l'Oxyde sulfurique par le moyeu de la potasse. Ce blanc peut remplacer celui de Céruse ou de Plomb , et il n'expose à aucun des dangers que l'on a à redouter avec ces ^lerniers. (dk..z.) BLANCHAILLE. rois. Nom collec- tif donné aux très-petits Poissons, or- dinairement du genre Able , que les pêcheurs emploient pour amorcer leurs lignes. (^0 BLANCHARD, ois. Espèce du genre Faucon, Talco albescens. Daud. Lath. Levaill. Ois. d'Afriq. pi. i5. /^.Aigles. (dk..z.) BLANCHE. OIS. Espèce du genre Hirondelle - de - Mer ,• Stei-iia alha , Gmel. du cap. V. Hirondellc-de- MeR. (DR..Z.) BLANCHE-COIFFE, ois. Espèce du genre Corbeau, division des Geais, Coivuscayanus, L. J^. Correau. (DR..Z.) BLANCHE-QUEUE. ois.Syn. vul- gaire du Jeau-le-Blanc , Falco galll- cus, Gmel. r. Aigle. (dr..z.) BLANCHE-RAIE. ois. Espèce du genre Etourueau , Stuinus inilitans , L. des terres Magellauiques. P'. Etovrneau. tDR..z.) BLA BLANCHET. zool. On donne ce nom à un Oiseau, la Fauvette grise , Mofacilla Syluia, L. /^. Sylvie ; à un Serpent du genre Ampliisbène , ainsi qu à un Poisson Salmo fœtens , L. V. Sylvie, Amphisbkne et Sau MON. (b.) BLANCHET. bot. crypt. Syn. à'yJgaricus viigineus. (ad.b.) BLANCHETTE or BLANQUET- TE. BOT. riiAN. Syn. de J'aleriana lo- cusia, L. et de Chenopodiiim maiiti- mum. V. Yalerianelle et Ciieno- l'ODE. (lî.) BLANCHETTE, BLANCIIOTTE ET JAUNOTTE. BOT. CRYPT. Syn.d'^- gaiicus risigallinus, dont les feuillets varient du blanc au jaune, (ad. b.) BLANCHOT. OIS. Espèce de Pic- Grièche figurée pi. 285 de l'Ornitho- logie d'Afrique par Levaillant. (b.) BLANC -JAUNE, rois. Syn. de Salmo niloticus, L. F. Saumon, (b.) * BLANCKIA. BOT. piian. ( Nec- ke^. ) Syn. de Conobea. F. ce mot. (B.) BLANC-NEZ. ma:m. Syn. de Simia Pe/az//v:\s/a, Schreb.Même'chose qu'As- cagne d'Audebert. P\ Guenon, (b.) BLANCOR. pois. (Commersou.) F. Pristipome. BLANC-PENDARD.ois. Syn. vul- gaire de la Pie-Grièche grise , ic- nius excuhitor, L. T^. Pie-Grièciîe. (DR..Z.) BLANCULET. ois. Syn. de Mo- teux, Mutacilla (Enanthe, L. V. Tra- QUET. (DR..Z.) BLANDE. bept. batr. Syn. de Salamandre ordinaire. (b.) BLANDFOPtTlA. bot. phan. Ce nom a été donné par AndreAVS à une Plante de la Caroline, qui est un So- lenambia pour Bcauvois , un Ery~ throrhiza pour Michaux. V.ça mots. — Il a été appliqué par Smitli à une autre , de la famille des Asphodèlées, qui préseule un calice en forme d'eu- tonuoir, partagé supérieurement eu six lohcs courts; six étamincs ins(5rte à ce tube ; un style court , conique ; uu stigmate simple; une capsule trl- gouc , rusiforme, tiiloculalre cl sou- vrant en trois valves ; des graines hé- rissées et imbriquées , attachées à un trophospermc central. Les leuilles sont radicales , linéaires ; les fleurs disposées en belles grappes à l'extré- mité d'une hampe haute de deux à trois pieds. (a..d. J.) BLANDOVIA. bot. crypt. Nom donné par Willdcnow dans sonlntro- tiuction à laCryptogamic {Spec.Pl.vol. V. p. xxxi), à un genic qu'il n'a pas décrit et qui paraîtrait appartenir à la famille des Hépatiques; il lui attri- bue unecapsule biloculaire et bivalve. (AD. a.) BLANDRUSLER. mam. Syn. is- landais de Phoque à crinière. F'. Pho- que. (A.D..NS.) BLANGLAX. rois. Syn. suédois de Saumon. (b.) BLANKARA. bot. crypt. ( Mous- ses.) Nom de genre donné par Adan- son à quelques IMousses qui font pai- tic des genres FolytricJium et Ortho- iiichum , et particulièrement à VOr- thotriclium crispum. (ad.b.) BLANOV. rois. Syn. de Mvgil cep/ialus. V. ÛIuge. (b.) BLANQUETTE, bot. piian. f. Blanchette. BLAO-ivIER. OIS. Syn. suédois de Mésange bleue, Varus cœruleus , L. (B.) BLAO-NACK. ois. Syn. suédois de Canard sauvage , Aiias Boschas , L. (B.) BLAOS-KLACKA. ois. Syn. sué- dois à'Anas aterrima, L. V. Foul- que. (DR..Z.) BLAPS. Blaps. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères , section des Hétcromèrcs , établi par Fabricius et subdivisé depuis par les au- teurs. Latieillc ( Règne Anim. de Cuv.) place les Blaps dans la seconde division de la famille des Mélasomcs , BLA 53q et leur assigne pour caractères : an- tennes fdiforincs , plus courtes que la moitié du corps avec le troisième ar- ticle long et les derniers presque glo- buleux ; chaperon terminé par une ligne droite, avec le labre en avant et transversal ; mandibules à peine dentelées; mâchoires bifides, décou- vertes jusqu'à leur base ; quatre pal- pes terminés par un article triangu- laire. Ces Insectes ont de grands rapports avec les Pimelics, les Ténébrions , les liélops, et surtout avec les Asides , les Misolampes et les Pédines. Ce- pendant les caractères tirés des par- ties de la bouclic , des antennes et de la l'orme générale du corps, suffisent pour les distinguer de chacun de ces genres. Les Blaps ontlccorps oblong, plus étroit en devant, avec le prolho- rax presque carré ; en général ils sont privés d'ailes, et leur abdomen est recouvert par les clytres prolon- gées ordinairement en pointes et sou- dées entre elles ; leur démarche est très-lente; on les rencontre dans les lieux humides, sous les pierres , les solives, dans les caves , sous les ton- neaux; ils ne sortent guère de leur retraite obscure que la nuit. Lors- qu'on les saisit; ils répandent par l'a- uus une liqueur noirâtre qui paraît Cire la cause de l'odeur désagréable qu'ils exhalent dans cet instant. Leur larve n'est pas connue. On présume qu'elle est très-analogue à celle des Ténébrions et qu'elle vit dans la terre. Ce genre assez nombreux en espè- ces a été divisé par Fabricius lui-mê- me qui en a extrait lesPlatynotes, le- quel genre se compose d'Insectes la plupart étrangers. Parmi les Blapsde notre pays nous distinguerons : Le Blaps mucroné , Porte-mal- heur ou Annonce-mort, B. mortisa- ga , figuré et décrit par Olivier ( Col. Tom. 3,n° 60, pi. i,fig. 2, B), très- commun aux environs de Paris et pouvant être considéré comme le type du genre. Le Blaps géant, B. g/gas , qui se trouve dans le midi de la France. /^, 34o BLA nom' les autres espèces , les ouvrages d'Olivier et de Sturm et l'Entomo- grapliie russe de Fischer. (aud.) BLAPSIA ou CEPHALINtJS. rois. Poisson qu'il est impossible de recon- naître sur ce qu'en rapporte Gesner , qui seul le mentionne. (b-) BLAPSTINE. Blapsùnus. iNS. Gen- re de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, créé par Dejean (Catalogue des Coléoptères, p. 66) qui en compte trois espèces dans sa collec- tion. Ce nouveau genre dont nous ignorons les caractères paraît être fondé aux dépens du genre Blaps de Fabricius. (aud.) BLAQUET. POIS. Fretin qui s'en- gage dans les filets, et dont les pê- cheurs se servent pour amorcer leurs lignes. Diverses espèces de Clupées le fournissent ordinairement. (b.) BLARAF. MAM. Syn. suédois d'I- satis ou P^enard bleu. ;^. Chien, (b.) *BLARY, BLERIE ou BLERY. Noms de pays de FuUca atra, L. F'. Foulque. (dr..z.) BLAS-AND ou BLIS-IIONE. ois. Syn. danois àcFullca ateriima, L. V. Foulque. (b.) BLASIA. bot. crypt. {HépatiqHes.) Genre établi par Micheli, et adopté depuis par la plupart des auteurs , mais que Hooker a prouvé n'être qu'une Jungermannia dont la fructi- fication n'était pas encoredéveloppée; la capsule est alors encore enfouie dans une cavité de la fronde et cou- ronnée par uu tube qui n'est autre chose que la gaine qui entoure la base des capsules des Jungermannia ; Hoo- Icer l'a observé dans cet état et dans l'état parfait, et l'a très-bien figuré dans sa Monographie des Jungerman- ues d'Angleterre. J^. Jungermanne. (ad. b.) BLASPOL. P0I3. Syn. d'Aspe,es- pèee de Cyprin. V. ce mot. (b.) BEASSENT, ois. Syn. de Canard sauvage, Anas Boschas, L. dans cer^ BLA tains cantons limitrophes de la Souabc et de la Suisse. (DR..Z.) * BLASTE. Blastiis. bot. piian. Le professeur L.-C. Richard donnait ce nom à toute la partie d'un em- bryon macrocliize ou vitellifère qui est susceptible de se'développer; ainsi dans le Blé, le Maïs et les autres Gra- minées, c'est toute la partie externe de l'embrycn. (a.r.) BLASTE. Blastus. bot. phan. Loureiro a décrit sous ce nom un genre dont la structure est bien sin- gulière et fort insolite, si en effet elle est conforme à la description que cet auteur en donne. La seule espèce qui le compose, Blastus cochinchinensis , est un Arbrisseau de six à huit pieds de hauteur, très-rameux , ayant des feuilles opposées, lancéolées , triner- vées, glabres; des fleurs Ijlanches et formant des faisceaux. Leur calice est tubuleux , à quatre dents ; leur co- rolle se compose de quatre pétales , insérés au fond du calice ; les éla- mines sont au nombre de quatre ; les pistils, au nombre de vingt environ, sont placés , d'après la description de Loui'eii'o, sur le dos des anthères qui sont grandes etcourbées. Chaque ovaire est surmonté par un style et un stigmate. Ces caractères sont tellement ex- traordinaires, et l'on attache géné- ralement si peu d'importance aux descriptions de Loureiro, qu'il est probable que cette description est tout-à-fait inexacte ; aussi n'a-t-on pu jusqu'à présent lapprocher le genre Blastus d'aucun autre genre connu. (a.r.) BLASTÊME. Blastema. bot. phan. Mirbel distingue dans l'embryon deux parties : l'une qu'il nomme Blastême , comprend la radicule , la gemmule et la tigcUe; la seconde est formée par le corps cotylédone. f^. Embryon. (a.r.) BLAT. BOT. PHAN. Même chose que Bla et Blad. f^. ces mots. (b.) BLATIN. MOLL. Nom donné par Adanson à uu Buccin du Sénégal, (b.) BLA BL ATT ARIA. ijot. ru an. Genre ibnné parTournefort des IMolènes qui avaient leur capsule globuleuse et nou ovoïde, el dont les Heurs étaient dis- posées eu épis lâches. V- Molène. (u.) BLATTE. Blatla. ins. Genre de l'ordre dos Orthoptères, famille des Coureurs (Règne Aniin. de Cuv. ), étal)li par Linné et adopté depuis par tous les entomologistes. Ses carac- lères sont, dans la Méthode de La- Ireille : antennes longues , sétacécs , insérées près du bord interne des veux , qui environnent en partie leur base , à articles nombreux, très-courts, f»eu distincts; quatie anlennules fort ongues , liiifornxes ; les antérieures un peu plus longues , de cinq articles , les postérieures de tiois ; cinq articles à tous les tarses; pâtes propres à la course; abdomen terminé par deux courts appendices ; élytres Horizon- tales. Les Blattes, à Vaide de ces ca- ractères , se distinguent très-aisément de tous les autres genres de la famille des Coureurs. Elles ont la tête presque entièrement cachée sous le prothorax , et fort inclinée en bas et en arrière ; les yeux oblongs , un peu réniformes , limitant à droite et à gauche les bords latéraux de la tête ; les antennes plus longues que le corps , à articles très- nombreux , dont le premier plus dé- veloppé que chacun des autres ; la bouche composée d'un labre large, peu avancé ; de mandibules fortes , armées de dents solides , inégales ; de mâchoires assez consistantes, termi- nées en pointe longue, ciliées iuté- rleuiement ,etoffi'antcn dehors les ga- ietés membraneuses , aplaties , aussi longues que les jnâchoires; d'antcn- nules et d'une lèvre inférieure échan- créc antérieurement ; le prothorax aplati supéiieurement , débordant sur les côtés et en arrière ; le méso- thorax donnant insertion aux élytres qui sont coriaces, minces, transpa- rentes, et le recouvrent un peu; le nié- tathorax un peu plus étendu que le jnésothorax , et supportant les ailes assez semblables aux élytres , mais plus larges , piiécs dans leur longueur BLA 84i et moins consistantes ; à la partie Infé- rieure du thorax , les pâtes à hanches trcs-développées , comprimées et obli- ques d'avant en arrière et de haut en bas, avec les jambes longues, épi- neuses et les tarses pourvus de deux crochets ; enfin l'abdomen aplati en dessus, convexe en dessous, terminé iiar quatre appendices , dont deux in "érieurs et deux supérieurs , ceux-ci plus développés , à articles aplatis et lort distincts. L'auatomie du système digestif de ces Insectes a fait voir qu'ils ont un jabot longitudinal et un gésier garni Ultérieurement de dents crochues et très-fortes ; leur pylore est eulouré de huit à dix cœcums. Les Blattes sont des Insectes qui volent peu , mais qui marchent avec une grande agilité. La plupart sont nocturnes , et c'est à cause de celte habitude que les anciens les nom- maient Lucifiigœ. Quelques espèces vivent dans les bols , d'autres habitent nos demeures et y font un très-grand dégât eu mangeant nos comestibles et en se nourrissant de nos vêtemens de laine , de soie , de fil , de cuir , etc. Leurs ravages sont principalement sensibles dans les pays chauds , en Amérique , par exemple , et dans nos colonies oli elles ont reçu les noms de Ravets, Cancrelats, Kakeiiacs ou Ka- keiiaques. Comme ces Insectes éviten t la clarté , et que , Y)endant le jour , ils se tiennent cachés sous les pierres , dans les fentes de murailles ou entre les planchers , on n'a pu les étudier avec assez de soin pour connaître les circonstances de leur accouplement ; on sait seulement que la femelle pond successivement unoudeuxœufs cylin- driques , arrondis vers les bouts et re- levés d'une sorte de côte en carène, de la grosseur de la moitié de l'abdomen environ. Frisch a remarqué que la fe- melle de la Blatte des cuisnics conserve pendant une huitaine de jours , à l'o- rifice de sa vulve , l'œuf qu'elle vient de pondre , après quoi elle l'aban- donne. Les larves qui naissent des oeufs présentent les mêmes parties que rinsecle parfait , à l'exceptiou nés 342 BLA éljtres et des ailes ; les nymphes se font remarquer par le développement du mésothorax et du meta thorax : les unes et les autres courent très-vite , et serencontientavecles Insectes par- laits. On ne connaît pas de moyens très- efficaces pour détruire complètement les Blattes. Scopoli indique la racine de Nymphéa ou de Nénuphar cuite avec le lait , ainsi que la vapeur de la Houille et des Lignites en com- bustion. Les espèces appartenant à ce genre sont très-nombreuses ; Olivier ( En- cycl. méthodique, T. iv) en a décrit trente-sept. Parmi elles , la Blatte des cuisines , Blatta orientalis de Linné et deDegéer{Ius. T. m. t. 25.fig. 1.2) en est le type. Elle est originaire du Levant , et se trouve aujourd'hui dans presque toute l'Europe. Les femelles sont privées d'ailes, et n'ont que des rudimens d'élytres. Cette espèce se rencontre dans nos habitations, prin- cipalement dans les mouhns , les bou- langeries et les cuisines. La Blatte Kakerlac , Blatta ame- ricana de Linné et de Degéer ( loc. cit. tab. 44. fig. 1, 2 et 3) , paraît ori- ginaue de l'Amérique méridionale et des Antilles , d'oii elle a été importée dabord dans les contrées chaudes de l'Afrique et de l'Asie , et de-là dans le reste du monde , particuliè- rement dans les ports de mer d'Eu- rope, cil elle infecte les magasins de sucre et autres denrées coloniales. Vorace et fétide, elle cause de grands dégâts. Sonnerai a décrit avec soin les combats que lui livre la Mouche verte, espèce brillante d'Ichneumon. (axjd.) BLATTE DE BYZANCE. moll. Nom anciennement donné aux oper- cules des Univalves, particulièrement de celles du genre Pourpre , lorsque la pharmacie les employait comme re- mède. Leur usage en médecine est maintenant abandonné. (b.) BLATTI. BOT. PiiAN. Ce nom de VHortus Malabaricus a été adopté par Adanson [Fam. Fiant. T. n, p. 88) pour désigner la Plante dont onYorme BLE aujoui'd'hul le genre Sonneratia. /'• ce mot. C'est le Bagelbatou la Paga- pat de Sonneiat. (b.) BLAUFELCHEN. pois. On appelle ainsi les vieux individus de rOiiiljiu bleue, Coregonus Tf^artmanni ,s\xt ic lac de Constance. K- CohÉgone. (b.) BLAUFISCH. rois. Syn. d'IIolo- centre noir chez les Anglais. (b.) BLAUKEELEIN. ois. Syn. alle- mand de Gorge-Bleue , Motacilla succia, L. (b.) BLAUROPFT. pois. Cest-à-dirc tête bleue. Syn. allemand de Lutjanus Sciuius. F. Lut j AN. (b.) BLAU-STAK.pois.;".Blaa-staai>. BLAUTIS. pois. (Gesner.) Ou ne sait à quelle espèce connue se rap- porte ce Poisson dont la tête brûlée passait autrefois pour un remède con- tre les maux dq^ yeux. (b.) BLAYELLE, BLAVEOLLE et BLAYEROLLE. bot. Noms vulgaires du Bleuet , Centaurea Cyanus , L. On donne aussi en Picardie ces noms à un Agaric mangeable qui est le même que celui qu'on appelle , dans le midi de la France , Palomct. y. ce mot. (b.) BLAYET. bot. crypt. L'un des noms vulgaires de l'Agaric nommé Palomet. (ad. b.) BLAYETTAetBLAYETTE. bot. PHAN. Autres noms languedociens du Bleuet. K. ce mot. (b.) BLAYfE. POIS. (Risso.) Nom vul- gaire, sur les côtes de Nice, du Lahrus Lapina. T^. Crénilaeui:. (b.) * BLAWEROR et BLAWES. bot. PHAN. V. BlALACK. * BLAWISIL. BOT. PiLiN. V. Bla- JLACKER. BLAX. pois. V. Blaceas. BLÉ ou BLED. bot. piian. V. Fro- ment. Ce nom de Blé, qui désigne plus particulièrement l'espèce du gen- re Tiilicum qui forme en Europe la base de la nourriture de l'homme, a BLE clé étendu à d'autres Végétaux , ou désigne, quand il est acconip;igné de ([uclque épithèlc , des variétés de ce Végétal précieux ; ainsi l'on appelle : Bi^É d'abondance , un tromcnt dont les épis gros, longs et composés, donnent plus de grain que les épis or- dinaires. JBlk avrillk , le Blé semé en avrd. Blé jîarjîu , le Blé dont les épis sont munis d arêtes. Blé doî Barbarie , le Sarrazin. Blé ue Boeuf, le Mélamp^rc des champs selon Lcmery. Blé de Canarik , l'AIpisle des Ca- naries. Blé ciiarboxné , le Blé atteint dune maladie occasionéepar uncUré- diuée , vulgairement nommée Ciiai'- bon. /'. ce mot. Blé cornu ou ergoté , le Seigle dont les grains sont atteints dune nia- l,lie produite par un Cliampiguon du geiire Sclerolie. V. ce mot. )^iA d'Espagne , le Mais dans quel- ques cantons de la France. Blé de Guinée , Vllolciis Sor- ghuiiiy L. Blé d'iuver, qui n'est pas une espèce comme l'avait cru Linné, le Fioment semé eu automne. Blé d'Inde , le Maïs. Blé Locular , le TrUicum mono- coccum , L. Blé de mars , Marcel ou Makcet , le Froment semé au mois de mars. Blé AtÉTEiL, un mélange de Blé et de Seigle qu'on employa long-temps en agriculture , mais qui aujourd'hui est peu d'usage. Blé de miracle , le Blé d'abon- dance. Blé de Nagbour , une variété in- dienne de Froment dont la graine ne reste que peu de temps en terre. Blé xoir , le Sarrazin , Polygonum Fagopyrum. Blé de providence , vine variété de Fi'oment qui produit le plus de grain. Blé Roi'GE , le Sai'razin et le Mc- lampvre des champs. Blé de la Saint-Jean , une va- riété de Seigle qui se sème en clé. BLE 343 Blé de Smyrne, le Blé d'abon- dance. Blé de Tartahie, le Folygonum iarlaricum , L. Blé trémois , le Blé semé de façon à ce qu'il ne se passe que trois mois entre la semaille et la récolte. Blé de Turquie et Blé de Rome, le RLiïs. Blé de Vache , les Melampynim aiveiise et crislatum , L., la Sponairc, et quelquefois le Sarrazin. (b.) BLEAK ET BLIK.KE. pois. 83 n. d'Able, espèce du genre qui porte ce nom. P'. AuLE. (b.) BLECCA ou BLICCA. pois. Nom collectif suédois des petites espèces de Cyprins. (b.) BLECHUM. BOT. piiAN. Ce genre, de la famdle des Acanthacées , a été établi par de Jussicu dans un Mé- moire publié (Annales du Muséum, T. IX, p. 269, t. 2i). Il l'a formé en séparant trois espèces du genre Ruel- lia de Linné , et lui a assigne les ca- ractères suivans : calice à cinq divi- sions égales ou inégales; corolle tu- buleuse dont le limbe se partage en cinq lol)es à peu près égaux ; quatre ëtamines didj'names, non saillantes , à anthères biloculaires ; stigmate sim- ple ou bifide ; capsule comprimée , à deux loges, s'ouvrant élastiquemenL en deux valves , lesquelles , à partir de la base , se séparent des cloisons qui ne leur adhèrent plus qu'au som- met. Chacune de ces cloisons offre à sa partie inférieure et libre environ six dentelures , oii sont fixées autant de graines; ou bien elle se partage en deux appendices fdiformes , offrant à leur base seulement une ou deux dents ou les graines sont attachées. Cette dernière disposition s'observ'e dicasle Blec/iurnAnisophy llum , Juss., et c'est à cause de cette différence etde celle qu'offre l'inflorescence en même temps , que R. Brown en forme un genre nouveau sous le nom à'yEthei- laiia. Ainsi réduit, le a,em-c B/ec/u/m conserverait- trois espèces , le liiieUia, aiigustifoha de Svvartz, qui lui appar- tient, au jugement de R. Bro\vn; les 344 BLE B. Brownei et laxijlorum , Juss. Ruellia Blechumci Blechioides , L. , Plantes herbacées originaires des An- tilles , à feuilles opposées , à fleurs so- litaires , géminées ou ternées à l'ais- selle de larges bractées , et disposées à l'extrémité des rameaux en épis co- noïdes. (a. d. j.) BLECHNE. Blechniim.ï^OT. crypt. ( Fougères.) Genre de la tribu des Po- lypodiacées, établi par Linné et mieux défini depuis par Swaitz , Willdenow et Smith qui en ont séparé le TVood- wardia. R. Brown a distingué depuis, sous le nom de iS/<^^j"a«/a, plusieurs es- pèces dont les unes appartenaient au genre Blechjiiun, et les autres au genre Jbomaria de Willdenow; ces trois genres ont entre eux la plus grande affinité , et ne devraient peut-êtie pas être séparés ; les Stegajiia surtout ne nous paraissent différer aucunement des Lomaria auxquels nous croyons qu'on doit les réunir. Le caractère le plus important qui pouri-a alors ser- vir à distinguer les Blechniim des Zo- maiia, sera la diversité des frondes fertiles et des frondes stériles dans les Ijomaria , les premières étant toujours beaucoup plus étroites, et, pour ainsi dire , contractées, de sorte que les cap- sules couvrent toute cette fronde , et que le tégument se trouve marginal , tandis que , dans les BlecJinuin , les frondes fertiles conservant la môme largeur que les fiondes stériles, la ligne de capsules se trouve éloignée du bord de la feuille et placée le long de la nervure moyenne. Nous pensons donc qu'on peut ainsi caractériser le genre Blechnian .- capsules disposées en une ligne continue de chaque côté de la nervure moyenne, recouvertes par un tégument également continu et qui s'ouvre en dedans ; fronde fer- tile, semblable aux frondes stériles. Si on adopte cette distinction entre les Blechnum et les Lomaria, le Blechnum boréale , la seule espèce de ce genre qui habite en Europe , devra être reportée parmi les Lomaria ainsi que quelquesautres espèces, telles que le Blechnum procerum de LabilUir- BLE dière , dont R. Brow^n avait fait une c&T^cceAe Stegania , et qui ne nous pa- rait pas différer des autres espèces de Lomaria. Nous citerons, parmi les es- pèces qui appartiennent avec certi- tude au genre Blechnum , les Blech- num occidentale , L. , australe , L. , orientale , L. , denticulatum , Swartz, lœvigatum, Swartz, cartilagineum , Swartz, striatuniy R. Brown. Tous sont exotiques, ainsi queles scptouhuit autres espèces de ce genre, (ad.b.) BLECHON ou GLECHON. bot. l'HAN. (Théophraste.) Syn. de Mentha Pulegium , selon Slakhouse , et de Mentha rotundifolia , selon Paulet. C'était peut-êtie aussi le Glecome. /^. ce mot. (c.) BLECRE. POIS. (Fabricius.)Syn. norwégien de Gadus Ilerlangus , L. V. Gaue. (b.) BLEDA ou BLEDE. bot. phan. Syn. de Poirée dans le Midi. V. BjiTTE. (a. r.) BLÈGE ou BLÈQTJE. rois. Syn. de Marénule. /^. CoRÉGONE. (b.) BLEGNE. BOT. CRYPT. Même cho- se que Blechne. V. ce mot. (b.) BLEICKE. POIS. Syn. allemand de Cyprinus latus , L. V. Cyprin, (b.) * BLEKNON , BLEKON et BLE- KRON. BOT. PiiAN. (Théophraste.) Syn. de Pouliot selon Adanson. l^^. Menthe. (b.) * BLEME. Blemus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pcutamèies, établi par Ziegler aux dépens des Trcchus de Bonelli , et adopté par Dejean (Cat. des Coléopt., p. 16), qui en possède cinq espèces originaires de la Hongrie , de l'Alle- magne et de l'Angleterre. F'. Tré- CHUs: (aud.) BLENDE ou ZINC SULFURÉ. min. Ce mot veut dire substance trom- peuse , parce que le sulfure de Zinc a quelquefois de la ressemblance avec le sulfure de Plomb. C'est pour cela qu'on rajjpclle aussi fausse Galène. J^. Zinc sux,euré. (g. del,.) BLENDE CHARBONNEUSE ou BLE KOIILENBLENDE. Nom donne par de Born à rAnthraclle. V. ce mot. (g. DEL.) BLENDE LÉGÈRE ou BLENDE VÉRITABLE. Nom donné par Mon- net au Fer oxydé résinite des environs de Freybcrg. r. Fcn oxydé, (g. dkl.) BLENNE ou BLENNIE. Blennius. rois. Genre de la famille des Gobioï- des , dans l'ordre des Acanthoptéry- giens de Cuvier , qui faisait partie des Jugulaires de Linné , cl que Duméril place entre ses Uolobranchcs auclié- noptères. Ses caractères consistent dans les ventrales , qui , placées eu avant des pectorales , sont composées de deux a quatre rayons , mais de deux seulement dans le plus grand nombre des espèces. Le corps des Blen- nies est allongé et comprimé , sur- monté d'une nageoire dorsale , quel- quefois divisée on deux, et compo- sée presque en entier de rayons sim- ples, mais flexibles. L'estomac est sans cul-de-sac ; les intestins sont amples et sans cœcum; la vessie natatoire manque. Le nom que porte ce genre vient du grec , et dérive de la muco- sité particulière et abondante dont sont enduits les Poissons qui le com- posent. Tous, d'assez petite taille, vi- vent sur les rivages et parmi les ro- chers oîi ils sautillent et voltigent même prcsqu'à la manière des Pois- sons volans. Pénétrant dans les fentes des pierres , les anciens avaient cru qu'ils les fendaient. Yivant un assez long temps hors de l'eau , on les voit quelquefois s'éloigner des vagues et ne s'y précipiter que loisque leurs nageoires , dont ils s'aident pour s'é- lancer , commencent à ressentir l'in- Uucnce du dessèchement. Leur nour- riture habituelle se compose de Cra- bes et de Coquillages. Ce genre nombieux , divisé en quatre sections avant Cuvier, forme , dans le Règne Animal de ce savant, six sous -genres dans lesquels se ré- partissent les espèces suivantes : \ Blennies proprement dits. Ces Poissons ont les dents longues, éga- les cl serrées , ne foriuanl qu'iiu seul BLE 345 rang régulier à chaque mâchoire , terminé en arrière, dans quelcfues espèces , par une dent plus longue et en crochet. Leur lOte est obtuse ; leur museau court ; leur front vertical présente une sorte de tentacule , souvent frangée en panache siu- cha- que sourcil. D'autres portent .sur le vertex une proéminence membra- neuse qui s'cnlle dans la saison de l'amour; un petit nombre n'ont au- cun de ces appendices. « Espèces munies d'un tentacule su/ chaque sourcil. Blennie a mouches , Blennius ocellaris, L. Bloch.T. cLXV,f. i ; — Liè- vre de mer , Encycl. Pois. T. xxxi , f. 11 5. H habite la Méditerranée, ac- quiert jusqu'à six pouces de long; a la nageoire dorsale presque divisée en deux et marquée dune tache ron- de ocellée , cnviionnée d'un cercle blanc ; cette tache est située vers le haut entie le cinquième elle septième rayon. Les tentacules supercilialres sont simples, vermiformes et un peu frangés à leur extrémité. D. 2b. vj 12. V. 2. A. l6. 17. C. II. Blennie Gattorugjne , Blennius Gattoj'ugine , L. Encyc. Pois. , pi. 32 , f. 117. Ce Poisson a été confondu avec plusieurs autres , et Cuvier pense que les Galtoruglnes de Brunnich, de Bloch et de Pcnnant en sont trois es- pèces diflerentes. Celui dont il est question habite l'Océan , la Méditer- ranée et la mer Rouge. Les tentacules supercilialres , profondément divisés en quatre , sont comme palmés. Il atteint à huit pouces de longueur. D. 3o. V. 10. 1.4. u. 2. A. 20. 25. c. 12. i3. Le Cornu, Blennius cornutuSjJj ; — la Perce-pierre , Encyc. Pois. pi. 5i . f. 1 14; — B . fasciatus de Bloch; — la Mol- le , B. Phycis ; — heB.tentacularisde Brunnich, qui n'est peut-être qu'une variété du cornutus , et le B. palmi- cornis de Cuvier, sont encore d'auti'es espèces qui appartiennent à cette sec- tion. P Espèces munies d'une sorte de crête . Blennie CociuiLLADE , Blennius 346 BLE s. pi. 53 is u Eur( 117. Petite espèce des iiieis cl Jl.uropej qui n'atteint guère que quatre à cinq pouces de longueur. Sa crête , qu'elle remue à volonté, et la multitude de petits points noirs qui couvrent son corps enduit d'une viscosité encore plus grande que dans les autres Elcn- nies, la rendent remarquable. B. 60. P. 10. u. 2. A. 26. c. 16. L'espèce nouvelle récemment dé- crite par Risso, sous le nom de Bleii- nius Pavo , rentre dans cette section, ainsi que le^. cristatus , Gmel. V Espèces dépouivues de tentacules supercitiaires ainsi que de crêtes. Blennie baveux, BlenniusPholis, L. BJoch, pi. 71. f. 2. Encyc. Pois, pi. 32. f. 11 6. Cette espèce , la plus commune^ appelée plus particulière- ment baveuse à cause de la mucosité dont elle est abondamment envclop- I)ée, vit dans nos mers entre les Fu- cus. Elle est fort agile , olivâtre , mar- Ince de tacbes blancbcs et noires , a ses narines prolongées en appendices dentelés, et n"a guère que quatre à cniq pouces de longueur. D. 36. P. i3. i4. Y. 2. A. 19. c. 10. Blennie Boscien, Blennius Bos- cianus ,h'dcép. 11. 493. pi. 10. f. 1. Cette petite espèce des mers de Ca- roline, que Boac découvrit et appela mo/sitans , a reçu le nom du savant qui la découvrit. D. 5o. p. 12. V. 12. A. 18. c. 12. Bi,£NNiE VIVIPARE, Eleniiius vivi- parus , L. Bloch. ï. lxxii. Encyc. Pois. pi. 02. f. 120 ; l'oviptire , Bien- n ius o<^op'//\-z/7/5 jLacépède ,T . 11 ,p . 4 97 . « De tous les Poissons dont les petits ccloscntdans le ventre de la femelle, viennent tout formés à la kunière , et ont fait donner à leur mère le nom de vivipare, dit le savant continua- teur de Bufl'on , le Blennie dont il est question est l'espèce dans laquelle ce phénomène a pu être observé avec plus de soin et connu avec plus d'exactitude. Yoilà pourquoi on lui a donné le nom de vivipaïc que nous n'avons pas cru devoir conserver. » En ciTet, le Blennie , célèbre par une particularité qui l'eût singularisé BLE dans l'ordre d'Animaux auquel il- appartient , n'est pas plus exactement vivipare que les autres Poissons et que ceux des Reptiles qui mettent à la lu- mière des petits tout formés Yoici à quoi se réduit une singularité qui a fort occupé les naturalistes ( nous emprunterons encore les propres ex- pressions du comte de Lacépède ) : « Vers l'équinoxe de printemps, les œufs commencent à se développer dans les ovaires de la femelle ; on peut les voir alors ramassés en pelotons extrêmement petits et d'une couleur blancbâtre. A la fin de floréal, ou au commencement de prairial , ils ont acquis un accroissement sensible et présentent une couleur rouge. Lors- qu'ils sontparvenusà la grosseur d'un grain de Moutarde, ils s'amollissent, s'étendent et s'allongent. » Dans cet état, on commence à reconnaître au travers les rudimens des yeux; la queue y apparaît bientôt avec les in- testins. L'ovaire alors s'étend pour se prêter à ce développement intérieur du foetus. On a dit c[ue ce fœtus coni' muniquait , par vuie sorte de cordon ombilical, avec la mère. Dans ce cas, celle-ci eût clé réellement vivipare , mais le fait est loin d'être prouvé; il paraît que la fécondation ayant eu lieu , comme dans les Tritons , par l'absorption que font de la liqueur prolifique des mâles les organes gé- nitoires de la femelle , ou par une sorte d'accouplement analogue à ce- lui qui s'observe chez les Sélaciens et les Syngnathes, ce qui se fût passe extérieurement dans le développe- ment des œufs du reste des Poissons , se passe ici en dedans. On a vu dans la même femelle jusqu'à trois cents embryons. Au lieu de se rapprocher du rivage au temps de la ponte, le Blennie vivipare s'enéloigne, etconfie sa progéniture animée aux parages pélagiens , loin des lieux où la vora- cité des espèces qui fréquentent les côtes , détruirait ses petits inexpé- rimentés. Le Blennie vivipare a les narines cylindriques , les nageoires anales , caudale et dorsale réunies , ce qui forme un ensemble circonscri- BLE vant la partie postérieure du Poisson, oh se compteut de i4ô à 149 rayons. P. 19. 20. V. 2. Le Blennius cauernusiis de Schnei- der et le Poisson que Forsknlh av.iit mentionné comme un Gade , sous le nom dcGadus Salarias, rentrent dans celle section. Ce dernier est aussi nomme Gaïamit. If Salarias. Les espèces de ce bous-gcnrc se distinguent de celles du précédent par la compression latérale de leurs dents, qui, très- serrées sur une seule rangée et cro- chues à leur extrémité, sont en nom- bre énorme , et , pour nous servir de l'expression de Cuvicr, d'une min- ceur inexprimable. Elles se meuvent comme les touches d'un clavecin ; les lèvres sont charnues et renflées. Les intestins , roulés en spirale , sont plus minces et plus longs. Le Salarias cjuadripennisdc Cuvicr, qui est la Gattorugine de Forskalh , le Blennius si/nus, Gmel. Sj'st. Nal.T. xiii, {. i,p. 1179, etc.; le Blenuie sau- teur,/?.sa//e«5 de Lacépède, sont, avec quelques espèces encore non décrites et conservées dans les galeries du Mu- séum, les Poissons dont se compose ce sous-genre. La dernière as'ait été nommée Alticus saltatorius par Com- raersou , et mérite quelque attention. Extrêmement petite et dépassant ra- rement deux ou trois pouces, elle se jilaît sur les rochers les plus battus des vagues dans l'hémisphère austral. Découverte sur les cotes de la jNou- vellc-Bretagne dans la mer du sud , c'est elle que nous croyons avoir re- trouvée à Mascareigne dans les rescifs, cil toujours sautant, voltigeant, pour ainsi dire , sur les pointes des rocs de Scories souvent mis à sec , elle estajv pelée parles Créoles i?oz/ya/o« de mer. f jf Clinls. Les Bien nies de ce sous-genre ont les dents courtes et pointues, éparses sur plusieurs ran- gées dont la première est la plus gran- de; leur museau est aussi plus pointu; leurs intestins sont plus courts. « Espèces dont les premiers rayons de la dorsale forment , au moyen d'une échancrure de la membianc BLE 547 qu'ils soutiennent, comme une pre- mière dorsale, et dont les sourcils, comme dans la première division des Blcnnies propreiuent dits , sont sur- montés de petits tentacules en pa- naches. Le Blennie Bei.ettk, l'une des variétés du Blennius musielaris, L., et le SovRCiz.iEH, Bl.superciliosus,L. Encyc. Pois. pi. 52, f. ii5, se placent dans cette section. Dans ce dernier Poisson, comme dauslc Blennius i'iui- parus, les œuis éclosent dans le ven- tre de la mère , elles petits en sortent vivans. /3 Espèces dont les premiers rayons de la dorsale sont tellement en avant , qu'ils forment comme une crête poin- tue et rayonnéc sur le vertex. Une seule espèce exotique nouvelle forme jusqu'ici celte section. y Espèces dont la nageoire dor- sale est continue et unique. Les Blennius mus/e/ar/s, L. , sjm- diceus et acuminatus de Schneider , punctatus d'Otho-Fabricius , et Au- difredi de Risso, composent cette troisième section, selon Cuvicr. ffff GuNNELLES. Ccs Blcnuics ont les venti-alcs à peine sensibles et souvent réduites à un seul rayon. Leur tête est fort petite ; leur corps est allongé en lame d'épée ; une dor- sale dont tous les rayons sont épi- neux y règne tout le long. Les dents sont comme dans le sous-genre Clin us, elles intestins d'une seule venue avec l'estomac. Blennie Gunnel , Blennius Gu- nellus, L. Bloch. pi. 65. Enc\c. Pois. pi. 52, f. Jig. La longue dor- sale de ce Joli Poisson est marquée de dix taches noires ocelliformes; clic est muniede soixante-dix-huit rayons. P. 10. V. 2. A. 4.3. c. 16. On tiouvo le Gunnel dans nos mers ; il acquiert un pied de long. Blennie MuRÈNOiDE, B. MuraenoL- dcs, Gmel. Sj'sl. Nat. T. xrir, t.^ 1, p. 1 182. D'après les Méuioircs de l'A- cadémie de Pélersbourg, oii Sujefa décrit cet Animal devciui le type du genjcMurènoïde de Lacépèdc, genre quin'a pas clé adopté parCuvicr,cclle 348 BLE cspècen'aque sixpouces de longueur; elfe est fort voisine du inmctatus d'Otho-Fabricius, donné par Gmelin {loc. cit.) pour une variété de l'es- pèce précédente ; mais que Cuvier a , comme nous l'avons vu, placé dans le sous-genre Clinus, et qu'il ne faut pas confondre avec le Blennie poin- tillé de Lacépède, qui, avec leÈlen- nius Lumpenus, L., fait encore partie du sous-genre dont il est ques- tion. ttttt Opistognathe , VOpisto- gnatus Gonnerat'd de Cuvier , seule espèce connue de ce sous-genre, pré- sente la forme des Blennics et surtout leur museau court, mais s'en distin- gue par ses maxillaires très-grands et prolongés en arrière en une sorte de longue moustache plate. Les dents sont en râpe à chaque mâchoire, et la rangée extérieure est plus forte. On compte trois rayons aux ventrales qui sontplacées sous les pectorales. L'O- pistognathe de Sonnerat a été rap- Î)orté par ce naturaliste des mers de 'Inde. Risso a encore ajouté quelques es- pèces au genre Blennie, telles que les B. Boyerl , stellatus , tripteionutus et aigenteus. Plusieurs Poissons égale- ment rapportés à ce genre ont tlotté entre lui et les Gades; d'autres en ont été distraits pour êlre placés ailleurs , tels sont leTorskdes mers du Groen- land et la Grenouillette de l'Encyclo- pédie, que Linné ditvivre dans les lacs de la Suède, oii , selon le même natu- raliste, les autres habitans des eaux douces s'éloigncntd'elle; on place au- jourd'hui ce dernier Poisson dans le genre Batrachoïde. /^. ce mot. Les Blennius alhidus et medheira- neiis de quelques auteurs, qui furent les Gadits alhidus et inediterraneus , L., complètent le genre Blennie. (b.) BLENNIOIDE. pois. Espèces des genres Gade et Batrachoïde. P'. ces mots. (b.) * BLENJNOCHOES. bot. phan. Vieux nom de la INicotiaue-Tabac. (b.) BLENNORINA. bot. crypt. (i>i- fAe;î5.) Division du genre Verrucaria^ BLE qui, dans Achar, renferme les espèces pi-esque gélatineuses. (s.) BLÉPHARE. Blepharis. bot. phan. Jussieu a formé ce genre en séparant des Acanthes de Linné plusieurs es- pèces qui olïVaient les caractères sui- vans : un calice double , l'intérieur à quatre divisions , dont deux beaucoup plus grandes , l'extérieur composé de quatre folioles ciliées et accompagnées de trois bractées ciliées également et plus petites ; une corolle dont le tube est court , rétréei et fermé par de pe- tites écailles , et le limbe à deux lèvres, la supérieure denticulée , l'inférieure très-grande et trilobée ; un stigmate simple. Ces espèces, au nombre de dix à peu près , sont des Plantes her- bacées , à feuilles disposées par verti- cilles de quatre , à fleurs solitaires , axillaires et terminales ,1a plupart ori- ginaires, soit de l'Inde, soit du cap de Bonne-Espérance. (a.d. ï.) *BLEPHARIA. bot. crypt. {Mu- eédi/iées.) Nom donné par Persoon, dans sa Mycologie européenne , à une section des Conoplées , Conop/ea , ca- ractérisée par ses filamens roides , pea rameux , étalés , et ne portant qu'un- petit nombre de sporules. f^- CoNo- PLKE. (ad.b.) BLEREAU. MAM. Même chose que Blaireau. P^. ce mot. (b.) BLÉRIE ET BLERY. ois. Noms vulgaires de la Foulque dans quelques cantons du nord de la France, (b.) BLESCHIAT. ois, Syn. hébreu de Pic. f^. ce mot. (b.) BLESSING ET BLELZ. ois. Syn. de Fulica aterrima, L. dans la Souabe. F'. Foulque. (dr..z.) BLET. BOT. piiAN. Syn. àH Atriplex tataiica , L. Espèce d'Arioche dans les parties méridionales de la France oii cette Plante est à-peu-près natu- ralisée, (b.) BLÈTE. Blilum. bot. phan. Genre de la famille des Atriplicées et de la MonandrieDigynie, L.,dont les carac- tères consistent dans lui calice persis- tant , divise çn trois parties; une éta- BLE mine plus longue que le calice; un ovaire supérieur, ovale , pointu , suv- inonté lie deux stylos dont les stig- mates sont simples ; luie semence glo- Indeusc, comprimée et recouverte par le calice devenu bacescent. — Trois riantes herbacées et annuelles, pro- pres aux climats tempères de l'Ancien- Mondo , composent ce genre assez re- marquable pour être cultivé dans quel- ques jardins, cil la singularité des glo- mérides colorés que forment leurs se- mences leur a mérité le nom vulgaire d'Epinards-2"raiscs. Ce nom est en ef- fet bien mérité. Les feuilles des Blètes, triangulaires et plus ou moins oléra- cées , rappellent celles de l'Kpinard , au vert près , qui en est moins foncé , et les calices, réunis comme en un fruit sanguinolent , ont la couleur pourpre de celui auquel on les compare. On a encore appelé Bi-èteouBli^tte la Betterave ou la Poirée, F". Bktte, ainsi qu'une espèce d'Amarauthe , Amaranthus Blllum, L. (b.) *BLETHISE. Blethisa. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , établi par BoncUi ( Obs. cntom.), et rangé dans la famille des Carabiques. Dejean ( Cat. des Co- léoptères, p. 18) le place entre les Elaplues et les Omojdirons. Il n'en possède qu'une espèce, originaire de l'Autriche , et qui est le Carabiis mul- tipimctatus de Fabricius {Sjsl. Eleuf/t. T. I. n. 68. p. 182) , figuré par Panzer ( Faun . Jns . T . xi, t . 5 ) . ( aud . ) BLÉTIE. Bletia. bot.piian. Genre de la famille naturelle des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie, fondé par lluiz et Pavon pour quelques Plantes originaires du Chili et du Pé- rou , dont voici les caractères com- muns : calice à six divisions , trois ex- térieures , lancéolées , aiguës , égales entre elles , ordinairement étalées ; trois intérieures , dont deux latéi'ales semblables , tantôt plus larges , tantôt plus étroites que les extérieures ; la- belle sessile , formant une gouttière profonde, lantôtsimple, tantôt profon- dément trilobée , otfrant quelquefois i sa base un éperon court ; gynos- BLE 349 tème libre, diessé, un. peu concave antérieurement , convexe à sa face j^ostérieure ; aréole sligmalique, con- cave , présentant à son sommet un bec plane , plus ou moins allongé ; anthère terminale operculée , remplissant une fossette qui occupe la partie supé- rieure et un peu postérieure du gynos- tènie; cette anthère, dont l'opercule est très-convexe , est à deux loges sépa- rées chacune en deux cavités par une cloison membraneuse ; chaque loge renferme quatre masses polliniques, solides, ordinairement réunies deux à deux , dépourvues d'appendices cau- diformes et de rétinacle. Le fruit est allongé , un peu tordu , à une seule logequi contient un grand nombre de graines excessivement petites , atta- chées à trois trophospcrmes pariétaux séparés de leur côté libre. Ce genre, établi par les auteurs de la Flore du Pérou pour cinq espèces américaines dont ils ont fait connaître les caractères spécifiques dans leur Abrégé de la Flore Péruvienne ( 5^5- tema l'ioi-œ Perupiaitce), a été aug- menté d'un égal nombre par Robcil Brown,dansla seconde édition du Jardin de Kew. Cet auteur a un peu modifié le caractère donné par Ruiz et Pavon, en faisant entrer dans le gen- re Blélie des Orchidées munies d'un éperon. Les cinq espèces ajoutées par Brown sont presque toutes des Plan tes réunies d'abord au genre Limoclorurii de Linné , que les auteurs modernes ont avec raison partagé en plusieurs genres distincts. L'espèce la plus re- marquable est le Bletia Taideivilllae de Brown , ou Liniodorum Tankcivil- /ae d'Alton, si bien figuré dans les Llllacées de Redouté, pi. 45. Celte belle Plante , originaire de la Chine , et qu'il n'est pas rare de voir fleurir dans nos serres , a une racine fibreuse d'oii s'élève une tige de deux à trois pieds , accompagnée à sa base d'une touffe de feuilles lancéolées très-ai- guës, et se terminant à son sommet par un épi de grandes flcui's purpu- rines , écartées , ayant le labelle entier et crénelé ù son sommet qui est très- oblus. (A- R-) '5o BLE BLEU. L'une des couleurs primi- tives. V. Lumière. (b.) BLEU. POIS. Espèce de Squale , Sipialus glaùcus ,h.p^. C arcii ariii as . (B.) BLEU D'AZUR. aiiN. r. Bleu d'Outremer et Lazulite. BLEU DE COBALT, min. Résultat de la calcination d'un mélange de Phosphate de Cobalt et d'Alumine ; cette coulem' a l'éclat et la solidité de l'Outremer. Elle est due aux recher- ches de Thénard. (dr. .z.) BLEU D'ÉMAIL, min. r. Smalt. BLEU D'INDE, bot. phan. IMème chose qu'Indigo. P^. ce mot. (b.) BLEU DE ÎNIONTAGNE. min. r. Cuivre carbonate. BLEU D'OUTREMER, min. Cou- leur produite par le Lazulite. P^. ce mot. Pour la préparer, on divise la Pierre , on la broie , puis on pétrit la poussière avec un mélange de résine , de cire et d'huile ; on renferme la pâte qui en résulte dans un sachet de toile , et on la malaxe dans l'eau chaude. Le Bhni qui ne contracte aucune adhé- rence avec les matières grasses ou rési- neuses, se précipite au fond de l'eau dans laquelle se fait l'opération. Les premières parties qui se séparent sont les plus éclatantes et les plus recher- chées. (DR..Z.) BLEU DE PRUSSE, min. Subs- tance qui , depuis l'époque de sa dé- couverte , en 1704, a constamment exercé la sagacité d'un grand nombre de chimistes , sans qu'ils soient en- core parvenus à en dévoiler la nature intime. Ce que leurs travaux ont of- fert jusqu'ici de plus probable , c'est que le Blende Prusse serait une com- binaison d'Hj drocyanate et de Cyanu- re de Fer. Pour le préparer en grand, on fait calciner dans un vaste creuset parties égales de matières animales ou du sang desséché , et de sous-Car- bonate de potasse du commerce. On projette le produit de cette calcina- tion à fou rouge dans quinze parties d'eau; on filtre la liqueur, et on y BLE verse d'une dissolution de deux par- ties d'Alun, et d'une dcSulfate dcFcr. Le mélange entre en cfleivescence , ce qui est dû à un dégagement d'a- cide carbonique et d'Hydrogène sul- furé, et il s'opère un précipité com- posé d'Alumine, d'IIydrocyanate , de Protoxyde de fer, de Cyanure et d'Hy- drosulfuredumèmeMélal.Oncessed'a* jouter de ladissolution saline, lorsque la liqueur n en est plus troublée. On décante le précipité,et on 1 e la ve à gran- de eau , quarante ou cinquante fois. Dans l'espace de vingt jours, il a ac- quis toute 1 intensité de couleur qu'on lui désire ; on l'éteud sur une toile oiionle laisse égoutter et sécher, après l'avoir divisé en tablettes cubiques. Le Bleu de Prusse est d'un très-grand usage dans la peinture, dans la fabri- cation de papiers de couleurs, et pour donner à la soie la teinte la plus écla- tante. (DR..Z.) BLEU-DORE. pois. Espèce qui sert de type au genre Harpe de Lacépède. F'. Dentex. (b.) BLEU-MANTEAU, ois. Syn. vul- gaire du Goéland à manteau , Laniis argentatus , L. K. IMauve. (dr..z.) BLEU MAPtTIAL FOSSILE, min. Syn. de Fer phosphaté. (luc.) BLEU YERT. ois. Espèce de Guêpier, Merops cœrulescens. Lath. (B.) BLEUET. OIS. Syn. vulgaire du Martin-Pccheur , ylIceJo Jsjj/da, L. P' Martin-Pècheur. (nR..z.) BLEUET. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires d'une Airelle du Ca- nada , probablement le Kaccinhtm album, dont le fruit s'importe jus- qu'en Angleterre pour mettre dans les poudings. Ce nom cstplus commu- nément imposé au Centaurea Cyaiiusy L. J^. Bluet. (b.) BLEY, BLEYBLICKE et BLEYWEIS FISCH. pois. Noms de divers Poissons du genre Cyprin , particulièrement du C. Saune et du Cypriniis latus, dans les dialectes du nord. P^. CvPRiN. (b.) BLl BLEYE- POIS. Syn. saxon de Biè- UlC. (li(J BLEYGLAINZ. C'cst-à-dirc Plomb éclatant. S\n. de Galène dans la no- nieiiciature allemande. fW\.oyi.n si i.- ruKÉ. (g. DtL.) BLEYSCHWEIF. min. Aussi nom- mé Stalderz et Sckattencr:-. Syn. de l*lomb sulfuié compacte. V. ce mot. (g. DEL.) BLEYSPATII. Cesl-à-dirc Vlomh spalhique. V. Plomb carbonatî:. (O. DEL.) BLICCA. rois. T'. Blf.cca. BLICKE ou BLIECKE. rois. Noms i\w Cyijvinus latiis. (b.) BLICTA. rois. Nom suédois d'un Poisson qui appai'tient an gcnie Co- régone. A', ce mot. (jî.) BLTEMA. rois. (Ruysch.) Poisson indéterminé des Indes , qui est bon à manger, qui a le goùl de l'Alose, et a quelques rapports, par sa figure , avec unlialiste. (b.) BLTGHIE. Blighia. bot. piian. Un bel Arbre origmairc de Guinée et naturalisé à la Jamaïque, oii il atteint soixante pieds de hauteur, avait été dé- crit par de Tussae, et figuré, tab. 5 de sa Flore des Antilles, sous le nom dVi- keesia af ricana. Ce même botaniste la changé depuis en celui àe Blighia, que Kcnnedi lui avait donné anléiieure- nient,et qu'on doitpour cet le raisonlui conserver,quoique le nom d'Akea ,con- sacré dans les colonies, méritât d'un autre côté de faire pencher la balance. Quel que soit le nom sous lequel les botanistes l'inscrivent, ce genre pré- senteles caractères suivans: un calice de cinq sépales , persistant ; cinq péta- les munis intérieurement d'un ap- pendice pétaloïde, insérés à iiu dis- que glanduleux , ainsi que les éta- mines au nombre de huit. Ce disque porte un ovaire trigonc et velu , dont le style cylindrique est terminé par trois stigmates obtus. Le fruit est une grande capsule rouge, s'ouvrant au sommet eu trois valves , et à trois lo- ges ; chacune contient une graine EU) 351 .sphcriquc , noire , luisante, insérée à l'angle interne, et à demi enfoncée dans un arille blanc, charnu, qui remplit le foiul de la loge, et qu'on recherclie comme aliment. Les feuil- les sont pinnées sans impaire, et à fo- lioles opposées ; les (leurs munies d'une petite bractée et disposées en grappes simples et axillaires. Ce genre se place près du P au II i nia dans la famille des Sapindacées. (a.d. j.) BLIKEN. OIS. Syn. de l'Eider , yliias mullissima , L. en Islande. /^. Canard. (dk..z.) BLIK-SKARV. ois. Syn. du Cor- moran , Pelecanus Carho , L. en Nor- wège. f^. Cormoran. (dr..z.) BLIMBING, BLIMBYNEN. bot. rilAN. Même chose que Bilimbi. /". ce mot. Riimph écritjy//«Z'///^///«. (b.) BLINDNASLA. bot. than. Syn. de Lamier blanc en Suède. (b.) BLINDS.Pois, Syn. anglais de Bib, espèce de Gade. /^. ce mot. (b.) BLIS-HONE. OIS. F^. Blas-and. BLIXE, BOT. piiAN. Même chose que Blyxa. /^. ce mot. (e.) BLOCniEN. POIS. Nom spécifique donné par Lacépède à l'un de ses Cœsiomores, et au Poisson dontBIoch forma le genre Kurte. (b.) BLOD-FINKE. ois. Syn. danois de Boiivreuil,io.r/a Pjrrhula.{ui\..z.) * BLODROT. BOT. PIIAN. Syn. suédois de Tormcntille droite. (b.; * BLODYRAS. bot. piian. Syn. suédois de Séneçon vulgaire. (b.) * BLONDEA. bot. piian. C'est le nom d'un genre établi par L.-C. Ri- chard, dans un Catalogue de Plantes de Cayenne , et consacré à Le Blond , qui avait fait l'envoi de ces Plantes à la Société d'histoire naturelle de Paris. /^. Actes de la Soc. d'hist. nat. 1792. Le calice est composé de qua- tre sépales étalés en croix et pélaloi- des; les étamines , très-nombreuses, s'insèrent sous l'ovaire ; leurs anthè- res presque sessiles sont dressées et acuminées au sommet, plus courtes )52 BLU que le calice ; le style est plus long que les étamines , terminé par un stigmate simple ; le fruit est à quatre loges polyspermes. Le Blondea la- tifolia est un Arbre à feuilles alternes, grandes , longuement pétiolées ; à fleurs disposées en corymbes à l'ais- selle des fleurs supérieures. Yoisin du Patrisia , ce genre doit consé- quemment faire partie avec lui de la famille des Tiliacées de Jussieu, ou de celle des BIxinées , récemment éta- blie par Kunth. (a.d.j.) BLONDIA. BOT. PHAN. Le Tiarella trifoUata , qui présente des feuilles ternées, et comme deux capsules, est pour Nccker le type de ce genre nou- veau. (ad.J.) BLONGIOS. OIS. Espèce du genre Héron, Ardea minuta, L. Buff. pi. enl. 0 23. F". HÉRON. (dr..z.) BLONTAS-CHINA. bot. phan. Syn. de Senecio bijîonis, à Java selon le Dictionnaire de Levrault , à Cey- lan selon celui de Déterville. (b.) BLUET. OIS. Espèce du genre Tan gara, Tanagra gulaiis, L. de l'A- mérique méridionale. P'. Tangara. Edw^ards donne ce nom à la Poule Sultane, Fulica Porphyrio, L. 7^. TaLÈTE. (DR..Z.) BLUET. C'y anus. bot. phan. A l'exemple de Tournfort, Jussieu a rétabli ce genre pour les espèces de Centaurées , dont les fleurs centrales sont hermaplii'odites ; les marginales neutres , beaucoup plus grandes , ayant la corolle évasée en entonnoir, à plusieurs dents ; les écailles de l'in- volucre sont ciliées au sommet. A ce genre se rapportent les Centaurea Cyanus , L. vulgaiiement Bluet ou Bleuet des Blés ; C. montana , L. vul- gairement Bluet ou Bleuet des monta- gne s ; Cent, unifloiu , Cent, pullata , etc. P^. Centaurée. (a.r.) BLUET. BOT. crypt. L'un des nom vulgaires de Vjlgaiicus cyaneus, Bull. (B.) BLUET DU CANADA, bot. niAN, BLY Syn. présumé de Vaccinium album , espèce d'Airelle. /^. Bleuet. (b.) BLUET DU LEVANT, bot. phan. Syn. de Centaurea moschata , L. (b.) BLUETTE. OIS. Syn. de I^umida meleagiis, L. /^. Pimtade. (dr..z.) BLUMENBACHIA. bot. phan. Koeler fait sous ce nom un genre dis- tinct de VHolcus halcpensis , L. placé depuis parmi les Sorghum. ^. ce mot. (a.d.j.) BLUND - HEADED. mam. Syn. de Trumpo , espèce de Cachalot. /^. ce mot. (b.) BLUT-FINCH. ois. Syn. allemand de Bouvreuil, Lo.via Py77hula,L. (b.) BLUT-HENFFLING.ois. (Frisch.) Syn. delà Linotte, Fiingilla canna- bina , L. F. Gros-Bec. (dr..z.) BLUTTING. bot. cRYPr. Syn. à'Jgaiicus deliciosus,h. à Vienne. (B.) BLYXA. BOT. PHAN. Aubcrt Du Petit - Thouars a mentionné sous ce nom un genre nouveau de la fa- mille naturelle des Hydrocliaridées, dont Richard a fait parfaitement con- naître la structure dans son Mémoire sur la famille des Hydrocharidées , inséré dans les Mémoires de l'Institut pour l'année 1811. Voici les carac- tères de ce genre : son port et ses feuilles sont à peu près les mêmes que dans les V allisneria; ses pédoncules sont comprimées , ordinairement plus coiw'ts que les feuilles. Les fleurs sont unisexuées et dioïques. Dans les mâles , la spathe est tubuleuse , cylin- drique, très-longue, un peu échan- crée à son sommet; elle renferme plusieurs fleurs pédiccllées qui se développent successivement. Leur ca- lice est à six divisions; trois exté- rieures, linéaires, oblongues, subspa- lulées ; trois intérieures beaucoup plus longues , très-étroites et comme filamentiformes. Les étamines, dontle nombre varie de troisàhuit , ont leurs filets grêles, leurs anthèics allongées, lenninces en pointe. Au centre de la tlcui", ou trouve un corps charnu tri- ttde. Dans les fleurs femelles la spathe c.sl uniflore; le calice, scinblaulc à celui des fleurs mâles , est un peu plus long.L'Qvaire esl subulii , terminé su- pcrieureuient par une longue pointe saillante hors de la spalhe. Le style est surmonté de trois stigmaies li- néaires. Le fruit est une pcponide oblonguc , uniloculaire , renfermant un très-grand nombre de gi aines ovoï- des dont la surface est irrégulière. Deux espèces seulement composent ce genre. Ce sont deux petites Plantes exotiques qui se plaisent dans les ruis- seaux. L'une, Blyxa ,/wZie/// (Rich. loc.cit.^. 77, t. 4), a été observée à Ma- dagascar par AubertDuPellt-Thouars. Elle n'oflVe que trois éîamincs. La seconde , originaire des cote., de Coromandcl, décrite sous le nom de f^allisneria octandia par Roxbuig [ Coivmand. 2 , p. 54 , t. i6ô ) , est le Blyxa Roxburgii ( Rich. loc. cit. p. 77, t. 5). Elle présente constamment huit étamines. (.\. r.) BOA. Boa. REPT. OPH. Genre formé par Linné , et qui compi end les Serpens non vénéneux , munis de grandes plaques sous le ventre ainsi que sous la queue , à l'extré- mité de laquelle ne se voient pas de ces ap} ondice3 sonores qui caracté- risent les Crotales. Les Serpens qui composent ce genre ont les os mastoï- diens détachés, leurs mâchoires peu- vent conséquemment se ddater com- me dans les Couleuvres dont ils ont aussi la langue fourchue et fort exten- sible. Leur occiput est plus ou moins renflé. Ils sont les plus grands Ani- maux de leur ordre. C'est parmi eux que se rencontrent ces Serpens mons- trueux qu'on dit dévorer des Hommes , des Gazelles et des Bulles. Quelques- uns atteignent de trente à quarante pieds de long; mais on doit regarder comme des f;rfbles ce qu'on rapporte de Serpens qui en atteignent cent; et le Serpent, qu'on assure avoir arrêté une armée romaine qui dut le combattre avec des machines de guerre , n'est BOA r,ï,:, pas une preuve suflîsante ponrajouter foi à l'existence d'Ophidiens de cent pieds de long. — Ce nom de Boa se trouve dans Pline; il y désignait sans doute quelqu'une des Couleuvres d'Europe parvenues a la plus grande taille; il vient de l'idée o'ii l'on était, et qui s'est con.servéc jusqu'à ce jour, parmi les gens de la cam- l^ngnc, que les Couleuvres s'intro- duisent parmi les troupeaux pour y téter les Vaclies. Les grands Boas , dépoui-yus de ve- nin , n'en sont p.-\3 moins redoutables par leur force et par leur agilité. Ils attaquent et poursuivent leur proie , quand ils croient la pouvoir atteindre et vaincre ; sinon la ruse leur devient un moyen. Tapi sous l'herbe, sus- iiendu sur les Arbies dont il enlace le branchage, ou bien enfoncé dans les eaux, le Boaattendàrafî^îit, sur le bord des fontaines ou dans quelque lieudepassage, quel'occasiou lui livre une victime ; il s'élance alors sur celle- ci , l'entoure, la presse, l'écrase dans ses replis tortueux, et, comme Lao- coon, cet te victime est bien tôt éloufiee; ses os même sont rompus et bro^ es de façon k ne plus porter obstacle à la déglutition: carie Boa ne mâchcpoint ce dont il se nourrit, il l'avale, et même péniblement, pour peu que l'objet de sa voracité soit d'un vo- lume considérable. Après qu'il a pour ainsi dire , pétri sn proie , il l'enduit d'une toi te de salive mu- queuse et fétide, et, distendant pro- gressivement ses mâchoires , il la hu- me lentement. Quelquefois on a surpris ce monstie au milieu de cette I énible opération , et alors il est facile de lui donner la mort , parce qu'il ne peut ni fuir, ni se débarra.sser de l'ob- jet qui occasione la déformation de sa tète. Quand la déglutition est opérée , la digestion devient encore un pénible travail. Fatigué par le poids de sou repas , dont le volume en bloc forme dans sa longueur une grosseur sou- vent disproportionnée avec l'entrée des lieux où il se pourrait enfouir , le Boa se tapit aux endroits écartés, y demeure a peu près immobile, et 2.^ 554 BOA attend le moment ou son estomac no sera [.lus surchargé, il est inutile de dire qu'une sorte tle putrélaction con- courant à la digestion des Boas , ces Serpcus répandent une odeur horri- ble. Ccpendantilscngraisscnt, etleiir chair est fort bonne à manger; cer- taines peuplades indiennes s'en nom- rissent. Le genre Boa , tel que Ta circonscrit Daudin , estl'un des plus naturels. Cet auteur en a séparé quelques espèces pour former les genres Acanthophis , Coralle , Hurialh et Python , qui nous paraissent devoir être conservés. Cu- vier, qui place les deux derniers par- mi les Couleuvres , pense qu'ils ne sont fondés que sur des anomalies , ot confond comme sous-gcnres par- Tiii les Boas, les Erix et 1 Erpeton. Cependant quels qiuî soient les rap- ports qui existent entre les Serpens , il est difficile de supposer que la na- ture ait rapproché aussi intimement des Géans et des Pygmées. Si les Boas sont les plus grandsdesReptiles, les deux genres qu'en sépara Daudin îiont de véritables nains , extraits du genic Orvet qui n'a jamais conle- nu que de petites espèces. Quoi qu'il en soit, en adoptant la classilicaliou de Daudiu , nous n'omettrons pas de mentionner que Blainville a le pre- mier observé le nombre des vertè- bres dans léi Animaux de ce genre ; ce nombre est plus considérable que dans les autres Serpens , et rend comp- te de la prodigieuse force des Boas. Il y a beaucoup d'incertitudes sur la patrie des Boas et sur les véritables caractères par lesquels on pourrait distinguer leurs espèces. Celles-ci , établies sur des peaux desséchées ou sm'de jeunes individus conservésdans l'esprit-de-vin, ont souvent été re- gardées comme communes aux ré- gions les plus éloignées des deux mondes. Cependant, à mesure qu'on observe plus soigneusement les l\ep- tiles , on croit s'apercevoir que les vé~ ritables Boas sont propres au nouveau continent. Laurentini et Latreille ont débrouillé ce chaos. Entre une dou- zaine d'espèces à peu près constatées , BOA nous citerons les suivantes comme les plus remarquables . Le Devin ,Boa Cunstrictor, L. ,Lac- Scrp. , p. 538 , pi. i6. Encyc. Serp. , pi. 5. Séba. 1 . pi. 56, f. r> et lox , f . i . Ce Boa habite les contrées chaudes de l'Amérique, notamment la Guiane , et jamais l'ancien continent. On a ma là propos regardé quelques grands Serpens comme des individus ou des variétés de son espèce. Sa tète est en forme de cœur ; sa lèvre snpéi ieure est bordée d'écaillés imitant des den- telures ; son corps est élégamment varié de gris , de blanc, de noir et de rouge. Il offre sur le dos une sorte de dessin en chaîne , qui , clans ce Serpent, ajoute' la beauté à la force. De telles qualités lui ont valu chez les Sauvages un culte, que l'homme rend partout volontiers à l'alliance de la force et de la beauté. On adore enplusieurspayslcBoa Devin sous les noms de Xaxathua ou Xalxaûiua , noms qui signifient au Mexique Em- pereur, de Éoiguacii , Giboya r.u Ji- boya , et Jauca Acanga , qui répond à Reine des Serpens , chez les Brasi- lions. — C'est à tort qu'on a cru que saint Jérôme a vaitdésignél'Ophidicn , dont il est ici question , sous le nom. de Dragon , dans sa vie de saint Hi- larion. Saint Jérôme n'a pu connaître aucun Animald' Amérique. — Plaques ventrales 24o-248. Plaques anales , 6o. Le Boa Géant, Boa Gigas. C'est Latreiile qui, le premier , a reconnu que cette espèce, la plus grande de toutes , y compris même la précéden- te , différait de toutes les autres Elle habite les mêmes pays , et paraît être celle qu'on nomme à Cayenne la Dé- ponc. Elle n'a point été figurée. Ses écailles sont carrées : une suite de grandes taches ovales , d'un brun noi- râtre , disposées transversalement deux à deux , règne le long du dos. PI. V. 25o. P. A. 178. L'Aeoma ^Boa Cenchris , L.Seb. i . El. 56 , f. 4. Le Porte-Anneau de laudin. Sa tête est ovale, marquée dans toute sa longueur de cinq ban- delettes brunes. Les lèvres sont cré- nelées. Le corps est d'un jaune clair BOA avec des taches rondes entourées d'un cercle gris. Ce Boa habite Surinam. Le nom deCenchris, appliqué sans raison sulfisanteà un Animal de l'Amérique, désignait dans l'antiquité un Serpent agile , jaunâtre et taclieté , et l'on ne conçoit guère comment , sur cette conformité de noms, Bonnaterre, en décrivant le Cenchris de Linné , lui applique des vers de Lucain et de Nicander. Plaques ventrales 263, pi. anales 57. Le ScYTALE , Boa Scytale,\j. Man- geur de Chèvres. Encyc. Scrp., pi. 6, f. 7. L'Anacondo de Daudin. Cette espèce , plus petite que les précé- dentes , qui vit beaucoup plus de Grenouilles et d'Animaux aquati- ques que de Bétail, habite près des eaux dans les parties chaudes du Nouveau -Monde; se fixant par la queue à quelque corps submergé , il se laisse flotter au courant, attendant ainsi sa proie qu'il enlace quand elle vient boire. Il n'est point à craindre pour l'homme qui se nourrit de sa chair. Sa tète est oblongue , presque cylindrique et amincie par devant. Son corps est d'un vert de mer avec des taches parsemées sur le dos , demi- circulaires et dont le milieu est blanc, r. V. a5o. P. A. 26-70. Le Mangeur de Rats, Boa muri-~ na, L. Encyc. Serp. pi. 6. f. 6. D'a- près Séba , 2, pi. 29. f. 1. Cette espèce a tant de rapports avec la précédente, queCuvierles réunit sous le nomd'A- nacondo. Cependant il y a trop de dif- férence dans la forme et la disposition des taches, pour qu'on ne les doive pas séparer. Les mœurs de ces Animaux et les contrées qu'ils habitent sont les mêmes. P. V. 234. P. A. 65-69. La Broderie de Lacépè Je , Serp. , p. 38 1. Boa hortulana , L. Séba, 2. T. 74 1 et 84 1. La Panthère , Encyc. Serp. pi. 5 f . 2 , l'Elégant de Daudin. Ce Boa, qui poursuit les Rats et s'en nouriit, est l'une des plus belles espèces ; sa tète est mar- quée de petites raies , et son corps varié de taches de toutes les cou- leurs. P. V. 290. P. A. 128, Le Mangeur de Gjiiens, Boa ca- BOA 555 nina. Bojobi, Lacép. Serp., p. 098, pi. 17. L. Encyc. Serp., pi. 2. f. 2. Sa tête est en forme de cœur; sa lèvro supérieure est échancrée sur les cô- tés; le corps, qui est de couleur verdà- Ire, est marquéde taches en anneaux. Il habite le Brésil , ou l'on a remar- qué qu'il préférait les Chiens à toute autre nourriture. On ne la retrouve poiul à Ccylan, ainsi qu'on l'a avan- ce ; le Serpent de cette île , qu'on a re- gardé comme identique, n'appartient seulement pas au même sous-genre, P.V. 2o3-2o8.P.A. 77-79. — L'ILpnale de Lacépède ne serait , selon Cuvier , qu'un jeune individu du Boa dont il est question. Il ne serait pas dans cette hypothèse Vllijmale de Linné qui est un Serpent d'Asie, et qui n'est peut-être pas un véritable Boa. Schneider et Russel ont encore mentionné plusieurs espèces de Boas sous les noms de phrygia , carinata , oceUata , vipeiina , reticulata , ame-' thystina , orbiculata et Tigris , dont la plupart avaient été figurés par Séba. Le Boa turc d'Olivier fait au- jourd'hui partie du genre Erix. Le Boa de Mercm constitue le genre Co- ralle, et le Boa anguiforme , le genre Clothonie. Le Boa à grosses paupières est le même Serpent que l'Acantho- phis. (c; BOA. BOT. PiiAN. Nom collectif des fruits dans la langue malaise , et dont est venu Vga des Malegaches. Ce mot sert de base à beaucoup de noms de Végétaux asiatiques. AuxPhilippines, ce nom de Boa est particulièrementap- pliqué au Longanier , espèce du genre Euphoria. Z"-^. ce mot. (b.) BOAAIDet BOITA, mam. Dont la femelle se nomme Gaa-Fe. Syn. de Putois en Laponie. (b.) BOABAB. BOT. PHAN. Même chose que Baobab. T^. ce mot. (b.) BOADSCHIE. Boadschi a. BOT. PHAN. Syn. de Peltaria, L. ^. Cly- PÉOLE. (b.) BOAJA-HOETAN. Syn. d'Iguane à Malaca. (b.) BOA-KELAOR. eot. phan. Syn. de Guilandina Muringa^li. (b.) 356 BOB BOA-MASSI. BOT. PHAN. Syn. de Ziziphus Uneatus,lj. /^.Jujubier. On donne aussi ce nom à un autre Arbre d'Amboine. P^. Amassi. (b.) BOAR.MAM. Syn.anglaisdeYerat. F'. Cochon. (b.) BOARIN A ET BOARULA. ois. (Al- drovande.) Noms de la Bergeronette tachetée, Motacilla ncevia, L. dans divers âges. On appelle aussi Boarina et Bavarina la Farlouse , Alauda pratensis , L . /^. Pitpit . (b . ) BOARINO DELLA STELLA, ois, Sjn. du ïxoxteVei , Motacilla Regulus , L. /^.Sylvie. (dr..z.) BOARULA. OIS. Espèce de Berge- ronette. /^. ce mot. (b.) * BOASBAS , BOBOA et BOBOAS. BOT, PHAN. Noms vulgaires du Lon- ganier aux Philippines. /^.Euphoria. BOBAC ,B0BAK ouBOBUK. mam. Mus Bobac. (Pallas.) Syn. polonais d'une espèce de Marmotte. J^. ce mot. BomareécritaussijSo^aywe. (a.d..ns.) BOBARA etBOBORA. bot. phan. Noms que les Portugais de l'Inde don- nent à diverses Cucurbitacées qu'on appelle aussi Babora. (b.) BOBARTIA.BOT. phan. Linné avait établi sous ce nom un genre qui a été supprimé d'après un examen plus at- tentif. Schumacher et Willdenow en font une espèce de Morœa qu'ils nom- ment spathacea , à cause de la spathe de deux folioles qui termine sa hampe et enveloppe le capitule des fleurs en- touré de spathes plus petites et subu- lées. Persoon le réunit au genre Sisy- rinchium. /^. Mor^a. (a.d. j.) BOBOA ET BOBOAS. bot. phan. ï^. BoASBAS. BOBLmoll. (Adanson.) Syn. àeVo- lutaPersicula, L. V. Margineei-e.(b.) BOBOS, rept. oph. Nom de pays d'un Serpent des Philippines de la plus grande taille, que l'on présume ap- partenir au genre Boa , et que nous croyons devoir être un Python, (b.) BOBR. MA.M. Syn. polonais de Cas- tor et de Loutre au Kamtschatka. BOC BOBRY MORSKL MAM. C'est-à- dire Castor de mer. Nom russe de la Loutre de mer, /^. Loutre, (.4..D..NS.) BOBU ou BOMBU. (Hennann.) 7^. Decadia. C'est aussi une Fougère de l'île de Ceylan, également appeiéeJ?o- homba et Boliwn. On croit que cette Fougère appartient au genre Adian- the. (b.) BOBUK. MAM. V. Bobac. BOB-WHITE. OIS. Syn. de Colin Colénicui , Tetrao mexicanus , L. dans l'Amérique septentrionale P". Per- drix. (dr,.z.) BOCA. POIS. Syn. présumé de Spare Bogiie chez les anciens. (b.) BOCAMÈLE. MAM. (Cetti et Azuni.) Syn. sarde de Putois, f^. Marte, (b.) BOCCA IN CAPO. POIS. Syn. d'U- ranoscope. y. ce mot. (b ) BOCCAS. POIS. Espèce du genre Scombre. F", ce mot. (b.) BOCCONIA. bot. phan. Genre de la famille des Papavéracées , Dodécan- drie Monogynie , L. Le calice est com- posé de deux sépales ovales et cadu- ques : il n'y a pas de pétales. Les étamines, dont le nombre, toujours multiple de quatre, varie de huit à vingt-quatre , suivant les espèces , pré- sentent des filets très-courts, des an- thères longues et linéaires ; l'ovaire est im peu stipite et surmonte de deux stigmates étalés. Le fruit est une capsule elliptique et comprimée qui se sépare de la base au sommet en deux valves , et dont le placenta persiste sous forme d'un anneau mince; au fond de cette capsule est attachée une graine dressée, aontle tégument, crus- tacé, est parcouru par un hy le filiforme et qu'enveloppe iuférieurement une pulpe molle ; l'embryon , très-petit et dressé , est logé à la base d'un péris- perme charnu. Ce genre a attiré l'at- tention des botanistes par deux carac- tères qui semblent , au premier coup- d'ceil, des anomalies, savoir : l'exis- tence d'une graine unique, et l'absence de pétales ; mais il est vraisemblable que la capsiile n'est mouospei'me que BOC par avortement , et le défaut de pétales est en quelque sorte compensé par la persislence des quatre fdels exté- rieurs qui tombent au même instant que le calice. Les espèces de ce genre sont , comme la Chélidoinc dont elles se rapprochent , remplies d'un suc )aunâtre. Leurs feuilles sont alternes et pétiolées ; leurs fleurs disposées en Eanicules terminales , parsemées de ractées à la base des pédoncules gé- néraux et partiels. On n'en a jusqu'ici décrit que trois : deux sont des Aroris- seaux originaires d'Amérique ; l'un , le Bucconiaf/vtescens, ayant huit ou douze ou seize étamines et des feuilles pinnatifideSjestcultivédanslesjardins de botanique et figuré par Lamarck. (111. tab. 094 ); l'autre, le 5. integrifo- //û, ayant vingt étamines etdes feuilles entières ou à peine crénelées , est fi- guré tab. 55 des Plantes équinoxiales de Humboldt et Bonpland ; la troi- sième, oii l'on compte vingt-quatre étamines, est le B. cordata, Plante herbacée, originaire de la Chine. (A. D. J.) * BOCHIMAN. MAii. Espèce du genre Homme. J^. ce mot. (fI/..s.) BOCHIR. REtT. OPH. (Séba , T. 11. p. 38. f. 5.) Espèce de Serpent d'E- gypte du genre Couleuvre. (b.) BOCHO. BOT. PHAN. r. BUKKU. BOCHTAY. BOT. PHAN. (Nichol- sonî ) ]Nom caraïbe d'un Eupatoire in- détei-miné. (b.) BOCIAN-CZARNI. ois. Syn. de Cigogne commune, ^/ï/ea Ciconia, L. en Pologne. /^. Cigogne. (dr..z.) BOCK. MAM. Dans les idiomes tu- desques c'est le Bouc. Ce nom sert de racine aux noms d'un grand nombre de Mammifères des genres Antilope et Chèvre. P'. ces mots. (b.) * BOCKÈME. BOT. PHAN. P\ BoN- KOM. BOCKL\. BOT. PHAN. Nom donné Ear Scopoli et Necker à un genre éta- li par Aublet sous celui de Mouiiria. V. ce mot. (a. d. j.; BOCKSHOORN. bot. phan. Syn. BOD 35t de Bignonia spathacea, L. chez les Hollandais de l'Inde /'. Bignone. (B.) BOCO. BOT. PHAN. (Aublet.) Grand Arbre indéterminé de la Guiane, dont le bois est dur , veiné de vert et de brun , et employé pour faire des meubles. (b.) BOCULA CERVINA. mam. Syn. de Bubale. F'. Antilope. (b.) BODDAERT. pois. Espècedu genre Gobie. P~. ce mot. C'est aussi l'iiolo- centre-Duc de Lacépède, et point un Acanthopode. (b.) BODEREAU. pois. Nom au'on donne aux jeunes Vives sur quelques côtes. (B.) *BODHAAMU. bot. phan. /^. Badhaamu. BODIAN. .Sof//a«tts. pois. Genre de l'ordre des Acantlioptérygiens, famille des Percoïdes, de la tribu de ceux qui ont les dents en crochet. Les Bodians appartiennent aux ïhorachiques de Linné , et sont caractérisés par plu- sieurs aiguillonsaux opercules , tandis que les prépercules ne sont pas den- tés ; une seule nageoire dorsale règne sur leur coi^ps , dont la physionomie est assez celle des genres voisins. Le nom de Bodian vient des Espagnols et des Portugais , qui l'appliquaient à des Labres exotiques brasiliens; Bloch l'ayant restreint à une espèce qui est devenue type, il a été employé comme générique. Un assez grand nombre de Bodians sont connus et répartis dans les trois sections suivantes. Leur chair est estimée. f Espèces qui ont trois piquans à- chaque opercule. Les principales sont le Bodianus guttalus de Bloch , et le Bœnak de Schneider. Quelcjues Labres et Perches des auteurs se vien- nent ranger dans cette section. f f Espèces à deux piquans. Nous ne connaissons que le Bodianus argen- teus qui lentre dans cette section , et qui soit européen, s'il est vrai qu'elle habite la Méditerranée, comme on le croit sans en être certain. fff Espèces à un seul piquant. LeS' B58 BOE Bodianus Jya , Jpua et fasciatus de Bloch , avec des Poissons épais, jusque ici dans d'autres genres, viennent s'y placer. On a encore subdivisé en deux sec- tions le genre des Bodians, selon qu'ils ont la queue arrondie et entière ou fourchue en croissant. Les Bodians OEillère , Jaguar, Bloch , argenté , Aya, de Fischer, Vivanet, etc. , font partie de la seconde. Les Bodians Ro- gaa, lunaire, Bœnak, Apua, etc., ren- trent dans la première. (b.) BODIANO VERMEJHO. pois. Syn. portugais de Bodian Bloch, au Brésil. P . Bodian. (b.'> BODTY. BEPT. OPH. Syn. d'Am- phisbène. V. ce mot. BOEBERA. bot. phan. Genre de la famille des Corymbileres de Jus- sieu, caractérisé par un involucre hé- misphérique , double et divisé profon- dément l'un et l'autreen plusieurs par- ties ; un réceptacle nu ; des fleurs radiées, dont le centre est occupé par des fleurons tubuleux, hermaphro- dites , la circonféience par des demi- fleurons femelles; des anthères nues à leur base ; des akènes couronnés par des aigrettes de poils fascicules. Il comprend des Plantes herbacées , à feuilles alternes ou opposées, profon- dément pinnatifides ; à fleurs termi- nales et pédonculées, dont le rayon offre une couleur jaune ou orangée. Des glandes éparses sur les feuilles et plus encore sur les involucres , leur donnent une odeur forte et pénétrante. On en connaît trois espèces origi- naires de l'Amérique septentrionale, où elles ont été recueillies par Michaux et par de Humboldt. Les feuilles du Boebera chrysanthemoides de Willde- now, Tagetes jmpposa de Michaux , sont bipinnatifides ; celles des deux autres snnplement pinnatifides. L'une est le B. porop/ij l/um j'WiWà. , qui présente un double involucre à divi- sions nombreuses , ciliées dans celui qui est extérieur ; l'autre , le B. fastl- giata de Kunth , oii ces divisions, au nombre de six ou sept , sont entières. Ce genre estlc Dyssodia de Cavanilles, BOE et peut-être doit-on y rapporter aussi Vjster pinnatus du même auteur. (A.D. ï.) BOEDLTNG ou BAELING. bot. CRYPT. Noms allemands d'Agarics laiteux et acres qui n'en sont pas moins mangeables pour les paysans de la Bavière et pour ceux de quelques autres pays. (b.) BOEFFIARD. ois. r. Bafiard. BOEGLO. BOT. PiiAN. Syn. java- nais de Bignonia indica , L. V". Bi- GNONE. (b.) BOEHEIMLE. ois, Syn. du Ja- seur, ^mpelis Garrulus,\j. en Allema- gne. /^. JaSEUR. (DR..Z.) BOEHMÈRE. bot. phan. r. Bœ H MER TE. BOEHMERIE. Boehmeria. bot. PHAN. Ce genre , de la famille natu- relle des Urticées, a été établi par Jac- quin , puis réuni par Linné au genre Caturus , et enfin rétabli par Jussieu et par Kunth , qui , dans les Noua Gênera et Species de De Humboldt , en a décrit six espèces nouvelles. Les es- pèces de ce genre sont tantôt herba- cées , lantôtsous-frutescentes, portant des feuilles alternes ou opposées , mar- quées de nervures très-prononcées et accompagnées de stipules. Leurs fleurs , qui sont monoïques ou même dioïques , sont axillaires et forment des espèces de capitules ou des épis. Dans les fleuis mâles , le calice est tubuleux , à trois ou quatre divisions profondes ; le nombre des étamines est égal à celui des lobes du calice ; les fleurs femelles ont le calice sim- plement denté à son sommet; l'ovaire simple , surmonté d'un style grêle que termine un stigmate simple. Le fruit est un akène renfermé dans l'intérieur du calice qui se resserre dans sa par- tie supérieure. Les Boehmeiies sont presque toutes originaires du Nou- veau-Monde, (a. r.) BOEHMERLE. ois. r. Beemerle. BOELON-BAWANS. bot. phan. Syn. javan de Croton sebiferum , L. ^. Sapium. (a. d. j.) BOEMIN. bot. phan. Syn. de Pi- ment dans les Petites-Antilles, (b.) BOEMYCE. bot. cuypt. Même BŒ chose que Béomy ce. V. ce mot. (ad.b.) BOENAC. POTS. Même chose que Bœnac. V. ce mot. (b.) BOERHAAVIE. Boerhaavia. bot. PHAN. Ce genre , dcdié par Linné à l'illustre Boerhaave, appartient à la famille naturelle des Nyctaginées. Ses fleurs sont réunies dans un involucre compose de folioles caduques et en for- me d'écaillés. Leur calice, tubuleux et rétréci vers son milieu , offre à son limbe cinq divisions anguleuses et caduques. Le nombie des étamines varie d'une à quatre. Le fruit est un petit akène entièrement recouvert et caché par le tube du calice qui est anguleux. Ce genre se compose d'en- viron une trentaine d'espèces qui toutes sont des Plantes herbacées ou sous-frutescentes, ayant les feuilles opposées , les fleurs petites , disposées en ombelles , souvent paniculées , et 3ui croissent en Araéiique , dans l'In- e, et en Afrique. On doit retirer de ce genre le Boe- rhaavia fl/'iore5ce«s de Ca vanilles, qui constitue un genre nouveau et dis- tinct des véritables Boerhaavies par ses étamines constamment au nombre de dix , son ovaire pédicellé et son style latéral. (a. h.) BOESCHAA. OIS. Syn. de Peleca- nus Onocivtalus , L. K. Pélican, (b.) BOETSOI. MAM. Nom du Renne chez les Lapons. /^. Cerf. (b.) BOEUF. Bos. MAM. Genre de Ru- minans à coi'nes creuses, caractérisé : par un long fanon ou replis de la peau sous le col ; par la largeur du mufle ; par l'existence , dans les deux sexes , de cornes dirigées de côté et revenant vers le haut ou en avant en forme de croissant. — Buffon n'a distingué que deux espèces dans ce genre, le Bœuf et le Buffle. 11 veut (Suppl. v, page 025) que le Bœuf sauvage, souche du Bœuf domestique, l'Auiochs de l'Asie et de l'Europe , le Bison d'Amérique , le Zébu d'Afrique et des Indes, ne soient que des variétés d'une espèce unique produites par le climat. 11 veut que la bosse des Bisons et des BŒ 359 Zébus soit un stigmate d'esclavage renforcé par l'excès de nourriture ; il veut encore que l'espèce sauvage bossue descende de Bœufs bossUs échappés à la domesticité ; que dans l'état sauvage la bosse se soit renfor- cée ; que ce soit là la variété qui serait passée en Amérique ; qu'une preuve de l'unité d'espèce du Bison américain et de l'Aurochs , c'est que tous deux portent le Musc; et , méconnaissant la distinction déjà faite de ces deux espèces par Charlevoix et d'autres voyageurs, il confond le Bœuf mus- qué et le Bison ; puis, oubliant ce qu'il dit du Bison dont il prolonge l'habitation jusque sous le pôle à la place du Bœuf musqué , il établit que la race de l'Aurochs occupe les zones froides , et celle du Bison les zones chaudes ; que tous les Bœufs domestiques sans bosses descendent de l'Aurochs , et tous les Bœufs à bosses des Bisons. Toute l'éloquence de Buffon ne peut faire que ces asser- tions aient le moindre fondement. — Pallas ( T. XIII. Nov. Comm. Petr. ) a décrit des crânes appartenant à une espèce de Buffle aujourd'hui perdue , et qui se trouvent en Sibérie depuis le Jaïk jusqu'à l'Anadir; dans ce même espace il n'existe aujourd'huini Buffle ni Aurochs. Par sa grandeur et par l'arc saillant de l'occipital en arrière des cornes, le crâne de cette espèce est différent de celui des Buffles au- jourd'hui vivans. Dans leï. xvii des l^ov. Comm. Petr., Pallas a déterminé sur des crânes trouvés à la surface du rivage, près de l'embouchure del'Obi, une espèce de Bœuf non décrite et qu'il a rapportée au Bœuf musqué de Charlevoix et de Pennant; et enfin, dans le tome 2 des Actes de St.-Pé- tersbourg , détaillant tous les faits re- latifs à l'Aurochs, au Bison , au Bœuf musqué et à l'Yack, il en établit qua- tre espèces distinctes, confondant en une seule le Bison et l'Aurochs; il ré- fute l'erreur de Buffon qui admet dans l'Aurochs d'Europe deux varié- tés, rUrus et le Bison. Buffon a été induit en erreur d'après les écrivains anciens, à commencer par Pline, par Uo BQE le mot germain Blsem, désignant l'odeur musquée des vieux Aurochs, et latinisé dans le nom de Bison. Mais tout en reconnaissant que ni l'Aurochs ni le Bison n'existent sur toute l'étendue de l'Asie boréale ou moyenne , Pallas n'en persiste pas moins à croire avec Buffon que l'Au- rochs et le vrai Bison américain seraient les variétés d'une espèce uni- t}ue altérée par un nouveau climat, et il indique le trajet de leur émigration par des communications anciennes entre l'Europe et l'Amérique, com- munications dont il ne reste que des débris dans les îles Schelland,Feroë et l'Islande. Il admet que l'Aurochs est la souche primitive sauvage du Bœuf aujourd'hui domestique. U résulte donc des travaux de Pallas , que notre Bœufdomestique,rAurochs, le Bison, seraient d'espèce identique, et le Bœuf musqué , l'Yack , le Buffle asiatique et le Buffle du Cap autant d'espèces dis- tinctes; il n'y avait donc avant Cuvier que cinq espèces vivantes déterminées dans le genre Bœuf , plus le grand Buffle fossile de Sibérie. Dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles , Cu- vier en distingue huit espèces : il sé- pare l'Aurochs du Bison, et établit deux autres espèces, le Buffle Arni et le Taureau domestique dont il voit la souche, non dans l'Aurochs qu'une paire de côtes surnuméraires, l'arc occipital et la distance interorbitaire du iront distinguent de notre Bœuf; mais dans une espèce fossile dont les crânes ont été trouvés dans les tour- bières delà France et de l'Allemagne, et dont les dimensions égalent celles des grands Buffles fossiles de Sibérie découverts par Pallas. Cuvier même rapportait à l'espèce du Buffle Arni ces grands crânes fossiles. Aujour- d'hui le Cabinet d'Anatomie compa- rée, enrichi, parles soins de ce savant, de squelettes ou de têtes de toutes les espèces vivantes et fossiles moins les Buffles de Sibérie , figurés par Pallas , T. XIII des Nou. Comm. Petrop., mon- tre évidemment que le Buffle Arni est Une espèce distincte du grand Buffle fossile de Sibérie ; la principale diffé- BOE rence est l'absence dans l'Arni de l'arc occipital du front plus grand dans le Buffle fossile tjue dans l'Aurochs même, et la brièveté relative des cor- nes du fossile. Voyez les figures citées de Pallas , où la tête du Buffle fossile est représentée à côté de celle de l'Au- rochs. Cuvier a donc déterminé trois espèces inconnues ou méconnues avantlui: i°le grand Taureau, souche du domestique ; 2" l'Arni dont le crâ- ne , comparé à celui du fossile de Si- bérie,diffère, comme nous venons de le dire ; et le Bison distinct de l'Aurochs. Aucune espèce de Bœuf n'a été trou- vée dans l'Amérique méridionale ; on n'y a pas trouvé non plus de débris fossiles de ces Animaux. Dans l'Amé- rique du nord, au-delà du tropique, existe le Bison caractérisé par quinze paires de côtes et par la disproportion du train de derrière avec le train de devant : ces caiactères sont d'une im- portance bien plus grande que celle du volume et de la direction des cor- nes et la longueur ou la distribution des poiJs. Il faut dire pourtant que le poil du Bison est d'une nature diffé- rente de celle de l'Aurochs , il est lai- neux ; la texture de la peau diffère aussi dans le Bison et dans l'Aurochs; le cuir est dur et compact dans l'Au- rochs , il est spongieux dans le Bison comme dans le Bœuf musqué. Le Bi- son habite depuis le quarantième de- gré jusqu'au cercle polaire arctique ; en-deçà du même cercle est la patrie du Bœuf musqué. Dans le nord de l'Asie , il n'y a ni Aurochs , ni Buffles, ni Bisons , et il ne paraît pas y en avoir jamais existé; les crânes qhe l'on y trouve fossiles appartiennent à une espèce perdue qui Faraît avoir occupé aussi le nord de Europe. On en retrouve les débris dansles mêmes terrains oîise trouvent les ossemensd'Eléphans et de Rhino- céros fossiles; elle n'a donc pas été con- temporaine des autres espèces dont, s'il en était autrement, on devrait re- trouver les os avec les leurs; les crânes analogues, mais si supérieurs en gran- deur à celui de notre Taureau domes- tique, que leur longueur est de deux 130E pieds quatre lignes , sont au contraire contemporains de la période actuelle de la vie sur le gloue , car on les trouve dans des terrains dont la lor- ination se continue encore. Comme les anciens ont distingué deux espèces de Bœufs sauvajjes en Europe, Cuvier pense, attendu l'existence récente de cette espèce,quc c'était elle qu'ils ap- pelaient Bison. L'espèce en serait éteinte à l'état sauvage. Herbersteiu, De Lithuaniây cap. 2; Mathias à Michow, De Lithuaniâ et Samogitiâ, tib. 2 ; Martin Cromer, cvêque de Varmia, Ve situPoloniœet ^e«/ej(jo/o/«'cfl, disent positivcmentquc Te nom de Bison est constamment don- né à l'Animal appelé Zubr ou Zumbr par les Polonais; que cet Animal est im- proprement nommé Aurochs et Urox par les Germains ; que ces deux der- niers noms concernent seulement l'U- r us ou ïhur des Polonais : or ,Herbens- teinet Martin Cromer disent aussipo- sitivement que le Thur ne se trouve que dans la seule Massovie près de "Varsovie,ils citent les villages chargés de leur conservation. A cette époque l'espèce du Thur était conservée par curiosité, comme l'est encore aujour- d'hui celle du Zubr en Lithuanie d'a- près Gilibert, jB.Te/c//.P/8/Vo/6i^. Zool. vVilna, 1792. Enfia d'auties obser- vateurs du pays , cités par Gesner, le baron Bonarus , Ant. Schnee- bergen , désignent par Thur une espèce de Bœuf sauvage qui ne dif- fère du domestique que par la supé- riorité de la taille , la constance de la couleur noire dans les mâles , et un pelage plus élégant ; leurs cornes sont dirigées en avant. Ce dernier caractè- re exclut l'identité avec le Buffle, pré- sumée par Pallas. Cette direction des cornes en avant , cette supéiiorité de taille , cette identité de la foi'me avec celle du Bœuf domestique, précisées f)ar desobsei-vateurs qui connaissaient e Zubr (notre Aurochs), et qui en décrivent les caractères , ne peuvent concerner évidemment ce dernier Animal. Le Thur en diffère donc ; c'est encore moins le Buffle dont la taille est beaucoup plus basse, qui n'a BOE â6l jamais habité un climat aussi froid , et qui alors était bien connu. J.-C.Sca- liger, Excrcit. Exoteiic. 206 ad Car- dan., le décrit aussi exactement que les modernes ; il insiste sur l'aplatis- sement de ses cornes. Albert-le-Grand l'avaitaussidéjàbicn caractérisé deux siècles plus tôt; les auteurs polonais cités, qui avaient passé plusieurs an- nées en Italie , qui par leur savoir ne pouvaient ignorer les écrits d'Albert et de Scaliger, et surtout Ilerberstein qui avait été en Italie et en Grèce, ne pouvaient donc prendre l'un pour l'autre. J.-C. Scaliger avait vu des cornes de l'Urus ;, ou le Thur) ; il dit que rUrus ne diffère en rien du Tau- reau domestique. Il aurait bien re- connu une corne de Buffle; il parle de leur usage actuel en Massovie pour vases à boire dans les festins, comme cnGermanie au tempsdeCésar;Aldro- vande,Ç?^a(//'.i?isw/c.p.35o,ditquele3 cornes de l'Urus sont beaucoup plus longues que celles du Bison et d'une autre couleur: or, nous ayons vu que leur direction est aussi différente. Ges- ner avait vu à Mayence et à Worms de grands crânes de Bœufs sauvages (et toujours il appelle le Thur,Bœuf sau- vage), doubles en grandeur de ceux des Bœufs domestiques, attachés, quel- ques siècles auparavant, à des édifices publics. A la même époque, le méde- cin J. Caïus avait vu , dans le châ- teau de Warwick en Angleterre , de grands crânes pareils à ceux que l'on trouve bien plus souvent que ceux d'Aurochs dans les tourbières de France et d'Allemagne , et dont le front se termine sur une ligne droite f)assant par les cornes comme dans es Bœufs domestiques. Et ces crânes vusaWarwicketceux de nos tourbières ont les cornes très-grandes, dirigées en avant. /^.Gesner , Çtta(//ï//J.p. 107, et Cuvier , Ossem. Foss. t.4. — Ces caractères de la direction des cornes, de la supériorité de taille , et, pour le répéter, cette ressemblance du Thur avec les Bœufs domestiques, précisée par des observateurs qui connais- saientle Zubr etleBuffle, n'implique- t-cUc pas l'identité du Thur avec le 362 BOE grand Taureau fossile ; ce grand Taureau est pour nous l'ancien Urus de César, dont l'espèce a été la pre- mière anéantie parce que les progrès de la civilisation ont été plus rapides dans l'ouest de l'Europe. Au quinziè- me siècle, elle n'existait pl"s que dans les forêts royales de Pologne , comme l'espèce de l'Aurochs, origi- naire de l'est de l'Europe, se conser- vait, en 1778, dans la forêt de Bialo- viczenski en Lithuanie. Le Buffle in- troduit en Europe sous le règne de Justinien, en ôgS, se trouve aujour- d'hui en Asie , en Afrique et en Euro- Fe. Le Buffle du Cap appartient à Afrique australe ; il n'y a pas d'in- dice de son existence dans l'Afrique boréale. On verra à son article qu'il diffère autant de l'autre Buffle que des autres Bœufs; qu'en conséquence on ne peut attribuer ces différences à l'influence du climat. L'Arni ne se trouve que dans la partie monta- gneuse de l'Asie méridionale,etrYack dont il paraît qu'il existe plusieurs variétés différentes par la taille , le chevelu de la queue et l'existence des cornes, ne se rencontre pas hors de l'Asie centrale circonscrite pa»" les monts Hymalaïa au sud , les Altaï et Sayansk au nord , et ceux de Be- lur à l'ouest. Chacune de ces espèces est donc séparée des autres par les limites de son organisation , et par celles de sa répartition géographique. Les deux espèces qui ont le plus d'a- nalogie, l'Aurochs et le Bison , sont pré- cisément celles que séparent les plus grands intervalles. On ne peut donc faire dériver l'une de l'autre. Pallas , embarrassé de l'absence de l'Aurochs dans toute la Sibérie , et de ce qu'à l'époque de la découverte de l'Amé- rique, le Bison y était plus nombreux que l'Aurochs ne l'a jamais été en Eu- rope ; réfléchissant que tous les Ani- maux communs à l'Amérique et à l'an- cien continent, les Elans, les Rennes, le Loup, le Renard , l'Isatis ,"etc., se trouvent sur les deux bords du dé- troit de Behring; n'ayant d'ailleurs pu s'assurer , par l'examen, de la aifTérencc du Bison et de l'Aurochs, BOE inclinait à le croire une variété de ce- lui-ci , passée en Amérique par un grand isthme dont les îles Schetland, Feroë et l'Islande seraient des débris; mais si cela était, on en devrait re- trouver l'espèce dans ces mêmes îles, et leur route devrait être ainsi jalon- née : or il n'en est rien. D'ailleurs l'instinct n'aurait pas dû se métamor- Ï)hoser par l'émigration , lorsque tous es rapports d'existence de l'Animal seraient restés les mêmes , puisqu'en changeant de contrée , il n'aurait pas changé de climat. Ainsi l'Aurochs au- raitconservéenAmérique l'instinct de la vie solitaire dans le fond des forêts où il n'a pas été refoulé par l'homme. Car du temps de César, on ne le trou- vait que dans la forêt H ercinie, comme aujourd'hui dans les forêts de la Li- thuanie et des monts Crapacks. Au contraire , le Bison en grandes trou- pes se plaît dans les vastes plaines découvertes qui produisent une herbe longue et épaisse. 11 est en outi'e plus rare et plus petit du côté de la baie d'Hudson que dans l'intéiieur du Continent ; il n'entre dans les bois que quand il est chassé. — Le Bœuf musqué habite les rochers et les parties hautes et rocailleuses , les terres stériles, sans pourtant s'éloigner des bois. Le Bufiîe asiatique préfère les marécages oii il se tient des heures entières submergé jusqu'au museau, comme ledit J.-C. Scaliger, et comme Quoy l'a vu à Timor. Le Yackhabite les étages supérieurs des montagnes ou les plateaux froids de l'Asie centiale. Le Buffle du Cap, comme l'Aurochs, habi- te les forêts impénétrables de l'Afrique austiale. Par la figure de ses cornes, etleur énoime volume, ce Buffle res- semble davantage au Bœuf musqué qui habite à l'autre extrémité du diamètre terrestre, qu'à aucun autre Bœuf; ses habitudes d'ailleurs sont différentes. Il est évidemment impossible de lier par des espèces intermédiaires cesdeux espèces entre elles ; toutes deux sont sauvages , leur résistance invincible à quitter leurs sites ne peut être une disposition acquise. Toutes ces espèces sont donc aborigènes, non-seulement BOE des régions, mais des sites oii on les trouve. Les différences d'organisation cor- respondent dans chacune de ces es- pèces aux dillcrences d'instincts et des répartitions géographiques. Dans le Bufile du Cap , la boîte cérébrale n'a pas le quai't d'amplitude que coin- Sorterait le même volume extérieur ans le Bœuf : les deux tables de tous les os du crâne sont écartées l'une de l'autre, comme dans les Cochons, par de vastes cellules dont les cloisons sont aussi compactes que la substance même des tables : l'écartement des deux tables dans le frontal , le parié- tal et l'occipital, est au moins de trois pouces. Du raccourcissement du rayon descriptif delà cavité cérébrale, résulte une diminution proportion- nelle du volume du cerveau allongé d'avant eu arrière. Dans le Buffle, la disposition est la même, mais à un moindre degré. Dans le Buffle du Cap , lu pointe n;*. jale des inter-maxd- laires reste distante d'un pouce de l'articulation naso-maxillaire, comme dans le Bœuf musqué ; dans le Buffle ordinaire, cette pointe de l'inter- maxillaire est comprise dans la moi- tié de lalongueur de cette articulation. Dans le Buffle Arni , cette partie de l'inter-maxillaire forme les trois quarts antérieurs de la même articu- lation, mais les parois du crâne ne sont plus creusées de cellules. Dans le Bœuf musqué , les parois du crâne ont une épaisseur proportionnelle piesque égale à ce qui existe dans le Buffle; mais ces parois sont solides, et leur tissu est fort compact, ce qui rend ce crâne plus pesant que toutes les autres à égalité de volume. Ce n'est pourtant pas au climat que ces diffé- rens caractères peuvent s'attribuer, car le Bison limithrophe du Bœuf musqué n'y participe pas , et la même compacité se retrouve dans les cloi- sons du Buffle du Cap. Toutes ces dif- férences sont donc primitives; il n'y a pas de différences , sous le rapport de la structure des os , entre les autres espèces de Bœufs. Outre les différences de figure qui BOE 363 distinguent les crânes d'Aurochs et de Bison de celui de l'espèce domes- tique, il y a surtout un caractère com- mun à ces deux espèces. C'est la dis- tance oii reste l'inter-maxillaire de l'articulation naso-maxillaire. Dans tous deux encore , les os du nez sont courts , larges et bombés ; enfin un caractère plus décisif que tous les autres pour la séparation de l'Aurochs et du Bison c'est que celui-ci a quinze côtes , l'Aurochs et l'Yack quatorze, et tous les autres treize. Ces côtes sur- numéraires n'entraînent pas un sup- plément de vertèbres ; elles s'insèrent aux vertèbres lombaires qui , au nom- bre de six dans les autres Bœufs, sont de cinq dans l'Aurochs et de quatre seulement dans le Bison. Dans toutes les espèces , les cornes continuent de croître après l'achèvement de la taille ; cet accroissement local est ren- forcé par l'abondance de la nourri- ture. Des crânes de même grandeur, et par conséquent des individus de même taille dans la même espèce , offrent donc nécessairement , d'après ces circonstances , des cornes fort iné- gales. La taille ne peut donc se con- clure de la grandeur des cornes , mais bien de celle des crânes qui lui est toujours proportionnelle. Au moyen de ces rapports qu'il a déter- minés, Cuvier a ramené les Buf- fles Arnis évalués jusqu'à quatorze et quinze pieds de hauteur d'après les cornes les plus gigantesques , à la taille des Bœufs de Hongrie , cinq pieds cinq à six pouces. Dans plusieurs espèces, le Taureau, le Yack , les cornes n'existent pas tou- jours ; quand elles manquent , le fron- tal se bombe sur le milieu en même temps qu'il y devient plus compact. La même espèce ne souffre guère d'altération par les changemens de climats ; le Buffle , en Italie , a le poil l'are , dur et noir comme dans l'Archi- pel asiatique sousl'équateur. Le Bœuf domestique redevenu libre, et pi"es- que sauvage dans les llanos de Cara- cas , et les pampas de Buenos-Ayres , n'a pas moins de poils et n'est pas autrement coloré qu'en Europe. Les 364 BŒ diversités de pelages et de couleurs dans les espèces difFérentes sont donc primitives aussi bien que les diversi- tés plus profondes d'organisation : ce ne sont donc pas des accidens per- pétués par la permanence de l'in- fluence quiles auraitproduits.La cou- leur des cornes varie d'une espèce à l'autre , comme la couleur et la na- ture du poil ainsi que sa direction. Voici la distribution géographique des espèces : deux propres à l'Amé- rique du Nord , le Bœuf musqué en dedans du cercle polaire , le Bison , depuis ce cercle jusqu'au trente-cin- quième degré ; deux à l'Europe, l'Au- rochs, Zubr, et le Taui-eau, Thur du moyen âge , Urus des anciens ; quatre à l'Asie , le Yack, le Buffle Arni , le Buffle ordinaire et le grand Buffle fos- sile; un à l'Afrique australe, le Buffle du Cap. La zone , habitée par le genre Bœuf, s'étend donc obliquement dans le sens des méridiens à travers tous les climats : chaque espèce , excepté le Taureau et le Buffle , disper- sée par l'Homme , reste circonscrite dans des régions limitées autant par des barrières naturelles que par celles de leur instinct , et dans chaque ré- gion l'espèce aborigène affecte exclu- sivement un seul site. (^.,pour ces règles , notre Mémoire sur la distribu- tion géographique des Animaux ver- tébrés, moins les Oiseaux, Journal de phys. , février 1822. ) 1°. L'Aurochs, Bosfeivs, Linné; Zubr des Polonais; Bison et Wisen des écrivains du moyen âge ; Bonasus d'A- ris tote. — La pi us grande d es espècesde Bœufs vivantes. D'aprèsGilibeit( jE'.re/- cit. phitol. Zool. Wilna , 1782), le Zubr surpasse les plus grands Bœufs de Hongrie. Pallas en a mesuré un vieux mâle de six pieds de haut à la croupe et au garot. La tête était longue de deux pieds six pouces , l'intervalle des yeux de dix-huit pouces, celui de la naissance des cornes d'un pied : les cornes avaient treize pouces de hauteur , et autant de circonférence à la base. On a trouvé dans le Ken- tuckey une portion de crâne fossile BOE dont le contour de l'origine de la corne est de dix-huit pouces ; ce contour est de 21 pouces dans un crâne fossile cité par Mayer : mais nous avons vu que l'on ne peut rien conclure des dimensions des cornes. Cuvier a fait voir les différences du crâne dans l'Aurochs et le Bœuf. Le front du Bœuf est plat et même un peu concave; celui de l'Aurochs est bombé ; il est carré dans le Bœuf, sa hauteur égalant à peu près sa largeur, en prenant sa base entre les orbites. Dans l'Aurochs, mesuré de même, il est beaucoup plus large que haut ; le front du Bœuf se termine sur une li- gne droite tangente aux cornes en ar- rière; dans l'Aurochs cette ligne se courbe en arc deux pouces en arrière des cornes ; la tête osseuse de l'Au- rochs ne diffère pas de celle du Bison. L'Aurochs a quatoi'ze paires de côtes. Tout le devant du corps est garni de poils , longs de plus d'un pied , disposés en crinière ; ceux desépaules^ des bras et du fanon ,tombentpresque jusqu'aux sabots : il y a deux sortes de poils, l'un plus court, laineux et fauve , est une espèce de bourre. Les longs poils de la crinière sont droits et rudes, mais encore laineux : ces longs poils tombent du prin- temps à la fin de juin ; ils ont repous- sé à la fin de novembre. L'Animal ne porte donc sa livrée que pendant l'hi- ver. La crinière est quatre fois plus courte dans la femelle; les poils du train de derrière, au lieu d'être cou-' chés, restent écartés de la peau à cause de la bourre; les lèvres, les gencives , la langue et le palais sont bleus; la base de la langue est héris- sée de grands tubercules durs déjà observés par l'évêque Cromer; les cornes sont noires , bien plus com- pactes et plus épaisses que dans les Bœufs ; elles ont ordinairement un demi-pied de haut et sont semi-lu- naires ; les poils de la nuque ont une odeur musquée , plus forte en hiver. Gilibert en a observé quatre jeunes , pris en janvier dans la forêt de Bialo- viezenski ; ils refusèrent de teter des Vaches j ou leur fit teter des Chèvres BOE posées à leur hauteur sur une table : quand ils étaient rassasiés, ils jetaient d'un coup de tête leur nourrice à six ou huit pieds de distance. Les deux jeunes mâles moururent au bout d'un mois. A la lin de la première année, la crinière des Génisses était faite. Le rut vint à deux ans : on offrit à l'une un grand et beau Taureau qu'elle re- poussa avec fureur , quoique depuis plusieurs jours ses mugissemens d'a- mour et le gonflement de la vulve , rouge et entrouverte, annonçassent ses besoins. D'ailleurs l'Aurochs est docile , il caressait de la voix son gar- dien, lui léchait les mains, lui frot- tait le corps avec les lèvres et la tète , et venait a sa voix ; mais la vue d'un étranger et la couleur rouge le met- taient en colère ; il ne choisissait dans le loin qu'un petit nombre d'Herbes , c'étaient surtout des Ombellifères ; il ne souffrait pas de vaches dans sa pâ- ture. — Dans la forêt de Bialoviezens- ki, les Aurochs ne s'écartent pas des rivages ; ils en broutent l'Herbe en été, et en hiver ils se nourrissent des pousses des Arbustes et les Lichens. L'espèce s'y conserve aujourd'hui par les soins des gardes-forestiers. — Dans le temps du rut, les mâles combattent eutie eux; la chasse en est alors très-périlleuse. Dun coup de tête , ils brisent des Arbres gros comme la cuisse. La femelle porte onze mois. Il paraît , par l'époque oii l'on prit ceux qu'observa Gilibert, qu'elle met bas en décembre. Herbersteiu dit au contraire que le Thur met bas au printemps et que ceux qui naissent en automne ne vivent pas. Les intestins et les estomacs de l'Aurochs sontj proportionnellement à la taille , un tiers plus étroits que dans le Bœuf; le cerveau même sent le musc ; cette odeur de musc est l'o- rigine du nom de Bison donné à cet Animal par les auteurs du moyen âge qui ont latinisé le mot allemand TVise/i ou Bisem\e({ue\ signifie Musc. L'Au- rochs a vécu dans toutes les forêts ma- récageuses de l'Europe tempérée ; son espèce n'y fut pourtant jamais nom- breuse; il n'y en a point en Scandi- BOE 365 navlc. Erasme Stella y parle bien de Bison et d'Urus; mais comme il dit en même temps que dans la langue du pays ces Animaux s'appellent Elk y nom de l'Elan dans toutes les langues germaniques , il est évident que c'est de cet Animal qu'il a parlé. Il subsiste encore en Ecosse une race de Bœufs blancs avec les oreilles et le museau noirs, qui sont hauts sur jambes comme l'Aurochs. Au temps d'Hector Boethius , dans le 16® siècle , ils avaient une crinière qu'ils n'ont plus aujourd'hui. Cuvier pense que ce n'est qu'une variété de l'Au- rochs.C'est ce que l'examen du sque- lette poura seul décider; leur taille est celle d'un Bœuf moyen ; leur cuir, comme celui du grand Aurochs, passe pour être plus dur et plus compact que celui du Bœuf. 2^. Le Bison, Hos americanus. Gincl. Buff. Sup. T. III. p. .5. Encyc. pi. 45. fig. 5. Tête osseuse comme celle de l'Aurochs; les os du nez sont un peu plus courts, plus larges et plus bombés , et les orbites un peu moins saillans; mais des caractères plus décisifs , c'est une quinzième paire de côtes, de sorte qu'il ne reste que quatre vertèbres lombaires , et la disproportion du train de derrière à celui de devant dépendant moins d'une inégalité de longueur des membres que de l'excès de hauteur des apophy- ses épineuses dorsales, à commencer de la deuxième et surtout de la troisième qui est la plus haute. Il existe au Mu- séum une colonne vertébrale fossile où les empreintes de côtes ne laissent que quatre vertèbres entre la dernière côte et le sacrum; ce caractère appar- tient au seul Bison américain. L'apo- physe épineuse de la douzième ver- tèbre en avant du sacrum a bien vingt- deux pouces de longueur , ce qui en suppose encore davantage pour les trois précédentes ; le Bison seul a qua- tre vertèbres lombaires : cette colon- ne , trouvée dans la vallée de la Som- me , appartient-elle à un Bison ? ou bien l'ancien Aurochs fossile avait-il une paire de côtes de plus ou une vertènre lombaire de moins? Cette 366 BOE excessive hauteur des apophyses épi- neuses dorsales détermine cette gio- bosité dont Charlevoix avait reconnu la cause ; il n'y a pas de loupe comme dans le Zébu. D'après Heame , la taille du Bison , moindre que celle de l'Aurochs, sur- passe celle de tous les autres Bœufs; il a vu huit Indiens ne pouvoir re- tourner le cadavre des vieux mâles. Le cuir est spongieux comme celui du Buffle ; au cou , il a un pouce d'épais- seur ; les cornes , plus courtes que dans tous les autres Bœufs , sont pres- que droites et très-fortes à la racine. D'après cela , il n'est pas certain que le ciâne fossile du Musée, de Péal, ne soit pas d'un Bison , puisque d'ail- leurs le crâne du Bison diffère si peu de celui deTAurochs. Depuis le chan- frein jusque derrière les épaules , rè- gne une épaisse et longue crinière; plus touffue entre les cornes , elle s'é- tend sur le flanc de tout l 'avant-train et sous le fanon. Il n'y a pas deux sortes de poils comme dans l'Aurochs ; c'est unelaine longue , très-fine et soyeuse; elle forme des manchettes aux poi- gnets. Le train de derrière est couvert d'un poil plus court que celui de l'Au- rochs , et plus noir; la queue , d'un pied de long, est terminée par un flocon de laine noire dans les mâles , et roux dans les femelles à cause de l'urine ; la toison d'un Bison pèse huit livres , selon Charlevoix. Au contraire de l'Aurochs qui vit solitaire dans la profondeur des forêts, le Bison se plaît en grandes troupes dans les vastes savanes découvertes qui produi- sent une Herbe longue et épaisse ; il ait soir et matin , se retire pendant a chaleur dans les lieux marécageux , et n'entre dans les bois que pour fuir les chasseurs. Ils sont tres-légei s à la course ; quelque profonde que soit la neige, et malgré les sillons qu'y trace leur poitrine, ils la franchissent plus vite que le plus agile Indien avec ses X'aquettes. Le Bison habite depuis la Louisiane jusqu'au cercle polaire; il est plus rare et plus petit du côté de la baie d'Hud- «on,qucdaiisrintérieur du continent, l BOE sur la grande région qui verse dans l'Océan polaire les rivières d'Hearme et de Makensie. C'est près du lac Atha- pescow qu'Hearne a vu les plus gros Bisons. D'après Raffinesque, le Bison est domestique dans les fermes du Ken- tuckey et de l'Ohio. Il se plaît et s'ac- couple avec les Vaches. Les métis se nomment Naals Bread Buffaloes : ils ont la couleur , la tête et la de mi- toison du Bison ; ils n'ont plus de bosse , mais le dos est toujours incliné. Ils s'accouplentindifféremment entre eux ou avec leurs pères et mères, et pro- duisent de nouvelles races fécondes. La fécondité des produits n'est donc pas une preuve de l'unité des espèces croisées , comme on le croit d'après Buffbn ; or, rien n'est plus évident en zoologie que la diversité d'espèces du Bison et du Bœuf domestique. S^.LeBuFFLE, jBo5 bi/ôaius, Buff.T. II. pi. aô.Lafiguredel'Encycl.sougce nom appartient à l'espèce suivante : — Le front plus bombé que dans le Bœuf, à cause de la procidence des cornes dirigées en bas et en arrière ; elles sont aplaties sur deux faces et striées en travers. Il a été bien décrit par Albert-le-Grand , et surtout par J.-G. Scaliger ( Exoteilc.Excrcit. 206 ad Cardan.). Sa peau noire est presque nue , excepté à la gorge et aux joues parsemées de poils courts et roides ; cette nudité et l'épaisseur de son cuir indiquent sa patrie dans les régions marécageuses des climats chauds ; il n'a presque pas de fanon. Il paraît avoir été inconnu aux Grecs et aux Romains, au moins n'a-l-il pas vécu chez eux. Cuvier observe qu'Aristote en a parlé sous le nom de Bœuf sauvage d'Arachosie , dont le pela- ge était noir, le museau retroussé et les cornes couchées en arrière. Il n'a que treize paires de côtes comme notre Bœuf; mais ses mamelles sont sur une même ligne transverse. Il est aujourd'hui très-commun en Grèce et en Italie , oii il fut introduit dans le septième siècle. C'est à tort que Pallas le prend pour le Thur, décrit parHer- beislein , et vivant sauvage dans les BOE «MJviious (le Varsovie. Leilullle ,corn- ino lobservait di'jà .1 . -C. Sciilijijer , ne supporte pas le IVoid ; oi le Thiirélail sauvage ; pourquoi donc sciait-il resté ."•ous rinclémence (iiin ciel qu'il était librcdcfuir?ilcrl)crslcin qui avait été anibassadeuràCoDStantinoplc , !e mé- decin Mathiasà Michow , l'évèque de \V ann ic,Cromcr, qui tons deuxavaicnt passé en Italie plusieurs annéeselqui ncpouvaientnian(pierd'y avoir vudeî iiuffleSjd'aillcurshiendécritsdans Al- bert ctdan s. I.-C' Seal iger, au raient re- connuleTluirpour un Bulfle, puisque tous trois connaissaient le l>uifle, l'Au- rochs ctleTIuir.Ilsdisenl préciséincnl que le Thur est beaucoup plus grand (jue le Bœuf, elque ses cornes sont diri-- ;^ées en avant, au contraire du iJuflle. Le Thur n'est donc pas le Bnflle, qui ilailieurs est en Europe inoins liaul (lue le Bœuf. Pallas ne se trompe pas moins en considérant le BulHeconimo originaire delà partie montagneuse et froide deTAsic ,au nord ;e rJnde,où il serait primiiiveinent couvert d';;u poil longet touffu , devenu dur et rare sous les zones chaudes de l'Asie. Nous voyons que le.-; Buffles, acclimatés en Europe, n'y ont pas la peau beaucoup moins rude que ceux de l'Ai'chipel asiatique. La nudité de leur peau es! donc primitive : ce qui induisit, Pallas dans une erreur ,c"cstque n'ayant pas eu occasion apparemment d'anatomi- ser le Buffle , \l ne put reconnaître ses différences d'avec r\'ack qu'il en sup- posait la tige. Ornons allons voir coiu- hien l'Yack en diffère ; le naturel du Buffle est le même dans tous les pays. (^)uoy , médecin de l'Uranie, l'a vu à Timor i-ester des heuresentici'es enfon- cé dang l'eau jusqu'au museau, ainsi que Scaliger l'observait en Italie. Si le Buffle était originaire des montagnes duThibct, comme le supposait Pallas, en vertu de cet instinct qui , dans tous les Animaux, sui'vità la déportation, il rechercherait les sites de son pays quel- que part qu'on l'eût transpoité. Or, c'est dnns les plaines humides de la Lombardie, dans les marais Pontnis que le Buffle prospère ; sa patrie est (pi 'eu Grè- ce et en Italie. On dit qu'il y en a d'é- chappés et redevenu^ sauvages dans quelques coutrécsdu rovauniede ïNa- ples. Sou cuir, commecelui du Bison , est spongieux et perméable à 1 ea u : il en résiste mieux aux armes tranchantes ; on l'emploie pour armes défensives. JJ'après un squelelled'Arni,queCii- viora fait venir dcl'Inde , ilparaîtquc cet Animal n'estqu une variélcà gran- dcscornesduBuiile ordinaire.. Son crâ- ne présente néanmoins quelques difïe- rences , par exemple , l'abs.encede cel- lules périéranieunes : nous manquons do renseignenicns sur le pelage. 