p,^ M %¥ .3^^h) LIBRARY OF 1865- 1©56 éf^ ^^t *^->, f^i 'i^^^^iX: DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES. TOME DEUXIEME. LES TROIS RÈGNES DE LA NATURE. DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES, PRÉSENTANT I,.\ DÉFINITION, L'aNALYSE ET l'hISTOIRE BE TOUS LES ÊTRES QUI COMPOSENT LES TROIS RÈGNES, lear application générale aui Ails, à l'ilgriciilliire, à la Wéietm, à l'Économie Oomesliquo, elc; BX UE BIIFFO.V, DAKBEWTO.'V, LACÉPÈDE, COVIER, DE JDSSIEV, ETC., ETC. DFS NOMBREUSES DECOUTERIES ACQUISES DEPUIS LA PUBUCATION DE CES OUVRAGES. TOME DEUXIÈME. c BRUXELLES. MELINE, CANS ET C% LIBRAIRES-ÉDITEURS. LITOCRIVR. ■ l.niPXIO 185-5 DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES. CA,CA1. MAM. s. vulg. de Sapajou Saï. CAA. BOT. Ce mot, qui signifie Herbe en brasilien , entre dans la composition de plusieurs noms de plantes. Ainsi l'on nomme : C.\a-Apia, le Dorstenia hrasiliensis. Caa-Ataya, une esp. du G. Gratiole, qui paraît avoir échappé à l'observation des botanistes qui on t récemment exploré, avec tant de succès, diverses contrées de l'im- mense empire du Brésil. Pison ditciue ses feuilles sont opposées et dentées, et il les compare à celles iul-'eronica chamœdiys. De l'aisselle de ses feuilles, dit-il, sort une fleur blanclie, en casque, à laquelle succède une cap- sule de la taille d'une grained'avoine, remplie de petites semences noires et arrondies. La pi. est inodore et très- amère. Les Brésiliens l'employent comme un excellent purgatif; mais il parait qu'il est d'une si grande éner- gie que son administration inconsidérée peut avoir de funestes résultats. Caa-Cama, Caa-Cca et Yqcietana, une pi. qui, dans les premières années du dernier siècle, mérita, selon Du Petit-Thouars , l'attention de l'Académie. « Elle avait été envoyée, dit ce savant, par un cbirurgien fran- çais, établi en Espagne. « Une des propriétés qu'on lui attribuait était que, mêlée par moitié au Séné, elle lui ôtait son goût insupportable sans nuire à ses propriétés purgatives. Le fait fut véritié. Des graines, qui se trou- vaient parmi les feuilles qu'on avait envoyées, ger- mèrent et produisirent en Eiu'opeune pi. que Marchant reconnut être, sinon la Scrophulaire aquatique, au moins une esp. très-voisine. On s'assura que ce dernier Végétal, très-commun en Europe, produisait sur le Séné le même effet que le Caa-Cua. Marchant fit de cette précieuse observation le sujet d'un mémoire inséré dans la collection de l'Académie pour 1701. u L'exposition de ces faits, ajoute très-judicieusement le savant que nous avons cité, conduisit le botaniste français à des réflexions très-sages sur l'engouement avec lequel on recherche les drogues des pays lointains, tandis qu'on néglige celles que nous foulons aux pieds, et dont l'usage serait beaucoup plus sûr. » Il est singulier qu'a- 2 DICT. DES SCIENCES !VAT. près ces réflexions, la Scrophulaire aquatique soit resté négligée dans un cas où son usage peut être si utile. Caa-Chira, deux pi. dont l'une est un Iiuligofera et l'autre un OUlenlandia, propres à la teinture. CAA-CicAetCAA-TiA,une esp. d'Euphorbe qui paraît être VEuphorbia capitata, Lamk. Caa-Co, la Mimeuse Sensitive. Caa-Opia, le Millepertuis de la Guiane. Caa-Peba, l'Aristoloche anguicide. Caa-Pomanga, la Dentelaire grimpante. Caa-Pokga, le Gomphrœna vermicutaris. Caa-Roba, le Caroubier. CAAIGOUARA ET CAAIGOARA. MAM. S. de Cochon Pécari. CAAIGOUARÉ ET CAGOUARÉ. MAM. S. de Fourmilier Taraandua. CAAIGOUAZOU. MAM. S. de Tatou géant. CAAMA. MAM. Esp. du G. Antilope. CAAPS. BOT. S. A' Hebenstreitia dentata. CABALLAIRE. Caballaria. bot. G. institué dans le Flora peruviana, pour l'arbuste nommé MangliUo au Pérou et au Chili, adopté par Jussieu, sous le nom de Maiiglilla. Lamarck, Brown et Willdenow l'ont suc- cessivement donné aux Sideroxyles, aux Caimitiers, aux Bumélies et aux Myrsines auxquels il n'appartient peut-être pas davantage. CABALLATION. bot. S. de Cynoglosse. CABARE. OIS. S. de Chouette Caboure. CABARET. OLS. S. de Gros-Bec Sizerin. CABARET. BOT. f^. ASARET. CABARET DE MURAILLE. BOT. S. de Cynoglossum omphalodes. GARASSE. BOT. N. vuIg. dufruitdu Theobroma Cacao. CABASSON. POIS. Gessner présente, sous ce nom, la figure et la description d'une esp. de Corrégone, que l'auteur dit avoir beaucoup de rapport avec le Lavaret. 11 pense que le nom de Lavarone qu'on lui donne vulg. à Rome, est dérivé d'une pi. dont ce poisson se nourrit. (Gessn., hist. animal., lib. iv, p. 73.) CABASSOU. MAM. y. Kabassod. C A M C ,V B CABASSl'DO. BOT. S. vulfi. de Calcitrapa. CABASUC. P0!S. S. d'Alliérine de Boyer. CABASL'DA. pois. S. d'AHiériiie Joil. CABBAGE. BOT. S. vulfi. de Cliou-Pommé. CABCABUM. BOT. S. d'JcrosticImm speciosum, W. CABEÇOTE. OIS. S. de Pie-Grièclie de l'île de Luçon, Lanius Lucionensis, Lalli. CABEDO. POIS. S. viili;. de CxprinusBiclatmai. CABELIAU OD CABILLAUD. POIS. S. de Gade Morue. CABÈRE. Cabera. i:vs. Lépidotères nocturnes. G. de la fam. des Plialéiiiles, établi par Treittsclikc, qui lui donne pour caractères : antennes pectinées daus les mâles, simples dans les femelles; bord terminal des ailes simple et entier; corselet étroit et écailleu.x; les quatre ailes traversées par des raies dont le nombre varie de deux à quatre; palpes dépassant très- peu le chaperon; trompe allonijée. L'auteur avait placé dans ce G. treize csp., mais Duponchel a reconnu que trois seulement offraient tous les caractères requis pour en faire partie; les autres ont été disséminées dans les G. voisins; mais en revanche il y en a introduit deux nou- velles. Toutes ces esp. habitent les forets humides du centre de l'Europe. CABÉRÉE. Caberea. polyp. G. des Cellulifères, de l'ordre des Cellariées dans la division des Polypiers flexibles; il est frondcscent, cylindrique ou peu com- primé; les cellules sont disposées sur une seule face; l'opposée est sillonnée, et le sillon longitudinal est droit etpinné. Lainouroux a établi ce G. sur deux esp. qui dif- fèrent des Ccllaires, ainsi que des Crisies, par la situation des cellules; des Candas, par le faciès et par les fibres qui réunissent tous les rameaux de ces dernières et qui manquent aux Cabérées; enfin des Acamarchis, par l'absence des vésicules et des autres caractères qui les distinguent de tous les autres genres. Les Cabérées offrent des formes très-variables : les unes sont dicho- tomes, les autres pinnées ; ce peu d'analogie dans le port aurait décidé Laniouroux à en faire deux G. distincts, sans la forme des cellules qui est absolument la même, et sans la présence des sillons qu'elles produisent sur la face opposée à leur ouverture, caractère distinctif de ce G., qui ne permet pas, dans une division systéma- tique, de séparer les êtres sur lesquels on peut l'obser- ver. Dans la Cabérée dichotome, il existe une apparence d'articulation dans les rameaux, lesquels sont légère- ment cunéiformes entre chaque dichotomie; ce carac- tère se retrouve dans la Cabérée pinnée, mais bien moins sensiblement. La substance de ces Polypiers est plus calcaire que membraneuse ; leur couleur est le jaune fauve plus ou moins brillant; leur grandeur varie de quatre à six décimètres; ils ne sont jamais parasites sur les plantes marines; c'est par des libres nombreuses et non par un empâtement qu'ils se fixent sur les rochers ou sur les Polypiers solides de l'Australasie. C. piNisËE. C. pinnata, Lamx., Pol., p. 130, n» 239. — Polypier à tige pinnée et cylindrique, à rameaux garnis de pinnules, couverts de cellules annelées, ordi- nairement au nombre de deux, et placées sur la même face. Nouvelle-Hollande. C. DiciiuTOME. C.dichotoma, Lamx.,PoJ.,p.5,tab.64, fig. 17 18. — Cette esp. diffère de la première par sa forme générale; elle est dichotome, i\ rameaux compri- més, couverts antérieurement d'une grande quantité i\e petites cellules et de poils nombreux assez longs et redressés. Nouvelle-Hollande. CABESTAN (le), moll. N. vulg. du Purpura Troch- lect, Lamk. K. Buccin. Le Fabx Cabestak est le Murex Dolarium, h. CABEZON. OIS. Vieillot a établi, sous ce nom, un 6. composé du Tanialia de Buffon et de quelques esp. de notre G. Barbtj. Cuvier et Temminckont formé un G. à peu près semblable, mais dans lequel ils n'ont fait en- trer que peu de Cabezons; ils lui ont donné le nom qu'a- vait consacré Buffon. y. Tamatia. CABIAI. I/ydrochœrus. mam. G. de Rongeurs à cla- vicules rudimentaires, caractérisé par quatre doigts devant, trois derrière, tous demi-palmés et armés d'on- gles larges, surtout aux pieds postérieurs où l'ongle du milieu est plus grand et plus prolongé ; par quatre mo- laires, partout formées, comme dans les Lièvres, de plusieurs tubes verticaux d'émail , aplatis d'avant en arrière et joints ensemble par un ciment ; par les treize tubes, aplatis en lames, de la dent postérieure, dont la longueur surpasse celle des trois autres ensemble ; par l'aplatissement régulier des tubes de celte quatrième dent, dont chacun ne dessine latéralement qu'un seul prisme triangulaire , taudis qu'aux dents antérieu- res, clia(iue tube, en se plissant, forme deux ou trois, prismes sur le bord externe dans les supérieures, et sur l'interne dans les inférieures. Les molaires postérieures du Cabiai ne diffèrent donc de celles de l'Éléphant que par le débordement des prismes d'émail sur le ciment qui les enveloppe complètement dans ce dernier. Les Cabiais sont séparés des Cobayes auxquels on les avait réunis, par l'aplatissement en lame transversale, et le nombre des tubes de la molaire postérieure, la- quelle, dans les Cobayes, est, comme les autres, for- mée de deux lames. Tune simple, l'autre fourchue d'un côté ; par l'état rudimentaire du péroné du Cabiai ; enfin par six mamelles, dont deux sur la poitrine. 11 y a treize paires de côtes et six vertèbres lombaires dans le Cabiai comme dans le Cobaye. Dans la femelle, l'anus et la vulve s'ouvrent dans une fente unique, au fond de la(|uelle on voit quatre trous égaux : celui de la vulve en avant, l'anus en arrière, et deux autres latéraux qui pénètrent dans des poches de neuf lignes de long sur cinq de diamètre, contenant une matière jaunAtre d'o- deur fétide, et dont le fond tient à une glande sécré- loire; le gland du clytoris a la figure d'un trèfle, et, d'après Daubenton , il est large de six lignes. On n'en connaît qu'une seule esp.; le Cabiai éléphanlipode de Desmarest, nouveau Dict. d'IIist. nat., n'étant qu'un jeune Tapir dont l'empailleur avait déformé la trompe. Le Cabiai. Cabia Capybara, L.,Buff., t. 12, pi. 49. Répandu sur les bords de toutes les rivières et de tous les lacs, depuis la Plata jusqu'aux affluents septentrio- naux de l'Orénoque, on ne l'a pas encore trouvé hors de l'Amérique méridionale. Son nom Giiaranys et Ca- piygoua veut dire habitant des pajonals voisins de l'eau. Effectivement, cet Animal ne s'en éloigne jamais de plus de cent pas. D'Azzara dit qu'il ne vit que de végétaux; HuinboUlt , qu'il mange aussi d(i poi.sson; CAR C A B c'est pourquoi , sans doute, les missionnaires de l'Oré- noque n'empêchent pas de le manger en carême à titre de maigre. C'est un excellent gibier; les Indiens de la province de Caracas l'appellent Cliiguère, et en font des jambons. Les Cabiais vivent en peliles troupes; la peur seule les fait crier ; ce cri est articulé a. pé.; ils se jet- tent alors à la nage en ne montrant que le bout du mu- seau; si le Cabiai est blessé ou si le danger redouble, il plonge pendant huit à dix minutes, cl ne reparaît que fort loin. Il ne terre pas, marche plus la nuit que le jour, reste assis la plupart du temps. Humboldt en a vu des troupes rester tranquillement dans celte pos- ture, pendant qu'un grand Crocodile passait au milieu d'eux. Cette sécurité, dit-il, leur vient de l'expérience que le Crocodile n'attaque pas hors de l'eau. Chaque femelle a un domicile fixe près duquel on trouve des tas d'excréments moulés en pelote allongée. Le Cabiai est le plus grand des Rongeurs ; il a trois pieds de long et un et demi de haut, le corps gros et ramassé; la lèvre supérieure échancrée, laisse voir, même quand la bouche est fermée, les Incisives d'en haut qui, comme les inférieures, sont verticalement sillonnées sur leur face antérieure; les yeux sont noirs et grands; le nez. les oreilles et les jambes, presque nus, sont d'une couleur cendrée noirâtre; tout le poil du dessus du cou est d'un brun foncé, noirâtre à son origine, et roux à sa pointe; il est plus clair sous le ventre; il est d'un fauve tendre dans le jeune âge pendant lequel l'animal s'apprivoise aisément. On ignore le temps de la gesta- tion et de l'allaitement ; la femelle met bas de quatre à huit petits. Le port de cet .animal n'a pas été bien rendu dans les figures; en marchant, il appuie sur le sol (ont le pied de derrière , ce qui lui donne l'air de ramper. Quoiqu'il n'ait pas de queue apparente, il a sept vertè- bres coccigiennes dont deux sont même engagées dans la peau. Il est inutile dédire qu'il ne subsiste au cœur aucun veslige du trou de bolal. C'est néanmoins par la persistance de ce trou que CufFon et des médecins phy- siologistes qui négligent l'anatomie, expliquaient la faculté de plonger longtemps, dont jouissent plusieurs Mammifères. C.iBlON. EOT. r. Cassate. CABIONiNARA. bam. L'un des S. de Cabiai. C.iBOlHE. OIS. S. vulg. de Chouelte Chevêche. CABOCHON. Capuliis. mon. G. établi par Montfort aux dépens des Patelles de Linné, et dont le type est le Palella ungarica, vulg. Bonnet de Dragon. Lamarck, en adoptant ce G., a changé le nom latin en celui de P/Veopsîs. Defrance a, depuis lors, montré que plusieurs Cabochons fossiles avaient vécu sur un suppori testacé, et a fait de ceux-ci un nouveau G. sous le nom d'Hip- ponice, Hipponix. Mais comme il est à présumer que les Cabochons vivants ont aussi la même organisation, bien que nous conservions ce G. sous le nom de Cabo- chon, comme ayant l'antériorité, nous renvoyons au mot HippoMCE pour le traiter complètement. CABOMBA. Cabomba. bot. Ce G,, décrit par Aublet dans ses plantes de la Guiane, et dont Schreber a, on ne sait trop pourquoi, changé le nom en celui de Nectris, est encore aujourd'hui en litige chez les botanistes, pour savoir la place qu'il doit occuper dans la série des or- dres naturels. Pour tâcherde jeter quelque jour sur cette question, nous allons décrire, avec quelques détails, l'organisation de ses différentes parties. Le Cabomba agualica: Aublet (Guiane, 1, p. 321, t. 124), est une pi. herbacée, vivace, qui croît dans les eaux courantes, à la Guiane, et que Michaux a retrouvée en Caroline et en Géorgie. Ses liges sont grêles, très-longues et fislu- leuses; elles portent deux sortes de feuilles; les unes submergées sont opposées, découpées en un très-grand nombre de lobes linéaires, de manière à offrir une res- semblance parfaite avec celles de la Renoncule aqua- tique; les autres, étendues à la surface de l'eau, sont alternes, portées sur de longs pétioles qui s'insèrent au centre de leur face inférieure; elles sont ovales, ellip- tiques, à bords entiers. Les fleurs sont pédonculées, solitaires à l'aisselle des feuilles émergées. Leur pédon- cule , qui est grêle et un peu pubescent, élève la Heur au-dessus de la surface de l'eau, et se recourbe, après la fécondation, pour mûrir le fruit sous l'eau. Chaque fleur présente un calice à six divisions très-profondes, étalées et disposées sur deux rangées : trois extérieures membraneuses, jaunâtres, obtuses; trois intérieures, un peu plus longues, offrant à leur base un rétrécisse- ment subit, plus minces et comme pélaloïdes, également très-obtuses. Les étamines sont au nombre de six, insé- rées tout à fait à la base des divisions du calice. Les pistils sont au nombre de deux, on en rencontre ra- rement trois; ils sont dressés au centre de la Heur, fine- ment pulvérulents, allongés; ils se terminent en une pointe stylnïde à leur sommet, et portent un stigmate simple et capitulé. Coupé longitudinalement, l'ovaire est uniloculaire et contient deux ovules renversés, dont l'un est attaché au sommet de la loge, et l'aulre au mi- lieu de la suture qui règne sur la face interne. Le fruit se compose d'un péricarpe mince, dont la paroi interne s'est soudée avec chacune des deux graines, lorsqu'elles ont été fécondées, ou avec une seule, lorsque l'une d'elles a avorté. Dans le premier cas, le péricarpe semble bilo- culaire, etchaqueloge, ayant sa paioi interne endurcie, forme une sorle de petite noix qui environne la graine, sans toutefois y adhérer. Celle-ci est ovoïde, recouverte d'un épisperme ou tégument propre, mince et membra- neux. L'amande se compose d'un endosperme charnu, blanc, très gros, dont le sommet est creusé d'une petite excavation dans laquelle est placé l'embryon. Celui-ci est très-petit, en forme de clou; c'est-à-dire qu'il est discorde dans sa partie supérieure qui forme la radi- cule, et en cône renversé dans sa partie inférieure ou colylédonaire, qui est tout à fait simple et indivise. Si l'on fend le corps cotylédonaire en deux, on trouve dans son intérieur un petit mamelon conique qui constitue la gemmule. Ceux qui étudieront avec soin cette organisation, qui la compareront avec celle des autres Végétaux, y reconnaîtront comme nous, l'organisation commune auxpl.monocotylédonées,et devront partager l'opinion de Jussieu et de Richard père qui plaçaient le genre Cabomba parmi les familles de plantes monocoty- lédonées. En effet la structure de l'embryon est telle- ment simple qu'il suffit de l'inspection la plus légère pour y reconnaître tous les caractères des embryons à CAR C A B un seul cotylédon. La sliucUire externe de la fleur est absolument la même que celle d'un Alisma ou mieux encore du liutomus. Mais l'ovaire est constamment dispcrme; la présence d'un cndosperme très-volumi- neux dislingue suffisamment le Cabomba. Quant à la structure du fruit et surtout de l'embryon, il existe une (;raude analogie entre le G. qui nous occupe et la fam. des Saururécs; mais l'absence de calice, les graines constamment dressées sont des caractères qui facilitent la distinction de ces dernières. Tous ces caractères pa- raissent indiquer éviilemment une pi. monocotylédone, distincte par des points assez importants pour mériter de former un ordre nouveau, sous le nom de Cabom- DÉES, ainsi que Richard père l'a proposé dans son .ana- lyse du fruit. Outre le G. Cabomba, cette fara. nouvelle comprendrait également le G. Hydropeltis, qu'il est impossible d'éloigner du précédent. De Candolle ne par- tage pas celte opinion; il range les Calombées qu'il nomme Hydropcltidées parmi les Végétaux dicolylé- dons, et en fait simplement une section de sa fam. des Podophyllées. Nous nous efforcerons de réfuter cette opinion, lorsque nous aurons tracé les caractères géné- raux de la nouvelle famille des Cabombées. CABOMBÉES. Cabombeœ. Dans son Analyse du fruit, Hicliard père a proposé d'établir, sous le nom de Cabombées, une fam. nouvelle parmi les Monocoty- lédonécs, qui se composerait des G. Cabomba et Hy- dropeltis. Voici les caractèi'es que l'on peut donuei' de cette fam. : calice à six divisions profondes, disposées sur deux rangs et persistant : les trois divisions inter- nes un peu plus grandes, colorées et pétaloïdes, les trois externes plus courtes; étamines variant de six à trente- six, avec leurs filets libres, subulés, insérés à la base du calice ou sous les ovaires; anthères terminales et biloculaires. Le nombre des pistils varie de deux ù dix -huit; ils sont dressés, allongés, rapprochés les uns contre les autres, au centre de la fleur. Leur ovaire est constamment à une seule loge qui contient deux ovules renversés, dont l'un est attaché au som- met ou près du sommet de la loge, et l'autre au mi- lieu de sa hauteur; la partie supérieure de l'ovaire se termine par un prolongement filiforme ou style un peu recourbé en dehors, et qui est surmonté par un stigmate capitulé. Le fruit est indéhiscent; tantôt il contient deux graines, tantôt il n'en renferme qu'une par l'avortement de la seconde. La paroi du péricarpe s'applique immédiatement sur la surface externe de chaque graine, et forme une lame assez dure, qui con- stitue une sorte de petitnoyau. Chaque graine contient sous son tégument propre ou épisperrae, qui est mince et membraneux, une amande blanche composée d'un gros endosperme charnu ou farineux, au sommet duquel est creusée une petite fossette, où l'embryon est placé. Celui-ci est fort petit, relativement à la niasse de l'a- mande, et se trouve appliqué sur l'endospermc; il offre une forme discoïde, c'est-à-dire qu'il est un peu plane et allongé en clou. Son extrémité radiculaire est tour- née en dehors et supérieure; son extrémité cotylédo- naire est simple, indivise, et enfoncée dans la petite fossette. Fendu longitudinalement, il offre dans son intérieur une petite gemmule conique ou très- obtuse. Les pi. qui constituent les deux G. dont cette fam. se compose.sontherbacées, vivaceset se plaisent dans les eaux douces de l'Amérique. Leurs feuilles, qui varient beaucoup, suivant qu'elles sont submergées ou étalées ù la surface de l'eau, sont opposées dans le premier cas et découpées en lobes presque capillaires ; alternes dans Icsecond cas, entières et peltées. Les Heurs sont solitai- res et portées sur des pédoncules assez longs, qui nais- sent à l'aisselle des feuilles supérieures. La fam. des Cabombées appartient évidemment au groupe des Mo- nocotylédonées. Elle doit être placée près de la nouvelle fam. des Saururées, dans laquelle viennent se ranger, avec le Saururus, les G. Âponogeton et Hydrogelon. Dans ces deux fam. en effet, on observe la même forme et la même organisation dans l'ovaire, le fruit et l'em- bryon. Mais dans les Saururées. les Meurs sont nues et sans calice; les graines sont dressées, tandis que les fleurs ont un périanthe simple, et les graines sont pen- dantes dans les Cabombées. On observe encore une affinité assez grande entre notre fam. , les Alismacées cl les Butomées; mais l'absence de l'endosperme et la forme de l'embryon distingue bien ces deux derniers ordres. Nous avons déjà dit que De Candolle plaçait les Ca- bombées parmi les Dicotylédonées, et qu'il n'en formait qu'une section de ses Podophyllées. Mais nous pensons que cet illustre botaniste s'est laissé entraîner par des ressemblances extérieures plutôt que par la comparai- son exacte des différents organes de ces pi. En effet, dans les Podophyllées, l'embryon est certainement à deux cotylédons; les fruits renferment un grand nom- bre de graines attachées à im trophosperme longitu- dinal, qui est charnu et qui les recouvre en grande partie. Aussi pensons-nous que la nouvelle fam. des Cabombées doit être placée à côté des Saururées dont elle se rapproche par l'organisation de sa graine, et des Alismacées et des Butomées dont elle offre les carac- tères dans la forme et la disposition de ses fleurs. CABOIt, CABORGNE. pois. N. vulg. du Cotlus Gobio, L. /'. Cotte Chabot. CABOSSE. DOT. N. vulg. du fruit du Cacaoyer. CABOT ET CABOTE, pois. S. de Gobiiis Schlosseri et de Trigla Hirundo. On appelle aussi Cabot le Mu- gil Cephaliis. V. Gobie, Tricie et Mcge. CABOTZ. itiTEST. S. de Tœnia. CABOIUL. BOT. S. d'Arjare americana. CABOUKÉE. OIS. Espèce du G. Chouette, r. C. fé- roce. CABRALÉE. Cabralea. bot. G. de la fam. des Mena- cées, institué parDe Jussieu.dans son travail monogra- phique sur cette famille. 11 lui donne pour caractères : calice court, à cinq divisions, garni de folioles imbri- quées en quinconce; cinq pétales libres, réfléchis à partir du milieu de leur longueur; dix étamines dont les filaments sont soudés en un tube cylindrique, gla- bre, terminé par dix crénelures bifides, formant l'ori- fice sur lequel sont insérées dix anthères incluses, alternant avec les crénelures. dressées, étroites et un peu arquées; le tube qui enveloppe l'ovaire est impres- sionné de cinq côtes, avec un semblable nombre de crénelures; le style est filiforme, glabre; le stigmate en C A C lète discoïdale; l'ovaire offre deux loges renfermant chacune deux ovules superposés. Le G. Polytricha, qui paraît être le lype du G. nouveau, forme un arbuste à rameaux contournés, à feuilles composées de huit fo- lioles disposées par paires, obliquement lancéolées et terminées brusquement par une pointe, scabres en dessus, un peu pubescenles en dessous. Les G. AtTinis, Olifjolhnca et Glaberrima, sont les autres esp. con- nues; toutes ont le Brésil pour patrie. C.4BRAR.iOU ou CABRARET. ois. S. vulg. de Chat- Huant. CABRE, CABRITÉ. mam. S. vulg. de Chèvre. CABRÈRE. Cabrera, bot. G. de la fam. des Grami- nées, institué par Lagasca, pour une pi. apportée en 1822 de l'Amérique méridionale, et qui avait d'abord été placée par Willdenow dans son G. Panicum. On a trouvé ensuite que le G. nouveau n'offrait point de ca- ractères assez distincts de ceux du G. Digilaria, et la plupart des botanistes y ont réuni la seule esp. connue de Cabrère sous le nom de Digitaria aurea. CABRI. MAM. S. vulg. de Chevreau. F. Chèvre. CABRIGGIA. POIS. S. de Trigle Grondin. CABRILLA. POIS. Synon. de Ltttjamis lumUatus. V. LlTJAH. CABRILLET. BOT. V. Ehretie. CABRITTA. BOT. S. de Cabrillet. V. Ehretie. CABROLLE. pois. S. vulg. de Caranx glauque. CABLGAO. bot. Var. de l'Oranger Limon. CABUJA. bot. s. vulg. d'Jgave americana. CABURE. OIS. Marcgraft est le premier qui ait parlé de ce petit hibou du Brésil; Klein, en lui donnant la dé- nomination latine de Uiula Brasiliensis, a corrompu l'expression locale et a écrit Cabare. Il en est résulté, dans plusieurs ouvrages publiés depuis , un double emploi. On a supposé que le Cabare appartenait à la division des Chouettes proprement dites et le Cabare à celle des Chouettes-Hiboux. C'est une erreur, et pour la rectifier on a supprimé le nom brésilien Cabourée (et non Cabure dont il est ici question) donné par d'Azara au Strix piimila, lllig., et on l'a remplacé par celui de Féroce qui est vraiment un des caractères de l'oiseau. Quant à celui de Chouette-Hibou Cabure, restant appli- qué au Strix Brasiliensis, il est préférable ù la tra- duction littérale du nom spécifique latin qui peut éga- lement être revendiqué par une multitude d'esp. de Chouettes apportées récemment du Brésil. CABUREIBA et CABUREICIBA. BOT. Arbre du Brésil, qui produit un suc balsamique, supposé le même que le ménisperme d'où provient le Baume du Pérou. CABUS. BOT. Var. de Chou. CABUSSET. OIS. S. de Grèbe Castagneux. CACABUS. BOT. S. vulg. de Belladone. CACACOLIN. OIS. S. de Perdrix Cacolin. CAÇADORA. REPi. S. vulg. de Boa Aboma. CACAHAO OD CACAJAO. MAM. S. vulg. de Sapajou Sakis. CACAHUATE. bot. N. vulg. de VArachis hypogea. CACALACA. bot. s. vulg. d'AntirrUiniiin majiis. CACALIANTHÈME. bot. S. de Cacalia Klenia, L. CACALIE. Cacalia. bot. Ce G., établi par Linné, se rapporte à la fam. desSynanthérées, seclion desCorym- bifères, et à la Syngénésie égale. On lui donne pour caractères : un involucre cylindrique, oblong, simple ou muni de petites écailles à sa base ; tous ses fleurons tubuleux et hermaphrodites; le réceptacle nu, et ses akènes aigrettes de poils simples, etc. Il constitue un groupe d'esp. dont la dispersion est assez limitée pour chacune d'elles, mais le genre est répandu dans presque toutes les parties du monde. Quatre espèces seulement, C.alpina, C. petasita, C. leiicophxUa, et C. Sarrnce- nica, habitent les Alpes d'Europe, où elles sont fort remarquables par la largeur de leurs feuilles et leurs nombreux capitules de fleurs. Elles ont un iiort très- différent de celui des Cacalies étrangères; celles-ci offrent elles-mêmes beaucoup de disparates sous ce rapport, ce qui nous fait regarder le G. Cacalia comme peu naturel. Il renferme des herbes et des arbrisseaux dont les feuilles ne sont jamais opposées comme dans les Eupatoires, avec lesquels nos Cacalies européennes ont de la ressemblance. L'absence de demi-fleurons les fait distinguer des Séneçons et des Cinéraires, et toutes leurs fleurs hermaphrodites les séparentdes Tussilages. On cultive pour ornement, dans les jardins, une Jolie espèce originaire de l'Inde, la Cacalie à feuilles de Lai- Iron, Cacalia sonclii/olia, Willd. , dont les fleurs, quoique petites, produisent un bel effet, ù cause de leur vive couleur de sang. Le Cacalia Klenia, nui a l'aspect d'un Euphoibe arborescent, cultivé dans nos serres. Cette pi. couvre les rochers arides des îles Canaries. Henri Cassini fait des Cacalia alpina, C. leiicophylla et C. albifrons, un G. qu'il nomme Adeno-îtyles. Le Cacalia sagiltata est pour lui le type d'un G. nouveau qu'il nomme Emilie. CACALOA ET CORDUMENI. BOT. S. vulg. de Carda- mome. CACALOTE, CACALOTI or CACALOTL. ois. S. de Cor- beau noir. CACALOTOTL.ois. Nom vulg. de l'Ani des Savannes. CACANUBI. BOT. S. de Cacalie. CACAO. BOT. Fruit du Cacaoyer. On appeHe à la Guiane Cacao sauvage le Pachira aquatica d'Aublet. CACAO-WALKE. ois. S. vulg. de Corbeau. CACAOYER. Theobronta. bot. Placé d'abord dans la fam. des Malvacées de Jussieu, ce G. fait aujourd'hui partie de la nouvelle fam. des Byttnériacées, et se re- connaît aux caractères suivants : les fleurs sont réunies par petits faisceaux qui naissent un peu au-dessus de chacune des feuilles. Leur calice est caduc, à cinq divi- sions très-profondes, étalées et souvent coloi'ces. La corolle se compose de cinq pétales qui sont attachés à la base du tube staminifère ou androphore. Ils sont dressés, élargis et concaves dans leur tiers inférieur, minces et linéaires dans leur tiers moyen, élargis de nouveau et concaves dans leur partie supérieure par laquelle ils convergent tous trois vers le centre de la fleur. Les étamines sont raonadelphes et forment un tube divisé dans ses deux tiers supérieurs, en dix laniè- res: cinq plus longues, privées d'anthères; cinq alter- nes, plus courtes, portant à leur sommet une anthère didyme et comme à quatre lobes, qui est reçue dans la partie supérieure et concave de chaque pétale. L'ovaire est ovoide, tomenteux, à dix stries longitudinales; il 10 offre cinq loges, dans chacune desquelles on Irouve luill ou dix ovules insérés vers leur angle interne ; le slyle plus long que l'ovaire est partagé, à son sommet, en cinq divisions courtes, ([ui portent chacune un stigmate capitulé a leur sommet. Le fruit est une capsule ovoïde, terminée en pointe à son sommet ; elle est longue de six à huit pouces, portée sur un pédoncule court ; sa sur- face est mamelonée et à dix côtes longitudinales, sépa- rées par autant de sillons ; sa couleur est jaune ou d'un beau rouge écarlate. selon les variétés. Ses parois sont épaisses; à l'époque de la maturité, les cloisons ont dis- paru, et la capsule parait uniloculaire. Les graines, de la grosseur d'une Fève ordinaire , sont environnées d'une partie charnue, que l'on a désignée sous le nom d'arille. Les botanistes admettent aujourd'hui cinq esp. bien distinctes de Theobroma: T. cacao, à feuillesovales- oblongues, alternes, très -entières, acuminées, lisses, longues de huit à dix pouces, larges de trois ou quatre; la base de leur iiétiolc qui est très-court, est accompa- gnée de deux stipules subulées. Le T. bicolor, llumb., aies feuilles obliquement cordato-oblongues, très-obtu- ses, très-entières et couvertes en dessous d'un Irés-liu duvet blanchâtre. Elles diffèrent de celles du T. spe- ciosum, en ce que celles-ci sont également oblongues, acuminées et trinervurées à leur base. Le T. ocati/'o- lium a les feuilles peltato-subcordées, ovales, obtuses, trinervurées à leur base et tomeuteuses en dessous. Enfin on distingue le 7'. yuiaiiense à ses feuilles ovato- ohlongues, acuminées et largement dentées. Toutes ces esp. sont propres à l'Amérique du Sud, où l'on s'atta- che particulièrement à la culture du T. cacao dont les graines sontdepuis plus de deux siècles, un objet de com- merce étendu sur tous les points civilisés du globe. Le Cacaoyer cultivé est un arbre d'une grosseur mé- diocre, qui, dans les lieux où il se plaît, s'élève de vingt à vingt-cinq pieds; Ces lieux sont les vallées chaudes et humides des Antilles, comme du continent Américain, des îles de France et de Mascareigne où il a été trans- porté. 11 ne réussit point dans un sol argileux; il veut une terre qui ait du fond, plutôt forte que légère, alliée d'un tiers ou d'un quart de sable, fraîche et bien arro- sée, sans cependant être noyée comme dans les Savannes. Il lui faut une exposition médiocrement aérée, carl'in- fluence des vents ou d'une tropgrande ardeur du soleil, lui est ordinairement nuisible. On sème ou l'on plante la Cacaoyère ; le plant est préférable, il est moins exposé à être étouffé sous les mauvaises herbes, à être dévoré par les fourmis, les attes et autres myrmices. Pour met- tre la graine en terre, on choisit un temps de pluie; on cueille des fruits mûrs et on en tire les semences pour les déposer aussitôt dans de petits trous préparés ù l'avance, dans le champ, à cinq pouces les uns des au- tres, par rangées distantes de dix à douze pieds. Chaque trou reçoit donc une amande qu'on place le gros bout en bas, et on la recouvre d'un peu de terre. Elles ne lèvent pas toutes, et celles qui poussent trop drues, ser- vent à regarnir les places vides ou à former d'autres plantations. Ouand on se sert de plants, on les choisit de la grosseur du petit doigt et de deux pieds environ de hanleur, et on les arrange en quinconce à la distance de douze pieds. Le replantemcnl se fait de suite, avec la précaution de ne laisser aucune racine dans une position qui l'oblige à se courber. On arrête les jeunes arbres à une certaine hauteur, non-seulement pour avoir plus de facilité à cueillir les fruits, mais encore pour qu'ils soient moins tourmentés du vent. Ils fleurissent au bout de deux ans de semis, les fleurs se succèdent pendant toute l'année; le fruit est environ quatre mois à se former et à mûrir. Le signe de maturité se reconnaît lorsque le fond des sillons a entièrement changé de couleur et que le petit bouton d'en bas du fruit est la seule chose qui paraisse verte; on le cueille alors, on brise de suite les capsules pour dégager les amandes du mucilage (|ui les enveloppe; on met ces amandes dans des paniers que l'on recouvre soigneusement eton laisse ce que l'on appelle suer, pen- dant cinq jours, en les remuant soir et matin. Après cela on les fait sécher au soleil et on les met en barriques. Dans leurs divers usages, les amandes de Cacao sont soumises à plusieurs modifications : c'est d'elles que l'on obtient une huile concrète, douce et sans odeur, connue sous le nom de Beurre de Cacao ; c'est avec leur substance finement broyée, qu'on fabrique le Chocolat. Longtemps avant l'invention de cet aliment, les Mexi- cains employaient le Cacao délayé dans l'eau chaude, assaisonné avec des Épiées et coloré par le Rocou, comme un breuvage qui leur paraissait agréable. Le Chocolat, que tout le monde sait aujourd'hui être fait avec le Cacao, le Sucre et divers Aromates, tels que la Vanille et la Cannelle, est d'autant meilleur qu'il a été réduit en pâte plus fine et plus homogène; il lire aussi ses différences de la diversité des qualités de Cacao, ré- pandues dans le commerce, qualités qui paraissent dé- pendre du mode de culture, des soins qu'on prend à Va dessiccation et au triage des grains, mais principale- ment de l'exposition et de la fécondité du sol, car c'est toujours la même espèce qui fournit le Cacao Caraque, le C. Berbiche, le C. des îles et le C. de Surinam. Le pre- mier croît sur la côte de Caracas; il est plus onctueux et plus amer que les autres sortes, et notamment que le Cacao des îles; on le lui préfère en France et en Espa- gne, tandis que les peuples du Nord sont d'un goût opposé. Le Cacao des îles, qui se distingue en gros et petit, a l'écorce plus épaisse et l'amande plus compri- mée; il nous vient des Antilles. On appelle Chocolat de Santé celui qui est préparé sans Aromates; cette pâte simple est pourtant plus dilBcile à digérer que celle faite avec addition de Canelle et de Vanille. Les pro- priétés analeptiques du Chocolat sont tellement con- nues et tellement en crédit, que nous nous croyons dis- pensés d'énumérer les raisons et les preuves en leur faveur; cependant on les a peut-être trop souvent exa- gérées, et nous ne craignons pas d'affirmer que le Cho- colat nourrit à la manière des fécules amilacées, et que son action nutritive est seulement augmentée ou faci- litée par l'huile fixe et le principe amer et légèrement odorant qu'il renferme. Quant aux autres produits du Cacao, nous avons déjà mentionné le Beurre et l'Huile concrète. Celle-ci est blanche, un peu jaunâtre, d'une consistance analogue au suif de mouton (avec lequel on la falsifie sans qu'il C A C C A C 11 soit bien possible de constater la fraude), et d'une sa- veur douce, fraîche et agréable. Saponifiable par la soude, donnant, en brûlant, une grande clarté, elle pourrait être employée avec succès dans les arts écono- miques, si son prix trop élevé ne s'y opposait pas. La pharmacie seule en fait usage comme pommade, soit simple soit composée ; c'est en effet la substance la plus adoucissante que Ton puisse employer contre les brû- lures, les gerçures des mamelles, les hémorrhoïdes, etc. — Nous ne dirons qu'un mot de l'arille pulpeuse et su- crée contenue dans le fruit du Cacaoyer. Les habitants des colonies et surtout les Nègres la sucent avec délices pour étancher leur soif, et de cette manière ils détrui- sent une assez grande quantité de fruits. CAC.iPALAM. BOT. Espèce de Concombre de la côte de Malabar. CACAPUZZA. BOT. Syn. vulg. d'Euphoibia LatUy- ris. CACARACARA. bot. S. de Cabrillet. ^. Ehretie. CACASPISTES. Cacaspistes. rept. C'est, dans la Mé- thode de classification des Serpents, publiée par Ritgen, le nom d'une fam. d'Ophidiens, qui comprend les Ser- pents venimeux, à corps garni de plaques. CACASTOL. OIS. S. d'Étourneau du Mexique. CACATIN. BOT. Espèce du G. Mélastome, à laquelle Aublet a conservé le nom qu'on lui donne dans le pays. CACATOÈS. Cacatiia. ois. G. de la première famille de l'ordre des Zygodactyles, dont la séparation du G. Perroquet a été, pendant longtemps, un sujet d'hésita- tion de la part des Ornithologistes. On parait cependant adopter assez généralement la formation du G. nouveau sous les caractères suivants : tête et nuque ornées d'une huppe longue et touffue, que l'oiseau redresse à volonté; elle est composée de plumes bien étoffées; bec fort, très- recourbé, à arête élargie, à bords sinueux, renflé à son milieu, terminé en pointe crochue; à mandibule infé- rieure épaisse, carénée, un peu échancrée au bout ; tar- ses assez forts, réticulés ; ailes aussi longues que la queue qui est courte et carrée. Ces oiseaux sont origi- naires des Indes- Orientales et de l'Océanie; et sont quelquefois si multipliés dans certains cantons qu'il en résulte un grand dégât parmi les arbustes dont les bourgeons et la tendre écorce conviennent également à leur appétit assez vorace. Du reste ils sont susceptibles d'une facile éducation et parviennent même à retenir des phrases qu'ils articulent assez bien à travers les cris discordants dont ils les entremêlent, et dont leur nom latin est la rigoureuse expression. Leur reproduc- tion s'opère de même que chez les perroquets. C. DE Baisks. F. Banksien acstral. C. A bec couleur de chair. F. c. JAUNE et rose des Philippines. C. A bec mince. A'. C. nasique. c. buse. F. BaNKSIEN AUSTRAL. C. A CASQUE ROUGE, y. BaKKSIEN A TÈTE ROUGE. C. A CRÊTE BLANCHE, f^. C. A HUPPE BLANCHE. C. A CRÊTE JAUNE. C. chrysolophus, Less.; C. gale- rita, Vieil.; PsîY. galeriUis,ha\.\i., Werner. Coll. de Per- roquets, pi. 55. Plumage blanc, à l'e.xceptionde la huppe, des plumes auriculaires, et du dessous des rectrices, qui sont jaunes; la partie frontale de la huppe est blanche; elle enveloppe les plumes jaunes qui ne paraissent que lorsqu'elle s'ouvre sur deux rangs; dans le repos ces plumes se rejettent en arrière, et sont recouvertes par les plumes blanches; bec et pieds bruns. Taille, de la pointe du bec à l'extrémité de la queue, vingt pouces. Commun à la Nouvelle-Guinée. C. A CRÊTE ROUGE. V. C. A HUPPE ROUGE. Grand C. a huppe jaune. F. C. a crête jaune. C. A HUPPE BLANCHE. C. Leucolophus, Lcss.; c. cris- tata, Vieil. ; Psit. cristalus, Gm. Buff. pi. enl. 2G-5. Plu- mage blanc avec une large huppe de plumes lâches sur l'occiput; lectrices sabulaires et origine des rectrices d'un jaune de soufre. Bec et pieds noirs. Taille, seize pouces. Des Moluques. C. A HiPPE JAUNE, c. sulfurea,\'m\.; Psit. sut fiireiis, Gm. Buff. pi. enlum. 14. Plumage blanc, à l'exception de la presque totalité de la huppe, des joues, de l'ori- gine des rectrices et des tectrices subalaires qui sont jaunes. Bec et pieds noirâtres. Taille, onze pouces. Des Moluques. C. A HUPPE ROUGE. C. Erythrolophus, Less.; C. Ro- sacca, Vieil.; Psitl. moluccensis, Gm. Buff. pi. enl. 498. Plumage d'un blanc légèrement rosé, avec les plumes du centre de la huppe d'un rouge vermillon; dessous des rectrices et tectrices subalaires d'un jaune de sou- fre. Bec et pieds d'un gris bleuâtre. Taille, seize pouces. Des Moluques. C. jaune et rose. I^. c. des Philippines. C. JING-WOS. F. C. A CRÊTE JAUNE. C. NASiQUE. C. nasica, Psitt, tenuirostris, Kuhl.; Psitt, nasutiis, Temm., Ois. color., pi. 351. Plumage d'un blanc rose ; base de la huppe rose, ainsi que les joues et le devant du cou qui est simplement teinté; front rouge ; dedans des ailes et rectrices teintés de jaune. Bec jaune; tarses noirs. Taille, seize pouces. De l'Australasie. Petit C. a buppe jaune, y. C. a huppe jaune. C. des Philippines. C. philippinarum, C. minor, Briss.; Psitt, jjhilippinarum, Gm. Buff. pi. enl. 191. Plumage blanc ; huppe allongée, se repliant sur elle- même, mais non comprimée ni acuminée, d'un jaune clair à la base de ses plumes ; scapulaires, barbes inter- nes des rémiges, dessous des rectrices et lorum rougeà- tres;crissum d'un rouge ponceau, barré de jaune; des- sous des extrêmes rectrices caudaleset miroird'un jaune de soufre. Taille, dix pouces. C. ROSAiBiN. C. Rosea, Vieill. gai. 25. Temm., Ois. color., pi. 81. Psitt, eos, Kuhl. Parties supérieures d'un gris clair; huppe, tète, cou et part, infér. de couleur rose; bec jaunâtre; pieds gris. Taille, douze pouces. De l'Australasie. C. ROSE. Werner, Coll. de Perroq. y. C. Rosalbin. C. DE Temsinck. y. Banksie de Temminck. C. A TÈTE ROUGE, y. BaNKSIE A TÈTE ROUGE. CACATOUA, CAKATO, CAKATOU OU CATACOUA. OIS. S. de Cacatoès. CACATREPOLA. BOT. S. de Centaurea solsticialis . CACATUA. OIS. S. de Cacatoès. CACATUiSFULI. bot. S. d'Endacinus tinctorius; Champignon mangeable. ' C.AÇAVI. BOT. y. Cassave. 12 f. A C C A C CACAVIA. BOT. S. de Celtis australis, L. y. Mico- coulier. CACERAS. BOT. S. de typerus esculentiis. f^. Sou- CHET. CACUALON. «IN. f^. Calcédoine. CACHALOT. Phj'seter. mvm. G. de Cétacés, caraclérisé extérieurement par rélroilesse et l'alloiiGemenl de la inâclioirc inférieure, dont les deux branches, transver- salement comprimées, sont, dans leurs trois quarts anté- rieurs, juxtaposées l'une à l'autre au moyen d'une véri- table sympliise; par l'insertion sur cette mâchoire de dents coniques ou cylindriques, embnitées dans des Irons correspondants de la mâchoire supérieure qui manque de dents et de fanons; et par l'ouverture unique de ses évenls sur le bord d'un énorme muHe à peu près cylin- drique. Mais les Cachalots se distinguent encore plus des autres Cétacés par leur structure intérieure. Leur crâne, comprimé d'avant eu arrière, est débordé en haut par les prolongements lamelleux des maxillaires dans le premier sens, et de l'occipital dans l'autre. 11 en résulte que le frontal, qui, dans les autres Cétacés, déborde les autres os comme un bandeau, suivant l'ex- pression de Cuvier, cesse d'être ici visible à l'extérieur. Ces prolongements lamelleux des maxillaires et de l'oc- cipital, adossés l'un à l'autre au-dessus du crâne, pro- longent réellement la face jusqu'à la nuque. La tête étant vue de profil, et reposant sur sa face inférieure, l'occipital s'élève, en un plan vertical, à une hauteur telle que la distance de son bord supérieur au trou oc- cipital représente les trois cinquièmes de la hauteur totale du crâne. D'autre part, le bord externe du maxil- laire, relevé progressivement en forme de coquille, de- puis sa pointe jusqu'à l'intervalle des orbites, se redresse si brusquement en arrière de cette ligne, qu'il atteint jusqu'au niveau du bord supérieur de l'occipital sur la face antérieure duquel il se contourne intérieurement. Cette continuité des bords libres de l'occipital et des deux maxillaires décrit une courbe elliptique, tronquée en avant au moment de se fermer presque angulaire- raent, et dont le plan est incliné dans celte dernière direction. Cette courbe dessine l'aire d'une vaste cale, édicellées , comme cet habile botaniste l'a re- connu dans le Supplément de la Flore française; telles sont les Puccinia trifolii, DC, P. phytcumarum , V Uredo appendiculala , Persoon , etc. Peut-être de- vra-ton un jour regarder ce sous-genre comme un G. distinct, intermédiaire aux Uredo et aux Puccinies. r. Uredo. C.ïSALPINIE. Cœsalpima, L. bot. G. de la fam. des Légumineuses et de la Décandrie Monogynie , L., ainsi caractérisé : calice urcéolé, quinquéfide, dont le sépale inférieur est plus long ; corolle presque régulière, à cinq pétales, dont l'inférieur est souvent plus coloré ; dix étamines libres et d'une longueur à peu prés égale à celle des pétales, à filets laineux; légume oblong, comprimé , bivalve et polysperme , quelquefois tronqué à son sommet, et terminé obli(|uement en pointe, ren- fermant deux ou six graines ovoïdes ou rhomboïdales. Ces caractères, donnés par Ju.ssieu etLamarck, diffèrent très-peu de ceux attribués par les mêmes auteurs au G. Poinciana. Aussi penche-ton à réunir les deux G. en un seul , et celte opinion a été embrassée sans réserve par Persoon dans son Enchiridium holanicum. En outre, ces G. sont tous les deux composés de Végétaux arborescents, qui habitent entre les tropiipies. Deux csp. du G. Ca;salpinic sont fort intéressantes à connaître, à cause du haut degré d'utilité qu'elles of- frent à la teinture. Ce sont les Cwsalpinia echinala, Lamk., et C. Sappati, L.; le premier fournit le bois de Brésil ou Biésillet de Fernanibouc, grand arbre qui croit naturellement dans l'Amérique mérid., et que l'on reconnaît aisément à ses rameaux longs et divergents, couverts de feuilles deux fois ailées , à folioles ovales et obtuses. Les grappes de ses fleurs, panachées de jaune et de rouge , exhalant une bonne odeur, produisent au.ssi un effet très-agréable. Quoique son bois reçoive bien le poli, et soit par conséquent très-propre aux ou- vrages de tour et d'ébénistcrie , on l'emploie rarement à cet usage; mais on en fait un commerce considérable pour la teinture en rouge. Cette couleur, comme tous les autres rouges végétaux, n'a pourtant pas beaucoup de fixité, et il est nécessaire de lui associer d'autres sub- slances tinctoriales, ou de l'aviver par des procédés chimiques. Le bois de l'autre esp. se vend, dans les In- des-Orientales où il est indigène, pour les mêmes usages que le bois de Brésil. Il parait même plus riche en prin- cipe colorant, car il donne une plus belle teinte rouge au coton et à la laine. C'est un petit arbre de quinze à vingt pieds de hauteur et de sept pouces dans le plus grand diamètre de son tronc, qui porte, ainsi (|ue plu- sieurs autres esp., des branches couvertes de piquants, et chargées de feuilles bipinnées. à folioles obliques el échancrées. 11 est figuré dans Boxhurg (FI. Coromand., t. 10). On le connaît dans le commerce sous le nom de Bois de Sappan ou Urésillet des Indes. Lamarck dé- crit (Encycl., 1, p. 402) une esp., indigène au Malabar, «pii a des folioles aussi contractiles que celle de la Sen- sitive, et qu'il nomme, pour cette raison, Cœsalpinia mimosoidcs. C^SAREA. BOT. S. lat. de Césarée. C.îiSlE. Cœsia. bot. G. delà fam. des Asphodélées. R. Brown, qui l'a établi, lui donne pour caractères ; un calice à six divisions étalées, égales, caduques; six éta- mines dont les filets sont glabres et latéralement ré- trécis, les anthères insérées à ces filets par leur base échancrée; un ovaire à trois loges dispermes; un style filiforme ; un seul stigmate ; une capsule dont les valves sont à peine sensibles , renflée à son sommet en bosse ou en massue ; des graines ventrues, présentant autour de leur ombilic ces appendices calleux, que Salisbury nomme strophioles. Ce G. renferme des pi. herbacées, dont la racine se compose de faisceaux de fibres assez épaisses, ou de tubercules allongés. Leurs feuilles sont graminées. Les pédiccUes solitaires ou réunis plusieurs ensemble s'articulent avec le calice, et se disposent en grap])cs simples ou composées. Les anthères sont jau- nes, les fleurs blanchâtres ou bleues, dressées, plus rarement penchées; le calice se contourne en spirale, après la floraison, et ne tarde pas à tomber. Brown en décrit cinq espèces, recueillies dans la Nii'-IIollande. L'une d'elles, le C. laleriflora, s'éloigne de ses congé- nères par son port, son inflorescence, ses filets un peu hispides, cl sa capsule monosperme en fnrmcde massue. C.ïSlOMORE. Cœsiomorus. pois. G. fort voisin du C-rsion, formé par Lacépède (T. m, p. 92), sur deux dessins de Commerson; de l'ordre des Thoraciques, et de la fam. des Scombéroïdes. Ses caractères sont une seule dorsale; pas de petite nageoire en avant de l'anale; des aiguillons isolés au-devant de la dorsale. Des deux espèces, l'une a été dédiée à Baillau, l'autre à Bloch. Ce G. doit être examiné de nouveau; aucun détail sur les dents n'accompagnant ce qu'on en a rapporté. CAFÉ D'AKABIE. C A F C A F 19 CjESION. Cœsio. pois. G. formé par Comraerson, adopté par Lacépède, dans son Histoire des Poissons (T. III, p. 85 et suiv.), qui le place parmi les Tlioraci- qnes en le rapprochant des Scombéroïdes; il lui donne pour caractères : point de petites nageoires au-dessus ni au-dessous de la queue; une seule dorsale; les côtes delà queue relevées longiludinalement en carène; une petite nageoire composée de deux aiguillons qu'unit une membrane, se voit au-devant de l'anale qui est très -prolongée vers la queue; la lèvre supérieure est fort extensible; les dents sont si petites que le tact seul aide aies faire distinguer; elles garnissent les mâchoi- res. Deux esp. composent le G. Caesion. C. AztROR, C. cœruleus, d'un bleu de ciel brillant. Il se trouve aux Moluques ; sa chair est fort bonne à manger, b. 7. d. 9 — 13. p. 24. v. 6. a. 2 — 1.5. 6, 17. C. PocLAiPi. C. /Eqiiiilus , Lac. , Cenlrogaster /Equ\ila, Gmel. Petit Poisson découvert par Forskahl dans les mers d'Arabie, décrit dans l'Encyclopédie sous le nom de Sconibrc Meillet. 11 est argenté; il a une fos- sette calleuse et une bosse osseuse au-devant des na- geoires pectorales. C^.S1RA. Moii. L'un des sous-genres proposés par Savigny dans le G. Ascidie. CjïSULIE. Cœsulia. bot. G. de la fam. des Synan- Ihérées; Syngénésie Polygamie égale, L.; établi par Roxburg. Les fleurs, sessiles et solitaires à l'aisselle des feuilles , sont flosculeuses; l'involucre est composé de trois folioles; le réceptacle est garni de paillettes qui en- veloppent les akènes dépourvus d'aigrette ; les tiges sont rampantes ou grimpantes; les feuilles sont oppo- sées et très-entières dans une esp. observée en Guinée (C. radicans de Willdenow), alternes et dentées dans une seconde, originaire des Indes (C.axiUaris. Roxb., Cor., t. 93). CAFAGINA.BOT. S. de Lyehnide. CAFAL. BOT. S. d'Aigremoine Eupatoire. CAFÉ. BOT. F. Caféier. CAFÉ Bâtard ou MARRo^. C'est, à la Martinique, le Coffœa occidentulis, L., qui appartient aujourd'hui au G. Tetramariam; à Mascareigne, on nomme ainsi le Coffœa mauritiana, Lamk., et les graines du Gœrt- CAFÉ Diable, bot. V. Iracana gciakessis. CAFÉ AU LAIT. moll. N. vulg. du Ciprœa carneola. CAFÉIER, CAFÉYER oc CAFIER. Coffœa. bot. Ce G. intéressant appartient à la fam. des Rubiacées et à la Pentandrie Monogynie, L. Il offre pour caractères gé- néraux : des fleurs axillaires, composées d'un calice presque globuleux, adhérent avec l'ovaire infère, et terminé par cinq dents; une corolle monopétale à tube long et grêle et à limbe presque plane, à cinq divisions aiguës, et assez longues ; les cinq élamines sont saillan- tes : le fruit est une baie cérasiforme, globuleuse ou ovoïde, allongée; ombiliquée à son sommet et renfer- mant deux noyaux cartilagineux et monospermes ; cha- que graine est convexe du côté externe, plane du côté interne, où elle olîre un sillon longitudinal profond.. Les esp. de ce G., au nombre d'une trentaine, sont tou- tes des arbres ou des arbrisseaux, portant des feuilles entières et opposées, avec des stipules intermédiaires, des fleurs axillaires ordinairement blanches. On doit en exclure les esp. décrites par Ruiz et Pavon, dans la Flore du Chili et du Pérou, et qui, ayant les fleurs dis- posées en corymbes terminaux, se rapprochent beau- coup plus du G. déjà si nombreux des Psychotries. Toutes les véritables esp. de Caféier sont originaires des contrées chaudes, soit du nouveau, soit de l'ancien continent. Il en est une entre elles qui, par son impor- tance dans le commerce, l'économie domestique et po- litique, mérite que nous entrions dans quelques détails sur ses caractères et sur son histoire. Le Caféier d'Arabie, C. arabica, L., est un Arbris- seau i|ui croit en Arabie, particulièrement dans la pro- vince d'Yéraen, sur les bords de la mer Rouge et aux environs de la ville de Moka. Son tronc, qui est cylin- drique , s'élève à une hauteur de quinze à vingt |)icds et se divise en branches opposées, un peu noueuses et grisâtres; ses feuilles, qui forment en tout temps une verdure agréable, sont opposées, presque sessiles, ova- les, lancéolées, acuminées, très-entières, un peu ondu- leuses sur les bords, d'un vert un peu foncé et luisantes à leur face supérieure, entièrement glabres; les deux stipules sont lancéolées, entières et glabres; les fleurs sont groupées à l'aisselle des feuilles supérieures ; elles sont presque sessiles, blanches, et répandent une odeur extrêmement suave, que l'on compare à celle du Jasmin d'Espagne. I! leur succède des baies ou nuculaires cé- rasiformes, charnus, d'abord verts, puis rouges, et de- venant enfin presque noirs à l'époque de leur maturité. Leur sommet est marqué par un petit ombilic; la pulpe est glaireuse et jaunâtre : les deux noyaux sont minces, cartilagineux, formés par l'endocarpe ou paroi interne du péricarpe et non par une arille, ainsi que plusieurs auteurs l'ont avancé. Les graines, qui sont convexes du côté extérieur, planes et marquées d'un sillon lon- gitudinal du côté interne, ont une consistance dure et cartilagineuse. Au rapport de Raynal , le Caféier est primitivement originaire de la Haute -Ethiopie, où il était cultivé de temps immémorial, lorsque les Arabes le transportè- rent dans leur pays à une époque qui est loin d'être dé- terminée avec précision. C'est particulièrement sur les bords de la mer Rouge, dans la province d'Yémen et surtout aux environs de la ville de Moka que les plan- tations de Caféier ont le mieux prospéré; et encore au- jourd'hui le Café le plus estimé est celui que le com- merce nous apporte de ces contrées. Pendant longtemps l'usage du Café n'a été connu que des peuples de l'O- rient. Les habitants de la Perse, de l'Arabie, de Con- stantinople en préparaient une boisson qui était pour eux un régal exquis, et l'on voyait, dans les quartiers populeux d'ispahan et de Constantinople, des lieux pu- blics où l'on se réunissait pour boire du Café. Ce ne fut guère que vers l'année 1G69 que l'on commença à Paris à connaître l'usage du Café. Vers cette époque, Soliman Aga, qui résidait à Paris en qualité d'agent diplomati- que, fil goûter de cette liqueur à quelques personnes, qui, bientôl, en répandirent l'usage dans les classes éle- vées de la société. Le peuple , imitateur servila des usages des grands, ne tarda pas à prendre du goût pour le Café, et bientôt les Parisiens rivalisèrent d'enlhou- 30 c A y C A F siasme avec les Orientaux pour celle boisson. Des éta- Missemcnls semblables à ceux de Conslanlinople el de la Perse, ne tardèrent point à se former à Paris; on leur donna le nom de cafés. Leur nombre, d'abord peu considérable , s'augmenta ensuite d'une manière gra- duelle. Les (îraines de Café devinrent alors une branche im- portante de commerce, ù cause de la grande consom- mation qui s'en faisait en Europe. On désira connaître et se procurer l'arbre qui produisait des fruits si déli- cieux. Le Hollandais Van Ilorn en acheta quelques pieds à Moka et les transporta à Batavia en 1000. Ils réussi- rent assez bien. Il en envoya un pied à Amsterdam vers l'année 1710. Cet individu, placé dans les serres du Jardin de Botanique, se couvrit bientôt de fleurs et de fruits, dont les graines servirent à le multiplier. Un de ces pieds fut, vers cette époque, envoyé à Louis XIV, el réussit parfaitement dans les serres du Jardin des Plan- tes de Paris, où l'on ne tarda point à le multiplier. Le gouvernement français conçut alors le grand projet de naturaliser le Caféier dans ses colonies des Indes- Occidentales, et de cesser ainsi d'être tributaire de l'é- tranger pour cette denrée devenue si importante dans la balance du commerce. Trois jeunes pieds furent ex- pédiés pour la Martinique, et confiés aux soins du capi- taine Duclieux. Deux de ces individus ne purent résister à l'intempérie et surtout à la sécheresse des vents pen- dant la traversée qui fut longue et périlleuse, et le troisième ne dut sa conservation qu'aux privations que le capitaine s'imposa, en partageant sa ration d'eau avec le jeune Caféier, qui arriva sain et sauf à sa desti- nation. Le climat de la Martinique fut tellement favo- rable au jeune arbrisseau, qu'en peu d'années il devint fort vigoureux , se chargea de fleurs et de fruits et s'y multiplia d'une manière prodigieuse. Telle fut la source première des plantations immen- ses de Caféiers qui, depuis cette époque, couvrent la plupart des Antilles el font la branche principale du commerce de ces îles lointaines. Peu de temps après, le Caféier fut également introduit à la Guiane française cl aux îles de France et de Mascareigne, où il se natu- ralisa avec une égale facilité. Les Français reconnurent bientôt la sagesse et l'importance delà mesure adoptée par le gouvernement. Peu à i)eu le Café recueilli dans les Antilles, remplaça celui d'Orient , et aujourd'hui prc.ique tout celui (|ui se consomme en Europe, provient de plants naturalisésdans les diverses conlréesdu globe. Ce|)endant on doit avouer que la qualité la plus recher- chée, la plus suave et la plus chère est encore celle que l'on tire des environs de Moka. On distingue dans le commerce plusieurs sortes ou variétés de Café, surtout d'après les pays où il est ré- colté. Les princi|iales sont : l»le Café Moka, que l'on lirede PArabie Heureuse. Son grain est petit, générale- ment arrondi, parce qu'une des deux graines renfer- mées dans la cerise avorte. C'est la sorte la plus chère, la plus estimée; elle réunit ù la fois une saveur exquise et un arôme délicieux; 2" le Café de Cayeiine, encore peu répandu dans le commerce où il est fort estimé. C'est, à ce ([u'il paraît, une des meilleures; 3» le Café Bourbon. On appelle ainsi celui ((u'on récolte dans les îles de France et de Mascareigne. Son grain est gros, jaunâtre, et son arôme fort développé; c'est surtout dans le quartier qu'on appelle le Bois de Nèfle que se récolte la meilleure qualité, qui ne le cède en rien au Café de Moka, et que l'on apprécierait autant, s'il n'é- tait reçu en France de déprécier nos propres richesses; 4» le Café Martinique; il a le grain moyen, une teinte verdàlrc; il est surtout amer et astringent; en sorte (jue le mélange du Café Bourbon et du Café Martini- que, torréfiés séparément et à des degrés différents, forme une boisson des plus délicieuses. Avant de parler de la culture du Caféier et de la ré- colte de ses fruits, ajoutons quelques mots sur ses usa- ges. Le hasard révéla, dil-on, les propriétés du Café. Les Arabes remarquèrent que les Chèvres qui broutaient CCS fruits étaient plus vives et plus entreprenantes. Le mollach Chadely fut, suivant quelques-uns, le premier Arabe qui en fit usage, afin de se tenir éveillé pendant ses prières nocturnes ; ses derviches voulurent imiter son exemple, et le leur entraîna bientôt ceux même qui n'avaient pas besoin de se tenir éveillés. L'infusion de Café convenablement torréfié, est une li(|ueur exquise, qui stimule tous les organes de l'éco- nomie animale. Elle a Ions les avantages des liqueurs spiritueuses , par la stimulation vive et instantanée qu'elle détermine; mais elle n'est jamais suivie des mêmes accidents, c'est-à-dire des vertiges et de l'i- vresse. Prise chaude, elle fait naître dans Pestomac une sensation de bien-être, qui ne tarde pas à réagir sur tout l'organisme. Le système musculaire et surtout le cerveau en reçoivent une influence particulière. De là la force, Pagilité, dont se sent pénétré celui qui a fait usage de cette boisson. Les facultés sensitives et intel- lectuelles sont plus vives, plus exaltées; l'imagina- tion est plus riante, la pensée plus rapide , l'élocutioii plus facile ; en un mot tous les travaux de l'esprit sont plus promi)ts et plus parfaits. Aussi est-ce à juste titre que l'on a nommé le Café une boisson intellecluelle. Nous ne parl(>rons point icide l'emploi du Café dans la thérapeutique. L'action tonique et stimulante qu'il pos- sède, les changements qu'il détermine dans l'économie animale, rendent assez bien raison de ses bons effets dans certains cas de fièvre ou d'autres maladies com- pliquées d'un étal de faiblesse et de prostration. On l'a employétantôt après l'avoir torréfié et en en préparant une infusion trèschargée,à laquelle on ajoute quelque- fois le jus d'un citron ; tantôt à l'état de crudité. Le docleur Grindel en a fait usage dans ce dernier état, et le considère comme un médicament essentiellement to- nique et fébrifuge, que l'on peut opposer avec avantage à l'écorce du Pérou. Ce médecin l'administrait, soit en poudre, à la dose d'un scrupule, répétée plusieurs fois dans la journée, soit en faisant bouillir une once de ces graines dans dix- huit onces d'eau, jusqu'à réduction desdeux tiers. Mais dans tous les cas, on ne peut espé- rer retirer quelque fruit du Café administré comme médicament, que chez les individus qui n'en font point habituellement usage. Les graines du Caféier ont été analysées par plusieurs chimistes. Cadet de Gassicourt a trouvé, dans ces grai- nes non torréfiées, un principe aromatique particulier, C A F C A G ^1 une huile essentielle concrète, du mucilage qui résulte probablement de l'action de l'eau chaude sur la fécule, une matière extractive colorante, de la Résine, une très-petite quantité d'Albumine, et enlîn un Acide que la plupart des chimistes modernes regardent comme de l'Acide gallique, tandis que le docteur Grindel le consi- dère comme de l'Acide quinique, et Payssé comme un Acide particulier, qu'il nomme Acide cafique. La Ca- féine, que Robi(iuet a retirée du Café, est un principe immédiat, nouveau, cristallisable. Lorsqu'il n'a point été torréfié, le Café est dur , corné, d'une odeur et d'une saveur herbacées, qui n'ont rien d'agréable. C'est la torréfaction qui y développe l'arôme délicieux, qui donne à son infusion tant de suavité. L'action du feu y occasionne des changements très- notables dans sa nature chimique. Elle y développe le tannin et une huile aromaticiue à laquelle il doit son action éminemment stimulante. La culture du Caféier a dû être, pour nos colonies américaines, l'objet de soins et de recherches multi- pliées. Aussi ne manquons-nous point de documents à cet égard. Nous signalerons ici , en peu de mots, les règles i)rincipales de cette culture, exposées avec beau- coup de détails dans les traités d'agriculture. Les lieux qui conviennent le mieux aux plantations de Caféiers sont, en général, les terrains substantiels des mornes qui sont médiocrement arrosés par les eaux de pluie. Elles réussissent très-bien sur le penchant des collines un peu ombragées, pourvu qu'on ne conduise point les pi. à une trop grande hauteur, autrement le froid, l'intempérie et surtout les variations trop subi- tes de l'atmosphère nuiraient infailliblement à leur vé- gétation. On a remarqué que les limites moyennes de la chaleur la plus favorable à ce genre de plantations, variaient de dix à vingt-cinq degrés du thermomètre de Réaumur. Avec une température plus élevée, la croissance du bois est trop rapide, les sujets ont une apparence magnifique, une vigueur très-grande, mais ils donnent peu de fruits. 11 en est de même dans les expositions dont la température descend souvent au- dessous de dix degrés; la végétation en est faible, lan- guissante et la récolte peu productive. La circonstance la plus avantageuse pour former des plantations de Ca- féier est celle où l'on abat et défriche une portion de bois, dont le fond est substantiel et profond. Les ter- rains vierges sont singulièrement propres à cette cul- ture, et dédommagent amplement le colon des frais que nécessite une pareille entreprise. Le choix du ter- rain étant fait, et ce terrain convenablement préparé par des labours profonds, on doit choisir pour semen- ces les grains les plus forts, les mieux nourris et qui proviennent des espèces ou variétés reconnues les meil- leures et les plus iiroductives. Ces grains germent communément un mois ou six semaines après avoir été confiés à la terre. Ce n'est guère qu'une année ou même quinze mois après, que les jeunes plants sont assez forts pour pouvoir être plantés avec avantage. Il faut alors pratiquer des trous carrés, espacés d'en- viron dix à douze pieds et disposés en quinconce. On enlève avec soin chaque pied des jeunes plants avec sa raotte,et on le place dans le trou que l'on a établi. Assez ordinairement, trois ou quatre années après avoir été plantés, les Caféiers commencent à donner du fruit. A celte époque, on est dans l'habitude d'arrêter la crois- sance verticale des Caféiers en retranchant leur tète. On a l'habitude, lorsque ces Arbrisseaux ont acquis une hauteur de cinq à six pieds, de leur fait subir l'o- pération de l'étêtement. Ce procédé a pour usage de faciliter la récolte des fruits en tenant les sujets à une hauteur convenable , et d'augmenter le nombre des rameaux fructifères, en arrêtant l'accroissement du bourgeon central, qui absorbe une grande quantité de sève. Les Caféiers fleurissent ordinairement deux fois l'an- née , au printemps et en automne. Mais il n'y a en quel- que sorte aucune interruption entre ces deux époques, en sorlc qu'en tout temps ces Arbrisseaux élégants sont ornés de Qeurs odorantes et chargés de fruits. Ceux ci, qu'on nomme Cerises, sont ordinairement mûrs en- viron quatre mois après la floraison. Ils doivent être recueillis, avec soin, à mesure qu'ils mûrissent, sans endommager ceux qui les avoisinent. Il existe plusieurs procédés pour dépouiller les grai- nes de Café de leur enveloppe charnue; car ce n'est jamais qu'après leur avoir fait subir cette opération , qu'elles sont livrées au commerce. Tantôt on les expose par lits à l'action du soleil, en ayant soin de les remuer assez fréquemment. Tantôt on les laisse macéier pen- dant un jour ou deux dans l'eau avant de les exposer aux rayons du soleil ; ce Café porte alors le nom de Café trempé; il est d'une couleur grisâtre et peu es- timé. Un troisième procédé consiste à écraser les cerises et à les faire tremper pour en détacher la pulpe. Enfin la dernière méthode, qui est à la fois la meilleure, la plus usitée et celle qui donne la qualité la plus estimée, se pratique en faisant passer les cerises fraîches à un moulin nommé (/rage, à enlever toute la pulpe, en sorte que les graines restent revêtues seulement de leur en- docarpe que l'on appelle vulgairement parchemin. Cette sorte, la plus estimée, est connue dans le com- merce sous le nom de Café gragé. CAFÉINE. BOT. Matière neutre, azotée, observée par Ruiige , qui l'a obtenue en traitant le Café par l'eau bouillante. La Caféine cristallise en aiguilles blan- ches, soyeuses, légèrement amères, qui abandonnent environ huit pour cent d'eau à la température de lOG", et perdent en même temps leur éclat et leur flexibilité; elles se fondent aisément , se résolvent en un liquide transparent , et se subliment ensuite sans laisser de résidu ; l'eau froide en dissout un cinquantième de son poids, et l'eau bouillante une quantité telle que la liqueur se prend en une masse cristalline par le refroidissement; l'alcool en dissout peu. L'analyse a donné ; Carbone 49,8; Azote 28,8; Hydrogène 5,1 ; Oxigène 16,5. C'est, de toutes les matières organiques non acides, dont la composition est connue, celle qui, après l'urée, renferme la plus grande quantité d'azote. CAFETERIE. bot. N. des plantations de Caféier. CAFEIER ET CAFIER. bot. y. Caféier. CAFf RE. ois. s. deFalco culturitius, L. y. Gypaète. CAGAO. ois. N. vulg. du Calao des Philippines. 2-2 C. A I C A I CAGAUEL ET CAKAREL. pois. Nom vulg. du Sparc Mcndole. CAGAllELLE. BOT. S. vulg. de Mercuriale annuelle. CAGAfiOL. MoiL. N. vulg. des Sabots. CAGE. OIS. S. d'Oie hybride, f^. Canard. CAGNAN. OIS. Esp. du G. Turiiix. CAGNOLU. POIS. S. de Squale Marteau. CAGKOT. ïOQL. N. vulg. des jeunes Chiens, de même que des Squales Glauque et Milandre, appelés aussi petits Chiens deJIer. CAGNCELO. MAM. N. vulg. du Chien Bichon. CAGOUARÉ. MAJI. y. Caaigoiiaré. CAHOANE. REPT. N. anc. des Tortues de mer, des Chelonia, Carettœ, etc. CAHOUAR. BOT. Esp. du G. Savonnier, qui croît au Sénégal. CAHLIA, CAHUE. BOT. N. anc. du Café. CAHUHAU. POIS. N. vulg. du Clupe Feinte, mâle. CAHUITAHU. OIS. S. de Kamichi. CAI. MAM. N. vulg. du Sapajou Saï. CAIAMA. BOT. S. de Caryote brûlant. CAIATA. BOT. y. CaaCica. CAICA. OIS. N. vulg. de la Perruche à tète noire, /•«/<- tacus pitcatus. CAIDA. BOT. r. Kaida. CAIDBEJA. BOT. r. FORSKAOLEA. CAIEU. BOT. On nomme Caïeux les jeunes bulbes qui se produisent, chaque année, autour de la plante- mère que l'on appelle vulgairement Ognon. Un Ognon est formé de lames épaisses placées les unes sur les autres, et attachées par leur base sur un plateau charnu ; au centre est renfermé l'embryon de la plante. Le Caïeu offre ces caractères jusque dans ses plus petites dimensions; il perce comme un bouton, sur le plateau , et se montre d'abord sous la forme d'un petit dard blanchâtre, puis insensiblement il croît en volume. Lorsque l'Ognon s'épuise pour nourrir la hampe, ses écaillesseflétrisseiitelilne larde pas à périr; le Caïeu au contraire prend de l'accroissement et souvent la place de rognon, dans les fonctions du(|uel il succède l'année suivante, jusqu'à ce qu'il soit remplacé à son tour par le Caïeu qui va lui devoir la naissance. Les pi. qui produisent des Ognons ont des graines comme les autres pi. ; ainsi elles ont deux manières de se propager; mais dans le premier cas on peut diie qu'elles se continuent, et dans le second, qu'elles don- nent la vie à de nouveaux êtres. En cela les faits sont bien d'accord avec la théorie. Les Ognons étant des sortes de boutures naturelles, donnent des productions tout à fait semblables à la souche dont ils sont sorlis ; comme ils ne sont que des développements identiques d'un même être, le type originel se conserve dans toute sa pureté; mais les graines, étant le produit de la fécon- dation, contiennent les germes de nouveaux êtres dis- tincts des plantes auxquelles ils doivent la vie, et qui ne sont point, par cette raison, assujettis à une ressem- blance aussi parfaite. C'est pourquoi les pi. qui pro- viennent de ces graines, présentent souvent des variétés auxquelles on n'arriverait jamais par la culture des Ognons. Le Caleu naît à côté de l'Ognon qui se détruit. Quand on ignore ce phénomène et qu'on trouve dans la terre le Caïeu développé, semblable à l'Ognon, mais n'occu- pant pas rigoureusement la même place, on est tenté de croire que l'Ognon est doué d'une force locomo- trice, lin seul Ognon produit assez souvent plusieurs Caïeux. f^. Bt'LBE. CAIGUA. ROT. N. vulg. d'une esp. de Moinordique, Momonlica pédala. CAIIIIA. BOT. Nom vulg. du Diaiillicra nodiflora. /'. Jl'STICIA. CAILLE. Colurnix. ois. Esp. du G. l'erdrix. CAILLE AOliATIQUE. ois. /'. AcoLi-«. CAILLE DU BLNGALE. ois. N. vulg. de la Brève de Ccylan. CAILLEBOT. BOT. N. vulg. du Viorne Obier. CAILLELAIT. BOT. F. Gaillet. CAILLETEAU et CAILLETON. ois. Jeune Caille. CAILLETOT. pois. N. vulg. du jeune Turbot, r. Pleu- RO^ECTE. CAILLETTE. MAM. V. Estomac. CAILLETTE, ois. N. vulg. du Piocellatia pelarjka. A. Pétrel. CAILLEU-TASSART. rois. Espèce du genre Clupe. Clupea Thnssa,h. CAILLI. BOT. N. vulg. du Cresson de fontaine. CAILLOT, zooi. Partie dusang composée de la fibrine et de la matière colorante qui se sépare par la coagu- lation. 11 représente alors une masse opaque, d'un brun rougeâtre et d'une consistance plus ou moins grande, eu égard à l'animal qui l'a fourni et à l'état de santé dont jouissait cet animal. CAILLOU. GÉOL. F. Silex. CAILLOUX ROULÉS, géol. Bien que les minéralogis- tes appliquent spécialement le nom de Caillou aux pier- res siliceuses, on comprend cependant assez ordinaire- ment sous la dénomination de Cailloux roulés les fragments arrondis et usés par le frottement, de toute espèce de Pierres dures, qui se rencontrent libres ou agré- gés dans les terrains meubles et de transport anciens, comme dans le lit des cours d'eau actuels et sur les bords de la mer. Ainsi il y a pour les géologues des Caillou.,- DeCandollel'a adopté tel que ces deux auteurs l'ont constitué, en lui donnant pour caractères : une lépicène bivalve et uniflore, une glume aussi bivalve, mais recouverte, soit ù la base, soit sur toute sa face, de poils longs et soyeux; carac- tère qui le distingue du G. Agrostis qui a les valves de la glume très-glabres. Le porl de ces pi. est celui des Arundo, mais elles en diffèrent par leurs épillets uni- flores, différence qui nous semble très-légère pour la validité du G. Calaniagroslis. Beauvois a retiré de ce G. les Calamagroslis argenlea et lanceolala, DC, pour eu constituer le G. Achnalherum, où il a fondu aussi quelques esp. li' Agrostis et iTArundo. Au reste, les Calaniagroslis sont des Graminées européennes, qui se trouvent à des stations très-diverses, les Alpes, les plaines sablonneuses el les bords de la mer. Le C. des sables [Arundo arenaria, L.) a des racines tellement longues et traçantes, qu'elles servent à fixer le Sable mobile des dunes, et même en Uollande on le cultive à cet effet. C'est à l'aide de ce précieux végétal que les côtes aquitaniques doivent cette immense étendue de forêts de Pins maritimes, ajoutées pendant la durée du dernier gouvernement, à celles qui existaient en petit nombre, et de toute antiquité, sur quelques points des cotes du golfe de Gascogne. CALAMAKDRIÉ. bot. S. vulg. de Germandrée. CALAMVNSAY. iioT. Grand Arbre des Pliilippincs. CALAMARELLl et CAI.AMARO. moli. K. Caiamajo. CALAMARIA.BOT. S. A'Isoetes lacustris. CALAMAR1A. rept. Boïé, dans son Erpétologie de Java, a donné ce nom à un G. nouveau dans lequel sont comprises six esp. non décrites , placées à la suite du Coluber Calamaria de Linné, ((ui forme le type géné- rique. CALAMBAC ET CALAMBOURG. bot. K. Bois d'Aigle, d'Aloès. CALAMBAU. bot. S. de Piper diffusum. y. Poivbe. CALA.MÉES. Calameœ. bot. Kunth désigne, sous ce nom, la troisième rectionde ta fam. des Palmiers , qui renferme les G. dont l'ovaire est à trois loges mono- spermes, et le fruit recouvert d'écaillés imbriquées. Tels sont les G. Mauritia, Sagus, etc. y. Palmiers. CALAMENT. bot. y. Calaminta. CALAMIDES. POLYP. Latreille donne ce nom à une fam. de Polypiers, comprenant ceux qui ont le corps en forme de tuyau de plume. CALAMIFORME. Ayant quelque ressemblance avec I un tuyau de plume. CAL C A I. 2:-i CALAMINA. BOT. Beaiivois a relire des G. Anthistiria et Jpluila un certain nombre d'esp. dépourvues d'aréle, et dont il a fait son G. Calamina. Mais ce G. ne paraît point suffisamment distinct de ceux dont on l'a voulu séparer. CALAMINE, m™. On a donné le nom de Pierres cala- mitiaires ou de Calamines à des masses concrétion- nées ou terreuses, ordinairement cellulaires, spon- gieuses et comme vermoulues, formées d'O.xide de Zinc uni accidentellement à de l'Oxide de Fer, à de l'Argile et à d'autres principes étrangers. On trouve des Calamines en masses immenses presque à la surface du sol en diverses parties de rEjjirope; la Silésie en avait longtemps alimenté le commerce presque exclusive- ment, jusqu'à l'époque où des persécutions religieuses ayant conduit des réformés dans les environs d'Aix-la- Chapelle, ces hommes industrieux, tolérés à Stolberg, qui n'en est distant que de quelques lieues, s'aperçurent qu'ils étaient entourés de Calamine, et l'exploitèrent pour en faire du laiton. On se contente encore de faire calciner cette substance, qui forme presque tout le sol du vallon, et après l'avoir réduite en poudre, on la mêle, avec de la poussière de Charbon, au Cuivre rouge qu'on tire de Suède ; on stratifié le tout dans de grands creusets et on opère la fusion. Des masses de Calamines plus considérables encore se trouvent à l'ouest de cette même ville d'Aix-la-Chapelle, sur un espace de teiraJn indivis entre la Prusse et la Belgiiiue, au bord même de la grande route quijoint les deux royaumes; des exploi- tations y ont eu lieu dans les temps les plus reculés; on les a maintenant reprises avec la plus louable activité. La Calamine de cette localité paraît devoir être inépui- sable, on la concasse et on la calcine aujourd'hui sur les lieux mêmes; on en extrait le Zinc qu'on façonne en lames. Le Zinc, dans cet état, sert aux couvertures des monuments, ainsi qu'au doublage des vaisseaux. Une mine d'argent ne répandrait guère plus de richesses dans le pays. L'observation a appris que l'on ne peut nourrir desGallinacées dans les terrains calaminaires; tous les Oiseaux de basse - cour, habitués à avaler des petits cailloux avec le grain, y meurent; quelle sub- stance, dans la Calamine, dont ils avalent conséquem- ment des fragments, leur peut être contraire? K. Zwc. CALAMIMA. BOT. Ce G. de Lamarck a disparu dans une étude particulière de la fam.des Labiées, et sa dis- location a enrichi plusieurs autres G. de cette fam., notamment les Tltymiis et Melissa. Depuis, quelques botanistes anglais ont cru devoir rétablir le G. réformé et même y ajouter quelques esp. qui, précédemment, n'en avaient point fait partie; mais les raisons alléguées en faveur de ce réiablissement n'ont point amené de conviction complète. CALAMISTRUM. bot. S. à'Isoeles lacustris. CALAMITE. REPT. Esp. du G. Crapaud. CALAMITE. poiYp. foss. Nom donné par Guettard,' dans ses Mémoires, à des Caryophyllées fossiles, sembla- bles à des tuyaux réunis ensemble, telles que le Caryo- phyllea niiisicalis et quelques autres. Ce nom a encore été appliqué par Schlotheim et Slernberg à un groupe de Végétaux fossiles, renfermant des tiges simples, ar- ticulées et régulièrement striées longitudinalement. La plupart des auteurs qui ont écrit sur les Végétaux fos- siles ont avancé que ces liges avaient appartenu à des Bambous, à des Rotangs ou à des Palmiers. Celte opi- nion ne parait pas probable. En effet, aucun Palmier n'a des tiges articulées; quelques-uns présentent bien des sortesd'anneaux transversaux, produits par la chute des feuilles, mais ces anneaux ne font jamais le tour complet de la tige; en second lieu, ces tiges ne présen- tent pas ces tries régulières. qui couvrent les empreintes des Calamités; les Bambous et lesCalamus sont, il est vrai, articulés; mais deux caractères semblent les éloi- gner des Calamités : 1" l'absence des stries régulières qui caractérisent ces fossiles; et ces stries mérilent de fî.xer l'attention, car ce ne sont pas de simples lignes couvrant irrégulièrement toute la surface de la tige, mais des lignes parfaitement continues d'une articula- tion à l'autre, parallèles entre elles, alternant avec cel- les qui sont au delà de l'articulation, et par conséquent en même nombre dans toute l'étendue d'une même lige; 2" la présence, sur les tiges des Calamus, des Bambous et sur le chaume de presque toutes les Graminées, d'une impression unilatérale placée sur l'articulation, et al- ternativement sur les deux côlés opposés de la tige; ces impressions qui indiquent la position du bourgeon placé à l'aisselle de la feuille, sont surmontées d'une sorte de cannelure qui s'étend à une certaine dislance sur la tige : ou ne voit jamais rieu de semblable sur les tiges de Calamité. Au lieu d'impression unilatérale, on re- marque une série de petits points ronds qui font tout le tour de l'arliculation, et quelquefois un certain nom- bre d'impressions plus grandes, qui sont placées à des intervalles égaux surcelle articulation. Les petits points se retrouvent sur toutes les Calamités bien conservées : ils sont en nombre égal aux stries et terminent chacune de ces stries. Cette disposition indique évidemment des organes, rameaux ou feuilles verticillés. C'est en effet parmi des pi. dans lesquelles cette disposition est un ca- ractère important et constant qu'on peut retrouver les analogues des Calamités, du moins il est probable que si elles n'appartenaient pas au même G., elles avaient la même structure extérieure. Ce sont les Equisetum ou Prêles qui paraissent se rapprocher le plus de ce G. fossile; les tiges principales sont en général simples, articulées et striées ; les stries, de même que dans les Calamités, alternent avec celles qui sont au-dessus de l'articulation ; enfin si on dépouille une articulation de la gaine qui l'entoure, on voit que les faisceaux de vaisseaux qui se portaient dans cette gaine, étant en nombre égal aux dents qui la terminent et par conséquent aux stries de la tige , laissent chacun une manjue arrondie à l'extrémité de chaque strie. Dans les esp. où il y a de grandes impressions espacées au- tour de l'articulation, ces impressions seraient produi- tes par la chute des rameaux. L'organisation des £'^î«i- setum parait donc expliquer parfaitement ce que l'on retrouve des Calamités ; on observe même dans des échantillons renfermant des Calamités, des débris de gaines dentées, qui paraîtraient appartenir à ce G. La seule différence remar(|ujble consiste donc dans la gran- deur; mais on sait que parmi les Végétaux fossiles du terrain de Houille, auquel toutes les esp. de Calamités CAL C A L appartiennent, un fiiand nombre paraissent les analu- giies giganlesiiuos de G. ou de fani. encore existants , mais dans des proportions réduites. Ainsi les Sagénaires {Lcpiilodendon, Slcrnb. ) paraissent représenter les Lycopodes; les Sigillaires et les Clathraires appartien- draient aux Fougères en Arbres qui devaient être alors beaucoup plus fréquentes qu'actuellement, y. Végïtalx. FOSSILES. C.VLAMOXENUS. ois. S. de Sylvie cendrée. CALAMPELIS. BOT. Une pi. du Cliili, confondue par Ruizet Pavondansie G. Eccremocarpus, puis mieux examinée par Don, a été reconnue devoir faire le type d'un G. nouveau, qu'il a nommé Calampelis, et qu'il a placé dans la fam. des Bignoniacées. Caractères : calice campanule, semi-quinquélide; corolle tubulée à la base, ventrue vers la gorge, resserrée à l'orifice qui est par- tagé en cinq lobes; quatre étamines didynames, fertiles avec le rudiment d'une cinquième; anthères biloculai- res; ovaire uniloculaire; stigmate bipartite; capsule uni- loculaire, bivalve, deux placentas grands et charnus; semences obovées, imbriquées, planes et ailées. CALAMULE. zooi,. Appendice filiforme, fistuleux, cal- caire, terminé par des sortes de godets qui semblent em- pilés les uns sur les aulres. On observe de ces appendi- ces dans certains Mollusques, et surtout parmi ceux que l'on trouve à l'état fossile dans le calcaire friable. CALAMUS. BOT. Ce mot latin, tiré du grec, désignait originairement ce que l'on appelle Chaume, mode de tige propre aux Graminées ainsi qu'à quelques Végé- taux qui appartiennent ù des fam. très-voisines. CALAMUS AROMATICUS. BOT. On trouve, sous ces noms latins, dans toutes les pharmacies, une racine odorante qu'on apportait autrefois de l'Inde, et qui n'est que celle de V^cot us Calamus, L. Dans la Prusse du- cale où cette pi. est fort commune, on la distille avec le grain , et c'est elle qui donne ù l'Eau-de-vie de Daut- zick ce parfum d'Iiis, tirant sur la Cannelle, et qui la particularise. C'est par erreur qu'on a quelquefois con- fondu le Kotang et le Nard avec le Calamus aromali- cus. Une figure imaginaire de Mathiole a causé cette confusion. CALANCHOE. Kalankoe. bot. G. établi par Adanson, dans la fam. des Crassulacées, pour quelques plantes grasses du G. Cotylédon de Linné; Décandrie Pentagy- nie. Ce G., qui a été nommé aussi f^eria, par Kennedy, est caractérisé de la manière suivante ; calice à quatre divisions, persistant; corolle monopétale, régulière, in- fundibulaire, renflée, à quatre lobes étalés et réflé- chis; étamines au nombre de huit, disposées sur deux rangs; quatre glandes nectarifères à la base des pistils, qui sont eux-mêmes au nombre de quatre, et deviennent autant de capsules allongées, uniloculaires et poly- spermes. Les esp de ce G. sont peu nombreuses, herba- cées, succulentes ou sous-frutescentes, à feuilles oppo- sées, plus ou moins profondément dentées ou même pinnalifides, très-raiement entières ou simplement dentées vers leur sommet; les fleurs sont jaunes, blan- ches dans une seule esp., disposées en corymbe à l'ex- trémité des tiges. Ces esp. sont de l'Inde ou de l'Afrique; la plus remarquable, celle que l'on rencontre le plus fré- quemment dans les collections eslleA",/«ci/iia/a, DC, plante grasse, originaire de l'Egypte. Sa lige est ra- meuse, cylindrique; très-glabre, ainsi que les feuilles qui sont opposées, profondément et irrégulièrement dé- coupées. Les fleurs sont jaunes et les divisions de la co- rolle aiguës. CALANDARIUM. bot. S. de Calandrinie. CALANDRE, ois. Esp. du G. Alouette. CALANDRE. 6a/«n(//a. iss.G. nombreux de Coléop- tères, section des Tétramères, extrait du grand G. Cha- ranson de L., par Clairville, et rangé par Latrcille dans la fam. desRhinchophores, avec ces caractères : anten- nes insérées à la base de la trompe, coudées, de huit articles, dont le dernier, presque globuleux ou trian- gulaire, forme la massue. Les C. se distinguent sous plusieurs rapports des autres G. de leur fam. Elles ont une tête terminée par une trompe cylindrique, longue, un peu courbée, et sans sillons latéraux ; des antennes prenant naissance à la base de la trompe, de huit arti- cles, dont le premier est allongé, les suivants courts, ar- rondis, et le dernier ovoïde , triangulaire ou conique, offrant quelquefois l'apparence d'une division transver- sale; une bouche fort petite, munie cependant de man- dibules dentelées, de mâchoires velues ou ciliées, de palpes coniques et pres(|ue imperceptibles , et d'une lèvre linéaire ou cornée. Les yeux embrassent supérieu- rement les côtés de la tête; le protborax est arrondi, de la longueur de la trompe, étroit en avant pour recevoir la tête, et plus large postérieurement; les pattes sont fortes, avec les jambes pointues; les tarses ont leur pé- nultième article plus grand, velu en dessous et en forme de cœur; l'abdomen, termiifé en pointe, est plus long que les élytres; le corps considéré dans son ensemble est allongé , elliptique, très-déprimé en dessus. Les C. ont la démarche Icute ; elles se nourrissent de pi. inonocotylédones, attaquent principalement les se- mences, et occasionnent souvent des dégâts incalcula- bles. Leurs larves s'introduisent dans le Blé, le Seigle, le Riz, les Palmiers, et détruisent en fort peu de temps les récoltes amassées dans nos greniers, sans qu'il soit, pour ainsi dire, possible d'arrêter le ravage lorsqu'il est commencé. L'esp. servant de typeau G., est la C. rac- courcie, C.ahbiei-iata; elle est la plus grande de celle qu'on rencontre en Europe, et atteint quelquefois huit lignes. La C. des Palmiers, C. palmarum, ou le Charanson palmiste, Curculioimbnaruin de L., est comme de tous les naturalistes; sa larve, désignée vulg. sous le nom de f^er Palmiste, a été figurée par mademoiselle Merian (1ns. de Surinam, pi. 48); elle vit de la moelle qui remplit le tronc des Palmiers, et se métamorphose dans une coque qu'elle construit avec leurs fibres. Les Indiens et les Créoles la font griller et trouvent ce mets fort délicat. C'est probablement, quoi qu'en ail dit L., cette même larve, et non celle du Cossus, dont les Romains étaient si friands , et qu'ils nourrissaient avec de la farine. La C. du Riz, C. Oiyzœ, attaque le Riz et les grains de Mil. Mais l'esp. la plus nuisible et malheureusement répandue sur toute la terre, est la C. du Blé, C. grana- n'a. Son corps est étroit, de couleur brune; ses anten- nes sont en massue ovale ; le prothorax offre des points CAL enfoncés, et a presque la longueur des élytres. Celles-ci sont striées profondément. A cet état, la C. n'occasionne pas de très -grands dommages dans les tas de Blé; il n'est même pas ceitain qu'elle vive alors de grains, et si on la rencontre au milieu de ceux-ci, il est probable qu'elle y est plutôt pour déposer ses œufs que pour s'en nourrir. A peine devenue Insecte parfait, et lorsque la température est au-dessus de 8 à 9 degrés du thermo- mètre de Réaumur, la C. se livre à la copulation. S'il faisait plus froid, l'accouplement n'aurait pas lieu ; l'A- nimal pourrait même, à un certain degré, lester en- gourdi et offrir tous les caractères de la mort ai)parente. La ponte a lieu plus ou moins longtemps après l'union des se.xes. Dans le midi delà France, elle commence au mois d'avril, et se continue jusqu'à l'automne. La fe- melle s'enfonce dans les las de Blé, et fait une piqûre à l'enveloppe du grain, probablement à l'aide d'un petit dard caché sous la partie inférieure de la trompe. La peau, soulevée dans cet endroit, forme une élévation peu sensible, au-dessous de laquelle est pratiqué un trou oblique ou même parallèle à la surface du grain. Un seul œuf y est déposé, après quoi l'ouverture du trou est bouchée avec une sorte de gluten de la couleur du Blé. 11 devient alors très-difficile de distinguer à la sim- ple vue les grains attaqués, on les reconnaît cependant à leur poids spécifiquement moindre que celui de l'eau, à leur légèreté très-sensible lorsqu'on les manie. L'accouplement, la ponte des œufs et toutes les autres fonctions des C. n'ont pas lieu à la surface des tas de Blé. mais à la profondeur de quelques pouces; elles n'abandonnent leur retraite que lorsqu'on les inquiète, et quand la saison rigoureuse arrive; à cette époque elles vont chercher un abri contre le froid dans les an- gles et les crevasses des murs, ou dans les fentes des boiseries. Un grand nombre périt, et celles qui échap- pent retournent au printemps dans les tas de Elé. L'œuf, déposé ainsi que nous l'avons dit, dans le grain, ne tarde pas à éclore. 11 en nait une petite larve blan- che, allongée, molle, ayant le corps composé de neuf anneau.x, avec une tête arrondie , de consistance cor- née, munie de deux fortes mandibules au moyen des- quelles elle agrandit journellement sa demeure, faisant tourner au prolît de son accroissement la substance farineuse dont elle se nourrit. Arrivée au ternie de sa grosseur, elle se métamorphose en nymphe, reste dans cet état huit ou dix jours, et se transforme ensuite en Insecte parfait, qui perce l'enveloppe du grain. On con- çoit que la durée de toutes ces périodes est toujours liée au degré de température; la chaleur accélérant beau- coup les transformations, et le froid les retardant sin- gulièrement, cette influence est générale dans la classe des Insectes. Le terme moyen entre l'accouplement et l'état parfait du nouvel être qui en résulte est de 40 à 43 jours. — Lorsque les idées de génération spontanée avaient une grande vogue, on pensait que les C. étaient engen- drées par les grains de Blé imprégnés d'humidité. Plus tard , on crut que ces Insectes déposaient leurs œufs dans l'épi encore vert, et que delà ils étaient transpor- tés dans les greniers. Des observations fort exactes de Lœuwenhoek (Continuât io Epistolanim, p. 36), en détruisant ces erreurs, ont appris tout ce nous venons de faire connaître sur l'accouplement, la ponte et les diverses transformations desCharansonsdu Blé. — Cha- que larve consommant à elle seule un grain de Blé, on sent que toujours les ravages seront exactement pro- porlionnels au nombre de ces larves, et on ne se rend compte des grands dégâts dont nous avons parlé que par leur multiplication excessive : c'est aussi ce que l'observation a démontré. D'après un calcul de Degéer, un seul couple de C, y compris plusieurs générations auxquelles il donne naissance et qui se multiplient en- tre elles, peut avoir produit au bout de l'année vingt- trois mille six cents individus. D'autres observateurs sont arrivés à un résultat moins effrayant; ils ont cal- culé que le nombre des C. provenant d'une seule paire, ne fournissait en dernier total que le nombre six mille quarante-cinq. Sans nous arrêter à celte différence, et en n'admettant que le dernier de ces résultats, on con- çoit qu'il est très-important pour les agriculteurs et pour les économistes, d'opposer des obstacles à cette multiplication excessive. Le nombre des moyens que l'on a proposés pour détruire ces Insectes est très-grand, mais II n'en est que fort jieu dont l'expérience ait constaté l'efficacité. Nous croyons donc pouvoir passer sous si- lence les fumigations de pl. odorantes ou de soufre, l'exposition subite à une chaleur de 19 degrés ou à celle de 70 dans une étuve. Ces procédés, s'ils offrent quel- que avantage réel, présentent aussi des inconvénients incontestables. Il n'en est pas de même du suivant : lorsqu'on s'a- perçoit qu'un tas de Blé est infecté par les Charansons, on dresse à côté un petit monticule de grain auquel on ne touche plus, tandis qu'on remue avec une pelle le monceau de Blé. Les C. qui l'habitent étant inquié- tées, l'abandonnent et se réfugient prescjne toutes dans le petit tas qui est placé auprès. On y ramène avec un balai les insectes qui s'en écartent. Cette opération est continuée pendant quelques jours, et à des intervalles assez rapprochés. Lorscpi'on juge qu'un grand nombre d'individus s'est réuni dans le pétillas, on les fait tous périr en jetant dessus celui-ci de l'eau bouillante. Ce procédé, qui détruit les insectes parfaits, et non les larves qui restent dans les grains, doit être employé aux premières chaleurs du printemps et avant que la ponte n'ait eu lieu. Il réussit bien plus complètement, si on substitue au petit tas de blé une quantité égale de grains d'Orge, les C. ayant une préférence bien marquée pour ces derniers. Un second moyen consiste à entrete- nir dans les greniers, au moyen d'un ventilateur, une température assez basse pour que les C. soient dans un état d'engourdissement qui les empêche de s'accoupler, et même de se nourrir. Ce moyen serait sans doute très-efficace, si on pouvait atteindre un degré de froid assez considérable pour amener l'état de mort apparent et l'entretenir pendant toute la saison chaude. Des expé- riences tentées par Clément ont fait encore découvrir que l'air desséché avec la Chaux, pouvait devenir un moyen certain de conservation, par la ]iropriété qu'il a de faire périr les œufs, les larves et les insectes par- faits. CALANDRELLE. ois. Esp. du G. Alouette. C A I- CAL CALANDRIA. ois. Espèce encore peu connue du G. Merle ; elle a beaucoup de ressemblance avec les Mo- queurs et se trouve au Paraguay. CALANDRINIE. Calandrinia. bot. G. delà fam. des Porlulacées, Polyandrie Monogynic. institué par Kunth pour une jolie pi. grasse, originaire du Chili. Carac- tères : calice persistant, bipartite : sépales ovalaires; 3 à 5 pétales hypogynes ou insérés sur le calice même; de 4 à 15 étaraines insérées sur le torus ou à la hase des pétales, libres et souvent alternes avec ces derniers ; un slyletrès-court,tripartite à l'extrémité où la réunion des lobules forme un stigmate en tète ou en massue ; capsule elliptique, oblonguc, monoloculaire, trivalve , polysperme. CALANDRINO. ois. S. de Pipit Farlouse. CALANDIIOTTE. OIS. N. vulg. du Merle Mauvis. CALANTHE. Calanlhe. bot. G. de la fam. des Orchi- dées, Gynandrie Monandrie, L., institué par Brown pour quelques esp. de l'Inde et de Madagascar. Carac- tères : labelle large, plan, avancé, trilobé, denté à sa base qui est couverte de barbes; gynosléme tout à fait séparé de la corolle et plus court au-delà de moitié; huit niasses pollinaires, couronnées chacune par une anthère mobile et caduque. La hampe s'élève ordinai- rement du centre d'un faisceau de grandes feuilles di- vergentes, lancéolées et plissées; une grappe pyrami- dale la termine. CALAO. Buceros. ois. G. de l'ordre des Omnivores dans la Méthode de Temminck. Caractères : bec long, très-gros, grand, cellulaire, courbé en faux, surmonté ou d'un casque ou d'une simple arête lisse; bords des mandibules lisses ou échancrés ; narines placées ù la surface du bec, près de sa base, dans un sillon, petites, rondes, en partie couvertes par une membrane ; pieds courts, forts, musculeux, écailleux; trois doigts de- vant; l'intermédiaire uni à l'externe jusqu'au delà du milieu, etàl'internejusqu'à la seconde phalange, ce qui forme au iiied une plante épatée ; un doigt derrière large et plat ; ailes médiocres, amples; les trois premiè- res rémiges étagées; la quatrième ou la cinquième la plus longue; queue composée de dix à douze rectrices. Les Calaos, si remarquables par les formes extraor- dinaires et bizarres du bec de quelques-uns d'entre eux, paraissent appartenir exclusivement aux Indes et à l'A- frique, du moins ne les a-t on encore trouves que sur l'ancien continent et les îles qui en dépendent. Ils s'y nourrissent de tout ce qui convient aux autres Oiseaux, de Vers , d'Insectes, de petits Quadrupèdes, de charo- gnes, de Graines, et principalement de Fruits. Malgré la force de leurs jambes, ils marchent rarement et pa- raissent même souffrir de cet exercice, quoique la nature ait tout fait pour les y assujettir en leur donnant , par la conformation de leurs doigts, une base large et épaisse ; ils se tiennent presque toujours perchés sur les plus grands arbres; et de préférence sur ceux qui sont le moins garnis de feuillages. C'est sur ces arbres ou dans les parties mortes de leur tronc qu'ils construisent leur nid, dans lequel lisse retirent chaque soir, même hors le temps de l'incubation. La ponte consiste en qua- tre et quelquefois ciiu[ œufs que le mâle et la femelle couvent allcrnalivement avec beaucoup de soin, et l'ob- servation faite sur l'espèce des Philippines, porte que les parents ne mettent pas moins de soin dans l'éduca- tion de leurs petits, qui ne les quittent que dans un âge assez avancé. L'on commettrait de grandes erreurs si l'on s'en rapportait à la conformation du bec pour la distinction des esp., car cet organe . n'acquérant que graduellement ses dimensions, diffère totalement dans le jeune âge et dans l'Age adulte. Calao Abbacujiba ou D'ABVSsniï. Buceros abys- sinicii s, Buff., pi. enl. 779; Lev., Ois. d'Af., pi. 230 et 231. Tout le plumage d'uu noir foncé, à l'exception des premières rémiges qui sont d'un blanc fauve. Le bec est très-grand, très-gros, avec le casque à cannelures arrondies en dessus, ouvertes par devant où le bord des cannelures forme un trèfle régulier ; des caroncules à la gorge. Taille, trois pieds et demi, du sommet de la tête à l'extrémité de la queue. Les jeunes de l'année sont bruns; leur hec est légèrement arqué, aplati et comprimé sur les côtés ; les deux mandibules sont creu- sées en gouttière à l'intérieur; la sup. est surmontée d'une excroissance cornée, bombée, unie et fléchissant sous la pression du doigt. C. d'Afrique. B. a/'iicanus, L.; Lev., Ois. rares, pi. 17. r. C ROINOCÉROS. C. ANISm-AIRE. r.C. A CASQUE FESTOiSlSÉ. C. ABECBiA^c. B. alhiroslris, V.; Lev., Ois. rares, pi. 14; B. malabaricHS , Lath., fi. Part. sup. noires à reflets verdâtres ; une huppe de longues plumes effilées à la nuque ; une large tache blanche à l'extrémité des rectrices et de la plupart des rémiges ; part. inf. blan- ches. Bec irrégulièrement dentelé et terminé en pointe mousse; casque de la longueur des deux tiers de la man- dibules sup., s'étendantsur lesommetde la tète. Taille, 2 pieds; la longueur du bec est de 4 p. 3 lig. Sumatra. C. A BEC CISELÉ. A'. C. DE l'ILEPaIAY. C. A BEC NOIR. Buff., pi. enl. 890. /-'. C. nasiqde. B. A BEC ROCGE. Buff., pi. CUl. 2G0. A'. C. TOC. C. BICORNE, c. bicornis, L.; Lev., Ois. rares, pi. 7 et S; B. ciistalus, V. Parties sup. noires; une tache blanche sur les tectrices alaires; part. inf. et rectrices latérales blanches ; pieds verdâtres. Casque concave dan.n sa part, sup., à deux saillies en avant, en forme de dou- ble corne; il s'étend en s'arrondissant sur le sommet de la tête. Taille, 52 pouces; le bec a 9 pouces. Le mâle a sur la nuque uiie huppe fauve. Philippines et Sumatra. C. BRAC. ^. C. Rhinocéros. C. A CANNELURES. B- cxaihalus , Temm., Ois. col., p. 211. Le plumage est entièrement noir, le bec est d'un brun jaunâtre ; les mandibules d'un noir bleuâtre ont, jusqu'aux trois quarts de leur longueur, des rainures horizontales; la sup. est garnie d'un casque, en forme de quart de cercle, coupé verticalement sur le devant où il est comme ridé et garni de quatre plis verticaux très-profonds; sa couleur est un rouge brillant. Une peau nue, extensible et d'un beau jaune, couvre la gorge. Taille, 20 pouces; le bec a .*5 pouces. Célèbes. C. CARONCULE. A'. C. d'ADYSSINIE. C. A CASQUE BOMBÉ. B. coHvcxus, Tcmm., Ois. col., pi. 530. Cette esp. ne diff^ère du B. tnalabaiicus qus par la taille et la forme du casque qui est plus large CAL C A L que haut, bombé sur les côtés, voûté en dessus, mais avec une crête assez vive dans le milieu, terminé en avant par une ligne perpendiculaire et comprimé en rame; ce casque est blanchâtre à sa partie postérieure et peint d'une bande noire découpée, qui en marque le contour; la pointe est noire; le bec est de la couleur du cas(|ue; mais la base de la mandibule inférieure, le l)ord des deux mâchoires et la pointe de la supérieure sont noirs. Du reste le plumage est noir à l'exception des cuisses, de l'abdomen, des rémiges à compter de la troi- sième, de l'extrémité des tectrices, et de la moitié infé- rieure des rectrices qui sont d'un blanc assez pur. Taille, 23 pouces. De Bornéo. C. A CASQDE CONCAVE. B. cristutus, V. V. C. Bicorne mâle. C. A CASQUE ÉLEVÉ. Buceros elatus, Temm., Ois. color.,pl.521, fig. 1. On ne connaît de cette esp. qu'un crâne existant au musée de Leyde; le casque est remar- quable par son élévation à la partie antérieure, qui est coupée verticalement; son arête, en décrivant une fai- ble courbure, s'incline vers le front, où elle prend la forme d'un large bourrelet ; les cotés sont bombés et canelés longitudinalement de trois rainures profondes; des sillons se dirigent eu lignes parallèles sur la man- dibule supérieure, et un sillon profond part du devant du casque et vient former une double arête sur la partie couibée de la mandibule supérieure; tout le bec et la base du casque sont noirs; la partie supérieure de ce dernier est blanche. C. A CASQCE EN CROISSANT. B. lunatus , Temm., Ois. color., pi. 540. Casque comprimé par le haut et à la pointe , dilaté et bombé à sa partie postérieure , courbé en forme de croissant, de manière à faire contre-épreuve avec la mandibule supérieure; une bande noire entoure le bord postérieur, et une autre, moins large, circon- scrit le contour inf. ducas(|ue ; toutes ces parties sont, ainsi que la base de la mandibule supérieure, d'un rose jaunâtre dans l'animal vivant; la mandibule inférieure est entièrement blanche, à l'exception de la large bande originaire du bec qui est noire; tête, cou, poitrine, par- tie supérieure et bande médiane de la queue d'un noir profond, une huppe touffue de plumes effilées garnis- sant la nuque; parties inf. et croupion blancs; extré- mité delà queue d'un jaune sale; pieds bleuâtres. Taille, ô pieds y pouces. De Java. C. A CASQUE FESTONNÉ. B. pUcatus , Sh.; Lcv., Ois. rares, pi. 20, 21 et 22; B. undulatus, Cuv.; C. .lavan, Ois. d'Af. , pi. 239. Part. sup. noires, irisées de bleuâ- tre; une plaque d'un brun rougeâlre sur les épaules du mâle; p. inf. d'un noir brun; queue d'un blanc roussâ- Ire; une peau nue et ridée enveloppe les yeux et descend sur la gorge; les plumes de la nuque sont longues. Le bec est d'un brun jaunâtre; la mandibule sup. est sur- montée d'un casque qui ne s'élève que de cinq à six li- gnes; il est coupé transversalement en plusieurs festons. Taille, 34 pouces^ le bec a S pouces. Java. C. A CASQUE GRÊLE. B. ymciUs, Temm., Ois. color., pi. 5Ô0. Casque s'étendant à peine vers la moitié du bec et formant une lame mince , peu élevée en dessus du sommet de la tête; il est coupé par devant, à angle ou- vert, avec l'arête du bec qui est plus droit que dans les autres esp. et généralement d'une teinte rosée très- pâle; toiir des yeux, base des mandibules et une grande paitie de la gorge couverts d'une peau bleue, obscure; tout le plumage noir, ù reflets verdâtres ou bleuâtres; moitié postérieure de la queue d'un roux fauve; pieds noirâtres. Taille. 26 jiouces. De Bornéo. C. A CASQUE NOIR. 5. otralus, Temm., Ois. color., pi. 538. Tour des yeux, base du bec, côtés et partie inférieure du devant du cou glabres; une peau nue for- mant poche sur le devant du cou ; elle est recouverte, à sa base, par les longues plumes noires qui garnissent le dessous du bec et la gorge; une huppe de plumes lon- gues sur la tête et l'occiput; la couleur de ces plumes ainsi que de celles du corps est noire, à reflets pourprés; rectrices latérales blanches au tiers de leur longueur, de même que l'extrémité des plumes de la huppe. Bec long de près de sept pouces, fortement arqué et pointu, recouvert d'un casque moins long d'un tiers à peu près, très -large et bombé partout, ressemblant à la caiène d'un vaisseau. Taille, de la pointe du bec au bout de la queue , 34 pouces. Du pays des Aschan- ties. C. A CASQUE PLAT. B. Iiydrocorax, Lath.; Tem., Ois. col., pi. 283; C. Roux, Buff. , pi. enl. 283. Part. sup. d'un brun fauve; cou roux, avec la gorge blanchâtre; poitrine noirâtre; abdomen fauve; rectrices d'un gris roussâtre; bec et pieds rouges; lorum et front noirs; casque à surface plane, d'une substance cornée mince et translucide. Taille, 30 pouces; le bec a 6 pouces. Philippines. C. A CASQUEROND.B.jro/eaiMs, Lath., Gmel. Bec long de six pouces, depuis son ouverture jusqu'à la pointe; il est droit et non dentelé sur ses bords, tiès-épais à sa base et un peu conique. Le casque, est très-haut, s'éle- vant carrément, et tronqué en avant. La hauteur totale du bec depuis le haut du casque vers la partie anté- rieure, jusqu'au-dessous de sa mandibule inférieure, vers le point de réunion des deux branches maxillaires, est de quatre pouces deux lignes. On remarque sur le casque, à partir des sourcils de l'oiseau, un bourrelet arrondi, qui en parcourt toute la longueur parallèle- ment à son bord supérieur, jusqu'à sa troncature anté- rieure; ce casque qui, par derrière, forme un talon élevé de six lignes au-dessus du crâne, est épais de deux pouces environ dans sa partie la plus forte, depuis l'ou- verture du bec jusqu'au bourrelet, et delà il diminue graduellement d'épaisseur en s'arrondissant sur la tranche supérieure. Le casque et la base des mandibules sont d'un rouge sanguin foncé, le reste est d'un jaune de cire. Tout le devant du cou depuis le menton jusque vers la poitrine est nu avec la peau colorée en rouge; la poitrine est noire; le dos, lesscapulaires, la gorge et les tectrices alaires, sont d'un brun noirâtre; l'abdomen est blanc. La queue est cunéiforme, blanche, avec une large bande noire à l'extrémité. Taille , 4 pieds 2 pou- ces. De Malacca et de Bornéo. C. A CASQUE EN ROULEAU. B. cyliiulricus, Temm., Ois. col., pi. 321, fig. 2. On ne possède encore que le crâne de cette esp. Le bec, court et arqué, porte deux protu- bérances l'une sur l'autre , la première formant le socle et s'élevant d'une venue avec les parois latérales de la 30 CAL mandibule supérieure; cinq sillons irréguliers, larges et tracés en ligne diagonale, impriment des ondula- lions sur celle partie qui est presque aussi haute que la largeur du bec; ce socle, à sommet comprimé, porte la seconde protubérance étendue en forme de rouleau ou de bourrelet, et sé|)arée de la première par une rainure profonde; quelques sillons en croissant sont disposés sur ce second casque. C. A CWQBE SILLONNÉ. B. sulcaius, Tcm., pi. col., 09. Pari. sup. d'un noir à reMels bleuâtres; têle et cou d'un blanc jaunAIre, tirant au brun sur le haut de la poi- trine; de longues plumes brunâtres formant sur le cou une sorte de créle longitudinale; rectrices blanches, terminées de noir; parties inférieures noires. Bec rouge, long de quatre pouces trois lignes; une protubérance osseuse, plissée transversalement, s'élève au-dessus de la moitié de la mandibule sup. , et se termine insensi- blement près du crâne; la mandibule inf. a trois stries profondes ù sa base ; peau nue qui entoure les yeux rouge; iris jaune; pieds noirâtres. Taille, 26 pouces. Mindanao. C. CEPiDRiiiARD. B, cirenascens, Temm. Bec élargi à la base, un peu plane en dessus, marqué au milieu par une arête vive, et de chaque côté par une saillie laté- rale, partant de l'ouverture des narines placées dans une rainure ; tout le bec est d'un rouge jaunâtre; le plumage est gris-brunâtre avec les rémiges et les rec- trices terminées de blanc; un large sourcil gris. Taille, 17 pouces. Du Népaul. C. DE Céram. b. plicalus, Lalli. C'est la femelle du C. à cascjne festonné. C. cHARBOMsiER. B. anlracicus, Tem., Ois. color. , pi. 529. Bec et cas;es sur la nuque; part. inf. blanches; rectrices grises, bordées et terminées de blanc; bec rouge. Taille, 20 pouces. Sé- négal. C. Trompette. B. Buccinator, Temm., Ois. col., pi. 284. Paît. sup. d'un noir lustré de vert, les inf. blan- ches, ainsi ([ue le dessous de l'extrémité des rémiges et le bout des rectrices latérales; bec d'un noir plombé, sillonné transversalement à sa base, surmonté d'un cas- que dont les parois latérales sont striées, courbées en dedans; la partie antérieure est prolongée en pointe comprimée et la postérieure en bourrelet. Taille , 23 pouces. Cap. C. CKicoRriE. y. C. DU Malabar. C. VERT. B. virùlis, Lath. Part. sup. noires, avec des reflets verts; ventre et rectrices latérales blancs; une touffe de plumes effilées de chaque côté de l'abdomen. Bec jaune et noir, surmonté d'un casque tronqué posté- rieurement. Esp. douteuse. C. VIOLET. B. violacei(s,Y.; Lev., Ois. rares, pi. 19. Part. sup. noires, avec des reflets pourprés; p. inf. blan- ches ainsi que les trois rectrices latérales. Bec en faux, échancré, avec un casque élevé, aplati et bi-sillonné sur les côtés, coupé brusquement en devant, coloré de rouge et de noir; la mandibule inf. rayée transversalement de deux bandes noires à la base. Ceyian. C. DE Waidjou. b. riificollis, Temm., Ois. color., pi. 5.'57. Tète et cou d'un roux doré ; ailes et corps d'un noir bronzé et lustré; queue totalement blanche; bec moins grand, plus courbé et plus pointu que celui du B. plicalilis; du reste, avec le casque festonné comme lui ; base des mandibules sillonnée de rides profondes, qui naissent d'une couche cornée; orbite des yeux rouge. j Taille, 30 pouces, de la pointe du bec au bout de la queue. l CALAPPE. Calappa. crust. G. établi par Fab. aux ; dépens du grand G. Crabe, et rapporté par Latreille à I l'ordre des Décapodes, fam. desBrachyures. Caractères; [ crâne très-bombé; serres comjjrimées en crête, et s'a- daptant parfaitement aux bords extérieurs du test, de manière à couvrir toute la région de la bouche; deuxième article des pieds-mâchoires extérieurs terminé en pointe. C A L CAL — I.e G. Calappe diffère de tous les autres G. de la fam. ; des Bracliyurcs par le développement considérable de la carapace dont les deux angles postérieurs s'épanouis- sent, et constituent deux avancements en forme de voûte, <|ui logent et recouvrent les quatre dernières pai- res de pattes, lorsque l'animal les contracte. Cette par- ticularité caractérise la section des Cryplopodes à la- quelle appartient aussi le G. jElhra de Leach. Mais ces Crustacés diffèrent des Calappes par le test très-aplali et par le deuxième article des pieds- mâchoires carré. Du reste, ils ont avec eux beaucoup de ressemblance par l'ensemble de leurs formes. Les mains en crêtes bien prononcées ne sont point un caractère moins important des animaux dont nous traitons. Dans l'étal de repos, ces mains sont repliées verticalement sur la bouche, de manière à former devant elle une sorte de bouclier; de là les noms de Crabe honteux et de Coq-de-mer sous lesquels on les a vulgairement désignés. On ren- contre les Calappes dans toutes les mers des climats chauds. Le C. Mi'grane, C. Granulata, Fab., sertde type au G. Il a été fîguré par Herbst, fig. 75, 76. C'est le Crabe honteux ou le Coq-demer, la Migrane ou laMigraine des Provençaux et des Languedociens. Kisso, qui a ob- servé cette esp. dans la mer de Nice , dit qu'elle fait babituellement son séjour dans les fentes des rochers, d'où elle plonge à vingt ou trente mètres de profondeur pour se procurer sa nourriture qui consiste en divers Mollusques et Zoophytes. Elle est vorace, et c'est à l'ap- proche du crépuscule qu'elle commence à chasser. Si le mouvement des Hots l'oblige à abandonner plus tôt son réduit, elle contracte la première paire de pattes ainsi que les quatre paires postérieures, et se laisse tomber au fond de l'eau. Ces Animaux s'accouplent vers la fin du iirintenips, et la femelle pond ses œufs en été. Leur chair est fort bonne à manger. — On rap- porte encore à ce G. les C. fornicala et maruiorala de Fab., ainsi que les Crabes désignés sous les noms de Lophos, tubcrcutatus, inconspecius, Galltis, etc., figurés par Herbst. CAL.IPPIÏE. um. Nom donné par Rumpb à des con- crétions pierreuses, que l'on trouve quelquefois dans les Cocos. CALAUDROTE. OIS. S. vulg. de Merle Mauvis. CALAUOU. BOT. N. vulg. de la Bégone grimpante. CALATHE. Calalhus. iss. Coléoptères pentamèies; G. de la fara. des Carnassiers, tribu des Carabiques, fondé par Bonelli, et remarquable par les crochets des tarses, dentelés en dessous; ce caractère, que les Calathes par- tagent seulement avec les Laimostbènes et les Taphries, suffit pourlesdistinguerdesautresG.de celte division. Ils se rapprochent des Harpales par la formedeleurcorps, et ont quelque analogie avec les Amares et les Pœciles ; mais ils s'éloignent des premiers par l'absence d'une échancrure ou labre, et diffèrent des seconds par leur prothorax aussi long ou plus long que large, presque carré ou en trapèze sans rétrécissement à sa base. Ce G. est assez nombreux en esp. ; telles sont entre autres le C. melanocéphale, Carabus melanocephalus, Fab., le C. cisteloïde. Car. cisteloides, llliger, etc. CALATUÉ. Calathea. bot. G. institué par Meyer, dans la fam. des Cannées, Monandrie Monogynie, L., avec indication des caractères suivants : périanthe tri- phylle à l'extérieur et intérieurement, avec chacun des lobes à trois divisions; filamenl simple; style droit, mais brusquement replié vers l'extrémité; stigmate oblique, creux, entier ou lobé; ovaire triloculaire, tri- sperme. L'esp. qui a servi de type à ceG., quien compte maintenant une vingtaine, est originaire du Brésil. CALATHIANA. BOT. .Syn. de deux esp. de Gentianes : Pneumonanthe et filiforme. CAI.ATIIIDE. BOT. Dans la vaste fam. des Synanthé- rées ou pi. à fîeurs composées, les fleurs forment un véritable capitule, c'e.st-àdire qu'elles sont réunies .sur un plateau ou réceptacle commun, clenviroiuiéesd'un involucre général. C'est à cette inflorescence que Mir- bel a proposé de donner le nom de Caitthide, et Ri- chard celui de Cé/j/ia/an|ue sorte, au-dessous d'elle, où il forme une saillie plus ou moins volumineuse. Cette différence est extrêmement importante à noter. Dans le premier cas, on dit que le Calice est infère, relative- ment à l'ovaire, au-dessous duquel il est inséré; il est au contraire supère dans le second cas. Mais cette expression étant peu e.\acte, on lui a substitué celles de Calice libre et de Calice adhérent, ou d'ovaire supère et d'ovaire infère. Kous développerons au mot Ovaire les principes que l'on peut déduire de cette position relative de l'ovaire et du Calice. Le plus souvent le Calice est vert, et présente la plus grande ressemblance, dans sa texture, avec les feuil- les. Mais d'autres fois cependant il est mince, coloré et semblable à la corolle, c'est ce que l'on observe assez fréquemment lorsque le périanthe est simple, comme dans les Lillacées, les Irldées, les Lauréoles. On dit alors que le Calice est pétaloïde ou coroUiforme. Le Calice présente souvent dans les côtes ou nervures principales qui le parcourent, des vaisseaux en spirale, qu'il est facile de dérouler. 11 se compose de plus de l)arenchyme vert et d'épldcrme; en un mot, il offre absolument la même organisation que les feuilles. Et en effet, cet organe ne doit élre considéré que comme un assemblage de feuilles muditiées par leur élolgne- ment du foyer de la nutrition. Aussi voyons-nous un grand nombre de Végétaux dans lesquels le Calice est composé de feuilles presque entièrement semblables aux feuilles supérieures de la tige, comme dans la Pi- voine, par exemple. Lorsqu'il est d'une seule pièce, ou raonosépale, c'est que les feuilles qui doivent le com- poser se sont réunies et soudées par leurs parties laté- rales, de manière à former une sorte de tube. Le Calice se détache, tombe assez généralement en uiéme temps que les autres parties de la Heur, c'est-à- dire, peu de temps après la fécondation des ovules contenus dans l'ovaire. Celte chute rapide a surtout lieu lorsque le Calice est polysépale. Mais quand 11 est d'une seule pièce, il est souvent persistant, c'est-à-dire, qu'il survit à la fécondation et accompagne l'ovaire dans toutes les époques de son accroissement, et que souvent lui même il se développe d'une manière remar- quable, comme dans l'Alkekenge, la Molucelle, etc. 11 est nécessairement persistant toutes les fois qu'il est adhérent avec l'ovaire ; car, dans ce cas, il fait néces- sairement partie du fruit dont il constitue l'épicarpe. Galice commuin. Pour les auteurs qui considéraient le capitule des Synanlhérées comme une seule Heur à laquelle ils donnaient le nom impropre de Fleur com- posée, l'involucre qui environne chaque capitule était regardé comme un Calice commun. CALICÈRE. BOT. A'. Calvcère. CALICHIMATIIEIA. bot. S. de Marrube faux Dictauie. CALICIIinOU. BOT. S. de Solandre sarmenteuse. CALICIMATEIA. BOT. r. Calichimatueia. CALICINAIKE. Caticiiiaris. bot. Le professeur De Candolle désigne par l'épilhèle de Caliclnaire, la Heur dans laquelle la corolle a doublé aux dépens du calice, par la transformation des sépales en pétales. CALICINAL. but. Même signltication que Calical. CAI.lCIiMEN. bot. Épilhète donnée par MIrbel à Vin- duvie quand elle provient du Calice, ainsi qu'on l'ob- serve dans le G. Rose. CAUCION. BOT. r.CAlYCIlM. CALICNÉMIDE. Caticncmis. i:«s. Coléoptères penla- mères, de la fam. des Lamellicornes, institué par Uela- porte qui lui assigne pour caractères : tête tronquée carrément en avant; antennes composées de huit ar- ticles dont le premier est le plus grand et cordiforme, le second allongé, les trois suivants les plus petits et inégaux; enfin ces trois derniers, formant la massue, plus grands que tous les autres, aplatis et perfoliés; palpes courtes, avec le dernier article des maxillaires cylindrique, presque ovale; corselet transversal, légè- rement bombé; élytres ovales, conve.ves, ne couvrant pas entièrement l'abdomen; pattes courtes, fortes, sur- tout les jambes postérieures, qui sont élargies en mas- sue, les antérieures bidentées; tarses courts, épais, velus, le dernier article plus grand, armé de deux cro- chets simples et égaux. Le C. Lalreillii, seule esp. connue, est long de seize millimètres, d'un brun rou- geàtre, avec le corselet très-lisse, entouré de poils jau- nes; ses élytres sont couvertes de points enfoncés, d'un jaune assez clair, plus foncé vers la suture. Le dessous du corps et les pattes sont velus. 11 se trouve en Italie. CALICULAIRE. BOT. L'estivatlon est Caliculaire quand les écailles de l'involucre étant sur deux rangs, le rang extérieur ne recouvre ou n'entoure que la base de l'intérieur. CALICULE. Caliculus. BOT. On appelle ainsi un se- cond Calice qui se trouve en dehors du Calice propre- ment dit, dans certains Végétaux; ainsi, dans la Mauve, la Guimauve, la Passerose, il existe un Calicule tri- phylle, pentaphylle ou polyphylle. On dit d'une fleur qu'elle est caliculée, lorsiiu'elle est pourvue d'un se- cond Calice ou Calicule. CALIDKE. Caliilra. ins. G. nouveau d'Hémiptères, proposé dans la fam. des Sculellérides, par Delaporte, pour plusieurs esp. exotiques d'une grande beauté, qui offrent pour caractères : antennes longues, insérées en avant des yeux : premier article assez grand, le second très-court, les trois suivants presque égaux, comprimés et assez grêles, du moins le dernier; bec replié, attei- gnant la base des pieds postérieurs; articles des tarses spongieux en dessous; corps ovale-allongé. CALIDUIS. OIS. F. Sanberling. CALICE. Caligtis. CRiisT. G. établi par MuUer, et rangé par Latreille, dans l'ordre des Uranchiopodes. Caractères : deux soies ou deux filets articulés et sail- lants à l'extrémité postérieure de la queue, qui pour- raient être des ovaires; deux sortes de pieds : les uns à crochet et les autres en nageoire. Les C. sont des Crus- tacés encore assez imparfaitement connus. Latreille les avait placés dans la fam. des Clypéaeés, en leur CAL c A r, 39 (lunnant pour caracltres : lêle d'une seule pièce; point de mâchoires; un bec; queue de deux filets; des pattes leiniinées en crochet : les autres branchiales ou nata- toires. Leach, qui a fait une étude assez minutieuse des animaux de cet ordre, les caractérise ainsi : quatorze lialles; les six de devant onguiculées; la cinquième paire bifide; le dernier article garni de poils en forme de cils. Soies de la queue allongées, cylindriques et simples. A l'aide de ces caractèies , on ne confondra les C. avec aucun des G. qui les avoisinent. Les dévelop- pements qui vont suivre donneront plus de valeur i) cette distinction. Leur corps est allongé, déprimé et formé de deux pièces principales, dont l'antérieure plus grande, recouverte par un bouclier membraneux, pré- senle deux antennes très-petites, sétacées; des yeux écartés, situés sur le bord du bouclier, et supportés la- téralement par une petite saillie; une bouche en suçoir (.u en bec, placée iiiférieureraent et en quelque sorte pectorale, enfin toutes les pattes libres, ou seulement un certain nonil)re. La pièce poslérieuie ou abdominale, moins étendue que la précédente, varie singulièrement dans sa forme; elle est carrée, ovale ou oblongue, nue ou imbriquée d'écailles membraneuses, de diverses for- mes, et terminée ordinairement par deux longs filets que Muller a considérés comme des ovaires, et que des auteurs plus anciens avaient cru être les antennes de l'animal. Ce sont les appendices analogues aux filets abdominaux des Apus, et aucune observation n'auto- rise à les regarder comme des ovaires. Les pattes, au nombre de dix à quatorze, sont de deux sortes ; les premières se terminent par un crochet, et les autres ont, ou bien la forme de lames natatoires plus ou moins larges, ou bien celle d'appendices digités et pectines; ces deux sortes de pattes, tixées en partie au bouclier e( en partie à la pièce abdominale, sont toujours bran- chiales, et se rencontrent quelquefois sur une même espèce. Les C. sont connus depuis fort longtemps, mais les figures e( les descriptions qu'en ont laissées les anciens sont trop imparfaites pour qu'il soit utile de les citer. On les désignait vulgairement sous le nom de Pou de Poissons. Linné les a rangés parmi les Lernées et les Monocles, et, dans les ouvrages de Fab., ils appartien- nent encore à ce dernier G. ; Muller a beaucoup éclairci leur histoire; Lalreille a fixé la place qu'ils doivent occuper dans la méthode naturelle, et Leach a tenté de leur découvrir de bons caractères zoologiques. Mal- gré ces travaux, il lesle beaucoup à faire sur l'organi- sation et les mœurs de ces Crustacés. Tout ce que l'on sait sur leurs habitudes, c'est qu'ils vivent à la manière des Lernées et autres parasites marins, sur divers Pois- sons cartilagineux. En général, ils sont au nombre d'une vingtaine sur un seul individu, et restent long- temps fixés à la même place; mais lorsque, par une cause quelconque, ils l'abandonnent, on les voit courir avec agilité sur le corps du Poisson aux dépens duquel ils vivent, et se cramponner bientôt à une autre partie de son corps. Quelquefois même ils l'abandonnent et nagent jusqu'à ce qu'ils aient rencontré une nouvelle proie. Nous ne croyons pas que leur mode de repro- duction soit connu ; liisso dit seulement que les femelles paraissent renfermer quelques œufs dans un sac qui est placé au bas de l'abdomen. Lalreille divise de la manière suivante les Caliges. •{■ Point (le pieils abilominavx ;*nais des pieds situés sur la poitrine on la première partie du corj^s. C. DES Poissons, C. pisciniis, ou le C. court, C. cur- tns, de Muller (Entomost., tab. 21, fig. 1, a), qui est le même que le Monoculus piscinns de L. et de Fab. ; il sert de type au G. et se distingue des autres csp. par ses pattes, au nombre de six paires, dont les trois pre- mières à crochet et les suivanies branchiales et pin- nées, les deux dernières étant plus composées et plus grandes; la pièce abdominale est étroite, presque car- rée et terminée postérieurement par deux longs filets lubulaires, séparés par un appendice échancré. Il ha- bile l'Océan et se rencontre sur le Merlan commun et le Saumon. Le C. DE Muller. C. Mulleri, Leach. U a été trouvé sur la Morue, et paraît être une espèce distincte de la précédente. Basoche a trouvé, à Port-en-Bassin,en Normandie et sur la Raie, un Calige qui appartient peut-être à cette division, et qu'il nomme C. de la Raie, C. Rajce. tt Jbdomen portant des pieds, soit pinnés, soit en forme de lames larges et membraneuses. C. PROLONGÉ, C. productus, Muller. ou Monocu- lus salmoneus, Fab. 11 se rencontre sur les Saumons et sur les nageoires de certains Squales. Leach a créé plusieurs G. voisins des C, et que l'on pourrait y réunir. Tels sont ses Pendares, ses Kogaus, ses Hiscules et ses Anthosomes. Ce dernier G. peut être classé dans celte seconde division des C., et offre pour caractères, suivant Leach : test arrondi en avant et en arrière; antennes à six articles; abdomen beaucoup plus étroit que le test, muni de deux petites lames fo- liacées sur le dos, et de six autres sur le ventre, tenant lieu des trois dernières paires de pattes : les paires antérieures étendues en avant; leur ongle crochu, rencontrant une petite dent située vers le sommet de l'article qui précède : la seconde paire ayant l'ongle comprimé : le dernier article de la troisième paire très- é|)ais, denté antérieurement, et terminé par un ongle Irès-fort : le bec inséré derrière les pattes de devant, et muni à son extrémité de deux mandibules droites et cornées. On doit y rapporter le C. imbriqué, C. imhri- catiis de Risso, qui est la même esp. que V Anthosoma Sinithii de Leach (Enc. Bril., suppl. 1, p. 400, tab. 20). Lamarck en fait, à tort, deux esp.; Sniilh l'a découvert le premier sur la côle méridionale du Devonshire, en Angleterre; il était fi.xé à un Squale, et agitait, sans discontinuer, les filaments de l'exlrémité postérieure de son corps. Risso l'a trouvé sur les branchies et les lèvres de son Squale féroce. CALIGIDÉES. Caligidœ. crust. Para, de l'ordre des Branchiopodes et de la section des Pœcilopes, établi par Leach, avec les Caliges, de Millier, qu'il subdivise en plusieurs petits genres. Les Caligidées se distinguent de deux nouvelles fani. de la même section, les Argu- lidées et les Limulidées, par ces caractères : bouche en forme de bec; deux antennes. Toutes les esp. qui s'y rapportent ont des antennes insérées à l'angle externe 40 A 1- C A de deux lobes, sur la partie externe de leur lest; elles ont aussi cela de commun, qu'elles sont parasites et adhérent à certaines parties du corps des Poissons ma- rins. Leacli divise celle fam. en quatre races ou sous- familles. I. — Douze pattes; les six de devant terminées par des crochets ou onguiculées. Elle comprend les G. An- TDosoME, de Lcach, cl Diciielestiopi, de llermann. II. — Quatorze pattes ; les six antérieures onguicu- lées ; la quatrième ou cinquième paire bifide ; la sixième et la septième ayant les hanches et les cuisses très-dila- lées et réunies par paires. Le seul G. Cecrofs la com- pose. III. — Quatorze pattes; les six anléricures onguicu- lées; les troisième, quatrième, cinquième, sixième et septième paires bifides. Leach y rapporte ses G. Pan- DARECt NOGAIIS. IV. — Quatorze pattes ; les six de devant onguiculées ; la cinquième paire bifide; le dernier article garni de poils en forme de cils. Ici se classent les G. Calige et RiSCBlE. CALIGM. BOT. y. LlCAlVIE. CALIGULE. Caligula. ois. Illiger donne ce nom ù la peau qui couvre les tarses, dans les Oiseaux. CALIGUS. CRUST. S. de Calige. CALIMANDE. pois. Esp. du G. Pleuronecte. CALIMÉlilDE. Calimen's. bot. F. Kalimeride. CALINEA. BOT. Esp. du G. Tetracera, dont Aublet avait formé un genre qui n'a pas été adopté. CALIRIBA. BOT. S. de Lantana involucrata, L. CALISCÉLIDE. Caliscelis. iNS. L'Insecte qui a donné nai&sance à ce G., établi par Delaporte, est des plus re- marquables; les antennes terminées par une soie et l'insertion inférieure de son rostre le rangent parmi les Homoptères ; mais il n'est pas facile de déterminer la place qu'il doit occuper dans cet ordre où tout porte cependant à le placer parmi les Cercopilcs. Caractères ; tête assez grosse, inégale; front rebordé, enfoncé ainsi que le verlex; yeux très gros; antennes insérées dans une cavité latérale, au-dessous des yeux, composées de trois articles: le premier court, le deuxième plus long, gros, échancré extérieurement à l'extrémité; le troisième inséré à l'extrémité de l'échancrure; rostre atteignant l'insertion de la troisième paire de pattes; corselet court, transversal, arrondi en avant, échancré en ar- rière où il est plus large qu'antérieurement ; écusson très-grand, triangulaire, plus long que le corselet; élytres très-courtes, n'atteignant que la moitié du corps, en toit, munies d'une carène médiane et longitudinale, insérées immédiatement au-dessous des yeux, coupées droit à l'extrémité, avec l'angle interne arrondi ; abdo- men un peu plus court que la tète et le corselet réunis, renflé, un peu relevé à l'extrémité, composé de six seg- ments à peu près égaux; cuisses et jambes antérieures munies d'une très-large membrane discoidalc; tarses de trois articles : les antérieurs ont les deux premiers obli- ques, le second un peu court, le troisième presque aussi long que les deux autres réunis, à crochets un peu dila- tés , et munis d'une pelole ; les intermédiaires sont sem- blables aux antérieurs, et les postérieurs composés d'un premier article plus long que les deux autres réunis, le deuxième oblique, le troisième plus long que le précédenl et cylindrique; crochets munis d'une petite pelole; les deux premiers articles terminés par quelques petites épines. Le C. hétérodoxe n'a guère plus d'une ligne et un quart de long sur un tiers de ligne de large ; il est noir avec le corselel et les élytres jaunes. Il parait avoir été trouvé dans le midi de la France. CALISPEKIUE. Calispeniium. bot. G. établi par Lou- reiro, à la fin de la fam. des Berberidées. Il présente un calice Irès-pclil, quinquéfide, persistant ; cinq pétales concaves, étalés; cinq étamines à anthères arrondies, insérées aux pétales; un ovaire libre; un style fili- forme; un stigmate assez épais; une baie globuleuse, ayant une seule loge dont la surface interne est pul- peuse, et dans la(|uelle sont nichées des graines nom- breuses et Irès-pelites. C'est un arbrisseau grimpant, rameux, inerme, à feuilles alternes, à fleurs disposées en grappes vers l'extrémité des rameaux. CALIXHYMÈNE. bot. K. Calyxhimène , ou plutôt Caiyménie. CALKOESTJE. ois. S. d'Alouette à cravate jaune. CALLA. BOT. N. anc. du brou de Noix. CALLACÉES. BOT. Bartiing a proposé ce nom, pour une fam. de pi. dont le G'. Calla serait le type. CALLADOE. bot. S. d'Anthéphorc. CALL/EAS. OIS. S. de Glaucope. CALLAIS. MiPi. (Pline.) Les anciens désignaient, sous ce nom, une gemme qu'on disait imiter le Saphir, mais de couleur plus pâle, avec une teinte d'eau de mer sur les bords. CALLALLUH. BOT. N. de l'Amaranlhe,/-/. Oleraceus, qui est d'un usage journalier dans la cuisine indienne. CALLE. Calla- bot. C'est à la fam. des Aroïdées et à la Monœcie Polyandrie, 1.., qu'appartient ce G. de pi., dont les caractères consistent en des Heurs monoïques, dépourvues d'écaillcs, portées sur un spadice cylindri- que, où elles sont réunies pêle-mêle. La spalhe qui les environne est monophylle et roulée. Chaque étainine doit être considérée comme une Heur mâle; l'anthère est à deux loges distinctes, qui s'ouvrent chacune par un sillon longitudinal. Les Heurs femelles sont formées d'un ovaire libre, uniloculaire, contenant plusieurs ovules liasilaires et dressés. Le stigmate est sessile. Le fruit est une baie ovoïde, renfermant un petit nombre de graines qui naissent de sa base. Les esp. de ce G., au nombre de trois ou quatre, sont des pi. herbacées, qui se plaisent dans les lieux marécageux ; leurs racines sont vivaces, leurs liges rampantes; leurs feuilles al- ternes, pétiolées, entières; leurs Heurs très-petites, réunies en spadices axillaires. Kuntli a retiré de ce G. la plus belle de toutes ses esp., le Calla œlhiopica, pour en former un genre distinct, sous le nom de Hi- chardia. L'espèce la plus commune est le C. palustris, L., pi. vivace, qui croit dans les marais du nord de l'Europe, en Pologne, en Prusse, en Belgique et jusque dans les Vosges. Sa racine, qui est épaisse et charnue, contient une assez grande quantité de fécule : on la mange dans quel(|ues provinces. Kuntli rapporte en- core au G. Calla le Diacontiumperliisum de L., qui croît dans les marais de l'Amérique mér., et qui se fait remarquer par ses feuilles obliques, cordiformes et per- CALIJANASF, soutcrrmnc, 4 AA"II,OClxl'; auc.j.- SOrU.l,K,pcm-ruae. ' 6 i.KPIDUKÎ'. prolong-e PANDABK l.r„lo CAL C A L 41 nées d'un grand nombre de trous y formant une sorte de treillage. CALLÉIDE. Calleida. iNS. G. de Coléoptères penta- mères, de la fam. des Carnassiers, institué par Dejean, et dont les csp. seiaient entièrement semblables aux Cyniindis, si leurs tarses n'avaient le pénultième arti- cle bifide au lieu de triangulaire; elles appartiennent à l'Amérique, à la Nouvelle - Hollande et au Cap de Bonne-Espérance. CALLEIRION. BOT. N. anc. du Lis commun. CALLESIS. BOT. S. anc. de Verveine. OALLIANASSE. CaUianassa. crdst. G. de Décapo- des, section des Homards, fondé par le docteur Leacb, et très-voisin des Tlialassines propres, des Gébies et des Axies, ne différant même de ces deux derniers G. que parce que les deux premières paires de pieds sont munies d'une serre à deux doigts très-distincts, et que ceux de la troisième paire se terminent par un onglet qui manque aux quatre derniers. Le Cancer subterra- neus de Montagu appartient à ce genre. CALLlAiNlRE. Callianira. acal. Genre de l'ordre des Acalèphes libres, fam. des Béroides, proposé par Pérou, qui le regardait comme un Mollusque, placé par La- marckdans la première section des Radiaires mollasses, et par Cuv. dans la classe des Acalèphes. Caractères : animal libre, gélatineux, transparent, à corps cylin- dracé, tubuleux, obtus à ses extrémités, augmenté sur les côtés de deux nageoires opposées, lamelleuses, ci- liées à leurs bords; bouche terminale supérieure, nue, subtransverse. Le G. C. a été d'abord classé par Pérou parmi les Mollusques ptéropodes,nus, non tentacules; Lamarck a démontré que l'organisation de ces animaux les rapproche des Béroés. 11 était indispensable de les réunir à ce groupe, et plaçant les Callianires à la suite des Gestes et avant les Béroés, il y réunit le Béroé hexagone de Bruguièie. Les Callianires sont des ani- maux libres, gélatineux, mollasses, transparents dans toutes leurs parties. Leur corps est vertical dans l'eau, presque cylindrique, comme tubuleux, obtus aux deux extrémités. Il est muni sur les côtés de deux sortes de nageoires opposées, qui se divisent chacune en deux ou en trois feuillets membraneux, gélatineux, verticaux et fort amples. Ces feuillets sont très-contractiles, bordés de cils, et égalent presque, par leur étendue verticale, la longueur du corps. — On peut dire que les deux na- geoires lamellifères et ciliées des C. ne sont que les côtes ciliées et longitudinales des Béroés, mais qui, dans les C, sont très-agrandies en volume et réduites en nombre, ou rapprochées et réunies en deux corps opposés. Ces animaux n'ont point de rapport, par l'or- ganisalion, avec les Mollusques ptéropodes. C. TRiPLOPTÈRE. C. Ifiplopteia, Lamk., Beroe hexa- gonus, Brug. , Encycl. méth., p. 17C , n. 3, pi. DO, fig. 5, 0. La description que Bruguière donne de ce Zoophy te laisse peu de chose à désirer sur le phénomène de sa phosphorescence et de ses mouvements; il ne dit rien de son organisation qui offre un corps oblong , marqué de six côtes longitudinales; les intervalles sont un peu convexes et remplis de petites rides longitudi- nales. La bouche est ronde avec deux tentacules ciliés et branchus, plus courts que le corps. On le rencontre par grandes bandes dans les mers de IMadagascar. Cette esp. est beaucoup plus grande que la suivante. C. DiPLQPTÈRE. c. diploptera, Pérou et Lesueur, Ann. du Mus., T. XV, p. 65, pi. 3, fîg. 16. Cette Callianire n'a point de tentacules, point d'yeux apparents; elle offre une bouche simple et transversale; trois nageoires, dont deux latérales et une caudale : les branchies, en forme de cils, sont distribuées au pourtour extérieur des nageoires latérales. Elle se trouve en troupes nom- breuses dans les mers équatoriales, voisines de la iS'ou- velle-Hollande. CALLIANTHÈ.ME. Callianthemum. bot. G. delà fam. des Uenonculacées, Polyandrie Folygynie, Lin. Le Ha- niinculus rulœf'olius, L.. s'éloignait trop, par la forme des carpelles ou parcelle des pétales, des G. Renoncule ou Adonide dans lesquels on l'avait successivement placé, pour continuer à en faire partie ; aussi Meyer s'est-il décidé à le constituer type d'un G. nouveau, auquel il assigne pour caractères : estivation imbriquée ; calice à cinq sépales; cinq à quinze pétales ayant à leur base une fossette nectarifère; étaraines nombreuses et fer- tiles ; gyuophore hémisphérique ; carpelles en nom- bre indéterminé, sèches et presque globuleuses; graine pendante, albumineuse; embryon dicotylédoné, supère dans le fruit. Jusqu'ici ce G. appartient à l'Europe cen- trale. CALLIANYRE. PoiYP. Lamouroux a nommé ainsi gé- nériquement, les Polypiers à tige cornée simple ou bran- chue, autourde laquelle sont placées les cellules, comme des anneaux horizontaux. Les Polypes occupent les cel- lules tenant tous à une tige gélatineuse qui traverse l'axe comme ferait la moelle d'un arbre. CALLIANYRIDÉES. Callianxikieœ. polyp. Eschen- holtza proposé, sous ce nom, l'établissement d'une fam. de Polypiers acalèphes, qui aurait pour type le G. Cal- lianyre de Lamouroux. CALLIAS. BOT. S. A' Anthémis Cota, L. CALLIBRYUM. BOT. F. Catharinea. CALLICARPE. Callicaipa. bot. G. de la fam. des Ver- bénacées. Caractères : un calice quadrifide, une corolle découpée supérieurement en quatre parties, quatre éta- mines saillantes, un seul stigmate et une baie unilocu- laire, renfermant quatre graines. On en compte douze esp. Ce sont des arbrisseaux à fleurs en corymbes oppo- sés et axillaires , originaires de pays divers ; les uns ont été recueillis en Amérique , tandis que les autres crois- sent dans les Indes-Orientales, à la Cochincbine, au .lapon ; Brown en décrit deux trouvés dans la Nouvelle- Hollande. C'est à l'aspect agréable de ses fruits que ce genre doit son nom, substitué par L. à ceux de Bur- chardia et de Johnsonia ([ue lui donnaient Heister et Miller. H lui rapporte le Tomex de sa Flora Zeyla- nica, ou Illa d'Adanson. On peut aussi y réunir le Porphyra de Loureiro, qui ne s'en distingue que par son calice tronqué, et sa baie renfermant trois graines seulement, mais peut-être par suite d"avor[emeut. CALLICËRATE. Calliceras. ipis. G. d'Hyménoptères, établi par Nées d'Esemheck dans la famille des Pupi- vores, tribu desChalcidites. Caractères : antennes de dix articles; palpes maxillaires non saillantes; abdomen sessile ; une cellule radiale aux ailes supérieures, affec- 'r> C A I, CAL tant une courbure sensible et se dirigeant un peu posté- rieurement. Tête assez grosse, portant, sur le vertex, trois petits yeux lisses, disposés en triangle, et écartés entre eux; segment antérieur du corselet court et trans- versal. Ce G. se compose d'un assez grand nombre d'esp. On en trouve une dizaine en Allemagne. CALLICÈRE. Callicera. iws. G. de Diptères, fondé par Meigen, et rangé par Latrcille dans la nombreuse fam. des AIhéricéres. Les Callieères ressemblent beau- coup aux Chrysotoxes , dont elles ne diffèrent que par leurs antennes terminées par une massue allongée avec soie à l'extrémité; elles ont aussi beaucoup d'analogie avec le G. Cérie , ce qui a engagé Lalreille à les y réunir. La C. bronzée, C. œnea de Meigen, sert de type au genre : elle a été figurée par Panzer (Fasc. 104, tab. 17). Gravenbor.ft avait établi, sous ce nom, un G. de Coléoptères, qui a été réuni au G. Aléochare. CALLICHHOA. Callichroa. bot. G. de la famille des Synantliérécs, établi par le prof. Fiscber qui lui assigne pour caractères : calalbide multitlore , hétérogame , radiée; écailles de l'involucre au nombre de vingt en- viron, dressées sur deux rangs; fleurons du disque ber- maphrodites, à cinq dents; ceux du rayon ligules ou fertiles; akènes fusiformes, un peu comprimés, tron- qués au sommet, pubescents et couronnés par l'aigrette des Heurs bermaplu'odites : ceux des fleurs femelles sont nus; soies de l'aigrette nombreuses, persistantes, scabrcs et disposées sur une seule rangée ; le clinanthc est plane, pubescent, écailleux sur les bords. Ce G. est très-voisin du Luslhœnia; néanmoins les caractères ci-dessus dét;.illés ne permettent pas de l'y réunir, non plus qu'au Doronia, dont il s'éloigne surtout par la forme des akènes. Le C. platygossa , type du G. nou- veau, est une plante annuelle, grêle et rameuse, pubes- cente , à feuilles entières et linéaires; les fleurs sont jaunes. Elle est originaire de la Californie. CALLICURO.ME. Callichroma. ins. Coléoptères tétra- raères , G. de la fam. des Longicornes, extrait récem- ment par Latreille du genre Capricorne, et ayant, sui- vant lui, pour caiaclèrcs : tète pencbée en avjint; palpes terminées par un article plus grand, en forme de cône renversé, allongé et comprimé; les maxillaires plus courtes que les labiales, et ne dépass;int pas l'extrémité des màcboires ; corselet épineux. — Les C. ont une très- grande analogie avec les Capricornes, et n'en diffèrent essentiellement que par la longueur relative des palpes maxillaires. Us ressemblent aussi beaucoup aux Lamies, mais ilss'en distinguent par leur tête penchée en avant et par la forme de leurs palpes. Des caractères semblables tirés des mêmes parties, et au.vquels on peut ajouter la présence des épines au corselet, empêchent de les con- fondre avec les Saperdes. Les esp. qui appartiennent à ce G. sont ornées de belles couleurs métalliques ou brillantes, telles sont les Caranibyx rirens, alhilarsus, feslinis, viltalus, relulinus, senceus, suturalis, etc., de Fab. CALLICUTE. Callichtys. pois. L'un des sous-genres établis par Cuvier, dans son Règne Animal, et dont La- cépède, d'après Blocb, avait fait le G. Cataphracle. CALLIOIITYN. pois. S. de l'iatole. CALLICOJIIi. Ctillicoma. bot. Andrews a tiguré sous le nom de C. terratifolia, t. 180, un petit ar1)ri.sseau originaire de la Nouvelle-Hollande, dont les caractères sont encore trop imparfaitement connus pour pouvoir le rapporter, avec certitude, à quelqu'une des fam. ; cependant il semble avoir beaucoup de rapports avec celle des Cunoniacées. H a, comme le lininia, les fleurs petites, groupées en un capitule arrondi, envi- ronné d'un involucre tétraphylle. Son calice se compose de quatre à cinq folioles, et ses élamines varient de onze à dix-neuf. Son ovaire est libre, à une seule loge <|ui contient un grand nombre d'ovules. Les deux styles se terminent chacun par un stigmate simple. CALLICOOUE. Callkocca. bot. Brotero a décrit, sous le nom de Callicocca Ipecacuanha , la pi. qui, au Brésil, fournit l'Ipécacuanha apporté en Europe parle commerce. Mais ce G. Callicocca est le même ipie le Cephaelis de Swartz ou Tapogomœa d'Aublet. F. Cé- PHALIDE. CALLICORNE. Catlicornia. bot. F. Asteroptère et Leyser.