4°. BiîiFi.i; DU Cap, Bos Caffer Sparm.Schreb. pl.5oi. Encycl,pl.45, 1'. 4. Cette espècc^e dislingue fies pré- céilentespar sesénormes cornes noires dont les bases aplaties et raboieuses couvrenlconune un casque fout le som- met de !a tète ; l'épaisseur du ciànecst ici bien plus grande encore que dans le Buffle. Cette épaisseiu' résulte de l'écartement des deux tables par des cellules à cloisons compactes , qui ont presque trois pouces de hauteur. La J)OÎ(e cérébrale est allongéeetdeuxfois plus ]>etite que dans le Bœiif ; Ic.^ fosses cthmoïdales sont très-grandes; les cor- nes sont séparées à leur base par une rainure étroite d'un ppuce , qui s'élar- git en avant dans quelques individus , mais dont les deux bords restent pa- rallèles dans d'autres, comme dans le Bœuf musqué, s'étendant depuis la jiuque jusqu'à trois pouces de .'œil : elles se recom-bcnt en bas , eu devc- naniplus c}lindriques;chacune d'elles forme un arc à concavité supérieure: !a distance d'une pointe à l'autre ex- cède quelquefois cinq pieds ; l'Aninlal lui-même en aplusde huit de longueur sur cinq de hauteur au garot. Encore plus gros et plus massif que le Buffle asiatique , sesjambessontcourtes, son fanon pendant , son poil ras et brun foncé. Il vit en grandes troupes depuis le cap de Bonne -Espérance jusqu'en Guinée , dans les forets les plus épais- ses,oii ils se fraient des chemins étroits dont ils ne s'écartent jamais; il aime a se plong'cr dans l'eau. 11 attaque tout c;; 56S BOE qu'il trouve sur son passage ; mais en rase campagne il fuit l'homme. Sa lan- gue parait encore plus hérissée de tu- bercules que celle de l'Aurochs ; car on dit qu'il écorche, en les léchant, les Animaux qu'il a tués. 5". Yack ou Vache grognante de Taktarie, Schreb.pl. 299. Turner, Voy au Thib. Atlas. Act. pétropol. T.u,pl. io.Eucycl.pl.45 fig. 5,n" 2, fig. copiée d'après la pi. de Gmehn, t;ib. 7 Nou. Cumm. Petrop. t. 5. Le Yack a quatorze paires de côtes coinmerAu.rocj'iS , et quatre mamelles sur une seule ligne transverse comme le Buffle. Pallas [Act. petr. t. 2 , Vajs post 1777, Mém. sur les esp. sau- vages de gros bétail) a le premier hxe sescaraictères anatomiques, Mais igno- rant l'aiiatomie du Buffle, il l'avait rattaché au même type que l'Yack. Cette erreur , d'un aussi excellent zoologue , est un exemple de la lailii- bilitédes caractères extérieurs et delà nécessité de les combiner avec des mo- difications plus intimes de l'organisa- tion . L'Yack se distingue de tous les au- tres par sa queue dont le crin long et élastique comme celui du Cheval, est fin etlustré comme la plus belle soie; il a sur les épavdes une proéminence re- couverte d'une touffe de poils plus longsetplusépa.i3que celui de l'épine; cette touffe s'allonge sur le cou en forme de crinière jusqu'à la nuque; les poils supérineux sont récurrens comme dans le Zèbre e! plusieurs An- tilopes •. les épaules, les rems et la croupe sont couverts d'une sorte de laine épaisse et douce; des fiancs et du dessous du corps et du gros des membres, pendent , jusqu'à nii-jambe, en traversant cette lame, des poils très-droits et touffus. Turner en a vu dont le poil traînait jusqu'à terre. Sur le bas des jambes, le poil est lice et roide ,les sabots, surtout devant , sont très-grands , semblables à ceux du Buffle: les ongles rudimentaires très- saillans. La race du Thibet a des cor- nes longues , minces , rondes et poin- tues; peu arquées en dedans et un peu en arrière , sans arêtes ni apla- tissement ; elle a aussi les oreilles pe- BOE titee , d'après Turner. Or Witsen dit qu'en Daourie les mâles de ces Bœufs portent de très -grandes cornes apla- ties et courbées en demi -cercle. Comme la figure des cornes est inva- riable dans les espèces , cette diversité entre les deux races , vue d'une part par Gmelin et Turner, de l'autre, p.ir Witsen, n'indique- t- elle pas deux espèces? Les individus vus et décrits par Pallas {loc. cit. ) étaient sans cor- nes , de la taille d'une petite Vache ; le front très-bombé et couronné d'un épi de poils rayonnans; ils étaient bos- sus au garot comme ceux du Thibet. Ils venaient de la Mongolie. Les oreil- lesétaient grandes, larges, hérisséesde poils , dirigées en bas sans être pen- dantes. A trois mois, le Veau a le poil crépu-, noir et rude comme un Chien barbet, et les longs crins commencent à pousser partout sous le corps depuis la queue jusqu'au menton; tout le corps était noir. L'été de la Sibérie , à Irkoutsk , était encore trop chaud pour eux ; dans le milieu du jour, ils cherchaient l'ombre ou se plongeaient dans l'eau. Les Chinois, qui en ont introduit chez eux, Tappellent 6^- Nijou , Vache qui se lave , à cause de cette habitude. — AuThibet, les Yacks viventdans les étages les plus froids des montagnes , surtout dans la chaîne qui sépare le Thibet du Boutan. Les Tatares iiomaJes se nourrissent de leur lait dont ils font aussi d'excel- lent beurre qui s'envoie dans des sacs de peau par toute la Tatarie. On emploie l'Yack , suivant les lieux , à poiierdes fardeaux ouà tirer des cha- 1 iots et même la charrue. Leur queue estdans tout l'Orient un objet de luxe et de parure. Les Chinois avec ses Clins teints en rouge font les houppes de leurs bonnets d'été. C'est un signe de dignités militaires chez les Turcs. Pennant en a vu une de six pieds de long au Musée britannique. Les deux sexes ont un grognement grave et monotone comme celui du Cochon. Les mâles le répètent moins souvent que les Vaches, et les Ves.nx encore plus rarement. Turner dit qu'ils ne grognent que quand ils sont BOE inquiétés ou en colère. Les Tliilié- tains ont pour le Yack le nic-nie res- pect que les Iiidous pour le Zcbu. jElien seul îles anciens en a parlé. Il dit , Lib. 1 ô , que les Indiensont deux espèces de Bœufs : l'une , lapid;; à la course , noire , et dont la queue blan- che sert à faire des chasse-mouches. H en reparle, lib. i6, sous le nom de Foephagus. 6". Boeuf musqttjê ^ JSos moscha- tus , Linn. Bufl". Sup. Pennant , Zool. arct. T. i. p. Son crâne est figuré Nou. Comin. Fetrop. T. xvtt. pi. 17. Les caractères de cette espèce consistent dans les cornes disposées à peu près comme dans le Buffle du Cap; leurs hases aplaties ont leurs bords Internes parallèles , se prolongeant depuis la crête occipi- tale jusqu'à l'orbite, beaucoup plus saillant ici que dans tous les autres, Y compris l'Aurochs; ces cornes sont blanches dans le mâle, où elles pèsent jusqu'à soixante livres sans le crâne. Les cornes ont leur base séparée par une rainure à bords droits, d'un pouce de large , s'étendant depuis l'orbite jusqu'à la crête occipitale qu'elles débordent en arrière , en occupant ainsi le tiers de la longueur de la tête ; les cornes elles-mêmes se réfléchissent Fresque perpendiculairement entre orbite et l'apophyse mastoùle, jus- qu'au-,!essousde l'œil, et se redressent vers la pointe seulement. Dans la fe- melle , les bases des cornes sont plus écarlées ^ et leurs bords ne sont pas parallèles , mais arrondis ; la boîte cé- rébrale est très-petite , à cause de l'é- paisseur du crâne; elle est presque trois fois plus longue que large , et presque cvlindriquc;c'est comme dans le Buffle du Cap, mais ici les parois sont solides au lieu d'être creuses. Cam- per (A'op-. y] et. Fetrop. T. 11) dit que , sur le crâne qu'il a examiné à Londres et trouvé semblable aux ligures citées de Pallas,il y a des fosses lacrymales, indices de larmiers ; que les inter- maxillaires ne montent pas jusqu'à l'articulation naso-maxillaire , et que sur deux pieds quatre pouces de lon- gueur de crâne , l'espace inter-orbi- TOME II. BOE 069 taire était d'un pied quatre pouces. Le Bœufmusqué habite l'Amérique, sous le ccn;le polaire , par troupes de quatre-vingts à cent : il n'y a que deux ou trois mâles par troupeau. Quoique ce nombre en soit par con- sé([uent fort petit , on en trouve beau- coup de morts dans le temps du rut , parce qu'ils se battent pour les fe- melles. Ce fait réfulc assez l'opinion que c'est à l'ardeur du climat que tient celle du tempérament. A celle époque, ils se jettent sur tout ce qui approche' des Génisses, ei poursuivent même les Corbeaux par leurs mugissemens. Les femelles concoiventeu août et mettent bas, à la fin clc mai ou au commenee- mcutde juin,uuseul petit. Cette espèce estmoinsgrandequelcBœuf, très-bas- se sur jambes: sa queue est cachée dans lepoil, qui a jusqu'à dix-sept pouces de long et pend jusqu'àterre.Comme dans la plupart desQuadrupèdei^des climats h jkls , il y a deux poils : l'un droit et sojrcux, long, surtout'sous le ventre et à la queue. Chez les mâles, il est permanent et noir; il forme sous le cou une crinière dont les Esquimaux font des chasse - mouches. L'autre pousse en hiver; c'est une belle laine épaisse , serrée en liourrc à la racine des poils longs : clic est de couleur cendrée; elle se détache à l'approcho de l'été, et l'Animal s'en débarrasse en se roulant par terre. Ils errent dans les par'ies hautes et rocailleuses des terres stériles ; rare- ment ils s'éloignent beaucoup des bois. Lourds en apparence, ils gravis- sent les rochers d'un pied aussi agile cl aussi sûr que la Chèvre. En hiver ils broutent les sommités de Saule et de Pin. La chair ressemble à celle de l'Elan ; la graisseest blanche, nuancée de bleu. Les jeunes sont bons à man- ger. Le couteau dont on a dépecé un vieux Taureau ne perd l'odeur de musc qu'en le repassant. C'est au four- reau de la verge que l'odeur de musc est la plus forte, le smegma du gland est aussi odorant que dans la Civette : il conserve sa force plusieurs années. /^ Pallas en a décrit des crânes trouvées l oyo BOE à l'emboucluire de l'Obi. Il tlit , dans une note jointe au Mémoire do Cam- per, cité plus haut, que ces crânes étaient cpars sur le rivage , qu'ils étaient récens et non fossiles , et alté- rés par l'air. Ils avaient été évidem- ment apportés d'Amérique par les glaces. 7°. Boeuf domestique , J?os, Tau- rus domesticus , Lin. BufF. t. 4, pi. i4. Cuvier a déterminé la souche du Bœuf domestique et de toutes ses variétés avec ou sans cornes, à bosses ou sans bosses, dans le grand Tau- reau dont on trouve les crânes fos- siles dans les tourbières de Fiance, d'Allemagne et d'Angleterre. La fi- gure et les proportions de ces crânes ne diffèrent en rien de celles des crâ- nes de toutes les races du Bœuf domes- tique , si ce n'est par la direction des cornes arquées eu dehoi's , en avant et un peu en haut. On connaît ces crâ- nes depuis le 16*^ siècle. Gesner les a figurés [Quadr^p. p. 1 S?)- JL/e médecin J.Caïus luien avait envo^/é les dessins d'après des tètes conservées au châ- teau de Varwik, avec des côtes et des vertèbres d'une grandeur propor- tionnée. Elles passaient pour prove- nir d'individus tués par le dernier maître du château. Aux auteurs dont les témoignages rapportés au com- mencement de cet article nous sem- blent établir l'identité du Thur ou Urus avec l'espèce aux grands crânes, qui ne se serait éteinte que depuis leur époque , nous ajouterons que Conrad Geltis , leur contempo- rain ( Carmen ad Kistulam in Script, rerum ]X)/onic ."^ ,àisûn§ue aussi l'Urus duBisondontildéciitlachasse.Au 16'' siècle, l'espèce sauvage du Bœuf exis- tait donc encore dans les forêis de la Massovie oii les auteurs précités l'a- vaient observée ; elle paraît avoir existé encore en Angleterre, quelque temps auparavant. Comme les crânes s'en trouvent en plus grand nombre que ceux d'Aurochs, et sur une plus grande étendue de pays, il suitqu'elle a dû être plus nombreuse que l'Au- rochs. Ces crânes ne sont pas rares dans la vallée de la Somme ; on en BOE trouve dos cornes desixpouces de dia- mètre dans les tourbières de Midel- fingen près de Stuttgard. Près d'A- rezzo, on en trouve dont les cornes avaient deux pieds sept pouces de long et quatorze pouces de contour à la base. Sur un trouvé à Rome, ce contour était de dix-huit pouces, et l'intervalle des orbites de quatorze pouces ; le crâne du Muséum a vingt- trois pouces de long. (Voir sa figure. Cuvier.Osseineusfoss.nouv. édit.t.4.) — Cette espèce, dit Cuvier, a donc été répandue dans la plus grande partie de l'Europe; et comme les auteurs polonais dont j'ai cité les passages distingualentl'lJrus du Bisou, il pense que celte espèce était l'une des deux. Il croit néanmoins avec Pallas que le Thur, appelé Urus par les mêmes au- teurs, est le Buffle. Nous croyons, d'a- près les rapprocheniens précités, que le Thur du moyen âge est cette grande espèce qui n'existait plus alors que dans la forêt Hercinie près de \is- hitk , selon l'évêque Cromer; près de Sochaczow et de Koszkam , selon Schnebergen. Elle était, suivant tous ces auteurs , beaucoup plus grande que les Bœufs domestiques, et d'un poil plus élégant. Ses cornes étaient recourbées en avant ; le Bœuf fossile offre seul ce cai'actère.EUe avait sur le dos une ligne blanche; les femelles n'étaient jamais noires mais châtains; le rut était en septembre ; la mise bas eu mai; c'est neuf mois comme la Yache ; la BufHe porte dix moiSjl'Au- rochs onze. Bonarus attribuait leur origine à une belle race de Bœufs re- devenue sauvage, ou à un produit du Bison Zubr avec la Vache; cette opinion est démentie par l'ex- périence de Gilibert ; il s'accouplait avec la Vache, mais les petits ne pou- vaient s'élever. La disproportion des tailles respectives l'explique assez; la hauteur païaît avoir été de six pieds et demi au garot; les grands Bœufs de Podolie et de Hongrie y atteignent encore. LeZÉBU,Bufr. Hist. xi,p. 285,T. 42 , Bos indicus de la deuxième édi- tion du Sjstema naturœ , est une BOE petite variétiî de Bœufs domestiques, aui en diffère par le dcvcloppcincnt une loupe graisseuse sur le dos. Les apophyses épineuses n'y sont pas plus longues que dans les Bœufs ordi- naires. Dans celle variété, les jambes sont généralement plus hautes ; ils en sont plus légers à la course; aussi en Asie et en Afrique, on les monte et on les attèleconmic des Chevaux. Leur naturel est moins brute que celui du Bœuf; ils sont plus intelligcns et plus dociles. Le Zél)u est figure dans la ménagerie du Muséum et dans l'En- cvcl. pi. 45, f. 5, On doit encore regarder comme une variété remarquable du Bos do- mesticus , la grantle race désignée par Pennant sous le noui de Bos mai/a- gascarensis n/rei/s C.amcll magnitudine ^//'({'Oiws. Elle habite à Madagascar, oii les Européens la trouvèrent répandue lors de la découverte de l'île. On en fait un grand trafic avec les îles de France et de Mascareigne, oîi Bory de Saint -Vincent eu a mentionné d'une taille gigantesque. S". Grand Buffl,e fossile de Sibérie , Pallas , Nov. Cumm. Petr. T.xrii, et Aop. Acta Vetivpol. t. 2. IjCS tètes que l'on trouve en Sibé- rie sont d'un quart plus grandes que celles des plus grands Bœufs aujour- d'hui vivans. La figure est celle du crâne de l'Aurochs ; mais le front est encore plus large à proportion , 3uoiqu'il ait quatre pouces de plus e hauteur depuis l'échancrure na- sale jusqu'au sommet de l'arc occi- pital. Pallas les rapportait mal à pro[)os au Buffle dont il ne connais- sait pas de crânes. Ils n'ont pas plus d'analogic,quoi qu'on en ait dit, avec le crâne du Buffle Arni -. c'est à l'Au- rochs qu'il ressemble davantage ; mais il en diffère par l'arête sail- lante qui règne le long du devant de la corne sillonnée transversalement près de sa base. On en trouve en Si- bérie depuis le Jaik jusqu'à l'Anadir, gisant dansles mêmcscouchesqueles crânes d'Eléphans et de Rhinocéros. C'eslsurtout par l'érosion des berges, lors des grandes eaux, qu'ils se dc- BOE 371 couvrent. En creusant le canal de rOurcq, on a trouvé des os de Bœuf d'un cinquième plus grands que ceux du Bulffe d'Italie. Ces os se l'ont re- marquer par leur grosseur relative. Comme les jambes sont plus longues et plus minces dans l'Aurochs que dans le Taureau, et surioutque dans le Buffle, ces os doivent être rajipor- tés au grand Buffle de Sibérie, d'au- tant mieux qu ils gisaient aussi avec des os d'Eléphans. Camper avait Irou- vépèle-mêle avec des os d'Eléphans et de Rhinocéros une tète supérieure de radius de Bœuf, si grosse qu'il la rap- portait à une Giraffe. Les circons- tances du gisement ne laissent pas lie doute que ces os n'aient ap- partenu à un grand Bœuf contempo- rain des Eléphans et des Rhinocéros fossiles. Comme le synchronisme en est prouve pour les crânes de Sibé- rie, le grand Buffle habitait donc avec les Eléphans tout le nord de l'an- cien continent. Il ne peut donc exis- ter aujourd'hui ; c'est le seul Rumi- nant des terrains de transition. On a donc eu tort de dire que tous les débris fossiles de Bœufs se trouvaient dans les terrains dont la formation se continue encore. (a.d..ns.) Geoffroy - Saint-Hilaire a lu à l'Académie des Sciences une notice sur une espèce nouvelle de Bœuf des parties septentrionales et intérieures de l'Inde, qui présenterait une par- ticularité singulière dans la classe des Mammifères , si son existence élait parfaitement constatée. Le savant professeur n"a parlé de cet étrange Animal qu'avec doute, et s'est borné à démontrer la possibilité anatomi- que de l'anomalie dont il serait 1 exemple unique. Désigné sous le nom de Gaour par les habitans du pays, selon les personnes qui en ont écrit à Geoffroy , ce Bœuf a les apo- physes des vertèbres cervicales et dorsales tellement allongées, que for- mant une saillie considérable le longdc léchine, elles donnent à cette partie la orme dentelée d'un peigne ,ou plutôt le l'un des côtés de la scie d'un Prys- tobate. Il est singulier que l'existence 24* 072 BOE d'un si (Uraiige Animal, qui doit avoir vnie physionomie digne de fixer toute Tattcntion des hommes, ait tant tavelé à nous être connue. On trouve dans les voyageurs et dans les anciens naturalistes divers Animaux mentionnés sous le nom de IjOEUF, qui tous n'apparllciincnt pas au genre dont il vient d'être question, ou qui par l'épithèlc qu'on y joint en désignent quelque espèce. Ainsi l'on a appelé : Boeuf d'Afrique et Boeuf Cafre^ le Buffle du Cap , n° 4. Boeuf a bos-se , les Bisons et le Zébu, et par opposition Boeuf sans liossE, tout Animal du même genre qui ne présente point ce caractère. Boeuf Camelite ou Boeuf Cha- meau , la variété de grande taille com- parée par Pennant au Chameau , et qui setrouveàMadagascar./^. Boeuf , n" 7- Boeuf Carnivore , un Animal qui n'existe point. Boeuf gris du Mogol , le Nilgaut. V. Antij.ofe. Boeuf guerbier , la variété du Bœuf domestique dressée par les Hot- tentots à garder les troupeaux , et qui sert aussi dans les combats com- me l'Éléphant. V. Backelys. Boeuf humble , une race de Bœufs sauvages qu'on dit être dépourvue de cornes, et se trouver dans les mon- tagnes d'Ecosse. Boeuf des Illinois, le Bison, n°2. Boeuf de mer , l'Hippopotame , le Lamantin et divers Phoques. Boeuf de montagne ou de Pan- NONiE , l'Aurochs , n" 1 . Boeuf de Scythie , probablement le Zébu. Boeuf -Strepiceros , un Anti- lope. J^. ce mot. Boeuf de Thibet, l'Yack qui est la cinquième espèce décrite dans cet article , etc., etc. (B.) BOEUF. OIS. Syn. vulgaire du Pouillot , Motacilla TrochUus, L. et du Bouvreuil, LoxiaPyrrhula,\j. V. Sylvie et Bouvreuil. Boeuf DE Dieu, le Troglodyte. K. Sylvie. BOG Boeuf DES M Aïi Aïs , le Butor. P. Héron. (nR..z.) BOEUF, rois. L'un des noms vul- gaires de la Raie Oxyrliynque. (b.) BOEWA. lîEPT. SAUR. (Séba.) Mê- me chose que Scncmbi. J'~. Iguane. (B.) * BOGA. POIS. (Dclaroche.) Syn. de Spams Boops, L. aux îles Baléa- res. F'. Spare. (b.) BOGA. BOT. piiAN. K. Boja. BOGARAVEO. POIS. (Lacépède. ) Espèce du genre Spare. V. ce mot. BOGFINCKEou BOGFINCKENS. ois. ( Millier. ) Syn. du Pinson d'Ar- dcnncs , Fruigilla Montifringilla, L. eiiNorwége. V. Gros Bec. (dr..z.) BOGGO ou BOOGOC. mam. ( Smith , Yoy. en Guinée. ) Singe qui paraît être le Chimpanzée , et non le Mandrill, comme l'avait cru Buffon. (B.) BOGHAS , BUDUGHAHA ou BU- DUGIIAS. BOT. PiiAN. Arbre sacré chez les habitans de Ceylan, et pro- bablement le Ficus religiosa, L. J^. Figuier. (b.) BOGIO ou BUGIO. mam. Syn. portugais de Magot, espèce de Singe. (a. D..NS.) BOGLOSSA. POIS. De Buglosse (langue de Bœuf). Nom donné par quelques anciens auteurs , ainsi que Boglosson , Boglossos et Boglotia qui en sont des corruptions , à la Sole, es- pèce de Pleuronccte. F^. ce mot. (b.) BOGMAM. POIS. Syn. de Gymno- gastre. F", ce mot. BOGOA. BOT. PHAN. Probablement une espèce de Figuier, selon Bosc, et qui pourrait bien être la même chose que Boghas. /^. ce mot. (b.) BO G RUSH. OIS. (Pennant.) Syn. de la Fauvette roussette , 3ïotacllla schœnohœnus, L. /^. Sylvie. (dr..z.) BOGUE. Boops. POIS. Genre de l'ordre des Acanthoptéryglens , fa- mille des Percoides à dorsale unique, et le seul dans la section oii les mû- BOH clioircs sont garnies d'un rang unique de i.cnis liiiuchantes.Conlonduepar» mi les Spares , l'espèce qui lui sert de type laisait conséqueinnient par- lie lies Tlioracliiciues de Linné. Les Bogues se distinguent dos Sparesdont on les a séparés par leurs nuielioires peu extensibles, ayant leurs dents tantôt écliancrées , tantôt en partie pointues, et parla forme du corps oblong et comprimé, garni d' écailles assez grandes. Les trois espèces sui- vantes, qui se ts cuvent dans la mer Méditerranée, en sont les principales: lia Saupe , Buops Salpa ; Spams Salpa; L. Bloch. pi. 365. Eucyclop. Pois. pi. 49. r. 188. Ce Poisson a les dents supérieures fourchues, les in- férieures pointues , le corps argenté et rayé longiludinalement de dix bande- lettes rousses sur chaque côté. Il dé- passe une palme de longueur. Sa chair est peu estimée. B. 6. D. ij/28. P. iG. Y. j/6. A 3;i6. C. 17. L'Or.i.\DE, Boups uielanuriis; Spa- rusmelaiiurus, L. Encyc. Pois.pl. 48. f. iSi. Cette espèce a les dents moyen- nes échancrées , les latérales fines et pointues ; son corps est d'un gris ar- genté , raj é eu long de brun , et mar- qué d une tache noire à chaque côté de la queue. Son poids est d'une livre environ. B. 6. D. 16. P. i5. V. 1/6. A. D/i4. C. 17. Le Bogue ordinaire, BoopsBoops; Spams Boops , L. Rondelet, p. i56. Ce Poisson a les dents supérieures dentelées , les inférieures pointues ; le corps d'un gris argenté , rayé «n long de brun avec des teintes dorées. Sa chair est savoureuse. Les anciens supposaient une voix à ce Poisson dont le nom, qui signifie œil de Bœuf, fait allusion à la grosseur de ses veux. B. 6.D. 29. P. 9 V. 1/6. A. 19. C. 17. Dtlarociie décrit sous le nom de Ccntrodoutc, SpamsCeiitrodoiitus , un Poisson des îles Baléares , qui , avec le Spams chrjsurus de Bloch , doit grossir le genre dont il vient d'être question. (b.) BOHAR. POIS. Espèce du genre Diacope. /^. ce mot. (b.) BOt 375 BOIIE.V. BOT. l'ii.vN. Nom de pays, de\ cnu scicntilique , iliuie espèce de Thé, nommée Thé Bou ou Thé Boni dans le commerce. (b.) BOIIKAT. rois. Syn. arabe de Raja Lyjlddcnsis , Forsk. f^. Raie. (B.) BOHOM - JAfttBOULAN. bot. l'HAN. Syn. javan de Jamboller. F". ce mot. BOIION ET BDHON-UPAS. bot. rxiAN. Même chose que Boom-Upas. r. Upas. (b.) BOliU. BOT. riivN. (Burmann.) Même chose que Bobu. /^. ce mot, de même que pour Boiiombu et BoiiuM. (B.) * BOHUR. MAM. Nom de l'Antilo- pe Caania en Abissinic. f^. Antilope. (A.D..NS.) * BOHWETE. bot. piian. Syn. suédois de Folygonum Jt'agopyruin , L. T^. Renouée. (c.) BOL REPT. OPii. D'où est proba- blement venui?oa, et qui doit signi- fier Serpent ; du moins cette syllalie entre-t-ellc dans la composition de beaucoup de noms de pays donnés aux grands Animaux de cet ordre dans l'Amérique méridionale. Ainsi: BoiciNiNGA est au Brésil synonyme de BoiQUiRA , espèce de Crotale, f^. ce mot. BoicuAJîA est un grand Serpent dont on mange la chair et qu'on pré- sume être un Boa. T^ . ce mot. BoicuPECANOA, un Serpent brésilien mentionné par Piay, mais qu'on ne peut reconnaître par ce qu'il en rapporte dans son Synopsis Anima- liuiii. BoiGA, le Coluber Jhœtuia,lj. V. Couleuvre. BoiouAcUjBoicuAou et Boicuagu, c'est-à-dire grands Serpens. Plu- sieurs espèces du Brésil , dépourvues de venin, et qui sont encore probable- ment des Boas. On trouve dans Dé- terville Boiguaca qui ne peut conve- nir, puisque Gitacu et nonGuaca, en brésilien, siguilic grand. Le même ou- 574 BOI vrage donne Boiguacu pour syn. du Coluber Argus. BoiGUATRARA Une espèce de Ser- pent de Surinam, qu'il est impossible de déterminer. (b.) BOIAH ou JÎOUIAH. rept. saur. (Shaw.) Syn. de Caméléon en Barba- rie. " (B.) * B01DE> BOT. PHAN. Syn. de Tap- sla selon Adanson. (a.r.) BOIGUE. BOT. PHAN. (Feuillée. ) Syn. présumé de Dry mis Winteri.V. Drymis. ■ (b.) BOIJUKU. MAM. Syn. tongous de Loup. V. Chien. (b.) BOIN-CARO. BOT. PUAN. (Rhée- de.) Syn.de Justlcia gangelica, L. /^. Cakmantine. (b.) BOfN-ERANDO. bot. PiiAN.Com- me cpu dirait petit Ricin. Syn. in- dou de Tragia Charnel , L. P'. Tra- GIE. (b.) BOTN-GOLI. BOT. PiîAN. Nom malabar d'une petite Plante queBur- mann croyait être un Oldenlandia, mais qu'Adanson regarde avec plus de raison comme un Pourpier, peul- être le Portulaca meridiana. (b.) BOIN-KAKELI. bot. phan. Es- pèce d'Epidendre des Indes , impar- lailement connue. (b.) BOIQUIRA. REPT. OPH. r. Boi et Crotale. BOIS. zcox.. La tête du Daim, du Cerf, du Chevreuil, du Renne, de 1 Elan et de la Giraffe , de même que celle des Antilopes , des Chèvres , des Moutons et des Bœufs , est sur- montée d'armes qui ont reçu le nom de Bois chez les premiers , et de CoRNrs chez les seconds. Quoique les Bois et les Cornes suivent le même mode de la formation , en ce sens que ce sont toujours des pi'olongemens de l'os frontal , dont les matériaux sont versés par des vaisseaux sanguins, il existe cepen- dant entre eux des différences don- nées par le mode de distribution de ces mêmes vaisseauxjce qui en même temps donne la raison de Li chute des BOI uns lorsque les autres persistent tou- te la vie. Dans les cornes , les vais- seaux sont intérieurs; dans les Bois ils sont extérieurs. Les cornes, à l'ex- ception de celle du Rhinocéros qui n'en est point une, /^. Ruinocéros, sont, comme les Bois, un prolonge- ment de l'os frontal , mais revêtu d'une substance cornée qui n'existe pas dans le Bois oii elle se trouve remplacée par la peau elle-même. Les Bois poussent par l'extrémité supé- rieure ; dans les cornes la substance de ce nom s'accroît par le bas. Dans le Cerf, la pousse et la chute du Bois ont lieu dans l'ordre suivant : lorsque le printemps vient oflrir à ces Animaux une nourriture abon- dante et d'autant plus répaiatrice qu'elle se compose de bourgeons qui renfenncnt les élémens les plus ac- tifs de la végétation , ils ne tai'dent point à recouvrer toutes leurs forces et à acquérir un prompt embonpoint; aussi du mois de mars au mois d'avril renaissent les Bois dont la chute avait suivi l'épuisement causé parle rut. Les vaisseaux sanguins du front ver- sent au lieu oii l'os doit se prolonger en Bois , une certaine quantité d'un fluide qui soulève la peau et ne tarde pas à passer à l'état cartilagineux , puis à s'ossifier entièrement. Mais à mesure que ce travail s'opère , les vaisseaux sanguins qui s'élèvent avec le nouveau prolongement , conti- nuent à verser du fluide au sommet de ce commencement de Bois qui ainsi s'élève sans cesse et entraîne avec lui la peau et les vaisseaux. Dans les premiers temps, le Bois est, comme on le voit, revêtu par la eau qui renferme les vaisseaux qui alimentent , mais l'Animal , dont les pertes sont entièrement réparées , ne tarde pas à éprouver le nesoin de l'accouplement. Le sang se porte en abondance aux organes génitaux, et abandonne les vaisseaux de la tête , qui de plus se trouvent étranglés par les nombreux tubercules que présente la couronne du Bois , et qui sont au- tour des petits yerscmens qu'ont faits les vaisseaux sanguins dont celte base F BOI abonde. La peau alors se dessèche et s'cxlolic, ce qui eugage l'Aniuial à se IVottcr contre les Arbres pour se sou- lager de la démangeaison qu'il y éprouve , et ce qui contribue à la des- truction complète de la peau. L'os, se trouvant auibi à nu , ne tarde pas à se dessécher et à mourir ; il s'éta- blit à la base du liois une ligne de dé- marcation entre la partie morte et la partie vivante encore , et le moindre efibrt suffit alors pour faire tomber la tète de l'Aniuial. Trois semaines ù un mois suffisent Ï)Our que le Bois acquière toute sa lauteuv; c'est en automne que la peau se dessèche et que le Bois meurt et tombe. Ce qui porterait à croire que c'est à lappel «lu sang des vaisseaux de la tête vers les organes génitaux qu'est due la chute du Bois, opinion de Geoffroy - Saint - Hilaire , c'est que dans l'Amérique méridionale oii l'c- galilé de temjiérature se répète dans la végétation, les Cerfs, trouvant une noun iture toujours abondante, n'of- fi'ent point un rut aussi marqué, et par suite leur Bois ne tombe jamais. Celui de la Giraffe persiste aussi pen- dant toute sa vie. Les Bois sont l'apanage du mâle , la femelle du Renne seule en est Ï)0urvue. Ils sont l'indice et semblent a mesure delà faculté génératrice, et paraissent le produit d'un superflu de nourriture ; car dans les lieux oîi la végétation est vigoureuse , les Bois des Cerfs croissent avec force et rapi- dité ; tandis que, dans les lieux sté- riles et dans les années de disette , ils sont faibles et peu nourris, comme toute la végétation qui entoure l'Ani- mal . Si l'on coupe un Cerf pendant que sonBoisest tondié, il ne refait plus sa tête ; si on le coupe quand il porte encore son Bols , il ne le perd ja- mais, ce qui confirme merveilleuse- ment la manière dont Butïbn et Geof- froy en conçoivent la chute. Chaque année , le Bois s'augmente ordinairement d'un rameau ou ^' «^st assez dilfrcile de les distinguer l'une de l'autre, taudis que cette distinction est laeilcdans le Chêne, l'Orme' le lUerisier, etc. ' L'ensemble des couches ligneuses est traversé par des sillons de tissu cellulane, qui sur la coupe horizon- tale d'un tronc de Chêne, par exem- ple, se i)résenlent sous l'aspect de li- gnes layonnantes du centre vers la circonférence, comme les lignes ho- ranes d'un cadran; on les appelle Uîsertions ou prolougemens médul- laires , parce qu'en etfet ils servent à clablir une cojauiuuicalion diiecte BOI entre la moelle intérieure et le pa- renchvme de l'écorce que l'on doit considérer comme une substance en- tièrement analogue à la moelle. Les prolougemens médullaires, qui for- ment des espèces de lames placées de chainp, traversent toute la masse des coucnes ligneuses sans éprouver de déviation sensilile. Considérées sous le rapport de leur structure anato- mique , les couches ligneuses se com- posent d'un réseau de libres résis- tantes , perpendiculaires , laissant entre elles des espèces de mailles ou d aréoles très-allongées , que remplit un tissu cellulaire plus ou moins dense. Au milieu de cette sortede tra- me, on distingue des vaisseaux ou tu- bes souvent anastomosés, destinés à charier les fluides séveux dans toutes les parties .'e la tige. Ces vaisseaux, s il laut en croire la plupart des phy- siologistes , n'existeraient que dans les couches ligneuses les plus inté- rieures, et nullement dans l'aubier. Mais l'observation des phénomènes de la végétation nous paraît repous- ser entièrement une pareille asser- tion. En effet, avant d'être parvenus a 1 état de bois proprement di* , les couches ligneuses les plus intérie'ures ont d'abord été à l'état d'aubier, puis- que chaque année, la couche la plus intérieure de l'aubier se transforme eii IBois. Or, si les vaisseaux n'exis- taient point dans l'aubier, comment pourraient-ils se former dans le Bois organe devenu en quelque sorte pas- sif, par l'endurcissement des parois de son tissu et l'oblitération plus ou moins complète des cavités de ses cel- lules? 11 nous paraît donc résulter né- cessairement de ce fait, que les vais- seaux séveux existent également et dans Paubier et dans le corps du Bois. Ces vaisseaux sont tantôt isolés les uns des autres , tantôt ils sont réunis et groujiés par faisceaux, qui commu- niquent ensemble au moyen des anas- tomoses fiéquentes qu'ils établissent entre eux. Si nous comparons cette organisa- lion du tronc des Arbres à deux cotv- igclons avec celui des Arbres mono- BOI colylédonés , nous trouverons des (liflcrcnccs extrêmement tranchées. Ainsi le st\pe d'un Yucca , d'un Pal- mier, en un mot d'un Arbre monoco- fylédoné , ne nous oflrc point à son centre un canal métlullaire, autour duquel le Bois est disposé par couches circulaires. Ici la moelle forme en quelque sorte toute la masse de la tige , et le Bois se compose de fais- ceaux de libres, plus ou moins rap- ])roché.s les uns des autres , cpars au iiiilieu du tissu médullaire. Dans les Arbres dicotylédones , les libres li- gneuses sont d'autant plus résistantes et plus solides qu'on les observe plus vers l'intérieur, tandis qu'au con- traire, dans un Palmier, le Bois est d'autant plus dur, qu'il avoisine de plus près l'extérieur du tronc. On concevra facilement les causes de celte diflérence , lorsque nous aiuons rappelé eu peu de mots celle qui existe enVre ces deux grandes clas- ses de Végétaux sous le rapport de leur accroissement. Voyons en etlet com- ment se forment les couches ligneuses dans chacune de ces deux divisions des Piaules phanérogames, et pour cela prenons le Végétal à l'époque de son premier développement. Le jeune embryon d'un Arbre à deux cotylé- cons est, dans l'état de repos, entière- ment composé de tissu cellulaire. La germination , en donnant à chacun des org.ines qui le constituent le Frincipe animateur de la vie et de accroissement, détermine la forma- tion des premiers vaisseaux de la Plante. Ces vaisseaux commencent à se montrer à peu de d'istance du cen- tre de la tige , et par leur réunion ils constituent les parois de l'étui médul- laire. En dehors de l'étui médullaire, on voit le tissu cellulaire s'organiser, les cellules s'allongent, les plus inté- rieures constituent le commencement du corps ligneux , tandis que les plus extérieures, s'unissant au tissu cellu- laire ou parenchyme de Técorcc , for- ment le liber. Par les progrès de la végétation , ces deux couches de li- bres, c'cst-à-dirc l'aubier et le liber, s'accroisàcnt par l'exlcnsiou du tissu BOI 377 cellulaire interposé entre les mailles de leur réseau. Elles finissent par se séparer entièrement l'une de l'autre , et a l'époque ou la végétation est dans sa force , on peut très-facilement les isoler. C'est eu cfl'ct le moment que choisissent les cultivateurs pour pra- tiquer la greffe en écusson. A la fin de la première année, le corps li- gneux se compose donc d'une pre- mière couche de Bois encore tendre et peu solide. A la seconde année, il se forme, entre l'aubier et le liber, une couche de mucilage épais , visqueux , sorte de fluide organisé auquel Grevv et Duhaiifiel ont donne le nom de Cambiiun. Ce fluide régénérateur qui suinte à la fois du liber et de l'aubier, s'organise petit à petit en tissu cellu- laire, et parla suite il forme une nou- velle couche d'aubier et une nouvelle couche de liber. Le même phénomène se répète les années suivantes, en sorte que tous les ans il se crée une nouvelle couche de fibi es ligneuses et une nouvelle lame de liber. Ce n'est donc point ce dernier organe qui se transforme en aubier, ainsi que l'ont avancé la plupart des physiologistes à l'exemple de Duhamel. L'aubier est entièrement indépendant du li- ber. Ces deux parties ont une même origine dans le fluide organique nommé cambiuTo , mais ils ne se transforment nullement l'un dans l'autre. A mesure que chaque année le nouveau cambium forme une couche d'aidjier , les zones, déjà formées, ac- quièrent plus de solidité; leurs fibres deviennent plus dures , plus résistan- tes, en un mot prennent tous les carac- tères que nous avons assignés au Bois proprement dit; en sorte que lorsque le travail de la végétation est en pleine activité , la couche la plus intérieure de l'aubier se transforme tous les ans eu boi#. C'est pour cette raison que dans les Arbres dicotylédones , les couches les plus intérieures du Bois, étant les premières formées, sont et plus résistantes et plus compactes ; tandis que dans le stipc d'un mono- colylédonéj comme c'est toujours par 578 BOI le centre que se fait l'addition des nouvelles fibres ligneuses , celles qui occupent la partie externe de la tige , étant les plus anciennes, sont les plus dures. La tige ne s'accroît point seu- lement en épaisseur par l'addition successive de nouvelles couches de fibies ; elle augmente encore en lar- geur par la dilatation latérale de son tissu cellulaiie et la formation de nou- velles flbi'es ligneuses au milieu des insertions médullaires. Mais cet ac- croissement en largeur, dont la con- naissance est due principalement aux observations de Dutrochet, n'a lieu que dans les parties hcrbatées des Végétaux , c'est-à-dire dans celles qui sont encore susceptibles de dila- tation ; il s'arrête et cesse entièrement dans ces parties, lorsqu'elles se sont lignifiées. Le Bois ne présente pas la même dureté ni la môme compacité dans tous les Végétaux ligneux. Il existe à cet égard une très-grande différence entre le Buis , le Chêne , le Tilleul et le Peuplier. Une remarque qui n'a point échappé aux observateurs atten- tifs , c'est que les Végétaux qui crois- sent lentement ont généralement le Bois plus dense et plus solide que ceux dont l'accroissement est très- rapide. C'est ainsi par exemple qu'il faut au Chêne prcsqu'un siècle pour acquérir les dimensions que le Peu- plier prend en une trentaine d'an- nées. Les localités exercent encore une influence très -marquée sur la nature du Bois , et un Arbre qui croît dans un terrain sec , rocailleux et sur le penchant d'une colline, aura son bois inriniinent plus dur que la mê- me espèce végétant dans vin pré bas et humide. Quant aux phénomènes de l'aug- mentalion en hauteur du bois dans les Arbres à un et à deux cotylédons , nous eu avons parlé avec quelques détails en traitant d'une ;nanière gé- nérale de l'accroissement de la tige. Nous renvoyons donc au mot Ac- croissement afin de ne pas faire ici d'inutiles répétitions. (a.b.) Jjc mot de Bois est devenu géncri- BOI que pour désigner un grand nombre d'Arbres, et alors il est accompagné de quelque épithète tirée des usages auxquels ces Arbres sont employés ou des qualités qu'on leur suppose. Du Petit-Tlîouars remarque avec rai- son que ce nom de Bois, s'appliquant à des Plantes ligneuses, est bien plus fréquemment employé pour désigner des Végétaux de la zone torride, parce que les Arbres y sont en plus grande proportion que dans nos zones tempé- rées. Cesnoms,au reste, sont tous va- gues et vicieux ; il serait à souhaiter qu'on les fît disparaître des ouvrages d'Histoire naturelle. En attendant que ce vœu soit réalisé, nous nous bor- nerons à indiquer succinctement ici ce que signifient ceux dont on trouve la nomenclature dans les Dictionna ires précédens , et qui la plupart ont été pris dans 1 ouvrage allemand de Nem- nick qui en donne une liste française fort considérable. Bois d'Absinthe ou Amer , Apo- cynée de Mascaieigne, qui paraît ap- partenir au genre Carissa. Bois d'Acajou. T^. Acajou. B. d'Acossois, B. Baptiste , a la FIÈVRE ou DE SANG, un Millepei'luis à Cayenne. B. d'Acouma, même chose qu'Aco- mat. V^. ce mot. B. d'Agara. Ce Bois très-odorant vient de la Chine ; on ne sait quel Arbre le produit. B. d'Agouti ou Bois de Lézard, aux Antilles. C'est le P'itex divaricata. B. d'Aguilla , Bois aromatisé d'Afrique, provenant d'un Arbr»» indéterminé. B. d'x\igle, d'Aloes, d'Agallo- CHE ou de Calambac , cst fort cé- lèbre dans l'Orient, par son odeur agréable ; on en fait de petites boîtes, et on en brûle des éclats ou la ra- pure pour parfumer les appartcmens. Il est surtout fort recherché à la Chine et au Japon, oli, selon quelques voya- geurs , il se paie au poids de l'or. C'est le Bois d'un Arbre désigné par les botanistes sous le nom à'Excœ- caria. T^. ce mot. — On donne aussi les noms de Bois d'Aloes et de Bois BOl ois. (Russcl.) C'est, à la côte de Coromandel, un Squale peu connu voisin de la Rous- sette. («.) BOKKEN-VISCn. rois. Nom du Chétodon Tcira chez les Hollandais de rinde. (b.) BOKULAWA, BONTKULAWAet BO>iKULAWx\. KEPT. OPiî. Serpent fabuleux de l'archipel de l'Inde, que les Macassars et les insulaires disent vomir l'Ambre gris, et descendre à la mer, quand il est vieux, pour s'y mé- tamorphoser en Baleine. (b.) BOL. MIN. On comprend sous ce nom général des Argiles diversement colorées par des Oxjdcs métalliques. Les Bols sont quelquefois employés eu médecine comme astringens ; ils servent dans la peinture comme ter- res colorées. Ou désigne communé- ment, sous les noms de Bgld'AhmÉ- KIE et de Leimxos , l'Argile craïcuse ronge. F. Argile. (dr..z.) BOL.A. BOT. PHAN. (L'Ecluse.) Svn. de Myrrhe. /^'. ce mot. (u.) BOLAX. BOT. PHAN. Jussicu a, d'après Commerson, établi sous ce nom un genre qui fait partie de la famille des Ombellifères , de la Pen- tandrie Dyginie , et que ses carac- tères rapprochent singulièrement des Hydrocotyles et des Azorel- les. Gaerlner avait cru devoir réu- nir en un seul genre, sous le nom de Chamitis, les deux genres Bolax de Commerson et Azorella de Lamarck. Mais nous avons prouvé, dans notre Monographie des Hydrocotyles, que ces deux genres devaient demeurer séparés , offrant des caiactères qui les BOL .S87 font distinguer facilement. En effet , dans le Bolax dont nous avons figu- ré les caractères (Annales gén. des Sc.rhys. T. IV. pi. 2. n" 5), les lli-urs sont toutes hermaphrodites, fertiles; le fruit globuleux , lisse ou à trois côtes peu saillantes; les st\les plus courts que les étamines. Dans V Azo- rella, au contraire, les ileurs sont polygames, c'est-à-dire que sur le même rameau, on trouve des om- bellules de fleurs purement mâles et sans nulle apparence d'ovaire ; le fruit est tuberculeux , et les styles , plus longs que les . étamines, sont persistaus. Le genre Bolax se compose de cinq à six espèces de petites Plantes viva- ccs qui forment des toufîès épaisses et serrées. Leurs fleurs sont petites et disposées en ombellules simples ac- compagnées à leur base de deuv ou trois folioles qui constituent une sorte d'involucre. C'est à ce genre qu'appartient le Gommier des Ma- loulnes , appelé par Commerson Bo- lax glebaria, que Lamai'ck a réuni au genre Hydrocotyle sous le nom à'Bj- drucotjle gummifera. Cette petite Plante , qui est originaire du pays des Palagons , est remarqualjle par la grande quantité de substance rési- neuse qu'elle l'enferme. (a. r.) BOLAYE. OIS. Syn. de la Pie- Grièche Gonolck , hanius harbarus , L. en Afrique. V. Pie-Grièciie, (DR..Z.) BOLBIDIU:\L MOLL. Selon Blain- ville (Dict. des se. nat. suppl.), c'est une petite espèce de Poulpe qu'Hip- pocrate reconunande cuite dans Ihui- le et le vin , dans plusieurs maladies , entre autres dans l'aménorrhée, (f.) BOLBINA. BOT. PHAN. (Theo- phraste.) Syn. d'/.T/a Bidbocodium. (B.) * BOLBOCERAS. Bolboceras. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentanières , fiunille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides fondépar Kirby {Linn. Soclet. Trans. T. XII. P. 459) et ayant la plus grande 588 BOL analogie avec le gonre Gcolrupe au- quel 011 arriverait insensiblement en plaçant, entre celui-ci et le genre que nous décrivons, le Geotrupes pernalis des auteurs. Kirby tire ses caractères génériques de l'espèce qu'il nomme Bolboceras quadridens. 11 eu décrit et figure une deuxième , le Bolboceras yluslralasiœ , qui est originaire de la Nouvelle-Hollande. V. GÉOTR^-p£. ^ (al'd.) 1B0LB0NACH ou BULBONAGH. BOT. PiiAN. L'un des noms vulgaires du Lunaria fediulua, L. ^. Lunaire. (B.) BOLBOÏINA. MOLL. (Athénée.) Probablement la même chose que Bo- îilaene. J^. ce mot. (b.) BOLDEAU,BOLDU. Eoldea. bot. PHAN. Jussieu a décrit , sous le nom de Boldca , le genre Peiunus de Mo- lina et de Persoon , qui est le même que le Ruizia de Pvuiz et Pavon. Ce genre singulier a pour type le Boldu du Chili, Arbre décrit et figuré pour la première fois par le père Feuillée. Jussieu l'a avec l'aison placé dans sa nouvelle famille des Monimiées , à cause de sa grande analogie avec le genre Monimia. Voici les caractères qu'il présente : les fleurs sont uni- sexuées et dioïques ; les inàles offrent lin calice subcampanulé, évasé, dont la base est turbinée; le lin^be est à huit ou dix segmcnsovales , obtus, inégaux et disposés sur deux rangs ; les inté- rieurs plus étroits, plus minces et presque glabres, taudis que les exté- rieurs sont recouverts de poils étoiles. Ce calice doit être plutôt considéré comme un véritable involucre analo- gue à celui qu'on observe dans les genres Arnbora , Monimia, etc. , qui appartiennent à la même famille. Les étamines sont fort nombreuses , atta- chées à toute la partie tubuleuse de l'involucre , portées sur des filamens inégaux en longueur ; celui des éta- mines qui avoisinent le limbe esl|)lus long,et porte à sa partie inférieure deux peiits appendices pedicellés,aiialogues à ceux que l'on observe sur les filets slaminaux dans certains Lauriers; BOL mais les deux loges des anthères s'ou- vrent par un sillon longitudinal. Dans les fleurs femelles, l'involucre calyci- forme oifre la même structure que dans les fleurs mâles ; mais il est beau- coup plus petit. Les pistils sont au nombre de cinq à neuf, rapprochés et dressés au centre de l'involucre; ils sont allongés et couverts de poils rudes et dressés ; l'ovaire est à une seule loge contenant un seul ovule , et se termine par un style court , sur- monté d'un stigmate linéaire , glan- duleux et comme tronqué à sou som- met. — Les fruits sont environnés par la partie la plus inférieure de l'involucre qui persiste , tandis que sa partie supérieure se détache circu- lairement après la fécondation. Ces fruits , de la grosseur d'un Pois , re- couverts de poils , se composent d'un péricarpe charnu extérieurement , contenantune Noix réticulée qui con- tient une seule graine, composée d'un tégument mince , d'un endosperme charnu, dans la partie supérieure du- quel est un embryon renversé , dont les deux cotylédons sont planes, très- écartés l'un de l'autre et embrassant en quelque sorte iendosperme. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce, le Boldu du Chili, que Jussieu A nommé Boldea fragrans. (a. r.) * BOLDUCIA BOT. PHAN. Neckcr a donné ce nom à un genre de la fa- mille des Légumineuses , établi par Aublel sous celui de Taialea. T". ce mot. (a.d.j.) BOLET. Bolclus. bot. crypt. ( Champignons. ) Le nom de Bolel , Boletiis , a été appliqué par les an- ciens botanistes à des Champignons très-differens de ceux auxquels Lin- né et ensuite presque tous les au- teurs l'ont restreint; ainsi Micheli a désigné sous le nom de Bolet les Plantes qui forment maintenant le genre Morille , Morchella , et il a dé- rivé ce mot du nom grec Bôlités, que les anciens donnaient à une espèce de Champignons à cause de sa forme iiTégulière<;t mamelonnée, semblable à une motte de terre appelée Bôlos. BOL Celte expression , qui convenait assez bicnaux Morilles, a été conservée par Ilalier , Jussieu , etc. Linné, on ne sait par quelle raison , a transporté ce nom aux Champignons que les anciens l)otanistcs désignaient sous les noms do Sin7/us , Foljjwrus, et à une partie de leur genre ylgaricus. Cette dénomination étant mainte- nant adoptée généralement, c'est du genre Bolet de Linné que nous de- vons traiter ici. Mais cet auteur, vovant que les ca- ractères sur lesquels les botanistes qui l'avaient précédé avaient fondé leurs divisions, étaient souvent très-mau- vais , n'a pas donné assez d'attention «ux genres établis par Miclieli, car il aurait vu que la distinction des deux genres Suillus et Volyporus de cet habile botaniste était tirée de ca- ractères très-importans , liés à la slructui'e intime du Champignon , et que ces caractères étaient joints à un port et une manière de croître très- différens ; aussi ces deux genres ont été séparés de nouveau par Frfes [Systeina mjcologicum) , en faisant rentrer cependant dans ce dernier une grande partie des espèces que Miclieli rangeait parmi les Agarics. Fries a léservé aux premiers le nom de Bolet, et a laissé aux seconds celui de Polypore; enfin il a adopté un troisième genre propose par BuUiard sous le nom de Fistulina. Ainsi le genre Bolet de Linné se trouve divisé en trois genres très bien caractérisés. Nous ne parlerons , dans cet article , que des Bolets proprement dits, dont cette division a beaucoup réduit le nombre. Nous renverrons pour les autres aux mots Polypoue et Fistu- r.iNE. Le genre Bolet est ainsi carac- térisé : cliapeau présentant à sa sur- face inférieure des tubes libres , cylin- driques , rapprochés , formés dî'une substance diflérente de celle du cha- peau , et pouvant facilement s'en sé- parer. Ces tubes renferment dans leur intérieur de petites capsules cy- lindriques (asci) contenant des sporu- Ics très-fines. Toutes les espèces de ce genre ont BOL 589 le chapeau charnu , liémisplu'rique , Iiortc sur un pédicule central , dont a surface est souvent réticulée ou vei- née. La surface inférieure est assez fré([uemment recouverte, avant Icdë- vcloppemcntcompletdu chapeau, par une Tuembrane très-mince qui se dé- truit très-promptcment. Ce caractère est surtout remarquable dans le Bolet annulaire de BuUiard (jBo/e/fti luteus , Schœff.). On connaît environ vingt espèces du genre Bolet tel que nous venons de le définir. La plupart de ces espè- ces ne paraissent pas vénéneuses , mais plusieurs ne sont pas agréables è» manger, soit à cause de la consistance molle et spongieuse de leur chair, soit à cause de leur amertume; c'est ce qu'on observe surtout dans le Bo- let chicotin, Boietus fclleus , Bull, t. 579. Les espèces comestibles portent le nom général de Cèpe ou Ceps , qui paraît provenir de la forme de leur pédicule renflé comme un Oignon. On en fait un usage beaucoup plus fréquent dans le midi et dans l'ouest de la France et en Italie, que dans le Nord ; cependant on en conserve sou- vent dans les pays où cette nourri- ture est la plus répandue , soit en les faisant sécher , soit en les préparant au vinaigre ou à l'huile , et on en envoie ainsi dans le "Nord pour les employer comme assaisonnement. Les espèces les plus estimées sont : Le Bolet bronzé , Bolctus œieiis , Bull. t. 075 , connu sous le nom de Ceps noir. Il est assez rare aux environs de Paris ; son chapeau est d'un brun foncé ; sa chair devient d'un rose vineux en la coupant, sur- tout près de la peau; les tubes sont courts et jaunâtres ; le pédicule pré- sente des veines réticulées. Le Bolet comestible, Boietus cduli-s , Bull. tab. 60-494, ou Ceps ordinaire. Il est très -commun dans les bois. Son chapeau est fauve ; les tubes sont longs , jaunâtres ; la chair devient aussi rosée ; le pédicule est renflé à la base , et présente éga- lement des veines réticiûécs. ôçio BOL Le Bolet orangé , Boletus auran- tiacus , Bull. tab. 236, connu sous le nom vulgaire de Gyrole rouge , Pioussilc, etc. Son chapeau est d'un beau rouge orangé ; son pédicule est gros , rcntic , hérissé de petites poin- tes rouges ; sa chair est blanche et se colore un peu en rose en la brisant. Le Bolet rude , Boletus scaber , Bull. tab. iiS2. Il ressemble beau- coup au précédent, el porte les mé- mesnoms vulgaires, mais il est moins bon ; sa chair est plus molle ; son chapeau est brun , son pédicule est plus mince , cylindrique , hérissé de petites pointes noires. Ces quatre espèces , qu'on pourrait peut-être réduire à deux , les deux premières se ressemblant beaucoup , elles deux autresayaiitaussi plusieurs caractères communs , sont les seules qu'on mange fréquemment, quoique plusieurs autres paraissent n'être pas dangereuses; on doit toujours les choisir de préférence jeunes et encore Eeu développées ; leur chair doit êti'c len blanche et ferme. Pour les man- ger on retranche le pédicule qui est fibreux, et les tubes qu'on nomme vulgairement le/bin; on enlève en- suite la peau du dessus du chapeau. C'est la chair de co chapeau ainsi Iso- lée qui est bonne à manger. Ce Cham- pignon peut s'accommoder comme le Champignon de couche ordinaire ; on peut aussi le manger cru avec du sel et du poivre , ou le faire frire. Dans le midi, il est beaucoup plus estimé que l'Agaric comestible ; son goiit est en cflèt très-délicat, et sa chair est plus tendre. Quelques Champignons de ce genre présentent lui phénomène fort re- marquable , et qui n'a pas encore été bien étudié par les physiologistes et les chimistes : je veux parler de la co- loration en bleu , en violet ou en vert, qui a lieu lorsqu'on rompt le chapeau de quelques Bolets , tels que le Bolet ïnàigoûcr ,Bo/e/us cyanescens, Bull. t. 069 ; le Bolet rubéolaiie , Bull. t. lOQ, Boleius la ridas , Per- soon ; le Bolet cluysentèrc , Bull. t. 8g3, Boletus subiomcutosas, Persooii . BOL C'est dans le premier de ces Chant- pignons que ce phénomène est le plus frappant, k cause de la belle couleur bleue que sa chair prend presque instantanément au moment oii on l'entame. On avait d'abord at- tribué cette coloration à l'action chi- mique de l'air ou de la lumière sur les sucs de celte Plante , mais des expé- riences de Saladin , rapportées par Bonnet, prouvent que le même effet a lieu dans l'obscurité et dans divers milieux, tels que l'eau , l'huile, etc. Bulliard attribue cette coloration à l'écoulement d'un liquide coloré ren- fermé dans des vaisseaux très-petits et dans lesquels sa couleur n'est pas sensible , tandis que quand il est réuni en gouttelettes , cette couleur pi'end plus d'intensité. Cette explica- tion , quoique paraissant assez vrai- semblable, mériterait pourtant qu'on fit quelques expériences pour la véri- fier et s'assurer de la nature de ce suc. Le Bolet amadouvler, ainsi que la plupart des espèces ligneuses et tou- tes celles qui croissent sur les Arbres, appartiennent au genre Polypore. /^. ce mot et AoArac des Pharmacies, (ad. b.) * BOLET DE MER. polyp. Mars!- gll donne ce nom à X yllcyonium pa- pUlosum de Pallas, espèce douteuse et peu connue. (lam..x.) BOLETITES. tolyp. foss. Aldra- vande et Feuillée ont donné ce nom à des Alcyonltes. V. ce mot. (lam..x.) BOLETOIDES. bot. crypt. {Champignons.) Seconde division.de la première classe des Champignons dans la Méthode de Persoon , et qui ren- ferme les genres Bolet et Polypore. F'. ces mots. (b.) BOLETOPHAGE. Boletophagus. IXS. Dénomination appliquée par Illl- ger à un genre de l'ordre des Coléop- tÔTes , que La treille avait établi (Pi'écis des Caractères génériques desinsectes) sous le nom d'ÉLÉooNE. F'- ce mot. (aud.) * BOLETOPHILE. Bolctophila. inj^. Genre de l'ordre des Diptères, BOL clabli par Iloflniansegg , et que nous trouvons décrit dans l'ouvrage de Rleigen. Cet observateur scrupuleux , dans sa Description systématique des Diptères dEuropc (T. i. p. 220), as- signe ù ce nouveau genre les carac- tères suivans : antennes longues, sé- tiformes , étendues , avec les deux ar- ticles de la base \Au5 gros ; trois yeux lisses , frontaux , placés sur une ligne transversale ; ailes à recouvrement , parallèles , obtuses. Les Boiétopbiles queMcigen nomme Bolituphile , ont de grands rapports avec les Dixes et surtout avec les Ma- crocères; ils se distinguent cependant de ces derniers par la position des yeux lisses. Ils appartiennent au reste a la famille des]Némocères(Ti/;w/a/vœ^ Lalr.), et peuvent être rapportés au genre Mycétopblle. Meigen n'en dé- crit que deux espèces : la première , sous le nom de ^. cinerea , et la se- conde sous ceXmàcB.fusca. K. My- CÉXOPIllLE. (AtlD.) * BOLEUM. Boleum. bot. phan. Desvaux a désigné sous le nom de Boleum asperum le Vella aspera de Persoou , petite Plante vivacc qui croît en Espagne. Ce genre , adopté par De Candolle {Syst. Regn. veg. T. 11. p. 64o), diffère à peine du \ella, si ce n'est par son style beaucoup plus étroit, et sa silicule presque indébls- ccnte. (a. b.) BOLHIDA ou BOLHINDA. bot. PHAN. Syn. de Tradescantla cristata, L. à Ceylan. J^. Tradescante. (b.) BOLIDES. cÉoL. V. Aérolithe et Fer météorique. BOLIGOULE et BOULIGOULE. bot. crypt. Syn. d'^garicus JLryngu. (B.) BOLIMBA. BOT. piiAN. r. Ba- LIALBA. BOLIN. Moi>L. Nom donné >^)ar Adanson (Sénég. p. 127 , pi. 8, f. 20) à une de ses Pourpres. C est X&Murex cornutiis de L. et de Lamk. V. Pio- cher, (f.) BOLITiENA. MOLL. Selon Blaln- BOL 391 ville (DIct. des Se. nat. suppl.), c'est une espèce de Poulpe mentionnée par Aristote , mais dont II dit trop peu de chose pour qu'on puisse la rapporter à une des espèces connues de nos jours. Selon le même naturaliste, le Bolbolina d'Athénée serait, par une erreur de copiste , le même Animal que le Bulitœna d' Aristote. (F.) BOLITAINE. MOLL. Selon Gérar- din (DIct. des Se. nat.), c'est une dé- nomination sous laquelle les anciens Grecs et les modernes désignent les émanations musquées de certains Mollusques ("des Seiches par exemple), dont les Cachalots se nourrissent, et qui sont censées communiquer à leurs excrémens cette odeur qui leur est particulière. (f-) BOLIÏES. BOT. CRYPT. {Champi- gnons. ) Ce nom , chez les anciens , paraît désigner l'Oronge, Jgaricits aurantiacits,h. (b.) BOLITHAO. BOT. CRYPT. [Hydro- phytes.) Le Fucus vcsiculosus , var. dif-'aricatus [Fucus diua/icatus, Gmel.) est ainsi nommé par les Portugais , suivant Léman. Nous croyons que c'est une autre Plante que celle que Gnielln a décrite. Cette dernière , très- commune sur les côtes de la Manche , devient d'autant plus rare que l'on se rapproche davantage du ûlldl ; à peine À l'on en trouve quelques Indi- vidus dans le golfe de Gascogne : ce quinousfaltprésiunev que le Fucus di- ^■arica/us de Gmelin n'existe point dans les mers du Portugal, et qu'il faut attribuer à quelque autre liyclro- phyte ce nom de BoUlhao. (lajl.X.) BOLITOPHAGE. ins. Même chose que Boletophage. P . ce mot. (aud.) BOLITOPHILE. ins. r. Bole- TOPHILE. (aud.) * BOLLION. bot. PHAN. Le Myrtil en Scanle. /^. Airelle. (b.) * BOLMOR. bot. PHAN. Syn. sué- dois de Hyoscyamus nigei , L. P'. JUSQUIAME. (b.) BOLON. BOT. PHAN. (Dioscorldc.) 092 BOL Syn. de Sparganium erectum ,\j. V. Ruban d'^au. (b.) BOLOUTAS. BOT. FiiAN. (Bur- mann.) Syn. de Baccharis indica à Java. (b.) * BOLTÉNIE. Boltenia. moll. Genre de la classe des Ascidies de Sa- ■viguy ou des Tunicicrs de Lamarck, institué par le premier de ces savans (Méru. sur les An. s. vert. 2*^ partie , i'^'' fasc. p. 88 et i4o),et qui fait partie de la l'amillc des Téthjcs de Savigny et des Tunicicrs liln'es de Lamarck. Les deux espèces qui composent ce nouveau genre étaient déjà connues. Elles furent placées, l'on ne sait trop poiu-quoi , dans le genre F'oiiiceUa, par Linné. Bruguière et Shaw les ont l'établies parmi les Ascidies, dans les- quelles Cuvicr, Lamarck, Scliweig- ger et Goldfuss les ont laissées. Ces deux derniers en forment cependant des coupes distinctes dans le genre Ascidie. Voici les caractères généri- que* assignés à ce genre par Savigny : corps pédicule par le sommet, à test coriace ; orifice branchial fendu en quatre rayons; l'inlcstinal de même; sac branchial plissé longitudinale- nient, surmonté d'un cercle de filets lentaculaires composés ; mailles du tissu respiratoire dépourvues débour- ses ou de papilles ; abdomen latéral : ioie nul ; ovaire multiple. — Les seules espèces ccmnues sont : BoLTÉNiE oviFÈRE, B. opifem , Sav. Méin. p. 88 et i4o , pi. i, f. i, et pi. .5, f. i; Jni/nalFlante , Edw. Ois. 356; Vurttcella oi ifera , Linné; yls- cidia pcdunculata , Brug. , Sliaw. ; u4scid/a glohifera, La m. (Anim. s. vert. T. III, p. 127). Elle habite l'O- céan américain et boréal. B. rusii'ORME , B.fusifonnis , Sav. Mcm. p. 89 et i4o; Bolten {Jd Car. à Lin. Epist. ) ; KorticeUa Bolleni , L. ; Ascidia clauata , Shaw ; Ascidia pc' diinculata , Lam. loc. cit. p. 127. Elle habite le détroit de Davis. J^.Tk~ TlilES. (f.) BOLTOINE. Boltoiiia. bot. phan. Genre de la famille des Coryrnbifères de Jussieu, de la tribu des Aslérées BOM de Cassini , de la Syngéncsic superflue de Linné. Il présente un involucre convexe , composé de plusieurs rangs de folioles imbriquées ; un réceptacle nu ; des fleuis radiées , ou des demi- fleurons nombreux occupant la cir- conférence ; des akènes planes , com- primés , entourés d'un rebord mem- braneux et couronnés de petites soles , dont deux opposées s'allongent en arêtes roides et persistantes. Les deux espèces connues de ce genre sont ori- ginaires de l'Amérique septentrionale et cultivées dans nos jardins de bota- nique. Les feuilles inférieures sont déniées , les pédoncules courts , les akènes en cœur 'cnversé , et leurs re- bords pubescens dans le Boltonia glastifolia ; toutes les feuilles très-en- tières, les fleurs longuement pédon- culées, les akènes ovales et glabres dans le B. Asteroides. (a. d. j.) BOLTY. POIS. (Sonnini). Syn. de Labrus niloîicus , L. /^. LabbÉ. (b.) BOLUFANG. bot. crypt. Syn. de Fucus vesicitlosus , L. en Norwègc. (B.) BOLLMBAC. bot. phan. L'un des noms de pays de \ Aveirhoa Biliinbi. F . Carambolieii. (b.) BOM ET BOM A. REPT. OPH. Proyart nous dit que les Africains donnent le nom de Boma , au nord du Zaire , à un gros Serpent non veni- meux, mais redoutable par sa force, qui acquiert jusqu'à quinze pieds de longueur , et dévore quelquefois les enlans. C'est probablement un Boa. Le même nom se retrouve au B\ésil pour désigner un Animal du môme genre. Boni signilie la même chose au pays d'Angora. (b.) BOM ARE A. BOT. phan. Genre formé par Mirbel des trois espèces d'Alstroemeria , le Salsilla , Vouata, et le multijlora, qui ont leur tige grim- pante, les divisions extérieures du ca- lice droites demêmequelesétamincs , et la capsule arrondie et aplatie du haut en bas. J^. Alstuoemerie. (b.; BOMARIN. MAM. Nom de l'Hip- BOM popotaine dans Klein. Ce nom vient lie Bœul marin. (a. D..KS.) BOMBA. MASt. Selon Labat dans sa Relation de l'ACrique , les Nègres des environs du Cap-Yerd nomment ainsi un Quadrupède de la taille d'un jeune Cochon , dont les dents sont tranchantes, le poil roidc , les grilles aiguès, et qui grimpe aux: Arbres. Ou a cru y reconnaîlrele Câblais qui n'eu peut être cependant rapproché. Le Bomba serait amphibie et se nourri- rait de Poissons , si l'on s'en rappor- tait à une mauvaise figure qu'on en trouve dans l'Atlas de Durand. Il est impossible de reconnaître ce que peut être un pareil Animal. (u.) * BOMBxiCE. BOT. PHAN. L'un des noms du Coton, particulièrement en Italie. (b.) BOMBARDE, bot. Qui signifie i;ne ruche à 1 île de Mascareigne. V. Bois Bombarde. Ce nom désigne un petit Champi- gnon du genre Sphœiia dansGmelin. (B.) BOMBARDIER, ins. Dénomina- tion vulgaire appliquée au Bracbiue pétard, Brachinus crepUans. K- Bra- CHINE. (AUD.) B0:MBARDIERS. CrefUantes. ins. La treille (Ge/ze;/'.C/v«/'.e///z5ec/.) a éta- bli sous ce nom une division de la famille des Carabiqaes , comprenant les genres Brachine, Cimynde^ Lébie, jigre et Odacanthe. Les espèces du premier de ces genres jouissent de la propriété très-remarquable et très- prononcée de faire jaillir par l'ouver- ture anale un thiide vaporeux caus- tique ; c'est un moyeu de défense qu'ils mettent en usage lorsqu'ils ont nn danger à craindre. T^. Brachine ciCarnassiebs. (aud.) BOMBAX. bot. piian. V. Fro- mager. BOMBECYLON. bot. piian. Même cliosc que Bombokulou. T^. ce mot. (B.) BOMBÉE, rept. ciiel. Espèce de Tortue. V. ce mot. (b.) BOM 39^' BOMBÉENEN. bot. piian. Un des noms du Cratava religiosa dans l'Inde. * BOINIBIATES ou mieux BOlM- BYATES. Sels résultant de la com- binaison de l'Acide bombyque avec les différentes bases salifiables.(DR..Z.) * BOMBICES. Bombices. ins. Ou mieux Bombyces. Première division formée jiar Scopoli (Ent. Carn. i9i)> dans son genre i-'/ia/œ/m. /^.Bombvce. (B.) BOMBICIN ou BOMBIQUE , ou mieux Bombycin et Bombyque. ^^. Acide. BOMBILIERS. ins. Syn. de Bom- byliers. F', ce mot. (aud.) BOMBILLE. ins. Syn. de Bom- bylle. r. ce mot. (aud.) BOMBIQUE. y. Bombicin. BOM BIX. INS. r. BOMBYCE. * BOMBIX. MOLL. Genre institué par Humphrey {Mus. Calonnianum , p. 62 ) pour quelques Coquilles uni- valves , terrestres à ce qu'il paraît; mais comme cet auteur n'indique ni les caractères du genre, ni ceux des Coquilles qu'il y comprend , lesquel- les n'offrent d'ailleurs aucune syno- nymie , il est impossible de se former une idée , ni de ce genre , ni de ses espèces. ' (r-) * BOMBOKULON. bot. phan.' L'un des noms de la Mandragore dans Dioscoride , suivant Adanson. /^. Belladone. (b.) BOMBOR. BOT. piian. Une variété de Bananier, selon Adanson. (b.) BOMBOS ou BUMBOS. rept. Saur. INoms africains du Crocodile. p"'. ce mot. (b.) BOMBU ou BOIiUMBU. bot. PHAN. P'. BOBU. BOMBUjELA. bot. piian. (Her- mann.) Svn. de Mendya à Ccylau. (B.) BOMBUS. ins. ^. Bourdon. BOMBYCE. Bombyx, ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères , famille des JNoclurnes , tribu des BombycilcB 394 BOM (Règne Anini. de Cuv.), établi par Fabricius et déjà indiqué par Linné qui en avait fait une section dans son grand genre Phalène. Le genre Bom- bycetel qu'il aëtéadoptéparLatreille et tel que nous l'envisageons ici, est très-nombreux en espèces et comprend une partie àesAttacus et des Bombyx de Linné , ainsi qu'une partie des Hé- piales et des Bombyces de Fabricius. Ses caractères sont ceux de la tribu des Bombycites ( P^. ce mot ) , et il a de plus les suivans qui servent à le distinguer des genres Hépiale, Cossus et Zeuzère : antennes entièrement ou presque entièrement pectinées de chaque côté , soit dans les deux sexes , soit au moins dans les mâles ; trompe à peine sensible , ne dépassant pas les palpes ( à filets toujours disjoints ) j cellule discoidale des ailes inférieures formée par vme nervure en chevron plus ou moins prononcé et tournant sa convexité du côté du coips ( Che- nilles vivant des parties extérieures des Végétaux ; segmens de la chrysa- lide non dentelés sur leurs bords). Les Bombyces, à l'état parfait, ont beaucoup d'analogie avec les Phalènes proprement dites ; ils ne s'en distin- guent rigoureusement que par leurs Chenilles qui ont le plus souvent seize pâtes , quelquefois quatorze , et dans ce dernier cas , une sorte de queue formée par deux appendices mobiles qui remplacent les deux pâtes man- quantes ; de plus , ces Chenilles ne sont jamais arpenteuses ; leur corps est velu, hérissé, tuberculeux ou appendiculé ; une grande quantité de matière soyeuse est sécrétée par leurs glandes salivaires , et elles filent tantôt des coques isolées , tantôt des toiles en commun ; la Sole , devenue une branche très-importante de notre industrie , est fournie par la Chenille d'un Bombyce. Plusieurs au contraire dépouillent nos Arbres de leurs feuilles, et font le plus grand lort à notre agriculture. Les larves, api'ès avoir construit leurs enveloppes, passent à l'état d'In- sectes parfaits, souvent dans l'espace de quelques mois, et quelquefois aussi BOM au bout de deux et même trois années» A peine les Bombyces ont-ils subi leur dernière métamorphose qu'ils sont aptes à la fécondation ; les mâles re- cherchent avec un très-grand empres- sement les femelles , et l'accouplement s'effectue en un instant et sans beau- coup de préludes. Le genre Bombyce contient vm nom- bre considérable d'espèces que les au- teurs ont cherché à classer dans un certain nombre de coupes ou sections. Nous adopterons ici les divisions éta- blies dans ces derniers temps par La- treille en rapportant à chacune d'elles les espèces les plus dignes de fLxer l'attention. I. Ailes inférieures sans crin. (Chenilles sans founeau, allongéeôj et à seize pâtes distinctes.) f Ailes presque horizontales dans le repos : les inférieures découvertes aux bords internes. a Chaque article des antennes du mâle birameux ou bidenté des deux côtés. Bombyce Mylitte , B. Mylltta de Fabricius ou la Phalœna Paphia de Cramer {Pap. exot. pi. i46,fig. A; pi. i47, fig. AB; pi. i48,fig. A). 11 est originaire du Bengale où il fournit une soie grossière nommée Tusseh-Silk dont on fait une étoffe appelée Tussefi-Dooth' tes , très en usage chez les Brames. William Rox- burg a donné à ce sujet des détails fort curieux (Z,z««. Societ. T/uns. T. vii) .En Chine et dans l'île d' Amboine, on trouve une variété de cette espèce dont on retire aussi de la soie. Bombyce Cyntiiie , B. Cynthia de Fabricius , figuré par Drury ( Ins. exot. T. II , pi. 6 , fig. 2), et par Cra- mer [lac. cit. pi. 09, fig. A). Il vit au Bengale ; les Indiens l'élèvent avec soin en le nourrissant avec les feuilles dn RicinusPalma Christl;\\s le nom- ment , à cause de cela , Aniiidy. Ou fabrique , avec la soie qu'il pro- duit , des vêtemcns dans les districts bien connus de Dinagepore et de Rungporc. L.-i même espèce se trouve aussi à la Chine et fournit également de la soie. BOM BoMEYcB onANi) Paon , B. Paponia major de Fabricius , représenté par Rocscl (Ins. T. IV , t. i5 , 16 cl 17), très-bien figuré aussi (le mâle) par Yauthier (Figures et Synonymie des Lépid. noct. de France, 2" Livraison). Il est le plus };rand des Lépidoptères d'Europe , et se trouve dans toute la France, vers Icspremiersjoursde mai, neuf mois après que sa Chenille s'est lilée une coque. On remarque souvent des individus qui passent trois ans à l'état de chrysalide. On ne fait aucun usage du tissu de son cocon. Le moyen et le petit l'aon sont deux espèces (iistinctcs de notre pays; la première y est très-rare. Godart (Hist. nat. des Lépidoptères de France , T. I. pi. 5) nous a donne d'excellentes figures de ces espèces , accompagnées de descriptions fort exactes. /S Chaque article des antennes du mâle unirameux ou luiidenté de deux côtés. BoMBYCE Tau , B. Tau de Fabri- cius figuré par Roesel {loc. cit. pi. 7, fig. 3 et 4 ; et T. m, class. 2 , Pap. noct. pi. 67, fig. 1. (la Chenille). -J-j- Ailes en toit dans le repos : les inférieures débordantes. * Palpes avançant en bec. BoMBYCE rEUlLLE MORTE, jB. Quet- cifolia de Fabricius , ou le Paquet de feuilles mortes de Réaumur ( Mem. Jus. T. II ), figuré par Roesel (/oc cit. T. I, class. 2 , Pap. noct.pl. 4i , fig. 1-7). Il se trouve eu France et aux environs de Paris. ** Palpes n'avançant point en bec. BoMBYCE PROCESSIONNAIRE, B. processionea de Fabricius. Les Che- nilles vivent en société sur le Chêne; elles y filent en commun un vaste nid dans lequel elles se inellent à l'abri ; une ouverture fort petite en est l'uni- que entrée. Ces Chenilles ont été très- bien observées par Réaumur [lac. cit. T. II , pi. 10 et 11 ) qui a décrit, avec son exactitude ordinaire , leurs habitudes singulières dont la plus re- marquable est loidrc qu'elles suivent dans leur marche et qui leur a valu le nom de Processionnaires. Nous BOM 095 renvoyons pour toute espèce de dé- tails à cet excellent Mémoire. BoMBYCE A SOIE , B. Mori de Fabricius , c'est l'espèce que nous élevons en Europe et qui nous fournit la soie; elle est originaire des provin- ces septentrionales de la Chine ; nous traiterons ailleurs de son éducation. f"^. Ver- A-SOIE et Soie. II. Ailes inférieures avec un crin. (Ailes en toit dans le repos : les in- férieures entièrement couvertes.) f Chenilles sans fourreau. Ci Chenilles allongées à seize ou quatorze pâtes distinctes. * Chenille à seize pâtes. EoMBYCE DISPARATE, B. disparde Fabricius, représenté par Roesel (loc. cit. T. I, class. 2, Pap. noct. pi. 3). Cette espèce se trouve en Europe et dévaste quelquefois les Arbres frui- tiers et les Ormes; le mâle et la fe- melle difl'èrent beaucoup l'un de l'au- tre ; celle-ci recouvre , avec des poils détachés de son anus , ses œufs qu'elle dépose sur un Arbre ou sur un mur. ** Chenilles à quatorze pâtes , les anales manquant : une queue four- chue. JjOMBYCE queue- FOURCHUE, B. vinula de Fabricius , figuré par Roe- sel [loc. cit. T. I, class. 2 , Pap. noct. t. 19). Cette espèce se rencontre en France. Elle se construit une coque dans laquelle entre de la sciure de bois. b Chenilles ovales à pâtes peu dis- tinctes. BoMBYCE Tortue, B. Testudo de Fabricius, figuré par Esper (Ins. T. m, pi. 26, fig. 3-9). Il se trouve en Europe , et est très-petit. La Chenille vit sur le Chêne et le Hêlre ; elle est remarquable par l'absence des pâtes membraneuses. ff Chenilles renfermées dans un fourreau qu'elles traînent après elles. Bomby.v Hieracii , J'iciella, Mus- cella, etc. , etc. , de Fabricius. (aud.) BOMBYCILLA. ois. (Brisson.) Syn. du grand Jaseur , Ampclis Garrulus, L. V. Jaseur. (dr..z.) BOMBYCITE, Bomhyùtes. iNs. SgS BOM Famille de l'ordre des Lépidoptères, établie par Latieille (Considér. gén.), et convertie par lui (Règne Anim. de Cuv. ) en une tribu de la famille des Nocturnes, avec ces caractères : ailes entières ou sans fissures , étendues horizontalement ou en toit, et for- mant un triangle avec le corps; bord extérieur des supérieures droit , ou point arqué à sa base ; palpes supé- rieui'S cachés , les inférieurs très- courts , en forme de tubercules dans les uns , presque cylindriques ou presque coniques et diminuant gra- duellement d'épaisseur vers leur ex- trémité , dans les autres ; langue nulle ou peu distincte ; antennes pectinées ou en scie , du moins dans les mâles ; Chenilles du plus grand nombre à seize pâtes ; les deux postérieures ou les anales manquant dans les autres , et remplacées par deux appendices imitant une queue fourchue. — Cette tribu comprend , dans la Méthode de La treille , les genres Hépiale, Cossus, Zeuzève et Bombyce , f^. ces mots , c'est-à-dire qu'elle se compose de la première division (^//û;c«.$), et d'une partie de la seconde {Bombyx) du genre Phalœna de Linné. Germar {Dissert, sistens Bomhyc. spec.) a fait une étude particulière de cette tribu, et a Institué un grand nombre de genres que LatrelUe réunit pour la plupart à ceux que nous avons cités. /^. Nocturnes et Phalène, (aud.) I BOMBYCIVORA. ois. Syn. de Ja- seur de Bohême. (b.) BOMBYLTERS. Bomhyliajii. ins. Famille de Tordre des Diptères, Insti- tuée par Latreille ( Considér. génér.), et qui répond au grand genre Bom- bylîe, tel que l'avait établi Linné. Celle famille constitue (Règne Auini. de Cuv. ) une tribu de la famille des Tanystomes, avec ces caractères : an- tennes de trois articles , dont le der- nier sans divisions; suçoir de quatre soies ; trompe saillante, avancée, fill- Ibrme ou sélacée ; corps court , ra- massé ; ailes écartées; tête plus basse que le corselet; antennes presque contiguës à leur naissance. Ainsi ca- BOM ractérisée, cette tribu ou famille com- prend les genres Bombylle , Usie ^ Phthirle et Cyllénie. V. ces mots. Les Bombyllers ont les antennes de la longueur de la tête ou guère plus longue , très-rapprochées à leur nais- sance , insérées sous le front, compo- sées de trois articles dont le second est le plus court, et le dernier allongé, presque en fuseau, comprimé, tronqué ou obtus, et souvent muni d'un petit stylet. La trompe est ordlnaliement fort longue et plus grêle vers le bout, oii elle offre deux divisions qui résul- tent de la présence des deux lèvres au sommet de la gaîne ; vers sa base et de chaque côté , on observe deux palpes velus , très-petits, formés par deux articles; les yeux à réseau ont une forme ovale, et dans les mâles ils se rencontrent souvent postérieure- ment sur la ligne moyenne. Les yeux lisses occupent le vertex et y figurent un triangle. La tête est plus petite et moins élevée que le thorax; celui-ci est convexe et comme bossu. Les ailes sont grandes et étendues horizontale- ineut de chaque côté du corps; les pâtes sont longues et très-déliées, épineuses ou ciliées ; les tarses se tei'- miuent par deux crochets entre les- quels on volt deux pelottes ; l'abdo- men est triangulaire, et le corps en général velu. La tête, qui est plus basse que le corselet , sert à distinguer les Bombyllers des Taonicns et des Anlhiaclens avec lesquels ils ont plu- sieurs points de ressemblance. Les Bombyhers volent avec rapidité et en faisant entendre un bourdonnement aigu. Ils planent au-dessus des fleurs, et, sans prendre surleurs pâtes aucun point d'appui , ils y Introduisent leur trompe. On les rencontre dans les lieux secs et exposés au soleil. Leurs métamorphoses ne sont pas connues. Latreille soupçonne que les larves sont parasites. (aud.) BOMBYLLE. Bombyllus. iNS. Genre de l'ordre des Diptères , établi par Linné et correspondant à la tribu ou à la famille des Bombyllers. J^. ce mot. Dcmembi'c à plusieurs reprises. BOM BON le genre Bombylle appartient , dans la iMethode de Latrcillc ( Règae Animal de Cuv.), à la famille des Ta- nystomes , et ne renferme plus que les espèces encore assez nombreuses qui offrent pour caractères : corps ra- massé , largo, tiès-garni de poils, avec la tète petite , arrondie , presque entièrement occupée par les yeux à réseau; trois petits yeux lisses , placés en triangle sur son sommet ; antennes )iresque cylindriques, de la longueur de la tête, ou un pou plus courtes, de trois articles dont) le dernier, un peu aminci vers le bout et terminé par un petit stylet , est plus giand que le premier, et celui-ci beaucoup plus long que le suivant ; trompe fili- forme ou sétacée , plus longue que la tète ; thorax élevé ; ailes grandes , écartées , horizontales ; abdomen -aplati , triangulaire et large ; pieds longs et très -menus. Les JJombylles diffèrent essentiellement des Usies et des Phthiries par le pieniicr article des antennes beaucoup plus allongé que le second ; ils se distinguent aussi des Ploas et des Cyllénics par la trompe évidenunent plus longue que la tête. Ils volent avec rapidité et pla- nent sans se reposer sur les fleurs dont ils pompent les sucs mielleux au moyen de leur trompe. Ils font entendre , en volant, un bourdonne- ment assez fort. On ne sait rien siu- leurs métamorphoses , et leur larve n'est pas encore connue. Ce genre est nombreux en espèces. Meigen (Descript. svst. des Diptères T.r^iv .r. «, • . d'Europe, ï. ii , p: 186) en 'décrit ^^^^- f ^^^ ^!^"^; (Prosper Alpin.) quarante sept ; parmi elles nous cite- ^«"^ ^"''^^^ ^" ^'^*<^- («-3 rons : le Bombylle Bichon , JJ. ma/or de Fabricius , ou le B. variegatus de Degéer (Ins. T. vi, pi. i5, fig. 10) qui est le même que le B. sinuatus de Mikan [Monogr. tab. a , fîg. 4 ), et le Bichon de Geoffroy (Ins. ï. ii , p. 466 } ; il sert do type au genre et se trouve aux environs de Paris. Le Bombylle ponctué , B. médius de Linné , ou le B. discolor de Mi- kan {loc. cit. tab. 2, fig. 1 ) ; il se trouve aussi dans nos environs. F". , pour les autres espèces , Olivier (En- cycl. méthod.) et Meigen (/oc. cit.) (AtJD.) * BOMBYLOPIIAGE. Bomhylo- phagus. INS. On a donné ce nom et celui de Ver-Assassin à la larve du Calosome Sycophantc qui se nourrit des Chenilles du Bombyx procession- naire. V. Calosome. (aud.) BOMBYX. INS. V. BOMBYCE. * BOMBYX. BOT. PiiAN. U Hibis- cus phœnicetis, dont les graines recou- vertes d'une enveloppe laineuse si- mulent ainsi en quelque sorte les co- cons du Vcr-à-soie, avait été séparé, comme devant former un genre nou- veau sous le nom Ac Bombyx, parMé- dicus etMoench. Il n'a pas été adopté. /MVETMIE. (A.D.J.) BOME. iiEPT. OPH. Même chose que Bom et Borna. V. ces mots, (b.) BOM-GORS. OIS. Syn. de Butor, Ji-dea stellaris, L. en Bretagne. V. HÉRON. (DR..Z.) BOMI. BOT. piian. (Hermann.) Liseron indéterminé, à feuilles trilo- bées et de Ceylan. (jj.) BOMOLOCIIOS. ois.Syn. du Chou- cas, Coivus Monedula, L. en Grèce. V. Corbeau. (dr..z.) BOMPORROETANG. bot. phan. Syn. de Coichorus javanicus et de Melochia eiecta, selon Burmann , à Java. (a. r.) BOM-UPAS. bot. phan. /'. Upas. * BONA. bot. piian. L'un des noms suédois à'Attemisia pulgaris en Scanie. (b.) BONA. bot. piian. Arbre indéter- miné des Philippines, dont les feuilles grandes, longues et charnues, portées sur un pétiole ailé, sont composées de folioles. — Dodoens donnait le même nom à la Fève de marais, Ficia Faba, L. *BONAFIDIA. BOT. ph.in. r. Amorpha. 598 BON BONAGA. BOT. piiAN. (Cœsalpin.) Syn. de Haricot à Ceylan. (b.) BONAMIA. BOT. PHAN. Du Petit- Thouars a établi ce genre d'après un Arbuste élégant de Madagascar, haut de cinq à six pieds , à feuilles al- ternes , ovales et ondulées , à fleurs disposées, au sommet des rameaux, en une courte panicule. Leur calice est profondément divisé en cinq portions qui se recouvrent par leurs bords; la corolle monopétale présente un tube et un limbe quinquelobé ; cinq fileïs s'insèrent à ce tvibe qu'ils dépassent à peine, alternent avec ces lobes, et por- tent les anthères attachées par le dos et introrses. Le style presque double des étamines se partage vers le tiers de sa hauteur en deux portions ter- minées chacune par un stigmate ca- pilé. L'ovaire renferme deux loges, et chaque loge deux ovules ; mais l'un avorte ordinairement , de sorte qu'on ne l'encontre en général que deux gi-aines dans la capsule qu'environne à sa base le calice persistant. Les graines sont fixées par un bile élargi au fond de la loge. Leur embryon , dépourvu de périsperme , présente une radicule inférieure et des cotylé- dons foliacés , plissés ensemble et re- pliés vers le bas. Ce genre appartient aux Borraginécs, où il se place auprès du Cordia dont il rappelle le port; et ils paraissent faire ensemble la t' an- sition de celte famille à celle des Con- volvulacées, (a. D.J.) BONANA. OIS. r. Banana. BON APARTE A. BOT. piian. Genre formé dans la Flore du Pérou par Ruiz et Pavon, pour un Végétal qui, mieux examiné , n'a pas été trouvé suffisamment distinct du Til/andsia pour en êti-e séparé. P^. Tillandsie. (A.R.) BONAROTA. bot. fhan. Micheli et Adanson nomment ainsi le genre Fœderota de Linné, f^. ce inot. (a. D.J.) BONASE ET BON ASUS. mam. B)n. d'Aurochs. P^. Boeuf. (b.) BONASL\. OIS. (Albert-le-Grand.) BON Syn. du Tétras Gelinotte, Tetrao Bo- fiasia. F'. TETV.AS. {dr..z.) * BONASLA. BOT. niAN. Syn. de Leonurus Cai-diaca, L. vulgairement Agripaume. /-". Léonure. (b.) BONASUS. MAM. (Aristote.) r. Bonase. BONATE. bot. piïan. Même chose que Bonatea. f^. ce mot. (a.r.) BONATEA. bot. tiian. Dans son Species Plantaritm, AVilldenow a fait un genre nouveau de VOrc/iis spe- ciosa de Thunberg, auquel il a donné le nom de Bonatea speciosa. Ce genre, qui se compose de cette seule espèce originaire du cap de Bonne-Espé- rance , diffère des Orchis par son gy- nostême membraneux et ailé sur les parties latérales , et par son anthère dont les deux loges sont écartées et attachées sur chacun des angles su- périeurs de ce support commun. (A.R.) BONAVERIA. bot. phan. Une es- pèce de Coronille , le Coionilla SecU' ridaca de Linné , se distingue de ses congénères par ses gousses très-com- primées et non articulées. Aussi Sco- polien avait-il fait son genre Bonave- ria, que Desvaux a rétabli, Journ. de But. tom. 0, îab. ^,Jig. 8. K. Coro- nille. (a. d. j.) BONBA. MAM. Même chose que Bomba. F', ce mot. (b.) BONDA-CALO. eot. phan. Syn. indou de V Hibiscus Abelmuschus, L. P^. Ketmie. (b.) BONDA-GARÇON. bot. phan. Une Liane aux Antilles selon Nichol- son. (b.) * BONDEA. BOT. phan. Plante vé- néneuse indéterminée des régions africaines que baigne le Zaire. Sa l'a- cine enivrante et narcotique fournit, selon d'anciens voyageurs, un moyen de preuve judiciaire aux hom|nes barbares du pays. On en fait ava- ler l'infusion. Si l'accusé en est ma- lade , il est déclaré coupable. S'il supporte la boisson sans accident, son innocence est proclamée. C'est abso- BON liimcnt le jugement de Dieu de nos premiers temps historiques. (É.) BONDREE. OIS. Espèce du genre Faucon d'Europe, Falco jépiuurus, L. Buff. pi. cul. 420. F'. Faucon. (DR..Z.) BONDRÉE. Peniis. ots. (Cuvier.) Sous-gcnre iïAccipitrcs, qui ne ren- ferme encore que deux espèces , les- 3uellcs font partie de celui des Buses e ïemminck. /". Faucon. (dr..z.) BONDUG. EOT.PIIAN./^^.GUILLAN- DINA. BONDUCELLA. bot. tiian. Es- pèce du goure Guillaudina. F", ce mot. (b.) BONGA-BIRU. bot. piian. Syn. malais de Clitoria ternaîca. (li.) BONGA-MANOOR. bot. piian. Syn. malais de Mogonuin Samhach. P^. MOGORI. (b.) BONGA-PENJALON (Burmann.) BOT. niAN. Ovicdamhis à Java, (u.) BO'GARE. Boiigarus. rei'T. orii. Pseudoùoa d'Oppel. Genre formé par Daiidin, adopte par Cuvier qui !c place dans la famille des Serpens venimeux à plusieurs crochets , encore qu'il ne soit pas clair que ce Serpent ait des crochets à venin. Ses caractères consistent : dans une rangée longitu- dinale de grandes écailles hexagona- les surlc dos; dans l'ahseucede grelots à la queue et d'ergots à l'anus; dans la forme de la tête qui est ohlongue , triangulaire, à museau obtus; enfin dans le corps qui est très-grèle, al- longé et comprimé sur les côtés. Les Bon gares , voisins des Boas et des Couleuvres, habitent l'Amérique. Ils acquièrent une taille moyenne. Les espèces innocentes de ce genre sont : le Cenco , Bongarus Cencoalt d'Oppel , Coluber Cencoalt de Linné, du Brésil; la Nymphe qui est le Kalta-Vyrien du Bengale ; le Com- primé, qui vient de Surinam; et le Coluber venosus, L. espèce peu con- nue que Séba dit être américaine, (b.) BONGARUM-PAMMA. rept. oph. Nom donné, au Bengale, aux plus gros BON 399 Serpens, et duquel Daudin a tiré celui d'un genre qu'il a institué parmi les Ophidiens. P^. BONOARE. (b.) BONG A-TAN JONG-LAUT. bot. PIIAN. Mimusops Elcrtgl à la côte de IMalabar. (b.) BONGLE. BOT. PIIAN, Aux Philip- pines même chose qu'Ababangay. P^. ce mot. (b.) BONGUATRORA. rept. opii. (Séba, T. II. tab. 82, fig. 1.) Serpent d'Amboine, qui paraît être la Couleu- vre Boiga. (b.) BON HENRY, bot. phan. Cheno- podium Bonus TIenricus. Espèce du genre Chénopode. T^. ce mot. (b.) BON HOMME. BOT. piian. Quel- quefois Ileibe au Bonlionvne. Noms vulgaires du Verhascuni Thapsus. V. MoLÈNE. (b.) BOIN HOMME-TMISÈRE. ois. Syn . vulgaire du Bec-Fin Rouge-Goige , MotaciUa Rubecula , L. V. Sylvie. {DK..Z.) BONLANA. BOT. piian. Nicholson donne ce nom , qui n'est peut-être qu'un double emploi de Èonjama, y. ce mot, comme celui par lequel les Caraïbes désignent l'Ananas, (b.) BONIFACLA. BOT. PHAN. (J. Bau- hin.jSvn. de Ruscus Ilypopliyllum, L. V. Fragon. (b.) BONIKAKELL bot. phan. Nom vulgaire d'un Epidendrum dans l'Inde. (a. r.) BONIK.ULAWA et BONKULAWA. rept. opii. P^. Bokulawa. BONITE, pois. Plusieurs espèces du genre Scombre ont reçu ce nom qui convient particulièrement au Scomber Pclamis. P'. Scombre. (b.) BONITOL. POIS. (De Laroche.) Syn. de Scomber medi/e/raneus , aux îles Baléares et en Catalogne, (b.) BONITON ET BONITOUN. pois. Syn. de Sarde, Scomber ^hnia,h. Es- pèce de Scombre du sous-genre Ca- ranx. /^. Scombre. (b.) BONJAMA. BOT. PHAN. (Oviédo.) 4oo BON L'un des noms de pays du Bromella Pinguin. V. Kromelie. (b.} BONJOUR-COMMANDEUR, ois. Fringilla capensis. Espèce deCayen- ne, placée par Mauduit dans le genre Gros-Bec, mais que le genre Bruant réclame , ainsi que l'avait jugé Linné. /^. Bruant. • (dr..z.) BONROM ou BOKÈME. bot. niAN. Nom arabe du Solanurn arma- titm, Forsk. P'. Morelle. (b.) BONKOSE. rois. Nom arabe du Sciœna nebulosa de Forskalh , qui est un Labre. /^. ce mot. (b.j BONNARON. bot. phan. (Dalé- cbamp. ) Probablement pour Bonva- ron. P^. ce mot. (b.) * BONNAYA. bot. phan. Genre nouveau proposé par Linck et Otto, dans le second fascicule des Icônes du jardin de Berlin, pour une petite Plante annuelle qui croît à Manille et dans d'autres parties de l'Inde , et qui présente une tige rameuse , carrée et dichotome , des feuilles opposées , sessiles , ovales et dentées en scie , d'un vert clair et glabre; les fleurs sont blanches, lavées de pourpre, sessiles , réunies au sommet des rami- fications de la tige ; leur calice est tu- buleux, à cinq divisions dressées; leur corolle est bilabiée ; la lèvre su- f)érieure entière ; l'inférieure à trois obes ; les étamines sont au nombre de deux , plus courtes que la corolle ; l'ovaire est allongé , à deux loges. Le fruit est une capsule linéaire presque tétragone , à deux loges et à deux val- ves , et contenant un grand nombre de graines attachées à vui tropho- sperme axille. La Bonnaja brachiata , Linck et Otto , que ces auteurs ont figurée pi. 2 , a été décrite d'après un échantillon provenant de graines re- cueillies à Manille par le botaniste voyageur de Chamisso. Ce genre nous paraît devoir être placé dans la famille des Acanthacées près des genres Ruellia et Jiisticia avcclesqucis il a beaucoup d'affînités, et non parmi les Sciophulariécs , ainsi BON que l'indiquent les auteurs qui l'ont établi. (a.r.) BONNE-DAME. bot. phan. Espèce d'Arroche. J^. ce mot. (b.) BONNET. MAM. On appelle ainsi le second estomac des Ruminans. f^. RUMINANS. (b.) BONNET. Pileus. ois. On nomme ainsi , en ornithologie , la partie supé- l'ieure de la tête. (dr.. z.) BONNET. POIS. L'un des noms vulgaires de la Bonite. Espèce de Scombre. P'. ce mot. (b.) BONNET. MOLL. Nom vulgaire donné à plusieurs Coquilles , par les maichands ou les amateurs, eny ajou- tant diverses épithètes distinclives ; ainsi : Le Bonnet chinois , est la Patella sinensis de Linné , avec laquelle Gme- lin a confondu deux espèces distinc- tes : le Bonnet chinois de la Méditer- ranée de Favanne ; Martini, t. i3, f. 121 et 122 ( J?. sinensis, Chem.); et le Bonnet chinois rayé de Favanne, qui est peut-être aussi le Bonnet de matelot de Davila ; Martini, t. i5 , fig.iaoet i24:.{Pat.aur/culata,Chem.) Ces deux Coquilles font partie du genre Calyptrée de Lam. f^. ce mot. Le Bonnet de Dragon , est la Pâ- te/la ungarica de Linné , Pileopsis un- garica , Lamarck , dont Favart d'Her- Tîigny distingue deux variétés : Tune à base large , l'autre couleur de rose. f^. Cabochon. Le Bonnet de fou ou de Momus, ou le Coeur de boeuf, est le Chama Cor de Linné; Isocardia Cor, de Lamk.^. Isocarde. Le Bonnet de Neptune ou la Clo- che , la Clochette , la Sonnette , est la Patella equestris , de Linné ; Calyptrœa equestris, Larak. P^. Ca- lyptrée. Le Bonnet de Pologne , est le Buc- cinum Testiculus de Linné ; Cassis Testiculus, Lamk. J^. Casque, (f.) BONNET, bot. crypt. Plusieurs Champignons , chez les paysans et danscertains auteurs dont la détestable noinénclature devrait être exclue des BON ouvrages d'Histoire naturelle, por- tent ce nom avec quelques épitliètes qui ne les rendent pas plus rccou- naissables, et dont il càt inutile de grossir cet ouvrage. (n.; * BONNET BLANC, eciiin. Nom donne à une espèce d'Oursin du genre Anancliite. (1.AJI..X.) BONNET CARRÉ, bot. piian. Nom vulgaire du Butonlc. /^. ce mot. (B.) BONNET CPIINOIS. mam. Espèce de Macaque. V. Singe, (a. d..ns.) BONNET DÉLECTEUR ou DE PRÊTRE. BOT. PIIAN. Yarictë de Pâ- tissons. K. Courge. Le nom de Bonnet de prêtre se donne aussi à VEvonjmus euiopœus, L. p^. Fusain. (e.) BONNET DE NEPTUNE, polyp. On a donne ce nom au Fuiigia F iléus de Lamarck , différant du Madrepora fo/igites de Linné, nommé par h,\- inarckFu/igiaaganc//b/mis.{LAM..-s.,) BONNET NOIR. ois. (Albin.) Syn. de la Fauvette à tête noire, Molacil- la aincapilla, L. T^. Bec-Fin. (dr..z.) BONNET DOR. ois. Même cliose que Clirysomilris. V. ce mot. (c.) * BONNETIE. Bonnetia. bot. PHAN. Sous le nom AcBonnetlapalus- tris , \ ahl a décrit [Eclvg. 2 , p. 4i) le Mahuri de Cayenne ou Mahurea pa- lustris d'Aublet. V^. Mahuri. (a. r.) * BONNY. BOT. PHAN. Même cliose que Beujan. P". Ben. (b.) BONPLANDIE. Bonplandla. bot. PHAN. Cavanilles a dédié à Aimé Bonpland , compagnon de l'illustre Humboldtdans ses voyages de l'Amé- rique équinoxiale, ce genre qui doit être rangé dans la famille naturelle des Polémoniacées et dans la Pentan- drieMonogynie, L. Ses caractères sont les suivans : calice tubuleux, penta- gone , persistant , à cinq dents dispo- sées en deux lèvres ; corolle deux fois plus longue que le calice , tubuleuse , a deux lèvres; la supérieure dressée TOME II. BON 4oi et bipartie , à divisions cunéiformes et émarginées; l'inférieure tripartie, à lobes obcordés, presque égaux; étamines au nombre de cinq, égales cnlre elles et déclinées; ovaire appli- qué sur un disque b^pogync et annu- laiie; style grêle, delà longueur des élaïuines , terminé par un stigmate à trois scgmens linéaires et recourbés. Le fruit est une petite capsule ren- fermée dans le calice; elle est ovoïde , allongée, obtuse, creusée de trois sillons longitudinaux, à trois loges qui contiennent chacune une seule graine, à surface chagrinée; elle se compose d'un embryon dressé , ren- fermé dans un endosperme cartilagi- neux ; la capsule s'ouvre, par sa moi- tié supérieure seulement, en trois val- ves qui restent adhérentes par toute leur moitié inférieure. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce , le Bonpland i a gcminijîora de Cavanilles, Plante vivace , originaire de la Nouvelle-Espagne , dont la tige herbacée, haute de deux à trois pieds, f)orte des feuilles éparses, sessiles, ancéolées , aiguës, dentées, pubes- centes et d'une odeur désagréable, et des fleurs axillaires géminées, pcdi- cellées et violettes. Willdenow, ayant donné à l'Arbre qui fournit l'écorce d'Angustura le nom de Bonplandla trifoUata, a changé le nom du genre de Cavanilles en celui de Caldasia. Mais ce chan- gement n'a point été sanctionné par tous les botanisles, et l'Arbre dont l'écorce est désignée dans le com- merce sous le nom d'Angustura vraie , est appelé par Humboldt Cusparla fehrifuga. V. Cusparie. (a. r.) BONPORROETANG. bot. phan. Syn. javanais de Corchorus javanicus et de Melochia erecta dans Burmann. (A. D. j.) BONTE-BOK. mam. Nom de pays du Pygargue, espèce d'Antilope, p". ce mot. (j3.) BONTE -LAERTJE. pois. Syn. holhiudaisduZe?/5 Galliis, L./^^.Gai,. (B.), 26 Ao2 BON BONTI. BOT. PHAN. (KEclusc.) L'un des noms de h lacine de Squi- ne. V. ce mot. {^■) * BONTIA. BOT.PHAN. Genre pla- cé par Jussleu à la suite des Solanées, et dont les caractères sont : un calice petit, quinquefide , persistant; une corolle beaucoup plus longue et tu- buleuse , dont le limbe est à deux lè- vres , la supérievue dressée, échan- crce , l'inférieure réttéchie , velue et trifide ; quatre étamines didynames ; un style que termine un stigmate bi- lobé; une baie acuminée et de la forme d'une Olive , à deux loges di- visces incomplètement par une cloi- son élevée et contenant dans chacune de ces demi-loges une ou deux grai- nes. Les auteurs ne sont pas d ac- cord sur tous ces caractères, puisque Dillenius n'admet dans cette Plante que trois étamines; que Jussieu , au contraire, met en doute s'il n'y en avait pas cinq, dont une avait avorte ; et qu'enfin , Plumier et Lamarck dé- crivent le fruit comme une baie mo- nosperme. La seule espèce qu'on en connaît est un Arbre des Antilles , qui atteint trente pieds d'élévation. Ses feuilles sont alternes et lancéolées; ses fleurs d'un jaune sale , pc-doncu- l^es et solitaires à l'aisselle des femlles. On lui a donné le nom spécifique de daphnoides , et on l'appelle Daphnot en français. Elle e.t figurée tab. 547 des lUust. de Lamarck. (a. d. j.) BONTON. BOT. PHAN. (Roclion. ) Arbre indéterminé de l'Inde , dont la racine sert à teindre en jaune , et qu'on croit appartenir au genre Ambora. J^. Ambore. (^v BONTSEM. MAM. Syn. belge de Putois , espèce du genre Marte- V. ce mot. (^•) BONUR. POIS. Syn. d'Argentine Glossodonte chez les Arabes, r. Ak- GENTINE. BONYARO. BOT. PHAN. Même eliose que Cumbulu. f". ce mot. (b.) BON-VARON. noT. phan. L'un des noms espagnols du Scuecio pul- earis. V. Seneçon. (b-) BOO BOO. bot. piian. (Kcmpfer.) Nom japonais du Saccharum japonicum, L. J^. Erianthe. (b.) BOOBA. POIS. (Rondelet.) Syn. de Bogue cà Venise. V. Bogxje. (b.) BOOBOOK. OIS. Espèce du genre Chouette, Stiix Boobook , Lath. de la Nouvelle-Hoilande. y. Chouet- te. (DR..Z.) BOOBY ou BOUBIE. ois. Syn. de diverses espèces du genre Fou dans plusieurs relations de navigateurs. r. Fou. (DR..Z.) BOODFI. REPT. OPii. Sy n. d'Ibiarc, espèce du genre Cœcilie. f^. ce mot. (B.) BOOGOC-BOGOG et BOOGOO. MAM. J^. BOGGO. BOOLLU-CORY. ois. Même chose qu'Angoli. /^. ce mot. (b ) BOOM-UPAS. BOT. ruAN. V. Upas. BOOM-AVAREN. bot. crypt. {Fougères.) Syn. hollandais de Poly- podium i>ulgare , L. F'. Polypode. ^ (B.) BOONGO. bot. PHAN. Syn. de fleur dans la langue de Sumatra , d'oii: Boongo-Malloor , qui est la fleur des Nyctantes , Magorutr?i Sambac. Boongo-Tanjang , qui est celle d'un Mimusops , etc. (b.) BOO-ONK. ois. (Shaw.) Syn. du B\ons\on,Ardeamlnu/a,h.P^.nÉROî<. (DK..Z.) BOOPE. pois. L'un des noms vul- gaires , sur les côtes de la Méditerra- née , du Spare Bogue. (b.) BOOPIDÉES. BOX. PHAN. Famille de plantes proposée par H. Cassiui, et qui répond à celle qu'a établie L-;G.- Richard sous le nom de Calycérées. jT. ce mot. (b-) BOOPIS. bot. PHAN. Genre de la nouvelle familledesCalycércesctdela SyngénésieMonogamie^quiofl"repour caractères; des fleurs réunies en capi- tules entoures d'un involucre mono- phylle, à sept ou huit divisions peu profondes ; un réceptacle portant de BOO petites écailles allongées et des fleurs ^listinctes , hermaphrodites , fertiles , toutes égales etseniblahlescutrc elles. Le calice , ailhércnt avec l'ovaire in- fère, a son limbe partagé en cinq lobes membraneux, plus courts quel'ovairc, tantôt entiers , tantôt déniés. La co- rolle a son limbe ré|,'ulicr et campa- nilorme, à cinq divisions; les ovaires sont tous libres et distincts; les an- thères ne sont soudées que dans leur moitié inférieure. Ce genre établi par Jussieu se com- pose d'une seule espèce, Boopis aiilhe- moides, petite Plante ayant le port d'une jliithcmis observée à Buetios- Ayres par Commerson, et figurée par Jussieu (Anii. duMus. 3. p. 547. t. 58. f. 2) , et par Richard ( Méin. du Mus. C, t. il). Jussieu en a décrit une se- conde espèce sous le nonr de Boopis balsai/iiiœfolia, dont Richard a fait une espèce du genre Calycera. f"- Calycèuk et Calvcébées. (a. r.) BOOPS. MAJM. Espèce de Baleine. /^. ce mot. (a. D..NS.) BOOPS. rois. Nom scientifique du genre Bogue et d'une espèce du genre Scicne , décrite par Schneider, (ç.) BOORA-MORANG. ois. Et non Boura-]i]ara/ig. YaïUour très-coura- geux de la iS'ouvelle-HoUande , men- tionné par Lailiam, sous le nom de Vidtur Bold , entre le Secrétaire et JOricou. (DR..Z.) BOORING-OOLAR ou BOO:- RONG CAMBLNG. ois. Syu. malais d'Argala, Anlea Jtrgala, Lath. /^. CiCOCSE. (DR..Z.) BOOSCHRATTE. mam. C'est-à- dire Rat des bois. INom hollandais d'une espèce de Sarigue. JT. ce mot. (a. D..KS.) BOOTIA. BOT, PiiAN. Ce nom a été donné comme générique par Adau- son au Bo/bonia de Linné, et par Necker à la Saponaire officinale. /'. BORBONIA et Saponaiiie. (a d.j.'» BOOT-KOPES , BUTS-KOPF et BUTZ-KOP. MAM. C cst-à-dire Té.'e ds canot ou de chaloupe. IS'om du BOP 4o,') Delphinus Orca, L. dans les langues 1 germaniques./^'. Dauphin. (a.d..ns.) BOOTSHAAC. rois. Espèce de Bo- gue,selon Ruisch qui l'a fait connaître dans les Poissons d'Amboine, et qui lui attribue quatre barbillons autour de la bouche, avecquatreaiguillons sur le dos. Sa chair se mange et se sale, (b.) BOPYRE. Bopyrus. crust. Genre de l'ordre des isopodes, section des Ptérygibranches (Règne An. de Cuv.), établi par Latreille,et qui a, selon lui , pour caiactères : anleiines , yeux etm.indibules nuls ou point distincts. — Les Bopyres, placés à la fin de l'or- dre des Isopodcs, ont un» organisation si singulière , qu'il existe entre eux et les genres dont on les rapproclie le plus une très-grande lacune. De mê- me que les C^mothées auxquels ils ressemblent à quelques égards, les Bo- pyres sont parasites; on les rencon- tre très-communément sous le test du thorax du Palémoa Squille oii ds donnent lieu, sur les côtes, à une tumeur très - remarquable. Leur corps est mendjraneux, court, apla- ti , ovale, terminé en pointe pos- térieuieniciil. Il donne attache par lia rebord inférieur aux pâtes qui , tiès-petites , rétractées et au nombre de sept paires, ont, au-dessous d elles, de petites lames membraneu- ses dont les deux dernières sont al- longées; la queue est garnie en des- sous de deux rangées de feuillets ciliés, et n'offre point d'appendices à sou extrémité. La femelle porte sous son ventre une prodigieuse quantité d'œufs qu'elle déjiOae dans les lieux habités par des Pcdémons. L'autie sexe n'a pas été encore positivement reconnu i ou a cependant regardé comme le mâle un très-petit Bopyru qui se rencontre souvent près de la queue des individus chargés d"œufs. Les pécheurs sont imbus, à l'égard de ces Animaux parasites, d'un préjugé absurde; ils croient que les Soles et quelques espèces de Pleurouecles sont engendrées par les Palémous , et ils prennent les Eop\ res pour ces Pois- sons encore fort ieuiics. Fougcroux 26* 4o4 BOR de Bondaroy a fait voir, dans un Mé- moire la à l'Académie des sciences en 1772 et imprimé dans le Recueil de cette même année, que l'Animal pa- rasite qui vivait sur les Palémons n'avait aucun rapport avec les Pois- sons , et que l'opinion émise [loc. cit.) en 1722, par Deslandes qui pensait que les œufs de Soles s'attacliaient aux Chevrettes, était dénuée de fon- dement. On n'a connu pendant long-temps qu'une espèce de Bopjre , le B. des Chevrettes, B. Sqiul/arum, Latr. ou le Monoculiis c/a«^o/-W7ideFabricius, figuré dans les Mémoires de l'Acadé- mie des sciences (1772, pi. 1) ainsi que dans le Gênera Crustaceorum^ et //Mec/o/ï/radcLatreille(T. i,pl. 2, fig. 4). Il sert de type au genre. Depuis, La treille en a découvert une autre espèce sous la caiapace d'un Crustacé du genre Alphée , envoyé de l'île de Noirmouticr. En-tin , Risso ( Hist. nat. des Crustacés des environs de INice, p. i48) en a décrit une troi- sième qui se trouve sur plusieurs es- pèces de Palémons, et à laquelle il im- pose le nom de Bopyre des Palémons , B. Palemonis. . (aud.) BOQUEPiEL. ois. Syn. vulgairedu Gros-Bec Friquet, Fringilla inontana , L. V. Gros-Bec. (dr..z.) BOQUETÏIER. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Pommier sau- vage dans quelques cantons de la France septenU-ionale. (b.) BOR. MAM. Syn. de LoupenBucha- rie. (C-) BOR ou BORI. 130T. PHAN. Syn, de Jujubier. (u.) BORA. KEPT. OPH. Nom de pays d'un Serpent qui paraît être le Boa orhiciilata de Schneider. V. Py- thon, (b.) BORACIQ^UE. V. Acide. BORACITE. MTN. (Werner.) f - Magnésie boratée. BORAIMETS. bot. crypt. Même clioric que Baromets. V. ce mot. (b.) BORASSOS. BOT. PîiAN. Dont BOR Linné a tiré le nom de Borassus ap- pliqué à un genre de Palmier. Ce mot désigne dans Dioscoride le spathe du Dattier. (b). BORASSUS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Palmiers, que Jussieuet Gaertncr nom.ment Lontarus d'après Rumph, et qui porte aussi en fran- çais les nomsde/^o/2/a/etde Rojidler. Ses fleiu's sont dloïques. Dans les mâles, d'une spathe de plusieurs fo- lioles paitent les spadices qui se ter- minent par des chatons serrés, sim- ples, ou géminés, ou ternes. Six éta- mines sont contenues dans un calice triparti , élevé sur un pédicule qu'en- vironne ù sahase uniuvolucre de trois bractées. Dans les femelles, une spa- the semblable émet un spadicc ordi- nairement bifurqué , sur lequel les fleurs sont plus lâchement éparses. Un calice de huit à douze sépales iné- gaux et imbriques, embrasse l'ovaire avec lequel il persiste et s'accroît, et six ou neuf anthères stériles s'insèrent à sa base en se soudant en un anneau. Cet ovaire, surmonté de ti'ois styles dont chacun offre un stigmate simple, de- vient un énorme fruit, contenant dans une enveloppe pidpeuse, entremêlée de fibres, trois nuculcs trilobées, en- vironnées de longs filamens, angu- leuses sur l'une de leurs faces, con- vexes sur l'autre. La graine, renfer- mée dans chacune de ces uucules, est composée pour la plus giandc partie d'un périsperme de même forme , creusé intérieuiemcnt , et qui loge à la base de sou lobe moyen un embryon dressé , représentant une sorte de cône porté sur un disque strié. L'espèce la plus connue et la plus complètement décrite est le Burassiis /label lifoi7nis,h.vhvG des Indes-Orien- tales, dont la tige haute en général de quarante à cinquante, quelquefois de cent pieds , est couronnée à son sommet par de grandes feuilles en éventail , pliées longitudinalement dans leur pi'emière moitié , découpées dans l'autre , etsoutenues par des sup- ports armés de pointes. Ou se sert de BOR ses tiges pour la construction des mai- sons, de ses feuilles pour écrire avec un stylet , et ses spadiccs incisés avant la maturité, fournissent une liqueur en usage dans les Indes sous le nom de vin de Palmier. Roxburgh, dans son bel ouvrage sur les Plantes de Co- romandel , a décrit avec détail et figu- ré (tab. 71 et 712 ) les tlcurs mâles et femelles du Borassus JlabelUfonnis ; et Gaertner, sous le nom de Loiilarus dumestlca , a aussi donné l'analyse de son fruit(T. i. p. 21. tab. 8). Loureiro en a indique une avitrc espèce égale- ment originaire de l'Inde , le Bofassus tunicata , dans lequel les supports des feuilles sont inermes. Celle qu'il nom- me B. Gumutus forme le genre /Irenga. y. ce mot. Et enfin du B. pinnatifrons de Jacquin , Willdenow a fait le genre Chamœdorea. V. ce mot. (a. u. j.) BORATES. MIN. Sels résultant de la combinaison de l'Acide boracique avec les bases salifiables. Le Borate de Magnésie et celui de Soude sont pro- duits par la nature. V. , pour ces der- niers. Soude et Magnésie boratées. (DK..Z.) BORAX. MIN. Nom sous lequel on vend dans le commerce le sous-Borate de Soude purifié. La même substance non purifiée est nommée Tinkal. V. ce mot. Le Borax est en Cristaux pris- matiques , blancs et limpides; il est peu soluble , d'une saveur douceâtre, fusible , avec boursouflement consi- dérable, en un veiTC transparent. On emploie le Borax , comme fondant , dans les essais docimasiques , dans la {(cinture sur verre et sur émail, dans a soudure des métaux dont il facilite les alliages , etc. (dr..z.) BORBOCHA. POIS. (OlaiisMagus.) Syn. de Lotte. J^. Gade. (b.) BORBONIA. bot. phan. Genre de la famille desLégumineuses, voisin de l'Aspalat. Il présente un caliceturbiné, à cinq divisions à peu près égales , roides et acuminées ; une corolle papi- lionacée dont la carène est composée de deux pétales connivensau sommet; un stigmate écliancré ; luic gousse BOR 4o5 oblongue , comprimée, termine'e en pointe, s'ouvrant en deux valves, et renfermant dans une seule loge des graines en petit nombre. Les espèces de ce gcure, dont Persoon décrit huit, sont des Arbrisseaux dont les feuilles sont roides, simples, sessiles, linéaires, ou lancéolées , ou cordiformcs, mar- quées souvent de plusieurs nervures, pourvues de stipules à peine visibles , et dont les pédoncules terminaux portent une seule ou plusieurs fleurs. (a. d. j.) BoRBONiA est aussi le nom spécifi- que d'un Laurier dont Adanson [Fam. Fiant. T. 11. p. 54 1 ) avait fait un genre sous ce même nom, en y rapportant l'Andira de Marcgrave. /^. Andira, BOT. PIIAN. (b.) BORBOTHA. pois. Même chose que Borboclia. F . ce mot. (b.) * BORCKH ATJSENIE. Borckhause- jiia. BOT. PIIAN. On trouve déciites sous ce nom, dans la Flore Wetléra- vienne , les espèces de Fumeterre dont Persoon a fait le genre Corydalis. P^. CpR^'^DALis et Fumeterre. (a. r.) BORD. 3Iargo. zooL. Ce mot , qui indique la limite d'une surface , est très-employé dans les descriptions zoo- logiques etanatomiques, et l'acception qu'on lui accorde est trop universelle- ment reçue pour que nous insistions ici sur sa définition. Nous ferons seule- ment observer qu'il ne faut pas le con- fondre avec les expressions de rebord ou de rebordé qui se disent d'une li- gne saillante existant sur les contours d'une surface quelconque. Les Bords peuvent cire déchirés, épineux, eu scie, dentés, crénelés , ciliés , etc. (aud.) BORDA. BOT. PHAN. (Dodoens.) Syn. de Chenopodium marilimum , L. /^. Chénopode. (b.) BORDE. POIS. Syn. d'Able. V. ce mot. (B.) BORDE. POIS. Nom spécifique d'un Chétodon , d'un Labre et d'un Holo- ccntrc. V. ces mots. (b.) BORDÉE. REPT. ciiEL. Espèce ôx 466 BOR Tortue voisine de la grecque et sou- vent confondue avec elle. (b.) BORDELAIS ou BOURDELAS. noT. PHAN. Variété de Vigae dont les fruitsdemeurent acerbes en iniVisianf, et sont ordinairement appelés Verjus. (B.) BORDELTÈRE. pois. Nom vulgaire donné à diveises espèces de Cyprins, tels que IcBlicca ou le lalus, mais qui convient particulièrement au Cypri- nusBalierus de la division des Brèmes. P'. Cyprin. (b.) BORD-EN-SCIE. rept. ciiel. Es- pèce d Emyde. T^. ce mot. (Bi) BORE. Substance particulière, encore regardée comme élémentaire , formant le radical de l'Acide borique et n'existant naturellement que sous Cette forme. Le Bore est solide, pul- vérulent, brun-verdâtre , inodore , in- sipide , infusible et insoluble dans l'eau comme dansl'Alcohol; il ne se combine à l'Oxygène qu'à une température voi- sine de la chaleur rouge. Sa décou- verte , qui date de 1809, est due à MM. Gay-Lussac et Thénard qui ob- linrent cette substance dans leurs re- cherches pour connaître l'action de la pile voltaïque sur dilTérens corps. On extrait le Bore de l'Acide borique au moyen du Potassium ; à cet efl'et, on réduit en poudre l'Acide préalable- ment vitrifié , et on en introduit une couche dans un tube de cuivre scellé à l'un des bouts; sur cette couche on en applique une autre de Potassium, et ainsi de suite alternativement , jus- qu'à ce que le tube soit rempli ; ou ferme l'appareil et on le soumet à une chaleur rouge. L'Oxygène de l'Acide se porte sur le Potassium qu'il con- vertit en Potasse , et le Bore reste à nu. On le détache du tube au moyen de l'eau chaude , qui dissout en même temps la Potasse ; on le laisse se dépo- ser et sécher. Le Bore n'est encore em- ployé que dans les travaux du labora- toire de recherches. (db . .z.) BOPiEE. Boreus. iNS. Genre de l'ordre des Névjoplères, fïunille des Wauipcnncs , section dos Panorpates BOR (Règne Anim. de Cuv.), établi par Lalreille qui lui assigne pour carac- tères : cinq articles à tous les tarses ; tète prolongée antérieurement en tbr- me de bec ; premier segment du tronc grand , en forme de corselet ; les deux suivans couverts par les ailes dans les maies ; ailes suiîulées , recourbées au bout , plus courtes que l'abdomen ; femelles aptères , avec une tarière en forme de sabre au bout du ventre. Les métamorphoses des Borées ne sont pas Connues. L'espèce unique, et qui sc!rt de tj'pe à ce nouveau genre , a été nommée Panor-pa hjemalis par Linné, et figurée par Vanzer {Fauria. Insect. Genn. xxii. tab. iS) sous le nom de Gryllus proboscicleus. La Borée hyé- male se trouve , en hiver , sous la mousse au nord de l'Europe, et dans les Alpes à la hauteur des neiges. Elle n'a guère qu'une ligne de longueur , et est d'un noir cuivreux. Le nom de Borée a aussi été donné à un Papillon du genre Satyre. F', ce mot. (aud.) BOR ELI E. Borells. moll. Genre de Coquille multiloculaire, établi par I^lontl'ort (6'o«c/y//. T. 1" p. 170) pour le Nauîilus Melo de Fichtel et Moll. {Test, micros, p. 120, t. 24, fig. G, II), et dont Lamarck a fait son genre Mélonite en copiant la figure de Fich- tel et Moll. (Encycl. méth. pi. 469, fig. G, H) sous le nom de Melonites sphœroulea. F'. Mélonie. (f.) BORELLIE. BoreUia. bot. PHANi Necker nomme ainsi un genre qu'il établit d'après le Cordia tetrandra d'Aublet, espèce distincte par sa co- rolle quadrifide , ses quatre élamines et son fruit qui est une baie à quatre noyaux. (a. d. j.) * BOPtETTA. BOT. PHAN. Sous ce nom , Necker fait un genre nouveau de \Erica Daboecia qui doit être en effet séparée des Bruyères , mais pour rentrer dans un autre genre connu, le Menziezia de Smith. Cette Plante fait le sujet d'une Dissertation de Jussieu , insérée dans le premier vo- lume des Annales du Muséum , et c'est là qu'est démontrée cette affinité fondée non-seulement sur les valves BOR rentrantes tic la capsule de XErica JMùuecia ,n\nis aussi sur l'iuspccliou tle ses autres caractères. Ou ob- serve néaunioius quelque difTercuce dans le port et dans le calice qui est de quatre sépales, au lieu d'être d'une seule pièce et à quatre lobes , souvent presque nuls , comme dans le Menziezia. ^'. ce mot. (a. D. j.) BORGNAT. OIS. Syn. du Roitelet, Motacilla Regulus, L. en Piémont. r. Bec-Fin. (dr..z.) BORGNE. OIS. L'un des synony- mes vulgaires de la Mésange charbon- nière, Parus ater, L. y. Mésange. (DR..Z.) BORGNE. HEPT. OPH. L'un des noms vulgaires et impropres de V An- guis fragilis, L. en quelques parties orientales de la France. /^".Orvet.