^. CALLICTE. POIS. f^. Cailichte. CALLIDIE. Calliiliiim. as. Coléoptères télramères, G. delà fam. des Longicornes, tribu des Cérambycins, extrait par Fab. des deux grands G. Capricorne et Lep- ture de Linné. Caractères : antennes insérées dans une échancrure des yeux , le plus souvent de longueur moyenne et filiforme; tète pencbée en avant; palpes terminées par un article plus gros, obtrigone ou presque en hache; corselet mutique, orbiculaire ou globuleux; cuisses postérieures en massue. Les C. rangés par La- trcille dans la fam. des Longicornes, ont, de même que les Capricornes, la tête pencbée en avant; mais leurs palpes sont proportionnellement plus courtes; leurs antennes, moins longues, ne dépassent guère le corps, et leur prothorax, presque toujours sans épines, est de forme variable. Fabricius , attachant peut être trop d'importance à la forme du corselet, s'en est servi pour fonder, sous le nom de Clyte. Clytits, un nouveau G. aux dépens de celui des C. Il comprend toutes les espèces dont le corselet est convexe et presque globu- leux; celles qui ont cette partie du thorax déprimée et presque circulaire , appartiennent seules à son genre Callidie. Latreille n'admet pas cette distinction géné- rique. Les C. ont la tête plus étroite que le prothorax, sup- portant des antennes filiformes, insérées à côté de l'é- cbancrure de l'œil, cl non dans le fond de cette échan- crure, comme on le remarque dans les Capricornes et les Saperdes; leur bouche est composée d'une lèvre supé- rieure petite, arrondie antérieurement, de mandibules courtes , dentelées fort légèrement et recouvertes par la lèvre , de mâchoires terminées par deux pièces in- égales, membraneuses, dont l'une interne, plus courte, est terminée en pointe, et dont l'autre externe, étroite à sa base, arrondie et élargie à son extrémité, donne attache à une palpe de quatre articles; d'une lèvre infé- rieure, membraneuse et bifide, supportant deux palpes composées chacune de trois pièces. Le protliorax est plus ou moins convexe , quebiuefois déprimé , toujours arrondi sur ses bords; les élytres sont aussi longues que l'abdomen ; les pattes , surtout les postérieures , C A I- C A L 43 offrent des cuisses grosses et renflées à leur extrémité , amincies vers leur base. Les C. se rencontrent communément au printemps, dans des bois, sur des troncs d'arbres pourris, dans les clianliers et jusque dans nos appartements. Quand on les saisit, ou lorsqu'on les inquiète, ils font entendre un bruit particulier qui est dû au frollement de leur corselet sur la base de Técusson du mésolhorax. Ils vo- lent avec assez de facilité. Le mâle est plus petit que la femelle; celle-ci, étant fécondée, perce le bois et y dépose ses œufs au moyen d'une sorte de tarière cachée dans son abdomen. Il en naît des larves molles et allongées, ayant treize anneaux au corps, des pattes fort petites, un cou renflé et une bouche armée de deux fortes mandibules, au moyen desquelles elles rongent le bois , s'en préparent une nourriture , et pratiquent successivement dans son intérieur de longues sinuosi- tés qui, à mesure que l'animal avance, se trouvent en partie bouchées par une poussière friable, ligneuse, re.jotée par l'anus. La larve change jjlusieurs fois de peau, et ne se métamorphose ordinairement en nymphe qu'au bout de deux ans. L'Insecte parfait éclot au prin- temps. Ce G. est très-nombreux en esp.; parmi elles nous citerons : Le C. Porte-Faix, C. Bajulus, Fab., ou la Leplure brune, à corselet rhomboïdal, de Geoffroy, le C. San- Guiiv, C. sanguineum, le C. arqdé, C. aicualiim, Fab., etc. CALLIDINE. Callidina. infbs. Ehrenberg, dans sa nouvelle méthode de classification des Infusoires, a établi ce G. dans la fam. des Philodinées, qui appar- tient aux Zygolroques nus, de l'ordre des Rotateurs. Les caractères de ce G. sont : point de cœur; un vais- seau dorsal et des vaisseaux transversaux, bien distincts, mais sans mouvements propres; point de branchies; plusieurs ganglions nerveux, pharyngiens; deux pe- tites couronnes de cils ; point d'yeux ; une queue bifur- quée et corniculée; une houpe frontale. C.\LL1DRYADE. Callydiras. ins. G. de Lépidoptères diurnes, formé aux dépens du G. Coliade de Latr. par Bois-Duval qui lui assigne pour caractères : palpes inférieures très-comprimées, garnies de poils courts et serrés; leur dernier article beaucoup moins long que le précédent; antennes nettement tronquées, droites ou légèrement arquées de dedans en dehors, grossissant insensiblement depuis la base jusqu'à leur extrémité; secondes ailes formant une gouttière qui embrasse le dessous du corps ; cellule discoidale de celles-ci fermée; corselet robuste; corps plus court que les ailes infé- rieures. Chenilles rases, cylindriques. Type du G., le P. Eubule de Fabr.; il est de l'Amer, sept. CALLIGON. CaUiyonum. iioT. Ce G., de la fam. des Polygonées et delà Dodécandrie Tétragynie, L., avait été constitué par Tournefort, sous le nom de Polyrjo- notdes. Il offre les caractères suivants : un calice à cin(| divisions arrondies et inégales; douze élamines; nombre de styles un peu variable (de deux à quatre); stigmates capités ; capsule pyramidale, D trois ou quatre angles , monosperme et couverte de poils rameux. Outre l'esp. que Tournefort a fait connaître, et qu'il a trouvée dans l'Orient, sur le mont Arafat , Desfontaines et l'Hé- ritier en ont décrit une autre que le premier a rencon- trée en Barbarie, et y ont ajouté le Pallasia caspica, L., que .lussieu avait indiqué déjà comme congénère du Calligone. Loureiro, dans sa Flore de Cochinchine , avait postérieurement établi un autre G. Callîgonum, auquel ce nom, déjà consacré, ne pouvait point rester. De Candolle , en adoptant le G. constitué par Loureiro, ra|)pela Trachytelle. CALLILÉPIDE. Callilepis. bot. G. de la fam. des Synanlhérées, institué par De Candolle qui lui donne pour caractères r capitule multiUore, hélérogame; Heu- rons de la circonférence ligules et disposés sur une seule rangée; ceux du disque tubuleux, à cinq dents, et hermaphrodites ; involucre campanule , composé de plusieurs rangées d'écaillés lancéolées, presque égales; réceptacle plan; paillettes qui enveloppent les fleurs, coriaces, scarieuses et pointues; styles rameux, ter- minés par un cône court; akènes glabres : ceux du rayon trigones et comprimés , ceux du disque plans ; aigrette formée de trois petites écailles scarieuses, acu- rainées , inégales et persistantes. Les esp. comprises dans ce G. sont au nombre de trois, originaires des contrées orientales de l'Afrique; ce sont des arbrisseaux élevés de quelques piedsau plus, rameux, garnis de l'euil- les opposées ou alternes, lancéolées, acuminées, très- entières, à fleurs petites, blanchâtres. CALLIMÈNE. Callimenus. ipjs. Genre de l'ordre des Orthoptères , établi par Steven qui le caractérise ainsi : antennes subuliformes, dont le premier article tiès-gros et obconique; palpes très-épaisses, avec le dernier ar- ticle obconique , lron(iué obliquement ; yeux peu pro- éminents; tête grosse, arrondie, de la largeur du cor- selet , avec une petite élévation lisse entre les antennes; corselet grand, large, allongé, embrassant tout le corps; présternum biépineux, à épines très-fortes et distantes, principalement dans les femelles; des tubercules lisses et disposés en séries sur l'abdomen , avec la lame infé- rieure très-grande , anguleuse en dessous : le bord pos- térieur est échancré ; cuisses lisses et comprimées ; jambes de grandeur moyenne, très-épineuses, trica- naliculées : les postérieures avec une triple série d'é- pines ; le canal du dessous large et raboteux. Steven considère le Bradyponis Dasypus, de Charp., comme type de son G. Callimène; il lui adjoint VEphippiger Macrogastcr de Lefebvre. CALLIMORPHE. Callimoipha. ii^s. G. de Lépidop- tères établi par Latreille, et rangé par ce savant dans la section des Nocturnes, fam. des Noctuo-Bombycites, avec ces caractères : langue allongée et dont les deux tilels sont réunis en un seul; palpes unies ou ne parais- sant pas hérissées; antennes simples ou seulement ci- liées. Les Insectes qui composent ce G. avaient été con- fondus avec les Bombyces par Fabricius : mais ils en diffèrent par la présence d'une trompe assez allongée. Ce caractère , joint à celui des antennes plus ou moins ciliées, dans les mâles, et à celui des palpes inférieures couvertes seulement de petites écailles, sert à les distin- guer des Arcties, avec lesciuelles ils ont plusieurs points de ressemblance. On ne les confondra pas non plus avec les Noctuelles parce que leurs palpes sont presque a C A L CAL cylindriques ou coniques. Les Chenilles des Callimor- plies ont seize pâlies , ce (|ui les éloigne des Phalènes. Les Insectes (|ui en naissent, portent les ailes en loti ; leurs hal)itudes sont analogues ù celles des Bombyces. L'esp. servant de type au G. est le C. du Séneçon, C. Jacobœœ, ou la Phalène Carmin du Séneçon de Geof- froy. Son vol est lourd. La Chenille se trouve sur les Jacohées et les Séneçons. Les Bombyces IJera, Dotni- nula, rosea, obscura de Fab., peuvent être rapportés au G. Callimorphe. C.VLLIMLS. aiM. N. donné par les anciens au.x noyaux des Milites. CALLliNOTE. Callinotus. l^s. Coléoptères tétramè- rcs;G.dcla fam. des llhynchophores, institué parSchoo- ner, qui lui assigne pour caractères : antennes médio- cres; les deu.v premiers articles allongés, les Irois sui- _ vanls plus courts et presque lenticulaires, le septième plus épais, cyathiforme, massue ovale-allongée; trompe assez longue, fléchie et cylindrique, plus longue que la tète et le corselet; yeux placés en dessous de la trompe, ovalaires, un peu convexes et assez grands ; corselet rétréci antérieurement, portant deux sinuosités à sa base, et trois postérieurement; corps oblong, elliptique, un peu convexe, écailleux, muni d'ailes que recouvrent des élytres oblongues, ovalaires, avec les angles liumé- raux relus et un peu arrondis; pieds assez allongés, les postérieurs un peu plus courts que les antérieurs ; cuis- ses dentées, en massue; larses élargis, spongieux en dessous, terminés par un article dilaté et bi-onguiculé. Ce G., qui appartient au Brésil, ne se compose encore que de deux esp., C. Saklbeigii el Zettersledlii. CALLINUX. BOT. Double emploi du Pyrularia de Michaux. CALLIODON. POIS. G. formé par Gronou, adopté par Schneider qui le plaçait entre les Holocentres et les Lutjans; mais que les ichtyologistes français n'ont pas conservé. »■ CALLIOMORE. Calliomonis. pois. G. formé par La- cépède aux dépens du G. Callionyme. CALLION. BOT. S. de Physalis yllkekengi. CALLIONYME. Cailionfiiiiis. pois. G. établi par Linné, dans son ordre des Jugulaires, et placé par Cuv. dans la fam. des Gobioïdes, parmi les Acanthop- térygiens. Caractères : ouïes ouvertes seulement par un trou, de chaque côté de la nuque ; ventrales placées sous la gorge et plus larges que les pectorales; tète oblongue et déprimée ; yeux rapprochés et regardant en haut, ce qui mérita le nom d'Uranoscope à l'une des esp. les plus anciennement connues du G. L'iiilermaxillaire est Irès-protraclile, et les préopercules, allongés en arrière, sont terminés par quelques épines. Le nom de Callio- nyme indique la beauté et la singularité de ces Poissons, dont la forme est particulière , la peau lisse, les cou- leurs variées et brillantes. Leur estomac n'est point en cul-de-sac , et ils manquent de cœcum et de vessie aérienne. Cuv. a distingué les Callionymes en trois sous- genres, t Callionymes proprement dits. C. Lyre. C. Lyra, L.; Lac, t. 2, p. 329, pi. 19, f. 1. Le Lacerl, Encyc., Pois., pi. 27, f. 93. Celte esp., qui parvient à la longueur d'un pied nu quatorze pouces, a la chair délicate et fort estimée. On le trouve princi- palement dans la Méditerranée où il vit d'Oursins et d'Astéries, b. C. D. 4-10. D. 18-19. v. 5-0. a. 10. C. DRAGOiriEAC. c. Drncunculus, L., Encyc, pi. 27, f. 94. Cette esp., des mêmes mers que la précédente, n'atteint guère que huit pouces de longueur, a. 6. D. 4-10. p 12-13. v. 6. A. 9. c. 10. C. Petit Argus. Encyc, Pois., pi. 27, f. 93. C. occel- latus. Le Pointillé, Lac. T. ii, p. 340. Ce joli Poisson, dont la première dorsale rappelle l'aile d'un Papillon , n'est guère plus long que le petit doigt, et se trouve dans les mers d'Ainboine. b. 5-0. d. 4-8. g. 20. v. 5. a. 7. c. 10. C. iNDiEn. C. indiens, L. ; Platicephaliis Spatnla, Bloch., pi. 424. C'est celte esp. avec laquelle Lacépède avait formé son G. Calliomore , dont le principal ca- ractère était fondé sur la disproportion de la léle et du corps. La grosseur de celle première partie et la phy- sionomie générale de l'animal le faisaient regarder par Linné comme tenant le milieu entre les Uranoscopes , les Trachines ou Vives, et les autres Poissons de son genre. Il se trouve dans les mers d'Asie, b. 7. d. 1-7, 13. p. 20. V. 1-8. A. 13. c. 11. Les C. orientalis de Schneider, Sagilta de Pallas, Japonicus d'HouUuyn, et Piisillus de Laroche, appar- tiennent à ce sous-genre, auquel il faut rapporter le C. de Kisso, et le C. élégant que Le Sueur a fait con- naître. tt Trichonote, Trichonolus de Schneider. Les ca- ractères de ce sous genre consistent dans leur corps très- allongé où la dorsale , unique, et l'anale ont une lon- gueur proportionnée. Les deux premiers rayons de la dorsale s'allongent en soies qui représentent l'analogue de la première dorsale qui existe dans les Callionymes proprement dits. ttt CoMÊPHORE. Comephorus de Lacépède. Les ca- ractères qui particularisent ce sous-genre sont : la pre- mière dorsale très-basse, le museau oblong, large, déprimé; les ouïes Irès-fendues, à sept rayons, et de très- longues pectorales. L'absence de ventrales n'indique - telle pas la nécessité de considérer le Coméphore comme un genre très-distinct de celui où Cuvier l'a laissé? La seule esp. qui nous soit comme est un Poisson d'eau douce, C. baicalensis. Sa queue est fourchue; il habite les plus grandes profondeurs des eaux, et ne s'en élève qu'aux beaux jours de l'été, b. 0. d. 8-28. p. 13. v. 0. A. 32. c. 13. Le nom de Callionyme désigne , dans Aristote et dans Pline, VVranoscopusscabei; L., auquel Willughby et Rai l'avaient conservé, y. Uranoscope. CALLIOPÉE. Calliopea. bot. Don a établi ce G. dans la fam. des Chicoracées, Syngénésie Polygamie, pour pour la pi. que Linné a nommée Leontodon atireum, qui sert de type au G. Caractères: involucre polyphylle, à folioles sur un rang, presque loruleux, garni de quel- ques écailles à sa base; réceptacle nu, ponctué; fleu- rons nus au delà de la gorge ; deux soies à la base des anthères; akènes cylindriques, lisses, à a igretle ca- pillaire; une seule rangée de rayons serrés, deiiliculés, égaux et caducs. CALLIOPSIDE. Cattiopsis. bot. G. de la famille des CAL CAL Synanllii^rées; Syngénésie Polygamie fruslranée. Linné a relire des G. Bidetis et Corona-solis de Tournefort queli|iies esp. dont i! a composé un G. nouveau sous le nom de Coreopsis. Ce G., peu nombreux d'abord , et bien caractérisé, s'est accru successivement d'une mul- titude d'esp. que des botanistes, moins scrupuleux que Linné, y ont introduites assez légèrement. Il en est résulté une telle incertitude dans le caractère géné- ri(|ue, que la nécessité d'une épuration s'est bientôt fait sentir. Le professeur Reichenbach s'est particulière- ment occupé de ce travail, et dans ses élaboralions ju- dicieuses, il a dû créer quelques G. nouveaux; celui qui a reçu les Coréopsides à akènes comprimés, mais entièrement nus et tronqués au sommet , a été nommé Calliopsis, àexxXXii, très- beau, et o^i?, lîgure, sans doute parce que ces fleurs, en général douées d'une grande beauté, font, dans nos parterres, l'effet le plus riche. La Calliopside de Drummond, observée par ce savant et infatigable collecteur, dans la partie septen- trionale de la république mexicaine, est l'une des plus intéressantes du G.; c'est la quatrième que les amateurs de belles pi. ont admise dans leurs corbeilles. Elle est annuelle; ses tiges sont droites, cylindriques, striées, rameuses, élevées de deux pieds, garnies de feuilles opposées, partagées en trois segments ou folioles linéai- res oblongs ou lancéolés, dont l'intermédiaire est beau- coup plus grand que les latéraux; les feuilles radicales sont plus longues et assez souvent composées de cinq ou sept segments ; leur couleur est le vert cendré, légè- rement veiné et pubescent en dessous. La calathide est terminale, solitaire, portée sur un pédoncule fort élevé, filiforme et poilu à sa base; elle est entourée d'un invo- lucre double, formé de huit segments foliacés, linéaires, aigus , glabres et d'un vert assez souvent sali de bru- nAtre;elle est radiée, avec les fleurons du disque tubu- leux, nombreux, hermaphrodites et jaunes; les fleurons de la circonférence sont au nombre de huit, disposés sur un seul rang, grands, cunéiformes, à trois lobes, à bord supérieur irrégulièrement découpé et d'un beau jaune doré ; cette couleur tranche de la manière la plus agréable avec celle de l'onglet qui est d'un brun pour- pré fort profond, et présente, lorsque les fleurons sont bien étalés, un disque dont la circonférence paraît avoir les cinq découpures du limbe. Le réceptacle est plan et paléacé. Les akènes sont renflés et tubercules. C.4LLIPELTIDE. Callipeltis. bot. G. de la fam. des Rubiacées, établi par Steven qui le caractérise de la manière suivante : calice à tube oblong, à limbe opa- que; corolle campanulée, partagée en quatre segmens courts et ovales; quatre élamines très -courtes; deux stigmates; fruit oblong, arqué, monosperme, avec l'un des méricarpes avorté. La seule esp. connue, C. cvcul- liiiia, est une pi. annuelle, droite, grêle, glabre, ra- meuse, à feuilles oblongues, stipulées. Les fleurs sont réunies de trois à six sur autant de pédicelles disposés en verticille. dans les aisselles des rameaux; et chaque verticille est entouré d'une ample bractée concave, for- mant une sorte de capuchon. Cette plante croit sauvage au midi de l'Europe, en Cappadoce, en Arabie, etc. CALLIPOGON. Callipogon. iNS. Coléoptères tétra- mères, G. de la fam. des Longicornes, établi par Serville sur un démembrement du G. Prione de Fabricuis, et qui a pour caractères : tète assez grande; antennes fili- formes , rugueuses et de la longueur du corps dans les mâles, de moitié moindre dans les femelles ; les articles, au nombre de onze, sont cylindriques, le troisième plus long(|ue les deux suivants; palpes maxillaires notable- ment les plus longues : article terminal triangulaire, presque sécuriforme, évidemment plus long que le pré- cédent, surtout dans les mâles; mandibules fortes, den- tées intérieurement et munies en dessus comme en des- sous d'un duvet très-épais; menton très-velu ; corselet en carré transversal, un peu dilaté et crénelé à chaque bord latéral, tantôt lînement, tantôt assez fortement. Élytres rebordées extérieurement, avec leur extrémité arrondie, munie d'une très-petite épine suturale,uupeu oblique; écusson demi-circulaire et velu, corps épais, un peu convexe et conique; pattes de longueur moyenne: les antérieures un peu plus grandes que les autres dans les mâles; cuisses garnies de duvet ; tarses grands ; les trois premiers articles larges, courts, triangulaires; le quatrième arqué, très-grand, plus long que les autres réunis, et très-velu en dessous. Le C. èa;èa;««i est décrit par Fabricius sous le nom de Prionus barbatus, et la seconde esp. connue.C. «ewea', Dup., qui peut n'en être qu'une variété, a été observée au Mexique. ' CALLIPRORE. Callipiora. dot. G. de la fam. des .As- phodélées, Hc.xandrie Monog. de Linné, établi par Lind- ley pour une pi. trouvée par Douglas en Californie, et dont les caractères différaient trop de ceux des C. Bro- (liœa, Leacoiyiie ou Trilelexa, pour peimettre de le placer dans l'un ou l'autre de ces genres. Voici les carac- tères assignés aux Calliprores : périanthe subcampanulé, paraissant n'être que le prolongement du pédicelle, di- visé en six segments ; six étamines toutes ferliles, verti- cillées, dont trois alternativement plus courtes : elles ont leurs filaments pétaliformes , bilobés, avec les an- thères implantées entre les deux lobes. L'ovaire est sti- pité, triangulaire, à trois loges polyspermes; le style est simple et le stigmate trilobé. Le fruit consiste en une capsule membraneuse, à trois ailes. Le nom générique, dérivé du grec, exprime l'élégance de la pi.; en effet, quoiqu'elle n'ait pas plus de huit à dix pouces d'éléva- tion, elle ne laisse point d'être d'un port très-gracieux ; son bulbe est de la grosseur d'une noix ordinaire; il en sort trois ou quatre feuilles linéaires, ensiformes, pointues, canaliculées, entourant une liampo terminée par une ombelle de douze à quinze fleurs d'un jaune doré fort éclatant. Elle a été figurée sous le n» IS'JO du Botanical register. CALLIPTÉRIDE. Callipteris. bot. G. établi par Bory de Saint-Vincent dans son Voyage aux quatre iles des mers d'Afrique (T. i, p. 282) et ayant pour type \\4s- plenium proliferum de Lamarck. Les quatre esp. de Calliptérides, dont trois étaient alors nouvelles, C. cas- taneœfoliitm , sylvaticum et arborescens , rentrent toutes dans le G. Diplaz-ium établi par Cavanilles. CALLIQOE. POIS. Nom vulg. d'un petit Poisson du G. Clupe. CALLIRHIPIDE. Callirhipis. im. Coléoptères penta- mères. G. institué par Latreille dans la fam. des Serri- cornes; caractères : les antennes sont Irès-rapprochécs 46 C A L C A L à leur naissance, insérées sur une éminence, et, à partir du troisième article, forment dans les mâles un grand éventail. La dernière des palpes est ovoïde; le dernier des tarses est presque aussi long que les autres pris en- semble, et présente entre ses crochets vn petit appen- dice linéaire et soyeux. Le C. Dytanii , de Java, est le type de ce genre qui présente aujourd'hui une quinzaine d'espèces toutes des Indes et de l'Amérique du .Sud. CALLIRHOÉ. Callirhoe. ac\l. G. de l'ordre des Aca- lèphes libres, établi par Pérou et Lesueur dans la pre- mière section des Méduses gastriques, adopté par La- marck, et placé dans la deuxième section de sesUadiaires mollasses. Schweigger le considère comme un sous-G., et Cuvier comme une Cyanée. Ses caractères sont : corps orbiculaire, transparent, garni de bras en dessous, mais privé de pédoncules : le plus souvent des tenta- cules au pourtour; bouche unique, inférieure et cen- trale; quatre ovaires à la base de l'estomac. Les na- turalistes à qui l'on doit l'établissement de ce G. n'ont donné aucun détail sur l'histoire des animaux qui le composent. Lamarck n'y ajoute presque rien; il se borne à dire que le G. Callirhoe, comme tous les G. qui le précèdent, ont leurs esp. dépourvues de pédoncules, mais qu'elles ont des bras sous l'ombrelle, ce ([ui les distingue éminemment.L'onneconnaîtencoreque deux Callirhoés. C. BicROMÈNE, c. micromena, Pér. et Lesueur, Ann. du Mus., t. XIV, pi. 341.— Ombrelle subsphéiique, of- frant un grand nombre de lignes simples à son pour- tour; ovaires en forme de cœur, disposé en un carré; quatre bras très-longs, très larges, aplatis, subspatuli- formcs et velus; rebord festonné et garni d'une multi- tude de tentacules très-courts et comme soyeux; cou- leur hyaline avec quelques légères taches bleues. Taille, environ vingt lignes. Dans les mers de la Nouvelle- Hollande. C. BASTÉRiENNE. C. busteriatm , Pér. et Lesueur, Ann. du Mus., T. xiv, pi. 342. — Médusa œqtiorea , Gmel., Sxst. nat., p. 3153, n. 4 — Encycl. méth., pi. 94, fig. 4-5. Ombrelle orbiculaire, aplati, poly- morphe; quatre ovaires disposés en forme de croix; quatre bras allongés et pointus; rebord entier garni d'un grand nombie de longs tentacules et marqué d'un cercle rouge; couleur hyaline. Taille, environ vingt lignes. Dans les mers du Nord. CALLIIIHOÉ. Callirhoe. moll. foss. G. défectueux, institué par Montfort et adopté par Ocken pour la pile d'alvéoles d'une esp. de Bélemnite. CALLIRIOK. BOT. y. Calleiriom. CALLISACE. BOT. Fisch. f^. TaYSSEiiUM. CALLISAURE. Callisaurus. eept. G. créé parBlain- ville, pour une jolie petite espèce rapportée de la Cali- fornie, et qui se rapprochait assez difficilement des groujjes nombreux , que les erpétologisles ont établis dans le sous-ordrc des Sauriens. Caractères ; tête assez large, un peu déprimée, anguleuse, à museau court, comme pincé et ariondi; dents maxillaires simples, subcylindriques, petites, appliquées; les palatines nulles ; langue épaisse, large, entière ou à peine échan- crée, finement papilleuse; bouche large, ovale et pa- rabolique; yeux fort grands, à deux paupières épais- ses , également mobiles . l'inférieure dentieulée à son bord ; narines rondes, fort grandes, supérieures et sub- tubuleuses; timpan visible, ovale, assez superficiel; cou distinct , avec un double pli cutané .sons la gorge, indice d'un goitre plus ou moins extensible; tronc court, renflé, convexe en dessus, aplati en dessous, élargi sur les côtés par un pincement cutané étroit , étendu de la racine d'un membre à l'autre; système écailleux presque uniforme ou à peine dissemblable , les écailles supérieures beaucoup plus petites "cepen- dant que les inférieures, toutes lisses, même sur les membres; celles de la tête irrégulières et fort petites; les scutelles labiales assez larges et obliques. Les mem- bres sont très-grands, surtout les postérieurs, ù doigts très-allongés, inégaux, principalement en arrière; des pores fémoraux serrés, nombreux, occupant toute la longueur de la cuisse. Le C. Dhacotioide, C. Draconoides, Blainv., est en général d'un gris cendré, parsemé de petites taches blanches avec des bandes transversales brunes sur le dos; la queue et les membres sont, en dessous, d'un blanc jaunâtre ; trois taches d'un bleu très-foncé de chaque côté du ventre et cinq dans la longueur de la queue. Longueur totale, quatre pouces et quelques lignes. CALLISIE. Callisia. bot. Ce G. établi par Linné , d'après son disciple Lœfling , et placé par ce savant dans la Triandrie Monogynie, avait été rapporté par Jussieu à la fam. des .loncées oii celui-ci l'avait mis tout à côté des Commelines et des Tradescanties. R. Brown, ayant également senti cette afl[înité, indique dans ses observations (Piodroiii. FI. Nov.-Holl.) qu'il doit être compris dans la fam. des Commelinées, la- quelle se compose des G. précités et de deux autres par- ticuliers à la N"«-Hollande. Les caractères du G. Callisie sont : un périanthe à six divisions, dont les trois inté- rieures sont pétaloïdes; trois étamines composées d'un filet plus long que les divisions intérieures du périanthe, et élargi vers son sommet qui présente deux anthères adnées à la lame du filet; un style surmonté de trois stigmates; unecapsulebiloculaire (par avortement d'une loge?), disperme. L'espèce décrite par Linné, a été reproduite par Jacquin (PI. amer. 11, p. 12, T. xii) sous un autre nom de genre : c'est son Hapalanlhus repens. Ony a ajouté, depuis. quel(|ues autres esp. qui, ainsi que la première , habitent l'Am. mér. -et sont de petites pi. herbacées, rampantes, ayant leurs fleurs en ombelles ou disposées par trois dans chaque gaine de feuilles inférieures. CALLISTACIIYDE. Callistachys. bot. Ventenat a figuré, sous le nom de C. lanceolata (Mal., 2, t. 115), un arbrisseau originaire de la Nouvelle-Hollande, qui est extrêmement voisin des G. Gompholobium et Cho- rizema. Ses caractères consistent en un calice bilabié ; dans une corolle papilionacée , dont l'étendard ou pétale supérieur est relevé , tandis que les ailes et la carène sont déprimées et rabattues; ses dix étamines sont libres; sa gousse, ligneuse, polysperme, s'ouvre en deux valves par son sommet au Callistachys de Ventenat; De Candolle, dans son prodrome, en a ajouté deux autres, C. ovala et cuneifolia, puis, quelque CAL CAL 47 temps après, le Bntanical cabinet en a figuré, sous le n»198ô, un quatrième portant le nom de /fe^wsa. Toutes ces esp. sont de l'Auslralic. CALLISTE. Callisla. moll. G. de l'ordre des Mollus- ques lamellibranches, auquel Poli donne pour carac- tères : deux siphons glabres, tantôt entièrement réunis, tantôt séparés à leur partie supérieure ; branchies écartées quelquefois à leur extrémité supérieure; le bord du manteau, ondulé et frangé dans quelques esp., est disjoint; le pied lancéolé. 11 y réunit les Mactresetla partie des Vénus de L., dont Lamarck a faille G. Cylhé- rée , et donne à leur Coquille le nom de Callistoderme , Callistoderma. Malgré les rapports de l'animal des Mactres avec celui des Vénus, ces deux G. ne peuvent être réunis; ils présentent des différences caractéris- tiques, et leur coquille, outre deux ligaments distincts dans les Mactres, offre des charnières diversement con- formées. CALI.ISTE. Callistus. iNS. Coléoptères pentamères; G. établi parBonelli et rangé par Latreille dans la fam. des Carnassiers, tribu des Carabiques. Les Insectes qui le composent ont les palpes antérieures filiformes , avec le dernier article ovalaire, le corps oblong et le pro- thnrax en cœur tronqué. La forme des articles de leurs palpes antérieures empêche de les confondre avec les Épomis, les Dinodes et les Chlanies; elle leur est com- mime au contraire avec les Codes; mais lesC. diffèrent de ceux-ci par leur corselet en forme de cœur tronqué; les C. mâles sont encore remarquables par les articles dilatés de leurs tarses antérieurs , garnis en dessous d'une brosse très-serrée et sans vide. Ce caractère , qu'ils partagent avec les genres |)récédents , suffit pour les distinguer de ceux qui portent les noms de Dolique, Platyne , Agone et Anchoraène. Quelques esjtèces de ce dernier sont réunies par Latreille aux Callistes. Les Carabes ZM«aala- nées, des Papilionacées, desSvvartziées, des Césalpinées et des Mimosées. CALOPODE. Calopodium. bot. Rumph appelle ainsi la spatbe des Aroïdées. CALOPOGON. Calopogon. bot. R. Brown a donné ce nom à un G. nouveau, ([u'il a établi pour une pi. de la fam. des Orchidées, plus généralement connue sous le nom de Limodoriim tuberosum, et que W'illd. avait rangée dans le G. Cjiiibidium. Caractères : les cinq divisions extérieures du calice égales, étalées et non soudées entre elles; le labelle onguiculé et barbu dans sa partie supérieure ; le gynostème libre et terminé par ime anthère qui s'ouvre par une sorte d'opercule; les masses polliniques anguleuses. Cette jolie Orchidée, qui est originaire de l'Am. sept, et qui a le port des Aréthu- ses, fleurit fréquemment dans nos serres. Sa racine est composée d'un pseudobulbe charnu et irrégulier, d'où naissent des feuilles lancéolées, plissées et striées lon- giludinalement.De l'une des faces inférieures du pseu- dobulbes'élève une hampe nue, rameuse supérieurement où elle porte des fleurs purpurines assez grandes. CALOP0GOj;iER. Calopogonhim. bot. G. de la fam. des Légumineuses, créé par Desvaux qui l'a caractérisé ainsi : calice sans bractées, profondément divisé en trois segments presque égaux, allongés, subulés et bar- bus; corolle petite et presque incluse; légume droit, déprimé, velu, renfermant huit semences. Ce G. ne pos- sède qu'une seule esp. originaire de la Guiane, et qui a reçu le nom de C. Muconoides. C'est une pi. herbacée, volubile, à feuilles trifoliolées. CALOPS. POIS. N. d'un Labre des côtes de l'Océan, CALOPSIS. BOT. G. de la fam. des Restiacées, Diœcie Triandrie, L., proposé par Beauvois, et auquel seraient assignés les caractères suivants : épis multiflores; brac tées imbriquées, les inférieures vides; giumes nulles, six barbes alternativement extérieures et intérieures; trois styles très-courts ; stigmate velu. Le Keslio pani- culalus, Spr., serait le type du genre. CALOPSITTE. Calopsitta. ois. G. de la fam. des Zigo- dactyles, établi par Lesson qui lui donne pour carac- tères : tète surmontée d'une huppe formée par l'allon- gement des plumes occipitales, qui sont grêles et effi- lées à leur sommet; un espace dénudé autour des yeux; bec médiocre, comprimé sur les côtés; mandibule supé- rieure légèrement convexe el crochue à la pointe où se trouve, sur le côté, une échancrure profonde; l'infé- rieure est épaisse et courte, profondément entaillée sur les côtés et en avant; ailes longues, dépassant le mi- lieu de la queue; première et deuxième rémiges les plus longues; queue allongée, mince, formée de douze rectrices pointues, loides, dont les deux moyennes plus longues que les latérales; tarses courts, grêles, réticu- lés et armés d'ongles peu robustes. Ce G. ne se com- pose encore que d'une esp., qui vit â la Nouvelle-Hol- lande, et que Latham a décrite par une courte phrase, dans son Synopsis. Par la forme du corps, la longueur des ailes el la queue fourchue, ce Perroquet retient quelques traits de plusieurs tribus de la même famille : ainsi son bec représente, en plus petit, celui mutique K6 C A L CAL des Baiiksicns ; le tour des yeux est nu comme chez les Aras; la luippe difFC-ie seulement par la disposition grêle et effilée (les plumes, de celle des CacatoCs, etc. — Le CalopsiltcGuy, Less., a le bec plombé; la face, la gorge et le sommet de la tète, d'un jaune pûle; une taclie roufïe-orangée à la partie postérieure de l'œil; un col- lier blanc; le dos brunâtre, plus obscur vers les épaules; le milieu de l'oeil est occupé par un large miroir blanc; le bas du dos et les tectrices caudales sont d'un gris de perle ; les parties inférieures sont d'un roux brunâtre. La femelle diffère du mâle surtout par son plumage inférieur : les plumes de l'abdomen, comme le dessous des rectrices latérales, sont d'un jaune livide, rayées de brun. Taille, 10 pouces. CALOPTILIER. Caloptilium. bot. Ce G. de la fam. des Synanthérées a été établi par Lagasca qui lui avait d'abord donné le nom de Sparoceplmlus. 11 se compose d'une seule esp. qui est une pi. herbacée fort grêle, couverte de petites feuilles imbriquées. Son in- volucre est double; l'extérieur est formé de cinq écail- les rapprochées en forme de tube. Le réceptacle est l)lan, nu ; il porte cinq fleurs à corolle bilabiée ; la lévre inférieure est bifide. Les fleurs sont couronnées par une aigrette scssilc et plumeuse. Selon Lagasca, ce G. offre une très-grande affinité avec le Nassaiivia; ce rappro- chement a été également indiqué par Cassini qui place ce G. dans sa tribu des Nassauviées. CALOPTRISE. Caloptris. eot. G. de la fam. des .\sclé- piadécs, Pentandrie Digynie, L. , institué par Crown, pour quelques esp. d'.\sclépiades; elles se distinguent par la couronne des étamines qui est simple; cinq folioles sont soudées dans leur longueur au tube staminal, et courbées à leur base ; la corolle est presque campanu- lée; les dix masses pollinaires sont lisses et pendantes. On considère l'Asclépiade géante comme type du G. nouveau. CALOPUS. IN9. S. de Galope. CALORHARDOS. BOT. G. de la fam. des Scrophulari- nées, proposé par Bentham, dans la monographie qu'il a publiée de cette famille. 11 lui donne pour caractères particuliers ; tube de la corolle courbé; les deux lèvres ()ui composent son limbe, taillées obliquement: l'une à deux lobes et l'autre à trois ; deux étamines seulement. La seule esp. encore connue de ce G. serait celle que Wallich a placée dans le G. Véronique, sous le nom de y. Bniiioniana. Elle est originaire de l'Inde. CALORIQUE. Principe qui n'est guère appréciable que par quelques-unes de ses propriétés; fluide, très-subtil et sans pesanteur, qui pénètre tous les corps, en dis- tend les pores, et, se combinant avec eux, les augmente d'abord, les liquéfie ensuite, et finit par les réduire en vapeur. Le Calorique n'est pas toujours perceptible par la vue; quelquefois même il ne l'est pour aucun de nos sens, encore qu'il existe en assez grande quantité dans des corps où nous chercherions vainement à le recon- naître. Ainsi l'expérience nous enseigne que pour faire fondre une livre de glace qui se trouve à la tempéra- ture de zéro , il faut une livre d'eau à la température de soixante degrés, c'est-â-dire qui contienne les trois quarts de Calorique qui rendent l'eau bouillante. Quand la glace est fondue, le liquide se trouve toujours à zéro, et la glace, pour passer ft l'état liquide , a absorbé soixante degrés de chaleur qui maintiennent sa flui- dité, et que le thermomètre lui-même ne saurait cepen- dant aider à reconnaître. Le Calorique influe sur la vie et sur la végétation : émanel-il du soleil en rayonnant comme la lumière? est-il indépendant de cette dernière? est-il comme elle réfracté et réfléchi selon les mêmes lois? t'n certain frottement est-il nécessaire pour le développer ou pour l'cnlrelenir? est-il une substance réelle? Ces questions sortent du cadre de l'ouvrage que nous publions, yoyez ATMOSPIliiRE, ClI.\I.ErR, LlMIÈBE Ct TeMPÉRATIRE. CALOROPE oc CALOROPHE. Caloroplins. bot. Labil- lardière, sous le nom de Catorophus elongata, décrit et figure une pi. de la fam. des Restiacées. Llle a le port d'un .lonc. Ses chaumes, grêles et rameux, présentent de dislance en distance des nodosités, avec des gaines terminées supérieurement par une petite pointe réflé- chie et logeant les fleurs à leur aisselle. Celles-ci sont dioVques; leur calice, muni à sa base de deux bractées glumacées ct divisé en six parties égales, de même con- sistance, dont trois intérieures, renferme trois étamines dans les mâles, et, dans les femelles, un ovaire sur- monté de trois styles, environné â sa base d'étamines rudimcntaires et contenant trois loges monospermes. Ce G. se rapproche, par tous ses caractères, du Jieslio, et lui a même été réuni par R. Brown qui le nomme li. lateriflorus. Il n'en diffère en effet que par le petit nombre de Qeurs situées dans chaque gaine ; celui des mâles varie de un à trois, et les femelles, quelquefois géminées, sont le plus souvent solitaires. CALOSANTIIE. Calosanthes. bot. G. de la fam. des Bignoniacées, institué par Blumc, auquel il donne pour caractères : calice coriace, tubuleux, tronqué; tube de la corolle court, la gorge campanulée ct le limbe divisé en cinq lobes presque labiés; cinq étamines fertiles dont deux plus longues; capsule siliquiforme, très lon- gue, comprimée, à deux valves séparées par une cloison parallèle , membraneuse ; semences entourées d'une aile membraneuse, serai-circulaire. Le C. de l'Inde, seule esp. du G., est un arbre ù feuilles pinnées, dont les folioles sont ovales-cordées, à paniculc terminale, droite ; il se trouve dans les forêts de l'ile de Java. CALOSOME. Calosoma. ins. Coléoptères pentamères; G. fondé par Weber, aux dépens des Carabes. Latreille le place dans la fam. des Carnassiers, tribu des Cara- biques , et lui assigne pour caractères : mandibules sans dents notables; tarses antérieurs dilatés dans les mâles; bord antérieur du labre à deux lobes; second article des antennes beaucoup plus court que le suivant; dernier article des palpes extérieures à peine plus large que le précédent , en cône renversé ; corselet presque orbiculaire ; abdomen presque carré. Les C. se distin- guent, au moyen de ces caractères, de tous les G. de cette fam. par leurs habitudes ct la forme générale de leur corps qui est déprimé et oblong. La tète est ovale et grande; elle supporte des yeux globuleux, proémi- nents, et des antennes sétacécs à articles comprimés, d'inégale longueur : le premier très-gros, le second très-petit, le troisième aussi étendu que les deux précé- dents réunis, et tous les autres assez courts et à peu CAL CAL S7 près également développés ; elles sont insérées au-devant des yeux. La bouche présente un labre bilobé, des man- dibules larges et avancées, des mâchoires donnant insertion à quatre palpes dont les maxillaires sont dé- couvertes dans toute leur longueur ; enfin une lèvre inférieure ù laquelle est attachée une paire de palpes très-saillantes. Le prolhorax, plus large que long, a ses bords latéraux arrondis et relevés. Il est tronqué anté- rieurement et postérieurement. L'écusson du raésotho- rax est petit, et même ne parait pas dans quelques es- pèces. Les élytres sont larges et embrassent un peu les côtés de l'abdomen, celui-ci est fort étendu dans le sens transversal. Les pattes sont longues et cependant très- fortes; la dernière paire est munie d'un trochanter sail- lant. Fabricius a décrit dix espèces comme appartenant à ce genre ; celle qui lui sert de type est le C. Syco- phanle, Calos. Sfcophanta, Bupreste carré, cou- leur d'or, de Geoffroy. Il vit sur le Chêne, et attaque les Chenilles qui s'y trouvent. La couleur verdâtre et dorée de ses élytres avec de nombreuses stries longitu- dinales, et trois rangées de points enfoncés, établissent entre lui et les autres esp. du même G. une distinction tranchée. Réaumur a donné l'histoire d'une larve de couleur noire qui parait bien être la sienne. Elle s'éta- blit dans le nid des Chenilles processionnaires , et les attaque au moyen de ses mandibules écailleuses : une seule Chenille ne paraît pas lui suffire, et elle n'est satis- faite que lorsque sa gloutonnerie l'a mise hors d'état de pouvoir exécuter aucun mouvement ; elle court alors les jijus glands dangers. Déjeunes larves de son espèce la dévorent et la préfèrent même aux Chenilles du Chêne. Le C. Inquisiteur, C. Inqttisitor, Fab., vit aussi sur le Chêne, et y fait aussi la chasse aux Insectes, et parti- culièrement aux Chenilles. L'un et l'autre se trouvent assez communément aux environs de Paris. On rencon- tre dans le midi et dans l'ouest de la France le C. Inda- (jaior. Les C. alternans, retnsum, callidum, scrula- tor, appaitiennent à l'Amérique ; ceux désignés sous les noms de reticulatum et sericeum se trouvent assez fréquemment en Allemagne. CALOSTECA. bot. r. C4.L0STnÈQrE. CALOSTEMMA. bot. Ce G., établi par Brown, appar- tient ù la fam. des Amaryllidées, ou à la seconde section des Narcisséesde Jussieu. Le calice, adhérent à l'ovaire, en forme d'entonnoir, pétaloïde, divisé supérieurement en six parties, est muni à sa gorge d'une couronne tu- buleuse et découpée en douze dentelures, qui de deux en deux sont subulées et chargées d'une anthère oscil- lante. L'ovaire, uniloculaire, surmonté d'un style fili- forme que termine un stigmate obtus, contient deux ou trois ovules ; il devient une baie à une ou deux graines qui commencent à y germer. R. Brown a re- cueilli dans la Nouvelle-Hollande, deux esp. de ce G., l'une à fleurs blanches , l'autre à fleurs pourpres. CALOSTOME. Calostoma. eot. Desvaux a établi ce G. pour le Scleroclerina Calostoma de Persoon qui avait déjà pensé que cette esp. pouvait devenir le type d'un G. nouveau. II diffère essentiellement des Sclcro- (lernies par son péridion extérieur, qui s'ouvre régu- lièrement au sommet, et dont l'orifice est bordé de dents ou de lanières en étoiles, tandis que dans les Scleroder- mes il se fend sans régularité, ou même ne donne issue aux séminulcs que par des trous produits à sa base par les piqûres des Insectes. Le G. Calostoma est ainsi caractérisé : péridion porté sur un pédicule central, coriace, celluleux, formé de deux membranes : l'ex- terne coriace, s'ouvrant au sommet par un orifice régulièrement denté, l'interne très-mince, se rompant irrégulièrement; séminules très -nombreuses, entre- mêlées de filaments. La seule esp. connue, nommée par Desvaux C. cinnaban'iium, croît sur la terre, dans l'Amer, sept. C'est un petit Champignon , gros comme une Noix, porté sur un pédicule cylindrique, épais et peu élevé; le péridion est globuleux, d'un rouge foncé. CALOTES. REPT. G. voisin du Coluber, proposé par Kaup , dans ses Monographies Zoologiques. CALOTHAMNE. Calollmmmis. eot. Labillardière a donné ce nom à un G. nouveau de la fam. des Myrti- nées, qui se compose d'esp. originaires de la Nouvelle- Hollande , et que l'on reconnaît aux caractères sui- vants •. leur calice est monosépale , turbiné , adhérent avec l'ovaire et à quatre dents; leur corolle est formée de quatre pétales réguliers. Les étamines sont réunies en quatre ou cinq faisceaux opposés aux pétales. Les anthères sont terminales et entières, c'est-ù-dire non bifides comme dans le Beaiifortia. La capsule est cou- ronnée par les dents du calice ; elle offre trois loges polyspermes. Dans son Histoire des pi. de la Nouvelle- Hollande, Labillardière n'en a décrit qu'une seule es- pèce qu'il a nommée C. sangtiinens, et qu'il a figurée t. 164. C'est un arbrisseau dont la hauteur est de sept ou huit pieds, qui porte des feuilles très-nombreuses, roi- des , subulées, éparses, des fleurs sessiles et solitaires. R. Brown en a découvert trois autres esp. auxquelles il a donné les noms de qtiadiifida, villosa et gracilis; il en a tracé les caractères dans la seconde édition du Jardin de Kew. CALOTHÈQOE. Caloiheca. bot. Ce G. de Graminées, établi par Desvaux et adopté par Beauvois qui en a figuré les caractères dans son Agroslographie , pi. 17, fig. 7, offre les caractères suivants : fleurs disposées en une panicule presque simple : leur lépicène bivalve, coriace, mutique, contenant de six à dix fleurs. Leur glume également coriace et bivalve ; la valve inférieure large, ayant son bord membraneux plissé, se terminant supérieurement par une soie assez longue; la supé- rieure très-petite , et portant à son sommet un petit appendice obtus. Les fruits sont presque sphêriques et recouverts par les téguments. On ne compte guère, dans ce G., que deux esp., savoir : le C. brizoidea , Desv., ou Briza erecta de Lamarck , et le C. elegans, ou Brisa subaristata du même auteur. Ces deux esp. sont exotiques. CALOTHYRSE. Calothfrsus. bot. G. de la fam. des Hippocastanées, institué par E. Spach , qui lui assigne pour caractères : calice subcampanulé , bilahié ; lèvre supérieure ordinairement obtuse et entière, quelque- fois bifide ou bidentée ; quatre ou cinq pétales sembla- bles, presque égaux en longueur, à onglets roulés; six étamines , plus longues que la corolle , avec les fila- ments arqués ou courbés : les trois supérieurs ascen- C A I- C A L (lants, le$ (rois inférieurs déclines; feuilles composées de cinq folioles pétiolulées et régulièrement créne- lées ; thyrse amplement fourni de fleurs nombreuses et blanclies, disposées en petites grappes, dont la réunion forme une belle iiyramide. Le C. californica, seule esp. connue, est un arbrisseau à rameaux et pétioles trés-fjlabres; nous en devons la découverte au D' Balta. — Robert Brown a donné le même nom de Calotlixrse à une section ou division du G. Grevillea de la fam. des Protéacées. CALOTIS. BOT. G. de la fam. des Synanlhérées, Syn- génésie nécessaire, Lin., établi par llooker pour une plante nouvelle de l'Australasie , (|ui a été nommée spécifiquement Cuneifolia. Caractères : un involucre presque bémisphériquc, polypliylle, composé d'un ou deux rangs de folioles; réceptacle nu; Heurs radiées; les fleurons du centre quin(|uéfides, jaunes, tubuleux et mâles, les demi-fleurons de la circonférence femelles, au nombre de plus de dix; une aigrette persistante, formée de paillettes latérales, dilatées ; un akène cou- ronné de deux paillettes opposées et d'une, deux ou trois aréles. CALOTROPIDE. Calolropis. bot. R. Brown, dans son Mémoire sur les Asclépiadées, a retiré du G. Asclépiade les deux esp. connues sous les noms d'Jsclepias pro- cera et giganlea, Willd., pour en former un G. parti- culier sous le nom de Calolropis. Ce G. diffère des véritables Asclépiades par sa corolle campanulée et non réfléchie; par sa couronne slaminale simple, formée de cinq folioles attachées longitudinalement au tube des étamines , non concaves et appendiculées. La pre- mière de ces esp. croît en Perse, et la seconde est ori- ginaire des Grandes-Indes. CALQUASSE. OIS. S. vulg. de PieGrièche grise. CALP. Miiï. S. de Calcaire argilifère. CALPA. BOT. Necker nomme ainsi l'urne des Fonli- nales. CALPANDRIE. Calpamliia.G. delà fam.des Mélia- cées. Polyandrie Monogynie, L., établi par le D' Blume, dans sa Flore Javanaise. Caractères : calice persistant, à quatre sépales inégaux; quatre pétales; 23 à 40 éta- mines à filaments distincts à leur base, et réunis en un tube cylindri(|ue au sommet, formant une sorte de gorge anthérifère; ovaire 3-4 loculaire; stigmate se- mitrifide; capsule ligneuse, presque globuleuse, tri- valve, triloculaire, renfermant des noix difformes, nio- iiospermes. CALPES. Calpœ. zoope. Cuvicr, en traitant les Acalè- phes hydrostatiques, a institué le G. très-singulier des Dipliyes, où deux individus différents sont toujours ensemble, l'un s'emboîtant dans un creux de l'autre, ce quipermet cependant de les séparer sans détruire leur vie propre. Us sont gélatineux, transparents, et se meuvent à peu près comme les Méduses. Quoy et Gaymard ont ensuite établi dans le G. Diphye de Cuvier des divisions basées sur les formes et les proportions relatives des deux individus; les Calpes constituent l'une de ces divi- sions, celle où l'individu emboité présente une forme py- ramidale, tandis (jue l'emboîlantest fort petit et carré. CALPIDIE. Calpidkt. eot. Anbcrt Du Petil-Thouars a nommé ainsi un arbre observé par lui à l'Ile de- France, et qui se place dans la fam. des Nyctaginées, auprès du l'isonia, dont il ne ditfére point par des ca- ractères très-tranchés. Son calice esl pétaloïde, campa- nule et terminé supérieurement par cinq divisions en étoile ; vers sa base s'insèrent les filets de dix étami- nes, terminés par un connectif auquel sont attachées les deux loges de l'anthère, s'ouvranl par une fente longi- tudinale. Le style, plus court que les étamines, est surmonté d'un stigmate bilobé et velu. L'ovaire ren- ferme un seul ovule. Le calice persiste et croit avec lui, en formant l'enveloppe du fruit qui est allongé et pris- matique, à cinq angles enduits d'une matière visqueuse. La graine est droite et contient, sous une tunique mem- braneuse, deux cotylédons foliacés, cordiformes et égaux , roulés autour d'un moule ou corps charnu. La radicule est inférieure et cylindriciue. L'arbre s'élève à peine à la hauteur de huit à neuf pieds, tandis que son Ironc en acquiert deux ou trois de diamètre; sou bois est mou; ses rameaux forment une tête touffue; ses feuilles, portées sur un pétiole court et épais, sont alternes, lancéolées et entières, d'une substance char- nue et d'im vert foncé. Les pédoncules axillaires i>or- tent à angle presque dioit plusieurs pédicelles mu- nis d'une bractée à leur base , et terminés par une ombellule de Heurs roses et d'un parfum agréable, envi- ronnée elle-même de plusieurs bractées qui lui forment une sorte d'involucre. CALPURNE. Calpurnus. moli. G. institué par Mont- fort pour la Biilla vemicosa de Linné. ^. Ovule. CALQUrn. OIS. S. de Harpie. Esp. du G. Faucon. CALSCUISTE. GÉOL. Brongniart donne ce nom ù une roche distinctement composée de Schiste argileux et de Calcaire , où cette première substance , souvent domi- nante, imprime la fracture feuilletée ou du moins fissile qui lui est propre. Le Calcaire y est blanc et saccha- roïde, quelquefois compacte et grisâtre, et réjiandu dans la roche en taches allongées ou en lames minces. On y voit du Mica, de la Serpentine et de l'Anlhracite. La cassure esl super-écailleuse. Ses principales variétés sont : 1» le Caischiste veiné; Schistes rubanés de Bro- chant; 2» le Granitellin, Grunsteinschiefer des Alle- mands ; ô" le Sublamellaire. CALTHE. Caltha. bot. Ce G. appartient à la fam. des Renonculacées, Polyandrie Polygynie, L. — Tourne- fort avait donné le nom de Popiilago à la seule esp. connue de son temps; mais Linné lui a restitué celui que Bauhin et d'autres anciens botanistes avaient imposé aujjaravant à cette pi. , qui se trouve ainsi désignée dans Virgile. Dans son ■Sj-stema Fcgelabilium, De Candolle donne les caractères suivants à ce genre qu'il place en tête des Helléborées , quatrième tribu des Renonculacées : calice coloré, cinq sépales pélaloï- des; point de corolle; étamines nombreuses; cinq ou dix ovaires, autant de capsules com|)rimécs, unilo- culaires et polyspermes. Ce G. ne renferme que des Herbes vivaces et très-glabres, dont les racines sont fibreuses et les fleurs terminales et d'une couleur jaune très-intense, ce qui les a fait confondre avec les Sou- cis par les anciens. On a divisé les C. en deux sections : la première, nommée Psydiiophila par De Candolle, se compose de deux esp. indigènes de l'hémisphère aus- CAL CAL tral , et doit peut-être constituer un nouveau G. à cause de la persistance de son calice et surtout par l'existence desesappendices foliaires. Laseconde, Popu!ago,9L[>our type le C. palustiis, vulgairement Souci de Marais, pi. très -commune dans les fossés et les ruisseaux de toute l'Europe, qui a des fleurs très-àcres, et que les paysans emploient cei)endant pour donner à leur beurre une belle nuance jaune. Les autres esp. Iiabilentl'Am. sept., à l'exception d'une seule qui se trouve en Sibérie. Le nom de Caltha désigne le Souci des Champs, Ca- lenihila ariensis, L. dans Pline, V Arnica moniana dans Tabern.iemontanus, elle Verbesina calcndulacea dans[Burmann. CALTHOIDE. Calthoides. EOT.N. anc. de VOlhonna cheirifolia CALUMEÉ. BOT. V. COLl'MBO. CALOMET. BOT. Evidemment dérivé de Calamus (Chaume). Pf. donné à plusieurs Végétaux ou plutôt aux tiges de plusieurs Végétaux , dont les Nègres et les Sauvages se font des tuyaux de pipe. Au Canada, où ce nom de Calumet a été évidemment introduit par les Européens, c'est un Roseau : à Saint-Domingue ,Vest la tige d'un Lyyodium, sorte de Fougère autrefois ap- pelée Ophioglossum scandens; à Cayeune, c'est le Mabea Piriri d'Aublet ; à Mascareigne , c'est l'espèce de Bambou, qui est devenue le type du G. Naslus, et qu'on nomme plus particulièrement Cu/MHieWes /iaî(perme épais. Enfin les travaux de R. Brown, d'Henri Cassini, et surtout le Mémoire récent du professeur L.-C. Richard, ont établi d'une manière très-exacte el Irès-positive les caractères de cette fa- mille. Les C. ressemblent beaucoup pour leur porl aux Sca- bieuses, et surtout à quelques Synanihérées herbacées. Leur tige est ordinairement cylindrique et rameuse; elle porte des feuilles alternes, souvent découpées et pinna- tifidcs, plus rarement eni'mes {Acicarpha spatutata). Les fleurs sont petites et forment des capitules globu- leux, munis ù leur base d'un involucre simple, dont les folioles sont soudées inférieurement, en sorte qu'il parait monophylle, ordinairement à cinq divisions. Le pho- rantlie ou réceptacle, qui porte les fleurs, est garni de squammes foliacées, qui se soudent quelquefois avec les Heurs, de manière à en être peu distinctes. Les fleurs, réunies dans un même capitule, sont ordinairement dis- semblables, quelques-unes étant beaucoup plus gran- des et paraissant plus parfaites dans leur organisation. Le calice est adhérent avec l'ovaire infère. Son limbe est persistant, à cinq division!, quelquefois épineuses ou en forme de cornes, d'autres fois foliacées ou écail- leuses. La corolle est nionopétale , tubuleuse et infun- dibulaire; son limbe , qui est tantôt campanule, tantôt infundibulaire, offre cinq divisions égales; l'entrée du lube présente, au-dessous du point d'origine des éla- mines, cinq glandes nectarées, que l'on observe aussi quelquefois dans certaines Synanihérées. Les cinq éla- mines, dans tous les G. de celle fam., sont soudées à la fois par les anthères et par les filets qui constituent un lube plus ou moins cylindrique. Le lube anlhérifère ou le synème est ordinairement fendu en cinq lobes peu profonds, à sa partie supérieure; le tube anlhérique est également quiiiquéfide, en sorte que les cinq anthères ne sont soudées que par leur moitié inférieure. Chaque anthère s'ouvre par sa face interne. L'ovaire, bien manifestement infère, est à une seule loge du som- met de laquelle pend un ovule renversé, qui n'en rem- plit qn'une partie. Cet ovaire est couronné par un disque épigyne. glanduleux et jaunâtre, qui se continue, d'une part, avec la base du style, et de l'autre, avec le tube de la corolle. Dans le G. Acicarpha, les ovaires de toutes les fleurs sont entregreffés entre eux, cl sem- blent, en quelque sorte, nichés dans la substance même du réceptacle. Le style est toujours simple, entièreinenl glabre, un peu renflé dans sa partie supérieure, et ter- CAL Cl mint' par un stigmate hémisplKirique, simple et glandu- leux, le fiuit est un akène qui se termine à sa partie supérieure par le limbe calicinal, lequel forme ou cinq arêtes épaisses, inégales et en forme de cornes, ou simplement cinq écailles. La graine qu'il renferme se compose ; 1» d'un épisperme ou tégument propre, sur l'un des côtés duquel on voit régner un vasiducte ou raplié, qui s'étend de la base de la graine jusqu'à son sommet; 2» d'un endosperme épais et cbarnu; 5» en- fin d'un embryon cylindrique renversé, placé au centre de l'endosperme. En comparant ces caractères avec ceux des pi. de la fam. des Synanthérées, il sera facile d'apercevoir l'extrême analogie qui existe entre ces deux familles. En effet l'on y observe le même port, la même disposition de fleurs et une organisation inté- rieure presque en tous points analogue. Mais cependant il existe des diiïérences assez tranchées pour justifier la séparation de ces deux fam. Ainsi l'ovule est renversé et non dressé comme dans les Synanthérées; les étamines ont leurs filets monadelphes et non distincts; le stig- mate est simple et non bifide. Tels sont les caractères distinctifs entre Us Calycérées et les Synanthérées. La fam. qui nous occupe a également les plus grands rapports avec les Dipsacées. Mais ses feuilles alternes et non opposées, ses étamines à la fois synanlhères et monadelphes la distinguent suffisamment de ce dernier groupe. 11 résulte donc de ces observations que la fam. des Calycérées doit être placée entre les Dipsacées et les Synanthérées, et qu'elle établit en quelque sorte le mi- lieu entre ces deux ordres naturels. CALYCIFLORES. BOT. De Candolle appelle ainsi la seconde division qu'il établit parmi les Dicotylédones, et dans laquelle il place les Végétaux dicotylédones qui ont la corolle, monopétaleou polypétale, insérée sur le calice. Cette division correspond exactement à la neu- vième classe de la méthode de Jussieu, c'est-à-dire aux Dicotylédones monopétales , qui ont la corolle péry- gyne. CALYCINAIRE. DOT. F. Caiiciuaire. CALYCIER. Calycium. noT. L'opinion des divers au- teurs est très-divisée sur la fam. à laquelle on doit rap- porter ce G. : Acharius et Persoon le rangent parmi les Lichens; Linkle place dans la fam. des Lycoperdacées à côté des G. CratcrUim, Onygena, etc.; enfin. Nées, dont nous croyons devoir adojiter ici la manière de voir, le rapporte à sesP/o^OT^ycfqui correspondent à la fam. des Urédinées, auprès des G. Tiiberculaiia, Atrac- tium, etc., avec lesquels il paraît avoir les plus grands rapports. Quelle que soit l'opinion que l'on admette, on peut caractériser ce G. ainsi : sporules globuleuses ou ovales, libres, portées sur un réceptacle fibreux, en forme de tète ou de cône renversé, pédicellé, et pré- sentant quelquefois à sa base une croûte lichenoïde. Cette croûte lichenoïde, qui paraîtrait rapprocher ce G. des Lichens, n'existe pas dans toutes les esp., et il serait même possible qu'elle leur fiit toujours étrangère. On connaît une vingtaine d'esp. de Calyciers ; presque toutes croissent sur les bois pourris; elles sont très-pe- tites et lie couleur noire ou brune foncée; on les divise en trois sections suivant que leur réceptacle est sessile, <|u'il est [lédiculé et en forme de cône renversé, présen- tant une sorte de calice ou de cupule , ou qu'il est pédi- cule et arrondi en tète. Acharius a donné à ces trois sections les noms OCAcoUum, de l'hacotitim et de Slrongylium. Une des esp. les plus communes est le C. claviculare, Ach.; il se trouve fréquemment dans les vieux Saules creux. Ellîott avait donné le nom Calycium à un G. de la fam. des Synanthérées, auquel U. Cassini, pour éviter toute confusion, a substitué celui de Ilcterotheca. CALYCOGONE. Calycogonium. bot. G. de la fam. des Mélastomacées, Octandrie ou Décandrie Jlonog. , L., institué par De Candolle. Caractères : tube du calice presquebiglobuleuxoupentagone, à angles aigus, qui se prolongent en forme de nervure saillante sur le milieu des lobes; ceux-ci au nombre de quatre ou de cinq éta- lés, oblongs-linéaires, plus longs que le tube; quatre à cinq pétales ovales; huit à dix étamines égales; an- thères oblongues; stigmate en forme de point; baie ar- rondie, à quatre ou cinq angles, couronnée par les lobes du calice, à quatre ou cinq loges renfermant des se- mences ovalaires, anguleuses. Les deux esp. connues appartiennent aux Antilles. CALYCOMIDE. Calycomis. bot. R. Brown a donné ce nom à un G. que, de son côté et antérieurement, Andrews avait proposé sous la dénomination de Calli- coma. y. et mot. CALYCOPTÈRE. BOT. Lamk. F. Gétonie. /(/. Ricli. F. Caiycocone. CALYCOSTE.MONES. Calycostemones. bot. Gleditsch el Moench ont donné ce nom à une classe de pi. qui, d'après leur méthode, comprend celles qui ont les éta- mines insérées sur le calice. CALYCOTOME. bot. F. Conostégie. CALYDERME. Calydermos. bot. Lagasca a proposé ce G. pour deux pi. de la fam. des Corymbifères, Syngé- nésie Polygamie égale, L., dont les caractères sont : involucre oblong, composé d'écaillés imbriquées et scarieuses; réceptacle chargé d'écaillés el de fleurons qui sont tous égaux, hermaphrodites cl à cinq dents; fruits nus el turbines. Deux esp. herbacées, mais viva- ces, le composent : le C. scaber, qui croit au Mexique, et le C. longifoliiis , qui a été trouvé à la Nouvelle- Espagne. Tous deux ont les feuilles opposées; elles sont rudes en dessus chez l'un, luisantes chez l'autre. CALYLOPHIDE. Calylophis. bot. G. de la fam. des Onagraires, institué part. Spach , qui le caractérise de la manière suivante : tube du calice infundibulaire, plus court que l'ovaire; les segments de son limbe réflé- chis et crélés extérieurement; toutes les étamines fer- tiles; ovaires à quatre loges renfermant deux rangées d'ovules; style coudé vers le milieu , avec son stigmate disciforme; capsule presque cylindrique, coriace, fai- bleraenl sillonnée, à une seule loge déhiscente par le sommet el en quatre valves; semences bordées vers la chalaze el ordinairement superposées. Les C. , dont trois esp. ont été décrites par Spach, sont des pi. her- bacées, rameuses, glabriuscules , sufîrutescentes à l'o- rigine des liges, à feuilles presque sessiles, serrato-den- liculées, à fleurs axillaires, plus courtes que les feuilles; elles appartiennent toutes à l'Amérique septentrio- nale. 62 CAL C A L CALYLOPHIDE CaUylophis. noT. G. de la fam. des Oiiagraircs, insUlué parE.Spacli, dans la monogra- phie <|u'il a publiée de celte fam. Le G. nouveau, qui se compose de trois esp. mexicaines, acquises récemment à nos collections d'Europe, a pour caractères : tube du calice infundibulaire, plus court que l'ovaire; toutes les étarnines fertiles; ovaire 4-loculaire; capsule pres- que cylindrique, uniloculaire, s'ouvrant par le sommet, en quatre valves, et renfermant un grand nombre de graines disposées sur quatre rangs. Ce sont du reste des pi. herbacées, ù feuilles alternes, à fleurs tout à la fois terminales et axillaires, mais (|ui se distinguent de toutes les autres de la même famille, parleurs sépales qui sont revêtus d'une crête dorsale , par leur style coudé vers le milieu, par leur stigmate en forme de dis- que, entin par une disposition toute particulière, des organes de la fructification. CALYMÈNE. Calymene. CRCST. ïoss. G. d'Animaux fossiles, de la fam. des Trilobites, fondé par Alexandre Brongniart, et ayant pour caractères : corps contrac- tile, en sphère presque demi-cylindri(|ue; bouclier portant plusieurs rides ou plis, et deux tubercules ocu- liformes, réticulés ; abdomen et post-abdomen à bords entiers, le premier divisé en douze ou quatorze articles; point de queue prolongée. Ce G. a beaucoup d'analogie avec celui des Asapbes, dont les premières esp. présen- tent, à peu de choses près, les mêmes caractètes; cepen- dant lorsqu'on examine les extrêmes, on trouve entre ces deux G. quelques différences assez tranchées. Les G. au contraire se distinguent essentiellement des Ogy- gics par la forme de leur corps qui est contractile, par la présence des tubercules oculiformes réticulés, et par le nombre des articulations ù l'abdomen , qui varie de douze à quatorze. Ces animaux sont ellipsoïdes, ])res- que demi-cylindriques dans leur épaisseur; leur bou- clier est surtout très-reconnaissable : on y voit une sorte de chaperon ou de lèvre supérieure plus ou moins rele- vée, et offrant un petit sillon, lequel semblerait indi- quer une séparation entre la partie supérieure de cette sorte de lèvre et sa partie inférieure, et comme une ouverture entre ces deux portions de la même partie. On y remarque encore un front garni de six tubercules rangés sur deux lignes longitudinales ; enfin il existe en dehors de ce front ou vertex , deux éminences que l'on pourrait appeler joues, et qui supportent des yeux saillants, cornés, ù structure réliculaire. L'abdomen, partagé transversalement en douze ou quatorze an- neaux, est aussi divisé dans le sens de la longueur, en trois lobes, par deux sillons profonds. Les côtes, ou arcs costaux, ou lobes latéraux, ou flancs, sont aplatis de devant en arrière, et chacun d'eux est divisé , par un léger sillon , en deux pièces qui correspondent ii l'épislernum et à l'épimère, constituant aussi les flancs dans les Insectes. Le post-abdomen présente même ces arcs bifurques vers leur extrémité, et ils semblent avoir soutenu une expansion membraneuse ou coriace. Nous citerons plusieurs esp. de Calymènes; la première peut être considérée comme type du genre. Le C. BE BiLMENBACH. C. Bluiiiciilwchii. Décrit très- anciennement sous le nom de Fossile de Dudley. Cette e.sj). est la même que VEiilomolilhns imrattoi'us de Blumcnbach, VEn.'omostracites tubeiculaltis de Vah- lenberg. Ellese rencontre principalementen Angleterre, dans le calcaire de transition de Dudley, dans le AVor- ceslershire. Elle a encore été trouvée aux États-Unis, dans la province d'Oliio, et dans le canton de Genessée. Le C. DE Trista:». C. Tristani. Elle a été trouvée dans des roches de Schiste argileux grisâtre ou jaunâ- tre de la Ilunaudière, prés de Nantes. On l'a aussi ren- contrée à Brenville.près deBriquebec, dans leCotentin; ù Siouville, dans un Phyllade pailleté, presque luisant et un peu carburé; enfin dans plusieurs autres lieux des environs de Valogne et de Cherbourg. Le C. Variolaire. C. l^ariolaris. Parkinson (Orga- nics Reniains, tab. xvii, fig. 10) en a représenté la partie antérieure. 11 a été observé à Dudley. Le C. Macrophtuaime. C. Macrophthatma. 11 a été trouvé dans un Schiste analogue ù celui de la Ilunau- dière, et provenant, à ce qu'il parait, de ce lieu; à Coal Brook-Dale, en Sliorpshire, et aux États-Unis. La détermination des deux dernières esp. ayant été faite sur des échantillons en mauvais état, n'a pas le même degré de certitude que les précédentes. CALYMÉME. Calxmenia. bot. Persoon adopte ce G. établi dans le Flora Periiviana. II appartient à la Triandrie Monogynie, L., fam. des Nyclaginées. 11 est le même qxi'O.rybaphiis antérieurement établi par l'Hé- ritier. Le Cairriijiiienia est encore la même chose. Nuttal adopte le même nom pour les Allionies de l'Am. sept., que nous avons déjà soupçonné devoir être déta- chées du G. où Michaux les avait placées. T. Oxibapoe et Allioma. CALYMAIA. Calymma. acal. G. de la fam. des Bé- roïdes, établi par Lesson qui lui donne pour caractères : corps ovalaire. transversal, uni, biforé, muni d'appen- dices sur le pourtoui' de la bouche , avec des cils en séries sur les ai>pendices seulement. On ne connaît en- core qu'une seule esp. que Eschschollz (Ac. p. 33, pi. 2, fig. 5) a nommée C. Trerirani; c'est un animal géla- tineux, blanc et translucide, qui habite les zones équa- toriales dans la mer du Sud. CALYiMPÈRES. bot. G. de Mousse établi parSwartz, dans le Supplément au Species Muscorum d'Iledwig par Schwœgrichen, et qui est aujourd'hui généralement adopté; Uooker, qui a donné une excellente figure du C. Gœrtneri dans ses Musci cxolici , caractér-ise ce G. ainsi : péristome simple, formé par une membrane spongieuse, horizontale,quicouvred'abord tout l'orifice de la capsule, et C2; Lacerta afiicana, Lacépède {Oin'p., t. 1, pi. 22); cette figure est excellente, et lui convient parfaitement. On le trouve communément en Barbarie; il est de moyenne taille, et non de la plus grande, comme on l'a prétendu mal à propos. Le nom d'o/"/7co- tuis devrait être changé, puisque l'animal auquel on l'applique se trouve aussi en Europe, et que deux ou trois autres Caméléons sont également africains. C. Di' Sénégal C. senegalensis , Bory; C. parisien- sinni , Laur. , Jmph., n» 39; Lacerla Chamœleo, Gmel. C'est probablemet l'esp. qui se trouve représen- tée dans l'Encyclopédie (Rept. , pi. 7, f. 2), mais dont la figure est mauvaise; on la dit commune dans les haies , sur les bords du Nil et autour du Caire. CAMÉLÉONIDÉES. Cameleonideœ. rept. C'est ainsi que Gray nomme une fam. de Sauriens qui a pour type le G. Caméléon. CAMÉLÉONIENS. REPT. Fam. formée par Cuv. dans l'ordre des Sauriens, et qui ne contient que le seul G. Caméléon. CAMÉLÉONOIDÉES. Camcleonoideœ. rept. Fitzinger et Eichwald ont appelé ainsi une fam. de reptiles Sau- riens, qui, dans leur méthode, comprend le G. Caméléon et quelques autres dont les caractères leur sont analo- gues. CAMÉLÉOPARD. mam. Nom ane. de la Girafe. CAMÉLINE. Cametiiia. bot. G. de la fam. des Cru- cifères et de la Tétradynamie siliculeuse , formée aux dépens du G. Myagrum de Linné. Les Camélines ont un calice sans bosses, des pétales entiers, les filets des élamines sans appendices, une silicule obovale ou sphé- rique, obtuse, à valves ventrues, déhiscentes et à deux loges remplies d'un grand nombre de graines non bor- dées, dont les cotylédons sont incombants. Les fleurs de ces plantes sont jaunes, les tiges souvent rameuses, et les feuilles amplexicaules ou sagittées. Le G. Caméline sedistingue du Myagre par son fruit polysperme; desG. Cochlearia, Drave et Alysson, par ses cotylédons incom- bants. Quoique le nom AeMjagrum , donné par Linné à l'espèce la plus remarquable, eût dû être conservé au G., De CandoUe a cru devoir adopter le nom vulg. de Caméline, proposé par Crantz, Desvaux et Brown, pour ne pas augmenter la confusion des noms, déjà trop grande dans cette fam., réservant celui de Myagre à une esp. qu'il place dans le groupe des Isatidées. 11 a divisé le G. Caméline en deux sections ; la première, qu'il appelle Chamœlinum, a les silicules obovales; la seconde, Pseiidolinum, les a sphériques. Ces pi. habi- tent l'Europe et l'Asie. On en cultive une esp. ,Camelina sutica, De Cand., à cause de ses graines dont on retire une huile abondante. CAMÉLlNIiES. Camelineœ. bot. Huitième tribu des Crucifères de De CandoUe. Ce groupe comprend les G. SIenopetalum, Camelina ei. Eiideiiia. Ouïes appelle aussi Nothorizées latiseptées (.'Vb//io/'/seœ latiseptœ), parce que la radicule est placée sur le dos des cotylé- dons, ou, en d'autres termes, parce que ceux-ci sont in- combants. Leur silicule, biloculaire ou uniloculaire par avortement, à valves plus ou moins concaves, souvent déhiscentes et séparées par une cloison elliptique, d'un grand diamètre transversal, caractérise bien cette tribu. CAMELLIE. Camellia. bot. G. de la fam. des Camel- liées, dédié par Linné au jésuite Camelli, qui visita le Japon et les îles Philippines. Caractères : fleurs gran- des, solitaires ou réunies à l'aisselle des feuilles ; calice formé de cinq ou six sépales concaves et coriaces, envi- ronné de dix à douze écailles immédiatement imbriquées ; corolle composée de cinq pétales arrondis, obtus, un peu réunis ù leur base et ressemblant à une corolle mono- pétale, profondément quinquéparlite; étamines nom- breuses; filets soudés et monadelphes par leur base qui est insérée à la partie inférieure des pétales; anthères globuleuses, à deux loges séparées par un connectif; ovaire turbiné, à trois loges qui contiennent chacune deux ovules ; style trifide à son sommet, terminé par 70 C A M r. A M Irois sd^nialcs oliliis; capsule (iliplni'piise, à trois co(ps, lignciise, foniit-e de liois coiiiiis inonosi>ermesiiaravor- IcinL'iit. Lps C. dont on connait aujourd'hui six ou liuit esp. avec un très-grand nombre de var. remarquables , sont de jolis arbrisseaux qui décorent nos jardins et nos salons. Leurs feuilles sont alternes persistantes, d'un vert foncé, luisantes et dentées en scie; leurs tleurs sont ordinaire- ment d'un beau rouge, ou blanches, ou entîn pana- chées; elles doublent avec facilité, et parleur grandeur et leur éclat, peuvent, en quelque sorte, rivaliser avec nos belles esp. de Koscs; mais elles sont inodores, et, malgré la vogue avec la<|uelle les C. se sont répandues depuis plusieurs années, elles ne l'emporteront jamais sur notre Rose qui restera toujours la reine des Heurs, par la fraîcheur de son coloris et la suavité de son par- fum. L'csp. la plus répandue dans nos jardins est le C. Japonica, L., Jacq., le. rar., 5, t. 555, arbrisseau élé- gant et toujours vert, originaire du Japon. On en voit, dans les jardins de Belgique, qui ont jusqu'à quinze pieds de hauteur et qui, chaque année, se couvrent d'une mul- titude de fleurs ; alors il est impossible de trouver aucun arbrisseau qui leur soit comparable. L'abbé Borlèze vient de publier, à Paris, une monograi)Iiie de ce G. brillant , cil il décrit deux cent quatre-vingt-deux variétés; au seul C. Japonica , les catalogues des jardiniers Belges por- tent ce nombre au delà du double. Nous citerons parmi ces variétés, comme fixant particulièrement l'attention des amateurs ; le C. Pinck, à fleurs doubles, d'un rose tendre, à feuilles plus arrondies et moins dentées; le C. Pompon, les pétales extérieurs sont blancs et plans, ceux du centre sont roulés en cornets et rouges à leur base. Le C. Pivoine; ses pétales sont disposés comme dans la var. précédente, mais d'un beau rose. Le C. à fleurs d'Anémone; fleurs rouges, pétales extérieurs très-grands et plans; ceux du centre très-pelils et rou- lés en cornets. Le C. Donklaer; à grandes fleurs d'un rouge cerise, variées et jaspées de blanc; le Réticulé, le Kings, le Grand-Frédéric, le Young, le Gru- nelie, etc. On cultive aussi, mais moins généralement, une autre esp. qui vient également de la Chine et du Japon; c'est le C. Sasanqua de Thunberg ou C. Thé. Cette esp. se distingue facilement par ses rameaux plus grêles , ses feuilles plus étroites, ses fleurs blanches, beaucoup plus petites, simples et légèrement odorantes. Les Chinois mélangent quelquefois ses feuilles avec le Thé pour lui donner plus de parfum. Ses graines, mais surtout celles de l'espèce précédente, contiennent beaucoup d'huile grasse, que les Japonais en expriment pour les usages domestiques. Les C. sont des arbrisseaux d'orangerie, mais que l'on pourrait naturaliser en pleine terre. Us demandent les mêmes soins que l'Oranger, et se multi- plient de graines ou de marcottes. Forskalh avait donné le nom de Cahellia à un Vé- gétal fort différent qu'il avait découvert en Arabie, et qui, depuis, a été placé dans le G. Ruelle, sous le nom de Ruellia grandiflora, L. CAMELLIÉES. Camellieœ. bot. Quoique encore bor- née à un seul G., cette fam. n'en est pas moins très-na- turelle; elle vient prendre place entre les Ternstrœmia- f>s et les Ohrii's. Nous renvoyons pour ses caractères à I ! " : : Il du G. Camellia. CAMiaul'AKDAî.lS. MAM. S. de Girafe. CAMELOPODUUl. BOT. S. de Marrube pérégrm. CAMÉLORNITlIES.Cawie/orniVftes.ois.Rilgen nomme ainsi une famille d'Oiseaux propres à des courses rapi- des et étendues. Le genre Autruche est le type de cette famille. CAMELSTRO. BOT. S. anc. û\lndropogon Schcenan- ihus, L. CAMELUS. MAM. S. de Chameau. CAMÉRAIRE. Cameraria. lot. G. de la fam. des Apo- cinées. Caractères : calice très-petit, quinquéfide; co- rolle en entonnoir, dont le tube, renflé à sa base et à son sommet, se rétrécit dans l'intervalle, et dont le limbe se partage en cinq lobes obliquement contournés dans la pcrfloraison ; filets des élamines présentant un appen- dice à leur base ; anthères connivenles, une double soie à leur sommet ; style court, surmonté d'un stigmate en tête et bifide; fruit formé de deux follicules divariqués et comprimés, renflés de l'un et de l'autre côté à leur base, et contenant un rang de graines aplaties et sur- montées d'une expansion membraneuse. On a décrit quatre esp. de ce genre. Ce sont des arbres ou des ar- brisseaux à fleurs disposées en corymbes axillaires ou terminaux; leurs feuilles, opposées, sont marquées de nervures parallèles et transversales dans deux esp. : le C. latifolia, L., originaire de l'Amérique méridionale, et le C. zeilanica qui s'en distingue par ses feuilles plus allongées et ses fleurs plus petites; les nervures des feuilles forment un réseau dans le C. lutea, Willd., C. tamaquarina, Aublet (PI. de la Guiane, t. 102). Elles sont linéaires dans le C. angustifolia. C'est Plu- mier qui, dans ses nouveaux G. d'Amérique, a établi celui-ci ; il l'a consacré à J. Camerarius, médecin et bo- taniste à Nuremberg, qui vivait dans le seizième siècle. CAMÉRIER. BOT. S. de Caméraire. CAMERINE. Foss. F. Nommclite. CAMERINUIERA. bot. F. Camarinbeira. CAMERISIER. Xylosteum. bot. Tournefort a établi les deux G. Chamœcerasus et Xflosteum, que plus tard Linné a réunis au G. Chèvrefeuille , en y compre- nant également les G. Diervilla du même auteur et Symphoricarpos de Dillenius. Mais les auteurs moder- nes ont abandonné l'opinion de Linné pour revenir à celle de Tournefort, et l'on a de nouveau érigé en G. distinct les C. sous le nom de Xylostetim, en y réunis- sant les esp. dont il avait formé son G. Chamœcerasus. Ce G. est suffisamment distinct du Capri/'olium par ses fleurs constamment géminées au sommet d'un pé- doncule commun, axillaire; parsacorolleàdeux lèvres, dont la supérieure offre quatre divisions, tandis que l'inférieure est simple, et enfin, parce qu'il se compose d'Arbrisseaux non sarmenteux ni grimpants. — Tous les C. ont les feuilles opposées et entières; leurs fleurs, généralement moins longues que celles des Chèvre- feuilles, sont toujours géminées au sommet d'un pé- doncule commun; tantôt leurs ovaires sont simplement contigus; tantôt ils sont soudés par leur côté interne de manière à former un même fruit; au sommet du pédoncule on trouve six bractées : deux plus grandes C A M sont extérieures, el quatre beaucoup plus petites sont appliquées deux à deux de cliaque côlé des deux ovai- res. La structure de l'ovaire, et par conséquent celle du fruit, n'a pas encore été exactement décrite jusqu'à présent, puisqu'on lui attribue deux loges, et que l'on donne ce caractère comme propre à distinguer ce G. des Chèvrefeuilles dont l'ovaire est à trois loges. Toutes Icscsp. de C. ont toujours l'ovaire à trois loges, et, dans chaque loge, de deux à quatre ovules pendants de la partie supérieure et interne. Dans les esp. dont les deux ovaires sont soudés, les loges sont également dis- tinctes , ainsi qu'on peut le voir par exemple dans le C. des Alpes, Xylosleum alpigenum; mais assez sou- vent, après la fécondation, quelques-uns des ovules et même des cloisons disparaissent, et le fruit présente tantôt trois, tantôt deux, ou même une seule loge. L'ovaire est toujours couronné par cinq petites dents aiguës; la corolle est monopétale, plus ou moins irré- gulière, ordinairement à deux lèvres, dontla supérieure est à quatre divisions profondes et l'inférieure simple; les étamines, au nombre de cinq, sont libres et insérées à la corolle; le style se termine par un stigmate épais, orabiliqué, et légèrement trilobé. Le fruit est une baie globuleuse, ombiliquée, à deux ou à trois loges dans chacune desquelles on trouve une, deux ou trois graines. La plupart des esp. de ce G. sont cultivées en pleine terre dans nos jardins d'agrément. Un grand nombi'e sont indigènes de l'Europe. On peut les diviser en deux sections, suivant que les deux ovaires sont soudés, ou suivant qu'ils sont distincts : •f Ovaires soudés. C. DES AiPES. X. alpigenum, Ricli. Cet arbrisseau peut s'élever à une hauteur de dix ou douze pieds, et se dislingue facilement à ses feuilles larges , glabres et luisantes, et à ses fleurs d'un brun rougeàtre. C. EiEC, X. cœndetim; ses feuilles sont beaucoup plus petites que dans l'esp. précédente ; elles sont un I)eu pubescentes; ses fleurs sont jaunâtres, et ses baies, parvenues à leur parfaite maturité, offrent une couleur bleue foncée; il est aussi des Alpes. tt Ovaires non soudés. C. coMMDN, X. vulgare ; ses feuilles sont ovales, ar- rondies , couvertes d'un duvet blanchâtre ; ses fleurs sont d'un rose pâle, et remplacées par des baies rouges; des contrées septentrionales de l'Europe. C. DE Tartarie, A', tartaricum; cette esp., l'une des plus jolies du genre, est celle que l'on désigne commu- nément sous le nom de Chamœcerasus, ou de Cerisier nain. C'est un arbrisseau de huit à dix pieds d'élévation, qui porte des feuilles cordiformes, molles, lisses et gla- bres; des fleurs très-nombreuses, roses, et d'un aspect fort agréable; ses baies sont rouges lorsqu'elles ont acquis leur parfaite maturité. C'est une des esp. le plus fréquemment cultivées dans les bosquets. . CAMÉRITÈLES. Cameritelœ. IKS. Nom par lequel on désigne les Araignées qui font des toiles serrées et dans l'intérieur desquelles se trouve leur habitation. CAMÉROSTOME. iKS. Partie antérieure du corps des Arachnides, qui forme une sorte de toit ou de voûte au- dessus des organes de la manducalion. CAMÉRULE. CameriUa. eot. Richard se sert assez C A M 71 fréquemment de cette expression , pour désigner toute petite loge qui modifie ou caractérise un organe quel- con(|ue des Végétaux. CAMESPERME. BOT. V. CoJiESPERME. CAMICHI. OIS. V. Kasiichi. CAMILLE. Camillus. moll. Denis Montfort a établi ce G. pour une petite Coquille de l'Adriatique, décrite par Soldani ( Test, mior., part. 1, p. 24, T. xix), et qu'il nomme C. annatns; elle est globuleuse, à spiro peu élevée, à sommet mamelonné, ayant son ouverture arrondie, échancrée et terminée par un canal droit , avec une dent à la base de son bord gauche; sa couleur est verdàtre et transparente. Elle est fort petite. CAMILLE. BOT. S.àtMatiicaria Chamomilla, L. CAMIREU, CAMIRI ET CAMIRION. BOT. S. vulg. de Bancoulier. CAMISSONIA. DOT. Link. Même chose qu'Onosuris. ^. Onagre. CAMITES. MOLL. FOSS. r.CAME. CAMOLENGA. bot. ^. Camalanca. CAMOLXOCHITL. BOT. Esp. du G. Cœsalpinia. CAMOMÈLE. BOT. S. vulg. de Camomille. CAMOMILLE. Jnlhemis. bot. G. de la fam. des .Sy- nanthérées de Richard, section des Corymbifères, et de la Syngénésie Polygamie superflue, L. C'était le C/ta- mamelum des anciens botanistes, ainsi que de Tour- nefort et d'AUioni, d'où est venu le nom français de Camomille. Caractères ; involucre hémisphérique, com- posé d'écaillés imbriquées, presque égales entre elles el scarieuses sur leurs bords; fleurs radiées, à demi-fleu- rons nombreux, lancéolés, femelles et fertiles; à fleu- rons hermaphrodites; réceptacle convexe et garni de paillettes; akènes sans aigrettes, mais couronnés par une membrane entière ou dentée. Les C. sont des pi. herbacées, douées d'une odeur pénétrante, due à la i>ré- sence d'une huile volatile assez abondante et remar- quable par sa belle couleur azurée; leurs feuilles sont en général très-découpées; et leurs fleurs, ordinaire- ment terminales, sont discolores, c'est-à dire, ayant les rayons blancs ou rouges et le centre jaune; quelque- fois cependant les rayons sont également jaunes. C'est d'apiès ce caractère artificiel que les auteurs ont dis- tribué les nombreuses esp. li'Jnlhemis. La plupart de ces pi. habitent l'Europe méridionale et le bassin de la Méditerranée. Parmi les C. à rayons discolores, une esp. se fait remarquer parce qu'elle est assez répandue, et que, cultivée dans les jardins, elle double facilement ; en cet état elle est très -employée en médecine sous le nom de C. romaine, J. nobilis, L., et c'est un des meil- leurs stomachiques dont on puisse faire usage. La ra- cine de PyrÈthre, usitée pour exciter la salivation, est celle de VJ. Piiethnim, L. Selon Desfontaines, celte racine, maniée lorsqu'elle est fraîche, communiciue à la main une sensation de froid, puis une chaleur assez vive. (Desf., Flor. allant., 5, p. 287.) Dans la secliâu des C. à fleurs entièrement jaunes, une d'elles, Aitlhe- iiils tinclorio, L., fournit par ses fleurs une belle tein- ture jaune. De Candolle avait réuni au G. C. le Chrxsanthamum indicum, L., plante d'ornement, commune dans les parterres, à la fin de l'automne. On n'en avait jamais vu C A M C A M que (les Heurs doubles, de couleurs liès-diverses, et alors le réceptacle était toujours garni, quoique incomplète- ment, de paillettes ; c'était cette circonstance qui avait déterminé De CandoUe à placer cette pi. parmi les Ca- momilles. Cependant on savait qu'en .\nglcterre, quel- ques pieds se conservaient toujours avec des fleurs sim- ples; Gay, de la Société d'Histoire naturelle de Paris, en a fait venir au Jardin du Luxcmbouri; d a P" véri- fier le caractère donné à cette pi. par Linné, savoir : que les rayons de la fleur sont naturellement jaunes, et que le réceptacle est nu comme dans les Chrysanthèmes. CAMOMILLE DE l'ICAKDIE. bot. T. CamElise. CAMONA. DOT. F. IRIARTÉE. CAMOOM^'G. BOT. Grand arbre de Sumatra, dont le bois, élégamment veiné, est employé dans la marquete- rie. On le suppose le même que le Clialcas paniciilata. CAMORCIA. MAB. S. d'Antilope Chamois. CAMORO.N. cavjST. S. vulg. d'Écrevisse. CAMOSCIO. MAM. /'. Camorcia. CAMOTES. BOT. Var. savoureuse du Convolculus Ddtalas, cultivée ù Panama. F. Liseron. CAMOUCIIE ou CAMOUCLE. OIS. S.deKamichi. CAMOULROrLOE. BOT. N. de pays du Liseron du Brésil. CAMPAGNOL, .trvicola. mam. Cuvier a caractérisé ce G. parmi les Rongeurs à clavicules complètes, par trois molaires partout, dont l'antérieure est ordinaire- ment la plus longue, et dont chacune est formée d'un seul tube vertical d'émail, transversalement comprimé et plissé sur toute la hauteur de ses côtés interne et ex- terne, de manière que les plis représentent autant de prismes triangulaires, alternant d'un coté à l'autre. Cha- que dent a cinq , six , et même huit prismes par côté. Chaque rangée de prismes ayant ses bases contigul's ù celles de l'autre, sur une ligne droite d'avant en arrière de la dent, il en résulte l'apparence illusoire d'une lame centrale d'émail. Les molaires des Lièvres, des Cobaïes, des Cabiais, sont aussi cannelées sur toute la hauteur de leurs flancs, mais il y a toujours, pour chaque dent, plusieurs tubes inégalement aplatis, de sorte que cha- que molaire, dans ces derniers genres, est réellement multiple comme dans les Éléphants. Avant Cuv., Pallas (Noc. Sp. Glir.) avait réuni les C. et les Lemmings sous le titre de Mures Cuniciilarii. C'était la troisième division de son grand G. Murinus. Mais il n'avait pas motivé celte réunion, dans laquelle d'ailleurs n'entraient pas les Ondatras, sur un carac- tère positif, h Pinfluence duquel l'organisation entière fût subordonnée. Il n'avait vu d'autre convenance gé- néiale parmi ces nombreuses esp. , qu'il a d'ailleurs si bien étudiées eu particulier, que la petitesse des inci- sives et des pieds, leur activité hivernale et leur instinct voyageur. Le vice des deux premiers caractères, c'est d'être vagues; celui des deux derniers, c'est de n'être pas visibles sur l'animal. Certes, les qualités en ques- tion dérivent des organes; mais l'expression seule de la condition mécanicpie qui engendre ces qualités, pour- rait former un caractère. La loi de la corrélation des formes, par laquelle Cuv. a fait de la |)lace et de la dénomination mélhodilications dans la convenance d'organisation générale des nom- breuses esp. de C. La diversité en nombre et en déve- loppement de certaines parties du squelette, telles que les cotes qui varient de treize à quatorze, et des vertè- bres caudales de sept à vingt-sept, laisse subsister l'har- monie réciproque entre la tigure des dents et les formes de l'intestin. Et comme des formes déterminées dans un organe en nécessitent ailleurs d'autres qui le sont aussi, il suflîra de voir une partie pour en conclure les autres. Ainsi de tous les Rongeurs, moins sans doute les Rats-Taupes, les C. ont l'interpariétal le plus petit, et la vue plus faible, l'arcade interoculaire du frontal plus étroite, et parlant la fosse elhraoïdale plus petite, et l'odorat moins actif. Le péroné soulend une arcade du tibia au tiers inférieur duquel il se soude, et aug- mente ainsi les surfaces d'insertion musculaire, et parlant la force d'impulsion des membres postérieurs. Enfin l'arcade zygomaticiue est plus solide que dans les r>als et les Hamsters, qui sont pourtant plus carnassiers. On doit ajouter qu'entre le bord alvéolaire et les apo- physes coronoïde et condyloïdienne, fort écartées en dehors, le maxillaire inférieur est c.xcavé longitudina- lement pour mettre des aliments en dépôt; qu'enfin la caisse auditive est plus renflée que dans la plupart des autres Rongeurs, indice certain d'une oute plus active et plus fi[)e. E.xcepté deux ou trois esp. qui ne s'écar- tent pas beaucoup du bord des eaux, la plupart des C. sont doués d'un instinct d'excursion qu'il ne faut pas confondre avec celui d'émigration. Quelque lointaines que soient leurs excursions , ceux qui ont survécu au.\ périls du voyage, retournent constamment au pays. Les r.ats, au contraire, ne trouvent pas de barrières dans leur instinct, quand les mers, les fleuves ou les monta- gnes ne leur en opposent plus. C'est ainsi que l'invasion de l'Europe par le Rat commun et le Surmulot, y a été suivie de leur établissement. Aucuneesp.de C, au con- traire, n'a encore franchi les limites de sa patrie. E\- cepté le Uat d'eau, répandu depuis le midi de PEurope jusqu'au nord-est de l'Asie, et resté inaltérable malgré la diversité de ces climats, toutes les autres esp. sont échelonnées en longitude sous les zones boréales et tem- pérées des deux continents, par régions dont la largeur varie beaucoup dans les sens des méiidiens. Le C. vulg. est de toute PEurope et de PAsie, à Poucsl du méridien passant par PObi et le bord oriental de la mer Caspienne; le C. social, des contrées entre le Volga et le Jaïck; le C. économe de toute la Sibérie orientale ; les esp. grre- galis, rutilus, alliaceits et saxatUis, de la Daourie et de la Mongolie. Mais, dans une même circonscription géographique, chaque esp. habile des sites particuliers, caractérisée par la hauteur verticale, l'aridité ou Phu- midilé du sol. t Les OiVDATRAS ou Campagnois a pieds PAi.nÊs, Fiber, Cuv. , qui put la queue verticalement comprimée et écaillcuse, et dont on ne connaît bien qu'une esp. du nord de l'Amérique. C. Ondatka ou Rat musqué du Canada, Castor ZibelecuSyL.; MusZiheleciis,Gme\.;Uuff.,T.x,j>\. 1; Sclireb., pi. 17G; Encycl., pi. 67, fig. 7. Presque de la grosseur du Lapin, mais plus bas sur jambes; il a cinq doigts fortement onguiculés à tous les pieds, dont la û C A M C A M 73 demi-palmure est complétée, sur le bord interne des doigts, par des rangées de poils roides et onctueux, dont les sommets s'entrecroisent comme dans les Musaraignes d'eau. Sa queue, déjù remarquable par son aplatisse- ment vertical sur le milieu de sa longueur, est aussi longue que le corps; elle a vingt-sept vertèbres; sa plus grande largeur n'excède pas sept lignes. La couleur de l'Ondatra est le brun-roussâtre, nuancé de gris, à cause du double poil de la fouirure : l'un, soyeux et brun, est long de dix à douze lignes; l'aulre est un duvet gris trés-lîn, de cinq à six lignes, qui est traveisé et recou- vert par l'autre; l'œil presque aussi grand que celui du Castor; l'oreille arrondie est toute velue; il a quatorze côtes comme le Rat d'eau. C'est ù tort que Sarrasin, qui en a donné une anatomie complète (Mém. de l'Acad. des Se. pour 1723 ), ne lui en accorde que douze. L'odeur fortement musquée qu'il exhale, surtout au printemps, pendant le lut, et qui faillit, à cette époque, élre funeste à Sarrasin, dans plusieurs dissections, provient d'un liquide de la consistance et de la couleur du lait : liquide sécrété par un appareil de glandes volumineuses, situées entre les muscles peaucier et grand oblique, en avant du pubis. Les canaux excréteurs de ces glandes contour- nent le bord postérieur du pubis, longent la verge jus- qu'au gland dans le mâle, et l'urètre jusqu'au clitoris dans la femelle : ce ne sont donc pas des prostates. L'in- testin est six fois plus long que le corps ; le colon est terminé par un intestin spiral comme dans les autres C. La femelle porte six mamelles ventrales et autant de petits. Sarrasin parle obscurément d'une particularité anatomique, qu'il importerait de vérifier; il dit que pendant l'hivernage, lorsque l'Ondatra ne vit que de racines, la face interne de l'estomac est tapissée d'une membrane blanche, de consistance de crème épaissie, qu'il parvint à extraire de plusieurs individus; cette membrane, remplie d'eau, laquelle finit par suinter et se tamiser au travers, n'existerait pas pendant l'été, saison où les membranes de l'estomac sont si minces, qu'il est transparent comme dans le Castor. Les Sauvages, frappés de la ressemblance de l'Ondatra avec le Castor, pour l'industrie et même pour l'aspect dans le jeune âge de celui-ci, les croient du même sang. Ils disent que le Castor est l'ainé et a plus d'esprit, néanmoins, quoique plus simples, les constructions de l'Ondatra ont encore leur mérite, surtout en considé- rant que l'animal ne travaille pas par un instinct aveu- gle, mais par l'appréciation de la convenance de telle partie du travail avec la nécessité du lieu et du temps. Ainsi il y a ordinairement des galeries souterraines pour aller de la cabane au fond de la rivière; d'autres sont destinées seulement pour les ordures. Ces galeries leur servent à aller en hiver chercher à manger sans être vus. Mais s'ils ont pu élever leur cabane contre une jonchaie assez épaisse pour soutenir en hiver une voûte de glace et de neige, alors ils ne creusent pas de souterrains, et se frayent des routes à travers les joncs. Leurs cabanes, dont Sarrasin a donné la figure, le plan et l'élévation (pi. 11, loc. cil.), sont établies tou- jours au-dessus des plus hautes eaux, sur le liord des lacs et des rivières dont le lit est plat et l'eau dormante. Elles forment un dôme de deux pieds de diamètre inté- rieur en tout sens. Quand elles sont faites pour sept ou huit individus, l'intérieur offre plusieurs étages de gra- dins pour y monter en cas d'inondation. La voûte, épaisse de quatre pouces, est en bouse pétrie avec de la glaise et des débris déjoues, et maçonnée à l'aide des pattes et de la queue. La couverture, épaisse de huit pouces, est de joncs nattés fort régulièrement à l'exté- rieur. La porte de la cabane se ferme en hiver quand ils ont creusé des puits, mais reste ouverte quand la cabane est dans une jonchaie. Avant le dégel ils se retirent dans les hautes terres. C'est le temps de l'amour. Alors, outre les glandes dont nous avons parlé, les prostates et tout l'appareil génital, presque oblitérés auparavant, gros- sissent énormément, comme dans la plupart des Ron- geurs et Insectivores fouisseurs. Quand elles ont conçu, les femelles retournent aux cabanes; mais les mâles continuent de courir la campagne jusqu'à la fin de l'été, qu'ils bâtissent de nouvelles cabanes pour l'hiver. Plus au midi, dans la Louisiane, l'Ondatra se terre et ne construit pas. En été il se nourrit de toutes sortes d'her- bes; en hiver principalement de racines de Kymphaea etd'Acore aromatique. Ses muscles maxillaires sont si forts, qu'en une nuit un seul Ondatra perça, dans une cloison de bois dur, un trou de trois pouces de diamètre et d'un pied de long, pour s'échapper, tt Campagi^ols proprement dits. Arvicola, Lac; H}'- pudœtis, lUiger. Tous ont la queue velue, celle-ci est plus ou moins courte que le corps; le pouce de devant est caché, et son ongle est en général rem- placé par une callosité. C. Rat d'eau. Mus amphibius, Lin.; Mus mari- nus, jïlian.; Mus aqualictcs. Rai et Briss., Schreb., pi. 186; Encycl., pi. C8 , fig. 9. Un peu plus grand que le Rat, d'un gris brun foncé; queue d'un tiers plus courte que le corps. 11 n'y a que l'ongle de visible au pouce de devant. Les quatre pieds nus et squammeux; oreilles nues , presque cachées dans le poil; les inci- sives plus jaunes que dans ses congénères ; il s'en sert plus que de ses ongles pour fouir. Ses trous, parallèles au sol et peu profonds, ont de fréquentes sorties comme ceux de la Taupe. 11 vit sur le bord de toutes les eaux, surtout de celles qui abondent en Typha, même quand elles manquent de Poissons dont il ne mange pas. Quand il est surpris, il court se jeter à l'eau et nage mal. En Sibérie il est plus grand qu'en Europe , et d'au- tant plus qu'on s'avance dans le nord-est. Vers l'em- bouchure du Jenisey et de l'Obi , les Rats d'eau sont assez granclî pour que l'on emploie en vêlements leur fourrure qui a deux sortes de poils comme celle de l'Ondatra. Dans tous les climats, les mâles sont plus grands et d'un poil plus foncé que les femelles. Ils ont aussi quelques poils blancs au bout de la queue et à la lèvre d'en bas. Entre l'Obi et le Jenisey , il y en a une variété d'ailleurs semblable à celle d'Europe, mais avec une grande tache blanche entre les épaules et une raie blanche sur la poitrine. Le Rat d'eau a vingt-trois vertèbres à la queue ; les mamelles sont imperceptibles sur le mâle et la femelle qui n'est pas i)leine. 11 y en a huit, quatre sur le ventre, et quatre sur la poitrine. Pallas présume que l'une des deux espèces de Rats 74 C A M C .V M aquatiques. dt'Ciites , outre l'OtuIalra , par GrickeU (Uist. nat. de la Caroline du nord), est le même que le Rat d'eau. C. SciiERJi\BSS. Mus paludosus, Lin., BufF., sup. 7, pi. 70; Encycl., pi. 08, f. 10. Plus pelit, à tèle plus ra- massée, ù queue plus courte, à poil plus noir que le Rat d'eau. La brièveté proportionnelle de la tête est sur- tout remarquable sur le squelette, où l'apophyse orbi- laire du frontal est aussi beaucoup plus saillante (pie chez le Kat d'eau où elle est à peine sensible. Strauss, qui l'a observé, nous a dit qu'il s'éloigne plus de l'eau que le précédent. On ne l'a encore vu que dans les en- virons de Strasbourij. C. 0Rui:«\iRE ou PETIT Rat DES CHAMPS. iMus arvalis, Lin., Butf., 7, pi. 48; Schreb., l'Jl ; Encycl., pi. 09, f.2. Le corps de trois pouces de long, la queue d'un pouce, l'oreille dégagée du poil; pieds antérieurs à quatre doigts visibles; pelage jaune-brun dessus, et blanc sale sous le ventre. Commun par toute l'Europe et le nord de la Russie jusqu'à l'Obi, dans les champs et les jar- dins. Il n'entre pas dans les habitations, ni même dans les granges : il se creuse plusieurs trous qui aboutis- sent par des courbes ou des zigzags à une chambre de trois ou quatre pouces de diamètre en tout sens; la femelle y met bas, deux fois par an, sur un lit d'herbe, jusqu'à douze petits, dont huit sont le jdus souvent dans la corne utérine droite, quatre dans la gauche. Les trous ont toujours deux ou trois issues. La multi- plication de cet animal, quand elle est favorisée par la sécheresse de l'été, est un fléau pour l'agriculture. Heu- reusement qu'alors les pluies de l'automne, et surtout la fonte des neiges, les détruisent en nombre aussi pro- digieux qu'ils s'étaient multipliés. On ne le trouve plus au delà de l'Obi. Pallas en a vu qui avaient été pris à l'est de la mer Caspienne et vers l'Irtisch. C. ÉcosoMË. Mus OEconomus, Pallas, Noo. Spec. Glir., pi. 14, a; Schreb. 190; Encycl., pi. 09, f. 1. Ke différant extérieurement du précédent que par sa cou- leur un peu plus foncée; mais sa structure intérieure l'en distingue spécifiquement autant que ses mœurs. Il a quatorze paires de côtes et l'aie interocnlaire du fron- tal beaucoup plus grand. La molaire postérieure a qua- tre prismes de chaiiuc coté, la moyenne trois, l'anté- rieure deux. Deux glandes, plus grosses qu'une lentille à l'entrée de la vulve dans la femelle, et un peu plus petites sur le prépuce du mâle, sécrètent une humeur fortement musquée. Le domicile du Mus OEconomus, le plr,-. intéressant de tous les Campagnols, est une chambre de trois ou quatre pouces de hauteur et d'un pied de diamètre, garnie d'un lit de mousse , plafonnée par le gazon même, et qui, dans les lieux humides, est voûtée dans une motte de terre au-dessus du sol environnant. Tout autour s'étendent des boyaux, quelquefois au nombre de trente, ouverts latéralement de distance en distance par des trous du diamètre du doigt. D'autres boyaux plus profonds conduisent de la chambre d'habitation à deux ou trois magasins plus vastes que celle-ci, et où, dès le printemps, l'Économe apporte des morceaux de racines taillées convcnal)lemcnt pour le transport et l'empilage. Tant de travail est l'œuvre de deux petits Ouadiupides de trois pouces de long, cl quelquefois d'un seul individu (|ui vil solitaire. Souvent à l'au- tomne, plusieurs se rassemblent, creusent une chambre plus vaste, et minent autour jusqu'à huit ou dix maga- sins qu'ils remplissent de racines. La provision d'un seul couple pèse quelquefois de vingt à trente livres. Elle se compose principalement de racines et de bulbes de l'IUomis tubcrosa, Polygonum Uistorta, Polygo- nuiii tiviparum et Polerium Sanguisorba. C'est une bonne fortune pour les nomades de la Daourie que la découverte de tels magasins; ils se servent, en guise de Thé, de la racine de Sanguisorbe, et du reste comme assaisonnements. Pallas y a trouvé aussi de la racine vircuse du Chacrophyttum leinuluin à demi rongée. Au K'amtschatka, Steller a vu ces Campagnols s'appro- visionner des bulbes du Liliunt kamtsihaticum, des noix du Pinus Ceiiibra, et, entre autres racines, de celles du Napel cl d'une Anémone très-âcre. Les Kaml- schadales croient qu'ils n'amassent ces dernières que pour éloigner par leur odeur des C. spoliateurs. Plus reconnaissants que les Mongols, ces peuples indemni- sent toujours l'Économe par quehiue présent de Caviar sec. Ils ne lui prennent pas non plus toute sa provision, de peur qu'il ne se tue de désespoir, cl ne les prive l'année suivante de leur part au fruit de ses travaux. L'emmagasinage se fait par ordre : les racines de même espèce ensemble. Us ont jusqu'au soin de rapporter sé- cher celles qui menacent de se pourrir. Le Lièvre des Alpes, Lepus alpinus, en fait de même pour son four- rage. Les femelles sont au moins un tiers plus grandes que les mâles. Elles sont aussi plus laborieuses. Le rut vient au printemps, même sous le pôle ; alors la femelle sent fortement le musc. Elle met bas, au milieu de mai, deux ou trois petits aveugles. 11 est probable qu'elle porte plusieurs fois dans la même année. Les excursions non périodiques de ces animaux sont aussi célèbres dans le nord-est de l'Asie (jue celles des Lemmings dans le nord de l'Europe. Au Kamtschalka, quand ils doivent émigrer, ils se rassemblent de toutes parts en grandes troupes au printemps, excepté ceux qui trouvent à vivre près des Ostrogs. Dirigés sur le couchant d'hiver, rien ne les arrête : ni lacs, ni riviè- res, ni bras de mer. Beaucoup se noient, d'autres de- viennent la proie des Plongeons et des grandes esp. de Salmones. Ceux qui sont trop fatigués restent couchés sur la rive pour se sécher, se reposer et pouvoir ensuite continuer leur route. Heureux quand ils rencontrent des Kamlschadales qui les réchauffent et les protègent autant qu'ils peuvent. Quand ils ont passé le Penshina qui se jette à l'extrémité nord du golfe d'Ochotsk, ils côtoient la mer vers le sud, et, au milieu de juillet, arrivent sur les bords de l'Ochotsket du Joudoma, après une roule de plus de vingt-cin(| degrés en longitude. H y en a des colonnes si nombreuses qu'il leur faut au moins deux heures pour dètîler. Au mois d'octobre de la même année, ils reviennent au Kamschalka. Leur retour est une fête pour le pays. Outre l'escorte de Car- nassiers à fourrures dont ils ramènent une chasse abon- dante, ils présagent une année heureuse pour la pèche et les récoltes. On sait au contraire par c.\i>ériencc que C A M C A M 73 la piolonsalion de Uiir absence est iin pronostic de pluies et de lempéles. Comme, dans son voyage en Daourie, Pallas a trouvé aux enviions de la Touia, alors inondés, nombre de leurs habitations désertes, quoiqu'on n'en pût trouver un seul dans tout le pays, il en conclut que le motif de leurs émigrations, c'est un sûr pressentiment des saisons. La variété du Kamtsclialka ne diffèrede celle de Sibérie que par un peu plus de grandeur, et par une teinte plus brune. La couleur reste la même toute l'année. On prétend avoir trouvé le C. Économe en Danemarck et en France. Son existence à un si grand éloignemenl de la patrie que choisit son esp., serait une nouveauté en géographie zoologique. Aussi le fait est-il plus que douteux. Le prétendu Mus OEconomus du midi de la France, dont le squelette existe au Bluséum d'anato- niic comparée, n'a que douze côtes au lieu de quatorze, l'un des caractères de son type supposé. Ce n'est donc pas le Mtis OEconomus, mais c'est évidemment une esp. nouvelle, puisque tous ses congénères ont au moins treize côtes. On n'a que la tîgure du prétendu Mtis OEconomus d'Allemagne, trouvé dansl'île de Laland par le conseiller d'État Muller, qui d'ailleurs n'a rien dit de ses mœurs. C'est le Mus Glareolus de Schreb., pi. 190, b. D'apiès cette figure, le Glareolus diffère plus des autres Campa- gnols, que ceux-là ne différent entre eux. Son anatomie apprendra sans doute que c'est une espèce distincte. Les sites habités par le C. Économe sont les pâturages et les prés humides au fond des vallées, et les îles au milieu des fleuves. C. DES BACTECRS. Mus grcgalis , Pallas , Nov. Sp. Gtir., page 238; Schreb., pi. 189; Encycl., Rat cendié, pi. C8, f. 13. Encore plus semblable que le précédent au C. ordinaire : même forme de crâne, même nombre de côtes; de couleur gris pâle, blanc sale sous le ventre; des mêmes contrées que le précédeut, mais n'habitant que les montagnes et les plaines élevées, et jamais les prairies, comme lui. 11 ne fait provision que de bulbes de Lis. Aussi ne sort-il pas des limites de leur végéta- tion; il diffère encore plus du C. social, qui n'a que cinq vertèbres lombaires, fort petites, et dont le crâne ressemble à celui de la Souris. Borné par l'Obi à l'ouest, il ne cesse d'être rare que dans les montagnes depuis l'irtisch jusqu'aux sources du Jenisey; mais il est surtout commun en Daourie ; la nature même des sites monlueux le préserve des inon- dations et de la nécessité d'émigrer. Le plan de son domicile est le même que pour l'Économe. Seulement les ouvertures des boyaux sont couvertes d'un dôme en terre pour éloigner l'eau. On ne trouve que des bul- bes de Liliacées dans ses magasins, surtout du Litiiim l'omponiuvi et de VJllium tenuissiinum. 11 se trouve jusque sous la latitude de Jeniseisk. C. SOCIAL Mus socialis. Pallas, Nov. Sp. GL, pi. 13, e; Schreb., pi. 192; Enc, pi. 09, f. 3. Différent de tous les Campagnols par la mollesse de son poil. Bord des oreilles, (pieue et pieds blanchâtres; les reins plus fai- bles , à cause de la petitesse de leurs cinq vertèbres; ils sont si nombreux dans le désert sablonneux, sec en été, inondé au printemps , qui borde le Jaick, que l'on ne peut faire un pas sur ses rives élevées sans défoncer leurs trous. Ils ne dépassent jias le cinquantième degré au nord, l'irtisch à lest et le Volga à l'ouest. Leur exis- tence est liée, pour ainsi dire, à celle de la Tulipa Ges- neriana, dont ils amassent les bulbes ; ils ne peuvent souffrir l'eau, bien différents du Campagnol ordinaire qui, dans les mêmes contrées, n'habite que les jjrairies. C. ROEX. Mus rutilus , Pallas, Glir. , pi. 14 , B ; Schreb., pi. 188 ; Encycl., pi. G8, f. 12. Roux sur le dos et le ventre, la bouche un peu blanchâtre, pieds blancs et plus velus que dans tous les autres. La femelle n'a que deux mamelles à deux tétines chacune. Seul de tous les Campagnols, il entre dans les greniers et les mai- sons, vit errant et de rapine, habite les forêts de la Sibé- rie à l'est de l'Obi, dessine toutes sortes de courbes en courant sur la neige, se prend dans les pièges tendus aux Hermines : Pallas eu a retrouvé une variété un |)eu plus petite, mais à queue plus longue, sans avoir plus de seize vertèbres. Celte variété habite aux environs de Gœttingue et dans le pays de Symbirsk et de Casan. C. DES ROCHERS. Mus saxotilis, Pall., GL, pi. 23, b; Schreb. 183; Encycl., 08, f. 8. Très-ressemblant au Mulot. Propre aux rochers de la Mongolie, où il vit principale- ment de graines d'Astragale, dans les fissures presipie verticales que font les gelées et le pivotementdes racines. C. DES AcLX. Mus atliarius, Pall., Gl., pi. 14, 6; Encycl., pi. 08, f. 11. Queue toute velue; deux mamel- les peclorales, deux ventrales, deux inguinales; poil gris-cendré, moustaches plus longues qu'à tous les au- tres; oreilles de la Souris ; grand comme le C. ordinaire; cette esp. est bien distincte; mais est-elle la même que celle dont en Sibérie on défonce les trous pour en pren- dre les provisions d'Ail ? Elle habite la Sibérie et à l'est de l'Obi. •ftt Lemmwgs, Cuv. ; Georychus, lUig. La queue et les oreilles très-courtes, les ongles de devant plus pro- pres à fouir. C. Lesising. Mus Lemmus, L., Pall., Glir., 12, a et b; Schreb., 193, a et b; Encycl., pi. 07, f. G. Le plus célèbre et le plus agréablement peint de tous les C. De la taille d'un Rat, à pelage varié de jaune et de noir sur le dos ; le ventre et les flancs d'un blanc jaunâtre, ainsi que les pattes; cinq ongles à tous les doigts. Ils vivent en peuplades immenses, chacun dans un trou particu- lier, sur les Alpes de la Laponie; ils émigrent à des époques irrégulières, au plus une fois eu dix ans, vers l'Océan et le golfe de Bothnie. Ces excursions précèdent les hivers rigoureux. Les Lemmings en doivent avoir le pressentiment; car, à l'approche de l'hiver de 1742, qui fut extrêmement rigoureux dans le cercle d'Uméa, et beaucoup plus doux dans celui de Lula, pourtant plus boréal, ils émigrèrent du premier et non de l'autre. Quelle que soit la cause de ces expéditions, elles se font par un merveilleux accord de toute la population d'une contrée. Formés en colonnes parallèles, aucun obstacle ne peut suspendre ni détourner leur marche toujours rectiligne, la halte dure tout le jour. L'endroit en est rasé comme si le feu y avait passé. Presque tous ont péri avant d'avoir vu la mer. Il n'en reste pas la cen- tième partie pour retourner au pays, cjir l'objet du voyage n'était pas d'aller s'établir ailleurs; sans cela. C A M J". A M l'espèce se serait propagée fort loin, piiisi]ii'ils traver- sent aisément les plus (grands fleuves et même des bras de mer. Or le Lemming des Alpes de la Scandinavie ne se retrouve plus dans la Laponic russe. Le Lemming des régions voisines de la mer Blanche et de la mer Gla- ciale, jusqu'à rObi, est une variété d'un tiers plus petite, d'une couleur fauve-brun sur le dos, jaunissant sur les flancs et blancliiUrc sous le ventre ( A'. Sehreb., pi. 193, B). Les Lemmiiigs de celle variété, nombreux surtout dans l'extréinilé nord des monts Durais, émigrent aussi tan- tôt vers la Petzora, tantôt vers l'Obi, toujours escortés comme les autres par toutes sortes de Carnassiers. Ils diffèrent aussi par leurs mœurs. Ceux de Norwège n'ont qu'une seule chambre dans leur terrier, et ne font pas de provision. La petite variété a toujours plusieurs chambres de réseive sur la longueur d'un boyau, où elle emmagasine du Lichen raïKji/'erinus. 0. .4 COLLIER. Mus torquatus, Pall., Glir., pi. II, a; Schreb., 194; Encycl., pi. 09, f. 5. De l'extrémité polaire de l'Oural, cette espèce émigré aux mêmes époques que les Lemmings; elle n'a pas d'ongles au pouce de de- vant. C. A COURTE QiErE.71/Ms/fl(7!im, Y^rown; Scœvola, Vahl; Diaspasis, Brown; Daiiipiera, Brown. IV. Styiidiées. Corolle irrégulière; deux étamines dont les filets sont soudés et entièrement confondus avec le style, et forment une sorte de colonne centrale; stigmate situé entre les deux anthèies; capsule bilocu- laire, bivalve. PI. herbacées, non lactescentes. Nous plaçons dans cette fam. les G. suivants : S/fli- (liuHi, Swariz; Lerenhoolcia, Brown; Forstera, Per- soon, ou Ph/Hachne, Forster. V. Gesnériées. Corolle irrégulière; étamines distinc- tes, au nombre de quatre; capsule uniloculaire conte- nant un grand nombre de graines attachées à deux trophospermes pariétaux. Piichard père, quî a établi cette fam., y rangeait les G. Gesneria, Plumier; Gloxinia, L'Hérit.; Columnea, Willd. Envisagée sous ce point de vue, la tribu des C. nous paraît extrêmement naturelle, et l'on a, par cette dis- position, le double avantage de conserver, comme fam. distinctes, les cinq groupes dont nous avons esquissé les caractères, et cependant de les réunir par des ca- ractères généraux qui leur sont communs. Cette mé- thode serait également applicable à la plupart des autres fam., qu'on pourrait grouper pour en former des tri- bus. Voyez, pour de plus grands détails, les mots Ges- TIÉRIÉES, GoODÉNOVlÉES, L0BÉU\CÉE5 et StYLIDIÉES. 78 M C A M C.VMrAMI.VlRF,. Cainpanularîa. poiyp. Lamarck a lionne le nom à nn 0. de Serlulariées, que Lamouroux avait nommé Clylic. Il y réunit le Scrtularia dkho- toina de Linné, regardé comme une Laomédéc. CAMPANULE. Campanula. bot. Ce G., qui a donné son nom à ta fam. des Campanulacées, el qui appartient à la Pentandric Monogynie, L., se distingue facilement par son calice monophylle, tantôt à cinq, tantôt à dix divisions plus ou moins profondes, dont cinq alors sont réfléchies; par sa corolle en forme de cloche el à cinq lohes; par ses élamines dont les anthères , longues et droites, sont posées sur des filets tellement larges à leur l)asc qu'ils recouvrent le sommet de l'ovaire; par son stigmate Iripaitite, et enfin par .sa capsule triloculaire, rarement (luinquclocnlaire, et de forme très-variée. Les C. sont des pi. herbacées, ou bien rarement de petits arbrisseaux qui ont des fleurs munies de brac- tées et disposées en épis, en panicules, ou solitairement dans les aisselles des feuilles. Elles forment un groupe Irés-naturel de pi., dont plusieurs sont cultivées et font l'ornement des jardins d'Europe, lorsque la saison d'été est avancée. Parmi les esp. les plus remarquables sous ce rapport, nous citerons : la C. à larges feuilles, C. latifoUa; la C. gantelée, C. Trachelium; la C. à feuilles de pécher, C. persicifolia, dont les fleurs dou- blent aisément et varient du blanc au bleu le plus ten- dre; le Carillon, C. médium; la Pyramidale, C. Py- rantidalis; la plupart transportées de nos bois dans nos parterres ; et la C. dorée, C. aurea. Cette dernière esp., qui est originaire de Madère ou des Canaries, a des Beurs jaunes, d'un aspect assez particulier; leur structure est aussi assez différente de celle des autres C, pour la faire considérer comme un G. distinct. Mais si les C. charment la vue par l'agrément de leurs fleurs, elles ne fournissent d'un autre côté aucune pi. utile, si ce n'est peut-être la Raiponce des jardiniers, C. lia- punculus, L., dont on mange les racines en salade. Quoique celles-ci soient un peu dures, leur goût de Noisette les fait rechercher. Presque toutes les autres C. ont un suc lactescent, très-amer et par conséquent ne peuvent être comestibles. On a séparé de ce G. le C. Spéculum, L., pour en constituer un G. nouveau que L'Héritier et De Candolle ont nommé Prismatocarpus. Durande (Flore de Bourgogne) avait déjà fait la même innovation, et lui avait donné le nom de Legouzia. CAMPANULE. Campanutalus. bot. Ce terme jouit à peu près de la même signification que Campaniforme; cependant il se dit plus particulièrement des calices et des corolles formés de plusieurs pièces, dont la disposi- tion générale approche de la forme d'une cloche. CAMPANUMÉE. Campamimœa. bot. G. de la fam. des Campanulacées, Pentandrie Monogynie, L., établi par Blume qui le caractérise ainsi : calice adné infé- rieurement à Povaire, quinquépartite ; cinq pétales in- sérés sur les bords de l'ovaire; cinq étamines libres; filaments subulés; stigmate trilobé; capsule triloculaire, mullivalve; réceptacles centraux, charnus; semences très-serrées. Les deux esp. que décrit Blume, C.java- nica et celebica, forment des pi. grimpantes et laiteu- ses, ù racines tubéreuses, ù feuilles opposées, et à pé- doncules florifères axillaircs ou terminaux. CAMPAUELLE. BOT. Syn. vulg. ii'.4gancus cam- pestris. CAMPDERIE. Campderla. bot. Lagasca a établi un G. sous ce nom , pour le Sium siculum de Linné ; ce G. se dislingue des autres Sium par ses fleurs jaunes, ses pétales entiers et roulés, son fruit allongé et cylin- drique. Le C. sicula de Lagasca est une pi. vivace qui croit en Orient, en Corse, en Barbarie; ses feuilles pin - nées se composent de folioles obliquement cordiformes et dentées en scie ; ses ombelles sont terminales, accom- pagnées d'un involucre polyphylle; ses ombellules sont presque globuleuses, également environnées d'un in- volucelle polyphylle. CAMPÈCHE, CAMPECBIA oc CAMPECIA. BOT. f^. Hématoxvle. CAMPÉCOPÉE. Campecopea. crust. G. de l'ordre des Isopodes Ptérygibranches, créé par Leach. Carac- tères : thorax ayant l'avant-dernier article plus grand que le dernier; appendice ventral postérieur, courbé, allongé. — La courbure de l'appendice ventral posté- rieur distingue les C. des Nésées, qui ont cette partie droite; elles diffèrent des Cyraodocées, des Dynamènes, des Zuzares et des Sphéromes par la petite lame exté- rieure des appendices du ventre, qui seule est saillante, tandis que dans les G. que nous venons de citer, la petite lame intérieure devient apparente; Leach classe le G. Campécopée dans la seconde race de sa fam. des Cymothoadées. Lalreille le réunit au G. Sphérome. Deux esp. appartiennent à ce genre. C. VEI.CE. C. hiisuta, Leach; Ohischs hirsutus, Monlagu. Elle habite les rochers de la côte méridionale du Devonshire en Angleterre. C. BE Cranch, c. Cranchii, Leach; découverte par M.-J. Cranch, à Falmouth, sur la côte ouest de PAngle- terre. /'. Cymothoahées el Sphérome. CA.MPÉE. Campœa. iss. Lamk. G. de Lépidoptères nocturnes, de la division des Phalénides. /^. ce mol. CAMPELIE. Campelia. bot. Ce G., de la fam. des Commelinées, a été proposé par Richard père, el adopté par Kunth, pour le Commclina zanonia de Linné, (|ui offre les caractères suivants : les fleurs sont sessiles et réunies au nombre de sept à huit, ii l'aisselle des deux feuilles supérieures, qui sont très-rapprochées l'une de l'autre; le calice est ii six divisions étalées : trois inté- rieures, pétaloïdes, persistantes et charnues, trois exté- rieures caduques ; étamines au nombre de six, à filets grêles et glabres, à anthères dont les deux loges sont écartées par un connectif anguleux el très-large; ovaire sessile, trigone, à trois loges, contenant chacune deux ovules; style de la longueur des étamines, renflé vers sa partie supérieure où il se termine par un stigmate concave, dont les bords sont glanduleux. Le fruit est une capsule triloculaire, s'ouvrant en trois valves par sa partie supérieure, et environnée par les trois divi- sions persistantes du calice, qui deviennent épaisses et charnues. La seule esp. qui forme ce G., croit commu- nément dans presque toutes les contrées de l'Am. mér., aux Antilles, ù la Cuiane, dans le royaume de la Nou- velle-Grenade, etc. Elle a été figurée par Redouté, dans sesLiliacées,vol.4, 1. 192. CAMPEI'IIAGA. OIS. S. d'Échcnilleur. C A 70 CAMPÉRIEIV. rois. Esp. du G. Scombresoce. CAMPESTRES. ois. Vingt-sixiùme fam. du quatrième crdre de la Méthode ornitliologiqiie d'IUiger, dont les caractères consistent dans un bec médiocre, droit et légèrement crochu ; des ailes propres au vol ;des pieds tridactyles, fendus, ayant les tarses réticulés. Les Ou- tardes sont comprises dans cette famille. CAMPHORATA. BOT. y. Camphrée et Seiage. CAMPHOROSMA. EOT. S. de Camphrée. CAMPHRE. Camphor. bot. Substance particulière, limpide, odorante, amère, solide, onctueuse, fusible, éminemment inflammable, très-peu soliible dans l'Eau, facilement dissoluble par l'Alcool, les Huiles, etc. Le Camphre est un produit immédiat de beaucoup de Végé- taux; il abonde dans le Laurus Camphora, L., d'où on l'extrait au Japon, en distillant son bois avec de l'eau dans de grandes cucurbites surmontées de chapiteaux dont l'intérieur est garni de cordes en paille de Riz. On le raffine par une sublimation lente. Soumis à l'action de l'Acide nitrique, aidée d'une douce chaleur, le Cam- phre se convertit en Acide camphorique. Les usages du Camphre dans la médecine sont très-étendus ; il est surtout employé comme topique. On a mis à profit l'a- version que son odeur causait à divers Insectes pour les éloigner, avec son secours, des Collections zoolo- giques d'Histoire naturelle. On retire du tronc d'une espèce de Laurier qui croit à Sumatra, un Camphre im- pur, dont les propriétés sont beaucoup plus actives que celles que Pou a reconnues au Camphre du commerce. Camphre artificiel. En faisant passer un courant de Chlore à travers les Huiles essentielles, il s'en pré- cipite une substance qui a beaucoup d'analogie avec le Camphre. CAMPHRÉE. Camphorosma, L. bot. Ce G. est placé dans la fam. des Chénopodées, et dans la Tétrandrie Monogynie, L. 11 a pour caractères : un calice ou péri- gone simple, urcéolé, à quatre dents dont deux alternes sont plus grandes; quatre étamines à filets saillants hors de la fleur ; un style à deux stigmates et une cap- sule monosperme. On n'en connaît qu'un très-petit nom- bre d'esp. ; elles habitent les lieux stériles et sablonneux des pays méridionaux : la seule remarquable est la C. de Montpellier, C. Monspeliaca, L., connue deBauhin et des anciens botanistes sous le nom de Camphorata. On lui attribuait autrefois des propriétés médicales, sans doute fort exagérées, mais que ses qualités physiques, et principalement la forte odeur de Ca mphre qu'elle exhale, doivent empêcher de trouver ridicules. C'est à tort que Willd. a réuni au G. Camphorosma \e Louichea pte- ranthus décrit par L'Héritier («;•/•/?. 1, p. 135, t. 05). 11 a suivi en cela l'exemple de Linné qui en avait déjà fait une esp. du G. Camphrée ; mais l'examen des carac- tères de cette pi. nous porte à la considérer comme appartenant ù un genre tout à fait distinct. Worison donnait le nom de Camphorosma au Dra- cocephalum canariense. V. Dracocépbale. CAMPHRIER, bot. Esp. du G. Laurier. CAMPURONE. Malière pyrogénée, obtenue du Cam- phre, par Fréniy, en faisant passer de la vapeur de ce principe, sur de la chaux portée à la chaleur obscure, et rectifiant le produit qui prend la forme d'huile lé- gère, d'une odeur forte et (ouïe différcnle de celle du Camphre. CAMPICOLA. ois. L'un des syn. de Traquet. y. ce mot. CAMPILOMYZE. Campilomyza. lus. G. de l'ordre des Diptères, fam. des Némocères, établi par Meigen. Caractères : antennes étendues, cylindriques, de qua- torze arlicles, dont les deux inférieurs plus gros; trois yeux lisses; ailes poilues à trois nervures. — Ce G. se dislingue au premier abord des Lasioptères par le nom- bre des nervures aux ailes, et la présence des yeux lisses; ce dernier caractère est le seul qui l'éloigné des Cécidomyies. Meigen décrit quatre esp. au.\quellcs il donne les noms de^ar(7'es, bicolor, atra etaceris; il figure la première. CAMPILOPE. Cavipilopus. bot. G. de Mousses, créé par Bridel qui l'a caractérisé ainsi : péristome de seize dents bifides ou perforées; coiffe milriformc, laminée à la base. 11 parait très-diflicile de le distinguer des Grim- mia, dont plusieurs ont aussi les dents du péristome perforées, et il faut convenir qu'il est presque impossi- ble de placer dansdeuxG. différents les Grimmia ovala et Donniana, et quelques autres qui présentent un as- pect parfaitement semblable, et dont les unes ont les dents perforées, ou même légèrement bifides au som- met, et les antres les ont entières. Outre plusieurs esp. de Grimmia, Bridel rapporte encore à ce G. plusieurs esp. de Dicraniim, dans lesqueHes il dit que la coiffe n'est pas fendue latéralement, ce qui serait contraire aux observations de la plupart des botanistes qui ont étudié cette fam. : tels sont les Dicranum flexuosum, scottianum, etc. Enfin, en adoptant ces observations, ce G. ne différerait des Trichostomes que parles dents plus larges et moi;is profondément divisées. Si on vou- lail distinguer ce G. des Grimmia d'après la forme des dents du péristome, les esp. qui devraient lui servir de type sont les Dicranum saxicola, ovale et pitlcina- /î/wi,quiont été rangés successivement parmilesGnwt- mia et les Trichostomum, ce qui prouve assez que leur position est douteuse; on devrait peut-être aussi y rajjporter quelques Trichostomes à dents courtes ; tels que les Trichostomum païens, ftinale, cllipti- cum, etc. V. Grimma, TRicnosTomcM et Dicranum. CAMPOIDES. bot. S. de Chenillère. CAMPOMANÉSIE. Campomanesia. bot. G. delà fam. des Myrtacées, établi par Ruiz et Pavon, et dont ils ont donné les détails dans leur Gênera, p. 72, 1. 13. 11 offre, selon Jussieu, de très-grands rapports avec le Decas- pcrmum de Forster; il a comme lui cinq pétales et beau- coup d'étamines insérées au calice qui est adhérent à l'o- vaire; celui-ci surmonté d'un seul style et d'un stigmate, en plateau, devient, selon les auteurs de la Flore, une baie globuleuse, déprimée, pomiforme, renfermant dix à douze graines, disposéescirculairementdans une seule loge, et attachées à un réceptacle charnu, central. La seule esp. décrite par Ruiz et Pavon, et que Persoon regarde comme appartenant au G. Goyavier, Psidium, porte le nom de C. linearifolia ; c'est un grand et bel arbre qui croit dans les forêts les i)lus chaudes des An- des, et que Ton cultive dans les jardins du Pérou. Ses feuilles sont ovales; ses pédoncules axillaircs et uni- 81) A M C A M flores ; ses fruits jaunes et Oe la grosseur d'une petite Pomme. On les mange; leur saveur esl fort agréable. CAMPOSCIE. Camposda. cmsT. G. de l'ordre des Décapodes, fam. des Bracliyures, établi par Leach qui lui donne pour caractères : corps ovoïde, très-obtus ou émoussé en devant ; pédicules oculaires, allongés, très- courbes, insérés à ses angles antérieurs, se logeant en arrière, dans des fossettes situées sous les bords lalérau.x du test; troisième article des pieds-mâchoires extérieurs en forme de triangle renversé, rétréci inféricurenient avec l'extrémité supérieure tronquée; post-abdomen de sept tablettes; pieds longs el grêles, augmentant un peu progressivement en longueur, de devant en arrière, à commencer aux seconds. Ces crustacés, en général assez petits, font leur séjour babituel parmi les Algues. CAMPOSIE. Camposia. CRiisT. G. de Crustacés Déca- podes, établi par Leacli, pour le Maja reliculala, dont le lest est ovoïde , tronqué ou émoussé en devant et laineux; dont les pédicules oculaires, allongés et très- courbes, vont se loger en arrière, dans des fossettes si- tuées sous les bords latéraux du test; dont le corps, al- longé ainsi que dans les Maïas, offre un autre caractère qui le distingue exclusivement : la longueur des pieds, qui, à partir des secondé, semble augmenter progressi- vement, ou du moins différer peu. CAMPSICHROTES. Campsichioles. REPT.Nom donné parRitgen,à un ordre de Reptiles qui ont la peau molle et le corps flexible ; cet ordre doit renfermer les Sau- riens et les Batraciens. CAMPSIE. Campsia. i.ts. G. de Coléoptères héléro- inères de la fam. des Sténélylres, établi par Lepelletier et Serville. Caractères : antennes légèrement dentées en scie, à partir du sixième article ; tête aussi large que le bord postérieur du corselet; corps proportionnellement plus long, moins bombé, avec le corselet plus large pos- térieurement. Le Cnodalon irroralum, Germ., et les Toxicnm geniculalum et niijripes du même auteur, font partie de ce genre qui appartient conséquemment au Brésil. CAMPSIS. BOT. L'éditeur de la Flore de Cocbincbine de Loureiro,\Villdeno\v, prétend que la pi. décrite dans cet ouvrage, sous le nom de Cavipsis adrepens el appelée Lien-Sien par les habitants, n'est autre que Ylncar- villœa sincnsis, Lamk. (Encycl., t. ni, p. 215.) Néan- moins Jussieu, qui a établi ce dernier genre (Gênera Plant., p. 138), pense que si ces deux pi. ne sont pas de G. différents, ils ne constituent pas certainement une seule esp. 11 incline même pour l'admission du G. Camp- sis, si toutefois les caractères suivants donnés par Lou- reiro sont exacts; calice à cinq divisions acuminées pres- que inégales; corolle infundibulaire, ù limbe grand, ouvert et divisé en cinq lobes arrondis et égaux ; éta- mines didynames, dont les filets sont courbés ; style fili- forme, plus long que les étamines, terminé par un stig- mate spatule; capsule bivalve, tétragone, polysperme; semences presque rondes. Dans l'esp. que Loureiro a trouvée près de Canton en Chine, la lige est grimpante «l s'accroche aux troncs des arbres ; les feuilles sont bipinnées, dentées en scie et glabres; les Heurs, d'un ronge vif, sont disposées en corymbe et terminales. 11 suffira d'énoncer quel(|iics caractères de l'incarvillée pour en faire saisir les différences ; dans ce G., la co- rolle esl irrégulière, le fruit siliquiforme, et les semen- ces membraneuses sur leurs bords ; les anthères infé- rieures offrent encore un caractère remarquable, celui d'avoir deux soies à la base, mais comme elles ne sont pas décrites complètement dans le Campsis, peut-être cette remarque aura-t-elle échappé à Loureiro. D'après les échantillons conservés dans les herbiers, celle pi. est ligneuse et n'a pas les feuilles tout à fait bipinnées, comme celles du Campsis, mais elles y sont découpées irrégulièrement. Au surplus, quelle que soit l'opinion (|U'on adoptera sur la séparation ou la réunion de ces deux G., on les placera toujours dans la fam. des Bigno- niacées. CAMPSOSTERNE. Campsosternus. ins. Coléoptères penlamères; G. de la fam. des Serricornes, établi aux dépens du G. Elater, de Fab., par Latreille qui lui donne pour caractères principaux : corselet sans ligne élevée et oblique aux angles postérieurs, en trapèze, aussi large au moins que long; extrémité antérieure du présternum plus inclinée, avec une impression trans- verse; écusson en forme de cœur renversé, plus large postérieurement ; tronqué cl échancré en devant. Ce G. a pour type VElater fulgens de Fab. CAMPTOCÈRE. Camptocenis. ns. Coléoptères létra- mères; G. delà fam. desXylophages, établi par Dejean, aux dépens du G. Hylesinus de Fab. Caractères : an- tennes fortement coudées, garnies extérieurement de longs poils ou filels insérés à une distance notable des yeux qui sont elliptiques et obliques ; massue solide et très -comprimée; les articles inférieurs formant des courbes concentriques; palpes petites; tète globuleuse; corps presque cylindrique; jambes antérieures dentées et armées d'un crochet; pénultième article des tarses bilobé. Le type de ce G. est H. œneipentiis, Fab. 11 est de l'Amérique méridionale. CAMPTODONTE. Camptodontus. iNS. G. de Coléop- tères penlamères, fam. des Carnassiers, établi par De- jean pour un Insecte nouveau rapporté de Cayennc. Caractères : menton articulé, plan, trilobé, dont la dent du milieu est plus longue que les latérales; lèvre supérieure très-courte; mandibules avancées, arquées cl Irès-aigués ; dernier article des palpes labiales pres- que cylindri(|ue; antennes filiformes; premier article aussi long que les deux suivants réunis, les autres plus petits; corps allongé, un peu déprimé; corselet pres- que cordiforme; jambes antérieures palmées. CAMPTORHYNQUE. CamptorUynchus. ins. Coléop- tères létramères ; G. institué par Latreille dans la fam. des Uhynchophores. Caractères : antennes de douze ar- ticles, formant, depuis le coude, une massue conoïde, épaisse el perfoliée; corps presque rhomhoïdal; corselet rétréci brusquement en manière de tube, près de son extrémité antérieure; abdomen presque triangulaire; sternum offrant un enfoncement où se loge la trompe. CAMPTOSCÈLE. Camptoscelis. iriS. Genre de Coléop- tères penlamères; fam. des Carnassiers; il a été établi par Dejean el ne présente encore qu'une seule espèce, C. I/ottenlota, qui avait été placée par Olivier parmi les Scarites, et par Fab. dans son G. Carahus, sous le nom spécifique de Megacephalus. Germ. en avait fait C A M C A M 81 un Molops el Dejean d'abord un SIérope. On voit donc que peu d'esp. ont plus attiré l'attention des entomolo- gistes. Caractères : les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles, moins longs que lar- ges et fortement cordiformes; dernier article des pal- pes presque cylindrique et tronqué à l'extrémité ; an- tennes filiformes; lèvre supérieure carrée; mandibules arquées; une dent bifide à l'échancrure du menton; corselet tronqué antérieurement, arrondi postérieure- ment; élytres assez allongées, ovalaires ; jambes inter- médiaires fortement arquées. CAMPULA1.\. BOT. G. de la fam. des Rinanlhées, ca- ractérisé par un calice tubuleux, terminé par cinq di- visions aiguës; une corolle irrégnlière dont le tube allongé se recourbe vers le sommet, et dont le limbe présente deux lèvres : la supérieure à demi bifide, l'in- férieure à trois lobes égaux et arrondis; quatre étami- nes didynames, insérées vers la courbure du tube, par des filets courts dans les deux supérieures, presque nuls dans les deux autres; un style de la longueur de la co- rolle et recourbé comme elle, terminé par un stigmate renflé ; une capsule à deux valves, sur le milieu des- quelles s'insère une cloison qui la divise en deux loges, contenant des graines nombreuses, petites el striées. Aubert Du Petit-Thouars, auteur de ce G., en a observé deux esp. : l'une dans l'Ile-de-France, où elle se trou- vait en abondance, vivant parasite sur les racines, et remarquable par sa corolle écarlate; la seconde dans l'île de iMadagascar. Ce sont des pi. herbacées, vivaces, à racine écailleuse, à tige simple, à feuilles opposées en bas, alternes plus haut ; à fleurs solitaires et axillai- res, accompagnées de deux bractées linéaires. CAMPULIPE. Cavipulipus. IRS. Kirby a formé, sous ce nom, un G. dont le type est le Trichius limbahis, Dej., Melolonlha limbata, Oliv., qui se trouve en Afri- que et aux Indes orientales. CAMPLLITROPE. bot. Nom que Mirbel donne à la graine, lorsque, par le développement de la primine, elle devient plus saillante d'un côté ; c'est ce que l'on observe dans les pi. crucifères, les papilionacées , etc. CAMPULOA. BOT. y. Cajipciose. CAMPULOCLINIER. Campuloclinium. bot. G. de la fam. des Synanthérées, formé par De Candolle aux dé- pens du G. Eupatorium, et dans lequel ont été admi- ses quelques esp. nouvelles de l'Amérique méridionale. Caractères ; capitule multiflore ; involucre campanule, formé de deux ou trois rangs d'écaillés inégales : les extérieures ovales, les intérieures fort étroites; récep- tacle convexe, hémisphérique et nu; akène anguleux; aigrette unisériée, poilue et rude. La plupart des esp. de ce G. sont des pi. herbacées; quelques-unes sont sous-ligneuses, à feuilles opposées, pétiolées, entières ou faiblement dentées; les capitules sont pédicules, disposés en corymbe ou solitaires, garnis de fleurs blanches ou purpurines. CAMPULOSE. Cainpulosus. bot. Sous ce nom, Des- vaux avait établi un G. de la fam. des Graminées, et il en avait publié la description, dans le bulletin de la Société philomatique. Beauvois (Agrostographie, p. 03) l'a adopté sans aucun changement : c'est pourquoi nous donnons ici le nom primitif de ce G. qui a été 2 BICT. DES SCIENCES Vsy. changé ensuite par Desvaux lui-même en celui de Cam- piiloa. Ce G. est caractérisé par ses épillels alternes, sessiles et unilatéraux, par sa lépicène inégale, à deux valves, dont la supérieure est bifide et munie, sur le dos, d'une barbe couchée obliquement sur l'axe; les fleurs sont en outre polygames. On ne connaît encore que deux esp. de Campuloses : la première est le Chloris monostachia, Mich., et la seconde le C/nosuriis ftir- catus, Willd. Le faciès de ces Graminées, et surtout de la première, est tellement particulier, qu'on ne conçoit pas comment ce G. avait pu échapper à la recherche de ceux qui, avant Desvaux, ont examiné cette nom- breuse famille. CAMPOLOTTE. MoiL. r. Macile. CAMPYLANTHE. Caiiipxlantlius. bot. G. de la fam. des Primulacées, Diandrie Monogynie, institué par Roth. Caractères : calice quinquépartite, inégal; co- rolle infundibulaire, à tube recourbé, à limbe quin- quéfide, inégal; deux étamines fertiles, incluses; an- thères monoloculaires, peltées; capsule triloculaire, polysperme; placenta central. La seule esp. que nous possédions encore est un arbrisseau à feuilles linéaires, charnues, à rameaux axillaires, que Linné avait nom- mée Eranthemum salsoides; elle est des Canaries. CAMPYLANTHÈRE. Campylanlhera. bot. G. de la fam. des Sterculiacées, institué par Schott etEndlicher, pour un arbre de l'Amérique méridionale, qui leur a offert les caractères suivants : un calice irrégulier, pres- que quinquéfide ; des pétales dressés ; un tube staminal renflé à sa base et divisé au sommet en cinq déchirures dans lesquelles sont attachées transversalement les an- thères; des stigmates réunis et étalés, au sommet, en trois lobes découpés. Le fruit est une capsule épaisse, à cinq loges, à cinq valves, renfermant des graines re- couvertes d'un duvet laineux. Les feuilles du C. sau- mama sont composées, digitées; les fleurs sont termi- nales, d'un jaune rougeàtre. CAMPYLE. Campxtiis.ms. G. de Coléoptères penta- mères, de la fam. des Serricornes. établi par Fischer. Caractères ; antennes en scie, insérées sous les bords d'une saillie frontale, déprimée et arquée en devant; tète dégagée postérieurement, etne s'enfonçant pasjus- qu'auxyeux qui sont saillants et globuleux; corps long et étroit, presque linéaire. Les Elater lineaiis, L., bo- realis, cinctus, Gyll., etc., sont des Campyles. CAMPYLIE. Campylia. bot. Dans sa belle et nom- breuse monographie des Pélargones, R. Sweet a séparé de ce G. une douzaine d'espèces dont il a formé le G. Campylie. Au nombre de ces esp. sont les P. erioste- inon, coronopifolium, rerbasciflonim, etc. CAMPYLIRHYNQL'E. Campylirh/nchus. ws. Co- léoptères tétramères; G. de la fam. des Rhynchophores, établi par Dejean qui le caractérise de la manière sui- vante : antennes médiocres, dont les trois premiers ar- ticles, plus allongés que les autres, sont obconiques et noduleux : la massue est oblongue-ovalaire ; trompe courte, épaisse, cylindrique et arquée; yeux grands, arrondis et proéminents; corselet sub-transversal, bi- sinué à sa base, rétréci antérieurement, tronqué à l'ex- trémité et marqué de deux ou quatre tubercules en dessus; corps ovale, écailleux, dur, ailé, couvert d'é- 0 8i C A M C A lylres crandes, ovales, un peu convexes en dessus, plus courtes que l'abdomen, avec les angles huméraux oblus. Ce G. n'a encore qu'une seule csp., C. qiiadritubercu- lalits, décrit par Fab. comme un Rhynclifene, dans son Syst. elcnl., 11, p. 448, n" 40; et comme un Charanson, danssonEnt.syst., p. 406, n»55.L'esp.se trouve en Suède. CAMPYLOCÈLE. Campflocelus. AnsÉL. Ehrenberg nomme ainsi les Infusoires entérodèles dont le canal intestinal, muni de deux ouvertures, ne se borne plus à suivre la longueur du corps, mais présente des cour- bures et des flexuosités. CAMPYLOMYZE. Campylomxza. iks. G. de Diptères de la famille des Némocères, établi par Wied, qui lui assigne pour caractères : des antennes de quatorze ar- ticles ; des ailes velues et sans nervures à leur portion interne; des yeux entiers; des pattes longues et grêles, avec les extrémités épineuses. CAMPYLOPE. Campylopus. bot. G. de la fam. des Hypéricacées , institué par E. Spach, avec les caractè- res suivants : sépales presque égaux, membraneux, se redressant après la floraison, tandis que les pétales, dans les mêmes circonstances, se contournent avant de se flétrir; étaraines marcescentes comme la corolle, presque monadelphes vers la base; ovaire à trois tètes, à trois loges, divisé par un placenta pyramidal; ovules disposés sur trois rangs, dans chaque loge; stigmates petits, presque globuleux. Le fruit est resté jusqu'à ce jour inconnu. La seule esp. qui compose ce G. est le C. cerastoïdes que Durville, qui l'a découverte, avait pla- cée parmi les Millepertuis, sous le nom de //r/'e'''CM»i oiiganifolium. Elle est de l'Orient. La conformité de nom avec le G. Campylopus qui appartient à la Cryptogamie, est un vice auquel il fau- dra porter remède, et le plus tôt sera le mieux. CAMPYLOPHYTE. Campylophyta. bot. Necker dé- signe ainsi les pi. dont la partie supérieure de la co- rolle est obliquement infléchie et plus souvent contour- née en spirale, avant l'épanouissement. CAMPYLOPTÈRE. Campyloptenis. ois. G. formé par Swainson aux dépens du G. Trochile ou Colibri. Caractères : bec très-long, recourbé ; ailes falciformes; tig«s des premières rémiges dilatées et comprimées; queue arrondie ou étagéc. Les Trochiles Latipennis et fakalus sont le type du nouveau genre. CAMPYLOSPORE. Campylosporus. bot. Ce G., créé par E. Spacli, appartient encore à la fam. des Hypé- ricacées; il a pour caractères : des sépales coriaces, presque égaux et se redressant après la floraison ; péta- les en forme de couteau et niarcescents, de même que les filaments des étamines, qui sont courts et au nombre de cinq ; il y a également cinq styles soudés à la base et dans la plus grande partie de leur hauteur; les stig- mates sont petits, presque orbiculaires. Le fruit con- siste en une capsule à cinq loges, avec un placenta central, en forme de pyramide, avec cinq ailes ou crêtes; les graines sont subulées, arquées. Deux esp., placées dans le G. Hypericum, constituent le G. nou- veau. L'une est le C. reticulalus, Spach, //. lanceola- tum, Desrouss. ; l'autre le C. angustifolius, H. an- tjustifolitim, Desr.; toutes deux de l'ile de Mascareigne. CAMPYLOTHÈQUE. Cawpytothcca. bot. G. de la fam. des Synanthérées, établi par n. Cassini, qui lui donne pour caractères : capitule multiflore, hétéro- game; fleurons radiaires ligules, multinervés et neu- tres; ceux du dis<|ue hermaphrodites, tubuleux et à cinq dents; tube court; orifice très-long et marqué de dix nervures; involucrc formé de quelques rangées d'écaillés oblongues-elliptiques et pour la plupart ré- fléchies ; akènes allongés, un peu contournés ou arqués, comprimés, prcs(|iie télragones et finement ailés. Les esp. connues sont en petit nombre, et ont été rappor- tées des iles Sandwich. Ce sont ou des herbes ou des sous-arbrisseaux dressés, à feuilles opposées, découpées en trois ou six lobes ovales-lancéolés, entiers ou den- tés; à capitules pédicellés, chargés de fleurs jaunes. CAMPYLOTROPIDE. Campylolropis. bot. G. de la fam. des Légumineuses, établi par Bunge qui le carac- térise de la manière suivante : calice campanule, bila- hié, accompagné à sa base de deux bractées caduques; lèvre supérieure très-entière ou bien échancrée, l'infé- rieure à trois divisions dont l'intermédiaire plus étroite; corolle papilionacée, avec l'étendard plissé, aigu; la carène est recourbée en faux et acuminée; étamines diadclphes; style courbé, glabre en dessus. Légume presque ovale, plan, membraneux, indéhiscent et raonosperme. Ce G., voisin du Lespetleza, en diffère par la conformation du calice et de quelques-unes des parties de la corolle; il ne renferme encore qu'une esp. connue, C. chinensis, qui est un arbrisseau à fo- lioles entières, à stipules subulées et persistantes, à grappes axillaires, composées de fleurs purpurines, accompagnées d'une bractée chacune. CAMPYLUS. BOT. Loureiro décrit, sous ce nom, un arbrisseau grimpant de la Chine, à feuilles alternes, rares et portées sur de longs pétioles, à fleurs disposées en grappes terminales, flexueuses, munies de bractées trilobées. Le calice est tubuleux, à cinq divisions inéga- les; la corolle présente un tube et un limbe à deux lèvres ; la supérieure subulée, l'inférieure ovale. Cinq étamines inégales s'insèrent à ce tube vers sa base. L'ovaire, libre, se termine par un style unique, et celui- ci par un stigmate à cinq lobes. Le fruit est une capsule ;"i cinq loges polyspermes. Ce G., ainsi caractérisé, n'a pu être rapporté à aucune des fam. établies jusqu'ici. CAMPYiNÈMA. bot. G. établi par Labillardière, d'a- près une pi. recueillie au cap de Van-Diemen. Carac- tères : calice adhérent à l'ovaire et pétaloidc, se divi- sant supérieurement en six lobes, au bas desquels s'insèrent autant d'étamines dont les filets se recour- bent en dehors de la fleur, et portent des anthères os- cillantes; ovaire surmonté de trois styles et de trois stigmates, devenant une capsule prismatique, triangu- laire, allongée, qui couronne le calice persistant; elle s'ouvre en trois valves qui, appliquées contre l'axe central, forment trois loges contenant chacune plu- sieurs graines disposées sur un seul rang, et attachées sur le bord des valves. On a décrit une seule csp. de ce G., le C. lineaiis, pi. herbacée, à racines fusiformes et fasciculées, à tige simple, chargée de quelques feuilles graminées qui l'embrassent à demi, et terminée par une seule fleur le plus souvent, et d'autres fois par deux ou quatre dont les pédoncules sont munis, vers C A N C A N leur milieu, d'une foliole qui les di!-passe. Labillardière propose de classer ce G. à la suite des Narcissées, oCi sa place est en effet indiquée, quoiqu'il manque de plu- sieurs caractères propres à celte fam. dans laquelle on observe un style simple à la base, des graines attachées le long de cloisons qui s'appliquent sur le milieu des valves, et des fleurs munies de spathes. CAMULA. MAM. S. vulff. d'Antilope Chamois. CAMUNENG oc CAMUiNlUM. eot. (Rumph, jtmb., T. V, pi. 17, 18.) Trois arbres portent ce nom à Am- boine, le Chalcas paniculala, le Murraya, et peut- être celui dont Loureiro a fait son G. Aylaia, si ce troisième arbre ne doit pas former un G. nouveau, au- quel Jussieu propose de conserver le nom deCawjiOjmwj. CAMCS. MAM. N. vulg. du Dauphin ordinaire. CAMUS. POIS. S. de Polynème décadactyle. CAIMCZA. MAa. P^. Cajiula. CAMY-CAMY. ois. S. vulg. d'Agami. C.iN.MAM. S. vulg. de Chien. CAN. OIS. S. vulg. de Merle Mauvis. CAN. POIS. S. vulg. d' Aiguillât. CANA. BOT. L'un des N. vulg. de VJrundo Donax, L. CANAB, CANABÉ, C.ANABIER et CANABOU. S.vulg. de Chanvre. CANADA. BOT. N. vulg. des Pommes-de-terre et des Topinambours. F. Morelie et Héliauthe. CANAFISTOLA, CANAFISTULA. BOT. S. de Casse Ca- néficier. CANAHIA. EOT. G. de la fam. des Asclépiadées, Pen- tandrie Digynie, L., institué par Robert Brown qui lui a donné pour caractères : une corolle campanulée, au sein de laquelle se trouve incluse une couronne de folio- les subulées, qui entoure le gynostège; cinq élamines que surmontent deux masses pollinaires géminées , unies à leur base; deux styles connivents; folicule garni de semences chevelues. Le C. Laniflora est un arbuste dressé, à feuilles linéaires, lancéolées, opposées, à fleurs disposées en corymbe et velues intérieurement. CANAL MÉDULLAIRE, bot. Au centre de la tige de tous les Végétaux dicotylédons, se trouve un canal lon- gitudinal, rempli par un tissu cellulaire, très-régu- lier. Ce canal porte le nom de Canal médullaire, et l'on appelle moelle le tissu cellulaire qu'il contient. Quelques auteurs donnent aux parois de ce canal le nom d'étui médullaire. Cet étui se compose essentiel- lement de vaisseaux; c'est la seule partie de la tige qui offre des vaisseaux trachées dans sa composition , et la première où l'on commence à apercevoir des vais- seaux, lors du premier développement d'un jeune em- bryon. La forme du Canal médullaire n'est pas la même dans tous les Végétaux. Palisot de Beauvois a prouvé que celte forme de l'aire du Canal médullaire était gé- néralement en rapport avec la disposition des feuilles sur la tige. C'est ainsi qu'il est allongé dans les arbres dont les feuilles sont opposées; qu'il forme un triangle dans ceux qui ont les feuilles verticillées par trois, comme par exempte le Laurier-Rose, et qu'enfin il est polygone dans les Végétaux qui ont les feuilles alternes et disposées en hélice ou en quinconce. Quelquefois le Canal médullaire est tout à fait vide; et la moelle n'y existe pas. Cette disposition se remar- que dans foutes les plantes qui ont la lige fîsluleuse , comme dans la plupart des Ombellifères. Mais il est im- portant de remarquer que cette particularité ne se ren- contre qu'au temps où ces plantes ont déjà acquis un accroissement considérable, et qu'il y a une époque où ces tiges ont leur Canal médullaire rempli de moelle. Le Canal médullaire que l'on observe dans les gros troncs ligneux, semble généralement beaucoup plus petit que celuides jeunes branches du même arbre, et fort sou- vent il est même difficile de l'apercevoir et d'en consta- ter l'existence. Aussi la plupart des physiologistes ont- ils écrit que, par les progrès de l'âge, les parois du Canal se resserrent sur elles-mêmes, et que sa cavité finit par disparaître entièrement. Telle n'est pas l'opi- nion de Du Petit-Thouars. Ce savant botaniste pense qu'une fois solidifiées, les parois du Canal médullaire ne se rapprochent en aucune manière, et que le dia- mètre de ce Canal reste toujours le même. Mais peu à peu, dit-il, des molécules solides se déposent dans les mailles du tissu cellulaire, qui forme la moelle, et il de- vient alors difficile de la distinguer du bois. C'est cette apparencequienaimposéauxobservaleurspeualtentifs. CANALA. bot. g. de la fam. des Boraginées, de Jus- sieu, Penlandrie Monogynie, de Linné, créé par PohI, pour quelques pi. d'un aspect particulier, qu'il a trou- vées aux environs de Rio-Janeiro, et qu'il n'a pu réunîr aux Onosmes qui, toutes, ont quatre noix ou akènes lui- sants, durs, non perforés inférieurement, à une seule graine, et cachés au fond du calice persistant; au lieu que, dans les Canalas, les akènes, au nombre de deux seulement, sont réunis par leur base et polyspermes, caractères qui éloignent le nouveau G. de tous les autres de la fam. des Boraginées. On observe dans ces pi. un calice divisé en cinq segments ; une corolle tubu- leuse et ventrue ou renflée, à cinq dents, rétrécie en tube court à sa base; les anthères ont la forme d'un fer de flèche, et sont plus courtes que la corolle; le style est inclus dans le tube. Les trois esp. décrites par PohI , C. heliotropoïdes, macrophylla et rubicefolia, sont de petits arbrisseaux à feuilles ovales ou oblongues, oppo- sées, entières; leur inflorescence consiste en de beaux épis axillaires ou terminaux, unilatéraux, roulés au sommet et garnis de belles fleurs d'un rouge éclatant. CANALICULAIRE. Canalictilaria. bot. Section for- mée par Achar, parmi les Parmêlies, et qui contient celles qui, telles que les furfuracea et ciliaris, ont leurs di- visions canaliculées en dessous. La plupart sont deve- nues des Ramalines. CANALICULÉ C'est à-dire creusé en figure de canal ou ployé en forme de gouttière. CANALIFÈRES. Canalifsra. moLL. Ce nom est donné, par Lamarck, à une fam. de Mollusques qui offrent un canal plus ou moins long, à la base de l'ouverture de leur coquille. CANALITES. annél. S. de Dentales fossiles ou Den- talites. CANAMELLE OD CANNE A SUCRE. Sacchantm. bot. G. de la fam. des Graminées et delà Triandrie Digynie, L., autrefois confondu avec les Arundo , mais adopté par tous les botanistes modernes, et ainsi caractérisé par Brown ( Piodr. FI. Nov.-HolL, p. ÎOô) : toutes les 8i C A N C A N fleurs hermaphrodites , disposées en épis Fascicules ou paniculés, à deux fleurs dans chaque articulation, l'une des deux pédicellée. La lépicène (glunie des au- teurs ) biflore, à deux valves presque égales, très- velues à la base, renfermant les deux petites fieui'S. La fleur intérieure est hermaphrodite, bivalve, hyaline, ayant sa valve extérieure mutique ou aristée, l'inté- rieure trùs-pctile ou à peine visible; elle a deux écailles liypogynes; ordinairement trois étamines; deux styles surmontés de stigmates pluraeux. La Heur extérieure est neutre, univalve et mutique. Ces caractères géné- riques ne s'accordent pas avec ceux qui sont générale- ment adoptés par les auteurs. La fleur extérieure, que R. Brown signale comme neutre, offre évidemment un caractère contradictoire à celui de fleurs toutes lier- maphrodilcs, qu'il attribue au genre Saccharuni, et qu'il répète ensuite dans une note comme formant une distinction entre ce genre et VAnilroiJogon. L'auteur du Prodiomus Florœ Norœ - Ilollandke ajoute que, dans le Sacchaium o/Jicinarum, L., le périanlhe est à trois valves dont l'intérieure est filiforme, et l'inter- médiaire extrêmement petite, quoique tous les auteurs aient décrit ce périantho comme univalve. Il n'admet pas la séparation de VEiianlhus de Michaux, qui pour- tant a été adoptée par Palisotde-Beauvois et les autres agrostographes. Il regarde au contraire, comme un G. bien distinct, VImperata de Cyrillo qui est fondé sur le Sacihanim cxlindriaim, Lamk. K. Impeuata. D'au- tres genres ont encore été formés aux dépens des 6'ac- charum; tels sont les genres Perotis, Pofjonatherum et Monachne. F. ces mots. Au moyen de ces retranche- ments, le G. Sacchaium se réduit à un petit nombre d'espèces qui croissent dans les régions chaudes du globe, et dont la principale mérite que nous lui consa- crions quelques pages. La C. officinale, Sacch. offlcinarum, L., Tussac, FI. des Antilles, 1, p. 151, tab. 23; Rumpb., Ueib. jim- boin., 5, tab. 74, fig. 1 ; Sloane, Hist. jainaic, v. 1, tab. G6, vulgairement nommée Canne à sucre, est une plante cultivée en grand dans l'Inde-Orienlale, et dans toutes les colonies de l'Américiue. De sa racine qui est genouillée, fibreuse, pleine de suc, s'élèvent plusieurs tiges hautes de huit à douze pieds, articulées, luisantes, dont le diamètre est d'un pouce à un pouce et demi, à nœuds écartés les uns des autres d'environ trois pou- ces, remplies d'une moelle succulente et blanchhtre. Ses feuilles sont engainantes à la base, longues d'en- viron trois à quatre pieds, larges d'un pouce ou à peu près, planes, pointues à l'extrémité, striées longitutli- nalement, munies d'une nervure médiane blanche et longitudinale, glabres, rudes sur les bords, et d'une couleur verte, un peu jaunâtre. La tige ne fleurit pas constamment, et cette floraison ne s'effectue que lors- que la plante a environ un an ; elle pousse alors un jet lisse, sans nœud , fort long, désigné dans les colonies françaises sous le nom de Flèche. Ce jet soutient une belle panicule argentée, très-ramiliée, composée d'un très-grand nombre de petites fleurs soyeuses et blan- châtres. C'est de cette plante qu'on extrait, par expres- sion, un suc extrêmement doux, qui, rapproché en con- sistance convenable , fournit le sucre, substance cris- talline, d'un goût trés-agréable, et dont les usages sont tellement nombreux, qu'elle est devenue une ma- tière presque de première nécessité pour les Européens. y. les articles Cabine a sicre et Sucre. Une variété de la Canne à sucre, qui est originaire de Taïti, a été introduite, dans les Antilles d'abord, par le navigateur français liougainville, et ensuite par l'Anglais Bligh. Elle se distingue de la Canne à sucre officinale par sa taille beaucoup plus grande, ses entre- nœuds plus longs, les poils qui entourent l'épillet plus longs que celui-ci, et par d'autres caractères de la Heur. Celte variété offre, enire autres avantages sur l'espèce commune, celui de fournir une plus grande quantité de sucre, d'être beaucoup plus robuste, et de ne pas être aussi sensible au froid. Consé(|uemmcnt. il y aurait pos- sibilité de la voir prospérer dans certains climats plus en dehors des Tropiques que ceux où on cultive la Canne à sucre vulgaire, par exemple dans les localités chaudes du bassin de la Méditerranée. C. VIOLETTE. Sacchaium violaceum, Tussac, Flor. Antill., 1, p. ICO, lab. 25. Cette esp. est cultivée dans les Indes -Orientales et Occidentales sous le nom de Canne de Balaria. Outre sa couleur, elle diffère du Sacchaium olficinarum par ses nœuds plus rappro- chés, ses épiilets plus petits, les valves de ses lépicènes plus ciliées, ses poils plus longs, etc. Elle fournit une moindre quantité de sucre, et on ne la cultive que pour obtenir du Rhum par la fermentation de son suc. CANAMO, C\NAMON. BOT. S. vulg. de Chanvre. CANANGA. BOT. Rumph. sous ce nom, décrit et figure trois arbres de la fam. des Annnacées, rapportés au G. Unona. Ce sont les U. odorata, tripetaloidea et ligu- taris de Dunal. — Aublet, regardant comme congénère des Cana iiga ôeRumph, un arbre de la Guiane, lui avait donné le même nom (PI. de la Guiane, t. 244); et Jus- sieu en avait fait un G. auquel il réunissait VAhcremoa du même auteur. Dunal, dans sa Monographie des Ano- naoées, et De Candolle, dans son Sfsleina Regiii vege- tabilis, en adoptant le G. Guatteiiade Ruiz et Pavon, lui ont joint le Canan^ra d'Aublet. Cananca est aussi l'un des noms du Convohulus Ba- lalas chez les Indous. /'. Liseuon. CANAPACIA. BOT. S. anc. d'Armoise. CANAPUCCIA. BOT. S. de Chanvre. CANARD. MAM. N. vulg. du Chien Barbet. CANARD. OIS. Anas, L. Genre de l'ordre des Palmi- pèdes. Caractères : bec drjoit, large, souvent Irès-élevé ù sa base, et garni, dans cette partie, de caroncules tuber- culeux, toujours déprimé à la pointe et plus ou moins dans le reste de son étendue, recouvert d'une peau mince, avec l'extrémité arrondie, obtuse et onguiculée : les deux mandibules plates ou dentelées en lames sur leurs bords ; narines placées presque à la surface du bec, et près de sa base, ovoïdes, à demi couvertes par la miuibrane de la fosse nasale; pieds courts, emplumés jusiiu'atix genoux, retirés vers l'abdomen; quatre doigts: trois devant, entièrement réunis par une large mem- brane, un derrière libre ou avec un rudiment de mem- brane, articulé assez haut sur le tarse. Ailes médiocres, la première rémige égale en longueur à la deuxième, ou un peu plus courte qu'elle. C A N C A N 83 La nature en donnant aux Canards la double facuUù de parcourir l'iinmensilé des airs, et de sillonner les plaines de l'onde, semble les avoir destinés à faire l'or- nement des rivières, des fleuves, des lacs et des mers. C'est dans ces humides demeures qu'ils ne quittent ja- mais qu'à regret, et que lorsqu'une force majeure les y contraint, qu'ils trouvent abondamment la nourriture appropriée à leurs organes, soit qu'elle se compose de Poissons, soit que les Mollusques, les larves, les Vers et même les Fucus ou autres plantes des eaux en forment la base. Ils recherchent celte nourriture avec avidité, plongent même sans répugnance dans les eaux bour- beuses, pour y saisir et avaler leur proie. Il est vrai qu'ils ne craignent point de gâter leur plumage. L'en- duit particulier qui le couvre , le protège contre les atteintes de l'eau et des matières qui la salissent. C'est aussi parmi les Joncs et les Roseaux, sur les Varecs rejetés par les flots, qu'ils construisent assez négligemment leur nid. La forme, la couleur et le volume des œufs varient dans chaque espèce. Leur nombre varie égale- ment, et non-seulement dans l'espèce, mais encore dans chaque ponte. Les Canards sont presque tous voya- geurs; la plupart habitent de préférence les contrées du Nord, et l'élévation de température dans les régions méridionales les en chasse pendant l'été, ce qui déter- mine les deux passages assez réguliers pour chaque esp., de printemps vers le Nord et d'automne vers le Sud. Presque tous sont sujets à une double mue annuelle, et le changement de plumage est tel, chez les màlcs, qu'ils sont presque méconnaissables aux deux époques opposées de l'année. En général, ils prennent leur robe de noces sur la fin de l'automne, et ne la quittent qu'a- près l'accomplissement de l'incubation. La facilité avec laquelle divers Canards se sont plies au joug de la domesticité, en a fait pour l'homme une conquête utile. Leur multiplicité dans les basses-cours surpasse souvent celle des Gallinacés. Outre une chair délicate et agréable, ils offrent dans leurs plumes un duvet à la mollesse, et à la pensée un instrument de com- munication qui la j)erpélue. L'allure du Canard, dans la basse-cour comme sur la rive, a quelque chose de fatigant et même de pénible. On s'aperçoit que ces Oiseaux sont hors de leur élément; ils ne portent que lentement et difficilement, l'un avant l'autre, leurs lar- ges pieds palmés, et le déplacement des jambes courtes et embarrassées dans l'abdomen, communique au corps un mouvement d'oscillation latérale, qui , en se com- binant avec le mouvement de progression , donne à l'Oiseau une démarche stupide et ridicule; mais à la surface des eaux, la plupart des Canards nagent avec autant de grâce que de facilité. Le G. Canard, l'un des plus nombreux en espèces, a été divisé par plusieurs ornithologistes qui en ont sé- paré les Cygnes et les Oies pour en former des G. dis- tincts; mais les caractères assignés à ces genres, se fondant par des nuances insensibles, on a été, pour ainsi dire, forcé d'en revenir au G. unique, établi par Linné, et de ne considérer que comme de simples sec- tions les groupes que l'on avait cru pouvoir présenter sous des caractères génériques particuliers. Cuvier, outre les sous-genre Cygne, Oie et Canard proprement dit, coupe encore ce dernier, et adopte autant de petites tribus qu'il trouve de différences marquantes dans la conformation du bec. t Les CvGKES. Cou très-long; narines percées vers le milieu du bec : celui-ci élargi, convexe, déprimé, à exlrémilé large, arrondie; onglet terminal de la mandibule supérieure recourbé; joues nues. C. A BEC JACIVE ou SAUVAGE. Anas Crgnus , L. ; Cygne à bec noir, Cuv. Tout le plumage blanc avec la tête et la nuque lavées de jaunâtre ; bec noir, couvert à sa base par une membrane jaune qui s'étend jusqu'à la région des yeux; pieds noirs. Taille, 32 pouces. La femelle est un peu plus petite. Les jeunes ont le plu- mage gris, la membrane du bec, ainsi que celle des yeux, et les pieds d'un gris rougeàtre; ce n'est qu'après la seconde mue qu'ils prennent leur véritable robe. Ces oiseaux sont communs dans les régions septentrio- nales des deux hémisphères qu'ils ne quittent que chas- sés par le froid le plus rigoureux pour passer momen- tanément vers le Sud, en prenant pour direction, les bords de la mer ou le courant des fleuves. C. A BEC ROUGE OU DOMESTIQUE. A. Olor , L. ; Cygne tubercule, Tem., Buff., pi. enl. 913. Tout le plumage blanc, bec rouge-orangé, avec le bord des mandibules, le tubercule charnu qui s'élève à sa base, et l'espace nu qui entoure les yeux, d'un noir profond; pieds gris, nuancés de rougeàtre. Taille, 60 pouces environ. La fe- melle a en général les dimensions plus petites. Les jeu- nes sont d'un gris brunâtre , avec le bec et les pieds plombés. Ce magnifique Oiseau parait être originaire des grands lacs ou des mers de l'intérieur de l'Europe ; sa beauté majestueuse a fait naître l'idée de l'amener à l'état de domesticité, et, dans sa douce servitude, il s'est embelli sans se dégrader; il fait l'ornement des canaux, des bassins que le luxe creuse à grands frais, autour des habitations de plaisance; et, malgré l'habitude de le voir, l'œil aime toujours à se reposer sur ce symbole vivant de la grâce, de la candeur et de la propreté. Tous les ans, dès la fin de février, chaque couple, aussi tendre que fidèle, construit un nid d'un gros amas de roseaux, qu'il place souvent dans un endroit de pré- dilection. La femelle y pond six ou sept œufs, et les couve pendant six semaines avec une extrême assiduité; les petits ne quittent leurs parents que vers le mois de novembre , et vivent réunis jusqu'au moment où l'a- mour leur fait désirer une société plus intime.— L'édu- cation des Cygnes est un objet de commerce assez im- portant pour la Hollande et la Belgique, d'où l'on en expédie souvent pour des contrées lointaines. C. DE BEWicK.^y. Bewickii, Yar. Bec noir, orangé à la base; corps blanc; dix-huit reclrices; tarses noirs. Taille, 40 pouces. Europe. Cette esp. est plus petite que le Cygne sauvage avec lequel on l'a très-vraisembla- blement confondue jusqu'ici. Du reste la différence entre les caractères extérieurs est presque nulle; mais la structure anatomique offre des particularités notables, surtout la disposition de la trachée, dont l'anse ster- nale est beaucoup plus considérable que dans aucune autre esp. C. BRo:szÉ. ?'. Oie bronzée. C. A CRAVATE. T. OlE A CRAVATE. C A N C A N C. DE Gambie, y. Oie a doldlb éperdu. C. DE Guinée. F. Oie a tubercules. 0. HOIR. yl. Plulonia, Shaw.; Ânas atrata, Latli. , Nat. M., pi. 108; Labill, y. pi. 17. Eiilièrement noir, à l'exception des six premières rémiges cjui sont blan- clics, du bec et de l'espace oculaire nu qui sont rouges. Taille, 54 pouces. Les jeunes sont d'un gris cendré. De la Nouvelle-Hollande. C. SAUVAGE. F. C. a bec JAUiVE. C. A TÊTE ET cou NOIRS. Â. nùjricoUis, Lath.; A. me- lanocephala, Gmel. Blanc, à l'exception de la tête et de la partie supérieure du cou qui sont noirâtres el velou- tées, du bec qui est rouge. Taille, 38 pouces. Am. mér. f-}- Les Oies. Cou de moyenne longueur; bec plus court que la têle , très haut à la base, conique, ainsi que les dentelures du bord des mandibules. 0. dWfrique. y. 0. d'Egypte. 0. ANTARCTIQUE. j4 . autorctica, Latb., Gmel. En- tièrement blanc, avec le bec noir et les pieds jaunes. Taille, 28 pouces. La femelle est tachée de cendré sur la léle, de brun sur le cou et le dos , et de noir aux par- ties inférieures ; les rémiges sont brunes, le bec est jau- nâtre. Terre-de-Feu. 0. ARMÉE, y. 0. D'ÉgVPTE. 0. DE Bering, â. Beringii, Lath. Le plumage blanc, à l'exception des ailes qui sont noires, et de la partie supérieure du cou qui est bleuâtre; une tache verdâtre près des oreilles et une caroncule jaune sur la base du bec. Kamtschatka. 0. Beunacbe. à. leucopsis, Tem. ; A. erflliropus, Gmel., BufF. , pi. enl. 855. P. sup. cendrées, avec les plumes terminées de noir et frangées de gris; sommet, côté de la tête et gorge blancs ; nuque, cou, haut de la poitrine, extrémité des rémiges et rectrices noirs ; par- ties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, 24 pouces. Les jeunes ont du roussâtre sur le dos et une bande noire entre le bec et l'œil. Nord de l'Europe. 0. BLANCHE. A. candidus, Ganso blanco, Azara. En- lièrement blanche, à l'exception d'une grande tache noire à l'extrémité des rémiges, du bec et des pattes qui sont d'un rouge de rose. Taille, ôG pouces. Am. mér. 0. BORÉALE. A.borealiSjhaih. Tout le plumage blanc, à l'exception de la tête qui est d'un vert chatoyant. Taille, 27 pouces. Islande. 0. DE Brenta. y. 0. Crayant. O. BRONZÉE. A. melanotos, Lath., Buff., pi. enl. 9.'7. Tète et moitié sup. du cou blanches, mouchetées de noir; p. sup. noires , à reflets bronzés ; p. inf. et bas du cou d'un blanc pur; rectrices étagées; une large excroissance charnue à la base du bec qui, l'une et l'autre, ainsi que les pattes, sont noires. Taille, 56 pouces. Inde. 0. Cage. A. hf brida, Lath. Entièrement blanche, à l'exception du bec et des pieds qui sont jaunes, avec une membrane rouge au premiei' de ces organes. Taille, 30 pouces. La femelle est noire, avec quelques filets blancs sur les plumes; elle a le bec et les pieds rouges. Am. mér. 0. a Cajiail blanc, a. polycomos, Less. Plumage d'un gris roux , plus foncé sur les flancs et l'abdomen ; ailes et queue d'un vert doré. Taille, 20 pouces. Brésil. 0. DU Canada. F. OiE A cravate. 0. DU CAP deBonne-Espérance. Buff. r. 0. d'Egypte. 0. CENBRÉE. A. Anscr, Lath.; A. férus, Ciiiel. P. sup. cendrées, brunâtres, avec les plumes liserées de blan- châtre; tête cl cou d'un cendré clair; petites tectrices alaires cl bord extérieur des rémiges d'un cendré blan- châtre; les ailes, pliées, n'atteignant point l'extrémité de la queue; p. inf d'un cendré clair, avec l'abdomen et les rectrices inf. blancs; bec forl el gros, d'un jaune orangé , ainsi que la membrane des yeux ; l'onglel blanchâtre; pieds couleur de chair. Taille, 34 pouces. Des contrées orientales de l'Europe. Elle est la souche de toutes les races que l'on tient en domesticité. Dans quelques provinces de rEuroi)e, on en élève des quan- tités prodigieuses, qui paissent les champs, par bandes, comme des troupeaux de Moutons; le nord de l'Alle- magne et la Pomêranie surtout, en nourrissent peut-être plus que le reste du monde. Cet Oiseau forme aussi l'une des richesses des landes aquitaniques, où l'on prépare ses membres d'une façon à l'aide de laquelle ils deviennent un mets délicat capable d'être transporté an delà des mers. Les foies de l'Oie domestique, ainsi que celui du Canard, fournissenl un autre mets plus recherché encore des Sybarites de nos jours; mais la manière dont on martyrise l'animal pour en obtenir le foie plus gras, est l'une des plus grandes méchancetés humaines. L'instinct de l'Oie qui en fit un Oiseau timide en fît aussi un être brutal, qu'un regard incommode, et qui va toujours menaçant, même lorsqu'il fuit, les autres compagnons de son esclavage, sans que souvent on devine les motifs de sa colère ridicule. Les anciens vénéraient cet Oiseau, et tout le monde connaît les Oies du Capitole. 0. A COIFFE NOIRE. A. tudica, Lath. P. sup. grises, avec les plumes bordées de cendré-clair; p. inf. cen- drées, avec les plumes de l'abdomen brunes, bordées de blanc; tète, haut du cou et gorge blancs; un double croissant noir sur la nuque; rectrices grises avec l'ex- trémité blanche. Inde. 0. A COLLIER. F. 0. DE COROMANDEL. 0. DE CoRoMANDEL. A. Coromaudeliana, Lath.; Sar- celle de Coromand'-l, Vieill., Buff., pi. enl. 949 et 950. P. sup. d'un brun noirâtre, changeant faiblement en verdâtre; base du bec entourée de petites plumes blan- ches; dessus de la tèle noirâtre, avec un reflet ver- dâtre; derrière du cou tacheté de celte même couleur sur un fond blanc sale; joues, devant du cou et p. inf. d'un blanc pur; rémiges noirâtres, blanches vers leur extrémité ; rectrices noirâtres ; bec noir ; dessus des doigts d'un jaunâtre sombre. Taille, 10 pouces 1/2. La femelle est d'un brun sombre où le mâle est irisé en vert; elle a en outre le bas du cou rayé transversalement de noirâtre. 0. CoscoRABA. A. Coscoraba, Lath. Plumage blanc, avec le bec et les pieds rouges. Taille, 34 pouc. Am. mér. 0. DE LA CÔTE DE COROMANDEL. Buff. F. 0. ERONIÉE. 0. A COU ROUX. A. rufuollis, L., Pallas. P. sup., gorge et ventre noirs; du blanc entre le bec et l'oeil, derrière les yeux et sur les côtés du cou ; une ceinture de cette couleur sur la poitrine ; devant du cou et poit rine roux, avec une bande noire le long de la partie postérieure du cou ; abdomen et tectrices caudales inf. blancs ; bec brun; pieds noirs. Taille, 21 pouces. Nord de l'Asie. C A N C A N 87 0. Cravant. a. Bernida, L., Laili., Biiff., pi. ciil. 342. P. sup. grises, avec les plumes terminées de cen- dré-clair; p. inf. de même à l'exception de l'abdomen et des lectrices caudales qui sont blancs; tête, cou et poitrine d'un noir terne, avec une tache blanche de cha- que côté du cou ; rémiges, rectrices, bec et pieds noirs. Taille, 22 pouces. Les jeunes ont le cou entièrement gris et du roux mêlé au cendré du plumage; lisent aussi les pieds rougeâtres. Nord de l'Europe et de l'Amé- rique. 0. A CRAVATE. A. Cciiiadensis, L., Buff., pi. enl. 340. Oifi du Canada. Tout le plumage varié de brun et de gris, à l'exception de la tête et du cou qui sont cendrés, de la queue et de la gorge qui sont noires. Une bande blan- che traverse celle-ci. Taille, 34 pouces. .Amérique sep- tentrionale. 0. CYGINOÏDE. F. 0. A TCBERCt3LES. 0. d'Égtpte. A.Mgxptiaca, Lath.; Anser varius, Mey., Buff., pi. enl. 579, 982 et 983. P. sup. d'un cen- dré roussàtre , varié de zigzags bruns ; aréole de l'œil , devant du cou et quelques rémiges d'un marron clair; p. inf. blanches, ainsi que les petites et moyennes tec- trices alaires; les grandes sont d'un vert chatoyant; extrémité des rémiges et rectrices noires; bec et pieds rougeâtres; un petit éperon au poignet. Taille, 22 p. Afrique; accidentellement en Europe. 0. DEMI-PALMÉE. A. semi-palmata , Lath. P. sup. grises ; tête, cou et jambes d'un brun-noirâtre ; un col- lier blanc, ainsi que le croupion et les p. inf. ; bec brun; pieds rouges, avec les doigts unis par les membranes dans une paitie de leur longueur. Taille, 33 pouces. Kouvelle-HoUande. 0. DOMESTIQUE. C'est l'O. CENDRÉE doul le plumage est plus ou moins altéré ou modilîé par l'effet de la domesticité. 0. A DOUBLE ÉPERON. A. Gambensis, L. Sommet de la tête blanchâtre; nuque, haut du cou, aréole de l'œil roussàtre; un collier roux; p. sup. d'un noir pourpré; ailes armées de deux gros éperons; rémiges noires; petites tectrices alaires blanches, traversées d'un trait noir; les grandes d'un vert chatoyant; part. inf. rayées de gris et de blanc jaunâtre; rectrices noires; jambes très-longues; une petite caroncule noire sur le front. Taille, 3 pieds. La femelle a brun-marron, ce qui est noir-pourpré dans le mâle. Afrique. 0. A DOVET. F. Canard Eider. 0. d'Espagne, Alb. F. 0. a tubercules. 0. DES Esquimaux. F. 0. hyperborée. 0. a ÏRONT blanc. F. 0. RIEUSE. 0. GRISE. A. giisea , Vieill. P. sup. grises, tachées de noir, les inf. cendrées; rémiges et rectrices noires ; bec bombé, couvert d'une membrane jaunâtre; pieds à demi palmés, avec les ongles très-crochus. Taille, 30 pouces. Terre de Diemen. 0. DE Guinée. F. Q. k tubercules. 0. Gulaund. F. 0. boréale. 0. HYPERBORÉE. A. Iiyperboiea, Gmel. Tout le plu- mage blanc, ù l'exception du front qui est jaunâtre et très-élevé, de la moitié inf. des rémiges qui est noire; mandibule sup. rouge, l'inf. blanchâtre; les onglets bleus ; partie latérale du bec coupée par des sillons lon- gitudinaux et des dentelures; aréole de l'œil rouge; pieds d'un rouge de sang. Taille, 30 pouces. Les jeunes ont tout le plumage d'un cendré bleuâtre. A la seconde mue, ils ont la tête et le dessus du cou blancs ; dessous du cou, poitrine et dos d'un brun cendré violet, avec les plumes terminées de bleu-clair; tectrices alaires cendrées; ventre et abdomen blanchâtres, variés de brun. C'est alors A. cœrulescens, Gmel., 0. des Esqui- maux, Buffon. Du nord de l'Europe. 0. DES ÎLES Malouines. A . leucoplera, Lath.,Brovvn, Nouvelle-Holl., pi. 40. Blanche, avec des raies noires sur le haut du dos et les flancs ; rémiges noires, avec une bande transversale blanche et une large plaque verte; rectrices blanches, les deux intermédiaires noi- res; un éperon obtus au poignet. Taille, 28 pouces. La femelle est en général d'une teinte fauve, avec la plaque des ailes d'un vert moins vif. 0. indienne. F. 0. A coitée noire. 0. Jabotière. F. 0. A tubercules. 0. de Java. A. Javanensis, Drap. P. sup. noires, à brillants reflets verts; front et sommet de la tête d'un brun noirâtre; cou et p. inf. d'un blanc légèrement ta- cheté de grisâtre; un grand collier noir sur le haut de la poitrine; les plumes des épaules, des flancs et du croupion, finement rayées de noir; une grande tache blanche vers l'extrémité des rémiges qui sont noirâtres ainsi que les rectrices; tectrices caudales inférieures blanches, avec une bande noire; bec et pieds entière- ment noirs. Taille, 11 pouces. Celte csp., qui nous a été envoyée comme nouvelle, n'est peut-être qu'une variété de VA. Coromandeliana. 0. DE Madagascar. A. Madagascariensis, Lath.; Sarcelle de Madagascar, Yieill., Buffon, pi. enl. 770. P. sup. noirâtres, à reflets verts; une large tache vort- d'eau, entourée de noir de chaque côté du cou; front, joues, gorge et parties inférieures d'un blanc pur ; bas du cou et flancs variés de roux et de brun ; mandibule sup. jaunâtre; l'inf. ainsi que les pieds noirs. Taille, 14 pouces. La femelle n'a point de tache verte ; le des- sus du corps est varié de gris et de brun j le dessous est d'un gris pâle. 0. DES Moissons. F. 0. sauvage. 0. DE Montagne. A. Montana, Lath. D'un gris cen- dré, varié de noirâtre, avec la tète, le cou et les tectri- ces alaires d'un vert chatoyant. Taille, 36 pouces. Cap. 0. MOQUEUSE. F.O. sauvage. 0. DE MOSCOVIE. F. 0. A TUBERCULES. 0. DE NEIGE. F. 0. HYPERBORÉE. 0. NEWALGANG. F. 0. DEMI-PALMÉE. 0. DU Nil. F. 0. d'Égypte. 0. Nonette. F. 0. Bernacbe. 0. ordinaire. F. 0. cendrée. 0. peinte, a. picta, Lath. D'un cendré obscur, rayé transversalement de noir ; tête, cou, tectrices alaires, bandes sur les rémiges et milieu du ventre blancs; ré- miges, rectrices, bec et pieds noirs; un éperon obtus au poignet. Terre-de-Feu. 0. Pie. a. melanoleuca, Lath. Tète , cou , dos supé- rieur, partie des tectrices alaires, rémiges et rectrices noirs ; le reste du plumage blanc ; pieds longs et jaunes, avec la palmure très-courte. Australasie. C A N <: A N O. DE PLEIN. A. cinerea, Gmel. P. 6up. d'un cendré | obscur; les inf. grises, avec le milieu de l'abdomen noir; une bande blanclie sur les ailes ; rémiges et tectrices noires; un long éperon jaune au poignet; bec orangé avec la base brune; pieds orangés avec la palmure noire. Taille, 24 pouces. Iles Falkland. O. PREMIÈRE. K. 0. CENDRÉE. 0. Renard. F. Canard Tadorne. 0. RiEcsE. A. albifrons, L. P. sup. brunes, avec les plumes terminées de roussûtre ; tête et cou d'un brun cendré; front blanc; rémiges noires; tectrices alaircs secondaires terminées de blanc; poitrine et ventre blan- châtres, variés de noir ; bec orangé, avec l'onglet blanc; pieds d'un jaune orangé. Taille, 27 pouces. La femelle est moins grande; elle a les couleurs plus ternes. Nord de l'Europe. 0. SAUVAGE. J. segetum, Gm., Buff., pi. enl. 983. P. sup. d'un cendré brun, liséré de blancbàtre; tête et cou d'un gris bleuâtre; p. inf. d'un cendré clair, avec l'abdomen et les tectrices caudales inférieures blancs, croupion d'un brun noirâtre; bec orangé, noir à sa base et à l'onglet; pieds rougeâtres. Taille, 50 pouces. Les jeunes ont la tète et le cou d'un roux jaunâtre, et souvent trois petites tacbes blancbes à la naissance du bec. Du nord de l'Europe d'où elle émigré régulièrement chaque automne, en troupes plus ou moins nombreu- ses; chacune d'elles sur deux files, formant un angle aigu, dont le chef de la troupe est le sommet. 0. SAUVAGE de la BAIE d'HUDSO.1. F. 0. nYPERBORÉE. 0. SADVAGE DU CANADA. A^. 0. A CRAVATE. 0. SAUVAGE GRANDE. /•/. (jiamlis, Lath. p. sup. noi- râtres, les inf. blanches; bec noir, brun usa base; pieds rouges. Taille, 40 pouces. Kamtschatka. 0. SAUVAGE DU KoRD. /^. 0. RIEUSE. 0. DE Sibérie. F. 0. a tubercules; il a paru en Si- bérie. 0. des Terres hagellaniqces. Anas. magellanica , Lath., Buff., pi. enl. 1000. P. sup., ainsi que le bas du cou et la poitrine d'un brun roux, avec les plumes bor- dées de noir; p. inf. blanchâtres, avec les plumes éga- lement bordées de noir; tète et partie du cou d'un roux pourpré; tectrices alaires et deux bandes sur les ré- miges blanches; rémiges, rectrices et bec noirs; pieds jaunes. Taille, ôG pouces. Il est assez probable que c'est la femelle de l'Oie des îles Malouincs. 0. A TÊTE GRISE. A. cuiM, Lath., Illust. ZooL, pi. 4 1 et 42. Var. du C. Kasarka. 0. A TUBERCULES. y^/.c/(7«0(c/es,L., Buff., pi. enl. 374. P. sup. d'un gris brun ; tète et cou gris, avec une mem- brane qui forme une poche sous la gorge ; p. inf. fau- ves; rémiges et rectrices brunes; un tubercule charnu sur la base du bec. Taille, 43 pouces. 0. VARIÉE. A. raricgala, Lath. Tète, partie du cou et petites tectrices alaires blanches ; tectrices moyennes vertes ; dos noirâtre, ondulé de blanc; bas du cou, par- lies inférieures et croupion d'un rouge bai, avec quel- ques taches blanches; rémiges, rectrices, bec et pieds noirs ; un éperon obtus au poignet. Taille, 24 pouces. Nouvelle-Zélande. O. VULGAIRE. C'est l'Oie sauvage, amenée à l'état de domesticité. fit Les Canards. Bec très-déprimé, large rers la poitrine; les dentelures longues et aplaties; le doigt de derrière libre, sans membrane, ou avec un rudiment libre. Canard aux ailes blanches. Anas peposaca, Vieill. P. sup. d'un brun noirâtre ; tète et cou noirs, â reHets violets; épaules poiiitillécs de bleu; la plupart des ré- miges blanches terminées de bleu; part. inf. blanches, rayées transversalement et tiquetées de noir; quatorze rectrices. Taille, 20 pouces 1|2. La femelle a les cotés delà télé blanchâtres, le dessus du corps brun, les flancs roussâlres; le dessous du corps blanchâtre; elle est un peu moins longue que le mâle. .Amérique méridionale. C AUX AILES bleues. A. cyanoptcra, Vieill. Parties sup. noirâtres; tète, cou et parties inf. rouges; une bande noire, angulaire, de chaque côté de la tète; lec- trices alaircs sup. bleues, les intermédiaires vertes, à reflets; douze rectrices noires. Taille, 10 pouces. La femelle a la tête et le cou bruns, les parties sup. noirâ- tres, les inf. variées de blanc et de roux. Am. méridion. C. AUX AILES COURTES. A. Brachyptcro, Lath., Gaim. yox- pi. 39. Tèle, cou, dessus du dos, des ailes et de la queue d'un cendré sombre; gorge et poitrine d'un roux vif, avec le bord des plumes gris; ventre, cuisses et tec- trices sous -caudales d'un blanc pur; une bande blan- che sur les ailes ; rémiges d'un gris foncé; bec et pieds jaunâtres; un éperon jaune à chaque aile dont la lon- gueur n'est que de 8 pouces. Taille, 24 p. Iles Malouines. C. AUX AILES EN FAUCILLE. A.folcaria, Lath. P. sup. d'un gris nuancé; front et sommet de la tète bruns; tour des yeux, occiput et huppe d'un vert brillant, irisé; gorge blanche; cou et poitrine cendrés, ondes de brun; un double collier noir-verdàtre et blanc ; abdomen noir; rémiges rayées de blanc et de violet, se relevant en fau- cille; miroird'un vert bleu. Taille, 10 pouces. Chine. C. Arlequin, Cuv. F. C. A collier. C. automnal. F. C. SiFFLEUR A BEC ROUGE. c. DE Baiiama. a. Bahamensis, Lath. P. sup. bru- nâtres ; sommet de la tête et p. inf. d'un gris roux, ta- cheté de noir; joues, gorge et devant du cou blancs; grandes tectrices alaires vertes, terminées de noir, les petites noirâtres, les intermédiaires d'un jaune foncé ; bec gris avec une tache triangulaire orangée; pieds cendrés. Taille, 13 pouces. C. DE LA baie d'IIuDSON. F. C. ElDER. C. DE Barbarie. F. C. musqué. C. A BARBILLONS. A. Lobato, Sh. ; Hydrobates loba- tus, Tenim., Ois. col., 406. Côtés du cou rayés irrégu- lièrement de blanc et de noir; p. sup., poitrine et flancs d'un brun parsemé de îigzags blanchâtres; ailes et queue brunes; bec et pieds noirs. Taille, 30 pouces. Océanie. C. barbotteux. F. C. domestique. C. (beac)uuppé. y4.s/)onso, Lath., Buff., pi. enl. 980 et 981. P. sup. brunes, à reflets dorés; front et joues bronzés ; une huppe variée de vert, de blanc et de pour- pre ; bas du cou et poitrine d'un roux lâcheté de blanc, avec deux bandes noires et blanches sur les épaules; ventre blanc; flancs gris, varioles; miroir d'un bronze brillant ; seize rémiges élagées, d'un vert cuivreux. Taille, 18 pouces. La femelle n'a point de huppe, son C A N C A N 69 plumage est d'un blanc brunâtre sur la gorge, varié de bleu et de vert sur les ailes et la queue. Am. sept. C. A BEC COURBÉ. A. aclunco, Lalh. P. sup. noirA- tres, avec des reflets verls sur la tète, le cou el le crou- pion ; une tache blanche, ovale, sur la gorge ; les cinq premières rémiges blanches; bec retroussé. Taille, 22 pouces. Europe. C. A BEC ÉTROIT. F. FoD DE Bassaw. Oiscau qui n'a aucun rapport avec les Canards. C. A EEC MEMBRANEUX. J. malacorhfnchos, L., Lath. P. sup. cendrées; sommet de la tète et dessus du cou d'un gris vcrdàlre ; une tache blanche en travers des ailes; p. inf. cendrées, mêlées de ferrugineux; bec mon, d'un cendré pâle, avec l'onglet noir. Taille, 17 pouces. Australasie. C. A BEC NOIR. A. arborea, L., Buiï., pi. enl. 804. Part. sup. brunes, avec les plumes bordées de roux; front et occiput roussàlres ; nuque garnie de plumes effilées, noirâtres, assez longues pour former une huppe; tectrices alaires d'un roussâlre foncé ; lectrices caudales et croupion noirâtres; parties inf. blanches, tachetées de noir; poitrine roussâtre; rémiges et rectrices noirâ- tres, ainsi que le bec et les pieds. Taille, 19 pouces. Amérii ans. " Les anciens Égyptiens, les Phéniciens, les Juifs, les Grecs, les Latins, n'ont point connu la canne, et c'était d'une espèce de bambou que Lucain a dit : Quiqtie bibunt tenera ditlces ab arundine succos. La canne n'a passé en Arabie qu'à la fin du treizième siècle, époque à laquelle les marchands qui faisaient le commerce de l'iiule, enhardis par l'exemple de Marc- Paul , allèrent s'approvisionner de denrées orientales chez les Indiens, d'où ils rapportèrent la canne, qui fut cultivée d'abord dans l'Arabie heureuse, de là en Nubie, en Egypte et en Ethiopie, où l'on fil du sucre en abon- dance. Description de la Canne à sucre. — Nous emprun- terons celle description de Dutrône, La canne, dit-il. C A N C A N •JOi nesl point naturelle au nouveau monde, el elle ne s y trouve que dans l'état cultivé. Elle y fleurit, mais les organes de la fructification sont privés de quelques- unes des conditions essentielles à la fécondation du germe, qui est stérile; elle se reproduit de boutures, et se multiplie avec une merveilleuse fécondité. Elle aime la température de la zone torride, et elle peut s'étendre dans les zones tempérées jusi|u'au quarantième degré de latitude et même encore au delà. Sa constitution est plus ou moins robuste, à raison de la nature du sol, et des circonst.iiices dans lesquelles il se trouve. Sa végé- tation est constante; mais elle est plus ou moins ra- pide, selon sa situation et la température de la saison. Considérée imiquement comme plante, elle met cinq à six mois à parvenir à son entier accroissement ; elle fleurit, si la culture ne l'éloigné pas trop de l'état na- turel, et si elle se trouve à l'époque de sa floraison, qui j est en novembre el décembre. Le terme de sa floraison - marque celui de sa vie, dont la durée est plus ou moins longue, lorsqu'elle ne fleurit pas. Considérée dans l'état cultivé , le terme de son accroissement est relatif à sa constitution plus ou moins forte, et il s'étend de douze îi vingt mois. Elle dépérit d'autant plus promptement que sa constitution est plus faible, et c'est à l'époque de son dépérissement qu'il convient de la récolter. Elle porte trois sortes de sucs : l'un purement aciueux; l'au- irc, extractif ; le troisième, rauqueux. La proportion et la qualité de ces deux derniers tiennent à un nombre intini de circonstances particulières, dont la connais- sance porte le plus grand jour sur les soins que de- mande la culture de cette plante. La canne, comme tous les roseaux, est formée de plu- sieurs sections , dont l'ensemble présente , au premier aspect, une souche avec des racines, et une tige avec des feuilles. Chaque section, marquée à l'extérieur par un bour- relet, est nommée nœud-canne. Chaque nœud-canne présente un nœud proprement dit, qui a deux ù trois lignes d'étendue, et dont la surface ofîie de petits points particuliers, disposés en quinconce sur deux ou trois rangs. Ces points, en se développant, forment des ra- cines. On remarque sur ce nœud un bouton plus gros qu'une lentille et terminé en pointe ; il renferme le germe d'une canne nouvelle. Le nœud proprement dit est suivi d'un entre-nœud, dont l'étendue varie depuis un pouce jus(iu'à six : cet entre-nœud est terminé par une feuille qui s'élève quelquefois jusqu'à quatre pieds dans l'atmosphère. Celte feuille est divisée eu deux par- ties par une nodosité particulière; la partie inférieure, qui n'a jamais plus d'un pied de longueur, enveloppe la tige el lui sert de gaine. La substance externe, ou l'é- corce de la canne, est formée de vaisseaux ligneux très- serrés. La substance interne est formée de vaisseaux ondulaires, dont la disposition est telle qu'ils présen- tent autant de couches horizontales, soutenues à dis- tances égales par des vaisseaux ligneux, qui les traver- sent. Les cavités de ces vaisseaux sont hexagones, comme les alvéoles des abeilles , sans se communiquer entre elles; elles renferment le suc sucré. Les vaisseaux ligneux se divisent également, à diver- ses hauteurs, en deux parties; l'une suit la direction verticale, l'autre se porte horizontalement. Ces derniè- res forment une cloison en allant se réunir en faisceau, et ce faisceau, qui perce l'écorce, paraît sous la forme d'un bouton, que nous avons remarqué plus haut, à la surface du nœud proprement dit. Le nombre des sections qui forment la canne, s'élève quelquefois à quatre-vingts. La souche de la canne est formée de sections, comme la tige : elle a six à huit pouces de longueur; elle est courbe et se termine en fuseau. C'est d'elle que par- tent des racines très-nombreuses, cylindriques, longues de huit a dix pouces au plus, et d'une ligne de diamètre à peu près. La tige de la canne, lorsqu'on la récolte, se divise en deux parties. L'une, dépouillée de feuilles, celle dans laquelle le sucre est tout formé, présente quelquefois usqu'à cinquante nœuds-cannes , et se nomme canne sucrée : l'autre est appelée tête de canne; elle est for- mée de nœ^ids-cannes, qui sont à divers degrés d'ac- croissement, et dont les feuilles verles, au nombre de douze à quinze, s'élèvent sur deux plans opposés en forme d'éventail. C'est de cette tète , après en avoir coupé les feuilles, qu'on forme un plançon, à peu près d'un pied de longueur, pour être planté. Culture de la Canne à sucre. — 1° Qualités du terrain. — J'observerai, avant tout, qu'il ne s'agit ici de la culture de la cainie à sucre que pour la richesse et la qualité de son suc, et non pour la beauté de sa planle. Vue sous ce rapport, toutes les terres ne lui conviennent pas également ; il y a d'ailleurs dilïérenles sortes ou vaiiélés de cannes, et le sol qui convient aux unes ne convient pas aux autres. D'après les diverses observations que Dutrône de la Couture a faites, dans les colonies d'Améiique, sur les changements et les modifications que la canne reçoit, tant du climat, du sol, de la culture, que de l'influence des saisons, des pluies, de la sécheresse, de l'air, de la lumière el du soleil. Il distingue dans ces contrées la canne de constitution forte, et la canne de constitution faible; il distingue encore dans ces deux états des nuances particulières, qui donnent lieu à des sous-divi- sions, qu'il détermine par canne de constitution forte au premier, au deuxième el au troisième degré, canne de constitution faible et bonne, de constitution faible etmauvai.se. La canne d'une forte constitution au premier degré ne croit que dans les plaines dont la terre est franche et humide. Cette sorte de canne est la plus vigoureuse; elle s'élève jusqu'à douze pieds : ses nœuds sont très- gros et renflés, .lamais ils n'ont plus de deux ou trois pouces de long ; leur couleur est d'un jaune citrin. Cette canne ne dépérit guère avant dl.x-huit à vingt mois; alors elle présente ([uarante à quarante-cinq nœuds en maturité. Elle est très-succulente, et son suc est tres- rlche en sucre d'excellente qualité, dont l'extraction est facile. La canne de constitution forte au deuxième degré a les mêmes caractères que la précédente , mais ils sont moins marqués. Elle croît dans les plaines dont la terre est un peu forte, et cependant se divise facilement par le labour. L'époque de son dépérissement est à quinze 10^ C A N r, A >' ou seize mois; elle n'acquiert guOre en maturité que trente à trente-cliKi noeuds, dont la couleur est d'un jaune ambré. Celle canne est légèrement sensible aux influences des saisons; son suc est assez abondant; la défécation s'en fait facilement ; il est ricbe en sucre de bonne qualité, dont l'extraction est facile en tout temps; l'odeur de canne qu'il porte est légère. La canne d'une constitution forte au troisième degré a les mêmes caractères que les deux précédentes, mais ils sont faiblement exprimés. Elle croît dans les terres fortes et sèches, élevées, et dans les mornes ; elle aime l'abondance de pluie et craint la sécheresse; elle com- mence ù déjiérir à treize, quatorze et quinze mois; elle présente, en maturité, vingt à trente nœuds, petits, peu renflés, quelquefois droits, courts, d'un à deux pouces de langueur : leur couleur est d'un jaune citrin. Elle est très-sensible aux influences de l'arrièresaison. Son suc est peu abondant ; mais il est riche eu sucre de très-bonne qualité : quelquefois il porte une très grande proportion de matière savonneuse extractive, qui rend la défécation difficile et nuit à l'extraction du sucre C'est particulièrement après les grandes chaleurs de juin et de juillet que cette matière est plus abondante et plus nuisible. La canne d'une constitution faible et bonne croît dans les plaines et dans les lieux élevés, dont la terre esl très -légère. Les pluies trop abondantes la rendent mauvaise, et l'extrême sécheresse la fait déjiérir et mourir. On la récolte à douze, treize et quatorze mois. Elle porte en maturité vingt à trente nœuds, qui, sui- vant les circonstances, sont petits, gros, longs de trois à quatre ponces, peu renflés, souvent droits et quelque- fois rentrants. Leur couleur esl jaune-orangé; souvent l'époque de leur dépéris-sement est annoncé par des si ries d'un rouge un peu foncé. Le suc de cette sorte de canne est quelquefois très- abondant et facile à déféquer. Dans la primeur il est liche en sucre, dont l'extraction esl facile. Ce sucre esl beau et de bonne qualité, et porte une odeur balsami- <|ue légère. Dans l'arrièresaison le suc esl pauvre : on ne peut en extraire le sucre que par cuite modérée; il porte alors une odeur analogue à celle qui sort du four. La canne d'une constitution faible et mauvaise croît dans les terres marécageuses, dans celles qu'on met en culture pour la première fois et qui sont très-humides; elle aime la sécheresse, et l'abondance de pluie lui est nuisible, au moins pour l'élaboration de la matière su- crée. Elle offre trente à quarante nœuds, gros, longs de quatre à cinq pouces, rarement renflés et presque toujours droits. Leur couleur esl d'un jaune pâle, tirant parfois sur le vert. Elle commence à dépérir à quinze, seize cl dix-sept mois. Son suc est quelquefois abon- dant ; la défécation est toujours facile. Dans la primeur, après une longue sécheresse, il est riche en sel essen- tiel, qu'on extrait facilement, et qui esl beau. Après les pluies abondantes, particulièrement dans l'arrière-sai- son, le suc est pauvre; il contient une portion plus ou moins grande de corps muqueux qui n'a pu arriver à l'état de sucre, et qui rend l'extraction de celui qu'il contient très-difficile, surtout quand la cuite n'est pas ménagée avec le plus grand soin. Ce sucre a toujours l'odeur du pain sortant du four. Les différences que Dutrone de la Couture établit entre les cannes à sucre, ne peuvent, selon nous, carac- tériser des variétés indépendantes du sol; elles sont seulement une preuve que la canne à sucre, telle qu'elle est_cultivée aux Antilles, ne se plait pas également dans tous les terrains; qu'elle peut donner, placée à contre- sens, des produits médiocres et de mauvaise qualité ; et que des plants d'une constitution faillie et bonne, re- cueillis dans une terre légère, produiraient des cannes d'une constitution forte au premier degré, s'ils étaient rais dans une terre franche et humide, el fi'ce versa. On voit, d'après ces considérations, combien il est important au cultivateur de bien connaître le sol qui convient à l'espèce ou variété de canne qu'il se propose de cultiver, afin de pouvoir employer ù propos les divers agents de la végétation et de la maturation , de diriger et de féconder également bien leur action sur la canne à sucie. Telles sont les observations de Dutrône sur la nature du .sol qui convient à la canne des colonies d'Améri- que; elles sont en général d'autant plirs justes ([u'elles résultent de coiuiaissances approfondies pendant long- temps sur les lieux. Outre la canne des colonies, on en connaît aujour- d'hui de différentes sortes qui, dit-on, sont plus hâti- ves, el dont, par conséquent, le mode de végétation el de culture exige la plus grande attention de la part du cultivateur. On les trouve dans l'Inde, à Madagascar, à Batavia et â Olahiti, île de la mer du sud. Rumphius parle de trois espèces ou variétés qui sont cultivées dans les Moluques. La première, celle dont on se sert ordinairemenl, est blanche, a les nœuds espacés de cinq doigts , presque toujours jaunâtres ou blanchâtres en deliois. Celte espèce a une grande écorce très-mince, rend beaucoup de jus, et fournit du sucre en quantité. La seconde est rougeàtre, a les nœuds plus rappro- chés, l'écorce dure, entièrement roussàtre. ou mêlée de roux et de blanc, de manière cependant que le roux semble dominer. Elle produit moins de suc, mais il est I plus doux que celui de la première espèce. Elle a une variété dont la tige est plus mince. La troisième sorte a la lige très-mince et l'écorce moins épaisse; ses cannelures sont vertes et les nœuds très-espaces. Elle a une saveur très-douce et donne une grande quantité de sucre. Les Javans, du côté de Sura- baya, la cultivent en grande quantité. Rumphius ajoute qu'elles sont en maturité vers le neuvième et le dixième mois. Une culture soignée pour- rait l'accélérer. A Java, la culture ne diifère pas de celle des Euro- péens; c'est la méthode des boutures. Selon Cossigny, il y a deux espèces ou variétés de canne de lîatavia, l'une rouge et l'autre verte. La pre- mière a les tiges et les feuilles rouges ou rougeâtres, et demande une terre vieille el un peu sèche : l'autre a les liges un peu jaunâtres el les feuilles vertes; ceHe-ci réussit (l.ms les terrains neufs et humides. On peut, on doit niéiui' leur donner des engrais el des arrosenienls ; C A N C A N 103 mais on doit ménager ceux-ci aux cannes rouges, puis- qu'elles ne se plaisent pas dans un terrain humide. Ces deux sortes, plus hâlives que l'autre, ont été transplantées, quelque temps avant la révolution, à la Guadeloupe et à Saint-Domingue : mais elles n'y ont donné qu'un sucre de mauvaise qualité; ce qui fait qu'on s'en est dégoûté. Cossigny dit que cet inconvé- nient est provenu de ce qu'on a placé ces cannes à contre-sens, c'est-à-dire dans des terrains qui ne leur convenaient pas. Du reste, elles sont arrivées à matu- rité trois mois plus tôt que la canne des Antilles , ont donné plus de sucre, et ont eu par dessus tout , l'avan- tage d'être moins sujettes aux vicissitudes du climat. 2" Préparation du terrain. — C'est la nature du sol, ce sont les saisons et le climat, qui doivent déter- miner l'espèce de préparation à donner à la terre. Suivant Raynal (c'est de la culture aux Antilles qu'il parle), on fait des fosses ou tranchées de dix -huit pouces de longueur, de douze pouces de largeur, sur six de profondeur; et, suivant Caseaux , on donne ordinairement aux fosses quinze à dix -huit pouces en carré et une profondeur de huit à dix pouces. Cette profondeur est regardée comme nécessaire par ceux qui croient que les racines trouvent plus de nourritui'e dans une plus grande profondeur. La terre fouillée à la houe est mise sur le hord pour servir à re- couvrir les plants. Celte différence, relativement aux dimensions des fosses, qui se trouve entre Raynal et Caseaux, et qui n'est pas la seule pour ce qui concerne la canne à sucre , suppose qu'ils ne parlent pas de la culture des mêmes îles. J'ignore d'où Raynal a reçu ses instructions; mais Caseaux, étant propriétaire et habi- tant à la Grenade, raisonne d'après ce qui se praticpie dans cette île. A la Grenade , le centre d'une fosse est éloigné de quatre à cinq pieds de celui d'une autre ; c'est la distance jugée convenable, afin que l'air circule mieux entre les plants, et leur procure une maturité plus parfaite. Dans un sens les fosses sont séparées par un intervalle nu ; et dans l'autre elles le sont par la terre de la fouille. Cette disposition, lorsque la terre est bien travaillée en entier, forme des sillons dont l'élévation présente une profondeur de quinze à dix- huit pouces, quoiqu'on n'ait réellement pénétré qu'à huit pouces. Dans les îles dont Kaynal a reçu des in- structions, les fosses sont distantes les unes des autres de trois pieds seulement. Avant de piauler, on laisse la terre exposée à l'air plus ou moins de temps. Les es- paces nus, entre les fosses, servent pour le passage des hommes pendant la plantation; on les laboure quand elle est faite. Avant de creuser les fosses, on aligne, avec des cordes, les places où l'on doit creuser, afin de plan- ter droit. Les ouvriers travaillent sur une même ligne, chacun marchant en arrière sur la ligne où il est placé. Vingt-cinq ouvriers, travaillant à creuser des fosses, occupent un espace de soi.xante-dix à soixante-quinze pieds : c'est trois pieds par liomme. A Saint-Domingue on sème ordinairement, sur les buttes de terre et dans le quinconce des trous à cannes, un rang de maïs et un rang de haricots, en alternant les rangs. Dans une terre neuve qui n'aurait pas encore rap- porté de cannes, cette préparation suffirait. Mais il faut supposer ici qu'on replanle un terrain habituellement cultivé en cannes ; ce qui est le plus ordinaire et arrive tous les trois ou qualre ans. Dans ce cas on emploie des fumiers pour lui redonner de la fertilité, et l'on brûle sur la terre les pailles des anciennes cannes dont on n'a pas besoin. Ce brûlis n'est pas sans avantage : il échauffe la terre, il la divise; il la rend plus friable pour la plantation, et perméable à la pluie et aux cen- dres qu'il laisse après lui. D'ailleurs il détruit beaucoup d'insectes, et particulièrement des fourmis. On profite, pour brûler, du soir d'un jour où il a fait une pluie modérée et où il n'y a pas de vent. Dans les habitations où l'on a de l'eau pour l'arrosage, les ouvriers,en fouil- lant les fosses, préparent les rigoles pour y conduire l'eau à mesure qu'il en est besoin. Parmi les pièces de terre qu'on désire planter, Ca- seaux conseille de choisir d'abord celle qui est la plus forte et la plus grasse, d'y couper toutes les cannes, et de la fossoyer aussitôt, afin qu'elle ait plus de temps pour s'ameublir; quand on devrait pour cela anticiper la coupe, on le regagnerait sur le produit de la pièce, et plus sûrement encore sur le succès de la nouvelle plantation. On estime que cinquante hommes peuvent fossoyer quinze carrés en dix semaines, en supposant les dislan- ces à trois pieds en tout sens : il y a treize mille quatre cent vingt-six fosses par carré; chaque ouvrier peut en faire soixante -dix par jour, en les creusant de six pouces. Les terres des habitalions à sucre sont divisées en pièces de trois, qualre ou cin(( carreaux : on leur donne, autant qu'on Je peut, une disposition carrée ; on laisse entre elles des allées d'environ vingt pieds de large, pour le passage des charrettes et pour les isoler en cas d'incendie. Des engrais. — Il est reconnu qu'il y a des terrains assez compactes pour exigcrdes fumiers peu consommés, ou des sables, ou autres matières divisées, capables de les soulever; et qu'il y en a de légers, auxquels on doit mettre des fumiers réduits en terreau, ou des substan- ces grasses, pour les rendre plus en état de conserver l'eau des pluies ; c'est donc au propriétaire à consulter la nature du fonds et de la canne qu'il cultive, pour se dé- terminer sur la qualité el la quantité de fumier qu'il doit employer. Il serait seulement à désirer que les colons apportassent plus de soin dans la multiplication des engrais, ce que Caseaux regarde comme très-possible, en augmentant le nombre des bestiaux, dont la nour- riture lui parait facile dans le système de culture qu'il établit; car il fait du sucre pendant six mois, et il rai- sonne ainsi : » Chaque bœuf ou mulet ne mange pas » plus de cent tètes de cannes par jour; cent cinquante 1) bêtes ne peuvent en manger au delà de quinze mille, » représenlativcs de beaucoup moins de quinze formes >i de sucre, qu'on tire des cannes dont elles sont les 11 sommités. Si une sucrerie fait par jour quarante cinq n formes de sucre pendant six mois, on aura, pour les » six mois où l'on ne fait pas de sucre, plus de têtes de » cannes qu'il n'en faut pour nourrir cent cinquanlc « bêtes. 0 Caseaux ne propose pas de couper les têtes lOi C A N C A N (les cannes sans couper les cannes, mais de faire, au moment de la récolle, des amas de têtes de canne pour l'arrière-saison, lorsqu'on a peu de savanes et beaucoup de bestiaux. Il croit qu'il serait facile de faire parquer, comme en Europe, les moutons de chaque habitation sur les terres fossoyées, qui doivent être plantées en cannes. > On pourrait encore, en suivant ce qu'il conseille, ramasser du sable de mer, des terres de ravines, et réserver les cendres de la sucrerie pour les terres argi- leuses. Moreau de Saint- Mcry, dans ses Observations sur la culture de la canne à sucre aux Antilles, insérées dans les Mémoires de la société d'agriculture de la Seine, dit que parmi les tentatives faites pour obtenir des pro- duits constants, la plus heureuse, celle même qui a passé toutes les espérances, c'est le labour par les pailles. Il consiste à creuser, à la houe, l'entre-deux des rangs de cannes, à une profondeur d'un peu moins de deux pieds , et à remplir ce creux d'autant de paille ou feuilles sèches de la canne qu'il peut en contenir, et que l'on recouvre avec la terre procurée par le creux du rang supérieur; puis on presse le tout avec les pieds. Cet engrais facile, qu'on n'emploie ceiiendant pas lorsqu'on veut planter des cannes, mais seulement pour conserver leurs rejetons, donne des cannes plus belles; il accélère de quatre mois, et par conséquent d'un tiers, la maturité des rejetons; il rend encore plus efficace l'arrosenient qu'il précède, et cette méthode est utile pour détruire et éloigner les rats elles insectes destruc- teurs de la canne à sucre, qui trouvent un refuge dans la paille lorsqu'elle demeure sur le terrain. D'ailleurs cette opération simple, comme toutes celles de l'agriculture, rend la terre plus meuble, plus per- méable aux rayons du soleil, aux pluies, aux arrose- ments et aux racines de la plante, et leur procure un engrais. Mais un des effets les plus importants de cette prati- que, observe Cossigny, c'est d'accélérer de quatre mois la maturité des cannes ordinaires; et, s'il en est ainsi, que ne doit-on pas attendre d'une culture encore mieux soignée que celle qu'on leur donne aux Antilles? Là, l'emploi du fumier et du labour à la charrue se fait d'une manière incomplète, et presque toujours il est dirigé sans intelligence. On y est trop avare du temps; on se contente d'un seul labour peu profond. On né- glige la multiplication du fumier; souvent on l'emploie tel qu'il est, sans lui avoir donné le temps de mûrir, tandis que le terrain où on le met exigerait qu'il fût réduit en terreau. On n'a pas compris qu'un décare bien cultivé rendrait plus que deux décares négligés, et qu'il coûterait moins de frais pour son exploitation et pour l'extraction du sucre. En France, on prendrait à tâche de multiplier les labours, de prodiguer, s'il était nécessaire, les fumiers, de répéter les sarclaisons, d'arroser les champs par irri- gation, de retourner fréquemment la terre. On pour- rait encore employer la méthode de l'enfouissement des mauvaises herbes dans les fosses mêmes destinées aux caimes, en niellant un lit di> terre entre elles et les boulnres, 3" De la planlalion.— La canne à sucre ne se mul- tiplie que de boutures aux îles du vent et aux lies sous le vent, au continent de l'Amérique, et dans beaucoup d'autres contrées. 11 n'en est pas de même à Madaga.scar. dans la haute Egypte et plusieurs au- tres contrées de l'Asie et de l'Inde, où elle se propage de graines. Pour la reproduire de bouture, on prend la partie supérieure pour servir de plant; elle est plus tendre que le corps de la canne, et plus aisée à se pénétrer de la pluie, pour pousser des racines; les boulons qui contiennent le germe y sont plus rap- prochés. Le corps de la canne ne réussirait que dans le cas où il serait abreuvé d'une pluie continuelle, de|)uis le commencement de la plantation. Jusqu'à ce que tous les jets en fussent sortis et eussent acquis de la force. A la Grenade, où les sucreries sont médio- cres, ordinairement on laisse tous les ans croître, jusqu'en octobre et novembre, les rejetons des cannes coupées en janvier et février, pour en faire du plant. A Saint-Domingue on se sert du plant lors de la récolte. Le plant destiné à la plantation , si on le met en tas en le couvrant de paille, peut se conserver frais au plus quinze jours. Employé seulement un peu fané, il germe plus vite, s'il est fécondé de la pluie ; il meurt plus tôt s'il en est privé : car il ne peut se faner sans perdre une partie de l'humide qu'il contient, et dont il aurait besoin pour résister à la sécheresse de la terre qui l'environne. Après avoir distribué du fumier, mêlé de terre, dans chai|ue fosse , on y couche deux et quelquefois trois boutures d'environ un pied de longueur. Quand on ne peut s'en procurer que difficilement, on est réduit à n'en employer fait passer un cylindre. Une personne, avec deux pa- » niers suspendus ù chacun des bouts d'un bâton porté 0 sur l'épaule d'une autre personne, fait tomber aller- » nativement de chaque panier un plançon de canne » dans des trous faits exprès, et à la même distance (|ue • se trouvent les deux paniers : la même personne 1 pousse avec son pied de la terre pour couvrir le plant. >- On prend autant de soin à Batavia à réduire la » canne en sucre qu'à la cultiver. L'évaporation étant « en proportion de la surface des vases, les bouilloires » ont la plus grande surface iiossible. Le jus des cannes » est d'abord tempéré et bouilli à consistance de sirop; » il est versé ensuite dans des cuves et arrosé avec de « l'eau, pour précipiter les mauvaises parties. Après six » heures de repos, on le fait couler par trois trous faits » à différentes hauteurs ; d'abord par le premier trou, « dans une bouilloire de cuivre placée sur le feu, où le » suc est encore tempéré une fois, et réduit en sucre » avec un feu modelé. 11 se met en grain. L'ouvrier, » au moyen d'une épreuve, juge quand il est snflîsam- » ment bouilli. Les cuves dont il a été fait mention, » sont toutes placées à la gauche des bouilloires en « cuivre. Après y avoir fait couler tout ce qui est clair, » par le premier trou, on passe le reste. Ce qui se trouve » clair, tiré par le second trou, est jeté dans la bouil- » loire; le reste, ou les lies, tiré par le troisième trou, » est destiné à la distillation ; on purifie ensuite le sucre » avec l'argile, dans l'Orient comme dans l'Occident. " Par ce qui vient d'être dit sur la culture de la canne à sucre à Batavia, on voit qu'elle se fait à la charrue. Il serait à désirer, et c'est ro|>inion île Moreau de Saint- Mery, que ce mode de culture eût lieu dans les co- lonies, partout où il est possible ; outre les avantages qu'il procurerait , en disposant mieux le terrain, il est bien plus économique que celui pratiqué à la houe. Peut-être conviendrait- il aussi que les plantations qui se font avec des boutures, se tissent avec des plan- lards enracinés , que l'on coucherait dans une fosse longue et un peu large, et que l'on couvrirait ensuite de terre mêlée de fumier. Peut-être conviendrait -il encore de labourer la terre entre les sillons. Au demeu- rant , on ne peut trop engager les cultivateurs intel- ligents à multiplier les essais, qui doivent différer suivant l'exposition du sol, suivant sa nature, suivant le climat, suivant la facilité des arrosemenls , etc. La canne d'Otahiti, espèce dont j'ai di-jù parlé, très- belle et plus haiive que la nôtre, a été apportée de cette île à Antigoa , une des petites Antilles, apparte- nante aux Anglais ; elle s'y est naturalisée avec ud grand succès : de ce pays elle a été envoyée, par ordre du gouvernement britannique , dans d'autres colonies anglaises, notamment à la Jamaïque. Cette espèce, dit-on, réussit dans des terrains qui semblent trop appauvris pour nourrir la canne ordi- naire. Elle pousse dans des temps qui arrêtent la crois- sance et le développement de celle-ci; et sa maturité, dont le terme ne va point au delà d'une année, est quelquefois atteinte à neuf mois. Selon Lachenaie, elle pousse des fibres plus ligneuses, qui la rendent plus capable de résister aux grands vents ; elle Heurit davan- tage, j)èse un tiers de plus, fournit un cin(|uième de vin ou de suc de canne de plus et un sixième de sucre. Son grand avantage surtout est de donner quatre récoltes quand la canne des Antilles n'en donne que (rois. Son suc a moins de parties extractives et de fécule, moins de principe colorant; et son gluten, qui n'est qu'en petite proportion , rend le sucre plus facile à faire et i)lus beau. Sa cristallisation est plus régulière; d'où il résulte de grands vides entre les cristaux, qui lui donnent une légèreté spécifique plus grande. Les pro- cédés pour l'extraction de son sucre sont les mêmes que ceux déjà connus. La canne d'Otahiti n'existe encore que dans une des colonies françaises, la Guadeloupe (à moins qu'on ait négligé de l'y cultiver pendant la révolution), tandis qu'elle se trouve dans toutes les îles anglaises, et même dans l'île espagnole de la Trinité, où un Fran- çais l'a introduite. Elle a été cultivée à la Martinique; mais il se peut qu'elle n'y existe plus. Si l'éloge qu'on fait de la canne d'Otahiti, et même de cellede Batavia, est mérité, on doit bien désirer d'en voir introduire la culture dans toutes les colonies, et surtout à la Guiane française (|ui est appelée, ainsi que l'a fort bien observé Giraud dans un mémoire sur cette colonie, à former le contrepoids que la France doit songer à opposer, tant aux envahissements anglais, qu'aux accroissements naturels et nécessaires des Anglo- américains. CANNE-MUETTE. BOT. S. vulg. de Caladiuin segui- num. CANNÉES. BOT. r. Amomées. CANNEL-COAL. Min. C'est-à-dire Charbon Chandelle, S. de Lignite résiniforme. CANNELÉ. REPT. Esp. du G. Chalcide. CANNELÉ. Marqué de côtes, alternant avec des sillons. CANNELLE. Ciiiuamomuin. bot. Écorce très-aro- matique et fort usitée dans l'ofBce etdans la pharmacie, qui provient des petits rameaux d'un arbre du G. Lau- rier, vulg. appelé Cannellier.On a étendu ce nom à d'au- tres écorces dont l'odeur et la saveur ont plus ou moins de rapport avec l'odeur et la saveur de la véritable Can- nelle. Ainsi l'on a appelé : C. BLANCHE, l'écorce du If^interana canella. C. i)E i.\ Chiive, l'écorce, moins aromatique que celle du Lauius Cinnamonmm , d'un arbre indéterminé C A N (le la Chine, et qui pourrait bien être le Laurus Cas- sia. C. FAUSSE, récorce du Laurus Cassia et quelquefois la Cascarille des boutiques qui vient d'un arbuste du G. Crolon. C. GIROFLÉE, l'écorce du Myrliis caryophyllata. C. MATTE, l'écorce du Laurier Casse. C. POIVRÉE, la Cannelle blanche. C. SAUVAGE, un Laurier de Ceyian qui n'est peut-être que celui que la culture a perfectionné, et sur lequel se recueille la Cannelle la plus parfaite. On a aussi donné le surnom de Cannelle à quelques Champignons dont la couleur se rapproche de celle de l'écorce aromatique. C.WNELLIER. BOT. Esp. du G. Laurier. C.4NMHERDA. bot. S. anc. de Santoline. CANNOPHYLLITES. ros. PI. fossiles ou empreintes du G. Canna qui n'ont encore été trouvées que très- rarement dans les schistes houiljers. CANOLIRE. Canolim. crust. G. de l'ordre des Iso- podes, section des Ptérygihranches de Latreille, fondé par Leach qui le range dans la quatrième race de sa fam. des Cymothoadées. Caractères : yeux peu granu- lés, convexes, écartés; abdomen ayant les articles im- briqués sur les côtés : le dernier un peu plus large à son extrémité; tous les ongles très-recourbés ; les huit dernières pattes non épineuses; la tête saillante en avant, supportant les yeux et les antennes supérieures qui sont presque cylindriques, ayant leur premier arti- cle à peu près d'égale largeur avec les autres; articles de l'abdomen imbriqués sur les côtés avec le dernier un peu plus large à son extrémité. Le G. Canolire ne se compose que d'une esp. désignée parLeacb sous le nom de C. de Risso, C. Rissoiiiœna. CANON. MAM. Os du métacarpe ou du métatarse dans les Ruminants et les Solipèdes. CANONiMER. iNS. N. vulg. de quelques insectes du G. Brachine. CANOPE. Canopiis. ws. G. de l'ordre des Hémiptères et pouvant être rangé dans la famille des Géocorises. Ce G., fondé par Fab. et que Latreille n'a pas adopté, parait très-voisin de celui des Scutellères, et n'en diffère essentiellement que parce qu'il n'a que trois articles aux antennes. Une seule esp. lui appartient, le C. obtcclus, originaire de l'Amérique méridionale. Une longue dis- sertation, publiée récemment sur cet insecte , tend à prouver que celui sur lequel Fabricius a fondé son G. n'était point encore parvenu à son dernier état, qu'en conséquence les caractères qui en ont été tracés, ne peu- vent être d'une exactitude rigoureuse. Du reste la dis- sertation ne comble point la lacune, et la partie scien- tifique n'en est point plus avancée. CANOPE. Canopus. moll. G. formé par Denys Mont- fort pour une Coquille d'autant plus singulière qu'elle n'offre aucune ouverture. C'est un corps en forme de , poire, d'une transparence parfaite à travers laquelle on distingue des cloisons intérieures, un peu ar^jnées et placées les unes au-dessus des autres. Sa couleur irisée est celle de la perle; elle a été observée sur les bords de la mer de Java ; elle est fort petite. L'Animal auquel elle appartient est inconnu; Cuvier pense que le genre C A N 107 Canope, qui a besoin d'être mieux examiné, appartient à la fam. des Nautilacées. CANOPICON. bot. s. iV Euphorhia Helioscopia , L. CANORI. OIS. F. Ch.antecrs. CANOT. OIS. S. vulg. de Cbouette-Hibou. CANSCHl OD CAN,SCHY. bot. S. de Trewia. CANSCORE. Canscora. bot Lamarck, dans l'Ency- clopédie, abrège ainsi le nom de Cansjan-Keia donné I>ar Rbéede à une plante du Malabar. (Hort. Mal., 10, tab. 32.) Son calice présente un tube renflé et marqué d'angles ailés, rétréci au-dessous du limbe qui paraît à quatre divisions. Les pétales dont on ne connaît pas l'insertion, sont au nombre de quatre et inégaux, l'un d'eux plus long que les autres. L'ovaire est libre, le style unique, le stigmate en tête aplatie; la capsule, recou- verte parle calice, contient des graines nombreuses et petites. C'est une herbe d'une consistance presque li- gneuse, croissant dans les lieux sablonneux: ses feuil- les sont opposées; ses pédoncules solitaires, axillaires ou terminaux, portent d'une à trois Heurs qu'environne un involucre commun, d'une seule pièce orbiculaire, plane, entière sur ses bords. Ces caractères incomplets ne permettent que d'indiquer la place de ce G. auprès des Gentianées. dont il diffère cependant i)ar sa corolle polypétale. Si d'une autre part cette considération en- gage à le rapprocher des Caryophyllées, il s'en éloigne par l'inégalité de ses pétales et de ses étamines, et peut- être aussi par la situation relative de ses parties, qui devrait être connue pour fixer ses rapports. CANSJÈRE. Cansjeta. bot. G. delà fam. des Tbymé- lées. Caractères : calice en grelot terminé par quatre dents ; quatre étamines à anthères arrondies, s'insérant vers sa base, et ne le dépassant pas ; ovaire entouré de quatre petites écailles, libre, petit, et surmonté d'un style simple et d'un stigmate en tête. Baie monosperme, de la grosseur d'un Pois ; feuilles alternes et lancéolées; fleurs en épis géminés ou terminés à l'aisselle des feuil- les. Le C. scaii(le)is, Roxb., qui parait le même qu'un arbrisseau du Malabar, figuré par Rbéede {Hort. Mal., 7, tab. 2) sous le nom de Tsierou-Cansjeram, est le type de ce G. Le même auteur décrit un autre arbrisseau du même pays, qu'il nomme Sjeromalli- Cansjeram {Hort. Mal., 7, tab. 4), et qui parait con- génère de la première espèce, dont il diffère par ses épis solitaires. CANTABRICA. bot. Espèce d'ŒilIet, selon les uns, de Campanule, selon d'autres, et de Liseron, d'après Linné qui appelle Conrolviiliis Cuntabrica une des plus élé- gantes espèces de ce dernier genre. CANTALITE. MiN. F. Qdartz. C.ANTALOU, CANTALOUP, bot. Variété de Melon. CANTAPERUIS. bot. Synonyme vulgaire de Daphne Giiidium. CANTARA. POIS. Synonyme de Canthère. CANTARELLE. iws. Nom vulgaire du Méloë Prosca- rabée. CANTARIS. bot. Synonyme de Furaelerrc officinale. CANTE. POIS. Synonyme de Spare Sparillon. CANTHARE. Canlhanis. moll. Genre formé par De- nys Montfort pour une très-petite Coquille de l'Adria- tique qui n'a guère qu'une ligne de longueur; elle est 108 C A N C A N libre, univalvc, cloisonnée, droite, en forme de nacelle, , arrondie sur le dos, aplatie sur le ventre, obtuse au sommet, plus larîje à la base avec un siphon central. , CANTIIARELLllS. bot. y. CnAïiTERElLE. I CANTHARIDE. Canihaiis. ns. Genre de Coléoptères hétéromères, famille des Trachélides. Caractères : cro- 1 chels des tarses profondément bifides, sans dentelure j au-dessous; élylres de la lonijucur de l'abdomen, flexi- bles, recouvrant deux ailes; antennes filiformes, nota- : blement plus courtes que le corps, avec le troisième article beaucoup plus long que le précédent; palpes | maxillaires un peu plus grosses à leurcxtréuiité.I-enom de Caniharide est très-ancien, et a reçu des acceptions fort différentes. Aristote ne l'appliquait pas à un insecte en particulier, mais à plusieurs de ceux qui ont les ailes 1 membraneuses, enveloppées par des étuis. Linné s'en [ est servi pour désigner un grand genre, ne renfermant pas notre Caniharide, la(iuelle était rangée parmi ses Méloés. Geoffroy substitua le nom de Cicindèle, déjà employé par Linné, à celui de Caniharide, et il comprit sous ce dernier la Caniharide des bouliques, ainsi que plusieurs insectes qui l'avoisinaient davantage. Degécr opéra aussi quelques réformes dans le genre de Linné, et proposa pour quelques espèces l'expression de Télé- | phore qui aurait été reçue, si ce mol n'avait été em- ployé pour un genre de Champignons. Enfin Fabricius n'adoptant pas les changenienls apportés par ses prédé- cesseurs, divisa encore les Canthariilesde Linné, et éta- blit aux dépens des Méloés de cet auteur, un nouveau genre, sous le nom de Lylle, qui répondait à celui de Caniharide de Geoffroy. Celle dernière dénomination a néanmoins prévalu. Les Cantharides ont un corps allongé et presque cy- lindrique, une tète forte et cordiforme, supportant des antennes plus longues que le corselet, et dont le second article est très-court, transversal ; les suivants sont cy- lindracés et le dernier est ovoïde : une bouche composée de mandibules terminées en une pointe entière et de mâchoires de longueur moyenne : un prolliorax petit, presque carré, moins laige ([ue le ventre ; des élylres longues, linéaires, flexibles, alleignant l'extrémité anale de l'abdomen : deà tarses à articles entiers. Elles s'éloi- gnent des (F.dcmères par la terminaison des mandibules et par les arlicles entiers de leurs tarses. La forme de leurs antennes empêche de les confondre avec les gen- res Mylabre, Cérocome et Méioé. Enfin, quoique Irès- voisines des Zonilis, des Némognales et des Sitaris, elles se distinguent de ces trois genres par la forme de leurs palpes maxillaires. Elles diffèrent ensuite du premier par les antennes, du second par les élylres, et du troi- sième par les mâchoires. Il existe encore bien des doutes sur les métamorphoses de ces Insectes. Plusieurs observateurs, tels que Degéer cl Geoffroy, disent n'avoir jamais rencontré la larve ; d'autres prélendent l'avoir vue, et nous apprennent qu'elle se nourrit de diverses racines, et subit dans la terre tous ses changements, observation qui s'accorde assez bien avec la prompte apparition des Insectes par- faits que quelques auteurs avaient pensé, à cause de cela, venir par émigration des terres australes, pour gagner ensuite les contrées du Nord. Olivier (Encycl. méthod., T. v, p. 272) décrit assez Taguemcnt celte larve. Son corps, formé de treize anneaux, est mou, d'un blanc jaunâtre, et supporte six pattes courtes, écailleuses; la tête est arrondie, un peu aplatie, munie de deux antennes courtes et filiformes; deux mâchoires assez solides et quatre palpes composent la bouche. Personne n'ignore l'emploi Irès-fréquenl que l'on fait en médecine d'une espèce de Caniharide, la Caniharide vésicaloire; mais .son usage ne remonte pas à des temps fort reculés; la Caniharide des anciens n'était certai- nement pas la nôtre, et n'appartient même pas au genre que nous décrivons. D'après le témoignage de Pline et de Dioscoride, qui affirment que les meilleures Canllia- rides sont celles dont les élylres sont marquées de ban- des jaunes transversales, il parait évident que leur es- pèce était le Mylabre de la Chicorée, qui, à la Chine, sert encore aujourd'hui dans les préparations épispas- liques. La Caniharide vésicaloire ou des bouliques, Cantharis vesicaloiia de Geoffroy ou le Metoê vesi- catoriusde Linné, et le Lxlta cesicaloiia de Fabricius, nommé aussi Mouche d'Espagne, peut être considérée comme le type du genre; elle a été figurée par Olivier (T. III, lab. 1, fig. 1, A, B. c). Sa couleur estd'un beau vert, doré, brillant, avec les antennes noires. Les mâles sont plus petits que les femelles, et il existe en général une grande variété dans la taille. Les Cantharides se montrent vers le mois de juin, et presque toujours en grand nombre sur les Frênes, les Lilas et les Troènes, dont elles dévorent les feuilles; on les trouve aussi, mais moins communément, sur les Sureaux et les Chèvre- feuilles; les dégâts qu'elles causent s'étendent même quelquefois sur les blés et les prairies, leur iirésence est décelée par l'odeur particulière qu'elles répandent, et qui a quelque analogie avec celle des Souris. Quelque temps après l'accouplement, les mâles périssent, et les femelles s'enfoncent dans la terre pour pondre de petits œufs allongés, réunis par tas, desquels sortent des lar- ves dont l'histoire n'est pas encore bien connue. Les Cantharides sont communes en France, en Italie et en Espagne. Celles que nous employons nous vien- nent presque loutcs de ces derniers pays par la voie du commerce. Leur récolte exige plusieurs précautions, d'abord à cause des personnes qui la font et qui pour- raient, par un manque de soin, éprouver de graves accidents; ensuite par rapport à la conservation ulté- rieure de ce médicament. Les moyens dont on se sert se réduisent ù ceux-ci : l'emploi du vinaigre en vapeur pour les faire périr, et leurdessiccation complète après qu'elles sont mortes. A cet effet, on met généralement en usage un procédé fort simple. Dans le courant de juin, on étend sous un arbre chargé de Cantharides, plu- sieurs draps, et on fait tomber dessus les Insectes, en secouant alternativement toutes les branches. Lorsqu'on en a obtenu ainsi une assez grande quantité, on les ré- unit sur un tamis de crin, que l'on expose à la vapeur du vinaigre, ou bien on les rassemble dans une toile, assez cl-\ire,que l'on trempe plusieurs fois dans un vase contenant du vinaigre étendu d'eau : il s'agit ensuite de les dessécher ; alors on les expose à l'ombre dans un grenier ou sous un hangar bien aéré, sur des claies re- I couvertes par de la toile ou par du papier gris non collé, C A N C A N 100 cl on les remue soit avec un petit bâton, soil avec la inain. Seulement dans ce dernier cas, il faut prendre la précaution de mettre un gant de peau , afin d'éviter l'absorption d'un principe vésicanl que renferment ces Insectes, et qui, comme nous le verrons plus loin, est excessivement actif. Il est inutile de dire que, dans la récolle, il faut aussi employer les mêmes moyens pour se garantir du contact. Quelques personnes, après avoir étendu des toiles au-dessous des arbres, placent tout autour des terrines remplies de vinaigre, qu'elles entre- tiennent à l'état d'ébullition, et, après avoir secoué les arbres, elles ramassent promptement les Cantbarides, les placent aussitôt dans des vases de bois ou dans des bocaux de verre, les y laissent vingt-quatre heures en- viron, et, après qu'elles sont toutes mortes, les retirent et les font sécher de la manière qui a été indiquée. Cette méthode devient plus embarrassante et plus dispen- dieuse que la précédente. Quoi qu'il en soit, les Insectes étant bien des.séchés, on les jilace dans des vases de bois, de verre ou de faïence, exactement fermés, et on les met à l'abri de l'humidité. En ne négligeant aucune de ces précaulions, les Cantbarides conservent très-longtemps leurs propriétés. L'analyse chimi(iue des Cantbarides a été faite par un grand nombre de savants qui se sont attachés exclu- sivement à l'espèce employée eu médecine. S'ils eussent étudié avec le même soin les Méloés, les Mylabres, les Coccinelles, les Carabes, plusieurs Ténébiions, ils au- raient prol)abIement trouvé chez ces insectes qui ont aussi des propriétés vésicantes, un principe analogue, quelquefois moins actif et peut-être susceptible par cela même, d'être employé dans quelques cas particuliers. Thouvenel, Fourcroy, Beaupoil. Or;ila et surtout Uobi- quet, sont arrivés à des résultats fort remarquables. Ce dernier a constaté l'existence d'une substance particu- lière, à laquelle il a donné le nom de Cantharidine, et qui a pour caractères principaux d'être blanche, cris- talline, insoluble dans l'eau, soluble dans l'alcool bouil- lant, dans l'élher ainsi que dans les huiles, et dans la- quelle réside essentiellement la propriété vésicante ; celle-ci n'appartient par conséquent ni à l'huile verte, ni à la matière noire insoluble, ni à la matière jaune soluble dans l'alcool et dans l'eau, qui sont les autres principes dont l'analyse a démontré la présence. Cette découverte , quelque importante qu'elle soit pour la science, n'a apporté aucun changement dans la prati- que. L'expérience avait appris depuis longtemps, qu'ap- pliquées sur la peau, les Canlharides, réduites en pou- dre et unies à quelques corps gras, produisaient le soulèvement de l'épiderme qui, se détachant avec la plus grande facilité, mettait à découvert la surface du derme. On savait aussi que, préparées de diverses ma- nières et employées à l'intérieur, elles produisaient une excitation particulière sur les organes génitaux de l'un et de l'autre sexe, et agissaient sur la vessie en don- nant lieu quelquefois aux accidents les plus graves; enfin on n'ignorait pas qu'administrées dans la para- lysie et dans plusieurs autres affections nerveuses, ces insectes n'étaient pas sans effet. Plusieurs autres espèces de Cantbarides ont été dé- crites par les auteurs. Dejean en mentionne trente. Les mieux connues parmi elles sont : la Cantharidc sy- rienne, Cantharis syrlaca d'Olivier, ou le Meloë sx- riacus. Elle est assez semblable à la Cantharide vésica- foire, et se trouve dans le midi de l'Europe et en Syrie; la Cantharide douteuse, Cantharis ilubia d'Olivier, ou Lytla dubia de Fabricius. On la rencontre communé- ment , sur la Luzerne, dans les provinces méridionales delà France, en Italie, dans le Levant et dans la Sibérie méridionale. CANTHARIDE. MOLL. Nom vulgaire du Trochus Iris, Gmel. Magnifique Coquille dont Denys Montforta formé le type de son genre Canlharidus. Voici les caractères qu'assigne à ce genre l'auteur de la Conchyliologie systématique : coquille libre, univalve, à spire régulière, élevée, aiguë; bouche entière, carrée : lèvre extérieure tranchante; columelle torse; point d'ombilic. La Can- tharide Iris, Trochus Iris, Mail. 5, t. 161, f. 1522, a la tête gris de lin, nué,- flambé et chiné de brun; les tours de spire du sommet, plus à nu, présentent des stries transverses et nacrées; la bouche reflète les plus belles nuances de l'Iris et principalement le vert. On trouve cette coquille dans la mer du Sud. CANTHARIDE. bot. Nom vulgaire de VJgaricus cyaneus. CANTHARIDIENS. iivs. Lamarck donne ce nom à une division de la famille des Trachélides, qui comprend la plupart des genres rangés par LatreHle dans celle des Cantharidies. CANTHARIDIES. Cantharidiœ. iNS. Famille de Co- léoptères hétéromères, établie par Latreille, et com- prenant plusieurs genres qui y sont répartis de celle manière : f Antennes en massue ou grossissant très-sensible- ment vers son extrémité. Genres Cérocome et Mylabre. tf Antennes de la même grosseur ou plus menues à leur exlrémilé. 1. Antennes delà longueur du corselet au plus, com- posées d'articles courts, plus globuleux que cylindri- ques ou obconiques. A. Pénullième article de tous les tarses bifide. Genre Tétraonyx. B. Tous les articles des tarses entiers. a. Élytres couvrant tout l'abdomen, en carré long, et à suture droite. Genres Horie, Œnas. /3. Élytres ne couvrant qu'une partie de l'abdomen, courtes, ovales, divergentes à la suture ; point d'ailes; abdomen très-grand et mou ; antennes souvent irrégu- lières dans les mâles. Genre Méloé. 2. Antennes plus longues que le corselet, formées d'articles cyliudracés ou obconiques. Genres Cantharide, Zonitis, Némognate, Apale, Si- TARIS. CANTHARIDINE. ïooi. Principe vésicant des Canlha- rides, isolé pour la première fois par Robiquet; il est solide, blanc, inodore, insoluble dans l'eau, plus so- luble à chaud qu'à froid dans l'alcool, dont il se sépare sous forme d'aiguilles ou de paillettes, par le refroidis- sement ; fusible à 210», et sublimable en aiguilles, dé- 110 (; A N C A 0 composable par les réactifs, cl donnant : Carbone, C8.5G; Azole, 9,89 ; llydrofiènc, 8,40 ; Oxii;ène, 13,15. La Can- tliaridine, appliquée en tri>$-petile quantité sur la peau, y produit, en peu de temps, une rubéfaction vive, accom- pagnée d'ampoules. C.\NTH.\ItO0NÈ.ME. Canlliarocnema. irss. Coléop- tères tétramères; genre de la famille des Longicornes, institué par Audinet-Serville qui lui assigne pour carac- tères : antennes courtes, presque monoliformes, attei- gnant à peine les angles huméraux des élytres. de onze articles: le premier assez gros, presgue conique; le deuxième très-petit, globuleux ; ceux de trois à onze un peu déprimés, presque dentés en scie, le dernier arrondi au bout, avec ses côtés parallèles; mandibules fortes, épaisses et crochues à leur extrémité; corselet arrondi latéralement, avec chaquebord latéral muni d'une épine petite, mais distincte, placée au delù du milieu de ce bord ; celui-ci tronqué obliquement depuis l'épine jus- qu'à l'angle postérieur (pii est saillant ; élytres courtes et convexes, largement rebordées circulairement, sauf àlabase;anglesuturalà peine tubercule; écusson demi- circulaire et arrondi au bout ; jambes distinctement tri- dentées au côté extérieur; dernier article des tarses plus grand que tous les autres réunis. Le Caxtharoc- NÈME spoxDii,oïDE est Un insectc du Sénégal, long de 13 lignes, d'un brun noirâtre, luisant en dessus, avec les élytres pointlUées; le dessous du corps est roux ainsi que les pattes et les antennes. CANTU.-IROS, C.4NTHÊrs'0. pois. r. Caividêre ordi- naire. CANTHÈRE. Caniharus. pois. Genre formé par Cu- vierde plusieurs Spares et Labres des auteurs, dans la famille des Percoïdes, de l'ordre des Acaniboplérygicns, division de ceux qui ont les dents petites et souvent en velours. Ses caractères consistent dans leur boucbe étroite, garnie de dents très nombreuses; dans leur museau peu protractile ; dans l'absence de toute épine ou dentelure aux opercules. Le corps est ovale. CAJimÈRE ORDINAIRE. Spciriis CatilUarus, L., Gmel., Lac; S. Mœiia ? Blocb., pi. 270. C'est l'espèce la plus vulgairement connue; elle a sa queue bifide, sans tache; son dos est noirâtre, et le reste de son corps argenté, avec des lignes longitudinales, jaunâtres. Sa chair est peu estimée. Ce Poisson paraît être celui que les an- ciens nommaient Canthatos. b. 6. p. 14. v. 1|5. a. — c. 17. Les autres Canihères sont ; 2» la Brème de mer, Sparus Brama, Bloch., pi. 209, qui a été observée jusc|u'au cap de Bonne-Espérance; ô» le Poisson que Lacépède a décrit sous les deux noms de Labre macrop- tère et de Labre iris; il est des mers de l'Inde et même de l'Amérique; 4» le Labre sparoïde de Lacépède, m, pi. 24, connu d'après un dessin de Commerson, et qui se trouve à l'IIe-de-France et dans l'Inde; 3° enfin le Cenlrodonte. Ann. Mus., t. 23, ]û. 11. CANTIllON. Canihium. bot. C'est à la familledes Ru- biacées et à la Pentandrie .Monogynie, L., qu'appar- tient ce genre de plantes, dont le calice est quinquéfide, la corolle monopétale, courte, tubuleuse, à cinq divi- sions étalées. Ses cinq élamines sont renfermées dans l'intérieur du tube de la corolle, et son style se termine par un stigmate simple, entier et capitulé. Le fruit est une baie ordinairement couronnée par les dents du ca- lice et contenant deux graines semblables à celles du Café, c'est-à-dire planes et marquées d'un sillon longi- tudinal du côté interne, convexes du côté externe. Ce genre se compose de sept à huit espèces, autrefois pla- cées dans les genres Gardénia, lianilia, If'ebera, etc. Ce sont en général des arbustes épineux, dont les feuil- les et les épines sont décussées, c'est àdirc opposées en croix. Les Heurs sont sessiles, axillaires ou termi- nales. De .lussieu présume que l'on devra réunir à ce genre le Damnacanlhus de Gsertner fils, ainsi que cet auteur l'avait déjà soupçonné lui-même. CANTIIROPE. Canlliroi>us. moll. L'un des genres établis par Denys Montfort. y. Nautile. CANTI. BOT. f^. Cantbios. CANTILACL'A. bot. Synonyme de Lin purgatif. CANTt). Canttia. bot. Genre de la famille des Polé- raoniacées. Caractères : calice dépourvu de bractées à sa base, et terminé supérieurement par trois ou cinq divisions; corolle en entonnoir, dont le tube cylindrique est allongé, et dont le limbe élargi se partage en cinq lobes ouverts ; cinq étamines, quelc|uefois saillantes, s'y insèrent par des filets égaux et non dilatés; graines ailées au sommet. De Jussieu a prouvé que les genres Periphragmos et Gilia de Ruiz et Pavon. et Ipomopsis de Michaux, ainsi que des plantes rapportées à des gen- res déjà connus, appartiennent véritablement à celui-ci, et il a ainsi porté le nombre des espèces à dix. Sept d'entre elles sont des arbrisseaux originaires du Pérou; leurs pédoncules terminaux ou axillaires vers le som- met des rameaux, portent une seule ou plusieurs Heurs, ou se partagent en corymbes plus ou moins fournis; leurs feuilles, ordinairement alternes, sont toujours simples, et c'est d'après leur aspect, leur forme, leur surface, les rapports qu'elles ont avec celles des Végé- taux bien connus, qu'ont été nommées ces espèces qui sont les Caiitua pjrifolia, qucrcifolia, orala, ligus- trifolia, buxifolia, tomentom et conlala. Trois autres sont des sous-arbrisseaux et des herbes à feuilles pin- natifides, l'une originaire également du Pérou, est le Cantua breriflora; une seconde de la Caroline, est le Canlua thynsoidea; une troisième du Brésil, le Cart- tuaglomcri/lora. CANL'AiNEROS. REPT. Synonyme vulgaire de Chélo- née Caouanc. CAKUDE ET CANUS. pois. Nom vulgaire du Labre Cydné. CAPiliT. OIS. Espèce du genre Bécasseau. CANVIM. BOT. Synonyme ancien de Chanvre. C.\OLliN. Mm. r. Kaolin. CAOU. ois. Synonyme vulgaire de Traquet Motteux. CAOU, CAOULÉ, CAOULET ET CAOURET. BOT. Nom» vulgaires du Chou. CAOUANE. REPT. Espèce du genre Chélonée. CAOUIN. OIS. Synonyme vulgaire de ChatHuant. C.AOULICAOU. BOT. Synonyme vulgaire de Carnillet Behen. CAOUSSIDA, CAUSSIDOS. bot. Synonyme vulgaire de Circium. CAOUTCHOUC, bot. Produit immédiat des Végétaux, contenu abondamment dans l'Heveaguianensis, d'Au- C A I' CAP blet, dont on le retire en Amérique. A cet effet on re- cueille le suc blanc et résineux de l'Hévé, on l'applique par coucbes sur des moules de terre frial)Ie, et on laisse sécher à l'air. Dès que le nombre des couches a donné au Caoutchouc une épaisseur suffisante, on brise le moule et on vide, par une ouverture de l'enveloppe, la terre réduite en fragments. Ainsi qu'on le voit , cette substance doit avoir la forme d'un tissu ou d'une mem- brane; elle jouit d'une extrême élasticité, ce qui lui a valu le nom de résine élastique; elle est insoluble dans l'eau et dans l'alcool, se dissout assez difficilement dans l'élher, les huiles essentielles et les huiles fixes dont on a élevé la température; elle est i)eu odorante et jouit d'une saveur particulière très-faible; sa pesanteur spé- cifique est de 0,9353; elle s'enflamme au feu. On em- ploie la dissolution deCaoutchouc, faite avec des bulles fixes ou volatiles, étendue par couches sur des tissus de soie, à la confection de beaucoup d'instruments de chi- rurgie et de physique; on en prépare une vaisselle de voyage. On l'appliquait autrefois sur le taffetas qui sert d'ehveloppe imperméable au gaz des aérostats; mais ce vernis étant beaucoup trop coûteux, on lui a substi- tué l'huile de Lin cuite, qui atteint le même but. Des Jacquiers, des Figuiers et autres arbres analogues, la plupart de la famille des Urticées , donnent aussi du Caoutchouc. CAOUTCHOUC MINÉRAL. Mm. F. Bitdme élastique. CAP. BOT. Loupes ou excroissances ligneuses, qui vien- nent sur les troncs des Bouleaux dans le Nord, où on les emploie pour faire de petits ustensiles en bois. CAPAR.\COCHI. OIS. Synonyme de Slrix hiidsonica. V. Chouette. CAPARO. MAM. Singe du genre Lagotriche. CAPASTRA. OIS. Synonyme vulgaire de Faucon Au- tour. CAPAVEELA. BOT. Synonyme de Cléomepenlaphylle. CAPE D'OR on CAPODORO. ois. Synonyme vulgaire de Sylvie Roitelet. CAPELA,CAPELAN ou CAPLAN. POIS. Espècedu genre Gade. CAPELET.BOT. Synonyme vulgairede MyrHis cario- p/iyllata. CAPELETA. BOT. Synonyme de Colilet ombiliqué. CAPELETS. BOT. Fruits du Paliure. CAPELLA. OIS. Synonyme de Vanneau huppé. CAPELLACl. BOT. Synonyme de Nj^nipliœa Lotus. y. Nénuphar. CAPELLIE. Capellia. bot. Genre de la famille des Dilleniacées, établi par Blume qui l'a dédié au baron Vandercapellen, ex-gouverneur général aux Indes. Les caractèresdu genre nouveau, publié par Blumedans son Bijdraijen, sont : cinq sépales arrondis et persistants; cinq pétales décidus; un grand nombre d'étamines libres: les extérieures ramassées, plus petites que les intérieu- res qui sont disposées sur une seule rangée; ovaires au nombre de cinq, huit et même plus, pourvus d'un style et réunis en un péricarpe subglobuleux : les sty- les sont suhulés et divergents ; carpelles presque mem- braneux, déhiscents intérieurement et polyspermes; semences attachées sur les bords et formant une dou- ble rangée. La Capellie mulliQore, seule espèce encore connue , constitue nn grand arbre qui croît dans les lieux élevés de l'île de Nusa Kambanga ; il fleurit en novembre et décembre. Le genre Capellia a quelques rapports avec les genres Colbertia et Dillenia; il diffère du premier par ses carpelles déhiscents, non baccifor- mes et pulpeux; du second par ses pétales caduques, non persistants, et par ses filaments intérieurs beaucoup plus longs que les autres. CAPENDA , CAPENDU OD COURT-PENDU, bot. Va- riété de Pommes. CAPER. POIS. Synonyme ancien de Baliste. CAPERON. BOT. Variété de Fraise qui provient du plant appelé vulgairement Caperonier. CAPERONIE. Caperonia. bot. Genre delà famille des Eupborbiacées, établi par Auguste de St.-Hilaire, pour quelques plantes qu'il a observées sur les bords du Rio grande, au Brésil. Caractères : fleurs monoïques ou dloïques ; dans les mâles : calice à cinq ou six divi- sions; gynophore central en forme de colonne; cinq pétales insérés au sommet du gynophore, onguiculés, alternant avec les divisions du calice ; dix étamines disposées sur deux rangs et avec la même insertion que les pétales : leurs filaments sont courts et leurs anthè- res bilobées à leur base, attachées par le dos, vacillan- tes et déhiscentes extérieurement, dans le sens de leur longueur; un rudiment de pistil terminal. Dans les fleurs femelles le calice est semblable à celui des mâles ; le gynophore nul, les pétales ont leur insertion sous les ovaires , le style est profondément divisé en trois parties flabellées vers le sligmate; l'ovaire est sessile, à trois loges renfermant chacune trois ovules; le fruit est une capsule à trois coques. Jussieu avait déjà senti que quelques espèces du genre Croton devaient former un genre particulier, et St.Hilaire a réalisé cette pen- sée ; le genre Caperonia n'est pas même aussi voisin des vrais Crotons que le genre Ciozophora ; il doit être placé entre celui-ci et le Ditaxis, qui tous deux ont un gynophore central dans les fleurs mâles. Il diffère de l'un et de l'autre parson port et sesstigmates en éventail; du Ditaxis en particulier par l'absence des glandes, et du Ciozophora par la présence des pétales dans les mêmes fleurs, par le calice à cinq divisions seulement et par des poils simples. Le Caperonia castanœifolia est le type du genre nouveau. CAPES. BOT. Synonyme de Câpres. F. Câprier. CAP-GROS. REPT. Synonyme vulgaire de Têtard. CAPHOPICRITE. BOT.Matiére cristalline jaune, qui se trouve dans les racines de quelques plantes de la famille des Polygonées, et particulièrement de la Rhubarbe ; aussi quelques auteurs lui ont-ils donné le nom de Rhu- barbarin. CAPIA. BOT. C'est, selon Jussieu, le nom d'un genre de la famille des Asparaginées, recueilli au Pérou par Dom- bey, et encore inédit dans l'herbier du premier de ces naturalistes. Ce genre paraît avoir de grands rapports avec les Smilax, dont il diffère cependant par l'absence des vrilles. CAPIBARA , CAPYBARA , CAPIGOUARA et CAPI- GOUERA. MAM. Synonymes de Cabiai. CAPIDOLIO. MAM. Le Cétacé mentionné sous cette dé- nomination par Belon, parait, ainsi que l'Orque du même ïli A r iialunlisle, Olrc le liaiipiiiii à bec.L'exislcnce de celm auquel Rondelet applique le nom de Capidolio paraît douteuse. CAPILI-PODI. BOT. On donne ce nom, dans l'Inde, à la poudre <|u'on fait avec les fiuits du Rotlera tinc- toiia. y. RoTi.ÈRE. CAPILLAIRE. Capillaria. ircTEST. Genre étalili par Zedcr. Rudolplii l'a adopté , mais en a cliangé le nom en celui de Tricliosoma. CAPILLAIRE. BOT. Nom vulgaire de la plupart des petites Fougères <|ui croissent sur les murs et dans les fentes des pulls ou des rochers. Le Capillafrf. propre- ment DIT, est ordinairement VAsplenitim Tiiclioma- nes, L. , autrement appelé Polylric. Le Capillaire du Canada est V.Jdiantliiim petlalttm, L. Le Capillaire DE Montpellier ou blanc, VAtUanlhum Capillus A'e- neiis, L. Le Capillaire noir, VAsplcnium Adian- ilnini nigruiii, L. CAPILLAIRE. Capillaiis. En filaments déliés, longs et ténus comme des cheveux. CAPILLAMENT. Capiltamentum. bot. Tournefort appelait ainsi le filament des étamines. CAPILLARIA. bot. (llrdrophxles.)Slackbome, dans la nouvelle édition de la Néréide Britannique, propose ce genre auquel il donne pour caractères : fronde fili- forme, cylindrique, à rameau;i irréguliers, très-fins, avec une fructification tuberculeuse, sessile ou pédon- culée et polymorphe. CAPILLARIA. BOT. Genre fondé par Persoon dans sa Mycologie européenne, et placé par lui auprès du genre Rhizoïnorpha. Il lui donne le caractère suivant : fila- ments lisses, capillaires, solides, adhérant fortement au corps qui les supporte, d'une couleur brune ou noirâtre. CAPILLINE. BOT. Nom vulgaire de quelques Lyco- perdacées du genre Tricliie. CAPILLITION. Capiliilium. bot. On donne ce nom, ou celui de Réseau filamenteux, dans les plantes de la famille des Lycoperdacées,auxfilameiitsquisontenlre- mèlés avec les sporules dans l'intérieur du péiidion, et qui persistent quelquefois a|>rès la destruction de ce pé- ny/o«, comme on l'observe dans les genres S'/ewow (Vis, Arcyria, Ciibraiia, etc. l^. Lycoperdacées. CAPIRAT oc KAPIRAT. pois. Espèce du genre No- loptère. CAPISTRATE. mam. Espèce du genre Écureuil. CAPISTRUM. OIS. Partie de la face qui entoure le bec. CAPITAINE. POIS. Synonyme derEremophilede llum- boldt. On a quelquefois appelé Poisson -Capilaine le Xiphias Glailiiis; Capitaine Blanc, une espèce du genre Spare ; et Capilaine des Caifres, un Poisson désigné par Ruyscli dans sa collection d'Amboine, et qui parait ap- partenir à la famille des Scombéroïdes. CAPITAINE. MOLL. Espèce du genre Came. CAPITAINE DE L'ORÉNOgUE. OIS. Synonyme de Gros- Bec Grenadin. CAPITÉ. Capitatus. bot. Se dit, dans les végétaux, de tout organe terminé en tête arrondie, par une masse sphérique. CAPITÉES. Capilatw. bot. Linné, qui le premier signala, dans ses L'i-agmenta naturalia, une mélliode où les plantes élaienl disposées selon des familles. ilonna ce nom à l'une d'elles qui répond exactement à celle que .lussieu, et d'après lui Veulenat, ont nommée Cynarocéphales. CAPITELLE. Capilelliim. mou. Espèce du genre Vo- lute. CAPITÉS. crcst. Synonyme d'Arlbrocéphales. CAPITO. ois. Synonyme latin de Tamalia. CAPITON. BOT. Synonyme de Caperon. CAPITILAIRE. Capilulaiia. bot. Flœrkc appelle ainsi le genre Scyphophorus de De Candnlle. CAPITULE. Capiliiliim. bot. On donne ce nom à un mode d'inflorescence dans leipiel les Heurs sont réunies, en grand nombre, sur le sommet du pédoncule commun dilaté, où elles constituent une tête de fleurs, globu- leuse, ovoïde ou allongée : par exemple dans les Sca- bieuses, le Jasione, le Phyleuma et toutes les Synanthé- rées. Plusieurs auteurs ont voulu distinguer, par une dénomination spéciale , le mode d'inllorescencc des Synanthérées. Ainsi Richard père lui donnait le nom de Céphalanthe (Cephalaitlhiiiin); Mirbel l'a plus ré- cemment nommée Calalliide. Mais on ne saurait voir de différence essentielle et qui méritât un nom spécial dans cette disposition des Heurs de la famille des Synan- thérées, et l'on devrait également la comprendre sous la dénomination de Capitule. Nous ferons connaître de la manière suivante la disposition des parties qui com- posent le Capitule, surtout dans la vaste famille des Synanthérées. Le pédoncule commun, (|ui porte un Capi- tule de Heurs, s'évase, s'élaigit à son sommet, et con- slilue une sorte de plateau charnu, sur lequel les Heurs sont immédiatement appliquées. On a donné à ce pla- teau le nom de réceplacle commun, de phoranthe ou de clinanthe commun. Tantôt il est plan, tantôt con- vexe, lanlôt proéminent et en forme de colonne cylin- dri(|ue. lantôt enfin il est concave. Dans certains genres sa surface est nue, c'est-ù-dire qii-'il ne porte que les pelitcs Heurs. D'autres fois il est pointillé ou creusé d'al- véoles contenant chacune une seule fleur. Dans quel- ques cas il porte, outre les Heurs, des petites écailles de forme et de grandeur extrêmement variées, ou des poils ou des soies. La paitie extérieure du Capitule est formée par un assemblage de folioles ou d'écaillés ordinairement ver- tes et de nature foliacée, au(|uel on donne les noms il'involucre, de périphoranthe, de péricline, ou enfin de calice commun , à l'époque où cet assemblage de fleurs était considéré comme une Heur composée. La forme générale de l'invnlucre est sujette à un grand nombre de variations. Ainsi il est globuleux dans la Bardane, hémisphérique dans la Camomille, cylindracé dans le Cercifix, etc. Il est en général composé de plu- sieurs folioles distinctes; mais dans quelques espèces ces folioles se soudent par leur base, et il semble alors être monophylle comme dans l'Œillet d'Inde (7'o7os- leinii, Tourncfort, Capn'foliiim, Toumi'fort. tt SAMnrciNÉES. Style nul; trois stigmates sessiles. riburnum, TourneforI, Sambuciis, Linné. Les Capiifoliacées ont une telle ressemblance avec les Rubiacées, qu'il est fort difficile de trouver des ca- ractères propres à les en distinguer. Cette analogie est surtout frappante entre les Caprifoliacées et les Rubia- cées à fruit charnu. La seule différence essentielle qui existe alors entre ces deux ordres naturels, c'est que dans les Rubiacées, les feuilles sont verlieillées ou op- posées, avec des stipules intermédiaires, tandis que ces stipules manquent constamment dans les véritables Ca- prifoliacées. CAPKI FOLIÉES. BOT. Première section de la famille des Caprifoliacées. CAPRIKOLIUiM. BOT. Synonyme latin de Chèvrefeuille. CAPRIMliLGIDES. ois. Vigors a érigé, sous ce nom, une famille dans l'ordre des Oiseaux Chélidons, qui a pour type le genre Encoiheveni. f^. ce mot. CAPRIMULGUS. ois. Synonyme latin d'Engoulevent. CAPRI^E. Caprinus. moll. Genre établi par Denys Montfort, pour une petite Coquille du Gange, confondue ensuite dans le genre Carocolle. CAPKIOLA. BOT. Synonyme de Cynodon Dactylon. CAPRIS(J11E POIS. Espèce du genre lialisle. CAl'ROCUETÏA. polvp. Donati, dans son Histoire de la mer Adriatique, donne ce nom à un genre de produc- tions marines, qui, dit-il, » ne peut produire E. ScaRITE, PaSIMAQBE, ClIVITiIE. DlSCBIRIE. ■\f Jambes antérieures simjiles ou de forme ordinaire. I. Antennes grenues ou presque grenues. Protborax presque carré. — Genres Ozè've, Morioi. II. Antennes à articles allongés, presque cylindriques. Prothorax presque lunule ou cordiforme. — Genres Arisïe (/);Vowe, Bonclli), Apotome. 111" SECTio:v. — Les Thoraciqdes, Thoracici. Palpes extérieures non terminées en manière d'alênes. Côté in- terne des deux jambes antérieures fortement écbancré. Élytres entières ou légèrement sinuées à leur extrémité postérieure. Les premiers articles des quatre ou deux tarses antérieurs des mâles sensiblement plus larges, garnis en dessous de papilles ou de poils, soit disposés en séries, soit en brosse serrée et sans vide. Les quatre tarses antérieurs des mâles dilatés. t Dernier article des palpes maxillaires cxtériearcs au moins, ovoïde, tronqué ou obtus. Milieu du bord su- périeur du menton à dent simple ou nulle.— Les insectes de cette sous-division ont les palpes maxillaires inter- nes très-pointues; les paraglosses proportionnellement plus larges que dans les Carabiques suivants; les man- dibules courtes ; les pieds antérieurs au moins, robustes et à jambes très-épineuses. Ils sont pourvus d'ailes et composent le genre llarpale de Bonelli. — Genres Act- NOPE, Uarpale, Opiiojîe, Stèjiolopiie, Masorêe. tt Dernier article des palpes maxillaires extérieures au moins, conique, très-pointu, et formant avec le pré- cédent un corps ovalaire allongé et très-acéré au bout. Milieu du bord supérieur du menton ayant une dent bifide. Ici les tarses intermédiaires sont en général moins sensiblement dilatés que dans les précédents. Le dessus de la tête est souvent élevé près du bord interne des yeux ; enfin une portion des élytres est lisse, et l'autre est striée dans plusieurs. Ces Insectes, très-petits, pres- que tous de couleur roussàtre, avoisinent ceux de la dernière division ou les Subulipalpes. — Genres Tré- cnus, Blémus. Les deux tarses antérieurs des mâles uniquement dilatés. t Extrémité supérieure de la languette atteignant ou dépassant toujours celle de l'article radical de ses pal- pes. Point d'étranglement ou de dépression brusque ù la partie postérieure et supérieure de la tète, immédiate- ment derrière les yeux. 1. Mandibules toujours terminées en pointe. Bord antérieur de la tête servant d'attache au labre plane, droit, point élevé ni arqué en manière de cintre. Une C A U C A II l!27 ou deux dents à l'éoliancrure du menton, au miiieu de son bord supérieur. (Labre rarement bilol)é ou très- échancré.) Les genres dessubdivisionssuivantes jusqu'à celleft' opposée à la piécédenle, composent le genre Féronie de Cuvier. Le milieu du bord supérieur du menton offre toujours une dent qui est ordinairement bifide. A. Pieds, ou du moins les quatre premiers, le pUis souvent robustes; articles dilatés des tarses antérieurs des mâles en forme de cœur ou de triangle renversé, ne formant point de palette carrée ou orbiculaire (toujours garnis en dessous de poils ou de papilles disposés sur deux à quatre lignes divergentes). ' Crocliets des tarses simples ou sans dentelures. 0. l'icds robustes : les quatre cuisses antérieures au moins ovalaires et renflées. Corselet aussi large que l'abdomen, mesurés l'un et l'autre dans leur plus grand diamètre transversal. Longueur du troisième article des antennes double au plus de celles du précédent. 1. Mandibules courtes ou moyeiuies , dépassant le labre de la moitié au plus de leur longueur. (Bord pos- térieur du corselet s'appliquant ordinairement contre la base des élytres, ou en étant très-rap|iroclié.) (•}•) Corps du ])Ius grand nombre aiUi, ovale ou ovale- oblong, conve.xeou aiqué en dessus, avec la tête inclinée. Dernierarticle des palpes extérieures ovoïde ou presque ovalaire. Antennes non grenues; la plupart des articles toujours presque cylindriques, les derniers un peu plus épais.— Genres Zabre, Pelor, Pangcs, Ajiaue, Pugose, TÉTRAGOTiOUÈRE, PoECILE, ARGUTOR. Ils ont tous les mandibules courtes. (tt) Corps ordinairement aptère et droit. Dernier article des palpes extérieures plutôt cylindrique ou ob- conique qu'ovoïde ou ovalaire. Antennes grenues ou presque grenues, paraissant, vues de profil, comme noueuses et plus gièles au bout : la plupart des articles presque en forme de toupie ou de poire, dans les espèces où ces organes sont allongés. Les coupes dont se compose cette division passent, par nuances presque insensibles, de l'une à l'autre, et ne semblent devoir former qu'un seul genre renfermant des insectes qui habitent particulièrement les lieux om- bragés et les montagnes, et dont les mandibules sont généralement plus fortes ((ue celles des précédents, la gauche étant un peu plus grande. — Genres Abax, Pté- ROSIIQl'E, PlATYSBE, COPHOSE, OMASÉE, STÉROPE, Mo- Lops, Perces. 2. Mandibules très-fortes, notablement avancées au delà du labre. (Abdomen pédicule.) — Genres Céphalote (Broscus, Panz.), Stojiis. b. Pieds faibles, à cuisses oblongues. Corselet dans toute son étendue, plus étroit que l'abdomen. Longueur du troisième article des antennes triple ou presque tri- ple de celle du précédent. (Les antennes menues et li- néaires.) — Genre Spoodre. ** Crochets des tarses dentelés en dessous. — Genres L.KMOSTHÈSE, Calatde, Taphrie (Sfiiuchus, Gyll. ). B. Pieds ordinairement grêles; articles dilatés des tarses antérieurs des mâles, le premier au plus excepté, presque carrés ou orbiculaires, et composant ensemble une sorte de palette, garnis inférieurement, dans plu- sieurs, d'une brosse serrée et sans vide. Corselet sou- vent plus étroit dans toute sa longueur que l'abdomen. Dans les uns, les poils ou papilles du dessous des ar- ticles dilatés des tarses antérieurs des mâles sont dispo- sés par séries longitudinales, ne formant point de biosse serrée et sans vide; les palpes extérieures sont toujours filiformes, avec- le dernier article ordinairement pres- que ovalaire. Le corselet est toujours orbiculaire ou en forme de cône tronqué. — Genres Dolique, Platiive, Ancomèive, Agone. Dans les autres, le dessous des articles dilatés des tar- ses antérieurs des mâles est garni d'une brosse très- serrée et sans vide. — Genres Calliste, Épojiis, Diivode, Chieme, Oode. II. Mandibules le plus souvent très-obtuses, ou tron- quées et échancrées à leur extrémité. Bord antérieur de la tête servant de base au labre élevé, et arqué en ma- nière de cintre. Point de dents au milieu du bord supé- rieur du menton ou dans son écbancrure. (Labre tou- jours fortement échancié ou bilobé.) Ici les articles dilatés des tarses antérieurs des mâles forment réellement une sorte de palette. Tantôt les mandibules sont terminées en pointe. — Genre Rembe. Tantôt, elles sont très-obtuses et échancrées ou tronquées obliquement à leur extrémité. — Genres Di- C-ELE, LlCIKE, BaDISTER. tt Languette de plusieurs très-courte et n'atteignant pas l'extrémité supérieure du premier article de ses pal- pes : un étranglement ou une dépression brusque à la partie postérieure et supérieure de la tête, immédiate- ment derrière les yeux. — Genres Patrobe, Microcë- PUALE, Pélécie, Panacée, Loricëre. 1V= SECTION. — Les Abdominaux, ^bdoininales. Pal- pes extérieures non subulées ou en alêne. Point d'échan- crure au côté interne des jambes antérieures, ou cette échancrure ne formant, lorsqu'elle existe, qu'un canal oblique, linéaire, n'avançant point sur la face antérieure de la jambe. Élytres entières ou simplement sinuées à leur extrémité postérieure. Dernier article des palpes extérieures ordinairement dilaté, soit en forme de trian- gle ou de hache, soit en forme de cône renversé et plus ou moins oblong (Yeux saillants. Abdomen très-grand relativement au prothorax.) Côté interne des mandibules entièremeut ou pres- que entièrement denté dans toute sa longueur. (La- bre toujours Irés-bilobé. Dernier article des palpes extérieures toujours très-grand; celui des labiales en forme de hache ou de cuiller.) — Genres Pambore, CïCBRi's, Scapuinote. Mandibules sans dents notables, ou dentées seu- lement vers leur base. t Tous les tarses semblables dans les deux sexes. — Genres Tefi-us, Procère. tt Tarses antérieurs dilatés dans les mâles. I. Bord antérieur du labre à trois ou deux lobes. — Genres Procrdste, Carabe, Calosome. II. Labre entier. A. Dernier article des palpes formant un cône ren- versé. Antennes grêles et allongées. — Genres Leistcs, Nebrie.Omopbron. 128 i; A H C A il B. Dernier article des palpes extérieures presque cylin- drique ou ovalaire. Antennes assez épaisses et courtes. — Genres Bi.EinisE, Pëlophii.e. Ëlaphre. Xotiophile. V" SECTion. — Les Siikilipjvlpes, Suhniipalpi. Pal- pes extérieures subulées; l'avant dernier article grand, renflé, turbiné ou en forme de toupie j le dernier très- petit, aciculaire. Les insectes de cette section se rapprochent un peu, par \e faciès, des Cicindclètes; ils ont le côté interne des deux jambes antérieures échancré ; les élylres en- tières ou simplement sinuées à leur extrémité posté- rieure, les yeux saillants, et le milieu du bord supérieur de la lan);uetlte pointu ; on les rencontre sur les bords des eaux ou dans les lieux buniides. Genres Tachype, LoPHE, Lej\, Perïphe, Bembidiojv, Notaphe, Tacoys. Celte disposition systématique de Latreille, comme bien d'autres sur les êtres organisés en général, reçoit chaque jour des modifications que nécessitent de nou- velles découvertes ou la marche progressive des travaux anatomiques des naturalistes Nous en tiendrons compte autant que nous le pourrons dans les volumes suivants de notre Dictionnaire, en ayant soin d'indiquer la place que doivent occuper les nouveaux genres ou les espèces nouvelles. CARACAL. MAM. Espèce du genre Chat. CARACALLA. BOT. Espèce du genre Haricot. CARACARA. Polyhorus. ois. Genre établi par Vieillot dans son ordre des Accipilres, famille des Vautourins, et dans le(iucl il place des espèces rangées par Cuvier à la suite des Aigles pécheurs, et qui fontjiartie de la septième section des Faucons de Temminck. Le nom de Caracara est emprunté des Brésiliens ([ui, au rapport de Marcgraaf, désignent ainsi un Oiseau de la taille du Milan et qui est grand ennemi des Poules. On trouve aussi Caracara employé comme synonyme d'Agami. CARACARAY. ois. Synonyme de Caracara. CARACCA. ois. Espèce du genre Faucon. CARACHÈRE. Caiacheia. KOT- Forskalh avait donné ce nom au genre qu'il avait formé pour une plante que Vahl a recoimue être une espèce du genre Lantana, L., nbunioiiles. CARACO oti CHARACO. MAM. Espèce du genre Rat. CARACOLLE. MOLi.. r. Carocolle. CARAIOLLE. bot. F. Caracaiia. CARADRirsE. Caradiina. i^s. Lépidoptères noctur- nes; ce genre de la famille des Noctuélides a été proposé parRambur, dans son essai entomographique de l'ile de Corse. CARAGAN. Caragana. bot. Les arbres et arbrisseaux qui composent le genre liobinia de Linné, se séparent naturellement en deux sections. Dans la première, on observe un calice entier ou découpé en cinq lobes peu profonds, un stigmate anlérieureinent velu, des gousses comprimées ainsi que les graines, et des feuilles ailées, terminées par une impaire. Dans la seconde, le calice est à cinq dents, la gousse cylindrique, les graines sont globuleuses, et le pétiole, au lieu de porter une foliole impaire à son extrémité , se prolonge en pointe ou en épine. Cette section forme le genre Caragana de La- roarck, auquel se rapporte le Kohinia Caragana, L., qui lui a donné son nom , arbrisseau de Sibérie , à pé- doncules unitlorcs fascicules, ainsi que ses feuilles com- posées de cinq paires de folioles environ.— Le liobinia rfl/o(/enf/»-o«, originaire du même pays, a les pédoncules Iriflores, les feuilles composées de deux ou trois paires de folioles argentées. — Les liobinia jiibala , Iraga- canthoides, Allagana, si)inos(i,friilescena, pygmœa, (|ui croissent également en Sibérie et ont été décrits el figurés par Pallas (Nov. Ait. petrop., t. (i. 7, 42, 43, 44 et 4j).— Le liobinia marticinensis dont la gousse, très-étroite, se termine par un style en forme de vrille (A'. Lamarck, Illustr., t. OOG, fig. 2). — Le liobinia florida à grandes Heurs de couleur pourpre et fascicu- lées (F. Valh, Symb., t. 70), el le liobinia polyan- thii, espèce très-voisine, toutes deux originaires d' Amé- rii|ue. — Le liobinia Cham/agu dont les feuilles n'ont (|ue deux paires de folioles glabres, dont le pétiole et les stipules sont épineux, les Seurs grandes et jaunes, portées sur des pédoncules simples, et le liobinia flaca à tige inerme , à feuilles composées de huit paires de folioles, ù fleurs blanches, à racines jaunes et amères. Le premier habite la Chine, le second la Cochinchine. r. Lamk. Illustr , t. 007. CARAGNE, CAR.\GUE. ma». Synonyme de Sarigue. f\ DiDELPHE. CaRAGUATE. Caraguata. bot. Nom donné par Plu- mier au genre Tillandsia, et applii|ué particulière- ment à une espèce. Tillandsia lingulata, qui a paru devoir être séparée du groupe. Elle est originaire de la Jamaïque et cultivée en Europe depuis plus de soixante ans; Jacquin Ta figurée dans ses PI. amer., l. 62. Le genre Oaraguate tel qu'il a été rétabli récemment , appartient toujours à la famille des Broméliacées , et olîre pour caractères principaux : périanthe à six divi- sions : les trois extérieures droites et pointues; les trois intérieures plus longues et soudées entre elles par leur base; six élamines dont les filaments, moins longs que le périanthe, supportent des anthères sagittées; un ovaire supère, avec un style cylindrique terminé par un stigmate trifide et obtus; capsule triloculaire, ren- feimant plusieurs semences à aigrettes. La Caragl'ate a épi tro?îqcé, Caraguata lingulata, a pour racine un noyau charnu, oblong, des cotés du- quel s'échappent des racines fibreuses qui s'implantent dans l'écorce des arbres sur lesipiels la plante vit en pa- rasite; il en sort des feuilles lancéolées, linguiforroes, longues de quinze pouces environ, pointues, entières, lisses, s'élargissant vers leur base où elles se réunissent et forment un réservoir qui retient l'eau. De leur centre s'élève une hampe cylindrique, feuillée, haute de douze pouces, terminée par une rosette que forment les feuilles et dont quelques-unes sont rougeàtres; dans leurs ais- selles sont disposées les deurs qui sont ordinairement blanchâtres. CARAICHE 00 CAREICHE. bot. Synonyme de Carex. y. Laicoe. CARAINAL. OIS. Synonyme vulgaire de Guêpier com- CARAIPE. Caraipa. bot. Ce genre, établi par Aublet, dans ses Plantes de la Guiane, est assez difficile à bien classer dans une des familles déjà connues. Voici les caractères qui le distinguent : ses fleurs constituent CAR CAR 129 des grappes rameuses, axillaires ou terminales; leur calice est petit, à cinq divisions très-profondes; la co- rolle se compose de cinq pétales réguliers, élalés, beau- coup plus grands que le calice, insérés au-dessous du pistil; les élamines sont en très-grand nombre, avec leurs filaments grêles, capillaires et hypngynes; leurs anthères sont biloeulaires; le pistil est libre et se com- pose d'un ovaire globuleux, à (rois angles obtus, à trois loges contenant chacune un seul ovule; le style est allongé, et se termine par un stigmate trilobé. Le fruit est une capsule presque pyramidale, à trois angles, se ter- minant en pointe à son sommet; elle est à trois loges qui s'ouvrent en trois valves, dont les bords sont appliqués sur les cloisons qui forment une sorte de colonne à trois angles et comme à (rois ailes. Ce genre se com- pose d'un petit nombre d'arbres d'une (aille médiocre, dont les feuilles sont alternes, entières, portées sur de courts pétioles; il a quelques rapports avec le genre Vateria. CARAK. OIS. Synonyme de Sylvie Troglodyte. CARAKIDIA. POIS. Synonyme de Sciène Ombre. CARALINE. BOT. Nom vulgaire de la Renoncule gla- ciale. CARALLIE. Carallia. bot. Genre de la famille des Rhizophorées, Icosandrie Monogynie, L., établi par Koxbourg et adopté par De Candolle qui y a ajouté une troisième espèce. Caractères : tube du calice presque globuleux; six à sept lobes triangulaires; six à sept pétales orbiculés; ovaire globuleux, adné au calice; style de la longueur des étamines ; stigmate trilobé; presque urcéolé; baie globuleuse, uniloculaire. couron- née par le calice persistant; une semence réniforme, rarement deux. Ces plantes sont des arbres robustes, toujours verts, à feuilles opposées, dentées, roides et très-luisantes sur la page supérieure; à pédoncules axil- laires, trilides et multiflores. On les trouve dans l'Inde. CARALLUMA. BOT. Genre de la famille des Asclépia- dées, Pentandrie Digynie, établi par R. Brown. Carac- tères ; corolle presque ronde; gynostège découvert; couronne simple, décaphylle : cinq folioles obtuses, en- tières et cinq bipartites, aiguès; cinq élamines termi- nées iiar des masses pollinaires dressées, attachées par leur base; deux styles connivents; follicules garnis de semences laineuses. Genre composé de deux espèces in- diennes. CARALOU. BOT. iMême chose que Calalou. CARAMASSOiN.Pois. Nom vulgaire du Cotte Scorpion. CARAMBA OD CARAMBU. bot. Plante qui paraît être le Jussiœa caryophylloules , Laink. CARAMBOLE. BOT. Fruit du Carambolier. CARAMBOLIER. Àverrhoa. bot. Genre placé par Jus- sieu à la suite des Térébinthacées, mais qui appartient aux Rhamnées , suivant Correa. Son calice est profon- dément découpé en cinq parties, avec lesquelles alter- nent cinq pétales plus longs, comme onguiculés et dont le limbe se réfléchit après la floraison; les filets sont réu- nis inférieurement en forme d'anneau, cinq extérieurs plus courts, cinq intérieurs alternant avec les premiers et allongés , tous inférieurement élargis ; l'anthère , fixée à leur sommet par le milieu de son dos, est ainsi oscillante et introrse; elle a deux loges qui s'ouvrent 2 niCT. DES SCIENCES WAT. par une suture longitudinale; l'ovaire, libre, est à cinq côtes séparées par autant d'enfoncements, surmonté de cinq slyles et de cinq stigmates ; il présente intérieure- ment cinq loges, dont chacune conlient autant de grai- nes pendantes à son angle intérieur; le fruit, à la base duquel persiste le calice, est une baie allongée, marquée de cinq angles saillants, qui correspondent à autant de loges tapissées par une membrane propre. On trouve dans chacune de deux à cinq graines, dont l'embryon, dressé au milieu d'un périsperme charnu, offre une ra- dicule courle et des colylédons comprimés ( F. Ann. du Mus., T. VIII, p. 72, t. 53). On connaît deux espèces de ce genre. Ce sont des ar- bustes de l'Inde, dont les feuilles sont composées de folioles allernes et les fleurs disposées en panicules à l'aisselle de ces feuilles, à l'extrémité des rameaux ou sur le tronc même; les fruits contiennent une pulpe acide. Dans le Carambolier Bilimbi, Averrhoa Bilimbi, L. , les dix filets portent des anthères; les angles du fruit sont arrondis. Dans V Averrhoa Carambola , L., qui a donné au genre son nom français, les cinq filets extérieurs sont stériles; le fruit, plus grand, a des an- gles aigus, et les graines sont à demi enveloppées dans un arille charnu (Cavanilles, Dissert., tab. 219 et 220, et Lamk., Illust., lab. 585). La plante décrite par Linné sous le nom d' Averrhoa aciUa a été rapportée au genre Cicca. CARAMBU. BOT. ^. Carabba. CARAMOT ET CARAMOTE.CRUST. Noms vulgaires cités par Rondelet, et sous lesquels on désignait, de son temps, deux Ciuslacés marins assez différents. Le premier de ces noms semble appartenir à l'espèce du genre Alphée que Risso nomme A.Caramote; l'autre est rapporté par Latreille au genre Penée. C.4RANA ET CARAPSOT. BOT. Synonyme d'O.xycoccus. CARANA-IBA. bot. Palmier du Brésil, qui paraît ap- partenir au genre Corypha. CARA-NASCl. BOT. Nom employé assez générale- ment à Amboine , où il désigne , avec l'épithète de grand, le Ruellia antipoda, avec celle de petit, le Ca- praria Crustacea; avec celle d'arbre à feuilles étroites, VOIdenlandia repens. CARANCHO ou CARANCRO. OIS. Synonymes du Cara- cara. On prétend que le second de ces noms s'applique encore au Vautour Urubu, ainsi qu'au Catharte Aura. On l'a quelquefois écrit Carancros. CARA^DAS. BOT. Espèce du genre Carissa. CARANDIER. Caranda. bot. Le fruit que Gaertner a décrit et figuré sous le nom de Caranda pedunculata (T. II , p. 7, t. 8">) appartient à un Palmier, originaire de Ceyian, dont on ne connaît point encore la fleur, ni les organes de la végétation. Gartner le décrit comme étant formé par un, deux ou trois ovaires pédoncules, parlant du fond d'un calice coriace, ovoïdes, terminés en pointe, composés d'un péricarpe mince , lisse, uni avec le tégument propre de la graine. Celle-ci est en grande partie composée d'un endosperme cartilagineux, de même forme (|ue le fruit, creusée à son centre d'une petite cavité oblongue et contenant l'embryon dans une petite fossette latérale. Cetembryonest conique, sa ra- dicule est tournée du côté extérieur. 130 C A 11 CARANGA. BOT. Synonyme de Ciiran(;iie. V. ce mot. CARANOUE. POIS. Espèce du soiis-(;eiire Caraiix. CAKANNA. DOT. Même chose (|iie CaraRiie. CARANX. POIS. Genre indiqué d'abord, par Commcr- .son, formé par Lacépéde au.K dépens des Scomhres de Linné, et que Cuvier n'adopte que comme sousgenrc parmi ces mêmes Scombres. 11 a pour caractères : deux nafîcoires dorsales; point de fausses nageoires; ligne latérale carénée et formée en arrière par une rangée d'écaillés imbriquées, et armées chacune d'une arête; une petite nageoire à deux épines au-devant de l'anale ; pectorales longues et pointues; dents le plus souvent en velours, mais sur une bande fort étroite, et quelque- fois difficiles à apercevoir. Lacépède avait reconnu que les Caranx avaient de grands rapports avec les Lepto- somes et les Chétodons; on les distingue des Maquereaux, parce que ceux-ci ont de fausses nageoires au-dessus et au dessous de la (jueue; on ne peut les confondre avec les Cilules, chez Usiiuels les premiers rayons des na- geoires dorsale et anale sont allongés en faux. Deux sections coupent ce sous-genre : dans la première sont les espèces (|ui n'ont point d'aiguillon isolé entre les deux nageoires dorsales, tels sont : les Caranx Dau- bsntonii, Lac; Plmnerii, Lac.; Klenii, Lac; Cni- menophtahnus, Lac. ; Trachurus, Lac. ; etc. Ce der- nier, que l'on connaîtvulgaircmcntsous le nomde Queue- épineuse narce qu'en effet la fin de sa ligne latérale est armée d'un petit aiguillon recourbé en arrière sur cha- cun des écussons qui la composent, a le corps Irès- comprimé, soixanle-huit écussons osseux sur la ligne latérale, le dos bleuâtre, le ventre argenlé, les na- geoires dorsales noiràlres,la caudale en croissant et une tache noire sur chaque opercule. Ce poisson habile la Méditerranée, l'Océan pacificpie et 1' Allanli(pie ; au prin- temps il s'approche des rivages, en troupes nombreuses, et l'on en prend de grandes quantités. Sa chair est infé- rieure à celle du Maipiereau. La seconde section comprend les espèces à un ou plusieurs aiguillons isolés entre les nageoires dorsales. En tête on place le Caranx carangua, Lac, dont le corps est aussi comprimé, la télé obluse, fortement déclive, les dents petites, égales; il a une tache noire sur les opercules, le dos bleu, le ventre argenté, les nageoires dorées, etc. On le trouve dans la mer des Antilles. CAUANXOMORE. Caranxomorus. pois. Genre formé par Lacépède, du démembrement des Scombres, mais qui n'a pas été adopté par Cuvier. Les espèces dont il était composé, ont été réparties dans plusieurs autres, tels que Coryphène, Cenlronote et Cichie : ce qui prouve qu'il élait peu naturel. CARAPA. BOT. Genre placé à la suite de la famille des Méliacées, dont il se rapproche en effet par plusieurs caractères, quoi(iu'il s'en éloigne par plusieurs autres. 