(b.) BORGNIAT. OIS. Syn. vulgaire de la Bécassine sourde , Scotojmx Galli- nula, L. /'. BÉCASSINE. (db...z.) BORL BOT. PHAN. V. Bon. BORIDIA ET BURIDIA. pois. (Gesner.) Syn. d'Aphye, Leuciscus Aphya^ espèce du genre Able. V. ce mot. (b.) BORIN. Ois. Syn. de la Passeri- nette, Motacilla passeiina, L. en Ita- lie, f^. Sylvie. (dr..z.) BORION. BOT. PiiAN (Dloscoride.) Probablement un Serapias. /^. ce root. (B.) BORIQUE /^. Acide. BORISSA. BOT. PHAN. (Cœsalpin.) Syn. de Lysimachia Nummularia , L. P". Lysimache. (b.) BORIT. BOT. piiAN. Nom arabe de l'Anabasisde Linné , conservé comme générique pour la même Plante par Adanson [Fani. Flant.T.ïi ,-ç. 262). P^. Anabasis. fB.) BORITH. Qualification que les Hé- breux ont donnée à unesid)stance qui paraît être la Soude. (db..z.) BORITI. BOT. PiiAN. Nom mala- bar des Arbustes du genre Todda- lic. V. ce mol. (b.) BOR 4o7 BORJU. M.\M. Syn. de Voflu en Hongrie. (a. d..ns.) BORKIIAUSENIE. dot. piian. (Rolh.) ^'.TEEDiAct Borckuausenii:. BORONIE. Jioronia. bot. pii.\n. Genre de la famille naturelle des llu- tacées et de l'Oclandric Monogynie , établi par Smith pour des Arbustes tous originaires de la Nouvelle-Hol- lande, et qui ont pour caractères com- muns : un calice à quatre divisions ; une corolle formée de quatre pétales simples, insérés, ainsi que les éta- mines , à la base d'un gros disque hy- pogyne ; les étamines au nombre de huit, rapprochées les unes contre les autres , ayant les anthères intror- scs et les filets glanduleux à leur sommet qui est renflé. Les pistils sont au nombre de quatre, portés sur n\\ disque hypogyne , très-saillant , plus large qu'eux ; ils sont très-rapprochés les uns des autres , soudés seulement par une portion de leurs styles , et simulent vui pistil unique à quatre sillons très-profonds. Chaque ovaire est uniloculaire et renferme deux ovules alternes , attachées vers l'angle interne ; le style est surmonté d'un stigmate l'enflé. Le fruit est formé de quatre petites capsules rapprochées. — Ce genre forme une exception tiès- remarquable dans la famille des Ru- lacées, par ses quatre pistils distincts, seulement soudés par une partie des styles. Ce caractère indiquerait une sorte d'aflSnitc avec la famille des Si- maroubés , et servirait à établir le passage entre elle et celle des Rutacées. Pendant long-temps , on n'a connu qu'une seule espèce de Boronle , dc- eri'e par Smith sous le nom de Boro- iiia pinnata, et figurée par Andrews {Bot. rep. t. 58). C'est un petit Arbuste grêle et peu élevé , à rameaux opposés et à feuilles opposées , pinnées , dont les folioles , au nombre de cinq à neuf, sont linéaires , lancéolées , aiguës. Les Heurs , qui sont d'un rose pâle , for- ment une sorte de grappe à la partie supérieure des rameaux. On cultive cet Arbuste dans nos orangeries. Au- jourd'hui , on compte environ une 4oS BOR dixaine d'espèces de ce genre, qui toutes ont été observées à la Nouvelle- Hollande, (a. r.) BOROS. Boros. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères , section des Hé- téromères , fondé par Herbst, rangé par Fabricius dans les Hypophlées et réuni par Latreille au genre ïcné- brion. J^. ce mot. (aud.) BOROSITIS. OIS. Syn. vulgaire de Corpus Coivne , L. p^. Cokbeau. (DR..Z.) BOROVIK ou KOROVIK. bot. CBYPT. {Champignons.) Syn. de Eole- tus bovinus dans quelques cantons de la Russie d'Europe. J^. Bolet, (b.) BORRAGINÉES.^o/vc^/rteœ.BOT. PHAN. Cette famille naturelle , qui fait partie du groupe des Dicotylé- dones monopétales, dont la corolle est hypogyne , présente dans son en- semble les caractères suivans : les fleurs forment ordinairement des épis simples ou rameux, roulés en crosse à leur partie supérieure , ayant les fleurs toutes tournées d'un même côté; le calice est monosépale, ordi- nairement à cinq divisions plus ou moins profondes , quelquefois seule- ïnent à cinq dents ; la corolle est tou- jours monopétale , le ])lus souvent régulière; son tube est plus ou moins allongé , et donne attache aux éta- mines; son limbe offre cinq lobes; l'entrée du tube est tantôt nue, tan- tôt garnie de cinq appendices saillans, de forme variée , qui sont creux et s'ouvrent extérieurement par autant de petites ouvertures au-dessous du limbe de la .corolle; le nombre des étamines est constamment de cinq , qui sont tantôt saillantes hors du tube , tantôt incluses ; l'ovaire est appliqué sur vui disque hypogyne jaune , qui forme un bourrelet circu- laire un peu saillant; il est toujours simple, tantôt ovoïde», arrondi, tantôt bilobé , plus souvent à quatre lobes profondément séparés , au centre desquels est attaché le style. Ces lobes ont été considérés par plusieurs au- teurs , même pai mi les modernes , BOR comme quatre ovaires dislincts qui auraient un seul style commun pour eux tous ; mais cette opinion nous paraît erronée , et chacun des lobes de l'ovaire dans la Bourrache , les Pulmonaires , etc. , doit être con- sidéré comme une des loges d'un ovaire quadriloculaire. Chaque loge contient constamment uç^ seul ovule qui est attaché vers son angle ren- trant; le style est presque toujours simple , rarement il est bifide ou di- chotome à son sommet ( Cordia ) ; le stigmate est simple , bilobé ou même biparti. Le fruit, dans la famille des Borra- ginées, paraît au premier abord pré- senter les différences les plus frap- pantes, etpour ceux qui n'étudieraient la structure du fruit qu'à l'époque de sa maturité , les genres de celte famille pourraient être facilement partagés en deux ordres distincts , ainsi que l'a fait Ventenat, et en trois comme Schrader l'a plus récemment proposé. Mais si l'on remonte à Tor- ganisation primitive de l'ovaire pour connaître l'organisation du fruit , ces différences tranchées disparaîtront, et la structure du fruit offrira une ré- gularité et presque une parfaite con- formité dans tous les genres des Bor- raglnées. En etïet, l'ovaire doit tou- jours être considéré comme à qua- tre loges uniovulées. Quand il est simple et indivis , tantôt le péricarpe est sec , tantôt il est charnu ; dans le premier cas , les quatre loges peuvent être fertiles comme on l'observe dans le genre Héliotrope; ou bien trois peuvent avorter et rester rudlmentai- res , et le péricarpe ou fruit mûr être uniloculaire et mouosperme , ainsi que dans le genre Hjdrophjllum. Lorsque le péricarpe est charnu , la paroi interne de chaque loge ou l'en- docarpe devient osseux; dans ce cas tantôt chaque loge , qui forme une sorte de petit noyau ou de nucule , reste distincte , et le fruit offre quatre nucvdes uniloculaires et monosper- mes ; d'autres fois ces nucules se sou- dent deux à deux, et le fruit offre deux noyaux biloeulaires connue dans les BOR Êenrcs F.hretia, Tournefortla, etc., ou ien enfin les quatre loj^cs ou nucules se soudent ensemble , et le péricarpe semble former une drupe dont le noyau fnésente quatre, deux ou une seule oge uuiovulce, suivant que tous les ovules ont été fécondés ou que deux ou trois ont avorté. Les genres 60/- (iia , Vanonia , etc. , nous olfrcnt des exemples de cette dern ière disposition . Dans les genres très-nombreux oii l'ovaire est quadrilobé , le fruit ollrc quatre akènes réunis et soudés par leur côté interne et inférieur , mais Souvant facilement se séparer les uns es autres. L'ovaire, dans le genre Ce- riru/ie , est simplement bilobé, ctcba- que lobe , dont un avorte quelquefois dans le fruit mùr, est biloculairc. Les graines se composent d'un épi- sperme dans lequel est une amande formée par un embryon renversé , dont les deux cotylédons sont planes et quelquefois plissés. Dans quelques genres , un cndospermc mince et membraneux recouvre l'embryon. Les Borraginées se composent de Végétaux herbacés ou ligneux. Leurs feuilles sont alternes, presque tou- jours recouvertes de poils , souvent très-rudes , ce qui leur a fait donner, par Linné, le nom de Plantœ aspe- rifoliœ , nom qui convient également à beaucoup d'autres Plantes de famil- les différentes. Les fleurs sont dispo- sées en épis unilatéraux. De Jussieu a , dans son Gênera Flantantm , partagé en cinq sections les genres de la famille des Borragi- nées , et réuni , dans chacune d'elles, les genres suivaus : 1° fruit charnu : Patagoiiula, Coidia , Ehretia , Me- nais , Vanonia et Touniejbrtia ; 2° fruit capsulaire simple : Hydio- phylluiii , Fhacelia , E/lisia , Dichon- dia , qui doit être placé parmi les Convolvulacées , Messerschmidia et Cerlnlhe ; o" fruit formé de quatre graines nues [Gymnotetraspermiis) , tube de la corolle sans appendices : Coldenia , Heliotrupium , Echium , Idthospermum , Pidjnonaiia , Onos- ma; 4" tube de la corolle garni de cinq appendices : Sjmphjtum, Ly- BOR 4o9 coj)sis, Myosotis y Anchusa, Borrago , Aspenigo , Cynoglossurn; .5° enfin, dans la dernière section se trouvent les genres JSulaua , qui est une So- lanée , Siphoiiant/iits , qui appartient aux Verveines, et Talkia , qui est un Liseron. Ventenat (Tableau du Règne Vé- gétal) a fait deux familles des Borra- ginées de Jussieu , savoir : les SÉbes- ïENiERs , oii il place tous les genres oîi l'ovaire est indivis et le fruit une capsule ou une baie , tels sont Ily- drophylliun, Ellisia, Cordia, Ehretia, Vanonia , Tournejhrtia et Messers- chmidia; et les vraies BoRnACiNÉES , qui comprennent les genres dont l'o- vaire est quadrilobé. ]3ans un Mémoire fort remarquable intitulé : De Plantis asperifoliis Lin- riœi , Schrader propose de diviser les Borraginées eu trois familles distin- guées les unes des autres par la struc- ture de leur fruit. La première , que ce professeur célèbre appelle Borra- ginées, comprend tous les genres des Borraginées de Ventenat , à l'excep- tion du genre Hélioli'ope ; elle est caractérisée par son fruit formé de quatre akènes. La seconde, ou les Héliotrvpiées , se compose du seul genre Héliotrope dont le fruit est , pour Schrader , une drupe sèche , renfermant quatre petits noyaux. En- fin il place dans la troisième qu'il nomme Ilydrvphy liées , les genres Hydrvphyllum, Ellisia, Phacelia. En faisant connaître la structure organique du fruit, nous avons dé- montré combien, malgré les altéra- tions apparentes qu'il éprouve , cet organe présente de conformité dans tous les genres. Il nous semble donc impossible d'établir, d'après ces dif- férences qui ne détruisent en rien l'organisation primitive , des or- dres naturels distincts , et nous pen- sons que les genres de la famille des Borraginées doivent demeurer réunis en un seul ordre naturel , ainsi que de Jussieu l'avait déjà établi précé- demment. Cette famille naturelle, voi- sine des Labiées, sur; ou t par ses gen- res à ovaire quadrilobé, s'en distiu- 4jo BOR gue par sa corolle régulière , ses eta- mlnes au nombre de cinq , ses feuil- les alternes et sa tige non carrée; elle s'éloigne des Scrophulariées et des Solanées , par son fruit à quatre loges qui contiennent chacune ime seule graine. Nous classerons de la manière suivante les genres de la famille des Borraginées. I"^"^ Section. Ovaire indivis. f Fruit charnu. Cordia, L. ; — Cerdana, Ruiz et Pa- von; — J^arronia, L., ces deux genres doivent être réunis au Cordia , sui- vant Rob. Brown et Kunth; — E/tre- tia , L. ; — Beiirreria , Jacquin ; — Tournefortia , L. ; — Messerschmidia , L. , qui en est peu distinct; — Ro- chefortia , Sv^^artz ; — Carmona , Ga- van. ; — Cor/esia , Cavan. ; — Bona- mia , Du Petit - Thouars ; — Pata- gonula , L. ; — Menais , L. f f Fruit capsulairc. Helioiropium , L. ; — Hydrophyl- lum , L. ; — Aldea , Ruiz et Pavon , qui, selon Jussieu , doit êti-e réuni au précédent ; — Fhacelia , J. ; — F^lli- sia , L. IP Section. Ovaire hilobé. Cerinthe, L. IIP Section. Ovaire quadrilohé. f Corolle sans appendices. Coldenia, L. ; — Echiitm , L. ; — Ec/tioc/ii/um, Desfontaines; — Echioi- des, Desf. ; — Lithospermum , L. , au- quel Jussieu réunit les genres Os- Aampia et Bitglossoides de Mœnch , Batschia de Gmelin, et Tiquilia de l'ersoon ; — Pulmonaria, L. ; — Tri- chodesma , Brown , qui comprend le PollicJùa de Medicus ; — Onosma , L.; — Onosmadiiim , Richard. f f Corolle garnie de cinq appendices. Sympliytum, L. ; — Ljcopsis , L. ; — Myosotis , L. ; — Exarrliena , Brown ; — Anchusa , L. ; — Borrago , L. ; — Aspenigo , L. ; — Cynoglossum. Les Bori'aginées sont peu remar- quables par leurs propriétés médica- les; leur odeur est nulle, et leur sa- BOR veur est Hidc et mucllagincuse ; aussi les emploie -t- on surtout comme adoucissantes. Plusieurs d'entre elles contiennent une assez grande quan- tité de Nitre , ce qui leur communi- que une action diurétique assez mar- quée. Les racines , dans plusieurs es- pèces , fournissent un principe colo- rant fort en usage dans l'art de la teinture ; telles sont celles de V An- chusa tinctoria , du Lithospermum tinctorium , de VEchium rubrum , connues dans le commerce sous le nom à'Orcanette. (a. r.) * BORRAGINOIDES. bot. phav. Le genre Bourrache a été divisé au- trefois et récemment par divers au- teurs. Celui que Boerhaave avait éta- bli sous le nom de Borraginoïdes, l'a été de nouveau par Rob. Brown , qui en a perfectionné et fixé les caractères sous celui de Trichodesma. V. ce mot. (a. D. J.) BORRAIA. BOT. PHAN. Syn. espa- gnol de Bourrache. (b.) *BORRAR. BOT.ïHAN. Syn. d'Arc- lium Lappa , L. en Scanie. J^. Bab- DANE. (b.) BORRE-FIART. ois. V. Bafiar. BORRERA. bot. crypt. {Lichens.) Ce genre, décrit par Achar dans la Li- chenographie universelle , répond à la première section des Physcia de De Candolle. Il est ainsi caractérisé : fronde membraneuse, cartilagineuse, étalée, ou rarement redressée, irré- gulièrcmentlobée,àdivisions étroites, profondes , presque toujours canali- culées en dessous et ciliées sur les bords ; apothécies épaisses , en forme de scutelles, pédicellées, récouvertes par une membrane colorée , et entou- rées par un rebord saillant de la fron- de. Peut-être devrait-on léunir à ce genre les Cetraria du même auteur, qui en diffèrent à peine. La position des scutelles sur le bord de la fronde et leur insertion oblique sont en effet les seuls caractères qui distinguent ce dernier genre des Borrera. V . Ce- traria. On connaît environ vingt espèces de Borrera qui, presque toutes, crois- sent sur le tronc des Arbres ou quel- BOR quefois sur les Rochers. Plusieurs se trouvent en même temps en Europe et jusque dans les îles les plus chau- des de l'Amérique et de l'Afrique. Les espèces les j^lus remarquables de ce genre sont : le ISorreraJlauicans , dont la fronde est d'un beau jaune d'or et les scutcllcs rongeàtres, sans cils sur leur bord ; il croît en Eurone et a été obscn'é à l'île de France , par Bory de Saint-Vincent. Le Jior- rera chrjsophthalma, également d'un beau jaune et dont les scutcllcs sont d'une belle couleur orangée et entourées de cils ; il se rencontre en France sur les Arbres fruitiers et l'Aubépine : on le retrouve au cap de Bonne-Espérance, he Bonera leuco' mêlas, dont les frondes sont d'un blanc très-pur et les scutcilci d'un violet noirâtre , également bordées de cils- on le trouve depuis la France et l'Espagne jusque dans l'île de Té- nérille. (ad. b.) BORRICinA ET BORRIKIA. (Adanson.) bot. phan. V. Bupiital- MUM et DiOMEUEA. BORRICO r.T BORRICA. mam. L'Ane et l'Anesse en espagnol et en portugais. (a.d..ns.) BOBS. MAM. Syn. de Blaireau en Hongrie. (b.) BORSONE. BOT crypt. Nom de pays d'un Agaric , cité par Micheli. (B.) * BORSTAR. BOT. PiiAN. Syn. de Carduus heterophjllus , L. dans la Dalic, province de Suède. P^. Char- don, (b.) BORSTELEFIN. pots. Nom vul- gaire donné , par les marins hollan- dais, à une espèce de Clupéedu sons- genre liai eng , qui est le Clupanodon Cailleu-tassart de Lacépèdc. A". Clu- VÉE. (b.) BORSTLTNG. pois. Même chose que Bars. /^. ce mot. (b.) BORSUC. MAM. Sya. de Blaireau en polonais. (b.; BORTAM. BOT. PHAN. Lun des BOR 4ii noms arabes d'ylcalypha fru/icosa. (n.) BORTING. POIS. Syn. de Truite saumonée eu Suède. /^. S.\umon. [b.) BORTOM. ET BORTOUM. bot. riiAN. Noms arabes de VJcaljpha fruticosa de Forskalh, qui est le bc- tulina de Vahl. V Acalypiif,. (b.) BORTJRES. CHIM. Combinaisons de Bore avec les bases alcalines ou métalliques. On ne connaît encore que le Fer et le i'iatinc qui s'unissent au Bore. (dr..z.) BORTJS. INS. Même chose que Bo- ros. V. ce mot. (aud.) BORY A. BOT. PII AN. Genre de la famille des Joncées , consacré par La- billardièrc à Bory de Saint-Yincent. Il présente un calice tubulcux et cy- lindrique, dont le limbe so partage en six lobes , et dont la base est mu- nie de deux écailles ; ces écailles sont pour Labillardicre des glumes cali- cinales ; ce que nous appelons calice , est pour lui une corolle. Au sommet du tube sont insérées six étaminesqui alternent avec les lobes et ne les dé- passent pas. L'ovaire est libre , le style allongé jusqu'au niveau des anthères, le stigmate simple cL capité. Le fruit est une capsule à trois valves ; des cloisons nées du milieu de ces valves le séparent en trois loges qui renfer- ment plusieurs graines attachées à leurs bords. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre, le Èoi'ja nitida{Xi\h. 107 des Plantes de la INouvelle-Hollande) ; c'est une Plante herbacée croissant dans les sables oîi ses rameaux se fixent , de distance en dislance , par des radicules émises de leur face inférieure. Ses feuilles étroi- tes , engainantes à leur base , aiguës et dures à leur sommet , sont ëparses et serrées sur la tige. Ses (leurs sont disposées en un capitule qu'entourent à sa base de trois à six bractées inégales entre elles, semblables aux feuilles, mais plus courtes, et qui présente, imbriquées sur plusieurs rangs , les écailles caliclnales : les plus intérieures 4l2 BOR seules portent des fleurs , les extérieu- res sont stériles. Ce n'est pas le seul genre qui ait re- çu le nom de Bory. Willdenow l'avait aussi donne à des Plantes de la famille des Jasminées , pour un genre que Michaux , avec plusieurs autres , dé- signe sous celui à'Adelia. Mais ici se présente de nouveau un double em- ploi ; il existe en effet un genre de Linné portant ce dernier nom et fort différent , puisqu'il appartient à la fa- mille des Euphorbiacées. Comme c'est lui qui a été décrit à l'article Adelia , il convient de donner ici les caractè- res de l'Adelia de Michaux , qui est le Bory a de Willdenow, et pour le- quel Poiret a proposé le nom de Tores- tiei'a. Ses fleurs sont dioïques ; les mâles pi'ésentent un calice très-petit, à qua- tre divisions égales , et deux , plus ra- rement trois étamines saillantes, à an- thères ovoïdes. Le calice des fleurs femelles a également quatre divisions, dont deux opposées , quelquefois nul- les , toujours tiès-pelites ; les deux autres plus grandes et pétaloïdes. Le style est simple ; le stigmate capité et sillonné ; l'ovaire libre , à deux loges contenant chacune deux ovules. Il ar- rive le plus souvent que des quatre ovules trois avortent ; de sorte que , dans le fruit, on ne trouve qu'une seule graine fixée au sommet d'une seule loge. Ce fruit est une drupe sem- blableàcelledel'Epine-lr'inette. L'em- bryon à cotylédons planes , à radicule supère, est renfei'mé dans un périsper- me charnu. On a décrit quatre espèces de ce genre : ce sont des Arbustes ou des Arbiisseaux de l'Amérique septen- trionale , à rameaux opposés ainsi que les feuilles qui sont simples, et logent à leur aisselle des fascicules de fleurs munies de bractées. Tels sont les deux genres désignés sous ce même nom. Auquel doit-on le conserver ? C'est au savant à qui on les a consacrés à choisir entre eux , et les botanistes devront alors se hâter de nommer l'autre et de fixer celte synonymie incertaine et confuse. (a. d. j.) BOR BORYNE. Boryna. bot. chypt. (Céramiaires.) Genre formé depuis long-temps par le savant algologue Grateloup , mais qui, n'ayant pas été publié , fut confondu avec tant d'au- tres Plantes disparates dans l'indigeste ramas que certains botanistes appe- laient Ceramium. Lyngbye , qui vient de porter quelque lumière dans ce chaos , ayant divisé les Céramies en plusieurs genres , celui auquel il con- serva ce nom se trouve renfermer les Boiynes, et les caiactères qu'il lui as- signe sont assez convenables. Mais ce même savant, ne respectant pas les ca- ractères qu'il avait tiacés lui-même , a encore laissé ensemble des êtres qui ne sauraient se convertir. Nous étant joint depuis long-temps à Grateloup pour réserver la dénomination de Ce- ramium à un autre démembrement de ce genre devenu un ordre pour nous, les Borynes, formant un genre très- naturel , en demeureront rapprochées dans notre famille desCéramiaires. /^. ce mot. Leurs caractères consisteront : en des filamens cylindriques, dichoto- mes, alternativement renflés et rétré- cis , sans tube intérieur ni véritables articulations visibles ; les rétrécisse- mens sont parfaitement diaphanes , et les renflemens plus ou moins colorés ; les capsules extérieures , sphériques , sessiles , adnées aux rameaux, sont comme involucrées au moyen de deux à quatre ramules qui protègent le point d'insertion. Les Borynes sont peut-être les plus élégans des Vé- gétaux de la mer. Grateloup en a dis- tingué dix espèces auxquelles nous en ajoutons deux. Toutes sont colo- rées de rose ou de pourpre , et for- ment sur les fucus ou sur les rochers qui les supportent de petites touffes flexibles. Ces touffes ont rarement plus de trois à quatre pouces de hau- teur , s'appliquent fort bien sur le papier , et y forment l'ornement des collections cryptogamiques. On trou- ve les Boi'ynes depuis les limites mitoyennes que tient la marée , jusqu'à deux ou trois pieds au-des- sous de l'eau dans la basse mer. La plupart ont déjà été mentionnées BOR comme espèces ou comme variétés , mais si coufuscinent , qu'il est bien difficile d'en recounaîlic plus de deux ou trois dans les auteurs. Celles qui sont invariablement caracterisccs sont : 1°. Boij/ia axillaiis , G. Con- ferva elcgans , Roth. cat. i , p. 199 ; diapliana , Dillw. ; Ceramium axil- larc , Cand. FI. Ir. , n° io8. — 2". B. elcgans , G. Ccr. a.xi tiare , varie t. FI. fr. loc. cit. — 5". B. diaphana , G. Cer. diaphanum , Roth. 5 , i54 , uar. a. Lyugb. , t. 57 ; Dillw. t. 4o et 4i ; Cofijerua elegans , var. 2 , Ducluseau. — ^". B. Jhi/iifia/a, G. Cer. diapha- num e Roth. Cat. 5 , p. i55 , diapha- num /î Lyngb. p. 120. — 5". B. ci- nabariiina, G. 6e/ elegans, var. 4. Du- cluseau. — 6". B. are/iacea, G. Cer. elegans, var. 6 , Duclus. — 7". B. vi- nosa , IN. Rigide , courte , de couleur vineuse, subciliée, a vaut ses entre- nœuds hyalins allongés, et trou- vée par nous sur les rcscifs des îles de France et de Aiascareigne. — 8". B. ciliata, G. Confervaciliaia, Roth. cat. 5, u° 85 ; Dylhv. t. .55; Ceramium, Lyng. , t. 57. — 9°. B. forcipata. N. ( ^. pi. de ce Die. ). Cer. forcipatum a Cand. FI. fr. n" 110. Couf. forcipata var. glabellum , Duclus. — 10°. B.pe- dicellata , G. Ceramium , FI. fr. n° io?> , Cer. variegatum,\k.oÛ\. cat. 1, p. i48. — 11". B. clongata, N. Cerarn. elongatum , Roth. cat. 5, p. 128, Cand. FI. fr. n° io4. — i2'\ B. nodu- losa , G. Ceram. ruhrum des auteurs , mais probablement pas celuide Lyug- bve. — i5". B. ramulosa , G. Cer. tubcrculosum , Roth. cat. 5, pi. 112 ; probablement pas celui de Lyngbye. — ii".B. corymbosa, N. , du plus beau rouge de ca\min, ayant les ra- mules de ses extrémités serrées , et formant de petits pinceaux eu co- rynibe. Il est certain que les Ceramium hrachygonium et diaplianum , variété tenuissimum de Lyngbye, qui repré- sentent les fruits de ces espèces dé- pourvues d'iuvolucre , ne sont ni des Borynes , ni même des Céiamies de l'auteur qui les place cependant dans ce genre. (b.) BOS 4i5 BORZ. siAM. Même chose que Bors. /'. ce mot. (h.) BOSAYA. BOT. CRYPT. Nom indien d'une espèce indéterminée \}C Asple- nium. F'. AspLÉNiE. (b.) BOSBOK. ou BOSCII-BOCK . mam. Nom hollandais de l'Antilope sjlva- tica. K. Antilope. (a. u..ns.) BOSCAS. OIS. (Gesner.) L'un des noms étrangers de la Sarcelle d'été , Anas Querquedula, L, ^. Canard. (DR..Z.) BOSCH. POIS. Probablement la même chose que Botche. /^. cemot.(B.) BOSCH-CAYMAN. rept. saur. C est-à-dire Cajman des bois. Noni donné par les hollandais delà Guianc à l'Iguane ordinaire. (b ) BOSCHRAT. iiAM. Même chose que Booschratte. F", ce mot. (a. D..NS.) BOSCIA. bot. phan. Genre de la famille des Térébinlhacées , voisin du Toddalia , établi d'après un Arbie du cap de Bonne-Espérance. Ses feuille.'; sont alternes ,pétiolées , et le plus sou- vent tcrnécs , à folioles marquées de nervures parallèles, rarement gémi- nées , plus rarement encore simples inférieiiremcnt; ses fleurs, très-pe- tites, sont disposées en paniculos ter- minales; elles ont un calice monosé- pal , coui t , à quatre ou cinq dents ; quatre ou cinq pétales linéaires; au- tant d'étamiucs plus courtes, portant des anthères inlrorses , et présentant , suivant ïhauberg, une insertion hy- pogyuique; un ovaire libre; trois styles; trois stigmates; une capsule pisiforme , marquée supérieurement a un ombilic, et sur les côtés, de qua- tre sillons, s ouvrant eu quatre valves et contenant quatre loges monosper- mes. Thunberg , auteur de ce genre, l'avait consacré à notie savant compa- triote Bosc; mais , après lavoir établi dans son Frodromus , il l'a suppri- mé dans ses Dissertations. D'uu autre coté , Lamarck avait donné à une Plante de la famille des Cappavidées , le nom de Buscia, que Persoon a 4i4 BOS changé en celui de Podoria. J^. ce mot. Après avoir appartenu à deux genres à la fois , n"est-il donc reste à aucun? (a. d. J.) BOSCOTE ou BOSOTE. ois. Syn. vulgaire du Rouge-Gorge , Motacilla Rubecula. On donne quelquefois aussi le' nom de Bosote au Rouge-Queue, Motacilla erUhacus , L. /^. Syl- vie. (DR..Z.) BOSÉE. Bosea. bot. phak. Genre Çlacé dans la famille des Atriplicées, entandrle IMonogynie , L. , et carac- térisé par un calice quinqueparti ; cinq étamines ,deux stigmates sessiles et une baie globuleuse monosperme. On eu a décrit deux espèces, l'une, la B. Yeivamura , originaire des Ca- nari';s, observée pour la première fois à Leipsick, dans le jardin du profes- seur Gaspard Bose , par Linné qui établit le genre et en tira son nom ; l'autre, le B. cannabina , rencontré dans la Cochinclnne par Loureiro. Ce sont des Arbustes à feuilles alter- nes, à fleurs disposées en grappes axillaires, rougeàtres dans la pre- mière espèce , blanches dans la se- conde./^'. Lamk. lll.tah. i82.(a.d.j.) BOSELAPHES. mam. Nom de no- ire septième tribu des Antilopes d'après Blainville. V. Antilope. (a. D..NS.) BOSHOND. mam. (Bosmann.) C'est- à-dire Chien de bois et non Chien mé- chant. INom du Chacal dans les colo- nies hollandaises u'Afrique./^.CHiEN. (a. D..NS.) BOSIA. EOT. PHAN. Même chose que Bosea. V. Bosée. (a. d. j.) BOSON. MOLL. Nom donné par Adanson (Sénég. p. 171, pi. 12, f. 2) à une des espèces de son genre Tou- pie , Trochus , composé de Paludines marines dont nous avons fait le sous- genre Littorine. Le Boson est le Turbo muricatiis de Linné et de La- marck, ainsi quel'avait dit Duvernoy, et non le Turbo Boson de Linné, ainsi que l'a pensé Blainville; ce dernier nom n'existant pas d'ailleurs dans le BOS Systema naturœ. /^.Paludine et Lit- torine. (f.) BOSOTE. OIS. V. B0SCOTE. BOSQUIEN ET BOSQUIENNE. zooL. Et non Bosquen, c'est-à-dire de Bosc. Nom spécifique donné par La- cépède à un Lézard , à un Blcunie , à un Piméloptère et à un Gobie. /^. tous ces mots. (b.) BOSSAC.BOT. PHAN. Nom malega- che d'une Lobélie à tige triangulaire , qui croît en rampant dans les pelou- ses oii les Oies s'enmontient friandes. (B.) BOSSAI. BOT. PHAN. (Thunberg.) Syn. japonais du Sciqius articulatus qui se trouve en Egypte , et que nous avons obseiTé aux îles de France et de Mascareigne. (b.) BOSSE ou BASSE, pois. Syn. de Loup. Espèce du genre Ccntropome en Angleterre. (b.) BOSSE. BOT. CRYPT. On donne ce nom , en quelques endroits , au Char- bon , maladie du Blé , qu'on fait pro- venir d'un Champignon de l'ordre des Urédinées. (b.) BOSSIEE. Bossiœa. Ce genre , que Pcrsoon nomme ^055/eW(i, fut établi par Yentenat et consacré à la mé- moire d un naturaliste, compagnon de Lapcyrouse dans son voyage autour du monde, Boissieu-Lamarlinière. Le Bossiœa appartient à la famille des Légumineuses , où il se place près des Crotalairos. Son calice tubuleux pré- sente deux lèvres, l'inférieure trifide , la supérieure en forme de cœur ren- versé ; l'étendart de la corolle porte à sa base deux glandes , et les ailes ont deux appendices , ainsi que la carène bipartie , qui oftVe de plus , au-dessus, une gibbosité ; les étamines sont mo- nadelphes ; la gousse , portée sur un court pédicelle, estoblongue, coni'- prlmée et polysperme. Le Bossiœa he- terophylla, figuré t. 7 du Jardin de Cels par Vcntenat , est un Arbrisseau de la Nouvelle-Hollande , à rameaux alternes , comprimés et plians ; à feuilles alternes sur deux rangées, pétiolées, munies de courtes stipules. DOS les inférieures elliptiques et parse- iDcos de quelques taches blanchâtres ; les supérieures oblonj^ues , aiguës et d'un vert sombre , à pédoncules axil- laires et uniflores. (a. d. j.) BOSSILLONS. BOT. crypt. Nom vulgaire et vicieux de petits Agarics indéterminés qui ne sont pas véné- neux, (u-) BOSSO ou BUXO. noT. fiian. Syn. italien de Buis. V. ce mot. (u.) BOSSON. MOLL. Probablement double emploi de Boson. V . ce mot. (B.) BOSSU, rois. Ce nom provenu de la ressemblance qu'on a ci u voir en- tre une bosse et le dos voûté do cer- tains Boissons , est devenu spéciiifiuc pour un Kurte , un Cyprin , un Ôs- Iracion , un Labre , etc. , etc. V. tous ces mots. (u.) BOSSCE. MOLL. Nom vulgaire , parmi les marchands et les amateurs, de plusieurs Coquilles de genres di- vers , mais qui a élé plus spécialeuient appliqué aux deux Ovules siiivanles. La Bossue proprement dite est la Bulla fc/rucosa de L. ; Oinila perru- cosa, La m. La Bossue sans dents ou la Bulle A CEINTURE, cst la Bulla gjbbosa, L. ; Ovula gibbosa, Lam. F . Ovule. La Bossue est encore le Murex anus de L. , appelé plus communément la Grimace, f^. ce mot. (f.) BOSSY. BOT. PiiAN. Arbre de la côle d'Afrique dont le fruit ressemble à la Prune et se mange , mais qu'on ne peut reconnaître sur ce qui en est dit dans l'Histoire des voyages, (n.) BOSTKOP , BOTSIvOP et BUTZ- KOPH. MAM. C'est-à-dire Télé de Bœuf. Syn. de l'Orque. (b.) *BOSTRICH ou BOSTRIS. pois. Syn. de Squalus Galeus . L. aux îles Baléares. /^.Squale. (b.) BOST RICHE. Boslrichus. iNS. Genre de l'ordre des Coléop'ères , section des Tétramères , extrait des goines Dermeste de Linné et Jps «le Ucgéer, par Geoffroy qui lui a don- BOS 4i5 né pour caractères : antennes en masse composée de trois articles , po- sées sur la tète ; point de trompe ; corselet cubique dans lequel est ca- chée la tête; tarses nus et épineux. Fabricius , en adoptant ce genre, a introduit une très-grande confusion dans la science. En elïet, ayant donné le nom d'Apate aux Bostriches , il a substitué ce dernier à celui de Scolytc de Geolli ov , et a transmis celui-ci à quelques espèces de Carabes aquati- ques. Plus tard , ne s'en tenant pas au désordre qu'il avait établi si gratuite- ment, il a introduit le genre lly lésine pour le Scolyte destructeur. Les en- tomologistes, ses contemporains ou ses successeurs, ont signalé ces abus , et ils y ont remédié en rétablissant les choses dans leur pren)ier état, et en introduisant des changemcns vrai- ment utiles. Latreille (Règne Anim. de Cuv.), place le genre Boslriche dans la famille des Xylophages , et lui assigne pour caraclèiesdistinctifs : palpes liliforines ; mâchoires à deux lobes ; massue des antennes perfoliéc ou en scie , quelquefois pecllnée ; corps allongé, convexe; corselet élevé, globuleux ou cubique. Ce genre dil- lère des Scolyles parles antennes et les tarses. On ne le confondra pas non plus avec les Psoas à cause de la forme du corps et le nombre des lobes des màctiolres. Les Bostriches sonlreconnaissahles à leur prolhoiax épineux ou dente supérieurement et antérieurement ; à leurs él\ très souvent tronquées et dentées vers leur sommet et recou- vrant les ailes du métathorax ; à leurs tarses de quatre articles , simples et filiformes ; à leurs antennes courtes , de dix articles avec les trois derniers en massue perfoliéc; à leur bouche offrant un labre, deux mandibules cornées, deux mâchoires membi^a- ueuscs , une lèvre petile et quatre palpes filiformes. Leurs laives ont le corps composé de douze anneaux, une tête écail- leuse et des pâtes de même nature; des mâchoires de consistance cor- née, fortes et tranchantes. Elles creu- 4i6 BOS sent , dans les vieux bols et à la ma- nière des ViilletleSjdcs chemins tor- tueux que l'on trouve souvent rem- plis d'une sorte de sciure qui n'est autre chose que leurs excremens et le résiflu de leur travail. Ce n'est qu'a- près avoir vécu deux ans dans cet état et à l'époque de l'hiver, quelles se construisent une coque avec de la poussière de bois et une sorte de ma- tière soyeuse. Elles subissent dans son intérieur leur métamorphose en nymphes, et deviennent Insectes par- faits au printemps suivant. Les Bos- tiiches ne se rencontrent jamais sur les fleurs, mais on les tiouve commu- nément dans les vieux bois , sous les écorces des Arbres. Ce genre est nombreux en espèces. Le général Dejean (Catal. des Coléop- tères , p. loo) en mentionne vingt- quatre. Plusieurs se rencontrent aux environs de Paris; parmi elles nous citerons : le Bostriche Capucin , B. Capuci/ius d'Olivier, ou le Dermestes Capucinus de Linné. Il a été figuré par Geoffroy (Ins. T. i , tab. 5, iig.i), et par Schœffer (/co/î. J/is. t. 189, fig. 1). On peut le regarder comme le type dugenrej il est assez commun, (auij.) BOSTRICHIINS. Bostrkhini. ins. Famille de l'ordre des Coléoptères et de la section des Tétramères , instituée par Latreille (Cousidér. génér.), et fai- sant maintenant partie de la première section de la grande famille des Xylo- phages ( réègne Anlm. de Cuv. }. Les caractèi'cs suivans lui sont assignés : articles des tarses presque toujours sans divisions ; corps cylindrique ; tête globuleuse ; antennes de huit à dix articles distincts , dont le premier al- longé, et les deux ou trois derniers foruiant une grande massue le plus souvent solide ; palpes tiès-courts, couiques dans la plupart; jambes or- dinairement comprimées ; les anté- rieut es dentelées. — Cette famille com- prend plusieurs genres qui se classent de cette manière : f Palpes très-petits , coniques; an- tennes en massue solide , plus courtes ou guère plus longues que la tête. BOS 1 . Massue des antennes commençant plus bas que le neuvième article. Genres Hylurge , Tomique , Pla- type. 2 . Massue des antennes commencent auneuvième article ; pénultième artkle des tarses bifide. Genres Scolyle , Hylésine. ff Palpes très -petits, coniques; massue des antennes formée de trois feuillets très-allongés; pénultième ar- ticle des tarses bilobé. Genre Phloïotribe. fff Palpes filiformes ; massue des antennes perfoliée ou en scie, quelque- fois jiectinée ; corps allongé; articles des tarses entiers. Genres Bostiiche , Psoa. V. ces mots. (aud.) BOSÏRICHTE. MIN. (Walker.) Syn. de Préhnite. V . ce mot. (luc.) BOSÏRYCHE. Eostrychus. pois. Genre formé par Lacépède (Pois. T. III. p. i43) d'après des images venues de la Chine par la Hollande au Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris , et dans lequel ce savant a établi deux espèces , le Chinois et le tacheté. On ne sait pas même si ces Animaux , dont l'aspect rappelle un peu celui des Anguiformes , sont thoraciqucs ou apodes. Cuvier n'a pas cru devoir , sur de pareilles indications , compren- dre les Bostryches dans son Traité du Règne Animal. (b.) BOSTRYCHIA. iîot. crypt. {Hy- po.vylons.) Genre séparé par Pries du genre Sphœria, mais dont il n'a pai encore donné la description. T^. SnioE- RiA. (ad. b.) BOSTRYCHOIDE. Bostrychoides. rois. Genre non moins douteux que le genre Bostryche , puisé aux mêmes sources par le même auteur. Ses ca- ractères consisteraient en un corps an- guiforme avec une grande dorsale sé- parée delà nageoiredela queue, et dans deux barbillons à la mâchoire supé- rieure. Une seule espèce y est renfer- mée , et tire ce nom d'OEillée qui la caractérise de deux taches ocellifor- mcs vertes , entourées d'un cerclu BOS jaune , et situées tic chaque côté do la queue^ , (R.) BOSV ALLEE, bot. piian. P^spèco du genre Yeibcsinc, f'erbesina Bos- t- al/e a, 1j. (b.) BOS VV EL LIE. Busivellia. bot. PIIAN. Genre de la flunille des Tere- binthacécs et de la Uécaudric Mono- gy nie, L., qui a été établi paiRoxbiirg, et qui se compose d'une seule espèce très-intéressante, puisque, selon cet auteur et le docteur llunter, c'est d'elle que l'on tire la goniine-résinc , connue sous les noms d'ExcENs ou d'OLiBAN. Le docteur H. -T. Colc- brooke a publié , dans le neuvième volume des lleclierclies asiatiques, une description et une liguic de ce A'égétal qu'il nomme BosivelUa ser- rata. Ses caractères génériques sont les suivans : calice libre, à cinq dents ; corolle formée de cinq pétales ; disque crénelé , charnu , en l'orme de coupe , embrassant la base de l'ovaire , inséré, ainsi que les étamincs , à son pour- tour; étamines au nombre de dix ; capsule à trois côtes , à trois loges , à trois valves; graines solitaires dans chaque loge. Le Boswellia serrât a est un grand Arbre originaire des contrées mon- tueuses de l'Inde. Ses feuilles sont im- paripinnécs , situées aux extrémités des rameaux; les folioles sont aher- nes, oblongues , obliques , pubescen- tes , dentées en scie : on en compte or- dinairement dix paires. Les {leu)s sont petites , verdâtres , disposées en épis axillaires dressés, longs de deux à trois pouces , plus courts que les feuil- les; les étamines , au nombre de dix , ont les filets alternativement plus courts; le style est cylindrique; le stigmate partagé en trois lobes. Le nombre des divisions du calice, des pétales, des étamines et des loges du fruit, est très-sujet à varier. C'est parles incisions profondes que l'on pratique au tronc de cet Arbre que s'écoule l'Oliban , d'abord sous la forme d'une résine fluide qui ne tarde point à se solidifier. Les auteurs , jus- qu'en ces derniers temps, n'étaient pas encore d'accord sur l'Arbre qui TOME II. BOT 4i7 produit cette substance résineuse. Lin- né croyait qu'elle s'écoulait du Junl- pems lycia, qui croit communément dans les contiéos méridionales de la France; Broussonet, et avec lui plu- sieurs auteurs, la croyaient produite par le Juniperus thiirifera; enfin Rox- burg l'attribue à son Bosivellla de la famille des Tércbinthacéos. On peut conclure de cette diversité d'opi- nions , que les trois Aibres four- nissent chacun une substance rési- neuse, qui offre les mêmes caractères et jouit des mêmes propriétés, r. En- cens et Oeiban. u_ r \ BOT. rois. Nom hollandais qui pa- raît être appliqué à divers l'ieuro- nectes, et qu'on a donné à ceux des Poissons de ce genre qu'on a trouvés soitàSurinam, soilauxMolufiues (v \ BOTABOTA. ois. Syn. lidien de la Salangane, Hiniiido esculeuta L. /^.Hirondelle. (pj. \\' BOTAN. BOT. PHAN.Syn.de Pivoine au Japon. /j, \ BOTANIQUE. Science des Plantes qui embrasse non-seulement la con- naissance de celles-ci , mais les moyens de parvenir à cette connaissance, soit par la voie d'un système qui les sou- met a une classification artificielle soit par celle d'une méthode qui les coordonne dans leurs rapports natu- rels. Celte science se divise mainte- nant en deux parties bien distinctes : la Physiologie végétale qui traite de 1 organisation intime des Végétaux et la Phytographic qui donne le^ moyens de les reconnaître et de les caractéri- ser ; c'est donc aux mots Système ftliÎTHODE, Physiologie végétale et I'hytographie, que nous renverrons pour plus de détails. (^ \ BOTARCHA et BOTARGUE. pois. WêmechosequeBoutargue./^.cemot. *BOTARGO. POIS. Syn. de Cen- tropome Loup. i^ \ BOTAURUS. OIS. Syn. de Butor Ardea ste/laris , L. f. Héron (b \ ' *BOTCHE. POIS. Espèce du genre forme par Cuvier sous le nom de Sco- lopsis. p^. ce mot. (g > BOTEIÏ. POIS. Nom arabe du Spa- 27 4x8 BOT ,7/5 crenUIens de Schneider. -T. Spare. («■) BOTELUA. BOT. rii-VN. r. Bout£- BOÏHE. POIS. Syn. de Flétan , es- r»èce de Plenvonecte. P^. ce mot. (b.) ^ BOTHORMARIE , BUCHORMA- RIEM ET BUÏHERMARIEN. bot. rHAN.(Ualécliamp.)Syn. arabes de Cy- clamen. ^'^. ce mot. (B-) BOTHUS. POIS. Genre lorme par Uafuicsquedans son Ichthyologle sici- lienne , aux dépens des Pleuronectes , et qui, muni de deux thoraciques , a SCS deux yeux situés sur la partie gau- ciie. Le type de ce genre est un joli petit Poisson , long d'un pouce envi- ron de la forme d'une Sole , si mmce et si' transparent, qu'on peut lue a travers son corps dont la dorsale <;ommence sur la bouche. Il a une ta- che rouge sur l'opercule , deux a la base de la queue , et douze autour du corps. (^-^ BOTHYA. BOT. PHAN. (Hermann, Zeyl. lo. ) Syn. de MelastomaMalaba- thriim. r. MÉLASTOME. (b.) BOTIN ET BOTON. bot. piian. nicme chose qu'Albotin. V. ce mot. (b.) BOTIS. pois. (Gesner.)Nom donné par les anciens à un Poisson que l'on ne peut i-eco 11 naître. (b.) BOTLA-PASERIKI. bept. opii. Syn. de Nasique, espèce de Couleuvre, à la cote de Goromandel. (c) BOÏLAVOO - CHAMPAH. pois. (Rus^el.) Syn. de Diacopus Sebœ a la côte de Goromandel. r. Diacope. (b ) BOTONARIA. bot. piian. Syn. de Globularia vulgaiis , L. eu Italie, r. Globulaire. (f) BOTOR. Boîor. ix)T. piian. ISom de pays donné par les Malais à laPlantc que Kumph ( Jmb. T. v. tab. i5o. ) appelle Lobus quadrangulans , et don t Lmnc forma son Dolicàos telragono- lobus. Adanson (FflOT. P^ant. ï. n. p- 526) , adoptant ce nom pour le genre qu'il forma ds la Plante de Rumph , crut devoir y réunir le Pseudoacacia. de Plumier , qui est le Piscidia Ery- thrina , L. Ce rapprochement parait peu naturel. Du Potit-ïhouars ayant BOT mieux examiné le Botor d'Adanson , l'a conservé , et en a donné les carac- tères suivans : calice urcéolé , à deux lèvres inégales ; pavillon aussi large Sue long et recourbé en dehors ; ailes e la longueur de la carène , à ongle fort allongé et muni d'un appendice filiforme qui s'emboîte dans les bords du pavillon ; carène oblongue , remon- tante ; élamines diadelphes; ovaire à quatre angles, surmonté d'un style recourbé et terminé par un stigmate logé dans un touffe de poils; gousse à quatre ailes membraneuses , conte- nant sept ou huit semences attachées latéralement. Deux espèces forment jusqu'à pré- sent ce genre : celle de Rumph et le Pois carré qu'on cultive comme Lé- gume à llle-de- France, (b.) BOTRIA. BOT. PHAN. Loureiro a établi ce genre dans la Flore de la Co- chinchine , et il le caractérise ainsi : calice campanule , terminé par cinq courtes crénelures ; cinq pétales char- nus , recourbés en dedans à leur som- met ; cinq étamines courtes , aplaties , insérées à la base des étamines ; pas de style ; un stigmate concave ; une baiearrondiedontla chair estaqueuse, -et dans laquelle on trouve une graine xîomprimée. C'est un Arbrisseau ra- meux et grimpant, dont les feuilles sont éparses , échancrées à la base , découpées en trois ou cinq lobes ; les ilcurs en grappes terminales , à pédon- cules allongés et terminés par des vrilles bifurquées ; la baie , de couleur noire , est douce , bonne à manger, et rappelle la forme du Raisin , de même que la Plante présente le port de la Yigne. Le Botria appartient en effet à la même fiimille, celle des Vinifères, oii il se place auprès du genre Cissits dont il est peut-être même congénère. Les Portugais lui donnent, mais à tort, le nom de Pareira Brava, qui appartient véritablement à une espèce de Cissajnpelos. (a. D.J.) BOTRIOLIT. MIN. INom donné par Leonhard à la variété de Chaux boratce , siliceuse , en concrétions mamebnnées,que l'on trouve à Aren. BOT dal en Norwègc. p'. Chaux BonA- TÉE. , (O.DKL.) BOTRYCERE. Botryccras. bot. PiiAN. (Willilonow. Mag. «les Cur. de la Nat. T. m. pi. p. n." lo.) Famille (lcsProlL'acûos;'i'c'tran(lrioMono;4ynic, Ij. Genre l'oinié de deux ArlHisseaux du cap de Bonne espérance, et dont le caractère essentiel consiste dans un calice divisé en quatre parties, dans quatre pétales et dans la capsule qui est nniloculaircet nionospennc. (li.) BOTRYCllIU.M. BOT. chypt. {lou- ^'■t'/ie5.)Z?6i/Ar<:///o«dcquelquesautours. Ce genre, désigné aussi sous le nom de Botrypiis par Richard, a élé séparé par Swartz des Osmoudes de Linné. Les caractères qui les en distinguent , quoique paraissant d'abord Irès-pcu iinportans , sont unis à un port si par- ticulier et si semblable dans toutes les espèces , que ce genre est un des plus naturels de la {"amille des Fougères. Les capsules sont disposées en une grappe rameuse , provenant évidem- ment d'une leuille avortée ■■, elles sont globuleuses , scssiles , lisses, épais- ses , tapissées en dedans par une membrane blanche, et ne s'ouvrent qu'à moitié par une feule transversale ; les graines sont Irès-nombreuscs, blan- châtres. On voit que ce genre diffère surtout des Osmunda par ses capsules parfaitement sessiles et même plon- gées en partie dans la fronde, et qui ne s'ouvrent pas aussi profondément en deux valves; on doit aussi remar- quer le caractère fort important, et qui n'avait pas encoie été indiqué, de la membrane double qui les forme et qui se retrouve aussi dans les Ophio- glosses. Il diffère encore plus des Ané- mies dont il a un peu le port, ces der- niers ayant les capsules régulière- ment s triées au sommet ; enfin ,1e mode d'enroulement de la fronde qui paraît nn assez bon caractère dans les Fou- gères , est très -différent, la fronde étant roulée en crosse dans les Osmon- des et les Anémies comme dans la plu- pari des Fougères, tandis que dans les Bolrychium elle est droite et-seu- lement repliée latéralement pour em- brasser l'épi de fructification. La dis- BOT 4i9 f)Osition des jeunes Botrychium, avant eurdéyelm)pement,estassezciiricuse: la petite Fougère qui doit pousser l'année suivante, et dont toutes les parties sont déjà parfaitement distinc- tes , est renfermée dans une cavité que présente la tige déjà développée pres- que dans son centre, cavité qui est fermée de toutes parts , de sorte que ia IMante de l'année suivante est réelle- ment renfermée dans celle de l'année et n'en sort que lorsque cette Planté eile-mètne s'est desséciiée, après avoir frucldié. Tel esl du moins la structure que nousavons eu occasion d'observer h\\\V Osmunda Lunaria, la seule es-- pèce qui croisse aux environs de Paris. Mais les autres Plantes de ce genre ont toutes un port si semblable, qu'il est probable que le même mode de déve^ loppcment existe chez elles. Ces espè- ces sontau nombrededixàdouze; tmis à quatre habitent en Europe ; la pins commune, \fi Botrychium Lunaria, est connue sous le nom vulgaire de Lu- naire, à cause de ses feuilles dont la forme imite un peu celle d'un croissant de lune. On en trouve aussi à peu près quatre à cinq dans l'Amérique septen- trionale : nnc autre a été indiquée par Pi. Brown dans la partie méridio- nale de la Nouvelle-Hollande; enfin le Botrychium zeylankum, qui habite Ccylan. Amboinc et le reste des ftlo- luques, pourrait, ainsi que R. Browu 1 indique , former un genre à part, à cause de la disposition de ses capsules en un épi cylindrique, composé d'c- pis partiels verlicillés. Kaulfuss , dans une dissertation sur les genres Botry- chium et Oj^hloglossum (Journal de Botanique de Ralisbonne, 1822. p. loj ), a proposé de lui donner le noni de Hclminthostachys. La plupart des observations que nous avons rappor- tées sur la structure du Botrychium Lunaria, et que nous avions faites aux environs de Paris , sont confirmées par celles de cet auteur. (ad b) BOTRYLLAIRES ou TUNIciERS REUINIS. JIOLL. Premier ordre de la classe des Tuuiciers dans la Méthode de Lamarck (An. sans vert. 2"= édit. T. III. p. 90), auquel il donne pour 27" 420 BOT caractères : « Animaux agglomérés, )) toujours réunis, constituant une i) masse commune, paiaissant quel- )) qucfois communiquer entre eux, » Il y compi'cnd les Téthyes et les Lu- cies composées de Savigny. ^- ces deux mots. Déjà Lamarck avait ap- pliqué un nom analogue , celui de BoTRYLLTDEs (Mém . Mup. T. I. p. 534j à une famille composée du genre Botrylle, type de son ordre ac- tuel et du genre Polycycle qu'il ins- titua pour un Botrylle observé et dé- crit pour la première fois par Renier. L'ordre des . Botryllaires de La- marck, et par conséquent lesTéthyes et les Lucies composées de Savigny, sont rangés par notre confrère Lamouroux dans la classe des Polypiers. Ce sont ses Polypiers polyclinés (EUis et Soland. Nouvelle édit. p 72). Nous observe- rons que dans la division des Tuni- 'ciers en deux ordres , les Tuniciers réunis ou Botryllaires et les Tuni- ciers libres ou ascidiens , Lamarck est parti d'un principe opposé à celui de Savigny qui ne sépare pas les Asci- dies simples des Ascidies composées , le caractère d'agglomération ne pa- raissant naturellement à ce dernier que secondaii'e, puisque les individus des unes et des autres ont une orga- nisation semblable. Mais il sépare en oi'dres distincts les Tuniciers qui offrent réellement des caractères or- ganiques dilFérens. F". Tuniciers et Ascidies. (f.) BOTRYLLE. Botjyllus. moll. Oenre de la classe des Tuniciers de Lamarck ou des Ascidies de Savigny, placé par le premier de ces savans dans le premier ordre de cette classe, les Tuniciei'S léunis ou Botryllaires, et par le second, dans l'ordre des As- cioles tétliidcs, famille des Téthyes. f^. ces mots pour les généralités. Nous avons suivi l'exemple de Savigny, et adopté, dans nos tableaux des Mollus- ques rangés en ï'amillcs naturelles , le beau travail de cet excellent observa- teur. Comme lui, nous divisons les Téliiyes eu simples et composées , et c'est dans cette dernière divi-ion que se trouve compris le genre Botrylle. BOT L'espèce de ce genre la plus ancien- nement connue avait été observée par Rondelet sur des œufs de Seiches {de Pisclb. P. 2. p. 90). Gesner, Aldro- vande et Jonston copièrent cette ol)- servation de Rondelet. Schlosscr en lit une description curieuse, et la 'i\- s^m-A {Act. Aiigl.'S. XLix, 1757. p. 449. T. 5.IV. f. A-c) sous le nom à'Al- cyoïiium carnosum. Borlase , un an après, en donna une assez mauvaise figure (^V. Hlst. of Cur/iiv. p. 2.'i4. t. 25. f . I à 4). Palias [Elenchus Zoo- phyt. n° 208) l'appela Alcyoniiim Sc/ilosseri, dénomination adoptée par Linné dans la 12*^ édit. du Syst.lSat., et par Ellis et Solander {Zooph. p. 177). Ces derniers ont publié, à son sujet, des obsei'valions intéi'essantes. C'est à Gaertner que l'on doit l'éta- blissement de cette espèce qu'il ap- fiela steUalus, en genre distinct sous e nom de Botrylle [apud Palias, Spicil. Zool. fasc. 10. p. 67. t. 4. f. 1-5J. Ce célèbre naturaliste en fit , en même temps, connaître une se- conde sous le nom de Botryllus coii- glomeratus {loc. cit. p. .^g. tab. 4. f. 6. a, a); l'une et l'autre ont été dé- crites , d'après Gaertner et sous les mêmes noms, par Bruguière( EncycL méth.). La dernière est devenue V Al- cyunium conglomeratiim de Gmelin qui n'adopta pas les idées de Gaertner. Une troisième espèce a été observée par Renier {Opusc. Scelt. T xvi. p. 256. tab. 1) qui la prit pourle Botryl- lus stellatus de Gaertner. C'est celle- ci dont Lamarck a cru devoir faire un genre nouveau sous le nom de Po- lycycle (Mém. Mus. T. i. p. 558), et c'est , en même temps, l'espèce qui a été observée dans ces derniers temps par Lesueur et Dcsmarest qui rap- portèrent les premiers ce-; Animaux à la classe des Mollusques, et dont les observations ont jeté le premier jour sur leur organisation singulière. Sa- vigny, de son côté, observait des A.ni- maux analogues, et confirma sur celte espèce même les observations et les faits mentionnés par Lesueuret Des- marest. Les remarques tiès-intéressan tes de BOT Schlosser, EUis et Gacrtner avaient déjà l'ait connaître leurs ticiillés, mais uavaicutpas encore dévoilé leur or- ganisation intérieure. Gae.lner avait ccpendanlreniiuqué que chaque rayon des étoiles des iJotr^Ucs avait deux ouvertures distinctes, lune pour la bouche, l'autre pour l'anus : d'oli on pouvait conclure que chaque rayon était un Animal particulier, et chaque étoile une réunion d'Animaux. Mais l'alhis, trompé par l'analogie appa- rente des liolrylles avec les Animaux des Polypiers pierreux , ne vit dans cha([uc étoile qu'un seul Animal dont les rayons n étaient que les leutaculcs qu on observe chez ceux-ci. Depuis lors, les naturalistes furent partagés entre ces deux opinions. EUis d a- Ijord , et Renier ensuite, ont regardé les étoiles des Botryiies comme for- mées d'autant d'Animaux qu'on y comptait de rajons. Bruguière, Bosc , Lamarck et Cuvier, dans leurs pre- miers ouvrages , ont considéré ces rayons connue étant des membres d'un même Animal. Ces deux der- niers savans ont adopté la première depuis les travaux de Lesueur, Des- marest et Savigny ; mais Lamouroux paraît persister dans la seconde , puisqu'il continue à ranger tous les Botryllaires dans la classe des Poly- piers. On peut consulter , pour les détails des observations sur l'organi- sation des Botryiies, les mémoires de Lesueur et Desmarest (Nouv. BuUet. des Se. de la Soc.philom.,i8i5. p. 74, et Journ. dePhys., 181 5. p. 424), et le second mémoire de Savigny sur les Ascidies composées, p. 4? (Mém. sur les An. sans vert. 2" p. i"' fasc.) Selon Savigny, le Botryllus slel- latus de Renier , qui forme le genre Polycycle de Lamarck , conservé par ce savant (iVn. sans vert. 2"^ édit-T. m. p. io5),ne doit pas être séparé des Bo- tryiies. En 181 5, Ocken fit paraître son Lehib. derZool. dans lequel on voit, p. 82, le genre Botrylle de Gaert- ncr faisant partie de la famille des Alcyons , et composé des espèces qu'y rapportait ce dernier, et de son IJis- lomus variolosus. BOT 421 Schweigger {TIandb. dcr Naturg. p. (uj4) a adopté les genres Botrylle et Polycycle tle Lamarck. Goldl'uss {Ifandb. der Zuol. p. 590) a suivi l'exemple de Savigny dans la réunion de ces deux genres en im seul. Cuvier (IVèg. Anim. T. 11. p. 499), enadoplautle genre Bolryllc de Gacrt- ner, ne parle pas du Polycycle. Telle est Ihisloire du genre Bo- trylle dont les espèces se présentent comuie une croûte mince, gélatineuse et transparente, fixée sur des corps marins. Des animalcules oblongs , ovoïdes, tachetés de pourpre et de bleu, et disposés en rayons autour d'une cavité centrale , forment à la surface de cette croûte dilFérens sys- tèmes orbiculaircs et stellilormos plus ou moins contigus les uns aux autres. Dans chaque systènie , les Animaux varient en nombre, comme de 5 à 12, et quelquefois davantage. L'ouver- ture centrale de chaque système a son bord circulaire ini peu élevé et con- tractile. En s'allongcant et en se rac- courcissant, il sendjle favoriser l'en- trée et la sortie de l'eau. C'est dans celte cavité centrale qu'aboutit l'os- cule anal de chaque animalcule. Les Animaux des Botryiies, quoi- que légèrement enfoncés à la surface de cette croûte, présentent des étoiles un peu saillantes à cette surface. Lamakck. Voici les caractères génériques du genre Botrylle, d'après Savigny. Corps commun, sessile, gélatineux ou cartilagineux, étendu en croûte, composé de systèmes ronds qui ont une cavité centrale et une circons- cription distinctes; Animaux disposés sur un seul rang ou sur plusieurs rangs réguliers et concentriques; ori- fice branchial dépourvu de rayons et simplement circulaire ; l'intestinal pe- tit , prolongé en pointe et engagé dans le limbe membraneux et extensible de la cavité du svstème. Thorax oblong; mailles du tissu respiratoire dépourvues de papilles. Abdomen demi-latéral et appuyé contre le fond de la cavité des bran- chies, plus petit que le thorax. 422 BOT Ovaires deux , opposés , appliques sur les deux côtes du sac bi'anchial. Savigny divise ce genre eu deux sec- tions dont la première est subdivisée en deux tribus. f BoTRYLLEs' ÉTOILES , Botrylli stellatl. Animaux disposés sur un seul rang. oi. Animaux particuliers, cylin- di'iques, à orifices rapprochés; lim- be de la cavité centrale non appa- i-ent après la mort , et probablement très-court. A cette tribu appartiennent les espèces suivantes : 1. Botryllus losaceus, Sav. Mém.p. 198. pi. 20- f. 5. Il habite le golfe de Suez. — 2. B.Leac/iiifSay.^. 1g9.pl. 4. f- 6 et pi. ao. f. 4. Il habite les côtes d'Angleterre /3. Animauxparticuliers , ovoïdes , à orifices éloignes ; limbe de la cavité centrale toujours apparentet dentelé. 0. JB. Schlosseii , Sav. Mém. p. 5200. pi. 20. f. 5. ir. plus haut la Synonymie de cette espèce. Alcyo- nium carnosum , Schlosser, Borlase. Alcyon. Schlosseii , Pallas , Linné , Ellis et Solander. Habite les côtes de France et d'Angleterre. — 4. B. Fo- lycyclus, Sav. Mém. p. 202. pi. 4. f. 5 et pi. 21. Id. Goldfuss. B. stel- latus , Renier, Lesueur, Desmarest. Folycyclua Renlerli, Lamx.,Schwdig- ger. Habite la Manche , la mer Adriatique. — b. B. gemmeus, Sav. Mém. p. 2o3. — 6. B- minutus , Sav. Mém. p. 2o4. Ces deux derniers se trouvent dans la Manche. ff BOTRYLLES CONGLOMERES, ^0- trjlli conglomerati. Animaux dispo- sés sur plusieurs rangs. 7. B. cunglomeratus , Gaertner , !Bi-ug.,Lamx., Sav. Mém. p. soi. Al- cyonium conglumeratum, Gmelin. Ha- bite sur les côtes d'Angleterre. V. , pour la description de ces espèces , le travail de Savigny. (f.) * BOÏRYLLIDES. moll. r. Bo- ÏRYLLATRES. BOTRYOCÉPHALE. i?o//joce/7/m. lus. INTEST. Genre de l'ordre des Ges- toïdcs, ayant pour caractères un corps allongé, aplati, articulé; la tête oblongue, sublélragone ou aixondie, BOT et munie de deux ou de quatre fos- setles opposées. Ce genre établi par Rudolphi, adopté par Cuvier , La- marckctSchweigger, a été long-temps confondu avec le genre Tœnia. Zeder lui avait donné le nom de Rhytis. J^. ce mot- — Les Botryocéphales et les Tœnias ont entre eux une si grande analogie, que la plupart des auteurs les ont confondus. Zeder le premier les sépara, et forma aux dépens des Tœnias un nouveau genre qu'il nom- ma d'abord Rhytelminthus, et ensuite liJiylis; mais les caractères qu'il lui assigna étaietit vagues et mal déter- minés. Rudolphi rectifia ces carac- tères , les basa sur la forme et la posi- tion des suçoirs qui sont très-difFérens de ceux des Tœnias, et dounaà ce gen- re un nom qui exprime cette diilé- rence. La tête des Botryocéphales con- siste en un rentlemcment terminal , dont la forme varie suivant les espè- ces. Au lieu de suçoirs arrondis etpeu mobiles, comme dans les Tœnias, on y remarque des fossettes susceptibles de se dilater et de se contracter con- sidérablement; elles leur servent à absorber les sucs dont ils se nourris- sent. De leur centre naissent deux ou quatre vaisseaux qui parcourent tou:e la longueur du corps , et qu'on peut quelquefois apercevoir au travers de la peau. La ténuité de la tête des Botryocéphales ne permet pas de dis- tinguer son organisation ; sa très- grande mobilité fait supposer qu'elle est entièrement musculeuse. Nous avons plusieurs fois soumis à diverses lentilles du micoscrope composé des fragmens coupés ou déchirés de la tête , nous n'avons pu apercevoir qu'un tissu homogène sans aucune trace de fibres musculaires. Le corpsest apla- ti et formé d'une série plus ou moins nombreuse d'articulations of- frant la plus grande ressemblance avec celle des Tœnias. Les ovaires et leurs dépendances sont placés de la même manière, leur organisation ne paraît nullement difteier. Aussi pour éviter les répétitions, nous renvoyons au mot ToENiA pour les délailsaualo- niiques et physiologiques. BOT Les Botryocéphales peuvent êlre pail;tges en quatre groupes bien clis- lincls , et clans chaque groupe la forme de la tète, le nombre et la figure des fossettcs,prcsentent des différences assez grandes pour devoir êlre dé- crites séparément. f DiBOTKYDES. Tcte plus OU moins aplatie, en général longue, quelque- fois sagitlée ou cunéiforme , dépour- vue de crochets : deux fossettes placées sur les côtes de la tète, correspondant aux deux faces du Yer. On dit alors qu'elles sont latérales ; on les appelle marginales, lorsqu'elles sont placées sur les côtés de la tète qui correspon- dent aux bords de l'Animal. Llles sont en général oblongues, plus ou moins profondes, quelquefois parta- gées par une élévation transversale. Pendant la vie, la tête et les fossettes jouissent d'une grande mobilité; elles s'allongent, se raccourcissent, s'élcn- dent ou se contractent partiellement ou en totalité , et prennent une infi- nité d'aspects. Aussi n'est-ce qu'après la mort que l'onpeutbien juger quelle est leur véritable forme. Les espèces de la division des Dibo- trydes sont les Botryocephalus latus , plicatus, clauiceps, proboscideus, in- fundibuliformis , fugosus , microce- phalus, fragilis, granularis, rectangu- lum, jmnciatus, angustus, crassipus, solidus et nudosus. ff TÉTRABOTRYDES. Tête subté- tragone ou arrondie, dépourvue de crochets et munie de quatre fossettes. La forme et la position de ces fos- settes varient selon les espèces qui sont les Botryocephalusmacrocephalus,cy- Undraceus, auriculatus, spherocepha- iuset tumidulus. ■j-ff Onciiobotrydes. Tête tétra- gone, munie antérieurement de cro- chets cornés, dont la pointe est diri- gée en arrière; deux des fossettes ova- laircs correspondant aux faces et aux bords de l'Animal. Les espècesde cette division sont les Eotry ocephalus coro- natus, uncinatus et perticillatiis. f ff f ïIhynciiobotry'des. La forme de leur tête s'éloigne beaucoup de celle des Animaux de même genre j elle est BOT 42; munie antérieurement de quatre trom- f)es rétracliles,tétragoncs, garnies sur eurs angles d'un grand nombre de petits crochets dirigés en arrière ; les fossettes sont au nombre de quatre. — Les espèces de cette division sont les Butry ocephalus corollatus et pa- leaceits. Le plus grand nombre des Botryo- céphales habitent les voies digeslives des Poissons. Un petit nombre d'es- pèces se rencontrcntdans les intestins lie quelques Oiseaux aquatiques. Jus- 3u'à présent, ou n'a point rencontré e Botryocéphales dans les Reptiles non plus que dans les Mammifères, excepté chez 1 Homme oii se trouve leBolhryocéphale large que l'on avait regardé pendant long-temps comme un Tœnia. Nous décrirons ici quel- ques-uns des Bothi-jocéphales les plus remarquables. BOTRYOCÉPIIALE LARGE , BotVyO- cep/ia/us latits , Encycl. Yer. pi. 4i. fig. 5-9,d'après Pallas. Cette espèce a été nommée Tœnia \'ul^aris par Linné Werner, Jordens ; Tœnia lata en- core par Linné, Bloch, Balsch, Car- liste; Tœnia grisea par Pallas et Schrank; Tœnia membranacea par Pallas et Batsch; Tœnia tenctla en- core par Pallas ; Tœnia dentata par Batsch ctGmelin; //a//s/s /a/a par Ze- àev.Halysismembranacea'çaiYlemcme^ Tœnia larga par Cuvier , et Botryo- céphale de l'Homme par Lamarck. D'après cette longue synonymie , il est inutile de démontrer que le Bo- tryocéphale large a depuis long- temps occupé les naturalistes. Ils ont donné plusieurs noms au même Ani- mal , à cause de quelques différences individuelles qu'ifs avaient regardées comme spécitiques. La longueur la plus ordinaire de ce Ver intéressant^ puisqu'il est l'un de nos parasytes, est de trois à sept mètres; il y en a déplus longs, mais ils sont rares: sa largeur varie de trois millimètres à trois centimètres ; sa couleur est blan- che lorsqu'il est vivant, et devenant grise ou jaunâtre par son séjour dans i'Alcohol ; la tête est plus longue que large, à fossettes marginales oblou- 4:24 BOT gués, quelquefois réunies en avant; le corps est aplati ; les premières arti- culations sont très - courtes, ressem- blant à des rides ; elles augmententpeu à peu de longueur et de largeur. Ce deruier caractère varie souvent dans le même individu; les bords des arti- culations sont crénelés ou ondulés; les angles postérieurs petits et un peu saillans; les ovaires, d'une couleur rougeatre ou brunâtre , placés au cen- tre des articulations. Au milieu exis- tent deux oscules placés sur la même ligne l'un au-devant de l'autre , le f)iemier ou l'antérieur plus grand ; es œufs sont grands et elliptiques. Le Botiyocéphale large se trouve dans les intestins de l'Homme, rare- ment en France , encoi'e plus rare- ment en Allemagne et en Angleterre, assez communément en Suisse et en Russie. Botryocépiialï: ponctué, Botryc- ceplialus intnctatus ^^uàcA^^x. Ce Ver a été nommé Tœnia Scorpii par Mill- ier, Fabricius, Batsch et Scnrank,et Haljsis Scorpii ou Alyselmintlius bi- jHiiictatus parZedcr; sa longueur varie detrois à six décimètres, salargeurde deux à cinq millimètres; couleur blan- che. Pendant la vie , sa tête prend une infinité de formes; après la mort, elle est en général subtétragone, tron- quée et plus étroite en avant qu'en arrière , à fossettes marginales oblon- gues , assez profondes; le corps est aplati , à bords finement crénelés ; ses articulations sont d'abord trcs-lon- gues , étroites , presque cunéiformes , se contractant par la mort; les suivan- tes plus courtes et plus larges , les dernières égales et presque carrées, à bords légèrement incisés ; les ovaires , sous forme de points en ligne longitu- dinale, sont situés sur les plus grandes articulations ; leur couleur varie ; les œufs sont elliptiques et de grosseur médiocre. — Ce Botryocéphale habite l'intestin du Turbot, de la Barbue, du Pleurouectc de Bosc , de la Pé- gouse , du Capelan , du Scorpion de mer, de la Torpille, de la Sole et du Trigle de l'Adriatique. BoTRYOCÉl'IIALi: SOLIDE, BotlJUCC- BOT phalus solidus, Rudolphi. Cette es- pèce a été nommée Fasciola hepatica par Linné; Tœnia acutissiina par Pal- las ; Tœ/iiaGasteivstei-çMWa\\er,Y-A- bricius, Batsch, Abildgaard ; Tœnia so/ida][)ar Schrank, Gmelin, et R/ij- tls solida par Zeder. Sa longueur va- rie de deux à quatre centimètres, et sa largeur de quatre à six millimètres; couleur lactée; la tête est petite, dé- primée, triangidaire , plus large en arrière qu'en avant, à sommet et bords obtus; les fossettes sontsubor- biculaires , peu profondes , partagées par une petite saillie longitudinale , placées sur les faces dorsales , abdo- minales , un peu aplaties ; la largeur du corps varie suivant qu'il est con- tracté ou étendu ; les bords un peu épais sont dentés en scie; la première articulation paraît échancrée, lorsque la tête est rétractée ; les suivantes ont leur bord antérieur un peu arqué en avant ou droit , les autres arqué eu arrière ; la dernière est petite , obtu- se , presque ronde; toutes sont très- larges, très-couitcs et au nombre de 90 à 200. Il habite la cavité abdo- minale de l'Épinoche , Gastejvsteus aculeatus, L., oii il produit une sail- lie extérieure qui fait bientôt recon- naître sa présence; il se trouve pres- que toujours seul. On le rencontre quelquefois dans le canal intestinal des Animaux qui ont mangé des Épi- noclies. Botryocéphale noueux , Eo- tryocephalus nodosits , Rudolphi. Ce Ver a été nommé Tœnia lanceolaio- nodosa par Eloch, Batsch et Gmelin ; Tœnia noduIa?is-par Schrank ; Tœnia Gas^erostei-par Abildgaard, etllalysis lanceoLatO'Uodosa par Zeder. Sa lon- gueur varie d'un à trois décimètres , sa laigeur de quatre à dix millimètres; son corps aplati est presque toujours subovale, lancéolé, à bords den- tés en scie , ayant ses articulations plus larges au milieu qu'aux deux extrémités, en général plus larges que longues ; les ovaires sont appa- reils à la quinzième ou seizième ar- ticulation, en forme de sacs remplis d'œufs, grands et elliptiques dans l'é- BOT tat frais. — Il habite les intestins du (irèbe huppé, du petit Plongeon , de la grande Hirondelle de nier, etc. — Rudolphi ayant examine ce Ver qu'il avait conservé quelque temps dans l'esprit de vin, observa que la mem- brane qui enveloppe chaque œuf était lendue dans la partie moyenne, et contenait deux corpuscules concaves et elliptiques. Aucin Ver intestinal connu ne présente ce phénomène. BOTKYOCÉPIIAI-E A^KKTICJLLÉ , Bo- thryocephalus verticillaliis, Rudolphi. Cet auteur est le seul qui fasse mention de ce Versingulierqu'il a trouvé dans le gros intestin duSqualeMilandre.il tire son nom de sa ressemblance avec les tiges des Plantes verticillées, pro- duite par la disposition des languettes à la base des articulations. Après quelques heures de séjour dans l'eau, les bords et les ovaires des plus grandes articulations prennent une belle cou- leur verte. BOTRYOCÉPHAI-E FlEUR , BotlJO- ccphalus coioUatus, Rudolphi. Cuvier a fait un genre particulier de ce Ver, sous le nom de Floriceps; Abildgaard l'avait nommé Tœnia corollata , et Ze- der Ua/jsiscoroIlata.Sa longueur va- rie de trois centimètres à plus de deux décimètres; sa largeur dépasse rare- ment un millimètre ; sa couleur est blanchâtre; sa tête oblongue , sublé- tragone , déprimée , obtuse eu avant, à fossettes marginales grandes, oblon- gucs , profondes , avec des rebords épais, conniveus en arrière. De l'extré- mité antérieure de ces fossettes sortent quatre trompes rétractiles,tétragones, garnies de vingt ou trente crochets , plus longues que la tête , et dirigées tantôt en avant , tantôt en arrière ; les arliculations sont beaucoup plus longues que larges, et les ovaires rameux. — Ce Ver habite l'intestin de la Raie blanche, l'estomac de la Raie rousse, le gros intestin du Squale Milandre , etc. La forme singulière de la tête de cet Animal avait engagé Cuvier à le séparer du genre Botryocc'phale, et à en consli- lueruii nouveau auquel 11 avait réuni un autre Ver ayant quelques rapports BOT 425 •ivec celui-ci , mais en différant par plusieurs caractères essentiels, prin- cip^dement par celui d'une double vésicule dans laquelle il est toujours enveloppé. Ce dernier a servi de type à Rudolphi pour établir son genre Anthocéphale nombreux en espèce;i , mais auquel nous croyons devoir con- server le nom que lui a imposé le cc- lèbrcprofesseurd'anatomie comparée. /^'. FiiORiCEPs. Le Botryocéphale Fleur doit-il former un genre parti- culier composé d'une seule espèce? Si les helniinthologisles le pensent ainsi, on pourrait bien lui donner le nom d'Anthocéphale que Rudolphi avait donné au genre pour lequelnous conservons le nom de Floiiceps. Quelques autres espèces de Botryo- céphales douteuses ont été mention- nées par les auteurs qui les ont nom- mées d'à près les Poissons où elles ont été trouvées ; telles sont les B. Squati glaucl , Lophii piscatorii, Gadi Mo- rhuœ, Gadi collariœ, Cepolœ lube&ceii' /is, Cobitis barbatulœ ,Salrnonis Eriocis et Satmonis carpionls. (l,am..x.) BOTRYOIDE. Botryoldes. echin. Nom donné à un groupe d'Oursins pour constituer un genre qui n'a pas été adopté ; ce sont des Ananchites de Lamarck. /^. ce mot. (lam..x.) BOTRYPUS.BOT.CBYPT. (Richard.) F'. BOTRYCHIUM. BOïRYS. BOT. PiiAN. Espèce des genres Chénopode et Teucrunn. y. ces mots. On appelle aussi quelque- fois Botrys du Mexique le C/ienopo- diiim A/nbrusioides, L. (b.) * BOTRYTELLE. Botrytella. bot. CRYTT. ( Céraiiilaires. ) Genre tel- lement remarquable par la singula- rité de sa fructification , qu'on ne con- çoit guère comment un observateur aussi exact que Jjyngljyea pu regar- der l'espèce qui lui sert de type com- me une slmj>le variélé de 1 un fie ses Ectocarpes. Les caractères des Botry— telles consistent : en des filamcns ra- meuXjCylindrlqucs, articulés, par sec- tions transverses , ayant des entre- nœuds qui surpassent de beaucoup eu longueur leur diamètre, et qui sont quelquefois munis d'une seule macule 426 BOT de matière colorante ; les gemmes ex- ternes, terminales ou latérales, sessi- les ou substipitées, sont formées de corpuscules glomérulés et fort serrés , dépourvues d'enveloppe transparente et d'involiicre. Nous citerons comme exemple du genre XeBotrytella micro- mora , N. Ectocarjms siliculosus , B. Uvœformis, Lyngb. Tent. p.i56. pi. 34. D. Cette charmante Plante ma- line est remaïquable par les petits glomérulés verds qui la caractérisent et qui, vus au microscope, ont l'as- pect le plus élégant. (b.) BOTRYTIS. BOT. CRTPT. {Mucédi- nées.) Ce genre tel que Persoon le dé- finit dans sa Mycologie européen- ne renferme plusieurs genres éta- blis par Link et par Nées , savoir : Cladobotryum , Virgaria , Stadiyli- dium, Keiticilium et Botrytis propre- ment dit. Cet auteur sépare au con- traire, sous le nom de Spicularia, plu- sieurs des espèces qui entraient dans le genre Botrytis de son SynopsisFun- gorum. En adoptant cette classifica- tion qui nous paraît assez naturelle , le genre Botrytis est caractérisé ainsi : rdamens droits , très-rameux ; spo- rules distinctes et isolées les unes des a utres,éparses ou rapprochées en verti- cilles ou en sorte de corymbes vers l'extrémité des filamens.Dansle genre Spicularia au contraire, les sporules sont réunies en petites grappes à l'ex- trémité des rameaux, la tige est pres- que simple , seulement divisée à son extrémité en quelques branches en ombelles. Cette division, quoique assez natu- relle , a l'inconvénient de donner un nouveau nom aux espèces qui com- posaient primitivement le genre Bo- trytis, tel que Micheli {Nova Gênera, t. 91 ) l'avait établi, toutes les es- pèces placées par ce fondateur dans son genre, rentrant dans les Spiculaircs de Persoon. D'vm autre côté, le genre Botrytis, tel que Persoon le consei^ve, renferme presque toutes les espèces rapportées par les auteurs modernes à ce genre. Ce genre, tel que Persoon l'a admis dans sa Mycologie curopéerine, rcn- BOT ferme une trentaine d'espèces toutes niicroscopiques , croissant la plupart sur les matières en fermentation, sur lessubstances pourries, ou sur le Bois et les Herbes mortes et humides; ob- servées au microscope, elles forment de petits buissons très-rameux et de forme très-variée, qui permettent d'y admettre trois sections. La première, ou celle des Botiytis proprement dits , renferme les espèces dont les rameaux sont étalés en corymbes ou en grappes; la seconde comprend les espèces dont les branches sont toutes rediessées , roides et presque fastigiées ; ce sont les f^iigaria de Nées ; la troisième qui correspond aux genres Stachylidium et F'erticilium du même auteur ren- ferme les espèces dont les sporules sont disposées en verticilles autourdes rameaux. — On peut voir de très-bon- nes figures de plusieurs espèces de ce genre dans Dittmar, Champignons de l'Allemagne, et dans Nées.Buuiard en a figuié deux espèces dans son Her- bier de la France, pi. 584, fig. 6 , 9. (ad. b.) BOTSK. BOT. PHAN. Syn. lapon d'Angélique. J^. ce mot. (b.) BOTTAÏRIA. POIS. (Salvlani.) Syn. de Gade Lotte. (b.) BOTÏE. POIS, Syn. de Turbot dans quelques pays du Nord. (b.) BOTTL POIS. Probablement un double emploi de Bolti. K. ce mot. BOTTLE-HEAD ou BUDS-KOPS. MAM. Syn. d'Hypeioodon. F'- ce mot. (AD..NS.) BOTTLENOSE. ois. Syn. anglais du Macareux Moine , ^lcaarctica,\j. V. Macareux. (dr..z.) BOTTO. POIS. (Risso.) Le Chabot sur les côtes de Nice. V- Cotte, (b.) BOTTON ou BATTON. bot. phan. Nom indien d'une Graminéedu genre Panic, d'après Rumph. (b.) BOTYS. Botys. ins. Genre de l'or- dre des Lépidoptères , famille des Nocturnes, tribu des Deltoïdes, établi par Latreille (Règne Animal deCuv.) aux dépens des Phalènes géomètres et des Phalènes pyrales de Linné , et ayant pour caractères : ailes entières , horizontales , formant avec le corps BOT un triangle ou la figure d'un delta ; les quatre palpes découverts ou appa- rens, avances eu forme de bec; an- tenues ordinairement simples; une trompe distincte; chenilles à seize pâtes, se logeant, pour la plupart, entre des leuilles qu'elles plient ou qu'elles entortillent, et dont elles se ijourrissent. La treille (/oc. c//.) réunit à ce genre celui des Aglosscs. — Les Botys sont des Lépidoptères plus re- marquables à l'état de Chenille qu'à celui de Papillon. Réaumur, Degéer, Geoffroy nous ont fait connaître les mœurs singulières de plusieurs d'en- tre Hix : nous citerons ici les espèces qui nous paraîtront les plus dignes d'attention. Le BoTv.s DELAGnAissE,P/ifl/ce/za jjtitguinalls de Linné, se trouve dans l'intérieur des maisons ; sa chenille n'est pas velue et offre seulement quelques poils disséminés. Réaumur (Méui. Ins. ï. III. p. 270 et pi. 20. lig. 5-1 1) a décrit et ligure cette larve; il l'a rxomméii fausse Teigne des cuirs ; elle ronge eu efïet ces matières , et aussi celles qui sont butyreuses ou graisseuses. De même que la fausse Teigne de la cire {Galleria cereana) , elle se fait un long tuyau qu'elle atta- che contre le corps qu'elle ronge jour- nellement , et elle le recouvre de grains qui ne sont presque que ses ex- crémens. Linné assure qu'on l'a ren- contrée dansl'estomacde l'Homme, et qu'elle occasione des accidens très- làcheux. Le BoTYS DE LA Farike, Phalœna farinàlis de Linné. On le trouve dans les habitations ; sa chenille se nour- rit de farine. Le BoTYs QUEUE-JAUNE, Phalène queue-jaune de Geoffroy, Phalœna urticala de Linné. Sa chenille plie les feuillci de 1 Ortie, et reste neuf mois sous cette formejdansl'espèce decoque qu'elle s'est construite; après quoi, elle se transforme en nymphe. — On trouve sur la même Plante la Fhalœ- na uerticalis de Linné qui appartient aussi au genre Bol) s. Les autres espèces fréquentent ha- bituellement les lieux aquatiques à BOU 427 l'état de chenilles, viventdans l'eau, et sont pourvues du même genre d'industrie que les précédentes. On les voit conslyu!re,avecles Plantes qui leur seiventdc nourriture,des tuyaux dans lesquels elles subissent leurs métamorphoses. Réaumur, qui a eu occasion d'observer trois espèces de ces larves , leur donne, à cause de leurs habitudes, lenom à'aquatiques. L'une d'elles , Phalœna lemnata de Linné (Réaumur, Ins. t. 2. pi. 02. fig. i4, i5), fabrique son tuj'au avec la Lentille d'eau. Les deux autres se nourrissent des feuilles du Pota- mogeton natans. Parmi celles-ci , le Botjs du Potamogeton, Phalœna Po- tamogetun de Linné , applique , l'un contre l'autre, deux morceaux égaux de feuilles de cette Plante, et fixe sa coque entre les portions de feuilles qu'elle a découpées (Réaumur, loc. cit. pi. 02. lig. 11). La seconde fait une enveloppe plus inégulière et composée de portions de feuilles plus petites. Réaumurn'a pas observé celte larve à l'état d'Insecte parfait. Degéer (Ins. T. i. pi. 07. fig. 2, 4, 12, 16, 17, 18) a représenté un Botys dont la larve également aquatique se nourrit des feuilles du Stratiotes. Le Lépidoptère qui en provient est la P/ialœnastratiotaàe Linné. Cet auteur a décrit plusieurs Phalènes sous les noms de purpuralis , sulphuialis, pa- ludata , ny mpheala , furjicalis, etc. , qui appartiennent au genre Botys. (aud.) BOU. EOT. PHAN. S}^. de Figuier sauvage dans quelques parties du midi de la France. (u.) BOUARINA. OIS. Syn. de la Berge- ronnette jaune ,Motacilla Boarula, L. en Piémont. P'. Bergeronnette, (DR..Z.) BOUATIouBOUHATI.BOT. phan. On connaît sous ce nom , à Amboine , les fruits du genre Soulamea de Lai— marck. f^. SoulamÉE. (a. r.) BOUBACH. MAM. Même chose que Bobac. f^. ce mot. (b.) BOUBIE. OIS. F. BooBY. Cuvler (Règne Anim. T. i. p. 52.5) a formé sous ce nom un sous-treurc des Fous 4i28 BOU dans le genre Pélican. Il répond au Djspor us à'IWiger. (b.) BOUBIL. OIS. Même chose que Ba- niahbou. P'. ce mot. (b.) BOUBOU. OIS. (Levaillant.) Espèce du genre Pie-Grièche , figurée pi. 68 des Oiseaux d'Afrique. Cette espèce, ainsi que plusieurs autres, se rappro- chent tellement des Merles , qu'il est difficile de trancher les limites des deux genres ; néanmoins Cuvier laisse le Boubou paimi les Pies-Grièches. F". ce mot. (DR..Z.) BOUBOUT ou BOULBOUL. ois. Syn. vulgaire de la Huppe , Upupa £/t;o/>s, L. /^. Huppe. (dr..z.) BOUC. MAM. Mâle de la Chèvre, r. ce mot. — On a étendu ce nom à plu- sieurs autres Animaux, d'après les rap- ports qu'on a cru découvrir entre eux et le Bouc. Ainsi l'on appelle : Bouc d'Afrique , la Chèvre naine. Bouc DES BOIS , l'Autilope sylvati- que et celle de Sumatra, etc. (b.) BOUC. POIS. Quelques pêcheurs nomment ainsi le Boulerot et la Men- dole , à cause de la médiocrité et de la mauvaise odeur de leur chair. (b ) BOUC AGE. Phnpinella. bot. phan. Genre de la famille des Ombellifères , dans lequel on observe : en général ni involucre ni involucelle ; un calice ter- miné par un bord entier ; cinq pétales recourbés en cœur et à peu près égaux; deux stigmates globuleux ; vm fruit ovoïde-oblong, marqué de trois côtes longitudinales sur chacune de ses fa- ces ; les feuilles sont ailées. Dans le Pimpiiiella dissecia , elles sont toutes semblables, et leurs folioles présentent toutes des lobes profonds et presque linéaires. Les folioles des feuilles in- férieures des P. Saxifraga et magna sont ovales ou arrondies et simplement dentées , et les feuilles supérieures simples et linéaires dans le premier, plnnatifidesou incisées dans le second. Le P. dioica se dislingue , connue son nom l'indique, par la présence de sexes diflférens sur dilTérens pieds. Outi'e les quatre espèces précédentes et qui sont indigènes , on en compte douze autres environ , originaires de diverses con- trées , et parmi lesquelles nous indi- BOU querons le P. Tragium , formant un genre à part dans quelques ouvrages , et offrant , ainsi que plusieurs autres , un fruit velu ; et le P. ylnisurn , qui fournit les graines si connues et usitées sous le nom d'Anis , dont l'ombellule est munie d'un involucelle mono- phylle , et d'après lequel un genre a été établi par Adanson et par Gaert- ner. F". Anis. (a. d. j.) BOUCARDE. MOLL. V. Bucarde et CoEUR-DE-BoEUF. BOUCARDIÏES. moll. foss. Dé- nomination fréquemment employée dans les anciens ouvrages de litholo- gie , et même dans quelques ouvrages modernes. On désignait sous ce nom une foule de Moules ou noyaux de Co- quilles bivalves , pétrifiés , de genres très-difféi'ens , surtout d'Isocardes, de Bucardes, d'Arches, etc., dont les som- mets sontécartés. /^.Bucardites. (f.) BOUCCANÈGRE. pois. (Plumier.) Syu. de Pagel aux Antilles. (b.) BOUCCO-ROUGE. pois. (RIsso.) Syn. de Spare Gros-OEil de Lacépède, sur la côte de Nice. J^. Dentex. (b,) BOUCHAGE.BOT.PHAN. Même chose que Boucage. V. ce mot. (a. d. j.) BOUCHAOMIBI ou BOUCOMIBI. BOT. PHAN. Noms caraïbes d'un Bi- ^«o«m, appelé aussi Lianeà Crabe. (b.) BOUCHARI ou POUCHARI. ois. Syn. vulgaire de la Pie-Grièche grise. La/dus Excubltor, L. /^. Pie-Griè- CIIE. (DR..Z.) BOUCHE. zooL. Orifice générale- ment antérieur , par lequel les Ani- maux prennent leur novuriture, et qui s'étend par un canal dans l'intérieur du corps oîi s'opère la nuti'itlon ; ce qui est le contraire de la manière dont cette nutrition a lieu dans lesVégétaux qui reçoivent leurs alimens par des pores extérieurs et nombreux. La Bou- che varie prodigieusement dans les Animaux , et son appareil semble dé- terminer le mode d'existence de ceux- ci. Elle est toujours transversale chez les créatures d'ordres élevés dans l'é- chelle de l'organisation , c'est-à-dire danslcs Animauxqui ontlesangrouge et un squelette articulé osseux ; chez BOU eux la mâchoire inférieure seule est léellemcnt mobile , et la plupart ont des dents ou du moins les rudimcns d'un système dcnuirc que GeollVoy de Saint-Hllaire a démontré exister jusque dans les Oiseaux. Le plicno- mèuc lopins ONtraordinairo que prc- scnle la Bouche dans les Animaux appartenant aux premières classes, est la métamorphose qu'elle subit dans les Batraciens oii le Têtard présente une sorte de bec dans lequel existent, d'abonl à peine ruilimcntairtnicut , les pièces (uii constituent la Bouche de rAnimal parlait. Chez les Mollus- ques , cette BoucUe présente des va- riations étonnantes ; il en est qui en ont plusieurs ; quelques Infusoiresen paraissent manquer. V. Anim\l , Bec, Dents et Nutrition. (iî.) — Dans les Animaux articulés et à PIEDS ABTICU1.ÉS , les orgaues de la manducation oiVrcnt une telle variété de formes et de combinaisons , jouent lin rôle si important dans leur écono- mie et leurs habitudes , fournissent tant de secours à la méthode,que,pour développer ce sujet avec une éten- due convenable , il est nécessaire de le détacher de l'article général dont il fait naturellement partie , celui d'ENToMOLOGiE. Quelques ob- servations sur l'application du mot Bouche , sur la variété de composi- tion de celle des Animaux précités , l'explication des diflérences pnnci- Êales quelle nous présente ou le ta- leau des modifications essentielles de son type organique , l'utililé de l'emploi de ces considérations, voilà ce que nous exposerons successive- ment dans cet article. Ptelalivement aux Animaux pourvus d'une tête elparticulièrementauxVer- tébrés,ilcstévidcntque le mot de Bou- che s'applique toujours et exclusive- ment à un euscuiblc de parties situées extérieurement à rentrée du canal in- testinal et opérant dii-ectement la dé- glutition des substances alimentaires; mais lorsqu il s'agit d'Animaux acé- phales ou dont la tète est très-i:npar- taite , comme des Annelides , des Vers et des Radiaires, celte application , BOU 429 quant à la correspondance des parties, n'est plus la même; car ici , tantôt le pharynx et ses bords, ou cette ouver- ture avec ses appendices , tantôt les Iiarois internes de l'œsophage, ou bien es dents dont elles sont garnies et le suçoir rétractile qu'il renferme , ont reçu indistinctement le nom de Bou- che. Ces pièces dures et internes du canal intestinal, et qui, dans les Crus- tacés décapodes , nous paraissent être représentées par les dents de leur es- tomac , ont quelquefois , comme dans les Néréides, été assimilées à des mâ- choires. Les Animaux désignés par Linné sous le nom d'Insectes ayant tous une têle, il ne peut y avoir d'é- quivoque à l'égard de l'acception du mot Bouche. Nous remarquerons ce- pendant que le suçoir des larves des dernières familles de Diptères étant entièrement intérieur , lorsqu'elles n'en font pas usage , ces Animaux se rapprochent singulièrement, sous ce point de vue , des Vers intestinaux. Déjà même dans l'Hipiiobosque du Mouton en état parfait, la portion in- férieure du suçoir est tout-à-fait ca- chée par la membrane fermant la ca- vité l)uccale , et cette mendiiaue se prolonge jusque sur la poitrine. On sent que l'appareil masticatoire des Insectes doit être approprié à leur ma- nière de vivre , à la nature de leurs ali- mens , et varier ainsi dans son mode de structure. L'observation vient à l'appui de cette idée à priori , et il ne faut pas avoir un œil bien exercé pour découvrir qu'un Scarabée, qu'une Sauterelle , qu'une Abeille , qu'une Cigale, qu'une Mouche, etc. , ont, sous ce rapport , une organisation très- différente, du moins quant aux formes et à la disposition de ses parties cons- titutives : aussi les traces des princi- pales distinctions que l'on peut établir à cet égard existent- elles dans les écrits des premiers naturalistes. Selon eux , plusieurs Insectes ont des dents , mais nullement semblables à celles des Animaux vertébrés j d'autres ont une espèce de langue, tantôt courte, tantôt allongée en manière de trompe ; quelquefois même cette trompe est ol- 43o BOU fensivG , comme dans les Cousins, les Taons , etc. : on la compare alors à un aiguillon ou au dard de rextrcmité postérieur du corps des Abeilles , des Guêpes , etc. L'usage du microscope et le désir d'approfondir l'étude de l'organisation animale nous ont pro- cuié , vers la fin du dix-septième siècle et au commencement du suivant , des connaissances délailléeset très-exactes sur la Bouche de divers Insectes ; té- moins les ouvrages de Lecuw^enhoek , de S^A^^mmerdam , de Réaumur , etc. Scopoli et Degéer géaéralisèrent da- vantage ces observations, et le premier s'en servit même pour caractériser les genres de l'ordre des Hyménoptères et de celui des Diptères. Mais c'est à l'un des plus célèbres disciples de Lin- né , à Jean-Chrétien Fabricius , que l'on doit la première théorie générale des organes de la manducation des In- sectes , et son application à tout l'en- semble de l'entomologie. Nous allons exposer les fondemens de son système, ou les bases sur lesquelles il repose. « Les matières alimentaires de ces Animaux sont, ainsi que nous l'avons dit ailleurs (Nouv. Dict. d'Hist. na- -tur., seconde édit.), concrètes ou tkii- des ; les instrumcns qui sont destinés à agir sur elles, pour le but de la nu- trition, doivent donc être construits sur des modèles différens et appropriés à leur usage. Aussi , parmi les Ani- maux dont nous traitons , les uns ont une bouche qui , par la forme et la na- ture de ses organes , anuonce au pre- mier coup-d'œil qu'ils déchirent ou broient les corps dont ils se nourris- sent ; et de-là les noms de Broyeurs ou àe Dentés sous lesquels on les désigne. La Bouche des autres a tantôt la figure d'un tube ou d'un bec , et tantôt celle d'une trompe ou d'une sorte de lan- gue très-déliée et roulée en spirale sur elle-même. On conçoit que ce mode de structure ne peut convenir qu'à des Animaux vivant de substances liqui- des, ou dont les parties ont peu d'ad- hérence entre elles ; ce sont les Su- ceurs ou les Edentés. » Quelle que soit la composition de la Bouche, c'est tou- jours csscnlicllcmeut à l'un de ces BOU deux types que cette Bouche se rap- porte, ou pour l'une de ces deux des- tinations qu'elle a été formée. Jusqu'à l'époque (i8i4) oiiSavigny a publié le fruit de ses belles recher- ches sur l'analyse des parties de la Bouche des Condylopes ou des Ani- maux articulés et à pieds articulés, aucun naturaliste n'avait essayé de montrer les relations de ces parties , d'en suivre les modifications et de les coordonner au même plan. Quelques- uns de ces organes n'avaient pas été observés avec assez d'exactitude; il en existaitd'autres qu'on n'avaitpas aper- çus ou dont on n'avait point fait men- tion. On nous permettra cependant de revendiquer l'idée de comparer les parties de la Bouche des Insectes su- ceurs avec celles de la Bouche des In- sectes broyeurs , et cette justice nous à été rendue par Lamarck , dans son rapport sur le travail de Savigny, ain- si qu'il résulte delà citation expresse de divers passages de nos écrits. Savigny partage les Insectes en deux coupes : les Hexapodes ou ceux qui n'ont que six pieds , et les yJpiropodes ou ceux qui en ont un plus grand nombre. Suivant lui , la Bouche des derniers formerait deux types propres et distincts de celui de la Bouche des Hexapodes. Ne nous occupons d'abord que de celle des Hexapodes polymor- phes ousubissantdcs métamorphoses, c'est-à-dire des Insectes proprement dits , d'après la méthode de LamaVck, et considérons cette Bouche d'abord dans les Insectes broyeurs. Elle se compose , i° de deux lèvres opposées ; l'une supérieure, fixée horizontale- ment au bord antérieur de la tête, et l'autre inférieure , fermant en dessous la cavité buccale ; 2" de quatre autres pièces mobiles et opposées par paires , et formant des espèces de mâclioires. Lesdeuxsupérieures sont insérées sur les côtés de la tête , souvent recou- vertes en partie par la lèvre supé- rieure, d'une seule pièce ou sans ar- ticulations, ordinairement très-dures et cornées, parfaitement transverses, dépourvues de tout appendice arti- culé, et ressemblant à une dent forte , BOU qui , par la diversité de ses formes et des dentelures , représente celles que, dans les Animiuix vcrtcbitîs , on a dé- signées sous les noms de ianiaires,d'iu- cisivcset de molaires. Les deux autres mâchoires naissent de la partie infé- rieure et interne de la cavité buccale, près de l'origine de la lèvre inférieure, cl adhèrent à leurs points d'inser- tion avec les côtes de la portion mcm- hraneuse , levêtant sa face interne ou l'antérieure. Elles se dirigent d'abord obliquement et en arrière, puis pré- sentent une articulation et un coude ; remontent ensuite longitudinalenumt, mais en se rapprochant l'une de l'au- tre ou en convergeant; olfrent près du bout et sur son côté extérieur un petit blet articulé, appelé palpe ou antcn- mile, et se terminent ordinairement par une portion plus membraneuse, distinguée de la tige par une articu- lation et souvent garnie de poils et de cils; très-souvent encore la même ex- trémité fait inférieuiement une saillie en manière de Jobe aigu ou do dent. Dans plusieursmême , comme dans les Coléoptères carnassiers , les Orthop- tères , les Termes , etc. , cette portion terminale et interne de la mâchoire s'assimile , à raison de sa consistance ccailleuse , de sa grandeur, du crochet ou de l'onglet de sou extrémité , et quelquefois même de ses dentelures, aux mâchoires précédentes; alors la pièce terminale extérieure prend une forme particulière : tantôt , ainsi que dans les Orthoptères, elle s'est agran- die , et voûtée inférieurcment elle de- vient pour l'autre une sorte de demi- gaine , en forme de petit casque ou de galète, galea; tantôt, comme dans les Coléoptères carnassiers , elle est transformée en un palpe très-court , de deux articles, et couché sur le dos du sommet de la mâchoiie ; diverses sutuiesou iujpressions semblent in- diquer que ces mâchoires sont une réunion de plusieurs pièces intime- ment réunies. Ces caractères les dis- tinguent éminemment des mâchoires kupérieures , et l'on est convenu d'ap- peler celles-ci mandibules , tiiaiicii- 7)ula. Lorsqu'il y a deux palpes , l'un BOU 43i est le palpe maxillaire extérieur, et l'autre le palpe maxillaire interne. La lèvre supérieure consiste simplement en une pièce plate , le plus souvent coriace ou presque membraneuse, or- dinairement exténeure ou découverte, carréeoudemi-ciiculaiie, soit entière, soit échancrée ou bifide, ettenant au bord antérieur de la tète au moyen d'une très-courte articulation. Depuis Fabricius, on la dislingue par la dé- nomination de labre, labrurn. Mais la lèvre inférieure, ou plus simplement la lèvre , labium , glossaiiuni , est bien autreiucntcomposée;elle représente en quelque sorte deux des mâchoires pré- cédentes , mais réunies , par leur côlc interne , avec des proportions pi us cour- tes et plus lai'ges, portant deux palpes plus petits que les maxillaiies, et sou- vent recouvertes en grande partie par une dilatation, en forme de bouclier, de la portion coriace ou cornée et an- térieure de la base , partie que nous avions d'abord distinguée sous le nom de ganache, mais que l'on appelle au- jourd'hui menton, me/i/u/n( labium ^ Fab.). La portion découverte de la lè- vre, ou celle qui dépasse son support, forme la langue lte,//^///a. Dans un ti'ès- grand nombre d'Lisectes broy'eurs, à chaque côté antérieur de cette lan- guette, est adossée une petite pièce en manière de support ou tl'articie , pre- nant naissance un peu au-dessus du pharynx , et teiininée par un appen- dice saillant, oïdinairement létréci en pointe , et formant une sorte d o- reillette : ce sont les paraglosses , paraglussa , de quelques auteurs, et qui, selon nous , paraissent repré- senter la langue des Vertébrés. Les palpes sont insérés sur les côtes an- térieurs de la languette, et distingués des autres par la dénomination de la- biaux. Ils n'ont jamais plus de quatre articles, tandis que les maxillaires ex-? téiieurs en ont communément de quatre à six. Dans quelques Insocles , tels que les Orthoptères , les Libel- lules, la portion membraneuse qui garnit la face antérieure ou interne de la languette, est épaissie et dilatée pi es de sou milieu, sous lu forme d'une 43i2 BOU petite langue ou de palais , et divisée souvent dans son milieu par un sil- lon. Cette langue lient probablement lieu des paiaglosses ; car alors ces der- nières parties manquent ou du moins sont méconnaissables. Immédiate- ment à la racine antérieure de la lan- guette et un peu plus bas que l'entre- cîeux des mandibules , est situé le pha- rynx. Dans plusieurs Hyménoptères , cette entrée de l'œsophage s'ouvre et se ferme au moyen d'un appendice, déjà observé par Réaumur relative- ment aux Bourdons, que nous avions aussi remarqué dans les Guêpes , en le prenant pour le labre ( Gêner. Crust. et Iiisect. ) , auquel Savigny a depuis donné une attention parti- culière , et qu'il nomme éplpharjnx ou épiglosse , mais qud serait plus simple d'appeler sous-labre , parce qu'il est inséré sous le bord anté- rieur et supérieur de la tète , immé- diatement après l'origine du labre. Il est i'ormé de deux pièces aplaties, «.■ntièiemcnt ou en grande partie membraneuses , appliquées l'une sur l'autre , triangulaires , et dont la su- périeure, plus avancée et carénée lon- gitudinalcment au milieu de sa face inférieure , se termine en pointe re- courbée, ou bien, comme dans les Guêpes , en manière de languette coriace et velue sur ses bords. Ici même , imuiédiatement au-dessous de l'autre pièce , l'on en aperçoit une autre, mais très-courte , en forme de lame coriace , transverse et linéaire ; mais ce n'est peut-être qu'un renfor- ceuient de la base de la pièce précé- dente. Il serait étrange que l'épipha- rynx fût exlusiveinent propre à ces Hyménoptères; nous présumons des- lors que dans les autres Insectes Broyeurs, notamment Iss Coléoptères, il est représenté par la meuibrane qui revêt la portion correspondante de la tête. Suivant Saviguy , dans quelques genres , principalement les Eucères , le bord inférieur du pharynx produit nu autre appendice plus solide que le précédent, s'emboîtant avec lui, et qu'il désigne sous le nom de langue ou à'hjpopharynx. Il est possible que BOU ce soit la pièce inférieure de l'épipha- rynx ; mais ce profond observateur n'étant entré , à celégard , dans aucun détail , et n'ayant point figuré ces par- ties , du moins quant aux Hyménop- tères, nous ne pouvons rien afllrmcr ac positif. Si notre application à l'égard de l'hypopharynx est j uste , cette pièce serait située en avant du pharyn^t et lui formerait comme une espèce de second opercule ; mais alors elle ne répondrait plus à la pièce que cet au- teur désigne de la même manière dans l'explication des figures de son Mémoire , relatives à quelques Hé- miptères et à une espèce de Diptère du genre des Taons , puisqu'elle est insérée en arrière du pharynx. Nous croirons plutôt que celle-ci est l'ana- logue des paraglosses , et avec d'au- tant plus de vi'aiscmblance que , dans les Cigales, ce prétendu hypopharynx est composé de deux pièces longues , subulées, contiguës et presque sem- blables aux paraglosses d'un grand nombre d'Hyménoptères; peut-être encore remplacerait-elle cette partie en forme de langue , propre alix Or- thoptères et à d'autres Insectes, etdont ) ai parlé plus ha ut. Telles sont les par- ties quicomposenllaBouchedes Insec- tesbroyeurs, sansen exclure même les Hyménoptères. Quoique ces derniers s'éloignent des autres par l'allonge- ment de leurs mâchoires et de leur lè- vre inférieure , la forme valvulaire de ces mâchoires, leur appareil mastica- toire ne diffère pas néanmoins essen- tiellement de celui des autres Insectes broyeurs. Jusqu'à ce que Savigny nous en ait fourni la preuve, nous ne pou- vons admettre avec lui que l'un des caractères principaux des Hyménop- tères est de ne pas avoir de menton proprement dit. Ces Insectes néan- moins s'éloignent déjà notablement des Broyeurs, en ce que leurs mâchoi- res engainant longitudinalement les côtés de la lèvre, ces parties sont réu- nies en un faisceau , et composent ainsi un corps tubulaire ou une trompe, prumuscis, servant de su- çoir , puisque les substances alimen- taires, ordinairement molles ou li- BOU quidcs , passent entre les mâchoires et la lèvre , et arrivent au pharynx par la pression qu'exercent successi- vement sur cette dernière pièce les deux autres : aussi ces Insectes sont- ils des demi-Suçeurs. Plusieurs Co- léoptères, il est vrai, tels que les Rhinchophores et les Panorpates parmi les Nëvroplèrcs , ont aussi une espèce de trompe ( promusoau , pro~ rostrum) ; mais elle u'est formée que par un prolongement de la partie an- térieure de la tète, et les organes de la manducation, situés au bout , ne diffèrent point, quanta leur stiuc- tureetleurdisposition.de ceux des autres Insectes broyeurs j ils sont seu- lement , proportions gardées , beau- coup plus petits. Nous ajouterons que la lèvre inltrieure des Hyménoptères est généralement mobdeVlès sa base, amsi que la pièce correspondante dé la bouche des Suceurs. Nous venons de voir que dans les Hyménoptères les mâchoires et la lèvre , réunies longitudinalement en manière de faisceau , formaient une trompe mobile à son origine , ayant au centre de cette base le pharynx. Un rapprochement semblable et une disposition pareillement tubuleuse des parties de la bouche , ou de quel- ques-unes d'entre elles, caractérisent aussi les Insectes suceurs. Mais ici les organes de la manducation sem- blent , au premier aperçu , n'avoir avec les précédens que des rapports très-éloignés ou même en dillerer to- talement. Les parties que l'on prend pour les analogues des mâchoires , souvent même celles qui représen- tent les mandibules, sont fixes et im- mobiles, soit entièrement, soit vers leur base (jusqu'à l'origine des palpes a 1 égard des mâchoires ) , et lorsque 1 autre partie ou la terminale est mo- bile , celle-ci est longue , étroite, li- néaire , soit en foi lue de fil ou de soie soit en forme de lame écuilleuse , lan- céolée ou subulée , propre à piquer , et imitant ainsi un dard ou une lamé de lancette. Le pharynx est le point cential autour duquel les portions terminales et mobiles de ces oiganes TOME II. BOU 453 se rapprochent en manière de tube et ou commence leur jeu. Tantôt la lèvre iriféricure , réunie avec la por- tion inférieure des mâchoires et fixe comme elle, ferme la cavité buccale et les mâchoires constituent alors une sorte de langue roulée en spirale, lantot elle se prolonge beaucoup et se convertit en un tube articulé ou en une trompe coudée et terminée ordinairement par deux lèvres sus- ceptibles de se dilater. Ici, dans l'un et 1 autre cas, elle sert de gaîne ù des pièces toujours écaiUeuses et fo- rantes , en forme de soie ou de lan- cette représentant dautrcs parties de la Bouche, souvent même le labre Mue quefois cette gaine ( 7^^/e.r ) est bivalve, mais en général, elle est d une seule pièce, repliée latéralement pour former un tube ouvert en des- sus et jusque près du bout ; c'est dans ce canal longitudinal ou cette gout- tière, que sont logées les pièces précé- dentes, composant par leur ensemble un suçoir {hautellinn). Ici les palpes ont disparu; là on n'en voit que deux: lorsqu 1 y en a quatre , deux d'entré eux, ou les maxillaires, sont très-petits et souvent à peine distincts. Quelque- lois encore , comme dans les Diptères pupipaies, la lèvre inférieure n'existe plus ou n'est que rudinientaire et les palpes deviennent la gaîne du su- çoir. Cette dernière dénomination ainsi que celle de suceurs , sont ' ainsi que le remarque judicieusement i^aniarck , très-impropres , puisque ces Animaux n aspirent point les sucs fluides et nulniils , eu formant un vide : mais qu'ils les Ibnt remonter successivement à l'entrée de l'œso- phage, en rappiochont graduellement les unes des autres , et de manière a laisser entre elles le moindre vide possible , les pièces du suçoir, à com- mencer par son exIiémilé'iuféHeure C est ainsi , par excnipl.. , qu'une ma- tière contenue dans un vase élastique conique ou cylindrique, en serait expulsée, si l on comprimait successi- vement ce vase de bas en haut ou du fond a louvertuie. Concluons de ces observations que 28 434 BOU le suçoir est nu ou à (iécouvcrt dans les uns , et caché et cngaîné dans les autres. Pour exemple du premier de ces cas , nous citerons les Lépidoptè- res , et quant au second , les Hcmip- lères, les Diptères et nos Insectes suceurs proprement dits , ou le genre Pulex. De tous ces Insectes , les pre- miers ou les Lépidoptères sont ceux dont la Bouche s'éloigne le moins du type de celle des Insectes broyeurs, et dans un ordre naturel, ils doivent, sous ce rapport, venu- immédiatement après les Hyménoptères. Elle se com- pose en effet , i° d'un labre et de deux mandibules extrêmement petites ; 2° «l'une trompe roulée en spirale , con- sidérée mal à propos comme une langue , offrant à l'intérieur et dans toute sa longueur trois canaux , mais dont celui du milieu sert seul à l'écoulement des matières alimen- taires , et formée de deux corps li- néaires ou filiformes , entourant à leur origine et immédiatement au- dessous du labre le pharynx , repré- sentant ,mais sous cf'autres formes et d'autres proportions , la portion ter- minale des mâchoires, à partir depuis les palpes, réunis, fistuleux, creusés en gouttière profonde , au côté inter- ne , et portant chacun un palpe , or- dinairement très-petit et tuberculi- forme; 3° d'une lèvre inférieure , presque triangulaire , immobile , réu- nie , ainsi que je l'ai dit plus haut , avec la portion inférieure des mâ- choires ou du support des filets de la trompe, et portaut deux palpes triarti- culés , très -garnis d'écaillés ou de poils, s'élevant de chaque côté de la trompe et lui formant ainsi une sorte de gaîne. Le canal inlermédiaire de la trompe est produit par la réunion des gouttières de la face interne des filets. /^^. les Mémoires de Réaumur. Personne, jusqu'à Savigny , n'a- vait bien fait connaître ces détails d'organisation , et l'on s'était pres- .;ue borné à l'examen général de la trompe. Celle des Hémiptères a reçu de ta- bricius le nom de rostnim , qu'Oli- vier a rendu dans notre langue par BOU celui de iec. Une lame plus ou moins linéaire, coriace , diviséeen trois à qua- tre articles , roulée surses bords pour former un corps tubulaire , cylindri- que ou conique , toujours dirigée iu- férieurement dans l'inaction , ayant le long du milieu de sa face supérieure ou antérieure un canal formé par le vide que laissent les bords latéraux au point de leur rapprochement; un suçoir, composé de quatre filets très- grêles ou capillaires, cornés, flexibles et élastiques, disposés par paires, mais rassemblés en faisceau et dont les deux inférieurs réunis en un , à peu de distance de leur origine; une petite pièce en forme de languette triangulaire , ordinairement dentée au bout , plutôt coriace ou presque membraneuse que de consistance d'écaillé , recouvrant, par derrière ou du côté du corps tubulaire , la base du suçoir, et renfermée avec lui dans la rainure de ce corps engainant ; une autre pièce de la consistance de la précédente , répondant par son inser- tion et la place qu'elle occupe à la lèvre supérieure, couvrant en dessus la base du suçoir , le plus souvent renferme aussi dans la gaîne , en forme de triangle plus ou moins allongé : telles sont les parties qui composent le bec des Hémiptères. L'impaire supérieure est l'analogue du labre , et nous a paru , du moins par rapport aux Cigales , recouvrir la base d'une autre pièce plus allongée , terminée aussi en pointe; celle-ci ré- pondrait dès-lors à l'épipharynx. L'au- tre pièce impaire , mais opposée , pro- tégeant par derrière la naissance du suçoir , et située immédiatement der- rièVe le pharynx , représente , selon Savigny, la langue oul'hypopharynx. Les deux soies supérieures du suçoir, ou les plus extérieures , remplacent les mandibules, et les deux autres les mâchou-es. Enfin , leur gaîne tubu- laire s'assimile à la lèvre inférieure, même quant à ses articulations. Quel- quefois cette gaîne est bifide , comme dans les Thrips, et quelquefois même divisée en deux lames , ainsi que dans les Puces. Les premiers de cesHémip- BOU lèrcs sondes seuls oîi jious ayons dé- oouveit des palpes. Les parties que ce savant prend pour telles dans l'-Z/ejua Jieplunia, ne sont peut-être que les rudimens d'un article de la gaine. Gerniar admet quatre palpes dans un nouveau genre de la famille des (^icadaires, qu'il nomme Cuhax. Mais Svirby , qui a publié, dans le même temps, une autre coupe générique, celle d'0/iocère , offrant des parties semblables, ne considère point ces par- tics connue des palpes , mais comme «le simples appendices accompagnant les antennes. La Bouche des Diptèi-es , tels que le Cousin , le 'l'aon , la Mouche do- mestique , a les plus grands rapports avec celle des Insectes précédens. L'ensemble de ses pièces l'orme ce qu on appelle la trompe [proboscis). Distinguons également ici le suçoir de sa gaine , et quelle que soit la consistance et la formede ce fourreau, conservons -lui la même dénomina- tion , sans nous en laisser imposer par l'autorité de Fabricius et de quelques autres naturalistes , qui , lorsqu'elle est plus ferme , plus roide , conique ou cylindrique , sans empâtement re- marquable au bout , l'appellent su- çoir, haiistelluni; tandis qu'ils dési- gnent exclusivement ainsi l'ensemble des pièces qu'elle contient , lors- qu'elle est membraneuse, rétractile et bilabiéc. Elle se divise en trois par- ties principales : i° le support , dis- tingué de la suivante par un coude , ot souvent par un petit article géni- culaire , mais que nous l'éunissons avec le support; 2" la. tige ; 7)" \e som- met ou la tête, formé par deux lèvres , tantôt membraneuses , grandes , vési- culeuses, dilatables, striées, offrant au microscope un tiès- grand nom- bre de ramifications de trachées ; tan- tôt coriaces, soit petites et peu dis- tinctes de la tige , soit grêles , allon- gées et formant un article plus dis- tinct , presque aussi long même que la division précédente ( TT/^ope). Le support est remarquable en ce qu'il est le résultat du prolongement de la membrane cutanée de la partie anfé- BOU 435 lieure et supérieure de la tète ou de l'épistome , réunie avec les parties analogues au labre , aux mandibules , aux mâchoires et à la portion inférieu- re de la lèvro jusqu'au menton inclu- sivement. Ces caiaclères distinguent partieulièreuient les Insectes de cet ordre de ceux de l'ordre des Hémip- tères. On voit d'ailleurs que cette gaîucesl construite sur le plan de celle des derniers. Le milieu de la face supérieure de la tige présente aussi une gouttière recevant le suçoir. Le nombre des pièces de ce suçoir varie selon une progression arithmétique de trois termes , et dont la différence est toujours de deux : '2,4, 6 ; mais, dans tous les cas , il y en a toujours deux d'impaires , l'une supérieure et représentant le labre, l'autre infé- rieure , placée derrière le pharynx , et l'analogue de la langue ou de f hypo- pharynx. Ici , ou dans les Diptères , ainsi que dans nos Suceurs {Pulex) , cette soie est toujours écailleuse, fo- rante , et contribue , au moins autant que les autres , aux actes de la nutri- tion ; mais il n'en est pas ainsi dans les Hémiptères , et voilà une nouvelle considération qui sépare ces Insectes des précédens. Les parties représen- tant les mâchoires existent toujours, et souventmême sont accompagnées cha- cune d'un palpe ; mais ces mâchoires sont soudées avec le support, et ne sont bien distinctes que lorsque leur portion apicale devient mobile , s'al- longe et présente la forme d'une soie ou cl 'une lancette cornée : c'est ce qui a lieu toutes les fois que le suçoir est de quatre ou de six pièces. Dans cette dernière circonstance, deux d'entre elles repiésenlenl les mandibules ; dans l'autre , ou si le suçoir n'est composé que de quatre soies , les deux soies précédentes manquent ou ne sont auplusque rudimentaires. Quel- quefois aussi le labre , presque tou- jours vovité et assez grand , semble offrir les vestiges d'une autre pièce : celle-ci deviendrait pour lors l'épi- pharynx. Quelquefois encore le sup- port est très-court , et , dans ce cis , les pièces du suçoir sortent de la ca- 436 BOU vite buccale, elles palpes (maxillaires) sont insères sur les côtés. Les Diptè- res piipipares ou les Hippobosques diflèrent de tous les autres par l'ab- sence de la gaîne ; les palpes , sous la forme de deux lames allongées, coriaces , s'avançant parallèlement et recouvi'ant le suçoir , en tiennent ï^ieu. D'après nos observations et celles de Savignv,de Leclerc de Laval et du pro- fesseur Nitzsch, relatives aux Ricms, la bouche des Insectes hexapodes ho- inotènes, ou ne subissant pas de mé- tamorphoses, serait assujettie au mê- me plan d'organisation que celle des Insectes polymorphes. Dans les Poux proprement dits , les seuls Suceurs connus de cette division, la trompe ( rostellum ) consisterait en un petit tube inarticulé , renfermant le suçoir, et se retirant à volonté dans l'inté- rieur d'un avancement en forme du museau de la partie antérieure de la tète. Mais en général , l'organisation buccale de ces Insectes parasites sol- licite un nouvel examen et de bonnes figures de détails. Les Ricins, quoi- que pourvus de mandibules, de mâ- choires et d'une lèvre inférieure, ont ces parties très-concentx'ées, à l'ins- tar des Insectes suceurs ; le labre fait l'ofiice de ventouse, caractère unique dans cette classe d'Animaux , et qui semble, deconcoursavec d'autres, in- diquer un type particulier. Telles sont les modifications prin- cipales que nous offrent les organes masticatoires des Insectes hexapodes. Suivant Marcel de Serres , les ap- pendices qu'on nomme palpes ou an- tennules jouiraient, du moins dans les Orthoptères , d'une propriété parti- culière , celle d'être le siège de l'odo- rat. D'autres , comme Lamai'ck , ont soupçonné qu'ils pourraient être l'or- gane du goût, kl me semble d'a^ bord que ces opinions sont faus- ses relativement à un grand nombie d'Animaux de cette classe, ceux oii les palpes sout «uls, ou liès-pe- lils, et fort peu développés; mais il faut convenir que ces présomptions peuvent êUe fondées par rapport à BOU quelques autres Insectes. Ainsi dans les Coléoptères de la sous-famille des Lime-bois, les palpes maxillaires des mâles sont laciniés ou pectines ainsi que certaines antennes. Dans plu- sieurs autres, le dernier article des palpes ou de quelques-uns d'entre eux est très-dilaté et terminé par une substance pulpeuse ; peut-être même que les lèvres de l'extrémité de la trompe de plusieursDiptères ont quel- que propriété de cette nature. Rofl'redi (Mém. de l'Acad. de Turin) a vu dans ces lèvres un épanouissement de tra- chées très-remai'quable. Si, avec feu Jurine et Kirbi, l'on admet que des Insectes très-singuliers et désignés par celui-ci sous le nom deStrepsi/ères, ont de véritables man- dibules , ces Animaux devront être associés aux Broyeurs. Mais comme dansles Insectes imparfaits, ainsi que les précédens , sous le rapport des or- ganes manducatoire3,les mandibules ont disparu ou sont oblitérées , nous soupçonnons que les parties , con- sidérées comme telles dans les Strep- sitères , sont plutôt maxillaires, et leur bouche aurait dès-lors plus d'af- finité avec celle des Lépidoptères qu'avec celle des Insectes broyeurs. Exposons maintenant la composi- tion de la bouche des Crustacés et des Arachnides ou des Insectes Apiro- podes de Savigny. La bouche des Crustacés décapo- des est composée d'un labre, de deux mandibules portant chacune sur le dos un palpede trois articles, d'une langue bilobée insérée près du pharynx , et de cinq paires de pièces , appelées mâchoires par Savigny, disposées sur deux rangs longitudinaux, mais dont les trois dernières et surtout la qua- trième et la cinquième sont articulées cil manière de pâtes ( barbillons ou pctUshjusàç, quelques auteurs), et ont à leur base extérieure un appendice sétacé , représentant un palpe ou une petilc antenne, porté sur un long pédoncule : c'est la palpe en forme de fouet [nalpus flagel lij'orinis) de Fabricius , ou iejlagre du natura- liste précédent. Les quatre mâchoires BOU postérieures clcpeiiclcnt du thorax, et portent des bruucliies, ainsi que les {)ieds thoraciques, niais moins déve- oppées que celles de ces derniers or- ganes. Savigny désigne les trois der- nières paires ae mâchoires par l'é- pithète d'auxiliaires : ce sont pour nous des piecls-rnâchuires. Les quatre pièces supérieures seront des mâ- choires proprement dites. Nous retrouverons^ à quelques mo- difications près, la même composition buccale dans les Crustacés stoma- })odes , araphipodcs et isopodes. Ici es mâchoires auxiliaires, ou du moins celles des deux dernières paires, res- semblent tout-à-fait à des pieds, ou font même l'office de serres. Les man- dibules des Isopodes n'offrent plus de f)alpes. Dans quelques-uns , comme esCyames, les deux paires de mâ- choires proprementdiles sont réunies sur un plan transvei'sal , et imitent une sorte de lèvre Inférieure. Ce ca- ractère est commun aux Insectes my- riapodes qui , sous la considération des organes raanducatoii'es, ont une grande affinité avec les Crustacés pré- cédens. Leurs premiers pieds-mâchoi- res ou leurs palpes , et ceux de la S aire suivante, tantôt sous la forme e véritables pieds ( Chilognat/ies ) , tantôt sous celle d'une lèvre infé- rieure armée de deux crochets {C/ii- lopodes), sont réunis à leur base, dans toute la longueur de leur premier ar- ticle, de sorte qu'ils forment une sorte de lèure auxiliaire. Savigny emploie uniquement cette expression à l'é- gara des Scolopendres ou des Chilo- podes , parce qu'ici les pieds-mâchoi- res ont moins de ressemblance avec les pieds propres. Tous les Myriapo- des sont encore, suivant lui, privés de langue , et quelques-uns , tels que les Scolopendres , ont une espèce de palpe ou d'appendice articulé aux mandibules. Parmi les Crustacés branchiopodes, les uns ont un labre, des mandibules et des mâchoires situés comme de coutume; d'autres ont une espèce de bec ou de rojtre inarticulé ; enfin les derniers, tels que les Limulcs, u'of- BOU 4S7 fient ni mandibules, ni mâchoires, ni bec; mais , ainsi que dau' plusieurs Arachnides, l'article radical de leurs pieds devient un organe maxillaire, b'après les belles observations de Strans et d'Adolphe Brongniart sur divers Crustacés branchiopodes à mâ- choires , leur appareil manducatoire n'est point composé numériquement des mêmes pièces que celui des Crus- tacés des ordres précédens. Les pre- miers pieds-mâchoires n'en font point partie , et ne recouvrent point les or- ganes supérieurs, en manière de lèvre. Quant aubec ou rostre des Branchiopo- des suceurs, ou ceux de notre seconde division , il est probablement forme de parties analoguesà celles qui com- posent la bouche des Branchiopodes f)récédens. Savigny suppose que dans es Caliges les pièces représentant les mandibules n'existent point. Un la- bre prolongé, engainant un suçoir de deux à trois soies , nous a paru cons- tituer le bec des Pandaies. A en ju- ger d'après les Argules , si bien dé- crits par Jurine fils, ce bec renferme- rait un suçoir rétractile. Mais si les Pycnogonidessont de véritables Crus- tacés, leur bec ou leur siphon {si- phunculus, et de même dans la classe des Arachnides), antérieur et avancé, et non inférieur, ainsi que celui des précédens, semblerait être formé de pièces disposées circulairement et soudées les unes avec les autres. Les Limules branchiopodes formant, sous le rapport des organes masticatoiies , une troisième division dans cet ordre, se rapprochent à cet égard, ainsi que nous l'avons remarqué plus haut, des Arachnides, et doivent être rapportés au même type. Or, suivant Savi- gny, on peut comparer une Arach- nide à un Crabe dont on aurait re- tranché les antennes , les mandi- bules , les quatre mâchoires , les premières mâchoires auxiliaires ou les deux premiers pieds-mâchoires supérieurs, et les pinces ou les pre- miers pieds thoraciques. Il distingue , parles dénominations àc fausses man- dibules ou de ma/idibu les succédanées, les pièces de la bouche des Arach- 438 J30U nides appelées jusqu'alors mandibu- les. Ces iTiêmcs distinctions de succé- danées, de fausses, sont aussi don- nées par luiaux parties nommées mâ- choires, et qui sont formées par l'ar- ticle radical (la hanche) des palpes , ou celui encore , ainsi que dans lei Phalangiumou Faucheurs, des pieds. Les mâchoires formées de cette ma- nière-ci sont censées surnumérai- res, tandis que les deux premières ou celles que produisent les palpes sont principales; mais pour simplifier, ou peut se contenter de les désigner nu- mériquement , selon leur ordre de succession , premières mâchoires , se- condes mâchoires, etc. Nous les avons distinguées de celles des Insectes par la dénomination adjective de sciati- ques ou coxales. Dans diverses Arach- nides munies de mandibules {Galéo- (les , Scorpions , Faucheurs , Myga- les , etc.) , on voit au-dessous de ces organes une saillie finissant en pointe, que Savigny nomme langue sterna/e, et qu'il ne faut pas confondre avec cet avancement pectoral semblable à une lèvre et désigné même ainsi, que l'on observe dans les Aranéïdes , les Thélyphones , et qui dans les Ixodes forme la lame inféi'ieure de leur su- çoir. Ce naturaliste a découvert de chaque côté de cette langue sternale, un trou piesquc imperceptible, des- tiné au passage des alimens. Ce dou- ble Pharynx paraîtrait , selon lui , propre aux Arachnides. Sans contes- ter la véracité de ces faits, nous ci'oyons avoir observé que le pharynx consiste, ainsi que de coutume, en une sevile ouverture située plus bas et immédiatement au-devant de la lè- vre , qui devient ainsi une espèce de langue {Glosseïdes). On a d'ailleurs reconnu dans des excrémens d'Arai- gnées des parcelles de cadavres d'In- sectes dont elles s'étaient nourries , et il est difficile de croire que ces fragmens eussent pu passer par ces trous presque imperceptibles , situés sur les côtés de la langue sternale. Mais l'hypothèse si extraordinaire de Savigny à l'égard des Arachnides est-elle fondée? la Bouche de ces Ani- BOU maux , ainsi que celle de tous les au- tres composant la classe des Insectes de Linné , dériveraient-elles, quant à leurs principes élémentaires , d'un type unique et simplement modifié? C'est ce que nous pensons. Observons d'abord, i^ que l'ab- sence des antennes , serait , relative- ment aux Arachnides, une ano- malie fort étrange ; 2? que la forme et les usagés de ces organes varient, et que dans plusieurs Crustacés ils ser- vent de pieds, de serres , de mains , et quelquefois même de ventouses (Pandares); 3S que, comme nous l'avons vu , la nature se borne à supprimer, dans quelques circons- tances , les mandibules , les mâ- choires et les palpes ; 4° que lors- qu'elle retranche ou augmente le nombre des pieds , ou qu'elle af- faiblit ces organes , c'est toujours à partir de l'extrémité postérieure du thoiax qu'elle commence , ainsi que nous le montrent les Arachnides mê- me, puisque dans quelques-unes les deux pieds postérieurs n'existent plus, et que ces espèces sont hexapodes ; 5° que dans plusieurs Crustacés déca- podes , le second article des derniers pieds-mâchoires fait beaucoup plus l'office de mâchoires que leurs mâ- choires proprement dites ; 6^ que les secondes mâchoires de plusieurs Bianchiopodes sont transformées en palpes ou deviennent même des pieds . Cela posé , l'organisation des Arach- nides s'explique facilement et rentre dans les lois ordinaires. Les anten- nes (les fausses mandibules de Savi- gny), et les mêmes que les deux inter- médiaires des Crustacés , sont trans- formées en organes prenans , font partie de la bouche , et , à raison de ces usages et de leur situation , rem- placent les mandibules. Les mâchoi- res supérieures manquent. Cepen- dant dans quelques Arachnides pour- vues d'une langue sternale , notam- ment les Galéodes , on découvre , immédiatement au-dessous d'elle et sur une sorte de palais , des appen- dices ou des éminences qui semblent avoir de l'analogie avec quelques-unes liOU dob pièce» i)icccdeiilos ou avec l cpi- pliaryux. Car, d'après une ctucU; sui- vie de ces Animaux et pailiculière- lueiil des Fauchcuis, la laugue slei- nalc est une espèce de labre , et le chaperon ou l'épistomc nicine , quoi- que Irès-pelit , est bien piononcé dans ces dernières Arachnides, (^uoi qu'il en soit, ces mandibules, les secondes mâchoires converties en palpes, les iausses mâchoires ou celles que nous avons nommées scia- /i(/ues ou coxalcs , et qui sont formées par le premier article des palpes et celui des pieds suivans, le labre, la lèvre et les appendices dont nous venons de parler, composent, en tout oucn partie , l'appareil masticatoire. Les deux appendices articulés ou les palpes répondent aux secondes màclioires des Cyclopcs, aux deux pieds aîitérieurs des Limnadies, etc. Les six pieds suivans représentent les six pieds-mâchoires des Crusticés, et le nombre des pieds proprement dits n'est plus que de deux. Ainsi donc, sous le rapport des organes luanducatoires , les Arachnides sont peu éloignés de divers Crustacés. La bouche des Liseclcs hexapodes broyeurs nous présente les mêmes analogies; mais , pour s'en convain- cre , il faut étudier cette organisation dans les Myriapodes ou INlille-pieds , Animaux qui semblent faire le pas- sage des Crustacés à ces Insectes hexapodes. On voit que les secondes mâchoires se trouvent maintenant entre les deux premières , et forment immédiatement derrière le pharynx une sorte de langue ou de lèvre ; que dans les Scolopendres , der- nière famille de cet ordre , les pre- miers pieds-mâchoires ou les palpes sont soudés avec les parties précé- dentes ; que les deux pieds- mâchoi- res suivans forment une sorte de lèvre inférieure , et que le segment auquel il est annexé est très-petit et paraît déjà se réunir avec la lèvre ; enfin , que les deux autres ont la for- me de véritables pieds , et sont portés sur un segment très-distiuct. D'après ces faits et en adoptant, relativement lîoi; 459 aux Myriapodes, les désignations de Savigny, nous avons émis et dévelop- pé (.Vlém. du Mus. d'hist. nat. ) l'o- pinion suivante. Nous pouvons sup- poser un nouvel ordre d'organisa- tion plus éloigné encore des Crusta- cés que celui que nous présentent les Myriapodes ; alors les deux mâ- choires supérieures de ces Animaux seront réunies avec les deux pre- miers pieds - mâchoires , et devien- dront des lobes maxillaires inter- nes ; le segment portant les seconds Î)ieds-mâcboircs sera soudé ou con- bndu avec la partie inférieure de !a tète , et ces pieds-mâchoires, réunis à leur base, composeront la lèvre in- férieure; leur premier article agran- di , ainsi que dans les pieds-mâchoi- res correspondans des Scolopendres , et semblable encore , par la confusion des deux articles en un , à un bouclier ou une sorte de lèvre , formera le menton; un appendice terminant ce menton deviendra la languette ou la division intermédiaire lorsqu'elle est trifidc ; les pièces que nous avions dé- signées sous la dénomination de se- condes mâchoires seront maintenant des paraglosses, qui , adossées aux cô- tés antérieurs ou internesdu menton , lui formerontdes appendiceslatéraux. Dans les larves des grands Dytiques , les palpes maxillaires extérieurs sont composés de sept articles , et les la- biaux de cinq , non compris le men- ton.INous pourrions confirmer ces rap- prochemens par d'autres comparai- sons , et notamment quant à la lèvre inférieure , parl'exemple des Libellu- les. Dès-lors, les deux pieds antérieurs des Insectes hexapodes veprcscute- ront, de même que dans les Myria- podes , les deux derniers pieds-mâ- choires, et le nombre des pieds pro- prement dits sera de quatre. Si la gaînc du suçoir des Hémiptè- res répond, comme ou n'en peut guère douter , à la lèvre inférieure des In- sectes broyeurs, on sera convaincu, par l'examen des Cigales , que cette partie n'est pas essentiellement dé- pendante de la tête; car l'on voit ici que cette gaîne en est séparée , et 44o BOU qu'elle naît de la membrane joi- gnant la tête au prothoiax. Onpoui'ra aussi se convaincre que nos idées , à l'égard de la composition des mâ- choires, ne sont point hasardées ; car, si l'on choisit celles d'un Coléoplère assez gros , on séparera facilement les parties dont elles sont formées. Mais à l'hypothèse que nous ve- nons d'exposer , nous pouvons en substituer une autre plus simple et filus naturelle : c'est de considérer la èvre inférieure des Insectes , comme formée de deux mâchoires , portant des palpes ainsi que les premières , mais réunies et sous une forme ana- logue à celle des deux premiers pieds- màchoires de divers Crustacés, Amphi- ^odes et Isopodes, ou même encore a celle qui résulterait de la combinai- son des mâchoires et de la lèvre des Aranéides. Dès-lors les pieds repré- senteront les six pieds-uiàchoires des Crustacés décapodes, et les pieds tho- raciques de ceux-ci manqueront. Vu la distance qui sépare les Ani- maux invertébrés des vertébrés , les rapportsd'organisation extérieure que l'on peut établir entre eux sont forcés ou arbitraires. On peut cependant dire qu'en quelque sorte , les mandibules jepréseutent la mâchoire supérieure; et les mâchoires proprement dites (Crustacés) , le palais , la langue et la mâchoire inférieure. Les pieds-mâchoi- res sont des espèces de pieds-jugu- laires que la nature emploie , modifie et combine au besoin , de diverses manières. On peut les comparer aux nageoires pectorales des Poissons. Les mandibules des Crustacés des premiers ordres peuvent aussi être assimilées , à raison du palpe qui les accompagne , à des sortes de pieds- mâchoires. Ainsi, la plupart des organes maxillaires de ces Ani- maux , sont des pieds raccourcis et ■uniquement appropriés aux fonctions nutritives. Selon Cuvier , l'un des caractères principaux des Poissons cartilagineux, serait l'absence des os maxillaires et intermaxillaires ; d'autres os analogues aux palatins, quelquefois même le vomer, y sup- S BOU léeraient : or, dans les Ai-achni- es, les mandibules, qui sont les représcntans des os maxillaires, man- quent ; le labre ou l'analogue du vo- mer et les antennes situées immédia- tement au-dessus , remplissent , dans l'action masticatoire , cette lacune. Mais nous insisterons d'autant moins sur ces rapprochemens que , d'après les curieuses recherches de Geoffroy de Saint-Hilaire, il serait faux que les Poissons cartilagineux sortissent, sous ce rapport , de la loi ordinaire. INous avons essayé, dans un Mémoire supplémentaire sur l'organisation ex- térieure des Insectes ( Mém. du Mus. T. 8. p. 188), d'expliquer de quelle manièrcles organes masticatoires peu- vent être transformés en organes uniquement propres à puiser des li- quides. Remarquons d'abord que les pieds sont insérés tantôt sur les côtés du corps, tantôt près de la ligne médiane; qu'ici le premier article des hanches est mobile; que là, comme dans les Coléoptères carnassiers, il est tixe ; en un mot, que le point initial de leur mobilité peut varier transversalement dans une portion inférieure et plus ou moins étendue de la longueur de ces organes. La même variation a lieu relativement aux mâchoires, et même aux mandibules. Celles des Crustacés, comparées sous ce rap- port avec celles des Insectes, nous en fournissent la preuve. Ces organes , ainsi que les mâchoires, sontécartés et mobiles dès leur base dans les In- sectes broyeurs , tandis que dans les Suceurs , ces parties , ou du moins les mâchoires, sont fixées inférieurement et ne deviennent mobiles que près du pharynx. Toutes les parties agissantes de la bouche sont ici rapproéhécs a u- tour de lui en manière de faisceau tubulaire ; ainsi, relativemo un suçoir : Glos- sates , Ryngotes , AntUates. (lat.) Dans les Mollusques. Le mot Bou- che est très-souvent employé par les conchyliologistes , au lieu de celui BOU d'oui^e/tu/e , pour désigner , chez les Coquilles univalves , la base du cône spiral par laquelle l'Aniînal sort de son test. P". Ouverture et Co- quille. Par suite , la couleur ou la forme de cette Bouche ont fait donner à plusieurs Coquilles des noms vul- gaires que nous mentionnerons ici. BoircHE d'AKGENT. C'cst le Turbo argjros/omus de Linné ; mais depuis on en a distingué plusieurs espèces. La Bouche d'Argent chagrinée de Favanne paraît n'être qu'une variété du Turbo argj rostomus Ae Lamarck , dont la Bouche d'Aigent épineuse est le type. La Bouche d'Argent cornue ou à gouttière , ou le Burgau de la Chine , est le Turbo cornutus àeGme- lin et de Lamarck. La Bouche d'Ar- gent à rigole est le Turbo carialicu- latus de Gmeliu. La Bouche d'Argent MARQUETÉE , OU le LÉOPARD , CSt le Turbo selosus de Gmelin et de Lamk. La Bouche d'OR du le Four ardent est le Turbo Chrysostomus de Linné et de Lamarck. V. pour toutes ces espèces , Sabot ou Turbo dont le genre a été sup- primé , et Toupie , genre dont elles doivent faire partie. La Double Bouche , Bouche dou- ble granuleuse, ou Bouche double Sabot, ou Sabot a double lèvre de Favart d'Herbigny , est le Trochus Lablo de Linné , Monodonta Labio de Lamarck. P^. Monodonte et Toupie. La Bouche de Lait de Davila et de Favart d'Herbigny est le Buccinum rustlcum de Gmelin , Turbinella rus- tica de Lamk. K. Turbinelle. La Bouche jaune ou safranée de Favart d'Herbigny est le Buccinum hœrnastoma de Linné , Purpura hœ- mastoma , Lamk. , très - distinct du Buccin de même nom dans Chemnitz. /^. Pourpre. La Bouche NOIRE ou Gueule noire de d'Argenville et de Martini est le Strombus gibberulus , Linné et Lamk. F". Strombe. La Bouche sanglante est le Bu- limus hœmastornus de Scopoli , appelé aussi la Fausse Oreille de Midas , He~ BOU Iix {Cochlogciia) oblonga. V. Hélice et COCHLOGÈNE. Enfin , la direction rlc la volute au- tour de l'axe spiral , variant tantôt à droite, tantôtà gauche , on a distingué les Coquilles en Bouche a droite et Bouciij; A GAUCHE ; celles-ci, nommées aussi Uniques , étaient rares et très- recherchées. Les individus de ces Uni- ques (dont le caractère est d'être tour- nées à gauche) qui, par monstruosité , se trouvaient tournés à droite , turent appelés Contre - Uniques. L'un de ceux-ci , par spécialité , fut appelé BorcHE A DROITE ; c'cst V Helix dextra de Millier et de Gmelin , Helix ( Co- chlogena ) aurea , Muiistrum de notre Histoire des Mollusques, f^. Hélice et CoCHLOGÈNE. (F.) BOUCHE DE LIÈVRE, bot. crypt. L'un des noms vulgaires du Merulius Cantarellus, qui était un Agaric de Linné. (b.) BOUCHE EN FLUTE, rois. r. FlSTlTLAIRE. BOUCHEFOUR. ois. Syn. vulgaire du Pouillot , Motacilla Trochitus , L. F". Sylvie. (dr..z.) *BOUCHÈTE. REPT. BATR. Syn. de Crapaud à Madagascar oli Flacourt dit qu'il en existe de fort gros, (b.) BOUCHRAIE ou BOUCRAIE. ois. Syn. vulgaire de l'Engoulevent, Ca~ primulgiis europœus , L. J>~. Engoule- vent. (DR..Z.) BOUCHROMIBL bot. phan. Dou- ble emploi de Bouchaomibi. /^.ceniot. BOLCFAR. OIS. Syn- piémoutais de Rossignol de muraille. (dr..z.) BOUCIROLLE. OIS. K. Becque- ROLLE. BOUCLE. POIS. V. Aiguillon. On a appelé Boucle et Bouclée un Squale et une Raie dont le corps est parsemé de ces aiguillons nommés boucles. V. Raie et Squale. (b.) BOUCLIER, pois. On a donné ce nom à des espèces appartenant aux genres Cj'cloptère, Spare, Lépadogas- lère et Centrisquc. P^. ces mots, (b.) * BOUCLIER. Clypeus. iNS. Syn. de Chaperon ou Eplstome. /^. ces mots ainsi que l'ariide Bouche. (aud) BOU ji5 BOUCLIER. Silpha. in.s. (k-nredc l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , fondé par Linné et sub- divisé depuis en plusieurs genres. Ce- lui des Boucliers proprement dits, tel qu'il a été circonscrit par Fabricius, et tel que la adopté Latreille, appar- tient (Règne Anim. de Cuv.) à la la- mille des Clavicorncs, et a pour ca- ractères : mandibules cornées, termi- nées en une pointe simple; màchoir>.3 garnies au coté interne d'une dent cornée et aiguë; quatre palpes iné- gaux, filiformes, terminés par un ar- ticle presque cylindrique; antennes un peu comprimées, en massue per- foliée, allongée et formée insensible- ment , presqu'aussi longues que le prothorax , avec onze articles , dont le premier, gros, allongé, en massue, et le dernier presque ovale ; prothorax grand, dilaté, presque aussi large que les élytres, et cachant la tète; corps un peu dépiimé, souvent ovale, ayant la forme d'un bouclier. Au moyen de ces caractères, les Boucliers ne seront pas confondus avec les Nécrophores , les Nitidules, les Scaphidies et même avec le genre ïhymale qui en a été distingué par Illiger sous le nom de Feltis. Ces Insectes sont essentiellement carnassiers, mais la plupart préfèrent les cadavres en putréfaction et les ex- crémens à toute autre nourriture ; on les trouve dans tous les lieux oii ces matières se rencontrent ; ils répandent uue odeur très-désagréa])le qui paraît être due au genre de nourriture qu'ils prennent. Lorsqu'on les saisit^ ils font sortir par la bouche et par l'anus un liquide noir et épais qui est sans doute sécrété par quelques glandes situées dans le voisinage de ces ori- fices. Les larves des Boucliers habitent le même lieu que l'Insecte paifait, et se nourrissent également de charo- gnes ; elles ont six pâtes de trois ar- ticles ; leur corps est aplati, formé par douze anneaux dont les côtés sont terminés en angles aigus, et dont le dernier est muni de deux appendices coniques; la tête est petite , et sup- 444 BOU porte des antennes filiformes de trois articles, et deux mâchoires très-fortes. Ces larves courent avec agilité, et se déplacent souvent pour chercher ail- leurs une nouiriture qu'elles ont épuisée, ou pour s'enfoncer en terre et y subir leur métamorphose. Ce genre est assez nombreux en espèces. Dejean (Cat. des Coléoptères, p. 42) en possède vingt-sept. Plusieurs se rencontrent aux environs de Paris; parmi elles, nous citerons le Bouclier atre, Sllpha atrata des auteurs, et le Bouclier à quatre 'ÇQ\n\.%,Silpha quadii- imnctata de Linné, différant un peu pour ses habitudes de la plupart des autres espèces , en ce qu'il se tient sur les Chênes et se nourrit de Che- nilles, (aud.) BOUCLIER ou ÉCAILLE DE ROCHERS, BOUCLIER D'ÉCAIL- LE DE TORTUE , BOUCLIER COULEUR D'ÉCAILLÉ, moll. Noms vulgaires de la Fatella testudi- naria, L. et Lamk. Le Bouclier d'écaillé de Tortue, radié ou à bande, de Favart d'Herbi- gny , paraît n'en être qu'une variété. Cet auteur mentionne encore deux espèces, le petit Papyracé et le petit Strié et Radié, auxquelles il ne donne aucun synonyme, etqu'il serait diffi- cile de uéterminer. F". Patelle, (f.) BOUCLIER. Pelta. bot. crypt. Sorte d'Apothécie. V. Lichen. On a également donné ce nom à un petit Agaric dont la synonymie n'est pas bien fixée. (15 ) * BOUCLIERS. EcniN. Nom donné par Klein à la seconde section des Oursins Anocystes; presque tous appartiennent aux Ananchites de La- marck. (lam..x.) BOUCOMIBI. bot. riiAN. r. Bou- CUAOMJBI. BOUCRAIE. OTS. r. BOTCHKAIE. BOUCRIOLLE. /^. Becque rolle. BOUDE. POIS. Nom de pays qui convient probablement à un Êléotris , si l'on en juge par une espèce dessé- chée, conservée au Muséum , et qui vient du Sénégal. (b.) BOUDIN DE MER. annel. (Jour. de phys., octobre 1778.) Animal qui BOU paraît n'être qu'une Néréide , trouvée sur les côtes du Havre, rempli de ce que Dicquemare appelait un jEtiops. Sa forme , fort extraordinaire et pres- que incompréhensible , a été si impar- faitement décrite qu'il est difficile de s'en former une idée. (b.) BOUDIN NOIR ou TRIPANS. BOT. cRvrT. Champignon d'Italie fort bon à manger, et dont on trouve pour toute indication dans Paulet qu'il se rapproche de son Mascarille ou Cham- pignon masqué ; et qu'est-ce que Mas- carlUe ou Champignon masqué? (b.) BOUDRINE. BOT. CRYPT. Le Blé ergoté en quelques cantons de la France. (b.) BOUE. GEOL. On entend ordinaire- ment par ce mot les débris de tous les corps qui, s'usant et se décomposant à la surface de la terre, et se mêlantdans l'eau, forment un sédiment mou et sou- vent fétide à la surface du sol surtout des chemins de village et du pavé des villes. Cette Boue entraînée par les pluiesdansles rivières, àl'aide des l'uis- seaux, est un des élémens principaux des alluvions et des attérissemens. (b.) Il existe aussides Boues MINÉRALES; on nomme ainsi les sédimens des fon- taines dont les eaux sont fortement imprégnées de gaz hydrogène sulfuré. On dirige ces sédimens où le soufre se dépose naturellement vers des en- droits commodes oii les malades puis- sent demeurer, pendant un temps dé- terminé, plongés dans les Boues. Il pa- raît que le soufre que contiennent les sédimens, s'y trouvant à l'état de divi- sion extrême,pénètre facilement dans les pores de la peau, et concourt puis- samment à la guérison des maladies de cet organe. (dr..z.) BOUÉE, VIS BOUÉE ou TÉ- LESCOPE. MOLL. Nom vulgaire du Trochus Telescopium de Linné que, par une singulière méprise de caractères , Bruguière , et d'après lui Lamarck , ont placé dans le genre Cé- rite. C'est le Cerithium Telescopium de ces deux auteurs, dont Montfort a fait son genre Télescope. V. ce mot. Cette Coquille doit être replacée dans le genre Trochus. y. Toupie, (f.) BOU BOUENNO-BRUISSO. Box.niAN. Syn. provençal de Sidcritis. (b.) BOUEN-RIBLÉ. bot. piian. Syn. à&Mambium album en Provence, (b.) BOUENS-IIOMES. bot. piian. (Garidel.) Syn. provençal de Salvla verbcnaca^\i. (b.) BOUFFE. MAM. Variété métisse du Barbet et de l'Epagneul. V. Cin£N. (a. D..NS.) * BOUFFE. POIS. L'un des noms vulgaires de la Raie bouclée. . (b.) BOUFFROIN.MOLL. L'undcsnoins vulgaires de la Sèche. /^. ce mot. (i.) BOUGALN VILLÉE . Bugimnllœa. BOT. piiA>f. Commerson a dédié ce genre de Plantes de la famille des NyctaginéesetderOctandrieMonogy- nie,L. , au célèbre navigateur français de Bougainville, commandant l'ex- pédition dont Commerson faisait par- tic. Il se distingue par son calice tu- buleux coloré, dont le limbe est entier ou plissé; par sesétamines incluses et au nombre de sept ou huit ; par son style qui est latéral et terminé par ua stigmate renflé en forme de massue. L'ovaire est environné par un disque avec lequel la base des étamines est soudée. Le fruit est un akène recou- vert par le calice qui est persis- tant. Ce genre ne se compose encore que de deux espèces, toutes deux origi- naires de l'Amérique méridionale ; ce sont deux Arbustes à feuilles alternes, ayant la lige garnie d'épines. Ses fleurs portées sur des pédoncules axil- laircs ou terminaux , sont groupées par trois, et environnées d'un involu- cre formé de trois larges bractées co- lorecs. L'unedeces espèces , découverte au Brésil par Commerson , porte le nom de liugiiLi'illœa speclahilis. La se- conde, rappoifée par Humboldt et Bonpland , a été décrite et figurée dans le premier volume des Plantes équinoxiales, t. 49,sous le nom de Buginuiltœa pcruviaiia. Elle se dis- tingue surtout par .son calice dont le liml)eoirre dix dents, et par ses fleurs qui semblent naître sur la face supé- jeure des bractées. / < (a. b.) BOU 445 BOUGAINYILLIEN. pois. Espèce du genre Triure de Lacépèdc. F . ce mot. (b.) BOUGIR. OIS. Syn. du Pétrel Puf- fin, Procellaiia Puffinus ,\j. V. Pé- trel. (DR..Z.) BOUGRAINE , BOUGRANE ou BUGRÀME. BOT. PIIAN. Noms vulgai- res des Ononis spinosa et arvemls , L. f^. Ononide. (b.) BOUH. ois. Syn. du Hibou Moyen- Duc, Si/ix Otiis , L. /^. Chouette. (DR..Z.) BOUL BOT. PIIAN. L'un des noms de pays du Baobab, p^. ce mot. (b.) BOUILLARD. ois. Syn. vulgaire du Chevalier Gambette, Scolupax Ca- BOUILLE. GÉoL. f^. Houille. /iclns,h. /^.Chevalier. {dr..z.) BOUILLEUR DE CANARI, ois. Syn. vulgaire des Anis, Ciotophaga , L. à la Guiane. F'. Ani. (dr..z.) BOUILLON. BOT. PHAN. Nom vul- gaire des Végétaux du genre P'erbas- ciim , qui croissent le plus communé- ment en Europe. Ainsi l'on appelle : Bouillon blanc , le Ferbascum Thapsus. Bouillon Mitier, le Ferbascum Blattaria. Bouillon noir , les Vcrbascum nigrum clLychiiilis. F. Molène.(b.) BOUILLON S AU VAGE.BOT.piiAN. Syn. de Fhlomis fruticosa , L. F. PlILOMIDE. (b.) BOUILLOT. BOT. PIIAN. Syn. à\iii- themis Cotula dans quelques cantons de la France. J'. Camomille. (b.) * BOUIRE. MOLL. V. BUIRE. BOUTS. OIS. Syn. du Pilct, Ana^ acuta, L. en Provence. A". Canard. (DR..Z.) BOUIS. BOT. PIIAN. Vieux nom fran- çais du Buis , Buxiis. Aux Antilles, il dé.iigne deux Arbres du genre Chry- sophyllum, et quelquefois le Baobab en Afrique. (g.) BOUJARON DE MER. pois. r. Blen'me. BOUKA-KELY. bot. piian. (Rhée- de. llort. Mal. T. xii, t. 53.) L'une des Orchidées du Malabar, confondue 44b BOU par ï^îiinarclv avec l'Angrec slti- rile , et qui mérite dètre mieux exa- minée. (^-J BOUKCH. MOLL. Selon Adanson (Sénégal , p. 218 et 221) , les Nègres du Sénégal appellent ainsi la Clonisse des Marseillais , F'enus uerrucosa de Linné et Lamarck. r. Biverone, ClONISSE et YÉNUS . (F-) BOUKRANION. bot. phan. L'un des noms de l' Antiirhinum maj'i/s àans Dioscoiide. (b.) BOOLA.BOT.cRYPT.L'undesnoms vulgaires des Boletus ungulatus et igniarius, L. dont on fait de l'Ama- dou. A". Agaric des pharmacies, (b.) BOULANG. POIS. P'. Ikan-Bou- LANG. BOULAR. OIS. (Cotgrave.) Syn. de la Mé.^ange à longue queue, Parus caudaïus , L. ^. Mésange. (dr..z.) BOULATOBL bot. phan. Sjn. ca- raïbe à'Eupatoriurn punctatum . (b . ) BOULBOUL. OIS. r. Botjbout. BOULE DE NEIGE, bot. phan. Nom vulgaire de la variété du Kibur- niim Opulus, dont la culture a rendu toutes les fleurs stériles et disposées en forme de boule. V. Viorne. (b.) BOULEAU. Betula. bot. phan. Les . au teurs modernes ont avec raison , à l'exemple de Tournefort , retiré du genre Betula les Avmes qui en difiè- icnt par plusieurs caiaclères essen- tiels. Le genre Bouleau de Tournefort est devenu . avec VAlnus , le type d'une famille nouvelle dont nous expose- rons les caractèi'es au mot BÉtula- cÉES. (/^^. ce mot au Supplément.) Les Bouleaux présentent pour caiactères dislinctifs : des fleurs monoïques , dis- posées en chatons ; les chatons mâles sont longs, cylindriques et terminaux ; les écailles sont groupées et soudées par six , et donnent attache à six éta- mines , dont les anthères ont les loges écartées et distinctes , et que l'on pour- rait considérer comme formant trois fleurs , ainsi que cela s'observe dans les Aunes. Les chatons femelles sont beaucoup plus petits , également cy- BOU liudriques, latéraux; les écailles of- frent deux ou trois (leurs à leur ais- selle : elles se composent d'un ovaire membraneux siu' les bords , terminé par deux stigmates filiformes. Les fruits sont de petites samaies mem- braneuses à une seule loge et à une seule graine , renfermées entre les écailles du chaton, qui sont minces et caduques. Tous les Bouleaux sont des Arbres ou pUiS rarement des Arbrisseaux à feuilles simples et alternes, accom- pagnées de deux stipules caduques à leur base. On en compte environ vingt espèces , dont près de la moitié sont originaires de l'Amérique septentrio- nale; les autres croissent en Europe ou en Asie. Lespèce la plus remar- quable est le Bouleau blanc , Betula alba , indigène de toute l'Europe , et qui se distingue par son tronc couvert d'une écorce qui s'enlève par feuillets blancs et nacrés , par ses rameaux grêles et pendans a la manière du Saule pleureur , et par ses feuilles glabres , un peu visqueuses , deltoïdes et dentées. Cet Arbre est d'une grande utilité dans les plantations; en effet, il croît dans les terrains les plus mai- gres , les plus sablonneux , et là où aucun autre Arbre ne pourrait végé- ter. Son bois est blanc , tendre , léger, et sert principalement pour le chauf- fage des fours ; les jeunes i-ameaux sont employés à faire des balais ; maij c'est particulièrement pour les habi- tans au nord de l'Europe et de l'Asie que le Bouleau est dune grande uti- lité. Cet Arbre, en efî'et, est le seul que l'on rencontre sur les montagnes et dans les plaines glacées de la La- ponie,duGi"oënlandetduKamtschat- ka. On se sert de son écorce, qui est très-durable et inaltérable par la pluie, pour recouvrir les cabanes ; on prépare aussi avec elle des espèces de sandales ou de brodequins. Lorsque l'écorce intérieure du Bouleau est en- core abreuvée des sucs fournis par la végétation , elle est tendre et sucrée , et iesKamtschadales s'en nourrissent. On prépare aussi avec la sève que l'on retire , eji pratiquant à la tige des trous HOU jiiot'onds , uue liqueur l'cunculcc , îi"ès-c'inpIoyt5c en Russie , en Suède et ilans les autres parties du nord de l'Europe. Le Bouleau noir de rAmérique sep- tentrionale a une ceorce légère, mince et très-résistante ; les Sauvages s'en servent pour fabriquer des pirogues très-légères , qu'ils enlèvent facile- ment sur leurs épaules, lors de leurs incursions dans l'intérieur des terres; tle-là le nom de Bouleau à canot don- né à cet Arbre. (a. r.) ROULECH. BOT. PiiAN. Syn. à' An- thémis aiveiisls, L. dans quelques can- tons de la France méridionale, (c.) BOULEOLA. BOT. phan. Syn. ca- raïbe à^ Arisloluchia tiiloba. V . Aris- toloche. (B.) BOULEREADX et boulerot. l'Ois. T^. GoBous. (b.) BOULES DE MARSouDENfiN- CY. MIN. C'est le résultat d'un mé- lange de tartrate de Potasse et de li- maille de Fer, que l'on a fait bouillir avec de l'Alcohol jusqu'à consistance de pâte , dont on a ensuite formé des boulettes delà grosseur d'une noix. On emploie l'eau , animée d'un peu d'Al- coholjdans laquelle on a fait tremper la boulette , comme topique pour la guérison des plaies et blessures. (DR..Z.) BOULES DE MERCURE. MIN. Un amalgame de Mercure et d'Etain réduit en poudre était autrefois em- ployé à la clarification des eaux im- pures, lies progrès de la science ont fait justice d'une coutume absurde dont les résultats pouvaient ne pas toujours être sans danger. (dr..z.) BOUIiESIE. BOT. PHAN. Même chose que Bowlesie. V. ce mot. (b.) BOULET. BOT. crypt. Par corrup- tion de J?o/e/«s, syn. provençal de Bo- let, et quelquefois de l'Oronge, y^j^a/ï- cusAurantiacus, L. 7-^". ce mot. (ad. b.) BOULET DE CANON, bot. phan. y. COUROUPITE. BOULETTE, bot. phan. L'un des nonis vulgaires dii Globiilaria vulga- HOU 4i7 ILS , du ( 'cphalaiithi/seiAci Echinups , don tics (leurs sont disposées en boules. BOULEVART ou BOULEVELIT. bot. CRYPT. Nom vulgaire que Léman présume convenir à une variété du Boletits hovinus , L. (b.) BOULL OIS. Syn. vulgaire du grand Pluvier, Charadrius hiaticula , L. V^. Pluvier. (dk..z.) * BOULIER. POis. Nom vulgaire indilleremment appliqué au Thon et à l'Ombre. /^. Scombre et Sciène. (b.) BOULIGAULE et BOULIGOU- LOU. BOT. CRYPT. /^. BaLIGOULE. BOULOU ou VOULOU. bot PHAN. Syn. de Bambou à Madagascar et chez les Malais. (b.) BOULOUSE. REPT. CHEL. Nom de pays du Trlonyx javanensis. Espèce de Tortue. 7^. Trionyx. (b.) BOULTON. pois.Une espèce d'Ho- locentre. K- ce mot. ^b.) BOUM , BOUMAH , BOMEH. ois Syn. égyptien de la Ghevêchette , Strix acadica , L. F". Chouette. (DR..Z.) BOUMELIA. BOT. PHAN. (Theo- phraste.) Syn. de Frêne. (b.) BOUNARD DI ROC. ois Syn. de Motacilla Rubecula dans les Alpes. (DR..Z.) BOUNCE. POIS. Syn. de Roussette, espèce de Squale, sur la côte de Cor- nouaille. (b.) BOUNICOU. POIS. (Risso.) Syn.de Rochier, espèce de Squale sur la côte de Nice. (b.) BOUON. MAM. L'un des noms pro- vençaux du Bœuf selon Desmarest. (a. D..NS.) BOUQUET. BOT. PHAN. Disposition particulière des fleurs dans certaines Plantes , à laquelle Richard a donné le nom plus convenable de Sertule. V. ce mot. (b.) BOUQUET PARFAIT, bot. phan. Syn. de Dlanthus Arme ri a , L. T^. OEILLET. (b.) BOUQUETIN ET BOCK-STEIN. 448 BOU MAM. Capra Ibex. Espèce du genre Chèvre. Brown appelle Botjqx^etin batakd la Chèvre transportée à la Jamaïque oïl elleparaît s'être modifiée par l'effet du climat. Ce qu'on a nommé Bouquetin du Caucase est le. Capra caucasica de Geoffroy. Le Bouquetin a crinière d'A- frique est encore une Chèvre. J^. ce mot. (b.) BOUQUETINE. bot. phan. Syn. languedocien deBoucage. J^. ce mot. (B.) BOUQUIN. MAM. Le mâle dans l'espèce du Lièvre. /^. ce mot. C'est aussi un Bouc en vieux français, (b.) BOUQUIN BARBE, bot. crypt. L'un des noms vulgaires du Clauaria cora/loides, L. (b.) BOUR ET BOURRE, ois. Syn. vul- gaire de la Canne Bouret et du Ca- nardcau ou jeune Canard, p^. Ca- nard. (DR..Z.) BOURANDES. eot. phan. Même chose que Bugrane. (b.) BOURASAHA. bot. piian. r. Bu- RASAIA. BOURBEUSE, repï. ciiel. Espèce de Tortue du genre Em^de. P'. ce mot. (B-) BOURBONNAISE, bot. phan. Nom vulgaire de la variété double du Lyclinis viscaiia, Plante assez triste et sans utilité , que l'on conserve ce- pendant dans quelques jardins, (b.) BOURDAINE ou BOURGÈNE. bot. phan. Syn. vulgaire de Rhamnus Frangida, L. P'. Nerprun. (b.) BOURDELAS. bot. phan. ^. Bordelais. BOURDIN. MOLL. Nom donné par Bclon, selon d'Argenville, aux Or .%'!- les de mer, Ilaliutis de Linné. Mais nous ne savons sur quelle autorité Bosc et Blaiuville(Nouv. Dict. d'Hist. nat. et Dict. des Se. nat.) désignent cette dénomination comme se raj^^- porlaut à Y Jfaliotisstriata de Linné , BOU que Belon n'a pas connu. Bruguière, qui renvoie pour ce nom à l'IIalio- tide strié, n'a pas décrit ce génie, et l'on ne peut savoir l'espèce qu'il vou- lait désigner ainsi. (F.) * BOURDIQUE. POIS. Syn. de Co- litisfossilis. V. Cobite. (b.) BOURDON. Bombus. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, famille des Mellifères , tiibu des Apiaires , compris par Linné dans sa division des Abeilles très-velues , Bombinatri- ces hirsutissimœ , distingué par nous , adopté ensuite par les autres entomologistes, et formant avec nos Euglosses le genre Brème de Jurine. Ces Insectes qu'il ne faut pas confon- dre , à raison de l'homonymie , avec les mâles de notre Abeille domesti- que , vivent comme elle en société composée de trois sortes d'individus, de mâles, de femelles, de neutres ou d'ouvriers , mais beaucoup moins nombreuse et temporaire, du moins dans nos climats , ou se renouvelant chaque année. La nature a pourvu les deux dernières sortes d'individus de ces instrumens , propres à récolter le pollen des fleurs , désignés sous les noms de corbeilles , de palettes et de brosses , dont il a été fait mention à l'article Abedle. Le premier article des tarses postérieurs (et celui aussi des intermédiaires, quoique moins di- laté) forme de même une palette eu carré long , garnie à sa face interne d une brosse, mais continue, ou sans ces stries transverses que l'on ol>- serve à celle de notre Abeille domes- tique. Les Bourdons , en outre , se distinguent des Abeilles et des autres genres d'Apiaires vivant en société , par la réunion des caractères suivaus : labre transversal; mandibules des le- melles et des neutres presque en for- me de cuiller, sillonnées sur le dos , avec deux petites échancrures à leur extrémité supérieure interne ; celles des mâles plus étroites, barbues àleur base , fortement bidentées au bout ; trompe plus courte que le corps; pal- pes maxillaires composés d'un seul article , très-petit , subclliptique; le BOU troisième et le quatrième ovi dernier des labiaux l'ejetcs en dehors , ou obliques relativement aux précéilens ; paraglosscs courtes, en forme d'dcaille ])ointue ; antennes lilit'oimes, cou- dées; petits yeux lisses, disposes sur une ligne transverse; corps épais, bombé, garni de ]ioils nombreux, formant souvent des l)andes de di- verses couleurs ; éeusson point pro- longé ; trois cellules cubitales dont la première est coupée perpendiculaire- ment dans son milieu par une jietite nervure ; jambes postérieures termi- nées par deux épines. (Quelques Abeilles Perce-bois ouXylocopcs étant assea velues , colorées aussi par zo- nes, Fabricius, trompé par ces faibles rapports extérieurs, a réuni ces Insec- tes avec les bourdons. N'ayant point fait une élude particulière fies diffé- rences sexuelles, il a distingué comme espèces propres quelques mâles de ce dei'nier genre, aulrcuicnt colorés que les deux autres individus. Huber hls, dans un excellent Mémoire sur les Bourdons , qui fait partie du sixième volume des Transactions de la So- ciété Linnéenne , et Kirby, dans son beau travail sur les Abeilles de la Grande-Bretagne , nous ont l'ait con- naître ces particularités sexuelles. Mais le premier a de plus enrichi de nouveaux faits l'histoire de ces Insec- tes , déjà bien éclaircie par Béaumur. A l'égard des mêmes différences sexuelles , un bon observateur qui nous a été enlevé ù la fleur de son âge, Lâchât , et l'un des collaborateurs de cet ouvrage , dont le public , par la lecture des articles qui lui sont propres , a dû , ainsi que nous , ap- précier le talent , Victor Audouin , ont porté leurs recherches plus loin que Réaumur , et par des descriptions plus détaillées et plus exactes des parties masculines , fixé , d'une ma- nière invariable , les limites de certai- nes espèces. Les organes sexuels des mâles des Bourdons ont , en général , plus de ressemblance a'as encore été approfondie. D'après fs même observateur, les Bovinlons ont, comme l'Abeille, des organes .sécrétant la cire , et celte substance , provenant aussi d'un miel élaboré , transsude encore de la même ma- nière que dans l'Abeille. Cependant, ainsi que nous l'avons dit rlans notre Mémoire sur l'origine de la cire (Mém. du Mus. d'Mist. natur. tom. 8, pag. lîy), la portion des scgmens ab- dominaux, transsudant cette matière, est beaucoup plus étroite , surtout au milieu, que dans l'Abeille domesti- que , et l'on n'y distingue point de poche, attendu que chaque membrane de ces segmeus est homogène et con- tinue, et que cette portion de scgmens ciriers n'est elle-même qu'une poche occupant toute son étendue. Nous n'a- vons pas encore aperçu entre eux des lames de cire. Chaque habitation offre plusieurs femelles vivant en paix et en bonne intelligence. L'accouple- ment a lieu au dehors ou dans l'air, cl l'on rencontre quelquefois les deux sexes réunis sur les Plantes. Leur fécondité est très-inférieure à celle de l'Abeille. Ces Hyménoptères ont plusieurs en- nemis , tels que les Renards, les Blai- reaux, les Belettes, les Fouines, les Mulots, des Rats, des Fourmis etdes Teignes. Malheur surtout à eux , si des cultivateurs avides de leur miel viennent à découvrir leur habitation, ou s'ils vont recueillir ce miel dans des lieux trop fiéquentés par des enfans qui, tels que ceux des cités populeuses , connaissent la partie du corps de ces Insectes .oii le réservoir de cette liqueur est situé. Des Volu- celles {Sjrphus, Fab. ) vont déposer leurs œufs dans les nids des Bourdons, oii les larves auxquelles ces œufs don- nent le jour dévorent les œufs des pos- sesseurs. Celle d'une espèce de Co- nops décrite par Lâchât et Audouin (Journ. de Phys. , mars 1819 ) vit, à îa manière des Vers intestinaux et des BOL 45i larves de Rhipiplères,dans l'intérieur de l'abdomen des Bourdons en état parfait, et ayant acquis des ailes , en sort par les intervalles des anneaux. Les Bourdons composent un genre nombreux et dont les espèces sont répandues dans toutes les parties du monde. Celle que J urine a représentée comme ty\)c,Jjrc'/ni/sscu/e//afus (Hv- ménopt. pL 12, genr. 57), le B. écus- son- jaune, est toute noire, avec la partie antérieure du thorax et la ré- gion scutellaire jaunes. Elle se trouve dans la ci-devant Provence et en Pié- mont. Une autre des mêmes contrées, mais qui remonte plus au nord, et qu'Allioni , dans un catalogue des In- sectes du Piémont , avait le premier bien caractérisée , est le B. à quatre bandes , B.ruderatus de Fabricius. Il est noir avecledessusdu thorax jaune, et coupé dans son milieu par une bande noire; l'abdomen est jaune en de- vant , et blanc à l'extrémité opposée. Dans le B. terrestre , B. tenestris , Réaum. Mém. des Insectes, tom. 6, pi. 3, fig. 1 , le corps, pareillement noir et terminé aussi postérieurement par des poils blancs, a le devant du tlïorax et le second anneau de l'abdo- men garnis de poils jaunes. Dans les fe- melles et les neutres du B. des pier- res , B. lapiderais de Fabricius , es- pèce la plus commune de toutes , le corps est tout noir, avec les derniers anneaux de l'abdomen fauves. Mais dans le mâle, 5. Aibustorum , le de- vant de la tête et les deux extrémités du corselet ont des poils jaunes. Le B. des rochers , B. rupestris de Fa- bricius, ressemble, au premier coup- d'œil, à la femelle du précédent, mais ses ailes sont noirâtres ; il est rare dans nos environs. Le B. des Mous- ses , B. Mi/sconiniàe Fab., Réaum. Ibid. pi. 2 , tig. 1 — 3, est jaunâtre , avec le thorax fauve. Le B. d". La- ponle , B. laponicus , s'étend au nord de l'Amérique jusqu'à la Nou- velle-Ecosse. On rangera avec les Xylocopes un Insecte que Réaumur représente comme luie espèce égyp- tienne de Bourdon , ibid. pi. 3 , fig. 2 — 3. f^. , relativemeîit aux 29* 452 BOU Brèmes exotiques citées par Jvuine , et dont la corbeille fies jambes pos- térieures est clitTcreiite de celle des Bourdons, l'aiticle Euglosse. (lat.) BOURDON DE SAINT JACQUES. BOT. PiiAN. Syn. à'Alcea rosea, L. P'. Guimauve. (b.) BOURDONNEMENT. Bombus. INS. On donne ce nom au bruit que i'ont entendre certains Insectes en vo- lant. La cause de ce bruit a beaucoup occupé les observateurs qui ne s'ac- cordent nullement sur ce point; nous chercherons à Féclaircir en traitant du vol et de la respiration. V. ces mots , ainsi que Trachées et Stig- mates, (aud.) BOURDONNEURS. ois. Nom vul- gaire des Colibris et Oiseaux-Mouches , que leur a valu , chez les Créoles , le bruilserablableàceluid'un rouet , que produit leur vol. (dr..z.) BOU RE AU. POIS. Pour Bourreau. P^. ce mot. (b.) BOUREL DE MER. moll. Bosc (Nouv. Dlct. d'Hist. nat.^ renvoie au Buccin des Tritons pour expliquer ce que c'est, mais il ne mentionne pas ce mot dans le Dictionnaire , de sorte qu'il est impossible d'en dire autre chose. (f.) BOURET. OIS. Syn. de jeune Ca- nard, en Normandie, selon Sonnini. (DR..Z.) BOURGÈNE. EOT.niAN. T'. Bour- daine. BOURGEON. Gemma, bot. phan. La plupart des botanistes désignent sous ce nom de petits corps ordinai- rement de forme conique , composés d'ëcailles imbriquées, que l'on obser- ve à l'aisselle des feuilles ou au som- met des rameauxdaus les Végétaux li- gneux , ou au collet de la racine dans les Plantes herbacées vivaces. Les Bourgeons doivent être considérés comme les rudimens des liges des feuilles et des organes de la fructifi- cation. Formés n'écailles appliquées intimement les unes sur les autres , ils othcnt à leur intérieur un petit BOU rameau chargé de feuilles rudimen- taires diversement plissécs sur elles- mêmes , parmi lesquelles on observe souvent aussi les fleurs qui doivent plus tard se développer. Mais le mot de Bourgeon a un sens encore plus étendu , car les bulbes , les bulbilles, certaines espèces de tubercules char- nus , sont pour nous de véritables Bourgeons. En effet , si l'on examine la structure intérieure d'un Oignon ou Bulbe , on verra qu'elle est abso- lument la même que celle des au- tres Bourgeons, c'est - à - dire qu'il renferme , au milieu d'écaillés diver- sement disposées , les rudimens d'une jeune tige , des feuilles et des fleurs qu'elle doit porter. Quant aux bul- billes , leur analogie, ou, pour mieux dire , leur similitude avec les Bour- geons , est encore plus facile à sai- sir: comme ces derniers , elles nais- sent à l'aisselle des feuilles ; comme eux , elles se composent d'écaillés imbriquées au centre desquelles re- pose la jeune pousse. La seule dif- férence bien notable , c'est que les bulbilles détachées du Végétal, sur lequel elles se sont formées et placées dans des circonstances favora- bles , peuvent se développer et se changer, comme les véritanlcs grai- nes , en une autre Plante entièrement semblable à celle dont elles ont tiré leur origine. Nous avons dit égale- ment que certaines espèces de tuber- cules charnus , qu'on observe à la base des tiges ou sur des racines, de- vaient également être regardés com- me de véritables Bourgeons. C'est ainsi, par exemple, que les deux tu- bercules que l'on trouve à la base de la tige des Orchis , remplissent ab- solument les mêmes fonctions que les Bourgeons écailleux des autres Vé- gétaux. En effet, que l'on fende longi- tudinalement un de ces tuberciUcs au printemps , et l'on trouvera dans son Intérieur les rudimens de la tige et des feuilles, qui , plus tard, se dévelop- peront pour reproduire la Plante. Au reste , nous traiterons plus en détail de cette analogie aux mots Bulbe, Bulbilles et Tubercules, nou Revenons aux Bourgeons propre- ment dits. Les botanistes ont donné le nom tic Turion, f^. ce mot , au Bourgeon souterrain qui s'élève chaque année de la racine des Plantes vivaces. Ain- si , dans l'Asperge , dans les Pivoi- nes, etc., la jeune pousse, au mo- ment oii elle commence à se montrer, porte le nom spécial de ïurion. Les Bourgeons écailleux n'existent généralement que sur les Arbres des régions septentrionales ou tempérées; ceux des pays méridionaux ont les leurs dépourvus d'écaillés , qui sont des organes protecteurs destinés à abriter la jeune pousse contre les ri- gueurs et rinlempérie de l'hiver. Ou- tre plusieurs rangées d'écaillés , la jeune pousse est souvent protégée contre le froid par un amas plus ou moins considérable d'un tissu tomeu- teux ou d'une sorte de bourre , au milieu de laquelle elle repose molle- ment; elle est protégée contre la pluie et l'humidité par un enduit résineux qui recouvre la surface externe des Bourgeons. Cependant certains Arbres des pays chauds ont des Bourgeons écailleux et même enduits d'un vernis résineux : ce sont particulièi'ement ceux qui sont susceptibles de s'accli- mater dans nos jardins. Ainsi l'Hippo- castaneou Marronnier d'Inde, qui fait aujourd'hui l'oraement de nos prome- nades, et qui est originaire des Gran- des-Indes , est povuvu de Bourgeons écailleux , très-gros et très-résineux. Les écailles qui composent les Bour- geons sont toujours des organesavortés et rudimentaires dont la nature et l'ori- gine varient singulièrement. Le plus souvent ce sont de jeunes feuilles qm tropextérieuresne reçoivent point as- sez de nourriture pour se développer, et restent rudimentaires, comme dans le Bois gentil {Daphne Mezereum, L.) et la plupart des Plantes heibacées ; ces Bourgeons portent dans ce cas le nom de Bourgeons yc///acé5. D'autres fois les stipules en se gioupant cons- tituent les enveloppes de la jeune pousse. Le Charme, le Hêtre, le Tuli- pier nous eu officnt des exemples , BOU 45: mais qui sont encore plus remarqua- bles dans les Figuiers et les Magnolia, oîi une seule stipule, souvent d'une grandeiu- considérable, recouvre tout le Bourgeou à li manière d'une spathe ; on les nounnc Bourgeons sti- pulacés. Les feuilles et les stipules ne sont pas les seuls organes capables de former les Bourgeons écailleux , les pétioles nus ou garnis de stipules concourent quelquefois à leur for- mation. Le Noyer nous ollre un exemple de cette première disposi- tion oii les Bourgeons se nomuient péliolacés , et nous en trouvons un de la seconde dans les Bourgeons des Pruniers , qu'on appelle alors fid- c racés. On dislingue encore les Bourgeons suivant les organes qu'ils dévelop- pent au moment île leur évolution , en Bourgeons à feuilles , Bourgeons à fruits et Bourgeons mixtes. Cette distinction se fait pai ticulièrement pour les Arbres fruitiers. Les Bour- geons à feuilles ou faliifùres , sont ceux qui ne sont composés que de feuilles; on les reconnaît à leur forme allongée et pointue. On nomme Bour- geons à fruits on //-uctifères ceux qui renferment les fleurs ; ils sont plus gros, plus arrondis. Enfin les Bour- geons mixtes renferment h. la fois des feuilles et des fleurs; leur forme tient le milieu entre celles des Bourgeons foliifères et fructifères , c'est-à-dire qu'ils sont plus renflés que les pre- miers et plus ?llongés que les seconds. Cette distinction est fort utile dans la pratique du jardinage, à l'époque de la taille des Arbres , ou le jardinier doit retrancher les Bourgeons à feuil- les pour favoriser l'évolutiou des Bourgeons qui doivent porter du fruit. Les Bourgeons ne sont pas toujours très-apparens à l'extérieur ; il est même rsrtains Arbres dans lesquels ils ne sont pas du tout visibles. Ainsi dans l'Acacia et plusieurs autres Lé- gumineuses , ils sont engagés dans la sid)Stance même du bois. Dans les Sinnacs, les Platanes, beaucoup de Polygonées , les Boingeons sont ca- chés sous la base des pétioles qui '>r>4 BOL seaible creusée à cet effet. — Eu gé- néral les Bourgeons ne contiennent dans leur intérieur qu'une seule pous- se : on dit alors qu'ils sont simples. Mais il y a certains Arbres dont les Bourgeons sont composés de plusieurs pousses qu'ils développent simulta- nément ; ainsi dans les Pins , les Sa- pins , les Epicéa , etc. , on voit le Bourgeon terminal produire, outre la continuation de la tige , un verticille de jeunes rameaux. Les Bourgeons commencent à se montrer en été , c'est-à-dire dans le moment oii la végétation a le cours le plus l'apide et la force la plus gran- de; ils sont alors sous la forme d'un petit tubercule qui porte spéciale- ment le nom à' œil; après la chute des feuilles , ils s'accroissent insensible- ment , et on les nomme alors boulons; enfin après être restés stationnaires pendant la froide saison , au retour du printemps ils se gonflent rapide- ment ; leurs écailles s'écartent, s'en- tr'ouvrent, et l'on en voit sortir la jeu- ne branche. Celle-ci s'allonge rapide- ment ; les jeunes feuilles qu'elle sup- porte et qui étaient d'abord repliées plusieurs fois sur elles-mêmes et très- rapprochées les unes des auties , se déploient , s'étalent, s'éloignent, et la jeune pousse porte alors le nom de scion. Si l'on fend longitudinalement l'axe du Bourgeon ou le jeune scion au moment oii il commence à se dé- velopper, on voit à son centre une ligne de tissu cellulaire, qui repré- sente le canal médullaire et qui com- munique , au moins pendant un cer- tain temps , avec la moelle du jeune rameau sur lequel les Bourgeons ont pris naissance. Autour du canal mé- dullaire, sont des fibres ou tubes qui tirent leur origine des faisceaux les plus externes de la couche ligneuse du jeune scion , et avec lesquels elles finissent par se confondre entière- ment. Il existe , entre le Bourgeon écail- leux des Arbres dicotylédons et le jeune embiyon contenu dans les en- veloppes séminales, une ressemblance de structure assez grande , pour que BOL la comparaison qui a été faite de ces deux parties par quelques botanistes ne paraisse point dénuée de ressem- blance. En effet, le tégument propre de la graine et l'endosperme lui- même , quand il existe , ne sont que des organes accessoires , destinés seu- lement à abriter et à protéger la plan- tule avant la germination , comme les écailles du Bourgeon avant l'é- longalion du scion. Aubert Du Petit-Thouars , dans sa Théorie de l'organisation végétale , fait jouer aux Bourgeons un rôle beaucoup plus important que celui qu'on leur attribue communémenl. Il les considère comme les seuls agens de l'accroissement en diamètre du tronc dans les Arbres dicotylédons. Ce sont pour lui autant d'embryons germans, qui, de leur partie infé- rieure ou du point par lequel ils ad- hèrent à la branche, envoient entre la dernière couche ligneuse et le li- ber des faisceaux de fibres descendan- tes qui , par leur réunion , constituent chaque année une nouvelle couche de jeune bois ; tandis que par leur partie supérieure qui est libre, ils s'allon- gent et poussent une jeune tige. Nous renvoyons au mot Accroissement dans les Végétaux , où nous avons exposé , avec quelques détails , cette ingénieuse théorie. (A.R.) BOURGEONNEMENT. Gemmât io. BOT. PHAN. C'est l'ensemble des phé- nomènes qui accompagnent le déve- loppement et l'évolution des Bour- geons. L'époque du Bourgeonnement dans les Végétaux est ordinairement celle du printemps , oii la chaleur du soleil gonfle le Bourgeon , entr'ouvre les écailles pour mettre en liberté la jeune pousse emprisonnée pendant la froide saison. De Candolle donne le nom de Bourgeonnement à l'ensem- ble des Bourgeons. (a.R.} BOURGEON SÉMINIFORME. BOT. et zooL. Palisot Beauvois a im- posé ce nom aux corps reproducteurs des Conferves , des Varecs , des Champignons , des Polypes et autres Plantes ou Animaux qui n'ont point liOL »l oiy;iiit;s i»p|)an;iis tic rcpiodiiclion , et <|Lio (raiUros naturnlislcs Dut, selon 1(; nicinc ;uitcur , iippolcs Ovules. Les ovules sont dos corps reproducteurs tellement visibles et constatés , cl si differens de tout ce qui peut avoir rapport à. un Bourgeon , que le nom proposé par Beauvois ne saurait être adopté relativement à ces ovules ([ui sont de véritables graines ou plu- tôt des gemmes quand ils ne sont pas des Animaux comme dans nos Zoocarpces. P". ArtiiuodiÉes et Zno- CAHi'KS. On pourrait réserver le nom de Bourgeons scminiformes à ces sortes de bourrelets ou de tubercu- les , qui se développent à la vciité en certains cas dans les lilamcns de nos Vauchcries ( Prolifères de Vauclicr ) ou sur les frondes de quelques llydro- phvtes qui semblent alors devenir Srolifères. Les Hydres , ou Polypes 'eau douce de Trembley , oflVent quelque cbose d'analogue ; mais le mot Bourgeon peut-il s'appliquer à des parties quelconques d'êtres dont l'animalité est déjà si développée? Autant vaudrait l'appliquer au rudi- ment des pâtes dans le Têtard, (u.) BOURGEONNIER. ois. Syn. vul- gaire du Bouvreuil, Pyrrhula vulga- ris, L. en Normandie, f^. Bouvreuil. (DR..Z.) . BOURG-ÉPINE ET BOURGUE- EPINE. Syn. de Rhamnus yllaternus et de Phjllirea IntlfoUa , Arbrisseaux que l'on confond mal à propos dans Quelques c.ntons de la France méri- ionale. /^.Nerprun cIFilaria. (b.) BOURGIE. Burgla. rot. phan. (Scopoli.) V. Salimori. •^ BOUPvGIN. POIS. Syn. de Dora- de, espèce du genre Spare. V. ce mot. (B.) BOURGMESTRE, ois. V. Bouk- GUEMESTRE. BOURGOGNE, bot. phan. Syn. à!Hedysaium Onobrychls , L. dans Quelques parties de la France méri- ionale. V. Sainfoin. (b.) BOURGONI. bot. piian. ( Aublet, BOU 4f):) Guian. t. 358.) Espèce de Mimeuse à laquelle son nom de pays a été con- servé comme spécifique. (b.) BOURGUE-ÉPINE. bot. phan. V. Bourg-épine. BOURGUEMESTRE. ois. Et non Bourgmestre. Espèce du genre Mauve, division des Goélands, Larus glnuci/s, L.Buff.pl.enl.448./^.MAUVE.(DR..z.) ^ BOURI. MAM. (Flaccourt.) Syn. do Zébu à Madagascar. P^. Boeuf, (b.) * BOURI. pois. (Sonnini. ) Syn. arabe de Mugil cephalus ,^ L. f^. Muge. (b.) BOURICHON. ois. Syn. vulgaire du Troglodyte , MoiaciUa Troglody- tes, L. V. Sylvie. (dh..z.) BOURIOLLE. OIS. F. Becque- ROLLE. BOURLOTTE. annel. Ver ma- rin indéterminé , dont les pêcheurs se servent sur les côtes de l'Annoriqut; pour amorcer l'hameçon. (r.) BOURMÈRE. ois.Syn.vulgaire des Pies-Grièches , Laniits , L. /^. Pie- GrIÈCHE. (DR..Z.) BOURNONITE. min. Nom donné à l'espèce Endellione , créée par de Bournon qui la considère comme im triple sulfine d'Antimoine , de Plomb et de Cuivre. Suivant Haiiy, c* ne serait qu'une variété d'Antimoine , mélangée de Cuivre et de Plomb, qu'il a déente sous la dénomination ai Antimoine sulfuré plumho-cuprif ère . /^. Antimoine SULFURÉ. (g. del.) * BOURONDOUK. mam. Nom russe du Sciurus striatus. T'. Ecir- REUIL. (A.D..NS.) BOURPtACHE. Borrago. bot. PHAN. Famille naturelle des Borra- ginées , Pentandrie Monogynie. Ce genre se compose de cinq ou six es- pèces qui sont des Plantes herbacées, à feuilles rudes , et offre pour caractè- res : un calice étalé, à cinq divisions étroites et aiguës ; une corolle mono- E étale , régulière , rotacée , à cinq lo- es aigus , ayant à l'entrée de son tube cinq appendices obtus etémar- 456 BOU t^ines ; les cinq étamines ont leurs fi- icls prolougûs en une sorte de corne à leur sommet, et les anthères atta- chées à la base interne de cette corne. Le fi uit est uu tétrakèue , c'est-à-dire # qu'il se compose de quatre petites coques indéhiscentes , qui se séparent les unes des auties à l'époque de leur maturité. Robert Brown a retire du genre Boirago de Linné et de Jussieu, un certain nombre d'espèces pour en former un genre distinct sous le nom de Tiiclioihsma. Ce genre qui comprend les Borrago zeylanica , B. iiidica et B. qfncana , se distingue des véritables Boun'aclies par sa co- rolle dépouivue d'appendices , par les anthères réunies au mo^en de deux rangées de poils, et dont la cor- ne est tordue en spirale, et parles akè- nes portéssur une sorte de columelleà quatre ailes. Ce genre renferme les espèces dont Medicus avait fait son genre PolHchia. La Bourrache commune, Borrago officinalisy L. est une Plante annuelle qui croît abondamment dans les champs cultivés et dans les jardins. Ses feuilles sont grandes et très-rudes; sa tige est charnue et lameuse; ses fleurs d'un beau bleu d'azur, mais quelquefois roses ou blanches , for- ment une sorte de panicule au som- met'des ramifications de la tige. Les feuilles de la Bourrache sont em- ployées eu médecine comme diapho- jéliques et diurétiques. (a. k.) BOURRA-COURRA. eot. piian. (Stedman.yA la Guiane hollandaise, même chose que Bois de lettre, Pira- iiiiera d'Aublet. (b.) BOURRE. MAM. et bot. C'est pro- prement le poil de quelques Animaux, que l'on emploie dans la fabrication des meubles , apiès que les tanneurs et les mégissiers l'ont détaché des peaux qu'il revêtait. Quelques parties t.e certains Végétaux sont recouver- tes de poils analogues à cette Bourre animale , et ces poils y sont tellement semblables sur le spathe d'une espèce de Pahnier, qu'ils lui ont mérité à BOU Mascareigne le nom de Palmiste Bourre. V. Anec. (b.) BOURRE. OIS. r. BouR. BOURREAU. POIS. Nom de la Lyre , espèce du genre Trigle, sur les côtes du pays de Labour. (b.) BOURREAU. INS. Syn. de Copris Carnifex , espèce du genre Bousier. F', ce mot. (b.) BOURREAU DES ARBRES, bot. PHAN. On a quelquefois donné ce nom au Lierre , au Celastrus scan- de/is , L. et aux Lianes qui , en sci'- rant fortement les troncs de certains Arbres , leur causent quelquefois la mort. (b.) BOURREAU DU LIN. bot. phan. IMême chose qu'Agourre ou Angoure de Lin. f~. ces mots. (b.) BOURRÉE ou FLEUR DU TAN. BOT. CRYPT. Nom vulgaire d'un petit Champignon dont Link a fait sou genre jEthalium. V. Fuligo. (b.) BOURREL. ors. Syn. vulgaire de la Buse, Falco Buteo, L. F. Faucon, (dr-.z.) BOURRELET, moll. Renflement qui se remarque sur le bord ou sur la surface externe de certaines Co- quilles. /^. ce mot. (b.) BOURRELET, bot. phan. On ap- pelle ainsi un renllement plus ou moins considérable qui se forme sur le tronc des Végétaux ligneux. Ces Bourrelets peuvent être complets ou circulaires , c'est-à-dire occuper toute la circonférence de la tige; ils peuvent être partiels ou latéraux, quand ils n'affectent qu'un des côtés du tronc. Les Arbres et les Arbrisseaux dicoty- lédons sont les seuls sur lesquels on observe ce phénomène; les Arbres monocotylédons ne le présentent ja- mais.Tantôt le Bourrelet se forme na- tuidlemeut et sans cause connue ; d'autres fois il est produit par une cause apparente et appréciable. Exa- minez avec soin , sur le tronc d'un Chêne , le point d'origine des bran- ches, et sur celles-ci le point d'origine des lamcaux, des feuilles et des fleurs, BOU et vous verrez constamment au-des- sous de ce point un rcuUemeut plus ou moins considérable, un véritable ÏJounclet naturel et latéral. Que l'on pratique i.uc forte ligature circulaire au tronc d'un Arbre dicotylédon , on pleine végétation, et Ion trouvera, une ou plusieurs années après celte opération , un Bourrelet circulaire au-dessus de la ligature. Il en sera de ïucnic encore lorscpi'on fait une en- taille profonde à l'écorce d'un Arbre, ou qu'on enlève en totalité une pla- que plus ou moins étendue de celle ccorce. Dans ces deux cas , les lèvres de la plaie , et surtout la lèvre supé- rieure , se gonflent et forment un Bourrelet tiès-sensible. Une des conséquences les plus re- marquables qui résultent de la liga- ture faite au tronc, et de la formation du Bourrelet circulaire, c'est que le tronc cesse de s'accroî rc en diamètre au-dessous de la ligature , et qu'il ne s'y forme plus de nouvelles couches ligneuses. Nous verrons bientôt les explications données par les auteurs de ce singulier phénomène. Les causes qui produisent le Boui'- relet circulaire dans les Arbres dico- tylédons , ont été diversement expli- quées , suivant les théories émises sur l'accroissement des Végétaux. La plupart des auteurs s'accordent à considérer le Bourrelet circulaire ac- cidentel comme le résultat de l'obsta- cle que les fluides nourriciers éprou- vent lorsqu'ils redescendent, de la Fartie supérieure dn Végétal, vei's inférieure. Ces fluides s'accumulent au-dessus de l'obstacle , distendent la Fartie et forment ce renflement que on nomme Bourrelet. La sève des- cendante, ne pouvant franchir la li- gature, cesse de se répandre au-des- sous de ce point, et l'accroissement en diamètre, c'est-à-dire la formation de nouvelles couches de bois, n'y a plus lieu. Telle est l'explication la plus généralement admise sur la for- mation du Bourrelet circulaire, suite d'une ligature. Aubert Du Petit- Thouars donne lUie explication toul- M-1'aitdifl'dreBtc de ce phénomène , et BOU 457 qui est en rapport avec sa théorie sur l'accroissement en diamètre du tronc. Selon cet habile botaniste, les fdjres, qui descendent de la base des Bourgeons, en glissant entre le liber et l'aubier dans la couche de cambium , rencontrant, au point de la ligature , un obstacle qu'elles ne peuvent vaincre , s'y arrêtent , s'y accumulent et déterminent la forma- tion du Bourrelet circulaire ; dès-lors le tronc doit cesser d'augmenter de diamètre , puisque ce sont les libres émanées de la base des Bourgeons qui forment les nouvelles couches li- gneuses. Si l'on étudie la structure d'un Bourrelet accidentel , on voit qu'il se compose de tissu cellulaire et surtout d'une multitude de vaisseaux entre- lacés et courbés en difFérens sens , disposition qui provient évidemment de l'obstacle que les fluides nourri- ciers ont rencontré à leur libre cir- culation. Les Bourrelets accidentels produi- sent fréquemment des Bourgeons, qui, suivant qu'ils sont exposés à l'air ou enfouis dans le sein de la tei're, s'allongent en scions ou se dévelop- pent eu racines. Le cidtivateur se sert même fréquemment de ce moyen pour favoriser la reprise des marcot- tes, en déterminant, par une ligature ou une incision , la formation d'un Bourrelet d'où les racines ne tardent point à percer. (a.r.) BOURRERIE. bot. piian. (Browne et Adanson.) Même chose que Beur- rerie. f^. ce mot. (b.) BOURRET. MAM. Dans quelques cantons du midi de la France, les la- boureurs ont l'habitude d'appeler Calbet ou Cauhet et Bourret leurs Bœufs de labour , selon qu'ds sont attelés à droite ou à gauche de la char- rue, c'est-à-dire sur la main ou sous la main, en terme d'agriculture. Ces noms qui changent selon que le Bœuf change de côté, ont été donnés dans quelques ouvrages et dans certaines 1)rovinces comme des synonymes de 5œuf et de Veau. (c) 458 BOU BOURRIQUE. MAH. Femelle de l'xine. /^. CiitVAL. (b.) BOURSE. BOT. CRYPT. V. VOLVA. BOURSE ou GIBECIÈRE. MOLL. Noms vulgaires de VOstrea Radula , L. , Pecteii Radula , Lamk. , et non pas de VOstrea Pes-felis,comxtnt l'ont indiqué quelques auteurs. Nous ne connaissons pas de Casques qui aient reçu cette dénomination , selon le Nouveau Dictionnaire dHlstoire na- turelle, f^. Pbigne. (f.) BOURSE A BERGER ou BOUR- SETTE. POLYP. Quelques auteurs ont donné ce nom à notre Djnamena bursaiia, Cellaiia bursaria de Solan- der et d'EUis , qui était une Sertula- rla de Linné. (lam..x.) BOURSE DE MER. Bmsa marina. uoT. CRYPT. {Hjdrophytes.) Notre Spongodium Bursa , ou Alcyonium Biirsa de Pallas , porte ce nom dans quelques auteurs. C'est un Hydro- phyte et non un Polypier. (lam..x.) BOURSE A PASTEUR ou A BER- GER. BOT. vnA.^.T/Llasi}i Bursa-Pas- toris , L. Espèce la plus commune du genre Thlaspi. ï^. ce mot. On la nomme aussi Boursette- (b.) BOURSES. POIS. On donne ce nom dans les pays chauds aux Tétrodons, et même aux espèces de Balistes qui ont la faculté de se remplir d'air, au point de se rendre trop légères pour nager et de tourner sur le dos. (b.) BOURSES. BOT. PHAN. Branches qui, danslesArbres fruitiers, doivent produire le tribut qu'en attend le cultivateur. Leur nom vient sans doute de ce qu'elles renferment les richesses de la floraison. (b.) BOjURSETTE. polyp. et bot. PHAN. J^. Bourse a Berger et a Pasteur. BOURSOUFLUS. pois. Nom vul- gaire donné aux Tétrodons et aux Balistes appelés Bom-ses par la mê- me raison. J^. Bourses. (b.) ^ BOURTOULAIGA. bot. phan. 8yn. de Portulaca oleracea elà'uétri- BOU plex jw/iulucoides dans quelques can- tons méridionaux de la France, (b.) BOUSANT ouBOUSAT. ois. Syn. savoyard de Buse, Falcu Buteu , L. r. Faucon. (dk..z.) BOUSCARDE. ois. Syn. de Fauvet- te tachetée, SylviafluviaùLis, Meyer, en Provence. V. Sylvie. (dr..z.) BOUSCARLE. ois. (Buff. pi. enl.) Autre espèce du même genre dans le même pays. V. encore Sylvie. (DR. z.) BOUSE DE VACHE ou GRAND PINEAU. BOT. CRYPT. Nom barbare et présentant une image dégoûtante qui devrait d'autant plus cesser d'être reproduit dans les ouvrages scientifi- ques, que le Champignon auquel on l'applique n'est pas bien déterminé. En le reproduisant , on dit seule- ment que ce Champignon est sus- pect , et qu'il ressemble au Boletus edulls. V. Bolets. (b.) BOUSIER. Copiis. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Lamellicor- nes , tribu des Scarabéides ( Règne Anim. de Cuv.) , extrait du grand genre Scarabée de Linné , par Geoffroy (Ins. ï. 1 . p. 87) qui lui assigne pour caractères: antennes en masse à feuil- lets ; point d'écusson distinct. — La di- vision des Bousiers, telle qu'elle avait d'abord été instituée , et telle que l'a adoptée Olivier, renfermait un très- grand nombre d'espèces. Plusieurs en ont été distraites pour constituer de nouveaux genres dont quelques-uns sont parfaitement caractérisés. Le genre Bousier s'est trouvé ainsi de beaucoup restreint. Latreille ne réu- nit aujourd'hui sous ce nom que les espèces qui ont les caractères suivans : labre , mandibules et lobe terminal des )nàchoires membraneux ; labre caché sous le chaperon; pieds de la seconde paire beaucoup plus écartés entre eux à leur naissance , que les autres ; les quatre jambes postérieures en forme de cône allongé , très-dila- tées, ou beaucoup plus épaisses àleur extrémité ; premier article des palpes Bor liibiiui\ nolahlemciil plus grand que les deux suivans ou le» dci niors ; an- tennes de neuf articles; point de- cusson . Ces Insectes diffèrent des Aleuchus, (les Sisy plies eldosGyinnopleures par la l'onno des quatre jambes postérieu- res qui sont courtes ou peu allongées, en cône long, très -dilatées ou beau- coupplus épaisses à leur cxtiémilé. Ils se distinguent des Aphodics parleurs palpes labiaux très- velus; par les pales intermédiares, séparées à leur naissance par un intervalle pectoral , beaucoup plus large que celui qui est entre les autres ; enfin , et ce caractère est le plus apparent, parce que l'é- cusson du mésothorax n'est ])as dis- tinct. On ne confondra pas non plus les Bousiers avec les Ontliopliages à cause du dernier aiticle des palpes labiaux très-distinct, et du piothorax plus court que les cl\ très. Ils se rap- prochent davantage des Onitis , mais s'en éloignent par leur abdomen élevé, convexe , et par leurs pâtes antérieu- res, différant peu en longueur des au- tres, et terminées par un tarse dans le mâle. Les Bousiers habitent les bou- ses de Vache et les fumiers. Les mâ- les , principalement dans plusieurs espèces exotiques , sont remarquables par des émiuences tiès-considérables sur le prothorax et sur la tète. — Ce genre , quoique fort limité par les classificateurs modernes , renferme encore un trèi-grand nombre d'espè- ces. Le général Dejean (Catal. des Coléopt. p. 5j) en possède trente- huit, dont les deux suivantes appar- tiennent à la France. BousirR LUNAIRE , Copvis lunaris fmàle) de Fabricius qui a décrit la fe- melle sous le nom de C. emarginatus. Il a été figuré par Olivier (Col. T. i. n" 5. pi. 5. fig. 56 et pi. 8. fig. 64). Son prothorax a une corne de chaque côté. Le Bousier espagnol, Copvis lùs- panus de Fabricius , représenté par Olivier Hoc. cit. pi. 6. fig. kq). Il se trouve dans la France méridionale et en Espagne. Son protliorax est dé- pourvu de cornes, mais il en existe une sur la tête. (aud.) Bor 439 BOUSOUJN. OIS. Syn. vulgaire du Grèbe huppé, Coljmbus crialatus, L. /'. Grèbe. (i)r..z.) BOUSSEROLE ou BUSSEROLLE. BOT. PHAN. Fruit de VJibutus Ui'a- Ursi,h. f. Arbousier. (b.) *BOUT. POIS. Syn. de Lune, es- pèce de ïétrodon. /'. ce mot. (b.) * BOUT DE CHANDELLE ou le CIERGE JAUNE ou BLANC , le CIERGE ÉTEINT , etc. moll. C'est le Conus Virgo , L. et Lamarck. f^. CONE. (F.) BOUT-DE-PETUN ou BOUT-DE- TABAC. OIS. Syn. dans les colonies des Anis, C/otop/tagœ , L. f'. Ani. (DR..Z.J BOUTAILLOU ou Bouteillaou. BOT. PHAN. L'un des noms languedo- ciens de l'Olivier. (b.) *BOUTARGUE. pois. Syn. de Muge céphale et de Ceutropome Loup. (b.) BOUTARQUE ou POUTARQUE. rois. OEufs et sang de Muges prépaies à la manière du Caviar. (b.) BOUTE - EN - TRAIN, ois. Syn . vulgaire du Sizerin, L. p^. Gros-Bec. (DR..Z.) BOUTEILLAOU. bot. piian. r. BoUTAILLOU. BOUTEILLE, bot. phan. On ap- pelle ainsi en quelques endroits les fruits du Cucurbita lagenaria. V. CotrRGES. (b.) BODTEILLE A L'ENCRE, bot. CRYPT. Nom vulgaire donné à divers Champignons déliquescens, tels que VyJgaricus Atramentariiis , L. (b.) BOUTE-LON ou BOUTE-QUE- LON. OIS. Syn. vulgaire du Mt;u- vis , Turdus Iliaciis, L. /"". Merle. (DR..Z.) BOUTELOUA. bot. phan. Et non Boteloue, si l'on se conforme à l'étv- mologie.Lagascaa formé sous ce nom, et dédié à Boutcloup , savant bota- niste de Madrid , un genre de Gra- 4CO BOU minées qui rentre dans celui qu'on appelle Dinebra. /^. ce mot. (b.) BOUT&QUELON. ois. V. Boute- XON. BOTJTET. BOT. PHAN. Syn. de JSigella arvensis, L. dans cei'tains cantons de la Gascogne. (b.) BOUTIGIANN. bot. than. Syn. d'Jtbrus precatorius , et non d un Glycine au Sénégal. J^. Abrus. (b.) BOUTON. MOLL. Dénomination vulgaire appliquée à plusieurs Co- auilles dont la forme rappelle celle 'un Bouton. Le Bouton de Camisole ou le Turban de Pharaon, est le Trochus Fharaonis, L. et non le T. Labio , comme le dit Blainville par inadver- tance (Dict. des Se. nat.). Lamarck l'a d abord placé dans les Monodontes , sous le nom de Mon. Fharaonis (Eu- cycl. méthod. ) ; il la replacé en- suite dans les Tivchus sous le même nom ( An. s. vert. 2" édit. T. vi , p. 28). Cette espèce est le type du genre Bouton , Clanculus de Montfort (Con- chyl. T. II. p. 190), qui n'est basé sur aucun caractère générique, et qui n'a été adopté par personne. V. Mono- DONTE et Toupie. Le Bouton DE la Chine de Favart- d'Herbigny et de Favanne, ou le GRAND Cul-de-Lampe , le Sabot TLAMBÉ , est le Trochus nllotlcus , L. et Lamk. , et non le Tr. jnaculatus qui est l'espèce suivante. V. Toupie. Le GRAND Bouton de la Chine de Favart-d'Herbigny ou le grand Sabot pyramidal de Favanne, est le Trochus rnaculatus , plus connu sous le nom de Cardinal vert. V. Toupie. Le Bouton de Rose est la Bulla Amplustra , L.; Jj) lustre , Lam. V. Bulle. Le Bouton terrestre est une pe- tite coquille des enviions de Paris , décrite par Geoffroy (Traité, etc. p. 09) ; V Hélix rotundatci de Millier. V. Hélice et Hélicelle. (f.) BOUTON, bot. PHAN. Mirbel et plusieurs autres botanistes désigiient, sous le nom de Boutons , les I3our- BOU geons à leur état stationnaire, c'est-à- dire avant qu'ils commencent à se développer, époque oii on les nomme, à proprement parler , des Bourgeons. Mais Linlc et De CandoUe appellent Bouton {Alabastrum ) la fleur avant son épanouissement. C'est dans ce sens que ce mot est généralement em- ployé dans le langage commun. V. Bourgeon. (a. b..) BOUTON D'ARGENT, bot. Nom donné par les jardiniers à \ Achillea. Ptarmica , aux Ranunculus aconitifo- lius ou platanifolius , et aux Matri- caires , lorsque la culture , en ayant doublé les fleurs , donne à celles-ci la forme d'une petite sphère blan- che, (b.) BOUTON D'OR. bot. Syn. de Ranunculus acris, soit qu'elle croisse dans les prés, soit qu'elle ait doublé dans les jardins. C'est aussi le Gna- phalium Stœchas. (b.) BOUTON ROUGE, bot. phan. Syn. de Cercis canadensis. V^. Gai- NIER. (b.) * BOUTONNIÈRES. INS. Syn. de stigmates dans les Chenilles./^. Stig- mates et Larve. (aud.) BOUTONS. BOT. CRYPT. Nom don- né avec des épilhètes qui ne sont guère plus convenables à divers Cham- pignons communs aux environs de Paris , « qui , dit Léman , sont peut- être mentionnés dans l'ouvrage de Bulliard et dans ceux de Persoon , mais oii il est impossible de les re- connaître. » Ce qui prouve combien ces noms, empruntés pour la plupart de Paulet, sont vicieux et peu im- portans en histoire naturelle. (b.) BOUTROUËT. OIS. Syn. de la Mésange à longue queue, Parus cau- (latUS,h. F'. MÉSANGE. (DR..Z.) BOUTSALLTCK. ois. ( Brisson. ) Syn. du Coucou tacheté du Bengale , Cuculus scolopaceus, L. /^. Coucou. (DR..Z.) BOUTURE. POLYP. On a prétendu que certains Polypes, les Hydres par- ticulièrement , dont les fragmcns de- BOU viennent des Animaux complots, se rnproduisentparbouturcs. Cette ques- tion sera examinée aux mots roi.Yi'ES et Hyours. (h.) BOUTURE. Talea. bot. tiian. Partie d'une lige ou d'une branclie qui , mise en terre par le gros bout , doit pousser des racines , et repro- duire l'Arbre dont on l'a détachée. La propagation par boutures conserve exactement les espèces et variétés , tandis que celle qui résulte de la graine produit presque autant de va- riétés qu'il naît d'individus. ^T.D.B.) BOUVARDTE. Buiwardla. bot. l'iiAN. Famille des Rubiacées,Télran- diic Monogynic, U. Genre établi par Salisbury, et qui renferme de.-! Ar- biisscaux et des Arbustes exotiques, à feuilles opposées, quelquefois niètne verticillées par trois ou par quatre, ayant à leur base des sti{)iilcs qui se soudent avec les pétioles. Les tleurs qui sont rouges ou blanches sont ter- minales, solitaires ou disposées en corymbcs. Leur calice adhérent avec l'ovaire infère se lerminepar un limbe court et à quatre dents ; il est aceom- Iiagné à sa base par deux bractées ; cur corolle est monopétale, régulière et tubuleuse; son limbe qui est étalé oftVe quatre divisions. Les quatre éta- mines sontrenferméesdans l'intérieur du tube de la corolle qu'elles ne dé- passent pas; l'ovaire est à deux loges, contenant chacune un grand nombre d'ovulcS; il se teimine par un style simple, au sommet duquel est un stig- mate composé de deux lamelles. Le fruit est une capside bilobéc , cou- ronnée par lesdenls du calice, à deu\: loges, s ouvrant par la partie supé- rieure en deux valves, et rcufeimant des graines très-petites, planes, nu- briquées et membraneuses sur les bords. Ce genre voisin du genre Rondele- tia s'en distingue surtout par les éta- mines, au nombre de quatre seule- ment, etpar les bractées qui entourent son calice. Kunth y a réuni le genre ACgynetia de Cavanilles, \ Hou.^tonia coccinea, joli Arbuste décrit et figuré BOU 46 1 rar Andrews [Repository . t. 106) que on cultive dans nos jardins, et enfin, les espèces de RondeLetia qui nont que quatre étamincs. (a. R.) BOUVEREÏ. OIS. (Buflbn.) Espèce du genre Bouvreuil , Loxla auraiilia d'Europe, L. /^.Bouvreuil. (ur..z.) BOUVERON. ois. (Bufibn.) Syn. du petit Bouvreuil noir d'Afrique , Luxia lincula , L. F". Bouvreuil.. (DR..Z.) BOUVIER, ois. Syn. qui paraît convenir à plusieurs petits Oiseaux appartenant à des genres différens , tels que le Gobe-Mouche ^i\s,Musci- capa Griso/a, L. suivant Salerne et Vieillot; le Uoarina, Motacilla nœvia, L. suivant Aldiovande;le Bouvreuil, Loxla Pjrr/iiilay L., le Traquet Mot- teux , Motacilla œnaiithe , L. ; les Ber- geronnettes, Motaciliœ alba et Boa- rida, L.etc. (Dft..z.) BOUVIÈRE, pois. Espèce d'Able. p". ce mot. (b.) BOUVREUIL. OTS. Fynhula. (Briss.) Genre de l'ordre des Grani- vores. Caractères : bec court, conico- convexe , bombé sur les cotés, com- primé à la pointe et vers l'ai'èle qui s'avance sur le bont; mandibule su- périeure courbée ; narines placées à la base du bec, latérales, arrondies, souvent cachées par les plumes du front. Quatre doigts , trois devant , l'intermédiaire plus long que le tarse ; un derrière. Ailes courtes , les trois premières rémiges étagées , la quatriè- me la plus longue. — Les Bouvreuils, long-temps confondus avec les Gros- Becs par une grande analogie de mœurs et d'habitudes , en ont été séparés à cause de la dilléience que l'on a re- marquée dans la conformation de leur bec avec celui des Loxies ou Gros- Becs. Cependant , il faut l'avouer, ces différences ne sont souvent pas faciles à saisir, et il est des espèces, surtout parmi les exotiques , oii la limite n'est aucunement tracée. Eu général, ces Oiseaux se font chérir , non-seulement par les agrcmcns de leur plumage , 'i62 BOU mais par une sorte de sociabilité et de confiance dans l'approche de l'IIoni- me. Pendant l'hiver, on les voit dans les campagnes , répandus sur les rou- tes, autour des habitations, y chercher les petites grainesqucla nature semble leur avoir réservées à dessein sur les tiges flétries et desséchées, et c'est avec beaucoup de grâce et de vivacité qu'ils emploient leur instrument nourricier à briser l'enveloppe cornée ouligneuse qui recouvre et cache l'amande salu- taire. Au retour de la belle saison, ils se retirent dans les bols pour s'y adonner entièrement à l'amour ; le nid qu'ils construisent dans les buis- sons , consiste en un peu de duvet qu'entoure un tissu de mousse et de lichen, qui prend son point d'attache entre la bifurcation d'une branche; la ponte est de quatre à six œufs. Les Bouvreuils , dont le chant n'a rien de bien agréable, sont cependant sus- ceptibles d'éducation ; avec des soins peu extraordinaires on parvient à leur faire imiter le ramage de divers Oi- seaux dont on admire la flexibilité de gosier. Ils rendent même les inflexions de la voix humaine au point que l'on y reconnaît des mots bien articulés. Quelques espèces, plus craintives que d'autres , paraissent beaucoup plus sédentaii'es dans les forêts; mais il n'en est aucune que l'on ne puisse élever en cage et conserver long-temps dans cet état de captivité. BouvREUijj Atick , Loxia htidso- nlca, Vieill. Parties supérieures va- riées de brun et de roux ; parties infé- rieures blanches avec des traits blancs sur la poitrine et les flancs ; extrémité des tectrices alaires rousses, ce qui forme deux bandes de cette couleur sur l'aile. Longueur, cinq pouces. De l'Amérique septentrionale. BoUVREXJIIi A BEC BLANC , Loxla toirida , Lath. ; Loxia angolensis , Lath. ; Coccothraustes rujiventris , Yieill. Parties supérieures noires , les inférieures rousses; épaules , tectrices inférieures et base des rémiges exté- rieures blanches ; bec et pieds gris. Longueur, quatre pouces six lignes. La femelle est brune en dessus et rous- BOL se en dessous. De l'Amérique niéri- ilionale. Bouvreuil bleu a gorge blanche , Luxia grossa , Lath ; Coccothraustes giossa, Vieill. Parties supérieures d'un gris ardoisé foncé; gorge blanche; côtés des joues , de la gorge , de la poi- trine et rectriccs noires ; rémiges noi- râtres ; bec rouge; pieds gris» Lon- gueur, sept pouces. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil bleu a gorge noire , CoccotlLraustescœriilescens^\^\S\..Vsx- ties supérieures d'un bleu ardoisé fon- cé; front, joues , gorge, devant du cou, poitrine, rémiges intérieures et rectrices noirs; bec rouge. Longueur, huit pouces. Du Brésil. Il est possible que ce soit une variété du précédent. Bouvreuil Botiveron, Loxla li- neola, Lalh.;Briss. T. m, pi. 17. f. 2. Parties supérieures noires ; parties in- férieures blanches , ainsi que les mous- taches et un trait sur le milieu de la fête, et un autre sur le milieu des tec- trices primaires ; bec noir. Longueur, quatre pouces. Des parties méridio- nales des deux continens. Bouvreuil brun , Loxia fasca , Lath. Parties supérieures brunes ; parties inférieures cendrées ; abdomen blanc ; rectrices noires ainsi que les rémiges dont plusieurs ont la base blanche. Longueur, quatre pouces. Du Bengale. Bouvreuil du Cap. /^. Gros-Bec Bouveret, Bouvreuil Carlsonien , Loxia cardi/ialis,va.i\ Latli. ; Coccot/iraustes Carisonii , Yie'ill. Parties supérieures rouges avec l'extrémité des rémiges et des rectrices brunes ; parties infé- rieures d'un rougô plus pâle ; loruni et menton noirs ; bec rouge ; pieds brunâtres. Longueur, sept pouces six lign?s. Des îles de l'Océan austral. Bouvreuil commun , Pyrrkula vulgaris , Briss. ; Loxia Pyrrkula , L.; Pyrrkula europœa , Vieill. , Buft". pi. enl. i45. Parties supérieures cen- drées ; parties inférieures rouges ; tète, occiput , rémiges et rectrices d'un noir irisé ; une bande transversale d'un blanc sale sur l'aile ; tectrices caudales BOU mléiieuies blanches ; l)cc et pieds bruns. Longueur , six pouces. On le douve quelquefois moindre, d'oii sont venues les variétés de grand et petit iiouvreuil. Le rouge est remplacé j)ar uu brun clair chez le femelles. Ou rencontre quelquefois des variélés dont le plumage est entièrementbianc ou presque blaîic. D'Fluropc. Bouvreuil cramoisi , Pynhula erythrina , Temin. ; Loxia erytlirina , Gmel. , Pall. ;Z-o.r/a cfl/r//«o//A',Bcscke; Lioxia obscura, Lalh.; FiingUlaJIain- mea, Retz. Parties supérieures bru- nes, mêlées de rougcatrc; parties in- férieures d'un cramoisi clair; lorum d'un rose terne; tête , nuque et haut du dos d'un cramoisi vif; rémiges et reclrices brunes, liséréesderougeàtre; tectrices caudales inlérieures blan- ches; bec et pieds l)runs. Longueur , cinq pouces six lignes. Du nord de l'Europe. La femelle a les parties su- périeures d'un bri.iî cendre, avec de grandes taches longitudinales brunes, ies iuférieures blanches , tachetées de l)run. Bouvreuil Dur - Bec , Fyrrhula enncleator, Tcn\\n.;Loxia eiiucleator, L.; Dur-Bec du Canada, Bufi". pi. enl. i55. fig. 1. Parties supérieures d'un brun noirâtre avec la bordure des plumes d'un jaune orangé ; parties inférieures d'un rouge orangé, ainsi que la tête et le cou ; rémiges et rec- trices noires lisérées de jaune orangé. Longueur, sept pouces trois lignes. Les femelles ont le haut de la tête et le croupion rougeâtres , et les parties inférieures cendrées. Les jeunes ont d'un rouge cramoisi tout ce qui est orangé dansles adultes, en outre deux bandes roses sur les ailes. Du nord de l'Europe et de l'Amérique. Bouvreuil Flamenco, variété du précédent, d'un blanc pur ou rose clair, avec les parties inférieures rouges. Bouvreuil Flavert, Loxia cana- densis , Lath.; Coccothraustes viiidis , Vieill., BufT. pi. enl. i52, f. 2. Parties supérieures vertes , les inférieures jau- nâtres, ainsi que les joues etla gorge; lorum et menton noirs , rémiges et reclrices brunes intérieurement, et BOL 4G.S jaunes à l'extérieur. Longueur, six pouces six lignes. La femelle est d'une teinte plus sombre, et n'a point de noir autour du bec. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil irisé, Pyirhulacriupa, Vieill. Ois. Chant, pi. 47. Buff, pi. enl. Sig. f. 1. Par'ies supérieures noi- res, les inférieures blanclies, avec les ])hunes à barbes désunies et recour- bées en sens inverse; un trait blanc sur la tête , qui descend sur la joue; une tache de la même couleur sur les tectrices alaircs. Longueur, quatre pouces. D'Afrique. Bouvreuil a gorge orangée , Pynhula oura/i/ico//is ,'V ïclU .; Loxia portoricensls, Daud. Parties supérieu- res noires; sommet de la tête, côtés - des d'un blanc rosé ; rectrices brunes, liséiées de cramoisi. Longueur, cinq pouces six lignes. Du nord de l'Eu- rope. Bouvreuil a poitrine noire , Pjrrhula pectoialis , Vielll.j Loxia pectu/alis, Lath. Parties supérieures noires , les inférieures blanches ; un collier blanc; un plastron noir sur la poitrine; une petite marque blanche de chaque côté du front; tectrices alai- res supérieures d'un gris bleuâtre ; extrémité des rectrices blanche. Lon- gueur, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil Prasin. P'. Gbos-Beg A croupion rouge. Bouvreuil roussatre, Pynhula. riifescens, Vieill. Parties supérieiues d'un brun roux; parties inférieures roussâtres ; bec noir ; pieds rougeà- tres. Longueur, cinq pouces. Patrie inconnue. Bouvreuil de Sibérie, Fyrrhulc^ longicauda , Temm.; Loxia sibirioa , Gmel. Lath. Pallas ; Cardinal de Si-^ bérie , Sonn. Parties supérieures noi- res, avec la bordure des plumes d'un rouge cramoisi; parties inférieures , lorum , sommet de la tête , gorge et devant du cou d'un rouge rose; poi- trine cramoisie ; petites tectrices alai- res blanches; les moyennes termi- nées par une grande tache de cette couleur; rémiges noires, bordées de blanc; rectrices intermédiaires noires, bordées de rose ; les latérales blan- ches. Longueur , six pouces trois li- gnes, la queue en trois. La femelle a brun verdâtre ce qui est rouge chez le mâle. Bouvreuil sourcilleux ou a SOURCILS NOIRS , Loxia superci/iosa, Daud. Parties supérieures d'un brun foncé , les inférieures d'un roux clair; un trait noir au-dessus des yeux; gor-' ge et abdomen blanchâtres; rémiges, rectrices , bec et pieds noirs. L(0ïi-5 BOU gucur, six pouces. Amérique septen- trionale. Bouvreuil a sourcils houx , PYrrhula superciliosa, V'ieill.; Luxla violacea, Lath. Catesb. pi. 4o.La cou- leur du plumage est le uoir avecquel- qiies rellels violets sur les parties su- périeures; sourcils, gorge et tectiices caudales inférieures, roiissàtres. Lon- gueur, cinq pouces six lignes. La l"e- melle aies parties supéiieures d'un brun verdàlre, les inférieures d'un gris olivâtre. Du Mexique. Bouvreuil a tète noire, Coc- coi/iraus/eserjt/irome/as,\'\eil\.;Loxia erytluomela^i, Lath. Parties supérieu- res d'i.u rouge brun; les inférieures il'un rouge plus clair; tête et gorge noires ; bec blanchâtre à la base. Lon- gueur, neuf pouces. La femelle a les parties supérieures d'un vcrdâtre oran- gé, et les inférieures jaunâtres. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil a ventre roux , Pyr- rhula minuta, Vieill.; Loxia minuta, Lalh;le Bet-Rond, Bull", pi. enl.ôig. Parties supérieures d'un gris brun ; parties intérieures, gorge et croupion d'un marron foncé; bec etpieds bruns. Longueur , trois pouces six ligues. Amérique méridionale. Bouvreuil a ventre houx , Loxia torrida, Lath. ; Coccothrausîes rujiventris, YieiU. P". Bouvreuil a bec blanc. Bouvreuil vert a croupion ROUGE, f^. Gros-Bec. Bouvreuil violet. V. Gros- Bec' Bouvreuil violet de BAnAMA. K. Bouvreuil a sourcils roux. Bouvreuil violet , Fynkulapur- })urea , Vieill. ; lYmgUla purpurea , Lalh. Paities supérieures d'iui violet pourpré; parties inférieures blanches; rectrices et rémiges brunes intérieu- rement. Longueur, cinq pouces huit lignas. La femelle est brune, tachetée de blanc sur la poitrine. Amérique septentrionale. (dr..z.) BOUVREUX. o!S. Syn. vulgaire du Bouvreuil commun, L.oxia Pyr- ?/iula^h. /^.Bouvreuil. (dr..z.) BOW 465 BOUZE DE VACHE, bot. crypt. f^. Bouse de vache. BOUZ[-CABRITTA. mam. Nom donné par les iNègres au Cerf de la Guiane selon Sonnini. (b.) * BOVARINA. OIS. Syn. italien de la Lavandière, Motacilla alba, L. F". Bergeronnette.' (ur..z.) BOVATTLbot.piian. Syu. indou du Bignunia chelonoides , qui est le Padn de la cote de Malabar. (b.) BOVI-CERVUS. >IAU. Syn. de Bubale. V. Antilope. (b.) BOVISTA. bot. crypt. {Lycuper- dacées.) Les Plantes de ce genre dille- rentdesLycoperdons,dontPcrsoonles a séparées, par leur péridium double; Tcxlérieur, blanc, se détruit et sen- lève par morceaux avant son dévelop- pement complet, l'autre, interne, per- siste et s'ouvre au sommet par un ori- IJce irrégulier; il lenferme des spo- rides nombreuses entremêlées de iila- mens; ces sporules s'échappent sous forme de poussière d'un brun rou- geâtre. L'espèce la plus commune de ce genre est le Bouista plumbea ,Ly- coperdon-ardoisé de BuUiard (Champ. t. 192). Il croît sur la terre, dans les pelouses sèches, et non pas sur les Ar- bres, comme BuUiard l'a figuré ; il est globuleux , de couleur d'ardoise ; sa surface est lisse; sa chair, d'abord ^ougeâlre, se change en une pous- sière violâtre. On connaît encore quatre à cinq espèces de ce genre qui diflère très-peu , comme on voit, des Lycopordons. P'. ce mot. (ad. b.) BOWLESL\. bot. phan. Ruiz et Pavon(i^/o/-.Pe/-«P.iii,p.28,t.25i)ont établi ce genre de la famille des Om- bellifères, en l'honneur de Bowles, savant minéralogiste , qui fit le pre- mier connaître l'Espagne sous ses rapports géologiques. Il a un calice à cuiq dents; cinq pétales entiers et égaux; cmqélamines; deux stvles et deux stigmates. Lefruitoffre la forme d'une pyramide quadrangulaire ré- trécie et tronquée au sommet. Il ré- sulte de la soudure de deux akènes hérissés de petites pointes sur leurs 3o 46b BOZ angles et extérieurement concaves. L'ombelle, portée sur un pédoncule axillaire, est composée de trois flewrs sessiles et dépourvues d'involucre. On en rencontre trois espèces au Pé- rou , à feuilles diversement lobées , parsemées, ainsi que les tiges, de soies fasciculéesou étoifécs , fréquentes sur- tout à la base des pédoncules, (a.d.j.) BOX. FOIS. Syn. grec de Bogue. V. ce mot. (b.) BOX. BOT.rHAN. Syn. de Buis chez les Anglais. (b.) BOY. MAM. Syu. portugais de Bœuf. (B.) BOYAU ou LACET DE MER. BOT. CRYPT. (//f r//o/j/y/e5.) Nom vul- gaire du Fucus Filuin , L. , du genre Chordus. ;^. ce mot. (I.AM..X.) BOYAUX. MAM. V. Intestins. BOYAUX DE CHAT, annel. Nom barbare donné quelquefois aux Ta- 1 cts et aux Tubipores. J^. ces mots.(B.) BOYAUX DE CHAT. bot. crypt. {Hydrophytes.)On a donné ce nom à i'Ulve intestinale, Planîe dont la for- me varie à 1 infini , et qui se trouve dans les eaux douces, dans les eaux i;aumâtres et dans les eaux salées. (LAM..X.) BOYAUX DU DIABLE, bot, PHAN. Syn. de Salsepareille parmi les Créoles grossiers des Antilles, (e.) BOYCININGA. rept.oph. Nom de pays du Boïquira, espèce de Crotale. r^ce mot. (B.j BOYGLOTTON. pois. Par compo- sition et corruption de Buglossum ( langue de Bœuf. ) Diverses espèces de Pleuronecles , et particttlièrement la Sole chez les Grecs. (b.; BOYUNA. rept. oph. Nom de pays d'un Serpent du Brésil , indé- terminé encore que Séba l'ait men- tionné, (b.) BOZUÉ. MOLL. Nom de pays de l'AmpuUaire ovale. T^. Ampullaire. (B.) BKA BOZZOLO. BOT. crypt. (Micheli.) Syn. italien de VJgariciis porcella- neus y Gmel. (b.) BRAADSVAMP. bot. crypt. Syn. danois d'Hydue. f^. ce mot. (ad.b.) BRABEI. BOT. PHAN. Même chose que Brabeium. F', ce mot. (a. d. j.) BRABEIUM OU BRABEJUM. bot. PHAN. Ce genre établi par Lmné, et qui , dans son Mantissa Plantai um , porte un nom difïcrenl , celui de Bra- byla, appartient à la famille des Pro- téacées. Il présente un calice de quatre sépales réguliers , à la base de chacun desquels s'insère une étamine dont l'anthère est saillante. L'ovaire ses- sile est entouré à sa base d'une petite gaine, résultant de la soudure de glan- des hypogynes, et a son sommet sur- monté d'un stigmate vertical. Il de- vient vxi fruit velu, sec et monosper- me, à noyau. On en connaît une seule espèce, le Brabeium ste/laturn, Ar- brisseau du cap de Bonne-Espérance, dont les feuilles sont verticillées et dentées en scie, les fleuis disposées en épis axillaires sur lesquels elles se distribuent par faisceaux de trois ou plus, munis d'une bractée commune. La plupart sont mâles par suite de l'avortement de l'ovaire. F". Lamk. lilust. lab. 847. (a.d.J.) BRABILA. BOT. PHAN. Brovv^ne, p. 570, désigne sous ce nom un Ar- bre de la Jamaïque encore imparfai- tement connu. (A;D.J.) BRABRA. BOT. PHAN. Syn. arabe de Porlulaca oleracea. K. Pour- pier, (b.) BRA.BYLA. bot phan. V. Bra- beium ou Brabejum. BRAC. MAM. Même chose que Braque. V. ce mot. (b.) BRAC. ois. Espèce du genre Calao, Buceros af ricanas , La th. J^. Ca- lao. (DR..Z.) BRACCO. MAM. Syn. italien de Braque. P^. ce mot. (b.) BRACELETS, bot. phan. Selon BKA PlumitT, ce sont ;uix Antilles les gousses du JfJimusii Unguis-Cati. (u.) BRACHBULZ. dot. crytt. Syn. kV Jgaricus edulis en Silésio. (n.) BRACHELYTRES. i.vs. Seconde tainillo des Coléoptincs Pent.unères (Règne Anim. de Cuv.) , iepond;iut :iu\ Microptera de Gravenhorst cl à la t'amdle des Staphylinicns (Consi- d(îr. genor.)- Nous en traiterons à ce dernicrniot. (aud.) • BRACH - HUN. ois. Syn. du Courlis, Scolopax arquata,!^. en Al- lemagne, f. Couhlis. (DR..Z.) BRACHINE. Brachinus. i.ns. Gen- re de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnas- siers , tribu des Carabiques (Règne Anim. de Cuvier) , établi par Weber {Observationes enfomologicœ , p. 32) aux dépens des Carabes de Linné et de Fabricius , adopté ensuite pai' les entomologistes. Ses caractères sont suivant Lalreille (Hist. des Coléopt. d'Europe , 1"^ livraison, pag. 76) : palpes extérieurs points terminés en manière d'alèue ou subulés; côlé in- terne des deux jambes antérieures lôrtemeut échancré ; extrémité posté- rieure des élytres tronquée; crochets des tarses simples ou points dentelés en dessous; point de paraglosses sur les côtés de la languette, cette partie tantôt entièrement cornée , tantôt cor- née au milieu avec les bords latéraux membraneux, et savancant au-delà «lu bord supérieur dans quelques- uns. Les Bracbines ont encore le corps oblong avec la tête et le prothorax ordinairement plus étroits que l'ab- domen ; le prothorax est presque en ionne de cœur, tronqué postérieure- ment ; la tête est triangulaire, ré- trécie immédiatement après les yeux, et ne tient jamais au corselet par un col en forme de petit nœud ; les tarses sont presque semblables dans les deux sexes; leur pénultième article est tou- jours entier ou point bilobé. Ces der- niers caractères n'appartiennent pas BRA 46- cxclusivemcnt aux Bracbines, mais aussi aux genres Anthie , Graphip- tère , Helluo et Aptinc : ceux qui pourraient leur 'être propres et les distinguer des genres précédens, se- raient l'abdomen carré, longouovale, épais, avecdes glandes intérieures, sé- crétant un liquide volatil qui sortavec bruitpar l'anus. Ce phénomène remar- quable est produit lorsque l'Insecte est inquiétéjOU lorsqu'il cra in tundanger: on voit alors sortir par l'anus une va- peur blanchâtre ou jaunâtre , d'une odeur acide,et qui l'est réellement, Du- uiérilelLéonDufours'enétant assurés au nioyen du papier de Tournesol. Ces deux observateursdislingués nousont donné quelques détails sur l'appareil de cette fonction. Il consiste en deux corps auxquels on distingue deux parties, l'une qui prépare, et l'au- tre qui conserve le liquide. La pre- mière se présente sous deux aspects différens : ou bien elle est contractée, et ressemble à un corps blanchâtre et mou, comme glanduleux, ou bien elle est dilatée, et figure un sac oblong , diaphane , rempli d'air et occupant tout l'abdomen; la seconde partie ou la partie conservatiice fait suite de chaque côté à celle qui précède ; elle est le réservoir de tout l'appareil ; sa forme est sphérique, et sa place est fixée entre le rectum et le dernier seg- ment dorsal de l'abdomen; elle s'ou- vre de chaque côté de l'anus par un pore. Tel est l'organe fort simple qui produit le phénomène de la détona- tion dans les Bracbines ; il offre sans doute quelques différences suivant les espèces. Ce que nous en avons dit et les autres détails que nous allons don- ner sur l'anatomie, ont été observés par Léon Dufour (Annal, du Mus. d Hist. nat. T. xviii. p. 70, et Nou- veau Bulletin de la Société philoraa- thique. Juillet 1812) sur le Brachine tirailleur. Dumérila remarquéqu'aussitôt que l'on ouvre le réservoir, le liquide qu'il contient entre en effervescence et s'évapore à l'instant. Il nous apprend encore que l'action de cet aciae edt telle que le papier bleu végétal , d'a- 3o* 468 BRA Lord rougi, ne tarde pas à jaunir, et que si on place la vésicule sur la lan- gue, et qu'on la comprime, le liquide qui en sort répand dans toute la bou- che une saveur particulière et assez agréable qui ne tarde pas à dégénérer en uue vive douleur, se faisant sentir au point d'application, et laissant là une tache jaune, semidable à celle que produirait une très-petite quan- tité cl'icide nitrique. L'appared diges- tif se compose des vaisseaux hépati- ques au nombre de quatre, de l'épi- ploon formé par des lambeaux de grais- se, et du canal digestif qui a deux 1"ôis environ la longueur du corps ; on lui distingue : l'œsophage droit , aussi long que le prolhoi'ax ; l'es- tomac qui , lorsqu'il est contracté , a dos parois très-épaisses et présente une surface granuleuse et ridée ; tan- dis que lorsqu'il estddatéjtoutesles ri- des disparaissent, et qu'il n'existe plus que des lignei enfoncées, longitudi- nales, laissant entre elles des inter- valles légèrement convexes , divisés par des raies transversales ; en ar- rière de l'estomac et à une ligne en- viron , vin petit renflement presque globulaire ; l'intestin qui est un tube cylindrique, hérissé de petites papil- les , faisant une circonvolution sur lui - même , et offrant , avant de se terminer au rectum , un renfle- ment assez semblable à l'estomac ; enfin le rectum long d'une ligne. Les organes de la génération dans leï deux sexes consistent dans ceux qui servent à la préparation et ceux qui opèrent la copulation. L'organe préparateur du mâle se compose de deux testicules ovales, pyriibrmes, et de deux vésicules séminales, sur la nature desquelles Léon Dufour s'était ^Tabord mépris , en les regardant <îotnme les testicules. Elles sont cy- lindriques, repliées sur elles-mêmes, et ont six lignes de longueur. Chacu- ne reçoit une petite vésicule compo- sée d'un vaisseau unique replié sur lui- même , après quoi elles" se réunissent en un canal spermatlque comnuiu, lequel aboutit à l'organe copulateur, après avoir traversé un corps blanchâ- BRA trc, spongieux en dehors ctcalleuxen dedans. L organe copulateur est formé pardes pièces cornées que l'auteur dé- crit avec soin, mais dont l'exposition se- rait difficile à donner, et plus encore à saisir à cause de la nomenclature encore très-incertaine de chacune de ces pièces. Nous renvoyons pour ces détails au Mémoire lui-même. L'or- gane préparateur de la femelle est formé de deux ovaires très - dis- tendus lorsqu'ils sont remplis parles œufs fécondés, et ressemblant à deux sacs membraneux qui , après s'être réunis pour former un canal commun , aboutissent à un corps spongieux qui est la base de l'organe copulateur ; celui-ci se compose de trois pièces dont deux latérales, en forme de cro- chets, et l' intermédiaire aplatie,droite, dilatée et échancrée.Ces parties jouent les unes sur les autres. Nous avons eu occasion de les étudier, et nous les avons trouvées composées des mêmes pièces principales que la tarière et l'aiguillon des Hyménoptères. Nous reviendrons sur tous ces objets dans le travail général et déjà fort avancé que nous préparons sur les organes de la génération dans les Animaux arliculés. Outre les caractères extérieurs et dlstlncls que nous avons tait con- naître, les Brachincs ont encore les antennes filiformes, un peu plus lon- gues que la tête et le prothorax; la tête ovale; les yeux saillans ; les man- dibules à peine dentelées ; l'écusson petit ou presque nul dans certaines espèces. Ce sont des Insectes carnas- siers, vivant quelquefois en société nombreuse sous les pierres et dans des lieux humides, et se rencontrantprin- clpalement au printemps. Latreille réunit au genre Brachine celui des Aptines de Bonelli, qui n'eu est qu'un démembrement; mais il éta- blit dans ce premier genre deux divi- sions dont la première répond au genre Aptlne,ctla seconde au genre Brachi- ne, proprement dits du même auteur. Novis ne citerons qu'une espèce comme type de chaque section. f Point d'ailes; dernier article des' fiRA j)alpcs extcrieui s dilaté , presque eu cône renversé ; menton échancré, avec une dent bliide ; troisième article des iintennes n'étant pas une fois plus long que le premier. Braciiink TiUAii-LEUR, Biachinus *//A/>/o50/del.)ufour(/cic. cit.). Il habite l'Espagne, et paraît être la même os- ])ècc que le B. ballista d'Illiger. — Dejeau (Calai, des Coléopt. p. o) men- tionne neuf espèces appartenant à cette division ou au genre Aptinc qu'il adopte. ff Des ailes; dernier article des palpes extérieurs presque ovoïde ; menton échancré, sans dents; troisiè- me article des antenneS au moins une fois aussi long que le premier. BrACII INE PÉTARD, iS/ac//;/i«s C/Ï?pi- /a«5de Fabricius, figuré par Panzcr {Faiina Ins. Germ. lasc. 3o. pi. 5). Il sert de type au genre, et est com- mun aux environs de Paris, ainsi que plusieurs autres. Dejean {loc. cil.) possède qiynze espèces dont six se trouvent eu France. (ato.) BRACIIIOBOLE. bot. phan. Pour Brachylohos. V. ce mot. ' (b.) BRACHIOLE et BRACHIOGLE. BÔj. riiAN. Noms francisés de Bra- chjglottis. V. ce mot. (b.) BRACHION. POIS. Espèce du genre Spare. f^. ce mot. (b.) BRACHION. Brachioniis. ciarsT? roLYP?Genreentrevu d'abord parHill, dont le nom fut appliqué ensuite par Pallas aux Animaux appelés Vorlicel- les par Linné, et enfin mieux constitué par Millier qui lui donna pour caractè- les : un corps susceptible de contrac- tion, couvert par uo test membraneux, terminé eh avant par un organe roti- fêre garni de cils. Ce grand obser- vateur sentit que ces Brachions , qu'il S laçait à la lin des Infusoires , comme 'une organisation plus compliquée , et formant un passage aux Articulés, offraient entre eux des diflTércnces sus- ceptibles de devenir plus tard des ca- ractères génériques. Il y indiqua les sections des Univalves , des Bivalves ctdcsCapsulaircs.DcpuiSjLamarckjCt; BRA 469 après lui Cuvier, ont retiré les Bra- chions de l'ordre des Infusoires, et les ont transportés dans celui des Po- lypes rotlfères. Blainville a encore mieux indiqué leur élévation dans l'ordre naturel , et les a compris par- mi ses Entomozoaires hétéropodcs. Aujourd'hui que nous avons acquis sur ces êtres singuliers de nouvelles connaissances , nous ne pouvons plus les. laisser dans des rangs déjà tiop obscurs , et nous devons les élever encore dans la chaîne des êtres , comme passage aux Crustacés dont ils sont presque un genre micros- copique. Restreint dans ses justes li- mites, le genre Brachion sera l'un de ceux de la f^imille des Brachio- nidcs, f . ce mot, et aura pour ca- ractères ; test transparent, capsu- laire, antérieurement denté ou sim- plement émarginé , postérieurement Ibraminé pour donner passage à une qiteue rétractile, fisséc; organes gas- triques centraux; les ciliaires se dé- veloppant en deux rotlfères complets. Les Brachions habitent les eaux douces et pures , parmi les Conferves et les Lenticules ; nagent avec l'api- dité ; ont une figure fort bizarre; ne se sont jamais montrés à nous dans des infusions fœtides. Nous en con- naissons diverses espèces entre les- quelles nous citerons le Brachionus uiceolans , Miill. Inf. t. 5o. f. i5-2i. Encyc. A'^ers. pi 28, f. 22-28; et le B racldoniis Bakcri ,Ww\\ . ibid. t. 5o,f. 22-20. Encycl. A'ers. pi. 28, f. ag-Si. Baker, Micr. 2. t. 12. fig. n-i5. (b.) * BPvACIIIONIDES. CRUST? polyp? Famille dont nous proposerons réta- blissement aux dépensde ce que Miiller nommait Infusoires, et que nous dé- tacherons de la division des Polypes de Lamarck et de Cuvier. Nous ne pensons pas que des êtres essentielle- 7nent apodes , dépourvus de tout or- gane locomoteur rappelant l'idée de membres , qui valurent le nom de Polypes aux Animaux auxquels on le donna pi imordialcinent, puissent être désignés par une dénomination qui trouve sa racmc dans une multitude 470 BRA de pieds. Nos Brachionides aurout pour type l'ancien genre Brachion des auteurs modernes. Les caractères de cette famille, qui nous paraît former le chaînon le plus inférieur de la classe des Crustacés, et Préparer . pour ainsi dire , cette classe ans la création par un passage aux Branchiopodesde Cuvier , sont : corps microscopique invisible à Toeil nu , contractile et recouvert d'un test so- lidequilaisseapercevoir dans sa trans- parence un organe plus ou moins agité, paraissant avoirrapportà la digestion; évidemment ovipares; émettant des glomérules produclifs qu'on a vus enfermés dans leurs corps plus ou moins de temps avant leur émission. Les genres contenus daus la famille des Brachionides seront répartis ainsi qu'il suit : fous sont aquatiques et se trouvent soit dans les eaux douces , soit dans l'eau de mer. f Oii l'on reconnaît distinctement des organes ciliaires. A. Sans queue, a Urduahes. 