11 a clé établi par Aublet, d'apiès un arbre de la Guianc, puis reproduit par Kœnig et en même temps mieux ca- ractérisé dans la description d'nn arbre des Moluques qu'il appelle Xylocarpus, le même que Rumpb nom- mait Granalum {Hort. ^mh., t. m, page Gl). Son calice est à quatre lobes coriaces, ainsi que les pétales qui sont en même nombre, étalés cl attachés sous l'o- C A R vaire. Inlérieurement et vers le même point, s'insère un tubequiprésentcsupérieurcmenthuitdécoupureséchan- crées, contre lesquelles sont appliquées au dedans huit anthères. L'ovaire, libre, est surmonlé d'uu style épais, que termine un stigmate tronqué, large, percé dans son milieu, cl entouré d'un rebord sillonné. Le fruit est grand et globuleux. Son péricarpe, ligneux à l'intérieur, coriace extérieurement, et marqué de quatre ou cinq sillons, se sépare en autant de valves ; il renferme une loge unique, peut-être par suite d'avorlemenl, dans la- quelle plusieurs royaux, de forme anguleuse, de con- sistance subéro-ligneuse. se touchent par leurs facettes en se groupant diversement. Ils contiennent une graine dépourvue de périspi'rme. Les deux espèces dont nous avons déjà parlé sont des arbres à feuilles alternes et pinnées sans impaire, à fleurs disposées en grappes axillaires, polygames par avortement. Dans celui des Moluques, les feuilles n'ont en général que trois paires de folioles ovalesaiguBs; les fruits sont gros comme la têle d'un enfant nouveau- né. Ils sont plus petits, les folioles sont lancéolées et beaucoup plus nombreuses dans l'arbre de la Guiane, dont l'amande fournit, à l'aide de la chaleur ou de la pression, une huile épaisse et amère. employée à divers usages domestiques et précieuse par la propriété qu'elle a d'écarter les insectes, f^. Lamk , lUuslr., t. 301, et Aublet. Suppl., t. 387. L'écorcc de Carapa est employée avec succès par les Indiens comme fébrifuge. Elle est d'un brun jaunâtre, recouverte d'un épiderme gris et rugueux. Sa saveur, fortement amère. se rapproche de celle du Quinquina gris. L'examen chimique de celle écorce, fait par Ro- binet, a encore démontré la plus grande analogie entre elle et le Ouin(|uina. Ce chimiste y a reconnu la pré- sence : 1" d'une matière alcaline, qui a beaucoup de res- semblance avec la Quinine; 2» d'un acide de la nature du Kinique; 3° d'une matière rouge, soluble; 4» d'une matière rouge, insoluble, analogue au rougecincho- nique de Pelletier; 5" d'une matière grasse, verte; (>" d'un sel à base calcaire, qui pourrait bien être un Kinate. Le Carapa fournil assez abondamment une huile ou graisse végétale, dont la très-grande amertume est due, selon RouUay. à la présence de la même matière alcaline, que l'on trouve dans l'écorcc des Cinchona. CARAPACE. Ti'sla. kept. Partie supérieure de l'en- veloppe des Tortues, le plus souvent osseuse et disposée en voûte résistante, qui résulte de la soudure des pièces aplaties du racliis, des côtes, et qui protège les parties molles du corps. CARAPAT ET KARAPAT. bot. Synonymes de Ricin, d'où vient qu'on donne quelquefois ces noms à l'huile qu'on retire des graines des plantes de ce genre. CAUAPATINE. pois. Synonyme de Glossopèlre. CARAPE. Carapvs. pois. Sous-genre de Gymnote. CARAPÉ. OIS. ( Azara.) Synonyme de Tinamou nain. CARAPICIIE. Carapichea. bot. Le genre Carapic/iea d'Aiiblet fait partie de la famille des Riibiacées et de la Penlandrie Monogynie, L. Une seule espèce le compose, c'estIeC'rtr«i!)i"c/ieogiw('fl!wen«i«(AubI.,Guian.,i.p. 168, t. (i4). Arbrisseau à feuilles opposées, très-grandes, en- tières, ovales, allongées, acuminées à leur sommet. C A R |-)1 ayant une giandc stipule entre chaque paire de feuil- les. Les Meurs sont petites, réunies en tête sur une sorte de réceptacle. Chaque capitule, qui est axillaire et pé- doncule, est environné à sa base par un involucre formé ordinairement de quatre folioles disposées en croix, et dont les deux plus extérieures sont plus longues. Les fleurs ont chacune une corolle courte, mono|)étale, régulière, infundihuliforme, à cinq divisions, et cinq étamines saillantes. Auhlet leur donne pour fruit, une capsule anguleuse, ù deux loges monospermes, s'ouvrant en deux valves. Richard a, au contraire, trouvé sur des échantillons recueillis à la Guiane par son père, que le fruit est un petit Nuculaire contenant deux noyaux car- tilagineux, marqués d'un sillon longitudinal sur leur face interne, qui est plane. Ces ditîérents caractères rappellent, comme il est facile de le voir, le genre Cephœlis de Swartz ou Tnpo- (jomœa d'Aublet. Il n'en diffère que par les étamines saillantes, ce qui ne peut constituer un caractère géné- rique. Le Scliradera Ugularis, décrit et figuré par Eudge, t. -53, paraît être la même plante que le Cam- pichea d'Auhlet. CARAPO. POIS. Espèce de Gymnote du sous -genre Caiape. CARAPU. BOT. Synonyme de Smilax indica. CARARA. OIS. Synonyme d'Anhinga. CARARA. BOT. La plante désignée sous ce nom en Toscane, d'après Cœsalpin, ne parait pas être le Cresson alenois ou la Passerage, comme on l'a pensé, mais le Cochlearia Coroiiopus, devenu le genre Coronopus de De CandoUe. auquel Medicus, qui l'avait aussi formé, avait donné le nom de Carara. CARA-RAYADA. mam. C'est à-dire face rayée. Nom vulgaire du Sapajou, appelé par Uumboldt Simia t/i- vir;iala. CARASSIN. POIS. Espèce du genre Cyprin. On appelle aussi C\RASsiN DE MER le Labrus rupeslris. y. Créni- LAERE. CARASSUDO. BOT. Synonyme vulgaire de Ce/ttoî,ll;>; lar- geur, 0,040. Coquille mince, fragile, oblongue, peu con- cave, plus rélrécie en arrière, munie d'une spire très- pelite, cl enroulée obliquement sur le coté droit d'un sillon longitudinal, et de plusieurs stries transversales. Longueur, 0,010. Cette Carinaire habite les mers de Madagascar. CARINARIUS. MOLL. y. Carinaire. CAHINDE. OIS. Synonyme vulgaire d'Ara bleu. CARl^'lFÈlîE. C'est-à-dire portant une carène. CARIMjLÉ. Pourvu d'une petite carène. CARIOC.VTACTES OD CARYOC\T ACTES, ois. Syno- nymes latins de Casse-Noix. CARIOI'SE. Cario/jsis. bot. On appelle ainsi, d'après Richard, un genre de fruits secs et indéhiscents, mo- nospermes , avec le péricarpe très-mince, intimement uni et confondu avec le tégument propre de la graine, dont on ne peut le distinguer à l'époque de la matu- rité de la graine. Ce fruit est propre à toutes les plan- tes de la vaste famille des Graminées, tels que le lilé, l'Orge, le Maïs, etc. Sa forme est très sujette ava- rier, mais la structure reste toujours la même. La Ca- riopse est le même fruit que Mirbel a, plus récemment, appelé Cérion. Elle se distingue de l'Akène par l'union de son péricarpe avec sa graine, tandis que dans l'Akène, le péricarpe est tout à fait distinct du tégument propre de la graine. CAKIOHSIDE. Car/ojo«((/Mm. EÛT. Agardh a donné ce nom à un assemblage de Cariopses disposées circulai- rement, comme, par exemple, dans les Mauves. . CARIOSSO. BOT. Synonyme d'Ady. CARIOTA. BOT. /^. Caryote. CAUll'A. bot. Synonyme de Pirigara et de Gustavia. CARIPE. pois. Espèce du genre Pristiponie. CARIPIRA. OIS. Même chose que Caricara. CARiyUEIBEIU. MAM. F. Carigdeieeju. CARIS. MAM. Synonyme d'Agouti. CARIS. Caris, aracun. Genre de l'ordre des Tra- chéennes, famille des Holètres, tribu des Acaridcs, fondé par Latreille et observé par lui sur une Chauve-Souris; ce profond naturaliste l'a caractérisé de la manière sui- vante ; six pattes; bec conique, avancé; antennules sétacées, de la longueur du bec, articulées et avancées ; corps plus arrondi, couvert d'une peau écailleuse. C'est probablement ù ce genre plutôt qu'à celui desl'téroptes qu'il faut rapporter les insectes trouvés sur les Chauves- Souris, et cités successivement sous les noms d'Acare, de Mite, de Pou, etc., par Frisck, Geoffroy, Hermann, Hac- ker, et qu'a observés plus récemment encore Audouin, touten laissant néanmoins la question indécise. Du reste Il paraît que la différence dcsix à huit pattes doit néces- sairement laisser subsister le genre de Latreille. On ne cornait qu'une espèce appartenant à ce genre; elle porte le nom de Caris de la Chauve-Souris, Caris res- perlilionis. Sa plus grande longueur ne dépasse guère deux lignes. CIRIS. IIS. Fischer a institué sous ce nom et aux dépens des Collyris de Fabricius. un genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, qui rentre en entier dans le genre Ctenostoma de KUlg. /'. ce mot. CARISSE. Carissa. bot. Genre placé à la fin des Apnci- nées par Jussieu. dans les Jasminées par Correa.vulgaire- ment nommé Calao ou Calac. Son calice est court, à cinq découpures plus ou moins profondes; sa corolle est beau- coup plus longue, tubulfuse, un peu élargie supérieure- ment, à limbe quin(|uétidc ; cinq étamines s'insèrent au tube qu'elles ne dépassent pas. Le style est simple, ter- miné par un stigmate simple aussi ou légèrement bifide. Le fruit est une baie sépa rée en deux loges par une cloison épaissie àson milieu, et sur laquelles'insèrent iineou plu- sieurs graines comprimées, dont le bile est central, l'em- bryon à radicule supérieure, logé dans un périsperme charnu. — Ce genre renferme des arbrisseaux à Heurs disposées en |)anicule ou en corymbe, à feuilles oppo- sées sur des rameaux ordinairement dichotomes. Ils sont dépourvus d'épines dans deux espèces décrites par Vahl, les Carissa inermis et mitis, Vahl, Sfinh., tab. 59, tous deux originaires de l'Inde, à feuilles ovales, cordées, mucrouéesdans la première, lancéolées dans la seconde. Cinq autres espèces présentent des épines; elles sont opposées au-dessus et en sens contraire des feuilles lan- céolées dans le Cor/ssa spinaruni; ces feuilles sont plus grandes et ovales dans le Carissa eara/irincipalcinent de chair. 11 y a des Carnivores dans toutes les classes du Règne Animal, excepté peut- être les Radiaires. Dans les Vertébrés , les Mollusques , les Crustacés et les Insectes, la condition d'organisation la plus géné- rale qui nécessite la carnivorité, c'est la brièveté rela- tive de l'intestin et la prédominance co-existante du foie et des glandes accessoires, qui fournissent les hu- meurs dissolvantes de la chair. Dans toutes les espèces carnivores de Vertébrés, les dents plus ou moins poin- tues et tranchantes, et parmi les Oiseaux, les becs cro- chus, ne servent pas à une mastication réelle, mais au meurtre et au déchirement de la proie dont les lam- beaux ou même la masse entière, selon le volume, arri- vent tout d'une pièce dans l'estomac. On a trouvé des Goujons entiers, dont le poli dts écailles n'était pas encore altéré, dans l'estomac d'une Lotte ou d'un Bro- chet. Il est bien évident que, dans ce cas, la digestion est la fonction d'un seul facteur, savoir, la dissolution chimique de ces Poissons par l'estomac qui, comme celui de tous les Carnivores vertébrés, est entièrement membraneux. Chez les Insectes, la carnivorité n'existe quelquefois que pendant un seul des états amenés par les métamor- phoses , et selon que cet état est secondaire ou définitif, l'intestin subit des allongements ou des raccourcisse- ments consécutifs, correspondants. Cuvier restreint le nom de Carnivores à la troisième famille de l'ordre des Carnassiers. Celte famille est en- core divisée en trois tribus : celle des Plantigrades où se rangent les Ours, les Ratons, les Coatis, les Kinka- jous, les Blaireaux et les Gloutons ; celle des Digitigrades qui contient les Martes, les Mouffettes, les Loutres, les Chiens, les Civettes, les Hyènes et les Chats; celle des Amphibies qui sont les Phoques et le Morse. CARNUMI MOLi. Synonyme d'Ascidie rustique. CAROBARIA. bot. Synonyme vulgaire de Gainier, arbre de Judée. CAROBE, CAROBO, CAKOBOLE , CARRUBIA. bot. Synonymes vulgaires de Caroubier. CAROCHUPA. MAH. Synonyme de Sarigue. CAROCOLLE. Carocolliis. moll. Genre de Coquille univalve , formé par Denis Montfort , aux dépens du giand genre Hélice de Linné, devenu, à peu près, cette famille des Colimacées qui , dans la seconde section de l'ordre desTrachélipodes, contient de nombreuses espè- ces dont beaucoup se trouvent dans nos climats. Les ca- ractères du genre Carocolle sont : coquille orbiculaire, plus ou moins convexe et conoide en dessus; à pour- tours anguleux et tranchants; ouverture plus large que longue, contigueà l'axe de la coi|uille; à bord droit, sub- anguleux, souvent denté en dessous. Lamarck convient que ce genre n'est pas aussi tranché que beaucoup d'autres, mais qu'il devient nécessaire pour établir une division de plus parmi les Coquilles qui se ressemblent, et dont le nombre, très-considérable, causerait une cer- taine confusion, si l'on n'y établissait des coupes. Les IJelù- (libella, elegans et Lapicida, L., du midi de la France, la Coquille qu'on nomme vulgairement le La- byrinthe, et la Lampe antique. Hélix albiUibris, L., des Antilles, sont les principales espèces du genre Caro- colle. 144 CAR C A K CAROLIN, CAROLINE, pois. Espèces des (jenres Trigle et Aii;eiiliiie. CAROLINE, ns. Espèce ilu genre iîlsline. CAROLI^E. BOT. y. Pachier. CARONCL'LAIRE. Caruncularia. bot. Genre de la famille des Caclicrs, établi par Hawordt, dans son Sj- nopsis pi. succul, pour <|uelinies Slapélies qu'il a cru convenable de distraire de ce genre, pour former un groupe nouveau, sous les caraclrres suivants : calice à cinq divisions assez profondes, coudées et recourbées en dehors; corolle rolacée, charnue; cinq élamines dont les filanicnls. soudés à leur hase, forment une cou- ronne urcéolée; ils ^e divisent à l'extrémité, chacun en deux branches qui recouvrent les masses polliniques, au nombre de dix. C'uanl au reste, les caractères sont en tout semblables à ceux des Slapélies. Ce genre ne se compose encore que de cinq espèces dont <|uatre ont été figurées par Jacquin, comme de simples variétés de la Slapélie pédonculée; la cinquième est le Slapelia aperta de Masson. CARONCULE, zooi. Excroissance charnue et mem- braneuse, plus ou moins colorée, qui, dans les Oiseaux, entoure ordinairement la base du bec et s'étend plus ou moins au delà de cet organe. Vieillot a donné le nom de Caroncules à des Oiseaux de sa tribu des Anisodac- tyles, portant une Caroncule à la lèle ou à la mandibule inférieure, et qu'il a réunis en famille, dans l'ordre deô Oiseaux sylvains. Il est dans d'autres Animaux des par- ties qui portent aussi le nom de Caroncule. En bota- nique on a appelé ainsi un petit corps charnu, de forme et de grandeur variables, situé au contour du hile de certaines graines, comme dans le Ricin, le Chei- rostemon, la Fève, etc. Ce corps ne parait pas distinct de l'Arille. CAROS. BOT. Synonyme ancien de Carvi. -CAROSA. MOLL. Synonyme vulgaire àtMurcx Iriiii- ciilus, Coquille du genre Pourpre. CAROTIDES on CAROTTIDES. bot. Nom vulgaire des fruits du Dattier. CAROTTA. BOT. Synonyme de Panais. CAROTTE. MOLL. Espèce du genre Cône. CAROTTE. DauCHS. BOT. Ombcllifères, Juss., Pen- tandrie Digynie, L. En adoptant ce genre, établi par Tournefort, Linné y avait introduit des plantes qui ne concordaient pas avec lui par un des caractères prin- cipaux; c'est pourquoi Lamarck, dans l'Encyclopédie, a réuni au genre Ammi les Daucus à fruits lisses de Linné, et réciproquement il a placé dans les Daucus les Aramis de Linné, dont les fruits sont hérissés. Sprengcl, qui a fait un travail récent sur les Ombcllifères, parait s'être conformé à cette idée; bien plus, il a beaucoup éloigné les deux genres en question, car il place les Uaucus dans sa tribu des Caucalinées, tandis <|ue le genre Ammi est le type des Amminées. Voici les carac- tères tracés par Sprengel, avec ceux que l'on y observe constamment, et qui servent à mieux le faire connaitie : collerette générale, pinnatitide, chacune des folioles profondément découpée; Ueurs de la circonférence plus grandes ([ue les autres, par suite de l'avorlement des organes sexuels; Heurs du centre aussi avortées, mais non grossies, et le plus souvent colorées; cinq pétales plies en cœur et cinq étamines alternes, à anthères sim- ples; akène ovale, hérissée de poils ou de piquants assez roides. Les pédoncules des fleurs extérieures s'allongent après la fleuraison. tandis (|ue ceux du centre restent les mêmes, ce qui donne à l'ombelle générale une forme serrée et arrondie. On connait une (|uinzaine d'espèces de Carolles qui babilcnt en général le bassin de la Méditerianée, et pariiculièremeiit les côtes d'Afrique. Elles sont aromatiques, comme la plupart des Ombclli- fères; mais quelques espèces contiennent le jirincipe odoiant en telle quantité qu'on l'extrait par incision, sous forme de gomme-résine; tel est le Daucus giiin- mifer, Lamk. Une des racines potagères les plus saines et les plus agréables, est celle du Daucus Carotta, L. Cette plante, à l'état sauvage, est très -commune en France ; cultivée, elle donne des racines coniques d'une grosseur considérable, qui sont alors tellenn-nt riches en sucre, qu'on a réussi de l'en extraire, à l'instar du sucre de Betterave. CAROUBE. BOT. Fruit du Caroubier. CAROUBIER. Ceialonia. BOT. Une seule espèce, Cera- tonia siliqua, L., constitue ce genre de la famille des Légumineu.ses et de la DiçBcie llexandrie, L. C'est un arbre assez intéressant, tant sous le rapport de la sin- gulière structure de ses organes reproducteurs, que parce qu'il est indigène du midi de l'Europe, pour mé- riter ici une courte description ; ses rameaux, qui s'élèvent jusqu'à dix mètres, sont disposés en tète ar- rondie, comme ceux du Pommier. Ils portent des feuilles ailées sans impaires, persistantes, composées de six à dix folioles dures, presque rondes, entières, luisantes en dessus, et un peu piles en dessous. Les fleurs nais- sent sur de petites branches axillaires, où elles sont presque sessiles, et forment une grappe simple. Elles ont un calice rouge, très-petit, à cinq divisions inégales, devant lesquelles sont insérées les étamines, au nom- bre de cinq à sept; les filets de celles-ci sont distincts et saillants hors de la fleur qui est entièrement dépour- vue de corolle. Dans la plupart des fleurs , l'ovaire avorte, ce qui a fait placer ce genre dans la Diœeie du système sexuel. Lorsqu'il n'y a point d'avortement, un disque charnu, slaminifère, entoure l'ovaire auquel suc- cède une gousse longue, comprimée, coriace et indé- hiscente, renfermant des semences dures et lisses, ni- chées dans une matière pulpeuse. L'aspect de cet arbre est très-analogue à celui des Pistachiers et de certaines Térébinthacées; il s'éloigne un peu des Légumineuses ordinaires par la structure de sa Heur, mais l'organi- sation de son fruit le rapproche beaucoup de quel(|ues Légumineuses exotiques, et notamment du Tamarinier. En Espagne et en Provence ses gousses pulpeuses et douceâtres servent d'aliment aux bestiaux, et quelque- fois même aux pauvres, dans les temps de disette. Son bois, connu vulgairement sous le nom de Carouge, est employé avec avantage dans les arts, à cause de sa dureté. CAROUBIER DE LA GUIANE. bot. Synonyme de Cour- baril. CAROUCHA. INS. Synonyme vulgaire de Carabe. CAROUGE. OIS. Genre établi par Lacépède qui, le premier, a efTectué cette séparation déjà indiquée par CAR CAR Brisson dans le genre Troupiale. Il a depuis été adopté parVieilloletCiivier. Le seul caractère qui distingue Té- rilal)lement les deux genres, consiste dans la courbure du bec, et comme la limite de cette courbure est quel- quefois si peu tranchée qu'il en résulte de grandes incer- titudes, il parait plus avantageux pour les méthodistes de laisser les Carouges réunis aux Troupiales. Néan- moins, si, à l'exemple de Lesson, on croit devoir mainte- nir le genre Carouge, voici les caractères que cet orni- thologiste assigne au genre; bec de la longueur ou plus court que la tête, aigu, pointu, conique à la base, à bords égaux et droits, et en outre un peu comprimé vers la pointe; queue moyenne , échancrée. Lesson ad- met dans ce sousgenre cinq espèces, savoir : Carouge à colntte rousse, Azac. ilin. p. 72. Du Paraguay; Carouge à coiffe jaune. Orioliis icterocephaliis, PI. enl.ô45; Ca- rouge ;iépauleltes,0;/o/MS caxciinensis, Gm.;Caroiise jaune,Oiioiiis /lavus, Cm.; et enfin le Carouge noir. C.\ROrGE. BOT. r. Carûceier. C.4R01 GE-A-MIEL. BOT. Synonyme de Gledilsia tria- canlhos. CAROULA. REPT. Petit Serpent de deux pieds de lon- gueur, fort venimeux, dit-on, et qui se cache dans les toits à Ceylan. CAROUMROli. BOT. Syn. vulgaire de Canne à sucre. F. Saccdarum. CAROUSSE. POIS. Nom vulgaire de la Perche-Loup de mer, Perca-Labrax, L. CAROXILE, CAROXILON ET CAROXYLUM. BOT. On a donné ces noms à un arbre du cap de Bonne-Espé- rance, dont la tige, presque entièrement dépourvue de feuilles, atteint la taille d'un homme à peu près. C'est le Salsola aphyUa. V. Soude. CARPADÈLE. bot. Desvaux donne ce nom aux fruits des Ombellifères et à tous ceux qui sont hétérocar- piens, secs, bi ou pluriloculaires, à loges distinctes, monospermes, opposés, enveloppés par le calice per- sistant. CARPAIS. ARACH. Latreille avait ainsi nommé un genre d'Arachnides trachéennes; il a depuis remplacé ce nom par celui de Gamase. CARPANTHE Caipantlius. bot. Raffînesque propose l'établissement de ce genre, dont une plante, voisine des Salvinies et qui croit aux bords des ruisseaux de Pen- sylvanie et de New-Jersey, serait le type. Cette Crypto- game, qu'il nomme Carpanthe axillaire, a pour ca- ractères : une capsule solitaire, globuleuse, axillaire, uniloculaire, s'ouvrant à la maturité en quatre demi- valves obtuses, et contenant quatre graines lenticulai- res. Ses feuilles sont opposées, sessiles,oblongues et à nervures très-peu saillantes. RafiBnesque, prenant son genre nouveau pour type d'une famille, propose de substituer le nom de Carpantliées à ceux par lesquels on a désigné les fausses Fougères Rhizospermes. C.ARPATA. BOT. Synonyme de Ricin. CARPATHOS OC CARPATON. bot. Synonyme de Lo- nicera Pericljvienuni, L. ^. Chèvrefedille. CARPE, zooi. r. Os. CARPE. POIS. Espèce du genre Cyprin. On a donné ce nom, avec diverses épithètes, à d'autres Poissons; ainsi l'on a appelé : 2 DICT. IlES scieuces ivat. Carpe de Bdcgendace^v, une espèce d'Able. Carpe a ccir, le Cyprin roi des Cyprins. Carpe dorée, le Cyprin doré de la Chine. Carpe de mer, le Labre Vieille. Carpe a miroir, le Cyprin roi des Cyprins. Carpe du Nil, un Labéon. Carpe piquaivte, le Pigo, Cyprin des lacs d'Italie. Carpe RODCEATRE,uneesp. d'Able. Z,eMCi'scMsr«<î7Ms. Carpe spécclaire ou Reine des Carpes, le Cyprin roi des Cyprins. CARPE DE TERRE, mam. Nom vulgaire du Pangolin. CARPEAD. POIS. Ce nom, qui désignait originairement une Carpe jeune, est devenu celui d'une variété acci- dentelle de ce Poisson, qu'on trouve dans le Rhône et dans la Saône, et qui ayant, dans sa jeunesse, éprouvé une castration naturelle, offre aux friands un mets fort délicat. On a encore appelé Carpeau, en Amérique, le Saimo Cyprinoides, L., espèce du sous-genre Curi- matc de Cuvier. CARPELLES. Carpella. bot. De Candolle nomme ainsi les feuilles plus ou moins repliées du côté interne dont se compose la dernière série d'organes, en mar- chant vers l'intérieur de la fleur, et qui portent, sur leurs bords, les ovules destinés à devenir des graines. Lors(|ue les Carpelles sont un peu nombreux, leur posi- tion au centre de la fleur est aussi régulièie que celle des autres organes. Ils paraissent alors sur un seul ver- licille dont les pièces sont, dans l'état normal, alternes avec le rang intérieur des étamines; souvent, néan- moins, le nombre des Carpelles est plus petit que celui des parties du verticille intérieur des étamines, ou, s'il est égal, les parties sont opposées. Quelquefois il y a un nombre très - considérable de Carpelles, qui sont alors disposés en spirale ou accumulés irrégulièrement sur l'axe de la Heur, comme dans lesRenonculacées,etc. CARPENTERO.j)is. V. Carpimtero. CARPESIER. Carpesium. bot. Corymbifères, Juss.; tribu des Inulées de Cassini; Syngénésie Polygamie superflue, L. L'involucre est composé de folioles imbri- quées : les extérieures foliacées et appendiculées, les intermédiaires acuminées, réfléchies au sommet, les intérieures membraneuses, blanchâtres, obtuses, cré- nelées. Le réceptacle est nu. Il ne porte que des fleurons quinquéfîdes et hermaphrodites dans le centre, rétré- cis, quinquédentés et femelles dans le rayon, tous fer- tiles. Les akènes sont surmontés d'un pédicelle sans aigrette. — On connaît deux espèces de ce genre : ce sont des plantes herbacées, à feuilles alternes et dentées, à fleurs solitaires, terminales dans le Carpesium cer- ninmi, qui croît dans le midi de la France, axillaires dans\e Carpesium abrolanoides, indigène de la Chine. ^. Gœrt., lab. 164, et Lamarck. Illustr., lab. 0%. Les anciens donnaient ce nom de Carpesium au Fale- riatia dioica selon Matthiole, au Faleriana Phu selon C. Bauhin, et même au Piment, Dans Galien, il désigne les fruits d'un Myrte. CARPET. POIS. Espèce du genre Baliste, imparfaite- ment observée, qu'on dit être de la forme d'une Carpe et se trouver dans le fleuve de Sénégal. CARPETTE. POIS. Nom vulgaire des jeunes Carpes. CARPHA. BOT. Genre de la famille des Cypéracées , 146 CAR établi par Banks et Solander sur une plante de la Terre- de-Feu, et publié avec les caractères suivants par Brown, dans son Prodrome de la Flore de la Nouvelle- Hollande : épiet unitlore. à écailles presque distiipics, les inférieures vides; soies hypogynes égales aux 3-6 écailles florifères, pluineuses ou capillaires; style su- bulé, non articulé avec l'ovaire; trois ou deux stigma- tes. Noix prismatique, terminée en pointe à cause de la persistance du style. — Brown partage ce genre en deux sections : la première comprend, outre la plante de Banks et Solander, deux espèces de la Nouvelle- Hollande; elle est caractérisée par son épiet distique, sa noix à trois angles bien prononcés et ses soies plu- meuscs. Dans la deuxième section, composée aussi de trois espèces originaires de la Nouvelle-Hollande, on trouve les épiets subulés, le style bifide et la noix cylin- dracée. Sans le doute qui parait exister dans l'esprit de Brown sur l'existence de ces derniers caractères, il y a tout lieu de croire que la seconde section aurait formé un genre particulier. Le genre Carpha lient le milieu enlre les genres fthxnvliospora et Ckœtosiioia, dont il a entièrement l'aspect. CARPllALÉli. Caifjhalea. bot. Genre de la famille des Rubiacées. Caractèies : calice turbiné, à quatre divisions oblongues , spatulées , searieuses ; tube de la corolle long et filiforme : la gorge élargie, intérieure- ment velue, le limbe découpé en quatre lobes étroits; quatre antbèrcs presque sessiles et oblongues, insérées vers la gorge ; un seul stigmate ; capsule couronnée par les lobes du calice persistant, à deux lobes polysper- mes, s'ouvrant en dedans en deux valves, auxquelles est opposée la cloison médiane, qui se sépare elle même en deux. On n'en connaît qu'une espèce, le Canihalea corymbosa, arbrisseau de Madagascar, à feuilles oppo- sées, dont la forme rappelle celle des feuilles d'Hyssope, à fleurs disposées en corynibes terminaux. CAIIPHÉPUORE. Carphephorus. bot. Genre de la famille des Corymbifèrcs, Syngénésie Polygamie égale, l., établi par Cassini. Caractères : écailles calicinales imbriquées sur trois rangs; réceptacle garni de pail- lettes; semences velues, à dix côtes saillantes, surmon- tées d'une aigrette. CARPUOLITE. MIN. Substance fibreuse, jaunâtre, que l'on trouve disséminée dans une roche granitique de la Bohême; elle donne de l'eau par la calcination ; elle se convertit en verre biun par l'action du chalumeau, avec addition de fondant; pesanteur spécifique, 2,95; analyse : Silice 37; Alumine 30; Oxide de Manga- nèse 19; Oxide de Fer 2; Acide fluorique 1,47; Chaux 0,i7; Eau 10,26. CARPUOLOME. Carpholoma. bot. Une plante nou- velle du Cap constitue ce genre de la famille des Co- rymbifèrcs, caractérisé par son involucre épineux, non scarieux, ni coloré et par son réceptacle plan, muni vers ses bords de paillettes sétacées. La structure de l'involucre est semblable à celle de l'involucre des Carduacées, tandis (|ue, par ses fleurons et ses stigma- tes, le Carpholome ressemble au Gnaphalier. . CAKPHOS. DOT. Synonyme de Trigonelle Fenugrec. CARPHOSTÉPIIIER. Caiphostephium. bot. Kunl a établi, sous ce nom, un genre nouveau de la famille des CAR Synanthérées , pour une plante mexicaine, qui lui a offert les caractères suivants : calathide courlement radiée; disque multiflore et androgyniflore; couronne unisériée, composée de fleurons femelles et biligulés ; péricline hémisphérique, formé d'écaillés peu nom- breuses, disposées sur trois rangs, un peu inégales, im- briquées, appli(piées, foliacées, membraneuses sur les bords, uniformes, toutes obovales, échancrées au som- met; clinanlhe convexe, garni de s<|uamelles presque égales aux fleurs, plus ou moins conformes aux écail- les du péricline, diaphanes et glabres; ovaires du dis- que de la couronne obovoïdes, poilus, portant une aigrette courte, persistante, composée de squamcllules nombreuses, égales, petites, paléiformes, oblongues ou rhomboïdales , membraneuses ou searieuses, uniner- vées, longuement ciliées ou frangées sur les bords de leur partie supérieure. Ce genre, qui a les plus grands rapports avec le genre Puloslepkium, ne se compose que d'une seule espèce, Carphostephium trifidum, plante annuelle, un peu poilue, à tige haute d'un pied, dressée, rameuse, à feuilles opposées, pétiolées, divi- sées en trois lanières linéaires, à calathides solitaires au sommet de très longs pédoncules terminaux et axil- laiies, pubescenls, à corolles jaunes. CAKPIDIER ou CARPIDION. Carpidiitm. bot. Nom donné à chacun des fruits partiels, |)rovenant d'ovaires séparés dans des fleurs différentes, et qui se sont sou- dés pendant la maturation : tels sont les Mûres; ils ne diffèrent des carpelles cpie par leur origine. CARPIGSA. bot. La plante désignée sous ce nom, par Cœsalpin, serait la Clandestine. CARPINTERO. ois. Synonyme vulgaire de Pic noir à bec blanc. CARPINUS. BOT. Synonyme de Charme. CARPION. rois. Espèce du genre Saumon. CARPOBALSAMUM. BOT. Nom que l'on donne vul- gairement au fruit de l'^wj/m opohalsamum ; ce fruit est une petite drupe globuleuse, sèche et aroma- tique, que l'on faisait entrer autrefois dans les salmi- gondis pharmaceutiques que l'ignorance et la charla- lannerie décoraient du nom pompeux de remèdes hé- roïques; tels étaient la Thériaque, le Mithridale. etc. CARPOBLEPTA. BOT. Stackhouse, dansla nouvelle édi- tion de sa Néréide Britannique, a proposé ce genre pour le Fucus t libère II la lus de Linné. Il n'a pas été adopté. CARPOBOLE. Carpoholiis. bot. Ce genre, créé par Micheli qui l'a parfaitement figuré (ab. 101 de sesA^oca Gênera Planlarum, a été ensuite réuni, par Linné, aux Lycoperdons , dont il diffère cependant beaucoup. Depuis, Tode l'a rétabli comme genre, sous le nom de Sphœroholus. Ouol(|ue ce dernier nom ait été adopté par la plupart des botanistes, nous croyons, comme Willdenow, devoir conserver le nom le plus ancien. Ce genre présente un péridium double, globuleux ; l'exté- rieur, coriace, se divise en six ou huit dents assez pro- fondes; l'intérieur, membraneux, forme une sphère lisse, qui est lancée au dehors à la maturité; il est rempli de sporules très-serrées, sans mélange de filaments, et ne se rompt qu'après être séparé du reste de la plante. La seule espèce qu'on connaisse de ce genre, est un petit Champignon qui dépasse rarement la grosseur d'un CAR CAR grain de MilIeL cl qui est d'un jaune lerreu.x. Il croît sur les morceaux de bois pourris, et se montre en au- tomne. CMiPOCXPSE. Carpocapsa. iNS. Lépidoptères; genre de la famille des Nocturnes , tribu des Platyomides ou Tordeuses de LalreiUe , établi par Treitsclike, qui lui assigne iiour caractères dislinctifs ; deuxième article des |)alpes courbé, long et peu velu, le troisième nu, court et cylindrique; trompe courte, mais visible; corps mince ; ailes supérieures plus étroites que lar- ges, terminées carrément et dont la côte est à peine arquée dans toute sa longueur. Les espèces décrites dans ce genre, dont le Caipocapsa jwmonana est le type, appartiennent à l'Europe. CARPOCERAS. BOT. Richard ayant démontré que la plante nommée Martynia anrjulala non -seulement n'appartenait pas à ce genre, mais qu'elle devait passer dans une autre famille, a proposé pour elle l'établisse- ment du genre Caipoceras, qui ferait partie de la fa- mille des Pédalinées de R. Brown; nous ignorons si le genre nouveau a été adopté par les botanistes. CARPODET. Carpodetus. bot. Genre placé à la suite de la famille des Rhamnées. Il a été établi par Forsler, d'après un arbre de la Nouvelle-Zélande, dont les liges et les rameaux sont parsemés de tubercules, les feuilles alternes, les fleurs disposées en grappes solitaires, ou géminées, axillaires et terminales. Leur calice turbiné se termine par cinq dents caduques; cinq pétales al- ternes s'y insèrent, ainsi (|ue cinq étamines courtes. L'ovaire, à demi adhérent, se termine par un seul style et un stigmate en tète. 11 devient une baie sèche et spbérique, autour de laquelle le calice forme une sorte de bourrelet après la chute de ses dents. Elle est par- tagée en cinq loges, dans lesquelles fait saillie un pla- centa central; plusieurs graines y sont attachées. CARPODETE. Curpodetes. bot. Dans son travail sur la famille des Amaryllidées , William Herbert a intro- duit ce genre nouveau, qu'il place dans la division des Pancratiformes, c'est-à-dire offrant une hampe solide et une couronne staminifère. Ce genre aurait en outre pour caractère dislinctif: l'ovaire dressé, oblong, mar- qué de trois sillons et resserré vcis le centre; le tube courbé, cylindrique inférieurement et renflé au-dessus; les filets des étamines dressés et le stigmate dilaté. CARPODOiSTE. Carpodonlos. bot. Genre établi par Labillardière, et que Jussieu et Cboisy placent dans la famille des Hypéricinées. C'est un grand et bel arbre qui porte des feuilles elliptiques, oblongues, obtuses, glu- tineuses,et luisantes en dessus, d'un gris cendré à leur face inférieure, dépourvues de points translucides. Leurs fleurs, qui sont axillaires et solitaires, ont lerrrs pédoncules accompagnés à leur base de deux écailles. Le calice est étalé, formé de quatre sépales frangés sur les bords. La corolle se compose de quatre pétales.jau- nes, obtus, entiers, plus longs que le calice. Les éta- mines, qui sont fort nombreuses, sont réunies par leur base. L'ovaire est allongé et surmonté de cinq à neuf styles; il devient une capsule à autant de loges, s'ou- vrant en autant de valves ((u'il y a de styles sur l'ovaire. Les graines sont planes et membraneuses. La seule es- pèce de ce genre, Carpodonlos lucida, a été figurée par Labillardière, dans son Voyage à la recherche de la Peyrouse, t. 18. Elle croît abondamment à l'île de Van-Diéraen. CARPOLÉPIDE. Car/îo/e/Jis. bot. Ce genre, créé par Beauvois qui l'a séparé des Jungermannes, correspond à celui précédemmeirt nommé Muscoïde par Micheli; il n'a pas été adopté par les botanistes. CARPOLITHES. bot. foss. On a désigné depuis long- temps, sous ce nom, les fruits qui se trouvent à l'état fossile dans diverses couches de la terre. Brongniart, dans sa classification artificielle des Végétaux fossiles. a adopté ce nom pour tous les fruits fossiles qu'on ne peut rapporter à aucun genre connu, et leur nombre est Irès-considéiable. Quelques-uns offrent au con- traire des caractères qui permettent de les ranger avec certitude dans des genres encore existants, et on a cru devoir les décrire sous ces noms génériques; c'est ainsi que dans les terrains tertiaires ou de sédiments supé- rieurs, on a trouvé des fruits qui appartiennent sans aucun doute aux genres Pin, Noyer, Chaiagne, Co- cos, etc. l^. ces mots. Mais on doit observer que ces Fossiles diffèrent toujours spécifiquement des espèces actuellement existantes, auxquelles on a pu les compa- rer. C'est ce que Brongniart a cherché à établir (Mé- moires du Muséum d'Hist. Nat., t. viii). Quant aux fruits fossiles de genres indéterminés, leur nombre est très-considérable, surtout dans les terrains assez nou- veaux. La formation qui paraît en renfermer le plus est celle des Lignites de l'argile plastique. Ainsi les ar- giles de l'ile de Scheppey, (|ue les géologues rai>portent à cette formation, contierrnenl une immense quantité de graines et de fruits transformés en pyrites. Parkin- son en a figuré un assez grand nombre, mais c'est peu de chose en comparaison de ce que les collections d'An- gleterre en renferment. On en a également trouvé dans les Lignites de Meissner et de plusieurs autres parties de l'Allemagne; ils sont indiqués dans l'ouvrage de Schlotheim (Pelrefaclen kunde). Dans les formations les plus anciennes, ils devien- nent beaucoup plus rares; il ne paraît pas qu'on en ait trouvé dans la Craie, le Calcaire du Jui'a et le Cal- caire Alpin; enfin ils reparaisseirt, quoiqu'en petit norn- bre, dans les terrains houilliers, mais souvent mal con- servés, et en général les Carpolitlies de ces terrains, même ceux qui sont en bon état, paraissent assez dif- férents des fruits des Végétaux actuellement existants; on ne sait pas qu'on y ait jamais trouvé, comme dans les Lignites, ni fruits de Palmiers, ni fruits de Bam- bous, etc., ce qui vient à l'appui de l'opinion émise que les tiges qu'on a cru appartenir à des plantes de ces familles sont, en général, des liges de plantes cryptoga- mes arborescentes. La présence de quelques espèces de graines proirve cependant évidemment l'existence des Végétaux phanérogames; mais auxquels des genres de plantes fossiles du terrain houillier ces graines appar- tenaient-elles? c'est ce qu'on ne peut encore établir. Quant aux terrains d'Anthracites, il est douteux qu'on y ait encore observé des fruits fossiles ; mais les Végé- taux y étant moins nombreux, et ces terrains étant peu exploités, on ne peut jusqu'à présent rien afiirmer sur ce sujet. F. Végétaux fossii.es. C A R CAR CARPOLOGIE. Carpologia. bot. C'est-à-dire Dis- cours sur les fruits, ou Histoire des fruits. C'est le nom que l'on donne, en général, à cette partie de la science des végétaux, qui a pour objet particulier l'étude des fruits. C.iRPOLYZE. Carpolyza. bot. Genre établi par .Sa- lisbury, dans son Purud. Lond., tab. 63, mais qui a été réuni depuis au genre Strii maria . f^. Strcmaire. CARPOMORPHE. Carpomorplia. bot. Nom donné aux organes des plantes Cryptogames, <|uc l'on soup- çonne, vu leur ressenil)lance, être des fruits; il n'est cependant pas bien prouvé que ces organes soient le résultat d'une fécondation, et qu'ils renferment des se- mences. CARPON. BOT. Synonyme de fruit. CARPOPHORE. Carpophorum. bot. Support qui naît du réceptacle, et qui porte le pistil, sans porter ni les étaniines, ni les pétales. On le surnomme Théca- phore, s'il ne porte qu'un ovaire simple, Polyphore s'il en porte plusieurs, et enfin Soie s'il est extrême- ment délié comme dans les Mousses, les Jungerman- nes, etc. CARPOPOGON. BOT. Le genre créé, sous ce nom, par Ro.xburgli, dans la famille des Légumineuses, n'est autre que le genre Muviina, antérieurement établi par Adanson. CARRA. BOT. Synonyme vulgaire de Mercuriale to- menteuse. CARRANCllO. OIS. Synonyme de Caracara. CARREAU. Fiilgiir. moll. Genre formé par Denis Montfort aux dépens des rochers, et dont le type serait le Murer perveisus. F. Rocher. CARREAUX. OIS. Synonyme vulgaire d'Hirondelle de rivage. CARRELÉE, rept. Synonyme de Tortue Aréole. CARRELET, rois Espèce du genre Pleuronccte. CARRET. BOT. Synonyme vulgaire de Laiche. CARRICHTERA. bot. y. Vei.la. CARRICO ou CAURISO. bot. Nom par lequel les Por- tugais désignent la plupart des Graminées etCypéroides glandes et dures, qui croissent dans les marécages. CARlilÈRES. Lieux d'où l'on extrait de la terre, des masses pierreuses, qui sont ordinairement employées dans les constructions; on nomme également Carrières les excavations qui résultent de cette extraction. Les Carrières s'exploitent ou à ciel ouvert ou par galerie. Le premier cas a lieu lorsque, dans une plaine, les ma- tériaux inutiles, qui recouvrent la pierre employée, sont peu abondants, ou bien lorsque celle-ci, entrant dans la composition d'une colline ou d'une montagne, peut être attaquée latéralement en flanc, sans produire l'é- boiilement de parties supérieures. L'exploitation par galerie se fait lorsque les bancs que l'on veut extraire sont recouverts par des couches plus ou moins solides et épaisses, qui ne pourraient être enlevées sans de grands frais. Ces galeries sont en général horizontales , et elles communiquent avec l'extérieur, suivant la forme gé- nérale et superficielle du sol dans lequel elles sont pra- tiquées, soit immédiatement, soit par des puits verti- caux, plus ou moins profonds. Les Granits, les Schistes, les différentes espèces de Calcaire, les Gypses ou Pierres I à plâtre, donnent lieu à des ouvertures de Carrières. I On pourrait en dire autant des Lignites, des Houilles, ' des Sels gemmes, de différents minerais de Fer, dont les exploitations sont comprises plus généralement sous le nom de Mises. A', ce mot; ce qui indique la difiiculté que l'on rencontre à donner,dans tous les cas, un sens bien précis à ces deux expressions, Carrières et Mines. Ces dernières comprennent plutôt les travaux entrepris pour la recherche et l'extraction des Métaux et sub- stances minérales qui sont disséminés irrégulièrement dans les masses pierreuses que l'on traverse. Une grande partie de la ville de Paris, au midi de la Seine, est établie sur des Carrières spacieuses qui se prolongent sous la plaine de Mont-Rouge, et qui sont creusées dans le Calcaire grossier. Elles communiquent par des puits avec l'extérieur à Montmartre. La Pierre à plâtre est généralement exploitée à ciel ouvert, tandis qu'à Treil, par exemple, la même substance donne lieu à des exca- vations souterrainesqui ont plusieurs centaines de pieds de profondeur, mais qui, pénétrant dans le sein d'une colline, viennent s'ouvrir sur .sa pente. Les Carrières de Maêstricht, dont l'exploitation remonte à une haute antiquité, sont célèbres par leur étendue, et par les fossiles qui en ont été extraits; ces Carrières parai.ssenl être dans la Craie inférieure; leur ouverture a égale- ment lieu sur les escarpements latéraux du plateau de Saint-Pierre. CARRIZO. BOT. r. Carrtco. CARRURIA. noT. r. Caroube. CARTACE. BOT. Se dit d'un tissu des Végétaux, sec, flexible, uni cl tenace comme une carte. CARTALLE. Cnr/aZ/MMi. lus. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, établi par Megerle, adopté par Dejean et Serville qui lui reconnaissent pour caractères : palpes maxillaires plus longues que les labiales, ayant les unes et les autres leur article ter- minal comprimé, triangulaire, tronqué obliquement à son extrémité; mandibules courtes; yeux entiers; an- tennes presque glabres, sétacées, à peine de la longueur du corps dans les mâles, un peu plus courtes dans les femelles, de onze articles cylindriques; corselet étroit, allongé, presque cylindrique, guère plus long que la tête avec un sillon transversal aux deux extrémités; élytres assez longues, linéaires, presque tronquées et muli(|ues; écusson semi-circulaire; pattes assez cour- tes; cuisses en massue; jambes comprimées. Le Cartalle ruficolle, Calladium ruficoUc, Fab., est le type de ce genre. On le trouve au midi de la France. CARTE GÉOGRAPHIQUE, moll.ins. Nom vulgaire de la Porcelaine Mappa. Deux papillons du genre Vanesse portent également ce nom spécifique. CARTÈRE. Carlenis. ins. Coléoptères Pentamères. Dejean a établi ce genre dans la famille des Carnassiers, tribu des Scaritides, pour un insecte portugais, placé par Hoffmanseeg dans le genre Ditomits. Cet insecte est vraiment très-singulier et offre une véritable ano- malie dans cette tribu, car, avec le faciès et presque tous les caractères des Ditomes, les quatre premiers arti- cles des tarses antérieurs des mâles sont fortement di- latés, à peu près comme dans les Harpaliens; à ce ca- ractère, déjà suffisant pour établir un genre, Dejean en CAR C A R 49 ajoule encore quelques autres, tels que le menton arti- tulé, concave et trilobé; la lèvre supérieure plane, presque carrée et fortement écliancrée en avant ; les jialpes labiales peu allongées, avec le dernier article presque cylindrique; les antennes filiformes, à articles allongés, presque cylindriques; le corselet cordiforme, aussi large que les élytres. Le Carlére interrompu, C. inlerruptiis, Dej., est long de six à sept lignes et partout d'un brun presque noir. CARTÉSIE. Cartesia. bot. F. Stokésie. CARTHAME. Carihamus. BOT. Génie de la famille des Synanthérées, section des Carduacées, Syngénésie Polygamie égale. Une seule espèce composait originai- rement ce genre établi par Tournefort ; mais Linné y a réuni plusieurs autres plantes qui sont devenues les types de différents genres proposés par Adanson, Nec- ker, Gaerlner, De Jussieu et De Candolle. Ainsi les genres Alractxlis et Carduncellus étaient des Carihames de Linné. Les Carduncellus sont les plantes qui se rap- |)rocbent le plus des Carihames ; ils n'en diffèrent en cfîet que par la présence d'une aigrette simple, leurs étamines hérissées et leurs corolles bleues; ces faibles caraclères ont suffi pour l'admission du genre Cardun- cellns (oimé par Adanson, et adojilé ensuite par De Can- dolle. Celui-ci a ainsi caractérisé les Cartbames : un in- voluere bossu à sa base, et imbriqué de folioles qui se terminent par une petite épine; tous les fleurons her- maphrodites; réceptacle paléacé; akènes sans aigrette. Mais en l'adoptant ainsi réformé, ce genre ne renfer- merait plus, comme dans l'origine, qu'une seule espèce, c'est-à-dire le Carthame des teinturiers, Carihamus tincloriiis, L. Cette plante, connue vulgairement sous le nom de Safran bâtard, croît spontanément en Orient, et même dans le midi de l'Europe où on la cultive à cause de ses fleurs qui ont une belle couleur orangée. Deux principes immédiats composent celte couleur ; l'un jaune, très-soluble dans l'eau, et qui altère les qualités de l'autre principe, lequel est rouge et ne se dissout ni dans l'eau ni dans l'alcool, mais seulement dans les alcalis dont il est précipité par les acides. Cette cou- leur a bien peu de fixité; néanmoins comme elle peut se nuancer à l'infini, et que ses nuances, surtout le rose, sont fort éclatantes, les teinturiers en font un grand usage pour donner aux tissus de soie et de coton toutes les couleurs depuis le rose couleur de chair jusqu'au rouge cerise. Un autre usage assez important de ce dernier principe du Carthame, c'est le rouge pour la toilette des dames. On prépare celui-ci en broyant la couleur desséchée avec du laïc exactement réduit en poudre. Enfin les graines du Carihamus tincturius sont violemment purgatives pour l'espèce humaine, tandis que pour les Perroquets elles sont un aliment sain : aussi les norame-t-on Graines de Perroquets. CAKTHAMINE. bot. Matière particulière, colorante, que l'on obtient par la macération dans l'eau, des fleurs de Carthame. Elle est pulvérulente, d'un rouge foncé, insoluble dans l'eau, dans les acides délayés, dans les huiles grasses et volatiles; soluble en petite quantité dans les éthers et l'alcool, et facilement dans les alcalis, dont on la précipite par les acides, surtout ceux obte- nus des végétaux, ce qui permet de faire de cette sub- stance une heureuse application ù la teinture; mal- heureusement sa couleur est très-fugace et disparaît même entièrement sous l'influence des rayons solaires. La Carthamine soumise à l'action de la chaleur, dans une cornue de verre, donne de l'eau acide, de l'huile empyieumalique et du carbone. CARTHAMOIDES. bot. Genre créé par Vaillant, pour le Carihamus milissimus, L., et que plus tard Adanson a annulé, en faisant entrer l'unique espèce qui le com- posait dans son genre Cardoucelle. f-^. ce mot. CARTHEGON. BOT. C'est le nom que portait ancien- nement la Graine du Buis. CARTILAGE. îooL. Le plus élastique de tous les tissus et d'une consistance intermédiaire, mais dans des de- grés très-difîérents, au tissu fibreux et au tissu osseux, avec lesquels il est ordinairement continu ou au moins contigu. Lorsque le Cartilage est isolé, comme par exemple au thiroïde et au circoïde de l'Homme, du Singe, etc., aussi bien que dans le cas de sa continuité avec le sys- tème osseux , sa consistance et sa structure passent progressivement, avec l'âge, à une véritable ossifica- tion. Réciproquement , dans les premiers temps de l'ostéogénie, chez tous les Vertébrés où le squelette est complètement osseux, tous les os sont primitivement des Cartilages, et les Cartilages proprement dits, qui subsistent pendant une ou plusieurs des périodes ulté- rieures, finissent toujours eux-mêmes par s'ossifier, soit séparément du squelette, soit en se continuant à quelqu'une de ses parties. Tels sont entre autres les Cartilages qui arcboutent les côtes sur le sternum. Comme on l'a déjà fait observer dans l'article Akatomie, le progrès et les périodes de l'ostéogénie ne sont pas uniformes pour toutes les classes de Vertébrés. Chez les Oiseaux, où le squelette est avec tant de promptitude complètement ossifié, il n'existe réellement pas de Car- tilage. Réciproquement, dans un ordre entier de Pois- sons (les Cbondroptérygiens ou Cartilagineu.x),le sque- lette conserve toute la vie l'état primitif, et les sels calcaires et terreux dont la déposition, dans les mailles des Cartilages, en ont faitdes os, sont, ou bien incorporés à d'autres tissus, ou bien rejetés par des organes sécré- toires. Cette dernière combinaison a lieu dans les Lam- proies par des élaborations des reins et de la peau, qui semblent si complètes que même les dents (comme nous croyons l'avoir observé les premiers) n'y sont autre chose que des lames cartilagineuses, relevées en sommités de distance en distance, et s'emboîtant de dehors en dedans. Dans le Mémoire sur Panatomie de la Lamproie, que Desmoulins a lu à l'Institut en com- mun avec Mageudie, et imprimé au deuxième volume de son Journal de physiologie, il a démontré quel était le développement de l'appareil urinaire de la Lamproie, que tverard Home (Trans. Philos, de 1815) avait pris pour des testicules. La première combinaison est réa- lisée dans les Esturgeons, où il se forme une cuirasse à la tête, et, sur le corps, des rangées d'écussons presque inattaquables à la scie; et chez les Raies et les Squales, dans les boucles des premières et les dents des seconds. Dans ces deux grands genres de Poissons, une mem- brane, fibreuse partout ailleurs, la sclérotique, est aussi ISO CAR CAR devenue une calotte cartilag^ineuse : dans les Cyclop- tires et les TtUraodons, où la peau présente aussi des endurcissements ou des écussons calcaires, le squelette reste également plus ou moins cartilagineux, en même temps que les glandes urinaires acquièrent un dévelop- pement extrême de volume et d'action : au moins avons- iTOus vu, dans ces deux genres de Poissons, cet état réciproi|ue du volume des reins et du défaut de solidi- fication du squelette. Le Cartilage considéré, soit dans les divers états de développement d'un même animal, soit dans la série des animaux vertébrés, n'est donc réellement qu'un état primitif du syslèmc osseux. Aussi arrive-t-il queIi(uefois, par maladie, que réciproque- ment les os redeviennent Cartilages par l'absorption des sels qui les soliditient , et le transport, soit sur d'autres tissus, soit à des glandes sécrétoires, de ces sels eux-mêmes ou de leurs matériaux élémentaires. C'est ce qui arrive dans le rachitisme , et une sorte de ramollissement des os, dont la femme Suficot a offert un exemple devenu vulgaire par sa singularité. D'après ce mécanisme de la transformation du Car- tilage en os et de l'os en Cartilage, on voit que ces deux tissus sont identiques, et que là où il n'y a pas de sque- lette il n'y a pas lieu à l'existence du Cartilage ( K. pour cette réciprocité des tissus où se déposent, à l'état con- cret, des combinaisons salines, le § VII de l'article Îna- TOMiE). Nous ne connaissons, hors des animaux verté- brés, que les Mollusques bivalves qui offrent une sorte de tissu cartilagineux dans le ligament articulaire de la charnière des valves. Pour les organes spécialement cartilagineux, tels que les divers parties du larynx, de la trachée artère, les bourrelets et les rondelles des diverses articulations du squelette dans les Vertébrés, etc., et le jeu et l'utilité mécanique de ces parties, A'. Laryrx, Os, Squelette, Trachée-artère, etc. C.MITILAGIMEDX. pois. r. CaortUROPTÉRYGlEivs. CARTODIUJI. BOT. Nom donné par Solauder au genre Craspédie. CARTOFLE 00 CAUTOUFLE. bot. On donne ce nom, dans plusieurs parties de l'Allemagne, à la l'ommc-de- terre. Il parait qu'il fut originairement appliqué à l'//e- lianllms luherosus, L. Vulg. Topinambour. CARTON. BOT. C'était indifféremment chez les anciens le Carvi et l'Ognon. CAlîTONÈME. Carloiicma. bot. Le genre que Brown a établi sous ce nom, dans son Prodrome, fait partie de la famille de Commelinées et se distingue surtout par les caractères suivants : son calice est à six divisions un peu inégales et disposées sur deux rangs; trois exté- rieures sont vertes et calicinales; trois intérieures |)Ius petites sont colorées et pétaloïdes; toutes sont persis- tantes. Les six étamines,qui persistent aussi, sont éga- les entre elles; leurs filets sont glabres, et leurs anthè- res allongées et attachées par leur base. L'ovaire est surmonté d'un style simple, que termine un stigmate barbu. Le fruit est une capsule à trois loges, s'ouvrani en trois valves séparées par une demi-cloison ; chaque loge contient deux graines. Ce genre ne se compose encore que d'une seule espèce, Cartonema spicatum. C'est une plante vivace, couverte de poils lâches. Sa racine, qui est fibreuse, se termine inférieurement par un renflement charnu. Sa tige, qui est presque simple, porte des feuilles linéaires allon- gées, amplexicaules. Les fleurs sont sessiles et jaunes; elles forment un épi niultiflnre au sommet de la tige. CAIITONNIÈRES. ii^s. Nom que l'on applique vulg. en Amérique, à certaims Guêpes qui ont le singulier instinct de composer, avec des débris de Végétaux, une matière analogue au carton, avec laquelle elles façon- nent leurs nids. Ces Insectes appartiennent au genre Poliste. CiRTOPOGON. BOT.A'. Aristide, où l'on a, par erreur typograpliique, écrit Curtopogon. CARUA. BOT. Syn.de Noix. CAUl'AROU. BOT. r. CARIAROr. CARUCIOCA. MAM. Souris du Brésil, qu'on ne con- naît que par la simple citation qu'en a faite MarcgraafF. CARUDE, CARUDSE, CARUTZ. pois. Noms vulg. du Labnis rupestris. F. Crènilabre. CARUM. BOT. Syn. de Carvi. CARUMFEL. bot. Syn. ancien de Girofle. CARLiNCULARIA. BOT. Syn. de Caronculaire. CARVÉ. BOT. Syn. vulg. de Chanvre. CARVI. Caruiii, L. bot. Ombellifères , Juss. ; Pen- tandrie Oigynie, L. — Lamarck et De Candolle ont sup- primé ce genre établi par Tournefort, Linné et Jussieu, et l'ont réuni aux Sésélis. Malgré la faible différence qui existe, en effet, entre ces deux genres, plusieurs auteurs récents ont néanmoins continué de les distin- guer; Sprengel a ajouté quelques caractères à ceux donnés par ses devanciers, et l'a placé dans sa tribu des Pimpinellécs. On ne connaît qu'une seule espèce de Carvi, car le Carui/i simplex, Willd., est le Seseli annttum, L. C'est le Carvi ordinaire, Cariim Carci, L. Il se distingue des Sésélis par sa collerette générale à une ou deux folioles linéaires, tandis qu'elle est nulle dans ceux-ci; par son fruit ovale-oblong, strié, à trois côtes dorsales, obtuses d'après Sprengel. Au reste, le calice est entier, et les pétales cordés et infléchis comme dans les Sésélis. La plante est herbacée, ayant le port et surtout les feuilles de ces deriiicis, quoique présentant moins de rigidité dans l'ensemble de ses parties. Elle habile les pays montueux de toute l'Europe où on re- cueille ses semences, lesquelles, contenant une assez grande quantité d'huile volatile, sont très carminatives et stomachiques. CARVIFEUILLE. Carpifolium. bot. Genre formé par Villars, dans sa Flore du Dauphiné, pour le Selinum CaiTifoliuin, L. 11 n'a pas été adopté, y. Stiis. CARVUM. BOT. f^. Carvi. CAUYA. bot. F. Carve. CARYBDÉE. Curyhdca. acai. Genre de l'ordre des Acalèplies libres, établi par Pérou et Lesueur dans la première section de leurs Méduses gastriques, classé par Lamarck p;irini ses Radiaires inédusaires, et regardé parCuvier comme un Rhizostome. LcsCarybdéesont un corps orbiculaire, convexe ou conoïde en dessus, con- cave en dessous, sans pédoncule, ni bras, ni tentacules, mais ayant des lobes divers à son bord. On distingue facilement les Carybdées des Phorcynées par les appen- dices ou les lobes particuliers et divers, qui bordent leur GARKYE ATEUILLES ELLIPTIQUES . CAR CAR Vôl limbe. El quoique les unes et les autres n'aient ni pé- doncule, ni bras, ni tentacules, la forme générale des Carybdées est déjà plus composée que celle des Phorcy- nées, et semble annoncer le voisinage des Équorées. On n'en connaît encore que deux espèces. Cartbdée péryphylle. Caijbclea peryphylla, Péron et Les., Ann. du Mus., t. 14. Elle offre une ombelle subconi(|ue, avec le rebord découpé en seize folioles triangulaires et pétiolées, dont huit sont réunies par paires. L'estomac est très-large à son bord, très-aigu à son sommet. Cette Méduse, toujours petite, habite l'o- céan .atlantique é(|ualorial. Carybdée marscpiale. Ca»76(/ea marsupinlis, Péron etLesueur, Ann. du Mus. , 1. 14, p. Ô53,n" 12. Son ombelle est semi-ovale, ciuméniforme, à rebord entier et garni de qualre tentacules très-gros et très-courls. Elle est l)lus petite que la précédente, et se trouve dans la Médi- leiianée. CARVCHIER. Caiychium. MOLt. Genre de Gastéro- podes pulmonés, de la famille des Auricules, établi par Millier qui lui donne pour caractères : tète proboscidi- forme; deu.\ tentacules gros, cylindriques, rétractiles; yeux à leur base interne et postérieure; ouverture de la cavité pulmonaire à droite. Coquille allongée, à spire élevée, obtuse, avec les deux derniers tours les plus grands; ouverture droite, allongée, parallèle à l'axe et entière; lèvre externe bordée, l'interne plissée, avec un enfoncement derrière son milieu ; point d'opercule. Draparnaud décrit qualre espèces de Carychiers : Ca- lychium minimum, C. myosotis, C. acicularis,que l'on trouve dans loulc l'Europe, et le C. undulatum, qui habite les Antilles. Ces espèces sont terrestres et vivent dans les lieux humides, sur le bois pourri, sous les mousses, etc. CARYE. Carya. bot. Nuttal, dans son Gênera, pro- pose de forraer,sous ce nom, un genrenouveaupourplu- sieurs espèces de Noyers de l'Amérique septentrionale. Les caractères qui distinguent ce genre des véritables Noyers sont, pour les fleurs mâles, un calice formé d'é- caillestripartites; des élamines dont le nombre ne s'élève l)as au delà de quatre ou de six. Pour les fleurs femelles, on n'y observe pas de style; le stigmate est sessile et quadrilobé, et le fruit s'ouvre en quatre valves et non en deux. Cet auteur rapporte à ce genre nouveau cinq espèces, savoir : Carra otirw/'ortiiis (qui est \ejiif/lans oliiœformis, de Micb.), C. sulcata (Jiiglans sidcata), C. alba [Jugions alba), C. tomentosa (Jugions to- mentosa), et enfin une espèce nouvelle qu'il nomme Carya microcarpa. CARYEDON. Caryedon.iT^s. Coléoptères télramères; famille des Rbynchophores. Steven a proposé de former ;iux dépens du genre Bruche, et sous le nom que nous rapportons, un genre nouveau, qui comprendrait les espèces dont le corps, le corselet et les élytres sont pro- portionnellement plus allongés, lescuissesposterieur.es renflées, les jambes linéaires, arquées, terminées inté- rieurement en pointe. Les Caryedons (Bruchi) Gona- gra, Jiobiniœ, etc., feraient partie de ce genre qui s'augmenterait encore de quelques espèces dont la place n'a point encore été déterminée. CARYGUEYA. MAM. Syjionyme de Didelphe. CARYOBRANCHES. Moii. Menckpropose ce nom pour un ordre de la classe des Mollusques Gastéropodes, qui correspond à la division des Nucléobranches de la mé- thode deBlainville. CARYOCAR. BOT. 1^. Pekea. CARYOCARPE. bot. Fruit arrondi et renflé, ressem- blant à celui du Noyer. CARYOCATACTES. ois. Nom donné à plusieurs Oi- seaux, particulièrement à la Sittelle, au Calao des Mo- luques, etc., et devenu générique, dans Cuvier, pour désigner le Casse-Noix. CARYOLOBIDE. Caryolobis. bot. Gaertner, sur l'exa- men d'un fruit appelé Bérélie par les habitants de Cey- lan, a établi ce genre qui parait appartenir à la famille des Raisiniers, mais qui ne peut être définitivement adopté que lorsque le végétal d'où provient la Bérélie sera connu. Ce fruit est recouvert d'un brou. CARYON. bot. Nom ancien de la Noix, et générale- ment des fruits qui, comme elle, sont renfermés dans une coque ligneuse. CARYOPHYLL^US. irtest. f^. GÉROFLÉ. CARYOPHYLLAIRES. Cariophyllaria. polvp. Ordre de la section des Polypiers lamellifères, établi par La- mournux, dans la division des Polypiers entièrement pierreux et non flexibles. Tous les genres qui le compo- sent ont des cellules étoilées et terminales, cylindriques, turbinées ou épatées, parallèles ou non parallèles, sim- ples ou rameuses, isolées ou en groupes, jamais à parois communes. Telssont les caractères de l'ordre des Caryo- phyllaires. Polypiers faciles à distinguer des autres La- mellifères avec lesquels on les a confondus. Dans cet ordre se placent les genres Caryopliyllie, Turbinolopse, Turbinalie, Cyclalite et Fongie. LesCaryophyllaires dif- fèrent des Mandrinées, des Astraires et des Madréporées par la forme des cellules étoilées, par celle des lames, par celle du Polypier en général, et par quelques autres caractères moins essentiels. Plusieurs Caryopliyllaires semblent libres, c'est-à- dire que l'on n'aperçoit ni empâtement ni aucune partie qui ait adhéré à une niasse solide quelconque : cette apparence est-elle réelle, et peut-il exister des Polypiers madréporiques sans adhérence? Cela n'est point proba- ble. En effet, si ces Polypiers existaient, ils jouiraient de la faculté locomotive, ils pourraient se fixer ou se mou- voir à leur choix: mais agités par les plus petits mouve- ments, exposés aux ballottements des vagues et des cou- rants, jouets des flots, ils rouleraient sur le fond de la mer et seraient jetés sur le rivage avant qu'ils eussent pu acquérir une partie de leur grandeur. Les Polypes pourraient-ils vivre, se nourrir, se développer au milieu de ce mouvement continuel, eux que la plus petite cause fait rentrer dans leurs cellules étoilées? Si quelques-uns de ces Polypiers jouissent de la faculté locomotive, ne faut-il pas les séparer des autres Caryopliyllaires? Doit- on les considérer comme des Mollusques à coquille in- terne? Leur organisation s'oppose à un rapprochement aussi intime. Quel est donc le moyen ([ue la nature em- ploie pour fixer les Turbinolées, les Cyclalites, les Fon- gies que Lamarck regarde comme libres ? Cette question est moins difficile à résoudre qu'on ne le pense; consi- dérons d'abord les Caryophyllaires : il en existe de sim- CAR C A II pies, à étoiles de trois à quatre centimètres de diamètre, et dont le pédicule a au plus un à deux millimètres de larijeur. Elles ne diffèrent presque point de quelques Turhinolées connues. Elles ont un pédicelle liien mar- qué; donc les Turbinolées ne sont pas libres; il en est à peu près de même des Cyclalites et des Fon- gies; au centre organique et géométrique de la partie inférieure de ces Polypiers, l'on observe un point d'une forme particulière, environné de concenlri(|ues. Rien ne dit que le Polypier serait interne, si l'on peut se ser- vir de cette expression en parlant de ces êtres. Au reste, que les Caryopliyllaires s'attachent de cette manière ou d'une autre, ou ne pourra jamais considérer comme des animaux libres, des êtres dépourvus de tout organe pour résister à un mouvement qui leur serait imprimé, ou pour se transporter d'un lieu dans un autre. LesCaryopliyllairesvarient beaucoup dans leur forme ainsi que dans leur grandeur; les Polypes qui les con- struisent en sont inconnus, et l'on ne sait que le peu qu'en a dit Lesueur dans les deux ou trois descriptions qu'il a données ; elles sont trop peu étendues pour être d'aucune utilité pour la science. Les Caryophyllaires vivants se trouvent dans les mers des trois parties du monde : en Europe on ne com- mence à les trouver que vers le 48" de latitude; plus au nord ils n'existent pas. Les Caryophyllaires fossiles se rencontrent dans tous les pays où il existe des pro- ductions marines antédiluviennes. CARYOPHYLLASTER. BOT. Syn. de Dodonée visqueuse etd'Anthèrure. CARYOPUYLLATA. BOT. Vieux nom de la Benoîte, adopté par Tournefort, changé par Linné en celui de Geum. CAKYOPHYLLÉES. Carrophyllece. bot. On donne ce nom à une famille de plantes Dicotylédones polypétales, dont les étamines sont hypogynes, c'est-à-direjnsérécs sous l'ovaire. Les Caryopliyllées sont en général des plantes herbacées, rarement sous-frutescentes à leur base. Leur tige est cylindrique , souvent noueuse et comme articulée, portant des feuilles opposées et con- nées par leur base qui offre quelquefois une expansion membraneuse stipuliforme, ou bien elles sont verticil- lées. Leurs fleurs, généralement hermaphrodites, blan- ches ou rougeàtres, sont ou terminales au sommet des ramifications de la tige, ou placées à l'aisselle des feuil- les. Elles offrent un calice ordinairement iiersislanl, tantôt.tubuleux et à quatre ou cinq divisions plus ou moins profondes, tantôt étalé et formé de quatre ou cinq sépales caducs. La corolle se compose de cinq pétales égaux entre eux, généralement onguiculés à leur base; ayant les onglets longs, dressés et renfermés dans l'intérieur du tube, lorsi|ue le calice est tubuleux; étant au contraire étalés, lorsque le calice est pentasépale. Quelquefois les pétales manquent absolument par suite d'avortement. Le nombre des étamines est en général égal ou double de celui des pétales. Dans les genres à calice tubuleux, cl à pétales longuement onguiculés, tantôt les étamines sont au nombre de cinq, tantôt au nombre de dix; dans ce dernier cas, cinq des filets sont alternes avec les pé- tales, et cinq leur sont opposés et se soudent inférieu- rement avec les onglets. Tous sont insérés à une espèce de podogyne ou support particulier, qui élève l'ovaire. Celui-ci présente tantôt une seule loge, tantôt deux, trois ou cinq loges. Dans le premier cas, les ovules, qui sont nombreux, sont attachés à une sorte de columelle ou trophosperme axillaire, soudé avec la base et le som- met de sa loge, mais qui devient libre, par sa partie su- périeure, à l'époque de la maturité du fruit. Dans les autres cas, les ovules sont insérés à l'angle interne de chaque loge. On trouve sur le sommet de l'ovairedeux, trois ou cinq styles subulés, glanduleux et stigmatifères sur leur face interne. Le fruit est une capsule tantôt à une seule loge, tan- tôt à deux, trois ou cinq loges qui contiennent un grand nombre de graines. Cette capsule s'ouvre, soit par le moyen de valves, soit simplement par des dents placéesà leur sommet, et qui, d'abord rapprochées et contlguCs, s'écartent les unes des autres, et forment ainsi une ou- verture au sommet de la capsule. Les graines sont tan- tôt planes et membraneuses, tantôt arrondies. Elles contiennent un embryon recourbé et comme roulé au- tour d'un endosperme farineux. Plusieurs genres, d'abord placés par l'illustre auteur du Gênera Planlarum, dans la famille des Caryophyl- lées, en ont été successivement retirés, soit pour former des familles nouvelles, soit pour être incorporés dans d'autres ordres naturels. Ainsi les genres Po/j'cor/jo/», Loeflingia, Minuartia, Queria, réunis à quelques autres genres tirés de la famille .des Amaranthacées, constituent la nouvelle famille des Paronychiées qui se distingue surtout des Caryopliyllées, par son insertion manifestement périgynique. Les genres Linum,Fran- kciiia et Leclieu forment aujourd'hui un ordre distinct sous le nom de Linacées. Les genres <|ui appartiennent véritablement à la fa- mille des Caryophyllées sont encore assez nombreux. On peut les diviser en deux sections fort naturelles, sa- voir : les DiAîNTHÉES et les Alsinées, suivant que leur calice est tubuleux. et suivant iju'il est étalé. Voici l'énu- mération les genres principaux de chacune de ces deux sections. ■f DiANTBËES. Gxpsophila, L. Saponaiia, L.Dianthiis, L. Hedona, Loureiro. Lychnis, Tournef. Agrostemma, Desfont. Githago, Desfont. Silène, DeCandolle. Otites, Richard. Cucubalus, De Candolle. Drypis, L. f^etesia, L., etc. tt A LSI NEES. Ortegia, Loefl. Holosleimt, L. Stiputicida, Richard dans Michx. Mollitgo, L. Pliarnaceum, L. Biiffonia, L. Sagina, L. Torena, Adanson. Alsine, L. Mœrhin- gia, L. Spergiila, L. Cerastium, L. Cherleria, Haller. Arenaria, L. Hymcnogontim, Juss. Slellaria , L. Spergitlaslrum, Richard dans Michx., ou Micropeta- ium de Pei'soon. etc. CARYOPHYLLES. Même chose que Caryopliyllites et Caryophylloïdes. CARYOPlIYLLIE.Ca»rop/y«ia.poLYP. Genre del'or- dre des Caryophyllaires auquel il sert de type ; il appar- tient aux Lamellifères dans la division des Polypiers entièrement pierreux. Lamarck l'a établi aux dépens des Madrépores de Linné, et lui donne pour caractères C A CAR d'être un Polypier pierreux, fixé, simple ou ranieux, ù liges et rameaux subturbinés, striés longitudinalement et terminés chacun par une cellule lamellée en étoile. Les Caryophyllies forment un genre bien circonscrit dans sescaractères, quoiqu'il se rapproche beaucoup des Turbiiialies ainsi que des Turbinolopses; mais les ca- ractères qui les séparent sont assez distincts pour em- pêcherde les confondre. Ces Polypiers s'élèvent en tiges simples ou rameuses; ils forment des touffes plus ou moins épaisses, ou bien ils ne présentent qu'une seule cellule isolée, portée sur un tronc qui varie depuis la forme cylindrique jusqu'à celle d'un cône renversé, à sommet aigu; quelquefois plusieurs cellules sont ré- unies par leur base; leur nombre n'est jamais considéra- ble. Quelle que soit la forme du Polypier, il se termine toujours par une cellule, ce qui lui donne une appa- rence tronquée; il en est de même de ses divisions. Les ligesdeplusieursCaryophylliessontfasciculées, rappro- chées, et comme agglomérées en faisceaux; rarement elles sont parallèles et simples ; toutes les fois qu'elles sont un peu longues, elles se ramifient, et les rameaux se mêlent et se croisent dans tous les sens. La surface de ces Polypiers est striée longitudinalement. Leur base csttoujoursadhérente parunempàtementplus oumoins étendu. Les Polypes sont encore peu connus. Donati est le premier qui en fasse mention; il dit qu'ils ont une bou- che polygonale, entourée d'appendices qui se terminent en pince de Crabe, et à l'orifice, un corps à huit rayons oscillatoires que Donati nomme leur tète. La bouche polygonale parait n'être que l'ouverture terminale d'un fourreau membraneux, bordée d'appendices rayonnants et en pince. Quant au corps à huit rayons oscillatoires, aperçu à l'orifice de cette ouverture, Lamarck pense que c'est celui même du Polype; les rayons sont sans tentacules. Cette description semble entièrement idéale et sans vraisemblance. Un animal ainsi organisé ne se rapporte à aucun Polype connu, et diffère complète- ment de ceux que Lesueur a observés en Amérique, et dont on trouve la description aux articles des Caryo- libyllies solitaire et Arbuste. La grandeur des Caryophyllies varie depuis quelques millimètres jusqu'à celle de plusieurs mètres. Ces Poly- piers se trouvent dans toutes les mers tempérées et chau- des; sur nos côtes, elles commencent à paraître au large et par trente brasse» de profondeur au moins; elles sont |)lus communes à mesure que l'on se rapproche des pays chauds. A l'état fossile, elles sont répandues dans presque toutes les formations marines, principale- ment dans les secondaires où elles forment quelquefois des masses énormes. Lamarck les a divisées en deux sections : la première renferme les Caryophyllies à liges simples, soit solitaires, soit fasciculées; la deuxième les Caryophyllies à tiges divisées ou rameuses. On remar- que parmi les principales espèces ; Caryophyllie solitaire. Carxophyllia solitaria , Lesueur (Mém. du Mus., t. vi, p. 275, pi. 13, fig. 1, a, B, c). Ce Polypier est cylindrique, court, tronqué, em- 1 àté à sa base, légèrement strié au sommet, et terminé par une étoile formée par quinze à seize lames princi- pales, placées entre de plus petites, les unes et les autres denticulées. — L'animal offre vingt -deux tentacules courts, obtus, d'une couleur diaphane, et parsemés de petites taches d'un blanc mat. Onze de ces tentacules sont dirigés en haut, les autres obliquement. Les pre- miers sont terminés à leur sommet par une tache annu- laire, rousse, avec un point blanc au centre. L'ouverture linéaire, centrale, est marquée de lignes noirâtres de chaque côté. Quand l'animal sort de son Polypier, on observe au-dessous de la base des tentacules les piliers ou lamelles gélatineuses, qui correspondent et s'emboî- tent entre les rayons denticulésde l'étoile du Polypier : l'animal est d'une couleur rousse, diaphane, et rentre en entier dans le fond de son étoile. Le Polypier est roiis- sàtre à sa partie supérieure : il devient grisâtre en sé- chant. Il habite les plages de la Guadeloupe. Petit et isolé, il avait échappé aux recherches des naturalistes. Caryophyllie Gobelet. CaryophyUia Cxalhus, Sol. et Ellis, p. 150, nûû, t. 28, fig. 7. Lamx., G. Polyp., p. 48. t. 28, fig. 7. Cette espèce, assez commune dans toute la Méditerranée, a été regardée par quelques au- teurs comme la Caryophyllie arborescente dans son premier âge. Caryophyllie tronquée. Caryophyllia truncata, Lamx., G. Polyp., p. 85, t. 78, fig. 5. Espèce fossile, simple, cylindrique, terminée par une étoile plane, à surface fortement striée, principalement dans sa partie supérieure, avec des bourrelets transversaux, annelifor- mes, assez nombreux et parallèles; elle se trouve dans le calcaire à Polypiers des environs de Caen. Elle y est rare. Caryophyllie Arbcste. CaryophylUa Àrbuscula, Lesueur, Mém. du Mus., T. vi, p. 275, pi. 13, fig. 2, ad. La tige principale estjuesque droite, cylindrique, striée ainsi que les rameaux qui sont irrégulièiement dis- posés el contournés en divers sens. — L'étoile est com- posée de trente à trente-deux lames alternativement grandes et petites, toutes denticulées, se prolongeant à l'extérieur en grandes et petites stries , en grandes et petites dentelures. — L'animal est discoïde, actiniforme, à bords garnis de trente à trente -deux tentacules co- niques, aussi longs que le diamètre de l'étoile. Ils sont roux et verts, avec une tache blanche à leur extrémité, et couverts de petits tubercules ou suçoirs analogues à ceux des Actinies. — Quand l'animal se développe et sort de sa cavité astroïde, il élève son disque en cône tronqué, terminé par une ouverture ronde, sans lèvres renversées. Il tient ses tentacules étendus, dirigés les uns en bas, les autres en haut; dessous se voient les lamelles gélatineuses, qui embrassent celles de l'étoile de ce Polypier. Ce dernier habile les côtes de l'ile Saint- Thomas; sa grosseur égale celle d'un tuyau de plume d'Oie; il se plaît dans les endroits sablonneux. Caryophyllie arborescente. CaryophyUia arborea, Lamx., G. Polyp., p. 50, t. 32, fig. 3-8, et t. .38; Madrepora ramea, Gmel. C'est la plus grande Caryo- phyllie de toutes celles que l'on connaît; elle s'élève, suivant quelques auteurs, à un mèlre et demi et mémo au delà , avec des tiges et des branches de la grosseur du bras. Les étoiles sont composées de lamelles irrégu- lières, très-flexueuses, presque rameuses, couvertes d'aspérités, et se confondant dans un a.xe eelluleux. — m CAR CAS L'animal parait jaune, taclié de ronge. Ce Polypier est commun dans la Mc'diterranéc ; Scliaw l'indiiine en AFri(|ue, Linné en Norwùge, Pallas en Portugal et aux lies de Jersey. Il n'est pas rare sur les côtes du Finis- tère. C\RYOpnYLLiE rLEXDECSE. Caiyoph/lUa flexuosa, Lamx. , G. Polyp. , p. 40, t. 32, lig. 1. Madrepora flexuosa, Gmel. Ce Madrépore se présente en masse arrondie, couverte de cylindres nombreux, courts, très- flexueux et comme coudés . terminés par des étoiles concaves, à limbe un peu arrondi, et dont la grosseur égale celle d'une plume deCygne — .Solander dans Ellis, ainsi que Pallas, ont réuni les Madrepora flextiosa et cespilosa de Linné; cependant les premiers n'ont donné aucune explication de leur pi. 3^ (|ui représente si par- faitement le CaryoplifUia flexuosa; Gmelin, Bosc et Lamarcklesont séparés, avec raison, à cause des carac- tères qui distinguent ces deux espèces ; cependant Gme- lin, dans sa phrase descriptive, dit ; Stellis conrexis; la ligure les représente concaves. Linné l'indique dans la mer Baltique, Lamarck dans l'océan Indien, mais avec un point de doute ; Lamouroux l'a reçu de la Médi- terranée. Peut-on regarder ces différences et ces loca- lités si éloignées comme trop peu essentielles pour que l'on doive s'y arrêter, d'autant que Linné, Pallas et Lamarck gardent le silence sur la f(u-me des étoiles, et que Gmelin est sujet à commelire des erreurs ? Carïophyllie Mi'sicvLE. Caryoph/iUa musicalis, Lamk.; Madrepora musicalis, Gmel., Esper., ZoopliA, t. 50, tig. 2. En niasse composée de cylindres de la grosseur environ d'une plume de Cygne, rapprochés presque parallèlement, néanmoins distincts, et terminés par des étoiles planes, à six lamelles, rarement neuf ou douze réunies au centre et placées entre des lamelles plus courtes. Cette espèce, souvent d'une grandeur con- sidérable, habite l'océan Indien. On la troute fossile sur les cotes d'Irlande, d'apiès Borlase et Lamarck; GuetlardI'indiquedans les carrières de Malesme. déi)ar- tcment de la Côle-d'Or. Ces Fossiles sont ils bien de la même espèce que la Caryophyllie muscicale ? CARY0PHYI.LIE FASCicuLÉE. CaryophylUa fascicula- ta, vulgairement rôLillel, Lamk.. Lamx., G. Polyp., 48, t. 30, fig. 1-2; Madrepora fuscicularis , Gmel. Cette Caryophyllie, commune dans les collections, offre une croule pierreuse couverte de nombreux cylindres en côneallongé, terminés par des étoiles concaves à lamelles entières, beaucoup plus saillantes d'un côté <|ue de l'au- tre, alternativement plus petites. Elle habite l'océan Indien, et se trouve, dit-on, fossile en Europe. CARYOPHYLLITES ET C.\UYOPHVLLOIDES. polyp. Foss. Les Caryophyllies fossiles portent ces noms dans plusieurs ouvrages. On les trouve, en général, avec les Ammonites dans les terrains argileux de seconde for- mation. Le terrain à Polypiers des environs de Caen, et le banc bleu que l'on regarde, avec raison, comme un Calcaire grossier, en renferment de bien caractérisées. C.ARVOPIiYLLODENDliON. noT. Syn. de Giroflier. CAUYOPIIYLLOIDES. /'. Cahyopuvllites. CAUYOl'HYLLUS. bot. Synonyme de Giroflier. CARYOPSE. BOT. F. CaRiopse. CAUYOPl'ÉillDE. Caryopteris. bot. Genre de la famille des Verbénacées, institué par Bungc, pour une plante, seule du genre, qu'il a rencontrée dans la Mongholie. Elle lui a offert pour caractères : calice campanule, à cinq divisions presque égales ; corolle à deux lèvres : la supérieure courte , à deux divisions ovales, aiguës; l'inférieure à trois lobes, dont Pinter- médiaire allongé, dilaté, concave, un peu en capuchon et frangé ; les deux latéraux sont ovales-oblongs; le tube est presque droit, velu à l'intérieur; la gorge est renflée , garnie de poils qui en obstruent l'orifice ; éta- mines didynames; anthères portées sur des filaments roulés avant l'inflorescence, puis redressés; ovaire sim- ple, à (piatre loges renfermant chacune un ovule; style droit; stigmate bipartite ; le fruit consiste en qua- tre caryopses , placés au fond du calice , et entourés d'une bordure membraneuse. La Caryoptéride de Mon- gholie est un petit arbrisseau des montagnes, à feuilles presque entières et blanchâtres; à panicuies axillaires opposées ou alternes et terminales, composées de fleurs d'un bleu tendre. CARYOTE. Caiyolu. bot. Ce nom, donné au Dattier par Pline et Dioscoridc, a été transporté par Linné à un autre genre de la famille des Palmiers, distingué par les caractères suivants : lesspadices fascicules, en- vironnés à leur base de plusieurs spalhes imbriquées, qui les cachaient avant la floraison , portant des Heurs mâles et femelles. Leur calice est ù six divisions pro- fondes, dont trois intérieures; il renferme, dans les mâ- les, beaucoup d'étamines; dans les femelles, un ovaire libre, surmonté d'un style et d'un stigmate. Le fruit esl une baie sphérique rouge, uniloculaire , et contenant deux graines aplaties intérieurement , extérieurement convexes, formées en dedans d'un périsperme veiné, sur le coté duquel est pratiquée une petite cavité c|ui loge l'embryon. Dans le Caryola urens, l'espèce la plus anciennement connue, originaire de l'Inde, et qui doit son nom à la pulpe acre de ses baies, les folioles des feuilles pinnées sont en coin, oblitpiement tron- quées, et comme frangées à leur sommet. Elles sont inermes, ainsi que la tige, tandis que ces mêmes par- ties sont épineuses dans une seconde espèce, le Caryota horrida, qui habite la province de Caraccas. CASA. BOT. Plante légumineuse, que cultivent les Nègres des bords du Zaïre, et qui passe pour purgative. CASAILO. BOT. Synonyme de Uentèque. CASARCA. OIS. Espèce du genre Canard. CASCADE. GÉOL. A'. Cataracte. CASCALIIO. GÉOL. Terrain de transport, composé de quartz roulé et d'un sablon rougeàtre, ferrugineux; c'est dans ce terrain que se trouvent d'ordinaire les Diamants. CASCARA. BOT. Espèce de Quina, qui est l'écorce du Cinchona graiidifolia de Ruiz et Pavon. Cascara si- gnifie proprement Écorce, en espagnol; d'oii est pro- venu Cascarille, petite écorce. CASCARILLE. Cascarilla. bot. Espèce du genre Cro- ton. On vend chez les droguistes et dans les pharmacies une écorce rougeàtre, un peu épaisse, brisée par petits morceaux, assez aromatique, et qui répand une odeur de musc fort agréable lorsqu'on la brûle. On s'en sert pour aromatiser le tabac à fumer; elle entre dans les pas- C A CAS lijj lilles qu'on brûle dans les appartements. Celte écorce provient-elle du Cioton Cascarilla ? Ce point n'est pas suffisamment éclairai. Woodville et quelques-uns des auteurs les plus modernes, qui ont écrit sur la bola- nique médicale, ont adopté l'opinion de feu le docteur Wright, que l'écorce dont il s'agit provient du Clutia eluteria de Linné; mais Don se range à l'opinion de Boulduc, Spieiman et autres, en la regardant comme une production de l'Amérique continentale. Il ne parait pas, en effet, qu'on l'ait jamais tirée des îles Baliama, de l'une desquelles est dérivé le nom d'Eiuleria ou Eleutheiia , et les observalions récentes de Schiede et Deppe ont donné la certitude qu'une écorce s'accor- dant en tout avec l'écorce officinale de Cascarille, est récoltée dans le voisinage de Jalapa, à Actopan, et dans le district de Plan del Rio, province de VeraCruz, au Mexique, où elle est connue sous les noms de Co/mlche ou Quitta blanca. Don propose d'imposer à cette plante le nom de Cioton Cascarilla, celui de Pseudo- China qu'elle a reçu du professeur Schlectendal, dans sonLitinœa, pouvant donner lieu à quelques objections, et de laisser au Cioton Cascarilla de Linné l'épithète plus nouvelle de Liitcaris, appliquée par Jacquin, son identité avec l'espèce llnnéenne n'étant plus douteuse. CASCAVELLE. bot. Nom vulg. des graines de Y^brits precatorius , L. CASCHELOTTE. MAM. Syn. vulg. de Cachalot macro- céphale. CASCOCLYTRE. BOT. Synonyme de Calothèque. CASCOELYTRUM. BOT. Desvaux a proposé , sous ce nom, l'établissement d'un genre nouveau pour une es- pèce de Brize, B. elegans. Nous ne pensons point que ce genre ait été adopté. CASÉARIE. Caseaiia. bot. Rhéedc (Hoit. Malab., p. 4, t. 49) a le premier figuré un arbre de l'Inde, dont il a fait un genre, sous le nom d'.-tnaviiiga que Lamk. a adopté, en y joignant la description d'une seconde espèce. Dans les Aoca Gênera de Forster, on voit aussi la description et la figure d'un nouveau genre qu'il appelle Melistauriim et qui semble identique avec l'Anavinga de Rhéedc. Mais , malgré l'antériorité de ces noms, on leur a préféré celui de Casearia, proposé par Jacquin, parce que cet auteur est réellement le pre- mier qui ait exposé les véritables caractères du genre. Les voici : calice à cinq divisions profondes ; corolle nulle; huit à dix étamines insérées sur la base des sé- pales, et entre chacune desquelles on observe un petit ajipendice cilié ou hérissé , appelé Squamule par les uns, et Nectaire par les autres, mais qui n'est autre chose qu'une étamine dégénérée. Style uniciue et stig- mate capilé. Baie capsulaire, globuleuse ou ovée, mar- quée de trois sillons, uniloculaire et polysperme. Grai- nes attachées sur les valves ou parois du fruit. Plusieurs espèces de Caséaries ont été publiées par Jacquin dans ses plantes d'Amérique; en y joignant VIroucana giiia- nensis d'Aublet (PI. Guian.,t. 127), quelques Suiiiyda de Linné, qui leur sont évidemment congénères, et les espèces de Kunth, le genre Casearia forme un groupe assez nombreux. Ce sont des arbres ou arbrisseaux à feuilles alternes, à Heurs disposées en petites touffes le plus souvent axillaires , et qui sont tous indigènes de l'Amérique équinoxiale, à l'exception des deux espèces décrites par Rhéede et Lamk. Dans V Enchiridion de Persoon le genre Casearia se trouve divisé en deux sections : la première renferme les esjièces qui n'ont que huit étamines, et dans la seconde sont compiises celles qui en ont dix, ce qui rend très-inceitaine la place que le groupe entier des Caséaries doit occuper dans le système sexuel de Linné. Placé, par Jussieu, dans les genres non rapportés à leur famille, il en a été retiré par Ventenat qui, avec le .Samyda , VAquila- riri, elc, en a constitué la nouvellefamille des Samydées. CASEARIUS. OIS. Synonyme de Casoar. CASEDEL. BOT. Syn. de Sébestier domestique. CASET. ipis. Nom que donnent les pécheurs à des lar- ves, particulièrement à celles des Phryganes, qu'ils emploient pour amorcer leurs lignes. CASEUM ou MATIÈRE CASÉEUSE. îoOL. r. L\IT. CASIA POETICA. BOT. Syn. de Osyribe alba. F. OsY- RIOE. CASIFOS. OIS. Synonyme de Merle noir. CASI.MIRE. BOT. Synonyme vulg. de Mélicoque. CASMAUHINCUOS. ois. Syn. latin d'Averano. CASMINAK oc CASSIJMMIAR. bot. C'est, selon Bur- mann, le nom que l'on donne vulg. à la racine du Gin- gembre, Zinyiber o/ficiiiale, Bosc. CASNONIE. Casnonia. ws. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Carnassiers, institué par Latreille. Caractères : dernier article des palpes ova- laire, terminé presque en pointe; anfennes beaucoup plus courtes que le corps, à articles presque égaux : le premier i)lus court que la tète ; tarses filiformes, le pé- nultième article, un peu plus bifide. Corselet en forme de col allongé, cylindri(|ue et tiès-rétréci antérieure- ment; tête presque en forme de losange, prolongée et très-rétrécie postérieurement. Dans ce genre , assez nombreux, se trouvent VOdacantha cjanocepliala de Fab., VAUetabiis pensylianicus de Linné, et deux ou trois autres espèces de l'Amérique. C.iSOAR. Casuarius. Genre de l'ordre des Coureurs. Caractères : bec droit, court, à dos caréné, comprimé, arrondi vers la pointe, portant un casque osseux, ar- rondi, obtus, qui s'élève de sa base, et s'étend sur le som- met de la tète; bords des mandibules un peu élargis à la base, l'inférieure molle, flexible, anguleuse vers le bout; fosse nasale très-longue, prolongée jusque près de la pointe du bec, vers la partie latérale de lacpielle sont placées les narines rondes et ouvertes en devant; pieds longs, robustes, musculeux; trois doigts devant, aucun derrière, tous dirigés en avant, inégaux; l'interne court, armé d'un ongle long et fort ; ceux des autres courts; ailes impropres au vol ; cinq baguettes rondes, pointues, sans barbe, tenant lieu de rémiges; point de rectrices. Ce genre ne se compose encore que d'une seule espèce propre aux Indes et à la partie la plus orientale de l'an- cien continent; elle y est rare, et même pres(iue tous les individus que l'on y voit ne sont entretenus à l'état de domesticité que comme objets de luxe et de curio- sité , car la stupidité habituelle de ces Bipèdes mon- strueux, leur grognement glapissant et leur chair dure, noire et peu agréable, n'ont rieu qui dédommage des rs6 CAS CAS soins et des frais qu'occasionnenl leur éducalion et leur cnirelien. Les Casoars libres se nourrissent de fruils, de racines tendres, et i|ueli|uefois des jeunes et petits animaux qu'ils rencontrent. Dans les basses-cours et les ménageries on leur donne, outre des fruits, du pain dont ils consomment environ quatre livres parjour. Ils avalent les fruits sans les diviser, et il parait que cela est dû à la conformatinn de leur lanfiue très-courte et dentelée, qui de même ne leur permet pas de faire usafje de graines un peu grosses. Ils sont fort habiles à la course, à peine peut-on les atteindre avec le meilleur cheval; ils se défendent des Chiens en les frappant vi- goureusement avec le pied. Au temps des amours, que l'on assure êlre de courte durée, les deux sexes se ic- cherclient, mais bientôt le mâle abandonne à sa com- pagne tous les soins de l'incubation qui n'est de rigueur que pendant la nuit, car dans la journée, les trois œufs grisâtres, pointillés de vert, résultant de la ponte, sont laissés exposés à l'action vivifiante du soleil, simple- ment recouverts d'un peu de sable, dans le trou où ils ont été déposés. Dans la captivité, l'incubation dure vingt-huit jours. Le premier Casoar qui parut en Europe y fut apporté par les Hollandais, en 15U7. Casoar, Buff., pi. enl. 513. Willugbby, pi. 25; Slm- thio Casnariiis, L. ; Casuaiius galeatus, Vicill. Tète presque nue, revêtue d'une peau bleuâtre, parsemée de quelques poils ; elle est surmontée d'un casque conique, brun par devant et jaune dans tout le reste, formé par le rendement des os du crâne; gorge enveloppée de membranes caronculeuses , rouges et violettes, qui pendent en avant ; corps couvert de plumes d'un noir bleuâtre, qui sont d'une nature particulière et assez semblables à de gros poils effilés; les pennes de l'aile ou de ce qui la représente consistent en cinij tuyaux creux, dégarnis de barbes et rouges à leur extrémité; tectrices anales, pendantes et remplaçant la queue; bec et pieds noirâtres; ongles noirs en dehors, blancs en dedans. Taille, un peu plus de cinq pieds. Le jeune n'a point de casque, et son plumage est d'un roux clair, mêlé de grisâtre. L'Oiseau qu'on a désigné sous le nom de Casoar sans CASQUE ou DE LA NoBVELLE-HoLi.ANDE, appartient à un autre genre auquel Vieillot a imposé le nom de Dio- maius. V. Rhea. On a aussi appelé le Nandou Casoab A BEC d'Autruche ou Casoar d'Amérique. CA.SPAKIE. Caspaiia. bot. La grande différence que présentaient, dans l'organisation de leurs fleurs, les es- pèces placées dans le genre Batihinia, avait attiré l'at- tention de Cavanilles, et il avait distingué sous le nom de Paulelia, les espèces à dix étamines fertiles, en con- servant à celles qui n'en ont qu'une seule le nom de Bauhinia. Dans toutes les espèces décrites par Cava- nilles, l'ovaire est pédicellé et le calice offre une struc- ture analogue, c'est-à-dire un tube cylindrique persis- tant, un limbe divisé en cinq parties linéaires, égales, très-longues et caduciues; mais un certain nombre d'es- jièces qu'il parait n'avoir pas connues peuvent former un troisième groupe. On observe en effet dans le Bau- hinia scanden», L., le B. Scabra, Jacq., et quelques autres, un calice ventru, à cinq dents, divisé en deux lobes, un ovaire sessile et dix étamines fertiles, parfai- tement libres. Comme cette structure se rencontre dans l'espèce la plus anciennement connue , Kuntli a con- servé au groupe qui la renferme, le nom de Bauhinia, en assignant aux liauhinies de Cavanilles celui de Cas- paria qui rappelle l'un des frères Bauliin. CASPIE. BOT. .Synonyme de Vismia. CASyiiE. Galea. ois. On a désigné par ce terme, le tubercule calleux, qui, dans certains oiseaux tels que le Casoar, les Calaos, etc., occupe le sommet de la tête. CASQUE. Cassis, moll. Genre formé par Lamk. aux dépens du genre Buccin de L. Caractères : co(|uille bom- bée ; ouverture longitudinale, étroite, terminée à sa base par un canal court, brusquement recourbé vers le dos de la Coquille; coliimelle plissée, ridée transversale- ment; bord presque toujours droit et denté. Les Casques diffèrent principalement des Buccins, par la forme de leur ouverture et les dentelures que présente celle-ci sur le bord droit ; par l'aplatissement de leur bord gau- che ou columellaire qui fait une saillie ordinairement considérable et en forme de grosse lèvre sur le cùlé ; par le canal qui termine leur base et qui est brusque- ment replié vers le dos de la Coquille. Ils ont, en général, la spire peu élevée. Plusieurs devieinient forts grands et acquièrent une épaisseur considérable, vivent dans les hautes mers et s'y enfoncent dans le sable où ils semblent se plaire. L'animal a la tète large, les tenta- cules pointues avec les yeux placés à leur base externe; sa trompe est grosse, cylindrique ; sa bouche forte et contractile; son manteau ample, cannelé inférieure- ment; son siphon piolongé; son pied large et ondulé avec une rainure marginale. Les sexes sont séparés. Casque Bezoar. Cassis glauca, Lamk. ; Buccinuin glaucum, L., Favanne, Conch., 2, t. 52, f. 542, 545; Cassidea, lirug. Sa longueur est de trois à quatre pouces. Moluques. Casquetricoté. Cass!Sco;-«M/o, Lamk.; Btfccmiw»» coniulum, L., Favanne, Conch., ii, t. 55, f. 348, 349; Cassidea cornula, Brug. L'une des plus grandes Co- quilles connues, atteignant à plus de dix pouces. Inde. Casque de Rojiuelet. Cassis tuberosa, Lamk., En- cyc, Moll., pi. 400 et 407; Buccinum tubeiosum,L. ; Cassidea tuberosa, Brug. Antilles. Casque FLAMBÉ. Cassis flainmea, Lamk., Encyc, Moll., pi. 406, fig. 3, a, b ; Buccinum flamineum, L.; Cassidea, Brug. Antilles. Casque pavé. Cassis areola, Lamk., Encyc, Moll., pi. 407, f. 5; Buccinum areola, L.; Cassidea, Brug. L'une des plus jolies espèces du genre, par les séries de taches en forme de croissant épais, qui décorent sa robe. Moluques. CASQUE, iivs. Ouelipies auteurs ont employé ce mot comme traduction du nom Galea, dont s'est servi Fa- bricius pour désigner une partie de la bouche des Or- thoptères, et qu'il croyait leur être propre. On traduit généralement ce nom par l'expression de Galète. CASQOE. BOT. Lèvre supérieure des corolles bilabiées, quand elle est voûtée et concave inférieurcment, en forme de casque. Les divisions supérieures du périanlhe des Orchidées portent aussi ce nom. L'Aconit a sa Qeur en casque. CASQUES. HAH. Labat désigne sous ce nom des Chiens 1 CASQUE BEZO.\R. Cassis çLiiic 2 HARPE y£.\TKUE,H.-u-pa wntr 3 BFCCINT ÉCAILLE. BucciiLiim te CAS CAS apportés d'Europe aux Antilles, où, étant devenus sau- vages, ils couraienl les bois en meute et causaient beau- coup de tort aux troupeaux. CASOUILLON. MOLi. Espèce du genre Nasse. CASSAB. BOT. Synonyme de Calamns aromaticus. CASSAMBA. BOT. Nom d'une espèce ou variété de Goco. CASSAN. BOT. Synonyme de Mémécyle. CASSANO. Synonyme vulg. de Noix de galle. CASSARD. OIS. S. ancien de Faucon Buse commune. CASSASSODT. ois. Synonyme de Grèbe huppé. CASSAl'N. rois. Synonyme de Squale Bochier. CASSAVE. BOT. Sorte de pain ou de gâteau formé de la farine qui résulte par la ràpure des racines de Jatro- pha Manihot, L., après qu'on en a extrait le suc ré- puté vénéneux. Cet aliment a pa.ssé des Indes dans toutes les colonies où l'on emploie des esclaves, et sert de nourriture presque fondamentale à ceux-ci. Le suc vé- néneux du Manioc devient fort enivrant par la fermen- tation, et prend le nom de Cachiri. La Cassave est assez saine; les Créoles la mangent avec plaisir, quoiqu'elle soit très-fade. Sa couleur est d'un blanc jaunâtre; sa consistance sèche et grenue. On la prépare en galettes. CASSE. Cassia. bot. Genre tiès-nombreux de la fa- mille des Légumineuses et de la Décandrie Mnnogynie, L. On le reconnaît à son calice à cinq divisions très- profondes et comme penlasépale, à sa corolle formée de cinq pétales étalés et presque réguliers, à ses dix éta- mines libres et fort inégales. Les trois inférieures ont leurs filets longs et déclinés; les trois supérieures ont leurs anthères presque sessiles; ces anthères s'ouvrent ordinairement par deux trous ou deux petites fentes à leur partie supérieure. Le fruit, qui est une gousse, offre les formes les plus variées et quelipiefois tellement différentes, qu'il paraîtrait impossible que deux es- pèces, telles que la Casse en bâton, Cassia flstula, L., et la Casse à feuilles aiguës, Cassia acutifolia, appar- tinssent au même genre, si l'on ne retrouvait une struc- ture absolument semblable dans leurs fleurs. Nous fe- rons connaître les principales variétés de forme et de structure que présente le fruit des Casses, en exposant les caractères des diverses sections naturelles, que l'on a établies dans ce genre, pour faciliter la recherche des espèces. Mais un caractère commun à toutes les Casses et propre à distinguer netlement ce genre, c'est que l'intérieur de sa gousse est partagé en un nombre plus ou moins considérable de loges monospermes par des cloisons transversales. A l'exemple de Gaspard Bauhin, la plupart des bota- nisles avaient divisé le genre Casse en deux sections qu'ils regardaient comme deux genres qui portaient les noms de Cassia et de Senna. Les Cassia renferment toutes les espèces dont le fruit est ligneux, indéhiscent et souvent pulpeux à son intérieur. Dans le genre Senna au contraire, le fruit est mince, sec et membraneux. Persoon et Willdenow ont adopté cette division en changeant seulement les noms. Ils appellent Cassia les espèces de Senna de Tourneforl, et les Cassia du même auteur forment le genre Cathaithocarpiis de Persoon ou Bactyrilobium de AVilld. Celte division paraît au premier coup d'oeil fort naturelle, surtout lorsque l'on compare ensemble les fruits du Cassia acittifolia et ceux du Cassia fistula . Mais elle devient d'une appli- cation très difficile si l'on veut classer un grand nombre d'espèces. On en trouve plusieurs en effet qui servent en quelque sorte de passage entre ces deux formes. Le travail le plus complet et le plus récent que nous pos- sédions sur le genre Casse est celui que le docteur Col- ladon de Genève a publié à .Montpellier, en 1810, sous le titre d'Histoire naturelle et médicale des Casses. Dans cet ouvrage, ce genre est partagé en huit sections natu- relles, auxquelles il donne les noms et attribue les ca- ractères suivants : 1» FisTCiA. Le calice est à cinq lobes obtus; les graines sont placées horizontalement au milieu d'une pulpe douceâtre ; la gousse est cylindrique ou un peu comprimée, ligneuse, et les anthères s'ouvrent à leur sommet par deux fentes. Cette section, dans laquelle M. Colladon place six espèces, contient entre autres les Cassia fistula elbrasiliana; elle correspond au genre Calharthocarpus de Persoon ou Bactyrilobium de Willdenow. 2" CHAM^nsTniA. Les espèces de cette section se dis- tinguent de cellesdela précédente par leur fruit dont les parois sont membraneuses, et dont les anthères s'ouvrent par deux trous. Six espèces entrent égalemcntdans cette section : telles sont les Cassia corymbosa, Lamk., Cas- sia floribitnda, Cav., Cassia lœcigata, Willd., etc. 3» Herpetica. Cette troisième section est facile à re- connaître à ses fruits ailés de chaque côté, renfermant des graines placées horizontalement dans la pulpe, et à ses bractées très -grandes. On n'y trouve que le Cassia alala, L., qui porte aux Antilles le nom d'Herbe aux dartres, et le Cassia bracteata, L. tîls. 4°Seniva. Les Sénés se distinguent aisément à leurs fruits comprimés, minces, membraneux, surtout sur leurs bords qui forment deux ailes saillantes, dépour- vues de pulpe, contenant des graines placées verticale- ment, obcordiformes. M. Colladon ne place ici que le Cassia Senna de Linné, que l'on a divisé en deux ou trois espèces dont il sera question dans un instant. S" CHAM/isE^iw. Cette section, la plus nombreuse en espèces, puisqu'elle en renferme environ une soixan- taine, a pour fruit une gousse membraneuse plus ou moins plane, n'ayant pas les bords prolongés en ailes, fi" BAScopnvLitsi. Une seule espèce compose cette sixième section, dont les caractères consistent surtout dans ses dix étamines égales entre elles, c'est le Cassia Cytisoides, Colladon, 1. c. T. xiv, qui est originaire du Brésil. 7» Abscs. Les Absus se distinguent des six sections précédentes i)ar leur calice dont les segments sont lan- céolés et aigus, par leurs pédicelles munis de deux pe- tites bractées, et par leurs anthères s'ouvrant par deux fentes, et marquées de chaque côté d'une rangée de poils. Le Cassia Absus de Linné et le Cassia hispida de Colladon composent celte petite section. 8» Cham-ecrista. Cette dernière section diffère sur- toutde la précédente par ses anthères glabres, qui s'ou- vrent au moyen de deux trous. Telles sont les huit sections que le docteur Colladon a ciu devoir établir pour ranger toutes les espèces du lo3 r, A s C A genre Casse, qui se monlcnl à ccnl vini-jl-cinq dans son travail. De ces espèces, soixanle-lreize sont propres aux parties continentale et insulaire de l'Amérique, entre ou près les tropiques; quinze sont indigènes de la zone tempérée américaine; une du Cap, deux de Madère; huit d'Égyple ou d'Arabie ; dix-sept des Indes-Orien- tales; trois de la Chine et du Japon; deux que l'on dit communes aux deux Indes; enfin quatre dont la patrie est douteuse. La CvssE Canëficier, Cassia fisliila, L., Calharlo- carpiis fistula, Pers., est un grand arlire qui, pour le port, ressemble beaucoup à noire Noyer et peut comme lui s'élever à une hauteur très-grande. Ses feuilles sont imparipinnées et offrent aussi beaucoup de ressem- blance avec celles du Noyer ou du Frêne. Les Heurs sont grandes , jaunes, et forment des grappes lAclies, axil- laires et pendantes. Ses fruits sont des gousses cylin- driques, ligueuses, longues de deux pieds et plus, d'un brun noirâtre, lisses extérieurement, offrant un grand nombre de loges séparées par des cloisons transversales, et contenant chacune une seule graine niellée dans une pulpe rougeàlre, douce et purgative. Ces fruits portent, dans le commerce, le nom de Casse en bàlon. On pense assez généralement que le Canéficier est originaire d'Afrique. On le trouve dans l'Inde et l'Amérique méri- dionale. La pulpe renfermée dans ses fruits, est un pur- gatif très-doux, à la dose de deux à trois onces. On appelle Sésë. dans le commerce, les feuilles et les fruits de trois espèces du genre Cassia, dont deux avaient été déjà distinguées par les auteurs anciens, mais que Linné a cru devoir réunir comme deux varié- tés d'une même espèce, à laquelle il a donné le nom de Cassia Seniia. Cependant les différences que ces plantes présentent dans la forme de leurs folioles, celle de leurs fruits, leur patrie, etc., ont engagé les modernes à les considérer de nouveau comme des espèces dis- tinctes. L'une d'elles, qui a les folioles très-obtuses, les gousses arquées, et qui formait la variété « de Linné, a été désignée par Colladon sous le nom de Cassia obo- rala. C'est une plante annuelle, qui croit en Egypte. Elle fournit la variété de Séné, connue sous les noms divers de Séné d'Italie, Séné d'Alep, Séné de Tripoli. L'autre espèce est celle que Dellle a nommée Cassia aculifolia. Elle se distingue surtout de la précédente par ses folioles lancéolées, aiguës, et par ses fruits ou follicules plus larges et non arquées. Elle est originaire d'Égyple, et fournit le Séné de la Palte, qui est la sorte la plus estimée dans le commerce. Tous les auteurs s'ac- cordent à considérer le Cassia aculifolia de Delile comme la même plante que le Cassia lauccolula de Forskalb, qui cependant en est tout à fait différente. La première espèce, ainsi que l'a indiqué le professeur Delile, est commune en Egypte; ses pétioles sont abso- lument dépourvus de glandes. Au contraire, l'espèce dé- crite par Forskalb, est originaire des déserts del'.irabie, et porte une glande à la base de ses pétioles. Or, dans le Séné de la Palte, on ne trouve jamais de folioles portant une glande à la base de leur pétiole. 11 suit de là que l'opinion de Delile nous parait très-fondée, et que l'on doit considérer comme deux espèces distinctes le Cas- sia aculifolia de ce savant et le Cassia lanceolata de Forskalb. Le Séné connu dans le commerce sous les noms de Séné moka ou de Séné de la pique, est pro- duit par le Cassia lanceolata de Forskalb. Tout le monde sait que le Séné est un médicament purgatif, fort en usage dans la pratique de la médecine. Ses propriétés sont dues à un principe immédiat nou- veau, nommé Calbarlinc. On cultive plusieurs espèces de Casses, entre autres la Casse de Maryland, Cassia Afary-lanitica, L., dont la racine est vivace et les liges herbacées; elle passe l'hiver en pleine terre dans nos jardins. On voit encore assez souvent fleurir dans les serres les Cassia bi/lora. Cassia grandiflora, etc. Casse était le vieux nom gaulois du Chêne, Quercus liobur, L. CASSE -.\LAIGNE et CASSEiM.\. ois. Syn. vulg. de Casse-Noix. CASSE AROMATIOIE ET CASSE GIROFLÉE. BOT. Synonymes anciens de Cannelle. CASSE EN BOIS ET CASSE ODORANTE. Cassia lignea et odorata. bot. Syn. anciens de Laurier Casse. C.4SSE-LUNETTE ou BRISE-LUNETTE. Syn. vulg. d'Euphraise officinale. CASSE-MOTTE 01' BRISE-MOTTE. Nom vulg. du Tra- quet motleux, Saxicolu œnunthe. C.\SSENAT. bot. Nom ancien du Chêne Roure, avant qu'il ail atteint la moitié de sa croissance. CASSE-NIA. Syn. vulg. de Casse Noix. CASSE -NOISETTE, ois. Syn. vulg. de Siltelle Tor- chepot. CASSE-NOIX. Nucifraga. ois. Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères ; bec épais, long, droit, convexe en dessus, comprimé par les côtés, effilé à la pointe; mandibule supérieure arrondie, sans arête saillante, plus longue que l'inférieure; narines placées à la base du bec. i)elites, ouvertes, cachées par des poils dirigés en avant; quatre doigts aux pieds; trois devant et uu derrière : l'extérieur soudé à sa base ; celui du milieu moins long que le tarse. Ailes acuminées : les première et sixième rémiges égales : les deuxième et troisième plus courtes que la quatrième qui est la plus longue. — Une .seule espèce compose le genre dont il est question, et on la retrouve dans toutes les régions septentrionales des deux hémisphères, où elle se répand lorsque la di- sette la force à quitter les montagnes qui sont l'habi- tation favorite qu'elle a choisie. Il parait que les Casse- Noix ne se décident à ces voyages que lors(|u'ils sont réduits aux dernières extrémités, car alors on les trouve tellement affaiblis par l'inanition, qu'il leur reste à peine la force de voler; aussi prendrailon à la main tout ce qui forme les bandes émigrantes; ils se jettent en affamés sur tout ce qu'ils rencontrent ; noix, noi- settes, baies, graines, pignons, insectes, bourgeons, tout sert à apaiser leur voracité; souvent même ils frappent du bec l'écorce des arbres, à la manière des Pics, afin de découvrir les larves qu'elle recèle, et cau- sent par là des dommages considérables dans les forêts. Leur nourriture la plus ordinaire consiste dans les amandes ou pignons renfermés dans les cônes de Pins, qu'ils épluchent avec beaucoup d'adresse. Un peu de duvet qu'apportent les deux époux dans le trou d'un vieux tronc d'arbre, devient bientôt le nid oil la femelle CAS CAS i;;9 pond de Irès-bonne heure, cinq ou six œufs d'un fauve gris, parsemés de quelques laclies plus claires; les deux sexes parlicipenl à l'incubation, et il en résuUedes petits peu différents, quant au plumage, de leurs parents. Le Casse-Koix, Nucifraga Caryocalactes , Briss.; Corvus Caryocalactes, L., Buff, pi. enl. 50, a tout le plumage d'un noir tirant sur le brun, parsemé, à l'ex- ceplion du sommet de la tète, de taches ou mouche- tures blanches, i>lus laiges et plus irrégulières sur les parties inférieures ; ses rectrices sont terminées par une large bande blanche ; le bec et les pieds sont grisâtres; l'iris est brun. Taille, treize pouces. Les femelles ont le brun d'une teinte plus claire; elle se rapproche même du roussâtre. On trouve quelquefois des variétés blanches ou nuancées de beaucoup plus de blanc. On appelle quelquefois improprement Casse-Noix le Gros-Bec ordinaire. O.iS.SENOLES. Nom vulg. de la Noix de galle. CASSE-NOYAUX, ois. Nom vulgaire du Gros Bec commun. CASSE-PIERRE. BOT. Syn. vulg. de Pariétaire, de divers Saxifrages et même de CrUhmum marilimum, parce que ces plantes croissent dans les murs ou sur les rochers. CASSE-POT. BOT. Nom vulg. du Cestrum venena- tum, dont le bois éclate quand on le brûle, et brise les poteries qu'on expose au feu. CASSE-ROGNON, ois. Même chose que Casse-Noyaux. CASSERON. MOLL. Syn. vulg. de Calmar. CASSI, CASSIE oc CASSIS, bot. Syn. vulg. de 71//- mosa furnesia, de Mimosa guineensis et de Hobinia pseudo-acacia. CASSIA. BOT. Synonyme de Casse. CASSIALA. BOT. Synonyme d'Hyssope. CASSICAN. OIS. Barita, Cuv., Cracticiis, Vieill. Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères : bec assez long, dur, droit, convexe en dessus, échancré et fléchi à la pointe; point de fosse nasale; narines latérales un peu distinctes de la base du bec, fendues longitudina- lement dans la masse cornée et à moitié fermées par elle; pieds robustes; quatre doigts : trois devant, les latéraux inégaux, l'externe réuni jusqu'à la première articulation, l'interne divisé, l'intermédiaire moins long que le tarse, le quatrième plus long et fort; ailes ou médiocres ou longues ; les quatre premières rémiges élagées, et la sixième la plus longue, ou les trois pre- mières élagées et la quatrième la plus longue. Le G. Cassican, établi par Cuvier et Vieillot sous des noms génériques latins différents, se compose de plu- sieurs espèces que précédemment les ornithologistes avaient disséminées parmi les Corbeaux, les Mainates, les Rolliers ou les Oiseaux de Paradis. Presque tous ces Oiseaux dont les moeurs ont jusqu'ici échappé à l'œil observateur des naturalistes qui ont visité les côtes de la Nouvelle-Guinée, ont été rapportés de cette terre équatoriale; les autres sont indigènes à la Nouvelle- Hollande. Cassican ANAPnonE. Barita Anaphonesis, Temm. Plumage d'un cendré noirâtre; à l'exception des lec- trices subcaudales, de l'extrémité des rémiges, et des rectrices qui sont blanches. Del'Océanie. Cassicaiï Chaiybé. Paraclisea viridis, L.; Paradi- sea Chalxhea, Lath., Buff., pi. enlum. 654, Ois. Pa- radis, pi. 23. f. Phoistgajie chalybée. Cassican Destructeur. Barila Destructor. Temm., Ois. col., pi. 275. Pallies supérieures d'un gris ardoisé foncé ; sommet de la tête, moustaches et rectrices d'un noir assez pur; rémiges brunes, (luehpiesunes des in- termédiaires bordées de blanc; couvertures des narines, gorge, côtés du cou, tectrices caudales et extrémités des rectrices latérales blancs. Parties inférieures gris de lin clair; bec bleuâtre; pieds bruns. Taille, 10 pou- ces. Nouvelle-Hollande. Cassican Fluteur. Coracias Tibicen, Lath. Nuque, lectrices alaires et caudales, quelques rémiges et la base des rectrices d'un beau blanc ; le reste du plumage noir; bec noir à la base, bleu à l'extrémité. Taille, 17 pouces. On assure que le chant de celte espèce imite le son de la fiùte, et qu'elle se nourrit de petits oiseaux. De la Nouvelle-Galles du sud. Cassican Gïmnocéphale. Barita Gymnocephala. Temm., Ois. color., pi. 370. Sommet de la tète couvert de filaments cartilagineux, en lames plus ou moins con- tournées; ces filaments, très-courts, sont rudes au tou- cher, et offrent sur les peaux séchées, une teinte jau- nâtre, qui parait aussi être celle delà peau, parfaitement glabre, dont l'orbite des yeux est entouré ; le lorum est couvert d'un petit pinceau de plumes louges, l'oreille d'une grosse touffe imitant une sorte de brosse for- mée par des filaments cartilagineux, striés, rouges à la base et bruns au sommet; un large collier d'un rouge cramoisi, très-vif; quelques rangées de lanières cartila- gineuses vers la poitiine; le reste du plumage noir, à reflets d'acier poli ; les cuisses rouges ; les pieds jaunes ; le bec noir. Taille, 8 pouces. De Bornéo. Cassican noir. Corvus tropicus, Lath. Espèce dou- teuse. Cassican noir et blanc Corvus melanoleucus , Lath. Gorge, milieu des grandes tectrices alaires, lec- trices anales et caudales inférieures, milieu des rec- trices latérales blancs; le reste du plumage noir. Taille, 18 pouces. De la Nouvelle-Galles du sud. Cette espèce est soupçonnée n'être qu'une variété de sexe du Cas- sican Flilteur. Cassican de Qcot. Barita Quoyi, Less., Voyage de la Co(|., Zool, pi. 24. Le plumage entièrement d'un noir peu luisant; le bec noir, avec l'extrémité blanche. Taille, 14 pouces. Nouvelle-Guinée. Cassican Réveilleur. Coracias Slrepera, Lath.; Gracula Strepera, Schaw. Le plumage noir, à l'ex- ception des six premières rémiges, de la barbe exté- rieure des rectrices latérales et des tectrices caudales inférieures qui sont blanches. Taille, 18 pouces. De nie de Norfolk. Le nom de cet Oiseau lui vient du bruit qu'il ne cesse de faire pendant la nuit. Cassican de Sonnerat. ^. Cassican varié. Cassican varié. Coracias varia, Lath.. BufT., pi. enl. 028. Tête, cou, partie de la poitrine, dos, rémiges et rectrices d'un beau noir; le reste du plumage blanc. Taille, 13 pouces. De la Nouvelle-Guinée. CASSICDLE. Cassicuius. ois. La formation de ce genre est proposée par Swainson qui en tire les es- 160 C A S pcces (lu Genre Troiipialo, et lui donne les caraclères suivants ; bec médiocrement long, très - comprimé ; arête non déprimée à sa base ; ailes médiocres : pre- mière, deuxième et troisième rémiges brus(|ucment at- ténuées et falciformes. Le type du genre nouveau serait Cassicus coronaliis ou Cassiculiis ciislalus. CASSU)A.BOT.S.anciende.S'cM/e//an'o galericulala, t., et de plusieurs autres Labiées. CASSIDAIKE. Casshlaria. M01.L. Genre formé aux dépens des Buccins de Linné, par Lamk., dans la fa- mille des Purpurifères, le même que Denis Montfort désignait sous le nom de Morio et <|u'on trouve indi- qué sous celui d'Heaume dans (|ueli|ues ouvrages d'bis- loire naturelle. Caraclères : co(|uille ovoïde ou ovale- oblongue; ouverture longitudinale, étroite, terminée à sa base par un canal courbé, ascendant; bord droit muni d'un bourrelet ou d'un repli; bord gauclie appli- qué sur la columelle, le plus souvent rude, granuleux, tuberculeux ou ridé. Les Cassidaires sont en général moins bombées que les Casques, et le canal plus ou moins court , qui termine inférieurement leur ouver- ture, n'est pas replié brusquement vers le dos. La spire est courte, conoïde, composée de tours convexes, et ne présente point de bourrelet persistant. Ce genre se place naturellement entre les llar|)es et les Cas(|ucs. On en connaît sept espèces dont deux au moins habitent la Méditerrauée; les autres appartiennent toutes aux mers des pays chauds. Bruguière les comprenait parmi ses Cassidées. Les espèces sont Cassidana ecliinophora, Thxnena, cingulala, striata, Oniscus, cancellala et carinata. CASSIDE. Cassidix. ois. Ce genre a été proposé par Lesson pour un Oiseau encore assez peu connu, que Gmelin a placé dans son genre Coicus, sous le nom spécifique de Mexicanus, et Vieillot parmi les Cassi- ques : Cassidix niger. Du reste, voici les caractères du genre, tels que les a tracés Lesson : bec un peu plus long que la tête, très-épais, robuste, quadrilatère, coni- que, peu comprimé sur les côtés; arête dilatée, disposée en plateau ovalaire, entamant les plumes du front, ré- gnant sur toute la longueur du bec; narines ouvertes, arrondies, percées sur les côtés et en dessous du pla- teau; commissure très-déjetée ; branches de la mandi- bule inférieure renflées; tarses allongés, très- forts; queue ample, deltoïdale, échancrée; ailes allongées, pointues, à première rémige très-longue. CASSIDE. Cassida. ins. Genre de Coléoptères létra- mères, établi par Linné et rangé par Latreille dans la famille des Cycliques. Caractères : antennes très-éloi- gnées de la bouche, avancées, droites, grossissant à peine vers le bout, et insérées à la partie supérieure de la tête , très-rapprochées à leur base ; tête cachée sous le protborax; celui-ci demi-circulaire en dessus; corps presque orbiculaire ou presque carré, aplati en dessous, et plus ou moins débordé [lar lesélytres. Le nom de Cassida, qui signifie Casque, et les déno- minations vulg. de Tortues. Scarabées Tortues, imposés à ces Insectes, indiquent un des traits les plus carac- téristiques de leur organisation. En effet, le corselet d'une part, et les élytres de l'autre, constituent une sorte de bouclier convexe , en général ovalaire , quel- quefois triangulaire, qui recouvre, protège et déborde le corps de tous côtés. Celui-ci est beaucoup plus étroit que les parties qui l'encbAssent. Sa forme est allongée; la tète est petite, déprimée et cachée en totalité ou pres- que entièrement sous le prolhorax. Elle supporte des antennes presque filiformes, très-rapprochées à leur origine; une bouche composée de deux lèvres, dont l'inférieure est allongée et entière, de deux mandibules larges, tranchantes, tridcntées. de deux mâchoires sim- ples et de quatre palpes dont les antérieures sont en massue et les postérieures filiformes; les pattes, cou- chées parallèlement à la surface inférieure du corps, sont courtes; leur longueur ne dépa.sse pas ordinaire- ment la circonférence du corselet et des élytres. Les Cassides, qui avoisinent les Boucliers et les Coccinelles pour la forme générale du corps, en diffèrent essen- tiellement par les articles de leurs tarses, au nombre de quatre ; leur corselet, leurs élytres et leurs antennes empêchent de les confondre avec les F.rotyles; enfin elles se distinguent des Imatidies par le bord antérieur de leur prothorax- non échancré et recouvrant la tête. Cette dernière différence est de peu de valeur, et plu- sieurs entomologistes, Latreille en particulier, réunis- sent le genre Imatidie de Fab., composé d'espèces exoti- ques, à celui des Cassides. Dans plusieurs espèces in- digènes, les élytres et le prothorax sont de couleur verte, et présentent en outre de belles couleurs argen- tées ou doiécs, qui disparaissent par la mort de l'insecte, mais que l'on peut rendre apparentes en le plongeant quelque temps dans l'eau chaude. Les Cassides se nour- rissent toutes de Végétaux . et se rencontrent vers le mois de juillet sur les Artichauts, les Chardons, et sur plusieurs plantes verticillécs. La femelle dépose sur les feuilles dont elle se nourrit, des œufs oblongs, qu'elle range les uns auprès des autres, de manière à former de petites plaques que Réaumur a trouvées quelquefois couvertes d'excréments, sans doute dans le but de pro- téger la larve à l'instant de sa naissance. Ces larves, qui toutes sont herbivores, ont une organisation re- marquable et des habitudes fort singulières. Goedard, Roesel, Degéer et Réaumur les ont décrites et figurées avec beaucoup de soin. Le corps de ces larves est aplati, assez large transversalement et garni, sur les côtés, de seize épines branchues, situées horizontalement de cha- que côté de la moitié postérieure du corps et supérieu- rement. On observe à la base des épines, sept petits tuyaux cylindriques, troniués au bout, et placés chacun sur un anneau distinct. Ils paraissent être des ouver- tures stigmaliqucs. On remarque à la partie antérieure une Icle pelite, de consistance cornée, munie de dents, et i offrant plusieurs petits tubercules, au nombre de quatre de chaque coté, à la partie supérieure, et de trois seule- ment à celle d'en bas. Ceux-ci ont été regardés par Degéer comme de véritables yeux. Six pattes écailleu- ses, coniques et terminées par un crochet de couleur brune, supportent le corps qui est terminé postérieu- rement par une sorte de fourchette à deux branches, dans l'intervalle desquelles existe l'ouverture anale. Chaque branche ou fourclion est un filet de consistance écailleusc, coniiiue, terminé en pointe assez aiguë, pa- rallèle à celui du côté opposé, dirigé en haut et en C A S € A S 16! avant, garni, au côté externe, depuis son origine et seulement dans une portion de son étendue, d'épines fort courtes. L'anus est situé à l'exlrérailé d'un mamelon plus ou moins recourbé, et que la larve élève à son gré. La disposition de ces diverses parties est telle que, lors- que l'anus jette des excréments, les fourchons qui sont inclinés du côté de la tête, les reçoivent successivement, et deviennent, en (pielque sorte, la charpente ou la bâtisse d'un toit de matière excrémentitielle, lequel re- couvre tout le corps sans appuyer sur lui. Le plus sou- vent ce toit est immédiatement au-dessus du corps; il le touche sans le charjïer; quelquefois il est un peu élevé; dans d'aulres temps la larve lui fait prendre différentes inclinaisons, et le tient même perpendicu- lairement au corps. Enfin, la masse d'ordure peut être entièrement renversée en arrière, et se traîner après le corps qui, dans ce cas, est à découvert; mais la larve ne s'aventure ainsi que lorsqu'elle se croit hors de tout danger, et au moindre bruit elle ramène sur elle son toit protecteur. Ces différentes positions sont nécessai- rement dépendantes de celles de la fourchette qui est très-mobile. Quoique les excréments desséchés ou en- core mous fassent la plus grande partie de cette couver- ture, la dépouille de l'insecte aide à la fortifier et lui sert quelquefois de base. C'est à la suite de plusieurs dépouilles complètes, c'est-à-dire dans lesquelles toutes les parties, les fourchons mêmes, revêtent une nouvelle peau, que la larve se dispose à se métamorphoser en nymphe. Ce changement a lieu sur la feuille même ofi elle a vécu, et sans qu'elle construise aucune enveloppe. Il s'opère de la manière suivante : l'époque de la trans- formation étant arrivée, la larve abaisse sa (lueue, et la porte étendue en arrière du corps et sur le même plan. S'étanl ensuite débarrassée entièrement de sa l)eau et de la couverture que les fourchons supportent, elle fixe contre quelque feuille la face inférieure des deux anneaux qui suivent la dernière paire de pattes. Ainsi collée, elle a toujours l'aspect d'une larve; mais après deux ou trois jours elle quitte sa peau, et ne pa- rait plus que sous la forme de nymphe; cette peau, par l'adhérence qu'elle conserve avec la feuille de la plante, devient très-importante. En effet la nymphe reste fixée à sa dépouille, au moyen de deux filets déliés et courts, engagés dans l'enveloppe bifide , qui , dans le précé- dent état, constituait la fourchette. La nymphe, plus courte que la larve, est large, aplatie, de forme ovale, ornée dans son contour d'appendices à plusieuis poin- tes semblables à quelques feuillages. Elle a un ample corselet terminé en arc de cercle, chargé de pareilles pointes, et recouvrant la tète qui est assez visible. On distingue aussi à la partie inférieure, les pattes et les segments de l'abdomen. Supérieurement on remarque, de chaque côté, quatre stigmates qui ont la forme de petits tuyaux élevés et pointus. Cette nymphe, dans laquelle Goedard a cru voir une figure humaine sur- montée d'une couronne impériale, et que Geoffroy a comparée, avec iilus de raison, à une sorte d'écusson d'armoirie couronné , présente en effet une forme si extraordinaire , qu'on la prendrait à peine pour un animal. Cependant au bout de douze à quinze jours, il se fait une ruptu. , à la partie antérieure de la peau du 2 DICT. DES SCIENCES NAT. dos, et on en voit sortir l'insecte qui, lui-même, a une forme peu ordinaire. Le genre Casside est très -nombreux en espèces; la plupart sont étrangères ù l'Europe. Parmi celles que l'on rencontre le plus communément en France, on peut citer : la Casside Équestre , Casshla Equestris , Fah., 01., Eut., T. VI, 97, pi. 1, fig. 3; elle doit être considérée comme le type du gcnie. On ne la trouve que dans les lieux aquatiques sur la Menthe. La Casside verte, Cas- sidaviridis, L., 01., ioc. cit., pi. 2, fig. 29. C.ASSlDEA. MOii.. Nom sous lequel Bruguière dési- gnait le genre au(|uel Lamarcka définitivement imposé ceux de Cassis et de Cassidaire. CASSIDITES. ÉCHIN. Foss. On a quelquefois donné ce nom aux Cassidules fossiles. CASSIDOCARPE. Cassidocarpus. bot. Ce genre de Presie, a été fondu, par Chamisso, dans le genre Asle- riscinm. y. AsTÉRiTcion. CASSIDULE. Cassidulus. ÉcHiN. Genre de l'ordre des Pédicellés, établi par Lamk. dans sa section des Échi- nides, et adopté par Cuvier. Caractères ; corps irrégu- lier, elliptique, ovale ou subcordi forme, convexe ou lenflé, garni de très-pelites épines; cinq ambulacres bordés et en étoiles; bouche subcentrale; anus au-dessus du bord. Les Cassidules seraient des Clypéastres, si elles n'avaient l'anus évidemment au-dessus du bord, et par là véritablement dorsal. Ceux des Spatangues qui ont Fanus dans le bord, pourraient êlre considérés comme ayant l'anus au-dessus du bord. Cependant ce serait à tort, car, dans ces Spatangues, l'anus est situé dans le haut d'une facette marginale, mais n'est pas réellement au-dessus du bord. — C'est avec les Nucléolites que les Cassidules ont le plus de rapports, et peut-être devrait- on les réunir en un seul genre. Elles n'en diffèrent effectivement que par les ambulacres, lesquels sont bor- dés dans les Cassidules, tandis que dans les Nucléo- lites ils ne le sont pas. Mais sur les individus fossiles, il n'est pas toujours aisé de déterminer ce caractère des ambulacres. — L'on ne connaît encore qu'un petit nom- bre d'espèces de Cassidules, presque toutes fossiles. JNous citerons entre elles : Cassidile ScuTELiE. Cassidiilus Scutella, Larak.; KnoiT, vol. Il, t. E, m. Grande et belle espèce ayant la forme d'un Clypéastre, et dont les ambulacres, au nombre de cinq, sont striés transversalement sur lei côtés. Elle est elliptique, convexe, et longue d'environ trois pouces et demi sur trois de largeur. Elle a été trouvée dans le Véronais, ce qui lui a fait donner le nom de Cassidulus l^eronensis, par Defrance. Cassidble de Richard. Cassidulus Richardi, En- cycl., Vers, pi. 14-5, fig. 8, 9, 10. Cette espèce est ovale, plate en dessous, assez bombée en dessus, un peu échan- crée à son bord postérieur; la bouche est un peu plus en arrière qu'en avant. L'étoile est composée de cinq ambulacres, les deux postérieurs beaucoup plus longs que les trois antérieurs; leur point de réunion est placé au tiers de la longueur et marqué par quatre petits trous formant un carré. La longueur de cet Oursin dé- passe rarement un pouce . Pérou et Lesueur ont rapporté celte Cassidule de la baie des Chiens Marins, dans la Nou- velle-Hollande ; elle avait été trouvée longtemps avant II 163 CAS dans l'océan des Aniilles, près de Spanistown, par le célèbre botaniste Ricbard à (|iii Lamonroux l'a consa- crée pour remplacer les deux noms de Cassidiile aus- trale et Caraïbe que lui avait donnés l.amk. dans deux de ses ouvrages, d'autant qu'il est douteux que la Cas- sidule de Péron soit la même que celle de Richard. La Cassidule Pierre de Crabe, fossile de la monlagne de Maestriclit, Echinus lapi Cancri, Encycl. méth., pi. 1^3, flB-6-7; la Cassidule aplatie, fossile de Grisnon, Lamk.; la Cassidule lenliculée, fossile des environs de Gisors,'sont au nombre des espèces antédiluviennes. C.\SSlDtILlNES. r. Cassidites. CASSIE. BOT. /'. Cassi. CASSIER. BOT. Syn. de Canneficier. CAS.SINA. BOT. Syn. de Houx Apalachine. CASSINE. Cassine. bot. Genre delà famille desPxbam- nées. Caractères : calice très-petit, quinquéparli; cinq pétales étalés, élarcis ù la base et légèrement soudés entre eux ; cinq étamines alternes avec les pétales ; trois stigmates sessiles; baie à trois loges monospermes. On en a décrit huit espèces environ , dont plusieurs sont rejelées dans d'autres genres voisins, par différents bo- tanistes. Ce sont des arbustes ou des arbrisseaux à feuil- les opposées ou alternes, et dont les Heurs sont portées sur des pédoncules axillaires, simples ou divisés. Ils habitent l'Afrique, et, pour la plupart, le cap de Bonne- Espérance. Les Cassine cai)eiisis et Mauiocenia ont des feuilles opposées, dentées dans le premier, entières et sessiles dans le second. Elles sont alternes et entières, arrondies dans le Cassine concava ; oblongues, ovales dans le Cassine lœrigata; ovales, lancéolées dans le Cassine oleifolia, Lamk. Ventenat. sous le nom de Cas- sine xylocarpa, en a décrit et figuré (Choix de Plantes, t. 23) une espèce originaire des Antilles, qui, de son propre aveu, semble se rapprocher du genre ElfEoden- dron. CASSINE. BOT. Nom vulg. du Merulius Cantharel- lus dans le midi de la France, où l'on a cru remarquer que ce Champignon croit de préférence autour des sou- ches pourries du Chêne appelé vulg. Casse. CASSINIE. Cassinia. bot. Ce genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie Polygamie séparée, a d'abord été proposé par Brown, dans la seconde édi- tion du jardin de Kew. 11 en a donné un caractère fort abrégé, et y a rapporté une seule espèce qu'il a nommée Cassinia aurea. Plus tard, dans son beau Mémoire sur les Composées, publié en 1817, dans le 12° volume des Transactions de la Société Linnéenne de Londres, il a exposé de nouveau , d'une manière beaucoup plus complète, les caractères génériques du Cassinia, et y a rapporté dix espèces. Ce sont toutes des plantes her- bacées ou frutescentes , originaires de la Nouvelle- Hollande. Plusieurs des espèces que Brown y rajiporte avaient été précédemmentdécritessousle nom de Calea; telles sont entre autres les Calea aculeala, Labillard., Nouvelle-Uollande, 2, p. 41, t. 185, et Calea spectabi- lis, iil., p. 42, t. 18G. Toutes les espèces de Cassinies ont les feuilles alter- nes, ordinairement étroites et à bords rabattus. Leurs fleurs forment des corymbes ou des panicules termina- les. Leur involucre est blanc ou d'un jaune doré. Il se CAS compose d'écailles imbriquées, scarieuses, tantôt con- niventes, tantôt plus ou moins étalées. Le réceptacle porte un petit nombre de Heurs qui sont séparées par des paillettes semblables à celles i|ui constituent l'invo- lurre. Les fleurs sont toutes flosculeuses et hermaphro- dites : quelques-unes des plus extérieures sont femelles, plus étroites. Les anthères qui sont renfermées dans lintérieurdcs corolles, se terminent chacimeà leurbase par deux petits prolongements filiformes. Le style porte deux stigmates dont le sommet, tronqué, est couvert d'un bouquet de poils glanduleux. Les fruits sont cou- ronnés par une aigrette sessile, persistante, formée de poils simples. CASSIOPÉE. Cassiopea. acal. Genre de Méduse de l'ordre des Acalèphes libres, établi par Pérou et Lesueur, adopté par Cuv. et Lamk. Ce dernier a réuni aux Cas- siopéeslesOcyroés de Péron, dont Cuv. ne parle point, et les a placées dans la seconde division de ses Radiaires Médusaires. Les Cassiopées ont un corps orbioulaire, transparent, muni en dessous de quatre, huit ou dix bras très-composés, arborescents, polychotomes, bran- chiopores et colylifères. qui lui sont attachés par un ou plusieurs pédoncules gros et courts, entre lesquels sont des ouvertures que l'on regarde comme des bouches. Cuvier et Blainville disent que ces animaux ont plusieurs bouches et plusieurs pédoncules, tandis que Péron et Lesueur, et d'après eux Lamk., prétendent que ces ani- maux manquent de pédoncules et de tentacules. N'ayant jamais vu ces animaux vivants, nous ne pouvonsdirede quel coté se trouve la vérité. Les Cassiopées sont plus ou moins conve.xes ; le nombre de leurs bouches paraît être en rapport avec celui de leurs bras. La grandeur de ces animaux est quelquefois très-considérahle ; il en existe dans les mers chaudes et tempérées des deux mondes. Quoique les espèces paraissent assez nombreu- ses, il en est peu qui soient connues. Les principales sont : Cassiopée LiNÉoLÉE. Cussiopco Uneolola , Lamk. Ocyroé linéolée, Pér. Elle présente une ombrelle hémi- sphérique, à rebord légèrement festonné. Vingt lignes intérieures très-fines partent du centre de l'ombrelle, et vont, en divergeant, se terminer à son pourtour. Cette Cassiopée offre une couleur byalino-bleuàtre, une taille de deux pouces environ, et se trouve sur les c6tes de la terre de Witt. Cassiopée boblase. Cassiopea Borlasea,Pér. et Les., An., t. 14.p.ô55,n>'81;jWe(/MS« oclopus, Gme\. ,Sxsl. Aal.,\t. 31")?, n» 27. C'est la plus grande Cassiopée de celles que l'on connaît ; son ombrelle est orbiculaire, aplatie, lisse, festonnée à son rebord. Elle a huit bou- ches semi-lunaires , huit bras perfoliés dans leur lon- gueur, Irièdres à leur pointe. A leur centre se trouvent vingt-(|uatre cotyles polymorphes, réunis en une sorte de houppe; sa couleur est hyalino-verdâtre, avec le re- bord bleu; sa taille, de deux pieds environ. Elle habile la Manche et les cotes de Cornouailles. Cassiopée froxdescepite. Cassiopea frondosa, Lam\i.; Meiliisafronilosa, Gmel., Encyc, mélh., pi. 02, fig. 1. L'ombrelle de cette Méduse est orbiculaire, aplatie, lisse, marquée de taches polymorphes, d'un blanc opa- que, avec dix échancrures profondes à son [wurloup. CAS CAS 103 Ellea dix bouches el dixbras parsemés decotyles blan-^s, | aplatis et pédicellés. Taille, deux pouces et demi. Elle habile la mer des Antilles. CASSIPOURIER. Cassipourea. bot. Genre de la fa- mille des Salicariées, établi par Aublel, et diupiel .Schre- ber et Svvariz ont chanffé le nom poiu' celui de Legno- tis. Scopoli l'appelle 7V. OUF.'i'TE- HIBOU {fraTid duc C A T C A T 171 CATESBEE. Cateshœa. bot. Genre de la famille des Rubiacées, caraclérisé par un calice très-pelil, à quatre dénis; une corolle en entonnoir très -allongé, dont le tube est étroit, le limbe dilaté et quadrilobé; quatre étamines insérées au bas du lube, dont les anthères sont longues et saillantes au dehors; nn seul stigmate; une baie de la forme et de la grosseur d'une Prune ou plus petite, couronnée par le calice persistant, présen- tant intérieurement un placenta sphérique, bordé par une cloison verticale qui la sépare en deux loges, dans chacune desquelles sont i)lusleurs graines. Les deux es- pèces connues de ce genre sont des arbrisseaux; leurs rameaux sont armés d'épines opposées au-dessus des aisselles des feuilles qui sont petites, et les Heurs axil- laires et solitaires. Le tube de la corolle est très-long, et la baie ovale dans le Cateshœa spinosa, originaire des Lucayes; le tube létragone est raccourci, la baie arrondie dans le Cateshœa parviflora, qui croit à la Jamaïque. CATESBY. POIS. Espèce du genre Spare. CATEVALA. bot. r. C*da-Nakd. CATHA. OIS. Syn. de Pélican blanc. CATHARACTES. ois. ^. Catarracte. CaTHARINÉE. Catharinea. bot. Genre séparé par Ehrhardt des Polytrics, et auquel beaucoup d'auties le réunissent encore. Le nom de Catharinea a été changé successivement en Oligotrichum , Atrichium, Calli- hryum ; mais si on conserve le genre, il devra porter le nom de Catharinea qui lui a été donné en premier. — 11 ne diffère des Polytiics que par sa coiffe, qui, au lieu d'être couverte de poils longs, épais et soyeux, ne présente que quelques poils épars; du reste il offre absolument la même structure dans la capsule et le péristome. Aussi Hooker et Scbwaegrichen ne séparent pas ces deux genres. L'espèce la plus commune de ce genre et qui lui sert de type est le Catharinea undu- lata ou Pvlytrichiim nniliilatum , qui est très-abon- dant dans les bois sablonneux. On doit aussi y rapporter le Polytrichtim Hercynicum , et quelques autres es- pèces moins connues. CATHARISTA. OIS. Syn. de Gallinacée. CATHARSIS, bot. Syn. de Oypsophile. CATHARTE. Cathartes. ois. Genre de l'ordre des Rapaces. Caractères : bec assez long, délié, comiirimé, courbé seulement vers la pointe; cire nue, dépassant la moitié du bec; mandibule supérieure renflée vers l'ex- trémité ; tête oblongue, nue, ainsi que la partie supé- rieure du cou; narines placées au milieu du bec, près de l'arête de la mandibule supérieure , larges, fendues longitudinalement, percées de part en part, quelque- fois surmontées par des appendices charnus ; pieds à tarse nu, plus ou moins grêles, avec le doigl du milieu long et uni au doigt externe; vers sa base, ailes légè- rement acuminées, la première rémige assez courte, la deuxième moins longue que la troisième qui est la plus longue. Les Cathartes ont été confondus par Linné avec les Vautours; c'est le savant llliger qui, dans son Prodrome des Mammaires et des Oiseaux, en a indiqué la sépa- ration; Vieillot l'a effectuée en partie, en créant les genres Gallinaze et Zopilote, qui ne paraissent point offrirde limites assez tranchées pour outrepasser celles qu'a posées l'ornithologiste de Berlin. Cuvier, dans sa belle distribution du Règne Animal , a adopté la sous- division d'Uliger, mais il l'a restreinte à quelques espè- ces, sous le titre de Percnoptères, et en a laissé plusieurs parmi les Vautours proprement dits, en les distinguant seulement comme Vautours de l'Amérique méridionale, que Duméril surnomme Sarcoramphes. Quoi qu'il en soit, les mœurs des Cathartes sont les mêmes ipie celles des Vautours; on les trouve toujours lassemblés par troupes plus ou moins nombreuses; attirés de IrOs loin par l'odeur de la chair palpitante, aussi bii n i\\.w par les émanations de la putréfaction, guidés jiar un odorat d'une incroyable finesse, ils arrivent en tournoyant du plus haut des airs, sur une charogne ou sur quelques- uns de ses débris; ils les avalent souvent sans prendre le soin de diviser ou de broyer les os que, chez eux, l'abondance du suc gastrique parvient facilement à tri- turer ou à dissoudre. La voracité avec laquelle ils se jettent sur toutes les immondices, a valu à plusieurs d'entre eux la vénération des Sauvages qui, trop pa- resseux pour débarrasser leurs retraites des déchets des animaux qui composent leur nourriture, et même des cadavres dont ils ne soignent pas la sépulture, se con- tentent de laisser accès de leurs, habitations aux Ca- thartes, bien certains qu'à leur retour ils les trouveront entièrement nettoyées. Lorsque ces Rapaces sont pressés par la faim, ils attaquent et tuent les animaux vivants (|u'ils dévorent ensuite; on a même vu les grandes es- pèces se jeter sur des Taureaux auxquels ils arrachent d'abord les yeux et la langue; mais celte excessive audace n'est que le résultat de la nécessité , car une extrême lâcheté est l'apanage de ces Oiseaux; elle les porte souvent à compromettre leur existence par l'ap- proche des hommes, et Humboldl , ainsi que ses com- pagnons de voyage, sont arrivés jusqu'à deux toises d'uiie troupe de Condors avant qu'ils aient songé à s'enfuir. La nidification et l'incubation des Cathartes sont encore peu connues; tout ce qui est relatif à cette importante fonction de la nature s'opérant dans des antjes isolés, dans des crevasses de rochers inaccessi- bles, hors des regards et de la portée des hommes. Catuarte alimocue. yitltur Percnopterus , Lin.; Fultur leucocephalus , l^ultur Ginginianus, Lath.; Vullur Stercorarius, Lap.; Neophron Percnopterus, Sav.; f^ulturfusvus, Gm. Vautour de Gingi; Sonnerai, Voyage,tom.2,p. 184. Vautour de Norwège ou Vautour blanc, Buff., pi. enl. 429; Vautour ourigourap, Lev., Oiseau d'Afrique, pi. 14; Racbamach ou Poule de Pha- raon, Bruce, Voyage, pl..5ô. Plumage blanc à l'exception des rémiges qui sont noires; têle et devant du cou nus, avec la peau d'un jaune rougeàtre; occiput garni de plumes longues et effilées; bec et cire orangés : le pre- mier noir vers la pointe; iris jaune; pieds jaunâtres ; ongles noirs; queue élagée. Taille, vingt-six pouces. Les jeunes, d'un an , ont tout le plumage d'un brun foncé, varié de taches brunâtres, avec les grandes ré- miges noires ; la partie nue de la tête couverte d'un duvet rare et gris; l'iris brun ; la cire et les pieds cen- drés ; c'est alors le Vautour de Malte, Buff., pi. enl. 427, yultur fuscus, Gmel. Dans un âge plus avancé, la 172 C A T robe est m/ilùe île plus ou moins de plumes blanches, la cire prend une teinte orangée et les pieds pâlissent. Europe et Afrique. C\TBARTE DES AKCIE^S. K. CaTHARTE AlIMOCHE. Catharte aura, yiilturaura, t.; Cathansta aura, Vieill. ,L.,liufF., pi. enl. 187; KM««ryote,Molina, Chili, p. 245. Calhartvs jota , Ch. Bonap.; .Syn., esp.S. f^ul- titr alratus, Wils., Omit., t. ix. pi. 75, fig. 2. Parties supérieures d'un noir irisé, avec les plumes bordées de brun ; tectrices alalres, rémiges secondaires et rectrices latérales presque entièrement brunes en dessus et gri- sâtres en dessous; collerette et parties inférieures noires, irisées de bleu; tcte et cou nus, rouges, avec quelques poils noirs sur la peau qui a des rides jaunes vers le i derrière du' cou ; tour de l'œil et ligne qui le surmonte jaunes; queue étagéc; bec blanchâtre; pieds rougeâ- tres, avec les ongles noirs. Taille, vingt-sept pouces. Amérique méridionale. Catharte Condor, f^ultur Giyphus, L., Temm., pi. eolor. 135, 408 et 494. Humb. Zool., pi. 8; Gypagus grxphus, VieiU. Enc. m, p. 1174; Sarcoramphus Condor, l.css.. Traité, 25, pi. 7. Parties supérieures d'un noir tirant sur le grisâtre ; tête et cou dégarnis de plumes; une crête cartilagineuse, oblongue, mince, ridée sur le sommet de la tète; des barbillons derrière l'œil, sur la peau qiii, en cet endroit, est plisséc et ru- gueuse; une membrane lâche, tumescible, descendant sur la gorge ; peau du cou ridée ; un collier blanc, cou- vert de duvet, dans lequel l'Oiseau retire ordinairement sa tète à l'aide des plis de la peau du cou ; tectrices alaires et rémiges secondaires blanches intérieurement, ce qui forme sur l'aile une grande plaque de celte cou- leur; rectrices noirâtres, étagées; bec et pieds noirâ- tres; ongles noirs, longs et peu crochus. La femelle n'a point de crête cartilagineuse ; elle a les rides de la peau moins profondes , les tectrices et les rémiges entière- ment cendrées. Les jeunes, dans les premiers mois, ont au lieu de plumes un duvet blanchâtre, lin et frisé; jusqu'à deux ans, le plumage est entièrement noir ; ce n'est même qu'à cet âge que les femelles prennent leur collier. Taille , trois pieds. Le Condor habite les som- mités les pins escarpées, voisines des neiges perpé- tuelles de la chaîne des Andes au Pérou. On a exagéré sa grosseur et sa voracité; on a dit qu'il enlevait les Bœufs comme un Aigle enlève un Lapin ; en un mol, on en a faitnn animal fabuleux, confonduavec le prétendu Roch de Madagascar. Catharte Moir(E.Ca. pi. Bras., a établi, sous ce nom, un genre qui est le même que le Coiitotibea d'Aublet. /'. ce mot. CATURE. Caturus. bot. Genre delà famille des Eu- phorbiacées, qui ne diffère des Acalypbes que par ses fleurs dioïques, dont les raàles n'ont que trois étamines. C'est un arbuste de Java, à feuilles alternes, ovales, ai- guës, dentelées et munies de stipules. Les Heurs forment à leurs aisselles de longs épis que les styles laciniés hé- rissent, et ont fait comparer à la queue du Chat, com- paraison d'où l'on a tiré le nom du genre. CiUANT, CA-HUANT. ois. Syn. vulg. de Chouette. CACBET. MAM. y. BOBRRET. CAUCAFON. BOT. Synonyme ancien d'Ail magique. CAUCALIA. BOT. y. Cacalia. CAUCALIDE. Caucaiis. EOT.Ombellifères, Juss.; Pen- tandrie Digynie, L. Une bien faible différence caracté- ristique sépare du genre Carotte, les Caucalides qui, d'ailleurs, forment uti groupe dont le port est assez particulier ; cette différence consiste dans l'absence presque complète de la collerette générale, et dans la simplicitédes involucellesou collerettes partielles. Leurs fruits ou akènes ont, dans l'un et l'autre genres, à peu près la même forme et sont hérissés sur leurs angles de soies ou d'aspérités piquantes. Si)rengel a fait de ce genre le type de sa tribu des Caucalinées. Il en a de nouveau séparé le genre Toriiis de Gaerlner, que De Candolle y avait réuni. En adoptant cette restriction, on ne connaîtrait qu'environ quinze espèces de Caucalides, qui habitent toutes le bassin de la Méditerranée, ex- cepté une que l'on trouve au Japon. Aucune ne jouit de propriétés remarquables; aucune non plus ne peut être regardée comme plante d'ornement. Ce sont seule- ment des herbes à feuilles finement et joliment décou- pées. Les Heurs extérieures de la Caucalide à grandes fleurs, ont leurs pétales latéraux naturellement fort al- longés par suite de l'avortement des organes sexuels, ce qui donne à l'ombelle une apparence radiée. — Le nom de Caucalide a été donné par les anciens à plusieurs autres Végétaux, tels que la Sanicle, des Cerfeuils, un Amyris, etc. CAUCANTHE. Caucanthiis. bot. Forskahl a décrit, sous ce nom, un arbrisseau des montagnes de l'Arabie, qui présente les caractères suivants : calice campanule, très-court, à cinq divisions ; corolle à cinq pétales six fois plus grands que le calice, ovales, concaves, en- tiers sur un des bords, et crénelés ou ciliés sur l'autre; dix étamines ; ovaire simple, libre et velu; trois styles terminés par des stigmates tronqués. Les fleurs blan- ches et terminales sont disposées en corymbe. Les feuil- les orbiculaires, pétiolées, glabres et entières, sont opposées et réunies au sommet des rameaux, lesquels sont eux-mêmes opposés et couverts d'un épiderme fari- neux, gris-violet. Comme le fruit est inconnu, quoique, d'après les renseignements, on le croie ovale et de la grosseur d'un œuf de Pigeon, il n'est pas facile de bien déterminer les affinités du Caiicantliiis de Forskahl; on pense néanmoins, d'après les caractères exposés plus haut, que c'est un Malpighia. Les Arabes lui donnent les noms de Kaliu ou Kauka. CAUCHUC. BOT. Synonyme de Caoutchouc. CAUCHUM. BOT. Synonyme de grande Chélidoine. CAUCON. BOT. Ce mot désigne, selon les uns, la Cuscute; selon d'aulres, la Prèle qui en est si différente, et enfin l'Éphèdre. CAU-COWDA. OIS. Synonyme de Loriot Coulavan. CAUDALE, zooi. Nageoire qui termine la queue dans la presque totalité des Poissons; elle ne manqueguère que dans les genres Aptérichthe, Thrichiure, Carape, Gym- note, Ophisure , etc. Elle est verticale sans exception, si ce n'est dans une variété monstrueuse du Cyprin doré de la Chine. Quelquefois unie à la dorsale, comme dans les Vogmares et l'Anguille, elle fournit d'assez bons caractères et varie par la forme qui est entière, fourchue en croissant, et même trilobée. — La Caudale des Cétacés est horizontale, ce qui avait fait nommer ces animaux les Plagiures. — Celle des Batraciens n'existe ordinairement que dans le premier état de l'animal; cependant elle persiste autour de la queue de quelques Urodèles du genre Triton. CAUDALlSOiNE. Caiulalisona. rept. Fitzinger a fait, sous ce nom, un genre aux dépens des Crotales de Linné, et dont le Cauilalisona milian's serait le type. On présume que le caractère particulier de ce genre nou- veau repose sur les dimensions des plaques qui recou- vrent la tête de ces Ophidiens. CAUDÉ. Catidatus. C'est-à-dire terminé en forme de queue. CAUDEC. OIS. Espèce du genre Gobe-Mouche. CAUDEX. BOT. Quoique ce mot latin se traduise en français par celui de Souche, nous ne croyons pas de- voir renvoyer à cet article pour en exprimer la signi- fication. 11 a été en effet tellement francisé qu'on em- ploie indifféremment les mots Caude.r ou Souche, pour désigner le tronc des arbres, ou bien la partie principale des plantes, qui porte les branches; du moins c'était ainsi que Ruellius et Tournefort entendaient exprimer le mot Caudex. Linné avait encore étendu son acception en l'appliquant aux fausses racines des Iridées et des Fougères , qui ne sont en réalité que des tiges souter- raines et horizontales auxquelles on a donné le nom de Rhizomes. Dans ce dernier cas, Linné disait que le Cau- dex était descendant (Caudex descendens). La signi- fication du mot Caudex laisse donc beaucoup de vague, puisqu'on l'applique à des organes non limités, et qu'on ne peut l'employer que d'une manière générale, pour remplacer celui de Tronc qui vaut beaucoup mieux : si ce terme technique doit être conservé, nous pensons qu'on doit adopter l'idée de Link, qui le fait servir à désigner la base vivace des tiges annuelles, laquelle 176 C A U C A U I>rend rappareiicc d'une racine, après la mort de la partie supérieure. On y aperçoit toujours les débris des feuilles radicales,ordinairemenl rapprochées en rosette, des anjiées précédentes, et l'on pourrait même recon- naître, par leur moyen, l'âge de ces plantes herbacées. La plupart des Gentianes, .4ndrosaces, Saxifrages et autres Végétaux des montagnes, sont dans ce cas. CAUDICULE. CatitUcula. eot. Hicliard nomme ainsi le Pédicelle qui dans la famille des Orchidées porte les masses poUiniques. Ce Pédicelle affecte ordinairement la forme d'un filament solide. CAUDIMANES. m\m. C'est-à-dire dont la queue sert de main. Désignation générique sous laquelle on a compris la plupart des Singes du nouveau monde, les Kinkajous, les Sarigues, les Phalangers, etc., animaux dont la queue est prenante. CAliDlVOLVULUS. MAM. Syn. de Kinkajou. CAUE, CAUETTE, CALVETTE, CAVETTE, CHUE. ois. S. vulg. de Corbeau Choucas et de plusieurs Chouettes. CAUGEK. OIS. Espèce du genre Sterne. CAULAC ET COULAC. POIS. /^. CoL\C. CAULERPE. Caulerpa. bot. Genre de l'ordre des IJlvacées , dans la classe des Hydrophytes inarticulées. Toutes les espèces offrent une tige cylindrique, hori- zontale, rampante, rameuse et souvent stolonifère. La fructification est inconnue. — Ces êtres apparliennent- ils aux végétaux ou aux animaux? La question semble plus indécise que jamais; il faut cependant les laisser parmi les Hydrophytes, en attendant qu'un observateur attentif aille les éludier sur le lieu même de leur crois- sance, et fasse connaître le rang qu'ils doivent occuper. L'organisation des Caulerpes diffère de celle des plantes marines, et offre quelques rapports avec celle de cer- tains Polypiers. On n'y découvre, à l'aide du micros- cope, ni fibres, ni réseau; on trouve un épiderme et un tissu cellulaire ù cellules si petites qu'il est presque impossible de déterminer leur forme. Celte organisa- tion cellulaire et la couleur constamment verle tendent â faire placer les Caulerpes parmi les piaules apparte- nant à l'ordre des Ulvacées. On n'a pas encore reconnu les moyens de reproduction ou la fructification de ces êtres singuliers. Quelquefois les feuilles de la Caulerpe prolifère sont en partie couvertes de pelils points opa- ques, épars et très-rapprochés; ces feuilles n'ont alors ni le brillant, ni la demi-transparence des autres; leur couleur est un vert d'herbe terreux. Les racines sont entièrement chevelues comme celles de plusieurs Po- lypiers flexibles; aucune Thalassiophyte n'en offre de semblables. La tige est toujours cylindrique, horizon- tale, simple ou rameuse. De distance en distance s'élè- vent des feuilles ou des rameaux de couleur verle, bril- lante et comme vernissée, variant dans leur forme ; elles sont planes , comprimées ou cylindriques , éparses , alternes, opposées ou verticillées. La couleur change peu par la dessiccation ou par l'action qu'exercent sur elles les fluides atmosphériques. Les Caulerpes, origi- naires des latitudes équaloriales ou tempérées, parais- sent vivre plus d'une année. — Les espèces principales sont : 1. Caulerpe prolifère, Caulerpa proliféra, Lamx., Journ. de Bot., t. 2, p. W2; Fucus Ophiorjlos- sum, Turn., I/ist. Fiicor., lab. 58. Espèce remar- quable parla grandeur de ses feuilles nombreuses sur les tiges; elles sont planes, lancéolées ou très-allongées, réiréeies dans leur partie inférieure en un pédoncule court et cylindrique, obtuses au sommet, rarement rameuses, souvent prolifères, et parsemées ordinaire- ment ou de points opaques et granuleux, ou de quel- ques taches ocellées, éparses, d'un fauve brillant et doré. Cette Caulerpe est commune dans toute la Médi- terranée. D'I'rville l'a trouvée en grande quantité en face du marais de Lerne. 2. Caulerpe peltêe. Caulerpapellala, Lamx., Journ. de Bol., t. II, p. 145, lab. ô, fig. 2, a, b. Sur des liges rampantes s'élèvent d'autres tiges droites, cylindriques et un peu rameuses, couvertes de feuilles nombreuses, presque semblables à celles de la Capucine par la forme, mais non par la grandeur, car elles n'ont guère plus d'une ligne de diamètre. Des côtes d'Afrique. Ce genre étant peu connu, il convient de mentionner les espèces publiées qui paraissent y devoir rentrer : — 5. Caulerpa myriopUyllu, Lamx.,.Iourn. de Bot.; Fa- eus sertiilarioides , Gmel., Syst. Nat., tige droite, à feuilles ovales et alternes; les pédoncules, munis de deux bractées axillaires, se divisent en grappes, et sont chargés de fleurs à corolle verte. CAVINION. BOT. y. Cavinier. CAVITAIRES. INTEST. y. Nématoïdês. C E A CEI? CAVITES SOIJTERKALNES. GÉoi. A-'. Terraih et Grottes. CAVOLINITE. Biiv. Espèce inslituée par Mondcelli, dans son Prodrome de la Minéralogie du Vésuve, et qu'il a consacrée à la mémoire du célèbre naturaliste Phi- lippe Cavolini. Celle substance a pour forme primitive l'hexaèdre régulier; sa couleur est le blanc opaque; sa pesanteur spécifique 2,13. Mise en contact avec l'acide nitrique, elle se résout en gelée ; traitée au chalumeau, elle se convertit en émail blanc. L'espèce minérale dont la Cavolinite se rapproche le plus par ses caractères, est la Mésolype; mais celle-ci a la cassure vitreuse et l'autre fibro-lamelleuse et soyeuse; la Cavolinile donne à l'analyse de la potasse que l'on ne retrouve pas dans la Mésotype. CAWELTE. OIS. Syn. vulgaire de Corbeau Choucas. CAVVK. BIN. y. Kevel. CAXIS. POIS. Espèce du genre Spare. CAY. MAM. A'. Caï. CAY. BOT. Mot qui dans les langues de racine chinoise signifie Piaule. Il entre dans la composition d'une grande quantité de noms végélau.x, chez les Cochinchi- nois. Nous nous dispenserons de rapporter ici ces noms, vu leur trop grand nombre et leur faible intérêt dans ce dictionnaire. CAYAO. OIS. Synonyme de Calao. CAYEO. MOU. Syn. vulgaire de Moule comeslible. CAYEU. BOT. y. Ogron. CAYMAN. REPT. y. Caïman. CAYMAN. pois. Syn. vulgaire de Lépisostée Gavial. CAYMIRI. JIAM. ^. Caïiiiri. C.iYO. ois. Synonyme vulgaire de Corbeau Geai. CAYOPOLLIN. MAM. Espèce du genre Didelphe. CAYOU. MAM. Syn. vulgaire de Sapajou Coaita. CAYTAYA. MAM. Synonyme de Sapajou Saï. CAZABl. BOT. F. Cassave. CAZE. BOT. r. Cajou. CAZOU. BOT. /'. Cajou. CÉANOTHE. Ceanoihus. bot. Genre de la famille des Rhamnées et de la Pentandrie Monogynie, composé d'espèces qui, pour la plus grande partie, sont des ar- brisseaux ou de jolis arbustes; plusieurs d'entre eux sont cultivés dans nos jardins. Leurs feuilles sont alternes, entières, pétiolées, accompagnées à leur base de deux petites stipules caduques. Leurs Heurs, qui sont en gé- néral petites, forment des grappes terminales ou axil- laires. Leur calice est monosépale, turbiné à sa base, ayant son limbe à cinq divisions dressées. La corolle est formée de cinq pétales longuement onguiculés, creu- sés en forme de cuiller ; les cinq élamines sont oppo- sées aux pétales; leurs anllières sont subcordiformes et à deux loges. Le fond du calice est garni d'un bour- relet ou disque glanduleux et circulaire, à cinq angles, en dehors duquel sont insérés les pétales et les élamines. L'ovaire est globuleux, à trois loges renfermant cha- cune un seul ovule, l.e style est Irifide à son sommet, et chacune de ses trois divisions se termine par un petit stigmate simple et glanduleux. Le fruit est une capsule globuleuse, légèrement charnue en dehors, formée de trois coques membraneuses et monospermes, qui se séparent les unes des autres, à l'époque de la maturité. Les graines sonl lisses, ovoïdes, un peu comprimées. Le CÉANOTHE d'.Amériqdb. Cecrnothus americaiia, L. Ce joli petit arbuste résiste en pleine terre à nos hi- vers. Ses tiges sont hautes de deux à trois pieds, dres- sées, cylindriques, rameuses, surtout à leur partie su- périeure. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, ovales, acuminées, finement dentées en scie et légèrement pubescentes. Ses fleurs sont petites, blanches, et for- ment des sortes de petites grappes, à la partie supé- rieure des ramifications de la tige. On le cultive dans les plates-bandes de terreau de bruyère. H se multiplie de graines et de marcottes, et porte le nom vulgaire du Thé de Jersey. Le Céanothe d'Afrique. Ceanoihus africana, L. Il est plus grand que le précédent et peut acquérir une hauteur de dix à douze pieds. Ses rameaux sont droits, d'un rouge brun; ses feuilles sont persistantes, lancéo- lées, lisses et dentées; ses fleurs sont petites, blanches, également en grappes terminale* ou axillaires. 11 de- mande une terre franche et légère, et doit être rentré dans l'orangerie. Le Céanothe discolor, Ceanoihus discolor, Vente- nal, Jard. Malmais., T. 58, est originaire de la Nou- velle-Hollande, et se fait surtout remarquer par la di- versité de coloration de ses feuilles, qui sonl d'un vert clair en dessus, blanches et tomenteuses en dessous. Labillardièie en a figuré deux autres de la Nouvelle- Hollande, sous \iiiTioms àe Ceanothus spatulata, 1.84, et Ceanothus globulosa, t. 85. Peut-être ces espèces de la Nouvelle-Hollande devront-elles former un genre distinct; du moins leur structure est-elle fort différente de celle du Ceatiothus ai/ieiicatia, L. Les anciens donnaient le nom de Ceanoihus à des plantes qui n'ont aucun rapport avec celles dont il vient d'être question ; Théophraste l'appliquait au Serratula arcensis, L., et Gessner aux Groseillers. CEBA. BOT. Synonyme vulgaire d'Ail Ognon. CEBAUILLE. BOT. F. Cévadille. CEBAL. MAM. Synonyme de Marte Zibeline. CEBATHE. BOT. F. Cocccms et Kébatb. CEBLEPYRIS. ois. Synonyme latin d'Échenilteur, CEBO. BOT. F. CEEA. CEBOLLETA. BOT. Espèce du genre Épidendre, que Swartz a placée dans son genre Oncidier. CEBRIO. ois. Synonyme ancien de Grue Demoiselle. CÉBRION. Cebrio. ins. Genre de Coléoptères penta- mères , établi par Olivier, que Linné avait confondu avec les Gribouris, et Fabricius avec les Cistèles. Rossi le réunit également à ce dernier genre, en faisant ob- server, à l'occasion de l'espèce qu'il y rapporte, qu'on doit sans doute faire de cette espèce un nouveau genre voisin des Taupins. En effet les Cébrions appartiennent à la famille des Élaléridcs, dans laquelle ils constiluent une tribu sous le nom de Cébrionites. Lalreille les avait anlérieurement placés dans la famille des Malacoder- mes. Les caractères du genre propre sont : tête entière- ment saillante , et de la largeur du bord antérieur du prothorax; antennes variables suivant les sexes, lon- gues, filiformes, un peu en scie dans les mâles, très- courtes et en massue dans les femelles; yeux proémi- nents; labre très-petit; mandibules étroites, très-arquées 180 C li U C E C et terminées en pointe enlifTcou sans échancrure; pal- pes saillantes, filiforracs, avec le dernier article pres- que cylindrique, un peu aminci à sa base; prolliorax ayant ses angles postérieurs et latéraux prolongés en forme de pointes ou d'épines, son sternum ne s'enfon- çant point dans une cavité de l'arrière-poitrine; pieds longs; articles des tarses entiers, sans pelotes à leur face inférieure. — Les Cébrions diffèrent essentielle- ment des Cistèles par leurs tarses composés de cinq ar- ticles; ils se distinguent des Taupins par leurs palpes filiformes, leurs mandibules et le sternum du protliorax. Ce genre, très-remarquable par son organisation, n'est pas moins singulier par la différence énorme qui existe dans la forme et le faciès des individus de cha- que sexe. Cette différence explique comment il est ar- rivé que, dans l'espèce la plus commune, la femelle a été décrite comme tout à fait distincte du mâle, et que Latreille, bien connu par sa circonspection et la sévé- rité de ses principes, s'est cru autorisé à en faire un nouveau genre sous le nom d'Hammonie. l/observalion des mœurs, qui elle seule peut dévoiler de si excusables erreurs, nous a appris que ces différences, spécifiques pour les uns et génériques pour les autres, étaient sim- plement caractéristiques pour les deux sexes. Guérin, ayant rencontré aux environs de Toulon le Cébrion géant, Cebrio gigas. Fab., ou le Cébrion longicorne d'Olivier, Col., T. ii, a saisi cette occasion pour faire sur cet insecte (juelques remarques fort intéressantes. 11 a trouvé dans un champ, au mois de septembre 1812, et pendant une assez forte pluie d'orage, un très-grand nombre de mâles qui volaient à la manière des Hanne- tons, en allant de temps en temps se heurter contre les corps qu'ils rencontraient. L'année suivante, à la même époque, dans le même lieu et dans les mêmes circon- stances atmosphériques, il vit quatre ou cinq Cébrions mâles posés à terre, et les ayant observés avec atten- tion, il remarqua que l'un d'eux était accouplé avec un individu, qui, ayant son corps caché dans un trou de deux lignes et demie à trois lignes de diamètre, ne lais- sait sortir que l'extrémité postérieure de son abdomen. Il saisit ce couple, et ne fut pas peu surpris de recon- naître dans l'individu femelle le Cébrion brévicorne, Cebrio brevicornis, 01., ou le Tenebrio diibius de Rossi. Ce fait important, comrauniotliéeies. L'espèce la plus remar- quable est la Cladonia rangiferina, Cenomxce ran- ififerina, Ach. Elle est très-commune dans toutes les bruyères, mais surtout dans le nord de l'Europe. Il pa- raît que c'est le Lichen qui, en Laponie. fait la princi- pale nourriture des Rennes pendant l'hiver; ce qui lui a fait donner le nom de Lichen des Rennes. En France les Cerfs en mangent aussi quelquefois dans les grands froids, quand ils ne trouvent pas d'autre nourriture ; il parait que cet aliment les engraisse beaucoup. CÉNOPIIOLON. Cenopholon. bot. Genre de la famille des Scytamnées, Monandrie Monogynie, Lin., institué par lîlume. Caractères : périanthe dont le limbe inté- rieur est à une seule lèvre très-grande et concave; filet comprimé, développé au delà des bords de l'anthère en forme de crête arrondie, capuchonée, quadridentée; capsule triloculaire et polysperme. Les Cénopholons ont le port des Alplnies, la lige élevée, les feuilles pétio- lées, lancéolées-oblongues, velues en des.sous. CÉNOKAMPHES. OIS. (Duméril.) Famille d'Oiseaux grimpeurs de la Zoologie analytique; elle renferme tous les genres dont les espèces ont le bec énorme à la base et souvent dentelé sur le bord des mandibules, mais qui, étant vide, est extrêmement léger. CEXORIES. bot. y. Ceiwories. CENOT. POIS. Synonyme de Labre à trois taches. CENOTÉA. bot. y. Parmélie. CENTAIRÉE. C'en/nw/ea.BOT. Legenreauquel Linné a donné ce nom, et qui fait partie de la famille des Car- duacées et de la Syngénésie Polygamie frustranée, se compose d'un très-grand nombre d'espèces, assez diffé- rentes les unes des autres, qu'il a groupées en plusieurs sections, auxquelles il a donné des noms particuliers. Les différences offertes par les espèces réunies dans chacune de ces sections, n'avaient point échappé aux auteurs anciens, et particulièrement à Tournefort et à Vaillant, qui avaient également établi plusieurs groupes pour ces plantes, avant le réformateur suédois. Linné crut devoir ne former qu'un seul genre des divisions proposées par Tournefort, sous les noms de Cenlau- ritini, Jacea et Cyanus, et de celles aux<|uelles Vail- lant avait donné les noms de Calcitrapa, Calcitra- poides, lihapoHticum, Hhaponticoides, Jacea, Jm- herhoi, Cxanus et Crocodilium. Voici le caractère commun, par lequel il embrassait cette multitude d'es- pèces : toutes les Centaurées de Linné ont le réceptacle garni de soies nombreuses; l'aigrette simple ou nulle; les fleurons de la circonférence neutres, souvent beau- coup plus grands, infundibulaires et irréguliers. Mais dans le caractère abrégé qu'il trace de ce genre, Linné ne fait pas mention de la forme de Plnvolucre, d'après lequel II a cependant établi un grand nombre d'autres genres dans la famille des Synanthérées. II est vrai qu'il eût été Impossible de caractériser cet organe d'une ma- nière précise dans son genre Centaurée, tant est grande la diversité de formes et de structure qu'il offre dans le grand nombre des espèces qui le composent. Ce sont ces dllTérences de l'involucre, jointes ù quelques autres dans les organes floraux, qui ont engagé l'auteur des CENTIUSQLK BKCASSK DE MKJl . .urpinsin-: cuiraspk. C E N 193 familles à rélal)lii' comme genres les sections formées par Linné. Voici ces genres et leurs caractères dis- linctifs : tels qn'ils ont été primitivement étaltlis par Jussieu. 1» CROcoDiimM. Vaillant et Jussieu appellent ainsi les espèces de Centaurées qui ont les écailles de l'invo- lucre terminées par une épine simple. Telles sont : Cen- taurea crocodilium, salmaniica, peregrina, muri- cata, L., etc., etc. 2» Calcitrapa, Vaill., Juss. Les Chausses-Trapes se distinguent par les écailles de leur involucre, terminées par une épine pinnée latéralement ou simplement ciliée sur ses bords. Jussieu place dans ce genre les Ceii- taurea Calcitrapa, solstilialis , meliiensis, collina, Lin., etc. 5» Seribia, Juss. Dans ce genre, l'épine qui termine les écailles involucrales est palmée. Telles sont les Cen- taurea Jsnardi, aspera, sonchifolia, seriilis, L., etc. Linné donnait à cette section le nom de Stœbe. 4" Jacea, Juss. Ce genre renferme un grand nombre d'espèces. 11 se distingue par ses écailles sèches, sca- rieuses et ciliées sur les bords. Jussieu place dans celte section les Centaurea nigra, scabiosa, phrygia, puni- culata, L., etc. 5" Ctancs, Juss. Ce genre ne diffère guère du précé- dent que par ses fleurons externes, qui sont beaucoup plus grands, infundibuliformes et irréguliers, ainsi qu'on l'observe dans les Centaurea exanus, mon- tana, pullata et uniflora de Linné. 6" Rhapohticcm, Vaill., Juss. Dans ce genre, les écail- les sont minces, sèches, scarieuses et entières sur les bords : telles sont les Centaurea Jacea, orientalis, rhapontica, glastifolia, L., etc. 7» Enfin il appelle Centaurea les espèces qui sont pourvues d'écaillés simples, ni scarieuses, ni ciliées, ni épineuses. 11 rapporte à ce genre les Centaurea Cen- taurium , moscbala, crupina, alpina, beheii, glas- tifolia, pumila, L., etc. Tels sont les sept genres établis par Jussieu. Quel- ques auteurs en ont plus récemment créé d'autres. Ainsi Mœnch a fait du Centaurea Galactites le genre Galac- liles; De Candolle a, avec juste raison, retiré du genre Centaurée la Centaurea conifera, pour en former son genre Leuzea; Persoon a fait un genre Crupina avec les Centaurea Crupina, Lippii, etc. ; et enfin Henri Cassini a également établi plusieurs groupes génériques parmi les Centaurées. Il est fort difiacile de décider si ces différents genres doivent demeurer séparés ou être simplement considé- rés comme des sections naturelles d'un seul et même genre. Si on excepte le genre Leuzea de De Candolle, qui diffère essentiellement des Centaurées par un grand nombre de caractères importants, et le genre Galac- tites de Mœnch, on n'est pas éloigné de considérer les différents genres comme de simples sections. De Candolle est le premier qui ait observé que, dans toutes les vérilablesespècesde Centaurées, le point d'at- tache du fruit sur le réceptacle est toujours latéral. Ayant remarqué le même caractère dans quelques au- tres genres qui en sont très-rapprochés, il s'en est servi pour en fornier une section particulière dans la famille des Carduacécs, et lui a donné le nom de Centaurée. Mais comme cette obliquité du point d'attache du fruit sur le réceptacle existe aussi dans plusieurs autres gen- res de Carduacées vraies, ainsi que l'a remarqué Henri Cassini, ce caractère ne peut être employé à établir une section distincte. Les autres caractères que c^ dernier botaniste a signalés dans les Centaurées, tels que l'obli- quité du tube qui termine les étamines, la régularité des incisions de la corolle, ne paraissent pas non plus d'une assez grande valeur pour former le diagnostic d'une tribu naturelle. Donc il n'est guère possible de séparer les Centaurées des Carduacées. Parmi les espèces de Centaurées qui méritent de fixer l'attention, on peut distinguer les suivantes : La Cemacrêe Bledet, vulg. Barbeau, Aubifoiij, Bleuet, etc., Centaurea Cyanus, L. Elle est annuelle, et croit en abondance, dans les moissons, aux environs de Paris. Sa tige dressée, tomenteuse, blanchâtre et rameuse, porte des feuilles linéaires, entières, tandis que les radicales sont pinnatifides. Ses fleurs sont géné- ralement bleues; elles sont quelquefois blanches, roses ou ponceau. Leurs fleurons extérieurs sont neutres, très -grands , évasés et infundibulaires, recourbés et dentés. On cultive quelquefois cette espèce dans les jardins. L'eau distillée de ses fleurs est vulg. employée en collyre contre les maladies des yeux; mais elle ne possède pas de propriétés plus marquées que l'eau dis- tillée simple. La Grande CENTACRÉE,C.CewtoMm<)«,L., originaire des Alpes. Cette plante offre une tige rameuse, de trois à quatre pieds d'élévation, terminée par un grand nom- bre de capitules globuleux, de fleurs purpurines. Ses feuilles sont pinnatifides et divisées jusqu'à leur ner- vure médiane, en lobes allongés, aigus, étroits, légè- rement denliculés. Les écailles de l'involucre sont al- longées, entières et glabres. La Centaurée musquée. Centaurea moschata, L. Elle croît spontanément dans le Levant et se cultive dans les jardins où elle est annuelle. Sa tige est simple intérieurement , rameuse dans sa partie supérieure , haute d'un pied à un pied et demi. Ses feuiUes sont pin- natifides. Ses fleurs, qui répandent une odeur musquée, sont blanches ou un peu purpurines. La Centaurée des montagnes, Centaurea montana, L., qui vient dans les montagnes subalpines, est vivace et offre beaucoup de ressemblance avec le Bleuet qui croit si abondamment dans nos champs; mais il en diffère par sa racine vivace, sa tige simple, ses feuilles beaucoup plus larges et ses fleurs plus grandes. On le cultive quelquefois dans les parterres. Le nom de Centaurée a été improprement étendu à d'autres plantes auxquelles il ne saurait convenir, ainsi l'on a appelé : Centaurée bleue, le Scutellaria galericulata. V. SCUTELLAIRE. Centaurée jaune, la Chlora perfoliata. F. Chlore. Petite Centaurée, une jolie plante qui fait partie de la famille des Gentianées, et qui a fort souvent changé de nom. Tournefort l'appelait Centaurium minus, Linné Gentiana Centaurium, Lamk. Chironia Cen- taurium, et comme elle n'appartient réellement ni au :J4 C E X C E N genre Genliana, ni au genre Chironia, Richard en a fait son genre Erythrœa. CENTAl'RELLE. BOT. A'. Barto:^ie. CENTAURIÉES. Cewfowr/a?. bot. Section ou tribu de la famille des Carduacées. CENTAURION et CENTAURICM. bot. S. d'Érytliri-e. CENTAUROP.SIS. noT. Boyer, professeur à l'université de l'ile Maurice, a fondo ce genre pour deux plantes de la famille des Synanlhérées. observées par lui à Mada- gascar, et qui lui ont offert pour principaux caractères : un capitule à fleurons bomoganies; le réceptacle est étroit et pailleté; rinvolucre oblong. imbriqué d'écail- lés coriaces ; les corolles sont tubuleuses avec leur limbe à cinq dents; deux stigmates longs et divergents; un akène grélc et strié, couronné d'une aigrette à barbes inégales. CENTELLE. CcntcUa. bot. Ce genre, établi par Linné, a été réuni aux Hydrocotyles. CENTENES. mam. y. Taivrec. CENTEN'ILLE. Cenliinculus. bot. Genre de la fa- mille des Primulacées. Caractères : calice quadrifide; corolle en roue, à quatre lobes; quatre élamines; un stigmate simple; pour fruit une pyxide globuleuse. Quelquefois le nombre de lobes du calice et de la co- rolle, ainsi que des élamines, est porté à cinq ; et, dans ce cas, ce genre ne diffère nullement de VAnagallis. On en rencontre une espèce aux environs de Paris, la Centenille naine, Cenliinculus ininimus , L., berbe rameuse, qui ne s'élève pas au-dessus d'un à deux pou- ces, et présente de petites feuilles ovales et glabres, in- férieurement opposées, alternes supérieurement, et des fleurs axillaires et sessiles. Deux autres espèces crois- sent dans l'Amérique méridionale. CENTÉRIA. bot. Syn. de Millepertuis androsème. CENTÈTES. MAM. Synonyme de Tanrec. CENTIA. BOT. y. Kentia. CENTINODE. bot. Syn. de Polj'gonum avicttlare, espèce de Renouée. CENTIPÈDE. BOT. Synonyme de Orangée. CENTOCARPHA od CENTROCARPHA. bot. Ce genre, établi par Don, dans la famille des Synanlhérées, ré- pond au genre lîiidbeckia ou du moins à (|uelques es- pèces de ce genre, qui sont décrites dans le Prodrome deDeCandolle, T. 5, p. SSo. CENTONE. BOT. Synonyme de Centenille. CENTOTHÈQUE. Centolheca. bot. Ce genre, proposé par Desvaux pour le Ccnchius Lappaceus de Linné, et adopté par Palisol de Beauvois dans son Agrostogra- phie, pi. 14, (îg. 7, parait bien peu distinct du genre Poa. Ses fleurs forment unépaniculc dont les rameaux sont allongés, grêles et divariqués. Ses épillels contien- nent deux ou trois fleurs. La lépicène se compose de deux valves inégales, plus courtes que les fleurs muti- ques. La fleur intérieure est sessile et hermaphrodite; les deux valves de sa lépicène sont inégales, mutiques, glabres, striées. Ses élamines sont au nombre de trois; ses deux stigmates sont plumeux. Les deux fleurs supé- rieures sont pédicellécs, rarement hermaphrodites; leur valve externe est striée, et présente un grand nombre de petites pointes réunies vers leurs bords. Ce carac- tère semble seul distinguer ce genre des véritables Poa. CENTRAL. Organe placé au centre d'un corps quel- conque. On appelle feu central, la chaleur souterraine qui occasionne l'élévation de température des eaux dites minérales, les éruptions volcaniques, etc., etc. CENTRA>ODON. pois. r. Sii.tRE. CENTRANTUE. Centranlhus. bot. Genre établi par De Candolle aux dépens des Valérianes de Linné, dont l'une des plus belles plantes de France forme le type. Ses caractères consistent dans un calice très-petit, à limbe à peine sensible, roulé en dedans; corolle mono- pétale, tubulée, prolongée en éperon à sa base; cinq lobes inégaux au limbe; une seule étamine, etc. La Ka- Icn'ana rubra, L.. est donc devenue le Centranlhus rnher. Celle plante d'un aspect glau(|ue, croit sur les vieux murs et sur les rochers, où elle est chargée de panicules serrées de fleurs d'une charmante couleur purpurine. On l'a inlroduilc dans les jardins où elle varie et donne des panicules blanches. Le Centranlhus anguslifoLius est moins commun ; ses feuilles sont plus étroites; il croît dans les montagnes; on le rencontre même près des neiges éternelles, sur les rochers des hauts sommets du royaume de Grenade, en Andalousie. CENTRANTHÈRE. Centranlhera. bot. Genre de la famille des Personnées. Son calice, fendu d'un côté, présente de l'aulre cinq divisions; sa corolle est en en- tonnoir, le limbe a cinq lobes étalés, inégaux; ses qua- tre élamines didynames, non saillantes, ont des an- thères bilobécs, éperonnées à leur base; le stigmate est lancéolé ; la capsule a deux loges et deux valves dont les bords sont d'abord appliqués contre la cloison mé- diane qui devient libre plus tard et qui porte les pla- centas; les graines petites et réticulées présentent un embryon cylindrique dans un périsperme mince. — Brown, auteur de ce genre, en annonce une espèce ori- ginaire de l'Inde, et en décrit une première de la Nou- velle-Hollande, le Centranlhera hispida, herbe dres- sée, hérissée de poils, à feuilles opposées, entières, étroites à Heurs pourpres, munies d'une triple bractée, et alternes sur des épis terminaux. CENTRAPALE. Cenlrapalus. bot. Cassini a nommé ainsi un genre nouveau de la famille des Synanlhérées, qu'il place dans sa section des Vernoniées. Il lui donne pour caractères : des capitules dont l'invplucre, plus court que les fleurs, se compose d'écaillés imbriquées, dont les intérieures sont plus longues et plus larges; toutes sont terminées, à leur sommet, par un appen- dice foliacé, élroit et épineux au bout. Le réceptacle est plan, nu, creusé de petites alvéoles. L'ovaire est cylindracé, tout couvert de poils apprîmes. Toutes les fleurs sont hermaphrodites, ù peu près égales; la corolle est parsemée de glandes; son limbe est partagé en cinq divisions linéaires, inégales et très-longues : l'aigrette est double et sessile; l'extérieure très- courte, l'inté- rieure plumeuse. Ce genre, très-voisin de VAscaricida du même au- teur, en diffère surtout par les appendices foliacés qui terminent les écailles de l'involucre. Il se compose d'une seule espèce, Cenlrapalus Galamcnsis, Cassini. C'est une plante annuelle, originaire de Galam, en Afrique, ayant une lige dressée, épaisse, cylindrique, puhcs- cente, rameuse, portant des feuilles alternes, sessiles, C E N lancéolées, grossièrement déniées en scie, pubesccntcs, parsemées inférieurement de points glanduleux. Ses fleurs sont rougeàtres et solitaires au sommet des rami- fications de la tige. CENTRARQUE. Centiarchus. pois. Genre de la fa- mille des Acanllioptérygiens, auquel Cuvier a donné pour caractères : un corps comprimé, ovale, avec un prolongement à l'angle de l'opercule; de nombreuses épines à la nageoire anale et un groupe de dents en velours à la langue. Les trois espèces principales ; Cen- trarchusœnèus, Cuv., Centrarchus sparoides, Lacép. et Centrarchus iris, Lac, sont de l'Amérique septen- trionale. CENTRATHÈRE. Centratherum. bot. Ce genre de la famille des Carduacées et de la Syngénésie Polyga- mie égale, appartient à la tribu des Vernoniées de Cas- sini qui en est l'auteur. Il se compose d'une seule espèce, Centratherum punctatum, Cass. , laquelle est une plante herbacée, recueillie, dans l'isthme de Panama, par Joseph de Jussieu. Sa tige est grêle, cylindrique, haute d'environ deux pieds, rameuse. Ses feuilles sont pétiolées, alternes, ovales, aiguës, parsemées depelites vésicules translucides, comme dans les Orangers et les Millepertuis. Les capitules, solitaires au sommet des ra- meaux, sont formés de fleurs hermaphrodites, régu- lières. L'involucre est double : l'extérieur plus grand se compose de folioles inégales, irrégulières et étalées; l'intérieur est globuleux; il a ses écailles imbriquées, coriaces, pubescentes, scarieuses sur les bords, ovales et parsemées de glandes terminées à leur sommet par une pointe épineuse. Le réceptacle est nu et plan. Les corolles sont glanduleuses, à tube long et grêle ; leur limbe est à cinq divisions linéaires, étroites. Le fruit est cylindracé , strié , anguleux , couronné d'une aigrette très-courte et plumeuse. CENTRIN. Centrinus. ins. Genre de Coléoptères lé- Iranières, famille des Porte-bec, institué par Latreille, et qui a pour caractères ; des ailes, un corps rhom- boïdal,avec le corselet rétréci brusquement en manière de tube près de son extrémité antérieure ; un écusson distinct; abdomen triangulaire, entièrement recouvert parles élytres ; yeux écartés; massue des antennes allon- gée; assez souvent une sorte de dent de chaque coté de la cavité de la poitrine où la trompe est reçue. CENTKliNE. Centrina. pois. S. de Squale humautin. CEMTRIS. Centris. ms. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Porte-aiguillons, fondé par Fab. et rangé par Latreille dans la famille des Mellifères, tribu des Apiaires. Ce genre, tel que l'a établi Fab., est nombreux en espèces. KlUg en a extrait ses Acanthopes et ses Epicharis, fort peu éloignés l'un de l'aulre et peu différents aussi des Centris. On pourrait cependant don- ner à ces derniers les caractères suivants : mandibules quadridenlées; palpes maxillaires de quatre articles; pal- pes labiales sétiformes; troisième article inséré oblique- ment, sur le côté extérieur du précédent, et près de son extrémité. Les Centris qui sont compris dans le genre Lasie de Jurine, ressemblent beaucoup aux Anthophores, et s'en distinguent toulefois par leurs mandibules qua- dridenlées et par leurs palpes maxillaires composées seulement de quatre articles. Us différent des Epicharis par la présence des palpes qui, dans ceux-ci, ont disparu. Fab. en décrit trente-six espèces; toutes celles que La- treille rapporte à ce genre, se trouvent dans l'Améri- que méridionale. CENTRISQUE. Centriscus. pois. Dernier genre de la Méthode ichlyologique de Cuvier et de la septième fa- mille de l'ordre des Acanthoplérygiens. Linné le clas- sait parmi ses Branchioslèges , et Duméril parmi ses Aphyostomes. Les caractères du genre Cenlrisquesonl, outre ceux qui lui sont communs avec les autres Becs- en-flùte, un corps ovale, oblong, comprimé par les cotés et tranchant en dessous; des ouïes seulement de deux ou trois rayons grêles ; une première dorsale épi- neuse, et de petites ventrales en arrière des pectorales; la bouche extrêmement petite, fendue obliquement; l'intestin sans cœcum, replié trois ou quatre fois, et la vessie natatoire considérable. Les Centrisques se divisent en deux sous-genres. t Centrisque proprement dit, Solénostome de Klein et de Duméril. A dorsale antérieure, située fort en ar- rière, ayant sa première épine longue et forte, suppor- tée par un appareil qui tient à l'épaule el à la tête. Ceîxtrisqiie Bécasse de mer. Centrisqtie Scolopax, L., Encycl. Pois. pi. 21, fig. 09; Bloch. t. 125, tîg. 1. Poisson d'une forme particulière, et qu'on a quelque- fois comparé à un soufflet; il habite la Méditerranée, et on le trouve assez communément dans les collections. Sa chair est estimée. •ft Amphisile, Centrisque, Duméril. Dos cuirassé de larges pièces écaillées, dont l'épine antérieure de la première dorsale semble en être une continuation. Les Poissons de ce sous-genre ont même quelquefois d'au- tres pièces écailleuses sur diverses parties du corps, et une figure toute particulière. Centrisque cuirassé. Centriscus scutattis, Lin., Bloch., pi. 12.5, fig. 2; Encycl. Pois. pi. at, f. 08. L'é- pine de la première dorsale est tellement rejetée en ar- rière, dans celle espèce, qu'elle repousse vers la queue la seconde dorsale el l'anale qui lui correspond; elle est fort allongée et s'étend beaucoup au delà du niveau de la queue. Son dos est d'un brun-doré brillant; les côtés sont argentés et jaunes, le ventre est rouge, avec des raies transversales, blanches; les nageoires sont jaunes. 11 est lent dans ses allures, n'excède pas sept pouces de longueur, et se trouve dans la mer Rouge et dans celle de l'Inde. Centrisque armé. Centriscus velitaris, Pall., Spic. VIII, IV, 8; le Sumpit, Encyc. Pois., pi. 80, f. 537. Son corps est argenté, oblong et lancéolé ; la nageoire anale longue ; l'ouverture des branchies très-grande ; le dos couvert, seulement dans sa moitié antérieure, d'une cuirasse terminée par une épine dorsale dentée en ar- rière. Ce Poisson habite les mers d'Amboine. CENTROCARPHA.BOT. V. Centocarpha. CENTROCLINION. Centroclinium. bot. Genre de la famille des Synanthérées , établi par le professeur D. Don. Ce botaniste, chargé de mettre en ordre les immenses richesses que renferme l'herbier de Lam- bert, de Londres, a saisi cette occasion de faire un excellent travail sur les Synanthérées ou Composées, groupe extrêmement nombreux sur tous les poiuls du ll)(> E N Sluhc et pnrticuUùremeiit dans le sud de I'An)érii]ue, qui a tant enrichi les collections de Lambert. Une partie du travail de Don est insérée dans le seizième volume des transactions de la Société Linnéenne, el c'est dans cette partie qu'entr'autrcs genres nouveaux, se trouve dé- crit le Cenlroclinnim, dont le nom, tiré d'un des ca- ractères les plus saillants des espèces observées, se com- pose des mois grecs r.bir^o-i, pointe, et xJsv/i, réceptacle. En effet le réceptacle de l'espèce sur laquelle Don a fondé l'établissement du genre nouveau, est liéris.sé de pointes courtes, disposées sur plusieurs lignes concen- triques. Ce genre ne comptait qu'une seule espèce, Cen- troclinium Àlbicuns, à laquelle on aurait pu, peut- être, joindre VOnoseris salici/'olia, de Kuntli, lorsqu'en 1830, les importantes investigations du savant voya- geur Cruckslianks, dans le Pérou, lui en ont fait décou- vrir deux autres que, par les soins de ce botaniste, l'on possède maintenant vivantes, dans le jardin de Glascow. Les caractères du genre sont tracés ainsi qu'il suit : involucre presque globuleux ou cylindracé, à écailles étroitement imbriquées; fleurons du disque tubuleux, avec le limbe profondément divisé en cinq segments; fleurons de la circonférence à deux lèvres dont l'inté- rieure très -petite, droite et bifide; l'extérieure très- longue et tritide; anthères à deux soies; stigmate en- tier; aigrette inégale et scabre ; réceptacle garni de spinules molles. Nous donnerons ici la description des deux espèces envoyées par Cruckslianks. CEPITROCLmiOPi A ÉCAILLES RÉFLÉCDIES. CentrOCU- nium reflexum, D. Elle est annuelle; sa tige ne s'é- lève pas au delà de deux pieds. Les feuilles ont trois pouces environ île longueur, sur dix à douze lignes de largeur; elles sont ovales, lancéolées, aigul's, bordées de fortes dentelures, presque glabres, d'un vert assez pur en dessus, blanchâtres et cotonneuses en dessous. Les fleurs sont solitaires, axillaires et terminales, portées chacune sur un pédoncule long de quatre à cinq pouces, chargé de duvet et garni à distances de folioles bractéiformes, linéaires, allongées, subulées et fort aiguës. L'involucre est ovale, recouvert de nom- breuses écailles imbriquées, dont le sommet est réfléchi et subulé. Les fleurons de la circonférence sont beaux, grands et d'un rouge pourpré; ceux du disque sont petits, proéminenlset d'un jaune assez pur; leur corolle est tubuleusc, profondément divisée en cinq dents li- néaires-oblongues , presque unilatérales. Les anthères sont d'un jaune foncé, e.xsertes, biaristées. L'ovaire est cylindrique ; le style est jaune, terminé par un stigmate clavicule, entier. L'aigrette est composée de plusieurs poils inégaux, les extérieurs courts et déliés, les inté- rieurs plus longs et presque bruns; les fleurs exhalent une odeur fort suave. CEiVTRocLmioN A ÉCAILLES SERRÉES. CentrocUniuiu appressum, D. C'est un arbrisseau d'environ deux pieds de hauteur, dont la tige, garnie de branches au sommet, est couverte d'un duvet épais et brunfttre; les feuilles sont nombreuses, étendues ou réfléchies, lon- gues de trois à quatre pouces, entières, lancéolées, on- dulées, glabres, vertes en dessus, blanchâtres et coton- neuses en dessous. Les fleurs sont solitaires et axillaires; leur pédoncule est long de quatre pouces, cylindrique et pubcsccnt. L'involucre est arrondi, imbriqué de nombreuses écailles comprimées, subulées, dressées et serrées les unes contre les autres; les corolles sont lu- buleuses, à cinq dents ; celles des fleurons extérieurs ont pour couleur le rouge pourpré, et celles des fleurons du disque le jaune. CENTIIODONTE. pois. y. Bogce. CENTR0G.4STÈRE. Centrogaster. pois. Genre ile l'ordre des Tlioraciques de Linné, et de la famille des Scoinbéroïdcs. Caractères : tète comprimée, dépourvue d'épines; membranes branchiostèges munies de sept rayons, corps déprimé; quatre aiguillons des ventrales ayant en outre six rayons articulés. Gmelin en men- tionne quatre espèces dont deux, les Centrogaster fu- cescens et argenteus, sont des mers du .lapon, et les deux autres, le Centrogaster Equula, la petite Jument de l'Encyclopédie, Caesio Poulain de Lacépède, iii, p. 90, et le Centrogaster rhombœus, le Tabak de l'En- cyclopédie, Centropode rhomboïdal de Lacépède, m, p. 304, sont de la mer Rouge. Le Centrogaster Equula est devenu le type d'un sous-genre formé par Guvier parmi les Dorées. CENTROLÉPIDE. Centrolepis. bot. Genre formé par Labillardière pour une petite plante de la fam. des Jon- cées, el de la Monandrie Monogynie, L. Caractères : spalhe multiflore; calice el corolle nuls; balles centra- les simples; capsule ù trois loges monospermes. La seule espèce connue est le Ce«<;-o/e/)(s/oscicw/ar/i,très-petite plante à feuilles comme celles des Graminées, fascicu- lées, un peu dentées par leur bord, et de moitié moins longues que les petites hampes florales. Elle croît au cap Van-Diemcn. Ce genre est fort voisin de ceux que Brown a établis sous les noms à' A lepx ru m, li'^pltclia cl de Devauxia. CENTROLOPIIE. pois. r. Corvpiiène. CElNTROMYRliNI. bot. Syn. de Fragon piquant. CENTRONIE. Centronia. bot. Genre de la famille des Mélastomacées, Décandrie Monogynie, L., institué par Don, pour un arbre du Pérou, Centronia laurifoUa, qui avait été placé par Pavon dans le genre Osbekia, sous le nom spécifique de Peruviana. Caractères : calice oblong, recouvert de soies couchées en arrière, avec son limbe entier; cinq pétales ; dix étamines; an- thères prolongées en un long bec et portées sur un long support tubulé, très-aigu ; style inséré sur l'ovaire el renfermé dans un col tubuleux, allongé ; stigmate ob- tus; capsule à cinq loges. La seule espèce jusqu'à ce jour connue, a les feuilles très-amples el très-entières, elliptiques, algues, péliolées, veinées, penninervées, glabres el brillantes en dessus, tomenteuses en dessous; de grandes Heurs purpurines sont portées sur des pani- cules terminales avec bractées. CENTROiME. Cenlroiiia. bot Genre de la famiUedes Bignoniacées, Tétrandrie Monogynie, établi par Blume pour une plante qu'il a trouvée parasite sur les racines des arbres , dans les forêts montagneuses et humides de Java. Caractères : calice spathacé, fendu; corolle infundibulairc, avec son limbe bilabié, presque égal : la lèvre supérieure à deux lobes droits , l'inférieure à trois lobes étalés; quatre étamines; anlhères libres, uni- loculalres , éperonnées au dos de la base; style épais ; C E N C E N 107 stigmate en lête; une baie siliquiforme; semences nues. L'un de ces deux noms génériques devra vraisembla- blement être changé. CENTRONIES. Centroniœ. acal. et Écmiv. Pallas a proposé de réunir, sous ce nom, les animaux appartenant aux Éehinodeimes et aux Acalèphes; il en faisait une classe particulière, distincte de celles des Intestinaux, des Polypes et des Infusoires auxquelles il consacrait le nom général de Zoophytes. CENTRONOTE. Centronotus. pois. Ce genre, formé par Lacépède, n'a été adopté par Cuv. que comme sous- genre dans les Gastérostées. V. Épinoche. CENTROPHYLLE. BOT. Parmi les nombreux genres que Recker a formés aux dépens de ceux établis par Linné , on trouve, sous le nom de Kentrophyllum, les caractères d'un groupe de plantes, qu'il indiciue comme étant composé avec quelques Carthames de Linné. CENTROPHORE. Centrophoriim. bot. Genre nou- veau, établi par Sprengel dans la famille des Graminées, TriandrieDigynie,L.,etqui a pour type le //o/cms «c/- cularis. Caractères ; panicule simple; calice coriace, à deux valves : la supérieure éperonnée à sa base ; corolle à deux valves : l'inférieure terminée par une soie coriace. Raspail avait annoncé (Ann. des se. nat., avril 1825) que le genre Centropliore de Trinius n'était qu'un An- dropogon dont le cône radiculaire des locustes s'est développé hors du chaume, au lieu de descendre dans son intérieur, et par le contact de l'air, a pris une arête descendante. Cette opinion n'était pas une simple hy- pothèse, mais le résultat de l'examen anatomiqne de la structure des locustes, dont la base, comme celle de tou- tes les articulations, pouvait être assimilée à un bour- geon qui pousse des racines, si le phénomène se passe dans la terre, ou bien à un éperon ligneux si ce phéno- mène a lieu dans l'air. L'éperon n'est que la continua- tion de la glume inférieure, tellement qu'en renversant cette glurae, on croirait avoir sous les yeux une arête ordinaire, bordée de poils dirigés de haut en bas. Quand l'éperon ne parait pas en dehors, on le rencontre sou- vent dans le pédoncule de la locuste, jouant exacte- ment le rôle de l'emboîtement que l'on voit au-dessous de l'articulation des bourgeons ordinaires. On trouve des individus de Centropliore qui manquent d'éperon. R. Brown d'un autre côté a observé un organe sembla- ble sur VJvena Forskaldii, Del., et a formé de cette espèce une coupe du genre Danlhonia, sous le nom de Centropodia. Raspail blâme à ce sujet l'établissement de nouvelles coupes génériques, sur des caractères de si peu de valeur. 11 examine ensuite l'opinion de R. Brown sur la nature de l'éperon qui, selon le savant botaniste anglais, n'est dû qu'à l'obliquité de l'articulation des locustes , en sorte que cette articulation , venant à se détacher partiellement du reste de la tige, forme cet organe singulier. Raspail établit que cet éperon ne fait pas partie de l'articulation, laquelle n'est qu'un point pour ainsi dire géométrique, une sorte de nœud vital, de point essentiel par lequel adhèrent entre eux un sys- tème inférieur et un système supérieur. Il s'attache à démontrer que l'obliquité de l'articulation n'influe pas sur la production de l'éperon. En se résumant, il con- sidère l'éperon du Centrophorum et de Centropodia comme un accident, un organe qu'on retrouve à la base de tous les bourgeons, et non une portion quelconque d'une articulation ; en un mot, cet éperon n'est que le système descendant de l'organisation végétale descen- dante. CEiNTROPODE. pois. F. Centbogastère. CENTROPOJIE. Centiopomus. pois. Genre formé par Lacépède, et qui-n'a été conservé par Cuvier que comme sous-genre, parmi les Perches. CENTROPRISTE. Centropristis. pois. Genre de la famille des Acanthoptérygiens. Cuvier lui assigne pour caractères : opercule dentelé, l'osseux terminé en une ou plusieurs pointes ; mâchoires sans écailles apparen- tes; point de canines; toutes les dents en velours. Ce genre est nombreux en espèces. CENTROPUS. ois. Synonyme latin de Coucal. CENTROSIE. Centiosia. bot. Famille des Orchidées. Ce genre a du rapport avec le Bletia, mais il en diffère par son labelle, qui, à sa base , enveloppe en totalité le gynostème avec lequel il est plus ou moins adhérent, de sorte que l'éperon, qui est de la longueur de l'ovaire, semble naitre de la base même du gynostème. La dis- position du labelle, qui semble naitre du sommet du gynostème , offre quelques ressemblances avec les véri- tables espèces du genre Epidendrum, mais la nature des masses polliniques et plusieurs autres caractères séparent ces deux genres. Richard rapporte à son genre Centrosia une seule espèce,V JtismorchisceiUrosis de Du Petit-Thouars. CENTROSPERME. Centrospermum. bot. Le genre que Kunth a décrit, sous ce nom, dans le quatrième vo- lume des Nova Gênera de Humboldt, nous semble avoir les plus grands rapports avec le genre Xanthiwn, et appartenir comme lui à l'ordre des Xanthiacées, ainsi qu'il sera facile de le voir quand nous aurons exposé ses caractères , d'après l'ouvrage de Kunlh. Chaque capi- tule se compose d'un involucre formé de cinq folioles égales, membraneuses, elliptiques, concaves et aiguës. Le réceptacle est plan , et porte des écailles cunéifor- mes, obtuses, tronquées, scaricuses et diaphanes. Les capitules sont monoïques , c'est-à-dire qu'ils sont for- més de fleurs mâles et de fleurs femelles, réunies dans un même involucre : les mâles sont au centre, et au nombre de dix environ ; on compte à peu près huit fleu- rons femelles à la circonférence. Les premières, c'est-à- dire les fleurs mâles, ont une corolle à peu près infun- dibulaire dont le tube est court et grêle, et le limbe à cinq divisions ovales, aiguës, dépourvues de nervures. Les cinq étamines ont leurs anthères linéaires et sou- dées , offrant un petit appendice obtus à leur partie supérieure. L'ovaire est linéaire et stérile. Le style est terminé par un stigmate simple et en forme de massue. Dans les fleurs femelles la corolle est évasée, courte, roulée en cornet, fendue d'un côté, et offrant trois dents supérieurement. L'ovaire est court, et totalement enve- loppé dans une sorte de bractée capsuliforme, ouverte à son sommet et hérissée de petits piquants recourbés. Le style est court, glabre, terminé par un stigmate à deux divisions recourbées et saillantes. Les fruits sont enveloppés de cet organe en forme de bractée , qui semble constituer une véritable capsule oblongue, comprimée CEO CEP laléralemcnt , hérissée dans tous les sens de petits pi- quants recourbés. L'akène qu'elle renferme est linéaire, oltlong, un peu comprimé sur les cùlés. Son péricarpe est mince. La draine est dressée, sans ai(;rcllc. La si'ule espèce qui compose ce genre , Cenlrosper- mum xanthioiiles, est une plante herbacée qui croit dans la Nouvelle-Andalousie, et dont la lige rameuse et couchée, porte des feuilles opposées, pétiolées, ovales, aiguës, dentées, et des capitules solitaires au sommet des ramifications de la tige. Ce genre offre beaucoup d'affinité avec les genres Me- lampodium, Unxia et Xanthium. 11 se distingue du premier par un réceptacle plan , et la forme de la co- rolle, dans les fleurs femelles; du second par ses fleurs externes qui sont femelles, tandis que, dans V Unxia, elles sont hermaphrodites; par son réceptacle garni d'écaillés, etc.; du Xanthium par des capitules monoï- ques, tandis que, dans le Xanthium, les fleurs mâles et les fleurs femelles forment des capitules distincts, et que, dans ce dernier, les écailles capsulaires envelop- pent constamment deux fleurs femelles. CENTROTlt.' Centrotus. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, fondé par Fab. aux dépens des THembraces, et qui ne paraît s'en distinguer que par une légère diffé- rence de la lèvre. Latrcilleet la plupart des entomolo- gistes réunissent ce genre mal caractérisé et cependant très-nombreux, au genre Membrace. CENTUNCULUS. bot. F. Cestenilie. CENURE. Cœnunis. intest. Genre de Vers Intesti- naux de l'ordre des Vésiculaires, établi par Rudolphi , pour des Animaux à corps allongé, presque cylindri- que, ridé, se terminant par une vésicule commune à plusieurs Vers semblables ; tète munie de quatre suçoirs et d'une trompe armée de crochets. Il ne renferme qu'une seule espèce, regardée comme un Ténia par beaucoup d'autres; Zedcr en avait fait le genre Poly- céphale. Cet animal habite le cerveau des Moulons af- fectés de tournis, et peut-être celui des Bœufs attaqués de la même maladie. CÉPHALACANTHE. pois. Ce genre de Lacépède est le même que le Gaslerosleus, L. CÉOCÉPIIALE. Ceocephaius. iNS. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhyncbophores, institué parSchoonherr,aux dépens du genre BrentusAe Fabri- cius. Caractères : antennes assez courtes, insérées vers le milieu de la trompe, et composées de onze articles monoliformes; trompe allongée, presque cylindrique; tête brusquement tronquée derrière les yeux, et pour ainsi dire découpée dans le milieu; cou bulbiforme; corselet allongé, peu élargi sur les cotés, un peu dé- primé en dessus et cannelé longiludinaicment; élytres fort allongées, linéaires, déprimées sur le dos; pieds robustes: les antérieurs les plus longs; cuisses renflées, celles du mâle dentées, de la femelle muliques; jambes cylindriques, droites, avec un petit crochet aigu au bout. Le nombre des espèces connues est de cinq, toutes de Java ou de l'Ile-de-France. CEODE. Ceodes. eot. Genre établi par Forster, mais décrit trop incomplètement pour qu'on puisse assigner sa place dans une famille, ou même dans le Système de Linné, puisque, l'auteur n'ayant observé de fleurs ni hermaphrodites ni femelles, il reste incertain s'il appar- tient à la Diœcic ou à la Polygamie. Il lui donne les caractères suivants ; calice nul, une corolle monnpé- tale dont le limbe est à cinq divisions; dix étamines dont les filets, légèrement soudés à leur base, sont de deux en deux opposés à ces divisions et plus courts qu'elles ; ils portent des anthères arrondies. Forster ajoute que le style simple se termine par un stigmate dilaté. Il ne les a vus sans doute qu'à l'état rudimen- taire; cl quant à l'ovaire, on ignore s'il est libre ou adhérent, le nombre des loges, des graines,- et la nature du fruit. C'est un arbuste dont les rameaux sont dicbo- tomes, présentant des articulations vers lesquelles on remarque les vestiges de quatre feuilles caduques, qu'on peut encore trouver près du sommet. Les feuilles sont grandes; les pédoncules terminaux, au nombre de qua- tre ou six et disposés en ombelles, portent quelques Heurs d'une odeur agréable. CÉOPJIOKE. MOLL. Même chose que Géophone. CEP, CEPE ET CEPS. BOT. F. Bolet comestible. CEPA ou CiïPA. BOT. .Synonymes d'Ail et d'Ognon. CEPE. bot. /^. Bolet. CÈPILELIDE. Cephivlis. bot. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie. Swariz, au- teur de ce genre, dans sa Flore des Indes occidentales, y a réuni le genre l'ajwgomea d'Aublet, ou Callicocca de Schreiber et de Brotero. Caraclèrcs : fleurs dispo- sées en capitules jdacés tantôt à l'aisselle des feuilles supérieures, tantôt à l'exlréniilé de la tige : chaque capitule, composé d'un réceptacle plus ou moins con- vexe, est chargé de folioles membraneuses qui accom- pagnent les fleurs, d'un involucre formé d'une ou de plusieurs folioles régulières, très-grandes et persistan- tes. Les fleurs sont eu général plus courtes que l'invo- lucre; elles offrent un ovaire infère, â deux loges mono- spermes , couronné par les cinq dents calicinales ; une corolle monopétale, régulière, infundibuliforme et à cinq divisions égales, réfléchies et algues; cinq étami- nes incluses , attachées à la partie supérieure du tube de la corolle , ayant les tîlels courts et les anthères linéaires et allongées. Le style se termine supérieure- ment par un stigmate glanduleux et profondément bifide. Le fruit est un nuculaine ovoïde, ombiliqué à son sommet, coutenant deux pellts nucules plans du coté interne, et conve.xes du côté externe. Les espèces de ce genre sont toutes de très-petits ar- bustes rampants, portant des feuilles opposées et entiè- res, avec des stipules intermédiaires. Elles diffèrent des Psycliolries par leurs fleurs réunies en capitules, et envi- ronnées d'un involucre. — L'espèce la ])lus intéressante par ses propriétés médicinales, est la Céphxlide Ipéca- cuaidia, Ccphœlis Ipecacuanha, Kich. Ce petit arbuste, originaire du Brésil, a été décrit pour la première fois par le professeur Brotero , sous le nom de Callicocca Ipecacuanha. Richard en a donné une description dé- taillée et une figure exacte, dans sa Dissertation sur les esi)èces d'Ipécacuanha du commerce. Dans son Synop- sis Planlaium, Persoon la confond à tortavec le Psy chotria emetica de Linné fils, qui est une plante du Pérou. Le Cepliœlis Ipecacuanha fournit la racine que l'on connaît dans le commerce sous le nom d'Ipéca- CEP CEP 199 cuanha brun, et que Richard nomme Ipécacuaniia an- nelc, dénominalion qui le caractérise infiniment mieux que sa couleur fort sujette à changer. C'est un petit ar- buste herbacé, dont la lige est horizontale et souter- raine dans sa partie inférieure, dressée et aérienne dans sa partie supérieure. De la partie souterraine naissent des racines qui sont fibreuses ou représentent des tubercules allongés, marquées d'impressions annu- laires très-rapprochées, presque ligneuses ; elles sont irrégulièrement rameuses, recouvertes d'un épiderme brun, sous lequel se trouve un parenchyme blanc, pres- que charnu dans l'état frais, et dont le centre est occupé par un axe ligneux et filiforme. La tige est haute d'en- viron un pied, simple, obscurément quadrangulaire, légèrement pubescente; elle porte cinq ou six paires de feuilles opposées, entières, courtement pétiolées, ova- les, acuminécs, rétrécies à leur base. Les stipules sont assez grandes, opposées, pubescentes, découpées pro- fondément en cinq ou six lanières étroites. Les Heurs sont petites, blanches, formant un seul capitule ter- minal, environné d'un involucre composé de quatre fo- lioles cordiformes. Celte plante, qui fleurit de novembre à mars, et dont les fruits sont mûrs en mai, croît dans les lieux ombragés et humides des provinces de Fer- nambuco, Bahia, Rio-Janeiro, iyiariana,elc. Ce sont ses racines qui fournissent le meilleur Ipécacuanha du com- merce. Les autres espèces habitent presque toutes les diverses parties de l'Amérique. Quelques-unes cepen- dant croissent en Afrique. CÉPHALACANTE. pois. Genre établi par Lacépède, et conservé seulement comme sous-genre par Cuvier parmi les Trigles. CÉPHALAIRE. Cephalaria. bot. Genre de la famille des Dipsacées, auquel Schrader donne pour caractères : involucre imbriqué de courtes paillettes; involucelle tétrandre; limbe du calice cyathiforme; corolle qua- drifide, quatre étamines; stigmate longitudinal; fruit létragone couronné par le limbe du calice et enveloppé parl'involucelle. Ce genre renferme une quinzaine d'es- pèces, toutes herbacées et vivaces. CÈPHALANTHE. Cephalanlhiis. bot. Genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., ainsi nommé parce que ses fleurs sont réunies sur un réceptacle commun, et forment une tète globuleuse. Le réceptacle est chargé de poils. Chaque fleur offre un caliceanguleux, ayant son limbe évasé et à quatre lobes obtus. La corolle est tubuleuse, grêle ; son tube est fili- forme, et son limbe également évasé offre quatre lobes. Les étamines, au nombre de quatre, sont en général incluses; leurs anthères sont cordiformes. Le style est très-Ionget saillant au-dessus de la corolle qu'il dépasse de beaucoup. Il se termine par un stigmate en massue, légèrement bilobé. Le fruit est une capsule pyriforme et un peu anguleuse, couronnée par les quatre lobes du calice. Elle présente quatre loges monospermes qui peuvent se séparer en autant de coques distinctes. Deux des loges avortent quelquefois, en sorte que le fruit est didyme. Ce genre se compose d'une huitaine d'espèces qui, toutes, sont des arbustes à feuilles opposées, entières, ayant leurs fleurs disposées en capitules glolmlcux, portés sur des pédoncules terminaux. 11 a les plus grands rapports avec le genre Nauctea, qui en diffère par une cinquième partie ajoutée à tous les organes, et par son fruit formé de deux coques polyspermes. Ou cultive le Céphalanthe occidental, Cephalanllms occi- denlalis, L., Lamk. Illiist. t. 59 ; c'est un arbrisseau de l'Amérique septentrionale, qui peut acquérir une hau- teur de huit à dix pieds. Ses feuilles, opposées, sont pétio- lées, ovales, acuminécs, entières, glabres. Ses fleurs for- ment plusieurs capitules pédicellés, réunis au nombre de cinq à sept à la partie supérieure des jeunes rameaux. De Humboldt et Bonpland en ont décrit et figuré une jolie espèce à feuilles étroites, lancéolées, entières, et qu'ils nomment Cephalanthus salicifolius. Elle est ori- ginaire du Mexique. CÉPHALANTHE. Cephalanthhim. bot. Richard ap- pelait ainsi le mode d'inflorescence des Synanthérées, que Mirbel a nommé Calalliide, et Ehrart Anlhodium. CÉPUALANTHÈRE. Cephalanthem. bot. Genre nou- veau de la famille des Orchidées ; Gynandrie Monan- drie, L., séparé par Richard des EpipacUs de Swartz ; il en diffère spécialement par son ovaire sessile et non pédicellé; son calice dont les sépales sont dressés et connivents, et non étalés; son labelle qui embrasse les organes sexuels; son anthère manifestement terminale, et son pollen composé de grains simples et non quadri- lobés, comme ils sont toujours dans les \rais Epipactis. CÉPHALÉIE. Cephaleia. iNS. Genre de l'ordre des Hy- ménoptères, section des Térébrans, famiUe des Porte- scie, tribu des Tenthredines, établi par Jurine et ayant pour caractères : deux cellules radiales, la première demi-circulaire; quatre cellules cubitales, presque éga- les, la deuxième et la troisième recevant les deux ner- vures récurrentes; la quatrième incomplète, n'attei- gnant pas tout à fait l'extrémité de l'aile ; mandibules très-grandes, bidentées. Antennes filiformes, en général de plus de vingt articles. Ce genre, ainsi caractérisé, répond aux Pamphilies de Lalreille; mais il existe une espèce que Jurine a réunie aux Céphaléies, et qui, très- semblable aux Insectes de ce genre par son habilus et la forme des ailes, en diffère cependant par ses an- tennes en scie. Latreille a créé pour cette espèce le genre Mégalodonte. ^ CÉPHALÈLE. Cephaleliis. ms. Hémiptères. Genre de la famille des Cicadaires, établi par Percheron qui lui assigne les caractères suivants : ocelles situés sur et près des bords du dessus de la tète, en avant des yeux; antennes situées en dessous et insérées dans deux fos- settes latérales, à la même hauteur que les ocelles; des élytres; pointd'ailes ; oviducte dépassant de beaucoup l'abdomen. le CÉPHALÈLE eî^fcmé, seule espèce connue, est long de sept lignes sur une de large; il est entière- ment brunâtre avec les pieds plus clairs; la tête, exces- sivement prolongée en cône très-grêle, est disposée horizontalement, comme le reste du corps; les yeux sont tout à fait latéraux et peu saiUanls; le dessous de la tête est aplati; les élylres sont arrondies, diver- gentes à leur extrémité. On ne connaît point le lieu originaire de cet Insecte. CÉPHALÉMYIE. Cephalemyia. ims. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Athéricéres, fondé par La- ^iOO CEP C É P treille aux dépens du genre Taon, et ayant pour carac- tères essentiels : ailes écartées ; les deux nervures longi- tudinales qui viennent immédiatement après celle de la côte, fermées près du limbe postérieur par une nervure transverse; cuillerons grands, recouvrant les balan- ciers; milieu de la face antérieure de la tête ayant deux lignes enfoncées, descendant des fossettes des anten- nes, rapprochées vers leur milieu et divergentes en bas. — Les Cépbalémyies ont la tête grosse et arron- die antérieurement, chargée, ainsi que le thorax, de petits grains donnant naissance à des soies; la nervure de la côte des ailes est même ponctuée. On ne remar- que ni trompe ni palpes; il n'existe pas de cavité buccale distincte, mais on voit deux tubercules très- petits, en forme de points, indi(|uant les vestiges des palpes. Leurs larves, dont la bouche est armée de deux crochets , vivent dans la tète de certains animaux mam- mifères herbivores. — Les Cépbalémyies s'éloignent des Cutérèbes, des Cépbénérayies, des ^démagènes et des Hypodermes par l'absence de la trompe et des pal- pes; ils partagent ce caractère avec les Œstres, et en diffèrent cependant par leurs ailes, l'étendue de leurs cuillerons, et les impressions qui existent sur la tête. La treille décrit une espèce propre à ce genre, le Cépha- lémyie du Mouton, Cephalemyia Ovis, OEslrus Oeis, L., Fab. et 01. Vallisneri, et ensuite Réauraur (IWém. 1ns. T. IV, pi. 33, fig. 8-25), ont fait connaître la larve de cette espèce qui vil dans les sinus maxillaires et fron- taux des Moutons, et sort par les narines lorsqu'elle est arrivée à l'époque de sa transformation en nymphe. Cette larve est conoidc, composée de onze anneaux ; la partie antérieure ou le sommet du cône, ou si l'on veut la tête, est armée de deux forts crochets dont la base, élevée au-dessus des chairs, représente une grosse et courte corne; la bouche est ouverte entre les deux crochets, et au-dessus on remarque deux appendices charnus. A la partie postérieure ou à la base du cône que cette larve figure, on voit deux plaques circulaires brunes, posées à côté l'une de l'autre : ce sont les deux stigmates postérieurs; au-dessous, on distingue l'anus ordinairement caché dans les replis des téguments. Examinées sous le ventre et avec une bonne loupe, ces larves présentent un fait assez remarquable ; la partie charnue qui est entre deux anneaux, est remplie de pe- tites épines rougeàtres, dirigées toutes en arrière; on conçoit que ces éjdnes ont des usages analogues à ceux des pattes; car les larves logées dans les sinus ethnioï- daux des Moutons, ont sans doute besoin plus d'une fois de changer de place. Lors(iue cela arrive, elles doi- vent faire sentir aux animaux qui les nourrissent des douleurs vives, qui sont très-probablement la cause à laquelle il faut attribuer ces sortes d'accès de vertige ou de frénésie, auxquels ils sont sujets. C'est sans doute alors qu'on les voit bondir et aller heurter leur tête à diverses reprises contre les corps les plus durs. Quand la larve est sur le point de se métamorphoser en nym- phe, elle abandonne sa première demeiu'e, se laisse tomber à terre, s'enfonce dans son intérieur, cl n'en sort plus qu'au bout de (piarante jours, à l'état d'insecte parfait. Alors les deux sexes ne tardent pas à s'unir, et la femelle, guidée par cet instinct si varié dans les in- sectes et qui surprend toujours, va déposer ses œufs à l'entrée des narines des Moutons. CÉPHALÈS. Moi,L. Nom cjuc donne Lamk. aux Mollus- ques munis d'une tête, par opposition à celui d'Acé- phale. CÉPUALINE. Cephalina. bot. Genre nouveau de la famille des lînbiacées, établi par Thonning. et qui ne parait nullement différer de celui proposé antérieu- rement par Afzelius, sous le nom de Sarcocépuaie. A', ce mot. CEPHALINrS. POIS. F. Blapsia. CEPUALLÉPIDE. Cepltallepis. bot. Nom générique proposé pour une espèce d'Oiscau-Mouchc , Trochilus LoMigesii, apporté de Rio-Grande, et qui parait de- voir former le type d'un groupe distinct, dans le genre trop nombreux des Trachiles. CÉPHALOCLE. Cephaloctiliis. CRrsT. Nom sous le- quel Lamk. (An. sans vert. p. 170, et syst. des an. sans vert. T. V, p. 130) a désigné le genre Polyphcmus de Millier, qui a pour type le Monoculus pciliculus de Linné et de Fab. Lamarck nomme cette espèce Cépha- locle des étangs, Cephaloculus slagnorum. CÉPIIALOGTÉE.Ce/^/ia/oc()i C t 1' C t. 1' d'une sorlc d'opcrcnlc qui s'élivc ou s'abaisse suivant l'élal hygrométrique de l'alniosphcrc. Leur cavité est presque toujours remplie d'une liqueur limpide et dou- ceâtre, qui est à la fois le résultat d'une sécrétion vé- gétale et de l'eau de la pluie. Du centre de cet assem- blage de feuilles s'élève une hampe très-simple, droite, haute d'un pied et plus, velue, qui se termine par un épi de fleurs long de deux pouces, et composé d'un grand nombre de petites ramifications fort courtes; à la base de chaque division existe une bractée linéaire, ca- duque ; les fleurs sont petites et blanchâtres; le calice est régulier, velu extérieurement ; les élaminessoiil plus courtes que ses divisions. Le fruit consiste en des akè- nes membraneux, ailés, insérés par leur base au récep- tacle commun, entouré du périanthe et des étamines persistants, dont il ne se distingue que par sa longueur qui est une fois et demie plus grande; il est enveloppé d'une double membrane dont l'extérieure est garnie de longs poils aigus, serrés et recourbés. La graine est ordinairement unique: rarement on en trouve deux; elle est insérée à la base de la cavité de la membrane intérieure ; elle est oblongue-ovale, cylindrique ; le cor- don ombilical est court, placé à sa base; l'embryon est petit, térétinscule , droit , blanc , quatre à cinq fois plus court que l'albumen ; les cotylédons sont courts, piano- convexes ; la radicule est cylindrique. D'après cela, il est évident que le genre Céphalote ne peut appartenir à la famille des Rosacées, où il fut primitivement placé par Labillardière ; A. de Jussieu a proposé de le trans- porter à la suite des Crassulacées, mais diverses ano- malies rendent cette réunion fort difficile, et Richard pense qu'elles nécessitent la formation d'une famille distincte qui prendrait place entre les Crassulacées et les Francoacées, différant de l'une et de l'autre par l'ab- sence de pétales, par l'estivation valvaire du périanthe, et par beaucoup de caractères d'une moindre valeur, des Crassulacées en particulier, par son embryou fort petit et son albumen plus volumineux. La nouvelle fa- mille serait celle des Céphalotées. CÉPUALOTES. POIS. Di.x-huiti6me famille formée par Duméril (Zool. Anal.), dans la classe des Poissons. Les animaux qui la composent ont de commun l'épais- seur de leur corps qui est cependant comprimé, et la grosseur de leur tète qui leur a valu le nom qu'ils por- tent. Ils n'ont jamais de rayons isolés aux nageoires pectorales. Ces Poissons vivent dans la vase des pro- fondeurs de la mer, et y attendent leur proie. Les gen- res compris dans cette famille sont les suivants : Aspi- dophoroïde, Aspidophore, Lépidolèprc, Scorpène, Sy- nancéc, Pléroïs, Gobiésoce et Cotte. CÉPHALOTOS. BOT. Adanson (Fam. Plant., t. 2, p. 189) a formé, sous ce nom, un genre dans la pre- mière section de la famille des Labiées, d'une espèce de Thym, le Thymus Cephalotes, L. ; il n'a point été adopté. CÉPHALOTRICUUM. bot. Genre établi par Link, et qui est très- voisin des genres Isaria, Coremium et Ceralium. Il est composé d'une base filamenteuse, for- mant un pédicelle qui soutient un capitule arrondi , composé de filaments et de sporules entremêlés. Link en a décrit deux espèces : l'une qu'il nomme Cephalolii- chum iiigrcsccns, et qu'il a figurée tab 1. fig. ôi. croit sur les troncs d'arbres coupés. Elle a une ligne de haut; l'autre est le Pcriconia sieinonilis de Persoon. On la trouve au printemps, sur les tiges d'herbes mortes. Al- bertini et Schweinilz en ont décrit une troisième, sous le nom de Cephalotrichum flnrorirciis. CÉPHALOTRICS. Cephalotrichi. bot. Nom donné par Nées à une section particulière de la famille des Mucé- dinées. dans laquelle il place les genres Ceralium, Isa- ria, Coremium et Cephalotrichum. CÉPHALOXYDE. Cephalorys. bot. Une espèce de Jonc, originaire de la Caroline, le Juncus repens de Michaux, a été distinguée, décrite et figurée par Des- vaux (Journal de Botanique, 1, p. 321, lab. 11), sous le nom de Cephalo.rys flabellala. Elle diffère des au- tres espèces en ce que les trois divisions internes de son calice sont presque doubles en longueur des trois extérieures, que le nombre de ses étamines est trois au lieu d'être six ; que sa capsule est pyramidale, et que ses trois cloisons, au lieu de se détacher avec les valves au moment de la déhiscence, restent fixées à une coln- melle centrale persistante. Le chaume est rampant; les feuilles planes et glabres , disposées aux nodosités , en fascicules épais et courts; les fleurs, munies de deux brac- tées, forment des capitules aigus au sommet. Beauvois avait proposé de remplacer par ce même nom de Cepha- loxxs,cft\m de liarthramia, que porte un G. de Mousses. CEPHALUS. POIS. Schaw a formé, sous ce nom, un genre dont la Slole était le type, et qui a été adopté sous le nom de ce Poisson par Cuvier. CÉPHÉE. Cephea. acai. Genre de l'ordre des Acalè- phes libres, établi par Pérou et Lesueur, adopté par Lamarck et placé par lui, dans la seconde division de ses Médusaires. Il y réunit les Rhizoslomes de Pérou. Cuvier applique ce nom à une grande section du genre Méduse, dont les Céphées forment le premier groupe. — Les animaux de ce genre ont le corps orbiculaire, trans- parent, ayant en dessous un pédoncule et des bras, mais sans tentacules au pourtour de l'ombrelle; le dis- que inférieur est garni de quatre bouches ou davan- tage. Parmi les Acalèphes à plusieurs bouches, les Cé- phées sont les premiers qui soient munis d'un pédoncule en dessous; il est court et fort épais dans plusieurs es- pèces, et ce sont les divisions de son extrémité, qui con- stituent les bras de ces animaux. Ces bras sont au nom- bre de huit, tantôt très - composés , polychotomes et entremêlés de cirrhes, comme dans les Céphées de Pé- ron, et lantot simplement bilobés, comme dans ses Rhizoslomes que nous réunissons aux Céphées, d'après Lamarck. Ces derniers se distinguent des Orythécs et des Dianées, parce qu'ils ont plusieurs bouches, jamais plus de huit, jamais moins de quatre. Ils diffèrent des Cyanées par le défaut de tentacules au pourtour de leur ombrelle. Les Céphées, originaires presque toutes des mers chaudes et tempérées, varient de grandeur et de couleur. Elles sont encore peu connues. CÉPUËE cvci.opnoRE. Cephea cyclophora, Pér. et^es. Aini. T. XIV, p. 300, n" 90. Encycl. Méth. p. 92, fig. ô. — Mcdusa Cephea, Gmel. — Son ombrelle est tuber- culeuse, brun-roussfttre, marquée de huit rayons pâles, à rebord festonné, avec huit petits lobes bifides, et huit C E ]• bras d'un brun hyalin et cotylifères. Elle babilela mer Rouge. Céphée POLYCHROME. CepheapolychroDia, Pér. elles. Ann. T. XIV, p. 361, n" 97. Médusa tubeiculata, Gm. L'ombrelle de cette Méduse est orbiculaiie, légèrement bombée à son centre, à rebord marqué de huit échan- crures, à chacune desquelles on observe un petit grain fauve. Elle a huit brasaiborescents, parsemés de coty- les campaniformes, entremêlés de villosités et de quel- ques cirrhes. Des côtes de Naples. Cêpbée RnizosTOJiE. Cephea Rhizostoma, Lamarck, Anim. sans vert. T. ii, p. 517, n" 6. Rhizostoma Cu- vieri, Pér. et Les. Ann. T. xiv, p. 362 , n» 101. Cette Méduse, nommée vulg. Gelée de mer, offre une ombrelle sans étoile ni croix distincte, d'un diamètre presque égal à la hauteur totale de l'individu. Les lobes des bras sont très-volumineux, deux fois et demi plus longs que la pointe qui les termine; sa couleur est généralement d'un bleu foncé avec un rebord pourpre. De la Manche. Les auteurs rapportent à ce genre : Céphée ocellée, Pér., Médusa oce/Za/a, Moed. — Céphée brunâtre, Pér. et Les. De l'Australasie. — Céphée rhizostomoïde, Pér. et Les. Encycl. Méth. pi. 92, fig. A. Médusa octoslyla, Gmel. — Céphée d'AIdrovande, Rhizostoma Jldro- vandi, Pér. et Les. — Céphée Couronne, Rhizostoma Forskaelii, Pér. et Les., Médusa Corona, Gmel. CEPHELIS. BOT. r. CEPn.ELIDE. CEPHEN. X/,ys». INS. Mot grec employé parAristote, pour désigner les Frelons. CÉPHÉNÉMYIE. Cephenemyia. ins. Genre de l'or- dre des Diptères, famille des Athéricères , fondé par LatreiUe, et ayant pour caractères propres : soie des antennes simple ; une trompe sortant d'une cavité infé- rieure, très-petite et arrondie; deux palpes situées im- médiatement au dessus de la trompe, réunies à leur base, formées de deux articles dont le second ou dernier beau- coup plus grand et globuleux; un sillon profond et longitudinal, s'étendantdepuis les fossettesdes antennes jusqu'à l'origine des palpes, près desquelles il s'élargit triangulairement ; dernier article des antennes le plus grand de tous, presque globuleux. Les Céphénémyies ont le corps très-velu, l'abdomen court, large, presque globuleux ; les ailes écartées. Les deux nervures longitudinales qui viennent immédiate- ment après celles du bord extérieur, sont fermées par une autre nervure transverse, près du limbe postérieur; les euillerons, toujours grands, recouvrent les balan- ciers. Ces Insectes se distinguent essentiellement des œstres et des Céphalemyles par leur trompe et leurs palpes saillantes ; il existe aussi des différences sensi- bles dans leur premier âge. Les larves des Céphéné- myies vivent sous la peau de certains Mammifères her- bivores, et n'ont pas de crochets écailleux à la bouche. Celles des œstres et des Céphénémyies habitent l'inté- rieur de la tête, de l'estomac ou des intestins; leur bouche est munie de deux crochets écailleux. Les Cé- phénémyies ressemblent aux Culérèbes, aux œdéma- gènes, aux Hypodermes sous divers rapports, et s'en éloignent cependant par la soie simple de leurs anten- nes, par leurs palpes saillantes, etc. LatreiUe décrit une seule espèce propre à ce genre, la Céphénémyie Trompe, 2 DICT. DES SCIENCES >AT. <: K 1' o<):j Cephenemj-ia Trompe, qui n'est autre chose que VOEslius Trompe de Fab., d'Oliv. et de Coquebert (lUusl.'ï.'i'ô). Elle a été trouvée en Laponie, et porte, dans le pays, le nom vulg. de Trompe. Sa larve vit sur les Rennes. CEPHUS. OIS. Nom qui fut successivement appliqué par Mœriiig et Pallas, aux Plongeons et aux Guillemots. Cuvier l'a adopté pour un de ses sous-genres de Plon- geons. CEPHUS. Cephus. iivs. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Térébrans, établi par Fabricius et LatreiUe. Celui-ci l'avait d'abord placé dans la famille des Tenthrédines, et plus tard il l'a rangé dans celle des Porte-scies, tribu des Tenthrédines, avec ces carac- tères : labre caché ou peu apparent; mandibules guère plus longues que larges, tridentées à leur extrémité; un cou allongé; antennes insérées près du front, simples, grossissant vers le bout, composées d'une vingtaine d'articles; tarière de la femelle saillante; corps long, étroit, avec l'abdomen comprimé. Ce genre, que Linné ne distinguait pas des Sirex, a reçu de Jurine (Class. des Hymen, p. 70) le nom de Tra- chelus. Cet observateur exact lui assigne pour carac- tères d'avoir les mandibules tridentées avec la dent du milieu petite et les antennes composées de vingt-deux articles, grossissant un peu à leur extrémité. 11 existe deux cellules radiales; la première est petite, presque carrée; la deuxième est très-grande; les cellules cubi- tales sont égales entre elles et au nombre de quatre; la deuxième et la troisième reçoivent dès leur naissance les deux nervures récurrentes; la quatrième atteint l'extrémité de l'aile. Les Céphus sont des Insectes petits et effilés; leur prothorax est rétréci et prolongé en devant; leurs jambes sont armées d'épines comme dans les Céphaléies; et leur abdomen est aplati latéra- lement et assez mou ; il est pourvu d'une tarière courte, qui en excède de peu la longueur, et on remarque en outre, à droite et à gauche du dernier anneau abdomi- nal, une petite pointe roide, dont on ignore l'usage. Ce genre diffère de celui des Céphaléies par la largeur de.s mandibules, la longueur du prothorax et la tarière fai- sant saillie au delà de l'anus; il s'éloigne des Xiphydries par l'insertion des antennes ; enfin il se distingue des l'rocères et des Sirex par la présence d'épines aux jambes. Jurine avait d'abord donné à ce genre le nom d'As- tatc, Astatiis, qui fut adopté par Panzer et KlUg. De- puis, LatreiUe a fait usage de cette dernière dénomina- tion pour l'appliquer à un genre d'Hyménoptères de la section des Porte-aiguillons. Le genre Céphus a pour type le Céphus Pygmée , Cephus Pygmœus, Fab., Aslatus Pygmœus, Klug. On le trouve communément, au prin- temps, sur plusieurs végétaux et principalement sur le Blé. LatreiUe nomme Céphus abdominal, Cephus ahdo- minalis, une espèce dont le corps est noir, avec l'abdo- men entièrement roussàtre, et qui fait beaucoup de tort à quelques arbres fruitiers, en rongeant leurs bou- tons à fleur. — Jurine représente une espèce qu'il nomme Cephus Hœmorroidalis , et qui est la même que VAstatus analis de KlUg. CÉPILLON. BOT. Espèce de Bolet. 14 20C C É II CÉPITE. MIS. Variété de Ouarlz-Afiale, formée de cou- ches conccntriciucs assez semblables à la Iranclie d'un Oijiion. CEPOLE. Cepola. pois. Synonyme de Ruban. CÉPOLE. Cepo/îs. MOLi.L'llélicfi enfoncée de Lamk., nommée Cépole par Nicholson, a été érigée en genre distinct souscedcrniernom par Denys Montfort et de- vrait en conséquence prendre place à côté des Escar- go!s, dans la famille des Gastéropodes pulmonés. Carac- tères : coquille libre, univalve. à spire régulière, globu- leuse; bouche entière, tombante; columelle calleuse, chargée d'une dent; un pli dorsal; lèvres rebordées. Le Cépole de Nicholson est un Mollusque terrestre, qui habile les montagnes de S'-Doniingue; la couleur de son test est le jaune abricot, avec une zone ou bande blanche sur le deinicr tour de la spire. CEPPA. OIS. Synonyme suisse du Bruant Fou. CEPPATELLO. BOT. S. italien de lioletus bovinus, L. CEPPUUS. OIS. Synonyme de Mouette rieuse. CEPS. BOT. F. Bolet. CEPULA. BOT. Synonyme d'Ail Ciboule. CEPUKE. Cepiuus. iNS. Coléoptères tétranières ; genre de la famille des Rhynchophorcs , établi par Schoonherr qui lui donne pour caractères : antennes assez courtes et épaisses, coudées, composées de douze articles, dont les deu.'c premiers peu allongés et obco- niques, les cinq suivants plus courts encore, lenti- culaires et progressivement plus larges , la massue ovale-oblongue et acuminée ; trompe plus longue que la tète, cylindrique et sensiblement élargie au sommet; yeux oblongs, déprimés cl grands; corselet Iransverse, beaucoup plus étroit antérieurement, faiblement bisi- nué à sa base, avec les angles postérieurs aigus; ély- tres oblongues, subcylindri(|ues et convexes. Le type de ce genre est le Cuiculio torridus, Oliv. Ent. v. 83, II" 401 ; il est du Sénégal. CEPUS etCEPOS. MA31. Synonymes anciens de Singe. CEK. BOT. Espèce du genre Chêne, Qiteicus Ceins. CÉRACÉ. Ceraceiis. BOT. C'est-à-dire (|Ui a l'aspect de la Cire. On emploie assez fréquemment celte quali- fication dans la description des organes lloraux des Or- chidées. CERACUATES. jiiiv. Variété de Quartz-Agate, couleur de cire. CÉR.ICIDION. Cercegidion. ins. Coléoptères tétra- nières, de la famille des Longicornes. Ce genre a été foi'iné par Boisduval pour un insecte assez remarquable découvert ù .la Nouvelle-Hollande par le naturaliste Cuningham. Les caractères assignés au genre sont ; une tête perpendiculaire, coupée obliquement de haut en bas, assez forte et un peu rugueuse ; des yeux échan- erés, peu saillants; des mandibules courtes cl épaisses; des palpes médiocres, à articles un peu déprimés; des antennes très-rapprochées à leur origine, un peu plus longues que le corps; un corselet parallèle, de la lar- geur de la tête et plus long que large, un peu chagriné latéralement, muni de quatre pointes dorsales, séparées par une ligne médiane enfoncée. L'écusson est médio- cre, presque demi-lunaire; les pattes sont égales, avec les cuisses un peu clavifornies et mutii|ues : les élytres sont cunéiformes, atténuées et déhiscentes au sommet, elles embrassent étroitement l'abdomen. Le Cérscgidion horrible, Cerwgidioti liorreiis, Roisd., a neuf lignes de longueur et les antennes autant ; il est noir, garni de quel(|ues poils roussàtres, avec le corselet rugueux, armé en dessus, de quatre pointes coniques, presque égales, sépart-espar un inlervalle lisse et une ligne mé- diane, qui offre à son extrémité antérieure un petit tu- bercule pointu, peu saillant. Les élytres sont marquées en dessus de quelques points enfoncés et latéralement de quelques tubercules arrondis ; elles ont en outre cha- cune deux fortes épines larges et comprimées latérale- ment, dont la première est profondément bifide, el l'aulrc recourbée en arrière. Les pattes sont duveteuses et d'un brun roussàtre. CÉRAGÉNIE. Certigenia. iss. Coléoptères tétramè- res; genre de la famille des Longicornes, établi par Serville qui lui assigne pour caractères : palpes presque égales; article terminal un peu comprimé, obconique; mandibules arrondies extérieurement; antennes à peu près de la longueur du corps dans les femelles, plus longues dans les mâles, garnies en dessous d'une frange de longs poils, el composées de onze articles dont le dernier très-long dans les mâles; corselet dilaté latéra- lement, biluberculé de chaque côté, inégal el tubercule en dessus; présternum peu saillant, portant une faible pointe entre les deux premières cuisses; mésosternura caréné; élytres rebordées latéralement, tronquées à leur extrémité; écusson petit, arrondi postérieurement; corps soyeux; pattes assez grêles; cuisses simples. Ce genre a été fondé sur le Ceramhyx bicornis de Fab., qui se trouve au sud de l'Amériiiue. CERAIA OD CÉRAJA. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Loureiro, et dont aucun autre bo- taniste n'a été jusqu'ici à même de vérifier les caractères qui, suivant l'auteur, consistent en une corolle dont le pétale intérieur se prolonge à sa base, en tube subulé, dilaté à sa partie supérieure, à cinq divisions, renfer- mant un appendice à plusieurs découpures; une anthère operculée à une seule loge. Celle plante parasite, voi- sine des Angrecs, croit sur les vieux troncs d'arbres, et sur les rochers, dans les forêts de la Chine et de la Cocliinchine. CERAISTE. Cerasliiim, L. bot. Ce genre, qui appar- tient à la famille des Caryophyllées, tribu des Alsinées, et à la Uécandrie Penlagynie, L., avait été constitué par Tournefort, sous le nom de Myo.sotis. Linné ayant donné celte dénomination à un genre de Borraginées, lui sub- stitua celle de Cerasliuin, (pii a été ensuite unanime- ment adoptée. Il lui assigna pour caractères : un calice à cinq sépales; une corolle composée de cinq pétales bifides; dixétamines; cinq styles; capsule uniloculaire, cylindrique ou globuleuse, et s'ouvrantparson sommet couronné de dix dents. Nous ajouterons que dans les espèces où la capsule est cylindrique (et c'est le plus grand nombre des cas), elle est toujours arquée après la maturation, et que dans celles où on l'a dite arrondie, c'est qu'on n'a probablement observé que l'ovaire, ou bien que les espèces appartiennent à d'autres genres. La plupart des Céraistes sont indigènes, el quoiqu'on n'en connaisse qu'un nombre assez peu considérable, leur élude présente beaucoup de difficultés, parce qu'il C É R CE R 207 est peu de genres dont les espèces se nuancent par leurs caractères autant les unes dans les autres. Elles ont été partafjèes en deux groupes : dans le premier, les pétales sont égaux au calice ou plus courts que lui; quelques espèces de ce groupe n'offrent que cinq élamines, et même, on ne peut y voir, selon De Candolle, les cinq filets stériles que Linné dit avoir observés sur le Ceras- tiiim seiHidecatulruiii. Le second groupe a les pétales plus longs que le calice; les plantes qui le composent sont remarquables par la multitude et l'éclatante blan- cheur de leurs fleurs. Le Céraiste des champs, Ceras- fiiim arvense, L., couvre au printemps les bords des chemins de presque toute la France. On cultive le Cé- raiste cotonneux, Cerastitim tomentosum, L., dont les fleurs d'un blanc lacté, et le reste de la plante couvert d'un coton argenté, font le plus bel effet, surtout quand on en tapisse les rochers des parcs et des jardins pitto- resques disposés à l'anglaise. CERAITiS. BOT. .Synonyme de Trigonelle Fenugrec. CERAJA. BOT. F. Ceraia. CERALUS. OIS. Synonyme de Sylvie Rousserole. CÉRAMBYCES. iiïs. Même chose que Longicornes. CÉRAWBYCINS. Ceiambycini. ns. Coléoptères tétra- mères ; l'une des cinq tribus de la famille des Longi- cornes de Lalreille, qui comprend les genres Lissonote, Clénode, Capricorne, Callidie, Megadère, Dorcadère, Lophonocère, Phœnicocère, Callichrome, Rhinntrage, Distichocère, Stenodère et Leptocère. CERAMBYX. ins. Synonyme de Capricorne. CERAM-CORONET. MOLi. F. Cymbe. CËRA5I1A1BES. BOT. Famille établie par Bory de S'- Vincent pour des Végétaux Hydropliytes, jusqu'ici ré- iMiis presque arbitrairement, par les botanistes, sous les noms de Conferves et de Ceramium. Le genre immense qui porte ce dernier nom dans plusieurs auteurs, ren- fermait une grande partie des Végétaux qui rentrent dans la nouvelle famille des Céramiaires, mais ne peut en être considéré ni comme le type, ni comme le cadre, puisqu'on y avait jeté, comme au hasard, des Végétaux de' familles fort éloignées, et qui n'ont de commun que de croître à peu près tous dans l'eau. Les caractères des Céramiaires sont faciles à saisir; ils consistent dans des filaments essentiellement articulés, produisant exté- rieurement des capsules ou gemmes parfaitement dis- tinctes. Une pareille définition bien claire et précise en exclut plusieurs Fucacées, Confervées, Arthrodiées et Ulvacées que Roth et De Candolle avaient introduits par leur genre Ceramium. Celte famille se compose de Végétaux plus souvent marins que d'eau douce, capillaires, généralement d'un port élégant et de couleur agréable, soit brunâtre, soit rouge, soit purpurine, soit verte. Elle est fort nom- breuse en espèces. se divise trèsnaturellementen genres dont la quantité devra sans doute être fort augmentée par la suite , et dont nous citerons ceux sur lesquels on a des données certaines. t CÉRAMIAIRES BOMOGÉtiÉocAEPES produisant de vé- ritables capsules homogènes, monocarpes ou polycar- pes. a. Capsules nues; filaments cylindriques, composés d'articulations non sensiblement renflées. A. Filaments simples. 1. DEsjiAnETEiiE. Desmaietelln, B. Oscillatoria' spec. Lyngb. Les Céramiaires de ce genre offrent au premier coup d'œil une apparence qui justifie quelques algologues de l'erreur où ils sont tombés en les prenant pour des Oscillatoires. Leur absolue immobilité, l'une de leurs extrémités qui est fixe, et leur fructification, proscrivent tout rapprochement entre des êtres qui n'appartiennent probablement pas au même règne. F. Filaments rainenx. ' Parcourus par des linéaments entre-croisés de ma- tière colorante. 2. IluTCHmsiE. Hutchinsia, Agardh. Capsules légè- rement pédonculées, en forme d'ampoule, s'ouvrant à leur extrémité pour laisser échapper les semences. 5. Gratelipeile. Gnitelupella, B. Capsules parfai- tement sessiles et groupées vers l'extrémité des rameaux. 4. Brongiviartelle. Biongniartella, Bor. Gemmes ovoïdes, opaques, qui, dans la maturité, donnent aux rameaux fructifères l'aspect des gousses de certaines Légumineuses articulées. Ce genre déjà décrit dans cet ouvrage, est mitoyen entre la famille des Confervées et celle des Céramiaires. •* Entre-nœuds marqués par plusieurs macules colo- rantes, longitudinales et parallèles. 5. Deliselie. Delisella, B. Sphacellariœ spec. Lyngb. Capsules ovoïdes, subpédicellées, revêtues d'une enve- loppe transparente qui les fait paraître comme anne- lées. Deux macules dans chaque article. 6. DicARPEiiE. Dicarpella, B. Hiitchinsiœ spec. Lyngb. Fructification ambiguë, présentant, comme dans les Biongniartelles, des gemmes intérieures, et comme dans les Hutchinsies, extérieurement des capsules ani- pullaires. Celles-ci sont sessiles. Ce genre forme encore un passage avec la division suivante, parce que ses arti- cles présentent en outre, dans certains états, une macule obronde et centrale au milieu des macules linéaires, lon- gitudinales, qui sont au nombre de trois à cinq. 7. Callithamxie. Callilhamnion , Lyngb. Capsules ovales, polyspermes, sessiles, axillaires. Les articula- tions des rameaux n'offrant qu'une macule, ce genre l'orme un passage à la division suivante. '*' Matière colorante groupée en macules arrondies au milieu de l'entre-nœud. 8. Ectocarpe. Ectocarpus, Lyngb. Capsules subses- siles, solitaires, non revêtues d'une membrane qui les fasse paraître annelées comme dans les Deliselles. 9. Capsicarpelle. Capsicarpella, B. Capsule pédicu- lée, solitaire, oblongue, acuminée, en forme de petite corne, ou plutôt semblable au fruit du Piment long. Ce genre, déjà décrit dans ce Dictionnaire, a été formé aux dépens du précédent. 10. Addodweile. Judiiinella, B. Ce genre élégant offre pour caractères : des filaments cylindriques, sans renflement aux articulations, et produisant des gemmes extérieures, nues, ovales, oblongues, opaques et slipi- tées. On peut le diviser en deux sections ; la première contiendra les espèces où les gemmes sont solitaires, la seconde celles où ces mêmes organes sont réunis en cer- tain nombre sur un même pédicule. Les Audouinelles ont de grands rapports avec les Ectocarpes de Lyngbye, 808 C £ K C. É R donl elles faisaient partie, mais en diffèrent, parce que leurs gemmes ne sont ni sessiles ni sphériqiies. Les es- pèces les plus remarquables de ce genre sont : 1" ^/k- duinella f'uniformis, B., Confeira tomentosa des au- teurs, Eclocarpustomentosiis, lyncb. Tent., p. 132, t. 44, A. Celte espèce marine a sa fructification solitaire et en forme d'Olive ; elle détermine sur les Fucus de pe- tites liouppes de couleur brune foncée, qui deviennent d'un roux brillant, préparées sur le papier où la plante adbère. 2" Aiiduinella chalybœa, B., Ceraiiihitii cha- lybœum, Ag. Syn. 69. Eclocarpiis ihalyhwus, Lyngb. loc. cit., p. 153. t. 44, fort jolie Uydrophyte d'eau douce trouvée par Bory,dans les fontaines puies et contre des roues de moulins aux environs de Fougères, petite ville de l'Armorique. Depuis elle a été reconnue dans des endroits pareils, sur la Conferra glomerata, dans les îles du Danemarck par le savant Lyngbye, et une fois aux environs de Vire par Delise. Sa couleur est d'un vert d'airain tirant sur le noir, et les houppes hémis- phériques ou globuleuses que forment ses petits fila- ments soyeux et resplendissants par la dessiccation, adhérant au papier, y paraissent avoir de deux à six lignes de diamètre. 3» ^ItiduineUa miniatu, B. Celte espèce, répandue dans tous les herbiers sous le nom de Con/'erra Hcnnanni de Draparnaud, croît sur les Fon- tinales et sur les Lémanécs, dans les eaux courantes; plus petite que la précédente, elle s'en distingue au premier aspect par sa teinte vineuse. 11. Céramie. Ceramimn, B. Capsules solitaires, comme annclées ainsi que dans les Deliselles, la ma- tière colorante remplissant l'intérieur de l'article, au- tour duquel demeure une marge lransparenle,qui ferait croire à l'existence d'un tube intérieur. /3. Capsules nues, filaments moins cylindriques, étant formés d'articles sensiblement amincis par leur base. 12. Bi3iBocu«TE. Biilboclicete , Agardh. Ce genre, déjà traité tome i, p. 232. est caractérisé par une ca- lyplrc cilifère disposée à côté du point d'insertion des articles. •/. Capsules involucrées; filaments noueux, composés d'articulations renflées. 13. BoRYisE. JSoo'H», Grateloup. Les caractères de ce genre déjà décrit dans ce Diclionnaire. sont les mêmes que ceux de la section où jusqu'ici il se trouve seul. tt Cêramiaibes glojiérocarpes Fructificalion com- posée de glomérules pressés, nus et extérieurs. 14. BoTRYTEiLE. BotryMla,^., Ectospermœ spec. Lyngbye. Ce n'est que provisoirement que ce genre est placé parmi les Céramiaires et par un rapproche- ment purement artificiel. 11 est difficile de concevoir <|u'une même famille présente autant de diversités dans les organes reproductifs; ceux des Botrylelles les rap- portent près des Balrachospermes, et les feront peut- ftre placer dans la famille des Chaodinées, quand elles ;uiront été examinées de nouveau. CÉRAMIANTIIÉME. Ceramlanlhemum. bot. Donati a établi ce genre dans son Histoire de la mer Adriatique, pour le Gigartina confcrroidcs de la Méditerranée, dont il a donné une bonne figure et une description très- exacte. Adanson a adopté ce genre et lui donne pour caractères : « plante droite, rameuse, charnue j capsule • sphériquc, s'ouvrant au sommet par un trou cylindri- » que, et contenant une graine fixée à un placenta cen- » Irai. >v Donati ainsi qu'Adanson ont appelé ra/iSM/e le conceptacle ou tubercule, et graine la capsule qui ren- ferme les semences. Le Fiicocapillaie,ele.. d'Imperato, p. 048, est une variété du Gigartina ronferroitles ; mais il ne sert point à la teinture, comme ledit ce naturaliste, qui l'a cru peut-être une variété de son Àlga Fuvo, p. 049, el de son Fiico rerrucoso, p. 030; ces deux dernières plantes appartiennent aux Lichens. CÉRAMIE. Ceramia. ys%. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Porte-aiguillons, placé par La- treille dans la famille des Diploptères. Il a pour caractère ' essentiel d'avoir toujours les ailes étendues et les palpes maxillaires très-petites, terminées en alêne de cinq ar- ticles, dont le dernier à peine visible. Les Céramies se distinguent de tous les autres genres de la famille à laquelle elles appartiennent par plusieurs particularités très-remarquables. Leurs ailes supérieures ne sont pas plissées comme dans les Guêpes, mais toujours étendues, ce qui est une anomalie fort curieuse. Ces mêmes par- ties ne présentent que deux cellules cubitales, dont la seconde reçoit les deux nervures récurrentes ; caractères qu'elles partagent uniquement avec les Célonites et les Masaris. Leur lêle est grosse, ce qui les rapproche des Cerceris; mais elles en diffèrent par les antennes. Outre la singularité que présentent les ailes, on trouve quel- ques autres caractères dans les parties de la bouche, qui empêchent de les confondre avec les Guêpes; enfin elles ont une petite échancrure aux yeux et un abdomen ovale, plus épais à la base. Ce genre, très distinct, a été établi à la même époque par Latreille et Klllg. Le iiremier lui a donné le nom que nous avons adopté, et le second celui de Gnallio. L'espèce que Latreille a eu occasion d'étudier est la Céramie de Fonscolombe, Ceramia Foiiscolomhii, dé- couverte aux environs d'Aix, par Boyer de Fonscolombe. Elle ressemble au premier aspect au Polisles gallica, et atteint prescpie sa taille. La femelle bâlit un nid sem- blable à celui de la Fespa muraria de Linné. — Klllg (Mém. des Curieux de la nature de Berlin) a nommé Gnato Lichtensteinii l'espèce qu'il a décrite; à en juger par la figure qu'il en donne , son port est celui d'un Philantc. — Elle est exotique. — Dejean et Léon Dufour ont rencontré, en Espagne, une Céramie plus petite que celle trouvée à Aix ; elle se rapproche beau- coup des Célonites. CÉRAMIÉES. Cvramiœ. bot. Famillcde plantes Hy- drophylesloculées, établie par Théophile Bonnemaison, dans son Essai sur ces plantes. Dans celte famille, la -ap locule est constamment unique dans chaque segment; la membrane offre une texture assez mince, compara- tivement à celle des Épidermées, et délicate; son union avec la locule n'est plus aussi intime, dans l'état de vie et de i)erfection. Ces végétaux sont de petits arbris- seaux en miniature, d'un port très-élégant. La fronde est colorée d'une manière uniforme et continue; une ligne transversale, un peu foncée, indique les articula- tions; souvent même il est impossible de les discerner. Mais à peine la plante est elle hors de son élément que C E R C É R im rarticiilation semble s'entr'ouvrir, la locule se coiitraclc sur le sommet et sur les côtés, se déchire et épanche une liqueur qui colore l'eau. Celte liqueur ne semble pas seule constituer la coloration de la locule, car sa mem- brane ne perd pas sa teinte, après son extravasion. On a supposé que cette coloration était due à des globules pulvérulents, mais les plus forts grossissements n'ont pu les faire apercevoir. La famille des Céiamiées se com- pose des genres Ceramiuin, Roth, Judouinella,Tioiy, clGriffillisia, Agardh. CÉRAMIER. Ceramiuin. bot. Ce nom fut d'abord imposé par Rolh à un genre fort nombreux en espèces incohérentes, quand cet auteur commença à sentir la nécessité de former des genres distincts dans l'immen- sité des Conferves linnéennes. Adopté par De Can- dollc sans examen , cet auteur confondit , sous ce même nom, dans la Flore Française, jusqu'à des Ulva- cées et des Fucacées. Le genre Ceramitmi n'avait pas été plus heureusement circonscrit par Slackhousc. De- puis, Agardh et Lyngbye avaient considérablement res- treint le genre dont il est question; mais ces habiles algologues n'ayant pas toujours été fidèles aux carac- tères qu'ils avaient eux-mêmes tracés, et leur genre Ceramium ne coïncidant pas exactement avec celui que depuis longtemps Bory avait restreint dans des limiles rigoureuses, le genre Céramier sera élabli ici, d'après les observations et l'antériorité des recherches hydrophy- tologiques de Bory. Les caractères de ce genre consis- tent dans des filaments cylindriques, non renflés à leurs entre -nœuds comme dans les Borynes, articulés par sections, qui sont marquées intérieurement d'une seule macule de matière colorante, disposée de manière qu'on croirait à l'existence d'un tube intérieur. La fructitîca- tion consiste dans des capsules externes, solitaires, nues, opaques, environnées d'une enveloppe vésiculeuse, transparente, qui les fait paraître comme ceintes d'un anneau translucide. Les Céramiers sont, av«c les Cory- nes, les plus élégantes des plantes en miniature, dont l'Océan embellit nos herbiers. Ordinairement coloriées en pourpre ou en violet, dessinées en arbustes, adhé- rentes au papier, et faciles à préparer, le cryptogamiste les recherche. La plupart sont marines. Entre dix à douze espèces de l'eau salée qui sont connues, on doit citer les Ceramium Arbusctda, B. ; CaUithamnion, Lyngb. Tent. hydr. p. 122, pi. 58. Les figures 1 et 2 seulement. Hutchinsia, Agard. — Ceramium cocci- nea, B.; Hutchinsia, Agard.; Cotiferva, DiUw. Drit. tab. 30. — Ceramium fruticulosum, B.; CaUitham- nion, Lyngb. toc. cit. p. 125, t. 38. — Ceramium corymbosum, B. CaUithamnion, Lyngb. toc. cit. p. 125, t. ôi.— Ceramium roseum, B., CaUithamnion, Lyngb. p. 125, t. 39. — Ceramium coraltinum, B. ; Conferva corallina, L. et des auteurs. — Ceramium repens, B.; CaUithamnion, Lyngb. toc. cit. p. 128, t. 40. — Parmi les espèces d'eau douce, on remarque : — Ceramium confervoides , B. ; Conferva fracta, Roth., Cat. bot. 3, p. 230. Flor. Dan. t. 946. Cette der- nière espèce est extrêmement commune dans les bas- sins, les étangs et les marais de l'Europe; elle y forme des masses vertes, dont l'organisation rappelle celle des Conferves, mais dont la fructification, fort bien repré- sentée par Lyngbye, tab. 52, d. 9, est totalement dif- férente. — Parmi les espèces terrestres, on doit remar- quer le Ceramium aureum, B. et Agardh. Syn. p. 08; Bjssus aurea, L. Celte charmante espèce, si diffé- rente de ses congénères par l'habilation, en est très- voisine parla conformation. Elle forme, sur les rochers des régions tempérées et même froides, de pelils cous- sinets qui ressemblent à des fragments de velours, cou- leur d'orange; elle devient cendrée ou verdàtre par la dessiccation. Le CaUithamnion repens de Lyngbye parait appar- tenir à ce genre où Bory hésite à le placer, parce que la singularité de son porl fait présumer qu'on lui trouvera, par la suite, quelque caractère suffisant pour en former un genre particulier. CÉRAMION. BOT. r. Kéramion. CÉRAMOPSE. Ceramopsis. bot. {Céramiaires? ) Genre formé par Beauvois dans sa tribu des Fucées, sec- tion des Scutoïdes, et qu'il est difficile de reconnaître sur le peu qu'en dit l'auteur. CÉRANTHE. Cerantlius. bot. y. Chionaivtde. CÉRANTHÈRE. Ceranthera. bot. Genre de la famille des Méliacées. Son calice est à cinq divisions égales, avec lesquelles allernent cinq pétales de longueur dou- ble ; ils s'insèrent à la base d'un tube urcéolé, qui pré- sente supérieurement cinq petites dentelures, et dans leurs intervalles cinq appendices ovales, beaucoup plus longs, à chacun desquels répond une anthère oblongue, bi!oculaire,inlrorse, surmontée de deux petites pointes; l'ovaire, entouré par le tube, est libre, terminé par un style et un stigmate simples. Beauvois, qui a établi ce genre dans sa Flore d'Oware et de Bénin, n'a pu obser- ver l'intérieur de l'ovaire ni la capsule. 11 en décrit et figure, tab. 05 et 00, deux espèces très-rapprochées. Ce sont des arbrisseaux à feuilles alternes et simples, à fleurs petites, disposées en panicules terminales. CÉRAPE. Cerapus.c&vix. Genre de l'ordre des Ara- phipodes, établi par Say, pour une espèce, Cerapus tii- bularis, qui se trouve en très-grande abondance sur les côtes des États-Unis. Caractères ; antennes grandes, avec le pédoncule composé de trois (les supérieures) ou quatre (les inférieures) arlicles; les deux pieds anté- rieurs petits, avec une griffe d'un seul article, et dont les deux suivants se terminent par une grande main triangulaire, unie, dentée, avec la griffe biarliculée. ÇÉRAPHRON. Ceraphron. iss. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-tarières, fondé par Jurine, qui lui assigne pour caractères : antennes tan- tôt moniliformes, formées de treize articles, le premier long, arqué et aminci à sa base; tantôt brisées, moni- liformes et en scie, composées de dix et de douze ar- ticles, le premier très -long et cylindrique; mandibu- les courtes, larges, légèrement bidentées; une cellule radiale, ovale, incomplète; point de. cellule cubitale. — Latreille a adopté le genre Ceraphron; mais il l'a restreint de beaucoup, en créant à ses dépens les genres Serlion et Téléade ; il est placé dans la famille des Pupivores, tribu des Oxyures, et a pour carac- tères : antennes des femelles filiformes, renflées à leur extrémité, insérées près de la bouche, de dix arti- cles, dont le premier très -long; mandibules dentées; 210 C E R C É R alidomen elliptique, déprimé et à pédicule très-petit. Les Céraplirons s'éloignent des Hélores, des Bélylcs, des Anléons, des Proctotrupes, des Cinèles, des Dia- prics, etc., par l'insertion des antennes auprès de la bouche et non au milieu de la face de la tète ou immé- diatement sous le front. Ils se distinguent surtout des quatre premiers genres qui viennent d'être cités, ainsi que des Omales, par l'absence totale des cellules bra- chiales; enfin leur cellule radiale, incomplète, empê- chera encore de les confondre avec les Diapries et avec les Platigaslres (|ui n'ont aucune nervure aux ailes. — Les Insectes de ce genre sont excessivement petits; on les rencontre dans les prairies; plusieurs ne présentent pas d'ailes, ou paraissent les avoir perdues. — Latreille rapporte à ce genre le Céraphron sillonné, Ceraphron sulcatus de Jnrine. CÉUAPTÈltE. Ceraplerus. iivs. Svvedcrus a institué, sous ce nom. un genre de Coléoptères tétramères, dans la famille des Xylophages; il a les antennes perfoliées dès leur naissance, et de dix articles. Donovan a rap- porté à ce genre une espèce sous le nom de Céraptère de Macleay, Cerapteriis Macleayi; elle est de couleur brune, et avoisine les Pausses par la forme de son corps. CÉRASCO.MlOiX. BOT. Synonyme d'OEnanle fislulcuse. CÉRASINE. Cerasina. bot. Nom donné par John à une matière analogue à la Bassorine , qu'il a décou- verte dans la gomme qui découle naturellement des Cerisiers, des Pruniers, etc., etc. y. Bassorine. CÉItASIOLA. bot. Synonyme de Tamnc commun. CERASPHOUE. Cerasphorns. i^s. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, établi par Serville qui le caractérise ainsi : les quatre palpes cour- tes et égales; antennes pubescenles en dessous, plus longues que le corps dans les mâles, plus courtes dans les femelles, composées de onze articles dont le der- nier à peu près de la longueur du précédent dans les femelles, évidemment plus long que lui dans les mâles; corselet cylindrique, uniépineux latéralement, avec son disque inégal, mais sans épines dorsales; élylres soyeuses; écusson triangulaire, avec sa pointe mousse; corps pubescent; pattes longues; cuisses simples. Ce genre se partage en deux divisions, selon que les pattes sont ou simplement grêles ou comprimées, les élylres troncpiées et épineuses ou arrondies et muti(|ues. Le Stenocorus garganicits, de Fabricius, appartient à ce genre. CERASPIS. ins. Genre de Coléoptères tétramères, fa- mille des Lamellicornes, institué par Lepelletieret Sur- ville pour quelques espèces Brésiliennes. Caractères : deux petites incisions longitudinales au milieu du cor- selet ; entre elles une dent dont l'extrémité est reçue dans une écliancruic correspondante de l'écusson; an- tennes de dix articles; crochets des tarses inégaux; corps recouvert Ou parsemé de petites écailles. CÉRASTE. REPT. Esi)èce du genre Vipère. CÉRASTE DE SIAM. rept. Variété du Python Tigre. CÉRASTES. Ceraslodeniia. moll. Nom proposé par Poli pour l'Animal des Bucardes. CÉRASTIN. KEPT. Espèce du genre Acantophis. CÉRASTIUM. BOT. Synonyme de Céraiste. CÉRASUS. BOi. Synonyme de Cerisier. CERATANTHERA. bot. Hornemann a proposé, sous ce nom, l'établissement d'un genre nouveau, pour le Globha maranlina, dont, à peu près à la même époque, David Don faisait son genre Cotebrookia. Ni l'un ni l'autre genre n'ont été adoptés et la plante est restée parmi les Globbées. CÉRATIA. BOT. Ce nom prouve bien l'incertitude qui règne dans la détermination des plantes que men- tionnèrent les anciens. Adanson le rajjporle au Carou- bier, Ray au Gainier, l'Ecluse au Baguenaudier, Colu- melle à la Dentaire ennéaphylle, cl Bauhin à VKrx- thrina corallodeiidnim. Il est synonyme (VHrmenœa Cour'i, rit dans Plukenel. Persoon a fait sous le nom de Ceralia, une section du genre Swerlia; elle répond au genre llalenia. CÉRATIER. Ceiatiitm. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Blume, pour une plante herbacée, caulescente, parasite sui' les arbres des forêts de Java et qu'il a nommée Ceraliiim compressum. Carac- tères : sépales latéraux les plus extérieurs étalés, unis au gynostème par un onglet oblique, les autres conni- vents et droits ; labelle concave , crèté intérieurement , ascendant, uni au gynostème par un onglet élastique ; son limbe est ondulé, voûté et à moitié trilobé; anthère terminale, biloculaire, portée sur une dent dorsale; deux masses poUiniques, oblongues, comprimées; cap- sule siliquiforme, cylindrique. CÊRATINE. Ceratiiia. iJis. Genre de l'ordre des Hy- ménoptères, section des Porte-aiguillons, établi par Latreille qui, l'ayant d'abord placé dans la famille des Apiaires, l'a rangé ensuite dans celle des Mellifères, en lui assignant pour caractères : mâchoires et lèvres lon- gues, en forme de trompe et coudées; languette lili- forme ; premier article des derniers tarses non dilaté à l'angle extérieur de son extrémité; labre carré, presque aussi long que large, perpendiculaire; mandibules tri- dentées ; palpes maxillaires de six articles ; tige des antennes presque en massue cylindrique; corps oblong, presiiuc ras, avec l'abdomen ovale. Le genre Cératine, que Fab. a confondu avec les Prosopos et les Megilles, et que Duméril ne distingue pas des Hylées, a été adopté par Jurine et la plui)art des entomologistes. Malgré ses nombreux rapports avec les Xylocopes, les Osmies et les Megachilcs, il offre cependant plusieurs particula- rités remarquables. Les mandibules sont légèrement sillonnées, et présentent trois dents, dont l'intermé- diaire est la plus longue; les antennes sont brisées, composées de douze anneaux dans les femelles , et de treize dans les mâles, un peu en massue, avec le pre- mier article long, légèrement conique, implanté par son sommet dans une fossette oblongue. apparente, for- tement excavée proportionnellement à la tête de l'ani- mal, en sorte que l'épistome parait se lever en carène émoussée; les ailes antérieures ont une cellule radiale grande, allongée, et trois cellules cubitales, dont la seconde, petite, presque carrée, plus étroite dans sa par- lie antérieure, reçoit la première nervure récurrente, et dont la troisième, plus grande, resserrée antérieure- ment, reçoit la seconde nervure, et est éloignée du bout de l'aile. Le corps est allongé et généralement glabre. Les pattes sont velues. (; F. i\ c [•; n 211 Ces Insectes diffèrent essentiellemenl des Osniies, des Wegachiles, des Xylocopes, et de la plupait des autres genres delà famille des Mellifères, par leur lahre carré, par leurs palpes maxillaires de six articles, et par les cellules de leurs ailes. — Le petit nombre d'espèces appartenant à ce genre, se rencontrent plus particu- lièrement dans le raidi de la France, en Italie, etc. On peut considérer comme type du genre la Céraline albi- labre, Ceratina alhikibris, Prosopis albiiabris, Fab. Cette espèce est d'un noir brillant ; les deux sexes ont une tache blanche sur le museau ; celle du mâle est plus grande et presque triangulaire. On la trouve dans le midi de la France. Jurine en a donné une fort bonne figure. Cette espèce doit être distinguée de la suivante, la Cératine calleuse, Ceratina callosa, que plusieurs auteurs ont confondue avec la Cératine albilabre; elle est bronzée ou bleuâtre, luisante, pointillée; des poils grisâtres garnissent ses pattes. On remarque sur le museau du mâle une tache blanche et oblongue ; le dernier anneau abdominal est tronqué et faiblement bidenté. On la trouve assez rarement. Maximilien Spi- nola (Ann. du Mus. d'Hist. nat., T. x, p. 2.30) a donné des détails fort curieux sur les mœurs de cette espèce, qu'il a désignée aussi sous le nom d'Albilabre. 11 l'a rencontrée, principalement à la fin du mois de mai et au commencement de juin, dans la partie la plus basse de la chaîne ligurienne de l'Apennin. La Cératine femelle attaque les branches de Ronce ou d'Églantier lron<|uées accidentellement; elle creuse, avec ses man- dibules, la moelle mise à nu, et laisse le bois et l'écorce constamment intacts, en sorte qu'on ne la voit jamais pénétrer latéralement, parce qu'elle serait alors obli- gée d'attaquer une substance qui résisterait à ses man- dibules. Son nid est un tuyau cylindrique, presque droit, d'une ligne et demie de diamètre, et d'un pied de pro- fondeur; il contient ordinairement huit à neuf loges parfaitementcylindriques,etquelquefoisjusqu'à douze; ces loges sont séparées par une cloison formée de la moelle même de l'arbuste, que l'Insecte a d'abord pulvé- risée, et à laquelle il a ensuite donné une solidité artifi- cielle, en la comprimant avec ses pattes et en y versant une liqueur gluante, qu'il a recueillie avec sa trompe, dans le nectaire des Heurs. Chaque loge a environ cinq lignes de longueur; elle renferme une petite Cératine et un gros morceau de pâtée mielleuse. Dans les loges plus extérieures, le petit animal est plus avancé, en sorte que souvent celui qui habite la première, en par- tant de l'ouverture, est parvenu à son état parfait, tan- dis que la larve qui occupe la dernière est encore ren- fermée dans l'œuf. Cette extrême différence donne à l'observaleurle moyen de voir, d'un coup d'œil, l'Insecte dans tous ses différents états. — L'œuf de la Cératine calleuse est oblong, blanc, assez transparent pour qu'on voie , dit Spinola , le fœtus nager dans l'albumine. 11 paraît avoir un tubercule à chaque extrémité, et il est déposé au fond delà loge, dans un creux que la Cératine mère a exprès ménagé dans sa pâtée. — Sa larve est blanche, apode, et paraît semblable à celle des Abeilles; sa tète est toujours tournée vers l'ouverture du nid; elle attaque la pâtée par sa partie inférieure, se méta- morphose en nymphe avant d'avoir consommé toutes ses provisions, et ne rend aucun excrément. — La nym- phe n'est point renfermée dans une coque, et demeure appuyée contre le reste de sa pâtée jusqu'à sa dernière métamorphose. Tout son corps est blanc, hors les yeux qui sont noirs; la tête est des parties du corps, celle qui reçoit la première la couleur de l'Insecte parfait, et l'abdomen la dernière. Aussitôt après s'être trans- formée, la Céraline attaque, avec ses mandibules, la cloison qui la retient prisonnière, et cet organe, dont le principal usage est de gratter et de creuser, lui ouvre la route qu'elle s'empresse de suivre. Arrivée à la porte du nid, elle s'y repose, et rend en abondance les excré- ments accumulés dans son abdomen depuis sa nais- sance. Pendant cette oi>éralion, elle étend ses ailes , remue ses pattes, et les prépare aux grands mouvements auxquels elle les destine. Au moindre bruit, elle se réfu- gie dans son ancienne loge; mais elle en sort l'instant d'après, toujours pressée d'achever l'évacuation de son méconium. Dès qu'elle a satisfait à ce premier besoin, elle prend l'essor et abandonne son ancienne demeure pour n'y rentrer jamais. On a vu, dans ce qui précède, que la Cératine confec- tionne une pâtée mielleuse qui doit servir de nourriture à la larve; maison a pu remarquer dans les caractères génériques qui ont été donnés, que ces Insectes ont le corps glabre, et que de plus ils ont les jambes simples, c'est-à-dire qu'ils sont privés des instruments ordinaires pour recueillir la poussière des élamines. 11 était donc curieux de découvrir par quel autre moyen avait lieu la récolte. L'honneur de cette découverte appartient tout entier à Spinola. Ayant pris un jour une femelle, elle lui parut avoir quatre antennes. Les deux vérita- bles étaient courbées et presque collées contre la bou- che. Deux corps jaunâtres s'élevaient à leur place; ils étaient fixés dans les fosses du front, derrière l'inser- tion même des antennes. Quelques efforts légers ne purent les détacher, mais lorsqu'on traversa le corps de l'insecte avec une épingle, il déposa de lui-même ces deux corps parasites, sans que son front conservât la moindre tiace de leur présence. Les ayant alors exami- nés à la loupe, notre observateur reconnut qu'ils n'é- taient autre chose que deux étamines d'une fleur des prés vulgairement nommée Pissenlit; on ne put alors douter que la nature n'eiit accordé à cet Insecte les fosses du front pour remplacer les soies du ventre et suppléer à ce qui lui manque dans l'organisation des pattes. Cet usage des fossettes du front est un des traits les plus curieux de leur histoire, et tellement en rap- port avec leur économie que les mâles, qui ne partici- pent nullement à la récolte, n'en présentent aucune trace, et ont le devant de leur tête parfaitenwnt uni. Le Pissenlit n'est pas la seule fleur que ces Insectes met- tent à contribution; Spinola a reconnu sur un individu les élamines de la Scabieuse, et sur un autre celles de la Ronce. Aux observations curieuses que nous avons empruntées à son intéressant Mémoire, nous ajouterons les détails non moins curieux qu'il nous a transmis sur les femelles occupées à faire leur provision. Profilant do la faculté de creuser accordée à ses mandibules, l'in- secte qui a choisi une fleur, y enfonce sa lête, au-dessous du plan sur lequel les étamines sont implantées ; puis U-2 C li II IL II écarlanl les inaniliUiiles, il soulève ces étainincs, et les ilélachc de manière qu'elles conservent leur position perpendiculaire; alors il glisse sa té(e en avant jusi|u'à ce qu'une des étamines se fixe dans une fosse du front qui paraît humectée et gluante; quelquefois il est assez heureux pour remplir les deux fosses à la fois. Cela fait, il pari; la tète ornée d'un double panache, et conser- vant le plus parfait équilihre, il court de nouveau à son laboratoire. Il restait un fait à éclalrcir : comment ces étamines sont-elles chanijées en pâtées? L'observa- tion tentée de bien de manières ne put rien apprendre à cet égard. Spinoki suppose que la Cérallne secoue les étamines pour en faire sortir le pollen, et qu'elles dé- gorgent sur celui-ci une li<|ueur mielleuse; ce n'est là qu'une hypothèse ingénieuse à laquelle il serait facile d'en subslituer beaucoup d'autres. CÉRATIOLE. Ceraliola. bot. Genre établi par Mi- chaux, d'après un arbrisseau de la Floride, qui présente le port des Ericées, et se place à la suite de cette famille à côté de la Camarinc. Ses feuilles, linéaires, disposées par verticilles de quatre, ont à leur aisselle des petits boutons sessiles, renfermant la fleur dont le sexe est différent sur les différents pieds. Ces boulons sont for- més de huit squammules imbriquées, qui tiennent lieu de calice et de corolle, et contiennent, dans les mâles, deux étamines dont les filets plans et dressés font saillie en dehors, et portent des appendices à leur sommet, où l'on voit deux anthères biloeulaires fendues à leurs deux exirémilés; dans les femelles, elles enve- loppent un ovaire libre, dont le style, court, la dépasse un peu, et dont le stigmate est découpé en plusieurs lanières étalées, rayonnantes et souvent géminées. Le fruit est une petite baie ovoïde, couverte par les squam- mules, et renfermant deux osselets dont chacun con- tient une graine de même forme. CÊRATION. EÛT. Syn. présumé de Caroubier. /''. Ce- RATIA. CEPiATITlS. EOT. Synonyme de Glaucienne jaune. CERATIUM. EOT. Genre établi par Alberlini et Schwei- nitz, et qui a pour type Vlsaiia mucida de Fersoon, déjà assez bien figuré par Micheli, Aoca Gênera, tab. 92, fig. 2. Il est voisin des genres Isaiia, Core- mittm, etc. 11 est composé de filaments entre-croisés qui forment une membrane rameuse, pliée, d'abord gélatineuse, devenant ensuite sèche et hérissée de fila- ments qui portent des sporules solitaires. II diffère de l'Isaria par sa forme membraneuse et parce qu'il est d'abord à l'état gélatineux. On en con- naît quatre espèces, Ceratiiim aureuni, hyilnoides, porioides et pxxidatum, qui croissent sur le bois mort. Les trois dernières ont été figurées par Alberlini et Schweinitz. Ce genre n'a été adopté que par un Irés- pelit nombre de botanistes, et c'est vraisemblablement ce qui a décidé Glume à en transporter le nom sur un genrede la famille des Orchidées, aux risques néanmoins de faire naître un peu de confusion dans la nomen- clature. CÉRATOCARPE. Ceratocarpus, L. bot. Genre dfe la famille des Chénopodées et de la Monœcie Monandrie, L., très-imparfaitement décrit par Tournefort, sous le nom de Ceratoides, et que Linné a séparé des plantes auxquelles on l'avait mal à propos associé, en lui don- nantie nom qu'il porte aujourd'hui. 11 se compose d'une seule espèce : le Céralocarpe des sables, Ceratocarpus arenarius, L., petite plante herbacée, dont la lige se divise en une infinité de ramuscules dicholomes, verdà- Ires et couvertes d'un léger duvet. Ses feuilles sont linéaires, subulées et munies d'une seule nervure mé- diane; celles qui se trouvent à chaque bifurcation sont opposées ou verlicillées ; les autres sont alternes sur les ramuscules. Elles renferment dans leurs aisselles les Heurs qui sont unisexuelles. Les mâles ont un périgone simple à deux divisions, du fond duquel s'élève une éta- mine à filet très-allongé. L'ovaire des fleurs femelles est adné au iiérigone, et porte deux styles. Après la fé- condation, le périgone s'accroit, recouvre entièrement l'ovaire, et donne au fruit la forme d'un triangle dont la base est terminée à ses deux angles par deux prolon- gements cornus; de là le nom générique. Le Céralo- carpe des sables est commun dans les steppes de l'U- kraine et de la Tarlarie. CÉRATOCÉPHALE. Ceratocephalus. bot. Mœnch et Persoon avaient élabli ce genre sur une seule espèce de Renoncule qui, tant à cause de son port (|ue d'après une organisation qu'ils avaient cru lui être propre, devait nécessairement cesser de faire partie du genre Ranun- culus. A. Sainl-Hilaire (Ann. du Muséum d'Uist. nat. v. 19, p. 4G3), examinant avec plus d'attention les ca- raclères du Céralocéphale. |irouva qu'ils avaient été très-mal exprimés par les auteurs cités; que, par exem- ple, les deux prétendues semences, décrites comme ad- nées à un bec acinaciforme, ne sont autre chose que des renflements analogues aux tubercules qui se trouvent sur les ovaires de plusieurs Renoncules; que le nombre des étamines, loin d'être constamment de cinq à huit, l'était plus souvent de neuf à onze; enfin il termine la partie de son Mémoire relative à la distinction du genre Céralocéphale, en concluant pour la négative. II indi- que ensuite une particularité de la racine de celte plante, qui, quoique exorrhise par sa racine principale, émet un verticilledecinq radicelles secondaires, coléorhizécs. Telle était l'incertitude ou plutôt la défaveur qui pesait sur le genre en <|uestlon, lorsque dans son Système na- turel des Végétaux, De Candolle, comparant entre eux tous les genres des Renonculacées, rccoimut que les signes dislincUfs du Ceratocephalus falcatus, Pers., Ceratocephala spicata, Mœnch., lîanunculus fal- catus, L., étaient suffisants pour le séparer des Renon- cules. L'existence d'une seconde espèce, trouvée en Russie, vint ensuite confirmer son opinion, de sorte qu'il caractérisa de la manière suivante le genre Céralocé- phale : calice à cinq sépales persistants, mais non pro- longés inférieurenient sur la lige, comme dans le Myo- suruji; pétales onguiculés; étamines en nombre indéfini, toujours moins de quinze; carpelles nombreux, disposés en épi court, offiant chacun deux renflemenls à la base, cl se terniijianl par un style persistant en forme de corne, six fois plus long (|ue la graine. Cette graine est tétra- gone, et son embryon est orlholrope. Ce genre, intermédiaire de lîanunculus et de Mj'O- surus, se compose donc de deux espèces, l'une, Cera- \ toceplialus falcatus, De Cand.,est fréquente parmi les E 11 CÉU 213 moissons dans toute la région niéditeiraiiéenne de l'Eu- rope et de l'Asie. L'autre, Ceratocephalus orthoceras, DeCand.,est aussi très-commune en Sibérie et dans les champs incultes de la Tauride; c'est, de même que la première, une petite plante herbacée, dont les feuilles radicales sont découpées en lobes linéaires, et qui est recouverte d'un duvet blanc. Elle ne parait en différer que par la longueur et le redressement des cornes de son péricarpe. Le CeralocephalnsorUioceras est figuré tab. 23, 1" volume de VIcones selecfœ, de B. Deles- sert. CER.4T0CÉPHAL01DES. BOT. Syn. de Verbésine ailée. CERATOCEPHALUS. BOT. Genre de Corymbifères, non adopté, et dont les espèces étaient des Verbésines, des Bidens, des AIcmelles, etc. CERATOCHILE. Ceratochilus. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées, établi par le D-^ Blume dans sa Flore de Java, pour une petite plante parasite qu'il y a trouvée sur les arbres élevés des forets. Caractères : périanthe composé de cinq sépales libres, ouverts et onguiculés; labelle petit, représentant inférieurement un sac comprimé, qui enveloppe le gynoslèrae dans toute sa longueur; son limbe forme un style étroit, étalé et droit; gynostème court, large et obtus; anthère termi- nale et biloculaire ; masse poUinaire solitaire, globu- leuse et bilobée. CERATOCHLOÉ. Ceratochloa. bot. Genre formé par Beauvois, aux dépens des Fétuques, et dont le Festuca uniotoides est le type. De Candolle avait déjà soup- çonné la nécessité de son établissement. Ses caractères consistent dans l'épillet comprimé et imbriqué; dans la base calicinale de douze à dix-huit fleurs; dans la base florale de deux valves bifides mucronées ; daus la graine qui est surmontée de trois pointes. CÉRATOCOLE. Ceralocolus. insect. Hyménoptères; genre de la famillsftles Fouisseurs, établi par Brullé, aux dépens du grand genre Ciabiode Fabricius. Carac- tères : antennes insérées au-dessous du milieu de la face, près de la bouche, peu coudées, allant en grossissant un peu vers l'extrémité; ocelles en ligne courbe, pro- lliorax anguleux sur les côtés ; abdomen à peu près de la longueur du corselet ; son premier segment de forme ordinaire, court; anus mutique; hanches des pattes pos térieures beaucoup plus courtes que les cuisses, celles- ci et les jambes point renflées; tarses antérieurs un peu ciliés ; jambes postérieures épineuses. Le genre nou- veau se compose d'une dizaine d'espèces parmi les- quelles sont les Crabro subterraneus, Fab. , alatus, Panz, etc. CERATODON. bam. Synonyme de Narval. CERATODON. Bridel a formé sous ce nom, un genre Iiarticulier dont le Didymodon pupureus de Uooker, Dicranum pu rpurenm, Hedwig, était le type; quoi- que cette plante différât de ses congénères par ses dents réunies en grande partie par des filaments transver- saux, le genre nouveau n'a point été adopté, seulement la plante a fait l'objet d'une subdivision des Didymodons. CERATOIDES. Ceraloides. moll. Scheuchzer, en confondant les articulations de la Baculite avec des vertèbres fossiles de Serpent, a commis une faute qu'il est facile de réparer. 11 a nommé Ceratoides arlicii- lalus la Baculite vertébrée, Baculitcs reiicbratus. CERATOIDES. EOT. C'était sous ce nom que le genre Ceratocarpus, L., avait été désigné par Tournefort ; mais le peu d'analogie des plantes avec lesquelles celui- ci l'avait constitué, aurait suffi pour faire changer son nom par Linné, lors même que la terminaison de ce mot se serait accordée avec les principes posés par ce législateur de la botanique, r. Cératocarpe. CERATOLITES. MOLL. ross. Nom impropre, donné quelquefois à divers Mollusques fossiles, tels que des Orlhocéralites et des Hippurites qu'on prenait pour des cornes pétrifiées d'animaux. CERATONEMA. BOT. Roth avait désigné sous ce nom, dans ses Calalecla, des plantes qui, jusqu'alors, avaient la plupart été désignées sous le nom de Byssus, mais qui paraissent devoir se rapporter au genre Rhizomor- plia ou au Fibrillaria de Persoon , ou enfin au genre auquel ce dernier auteur a conservé le nom de Cerato- nema. Ce sont des Byssus à filaments libres, presque simples, pleins d'une consistance cornée. II paraît que les sporules sont à la surface de ces filaments. Dittmar a figuré, sous le nom d'Isaria sphœcophiia, une espèce qui croit sur les Frelons morts, et que Persoon rapporte au genre Ccratonema sous le nom de Ccratonema Cra6o«iS. Sowerby en a décrit quelques espèces comme des Hhizomorpha , avec lesquels ce genre a en effet les plus grands rapports. Mais on doit convenir que l'un et l'autre de ces genres et quelques autres que Per- soon vient d'établir aux dépens des Rhizomorpha, sont encore très -peu connus sous le point de vue de leur organisation, y. Rhizojiorphe. CERATONIA. EOT. r. Caroeeier. CÉRATOPÉTALE. Ceratopetaium. EOT. Famille des Cunoniacées. Smith est l'auteur de ce genre qui se com- pose seulement d'un arbre de la Nouvelle -Hollande, Ceratopetaium giimmiferum , dont les caractères sont : calice persistant, à cinq divisions, et portant les élamines ; cinq pétales pinnatifides, c'est-à-dire divisés en plusieurs segments ayant l'apparence de cornes ; dix étamines munies d'appendices calcarifornies; capsule biloculaire, couverte par le calice. Les feuilles de cet arbre sont verticillées et ternées; ses fleurs, disposées en panicules terminales, sont de couleur jaune. CERATOPHORA. bot. Humboldt avait décrit sous ce nom, comme un genre particulier (Florw frib. Sp., p. 112), une plante qui a depuis été reconnue pour un Bolet ou plutôt pour un Polypore qui n'était pas par- venu à son état parfait, ou que le lieu dans lequel il croissait avait rendu monstrueux. Hoffmann l'a décrit sous le nom de Bolelus ceratophora, et Persoon l'a rapporté, comme une simple variété , au Boletus odo- ratus. Cette plante croît dans l'intérieur des mines de Freyberg, à une assez grande profondeur, sur les bois de construction. CÉRATOPHRIS.BEPT. Genre de l'ordredes Batraciens. Boyé a donné ce nom à un groupe de Grenouilles à large tète, à peau grenue en tout ou en partie, et dont chaque paupière a une proéminence en forme de corne. Les Rana corntita, Seb. ; Rana megastoma, Spix; Rana scutata, Spix, et plusieurs espèces nouvelles de l'Amérique méridionale, constituent ce genre. '21 i <; K li c, t n CÉftATOPIITALME. Ceratophtalmum. crist. Gtnie élabli par Latreille dans les Crustacés Brachiopodes, section des Phyllopes. ayant pour caractères : dix pai- res de pattes au moins, et vin(;t-deux au plus, sans corps vésiculairc à leur base, et dont les antérieures jamais beaucoup plus longues que les autres, ni rami- fiées ; corps renfermé dans un test de forme de coquille bivalve, ou nu, avec les divisions tlioracbiques portant chacune une paire de pattes à découvert. Les yeux tantôt sessiles , petits et Irès-rapprocbés ; tantôt et le plus souvent, situés à l'extrémité de deux pédicules mobiles. CÉK.'lTOl'UYE. Ceratophya. ins. Wiedemann a établi ce genre de Diptères dans la famille des Atliéricèreset lui a assigné pour caractères : soie des antennes sim- ple, le troisième article presque une fois plus long que le premier; ailes coucbées l'une sur l'autie; tète trans- versale, un peu. plus large que le corselet qui est ù peu près carré; écusson assez grand et mutique; corps presque glabre; ailes dépassant un peu l'abdomen; la nervure qui sépare la cellule sous-marginale de la pre- mière cellule du bord postérieur peu sinueuse ; cette dernière cellule partagée en deux par une nervure transversale. Les Ceratophya notata et longicornis, décrits par Wiedemann, et tous deux du Brésil, sont jusqu'à ce jour les seuls connus. CÉRATOPllYLLE. Ceiatophytlum. bot. Ce genre, placé par Jussieu auprès du G. Cliara, et par De CandoUe à la suite des Salicariées, présente les caractères sui- vants : ses Heurs monoIi|ues ont un calice à plusieurs divisions, qui renferme, dans les mâles, des élamincs en nombre double de ces divisions, c'est-à-dire de douze à quatorze; dans les femelles, un ovaire comprimé, sur- monté d'un stigmate oblique. Le fruit est une noix ovale, pointue, contenant une seule graine renversée. Suivant l'obsçrvation de L.-O. Kicliard, sa radicule est tournée en sens contraire du bile, c'est-à-dire infé- rieure, et ses cotylédons sont constamment au nombre de quatre, dont deux opposés, beaucoup plus petits. On connaît deux espèces de ce genre, qui toutes deux font partie de la Flore de Paris, et sont des plantes qui vi- vent tout à fait ou i)resque entièrement sous l'eau. Leurs Heurs sont sessiles à l'aisselle de feuilles linéaires et verticillées. Dans l'une, le Ceralopliyllum ilemer- siim, ces feuilles sont bordées de petites dentelures épineuses, et le fruit muni de trois cornes, l'une au sommet, les deux autres à la base. Dans le Cerato- phyllum submersum, il n'y a ni dentelures aux feuil- les, ni cornes aux fruits. CERATOPUYTES. polyp. Les anciens naturalistes donnaient ce nom, employé par EUis, aux Gorgones, aux Antipatbes, aux Pennatules, aux Corallines, aux Flustres, aux Cellaires, aux Sertulaires, ainsi qu'aux Cellépores, Zoophytes qui ont pour demeure une sub- stance ferme, élastique, semblable à de la corne. Cuv., dans la distribution du règne animal, réunit sous le nom de Ceralophytcs les Antipatbes et les Gorgones, et il en fait la première tribu de la troisième famille des Polypes à Polypiers. CÉRATOPOGON. Ceratopogon. iNs. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Némocères, fondé par Meigen, aux dépens des Cbironomes de Fabricius, et avec quel- ques Tipules et même quelques Cousins de Linné. Carac- tères : yeux allongés trèsrapprocliés ou contigus pos- térieurement ; point de petits yeux lisses; antennes filiformes, de treize articles, dont les buit inférieurs globuleux, et les autres ovales; un faisceau de poils vers la base de celles du niAlc; bouclic formant un petit museau allant en pointe ; palpes courbées en dedans, de quatre articles inégaux ; ailes couchées sur le corps ou légèrement inclinées, n'ayant que des nervures longi- tudinales.— Les larves des Insectes de ce genre vivent dans des espèces de gales végétales; elles sont toutes forts petites et très-nombreuses ; Meigen en décrit qua- rante-cinq espèces, parmi lesquelles le Ceratopogon commun, Ceratopogon communis, ou le Chironomus commiinis, Fab.; le Ceratopogon barbicorne, Cerato- pogon barbicornis, ou la Tipiila et le Chironomus barbiconiis, Fab. ; le Ceratopogon pulicaire, Cerato- pogon piilicaris, ou le Ciilex piilicaris, Fab. et L., qui est la même espèce que le Ciilicoides punctata de Latreille; le Ceratopogon Morio, Ceratopogon Morio ou le Ciilex Morio, L., Fab., etc. CÉRATOPTÉRlDE.Cc)al) blAmet-il Persoon d'avoir choisi précisément une Graminée inutile pour faire une allusion à la pro- tectrice des Céréales. Cependant le reproche n'est peut- être pas bien fondé; car, selon Beauvois, le Paspalum vieinhranaceiiiii aurait reçu le nom de Ceresia eu l'honneur de Céré, directeur du Jardin botanique de rilc-de-France. Si cela est ainsi, il faut convenir que Persoon ne s'est pas astreint ù l'usage qui veut que, dan» la construction des mots, on suive l'orthographe des noms servant de base à l'élymologie. CEREUS. BOT. Synonyme de Cierge. CEREZA. BOT. Syn. de Cerise, d'où sont dérivés plu- sieurs noms d'arbres et d'arbustes étrangers, dont le» fruits ont quelques rapports de forme avec ceux du Cerisier. CERF.CercMS.MAM.Genrede Ruminants, caractérisé par des cornes solides, entièrement osseuses, sans étui corné comme celles 'des Bœufs, des Chèvres, etc. 11 n'y a pas de liaison entre la chute et la production de ce» cornes appelées bois, et les phases correspondantes de la végétation, ainsi que l'a dit BufFon arliennenl à l' Amérique du nord, qualre à l'AmtTiqiip du sud, vers l'équalcur, quatre à l'Europe et au continent d'Asie, quatorze à l'Inde, à rindo Cliine et aux arcliipels du sud-est de l'Asie. Çuelqucs espùces de Cerfs habitent les forêts maréca- geuses, d'autres les parties boisées du littoral des fleuves et de la mer; le plus grand nombre les forêts de haute futaie, sans s'élever bien haut sur les pentes des mon- tagnes, excepté le Renne et une espèce encore indéter- minée que llumboUlt (Tab. de la Nat., t. 1) dit être souvent blanche, ne différer |iar aucun caractère spéci- fique du Cervtis Elaphns, et se trouver jusqu'à deux mille toises sur les pentes des Andes, où XaCerons mexi- canus ne s'élève pas au-dessus de sept à huit cents toises. Mais quel que soit le site de cha(|ue espèce, elle y est immuablement fixée par son instinct. I. Cerfs communs aux deux continents. Cerf Élan. Cercus Àlces, L. Elle des Germains, Loss des Slaves. Moos-Deer des Anglo-Américains. Schreber, 240 c le mâle, et 246 d la femelle. Pennant. ^rctiq. Zool. T. 1, pi. 8. Le plus grand de tous les Cerfs, caractérisé par le renflement et la projection de ses naseaux longuement fendus, la grandeur de ses oreilles, la brièveté de son col et la hauteur dispropor- tionnée de ses membres, surtout des antérieurs qu'il est obligé, pour paître, d'écarter ou de tlécliir; enfin, par la projection presque horizontale de ses bois en palmes triangulaires, dentelés sur leur bord externe d'un nom- bre d'andouillers qui répond à l'âge. Ce bois n'est, la première année, qu'une courte dague, dont la longueur n'est que de cinq pouces la seconde année; un peu plus longue et fourchue la troisième; à quatre ans la fourche s'aplatit; à cinq ans c'est une lame triangulaire dont la grandeur et le nombre des andouillers va jusqu'à qua- torze pour cliaipie palme. Ces bois pèsent jusqu'à soixante livres dans l'Élan d'Amérique. Un tel poids tient plus encore à la densité de leur tissu entièrement compacte qu'à leur étendue; elles tombent à la fin de rautt)mne, après le rut qui dure de septembre en octo- bre, et repoussent au printemps. La femelle met bas, de la fin d'avril à la fin de mai, un ou deux petits, rare- ment trois. Gilibert (Obs. pUytol. Zool.) a gardé pen- dant une semaine deux faons, mâle et femelle, nés de la même mère, pris le premier mai. Ils étaient blancs sous le ventre, à la poitrine et à la face interne des membres. Tout le dessus du corps et la face externe des membres étaient fauves, semés de quelques poils blancs. A la fin de la première année, le faon n'a plus de blanc. La couleur générale est le châtain qui se fonce avec l'âge, et noircit dans les vieux où il reste semé d'un peu de fauve. Cette mutation de couleur par l'âge ex- plique les deux variétés admises par Warden, qui donne huit ou neuf pieds au garol, à la variété noire, c'est-à- dire au vieux Élan, et la taille du Cheval à la variélé grisâtre. Sa tête est beaucoup plus longue que son col. Allamand en a vu une qui avait deux pieds trois pouces du museau aux oreilles. Nous reviendrons sur cette pro- portion en parlant de l'Élan fossile. Sa lèvre supérieure, d'une grandeur moyenne entre celle du Cheval et la trompe du Tapir, reçoit, de quatre paires de muscles ■fixés sur le bord nasal dos maxillaires, presque autant prolongés que dans le Tapir, une mobilité aussi variée que rapide. C'est avec celte lèvre qu'il tond l'herbe, les feuilles et les bourgeons des arbres. Les muscles de son col ont une masse double de ceux du Cheval pour main- tenir l'équilibre de la tète : la difiiculté de paître à terre lui fait préférer les forêts où il broute les feuilles, les bourgeons et l'écorce des arbres. Dans l'été il se pré- serve des Taons, en restant plongé nuit et jour dans des marécages d'où il ne sort que la tète. Dans celte alti- tude il broute l'herbe sous l'eau, en soufflant avec grand bruit par les narines. L'Élan est le Machlîs de Pline, qui le caractérise par ses lèvres bombées et l'inQexibililé prétendue de ses jambes; il lui assigne la Scandinavie pour patrie. Quoi- qu'on en ait dit, l'Élan ne s'est jamais trouvé en France; il n'a pu, vu la nature des sites marécageux qu'il habite dans les forêts du nord des deux continents, vivre sur les Pyrénées. Le mâle est plus grand que la femelle. Sa chair est plus compacte que dans tous les autres Cerfs. Son foie est presque toujours malade. La graisse abdo- minale est dure comme dans tous les Ruminants. Mais celle d'entre les muscles et de dessous la peau est molle et Muide comme de la moelle. L'Élan ne court pas; sa fuite est un trot accéléré, d'une vitesse de trente milles par traite. Sa marche est accompagnée d'un craque- ment fort extraordinaire, attribué par Gilibert au peu de synovie de ses articulations, qu'affermissent pour- tant des ligaments extrêmement forts et serrés. Il a pour ennemis plus redoutables l'Ours et le Glouton qui le guettent du haut des arbres, se jettent et se cram- ponnent sur son col. En vain l'Élan se roule par terre, se heurte contre les arbres pour écraiser l'ennemi immo- bile dans l'enceinte de ses cornes. Il meurt épuisé de sang et de fatigues. — L'Élan s'apprivoise aisément. Les sauvages du nord-ouest de l'Amérique l'attellent à leurs traîneaux, comme on le faisait autrefois en Suède. Cer» Renne. Ceiviis Taraittius, Buff. § ô, pi. 18 6/s. Gcoff. et F. Cuv. Mam. 31 liv. Encycl. pi. 58, f. ô et 4. — Sans mufle comme l'Élan; bois divisé en plusieurs branches grêles et pointues dans les jeunes, et s'élargis- sant avec l'âge en trois palmes dentelées dont l'infé- rieure se projette dans la meule vers le museau, l'autre en dehors naissant au-dessous du milieu de la perche, et la troisième terminale. Néanmoins c'est de tous les Cerfs celui dont les bois montrent la plus grande diversité pour la direction, le nombre et la position des andouil- lers. On peut en prendre une idée sur la pi. 4 du t. iv des Ossem. Fossil. de Cuvier, nouv. édit., et s'expliquer ainsi combien il était diflîcile. avant d'en posséder une aussi grande collection que celle du Muséum, de fixer le caractère général du bois de cette espèce. Voilà pour- quoi, sur l'inspection de <|uelques-uns de ces bois sé- parés de l'animal, on en avait établi quelques espèces imaginaires, entre autres le Cerf couronné; car on ne pouvait guère prévoir que presque aucun individu n'a les bois absolument semblables à ceux du même sexe et du même âge. Il n'y a de caractère commun à toute l'espèce, dit Cuvier, que celui d'être comprimé et lisse dans toutes ses parties, excepté dans la très-courte por- tion qui tient immédiatement à la meule. C'est en sui- vant toutes ces transitions d'une figure ù l'autre que CRRF DK VTIICINIK . LE RKNNE ■ C F, R C E R Cuvier est parvenu à ramener à l'imité avec le Renne le Venus corouatus. La femelle porte un bois plus petit. Le Renne sauvage est grand comme le Cerf, mais plus trapu. Ses jambes sont plus courtes et ses pieds beaucoup plus gros. Le faon n'a point de livrée. Il est brun dessus, roux dessous ; son poil est moutonné. L'a- dulte est brun foncé en hiver, et en été d'un gris qui va en blanchissant jusqu'au solstice. Il a toujours une manchette blanche au-dessus du sabot. Les bois du mâle tombent après le rut, en novembre ou décembre; la femelle qui a conçu ne les perd qu'en accouchant, au mois de mai; sinon ils tombent en même temps (|u'aux mâles. Ils lui repoussent plus vite qu'à ceux-ci qui sont huit mois à les refaire. La castration n'empêche pas la refaite, seulement la chute est retardée d'une année. Le Renne ne s'accouple pas avec la Daine et la Biche. La portée de la femelle est de deux petits. Le Renne offre, entre autres particularités anatomiques, une pau- pière niclitante qui peut voiler toute la cornée en se prolongeant jusqu'au petit angle de l'œil; la trachée- artère est fort large. D'après Camper la glotte se pro- longe par une fente ouverte entre l'hyoïde et le thyroïde dans une poche analogue, pour le mécanisme, au tam- bour de l'hyoïde des Alouates; cette poche, qui s'enfle quand l'animal crie et renforce sa voix, est soutenue par deux muscles rubanés, d'un demi-pouce de large, fixés à la base de l'hyoïde, et qui s'épanouissent sur sa tunique extérieuj^e comme les crémasters sur la tunique vaginale des testicules. Comme l'Élan, le Renne se défend avec ses pieds de devant, et fait entendre un claquement en courant. Les Rennes sauvages et dopestiques changent de site avec les saisons. En hiver ils descendent dans les plaines et les vallées; l'été, ils se réfugient sur les montagnes où les individus sauvages gagnent les étages les plus éle- vés, pour mieux se dérober aux Taons et aux Œstres qui effrayent tant les Rennes que l'apparition d'un seul dans l'air rend furieux un troupeau de plus de mille. Comme c'est alors la saison de la mue, ces Insectes peuvent déposer leurs oeufs sur la peau, où les larves se logent et multiplient à l'infini des foyers de suppu- ration sans cesse renaissants. Le Renne se trouve au Spitzberg. Les champs de glace lui ouvrent l'accès de toutes les îles de l'océan Polaire, comme ils ont dû lui ouvrir la route de l'Amérique, si plutôt il n'est pas aborigène des deux continents. En Amérique, il se trouve jusqu'au 45" degré. — Tout le monde sait que l'existence des peuples liyperboréens est liée à celle du Renne, enchaîné lui-même par son tem- pérament sous le climat du Pôle. Nous ne dirons donc pas ici l'harmonie des admirables rapports de cet en- chaînement de la nature avec la société. 