1. AiiovREL.i,z , j4noureIla. /3 Capsulaires. 2. Ke RATELLE , ^e/a/e//a. B. Munis de queue. u Queue centrale. 3. Testudinelle, Testudinella. /S Queue terminale. * TJn'walves. 4. Lepadelle , Lepadella. ** Bivalves. 5. MiTiLLiNE , Milillina. ***■ Capsulaires. 6 . Squat i nelle , Squatinella. 7. Brachion, Jirachionus. y Queue terminale simple. 8. SiLiQUELLE, Siliquelta. tf Oii l'on n'a pas reconnu d'or- ganes ciliaires. A. Univalvcs. 9. SfiVA.^iviJEt.L.E , Squamulella. B. Bivalves. 10. CoLURELLE , Colurella. C. CapsLilaire. 11. SiLURELLE, Siluiella. V. tous ces mo ts . Les Anourelles , à qui l'absence de leur queue mérita ce nom , et qui ont BRA été omises à leur place alphabétique, sont les Brachionus Pala , Miill. Inf. tab. 48, f. 1-2 ; Encycl. Vers. pi. 27 , f. 89. — B. Squamula, Miill. Inf. tab. 48.fig. 4-7 ; Encycl. Vers. pi. 27, f. 4-7 . — B. striatus, Miill. Inf. pi. 47, f. 1-3 ; Encycl. pi. 27 , f. i-5j — et B. Bipalium , Mull. Inf. tab. 48 , f. o-b ; Encycl. Vers. pi. 27, f. 10-12. Les Brachionides de ce genre sont tous invisibles, fort agiles et d'une transparence que tempèrent quelque- fois des teintes brunâtres. On les voit comme tâter avec leur partie anté- rieure les corps parmi lesquels le mi- croscope nous les montre nageans. Nous ne les avons pas rencontrés dans les infusions, mais parmi les'Con- ferves et les Lenticules. L'absence de leur queue les oblige à une allure si difiérenle de celle des autres Bra- chionides, qu'on a peine à concevoir comment Miiller les confondit avec ceux-ci dans un même genre, (b.) BRAGHIOPODE. Brachiopoda. MOLL. Celte dénomination, formée de deux mots grecs , brachion, bras , et pous , pied, a été créée par Duméril pour caractériser une nouvelle coupe dans les Mollusques , dont Cuvitr avait senti la nécessité en étudiant l'Animal de la Lingule (Bulletin des Se. parla Soc. philom. T. i, p. 5 , et Ann. du Mus. T. i, p. 69). Duméril en fit le cinquième ordre de la classe des Mollusques , mais en v compre- nant les Anatifes et les Balaues qui en ont été séparés depuis par Lamarck , pour former la classe des Cirrhi- pèdes , en laissant les Brachiopodes comme famille distincte dans Tordre des Acéphales ( Extr. de son cours , p. 97 et io4). DeRoissy suivit les idées de Duméril en conservant réunis ces divers Animaux; mais il n'en fit qu'une division des Acéphales (iNloll. de Sonnini, ï. vi,p. 46o). Megerie de Muhlfeld, dans sa classification des Bivalves , n'a point fait de coupe distincte pour les Brachiopodes. Oc- ken {Lehrb. derZool. 181 5, p. 249) a adopté la séparation effectuée par La- marck , et a formé , avec les Brachio- BRA podes, nue rainillc paiticulièie dans ion ordre des Huîtres, composée des genres Tcrcbratulc , Orbicule et Lin- gulc. En i8iG , Uosc (]Nouv. Diction- d Hist. ual.) ailniit encore la coupe de Diiniéril dans son intégriic. En 1817, Cuvicr forma enfin avec ces Mollus- ques une classe à part, et adopta, ainsi qu'Ockcn , celle des Clrrhipèdos de Lamarck ( Règn. Anim. T. 11 , p. 5-32). Cette classe , dislincte pour les Brachiopndes, n'a pas été adoptée par ce dernier savant dans la 2"-" édit. des Anim. s. vert. , comme , dans l'Ex- trait de son cours, il en compose une famille dans ses Couchjfèies mo- nomyaiies. Blainville, en adoptant cette coupe comme ordre dans ses Acéphaiopliores , a changé le nom de Brachiopode eu celui de Palliobran- che (Bullet. des Se. , 1817 , p. 122). Goldfiiss n'en fait qu'un ordre de la classe desMoIlusques(/ï'.zftf/Z'.f/(V.Z'oo/. p. 664). 11 cnestuemèmedeSchweig- ger [HanJb. ilerNaturg. p 689); mais le premier ne conserve point les Cir- rhipèdes en classe distincte, tandis que le second suit, à ce sujet , l'exem- ple de Lamarck et de Cuvier. Nous avons dû adopter la classe des Bra- cliiopodcs dans nos Tableaux des Mollusques classés en familles natu- relles , p. 38 , l'élablissementde cette classe étant bien justifié par les ca- ractères essentiels des Animaux qui la composent. Les Brachiopodes fbr- jnent un petit nombre de genres très- peu abondans en espèces , excepté le genre ïé. ébralule dont les espèces fossiles seulement sont très-variées et remplissent les couches de forma- tion scconilaire dans certains pays. La plupart d'etitre elles paraissent être anéanties. Tous ces Mollus- ques étaient en grande partie con- fondus , jusque dans ces derniers temps , parmi les Lamellibranches, savoir : la Lingule dan^ les Pa- telles de Linné et dans les Jambon- neaux de Chcinnitz. C'est Brugulère qui le premier en a fait un g^nre à part, mieux connu depuis la Uisser- tation et les figuies de Cuvier. On ne connaît encore qu'une scide espèce BRA 471 dans ce genre, et elle n'a point en- core été rencontrée à l'état lossile. — Les Térébratulcs, genre que l'on doit aussi à Bruguière ou mieux à Klein [Ostiac. pi. J71 , lit. 426) qui a em- prunté ce mot à Luid , et dont Fabius Columna a donné les premières figu- res , n'étaient point séparées des Ano- mies par Linné, et cette confusion est encore respectée par les natura- listes attachés à la lettre du Systema Naturœ. Ainsi , par exemple , le ba- ron de Scidotheim {JPetrefact. p. 246) suit encore cette marche; mais il di- vise les Anomies fossiles , qu'il ap- pelle Anomites , en trois sections , les Craniolites, les Hysté. dites et les Térébratuliles, dont il ne distingue pas les Productus et les Spirifer de SoAverby. Sehlotheim décrit un grand nombre de Térébratuliles dans l'ouvrage que nous venons de citer, et cet ouvrage , avec son supplément publié en 1822, et surtout avec les planches qui accompagnent celui-ci , et oii l'on trouve beaucoup d'espèces très-bien figurées, sont, avec l'ar- ticle TÉRÉBBATULE dcs Auimaux sans vertèbres , les figures de l'Encyclopé- die méthodique , le Traité des pétri- fications du Uerbyshire par Martins , et le Minerai Concholugj ÀQ Sowerby, les ouvrages les plus importansà con- sulter pour la détermination assez difficile des nombreuses espèces de Térébratules. Nous devons l'aire ob- server que les Hystéroliies paraissent n'être que des moules intérieurs de Térébralules, et ne doivent pas être considérés comme formant une sec- tion à part dans ce genre, et encore moins un genre distinct. Schlolheim en distingue cependant trois espèces , et cet exemple devra sans doute être suivi , si l'on ne parvient pas à recon- naître les Térébralules auxquelles elles appartiennent , ne fût-ce que pour servir à la distinction des cou- ches qu'elles caractérisent. Megerle a changé le nom générique de Téré- bralule poiu celui dj Grjphus , qui, en outre , a l'inconvénient d'avoir trop de ressemblance avec celui de (jiyphée. On ne connaît encore l /i'j2 BRA u'une douzaine d'espèces vivantes ans ce genre qui en compte peut- être plus de cent à l'état fossile. On doit a Grundler une description et des figures de l'Animal de la Terebra- tula Capul-Serpcntis [Natur. T'ojsch. II, st. cl. m), copiées par Bruguière (Encycl. méthod. pi. 246, fig. 7), les- quelles , avec celle de VAnomia trun- cata de Poli , forment toutes nos con- naissances sur les Animaux de ce genre. — Les Cranies , genre que l'on doit vraiment à Bruguière, et dont Linné ne connaissait qu'une seule espèce qu'il plaçait aussi parmi les Anornies-, ne sont point séparées des Térébratules dans la Méthode de Cu- vier. Lamarck ne les comprend point dans la famille des Brachiopodes. Il les place dans la famille des Kudistes immédiatement avant les Orbicules qui commencent la première de ces deux familles. On ne connaît encore qu'une seule Cranie à l'état vivant, et quatre à cinq à 1 état fossile. — L'Orbicule est un genre formé par Cuvier avec la Patella anomala de Millier , sur le seul examen de la des- cription et des figures du savant Da- nois (Zool. Dan. 1 , p. i4 , t. 5 , fig. 1-7;. Ce genre avait déjà été établi par Poli, sous le nom de Criopus, C/iopode/ ma ,\)Our une autre espèce , mais très-rapprochée, qu'il a décriteet figurée sous le nom à'Aiiomla turbi- nata {Test, utriusq. Sicll. T. 11 jp.iSg, t. 5o , fig. i5, c , et 21 à 24). Nous aurions conservé ce nom comme ayant l'antériorité , si Poli n'eût pas placé dans le même genre deux Térébiatules dont l'Animal est au reste fort voisin de celui do l'Orbi- cule. Malgré cette analogie, les diilé- rences qu'ils présentent et les carac- tères qu'offrent les Coquilles ne per- mettent pas de les confond) c. Il n'en est pas de même du genre Discine, Disciiia , créé par Lamarck dans la famille des lludisles. La Coquille qui a servi à rétablissement de ce genre, est la Patella clistorta de Montagu {Transact. o/Li/in. iSoc. vol. ii. p. 195. tab. i3, iig. 5), ou une espèce voisine, évidemmenldemêmegenic ; BRA et celle-ci paraît être, comme l'a fait voir Blainville (Bull, des Se, 18 19. p. 72), la Patella anomala de Millier. Ainsi le genre Discine n'est qu'un double emploi du genre Orbicule, . quand bien même les différences qu'offrent les figures de Millier et de Montagu , comparées entre elles et avec la Discine que nous avons sous les yeux et que nous tenons de l'ami- tié de Sowerby , pourraient faire ad- mettre trois espèces au lieu d'une seule. Outre les genres Lingule , Térébra- tule et Orbicule, dont nous venons de parler , SoAverby a établi dans ces derniers temps trois nouveaux gen- res , savoir : le genre Producte , Pro- àuctiis [Min. Conchol. n° i5), dont Martins avait fait une section ries Té- rébratules, et dont quelques espèces sont confondues parmi celles figurées dans les planches de l'Encyclopédie méthodique. Il est bien distinct de ses congénères par l'absence d'ouver- ture au sommet des valves, ce qui le rapproche un peu des Orbicules et des Cranies qui cependant ont une fissure à la valve inférieure, pour le passage du muscle qui les fixe aux corps sous-marins , tandis que le Pro- ductus en pai-aît entièrement dépour- vu. Cette circonstance , jointe à l'im- possibilité d'étudier l'Animal qui ha- bitait ces Coquilles qui ne sont cou- nues qu'à l'état fossile de pétrifica- tion , laisserait de l'indécision sur son placement dans les Brachiopodes , sans la grande analogie des formes des espèces de ce genre avec les Té- rébratules et les Spirifer. Le genre Magas , second des genres dus à Sowerby {Min. Cunch. n" 2, pi. ug), est formé pour une très-petite Co- quille fossile qui paraît se rapprocher beaucoup des Térébratules, et sur- tout des Thccidées de Defrance, dont il ne difière peut-être pas. Enfin , le geni'e Spirifer, dont l'organisation est fort singulière par la présence d'une double spirale qui se rend vers les angles latéraux do la Coquille , et qui en remplit presque tout l'intérieur. Tels sont les trois genres dus à So- BRA werby. Le dernier oflVe aussiquelques espèces confondues avec les Térdbra- tules dans l'Encyclopédie mélliodi- flue, et n'est encore connu qu'à l'état fossile. Sowerby a décrit ce nouveau genre avec plus de détails dans les Transactions de la Société Linnéennc (T. XII, 2" partie, p. 5i4). Ce Mé- moire est accompagné de bonnes figures. Selon Sowerby {Min. Cunc/i. n° 21), les TérébratulesdcLamarck , dont l'ouverture triangulaire est pla- cée sousles crochets, appartiendraient au genre Spirifev : nous observerons cependant que la Terebratula psitla- cea, espèce vivante qui est dans ce cas, ne diffère pas à l'intérieur des autres ïérébratules. Le genre Thécidée de Defrance, non encore décrit, renferme plusieurs petites Coquilles fossiles , découvertes {)ar Gervilledaus les enviions de Va- ognes. Leur organisation intérieure est aussi fort singulière, la petite valve presque plate offrant à son côté interne des lamelles saillantes semi-circulaires, et laissant entre elles de profonds sillons. INous avons une ou deux espèces vivantes qui parais- sent appartenir à ce genfe, qui, par son organisation intérieure, pourrait bien être un double emploi du genre Magas; mais, n'ayant pas celui-ci, nous ne sommes pas fixés à ce sujet. Nous n'avons point rapporté à la classe des Brachiopodcs le génie Penlamère de Sowerby, dont l'or- fjanisatiou intérieure a quelque ana- ogie avec celle des Magas et des Thé- cidées , n'ayant pas eu occasion de le voir, l'exemple du genre Produclus pouvant autoriser à rapporter à celte classe des Coquilles qui n'offrent pas d'ouverture pour le passage du mus- cle d'attache. Picste cependant à sa- voir si le genre Productus y est bien convenablement placé? Car tous les autres genres de cette famille offrent un trou ou une fissure destinée à cet 'usage. Aussi est-il prcsumablc que les Productus n'étaient pas fixés ou l'étaient différemment. Quelquefois ce muscle est très-saillant, et a l'air d'une petite queue comme dans la BRA 470 T. Caput-Sejpentis; d'autres fois il l'est moins , et la valve est très-rapprochée du corps auquel l'Animal est attaché. DanslesOrbicules, la valve inférieure tient à ce corps ou en prend les for- mes , et la valve supérieure offre l'ap- parence d'une petite patelle à sommet très-surbaissé. La charnière manque presque totalement dans ce genre, comme dans la Lingule, mais elle est plus on moins compliquée dans les autres. Les Bracliiopodes ont beaucoup de rapports avec les Lamellibrancnes. A ne considérer que leur coquille , ce sont de véritables Bivalves, il n'est pas douteux , par exemple, que le test des Cranies, et surtout celui des Orbicules , ont beaucoup d'analogie avec celui des Anomies. Quant à leurs Animaux , ils s'éloignent moins des Lamellibranches qu'on ne le croirait au premier coup-d'œil ; mais leur organisation est cependant assez re- marquable pour devoir les séparer en classe distincte. Us ont, comme les Lamellibranches , « un man- )) teau à deux lobes , et ce inan- » teau est toujours ouvert; mais leurs « branchies ne consistent qu'en pe- » tits feuillets rangés, tout autour de » chaque lobe, à sa face interne; au » lieu de pieds , ils ont deux bras » charnus et garnis de nombreux fi- » lamens qu'ils peuvent étendre hors )> de leur coquille et y retirer; leur )) extérieur a paru montrer deux » cœurs aortiques et un canal intes- 5) tinal replié autour du foie; la bou- » che est entre les bases des bras et w l'anus sur un des côtés. On ne 5) connaît pas bien leurs organes de » la génération, ni leur système ner- M veux. » ( Cuvier, Règn. Anim. ) Leurs bras cirrheux ne sont point av ticulés comme ceux des Cirrhipodes ; le cordon tendineux qui les soutient ne ressemble pas au pédoncule do ceux-ci , avec lesquels ils ont ccpcn-f dant le rapport marqué d'avoir des membres distincts qui manquent aux Lamellibranches. Les branches teslacées, grêles, fourchues, qu'où icinarquc à rinlciiciiv des Térc-^ 474 BRA bratules , pe'uètrent daiii le corps derAnimal, le soutiennent et don- nent surtout attache aux bras. Ces bras très-singuliers sont allonges , cdies et cirrheux. Dans l'état de re- f)os, ils sont roulés en spirale dans a coquille , et ne sortent que lors- fjue l'Animal veut s'en servir. Serait- il possible que les filets spiraux , que Sowerby a reconnus dans l'intérieur du gcnie Spirifer, fussent les bras en question, différemment organisés et passés à un état de solidification? ou ne sont-ils qu'une charpente testacée analogue à celle des Térébratules? Nous ne terminerons pas cet arti- cle sans appeler l'attention sur l'ana- logie singulière que présentent les Or- bicules avec les Hipponjxàe Defrance ou les Cabochons pourvus d'un sup- port tout-à-fait comparable à la valve adhérente des Orbicules, dont la valve supérieure est si semblable à une Pa- telle, qu'elle a souvent été classée dans ce genre. Ce passage remarqua- ble des Léphalés aux Acéphales , sur lequel Blainville a promis des consi- dérations qui méritent d'être déve- loppées , prouve encore bien évidem- ment combien l'enveloppe testacée des Mollusques peut induire en er- reur pour leur classement, et qu'il n'y a que l'étude des Animaux qui puisse fonder une méthode qui per- mette de saisir leurs véritables rap- ports. • Nous avons établi tiois familles dans la classe des Brachiopodes : celle des Lingules , qui ne comprend que le genre de ce nom ; celle des ïéré- bratule» , qui renferme les genres Pro- ducte, Térébratule, Spirifer, Magas et Thécidée; et enfin celle des Cra- nies , qui comprend les genres Cranie et Oibicule. f^. ces mots. (f.) BRACHIURE. crist. r. Bra- CHYURE. ' » (aUD.) * BRACH-LEaCHE. ois. (Frich.) Syn. de la Rousseline , Anthus rufes- ce«s, ïem. /^^. PiPiT. (dr..z.) BRACHMyENNCHEN. bot. crypt. Syn. allemand à' jigaricus edulis , L, BRA BRxlCHSENFARREN tx BRA- CHESEINKRATJÏ. bot. crypt. Syu allemand à' Isoetes lacustris. V. IsoÈ- TJU. (b.) BRACH-VOGEL. ois. Syn. alle- mand de Corlieu, Scolopax Phœopus, L. P'. Courlis. (dr..z.) * BRACIIYCARPjEA. bot. phan. Genre établi par De CandoUe , ayant pour type, et jusqu'ici pour unique espèce, \xne\\é\iO^\v\e , H. flava de Linné fils. Les sépales du calice tont légèrement dressés ; les pétales ovales oblongs; les étamines dépourvues d'appendices; la silicule à peu près- sessile ,didyme , snrmontéed'un style très-court, à deux loges monospermes. Le B.pa?ians , Cand. , est un sous- Arbrisseau du Cap , glabie , à feuilles oblongues, linéaii'es,ayantà peu près le port des Héliophiles à tige frutes- cente, mais la silicule beaucoup plus courte que dans ce genre , caractère doii lui vient son nom. Celte silicule rappelle le fruit du Scnebiera ou du Biscutella. (a. d. i.) BRACHYCARPÉES. bot. phan. De Candolle nomme ainsi la vingt- unième tribu des Crucifères , qu'il caractérise par une silicule didyme , une cloison très-étroite, des valves extrêmement ventrues , des loges mo- nofipermes et un style court. Elle ren- ferme un seul genre , le Emckycar- pœa. T~. ce mot. (a. d. j.) BRACHYCÈRE. Brachycerus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , sec- tion des Tétramères , fondé par Oli- vier aux dépens du grand genre Cha- ranson. Latreille (Règne Anim. de Cuv. ) le place dans la famille des Porte-Bec ou Rhinchophores. Ses ca- ractères sont, suivant Olivier : an- tennes droites , plus courtes que la tête, grossissant insensiblement, de neuf articles , le premier un peu plus gros que les autres , le dernier le plus long et tronqué à son extrémité ; , tête inclinée , allongée en forme de trompe épaisse ; bouche placée à l'ex- trémité de la trompe et pourvue do mandibules, de màclioires et d'anten- UKA nules; celles-ci, au nombre de qtialic, les deux antérieures très-tourics , composées de quatre articles dont le premier, plus large que les autres, termine extérieurement par une pointe longue, avancée, et le dernier (rès- Setit , les deux postérieures composées c trois articles diminuant de gros- seur; tarses fdiformes , sans houppes, de quatre articles , les trois premiers égaux entre eux. Les Brachycèrcs ont beaucoup de rapports avec les Cha- rausons, mais ils en ditVcrcnt essen- tiellement par les caractères tirés des antennes, des parties delà bouche et des tarses; ils en sont distingués en- core par leurs habitudes , car ils ne se rencontrent jamais $ur les Plantes, et vivent dans les 1/eux sablonneux où on les voit marcher lentement. Leurs élytrcs embrassent l'abdomen sur les côtés , et sont soudées à leur suture ;il n'existe pas d'ailes membra- neuses; le corps de plusieurs espè- ces est recouvert dune poussière écailleuse qui s'enlève aisément et quel Insecteperden avançant en âge. La larve n'est pas connue. Ces In- sectes sont presque tous étrangers; quelques-uns se rencontrent cepen- dant dans le midi de l'Europe. Parmi ces derniers, nous remarquerons : Le Brachycère o>'dé , B. undatus d'Olivier (Coléopt. T. v, pi. 2, fig. 16. A,B), qui se trouve dans les dé- partemens de la France les plus voi- sins des frontières de l'Italie. Le BRAcnYcÈRE barbaresoue , B. barbaïus d'Olivier {loc. cit. pi. 2. fig. i5. A, B) , servant de type au genre et habitant les côtes delà Barbarie. Bory de Saint-Vmcent l'a retrouvé, mais fort rarement , dans les dunes de sa- ble des côtes d'Arcachon. (AL'D.) BRACHYÉLYTRE. Brachye- lytrum. bot. phan. Genre de Grami- nées formé par Palisot Beauvois {Agrost. p. 09 , T. IM , f . 11) du Dile- pyrum de Michaux {Flor. bur. Ain. 1 , pï. 4o), qu'il nomme Bracltyelylruin erectum. Ses caractères sont : épillets pédicellés , alternes ; balle calicinale a deux valvcj, dont l'inférieure est BRA i-ib quatre fois plus courte et renferme deux {leurs , l'une fertile , à balle bi- valve accompagnée d'écaillés ; la val- ve inférieure entière , accompagnée d'une longue soie; la supérieure bi- fide ; la fleur stérile , pédiculée , pu- bescente ; les fleurs sont disposées en un épi simple dont les épillets sont alternes. C'est une Plante dont l'as- Eectest celui d'un Agrostls,el qui ha- ile les bois ombragés de la Caroline et de la Géorgie. Elle a été décrite par Schrcber sous le WVn de Mulilenbeii- gia erecta , et parOTt devoir être réunie au genre ïrichochloa de De Candolle. (B.; BRACHYGLOTTÏS. bot. PHAN. Et non Brachioglotis ou Braciiiglotis. Genre de la fa- mille des Corymbifères , caracté- risé par un involucre cylindrique composé de plusieurs folioles égales et connlventes; un réceptacle nu; des fleurs radiées dans lesquelles les demi-fleurons sont en petit nombre , courts, réfléchis et terminés par trois dents ; une aigiette plumeuse. Ce genre, établi par Forstcr, est réuni par Willdenow et Persoon aux Ciné- raires. 11 ne comprend que deux es- pèces originaires de la Nouvelle-Zé- lande et peu connues , l'une à feuilles ovales et sinuées , l'autre à feuilles entières et arrondies. (a. d. J.) BRACHYLOBOS. bot. phan. Et non Braciiiobole. Genre for- mé par Allioni [Flor. Ped. 1 , p. 278) aux dépens des Sisymbres de Linné , et dont le Slsymbrium siluestre était le type. De Candolle (Syst. Végét. 2, p. 190) n'en fait que la seconde section de son genre Naaturdu/n, dans laquelle il renferme quatorze espèces dont la silique est courte ou même ovale. Le Siaymbrium amphibium est du nombre, i^^. Cresson et Sisymbre. (B.) BRACHYN. INS. JMême chose que Brachine. V. ce mot. (b.) * BRACHYOPE. Brachjopa. iNS. Genre de Diptères établi par Mei- geu , d'après le comte de Hoflmanseg , 476 BRA et de la famille des Syrpliiques du premier. Il se coufond dans notre méthode avec les Milésies, V. ce mot; mais il en serait spécialement dis- tingué , selon Meigeu , par la soie des antennes , qui est garnie de poils. Cet auteur y rapporte la Mouche co- nique de Panzer {Faun. Genn. fasc. 60, pi. 20); la Mouche arquée du même {ibid. , pi. i5); les Rhingles bicolore fauve et 5ccEt^oiV/e de Fallen , ç,\.VOsci- nis Oleœ de Fabricius. Mais cette der- nière espèce s'enftloigne totalement parla forme des antennes, la compo- sition du suçoir et la disposition des nei-vures des ailes. C'est une vraie Muscide. Les espèces précédentes me sont inconnues. (lat.) BRACHYOPODE. Brachyopodium. BOT. PHAN. Palisot Beauvois {Agrost. p. 100, t. 19, fig. 3) a établi ce genre dans la famille des Grami- nées , et lui a imposé pour caractères : épillets alternes sur un large pédi- cule articulé: balle calicinale à deux valves courtes, renfermant trois à quinze fleurs, composées chacune de deux valves entières , dont l'infé- rieure est terminée par une soie, etla supérieure est tronquée, garnie de poils roides , recourbés et hérissés ; écailles ovales velues. Des espèces, autrefois dispersées dans les genres Brome, Froment et Fétuque^ le com- posent. Trinius pense qu'il doit être réuni à ce dernier. (b.) BRACHYOPODES. moll. V. Bra- CHIOPODES. * BRxlCHYPTÈRE. Brachypterus. INS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, établi par Schneider et syno- nyme de Cerque. f^. ce mot. (aud.) BRACHYPTÈRES.ois. C'est, dans la Zoologie analytique de Duméril, une famille de l'oidre des Gallinacés: elle comprend les genres dont les es- pèces ont les ailes trop courtes pour servir au vol. Ces genres sont : Au- truche, Touyou , Casoar et Dronte. Cuvier et Vieillot ont appliqué ce nom à une famille d'Oiseaux plon- geurs aquatiques, et dont Içj ailes BRA sont très-courtes : ils y comprennent les Plongeons , les Pinguins et les Manchots. (b.) BRACHYRHINE. Brachyrhinus. INS. y. Rhinchophore et Char an- son, (aud.) * BRACHYRIS. bot. phan. Nut- tal établit ce genre nouveau dans la vaste famille des Synanthérées et dans la Syngénésie Polygamie super- flue , pour le SoUdago Sarothrœ de Pursh, qui diffère surtout des autres Solldago par son aigrette non poilue , mais composée d'environ cinq à huit écailles allongées et persistantes. Le Brachy ris Euthamiœ, huilai, ou SoU- dago Saroihrœ de Pursh, est une Plante vivace dont les tiges sont an- guleuses et scabres , les feuilles rap- prochées et linéaires. Les fleurs sont terminales et fomient une sorte de co- rymbe. Elle croît dans les lieux arides sur les bords du Missouri. Elle répand une odeur forte et peu agréable ; les habitans s'en servent comme d'ua médicament diurétique. (a.r.) * BRACHYSCOME. bot. piian. Labillardière avait décrit et figuré t. 206 de ses PI. de la Nouvelle-Hol- lande , sous le nom de Bellis aculeata, une Plante dont H, Cassini forme un genre particulier distingué par les ca- ractères suivans : iiivolucre formé de folioles égales et linéaires, disposées à peu près sur un seul rang; réceptacle conique ; fleurs radiées , les demi- fleurons delà circonférence femelles , les fleurons du centre mâles; akènes comprimés , munis sur leurs deux faces d'un rebord membraneux , et couronnés par une petite aigrette de poils simples extrêmement courts. La seule espèce connue , à laquelle Cassini donne le nom de Labillar- dière , est une Plante herbacée , à tige rameuse , garnie de feuilles dont les dents sont écartées les unes des autres et aiguës, et à fleurs solitaires et ter- minales, (a.d.j.) BRACHYSÈME. Brachysema. BOT. PIIAN. Dans la seconde édition du Jurdia de Kcw, Robert Brow^n BRA tk'crit sous ce nom un genre nouveau de la famille des Légumineuses et de la Dccandrie Monogynie, auquel il attribue les caractères sulvans : calice renflé , à cinq dents un peu inégales ; corolle papilionacée , ayant létcndart plus 'court que la carcue qui est com- primée et de la même longueur que les ailes ; ovaire pé liculé et entouré à sa hase d'une petite gaine, terminé supérieurement par un style grêle et allongé; gousse renflée etpolysperme. Ce genre , voisin du Goiupholobiuiii , ne renferme qu'une seule espèce ob- servée par Brovvn sur les côtes de la Nouvelle-Hollande , et qu'il nomme Brachysema latifolium , à cause de ses feudles qui sont larges, ovales et planes. (a. r.) ♦ BRACIiySOME. Brachjsoma. INS. Genrede l'ordre des Coléoptères, section desTétramères, établi parDe- iean (Catal. des Coléopt. p. 96) dans la grande famille des Rliinchophores. Il en possède trois espèces dont deux originaires deCayenne, etla troisième tle la Nouvelle-Hollande. Les carac- tères de ce nouveau genre sont encore inédits. (axjd.) BRACHYSTEMME. Brachystcm- ma. lîOT. PHAN. Le genre établi sous ce nom dans la Flore de l'Amérique septentrionale de Michaux a trop de rapports avec le genre qu il a désigné sous le nom de Pycnantîième, pour ne pas devoir lui être réuni. Nous pen- sons donc, à l'exemple de Persoon, de Purslî et de Nuttal , que les espèces décrites sous ce nom par Michaux doivent être rapportées au Pvcnau- ihème. /^. ce mot. (a. r.) * BRACHYSTOME. Brachystoma. INS. Genre de Diptères , établi par Meigen,de la famille des Empidies, et ayant pour caractères : trompe per- pendiculaire, de la longueur de la tête, conique ; palpes couchés sur elle; an- tennes avancées, de trois articles, dont le troisièinc conique, terminé par une soie très-longue. Il eu cite et figure deux espèces , la longicorue et la vé- siculeuse ; celle-ci avait été rangée par Fabricius, et sous la même dénomi- BRA 477 nation spécifique, avec les Syrphes. Elle est longue de près de trois lignes, noire, avec l'extrémité de l'abdomen , du moins dans l'un des sexes (le mâ- le), renflée, vésiculeuse, demi-trans- parente et roussâtre. Les cuisses sont de cette couleur, avec une ligne noi- râtre le long de leur tranche supé- rieure. Elle est rare aux environs de Paris. (LAT.) BRACHYSTOME. bot. crypt. Persoon a donné ce nom à la troisième division qu'il établit dans son nom- breux genre SriKERiA. ^. ce mot. (u.) * BRACHYTOPIIYTUM. bot. PiiAN. Necker (£;/e/7j. 5. p. 70 et 85) désigne ainsi la seconde division des Crucifères ou Tétradynames. (b.) BR ACHYDRES. ^/•ac/iy7/ra.cRusT. Leach et Blainvilie ont employé ce mot pourdésigner un ordre des Crus- tacés. Latieille(Règne Anim.deCuv.) la donné à la première famille de l'or- dre des Décapodes, lépondanl à celui des Kleistagnatha de Fabricius. Nous adopterons ici cette dernière applica- tion. La famille des Brachyures a pour caractères distinctifs : queue plus courte que le tronc, sans appendices ou nageoires à son extrémité, et se re- pliant en dessous dans l'état de re- pos, pour se loger dans une fossette de la poitrine: branchies formées d'une seule pyramide à deux rangées de feuillets vésiculeux, et point séparées entre elles nar des lames tendineuses. Cette famille embrasse celles que La- Ireille avait antérieurement établies (Considér. géuér.) sous les noms de CaNCÉRIDES et d'OxYRIIYNQUES. Tous les Crustacés qui la compo- sent ont, outre les caractères que nous avons indiqués déjà , les suivans que nous transcrirons d'après Latreille. Le tronc est tantôt en segmcntde cer- cle ou presque carré, tantôt arrondi , ovoïde ou triangulaire: les antennes sont petites, surtout les intermédiaires qui sont ordinairement logées dans une fossette sous le bord antérieur de la carapace. Cejles-ci se terminent chacune par deux filets très-courts ; 478 BRA les antennes extérieures , insérées au côté interne des yeux, ont plus de longueur, et sont pourvues d'un seul filet; les yeux sont , dans plusieurs , portés sur de longs pédicules ; le tube auriculaiic est presque toujours en- tièrement calcaire. La première paire de pieds se termine en serres ; dans le plus grand nombre, la dernière paire de pieds-machoires, à l'état de repos , forme comme une sorte de lèvre qui recouvie toute la bouche. L'abdomen a l'apparence d'une queue triangu- laire, étroite et aplatie dans les mâles ; plus large, arrondie et bombée dans les femelles; il présente inférieiuc- ment chez ces dernières quatre paires d'appendices formés chacun par deux filets , lesquels ont pour usage de sup- porter les œufs. Les mâles sont dé- pourvus de ces parties, et offrent ce- pendant deux ou quatre appendiccj qui sont des organes de copulation. Les deux ouvertui-es de la vulve dans la femelle se remaïquent à la face in- férieure de la poitrine, en avaiit de la troisième pièce sternale. Latreille (Règne Anira. de Cuv.) divise la fa- mille des Brachyures en sept sections, de la manière suivante : f Tous les pieds insérés sitr les côtés de la poitrine. 1 . Les Nageurs , ^atatoria. Pieds toujours découverts ; les deux derniers au moins terminés en na- geoiie. Genres : Etrille ou Portitne, PoDOPIITHkLME , MaTUTE , OrITHYE. 2. Les Arqués, Arcuata. Pieds toujoms découverts, sans na- geoire; test évasé, en forme de seg- ment de cercle, rétréci et tronqué pos- térieurement. Genres : Crare , Hépate. 5. Les Quadrilatères , Tetraedra. Pieds toujours découverts, sans na- geoire; test presque carré ou en cœur; le bord antérieur infléchi ou in- cliné. Genres : Plagusie , Grapse , OcY- PODE , GONÉPLACE , GÉCARCIN , Po- TAMOPHILE , ErIPHIE. 4. Les Orbiculaires , Orbiculata. Pieds toujours découverts, sans na- BRA geoire ; test presque orbiculaire ou elliptique. Genres : Pi>'nothère, Atélécy- cle , Thia, Coryste , Leucosie , Ix a , Mictyre. 5. Les Triangulaires , Triquetra. Pieds toujours découverts, sans na- geoire •; test presque triangulaire ou l'homboïdal, se rétrécissant de sa base en avant. Genres : Inachus, EgÉrie, Li- thode, Macropode, Pactole, Do- CLÉE, MlTHRAX , PaRTHENOPE. 6. Les Cryptopodes , Cryptopoda. Pieds sans nageoire ; les quatre der- nières paires susceptibles de se retirer et de se cacher sous une avance en forme de voûte de l'angle postérieur de chaque côté du test. Genres : IMigrane ou Calappe , jEthre. -ff Les deux ou quatre pieds pos- térieurs, insérés à l'extrémité posté- rieure du dos et relevés. 7. Les NoTOPODES, Notopoda. Genres : Dromie , Dorippe , Ho- MOLE, Ranixe. F", chacun de ces noms généri- ques. (.4.UD.) BRACR. OIS. Syn. de Canard en Barbarie. (dr..z.) BRACKEN. BOT. crypt. Syn. écos- sais de Fougère femelle , espèce de Çolypode de Linné, maintenant ap- partenant au genre Polystich. /^. ce mot. (b.) ERACKENDISTEL. bot. phan. Syn. allemand à'Eryngium campes- tie , L. J^. Panicaut. (b.) BRACKENKAUPT. bot. phak. Syn. à'Anthrhlnum majus, L. en Allemagne. (b.) BRACON. Bracon. jns. Genre de l'ordre des H3'ménoptères, section des Porte-Tarière , établi par Jurinc (Classif. des Hyménopt. p. 117) qui lui assigne pour caractères : une cel- lule radiale grande ; trois cellules cu- bitales, les deux premières carrées , presque égales, la première recevant BRA seule une nervure récurrente, la troisième grande, atteignant l'ertré- Tnité de l'aile ; mandibules bideulees {le sommet aigu delà mandibule étant «>mpté pour une dent); antennes sé- lacées , composées de plus de vingt articles. Latreille (Kègnc Anim. de Cuv.) place ce génie dans la famille des Pupivores, tribu des Iclmcumo- nides, et lui donne pour caractères distinctifs : mandibmrs bidentées ; cinq articles aux palpes maxillairesct trois aux labiaux; languette profon- dément écbancrée et prolongée avec les mâcboires en forme de bec ou de museau. A ces caractères on peut ajouter que les mandibules sont pro- longées en avant, et qu'il en résulte une espace vide entre clleset le labre; que celui-ci est triangulaire, courbé intérieurement et terminé en pointe; «[u'enfin les femelles ont l'extrémité de l'abdomen armé d'une longue ta- rière recouverte à sa base par un pro- longement lamelliCorme , figurant un soc de charrue. — Les Bracons ressem- blent, sous plusieurs rapports , aux Ichneumons ; mais ils s'en distinguent par le nombre des articles des palpes labiaux et par la forme de la seconde cellule cubitale de leurs ailes; ils ont encore beaucoup d'analogie avec les Alysies, sous le rapport des cellules desailes, et en diffèrent cependanlpar les pièces de la bouche. Les Agatnis ont aussi avec les Bracons une telle ressemblance que Latreille {/oc. cit.) les réunit à ces derniers. Ces Insectes , nommés autrefois par Latreille P^ipions, sont très-nombreux et fort peu connus, quant à leur or- ganisation et leurs mœurs. On les trouve ordinairement sur les tleurs de Chardons et sur les bois pourris. Le Bracon déserteur , B. desertor de Fabricius, peut être considéré comme type du genre ; il n'est pas rare aux environs de Paris. On rencontre aussi dans presque toute la France le Bra- con dénigrateur, B. denigrator àeYs.- bricius, nguré par Panzer(Frès plusieurs coups de fusil. De La- ande , aidé de son domestique, a inu- tilement essavé pendant vme demi- heure d'étrangler un Aï avec une corde de la grosseur du doigt ; l'Ani- mal ne cessait d'étendre et de rame- ner ses bras en crochets sur la poi- trine par intervalles , ce qu'il fit en- core pendant plusieurs heures au fond d'un tonneau d'Alcohol où on le tint ensuite submergé. Pison avait disséqué vivante une femelle pleine d'Unau. Elle se remuait encore en to- talité et contractait ses pieds long- temps après l'arrachement du cœur cl des viscères. Les Paresseux crai- gnent le froid et la pluie ; leur voix se fait rarement entendre. L'Ai articule son nom. Le Paresseux à collier pousse de temps en temps un petitcri aigu et court, peu différent de celui de l'Aï. Tous se tiennent continuellement sur les Arbres , principalement sur l'Am- baïba {Cecropia peitata). Ils ne vien- nent à terre oii l'on dit qu'ils se laissent choir du haut des Arbres , que lorsqu'ils en ont épuisé le feuil- lage. Nous avons déjà dit que des Aïs, observés sur l'Uranic, dcsccn- BKA 48i daicnt très-bien des mùts. Un Arbre est encore plus facile à descendre : la position la plus fatigante pour eux, c'est d'être à terre ; leur repos , c'est de se tenir accrochés : l'extrême pré- dominance des muscles fléchisseurs et le mécanisme de leur squelette l'expliquentassez. A chaque portée,ils mettent bas un seul petit. Billion a vu en Fiance un Unau qui montait et descendait plusieurs fois par jour l'Arbre le plus élevé ; son sommeil était plus long par un temps froid. Il dormait quelquefois dix- huit heures de suite. (a. d..>'s.) * BRADYPIPÏUM, BOT. piian. De CandoUe (Syst. Végét. 2. p. STu) dé- signe sous ce nom la troisième section du genre Lepiciium qui renferme ces espèces dont la silicule est elliptique, entière ou submarginée , les valves carinées et le calice persistant. Cette section contient trois espèces : L.epi- dium cœspitosum , coronoplfolium et Humboldùl. (b.) BRjEXEN. pois. La Brème en Por- tugal. V. Cyprin. (e.) BRAGALOU. bot. piian. Et non Bagalon. V- Aphyllanthb. BRAGANTIA. bot. piian. Lou- reiro a nommé Bragantla l'acemosa un Arbrisseau observé par lui dans les montagnes de la Cochinchine, et qui présente des feuilles grandes, al- ternes et très-entières, des fleurs d'un rouge brun disposées en petites grap- pes axillaires. Leur calice qu'il ap- pelle corolle est d'une seule pièce , supère, globuleux, marqué de dix sil- lons, coloré, et se termine par un limbe il trois lobes égaux et réfléchis. L'ovaire , adhérent, oblong etlinéaire, est surmonte d'un style épais que ca- che le calice et que couronne un stig- jnate concave et entier. Sur le con- tour de ce style etàsa partie moyenne, sont disposées en cercle six aiithères sessiles. Le fruit auquel Loureiro donne le nom de silique est une cap- sule allongée, quadrangulaire , s'ou- vrrint par quatre valves et divisée in- 5i* 484 BRA tërieiueinent en autant de loges qui contiennent plusieurs graines trigo- nes, disposées sur un seul rang. Cette Plante est sans aucun doute voisine de l'Aristoloche, dont elle diffère par les lobes de son calice , au nomore de trois, et son fniit quadriloculaire. (a.d. J.) BRAGON. POT. niAX. Syn. de Jihamiius Frangula dans quelques cantons de la Suède. (b.) BRAI. Suc résineux que l'on fait découler des Pins et des Sapins , au moyeu d'incisions longitudina- les pratiquées sur l'écorce de ces Arbres. Selon que ce suc est mêlé à du suif ou desséché au feu, il prend les noms de Buai gras ou de Brai SEC. V. Arcanson. (nR..z.) BRAIETAS. BOT. phan. Syn. lan- guedocien d'Oreille d Ours, Frhnula Auricula, L. (b.) BRAIMENT ou BRAYEMENT. zooi.. Voix de l'Ane. L'usage semble devoir faire substituer le braire à ces mots qui ne se trouvent pas dans le Dictionnaire de l'Académie , mais qui sont cependant dans d autres ouvra- ges du même genre. (b.) * BRAINStOîS'E. poLYP. Syn. de Madrepora mœandntes, L. Espèce de Mdandrinode Lamarck en Angleterre. (LA5r..X.) BRA.INVILLIÈRE. bot. phan. Syn. de Spigelia anthelmenlia,\j. aux Antilles oii l'on voulut donner à cette Plante le nom delà célèbre empoison- neuse Brinvilliers , parce qu'on l'y croyait dangereuse. /^. Spigelta. (b.) BRAIRETE. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Primiila verts Ojffîcinalis, L. F". Primevère, (b.) BRAKALA. ois. Syn. grec de la Calandre, jllauda Calandra^ L. V. Alouette. (or..z.) * BRAKE. bot. phan. Syn. de Spii-œa ulinaiia en Gothîande. ï^. SpIRjEA. (b.) BRAKES. bot. crypt. Syn. an- glais de Fleris aquilina , L. V. pTfî- Kis. (b.) * BRâKSNAGR.iS. bot. crypt. Syn. d'/ioe/cs lacuslris en Sma- Luid ; cette Plante y rcin^^lU le lac BRA Mocklen oîi les Brèmes s'en nour- sent. (b.) * BRAMA. POIS. Genre formé par Schneider , et qui n'ayant pas été adopté par Cuvier, a été réparti dans ses nouveaux genres Castagnole et Atrope. 7^. ces mots. (b.) * BRAMBAR , BRINGBAR et BROMBAR. BOT. PHAN. Syn. suédois de Framboisier, Rubus Idœus, L. f^. Ronce. (b.) BRAMBE ou BRAMBLING, et non pas Brambil,e. ois. Noms vul- gaires du Pinson d"Ardennes,/'/v"/?^/7/a Moittifringllla, L., et de l'Ortolan de montagne, Emberiza montana^lj. V. Gros-Bec et Bruant. (dr..z.) BRAMBLE. bot. phan Syn. an- glais de Ronce. V. ce mot. (b.) BRAMBLING. bot. phan. V. Brambe. BRAME. POIS. Même chose que Brème. V. ce mot et Cyprin. (b.) * BRAMER (le), mam. Voix du Cerf. Quelques autres Animaux ont une voix qu'on y compare, et même parmi ceux qui appartiennent à des ordres fort différens. Le traducteur François de Rondelet dit , dans sou vieux langage , que l'Orque poursui- vant dautres Cétacés, les fait bra- mer comme un Animal pris de Chiens. (B.) BR VMI. BOT. PHAN- Norn donné parRhéede {Hort.IIall. T. x, t. i4^ à une Plante de l'Inde retrouvée de- puis par Du Petit-Thouars , par nous et par Sonnerat, dans d'autres parties des régions équinoxialcs. C'est d'après des échantillons tirés de l'heruier de ce dernier, que Lamarck, dans l'Encvclopédie par ordre de matiè- res , eu fornva un genre sous le nom de Bramic, Bramia-, genre qu'il dé- truisit depuis, pour lapporter la Plante qui kii avait servi de type aux (Tratioles. Bernard de Jussieu avait déjà formé de la même Plante, cul- tivée anciennement au Jardin du roi, son Monnieria dédié au médecin Lemonnicr , et adoj>ié par Browne BRA dans ses Plantes de la Jamaïque: cai" le BriUiii se retrouve , à ce qu'd paraît, entre les tropiques jusqu'aux Antilles. Le genre iSV/;/(Z5 de Lourelroj créé pour une Plante qui croît dans ks faubourgs de Canton, paraît en- core êtrelcliranii dont il est question. /'. MoNNiERi.*. et Septas. (b.) BRAMIE. Bramia. bot. fhax. F". Brami. (n;) BR AMINE. REPT. opii. Espèce de Couleuvre et d'Erix du Bengale. T''. l'un et Fautre mot. (b.) BRANCHES. BOT. On appelle ainsi les premières ramifications de la tige; les divisions des Branches portent le nom de rameaux. Les Branches of- fient en général la même disposition sur les tiges que les fouilles. Ainsi tantôt elles sont opposées, comme dans le Lilas, l'Hippocastane, le Frêne ; tantôtelles sont alternes, comme dans le Chêne, le Tilleul, etc. ; enfin elles peuvent être verticillées , comme on l'observe dans le Laurier-Rose et plu- sieurs autres Végétaux. Il est cepen- dant important de remarquer que par suite d'avorlemens accidentels , cette disposition éprouve des changemens notables. En effet, les Branches pro- venant toujours de l'élongation aérienne d'un bourgeon , il arrive assez souvent que , dans un Arbre à feuilles opposées, un des deux bour- geons terminaux avorte , en sorte qu'il ne se développe qu'une seule Branche qui est alors accidentelle- ment alterne. — C'est à la disposition générale des Branches, que les Arbres doivent le port qui est particulier à chacun d'eux. Ainsi dans le Cyprès commun , le Peuplier d'Italie*, les Branches sont dressées, presque ver- ticales, et donnent à ces Arbres cette forme pyramidale qui les fait distin- guer de loin j tandis que dans le Saule pleureur, le Bouleau, etc., les ra- meaux souples et pendans s'incli- nent toujours vers la terre, et leur impriment un port taut-à-fidt carac- téristique. /^., pour l'organisation des Bran- ches le mot Tige où nous traiterons BRA 455 en cette pa détail de tout ce, qui est relatif à te partie du Végétal. (a. n.) • BR kmil^UAO^.BranchclIiou . ANNEE,. Genre établi par Savigny (Syst. des Annclides) , de l'ordre des Iluudlnées et de la fauiille des Sang- sues. Il se distingue de tous les autres par des branchies saillantes, une ven- touse orale à ouverture circulaire d'une seule yjièce , séparée du corps par un fort étranglement, et il constitue à- lui seul, dans sa famille, la première section ou celle des Sangsues bran- chelliennes.LesBranchellionsont : la bouche très-petite , rapprochée du. bord inférieur delà ventouse orale, et munie de mâchoires réduites à trois points sadlans ; les yeux, au nombre de huit, disposés sur une ligne transverse derrière le bord supé- rieurde la ventouse orale; la ventouse orale d'un seul anneau , séparée du corps par un fort étranglcuient, très- concave avec l'ouverture inclinée, cir- culaire, garnie extérieurement d'un rebord;, la ventouse anale, grande, très-concave , dirigée en anière et très-exactement terminale; enfin les branchies nombreuses, très-compri- mées, très-minces à leur bord, for- mant autant de feuillets demi-circu- laires, insérés sur les côtés des an- neaux intermédiaires et postérieurs du corps, deux à chaque anneau. — Le caractère tiré de la présence des branchies suffît seul pour éloigner les Branchellions des autres genres qui, dans la famille, en sont privés; ils ont lecorpsallongé, déprimé, forméd'an- neaux assez nombreux ; les treize pre- miers, après la ventouse orale, nus, très-serrés, constituant une partie lé- trécie et cylindrique , distinguée du reste du corps par un étranglement ; le quatorzième et les suivans portant les branchies ; le dernier égalant au moins trois des précédens en lon- gueur ; le vingt-unième et le vingt- quatrième oflVant les orifices de la gé- nération. L'espèce sei-vant de tvpe au genre, est leBranchellIonde la Torpille , ou le Branchiobdellion do Rvudolphi , 486 BRA BranckellioH, Torpedinis , Sav. Il vit dans la mer sur la Torpille. D'Orbi- gny l'a découvert dans l'Océan sur les côtes ouest de la France. Rudol- phi l'a rencontre dans la Méditerranée à Naples. Sa couleur est d'un brun noirâtre. En modifiant légèrement le carac- tère naturel de ce genre, on pourrait , selon Savigny, l'augmenter d'une se- conde espèce , \Hiiudo brancfiiata d'Archibald IMenzies ( Liiin. l'/nns. Societ.T. 1. p. 188. t. 17. fig. 5), sous le nom de Branchellion pinriatum, qui appaxniendrait à une tribu parti- ctilîère. (atjd.) BRANCHE-URSINE. bot. piian. Même cbose que Branc-Ursine, /^. ce mot, et cbez les anciens, le Cnlcus oleraceus et le Carduiis tuberosus. On a étendu ce nom à diverses Plantes, et appelé : Brakche-tirsine cultivée (Ma- thiole) , \ Acanthus mollis. Branche - xirsine sauvage , le Cnlcus oleraceus. BrANCHE-URSINE PIQUANTE jl'^ca/i- thus spinosus, etc. (b) BRANCHIALE.Pois.Syn.d'Amuîo- cètc Lamprillon. /^. Ammocète. (b.) BRANCHIALES ou PULMONAI- RES. ARACH. Ordre d'Arachnides. /^. ce mot. BRANCHIELLE.BOT.CRYPT. Nom impose par Bridel à un genre de Mousses, mais qui n'a pas été adopté. (ad.b.) BRANCHIES, zool. Organes res- piratoires, formés pour respirer par l'intermède de l'eau. Le sang n'y éprouve d'action que de la part de la portion d'Oxygène dissoute ou mêlée dans cette eau , en sorte que la quan- tité de respiration y est moindre que dans le poumon le plus imparfait. — Comme l'intensité des mouvemens dépend de la quantité de respiration , attendu que les fibres musculaires tirent de la respiration Icnergie de leur irritabilité, et comme cette quan- tité est la plus restreinte possible dans BRA les Branchies , Icoi Animaux braucbi- fères ont besoin , pour se mouvoir, d'être soutenus dans un milieu spécifi- quement presque aussi pesa nt qu'eux ; aussi tous ces Animaux sont-ils exclu- sivement aquatiques. La respiration branchiale, appartenant à des Ani- maux des trois premières classes du Règne Animal , la structure des Bran- chies doit êtie diversifiée d'après l'or- ganisation de chacune de ces classes. Il y a des Branchies dans les larves de quelques Reptiles , dans les Pois- sons , les Crustacés, la plupart des Mollusques , quelques larves aqua- tiques d'Insectes , et presque tous les Vers. En voici la composition dans les Poissons osseux , d'après Geoffroy : 11 existe dans leur bouche, au-devant de l'œsophage, ime espèce de cage ou- verte de chaque côté par cinq fentes dans le sens vertical ; ces fentes sont interceptées par quatre arceaux libres par leur extrémité supérieure, et fixés inférieurementsur une quille osseuse, qui se termine en avant par la langue et s'échancre plus ou moins en ar- rière pour l'insertion du pourtour in- férieur de l'œsophage. L'axe de cette quille est formé par les trois pièces impaires ou centrales de l'hyoïde. Cet axe est flanqué antérieurement par les deux pièces paires de l'hyoïde , lesquelles supportent les grands os de la membrane branchiostège, et pos- térieurement , d'abord par les deux élémens osseux de chaque moitié du tyroïde disloqué, élémens qui ont cessé d'être de front pour se mettre l'un derrière l'autre, puis par les ai-y- thénoïdes, puis encore par les deux moitiés du cricoïde. Il faut donc admettre dislocation eu dehors du thyroïde et ducricoïde,dont chaque moitié se serait écartée de l'au- tre par ou pourl'intercalation del'axe de l'hyoïde. Chaque arceau est cons- tamment formé de deux pièces , jointes bout à bout par une articulation bor- née à des mouvemens de charnière. L'osselet supérieur est toujours plus court et plus courbé que l'inférieur ; la convexité de tous deux csl creusée par une rainure où passe l'artère BRA Ijraiiciûaio : chaque Itoicl de la rai- iiuic porlc les iVauges illameutcuscs ou laines , sur lesquelles s'étalent les divisions vasciilaiies. Les bords de la concavité de l'arc sont hérissés d'é- pines ou de denticules plus petites et inoiiis uonibicuses aux osselets supé- rieurs. D'après GeoU'roy , les deux os- selets de chaquearceau sontaualogues aux deuii-cerceaux cartilagineux des bronches , cerceaux dont trois ou qua- tre dans les Oiseaux, entreautres 1 Oie et l'Autruche, paraissent formés cha- cundedeux tiges très-légèrement con- vexes et coudées sous un angle de 4o ou fjo degré; : ce sont les pleuréaux inférieur et supérieur; les denticules des bords des arceaux sont analogues aux demi-cerceaux de la trachée : ce ^ sont les trachéaux. Dans les Poissons qui n'ont pas de dents phar\ ngienncs ni d'os pharyugienssupérieurs, exem- ple les Cypruis ,le pleun-al supérieur termine l'arceau paren haut; et l'en- semble des arcs n'est fixé au crâne, que par les muscles qui, des apophy- ses des pleuréaux , se portent aux os sphénoïdes et basilaires. Mais dans tous les Poissons pourvus de dents pharyngiennes supérieures, lesarceauv branchiaux sont terminés supérieurement par une troisième pièce; l'antérieure de ces pièces, répond au premier arceau : c'est le ptéréal ou l'aualogue de l'aile in- terne de lapoph^se ptérigoïde des Mammifères et du palatin postérieur des Oiseaux. Les trois autres sont analogues des points osseux qui se développent accidentellement dans le cartilage de la trompe d'eustache des IMamraifères , et de la plaque trian- gulaire qui double inférieurement le sphénoïde postérieur des Oiseaux ,os sous lequel , par son écarteraent, elle ouvre une communication de la caisse auditive avec la gorge : ce sont les pharjngeaux ; selon les genres ils sont isolés ou groupés deux à deuv , ou trois à trois : les muscles, qui fixent ces os au crâne, sont alors supports auxiliaires des Branchies. Les principaux muscles qui meu- vcut celte charpente sont : quatre BllA 487 pairesde uuiscles, étendues de la base du crâne en avant du premier arceau aux apophyses des pleuréaux supé- rieurs , tirent les arceaux en dehors et en avan t , en les écarta nt les uns d es au- tres. Quatre autres paires , étendues transversalemeutdela quille à la con- vexité des pleuréaux inférieurs, sont congénères des précédentes, et de plus abaissent les arceaux en dehors." Deux autres muscles rapprochent les arceaux les uns des autres. Leurs fi- bres s'implantent aux apophyses des deux pleuréaux postérieurs d'en haut, et se réunissent sur un tendon com- mun fixé aux points correspondans des deux pleuréaux antérieurs d'en haut. (Pour les autres muscles, voir Cuvier. Anat. ï. iv. ) Cuvier ( Mémoire sur les Reptiles douteux, Obs. zool. de Humboldl ) a décrit une organisation respiratoire qui cumule les élémens de la respi- ration pulmonaire et de la respira- tion branchiale dans la Sirène , le Protée et 1" Axolotl. Le larynx de la Sirène est même assez complet pour produire des sons. L'appareil osseux de leurs Branchies consiste en une pièce longitudinale qui sert d'axe , et dont les extrémités sont fianquées , l'antérieure par une, la postérieure par deux paires de pièces latérales. La paire an'érieure porte des os ana- logues pour leurs fonctions avec les grands os de la membrane bran- chiostège , mais dépourvus de rayons. Les deux paires postérieures , dont la première seule est articulée sur l'hyoïde, portent de chaque côté qua- tre rayons dans les larves de Batra- ciens et la Sirène; trois dans les Protées. L'extrémité supérieure des arcs est suspendue à la deuxième côte dans la Sirène, à la première vertèbre dans l'Axolotl. Dans les larves de Ba- traciens, il V a quatre arceaux fixés sous le crâne supérieurement, et en bas sur un hyoïde. Dans tous ces Reptiles, les arcs branchiaux sont bordés de petits tu- bercules , et les rapports de la circu- lation avec cet appareil sont comme chez les Poissons. 483 ER.\ Les Branchies des TêlaidsdifTèrent de ceux des Cordyles, en ce que dans les premiers elles sont enfermées sous «n sac de peau , qui tient lieu d'oper- cule, et est percé, pour le passage de l'eau , d'un nombre de trous diftérens pour chaque espèce; il n'y a même qu'un seul trou au coté gauche dans ia Jackie et le Crapaud brun. Dans les Cordylcs de Salamandres, l'AxoloIt, la Sirène et le Protée, les Branchies sont flottantes extérieure- rementel sous forme de panaches tout- à-l'ait dépourvus de tiges osseuses. Delà simullauéitë chez ces Reptiles, de poumons et de larvnx avec des Branchies, il suit que, relativement à eux , on ne peut évidemment recon- naître dans les arceaux des Bran- chies et dans les pièces qui llan- queut l'hyoïde, les analogues des pleuréaux d'une part, et des pièces quelque BRA soit leur situation, elles sont en forme de Heurs ou de panaches ; dans les Aplysies et les autres Teclibranches , ce sont des l'cuillols plus ou moins di- visés; ces feuillets sont ranges com- me les dénis d'un peigne dans la grande généralité des Coquilles uni valves en spirale ou coniques. Dans les Bivalves, ce sont de grands feuillets enveloppés par le manteau comme les feuilles d'un livre par son couvert. Dans les Mollusques cyrrhopodes dont l'organisation est moyenne entre celle des Crustacés et des Mollus- ques, les Branchies, en forme de py- ramydes allongées, adhèrent à la base des pieds chez les Anatifes; ce sont deux grands feuillets garnis de pe- tites lames et adhérens au côté du manteau dans les Balanes. Parmi les Animaux articulés, les Crustacés et la plupart des Annelides respi- rent par l'intermède de l'eau. Les Annelides tubicoîes ontdes Branchies en forme de panache ou darbuscu- les , flottantes sur la tête ou les an- neaux antérieurs du corps. Les Néréides les portent flottantes sur toute lalongueiu'dudos.Cesontdc petites lames simples ou des languet- tes pectinées d'un seul côte; elles sont cacliées dans les Aphrodites sous de larges écailles membraneuses qui re- couvrent le dos, et en forme de petites ciêles charnues. Les Branchies des Crustacés sont des pyramides composées de lames ou hérissées de filets, oudes panaches, ou des lames simples, attachées aux hases d'une partie des pieds. 11 n'y a pas de ventiicule aortique, mais un pulmon.iiie. Poiu' le complément du mécanisme des Branchies chez les Poissons, V. Opercilf.. Nous avons extrait pres- que litléralementcet article desdivers ouvrages de Cuvier et de Geoffroy. (a. D..]S'S.) BRANCniFËRES. zool. Bla in- ville propose, dans son Tableau ana- lytique d'une nouvelle division systé- matique du Règne Animal, de subs- tituer cenomà celui de Poissons, pour BRA 489 désigner la quatrième classe desVei- tébiéb, qui est la cinquième du même auteur. V. Poissons et Amastozoai- KES. (b.) * BRANCHIOBDELLE. Bran- chiobdella. annei-. Genre de l'ordre des Hirudinées et de la famille des Sangsues (Méfhodede Savigny),établi par notre ami Auguste Odier, d'après une Annelide observée sur les bran- chies de l'Ecrcvisse; il nomme cette espèce figurée par Roesel Branchiob- delle de lÉcrevisse , B. Astaci. Le mémoire très-curieux que l'auteur a fait sur son anatomie et ses mœurs étant inédit et entre ses mains, nous y reviendrons soit au mot HinuDi- XÉES, soit au mot Sangsue. Ce tra- vail sera d'ailleurs imprimé très-in- cessamment dans le premier volume des Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Paris, publiés chez Bau- douin, (aud.) * BRANCHIOBDELLTON.ANNEL. Nom sous lequel Rudolphi a désigné le BranchelHon de la Torpille de Sa- vigny. T^. Branciiellion. (aud.) * BRANCHIODÈLES. zool. C'est- à-dire qui ont des branchies mani- festes. Première famille des Vers , huitième classe de la Zoologie ana- lytique de Duméril. Elle renferme les Animaux sans vertèbres munis de vaisseaux et de nerfs , mais pri- vés de membres articulés , ayant des organes respiratoires ou bran- chies visibles au deliors. Les genres Néréide , Ampliinomc , Aphrodite , Arénicole,Dentale,Serpule,Spirorbe, Arrosoir, Amphilrite , Tcrébclle et Sabellc , complètent la llunille des Branchiodcles. J^''. tous ces mots, (b.) BRAXCHïOGASTRE. eut st. Nom sous lequel Latreille avait désigné un ordre de Crustacés ayant pour carac- tères : une tête distincte , des bran- chies extérieures, et le plus souvent quatorze pntcs. Cet ordre a clé sub- divisé depuis (Règne Anim. de Cuv.), et réponu aujoui dhui à ceux de Slo- mapodes et d'Amphipodes. f^. oes mots. (Aun.) «yo IJR.V * BilAJNeHIOPE. Branchwpus. CRUST. Syn. de Branchipe. f^. ce mot. (aud.) BRANGHIOPODES. Branchi,qm- da. CTiusT. Celte tlënominatiori , com- posée des mots grecs Branchie et Pieds , avait été emplo^ ée par Ollion Frédéric Millier, comme synonyme décolle d'Eutomostracés , Crustacés qui sont l'objet de cet article. Elle n'était qu'une légère moilification de celle de Branchipiis , consaci'éc gé- nériquement par Schaiffer aux mê- mes Animaux. Une espècede ce grou- f)e, le Cancer stagnalis de Linné , que e naturaliste allemand avait lailcoii- naÎLre sous le nom à'ylpus piscifur- mis, est devenue pour l'un de nos savans les plus célèbres , Lamarck , le type d'un nouveau genre auquel il a appliqué cette dénomination de JJranchiopodc , genre que Bénédicl Prévost a reproduit depuis , mais d'a- près uneautre espèce, souscelledeChi- rocéphale. Tous les ordres que nous avons établis dans la classe des Crusta- cés ayant reçu des noms dont l'éty- mologie dérive de la considération des pieds , nous avons rendu au sens du terme de Branchiopode sa valeur pri- mitive. Il désigne (Cuvier , Règ. An.) le cinquième et dernier ordre de la classe des Crustacés , répondant au genre Branchipe de Schœffer , et com- posé du genre Monoculus de Linné , •îiinsi que des deux dernières espèces tics genres Cancer et Lernœa du mê- me auteur. Le docteur Leach (Dict. des Scienc. nal. ) a conservé à cet or- dre la dénomination d'Eutomostracés ou Insectes à coquille , donnée par Millier à une réurnon de genres qu'il avait établis par le démembrement de ceux des Monocles et des Lernées de Linné. Il paraît que plus ancien- nement r''risch avait désigné ces Crus- tacés sous le nom générique à^ Apos , adopté d'abord par Schaefter et res- treint ensuite par Cuvier à un grou- pe d'espèces que MiUler plaçait dans son genre Limule , et que Fabricius en avait distraites , pour les reporter rlans celui des Monocles auquel d'ail- icuJ's il n'a fait aucun autre changc- BRA ment. Si 1 ou s'occupe plus particu- lièrement de la détermination des espèces , c'est à l'ouvrage précité de Millier qu'il faut recounr ; mais sil'on désire connaître à fond leur organisa- tion et leurs moeurs, ce sont les écrits deSchœtFer, de Degéer, et surtout l'ex- cellent Mémoire sur l'Argule de Ju- rine fils , la belle Histoire des Mono- cles de sou père , publiée après sa mort, le travail de Rambohr sur plu- sieurs tie ces animaux , les Mono- graphies des Daphnies et des Cypris par Straus, qui supposent des yeux de Lynx et une patience admirable, enfin celle d'Adolpbe Brongniart , relative au genre Limnadie, qu'il faut étudier. L'extrait de ces intéres- santes observations sera réparti dans les articles qui ont pour objet ces divers genres. Le genre Oniscus de Linné se lie pardes nuances insensibles avec celui qu'il nomuje Cancer , et qui forme un groupe très -naturel. Mais il existe plusieurs autres Crustacés , mixtes en quelque manière, à raison de leurs affir nités avec les Arachnides et les Insec- tes, pour la plupart très-petits et tous aquatiques, ayant ordinairement un test ainsi que les Crabes el les Ecre- visses, trè.i- remarquables en ce que sous le rapport de 1 organe de la vue , ce sont des espèces dePolyphèmes,ou que leurs yeux sont tiès-rapprocliés , quelquefois même très-peu distincts, et qui, par ce caractère et quelques autres, ne peuvent être associés à aucun de ces genres. Tels sont les Crustacés dont il a formé celui des Monocles , et auxquels , comme nous l'avons dit , nous réunissons ordi- lialetnent deux de ses Cancers et deux de ses Lernées. Si l'on sépare de l'ordre des Branchiopodes le genre que Lamarck désigne anisi , on pourra , à quelques légers changemens près dans les caractères , sigaaler ces Ani- maux de la même manière que Linné l'a fait relativement aux Monocles : un ou deux yeux sessiles ; un test ; pieds ou plusieurs d'entre eux na- Seurs. Mais il n'est pas aussi facile e caractériser rigoiircusemcat cet BRA oi\lie , si 1 ou uo change point les li- mites q!ie nous lui assignons. L'ai)- sence des palpes niandibulaiie-.i lus bas ) qui le compo.sent autant d'ordres particu- liers , savoir : les Luphyropodcs (au lieu de Loiihympcs), les Vliyllopodcs et les Pœcihpodcs , la méthode serait extrêmement siinidifiée. En effet , l'existence d'uu siphon ou de mâ- choires coxales distinguerait le der- nier de tous les autres. Le second, qui dans la classe desCrustacés repré- sente les Myriapodes de celle des In- sectes , esl le seul ou 1 on observe onze paires de pieds thoraciques. Le premier, ou celui des Lophyropodes , serait restreint aux Branchioi'.odcs n'ayant qu'un œil , pourvus d'un tcsl corné etde quatre à dix pâtes, toutes ou presque toutes uniquement nata- toires et ordinairement branchiales. Telle est la marche que nous suivrons dans l'histoire générale des Crustacés que nous préparons : la dénomination équivoque de Branchiopode sera ainsi supprimée. Dans notre Précis des caractères génériques des Insectes , que nous li- vrâmes à l'impression en 1796 , nous avions formé un ordre particulier des Branchiopodes , que nous appellions avec Millier ICntomostracés , et nous le plaçâmes entre celui des Acéphales (Arachnides palpistes de Lamk.) et celui des Crustacés. Tel est en effet le rang qu'il occupe dans i:ne série naturelle , mais en considérant ces x^nimaux comme formant avec les Arachnides une branche latérale qui, par son extrémité supérieure , se lie avec les derniers Crustacés décapodes et quelques autres des ordres suivans. Ainsi que les autres Animaux de la même classe , les Bianchioj^odes ont quatre antennes dont deux, à rai- son de leurs usnges, ont été prises pour des pieds par quelques auteurs. Mais quelles que soient leurs formes et leurs fonctions , toute difficulté no- minale disparaîtra , si l'on fait atten- tion à l'insertion de ces organes. C'est toujours avec la tête et au-dessus des mandibules , ou du moins tians leur plan , qu'ils s'aiticulcnl. Lorsqu'il v i-n aquRtre, leur situation relative 49a BRA varie de la même manière que dans les Salicoques , les Crevettes , etc. D'après ces principes incontestables , il est évident que les bras des Daph- nies , et que les deux appendices que Straus , à l'égard des Cypris , prend pour les deux pieds antérieurs , répondent aux antennes latérales et intérieures des Crustacés précédens. En général , ces deux antennes sont spécialement destinées à favoriser , lorsqu'elles sont grandes , la locomo- tion,oubieu , lorsqu'elles sontpetites , à faire tourbillonner l'eau. Les deux intermédiaires et souvent supéineures aux précédentes , sont des organes de préhension , surtout dans les Bran- chiopodes suceurs et dans les Arach- nides : voilà pourquoi dans les mâles des Cyclopes , des daphnies , des Brancliipes , etc. , ces'brganes offrent des caraclcres sexu^. Mais ce n'est fas là que sont situjpes , ainsi qu'on avait cru jusqu'à ce jour , les parties masculines. J urine a détruit cette erreur, et déjà aussi Treviranus a combattu, relativement aux Aranéï- dcs , une opinion semblable et non moins générale. C'est près de la base du ventre que , dans tous ces Ani- maux , tant mâles que femelles , sont placés les organes de la génération. Jusqu'à ces observateurs , on n'avait vu que les préludes de l'accouple- menl. Il n'est pas sûr néanmoins que I0US les Branchiopodes mâles aient des parties propres à la copulation. KUes ont, du moins à l'égard de plu- sieurs espèces , échappé aux regards d'observateurs très-attentifs, et Straus présume que dans les Daphnies , la fécondation s'opère par le simple contact de la liqueur vivifiante que le mâle éjacule. Juriue , dans son excellente His- toire des Monocles , a employé quel- ques dénominations qui ne sontpoint CE rapport avec la nomenclature mo- derne. C'est ainsi que les antennes extérieiues des Cyclopes sont pour lui des antennules ; qu'il appelle mandibules internes et mandibules externes , les parties que nous nom- mous mandibules et premières mâ- BRA choires; qu'il désigne même une au- tre fols ces mâchoires par la dénomi- nation de barbillons ; que les secon- des mâchoires lui ont paru être des espèces de mains , et qu'il prend pour des lèvres la languette. Le corps des Branchiopodes est ovale-oblong, mou ou presque géla- tineux , et va , en se rétrécissant, de la base du thorax à son extrémité postérieure , de sorte que l'abdomen a la forme d'une queue , toujours ter- minée par des appendices. Les espè- ces dont le test est bivalve ou du moins plié longitudinaleinent en deux ', s'y renferment en tout ou en grande partie , et y font rentrer cette queue en la courbant en dessous. Tous ces Animaux sont exclusive- ment aquatiques. Ceux qui ont un si- phon ou qui sont suceurs, habltentplus généralement les mers , parce que c'est là aussi que se tiennent un plus grand nombre de Poissons à la peau desquels ils se fixent pour en sucer le sang. Quelques espèces cependant vi- vent sur des Poissons d'eau douce ou sur des Têtards de Batraciens. Cest sur les rivages maritimes ou près de l'embouchure des fleuves, qu'il faut chercher les Lim ules . Les a u très Bran- chiopodeset quisont tousbroyeursou munis de mandibules et de mâchoi- res , font leur séjour , à l'exception d'un petit nombre , dans les eaux douces , mais point ou peu coulantes, telles que celles des mares , des bas- sins et des fossés; souvent même ils y fourmillent et y paraissent et dis- paraissent presque subitement. Aussi, pour expliquer cette subite appari- tion , a-t- on pensé que leurs œufs pouvaient se conserver assez long- temps dans des lieux ou ils avaient été déposés , lorsqu'ils étaient remplis d'eau , sans que leur germe s'altérât. Mais les expériences de Slraus et de J urine sembleraient prouver qu'une dessiccation absolue les fait périr. Ce- lui-ci a observé que le nombre des mâles était à celui des femelles com- me un est à dix ou à douze , et que les premiers étalent beaucoup plus rares au printemps qu'en automne. BRA Relativement aux espèces dn genre Apus ,Scbœft'ev n'ayant jamais trouvé que des individus portant des œui's , a soupçonné qucces Crustacés étaient hermaphrodites ; mais , à ne consul- ter que l'analogie, ce sentiment est invraisemblable. Divers Brauchiopodes , comme les Phyllopes et les Cyclopes , portent leurs œufs dans des sacs particuliers , placés près de l'origine de la queue, ou bien sur celle de leurs pâtes, qui séparent le thorax de l'abdomen , et dont deux quelquefois , ainsi que dans les Apus , offrent mic capsule particulière appelée matrice par Schœffer. Tous les autres Brancbio- podes les fontpasscrau-dessus du dos, et l'espace qu'ds occupeuL de cbaque côté , représente , avec la substance verte qui les accompagne, une sorte de selle, ephippium. Chacun de ces espaces est quelquefois partagé en deux loges. Cette sorte de matrice est sujette à une maladie indiquée par une tache noire , et produisant un avortcmont , mais qui, d'après les observations de Jurhie, cesse ordi- nairement aux mues suivantes. Ces mues sont très-fréquentes , et ce n'est guère qu'après la troisième que ces Animaux sont capables de se rc]no- duire. (^)uelqucfois même il cm faut cinq pour qu ils soient parfaitement semblables a leurs parens. liCurs Ï)0ntes ont lieu toute l'année; mais es intervalles qui s écoulent entre elles sont plus ou moins courts, selon que la température est plus ou moins élevée. Terme moyen , plusieurs Brauchiopodes en fout trois par mois. Jjcs méiauiorphoses qu'ils éprouvent dans leur jeune âge sont si remarqua- bles que J urine les désigne d;ins cet ctat , ou sous la forme de larve , par le mot de Têtards. Il nous a don- né d'excellentes observations sur le tiéveloppemcnt du fœtus dans l œuf , et sur les phénomènes qui ont lieu lorsqu'on asphyxie lui instant ces Animaux et qu'on les rappelle à la vie. 11 a relevé queh[uos eneurs com- mises par Millier, et réformé nnlam- j-ii.cut deux de ses genres, Amyuionc BRA 493 etNaupIie, établis sur des Branchio- podes observés seulement dans leur jeuneàge. Il s'est encore assuré qu'une première fécondation , mais indis- pensable, suffisait au même individu pour plusieurs générations. Schœffer l'avait déjà avancé d';q)rès ses pro- f>res expériences. Dcsmarest nous a ait connaître quelques Branchiopo- des en état fossile. L'élude de ces Ani- maux vient aussi d'acquérir un nou- vel intérêt par les recherches sur les Trilobites de Brongniart père, notre collègue à l'Académie royale des sciences. Nous ne pouvons evposer ici les diverses manières dont on a divisé le genre ]tJonoculus de Linné. En géné- ral , elles se rappprochent plus on moins de celle que Schœffer avait em- ployée dans son geure Braucliipe. Le docteur Leach a étudié avec un soin particulier ces Animaux , et a intro- duit dans cet ordre quelques nouvel- les coupes qu'il nous semble conve- nable dadmettre. llermann (ils et Tilésius nous ont aussi donné sur le même sujet de bonnes observations et très-propres à éclairer la méthode. Celle que nous suivrons ici est la même que celle que nous avons ex- posée dans le Bègue Animal de Cu- vier. L'ordre des Brauchiopodes y est f)artagé en trois sections ou familles , esPœcilopes , les Phyllopes elles Lo- phyropes: nous renvoyons à ces ar- ticles , en prévenant seulement que le nouveau genre de Llmnadie établi par Adolphe Brongniart appartient à la seconde , et qu'il se compo^ic de plusieurs espèces rangées avec les Lynccs par Millier. (L-VT.) BRANCHIOSÏÈGE. zool. Nom d'un appareil osseux dont les mouve- mens sont relatifs à la respira lion des Poi.^sons. Comme son mécanisuie est lié à celui de l'opercule, il en sera question à cet article. /^'. Opeiigulu. Le nom de BKANCUiosTiior, avait été donné au cinquième ordre de la classe des Poissons dans le Syxtema J^aturœ de Linné, où ses caractères consis- taient : dans un squelette caitilagi- 494 BU A ueux flepouivu de côtes et il 'arêtes , avec deà Jnanchies libres. Les genres Mormyrc , Ostracion , Tctiaodon , Diodon , Syngnathe, Pégase, Contii.- que, Baliste, Cycloptère et Lophie le composaient. T' . tous ces mots, (b.) BRAINCHIPE. Eranchipus. crust. Scl)œfier a le piemier établi sous ce nom \xn goure très-étendii , compre- nant les En!omostracés de Miiller, les Monocles de Linné, et répondant à l'ordre des Crustacés Brancliiopodes de Latreille. Ce genre a été considé- rablement restreint par Scopoli qui lui a subsiilué le nom à\4pos, en lui rapportant à tort, et en quelque sorte par inadvertance, le Moiioculus ylpus lui ressemble: cependant celte partie y existe, non avec les mêmes pièces constituantes , mais dans la même place, et organisée bien plus simple- ment. Prévost n'a pas connu le tra- vail de Schœft'er , il n'a même jamais vu le Branchipc stagnai , et c'est en partie à cette ignorance qu'est due la contradiction qu'il a cru observer en- tre les descriptions zoologiques de La- trcille et ses propres rechcrclies. Si, comme nous l'avons fait, il eût étu- dié comparativement les mâles des deux espèces, il se fût certainement convaincu que le second doigt très- composé du Chirocéphale n'était au- tre chose que les deux longs appendices du Branchipe stagnai màlc , fort im- proprement nommés secondes anten- nes, et qui, flexibles et non articulés, parlent d'une sorte de chaperon, et des- cendent en avant du premier doigt ou des deux corps en forme de mandibu- les. Le développement dans lequel nous sommes entrés était nécessaire pour fixer d'une part l'opinion des savans sur la conformation dite ex- trao/ciinaire des appendices de la tête du Chirocéphale , et pour établir de l'autre la différence principale qui existe entre cette espèce et le Bran- chipe stagnai. — Nous nous borne- rons à cette seule coPiipa raison. La tête supporte encore des yeux pédicules et au-dessous la bouche composée de deux mandibules et de deux organes particuliers, terminés chacun par une vingtaine de filets dé- liés , lesquels , placés en arrière des mandibules, font l'office de taTnis,etne donnent passage qu'aux alimens très- ténus qui doivent être broyés. Prévost nomme ces parties barbillons des mandibules. On aperçoit aussi deux petites papilles situées sur le corps et sei'vant probablement à pousser les alimens entre les filets; enfin on ob- serve une sorte de lèvre ou soupape passant par-dessus les mandibules et les barbillons , et expulsant les ali- mens qui n'ont pu s'intioduire entre ces parties. L'entrée de l'œsophage est située entre les mandibules. Le corps est forme par onze au- 496 BRA neaux qui sapportent chacun une paire de patos natatoires composée de quatre articles représentant la hanche , la cuisse , la jambe et le tarse. La queue, terminée par deux pa- lettes allongées , plumeuses sur leurs bords, est composée de neuf anneaux dont les deux premiers soutiennent les organes de la génération ; ces par- ties consistent, extérieurement dans le mâle, en un corps conoïde, obtus et bifide. Dans la femelle, le corps co- noïde est plus saillant, et constitue une véritable matrice qui, s'ouvrant à son extrémité libre commele bec d'un Oiseau, livre passage aux œuls ; ce- pendant l'ouverture dans laquelle les organes mâles sont introduits dans l'acte de l'accouplement est très-sin- gulière, et a vme position iort fliflé- rente; elle consiste en deux vagins situés l'un à droite, l'autre à gauche de l'ouverture anale, de sorte que l'o- rifice de la matrice et celui du vagin sont lout-à-t'ait distincts et très-éioi- gués l'un de l'autre ; le premier oc- cupant la base de la queue, et le se- cond son extrémité. Ce que nous avons dit du Bran- chipe paludeuxa pu donner une idée assez complète < e ses caractères ex- térieurs. L'auatomie qu'en a faite Prévost nous fournira quelques çlon- nécs fort importantes. Muni d'un mi- cosciope, et favorisé j^ar la Irauspa- renecde l'Animal, ila distingué, i"(.les muscles fort nombreux; 2" un cœur consistant en un vaisseau dorsal, éten- du delà têteà l'avanl-dernier anneau , et qui paraît comme étranglé à chaque segment, de manière à offrir l'aspect d'autant de cœurs ajoutés à la suite les uns des autres. Ces cœurs, ou plu- tôt CCS espaces qui en ont l'apparence, jouissent tous en même lenips des niouvemens de systole et de diastole; dans ce dernier effet, les échancrures disparaissent instantanément ; 3° des globules analogues à ceux du sang de ])lusieurs autres Animaux, d'abord im- mobiles , lorsque le Brancbipc est fort jeune, circulant ensuite dans toutes les parties du corps, s'ariêtant et ré- BRA trogradant même par inteivalles dans leur route ; 4" l'intestin qui, générale- ment droit, est accompagné et soute- nu par un mésentère existant depuis l'extrémilé de la queue jusqu'à la tète oii il se fixe après s'ètie divisé en deux branches; 5" dans le mâle, des vais- seaux spermatiques sous forme de grands sacs ou tubes recourbés; 6" en- fin chez la femelle, des grappes d'o- vaire se déchargeant dans la matrice. Tel est en quelque sorte l'énoncé pur et simple des organes intérieurs de l'Animal que nous désirons faire con- naître. Ses mœurs et ses développe- mens offriraient à chaque âge un ta- bleau digne d'intérêt, et cependant nous ne pourrons qu'en tracer l'es-!- quisse. Il habite les eaux stagnantes , les petites mares , les ornières, les fosr- ses ; il naiie sur le dos, elle mouvement de ses pâtes ou nageoires amené vers sa bouche les alimens très-ténus dont il fait sa nourriture; il est om- nivore, mange presque sans discon-r tinuer , digère et excrète de même ; tous ses mouvemeus sont très-prompts, etc'est dans raccoiq>lenientqu'on re- marque surtout sa vivacité; il ne dure qu'un instant. « La femelle, dit Prévost, suit long-temps le mâle qui quelquefois, se lassant de la poursui- vre, semble renoncer à l'atleindro. On dirait quelquefois qu'elle devient ensuite l'agresseur, puis elle se met ù fuir de nouveau. Cependant le mâle, passant par dessous, la saisit avec les mains , et l'embrasse dans l'espèce d'anneau que forment les ci ochcts ou coures qui terminent deux de ses doigts; elle se débat alors, et parvient souvent à se débarrasser. Le mâle re-r vient à la charge, et pav la vivacité de ses étieipies, la.foice à replier sa queue dont elle porte le bout vers les parties du mâle. » Ce mode de copu- lation ne rappellc-t-il pas celuidesLir bellules? — J^a femelle fait plusieurs pontes distinctes; chacune d'ellesdure plusieurs heures, et le résultat est en général de cent à quatre cents œufs , formant une masse d'environ d\^ millimètres. Ces œufs sont lancés ai} dehors avec assez de force pour s'cîi» BRA foncei' :oii3 la vase; ils ont plusieurs ruvcloppes , et , entre autres , une ex- icrne, épaisse et dure, à la laveur de la- ([uelle ils peuvent , étant restés à sec il dans la poussière pendant la sai- son cUaude, éclore lorsqu'on les met dans 1 eau et dans les conditions né- ci'ssaires de température. Le liian- «•liipe nouvellement né ressemble Ibit peu à l'adulte. On remarque comme principales diÛeiences: i° un seul œil qui disparaît à mesure que les yeux pédicules se développent , de so! te que dans l'Animal pai l'ait il n'est plus représenté que par un petit point noir, à peine perceptible ; 2" la sou- pape qui, passant devant la bouche, .s'avance jusqu'au ventie et le re- couvre en partie ; 3" d'abord aucune trace des viugl-deux pâtes de l'a- dulte, mais scv.lement deux paires de nageoires plumeuses, les unes gran- «Ics , les autres petites , lesquelles dis- paraissent à mesure que les pâtes natatoires se développent : ce qui n'a lieu que successivement après plu- sieurs mues 0.1 dépouilles. Le Branchipe paludeux ou Chiro- cépliale a été trouvé aux environs de Moutauban par Bénédicl Prévost. Ce savant , outre les observations dont nous avons rendu compte, a lait con- naiire les maladies auxquelles cet Ani- mal est sujet. Il a aussi donné un précis de quelques expériences qui ont fourni , entre autres résultats fort remarquables , ceux-ci: si on laisse séjourner de l'eau sur certains Mé- taux, tels que le Mercure, l'Argent , le Zinc, et qu'on y place le Bran- chipe, il périt en très-peu de temps; il \'it au contraire plusieurs jours dans du 1 eau mise de la même manière en contact avec de l'Or , de l'Etain , du l'iomb et du Verre ; il est forte- ment incommodé si l'eau contient seu- lement un trois centième de son poids de Sel commun, et il périt prompte- ment si elle renferme un douze mil- lième de ilissolution nitio-muiiatique d'Or; il supporte difficilement, sur- tout lorsqu'il est jeune, une tem- pérature de 26 ou 27" du thermo- mètre de Réaumur. Vieux, il meurt BRA 497 sur-le-champ à .ôi ou 52". Des dé- tails plus longs et plus circonstanciés nous éloigneraient du plan de ce Dic- tionnaire; on les trouvera aux sources que nous avons indiquées. Outre les travauxdont nous avons fait mention, il en existe quelques aulies , et parmi eux il nous suffira de citer les obser- vations que Shaw a lues ,en 1789, à la Société Linnéenne(i'^'^ vol. des Actes de la Soc. Linn. de Londres) sur un Bran- chipe qui est peut-étiele même que le B. paludeux. Déjà Edouard King avait publié, dès l'année 1767 {Linn. Societ. Trans. ï. lvii ) , quelques travaux sur un Branchipe assez ana- logue à celui de Shaw , se rapportant peut-être au CancerSalini/s àc Linné, et appartenant au genre Artcmie de Leach, que Latreille et Lamarck écri- vt-nt Artémise. Ces Mémoires et les li- gures qui les accompagnent sont bien unparfails en comparaison des travaux de Bénédict Prévost et des dessins de mademoiselle J urine. (aud.) * BRANCHIURE. BrandUurus. AXNEi.. Vivian i {Phosphorescentia Maris, tab. 3 , fig. i3 et i4) repré- sente et décrit sous ce nom de très- petits Animaux qu'il rapporte à la classe des Annelides , mais qui , d'a- près l'opinion de Cuvier , ne sont pas assez" caractérisés pour qu'on puisse assurer que ce ne sont pas des larves. Viviani n'en a d'ailleurs observé qu'une seule espèce qu'il nomma Brancldurus qitadripes. (aud.) BRANCURSINE. bot. phan. Nom vulgaire de V Acanthus mollis , L. /^, Acanthe. (b.) BRANDE. BOT. PiiAN. Syn. de Bruyère dans le sens collectif, au pays des grandes Landes aquitani- ques. (b.) BRANDERIENNE. pois. Céciiie de Lacépède. Même chose qu'Ajjte- riclite de Duméril. P'.Myp.È'SE. (b.) BRAND-FUCHS.MAM.C'est-à-dire Renard de Jeu en allemand. Syn.de Renard rouge ou dune couleur très- vive. (a. D..NS.) BRAND-HIRSCH. mam. Nom al- 33 498 BRA Icmand du Cerf des Avdennes. V. Cerf. (a.d..ns.) BRAND-LOUET. ois. Syn. vul- gaire de la Corneille mantelée, Cor- vus Coriiix , L. J^. Corbeau. (ur..z.) BRANDON D'AMOUR ou PRÉ- PUCE. MOLL. Noms vulgaires de la Se/pu la Pénis de h. Jspergillumjaua- nuin, Lam. f^. Arrosoir. (r.) BRxlNDONE. bot. crypt. (Tmpe- ratus.) Syn. de Fucus palmatus , es- pèce du cenre Laminaire, f^. ce mot. ^ (B.) BRANDRAF. mam. Syn. suédois de Renard charbonnier. Brand-fox a la même signification en anglais. /^. Chien. (a.u..ns.) BRANDT - ENTE. ois. Syn. du Canard siffleur huppé, Jnas rujina, L. en Allemagne. /^.Canard. (dr..z.) BRANDT-METSS. ois. Syn. de Mésange charbonnière, Parus major, L. en Saxe. («•) BRANLE-QUEUE . ois . Syn . vul- gaire de la Lavandière , MotacUia al- ba, L. r. Bergeronnette. (dr..z.) BRANTA ET BRENTA. ois. (Wil- lu»by.) Syn. du Gravant, ylnas Ber- îilcla, L. F. Canard. (dr..z.) » BRANïE. Branta. moll. déno- mination générique proposée par Oc- ken {Lehrb. der»Zool. p. 562) dans sa famille des Lépas , Lepadcn , pour le Lepas aurita de Linné, dont Leach a fait postérieurement le geure Otion, adopté par Jjamarck , et Blainville le genre uiurifera. Fidèle aux principes consacrés dans la science , nous ayons adopté le nom de l'auteur primitif de ce genre , de préférence à ceux qui lui ont été donnés depuis. Déjà Bru- guière avait indiqué la formation de ce geure qu'a effectuée Ocken. Il fait partie de la famille des Anatifes , V". ce mot, et de la section de celte fa- mille dans laquelle les valves ou la- mes testacées, adhérentes siu- la tu- nique ,nesontpointcontiguës les unes aux autres. A le bien prendre, ces lames ne sont plus qu'en rudiment chez les Branles et au nombre de BRA deux seulement. Aussi c'est par er- reur, sans doute, que Blainville en donne cinq à son genre Aurifère (Dict. des Se. natur,). Les Brantes se groupent à la manière des \natifes,et s'attachent comme eux aux vaisseaux et à tous les corps marins, en s'y fixant par leur pédoncule. Ils parais- sent peu abondans dans nos mers ; car on les voit rarement dans les col- lections. Voici les caractères du genreBrante: tunique membraneuse , presque nue , renflée supérieurement, et plus ou moins déprimée ; pédoncule assez gros et cylindrique ; deux tubes en ibrme de coines , cylindriques et di- rigés en arrière , placés au soi^met de la partie renfiée, laquelle olhe en avant une ouverture assez g-.ande , longitudinale pour le passage des bras ciliés. Test : deux petites valves tes- tacées , presque membraneuses , en croissant et opposées par leur circon- férence , adhérentes au bord de l'ou- verture et de chaque côté de celle-ci. — D'après Lamarck et Blainville, les cornes sont tronquées et ouvertes à leur sommet; cependant, dans les exemplaires de VOtiuii Bla'utvillii de Leach , que nous possédons , ces cor- nes paraissent fermées à leur extré- mité. Blainville ajoute que la corne droite a une autre ouverture in- férieure. Nous ne la trouvons pas non plus dans l'espèce citée; mais quant au Branta Cuuieji , il a véri- tablement ses cornes ouvertes ,ct Poli et Wood le prouvent par leur figure. L'Aniu)al contenu dans cette tu- nique offre, selon Blainville, un corps ovalaiie , comprimé , recourbé , terminé postérieurement par luie sorte de queue articulée , pourvue de douze paires de longs appendices cor- nés , articulés , et par un long tube médian à la base duquel est percé l'anus. Les deux seules espèces connues de ce trenre curieux sont : 1° le Branta Cuuieti , Lepas aurita , L. ; Lepas le- porina , Poli {Test. i,t. 6, fig. 21); Otion Cuuieri, Leach, Lam. (Anim. s. vert. , a^édit. T.v, p. ^lo), Wood BRA {Gêner. Conch. pi. 12, fig. 4;. — a" Braiita Blainvillii , Otion Blahnillii, Leach , Lain. (/oc, cit. n^a). — La pre- mière de CCS deux espèces habile la Wt'dilerrance et l'Océan. La seconde la nier du Nord , les côlcs d'Angle- terre et celles de France vers La Ro- chelle. Il n'est pas impossible que l'on ait confondu , avec ces deux cs- Sèccs, d'autres Branles distinctes des eux premières. IjC Branta Blaimillii oflre en ar- rière, sur la partie opposée à 1 ou- verture et aux deux valves, le rudi- ment d'une troisième valve : c'est un petit point testacé , allongé, presque imperceptible. INous possédons un individu du B. Cuvieri sur l'oieille droite duquel s'est attaché un Cineras vittata. (f.) BRAQUE. MAM.Racc de Chiens de chasse. On appelle Braque du Ben- gale ceux qui ont la robe mouchetée. (a. D..NS.) * BRAS. rois. L'un des noms vul- gaires de la Raie boixlée. (b.) BRAS. BOT. m AN. L'un des noms malais du Riz. (c.^ BRASEM. l'Ois. Syn. danois de Brème. Espèce du geare Cyprin. On trouve dans le Dictionnaire de Délervillc que ce mot est synonvme de Breine , mais Breine ne se retrou- vant pas dans le reste de l'ouvrage, on ne sait à quoi le rapportei". (b.) BRASEN. rois. Syn. noîT^égicn de Cyprinus latus. V. Cyprix. (e.) BRASENLV. bot. phan. (Pm-h.) V. Hydropeltis. BRASIL. min. Syn. de Tyrile cui- vreuse feuilletée chez les mineurs de Coinouailles selon Patrin. (ltjc.) BRASILLVSTRUM et BRASI- LIUM. bot. riiAN. T^. Pickamnia. Brasilium et Brasilion sont encore des noms donnés au Brésillet. P'.Cjb- s.vxriKiA. (a. d. j.) BRASLER. ois. Syn. allemand du Proyer, Emberiza Miliaria, L. /^. Bruant. (dr..z.) BRA 499 * BR ASSADE. pois. L'un des noms vulgaires duThon. ^^. Scombre. ^b.) BRASSAVOLA. bot. piian. Ce nom avait été d'.ibord donné par Adanson au genre llelenium de Lin- né. — Dep.iis , R. Browu s'en est servi pour désigner un nouveau genre des Orchidées , établi par lui d'après le Cymbiclium cucullatumûa Willdenow^, et quelques autres es- pèces, y. CYMBlDIt'M. (A. D. J.) BRASSEM. pois. On trouve dans la collection des Poissons d'Amboine par Ruisch , six ou sept Poissons dif- i'érens, et qu'il est impossible de dc^ terminer, compris sous ce nom. (b.) BRASSEN. rois. r. Braden. On trouve Brasse dans quelques ou- vrages, (b.) BRASSICAIRES. Brassicarii. ins. Dénomination appliquée par Geof- Iroy à des Lépidoptères du genre Piéride, dont les Chenilles se nour- rissent de Plantes crucifères , parti- culièrement du Chou appelé Bras- sica en latin. J^. Piéride. (axtd.) BRASSICÉES. BOT. phan. De Can- doUe sépare eu cinq sous-ordres et en vingt -une tribus la grande fa- mille des Crucifères , et il nomme tribu des Brassicées la douzième qui appartient, au troisième sous-ordre, celui des Orthoplacées. f. ce mot. Elle a pour caractères : une siliquc al- longée, dont la cloison est linéaire, dont les valves s'ouvrent longitudi- nalement, et qui contient des graines globuleuses , à cotylédons incumbaus condupliqués , c'est-à-dire que la ra- dicule se replie sur le dos des co- tylédons , qui , ployés dans leur lon- gueur, l'embrassent dans l'angle qu'ils forment entre eux. Celte tribu comprend les genres Brassica ou Chou, Sinapis 01 Moutarde, Mori- candia , Vyplotaxis et Eruca. V. tous ces mots, (a. d. ï.) BRASSIE. Brassia. bot. phan. C'est à la famille des Orchidées qu'appartient ce genre établi par R. BroAVn , dans la seconde édi- 32* 5oo BRA tion du Jardin de Kew , pour une Plante parasite originaire de la Ja- maïque , dont Link et Otto ont don- né une excellente figure dans leurs /co/zes du Jardin de Berlin, pi. J2. C'est un Végétal parasite et sans tige, ou dont la tige est foriuée simplement par un renflement charnu, elliptique et un peu comprimé. Ses feuilles sont carénées , longues d'un pied , épaisses et l'oides ; ses fleurs sont grandes , au nombre de cinq à six , et forment une sorte d'épi au sommet de la ham- pe ; les cinq divisions extérieures du calice sont lancéolées, étalées , jau- nes , maculées de pourpre; le labelle est plane , blanc avec quelques taches pourpres. On cultive cette Plante en serre chaude. Le genre Brassie est voisin des genres Cymhidium et On- cidium. Il se distingue du premier par son labelle plane indivis et non soudé avec le gynostème ; du second . par son labelle entier et par son gy- nostème qui n'offre pomt d'ailes sur les côtés. (A..R.) BRASSLE. POIS. Même chose que Brassen. V. ce mot et Braden. (b.) BRASSOLIDE. Brassolis. iNs. Genre de l'ordre des Lépidoptères et de la famille des Diurnes , fondé par Fabricius qui le composait des espè- ces dont les palpes inférieurs sont très-comprimés avec la tranche anté- rieure presque aiguë ou fort étroite, et les ailes inférieures arrondies. Ces caractères appartiennent égale- ment au genre Satyre de Latreille. P'. Satyre. " (aud.) BRATHYS. BOT. phan. Et non Bratis. Genre formé par Mutis et adopté par Linné fds , mais rapporté depuis au genre Hypericum. V. Millepertuis. (b.) BRATYS. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. de Genévrier. (b.) BRAULET. bot. PHAN. Nom vul- gaire du fruit, du Mimosa Unguis- (7ari aux Antilles. (b.) BRAUM-LEBER-KRAUT. bot. crypt. Syn. allemand de Mar- BRA chantia po/ymotjiha, L. f^'. Mar- chante, (b.) BRAUNEA. bot. phan". Will- denow a décrit dans son Species Planlarum , sous le nom de Braunea menispermoides , le Valli - Caniram de Rhéode {Hort. Mal. \i\, p 5 , t. 5) qui est le Mentspermum radiatum de Lamarck et le Cocculus jadiatus de De CandoUe. F'. Ménisperme. (A. R.) BRAUNE-HIRSCHZUNGÉ. bot. crypt. Syn. bavarois d Erinace Barbe de Bouc. J^'. Hydne. (b.) BRAUN-ENTE. ois. Syn. du MiK louin , J lias fer tna, L. en Silésie. f^. Canard. (dr.. z.) BRAUNERTA. bot. phak. x\ecker sépare le genre Rudbeckia en deux : ' l'un auquel il conserve ce nom et dans lequel les folioles de l'involucre sont sur deux ou trois rangs, et l'aii- grettenuUe; autre, qu'il nomme J?/aw- iieria , dans lequel ces folioles se recou- vrent graduellement , et l'aigrette est dentée, f^. RudbecKia. (a. d. j.) BRAUN-FISCH. mam. C'est-à-dire Poisson bru/i. L'un des noms alle- mands du Marsouin, f. Dauphin. (B.) BR AUN-FRETT. MAM. Syn.de ;^/- te/a/i/scfi!,selonDesmarest.(A.D..NS.) BRAUN-SPATH. mam. C'est-à- dire Spath brun. Syn. allemand de Chaux carbonatée ferrifère. (luc.) BRAX et BRAXEN. pois. Dans les langues du Nord, noms vulgaires de divers Cyprins , tels que la Brème et la Saupe. Les Anglais désignent les mêmes Poiôsofts sous le nom de Bream. (b.) BRAYA. Braya. bot. phan. Ce genre, établi dans la famille des Cru- cifères par Sternberg et Hoppe, et adopté par De Candolle dans le se- cond volume de son Systema Vege- tabilium, offi'e pour caractères : un ca- lice formé de quatre sépales dressés ; des pétales ovales , oblongs , étalés et entiers; six étamines libres, et dont les filets ne sont pas dentés ; une Dori/ de S' rincent del- C Fîncthier dir ' BIUYERE ANTHELMINTIQUE. BRAYEIU ANTHELMINTICA . Ktmtli . BRA silifjue oblongue, presque cyliudri- que, toruleuse, terminée par un stia;- inale sessilc et un peu renflé. Les graines sont ovoïdes , terminées par une sorte de petit hcc. Ce genre ne lenferine qu'une seule espèce qui croît dans les Alpes de la Carinlliie et du Salzburg. C'est le Braya alpina, petite Plante vivace qui a à peu près le port de l'Jniôts cœrulea. Elle dif- fère des DiLibu par ses siliques cylin- driques et toruleuscs, et des yi' radis par ses valves convexes et non planes. Ce genre sendjlc l'aii'c le milieu eutre les Crucifères siliqueuses et les Cru- cifèies siliculeuses. (a- k.) ^ * BRAYERA. Brayem. bot. i'Han. 'ienre de la famille des Rosacées, récemment forme par notre savant et patient ami et collaborateur Kunth pour une Plante précieuse, qu'il a , pour ainsi dire, fait rennîtrc de ses débris : cette Plante devient trop in- téressaute par sa vertu médicinale, pour qi:e nous n'entrions pas dans quelques détails sur son compte. Nous laisserons parler Braycr, prati- cien français, qui demeura long- temps eu Turquie. « Rien n'est plus commun , dit-il , dans la pratique de la médecine à Constautinople et dans le Levant, que d'entendre vanter les propriétés merveilleuses des Plantes de l'Arabie. Dieu paria arabe, disent les Orien- taux; en montrant à Adam les di- verses Plantes médicinales , il leur imposa un nom significatif de leurs vertus, afin que l'Homme y eût re- cours dans ^c3 maladies. Il suffit d'être né en Arabie pour avoir la ré- putation d'être un giand botaniste. Beaucoup de médecins du pays, qui ne savent ni lire ni écrire, se vantent d'avoir parcouru ces contrées , louent sans cesse les propriétés des Plantes qui y croissent, bien supéi ieiues , suivanV eux , à celles de l'Europe, et racontent en termes emphatiques les cures étonnantes qu'ils ont vu opérer ou qu'ils ont eux-mêmes opé- lécs par Icui' moyen. Us leur attri- buent la longévité des anciens pa tria r- BRA 5oi ches. Si quelques maladies sont re- belles à présent, c'est, ajoutent-ils, que la langue arabe primitive ayant subi de grandes altérations, les mots ne signifient plus U même chose, et que plusieurs espèces de Plantes ne se retrouvent plus. Ils déprécient les préparations cliiiniques dont ils n'ont aucune connaissance, et les regar- dent comme des poisons , ou au moins connne des inéaicamens trop éner- giques pour le corps de l'Homme. Amateurs passionnés du merveilleux, les Orientaux écoutent avidement tout ce qui frappe leur imagination ou flatte leur crédulité. Les vertus des Plantes sont donc un grand sujet de conversation chez un peuple à qui il est défendu de parler de religion et de gouvernement , et qui, effecti- vement, n'en parle jamais. Les fem- mes, plus crédulei que les hommes, font entre elles un grand usage des Plantes : elles y ont recours dans leurs moindres indispositions, pour devenir enceintes, surtout pour avoir des en- fans mâles. Si , pour une maladie gra- ve, le chef de la famille, après avoir fait les remèdes indiqués par sa fem- me, puis par la sage-femme grecque ou juive, par le barbier voisin, après avoir recouru aux prières d'un ou de plusieurs imans , puis à l'her- boriste, à l'apothicaire, aux médecins tui'cs, arabes, juifs, arméniens , etc. , etc. , croit devoir enfin appeler un médecin Franc , leur premier soin est de lui recommander de ne pas or- donner de médicamens chimiques, qui , assurent-elles , ne manqueraient pas de tuer le malade ; et tel praticien ne doit une grande partie cfe sa ré- putation qu'à l'horreur qu'il mani- feste pour de telles préparations. Si l'on peut accuser d'exagération de pa- reilles opinions , il arrive souvent aussi que des faits bien avérés sem- blent les accréditer. Nous allons en offrir une preuve. — Je rencontrais souvent dans un café de Constauti- nople un vieux négociant arménien, qui, dans sa jeunesse, avait fait de fréqucns voyages en Abissinie. Ce vieillard vénérable aimait à me par- 502 BRA 1er des pays qu'il avait parcourus , des marchandises précieuses que les caravanes dont il avait fait partie apportaientannuellement au Grand- Caire, mais surtout des Plantes que l'on trouve dans ces re'gions éloi- gnées , et de leurs propriétés miracu- leuses. Le premier garçon du café oii nous nous eutretenions ainsi, était depuis plusicLirs années attaqué du Tœnia ; il avait , suivant l'usage, de- mandé à tous les médecins nationaux et étrangers qu'il avait rencontrés , non un traitement, mais un secret contre sa maladie. En faisant, tant bien que mal , les remèdes indiqués, il avait souvent rendu des fragmens du Tûenia , éprouvé quelque soulage- ment; mais, peu après, les symp- tômes avaient reparu aussi violens qu'auparavant. Sa maigreur était ex- cessive; il éprouvait de fréquentes lipothymies ; des douleurs cruelles l'obligeaient souvent à cesser son tra- vail. « Voyez-vous cet être raalheu- « reux, me dit un jour l'Arménien : » il a fait tous les remèdes connus en » Europe; en Abissinie, sa maladie » n'aurait pas duré vingt-quatre heu- )) res , et il souffre depuis dix ans ! » Mais i'al écrit l'année dernière à » mon fils , qui fait à ma place les M voyages d Abissinie , de meu- » voyer le spécifique connu dans ce 3) pays-là contre le ïœnia ; ce Vei- y » est très-commun. Ce sont les fleurs » d'une plante appelée en arabe vul- » gaire Cotz , en abissinien Cabotz , » mot qui signifie aussi Tœnia. La » caravane doit être arrivée; mon » fils est sans doute au Caire ; ces » fleurs me parviendront bientôt ; ■» j'en ferai prendre à cet infortuné, » il sera guéri. « J'avais écouté ce discoais avec cette complaisance à la- quelle on s'habitue peu à peu dans l'Orient, à force d'entendre des l'écits d'histoiies incroyables et de cures merveilleuses. Je n'y pensais plus, lorsque, le 7 janvier 1820, je vis ve- nir à moi, tout rayonnant de joie, le garçon du café, qui me dit être par- faitement guéri. Les fleurs étaient en- fin anivées le 5 janvier; le soir même BRA il en avait fait macérer cinq gros ( le gros est de soixante grains; dans en- viron douze onces d'eau. Le jour sui- vant, de très-bon matin , il en avait pris la moitié à jeun. L'odeur et le goût désagréables de ce médicament lui avaient occasioné de fortes nau- sées ; une heure après , il avait bu l'autre moitié, et s'était couché. De vives douleurs s'étaient fait sentir dans les intestins , et , après de nom- breuses déjections , il avait rendu le Tœnia tout entier. Ce Ver était mort ; son exlrémilé la plus grosse était sortie la dernière. Après plusieurs autres évacuations de mucosités , tous les symptômes de la maladie étaient complètement disparus. Pendant six mois que j'eus encore occasion de voir cet homme, sa santé s'était amélio- rée de jour en jour. » Je fus très -curieux devoir ces fleurs. Avec beaucoup de peine je parvins à m'en procurer un demi-gros environ. Contuses , réduites presque en poussière , il était difficile d'en re- connaître la famille et le genre. Je les apportai donc soigneusement à Paris. M. Kunth, botaniste célèbre , a bien voulu se charger de les examiner. A force de patience, il a reconnu qu'elles appartiennent à une Plante de la fa- mille des Rosacées , et qu'elle en for- me un nouveau genre. Je ne puis mieux faire que de joindre ici la des- cription qu'il en a aonuée , et dont il a lait lecture à la Société d'histoire naturelle dans le mois de juillet der- nier. )> a Quatre fleurs pédicellées, entou- rées d'autant de bractées membraneu- ses; calice tubuleux, persistant, rétréci à son orifice ; limbe à dix lobes , dont les cinq extérieurs plus grands; cinq pétales très -petits , linéaires , insérés au limbe du calice; étamines , douze à vingt-une, insérées au même en- droit , à filets libres; anthères bilocu- laires ; deux ovaires attachés au fond du calice , parfaitement libres , unilo- culaires , monospermes ; ovule pen- dant; deux styles terminaux; stig- mates élargis, légèrement lobés. Fruit point observé. — D'après ces carac- BRA tèrcs, celte Plante doit êtie rapprochée du genre jI grimonia , dont elle ne dificre que par son limbe double , par SCS pétales extrêmement petits , et par SCS stigmates élargis; dilVéreuces 3ui suffisent pour constituer un genre isliuct. Le Iruil doit être semblable à celui des Agrimonia. — Je propose de donner à ce nouveau genre le nom de B rayera , en l'honneur de M. Brayer à qui nous devons la première connaissance de celte Plante. Le nom spécifique à'anthelmintica doit rap- peler ses propriétés antbelmintiques. » Les Végétaux qui constituent la fa- mille des Rosacées sont dans toutes leurs parties pi us ou moins astrin gens, propriété qui les a fait employer avec succès tantôt comme fébriuiges, tan- tôt pour arrêter les hémorragies , les diarrhées , les dyssenteries , etc. Dans certaines contrées des Etats- Unis , la racine du Spirœa trifoliata remplace 1 Ipécacuanba dont elle partage les vertus. Les noyaux et les feuilles du Laurier-Cerise contiennent un principe délétère , qui , concentré par la distillation , agit comme un des poisons les plus violens sur l'éco- nomie animale , en détruisant son ir- ritabilité. A plus faible dose, il est purgatif ou émétique. Il est probable que la vertu anthelmin tique des fleurs du B rayera anthelmintica est due à son cflet drastique. L'Aigremoine , sa congénère, est seulement astringente, et entre pour cette raison dans les gargarismes dont on se sert contre les maux de gorge. L'importance du .B/rtj'e/ a elle désir de concourir aux efforts qui pourront être faits pour retrouver ce Végétal et le répandre dans le commerce , nous détermine à reproduire sa figure telle que Kunth l'a pour ainsi dire devinée. V. pi. de ce Dictionnaire. 1. Portion de la Plante, q. Fleur entière considérablement grossie. La grandeur naturelle est celle de l'A.i- gremoinc ordinaire. 5. Idem, coupée verticalement, afin de faire voir la situation des pistils et l'insertion pé- rigync des étamincs. 4. Fragment de la fleur dans l'état de dessiccation. BRE 5o3 5. Foliole extérieure du calice. 6. Fo- liole intérieure. 7. Pétale. 8. Etamine. 9. La même, grossie. 10. Pistils. 11. Coupe verticale d'un pistil , pour faire connaître le point d'attache de l'ovule. 12. Ovule isolé. La famille et le genre de cette Plante étant reconnus, il sera facile de se procurer, soit par la voie du commerce, soit par l'entremise du consul général de France au Grand- Caire, une quantité suffisante de ses fleurs , pour faire les expériences né- cessaires et constater si c'est à une vertu spécifique , comme les Orien- taux se plaisent à le dire , ou à un effet simplement drastique , que l'on doit attribuer , dans l'observation de Brayer , la guérison si prompte d'une maladie opiniâtre et réputée jusqu'ici presque sans remède. (b.) BR AYES DE COUCOU.jiot.phan. (Lobel.) Vieux nom du Primula ve- ris , L. , vulgairement nommé Cou- cou encore de nos jours dans quel- ques cantons de la France. (b.) BRÉANT. OIS. Syn. vulgaire du Bruant jaune, Emberiza Citrinella. P'. Bruant. (dr..z.) BREBIS. MAM. Femelle du Bélier. y. MoiTON , ainsi que pour Brebis d'Islande ou à plusieurs cornes , Bre- bis à longue queue , Brebis de Gui- née, Brebis des Indes cl autres Ani- maux qu'on trouve mentionnés dans divers ouvrages sous le nom de Brebis. (B.) BRÈCHES. GÉOL. V. Roches. BRECHITES. polyf. ross. Guet- tard , dans ses Mémoires, tom. 5, f). 4i8 , a donné ce nom à des Fossi- es voisins des Alcyons, que l'on a dé- signés quelquefois , mais à tort , sous les noms de Goupillon de mer et d'Airosoir : ne serait-ce pas plutôt des Polypiers actinaires voisins du genre Lymnorée? /^. ce mot. (lam. .x.) BRECHTENFEL. bot. crypt. Syn. a.lemand A'yigaiicus purpureus , L., saiiguiaeus de Bulliaid. (b.) 5o4 BRE BRECOS ET BREKOS. bot. phax. Syn. de Lupin en Egypte. (b.) BREDEMEYERA. bot. than. Willdenow a établi dans les Actes de la Société de Berlin (5. 4n. t. 6) ce genre que Jussieu place dans la seconde section de sa famille des Po- lygalées (Mém. du Muséum , i , page 089). Son calice est à trois divisions colorées. Sa corolle irréguliére , pa- pilionacée , qui présente im étendard îbrmé de deux pétales , deux ailes et une carène plus courte que ses autres parties, semble, ainsi que la monadel- pliie de ses huit étamines à anthères oblongues et inciimbantes , le rappro- cher des Légumineuses. Mais celte affinité disparaît , si l'on considèi'e ce que nous avons appelé les ailes de sa corolle comme deux autres divisions du calice. Il s'éloigne d'ailleurs des Légumineuses par son fruit qui est une drupe ovoïde , très -petite , ren- fermant une noix de même forme et biloculaire. Willdenow en décrit une seule espèce , le Biedcmejera Jlori- bunda , Arbrisseau de cinq à huit pieds , originaire de l'Amérique mé- ridionale , à feuilles alternes , a fleurs disposées en panicules terminales munies de petites bractées à la base de leurs ramifications nombreuses. (a. D. î.) BRÊDESoxj BRETTES. bot. PHAN. Feuilles et pousses de divers Végétaux, la plupart herbacés, dont les Créoles ont pris, des Nègres, l'usage habituel dans la cuisine , et qui, dans les colonies à lest du cap de Bonne- Espérance, forment une grande par- tie de la nourriture habituelle. Plu- sieurs de ces Brèdes ou Brettes pas- S'eut cependant pour vénéneuses, et Ion ne saurait douter que certaines parties de quelques-unes ne le fussent réellement. On se borne à les faire bouillir, en ]etant quelquefois la pre- mière eau; on les assaisonne ensuite avec du Piment ou bien avec quelques épiées; enfin on les mêle au Riz. La Brède-Morelle est la Brède par excellence , et nous citerons ce qu'en dit Du Petit-Thouars , qui s'est BRE fort occupé des Végétaux de nos îles d'Afrique , non - seulement comme botaniste profond , mais encore sous les rapports de leur utilité. La Brède- Morelle , dit-il , fait la base de la nourriture du plus grand nombre des Créoles de l'Ile-de-France , de- puis le dernier noir jusqu'au plus somptueux habitant. Les Européens récemment débarqués voient cet aliment avec répugnance , surtout ceux qui ont une teinture de botani- que , en apprenant que c'est une es- pèce de Solarium , au moins très -voi- sine du Solanum nigium , L. qui pas- se en France pour un poison ; mais on s'y faittrès-promptement. Alors on partagele goût général, etcemets est l'un de ceux dont on se lasse le moins. Son accommoda ge est fort simple; pour les noirs , il suffit de le faire bouillir ei d'y mettre un peu de sel , et plus ou jnoius de baies de Piment : les habi- tons y ajoutent un peu de Saindoux , qui tient lieu de Beurre dans la cuisi- ne du pays- Quelques - uns y mettent du Gingembre ; dans cet état , la Brède- Alorelle paraît au déjeuner dont elle fait le fond avec un morceau de viande salée ou du Poisson. Elle reparaît au dîner, oîi elle se mêle au Carris ; enfin , avec un Poisson frit , elle forme le souper du plus grand nombre des habitans. Dans tous ces repas, on la mange avec du Riz cuit à l'eau. On peut juger, d'après cela , de la consommation journalière de ce Légume •• aussi est-il la denrée la plus commune au bazar ou marché. A l'Ile-de-France on ne fait usage que de celle qui croît naturellement dans les habitations ; mais on est plus in- dustrieux à la Réunion ( Mascarei- gne ), oii on la sème dans les jardins , oii on la repique par planches , oii on la soigne comme tous les autres Légumes, etoii elle prend un accrois- sement qui la rend méconnaissable. Sa saveur est beaucoup plus douce , ce qui n'est pas regardé comme une qualité par plusieuis Créoles qui f)réfèrent ramasser celle qui croît sur es habitations et qui est plus amère. On l'appelle Brède -Martin. Il est à BRK ivin.'irquer que plus on iiiorilo . plus elle a crameiluinc , ce qu'il faut attri- buer à la tcni|x;!attnv. On peut ex- 1)liquer par - là comuicut la nicine 'lante serait dangereuse sous îa zone tempérée, et ne le serait pas sous le tropique oii le prineipc virenx serait évaporé par la chaleur. 11 paraît (]ne la Morelle noire nest pas aussi dan- gereuse en France qu'on le pense communément ; car beaucoup de Creolesvenusen Europe, l'apercevant dans leurs promenades , en ont voulu manger malgré les représenlalions qu'on leur a laites, et n'en ont éprou- vé aucun accident : malgré cela , elle a une odeur vireuse que n'a point celle des régions équinovialos. Ce mets n'est point particulier à l'ile-dc- Francc : il est usité dans l'Inde. On 1 appelle Sajor th\ns les îles Malaises , .'In^hivcA Madagascar, et Lafiianànns nos colonies américaines. JNous pourrions l'acilcment donner la liste de plus de trente espèces de Brèdes. On se bernera h mention- ner les plus en usage , le nom de la plupart n'étant que celui de la riante employée , précédée du mot Brède. La BiiÈDE d'Akgolf. ou Brède Gaxdole est le Basctla rubra. La B. Bengai-e, une espèce de Chénopode récemment introduite à rile-de-France sous le nom A' Epitiard de la Chine. La B. Ckou CARAÏ13E , les jeunes pousses de Vyirum esculcntum. La B. Chou de Ciîine, une es- pèce de Chou de ce pays , introduite dans les colonies françaises à l'est du cap de Bonne-Espérance. La B. Cressok , notre Cresson naturalisé dans les îles d'Afrique, ou il acquiert souvent des proportions démesurées. La B. DE France , notre Epi- nard. La B. GiRAUMOx , la Citrouille ordinaire , dont les pousses produi- sent une Brède beaucoup j)lus tendre et plus savoureuse , mais plus chère que les autres Végétaux. I-a I). ^>LA(.iAJ.E . \e Mesenibyan- BRE fHo5 tkctmun crix/a//ini/m ctmcmo. VAizoon caiiariensc naturalisés à la Réunion. La B. MAL.ABARE , V A maraitthus spinosus ou toute autre espèce, quel- quefois le Curchoriis utitorius. La B. MALEGACHE, Ic SpUant/ius Jcmella. La B. MoRONGTJE , celle qu'on obtient du Guilandina Moiinga, L. La B. Moutarde , le Slnapis in- du: a , L. La B. Piment, la pousse du Piment ordinaire, qui n a rien de 1 àcreté du fruit de cette Plante. La B. PLANTE ou Pissat de Chat , la feuille du Cleome pentapliylla , qui croît sur les vieux murs. (u.) BREDHORN. bot. crypt. Nom norwégien de divers Lichens que Léman croit appartenir au genre r II J scia. (R.) BREDIN. MOLE. Même chose que Berdin. V. ce mot. (u.) BRED-INEB. ois. Syn. norwégien delà Spatule blanche, Platalea Leii- corodia , L. f'^. Spatule. (du..z.) BP.EDOL DE RIO. bot. phan. Syn. portugais de Phytolacca decan- dra. (B.) RREDOS et BLEDOS. bot. pu an. ( Mots dans lesquels on doit chercher i'étyniologie de Brodes et Blelies plu- tôt que dans le grec Briton ou dans lelatin Olus.)S\;xi. espagnol et portu- gais d'Am;!ranthcs, Bettes et Arroches oleracées. (b.) BREDO-TALL bot. phan. Syn. de Baselle. (b.) BREDTANG. bot. crypt. Les iS'orwcgiens donnent ce nom au Fu- cus ser/alus de hïnnc. (LAM..X.) BRÉEDENOS. bot. crypt. Syn. à\'gaii(:us edulis , L. dans quelques parties de la Russie. (B.) BREEDSMOEL ou BREITM AUL. MAM. L'un des noms du Rorqual dans les langues du Nord T.^. Ba- leine, (b.) BREEÏ. pois. L'un des noms an- 5o6 BRE glais du Turbot. /^. Pjùeuronecte. (B.) BRÈGNE ET BUJAESKE. bot. CRYPT. Syn. danois de Pteiis aquilina et de Poljpodlum HlLx-mas , L. (b.) BREH. MAM. Animal unicorne, probablement fabuleux, qucFIacourt dit se trouver à Madagascar ou pays des Antsianactes. /^. Licorne, (b,) BREHÈME. BOT. phan. Même chose que Mélongène. Espèce du genre Solanum. F'. Morelle. (b.) BREHIS. MAM. Ce que ditDapper de cette prétendue Chèvre unicorne, et que répète l'ancienne Encyclopé- die, se rapporte au Breh. P^. ce mot. (B.) BRETNIA. BOT. PHAN. Même chose que Breynia. F", ce mot. BREIN-VOGEL. ois. Syn. alle- mand de la Farlouse, Alaudapraten- sis, L. f^. PiPIT. (DR..Z.) BREIÏ-MAUL. MAM. r. Breeds- MOEE. BREIT-SCHANABEL. ois. Syn. de Souchet , Anas clypeata , L. en Allemagne. F'. Canard. (db..z.) BREKOS. BOT. piiAN. F". Brecos. BRELOï. POIS. Espèce du genre Spare. f^. ce mot. (b.) BREME, jîbiaruis. pois. Espèce de genre Cyprin devenu type d'un sous- genre de Cuvier. On a appelé : Brème dentée ( Bonnaterre ) , la Castagnole. J^. ce mot. Brème gardonnée, la Brème avan- cée en âge. V^. Cyprin. Brème de Mer , le Spams Brama et le Spaïus ràomboida/cs. V. Spare. (B.) * BRÈME. Bremus. ins. ]Nom ap- pliqué par Jurine (Classif. des Hy- ménoptères , p. 267 ) à un genre d'Insectes hyménoptères désigné par '"Fabricius , Lalreille et la plupart des entomologistes, sous le nom de Bour- don J^ ce mot, (aud.) * BRENA. BOT. PHAN. Qu'on pro- nonce Brcgna. Syn. espagnol de Ron- BRE ce. Ce mot se prend la plupart du temps pour Buisson , quand on l'em- ploie au pluriel. , (b.) BRENACHE. ois. Même chose que Bcrnache. V. ce mot. (dr..z.) , BRÉNOND. OIS. ( Commerson. ) Ecrit aussi Brenoud. Syn. de la Grande Veuve, Emberiza Vidua, L. dans l'île de Mascareigne oii nous ne croyons pas cependant que se soit jamais trouvé cet Oiseau. V. Bruant. (DR..Z.) BRENTA. OIS. P'. Branta. B RENTE. Brentus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , famille des Porte- Bec ou Rhinchophores (Règne An. de Cuvier), établi par Fabricius et ayant pour caractères , suivant Latrcille : antennes droites et fdiformes, ou grossissant à peine vers leur extré- mité : trompe avancée ; corps al- longé , linéaire. Les Brentcs ont les antennes formées par onze articles; la tête allongée, cylindrique, consti- tuant une sorte de trompe à l'extré- mité de laquelle on aperfcoit la bouche composée de mandibules , l'e mâchoi- res et de quatre palpes courts et séta- cés. Leur corps est remarquable par son allongement excessif; le thorax n'est guère plus large que les autres parties , il supporte les pâtes dont les cuisses sont simples ou dentées, et le pénultième article des taises bifide. Ces Insectes s'éloignent des Charan- sons par leurs antennes droites ; ils partagent ce caractère avec les Cy- las dont on les distingue cepen- dant , parce que ces appendices aug- mentent à peine de volume vers leur sommet. Les Brentes habitent les pays tiès-chauds. On n'en connaît qu'une espèce en Europe. Ou les trouve sur les fleurs et les écorces d'Arbres. Leur larve n'a pas encore été observée. Le Brenta Anchorago de Fabricius peut êtx'e considéi'é comme type du genre. On le rencontre fréquemment à Cayenne , à Surinam , aux Antilles. Dejean en possède plus de vingt-deux BRE espèces dans sa magnifique collection. (aud.) BRENT-GOOSE. ois. Syn. an- glais du Gravant, ylnas Bernicla , L. /^.Canard. (Dn..z.) BRENTIIUS. OIS. (Aldiovande.) Syn.à' Allas leucoptera, L. f^. Ca- NABD. (DR..Z.) BREPHOCHTONON. bot. phan. (Dioscoride.) Probablement un Inula ou une Conyze. (b.) BRESAGUE. ois. (Salcrne.) Syn. de lEfl'raie, Strix flammea , L. P^. CuOtETTE. (DR..Z.) BRÉSILIENNE, min. (Saussure.) Syn. de ïopa/e du Brésil, variété djoctadre d'Haiiy. /^. Topaze, (luc.) BRÉSILLEÏ ou BOIS DE BRÉ- SIL. BOT. PHAN. Syn. de Cœsaljunia. f. ce mol. (b.) BRÉSILLOT. BOT. piivn. iMême chose que Brasillaslrurn ef Brasiiium. /'. ces mots. (a. d. J.) BRÉSINE. BOT. PHAN. Nom vul- gaire du Zinnia muUiJlura, L. y. Zinnia. (b.) BRESLINGUE. bot. phan. Yariélé de Fraisier. (b.) BRESSAN. OIS. Syn. vulgaire de Canard SAXwn^^e , A nas Bosc/ias, L. P'. Canard. (nR..z.) BRESSDIUR. MAM. Syn. du grand Ours brun. ^.OuBS. (a. T)..ss.) BRESSMEN. pois. Syn. de Brème en Poniéranie. F'. Cyprin. (b.) BRETANNIA. bot. phan. (Cœsal- pin. ) Syn. de Rumex aquaticus , L. P'. Patience. (b.) BRETAANICA. bot. phan. (Dios- coride. ) Mèine chose que Bretannia. /^. ce mot. (b.) * BRETEAU.Pois. Syn. d'An- guille ordinaire. (b.) * BRETELIÈRE ou BRETELLES. POIS. Syn. de Rochier , espèce de Squale. (b.) BRE 5o7 BRETEUILLIA. bot. phan. Nom donné parBuchoz, et qui conséqucm- mcnt ne pouvait être adopté, au genre appelé Didelta par l'IIérilier. A'. Di- DELTA. (b.) BRETON. POIS. Nom vulgaire du Sparus britannus de Lacépede. P'. Spare. (b.) BRETONNE, ois. Syn. vulgaire de la Passerinettc , Motacilla passe- rina, L. V. Bec-Ein. (dr..z.) BRETTES. BOT. PHAN. V. Brédes. BREVE. Pitta. ois. Genre de l'or- dre des Insectivores. Caractères : bec médiocre, épais à sa base, Indes- Onentales. D'autres , au contraire prétendent qu'il est originaiie des grandes Indes , et qu'il s'est ensuit^ introduit dans le Nouveau-Monde. Quoi qu'd en soit, ceVégétalestdepuis tort long- temps cultivé en Amérique et en Asie. De sa racine , qui est tu- béreuse et grisâtre , sort un large fais- ceau de feuilles carénées , roides, lan- céolées aigués , glauques et comme pulvérulentes, surtout à leur face in- térieure , marquées de dentelures en forme de crocliets sur leurs bords ; du centre de cet assemblage de feuUl les, s'élève une tige haute de cinq à SIX pouces, portant des feuilles alter- nes , et couverte supérieurement de fleurs violacées très- rapprochées , tonnant un épi dense, surnionté d'une couronne de fouilles d'abord courtes, mais qui s'allongent à mesure que le truit avance vi-rs la maturité. Chaque fleur est sessile dans l'aisselle d'une bractée concave plus courte qu'elle: l'ovaire qui est infère , est presque triangulaire, couronné par le limbe di calice , dont les six scgmens for- ment deux rangées; les trois divisions externes sont courtes, larges, se re- couvrent latéralement, et persistent ; les trois internes , beaucoup plus lon- gues, étroites, violettes, tombent de bonne heure ; les six étamincs sont plus courtes que les divisions inté- rieures du calice , et le st\le se ter- mine par un stigmate à Trois lobes Iméaires ; le fruit se compose de tous les ovaires qui deviennent des baies 5i6 BRO charnues , et qui se soucient toutes ensemble ; il ressemble extérieure- ment au cône d'un Pin ; sa couleur est d'un beau jaune doré, et il est gros environ comme les deux [jomgs. Ce Végétal est abondamment cul- tivé, non-seulement sous les tropi- ques , mais en Europe. En France et dans les pays septentrionaux, il doit être placé dans des serres faites ex- f)rès, et oli l'on entretient continuel- ement une chaleur très-élevée. Le fruit de l'Ananas est ^ au rapport de tous les voyageurs , le meilleur et le plus savoureux des fruits connus Sa chair, douce , fondante et parfumée , l'emporte de beaucoup pour le goût sur celle de tous les fruits que nous cultivons en Europe. Cependant il faut convenir que ceux que nous ob- tenons en France à force de chaleur , sont loin de justifier ces éloges, et qu'on les recherche plutôt à cause de leur rareté, que pour la supériorité qu'ils ont sur les fruits indigènes. On connaît plusieurs variétés de l'Ananas cultivé ; les principales sont : l'Ananas à feuilles panachées ; l'A- nanas à fruit blanc ; l'Ananas à fruit jaune ; l'Ananas à fruit rouge ; l'Ana- nas sans épines ; l'Ananas à gros fruit violet ; l'Ananas à fruit noir ; l'Ananas de Mont-Ferrat , etc. La culture de l'Ananas exige beau- coup de soins. Il se propage , soit au moyen d'OEilletons qui se forment à côté des pieds qui ont fleuri, soit avec les couronnes qui surmontent les fruits mûrs , et que l'on a soin de con- server.Les OEilletons etles couronnes doivent être placés dans des pots de cinq à six pouces de diamètre , remplis d'une terre bien préparée. Pour en faciliter la reprise , on les place sous un châssis à melon dans une couche bien chaude. Lorsque la reprise est effectuée, et qu'on veut obtenir des fruits , on les met dans une serre chaude , dont la température doit être entretenue à douze ou quinze degrés du thermomètre de Réaumur , et on les enteiTe dans une tannée dont la chaleur ne doit pas être moindre de vingt-cinq à trente degrés. Lorsqu'ils BRO sont en fleur, on augmente autant que possible la chaleur jusqu'à la parfaite maturité du fruit. Bory de Saint-Vin- cent a ouï dire , durant son séjour à Madrid , que l'Ananas ne mûrissait presque jamais dans cette capitale où cependant des Cacîes résistent en pleine terre , et même des Dattiers , pour peu qu'on ait le soin d'empail- ler ces derniers pendant les pie- miers froids de l'hiver ; aussi n'y cultive-t-on pas l'Ananas. Cette par- ticularité doit dépendre , non de la températiuc , puisqu'on peut" donner artificiellement aux serres celle qui serait nécessaire, mais de l'élévation de Madrid. Cette ville se trouve , selon les observations du même natura- liste, à près de cinq cents mètres au- dessus du niveau de l'Océan , tandis que l'Ananas est un Végétal des lieux; humides peu élevés. (a.k.) * BROMMEISS.oîs. Syn. allemand du Bouvreuil , Loxia Pyrrliula , L. /^. Bouvreuil. (dr..z.) BROMOS. BDT. PHAN. (Dioscoride.) D'oii le nom moderne de Bromus; Graminée qui paraît avoir été une Avoine. (b.) *BPiO]NBAR. BOT. PHAN. V. Bram- BAR. *BRONCHE. Bronchus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , extrait par Germar du grand genre Charanson de Linné, et adopté par Uejean (Catal. des Coléopt. p. 88) qui en possède deux espèces originaires d'Afrique. (aud.) * BRONCHES. zooL. V. Respika- TION. BRONCHINL pois. Syn. vénitien de Centropome Loup. (b.) BRONCO. POIS. Syn. italien de Congre, espèce du genre Murène. V. ce mot. (b.) *BRONGNIARTELLE.5/o«- gniaitdla. bot.crypt. [Céramiaires.) Genre que nous avons formé aux dé- pens du Ceramium de divers auteurs et des Hutchinsies de Lyngbye; il renferme un petit nombre d'Hy- BRO «Irophytcs maiius de la plus grande tîldgancc. Nous avons dédié ce gémeau fcune et savant Adolphe Brongniart, l'un des plus habiles cryptoganiistes de France , digne fils de l'illustre Bron- gniart de rAeadéinic des sciences , connu par tant de tiavanx devenus classiques. Les caractères dos Brongniartelles consislent en des fllaincns cylindri- ques articulés par sections dont les entrenœuds, en forme de carré long, sont parcourus par des filamens in- téi leurs ; les rameaux se tcnninent j)ar des ramulcsdicliotomes, articulées àIt-urtour,etqu!, se renflant vers leur base , produisent, dans chacun de leurs cntrenœuds, des gemmes ovoï- des , opaques qui, dans leur maturité, donnent aux rameaux fructifères l'as- pect des gousses de ceilaincs Légu- mineuses articulées. Ce genre singu- lier a l'aspect des Céramiaires, des rapports de conformation avec les Ba- trachospermcs , un peu de la fructifi- cation desConfervécs , etconséquem- ment offre un passage naturel entre des familles distinctes. La plus remar- quable des espèces que nous y rap- portons, est \c Brongiiiarlellaelegans, ]V..: Hutchinsia hyssoides , Lyngbye. Tant. Hydr. p. 5-4, pi. 34; Cetaminm byssoules , De Cand. FI. fr. 2, p. 4o; Confeiva byssuules , Dillw. ; ('on/', brit. ï. 58. (B.) BRONGiNÏARTIEN. uept. saur. Nom spécifique imposé par Daudin à une espèce de Lézard. /". ce mot. (b.) BRONSBOOAL bot. phan. r. Ma- L.VPOENNA. BRONTE. Brunies. iNS. Nom ap- pliqué par Fabricius à un genre de l'ordre des Coléoptères , de la section des Téiramères et de la famdle des Platysomes , distingué et établi anté- rieurement par Latrcille sous le nom d'ULEioT£. /^. ce mot. (aud.) BRONTE. Brontes. M01.1.. Genre institué par Monlfort {Conchyl. , t. 11 , p. 6:22) aux dépens des Murex de Linné et dont le type est le Murex BRO 5i7 haustellum du Systema Naturœ. Ce genre n'a pas été conservé, ne portant que sur des caractères spécifiques. Les Brontes forment avec les Rociiers du même auteur le genre Araignée de Perry. V. Rocher. (f.) BRONTIAS ou BRONTOLITE. MIN. 1^. BaTRACIIITK. BRONWEN. MAM. Syn. flamand de Marte. V. ce mot. (b.) BRONZE. MIN. ï^. Airain. BRONZE iNS. Nom donné pa: Geoffroy à un petit Papdion qui ren- tre maintenant dans le genre liespé- rie. f^. ce mot. (b.) BRONZE -NATLER. rept. opii. (Mcrrem.) Syn. de Couleuvre anne- léc de Daudin. P'. Couleuvre, (b.) BRONZITE. MIN. Werner. P'. An- THOPIIYLLITE etDlALLAGE. BROOK-OUZEL. ois. Syn. an- glais du Raie d'eau , Rallus aquati- cus , L. p^. Rale. (dr..z.) BROOKWED. BOT. PHAN. Syn. anglais de iî)a//zo/w6^ P'alerandi. p^. Sa- MOX-E. (b.) BROOM. BOT. PHAN. Syn. de Do- donca viscosa. V Dodonée. (b.) BROOM-PiAPE. BOT. PHAN. Syn. anglais d'Orobanche. P^. ce mot. (b.) BROOM-TREE. bot. phan. Même chose que Brike-Bromme. P^. ce mot. (B.) BROQUIN. BOT. PHAN. Syn. péru- vien d'^icce/m argenta , nommé Pro- quin par Feuillée. (b.) BROSIME. Brosimum. bot. phan. On appelle ainsi un grand Arbre de la Jamaïque, auquel Brown, et après luiAdanson, donnaient le nom à'Ali- castrum , nom qui lui est resté comme spécifique. Il appartient à la famille des Urticées. Ses fleurs dioïques sont disposées en chatons globuleux ou allongés , couverts d'écaillés orbict- laireset peltées, dont trois, plus gran- des et situées à la base, forment une sorte d'involucre. Dans les mâles , à chacune de ces écailles répond un 5iS BRO lilct portant une anthère peltiforme, dont la (l('liisccnce se fait par une lente circulaire, à peu près à la ma- nière des fruits qu'on a nommés Py- xides ou Boîtes à savonnette. Au som- met du cliaton mâle, pu observe un ovaire unique, stérile, à un seul style et deux stigmates. Dans les femelles , cet ovaire est également unique, situé au centre du chaton , dont les écailles lui forment une enveloppe cliarnue. Il contient une seule graine, dans laquelle l'embryon nu a sa radicule recourbée sur ses cotylédons. Les dif- férentes parties de l'Arbre sont laiteu- ses ; les chatons axillaires et pédi- cellës ; les feuilles alternes et entières, enveloppées pendant leur jeunesse dans des stipules qui se contournent en cornets, et laissent après leur chute çles vestiges persistaus sur la lige. Tous ces caractères lapprochent le Brosime del'Arbre à pain , et ce n'est pas leur seul rapport. En eftet ses fruits fournissent un aliment sain , agréa- ble et facile, abondant pendant les sécheresses d'où résulte k rareté des autres productions , et c'est ce qui les fait nommer par les Anglais de la Ja- mîxïque Bread- J^u /s ou Noix-Pain. De plus ses feuilles fournissent uu bon fourrage, d'autant plus précieux, que l'Arbre croît de préférence et plus vigoureux dans les cantons ari- des , et que l'ablatioii de ces feuilles ne nuit en aucune manière à la ré- colte des fruits de l'année suivante. Ces détails sont dûs à M. de Tussac qui avait formé l'utile projet de na- turaliser cet Arbre à St.-Domingue, et qui l'a figuré tab. ix. de sa Flore des Antilles. (a.d. 3.) BROSIMOJN. BOT. PHAN. Même chose que Brosime. /^. ce mot. (b.) BROSME. POIS. r. Brome , pois. BROSME-TODPÉE. bot. phan. Syn. de Coquillade, espèce du genre Eleunie. /^. ce mot. (b.) BROSQUE.' Broscus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères établi par Panzcr, et le même que celui nommé BRO p^r Bonelli CÉphalote. V. ce mot. (A.tJD.) BROSSiEA. bot. phan. Plumier a consacré ce genre à la mémoire de Gui-de-la-Brosse, fondateur du Jardin des Plantes de Paris. Il en donne la fig. tab. 64 de ses Plantes d'Amérique, et ce n'est que d'après elle et la des- cription qui y est jomte, qu'on en con- naît imparfaitement les caractères. Ce sont : un calice à cinq divisions al- longées ; une corolle de même lon- gueur, monopétale, de la forme d'un conoïde rétréci et tronqué à son som- jnet, à limbe entier ou crénelé ; cinq ëtamines; uu style et un stigmatesim- ple; une capsule marquée de cinq sillons, à cinq loçes polyspermes, re- couverte par le calice quipersiste,s'ac- croît , prend une consistance charnue, et dont les divisions rappi'ochées lais- sent entre elles cinq fentes ou inters- tices. Le B rossœa coccinea est un Ar- brisseau à tiges nombreuses, à feuilles alternes, pétiolécs et dentées, à fleurs solitaires à l'aisselle des feuilles, ou disposées au nombre de deux ou trois à l'extrémité des rameaux, portées sur un pédicelle muni d'une double brac- tée. Cette Plante, sur l'existence de laquelle on a élevé des doutes, et que des botanistes ont rapportée au Gual- theiia ou à VEpigœa, a été placée par Jussieudans la famille des Eiicinées. Mais il exprime en même temps quel- que incertitude sur ses caractères, et demande si l'insertion des étamines est périiivne et leur anthère munie de deux cornes ; si 1 ovaire est semi-adlie- rent; si les valves du fritit portent les cloisons attachées à leur milieu, ques- tions qui ne sont pas résolues et qui devraient l'être, pour qu'on piît fixer sans aucun doute la place et les rap- ports du Brossœa. (a. d. J.) BROSSE. INS. Les entomologistes désignent sous ce nom l'assemblage de plusieurs petits poils ordinaire- ment roides, serrés et d'égale hau- teur, qui se trouvent sur différentes P'utiesdu corps desinsectes. Plusieurs Chenilles ou larves en sont pourvues; on les rencontre aussi sous les tarses BRO ." , Ernbeiiza hye- malis , Lath., Gmcl.Prt55e/ï>/a hyema-^ Us, Vieill. Ois. Catesb. pi. 56. Parties supérieures dun ardoisé foncé ; par- ties inférieures blanches; rémiges el rectrices dun brun noirâtre; les trois premières rectriceslalérales blanches, bordées de noir; bec blanc; pieds d'un jaune Ibncé. Longueur, cinq pouces six lignes. De l'Amérique sep- tentrionale. Bruant jaunâtre , Emberiza lu- teola , Lath. Parties supérieures bru- nes; les inférieures jaunâtres; tête et dos nuancés de rougeâtre; croii- BUU 52 5 pion verdâtrc. De la cote de Co ro- man del. Bruant jaune Emberiza Cini- nella, L. , Bull". , pi. enluin. 3o, f. \. Parties supérieures d'un gris fauve rayées de noir; parties inférieures jaunes, ainsi que la tète et la gorge qui, en outre, ont quelques nuances de gris vcrdàtre ; croupion d'un brun marron ; poitrine et flancs tachetés de brun el de roux; rémiges el rectrices noirâtres , frangées de jaune ; rectri- ces latérales inférieures tachetées de blanc. Longueur, six pouces troiâ lignes. La femelle est jnoins jaune et cette couleur est toujours mélangée de brun et dolivâlre. On le trouve en Europe. Bruant de l'île Mascareigne Emberiza burbonica , Gmel. , Lath. Tout le plumage d'un jaune doré à l'exception des tectrices, des rémiges et des rectrices qui soûl brunes. Lon- gueur , six pouces. Bruant des îles Sandaa-icii , Em- beriza arctica , J^ath. Parties supé- rieures brunes , les inférieures blan- châtres , rayées de brun sur les côtés ; un trait jaune au-dessus de l'œil et un noir au-dessous. Longueur, cinq pouces six ligues. Bruant de Lorraine, f^. Bruant EOU. Bruant de Maelby, f^. Bruant Ortolan. Bruant aiélangÉ , Emberiza mix- /a,Lath. Parties supérieures variées de brun et de gris; les inférieures blanchâtres ainsi que le bec et les pieds ; gorge, poitrine et devant de la tête bleus. Longueur, quatre pouces huit lignes. De la Chine. Bruant du Mexique, Emberiza mexicana, Gmel., Lath., Bufi". pi. enlufn. 586, fig. 1. Parties supérieu- res brunes ; parties inférieures blan- châtres , mouchetées du brun; tête gorge et côtés du cou d'un jaune oran- gé, rémiges el rectrices brunes, bor- dées de fauve. Longueur, six pouces. Brvant Mitilène , Emberiza les- bia , Gmel. , Buff. , pi. enlum. 656 , fig. 2. Parties supérieures d'un cen-^ dréroussâtre, varié de taches noirâ- 5a6 BRU très ; parties inférieures blanchâlreâ , mélangées de roux sur la poitrine et les flancs; front et sourcils d'un roux clair: trois traits noirâtres sur chaque côté du cou; rectrices brunes , liscrées de blanc ; une bande blanche aux latérales. Longueur , quatre pouces neuf lignes. Les jeunes ont les taches brunes plus multipliées. En Europe, au midi de la France, oii il est très- rare. Bruant Montaln , Emberlza cal- carata , Temm. , Fringilla laponi- ca , Gmel. Passerina laponica , Vieill. Le grand Montain , Bufï". Par- ties supérieures brunes , mêlées de roux ; parties inférieures blanches ; sommet de la tète noir, tacheté de roux; lorum et aréole oculaire noirs ; gorge blanchâtre , finement rayée de noir ; trait oculaire blanchâ- tre , poitrine noire , nuancée de gris blanchâtre ; deux bandes transverses blanches sur les ailes; rémiges et rec- trices brunes , bordées de roux ; une tache blanche terminant inférieure- ment les deux rectrices latérales; on- gle postérieur faiblement arqué , long de dix lignes. Longueur, six pouces six lignes. La femelle a des couleurs en général moins vives et plus de traits noirs. Les jeunes ont les parties supérieures d'une couleur Isabelle tachetée de noir , et les infé- rieures d'un blanc roussâtre égale- ment tacheté. D'Europe. Bruant mordoré. /^. Bruant de l'île Mascareigne. i. Bruant multicolor. P'. TaNt GARA. ; Bruant de neige , Emberi^a.nivai lis , L. Ortolan de neige , BuÛ". , p|; enlum. 497, f. i. Parties inférieures , tèle , cou , petites tectrices alaires et moitié supérieure des rémiges blancs; haut du dos et moitié inférieure des rémiges noirs ; les trois rectrices latérales blanches avec un trait noir vers lextréraité ; la quatrième blan- che sur le haut des barbes exté- rieures; les autres noires; bec jaune à la base, le i-este noir ainsi que les pieds. Longueur, six pouces six li- gnes. La femelle a le blanc de la tétc BRU et du cou nuancé de roux; la poi- trine ceinte de cette couleur; toutes les plumes noires lisérées et termi- nées de blanc. Les vieux en plumage d'hiver et les jeunes varient telle- ment entre les deux livrées décrites ci-dessus , qu il est assez rare de voir deux individus parfaitement sembla- bles ; ces diverses variétés ont été données comme espèces sous les noms Ôl' Emberlza musteliiia^ Gmel., Emberlza montana , Gmel. , Lath. , Emberlza glaclalls , Lath. Hortula- nus nœvlus y Briss. .Ortolan de pas- sage , BufF. , pi. enlum. 5ii , fig. 2. Du nord de l'Europe d'oii il descend dans les plus grands froids pour se répandre dans le nord de la France elde l'Allemagne qu'il ne fait que par- courir en troupes assez nombreuses. Bruant olive, Emberlza olluacea , Lath., Gmel. Fasserlna olluacea, Vieill. Parties supérieures d'un vert d olive , les inférieures d'un gris ver- dâtre; sourcils et haut de la gorge jaunes ; devant du cou noir. Lon- gueur , trois pouces quatre lignes. Des Antilles. Bruant d'Orient , Emberlza ml- lltarls y Gmel., Lath. Parties supc- rieures brunes ; bords de rémiges ver- dàties ; poitrine et croupion jaunes ; ventre blanc. Longueur , six pouces. Bruant Ortolan , Emberlza Hor- tulaiia, L. , Bull". , pi. enlum. 247, fig. I. Parties supérieures noirâtres , avec le bord des plumes d'un gris roussâtre; tête et cou d'un gris oli- vâtre, tacheté de brun; aréole ocu- laire jaune ; un traita l angle du bec djC même couleur , séparé de l'autre par un trait noirâtre; parties infé- rieures d'un brun rougeâtre; gorge jaune; lectrices noirâties, les deux latérales Uichées de bianc. Longueur, six pouces trois lignes. La femelle a les couleurs moins vives et les taches noires plus larges. Les jeunes ont le jaune de la gorge peu apparent. Cet Oiseau, si recherché des amateurs de la bonne cbère , est beaucoup plus abondant au midi de l'Europe que dans le Nord ; aussi les riches habi- taus de ces dernières provinces em- BRU ploient-ils toute espèce àc movens pour l'élever , le nourrir et f'en- graisscr dans la captivité. Bruant a parement bleit , Embc- rizaviridis, Lath. Parties supérieu- res vertes; les inférieures blanches; ailes et queue bleues. Longueur , six pouces. Uc la Chiue. Espèce sau- teuse. Bruant de passage, /^. Bruant FOU. Bruant Passereau, Embe?iza pas- scn'na, Lath. /". Bruant de roseau. Bruant petit , Embcriza pusilla , Gmel., Lath. Parties supérieures d'un cendré brun mêlé de noir; som- met et cotés de la tête ornés de neuf bandes alternativement noires et rou- ge obscur ; parties inférieures blan- châtres avec quelques taches sur le cou. Longueur, quatre pouces six li- gnes. De Sibérie.' Bruant des Pins , Emberiza pi- thyoïnus y Lpih. /'. Bruant a cou- ronne eactée. Bruant a poitrine et ailes jau- nes , Emberiza chrjsoptera , Lath. Parties supérieures d'un brun rou- geàtre; côtés de la tête, gorge, et par- ties inférieures blancs ; poitrine jau- nâtre avec un demi-collier d'un brun rougeâtre ; ailes et queue boidces de jaune; pieds jaunes; bec brun. Lon- gueur, six pouces. La femelle a le jaune remplacé par du cendré. Des îles Malouines. Bruant des prés. T''. Bruantfou. Bruant Proyer , Emberiza Milia- ria, L. , BufT. , pi. enlum. 255. Par- ties supérieures d'un brun cendré , tachetées longitudinalement de noir ; parties inférieures blanches marquées de traits noii s sur la gorge; ailes et queue d'un cenclic obscur, lisérées de cendré clair; bec bleuâtre; pieds bruns. Longueur, sept pouces six lignes. Les jeunes ont une teinte gé- nérale plus rousse et des taches noires plus grandes. D'Europe. Bruant de roseau , Emberiza Scfiœniculus , L. , Emberiza arundi- nacea , Gmel. , Lath. Buff. , pi. enl. 247 , fig. 2. Parties supérieures rous- ses , rayées longitudinalement de noir; BRU 5a7 tête , occiput, joues , gorge et devant du cou noirs; moustaches , nuque , partie inférieure du cou , côté de la poitrine et abdomen blancs ; des ta- ches noires sur les flancs ; reclrices noirâtres, les deux latérales presque blanches avec une tache brune , les deux suivantes noires avec une tache blanche Longueur, cinq pouces neuf lignes. La femelle a les parties supé- rieures brunes rayées de noir; le haut de la tête et des joues tacheté de noir ; deux traits roux de chaque côté de la tête; la gorge blanche, bordée de noir; la poitrine et les flancs teints de roussâtre. Les jeunes ont les cou- leurs du sexe auquel ils appartien- nent, mais beaucoup moins caracté- risées. C'est ce qui a mduit en erreu: Gmciin qui en a fait son Emberiza passerina. Bruant rustique , Emberiza rus- tica, Gmel. , Lath. Parties supérieu- res rougeâtres ; tête noire avec trois lignes blanches ; parties inférieures blanches , tachées de rougeâtre; une ligne blanche oblique sur la queue. Longueur , six pouces. De Sibérie. Bruant de Saint-Domingue. P". Bruant olive. Bruant SKUGViyi ^Embejiza rutilay Gmel. , Lath. Parties supérieures rouges, nuancées de loux; parties inférieures jaunes ; ailes d'un cen- dré ferrugineux. Longueur , six pouces. De la Mongolie. Bruant Siiep-She;?. V. Bruant DU Canada. Bruant a sourcils jaunes , J^;^- heriza svperciHosa.^\^\A.. Parties su- périeures brunes, tachetées de noir ; dessus de la tête brun , coupé par une raie rousse ; gorge et parties in- férieures blanchâtres , tachetées de noirâtre avec les flancs roux ; rémiges et lectrices bordées de roux. Lon- gueur , cinq pouces huit lignes. De l'Amérique septentrionale. Bruant a sourcils jaunes de la D.vouRiE, Emberiza chrysopkrys , Gm. , Lath. D'un gris ferrugineux ; sommet de la tête noir avec une b£\n- de blanche ; sourcils jaunes. Lon- gueur, six pouces. 528 BRU BntTANT D£ Surinam, Emleriza surinamensis, Gm., Lath. Parties su- périeures variées de cendré, de roux et de noir; parties inférieures d'un jaune blanchâtre , avec des taches oblongucs noires sur la poitrine. Lon- gueur , sept pouces. Brxjant a tète bleue. P^. Bruant MÉLANGÉ. Bruant a tète noire , Emberlza mélanocephala, Gm.,Lath. Passerlna melanocephala , Yicill. Parties supé- rieures d'un brun marron avec un collier jaune ; tête noire; parties infé- rieures fauves ; rémiges et recliices brunes , bordées de blanchâtre ; croupion verdàtre ; bec noirâtre ; pieds rougeâtres. Longueur, six pou- ces.La femelle aies partiessupérieiires cendrées, avec des traits noirs; la gorge blanche et la poitrine l'oussâtrc. De la Ualmatie. Bruant a tête rousse, Emheriza ludoviciana, Lath. Emheiiza rujica- pilla , Gm. Passerina ru/icapilla , Vieill., BufF. pi. enl. i58. Parties su- Ï)érieures variées de roux et de noir; es inférieures blanchâtres, nuancées de roussâtre plus apparent sur la poi- trine ; tète rousse avec ime sorte de demi-couronne noire; croupion et tectrices caudales supérieures noires ; tectrices alaires noirâtres , bordées de roux. Longueur, cinq pouces trois lignes. De l'Amérique septen- trionale. Bruant a tète verte , Emheriza Tunslalli , Lath. Parties supérieures d'un brun clair avec quelques traits noirs; tête et cou d'un vert sombre ; ailes et parties inférieures d'un brun foncé ; pieds jaunâtres. Longueur , six pouces. Patrie inconnue. Bruant Thérèse jaune. V. Bruant du Mexique. Bruant a ventre jaune, K. Bruant du Cap. Bruant Zizi. V- Bruant de HAIES. (DR..Z.) BRUANTIN. OIS (Daudin.) Es- pèce du genre Troupiale , Icterus em- oerizoides , Oriolus fuscus et Trin- gilla pecoris , Gmel.; Troupiale de la BRU Caroline , Buff. pi. enl. 6û6. ^". Troupiale. (dr..z.) BRUBRU. OIS. Espèce du genre Pie-Grièche , Lanius , Hist. nat. des Oiseaux d'Afrique^ pi. 71. F'-J^iO- Grièche.^ (u«..z.) BRUC ou BPiUK. BOT. phan. Qu'on prononce Bioiic. Les deux es- pèces dUlex qui couvrent une grande partie des landes aquitaniques, et VE~ rica scopaiia^ L. , qui en remplit les bois de Pins, sont nommés ainsi dans le langage du pa^s. (b.) BRUCCHO. POIS. Syn. de Pastena- gue , Raia Paslinaca , L. à Rome. f^. Trigonobate. (b.) BRUCÉE. Bri^cea. bot. phan. Genre de la famille des Térébintha- cées. Ses fleurs dioïques présentent un calice quadriparti et quatre pétales alternant avec ses divisions. Dans les fleurs mâles , on trouve au centre une glande, peut-être rudiment de l'o- vaire , à quatre lobes entre lesquels naissent quatre étamines ; dans les femelles^ quatie filets stériles, et au milieu quatre ovaires, ayant chacun un seul style et un seul stigmate , et devenant plus tard des capsules mo- nospermes. Ce genre fut consacré au voyageur Bruce qui rapporta d'Abis- sinie l'Arbrisseau d'après lequel il fut établi. C'est le Brucea femiginea de l'Héritier {Stirp. noi). tab. 10) , le ^. antidy senterica de Miller, dont les feuilles ailées ont cinq à six paires de folioles terminées par une impaire, et dont les fleurs sont distribuées par petits paquets épars sur des épis axil- laires. Son écorce est connue sous le nom de fausse Angusture dans le commerce , oii elle se présente sous forme de plaques ou de tubes assez épais dont la surface intérieure est lisse et fauve , l'extérieure rugueuse , mélangée de gris et d'orangé. Ses propriétés sont très-délétères ; sa sa- veur d'une amertume insupportable ; elles sont dues à une substance parti- culière que les chimistes modernes y ont découverte et qu'ils ont nommée Brucine. V. ce mot. (a. d. j.) BRU BRUCHE. .B/7/C////5. INS. Genre de l'ordre des Colcoptères , section des Tetranières, institue par Linné , éta- bli aussi par Geoffroy sous le nom île Mylabre , lequel a été appliqué par Fabriclus à un genre de la la mille des Cantharidies, Les Bruches appar- tiennent ( Rèjjne Anim. de Cuv.) à la fainide des Rliynchophores. Latreille leur donne pour caractères : tète dis- tincte , d(=priuu'e et inclinée; deux ailes membraneuses , repliées, que recouvrent (les é!\ très ordinairement un peu plus courtes que l'abdomen ; antennes fdiformes , en scie ou pec- tinées, composées de onze articles ; veux échancrés;' bouche munie de lèvres, de mandibules, de mâchoires bifides et de quatre palpes filiformes; pâtes postérieures ordinaiiement très- gran les avec des cuisses très-grosses, le plus souvent épineuses; anus dé- couvert. A l'aide de ces caractères , on distinguera les Bruches des Charan- .sons auxquels elles ressemblent. On ne les confondra pas non plus avec les Rhinosimcs et avec les Anthribes qui ont encore avec elles de très- grands rapports. Ces Insectes à l'état pariait se rencontrent sur les fleurs et s'y accouplent. — La femelle fécondée place ses œufs dans le germe encore jeune de plusieurs Plantes céréales et légumineuses , dans les Fèves , les Vesces , les Pois, les Lentilles, dans les Palmiers , les Cafeyers, etc. De ces œufs déposés le plus souvent au nombre d'un seul dans chaque grai- ne , naissent des larves assez grosses, renflées , courtes et arquées , compo- sées d'anneaux peu distincts et ayant une tête petite, écailleuse, armée de mandibules très-dures et tranchantes. C'est au moyen de ces instrumens so- lides que l'Animal détruit la srmence dans l'intérieur de laquelle il est ren- fermé , mais il le fait de telle sorte que l'enveloppe extérieure ne paraît point cndonunagée. Il se nourrit pen- dant tout l'hiver delà graine , et ce n'est qu'au printemps qu'il se change en nympbe , et bientôt après en In- fecte parfait. Celui-ci, dépourvu des instrumens qu'avait la larve, pé- TOMF. TT. BRU 5jci '",'."'^, nécessairement dans sa prison, s'd était entouré de fortes parois '; majs, par une industrie admirable^ la larve a eu soin de ménager pour celte autre période de sa vie une issue lacile , en creusant dans un seul en- droit la grame jusqu'à l'épidermc. L Insecte parfait détache très -aisé- ment cette portion d'épiderme , et il en résulte ces ouvertures circulaires qu on remarque très-communément siir les Pois et les Lentilles. Les Bru- ch(!S occasioncnt peu de dégâts dans les pays du Nord ; maisdansles con^- trces méridionales, leurs ravages sont quelquefois incalculables. On a pro- posé , pour détruire les larves ren- fermées dans les semences , de plon- ger celles-ci dans l'eau bouillante ou de les exposer dans un four à une température de quarante à quarante- cinq degrés. Ce genre est nombreux en espèces. Le général Dejean (Cat. des Coléop- tères, p. 78} en mentionne quarante- trois; un grand nombre sont exoti- ques, plusieurs aussi se trouvent eu France et aux environs de Paris. Nous citerous : la Bruche du Pois , ^/z/c//;/5 Fisc de Linné ou le Mylabre à croix blanche de Geoffroy (Ins. T. i. p. -267 et pi. 4. fig. 9 ). Elle peut être consi- dérée comme le type du genre, et vit à l'état de laive dans les Pois 'les Fèves ou les Lentilles. —La Bruche du Palnuer, Bruc/ius Bac fris de Linné et de Fabiicif.s, très -grande espèce et ons;inaire de l'Amérique méridionale et de Cayenne ; sa larve se nourrit de l amande du Cocos gul/ieensis de Lin- né ; elle est nommée à Cavennc Counana. (^^.^.j * BRUCHE LE. Eruchcla. tns. Genre de l'ordre des Coléoptères section des Tétramères, établi par Megerle aux dépens des Bruches de Fabncius, et adopté par Dejean .'Caf. des Coléoptères , p. 78) qui en pos-^è- dc trois espèces, dont deux se ren- contrent aux enviions de Pajis,etont été décrites par Fabricius sous les noms de Bn/c/tus suturaliset riifipes T'. BRrcHK. (,f.n.^ 53o BRU BHUCHÈLES. ins. Même chose que Pihynchophores. V. ce mot et BntJcnE. (al'D.) * BRUCINE. BOT. riiAN. Substance alcaline récemment découverte par Pelletier ©t Caventou dans la fausse Angusture , Brucea antidjsenterica. Cette substance est d'un blanc nacré , cristallisée en prismes obliques, très- amcre , très-peu soluble dans l'eau , inaltérable à l'air , fusible sans se dé- composer à une légère chaleur , four- nissant à une température élevée de l'Huile empyreumalique , de l'Eau , des Acides acétique et carbonique, en- fin de l'Hydrogène carboné. La Bru- cinc s'unit aux Acides et forme avec eux des composés salins ; elle agit forte- ment et comme poison sur l'économie animale , à la dose de quelques grains. V. Brucée. (dii..z.) BRUDBORD. bot. than. Nom de la Filipendule dans quelques parties de la buède. F- Spir^a. (b.) BRUGHTONIE. bot. phan. Pour Bkoughtonie. y. ce mot. (b.) BRUGMANSIE. Brugmansia. bot. PiiAN. Persoon , dans son Synopsis Plantaruin, a décrit, sous le nom de Bn/gmansia speciusa , le Datura ar- borea de Linné. Mais cette espèce, quoiqu'assez différente en quelques points des autres Datura , ne préseule pas des caractères assez tranchés pour former un genre distinct. P^. Datura. (A. R.) BRUGNET. bot. crypt. L'un des noms vulgaires de Boletusesculentus. V. Bolet. (b.) BRUGNON, bot. phan. V. Bri- GNON. BRUGUIÈRE. Bruguiera . bot . PiiAN. Genre formé par Lamarck aux dépens du Rizophora de Linné. Du Petit-Thouars remarque avec beau- coup de justesse que, consacré à la mémoire de Bri.guièr'e, célèbre natu- raliste voyageur , par son digne ap- préciateur Lamarck , cet hommage rendu à la mémoire d'un savant du BRU premier ordre était devenu illusoire. En effet , lorsque l'illustre professeur fit l'examen des Rizophores ou Man- gliers , son Dictionnaire encyclopédi- que était tellement avancé, que pour y comprendre son nouveau genre , il se vit obligé de lui imposer la déno- mination française de Palétuvier , donnée aux Mangliers par les anciens voyageurs et par les Créoles. Du Petit-Thouars a conservé à ce genre formé par Lamarck, en le latinisant , le nom de Palétuvier. P'. ce mot. Et voulant prendre part à l'hommage rendu par Lamarck, il a formé sous le nom de Bruguière un genre nou- veau que nous nous empressons d'a- dopter pour l'un des Arbres qu'il a découverts à Madagascar, et qui ha- bitant les bords de la mer, rappel- lera le théâtre des succès d'un natu- raliste qui débrouilla systématique- ment et avccplusde fruit que ses pré- décesseurs le chaos de l'histoire des Coquilles. Le Bruguiera dont il est ici question est donc un petit Arbre garni de feuilles alternes, lisses , suc- culentes , l'étrécies et pétiolées à leur base , à fleurs blanches disposées en grappes axillaircs , composées d'un calice adhérent à l'ovaire, cylin- drique, marqué de deux écailles vers .son milieu, divisé vers son sommet en cinq lobes obtus , de cinq pé- tales lancéolés , de dix étamiues dont les anthères sont blanches. Le fruit est inconnu. (b.) BRULi ou BRUYA! ois. Syn. du CuU-Calio femelle, Lanius madagas- az//e/w«,L./^.PiEGRiÈcHE. (dr.. z.) BRUIN-FISCH. POIS. Probable- ment le même Poisson que celui qu'on désigne au cap de Bonne-Espérance sous le nom de Bruneau. y. ce mot. (B.) BRULN-VISCH. mam. Syn. hol- landais de Marsouin. P^. Dauphin. • (A. D.. NS.) BRUKLING. 30T. crtpt. F. Brod- LING. BRULE-BEC. moll. Selon Bosc BRU ( Dictionnaire d'Histoire naturelle ) Rondelet donne ce nom à la Mactre poivrée. (r.) BRULEE ou POURPRE BRÛLÉE. MOLL. Nom vulgaire donné par les marchands et les amateurs à une es- })èce du genre Rocher, qui a été con- bndue avec le Murex ramosus par Linné et UilWyn. La Brûlée de Gei- saint et de 1 Javiîa est le Murex aclustus deLamarek. Mais nous ne pensons pas que personne ait donné cette déno- mination au Murex saxd/i/is de Linné. /^'. Rocher. (f.) BRULLHAFF. mam. Syn. dA- louate. P^. Sapajou. (b.) BRULOT. INS. Syn. de Bêtes rou- ges à la Louisiane. /^. Bètes rouges. (B.) BRULURE, bot. phan. Syn. de Rouille, maladie des Plantes. /'. Rouille. (u.) BRUMAZAR. MIN. «C'est , dit Pa- trin , une substance minérale onc- tueuse et volatile, que les anciens chi- mistes , qui avaient visité les mines métalliques, avaient cru y recon- naître comme premier principe des Métaux , et que d'autres ont appelée Spiri/us Mctallorum. n Patrin semble cjoire à lexislence de ce principe. (LUC.) BRUME. MOLL. (Eosc. ) Nom vul- gaire du ï'cvef/o/2ai^a//s, L. /^". Tau ET. (B.) BRUxMES. r. MÉTÉORES. BRUMMOSCHE. mam. (Millier.) Syn. d'Yack , espèce du genre liceuf. /'. ce ftlOt. (A.D..NS.) BRUN DE MONTAGNE, géol. /^. Terre d'Ombre. BRUNE, pois. Une espèce de Cen tropome et un Gadc. P^. ces mots. (B.) BRUNE ET BLANCHE, ois. (Son- nini.) Syn. de la Linotte géorgienne, Frin^illa georgiana, La th. P'. Gros- Bec. ^DR..Z.) BRU 53i BRUNEAU. OIS. (Vanderstegen de Putte.) Syn. belge de la Bécassine, Scolopax Cjallinagu , L. F'. Bécasse, (dk.. z.) BRUNEAU. POIS. Poisson de très- grande taille, qui donne la chasse aux Poissons volans, mais qu'on ne peut reconnaître sur ce qu'en dit Kolbe qui le mentionne comme une espèce du cap de Bonne-Espérance. (B.) BRUNCKEPINE. bot. piian. Syn. de Jihamiius calharticus , L. dans le Boulonais. /^. Nerprun. (b.) BRUNELLE. REPT. opii. (Daudin.) Syn. de Culuber bruneus de Linné. (B.) BRUNELLE. 5/;tfrtff//a. bot. phan. Tournefort et Jussieu ont appelé ainsi un genre de Plantes de la lamille des Labiées , que Linné a désigné sous le nom de Prunella. Nous pensons que ce dernier nom doit être adopté, quoiqu'il n'ait pas l'antériorité, afin d'éviter la trop grande ressemblance de Brunella avec le genre Brunellia de Ruiz et Pavon. P". Prunelle, (a. r.) BRUNELLIER. Brunellia. bot. PiiAN. Ruiz et Pavon ont établi ce genre dans leur Prodrome de la Flore du Pérou (p. 61 , tab. xii). Son calice est quinqueparti , sa corolle nulle; ses étamines , au nombre de onze et insérées au réceptacle, présentent des filets subulés, velus à leur base; des anthères didy mes , à deux loges , s'ou- vranl par une l'ente longitudinale. Avec elles alternent autant de petites glandes qui persistent api es s'être flé- tries. Il y a cinq ovaires , cinq st\les subulés, cinq stigmates: et le i'iuit se compose de cinq capsules disposées en étoiles oblongues , acuminées, s'ouviant en dedans par une fissure longitudinale, et contenant dans une seule loge une ou deux graines, qui sont allongées, pédiccllées, envelop- pées d'un arille calleux. Les auteurs citent deux espèces de ce genre : l'une oii les capsules sont glabres et mo- nospermes, l'autre oix elles sont ve- lues et dispcruics; toutes deux sont 533 BRU des Arbres. Ils ajoutent que le nom- bre des parties n'est pas constamment le même que nous avons décrit; celui des étamines varie de dix à quatorze; celui des divisions du calice et des ovaires peut être six ou sept. Le Brunellia appartient à la Pentandrie Pentagynie de Linné; mais avant de le rapporter à une famille nalurelle, il serait nécessaire de résoudre plu- sieurs questions. Est-il véritablement apétale et voisin alors du Coriaria? % ou plutôt ses glandes ne représentent- elles pas plusieurs pétales qui le rap- prochent du Te//ï7ce/a et du Cnestls? Ses feuilles sont-elles opposées ou al- ternes , simples ou composées , lisses ou âpres? Ce sont autant de points sur lesquels nous n'avons pas jus- qu'ici des documens suffisans pour prononcer. (a. d. j.) BRUNET. OIS. Syn. du Troupiale Bruanlin femelle , Oriv/us fuscus , Gmel. J^. ÏROUPIAI.E. (dr..z.) BRUNET. OIS. Espèce du genre Merle, Tu/dus capensis. 7^. Merle. (DR..Z.) BRUNETTE. ois. Espèce tlu genre Bî^casseau , Trlnga pariabilis , L. P^. Bécasseau. Ce surnom a été donné à beaucoup d'autres Oiseaux d'un plumage obs- cur, tt dont nous ne sauiions rap- porter ici la nomenclature complète. (DR..Z.) BRUNETTE. moll. Nom vulgaire donné ]iar les marchands et les ama- teurs holhindais, à plusieurs Cônes , Porcelaines ou Olives , à cause de leur couleur brune ; mais on a plus parti- culièrement afiècté ce nom aux Cônes suivans : La Brtjnette ordinaire , ou Bru- î:ette à clavicule élevée de d'Her- b gny , est le Conus auUcus de Linné e; de Lainarck. La Brdnette Chauve-Souris de Favanne est la variété 6 du Conus au- licus de Bruguière, que Lamarck a rapportée au Conus Episcopus. BRU La Brunette à clavicule ortu.se de d'Herbigny est le Conus pen/iaceus de Bruguière et de Lamarck. ^'. CoNE. (r-) BRUNGA. ROT. PHAN. Syn. de Ludwigia oppositifolia à Ceylan. y. LUDAVIGE. (B.) BRUNIE. Brunia. bot. phan. Ce genre, voisin de la famille des Rham- nées , en eat cependant distinct par plusieurs caractères, et méritera sû- rement de former une nouvelle fa- mille sous le nom de Bruniacées. En effet, en examinant un certain nombre des espèces rapportées à ce genre, nous avons trouvé dans plu- sieurs d'entre elles des différences assez tranchées pour établir plusieurs coupes génériques , ainsi que l'a tenté Persoon on créant son genre Slaavia avec deux espèces qu'il a séparées du Brunia. Voici du reste les caractères que nous avons reconnus au genre Brunie : ce sont des Arbustes tous originaires du cap de Bonne-Espé- rance, ayant le port des Phylica ,e\. surtout au Phyllca ericoldes , connu sous le nom vulgaire de Bruyère du Cap. Leurs feuilles sont linéaires, éparses et très-rapprochées , dépour- vues de stipules. Les fleurs qui sont extrêmement petites , forment des ca- pitules globuleux et pédoncules. Le réceptacle commun des fleurs est ovoïde, velu et environne à sa base de folioles qui constituent une sorte d'involucre. Le calice est subtubu- leux, soudé avec l'ovaire qui est sémi- nifère; son limbe offre cinq divi.;ious dressées , étroites; la corolle se com- f)Ose de cinq pétales linéaires, plus ongsqueleslobes du calice, alternant avec eux et insérés au poinfr où la partie supérieure de l'ovaire est libre. Les étamines sont au nombre de cinq, attachées entre cliacun des pétales. L'ovaire est semi-infêre ; je l'ai trou- vé constamment à une seule loge q'.îi contient un , très-rarement deuv ovu- les tout-à-fait renversés ; il est sur- mon'é d'un seul style creusé d'un sil- lon longitudinal. La description que nous venons de BRU douucr de la structure de ce genre, est, comme ou pourra facilement s'en convaincre, dllVércnle de celle que la pluparldesauteursonldonnée. ^ Nous l'avons tracée surtout d'après le Bru/lia lanuginosa , qui fleurit quelquefois dans les serres tic Paris, en ayant soin de la vérifier sur plu- sieurs autres espèces. (a. r.) BRUNNICHIE. Bitinuichia. bot. i'HAS.Gacrtner a établi ce genre, qui fait partie de la famille des Polygonces et de 1 Oct:!ndrie Trigynie, L. pour une Plante originaire de l'Amérique septentrionale, et dont Adanson avait fait son genre Fallopia.iZe Végétai, qui est vivace , a une tige sannen- teuse, grimpante, s'attachant aux Ar- bres voisins , au moyen de vrilles axillaires tordues en spirale. Ses feuilles sont alternes, pétioIéeSjOvales, acuminées, à bords entiers, glabres, ainsi que les autres parties de la Plan- te ; les ileurs sont petites, pedicellées, disposées en une sorte de grappe ter- minale et rameuse. Le calice est sub- campaniforme , à cinq lobes , persis- tant; il donne attache à huit ou dix ctamines. L'ovaire qui est libre, à une seule loge contenant uu seul ovule , est stranonté de trois styles et de trois stigmates. Après la fécondation, le calice wend beaucoup d'accroisse- ment, ainsi que le pédoncule sur les deux côtés duquel il se développe deux membranes longitudinales en forme d'ailes; le fruit est sec et len- fermé dans le calice. Le Briiunichla cirrhosa , la seule espèce de ce genre , conserve toujours ses feuilles dans nos orangeries oii on la rentre pen- dant l'hiver. (a. r.) BRUNOlPi. OIS. Espèce du genre Merle, Turdus capensis, L. V. Merle. (DR., z.) BRUNONIE. Brunonia. bot. piian. Robert Brown a placé, à la suite de sa famille des Goodenoviées , ce genre singulier, établi par Smith pour deux Plantes delà Nouvelle-Hollande. Elles ont le port des Scabieuses ou de la Globulaire commune ; leurs feuilles BRU i53 sont toutes radicales, entières et spa- thulées ; les hampes sont simples, d'environ un pied de hauteur , por- tant à leur sommet un seul capitule de fleurs, hémispiiérique, lobule et en vironné d'un involucre pol^phylle; chaque fleur est accompaguée de qua- tre ou cinq bractées; le calice est tubuleux, à cinq divisions ; la corolle est monopétale, infundibuliforme , à cinq lobes dont deux supérieurs plus profonds ; elle est d'un bleu d'azur et marre.sccnto ; les étamines, au nom- bre de cinq , sont hypogynes ; leur» filets sont persistans , et leurs anthè- res soudées et renfermées dans l'in- térieur du tube de la corolle ; l'ovaire est uniloculaire et monosperme ; le stigmate est charnu, renfermé dans une membrane bifide ; le fruit est un utricule contenu dans le tube du ca- lice , dont les lobes s'étalent et de- viennent plumeux. Ce genre , qui ne contient que deux espèces originaires de la Nouvelle-Hollande, est fort dif- ficile à classer dans la série des ordres naturels. Robert Brown trouve sa place entre les Goodenoviées et les Corymbifères ; cependant il offre en- core une certaine analogie avec les Campanulacées, les Dipsacées et les Globulaires. (a. n.) BRUNOR. OIS. Espèce du genre Bouvreuil , Loxia bicolor; Daud. F". Bouvreuil. (dr..z.) BRUN ROUGE, min. Oxydede fer jaune, mais qu'une calcination bien ménagée colore en rouge obscur et brillant fort employé dans la pein- ture à l'huile. Chaptal en a découvert des couches considérables à Uzès, qui sont devenues des élémens de prospé- rité pour le pays oii l'on prépare du Brun Rouge pour le commerce. Le Brun Rouge dans son état naturel est une sorte d'Argile commune, f^. ce mot. (DR..Z.) BRUNSFELSIE. Biunsfelsia. bot. PHAN. Ce genre , dédié à Brunsfels , botaniste allemand , a été placé à la suite des Solanées. Son calice court est carapaBulé et terrainé par ci«q bôi BRU dents ; sa corolle , en forme d'enton- noir, présente un tube long de quatre à cinq pouces , un limbe à cinq lobes obliques et presque égaux; de ses cinq étamines inégales , une est stérile , les quatre autres portent des anthères rénifonnes. Suivant Swartz , elles se- raient au nombre de quatre et didy- names. Le style simple se termine par un stigmate en tête; le fruit est une Laie uniloculaire qui se sépare le plus souvent en deux portions, et renferme des graines nombreuses attachées à un réceptacle central, charnu et très- grand. Ce genre contient deux Ar- brisseaux originaires d'Amérique , à fleurs pédonculces, solitaires à l'ais- selle des feuilles qui sont alternes ou réunies plusieurs à l'extrémité des ra- meaux. Le tube de la corolle est droit, et son limbe entier dans le B. cmerkana,ii§uvé, Lam. 111., tab. 548; le tube est recourbé et le limbe on- dulé dans le B. unduLata , figuré tab. 167 d'Andrews. (a.d. j.) BRUNSKOP. MAM. C'est-à-dire Tète Bfuue. Syn. de Marsouin. V. Dauphin. (b) * BRUNSVIA. BOT. PHAN. Le Cro- ioii de Linné contient un grand nom- bre d'espèces assez disparates , et c'est ce qui a engagé divers auteurs à le séparer en plusieurs genres dont les vms ont été adoptés, et dont les autres ne le sont pas jusqu'ici. Parmi ces derniers est le Brunsvia de Necker , genre établi d'après le Croton ricino- cai-pos, qui pi-ésente un double calice, dontcliacun atroisdivisions, et seule- ment huit étamines dans les fleurs mâles. (a. D.J.) BRUNSWIGIA. BOT. PiiAN. Plu- sieurs espèces d'^//za/j//«, lesu^. ra- dula , slriata , orientalis , etc., dont la capsvile turbinée est munie de trois ailes, ont été séparées par Heister comme devant former un genre nou- veau qu'il nomme ainsi. Ce botaniste a publié sur ce sujet une dissertation , et ses idées ont été adoptées par plu- sieurs auteurs, (a. D.J.) BRUSC. BOT. PHAN. Même chose BRU que Bruc et Bruk , et synonyme de Fiagon. t^. ces mots. (b.) BRUSCANDULA. bot. phan. (Da- léchamp.) Syn. italien de Houblon. (B.) BRUSEN. OIS, Syn. noi-wégien de Coljmbusglacialis , L. y. Plongeon. (B.) BRUSLURE. BOT. phan. Proba- blement pour Brûlure. F', ce mot. (b.) BRUSOLA. OIS. Syn. italien du Loriot, Oriolus Galbula, L. P'. Lo- riot. (0R..Z.) BRUï. POIS. Syn. anglais de Li- mande , espèce du genre Pleuronecte. /^. ce mot. (b.) BRUTA . bot. phan. Le Cyprès se- lon les ims,la Sabinesuivantd'autres, ou le Genièvre commun selon plu- sieurs, (b.) BRUTE. Bruta. mam. Ce mot se fnend ordinairement pour désigner es Animaux à qui l'orgueil hu- main se plut à refuser toute intelli- gence, que de prétendus philosophes, en établissant leur réputation sur des rêveries , voulurent faire passer pour des machines dépourvues de ce qu'ils nommaient ame , et auxquels on accoi'dait tout au plus un instinct. On saitaujourdhui que , dans ce sens , il est des Mammifères Bimanes ap- partenant même au genre Homme , beaucoup plus brutes que les Ani- maux auxquels on dispensa si légère- ment ce nom. Sous le rapport systématique, Lin- né nommait Brutes, Bruta, les Mammifères dépourvus d'incisives supérieures ou inférieures, ayant les pieds protégés par des ongles, et vivant de Végétaux. Les genres Rhinocéros , Eléphant , Morse , Bra- dype , Fourmiher, Manis (Pangolin et Phatagin ) et les Tatous formaient cet ordre, il faut en convenir, trop disparalepourqu'onle pût conserver. (B.) BRUTHIER. OIS. Syn. vulgaire de BRU la Buse , FalcoButeo, L. /". Faucon', division des Buses. (db..z. BRDTIA. OIS. Syn. vulgaire du Bihoreau, Ardea Nycticorax , L. f^. Héron. (dk..z.) BRUUSE. ois. Nom irlandais de rimbiini, Coljmbus glacialis, L. (b.) BRUUSIIANE. ois. Syn. du Com- battant, 'rriiigapiignax , L. en Nor- Wège. f^. BÉCASSEAU. (D11..Z.) BRUXANELLI. bot. piian. (Rhéede , Malab. v , t. 42.) Arbre in- déterminé de l'Inde, employé couime niédicanient , et qui pourrait bien être de la tamillc des Rubiacccs. (b.) BRUYA. ois. J^. Bhuia. BRUYANT. OIS. Syn. vulgaire du Bruant jaune, Emberiza Cit/inella, L. /^. Bruant. (dr..z.) BRUYÈRE. Erica. bot. piian. Il est peu de genres dans tout le Règne Végétal qui se compose d'un aussi grand nombre d'espèces élégantes et d'un port aussi agréable que le genre des Bruyères. Près de quatre cents sont aujourd'hui décrites dans les différens auteurs , et au moins la moitié sont cultivées dans nos serres dont elles fout l'ornement pendant toutes les saisons de l'année. Ce sont en général des Arbustes ou des Ar- brisseaux dont la tige offre une hau- teur qui varie de six pouces à dix et douze pieds ; ils sont en tout temps garnis de leurs feuilles qui sont li- néaires, étroites, très-rapprochées ou très-courtes et imbriquées en forme d'écaillés. Leurs fleurs qui offrent une variété infinie de nuances et quelque- fois le coloi'is le plus brillant , sont tintôt axillaires, plus souvent grou- pées en épis ou en grappes à 1 extré- mité des ramifications de la tige; leur calice tantôt simple, d'autres fois ac- compagné de biactées imbriquées, qui semblent former un second calice, est partagé en quatre lanières profondes et étroites. La corolle est toujours mo- nopétale, mais elle offre les formesles plus variées, en sorte que ce genre est BRU 535 un de ceux qui prouvent le mieux combien est peu naturelle et peu fixe la classification qui repose sur la forme de col organe. En effet tantôt elle est globuleuse et comme en gre- lot, tantôt elle est cylindrique et forme un tube plus ou moins allongé, droit ou arqué ; quelquefois elle est renflée et comme vésiculeuse inférieurcment, d'autres fois elle cstévasée dans sa par- tie supérieure. Son limbe offre tou- jours quatre divisions tantôt rappro- chées et couniventes, tantôt étalées ou même rélléchies. La surface ex- terne de la coiollc est ordinairement glabre; dans quelques espèces elleest velue , dans d'autres elle est giuti- neuse ou recouverte d'une sorte de. vernis ou d'émail. On trouve généralement huit éta- mines dans chaque tleur; tantôt elles sont saillantes hors de la corolle, tan- tôt elles sont incluses ; leurs filets sont libres et insérés, ainsi que la corolle au-dessous du disque glanduleux qui supporte l'ovaire. Les anthères sont toujours à deux loges; leur iorme varie beaucoup; on remarque dans un grand nombre d'espèces un appendice allon- gé et comme barbu à la base de cha- que loge; dans d'autres espèces , cet appendice manque entièrement. Cha- que loge s'ouvre par la partie supé- rieure seulement de son sillon longi- tudinal , ce qui forme une sorte de trou plus ou moins allongé, à ti'avers lequel le pollen s'échappe. L'ovaire est libre, entoure et sup- porté par un disque hypogyne ordi- nairement à huit lobes; cet ovaire, fendu transversalement, présentequa- tre loges contenant chacune plusieurs ovules attachés à un trophosperme central. Son sommetest ordniairement déprimé et surmonté d'un style sim- ple, au sommet duquel est un stig- mate très-petit, à quatre lobes peu saillans. Le fruit est une capsule à quatre côtes, un peu déprimée à son sommet; elle offre quatre loges poly- spermes, et s'ouvre en quatre valves qui entraînent avec elles une partie des cloisons sur le milieu de leur face interne. 536 BRU Un genre qui présente un a usai grand nombre d'espèces intéressan les, dont près de deux cents sont cultivées dans les jardins, a dû attirer l'atten- tion des auteurs. Aussi poisédons- nous sur ces Plantes plusieurs ouvra- ges intéressans, oli les espèces sont décrites et représentées avec beaucoup d'exactitude. Outre les dissertations de Linné et de Thunberg, qui ont déjà un peu vieilli, nous citeions particu- lièrement les ouvrages de Wondlnnd, d'Andrews et de Salisbuiy, daus les- quels on trouve la description et la figure de presque toutes les espèces qui ont paru en Europe. A l'exception d'une douzaine d'es- pèces qui croissent dans lesdiflerentes parties de l'Europe, presque toutes les autres Bruyères sont originaires du cap de Bonne-Espérance ou elles couvrent et embellissent de leur feuil- lage toujours vert et de leurs fleuis élégantes les plages sablonneuses. Il nous sera impossible d'indiquer ici toutes les espèces qui font l'orne- ment de nos serres; nous nous con- tenterons d'en citer seulement quel- ques-unes dans cbacune des sections établies dans ce genre nombreux. § 1*^' . Filamens de la même longueur ou plus longs que la corolle ; an- thères sans appendices. A. Feuilles teinées. BnuYÈRE DE Pluckenet, Ej-lca P/«cX.e«e///,Willd..S;/j.2,p.396.Wcndl. 2. p. 21. Joli Arbiisseaii originaire du Cap. Ses feuilles sont glabres, li- néaires , ternces ; ses anthères sail- lantes sont bifides ; ses fleurs sont pourpres, pendantes, et forment des épis unilatéraux à l'extrémité des ra- meaux ; la corolle est cylindrique, un peu renflée. Bruyère a ombelle, Erica um- bellata, Willd. Hp. Icon. Hoit. Kcw. t. 5. Elle est originaire de Portugal. Sa tige dressée porte des feuilles ter- nées et ciliées; ses fleurs sont violet- tes et disposées en ombelles simples ; les corolles sont ovoïdes. Bruyèbe couleur de chair, £■/■/■- ca carnea,L. iip., ou Erica heibacea, URU Willd . Sp. Cuit. Mag. t. 1 1 . Cette pe- tite espèce croît eu \ rance, en Alle- magne,, en Italie. Ses feuilles sont ter- nées ou quaternées; ses fleurs sont presque coniques, purpurescentes , axillaires et formant des épis unila- téraux. B. Feuilles quaternées au guinées. Nous trouvons dans cette subdivi- sion plusieurs des espèces qui crois- sent naturellement en France, telles que V Erica piedilerranea, Willd.; V Erica uagans oxxEricamultifiora que l'on trouve à St.-Léger. % II. Bruyères tubuleuses , c'fst-à- dire ayant la corolle allongée en tube de près d'un pouce de lon- gueur. A. Ântlièresportant à leur base deux appendices. Bruyère sanguikolexte , Erica cruenta,V^\\\à. Du cap de Bonne-Es- pérance. Feuilles linéaires , subulées, glabres; fleurs portées sur des pédon- cules axiUaires, bifides ou trifides à leur sommet; corolle cylindrique, d'un rouge ponceau , longue d'un pouce; anthères incluses; style sail- lant. Cette section renferme encore plu- sieurs autres belles espèces, telles que les Erica Ewerana, Alton; Ericaspe- ciosa, An irews; Erica mutabilis, An- drews, etc. B. Anthères sans appendices ; feuil- les tentées ; fleurs terminales. Bruyère CHANGEA^'T£, Erica ver- sicolur, Willd. Du cap de bonne-Es- pérance. Feuilles ternées , linéaires , ciliées ; fleurs pédonculées, au nom- bre de trois à quatre, au sommet des jeunes rameaux; corolles tubuleuses, un peu renflées vers le sommet, gla- bres; tube d'un rouge oiangé, jaune supérieurement , les quatre divisions du limbeëtant vertes. Parmi les autres espèces de ce grou- pe, on distingue, à cause de la beauté de leurs fleurs, VErica Aitonii de WiUdenovf , ou Bruyère à fleur de Jas- mm , Erica jasminijlora de Salisbury : BRU ÏErica tub{/7urd,'\\'i[\à.\ VErica ig- nescens, i\.nA\(i\\s ; l'L/ica cu/vz/iora, Willd., etc., etc. § III. Bruyères à (leurs coniques, c'cil-à-dire renflées dans leur par- tic inlcrieurc. A. Anthtres munies d'appendices. BnuvÈRE ri;nflûe, Erica injlata, Willd. Elle est du Cap. Ses feuilles sont linéaires, quaternees , glabres ; ses fleurs en bouquets terminaux et réfléchie.^ ; ses corolles longues d'un pouce sont couleur de chair. H Anthères sans appendices. linvYÈTxi: vÉsicij.cisi; , Erica ani- puUacea, Willd. Originaiicdu Cip. tjes feuilles sont linéaires , quaternees et ciliées; ses fleurs en bouquets ter- minaux elombellilbrmes; ses corolles, ovoïdes et renflées à leur base , d'un rouge paie avec des stries longitudi- nales plus foncées. Nous terniincrons ici cette énumé- ration très-incoinplèlo, des espèces de Brus ères cultivées dans les jardins, et nous rappellerons seulement les es- pèces qui croissent natuiellement en France. Outre YErica fagans, Erica herbacea et Erica mcdiierranea dont nous avons déjà parlé, nous citerons ici les espèces suivantes comme indi- gènes. La Bruyère en Arbre, Erica arborea^ l'une des plus grandes espè- cesdu genre, puisqu'elle acquiert jus- qu'à di\ et liouze pieds d'élévation : dans une des provinces inéuiterrauées delà France , elleforme ,aveclesMvr- ies et les Arbousiers ,des buissons élé- gans. La Bru\ère à balais, i'/vca sco- paria; ses fleurs sont très-petites ; elle croît dans les les lieux sablonneux ; c'est la Plante la plus couimune des bois de Pins des landes Aquitaniques oii on la nomme Brande; ses, jciHies branches y servent à faire des balais. La Bruyère cendrée, E/ica cinerea, ] une des plus jolies et des plus eom- ni unes de tout le genre; elle foi me dans tous les bois des environs de Paris des tapis d'une belle couleur purpurine; ses ilours sontquelquefois BRTJ 557 roses ou blanches : c'est lune des Plantes sur lesquelles l'Abeille bu- tine le plus de miel, mais qui com- munique à cette substance un goût peu agréable La Bruyère cWiéc , Eri- ca ciliaris , jolie csp.èce dont les feuilles sont ciliées , les corolles purpurines et renflées , et que l'on tiouve dans les provinces du centre de la France ; nous l'avons également découverte aux enviions do Paiis. Liifiu , l'Z.'/v'ca /e//iz//.rqui se plailde préférence dans les lieux tourbeux et humides, à Montmorencv, St. -Léger, etc. Il existe une variété bien remar- quable de cette espèce qui croit à .Mon I- morencv, et qui a été décrite par Ri- chard père, sous le nom à' Ericatetra- li.v anandra, dans le Jovnnal de Phy- sique. Les fleurs sont beaucoup plus petites ; la coiolle est moitié plus courte; le style est très-saillant; il n'y a point d'étamines, et Fovaiie présente, au lieu de quatre loges , douze loges disposées sur plusieurs rangs. Il est évident que les étamines se sont soudées avi c l'ovaire , et qu'elles ont ainsi triplé le nombre na* turel de ses loges. Je ne sache pas qu une pareille monstruosité ait été observée dans aucune autre espèce. h' Erica vulgaris de Linné , dési- gnée généralement sous le nom de Bruvère commune , n'appartient plus au genre dont il est ici question ; elle est devenue le type du genre Calluna. T^. ce mot. Terminons cet article par quelques mois sur la culture des Bruyèies. Ces Arbustes sont sans contredit les Végé- taux qui demandent de la part du cultivateur les soins les plus assidus et l'attention la mieux soutenue. Ils doivent être plantés dans des pots remplis de bon sable de Bruyère et bien percés, afin que l'écoulement des eaux se fasse avec ficiiité. Les espèces exotiques, qui sont en général plus recherchées, doiventètre placées dans une bâche ou une petite serre quel'on chaufle convenablement. Les Bruyè- res se multiplient de graines, de bou- tures et de marcottes. Les semis doi- vent être faits à la maturité des grai- 558 BRY nés, c'est-à-dire à la mi-mars. On se sert de pots ou de terrines que l'on remplit à moitié avec du gros sable ou des fragmens de poteries, afin de fa- ciliter l'écoulement des eaux d'arro- sage ; on recouvre ensuite avec du sable de Bruyère bien fin et bien ameubli. On presse légèrement la terre avant d'y répandre les graines que l'on recouvre très-superficiel- lement. Si ce sont des espèces indi- fènes , on les place à l'ombre , ou ien dans une coucbe cliaude, si ce sont des espèces exotiques. Les boutures se prennent toujours sur les jeunes rameaux de l'année ; elles doivent être coupées avec soin, et n'avoir qu'environ un pouce de longueur; on les effeuille dans leur partie inférieure, et on les place dans des terrines préparées comme pour les semis, que l'on recouvre ensuite d'une cloche à melons. Quantaux marcottes, le procédé n'a rien de particulier. On les sépare ordinairement au bout de l'année, époque oii elles ont poussé des racines. (a.r.) BRUYÈRE DU CAP. bot. phan. On appelle ainsi communément le Fkylica ericoides, V. Phylica. (A.R.) BRUYERES, bot. piian. Famille naturelle de Plantes plus généralement désignées aujourd'hui sous le nom d'EaiciNÉES. y. ce mot. (a. r.) BRY. Bryum. bot. crypt. [Mous- ses.) La plupart des auteurs qui se sont occupés de l'histoire des Mousses varient sur la manière dont ils ont fixé les limites de ce genre; nous croyons devoir adopter l'opinion de Hooker qui le caractérise aiiisi : cap- suie portée sur un pédicelle terminal ; péristome double, l'extérieur de seize dents simples, l'intérieur formé par une membrane divisée en seize seg- mens égaux , alternant souvent avec des cils simples ou géminés; coiffe fendue latéralement. (Je genre qui ne renferme qu'une petite partie du vaste g enrejS /yz/TO de Linné, comprend aus- si une partie de seiJIIfiiii/n qui ne ditfé- BRY raient que parla disposition despréten- dues fleurs mâles. 11 embrasse entière- ment les genres Bryum , 'Mnium , We- bera, Pohlia et Meesia d'Hedwig, et quelques autres genres qu'on avait en- core établis à leurs dépens , tels que le Viploconium de Mohr , le Palu- f/e//û: de Bridel , le Gymnocep/ialusde Richard , et peut-être le genre Arrlie- nopterum d'Hedwig. En effet, malgré l'avantage qu'on aurait trouvé à di- viser un genre aussi vaste , tous les caractères qu'on a employés jusqu'à présent , ou passent tellement des uns aux autres , qu'on ne saurait où. fixer les limites de ces sous-genres , ou séparent d'une manière trop arti- ficielle un genre très-naturel; enfin la plupart ayant été rejetés comme trop peu importans dans les autres genres delà même famille, ne doivent pas être adoptés dans ce genre. Ainsi la division , d'après le mode d'insertion de ces organes qu'on a re- gardés comme des fleurs mâles , ayant été rejetée dans les autres genres, ne doit pas être conservée ; c'est ce qui nous engage à réunir les genres Bryum, Mnium ^ Gymnocephalus et if' ehera. Le geni'e Meesia, fondé sur la brièveté des dents du péristome externe , paraît au premier coup- d'œil facile à distinguer, mais ce c=i- ractère passe insensiblement à celui du Bryum. Le genre Pohlia est peut-être celui Îui mériterait le plus d'être conservé. 1 est caractérisé par l'absence des cils entre les lanières du péristome in- terne ; son port diffère aussi un peu de celui des vrais Bryum. Le genre Diploconium de Mohr ne diffère des Bryum que par la mem- brane interne divisée jusqu'à sa base en lanières capillaires ; du reste ses caractères sont les mêmes que ceux des Meesia , et il doit , comme elles , être réuni aux Bryum. Le genre Paludella de Bridel ne présente aucun caractère propre à le distinguer des Bryum. Il en est de même du genre Arrhenuplerum , du moins d'après la description qu'en donnent les auteurs, car son port est BRY tiès-diflcrcnt de celui des autres Jitjuni- , et doit faire soupçonner qu'on y trouvera quelque caractère propre à le distinguer de ce genre. Quant à la distinction des genres Bryarn et Mnium, fondée par Schwae- griclien sur la capsule lisse ou striée, droite ou penchée, on sent qu'il vaut mieux laisser un genre étendu que de le diviser d'après des caractères aussi peu importans. Quelques auteurs ont encore réuni aux Bryum les genres Timmia et Cinclidiurn , mais ils nous Saraissent présenter dans la structure e leur pénstome des caractères sulli- sans pour les en distinguer. Ce genre, en y réunissant les divers genres que nous venons d'indiquer, renferme environ cent espèces qui ont beaucoup de ressemblance entre elles par leur tige très -souvent simple, droite ; par leurs feuilles imbriquées tout autour de la tige , souvent assez larges et réticulées; parleur capsule terminale et presque toujours lisse et penchée , droite et striée dans quel- ques espèces , telles que le Bryum androgynum et le Bryum palustre. Ces espèces et quelques autres se font aussi remarquer par des capitules de gemmes vertes portées sur des pé- dicules terminaux , qui paraissent être un mo3^cn de propagation pour ces Plantes , analogue aux gemmes qu'on observe sur les Marchantia , et peut-être aux bulbes de certaines es- pèces d'Aulx. Il est à remarquer en eflfet que le Bryum androgynum , qui forme des gazons très -étendus dans tous les bois sablonneux , présente au printemps une infinité de ces gem- mes , tandis qu'on n'y voit presque jamais de capsules. Cette observation suffit presque pour renverser l'opinion des auteurs qui regardent ces capitu- les comme composés de fleurs mâles , car comment dans ce cas ne trouve- rait-on pas une seule cupsule parmi plus de mille de ces capitules, et comment cette Plante se propagerait- elle si abondamment , lorsque ses capsules sont extrêmement rares ? D'ailleurs des observations direcles , qui ont encore besoin d'être répétées , BRY 539 me paraissent prouver que les grains verts qui composent ces capitules , S lacés sur la terre humide , peuvent oiiner naissance à de nouvelles Mousses. (au. b.) BRYA. BOT. piiAN. (Brovsrn.) Même chose qu'Amcrinmon. ^. cemot. (b.) * BRYAXE. Biyaxis. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Dimères , fondé par Knocb aux dépens des Pselaphes , et adopté par Leach {ZooL Miscell. T. m. p. 81 et 85) qui y rapporte six espèces trou- vées toutes en Angleterre , et décrites la plupart par Reichcnbacli dans sa Monographie des Pselaphes. /^. ce mot. (aud.) BRYON. BOT. CRYPT. Ce nom grec, qui désignait une espèce de petite JMnic ou plutôt les petites Mousses, fut étendu, par les Latins qui l'adop- tèrent, jusqu'à des Lichens foliacés. Dillen le premier le restreignit, ea le latinisant , à l'un des genres for- més dans son Historia Muscorum , et réunit sousle nom àeBryumun grand nombre d 'espèces , don t Linné dé tacha d'abord le genre Mnium , et dont les modernes ont formé beaucoup d'autres genres. V^. Bry. (b.) BRYONE. Bryonia. bot. phan. C'est à la famille des Cucurbitacées et à la Mouœcle Syngénesie qu'appar- tient ce genre de Plantes, composé d'une dixaine d'espèces indigènes ou exotiques , qui offrent pour caractères communs : des fleurs unisexuées, monoïques ou dioïques. Dans les fleurs mâles , le calice et la corolle, qui sont en partie soudés, sont cam- panules ; les étamines , au nombre de cinq , sont triadelphes. Dans les fleurs femelles, le calice et la corolle sont de même forme que dans les mâ- les, à l'exception de l'ovau'e infère qui forme au-dessous d'eux un ren- flement globuleux et pisiforme; le style est simple, à trois tranches qui se terminent chacune par un stigmate élargi , tronqué et bilobé. Le fruit est une petite baie renfermant de trois l\ six graines. Les tiges sont grêles, ra- 54o . BRY meures , munies de vrilles , situées à côlé des pétioles. Les feuilles sont alternes et généralement lohées. Parmi les espèces, de ce genre, une seule mérite quelque intérêt; c'est la Bryone commune ou couleuvrée , Bjyonia alla, L., Brjonia dioica , Jacq. Elle est commune dans nos haiis. Ses fleurs d'un blanc verdâtre sont dioïques. Il succède aux fleurs femelles des baies pisiformes, rougeâ- tres ou noiies. Sa racine qui est blan- che, très-grosse, épaisse et charnue, se compose presque en totalité d'Ami- don et d'un principe acre et vénéneux qui lui communique ime propriété purgative très-prononcée. Par des la- vages fréquemment répétés, ou par la torréfaction , on enlève ce prin- cipe acre, et la racine de Bryone peut alors servir d'aliment par la grande quantité de fécule qu'elle contient. Dans quelques villes d'Allemagne , des artisans, selon Bory de St. -Vin- cent, cultivent la Bryone dans les pots de fleurs , et lorsque sa racine est devenue fort grosse, Us la dépotent, n'en remetent en terre que les jets et le chevelu , et , proUtant de la forme arrondie que cette racine pré- sente, ils lui taillent une soi te de vi- sage auquel le feuillage forme une es- pèce de chevelure. La Plante pros- père malgré cette opération et l'enduit de couleuis diverses dont on bar- bouille la ligure qu'on lui a donnée, et qui ajoute à sa ressemblance avec la tète de l'Homme. (a. r.) BRYO>'IADES. bot. piian. Syn. de Sicyos. T"'". ce mot. (b.) BRYOPHYLLUM. iîot. phan. Ce genreproposé par Salisbury , a pour type le Cotylédon pinnata de La- marck , espèce dont le calice et la co- rolle présentent quatre divisions, et qui doit par conséquent prendre place parmi les Calaiic/ioe , si le genre Bryopitylluin n'est pas conservé. Il s'en distingue parce que ses étamlnes, insérées sur un double rang au tube de la corolle divisée elle-même moins profondément , sont égales entre elles. (a. d. j.) BRY La facilité avec laquelle se rcpro- / duit ce Végétal , est véritablement merveilleuse : non-seulement il suffit d'en placer une bouture ou le pétiole d'une feuille dans la terre, mais de poser l'une de ces feuilles à la surface d'un pot de fleuis dans une serre. Chaque angle rentrât des dentelu- res produit bientôt de petites racines d'où s élèvent des Plantes nouvelles Ou peut les lacérer sans que la fa- culté reproductrice en soit altérée, il suffit qu il n'y ait pas dessèchement absolu. (li.) BRYOPSIS. Bryopsis.jiOT. crypt. {F/fd/op/iy/es.) Genre de l'ordre des Ulvacées. Quelques naturalistes ont classé les Bryopsis parmi les Fucus et les L'ives ; d'autres parmi les Con- ferves ou lesCéramies. Ils offrent pour caractères dei tiges rameuses , trans- parentes , fîstuleuses , sans aiticula- tions ni cloisons , à parois blanches et diaphanes, contenant des sémi- nules vertes et globuleuses , nageant dans un fluide aqueux et incolore. Leur teinte brillante, leur élégance, leurs proportions et leur faciès, sur- tout dans l'état de dessication , leur donnent quelque ressemblance avec les Mousses. Us sont annuels, et se pi lisent sur les rochers et les autres corps mi lins solides que les marées ne découvrent qu'à l'époque des syzy- gies ; ils sont bien rarement parasites. On les trouve à toutes les latitudes ; il en existe une espèce dans la mer du Nord , deux ou trois du 60" au 44* ; leur nombre augmente dans la iVlé- diterranée et dans les mers des pays chauds. Bavopsis EN Arbrisseau , Bryopsis Arbuscula, IN. Ulud plumosa, Waà. Fucus Arbuscula, Cand. FI. franc. — Sa lige rameuse, comprimée, pres- que Iransparente , commence à émet- tre des i-ameaux verds , grêles , cy- lindriques et rameux vers les deux tiers de sa longueur ; les inférieurs plus longs que les supérieurs. Cette jolie Plante, répandue dans les mei'S d'Europe , quoique rare partout , variant de forme et de couleur suivant nu Y i'àgc et J 'exposition , dccrifc souvent comme espèce nouvelle, ressemble tantôt à un petit Arhrisscau touffu, tantôt à un Ai hre pourvu rl'r.n tronc et de branches à tète loutViie, et quel- quefois à un Sapin ou à un If laillc en pyramide. Br Yoi'sis PEKNÉ, Brjopsis pennala, N. , m. de Bot.-, lom. il, p. i54 , tab. m. , fig. I. A 6. — Sa tige est simple, comi/rimée, pennée, à piu- nules recourbées , opposées et alter- ics; elle a au ]ilus trois centimètres de hauteur cl se trouve dans la mer des Antilles. BrYOPSIS IIYPNOIDE , BlJOpsis hypnoides , N. , 111. de Bot., t. ii p. i55 , fab. 1 , fig. 2. A 6. — Sa lige est c\lindrique, rameuse, avec des rameaux et des ramuscules epars, allongés et un peu renfles dans leur partie supérieure. Cette espèce a sou- vent un décimètre do hauPeur. Elle a été trouvée dans la Méditerranée sur les côtes de France. BRTfOPsis Cyprès, Bryopsis cu- pressina , N. 111. de Bot., tom. ii, p. i35 , lab. I, fig. A. 6. — Jolie petite espèce originaire des côtes de Bar- barie ; elle se distingue par la situa- tion des rameaux , leur forme, etc. , qui lendent cette Plantule semblable à un Cyprès. Bryopsis Mousse , B/yopsis mus- cosa , N. m. de Bot. , tom. ii, p. l35 , tab. I , fig. 4. A. 6. — C'est le plus petit de tous les Bryopsis ; sa lige est simple et presque nue jusqu'à moitié de sa hauteur environ, et couverte dans sa pai lie supérieure de ramus- cules simples, cylindriques, très- nombreux , redressés et tomme im- briqués ; elle dépasse rarement deux centimètres de grandeur, et se trouve aux environs de Marseille. Le B/yopsiss Lyngbyei de la Flore Danoise et plusieurs espèces inédites, que nous possédons dans notre col- lection,appartiennent à ce génie d'Hy- drophyles. {lam..x.) B13AA. coT. PHAX. K. Batan. BDBA KT BUBBOLA. ois. Syn. ila- BUB .^41 lien de la Hupc, Upupa Epops ^ L. V. Ilurri:. (nn..z.) BUBALE. MAM. Espèce d'Antilope, type d'itn sous- genre. V. Antilope. (B.) BUBALION. BOT. PHAN. (Diosco- ride.) Syn. de Momordica Elateritim. f^. MoMORDK^UE. (l5.) BUBBOLA. BOT. CRYPT. ?Jom gé- nérique italien des Champignons bul- beux du genre Agaric. On les désigne, aussi par diminutifs, selon leur pcti- tes.se, par Bubbalos , Bubbotella et Bubboimo. (b.) BUBLE. MOLi.. C'est le nom an- glais de la Biilla aperta. F . BuL- LÉE. (b.) BUBO.' OIS. Nom spécifique de la principale espèce du genre Strix , vul- gairement appelé Grand-Duc , et du- quel est dérivé \cBi/fo des Portugais, ainsi qac le Buho des Espagnols, qui désigne le même Animal. (b.; BDBOIN .7^;//io//. BOT. PiiAN.Ce genre de la famille desOmbellifères est carac- térisé par la présence d'involucres et d'involucelles , les premiers de cinq , les seconds d'un plus grand nombre de folioles; par un calice que termi- nent cinq dents très-petites ; par des pétales lancéolés et recourbés ; par un fruit ovoïde et strié , tantôt velu , tan- tôt glabre. 11 est velu dans deux es- pèces à tige herbacée , le Bubon rigi- dus à tleuis jaunes, à folioles linéai- les , originaire de Sicile , et le B. ma- cedonicum, cuUivé dans les jardins sous le nom de Persil de Macédoine , et croissant spontanémenten Provence, a fleurs blanches, à folioles rhomboïda- Ics, bordées de dents aiguës. Parmi les espèces à tige frutescente, le B. lor- luosum de Dcsfontaincs ( FI. allant, tab. 70. ) offre aussi un fruit velu 5 mais il est glabre dans les B. lœviga- tum , Galba/mm elgummiferum, ori- ginaires d'Afrique et distingués , le premier par ses folioles lancéolées et obtuses , ainsi que les ciénelures de leur bord; le second pir ses folioles ovales-cunéiformes, àdentsaiguës, et 54a BUB le pclit nombre de ses ombelles ; le troisième par ses loliolcs à incisions acuminées , les inférieures plus lar- ges. Des deux dernières, comme de plusieurs Plantes de la même famille, on retire des sucs gommo - résineux fétides ; l'un est le Galbanum fourni par l'espèce à laquelle il a donné sou nom , et employé en médecine. (a. D. J.) îîUBONIOiS. BOT. piiAN. Ce nom, dans Ilippocrate, paraît convenir à une Ombellifère du genre Sium de Linné. F . Berle. C'est dans Diosco- ride un Buphthalmum dont ïourne- fort avait fait son genre ylsleriscus, qui est une espèce d'Obeliscolhcia d'Adanson. (^O BU BON lU M. BOT. PHAN. Syn (VjJmmL majus et à'Inula salicina chez d'anciens botanistes. (b.) BUBON -UPAS. BOT. PHAN. Même chose que Bom-Upas. F'. Upas. (b.) BUBROME. Bubroma. bot. PHAN. Ce genre fait partie de la fa- mille des Byttnériacées et de la Po- lyadclphielJiodécandrie.Il a été établi par Schreber pour le Theobroma Guazuma, qui diffère du Theobroma par les caractères suivans : son calice est composé de trois folioles, et sa co- inîie de cinq pétales qui sontbicornes à leur sommet. Les élîimines sont soudées par la base de leurs fdels; cinq de ces filamens sont privés d'an- thères ; les cinq autres qui sont plus externes portent chacun à son som- met trois anthères. L'ovaire est sur- monté d'un style simple inféricu- rement, quinquefide à son sommet qui porte cinq stigmates. Le fruit est une capsule ligneuse, indéhiscente et s'ouvrant seulement à son sommet par un grand nombre de petits per- tiiis. Le Bubroma Guazuma , Willd. , est lui Arbre qui croit dans les plaines de la Jamaïque. Ses rameaux sont pu- bescens, chargés de feuilles alternes, pétiolées , cordiformes , scabres , acu- minées, dentées en scie , accompa- gnées à leur base de deux stipules BUC opposées et lancéolées. Les fleurs sont jaunes et disposées en corymbes. Nous devons faire observer ici que ce genre Bubroma de Schreber et de Willdenow est le même que le genre Guazuma àe Plumier, nom qui de- vrait être préféié à cause de son anté- riorité. /^. Guazuma. (a. B.) BUCACZ. OIS. Syn. de la Spatule blanche , Flatelea Leucorodla , L. en lUyrie. V. Spatule. (dr..z.) BUCAIL. bot. PHAN. "Vieux nom du Folygorum Fagopyrum ou Sarra- sin. F'. Kenouée. (b.) BUCANEPHORON. bot. phan. (Plucknet.) C'est-à-dire Forte-Trom- pette. Syn. de Sarracenic. K. ce mol. (B.) BUCANEPHYLLE. bot. phan. Traduction française donnée comme syn. de Bucanephoron. V. ce mot. (B.) BUCARDE. Cardium. MoiA.. Genre de Lamellibranches de la famille à laquelle il a donné son nom , /^".Bu- cardes, établi par Langius et Gual- tieri, et ainsi nommé par Lmné , pour une partie des Coquilles appelées Cceurs , Bucardes , Boucardes et Bu- cardites ou Boucardites , par les an- ciens conchyliologisles ou oryctogra- phes ; genre tellement naturel , qu'il est resté intact depuis Langius et (xualtieri , et qu'on n'a pu en démem- brer que les Hémicardes , démembre- ment qui n'a pas été sanctionné. Plusieurs espèces de ce genre, com- munes dans la Méditerranée et sur les côtes de l'Océan , élaicul connues des anciens et du vulgaire de tous les temps , étant la plupai t édules. Pline paraît avoir eu en vue quelques Bu- cardes , lorsqu'il décrit les accidens qu'on observe sur plusieurs Conques dont les unes ont des aspérités en forme de dents de peigne , de petits tuyaux tortueux ou ondes en façon de rangées de tuiles courbées , etc {lib. ç^,cap. 53). Mais nous ne pensons point que, sur l'interprétation d'un autre passage de Pline, l'on doive croire avec Rondelet ( /iô. i , cap. 20), BUC et d'après lui , avec Gesncr , que les Perles d'Arabie vicnncntd'iiuc espèce de Bucardc que Rondelet , à en juger d'après sa figure, rapporte au C'ar- diurn aculeatum. Ce passage {Uh. g, cap. 35) est une citation de .luba. il montre que l'on trouve sur les côtes d'Arabie des Perles dans une Conque à bord couronne de longues dents , et garnie d'ailleurs de pointes comme un Hérisson. Mais il reste à constater si ce l'ait est certain ; car il n'a éle con- firmé , que nous sachions , par au- cun observateur depuis Juba , et en- suite il l'aut examiner si le signale- ment donne par cet écrivain ne con- vient pas à d'autres Coquilles. Ce n'est pas ici le lieu de discuter cette 3uestion ; mais nous croyons devoir in- iquer ce doute pour melti e en garde les conimentateuis , dont quelques- uns ont trop facilement adopté 1 by- pothcse de Rondelet el de Gesncr. Belon , Rondelet , Gesncr , Aldro- vaude , Jonston , etc. , ont décrit et figuré des Bucardes. Le premier en parle d'une manière très-vague , mais il paraît cependant indiquer le Car- dium edule ou le rusticum de La- marck {Aquat. p. 4io). Rondelet [de Testaceis , lib. i, cap. 19, 20) figure et décrit assez bien les Cardiurn acu- leatum , sulcatum , rusticum et edule. Ce dernier, qui paraît être une variété deceluiderÔcéan,a été figuré par Poli souscenom. Gesner((ye^j?/a/. liv. 4, p. 262) copie ces quatre figures , et en ajoute deux autres qui paraissent être le tubercuLatum et V aculeatum , vus sous un autre aspect. Aidrovande eu mentionne un plus grand nombre d'espèces {de Testaceis, //A. 5. p. 448 ). Cet auteur est , à ce qu'il paraît , le premier, et non Buonanni , ainsi que le dit Biuguière, qui parle des Car- diurn sous le nom de Bucarde , déno- mination qui cependant a été plus spécialement atTectcc par ce dernier à 1 Isocardc. Ces divers naturalistes \angent tontes ces Coquilles dans les Conques sous les dénominations de Cunchœ striatœ ou de Conchœ echi- riatœ. Fabius Columna a décrit et ligure assei bien l'espèce remarquable BUG 543 appelée Cardiurn retusum ( Âquat. , cap. 9) ,sous le nom de Concha cari- iiata rariur , et celte belle espèce ( le C costatum) nommée vulgauement depuis lui Coucha e.xotica {de Purpu- ra , cap. 17). Lister, le premier de.<« auteurs méthodistes , en ajoutant à ce qui était connu , rangea les Bucardes dans ses Pectuiiculus, Langius et Gualtieri les ont classées sous le nom de Conchœ cordifurmes , exempleimilé Far les auteurs plus modernes , à exception d'Adanson qui a pris le nom de Lister. Tous les autres au- teurs jusqu'à Linné ont fait, avec les Bucardes , diverses coupes sous le nom de Cœurs. Enfin Linné leur ayant donné le nom latin de Cardiurn, ce nom a été depuis généralement adop- té, f^. BucAiiDES. Le Mollusque acé- phale qui habite les Bucardes a étéob- servéd abord parRéaumur, qui étudia l'espèce connue vulgairement sur les côtes du Poitou et de l'Aunis sous le nom de Sourdon, Card. edule ( y. Mém. de l'Acad. des Se, 1710. p. 4ôg à 4go). D'Argenville a aussi dé- crit et figuré l'Animal de cette espèce { Zoomorp. , p. 55, pi. 6, c. D ). Adanson a fait connaître celui du Mofat(Sénég. p. 24 1), C. riiigens de Martini , et Millier celui du Caid. echinatum{Zuol.Dan. p. 53, tab. i3, i4). Baster a donné des observations plus détaillées sur le C. edule {Opusc. subcesc. , ï. II, p. 72, t. 8, f. 12), et Lister plus anciennement {An. angl. p. 189). Poli eniln n'a rien laissé à désirer par la description anatomique et les superbes figures qu'il a données du C. rusticum. Toutes ces descrip- tions s'accordent entre elles et ne dif- fèrent que par le plus ou moins de détails. L'Animal ne laisse sortir de sa coquille que le pied et les deux tu- bes pour la respiration et l'anus. Ceux-ci sortent à une distance à peu près égale des extrémités de l'axe , et sont plus ou moins courts selon les espèces , surtout celui qui est le plus rapproché des sommets , l'autre étant souvent d'une longueur double. Ce dernier est acconipagné d'une frange garnie de dix ou douze filets tenlacu- 544 BUC laircs susceptibles d'extension et de conti'action. L'orifice de ces petits tu- bes, plus souvent celui du plus grand, est couronné par des filets distribués sur deux rangs , lesquels sont coni- ques et plus forts sur le tube exté- rieur. Tous ces filets varient en nom- bre et en longueur. Le pied est sécu- rifonne , coudé dans son milieu , à pointe dirigée tn avant dans l'état de repos, et ordinairement d'un beau rouge carmin. Ce pied est creux de- puis sa base jusqu'à la courbure, pour recevoir une portion de l'ovaire et du canal intestinal. La bouche, garnie de larges membranes, est pla- cée à l'opposé des tubes , au -dessus de l'origine du pied. Lister a cru reconnaître dans l'es- pèce qu'il a observée des organes pour la génération, propres aux deux sexes ; mais ses observations n'ont point été confirmées. Les Coquilles de ce genre sont as- sez variables dans leur forme et les accidens qui les accompagnent. Tou- tes ont assez bien une figure cordi- forme,soit vues de face ou sur un des côtés. Les plus remarquables sont les Hémicardes qui présentent une ano- malie très-rare dans les Coquilles, par leur aplatissement singulier d'a- vant en arrière, et fortement caré- nées dans leur milieu; en un mot , elles sont déprimées perpendiculaire- ment au plan qui comprend les axes des deux valves : leur forme est au reste très -élégante. D'autres espèces sont remarquables encore parla tron- cature ou l'aplatissement cie l'un des côtés seulement. Plusieurs Bucardes sontlisses; le plus grand nombre sont régulièrement ornés de cotes obtuses ou aiguës qui vont des sommeis aux bords des valves. Ces côtes sont quel- quefois relevées en carène aiguë , for- mant des crêtes ai tistement découpées à jour, comme les ornemens d'archi- tecture gothique, ou bien elles sont couvertes de piquans droits ou re- courbés, ou de tuberbules en spatule dont l'ordre et la régularité sont admirables. Généralement les Bucardes , si bien BUC partagées par l'élégance des formes et des ornemens accessoires , sont pri- vées des couleurs vives qui embellis- sent d'autres Coquilles. Les bords des valves sont couimunément plissés ou dentelés à l'intérieur. Les Bucardes s'enfoncent dans le sable jusqu'à trois ou quatre pouces de profondeur, et coinmunément àla proximité des cotes. Quelques espèces cependant se tiennent éloignées des rivages: un petit nombre vi à l'em- bouchure des fleuves. Les espèces épineuses ne se cachent point dans le sable , à ce que dit Brug.ièrc, et on et oit que celte ditlerence entre les es- pèces pourvues d'une coquille armée ou non de piquans , provient de ce que celles qui en sont pourvues ont par- là des moyens de se garantir de leurs ennemis. Leur position dans le sable est telle que leur ^)ied, avec le- quel elles s'y enfoncent , est opposé aux deux tubes doni les orifices arri- vent à la surface du sable. C'est à l'aide de ce pied que ces Mollusques soitent de leur trou, et glissent en traçimt des sillons sur le sable. Ils peuvent seulement avancer et aller à reculons, et aussi exécuter une sorte de saut. Quand l'Animal veut s'en- foncer, dit Réaumur qui a le pre- mier observé tous ces détails ^ il al- longe son pied doué de \nouvemens pol^ morphites , en diminuant beau- coup son épaisseur , de manière qu'il rend son extrémité tranchante ; alors il s'étend à environ un demi -pouce de distance du bord de la coquille , en rendant en même temps obtus l'angle presque droit que fait la partie qu'on peut distinguer sous le nom de pied, avec celle qu'on peut appeler la jambe : il se sert de son tranchant pour ouvrir le sable , il y fait entrer tout le pied et ime partie delà jambe ; il accroche ensuite le sable inférieur avec le bout du pied, et roidissant ces parties à la fois , lorsqu'il a pris un point d'appui, elles se raccourcis- sant et obligent la coquille d'appro- cher du bout du pied. Pour retourner sur le sable , il fait sortir l'extrémité de son pied, allonge tout-à-coup la lîUC jambe, en l'appuyant fortement con- tre le sable et en répétant plusieurs fois cette manœuvre, il dégage sa co- quille. Pour aller en avant , il engage la pointe du pied dans le sable , tout auprès du bord des valves , et aug- mentarit tout dun coup la longueur de la jambe dont le pied rencontre uu point il'appui , la coquille est poussée en avant, et continue ainsi à cliominer par une suite d'eftbrts analogues et souvent répétés. Il re- cule par (les moyens pareils à ceux qu'il emploie "pour sortir du sable. On mange plusieurs espèces de Bucardessur nos cotes, ainsi qu'en Italie , en Espagne , en Angleterre et en Hollande. 11 s'en fait même une grande consommation à raison de leur bas nrix. A marées basses, on va clierchcr ces Coquillages dont on reconnaît l'emplacement dans le sable aux périls trous qui corres- pondent à l'orifice de leurs tubes ; mais plus encore aux jets d'eau qui en partent de tous côtés sous les pas des chercheurs , jets que les Bucardes lancent jusqu'à près de deux pieds. On connaît une assez grande quan- tité de Bucardes à l'état vivant. On en trouve dans toutes les mers. Elles sont ordinairement très -abondantes dans les parties qu'elles habitent. Plusieurs espèces exotiques sont ce- pendant rares et précieuses. On en connsît aussi beaucoup à l'état fos.sile. «lont plusieurs ont leurs analogues dans les mers des contrées plus méii- (lionales que les nôtres, et d'autres dans les mers qui baignent nos côtes. C est principalement dans le calcaire de sédiment supérieurà la Craie qu'on trouve ces Fossiles, la plupart du temps dans un bel état de conserva- tion. On en cite aussi dans des ter- rains plus anciens , mais il est difficile de sassurer si les Coquilles ou les moules cordiformes qu'on rapporte à ce genre , sous le nom de Bucardites, y appartiennent réellement, ne pou- vant en observer la charnière. Du reste, il est certain que beaucoup de TOME II. BUC 545 Bucardites des anciens oryctographe» ne s'y rapportent pas. Voici les caractères génériques des Bucardes. — Animal. Les ouvertures pour l'anus et la respiration , subfîs- tuleuses , plus ou moins courtes, ordinairement accompagnées de fi- lets tentaculiformes , l'inférieure ou l'anale cachée par une valvule ; les branchies à moitié jointes par une membrane inférieure ; le bord du manteau dentelé en arrière et sans appendices ; le pied en forme de laulv, très-grand, coudé dans son milieu , à pointe dirigée en avant. Coquille équivalve , subcordiforme , à sommets prolubérans , à valves deutées ou plissées à leur bord inter- ne; charnière ayant quatre dents sur chaque valve, dont deux cardinales, rapprochées et obliques , s'articulant en croix avec leurs correspondantes et deux latérales , écartées , intrantes. Les espèces les plus remarquables de ce genre sont : — i. Bucarde exo- tique, Cardium costatum,!^. et Lamk. Coucha e.xolica, Fabius Columna , de Furp. cap. 17. p. 26 et 27. Encyc! méth. pi. 292 et 293. Le Kaman , Adanson, Sénégal, p. 243. tab. 18. f. 2. Vulgairement la Conque exoti- que, le Cœur du Sénégal , le Kaman. Elle habite les mers d'Afiique, les côtes d« Guinée et du Sénégal. Elle est citée dans la Méditerranée, aux environs de Tarente, par Salis Mars- ch\\ns{Reisen.,etc. ,p. 585).CelteCo- qudleestrecherchée par les amateurs lorsqu'elle a ses deux valves; elle est chère quand elle est d'un grand vo- limie. — 2. B. Grimacier, C. ringens, Chemnitz,6. lab. 16. f. 170. /e dans l'Océan et la Méditerranée. — 4. B. épineux, C. aculeatum, L. , Lam. , Poli , Test. 1 . t. 17. f. 1 , 3. Encyc. méth pi. 298. f. I. Il habite l'Océan d Europe et la 35 546 BUC BUC Mëditeiianée. Vulgairement le Cœur Doiningue. — i3. B. Souidon , C. épineux ou la Bouicarde épineuse, le Edule, L. , Lara., CUemn. 6, f. 19. t". Cœur de Bœuf épineux. — 5. B. Le- 194. Encyc. métli. pi. 5i2. f. 2 et 5oo. rissouné, C. erinaccum, Lamk. Card. f. 5. Commun sur nos côtes de i'O- cchlnatum , Poli, Test. 1. t. 17. f. 4, céan oii l'on en mange une énorme 6. if/. Brug. Encycl. înélli.pl. 297. f. quantité. Vulgairement le Sourdon 5. C. spinosum , Dillwyn. Il habite ou la, Pétoncle commune. On con- la Méditerranée. — 6. B. tubercule , fond souvent cette Coquille avec le C. tiiberculatuni , L., Lumk. Cliemn. C. rustlcuni qui en est eu effet très- 6. t. 17. f. i73.Encycl. niclh. pi. 000. voisin. — i4. B. Arbouse, C. Unedo, ï. \. Cette espèce habite la Méditerra- L. , Lamk. Chemn. t. 16. t". 168, 169. née, et l'Océan sur nos côtes et celles Encycl. méth. pi. 296. f. 4. Cette es- d'Anglclerie. Vulgairement le Cœur pèce habite l'Océan indien. Vulgai- de Bœuf ou la Boucarde à grosses reraent la Fraise blanche, tachetée stries, le Cœur de la JMéditerranée. de rouge, ou la Fraise rouge. — i5. ^— 7. B. tuile. 6'. /ioca/r/m, L. ,Lain., B. bigarré, C. médium, Chemn. t. iimcWn. Id. C. squaminusum, GmcVm. 16. 1". j62-i64. Encycl. mëlh. pj. Encycl. méth. pi. 297. 1". 4. Cette 296. 1". 1. Vulgairement le Cœur de liellc et curieuse espèce habite les Pigeon, la Fraise brune. Celte ej^pèce côtes d'Amérique- Vulgairement le habite sur nos côtes et sur celles Cœur de Bœuf tuile , ou la Boucarde d'Augleteri'e. — 16. B. sans taches, luilée. — 8. B. dentée , C. scrralum , C. FragU7?i,C\\emn\\z, G. t 16. f. 166, L., Lamk. C. lœvigatum des auteurs 167. Encycl. méth. pi. 296. f. 5. a, A, anglais. Donovan iî?///. iS'/!cV/5. li.tab. c. Vulgairement la Fi'aise blanche. ï^'i. VVood. Conch. t. 34. f. 1. Cette 11 habite l'Océan indien. — 17. B. espèce habite l'Océan sur les côtes Cœur de Diane, C rctusum. L. , d'Angleterre et de France. — 9. B. Lamk.VonBorn, Mus. tab. 3. f 1,2. sillonné, 6'. sulca(i/t?i , hnm. C. Jla- Encycl.nielh.pl. 294. f. 5. Vulgaire- viim ,Born.,Mus. t. 3, f. 8. C. ohlon- ment le Cœur de Diane. Habite le gum , Chemn. Dillw. Vulgairement goll'e Persiquc, la mer Rouge. — iS. le Cœur allongé de la Méditerranée B. SouHiel, C. Hemicardium , L. , oLi il habite particulièrement. Ce n'est Lamk. Chemn. 6. t. 16. f. i5i-i6i. pcut-ètic qu'une variété de l'espèce Encycl. méth. pi. 295. f. 2. Vulgai- précédeute, îivcc laquelle Bruguière remenlle Cœur triangulaire ,1e Cœur l'a confondue. — 10. B. lisse , C. Lœ~ en soufflet , le double Cœur de Vé- vigatum,\-'., Lamk., C. se rm/u m des nus. Habite l'Océan indien. — 19. auteurs anglais. Chemn. 6. t. 18. f. B. Cœur de Vénus , C. Cardissa , L. , iS9.Wood. G. Conch. t. .54. f. 5. C. Lamk. , Encycl. niélh. pi. 295. f, 3. cilrinum. Celui-ci habite l'océan At- Chemnitz , t. i4.f. i43, i44. Habite îanliqueet Américain. Vulgairement les Grandes-Indes. Vulgairement le le Cœur couleur d'Orange, le Cœur Cœur de Vénus. — ao. B. Cœur de allongé à coque inincc ,1a Coque. — Cérès , C. iiwersum, Lamk. Encycl. 11. B. à double face, C. jEolicum, méth. pi. 296. f. 1. C. monstronuin, Born., Lamk. C. pecùuatum, Brug., Chemn. tab. i4. f. 149, i5o. Id. Dillw., Chemn. 6. tab. 18. f. 187, Ddhvyii. Habite les îles jNicobar. — 188. Vulgaiicinentlc Cœur de Jauus, 2 1 . B. Cœur de Junon , C. Junoniœ , Cœur à deux faces. Cœur strié en Lam. C humanitm , Chemn. t. i4. deux sens, le Levant ot l'Occident , ou f. i45, i46. Encycl. pi. 294. f. 1. Ha- rOricnt etl'Occideut. — 12. C mu- bite les Grandes-Indes. Vulgairement riqué , C niuricatum , L. , Lam. le Cœur de l'Homme. — 22. B. Cœur Cliemn. 6. t. 17. f. 177, 178, 11 en bateau, 6'. rosciua , C\\cxx\\\. 6. t. liabite l'Océan américain. Vulgaire- i4. i'. i47, i48. Id. Dillw. C. Junu- ir.cut le Cœur allongé à petites tuiles, /^/'œ,V?.r., Lamk. Habite les G randcs- l'Arc-cu-cicl , le Cœur de Saint- Indci. Vulgairement le Cœur en ba- BUC teau ou le Cœur de Venus en bateau. Espèces fossiles ou Boucardites. 1. C. discors, Lamk. Anu. Mus. g. pi. ïg.f. lo. — 2. C. pu/u/urum,hiiiu\i.. 2lKti> coupes dans lesquelles ils les comprenaient. Ln effet, les vaivcs des Bucaides sont équivalves, généralement t;ès -bom- bées ; leurs sommets sont saiilans , contournés eu spirale chez les Iso- caides , et repliés vers la -charnièie chez les Bucardes proprement dites , en sorte qu'eu i'cgardaut la coquille , les deux valves réunies , par l'une des laces latérales et souvent sur les deux, elle ofire la figure d'un cœur. Mais d'Argenville lo j)rcmi(:r donna une plus grande extension à ce caractère, qui déjà suffirait pour englober avec L-s Bucardes une foule de Coquilles do genres divers. 11 admit toutes les Coquille^ qui pré;;en!ent cette figure 548 BUC cordifornie , sur quelque aspect qu'on les retourne, en sorte qu'il réunit aux Cœurs la ïridacne, lesCorbis, etc. Lister range l'Isocarde et les Bu- cardes dans ses Pectunculus , qui comprennent presque toutes les Bi- valves marines ; mais il place ces Co- quilles dans deux coupes séparées. Cet exemple a été suivi par Langius , qui en a fait les deux derniers genres de la première section de ses Conc/iœ mariuœ , sous le nom commun de Conchœ cordi/'ormes .Ces deux genres, adoptés par Gualtieri , ont été limités f)ar lui, absolument comme l'ont fait es naturalistes modernes , en sorte que c'est vraiment à Langius et à Gualtieri que l'on doit rapporter leur établissement. D'Argenviile , comme nous venons de le voir, loin de res- pecter ces premiers élémens d'une bonne classification, brouilla tout en n'admettant que des familles , et con- fondit dans celle des Cœurs une foule de Coquilles de genres divers. Klein suivit un peu ce mauvais exemple en adoptant la base admise par d'Argen- ville ; mais il ordonna cependant remarquablement les Coquilles qui nous occupent, et dont il forma la sixième classe de ses Diconchœ œqua- les , sous le nom de Diconcàa cordi- formis. Cette classe est divisée en trois genres, qui, comme ion sait, sont des coupes supérieures à nos divisions génériques ; celles-ci cadrent mieux avec ce qu'il appelle espèce. Le pre- mier de ces genres est appelé Hemi- cardia ; il comprend les Coquilles ainsi nommées par Cuvier , sous le nom de Cardlssa simplex , et le Car- dium JJnedo , avec les espèces analo- gues , sons celui de Cardissa duplex , dans deux sections séparées. Le deuxième genre Isocardia est divisé en trois espèces : les striées , les lisses et les rugueuses. La première équi- vaut au genre Cardium de Linné, ex- cepté quelques Pétoncles à côtes qu'il y ajoute ; la deuxième est partagée eu deux coupes, dont la première, sous le nom de Bucardia , revient au genre Isocarde de Lamarck ; la tioisième renferme diverses Cyclades*, etc. Le BUC troisième genre Anomalocardia con- tient aussi quelques Bucardes. On voit par cet exposé que dans nos classifica- tions modernes , pour cette famille , on a emprunté les genres de Gualtieri et les dénominations de Klein. Adan- son , malgré l'esprit de sa méthode, a réuni dans son genre Pétoncle , Pectunculus , avec les Bucardes , des Coquilles de genres très-différens et dont les Animaux sont très-distincts. Il a repris, comme l'on voit, le nom de Lister, en l'appliquant spéciale- ment à un moins grand nombre de Mollusques. Linné crut devoir réu- nir l'Isocarde à ses Cames , et il donna aux Bucardes le nom de Car- dium qui leur est resté depuis lors. Humpluey {31us. Calonn. p. 5o) a suivi 1 exemple de Linné j en plaçant risocaide avec les Cames ; mais il appelle le genre qui les renferme Trapezium. Bruguière , après Hum- phrey , premier réformateur de la méthode linnéenne , place l'Isocar- de dans son genre Cardile. L'un et l'autre adoptèrent le genre Cardium ; mais Bruguière lui donna mal' à pro- pos le nom français de Bucarde , exem- ple suivi par Lamarck qui rétablit le genre Isocarde de Gualtieri , on lui donnant ce nom imaginé par Klein (An. sans vert., prem. édit., p. ii8). — A peine était-on sorti de cette con- fusion dans les dénominations , que Megerle et Ocken sont venus la re- nouveler et l'augmenter encore. Au lieu d'adopter les noms de Lamarck , donnés bien antérieurement, Megerle appelle Bucardium le genre Isocarde de Lamarck , puis Ocken a transporté le nom de Bucardium au genre Car- dissaàe Megerle , formé pour les deux premières espèces du genre Hémi- carde de Klein , et il a donné ce nom de Cardissa aux Vënéricardes de La- marck , en appelant Glossus , avec Poli , le genre Isocarde. On voit qu'il est difficile , faute d'étudier ce qu'ont fait les autres , d'embrouiller plus complètement les noms de trois ou auatre genres. Goldfuss , dans ces erniers temps , a suivi l'exemple de Linné et d'Huiuphrey, en mettant BUC 1 Isocardc dans les Ginjes, malgré les diflerences détaillées par Poli, pour les Animaux de ces deux genres , et celles qu'offrent leurs coquilles. Schweiwger a suivi Laniarck , et , comme lui, laisse le» Hémicardes de Guvier avec les Bucardes. Poli , anté- rieurement, a proposé les noms de Clussus et de C/(Ai^o(/erma*fiOur l'A- nimal et la coquille' de l'isocarde, et ceux de Cerasles, Cerastudenua pour l'habitant et le test des Bucardes. Nous croyons utile de rapprocher foutes ces synonymies en un petit ta- bleau, afin qu'on puisse mieux les saisir. Genre Isocarde , Isocardia. Vulg. la Bucarde, liuouanni, Langius et Gualtieri. Isocardia lœuis, K-lcin. Charnu , Linné , Goldfuss. Trape- zium , Humphrcy. Cardifu , Brû- guière. Bucardiuni, Megcrle. Glos- soderma , Poli , Ocken. Isocardia , Lamk. ,Cuvier, Schweigger. Genre Bucarde, Cardium. Vulg. Coeurs , Langius , Gualtieri. Iso- cardia striata et Ilemicardia Car- dissa di/plex , Klein, Linné. Cerasto- deima , Poli. Ca/v//i//« , Bruguière, Lamarck , etc. Genre Hémicarde, Hemicardia. Cardissa duplex , Klein. Cardissa , Megerle. 