11. Cerfs propres à l'homérique. Cerf dc Canada. Cerviis Canadensis, Lin., Perrault, Mémoires in-folio, p. 129; Schreber, 246 a ; Enc, pi. 58, f. 2; Sta(j ou Reddeer de Warden. Perches peu diver- gentes, pas plus de sept à huit andouillers. Deux an- douillers à la partie antérieure dirigés en avant; il n'y a pas d'empaumure terminale comme dans le Cerf d'Europe, mais une simple fourche à deux pointes, des canines et un mufle. Cette espèce, dont la distinction d'avec la suivante n'est pas encore bien établie, pour- rait devoir à l'âge des sujets observés, à l'influence du pays, la couleur rouge qui Ta fait nommer Reddeer ou demi-rouge par les Anglais; sa queue est longue de sept à huit pouces. Clark et Lewis disent en avoir vu, dans les montagnes rocheuses, dont la queue aurait dix-sept pouces. Cette longueur de la queue et le défaut de taches jaunes autour de cet organe sont les seuls caractères positifs qui le distinguent du Wapiti. La femelle met bas en mai un, deux ou trois petits. Selon Ilearne, c'est le plus stupide de tous les Cerfs : son cri bruyant et i)i'olongé diffère peu du braiment de l'Ane. Ils se tiennent en grandes troupes; leur peau, plus éjoisse quetelle de l'Élan, est avec celle des Cha- mois, la seule des Ruminants qui ne perde pas sa sou- plesse et son moelleux après avoir été mouillée. Il se trouve dans tout le nord de l'Amérique. Cerf Wapiti. Élan des Américains, dont Warden le sépare malgré plusieurs conformités, telles que la briè- veté de la queue qui n'a que deux ou trois pouces , la couleur brune du poil, la direction parallèle au front du premier andouiller, arqué en bas et nommé par les chasseurs corne de combat; trois ou quatre palmes de haut plus que le précédent; une brosse de poils fauves autour d'une cicatrice cornée et saillante située en haut et en dehors du canon de derrière ; un cercle de poils blanchâtres autour de l'œil; des poils très-longs der- rière la tête el sous le col où ils forment une sorte de fanon; un espace triangulaii-e, nu, autour du larmier et une tache blanc-fauve autour de la queue. Le Wapiti vit en famille, marié à une seule femelle qui met bas deux petits au mois de juillet. Elle porterait donc un ou deux mois de plus que la Biche du Canada ou femelle du Reddeer. Les Wapitis , pris jeunes, s'apprivoisent aisément ; les Indiens les dressent à tirer le tiaîneau. Pour indiquer un grand âge, les Indiens disent vieux comme un Wapiti. Il n'a que deux palmes de moins que l'Élan, quand îl a pris toute sa croissance : il ne s'a- vance pas autant vers le nord que le précédent; on ne le trouve plus aujouid'hui dans l'est, mais vers les mon- tagnes escarpées et sur les bords de la Colombia. C'est le Cercus slrongyloceros de Schreber, pi. 247, r, où le cercle blanc autour dès yeux, la tache du der- rière et la brièveté de la queue, ainsi que la cicatrice des talons, sont bien indiqués. Il a figuré une corne sous ce nom, pi. 247, g. Cerf de Virginie ou de la Lobisiane, FallowDeer des Anglo-Américains, Cervus Firginianus, Gmel.Scs bois sont caractérisés par la courbure de leurs perches, convexes en dehors, et si inclinées en avant que leur pointe répond à la commissure des lèvres : les an- douillers naissent de la convexité de l'arc. Il est grand comme un Daim; couleur cannelle fauve en été, d'un gris très-agréable en hiver. Tout le dessous du corps et la face interne des membres blancs ; queue longue de dix pouces, supérieurement fauve, ayant l'extrémité noire en dessous. En hiver une bourre grise molletonné entre les poils soyeux, qui ne sont ni secs ni cassants, et qui s'allongent en même temps sur le col ; il n'a pas de crochets : le bois se découvre en septembre et tombe en février : la femelle porte neuf mois, le rut dure de ûii C E R C E R novembre en déceml)re. Les pclils ont une livrée de taches blanches sur un fond fauve brun, et un bouquet noir au milieu du poisncl. Le premier bois qui met un an à eroilre, tombe à vinf;t mois. Ils sont aussi avides de caresses que de friandises; mais leur délicatesse est extrême, ils ne toucheraient pas ù ce que l'on aurait mordu ou trop manié. Il a un petit muHe; le museau est plus effilé et la physionomie plus douce et plus spirituelle que dans aucun antre Cerf. Il habite l'Amé- rique, depuis la latilude de l'Ohio. entre l'Élat de Ver- mont et le Mississipi, jusqu'au nord de l'Orénoque; ce ne peut être le Daim rouge des .Voelais que Ilearne a VU jusqu'auprès de l'océan Polaire. 11 a trois pieds au garot , et est plus petit dans le territoire du Missouri qu'en Virginie. Cerf du Mexique. Cervus Mcxkanvs de Pennant. Espèce douteuse. Buff., pi. 57, cornes, fig. 1 et 2. Pen- nant, Quadr. T. 1, pi. 11, f. 3. Dois dirigés comme ceux du précédent, ayant de plus à la face antérieure du bas du merrain un andouiller vertical et hérissé de forles dents qui se retrouvent aussi sur le merrain; pas de canines. Cuvier pense que ces grosses perlures qui re- couvrent le bois et la base desandouillers et l'andouiller vertical lui-même, peuvent être un effet de l'Age, et que le Cervus Meaicanus n'est probablement que le Cer- rMs Firginianus dans sa vieillesse. Une autre confor- mité qui est aussi caractéristique, c'est qu'on leur at- tribue la même pairie ; par celle seule raison , il nous semble distinct du GuazouPoucou de D'Azara , avec lequel F. Cuvier le croit identique. L'identité que lui croit Cuvier avec le Cerrus Firginiantis est une forte présomption pour notre opinion. Quoi qu'il en soit , Humboldt en a vu beaucoup de tout blancs dans les Llanos de l'Apure. Cerf Mulet. Mule-Deer, Cervus auritus, Warden, Tab. des États-Unis, lom. v. Lewis et Clarck ont ainsi nommé, à cause de ses longues oreilles, une espèce .qu'ils ont découverte à l'ouest des montagnes rocheuses. Le seul bon caractère qu'ils lui assignent, c'est la nu- dité de sa longue queue, terminée par une touffe de poils noirs, qui l'a fait aussi nommer Cerf à queue noire. Le seul renseignement, un peu positif, qu'ils ajoutent, c'est sa marche bondissante. Unifreville a dé- crit, sous le nom de Cerf sautant, une espèce des envi- rons de la baie d'Hudson, qui se rapproche, selon War- den, du Cerf Mulet, par sa (picue d'un pied de long, quoiqu'il y en ait une variété ù queue courte. S'il est vrai que le rut du Cerf sautant vienne en novembre, et que la femelle mette bas en mai, il y aurait une diffé- rence de deux mois entre la durée de la gestation de cette espèce et de celle du Cervus Firgiiiianus ; il y aurait aussi une différence de trois mois entre la défaite du Cervus Firginianus et celle du Cerf sautant qui perd en mai son bon bois long de deux pieds. Il résulte de tout cela que le Cerf Mulet et le Cerf sautant diffè- rent certainement du Cervus Firginianus, mais ces deux premiers sont-ils d'espèce unique ou de deux es- pèces différentes? Leur situation géographique est une donnée en faveur de la diversité. Cerf Giazod-Poocou. Cervus paltistris, F. Cuvier. Mufle gros et noir comme celui du Bœuf; deux énii- ncnces de six lignes de hauteur, enveloppées de peau, supportent des bois qui conservent dix-huit lignes de diamètre pendant quatre pouces, et là, se divisent en deux branches, fournissant chacune deux andouillers ; de ceux de la branche postérieure, tous deux aigus et très-forts, celui de derrière est le plus court : les deux andouillers de devant sont presque égaux. D'Azara n'a vu qu'un seul bois à cinq andouillers ; un cercle blanc, traversé en avant par un larmier de dix-sept lignes de longueur, contourne l'œil et prolonge, vers la commis- sure, une ligne blanche qui entoure les deux mâchoires, excepté le dessous de la lèvre inférieure qui est noire. Sur le bas du chanfrein, un triangle noir prolonge ses deuxangles inférieurs au-dessusdesyeux, vers un autre triangle noir, qui couvre le front; un rang de cils noirs à la paupière supérieure seulement, et une bande noire le long de la poitrine; chez les femelles et les jeunes mâles, le chanfrein et la poitrine sont de la couleur du corps, qui est d'un rouge bai, blanchissant sous la poitrine, et au dedans des fesses. Le bas des canons et le dessous de la queue sont noirs ; les petits n'ont pas de livrée. Le Guazou-Poucou, inférieur à notre Cerf, ne quitte pas les esters ou langues de terre basses formées, près des rivages, soit maritimes, soit fiuviatiles, par la re- traite des eaux ou par leurs alluvions. D'Azara attribue la supériorité de taille de cette espèce sur les trois sui- vantes, à la nature de ces sites qu'habitent également les plus belles peuplades du Paraguay. Cerf Gbazouti. Cervus campeslris, F. Cuvier. Son bois, fig. 46, 47 et 48, pi. 3, t. 4 des Ossem. Foss.. 2» édit. Espèce plus petite que la précédente. Bois por- tés sur une éminence frontale d'un pouce de long, hé- rissés de tubercules plus aigus que dans le Cervus Mexi- canus : meules saillantes et une large collerette fine- ment dentelée; perche d'un pouce de diamètre, haute de dix pouces et demi de la meule, un andouiller anté- rieur, recourbé en haut et bifurqué, deux pouces au- dessus, en deux andouillers dont l'antérieur est parallèle au postérieur, et l'autre recourbé en arrière ; tous trois sont dans le même plan, mais leurs pointes s'inclinent un peu en dedans. Geoffroy Saint-Hilaire a donné au Muséum d'anatomie un crâne qui appartient évidem- ment à cette espèce. Sur un autre crâne .sans doute plus vieux, le merrain est en prisme triangulaire, et au lieu d'une simple bifurcation, émet de son bord postérieur cinq andouillers ascendants. L'andouiller antérieur ordinaire porte trois pointes. Il n'y a pas de canines sur ce crâne; la fosse osseuse des larmiers y est aussi développée que sur aucun Cerf, ce qui répond à la grandeur des larmiers dilatables et contractiles que D'Azara lui doime comme au précédent ; l'oreille est plus aiguë et plus droite que dans les trois autres; un seul rang de cils comme au précédent; tout le dessous du corps et l'intérieur de l'oreille, le tour de l'œil et le derrière des fesses sont blancs; tout le reste du corps bai-rougeàtre, mais la base des poils est brun-plombé, , le poil est plus long sous le corps <|ue dessus, où il est au contraire plus court que dans le précédent. Le faon, plus rouge que l'adulte, a pour livrée un double cha- pelet de taches blanches moins éclatantes que dans les deux espèces suivantes, mais qui se prolongent jusqu',1 C E K l'oieiUe, sur uii seul rang, depuis l'épaule. C'est le plus vif de tous les Cerfs du Paraguay; il répand une odeur infecte en fuyant, habite en troupes nombreuses les (jrandes plaines du Paraguay, et les Pampas jus(iue dans la Patagonie. Cerf GCAZucpiTA. CerPMs >•«/'««, F. Cuv. ; Cerf des grands bois de Cayeiine; son crâne, fig. 44, pi. 5, et ses dagues , fîg. 41 à 42, pi. 5, t. 4 des Ossem. Foss. de Cuv. Cette espèce a un niutle; des crochets cylindricpies déjà apparents dans le faon et usés de bonne heure jus- que près de la gencive; des dagues de trois pouces au plus, courbées en avant, et dont la concavité offre une surface plane, usée par frottement, et des larmiers de trois lignes de long ; tout le corps roux doré vif, excepté le dessous du corps et de la queue, le tour des cornes qui est blanc, et les genoux qui ont une jarretière noire. La livrée des petits, est un chapelet de taches blanches, qui décrit sur les flancs une ellipse allongée et aplatie îi ses pôles. Cette espèce, qui est nocturne, ne sort ja- mais avant le crépuscule pour fourrager au bord des bois dans les cultures des Indiens, dites Chacaras. Elle vit solitaire. Il y a dix femelles pour un mâle. Cerf Gïazoubira. Cercus nemorivaQus, F. Cuv.; son crâne, fig. 50, pi. 5, t. 4 des Ossem. Foss., nouv. édit.; pas de canines; dagues droites, usées aussi sur leur face antérieure; oreilles hautes de quatre pouces, plus rondes à leur extrémité que dans les trois autres Gnazous; chanfrein un peu convexe; larmier insensi- ble; plis de l'intérieur de l'oreille et son contour, ainsi que le dessous de la queue blancs ; face interne de la jambe de devant, à partir du coude au sabot, ventre et fesses d'un blanc tirant sur le roux ; dos et cou d'un brun ardoisé; l'extérieur des fesses, le dessus de la queue et l'intervalle du sabot sont brunâtres. Le faon a une livrée de deux rangées de taches blanches, se for- mant en ovale sur les cuisses et les épaules; la rangée supérieure est distante d'un pouce de l'épine comme dans les deux précédents. Il y a une disproportion de cinq pouces entre la hauteur au garot qui est de vingt-six Jiouces, et celle à lacroupequi est de trente et un. Cette espèce ne quitte les bois, comme la précédente, qu'à la fin de septembre et au mois d'octobre, ofi elle est tour- mentée par les Taons; tout le blanc de la livrée disparaît à six mois , comme dans les deux précédentes. Ces quatre esjjèces sont toutes susceptibles de domes- ticité. Leur familiarité, dans les maisons, est même im- portune. Leur délicatesse est aussi dilBcile pour les ali- ments que celle du Ccidus f^irginianus. Elles aiment à lécher les mains et la figure souvent pendant un quart d'heure. D'ailleurs, elles ne sont pas susceptibles d'af- fection personnelle. Cerf macrotis. Cervus macrotis. Cette espèce, en- core peu connue, habite la partie la plus éloignée des territoires du nord-ouest de l'Amérique septentrionale; son pelage supérieur est d'un brun-rougeàtre pâle; les cotés du cou et la partie supérieure du chanfrein sont de couleur cendrée terne ; le dos est parsemé de poils dont la pointe est noirâtre et qui forment, par leur réunion, une ligne distincte sur le haut du cou, près de la tète; la queue est d'un cendré roussàtre, terminée de noir. La longueur du bois, depuis sa base jusqu'au pre- mier andouiller est de deux pouces, et la dislance de celui-ci à la principale bifurcation est de cinq pouces; la dernière pointe de la branche terminale antérieure a quatre pouces et celle de la branche postérieure trois pouces; la distance entre chaque bois et le bout de la mâchoire supérieure est de neuf pouces; la longueur des oreilles est de sept pouces, et celle de la queue nue est de quatre pouces. m. Cerfs (le l'ancien continent. Cerf commdk. Cervus Elaphus, L., Ekipinis des Grecs anciens ; Laphi des Grecs modernes, BufF., t. 6. Mamm. lith. de GeofF. et Cuv., livraison 14; Encycl. pi. 57, fîg. ô et 4. Deux ou trois andouillers saillants en avant de la base de la corne, les andouillers terminaux partant d'un même centre; |)elage fauve-brun en été, une ligne noirâtre sur l'épaule, et de chaque côté une rangée de petites taches fauve-pâle, en hiver d'un gris- brun uniforme : la queue, le derrière de la croupe et les fesses en tout temps fauve-pâle comme dans le Wa- piti; des crochets dans les deux sexes ; livrée : des pe- tites taches blanches sur un fond brun-fauve dans les jeunes faons où la tache du derrière est déjà marquée. L'âge fonçant les couleurs et allongeant les poils du col dans les Cerfs comme dans la plupart des Mammifères, on a pris ces effet» de l'âge pour une variété et même pour une différence spécifique, et les vieux Cerfs des Ardennes et de la Forêt-Koire, Brand-Hirscli en alle- mand, ont été confondus avec l'Iiippelaphe auquel Aris- lote assigne cependant avec raison, comme on va voir, l'Arjchosie, dans l'Inde, pour patrie. Les Cerfs perdent leur bois au printemps, les vieux plus tôt de deux mois que les jeunes, et le refont en août; le rut vient en septembre; il commence pour les jeunes trois semaines ou un mois plus tard que pour les vieux, et comme il dure près d'\in mois, on en trouve en rut jusqu'à la fin de novembre; la mue avance donc ou re- tarde comme le rut. La Biche porte huit mois et quel- ques jours, et ne met bas ordinairement qu'un faon vers la fin de mai. Le Cerf est furieux dans ses amours; il maltraite et tue quelquefois les Biches qu'il délaisse l'une après l'autre quand il en a joui. Sa longévité est une fiction des anciens, car il ne vit guère plus de vingt ans. Il est de toutes les contrées tempérées et boréales de l'ancien continent; en Afrique, il n'habite probable- ment que l'Atlas et ses vallées. Le Cerf avait beaucoup multiplié à l'IIerde-France où il fut transporté par les Portugais. Cuvier (Oss. Foss., nouv. édit., t. 4)énumère les en- droits où on a trouvé des restes fossiles de cette espèce dans des couches formées d'alluvlons récentes. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que la jHus grande quantité en a été trouvée en Angleterre où le Cerf n'est plus in- digène, depuis l'état actuel de nos continents. On vient d'en trouver différents débris dans la caverne de Kirk- dale, péle-mèle avec des os de Rhinocéros, d'Éléphants, d'Hippopotames et surtout d'Hyènes. Il y en a aussi en Allemagne, dans les mêmes cavernes qui contiennent tant d'ossements d'Ours; enfin les os de Cerfs parais- sent communs dans tous les dépôts d'Éléphants et de Rhinocéros ; on en a trouvé aussi en Italie. Dans les premiers pieds de profondeur de la tourbe et du sable '226 r. E li r. E R de la vallée de la Somme, on trouve des bois de Cerf par cenlaines. 11 en cxisle même jusqu'aux environs de Pé- lersbourc (Nop. Act. Petrop., 1. 1 5). Ceux des lourhières de France n'ont offert à Cuvier aucune différence d'avec ceux de nos Cerfs du même nombre de cors. Nous avons déjà vu que la supériorité de grandeur n'est pas un ca- ractère, mais il reste à faire une comparaison aussi exactedes bois trouvés enterrés avec des os de Rhinocé- ros et d'Éléphants, et des bois trouvés dans des cavernes avec des ossements de Carnassiers; ces derniers sont constamment pUisgrosque ceux des tourbières; et, par leur gisement, ils appartiennent à uneépoiiuc plus an- cienne. Cerf Daim. Cervus Dama, Plalyceros des Grecs; Plalogni des Grecs modernes, Mammif. Ilthogr. de Geoff. et Cuv., variété fauve, liv. 11=; variété noire, liv. 12; variété blanche, Encycl. pi. 59, fig. 1. Bois aplati en-haut; son bord externe est dentelé, rond en bas, avec un ou deux andouillers dirigés en avant ; dis- tinct de PAxis, pendant la mue, par la blancheur des fesses, lesquelles sont fauves dans ce dernier; la queue, qui descend jusqu'au jarret, n'a que deux couleurs, blanche dessus, noire dessous, tandis que la queue de l'Axis a trois couleurs; k fauve de dessus y est séparé du blanc de dessous par une ligne n*ire. Enfin, dit Cu- vier (Ménagerie du Muséum), l'Axis ne change pas de couleur comme le Daim qui devient brun trés-foncé en hiver, sans aucune tâche; mais le beau blanc et les trois bandes noires de son derrière, le distinguent en tout temps; la ligne brune de l'échiné est mouchetée sur sa largeur dans le Daim, et bordée seulement de taches blanches dans l'Axis. La mue et le rut sont de quinze jours plus tardifs que chez le Cerf. Le Daim se voit rarement dans les mêmes cantons que le Cerf; il n'habite pas, comme lui, les gran- des forêts; il préfère les bols coupés de champs et de collines. Il vit moins que le Cerf dans la zone boréale de notre continent; il est nombreux et indigène en Angle- terre. Il l'est également depuis la Pologne jusqu'en Perse et en Abyssinie. Dans la variété noire, qui parait indigène de Norwège, la tache du derrière est nuancée d'une teinte plus foncée, et les petits naissent sans li- vrée. La variété blanche est domestique. Ces deux va- riétés et le Cerf n'ont été transportés en Angleterre qu'au commencement du dix-huitième siècle. Cuvier (Oss. Foss., nouv. édition) a décrit et fîguré, pi. C, f. 19, t. 4, un bois qui surpasse de plus d'un tiers en grandeur, celui du Daim ordinaire ; le merrain en est aplati vers le milieu de Pintervalle des deux andouillers inférieurs , partie ordinairement ronde dans les plus vieux Daims ; la meule y est en connexion immédiate avec le frontal, sans Pintcrmédiaire d'aucune éminence ni pédicule. Néanmoins comme un grand nombre de bois de Daims lui ont offert entre eux des différences qui, pour n'être pas les mêmes que celles précitées, sont réellement aussi fortes, il ne croit pas qu'on puisse éta- blir une espèce nouvelle d'après celles-ci. La grandeur seule pourrait le motiver. Mais les Fossiles d'Aurochs et d'Drus, identiques avec les espèces actuelles, mon- trent aussi la même supériorité de taille. Ce bois a été trouvé dans les sables qui couvrent le penchant des collines à droite de la Somme , près d'Abbevllle. Cn autre brtis sur une portion de crâne trouvée en Alle- magne, est représenté pi. 7, f. 11. du même ouvrage. Cerf Caevrecil. CernisCapreoliis, L.; Dorcasdes anciens; Zarchodia des Grecs modernes; Caprca iXe Pline, Buff., t. C, pi. ô-2 et 33. Mammifères lithog. de Geoff. et Cuv., livraison 29 ; Encycl. pi. ."59, lig. 3. Sans larmiers, presque sans queue, poil gris-fauve'. 11 y en a de roux et de bruns, mais la tache blanche du derrière ne manque jamais ; leur bois court, droit, fourchu en haut avec un andouiller en avant de la tige, tombe à la fin de l'automne et se refait en hiver : aussi le rut ne dure que la première quinzaine de novembre. Mais l'amour n'est pas une fièvre ardente de volupté dans le Chevreuil comme dans la plupart des autres Cerfs; c'est un attachement tendre et durable. Le mâle et la femelle vivent époux constants. A l'approche du rut. ils éloi- gnent leurs petits qui les rejoignent après, et qui eux- mêmes se marient toujoursensemble. La Chevrette porte cinq mois et demi, et met bas, en avril, deux faons qui restent en tout huit ou neuf mois avec leurs parents. In- digènes cn Ecosse et dans la zone moyenne de l'Europe, leur site favori est dans les pointes de bois environnés de terres labourables , sur les collines et les premiers étages des montagnes. Us sont partout assez rares. On dit (|u'il se trouve aussi dans la zone tempérée de l'Asie. On trouve de vrais bois de Chevreuil dans les tour- bières et dans les sables d'alluvions. Le plus remarqua- ble est décrit par Cuvier (Oss. Foss., nouv. édit., t. 4, p. 100). Il n'a trouvé dans aucun bois de Chevreuil le petit andouiller de la base de celui-ci, ni vu le troisième andouiller égaler le deuxième en hauteur. Néanmoins, dit-il, tout cela peut n'être pas spécifique. Cerf Ado. Cervus Pjgargus, Pallas; Schreber, 253; Encycl., pi. 57, fig. 1. Semblable au nôtre, dit Cuvier, mais à bois plus hérissés à leur base, à poils plus longs, presque de la taille du Daim. Des steppes à l'est du Volga. D'après un extrait du Fauna rossica, dit Cu- vier, Oss. Foss. t. 4, p. 48, Pallas lui-même ne regar- dait plus son Pygarque que comme une variété du Che- vreuil. Cerf Axis. Cerrtis Axis, L., Buff. t. 1 1, pi. 38 et 39; Encycl., pi. 39, fig. 3. lîois rond, devenant très-grand avec l'âge, mais ne portant jamais qu'un andouiller à la base, et la pointe fourchue. Aux autres caractères cités à l'article Daim, ajoutez que le dessous de la mâ- choire, de la gorge et du cou sont d'un blanc pur dans l'Axis, et du même gris-brun pâle que le bas du devant du col dans les deux sexes du Daim. L'Axis n'a pas de crochets ni de larmiers. Les petits naissent marqués comme les adultes. Il n'y a pas de temps fixe pour le rut ; le mâle ne maltraite pas ses Biches. Son cri est un petit aboiement, houi, houi, houi. Originaire du Ben- gale, où Pline a indiqué son existence, l'Axis a été in- troduit cn Angleterre avant le Cerf, au commencement du dix-huitième siècle. Cerf de Mai.aca. La Biche figurée, Mamm. lith. de Geoffroy et F. Cuvier, livraison I0<-. Larmiers grands; mufle glanduleux; deux sinus cutanés au-dessus des yeux comme au fiont du Munt-Jac , et derrière les cornes du Chamois ; queue d'un brun noir, plus large à C E R C E R i^7 l'extii^milé qu'à la base, aplatie et de la longueur de l'oreille ; même taille et même physionomie que la Biche; pelage brun-noirâtre, presque noiràl'êcliineet au col, avec du fauve aux cuisses, poils durs et gros. Cet animal est plus sociable qu'aucun autre Cerf. De la presqu'île de Malaca. Cerf Uippelaphe. Ccrvus Hfppelaphus, Cuv. JRusa ou Rottsso-Itam des Malais; son bois, Oss. Foss., t. 4, pi. 5, fig. 31 ii.34. Des canines dans lesdeu.x sexes; un seul andouiller, plus recourlié en arrière que dans l'Axis; perches divergentes presque horizontalement sur une longueur de huit à dix pouces d'abord , puis se relevant presque reclilignement et si obliquement en dehors, que l'envergure est bien de deux pieds et demi à trois pieds. Chaque perche est fourchue, et la pointé postérieure est deux ou trois fois plus longue que l'antérieure; c'est le contraire chez l'Axis : la queue, terminée par une touffe de poils bruns et roides, comme dans plusieurs Antilopes, est trois fois longue comme l'oreille dont l'intérieur est très-velu et d'un fauve blanc; tête plus courte et plus ramassée que dans la suivante. Ce Cerf est à peu près de la taille du nôtre; son poil est plus rude et plus dur ; et dès la jeunesse, celui du dessus du cou, des joues et de la gorge, plus long et plus hérissé, lui forme une sorte de barbe et même de crinière qu'il relève comme le Sanglier; pelage d'un gris brun en hiver; dessous de la poitrine noirâtre, ainsi que les flancs. L'animal ouvre et ferme à volonté ses larmiers, qui sont très-grands. D'après Duvaucel, il atteint la taille du Cheval. Il en existe un à la Ménagerie de Paris; il vient du Bengale, mais il habite aussi une partie de l'ar- chipel Indien. Diard l'a découvert à Sumatra; c'est, d'a- près Cuvier, le même que le grand Axis de Pennant. Se- lon le même naturaliste, la Biche de Malaca, quoiqu'elle n'ait ni barbe, ni crinière, pourrait bien être aussi sa femelle; l'Hippelaphe habiterait donc les deux presqu'îles de l'Inde, et son archipel : car, dit toujours Cuvier, Pen- uant conjecture que c'est l'espèce vue par Loten dans les îles de Ceylan et de Bornéo, et à laquelle on attribue la taille du Cheval. Les Hollandais la nomment Élan; les Malais de Java, Mejangan-Banjoe, ou Cerf d'eau, parce qu'elle se tient dans les lieux marécageux. Cerf Hippeiapde d'Aristote. Cenvs Jiistole/is, Cuv. (Oss. Foss., p. 503; son bois, pi. 39, f. 10); Cal- Orinn des Indous. Plus grand que le précédent, à lar- miers encore plus grands et plus profonds sur le crâne ; le bois est surtout différent, et rappellerait plus que tout autre, celui du Cercus Marianus. L'andouiller de la base s'élève à plus de moitié de la hauteur du mei^ rain, tandis que l'andouiller supérieur, très petit, est tout près de la pointe à laquelle il est postérieur. Même pelage que l'Hippelaphe pour la longueur et la couleur; seulement la queue est brune et non pas noire. Com- mun dans le Napaul et vers l'indus. La description que fait Aristote de son Hippelaphe, lib. 2, cap. 5, Hist. anim., convient très-bien à cette espèce dont le pays coïncide justement avec l'ancienne Arachosie. CerfVallich. Cenus /f'allichii, Cuvier {Oss. Foss., t. 4, p. 30, 4). Son bois, rond comme celui du Cerf d'Europe, s'écarte dès la base de manière à dépasser beaucoup les eûtes de la tête. A celte base sont deux aa- douillers dirigés en avant, et même l'inférieur descend vers le front; un autre andouiller est aux deux tiers de la hauteur et un peu en avant ; il n'égale pas le sommet du bois. Pelage gris-brun foncé; la queue, très-courte, et un large disque sur la croupe sont d'un blanc pur ; il y a du blanc sous la mâchoire, et une tache noire sous l'angle des lèvres. Il vit aussi dans le Napaul. Cerf Duvaucel, Cervus Duvaucelif, Cuvier {ibid., p. 503, et son bois, pi. 39, fîg. G, 7 et 8), à merrain dirigé d'abord un peu en arrière et de côté, et recourbé en avant par sa partie supérieure, de sorte qu'il est concave en avant, comme dans le Cervus Firgiiiianus; mais la courbure en est moins forte. Un seul andouiller sorlde la base dirigé en avant. Des deux ou troisandouil- 1ers terminaux du merrain, l'inférieur, qui est ordinai- rement le plus grand, se bifurque ou se trifurque, sui- vant l'âge, en sorte qu'on peut compter de cinq à sept cors à chaque perche, les quatre ou six cors supérieurs formant une sorte d'empaumure. Quelquefois il y a un petit tubercule dans l'aisselle du maître andouiller. Du continent de l'Inde. Cerf Leschenaflt. Cervus LeschenauUii, Cuvier (ibid., p. 308; son bois, pi. 59, fig. 9). Ce bois, aussi grand quecelui du Cervus Aristolelis, moindre et pour- tant aussi tuberculeux que celui du plus vieux Elaphe, donne, dès sa base, un andouiller médiocre, ; sa pointe se partage en deux cors presque égaux, faisant chacun le quart de la longueur totale. De la côte de Coromandel. Cerf des Marianes. Cervus Marianus, Quoy et Gay- mard. Voyage de Freycinet, partie zoolog. Pas de ca- nines ; bois plus gros au-dessous de l'andouiller où il est comprimé latéralement, que dans toutes les autres es- pèces, excepté l'Élan; l'andouiller inférieur, aussi grand que dans l'Hippelaphe , mais plus gros à proportion que dans toutes les autres espèces, est presque droit et vertical. Dans l'aisselle de cet andouiller sont deux ou ti'ois excroissances remarquables : la perche, fourchue en haut, a sa pointe postérieure deuxfois plus petite que l'antérieure, ce qui est le contraire de l'Hippelaphe ; tout le bois sillonné de rides profondes jusque près des pointes. Cette espèce , importée des Philippines aux Marianes, d'après une tradition insulaire, y a tellement multiplié, au rapport de Quoy et Gaymard, que Guam, sur quarante lieues de tour, en renferme plus de mille. Son poil est noirâtre et rude. Le faon est fauve et n'a pas de taches à quelque âge qu'on l'observe. Les fe- melles doivent mettre bas vers la fin de mars, car dans les premiers jours d'avril, on apporta beaucoup de faons pour la consommation de VUranie. Ils ont vu avec quelle force extraordinaire nage cet animal, n'ayant de l'eau que jusqu'au poitrail. Lancé par les chasseurs, il se précipite alors dans les brisants, même dans ceux qui déferlent avec le plus de fureur. Il existe au Muséum un jeune Cerf des Philippines, à poil brun-noirâtre, à dagues enveloppées, donné par Dussumier. C'est sans doute la même espèce ; du moins la tradition suivant laquelle le Cervus Marianus aurait été importé des Philippines aux Marianes induit à le croire ; ou bien il y aurait deux espèces aux Philippines. Cerf Cheval. Cervus equinus, Cuv. (Oss. Foss., deux édit.,T. 4, pi. 3, f. 37 et 38, représentant son bois, 2i8 C E K C E R et ôO sa dague). Grand comme un Cheval; l'andouil- 1er supérieur csl assez petit, et dirigé en arriére comme dans le Cerf des Marianes. Le bois est d'un brun rougeàlre très-foncé ; les deux sexes ont des ca- nines. Le caractère particulier de la tète osseuse est d'avoir le front plus plan que dans aucune autre es- pèce, et le chanfrein recliligne. Rafles lui donne un pelage hrun-grisàlre, plus obscur sur le ventre, tirant sur le ferrugineu.x aux parties postérieures et à la queue; l'intérieur des membres blanchâtre; le museau noir; le menton blanc. S'il ne disait pas que l'andouiller posté- rieur et supérieur est le plus petit, on croirait cette espèce identique avec l'ilippelaphe. Découvert à Su- matra par Uiard et Duvaucel. Cerf DE Péron. Cervus Peronii, Cuv. (Oss. Foss.,2" édit.. t. 4; bois, f. -51, pi. 3). Andouiller postérieur presqu'égal à la pointe du mcrrain qui est d'un biun pâle; des canines ; l'angle postérieur de l'orbite relevé d'une façon particulière. C'est peut-être le moyen Axis de l'ennant. De Timor. Cerf-Cocdon. Ccrvus-Porcinus, Pennant (Hist. of Qiiadnip., pi. 19). Semblable à l'Hippelaphe pour la figure et la couleur du corps et des cornes; mais sa taille, comme l'observe Cuvier, de trois pieds six pouces anglais de long, sur deux pieds deux pouces de hauteur au garot , se trouve beaucoup trop petite pour qu'on puisse le croire de la même espèce ; d'un autre côté celte disproportion csl trop grande pour être attribuée à ce que l'animal avait été élevé dans la ménagerie de lord Clive. 11 venait du Bengale. Duvaucel vient de prouver la justesse de l'idée de Cuvier. Le Cerf-Cochon vil en grand nombre sur le continent de l'Inde, mais on ne le voil jias dans les iles. Il s'apprivoise si aisé- ment qu'il est presque devenu domestique au Bengale où on l'engraisse pour le manger, comme l'Axis avec lequel il refuse de s'accoupler. Cuvier pense que le Cerf- Cochon de Buffon n'est qu'un Axis ordinaire; Schrebcr l'a confondu à tort avec celui de Pennant. Cerf des Moluques. Cervus Moiiiccensis , Quoy et Gaym. Zool. du Voy. de l'Astrolabe, pi. 24. Ce Cerf, de l'ile de Bourou, a les formes courtes, trapues, et la tête grosse; ses bois ont de grosses rugosités ; ils sont mé- diocres, divergents, assez grands, ù couronne élevée au-dessus du crâne, plus dans les jeunes que dans les vieux, à deux andouillcrs ; le premier naissant delà meule, dirigé en avant et en haut, le second voisin de l'extrémité du merrain, et se portant également en avant. Le pelage est rude et brun ; les poils sont aplatis et ondulés latéralement; le ventre et l'intérieur des cuisses sont fauves, de même que l'extrémité des pieds; les sabots sont bruns à leur base, et de couleur de corne à la pointe. L'espèce paraît être assez commune dans toutes les Moluques. 27. Cerf Munt-Jac. Cervus Munt-Jac, Buff., Sup.7, pi. 26; Encyc, pi. 00, f. I . Son crâne, Oss. Foss., t. 4, pi. 3, fig. 48. 11 est remarquable parmi tous les Cerfs par la longueurdesescanines tranchantes en arriére et un peu divergentes, et par son bois porté sur un long pédicule enveloppé, qui commence par un relèvement demi-cy- lindrique du frontal sur le bord même de l'échancrure nasale de cet os. Les bois n'ont donc pas une origine commune à deux pouces du museau, comme on l'a dit. La peau, entre les proéminences frontales, est plissée, élastique et onctueuse, à cause d'un tissu glanduleux sous-jacent. Un andouiller à la base de la perche, qui se recourbe en dedans et en arrière. Ses poils blancs à la base, bruns ï la pointe, lui donnent une teinte gri- sâtre. Queue longue de trois pouces, blanche dessous. On le nomme Chevreuil des Indes, quoiqu'il ait de$ lar- miers. Vit en famille à Java et à Ceyian. Cuvier (Oss. Foss., t. 4, p. 50, nouv. édil.) dit qu'on doit regarder le Cervus moschalits de Blaùiville, Bul. des Se. 1810, comme identique avec le Munt-Jac; car celte espèce est établie sur une tête de Daguet Munt-Jac, qui n'avait pas encore changé toutes ses premières molaires, mais dont les canines étaient déjà très-longues. Le bois de ce Daguet, qui manque d'andouiller à sa base, et dont les couronnes ne sont pas encore marquées, a trompé Blainville. Ce même bois, qui a fait illusion à DIainville, est représenté pi. 3, f. 49, t. 4, Oss. Foss. Cerf a dois recokrdé. Cervus hamatus. Blainville établit cette espèce sur un bois vu au collège de chi- rurgie de Londres. Ce bois a quatre ou cinq pouces de hauteur ; il est triangulaire à la base, inférieurement hérissé de tubercules, pourvu d'un très-petit andouiller comprimé et déjeté en dehors ; la pointe est recourbée en crochets en arrière et un peu en dehors. Le Cervus suhcornulus , du même, ne différerait du Munt-Jac que par l'absence de canines. IV. Ce r/'s fossiles. ÉLAFJ d'Irlande, Cuvier, Ossements Foss., 2° édit., t. 4. Cervus Giganteus, Cervus Megaccros. Squelette entier et têtes, pi. 7 et 8. l'ennant, Quadrup.,t. 1, pi. 11, fîg. 3. Bois assez semblable â celui de l'Élan par son aplatissement en une large lame à projeption presque horizontale; il en ditfère par l'existence de dentelures sur le bord postérieur de la lame, par l'e.xcès de gran- deur proportionnel de ses andouillers dont le nombre ne dépasse pas huit ou dix pour chaque palme, tandis que l'Élan adulte en a quatorze ; par la projection d'un andouiller préfrontal de la base cylindrique de la palme, tout contre la meule, andouiller souvent dilaté ou même fourchu ; enfin , par l'élargissement progressif de la palme qui se rétrécit au contraire en haut dans l'Élan. Ces caractères bien ti'anchés ne peuvent laisser con- fondre les bois du fossile avec ceux de l'Élan vivant, car pour le crâne, ce fossile est un Cerf ordinaire, c'est-à-dire que les os du nez, articulés sur toute la lon- gueur du bord nasal du maxillaire, et avec le sommet de l'inlcr-maxillairc, parviennent ju.squ'au-dcssus du trou incisif. Celle espèce n'avait donc pas le museau renflé de l'Élan. Les bois varient pour le nombre, et aussi pour la direction des andouillers, comme chez tous les autres Cerfs ; mais Cuvier n'a pas connaissance de crânes qui en fussent dépourvus, lit comme le nom- bre en csl aujourd'hui considérable, il est à croire que dans cette espèce, comme chez les Bennes, les deux sexes avaient des bois ; tous deux manquaient de ca- nines. Malgré l'énorme envergure de ses cornes qui mesurent jusqu'à dix pieds, les plus grandes têtes du fossile sont plus courtes que des têtes ordinaires d'Élan. La tète des plus grands Élans , ceux d'environ sept C E R r, K R 229 pieds, a soixante dix centiinèlres ou deux pieds de lon- gueur. Le plus grand bois fossile dont on ait des me- sures exactes, celui de Dromore, appartient à une tête qui n'a que 0"',o9; mais la tête du fossile à proportion de la longueur est plus large que celle de t'Élan. Ces deux dimensions sont dans le fossile comme 1 : 2 1/i' ; dans l'Élan comme 1 ; 5. Et comme la hauteur de taille jie suit pas la grandeur des cornes ou des bois, mais la grandeur des crânes, comme en outre dans les Cerfs ainsi que dans les Bœufs, la grandeur des têtes ne suit pas celle des cornes, on voit combien il faut diminuer la taille de treize et quatorze pieds qu'on avait d'abord attribuée à l'Élan fossile. Ces conclusions de Cuvier ont été vérifiées par la découverte d'un squelette entier trouvé dans l'île de Man, à dix-huit pieds de profon- deur, dans une marnière remplie de co<|uilles d'eau douce. On voit que l'animal avait les proportions du Cerf plutôt que celles de l'Élan; ses os sont moins élancés que dans ce dernier, plus gros à proportion de leur longueur. La hauteur même de l'animal a été exagérée d'ailleurs par la manière dont on a monté le squelette. Cette espèC3 était si nombreuse en Irlande qu'on en a trouvé trois têtes dans un seul acre carré, et Moly- neux assure qu'à sa connaissance, en moins de vingt ans, on en a trouvé trente, toutes par hasard. Ils ont àù être contemporains des Éléphants fossiles, car on les trouve dans les mêmes gisements. On en a aussi trouvé en Angleterre, en France , dans le Uhin près de Worms, et dans plusieurs cantons de la Lombar- die, près du Pô et sur les bords du Lambro. Pourquoi, dit Cuvier, devient-il plus rare à mesure qu'on avance vers l'orient et le nord, où les Éléphants, au con- traire, deviennent plus nombreux? pourquoi, comme les anciens Celtes, était-il ainsi relégué vers les extré- mités occidentales de l'Europe, et n'a-t-il pas encore été découvert en Sibérie ? Ces questions ne sont-elles pas résolues, si l'on démontre d'une part la pluralité des centres de création, et d'autre part la permanence du cantonnement des espèces autant circonscrites dans leur patrie respective par les barrières de leur instinct, que par des obstacles physiques? A l'âge de la terre, où vivaient les Fossiles en question, rien ne prouve que ces lois aient dilïéré de ce qu'elles sont aujourd'hui. Daim de Scakie, Retzius, Mém. de l'Acad. de Stock- holm, 1802. Dois plus grand que celui du Daim ordi- naire, ne portant qu'un seul andouiller placé à quatre pouces et demi au-dessus de la meule et dirigé en avant; la petitesse et la simplicité de cet andouiller distinguent cet animal du Renne. L'empaumure , en partie plaie, est moins large à proportion qu'au Daim ; elle paraît avoir eu quatre andouillers. Trouvé dans une tourbière en Scanie. Renne d'Étampes, bois, pi. 0, fig. 10 à 17, et portions de crânes, pi. 7, fig. 5, 6, 7, t. 4, Oss. Foss., nouvelle édition. Perche dont le plus grand diamètre n'a pas dix lignes; meule pres(iuc ronde quoique la tige s'apla- tisse promptement; on a trouvé dans les sables d'Étam- pes, au milieu desquels se forment les grès, deux sortes de ces bois : dans l'une, à un pouce au moins de la meule, deux andouillers saillent du merrain qui se di- rige en arrière: dans l'autre, c'est à deux ou trois pouces de la meule qu'un andouiller unique saille en avant, et le merrain, pas plus gros que lui, se porte en arrière pour se diviser encore. Les ossements, trouvés pêle-mêle avec les fragments de bois auxquels ils se rapportent pour la grandeur, annoncent l'état adulte. Cet animal n'était donc pas identique avec le Renne vivant, et il est probable que, par sa partie supérieure encore inconnue, son bois en différait aussi. Sa taille était celle du Chevreuil. On vient de trouver à Breugues, département du Lot, dans une caverne, avec des os de Chevaux et de Rhinocéros, plusieurs débris de cette espèce, entre autres quatre portions de têtes pourvues de parties de bois. Cuvier les a comparés avec des crânes de Rennes, sans y trou- ver de différences appréciables. Mais les bois montent plus directement que ceux des Rennes de même âge, et la place du maître-andouiller est toujours à une cer- taine hauteur, tandis qu'au Renne il part de la meule. Néanmoins, d'autres parties de squelette conviennent très-bien à leurs analogues dans le Renne; le canon du Renne se distingue exclusivement par la largeur et la profondeur du canal où glissent les tendons fléchisseurs des doigts ; ce caractère se trouve dans les canons fos- siles de Breugues; leur grandeur est d'ailleurs la même. Ces ressemblances balancent assez les différences pour que Cuvier refuse de se prononcer sur l'identité ou la diversité de cette espèce et du Renne. Chevkeeil de MoNTAEBiARD, Oss(im. Foss., nouvelIe édition, t. 4, pi. 8, fig. 3 et 4, portions de bois, et fig. 5 et G, portions de mâchoires et dents. Dans le calcaire d'eau douce de Montabuzard , avec des os de deux es- pèces de Lophiodon et d'une de Mastodonte, ont été trouvées des portions d'un bois bifurqué comme ceux du Chevreuil, du Cerf de Timor, etc., et des portions de mâchoires dont les dents diffèrent de celles du Che- vreuil, d'abord par des pointes plus grosses à la face externe et en avant de chaque demi-cylindre , et puis par un collet qui entoure leur base du côté interne, et dont la pointe saille plus entre les demi-cylindres que dans le Cerf de Timor. Enfin , comme dans les seuls Chevrotains, les deux premières molaires sont simples et trilobées, avec un collet ou plutôt un tubercule à la base interne de la seconde seulement, tandis que tous les Cerfs connus ont à leurs trois molaires antérieures trois croissants simples, placés l'un en dedans de l'au- tre. Ce petit Cerf n'est donc pas un Chevreuil, et diffère même de tous les Cerfs connus par un caractère pres- que générique. Y. Cerfs des brèches osseuses des bords de la Médi- terranée. Cuvier, Oss. Foss., t. 4, chap. 4, nouvelle édition. Une espèce de la taille du Daim. Débris trouvés à CibrallaT, à Celte et à Antibes. Deux dernières molaires inférieures, pi. 13, fig. 1 et 3. Tête inférieure de fémur, figure 2. Deux espèces de Nice, dont les molaires, entourées à leur base interne de collels saillants, ressemblent à ceux des Cerfs de l'Archipel des Indes. L'une de ces espèces, dont la figure 3 de la planche 13 représente une se- conde ou arrière-molaire inférieure, était de la taille de l'Élan; l'autre égalait au moins le Cerf ordinaire : frag- 250 C F. R C F. n ment de mâchoire inférieure avec les deux dernières molaires de lail et deux premières arrière molaires, ib-, f. 4 ; lieux dernières molaires de remplacement, fig. 3. Une espèce de Nice, grande comme un Chevreuil, mais ayant les mêmes caractères que les deux précé- dents. Arrière-molaire inférieure, pi. l.'î, fig. 15. Ces trois dernières espèces ne sont comparables qu'aux Cerfs de l'Inde cl de ses Archipels, et n'existent plus dans nos climats. Les fragments de la première sont trop incomplets pour prononcer sur sa diversité ou son idcnlilé avec nos espèces actuelles d'Europe. Et comme on trouve dans ces brèches avec les trois Cerfs étrangers à l'Europe, des restes de Tigres et de Pan- thères des pays chauds, et de Lagomys des pays froids, c'est un rapprochement tout pareil à celui des terrains meubles. Ces espèces inconnues reculent donc l'âge des brèches bien au delà de l'époque où on les croyait for- mées, et portent à les regarder au moins comme con- temporaines des couches qui renferment les os d'Élé- phants, de Rhinocéros et d'Hippopotames. On trouve dans plusieurs ouvrages et dans diverses relations des voyages, le mot Cerf employé avec quel- «(ueépithète, pour désignerdes animaux qui appartien- nent à ce genre ou qui n'y sauraient entrer ; ainsi : Cerf d'Afriqie a poil rodge, répond à quelque es- I)èce d'Antilope. Cerf des Ardenîies, à une simple variété du Cerf com- mun, Ceicus Elaiilius. Cerf de Corse, à une autre variété de cette espèce. Cerf dd Bengale, à l'Axis. Cerf du Cap, au Caama, espèce d'Antilope. Cerf ou Gabige, à l'Axis. Cerf a queue hoire, au Cerf Mulet. Cerf ( petit), au Chevrotain. Cerf SAUXAriT, au Cerf Mulet. Cerf (très-petit) ueGuinée, au même animal. CEUEFOLIUM. bot. Ce genre, de la fam. desOmbcUi- fères, fondé par Uall, n'a point élé adopté par De Can- dolle, et l'espèce qui le constituait, Cerefolium sati- vtim, a élé réunie au genre Aiilhriscus du Prodrome. CERFEUIL. ChœropItfUum, Lamk. bot. Famille des Ombellifères; Penlandrie Digynie, L. Ce genre et celui des Scaiulix ont élé réunis en un seul par Lamk., vu la nullité des caractères essentiels. Cependant la plu- l>art des auteurs ont rétabli, postérieuremenl .à l'En- cyclopédie Méthodique, le genre Scandixàe Linné, en le restreignant aux Scaiulix Pecten et Scandix axis- tralis, L., et à quelques espèces exotiques, telles que \es Siandix chilensis, Mo\.; grandi/lora, W. et piii- nati/ida, Venten., qui ont un port tout particulier, des akènes cylindriques, extrêmement allongés et étroits, et un prolongement au-dessus de la graine au moins trois fois plus long qu'elle. Ces caraclères, il faut l'avouer, sont très-légers j mais dans une famille aussi naturelle .«■. 7 ROSTKLLAlKf. l';.-,l J.- ,.rU^,m. C E R C É U CERISOUE. Ceriscus. bot. Genre de la fam. des Ru- biacées, qui a été créé par Nées, et réuni par De Candolle au genre Slylocoryne de son Prodromiis. CÉRITE. Jin. On a donné ce nom à un Minéral de Suède, qui contient de l'Oxide de Cérium, combiné avec la Siliceet rOxidede fer. CÉRITE. UOIL. y. CÉRtTDE. CERITERO. BOT. Syn.vulg.de Guigne. K. Cerise. CÉRITHE. Cenlhhim. moll. Ce genre, aujourd'bui l'un des plus nombreux en espèces vivantes et fossiles parmi les Mollusques marins, n'avait pas été déterminé par Linné. Bruguière circonscrivit et assigna ù celui-ci des caractères qu'Adanson n'avait, pour ainsi dire, qu'indiqués, et quoique très-naturel, il était resté con- fondu avec les Murex, les Tiombes et d'autres Coquil- lages non moins hétérogènes dans leurs caractères. Lamk. a adopté sans restriction le genre Cérithe d'Adan- son, reformé par Bruguière. Un mot grec latinisé, Cc- rilhium, fut employé par Fabius Columna (Jqualil. et Tcriest. Obs. p. 57) pour désigner une Coquille ap- partenant au genre Cérithe. Ce fut ce qui détermina Adanson à donner ce nom à son quatrième genre des Mollusques operculés. L'observation géologique condui- sit ensuite Brougniart à pioposer un démembrement de quelques espèces du genre Cérithe pour en former le genre Potamide. Étonné en effet de rencontrer dans des terrains d'eau douce des coquilles dont les animaux ne paraissent avoir pu y vivre, et conduit par quelques observations antérieures qui constataient l'existence de certaines Cérithes dans les eaux douces , il chercha à apprécier les caractères distinctifs de deux genres si voi- sins, et il l'établit autant par la clarté et la solidité des principes géologiques, que sur des caractères constam- ment faciles à saisir. Ce sont les espèces qui vivent à l'embouchure des fleuves, dans les marais salants et même tout à fait dans les eaux douces, qui ont servi de type au nouveau genre; l'auteur y a joint les espèces fossiles qu'il a rencontrées dans les terrains parisiens. Le genre de Brongniartbien établi, la famille des Céri- thes se trouve convenablement et naturellement limitée par les caractères suivants que lui a assignés Lamk. ; <. Coquille turriculée; ouverture oblongue, oblique, ter- » minée ù la base par un canal court, tronqué ou re- » courbé, jamais échancré; une gouttière à l'extrémité » supérieure du bord droit. » L'animal rampe sur un petit disque orbiculaire, qui est son pied; ce pied se termine par un muscle qui porte un petit opercule or- biculaire, corné et transparent. La tète est cylindrique, munie de deux tentacules renflés à leur base; les yeux y sont placés au sommet de ces renflements, sur leur côté extérieur. L'ouverture des Cérithes est oblongue, oblique, quelprochant du genre Potamide de Urongniarl, doit la placer invariablement dans le genre Cérilhe. Tous les tours de spire sont mar- qués de quatre à cinq sillons qui s'élargissent, s'apla- tissent et se confondent à mesure que l'on observe la Coquille plus près de la base. C)uoi(iue Lamk. ne donne que deux pouces dix lignes de longueur à celle Coquille, elle peut cependant acquérir un plus grand volume, puisque Linné lui a donné quatre pouces ; nous avons un individu de celle dernière longueur sous les yeux; ce sont même les individus les plus recherchés qui ont ces proportions. •j-i" Coquilles qui ont des plis et des varices. Cérithe Cuiller. Cerithium palustre, LnmlL., Brug. Dicl. encycl. n^.lO, Stromhus palustris, Gmel., Rumph., lab. 50, fig. 9. Celte espèce habite la mer des Indes et les marais salants qui la bordent. Elle atteint jusqu'à quatre pouces huit lignes de longueur; elle est alors pesanle et offre toujours un bourrelet variqueux sur le dernier lourde spire, et souvent plusieurs autres sont répandus irrégulièrement sur le reste de la spire. La columelle présente un pli peu élevé, que l'on voit très- prononcé dans l'intérieur des coquilles qui ont été sciées. La Céritde Obélisqbe, Cerithium Obeliscus, vulg. le Clocher chinois, est une espèce des mieux caracté- risées par ses varices et le gros pli qui se remarque sur sa columelle : aussi la citerons-nous comme le meil- leur exemple de cette seconde sous-division. Lister (^- nops. lab. 1018, fig. 80) et Petiver (Garophyl., lab. 132, fig. 4) en ont fait un Buccin. D'Argenville l'a nom- mée le vrai Clocher chinois (Conchyl., p. 276, pi. 14, fig. f). Brug. l'a nommée Cérilhe Obélisque, nom que Lamk. lui a laissé. Les plus grands individus de cette espèce n'ont pas plus de deux pouces et demi delongucur,el alors ils ont quatorze tours de spire, dont chacun présente quatre côtes granuleuses régulièrement écartées, dans l'inter- valle desquelles on remarque des stries très-fines. De ces côtes granuleuses, la supérieure est la plus grosse, on peut même dire qu'elle est tuberculeuse. Des trois au- tres, les deux supérieures sont les plus grosses, la der- nière n'est ordinairement composée que de granulations très-fines. Quant à la disposition des bourrelets vari- queux, voici ce qu'en dit Bruguière lui-même : « Cette » Coquille offre encore une convexité blanchâtre, qui » occupe la face gauche du second tour, du côté de l'ou- « vcrture, laquelle est répétée au moins une fois sur « chacun des tours de la spire ; ces convexités indiquent » les accroissements successifs, puisqu'elles dépendent » du renflement de la lèvre droite, comme les varices " des Murex et les bourrelets de la spire, dans les Cis- 0 ques, dépendent de la forme de cette partie de leur » coquille. » Céritbe Chenille. Cerithium Âluco, Brug., Làm. ; Turbo muricatus, Mart. Conch. 4. 1. 156, fig. 1-178. Spire composée de treize tours, finement striés, dont les six inférieurs tuberculeux; bord supérieur de cha- ne6ert(CMwj. Cette Coquille est très-bien figurée dans l'Encyclopédie, pi. 442, f. 1, a, b. Elle est une des plus belles et des plus rares du genre, et se fait surtout remarquer par la bouche dont la blancheur tranche avec le reste de lacoquille,qui est d'un brun presque noir. La bouche est évasée, rétrécie aux deux extrémités ; le canal de la base est assez large, non courbé en arrière, plutôt versant en avant ; la lèvre droite a une épaisse teinte de brun vers son bord; l'é- chancrure supérieure de la lèvre droite est large et peu profonde ; la longueur de la coquille est le plus ordinai- rement de trois pouces deux lignes, elle peut cependant aller jusqu'à trois pouces et demi. Les espèces suivantes sont fossiles et choisies parmi celles que l'on trouve en si grande quantité aux en- virons de Paris; elles ont été déterminées par Lamarck. Cêritue a rampe. Cerithium spiratum, Favanne. Conchyl. pi. 66, fig. 0 6. Lamk., Ann. du Mus., vol. 3, p. 270 etsuiv., n» 39. 11 est rare de la rencontrer en- tière. C'est une des coquilles dont le milieu ventru et les extrémités atténuées, prennent la forme d'une el- lipse très-allongée. Tous les tours de spire sont déta- chés par un canal à rampe, qui règne à la partie supé- rieure, qui est couronné d'un sillon assez gros, et (|ui disparait vers le milieu du troisième tour. La bouche est ovale, arrondie, rétrécie aux deux extrémités; l'angle supérieur est tout à fait détaché de la coas à se métamorphoser et se défait de sa peau pour devenir une nymphe. Au bout de douze à quinze jours au plus, l'insecle parfait sort de cette demeure pro- visoire. Les habitudes du Céroplate tipuloïde offrent plusieurs points de ressemblance, à leur état de larve, avec une espèce exotique que Bosc a décrite sous le nom de Cé- roplate charbonné, Ceroplalus carbotiarius, et qu'il a trouvée dans la Caroline. La larve de cette espèce, dit cet auteur, est vermiforme, blanche, glulineuse, avec la tète noire, des anneaux prononcés et des pattes en mamelons. Elle se nourrit aux dépens de la sub- stance intérieure d'un Bolet fort voisin de Vunicolor de Bulllaid. Cette larve, qui vit en familles quelquefois assez nombreuses, se trouve dans le mois de juin, et parvient, lorsqu'elle a acquis toute sa grandeur, c'est-à- dire vers la fin du mois d'août, à deux pouces el demi de longueur, sur trois lignes de diamètre. Dans tous les temps de sa croissance, mais surtout dans les der- niers mois , ces larves filent en commun un réseau lAche, d'un blanc brillant, et entre les mailles duquel elles se sauvent et se cachent lorsqu'elles sont inquié- tées, de même que la chenille de la Teigne du Fusain. Elles sont si minces et si délicates, qu'il est presque impossible de les prendre avec les doigts sans les écra- ser. La sécheresse les fait bientôt périr. A l'époque de leur transformation , elles se filenl les unes près des autres une coque un peu plus serrée que le réseau , mais cependant assez lâche pour laisser voir la nymphe. L'insecle parfait sort de cette coque au bout d'une quin- zaine d€ jours. On peut encore rapporter à ce genre le Céroplate noir, Ceroplalus atratus, Fabricius; Pla- tfura atrala, Meigen, el peut-être toutes les espèces décrites par ce dernier auteur, en adoptant pour le genre Céroplate les caractères qu'il donne à son genre Plalyure. CliliOUllYN0l]E.Ce(O/7y«c/i«.ois. Genre établi par Ch. Bonaparte pour une espèce Irès-remarquable, nou- C É R C É K ^.-9 vellement découverte dans les parages situés entre l'A- sie et l'Amérique, au nord de l'Océan pacifique, et qui, intermédiaire aux Plialeris et aux Mormons, doit sans aucun doute avoir leur genre de vie. Les caractères de ce genre consistent dans un bec plus court que la tête, très-comprimé, plus long que haut, lisse, recouvert à sa base par une membrane calleuse que surmonte un long appendice obtus, dressé, imitant une corne; man- dibules un peu recourbées à leur pointe : la supérieure dentée, l'inférieure pointue, triangulaire à la base; narines situées sous la cire calleuse, marginales, allon- gées, linéaires, à demi fermées par un repli membra- neux; tète emplumée; tarses rejetés en arriére, com- primés, médiocres, scutellés; doigts allongés, soudés par une large membrane, terminés par des ongles assez robustes ; point de pouce, ailes courtes, étroites, poin- tues; la première rémige la plus longue; queue courte, composée de quatorze rectrices arrondies. Cérorotnqbe occidental. Cerorhxncha occiden- tali's, Cil. Son.; Chimerhia Cornuta, Esch. Plumage noir; thorax et ventre blancs; bec et tarses jaunes; deux touffes blanchâtres sur les oreilles. CÉROSTÈNE. Ceiostena. iNS. Coléoptères hétéro- mères; genre de la famille des Slélasomes, institué par Solier, pour quelques insectes découverts au Chili par Lacordaire qui les a placés d'abord dans le genre Myctelia. Caractères : tèle rétrécie, épistome échan- cré; labre très-saillant, subcarré, avec une échancrure profonde et ciliée antérieurement ; menton à peine rétréci à sa base, échancré antérieurement de même que la languette; palpes filiformes, les maxillaires ter- minées par un article allongé et tronqué obliquement, les labiales terminées par un article renflé et tronqué; antennes velues et filiformes; prothorax trapéziforme, rétréci en avant, à peine trilobé en dessus ù sa base, dilaté, aminci et un peu relevé en dessus, sur les bords latéraux; écusson caché; saillie postérieure et intermé- diaire du présternum s'appuyant sur un renflement du mésosternum ; élytres presque aussi larges à leur base que dans le milieu, et à flancs bien marqués; corps pubescent; pattes velues; cuisses garnies en dessous de poils fins et serrés, presque en forme de brosses; tibias antérieurs filiformes; tarses velus, plus courts que les tibias : les articles sont allongés, rétrécis à leur base et triangulaires, le premier, plus court que le dernier, en massue. Les deux espèces connues, Ceroslena ilepta- nata et vestila, sont des Insectes de sept à huit lignes de longueur; noirs ou noirâtres, avec les élytres chargées de quelques côtes et de points enfoncés. CÉROSTOME. Cerostoma. iiss. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Tinettes, institué par Latreille, et réuni ensuite au genre Alucile. Il comi)renait une seule espèce, le Cérostome à dos marqué. Ce rost-jma dorsal iim; Ypsolophus dorsa- tus , Fab. Ce petit Lépidoptère est commun, pendant l'été, le long des bois, sur les arbres. CÉROXYLE. Ceroxylon. bot. Humboldt et Bonpiand ont nommé Céroxyle, un palmier qui possède la singu- lière propriété de donner de la cire. Ils l'ont trouvé sur la montagne de Quindiu, dans la partie la plus élevée des Andes. Il est assez extraordinaire que cet arbre soit limité à un pays dont la circonscription n'est que de quinze à vingt fieues; pendant trois ans que ces savants ont parcouru dans tous les sens la Cordillère des Andes, ils n'en ont pas aperçu ailleurs ; et il est impossible que, s'il y en eût existé, il eût échappé à leurs recher- ches; car son port, son utilité et surtout sa taille gi- gantesque , font que cet arbre est un des plus remar- quables. De tous les palmiers d'Amérique, c'est en effet le plus élevé; sa cime dépasse souvent la hauteur de cent soixante pieds, et il porte des feuilles de vingt-cinq pieds de longueur. Les plus grands arbres, même ceux qui appartiennent à d'autres familles, sont loin de pou- voir lui être comparés sous ce rapport, à l'exception de ces énormes Eucalyptus de la Nouvelle-Hollande que Labillardière cite dans son Voyage à la recherche de La Peyrouse, et qu'il dit parvenir jusqu'à la hauteur de cent cinquante pieds. L'élévation du sol où croit ce palmier remarquable et la basse température de l'atmosphère dans laquelle il végète avec vigueur, sont des circonstances aussi très- étonnantes. On ne l'observe pas dans le fond des vallées; ce n'est même qu'à la hauteur de cinq mille trois cent pieds, égale à celle du Canigou du Puy-de- Dôme et du passage du MontCenis, qu'il commence à se montrer. Sa limite supérieure est la hauteur de huit mille pieds, c'est-à-dire presque cinq mille neuf cent pieds plus haut que n'atteignent ordinairement les autres Palmiers, et deux mille quatre cent pieds seulement de moins que la limite inférieure des neiges perpétuelles dans les climats tropiques. S'il paraît fuir les grandes chaleurs des régions moins élevées, si, par conséquent, il n'a besoin pour vivre que d'une température dont le terme moyen est de di.x-neuf à vingt degrés du thermo- mètre centigrade, ne pourrait-on pas concevoir l'espé- rance de le voir s'acclimater dans le midi de l'Europe, sur les côtes de l'Andalousie, par exemple, au versant des chaînes de montagnes près de Grenade, ainsi que dans une vallée de la Ligurie non loin de Nice, où le thermomètre ne descend pas souvent à zéro et où les Dattiers croissent abondamment? Ce serait un des plus riches présents que l'Amérique méridionale pourrait faire à l'Europe; car sa substance même, aussi bien que ses produits, est très-précieuse. La longueur extraordi- naire de son tronc le rendrait infiniment avantageux pour les constructions et les canaux d'irrigation. La cire forme une couche de deux à trois lignes d'é- paisseur, dans les anneaux résultants de la chute des feuilles. D'après l'analyse de Vauquelin, insérée dans les Annales du Muséum, c'est un mélange de deux tiers d'une résine jaune et d'un tiers de cire pure, qui cepen- dant est plus cassante que celle des Abeilles. Les habi- tants des Andes, après avoir fondu la substance brute avec un tiers de cire, en font des cierges et des bougies d'un usage agréable et varié. Le fruit du Céroxyle est un drupe violet dont le brou acquiert une saveur sucrée, que recherchent avidement les Écureuils et les Oiseaux. Tous les détails dans lesquels nous venons d'entrer sur l'histoire naturelle et les usages économiques du Céroxîle sont extraits d'un beau Mémoire de Bonpiand, imprimé dans le premier volume de ses Plantes équi- 240 C F. R r. F. n nnxiales. Le» prini'ipaiix caracKTPS qu'il assigne au CeroTrlon sont ; une spathc monophyllc renfermant des régimes de fleurs femelles simplement, ou de fleurs mâles avec des fleurs hermaphrodites sur le même pied. Dans ce dernier cas, les fleurs hermaphrodites ont, de mi?me que les mâles, douze élamines, mais leur ovaire avorte constamment. Celui des fleurs femelles, surmonté de trois styles, se change en un drup uniloculaire et renfermant une seule amande. Ces caractères suffisent pour le distinguer des autres l'almiers. VIriartea de Ruiz et Pavon (Protir. Flot: Pcruv. et CItil., p. 149 et l. 52) s'en rapproche le plus; mais dans celui-ci les fleurs sont monoïques, la spathe est divisée et le stig- male est unique ou réduit à un point fort petit, sur le sommet de l'ovaire. CÉKOXYLINE. BOT. Nom donné à la malière particu- lière, cristalline, résineuse, extraite, au moyen de l'al- cool bouillant, du Ce/-oa:,r/o»a«(/ico/H, par le professeur Bonasire. CERQUE. Cercns. ins. Genre de Coléoptères penta- mères, famille des Clavicorncs. Caractères : troisième article des antennes et le suivant peu différents en lon- gueur; massue obconique et perfoliée; prolhorax ar- rondi, un peu reburdé, non échancré antérieurement; ély très plus courtes que l'abdomen. Ces Insectes, très- petits, ont le corps ovale ou oblong et légèrement re- bordé ; la tète est petite, et rentre en partie dans le cor- selet; les deux premiers articles des antennes du mâle sont comprimés et grands. Les mâchoires présentent un seul lobe; les palpes sont presque égales et filiformes; l'écusson est arrondi, assez grand; les pâlies ont une longueur moyenne ; les trois premiers articles des tarses sont courts, larges ou dilatés, garnis de brosses en des- sous; le (|ualrième est très -petit. Les Cerques ne dif- fèrent guère des Nitidules que par le troisième article des antennes, égalant la longueur de celui qui suit; ils sont aussi très-voisins des Bylures, et ne s'en distinguent réellement que par la forme de la massue des antennes, et le prolhorax sans angles et arrondi. Ces Insectes se rencontrent sur les Heurs ; leurs larves sont inconnues. L'espèce la moins rare est le Cerque pédiculaire, Cercus peiliculaiiiis; Panzer, fasc. 7, n» 5. On rencontre quelquefois aussi le Ceniis uiiicœ. Dejean en a dé- couvert plusieurs autres aux environs de Paris; l'Au- triche et la Dalmatie fournissent aussi quelques espèces distinctes. CERRENA. BOT. Nom vulgaire d'un Champignon que l'on mange aux environs de Florence. CERRES. BOT. Synonyme ancien de Ge-sse. CERUETTA. bot. Synonyme ancien de Sarrète des teinturiers. CERTALLE. Certallum. ws. F. Cart\h.e. CERTHIA etCERTHIUS. OIS. Syn. de Grimpcreau. CERTHIÉS. OIS. Famille dans laquelle se trouvent les genres Grimpereau, Tichodrome, Echelel, Picucule, Ophie, Guit-guit et Dicée. CERTIIILAUDE. Cerihilauda. ois. Ce genre vient d'être formé par Swainson aux dépens des Alouettes; il offre pour caractères : bec médiocre, recourbé cl grêle; narines presque rondes; queue assez courte, égale; pieds médiocres; pouce muni d'un ongle court et droit. L'alouellc Sirli, de Levail. (Ois. d'Afr., tom. iv. pi. 192) est le type de ce genre. CERTIllOISy.X. Ccithionyx. ois. Cuvier a formé ce genre aux dépens de celui des Grimpereaux pour y pla- cer une espèce indienne, <|ui offre les caractères géné- ri(|ues suivants : bec de la longueur de la tête, déprimé ;"i la base, comprimé à la pointe, à bords lisses, à pointe égale, à arête vive et légèrement recourbée, convexe; fosses nasales grandes, couvertes d'une membrane; na- rines percées obliquement en avant ; ailes médiocres, à première et deuxième rémiges les plus longues; queue allongée, un peu fourchue; tarses médiocres, terminés par des doigts faibles. Certbiosyx noir et blanc. Certhionyx leucomelas. Tête et dos noirs-; ventre, milieu de l'aile et moitié de la queue d'un blanc pur. Taille, 5 pouces. CERUANA. bot. Valil ayant décrit comme un Buph- talmum une plante que Forskalh avait constituée en un genre distinct, adopté par Jussieu dans son Gênera Plantarum, la plupart des botanistes s'en étaient rapportés à l'opinion du savant Danois, lorsque H. Cas- sini. reprenant de nouveau son analyse, reconnut qu'il pouvait être séparé des Buphtalmes avec les carac- tères suivants : calathide discoïde, à fleurons herma- phrodites et à fleurs de la circonférence femelles ; invo- lucre composé d'écaillés ovales, presque iinisériées et accompagnées de deux bractées; réceptacle garni d'é- cailles; akène couronné d'aigrelle simple. La plante qui fait le type de ce genre habile l'Egypte. CÉRUCIIE. Ceriiclius. ins. Genre de Coléoptères pen- tamères, formé par Mac Leay, dans la famille des La- mellicornes, pour le Liicaiius tenebn'oiilcs de Fab., qu'il a cru devoir séparer de ce genre et en faire le type d'un nouveau qu'il caractérise ainsi : antennes coudées, terminées par une massue composée de quatre articles feuilletés; yeux entiers, nullement divisés ou séparés par un intervalle sensible ; corps allongé, plus ou moins convexe ; tête plus grande (|ue le corselet, chez le mAle; mandibules saillantes. Le Céruche ténébrionide est long d'un peu moins d'un pouce; il est entièrement noir, avec les élylres légèrement striés. On le trouve dans le nord de l'Europe, où il est assez rare. CERliCHlS. BOT. Synonyme de SpilantUus. CERURE. Centra, ins. ^enre de l'ordre des Lépidop- tères, établi par Schrank aux dépens du genre Boml)yce. et qui renferme les Papillons dont les chenilles ont qua- torze pattes et unequeuc fourchue, tels que les Bombyces f'inula, furcula, fagi, et Eniiiiiea. On peut consi- dérer ce genre comme une simple division dans celui des Bombyces. Gotlelf- Fischer décrit sous le nom de Centra bifida , une espèce très -voisine du Centra furcula. Elle se trouve dans le gouvernement de Mos- cou. Sa chenille vil sur les Bouleaux. CÉRUSE NATIVE. A'. Plomb carbonate pulvéruient. CERVANA. BOT. f^. Cercajia. CERVANTÉSIE. Cervanlesia. bot. Ruiz et Pavon, auteurs de la Flore du Pérou et du Chili , ayant établi ce genre dans le Gêner. Plant. Flor. Peruv., qu'ils avaient publié antérieurement. Cavanilles donna aussi de son côté, la description générique et spécifique d'une Cervantésie qu'il dit être la même plante que le Cer- C E R C E R SU vanlesia tomentosa de Riiiz et Pavon. Cependant, à en juger d'après les caractères assignés par Cavanilles ù son Ce>-i;««lantes de la famille des Synanlhérées, qu'il considère comme par- faitement intermédiaire des Cliicoracées et des Corym- bifères de Jussieu, et qui se dislingue essentiellement par la forme de sa corolle; celle-ci présente un limbe divisé supérieurement en deux lèvres dont l'extérieure est plus grande. Ce groupe ou cet ordre naturel est par- tagé en trois sections : dans la première se trouvent les genres dont les capitules ne sont pas radiés; elle se sous- divise elle-même en deux parties qui comprennent : 1" les genres à réceptacle nu, lels que Perezia, Leu- chcria, Lasiorrhisa, Lag., ou CImbrœa, DC, Do- lichlasiiim , Proustia, Panarr/yrus , Pamphalea , C II A-, C il jE Caloptilium et Nassaiivia; 2» les genres à réceptacle (jarni d'appendices, qui sont les TriptUion, Trixis, Marlrasia, Jungia el Polrachuriis. La seconde sec- lion se compose des Chsenantopliores à capitnles radiés; elle comprend les genres Miitisia, Chœtanlhera , .Iphyllocatilon, Perilicinm , Chaptalia et Diacan- tlia. Enfin Lagasca place dans la troisième section les Clia?nantopliores anomales, c'esl-ù-dire les genres Da- casi'a, Barnadesia, Onoscristi Denehia. On doit remarquer que le rapi)rocliement de ces genres avait aussi été fait par le professeur De Candolle, dans un Mémoire lu à l'inslitul en janvier 1808, mais imprimé seulement en 1813. 11 avait donné le nom de Labialiflores à ce groupe qui forme, selon lui, une tribu naturelle dans les Synantliérées. Comme Lagasca assure avoir terminé son Mémoire dés 1803, et par con- séquent n'avoir pas eu connaissance des travaux d^ De Candolle, la similitude de leurs résultats devrait être une preuve en faveur de l'établissement de cette nouvelle tribu. Néanmoins, plusieurs botanistes ne l'ont pas adoptée, parce que ses rapports naturels ne leur ont pas semblé assez positivement établis. II. Cas- sini ne partage pas l'avis de ces derniers ; il déclare que le groupe des Chœnantophores lui paraît très-naturel. Seulement il juge convenable de le partager en deu.x tribus fondées sur la structure du style et du stigmate. C'est à ces tribus qu'il a donné les noms de Mulisiées et de Nassauviées. CU/ENOCARPE. Cliœnocarpus. bot. Genre de la fa- mille des Rubiacées, Tétrandrie Monogynie ; et l'un de ceux formés par Necker, aux dépens du Spsimacoce ; il est caractérisé par l'unité de graine dans le fruit, mais comme cette unité ne résulte que d'un avortement, le caractère a été regardé, avec raison, comme insuffisant par la plupart des botanistes , et ils ont rejeté le genre proposé. CILDNOPLEURE. Chœnopleura. bot. Geiu-e de la famille des Melastomacées , Décandrie Monogynie, in- stitué par Richard, pour un arbrisseau qu'il a trouvé dans les montagnes de la Jamaïque, et qui a pour ca- ractères : un calice adné à l'ovaire dont le limbe a cinq dents obtu.ses; cinq pétales presque arrondis; dix éta- mines à peine plus longues que les pétales, portant des anthères biauriculées, qui s'ouvrent longitudinalement par deux fentes; style en massue; stigmate orbiculé, presque ombiliqué; fruit en baie à quatre ou cinq loges. — Tiges très-glabres ; feuilles pétiolées, oblonguement lancéolées; denticulées oblusément à la base et fine- ment en scie à l'extrémité; fleurs d'un rose de chair pâle, réunies en thyrse. ClI^iNORAMPHE. ois. Vulg. Bec-Oïyert, Anasto- mus, lUiger. Genre de la seconde famille de l'ordre des Gralles. Caractères : bec gros, très-comprimé, entr'ou- vcrt dans le milieu; arête supérieure distincte, dépri- mée vers le front ; mandibule supérieure à peu près droite, renflée vers le bout, sillonnée à la base, échan- crée à la pointe; mandibule inférieure très-comprimée, convexe en dessous, vers le milieu de sa longueur; pointe à bords fléchis en dedans, réunis en lames; narines la- térales, longitudinalement fendues; pieds longs, grêles : les trois doigts extérieurs réunis par une courte mem- brane découpée; pouce articulé intérieurement, de ni- veau avec les autres doigts. Quoique plusieurs ornithologistes aient placé deux espèces dans le genre Ch;rnoramphe, il est maintenant bien reconnu qu'il n'en existe qu'une seule, et que l'on a pris pour espèces différentes, le même individu dans deux âges différents. Cet Oiseau , dont les mœurs se rapprochent assez de celles du Héron, paraît avoir beau- coup moins que ce dernier le goût des voyages, car jusqu'ici on ne l'a rencontré que dans un espace assez resserré de l'Inde, sur la côte de Coromandel. Moins triste et moins craintif cependant que notre Héron , le Rec-Ouvert se tient, comme lui, sur les bords des eaux douces où il guette également les petits Poissons qu'il préfère aux Rejjliles aquatiques; mais ses chasses ont un air animé <|ue l'on ne trouve pas dans celles du Héron. Il place aussi son nid sur les arbres élevés, mais l'on ne sait encore rien concernant sa ponte et tout ce qui s'ensuit. Le mot Chœnoramplie exprime la position respective des deux mandibules. Ch^noramphe ou Bec-Ouvert de l'Inde, Ânastomus indiens, Ardea Coromundeliana, Lath.; Anastonius albus. Vieil. Parties supérieures noires ; les inférieures blanches ; occiput garni de plumes blanches , un peu plus longues que les autres, el susceptibles de se relever en huppe; gorge dégarnie de plumes; une bande noire descendant de chaque côté du cou , sur la gorge ; ré- miges et rectrices noires ; bec et pieds d'un jaune rous- sâtre. Taille, 28 pouces. — Les jeunes ont les ailes noires et tout le reste de la robe gris -cendré, avec quelques traits longitudinaux noirâtres sur la tête et le cou. C'est alors : Ardea pondicariana, Latli., Anas- tomiis cinereus , Vieil., le Bec-Ouvert de Pondichéry, Buff., pi. «ni. 932. CHvïREFOLlUM. bot. Synonyme ancien de Cerfeuil. CHjïRMAN. pois. Synonyme d'Esoce Bellone. CH^ROPHYLLUM. bot. F. Cerfebil. CH^ROPOTAME. si.VM. Foss. Cuvier (Ossem. Foss., nouv. édit., T. ni, p. 2G0). Avec les ossements de Pa- léolheriura et d'Anoplotherium se trouvent, dans les carrières à plâtre, ceux de deux autres genres de Pa- chydermes : l'un a reçu récemment de Cuvier le nom d'Adapis, l'autre celui de Chaeropotame. L'existence de ce dernier avait été d'abord démontrée par un fragment de mâchoire, fig. n» 3, a, pi. SI, t. ô, où les troisième et quatrième molaires, fig. 3, b, et 3, c, ressemblent aux correspondantes du Babiroussa; mais la figure conique de la première molaire exclut la fa- mille des Cochons , et le seul Péc^i a la canine aussi petite ; or le Pécari est beaucoup plus petit que le Fos- sile en question. Peu avant la publication du T. m de sa nouvelle édi- tion, Cuvier a reçu une base incomplète de crâne et de face, pi. es, fig. 1, et profil, fig. 2, laquelle montre évidemment un Pachyderme, d'après les tubercules des molaires, et la forme plane de ses surfaces glénoïdes : la comparaison oculaire montre que ce n'est ni un Pa- léotherium, ni un Anoplolherium, ni l'analogue d'au- cun genre connu. La couronne des trois arrière-mo- laires supérieures offre quatre pointes ou tubercules principaux en forme de cônes mousses ; entre les deux C II .li C 11 antérieurs est un einquiôme plus petit, el entre les deux postérieurs, un sixième encore plus petit. An milieu des quatre grands, est une petite proéminence irrégu- lière et légèrement bifurquéc; enfin, toute la dent est entourée d'un collet qui s'élève lui-même en tubercules à l'angle antérieur externe et vers le milieu du hord externe ; assez analogues pour la forme générale à celles du Babiroussa et du Pécari, elles sont plus larges à proportion, et ont un collet bien marqué, qui manque chez ces deux sous-genres. D'ailleurs, les molaires de devant sont très-différentes. Enfin, la dilîérencc de grandeur est un troisième caractère. — L'arc zygonia- tique est aussi plus excentrique que dans aucun Co- chon connu ; l'écbancrure postérieure du palais avance jusque vis-à-vis le bord postérieur de la pénultième mo- laire, en sorte qu'elle est bien plus profonde que dans les deux sous-genres précités. — Il en résulte que cet animal des plâlrières constitue un genre de Pachy- dermes, plus voisin encore du grand genre des Cochons que les Anoplotheriura, et à plus forte raison que les Paléotherium. Cuvier soupçonne le sous-genre des Dichobunes, d'a- voir été fort voisin de ce nouveau genre, et de faire même le passage entre les Anoplolherium et lui. CUyETACL^NA. eot. Genre de la famille des Synan- thérécs, nouvellement établi par Don, pour y placer une plante du Pérou. Ce genre est essentiellement caracté- risé par son réceptacle qui est alvéolé ; les fleurs du di,sque sont hermaphrodites, tubuleuses et quinqtiéden- técs; celles de la circonférence sont femelles et ligulées; l'involucre a ses écailles très-nombreuses, disposées sur environ quatre rangées et terminées par une longue soie recourbée. La seule espèce connue jusqu'à ce jour est la CItœlaclœna odorata; elle croit près de Guaya- quil. CH^T.^A. BOT. Jacquin a formé, sous ce nom, un genre aux dépens du Bj-ttneria, qui n'a point été adopté ; il se compose d'une seule espèce , Bxttneria Carlhaginensis. CII/£TANT1IE. Chœtanthus. bot. Genre de la famille des Restiacées, auquel Brown qui l'a constitué (Prod. Flor. Nov.-Holl., p. 2,11), donne les caractères sui- vants : fleurs dioïques, réunies en faisceaux : les mâles sont inconnues; les femelles se composent d'un périan- the à six divisions glumacées, dont les trois plus inté- rieures sont extrêmement courtes et sétacées. Style unique; stigmate indivis; ovaire et fruit monospermes, entourés du périanthe qui s'agrandit légèrement. On n'en connaît encore qu'une seule espèce, Chœtauthus Leplocarpoides, que Brown a trouvée sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Hollande. CHjïTANTHÈIîE. Chœtantliera. bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées et de la Syngénésic superflue de Linné, établi pai' Uuiz et Pavon, dans la Flore du Pérou et du Chili, pour deux plantes de ce dernier pays, auxquelles ils ont donné le nom de Chœtantheia ci- liata et Chœtantheia senala. De Candollc y a depuis ajouté le Peulicium chilense, W., et seulement indi- qué le Peidicium lactitcoitles, Valil, comme apparte- nant à ce genre. Cassini, après avoir vérifié cette asser- tion, quant à la première de ces plantes, a cru recon- naître à l'égard de la seconde qu'elle n'appartenait pas à la même tribu. Regardant comme type du genre le Chœtanthera ciliala, R. et Pav., c'est d'après l'analyse de sa fleur qu'il trace les caractères suivants : cala- Ihide radiée, à fleurs en lèvres ( Labiatiflores), celles du centre presque régulières et hermaphrodites, celles de la circonférence à deux languettes, femelles et ayant un involucre particulier, formé de bractées semblables à des feuilles. Involucre général composé d'écalIles im- briquées et largement linéaires, dont les extérieures sont surmontées d'un appendice bractéiforrae. Récep- tacle parfaitement nu. Ovaire cylindracé, hérissé de pa|iillcs charnues; aigrette composée de petites écailles disposées comme les barbes d'une plume; filets des élamines larges et soudés à leur base seulement, munis à leur jtartie supérieure d'appendices très-longs, linéai- res el azurés, et à leur base d'autres appendices fili- formes plumeux ou barbus, d'où le nom générique de Chœtanihcra. La forme de la corolle des Heurs exté- rieures a fait placer ce genre par De Candollc, dans ses Labiatiflores, et par Lagasca dans ses Chxnanthopho- res; elle est, en effet, divisée en deux lèvres également longues, dont l'extérieure est tridenlée au sommet, et l'intérieure plus étroite, entière ou bidenlée. Le Chœtanthera ciiiata est une plante herbacée, haute de dix à onze pouces, dont la tige cylindrique et pubescente porte des feuilles alternes, lancéolées et lui- santes. Les capitules sont jaunes et solitaires au sommet des rameaux. Elle croit dans les champs et les collines du Chili. L'autre espèce, Chœtanthera scrrata , R. et Pav., habile près de la Conception au Chili; elle parai- trait appartenir à un autre genre, à moins que la plante examinée par Cassini, dans l'herbier du professeur Des- fontaines , ne fût la même que celle de Ruiz et Pavon, ce qui est probable. Les deux espèces que de Humboldt et Bonpland ont décrites et figurées dans leurs plantes équinoxialcs, sous les noms de Chœtanthera pungens, (H. et B. Plant, œq. T. ii, p. 140, t. 127) et Chœtan- thera mitlti/lora (II. et B. loc. cit., p. 168, t. 155), ont été séparées du genre Chœtanthera par Kunth, qui en a constitué le nouveau genre Ilomanthis , dont le ca- ractère distinctif principal est d'avoir tous ses fleurons égaux et herma|)hrodites. CII.ETARIA. BOT. y. Aristide, CII.ETIA. AKNÉL. Synonyme de Dragonneau. CH^TION. Chœtium. bot. Genre de la famille des Graminées, institué par Martius et Nées, pour une plante découverte par le premier de ces botanistes au Brésil, et qui olîre pour caractères ; épillet composé de deux fleurs, à deux glumes presque égales, dont la su- périeure, terminée en bec, porte une longue barbe, et l'inférieure est en forme de soie. La fleur supérieure est hermaphrodite, à deux valves membraneuses, sèches et coriaces, l'inférieure terminée par une soie ; lodicu- Ics membraneuses, bifides et dentées ; caryopse à trois dents, recouvert de valvules consistantes. La plante forme un chaume assez élevé, et l'inflorescence con- siste en un épi ou une grappe spiciforine; les lépicènes .sont attachés à l'axe par des pédicelles articulés vers le milieu. CII/ETOCAL'V'X. BOT. De Candollc (Mémoire sur les C U E C H vE 2!J9 Légutn.) a détaché du genre Glycine deux espèces , Gly- cina rincetitia et pnbcscens, pour en former, sous le nom de Chœtocalyx , un genre nouveau dont les ca- ractères différentiels sont peu saillants. CH.^ÎTOCARPl]S. BOT. y. POBTERIE. CILïTOCHILE. Chœlochilits. eot. Sous le nom de Chœtochilus laterifloriis, Valil a désigné un arbris- seau du Brésil, dont les rameaux, alternes, portent des feuilles alternes, pétiolées, glabres et ovales, et des fleurs solitaires, axiUaires ou opposées aux feuilles. Cette plante appartient à la famille des Scropbularinées et à la Diandrie Monogynie de Linné. La structure des organes de la reproduction ne présente d'autie diffé- rence d'avec celles des Schicenkia de Linné, que l'ab- sence des cinq dents glanduleuses, qui se trouvent au sommet de la corolle de ces dernières plantes. Aussi Kxmlh, Pl.œqxiin. ne fait point de difficulté de réunir le genre de Valil aux Schwenkia, et c'est sous cette dé- nomination générique qu'il décrit et figure les nouvelles espèces rapportées de l'Américiue méridionale par de Humboldt et Conpland. CH.ITOCRATEK. BOT. Il y a lieu de croire que ce genre dont le caractère seulement est exposé dans le Prodrome de la Flore du Pérou et du Chili, est le même que VAnavinga de Lamk. ou le Caseana de Jacquin. C'est du moins ce que semblent indiquer son style sim- ple, à trois stigmates, et ses étamines peu nombreuses, entre lesquelles se trouvent des appendices écailleux, le tout réuni à la base en une sorte d'anneau. CH^TODON. POIS. ^. CUOETODON. CH^TOGASTRE. Chœlogasira. bot. Genre de la fa- mille des Mélastomacées , Décandrie Monogynie, insti- tué par De CandoUe. Caractères : tubes du calice tur- biné, poileux ou écailleux, à cinq lobes persistants ; cinq pétales presque ovales; dix étamines à filets gla- bres, à anthères oblongues, terminées quelquefois par un éperon simple ou bifide, d'autres fois par un ou deux petits tubercules obtus. Ovaire libre, soyeux au bout et souvent denticulé ; capsule à cinq loges souvent creu- sées en cuiller. Les espèces de ce genre, dont on compte en ce moment une trentaine , sont pour la plupart des arbrisseaux originaires de l'Amérique. CH.(I;tOM1ER. Chœlomium. bot. Ce genre décrit par Kunze (Rlycol. Heft. 1, p. 15), parait se rapprocher des Sphéries. U est caractérisé ainsi : péridier pres- que globuleux, membraneux, couvert de poils opaques, s'ouvrant ensuite vers son sommet; sporules translu- cides, entourées d'une matière gélatineuse. Kunze n'en a décrit qu'uneespèce, sous le nom de Chœtomium glo- bosum. Elle croît sur les feuilles et les rameaux de di- vers végétaux. CHjITOMONAS. isïcs. Ehrenberg, dans sa nouvelle Classification des Infusoires, a établi ce genre qu'il a placé dans sa famille des Cyclidines, laquelle fait partie de l'ordre des Épétriques nus. Caractères : corps dé- pourvu de cils, mais garni de soies non vibratiles, les cils de la bouche non compris. CHiïTONOTE. Chwtonotus. ibfus. C'est encore de la nouvelle classification des Infusoires, proposée par Ehrenberg, qu'est tiré ce genre de sa famille des Ichthy- dines. Il api)arlieut à l'ordre des Rotateurs nus, et a pour caractères ■ un vaisseau dorsal, tenant lieu de cœur, des vaisseaux transversaux, hyalins, bien dis- tincts et sans mouvements propres; un canal alimen- taire simple; tine couronne de cils simple et entière, point variable; point d'yeux; le corps glabre, avec la face dorsale du corps garnie de soies. CH^TOPAPPA. BOT. r. Chétopappe. CH.^TOPHORE. Cliœtophora. bot. Bridel a décrit, sous ce nom, un nouveau genre de Mousses, dans lequel il ne place que le Leskea cristata de Hedvvig. Ce genre a les plus grands rapports avec le Hookeria de Smith auquel nous croyons qu'on doit le réunir; la seule dif- férence consiste dans la coiffe qui est hérissée de poils. Cette espèce est en outre remarquable par la soie qui porte la capsule, elle est également hérissée de poils; ce qu'on n'a observé dans aucune autre Mousse. Horn- schuch en a décrit depuis une seconde espèce sous le nom de Cliœtophora incurva ( Horœ berolinenscs, tab. XIII ); cette dernière a la soie glabre. Elle habite le Chili; la première est des îles de la mer du sud. Le nom de Chœtopbore, déjà consacré à une Cbaodinée, ne saurait être adopté, même lorsqu'on voudrait con- server ce genre. Nuttal avait donné le nom de Cliœtophora à un genre delà famille des Synanthérées, auquel De Candolle, pour éviter toute confusion, a substitué celui de Chœ- CH^TOPHORE. Chœtophora. ws. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Clavicornes, tribu des Byrrhiens, institué par Kirby et Si)ence qui lui assi- gnent pour caractères : antennes fort minces et termi- nées par une petite massue formée de trois articles très-serrés; tarses extrêmement grêles et filiformes, le dernier article plus long que les autres pris ensemble. Le Chaetophore des sables, Chœtophora arenaria; Jiir- rhus arenarius, Deutsc. Faun. 11, 117, pi. 35, E, est noir avec le dessus du corps parsemé de quelques petits poils blancs, disposés, sur les élytres, en séries longi- tudinales. Taille, une demi-ligne. Europe. CH^TOPSIS. bot. Genre de la famille des Byssoï- dées , établi par Kaye-Greville et auquel il donne les caractères suivants : fila minuta, coiiliniia, crecta, opaca, setiformia, basirauiiilis brerihiis iitstnula; sporidia pellucida, nuda, inter ram iilos coocerrata. CHjITOPTÈRE. Chœtopterus. amvél. Genre singu- lier, que Cuvier a provisoirement placé à la suite des Annélidesdorsibranches. Caractères ; bouche sans mâ- choires, ni trompe garnie en dessus d'une lèvre à la- quelle s'attachent deux très-petits tentacules; ensuite vient un disqueavec neuf jjairesde pieds, puis une paire de longs faisceaux soyeux comme deux ailes. Les bran- chies, en forme de lames, sont attachées plutôt en des- sous qu'en dessus, et régnent lelong du milieu du corps. L'espèce que cite Cuv., Chœtopterus pergamentaceus, est longue de huit à dix pouces et habite un tuyau de substance de parchemin ; on la trouve dans la mer des Antilles. CHilTOSPORE. Chœtospora. bot. Brown a séi)aré ce genre de celui des Svhœnus à cause des soies hypo- gynes qui manquent dans ce dernier. Il l'a ainsi carac- térisé : épillet distique (quelquefois eutièrement imbri- MO c H r. C H A que), composé d'un pulil nombre de fleurs dont les écailles extérieures sonl les plus petites et vides; style caduc; soies hypogynes, plus courtes que les écailles du périaiitlie. Les quinze espèces qui forment ce genre, toutes indi- gènes du port Jackson et de la partie méridionale de la Kouvelle-Hollandc, sont réparties en quatre sections. La première comprend les CliaMospores dont les épillels distiques ont des écailles sans nervures; dans la seconde, les Clixtospores ont des épillets imbriqués cl aussi des écailles sans nervures ; la troisième est caractérisée par ses épillets distiques et ses écailles munies de nervures à la base; enfin, les deux espèces qui composent la quatrième section ne sont rapportées qu'avec doute au genre Chcetospora. Ces plantes, qui diffèrent si peu des Schœnus par leurs caractères, en ont aussi le faciès. C'est sous le nom de Schcenus tanalus, que Labillar- dière en a décrit et figuré une espèce (Flor. Noc.-Holl. 1, p. 10, t. 20). CH/ETOSTOME. Chœlostoma. bot. Genre de la fa- mille des Mélastomacées , Décandrie Monogynie, L., institué par De Candolle. Caractères : tube du calice ovalaire, presque turbiné, limbe à quatre ou cinq lobes épineux et dressés, entouré d'un anneau de soies roides; quatre à cinq pétales ; huit à dix étamines garnies d'an- thères à une seule fossette, à sommet très-court et aigu; capsule prismatique, très-longue, à quatre ou cinq an- gles. Ce genre, encore peu connu, appartient au Brésil. CH^Tl'RE. Chœturus. bot. Dans le Journal de bota- nique de Sclirader ( 1799, 4 st. p. 315 ), Link a ainsi nommé et décrit un nouveau genre de Graminées, qu'il a constitué avec le Polfpogon subspicaliis de Willd., et qui diffère du genre Polypogon de DesFontaines , en ce que la valvule inférieure seulement de la lépicène se prolonge en une longue soie; que sa glume, au lieu d'être coriace, est membraneuse et diaphane, et que ses valves ne sont pas dentées de la même manière que celles des Polypogons. Beauvois, qui a adopté ce genre, le caractérise ainsi, à quelques changements près que nous nous sommes permis d'introduire d'après l'inspec- tion des échantillons examinés par cet auteur : fleurs en panicule tellement composée et à pédicelles si courts, que leur assemblage a la forme d'un épi ; valve infé- rieure de la lépicène (glume, Beauvois) terminée par une longue soie; valve inférieure de la glume (paillet- te, Beauv.) trifide, la supérieure bifide; écailles gla- bres; style bipartite; stigmates velus; caryopse non sillonné. A celte énumération de caractères, Beauvois n'ajoute rien relativement au port de la plante, que détermine ordinairenienl l'inflorescence dans les Gra- minées; d'ailleurs la figure qu'il en donne est bornée au dessin d'une seule fleur ouverte. Un genre formé sur une seule plante et présentant des caractères qui ne semblent que des modifications de ceux du Polygon , nous avait paru assez douteux pour mériter une vérifi- cation. Nous avons donc eu recours ù l'examen du Chje- lure dans l'Herbier de Beauvois, que possède actuelle- ment Benj. De Lcssert, et nous y avons elfeclivement reconnu l'existence des caractères assignés par ses au- teurs; de plus, l'écartement, ou, pour mieux dire, le peu de densité des épillets, nous a semblé distinguer au premier coup d'oeil, ce genre de celui dont on l'a extrait. Dans les ouvrages généraux les plus récents , on n'en cite qu'une seule espèce, c'est-à-dire le Chœturus fas- ciiiilalus, Link, plante que les uns, tels que Brolero et Ihirnemann, ont confondue avec les Agrostis; d'au- tres l'ont placée dans les Âtopecurus, et d'autres enfin parmi les Polypogon. Nous avons dit que c'était le Polypogon suhspicalus de Willdenow. nom spécifique changé par Pcrsoon en celui de fasrirulatus. Outre cette espèce, il y en a une autre dans l'Herbier de Beau- vois, qui parait suffisamment distincte par la diver- gence presque horizontale de ses épillels. et par sa taille généralement plus grêle que celle du Cliœliiriisfasci- culatus. Elle a été cultivée au jardin de Montpellier d'où De Candolle l'a envoyée à Beauvois sous le nom de Chœturus divaricalus. CH.\FATH. BOT. Synonyme de Cuscute Épithime. CHAFELURES. ipts. Nom que l'on donne vulgaire- ment aux grosses Chenilles, dans plusieurs cantons de France et de Belgique. CUAFOliN. M\ji. Syn. ancien de Furet et de Fouine. CHAGAUl. BOT. C'est le nom que l'on donne, dans l'Archipel des Indes, à la liqueur sucré que l'on retire du palmier Arec, cl à laquelle on fait subir une fermen- tation pour la transformer en vin dont on fait une assez grande consommation dans les iles. CHAGi\"l. HAM. Synonyme de Cochon. CHAGNOT. POIS. L'un des synonymes vulgaires de Carcharias Glaucus. CHA-HUANT 01' CHAT-HUANT. OIS. Syn. vulgaire de diverses espèces de Chouettes, et particulièrement de la Chouette Hulotte. CHAHUIGON. BOT. Syn. de Phare à large feuille. CHAIA, CHAJA ou CUAJALl. OIS. Espèce du genre Cliavaria. CHAlLLERIE. BOT. S. vulgaire de Camomille puante. CUAILLES. cÉoL. Nom que l'on donne vulgairement à des rognons, souvent géodiques, d'une argile plus ou moins ocrcuse. Les terrains à Chaillcs, tel que celui que l'on observe en Franche-Comté, sont souvent pour- vus de fossiles siliceux , parmi lesquels on distingue surtout plusieurs espèces deSerpules. quelques Ammo- nites, des Turritelles, plusieurs coquilles d'Acéphales, des Êchinides et une multitude de Polypiers. CHAILLETI.ACÉES. BOT. Famille admise d'après Brown, et ne comprenant que les genres Chaillelia, DC, Leucosia, Dup. Th., et l'apura. Aubl. CUAILLETIE. Cltaitletia. bot. Genre formé par De Candolle. et rapporté à la section de la famille des Amen- tacées, où les fleurs sont hermaphrodites, ainsi qu'à la Pentandiie Digynie de Linné. Caractères : calice niono- phylle, libre, persistant, divisé profondément en cinq lanières oblongues, blanchâtres et cotonneuses en de- hors, glabres et colorées en dedans; cinq autres lanières bidcnlées ù leur sommet, d'une longueur égale à celles du calice et naissant entre celles-ci, peuvent être prises, au premier aspect, ou pour des pétales ou pour des ap- pendices ncctariformes ; cinq étamines alternes avec ces appendices de moitié moins longs qu'elles, naissant sur la base du calice, et ayant chacune une anthère arrondie, biloculaire; ovaire velu, portant deux styles C H A C II A 201 courts el un peu en lête à leurs exlrémilés ; fruit dru- pacé dont le brou presqu'entièrement sec, recouvre un noyau divisé intérieurement en deux loges, dont une avorte quelquefois ; graines solitaires et pendantes dans chaque loge, ovales, dépourvues de périsperme, munies seulement d'un embryon à radicule droite supérieure et de deux cotylédons épais. Ces caractères ont été tra- cés d'après l'analyse des fleurs d'un arbuste indigène de Cayenne, que De Candolle a nommé Chailletia, en l'hon- neur du capitaine Chaillet de Neufchâtel, l'un des bota- nistes qui ont le plus enrichi la Flore française, et sur- tout la partie cryptogaraique, tant par leurs observa- tions que par leurs découvertes. 11 lui a donné le nom spécifique de peciiinculata, pour le distinguer du Chail- letiasessiliflora, autre espèce de Cayenne dont il n'a pu aussi bien observer la structure des fleurs, à cause de leur extrême exiguïté, mais qui lui ont paru avoir avec celle de l'autre espèce la plus grande analogie. Dans ces plantes, la position des fleurs est très-remar- quable ; le pédoncule commun est inséré sur le sommet du pétiole : cependant, comme dans quelques échantil- lons, on en trouve d'axillaires. De Candolle pense que, dans le plus grand nombre des cas, il y a une soudure intime du pédoncule avec le pétiole, d'une manière ana- logue à celle que l'on observe dans les Ritscus. Il était très-difficile de déterminer les affinités natu- relles du Chailletia. La présence d'une seconde enve- loppe placée à l'intérieur, pouvait le faire comprendre parmi les plantes dicotylédones polypétales, mais ces prétendus pétales ne sont que des écailles analogues à celles que l'on trouve dans les fleurs des Laurinées; ils sont d'ailleurs trop exactement placés surle même rang que les élamines pour que leur assemblage soit consi- déré comme une corolle. Parmi les Dicotylédones à pé- rigone simple, il n'y aurait que deux familles ; celle des Laurinées et celle des Amentacécs, auxquefles il conviendrait de rapporter ce genre : quant à la pre- mière, ses affinités avec le Chailletia sont contredites par la présence de deux stipules à la base des feuilles de ce dernier genre, par le nombre des étamines, quinaire dans celui-ci, toujours ternaire ou multiple de trois dans les Laurinées, et par la différente structure des anthères et des ovaires. Le rapprochement le plus na- turel serait, selon De Candolle, celui de cette plante avec les Amentacécs hermaphrodites, et surtout avec le CeH/s.qui lui ressemble par la position des étamines devant les lobes du calice, par le nombre de ces éta- mines, celui des styles et des parties du fruit. L'inflo- rescence des ChaiUeties n'est pas un obstacle à leur com- paraison avec les Celtis, puisqu'il eu existe plusieurs espèces, et notamment le Celtis orientalis, ofi les pé- doncules sont aussi multiflores. On trouve dans le dix- septième volume des Annales du Muséum la description de ce genre, ainsi que la figure du Chailletia peilun- ctilata, avec l'analyse de ses organes reproducteurs. CHAIOTE. BOT. y. Chayote. CHAIR. zooL. F. TisSB mcscdiaire. CHAIU FOSSILE. MIN. F. ASBESTE TRESSÉ. CHAITURE. Chaitunis. bot. V. Léoniire. CHAIXIE. Chaixia. HOT. F. Ramowdie. CHAJA ou CHAJALl. ois. F. Cuavaria. CHAKAL.pois.SynonyniedeGastérostéecataphracte. CHALADRIOS ET CHALADRIUS. OIS. Synonyme de Pluvier ; il est dégénéré de Charadrius. CIIALAF. BOT. Synonyme de Sali.r /Egyptiaca. CHALAZE. ZOOL. ois. Membrane qui enveloppe le jaune de l'œuf, et qui est attachée, par les ligaments gélatineux de ses deux extrémités, aux pôles correspon- dants. Elle est formée de deux lames ou tuniques, dont l'externe ou l'enveloppe est traversée par une sorte de cordon ombilical, qui transporte au fœtus la substance albumineuse, destinée à sa nourriture. CHALAZE. Chalasa. bot. La graine reçoit sa nour- riture du péricarpe par le moyen d'un faisceau devais- seaux, qui porte le nom de tropliosperme ou de podo- sperme. A l'endroit oil ces vaisseaux (lénèlrent dans la graine, la lame externe de lépisperme ou tégument propre, offre une petite cicatrice qu'on appelle hile ou ombilic externe. Ces vaisseaux s'épanouissent, en géné- ral, immédiatement après leur entrée dans le tégument propre où Us se distribuent. Mais parfois ils marchent quelque temps réunis en un cordon saillant, qui se ter- mine par une sorte de passement, souvent d'une cou- leur différente et communique avec l'intérieur de la graine. C'est à cette partie que Gartner a donné le nom de Chalaze ou à'Onibilic interne. Les plantes de la famille des Orangers sont celles où cet organe est le plus visible. On nomme Fasidiiele ou Raphé la ligne saillante formée par le faisceau de vaisseaux qui ram- pent entre les deux lames du tégument propre. CHALRANE. BOT. F. Galbaisum. CHALCALA. BOT. Synonyme de Cachryde libanolis. CHALCANTUE. mu. Syn. ancien de Cuivre sulfaté. CHALCANTHEMOiN ET CALCANTHON. BOT. Syn. de Chrysanthème Leucanthème. CHALCAS. BOT. F. MURRAYA. CHALCÉ. Chalceus. pois. Genre de l'ordre des Méla- coptérygiens abdominaux, établi par Cuvier, pour quel- ques espèces de l'Amérique méridionale dont le Chal- ceus AJacrolepidoptus (Mém. du Mus. t. 4, pi. 21, f. 1 ) est la principale. Caractères : bouche dirigée vers le haut, à chaque mâchoire une rangée de dents trian- gulaires, tranchantes et dentelées; corps oblong, non caréné, ni dentelé. CHALCEIOS. BOT. Syn. de Pimprenelle épineuse. CHALCETUM. BOT. Synonyme de Valériane mâche. CHALCHITE on CHALCITE. min. La substance ainsi nommée chez les anciens, et notamment dans Pline, dut être un Minerai de Cuivre qu'on ne peut rapporter exactement à rien de connu. CHALCIDE. Chalcides. rept. Genre confondu par Linné dans ses Lézards, parmi lesiiuels cependant il for- mait une division. La reptation sur le ventre, qui carac- térise cette section, assigne aussi la place des Chalcides entre les Lézards et les Serpents. Laurenti, et après lui Brongniart et Daudin, ont senti la nécessité d'une sépa- ration plus tranchée; leur exemple a été suivi par Dumé- ril, Cuvier et Oppel. Le premier place le genre Chalcide à la fin de sa famille des Téréticaudes, de l'ordre des Sau- riens ; le second, en restreignant encore plus ce genre, le reporte presqu'à la fin de la famille des Sincoïdiens, qui termine l'ordre des Sauriens, après lequel vient C II \ C II A celui des Ophidiens. Ces Sincoïdiens, à l'aide des Seps, des Hysléropes, des Ciialcidcs et des Cliirotcs, forment en effet un point de jonction entre ces deux ordres qu'il est difficile de distinguer par des caractères d'une bien grande valeur; car les Orvets ne sont guère que des Sincoïdiens sans pattes, ou, si l'on veut, les Sincoï- diens sont des Orvets munis de rudiments d'organes locomoteurs. Les caractères du genre Clialcide consis- tent dans l'excessif allongement du corps, dans la briè- veté et l'èloignement des pieds; ils ont la physionomie de petits Serpents; mais leurs écailles, au lieu d'être disposées ainsi que des tuiles, sont rectangulaires, et forment , comme celles de la queue des Lézards, des bandes transverscs qui n'empiètent pas les unes sur les autres. C'est surtout avec les Amphisbèncs que cette disposition des écailles leur donne de la ressemblance. Le tympan existe encore chezeux. —Les Chalcides sont de petits animaux innocents, dont on connaît plusieurs espèces distinguées par le nombre de leurs doigts. Ces espèces sont .- Le Mosodactyle, Chalcides Monodadxlus, Daud., Cuv.; Chalchispennata, Lour., Araph., p. 64, n» 115; Lacerta anguitia, Gmel. Ce petit animal, originaire du cap de Bonne-Espérance, a le corps déprimé et long, la queue très-acuminée, et encore deux fois plus longue. Les peliles écailles sont verticillées. Les pieds, fort petits, n'ont qu'un seul doigt, et se terminent en alêne. CiiALCiDE Trid\ctyle. Clialckles Trydactylns; le Chalcidc, Lacép. Encyc. Rept., pi. 12. Cet animal, dé- crit pour la première fois par Lacépède, n'a que trois doigts aux pieds; on aurait donc tort d'y rapporter, comme synonyme, le Chalcides pcntadaclylus de La- Ireille, qui en a cinq Les pattes de ce Chalcide ont à peine une ligne de longueur; sa couleur est bronzée. On ignore sa patrie qu'on suppose être les pays chauds. CiiALCiuE Tétradactyle. Chalcidcs Telradaclflus, Lacép. Ann. Mus. t. ii, p. 354. Les pieds de cette espèce sont si courts qu'ils ne peuvent servir ; et l'un des doigts seulement est assez long pour être bien distinct. Il règne de chaque côté du corps un sillon qui s'étend de l'angle des mâchoires aux pattes de derrière. La longueur to- tale de l'animal est d'environ dix pouces. Ces Reptiles sont innocents, timides et nullement ve- nimeux; ils vivent d'insectes, se réfugient sous les pierres , dans les crevasses des rochers ou des vieux murs, où ils se tiennent cachés pendant la plus grande partie de leur existence. II parait que chez les Chalcides comme chez les Vipères, les œufs éclosent avant d'être pondus, et que, conséquemment, ils sont vivipares. CHALCIDE. INS. r. CuALCis. CUALCIDIES. INS. y. CiiAiciDiTES. CIIALCIDIENS. REPT. Oppel forme, sous ce nom, et dans l'ordre des Sauriens, une petite famille qui se rap- porte exactement ù celle des Sincoïdiens de Cuvier, en en défalquant le genre Sincque, et en y ajoutant les Ophisaures. CHALCIDITES. Chalcidites. iNS. Tribu établie par Latreille, dans l'ordre des Hyménoptères, section des Térébranls, famille de Pupivores, et composant en grande partie les Cynipsères. Caractères : ailes posté- rieures sans nervures ; antennes des deux se.xes, ou du moins celles des femelles, plus grosses vers leur extré- mité, de douze articles distincts au plus, dont le pre- mier long et formant un coude avec la tige; palpes toujours très-courtes; tarière logée, soit entièrement, soit a sa base, dans une coulisse antérieure et longitu- dinale du dessous de l'abdomen; pattes postérieures ordinairement propres pour sauter. Les Chalcidites, confondues par Geoffroy avec les Cynips de Linné, sont de petits Insectes ornés de cou- leurs métalliques brillantes, doués de la faculté de sau- ter, et fort semblables, quant à leurs mœurs et la dispo- sition de leur tarière, aux ichneumons; les femelles déposent leurs œufs, tantôt dans le corps des larves ou des chrysalides, tantôt dans l'intérieur des œufs des au- tres insectes; et d'autres fois dans les galles, lorsqu'elles renferment encore leurs habitants. Ces Insectes ont par conséquent, dans leur premier état, des habitudes toutes carnassières, et ils ne sortent des excroissances végé- tales qu'après s'être nourris aux dépens des insectes qui les produisent et qui y sont à l'état de larve. Réau- inur, Degéer et Latreille ont mis ce fait hors de doute. Les larves des Chalcidites ont une forme conique et allongée; leur tète est écaillcuse; le corps est blanc, sans pattes. Latreille ne pense pas qu'elles construisent une coque pour se métamorphoser en nymphe; il parait plutôt porté à croire qu'elles subissent cette transfor- mation dans l'intérieur des larves aux dépens desquelles elles ont vécu. Si)inola (Ann. du Mus.) a donné un très-bon Mémoire sur les genres de cette tribu qu'il considère comme une famille à laquelle il impose le nom de Diplolépaire, tout en faisant observer que celui de Chalcidie serait plus convenable. Latreille divise la tribu des Chalci- dites de la manière suivante : i. Pieds postérieurs à cuisses très-grandes, de forme lenticulaire, à jambes arquées; (antennes de onze à douze articles distincts dans la plupart). Genres : Leccospis, Chalcis, Cdirocère. II. Pieds postérieurs ù cuisses simples ou renflées et oblongues, à jambes droites : (antennes n'ayant au plus que dix articles distincts). f Antennes de neuf à dix articles. A. Antennes insérées près du milieu de la face anté- rieure de la tête. Genres : Ei'rytome, Pebilampe, Encybte, Misocampe (auparavant 6ym>s),PTÉR0iiALE, Ci.éo^vyme. ^ B. Antennes insérées très-près de la bouche. Genre : Svalangie. •j"]- Antennes de sept articles au plus. Genre ; Eilopiie. La plupart de ces genres appartiennent, dans Linné, ù la division des Ichneumons désignés sous le nom de Minuti. Dcgéer ne les en distingue pas non plus, mais il les place à la fin de ce genre nombreux, et les divise en trois petites familles. Jurine les comprend presque tous dans son genre Chalcis. CUALCIMON. INS. Genre dont la formation a été pro- posée par Dalmann dans la famille des Lucanides, Co- léoptères peiilamères, et dont le type serait le Lampriinc de Ilumboldl, qui se trouve au Brésil. CHALCIS. Chalcis. ins. Genre de l'ordre des llymé- c n A iG3 noptères, êection des Térébrants, établi par Fabricius, et rangé par Latreille dans la famille des Pupivores, tribu des Cbalcidites. Caractères : antennes de onze ou douze articles distincts ; pieds postérieurs à cuisses très- grosses, de forme lenticulaire, comprimées, dentelées et marquées d'un sillon au bord inférieur; jambes des mêmes pieds fortes, arquées et reçues en partie dans la rainure de ces cuisses; ailes toujours étendues; pédi- cule de l'abdomen découvert; tarière droite et infé- rieure. Les Chalcis se distinguent de tous les genres de la tribu, par le nombre des articles des antennes et par le développement des cuisses du niétathorax. Ils partagent ces caractères avec les Leucospis, mais en diffèrent ce- pendant sous plusieurs rapports : une de leurs mandi- bules a jusqu'à trois dentelures. Leur languette ne pré- sente qu'un* légère échancrure; les ailes antérieures sont étendues et non doublées ; elles n'offrent que des nervures rares et non terminées ; il n'existe par consé- quent aucune cellule ; l'abdomen est ovoïde ou conique, pointu au bout , avec la tarière cachée ou extérieure, mais jamais recourbée sur le dos. Du reste les Chalcis et les Leucospis ont des antennes courtes, brisées, insé- rées vers le milieu de la face de la tête en massue al- longée , cylindroïde et grêle , formée par le troisième article et les suivants. Leurs palpes sont courtes; les maxillaires ont quatre articles et les labiales seulement trois. Les petits Insectes dont il est ici question brillent ordinairement de couleurs métalliques très-vives; leurs mœurs ne sont pas bien connues. On sait cependant que plusieurs d'entre eux fréquentent, dans l'état parfait, les plantes qui croissent sur le bord des eaux stagnantes. Les femelles qu'on a eu occasion d'observer, déposent leurs œufs dans les larves ou les nymphes de certains Diptères aquatiques. D'autres espèces expliques les pla- cent dans les nymphes de certaines Phalènes ou dans les nids des Guêpes cartonnières. Ces larves sont par conséquent carnassières et parasites. Tous les Chalcis connus peuvent être classés dans les deux divisions sui- vantes : t Abdomen porté sur un long pédicule. Les antennes étant proportionnellement plus longues que dans les autres Chalcis, Spinola les a réunis sous lenom générique deSmière; tels sont : le Chalcis sispède, Chalcis sispes, Fab. ; Panzer, fasc. 77, t. ii. Guêpe déginguendée, Geoffroy ( Hist. des Ins. t. ii, p. 380, n» IG). Il se trouve dans les lieux aquatiques. On croit que sa larve vit aux dépens de celle des Stratyoraes. Chalcis clavipède, Chalcis clavipes, Fab.; très-commun sur les bords de nos marais. tt Abdomen porté siirnn pédicule court. Les antennes ont moins de longueur. Ex. Chalcis nain, Chalcis minuta, Fab.; Panzer, fasc. 52, t. G; Guêpe noire, à cuisses postérieures fort grosses, Geof- froy (n° IS). Très- commun aux environs de Paris. Chalcis cornigère, Chalcis cornigera, Jurine, Hymen, pi. 15,fig.47. Parmi les espèces exotiques , on doit remarquer le Chalcis pyramidal, Chalcis pyramidea, Fab.; Chalcis producta, 01. 11 place ses œufs dans les nids des Guêpes cartonnières, et Kéaumur, qui y a trouvé l'Insecte par- fait, l'a décrit, Mém. sur les Insectes, t. vi, pi. 20, flg. 2, et pi. 21, fig. ô, comme la femelle de cette espèce ; en- fin on doit remarquer le Chalcis à jarretière, Chalcis annulata, Fab., qui dépose ses œufs dans le corps des chrysalides de certaines Phalènes. CHALCIS. POIS. On trouve, dans divers auteurs an- ciens, le nom de Chalcis pour désigner la Sardine. f^. Cldpe. CHALCITE. OIS. Espèce du genre Coucou, dont Les- son a fait le type d'un sous-genre. CHALCITELLE. Chalcitella. iNS. Genre de la famille des Cbalcidites, dont la formation est due à Westwood, qui lui donne pour caractères : antennes insérées près de la bouche, composées de douze ou treize articles, dont le second très-court et le troisième plus long que ceux qui le suivent; les quatre derniers formant une massue allongée; métathorax fortement déclive; pé- doncule cylindrique, grêle, égalant en longueur la moi- tié de l'abdomen; cuisses antérieures longues et épaisses; les intermédiaires grêles à la base, en massue à l'extré- mité, les postérieures très-grandes, garnies de sept dents. La Chalcitelle évanoïde, type du genre nouveau, est noire, parsemée de points enfoncés; l'abdomen est comprimé, luisant; la base des antennes, les genoux et le pédoncule sont d'un brun de poix; les jambes et les tarses sont testacés, sa taiUe est d'une ligne et demie; on le trouve à l'ile Maurice. CHALCITIS. BOT. Syn. ancien de Chrysanthemum. CHALCOICHTYOLITHE. rois. foss. Ardoises pyri- teuses, empreintes de squelettes de Poissons. CHALCOIDE. POIS. Espèce du genre Able. CHALCOLÉPIDl. Clialcolepidius. iivs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Serricornes, insti- tué par Eschschoitz, aux dépens du genre Elater de Linné et de Fabricius. Ses principaux caractères con- sistent dans son corselet qui est en trapèze allongé, sans ligne élevée et oblique aux angles postérieurs, dans son présternum qui est droit et uni, dans l'écusson qui a la forme d'un cœur renversé, plus large postérieure- ment, tronqué OU très-obtus et un peu échancré en de- vant. Les Elater porcatus, sulcatus, striatus, vi- rens, etc., de Fabricius, font partie du genre nouveau. CHALCOLITHE. MIN. Werner donna d'abord, mais imprni)rement, ce nom à l'Urane oxidé, parce qu'il le supposait contenir du Cuivre. CHALCOPHONE. mm. Les anciens donnaient ce nom à divers Schistes délités en minces feuillets, comme les ardoises, qui avaient la propriété de rendre des sons assez agréables, lorsqu'on les frappait en les tenant sus- pendus. CUALCOPHORE. Chalcophora. iivs. Genre de la fa- mille des Slernoxes, établi par Serville qui lui donne pour caractères : antennes de onze articles : le premier peu allongé en massue, le deuxième court, obconique, les suivants un peu déprimés et diminuant insensible- ment; palpes maxillaires de trois articles, les labiales de deux et petits; menton court, transversal, échancré antérieurement; labre à peu près carré, de moyenne grandeur, légèrement échancré antérieurement; yeux moyens, ovales, peu saillants, écartés; corselet presque déprimé, sinué postérieurement: corps peu convexe, C U A C 11 A subdùpiimé ; élytres inégales, flexueuscs; tarses peu dilatés, le dcrnicp peu alloiifié, assez lar(;e. Ce genre se composcdes liiipreslis Muriana, Fab.; Firghiiensis llcrhst, et sligmatica, Schon. Le premier appartient ù l'Einopp méridionale. CIIAI.COSINE. Mm. y. CciVRESlIl.nRÉ. CHALE. BOT. K. Cn\LEF. CHAI.EB. BOT. Synonyme de Saule. CIlALEf. Etœagnus. bot. Ce genre forme le type de la famille des EIxagnécs ou Clinli-fs de .liissieu ; il se distingue par ses fleurs hermaphrodite.'!, munies d'une seule enveloppe florale on d'un calice monosépale, tu- buleux inférieuremcnl où il est appliqué sur l'ovaire sans y adhérer, très-évasé et campaniforme dans sa partie supérieure, qui oITre quatre ou cinq divisions égales et réfléchies. Les étamincs sont au nombre de quatre ou cinq, presque sessiles, attachées à la par- lie supérieure du calice. Au-dessus du tube du calice on trouve intérieurement une proéminence circulaire, qui est formée par le disque périgyne dont l'intérieur du tube est tapissé. L'ovaire est à une seule loge et con- tient un seul ovule dressé. Le style est court et se ter- mine par un long stigmate subulé, glanduleux d'un seul côté. Le fruit se compose du tube du calice qui est épaissi et charnu, et dont le limbe s'est détaché circu-. lairement, renfermant une sorte de petit noyau ou d'a- kène ovoïde, allongé, quelquefois strié. La graine con- tient dans l'intérieur d'un endospermc très-mince, un embryon dressé, ayant la radicule courte et conique, et les deux cotylédons assez épais. Ce genre est composé d'environ une douzaine d'es- pèces, qui sont pour la plupart des arbres ou des arbris- seaux à feuilles simjjles, souvent recouvertes, ainsi que les jeunes ramilications de la tige, d'écaillés micacées, sèches, blanchâtres, qui donnent un aspect tout parti- culier à ces jolies plantes. Leurs fleurs sont, en géné- ral, hermaphrodites et placées à l'aisselle des feuilles supérieures. L'une des espèces les plus intéressantes et qu'on cultive généralement, est le Chalef à feuilles étroi- tes, Elœagnus angiistifolius, t., vulgairement appelé Olivier de Bohême à cause de son aspect terne et blan- châtre, qui rappelle celui de l'Olivier. Cet arbre, qui peut acquérir une hauteur de quinze à vingt pieds, est originaire des contrées méridionales de l'Europe. 11 croit aussi en abondance dans le Levant, la Perse, etc. Ses feuilles sont lancéolées, aigutls, très-analogues pour la figure à celles de l'Olivier commun, mais plus blan- ches et moins fermes. Ses fleurs sont jaunâtres et répan- dent une odeur assez agréable. Elles sont en général réunies, au nombre de trois, à l'aisselle des feuilles supérieures. Celle du milieu est un peu plus longue, et la seule qui soit parfaitement hermaphrodite et fertile; les deux latérales sont stériles par l'imperfection de leur ovaire qui est rudimentaire. Le fruit est ovoïde , cou- vert d'écaillés sèclics et micacées. U est légèrement charnu et contient dans son intérieur un noyau strié. On voit avec plaisir cet arbre dans les parcs cl jar- dins d'agrément, où son feuillage argenté contraste d'une manière très-pittoresque avec la couleur verte plus ou moins intense des autres arbres. Ses Heurs, lorsqu'elles sont épanouies , exhalent une odeur forte assez agréable, surtout lorsqu'elle est peu intense. Oli- vier dit qu'en Perse et dans différentes parties du Le- vant, on mange la chair de ses fruits. CHALEU. M\«. Synonyme de Loutre. CHALECIl. Efïet produit sur les corps parle principe désigné sous le nom de Calorique. Son influence sur les productions végétales et animales <|ui couvrent le globe, est d'une considération extrêmement importante. Nous en traiteronsplus généralement à l'article Température. La chaleur que certaines plantes ou du moins quel- ques-unes de leurs parties sont susceptibles de dévelop- per, est un des phénomènes les plus extraordinaires de la physique des Végétaux. Ce fut, à ce qu'il parait, le célèbre Lamarck qui en fit le premier l'observation , en 1777; en 1836. les observations de Lamarck furent reprises ù Berlin par Schuitz. A cet effet, il mesura la température des fleurs d'un très -grand individu de Caladium pinnatifidum, et la trouva de quatre à cinq degrés plus élevée que celle de la serre. Le professeur Link, n'ayant pas réussi à observer cette augmentation de température, éleva, au sujet de cette observation, des doutes que partagea Goeppert de lircslau. Mais au printemps de 1831, Scbuitz réitéra les expériences dont nous allons rendre compte. Les fleurs de la plante qu'il a soumise à ses observations se sont flétries dans l'es- pace de douze heures, et ont atteint leur entier dévelop- pement entre huit et dix heures du soir. Le 1" mai, la Heur était sur le point de s'épanouir; jusqu'à cinq heures du soir la température a été de 13", comme celle de l'appartement dans lequel elle se trouvait; à six heures le développement d'une odeur très-forte avertit l'auteur qu'il devait redoubler de soins dans ses obser- vations, et il trouva la température de la fleur portée à 15"; à sept heures le thermomètre marquait 17"; à huit heures 19»; à huit heures et demie 19 1/â"; à neuf heures 20 1/2" ; à dix heures enfin, 21 112". La tempéra- turc s'est soutenue à ce dernier degré jusqu'à onze heu- res. Pendant tout ce temps la fleur a dégagé une odeur ammoniacale très-forte. Depuis des observations sem- blables répétées par Goeppert. lui ont procuré les mê- mes résultats, avec les fleurs de VArum Dracunculus. Le 14 avril 18-53, Vrolik et De Vriese entamèrent une longue série d'observations de même nature, sur un Colocasia odora {Caladium odortim), croissant en pot dans la serre chaude du Jardin Botanique d'Amster- dam ; ils obtinrent des résultats analogues à ceux qui ont été signalés par le professeur de Berlin ; on peut consulter ù cet égard leur mémoire parfaitement dé- taillé, ainsi que les tables d'observations qui le termi- nent; elles ont été insérées en entier dans le tome S™» de la nouvelle série des Annales des Sciences Naturelles, p. 134 et suivantes. CHALGUA. POIS. .Syn. de Callorhynqueéléphantin. CHALIF. BOT. Synonyme de Saule ordinaire. CIIALKAS et CUALKITIS. bot. f^. Cualcas et Coal- citis. CllALKOLlTE. MIN. A". Urane phosphaté. CIIALKOPYKITE. min. K. Ci'ivbe pyritebx. CUALKOSIN'E. min. y. CiiiVRE sulfuré. ClIALLYllITON. bot. Synonyme ancien de Oypso- phile traçant. C II A C H A 2(i'. CHALOTTE. bot. Synonyme d'Ail Échalotte. CHALOLPE CANNELÉE. MoiL. Nom vulgaire de l'Ar- gonaule Argo. CHALUC. POIS. Synonyme vulgaire de Gade Merlus. CHALUMEAU. Calamus. bot. Tige simple, herbacée, sans nœud et plus ou moins fisluleuse comme la plupart de celles de la famille des Joncs. CHALY. SAM. Synonyme de Castor. CHALYBÉ. OIS. Espèce du genre Cassican. CHALYBÉ. Chalybe. iKS. Coléoptères penlamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabi- ques, établi par Laporle qui le fonde sur les caractères suivants : tète arrondie en ariière; dernier article des palpes plus gros que le précédent, renflé et pointu; lèvre supérieure presque carrée, avecles angles arron- dis, le bord antérieur ponctué et deux impressions pro- fondes au milieu; mandibules étroites, saillantes et peu arquées ; antennes grossissant insensiblement vers l'ex- trémité ; élytres allongées , subquadrangulaires , avec un étranglement à leur base. On ne connaît encore de ce genre qu'une seule espèce. Chalybe Leprieuii; il est noir à reflets rouge-cuivreux ; la tète et le corselet sont très-rugueux: les élytres ont deux taches jaunes; les premiers articles des antennes et les palpes sont d'un brun jaunâtre. Taille, deux lignes. De Cayenne. CHAM. BOT. f^. Bois-deCdah. CHAMA. MAM. Synonyme ancien de Chat Lynx. CHAM.î. BOT. Ce mot grec , adopté par les Latins, pour désigner plus particulièrement des plantes basses, est entré dans la composition d'un grand nombre de noms employés par les anciens naturalistes pour dési- gner soit des végétaux, soit même des animaux que l'on comparait avec d'autres animaux ou végétaux, mais dont on voulait faire en même temps sentir la petitesse. La plupart de ces noms ont été rejetés de la science, et n'y sont plus employés que comme synonymes. Quel- ques autres demeurent consacrés. Nous ferons d'abord une revue deceuxqui, parmi les premiers, seprésentent encore quelquefois dans les divers ouvrages ; puis nous traiterons avec plus de détail, de ceux des derniers qui méritent de fixer l'attention. ChamjEacte. Synonyme de Sureau Yèble. CflAMiEBAiANCs. Synonyme d'Arachide asiatique. Cham.ïbatos. Synonyme de Rubus cœsius, espèce du genre Ronce. CHAJi.iBEXtis. Espèce du genre Polygale. Cbam.icerascs. Espèce du genre Cerisier. ChajijEcbrysocome. Syn. de Stcchéline douteuse. CHA5I.EC1SS0S. Synonyme de Glécome hédéracée. Chamecistos. Syn. de Cistus Uelianthemum, L. Ce nom est aussi celui d'une Azalée et d'un Rosage. On l'a également appliqué à une espèce du genre Talinum. Chameclema. Synonyme de Glécome hédéracée. CHAMyECLINlS. BOT. Genre de la famille des Fou- gères, établi par Martius, aux dépens du genre Lyco- pode; mais qui paraît n'avoir pas été adopté jusqu'ici, par la majorité des botanistes. Cbam.ïcrista. Espèce du genre Casse. Cham/ecyparisscs. Espèce du genre Santoline. CnAMj;DAPHNE. Synonyme de Daphne Laureole. CiiAîi.ïDAPBivoïDÉs. Synonyme de Daphne olseoide. CHAJi.iDRiroiiA. Synonyme de Neurade couchée. Chamïdrops, Chamjidryos et Cham.ïdrys. Espèce du genre Germandrée. Chas/eficcs. Variété du Figuier ordinaire. CnAM«FiLix. Synonyme d'Asplénie marine. Chamifistcla. F. Casse. Cham.egeiron ou Cham/egyroîv. Syn. de Tussilage. CHAasGENisTA. Synonyme de plusieurs espèces ou variétés du genre Genêt. Cham.eiris. Syn. de plusieurs espèces du genre Iris. Cdam.ïitea (Camerarius). Syn. de Saule éraoussé. CHAJIELAIVCICa. y. CnAMÊLANCE. Cham.îiarix. Synonyme d'Aspalat chenopode. CnAM/ELEA. Syn. de Cneorum tricoccum. Ce nom a été donné par plusieurs botanistes, à des plantes api)ar- tenant aux genres Clutia, Scopolia, Phylica, 7V«- gia, etc. Chaji/eleagsds. Synonyme de Myrica Gale. Cham/Iledoi^. K. Azalée. CHAMiLÉos. C'est-à-dire Petit Lion. Ce premier nom du Saurien que nous appelons Caméléon, et que porte également une Mouche armée du genre Stratyome, fut employé par Hippocrate et Dioscoride pour désigner une plante épineuse, qu'on ne pouvait toucher sans se blesser. Les commentateurs et les botanistes avant Linné, ont cru y reconnaître les Circiiim acaule et Scania, le Carlina subacaulis, VAractylis gummi- fera, le Leiisea conifera, le Cardopatium et les Echi- nops. F. ces mots. On appelait plus particulièrement Chaji,eléoîv BLANC le Carlina acaulis; et Belon a dé- signé sous le nom de Cbam.iléofj noir le Carthamus coiymbosu.s, L., qui est le Cardopatium. Cham^lecce. Synonyme de Caltha palustris et de Tussilago Petasites. Cham.elincb. Syn. de Kadiola millegrana, Sra. ; Liiium radiola, Lobel; et de Lintiiii calharticum, L. ^. Radiole et Lin purgatif. Cham.ïliricm. r. Veratri'm LUTErU. Chamelyccji ou CHAM.ELICON. Synouymcs de Véro- nique Chamœdrys. Cbam^melon. Syn. ancien de Camomille noble. Cbamemelcm TRiL'MFETTi. S. d'Jntttemis auslriaca. Cbam^mespilus. Espèce du genre Néflier. Cbam.ijioly. Espèce du genre Ail. Chamejiorus. Esjièce du genre Ronce. Cbam.smyrsine. Synonyme de Fragon piquant, d'Ai- relle myrlil et de Polygale de montagne. Cham.înérion. Syn. d'Épilobe à feuilles étroites. Cbam^periclymenbm. Syn. de Cornouiller de Suède. Chasepeuce. Espèce du genre Stœhéline. ChaMjîplatancs. Synonyme de Viorne obier. Cham^plion. Synonyme de Vélar officinal. Cbaji.ïpydia. Synonyme ancien d'Apios. Chamjepytis. Ce nom est celui d'une Germandrée dont VVilldenow avait composé un genre grossi de quelques Buglcs. F. GERMANDRÉE et BrGLE. Cbam.epyxos. F. Cbam^ebcxus. Cuah.erbitos. Syn. de Gypsophila Struthium et lie Saponaria ofjlcinalis, L. Cbamerhododendros. Espèces des genres Azalée et Rosage que les botanistes viennent de réunir. 2GG C H A C H A CiuM.ERipnE. Synonyme de Cluniiwiops liuiiiilif. CuAM.ERiBis. Syn. de Hubus saxalitis cl CImiiiw- tiionis. y. RojiCE. Chah.erch. Synonyme de Chanvre. CuamjES^jîa. y. Casse. CuAu^sAVRA. Synonyme de Scirpe sélacé. CiiAH.csicE. Espèce du genre Euphorbe. ClIAM.ESPABTltM. V. CHAM*GENISTA. CuAa.«îETOi<. Synonyme d'Alhanasie maritime. CHAMilDORÉE. Chamœdovca. bot. Famille des Pal- miers, Diœcie Hexandrie, L. Willdenuw a établi ce genre aux dépens des Borasstis. C'est en effet le Voias- sus pinnatifrons, décrit cl figuré par Jacquin ( llorl. Schœnbi: ii, p. Ca, t. 247 et 248), qui forme le type de ce nouveau genre, dont la différence d'avec le Boras- stts de Linné n'existe que dans l'organisation des Qcurs femelles. Caractères : arbre dioïque; fleurs mâles, ayant le calice et la corolle triparliles, six élamines et un style rudimeulaire plus long que les étamines; fleurs femelles munies aussi d'un calice et d'une corolle tri- parliles, de trois écailles situées entre les pétales et l'ovaire, regardées comme des nectaires de Willdenow; d'un ovaire surmonté de trois styles, et devenant un fruit drupacé, succulent, monospernie. La Chamaîdorée grêle, Chamœdorea tjracitis, Willd.; Borasstis pin- natifrons, Jacq.,esl un Palmier des forêts ombragées et monlueuscs de Caraccas, ayant un tronc qui s'élève verlicalemenl à dix pieds de haut. Son feuillage est composé de frondes pinnées et un peu alternes, longues de deux pieds, marquées de nervures formant des plica- tures oblongues, atténuées à la base et acuminées au sommet; dans la jiarlie inférieure du tronc, plusieurs spathes entourent des spadices plus longs qu'elles, divi- sés en rameaux dressés et divariqués dans les Palmiers femelles, penchés dans les mâles. La drupe, de couleur rouge, a la grosseur d'un pois. CUAMjïLIRION. Chamœliriinn. bot. Ce genre, dont les caractères sont trop brièvement exprimés pour que l'on puisse déterminer, avec certitude, à laquelle des deux familles de Monocolylédones, les Liliacéesou les Colchicacées , il appartient, a été proposé par Willd. pour VUelonias natta de Jacquin. Il l'a placé dans l'Ilexandrie Mouogynie de Linné , et l'a caractérisé ainsi : périanthe à six divisions, six élamines dont trois allernalivement plus grandes; sligmale sessile; capsule triloculaire et polysperme. CIIAM^MELES. bot. Genre de la famille des Poma- cées, Dodécandrie Monogynie, L., institué par Liudley pour un arbrisseau fi feuilles spatbulées, un peu créne- lées, à rameaux axillaires, pauciBores, cl qui se trouve à Madère. Caractères : calice à cinq dents tronquées ; pétales assez courts, insérés sur le calice; douze éla- mines à filets filiformes et anthères simples; stigmate simple; fruit en baie, supère et bispcrme. CHAMilNERION. Chamœncrium. bot. Ce mot, em- ployé d'abord par Tourneforl pour désigner une petite espèce d'Épilobe, a disparu dans des mutations succes- sives, puis est revenu figurer comme générique dans la Monographie qu'a faite Spach de la famille des Ona- graires. Ce botaniste assigne pour caraelères au genre nouveau : calice à qualre divisions, étalées ou réllé- chic.i!; nectaire épais, adné au fond du calice; corolle à quatre pétales opposés en croix; élamines déclines on déclinato-ascendantes , disposées sur un seul rang : quatre d'entre elles plus courtes, alternant avec les quatre autres et posées en avant des pétales; filaments dilatés à la hase, portant des anthères elliptiques, attachées par le milieu du dos; ovules ascendants, dis- posés sur deux rangées; style dicline; quatre stigma- tes roulés. Le fruit est une capsule longuement slipilée, à quatre loges , à quatre valves , déhiscente du sommet à la base, et polysperme. Parmi les espèces du genre Cham.Tnerion, on remarque les Epilobium angttstifo- litim et latifolium de Linné; rosmarinifolium, HïFnk.; angtislissiiiium, Ail.; lulettm, Pursh. Ces plantes sont herbacées et appartiennent presque toutes à l'Europe. CUAM^PELIA. OIS. Genre que Swainson a établi parmi les Colombes. CHAM^ïRAPlIlUE. Chamceraphis. bot. G. de la fam. des Graminées, que l'on placerait dans la TriandrieTri- gynie, L.,s'il élait certain qu'on pùl le conserver; car aux yeux de son auteur, il se rapproche tellement du genre /'anîCitw, et surtout de la septième section qu'il y a établie, qu'on ne peut leur trouver d'autre différence que le nombre des styles. Brown a préféré cependant établir ce genre sur une seule espèce, que de le réunir à la septième section des Panics, ou de distraire celle- ci pour en constituer le genre Chamxraphide. C'est pourtant ce qu'on n'a pas hésité de faire, sans réfléchir peut-être que les affinités exislenl avec le genre entier des Panics , quoique plus marquées à la vérité avec la dernière section, et que celle-ci n'offre pas, dans tous les points, une identité de caractères avec le Chamxra- phide plus parfaite qu'avec le Panic. Voici l'exposé de ces caractères ; lépicSne biHore, à deux valves dont l'extérieure est très-courte; la petite fleur extérieure raàle ayant la valve extérieure d'une texture semblable à celle de la valvule intérieure de la lépicène; fleur intérieure plus courte, ayant ses valves de consistance sèche et comme charlacée; deux petites écailles hypo- gynes; trois élamines; trois styles; stigmates plumeux; caryopse enveloppée par la glume cartilagineuse. Le Chamœraphis hordeacea, lirown, espèce unique, est une Graminée vivace, du littoral de la Nouvelle- Hollande, enlre le Tropique et l'Equateur; ses feuilles sont distiques, linéaires, à ligule arrondie. L'épi, qui ressemble à celui de l'Orge, est composé de fleurs imbri- quées , distiques cl parallèles sur un axe fiexueux , et munies, à leur sommet, d'une très-longue barbe. CHAM/ïREPES. bot. y. Ciiamorcuis. CHAJLIROPE. Chamœrops, L. bot. Genre de la fa- mille des Palmiers et de l'Hexandrie Trigynic de Linné. Au nombre des caractères qui lui sont assignés par A.-L. de Jussieu {Gênera Ptantar., p. 39), on voit que ses Heurs sont hermaphrodites ou mâles sur des pieds dis- tincts. Ce dernier cas n'ayant lieu ipie par avorlement, et étant purement accidentel, on ne devrait pas placer cet arbre dans la Polygamie, lors mémequ'on admettrait encore celle classe du système sexuel. Nous n'e.xaraine- rons donc que les fleurs hermaphrodites, dont voici le caractère : spalhe monophylle, comprimée, renfermant un si)adice ramcux ; périgone formé de trois écailles C II A C II A 2G7 COI iacps, dressées, arrondies et un peu aiguës au som- met; six étamines plus longues que celles-ci, dont les filets sont réunis à la partie inférieure en uu urcéole qui porte six prolongements courts , anthérifères; chaque anthère est cordiforme, introrse et biloculaire; trois ovaires enveloppés par l'urcéole slaminal, surmontés de trois styles et de trois stigmates situés vers l'angle interne et supérieur, sous forme de petites oreillettes pointues, offrant des sillons glandulenx, qui descendent jusqu'à la partie inférieure de l'angle interne de l'ovaire. Celui-ci, d'abord au nombre de trois parties, est souvent réduit par avorlement à une seule, qui simule un seg- ment d'ovoïde, dont les deux faces internes sont planes et la face externe convexe. Celte portion d'ovaire est alors uniloculaire et uniovulée. Les feuilles du Chamœ- rope sont profondément palmées ou digilées, portées sur un pétiole épineux; leur disposition, semblable à celle d'un éventail , ainsi que dans beaucoup d'autres Palmiers, a fait donner au Chamœrops le nom de Pal- mier-Éventail. Ce genre a d'autant plus d'intérêt pour nous Euro- péens, que l'espèce dont on en a fait le type, est le seul Palmier indigène de notre partie du globe. Le Cha- mœrops hwnilis, L.,est excessivement commun sur les côtes de la Sicile. On le trouve aux environs de Nice et en Ligurie, où l'on se sert de ses feuilles pour des balais. Desfontaines l'a vu en grande quantité dans toute l'A- frique septentrionale où , de même qu'en Sicile et en France, il prend peu de développement en hauteur. C'est peut-être la même variété que Cavanilles a décrite sous le nom de Phœnix humilis {Icon. ii, t. 115), et dont parle Bory de Saint-Vincent dans son nouvel ouvrage sur l'Espagne, lorsqu'en divisant la Péninsule en deux régions, il nous apprend que la plus grande est comme le domaine du Chamaîrope qui envahit les champs cultivés de toute l'Andalousie et du pays de Murcie. Bory assure en outre qu'il n'y est jamais caulescent, et qu'on y mange ses bourgeons. Cette plante est cultivée dans presque tous les jardins bota- niques de l'Europe; parmi ceux du Jardin des plan- tes de Paris, il y en a deux pieds célèbres par leur sta- ture gigantesque, et qui sont un objet de curiosité pour les étrangers. Les autres espèces de Chamœropes sont peu connues, et peut-être, si on en excepte les deux de l'Amérique du nord, décrites dans la Flore de Mi- chaux, et celle du ÎMexiquc, publiée par Kunth sous le nom de Chamœrops Mocini, appartiennent-elles à des genres distincts. CHAMylSAURE. Chamœsaurus. rept. Nom donné par Schneider à un genre de Sauriens qui renfermait les espèces comprises par Cuvier et Lacépède dans leu rs genres Bipes et Chirotes ; il suit de là que le genre proposé n'a pas été adopté. CHAMyESTEPHANUM.BOT.WilId. a proposé ce genre, mais sa description est d'une telle brièveté qu'il est impossible, même à ceux qui se sont occupés exclusi- vement de la famille à laquelle ce geoie se rapporte, de déterminer sa place dans l'arrangement méthodique des genres de la famille. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il appartient aux Syuanthérées Corymbifères de Jussieu, et à la Syngénésie Polygamie superflue de Linné, et que par conséquent la calalhide est formée de fleurs her- maphrodites au centre et de fleurs femelles à la circon- férence. Du reste son auteur lui a donné le caractère suivant: involucre composé de cinq folioles; aigrette formée de paillettes; réceptacle nu. CHAM^sTR^A. MOLL. r. Came et Tridacke. CUAMAGROSTIDE. Chamagroslis. bot. Une petite Graminée, d'un aspect très-agréable et facile à distin- guer, qui croît abondamment dans les lieux sablonneux de presque toute l'Europe, a néanmoins été assez peu étudiée pour que Linné l'ait confondue avec son genre Jf/roslis, et que des botanistes plus modernes lui aient imposé quatre noms différents. En effet, Adanson qui, le i)remier, la séi)ara des Agrostides, l'appela Alibora, dénomination qui, longtemps après, fut changée par Smith en celle de Knappia, adoptée par les agrosto- graphes Koeler et Gaudin. Hope ensuite, dans la Flore germanique de Sturm, en donna une ligure, et la dé- crivit sous le nouveau nom générique de Slurmfa , et ce mot est passé dans les ouvrages généraux de Per- soon et de Willd. Ces trois dénominations ne méritant aucune préférence l'une sur l'autre (excepté celle que l'on aurait dû accorder à la priorité , et en ce cas il aurait fallu adopter, avec Beauvois, le nom de Mibora), De Candolle , Wiber et Rolh ont appelé celte plante Chamagroslis, en lui assignant pour caractères ; fleurs disposées en épis et dirigées du même coté , comme dans le genre Rardus où Guetlard avait encore intro- duit cette plante ; lépicène uniflore, à deux valves oblongues, tronquées et presque frangées ; glume très- petite, laciniée et soyeuse, entourant l'ovaire et pré- sentant la forme d'un godet; deux stigmates velus; caryopse terminée en pointe et n'ayant point de sillon, selon Palisot-de-Beauvois. La Chamagrostide exiguë, Chamagroslis minima, DC. , unique espèce du genre, a des feuilles courtes, filiformes, qui naissent de la racine et qui forment des toufl^es d'un gazon serré et fort élégant. Elle fleurit au premier printemps, sur les collines sablonneuses de pres- que toute la France, et notamment dans les environs de Paris, aux bois de Boulogne et de Romainville. Nous ajouterons cependant, comme observation de géogra- phie botanique, que cette plante est une de celles qui sont exclues de la région alpine, et qui, en France, par exemple, ont pour limite une ligne placée en deçà du Jura. CHAMAIACTE. bot. K. Cham^acte. CHAMAIZELON. BOT. L. F. Dattier. CHAMALlUiM. BOT. Premier nom donné par Jussieu au genre qu'il a depuis appelé Cardopat. CHAMAMILLE. BOT. Même chose que Camomille. CHAMAR'A. MAM. Synonyme de Bœuf Yack. CHAMARIPHE. POLYP. F. ChaU/IRIPHE. CHAMARRAS. BOT. Synonyme vulgaire de German- drée aquatique. CHAMBREULE. BOT. Synonyme vulgaire de Galéop- side Ladanum. CHAMBRIE ET CARBE. BOT. Syn. ancien de Chanvre. CHAMEAU. Camelus, L. Genre de Ruminants sans cornes, » ayant toujours, dit Cuvier, non-seulement des canines aux deux mâchoires, mais encore deux dents 26S r. Il A C H A pointues (de cliaquc c6té) implaiilées dans l'os incisif; les incisives inférieures au nouilire di: six, et les molaires de vingt ou de dix-liuit seulement, attributs qu'ils pos- sèdent seuls parmi les Ruminants, ainsi que d'avoir le cuboïde et le scai)lioïde du tarse séparés. Au lieu de ce grand sabot aplati au côté interne, et qui enveloppant, dans les autres Ruminants, toute la partie inférieure de chaque doigt, détermine la figure du pied fourchu ordi- naire, ils n'ont qu'un petit ongle adhérent seulement à la dernière phalange, et de forme symétrique comme les sabots des Pachydermes. - Tous ont la lèvre supé- rieure renflée , fendue et très-mobile , le cou très -long , les orbites saillants, et une conformation semblable des organes génitaux dans toutes les espèces qui sont obli- gées de prendre, pour s'accoupler, une posture particu- lière. La femelle se couche ventre à terre pour recevoir le mâle, à qui celte altitude paraît si indispensable, que Matthiolc (Epist.) a vu le premier Llama conduit en Europe, eu 1558, obliger des chèvres à se prosterner ainsi sous lui. Tous ces animaux urinent en arrière par un jet extrêmement petit , et qui dure près d'un quart d'heure. Ce mécanisme lient à la ténuité de la verge, plus mince à proportion que dans les Cochons, et à une profonde écbancrure du gland qui se prolonge au-de- vant du méat urinaire en forme de crosse ou de crochet à concavité postérieure. Cette courbure est maintenue par un frein qui lire en bas l'extrémité du gland, et qui vient de l'urètre dont l'extrémité se trouve à cinq lignes de dislance de celle du gland, dans le Chameau (voirBuff.,T.xi, pi. 20). Le jet de l'urine, réfléchi par la concavité du crochet que forme le dessous du gland eu avant de l'orifice de l'urètre , est poussé d'avant en arrière entre les jambes postérieures. Mais le mécanisme de la verge, dans l'accouplement, resle le même que chez les autres animaux, quoiqu'on en ait pu dire, en concluant faussement, pour cet acte, de la direction du jet d'urine. Cetle*supposilion a été, il y a un siècle, ré- futée par Olearius. Mais l'exemple de la prosternation de la femelle du Llama dans l'accouplement est une preuve que les Chameaux ne se prosteinenl pas pour le même acte, par suite de l'habitude qu'ils ont de le faire quand on les charge. C'est pourtant ce quedilBuffon, dont les raisonnements exagèrent trop, en général, l'in- fluence de la domesticité sur les formes et les habitudes des animaux. La difficulté de cet acte provient de l'ex- trême petitesse de la vulve chez la femelle', et sa durée que Cuvier a vue d'un quart d'heure pour les Llamas tient sans doute à un mécanisme analogue à celui qui la prolonge aussi dans les Chiens; car Mcsserschmidt (Anat. du Cham. Bactr. Comm. Petrop., T. x) dit que les corps caverneux sont d'une stiucture si spongieuse, qu'ils se gonflent énormément en les insufflant douce- ment, l'air pénétrant même dans le tissu de l'urèlic. Or, on sait que par l'insufflation des artères caverneuses, on donne à la verge l'amplitude qui lui appartenait dans l'érection. Ce développement du corps caverneux expliquerait aussi la lubiicilé de ces animaux. Matthiolc (loc. cit.) a vu le Llama s'abandonner à des voluptés solitaires, et l'on sait avec «pielle fureur les Chameaux se livrent à leurs transports amoureux. Il n'est pas né- cessaire de dire que les accouplements multipliés du Llama avec des Chèvres furent sans résultai. — Il est remarquable que le cliloris des femelles est pointu et recourbé en bas comme le gland des niAles; son pré- puce, prolongé jusqu'au bord de la vulve, n'a pas plus de trois lignes de diamètre; mais sa cavité n'a pas moins d'un pouce quatre lignes de profondeur dans l'espèce du Dromadaire, où l'orifice de l'urètre est distant de trois pouces du bord de la vulve. Cuvier s'est assuré que la conformation de la vulve est semblable dans la femelle du Llama. La seule différence qui distingue, sous le rapport du rut, les espèccsaméricaines de celles d'Asie, c'est qu'alors elles n'exhalent ni odeur, ni hu- meur, ce qui arrive par simple suintement, et non par quelque repli glanduleux, à la nuque de ces dernières. Tous ces animaux dorment les jambes fléchies sous le ventre, le poitrail contre terre. On a attribué au frotte- ment que subissent alors les poignets, les genoux et le poitrail, les callosités nues et épaisses de ces parties. Il nous semble plus probable que ces callosités sont indé- pendantes de celle cause; car elles ne se forment pas chez toutes les espèces, quoique toutes aient également l'habitude de dormir agenouillées. Un caractère ostéologique fort important de ce genre, puisqu'il n'existe que pour lui, à l'exclusion de tous les autres Mammifères, c'est que le bord condyloïdien du maxillaire inférieur offre une profonde échancrure à concavité supérieure, siluée, dans les quatre espèces dont les squelettes existent au Muséum d'anatomie, à la même dislance proportionnelle du condyle. En outre, dans toutes les espèces, le cuboïde est toujours séparé du scaphoïde, comme dans les Chevaux {^. Cuv.,Ossem. Foss., T. m). Cette double particularité, décisive de l'unité de genre , d'après la belle loi de Cuvier sur la corrélation des formes , n'a sans doute pas été remar- quée par les zoologistes qui ont séparé les Llamas des Chameaux. La seule différence anatomique de ces deux sections , c'est la semelle qui joint les doigts du Cha- meau, et une seconde canine de plus à la mâchoire in- férieure de cet animal; mais une canine surnuméraire n'a pas une valeur plus caractéristique chez les Cha- meaux que chez les Cerfs où il y a des espèces, les unes pourvues, les auties dépourvues de canines. L'absence de bosse chez les espèces américaines, n'est pas non plus un caractère, puisque, dans les Chameaux proprement dits, leur nombre est variable, cl qu'on sait que la bosse des Zébus ne change rien au fond de leur organisation comme Bœufs. Les différences, sous le rapport d'exha- lations d'humeurs ou d'odeurs propres au rut, ne sont pas non plus caractéristiques, puisque, dans d'autres genres, les Bœufs, par exemple, il y a des espèces pour- vues d'odeurs étrangères aux autres. C'est donc par une appréciation irréprochable d'un ensemble plus que suffisant de convenances organiques, que Cuvier a éta- bli, et que nous maintenons ici le genre Camelim. Toutes les espèces supportent la faim et la soif avec une patience qui tiendrait du prodige si l'on ignorait la structure de leur eslomac, capable de conserver ou même de produire continuellement de l'eau, suivant l'idée neuve et ingénieuse de Cuvier. L'n aperçu de la structure de cet organe justifiera la hardiesse de celte idée. Les Chameaux ont l'estomac nuiltiiile conune les C H  C H A 209 autres Ruminanls, avec une cinquième poche qui leur est propre. D'après Daubenton (Bufï., T. xt, pi. 1." et 16), cette poche, qu'à cause de son usage il appelle réservoir de l'eau, ne sert que de passage aux aliments, de la panse au bonnet : elle offre à tout son pourtour quatorze auges transversales à son axe , dont les plus grandes , profondes d'un pouce , longues de quatre , et larges d'un demi, sont divisées en un grand nombre d'augets par des cloisons transversales, ayant elles- mêmes d'autres intersections longitudinales. La plu- part de ces augels sont sous -divisés, en godets plus petits, par des valvules. Dès que les parois intérieures de cet estomac sont comprimées excenlriquement, comme il arrive lorsque les aliments le traversent, toutes les cloisons et valvules rapprochent leurs bords libres, et ferment les augets. Il en résulte que le passage des aliments n'absorbe pas l'eau qu'ils contiennent, ce qui arrive dans la panse où il existe aussi des anges dont le mécanisme, moins compliqué, permet l'imbibition des aliments par l'eau qu'elles contiennent ou qu'elles exhalent. Sur un individu mort depuis dix jours, Dau- benton a trouvé dans ce réservoir environ trois pintes d'eau assez claire , presque insipide et encore potable. Elle coulait comme d'une source, quand on comprimait extérieurement les boursouflures du réservoir, et, dès que la compression cessait, elle rentrait dans les augels où elle disparaissait. Cette observation explique la lon- Rueur du temps pendant lequel les Chameaux sup- portent la soif, et la dernière ressource à laquelle re- courent les Arabes quand ils évenlrent leurs Chameaux pour se procurer de l'eau. Comme les parois de ces ca- vités sont évidemment glanduleuses, et comme le véhi- cule de plusieurs liquides animaux est de l'eau pure, il n'est donc pas invraisemblable que cette eau soit le produit d'une sécrétion. — Quoi qu'il en soit de l'ori- gine de cette eau accumulée dans ce réservoir, il est évident qu'en le comprimant par l'action des muscles abdominaux, l'animal peut faire refluer le liquide dans la panse pour l'imbibition des aliments , ou même jus- qu'à la bouche pour se désaltérer pendant la rumi- nation. Ce qui autorise l'idée de Cuvier.sur l'exhalation de cette eau , c'est qu'il a vu les Llamas se passer de boire quand ils pouvaient pailre l'herbe verte ; et dans les étages supérieurs des Andes où ils habitent, ces ani- maux sont, le plus souvent, hors de la portée d'aucune lagune. Réduits à l'état de domesticité, dans les marches à travers les solitudes des Andes on ne leur donne non plus jamais à boire. Or, à en juger d'après le père Feuillée (Obs., T. m, in^»), ce qu'il dit du troisième estomac du Llama offre la répétition de la structure du réservoir décrit dans le Chameau par Daubenton. Ce troisième estomac est rempli de feuillets ou lames re- présentant autant de croissants attachés par leur con- vexité, à la surface interne du ventricule; ces lames, disposées à peu près comme les cloisons d'une tête de Pavot, sont au nombre de trente -six grandes et mé- diocres, les premières ayant près de deux pouces de largeur, les autres seize lignes. Les petites forment intersection entre les grandes , par intervalles égaux ; enfin il y en a d'autres encore plus petites, placées dans 2 DICT. DES SCIEPiCES IVAT. l'entre-deux des secondes. Nous ajoutons que les deux premiers estomacs du Llama' sont, d'après Feuillée, comme la panse du Chameau, habituellement fermés par le rapprochement de deux grosses lèvres ou bour- relets sur lesquelles l'eau passe sans y pénétrer, en se rendant dans le troisième estomac. Ces lèvres ou bour- relets IK s'ouvrent que pour les aliments solides. — Les détails anatomiques dans lesquels nous venons d'entrer, sont indispensables à qui veut saisir la cause de ces admirables relations, par lesquelles les mœurs, les ha- bitudes et les sites des animaux sont nécessairement enchaînés avec l'ordre général de la nature et même avec nos besoins. La présence de deux incisives de chaque côté, à la mâchoire supérieure, est un exemple de ce balance- ment que nous avons démontré {F. Anatojiie et Armes) entre le développement réciproque de plusieurs pro- ductions osseuses et épidermiques. Les Chevrotains offrent la coïncidence d'un énorme accroissement de la canine supérieure avec le défaut de cornes; leur ab- sence coïncide ici avec le développement de dénis sur- numéraires relativement au type des Ruminants. Une autre conformité mentionnée par Molina entre les Cha- meaux et les Llamas, c'est d'avoir en réserve, sous la peau, un excès de matière nutritive dans une épaisse couche de graisse, dont la résorption, comme celle de la bosse dans les Chameaux, compense la disette d'ali- ments. Car les bosses des Chameaux ne sont autre chose qu'une sorte de loupe naturelle d'un tissu cellulaire dense,à intersections fibreuses, rempli d'une graisse con- crète ou suif qui , suivant Messerschmidt, est plus com- pacte à la bosse de derrière dans le Chameau Bactrien. La répartition géographique des deux groupes de ce genre entre les deux continents, et les sites opposés qu'ils affectent dans chaque continent, répugnent évi- demment à l'idée d'unité de lieu pour la création de ces diverses espèces. Chacune est évidemment aborigène des sites qu'elle occupe à l'état sauvage; et nous avons prouvé par l'exposition de quelques particularités ana- tomiques que leur organisation est exclusivement as- sortie à l'aridité de ces lieux. L'absence aux pieds des Llamas, de la semelle qui fixe l'un à l'autre les doigts des Chameaux, coïncide justement avec leur destina- tion à vivre les premiers dans les montagnes, et les se- conds dans les plaines sablonneuses, de telle sorte que l'habitation des rochers est mécaniquement aussi im- possible pour les Chameaux que celle des plaines brû- lantes parait l'être physiologiquement pour les Llamas. La conformité du naturel de toutes ces espèces est une autre preuve de leurs convenances d'organisation. Très -supérieurs aux autres Ruminants pour l'intelli- gence, ils égalent au moins le Bœuf pour la patience et la résignation. Néanmoins on aurait tort d'attribuer à l'éducation aucune de leurs qualités, lesquelles ne sont que des nécessités de l'organisation ; elles sont innées chez eux. Il n'y a surtout aucune raison de supposer que leur faculté de supporter la soif, vient de l'habitude qu'on leur en impose. L'habitude ne crée pas les fa- cultés; elle ne peut qu'en développer ou en restreindre l'exercice. Pour que l'habitude créât une faculté, il faudrait qu'elle en créât l'organe. C. II A C H A La grandeur Je leur œil toujours frappt- par la splen- deur d'une lumière tropicale, que renforce la réverbé- ration des sables pour les Chameaux, et des neiges perpétuelles pour les Llamas, annonce une vue éner- gique. Leur odorat aussi est excellent. Les Cbameaux sentent l'eau de plus d'une demi-lieue. On n'a aucun indice sur l'activité de leur ouïe. Tous sont trés-friands de sel, mais se contentent des plantes grossières qu'ils rencontrent dans leurs déserts. Chaque espèce dans chaque groupe est plus séparée des autres, de même que les Chevaux entre eux, par le tempérament et les habitudes que par des particularités de configura- tion. Le squelette du Chameau Bactrien ne paraît en rien différer de celui du Dromadaire, et cependant l'un supporte, sur les bords du liaïkal, des hivers de 15 ou 200— 0, et ne descend pas plus bas que le 53» parallèle, tandis que le Dromadaire, originaire d'Arabie, habile aujourd'hui depuis la Perse jusqu'au Sénégal. De même, dans les Andes, les diverses espèces du groupe des Lla- mas stationnent sur des étages différents, et se retrou- vent ou disparaissent dans la longueur des Cordillères, suivant que les étages de ces montagnes se soutiennent ou s'abaissent. Ainsi le LIama, dont le site est bien infé- rieur à la limite des neiges perpétuelles, se trouve de- puis le Chili jusqu'à la Nouvelle-Grenade, sans néan- moins s'étendre vers l'Isthme, à cause du trop grand abaissement de la Cordillère. Il est fort remarquable ([u'il n'ait jamais existé au Mexique; car, d'après l'ob- servation de Cuvier, le prétendu nom Aztè(pie, sous lequel il y est indiqué par llernandez, est anglais. Il arrive néanmoins que d'autres Mammifères alpins de l'ancien continent, qui ne descendent non plus jamais dans les plaines, se retrouvent à de très-grands inter- valles, quoique la ligne des sommets soit interrompue; tels sont les Bouquetins. Mais, excepté deux ou trois espèces de Mammifères qui lui sont communes avec l'Amérique boréale, l'Amérique du sud ne partage aucun autre de ses animaux avec le reste du monde. It grucpe. — Chameaux proprement dits. Les Chameaux sont caractérisés par une ou deux pro- tubérances d'une graisse compacte, contenue dans un tissu fibro-celluleux ; par une petite molaire tranchante dans l'intervalle de la canine à la première molaire or- dinaire, inférieure; cl par une semelle cornée, indépen- dante des ongles, laquelle lîxe les deux doigts de chaque pied immobiles l'un à côté de l'autre. Buffon n'avait vu, dans les deuxespèces de ce groupe, que deux races distinctes et subsistantes de temps im- mémorial, attendu que toutes deux se mêlent et produi- sent ensemble, que les produits de cette race croisée ont plus de vigueur, et forment une race secondaire, qui se multiplie pareillement, et qui se mêle aussi avec les races premières. Il résulte seulement de ces faits, comme nous avons eu, et comme nous aurons encore occasion de le répéter, que l'eugendrement des races métis fécondes n'est pas une preuve d'identité entre les espèces pro- ductives ; bien plus, l'identité de lîgure dans le squelette, ce qui a lieu entre les deux espèces de Chameaux, n'est pas non plus une preuve de cette unité, puisque, ainsi que l'a prouvé Cuvier (Oss. Foss. , t. 5), les Chevaux con- temporains des Éléphants fossiles, ne différaient en rien des nôtres pour le squelette, de même aussi que toutes les espèces aciuelles de ce genre se ressemblent absolu- ment sous le même rapport. Chamemi I1actrie>, CamelusDactrianus, L. Mén. du Mus. lig. in-folio, et Buff., t. 1 1. pi. 22, caractérisé par ses deux bosses, l'une au garrot, l'autre sur la croupe, et par une taille en général supérieure à celle du Dro- madaire, taille qui serait même encore plus haute, sui- vant Pallas, dans les individus sauvages (|ue l'on ne trouve plus aujourd'hui que dans le désert de Shamo vers les frontières de la Chine. Ceux qui ont vécu ù la Ménagerie, et qu'a décrits Cuvier, avaient à peu près sept pieds au garrot ; de longs poils crépus d'un brun marron foncé garnissaient les bosses et le dessus du cou, formaient d'épaisses manchettes aux jambes de de- vant, et tombaient en large fanon tout le long du des- sous du cou. Le poil sur le reste du corps était épais, mais court, et la queue descendait jusqu'à mi-jambe. Elle leur sert pendant le rut à s'arroser de leur urine qu'ils reçoivent dessus à cette époque seulement. Ce jet d'urine très-mince, comme nous l'avons déjà dit, dure environ un quart d'heure. Ils entraient en rut à la fin de l'automne. Cet état s'annonçait par une odeur in- supportable, des sueurs qui duraient quinze jours, et auxquelles succédait le suintement de la nuque. Le rut est pour eux, comme pour les Cerfs, un temps déjeune, et comme il dure près de quatre mois, ils maigrissent beaucoup, et la peau de leurs bosses fondues retombe flasque sur elle-même. Pendant ce temps ils ne mon- traient pas à la bouche cette vessie qu'on voit alors au!C Dromadaires. Leurs excréments, moulés ordinairement, comme ceux de l'Ane, n'étaient pas alors plus gros que des Noisettes. Après le rut vient la mue qui est deux mois à se faire, et à laquelle, pendant deux autres mois, succède une alopécie complète, avec efBorescence fari- neuse, dont la couleur se prononce fortement sur le noir de la peau. Ce phénomène physiologique ne se ré- pète pas dans le Dromadaire, comme on va le voir. Le pelage n'a entièrement reparu qu'en juin. Cette espèce, appelée Bhelbud par les Russes, fuel- bliid par les Esclavons, Thamoah par les Tartares de Tobolsk, Biighur par les Persans, Ibil par les Arabes, paraît avoir pour patrie toute la grande zone moyenne de l'Asie au nord du Taurus et de l'Himalaya. Chez les Bourats et les Tanguts, sur les bords du lac Baïkal, elle se nourrit en hiver de sommités de bouleaux et autres arbustes. Nonobstant la semelle plate de son pied, elle marche d'aplomb dans la boue et les marécages : aussi, malgré les chaleurs du climat, réussissait-elle bien dans les maremmes de Toscane 011 Léopold en avait intro- duit quelques individus qui, en peu d'années, se mul- tiplièrent jusqu'à deux cents. Le nombre s'en fût encore accru, vu leur utilité double de celle du Cheval pour la charge et la vitesse, si, par une spéculation mesquine, Léopold et son ministre Salviati ne les eussent vendus près de mille francs par tête. On en a essayé aussi, mais sans succès, l'introduction aux Antilles. — Le Chameau Bactrien était déjà bien distingué du suivant par Aris- tote ; mais il parait, par la différence des noms arabes de ces deux espèces, et par l'homonymie du nom de Dromadaire en arabe et en hébreu, que les Juifs ne C II A 271 connurent que celui-ci. Le premier parait n'avoir été amené dans l' Asie-Mineure et en Syrie , qu'à l'époque des premières invasions des Tartares et des Turkmans. Néanmoins il est prouvé par plusieurs passages dcDio- dore de Sicile, lib. 2, que les Arabes possédaient, dès une liaule antiquité, le Chameau à deux bosses, appelé Dyliles par les Grecs. Diodore l'indique surtout dans la partie de l'Arabie, qui répond à l'Yemen. Resterait à savoir s'il y avait elé introduit ou s'il y était indigène. {F. tome 9 des Mémoires du Muséum.) — On ne con- naît ))as d'autre variété, sans doute à cause de l'uni- formité de climat de la zone que l'espèce habile. Chameau Dromadaire, Camelus arabicus ou Dro- mas; Djemal des Arabes, Gamal des Hébreux, radical qui se retrouve dans toutes les langues européennes, Sçhetur des Persans, fig. Mén. du Mus. Mam. lith. li- vraison 13, variété brune, et 28, variété blanche; Buff. M, pi. 9. N'a qu'une seule bosse au milieu du dos, et des l^ormes moins massives que le précédent. On n'en connaît pas le type primilif ou sauvage, mais seulement plusieurs variétés dont deux sont figurées et décrites par F. Cuvier. Ces variétés ne diffèrent que parla taille et la couleur des poils; la brune ou du Caucase, plus forte et plus trapue que les autres, s'en distingue par sa couleur tout à fait semblable à celle du Chameau. Il a aussi une grande baibe sous la gorge, un large fanon sous le cou, une petite crinière dessus, de longs poils aux jambes de devant, à la bosse, au sommet de la tête et à la queue. La variété blanche, originaire d'Afrique, d'abord presque blanche, excepté sur la bosse, avant d'être adulte, devient ensuite d'un gris roussâtre. La têle, la bosse, les jambes de devant et le cou en dessus et en dessous, couverts de poils longs et crépus. Le rut venait en février, durait deux mois, faisait peu maigrir, et était suivi d'une mue pareille à celle des Chevaux. Lne troisième venue d'Egypte, de six pieds de haut, à proportions plus légères que les deux autres, était uni- formément à poils gris et courts, entrait en rut en mai, et alors faisait sortir de la bouche, en soufflant, une sorle de vésicule rougeàtre, et urinait sur sa queue pour s'en arroser à la manière du Chameau. Nous ignorons si ces trois variétés, qui peut-être doi- vent se réduire à deux, la brune et la grise, correspon- dent aux grands et petits Dromadaires d'Arabie et d'E- gypte. La grande variété, consacrée aux faideaux, peut faire dix lieues par jour avec une charge de mille à douze cents pesant; la petite variété ou Chameau cou- reur, en fait jusqu'à trente en plaine, et toutes deux soutiennent ces marches huit ou dix j(mrs de suite sans autre aliment que les herbes du désert qu'elles brou- tent en passant. Si le voyage doit se prolonger au delà, il leur faut de l'orge, des fèves, des dattes, ou quel- ques onces d'une pâte faite de fleur de farine. Le Cha- meau Bactrien ne supporte pas d'aussi longs jeûnes que le Dromadaire. Comme il n'est indiqué par aucun his- torien dans les armées carthaginoises, où il n'eût pas manqué de servir au moins comme bête de charge, s'il eût existé alors en Afrique, il nous a paru probable qu'il n'avait été introduit à l'ouest du Nil que lors des conquêtes des Arabes. Aujourd'hui, le Dromadaire ! est répandu par toute l'Afrique au nord du Sénégal I et du Niger, où il est aussi commun qu'en Arabie. La question de l'existence ou de l'absence du Cha- meau en Afrique, à l'époque de toutes les prospérités de ce pays, se rattachant à l'histoire de la société civile et à la théorie de ses moyens d'établissement et de per- fectionnement , mérilail donc une solution spéciale. Desmoulins s'en est occuiié dans un Mémoire particu- lier ; il y a démontré que dès la plus haute anti(|uilé, le Chameau à une bosse ne cessa d'être employé au ser- vice domestique ou militaire des peuples asiatiques; que depuis Hérodote, tous les écrivains grecs ou latins dans leurs récits sur l'Afrique, à l'occasion des guerres ou des voyages dont ils font l'histoire, des descriptions géographiques ou physiques qu'ils en donnent, des ra- retés et singularités naturelles qu'ils lui attribuent, enfin des énumérations qu'ils font de ses animaux, ne nomment pas une seule fois le Chameau, lors même que la mention de cet animal devenait une nécessité de leur sujet, s'il eût existé alors sur ce continent : qu'au contraire tous en parlent même incidemment, et à plus forte raison dans le cas de nécessité du sujet, lorsqu'il s'agit, sous les rapports précités, de l'Asie ou de l'A- rabie; que jusqu'au troisième siècle de l'ère chrétienne, il n'exista pas de Chameaux à l'ouest du Nil; qu'ils ne passèrent l'isthme de Suez que lors des premières inva- sions des Sarrasins, peuples qui dès le milieu du qua- trième siècle, d'après Ammien Marcellin, erraient déjà ^•ec leurs Chameaux sur les déserts qui s'élendi-nt de l'Assyrie jusqu'aux cataractes du Nil et aux confins des Blenmyes; que l'apparition des Chameaux à l'ouest du Nil eut lieu, pour la première fois, lors de la révolte des Vandales et des Maures après le départ de Bélisaire, pour aller recon(iuéiir l'Italie; que c'est dans l'inter- valle des deux siècles précédents que les Chameaux se sont propagés et multipliés dans le Sahara, à mesure que les tribus arabes s'y débordaient; que la rapidité de leur multiplication n'a rien d'étonnant en la com- parant à celle des Bœufs et des Chevaux redevenus sauvages dans les Pampas de Buénos-Ayres, elles Lla- nos de l'Apure; qu'en conséquence le Chameau Droma- daire n'est pas originaire d'Afrique, mais seulement de l'Arabie, où il existait encore à l'état sauvage, au temps d'Arlémidore cité par Diodore et Slrabon. Or, cette absence du Chameau en Afrique à une époque où elle était si peuplée de Lions, que ses rois et ses proconsuls en faisaient des envois de plusieurs centaines à la fois pour le Cirque de Rome, est un double écueil pour la philosophie des causes finales; car le grand nombre des Lions ( 1^. arlicle Ch.at1 dans un pays si peuplé était m\ grand obstacle de plus et à la culture des terres et aux communications des peuples, et l'absence du Chameau y faisait une grande ressource de moins. W" GROUPE. — Les Liamas. Les Chameaux rangés dans ce sous-genre pour le nom duquel nous adopterons l'orthographe originaire, o:it les deux doigts séparés et manquent de loupes ; il n'y a pas, également, de molaire pointue entre la canine et la première molaire ordinaire : ils ont de plus l'oreille lon- gue, la queue courte et des proportions plus légères que les Chameaux; la mobilité de leurs doigts sé|iarés leur donne la facilité de gravir sur les rochers avec la f, 11 A C II A même agilité que les Chèvres. Moliiia {Slon'a Nat. tlel Chili) en a UÉcril cinq espèces après BufFon qui, anlé- rieuremenl, en avait définitivement reconnu trois ; le Llama, l'Alpaca et la Viffogne. Depuis, tous les zoologis- tes étaient convenus de n'admettre que les deux seules espèces qui avaient vécu ù Alfort, savoir : la Vigogne et le Llama ; et adoptant les premières déterminations de BufFon, on réduisait, comme il suit, la synonymie des espèces. Le Llama, à l'état sauvage, se nommait Guanaque en péruvien, et liuè(|uc en chilien, et la Vi- gogne dans le même état s'appelait Paco: enfin, en 1808, l'arrivée à Cadix d'un troupeau de Vigognes, de Llamas etd'Alpacas, a juslifié les dernières détermina- lions de BufFon, et l'exactitude des renseignements qu'il avait obtenus. Don Francisco de Theran, intendant de San-Lucar de Barraméda, où il avait établi un jardin d'acclimatement, y reçut ces animaux précieux. Les trente-six individus embarqués à Buénos-Ayres y étaient venus de Lima et de la Conception par petites journées de trois à quatre lieues. Dans la traversée on les avait nourris de pommes de terre, d'épis de mais, de foin et de son ; quand il n'y eut plus de pommes de terre, ils devinrent si constipés qu'il fallut leur donner des lave- ments. Vingt-cinq moururent en route, deux autres dans la relâche ù Cadix : le vaisseau s'était battu avec un corsaire anglais; neuf seulement entrèrent à San- Lucar : une femelle de Llamas pleine d'un Alpaca, deux Vigognes femelles, dont l'une pleine d'un Alpaca, trois Alpa-Vigognes femelles, ou métis de Vigogne et d'Al- paca, cl trois Alpacas niAles. Comme aujourd'hui l'exis- tence de l'espèce de l'Alpaca est démontrée par celui que possède la Ménagerie, il résulte de ces faits que la Vigogne est aussi susceptible de domesticité que le Llama ; (|ue l'Alpaca se croise avec les deux autres es- pèces, et très-probablement ces dernières entre elles; qu'en conséquence, comme nous l'avons déjà conclu du croisement des Chameaux, la fécondité des races métis ne prouve rien pour l'unité des espèces croisées. Fran- cisco de Theran établit encore que la laine des Alpacas est meilleure sous la zone équatoriale ; que celle des Vigognes est la même depuis 52" sud, jusqu'à 4» nord ; que la laine des Alpa-Vigognes, ainsi que celle de la Vigogne, l'emporte par sa longueur, et est six fois plus abondante ; que l'Alpaca est surtout nombreux dans la province de Guanca-Velica; que la supériorité, pour la finesse et le poids, de la toison des Alpa-Vigognes, don- nerait un très-grand profil à en multiplier la race. En- fin, il confirme l'existence d'une quatrième espèce, le Guanaque, i)lus grande que les autres, et qui s'accouple avec chacune des trois; il ajoute qu'on en a apprivoisé et employé aux transports comme les Llamas, et que la laine de leurs métis est Irès-connue. — Tous ces ani- maux ont l'habitude de faire en commun leurs excré- ments au même endroit, ce qui les trahit dans les mon- tagnes. Ces renseignements authentiques confirmant l'exis- tence de deux des espèces que l'on ne croyait que nomi- nales, et les informations de Theran sur les régions habitées par chacune des quatre espèces, coïncidant avec ce qu'en dit Molina, voici, d'après cet auteur, les cinq espèces de ce groupe. CiiASE\u Ll,\MA. f'«H(e/Ks Llama. Buff. .Suppl. vi, pi. 27. Mam. fig. lithog.,31'' livraison; Encycl. pi. 45, fig. 1, copiée du Voy. de Frezier, et Ménag. du Mus. — Deux individus, mâle et femelle, vivaient en bonne santé depuis six mois à la Malmaison quand Cuvier les a dé- crits. Ils étaient venus de Santa-Fé de Bogola, par Saint- Domingue, où ils séjournèrent plusieurs semaines. Leur physionomie est caractérisée par la proéminence de la lèvre supérieure au delà des narines, la rondeur de l'œil saillant et vif, entouré de cils longs et serrés qui en adoucissent gracieusement le regard; l'oreille, moitié moins longue que la t*te, est très-mobile, tantôt droite, ou bien inclinée, tantôt en avant et tantôt en arrière; le cou, très-comprimé latéralement, en paraît encore plus long; quand l'animal le fléchit, la nuque devient concave comme dans le Chameau; la croupe, faible, semble échancrée sous la queue que l'animal lient rele- vée en queue de Coq ; apparence qu'elle doit à de longs poils lisses et soyeux, lesquels n'ont pas moins de trois pouces de long aux flancs, au dos et sur le cou où ils forment une petite crinière. La couleur générale est le brun foncé, tirant sur le noir, avec un reflet roussàlre; mais, en domesticité, la couleur varie d'un individu à l'autre, et même d'une place à l'autre sur le même indi- vidu ; le dos est droit, avec une très-légère saillie au garrot, lis paraissent originaires des chaînes équato- riales de la Cordillère des Andes. Grégoire de Bolivar dit que de son temps, ils étaient si nombreux qu'on en mangeait quatre millions par an , et qu'il y en avait trois cent mille employés aux mines du Potosi. Aujour- d'hui que les Mulets les ont remplacés plus avantageu- sement pour les transports, on n'élève plus de Llamas dans la Nouvelle-Grenade que pour la boucherie. La femelle porte cinq à six mois. Ainsi que les autres Lla- mas, il n'a de callosités ni au sternum, ni sur les mem- bres , quoiqu'il s'accroupisse à la manière des Cha- meaux. CuAJiEAV KtTKCA.Camelus Jlpaca; Mam. fig. lithog., ôôf-liv. Physionomie caractérisée par un bandeau de poils roides et soyeux , qui , du front , rabattent sur la face. L'Alpaca diffère du Llama, comme le dit Beliardy, t. vi du Supplément de BufFon , en ce qu'il est plus bas sur jambes et beaucoup plus large de corps. Nous ajoutons que sa toison est de longueur uniforme, depuis la nuque jusqu'à la queue, aux poignets et aux talons. U est d'un brun marron, reflété de noir ; le dessous de la gorge et du ventre est presque blanc , ainsi que le dedans des cuisses; toute la face jusqu'à la ligne qui, des oreilles, descend à l'angle maxillaire, n'est cou- verte que d'un poil ras, très-lisse, lequel en dessine nettement les formes; en arrière de cette ligne les poils tombent de chaque côté du corps en longues mèches qui cachent les proportions du corps çt même la moitié supérieure des jambes de devant; il en résulte une ap- parence lourde et épaisse, qui n'est qu'illusoire : aussi l'Alpaca est-il vif et léger. Cuvier, qui ne considère l'Al- paca que comme une variété du Llama, dont le poil est long et laineux, dit que la face interne des cuisses et loul le ventre sont absolument nus. La toison presque toute composée de poils qui ont jusqu'à un pied de lon- gueur, n'a guère moins de finesse et d'élasticité que C H A C H A 275 celle des Chèvres cacherairiennes. L'Individu qui vil au Jardin des planles a autant de timidité que de douceur; il est sensible aux caresses de son gardien, et assez docile pour se laisser conduire en laisse; il donne des ruades comme les autres Ruminants; il galope pour courir, allure différente de celle des Chameaux, dont la course se compose d'une sorte de trot qui balance tout le corps d'un côté à l'autre à la fois. Chauead Vigogne. Caiiieliis l^'iconnia.Jiuff.Suppl., t. C, pi. 28; Encycl. pi. 43, fig. 5. Grande comme une Brebis , dit Cuvier ; couverte d'une laine fauve , d'une finesse et d'une douceur admirables , pendante en lon- gues soies sous la poitrine; l'œil plus grand qu'au LIama, surmonté d'iin front plus large et bombé , en même temps que le museau, s'eflBlaut davantage, lui donne encore une physionomie plus fine ; le dos est droit comme dans les deux espèces précédentes. Celle que décrivit Buffon vécut quatorze mois à Alfort, après en avoir passé autant en Angleterre; cependant elle n'é- tait pas, à beaucoup près, aussi privée que le LIama; elle ne donnait pas comme lui de marques d'attachement à ses gardiens ; elle cherchait à mordre pour peu qu'on la contrariât, et crachait sur tous ceux qui l'appro- chaient. Ce naturel sauvage ne s'efface pas dans les Vigo- gnes et on ne les apprivoise qu'en les prenant toutes pe- tites, et en leur faisant teterdes femelles d'Alpacas. Elle ne but jamais, jusqu'à la mort, ni d'eau ni d'aucun autre liquide. Comme celte espèce n'est pas encore domes- tique, on voit que celte exemption du besoin de boire n'est pas, au moins pour elle, l'effet d'une habitude ; et comme la structure de son troisième estomac ressemble beaucoup à ce qui existe dans le Chameau, c'est évi- demment à cette organisation que tous ces animaux doivent d'avoir toujours la bouche humectée et prête à cracher; non pourtant que ces fluides proviennent prin- cipalement de leurs glandes salivaires, mais plutôt de leur estomac, suivant Cuvier. — Celte espèce habile l'é- lage des neiges perpétuelles, dans la longueur totale de la chaîne des Andes. Toutes celles qu'on a voulu élever dans les plaines, au Pérou et au Chili, ont été attaquées d'une sorte de gale à laquelle elles succombèrent bien- tôt. Pour les prendre, on observe les endroits où elles déposent leurs crottes , alors on tend , en travers des passages par où elles pourraient gagner les hauteurs, des cordes où l'on attache des chiffons de toutes cou- leurs. C'est là une barrière suffisante pour arrêter une troupe de deux ou trois cents Vigognes. Leur timidité est telle qu'elles n'osent pas se retourner, et on les prend ainsi par les pieds de derrière. De cette manière on en tue encore aujourd'hui au Chili et au Pérou plus de quatre-vingt mille par an , et cependant l'espèce ne parait pas diminuer. Comme c'est pour leur laine seu- lement qu'on fait ces massacres, il serait moins cruel et plus politique de les tondre, puisque la peur les livre immobiles. S'il se trouve un Alpaca dans ces battues, il franchit la barrière de chiffons , et, à son exemple, toutes les Vigognes aussi. Cn\MEAC GuANAQCE. Cette espèce, indiquée seulement par la plupart des voyageurs qui ont abordé aux terres Magellaniques, ne parait exister que dans la Cordillère en dehors du tropique austral. D'après Molina, seul auteur qui le décrive, le Guanaque se distingue des autres Llamas par sa taille qui approche de celle du Cheval, et par son dos voûté. Son poil est fauve sur le dos, blanchâtre sous le ventre; la tète eslronde, le museau pointu et noir, les oreilles droites, la queue courte et droite comme au Cerf : il ne se tient pas constamment comme la Vigogne dans les étages neigeux; après l'été il descend dans les vallons par troupes de cent à deux cents : quand on les poursuit, leur fuite est rompue par des haltes, comme pour narguer le chasseur, et ils re- lancent avec plus de vitesse qu'auparavant. Le mot Guanac est péruvien : le nom chilien est Luan. Cette diversité de termes dans la langue de deux peuples qui connaissent parfaitement les Guanaques, les Llamas, les Vigognes et les Alpacas, est un moyen de détermination qui n'est pas à négliger en zoologie. Les Guanaques paraissent originaires du prolongement austral des Andes; il n'est donc pas étonnant qu'ils soient encore si peu connus. VVood Rogers dit avoir vu des troupes de sept à huit cents Guanaques, près des côtes du détroit de Magellan. Chameau Hièqce, appelé Chili-Hueque par les Arau- canos qui le distinguent du Mouton d'Europe par cette épithète de Chili, lui ressemble, comme l'indique l'iden- tité de nom (Huèque signifie Mouton), par la tête, les oreilles ovales et flasques, et la bosse du chanfrein. Ses yeux sont grands et noirs, ses lèvres grosses et pen- dantes. Les anciens Chiliens l'employaient comme bète de somme, ils le conduisaient en lui passant une corde dans l'oreille. CHAMEAU. MOiL. Nom vulgaire du Strombe lucifer, CHAMEAU LÉOPARD ou MOUCHETÉ, mam. Synonyme de Girafe. CHAMEAU MARIN, pois. Espèce du genre Ostracion. CHAMEAU DU PÉROU, mam. K Chameau Llama. CHAMEAU DE RIVIÈRE, ois. Nom vulgaire du Péli- can blanc, Pelicamis onocrolalus, L. CHAMEJASME. BOT. F. Cdam^jasjie. CHAMEK ou CHAMECK. MAa. Synonyme A'Jttclepen- tadactyle. V. Sapajous. CHAMEL. pois. Synonyme d'Écheneïde naucrate. CHAMELAIA. bot. V. Cham«iea. CHAMÉLAUCE. CImmœlaucium. bot. Genre de la famille des Myrtacées, Polyandrie Monogynie, L., insti- tué par De Candolle pour un arbrisseau de la Nouvelle- Hollande, qui avait déjà été'mentionné par Desfontaines. Caractères ; calice à cinq divisions arrondies, ciliées, colorées, distinctes, plus courtes que les pétales el alter- nes avec eux. Corolle de cinq pétales arrondis, entiers, blancs, ouverts, attachés au collet du calice; vingt éta- mines plus courtes que la corolle, à filets aigus et com- primés : cinq des dix qui ont des anthères sont slter- nativement plus courtes , les dix autres dépourvues d'anthères sont égales entre elles et alternes avec les précédentes; style filiforme, un peu plus court que la fleur , terminé par un petit stigmate arrondi ; ovaire glabre, glanduleux, légèrement sillonné dans sa lon- gueur, à une loge renfermant cinq à six ovules globii leux, attachés à un placenta central et arrondi. Le Ciia- MÉiAtCE CILIÉ a la tige droite, divisée; les feuilles soni opposées, persistantes, grêles, obtuses, presque trian 274 C H A C H A gulaires; les fleurs sont axilluires et terminales, portées sur un pédicelle plus court que les feuilles. CIIAMÉLÉAGNUS. bot. Synonyme «le Myrica gale. C1I.\MELEUCE. BOT. Syn. vulg. de Menthe calament. CUAMENARlOiN. bot. Tournef. L'un des synonymes d'Épilobe. CHAMEREPES. bot. (Sprcngel.) Synonyme de Clia- inorchide. CHAMILLE. bot. V. Camomille. CHAMIRE. Chamira. bot. Genre de la famille des Crucifères et de la Télradynamie siliqueuse, L. Thun- berg l'a séparé des Hélio](liiles avec les(|uelles il avait été confondu par Linné (ils, et il lui a donné pour ca- ractère différentiel , de présenter deux folioles de son calice, prolongées en forme d'éperon. Ce genre se dis- tingue en outre par un port particulier; mais selon De Candolle, SCS affinités sont douteuses à cause de l'incer- titude où l'on est sur la forme et la disposition de ses colylédons; or, on sait que l'auleur du Systema Na- tures Fegetabilmm attaclie une grande importance à la connaissance de leur structure, puisque c'est d'après elle qu'il a groupé les genres de Crucifères. 11 a ainsi exprimé les caractères du Chamira : calice dressé, ayant deux de ses sépales prolongés inférieurement en éperon; pétales onguiculés; étaminessans petitesdenls, les latérales ayant à leur base externe de petites glandes; silique brièvement pédicellée, à valves planes, termi- née par un bec subulé; semences peu nombreuses, comprimées. De Candolle place ce genre dans la tribu des Diplécolobées , c'est-à-dire parmi les Crucifères dont les cotylédons sont plies deux fois transversale- ment, quoiqu'il ne sache pas la manière dont ceux du Clianiire sont arrangés; mais l'analogie de cette plante avec les Héliophiles qui constituent la majeure partie des Diplécolobées, est une bonne raison pour croire que c'est bien là sa place. Le Chamira cornula, es- pèce encore unique, a été décrit par Linné (ils (Supp., p. 208) sous le nom à' Heliophila circœoides. C'est une plante herbacée , à feuilles pétiolées , cordées et den- tées; ses fleurs sont blanches et disposées en grappes peu serrées. Elle croît au Cap, dans les tissures des rochers. CHAMISSOA. bot. Ce nouveau genre de la Famille des Amaranlhacées et de la Penlandrie Monogynie de Linné, a été dédié par Kurith au naturaliste Adelbert de Chamisso, de l'expédition dii capitaine KolzebUe. Carac- tèi'cs : fleurs hermaphrodites; calice à cinq divisions profondes, inégales; cinq élamines dont les filels sont réunis à leur base et forment un urcéole plus court que l'ovaire ; anthères biloculaires; style unique, portant deux stigmates; capsule monosperme, fendue transver- salement. Swartz, dans sa Flore de llnde occidentale, avait confondu ce genre avec VAihyranlhes. Kunlh ayant trouvé VAchyranlhes altissima de cet auteur, parmi les plantes rapportées de l'Amérique méridionale par Huraboldt et Bonpland, en a fait le type du genre, et l'a figuré. Il y a ajouté une nouvelle espèce à lige herbacée, qui croit sur les rives ombragées de la ri- vière de la Madeleine, et à laquelle il a donné le nom de Chamissoa macrocarpa. CHAMITE. aoLi. foss. r. C.\»iite. CllAMITIS. BOT. Sous ce nom C-crtner a réuni, d'a- près Banks, les deux genres Bolax et Azorella, qui doivent demeurer séparés. CHAMLAGL'. BOT. Espèce du genre Robinier. CUAMOCHILADl 01 CUAMOCILADl. OIS. Synonyme d'Alouette des champs. ClIAMOEiNÈME. Chaiiiwiiema. bot. Genre de plantes Cryptogames, de la famille des Oscillariées, établi par Kutz , qui lui a reconnu pour caractères : filaments simples, hyalins, flexibles, entrelacés à la manière des fils d'araignées, articulés, colorés par la matière verte qui affecte, dans leur intérieur, des teintes plus ou moins intenses, composés de segments parallèles et de sporules globuleux. Kutz décrit deux espèces, l'une, qu'il appelle Chamœnema carneum, se rencontre assez fréquemment sur les vitraux humides des croi- sées en ruine; l'autre, Chamœnema fulium, a été trouvée dans plusieurs sirops qui séjournent longtemps dans les pharmacies. CHAMOERRHIPE. Chamœrrhipes. ins. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Rliipicerides, établi par Latreille, pour un insecte du Sénégal qui lui a paru différer essentiellement de caractères génériques, avec tous ceux de la même tribu. Ses yeux sont très-grands et très-saillants, occupant la majeure partie des côtés de la tête; le bord postérieur du corselet est droit, guère plus large que long; le troisième article et les suivants des antennes des maies sont dilatés au côté interne en un feuillet ou lame li- néaire; ces feuillets sont de la même longueur et ré- unis en un faisceau; corps faiblement incliné; lobules de dessous des tarses petits et peu apparents. Le Cha- mœrrhipes ophlaimicus est encore la seule espèce du genre nouveau. ' CHAMOIS. MAM. Espèce du genre Antilope. CHAMOISITE. MIN. Substance compacte, d'un gris verdàtie, trouvée en couches minces dans le calcaire de Chamoison en Valais; elle se laisse rayer par une pointe d'acier et attaquer par les acides. Sa pesanteur spécifique est 5,3. Composition : silice 14. alumine 8, protoxide de fer Gl, eau 17; elle est magnétique. CHAMOLETTA. BOT. Synonyme d'Iris de Perse. CHAMOKCUIDE. Chamorsis. bot. Ce genre a été éta- bli dans la fam. des Orchidées, Gynandrie Mon., L., par Richard, pour YOphrys alpina, dont le labelle entier, et surtout les rétinacles •- phula, Fries; Phacorrhiza, Vers.; Mitrula, Fries., etc. *" Pezizées ( Fungi cupulati )■ Chapeau plus ou moins distinct, en forme d'ombrelle ou de cupule; membrane séminifère ne couvrant que la face supé- rieure, ne s'étendant point au-delà. Genres : Leotia, Pers.; l-'erpa, Pers.; Morchella (Morille), Pers.; Helvella, Pcrs.; Spatularia, Pers.; JKhizina, Pers. ; Helotinm, Pers.; Ascobolus, Pcrs. ; Sliclis, Pers.; Solenia, Pers.; Cyphetla, Fries; Di- tiola, Fries; Tympanis, Tode; Cenangiwn, Fries; Triblidium , Rebentisch; Dutgaria, Fries; Patella- ria, Fries; Peziza, Pers., etc. '""' Tremellinées {Fungi ircmelUni). Sporules libres, non renfermées dans des capsules particulières, sorlant de dessous la surface du Champignon; plante de consistance gélatineuse et de formes irrégulières. Genres : Tremella , Pers. ; Auricularia , Link ; Exidia, Fries; Mœmatelia, Fries; Dactymices, Nées; Agyrium, Fries; Hymenella, Fries; Mycoderma, Pers. *'*'* CiAiDROïDÉES (Lylothecii, Pers.). Sporules ré- unies en une membrane épaisse, gélatineuse, étendue à la surface d'une partie du Champignon ou renfermées dans son intérieur. Genres : Ualtarea, Pers.; /)en(//'owyces, Libosch.; jEdycia, Rafî.; HymeHopliallus,îiées; Phallus, Pers.; Laternea, Turp.; Clathrus, Pers., etc. Ces Champignons forment un passage bien marqué cnlrc celte famille et celle des Lycoperdacécs; plusieurs auteurs les ont même placés parmi les Angiocarpcs; mais nous suivons ici l'exemple de Persoon, qui, sous le nom de Lylothecii, les place entre ces deux familles. La nature charnue et non lîbreuse de ces plantes, la manière dont leur membrane fructifère se résout en une sorte de gelée, leur fétidité, tous ces caractères les rapprochent plus des vrais Champignons que des Lyco- perdacécs. Nous aurions pu augmenter encore le nombre des genres que nous venons de citer dans chacune de ces tribus, en énumérant plusieurs groupes qu'on a séparés récemment des Pczizes, des Clavaires, des Tre- melles et de <|nclques autres genres également nom- breux. Mais comme on peut ne regarder ces groupes que comme de simples sous-genres , nous préférons , pour ne pas trop étendre cet article, les indiquer en traitant du genre dont ils ont été démembrés. Nous n'a- vons pas non plus rapporté dans celle liste les noms donnés par Paulet à divers groupes de Champignons. Ces noms, sortant de toutes les règles admises en bo- tanique , ne nous paraissent pas susceptibles d'être adoptés. Fries , Nées et quelques autres auteurs ajoutent aux genres que nous venons d'indiquer une autre tribu rcn- fermantles genres i'c/ero/fK/H, Erysiphe, Ttiber,clc.; mais nous croyons qu'il est plus naturel de les placer, comme Link et Persoon l'ont fait, à la suite des Lyco- perdacées. De leur organisation, de leur mode de développe- ment et de reproduction. Les Champignons présentent une organisation très- difFérenlc suivant les divers genres : leur texture est réellement fongueuse ou spongieuse, formée d'un tissu cellulaire mou, assez lâche et régulier dans un grand nombre d'espèces, surtout parmi les Agarics, les Bolets, les Hydnes, etc. Il est composé de libres ou de filaments allongés, cassants, entre-croisés dans beaucoup d'Aga- rics. Dans la plupart des Polypores cl des Hydnes, dans quelques Agarics, ce tissu est subéreux ou de l'aspect du liège, quelquefois il est même presque ligneux. Au con- traire les Treraelles et quelques autres genres ont une consistance gélatineuse, analogue à celle de quelques Algues, telles que le Nosloch. Dans les Champignons les plus complets, c'est-à-dire dans ceux qui présentent le plus grand nombre d'or- ganes différents, tels que les Amanites, on distingue les parties suivantes : 1" Une racine filamenteuse très-différente, par son organisation , de celle des plantes phanérogames , et qui ne paraît pas pourtant destinée uniquement à les fixer, comme les fibrilles des Lichens ou les crampons des Algues. Dans quelques Champignons qui croissent sur le bois, on ne voit réellement aucune fibre pénétrer dans le tissu du bois, et ils paraissent simplement appli- qués contre les arbres. 2° La volva ou bourse (volva). C'est une enveloppe en forme de sac ou de bourse qui contient tout le Cham- pignon avant son développement complet ; elle est d'a- bord fermée de toutes paris ; elle se rompt ensuite au sommet et laisse sortir le pédicule et le chapeau, qui quelquefois en entraînent une partie ; il n'en reste alors que des débris à la base du pédicule , et on dit que la j volva est incomplète. Cet organe n'existe que dans un ! petit nombre de genres parmi les vrais Champignons, I dans les Amanites, dans le genre Phacorrhiza, de I Persoon, dans les Phallus, les Clathrus, etc. On le re- trouve ensuite dans quelques genres de la famille des Lycoperdacécs, tels que les Geastrum, etc. j û" Le pédicule ou stipe, stipes. 11 sert de support au 1 chapeau ; il est tantôt central et lanlôt placé sur le côté, j quelquefois il manque entièrement. Dans beaucoup de genres, tels que les Mérules, les Clavaires, le» C H A C II A 277 Pezizes, etc. , il est Irès-difficilc de fixer le point où il s'arrête et où commence le chapeau. Il porte dans quelques genres, vers sa partie supérieure , un anneau ou collier qui est produit par les débris du tégument ou voile (pii enveloppait le chapeau dans sa jeunesse. Le pédicule est presque toujours plein : il est creux cependant dans les Amanites et dans quelques Aga- rics. 4" Le tégument ou \oï\e,velum, cortina. On donne ce nom à une membrane qui, partant du sommet du pédicule ou quelquefois de sa base, enveloppe tout le chapeau, ou ne couvre que sa face inférieure, et s'insère à sa circonférence. On le désigne plus particulièrement sous le nom de cortina lorsqu'il est filamenteux, mince, presque comme une toile d'araignée, et qu'il se détruit promptement en ne laissant que quelques filaments sur le pédicule. Cet organe n'existe que dans un petit nombre de genres, les Amanites, les Agarics et les Bolets, encore ne l'observe-t-on que dans quelques es- pèces. 5° Le chapeau, pileus. On nomme ainsi une partie plus ou moins élargie, étendue horizontalement, de forme souvent presque hémisphérique ou en ombrelle, quelquefois demi-circulaire , qui porte à sa face infé- rieure ou à sa face supérieure la membrane séminifère. Ce chapeau, parfaiiement distinct dans la plupart des genres de la première et de la troisième tribu, ne pré- sente plus qu'une niasse^ irrégulière dans ceux de la seconde et de la quatrièmp tribu où presque toute la surface du Champignon est couverte par la membrane séminifère. G" La membrane séminifère, /ymeniMm, menibrana thecigera. Cette membrane est formée par la réunion d'une infinité de petites capsules membraneuses, aux- quelles on a donné le nom de ilieca ou àUiscus. Elle recouvre tout le Champignon ou une partie seulement de sa surface. Elle est lisse, unie, et suit régulièrement la surface du Champignon dans tous les genres des trois dernières tribus. Dans la première elle se replie de ma- nière à former des tubes, des lamelles, des veines ou des pointes qui couvrent une partie du chapeau. Dans la cinquième tribu sa nature est très- différente : elle forme une couche épaisse, sèche, un peu charnue avant le développement complet du Champignon, d'une cou- leur ordinairement très-tranchée et foncée; elle est com- posée d'une masse de petites vésicules réunies sans ordre, renfermant les sporules, et qui finissent par se changer en une gelée gluante et fétide. 7" Les capsules, tlicca, ascus, sont des sortes de petits sacs membraneux, visibles seulement au micros- cope, de forme cylindrique, contenant les sporules. Tantôt ces capsules restent fixées au Champignon, et s'ouvrent au sommet pour laisser sortir les sporules; tantôt ce sont elles-mêmes qui se détachent, et il est probable que, dans ce cas, les sporules ne sortent que par la destruction des parois de ces capsules. Dans les genres des trois premières sections, ces capsules allon- gées, cylindroïdes. sont rangées régulièrement et insé- rées perpendiculairement à la surface de la membrane fructifère, comme les soies du velours; dans la qua- trième elles n'existent pas, les sporules sont à nu; dans la dernière, elles sont d'une forme irrégulière , réunies en masse et sans ordre. 8° Les sporules, sporulœ. On a donné ce nom, ainsi que ceux de Spores, Sporidies, Séminules, Gongy- les, etc., aux graines presque impalpables, qui servent à la reproduction des plantes Cryptogames. Dans la plupart des Champignons, ces sporules sont contenues dans des capsules ou thecœ; un des caractères cepen- dant des Tremelllnées , c'est de présenter des sporules libres sous la membrane qui couvre leur surface. Aussi quelques auteurs, tels que Link, Nées, etc., avaient rangé ces genres parmi les Lycoperdacées , mais l'en- semble de leurs caractères et leur mode de dissémina- tion nous paraissent les rapprocher des vrais Champi- gnons plus que des Lycoperdacées entre lesquelles ils établissent un passage naturel. Dans les genres pourvus de capsules , les sporules sont disposées en une ou plu- sieurs séries longitudinales dans ces capsules, et leur nombre parait même constant dans plusieurs genres; ainsi Hedwig, qui a figuré avec beaucoup de soin les capsules d'un grand nombre de Pezizes, y a toujours reconnu huit sporules disposées en une seule série, ce qui l'avait déterminé à donner à ce genre le nom d'Oc- tospora. La couleur de ces sporules varie suivant les espèces, et paraît donner d'assez bons caractères pour les distinguer. Pries a prêté une attention particulière à ce caractère auquel il a donné peut-être trop d'impor- tance en le prenant pour base des principales divisions du genre Agaric. Ce que nous venons de dire suffit pour donner une idée assez exacte de la structure des Champignons, en observant toutefois que plusieurs des organes que nous avons indiqués, tels que la volca, \t pédicule, le tégu- ment, manquent entièrement dans beaucoup de genres, et que dans d'autres, le chapeau lui-même devient si irrégulier qu'il n'a plus l'apparence que d'une masse charnue recouverte par la membrane séminifère qui est le caractère essentiel de cette famille. Quant aux organes reproducteurs de ces végétaux , quelques botanistes ont voulu y reconnaître des parties analogues aux pistils et aux étamines; mais il faut con- venir que malgré tous les efforts que ces auteurs ont faits pour soutenir leurs divers systèmes , aucun n'est fondé sur des faits bien observés et assez nombreux pour être susceptibles d'être généralisés ; ils ont donc tous été rejetés : aussi l'opinion de l'existence des sexes dans ces plantes, paraît-elle généralement abandonnée, et il est extrêmement probable que les Champignons, ainsi que les autres familles que nous en avons séparées, et les Lichens et les Algues sont réellement agames ou privés d'organes fécondateurs. Leur reproduction pa- raît due seulement à des corpuscules placés sur une par- tie de leur surface, et qui, mis dans des circonstances convenables, s'allongent irrégulièrement pour donner naissance à un nouveau Champignon. Ainsi, sans recon- naître dans les Champignons de véritables graines organisées comme celles des plantes phanérogames, et dont le développement soit déterminé par la féconda- tion, on doit admettre dans ces végétaux l'existence de corpuscules reproductifs, toujours similaires, disposés de la même manière , indépendants de la substance du i78 C II A e H A Chainpieiion qui les porte, et renfermés, dans des cap- sules spéciales, en quoi ils différent essentiellement des bulhilles ou bourgeons que portent quelques plantes Phanérogames, et auxquels on les a comparés. Le développement des Champignons est encore assez peu connu: il parait, d'après les nouvelles observations d'Ehrenherg. que les sporules, placées dans des circon- stances propres à leur accroissement, commencent par émettre un ou deux filaments qui s'étendent et s'entre- croisent avec ceux provenus des sporules voisines, et forment ainsi une base tilamentcuse de laquelle s'élève le Champignon lui-même. En effet, on observe sou- vent ces plaques de filaments blancs dans les lieux où croissent les Champignons, et on sait que c'est de ces plaques que s'élèvent habituellement les Agarics, les Bolets, etc. 11 parait que, dans d'autres cas, cette base filamenteuse se forme sous terre , et n'a pas alors été observée. Ce que les cultivateurs ont nommé blanc de Champi- gnon n'est pas autre chose que cette masse de filaments entre-croisés qui doit donner naissance à de nouveaux Champignons, et sert ainsi à leur multiplication. Ce mode de développement, fort extraordinaire s'il a été observé bien exactement, puisqu'il supposerait qu'un même Champignon provient de plusieurs sporules, a fait penser à Ehreidierg que les Champignons étaient formés i)ar la réunion de plusieurs plantes sondées, et représentaient ainsi dans le règne végétal ce que sont lus Polypiers dans le règne animal. Celte opinion (|uc Linné avait déjà avancée nous parait plus ingénieuse que susceptible d'un examen rigoureux. Quoi qu'il en soit, le Champignon, ainsi à l'état filamenteux, se déve- loppe quelquefois avec une extrême rapidité : on voit des Agarics prendre tout leur accroissement en jieu d'heures, répandre leurs graines, et terminer ainsi leur vie en une journée. Mais pour jouir d'une telle rapidité dans leur déve- loppement, il faut que les Champignons croissent dans les endroits humides et sombres. C'est aussi ce qu'on obseive généralement. La chaleur, lors<|u'elle se joint à ces deux circonstances, accélère encore leur croissance ; aussi rien n'est si prompt que le développement des Champignons qui poussent dans les serres chaudes ou dans les appartements humides. La période moyenne de la vie de ces végétaux est de huit à dix jours, guelques espèces seulement vivent une ou même plusieurs années; on n'observe cette longue existence que parmi les Champignons durs et ligneux. L'habitation la plus générale des Champignons est dans les bois sombres et humides, au pied des vieux arbres ou sur les troncs mêmes de ces arbres. D'autres croissent sur le bois pourri, et beaucoup se développent sur les détritus d'animaux et de végétaux et sur le fumier; mais parmi les vrais Champignons dont nous parlons ici, on n'en a observé aucun qui soit parasite sur les parties vivantes des végétaux, telles que les feuilles, et très-peu se développent sur les matières en fermentation. La plupart des |)remiers appartiennent à la famille des Urédinécs et dcsllypoxylons,ct les seconds à celle des Mucédinées. Sous le point de vue de la distribution géograpliiqiic de ces plantes, quoi(iu'elles paraissent plus fréquentes dans les pays septentrionaux, cependant on a beaucoup exagéré cette disposition, et, à en juger par l'abon- dance dont elles sont en Italie, il est probable que si on connaît peu celles des pays chauds, c'est plutôt faute d'observation que par absence réelle de ces végétaux; mais on doit remarquer que les mêmes espèces parais- sent se représenter, comme on l'observe en général parmi les Cryptogames, sous les latitudes les plus diffé- rentes. Ainsi, pour en citer un exemple, VAgaricua alneiis, Lin., Scliizoplixllum commune de Pries, a été recueilli depuis la Suède jusque dans les Antilles et dans les iles de la mer du Sud. Composition et usages des Champignons. La chimie a aussi fait connaître plusieurs faits inté- ressants sur la composition de ces végétaux. C'est sur- tout à Braconnot que nous devons ce que nous savons à cet égard. Il a reconnu dans la plupart des Champi- gnons une substance particulière nommée Funginc, qui fait leur base et qui en forme la partie nutritive; celte matière est insoluble dans l'eau, molle, spongieuse et analogue, sous quelques points de vue, au ligneux; mais elle est légèrement azotée. De quelque Champi- gnon qu'elle provienne, elle est toujours identique, et comme elle n'a aucune propriété vénéneuse, mais qu'elle forme au contraire la partie nutritive de ces végétaux, il en résulte qu'on pourrait l'isoler par plusieurs lava- ges, et rendre ainsi tous les Champignons susceptibles d'être mangés sans danger; à la vérité ils perdraient par là une grande partie du goût qui les rend agréables; il paraît pourtant que c'est un des moyens qu'emploient les paysans dans les contrées où on fait un grand usage de ce genre d'aliment. Outre cette substance, la plu- part des Champignons paraissent contenir diverses matières azotées, telles que de l'Albumine, du Mucus, de la Gélatine, un Sucre particulier et divers Acides, tels que les pliosphorique, acétique et muriatique, libres ou unis à de la Potasse. Braconnot y a aussi reconnu deux nouveaux Acides végétaux qu'il a nom- més Acides fungique et bolétique. 11 a trouvé ce dernier dans le Bolet amadouvier. Ces végétaux renferment encore assez souvent une matière huileuse, de l'Adipo- cire et (pielquefois dans les espèces gélatineuses, telles que le Peziza nigra, les Tremelles, etc., une matière gommeuse, analogue à la Bassorine ou Gomme de Bas- sora. On voit que, sous plusieurs rapports, cette compo- sition se rapproche beaucoup de celle des substances de nature animale. Aussi, lorsqu'à ces matières il ne se trouve pas joint quelque principe vénéneux, comme cela a lieu dans un grand nombre d'espèces, elles four- nissent un aliment sain et assez nutritif, qui est d'une grande utilité dans certains pays où ces viigétaux sont très-abondants et où le peuple n'a pas d'autre ressource pendant l'automne et l'hiver. Les espèces comestibles sont répandues dans un trop grand nombre de genres pour que nous puissions les indiquer ici; mais c'est dans les genres Amanite, Aga- ric, Bolet, Polypore, Chanterelle, liydnc. Clavaire, Mo- rille, que se trouvent la plupart de ces espèces, ou du moins les plus généralement employées. On mange C H A aussi dans quelques lieux la Fistuline langue-de-Bœuf et le Cladopoie ou l'olypoie rameux, mais leur Usage n'esl pas lièsrépandu. Deux espèces sont même deve- nues un objet de culture : l'une, généralement employée dans presque tous les pays, est l'Agaric comestible; l'autre, dont la culture est beaucoup moins répandue ou n'est plutôt qu'un objet de curiosité, est le Champi- gnon de la Pietia fungaia ou Polyporustuberaster ; on le mange surtout à Naples. 11 n'y a pas de caractères généraux auxquels on puisse distinguer les mauvais Champignons des bons , et ce n'est que lorsqu'on connaît parfaitement les espèces ad- mises comme bonnes à manger, qu'on doit se permettre de les cueillir soi-même dans les bois; les espèces, même les meilleures, peuvent aussi devenir mal-saines, si on les cueille lorsqu'elles sont déjà avancées ; on doit les choisir de préférence lorsqu'elles ne sont pas encore entièrement développées; enfin il est bon de retrancher les feuillets ou les tubes des Agarics et des Bolets, et de laisser la partie charnue, pendant quelques heures, dans de l'eau pure ou mêlée avec un peu de vinaigre ; avant de les accommoder, on doit rejeter celte eau. On prétend même qu'en mettant plus de vinaigre et renou- velant cette eau plusieurs fois, on pourrait manger sans danger tous les Cliampignons; mais c'est une opinion qui n'est pas encore suffisamment prouvée. 11 est cer- tain seulement que les Champignons, même les plus vénéneux, coupés en morceaux et laissés pendant long- temps dans du vinaigre ou de l'eau salée , perdent en- tièrement leurs propriétés vénéneuses, et que le liquide dans lequel ils ont été plongés a acquis ces propriétés. L'empoisonnement par les Champignons vénéneux est caractérisé en général par des tranchées violentes, des douleurs aiguës dans le ventre, des vomissements et des déjections alvines, enfin des convulsions séparées par des intervalles d'assoupissements et de défaillances : la mort est fréquemment la suite de ces empoisonne- ments. Les meilleurs moyens à employer sont les vomi- tifs assez actifs, les purgatifs, et ensuite lorsqu'on pré- sume que tous les Champignons ont été rejelés, les cal- mants, tels que l'éther, et si les douleurs continuent, on applique des compresses émoUientcs sur le ventre, et même quel(|ues sangsues. Tels sont les principaux moyens employés contre les accidents que causent sou- vent les Champignons. Le but et l'étendue de ce Dic- tionnaire ne nous permettent i)as d'entrer dans plus de détails à ce sujet. Les Cliampignons ne sont pas seulement utiles comme aliments; quelques espèces de Polypores, et particuliè- rement le Polypore amadouvier, sont encore employées pour fabriquer l'Amadou. L'Agaric des pharmacies era- )iloyê dans la chirurgie, ainsi que l'Agaric du Mélèse, .sont aussi des Polypores. CHAMPIGNON DE MALTE. liOT. V. CvsoMORicM. CHAMPIGNONS DE MER. Plusieurs Thalassiophytes, des Polypiers et d'autres productions marines sont ainsi appelés par les voyageurs et même par les anciens na- turalistes, à cause de leur ressemblance de forme avec des Champignons. CHAMPLUM. REPT. L'un des synonymes anciens de Crocodile. C II A 279 CHAMPLURE. bot. Maladie des arbres, produite par un froid assez léger, tel que zéro, et dans laquelle les articulations sont entièrement désorganisées. Cette ex- pression <|ui. dans le principe, était exclusivement ré- servée pour la Vigne, est appliquée à tous les végétaux qui éprouvent une rupture dans les articulations de leurs parties. CHAMPO. BOT. Synonyme de Micheli'a Champuca. CHAMPSAN ET CHAMPSÈS. rept. Synonymes anciens de Crocodile. CHA.MYS. bot. Synonyme d'If. CHANAS. BOT. Espèce du genre Figuier. CHANCE LAGUEoc LAQUE. BOT. y. Cacben-Laguen. CHANCIE ET CHANCISSIRE. BOT. Synonymes vulg. de Moisissure. CHANDANA. BOT. Synonyme ancien de Sandal. CHANDEL. BOT. Synonyme de Coloquinte. CHAiNDlROlSA. BOT. Synonyme de Nandirobe. CHANDKALIA ET CHANDRAS. BOT. Synonymes de Chondrille. CHANGEANT, rept. Espèce du genre Agame. CHANGEANT. BOT. Espèce du genre Agaric. CHANGOUN oc CHAUGOLN. ois. Espèce du genre Vautour. CHANl. POIS. Synonyme de Chanos. y. Muge. CUANNA. POIS. F. Calliowyme-Comépbore. CHANON. MOLL. Synonyme d'Avicule. CHANOS. POIS. y. Muge. CHAINSIER. BOT. Synonyme de CornouiUer sanguin. CHANSONNET. ois. Syn. vulg. d'Élourneau commun. CHANT. OIS. y. Voix. CHANTERELLE, ois. On donne vulgairement ce nom aux Appeaux femelles, que l'on emploie à la chasse , pour attirer les mâles dans les pièges. CHANTERELLE. CanthareUus. bot. Adanson avait le premier distingué comme un genre particulier, sous le nom de CanthareUus , la Chanterelle , esi)èce de Champignon qui avait été placé par Linné parmi les Agarics, et par Persoon parmi les Meruliiis. Pries a rétabli ce genre que la plupart des auteurs modernes n'avaient regardé que comme une section des AJeiu- liiis, et il est en effet bien distinct de ces derniers, lorsqu'on limite le genre Meruliiis, comine Pries l'a fait, à la section des Serpula de Persoon, c'est-à-dire à ceux qui forment seulement une membrane appliquée de toute part sur le bois, et dont l'organisation est très- différente. Dans les Chanlerelles, il y a un chapeau bien distinct, charnu ou membraneux, tantôt porté sur un pédicule central, tantôt inséré à un pédicule latéral ou même sessile sur les troncs d'aibres ou sur divers végétaux. La partie inférieure de ce chapeau ou la membrane séminifère présente des plis ou veines rayonnantes, dichotomes et quelquefois anastomosées; le pédicule ne présente jamais ni volva ni collier. Dans les vrais Merulius, le chapeau n'existe plus d'une manière distincte; on ne voit qu'une membrane charnue, molle, qui, au lieu de veines régulières et rayonnantes, ne présente que des veines irrégulière- ment anastomosées et formant des sortes de pores presque comme dans quelques Polypores. 280 C II A C II A Le Beiirc Chanterelle se divise en trois sections, aux- quelles on a donné les noms de Mesopus, de Gomphus cl de Pieuropus ou Jpits. La premiiTe renferme les espèces dont le chapeau est évasé en ombelle ou en entonnoir; la seconde ne contient qu'une espèce qui ressemble à une Clavaire : elle est en forme de cône renversé, tronqué au sommet; ses cotés seulement sont couverts par la membrane séminifére. Dans la troi- sième le chapeau est demi-circulaire, inséré par le coté sur diverses parties des végétaux. Toutes les espèces de cette section sont parasites, la plupart sur des plantes vivantes ; plusieurs croissent sur les lises des grandes espèces de Mousses : tels sont les Canlharetliis Musci- genus, Bryophilus, Muscorum, etc. Parmi les espèces de la première section, nous cite- rons particulièrement la Chanterelle comestible, Can- tharellus cibarius, Fries, Merulius Cantharellus , Pers., De Cand., FI. fr., Agaricus Cantharellus, Bull., Champ., t. 02, 505, fig. 1. C'est un Champignon fort commun dans tous les bois; il est entièrement d'un beau jaune d'or. Le pédicule, le dessus et le dessous du chapeau, sont de la même couleur. Sa chair est égale- ment jaune, mais un peu plus pâle. Le pédicule se dilate à son sommet et se continue insensiblement avec le cha- peau qui est évasé presqu'en entonnoir, généralement irrégulier et lobé sur ses bords. Ce Champignon est très-sain ; cru , il a un goût un peu poivré, et il est assez indigeste; mais accommodé avec du beurre ou de l'huile, il forme un mets assez agréable et qui est d'une grande ressource pour les paysans, à cause de sa grande abondance et de la fa- cilité avec laquelle on peut le reconnaître ; il faut ce- pendant prendre garde de ne pas le confondre avec la fausse Chanterelle, Cantharellus nigripes, Pers., Aga- ricus Cantharclloides de BuUiard, lab. 305, lig. 2, dont le pédicule est noir, beaucoup plus long et plus grêle, et le chapeau d'un jaune sale. L'usage de cette dernière espèce n'est pas sans danger. Ou doit encore remarquer, dans ce genre, plusieurs espèces qui attirent l'attention par leur forme singu- lière : ce sont les Chanterelles en forme de trompette, de corne d'abondance, de coupe, etc. (!■'. BuUiard, Champ., lab. 401, 130, 208, 405, fig. 2, où elles portent le nom d'Helvelle.) Toutes ces espèces ont un pédicule creux, qui se continue avec la partie évasée du chapeau, ou plutôt un chapeau presque sessile, en forme de cor- net évasé. Leur couleur varie suivant les espèces : elles sont jaunes, brunes ou noirâtres. K. Mérui-e. CHANTEUR, ois. Espèce du genre Faucon. CHANTEURS, ois. Famille établie dans la tribu des Anysodactyles par Vieillot, et qui, dans sa Méthode, renferme les genres Merle, Esclave, Spécothère, Martin, Psaroïde, Gralline, Aguassière, Motteux, Alouette, Pit- pit. Hoche -Queue, Mérion, jEgithine, Fauvette, Roi- telet et Troglodite. La dénomination de cette famille prouve combien les noms tirés des attributs d'une es- pèce ou d'un genre deviennent défectueux quand on prétend les généraliser. Nous trouvons bien les Fau- vettes et les Alouettes parmi les Chanteurs, mais nous y rencontrons aussi le Martin, le Motteux, etc.. Oiseaux muets ou à peine sifileurs, et nous n'y voyons pas une multitude d'espèces qui font retentir nos campagnes de leurs harmonieux concerts. CHANTRANSIE. Chantransia. bot. Genre établi par De Candolle dans la Flore Fran(;aise, T. ii, p. 4U. H lui assigne pour caractères : des filaments cloisonnés et rameux, clia(|ue loge renfermant une multitude de graines très-menues, qui sortent de la loge ou germent dans son intérieur, ce qui rend les Chantransies vérita- blement prolifères; elles habitent les eaux douces. De tels caractères sont vagues : non -seulement les végétaux qu'on suppose les posséder ne seraient pas les seuls (|ui fussent cloisonnés, rameux ou remplis de graines dans leur article; mais outre que l'habitation dans l'eau douce n'est point un caractère dans les Chantransies de De Candolle, il en est trois espèces au moins, Chantransia torulosa.lluviatilis et rivutaris, qui sont parfaitement simples. On n'a point adopté le genre Chanlransie; on trouvera les diverses espèces dont il a été composé par De Candolle, réparties dans les genres Conferve, Lemanée, Vaucherie et parmi les Arthrodiées. CHANTRE, ois. Synonyme de Sylvie Pouillot. CHANTSU. BOT. Synonyme d'O.xalide Sensilive. CHANVENON etCHAMERET. bot. Synonymes anciens de Chanvre. CHANVRE. Cannabis, bot. Genre de la famille des Urlicéeset de la Diœcie Hexandrie, Lin. Caractères : plante dioïque; les fleurs mâles ont un périgoue à cinq parties oblongues et légèrement concaves; cinq éta- mines dont les filets, très-courts, portent des anthères oblongues et pendantes; dans les Heurs femelles, le pé- rigoue est entier, pointu, oblong ou conique, fendu la- téralement; il contient un ovaire libre et surmonté de deux slyles subulés, velus, et de deux stigmates. A cet ovaire succède une capsule crustacée ou coque bivalve, ovoïde, un peu comprimée, lisse et uniloculaire. La graine, solitaire, blanche et huileuse, renferme un em- bryon courbé en dedans. La plante est herbacée, à feuiUes stipulées, digitées, opposées dans le bas de la tige et alternes au sommet. Les fleurs màles sont dispo- sées en panicules axillaircs et terminales; les femelles naissent sessiles dans les deux aisselles des ramuscules supérieurs. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce, à moins de considérer comme telle le Cansyaca de Rhéede, que nous mentionnerons plus bas; mais cette unique espèce, en raison de l'importance d'un de ses usages, est abondamment cultivée dans toute l'Europe; elle donne au genre Chanvre un intérêt que ne doivent pas offrir d'autres genres où les espèces sont plus nombreuses, et même ceux dont la structure est plus singulière. Chanvre cultivé. Cannabis satica, L., tige droite atteignant jusqu'à deux mètres de hauteur, quadrangu- laire, un peu velue, garnie de feuilles digitées, acumi- nées, dentées en scie et douées d'une odeur fortement aromatique, lorsqu'on les froisse entre les mains. Dans cette plante, ainsi que dans presque toutes les Dioïques, les individus màles oui un aspect différent des femelles; ils sont aussi d'une stature moins élevée, et comme les idées de force et de supériorité accompagnent toujours celles qui se rattachent au sexe masculin, on a, de temps C H A C H A 281 immémorial cl chez tous les peuples, appliqué le nom de mâles aux Individus femelles et réciproquement. Celle confusion ne reposait aucunement sur l'idée du sexe des plantes , comme on pourrait se l'imaginer; car, bien avant qu'on eût constaté, par des observations, la présence de leurs organes reproducteurs, le peuple, dans tous les pays, avait nommé ainsi d'une façon pure- ment métaphorique, les divers individus de Chanvre. Cette plante a pour patrie la Perse, et probablement tout l'Orient; mais elle est devenue comme spontanée en France et en Italie, autour des villages où on la cul- tive en grande quantité. On sème le Chanvre au mois de juin, dans les ter- rains gras, bien amendés et ameublis par de fréquents labours; ces terrains sont en général tellement fertiles que, dans plusieurs départements de l'Est, on se sert de l'expression Terre à Chenevière pour exprimer le maximum de la bonté du sol. La hauteur des tiges est proportionnelle à la qualité du terrain ; les plantes fe- melles, qui mûrissent plus tard que les mâles, sont prin- cipalement cultivées pour la graine connue sous le nom de Chenevis, dont on fait une Huile à brûler, et qui est la nourriture préférée des Oiseaux à gros bec. On ar- rache les individus mâles, lorsqu'ils commencent à jau- nir; on les fait rouir dans les eaux dormantes; mais leur odeur forte, après avoir servi comme d'appât pour le Poisson des étangs et des rivières dont le cours est lent, devient pour lui un poison funeste qui le détruit en grande partie. Les pieds femelles sont mis aussi au rouissage quand leur maturité est achevée. Alors on réunit le tout, on en forme de petits faisceaux que l'on dispose verticalement sur les prés ou sous des hangars pour les faire sécher, et les cultivateurs les teillent en- suite, c'est-à-dire en séparent la fibre végétale dont la ténacité est fort considérable. Les usages économiques du Chanvre sont trop vulgaires pour qu'il soit néces- saire de les rappeler ici. Sonnerai, de retour de ses voyages dans l'Inde, a communiqué à Lanik. des échantillons de la plante dé- crite et figurée dans Rhéede [Hort. Malab., 10, p. 119 et 1-21, t. 60 et 01) sous les noms delvalengi-Cansjava et Tsjeru-Cansjava. Ce savant observateur la considère comme une espèce distincte du Cannabis saliva, à cause de sa tige moins rameuse, de ses feuilles alternes, à folioles étroites, linéaires, lancéolées et très-acurai- nées. 11 l'a nommée Cannabis indica, et il indique le Cannabis indica de Rumph ( Amboin. , 5, p. 208, t. 77) comme une variété de celle-ci, à tige plus éle- vée; néanmoins cette plante n'est, suivant Persoon, qu'une variété du Chanvre ordinaire. Les Indiens font avec son écorce, le suc de ses feuilles et probablement en y ajoutant de l'eau, une boisson qui les enivre et leur procure une sorte de gaieté, une agitation des sens semblalile à celle produite par le Tabac ou tout autre végétal narcotique. On a étendu le nom de Chanvre à diverses plantes qui n'appartiennent pas au genre Cannabis. Ainsi l'on a nommé : Cbanvre aqcatiqtie, le Bidens tripartita. Chakvre de Canada, VJpocinum cannabinum. Chanvre de Crète, le Datisca cannabina. CHAWvnE DES Indiens, VAcjave americana, qui donne un fil dont on fait des cordages. Chanvre piqcant, VUrlica cannabina, t. V. Ortie. CHANVRIN. dot. Synonyme de Galeopsis Tetra- hit, L. CHAODINÉES. dot. Pour peu qu'on ait touché des rochers longtemps mouillés, les pierres polies qui for- ment le pavé ou le pourtour de certaines fontaines fer- mées, et la surface de divers corps solides inondés ou exposés à l'humidité, on a dû y reconnaître la présence d'une mucosité particulière, qui ne se manifeste qu'au tact, dont la transparence empêche d'apprécier la forme et la nature, et dans laquelle le microscope n'aide Ji distinguer aucune organisation. Elle ressemble â une couche d'albumine étendue avec le pinceau. Cet enduit est ce qui rend souvent si glissantes les dalles sur les- quelles coulent les conduits d'eau, et les pierres plates qu'on trouve quelquefois dans les rivières. Cette sub- stance s'exfolie en séchant, et devient, à la fin, visible par la manière dont elle se colore, soit en vert, soit par une teinte de rouille, souvent très-foncée. On dirait une création provisoire, qui se forme comme pour attendre une organisation, et qui en reçoit de difïérentes selon la nature des corpuscules qui la pénètrent ou qui s'y développent. On dirait encore l'origine de deux exis- tences bien distinctes : l'une certainement animale, l'autre purement végétale. C'est cette sorte de création rudimentaire que Bory de S'. -Vincent signale à l'atten- tion des naturalistes. H en fait le type d'une famille dont il propose rétablissement sous le nom de Chao- dinées. Les genres que Bory établit dans cette famille, pas- sant du simple au composé, s'éloignent considérable- ment les uns des autres à mesure que leur organisation se complique, et plusieurs d'entre eux, comparés im- médiatement ensemble, peuvent paraître au premier coup d'oeil forcément ou arbitrairement rapprochés. Mais, si l'on compare ces genres dans l'ordre de filia- tion où il les a subordonnés les uns aux autres, on verra bientôt que, du plus simple au plus composé, on ne saurait trouver une coupure brusque, et que du Batra- chosperme, si avancé dans l'échelle végétale, mais dont toutes les parties sont renfermées dans une muco- sité inorganisée, jusqu'au genre Chaos, il existe des nuances qui permettent à peine d'établir les limites de groupe. C'est donc cette mucosité pour ainsi dire albu- mineuse, qui forme le caractère de la famille dont il est question. C'est dans l'épaisseur de cette mucosité que l'on va trouver les premiers corpuscules organiques, et ces corpuscules, d'abord isolés, simples et sphériques, se groupant, s'agglomérant ou s'enchaînant les uns aux autres, produisent bientôt, sous les yeux de l'ob- servateur, seize genres assez naturels, tous reconnais- sablés au tact, de telle sorte que nul autre signe n'est nécessaire pour distinguer une Chaodinée de tout autre végétal. Cette mucosité est très-analogue à celle dont se revêtent les Spongodium, diverses Fucacées, des Alcyons, ou des Gorgoniées. Cette nouvelle famille se divise en trois ordres : t Les CHAODINÉES PROPREMENT DITES, ICS plUS simplCS de toutes les existences végétales; consistant en une C 11 A C H A couche muqueuse que ne limite ou ne contient aucune ineml)rane, et que remplissent sans ordre, en nombre plus ou moins considérable, des corpuscules de formes diverses. Les genres appartenant à cette division sont ; I. Cdaos. Chaos, Bory. Corpuscules internes, dissé- minés, sphériques, entièrement isolés ou solitaires, épars dans un mucus amorphe, étendu. II. HÉTÉROCARPELiE. Heterocarpclla, B. Corpuscules internes, indifféremment simples, composés ou agRré- gés, et formant dans l'intérieur du mucus amorphe qu'ils colorent, des groupes de figures diverses. III.Hei.ierelle. Hclierella, li. Corpuscules internes, cunéiformes, composés, se groupant dans l'épaisseur du mucus par leur côté aminci, et figurant comme des faisceaux divergents. Ce genre établit un passage aux Bacillariées par les Navicules et les Styllaires. Le genre Potarcus de RaflSnesque pourrait bien appartenir à cette section des Chaodinées. Les Chaodinées proprement dites offrent une grande singularité. Quelquefois le mucus qui sert de base, ou comme de matrice, aux corpuscules intérieurs, lors- qu'il trouve, dans des eaux abondantes, les conditions les plus favorables à son développement, s'allonge, s'épaissit, et finit par former des mas.ses de quelques pouces d'étendue, qui ne tardent pas à HoLterou bien à s'accrocher aux plantes aquatiques. D'abord ces masses ressemblent à du frai de Poissons, et se ternissent; elles ne tardent pas à se colorer en vert, à mesure que des corpuscules végétaux intérieurs s'y forment. Mais sou- vent elles prennent une couleur laiteuse ou ferrugi- neuse, et si on les examine, dans cet état, au microscope, on en trouve la totalité pénétrée de Navicules, de Lu- nulines, et même de Styllaires qui s'y pressent quel- quefois au point de ne pouvoir plus s'y balancer. Alors ces aniinacules deviennent inertes. S'y développent-ils? y accourent-ils? y empêchent-ils le développement des corpuscules verts? Le mucus ([u'ils remplissent est-il pour eux comme cette substance albumineuse dans la- quelle sont contenus les œufs de tant d'animaux aqua- tiques? On ne peut encore résoudre ces questions. — A la surface des rochers humides où le mucus constitutif des Chaodinées apparaît à l'aide de quelque suintement, la même chose arrive en plus petit, et si l'on voit ce mucus prendre une couleur de rouille souvent trés- foncée, en l'examinant même à l'aide d'une lentille de deux lignes, on le verra pénétré de Navicules rousses qui finissent par le rendre épais, opaque, et si tenace que, pour peu qu'il survienne un dessèchement, il s'é- caille et tombe par plaques souvent de plusieurs pouces d'étendue, et d'une ligne d'épaisseur. Bory a observé ce phénomène eu plusieurs endroits, particulièrement .sur les parois des Cryptes de Maestricht et de Kannes, et l'on peut voir, dans la description qu'il a donnée de ces lieux (Ann. gén. des Sciences phys. T. 1, p. 270), quel- ques détails à ce sujet. C'est ce mucus constitutif des Chaodinées, considéra- blement développé. Bottant en masses, qu'arrêtaient des plantes aquatiques, et pénétrées de Lunulines ou de Styllaires, que Lyngbye a pris pour une plante distincte, confondant ainsi sous le nom d'Echinelta olivacva (lab. 70) une substance végétale, et de véritables ani- maux qui s'y étaient nichés. Cet algologuc est tombé dans l'erreur où serait l'homme qui prendrait pour un être unique le bois d'un vaisseau rempli des tarets qui l'eussent percé, et pour une espèce de roche distincte, la pierre remplie de Pholades. La presque totalité des Chaodinées replongées dans l'eau, même après une longue dessiccation dans l'Her- bier, s'en pénètre, se ramollit, se gonfle, et paraît re- naître à la vie. La vie n'y recommence cependant pas, ce n'est qu'une apuarence. Mais ces échantillons que l'humidité semble ranimer, se conservent sans se dé- grader, un temps assez considérable dans le liquide où on les a plongés. Bory a ainsi laissé dans plusieurs vases des Noctocs, des Batrachospermes ou des Cluzelles, et ces plantes ne se sont désorganisées qu'à la longue. Dans l'état naturel, la dessiccation ne les eût cependant pas tuées, et c'est à cette faculté de suspension dans la vie, qui ne se conserve qu à moitié dans la dessiccation artificielle, qu'on doit attribuer l'apparition presque subite des Noctocs dans les allées de jardins ou sur cer- taines pelouses, et celle des Draparnaldes dans plusieurs cours d'eau qui, n'étant pas permanents, se dessèchent ou arrosent tour à tour les campagnes selon les sai- sons. tt Tremeliaibes. Ici le mucus, s'arrondissant en masses globuleuses, ou s'allongeant en expansions plus ou moins divisées, semble se modifier dans une forme plus arrêtée. Des corpuscules toujours semblables les uns aux autres, en pénètrent l'étendue, s'y disposent en filaments et lors même qu'ils sont épars, ils semblent déjà tendre vers un ordre sériai, pour arriver, parleur emboutement, à la composition de rameaux qui sont très-distincts dans les derniers genres de la section des Tremellaires. IV. Palsielle. Palmella, B. Pabnetlœ spec, Lyngb. Mucus en masses arrondies, non sinueuses, pénétrées et colorées par des globules homogènes, absolument isolés, ou tendant à s'organiser de manière à former des glomerules où ces globules sont disposés de quatre en quatre, ou comme de petites courbes. V. Clbzelle. Cliizella, B. /^a/«ie/te*/;ec., Lyngb. Mucus en expansions plus ou moins divisées et rameu- ses, pénétrées de globules qui paraissent eux-mêmes des agglomérations, et qui semblent chercher à se coor- donner dans une disposition sériale. VI. NosToc. Nostoc, Vaucher. Tremellœ spec, h. Mucus en masses globuleuses ou sinueuses dans les- quelles les corpuscules se sont déjà disposés en séries comme filamenteuses et articulées. VII. Cuxtophore. Chœtophora, Agardh. Mucus en globules dans lesquels se distinguent des filaments di- vergents, fameux, où la matière colorante est disposée intérieurement en globules dont la disposition rappelle celle d'un collier de perles. VUI. LiNCKiE. i(/ic/i:/a, Lyngbye. Mucus en globules dans lesquels se développent des filaments simples, di- vergents, ciliaircs; dans l'intérieur desquels une matière colorante ne forme point de globules, mais comme des taches carrées ou confuses. IX. Gaillardotelle. GaiUanloteUa , B. Linclaœ spec, Lyngb. Mucus en globules dans lesquels se déve- C H A C H A 28-' loppenl des filaments simples, divergents, munis d'une sorte de buIDe ou appendice globuleux à sa base. X. CiAVATEiLE. Clamtella, B. Mucus en globules dans lesquels se développent des filaments divergents, dichotomes, visiblement articulés par sections tians- veises, et dont l'extrémité se rende en mas'sue par l'effet du développement des gemmes. XI. Mesogloje. Mesofjloja, Agardh. Mucus en masses allongées, rameuses, du centre à la circonférence des- quelles, quand ce n'est pas dans leur longueur, se déve- loppent des filaments articulés par sections transverses, subdichotomes ou rameux à leur extrémité, qui pro- duisent des gommes analogues à celles du genre Cera- miiiin. ttt DiPHYSES. Dans cette section, le mucus qui forme d'abord des masses globuleuses ou étendues, absolu- ment semblables à celles où il persévère dans les gen- res précédents, s'allonge bientôt pour ne constituer qu'un enduit sur les rameaux qui, se développant et divergeant dans son intérieur, acquièrent une physio- nomie confervoïde très-déliée. On dirait qu'il y a ici complication de plantes, ou deux existences : celle des filaments principaux, et celle des ramules dont les pro- longements ciliformes semblent sécréter le mucus, ra- mules d'une forme très-différente des fîlainents princi- paux ou rachis qu'ils revèten'- On est ici déjà bien éloigné du genre Chaos, dont on est parti en passant par des degrés à<: complications insensibles. XII. BiiRACHOspERME. Batrachosperma, B. Rachis filamenteux investis de ramules cilifères, transparen- tes, muqueuses; ces ramules sont articulées par étran- glement; des entre-nœuds sphériques ou ovoïdes leur donnent absolument l'aspect des séries filamenteuses de globules qu'on voit dans l'intérieur des Nostocs. On doit observer que ce n'est pas la disposition par verli- ciUes, ou en duvet continu, qui caractérise les Batra- chospermes; mais la forme ovoïde des articles par étran- glement , et non par sections transversales de leurs ramules. La fructification des Batrachospermes, que Bory assure avoir bien saisie et observée, se compose de glomérules formés par beaucoup de corpuscules obronds et pressés, assez semblables à ceux qu'on dé- couvre dans son genre Botrytelle. XIII. Draparmaidie. Draparnaldia, B. Rachis fila- menteux, très-distinctement articulés parsections trans- verses, rameux, produisant des houpes ou des faisceaux de ramules cilifères, muqueuses, articulées, coinme les filaments, par sections transverses. XIV. Cladostephe. Clailoslephus , Agardh. Rachis filamenteux articulés par sections transverses autour desquelles se réunissent, en verticilles, des ramules sim- ples ou divisées, également articulées par sections qui donnent aux entre-nœuds une forme plus ou moins ap- piochant du carré. XV. TnoRÉE. Thorea, B. Rachis filamenteux, obscu- rément articulés, revêtus de ramules simples qui en cou- vient toutes les parties, et sont articulées par sections transverses comme dans le genre précédent. XVI. Lejiane. Lemanea, B. Rachis filamenteux arti- culés par sections transverses, que ne paraissent pas séparer des dissépiments, et renflés vers les articulations; intérieurement rempli de séries filamenteuses, compo- sées de globules, et qu'on pourrait comparer à celles d'un Kosloc emprisonné dans une enveloppe cornée. On dirait des Batrachospermes retournées. CHAOS. Chaos, bot. Type de la famille des Chaodi- nées. Genre le plus simple et le plus obscur de la bota- nique, composé d'espèces amorphes, à peine organisées, répandues comme un enduit à la surface des corps péné- trés d'humidité , et que leur mucosité rend plus sensi- bles au tact qu'à la vue. Des animacules de la famille des Bacillariées y remplacent queI(|uefois ces corpus- cules sphériques sans mouvement et verts, que Bory de St.-Vincent regarde comme la molécule organique de l'existence végétale. On connaît une douzaine d'espèces de ce genre, qui ne sont peut-être que de simples modi- fications d'une existence d'essai. La plus commune est celle qui colore en vert, souvent de la plus belle teinte, les pierres des villes, d'où sont sorties des transsuda- tions humides, transsudalions où les corpuscules colo- rants du genre Chaos se sont développés en plus ou moins grande quantité, selon leur épaisseur, leur éten- due et leur permanence. On la retrouve sur la terre, dans l'eau , et probablement c'est encore elle qui, en couches épaissies, venant à se dessécher et demeurant pulvérulente , a été décrite sous le nom de Bissiis botrj'okles et de Lepra botiyoides par les botanistes. Ces globules sphériques et verts, dont l'espèce qui nous occupe est un amas, varient en diamètre , et les plus gros paraissent, avec une lentille de demi-ligne de foyer, du volume de l'un des globules du sang. INous appel- lerons, avec Bory, cette espèce Chaos pn'mordialis. — Nous citerons le Chaos bituminosa, B., dont la couleur brunâtre ou noire, et la consistance visqueuse rappel- lent l'idée de l'Asphalte sortant des rochers. Cette espèce croît sur les parois des entrées de grottes ou de car- rières creusées dans la pierre calcaire; c'est celle que Bory a trouvée si abondamment à Kanne. Ses globules, plus petits que ceux de l'espèce précédente, sont d'un brun verdàlre. — Le Chaos sanguinarius abonde dans les grandes villes, au bas des murs humides, parmi les tapis A'Oscillaria urbica, B , ou sur la terre et les pavés pénétrés d'humidité. On dirait souvent des taches de sang répandu sur le sol, et à demi-caillé. Les globu- les, dans cette espèce, sont plus petits que ceux du sang, de la même couleur, mais dépourvus de globules inté- rieurs. Les PaimeUa adnata , alpicola et hyalina de Lyngbye, rentrent dans ce genre , et peut-être tous les Lepra. CHAPEAU. Pileus. bot. Nom qu'on a donné à la partie des Champignons étendue horizontalement, qui poite à sa surface inférieure ou supérieure la mem- brane séminifère. Ce chapeau est hémisphérique et porté par un pédicule central dans beaucoup d'espèces ; il est latéral et demi-circulaire, pédicule ou sessile dans la plupart des Champignons qui croissent sur les troncs d'arbres. Dans les genres Agaric, Bolet, Polypore, Hydne, Mérule, Théléphore, etc., c'est sa surface infé- rieure qui porte la membrane séminifère; dans les Hel- velles. les Morilles, etc., c'est sa surface supérieure; dans les Clavaires, les Pezizes, etc. , cette partie est à peine distincte ou plutôt ne doit plus porter le nom 281 C H A C II A de Cliapeaii : on la nomme Cupule dans les Pezizcs. V. CUAMl-lCNOnS. On a donné les noms barbares de Chapeaux cannelé, d'argent, petits Chapeaux, et grands Chapeaux, à des Champignons; mais de telles dénominations ne méri- tent guère d'être rapportées. CHAPEAU-CANELLE. BOT. Nom vulgaire donné par Paulet à l'Agaric châtain, Agaricxis caslaneits, Bull., qu'il place dans sa petite division des Jumeaux. Ce Champignon est long d'un à deux pouces, mince, cy- lindrique , un peu courbe , plein , muni d'un collier aranéeux, peu apparent, d'un chapeau large de deux pouces, brun, quelquefois blanchâtre sur ses bords, peu charnu, lisse, convexe ou campanule, souvent concave dans sa vieillesse, par le redressement des bords. Les lames sont de la couleur du chapeau, libres, nom- breuses, inégales. Cet Agaric tst commun en été et en automne au pied des arbres où il se trouve groupé, et plus souvent par paires. Doué de la plupart des qua- lités qui font rechercher les Champignons comestibles, on doit néanmoins être d'autant plus circonspect dans son usage, qu'il peut d'ailleurs être facilement confondu avec d'autres espèces nuisibles. CHAPEAU-CARNU. acal. Syn. vulgaire de Méduse. CHAPEAU-D'ÉVÈQUE. bot. Nom vulgaire de l'Épi- mède alpine. CHAPEAU-ROUX. ois. Espèce du genre Gros-Bec. CHAPELET. REPT. Espèce du genre Couleuvre. CHAPELET. POIS. Espèce du genre Labre. CHAPELET DE SAINTE-HÉLÈNE, bot. Racines pré- parées de VApayoniatsi, appelé au Mexique Phatzisi- randa, et que les Français nomment Palenôtre. CHAPELEUSES. INS. F. Cbampeledses. CHAPELIÈRE. dot. Synonyme de Tussilage Pela- site. CUAPELIERIE. Cliapelieria. bot. Genre établi par Richard, dans la famille des Rubiacécs, Penlandrie Monogynie. Caractères : limbe du calice persistant , quinquépartite; tube de la corolle grêle, la gorge velue, le limbe à cinq divisions ouvertes; cinq étamines pres- que sessiles, insérées vers le milieu du tube; style court; stigmate oblong, bipartite ; capsule ovoïde , charnue , coriace, à loges polyspcrmes. La seule espèce connue, Cliapelieria Madatjascariensis, est un arbrisseau à feuilles opposées, elliptiques, aiguës, très- glabres; à fleurs axillaires, pédicellées. CHAPERON. Clfpeus. ins. On désigne sous ce nom une partie de la tête des insectes, se continuant avec le front et recouvrant la bouche, et en paiticulier la lèvre supérieure. Lalreille a remplacé ce nom vulgaire par celui d'Epistome. — Quelques auteurs ont appelé Chape- ron le corselet de plusieurs Coléoptères, tels que les Boucliers, les Nécrojjhores, les Cassides, etc. CHAPERON DE MOINE, bot. Nom vulgaire donné à l'Aconit Napel, ù cause de la conformation particulière de sa fleur dont le sépale supérieur imite assez bien le Chaperon ou le Coqueluchon qui enveloppait la tête de certains moines. CHAPON. OIS. Jeune Coq auquel on a enlevé les par- ties essentielles à la génération , afin de donner plus de délicatesse à la chair de l'Oiseau. CHAPON DE PHARAON ou POULE DE PHARAON, ois. Synonyme vulgaire deOalharte Percnoptèic. CHAPPE. IKS. Nom vulgaire appliqué à quelques in- sectes Lépidoptères qui portent des ailes larges et en toit, ce qui leur donne quelque ressemblance avec les vêtements de" ce nom , employés dans les cérémonies religieuses du calholicisme. f . Pyrale. CHAPTALIE. Chaptalia. bot. Famille des Synanlhé- rées, section des Labiatiflores de De Candolle , et des Carduacées de Kunlh , tribu des Mutisiées de Cassini , Syngénésie Polygamie nécessaire, L. C'est à Venlcnat que l'on doit la première connaissance de ce genre établi en l'honneur de Chaptal. Dans la description des plantes du Jardin de Cels, pag. et table Cl, il décrit et figure sous le nom de Chaptalia tomentosa une plante que Waller (Flor. Carol., p. 204) avait nommée Per- dicium semiflosculare, et qui diffère du genre Perdi- cium par des caractères très-saillants. L'examen de ce genre ayant été repris de nouveau par De Candolle ( Ob- servations sur les plantes composées, 3" Mémoire, Ann. du Mus. d'hist. nat., V, xix, p. 50), ce savant a ajouté plusieurs observations particulières sur le genre Chap- talie, et lui a donné les caractères suivants : involucre imbriqué , formé de folioles inégales ; fleurons exté- rieurs sur deux rangs, femelles, n'ayant qu'une seule languette externe par avortemcnt de l'interne qui lui correspond ; fleurons intérieur» hermaphrodites, à deux lèvres dont l'externe est oblongue ti iridentée, tandis que l'interne est à deux parties linéaires; aigrette poilue et sessile; réceptacle nu. Le caractère de ce genre, tel que l'a donné Ventenat , diffère de celui que nous venons de tracer, en ce qu'il admet comme uniquement mâles les fleurons du disque. Le port du Chaptalia tomentosa, type du genre, est celui des Pâquerettes ou plutôt des Arniques. Ses fleu- rons ligules lui donnent aussi un air de parenté avec les Léontodons; effectivement, ce genre est, suivant De Candolle, un de ceux qui unissent les Corymbifèrcs aux Chicoracées. Persoon, adoptant les idées de Michaux et Willd. sur la place que doit occuper cette plante, la range parmi les Tussilages, en y ajoutant six autres espèces. Il en fait à la vérité une section séparée qu'il indique comme pouvant être réunie aux Perdicium, ou bien devoir constituer un genre particulier. Le Chapta- lia tomentosa, \'ent., Tussilago integrifolia, Michx., habite la Caroline et la Floride; les autres espèces, décri- tes dans Persoon, sont indigènes de l'Amérique méri- dionale; ces dernières ont-elles été assez bien observées pour que leur liaison générique avec le Chaptalia de Venlenat soit une chose bien constatée? Nous ne flotte- rions pas dans le doute, si nous en possédions des des- criptions aussi accomplies que celle donnée par Kunth (in Humb. et Donpl. Nov. Gen., V. 4, p. et t. 303) pour le Chaptalia runcinaia, nouvelle espèce qu'il in- dique comme voisine du Chaptalia pilosclloide ou Per- dicium pilosclloides , Herb. Juss. Mais cette affinité paraîtrait confirmer ce que nous venons de dire sur la séparation probable des Chaptalia de l'Amérique du sud. Kunth n'ayant pas trouvé de fleurons bilabiés parmi les mâles, a signalé cette exception comme infir- I niant beaucoup le rapprochement naturel des Labiati- C II A C H A 28 !5 flores. L'auteur de ce dernier groope, qui devait se faire la même objection, lorsqu'il ne trouvait que des fleurs uiiiligulées dans les fleurs extérieures du Chap- talia tomentosa, explique une pareille onouialie par ravorlcment complet de la lèvre interne, ou par sa sou- dure avec l'externû, de manière à présenter, dans le premier cas, trois à quatre dents, et cinq dans le second. CH.KJl'EUE. BOT. Synonyme vulgaire de Prêle. CHAR CD CUAURE. POIS. Syn. de Saumon alpin. CHAR. MOLL. Genre établi par Gioeni et adopté par Bruguièrc. Draparnaud a démontré qu'il n'existait pas, et que le corps qu'on avait désigné sous ce nom, n'était que l'estomac d'une Bulle. CHAR DE NEPTDKE. Variété du Madrépore Mu- riqué. CHARA. OIS. Synonyme vulgaire de Corbeau. CHARA. BOT. /'. Cbakagne. CUARA-BERKOE. BOT. Syn. de Bouleau de Sibérie. CUARACÉES. C/iaracece. bot. Cette famille, établie par I..-C. Ricbard, ne renferme jusqu'à présent que le seul genre Charagne. Son caractère le plus important est d'avoir des capsules solitaires, uniloculaires et mono- spermes; elle nous parait se rapprocher surtout par ces caractères, des Marsiléacées dont elle diffère essentielle- ment par ses capsules non réunies dans des involucres communs, par son port et par la singulière structure des organes qu'on a regardés comme remplissant les fonctions d'élamines, tandis que nous verrons (|ue les Marsiléacées sont les seules Cryptogames parmi les- quelles on trouve des organes qui, quoique d'une forme très-différente de celle des plantes Phanérogames, rem- plissent cependant évidemment les fonctions d'organes inâles et femelles. Quant au caractère détaillé de la famille des Characées, il est nécessairement le même que celui du genre Charagne. CHAEACIIERE. Cliarachera. bot. Dans la Flore d'E- gypte et d'Arabie , Forskahl a décrit, sous ce nouveau nom générique, deux plantes indigènes des montagnes de l'Arabie, qui appartiennent à la Didynamie Angio- spermiede Linné, et que Vahl réunit au genre Lanlana. Cette opinion est d'autant plus admissible quecetauleur, indépendamment de ses grandes connaissances dans la nomenclature botanique, a eu en communication les matériaux de Forskahl, dont il était le compatriote. Nous considérons donc ce genre comme identique avec le Lanlanier qui fait partie de la famille des Verhénacées. Deux espèces le constituaient; l'une, appelée Cliara- chera tetragona par Forskahl , est un arbrisseau que les Arabes nomment Frefran et Cltaracher; l'autre est son Characheraviburnokles. Vahl {Syiiib. 1, p. 43) les réunit en une seule à laquelle il donne le nom de Lantana viburnoides. CHARACHO ou CHAUACO. mm. V. Caraco. CHARACINS. POIS. {'. Sacmois. CHARADA. OIS. Synonyme de Corbeau Pie- Bleue à tête noire. CHARADRIÉS. OIS. Famille qui comprend les genres yEdicmène, Huîtrier, Pluvier, Burhin, Sanderling, Fal- cinelle, Court-Vite et Échasse. CHARADRIUS. ois. L. Synonyme latin de Pluvier. CHARAGAI. BOT. Synonyme de Pin sauvage. 2 niLT. DES SCIE>rES NAT. CHARAGANA. D'où Caragana. Nom vulgaire da Ro- bin la ferox. CHAR.AGNE. Chara. bot. Ce genre, établi par Vail- lant, fut d'abord placé par Linné, parmi les plantes Cryptogames, immédiatement après les Lichens. Le même auteur, dans la douzième édition du Syslema Natnrœ, le rangea ensuite parmi les Phanérogames, dans la Monœcie Monandrie, et depuis, tous les bota- nistes, qui ont adopté son système, lui ont conservé celle place; plus tard il fut porté par Jussieu, dans la famille si hétérogène des Nayades, puis réuni par De Candolle, avec les Nayas et Lemna, dans la petite famille ù la- quelle il conserva le même nom. Brown le rangea avec ces mêmes genres à la suite des Hydrocharidées ; Léman proposa de le classer parmi les Dicotylédones , auprès des Onagraires, dans la famille des Élodées ; enfin il est devenu pour Richard le type d'une famille particulière des Characées, famille qui ne renferme jusqu'à présent que le seul genre Chara, et que sa structure singulière éloigne de presque toutes les autres plantes. Récem- ment quelques auteurs, et particulièrement Martius et Walroth, ont voulu placer ce genre à côté des Céramiers et des Conferves. Cette opinion ne semble pas admis- sible; le tissu vasculaire et beaucoup plus solide des Chara, l'organisation beaucoup plus compliquée de leurs parties de la fructification , enfin leur mode de germination, paraissent au contraire devoir les mettre dans le rang le plus élevé parmi les Cryptogames, après les Marsiléacées, et immédiatement avant les Nayades, avec lesquelles elles ont plusieurs rapports, mais dont elles diffèrent cependant beaucoup par l'absence de véritables étamines. Le caractère du genre peut être tracé ainsi : u capsule » uniloculaire, monosperme; péricarpe composé de » deux enveloppes ; l'externe membraneuse , transpa- » rente, très-mince, terminée supérieurement par cinq » dents en rosace; l'interne dure, sèche, opaque, formée " de cinq valves étroites , contournées en spirale. » Ce caractère diffère en quelques points, de celui qu'on assigne généralement à ce genre, et demande pour cette raison quelques développements. Nous n'assimilons les dents qui terminent supérieurement cette capsule à aucun des organes des plantes Phanérogames, parce qu'en effet elles ne nous paraissent avoir les caractères ni des stigmates ni d'un calice, noms sous lesquels la plupart des auteurs ont désigné ces parties. Elles diffè- rent essentiellement des stigmates, 1» en ce qu'elles ne communiquent nullement avec l'intérieur de l'ovaire, et par conséquent avec l'ovule; 2" parce qu'elles sont parfaitement continues dans toutes leurs parties, et analogues par leur aspect, au tégument membraneux extérieur, qui se détache facilement, dans toute son étendue, delà capsule proprement dite, et entraîne avec lui ces prétendus stigmates. Ce caractère lui donne quelque analogie avec un calice adhérent, terminé par un limbe à cinq dents; mais peut-on donner le nom de calice à une partie qui n'environne ni style, ni éta- mines, et qui diffère à peine du reste de l'épiderme de la plante ? Nous avons dit que la capsule est monosperme, tan- dis que presque tous les auteurs modernes l'indiquent c. n A C H A comme polyspcrmc ; Vaillant seul . en établissant ce genre, a dit : « Cet ovaire devient une capsule couron- née , laciuelle est solide et nionosperme. » Les auteurs qui l'ont copié, et Linné parilculièrement, ont adopté son opinion à cet égard; mais depuis, les botanistes qui ont observé par eux-mêmes les Chara, Schmidel, Iledwig , Walroth , Martius , etc. , l'ont tous décrite comme polysperme. Il peut donc paraître étonnant <|ue nous revenions à la première opinion ; mais nous avons pour cela une autorité d'un grand poids, c'est celle de Vaucher qui , dans nn excellent Mémoire sur la struc- ture des Charagnes, inséré parmi ceux de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, 1. 1, a prouvé de la manière la plus évidente cette opinion que quel- lues faits analogues nous avaient déjà fait adopter. Lorsqu'on coupe ou qu'on écrase une capsule de Chara fraîche, il est vrai qu'on en voit sortir une infinité de petits grains blancs, inégaux et irréguliers, qui remplis- sent entièrement sa cavité; mais si chacun de ces grains était des semences, comme la plupart des auteurs l'ont présumé, la capsule ne s'ouvrant pas, comment ces semences en sortiraient-elles? La germination, parfaite- ment observée par Vaucher, vient confirmer cette pré- somption; si on laisse dans l'eau des capsules bien mûres de Chara, tombées naturellement en automne, elles passent tout l'hiver sans laisser apercevoir aucun chan- gement; mais à l'époque des premières chaleurs, vers la fin d'avril, on voit sortir de l'extrémité supérieure, entre les cinq valves, un petit prolongement i|ui, se développant de plus en plus, donne bientôt naissance ù un premier verticille de rameaux, puis ù un second; au-dessous de ces rameaux, la tige se renfle, et il en sort des touffes de petites racines; la capsule reste très- longtemps adhérente à la base de la tige, même lors- que celle-ci commence à entrer en fructification. On ne voit durant ce développement aucune trace de cotylé- dons. Ce mode de germination prouve évidemment que la capsule est monosperme, car il n'y a que les fruits monospermes qui pui.ssent germer sans s'être débar- rassés d'abord de leur péricarpe. L'analogie entre ce développement cl celui de la Pilulaire vient encore à l'appui de cette opinion, et comme elle confirme le rap- prochement que nous avons indiqué entre les Characées et les Marsiléacécs , nous allons décrire en quelques mots le mode de germination de cette plante. Les péri- carpes de la Pilulaire, renfermés dans un involucre à quatre valves, présentent comme ceux des Chara un double tégument : re.vterne membraneux, transparent, très-mince, l'interne dur, sec, jaune, terminé supérieu- rement par un renflement en forme de bourrelet ou d'anneau, qui cntoui'C un orifice fermé par un petit opercule conique. Ce péricarpe est rempli d'un fluide mucilagineux, filant, dans lequel nagent de petits grains spliériques qu'on a pris pour des semences; mais si on laisse ces péricarpes pendant quelques jours dans l'eau, on observe un tubercule verdàlre, qui sort en soule- vant l'opercule, et bientôt on aperçoit une feuille li- néaire qui, en se développant, parait percer une gaînc semblable au cotylédon des plantes Monocotylédones. Le péricarpe reste aussi adhérent pendant longtemps, à la base de la jeune plante. On voit l'analogie rcmaniuable qui existe entre la germination de ces deux plantes, mais le fait le plus singulier est cette apparence de plu- sieurs graines dans les capsules de la Pilulaire et des Chara, tandis qu'il n'y a réellement qu'un seul em- bryon , qui sort toujours par le même point du péri- carpe. Ce liqnideépais, semblable a de la gomme filante, et ces points qui nagent dedans, ne sont donc pas des graines. Ils paraîtraient plutôt jouer le rôle d'une sorte d'cndosperme, tandis que l'embryon unique serait placé au sommet de l'ovaire, près du point par lequel il sort lors de son développement. Les Chara sont des plantes aquatiques, croissant dans les eaux stagnantes des mares et des fossés ; leur odeur est extrêmement fétide, et se communique à l'eau des mares (|u'elles habitent, et au fond desquelles elles for- ment des tapis d'un vert blanchâtre. Elles ne s'élèvent jamais jusqu'à la surface, mais elles restent toujours submergées et elles fructifient sous l'eau. Leurs tiges sont rameuses, faibles, flottantes, dures, cassantes, rudes et hérissées de pointes dans les unes, lisses et prescpie transparentes dans quelques espèces; elles pré- sentent de distance en distance des rameaux verticillés, au nombre de huit à dix. Ces rameaux dans les ver- ticillés supérieurs portent sur leur bord supérieur trois, quatre ou cinq eapsules espacées et entourées chacune à leur base, de deux ou trois bractées ou petits rameaux avortés , que Linné et plusieurs autres avaient nommés calice. La longueur de ces bractées par rapport à la capsule, et la forme plus ou moins allongée de celle-ci fournissent de très-bons caractères pour distinguer les espèces. Outre ces capsules, les rameaux portent encore des tubercules scssiles, arrondis, rouges ou orangés, sur les usages desquels il existe encore beaucoup de doute. La plupart des auteurs les ont regardés comme des organes mâles, jouant le rôle d'étamines. Walroth, dans la dissertation que nous avons déjà citée, a com- battu cette opinion, et a fait voir combien il existait de différence entre la structure interne de ces tubercules et celle des étamines. Vaucher, qui les a décrits aussi avec beaucoup de soin, les regarde cependant comme (les étamines. Ces tubercules sont formés extérieure- ment d'une membrane réticulée, transparente; inté- rieurement, au milieu d'un fluide mucilagineux, on observe des filaments blanchâtres, articulés et trans- parents, et d'autres corps cylindriques fermés à une (le leurs extrémités, et paraissant s'ouvrir à l'autre. Ces sortes du tubes sont remplis d'une matière rougeâtre, (|ui donne cette couleur aux tubercules, et qui dispa- raît assez promptement et longtemps avant la matura- tion du fruit. Ce fait viendrait assez à l'appui de l'opi- nion ([ui regarde ces tubercules comme des organes mâl(!S. Mais comment la fécondation pourrait-elle s'opé- rer puis(pron voit ces tubercules s'affaisser sans jamais s'ouvrir à leur surface? La question nous paraît donc encore très-difficile à résoudre, car suppo.ser une fécon- dation interne par des communications vasculaircs, c'est s'éloigner de tout ce que le règne végétal nous a présenté jusqu'à présent. La rudesse des tiges du Chara vulgaris et de quel- ques autres espèces les a fait employer dans quehiues provinces, et particulièrement anx environs de Lyon, C H A c n X 287 de CenÈvo, etc., pour nelloycr la vaisselle et donner nue sorte de poli au métal; c'est ce qui les a fait dé- signer sous le nom d'Herbe à récurer. On connaît environ vingt-cinq espèces de ce genre; mais il est probable que lorsqu'on l'aura mieux ob- servé, surtout dans les autres parties du monde, le nombre en deviendra plus considérable, à moins qu'ainsi qu'on l'a remarqué pour beaucoup de plantes aquati- ques, les mêmes espèces ne se retrouvent dans ces ré- gions trÈs-différentes. Cependant les espècesdécouvertes jusqu'à présent en Amérique, dans l'Inde et à la Nou- velle-Hollande, sont distinctes de celles d'Europe. Ce genre parait donc répandu sur toutes les parties du globe, et nous pouvons ajouter qu'il semblerait même y avoir existé antérieurement aux dernières révolutions qui ont changé la surface de la terre. En effet, dans les terrains d'eau douce des environs de Paris et d'Orléans, on a trouvé des Fossiles que toul engage à regarder comme des capsules de Chara; ces Fossiles, d'abord décrits par Lamarck sous le nom de Gyrogonites, ont été ensuite reconnus par Léman pour des fruits de Chara. L'examen le plus attentif ne nous a pas permis de trouver la moindre différence entre ces Fossiles et les fruits des Charagnes, et nous avons fait voir qu'on pouvait distinguer trois espèces parmi ceux trouvés jusqu'à présent dans nos environs. Nous devons ici ré- pondre à une objection qu'on a faite sur l'analogie de ces Fossiles. Lamarck, en décrivant ce genre, le rangea parmi les Coquilles, et depuis, d'Orbigny fils, dans ses belles Recherches sur les Céphalopodes microscopiques, a retrouvé parmi les sables de liimini, quelques échan- tillons de petits corps parfaitement semblables aux Gyrogonites; mais il faudrait savoir : 1» si ce sont bien des Coquilles ou si ce ne seraient pas plutôt des fruits de Chara entraînés par les ruisseaux dans les lagunes, et dont la membrane externe et la graine auraient été détruites par la putréfaction, comme on le voit souvent dans les mares où croissent les Chara ; 2" si admettant que ce fussent des Coquilles, cela prouverait que les Gyrogonites des terrains d'eau douce des environs de Paris en fussent également, car un examen très- attentif nous a prouvé qu'il n'existe aucune différence entre les fruits de Chara, les Gyrogones de Rimini et les Gyrogonites des terrains d'eau douce. Nous de- vons même dire qu'il existe plus de ressemblance pour la forme générale entre les fruits des Chara vivants et les Gyrogones de Rimini, qu'entre l'un ou l'autre de ces deux êtres et les vrais Gyrogonites. Les caractères de ces différents corps ne pouvant nous servir pour éta- blir leur analogie, leur position géologique peut donc seule nous déterminer ; or, les Gyrogonites ne se sont jusqu'à présent trouvées que dans les terrains d'eau douce, avec des débris d'autres plantes lacustres et de Coquilles d'eau douce. Parmi ces débris végétaux, on remarque même des tiges striées et présentant des por- tions de verticilles qui ont la plus grande analogie avec celles des Chara; au contraire les Mollusrimées : articles des tarses très-courts : le dernier presque aussi long que les trois autres réunis. Le type du genre est une espèce nouvelle, qui se trouve à Cayenne ; elle est longue de sept à huit lignes, d'un bleu foncé, luisant, tirant sur le violet en dessus. CHARIESTÈRE. Cliariesterus. iNS. Genre d'Hémip- tères, de la famille des Coréites, établi par Laporte qui lui donne pour caractères : des antennes insérées près des bords latéraux et supérieurs delà tète, dont les deux derniers articles sont dilatés et séparés; tête triangu- laire; yeux saillants; ocelles peu apparents; corselet C II A 291 allongé, écusson triangulaire; corps allongé; pattes longues et grêles. Le Cliariesterus gracilis a la partie dilatée des antennes noire, le reste est cendré ainsi que le corps dont le dessous est un peu plus clair. Le cor- selet est armé de chaque côté d'une épine bien visible. Sa patrie est Cayenne. CHARINOTE. Charinoles. ins. Coléoptères tétra- mères; genre établi par Dupont, dans la famille des Longicornes, pour une espèce rapportée du Brésil, par Aug. S'.-Uilaire, et qui lui a présenté les caractères suivants : tête petite, creusée en avant; menton étroit, faiblement rebordé; mandibules très-courtes, paraissant inermes; palpes maxUlaircs aussi longues que les man- dibules; antennes de douze articles, plus longues que le corps , dont le premier article le plus gros, le second très-petit, les suivants jusqu'au septième, graduelle- ment dilatés, les autres presque égaux , le dernier un tiers plus petit que le précédent; corselet dilaté laté- ralement; convexe, ayant deuxélévalions arrondies, pla- cées transversalement sur son disque, entourées chacune par la moitié d'une autre élévation postérieure qui vient les séparer, en prenant une disposition semi-circulaire; une épine latérale assez forte; élytres simples, assez courtes, presque parallèles, arrondies ù leur extrémité, finement rebordées, ayant une impression à l'angle de leur base; écusson triangulaire, terminé en pointe fine et allongée ; pattes antérieures et intermédiaires de lon- gueur moyenne, les postérieures un quart plus longues que les autres. Le Charinoles fasciatus, encore uni- que du genre, a sept ligues de long; il est d'un brun noi- râtre, luisant, avec les élytres traversées par une bande d'un beau jaune, finement découpée sur ses bords; ori- gine des antennes, jambes et extrémité de l'abdomen d'un jauue ferrugineux. CHARU'S. POIS. Synonyme de Saumon Tliymalle. CHARLOT. OIS. iNom donné vulgairement au grand Courlis, Scolopax arcuala, L. CHARME. Carpinus, L. bot. Famille des Amentacées de Jussieu, Monœcie Polyandrie, L. Caractères : fleurs monoïques, disposées en chatons ; les mâles cylindroï- des, formées d'écaillés imbriquées, concaves, ciliées à leur base, el contenant huit à quatorze étamines dont les anthères sont velues supérieurement, et s'ouvrent obliquement; les femelles composées de grandes écailles foliacées, lancéolées, à trois lobes, velues, renfermant un ovaire dentelé au sommet, surmonté de deux styles et d'autant de stigmates. Cet ovaire a deux loges, dont l'une avorte pendanl la maturation ; le fruit n'est plus qu'une capsule osseuse, indéhiscente, ou une noix uni- loculaire, enveloppée par l'écailIe qui s'est extraordi- nairement agrandie. Les Charmes sont des arbres de l'hémisphère boréal, ne formant qu'un petit nombre d'espèces, qui, à l'exception d'une seule indigène du Canada, appartiennent à l'Europe. De Candolle et Persoon ont séparé le genre Oslrya de Micheli des Carpinus auxquels Linné l'avait réuni, quoiqu'il ditîère de ceux-ci par ses chatons composés, au lieu d'écaillés, de follicules membraneuses, compri- mées, à la base desquelles se trouve une coanicule3 composées. Toutes deux sont originaires des îles Sandwich. CIIARPENTIÈRES. IMS. Nom vulgaire des Hyménop- tères qui percent le bois afin d'y déposer leurs œufs. f^. Abeille et Xylocope. CHARRAPOT. BOT. Synonyme de Charagne. CHARRÉE. lins. r. ClIARÉE. CUARSENDAR. BOT. K. Caldugeh. CHARTREUSE, moi.l. Espèce du genre Hélice. CHARTREUX. maM. Variété de Chat domestique. CHARTREUX. bot. S. tVylgirictis leiicophœns, Scop. CHARUL. bot. Synonyme de Paliureà aiguillons. CHARUMFEL. BOT. K. Carumfel. CHARYBS. MOLL. f^. Cuaribue. CHASALIA on CHASSALIA. bot. Arbre ou arbrisseau de l'Ile-de-France, rapporté par Commerson, qui en a fait le type d'un genre nouveau de la famille des Ru- biacées, en lui donnant pour caractères : tube du calice ové, son limbe est urcéolé, un peu tubulcux , d'abord entier au sommet, puis légèrement divisé en six dents et s'accroissant insensiblement de manière à prendre l'aspect des lobes linéaires; tube de la corolle assez allongé et cylindri(|ue, couronné par cinq lobes peu profonds, aigus, droits ou penchés et le plus souvent calleux; cinq anthères insérées vers le milieu du tube, tout à fait incluses ou se montrant à peine à l'orifice de la gorge; deux stigmates linéaires. Le fruit consiste en une baie ovale, s'ouvranl par son sommet, renfermant deux nucules ou pyrènes coriaces, papyracés ou cor- nés, oblongs, convexes, sillonnés et garnis d'une crête longitudinale. L'espèce principale ou type est le Clias- salia capilata, Com.; ses rameaux sont glabres, li- gneux, articulés, garnis de feuilles coriaces, également glabres, lancéolées, pointues, rétrécies à leur base en pétioles connivents; les stipules sont petites et acumi- nécs ; les fleurs sont dis|)osécs en grappes droites, ter- minales, à ramifications courtes cl opposées; les pédon- cules et les pédicelles sont comprimés. Huit autres espèces ont été ajoutées à celle-ci; toutes ont pour pa- trie nie Mauiice. CIIASCANON. BOT. S. ancien de Bardanne oflicinale. CHASCOLYTRE. Chascolytrum. bot. Genre de la Triandrie Digynie, proposé par Desvaux; il n'a pas été , adopté el rentre dans le genre Féluque. CHASCOLYTRE. bot. F. Calothèque. CHASIDA. OIS. Syn. vulgaire de Cigogne el de Huppe. CHASMÉ. INS. Genre de Coléoptères penlamèrcs, fa- mille des Lamellicornes, auquel Lepelleticr et Scrville donnent pour caractères -. lobe terminal des mâchoires étroit, allongé , avec deux dents écartées au bord in- terne; corps presque ovalairc, avec le corselet arrondi el les élytres d'égale grosseur partout; le plus gros des crochets des deux tarses postérieurs bilide. CHASMÉ. Chasnic. bot. Famille des Protéacées; Knigbl avait établi ce genre aux dépens de celui des Leucadendres, pour le Leucadendrum œmulum de R. Brown, qui lui paraissait offrir des caractères assez saillants pour ccsserde rester confondu avec les congé- nères que lui avait assignés R. Brown. La plupart des botanistes en ont jugé autrement, et le genre nouveau n'a point élu adopté. C H A C II A £03 CUASmiE. CtMsmia. bot. Scliolt a donné ce nom à un yenie nouveau de la famille des Bignoniacées, dontle type appartienl au Brésil; mais les caractères qu'il en donne ne paraissent pas suffisamment différer de ceux du genre Bignonia. CHASMODIE. Chasmodia. iNS. Genre de Coléoptères penlamères. de la famdle des Lamellicornes, que Mac Lcay a formé aux dépens des Rutèles. Caractères : mandibules étroites, avec l'extrémité obtuse et entière; mâchoires garnies de deux dents et d'un pinceau de cils ; menton ovoïde, allongé, rétréci vers son extrémité supérieure, avec son bord garni de cils; corps ovoïde, tète dégagée : élytres faiblement rebcrdécs, sans dila- tation ni gouttière latérales ; tous les crochets des tarses entiers. CHASMONIE. Chasnionia. bot. Genre de la famille des Labiées, Didynamie Gymnospermie, institué, par Prcsl , pour une plante originaire de la Sicile et qui avait été placée par Linné dans le genre Molucelle. Caractères : calice sillonné, bilabié; la lèvre supérieure entière; l'inférieure arrondie, découpée en six dents épineuses; corolle ringente; lèvre supérieure droite, émarginée, l'inférieure plus petite, divisée jusque vers moilié en quatre lobes bifides; quatre éta mines s'éle- vant avec la lèvre supérieure ; anthères à deux loges divaiiquées ; slyle bifide à l'extrémité; akène sec et lisse. La Chasmonie découpée (Molucella Spinosa, L.) compose encore seule le genre de Presl. CHASMOPTÈRE. Chasmopterus. iNS. Genre institué par Dejean dans la famille des Lamellicornes, Coléop- tères pentamères, et qui ne parait différer du genre Cbasmé qu'en ce que tous les crochets des tarses sont bifides. Il en cite trois espèces, toutes d'Espagne. CIIASSALIA. BOT. F. Chasalia. CIIASSE-BOSSE. bot. Syn. vulgaire de Lysiniaque commune. CHASSE-CRAPAUD. OIS. Syn. vulgaire d'Engoulevent d'Europe. CHASSE-FIENTE. Synonyme de Vautour fauve. CHASSELAS. BOT. Variété de Raisin. F. Vigwe. CHASSE-MERDE, ois. Synonyme vulgaire de Sterco- raire parasite. CHASSE-PUNAISE. EOT. F. Cimicaire. CHASSER. BOT. Synonyme àeJiisticia viridis. CHASSERAGE. BOT. P\ Passerage. CllASSETON. OIS. S. vulg. de Chouette Grand-Duc. CHAST. iioT. Synonyme vulgaire de Gostus d'Arabie. CHASTENÉE. Chastenea. bot. Genre de la famille des Mélastomacées , Décandrie Monogynie, établi par De Candolle pour un arbrisseau très-glabre, Chastenea mciianiœ, de l'Amérique méridionale. Caractères : base du calice nue, campanulée : limbe tronqué; cinq pétales ovalaires; dix étamines à filets plans, à an- thères linéaires, aiguës, à un seul pore; style filiforme ; stigmate formant un point cristallin; ovaire libre et glabre; capsule à cinq loges et déhiscente au sommet. Ce genre a été dédié à Victorine de Chastenay qui, digne émule de Marie-Sibile de Mérian, s'est rendue célèbre par de magnifiques dessins de plantes, qu'elle accompagnait de descriptions faites avec autant d'exac- titude scientifique que d'élégance dans le slyle. Le Chas- tenea nterianiœ, dont nous sommes redevables à Don- pland, a les feuilles pétiolées, ovales, coriaces, entières, marquées de trois nervures; les fleurs sont disposées en ombelles pédicellées, au sommet des rameaux. CHAT. Felis. mam. Les plus fortement armés de tous les Carnassiers, les Chats forment l'un des genres le mieux déterminés du règne animal. Cuvier (Ossements Foss., nouv. édit. T. 4, chap. 5, sur les grands Felis vivants et sur les Felis fossiles, chapitre d'où sera ex- traite la détermination des espèces) caractérise ainsi le genre des Chats ; leur langue et leur verge âpres ; leurs ongles crochus, tianchanls, et qu'un mécanisme parti- culier rend naturellement relevés vers le ciel quand l'animal ne veut pas s'en servir; le nombre de leurs doigts : cinq devant et quatre derrière, leur mu- seau court, leurs mâchelières tranchantes, leur naturel féroce, leur appétit pour une proie vivante, sont des caractères constants et bien connus , qui ne laissent presque de différences entre leurs espèces que la gran- deur, la couleur, la longueur du poil et celle de la queue . La figure des dents, la solidité de l'articulation des branches maxillaires et leur mobilité sont combinées de manière ù donner à leurs mâchoires la plus grande puissance connue. Deux fausses molaires et une car- nassière seulement à la mâchoire inférieure, par le peu d'espace qu'elles occupent, raccourcissent leur levier, et rendent pres(|ue perpendiculaire l'action des muscles temporo-maxillaires. Et comme ces muscles sont énor- mes , puisque leur masse occupe les deux tiers de la largeur de la tête , laquelle est fixée d'aiUeurs par des muscles cervicaux équivalents, on conçoit avec quel degré de vitesse et de compression les mâchoires se serrent l'une contre l'autre. En bas, les fausses molaires et la carnassière, comprimées de dedans en dehors, s'al- longent sur l'axe delà mâchoire; leur couronne s'élève sous forme de tranchant angulaire dont chaque bord est encore renforcé par une dentelure. La carnassière seule a, sur la même ligne, deux tranchants angulaires; en haut, elle n'en a qu'un seul, qui s'encastre entre les deux de l'inférieure. Des deux fausses molaires , la se- conde est faite comme celle d'en bas, la première n'est qu'un rudiment, et la tuberculeuse hors de rang, ayant son axe perpendiculaire sur celui des molaires, est tout à fait rudimentaire {F. leur figure, Oss. Foss., pi. 17, fig. 1 à 4). Quand les mâchoires se rapprochent, tous ces angles tranchants s'engrènent et glissent l'un sur l'autre comme des ciseaux, dont chaque branche serait une scie. La perpendicularité de l'action musculaire est rendue plus efiicace par la direction rectiligne du levier que représentela mâchoire, le condyle se trouvant sur la même ligne que les dents. La supérieure de leurs énormes canines coniques rencontre alors par son bord antérieur, qui est angulaire, le bord postérieur et exté- rieur de la canine d'en bas; en même temps les inci- sives sont opposées couronne à couronne; et comme les canines sont distantes en arrière des fausses mo- laires, et que, par leur longueur, eUes débordent les incisives de plus de deux fois la hauteur de celle-ci, l'animal étant ainsi pourvu sur le bord de la gueule de deux pinces à crochets dont la solidité égale la force de compression, et sur les côtés, de deux paires de ciseaux 201 C II A C II A deiil(ilés, il ii'esl poiiil do proie qu'il ne puisse C-corfier, briser, déchirer el couper avec une incroyable facilité. La rélraclilité des ongles tient ;> une construction particulière de la phalange unguéale. Cette phalange est plus courte que haute, el son bord postérieur, |iro- fondéraenl échancré, tourne sur la léte plus étendue en haut de la phalange précédente, laquelle est en ce sens creusée d'une gorge pour recevoir le talon correspon- dant de la phalange unguéalc. De cette gorge part un fort ligament élastique, analogue au ligament jaune qui borde les lames des vertèbres. L'élasticité de ce liga- ment tient redressés la phalange et son ongle sans aucun effort musculaire. La He.xion seule est active, et les flé- chisseurs n'ont qu'ù surmonter l'élasticité des liga- ments. L'effet de cette rétractililé, outre qu'il conserve les ongles tranchants et acérés, rétrécit le pas de l'ani- mal, empêche le choc de l'ongle contre le sol, et rend sa marche plus silencieuse. Cette double précaution de la nature est admirablement en harmonie avec le na- turel de ces animaux. Continuellement en action la nuit ou le jour, la ruse et la patience sont toujoursies moyens qu'ils préfèrent; leur attaque est toujours une surprise : aussi leur oreille est-elle plus développée (pie dans les autres Mammifères pour entendre clair et de loin. L'œil des espèces nocturnes est aussi bien approprié à la des- tination de l'animal. Outre que son volume et celui des lobes opticpies sont très-grands, la dilatabilité de l'iris, de plus un miroir réflecteur auquel les moindres rayons de lumière diffuse ne peuvent échapper, les recueille pour les renvoyer sur la rétine. L'éclat de la concavité de leur choroïde (tapis) est tout ù fait mélalli(|ue. L'o- dorat, moins actif que chez les Chiens, est pourtant supérieur à celui de beaucoup de Carnassiers. Le goût paraît le plus obtus de leurs sens; le nerf lingual, chez le Lion, ne parait point plus gros que sur un Chien de moyenne taille ; on ne peut guère le suivre qu'à envi- ron deu.x ou trois lignes de la surface de la langue. En effet la langue y est plutôt un organe de mouvement; ses pointes cornées, inclinées en arrière et redrcssables, servent aux Felis à râper les parties molles et juteuses de leur proie. Un toucher très-délicat réside dans leurs moustaches ou plutôt dans leurs bulbes, car les barbes ne font que Iransmellre l'impression du choc el de la résistance des objets. D'après la loi de coexistence des formes, l'intestin est plus court que dans les autres Carnassiers. La force musculaire est immense. Sur tout le squelette les points mobiles et les points fixes , où cette force s'applique , se relèvent en tubérosités , en pointes ou en crêtes , pour en diminuer la perte. Heu- reusement la force irrésistible dont pourrait disposer leur férocité naturelle, est laissée inactive par leur ti- mide prudence portée jusqu'à la lâcheté. Tout ce que l'on a dit de la noblesse, de la supériorité de courage du Lion el de quelques autres espèces, est fabuleux. Comme tous ses congénères, les attaques de cet animal sont des surprises, soit qu'il attende en embuscade, soit qu'il se glisse dans l'ombre ou rampe à la clarté du jour, caché par ([ueltiue abr'i, pour tomber à l'iniproviste sur une victime longtemps épiée. D'ailleurs ce naturel ti- mide cl défiant est un plus grand obstacle que la féro- cité elle-même à l'apprivoisement. Car celle férocité n'implicpie pas une nécessité de tuer, fatale cl Irrésis- tible. L'instinct du meurtre n'est que le sentiment de la faim dans des animaux qui ont l'appétit de la chair et des armes pour égorger. On efface cet instinct en pré- venant leur besoin d'une manière continue. Toul ce qu'on a dit de l'indomptable férocité des Tigres est imaginaire : on a vu des Jaguars de plus de cinq pieds de long, jouer librement avec leurs gardiens, et des Tigres s'apprivoiser aussi bien qu'aucun animal puisse le faire. Les Felis ne courent pas; cette impuissance tient moins au défaut d'une force d'impulsion suffisante, soit pour la durée, soit pour l'énergie, qu'à l'extrême flexi- bilité de leur colonne vertébrale et de leurs membres, incapables de conserver la rigidité nécessaire dans la course. Car les surfaces articulaires de leurs os ont généralement des arcs de courbure plus étendus que dans tous les autres genres de Carnassiers. En revan- che leurs bonds sont énormes. Ils se glissent, rampent, grimpent, s'accrochent, se fourrent avec une adresse el une agilité incroyables. Itien de plus silr que leur coup d'œil; mais aussi quand ils man(ptent leur coup, soit méfiance, soit dépit, ils se retirent ordinairement sans revenir à la charge. Les femelles ont pour leurs petits une tendresse toujours prête à se dévouer, el qui multiplie leur courage et leurs forces. Cette tendresse des mères contraste avec la jalousie qui fait quelquefois des mâles les plus dangereux ennemis de leur propre postérité. Aussi les femelles se cachent pour mettre bas, et pour mieux préserver leur famille, elles la changent souvent de retraite : cet instinct ne se perd même pas en domesticité. Si l'inlelligenccdes Felis est généralement obtuse, ce fait ne dérive ni de la conscience qu'ils ont de leur force, ni de leur sécurité contre toute attaque qui les dispen- seiait, comme on l'a dit, de recourir aux ressources de cette intelligence. Leur stupidité et leur carnivorilé sont également des nécessités de leur organisation. Le cer- veau de toutes les espèces de Chats observés, a cela de commun, indépendamment de sa pelites,se relative, de ne présenter que deux sillons longitudinaux sur chaque hémisphère; les lames de leur cervelet sont relativement l)eu nombreuses. Toutes les urgences du besoin ne pour- raient, pas plus que les motifs nés éventuellement de l'éducation, exciter en eux des facultés dont ils n'ont pas les organes. C'est sans doute pour une raison semblable qu'aucune espèce ne vil en société. Chaque individu solitaire ne compte que sur lui-même. L'amour ne réunit le mule et la femelle que le temps de la durée du plaisir. Cette antipathie pour la société, ce penchant à la solitude dé- rivent encore d'une autre nécessité ; ne se nourrissant que de proie vivante, il faut au Felis, comme à l'homme chasseur, l'exploitation d'un plus grand domaine. Un voisin assez rapproché pour entrer en partage de ce domaine devient un ennemi. Ce sentiment est si indélé- bile, que quand ils mangent, le Lion ou le Tigre captif, conune le Chat domestique , rugissent ou grondent à l'approche de tout être vivant; tout leur est sus|iect et leur semble convoiter leur proie. Les Felis, avec une organisation si iileuli(iiie, «pie CH A leurs espèces ne diffèicnl presque pas plus eiilre elles (lue les individus entre eux dans la pliipail de nos ani- maux domestiques, sembleraient, par l'idenlilémèmcde leur tempérament, devoir être habitants du même cli- mat. Au contraire, il n'y a pas de genre plus cosmopo- lite. Toutes les zones, et dans chaque zone, tous les sites ont leur espèce de Felis. Il y a plus, le Tigre est répandu depuis l'équateur jusqu'au cercle polaire, et conserve aussi bien que l'homme , en passant par l'échelle de tous les climats, le type primitif de son espèce. Les dif- férents types ne sont donc pas des accidents produits par aucune influence advenlive. Tout, dans l'organisa- tion, est primitif et inaltérable. Cet instinct de la solitude engendre dans les Felis des habitudes sédentaires, dont le goût est si prédominant que, malgré l'affection qu'il peut avoir pour son maître, le Chat domestique tient encore plus ù la maison qu'il ne quitte jamais pour lui. Transféré dans une nouvelle demeure, l'animal la quitte pour retourner à l'ancienne. De même, dans toutes les esi)èces, chaque individu ne sort pas du canton qu'il s'est choisi. Des émigrations n'ont donc pu disperser les individus d'aucune espèce. Et si à de grandes dis- tances sur le même continent, et, à plus forte raison, si d'un continent à l'autre se retrouvent des espèces d'une affinité prochaine, chacune ne peut être qu'aborigène. Frédéric Cuvier vient d'établir dans ce genre une division très-bien fondée, mais dont les motifs n'ont pu élie encore déterminés dans toutes les espèces. Les uns ont la pupille ronde dans tous les degrés de la dilata- tion : ce sont les Felis diurnes. D'autres l'ont rétrécie et allongée verticalement, comme nos Chats domestiques, dans une lumière un peu vive : ce sont les Felis noc- turnes. Malheureusement, comme on n'a encore observé ce caractère que dans un petit nombre d'espèces, nous ne pourrons pas nous en servir ici pour les diviser. Les femelles ont quatre mamelles ; celle de l'Yagua- rondi en aurait six, suivant D'Azara. La voix varie beaucoup d'une espèce à l'autre, même parmi les grandes. Le Lion rugit, le Jaguar aboie, la Panthère a un cri qui ressemble au bruit d'une scie, etc. ; toutes feulent, comme nos Chats, et dans les mêmes occasions; mais avec une force relative à leur taille. Beaucoup d'espèces , même parmi les grandes , expriment aussi leur satisfaction par le rouiou que tout le monde connaît dans nos Chats domestiques; enfin, depuis la plus grande jusqu'à la plus petite es- pèce, toutes nous offrent le même ensemble d'attitudes, de mouvements, de gestes et de manières. Buffon, prévenu de l'idée que les animaux américains devaient être plus petits que leurs congénères de l'an- cien continent, et laissé dans celte erreur par le peu de renseignements dont à la vérité il pouvait disposer, avait extrêmement embrouillé l'histoire des grandes espèces de Felis tachetés. Cette confusion avait été, sans doute, par respect pour lui, si bien maintenue jusqu'à Cuvier et Geoffroy, qui les premiers, après D'Azara, ont délerminé la plus grande de ces espèces, que c'est seulement depuis 1825 , que l'on doit au beau travail précité de Cuvier, un tableau complet et fidèle des ca- ractères des nombreuses espèces de ce geiir.', avec l'indication de leurs patries. D'après la distribution C II A 29» géograplihiue , on va voir que ce genre est presque cosmopolite par la répartition de ses espèces, l'Austra- lasie et l'Océanique étant les seules régions qu'il n'ha- bite pas. Chais ou Felis de l'ancien continent, communs à l'Asie et à l'Afrique. LioK. FelisLeOjL. Asad, enarabe, Gehad, en persan. Buff., t. 9, pi. 1, Mamm., lith. 9 et W livr., et Crâne, Oss. Foss., nouv. édit., l. A, pi. 33, f. 1 à 4. Fauve, à queue floconneuse au bout; cou du mâle adulte garni d'une épaisse crinière, sa pupille constamment ronde; varié pour la taille et les nuances qui paraissent tenir à la nature des sites ; tels sont, par exemple, les Lions du Sénégal et ceux de l'Atlas ; mais, malgré tout ce qu'on en a dit , rien ne prouve une multiplicité d'espèces. Ces Lions à crinière crépue, tels qu'on les voit représen- tés sur les anciens monuments, pourraient avoir formé une espèce particulière. Aristote, tib. 9, c. 00, dit que les crépus étaient plus timides; Elien. lib. 17, parle aussi de Lions des Indes, noirs et hérissés, que l'on dres- sait ù la chasse; mais si ces animaux ont formé des races constantes, elles ne sont plus connues de nos jours. Cependant Olivier, Voyage en Syrie, indique aussi des Lions sans crinière sur les confins de l'Arabie. En outre, le Lion a disparu d'une infinité de lieux qui furent au- trefois sa patrie, et là où il subsiste encore, il est devenu extraordinairement rare. Hérodote , lib. 7 , dit qu'ils étaient nombreux en Macédoine, en Thrace et en Acar- nanie; Aristote, lib. C et 8, certifie la même chose de son temps. Ceux-ci n'étaient pas d'une espèce différente de ceux d'Asie et d'Afrique, car Aristote n'eût pas man- qué de le dire. Autrefois l'Asie était peuplée de Lions, depuis la Syrie jusqu'au Gange et à l'Oxus : ils y sont rares aujourd'hui, excepté dans quelques cantons de l'Arabie et quelques contrées entre l'indus et la Perse. Il fallait que leur multitude fût innombrable en Afrique, d'où les Romains tiraient ceux qu'ils montraient dans leurs jeux. Sylla, pendant sa préture (Pline, lib. 8, cap. IG), en fit combattre à la fois cent mâles; Pompée ensuite six cents dont trois cent quinze mâles, et César quatre cents : Bocchus, roi de Mauritanie, avait envoyé ceux de Sylla. Aujourd'hui les princes de ce pays croient faire un grand présent quand ils en donnent un ou deux. La même abondance de Lions dans les specta- cles de Rome, et conséquemment dans les lieux d'où on les tirait, subsista jusqu'au temps de Marc-Aurèle, qu'ils commencèrent à diminuer, et bien que sous Probus, au milieu du troisième siècle, cent Lions et cent Lionnes, avec une infinité d'autres animaux, parurent encore à la fois, néanmoins le progrès de leur destruction était assez rapide pour qu'on en défendît la chasse aux par- ticuliers, de crainte que le Cirque n'en manquât. L'a- brogation de cette loi, sous Honorius, accéléra leur destruction presque consommée par suite de l'usage des armes à feu, et ils sont aujourd'hui confinés dans les déserts. A l'époque où le nord de l'Afrique contenait ces multitudes de Lions, l'espèce humaine y était aussi nombreuse et florissante qu'en aucun autre pays. L'exis- tence de ces grands Carnivores n'est donc pas aussi destructive de celle de l'homme que la philosophie des causes finales le suppose, lorsque prenant un accident i^Hi C II A pour lin fait primilif et perpétuel, elle voit, dans le petit noinlirc actuel des Lions et des Tigres, une garan- tie donnée par la nature à notre conservation et à celle de la vie animale sur le globe. La vérité est, comme l'ont observé D'Azara en Amérique et des voyageurs véridiques eu Asie et en Afrique, que les grands Felis n'attaquent l'homme que pour se défendre, à moins d'être pressés par la faim, et que, quel que soit le nom- bre de victimes qu'ils surprennent, ils n'en fout pas un carnage inutile et se bornent à prendre le nécessaire. 