'Isocardia, Ocken. Hémi- canie , Cuvier. Cardium , Linné , Lamk., Brug., Goldfuss, Schweigger. Genre VÉxVÉricarde, Fcnericar- dia , Lamk. Cardissa, Ocken. Ocken a le premier établi une fa- mille analogue a celle qui nous oc- cupe ; mais il y comprend , outre les genres G/ossus, Isocardia cl Cardium, le genre Cardissa ou\énéricarde que nous n'y admettons pas , ce par quoi elle diffère encore moins de la nôtre que celle de Lamarck. Celle de ce cé- lèbre naturaliste renferme, avec les Isocardes et les Bucardes , les genres Carditc , Cypricarde et Hyatelle. Nous avons dû en retrancher les deux pre- miers , parce que la considération de leurs Animaux les rapproche desMu- lettes et des Anodontcs et les place dans le même ordre que ceux-ci , oii BUC 54ç) ds foi ment , avec les Yéuéricardes , une famille distincte. Quant au genre Hyatelle , il appartient aussi à un autre ordre et à la famille des Pho- lades. Nous avions d'abord adopté, comme troisième genre, dans la famille des Bucardes, le genre Hémicarde, indi- qué par Cuvier, et déjà renouvelé par Megerle sous le noni de Cardissa, et parOcken sous celui d'Isocarde; mais de nouvelles réflexions nousontportés à le réunir au genre Cardium, dont Lamarck, Goldfuss et Schweigger ne l'ont jias séparé. En effet , la forme remarquable du Cardium Cardissa et de quelques espèces analogues , pou- vait seule motiver celte séparation ; mais la transition d'un genre à l'au- tre, au moyen d'autres espèces, est tellement graduée , qu'd paraît diffi- cile d'établir entre eux une limite , et d'admettre des modifications généri- ques dans l'organisation de leurs Ani- maux. L'Isocarde , dont la première figure est donnée par Buonanni , a été établie en genre distinct pour la première fois, comme nous l'avons vu, par Gualtieri ( Index Test., pars iv , taô. 71 ). Elle forme , dans la méthode de cet auteur, le second genre de la pre- mière section de la quatrième classe. Il distingue ce genre de celui des Bu- cardes qu'on lui doit également , par la différence des sommets ; Conc/ia cordiformis ; nmbone cardinum di- ducto , pour le premier , et umbone car'dirium unito, pour le second. Ces caractères ont suffi, pour qu'il limitât ce dernier genre convenablement , et n'y fît entrer aucune espèce étran- gère , tant il est saillant et naturel. Le premier de ces deux genres , l'Iso- carde, n'offre encore que cinq ou six espèces , tandis que le second, la Bu- carde , en présente un assez grand nombre. L'organisation de leurs ha- bitans est bien connue, et même leurs mœurs ont été nn peu étudiées. Réaumur , Adanson , Baster , Millier, mais surtout Poli , doivent être con- sultés sous ce rapport. Le dernier a . donnéde superbes analomiesdes deux 53o BUG genres. T^. poiu' tous les détails, les mots BucARDE et Isocarde. (f.) BUCARDÎER. moll. Nom donné parLam.( An. sansverf., i"'édit., p. 119 ) à l'Animal dos Bucardes, ap- pelé Céraste par Poli. 7^. Bucarde. BDCARDITE. moll. ross. Déno- mination employée par les anciens oryctographcs poin- désigner toutes les Coquille.i pétrifiées , ou leurs Mou- les, ayant la ligure d'un cœur. Ils réunissaient ainsi des Bucardes, des Vénus , des Arches et beaucoup d'au- tres Coquilles. Ce nom désigne en- core, chez plusieurs conchyiiologis- tes ou géologues modernes , outre les •Bucardes fossiles, des espèces de genres très-incertains. V. Bucarde. (F-) BUCARO. GÉOL. Et non Bucaros. y. Barros et BuJARO. BUCGA.FERREA. bot. pnAN.(Mi- cheli.) Syu. de Rappie. V. ce mot. * BUCCARDIUM. môli>. Dénomi- nation latine adoptée par Megerle [Schaltier, etc. , iin. iiaturf. zu Ber- lin. Mag. 1811 , p. 52 ) pour le genre Isocarde de Lamarck , ainsi nom.né et institué long-temps avant le travail de Megerle. /^.Bucarde et Bucardes. BUCCARIO. OIS. Syn. italien de Buse, Falco Buleo , L. /^. Faucon. (B.) BUCCELLES. iNS. Même chose qu'Agnathes. /'. ce mot. (e.) BUCCIARIO. OIS. Syn. italien de la Buse cjmmune, Falco Biiteo , L. p'. Faucon, division des Buses. (DR.. Z.) BUCCIN. Bucc'mum. moll. Genre de la famille des Pourpres et du sous- ordre des Pectinibranches Hémipo- mastomes , 1^. ces mots, établi par Adanson sous ce nom, et sous celui de Tntuii'nnn par Mûller. La déno- mination de Buccin est des plus an- ciennement consacrées dans la con- chyliologie ; clic est même au nom- BUC bre des noms vulgaires que nous ont transttiis les anciens. Le mot Kerykn, employé par Aristote {de Anim. l'ib. IV , cap. IV , et lib. v , cap. xv) , dans son énumér:ïtion des Testacés , a été rendu par les auteurs .latins , ]iar celui de Buccina ou Buccinum , trompette. En effet , il paraît qu'en rompant le sommet de la spire des grosses Coquilles , auxquelles on a donné primitivement ce nom, on s'en servait en guise de trompe ou de trompette, comme le prouve ce vers de Virgile : Buccina jam priscos co- gebat ad arma Quiri/es. Les poètes ont parlé des Buccins dans ce sens , mais plus souvent sous le nom de Conque, et les peintres en ont fait l'attribut presque indispensable des Tritons et des autresdivinités marines. Parsuitç, des dénogriinations diverses , mais qui toutes rendent la même idée, ont été adoptées dans le langage vulgaire ou scienlilîque de dilférens peuples ; tels sont les noms de Tfompeten,Spltzhoer- nern,KinkIiorn des Allemands, le Cor- nelto des Napolitains , etc. La plupart des auteurs grecs et latins parlent des Buccins; Athénée, Dioscoride, Pline, etc. , citent fréquemment les usages auxquels on employait soit leur co- quille, soit l'Animal qui l'habite, sur- tout en médecine. Mais depuis les anciens jusqu'à nous , le nom de Buc- cin a beaucoup varié dans son ap- plication. Aristote lui-même en a fait un nom collectif, quoiqu'il semble l'avoir appliqué spécialement à des Coquillages fort voisins des Pourpres; aussi Pline l'a-t-il donné à un des deux genres de Coquilles qui fournis- saient la liqueur de ce nom , à cause de sa ressemblance avec le Buccin dont on tirait des sons de trompette (liv. IX , ch. xxxvi). C'est cette dou- ble désignation qui est la cause pri- mitive de toutes le^ fausses applica- tions qui ont été faites du nom de Buccin. Fabius Columna l'a donné à i sur nos côtes. — BUC 7. B. contrarium, N. Mutvx contra- rias, L. J'usus conlrarius , Lamk. Mi/rex a/itiqui/s, var. Gniclin, Dil- Iwyn, Cliciiinitz,^o«c//j/. ix. t. io5, 894, 895. Encycl. p. 457- f. i. Cette ciirieu.se espèce a d assez grands rap- ports avec la précédente pour qu'on ne l 'ait considérée que comme en étant une monstruosité; mais elle est cons- tamment séncstre, et l'exception se- rait à droite. Elle habite les mers du iiord ; elle est assez commune en An- gleterre , dans le comté d'Essex , à l'état fossile. — S. B. magellanicumy N. Murex magellanicus, Chemnitz. X. t. i64. f. 1570. Triton cancellatuin, Lamk. vu. p. 187. Encycl. pi. 4i5. f. 1. Cette espèce habite le détroit de Magellan. Il est difficile de concevoir comment on pourrait, pour une sim- pledistinction spécifique, séparer cette espèce de l'antiquu.i. Cependant l'un est un Fuseau pourLamarckct l'autre un Triton. — 9. B. despecti/m, N. Murex despectus , L. , Jter Jf^. goth. p. 200. t. 5. f. 8. Id. Syst. Nat. Do- novan, Brit. Shells v. t. 180. TritO' nium despectum, MuUer. Zool. Dan. Prod. 2940? Cette espèce habile les mers du nord, les côtes d'Islande. Elle paraît être distincte de la sui- vante. — 10. B. subantiquatum , N. Murex subantiquatus. Maton et Rackett, Lin. Trans. viii. p. 147. Murex antiquus, Pennant, iMartiuiiv. t. i58. f. 1295, 1296. — ». Murex an- tiquus, Donovan iv. t. 119. Fusus . Cette espèce ha- bite les côtes d'Angleterre. — w. B. fornicalum,^. Tritunium fornicatum , Fabricuis, Faiin. GroenL 099. Murex fornicatus ,Gme\in . M. aruanus,Bom. Murex cariua/us ,l?er\nai\t, t. 77. f. 96. Donovan iv. f. 109. Fusus carinatus, Lamk. Ce Buccin habite les mers du nord. — 12. B. coriieum, N. Murex corneus , L. , Pennant, t. 76. f. 99. Donovan 11. t. 58. Dacosta, Bucc. gracile , t. 6. f. 5. Cette jolie espèce habite les côtes d'Angleterre, et s'y trouve fossile avec le contrarium et iine variété du fornicatum. — \'h. B. islandicum, N. Murex islandicus , BUC 55r. Gmclin, Fusus islandicus, Maitlni, Lamk. Encycl.pl. 429. f. a. H se trou- ve dans Icsmcrs de l'Islande, et nous paraît différent du précédent avec le- quel DilUvyn l'a confondu. Ajoutez Buccinum anglicanum,pn- prraceum , lineatum, fuscatum? li- neolatum , imitabile , coromandellia- nuin , Zébra? lœvissimum? Lamk.; otaheitense , Chemnitz ; porcatum , Gmelin; mexicanum , Brug.; textum , Gmelin , etc. Ajoutez encore les Buc- cins d'Adanson , Sénégal, p. i46 et suiv., tab. 10 , f. 1-7. Parmi les Tri- tonium de IMiilIer, retranchez le Fes- Pelecani dont les yeux sont difFérem- ment situés , dont le pied et le mufle proboscidiforme le distinguent nette- ment des Buccins; le T. incrassatum paraît n'.être quune variété du B. Macula , lequel est une nasse ; le T. Lapillus est une Pourpre; ses yeux sont situés à la moitié de la longueur des tentacules. Buccins fossiles ou Espèces pétri- fiées , parmi lesquelles viennent se {pla- cer un très-petit nombre des Buccini- tes , desOryctographes. Toutes les es- pèces fossiles de ce genre appartien- nent , selon Défiance ,au Calcaire co- quilher. V. les espèces de Lamarck ( Ann. Mus. , t. vi , et Au. sans vert., t. VII, p. 578), sur lesquelles nous observons, 1" que le B. clathratum est une INassc; 3° que le B. strom- boides, que l'on trouve eu Champagne avec ses couleurs , comme s'il sor- tait de la mer , paraît difficilement pouvoir s'éloigner des Tolutes. Voyez encore les espèces de De- francê ( Dict. des Se. nat.) , en obser- vant, 1" que le B. undatum est , par erreur, appelé undulatum : celui-ci est une Cassidaire ; 2° que le B. stria- tum , Murex striatus , Sowerby , n'est qu'une variété de l'espèce vivante , ci- tée plus haut sous le nom àe fornica- tum; 5 "-que le B. elongatum ne paraît pas difïérer du B. F'eneris de Faujas, ( Ann. Mus. ). Il est assez remarquable de voir en Angleterre, à l'état fossile et dans le même dépôt, les Buccinum unda- tum, fornicatum , contrarium et cor- 556 BDC neum, qui tous vivent encore aujour- d'hui sur les côtes de cette contrée ; ils s'y trouvent ( dans le comte d'Es- sex) avec beaucoup d'autres Coquilles qui sont dnns le même cas , et d'aqlrcs qui ne vivent plus sur ces côtes. K. en- core les espèces de Brocchi , qui sont on petit nombre ; celles de Sow^crbv , dont plusieurs sont clas;ées parmi Tes Murex et enfin les Buccinites de Scblo- theimfPe//e/: p. 1 29 etsuiv.)- A l'égard de ceu\-ci , plusieurs nous paraissent indéterminables quant au genre au- quel ils appartiennent réellement. Deux espèces très -remarquables sont figurées dans le Supplément à cet ou- vrage , les B. subcostaius et arculatus. V. pi. 22 et 20.. Nous terminerons cet article par l'indication des pi'incipaux noms vul- gau-emeut appliqués à des Coquilles très-diverses qualifiées de Buccins. Buccin à côtes de Melon , à canal allongé et à petit canal , de Favart- d'Herbigny. Ce sont deux espèces du genre Fuseau qui n'ont pas encore été reconnues. Buccin à filet ou rayé. C'est le Buc- cinum Glaris, L. et Lamk. qui appar- tient viaisemblablement au génie Nasse de Lamarck. /^. ce mot Buccin à grains de riz ou à lèvre ilécliiqueîée. C'est le Biiccinumpapil- losiuji. L. et Lamk. Type du genre Alectrion de Montlbrt.'F. Nasse. Buccin arculaireouCasquillon. C'est le Bucc, arcularia , L. et Lamk. , es- pèce du genre Na.'^se. P^. ce mot. Buccin Bigni. P^. ce mot. Buccin Bivel. C'est la Cancella- ria cancellata, Lamk. /^. Cancsl- I.AIRE. Buccin Blalin. C'est une espèce de Fuseau non reconnue depuis Adan- son. Buccin Calybé. C'est sans doute le Buccin. Calybœus, Gmelin ; B. ciiie- reum de von Born , dont Lamarck a fait son Terebra aciculina. F~. Vis. Buccin cannelé , ou la Tonne can- nelée; C'est le Bue. Galea de L. Do- lium Galea , Lamk. P^. Tonne. Buccin de la mer Rouge , ou petit BLC Buccin rayé à lèvre échancrée. C'est le Strombus fasciatus de Gmelin ,- Strombus bubonius, Lamk. f^. Stbom- B£. Buccin ou Murex d'oSrande. On a donné ce nom aux Turbinella Râpa et Pjrw/7z de La mardi, mais spécialement à cette dernière, f^. Turbinelle. Buccin du Nord. C'est le Bue. un- datum , L., Lamk., cité plus haut. Buccin épineux , ou petit Buccin épineux, ou Buccin Cliardon. C'est le Jiluiex lenticosus de L. ; Bue. lenticu- sum , Bruguière , dont Lamarck a fait une Cancellaire. /^. ce mot. C'est le type du genre Phos de Montfort. * Buccin feuilleté de Magellan. C'est le Mure.v magellanieus, L. et Lamk., type du genre Trophone de IMont- fort. Cette Coquille apj)artient vrai- semblablement au génie Buccin. Buccin tluviatile , dit grand Buccin d'eau douce. C'est le Limneus stagna- lis. J^. LiMNÉE. Buccin fluviatile , dit petit Buccin fluvjatile. C'est le. Limneus palustris. P'. LlMNÉE. Buccin fluviatile d'Espagne. C'est, à ce qu'il paraît, r//e//a- detiita de Millier. V. GOCHLOGÈN'E. Buccin fluviatile fascié. C'est la Pa- ludina piwipara,hi\ mk. , type du genre Vivipare de Montfort. Buccin fluviatile ventru, ou Radis fluviatile. C'est le Limneus auricula- rius. V. LlMNÉE. Buccin Ivoire. C'est le Buc.glabra- tum, L., type du genre Eburne de Lamarck /^. Eburne. Buccin Perdrix. C'est le Bue. Per~ dix de L., Do Hum Perdix, Lamk. f^. Tonne. Buccin tache. C'est le Terebra ma- cula ta de Lamarck P^. Vis. Buccin tordu ou tors. C'est le Tri- ton maculosum , Lamk.. F'. Triton. Buccin terrestre. Les premiers con- chyliologistes ont donné ce nom à plusieurs des Coquilles terrestres tur- binées , etGueltard en 'a fait son troi- sième genre des Limaçons , qui a donné plus tard l'idée du genre Bu- lime. J^. ce mot. Buccin triangul.Tirc ou le Dragon. BUC C'est le Murex fémorale , L., Triton fémorale , Lamk. f^''. Triton. Buccin unique. C'est le Murex pe/i'e/'sus ,h. ,Fy rula /)enersa,hamk. , type du genre Carreau de Monffort. ^. Pyrule. (F ) BUCCINE. Buccina. moli.. Déno- mination eniploj^ee au lieu de Biicci- num, par Aldrovande, Buonanui , Gualtieri , Marlini , etc. Les deux eremiers ont désigné ainsi plusieurs nivalves. Le troisième a nommé de cette manière sa troisième classe des Coquilles marines turbinées. Le qua- trième a caractérisé sous ce nom le genre des Buccins qu'il divise en deux espèces ou sections. JT. Buccin, (f.) * BUCCINELLE. Buccinella. MOLL,. Perry ( Conchol. pi. 27) a ainsi nommé le genre ïurbnicUe de La- marck. V. Turbineli^e. (f.) BUCCINIER. Mdr.L. Nom donné par Lamarck (An. sans vert, première édit.) aux Animaux des Buccins. ^F.) BUCCINITES. MOLL. Foss. /'. Buccins fossiles. * BUCCINOIDES. MOLL. Deuxième famille des Gastéropodes Pcctinibran- ches dans la méthode de Cuvier (Règne Anim. tom. 2 , p. 429). Elle comprend tous les Mollusques dont la coquille a une ouverture échancrée ou canaliculée, et renferme les gen- res Cône , Porcelaine , Ovule , Tariè- re, Volute (celui-ci comprend toutes les Volutes de Linné , c'est -à -dire , les Olives , les Volutes , les Marginel- les, Colombelles, Mities et Cancellai- les de Lamarck); Buccin (celui-ci comprend toutes les Coquilles ainsi nommées par Linné, [r'. Buccin); Cérite , Rocher ( avec toutes les divi- sions admises par Lamarck), Strombe et Sigaret. Cette immense famille forme pour nous les trois derniers sous - ordres des Pectinibranches , la présence ou 1 absence de l'opercule et l'organisation des Sigarets nous ayant paru un caractère suffisantpour diviser cette réunion si considérable de Mollusques , qui forme à elle seule la moitié des Géphalés. Nous avons cru BUC .^r>7 qu'il était nécessaire d'y établir des coupes de divers degrés, lorsqu'elles pouvaient d'ailleurs s'appuyer sur l'organisation des Animaux, afin de faciliter l'étude et la reconnaissance des espèces. V. Pectinibranches. (f.) BDCCINULCM. moll. Dénomina- tion latine employée par Sloane et Martini pour désigner de petits Buc- cins. (F.) BUCCINUM. MOLL. V. Buccin. BUCCINUM. BOT. (Galien.) Proba- blement le Dclplùniuin Consulida^\j. r^. Delphinelle. On a également donné ce nom aux Helvelles , à la Chanterelle, ainsi qu'à divers Champignons eu forme de trompette. (b.) BUCCO. BOT. PiiAN. Wcndiand a donné ce nom à une stdîdivision du genre Diosma que VVilldenow a plus tard nommé Jgalhosma. f^. ce mot. (A.R.) BUCENTE. Bucentes. iNS. Genre de l'ordre des Diptères et de la famille des Alhéricères (Règne Anim. de Cuv.) établi par Latreille qui lui assi- gne pour caractères : trompe coudée à sa base et près de son milieu, repliée en dessous, après le second coude. Ces Insectes ressemblent aux Sto- moxes; de même qu'eux, ils ont le corps court, et le second article des antennes beaucoup plus petit que le troisième ou le dernier qui est en pa- lette ; mais ils en diffèrent par leur' trompe l'epliéeen dessous, ilsontaussi quelque analogie avec les Myopes , sous le rapport de leur trompe, et s'en distinguent cependant par la forme du corps et le développement relatif des articles des antennes. Le Bucente coudé, B . genlculatus , ou la Mouche coudée de Degéer (Ins. VI. pi. 2. fig. 19-22) sert de type à ce genre ; il a la taille de la Mouche do- mestique. Sa larve vit dans l'intérieur de quelques Chrysalides de Noc- tuelles, (aud.) BUCÉPHALE. MAM. C'est-à diie Télé de Bœuf. Nom emprunté d'un Cheval d'Alexandre-le-Grand, qui n'avait certainement pas une tète de 558 BUC Bœuf, comftie spécifique de plusieurs Animaux dont la tète plus ou moins grosse a quelque ressemblance avec celle de cet Animal. (B.y BUCÉPHALON.BOT.PHAN. Genre dé Plumier conservé par Adanson , rapporté par Linné au Trophis qu'on place maintenant dans la famille des ÎJrticées. ^".Trophis. (a.d.j.) Dioscoride paraît désigner sous ce nom la Macre, Trapa natans, L. (b.) BUCÉPH ALOPHORE . Bucephalo- phorus. BOT. PHAN. G'est-à-dire qui porte vuie tète de Bœuf. Espèce du genre Rumex. V. ce mot. (b.) BUCÈRE. Buceras. bot. piiax. Browne donnait ce nom à une Plante de la Jamaïque, oii l'épi des fleurs est terminé par une corne spongieuse , peut-être vide ; etLinné l'a conservée, seulement comme spécifique, en la plaçant dans son genre Bucida. T^. ce mot. — Le nom de Buceras est dansAllioni synonyme de Trigonella. Haller le donne au Fenu-grec, espèce de ce génie oii le légume est distin- gué des autres par sa longueur; et c'est au contraire pour ces autres es- pèces que Moench le léserve. V. Tri- GONELLE. (a. D. J.) BDCEROS. OIS. r. Calao. * BUCEROS. BOT. PHAN. (Hippo- craie.) S^n. de Fenu-grec. F'. Tri- GONELLE. (b.) • BUCIIALE. BOT. PiiAN. (Dalé- cliamp.) Syii. de Fève, yicia Faba. V. \esce. (b.) BUCH.au. BOT. PHAN. Même chose que 6a eau. V. ce mot. (b.) BUCHE. BOT. PHAN.Syn. allemand de Hêtre. (k.) * BUCHIE. Buclùa. bot. phan. Kunlh a établi ce genre de la famille des Verbéijacécs et de la Didynamie Angiospermie,L. [iiiHumb. etBonpL. Nov. Geii. 3. p. 269) pour une Plan te herbacée qui croît dans les lieux hu- mides sur les bords de l'Oiénoque , cl'donlla tige dressée porte des feuil- les opposées, simples, entières, mar- quées de nervures longitudinales vc- BUC luessurtouten dessus. Ses pédoncules sont longs , axillaires, terminés par trois ou six épis tiès-serrés, rappro- chés, qui naissent de son sommet. Leur calice est biparti , à divisions ovales, acuminées, concaves. La co- rolle est infundibuliforme ; son limbe est à quatre divisions égales. Les éta- mines,au nombre de quatre, très- courtes, sont incluses et égales entre elles. Le style est simple , terminé par un stigmate tri[rarti. Le fruit est une capsule à trois loges, contenant chacune une seule graine. Ce genre a de l'affinité avec les genres Lippia et Mattuschkea ; mais il en difleie es- sentiellement, ainsi que de tous les autres genres de fa famille des Ver- bénacées, par son stigmate triparti et sa capsule à tx'ois loges. La seule espèce qu'il renfermeporfe le nom de Buchia pLantaginea. Elle est figurée planche 102 du second vo- lume des iVot-a Gênera de Humboldl, rédigés par Kunlh. (a- ^■) EUCHMARDER. mam. Syn. alle- mand de Fouine, p^. Marte. (b.) BUCHNÈRE. bot. phan. Famille des Rhinantacées , Didynamie Anglo- spennie , L. Genre composé d'une quinzaine d'espèce de Piaules , d'uu port assez élégant , toutes exotiques, dont quelques-unes sont cultivées dans nos jardins de botanique , et dont les caractères sont : calice monophylle , persistant , à cinq dents ; corolle ù tube grêle , un peu arqué , ayant son limbe partagé en cinq lobes ouverts , presque égaux, souvent échancrés; ovaire supérieur, ovale, oblong, sur- monté d'un style filiforme , teiminé par un stigmate obtus ; capsule ovale, oblongue, en partie cacliée dans le calice , à deux loges et polysperme. (B.) BUCHOMARIEXbot. phan. (Da- léchamp.) Syn. de Cyclamen euro- peiim.h. F. CYCLA5IEN. (b.) BUGHORMARIEN. eov phan. v. bothôrmarie. BUGHOZIA. eot. PHAN. De Can- dolle d.t dans sa Théorie éicaicntaire BUC de la Bolanique : a Quant aux nom^ >j de Plantes di'dies aux botanistes , » on doit être l'orl circonspect et ne » pas consacrer le nom de ceux qui, » loin d'avancer la science, ont tendu » à l'obscurcir ou à la rendre ridi- » cule, par cxoniplc, Buchozia. m Le nom dcBuchoz, qui sert à motiver cet arrètscvcrc,mais juste, avait été donné pai' l'Héritier à un genre qui ne l'a pas conservé. Ce genre est maintenant connu sous celui de Serissa. F', ce mot et EAt'DLNIA. (a. d. j.) BUCIDE ou GRIGNON. Bncida. BOT. ni AN. Ce genre a été placé par Jus- sieu dans la famille des Eléagnéesque Robert Brown a avec juste raison par- tagée en plusieurs groupes distincts. Aujourd bui ce genre fait partie de la nouvelle famille des Combrétacées de ce savant botaniste, et il se distingue par l'organisation suivante • ses fleurs sont petites et forment des épis axil- laires et pédoncules, à la partie supé- rieure (les ramifications de la tige ; cliaquc llcur oUVc un calice mouo- sépale tubuleux , entièrement soudé par son tidje avec l'ovaire qui est complètement infère ; son limbe est évasé et à cinq dents courtes et lar- ges; il n'y a point de coiolle. Les étamines, au nombre de dix , sont dressées, saillantes et libres, plus longues que le limbe du calice, insé- rées en deliors d'un disque épigyne annulaire. L'ovaire est à une seule loge dans laquelle on observe trois ovules pendans de son sommet , par lenio\en d'un pédosperme filamen- teux. Le style est simple, plus court que les étamines, et se termine par un stigmate glanduleux, à peine dis- tinct. Jjc fruit est une sorte de drupe sèclic couronnée par les lobes du ca- lice, indéhiscente et contenant géné- ralement uneseide graine par l'avor- tcment des dei:x autres ovules. On ne connaît encore que deux es- Ecces de ce genre : ce sont des Ar- risseaux à feuilles lassemblées au sommet cies rameaux ou dans leur bifurcation. Le Bucula Buceras croît dans l'Aniciique niéri.iionalc , et se BUD 559 cultive parfois dans les jardins. (A. R.) BUCK. MAM. Le mâle du Daim en anglais. V. Cerf. (b.) BUCK-BEANS. bot. phan. El ' non Bruck-Beanca (Ray.) Syn. an- glais de JMe«m/z///e5 //•//ci//a/a, L. F'. MÉNIANTHI:. (b.) BUCKEL, MOLL. JMot allemand qui signifie Bossue , ci c[uc \e% con- ch^liologistes de cette nation ont ap- pliqué , en traduisant l'expression française, à la Bull a gibôosa , L. , Oi'ula giùùosa, Lanik. , vulgairement appelée la Bossue sans dents , type du genre Ultime de Montfort. J^. Lltime et Ovule. [v.) BUCKELOCHSE. mam. Syn. de Bison. /^. Boeuf. ' (b.) BUGKIIORN. BOT. PiiAN. Syn. an- glais de Plantago Coronopus , L. J^. Plantain. (b.) BUCKLING. POIS. Le Hareng fu-- mé sur les bords de la Baltique. (B.) BUCKTORN. BOT. piiav. Syn. de Rltamnus catharticus , L. y. Ner- prun, (b.) BUCK-WHEAT. bot. phan. Syn. anglais de Poly gomim Fagopy rum.V . RExNOUÉE. (b.) BUCNÈRE. bot. PHAN. Même chose que Buchnère. P^. ce mot. (b.) BUCRANION. bot. phan. Syn. A'Jntinhinum Orontium , espèce de Mufflier. ^. Antirrh1xNU3I. (b.) BUCULA-CERVINA. mam. Syn. de Bubale , espèce d'Antilope, f^. ce mot. (b.) BUDA. BOT. PHAN. Sous ce nom , Adanson a formé un genre distinct de quelques espèces de Sa- bbnes,qui,commer^^/é?«a/Y'a/z/^/aet le média, présentent des feuilles ijiu- nies de stipules, de cinq à huit éta- mines , cinq styles , des graines bor- dées tl'un repli membraneux, et qui se rapprochent des Spargoutcs. Per- soon a réuni ces mêuies espèces dans une section qu'il désigne sous le nom r)6o BUD de Spergitlaiia. V. Sabijine. (a. d. j.) BUDAMANI. BOT. phan. Nom d'une variété de Dolichos scarabœoi- des ii Ceylan. P^. Dolic. (b.) BUDD. POIS. Syn. suédois d'A- phie, espèce d'Able. F", ce mot. (b.) BUDDAH. MAM. (Marsdeu.) Syn. de Rhinocéros à Sumatra. (b.) BUDDLEIE. Buddleia. bot. phan. Genre de la famille naturelle des Scrophulariées ou Autirrhinées , dont il s'éloigne cependant par quelques caractères, et qui présente des Heurs diversement groupées eu grappes ter- minales , composées d'un calice à qua- tre lobes plus ou moins profonds; d'une corolle monopétale régulière , tubuleuse , dont le limbe offre quatre lobes égaux; de quatre étamines à filamens courts et un peu inégaux. L'ovaire, qui est porté sur un disque hypogvne peu distinct de sa base , est à deux loges qui contiennent cha- cune un grand nombre d'ovules in- sérés à un trophosperme centi-al; le style est quelquefois très-court; il se termine par un stigmate bilobé. Le fruit est une capsule acuminée , à deux loges polyspermes, et s'ouvre en deux valves qui souvent se sépa- rent chacune en deux pièces , en sorte que le fiuit semble être quadri- %'alve. Les graines sont toujours atta- chées par leur extrémité supérieure et latérale. Ce genre se compose d'un assez grand nombre d'espèces. On en compte aujourd'hui plus de quarante, la plupart originaires de l'Amérique méridionale. Ce sont des Arbrisseaux élégans , portant des feuilles oppo- sées ou verticiliées et des fleurs géné- ralement petites , disposées en grap- pes ou en thyrses à l'extrémité des ramifications de la tige. Parmi les es- pèces cultivées dans les jardins , nous distinguerons : Le BUDDLEIE GLOBULEUX , Bud- dleia globosa, L. , Jacq. le. rar. t. 307. Arbrisseau toujours vert , origi- naire du Chili. Ses feuilles opposées «ont ovales , allongées , aiguës , den- BUD tées, blanchâtres à leur face infé- rieure ; ses fleurs , d'un jaune doré et fort odorantes , sont reunies en bou- les au sommet des rameaux. On peut la cultiver en pleine terre oii elle brave les hivers dans tout le midi de la France; mais dans les environs de Paris , elle craint la gelée , et il est plus prudent de la rentrer en oran- gerie pendant la mauvaise saison. De même que les autres espèces de Bud- dleie, elle se multij^ie de graines , de marcottes ou de boutures. LeBuDDLElEAl^EUlLLESDESAUGE , Buddleia salviœfoUa , distincte par ses feviilles lancéolées , crispées ; ses ■fleurs blanches , velues , formant des grappes terminales. LeBUDDLEIEAFELTILLESDE SAULE , Buddleia salicifolia , remarquable par ses feuilles lancéolées , étroites , blanches et cotonneuses à leur face inférieure; par ses fleurs blanches, très-petites, disposées en un thyrse conique au sommet des ramifications de la tige. (a. n.) BDDEK. MAM. Même chose que Musc. f^. ce mot. (a.d..ns.) BTJDEL. MAM. Probablement pour Kedel qu'on prononce Bedel; donné comme synonyme de Yeau dans le midi de la France. Ce mot et Pudel signifient, dit-on, Barbet en alle- mand. V. Chien. (b.) BUDIA. POIS. Syn. de Labre Paon chez les Portugais. (b.) BUD ION. POIS. Même chose que Bodian en espagnol. V. Bodian. (b.) BDDJEN. pois. Syn. arabe de Van- doise, espèce d'Able. V. ce mot. (^.) BUDLÈGE. BOT. phan. Pour Bud- leie. /^. ce mot. (a. r.) BDDSCHIINI-SCHIR. mam. Syn. de Rat. (a, d..ns.; BUDUGHAS et BUDUGHAHA. BOT. PHAN. Syn. de Ficui religiosa chez les Insulaires de Ce\ lan. Ce nom vient de celui de leur prophète Buda qui tenait son prêche souslefeuillage de cet Arbre. (b.) X 1 n. xjti, Liyjoyj. BOT. CRYPT. portugais de Vesse-de-Loup , c'est la traduction littérale, (b.) BUF «UDYTA ET BUDYTES. ois. Syn. vulgaire de liergcronuette. ( dr.^.) BUE. MAM. L'un des noms du Bœuf en quelques cantons de l'Italie, selon Desinarest. (b.) BUENA. BOT. piiAN. Genre établi par Ga vanilles d'après un Arbrisseau de la Guiane, qu'il figure tab. .^-i de SCS Icônes. Il doit, de l'aveu mê- me de l'auteur , rentrer dans le Gon- zalagunia de Ruiz et Pavon. r. GONZALÉE. (a. D. J.) BU ET A RE. BOT. crypt. Les Norwcgicns donnent ce nooi à plu- sieurs espèces de Plantes marines , principalement à la Laminaire saccha- l'ine , rucus saccharlnus, L. (lam. .X.) BUEY, MAM. Svn. espagnol de Bœuf. ' r^-a.) BUFALA. POIS. Syn. de Spams Dentex sur la cote de Gènes. (b.) BDFFA DE LOBO. bot. crypt dont c BUFFALO ET BUFFEL. mam. Noms italien et allemand du Buffle. /^. ce mot. (A.D..NS.) BUFFLE. MAM. Espèce du genre Bœuf. — On a étendu ce nom à d'au- tres espèces du même genre. Ainsi l'on a appelé: BUITI.E DE CaFRERÏE OU DU CAP DE BoNNE-EsPÉRANCE , le Bos caffer. Buffle de Chlrchlll, le Bison musqué. Buffle de L'iNTÉRiEim, sur les côtes de la baie d'Hudson, le Bison d'Amérique. Buffle musqué , encore le Bison musqué. B UFFLE A QUEUE DE Cheval , l 'Yack , Buffle JouvA de l'Inde, l'Arni. f^. Boeuf. (b.) BUFFLESSE ou BUFFLONNE. MAM. Femelle du Buffle. (B.) BUFFLETIN ou BUFFLON. mam. Le jeune Buffle. (b.) BUFFONE. Buffonia. bot. pha n TOME IT. BUG Û6i Genre delà famille desCaryopliyllées. Il présente un calice quadripartî .qua- tre pétales, quatre étamines, un ovaire qui porte deux styles, et se change en une capsule comprimée , à une loge , à deux valves et à deux graines. Celles- ci sont ovales, comprimées, cha- grinées, un peu échancrées à la ba- se , insérées au fond de la cap- sule. On en connaît deux petites es- pèces qui se renconlrenldans le midi, lune annuelle, l'autre vivace. Leurs feuilles sont fines, en forme d'alènc ; leurs fleurs disposées en panicules terminales. > j^_ u j \ L'emploi d'un grand nom pour dé- signer l'une des Plantes les plus ché- tives et dans les toufl'es de laquelle passe pour se plaire le Reptile nommé Biifucn latin, fut la seule vengeance que tira Linné des violentes critiques du comte de Buftbn. (u.) BUFO. zooL. Noui latin du Cra- paud, appliqué par Montfort à l'un de ses genres de Coquilles. (f.) BUFO. OIS. p\ BuBo. BUFOLT. POIS. Syn. de Tetradon hispiduc. " ly^s BUFONITES ou CRAPAUDINES. POLs. Foss. Une ressemblance iinpar- laitc et grossière que l'on crut trouver entre les molaires fossiles de quel- aucs Poissons et des Crapauds pétri- fiés, mérita à ces dents les noms par lesquels on les désigne encore dans quelques collections. On croyait aussi que ces Bufonites prétendues sor- taient du crâne des Reptiles, et on leur attribua de grandes vertus , tou- tes imaginaires. Il paraît que les Bu- fonites ou Crapaudines ont appartenu à des Spares et à l'Anarrhique Loup (B.J BUFTALMON. bot. phan. Même chose que Buphthalme. V. cemot. (b.) BUGADIERA. bot. piian. Svn. de Coiwolvulus cantabricus, L. /^. Li- SERQN. /g ^ BUGtETHUAVV^L. bot. phav S^n à'HugoiUa Mystax à Ceylan. P'. HUGONIE. (b.) 56 569 BUG BUG AROYELLO. POIS. V. Coga- TlAVr.O. . BUGEE. MAM. Singe rare des In- des , voisin des Makis, suivant Erxle- bcn. (A.D..NS.) BUGGENHAGENIEN. pois. Mê- me chose que Carpe de Buggenhagen. r. Able. (bO BUGHUR ou BUGHOR. mam. Nom persan du Chameau. (a.d-.NS.) BUGIA. BOT. ruAN. Ancien nom de 1 ccorcc cl de la racine du Vine- tier, qui servait dans la teinture, (u.) BUGTNVIIXÉE. bot. phan. /'. Bol GAIN viLT^Éfi. BUGIO. MAM. V. BOGIO. BUGLE. Ajuga. bot. piian. Fa- mille des Labiées, DidynamieGymno- spermie, L. Ce genre eàt extrêmement voisin des Germandrées , Teucrium, puisqu'il n'en dilYère que par sa co- rolle dont la lèvre supérieure manque ou du moins ne présente que deux petites dents , tandis que dans les Germandrées, la lèvre supérieure est courte niais profondément divisée par im'e scissure, à travers laquelle lesétamines sont saillantes. Du reste, voici les caractères généraux qui dis- tinguent le genre : ce sont de petites Plantes herbacées, vivaces , souvent rampantes et stolonifères, ayant des tiges simples , carrées, des fleurs gioupées à l'aisselle des feuilles supé- rieures de manière à former des épis foliacés ; leur calice est tubu- le>,x, à cinq dents presque égales ; la corolle est irrégulièi e , à deux lèvres , la supérieure extrêmement courte et remplacée par deux petitesdents; l'in- férieure à trois lobes, celui du milieu plus grand. Les quatre étamines sont baillantes. On trouve en France plusieurs es^ pèces de Bugles ; entre autres, la Bu- ^le commune , Jji'gO'^^ reptans, L. Plante vivace, slolonifère , presque glabre, dont les fleurs sont bleues , et qui est fort commune aux envjrons lie Paris dans les premiers jours du BUG printemps. La Bugle pyramidale , yljuga pyi'ainidalis, L., qui se distin- gue de la précédente par ses tlcuvs plus grandes et plus nombreuses , par ses feuilles très-velues, est une fort jolie espèce que l'on cultive quelque- fois dans les jardins. (a. n.) BUGLOSSE. Jnchusa. bot. phan. Ce genre de la famille des Borragi- nées et delà PentandrieMonogynie.L. , est assez rapproché de la Bourrache dont il se distingue cependant par la forme de sa corolle et de ses appen- dices. Son calice est monopétale , tu- buleux, à cinq divisions peu profon- des. Sa corolle qui est monosépale , régulière et infundibuliforme , a son limlie plane et à cinq divisions égales. L'entrée du tube de la corolle est fer- mée par cinq appendices rapproches et ordinairement barbus. Les cinq étamines sont incluses dansl'intérieur du tube, et le finit se compose de quatre akènes réunis et à surface chagrinée. L'espèce qui croît en France et que l'on désigne communément sous le nom de Buglosse officinale, Anchusa officiiialis, n'est point celle de Linné et des Flores du nord de l'Europe ; c'eslla Buglosse paniculée ou Anchusa paiiiculata d'Aiton, ou Anchusa ita- lica de Retz. Elle diffère de la vérita- ble Buglosse officinale par ses feuilles plus allongées, par ses bractées lan- céolées et par ses fleurs dont les épis sont groupés en panicules. Du reste, ces deux Plantes sont très-faciles à confondre. La Buglosse jouit des mê- mes propv iétés que la Bourrache, c'est- à-dire qu'elle est mucilagineuse , dia- phorétique et diurétique. On cultive encore dans les jardins plusieurs autres espèces de ce genre ; telles sont : la Buglosse de Candie, Jnchusa cœspitosa, VVilld. Celte jolie Pia-nte qui est originaire d'Orient , d'oii elle a été rapportée par Tourne- fort, forme des toulTes épaisses, sur lesquelles des fleurs d'un bleu clair se détadient agréablement. L'espèce la plus intéressante est la Buglosse des teinturiers, ylnchusa linctoria, L.,qui BUI croît dans les provinces nicritiionalos de la France. Sa racine que l'on de- signe sous le nom d'Orc;inettc, four- nit un principe colorant, analogiic à celui de la Garance, et dont on fait une grande consommation dan3 l'ail de la teinture. (a.r.) BUG LOSSO IDES, bot.viian. Moencli nomme ainsi une cspccc de Gremil, le Litkospcnmim tcnui- Jolium, L. , dont les graines rugueu- ses prcsenlcni un appendice à leur sommet. (a. d^ J.) * BUGLOSSLS. BOT. cryi't. {Champignons.) Wahlonberg, dans la Flore d'Upsal , a donne ce nom.au genre déjà désigné par IJulUard sous le nom de Ustulina, que tous les au- teurs modernes ont adopté. P'. Fis- TULINA. (AD. B.) BUGO. POTS. (Risso.) S^n. deBo- gue. f. ce mol. (b.) BUGRANE. BOT. phan. r. Bau- GRAUNE. On dit aussi Bugrande',' Bou- randc et Bugave. (b.) BUHO. OIS. P\ BuBO.] j5{^,^ , BUHOR. OIS. Syn. vulgaire dfe Bup tor, Ardea stellaris , L. /^.-rHÉïv©N. "{dr.Iz../ BUHPODE. BOT. cRYPT.i S3n/de Vesse-de-Loup. (ad. b.) BUI. BOT. PII AN. Même chose que Buis. F", ce mot. , (r.) BUI-CUIVALI. BOT. PHAN. Même chose que JMadccca. P'. ce mot. (b.) BUIK. POIS. fTilésius.) Nom géné- rique Lies Chabots au Kaintschatka. : (B.) -'BUIL ET BUIVALI. MAM. Noms ruâ-es de l'Auiochs. V. Boeuf, (b.) BUIO. BEPT. oPii. Syn de Boa sur les bords de lOrénoque. (b.) BUIBE ou l'AlOUILLE A QUEUE BLANCHE, OU la ChEXILLE BLANCHE. MOLL, C'eât le Murex f'ertagus , L. Ceritliium Veiiagus , Lam. /^. Ce- BITE. (f.) BUIS. Buxus. BOT. PHAN. C'est à la famille des Euphorhiacécs et à la Mo- BUI 563 noëcie ïétrandrie, L. , qu'appartient ce genre composé seulement de l'cuv espèces qui offrent un grand nombre de variétés considérées par quelques auleurs comme des espèces distinctes. Ce sont des Arbrisseaux dont les jeu- nes rameaux sont anguleux et por- tent des feuilles opposées et persis- tantes, lueurs Heurs sont petites , mo- noïques , groupées aux aisselles des feuilles. Les inalcs présentent un ca- lice à quatre divisions profondes, et comme campanule ; quatre étamines saillantes et plus longues que le ca- lice ; un corps cbaruu et glanduleux au centre de la fleiu- et à la place du pistil. Dans les (leurs femelles, le calice renferme un pistil terminé su- Eérieuremcnt par trois cornes recour- ées , que l'on peut considérer comme autmt de styles sur la surli^ce in- terne desquels règne un stigmate glan- duleux. Le fruit est une cipsule tri- corne, à trois loges , contenant cha- cuflc deux graincj. L'espèce la plus commune est le Buis ordinaiie ou Buis toujours vert, Buxus sempeivirens , L. Dans l'état sauvage, c'est un Arbrisseau q.ii peut atteindre une, hauteur de quinze et ilieme de vingt pieds. Ses feudles sont pctiles , coriaces , persistantes , d'un vert sombre et luisantes. Il croît na- turellement dans les bois. Trans- planté dans nos jardins , il donne par les soins du cultivateur un grand nombre de variétés, dont les feuilles sont diversement panachées de blanc oa de jaune. La plus remarquable est celle que l'on emploie à faire des bordures de plalebandes, mais dont l'usage dans lesdessins de parterres est presque partout abandonné. Sa hau- teur est de quatre à huit pouces; ses tiges sont extrêmement grêles; c'est eu la taillant fréquemment que le cul- tivateur parvient à la conserver à celte hauteur. Il est à remarquer que tou- tes les variétés du Buis ne se repro- duisent pas de graines, et qu'on ne les conserve que parle moyen des bou- tures ou des marcottes. Le bois du Buis est très-cstimé ; il est dur, com- pacte, pesant et dune belle couleur 36* 564 BUI jaune. On l'emploie beaucoup à des ouvrnges de tour ; on en fuit des taba- tières , des vis , des peignes et difïé- rens ustensilei ; les racines sont en- core plus l'ccherchées , parce qu'elles offrent des veines d'une couleur plus foncée ; on les emploie aux mêmes usages. Les médecins font également usage du bois de Buis. Il est sudori- fique et il peut trè.i-bien remplacer le bois de Gayac dans le traitement de la goutte, du rhumatisme, etc. La seconde espèce de ce genre est le Buis de Maiion , Buxus balearica, Lamk. Celte beiis espèce, dont la tige est arborescente, se distingue surtout par ses feuilles très - larges comparativement à celles de la pré- cédente, fille croît dans les îles Baléa- res oii elle forme de grands bois. On la cultive dans les jardins; mais elle craint les fortes gelées. (a. R.) BUISSON ARDENT, bot. phan. Mespilus Pyracanlka , L. La couleur ccarlate des fruits de cet Arbuste lui a aussi valu le nom dËpinè de feii , et par allusion au Buisson ardent où le législateur hébreu dit ^voir rencontré Dieu , on l'appelle encore Arbre de Moïse. T^. Alisier. On 3 donné le même nom, au Malabar, à \ 1x01 a coccinea. (e.) BUISSON A BAIES DENEIGE. BOT. PHAN. Nom vulgaire du Chiococ- ca racemosa. (^O BUISSON A MOUCHE, bot. piian. Nom vulgaire du Roridula dentata. (B.) BUITELAAR. pois. Ruysch dé- signe sous ce nom hollandais , dans sa collection d Amboine, un Poisson au' il est impossible de déterminer. ^ (B.) BUITRE. OIS. Nom espagnol du Vautour, que les voyageurs ont don- né, en divers pays, à des Oiseaux du même genre qu'ils y rencontraient, et dont l'orthographe dénaturée en Butre, Buitri, Bitri, etc., a été prise pour des noms propres. ^b.) BUITRI. OIS. y. BuiTRE. BUL BUIXOT. OIS. Syn du Millouln , yînas ferina, eu Catalogne. V^. Ca- nard. (DR..Z.) BUJAESK.E. bot. crypt. /^. Bbe- GUE. BUJAN-AN-VALLI. bot. phan. Syn. indien ds Phjllanthus JSiruri. / . Phyllanthe. (b.) BUJARO. GÉOL. Et non Bucaros, mais quon p. ononce effectivement Euucaio. Terre bolaire, rougeàt:c, très-chaigée d'Ox^yde de Fer, et dont on fait en PLs pagne, ainsi qu'en Portu- gal, des vases oii l'eau se conserve très-fiaîche, et auxquels on donne le même nom ainsi que celui d'Alcara- zas. '. (B.) BUJIS. MOiL. Selon Bosc (Noiiv. Dict. d'Hist. nat.), c'est l'un des noms de la Porcelaine Cauris. (F.) BUK. MAM. Syn. norwégien de Bouc. (b.) BUKACZ. OIS. Syn. illyrien du Butorj^/-rfea5/e//av7'5, L. F- Héron. (DR.. Z.) BUK AFER. bot. phan. Même chose que Buccaferrea. V. ce mot. (b.) 'BUKE. bot. phan. (Thunberg.) Nom japonais du Pyrus japunica. V. Poirier. (b.) BUKERA. bot. phan. Syn. de Plantago major. V. Plantain, (b.) BUK.IEZ. OIS. Syn. de Pelecanus Onocrotalus dams quelques lieux de la Suède. (B.) BUKKU ou BOCHO. bot. phan. Dlosma hirsuta chez les Hottentots qui emploient la poudre aiomatique de cette Plante pour parfumer leurs cheveux. P^. Diosma. (b.) BUL A. MAM. L'un des syn. de Zi- beline. P . Marte. (b.) BULA. BOT. phan. Syn. à'yErua. V- ce mot. . (B.) BULAN. MAM. Nom indlfférpm- menl appliqué au Renne et à l'Elan dans l'Asie septentrionale. (b.) BULANGAM ou BULANGAN. BOT. PHAN. Racine employée médici- nalcriient dans l'Inde, et particuliè- lièrcmcnt ;"i Goa : ou ignore à quel genre appartient le Végétal dont elle provient. (b.) BULAPATHUM. bot. phan. (Fra- cnstor.)Syn.deBistorte. ^. Renoiée. (B.) BULATMAI. POIS. Cyprin delà mer Caspienne, dn sous-genre des Bar- beaux. P'. C\PR1N. ^B.) BULAÏW^LA. BOT. PHAN. (Hernian.) S^n. de Bétel. V. Poivre. (B.) BULA-VANGA. BOT. piian. Syn. indien de Jussiea- caryvphylloides , Lamk. et de Sésame. (b.) BULBE. Bulhus. BOT. phan. On ap- pelle ainsi une espèce de Bourgeon pro- pre à certaines Plantes vivaccs cl parti- culièrement aux inonocotylédonces. Les Végétaux qui offrent im Bulbe sont vulgairement désignés sous le nom de Plantes bulbeuses. Pendant long- temps le Bulbe a été considéré comme une Racine; de-là le nom de Racine bulbeuse qui lui a été donné par la plupart des auteurs. Mais la compa- raison de sa structure avec celle des bourgeons qui naissent à l'aisselle des feuilles dans les Arbres dicotvlédons , ne laisse aucun doute sur la ressem- blance qui existe entre ces deux or- ganes. Un Bulbe est toujours com- posé : 1° d'un plateau charnu, liori- zontal ; 2° d'une touffe de racines fi- breuses qui naissent de la face infé- rieure du plateau; ô° d'écaillés diver- sement configurées, partantde la face supérieure du plateau et renfermant à leur centre les rudimens de la tige , des feuilles et des fleurs. Ces écailles doivent , comme celles des autres bourgeons , être considérées comme de véritables feuilles avortées. El'es sont d'autant plus épaisses et plus charnues , qu'on les observe dans l'intérieur du Bulbe. Celles qui sont les plus extérieures sont souvent minces et comme papyracées , ainsi qu'on le remarque dans l'Oguon des cuisines. Les écaillei qui composent le» Bul- BUL .565 bes , n'ont pas, ainsi que nous la- vons observé tout à l'heure , la même conformation. Ainsi , tantôt elles sont emboîtées les unes dans les autres, c'est-à-dire, qu'une seule sufiil pour embrasser toute la masse du Bulbe, ainsi qu'on le volt dans la Jacinthe, la Tulipe, l'Ognon ordinaire, etc. On donne à ces Bulbes le nom de Bulbes à tuniques. D'autres fois ces écailles sont plus étroites et ne se re- couvrent que par leurs côtés, à la manière des tuiles d'un toit ; ces sor- tes de Bulbes sont nommés Bulbes écaillcux ; l'Ognon de Lys en est un exemple bien caractérisé. Enfin , quelquefois toutes les écailles, au lieu d'être distinctes les unes des au- tres, sont soudées et confondues de manière à ne former qu'une masse homogène et charnue. Le Colchique , le Safran , présentent cette organisa- tion , et leurs Bulbes sont appelés Bulbes solides. La couronne qui termine le stipe des Palmiers , la prétendue tige des Balisiers, peuvent être considérées , à notre avis , comme de véritables Bulbes. Lorsqu'un Bulbe se développe , on voit sortir de son centre la jeune pousse, et à mesure qu'elle acquiert insensiblement tous ses développe- mens , les écailles se fanent et se dessèchent. Les Bulbes se régénèrent chaque année, mais d'une manière différente suivant les espèces. Ainsi, dans l'Ognon ordinaire , les nouveaux Bulbes naissent au centre des pre- miers : d'autres fois ils se développent sur leurs parties latérales , comme dans le Colchique. On les voit assez souvent se montrer au-dessus des anciens comme dans le Glaïeul , ou même au-dessous d'eux , ainsi qu'on l'observe dans beaucoupd'/.r/a. (a. R.} BULBEUX, BULBEUSE. BOT. f. Bulbe. *BULB1FER. Bulbifer. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des ïétramères , établi par Megerle dans le grand genre des Charansouâ et aux dépens des Cessons : il eit 566 BUL adopté par Dejean (G ital. des Coléopt. p. qg), et a pour type le CossonusLy- mexylon d'Olivier. /^. CossoN. (axjd.) BTJLBILLES. BulhilU. bot. piian. Quelques Plantes bulbifcres présen- tent à l'aisselle de leurs teulUes , à la place de leurs fleurs , ou enfui dans l'intérieur de leur péricarpe , au lieu de graines, de petits corps de forme et de structure diflerentes , auxquels on a donné le nom de BuLbliles. Ces Bulhilles sont de véritables bour- geons, entièrement analogues aux Bulbes que nous venons de décrire , et composés comme eux, soit, dé- cailles appliquées les unes sur les au- tres , mais distinctes, soit d'écaillcs soudées en une masse charnue. Exa- minez avec soin le Lys orangé ou bulbifère , et vous trouverez à l'ais- selle de ses feuilles des corps coniques formés d'écaillés imbriquées ; ce sont de véritables Bulbilles qui, détachés de la Plante mèie sur laquelle ils se sont développés, et placés en terre, poussent et donnent naissance à un nouveau Végétal. Dans \JUiuni vi- minale et beaucoup d'autres espèces d'Aulx , on observe au sommet des pé- doncules , et placés pêle-mêle au mi- lieu des fleurs, des Bulbilles écail- leux. Dans le Crinum asiaùcum, le Furcrœa , etc., on trouve dans l'inté- rieur des capsules des tubercules charnus , véritables Bulbilles qui tiennent la place des graines et ser- vent, comme elles, à reproduire la Plante. Dans les Fougères , les Mous- ses , et en général les Plantes aganies, les corpuscules reproducteurs sont de vrais Bulbilles. (a. r.) BULBINE. BOT. PHAN. Genre formé dans la famille des Liliacées, Hexandrie Monogy nie , L. , par Gacrt- ner, et dont le Crinum africanumesl le type ; il a été adopté sous le nom de Cryptante, J^. ce mot, pour évi- ter la confusion qui seiait résultée d'un nom donné par les anciens aux Hyacinthus comosus et botryoides , et par Linné , primitivement à un genre qu'il confondit depuis avec sei An- thérics. F', ce mot. (u) BUL BULBIPARE. poLYP. On a donné ce nom à des Animaux de la classe des Polypiers , qui semblent quel- quefois se reproduire par des es- pèces de tubercules ou de bourgeons que l'on a comparés à des bulbes, et qui naissent sur la surface de leur corps. Malgré cette appaiencc, nous douions qu'il existe de véritables Ani- maux bulbipares. Avant de les re- garder comme tels , il faudrait s'assu- rer si ces bulbes ou bourgeons n'au- raient pas été produits par quelques œufs ou autres corpuscules reproduc- tifs , qui se seraient attachés à la sur- face du Polypier après avoir été re- jetés par le Polype, f^. ce mot. (LAM..X.) BULBIRD. OIS. Syn. anglais de Butor, r. Hkron. ( dr..z. ) BULBOCASTANUM. bot. phan. f^. BUNIUM. (b.) * BULBOCÈRE. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères que Duméril rapporte au genre Lethrus. F", ce mot. (aud.) BULBOCHAETE. Bulhochaete. BOT. CRYPT. ( Céramiaires. ) (îenrc formé par Agardh dans sa quatrième section des Hydrophytes qu'il appelle des Confeivoïdes , adopté parLyngbye, qui nous semble fort bien établi, mais que nous ne concevons pas qu'on ait pu rapprocher des véritables Con- ferves , lesquelles n'oôrent jamais , comme les Céramiaires , des capsules à l'extérieur. Les caractères des Bul- bochaetes consistent dans leurs fila- mens articulés , dont les articula- lions supportent sur un des côtés de leur extrémité une sorte de ca- lyptre que termine une soie plus ou moins longue. Les capsules , si- tuées de même à l'extiémité des ar- ticles dépourvus de barbe , sont parfaltomeut nues et sessiles. Deux espèces nous sont connues : les B. lo'igiseta et tristis. La première est celle qui servit de type, et que les auteurs ont nommée .B. setigera (Agardh. Syn. 71; Dillw. Conf. lab. 59; Lyngb. Tent. i34, tab. 45). BUL Ce nom de setigera , qui convient à toutes les espèces du genre , ne peut subsister ; mais les «ppcndices ou cnlyptrcs ciliformos étant beaucoup plus longs dans cette Plante que dans la suivante, nous avons dû préférer l'iadicatiou spécifique quefournitleur proportion. Sa couleur est verte; elle forme des duvets soyeux sur les rochers, les pieux inondés et sur di- vers corps plongés dans les eaux douces. La seconde espèce couvre les chau- mes des Graminées , les feuilles des Renoncules aquatiques et autres Plantes des eaux tranquilles et dor- mantes. Elle est d'un vert sale et quelquefois brunâtre, devient blan- che ou pâle sur le papier par la des- siccation; ses filam?ns sont courts, ses calyptres cilifères, un peu rigides. Cette Plante n'a pas été figurée, (b.) BULBOCODE. Bulbocudlum. bot. l'H.\N. Genre de la famille des Nar- cissées de Jussieu. Son calice est di- visé jusqu'auprès de la base en six parties composées d'un onglet étroit, très-allongé et canaliculé vers son sommet, ou s'insère une étamiue, et d'un limbe ovale que cette étamiue ne dépasse pas; l'ovaire libre est surmonté d'un long style terminé par trois stigmates, et devient plus tard une capsule trigone. On en connaît une seule espèce , le Bulbocodium i'cnium, Plante qui offre le j)ort du Safran et se rencontre dans les Alpes , nos provinces méridionales et l'Es- pagne. Son bulbe émet quelques fo- lioles lancéolées, concaves, et deux outiois flerursqui passent du blanc au lilas , puis au pourpre. Sous le même nom, Desfontairies avait décrit dans sa Flore atlantique une Plante qui offre une grande ressemblance , mais qui a trois styles distincts. C'est elle dont Ramond a fait le genre Me- rendera. K. ce mot. (.4..D. ï.) BULBONACH. bot. phan. r. Bol- bon ach. (b.) BULBUL ois. Syn. turc du. Mar- tin-Pécheur, (b.) BULBULE. bot. phan. Même chose BUL .667 que Caj-eu selon Bosc. F", ce mot. (b.) BULBES -CODION. bot. phan. (Théophraslc.) C'est probablement le Narcissus Bulbocodium , L. F'. Bui.- BOCODE. (c.) BULEF. BOT. PIIAN. y. BlIULLES. BULEISKH. BOT. PiiAN. Syn. arabe de Ronce. (n.) BULEJE. BOT. PIIAN. T". BUDDLEIA. BUL-FING. OIS. Syn. anglais du Bouvreuil , I.oxia Fjrr/iu/a ,h. F. Bouvreuil. (dr..z.) BULGAN. MAM. Syn. de Marte Zibeline. P'. Marte. (b.) BULGODA ou BULGODOPH. MAM. ( Lopez, Hist. Ind. ). Animal peut-être fabuleux qu'il est impossi- ble de reconnaître , et qu'on dit avoir une certaine espèce de Bézoard dans la rate. (b.) BULIMACA. BOT. piiAN. ( Cœsal- pin. ) Syn. d'Ononis sjucu/osa. K. Ononide. (a. r.) BULIME. Bulimus. moll. Genre de Gastéropodes, établi primitivement par Scopoli, et renouvelé par Briiguière qui y ^ placé une partie des Hélices , quelques Bulles et Volutes de Linné. La division des Limaçons à bouche ronde et spire globuleuse , et à bou- che oblùngue et spire allongée, qui a donné naissance au genre Bulime, est fort ancienne ; Lister l'a indi- quée dès 1674 ( Philos. Trans. vol. \ g.p.gG ) : ce sont ses Cochleœ terres- tres longiore figura ( yln. Angl. p. \i\ ). Guettard perfectionna cette coupe, et son troisième genre, le Buccin terrestre , revient au genre Bulime de Lamarcli , et a surtout donné à Bru>juière l'idée de diviser les Hélices de Linné, eu Hélices et Bulimes. Mais le premier auteur de cette dénomination est Scopoli {Introd. ad Hist. uat.), qui créa le genre Bulime pour V Hélix oblonga de Millier. Sans doute cet habile natura- liste avait en vue d'exprimer l'ana- logie de forme de celte Coquille avec plusieurs des Bulles de Linné, mais pai erreur il a formé un nom .'i68 DUL (lélestable ,'car Bi//imi/s^qi\i ^ncnt du grec, veut à'we faim canine. Cepen- dant il a prévalu, et Brugulère . en l'adoptant, a fait admettre une cou- pe aussi vicieuse que le nom qui la distingue , car elle comprencf des Coquilles qui n'ont pas la moindre analogie entre elles, telles que les AmpuUaires , les Pyramidelles , les Tornàtelles , les Auricidcs, les Lim- nées , les Hélices , etc. Sous le rap- port de l'organisation des Animaux, on y trouve des Mollusques marins , fluviatiles et terrestres, avec ou sans opercule , pulmonés ou pectinibran- clies, etc. En un mot, Bruguière n'a fait que partager le grand genre Hé- lice de Linné , en y conservant le mémo amalgaijie. Et cependant les travaux de Millier , Geoftroy , Adan- son , etc. , lui avaient déjà ouveit les voies à des idées plus saines. La- marck essaya le premier de mettre de l'ordre clans celte grande coupe, en créant (/^. les Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris) les genres Aga- thine , Pyramidelle, Mélanie , Am- puUaire et Auricule, et en en sépa- rant les Buccins de Geoffroy et de Millier sous le nom de Limnées. Plus tard il a institué le genre Pupa ( An. s. vert. , prem. édit. ) et les genres Tornatelle et Conovule (Extrait du Cours de Zoologie). Draparnaud créa à son tour les genres Ambrée et Clausllie, et débap- tisa le Bulind'Adanson pour en faire son genre Physe. Nous ne devons pas oublier que Montfort a aussi établi avec quelques-uns de ces B;ilimes, les genres Gibbe , Scarabe , Polypbé- mc et Ruban , en sorte qu'au moyen de toutes ces créations ou de ces re- uouvellemens d'existence sous d'au- tres noms , fai;s aux dépens des Buli- mes de Bruguicre et des genres déjà existans qu'il y avait fondus, tels que les Veriigo et les Caiychuim de Mill- ier , cette coupe s'est trouvée très- réduile, et que le genre Buliine est devenu exclusif pour les Hélices terrestres à spire allongée et sans dents à l'ouverture. Mais mallieureu- mcnt ce genre, ainsi réduit, ne BUL peut pas même être conservé , parce que les Coquilles elles-mêmes, ni leurs Animaux , n'offrent aucun ca- ractère qui puisse les séparer des Hé- lices. Cette opinion, que nous avpns eu beaucoup de peine à faire adopter, malgré son évidence, tant est fort l'empire de l'habitude, est aujour- d'hui hors de discussion ( F', notre Introduction à la famille des Lima- çons , Prodrome , p. i5 et suiv.). Les Bulimcs de Lamarck font partie de nos sous-genres Cochlogène et Co- chlicelle. /". ces mots et Hélice. Studer, pour éviter l'emploi du mot Biilime , l'a changé en celui de Bulin, Bulinus (Cal. p. 17), donné par Adanson à une Physe. Mais déjà Oc- ken avait appelé B.llins les Physes augmentées des Ancyles , en sorte qu'il règne un peu de confusion dans toutes ces dénominations. INous ob- serverons que Lamarck a classé par- mi ses Auriculcs plusieurs Bubmes de Bruguière , qui sont de vérita- bles Hélices de notre sous - genre Cochlogène , telles sont les yluricula Siteni , I^eporis , bovina et caprella. Nous terminerons cet article en par- lant des Coquilles fossiles rapportées par Lamarck et Défiance , comme étant des Bulimes. Toutes , sans ex- ception , sont certainement étrangè- res aux vrais Bulimes, tels que La- marck les a limités dans sa dernière édition des Animaux sans vertèbres , c'est-à-dire aux Pulnionés terrestres. Presque toutes sont des Coquilles ma- rines de l'ordre des Pectinibranches et du genre Paludine. Un très- petit nombre sont probablentent d'eau douce, d'après leur association avec des Coquilles fluviatiles. Le reste ap- partient à des genres incertains. Voici le tableau de leur détermina- tion probable : — i. B. albidus. Cette Coquille fort intéressante pa- raît être une Mélanopside. — 2. ci- tharellus , Auricule. — 5. terebella- tus , genre incertain ; celle -ci a son analogue vivant. Elle est fossile en Italie , à Dax et aux environs de Pa- ris. — 4. acicularis , — 5. nitidus sont de senrc incertain. — 6. .$e.vto- BLi, fins, — 7. Conulus, — S. Vlu^ndus , — 9. nanns , sont des i'.-.luciincs de notre sous- genre Littorine. — lo. strialulus, — n. buccinalis, — 12. turbinatus, — !?>. Cyctostomus , sont des Paiudincs de "notre sous-genre Uissoa. — i-i. (ieciissatus , genre in- certain. — 15. anlidilunianiis , Lamk. Ann. et An. s. vert., a"" édil. p. b?>S. Depuis plus de quinze ans , cette Co- quille a clé reconnue et signalée par nous pour être l'analogue fossile de la Melanopsis bucchwidea. — ib. pygmcus, — 17. Terebra,— iS.pu- sitlus , — 19. ullomus , sont des Palu- dinessans doute fluviatiles? On voit qu'en caractérisant certai- nes Couches par la présence de ces Bulimes avec l'idée qu'on attachait à ce mot qui indique des Coquilles ter- restres , on établissait un pliénomène difficileàexpliquer, vu leur multiplici- té, tandis qu'il est très-simple en les re- connaissant pour des Coquilles aqua- tiques, dont l'énorme multiplication a lieu sous nos yeux , dans les bassins doux ou saumàfres. Sowerby [Min. Co«c/i. ) décrit et figure deux autres Bulimes très-cu- rieux , sur lesquels il nous est difficile d'émettre aucune opinion , ne les connaissant que par ce qu'il en a pu- blié , l'un le Bulimus ellipticus (n" 59. pi. 537) , l'autre le Bulimus cos- tellatus (n" 64. pi. .366). L'un et l'autre sont de la formation d'eau douce de Ifle de Wight II n'est pas impossible que le premier soit une Hélice terrestre ; le second paraît être une Limnée. (f.) * BULIMULE. Bulimulus. moll. Genre établi par le docteur Leach {Mise. ZooL, t. 2) pour deux variétés ^^ Bulimus guaclalupensis de Bru- guière, uniquement parce que ces Coquilles lui ont ofl'ert une fente om- bilicale qui existe chez une infinité d'autres Bulimes. Voilà le produit de la manie des distinctions génériques dont le docteur Leach , l'un des plus iiabiles naturalistes de l'Angleterre , n'avait pas su se défendre, r. Co- CHLOGÈNE. (F.) BCL 569 BU LIN. BuUnus. moi.l. Nom donné par Adanson ( Sénég. p. 3 , pi. 1) à une petite Coquille Uuviatile dont il décrit bienTAniuial, et dont malheu- reusement on ne trouve aucun exem- plaire dans les collections, afin de constater sa différence avec ses con- génères. Elle appartient au genre Physe de iJraparnaud qui aurait mieux fait d'adopter le nom primiti- vement donné par Adanson. Studer, pour remplacer ce mot impropre de Bulime, a donné aux Coquilles qui portent ce nom dans Lamarck , le nom de Bulin ( Cat. p. 17). /'.i>iiYsi:. (f.) BULITHE. MAM. Concrétion qui se forme dans les organes digestifs du I^œuf- (A.D..NS.) BULL. MAM. Syn. anglais de Bœuf. (A.D..NS.) BULLACER-TREE. bot. phan. Syn. anglais du Prunus insiticia. K. Pbunif.k. (b ) BULLAIRE. Bullaria. bot. crypt. ( Vrédinées. ) Ce genre établi par De Candolle (Flore française , vol. ;2 , p. 326) ne diffère absolument des Pucci- nies qu'en ce qu'il croît sur les Plan- tes mortes , et non pas sur les Végé- taux vivans. Il présente de même des groupes de capsules sessiles sortant de dessous l'épiderme- Ces capsules sont articulées comme celles desPucci- nies, et présentent la forme d'un huit. La seule espèce connue a été trouvée sur des tiçes mortds d'Ombellifères: elle porte le nom de Bullaria umbel- lifirarum. Persoon l'avait nommée Uredo bullata. Mais ce serait plutôt une Puccinie qu'un Uredo. (ad. b.) BULLA-RA-GANZ. ois. Espèce du genre Héron, Jrdea pacijica , Lath. , de la Nouvelle -Hollande. A-'. HÉRON. (DR..Z.) BULL-DOG. MAM. Syn. anglais de Dogue, race de Chien, r. ce mot. (B.) BULLEN-REISSER. mam. En al- lemand même chose qucBull-Dog. (B.) 570 BUL BULLE. Bulla. moll. Genre de Gastéropodes Tectibranchesde la fa- mille des Acères , f^. ce mot , formé pour des Coquilles connues en partie depuis très-long-temps , et désignées par les anciens auteurs sous les noms aOua marina , Ova Ibicis seu J^a- nelii , Bullœ , Ampullœ , Niices Ma- ris, Amygdala marina, e/c. .Lister les classait avec les Porcelaines sous le nom comipun de Conchœ F'eneris , mais il en faisait une section à part , caractérisée par la présence d'un om- bilic ( Sjnops. tab. 7 1 5 ). Langius en a fait un genre sous le nom de J^ux ma- rina , adopté par Guallieri ( Index Ject. tab. 12), et l'on voit par les es- pèces que ces deux auteurs y renfer- maicnt,quece genre est absolument le même que le genre Bulle de Bruguiè- re. Cette dénomination générique est due à Klein qui n'a changé quele nom de Langius et de Gualtieri ( Ostrac. p. 82) , en divisant les Bulles en deux espèces , selon qu'elles sont ombili- quécs aux deux extrémités ou à une seule. Linné, en adoptant le genre Bulla, retendit et y fit entrer une foule de Coquilles disparates , terres- tres , fluviatiles ou marines , apparte- nant à des Gastéropodes pulmonés oupectinibranches,avecou sans oper- cule; ensorte que les naturalistes mo- dernes qui ont voulu débiouiller les Bulles du Syetema Naturœ ont été obligés d'en revenir aux limites tra - cées par Langius, Gualtieri et Klein. Bruguière en a séparé d'abord les Ovules ,les Tarrières .quelques Pyru- les , les Volvaires qu'il rangeait par- mi les Volutes, et un assez grand nom- bres de ses Bulimes dont Lamarck et Montfort ont lait depuis Ici genres Agathine et Polyplièine ; en soi te, comme nous le disions plus haut , que le genre Bulle de Bruguière re- vient à celui du même nom dans Klein , auquel il aurait dû en rappor- ter l'origine. D'ailleurs les divers dë- membremens exécutés par Bruguière avaient été indiqués par Von Born {Tcct. p. 196 etsuiv.). Adanson, qui paraît être ie premier qui ait parlé ie l'Animal d'une viaie Bulle , la E. BUL striata de Bruguière, qu'il appelle Gosson , reconnut son analogie avec celui de la Bullœa aperta, grossière- ment ligure par Plancus. Il en a fait avec son Sormet un genre sous le nom de Gondole ,' Cymbium ( Sénég. p. 2) • mais les différences que pré- sentent l'Animal et la coquille du Sormet nous ont portés à le séparer du Gosson et à en faire un genre à part. V. Sormet. Quelques années plus tard , MuUer observa les Animaux d'une autre Bulle et celui de la BuL- lœa aperta , sans reconnaître leur analogie avec les espèces d' Adanson pour la première, et avec celle de Plancus pour la seconde , en sorte qu'il en fit. deux nouveaux génies , sous les noms à'Akera pour la Bulla norwegica de Bruguière , qu'il nom- ma .iXera BullatalZool.^ Dan. Prodr. 2921. Icon. 11.71. t. 1 à 5), etdeZ-o- baria pour la Bullœa aperta qu'il nomma Lobaria quadriloba ( Zool. Dan. Prodr. 27^1. Icon. 3. tab. 100). Il avait été prévenu pour ce der-- nier par Ascanius qui l'avait établi sous le noui de P/iylline. Il est à re- marquerque, dèsi769, Martini avait réuni à ses Bulles et le Sormet d' Adanson et l'Amande de mer de Plancus (Conch. 1 .p. 278). Les premières observations de Cu- vier sur ce dernier Mollusque (BuUet. des Se. vendcm. an 8), en montrant son analogie avec les Aplysies , déter- minèrent Lamarck à en faire , comme Millier , un genre à part des Bulles , mais il n'adopta ni le nom de Millier ni celui d' Ascanius , il lui donna le nom de Bullée , 7^. ce mot, et le plaça prèj des Aplysies, en laissant les Bul- les près des Bulimes ( An. s. vert. , i'" édit. p. 63 et goj. Cet exemple a été suivi par Bosc et De Roissy qui , d'après une simple indication de La- marck {loc. cit. p. 65) , ont compris à tort dans les Bullées la B. lignaria. Dansl'Extiait de sou Cours, Lamarck a rapproché ces deux genres , et les a compris dans sa famille des Laply- siens avec le Sigaret qui y est fort étranger, et dont ill'a éloigné depuis. Dans la nouvelle édition des An. s. BUL vert. , les Bulles font partie de la fa- mille des Biilléens, P'. ce mot , dé- membrée de celle des Laplysiens. Cn- vier (Règne Anim. n , p. Ô98 ) , ne fait qu'un seul genre des Acères pro- pres, des Bulles et desBullées, et les signale comme soi;s- genres de son genre des Acères dont il aVtiit pose les bases dans un Mémoire oli il fait connaître l'organisation externe et l'anatomie des Animaux de ces trois sous-genres (////«. Jl!fw5., t. 16, 1810). Monifort , avant les derniers travaux de Lamarck et de Cuvier , avait poussé plus loin encore le démembre- ment des Bulles de Linné , ou , pour mieux dire, il a dédoublé les genres établis à leurs dépens par Bruguière et Lamarck. Ainsi il a distrait des Bulles du premier les genres llbizore et Atys , V. ces mois , et trompé par le classement de la B. lignaria par- mi les Bullées , il en a fait le type de celles-ci sous le nom générique de Scaphandre . V. ce mot. Ocken [Lehrb der Zool. ^. 2C)\) comprend dans une même famille les Bullées sous le nom de Lohaiia de Millier , les Bulles , les Aplysies et le Pléuro- branclie. Schweigger ( Handb. der Naturg. p. 744 ) a adopté le genre Acère de Cuvier , exemple suivi par Goldfuss [Handh. dcr Zool. p. 65o); mais celui-ci place dans une même sous-division les Bullées et les Bulles. Divers travaux particuliers, publiés peu après l'ouvrage de Bruguière, ont contribué , outre les Mémoires de Cuvier, à l'aire connaîlre l'organisa- tion des Mollusques de ce genre. Humplirey a décrit l'Animal de la B. lignaria et figuré les pièces osseuses de son singulier estomac ( Trans. of L.in/i.Soc. 2. p. i5),sans s'apercevoir cependant que ces osselets avaient été précédemment donnés, par l'Italien Gioëni,pour les parties de la coquille d'un nouveau Mollusque dont il a fait im genre à part sous son nom , en décrivant avec une singulière assu- rance les mœurs et les habitudes de cet Animal supposé. Ce genre a été adopté par Rctzius sous le nom de Tiicta, et par Bruguière sous celui BUL 571 de Char, tous deux n'ayant point re- connu la supercherie de Gioëni. Mais Draparnaud , quelque temps après le travail d'iiumphrey , s'en aperçut , décrivit et figura de nouveau , sans connaître sansdoute le travaild'Hum- pbrey , l'estomac de la B. lignaria et de la B. Ilydatis {r. Bullet. de la Soc. de Montpellier, n" 6, et Bullet. des Se. de la Soc. pliil. an 7 ). Ce dernier avait déjà été figuré par Plan- ci\s {de Conc/i. min. nolis. app.,^\. 11 , t. m , n , o). L'on doit à Montagu, naturaliste d'un rare mérite , d'autres observations plus intéressantes peut- être. Dans son ouvrage intitulé Tes- tacea Britannica , il prouve qu'il con- naissait les travaux d'Adanson et de Midler : il avait reconnu la méprise de Gmclin , qui a fait vm double em- ploi du Lobaria et de la Bulla aper- ta, et avait trouvé des pièces osseuses dans toutes les Bulles qu'il a obseï^ vées. Sa figure de la Biillœa aperta est meilleure qi^e celle de Midler , et celle qu'il a publiée dans un autre ouvrage ( T/w/s. of Linn. Suc. 9. pi. 6. f. 1) de la B..JJydatis, nous donne seule une idée nette des Mollusques de ce genre , car les dessins de VA- Aera Bullata de Miillcr sont peu soi- gnés , et n'en donnent qu'une idée confuse. Montagu a fait connaître deux Mollusques fort curieux qu'il rangea d'abord parmi lesBulles, sous les noms de B. Halistoidea et de B. Plumula [Test. Brit. , T. i. p. 211 et 2i4). Mais postérieurement il en a fait un genre nouveau sous le nom de Lamellaire. V. ce mot. Ils ne sont cependant pas congénères. Le second seul doit constituer en etfet un nou- veau genre , le premier étant un Si- garel. Tel était l'état de nos connaissances sur les Bulles , lors de la publication de nos Tableaux des Animaux Mol- lusques classes en familles naturelles, oli nous avons cru devoir proposer un nouveau genre pour la B. undulala de Biuguière et quelques espèces analogues , sous le nom de Bulline. V. ce mot. L'Animal de cette espèce présente des différences assez remar- 573 BUL quablos , et sa coquille oftVe «ne spire saillante composée de plusieurs tours. Les autres Bulles nous paraissent appartenir au même genre d'Animal, à l'exception de la B. Catena deMon- tagu, qui pourrait bien être une Bul- lêe. — Quant aux B. Nauciim et soli- da , dont les Animaux sont inconnus, leur manque d'épiderme, leur trans- parence et leur blancheur opaque peuvent faire présumer qu'elles sont, comme Vaper/a , entièrement conte- nues dans l'épaisseur des chairs- Mais d'un autre côlé , leur forme glo- buleuse ou cylindrique et leur soli- dité éloignent cette idée. Nous les laisserons donc avec les Bulles , en nianiCestant le désir que quelques na- turalistes puissent observer les Ani- maux vivans de ces deux Coquilles , ou ceux de quelques espèces plus pe- tites qui offrent les mêmes circons- tances et qui vivent sur nos côtes ou sur celles d'Angleterre, telles que les JB. cyliiidracea , obtusa et tiuncnta des auteurs anglais. — Nous ren- voyons , pour tout ce qui a rapport à l'organisation interne des Animaux des Bulles, au beau Mémoire de Cu- viersur les Acères (.-////?. jT/ws. T.xvi). On y verra que toutes les espèces pa- raissent offrir un estomac armé de pièces osseuses comme celles de la B. lignaria, qui ont donné lieu de former le genre Gioënie. Al'extérieur , en ne parlant que de celles qui ont été observées à l'état de vie , la B. Hydatis par Montagu et \iiB. Jkera par Millier , l'Animal des Bulles offre une masse plus grosse et plus longue que sa coquille , divisée supérieure- ment en deux parties transversales et couvertes latéralement par deux lobes charnus. La partie antérieure est amincie et coupée carrément en avant : elle est couverte par une sorte de cui- rasse , en l'orme ci'écusson , allongée , débordant la bouche en avant et ter- minée en pointe eu arrière , sur la- quelle on voit distinctement deux yeux noirs enfoncés dans une dépres- sion blanchâtre, un peu éloignés l'un de l'autre , et situés presque aans le milieu de cette cuirasse. La partie BUL postérieure est élevée , arrondie , el montre la coquille recouverte en grande partie par les lobes latéraux qui sont très-grands et qui s'étendent, en diminuant de largeur, sous les cô- tés de la cuirasse antérieure. Ces lo- bes , un peu frangés sur leurs bords, ne se joignent pas tout-à-fait. Ils se détachent des deux bords du pied , à peu près comme cela a lieu dans les Aplysies. La spire de la coquille est recouverte par un troisième lobe qui se détache aussi du pied. Celui-ci est très-grand et dépa.'ise en arrière le troisième lobe , et en avant la bou- che ; les branchies s'aperçoivent dans quelques mouvemens de l'Animal au côlé droit. Dans l'extension complète, l'Animal a près du double de la Ion ■ gueur de sa coquille. Dans la B. Hy- datis, cet Animal est orné de belles couleurs ; il offre un mélange de brun pourpré et orangé , par le japproche- ment d'une multitu le de petites ta- ches brunes sur un fond jaunâtre. — Dans la B. Akera, l'organisation est la même ; seulement les lobes latéraux et postérieurs paraissent être moins étendus ; sa couleur est plus pâle. Les Bulles ont la faculté de nager en pleine eau , d'après l'observation d'Olivi , et de se transporterainsi d'un lieu à l'autre. Il paraît qu'elles se tiennent de préférence sur les fonds sablonneux , et qu'elles se nourris- sent de petits Testacés que leur esto- mac digère en partie , en les triturant au moyen des osselets dont il est garni. Quelques Bulles , peut-être toutes, rendent, comme les Aplysies, une liqueur purpurine. Yoici les caractères du genre Bulle : Animal ovale, allongé, trop gros pour son test; tête peu distincte, formant une masse allongée, presque rectangulaire, sans tentacules; pied charnu, très-gros et épais, débor- dant postérieurement; partie supé- rieure du corps divisée en quatre lo- bes; l'antérieure ou le lobe tenfacu- laire formant une cuirasse en ligure d'écusson , portant les yeux dans sa partie moyenne ; les trois autres lo- bes formes par des appendices du BUL pic.l , 1 un tout-à-fait |)OStL'ncur et ic- couvrant la spire , les deux autres lobes latéraux recouvrant le corjw et le test par le» côtes. Brancliics dorsales situées, ainsi que l'anus et les organes de la géné- ration , dans un mIÏou latéral au côte droit du corpà. — Test ovale , globu- leux ou cylindrique, généraleuient mince, fi agile cl luuni d un épi- démie, enroulé, sans coluinellc ni saillie à la spire cjui souvent même n'existe pas ; ouverture de toute la longueur de la coqudle et quelque- fois piolongée à ses deux extiéuii- tés , de manière à déborder le corps du test ; son bord extérieur tran- chant. Obligés de rapporter ici la plupart des espèces de ce genre à cause des noms vulgaires qu'elles ont reçus et pour lesquels nous avons fait des ar- ticles de renvoi, nous en ajoutons un petit noinbie d'autres qui complètent ainsi la monographie générale de ce beau genre. f Espèces où la spire manque ou est cachée dans fdge adulte. 1. Bulla lignaria , L. , Lamk. En- cycl. métliod. , tab. Sôg , fig. 3. Cette espèce habite la Méditerranée et l'O- céan sur nos côtes et sur celles d'An- gleterre : mais elle paraît être plus pe- titedan= l'Océan. Vulgairement l'Ou- blie, le Papier roulé, la GaulFre roulée. C'est le type du genre Scaphandre de Montfort. f^. ce mol. La spire est vi- sible dans les jeunes individus. — i- B. scahra , Millier , Zool. Descr. dan- p. 1, pi. 90, Icon. fasc. 11 .tab.yi, fig- 10 à 12. Bruguière, Encycl. méth. pi. 376, tab. 559, fig. 3; B. pectinata, Dillwyn , id. ; B. Catena, Montagu , t. 7, fig. 7, id. Matou et Rackett, Dyllvvyn. Habite les côtes du Dane- marck et celles d'Angleterre. Tout nous fait présumer que la B. Catena est la même que la scaôra ; il est vrai- semblable que cette espèce sera ren- due au genre BuUée quand on con- naîtra son Animal. — 3. B. Hydatis , L. , Bruguière , Lamk. Donovan m, tab. 88, Encycl. pi. 56o , fig. 1 ; B. /ïat7r://a , Dacosta , Montagu, Lin.. BUL r>7r» Trans. ix , pi. G , fig. i (avec l'Ani- mal). Hab. les côtes de l'Oecan. II- cst douteux que ce soit la B. IJydatis de Linné, vulg. la Goutte d'eau, la BuUed'eaupapyiiicée. — 4.B.Pisuni, N. Elle ressemble paifaitemeut en petit à la p écédente , avec lacpielle ou l'a peut-être confondue , mais elle ii'e.it pas plus giosse qu'un Pois et sans apparence de stries tiansverses. liai), ineouuue. — ?>. B. australis , N. Lu peu plus petite que la pré- cédente, se rapprochant de la sui- vante par sa lôrme. Hab. le port Jackson. — 6. B. Orbignyana , N. Espèce distincte de V Hydatis, un peu mouis grosse, avec des stries longitu- dinales, un coude très-prononcé au tour extérieur; sa base rctrécie; la partie supéricuic de l'ouverture très- Uilatéc llab. les côtes de l'Océan près de La Rochelle. — 7. B. Naucuni , L. , Lamk., Martini, 1 , t. 22, fig, 200, 201. Encycl. , t. 0,59 , fig. 5. Cette es- pèce habite l'océan Indien. Vulg. la Bulle d'eau, la Gondole papvracée, la Noix de mer blanche et." striée. Celte Coquille est le type du genre Alys de Montfort. P'.'cc mot. — 8. B. solida, Bri.g. , Lamk. B. bjUndri- cç., Cheinn. x, t. i46, fig. i556, 13.07. Encycl. tab. 060, fig. 2. Hab. l'o- céan Indien. Vulg. la Dragée al longée. Ces deux dernières espèces sont re- marquables par leur manque d'épi- derme , leur blancheur opaque et par le prolongement en tire-bouchon du bord intérieur à la base de l'oa- verture dans la B. Naucurn. Un pro- longement semblable s'observe à la partie supérieure de la bouche. — 9. B. cjlindracea , Pennant, Montagu, t. 7, fig. 2j B. Oliua ,Gme\. ; B. cylindrica , Donovan iv , t. 120, fig. 1. Cette espèce n'est point la .S. cylindrica de Brug. Celui-ci s'est trompé en rapportant l'espèce de Dacosta à celle de Pennant. Habite nos côtes sur l'Océan et celles d'An- §leterre. — ^ lo. B. acuminata , Brug. , p. n° 9, Solda ni ; Saggio , tab. 10, fig. 62 , 11. Hab. les rivages de Ri- mini. Cette espèce a besoin d'être mieux examinée. 574 BUL f f Espèces où la spire est visible , ai^ec ou sans ombilic. 11. B. cyliiidrica , Brug. , Sp. n" i ; H. coiwoluta , Btocchi , T. îi , p 635. Hab. la MéLUlerranée selon Brocchi. — 12. B. uinbilicata , Rlontngti , Test. Brit. , p. 222 , t. 7 , fig. 4. Habite les côtes d'Auglelene près Falmouth. — i3. B. tnincata, Adams ; Montagu , t. 7 , fig. 5 ; B. relusa , Maton et Rac- kctt , Dillwyn ; B. tniiicatula , Brug. , Sp. n. lo. Hab. les côtes de France et d'Angleterre et aussi l'Adriatique. — i4. B. obtusa, Montagu, t. 7 , fig. 5 ; id. , Dillwyn. Hab. les côles de France et d'Angleterre. — 15. B. hya- lina, Gmelin. p. 3402, Martini, Cunch. 1 , t. 21 , fig. 199; B. Utricu- lus, Brocclii. Elle babite les côtes du Yorkshire et la Méditerranée , selon Brocchi. — 16. B. slriata , Brug. , Lamk. B. Amjgdalus , Dillwyn ? B. Ampulla, var. , Graelin; le Gossdn , Adanson; Martini, 1, t. 22 , fig. 202 à 2o4. a.f^ar minor^.B. A mpu lia, Vcn- nant, vulgairement la Muscade à bou- che étroite. Celte espèce habite 1 es côtes d'Egypte sur la Méditerranée, celles du Sénégal , de la France , de l'An- gleterre , du Brésil , des Antilles , etc. — 17. B. Ampulla, L., Lamk.; B. sa- //!V/, t. 1. f. 7. Hab.Grignon,Dax, Bordeaux, le Plai- santin.— aS.iîy. cu/v/iala, Laink, f. 4, Defrance, ,'//?. 2/. 01 u/a/a,Biocclii,f. 8. p. 277 et 635. Ilab. Grigiioii, Valo- gnes, le Plaisantin. ]N étant pas assez certains de l'espèce de Brocclii qu'ildit vivante dans la Méditerranée, nous ne l'avons point mentionnée parmi les espèces vivantes. — B. tri//ica/a, truncalitla, Brug., Brocclii , Soldani , Saggio, tab. 10. f. 6j K.Elle setrouve dans le Plaisantin et à Dax. — 24. B. clathrata, Défiance, Dict. sp. n. .*). Se trouve à Dax. — 25. B. ovulata, Lam. Ann. lig. 8. pi. 59. f.2, DeRoissv, Defrauce. Habite Grignon, la Ghain- jjagne. — B hyaluia, B. siriala et B. L'triculus , Biocclii [loc. cit. p. 276 etb55.pl. 1, f. 6). Habite le î^laisantiu, Bordeaux, Dax. — 26. B. rnlUaris, Brocchi 11. p. 655. t. i5. f. 27, Dé- fiance, Dict. Hab. le Plaisantin. Selon Soldani, elle vit dans la Méditerranée, mais elle est encore à vérifier, cl nu la connaissant pas, nous ne la portons pas parmi les espèces vivantes. — 27. B. st/ialella, Lamarck {loc. cit. f. 5). Id. De Roissv, Defrauce. Ilab. Grignon. Lamarcli et Défiance la donnent comme analogue de la B. Akera. N'ayant pas sa coquille fossile, nous n'avons pu vérifier cette ana- logie. Bulle a ceinture , c'est la Bulla glbbosa de L. f^. Ovule. Bulle aquatique, c'est la Physa funtinalis. P'. Physe. Bulle deau ou Noix de mer , c esi h B/j//a Aai/cum. V. Bulle. Bulle d'eau papyracée , c'est la Bulla Hydatis. K. Bulle. (r.) BULLÉE. Bullœa. moll. Genre de la famille des Acères , P'. ce mot , établi pour une seule espèce séparée des Bulles , la Bullœa aperta de Linné. Le premier auteur qui ait observé celte Coquille et le Molhu- BUL J75 que qui l'habile , et qui ail même (lécrit les osselets internes de son es- tomac , qu'il prenait à la vérité pour un opercule , est Fabius Columna f de l'uipuid , p. 28 et 3o ) , qui don- ne la figure de cette Coquille sous le nom de Coucha natalis miniina exoti- ca. Plusieurs naluralisles ont , com- me le remarque Brocchi , rapporté h tort celte première observation à Plancus , qui long-temps après figu- ra de nouveau , d'abord d'une ma- nière méconnaissable, la B. ape/ta , sous le nom d'Amaiule de mer , Jmygdala marina ( de Co/ich. min. not. , pi. 5, fig-oel 10), puis un peu mieux et avec sou eslouiac et celui de la B. Hydatis [ib. suppl. p|. 1 1 , f . e. I M. N. o ). Ascanius et iiiillcr ayant observé, chacun de sou coté, le Mol- lusque dont il s'agit à létal de vie , ne reconnurent point ce qu'en avaient dit Columna et Plancus , et le consi- déièrent comme un Animal nouveau. Ascanius le nomma Fhylline quadri- partita ( Acta Stock h. 1772 , p. 525, tab. 10 , f. A. B. ) , et Millier Loba- ria quadriloba ( Zool. Dan. Pwdr, 2741, Icon. fasc. 5 , p. 5o, tab. joo) ; mais Abildgaaid , éditeur de Millier, remarqua la ressemblance du Lobor- ria avec la figure de Plancus , qu'il crut cependant représenter une autre espèce. Linné plaça la B. aperta dans son Systema Natitrœ , oii Gmelin in- troduisit , outre cette espèce qui li- gure dans les Bulles , le geme Luba- ria qu'il plaça enlre les Holothu- ries et le Triton , autre double em- ploi de même nature. Bruguière , malgré rétablissement des genres Lo- baria et Akera de Millier , ne crut pas devoir les adopter , et laissa la Bullœa aperta dans les Bulles. Cu- vier publia enfin une première note sur ce Mollusque , oii il montra son analogie avec l'Aplysie ( Bullet. des Se. par la Soc. Phil. an 8 ) , et bieii" toi après , un mémoire anatoinique itans les Annales du Muséum , ce qui dcleiiiiina Lamarck à en faire un jiouveau genre. Ne connaissant peut- èli e pas alors qu'il était établi depuis long-temps par Millier , il ne prit pas 576 liUL son nom et l'appela Bullée ( An. s. vert., i"" édit. p. 65 ). Ce genre a depuis été adopté par Bosc ( MoU. de Déterv. , /^. p. 65 j , et Ue Roissy (MoU. dcSouuinI , V. p. 190). Dans ce même temps à peu près , Drapar- naud venait de découvrir la super- cherie de Gioéni , et de décrire l'es- tomac de la B. iignaria. Les osselets analogues , trouvés dans celui de la IJulléc par Cuvier , ont peut-être fait concluie que ces deux e pèces étaient congénères ; car Laniarck ( loc. cit. ) indique la B. Iignaria comme luisant pailie du genre Bul- lée , erieur qui a été suivie par Bosc, De Roissy et Duvernoy , ainsi que par Montïort, qui, en les réunissant, prend cependant la Iignaria pour type du genre Scaphandie dans le- quel il paraît faire entrer Vaperta. Déjà depuis 1800 , Montagu avait donné une bonne figure de la Bul- lée , et rapproché tout ce qu'en avaient dit ses devanciers ( Test. Brit. T. i , È. 209 , et T. II. Vignette , f. 1 à 4;. n 1810 , Cuvier, dans son Mémoire général sur les Acères , étendit ses premières observations sur Vaperta , et en donna une anatomie plus déve- loppée et comparée ( Ann. Mus. , T. XVI , 1810 ) , à laquelle nous ren- vovons pour tous les détails de lor- ganisaiion interne. Dans la première édition des An. s. vert. , la Bulléc est placée très-loin des Bulles ; dans lExtr. du Cours de Zool. , ces deux genres sont rapprochés et font partie de la famille des Laplysiens. Dans la uouv. édit. des An. s. vert., c'est dans celle des Bulléens , démembrée de la première , que se trouvent la Bullée et les genres voisins. Dans le Règne Anim. , l'ouvrage de Schw^eig- ger et celui de Goldfuss , la Bullée ne forme qu'un sous-genre des Acères. Ocken lui a rendu avec raison le nom primitif donné par MûUer , celui de liobaria. On ne connaît encore qu'une seule Bullée ; mais il est vrai- semblable que la B. scabra de Miiller ou Catena de Montagu devra aussi en faire partie. D'après les observations de Colum- BUL na , Plancus et Zinanni , relatées par Cuvier , l'Animal de la B. aperia lépand, lorsqu'on le touche , une liqueur puipurine , comme celle des Aplvsles. Plancus et MùUer affirment que les Bullées adhèrent fortement aux éponges et aux autres produc- tions marines, ce qui, selon le pie- niier, les avait fait appeler Sangsues de /«e/- par Zinanni. Les Bullées na- gent comme les Bulles. Selon Pérou elles habitent les fonds vaseux oii elles restent , même quand la mer est retirée , et s'il vient du soleil , elles s'enfoncent sous une couche extrê- mement mince de vase. L'Animal qui contient la B. aperia offre une masse presque informe , de figure ovale, longue d'un pouce et demi à deux pouces , et large de trois quai ts ou un pouce , blanche , trans- parente , avec de nombreuses petites taches opaques ; la Jace supérieure est divisée transversalement en deux parties. La' postérieure , irrégulièie- ment arrondie dans son contour , of- fre un lobe charnu à bords libres , orné de quelques raies opaques , dans lequel estcontenuelacoquilledont les formes s'aperçoivent un peu à travers son enveloppe. L'antérieure forme un autre lobe bombé , analogue à la cuirasse des Bulles, nommé par Cu- vier le disque tenlaculaire, parce qu'il le considère comme étant formé par la réunion des quatre tentacules. Mais on n'y aperçoit pas , comme dans les Bulles , deux yeux distincts. Ceux-ci paraissent manquer ou n'ont pas été aperçus. Les tentacules man- quent absolument; cependant , dans l'état de vie , le bord antérieur du disque tentaculaire semble divisé en quatre protubérances tentaculi- formcs , mais susceptibles de varia- tions. Ce disque est divisé longitudi- nalement par une i'aie transparente. En dessous se trouve en avant le f)ied qui répond au disque lentacu- aire , et qui est séparé par un sillon transversal d'un autre lobe charau qui répond au lobe postérieur supé- rieur, et qui est une sorte de conti- nuation ou d'appendice du pied. Cha- BUL CHU des cùlIéJitercanéc, jusque dans colles de la Nouvelle-lioUaude , 'oii elle a été trouvée par Péron. Elle y TOME If. BUL 5-- est seulement plus grande. Linné la ci!e au cap de Bonne - Espérance. Vulg. l'Amande de mer , l'Oublie blanche , la petite Oublie blanche papyracée. Cette Coquille si fragile s'est cependant conservée à l'état fos- sile. Elle est citée à Grignon par De- francc 1 Dict. des Se. nat. ) ' (p.) * BULLÉENS. MOLL. Famille de l'ordre des IMolIusques gastéropodes, établie sous ce nom par Lamarck(An! sansyert.,3'^édit. t.6. a.p. 27)pourlcs Tectibranches auxquels Cuvier a don- né le nom générique d'Acères. ^. ce mot. Les Mollusques dont il s'agit faî- saientd'abord partie de la famille des Laplysiens de Laniarck ( Extr. du Cours deZool.),queLamarck a di- visée en deux. Les Bulléens com- prenaient les genres Acère ( les Acè- re^- propres , Cuvier , Doride , Mec- kel ) : Bullée et Bulle reviennent par conséquent à notre famille des Acères. r. ce mot , Doride , Bul- le et Bt'LLÉE. (F.) BULLE -BTRD. ois. Syn. anglais du Butor, Jrdeaslellarls, L. f^. HÉ- I^ON. (DR..Z.) *BULLERBLOMSTER. bot. PH.vx. Syn. de Troll lus europxus en Ostrogothie. (b.j BULL-FROG. REPT. BiTR. C'est- à-dire Grenouille-Taureau. S\-a.Ae la Mugissante. P^. Grenouille", (e.) BULLHEAD. pois. Syn. anglais de Chabot. ?^. Cotte. (b.) BULLTARDE. Bulliarda. bot. PHA.N. De Candolle, dans son ou- vrage sur les Plantes grasses et sa Flore française, a séparé du genre Tillœif la petiro Plante nommée par Lamarck Till'ea aquatica , et par Willdcnow Tillœa r^a\llaatii , p.-.rcs que "Vaillant en a donné une evcel- lenle fig u-e (5o/a///co/z. Par. t. 10. f. i), ctona formé un genre distinct dédié à Bulliard , botaniste estimable, auteur d'un ouvrage intitulé Herbier de la France, oii l'histoire des Cham ■ pignons fut traitéa avec de précieux détails. Ce genre se distingue du TU- 078 BUL Lœa par son calice à quatre divisious , ner sa corolle tclrapétale et par ses (■cailles, SCS ctainiues et ses pistils au nombre de quatre. Ses capsules, qui ne sont point étranglées vers leur mi- lieu ,sonl uniloculaire3,et renferment toujours plus de deux graines. La BuUiardaVaiUantii , Cand. (Plant, grasses, pi. 74 ), est une petite Plante annuelle, haute d'un pouce, ayant la tige charnue , rougeùtrc et dichoto- me; dcsleuilles opposées,. oblongues, sessiles et charnues; de petites lleurs avillaires et solitaires, portées sur des pédicclles plus longs que les feuilles et d'un blanc rougeâtre. Cette petite Plante croît sur le bord des mares dans la fci et de Fontaine- bleau. Elle (leurit pendant presque tout l'été. (A.R.) BULLIER. M01.1.. Nom donné par Lamarck (An. sans vert. 1"' édit.)à l'Animal des Bulles. (f.) * BULLTN. BuUiiius. M01.L. Genre de la famille des BuUins d'Ocken {Lekrb. dcrZoot. p. 3o3) , /-". Bui.- LiNS, emprunté du genre Bulin d'A- danson , qu'Ocken, en ajoutant un I à son nom , a augmenté , sans motifs , des Ancyles qui pouvaient, et sous les rapports de l'Animal et sous ceux de la coquille , rester en genre dis- tinct. J^. AncYLE et PllYSE. (F.) * BULLTNE. Bidlina. moll. Genre institué par nous dans nos Tableaux généraux des Animaux mollusques, p. 5o,pour quelques espèces de Bidles à Sjiire saillante, donll'Anim.d pré- sente des caractères particuliers , et qui nous ont paru assez distincts pour mériter cette séparation.' Les coquil- les seules nous avaient d'abord portés à établir une coupe séparée, se refu- i;ant , en partie , à entrer dans le ca- dre des vraies Bulles , lorsque le doc- leur (}uoy voulut bien nous donner comuiunication de l'Animal de la B. 7indata de Bruguièie, qui vint con- lirmer nos présomptions. Dans celle espèce, la tête semble distincte et j'ourvue de chaque coté d'une sorte de tentacule assez allongé; mais nous BUL ne savons point si les yeux existent dans ce Mollusque que nous n'avons pu examiner que superficiellement. Deux appendices ovales , allongés , naissent à l'arrière de cette partie qui ressemble à une tête , et recouvrent le haut de la coquille qui est visible eu grande partie, depuis le bord de ses lobes jusqu'au sommet de la spire. Le pied est extrèuicment large. Ce Mollusque est orné de très - belles couleurs. INous ne pouvons préciser davantage les caractères de ce nou- veau genre , dont le docteur Quoy donnera sans doute une description plus détaillée. La coquille des espèces que nous y rapportons offre; une ana- logie renîarquable avec les Torna- telles , h l'exception des plis coli^nel- laires dont elles sont privées. La spire est bien visible , composée de plusieurs tours et bien saillante. La columelle est presque solide et re- couverte par le bord interne qui la tapisse en se repliant, mais sans for- mer d'ombilic. Voici les espèces que nous rappor- tons au genre Bulline : 1 . B. apluslre , L. , Lamarck , Chemnitz , x, p. 116 , t. i46, fig. i55o, ) 35] . Encycl., pi. o.'ig , fig. 2. Cette jolie Coquille se trouve aux Mo- luquesetaux les îles Nicobar. Vulg. le Bouton de rose. — 2. B. J lineo la- la , N. Jolie Coquille, un peu plus grande que la B. scabra , de même forme, toute blanche, munie de stries transverses , bien marqu.^es , serrées et raboteuses , ornée seulement de deux lignes noires fuies, dont l'infé- rieure est quelquefois double. Son ha- bitation est inconnue. — 5. B. un- data, Bruguière , Encyc. , p. 38o ; \j\i,\"• da Gros-Bec à tête blanche, Z,o.r/a/è/- /v/^/«05a ,Lath. F'. Gros-Bec. (dr..z.) BUNDURE ou BUNDURH. (Da- léchamp.) Même chose qii'Agileux. y. ce mot. (*-)'^ BDNE ou BURE. ois. Syn. vul- gaire de Tournepicrre, Tringa Inter- pres, L. /''. ïournepierre. (nR..z.) BUNERA. bot. phan. Il paraît que c'est la même chose que Buniade. /^. ce mot. (a. d. J.) BUNESAT. bot. phan. Syn. africain de Buglosse. f^. ce mot.. (b.) BUNETTE ou BURETTE, ois. Syn. vulgaire du Traine - Buisson , Motacilla modularis , L. y. Ac- CENTEUR. (DK..Z ) BUNGALON. bot. phan. ( Ca- melli.) Arbre laiteux des Philippines, qui paraît être un Manglier, et dont la feuille est mangeable. (a. d. j.) BUNGARUM - PARNAH. rept. OPH. Syn. indou de Bongare. P^. ce mot. (b.) BUNGO. BOT. PHAN. Syn. malais àe Justicia purpurea, \-k. (b.) * BUNGUM. BOT. PHAN. ( Rumph, yjmb. VI. t. 22. f. 1.) Même chose qu'Adel-Odagam. y. ce mot. (b.) BUNLIDE. Bimias. bot. phan. Ce genre établi par Linné, d^ns la fa- mille naturelle des Crucifères , Tétra- dynamie siliculeuse , a été singuliè- rement limité dans ses cai'actères par Robert Brow^n et De CandoUe. Ce dernier, dans son Systema T'egetahi- lium, lui assigne les caractères sui- vans : son calice est formé de quatre sépales égaux; ses pétales sont ongui- culés à leur base. Les étamines ont les filets dépourvus de dentelures. Le fruit est une silicule tétragone, indé- hiscente, articulée, à deux loges avant sa parfaite maturité, et qui, plus tard, se séparent en deux autres cavités, en sorte que la silicule bien mure semble être quadriloculaire, chaque loge con-» tenant une seule graine globuleuse , dont les cotylédons sont incumbans , BUN linéaires , étroits et roulés eu spirale. Ce genre ainsi caractérisé necori- tient plus que trois espèces, savoir : BuniasErucago,Biiriias aspcra clBu- /i/'as oneiilalis. La première et la troisième croissent en France ; la se- conde est originaire du Portugal. Les autres espèces du genre Bu/ttas de Linné ont été rangées dans les genres Cakile , Rapislnim , Fi/giofium , Oc/t- thodium , Euclodiurn , etc.*/''. ces mots. (a.r.) * BUiMADÉES. Buniadeœ. bot. PIIAN. De Candolle , dans le second \olurnc du Srstcma T'egetalnlium , nomme ainsi la dix-septième tribu do la famille des Crucifères, caractérisée par une silicule articulée, in:!éliis- cente, à deux ou quatre loges, conte- nant chacune une seule graine , et par ses cotylédons linéaires, roulés en spirale. Celte tribu ne renferme que .'.\ES mANCHE.'^. CALLERITA ALDKORNIS. Wiedrmanii. BU1\ consistance gélatineuse ; leur l'orme , en général , est celle d'un conc renver- sé. Le disque , d'abord creux et mèuie fermé , s'ouvre ensuite jusqu'à de- venir convexe dans quelques espèces. Cette section , qui pourra peut-être un jour cire regardée comme un gen- re à part , a pour type la Pezizc noire de BuUiard , t. 4Go ( Peziza in- quinanc, Pers.).Elle renferme encore cinq ou six autres espèces , qui toutes croissent sur les troncs d' Arbres et le boisjpourri. (ad. b.) •BURCHARDIA. bot. piian. R. Brown a établi ce genre qui fait f>artle de sa famille des Mélantliacccs, a même que celle des Colchicacées. Les caractères par lesquels il le dis- tingue sont les suivans : calice de six sépales pctaloïdcs , égaux , étalés , ca- duques , prés'.ntanl sur leurs onglets une fossette glanduleuse. A la base de chacun d eux s'insère une étami- nc dont l'anthère peltéc regarde en dehors. L'ovaire , marqué de trois angles , renlcrme intcricuremenl trois loges , dans chacune desquelles les graines nombreuses sont dispo- sées sur un double rang. Le style se partage en trois portions que termi- nent des stigmates aigus. La capsule se sépare en trois valves naviculaircs. L'auteur décrit une seule espèce re- cueillie dans la Nouvelle-ïioUandc : c'est une Plante herbacée , glabre , dont la tige est simple , engaîuée par la base des feuilles Iméaiies , toul-à- faitinférieurement,ctà demi supérieu- rement. Les fleurs , dans lesquelles la couleur blanche des sépales con- traste avec le pourpre des anthères, sont disposées en une ombelle sim- ple , munie d'une bractée à sa base ; et de cette disposition est tiré le nom spécilique à'umbellata. Celui du genre lui a été donné en mémoire d un ancien botaniste , H. Burchard, connu pir une lettre à Lcibnitz , dans laquelle il signala le premier l'imporlaucc des caractè- res qu'on pouvait tirer des étamincs pour la clas-jificiition des Plantes. Ce n'est pas la première q'ti lui avait été BUR js: dédiée j on trouve , en effet , dans Ueister le nom de Burc/ianiia , com- me synonyme du geine de la famille des Verbénacées , que Linné appelle Callicarpa i et un autre, appartenant à celle des Violacées , le Piriquela d'Aublet , a été nommé Burchardia par Schreber et Seopoli , Burghartia par Necker. V. Callicari'.\ et PiRi- Q L'ETA. (a.d.j.) BURCIIOMAT £T BURCOMOT. BOT. PIIAN. syn. de Chrjsocurna Co- ma-ai/rea,h. ^''. Cubysocomk. (b.) BDRDL pois. r. Belah. BURDIou BERDT. bot. piian. (Da- Icchamp.) Syn. arabe de Cvperus Pa- pyrus, (b.) BURDOCK. bot. pii.vn. Syn. an- glais de Bardane , Arctiuin , et de Glouleron , Xantliiutn. (b.) EQllE. OIS. V. BINE. BURETTE. OIS. V. bun£tte. * BUREZ. MOLi.. Par erreur, sans doute, jBwmdans leDict. des Se. nat. Rondelet ( de Testaceis , p. 6^ ) dit qu'on appelle ainsi , sur nos cotes du Languedoc, le Coquillage univalve nommé à Gènes Roncera , et à V enise Ogncllà: C'est la Coquille appelée vulgairement la petile massue d Her- cule , le Murex brandaris de Linné et de Lamarck. P'. Rocher. (r.) BURGALL. POIS. Espèce de Labre. J^. ce mot. (b.> BURGARDLi. bot. phan. Même chose que Burchardia. ?'. ce mot (b.) BURGAU. MOLE. Nom vulgaire de plusieurs Coquilles marines du genre Sabot , Turbo de Linné et de Lamarck, dont la substan.ce toute de nacre est recouverte par un diap marin de di- verses couleurs , qu'on enlevait jadis pour découvrir la beauté du test. Ces Coquilles sont employées pour les pe- tits bijoux ou ornemeus de nâcre,r Bien que ce nom ait été appliqué à beaucoup de Coquilles différentes, il appartient plus spécialement au Tur- bo iiiarmoralus , appelé aussi la Prin- cesse. 686 BUR Le BuROAU PERLÉ est le Turbo sar- matici/s , \ulg. la Veuve perlée. Le BUBGAU TUILE ou ÉPINEUX , OU le BuRGAU HE LA CuiNE, est le Turbo cornu/us, Gmelin, Lamarck. F". Sa- bot. Le BuRGAU MORcnoN. Selon De Roissy ( Moll.deSonninl, t. vi, p. 29) , on appelle ainsi à La Rochelle le Buccinum undatum. V. Buccin, (f.) BURGMEESTER. ois. Même chose que Bourguemaître. V. ce mot. {DR..Z.) BURGO et BURGOS. mam. Race de Chien résultant du croisement de l'Épagneul et du Barbet V. Chien. (a. D..NS.) BURGONI. BOT. PHAN. Espèce de Mimeuse de la Guiane dans Au- hlet. (B) BURGOS. MAM. V. BURGO. BURGSUORFIA. bot. phan. V. SiDERITlS. BURHALAGA. bot. piian. Syn. espagnol de Passerina hirsuta, L. (b.) BURHINUS. OIS. Genre incer- tain qu'Illiger a établi d'après le Charadriiis magnirostris de Latham; Oiseau qui a le bec fort et très-large , les parties supérieures d'un gris bleuâtre', d'une teinte plus pâle aux parties inférieures, rayé partout de iioir à l'exception de la tête qui est simplement ponctuée ; les rémiges sont noires , tachées de blanc à la base ; le bec est noir. Cet Oiseau ha- bile la Nouvelle-Hollande. (dr..z.) BURHNI ET BURU. bot. phan. Syn. islandais de Poljpodium Filix- JlJaS. P^. POLYSTICH. (b.) BURI. POIS. Syn. arabe de Mugil cephalus. /^. Muge (b.) BURIGHON. OIS. L'un des noms vulgaires du Troglodyte , Motacilla Troglodytes , L. (b.) BUPJDIA. POIS. r. BoRiDiA. BURIOï. OIS. L'un des vieux noms duCanard, 4nas Boschas , L. (DK..z.i BUR BURIS. MOLL. f^. BUREZ. BURIS .BOT. PHAN. Syn. d'Armoise en Dalécarlie. (B.) BURLADORA. bot. PHAN.C'est-à- diie trompeuse. Syn. portugais de Datura. 1^. ce mot. (s.) * BURMANNER. bot. phan. Syn. à! ArnicamontaiM dans quelques par- ties de la Suède. (b.) BURMANNIE. Burmannia. bot. PHAN. Ce genre se compose de petites Plantes herbacées , qui se plaisent dans les lieux humides. Leur tige est ordinah-ement simple ou bifide ; elle porte des feuilles qui sont petites et comme engainantes : celles qui nais- sent de la racine sont ensiformes ; les fleurs, ordinairement bleues, sont ter- minales , disposées en un épi ou une sorte de capitule. Chacune d'elles of- fre un calice coloré etpétaloide , tubu- leux et adhérent par sa base avec l'ovai- re infère. Son limbe esta six divisions, dont trois intérieures plus petites. Les étamines , au nombre de trois , insé- rées au haut du tube , sont courtes et opposées aux divisions intérieures. Les anthères sont soudées sur les par- ties latérales de leur filet , qui fait l'office d'un conneclif. Elles s'ouvrent par une suture transversale. Le style est simple , terminé par trois stigma- tes dilatés et bilobés. Le fruit est une capsule à trois angles membraneux et à trois loges polyspermes ; elle est couronnée par les lobes du calice. Ce genre , dont la structure est fort re-- marquable , a été diversement classé par les auteurs parmi les ordres na- turels. Ainsi Jussieu, dans son Ge- jiera, l'a mis parmi les Bromélia- cées ; Robert Brown , au contraire, l'a reporté à la fin de la famille des Joncées , en indif^uant toutefois com- bien il en diflcrait sous beaucoup de rapports. Pour émettre ici notre opi- nion , nous dirons qu'il nous semble que le genre Burmannia auquel on doit réunir le Tripterella de Mi- chaux , qui n'en est point différent , a les plus grands rapports avec la fa- mille des liemodoiacées de Brown , et que c'est probablement pai'mi les BUR genres de cet ordre naturel qu'il de- vra être pince , lorsque l'on étudiera attentivement ses afliiiilés naturelles. Ce genre ne renternie que quatre espèces , savoir : Burmannia bijlura , li., qui croît;» Ceylan et dans l'Inde ; Burmannia distachya , L. , qui est originaire de la Nouvelle-Hollande et de la Virginie; Burmannia juncea , de Brown , observée à la Nouvelle- Hollande; et enfin le Burmannia Tri- ple relia , N. , qui est le Triplerella capitala de Michx. , et qu'il a figuré dans sa Flore de l'Amérique septen- trionale, t. 5. (a. r.) BURNET. BOT. PHAN. Ce nom an- glais désigne indifleremment toutes les Plantes que l'on confond en fran- çais sous le nom de Pimprenelle. /^. ce mot. (lî.) BURO. rois. Genre formé par La- cépède (Pois. t. v , p. 4^1 ) , d'après un dessin de Commerson , pour une espèce de Poisson dont on ne cite pas le lieu natal. Il paraît devoir apparte- nir à l'ordredes Abdominaux, ou bien à celui des Acanthoptérygiens de Cu- vier, funille des Squainniipennes , se- conde tribu , ou les dents sont dispo- sées sur une seule rangée. Il présente {)lusieurs des caractères du génie Po- 3 mue , qui se trouve dans Ta section troisième , mais en doit être séparé puisqu'il a deu\- nageoires dorsales. Une seule espèce de Buro nous est connue, encore l'esl-elle imparfaite- ment ; elle est brune , avec le corps parsemé de petites taclies blanches ; rirls est doré ou argenté; la tête me- nue, le museau un peu pointu, l'a- nus situé entre deux piquans qui ^e voient entre les ventrales; la caudale est disposée eu croissant; le ventre et le dos sont carénés. Ce Poisson ac- quiert de dix à quinze pouces de long. D. .o/ii. r. i8. V. i/4. A. 7/9. c. 16. (b.) BURONG. OIS. Syn. malais du mot Oiseau, d'oii : Burong-Arotj, l'Oiseau de Paradis. * Burong-Bahao , le Gracula re- ligiosa , L. r. Mainate, Burong-Greca ,1e Friquet,i^^/«- gilla monlana, qui se trouve à Java , BUR 587 entièrement semblable à l'espèce eu- ropéenne. * Btjbono-Kambino , le Corvus Ga- lericulatus , Cuv. V. Corbeau , sec- tion des Geais. * Burong-Kondang, l'yïrdea ruji- cauda, N. V. Héron. * BuRONG-LooD , le Langrayen leu- cogastre , Lanius leucorjnc/ios,Gme\. P^. Langrayen. Burong-Papona, rOisesu des Pa- pous. * BuRONG-Po-WK, une nouvelle es- pèce du genre Fourmilier, Myrmo- thera cyanura. V. Foubmilier ois. * BuRONG-SuPA, riléréotaire ycr- dâtre , MeUthreptus virescens , Yieill. V. HÉRÉOTAIRE. * BuRONG-TiNDi , le Couroucou de Pieinewardt, Trogon Beinwardlii , Tem. P^. CoxjRoucou. * Burong-Udand , le Martin-Pê- cheur de Coromandel, Jlc^do coro- manda, Lat. î^. Martin-Pêcheur. (DR..Z.) BUROUGH-DUCK.. ois. Syn. an- glais du Tadorne , Anas Tadorna , L. /^.Canard. (dr..z.) BUR-PAPiSLEY. bot. phan. Syn. anglaisde6a«ca//5./^'.CAUCALiDE.(B.) BURRA ET BURRO. mam. Qu'on prononce Bourra etBourro. L'Anesse et l'Ane en espagnol. ^. Cheval, (b.) BUR-REED. BOT. PII.4.N. Syn. an- glais de Sparganium ou Rubau d'eau. JT. Rubanier. (b.) BURRO. BOT. THAN. Arbre d'Afri- que , trop imparfaitement décrit dans l'Histoire générale des voyages , pour qu'on puisse savoir ce que c'est. [B.) BURSA. AïOLL. Dénomination la- tine employée par Buooanni , Petiver etGualtieri, pour désigner plusieurs Coquilles des genres Casque et Cas- sida ire , telles que les Cassis luberosa el Teslicu lus, la. Cassidaria echinopho- ra , Lamarck , etc. F^. Casque et Cas- SIDAIRE. (F-) * BURSA. BOT. PHAN. Gueltard ( Obs. 2 , p. iôS ) avait formé sous ce 588 BUR nom un genre du ThlaspiBursa-Pas- /o/v,s,quicitaiiiourd'huile genre Cap- sella deDeCandole. ^.Capselle. (b.) BURSAIRE. Bursaria. inf. Genre forme par 31uller(Inf. p. iiô) et qu'il caractérisait: Vers très-simple, mem- braneux, concave. Cette définition est parfaitement exacte , et l'on est sur- pris qu'après l'avoir établie ,1e savant naturaliste, qui porta si loin l'art de l'observation , eut compris parmi ses Bursaires notre Hirundinelle qui *^t»'it.son Bursaria Hirundinel/a , dont le corps composé n'est pas très-sim '/le; et son B. Globtnaàonl la forme est par- laitementovoïde;on est encore surpris qu'il eût éloigné du genre Bursaiic plu- sieurs autres Animaux auxquels con- venait une telle définition. Avec quel- ques additions d'espèces, nous avons conservé ce genre que LamarckfAn. sans vert., 2'' éd., t. i , p. 45o) a judi- cieusement placé dans la seconde sec- tion des Infusoires, qui contient ceux dontle corps est plat et membraneux. Les Bursaires sont des Animaux microscopiques, dont le corps arrondi ot presque sans épaisseur change de ibrinc sous les yeux du naturaliste qui l'observe , et prend, soit en na- geant, soit en s'appliquant contre les corps entre lesquels on les voit ram- per, une forme concave qui quelque- fois justifie le nom tiré du mot Bourse qu'on leur a donné. Ces Animaux tran^arens'', contenant comme de pe!i tes bulles ou molécules organiques trèi-visibles, diffèrent des Amibes en ce qu'ils ne rayonnent pas ou ne produisent pas de longs prolonge- mens ; des Paramœcies en ce qu'ils n'ont pas le corps marqué d'un sillon longitudinal ou d'un repli saillant, et des Kolpodcs en ce que ceux-ci, généralement anguleux , lobés ou allongés, ne prennent pas la forme concave. Les B.Bu//i/ia, /ru/ica/el/aet Drupella deMilUer doivent demeurer dans ce genre auquel no.is ajoute- rons les Kulpoda CiicidlioaiCuculus, ]e Paramœcia Chrjsalis , les Cycli- (liuni (hthium , rostiatuia et Veâi- culus , VEnchelis episturnium et le Trichoda Frisma, qui , dépourvu de BUR tout cil ou poil , ne peut demeurer dans un genre que caractérise la pré- sence de ces organes. Nous pensons que le nom de Bursaria, ayantdans les In- fusoires l'j'ntériorité, doit être repous- sé de la botanique oiiR. Brov^'^n a ten- té de l'introduire. /^. Bursaria. (b.) . BURSARIA. Bursaria. bot. phan. Genre rapporté par R. Browu à sa fa- mille des Pittosporées. Le calice est court et terminé parcinq dents aiguës: de sa base naît un disque, au pourtour duquel s'insèrent cinq pétales étroits, et alternativement avec eux cinq éta- mines à anthères cordiforraes , et qui à son milieu supporte un ovaire à style court et à stigmate simple. La capsule comprimée se sépare à la maturité en deux coques , dont chacune , sui'- montée de deux petites pointes , s'ou- vre intérieurement en deux valves , et renferme deux graines réniformes attachées vers l'angle interne et infé- rieur de la loge , par un funicule par- tant de leur concavité. Ce Fruit rap- pelle exactemement par sa forme celui de l'espèce de Thiaspi connue vul- gairement sous le nom de Bourse à Pasteur, et c'est ce qui a engagé Ca- vauilles , auteur du genre , à le nom- mer Bursaria. Il l'a établi d'après une Plante de la INouvelle-Hollande , fi- gurée tab. .55o de ses Icônes. Sa tige j'rutcsceute et rameuse est munie d'é- pines situées aux aisselles de ses j'euillcs alternes, et ses fleurs sont disposées en giappes à l'extrémité des rameaux. (a.d.j.) BURSATELLE. Bursatella. moi.l. Nouveau genre de Gastéropodes Tcc- tibranches , établi par Blainville dans ses Monopleurobranches , et déciit et figuré par lui, comme étant très-voi- sin des Aplysies, dans son article Mollusques du Supplément de l'En- cyclopédie britannique, qui n'a point été imprimé. Ne connaissant point ce nouveau genre, nous allons extraire du Dict. des Se. nat. la description qu'en fait son savant auteur. « Ses caractères sont d'avoir le corps presque globuleux; inférieure- mciit un espace o^^lairC; circonscrit BUR par des lèvres épaisses* pour le pied ; supérieurement une icntc ovalaire à bords épais, presque symctiiqucs, communiquant dans la cavité c^ii se trouve la hranchie; quatre tentacules fendus , comme ramifiés , et deux ap- pendices buccaux; un organe tcnla- culaire sur le milieu de la lête, et pou- vant rentrer dans une cavité creu- se'e à sa base ; aucune trace de co- quille. » La seule espèce de ce genre est la B. Leachii, ou la Bursatcllc de Leacli Elle est presque grosse comme le poing , d'une couleur d'un blanc jau- nâtre, comme tianslucide; tout son corps est parsemé de petits appendices tentaculiCornies, irrégulièrement dis- posés; ce qu on nomme, peut-être à tort , les tentacules dans celte famille, et le bord antérieur de la tète, en ont de plus longs. On ignore sa patrie. Elle est conservée dans le Muséum britannique. » (r.) BURSCHIE. Bursc/iia. bot. phan. Même chose que Purshia. V. ce mot. ♦ (a. n.) BURSERA. BOT. rn.vN. V. Go- MART BURSERIE. Burseria. bot. ph.vn. Génie formé par Lœdiug d'une es- pèce de Verveine de Linnée, ^erbena /appulacea, et qui rentre aujourd'hui dans le genre Priva, f^. ce mot. (b.) BURSHIA. BOT. PHA.N. Rafines- que , selon Poiret , a formé ce genre pour une Plante aquatique décou- verte dans l'Amérique septentrio- nale, et qui appartient à la famille des Hydrochanaées , Tétrandrie Mo- nogynie , L. ; il serait très-voisin du genre Prosei-pinaca. Ses carac- tèies sont : calice supérieur, à quatre dents , point de corolle , capsule à quatre loges contenant quatre semen- ces, (b.) BURSTEL. Et non Brustel. pois. Syn. bavarois de Perche. (b.) BURSTENHUT. bot. crypt. Syn. allemand d'O.thotrich. (b.) BURSTiNER. ojs. Syn. allemand du Gobe-Mouche Grisoîe, Muscicapa Gr/.so/ajj. V. Gobe-Mouche, (db . .%.) BUS ."ïSçî BURSULE. B Ursula, mva.i.. Déno- mination employée par Klein {Osfrac. p. 175) pour désigner un genre de ses Diconchœ i/iœquales dont il est difficile de se former ime idée bien juste. La seule espèce qu'il indique est tirée de Buonanni {Hccreat. , p. a., n° 53), qui l'a appelée Curalliria. Klein copie sa figure, tab. xii , f. 80. Ce n'est point un noyau de Téré- bralulc, ni une Gryphée; car ce qu'en dit Buonanni qui la donne comme une Coquille vivante, couleur de corail , exclut ces deux hxpothè- ses ; mais c'est vraisemblablement une Anomie dont quelques espèces ont une.>^^orte de bec recourbé, comme dans la Bursula de Klein , ce qui l'a fait comparer par cet auteur à des Té- rébratules dont le sommet ne serait point percé. (f.) BURTONIA. rot. phan. Salis- bury distingue du genre Uibber- tia de la famille des Dllleniacées V Hibbeiiia grossulaiiœfolia , qui croît à la Nouvelle-Hollande, et propose d'en faire vm genre particulier sous le nom de Biirtonia grossulariœfulia. V. Hibbertie. (a.r.) * BURTONIE. Burtonia. Bor. PHAN. Famille des Légumineuses, Dé- candrieMonogynie,L.RobcrtBrown, dans la seconde édition du Jardin de Kew , a séparé du genre Gompholo- biumVes^èce décrite par Smith sous le nom de Gompholobium scabrum, et en fait un genre à part sous le nom de Burtonia scabra. Ce genre ne diffère guère du Gompholobium que par son fruit qui ne contient que deux grai- nes, tandis que ce dernier en ren- ferme toujours plusieurs. P". Gom- pholobium. (a. R.) BURUM-CHANDALL bot. phan. Vowv Buiam-Chadali. F'.cemot. (b.) BURUNDUC. inAM. L'un des noms de l'Ecureil en Russie. (a. D..NS.) BURYNCHOS. ois.(Jonslon.)Syn. de Toucan à ventre rouge, Ramphas- tos picatus , L. /^. Toucan, (nn.. %.) 590 BUS BUSAR. OIS. Syn. de la Buse com- mune , Falco Buteo , L.^. Faucon. (DR.. Z.) BUSARDS. Circus. ois. Cuvier a établi sous ce nom , dans son Règne Animal , un sous-genre qui comprend la Soubiise, la Harpaye et plusieurs autres espèces exotiques ;. il répond au sixième groupe que nous avons adopté dans le genre Faucon , oii les principales espèces seront indiquées. F. Faucon. (dr.. z.) BUSAROCA. OIS. Syn. de la Cor- neille noire, Corvus Corone, L. en Catalogne. /^. Corbeau. (dr.. z.) BUSAU. mam. Syn. de Yeau chez quelque; ïartaies. (b.) BUSG. OIS. (Dampier.) Syn. pré- sumé de l'Ëpouvantail , Slerria nigra, L. T^. Hir.ONDELLE DE MeR. (dR.. Z.) BUSCHGOTÏ. MAM. C'est-à-dire Dieu des Bois. Syn. allemand de Ma- got , espèce de Singe ^a.d..ns.) BUSCHMENSCH. mam. Gest-à- à'iveHomme des Bois. Syn. allemand dOrang Chimpansé ou de Mandril. (A.D..NS.) BUSCHRATTE. mam. Ce nom al- lemand a été indifféremment appliqué à diverses Sarigues, ainsi qu'au Co- baye Cochon-d'lndc. (a.d.. ns.) BUSCI. BOT. pha:î*. (ïhunberg.) Syn. japonais de Rave. (b.) BUSE. OIS. Falco Buleo , L. Es- pèce du grand genre Faucon , devenu type d'un genre de la famille des Cru- phodères , établi par Duméril dans sa Zoologie analytique, ou il lui donne pour principaux caractères : toute la tète ainsi que le cou einplumés ; le bec courbé à la pointe avec la base garnie d'une cire; la queue carrée ; les ailes courtes. Cuvier a aussi éta- bli parmi ses Oiseaux de proie le soiis- genrc Buse. Dans la Méthode de Temminck, les Bnscs forment la cin- quième division du genre Faucon. r. ce mot. (d:i..z.) BUSÉ. OIS. Pour BusC. V. ce mot. (DR..Z.) BUSE A FIGURE DE PAON. ois. BUT (Gatesby. ) Syn. du Vautour Urubu , Vultur Aura, L. /^. Catharte. (DR., z.) BUSÉLAPSUS. MAM. Même chose que Bosélaphe. /''. ce mot. (b.) BUSELIOjS. bot. than. (Pline.) paraît être le P impinella cretica de Poiret. F^. (b.) BUSENNE. ois. Syn. vulgaire de la Buse commune, Falco Buteo , L. F". Faucon. (dr..z.) BUSERAI. ois. Espèce du genre Faucon , division des Busards , Falco Buserellus , Lath. Levail, Hist. des Oiseaux d'Afriq., pi. xx./'. Faucon. (dr.. z.) BUSEROLE. bot. phan. Même chose qucBousserole. T^. ce mot (b.) EIUSETTE. OIS. Syn. de Mouchet ou Fauvette d'hiver. (dr.. z.) * BUSKE-FIOLER. bot. phan. Syn. suédois de Viola hirta. V. Vio- lette. (B.) BUSON. OIS. Espèce du genre Fau- con , division des Busards , Falco Bu- son, Lath. Levain. Ois. d'Afriq. , pi. XXI. ^'. Faucon. (dr.. z.) BUSSEN-BUDDOO. ois. Espèce du genre Barbu. /'. ce mot. (B.) BUSSEROLLE. bot. phan. r\ Bousserole. BUSTIA. BOT. Pu.\N. r. Bupii- THALMUM. BUSTIYIL. MAM.Syn. de Hérisson en Noiwège. (a.d..ns.) BUSZ-HARD. OIS. Syn. do la Buse commune, Falco Buteo , L. eu Allemagne. T^. Faucon. ^dr.. z.) BUT. BOT. CRYPT. Nom vulgaire de deux Agarics que Léman rap- porte, d'après Paulet, à ceux que h- g«re Sterbeeck , t. xvi , f. 6 et xix , ïi. 4. (B.) BUTA-BUTA. bot. piian. Même chose qu'Alipata. /^. ce mot. (b.) BUTAMBO. bot. puan. Syn. de Justicia echioides à la cote de ]Mala- bar. (n.) BUT BUTARDIOT. ois. Syii. vulgaire du Blougios , ytrciea minuta , L. /^. Héron. (dr.. z.) BUTCIIER-BIRD. ois. Sym an- glais clo la rie-Giièclie grise, Lanius Excubilor, L. F". Pie-Griècjie (DK..Z.) BUTCIIERS-BROOM. kot. piian. Syii. àc Ruse us aculealus , L. f^. Fha- GÔM". (b.) BUTÉ A. r. BviÛE. BUÏEAU. OIS. Syu. vulgaire de la Buse commune, l'alco Buteo, L. V. Faucon. (i)r..z.) BUTEE. Butea. rot. piian. Genre de la laniille des l^cgumineuses et de la Diadciphie Dccandrie, L. proposée par Roxburg dans son magnifique ouvrage sur les l'iautes de Coronmn- del. Il est voisin des En, thrincs cl des Rudolphiesdont il diflère surtout par ses gousses monosperincs et planes. Sou calice est tuhuleux et subbilabic; sa corolle est polypctale, papilioiia- céc, a^'ant sou élendard très-long et presque lancéolé. Sa gousse est com- primée, membraneuse, et renferme une seule graine. Ce geuie ne con- tient que deux espèces originaires lies montagnes de la côte de Coro- mandcl. L'une Butea superba , Roxb. ('or. , t. XXII , est un grand Arbris- seau dont les branches sont sarmen- tcuses ; les feuilles ternées ou mieux trilobées ; les fleurs sont dun rouge écarlate et forment des grappes ma- guiliques. L'autre, Butea f/ondosa, Roxb. Cor. , t. XXI , est t Ei-ythr'nia monos- perma de Lamarck , le THaso de Rhéedc, Hort. vi , p. 29 , t. XA'i et XVII , et diffère de la précédente par ses rameaux pubesccns et ses fo- lioles émarginées. (a. r.) BUTERMARIEN. bot. nuy. V. BUCHORJIARIEN. * BUÏHE. Bulhus. araciin. Genre de l'ordre des Pulmonaires, faîuiile des Pédipalpes (Règne Animal de Cuv.) établi par Leacn aux dépens du genre Scorpion des auteurs, et nedil- BUT R91 férant de celui-ci que par le nombre des \eux , qui est de buit au lieu de six. Leach [Zoo/. Misceil., tom. 5, p. 48 et 53) considère comme type au genre le Bulkus occiianus ou îe Scor- pion roussàtrc , Scorpio occitanus d'Amoreux , de Latreille , de Du- four, etc. — Une seconde espèce a été rapportée au genre Butbe par Say dans un Mémoire sur les Aiachnides des Eti>ts-Unis (Journal des Se. nat. do Pbiîadclpliie, vol. 2 , p. 61 ). Elle porte le nom de Huthus vittatus, et habite la Géorgie et la Floride. (aud.) BUÏIO. OTS. Syn. de Butor , ^/rfea ste/laris, L. /^. ÏIkron. (dr..z.) BUTIRATES. ciiiM. Sels formés par la combinaison de l'Acide buti- r.que avec les bases salifiables. Iln'cn existe pas dans la nature. (dr..z.) BUÏIRIN. l'Ois. (Commerson.) r. Argentine cLossonoNTE. BUTIRIQUE. ciiiM. r. Acide. * BUTNERIA. BOT. piian. ( Duha- mel. ) /^. Basteria. BUïOet FOTO. bot. piian. Syn. japonais de la Vigne. (r.) BUïOME. Butomus bot. piian. Autrefois placé dans la famille des Joncces et dans l'Ennéandrie llexa— gyuie, L., ce genre est devenu le type d'un nouvel ordre naturel , nommé Butomte? par le professeur Pvicliard. ]ja seule espèce qui compose ce genre est une des plus jolies Plantes aquati- ques de nos climats. Elle fait avec les Isymphœa l'ornement de nos ruis- seaux et dp nos fleuves, sur les bords desquels elle se plaît de préférence. Sa racine , qui est vivace , donne nais- sance aune touffede feuilles dressées, étroites, triangulaires, ctà une hampe nue, cyliiiiliique , de deux à trois pieds de hauteur, terminée à son sommet par un sertule ou ombelle simple de fleurs assez grandes , d'un rose paie , portées chacune sur un pédoncule de trois à cinq pouces de longueur et environnées à leur base Siyj BUT flua involiicre formé de trois folioles uvales lancéolées. Le calice est à six divisions profondes et étalées , trois extérieures concaves et verdàtres , trois intérieures plus minces, beau- coup plus longues et purpurines. Les étamiues sont conslauimenl au nom- bre de neuf, insérées à la base du calice. Leurs anthères présentent un caractère d'autant plus rcmaicjuable qu'il est plus rare , c'est qu'eues ont quatre loges. On trouve six pistils rapprochés au centre de la tleur , et soudés en parlie, par leur base, de leur côté interne ; chacun d'eux est ovoïde, allongé, aminci en bec à sou sommet et recourbé en dehors ; il of- fre une seule loge qui renferme un grand nombre d'ovules attachés à toute sa partie interne. Le stigmate se présente sous l'aspect d'un sillon, qui du sommet de l'ovaire va se per- dre sur sou côté interne. Les fruits sont des petites capsules uniloculaires s'ouvrant du côté interne par une fente longitudinale et renfermant un assez grand nombre de graines atta- chées à une sorte de réseau vasculaire qui leur tient lieu de trophospcrme. (A. R.) BUTO?tlÉES. Butomeae. bot. phak. C'est, ainsi que nous l'avons dit à l'ar- ticle précédent, une famille nouvelle de Plantes monocotylédones ou en- dorhizGS, .qui, outre le genre Butome, contient encore les deux genres Ily- droclels de IVichard et Luiiiiocharis de Humboldt. Voici les caractères qui dislingMent ce nouvel ordre natu- rel : les Buîomées sont des Plantes vivaces , croissant auprès des eaux , dépourvues de tiges et munies seule- ment de hampes. Leurs feuille.-; sont engainantes à leiu* base. On serlulc ou onrbelle simple de fleurs term me leur hampe , et est accompagné à sa base d'un involucre commun formé de plusieurs folioles. Chaque fleur se compose d'un calice étalé, à six divi- sions, dont trois externes ordinaire- ment vertes , et trois internes plus minces , colorées et souvent plus yraiîdes. Le nombre des étamines va- BUT rie de six à trente , insérées à la base du calice ; leurs anthères présentent deux o.i quatre loges qui s'ouvrent chacune par un sUlon longitudinal. Les pistils , dont le nombre est de six ou même davantage , sont réunis et rapprochés au centre de la fleur, et soudés entre eux dans une éten- due plus ou moins considérable; l'o- vaire est ovoïde, allongé , compiimé, à une seule loge , contenant plusieurs ovules attachés à ses parois d'une manière irrégulière. A son sommet, l'ovaire se termine par un petit bec recourbé, sur la fice interne duauel règne un stigmate glanduleux sous forme d'un sillon longitudinal. Les fruits sont autant de petites capsules , rapprochées les unes contre les au- tres , euvh'onnées par le calice qui persiste , et préseniant dans la loge unique qui les compose un assez grand nombre de graines, ordinaire- ment dressées, attachées sans ordre à un réseau vasculaire qui garnit la pa- roi interne du péricarpe. Leur em- biyon qui est endorhize ou monoco- tylédone , est placé sous un tégument propre, brunâtre et chagriné; il est tantôt droit, tantôt recourbé en for- me de fer à cheval , selon la forme de la graine. Les genres qui entrent dans cette famille sont peu nombreux ; on n'y compte encore que les suivans.: Buto- mus. L. , Juss. ; Hjdrocleis , Richard , et Limnuchaiis , Humlioldt. Cette famille de Plaintes est extrê- mement voisine des Alismacées et des Juncaglnécs , avec lesquelles elle offre les plus grands rapports dans la structure de ses différentes parties. Cependant elle s'en dislingue surtout par le mode singulier d'adnexion présenté par ses graines attachées à un réseau vasculaire. Ce caractère est fort important , parce qu'il se rencon- tre seulementdans les trois genres qui composent la nouvelle famille des Butomées. Cependant peut-être se- rait-il plus convenable de réunir en une seule tribu ces trois familles qui chacune en serait considérée comme une subdivision. (j^- ^O BUT BUTOIMON. BOT. ppAN. (Dodoens;. S\ 11. de Sparganiuni où Ruban d'eau. /'. RUHAMEII. ( B. ) BUTONICA. HOT. l'HAN. Runiph, sous ce nom, a décrit et figuré {Jleib. yUnb. "h. t. ii4 ) un Arbre élevé aui croît sur les rivages de la Chine , <.'S MoUiqnes , des îles des Amis et delà Société. Ses feuilles opposées , verticillées au souimct des branches , sont coriaces et Irès-enlières , très- louffiieis et entremêlées avec des thyr- scs de gran les fleurs nuancées de pourpre et de blanc. Elles lui don- nent un bel aspect et un épais om- brage. Il est jusqu'ici l'unique espèce d'un genre qui a reçu des différcns auteurs des noms difl'érens. En efiet , Lamarck et Ju^sieu ont conservé ce- lui de Rumph ; Forster , Linné fils et Gaertner l'ont nommé Bariingtonia ; Adanson , Ilutum-, Sonnerai , Com- mei'sonia; Gmelin, Mitraiia. Jussieu l'a placé dans sa seconde section des Myrtécs , non loin du Lecytliis , type d'une nouvelle famille pour feu Ri- chard. Il a pour caractères : un ca- lice très-grand dont la substance est coriace , et la forme celle d'une pyra- ramide qiiadrangulaire , partagé su- ])éneureuîei4t en deux lobes aigus , voûtés et counivens ; quatre pétales grands et de même consistance ; des étamlnes extrêmement nombreuses , réunies par la base de leurs filets en un tube que traverse le style très-al- longé et persistant. Le fruit , de mê- me forme que le calice avec lequel il fait corps , renferme sous une enve- loppe sèche à l'extérieur, et intérieu- rement charnue et entremêlée de fi- bres , un noyau tétragone et mono- sperme , par suite de l'avortement de trois loges et d'autant de graines , de manière que leur véritable nombre est quatre dans 1 ovaire. Sonneiat a figuré cet Arbre tab. 8 et 9 de son Voyage à la Nouvelle-Guinée. Lamarck y rapporte comme con- génère le Samstravadi de Rhéede ( Hoit. Malab. 4. t. 6 ) que Linné regardait comme la même chose que son Eugenia racemosa , et qui pré- BUT 593 sente de même un calice bifide , des étamincs monadel plies à la base , un fruit qiiadrangulaire monospenoe , des feuilles touil'ues , et eu outre des fleurs alternes sur des grappes termi- nales, (a. D.J.) BUÏOR. OIS. Espèce du genre Hé- ron , y/rdea stellaris , L. , BufT. Pi. enl. 789. r. HÉnox. (dr..z.) BDTORDA. BOT. phan. L'un des noms vulgaires du Cerisier sauvage dans le midi de la France. (b.) BUTROL ou BUTRON. mam. On appelle ainsi dans les Florides un Animal qui paraît être le Bison d'A- mérique. F . Boeuf. (b.) BUTS-KOPT. MAM. r. Bottle- head. BUTTA. POIS. Syn. suédois de Turbot. F". Pleuronecte. (b.) BUTTA-GAGERL BOT. PHAN. Syn. indien de Crotaiaria vermcosa. F. Crotalaire. (n.) BUTTE ET BUTTES, pois. Le Fiez en Danemarck et en Livonie. V. Pleuronecte. (b.) BUTTER-CUPS. bot. phan. Syn. anglais de Ranunculus bulbosus. V. Renoncule. (b.) BUTTER-FISH. pois. Syn. anglais de Gunnel. F. Blennie. (b.) BUTTERFLY-FISH. pois. C'est- à-dire Poisson-Papillon. Syn. àeBleu' nius ocellaris. P'. Blennie. (b.) BUTTERWORT. bot. phan. Syn. anglais de Pinguicule. F. ce mot.(B.) BUTTNÈRE. bot. phan. Pour Byttnère. F. ce mot. (b.) BDTTNERIA bot. phan. (Duha- mel.) Syn. de Caly canthus floridus , P'. Calycanthe. (b.) BUTTNÉRL\CÉES. bot. phan. Pour Byttnériacées. F. ce mot. (b.) BUTTON-TREE. bot. phan. Syn. de Conocarpus erecta à la Jamaïque. /^. Conocarpe. (b.) BUTUA. bot. phan. Mjme chose <\\\Abuta, P . ce mot , et syn. de Cia- sampelos Pare ira. ^b.) 38 Fiçfi BUX * BUTUTE. OIS. Syn. malais du Barbu i-ayë, Bucco lineatus , Vieill. J^. Barbu. (dr..z.) BUTYRTIN. POIS. Même chose que lîiitniu. y. Argentine glossodon- TE. ' (B.) BUURHVA.L. Nom norwégicn du Cachalot maci'océphale. V. Cacha- lot, (a. D..NS.) BUUX-HORN. BOT. PHAîJ. Syn. hollandais de Bignonia spathacea i^ansllnde. (b.) BUVADAK. OIS. Syn. de la Barge grise , Buff. Scolopax Tolaniis , L. en Laponie. f^. Chevalier. (dr..z.) * BUVEUR ou BUVEUSE D'HUI- LE. OIS. Nom qu'on donne quelque- fois à l'Effraie , Strix jiammea , dans l'idée oii l'on est généralementqu'elle se nourrit de l'huile qui brûle dans les lampes des églises. (b.) BUVEUR ou BUVEUSE DE VIN. MAM. Nom quelquefois donne à la Fossane , espèce de Civette. /^. ce mot. (b.) BUWCH. MAM. Syn. de Vache dans le Cambresis. ( a. d..ns. ) BUXBAUMIE. Buxhaumia. bot. CRYPT. ( Mousses., ) Ce genre dédié par Linné au célèbre botaniste Bux- baum, qui l'a découvert sur les bords du Volg^ , avait long-temps été à l'a- bri des démembremens qu'ont éprou- ' vés la plupart des genres de celte fa- mille , depuis les belles observations d'Hedwig. Cependant l'examen at- tentif du péristome des deux espèces qu'il renfermait a prouvé qu'elles de- vaient nécessairement appartenir à deux genres différeus. Mohr , qui le premier a fait cette remarque , a lais- sé le nom de Buxbaumia à la B. aphylla de Linné , et a formé avec le Buxbaumia foliosaie genre Dipliys- cium, que Palisot Beauvois , peu de temps après, a aussi distingué sous le nom de Hjmenopogon. F . Uiphys- cirM. l-.e genre Buxbaumia , ainsi limité à la seule B- aphjlla, peut être caractérisé de la manière suivante : capsule tcruiinaie oblique , plane en BUZ dessus, renflée en dessous; péristome double ; l'extérieur composé de cils nombreux , filiformes , simples ; l'in- térieur formé par une membrane co- nique plissée ; la coiffe est conique. La seule espèce que renferme ce genre est une des Mousses les plus singulières qu'on connaisse; sa tige, presque nulle , ne forme qu'une sorte de tubercule couvert de petits poils, qui ont été reconnus par R. Brown pour des feuilles avortées. Elles sont sans nervures , réticulées et divisées en segmens capillaires. Le pédicellc est lude , long d'un centimètre envi- ron, tuberculeux, entouré à sa base par les restes dune gaine très-courte. La capsule est posée sur une apophyse étroite et arrondie. Elle est oblique , plane supérieurement , convexe et renflée en dessous. Toute la Plante est d'un rouge orangé nu brunâtre. Elle habite toute l'Europe et jusque sur les bords de la mer Caspienne. Elle croît le plus souvent sur le bois pourri, quelquefois sur la terre, com- me nouir l'avons observé dans les en- virons de Paris. De Canclolle en a In- diqué dans le Supplément de la Floie française une variété qui devra peut- être former une espèce dislLncle. La capsule est plus allongée €t verte même à la maturité. (ad. b. ) BUXO. bot. phan. F". Bosso. BUYETRE et BUYTRE.ois. Syn. du Vautour Arrian , Vultur ciiiertus ^ L. Ce nom vient de Buitre. V. ce mot. (DK..Z.) BUYONG. bot. piian. V. Balt- GARAT. BUZ etBUZ-HAGGUI. bot. piiAN, (Forskalh.) Syn. 7WAUç.à! A run- do Doiiax , L. ^. Roseau. (b.j BUZ A. Nom arabe de la Bière. F^. ce mot. (b.) BUZEIDEN , BUZIDAN , BUZEIS et BUZI. bot. PiiAN. (Dalécharap.) Syn. arabe dOrchis à racines pal- niécs. f^. Obchis. (b.) BUZZA. ois. S\n. Italien rmestes , et par GeoU'rov avec les Cistèles , se trouvent très- communément dans les champs, dans les bois, sur le sable; ils voient assez facilement; au moindre danger , ils feignent d'être morts et contractent leurs membres , qui présentent une organisation telle que le tarse est re- çu dans un sillon de la jambe , celle- ci dans une rainure de la cuisse, et cette dernière dans un enfoncement de la poitrine; les antennes sont éga- lement logées entre les cuisses des pâtes antérieures, et la tête se trouve alors profondément enfoncée dans le prolhorax. Ce genre est a^sez nom- Îj.cux en espèces : le général Dejean en possède vingt-troisdunssa collec- tion ( Catalog. des Coléopt., p. 48). Quelques - unes se rencontrent en France; parmi elles nous citerons le Byrrhe Pdule,iS. Pilula , L. Fabr. , ou la Cisièle satinée de Geoffroy (Ins. T. I. p. 116, pi. i,fig. 8), fi- gurée par Obvier (Col. il , j 5 , 1 , 1 ). Il sert de type au genre. (aud.) BYRRHIENS. ByrrhU. ins- Fa- mille de loidic des Coléoptères, sec- tion des Pentamères, établi par La- treilJe(ConsLd. géuér.),et lenlermanl les geiMcs Ainhrène , ïhrosque , 3«* SgG BYS Byrrhe, Chélonaire , Escaibot , No- sodendre , Elrnis , Uryops , Hélérocè- re , Gëorisse. Ces genres , compris (Règne Anim. de Cuv.) dans la fa- mille des Clavicornes et rapportés au grand genre Byrrhe de Linné , ont pour caractères communs : pales ap- pliquées totalement ou en grande partie sur les côtés de la poitrine , lorsque l'Animal les contracte ; ster- num du prothorax presque toujours dilaté à son extrémité supérieure , et servant d'appui à la bouche ; antennes plus grosses au bout, corps ovoïde. F", les genres et la l'auilUe précités. (aud.) BYRRIOLA. OIS. (Scaliger.) Syn. du Bouvreuil , Loxla Pyirlmla , L. f^. Bouvreuil. (dr..z.) BYRSONIME. Bjrsonima. bot. PHAN. Ricliard père a établi ce genre dans la famille des Malpighiacées pour quelques espèces de Malpighics , qui ditiereut des autres par leurs pé- tales inégaux , leurs stigmates filifor- mes et subulés , et par leur fruit qui est une drupe renfermant un noyau à trois loges nionospermej. Ce genre renferme les espèces suivantes : Mal- pig/iia crassifolia , Aublet ; M. rnou- rela , Aubl. ; M. spicata, Cav. ; 31. al- tissima , Aubl. ; M, verbasclfolia , Auh\. •,M. lucida,Syvai\'\.z-i M. coiia- cea ,Svv. et 31. /y//tz,Poiret,et de plus neuf espèces nouvelles décrites par Kunth dans le cinquième volume des Nova Gênera pulilié par Humboldt et Bonplaud. f. iMAi>PiGHlE.(A. R.) BYSSE, Bjssus. BOT. crypt. [Mu- cédlnées.) Ce nom a été donné par Linné à des Cryptogames filamenteu- ses ou pulvéruienies , dans lesquelles on ne distinguait aucun organe de reproduction : la plupart des espèces pulvérulentes ont été depuis rangées dans la famille des Lichens, et for- ment le genre Lepraiia-, d'autres ont été rapportées à des genres de la fa- mille des Conferves ou à des Arthro- diées; enfin celles qui restent dans la famille des Mucédinées ont été di- visées en plusieurs genres , et quelques auteurs, tels que Pcrsoon, ontentière- BÏS ment abandonné le nom de Bjssua, ne conservant plus ce mol que poui la sectiondes Byssoïdes. INous croyons cependant devoir conserver le genre Byssus tel que Link et Nées l'ont dé- fini. Il correspond exactement au genre que Pcrsoon a nommé clans sa Mycologie européenne Hjpha, et que PiebenUicli avait appelé Hjphasma. Tous ces Byssus sont composés de û- laraens délicats, fins, rameux, opa- ques, continus , rampans, déliques- cens lorsqu'on les touche ou qu'on les expose à l'air et à la lumière. Tous croissent dans les lieux som- bres et humides oii la lumière ne pé- nètre jamais, tels que les souterrains et les galeries des mines, les caves, les puits, etc. Ils sont presque tous de couleur blanche et d'une structure extrêmement délicate. L'espèce la plus commune e-,t le Bjasus bo/ii- bycina. Elle forme dans les mines de larges touffes d'un blanc éclatant composées de filamcns plus fins que la soie la plus belle. (.4.D. B.; * BYSSIFÈRES moll. Fa- mille d'abord établie par Lamarck dans les Acéphales leslacés (Extr. du Cours de Zool. , p. io5), mais dont il a depuis réparti les genres dans plu- sieurs familles séparées. Cette famille était composée des genres Houlette, Lime, Pinne, Moule, Modiole, Ciéna- tule, Perne, Marteau et Avicule. Dans la nouv. édit. des An. sans vert. , les genres Modiole, Moule, Pinne, composent la famille des My- TiLACÉES, V. ce mot; les genres Crénatule, Perne, Marteau, A,icule, forment la famille des MalléacÉes , f. ce mot ; les genres Houlette et Lime font partie de celle des Pecti- NiDES. P^. ce mot. Goldfuss [Handb. der Zool. , p. 6o4) a aussi proposé une famille de ce nom , Byssijèra. C'est la seconde famille de son ordre des Pélécypodes qui répondent à nos Lamellibianches. 11 la compose seulement des genres Vulselle, Marteau et Perne, qui ont en effet des frappons assez marqués ; mais au reste le nom de B,ssifères ne peut guère être ein[)loyé pour ca- nictériser une iHiiiille , des genres éloignes par leur organisation a^ant cependant la propriété de filer un byssus. (l'O * BYSSOCI-ADIUM. bot. crypt. [Mucédiiiées. ) Link a fondé ce genre dans ses Observations sur les Cham- pignons {Berlin. Ma^riz. 181 5. p. 36 ). Mais il nous paraît différer à peine des Sporotiicliuni du même auteur ; il le caractérise ainsi : filamcns rajon- uans, décunibans ,rameux , mais noh entrecroisés , couverts de spoi ules épars. Ce caractère ne dillère en effet de celui des Sporolrichu/n qu'en ce que les filamens rayonnent régulière- ment sans 6 entrecroiser , et de celui des Hirnaiitla que par la présence des sporules. Link en indique deux espèces : l'une qu'il nomme Byssodadium caiicUdum, vient sur les feuilles mor- tes et sur le bois pourri; l'autre , qu'il appelle Bjssocladiurn fenesliale , est le ConJ'eiva JhneslraUs de Roth , qu'Agardh rapporte aussi au genre Conferva. Elle croît sur les vitres des appartemens humides et chauds et des serres chaudes. (ad. b.) BYSSOIDES. Byssoideœ. bot. CRYrx. {Wucédinées.)Pevsoon. désigne sons ce nom toute la famille des Mu- ccdinées ; Llink place parmi ses Bys- AOiV/eœla plus grande partie de.s genres de cette famille; enfin Nées donne ce nom à une des tribus de l'ordre des Miicédiuécs. Cette opinion nous pa- raît la plus naturelle, mais cependant nous croyons devoir retranclier de la tribu des Byssoïdes quelques genres qui forment la section des Byssi dis- juncll de Nées , et qui nous parais- sent avoir plus de rapport avec d au- tres genres de la même famille. La tribu des Byssoïdes peut alors être ca- ractérisée ainsi : filamens continus ou articulés , ne présentant pas de .spo- rules extéiieuicj, mais dont les arli- culalious se séparent quelquefois et paraissent remplacer les sporules. f Byssoïdes épiphytes. Helicomy ces , Nées. Eiineum, Link . Hubigo, Link. BYS 597 ff Byssoïdes continues, ou ar- ticulées seulement vers l'exlrëmité. Dema/ium, Pers. Bjssus , Link. Racodium, Pers. jîthella, Pers. Ozo- nium , Link. yhnphitrichum , Nées. .,! ciotatnniuTn , Nées. Helicospoiium , Link. On doit aussi rapportera cette sec- lion les genres suivans, qui ne sont peut-être que des commencemens d'autres Cryptogames : Jlimantia , Pers. Xygiostroma , Link. Rhizo- moqtlia? ttt Byssoïdes articulées moni- Ll FORMES. Torula , Link. Monilia, Link. yll- teniaria , Nées. Geotiichum , Link. Oideum, Link. Acrosporium , Nées. Alysidiuin , Hormiscium , Kunze. P^. ces mots et Mucédinées. (ad. b.) BYSSOLITE. MIN. (Saussure.) r. AMIA^"rHOIPE. BYSSOMIE. Byssomia. moll. Genre de Lamellibi'anches proposé par Cuvier dans sa famille des Enfer- mées , V. ce mot (Règn. An. , t. 11, p. 4go) , pour des Mollusques litho- phages et byssifères , et dont le type est le 7tlytilus pholadis , très-bien décrit etfiguré par Miiller (Zoo/. Dan. Icon. tab. 87 , f . J-5). Lea(;h a fait aussi , d'une espèce très-voisine, un nouveau genre sous le nom de Rha- leobia (Jour, de Phys. 1819). Mais ces deux genres ne peuvent être con- servés , les espèces dont il s'agit ap- partenant au genre Saxicavc de Fleu- riau de Bellevue, auisi que Lamarck, Scbweigger et Tuiton l'ont pensé. /^. Saxicave. (F.) BYSSUS. MOLi,. C'est une touffe de filamens qui sort des valves de plu- sieurs Lamellibranches des genres Houlette , Lime, Peigne , Jambon- neau , Moule , Mo iiole, Peine, Mar- teau , Avicule , Tridaene et Saxicave, soit par le milieu ou par le bo\it de la coquille. Ces filamens leur servent à s'attacber et à se fixer aux corps sous- liinrins. Le Byssus de la Tridaene est très-foi t cl tendineux , comme on le conçoit bien , à raison de la grosse lu- 598 BYS l]'! cette Coquille qui va jusqu'iV peser j/disiems quintaux. Celui des Saxica- ves qui vivent dans l'intérieur des pierres est très-court. Le Byssus des autres genres est plus ou moins fin ; mais celui des Jambonneaux ou Pin- nes marines égale la soie ; aussi l'in- dustrie s'en est-elle emparde depuis long-temps. C'est en Sicile surtout qu'cm en fait plusieurs ouvrages tri- cotés , tels que des bas , des gants. On en fabrique aussi des draps d'un brun fauve et brillant , rechercliés par leur moelleux et leur finesse. On en a vu de i'ort beaux à l'exposition de l'an g , sortant des fabriques de liécietot. Cependant cette branche d'industrie ne saurait être que fort rétiécie par la rareté de la matière première , et à cause du prix moins élevé des draps en laines. Pour filer le Byssus dont les fllamens sont bruns , déliés , longs de six pouces au moins , on le laisse quelques jours dans une cave, afin de l'amollir et de l'humecter; puis on le peigne pour en séparer la bourre; on le file en- suite comme de la soie. Aristote a appelé la Pinne marine la Coquille porte-soie, et regardait son Byssus comme propre à être filé. Il païaît qu'on s'en est servi autrefois plus qu'à présent , lorsque la soie était rare ou inconnue. Il ne faut pas croire , malgré que les Grecs et les Latins aient connu le Byssus des Pin- nes marines , que le Byssus dont on faisait des habits sacerdotaux chez les Hébreux soit celui dont il est ques- tion. Les anciens avaient donné ce nom à des substances végétales , et c est sans doute par analogie que , plus tard , on a ainsi nommé les fils des Jambonneaux. Les Mollusques byssifères ont un organe qui remplace le pied dont il est une sorte de rudiment, et avec lequel ils fiîent le Byssus. Cet organe est musculeux , conique, creusé d'un sillon longitudinal jusqu'à sa base , où se Ivouve l'orifice du canal excré- teur de la matière des fils, que sépare une glande particulière, située au mê- me endroit. /-'". Ja!MBo>-m:au. (f.) BYÏ BYSTROPOGON. Bystwpogon. BOT. PHAN. Genre de la famille na- turelle des Labiées et de la Didyn-'^- mie Gymnospermie, établi parTHéi i- ticr pour quelques Plantes exotiques, (l'abord coufondues avec les genres Menthe, Mélisse, Ballote et Cataire, et qui ont pour caractères communs : nu calice tubuleux, à cinq dents aris- tées, garni de poils à son orifice; une corolle à deux lèvres , la supérieure bifide; l'inférieure à trois lobes, celui du milieu étant le plus grand; les quatre étamiues sont inégales et écar- tées les unes des autres. On compte environ sept espèces dans ce genre ; elles sont toutes exotiques. Celles qui paraissent le plus souvent dans les jardins sont: Le BySTROPOGON fLUMEUX, Bjs~ trojjogoii plumosum , l'Héritier [Serturn angliciim, t. 22) , ou Meiitlia ylumosa de Linné , Arbrisseau originaire des Canaries. Ses feuilles sont ovales, pétiolées, dentées en scie, tomenteu- sei; et blanchâtres, surtout à leur face inféiieure. Ses fleurs forment une es- pèce de panicule dichotome à l'ex- trémité supérieure des lamifications de la tige. Le Bystropogon ponctué, Bystro- pogonpuncta/L'm,Vlïérit.{loc.ciL\.2^), également originaire des- Canaries ; cette espèce se dislingue par ses feuil- les plus petites , glabres, ponctuées : par ses fleurs qui forment des espèces de capitules ou d'épis globuleux. Ces deux espèces craignent le froid; on. doit les rentrer dans l'orangerie aux approches de l'hiver. (a.r.) BYSTROPOGUE. bot. piian. Nom francisé du Bystropogon. p". ce mot. (a.d.j.) *BYTHINE. Bythinus. jns. Genre de l'ordre des Coléoptères établi par Leach (Zuol. Miscell. t. 5. p. 80 et îi 5) aux dépens de celui des Pselaphes. L'auteur cite deux espèces , le Bythi- nus t^eatriger ou le Pselaphus securi- ger de Reich^nbach , dans sa Mono- graphie des Pselaphes, elle ^.O/z/Zi/V, Lcach. Ces deux espèces ont été trou- BYT véei eu Angleterre. P'. Pselai'HE. (auu.) * BYTTGRAS. bot. pxian. Le Spi- rœa Ulmaria ea quelques contrées de la Suède. (b.) B V TTNÉRI ACÉES. Byllneriaceœ. BOT. l'HAN. \a\ l'aniille des B^ttnéria- cées , établie par Robert Brown dans ses General ïiemarks un the Bolany uf Terra ausfralis, tait partie d'un grou- pe très-naturel de t'amilles, qui se compose des Malvacées et des Tilia- cécs deJussieu, des Sterculiacées de Ventenat, et des Chlénacées de Du Pelit-Tlioiiars. Les genres qu'il y a d'abord' indiqués , sont le Jiyttncria qui a donné sou nom à la famille, VA- brojna, le LasiopetalumeX. le Gommer- Sonia. Gay, dans un travail récent publié dans le seplièuie volume des Mémoires du Muséum, a établi deux sections dans cette famille, savoir : i" les By//nériacées ivraies, qui ont les pétales irrégulièrement conformés et creusés en forme de corne, etc. , et les Lasiupétalées dont les pétales sont en forme d'écaillés simples , ou man- quent entièrement. Dans la première section , il range les genres Theubru- ma , Jyen/a, Abroma, Byttneria , Guazuma et Commersonia. Il place dan* la seconde les genres Seringia, Thomasia , Lasiopetaluni , Guirheno- tia et Keraudrenia Ae.s deux premiers sont des démembremens du genre Lasiopetaluni de Smith ; les deux derniers sont entièrement nouveaux. D après ce qui précède, on voit que la lamille des Byttneria cées se com- pose principalement , outre les gen- res nouveaux , de Plantes d'abord pla- cées parmi les Malvacées , tels que jlbroma, Guazuma, Theobroina, J ye- nia et Bytlneiia. Le caractère prin- cipal qui les éloigne des Malvacées , c'est lu présence d'un endosperme dan.i la granie, au centre duquel est situé l'embryon. Exposons mainte- nant les caractères généraux de la fa- mille des Byttnériacées , après quoi il nous sera plus facile de faire con- naître les diflérences qui existent en- tre cette famille et celles auprèi des- quelles on l'a placée. BYT 599 Les Byttnériacées sont des Arbres, des Arbustes, ou, ce qui est |)lus rare, des Plantes herbacées; leurs feuilles sont simples, alternes , entiè- res ou lobées, accompagnées à leur base de deux stipules ibliacées , sou- vent très-grandes, mais qui man- auent dans quelques genres. Les eurs ollVent diverses inllorescenccs ; elles sont tantôt en cime, tantôt en grappes , ou bien solitaires ; leurs pé- doncules sont axillaircs , opposés aux feuilles ou termiuaux. Il est à remarquer que beaucoup de Byttné- riacées sont couvertes de poils étoiles. Les ileurs sont en général herma- phrodites; dans plusieurs genres , chacune d'elles est accompagnée d'une écaille simple ou tripartie qui est immédiatement appliquée contre le calice. Celui-ci est monosé])ale, persistant , le plus souvent coloré et comme pétaloïae, à cinq divisions pro- fondes , qui, avant leur épanouisse- ment , présentent une estivatiou val- vaire. La corolle, qui manque dans quelques genres, se compose de cinq pétales hvpog\nes, distincts les uns des autres à leur hase, ayant tantôt la forme d'une simple écaille, tantôt irrégulièrement conformés , creusés en corne ou en gouttière. Le nombre desélaminesest généralement de cinq ou de dix ; quelquefois elles sont plus nombreuses; mais, presque cons- tamment, elles ne sont jjas toutes fertiles. Les filets sont soudés par leur base, et forment une sorte de tu- be découpé supérieurement en autant de lanières qu'il y a d'étamincs. Quand il n'y a que cinq étamines , elles sont toutes fertiles ; s'il en existe dix , cinq sont fertiles, et dans les cinq auties , les anthères manquent ; dans les vraies Byttnériacées , les fi- lets des étamines stériles sont élar- gis et comme pétaloïdes ; dans les La- siopétalées de Gay , ils sont grêles et semblables à ceux des étamines fer- tiles Ces filets sont toujours persistans. L'ovaire est tantôt sessile , tantôt pé- dicellé. Il oflre de trois à cinq loges , et est relevé extérieurement d'un égal nombre de côtes , séparées par des 6()o BYT sillons profonds. Dans chaque loge, on trouve deux ou plusieurs ovules redressés , insérés à l'angle interne de chaque loge. Quelquefois il n'existe qu'un seul style et qu'un seul stig- mate; mais ordinairement on observe autant de style.»; que de loges dans l'o- vaire. Le fruit est une capsule souvent hérissée de poils à son extérieur, pré- sentant trois ou cinq loges , très-ra- rement une seule par l'avortement des autres ; chaque loge ofifre deux ou plusieurs graines. Cette capsule .s'ouvre en trois ou cinq valves sans laisser au centre une columclle, com- me dans les Malvacées; quelquefois elle se sépare en ciiiq carpelles qui s'ouvrent par la suture que l'on ob- serve sur chacun d'eux. Les graines ofFientun endosperme charnu , dans l'intérieur duquel se trouve un em- bryon axillaire dressé , ayant les co- tylédons planes. Les genres Ayenia et Theobioma sont dépourvus d'enddî- perme , et leurs cotylédons sont chif- fonnés , caractères qui les rapprochent des Malvacées. ^ La famille des By ttnériacëes , carac- térisée de la sorte , se compose deonze genres que l'on peut diviser en deux sections , ainsi que nous l'avons précé- demment indiqué. Ces deux sections sont les vraies Byttnériacées et les Lasiopétalées. Elles comprennent cha- cune les genres suivans : 1°. Byttnériacées vraies. Pétales irrégulièrement creusés ; filamens des ëlamines stériles , planes et dilatés : — Byttneria , L. — Commerso- nia, Forster. — Jyenia, L. — Abro- ma, Jacquin. — Theobroma, L. — Guazuma , Plumier , ou Bubroma , Schreb.Willd. 2". Lasiopétalées, Gay. Pétales squammiformeà ou nuls ; filamens des ctamines stériles, fili- formes et semblables à ceux des éta- mines fertiles. Seiingia , Gay. — hasiopetalum , Gay. — Guichenoiia , Gay . — Thoma- sia, Gay. — Kerauclrenia, Gay. La famille des Byttnériacées doit BYT être placée à côté des Malvacées, des Sterculiacées et des Tiliacées. Indi- quons rapidement les caractères qui la distinguent de ces trois familles : 1° les Plantes de cette famille difi'è- rent des Malvacées par leurs pétales non soudes à la uase , par leurs étaminei en nombre défini, par leurs anthères biloculaires , tandis qu'elles sont toujours uniloculaires dans les vraies Malvacées , ainsi que l'a fait remarquer Kunlli; par leurs graines munies d'un endosper- me et leui's cotylédons planes ; 2° des Sterculiacées par l'unité d'ovaire, la présence presque constante des pé- tales, etc., et la déhiscence des car- pelles qui dans les Sterculiacées s'ou- vrent par une suture longitudinale en une seule valve, tandis que dans celles des Byttnériacées qui sont mu- nies de carpelles , chacun d'eux s'ou- vre en deux valves ; 5° des Tiliacées par leurs étamines monadelphes et en nombre défini. Depuis peude temps, Kuntha pu- blié soit dans le cinquième volume de ses JSovaGenera dans les ouvrages de Humboldt et Bonpland, soit dans un Mémoire spécial, une nouvelle cir- conscription des Byttnériacées et du groupe de familles auprès desqr.el- les elles ont été placées. Cet excellent observateur, remarquant le peu de différences qui existe entre les Ster- culiacées de \ entenat et les Byttné- riacées de Brown , et de plus entre ces dernières et les Hermanniées de Jussieu, les réunit en une seule fa- mille à laquelle il conserve le nom de Byttnériacées. Chacune de ces famil- les devient alors pour lui une section de sa vaste tribu des Byttnériacées. D'après l'extension donnée par Kunth aux caractères de la famille qui nous occupe, ou voit qu'elle est destinée à remplir le vide qui existe entre les Malvacées d'une part et les Tiliacées de l'autre, et qu'elle com- prend tous les genres qui, ayant les étamines soudées et monadelphes, ont leur embrson à cotylédons planes , renfermé dans un endosperme char- nu. Dans le même ouvrage, Kunth BYT réunit aussi aux Byltnéii;tcces K'5 genres Dombeya, Penlapctcs, Rui- zia, etc. qui ont également leur em- bryon endospenniquc, caractère qui les éloigne des .^Ialvacces,cl en forme une section qu il nomme Doinbeya- cées. Par ce moyen, la fanjjîle tics Byttncriacécs deKunth se trouvepar- tagée en cinq sections qui contiennent les genres suivaus : i" section. Si'i'R- crLiACÉEs, Sterculia, Lin. Suuthwel- lia, Salisbury; HeiUiera, Alton, ou Bala/iopteris , Gaertncr. 2*^. section. Byttxériacées vraies. Outre les genres que nous avons mentionnés, Kunth y place le genre G/ussos/emun de Deslbntaines. 5'' section. Lasioi'É- TALÉES. Cette section renferme les genres établis par Gay. 4"^ section. HermanniÉes, //e//«rt«/«'c,L. Ma/ier- nia, h. lleloc/iia , L. Muugeolia , Kunth. U altheria , L. .5'' section. DoMBEYACÉES, Dombcja, Cavanilles. ^fssonia,Cti\'. /iiHzia,Cnv. ^-Istrapega, Lindley. PeiUapetes, L. Pterosper- mum,Sc\'i\'Ghev,Kjdia?^o\\)\.w^,Hu- gonia? \j.Mellianla? Foisk. Bretera? Cavanilles. (a.r.) BYÏTNÉRIE. Bf/tneria. soT.Tiîxy. Ce genre , type de la famille des Bytt- nériacées, se distingue par les carac- tères suivans : son calice est à cinq divisions très-profondes ; sa corolle formée de cinq pétales irréguliers , onguiculés à leur base , un peu di- latés au-dessus et terminés supérieu- rement en une longue corne; l'an- drophore est partagé en cinq lobes au sommet, et c'est entre chacun de ces lobes que sont attachées les cinq élamines fertiles qui sont didymes et presque sessiles. L'ovaire est sessile , environné parl'uicéole des filets sta- minaux; il oft're cinq côtes et cinq loges qui contiennent chacune deux ovules. Le style est simple , terminé par un stigmate lobé. Le fruit est une capsule à cinq loges souvent hérissée de pointes plus ou moins acérées ; elle s'ouvre naturellement en cinq valves. Toutes les espèces de Byttnéries sont des Arbustes ou des Arbrisseaux BYT 6oi qui croissent naturellement dans les parties les plus chaudes du nouveau continent. Leurs tiges sont souvent armées d'aiguillons; leurs feiulles alternes sont munies à leur base de deux stipules, et leurs fleurs sont por- tées sur des pédoncules axillaires ou oppositifoliées. On en trouve aujour- d'hui environ une douzaine dépèces décrites dans les auteurs. (^)uelques- uncs sont cultivées dans nos serres ; telles sont : la Byttnérie à feuilles ovales, Bjnneriaora/a,hi\w]i. Cavan. Diss t. lég. f. 1, originaire du Pé- rou, doit elle a été envoyée par Jo- seph de Jussicu ; ses rameaux sont anguleux et armes d'aiguillons; ses feuilles sont ovales , glabres, assez pe- tites, dentées en scie; ses Heurs sont blanchâtres ou purpurines .pédoncu- lées, réunies au nond)re de trois à six à l'aisselle des feuilles. — La Cyltnérie à feuilles cordiformcs, Bytlneria cor~. dala, La.ink. Cav. loc. cit. t. i5o. Elle vient des environs de Lima : ses feuil- les sont cordiformes, pétiolées, pen- dantes, dentées en scie; ses fleurs sont disposées en sertules ou oinliclles simples et pédicillées, à l'aisselle des feuilles supérieures. (a.r.) BYTURE. Bytujus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, famdle des Clavicor- nes (Règne Anim. de Cuv.), établi par La treille, et ayant poiu" caiaclè- res : second article des anleunes plus grand que le troisième; élytres re- couvrant presque entièrement l'&b- domen. — Le premier de ces carac- tères éloigne les BylurestiesiSitidules , avec lesquelles ils ont beaucoup de rapports ; le second sert à le.; distin- guer des Cerques. Latreiilc [loc. cit.) les réunit aux INitidules, parce qu'ils ont comme elles les trois premiers articles des tarses couits, largos ou dilatés , garnis de brosses en dessous , et le quatrième très-petit. Ces Insectes se trouvent au printemps sur les Fleurs, dans les Arbres pour- ris. • — Le Byture tomenteux , B. to- mentosiis , ou le Dermestes tomentosus de Fabrlcius, qui est le même que le 6o2 CAA Dermeste velours jaune de GeoflVoy ( Ins. T. I, p. 102 ), sert de type au genre, et se rencontre communément aux environs de Paris; Panzer le fi- gure {raun. Ins. Germ. fasc. 97 , tab. 4). — Le Dcrmestes obscurus , Fabr. ( Sjst. Eleutli. ) paraît appartenir aussi à ce genre. Il a été repre'senté par Panzer [loc. cit. fasc. 86, tab. 12 ) sous le nom de Dermesles pi" cipes. (aud.) CAA BYWNA. BOT. PHAN.Nom japonais du Mespilus japonica. L. (b.) BYZÈNE. CRUST. Genre établi par Ralînescjue , et dans lequel cet auteur ne mentionne qu'une espèce des mers de Sicile , sous le nom de Byzena sca- bra. Son coips est couvert de tuber- cules aigus. Les caractères assignés à ce genre ne paraissent pas le distin- guer suffisamment des Penées de Fa- bricius. V. Penée. (b.) c. CAA ouCOY. MAM. Syn. topinam- bou de Sai , espèce de Singe. P^. Sa- pajou. ( A. D..NS. ) CAA. BOT. PiiAN. Ce mot signifie Herbe en brasilien. On l'applique particulièrement au Thé du Paraguay, Végétal peu connu , encore qu'il soit d'un usage général dans certaines parties orientales de l'Amérique du sud , comme le Tlié de la Chine l'est en Europe. On l'appelle aussi Caa- EuYs. Ce mot de Caa entre dans la composition de plusieurs noms de Plantes. Ainsi 1 on nomme : Caa- Api A, \e JJorstenia biasiliensis. F'.DORSTÈNE. Caa-Ataya, une Plante peu connue , qu'on suppose être une Grassiole. P'. ce mot. Caa-Cama , Caa-Cua et Yquietana, une Plante brasilien- ne , qui , dans les premières années du dernier siècle, mérita, dit DuPe- tit-Thouars, l'attention de l'Acadé- mie. « Elle avait été envoyée , ajoute ce savant , par un chirurgien fran- çais établi en Espagne. » Une des propriétés qu'on lui attribuait était que, mêlée par moitié au Séné, elle lui était son goût insupportable sans nuire à ses propriétés purgatives. Le fait fut vérifié. Des graines , qui se trouvaient parmi les feuilles qu'on avait envoyées, germèrent et produi- sirent en Europe une Plante que Mar- chant reconuutêtre jSiuonlaScrophu- laire aquatique , au moins une espèce très-Yoisine. On s'assura que ce der- nier Végétal , très-commun en Eu- rope, produisait sur le Séné le même effet que le Caa-Cua. Marchant fit de cette précieuse observation le sujet d'un mémoire inséré dans la collec- tion de l'Académie pour 1701. «L'ex- position de ces faits , ajoute très-ju- dicieusement le savant que nous avons cité , conduisit le botaniste français à des réflexions très-sages sur l'engouement avec lequel on recher- che les drogues des pays lointains , tandis qu'on néglige celles que nous foulons aux pieds , et dont l'usage serait beaucoup plus sûr. » Il est singulier qu'après ces réflexions , la Scrophulaire aquatique soit négligée dans un cas oii son usage serait utile. Caa-Chira , deux Plantes , dont l'une est un Indigofera et l'autre un Oldenlandia , piopi es à la teinture. Caa-Cica et Caa-Tia , une espèce d'Euphorbe qui paraît être VEup/ioi- bia capitata , Lamk. , et renommée comme souveraine contre la morsure des Serpens. C'est le Caratia , ou Mal-famée , et Herbe-à-Jean-Renaud (les Antilles , ou Epoa de Cobras des Portugais. Caa-Co , le Mimosa pudica ou Sensitive. Caa-Etimai, un Séneçon. Caa-Ghuara , la feuille parfaite et développée du thé du Paraguay. Caa-Guiycyo , un Mélastome ou un Rhexia dont on uiange les fruits. CAB Caa-Mena et Caa-Meni , la môme Plante en bouton. Caa-Opxa , V Hypericum guianense d'Aiiblet. Caa-Pf.ba , Vjlrlslolochia angui- cida , le Banisteiia angulata et divers Cissampelos. Caa-Pomanga , le P lumbago scaiirfe/is , un Jîedysarum et une Plante encore indt'tern)inée. Caa-Ponga , troi-; Plantes qu'on mange au Brésil comme le Pompier , et qui paraissent être une espèce de ce genre , le Gomphrœna vennicula- ris et quelques espèces de Mimeuses. Caa-Potiragoa , un Spermacoce. Caa-Raboa , une Casse. Caa-Roba , le Caroubier. (b.) CAAIGOUARA et CAAIGOARA. MAM. Svn. de Pécari , espèce du gen- re Cochon. V. ce mot. (b.) CAAIGOUARÉ et CAGOUARÉ. 5IAM Syn. de Tamandua , espèce du genre f'ourmilier. P'. ce mot. (b.) CAATGOUAZOU. mam. Syn. de Dasjpus gigas. V. Tatou. (b.) CAAMA. MAM. Espèce d'Antilope. V. ce mot. (b.) CAAPEBA. bot. phan. /^'. Caa. CAAPS. bot. phan. Syn. d'//e- benstreitia deiitata. (b.) GAAPSE-EZEL et CAAPSE HOOREN. ]MOLL. Noms hollandais , selon IMontiort ( Conch. 2, p. 4i9 ) àeVjchatma Zébra deLamarck. (F.) CAAPSO HOOREN. moll. Syn. hollandais de l'Agatine Zèbre selon Desmarest. (f.) CAAYA. MA]\r. Nom d'une espèce d'AloLiatc au Paraguay. F . Sapajou. (B.) CABACULA. bot. piiax. Diverses Plantcsdonton faitdes balais , el dont on cliauffe les fours dans les plaines dégarnies de bois de la province de Salamanque en Espagne. C'est une Centaurée qui sert plus fréquemment à cet usage. (b.) CABADCCHUCII. ois. Syn. de CAB 60Ô Strix nebulosa , et de Strix cinerea , L. à la baie d'Hudson. (b.) CABALIIAU. bot. phan. ( Dalé- champ. ) Plante du Mexique, qu'il est impossible de reconnaître encore qu elle ait été comparée au Conlrayei' ta qui est un Dorstenia. (b.) CABALE \IRE. bot. phan. Même chose que Caballaria. F. ce mot. CABAELARIA. bot. phan. Genre institue dans la Hora permiana pour l'Arbuste nommé Manglillo au Pé- rou et au Chili , adopté par Jussieu sous le nom àe Ma?iglilla. Lamarck, R. Brovi^n et Willdenow^ l'ont suc- cessivement donné aux Sidcroxyles , aux Caimitiers , aux Cumélies et aux INIyrsines auxquels il n'appar- tient peut-être pas davantage. F. MaNgi-illa. (b.) CABALLATION. bot. phan. ( Dioscoride. )Syn. de Cynoglosse se- lon Adansou. (b.) CABALLEROTE. pois. (Antonio Parra.) Poisson des mers d'Amérique, peu connu , encore qu'on en mange la chair, et placé par Schneider clans le genre Anlhias de Bloch qui n'a pas été conservé. F. Anthias. (b.) CABALLO. MAM. Qu'on prononce Cai-aillo. Syn. espagnol de Cheval. (A.D..NS.) CABARE. OIS. V. Caboube. CABAO. bot. phan. V. Cabur. CABARET. OIS. rBuffbn.)Syn. du Sizerin, Fririgila /inarïa,h. V. Gros- Bec. (DR..Z.) CABARET. BOT. ph.vn. V. Asaret. CABARET DE MURAILLE, bot. PHAN. (Daléchamp.) Syn. de Cyno- glossum omp/ialodcs. (b.) CABAROE.bot. phan. (Burmann.) Nom donné par les Hottenlots à une Plante odorante qui paraît être un Ta gèles. (b.) CABASSE. bot. phan. Nom vul- gaircdonné, aux Antilles, au fruit du Thcobroma Cacao, L. F. Cacao, (b.) CABASSON. pojs. (Gesncr.) Pois- sou qu'on ne peut reconnaître sur la tjoi GAB simple comparaison qui en a été faite avec le Lavaret. (b.) CABASSOU. MAM. V. Kabassou. CABASSUDO. BOT. phan. Syn. piovençnl de Ceiitaurea coUina, L. (^uiestaiijourd'huiuneChaussetrape. (B.) CABaSUG. pois. On appelle ainsi à iNice une Alhérine à laquelle Piisso a impose le nom de Boyeri. (b.) * GABASUDA. pois. (Delaioche.) Nom donné aux îles Baléares à une seconde variété de X Atheiiiia hepsc- tus , h. T"^. Atherine. (b.) GABBAGE. bot. phan. Syn. de Ghou-Pommé en anglais , d'où Cah- Z>«§-c-T/ee , le Ghou-Palmiste à la Ja- maïque, et Cabbage-lettice, la Laitue pommée. (a.d.j.) * GABGABUM. bot. crypt. {Fou- gèi'es.) Nom sous lequel Petiver a dé- signé V Jcrostic/iumspecLOSum ,\Ni\\à. Spec. ï. V. p. 117. (ad. u.) CABEGA. OIS. Syn. catal:in de Strix stiidula , L. V. Ghouette. (DR..Z.) GABEÇA. bot. phan. Pour Ga- beza. P'. ce mot. (b.) CABEÇOTE. OIS. Espèce du genre Pic-Grièche, Lcuihis luchrie/isis, L. de l'ile de Luçon, 7^. Pie-Grièche. (DR..Z.) GABEÇUELA. bot. phan. (L'Éclu- se.) Qu'on prononce Cabczuela, et qui signifie petite tête, syn. espagnol de Centaurea salmantica, L. (b.) GABEDO. POIS. (Risso.) Syn. de Çyprinus Bulatrnai k Nice. (b.) GAHELLIU ou CABILLAUD. POIS. Noms donnés en Islande et sur les côles de Hollande à la véritable Morue. F^. Gade. (b.) CABELLOS DE ANGEL. bot. PiiAN. G'esl-à-dire Cheveux cVAnge , syn. du discuta odorata de la Flore péruvienne. (b.) GABELLOS DE TOMTLLIIO. bot. PU AN. G'est-à-dire C/ieueux de Tkim, syn. de Guscute. V. ce ujot. (b.) GAB GxVBÉRÉE. Caberea.voi.Yr. Genre des Geliulifères , de l'ordre des Cella- riées dai>3 la division des Polj'piers ilexibles ; il est frondescent , cylin- drique ou peu comprimé; les cellules sont disposées sur une seule face ; l'opposée est sillonnée , et le sillon longiluainal est droit et piuné. Nous avons établi ce genre sur deux espèces qui diffèrent des Gellaires, ainsi que des Grisies par la situation des celûiles ; des Ganda , par le fa- ciès et par les fibres qui réunissent tous les rameaux de ces dernières et qui manquent aux Gabérées ; enfin , des Acamarchis, par l'absence des vésicules et des autres caractères qui les di tiuguent de tous les autres genres. Les Gabérées offrent des formes bien différentes : les unes sont dicho- tomes, les autres pinnées ; ce peu d'a- nalogie dans le port nous aurait dé- cidés à en faire deux genres distincts sans la forme des cellules qui est ab- solument la même , et sans la pi'ésence des sillons qu'elles produisent sur la face opposée à leur ouverture; carac- tère distinctii'de ce genre qui ne per- met pas , dans une division systémati- que, de séparer les êlies sur lesquels on peut l'observer. Dans la Gabérée dicliotoiue, il existe une apparence d'articulation dans les rameaux , les- quels sont légèrement cunéiformes entre chaque dichotomie ; ce carac- tère se trouve également dans la Ga- bérée pinnée , mais bieninoms sensi- ble. La substance de ces Polypiers est plus calcaire que membraneuse; leur cuuleur est un jaune fauve phis ou moins brillant; leur grandeur varie de quatre à six décimètres ; ils ne sont jamais parasites sur les Plantes mari- nes ; c'est par des fibres nombreuses et non par un empâtement qu'ils se fixent sur les rochers ou les Polypiers solides de l'Australasie. Gabérée pinnée , Cabereapiiinata, Lamx. , Hist.des Polyp. , p. i5o , n" 239. — Polypier à tige pinnqe et cy- lindrique, à rameaux gainis de pin- nules, couverts de cellules annelées ordinairement au nombre de deux et CAH placées sur la même ù\cs. — Il habite les côtes tic la Nouvelle-Hollande. CAr.ÉiiKi'. DiciioTOMF. , Cabeiea di~ choloma, Lamx. Genre Polyp. p. 5, tab. 64, fig. 17-18. — Celte espèce diffère de la première par sa forme générale ; elle est dicliotome , à ra- meaux comprimé? , couverts anté- rieiuement d'une grande quantité de petites cellules et de poils nombreux assez longs et vedressé-s ; elle habite les côtes de la Nouvelle - Hollande. (l,AM..X.) CABESSA. BOT. PiiAX. Pour Ca- beza. f^. ce mot. (b.) CABESTAN ( le ). moll. INom vulgaire de la Purpura Truchlea , Lamk. , qui doit être rapportée , selon toutes les apparences, au genre Buc- cin. Le FAUX Cabestan est le Murex Dolarium de Linné. (r.) CABEZA. BOT. PHAN. C'est la pro- nonciation espagnole du mot qui si- gnifie tête. Ainsi l'on a vulgairement appelé : C\B£ZA DE MONGE, tcle de moiiic , le Ca/yplectus acuminalus de la Flore du Pérou , qui est un Munchausia. Cabeza de negro , tête de nègre , le Fhjtolepas ^e ce même ouvrage , qui paraît être un Vaquoi. Ce mot désigne également les pre- mières qualités d'une denrée ou .'une récolte quelconque. Ainsi Fino de Cabeza , Trigo de Cabezaou yJceite de Cabeza, sont du vin, du blé et de l'huile de choix. Le meilleur Indigo obtenu des premières pousses de l'A- nil , et le Camphre cristallisé étant quelquefois appelés également de Ca- beza , ce nom a été donné par équi- voque comme synonyme d'Indigo et de Camphre. (b.) CABEZON. OIS. Vieillot a établi sous ce nom un genre composé du Tauiatia de Buffon et de quelques es- pèces de notre genre Barbu. Cu- vier etTemminckont formé un genre à peu près semblable , mai's dans le- quel ils n'ont fait entrer que peu de Cabe^ons;ils lui ont donné le nom CAD 6nS qu'avait consr.cré Buffon. f^. Ïama- TTA. (DR..Z.) CABTAI. Hydrochœrus. mam. Que selon Sonnini on doit prononcer (!a- biaye. Genrede Rongeurs à clavicule.iî rndimentaires , caractérisé par quatre doigts devant, trois derrière, tous demi-palmés et armés d'ongles larges, surtout aux pieds postérieurs où l'on- gle du milieu est plus grand et plus prolongé ; par quatre molaires , par- tout formées, comme dans les Lièvres, de plusieurs tubes verticaux d'émail , aplatis d'avant en arrière et joints ensemble par un ciment ; par les treize tubes , aplatis en lames, de la dent postérieure , dont la longueur surpasse celle des trois autres ensem- ble; par l'aplatissement régulier des tubes de cette quatrième dent, cha- cun desquels ne dessine latéralement 3u'un seul prisme triang laire , tan- is qu'aux dents antérieures , en se plissant , chaque tube forme deux ou trois prismes sur le bord externe dans les supérieures , et sur Tinterne dans les inférieures. Les molaires posté- rieures du Cabiaine diffèrent donc de celles de l'Eléphant que par le dé- bordement des prismes d'émail sur le ciment qui les enveloppe complète- ment dans ce dernier. Les Cabiais sont séparés des Co- bayes auxquels on les avait réunis par l'aplatissement en lame traii?:- versale, et le nombre des tubes de la molaire postérieure, laq elle dans les Cobayes est, comme les autres, formée de deux lames, l'une simple, l'autre fourchue d'un côté; par l'état ruiii- mentaiie du péroné du Cabiai; enfin par six mamelles dont deux sur la poitrine: d'ailleurs il y a treize paires de côtes et six vertèbres loml)aires dans le Cabiaicomme dans le Cobaye. Dans la femelle, l'anus et la vulve s'ouvrent dans une fente unique , au fond de laquelle Ion voit quatre trous égaux : celui de la vulve en avant, l'anus en arrière , et deux autres la- téraux qui pénètrent dans des poches de neuf lignes de long sur cinq de diamètre , contenant une matière jau- 6o5 CA.B nâlre d'odeur fétide, et dont le fond tient à une glande séciétoire ; le gland du clitoris a la figure d'un treffle , et est large de six lignes d'après Dau- benton. On ne connaît qu'une seule espèce dans ce génie ; le Cabiai èléphanti- pode de Dcsmarest, nouveau Dict. d'Hist. nalur. , n'étant qu'un jeune ïapier dont l'empailleur avait défor- mé la trompe. Le Caciai , Cauia Capjbara , L. Bufl"., t. 12, pi. 49 , et Squelette, pi. 5o, Schieber,pl. ii4,EncycL, pi. 4o f 3. Répandu sur les l)ords de toutes les rivières et de tous les lacs , depuis la Plata jusqu'aux affluens sep- tentrionaux de l'Cénoque, on ne l'a pas encore trouvé hors de l'Améri- que méridionale. Son nom Guaranys elCaplygoua veut dire habitant des pajoiials voisins de l'eau. Effective- ment, cet Animal ne s'en éloigne jamais de plus de cent pas. D'Az- zara dit qu'il ne vit que de Végétaux ; Humboldt, qu'il mange aussi du Pois- son; c'est pourquoi, sans doute, les missionnaires de l'Orénoque n'empê- chent pas de le manger en carême à ti- tre de ma igre. C'est un excellent gibier; les Indiens de la province de Caracas l'appellent Chiguère, cl en font fies jambons. LesCabiaisvivcni en petites troupes; la peur seule les fait crier ; ce cricslaiticuléa.;?e.;ils se jettentalois à la nage en ne montrant que le bout du museau ; si le Cabiai est blessé ou si le danger ledouble , il plonge pendant huit à dix minutes , et ne re- paraît que fort loin. Il ne terre pas , marche plus la nuit que le jour, icste assis la plupart du temps, liumboidt «n a vu des troupes rester tianquille- mentdanscettp posture, pendant qu'un grand Crocoiliie passait au milieu d'eux. Cette sécurité, dit-il, leur vient de l'expérience que le Ciocodile n'at- taque pas hors de l'eau. Chaque femelle a «n domicile fixe prèsdutjuel on trou- ve des tas d'excrémens moulés en pelot- le allongécLeCabiaiest le plusgrand des lion'geurs; il a tioispiedi de long et un et demi de liaut , le corps gros et ramassé; la lèvic suréucure cchau- CAB crée laisse voir, même quand la bou- che est fermée , les incisives d en haut qui, comme les inférieures, sont verti- calement sillonnées sur leur fiice antérieure; les yeux noirs et grands ; le nez, les oreilles et les jambes, qui sont presque nus, sont d'une couleur cendrée noirâtre ; tout le poil du dessus du cou est d'un brun foncé, noirâtre à son origine , et roux à sa pointe ; il est plus clair sous le ven- tre ; il est d'un fauve tendre dans le jeune âge pendantlequel l'animal s'ap- privoise aisément. On ignore le temps de la gestation et de l'allaitement; la femelle met bas de quatre ù huit petits. Le port de cet Animal n'a pas été bien rendu dans les ligures ; en mai>- chant , il appuie sur le sol tout le pied de deiiière, ce qui lui donne l'air de ramper. Qi.oiqu il n'ait pas de queue apparente, il a sept vertèbres cocci- giennes dont deux sont même enga- gées dans la peau. Il est inutile de dire qu'il ne subsiste au ceeur aucun ves- tige du trou de botal. C'est néanmoins parla persistancede ce irouqueBuffon et des médecins phj'siologistes qui négligent l'anatomie , expliquaient la faculté de plonger long-temps , dont jouissent plusieurs Mammifères. (a. D..ÎÎS.) GABION. BOT. piiAX. P'. Gassave. CABIONNARA. m>m. (Buffon.) Véritable nom qu'on donne à la Guiane au Cabiai. l' . ce mot. (b.) CABOCHE. OIS. Syn. vulgaire de la CiiEVÈt'iiE, S!nx passeri/ia , h. f^. CliOUEïï£. (Dn..z.) CABOCHE. POIS. Ce nom désigne, dans l'Histoire générale des voyages, ( eux Poissons des rivières de Siam , foi»^ bons à manger, mais qu'il est impossible de détermmer. (b.) CABOCFION. Capulus. moll. Genre établi par Montfort ( Corich. 2, p. 5j) aux dépens des Patelles de Linné , et dont le type est la Vatella iingaiica , vulg. Bonnet de Dragon , que Montfort nomme Capulus unga- ricus. Laraarcli, en adoptant ce gén- ie, a changé le nom latin en celui de CAB Pileopsis (An. s. vert, a" édit., T. vi, XI, p. 16 )i Défiance a depuis lors montré que plusieurs Cabochons fos- siles avaient vécu sur un support tes- tacé, et a fait de ceux-ci un nouveau génie sons le nom d H3 ppoi^ice, II tp- jjunix. Mais comme il est à piésumer fjue les Cabochons vivans ont aussi la même organisation , bien que nous conservions ce genre sous le nom ilc Cabochon , comme ayant 1 antério- rité, nous renvoyons au mot Ilirro- NYC£pour le traiter complètement , Iiarce que nous aurons viaiseml)la- îlcment alors de nouveaux rensei- gnemens qui fixeront les incertitudes entre les espèces vivantes, et les fos- siles. Cabochon a languettes. C'est la Patelin equcstris , L. ; Calyp- //ea cques/ ris, L^imk. p". Calyptkée. (F.) CACO.MCA. Caoomha. eot. phan. Ce genre, décrit par Aublet dans ses Plantes de la Guiaue, et dont ÎSchre- ber a, on ne sait trop pourquoi, changé le nom en celui do Nccl/is, est encore aujourd hui en lilij^e chez les botanistes, pour savoir la place qu'il doit occuper dans la ïéric des ordres naturels. Pour lâcher de jeter quelque jour sur celte question, nous allons décrire, avec quelques dé- tails, l'organisation de ses diilérentes {jarties. Le Cabomba aqi/alica , Au- jlet (Guiane, 1 , p. 5 2J , t. lai), est une Plante herbacée, vivace, qui croît dans les eaux courantes à la Guiane, et que Michaux a retrouvée en Cîuoline et en Géorgie. Ses tiges sont gièles, très-longues et fislaleu- ?es; elles portent deux sortes île léuil- les ; les unes submergées sont oppo- sées , découpées en un tièa-giand nombre de lobes linéaires, de ma- nière à oflrir une ressemblance par- faiteavec celles de la llenoncnle aqua- tique; les autres , étendues à la sur- face de l'eau, sont alterues, portées sur de longs pétioles qui s in.sè. ent au centre de leur face inférieure ; elles sont ovales , elliptiques , à bords en- tiers. Les UeUKssontpédouculées, soli- CAB G07 taircsà laisscUc des feuilles émergées. Leur pédoncule, qui est grêle et un peu pubescent, élève la tlcur au-des- sus de la surface de l'eau, et se re- courbe, apiès la fécondation, pour mûrir le fruit sous l'eau. Chaque fleur présente un calice à six divisions très-profondes , étalées et disposées sur deux rangées : trois extérieures membraneuses, jaunâtres, obtuses; (rois inférieures, un peu plus lon- gues , oiiiant à leur base un rétrécis- sement subit , plus minces et comme pélaloïdes,également II ès-obtuses.Les élamines sont au nombre de six, insé- rées tout-à-fait à la base des divisions du calice.Lcs pistils sont au nombre de deux; on en rencontie plus rarement trois , ils sont dressés au centre artage pas cette opinion ; il range es Cabombées qu'il nomme Hydro- pellidées parmi les Végétaux dicotjlé'- dons , et en fait simplement une sec- tion lie sa famille des Podophyllées. Nous nous efforcerons de réfuter cette opinion , lorsque nous aurons tracé les caractères généraux de la nouvelle famille des Cabombées. (a. r.) * CABOMBÉES. Cabombeœ. Dans son Analyse du fruit , le professeur Richard père a proposé d'établir sous CAB ce nom une famille nouvelle parmi les Monocotylédonées , qui se compo- serait des genres Cabomha d'Aublet et Hyciropeltis de Michaux. Voici les caractères que l'on peut donner de cette famille : calice à six divisions profondes, disposées sur deux rangs, persistant , et les trois divisions inter- nes un peu plus grandes, colorées et pétaloïdes , et les trois externes plus courtes ; les élamines varient de six à trente-six; leurs filets sont li- bres , subulés , insérés à la base du calice ou sous les ovaires ; lesanlhères sont terminales et biloculaires. Le nombre des pistils varie de deux à dix-huit ; ils sont dressés , allongés , rapprochés les uns contre les autres , au centre de la fleur. Leur ovaire est constamment à une seule loge qui contient deux ovules renversés , dont l'un est attaché au sommet ou près du sommet de la loge , et l'autre au milieu de sa hauteur; la partie supé- rieure de 1 ovaire se termine par un prolongement filiforme ou style un peu recourbé en dehors , et qui est surmonté par un stigmate capitulé. Le fruit est indéhiscent ; tantôt il contient deux graines, tantôt il n'en renferme qu'une par l'avortement de la seconde. La paroi du péricarpe s'applique immédiatement sur la sur- face externe de chaque graine ,et for- me une lame assez dure , qui consti- tue une sorte de petit noyau. Chaque graine contient sous son tégument propre ou épisperme , qui est mince et membraneux , une amande blanche composée d'un gros endosperme charnu ou farineux, au sommet du- quel est creusée une petite fossette , dans laquelle est placé l'embryon. Celui-ci est fort petit , relativement à la masse de l'amande , il est ainsi ap- pliqué sur l'eudosperme; il offre une forme discoïde , c'est-ii-dire qu'il est un peu plane ou en forme de clou. Son extrémité radiculaire est tournée en dehors et supérieure; son extré- mité cotylédonaire est simple , indi- vise , et enfoncée dans la petite fos- sette. Fendu longitudinalement , il offre dans son intérieur une petite CAB gemmule conique ou très - obtuse. Les Plantes qui constituent les deux genres dont cette famille se compose, sont herbacées, vivaces et se plaisent dans les eaux douces du Nouveau-Continent. Leurs feuilles , qui varient beaucoup , suivant qu'el- les sont submergées ou étalées à la surface de l'eau, sont opposées dans le premier cas et découpées en lobes presque capillaires, alternes dans le second cas, entières et peltées. Les fleurs sont solitaires et portées sur des pédoncules assez longs, qui nais- sent à l'aisselle des feuilles supé- rieures. La famille des Cabombées appar- tient évidemment au groupe des Mo- nocotylédonées. Elle doit être placée près de la nouvelle famille des Sau- rurées , dans laquelle viennent se ranger , avec le Saururus , les genres Jponogetoii et Hydrogeton. Dans ces deux familles en effet , on observe la même forme et la même organisation dans l'ovaire , le fruit et l'embryon. Mais dans les Saururées, les fleurs sont nues et sans calice; les graine» sont dressées, tandis que les fleurs ont un périanlhe simple, et les grai- nes sont pendantes dans les Cacom- bées. On observe encore une affinité assez grande entre notre famille , les Alismacées et les Butomées ; mais l'absence de l'endosperme et la forme de l'embryon distinguent bien ces deux derniers ordres. Nous avons déjà dit que De Can- doUe plaçait les Cabombées parmi les Dicotylédonées, et qu'il n'en formait qu'une section de ses Podophyllées. Mais nous pensons que cet illustre botaniste s'est laissé entraîner par des ressemblances extérieures plutôt aue par la comparaison exacte des ifferens organes de ces Plantes. En effet , dans les Podophyllées , l'em- bryon est certainement à deux coty- lédons ;les fruits renfermentun grand nomljre de graines attachées à un trophosperme longitudinal qui est charnu et qui les recouvre en grande partie. Aussi pensons-nous que la nouvelle famille des Cabombées CAB 609 doit être placée à côté des Saururées dont elle se rapproche par l'organi- sation de sa graine , et des Alismacées et des Butomées dont elle offre les ca- ractères dans la forme et la disposi- tion de ses fleurs. (a.r.) * CABOR. POIS, /^. Cabobgne. CABORGNE. pois. L'un des noms Tulgaires du Cutlus Goùio , L. On l'appelle aussi Cabor en quelques lieux. (iî.) CABOT ET CABOTE, pois. Syn. de Gobius Schlosseri et du Trigla Hirundo. On appelle aussi Cabot It Mu^U Cephalus. (b.) » CABOTZ. 1NTE8T. Nom arabe de Toenia. F', ce mot et Braybra (b.) CABOUILL.BOT.PHAN.(Nicholson.) Syn. à'jdgave a/nericana aux An- tilles, (b.) CABOURE ou CABURE , et non Cabare. ois. Espèce du genre Chouet- te, S///.r brasilia/ia, L. du Brésil. f^. Chouette. (dr..z.) CABRA. MAM. Syn. espagnol et portugais de Chèvre. F", ce mot. On appelle le Chevreuil Cabra de monte ou Chèvre de bois. p^. Cerf. (b.) CABRARAOD ou CABRARET. ois. Syn. provençal de Chat -Huant. (DR..Z.) CABRE. MAM. Du latin Capra. Nom de la Chèvre dans divers dialec- tes et patois de France. (b.) CABRI MAM. Même chose que Chevreau, f^. Chèvre. (b.) CABRIDOS. POIS. Nom vulgaire donné à TcnérifTe à un Poisson indé- terminé et dont la chair passe pour être délicieuse. (b.) CABRIFE. MAM. Syn. provençal de Chevreuil. /^. Cerf. (b!) *CABRIGGIA. POIS. S^n. de Grondin, f. Trigle. (b.) CABRTLLA. pois. Syn. présumé de Lutjanus lunulatus et une espèce du genre Grammisle. V. ce mot. (b.) 5r; 6io CAC CABRILLET. bot. phan. V. EnUETlA. * CABRITO. MAM. Le Chevreau ea espagnol. /^. Chèvre. (h.) C ABRI T TA. BOT. phan. Même chose que Cabrillet V. Ehretia. CABROLLE. pois.Syn. deCaranx glauque dans le midi de la France. (B.) CABRON. MAM. Le Boncen espa- gnol, dontpar diminutif on a fait Ca- bronsillo , nom par lequel on désigne quelquefois le Chevreuil. (b) CABCGAO. BOT. PiiAN. (Camelli.) Variété de Limon aux îles Philippi- nes, (b) CABUJA. bot. phan. Probable- ment Y Ji^ave ameiicana dans quel- ques cantons de l'Amérique méridio- nale, (b.) CABUR. BOT. piiAN. Syn. de Voly- gonum à Java, oii l'on appelle Cabur- CaburleP. orientale, et Cahur Muila h; P. barbatum. Cabao paraît être la même chose. (B.) CABURE. OIS. r. Caboure. CABURÉ ou CABUREI. ois. ( Az- zara. ) Syn. présumé de Chouette à collier. (b.) CABUREIBA et CABUREICIBA. Arbre du Brésil , qui jjroiluit un suc balsamique qu'on suppose être le même que le ménisperme d'oli pro- vient le Baume du Pérou. (b.) CABUS. bot. phan. Variété du Chou. (b.) CABUSSET. ois. Syn. catalan de Castagneux , Colymbus jiiinor , L. ^^ Grèbe. [dr..z.) CABUWO. BOT. PHAN. Syn. de Vioscorea bulbifcraii ïcrnate." (b.) CAC ABUS. BOT. PHAN.. Syn. de Bjelladone en Afrique. (a.d.j.) CACACOLIN. OIS. (llernandez.) Syn. du Cacolia , PenUx mexicana. V. Perduix , division des Cailles. (nR..z.) CACADORA. BCFT. oiir. Ce nom CAC donné comme synonyme de l'Abonia, espèce de Boa , ne signifierait-il pas simplement Chasseresse en espagnol? Probablement il n'indique pas une espèce déterminée d'Animal ,mais sim- plement les Animaux qui, vivant de proie, emploient la ruse pour faire la chasse aux autres espèces? (b.) CACAHAO otT CACAJAO. mam. Nom de pays d'un Sakis , Simia me- lanucephala de Humboldt. F". Sapa- jou. (AD..NS.) CACA-HEINRIETTE. bot. phan. Syn. àe Melastoma succosum d'Aublet à Cayenne , oii le fruit de cet Aibre se mange. (b.) CACAHUATE. bot. phan. Nom donné comme synonyme espagnol d'Jrac/iis /ijpogea. (b.) CACAHUETTE. bot. phan. Ce nom peut être synonyme de Cacaoyer au Mexique , mais à coup sûr il ne peut l'être de l'Arachide dans le département des Landes , ou cette Plante est maintenant inconnue , et n'a été introduite que momentané- ment, lorsqu'un ou deux agriculteurs essayèrent de l'y naturaliser. (b.) CACAJAO ou CAC AJO. mam. r. Cacahao. CACALACA. bot phan. Svn. lan- guedocien A'Jnlirrhinum majus. (b.) CACALIANÏHÈME. bot. phan. (D\\\cn.)S-^n.àeCacaliaKlenia, L. (b.) CACALTE Cacalia. bot. piian. Ce geure établi par Linné se rapporte à la famille des Synanlhéiées , section des Cor) mbifèiL'S , et à la S\ngéuésic égale. On lui donne poui" caractères : un involucre cylindrique, oblong , .'^impleou muni de ]!ctiles écailles à sa base ; tous ses fieurons tul>uleux et liermnpliiodites; le lécuptacle nu , et ses akèues aigrettes de poils simples . etc. Il constitue un groupe d'espèces •dont la p;;lrie est assez limitée pour chacune d'elles, mais le genre e.st ré- pandu dans presque toutes les parties du monde. Quatre espèces seulement, C. aIpina.,C. petaslla, C. leiicophylla , 1). G. , et C. Sarraienica, liabitent les CAC Aljws d'Europe, oii elles sont fort remarquables par la largeur de leurs Icuilles et leurs nombreux capitules de ticius. Elles ont un port Irès-difle- rcnt de celui des Cacalics étrangères; celles-ci offrent elles-mêmes beau- coup de disparates sous ce rapport, ce qui nous fait regarderie genre ^'acfl//a comme peu naturel. Il renferme des Herbes et des Arbrisseaux dont les feuilles ne sont jamais opposées comme dans les Eupatoires avec lesquels nos Cacalieseuropéennesontdela ressem- blance. L'absence des demi-Ueiirons les lait distinguer des Séneçons et des Cinéraires, et toutes leurs fleurs bcr- maphrodites les séparent des Tussi- lages. On cultive pour ornement dans les jardins une jolie espèce originaire de l'Inde , la Cacalic à feuilles de Laitron , Cacalia 50//c/i//o//a ,\Villd., dont les fleurs, quoique petites, pro- duisent un bel efï'et, à cause de leur vive couleur de sang. Le Cacalia K/e- tiia . qui a l'aspect d'uu Euphorbe ar- borescent, est aussi cultivé dans nos serres. Cette Plante couvre les rochers arides des îles Canaries. Henri Cas- sini fait des Cacalia alpina, C. leuco- pliylla et C. albifrons, un genre qu'il nomme Adenostylea. V. ce mot. Le Cacalia sagittata est pour lui le type d'un genre nouveau qu'il nonnue Emi/ia. P".È2,m.iE. (a. n.) CAC ALOA ET CORDUMENI. bot. THAX. Noms par lesquels les Rlaurcs désignent le Cardamome , Amomum Cardamomum , L. («.) CACALOTE £T GACALOTI. ois. 7^. Cacalotl. CACALOTL. OIS. (Hernj.ndez. ) Syn. de Coivus Corax. C'est par er- reur, est-il dit dans le Dictionnaire de Levrault , que ce nom est écrit Ca- calote et Cacaloti dans bullon et dans Ray, oii Vieillot l'a pris. (DR..Z.J CACALOTOÏL. ois. ( Ilcrnau- dez. } Svn. de 1 Ani des savannes , Crotop/taga Jni , L. au iSlexique. /".Ani. (d,r..z.) C.ACAMUSSU ou CACATULY. CAC 611 BOT.PiiAN. Syn. malabar de Pedaliurn Murex. T'. PjînALiE. (b.) CACANOCHTLI. bot. phan. Es- pèce indéterminée de Cacticr en Amer rique. (n.) CACANU-M. BOT. PHAN. (Galieu selon Daléchamp.)Syn.deCacalie. (b.) C.\CAO. BOT. PHAN. Fruit du Ca- caoyer. F", ce mot. On appelle à la Guiane Cacao sau- vage le Thcobroma guianensis qui est. un véritable Cacaoyer ,et le Puçhira aqualica d'Aublet. (b.) CACAOUY. OIS. (Donys. llist. de de l'Arnéi'. sept.) Cet Oiseau n'est connu que par ce qu'on dit de son ramage qui lui a mérité le nom vul- gaire par lequel on le désigne, (b.) CACAO -WALKE. ois. Syn. de Corneille à la Jamaïque. (dr..z.) CACAOYER. Theobioma. bot. PHAN. Placé d'abord dans la famille des Malvacées de Jussieu, ce genre de Plantes fait aujourd'hui partie de la nouvelle famille des Byttnériacées, et se reconnaît aux caractères snivans : les fleurs sont réunies par petits fais- ceaux qui naissent un peu au-dessus de chacune desfeuilles. Leur calice est ciduc,àcinq divisions liès-profondes, étalées et souvent colorées. La corolle se compose de cinq pétales qui sont at- tachés à la base du tube staminifère ou andiophore. Ils sont dressés , élar- gis et concaves dans leur tiers infé- iieiu", minces et linéaires dans leur tiers mo\en , élargis de nouveau et concaves dans leur partie supérieure par laquelle ils convergent tous trois vers le centre de la tleur. Les étami- i)cs sont monadclphes et forment un tube divisé dans ses deux tiers supé- rieurs, en dix lanières; cinq plus longues, privées d anthères; cinq alternes , plus courtes, iiortant à leur sommet une anthère didyme et com- me à quatre lobes, qui est reçue dans la partie supérieuie et concave de chaque pétale. L'ovaire est ovoïde, îouionteuxjàdix stries longitudinales; if offie cinq loges, dans chacune des- quelles ou trouve huit ou dix ovules 6ia CAC insérés vers leur angle inlerne, le style plus long que lovaire est par- tagé, à son sommet, en cinq divi- sions courtes , qui portent chacune un stigmate capitulé à leur sommet. Le fruit est une capsule ovoïde, terminée en pointe à son sommet; elle est longue de six à huit pouces, portée sur un pédoncule court; sa surface est marnelonée et à dix côtes longitudinales, séparées par autant de sillons; sa couleur est jaune ou d'un beau rouge écarlale, selon les variétés. Ses parois sont épaisses. A l'époque de la maturité, les cloisons ont disparu , et la capsule paraît uni- loculaire. Les graines , qui sont de la grosseur d'une petite Fève, sont envi- ronnées d'une partie charnue que l'on a désignée sous le nom d'arille. Le Cacaoyer, Theobroma Cacao, L. , est un Arbre originaire du INou- veau-Monde. Il aime de préférence les vallées chaudes et humides. On le cultive dans les Antilles, aux îles de France et de Mascareigne. Ses feuilles sont alternes, très-entières, acumi- nées, lisses, longues de huit à dixpou- ces, larges de trois ou quatre; la base de leur pétiole, qui est très-court, est ac- compagnéede deux stipules subulées. Les grainps du Cacaoyer sont , de- puis deux siècles , un objet de cul- ture et de commerce considérable pour les habitans de l'Amérique et des colonies françaises. C'est d'elles que l'on obtient une huile concrète, douce et sans odeur, connue sous le nom de Beurre de Cacao; c'est avec leur substance finement broyée qu'on fabrique le Chocolat. Long-temps avant l'invention de cet aliment , les Mexicains employaient le Cacao délayé dans l'eau chaude , assai- sonné avec des Epices et coloré par le Rocou, comme un breuvage qui leur paraissait agréable. Le Chocolat , que tout le inonde sait aujourd'hui être fait avec le Cacao , le Sucre et divers Aromates , tels que la Vanille et la Canelle, est d'autant meilleur qu'il a été réduit en pâte plus fine et plus homogène ; il tire aussi ses diffé- rences de la diversité des qualités de CAC Cacao répandues dans le comuicree, qualités qui paraissent dépendre du mode de culture, des soins qu'on prendà la dessiccation et au triage des grains, mais principalement de l'ex- poiltion et de la fécondité du sol ; car c'est toujours la même espèce qui fournit le Cacao Caraque, le C. Ber- bichc, le C. des îles et le C. de Su- rinam. Le premier croît sur la côte de Caracas; il est plus onctueux et plus amer que les autres sortes , et notam- ment que le Cacao des îles; on le lui préfère en France et en Espagne, tan- dis que les peuples du INord sont d'un goût opposé. Le Cacao des îles , qui se distingueen gros et petit, a l'écorce plus épaisse et l'amande plus com- primée; il nous vient des Antilles. On appelle Chocolat de Santé celui qui est préparé sans Aromates; cette pâte simple est pourtant plus difficile à digéier que celle faite avec addition de Canelle et de Vanille. Les proprié- tés analeptiques du Chocolat sont tel- lement connues et tellement en cré- dit , que nous nous croyons dispensés d énumérer les raisons et les preuves en leur faveur ; cependant on les a peut-être trop souvent exagérées , et nous ne craignons pas d'affirmer que le Chocolat nourrit à la manière des fécules amilacées , et que son action nutritive est seulement augmentée ou facilitée par l'huile fixe et le prin- cipe amer et légèi ement odorant qu'il renferme. Quant aux autres produits du Ca- cao , nous avons déjà mentionné le Beurre ou l Huile concrète de Cacao. Elle est blanche et un peu jaunâtre, d'une consistance analogue au suif de mouton (avec lequel on la falsifie sans qu'il soit bien possible de cons- tater la fraude) , et d'une saveur dou- ce, fraîche et agréable. Saponifiable par la soude, donnant, eu brillant, une grande clarté, elle pourrait être employée avec succès dans les arts économiques , si son prix trop élevé ne s'y opposait pas. La pharmacie seule en fait usage comme pommade, soit simple soit composée; c'est en ef- fet la suDstance la plus adoucissante CAC Ïue l'on puisse employer contre les rùlures, les gerçures des mamelles, les liémorroïdes / elc: Nous ne dirons qu'un mot de l'a- rille pulpeuse et sucrée conlenuc dans le fruit du Cacaoyer. Les habi- tans des colonies et surtout les >iè- gres la sucent avec délices pour etan- cher leur soif, et de cette manière ils détruisent une assez grande quantité de fruits. (a. r..) CACAPALAM. bot. fiian. Et non Cacapalami (Rhécdc, Malab. T. viii, tab. 4). Espèce de Concombre de la côte de Malabar. (a. K.) CACAPIPJLOL. BOT. piiAN. Syn. de Lu/iicera sempen-'ire/is au Mexique. f^. Chèvrefeuii^. (r..) CACAPU. BOT. rriAX. Syn- ^^ To^ renia asiaticurn à la côte cfe Malabar. (B.) CACAPUZZA. BOT. PHAN. ( Dalé- champ. )Syu. à'Euphorbia Lathyris en Lombardie. (b.j CACARA. BOT. PHAN. Nom indien de diverses espèces de Légumineuses appartenant au geuie Dolic. V. ce mot. (a.r.) CACARACARA. bot! phan. Syn. de Cabrillct. /^. Ehretia. (b.) C-ICASTOL. OIS. (Buff.)Espècedu genre Étourneau, Sturnusmexicanus, L. P^. Etourneau. (dr..z.) CACAÏIN. BOT. PHAN. Espèce du genre Mélistome, à laquelle Aublet a consacré le nom qu'on lui donne dans le pays. On y__appelle encore ainsi le Fagara Vsntandia. (b.) CACATOÈS. OIS. (Duméril.)Gen. re de la famille des Cénorampbes de la Zoologie analytique ; ses princi- paux caractères sont : le bec gros à la Dase , crochu; les joues emplumées ; une huppe. Les Cacatoès font partie des Peiroqueis, suivant la Méthode de Temminck. p'. Perroquet. (DR..Z.) CACATOÈS OU K.AKATOE. pois. Nom vulgaiie d'i.ne espèce du genre Scare. fB.) CAC 6j5 CACATOTOLT. ois. Vrai nom de pays dont on a formé par contrac- tion celui du Gros-Bec Catotol , Frin- gilla Catotol , L. Oiseau du Mexi- que. F". Gros-Bec. (b.) CACATOUA, CAKATO ,CAKA- TOU ou CATACOLA. ois. Syn. de Kakatoès. F". Perroquet. (dr..z.) CACATREPPOLA. bot. piian. (Cœsalpin.) Quelquefois Cacatrœpole. Syn. de Centauiva solsticialis. (b.) CAC.ATUA , CACATOU, KAKA- TOU. ois. Syn. de Kakatoès. P". ce mot et Perroquet. (dr..z.) CACATULI. bot. piian. F. Cac^- MUSSU. CACATUNFULI. bot. crypt. Léman indique ce nom employé en Sicile comme synonyme à Enclacinus tlrictorius. Champignon mangeable. (ad. b.) CACAVATE. bot. phan. L'nn des noms indiens du Cacao. F. Ca- caoyer, (b.) CAÇAVI. BOT. PHAN. Même chose que Cassave. F", ce mot. (b.) CACAVIA. BOT. PHAN. (Bclon.) Syn. de Celtis anstralis, L. Vulgai- rement Micocoulier. F. Celtis. (b.) C ACER AS. BOT. PHAN. Nom don- né comme synonyme de Cyper'us es- culentus, et qui désigne effectivement une espèce du même genre dont les racines produisent des bulbes man- geables. F. SoucHKT. (b.) CACHA, bot. PHAN. Les Lettres édifiantes (T. XTV , p. 222 , de l'édit. de 1782 1 font mcnlion sous ce nom d'un Arbre à fleurs bleues , à feuilles de Laurier , aromatique , employé dans la teinture , et croissant aux Grandes-Indes. On ne sait ce que ce peut être- (b.) CACHALON. min. Nom donné par Patrin comme synoyme de Calcédoi- ne. F.. ce mot. (luc.) CACHALOT. Physeten mam. Genre de Cétacés caractérisé exté- rieurement par l'étroitesse et l'alloQ- 6i4 CAC cément de la mâchoire inférieure, dont les deux branches, transversa- lement comprimées, sont, dans leurs tiois quarts antérieurs, juxtaposées l'une à l'aulre pr.r une véritable symphise ; pai' 1 insertion sur cette mâchoire oe dents coniques ou cy- lindriques,.emboîtées dans des trous corrcspondans de la mâchoire supé- rieure qui manque de dents et de fanons , et par l'ouverture unique de SCS évens sur le bord d'un énor- me mufle à peu près cylinchique. Mais les Cachalots se distinguent encore plus des autres Cétacés par lein" structure intérieure. Leur crâne, comprimé d'avant en arrière, est dé- bordé en haut par les prolongemens lamelleiix , des ma?.illaires dans le premier sens , et de l'occipital dans l'autre. 11 en résulte que le fjonîal , qui, dans les autres Cétacés, dtLorde les autres os comme un bandeau, sui- vant l'expression de Cuvicr, cesse d'çtre ici visible à lextérieur. Ces pi o- longemens lamelleux des maxillaires et de l'occipital , adossés l'un à l'au- tre au-dessus du crâne, prolongent réellement la face ii:squ'à la nuque. La lêle étant vue de profil, et repo- sant sur sa face inférieiue, 1 occipital s'élève en un plan vertical à une hau- teur telle que la distance de son bord supérieur au trou occipital représente les trois cinquièmes i!e la hauteur to- tale du crâne. D'autie part, le bord externe du maxillaire, relevé progres- sivement en forme de coquille, depuis sa pointe jusqu'à l'intervalle desorbi- tes,se redresse si brusquement en arriè- re de cette ligne, qu'il atteintjusqu'au niveau du bord supérieur de l'occipital sur la faceantéi ieure duquel il se con- tourne intérieurement. Cette conti- nuité des bords libres de 1 occipital et des deux maxillaires décrit une courbe elliptique, tronquée en avant au moment de se fermer piesque an- gtilairement , et dont le plan est in- cliné dans cette dernière direction. Cette courbe dessine Vaiied'une vaste cale, dont la proi'ondeur sur le sque- lette décroît d'arrière en avant , et qui atteint jusqu'à six pieds de hau- GAC teur, au-dessus delà voûte de la boîte cérébrale. Vue par en haut , cette cale a pour paixjis , dans toute sa lon- gueur, qui est aussi celle de la tôte, latéralement les maxillaires , et sur la ligne médiane ]fis intermaxillaires, dont le droit, tournant et surmontant les os du nez ou plutôt leur pbics , se relève au devant du frontal qu'il dou- ble en avant avec les maxillaires, et parvient même à s'adosser à la lame verticale de l'occipital dont il atteint le bord supérieur. La boîte cérébrale est principalement formée par l'occi- pital en arrière, et l'ethmoïde en a^ani. Les frontaux, les pariétaux, les temporaux n'y contribuent que pir des bords étroits, dans le sens ver- tical ; aussi est-elle plus petite, pro- ÏiortionncUement que dans les Ba- eines. Sur un Ci âne de dix-huit pieds et demi , figuré par Camper (pi. 17 , Obscrv. anat. sur les Cétac.) la profondeur de cette boîle n'avait que sept pouces; sa largeur douze, et sa hauteur neuf. L'on voit donc que la boîte cérébrale n'a aucune com- munication avec la grande cale, .«otis l'exircmité postérieure de laquelle elle est située, et avec laquelle on lavait confondue. Le canal osseux du nerf optique, pris de dehors en de- dans sur le frontal , puis sur le maxil- laire en haut, et le frontal en bas; puis encore sur le frontal eu haut, et le sphénoïde en bas, est plus étroit et plus long que dans les Baleines; en outre il se relève en dehors. Ces deux dernières dispositions ré.-^ultent de la projection en haut et en avant du frontal qui n'est, pour ainsi dire, représenté dans les Cachalots que par son apophyse oibitaire. Les ca- naux osseux des évens, verticaux et fort courts , sont déjetés à gauche, 1 un devant l'autre, et de grandeur fort- inégale; le gauche est le plus grand, l'oul le crâne participe à cette distorsion qui paraît s'être faiîe sur 1 axe de droite à gauche et de bas eu haut. Aussi avons-nous fait remar- quer plus haut que l'intermaxillairc dioit sculeuient double la paroi verti- cale du fond de la cale. L'inicrmaxil- CAC larre gauche se teimine sur le bord an- térieur de rêvent correspondant. Les apophyses zygomaliqiics sont ici fort grandes, plus écartées, plus recu- lées, et ensuite plus arquées en avant que dans les Baleines. 11 en résulte une plus grande anij)litudc du pha- rynx , et la possibilité d'engloutir des proies plus volumineuses. Aussi Andcrson rapporte qu'on a trouvé dans l'estomac de Cachalots des car- casses et des Poissons entiers de six à huit et dix pieds de longueur. La face inférieure du crâne, qu'au pre- mier coiip-d'œil on est tenté de pren- dre pour la supérieure, représente une carène renversée. Les engrcnu- res gcncivales des dents de la mâ- choire inférieure se projettent sur la ligne articulaire du boid du maxil- laire aminci avec l'intermaxillaiie. Il est donc évident qu'il ne peut y avoir d'alvéole , et par conséquent de dents à la mâchoire supérieure. Toute la cale épicrânienne , sur les boids osseux de laquelle s'insère une espèce de tente fibro-cartilagineuse qui en forme une longue cavité cy- lindrique , est remplie d'une matière adipocireuse, nommée Spe/ma-cé/i. Cette tente fibro-carlilagineuse, dont l'élasticité est telle, quelle est impé- nétrable au harpon , est recouverte par une membrane noire, oii ram- pent de très-gros nerfs , d'après Col net, et sur laquelle s'étend une (ou- che de graisse sous-cutanée, d'undéci- mètre d'épaisseur. La grande cavité cylindrique est divisée en deux éta- ges par une cloison membraneuse, transversale, qui paraît tendue il'un bord à l'autre des maxillaires, et par conséquent redressée en arrière, oii , d'après plusieurs indications , l étage inférieur aurait toute la hauteur des pa- rois osseuses.L'étage supérieur, appelé >t/fyj//2///- ou bonnet par les Hollandais, contient l'adipocire le plus précieux, cloisonné dans des cellules à parois niembianeuses , maillées comme un gros crêpe. Dans l'étage inférieur, les cellules de l'adipocire, distribuées comme celles dune ruche, ont pour paroi une membrane semblable à celle CAC bi5 du blanc de l'œuf. Les pécheurs ci- tés par Anderspn disent qu'à mesure- que l'on vide l'étage inférieur, il se rem - plit de nouveau par le reflux de l'adi- pocire venant de (outlecorps oiiledis- tribuent les ramifications d'un long ca- nal qui, à son embouchure dans cet éta- ge, est gros comme la cuisse d'un hom- me.Cet te commun icatiou, si elle existe, vu l'imporloration delà muraille oc- cipito-ujaxillaire dans toute sa hau- teur, ne peut avoir lieu que très-près de la peau, et le canal en question doit être alors à peu près sous-cutané. Il est inutile de aire, d'après la description du crâne, qu'il n'y a aucune commu- nication entre la grande cale épicrâ- nienne et le cerveau , et qu'il ne peut y en avoir non plus entre le canal eu question et celui du rachis. C'est d'une extrémité à l'autre de cet immense solide d'adipocire , qu'un canal unique, selon quelques auteurs, double suivant quelques autres , s'é- tend obliquement jusqu'au bord su- périeur du mufle oii il s'ouvre par un seul orifice déjelé à gauche de la ligue médiane. Ce canal est ce- lui de l'évent. Le corps de l'eth- moïde est tout-à-fait imperforc ; il n'y a donc pas de nerf ollactif , et parlant d'odorat; il n'y a pas non plus de séparation par une lame trans- versale du canal de lèvent en deux étages, l'un pour l'air et l'autre pour l'eau , cette séparation n'étant re- lative qu'à l'existence de l'odorat. Le prolongement orbilaire du fron- tal étant redressé, au lieu d'être in- cliné comme dans les Baleines, donne à l'œil des Cachalots une situation bien plus élevée au-dessus de la fente ■de la bouche que flans les autres Cé- tacés ; il est à égale distance à peu près de la nageoire, de la commissure des lèvres et du sommet de la tête. On n'a d'ailleurs aucun renseignement siu" le degré de force de leur vue , que l'on peut toutefois présumer assez faible par la longueur et le petit calibre gu canal optique. Sui- vant Camper (ouv. cité.), les fos- ses temporales seraient plus lon- gues dans les Cachalots que dans 6i6 GAC les Baleines. Les muscles élévateurs de la mâchoire gagneraient une éner- gie proportionnée à l'étendue de leur surface d'insertion et à la distance de cette insertion au centre du mouve- ment. 11 est évident au contraire que la fosse temporale, ou, ce qui revient au même, les surfaces osseuses, oii s'insèrent les temporaux maxillaires, sont moindres dans les Cachalots que les Baleines; réduction d'espace et de forces musculaires qui est en rapport avec la réductiondu levier à mouvoir, car la mâchoire est moins longue et dix fois moins large et plus légère que dans les Baleines. A la région cervicale il n'y a que l'atlas de libre; iln'yapasdetrou à son arc supérieur pour le passage de l'artère vertébrale, le bord posté- rieur en est scidement légèrement cchancré ; les six autres vertèbres cer- vicales sont soudées. Le squelette du Muséum est monté avec quatorze côtes et cinquante- cinq vertèbres. Il y a des os en V, at- tribut des vertèbres caudales, depuis la trente-sixième jusqu'à la quarante- neuvième. Les dernières vertèbres de forme à peu près cubique servent d'axe à la première moitié de la lon- gueur de la queue, mais n'envoient aucnn rayon osseux pour en tendre les lobes. Anderson a trouvé ces lo- bes formés d'un épidémie ou surpeau doux au toucher comme du velours , et d'un derme moins épais que celui de la Baleine franche, mais rugueux et fort tendineux par sa face interne. Il dit que l'on a aussi extrait de l'adi- pocire de l'extrémité de ces lobes, circonstance qui confirmerait les ra- mifications du grand vaisseau dorsal par tout le corps. L'on ignore la structure des orga- nes digestifs. Mais, d'après la loi des coexistences de formes si bien établie par Cuvier, la présence des dents né- cessite le raccourcissement du canal intestinal , et tout le mécanisme ainsi que les habitudes de la carnivorilé. L* Ambre gris paraît être le résidu d'une sécrétion morbide du Cachalot. On le trouve nageant par masses dan* une sorte de bouillie de cou f)ai ie CAC leur orange foncée ou même rouge. Cette bouillie se trouve aussi , avons- nous dit , dans quelques Baleines : les dél)ris de mâchoires de Céphalopo- des , que l'on trouve souvent dans ces masses , annoncent que ces Mol- lusques sont une des proies du Ca- chalot. Le capitaine Hammat , dans ses notes remises à Freycinet sur la pêche des Cachalots , et dont Quoy nous a communiqué la substance , a constaté que le Cachalot de l'archipel Asiatique vit principalement de Sei- ches qui se trouvent sur des fonds de qualie-vingts à quatre-vingt-dix bras- ses , oii les prennent aussi les pê- cheurs baleiniers. Quoy, ayant trou- vé sur les rivages de cet archipel une multitude de coquilles vides et rou- lées de Nautiles, présume que leurs Animaux servent aussi à la nourriture du Cachalot. D'ailleui s l'Ambre gris ne se trouve que rarement • l'on fait quelquefois deux cl trois chargemens sans en rencontrer. D'api es Lacépède , l'oeil du Cacha- lot s'ouvre au sommet d'une éminen- ce assez saillante sur la tête , pour que le ma^eau n'intercepte pas les rayons visuels vers les objets situés en avant du Cachalot , pourvu que ces objets soient un peu éloignés , et Colnet dit que l'Animal poursuit sa pi oie sans être obligé d'incliner sa tête sur sa ligne de projection. Or , sur une espèce nouvelle que nous indi- querons plus bas, obscivée et pêchée aux Moluques par le capitaine Ham- mat, du vaisseau l'Océan, de Lon- dres , la situation des yeux , au fond d'une dépression , ne permet qu'une direction Ittérale aux rayons visuels. Cette cuconstance est un des caractè- res décisifs sur lesquels cette ef.pèce sera établie comme nouvelle. D'après Humboldt et Quoy , les Cachalots habitent de prétérence la partie équatoriale du Grand-Océan. C'est aussi sous la même zone qu'on les trouve plus communément dans l'océan Atlantique. Or cette zone n'est fréquentée qu'accidentellement par quelques petites espèces de Ba- leines. Les grandes ne s'en appro- fc CAC chcnt même pas. Les pêches des Américains et des Anglais , d'abord ëtablics sur les côtes du Chili et du Bas-Pcrou, n'étaient que peu produc- tives. Depuis 17&8, on eu t'ait des chasses bien dcsiruclives , du goUe de Bagonna jusqu'au cap San-Lu- car, et surtout aux îles Gallapagos, par cinq degrés sud. Cet archipel paraît être leur r^'Tidez-vous d'amour auprinicmps. Mais ,cn général , de- puis le Pérou jusqu'au golfe de Cali- fornie , on les trouve siu" une bande de quinze à vingt lieues de lar- geur. La mer est d'une très-grande rolondeur sur ces côtes comme sur es côtes occidentales d'Afrique , oii l'onenrencontreaussi beaucoup , tau- dis qu'au contraire il ne s'y trouve pas de Baleines. Ce n'est pas seufe- nientà cause de la latitude que celles- ci s'en éloignent, c'est aussi parce qu'elles préfèrent les bas-fonds. Les pêcheries de Baleines sur les côtes de Rio-Janeiro et de Saint-Paul étaient assez abondantes , mais l'espèce que l'on y trouve , et qui est encore iné- dite , est l'une des plus petites , et paraît à peine supérieure au Museau- Pointu boréal. A partir du golfe de Californie au nord , on ne trouve plus de Cachalots , mais des Baleines. Cependant , à une latitude encore plus boréale, Van Couver en a rencon- tré des troupe? par 56 et 07 degrés. D'après la situation équatoriale des parages oii sont établies les pêches de Cachalots , et l'indication des latitu- des où les navigateurs en ont rencon- tré davantage, les Cachalots sont donc les Cétacés des mers intertropicales , comme les Baleines sont les Cétacés des mers extérieures aux tropiques. Les Cachalots restent plus long- temps sous l'eau que les Baleines. Leurs jets deau , obliquement dirigés en avant , sont aussi plus fréquens et plus élevés. Ces jets d'eau ne répon- dent donc pas au temps de la respira- tion , puisque la fréquence de ceux-ci est en raison inverse. Ou reconnaît de loin les Cachalots à la gerbe de pluie qu'ils projettent et au bruit de son explosion. CAC 61' Dans ce genre , les femelles sont constamment plus petites que les mâles. La difierence irait jusqu'aux trois quarts d'après Humbold. D'a- près Quoy et lîammat, la dispro- portion serait moindre. Plus nom- Dreuses que les mâles , elles voyagent en troupes conduites par deux ou trois de ceux-ci. Leurs guides décri- vent continuellement des cercles au- tour de la troupe , sans doute pour rallier celles qui s'écarteraient. Les jeunes femelles nagent si près l'une de l'autre, qu'elles sortent souvent de l'eau à mi-corps. D'après Quov , la tête d'un Cacha- lot des Moluques, de soixante-quatre Eieds de long, donne vingt-quatre arils de sperma-céti , à cent vingt- quatre pintes le baril , et jusqu'à cent barils d'huile. Les femelles ne don- nent pas au-delà de dix-huit ou vingt barils de sperma-céti. Sur les côtes de la Nouvelle-Zélande , les produits sont plus grands , vu la taille supé- rieure des Cachalots. On ;:vait exagéré la grandeur de la tête des Cachalots : on l'évaluait entre le tiers et le quart de la longueur de l'Animal, et l'on avait fait de cette proportion un caractère généiique. Les espèces de Cachalots sont en- core moins bien déterminées que celles des Baleines : il en existe six dans l'Encvclopédie méthodique. Ces mêmes espèces ont été distribuées par Lacépède en trois genres : 1° les Ca- chalots proprement dits , -2" les Phy- sales , qui n'en diflèrent que par l'é- loignement de l'oiifice de l'évent re- lativement à l'extrémité du mufle ; 5" les Ph\ setères , qui sont des Ca- chalots aA^ec une nageoire dorsale. Cuvier ( Règ. Anim. ) regardant comme douteux le Cachalot cylindri- que , qui n'a de fondement qu'une mauvaise figure d'Andersou , a sup- primé le genre Physale. f Cachalot, Cafodon, Lacép. Pas de nageoire dorsale , éventsurle bord du mufle. 1 Le GRAND Cachalot, Physeler rnacrocephalus de Shaw et de Bonna- &i8 CAC terre. Schreber , pi. 3.^7 , a le mâle , B la feinelle.Encycl.pl. 6 , fig. i ; et pi. 7 , fig. 2. Lacép. pi. lo , fig. 1. — La mâchoire inférieure, plus courte de trois pieds que celle d'en haut, a de chaque côté vingt ou vingt-trois dents ( variations que l'âge porterait jusqu'à trente d'après quelques au- teurs). Ces dents sont coniques et un peu recouibées en arrière. Il n'y en a que quatre ou cinq de chaque côté derrière la symphise , tout le long de laquelle la mâchoire n'a que onze ou douze pouces de largeur, tandis que la supérieure n'a pas moins Je cinq pieds dans cette dimension. L'œil saillant sur une érainence peut découvrir en avant les objets un peu éloignés. Une < épression légère , étendue de chaque côté de la tête vers la nageoire pectorale , marque la nu- que. La queue très-mobile est bilo- bée. Anderson a mesuré celle d'un individu d'à peu près soixante-dix pieds (le long. Elle avait huit pieds transversalement, et cinq pieds huit pouces d'avant en arrière. Une sorte de semelle , tronquée verticalement du côté de la queue , répond au-des- sus de 1 anus. La verge du mâle est retirée dans un fourreau. Les ma- melles de la femelle sont cachées dans un sillon latéral à la vulve. « Cette espèce , dit Cuvier , est répandue dans beaucoup de mers , si c'est elle qui fournit , comme on le dit , tout le sperma-céti et l'Ambre gris du commerce; car on tire ces substances du Nord et du Midi. » On a pris de ces Cachalots sans nageoire jusque dans la mer Adriatique. C'est le Bardhvalir des anciens Norwégiens. 2. Cachalot Trlmpo, Catodon ma- crocephalus, variét.Bdel'Enc^cl. ,pl. lo, f. 2. Le même que le Physetergib- bosus de Shcreb. pi. 5.t8. b. Cuvier ne voit aucune différence suffisante en- tre le précédent et celui-ci. La pi. 358 de Schreb. figure , sous le même nom de Physeter gihbosus de Pen- nant, un Cachalot mâle qui diffère sensiblement , pour la figure , de ce- lui pi. 358. B. , représentant une fe- inelle , et copiée dans l'Encyclopédie CAC et Lacép. La fig. 558 représenterait- elle une espèce distincte? 3. Pf.TiT Cachalot, Physeter Ca- todon, L. (c On ne cite, outre la taille, dit Cuvier , d'autre différence que des dents plus aiguës , ce qui peut tenir à l'âge. » 4. Cachalot atjstralasien, Physeter australasianus, Quoy (Voy. de Freycinet, Atlas, pi. de zool.). Le capitaine Benj. Ilammat de Lon- dres a , d'après un grand nombre d'individus ae cette espèce répan- due dans l'Océanique , clessiné la fi- gure gravée dans l'Atlas de Freycinet. Cette espèce est caractérisée par une rangée continue de bosselures de la nuque à la queue. La plus volumi- neuse répond au-dessus de l'anus, (^atre moins saillantes sont en avant et quatre autres en arrière. Dans les a u très Ca chalots , l'œil ••épond au som- met d'un triangle dont la base serait une ligne étendue de la nageoire à la commissure des lèvres. Dans le Phy- seter australasianus , le bordinféiicur de l'œd touche à cette ligne. En ou- tre , il est au fond d'un creux d'oii il ne peut voir que de côté. La forme de cet œil est oblongue et non circu- laire comme dans les autres espèces. Le Physeter australasianus est nombreux dans les Moluques et les archipels à l'est. Quoy dit qu'il est plus grand dans les parages de la Nouvelle-Zélande. f f Physeter , Cachalots avec une na- geoire dorsale. Le Physeter macrocephalus , Lin. Phys. cylindricus , Bonn. , Encycl. pi. 7 , fig. 1 , Lacép., 9 , fig. 5 ; type du genre Physalus de Lacép. , aurait un bon caractère dans la position re- culée de son évent ; mais il ne repose que sur la mauvaise figure d' Ander- son (Hisî. nat. du Groenland, T, II, f)l. 4, p. i68). La grandeur de l'œil onguement fendu en amande dans la figure donnée par cet auteur est évidemment imaginaire. 5. Physeter Microps, Schreb., pi. 359 (c'est plutôt un Dauphin) , ou Ca- chalot à dents en faucille, ne diffé- CAC rant que par la courbure de ses dents. 6. PilYSETKR TlKSIO OU MuLLAR, dont les dents seraient droites et à sommet obtus. 7. Le Cachalot sillonné , Phj scier sulcatus, Laccp. Méni. du Museuru , T. iv, caractérisé d'après des peintures cbinoiscs déjà citées , par des dents pointues et droites , des sillons inclinés de chaque côté de la mâchoire inférieure , la nageoire dorsale conique recourbée en arrière et située au-dessus des pectorales qu'elle égaie-en longueur. Dans les ouvrages de zoologie , tous ces Cachalots passent pour être dès mers boréales ou même polai- res. Or, on n'en a jamais lait de pê- ches 1 égulières sous ces latitudes ; c est dans les mers équatoriales seulement que ces pêches sont établies , et que sont les rendez-vous d'amour des Cachalots. Ilumboldt le premier (Es- sais Polit, sur la Nouv.-Esp. ) a in- sisté sur cette circonstance pour les côtes du Péiou et les îles Gallopagos. A l'autre extrémité de l'océan Paci- fique , le Cach dot bosselé est assez abondant pour que l'on en fasse des pêches régulières. Nous pensons donc que les Cachalots pris accidentelle- ment ou échoués près des pôles étaient égarés , et que la patrie de ce genre est dans les mers inter-tropi- cales. (A.D..NS.) CACHALOU ou CACHULOT. BOT. PHAN. Syn. caraïbe de Sjljihiuni trilobatum. (b.) CACHANG-CORNIG. bot. phan, Lcgumineuse indéterminée de Cey- lan , qui passe pour un excellent four- rage, (b.) CACHANG-PARA^'G. bot. phan. Nom de pays d'une Plante dont les graines sont rouges , les gousses fort grandes , et qui peut être le Mimosa scandens. (b.) * CACHAS, CHALKAS et CHAL- KILIS. BOT. PII AN. Le Chrysantlie- mum lencantlwmum dans Dioscoridc selon Adanson. (b.) CAC 619 * CACHE. POIS. Syn. de Molubar, espèce de Raie. V. ce mot. (b.) CACHEN-LAGUEN , CACHIN- LAGUA , CANCHA-LAGUA et CHANCE-LAGUA. bot. phan. Syn. de Clùronia chilensis , Plante em- ployée dans son pays natal comme médicinale. (b.) CACHERÉE. bot. phan. Syn. d'Hibiscus Sabdariffa à Pondichéry. (b.) CACHEVEAU. ois. Syn. vulgaire de Plongeon. (dil.z.) CACHI. bot. phan. (Daléchamp.) Une espèce de Jacquier, probable- ment Vjlrtocarpus integrifulius. (b.) CACHIBOU. bot. phan. Syn. de Maranta liitea , Lamk. à la Guiane. Même chose que Bihai selon Adanson. 'b.) CACHICAME. MAM. F". Tatou. CACHIM A , CACHIMENT et CA- CHIMENTIER. BOT phan./". Co- BossoL. On appelle particulièrement Cachiment Y^nona miiricata. (b.) CACHIN-LAGUA. bot. phan. F. Caciien Laguen. (b.) CACHIRI. BOT. phan./^.Cassave. (B.) CACHIVE. POIS. Syn. de Morrayre anguilloïde. (B.) CACHLA, CACLA ou KAKLA. BOT. PHAN. (Dioscoridc. )Svn. dcChry- sanlhème ou d'Anthémide. F. ces mots. (a. r.) CACHOLA. BOT. PHAN. Syn. de Cachrys Libanotis. , L. (b.) CACHOLONG. min. Syn. kal- mouck (le Calcédoine. (luc.) CACHONDE. BOT. PHAN. Syn. de Cachou. (b.) CACHOOBONG. bot. phan. Syn. dé Daturafastuosa. (b.) CACHORRO - DOMATO. mam. Syn. portugais au Brésil de Sarigue. (a. D..NS.) CACHOS. bot. phan. (Ilemandez.) Syn. présumé de Solanurn Lycopersi- c'um. (b.) 620 CAC CACHOU. BOT. PHAN. Cette subs- tance , composée d'une grande quan- tité de tannin uni à du mucilage et à une matière exlractive, est regardée comme le suc épaissi du Mimosa Ca- t/iecu^ L., Al bre qui croît dans l'Inde. Le Cachou est solide, friable , brun et amer. On l'emploie en médecine comme astringent , et il fait la base de plusieurs préparations pharmaceu- tiques. (DR..Z.) CACHOUL. BOT. PHAN. (Feuillée.) ^'cronique imparfaitement connue de l'Amérique méridionale. (b.) CACHRYDE. Cach/ys, L. bot. PiiAN. Genre de la famille des Om- bellifères et de la PentandrieDig^uic , ainsi caractérisée : calice entier; pé- tales lancéolés, égaux et courbés à leuîsonimet; fruit très-gros , ovoïde, cylmdrique, anguleux, velu dans les espèces étrangères , mais lisse dans une Plante indigène de France, muni d'une écorce épaisse et d'une consis- tance fongueuse; fleurs jaunes ; om- belles et ombtliules ayant beaucoup de rayons et des collerettes à plusieurs folioles simples ou pinnalifides. A l'ex- ception de la Cachryde à fruits lisses , Cach/ys lœulgata , Lamk. , que l'on trouve près de Montpellier et en Pro- vence , les espèces de ce genre habi- tent la Sibérie, !a paitic orientale et méridionale de l'Europe et les côtes septentrionales de l'Afrique. De mê- me que la plupart des autres ombel- lifères, elles ont des vaisseaux pro- fires qui contiennent une huile vo- atile et un suc gommo- résineux doué de qualités très - prononcées : telle est la racine de la C. odun- talgica, L. et Pall. , dont la saveur extrêmement acre fait saliver , et s'emploie chez les peuples du Volga, comme chez nous la racine de Pyrè- thre. (a. r.) *CACKEREL. pois. Syn. de Men- dole , espèce* du genre Spare. K. ce mot. (b.) CACIATRICE ET CACIAÏRIX. noT. ï'iiAN. ( Dioscoride. ) Syn. de Plantago Coronopus, selon Adanson. (B.) CAC CACIQUE ou CASSIQUE. ois. (Duméril.) Genre de la famille des Cc- noramphes de la Zoologie analy- tique :il a pour caractères prinéipaux: le bec conique, un peu courbé , al- longé, avec un espace nu, arrondi à sa base. Or, les Cassiques ne diffèrent des Troupiales que parce que l'espace nu , que forme le prolongement de la base du bec , n'est pointanguleux. F'. ÏBOUPIALE. (DR..Z.) CACKATOO. OIS. l'un des nom- breux syn. de Kakatoès, f^. ce mot. (DR..Z.) CACOA. BOT. PHAN. Syn. anglais de Cacao aux Antilles. (b.) CACOESA. BOT. PHAN. Syn. ma- labar de Mimosa Intsia. (b.) CACOLIN. ois; Espèce du genre Caille , Perdix mcxicanus. K- P12R- UniX. (DR..Z.) CACOLOTL. OIS. Pour Cacalotoll. P". ce mot. (b.) CACOMITE. BOT. PHAN. Syn. pé- ruvien de Qj^-^/vV/za. (b.) CACONE. BOT. PHAN. Nom vul- gaire donné, par les Nègres Iranspoi- tés aux Antilles, aux graines de di- verses Légumineuses dont ils font des colliers , des tabatières, etc. On le doune plus particulièrement au /?o- lichos urens. (b.) CACOS. BOT. PHAN. (Dioscoride.) C'est-à-dire mauvais. Syn. ù.'Irisfœti- da ou de Xi/is, selon Adanson. (b.) Cx\COSMIE. Cacosmia. BOT. phan. Genre foi-méparKunth(A'o(^a Gêner. PL Amer, œquin. in Humh.etBonp.. T. IV, p. 227 et fig. 4o4; , sur une Plante de l'xAmérique méridionale , et qu'il caractérise ainsi : involucre ovoïde-cylindracé , pol^'phylle, im- briqué ; réceptacle nu , fleurons du disque tubuleux , hermaphrodites ; ceux de la circonférence femelles et en languette; akènes sans aigrette. Il a quelque rapport a.vec les Flave- ria; mais il s'en distingue par son in- volucre polyphylle , imbriqué , et le grand nombre de ses fleurons. La Plante , encore unique dans ce nou- CAC vpan genre, est un sous -Arbrisseau d'une odeur tellen>cnt pcnelrante et désagréable , qu'elle a servi ù l éty- mologie du genre ; ses rameaux sont anguleux , et ses feuilles opposées , à trois nervures et à pétioles coniiés. Elle croît dans les Andes du Pérou , et principalement aux environs de la ville de Lo\a. (a. r.) CACO-TRIBULUS. bot. phvn. (Cœsalpin.) Syn. de Centaurea Calci- //•apa,L. (b.^ CACO-TUMBA r. Cvrimtumba. CACOUCHUA. BOT. cr.yrT. (Su- rian.) Syn. caraïbe de PolypodLum lycupodioides, L. (b.) GACOUCIER. BOT. PHAN. Caccu- ria focc/wé'cd'Aublet. Arbrisseau de la Guiane dont les rameaux sarmen- teux s'élèvent sur les Arbres voisins. Ses fleurs sont disposées en épis. Les caractères du genre auquel appartient ce Végétal sont encore trop imparfai- tement établis. On dit que les cbas- seurs Galibis frottent le nez de leurs chiens avec les fruits du Cacoucier pour exciter l'odorat. (b.) GACTE ou CACTIER. F". Ciebge. CACTÉES. Cacteœ. bot. phan. Famille de Plantes dicotylédones po- lypétales , ayant des rapports avec les rortulacées et surtout avec les Ribe- siées, qui y étaient d'abord réunies. En eÔet , dans son Gênera Planta? um , Jussieu avait placé dans une même famille les deux genres Cierge et Gro- seiller. Mais quoique ces deux genres CAC 6ji aient en eflct une assez grande analo- gie par quelques caractères , ils s'é- loignent tellement l'un de l'autre par leur port et plusieurs caractères d'or- ganisation , tels que la structure de lovaire et du périanlhn, le nombre des parties , etc. , que les botanistes modernes ont cru devoir on former deux familles distinctes ; l'une, qui se compose seulement du genre Cier- ge ou Cacti/s et qu'on appelle Cactées ou Nopalées ; l'autre dans laquelle on place îc génie Groseiller ou Hibes, et qu'on nomme Ribesiées. J^. Nopa- lées et lllUESlÉES. (a. r.) CACTOIDES. BOT. PHAN. Plusieurs auteurs appellent ainsi la famille des Cactées ou Nopalées. J^. Cactées. (A. R.) CACTONITE. MIN. Nom de la Cornaline chez les anciens. LUC. CACTOS. BOT. PHAN. L'Artichaut et les Chardons dont on mangeait le réceptacle des fleurs chez les anciens, et non les Cactiers des botanistes modernes. (b.) CACUBALON ou plutôt CACY- BALON. BOT. PHAN. (Pline.) Le So- lanum iiigrum, le Cucuhalus baccifer, ou le Fhysalis somnifera, L. (b.) CACUCIN. MAM. Qu'on prononce .Vcc///e/î, d'après Thcvct. Nom géné- rique desSinges dans l'Amérique mé- ridionale, selonle Dict. deDéterville, et dans l'Amérique septentrionale, se- lon le Dict. de Levranlt. (b.) CAGUVALLI. BOT. PHAN. Syn. in- dien de Dolic/ws giganteus,yV\\\à. (b.) FIN DU TOME SECOND. y< ■#-. m^. Î^.^Jt^ '*0êB^w^ *%*v më: 'Z^'^^< k *^ '#>•^ S"^ ■* ** mM^ -.i..^ %ii%* ■<^ "^ ■ I ../f^vvi ViSVk.7l»,«