11 résulte même de cette modération du destructeur une sorte de sécurité pour les victimes, tout comme dans notre espèce sons le despotisme. La Lionne a quatre mamelles; elle porte cent huit jours, allaite environ six mois, au bout desquels le rut recommence. Les nouveaux nés, mâle ou femelle, se ressemblent entièrement. La crinière ne pousse qu'à trois ans ; ils conservent, jusqu'à cinq ou six ans qu'ils sont complètement adultes , des traces d'une livrée de petites raies brunes, transversales sur les Hancs et l'ori- gine de la queue, livrée qu'ils apportent en naissant. Paivtiièbe , Tigre d'Afrique des fourreurs , Pardulis des Grecs, Pardus, Panlhera ou Faria des liomains, Nemrdes Arabes, /''W/sPa/'rfKsde Lin. Buff. t. 9. pi. 11, et Crâne, Oss. Foss. nouv. éd.,t. 4,pl. 54, fig. 5 et6, et Ménag. du Mus. A pupille constamment ronde. Son prin- cipal caractère est d'avoirsix ou sept taches, non pas en anneau ou en forme d'oeil, mais en forme de rose par lignes transversales; sa queue, plus longue à propor- tion qu'au Jaguar, n'a de noir que son dernier huitième, et encore le dessous de celle partie est-il blanc ; trois ou quatre anneaux blancs dans la partie noire; longue de trois pieds trois pouces entre tète et queue ; tête de huit pouces; queue de deux pieds six pouces; hau- teur au garrot, vingt-deux pouces; ce qui fait que la queue traîne à terre, tandis que celle du Jaguar y tou- che à peine. Cuvier, après en avoir vu des peaux par centaine chez les fourreurs, n'en a pas trouvé de plus grandes. Le fond du pelage est fauve jaunâtre; le ventre et les parties inférieures des cuisses sont blancs avec quelques taches noires, pleines comme toutes celles qui ne sont pas sur les flancs et le dos. La Panthère, qui ne se trouve plus, dans l'ouest de l'Asie, qu'en Arabie, et aussi en Afrique, était autrefois commune en Syrie et dans l' Asie-Mineure. Elle existe aussi en Perse, dans la Songarie et la Mongolie jus- qu'aux monts Allai (Fischer Zoognos. t. ô). Cicéron, alors proconsul en Cilicic (Epist. ad Famil.), était prié par Cœlius, son ami, de lui en envoyer des trou- peaux pour ses jeux. D'après Xénophon, il y en aurait eu aussi en Europe (Cyneg. cap. II), du temps d'A- ristote, plus qu'en Asie et en Afrique. Voiuscus dit que Probus en montra dans le Cirque deux cents dont la moitié de Lybie et moitié de Syrie. Le mot Panlhera, quoique de racine grecque, n'avait pas, comme on va voir, conservé chez les Latins le sens du mol Ua^iSnp que les Grecs distinguaient du Pardalis (Xénophon, Cyneg. cap. 11, Alhen. lib. 5, Jul. Pollux, Onomast. lib. 15). Cependant les Latins ont quelque- fois trac'u't ilxvSrip par Panlhera, et dans le Bas-Empire où les mots, comme il est arrivé même quelquefois depuis, tenaient lieu d'idées et de choses, celle homo- nymie a fait confondre les deux espèces. L'Once de Bufr., t. 9, pi. 10, est une variété de la Panthère. L'his- toire qu'il en donne n'est qu'une compilation des récils des voyageurs sur toutes les espèces de Chats em- ployés à la chasse. Le Felis chalibeala d'Ucrmann dans Schrob., pi. 110, c, est encore, selon F. Cuvier qui a vu l'original, une jeune Panthère défigurée parle dessi- nateur qui lui a même donné des taches rouges. PAivTnÈRE soiRE. Fclis melos, Pérou. ^. Léopard. CiÉPAUD. Felis jiibala, Schrcber. Hav^/jo des Grecs, Fadh des Arabes, Fars des Perses, Joz des Turcs, Schreb. pi. cv, B, sous le nom de Felis gattala d'Ucrmann. Mais la figure cv, qui est en regard du texte, page 392, t. ii , forme un contre-sens avec le texte et avec la figure n" cv, I), par le raccourcissement des membres et l'al- longement de la tête. L'enluminure en est assez bonne. Taille singulièrement élancée , jambes plus hautes , queue plus longue, tête plus petite et surtout plus courte (ju'aucun autre Felis; une ligne noire s'étend, en s'élargissant, de l'angle interne de l'œil jusqu'à la com- missure des lèvres; une aulre, plus courte, de l'angle postérieur se rend à la tempe (celle-ci n'est pas mar- quée sur la figure de Sclireber); pelage d'un beau fauve clair, excepté sur tout le dessous du corps de- puis le menton jusqu'au bout de la queue, qui est blanc; de peliles taches rondes, pleines, également semées, garnissent toute la partie fauve ; celles de la partie blanche sont plus larges et plus lavées. La dernière moitié de la queue est marquée de douze anneaux alter- nativement blancs et noirs. Le poil des joues, du col et de la nuque, est plus long et plus laineux qu'ailleurs, caractère qui man<|ue aussi à la figure de Schrcber; mais elle représente bien les pattes à doigts allongés comme ceux des Cliiens , à ongles moins crochus cl aussi moins rétracliles. Ses màchelières sont aussi moins tranchantes que dans les autres espèces. Il est long de trois pieds entre tète et ((ueuc. haut de deux; sa tète a six pouces de long, et sa queue deux pieds. Le Guépard habile plusieurs contrées de l'Afrique; il se trouve aussi dans le sud de l'Asie cl dans les îles de la Sonde. Chaleb, fils de Walid, l'employa le premier pour la chasse, selon Eldemiri (Tradition de Sacy à la suite des Cyncg. d'Opp., par Belin de Balu ). Celui qui vient de mourir à la Ménagerie, venait du Sénégal, il était si familier qu'il était libre dans un parc, jouait et obéis- sait au commandement, cl aimait surtout les Chiens. Les trois espèces de grands Felis que nous venons de décrire sont communes à l'Afrique et à l'Asie; deux autres le sont encore, le Chaus et le Caracal. Mais comme ils appartiennent à la division des Chats à pin- ceaux aux oreilles, nous en parlerons avec les Lynx. Chats propres à l'Europe. CyAT SAUVAGE. Fclis Catus Férus, Lin. Kat ou Katta de toutes les langues germaniques, Kos des Polonais, Kosehka des Russes, Kolscka des -Slaves-lllyriens. BufT., T. VI, f. 1. Cris-brun, un peu jaunâtre en dessus, gris- jaune pâle en dessous. Quatre bandes noirâtres de la nuque .s'unissant en une seule plus large qui règne sur le dos : des bandes transverses fort lavées sur les Hancs et les cuisses ; du blanc autour des lèvres et sous la C II A r. Il A 207 m.lehoire inférieure, muscan fauve-clair; bout de la (liicue el deux anneaux qui sont en avant, noirs. Lon- liueur de la tête, quatre pouces et demi, celle du corps dix-sept, et celle de la queue onze. Hauteur au garrot, un pied. Encore commun dans nos grandes forets. — Il serait inutile de décrire ici les nombreuses races do- mestiques de cette espèce. Chais propres à l'Asie. Maivdi. Fetis Manul, Pall. Act. petrop., t. 5. Pars, prima., pi. 7. C'est par inadvertance qu'on a dit par- tout qu'il n'en existait pas de ligure; la physionomie bien prononcée de celle qu'a donnée Pallas ôte, sur l'existence de cette espèce distincte, tous les doutes fondés sur ce manque prétendu de figure. — Tréssem- hlable pour le pelage à un Lynx de variété rousse non tachetée; mais la queue, aussi longue à proportion que dans le Chat, el touffue comme celle d'un Renard , est marquée de neuf anneaux noirs. Le front et le vertex semés de points noirs. Sur tout le corps le poil a vingt lignes de long ; quelques poils rares dépassent la four- rure de huit lignes; le mu.seau est très-court, ce qui répond à une dent mâcheliére de moins qu'aux autres Felis. C'est l'antérieure qui manque, II habite surtout les solitudes les plus nues des steppes rocheuses, étendues, entre la Sibérie el la Chine. 11 est commun aussi dans la Daourie, contrée si hérissée de rocs. On le trouve au sud du 52= parallèle, depuis le bord oriental de la mer Caspienne jusqu'à l'Océan; il n'entre jamais dans les forêts : aussi n'y en a-t-il pas dans la chaîne boisée de l'Altaï. Il ne chasse que de nuit, poursuit surtout les Lepus alpinus, dauricus, et au- tres Rongeurs. A défaut d'autres retraites, il s'accom- inode des terriers de Renard et de Marmotte. Les Russes le nomment Stcpnaja-Koschka, à cause des sites oi"! il se trouve. Par le climat qu'il habite, ses habitudes, la proportion de sa queue, le Manul diffère donc beau- coup du Lynx, dont il n'a pas non plus les pinceaux aux oreilles. 11 ne diffère pas moins du Chat sauvage par la fourrure el surtout par l'absence de la première fausse molaire. Comme le Chat Angora existe aussi à la Chine, el comme les mœurs de ce Felis domeslique diffèrent autant que sa fourrure de celles du Chat ordinaire, Pallas pense que le Manul en est la souche sauvage. TiGKEROTAi. Felis Tigris, Radja-Utang des Malais, Lau-Hu des Chinois, Paleng des Persans. Lin., BufF., t. 9, pi. 9, Encycl., pi. 92, f. 1. Égal au Lion pour la longueur, le Tigre est plus grêle, plus svelle, el a la tête plus ronde. — D'un fauve vif en dessus, d'un blanc pur en dessous el rayé irrégulièrement de noir en tra- vers; la queue, couverte d'anneaux alternativement fauves cl noirs, est noire au bout; les pupilles sont roiules. Sa réputation de férocité parait tenir à ce qu'il a plus souvenlquele Lion l'occasion d'attaquer l'homme et les animaux domestiques, attendu que, dans des pays très-peuplés, il habite surtout le bord des fleuves, près desquels il se met en embuscade parmi les taillis, les bambous el les herbes qui couvrent les rivages. Il est plus méfiant encore que le Lion. Due compagnie se promenait en canot sur le Gange, près de Calcutta , un Tigre caché sur le rivage, avait fait un premier bond pour s'élancer sur les promeneurs , «ne dame a la pré- sence d'esprit de déployer son parapluie pour s'en cou- vrir, à cette vue, le Tigre se retire. Nous avons déjà cité la familiarité de ceux ([u'observa Cuvier. Les Ro- mains les apprivoisaient pour leurs spectacles, llélio- gabale,dans une représentation du triomphe de Bacchus, parut sur un char traîné par deux Tigres; el Marc- Paul (Ap. Ratmisio) a vu les empereurs tartares s'en servir a la chasse. Gordien III en posséda jusqu'à dix. La patrie du Tigre n'est pas restreinte à l'Indochine el à son Archipel, comme on l'avait cru jusqu'ici. Cu- vier dit, d'après Spaski, ap. Fischer, Zoognos., t. 3, qu'il se porte au nord, non-seulement dans le désert qui sépare la Chine de la Sibérie, mais jusqu'entre les rivières d'Ischira et d'Irtisch, el même jusqu'à l'Obi, quoic|ue rarement ; mais il n'y a pas d'indice de son existence à aucune époque, à l'ouest de l'Indus, de l'Oxus et de la mer Caspienne. On le vit en Europe, pour la première fois, sous Auguste. Claude en montra quatre, auxquels paraît se rapporter la Mosaïque si fidèlement exacte, trouvée dernièrement près de l'arc deOallien. LÉOPARD. Felis Leopanlus, Gmelin , Mamm. lith. 20" livraison. C'est, selon Cuvier, le Felis varia de Schreb., pi. c, i, B, dont l'enluminure est trop rouge. Cette figure de Schrebcr nous semble copiée de la |)lan- che 38, supplément, t. 5 de Buff., intitulée Jaguar ou Léopard ; mais BufiFon donne celte figure pour celle du vrai Jaguar, qu'il continue cei)endant de méconnaître, malgré la bonne description de Sonnini, imprimée en regard. Ce nom de Léopard, qui, dit Cuvier, ne com- mence d'être usité que dans les auteurs du quatrième siècle, fut imaginé d'après la fable de l'accouplement de la Lionne avec le Pardalis; et peu à peu on l'appli- qua au Pardalis même ou Panthère; ce qui a lieu dans la figure de Buff., t. 9, pi. 14. La jieau du Léopard est d'un plus beau fauve, à taches un peu plus petites, plus annelées que celles de la Panthère. Tout le dernier tiers de la queue est noir en dessus el aux côtés, avec cinq ou six anneaux blancs, caractère tout à fait oublié dans la figure de Schreber. Tels sont les traits qui dis- tinguent le Léopard de la Panthère, dont il a d'ailleurs exactement les dimensions. Cette espèce habite les îles de la Sonde. C'est aussi la patrie du Léopard noir ou Panthère noire, Felis mêlas de Pérou. Il est plus vrai- semblable encore que ce dernier n'est qu'une variété mélanée du Léopard, dit Cuvier, qu'il ne l'est du Jaguar noir par rapport au Jaguar vulgaire, attendu que les taches plus noires du Felis mêlas ressemblent davan- tage à celles du Léopard. L'animal décrit et figuré par F. Cuvier sous le nom de Léopard , livraison 20 des Mammif. lith. , est une Panthère. 11 dit lui-même que son individu venait du Sénégal. Chat Tigke noir. Felis mêlas, Péron. V. l'article ci-dessus. Chat longibande. Felis macrocelis, Tcmra. Mon. Mara. 1, 102. Cette espèce est plus petite que la Pan- thère ; son pelage offre six bandes d'un noir profond, dont deux, très-longues, couvrent toute la partie supé- rieure el les côtés du cou : ces deux bandes ont leur limite vers les épaules, où elles se terminent en demi- cercle; de grandes taches pleines el noires couvrent la 29S C 11 A C H A réi;ion îles omoplales; sur la face exlenic îles pieds an- térieurs sout trois grandes taches, exactement enca- drées par une bande noire j Tinlérieur de ces grandes taches est fauve avec des zigzags et des petites taches irréguliéres et noires; des bandes longitudinales Irfs- rapprochées, s'étendent le longdel'épine, depuis l'omo- plate jusqu'à l'origine de la queue; des taches en rosaces imparfaites, avec une ou plusieurs taches noires au centre, se font remarquer aux cuisses ; toutes les autres taches des quatre extrémités et des parties inférieures sont d'un noir plein, et disposées sur un pelage fauve- jaunâtre. La queue est très -irrégulièrement marquée de taches pleines, d'un brun noirâtre, séparées par des intervalles trés-étroits, de la couleur du fond du pelage. Longueur totale cinq pieds six pouces, dont la queue porte deux pieds six pouces. Ce Tigre grimpe aux ar- bres et y poursuit les oiseaux dont il fait sa nourriture; on prétend qu'il dort dans l'enfourchure des branches. On l'a observé ù Sumatra et à Bornéo. CuAT SERVAiiN. FeUs viinuta , Temm. Monogr. de Mamm. 1, 150. Fclis Javanensis elSumatrana,}iors- field, Zoologie Research in Java, in-4", cah. 1 et 2. Longueur de la tête, trois pouces un quart ; du corps, seize ; de la queue, huit; hauteur au garrot, huit. Assez semblable au Margay et au Cliati. Son pelage est d'un gris de Lapin; ses taches sont brunes, plus étroites aux bandes dorsales, plus petites aux Bancs, formant des lignes jusque sur levertex; anneaux de la queue si nua- geux qu'on les distingue à peine; racine des poils d'un cendré tirant un peu sur le lilas. Chat Diari). Felis Dianli, Cuv. Ossem. Foss., t. 4, p. -437. De la taille de l'Ocelot environ. Fond du pelage gris-jaunâtre; le dos et le cou semés de taches noires, formant des bandes longitudinales; d'autres taches des- cendent de l'épaule en lignes perpendiculaires aux pré- cédentes , sur les cuisses et une partie des flancs ; anneaux noirs à centre gris; et sur les jambes, taches noires et pleines; anneaux nuageux sur la queue. Lon- gueur de la tète, six pouces; du corps, deux pieds et demi; de la queue, deux pieds quatre pouces; hauteur au garrot, dix-huit pouces. Il est de Java, et parait avoir la plus grande analogie avec le FeUs macrocetis de Temminck. Chat A TACHES de rouille. Fc//« rubiginosa,M\!in- ger. Ce Chat a été découvert par Bélanger dans des bois de Lataniers qui couvrent une hauteur voisine de Pon- dichéry; sa taille est un peu moindre que celle de notre Chat domestique, et sa queue forme environ le tiers de la longueur totale. Son pelage est d'un gris roussâtre en dessus et sur les flancs , blanc en dessous ; il a sur le dos trois lignes longitudinales. Les taches des flancs, de couleur de rouille , sont disposées en séries égale- ment longitudinales. Les taches ventrales sont noinl- tres, disposées en bandes transverses, irrégulières. La queue est de même couleur que le fond du pelage, mais sans taches. Chats propres à VÀfriqtie. Serval ou Chat Tigre des fobrredbs. Felis Serval, Gmel.; Buff., t. lô, pi. 54, Mamm. lithog. Felis ca- peusis, MUII. Cimclia, phys. , lab. 59. — Chat-pard, Académ., p. 82^ tab, 14. O'esl le Chat du Cap, de Forster; le Caracal sans pinceau aux oreilles, à raies cl taches noires, de Bruce, dans BufF., suppl., t. 3, a.; le Chat cendré de Guinée de Pennantet de Scliaw. Pelage fauve clair, tirant sur le gris et qucli|uefois sur le jaune; tour des lèvres, gorge, dessous du cou, le haut de l'intérieur des cuisses blanchâtres; mouchetures noires sur le front et les joues; une double ligne de ces mouchetures au pli de la gorge; quatre raies noires le long du cou . dont les extrêmes, interrompues sur l'é- paule, reprennent pour finir plus loin ; au même point, les intermédiaires s'écartent pour en laisser naître deux autres, terminées au tiers antérieur du dos; taches isolées sur le reste du corps; deux bandes noires à la face interne du bras; queue annelée de noir. Long de vingt-quatre à vingt six pouces sans la tète qui en a quatre et demi , et la queue huit ou neuf; hauteur, quinze pouces. Ses peaux arrivent par centaines du cap de Bonne-Espérance. D'après la note de Bruce, citée par BufFon, il se trouve aussi en Barbarie. Proba- blement dans toute l'Afrique. Chat dd Cap, Péron et Delalaude, Felis unUala, de la Maramalogie. Décrit et figuré par Vosmaer sous le nom de Chat du Japon ou Chat indien : mais l'enlumi- nure est trop bleuâtre, et les taches trop peu marquées. Au moins de la taille du Lynx, mais plus élancé; à pe- lage d'un cendré foncé, marqué de bandes Iransverses, brunes ou noirâtres , plus lavées sur le Ironc qu'aux cuisses et aux jambes de devant ; dessous du corps blanc-roussàtre. Presque tout le dedans du bras et le derrière du tarse noirs. Convexité de l'oreille roussâtre; tour de l'œil et joues comme dans l'Ocelot; derrière, moitié de la queue à quatre anneaux noirs. 11 se pour- rait qu'il fut une variété du Chat Botté. Felis Caligata, Temm. Un autre Chat, un peu plus petit, rapporté aussi par Péron et nommé Felis obscura dans la Mammologie, a la même distribution de bandes, mais d'un noir foncé sur un noir un peu roussâtre. Sa queue a sept anneaux. Chat ganté. Felis mnniculata, Temm. Mon. Mamm. 1, 128. Occiput, nuque, dos, face externe des jambes et queue d'un cendré jaunâtre, nuancé de fauve et de noir, cha(|ue poil étant annelé de ces différentes teintes; sept ou huit fines bandes noires, aniuées,sur l'occiput; ligne moyenne du dos et dessus de la queue d'une teinte noirâtre; flancs el face externe des jambes d'un jau- nâtre cendré; deux anneaux noirs vers la pointe de la queue; moustaches labiales et superciliaires blanchâ- tres; une tache blanche et une ligne fauve au-dessus des yeux; museau, devant du cou et autres parties in- férieures d'un blanc pur; poitrine blanche, faiblement nuancée de fauve; une bande étroite, d'un jaune d'ocre, prend de l'angle postérieur des yeux et se dirige jus- qu'au-dessous des oreilles qui sont blanches en dedans et grises â l'extérieur. Plante des pieds, partie posté- rieure du métacarpe et du métatarse d'une teinte noire lustrée; face externe des pieds de devant ornée de quatre ou cinq petites bandes transversales, d'un brun noirâtre, et la face interne de deux grandes taches noires ; cini| ou six petites bandes d'une teinte noirâtre, sont disposées en anneaux sur les cuisses. Longueur totale , deux pieds cinq pouces , dont ta queue prend C It A C, H A idd neuf ponces. Celte espèce a été Irouvée dnns l'Afrique sepleiiliionale, en Nubie, par Ruppel qui n'a pu ren- contrer l'occasion il'eu étudier les mœurs. Chat \ collier db Népaul. Felis torquata, F. Cu- vier, Mam., vol. 3. Pelage d'un gris clair, dont les poils sont assez courts, gris à la base, fauve au, milieu, et aiiiielés de blanc et de noir à l'extrémité; des taclies un |)en plus foncées; museau d'un gris pâle; gorge blanche; deux taches sur les joues; dessus de la tête marqué de quatre raies de taches parallèles, qui s'ar- rêtent derrière les oreilles, et de là en naissent trois semblables qui s'étendent le long de l'épine jusqu'à la queue. Une tache en forme de collier, et une autre sem- blable au point où le cou finit; des taches irrégulières descendant le long des épaules, et venant se réunir à deux taches transversales, qui ornent la poitrine; face externe des jambes présentant quelques taches isolées, transversales; une très -large tache à la face interne; trois grandes taches transversales, descendant du dos sur les flancs; d'autres taches plus petites sur le reste du pelage; cinq demi -anneaux sur la queue avec le bout noir; parties inférieures du corps blanches, va- riées de petites taches noires; oreilles blanches inté- rieurement et fauves à l'extérieur; moustaches longues sur les lèvres et sur les yeux : les premières variées de noir et de blanc ; les autres blanches. Taille du Chat domestique. Chais propres à l'Amérique. Ocelot. Felis Pardalis, Chibi-Gouazou d'Azara, T. i""-, Bulî., t. 13, pi. 55 et 36. Caractérisé par cinq bandes obliques, d'un fauve plus foncé que celui du fond, bordées de noir ou de brun, étendues sur les flancs et la croupe; une ligne noire du sourcil au vertex; deux autres vont obliquement de l'œil sous l'oreille, d'où part une bande transverse noire, interrompue sous le milieu du cou, et suivie de deux autres parallèles; quatre lignes noires sur la nuque, deux sur le côté du cou , trois plus ou moins interrompues le long de l'é- jiine; le dessous du corps et l'intérieur des cuisses sont blanchâtres, semés de taches noires, isolées. Long de deux pieds six pouces entre tète et queue; celle-ci de quinze pouces. Haut de dix- huit pouces seulement. D'Azara en a observé d'un peu plus grands. L'Ocelot passe le jour dans des fourrés impénétrables, ne chasse que la nuit, n'entre que quand elle est obscure et tempétueuse dans les enclos et les cours; vit cantonné avec sa femelle. Même en captivité, il ne se met en mouvement que la nuit. De l'Amérique sud, commun surtout au Paraguay. Ocelot du Mexique. Véritable Telatco Ocelotl d'IIer- nandez, Buff., t. 9, pi. 18, et Schreber,pl. c, M. Sous le nom de Jaguar dans ces deux auteurs. Ses taches, bien que bordées comme celles du précédent, ne forment pas de même des bandes continues, mais sont isolées les unes des autres. Sa queue est plus courte et ses jambes plus hautes. L'original de cette description avait, à l'âge de deux ans, seize pouces au garrot et deux pieds cinq pouces de long sans la queue, d'après Daubenton. Il était donc adulte, mais il avait été élevé en domesticité. — 11 n'y a pas d'illusion logique plus curieuse que le passage où BufFon {loc. cil.) essaye d'en- cadrer les attributs et l'histoire du Jaguar dans la pe- tite figure de l'Ocelot mexicain. Nous ne voyons d'au- thenti(iue dans tout son article que la note de Pages, médecin au cap Français, qui lui en avait envoyé l'ori- ginal. Un vaisseau espagnol l'avait apporté de la Grande-Terre (est-ce le Mexique?) où il est, dit-il, très-commun. Il miaulait comme un Chat, et préférait le Poisson à la viande. Or Dampier, t. 3, p. 306, dit aussi que le Chat-Tigre (nom que donne aussi Pages) est très-commun à la baie de Campêche. Chat oceloïde. Felis macroura. Temm. Mon. Mam. 1, 147. Taille moindre que celle du Felis Ocelot; jambes moins élevées et corps plus allongé. Fond du pelage d'un jaune clair, faiblement teinté de couleur d'ocre qui s'éclaircit sur les flancs; parties inférieures blan- châtres; cinq bandes noires au front; elles sont plus ou moins distinctes et celle de chaque côté est la plus large ; joues marquées de deux bandes transversales : la supérieuie partant du coin de l'œil, et l'inférieure des moustaches; au cou se dessinent quatre bandes en demi-cercle plus ou moins parfaites; à la nuque on compte six bandes longitudinales, les deux du milieu vont sur le dos, et les deux latérales de chaque côté sont recourbées vers les jambes ; de la croupe au milieu du dos court une bande noire ; de chaque côté de celle- ci se dirige une bande parallèle , divisée par grandes taches ; sur les lianes et aux jambes de devant sont deux rangées de grandes taches assez irrégulièrement dis- posées; ces taches étendues en longueur sont d'un fauve jaunâtie-clair au centre et parfaitement entourées (l'une large bordure noire; les quatre jambes ont des taches noires, qui diminuent graduellement jusqu'à l'origine des doigts; onze anneaux sur la queue; ventre marqué de quatre rangées de taches noires, sur un fond blanc; une grande tache noire derrière les oreilles dont la face postérieure est également noire, avec une bande blan- che vers le milieu de sa longueur; moustaches brunes à leur hase et blanches à la pointe. Longueur totale trois pieds huit pouces , dont la queue a un pied sept pouces. Ce Chat se trouve au Brésil. CuATi. Felis mitis, F. Cuvier, Mamm. lith. 18» li- vraison. Inférieur même au Chat sauvage, il n'a que onze pouces au garrot, la tête de quatre pouces et demi, le corps de dix-huit, la queue de dix; pupille ronde; pelage gris-brunâtre, palissant sur les flancs, et blanc aux joues et sur le corps , moucheté à la tète comme l'Ocelot; trois séries de taches noires le long du dos; celles des flancs, des épaules cl de la croupe d'un fauve foncé, bordées de noir tout autour, excepté en avant, forment cinq rangs; dix ou onze anneaux noirs à la queue. Le mufle est couleur de chair. Cette espèce, qui est du Brésil , paraît à Cuvier la même que le prince Maximilien de Neuwied a rapportée de cette contrée, et que Schinz (Trad. du Règne Anim.) a nommée Felis iriedii. La douceur en est extrême; son miaulement est plus grave et moins étendu que celui du Chat. Jaguar de la Nouvelle -Espagne; Buffon, supplé- ment, t. 3, pi. 39. Le sujet de la description de BufFon pouvait avoir neuf à dix mois; il avait déjà treize ou quatorze pouces de hauteur, et vingt-trois du museau à l'anus. Par la supériorité de sa taille et la brièveté do ÔW) C H A C 11 A spslaclics, ce n'est ni le f.liat, ni l'Ocelot mexicain. L'Ocelot du Paraguay en diffère encore plus par l'excès de longueur de ses taches. L'iris, dit Buffon, est d'un brun verdàtre; le bord des yeux noirs, avec une bande blanche a,u-dessus et au-dessous ; les oreilles noires avec une grande tache blanche sur la convexité comme aux trois espèces précédentes. Il lui fut aussi envoyé du Mexique. Makgay. Felis tigtina, Cmel. BufiF., t. 13, pi. 37. F. Cuvicr, Mam., vol. 3. Coiffé comme les deux précé- denls. Fauve-gris en dessus, blanc en dessous; quatre lignes noires entre le verlex et les épaules, sont prolon- gées sur le dos, en série de taches. Le centre des taches des flancs qui sont longues et obliques est plus pâle que les bords. 11 y en a une verticale sur l'épaule, d'ovales sur la croupe, les bras et les jambes. Pieds gris sans ta- ches; douze ou quinze anneaux irréguliers à la queue longue de onze pouces. La tête a de trois pouces à trois pouces et demi; le corps quinze à dix-buit; le garrot huit pouces. D'après Cuvicr, c'est le même que le Chat de la Caroline de Collinson (ap. BufF. Suppl., t. ô), et que le Mbacaraya du Voyage d'Azara, t. 1, leijuel dif- férerait alors spécifiquement du Mbacaraga, synonyme d'Ocelot, dans son Histoire naturelle du Paraguay. 11 se trouve aussi à Cayenne. Yaguabondi ou Jagdarondi. Felis YaguaromU , Lacép., figuré dans l'Atlas du Voyage de D'Azara qui l'a découvert. — 11 représente en petit leCouguar, par sa forme allongée ; mais sa couleur est brun-noirâtre, pi- quetée de petits points plus pâles, formés par des bandes alternativement noires et blanches sur chaque poil. Ces bandes ou longs anneaux diversement colorés, existent aussi aux mouslaches. Haut d'un pied, long de vingt- six pouces du nez à la queue qui en a seize. 11 est noc- turne, sa pupilleestronde.il habite,solitaireou avec sa femelle, les lieux fourrés de buissons, sans s'exposer en plaine. D'Azara en a pris un adulte, qui est devenu assez familier pour se laisser touchervingt-huit jours après. Chat nègre, D'Az. Un peu plus grand que notre Chat sauvage et tout noir. Long de vingt-trois pouces; la (|ueue en a treize. Du Paraguay. Chat Eira. Long de vingt pouces, et de onze ù la queue. 11 est tout rouge, excepté la mâchoire inférieure; il porte de chaque coté du nez une tache blanche. Du Paraguay. Cbat Pampa ouPajerus de D'Azara, Quadr. duParag. t. 1. A fourrure de Lynx, à physionomie plus sauvage que celle des précédents; long de vingt-neuf pouces, sans la queue qui n'a pas plus de dix pouces; pelage brun-clair en dessus, montrant sous une certaine inci- dence une raie sur l'échiné cl d'autres parallèles sur les flancs; la gorge et tout le dessous du corps blanchâtres avec de larges bandes fauves en travers. L'inlérieur des membres est aussi blanchâtre, leur extérieur fauve; ils sont annelés de zones obscures. Les moustaches à bandes noires et blanches se terminent par du blanc. — il ha- bite les Pampas au sud de Buénos-Ayres. CouGBAR. Felis concolor, Buff., t. 9, pi. 19 : la fe- melle, sup. t. 3, pi. 40; celui de Pensylvanie, pi. 41 ; la prétendue variété noire, pi. 42; Puma de Garcillasso, Milzli des Mexicains, de Hernandcz; Cuguacu-Arana de Marcgraaf, f.ouaznua la de D'Azara, t.l . Grand Chat uni- formément fauve comme le Lion, mais sans crinière ni flocon au bout de la queue qui est noire; plus allongé de corps, plus bas sur les jambes, à (été proportionnelle- meni pluspclile elrondc comme dans les Chats ordinai- res; sa pupille est ronde. Il atteint au delà de quatre pieds de long, sans la queue qui est de vingt six pouces. D'après une comparaison attenlive des Couguars de la Pensylvanie avec des individus de Cayenne, Cuvier pense que, depuis le détroit de Majfcllan jusqu'en Cali- fornie et en Pensylvanie, il n'y a qu'une seule espèce de Couguar. La figure citée de Buffon sous le nom de Cou- guar noir, et rapportée par lui au Tigre noir de Laborde qui ne parait entendre que le .laguar noir, ne donne réellement, selon Cuvier, qu'un Couguar ordinaire, h teinte un peu plus brune. Shaw a copié celte figure sous le nom de Black Tiger qui est aussi celui de Pen- nant, et le même que le Felis discolor de Schrebcr, pi. civ, B, laquelle planche est enluminée pourtant d'un fauve plus vif encore que le vrai Couguar. Le Felis dis- color est donc imaginaire. C'est le seul Felis dont il paraisse prouvé qu'il soit féroce sans nécessité. Dans l'occasion, il lue cinquante moutons et plus pour en lécher le sang. Ses mœurs dif- fèrent encore de celles du Jaguar, en ce qu'il habile plutôt les plaines que les forêts, qu'il est vagabond, s'approche davanlage des lieux habiles et moins des rivières, et monte aux arbres et en descend d'un seul saut, au lieu que le Jaguar y monte et en descend ù la manière de nos Chats. Enfin, après s'être repu, il couvre d'herbe , de feuilles ou de sable , le reste de sa proie pour y revenir au besoin. D'Azzara en a possédé m\ très-bien apprivoisé, qui faisait entendre le roiirou de nos Chats, quand on le grattait. Jaguar. Felis Onca, Lin. Onza des Portug., de Marc- graaff; Tlatlanqui-Oceloll, Ucrnand., p. 408; Tigris Americ. Bolivar, ap. llernand. Buff., t. 9, pi. 11 et 1-2, le figure sous les noms de Panthère mâle et femelle. — Le plus grand de tous les Chats après le Tigre, et le plus beau sans comparaison. Le seul dont la robe soit semée de taches ocellées, au nombre de quatre ou cinq par lignes transversales sur chaque flanc. Quelquefois ce sont de simples roses; elles n'ont jamais une régularité parfaite, et la largeur et la teinte de leur noir varient, comme le fond aussi, pour l'éclat de la couleur fauve. Elles sont constamment pleines sur la tète, les jambes, les cuisses et le dos où elles sont allongées, sur deux rangs en quelque partie, sur un seul dans d'autres. Tout le dessous du corps, d'unbcau blanc, est semé de grandes taches noires, pleines et irrégulières. Le bout de la queue effleure la terre sans y traîner. Le tiers extrême en est noir en dessus, annelédeblancetde noir en dessous. Malgré l'opinion du prince de Neuwicd, il ne paraît pas qu'il cxislc d'autre variété que le Jaguar noir; et comme celui-ci est si rare qu'en quarante ans on n'en prit que deux, vers le cours supérieur du Parana, il se pourrait même que celte variété ne fût qu'accidentelle, et non permanente , d'autant mieux que D'Azara dit qu'on en tua un individu albinos sur le bord du rio Tebiquouari, chez lequel les taches n'étaient tracées C H A C H A 501 que par une certaine opacité du fond. Néanmoins Cu- vier dit avoir trouvé la tête osseuse du noir un peu différente. Le Jaguar est nocturne ; il habite les esters et les j;iandes forêts traversés i)ar les fleuves dont il ne s'é- loigne pas plus que le Tigre. Comme lui , il passe les fleuves à la nage, poursuivant ou entraînant sa proie qu'il fait souvent d'un cheval ou d'un bœuf; telle est sa vigueur que si le cheval ou le bœuf qu'il a tué est accouplé à un autre , il les traîne tous deux malgré la résistance de celui-ci. Aussi D'.izara en a mesuré un de six pieds, du nez à l'origine de la queue. Le Jaguar n'attaque qu'en embuscade ou par une approche faite à l'improviste. Il saute sur le dos de sa victime, lui pose une patte sur la tête , de l'autre lui relève le menton, et lui brise la nuque en un moment. En s'élançant, il pousse un grand cri. De six hommes dévorés par des Jaguars, à la connaissance de D'Azara, deux furent enlevés auprès d'un grand feu de bivac. Heureusement il ne tue que pour son nécessaire , et n'attaque l'homme que pour se défendre, à moins qu'il ne soit très-affamé, ou n'ait déjà goûté de sa chair, car alors il la préfère à toute autre. 11 ne touche plus au reste de son repas. Il vit cantonné avec sa femelle, pêchele Poisson durantle jour ou au clair de lune, dans les anses peu profondes où il l'attire avec sa bave, et le jette dehors d'un coup de patte. La nuit, quand il chasse, les bois retentissent de ses aboiements et des cris d'alarmes des animaux de la forêt , surtout des Singes qu'il poursuit sur les arbres où il les surprend souvent. Les Jaguars étaienfencoresî nombreux au Paraguay, après l'expulsion des Jésuites, qu'on y en tuait deux raille par an, dit D'Azara; vers 1800, leur destruction annuelle n'allait pas à mille. Chassé dans les forêts, il monte sur un arbre où on lui jette le lacet, ou bieu ou le tue à coups de fusil. Quand on le surprend dans les taillis des rivages , il s'y tapit et n'en sort pas ; des chasseurs, avec unepeau de mouton sur le bras gauche, et une lance de cinq pieds à la main, vont l'y attaquer. Le chasseur le frappe au moment où, pour s'élancer, l'animal se dresse sur ses pieds de derrière. Le Jaguar ne fuit point quand on le couche enjoué; il s'élance brus- quement : aussi faut-il le tirer dès qu'on l'aperçoit, car son premier mouvement est i)rompt et sûr. Le Jaguar, qui se trouve au sud jusque sur les bords du détroit de Magellan, ne parait pas exister au nord, en dehors du tropique du Cancer. Chat élégakt. Felis elegans, Less. Cent. pi. 21. L'A- mérique méridionale nourrit plusieurs espèces de Chats, dont les foimes et les couleurs offrent des ressemblan- ces telles, qu'on ne peut distinguer ces espèces qu'à l'aide de détails différentiels peu distincts et secon- daires; celui dont il est ici question a dix-huit pouces de longueur de l'extrémité du museau à l'origine de la queue ; celle-ci est longue de douze pouces environ. Ses maxillaires sont armés de dents peu puissantes ; le supérieur a six petites incisives régulières : les quatre du milieu un peu débordées par les deux plus exbÈrnes ; les canines sont longues , fortes , aiguës ; elles sont suivies d'une molaire petite, à peine apparente; les 2 uiCT. nr.s sctENcrs iv\t. molaires suivantes sont robustes , tranchantes , tricus- pidées. La mâchoire inférieure présente la même forme de dents, excepté que l'espace qui isole la canine et la première forte molaire est sous la petite mâchelière rudimentaire, qu'on remarque dans celle d'en haut. Ce Chat a le pelage épais, court, très-fourni, très-doux; sa couleur, sur les parties supérieures, est d'un roux fort vif, avec des taches d'un noir intense , tandis que les flancs et le dessous du corps sont d'un blanc tacheté de brun foncé; les membres, roux en dehors et blancs en dedans, sont mouchetés de brun, et la queue est an- nelée de brun sur un fond roux en dessus et blanchâtre en dessous. La tête, d'un roux vif doré en dessus, présenle un cercle noir autour des yeux; et deux raies, qui partent du milieu de la paupière, montent parallèle- ment sur le crâne et se continuent sur le cou. L'espace qui les sépare est rempli de taches brunes, formant des sortes de lignes interrompues sur l'occiput. Les côtés de la tête, le dessous et le rebord de la lèvre supérieure sont blancs. Deux lignes brunes partent de chaque côté, l'une de devant l'œil, l'autre du bord postérieur de la paupière, et descendent sous le cou, pour s'unir à une large tache brune, qui règne sur la gorge , et y forme une sorte de croissant irrégulier. Les moustaches, longues de trois pouces et demi, sont blanches. Les oreilles médiocres, garnies de poils roux et fauves en dedans, sont d'un noir intense à leur base en dehors et en avant , d'un gris blanc à leur bord externe et à leur extrémité. Tout le dessus du corps est roux doré; mais de nombreuses raies, interrompues de taches ar- rondies, d'un noir profond, en occupent toute la sur- face. Vers la ligne médiane les taches noires sont pleines et allongées; sur les côtés elles s'arrondissent en roses dont le centre est fauve vif et le pourtour cerclé de noir; mais ces cercles arrondis sont large- ment très-distincts : ils s'allongent, se confondent avec leurvoisin et simulent des sortes de bandelettes sinueu- ses, interrompues ou continues, qui n'ont rien de régu- lier. Les flancs sont blanchâtres, mêlés de fauve clair, tachetés de noirâtre et de brun clair. Tout le dessous du corps est blanc, tacheté de brun peu intense. Cette espèce n'est pas rare au Brésil ; elle habite les bois. Chat a vestre tacheté. Felis cclidogastei; Temm. Mon. Mamm. 1, 140. Face large, obtuse; queue un peu plus courte que la moitié de la longueur du corps et de la tête; pelage court, lisse et très-doux, d'un gris uni- forme, marqué de taches pleines, d'un brun de cho- colat, disposées le long de l'épine dorsale, et d'autres plus petites sur les joues et les lèvres dont le fond est blanchâtre ; six ou sept rangées de bandes brunes, demi-circulaires, coupent le fond grisâtre de la poitrine; toutes les parties inférieures du corps et la face interne des jambes sont d'un blanc jnir, symétriquement tache- tées de grandes plaques rondes et brunes; deux bandes de cette couleur ornent la face interne des extrémités antérieures, et forment quatre bandes semblables sur celle des postérieures ; queue d'un biun foncé, irrégu- lièrement tachetée de brun plus clair; face externe des oreilles noire; ongles blancs. Longueur totale, trois pieds trois pouces; queue, treize pouces. On croit que cette espèce habite le Pérou et le Chili. 30â C II A t II A Chat osoriÉ. Felis unilala, F. Cuvicr, Mammifères, vol. 5. Celte espèce nouvelle, ilonl on n'a point encore publié (le description bien exacte, parait néanmoins ne pas différer grandement du Felis unca. Chat Colocoio. Felis Colocolo, Molina. Cet animal a la taille du Chat ordinaire ; ses dimensions ne varient que dans la tète , qui est plus grosse dans le Colocolo ; il est blanc, marquéde tacbes irrégulières, noires et jau- nes, cl sa queue est couverte jusqu'à la pointe , d'an- neaux alternativement noirs et blancs; le ventre et les cuisses sont entièrement blancs; les jambes sont fortes et d'un gris ardoisé: le museau, la plante des pieds et l'intérieur des oreilles sont nus et couleur de chair. Ce Chat habite le Chili; il se tient habituellement sur les arbres où il chasse les petits Oiseaux dont il fait sa nourriture. Les h\nx , petile section des Chats, caractérisée par la longueur de la fourrure, des pinceaux aux oreilles et la brièceté de la queue. Lynx ordinaire. Felis Lynx, L. Buff. t. 9, pi. 21. — Taille presque double de celle du Chat sauvage ; dos et membres roux clair, avec des mouchetures brun-noirâ- tres; tour de l'œil, gorge, dessous du tronc et dedans des jambes blanchâtres ; trois lignes de taches noires sur la joue joignant une bande oblique, large et noire, placée sous l'oreille de chaque côté du cou, où les poils plus longs qu'ailleurs forment une sorte de coUerede; (|ualre lignes noires prolongées de la nuque au garrot, et au milieu d'elles, une cinquième interrompue ; des bandes mouchetées, obliques, sur l'épaule, transverses sur les jambes; carpes, tarses et doigts d'un fauve pur, excepté le tarse rayé de brun en arrière; queue fauve, avec du blanc en dessous et mouchetée de noir; le pin- ceau de poils aux oreilles en fait le chef de file d'une petite famille; d'autres ont les mouchetures et les ban- des moins foncées ; la queue rousse avec le bout noir ; tout le dessous du corps blanchâtre ; la tête et la queue longues de quatre à cinq pouces; hauteur au garrot , quinze ou dix -sept pouces; longueur entre tête et queue, deux pieds à deux pieds et demi. Fischer, Zoo- gnos, t. 3, en cite une variété blanchâtre. Les Suédois en distinguent trois variétés dans leur pays. Le Lynx existe encore aujourd'hui dans toutes les montagnes boisées de l'Europe ; il est commun dans les forêts du nord de l'.\sie et dans le Caucase. On assure qu'il se montre assez fréquemment dans les montagnes centrales et méridionales de l'Espagne; qu'il y atteint une taille plus considérable qu'ailleurs, et que ses couleurs y sont très-vives. C'est dans la Sierra de Gredosquese trouvent les plus beaux. Les chasseurs éprouvent beaucoup de peine à les approcher. Chat parde. Felis pardina , Temm. Mon. Mam. 1, p. 116. Loup-Cervicr ; Acad. part. 1, p. 94, 804, 10 et 19. Lynx pardina, Oken. p. lOol. Son pelage est court, avec les poils laineux et les poils soyeux de la même longueur; toutes les parties du corps, la face externe des jambes et la base de la queue sont d'un roux vif; le pelage en général est parsemé de mèches ou taches longitudinales noires; elles sont un peu plus longues au dos qu'aux Hancs, petites et rondes à la hase de la queue; la nuque est rayée de fines bandes noi- res; ces lignes, disposées sur un fond d'un brun fauve, couvrent aussi la face; les favoris des joues, formant crinière, ont leur moitié supérieure composée de longs poils fauves et noirs, et leur partie inférieure de poils d'un blanc pur; les pinceaux à la pointe des oreilles sont noirs; les lèvres, le devant du cou, la ligne moyenne du ventre et la face interne des pieds de der- rière sont blancs. Les dimensions moyennes sont deux pieds six pouces en longueur totale; la queue a un peu plus de cinq pouces. Cette espèce habile les contrées les plus chaudes de l'Europe; elle est assez commune dans les montagnes du Portugal. Les peaux de ce Felis sont bien connues dans le com- merce sous le nom de Lynx de Portugal; mais on en voit rarement de grandes pacotilles. Cette fourrure est peu estimée ù cause du peu de longueur des poils, et probablement aussi de la qualité du pelage. D'après les renseignements doiinés'par les fourreurs et les négo- ciants, cette pelleterie arriverait assez communément par les caravanes dn Levant. C'est à l'aide de ces ren- seignements que Temminck est parvenu à établir la demeure du Felis pardina dans les contrées les plus chaudes de l'Europe. L'espèce se trouve dans les mon- tagnes du Portugal, puisque le commerce reçoit des peaux préparées de Lisbonne et que le baron de Vio- menil tua, en 1818, sur les bords du Tage. à dix lieues de Lisbonne, un bel individu adulte qui fait aujourd'hui partie des collections du Musée de Paris. Temminck soupçonne aussi l'existence de celle espèce en Sar- daigne et en Sicile; les Lynx du royaume de Naples et ceux de toute l'ilalie appartiennent ù l'espèce du Felis Lynx, répandue dans les contrées tempérées. On doit conjecturer encore, d'après les données fournies par le commerce, que le Felis pardina se trouve aussi en Turquie et dans une grande partie du Levant; mais on n'a point de renseignemenls assez certains pour ad- mettre son existence sur les cotes de Barbarie. Caracal ou Ly?ix de Barbarie et du Levant. Felis Caracal, L. Siagoush des Persans, Anak el Ard des .\rabes. CufF. t. 9, pi. 24, et Supp. t. ô, pi. 43, laquelle planche représente un individu du Bengale où la lon- gueur de la queue est exagérée, car elle traîne à terre dans cette figure. Or, voici les proportions de l'animal, données par Cuvier, d'après les renseignements et les dessins de Duvaucel : queue, dix pouces; garrot, seize ou dix-huit pouces; corps, deux pieds; tête, cinq pou- ces; à pelage uniformément roux-vineux; oreilles noires en dehors, blanches en dedans; queue atteignant les talons; du blanc au-dessus et au-dessous de l'œil, au- tour des lèvres, tout le long du dessous du corps el en dedans des cuisses; une ligne noire de l'œil aux nari- nes, et inie tache noire à la naissance des moustaches. C'est le Lynx des anciens. Le nom Caracal est abrégé du turc kara (noir) et kalach (oreille). Siat/ousli a la même signification en persan. Ce Chat habite depuis la Barbarie jusqu'au Ben- gale. Cuvier le croit identique avec le Lynx africain d'.Vldrovandc. Chais ou Lynx des marais. Dikaja Koschka des Rus- ses, Kir Myschak des Tartares, Moes-Gedu des Tclier- Kas.ses. FelisChaus, Guldenstcl, Nov. Comm. Petrop., C H A C H A 303 T. XX; Lynx botté d'Abyssinie de Bruce, Voyag. Cara- cal à oreilles blanches de Buff. , Supp. t. 3 , d'après le même Bruce. — Intermédiaire pour la (aille entre le Lynx et le Chat sauvage , et pour la longueur de la queue entre le Caracal et le Lynx; brun-jaunâtre en dessus, plus clair à la poitrine et au ventre, blanchâtre à la gorge; bandes noirâtres au dedans des bras et des cuisses; queue blanchâtre à la pointe, avec trois an- neaux noirs; oreilles fauves, mais noires au bout, comme aussi le derrière des quatre jambes. Habite le bord des eaux oii il guette les Poissons, les Reptiles et les Oiseaux aquatiques , depuis la Barbarie jusqu'aux Indes. Quoique commun sur les bords du Kur et du Terek, il ne s'est pas trouvé au nord du Caucase. Chat POLAIRE. Felis borealis , Temm. Mon. Mam. 1, 109. Lynx dd Canada, Felis Canadensis , Geoff. , Buff., Suppl. t. ô, pi. 44, et ibid., t. 7, pi. 32. Lynx du Mississipi. Pelage fauve à pointe blanche, ce qui rend le fond général cendré-grisâtre, brunissant surIedos;la fourrure est quelquefois si longue et si touffue, surtout aux pattes, qu'il semble d'une grosseur démesurée. II est à peu près de la taille de celui d'Europe. Ceux qui sont moins fourrés ont plus distinctement les lignes des joues, quelques mouchetures aux jambes, et même des taches sur tout le corps; tel était celui de Buffon, figuré pi. 44; dans ce cas, il ne diffère guère de celui d'Europe. 11 se trouve en abondance dans les régions polaires des deux continents. Cbatbotté. Fetis Caligalœ, Teram. Mon. Mam. 1, 123. FelisLfbicus, Olivier, Voyage en Egypte, pi. 41. Cara- cal de Lybie, Buff. Supp. vol. 3, p. 232. D'une taille un peu plus forte que le Chat sauvage, il a aussi la queue beaucoup plus longue et plus gréle ; les oreilles gran- des, pointues, extérieurement d'un roux vif, à pin- ceaux bruns, très-courts; plante et partie postérieure des pieds noires; milieu du ventre, ligne moyenne du cou et de la poitrine d'un roussâtre clair; pelage géné- ral d'un gris-cendré bleuâtre, plus ou moins zébré de noirâtre, parsemé de quelques poils noirs, qui sont en plus grand nombre à la nuque et sur la ligne moyenne du dos ; toutes les parties inférieures d'un roussâtre clair; cuisses marquées de bandes peu distinctes, d'un roussâtre clair ; museau blanchâtre ou fauve ; deux bandes d'un roux clair sur les joues; quelques taches cendrées et rousses au-dessus des yeux; le devant des quatre jambes d'un gris cendré clair, le derrière d'un brun noirâtre ou tout à fait noir; base et partie supé- rieure de la queue à peu près de la même nuance que le dos, le dessous blanchâtre depuis la moitié de la lon- gueur, jusqu'à la pointe qui est noire; trois ou qua- tre demi-anneaux noirs vers le bout, séparés par des intervalles blanchâtres. Commun au midi de l'Afri- que. Chat cervier. Felis cervaria, Temm. Mon. Mamm. 1, 106. Loup-Cervier des zoologistes. Queue plus lon- gue que la tête, plus mince à la pointe qu'à la base, terminée par un grand espace noir ; moustaches la- biales d'un blanc pur, depuis la base jusqu'à la pointe; pinceaux des oreilles très-courts ou nuls ; des favoris de longueur médiocre aux joues; museau un peu allongé; pelage très-long et touffu, particulièrement aux jambes et à la plante des pieds; fourrure très-fine et soyeuse, couverte , dans le premier âge, de taches-brunes et noires, et dans l'adulte, de grandes et petites taches d'un noir parfait. Les poils du dos sont d'un gris très- clair à la base,roussâlres au milieu, et d'un gris argen- tin à la pointe; les taches noires dont la robe est cou- verte, sont tigrées de roussâtre à la base, avec la longue pointe d'un noir parfait. Les favoris sont blanchâtres, marqués d'une grande tache noire, formée par un large pinceau de poils noirs, placés au milieu des poils blancs; une bande noire demi-circulaire, part de l'an- gle postérieur de l'œil, et se dirige sur les joues; un cercle noir entoure les yeux, et une tache noire couvre la région lacrymale ; les taches noires du dos sont un peu obiongues et séparées par de grands intervalles; elles sont rapprochées sur les flancs, et plus encore à la face externe des membres, oii leur forme est arron- die. La région du tibia et la face interne des membres n'ont point de taches; la base de la queue a quelques taches transversales, et la petite moitié, vers le bout, est totalement noire. Le devant du cou, la poitrine et le ventre sont couverts d'un poil très-long et blanc ; l'o- reille est peinte à sa face externe par une bande noire, formant un angle, à l'extrémité duquel naît le petit pinceau de poils trèsgréles, du bout de l'oreille. La lon- gueur totale est de trois pieds six pouces; la queue prend huit pouces; la hauteur du garrot est de deux pieds six pouces. Le Loup-Cervier paraît originaire des provinces septentrionales de l'Asie. CnAT DORÉ. Felis chrysothrix, Teram. Mon. Mam. 1. 120. Cette espèce a tout le pelage des parties supé- rieures , les flancs, la tête et la queue d'un roux-bai très-vif, parsemé le long des flancs, de petites taches peu distinctes et d'une légère teinte plus foncée que le reste du pelage ; parties inférieures d'un blanc roussâ- tre, marquées de taches d'un brun marion ; gorge blan- che; oreilles noires, roussâtres en dedans; pieds d'un roux doré; dessus de la queue marqué d'une bande roussâtre, plus foncée que la couleur dominante du pelage, avec la pointe noire. Longueur totale, trois pieds quatre pouces , dont la queue prend douze pou- ces et demi. On présume que sa patrie est le nouveau monde. Chat cervier bai. Felis rufa, Guldenstet, Nov. Comm. Petropt. Figuré par Pennant et copié par Schreber, cix, b. Pitmum Dasypus, Niéremberg; et Ocotochtl de Hernandez. D'après Bechstein, 1. 1, pi. 6, fig. 2, les Lynx d'Allemagne auraient quelquefois la queue annelée comme le Felis rufa qui a pour prin- cipal caractère, quatre anneaux gris et quatre noirs; car il a, dans sa forme, la distribution de taches et la taille du Lynx d'Europe; seulement ses taches sont plus nombreuses, et le fond du poil est gris de lièvre. Sa peau vient en grande quantité des Étals-Unis. Le Lynx fasciatiis de Raffinesque ressemble à celui du Canada; son Lynx montanus à celui du Mississipi. Ces trois derniers Lynx n'en feraient qu'un selon Cuvier, qui croit aussi que le Lynx Floridiamts, du même au- teur, n'est que le Felis rufa. Chats fossiles. Cuvier, Ossem. Foss., nouv. édit., p. 449 à 530, décrit 30i C II A C H A des reslPs plus on moins complets de deux espèces fos- siles de grands Chais, contemporaines des Hyènes, des Ours et des grands Pachydermes aujourd'hui perdus. Ces restes ont été trouvés dans trois sortes de gise- ments : dans les cavernes de Hongrie, d'Allemagne et d'Angleterre, dans les brèches osseuses de Nice, et dans les couches meubles, qui renferment des débris de grands Pachydermes. Felis Spelea. Cnv. loc. cit. Son crâne entier, repré- senté l'biil, pi. 30,fig. 6. Celte espèce avait déjà été dé- terminée par Cuvier sur différents morceaux, et entre autres, d'après une demi-mâchoire observée et dessinée par lui chez Ebel, et dont la longueur du condyle aux incisives est de 0'",26. Ses trois raâchelières occupent un espace de 0n>,08, et le diamètre de sa canine est de 0,034. Cette mâchoire, dont la figure rappelle celle du Jaguar, égale, comme on voit, celle des plus grands Lions; mais malgré l'identité de ses caractères géné- riques, rien n'annonçait l'identité d'espèce avec aucun de nos grands Felis. Le Felis Spelea se trouve mainte- nant étal)li comme espèce, par la découverle du crâne précité qu'a faite Goldfuss à Gaylenreuth (Mém. de la Soc. des Cur. delà nat. T. x). Pour la figure, cette tête se rapproche de la Panthère par l'uniformité de sa courbure; mais eu grandeur, elle surpasse celle des plus grands Lions. Sa longueur du bord incisif au bord inférieur du trou occipital est de (i'",ôô : la dislance, dans le plus grand Lion, est de 0,32 ; du point du front à demi-distance des deux apophyses post-orhitaires du frontal au bord inférieur du trou occipital 0,194 : la distance dans le plus grand Lion 0,108; une canine de cette espèce a été trouvée à Paris, à vingt pieds de profondeur, avec des os deChevaux; une fausse molaire et une carnassière supérieure gauche de la même es- pèce, pi. 15, flg. 7, t. 4, ibid., a été extraite d'un mor- ceau de brèche de Nice. Dans la caverne de Kirkdale,oi"i les débris d'Hyène abondent, où l'on trouve à peine une trace certaine d'Ours, les débris duFelis Spelea sont très- rares; à celle de Gaylenreuth, au contraire, les débris d'Ours sont près de cent fois plus nombreux que ceux d'Uyènc,dont on n'a pas trouvé plus de quinze crânes en vingt ans, contre trois ou quatre de Felis; sur aucune de ces tètes ou de leurs fragments qui le comportaient, il n'y avaitde petite molaire supérieure antérieure. Dau- benton n'a pas non plus trouvé celte dent sur le Lynx. Felis antiqua, Cuv., ibid. Établi sur une première petite màchelière des brèches de Nice, et de la dimen- sion de l'analogue d'une Panthère. On a donné le nom de Chat, non-seulement à des animaux de ce genre, mais encore à plusieurs Mammi- fères très-différents; l'on a appelé : Chat Bizacm, la Civette. Ch\t Civette et de Coxst\ntinopi.e, la Civette et la Genette. Chat épineux, le Coendou. Cuat Genette, la Genette. Chat marin, un Phoque. Cqat musqué, la Civette. Chat volant, un Galéopithèque et le Taguan. CHAT-HUANT. ois. Dénomination vulgaire qui s'ap- plique à plusieurs espèces de Chouettes. CHAT-MARIN, pois. Nom vulg. d'Anarhique-Loup , de S<|ualc Roussette et de Silure Chat. CHAT DE MER. Mon., et pois. On a vulg. donné ce nom ù VAptysia depilam, L., ainsi qu'à des Coquilles hérissées d'épines. C'est surtout au Murer Tribulus de Linné, Rocher forte-épine de Lamarck, Murex erassispina , et aux espèces .oisines qu'il est appli- cable. On le donne aussi à la Chimère arctique, dont les yeux brillent, dit-on, dans l'obscurité. CHAT-OISEAU, ois. Syn. de Gobe-Mouche brun de Virginie. CHAT-ROCHIER. pois. Espèce du genre Squale. CHATA. ois. r. Cata. CHATAGPfE. EOT. Synonyme vulgaire de Châtaigne. CHATAIGNE, mam. Partie calleuse et dénuée de poils du jarret, dans le Cheval. CHATAIGNE. BOT. Fruit du Châtaignier. On a étendu le nom de ce fruit à divers Végétaux, ainsi l'on ap- pelle : Châtaigne d'Amérique ou de la Martinique, la capsule delà Sloanée dentée, Sloanea denlata, qui est hérissée comme celle du Châtaignier commun. Châtaigne du Brésil, le fruit de la Bertholétie. Châtaigne d'eau, le fruit de la Macre ordinaire. Châtaigne DE Cheval, le fruit de l'Hippocastane. Châtaigne du Malarar, la graine du.lacquier. Chataigne.de mer, la graine du Mimosa scandens. Châtaigne sauvage, le fruit du Brabei étoile. Châtaigne de terre, le bulbe du Buniiim Bulbo- castaniim. Châtaigne de la Trinité, le fruit du Pachirier à grandes Heurs. CHATAIGNE A BANDES, moll. Nom vulg. du Murex nodosus, L. y. Rocher. CHATAIGNE-NOIRE. INS. Nom donné par Geoffroy, à une espèce du genre Hispe. CHATAIGNIER. Citsianea. bot. Famille des Amen- tacées de Jussieu, Monœcie Polyandrie, L. Ce genre a été constitué par Tournefort qui en a fidèlement ex- primé les caractères dans ses Jnstilutiones rei hcr- bariœ. Linné, cependant, fondit ce genre dans les genres Fagus, ne donnant ainsi aucune valeur à la di.sposilion des fleurs et à la nature de la semence, si différentes d'un genre à l'autre. Le Châtaignier n'a pas été non plus établi, comme genre distinct du Hêtre, dans le Gênera Plunlariim de .lussieu; mais cet illustre botaniste en a indiqué la séparation, quoiqu'il ne se soit prononcé qu'avec réserve. Depuis la publication de cet important ouvrage , on n'a pas hésité à rétablir le genre de Tournefort, surtout quand, par suite d'une étude plus approfondie des Amentacées, on a élevé leurs subdivisions au rang de famille et multiplié les groupes qui composent celles-ci. Gocrtncr, dans sa Car- pologie (if p. 181, t. 37), a donné le premier l'exemple; l'examen du fruit lui présentant une différence assez notable, il était naturel qu'il se criit obligé de séparer les deux genres. La plupart des auteurs les plus mo- dernes ont aussi adopté le genre Castanea, eu combi- nant d'autres caractères avec ceux donnés par Gaartner. De Candollc (Flore française, 2<^ édit.) lui assigne les suivants, modifiés d'après les idées les plus récentes que C 11 A C 11 A 30'â l'on a sur son organisation . arbre monoïque ou poly- game, selon la manière dont on considère les Heurs où sonl les pistils. Fleurs mâles disposées en clialons très- longs, cylindriques , composés de fleurs agglomérées le long d'un axe grêle, dont le périgone, à six divisions profondes, renferme un nombre d'étaraines qui varie de cinq à vingt. Fleurs hermaphrodiles, ou, si l'on veut, assemblage de femelles et de mâles, distinctes entre elles, mais réunies dans un involucre quadrilobé, hé- rissé d'épines, dans lequcl'on observe douze étamincs qui, n'existant qu'à l'état rudimentaire, ont fait re- garder le tout comme un assemblage de fleurs simple- ment femelles. Six ovaires surmontés d'autant de styles arqués et cartilagineux, uniloculaires, dispermes, dont cinq avortent ainsi que la plupart des graines. Le fruit est en effet une espèce de Noix uniloculaiie qui ne ren- ferme plus que deux à trois de ces graines, couvertes d'un lest brun et lisse, et contenant beaucoup de fécule amylacée. Son enveloppe verte, coriace et hérissée d'é- pines nombreuses et piquantes, n'est autre chose que l'extension de la cupule qui, après la fécondation, finit jiâr recouvrir entièrement les ovaires. Loin de consi- dérer les organes où se trouvent les pistils comme des llcurs simples et hermaphrodites, plusieurs botanistes, se fondant sur l'analogie de ce genre avec le Fiujus où jdusieurs fleurs femelles sont réunies dans-un seul invo- lucre, et sur l'observation propre du Castanea, ont vu également dans celui-ci un assemblage de fleurs femelles et aussi de fleurs mâles avortées, distinctes, mais enve- loppées par un involucre commun. Cette manière de voir, qui s'applique aux Euphorbes et à d'autres plantes supposées hermaphrodites, paraît généralement admise aujourd'hui. Deux espèces seulement de Châtaigniers sont décrites dans les auteurs. L'une d'elles, remarquable par ses variétés et la grande utilité de ses fruits et de son bois, est très-connue sous le nom de Châtaignier vulgaire, Castanea viilgaris, DCFagus Castanea, t. Ce grand et bel arbre a des branches longues et (rèsétalées; son écorce est lisse et grisâtre, ses feuilles sont oblongues, pointues, glabres et dentées en scie. Les chatons mâles exhalent une odeur spermatique qui se fait sentir de très-loin. 11 croit spontanément dans les forêts de pres- que toute l'Europe et dans l'Amérique septentrionale, depuis New-Yorck jusqu'en Caroline. Il se plait mieux dans les contrées monlueuses, dans celles où cependant la hauteur absolue du sol n'abaisse pas la température du climat. Ainsi en France, le penchant des montagnes et des coteaux dans les anciennes provinces du Lan- guedoc, du Limousin et du Périgord, est le site où les Châtaigniers se trouvent en plus grande abondance. Le Châtaignier vulgaire offre des variétés qu'on ne saurait élever au rang d'espèces. Telle est celle de l'Amé- rique du nord, dont les feuilles sont beaucoup plus lar- ges; on en voit aussi qui ont les feuilles panachées. La diversité que présentent les fruits connus sous les noms vulgaires de Châtaignes et de Marrons, eu a fait distin- guer plusieurs variétés de grosseur et de saveur, sous des noms patois qui changent selon les pays ; c'est pourquoi nous ne chercherons pas à les énumérer ici. Ceux qui veulent avoir plus de détails sur ces nombreuses variétés, dont la distinction est subtile ou peu tranchée, doivent consulter les ouvrages d'agriculture et d'économie ru- rale, tels que la nouvelle édition des arbres et arbustes de Duhamel, v. S, p. 65, le Traité de la Châtaigne de Parmentier, etc. Les meilleures Châtaignes de France viennent des environs de Lyon et du département du Var. Ce sont elles que l'on connaît à Paris sous le nom de Marrons de Lyon; ces Marrons sont plus gros, plus riches en principe sucré, et ont une saveur et un arôme tout par- ticuliers qui se développent par l'exposition au feu. Les confiseurs les font glacer au sucre après les avoir fait bouillir dans l'eau. Il est probable que le sol influe da- vantage sur la qualité des Châtaignes que l'exposition ou les soins de la culture; car le Châtaignier n'est pas un de ces arbres qui se plaisent indifféremment dans tous les terrains ; on sait au contraire positivement qu'il ne peut croître ni dans un sol trop calcaire, ni dans les endroits marécageux, ni dans ceux qui n'ont pas beau- coup de fond. Les terres légères et sablonneuses sonl celles qui paraissent lui convenir le mieux. La culture des Châtaigniers demande quelques soins dans le principe : comme ils ne se multiplient que de graines, on en forme des pépinières dans des emplace- ments convenables, abrités des vents par des arbres et des haies vives, et dont le terrain a été préalablement bien préparé par des labours successifs. Les Châtaignes sont plantées une à une dans des rigoles tracées symé- triquement, et placées à la distance d'un décimètre les unes des autres. Denx ans après, on les éloigne à un mètre et demi de distance, et dans un autre lieu de la pépinière où ils doivent rester ainsi pendant quatre ou cinq ans. A cette époque, c'est-à-dire, lorsqu'ils ont at- teint deux à trois mètres de hauteur et environ un demi-décimètre de diamètre transversal inférieur, on les met en place dans le terrain que l'on a défriché pour cette culture. Ce n'est pas le tout, il s'agit alors de les greffer; on choisit à cet efi^et les meilleures variétés sous le point de vue alimentaire, et on les greffe en flûte sur les jeunes bois. Ce n'est que quatre ou cinq ans après cette opération que le Châtaignier commence à rapporter; mais son produit augmente progressive- ment jusqu'à l'âge le plus avancé, ou pliftôt jusqu'à ce qu'une cause accidentelle, la carie, par exemple, ma- ladie à laquelle cet arbre est très-sujet, vienne à le faire périr. Nous avons parlé de la Châtaigne comme d'un fruit agréable et destiné seulement à satisfaire la sensualité ; mais quel plus grand intérêt ne doit-elle pas nous in- spirer si nous faisons attention à son usage comme sub- stance alimentaire du peuple de plusieurs départements? Dans les Cévennes, l'ancien Limousin et l'île de Corse, les paysans en font leur nourriture presque exclusive, soit qu'ils les mangent sans autre préparation que la cuisson dans l'eau ou à feu nu, soit qu'ils eu préparent une espèce de pain, ainsi que cela se pratique dans la Corse. Les Limousins se servent, depuis un temps im- mémorial, d'un procédé pour cuire les Châtaignes, qui montre jusqu'à quel point l'homme, dans ses besoins, peut perfectionner les choses qui semblent les moins susceptibles de perfectionnement. En faisant cuire les 306 C II A C H A Châtai{;nes dans plusieurs eaux, et à l'aide de certaines manipulations, ils en enlèvent d'abord les enveloppes dont l'astringence et ramertume communiquent un mauvais goût à celles que l'on cuit par le procédé ordi- naire. Près d'Alais, département du Gard, on est dans l'usage de dessécher les Châtaignes pour les conserver pendant plusieurs années. Celte dessiccation s'opère en les étendant sur de grandes claies et en entretenant dessous un feu convenablement dirigé, d'abord très- dou.v, puis augmenté par degrés jusqu'à ce que les Châ- taignes que l'on retourne souvent aient acquis la dureté qui atteste qu'elles sont totalement sèches. On les place ensuite dans des sacs mouillés, sur les<|uels on frappe avec un bâton pour détacher l'écorce des fruits. On les vanne ensuite afin de séparer les débris de cette écorce. La Châtaigne est un aliment sain, puisqu'il n'est com- posé chimiquement que de beaucoup d'Amidon, de bien peu de Gluten et d'une certaine quantité de matière sucrée. Cette grande quantité d'Amidon comparée à la petite quantité de Gluten ou de cette matière azotée qui, dans la farine de Blé, enveloppe l'Amidon comme dans un réseau, et lui faisant occuper un plus grand volume, rend le pain de Froment plus facile à digérer, est ici une cause de la pesanteur et de la mauvaise qualité du pain de Châtaigne. Le Sucre y existe eh assez grande abondance pour pouvoir en être extra il immédiatement, d'après le procédé de Guerazzi de Florence. Le bois de Châtaignier a le grain plus hn et plus serré que celui de la plupart de nos arbres forestiers; néan- moins, pour le chauffage, il est assez médiocre. Plus riche en Carbone qu'en Hydrogène, il convient mieux pour la fabrication du Charbon, et sous ce rapport, on en consomme autant que de Chêne, dans plusieurs pays, et notamment au pied des Pyrénées. Ses usages, comme bois de charpente, sont très-multipliés. On en a peut- être un peu trop vanté la bonté, et c'est à tort qu'on a prétendu que les charpentes des anciens édifices avaient été construites avec ce bois; il a été reconnu depuis qu'elles étaient faites avec le bois d'une espèce de Chêne. Le tronc du Châtaignier acquiert, par la longévité de cet arbre, une grosseur énorme. Le Châtaignier du mont Etna, connu sous le nom de Châtaignier de cent Cheraur, et (pii a, dit-on, cent soixante pieds de cir- conférence, est cité comme le j)rotolype des dimensions gigantesques du règne végétal. Comme cet arbre est creux et que sa cavité est fort grande , on a construit dans son intérieur une maisonnette avec un four où l'on fait cuire des fruits souvent aux dépens de l'arbre lui-même; car pour alimenter le feu de ce four, les Siciliens enlèvent du bois de l'arbre à coups de hache, opération dont la répétition fréquente doit l'amener inévitablement à son entière destruction. Uuoi qu'en aient dit certains observateurs peu attentifs, il est pro- bable que cet arbre doit son énormité à la soudure natu- relle ou greffe par approche de plusieurs jeunes Châ- taigniers. N'oublions pas de mentionner encore un des emplois les plus précieux de ce bois. Sa densité et son défaut absolu d'odeur le rendent très-propre à la fabrication des tonneaux; il laisse moins évaporer les principes alcooliques e( aromatiques que le Chêne ou toute autre sorte de bois. Lamarck (Encycl. méth.) a décrit une seconde espèce de Châtaignier sous le nom de Casianea pumila, el Michaux a ajouté plusieurs renseignements sur celte espèce, dans son ouvrage sur les arbres d'Amérique, t. II, p. 1GC, pi. 7. On le nomme vulgairement Chin- capin, et il est cultivé dans (|uel<|ues jardins botaniques d'Europe. L'exiguitéde sa taille semble devoir être attri- buée seulement à l'influence du sol, puisque, dans cer- tains lieux de la Géorgie et de la Louisiane , il atteint quelquefois jusqu'à dix ou quinze mètres de hauteur. Au surplus, c'est une espèce très-voisine de la nôtre par ses caractères, et qui n'en diffère que par une plus faible proportion dans toutes les parties. CIIATAIRE. I\'epeta, L. lot. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie de Linné, qui offre pour caractères principaux : un calice cylin- dri(iue à cinq dents; une corolle dont le tube est long et recourbé, la gorge évasée, et le limbe à deux lèvres : la supérieure échancrée, l'inférieure divisée en trois lobes; deux de ceux-ci, situés latéralement, sont très- courts et réfléchis ; celui du milieu est très-grand, con- cave et crénelé. Les étamines sont très-rapprochées. De même que dans la plupart des autres Labiées, les fleurs de Chataires sont très-nombreuses, verticiUées et dis- posées en épis ou en panicules terminales. Quelques espèces ont en dessous de chaque verticille des brac- tées fort larges. L'uniformité de plan ou la symétrie de la famille des Labiées, empêche de reconnaître, dans ce genre, d'autres notes caractéristiques ; il est pour- tant facile de le distinguer quand on en a vu déjà une ou deux espèces. Le genre Hyssope est celui qui a le plus de ressemblance avec lui; mais le lobe moyen de la lèvre inférieure dans ce dernier, subcordiforme au lieu d'êlre entier, convave et simplement crénelé comme dans le Nepeta, suffit pour le différencier. Plus de trente espèces de Chataires se trouvent décri- tes dans les ouvrages généraux; cependant, si on en sépare les espèces de l'archipel Indien, dont le calice est fermé par- des poils pendant la maturation, et qui composent le genre Saussuria de Mœnch, leur nombre se trouvera réduit à environ vingt-cinq, et il est pro- bable que plusieurs d'entre elles ne sont que de sim- ples variétés. Leur patrie se trouve ainsi restreinte à l'Europe méridionale, les cotes de Barbarie, la Sibérie et la partie de l'Asie conterminalc de l'Europe. On en cultive un assez grand nombre dans les jardins de bota- nicpie , où leurs fleurs nombreuses , de couleur tantôt rosée, tantôt améthystée, sont d'un aspect très-gracieux, mais dont l'odeur forte, et souvent très-fétide, détruit tout le charme qu'elles présentent. Cinq espèces crois- sent spontanément en France. On les rencontre plus spécialement dans les lieux arides ou sablonneux des départements méridionaux, ou le long des torrents des Alpes et des Pyrénées. Dans les lieux humides et sur le bord des chemins aux environs de Paris, se trouve la Chataire vulgaire, Nepeta cataria, L., plante qui doit ses propriétés ex- citantes et toniques à la présence d'une grande quan- tité d'huile volatile, répandue dans toutes ses parties. C H A Sa lige, haule de six à dix décimèlres, est branchue, l)ul)escei)te, et légèrement blanchâtre supérieurement. Ses feuilles sont pétiolées , dentées en scie et cordi- formes. Enfin , la couleur de ses fleurs est ordinaire- ment purpurine et quelquefois blanche. L'odeur péné- trante de la plante est très-agréable aux Chats qui se roulent dessus et s'en frottent avec délices, comme ils le font sur la Valériane. Cette propriété lui a fait don- j ner le nom vulgaire d'Herbe aux Chats , et celui de Cataria imposé au genre par Tournefort. CHATAL. MAM. Synonyme de Chien Chacal. CHATELANIA. bot. Ce nom générique a été proposé par Necker pour le Crépis barbata, L. Mais comme le genre Tolpis avait déjà été formé avec celte plante par ! Adanson, l'anlériorilé de ce dernier l'aurait fait pré- j valoir, si les caractères en eussent été convenablement [ exprimés. L'un et l'autre de ces noms ont disparu pour faire place au Drepania, créé et bien caractérisé par A.-L. de Jussieu. Néanmoins WiUdenow et Persoon ont encore employé le mot Tolpis pour désigner ce genre. CHATE PELEUSE, CHATE PELUE ET CHATTE PE- LEUSE. WS. y. CXLANDRE DD BlÉ. CHATI. JUM. Espèce du genre Chat. CHATIACELLA. bot. Synonyme incorrect de Chakia- tella. V. WiiiFFiE. CHATILLON. POIS. Synonyme vulgaire d'Ammocèle Lamprillon. CHATINI, CHATINIE et CHAITINI. bot. Synonymes vulgaires de Guimauve. CHATOESSUS. pois. Synonyme de ClupeMysle. CHATON. Amentum. bot. On exprime par ce mot une inflorescence particulière à certains arbres, où les diverses parties de l'appareil fécondateur sont dispo- sées de manière à ce que leur ensemble offre une res- semblance grossière avec la queue d'un Chat ; d'où le nom français. Les fleurs des Saules ont fourni la première idée de cette comparaison , et le mot adopté, il a bien fallu ensuite l'appliquer à des organes qui, ayant une structure semblable, présentent des formes générales absolument différentes. Le Chaton peut être ainsi dé- fini : un assemblage de fleurs sessiles ou légèrement pédonculées, unisexuelles, fixées autour d'un axe cen- tral qui tombe de lui-même en se désarticulant de la lige après la floraison ou la maturité. C'est en ceci sur- tout qu'il diffère de l'épi, assemblage analogue de fleurs disposées sur un axe persistant. Plusieurs familles de plantes ont une inflorescence en Chaton , et il est ù remarquer qu'elles sont toutes composées de grands arbres dont le superbe feuillage n'est pas en harmonie avec l'exiguilé et l'humilité de leurs fleurs. La belle famille des Conifères possède des Chalons d'une structure toute particulière. Mais les fleurs en Chaton sont plus particulièrement l'apanage de la famille des Amenlacées de Jussieu, où se rangent la plupart de nos arbres forestiers. Cependant cette dis- position des fleurs n'est pas un caractère tellement exclusif, qu'on puisse le donner comme propre aux arbres de la famille des Amenlacées. Il en est plusieurs appartenant à des familles très- éloignées, qui ont une semblable inflorescence. L'expression de Chaton, en latin Amentum, se traduit aussi par les termes Caiulus C U 307 et Iiilus. Les anciens se sont servis du mot Nucamen- tum, qui signifie littéralement Chaton du Noyer. CHATOUILLE. POIS. 1^. Chatillon. CHATOYEWENT. Mis. Effet de lumière produit dans certaines Pierres, qui, malgré leur transparence, pren- nent des teintes opaques ou laiteuses, et présentent des reflets variés et brillants, selon le plan dans lequel on les regarde ; on dit que les Pierres sont Chatoyantes, quand en effet elles simulent le globe de l'œil des Chats. De Laraétherie a voulu se servir de cette propriété pour en caractériser un genre de Pierres dures, où il place le Quartz chatoyant vulg. nommé Œil-de-Chat, le Feld- spath chatoyant appelé aussi Héliolilhe et Hécatholithe, et le Feldspath nacré ou l'OEil-de-Poisson. On désigne encore sous le nom de Chatoyante, en ajoutant l'épi- thètc orientale, le Saphir œil-de-Chat, une des varié- tés du Corindon Télésie, etc. ClIATTAI-RENAY. BOT. Syn. vulgaire ù'Hedxotis. CHATTE. MAji. Femelle du Chat. CHATTERER. ois. Synonyme de Jaseur. CHATUKAN. pois. Synonyme d'Eslurgeon. CHAUC ou CHOC. ois. Syn. vulg. de Chouette-Hibou Scops. CHAUCHE- BRANCHE, CHAUCHE-CRAPAOUT. ois. (Salerne.) Synonyme vulg. d'Engoulevent d'Europe. CH.WCHE-POULE. ois. Synonyme vulgaire de Faucon Milan. CHAUFOtIR. OIS. Synonyme vulg. de Sylvie Pouillot. CHAUGOUIN. ois. r. Chaivgocin. CHAULIODE. POIS. 1^. EsocE. CHAULIpDE. Chauliodes. iNS. Genre de l'ordre des Névroptères, famille des Planipennes, tribu des Hémé- robins, établi par Latreille, aux dépens du genre Hé- mérobe de Linné. Caractères ; cinq articles à tous les tarses ; ailes presque égales et couchées presque hori- zontalement; palpes au nombre de quatre, filiformes; segment moyen du thorax plus grand que le premier, presque carré; trois petits yeux lisses; antennes dimi- nuant de grosseur de la base au sommet, pcctinées; mandibules courtes et dentées. Le caractère tiré des antennes en peigne, peut suflire pour éloigner les Chauliodes des Corydales et des Sialis. Latreille ne les en distingue pas, et réunit ces trois genres en un seul, celui des Semblides de Fabricius.— L'espèce qui a servi de type au nouveau genre, a été rapportée d'Afrique par Palisot - de - Beauvois qui en a donné une bonne figure. C'est le Chauliode pectini- corne, Chauliodes pectiniconiis, Latr.; I/cmcrobius pectinicornis, h.; Setiiblis pectiniconiis, Fab. Ou le trouve non-seulement en Afrique, mais encore dans l'Amérique, aux États-Unis. Latreille connaît une se- conde espèce plus petite, qui provient des mêmes con- trées. CHAUME. Culmus. bot. Ce mol est employé pour désigner la tige des Graminées. C'est en effet un des caractères de cette famille, de présenter une organisa- tion uniforme dans la structure de la tige aussi bien que dans l'appareil reproducteur. Elle est cylindrique ou quelquefois légèrement comprimée, le plus souvent fistuleuse, séparée de distance en distance par des nœuds ou des cloisons transversales, fort épaisses, en dehors C H A desquelles s'élèvent des feuilles allenies cl engainantes. Le Blé, le Seigle et toutes nos Céréales sont des exem- ples très-frappants de Chaumes. Dans toutes leurs tiges, nous y trouvons ces cavités intérieures, nommées lacu- nes dans les ouvrages d'anatomie végétale, lesquelles proviennent toujours de l'altération du tissu cellulaire et du refoulement des fibres vers l'extérieur, comme dans tous les végétaux endogènes ou monocotylédonés ; nous y voyons aussi des nodosités, espèces d'articula- tions qui diffèrent de celles des autres plantes, et no- tamment de celles des (ïiillets, en ce que, loin d'être cassantes et séparables, elles sont, au contraire, plus fortes, plus tenaces que les autres parties de sa tige. Le Chaume du Maïs et de quelques autres Graminées d'une grande taille, n'offre point de lacunes; il est plein c'est-ù-dire formé de tissu cellulaire entremêlé de fibres qui sont d'autant plus nombreuses qu'elles se rappro client davantage de la circonférence. Quelques Grami nées paraissent ne pas avoir d'articulations; Wliia crene/cojL., par exemple, a une tige lisse, assez longue i|ut va en s'alténuant de la base au sommet, et où, d'abord, on ne trouve aucuns nœuds ; l'absence de ceux- ci n'est qu'apparente, car à la partie inférieure, près du collet, on observe ces articulations très-rapprochées, souvent réduites à une seule ; mais, enfin, leur exis- tence y est certaine. Les nodosités caractérisent donc très-bien les tiges de Graminées, et ce caractère, joint à ceux des cavités internes et de leur cylindricité, qui sont moins constants, font distinguer, au premier coup d'oeil, les plantes de cette famille' d'avec celles de la l'amillc des Cypéracées. L'analyse chimique a démontré que le Chaume des Graminées, et particulièrement leurs nœuds, contien- nent une quantité notable de Silice. Comment celle substance si insoluble, d'une combinaison si difficile avec la plupart des corps naturels, comment est-elle transportée dans les organes des plantes? En répon- dant que la sève la tient probablement en solution et qu'elle s'accumule successivement dans ces organes , c'est émettre une hypothèse ou seulement définir le pro- blème, mais ce n'est pas le résoudre. CHAUMERET oc CU.\UMET. ois. Syn. de Bruant de haies. CHAUN OD CIlUN.oTS. Synonymes vulg. de Cygne do- mestique, f^. Canard. CHAUNA. ois. F. Chwaria. CHAURAF. ois. Même chose que Chataf. CHAUS. MAM. Lynx des Marais, espèce du genre Chat. CHAUSEL. OIS. Synonyme vulgaire de Pélican blanc. CHAUSSÉE DES GIÎANTS. GÉOL. l^. Basalte. CHAUSSE -TRAPE. moll. Coquille du genre Rocher. CHAUSSE-TRAPE. bot. Espèce de Centaurée, qui a servi de type au genre Calcitrapa de Jussieu. CHAUVE, ois. Espèce du genre Coracine. CHAUVE-SOURIS. Fesperlilio. ma m. Nom générique, dans la famille des Chéiroptères, de toutes les nom- breuses espèces où d'une part l'excès de développement du grand repli de la peau qui entoure le corps, et d'autre part l'excès d'allongement de la partie méta- carpienne et pbalangienne des mains, nécessitent la locomotion volante, presque à l'exclusion de la marche à terre. La progression est effectivement rendue très- difficile par l'énorme amplitude des membres anté- rieurs et des voiles qu'interceptent leurs digitations. Un autre obstacle dont on n'avait pas apprécié la der- nière conséquence s'y oppose encore. Par une demi- rotation qu'ont subie sur leur axe les membres posté- rieurs, leurs faces se sont retournées, et en posant à terre, le sinus de l'angle de flexion de la jambe sur la cuisse regarde en avant et non en arrière comme chez tous les autres Mammifères; d'où il suit que la plante du pied portant sur le sol, le talon est en avant et les ongles en arrière. Il résulte de l'ensemble de ces com- binaisons, mécaniquement parlant, la transformation réelle de toutes les espèces de Chauves-Souris en véri- tables Volatiles. Cette transformation tient à des réciprocités de dé- veloppements d'organes, justement inverses de celles que nous avons vues. sous le même lapport mécanique, faire réellement du Cétacé un Poisson. El les effets de ces réciprocités contraires, sont ordonnés dans une harmonie admirable avec les inégales densités des mi- lieux où, sous des formes si diverses, et le Cétacé et la Chauve-Souris restent pourtant Mammifères, c'est-ù- dire qu'ils reçoivent leur premier accroissement dans l'utérus, qu'ils s'accouplent et qu'ils allaitent leurs petits. Il n'y a eu de métamorphosé en eux que les or- ganes du mouvement. L'excès de résistance d'un milieu liquide a nécessité dans le Cétacé le moins de surface possible dans le sens de la projection et le reculement en arrière de l'organe d'impulsion : d'où suivent l'cffi- lement ou au moins le décroissement conique de la tête et du museau, excepté dans les Cachalots, la dispari- tion de l'une des deux paires de membres, l'atrophie de l'autre et rextrème développement de la queue. Dans l'atmosphère au contraire, l'effet de la gravité du Vo- latile , pour êlre neutralisé , exigeait que les points d'appui fussent infiniment multipliés, relativement au volume de l'animal, et qu'en même temps leur surface totale appartint à des plans infiniment minces, double condition nécessaire, et pour que la surface fût la plus grande possible relativement à la masse, et pour que les leviers de ces plans mobiles ne consumassent point, par leur poids, les effets de la puissance motrice. Des membranes très-fines, tendues sur des membres pour ainsi dire passés à la filière, et dont les divisions digi- tales surtout sont presque filiformes, malgré leur lon- gueur, en même temps qu'elles sont divergentes, pou- vaient donc, par le développement de leurs surfaces pour ainsi dire sans épaisseur, contrebalancer l'effet de la gravité, et par leurs mouvements produire la pro- gression. L'extrême allongement de l'avantbras réduit au radius, et où l'extrémité humérale du cubitus ne subsiste que pour prévenir jusqu'à la moindre rotation, l'allongement plus excessif encore des quatre doigts externes et de leurs os métacarpiens opposés au rac- courcissement de l'humérus, satisfont à ce plan. En même temps, les clavicules agrandies arc-bontent plus solidement les grandes voiles, et, conjointement avec l'axe du sternum relevé en forte quille, donnent aux muscles moteursdc ces voiles, des insertions plus éten- dues et des points fixes plus solides. — A la main, le C II A C II A 3H9 pouce ou doigt iulerne resle seul dans les proportions ordinaires, et susceptible de mouvements variés, étant dégagé de la membrane. 11 est le seul des doigts de l'aile constamment terminé par un ongle. Dans les Pte- ropus, le second doigt est aussi onguiculé; il a aussi trois phalanges ainsi que le troisième doigt des Gtos- sophages et des Mégadermes où ce doigt n'a pourtant pins d'ongle terminal. L'ongle n'est donc pas lié par une coexistence nécessaire avec la phalange unguéale, de telle sorte qu'elle doive manquer s'il n'existe pas. Cette idée était déjà contredite par l'état du pouce de derrière des Orangs. Nous avons vu en outre, avec Breschet, dans des cas de monstruosités humaines par défaut (Agénèses, comme les appelle cet anatomisle), malgré l'absence complète de la main et même du poi- gnet, de petits appendices cutanés, terminés par un ongle bien organisé, saillir de la peau qui revêtait les extrémités inférieures du radius et du cubitus. Ce fait prouve sans réplique l'indépendance oïl est l'ongle, de la phalange unguéale. Réciproquement dans les Chau- ves-Souris, comme dans les Orangs pour le pouce pos- térieur, la phalange unguéale est dénuée du moindre rudiment d'ongle. On sait d'ailleurs que les ongles sont une production épidermique. Avec une telle projection latérale des leviers de leur locomotion, les Chauves-Souris ont, comme les Oiseaux, des muscles pectoraux dont la masse agit d'autant plus favorablement que le relèvement vertical de la quille du sternum rend presque perpendiculaire l'application de la force motrice. Aussi le vol leur est-il aussi facile qu'aux Oiseaux. Mais dans tout ce mécanisme, il n'y a pourtant rien autre chose qu'un excès d'amplitude du plan commun des Mammifèies. Leurs membres posté- rieurs au contraire sont réellement entraînés hors de ce plan commun. Us ont subi une demi-révolution sur leur axe de dedans en dehors et d'arrière en avant, mouvement arrêté au milieu de sa courbe chez les pa- resseux où la plante du pied regarde en dedans. U en résulte que la plante du pied des Chauves-Souris regarde eu avant, et qu'en se fléchissant, les doigts et la jambe se dirigent vers le ventre, en même temps qu'alors la cuisse s'en écarte en arrière. Ce mécanisme, d'où naît, pour les Chauves-Souris, la nécessité de reposer accrochées par les pieds de der- rière la tête en bas, et de marcher les dt)igts tournés en arrière et le talon en avant, n'avait encore été re- marqué par aucun zoologiste. Cuvier, dans son Ana- tomie comparée, en a pourtant donné l'explication que voici : Dans les Chauves-Souris, au lieu de regarder en de- hors et en bas, comme dans les Quadrupèdes, la cavité colyloïde regarde en arrière ; le péroné y est très-gièle, et comme les fémurs sont tournés en arrière, les jam- bes se regardent par leur côté périnieu. J'ajoute que ce mouvement de révolution du membre postérieur sur son axe s'est fait de dedans en dehors, de manière ((ue le côté interne de l'os est passé en avant. Des deux tro- chanters, par les raisons que l'on va voir, le grand ou celui d'insertion des fessiers et des rotateurs, est devenu le plus petit, parce que la plupart de ces muscles n'exis- tent pas, et le petit trocbanlcr, par une raison inverse. est devenu le plus grand. En outre, entre les deux tro- chanters et la tête du fémur est une cavité en forme de quart de sphère pour agrandir les insertions des fléchis- seurs. Cette cavité, vu la rétroversion du fémur, appar- tient à la face antérieure. Or voici la correspondance des muscles : il n'y a pas de carré des lombes, mais le pe- tit psoas, très-fort, s'insère à une émiiience très-élevée, séparée du pubis par une profonde échancrure, pour le passage du pectine qui est long et grêle comme l'obtu- rateur externe. Il n'y a qu'un petit fessier, mais point de pyramidal de jumeaux, d'obturateur interne, ni de carré, c'est-à-dire que la cuisse manque de ces muscles qui la font tourner soit en dedans soit en dehors chez l'Homme et les Quadrupèdes. Il n'y a qu'un adducteur <|ui, du côté interne de l'échancrure pubio-pectinée, se porte au tiers coxal du fémur. L'on voit donc que tous les muscles ne se rapportent uniquement qu'à l'exten- sion, et surtout à la flexion directe. A la jambe il n'y a qu'un fléchisseur en avant, naissant par deux faisceaux ou ventres, entre lesquels passe l'adducteur précité ; l'un de ces faisceaux vient de la partie antérieure de l'iléon, l'autre en partie du pubis et de l'iléon. Leur tendon commun s'insère à la partie supérieure de la face antérieure du tibia. L'extenseur s'insère à l'extrémité supérieure du fé- mur, et son tendon s'attache à l'extrémité supérieure de la jambe, bien entendu que la proportion du relief des saillies et des arêtes osseuses, et du volume réci- proque des muscles varie suivant les habitudes des gen- res. Aussi, dans les Phyllostomes, tous ces éléments sont-ils plus prononcés que dans les Chauves-Souris frugivores. Toute cette dislocation apparente est merveilleuse- ment assortie avec la destination de ces animaux pour passer les périodes d'inaction accrochées aux voûtes des cavernes. Car au lieu qu'en reposant, leur corps presse de haut en bas sur le plan qui les supporte, elles pres- sent dessus de bas en haut, en s'y suspendant la tète eu bas. L'inutilité, pour cet usage, des membres antérieurs qui seuls y sont naturellement destinés par leursflexions, nécessitait donc dans les membres postérieurs un mé- canisme complet de flexion vers le ventre, mécanisme dont les Paresseux n'offrent qu'un premier degré, parce qu'ils emploient également les pieds de devant à cet usage. Par cette combinaison de flexions inverses de celles qui, dans tous les autres Vertébrés, produisent l'impul- sion en avant, lesChauves-Souris s'accrochent, en repos, aux aspérités de la voûte des cavernes. Leur pied de derrière est parfaitement combiné pour cet usage. Chez tous, au moins par son bord interne, il est libre d'ad- hérence membraneuse. Tous les doigts, au nombre de cinq, égaux et courbés parallèlement, sont terminés par des griffes, faites en quart de cercle, très-compri- mées et pointues. L'ensemble de ce pied forme un véri- table crochet, de sorte que sans effort musculaire et par le seul effet de la figure arquée de ses doigts et de sa propre gravité, l'animal reste suspendu sur la plus petite arête. Voici comment Geoffroy S'.-Hilaire décrit le mécanisme de ces deux sortes de membres, et dans la marche à terre, et dans le repos accroché, et dans le vol. ilO C H A Pour marcher, on voit la Chauve-Souris d'abord por- ter en (levant et un peu de côté son bout d'aile ou moignon; se cramponner au sol en y enfonçant l'on- gle de son pouce, puis, forte de ce point d'appui, ras- sembler ses jambes postérieures sous le ventre et sortir de cet accroupissement en s'élevanl sur son train de derrière, et faisant dans le même temps exécuter à toute sa masse une culbute qui jette son corps en avant ; mais comme elle pe se fixe au sol qu'en y employant le pouce d'une des ailes, le saut (pi'elle fait a lieu sur une diago- nale, et la rejette d'abord du côté par où elle s'était ac- crochée. Elle emploie pour le pas suivant le ponce de l'aile opposée, et culbutant en sens contraire, elle finit, malgré ses déviations allernatives, par cheminer droit devant elle. Nous insistons pour faire observer que dans sa marche, la plante du pied et le reste du mem- bre postérieur conserve son état de demi-révolution sur l'axe; ainsi en se posant ù terre, le talon est en avant, les ongles en arrière, et le sommet de l'angle formé par la jambe sur la cuisse regarde en haut et en arrière, r. pour cette attitude les pi. 1 et 3 du troisième fascicule des Spicil.Zool. de Pallas, et les fig. 3 et G de la idan- che 32 de l'Eneycl., copiées sur les planches citées de Pallas. Toutes les autres figures de Chauves-Souris à terre, dans l'Encyclopédie ou ailleurs, représentent à conlie-sens l'attitude des membres iiostéricurs. Cet exercice, continue Geoffroy, finit par fatiguer beau- coup la Chauve-Souris ; aussi pour s'y livrer, il faut qu'elle jouisse dans son antre d'une sécurité parfaite, ou qu'elle y soit contrainte par un accident qui l'ait fait tomber sur un plan horizontal. Toute Chauve- Souris qui est dans ce cas s'y soustrait aussitôt, parce qu'il lui est alors presque impossible de s'élever. La vaste surface de ses ailes exige, pour jouer, une haute colonne d'air. Ce n'est que d'un lieu élevé qu'elle peut prendre son vol, condition nécessaire même aux Oiseaux d'une grande envergure. Alors pour éviter le moindre j choc, et pour qu'une plus grande épaisseur atmosphé- j rique réagisse sur leurs voiles par son élasticité, les Chauves-Souris se laissent tomber en lâchant prise, ou en se donnant une impulsion oblique si elles sont fixées sur une paroi verticale, et ne déploient leurs ailes qu'a- près une certaine trajectoire obli(iue ou perpendicu- laire. Une dernière manœuvre leur est particulière; elle est néceiîsitée par leur suspension la tète en bas et côte à côte à la voûte des cavernes. Pour ne pas se salir en rejetant leurs excréments, voici ce que Geoffroy leur a vu faire. Une Chauve-Souris, dans ce cas, met d'abord une de ses pattes en liberté d'agir, et en profite tout aussitôt pour heurter la voûte, ce qu'elle répète jdu- sieurs fois de suite. Son corps, que ces secousses met- tent en mouvement, oscille et balance sur les ctn<| on- gles de l'autre part, lesipiels forment transversalement par leur égalité et leur parallélisme une ligne droite comme serait l'axe d'une charnière. Quand la Chauve- Souris est parvenue au plus haut point de la courbe qu'elle décrit, elle étend le bras et cherche sur les côtés un point d'appui pour y accrocher l'ongle qui le ter- mine, celui du pouce de l'extrémité antérieure. C'est le plus souvent le corps d'uneChauveSouris voisine qu'elle rencontre, d'autres fois un mur sur les flancs, ou bien un autre objet solide. Mais quoi que ce soit, elle s'est mise dans une situation horizontale le ventre en bas, et elle ne risque pas deisalir sa robe. Ces replis de la peau, si démesurément prolongés au delà du contour de l'animal , qu'ils forment deux voiles plus étendues, par rapport à son volume réel, que ne le sont les plus grandes ailes des Oi-seaux, ont une autre utilité que Cuvier a le premier justement appréciée. Spallanzani avait prouvé par des expériences que la privation de la vue, de l'odorat, et, autant que possible, de l'ouïe, n'ôlait rien de sa justesse et de sa précision au vol de la Cliauve-Souris ù travers les dé- troits multipliés de galeries sinueuses et de passages nouveaux pour elle. Ce savant en concluait l'existence, chez ces animaux, d'un sixième sens, source pour eux de ces indications si exactes, et dont nous ne pouvons nous faire d'idées. Mais la considération de la nudité presque complète de ces replis, de la quanlilé propor- tionnelle de nerfs et de vaisseaux qui lés parcourent, y a fait reconnaître par Cuvier toutes les conditions d'un organe de toucher au plus haut degré de perfection. Il leur suffit, en effet, pour être avei-tis de la distance, de la position, peut-être même de la figure et du degré de solidité des objets placés à une certaine portée, de pal- per l'air qui les en sépare. Les autres sens ont aussi profité de cette disposition de la peau à former des replis extérieurs au corps de l'animal. L'ouïe et l'odorat en ont reçu des conques, quelquefois d'une amplitude énorme, destinées à re- cueillir et diriger vers le foyer de ces organes une plus grande f quantité d'émanations odorantes et sonores. Dans le yespertilio aiiiilus, par exemple, le cornet extérieur de la conque (car son pavillon est double dans la plupart des espèces) égale en longueur l'animal lui- même. Dans le Mégadernie Lyre, les deux grandes con- ques auditives, réunies sur la ligne médiane dans la moitié de leur hauteur, interceptent toutes les ondes sonores d'une colonne d'air dont la section n'est pas moindre que celle de l'animal même. En outre par leur projection très-oblique à l'horizon, elles forment un vrai parachute h la tête, en même temps que le repli inter-fénioral en forme un en arrière où il est tendu sur la queue et sur une baguette osseuse détachée du tarse intérieurement. Et comme on sait, i)ar l'observa- lion des sourds-muets, (|ue les vibrations sonores, trans- mises par les corps solides, peuvent devenir sensibles pour tous les points de la peau, il est très-probable qu'outre la faculté de connaître l'élat stalicpie des corps en comprimant l'air avec leurs voiles, les Chauves- Souris jouissent aussi sur toutes leurs grandes mem- branes du sentiment des impressions sonores. Quoi qu'il en soit, le renforcement de l'ouïe chez ces ani- maux, par le ra.ssemblement purement mécanique d'une plus grande quantité d'ondes sonores, rendues conver- gentes vers le canal auditif, est un fait évident. Le même mécanisme pour les cornets des ouvertures nasales n'est |>as moins manifeste, et l'effet en est d'au- tant plus grand, que le vol de ces animaux élant très- rapide, toute la colonne d'air, circonscrite par le con- tour du cornet, y est nécessairement engouffrée. Or, la structure et le développement intérieur de l'organe de C H A C H A 511 l'ouïe et de celui de l'odorat, pour les nerfs et les replis membraneux, coïncident parfaitement avec ces perfec- tionnements extérieurs. La fosse ethmoïdale dont l'am- plitude est moulée sur le volume du lobe olfactif, est aussi considérable dans les Chauves-Souris que chez aucun autre Mammifère, et c'est chez elles seulement que l'os de la caisse et celui du rocher, dont les déve- loppements restent pourtant constamment réciproques partout ailleurs, sont simultanément développés à l'ex- cès. Cet excès se mesure assez bien sur la grandeur de la conque. Dans cette famille, l'odorat, l'ouïe et le tou- cher sont donc les sources principales des impressions de l'animal. Ce qui achève le merveilleux de cette orga- nisation, c'est, comme l'observe Geoffroy, qu'avec ces moyens de se rendre attentives et prêtes à toute sorte de perception, les Chauves-Souris ont en outre la fa- culté de s'y soustraire, faculté sans doute indispensable, puisqu'autrement elles eussent été accablées sous la perfection de leurs sens. L'oreillon { cornet intérieur de la conque de l'oreille ) est placé sur le bord du trou auditif, de manière qu'à volonté il devient une soupape qui en ferme l'entrée. 11 suffit pour cela d'une faible inflexion de l'oreille, et même dans quelques individus du froncement et du seul affaissement des cartilages. Les bourrelets des feuilles nasales remplissent le même objet à l'égard des narines. Cette extrême délicatesse des sens nécessite physique- ment leurs habitudes nocturnes, et peut-être leur en- gourdissement hivernal dans les climats extra tropi- caux. Destinées ù vivre d'insectes, elles ont, dit toujours Geoffroy, pour les atteindre au vol , une facilité qu'on ne leur avait pas remarquée ; c'est la grandeur de leur bouche, qui en fait, sous ce rapport, de vrais Engoule- vents. Cette amplitude de l'ouverture de la bouche est remarquable par sa coïncidence avec la brièveté ou même la nullité de l'inter-maxillaire, dont la longueur est ordinairement en proportion avec l'ouverture des lèvres. Les dents molaires sont hérissées de pointes comme dans les Insectivres, les canines sont très-longues et aiguës : aussi l'estomac est petit, sans étranglement ni complication. L'intestin, d'un calibre uniforme, est court et sans cœcum. Les Chauves-Souris frugivores ont les dents et les intestins analogues à leur régime, les molaires sont à peu près à couronne plate. L'intestin ■ est six fois plus long que le corps, et l'estomac partagé en deux cavités par un étranglement : aussi sont-elles, à un moindre degré que les autres, pourvues des déve- loppements organiques qui constituent le type de cette grande famille. Dans toutes, les os pubis restent écartés pour rendre l'accouchement plus facile, à cause du peu de développement du bassin toujours proportionné aux membres postérieurs. Elles ne portent ordinairement qu'un petit, jamais plus de deux. Par l'excès de longueur de leurs pieds; le nombre et la situation pectorale de leurs mamelles, excepté chez les Rhinolophes; la grosseur permanente de la verge, libre et pendante sur les testicules; la figure de leurs dents, analogues à celles des Singes chez les Uousset- les, et à celles des Makis, pour le nombre et la direc- tion, chez les Chauves-Souris proprement dites; par leurs abajoues ; enfin, par tous les traits de leur carac- tère moral, les Chauves-Souris expliquent et justifient la pensée de Linné qui les plaça , à côté des Singes et des Lémuriens, dans l'ordre des Antropomorphes ou Primates, le premier de son système. F. Antropomor- phes. Leur promotion au premier rang de l'organisa- tion n'eût pas tant révolté Bufîon, si ce grand écrivain eût mieux connu les rapports naturels de ces êtres avec ceux dont Linné les rapprochait. Car à ne considérer que leur qualité d'Insectivores , elles se rapprochent autant des Makis et Lémuriens que des Carnassiers du même régime. Or, une habitude n'est pas un caractère, et par le nombre général des incisives, celui de six en bas étant propre à deux seulement des vingt et un petits genres qui le constituent, cet ordre se rattache néces- sairement aux Quadrumanes et non aux Carnassiers, d'autant mieux que tous les Makis eux-mêmes ont six incisives inférieurement. Jusqu'à Geoffroy Saint-Uilaire, les Chauves -Souris avaient été classées d'après le seul caractère bien ou mal entendu fourni par le nombre des dents incisives. Le premier il a rectifié les indications fautives, établies sur ces organes ; il reconnut que la crénelure ordinaire de ces dents, sur leurs bords horizontaux, avait donné lieu à l'erreur de Pallas, qui, dupe des apparences, assignait à la mâchoire inférieure du f^espeitilio pic- tus, huit incisives au lieu de six qui y sont réellement. D'autre part, Daubenlon n'en avait pas observé en haut au Fesperlilio Ferrum-Equinum. Or, Geoffioy re- connut que ces incisives sont souvent caduques, infé- rieurement à cause de la compression de leurs alvéoles, par l'excès de grandeur des canines, et supérieurement par la même cause, et aussi, dans plusieurs espèces, par l'obstacle qu'oppose à leur développement et à celui même des os inter-maxillaires, l'amplitude extrême des fosses nasales et de leurs entonnoirs. D'où résulte même quelquefois le défaut de ces derniers os, comme nous en avons déjà vu un exemple chez les Bradypes. L'on voit donc que ces états si variés de dégradation de l'inter-maxillaire, jusqu'à sa disparition totale par des causes manifestes et parfaitement mesurables, ôtent à ce caractère du nombre des incisives sa valeur compa- rative par rapport aux genres plus ou moins voisins. Mais par cela même, l'existence ou l'absence des inci- sives se rattachant à des diversités secondaires de l'or- ganisation de ce type; si on combine leurs indications avec celles qui résultent des modifications ordinaire- ment correspondantes de l'intestin, des ailes, de la queue et de la membrane inter-fémorale, il en résulte des caractères suffisants pour ordonner les Chauves-Souris dans des divisions bien tranchées. C'est ce qu'a fait Geof- froy dans les Annales et les Mémoires du Muséum d'His- toire naturelle, dans la Description de l'Egypte, et, en dernier lieu, dans un travail encore inédit, dont on trouvera le tableau au mot Chéiroptères. La grande pluralité des espèces de cet ordre habite entre les Tropiques en dehors desquels elles sont d'au- tant moins nombreuses qu'on s'en éloigne davantage. Deux genres sont propres à l'Amérique , les Glosso- phages et les Phyllostomes; tous les autres genres sont représentés dans les deux continents ou dans leurs ■>lù C II A C II A archipels par des espùccs qui ne sont jamais identiques d'un continent à l'autre, et dans le même continent sur deux points un peu distants. Leurs cantonnements sont très circonscrits au contraire ù cause de leurs ha- bitudes nocturnes. Ou n'a fait longtemps que deux divisions parmi les Chauves-Souris d'après l'étendue de leurs organes du vol et la forme de ceux de la digestion, savoir : les Vespertilions et les Roussettes; mais chacun de ces deux groupes exige un grand nombre de subdivisions (|uc Geoffroy a portées à vingt-six pour les Vespertilions, et à cinq pour les Chauves -Souris frugivores. Comme les motifs de ces subdivisions ont pour ol).jet les propor- tions de développement de tel ou tel organe, nous ex- poserons ces motifs en décrivant chaque petit genre qui en résulte. Le nom de Chauve-Souris, avec une éi)ilhèle spéci- fique, a été donné à un assez grand nombre d'espèces appartenant à des genres différents de cette famille. Voici ces noms avec J'indication des genres où il en sera traité : Chaijve-Soiibis barbastelle. y. Oreillard. CnAUVE-SoiRis Bec de Lièvre, f'espertilio Lepori- nUS. y. NOCTILION. CiiAUVE-SouRKS Campagnol volant. F. Nyctère. CuADVE-SouRis commune. F. Vesi'ertilion. Chacve-Souris cornue, y. Pbyliostome. CllACVE-SoURIS DE LA GUIAKE. F. WOLOSSE. Chauve-Souris Fer a cheval. F. Riiinolophe. Chacve-Sobris Fer de lance. F. I'hvliostome. Chauve-Souris feuille. F. Mégaderme. Chauve-Souris Kiriwoula. F. Vesperïilion. CUAUVE-SOURIS LEROT VOLANT. F. TaPUIEN. Chauve-Souris Mulot volant. F. Molosse. Chauve-Souris Musareigne. F. Puyllostome. Chauve-Souris Muscaruin volant. F. Vespertilion. Chauve-Souris koctuie. F. Vespertilion. Chauve-Souris Pipistrelle. F. Vespertilion. Chauve-Souris Rat volant. F. Myoptères. Chauve-Souris Serrotine. F. Vespertilion. Chauve-Souris de Ternate. F. Vespertilion. ClIAUVlNIE. Clmmiiiia. bot. Kom proposé par Bory, pour un genre nouveau qui s'élèverait aux dé- pens des Fucus et dont le Fucus seduitlcs de Turner, Caulerpia sedoides, Ach., pourrait être considéré comme le type. CU.iUX ou OXIDE DE CALCIUM, min. Substance des plus réi>anducsdans la nature; mais ne s'y rencontrant jamais à l'état de pureté ou même de liberté. Son avidité pourlcs Acides et surtout pour celui qui, sous forme ga- zeuse, fait constamment partie de l'air atmosphérique quoiquen'yétantpas essentiel, doit nécessairement s'op- poser à ce qu'elle conserve ses propriétés, lors même qu'on supposerait ([u'il pût s'en produire dans les érup- tions volcaniques ou par toute autre cause dont nous ne pouvons apprécier la nature. Ainsi, ne regardonspas comme Chaux native celle que d'anciens minéralogistes (lisent avoir été trouvée, soit en Afrique, soit eu cer- taines contrées d'Europe. Les qualités physiques et les autres projjriétés caractéristiques de cette dernière sub- stance, sont d'ailleurs trop vaguement exprimées par ces auteurs pour nous convaincre que ce soit de la Chaux proprement dite qu'ils aient voulu parler. Mais la Chaux combinée avec les Acides et formant des sels, ou bien constituant des pierres par son union avec la Silice, l'Alumine et d'autres substances terreuses, com- binaisons que l'on regarde maintenant comme des sels extrêmement complexes, la Chaux, sous ces éta'.s di- vers, se trouve très-abondamment dans les trois règnes. L'analyse chimi(|ue démontre sa présence dans beau- coup de végétaux; unie à l'Acide phospliori(|ue, elle est la base des parties les |ilus solides des animaux, et personne n'ignore que des chaînes immenses de montagnes sont entièrement formées de Carbonate de Chaux, vulgairement nommé Calcaire; que le Sulfate de Chaux, sous le nom de Gypse ou Plâtre, constitue, à lui seul, de vastes terrains, etc. Cette extrême abon- dance d'une matière inorganique en atteste l'utililé dans l'économie de l'univers; la plupart des sels cal- caires sont d'une solidité, d'une insolubilité qui les rendent presque inaltérables et donnent par consé- quent beaucoup de fixité aux corps qui en renferment. Mais si la Chaux existe en grande quantité dans les êtres organisés, comment, étant si peu soluble, ainsi que les sels dont elle est un des corps constituants, peut-elle s'y produire? 11 est facile de résoudre cette question, en rétléchissant d'abord que l'insolubilité des sels calcaires les plus communs, tels que le Carbonate et le Sulfate , n'est que relative : la plupart des eaux naturelles en tiennent en dissolution; quelques-unes en sont même saturées au point d'obstruer, par leurs dépôts successifs, les canaux par où l'art les fait écou- ler. En second lieu, on sait qu'il existe un sel à base de Chaux qui est au plus haut degré déliquescent : ce sel, nommé llydrochlorate de Chaux, trouve à chaque in- stant, et dans une multitude de circonstances, les con- ditions nécessaires de sa formation, et c'est probable- ment en cet état que la Chaux existe le plus souvent dans les plantes, ou du moins que ce sel y est Irans- I porté jusqu'aux organes qui le convertissent en Car- bonate, Phosphate, etc. La Chaux n'est pas un élément des corps organisés; les animaux, où nous en trouvons une si grande quan- tité, la puisent toute dans leurs aliments qui l'ont re- çue du règne minéral. On a observé que ceux qui étaient nourris de substances privées complètement de Chaux, n'en contenaient pas du tout dans leurs or- ganes; que ceux qui étaient soumis à un tel régime, après le développement de leurs parties osseuses , de- venaient faibles et racbitiques. Les êtres organisés n'ont donc pas de tissu où la Chaux entre comme élément; elle n'y est reçue qu'accidentellement et comme dans des réseaux pour augmenter leur solidité. L'histoire détaillée des certains sels de Chaux, étant seule de la compétence de ce Dictionnaire (puis(|u'il a pour objet la description exclusive des corps naturels), cette histoire sera exposée plus bas sous le point de vue niinéralogique. lNéanmoins,'pour uue plus parfaite iu- telligciice de cet article, et aussi par la raison que ce produit de substances naturelles a des usages extrême- ment multipliés, voici un aperçu succinct sur ses qua- lilés physiques, sa nature ainsi que ses propriétés cbi- C II A C II A miqiips, sur son extraction, et quelqiies-nns de ses nombreux emplois. La Cliaiix, considérée jusque vers l'année 1807, comme un corps simple, est. ainsi que nous allons bientôt l'ex- pliquer, un Oxide métallique blanc, caustique, attirant rbumidité et l'Acide carbonique de l'air, d'une pesan- teur spécifique, d'après Kirwan, de 2,30, fusant par l'eau, c'est-à-dire, augmentant de volume et se rédui- sant en poussière avec un dégagement de calorique qui va quelquefois jusqu'à l'ignilion, ne subissant au- cune altération par le plus violent feu de forge, et cris- tallisant en prismes rhomboidaux. La cristallisation de la Chaux est une opération des plus délicates. Gay-Lussac a obtenu de la Chaux cris- tallisée, en plaçant de l'eau de Chaux concentrée à côté d'une capsule d'Acide sulfuri([ue sous le récipient de la machine pneumatique; mais ces cristaux se chan- geaient en Carbonate, immédiatement après leur con- tact avec l'air. Elle s'unit avec la plus grande facilité à la plujiart des Acides , et forme des combinaisons dont la nature est variable. Tantôt il en résulte un sel, soit neutre, soit acide, composé de la Chaux même saturée par l'Acide qu'on lui a présenté; tantôt les éléments des deux corps se dissocient en donnant naissance à de nouveaux composés, où la Chaux a perdu un de ses principes. C'est ainsi que se forment les Chlorure, lodure, Phosphure et Sulfure de Calcium. Dans son contact avec l'eau , elle entre aussi en combinaison chimique avec ce fluide, le solidifie et se change en un corps du genre de ceux que Proust a nommés Hydrates. Cependant, malgré son aptitude à celte combinaison, la Chaux n'est que peu soluble dans l'eau; celle-ci en dissout à peu i)rès la quatre -centième partie de son poids, et la dissolution, connue sous le nom d'Eau de Chaux, quoique très-faible, a une saveur acre, urineuse, et même caustique. Celte saveur, qui est un résultat de la solubilité, ainsi que la tendance à se combiner avec les Acides, avaient fait placer la Chaux sur la ligne de séparation entre les Terres et les Alcalis, lorsqu'on considérait les bases salifiables,aulresque les Oxides, comme des substances simples; c'était, disait-on, une terre subalcaline. Sir Humphry Davy ayant décomposé par la pile voltaïque la Potasse et la Soude, et ayant prouvé que ces pré- tendus corps simples étaient de véritables Oxides mé- talliques, on fut, par analogie, autorisé à croire que les autres bases salifiables avaient une composition semblable. Ce qui n'a pas encore été prouvé pour la Silice, l'Alumine, et quelques autres Terres, l'a été pour la Chaux par le docteur Séebeck et par le célèbre Davy, en produisant, au moyen de la pile, un amalgame de Mercure et du métal de la Chaux, et en obtenant celui- ci par une distillation soignée. Le Calcium ainsi pré- paré est tellement avide d'Oxigène, qu'il l'enlève à presque tous les autres corps et se détruit instantané- ment par son contact avec l'air atmosphérique ; aussi ses propriétés sont-elles presque entièrement incon- nues. Ce n'est que d'après la proportion des principes constituants des sels à base de Chaux, qu'on est par- venu à savoir que celle-ci est composée de 100 de Cal- cium et de 39,80 d'Oxigène. I La Chaux ne se retire en abondance que du Carbonate ! de Chaux naturel : le plus dense fournit en général la meilleure; c'est pourquoi on prend de préférence le I Calcaire le plus compacte, celui du Jura, par exemple, 1 et on le calcine dans de grands fourneaux auxquels on donne la forme la plus avantageuse pour que toute la pierre à Chaux reçoive une quantité de chaleur suffi- sante; car dans le cas où elle contiendrait un peu de Silice, et où la chaleur serait trop forte, elle se friterait, c'est-à-dire, que par sa combinaison avec cette terre, elle acquerrerait une qualité vitreuse qui lui donnerait de la défectuosité; exempte de Silice, une temi)érature excessive et prolongée ôterait également à la Chaux quelques-unes de ses propriétés, d'après ce que Berzé- lius nous a appris du changement de l'état des corps par le calorique. On fait aussi de la Chaux en calcinant les écailles d'Huîtres qui sont formées de Carbonate et d'un peu de Phosphate de Chaux. Celle que l'on obtient par ce procédé est inférieure à la Chaux de Pierre cal- caires, pour la confection des mortiers. Lorsqu'on veut se procurer de la Chaux à l'état de pureté, on calcine, dans les laboratoires de Chimie, le Marbre blanc (Chaux carbonatée saccharoïde), et on conserve le produit dans des flacons bien bouchés. Les usages de la Chaux sont trop connus pour que nous voulions les signaler tous ici. Qu'il nous suffise de rappeler que, par son avidité pour l'Acide carbonique ou plutôt à cause de la cohésion de son Carbonate, elle enlève cet Acide à la Potasse et à la Soude, et ((u'elle sert ainsi dans les savonneries, les verreries, etc. On lave les Céréales dans l'eau de Chaux pour les préser- ver du charbon et de la carie. Cette eau est un médica- ment très-utile tant extérieurement qu'intérieurement. La Chaux enfin est la base des mortiers : mêlée avec du sable, de la brique pilée, des Oxides métalliques , elle forme ces cimens dont l'inaltérabilité augmente pro- gressivement avec le temps. Cette dureté des mortiers n'est pas uniquement le résultat de la conversion de la Chaux en Carbonate; elle vient aussi d'une combinaison intime entre la Silice, les Oxides, l'Eau, la Chaux, en un mot, entre tous les éléments des mortiers. V., pour plus de détails à ce sujet, les intéressants Mémoires sur les Mortiers , par Vicat , insérés dans les Annales de Chimie et de Physique pour 1819 et 1820. Les anciens chimistes et minéralogistes donnaient le nom de Chaux métalliques au>J Oxides, parce que la plupart d'entre eux étaient le résultat de l'exposition des Métaux à l'action d'un feu violent, opération qu'ils appelaient calcination. Ils croyaient qu'alors s'opérait le dégagement d'un corps imaginaire qu'ils nommaient Phlogistique, et que leurs Chaux métalliques étaient des corps plus simples que les Métaux. La multitude de faits dont la Chimie s'est enrichie depuis quarante ans, a tellement détruit ces opinions erronées, que nous ne chercherons aucunement à en démontrer la fausseté. La Chaux est la base d'un genre minéralogique formé de plusieurs substances acidifères, telles que la Chaux carbonatée, l'Arragonitc, la Chaux fluatée, la Chaux phosphatée, et quelques autres dont nous allons donner ici la description. Elle entre aussi comme élément essen- tiel dans la composition d'un grand nombre dePieries 514 C H A C U A telles que l'Amphibole, le Pyroxène, le Grenat, l'Épi- dote, ridocrase, elc. CUAUX A?inYDROSCI,rATÉE.KCnAtX SULFATÉE A!«UTORE. CuAtJX ARSÉMATÊE, Pliarmacolillie. Cette espèce ne s'est point encore rencontrée dans la nature ù l'état de cristaux, mais seulement sous la forme de petits ma- melons, ou de filets capillaires, dont la surface est rjuel- quefois colorée par du Cobalt arsénialé d'un rouge de lilas. Elle résulte, suivant Berzélius, de la combinaison d'un atome d'Arséniatc simple de Cbaux cl de six ato- mes d'Eau. Cette composition atomislique s'accorde parfaitement avec l'analyse de Klaprolh, qui a obtenu de cette substance, sur 100 parties, 50,54 d'Acide arsé- nique, 25 de Chaux , et 24,4G d'Eau. Sa couleur ordi- naire est le blanc de lait; sa pesanteur spécifique est de 2,54. Elle est trés-tendre, non soluble dans l'eau, mais soluble, sans effervescence, dans l'Acide nitrique. Elle exhale une odeur d'Ail par le chalumeau. Celte sub- stance, qui a son gisement dans les terrains les plus anciens, a été trouvée à Witlichen en Souabe , où elle a pour gangue un Granit à gros grains, renfermant du Gypse et de la Baryte sulfatée ; on la rencontre aussi à Andreasberg au Harz, à Riegcisdorf en Thuringe, et à Sainte-Marie-auxMines, en France. Chaux eoratée siliceuse, Dalholite. Ce Minéral se présente sous des formes que l'on peut rapporter à un prisme droit rhomboidal, dont elles portent l'empreinte. Suivant HaUy, la plus grande incidence des pans de ce prisme serait de 109° 28'; mais, d'après un travail ré- cent de Levy, iiui a mesuré, à l'aide du gonyomèlre à réflexion, les inclinaisons des faces de plusieurs cris- taux bien prononcés, cette incidence ne serait que de lOô» 40'. Haussmann avait depuis longtemps indiqué l'angle de 102" 1|2. Cette substance est formée, suivant Berzélius, d'un atome de Quadriborate de Chaux, d'un atome de Bisilicate de Chaux et d'un atome d'Eau, ainsi qu'il résulte de l'analyse suivante de Klaproth ; 55,5 de Chaux, ôG,5 de Silice, 24 d'Acide borique et 4 d'Eau sur 100. La Datholile raye la Chaux Hualée; sa pesan- teur spécifî(|ue est de 2,98. Ses fragments, exposés à la Qainme d'une bougie, blanchissent et deviennent fria- bles. Sa poussière se réduit en gelée dans l'Acide nitri- que chauffé. Elle a été découverte parEsmark, dans la mine de Fer d'Arendal en Norwège , où elle est asso- ciée au Talc et à la Chaux carbonatée laminaire. On a trouvé dans le même terrain une concrétion formée de couches concentriques, rougeâtres ù rextérieur,etgrises à l'intérieur, à cassure écailleuse et ù tissu fibreux, que les minéralogistes rapportent à la même espèce : c'est elle que Léonhard a décrite sous le nom de Bolrfolilc. Ce Minéial avait d'abord été décrit par Abilgaard de Copenhague, sous le nom de Zéolithe semi-granulaire; Gahn et Haussmann ont déterminé les premiers sa na- ture; et, selon Klaproth, sa composition ne diffère de celle de la Dalholite que par une moindre quantité d'Acide borique, et la présence d'un peu d'Oxide de fer. On a également rapporté ù la même espèce une sub- stance en petits cristaux transparents, qui vient du Seis- scrAlpe, en Tyrol. Mais Levy pense qu'elle doit en être séparée d'après les caractères cristallographiques, ses formes ne pouvant être dérivées que d'un prisme rhom- boïdal à base oblique, et il propose de la nommer Hum- bohUile , dans le cas où il serait nécessaire, après que l'analyse en aura été faite, de lui donner une nouvelle dénomination. CUAUX BOBO'SILICATÈE. F. ChaCX BORATES SILICEUSE. CiiAi'x carboivatèe. Kalkstcin. Cette espèce est ca- ractérisée par sa forme primitive, qui est un rhomboïde obtus, dans lequel l'incidence de deux faces prises vers un même sommet est de 105» 5', d'après les mesures de Malus et de AVoUaston. Iluyghcns avait également trouvé l'angle de 105". llaUy, se fondant sur un résul- tat spécieux d'observation plutôt que sur des mesures directes , a adopté l'angle de 104" 28'. Il avait remar- qué (pie les prismes hexaèdres réguliers, que présente le Carbonate de Chaux, se clivaient obliquement de ma- nière que les faces naturelles, mises à découvert, étaient ù peu près également inclinées aux pans adjacents et aux bases des prismes, et en supposant cette égalité rigoureuse, il avait été conduit au rapport très-simple de Fô à A'2 entre les diagonales, de chaque rbombe de la forme primitive, et par suite à des mesures d'angles, relatives aux formes secondaires, très -sensiblement d'accord avec les résultats de l'observation. Les joints parallèles aux faces du rhomboïde primitif s'obtiennent avec la plus grande facilité, et sont d'une netteté re- marquable ; quelquefois on aperçoit d'autres joints qui ne se montrent que par accident, et qui sont le plus ordinairement parallèles aux bords supérieurs du rhom- boïde : ce sont ces joints qu'Hauy a nommés siiniu- méraires. La Chaux carbonatée est formée , suivant Berzélius, d'un atome de Chaux et de deux atomes d'Acide carbo- nique, et celte composition s'accorde parfaitement avec le résultat suivant d'analyse obtenu par Biol et Thénard: Chaux 5G,ô51, Acide carbonique 42,919, Eau 0,73, total 100. Pesanteur spécifique des rhomboïdes transparents, connus sous le nom de Spath d'Islande, 2,690. Dureté moyenne entre celle du Gypse et de la Chaux fliialée. Réfraction double à un haut degré , même à travers deux faces parallèles. Électricité très-énergique, déve- loppée par lesimple contact du doigt, dans les morceaux les plus purs. Éclat ordinairement vitreux. Soluble avec effervescence dans l'Acide nitrique; réductible en Chaux par la calcination. Les variétés de ce Minéral sont extrêmement nom- breuses. llaUy a partagé leur série en trois sous-divi- sions : les formes déterminables, les formes indétermi- nables et les formes imilalives. •{- Formes délerminables. Aucune espèce minérale n'est plus féconde que la Chaux carbonatée en modifications de formes cristal- lines. Ces modifications secondaires sont ou des rhom- boïdes ou des dodécaèdres ù triangles égaux, le plus souvqnt scalèncs, ou enfin des combinaisons de ces deux formes. Parmi ces dernières se rencontre le prisme hexaèdre régulier, dont les pans peuvent être consi- dérés comme la limite des rhomboïdes qui naissent par décroissement sur les angles inférieurs du noyau, ou sur ses bords inférieurs, et dont les bases au contraire sont la limite des rhomboïdes qui résultent des décrois- C II A C H A ôU sements sur l'angle supérieur. Nous nous bornerons à ciler ici quelques-unes des formes secondaires les plus simples el les plus communes. Cbacx carbomatée ÉQriAXE. Rhomboïde Irès-oblus, dont l'axe est égal à celui du noyau qu'il renferme. Un décroissement par une simple rangée sur les bords su- périeurs de ce noyau, lui donne naissance. Elle est commune au Harz, en Bohème, etc. Chaixcabbonatée iKVERSE. Rhomboïde aigu, dont les angles plans sont égaux aux angles saillants du noyau, et réciproquement, dont les angles saillants sont égaux aux angles plans du noyau. Il résulte d'un décroisse- ment par une simple rangée sur les angles latéraux de la forme primitive. On trouve cette variété à Cousons, près de Lyon, dans les bancs de calcaire des environs de Paris, dans les carrières du Hainaut, etc. Chaux CARBONATÉE métastatiqce. Dodécaèdre à trian- gles scalènes, sur lequel sont, pour ainsi dire, trans- portés les angles plans et saillanls du noyau. Il résulte d'un décroissement par deux rangées sur les bords in- férieurs. La coïncidence des angles de la forme primitive et de ceux du dodécaèdre secondaire n'a lieu rigoureu- sement que lorsqu'on adopte le rapport de Fô à K2 pour celui des diagonales du noyau. Celte variété est commune dans les mines du Derbyshire en Angleterre, dans celles de la Belgique, etc. Chaux careosatée prissiatique. Prisme hexaèdre régulier, dont les plans résultent d'un décroissement par deux rangées sur les angles inférieurs du noyau, et dont les bases naissent d'un décroissement par une sim- ple rangée sur les angles supérieurs. Se trouve dans les mines du Harz, de la Saxe et de la Bohême. Chaux CARBONATÉE DODÉCAÈDRE. Combinaison des pans de la variété précédente avec les faces de l'équiaxe. Les anciens minéralogistes lui donnaient le nom de Spath calcaire en tête de clou. On la trouve au Derbyshire. Chaux carbonatée analogique. Combinaison de la variété précédente avec les faces de la métastatique. Elle est remarquable par le grand nombre d'analogies ou de rai)ports qu'elle offre avec les formes décrites précédemment. Les variétés de couleurs sont la Chaux carbonatée blanchâtre ou jaunâtre, la rouge de rose, la jaune, la violette et la grisâlre. -j-f Formes indéterminables. Les principales variétés qui appartiennent à cette sous-division sont : 1" la Chaux carbonatée pIrimitive convEXE ou à faces bombées; 2o la Lenticulaire, ou le rhomboïde équiaxe, arrondi en forme de Lentille; ô» la Spiculaire, qui parait dériver du rhomboïde inverse ou d'un autre encore plus aigu, et qui forme des sortes de bouquets à la surface des concrétions calcaires; 4" la Madréporite, d'un gris noirâtre, qui présente comme un faisceau de baguettes serrées les unes contre les autres ; 5° I'Aciculaire, à aiguilles conjointes ou diver- gentes; 6° la Fibreuse d'Angleterre, dont les libres sont droites et ont un aspect soyeux; 7" la Lamellaire , à laquelle se rapporte le Marbre dit de Paros; 8» la Sac- r.BAROïUE, dont le grain ressemble à celui du Sucre, et qui est le Marbre statuaire des modernes; 9» la Gra- nulaire coquillière, vulgairement nommée Marbre lumachelle, qui renferme un grand nombre de Coquilles la plupart brisées; elles ont quelquefois des reflets opa- lins, comme dans celle qu'on trouve au Bleyberg en Carinthie; 10» la Compacte, tantôt ina.ssive et dendri- tique, tantôt scbisloïdc, el propre à l'art de la lithogra- phie, souvent globuliforme ou ooUtique, en globules libres ou agglutinés par un ciment calcaire; 11° la- Crossière, vulgairement Pierre à bâtir, à cassure terne ou terreuse, souvent coquillière : les Cériles abon- dent dans celle des environs de Paris ; la» la Cravecse, nommée communément Craie, qui est friable et blan- che dans l'état de pureté; 1.5° enfin la Pulvérulente, qu'on appelait anciennement Farine fossile, et qui recouvre assez souvent la surface de la Chaux carbo- natée grossière. ttt Formes imitatives. A celte sous-division appartiennent : la Chaux car- bonatée PSEUDOMORPHIQUE CONCHILIOÏDE, qui Comprend la plupart des Coquilles fossiles, telles que les Térébra- tulites, les Bélemniles, etc. — La Fistdlaire, appelée vulgairement Stalactite calcaire, à texture ordinaire- ment lamelleuse. — La Stratifobme, vulgairement Sta- lagmite calcaire, formée de couches qui s'étendent par ondulations, et dont les couleurs varient entre le jaunâtre, le jaune de Miel , le rouge et le brun : c'est celte variété qui fournit l'Albâtre calcaire. — La Géo- DiQUE, vulgairement Géode calcaire, garnie intérieu- rement de cristaux qui appartiennent à la variété méta- statique. — L'incrustante, recouvrant différents corps, tels que des branches ou des feuilles d'arbres. — Enfin la Sédimentaire, ou le Tuf calcaire. La Chaux carbonatée appartient à toutes -les époques de formation C'est une des substances le plus abon- damment répandues dans la nature, k l'état de roche simple, elle forme, dans une multitude d'endroits, de grandes masses indépendantes , ou des bancs d'une épaisseur plus on moins considérable. Dans les terrains primordiaux, elle présente la texture cristalline des va- riétés lamellaire el saccharoïde. Les terrains de sédi- ment olïrent les variétés d'un tissu plus grossier, tels que les iMarbres ordinaires, la Craie, la Chaux carbo- natée grossière, etc. F., pour la distinction et l'histoire des différentes roches formées par le Carbonate de Chaux, les mots Calcaire et Géologie. La même substance existe sous la forme de globules dans plusieurs des roches qu'on nomme Amygdalaires, telles que la Diabas ou GrUnstein, le Alandelstein secon- daire et la Wacke. Elle fait fonction de principe con- stituant, ou est à l'état de mélange intime dans diverses roches, telles que la Dolomie , le Gypse grossier et la Marne. Dans d'autres elle se montre sous la forme de veines ou de petites masses. En différents endroits, mais surtout au Harz et dans le Derbyshire, elle s'associe à la formation des filons de Plomb sulfuré, de Zinc sul- furé et autres substances métalliques. Les substances pierreuses qui l'accompagnent le plus ordinairement sont la Chaux Buatée, la Baryte sulfatée et le Quartz. Les usages de la Chaux carbonatée sont extrêmement nombreux. Le plus important de tous est de servir à la construction des édifices, sous le nom de Pierre à bâtir. On en distingue différentes variétés dépendantes de la 3IG C II A C H A contexlure et de la solidité de la Pierre. Celle qu'on noininc de liais, dont le grain est plus séné, est em- ployée pour les chapiteaux, les colonnes et les cham- branles. La variété compacte, schisloïde, est substituée aux planches de cuivre qui servent pour la cravure : c'est la pierre de Munich connue vulgairement sous le nomdc Pierre tithoyraphiquc. 11 en existe une carrière en France, près deChâtcauroux,dépar(cmcnl de l'Indre. La Chaux carbonatée grossière, réduite à l'état de Chaux par l'action du feu, sert à la composition du mortier qui contribue à la solidité de nos constructions. Tout le monde connaît l'usage que l'on fait de la même sub- stance, lorsqu'elle est à l'état de Marbre. Le Marbre blanc ouïe Marbre statuaire des modernes se tire de la carrière de Carrara , sur la côte' de Gênes. Parmi les Marbres colorés, on distingue le Bleti-Turquin , qui est d'un bleu grisùtre, et le Marbre Cipolin, qui est d'un blanc grisâtre avec des veines de Talc verdâtre. On emploie le premier pour faire des dessus de tables et des revê- tements de consoles; le second sert principalement à faire des colonnes. On travaille en Angleterre la variété fibreuse de Chaux carbonatée, pour en faire des bijoux d'une forme arrondie, qui facilite le développement des reflets satinés qui semblent se jouer à la surface. On emploie pour l'ameublement la variété concrélionnée dont nous avons parlé sous le nom d'Jlbâtre. A la suite des variétés de Chaux carbonatée pure, HaUy a réuni dans un appendice plusieurs substances dans lesquelles le Carbonate de Chaux est plus ou moins inti- mement pénétré de principes étrangers, et dont nous allons offrir l'énuméralion et les propriétés essentielles. CnAiix CARBONATÉE BiTDMWiFÈRE, Vulgairement Mar- bre noirde Dinant, de Namur, etc. Couleur noire, odeur bitumineuse par l'action du feu; soluble avec efferves- cence dans l'Acide nitrique; au chalumeau elle perd sa couleur et devient blanche. Chaux carbonatée ferrifèhe; couleur, le gris noi- râtre ou le noir brunâtre; pesanteur spécifique 2,814; susceptible de clivage, et donnant le rhomboïde primi- tif de la Chaux carbonatée; réductible au chalumeau en un globule noir et attirable ; ses cristaux présentent plusieurs des formes de la Chaux carbonatée ordinaire, telles que la primitive, l'équiaxe, l'inverse, etc. On les trouve engagés dans une Chaux sulfatée, compacte et grise, aux environs de Salzbourg en Bavière, et près de Hall en Tyrol. CHAtx carbonatée ferro-manganésifère , Chaux carbonatée brunissante ; Braunspalh ; soluble lentement dans l'Acide nitrique, noircissant par l'action du feu; les fragments, chauffés au chalumeau, agissent sur l'ai- guille aimantée; la plupart des variétés ont un éclat perlé; celles qui sont blanches s'altèrent souvent par leur exposition à l'air, et passent successivement au brun clair et au brun foncé. Celte substance paraît être un mélange de Carbonate de Chaux, de Carbonate de Fer et de Carbonate de Manganèse. On en connaît plusieurs variétés : la primitive en rhomboïdes con- tournés, la squammiforme en rhomboïdes serrés les uns contre les autres, de manière à imiter un tissu écail- leux; l'incrustante, en petites écailles qui recouvrent des cristaux de Chaux carbonatée pure. On trouve le Spalh brunissant près de Schemnitz en Hongrie, h Sehneeberg en Saxe, et dans beaucoup d'autres en- droits. Chafx carbonatée mancanésifère rose, variété du Braunspalh des Allemands. Celle substance est un mé- lange de Carbonate de Chaux et de Carbonate de Man- ganèse, d'après l'analyse que Klaprolh en a faite. Elle est d'un rouge de rose qu'elle doit à la présence du Manganèse. Suivant quelques minéralogistes, les rhom- boïdes contournés que l'on regarde comme ses formes cristallines appartiendraient en propre au Carbonate de Manganèse, qui existe isolément dans la nature, cl présente les mêmes circonstances géologiques. La sub- stance dont il s'agit a été découverte ù Nagyag en Transylvanie, oil elle sert de gangue au Tellure. On en a trouvé aussi une variété laminaire, dans la vallée d'Aoste en Piémont. Cdacx carbonatée fétide, vulg. Pierre de Porc, don- nant par le frottement une odeur fétide analogue à celle des (Eufs pourris, et qu'elle doit à une certaine quantité d'Hydrogène sulfuré; d'une couleur blan- châtre ou grise; soluble avec une vive effervescence dans l'Acide nitrique; au chalumeau elle perd son odeur. Elle présente les mêmes modifications de formes que le Carbonate de Chaux ordinaire; mais on la ren- contre plus souvent à l'état laminaire ou terreux. Très- abondante en Belgique. CnAÏX CARBONATÉE MAGNÉSIFÈRE, VUlg. Dolomic, Bit- terspath. Cette substance, qui est une combinaison de Carbonate de Chaux et de Carbonate de Magnésie, est généralement regardée aujourd'hui comme formant une espèce distincte de la Chaux carbonatée, tant par sa composition (|ue par ses caractères cristallographi- ques, sa forme primitive différant, par la mesure de SCS angles , de celle de ce dernier Minéral. K. Dolomie. CuADX CARBONATÉE NACRÉE. On cu distingue deux variétés . la Testacéc dite Spath schistcitx. qui résulte de la superposition d'une multitude de cristaux lamel- liformes, qu'on peut rapporter à la variété basée d'IIaUy, et la Lamellaire ou écume de terre des Allemands. On trouve la première en Saxe et en Norwègc, et la se- conde en Misnie et en Thuringe, dans les terrains cal- caires. Chaux carbonatée qcartzifère, vulg. Grès cristal- lisé de Fonlaincbleau; en cristaux pénétrés abondam- ment de grains quartzeux, qui ont absolument la même forme et' la même structure que le rhomboïde de la Chaux carbonatée inverse. Leur surface extérieure est d'un blanc grisâtre, et la cassure est écailleuse et bril- lante sous certains aspects; ils rayent le verre et étin-. cellent souvent par le choc du briquet; leur pesanteur spécifique est de 2,0; ils sont solubles en partie avec effervescence dans l'Acide nitrique. Cette substance ne s'est encore trouvée qu'en France, dans les carrières do Grès voisines de Fontainebleau , el aux environs de Ne- mours. Les cristaux se réunissent en groupes, ou sont engagés solitairement dans le sable. Elle est quelque- fois sous la forme d'une concrétion, composée de mame- lons disposés en grappe. On a donné à celle variété le nom de Grès en Chou-Fleur. Chaux fiuatée, Spath fluor, Spalli fusible el Spalh C H A C II A vitreux. Ceflc espèce est caractérisée par sa forme pri- mitive, qui est l'octaèdre régulier, et par sa composi- tion chimique, qui résulte de la combinaison d'un atome de base avec un atome d'Acide Huorique. Suivant Klaproth, elle contient en iioids 07,73 de Chaux et 52,25 d'Acide Huorique sur cent parties. Cette substance se clive avec la plus grande facilité , et l'on retire à vo- lonté de ses fragments l'octaèdre régulier, le tétraèdre régulier, et le rhomboïde de 60 et 120 degrés, qui est la molécule soustractive à l'aide de laquelle on calcule les lois de décroisscment. Les principaux caractères qui peuvent servir à faire reconnaître cette espèce sont les suivants : son éclat est vitreux; elle raye la Chaux carbonatée; elle est facilement rayée par une pointe d'acier. Sa pesanteur spécifique varie entre 3,09 et .3, 19. Sa poussière, mise dans l'Acide sulfurique légèrement chauffé, donne lieu au dégagement d'une vapeur qui corrode le verre. Si on la projette sur un charbon ar- dent, dans l'obscurité, elle répand une lueur phospho- rique bleue ou verdàtre. Au chalumeau , un fragment de la substance que l'on tient avec la pince de platine, se convertit en émail blanc; mais si l'on met le fragment sur un filet de Sappare(dislhène), il se fond en un verre incolore. Les formes régulières du Spath fluor sont assez nom- breuses dans la nature. Parmi elles il faut citer : 1» la variété primitive, que l'on trouve au Derbyshire, en Angleterre, et en France dans le département du Puy- de-Dôme; 2» la variété cubique, qui est la plus com- mune, et qui est le résultai d'un décroisscment par une rangée de molécules sur les angles de l'octaèdre pri- mitif. On la trouve en Norwége , et près de Paris , à Neuilly et dans quelques autres endroits; 3" la cubo- octaèdre, commune au Derbyshire; 4» la dodécaèdre, produite par un décroisscment d'une simple rangée de molécules sur tous les bords de l'octaèdre; 5" l'hexa- télraèdre, ou le cube dont chaque face est recouverte d'une pyramide droite, quadrangulaire, très-surbaissée. Il est peu d'espèces minérales qui présentent des cou- leurs aussi variées et aussi intenses que la Chaux flua- tée. Ses teintes parcourent presque tous les degrés du spectre solaire. Aussi ont-elles été souvent confondues avec celles des pierres gemmes , ce qui a fait donner à cette substance les noms de faux Rubis, faux Saphir, fausse Émeraude, etc. Parmi les formes indéterminables qu'elle affecte, nous distinguerons les variétés suivantes : la Chaux auatée teslacée,— la Chaux flualée compacte, dont la cassure est mate, quelquefois écailleuse, et dont la sur- face présente des teintes de blanchâtre, de violàlre et de gris -bleuâtre. On la trouve près de Stolberg au Ilarz; — la concrétionnée stratiforme , composée de couches successivement blanches et violettes, qui for- ment des angles alternativement rentrants et saillants. On la rencontre en Angleterre où on la travaille pour en faire des vases de différentes formes. A cette série, se joignent par appendices deux varié- tés de mélange : la Chaux fluatée quartzifère, du comté de Cornouailles, et la Chaux flualée aluminifère , en cubes isolés, opaques et d'un gris sale, trouvés près de Boston. 2 DICT. PES SCIENCES "VAT. On a donné le nom de CUlorophane aux variétés de Chaux fluatée dont les fragments, mis sur un charbon allumé, répandent une lumière phosphorique, d'une couleur verle. Celles qui jouissent de celle propriété au plus haut degré sont la quartzifère, la compacte, et la Chaux fluatée de Nerlschinck en Sibérie. La Chaux fluatée appartient aux terrains primitifs, de transition et secondaires. On la trouve en couches interposées dans le Granit et dans le Micaschiste. Elle entre comme ingrédient accidentel, dans les roches cal- caires de divers pays. On la trouve en cristaux cubiques blanchâtres dans les bancs de Chaux carbonatée gros- sière, situés à Neuilly près Paris, et qui renferment aussi de petits rhomboïdes inverses de Chaux carbona- tée. Mais la plus grande partie de la Chaux fluatée qui existe dans la nature, est associée aux filons métal- liques, tels que ceux d'Étain, de Galène, de Cobalt, etc., en Angleterre, en Saxe, en Bohème et en Norwège. Enfin, on la trouve aussi engagée dans les fragments de roche, rejetés intacts, par les explosions du Vésuve. Cbaux nitratée, Nitre calcaire. Cette substance est déliquescente, et fuse lentement sur des charbons allu- més, en laissant un résidu qui n'attire plus l'humidité. Sa saveur esl amère et désagréable. Elle devient phos- phorescente par la calcinalion. Elle est soluble dans deux fois son poids d'eau froide, et dans moins que son poids d'eau bouillante. On ne l'a trouvée qu'en aiguilles plus ou moins déliées, souvent disposées sous la forme de petites houppes : elle se forme, en même temps que le Salpêtre, sur les parois des vieux murs, et elle esl dis- soute dans quelques eaux minérales. Chai'x phospbatée, Apalite, Phosphorite. Cette espèce a pour forme primitive un prisme hexaèdre régulier, dans lequel le côté de la base est à la hauteur, dans le rapport de la racine quarrée de 2 à 1. Sa composition résulte de la combinaison d'un atome de Chaux avec deux atomes d'Acide phosphorique; ce qui s'accorde avec l'analyse suivante de Klaproth , relative à la va- riété dite Apatite : Chaux, 35 p. 100, Acide phospho- rique, 45. La pesanteur spécifique de la Chaux phos- phatée est de ô,13. Elle raye très-légèrement le verre. Son éclat est vitreux. La phosphorescence de sa pous- sière esl sensible dans les cristaux terminés par une base, et qui appartiennent à l'Apalile deWerner; elle est nulle dans ceux qui sont terminés en pointe, et qui font partie du Spargelstein des Allemands. Infusible au cha- lumeau, soluble lentement et sans effervescence dans l'Acide nitrique. 11 existe un assez grand nombre de variétés de formes régulières de Chaux phosphatée , dont les plus remar- quables sont les suivantes ; la Primitive, en cristaux d'une parfaite régularité; — la Pyraiitidée , ou la va- riété précédente, dont les bases sont surmontées d'une pyramide à six faces, produite par un décroisscment d'une simple rangée sur les bords horizontaux ; — V Annulaire, ou la précédente dans laquelle le dé- croisscment n'a pas atteint sa limite, en sorte que les nouvelles facettes sont disposées en anneau alentour des bases; — la Péridodécaèdre , ou la primitive dont les six bords longitudinaux sont tronqués, ce qui rend le prisme dodécaèdre. On observe dans ces cristaux 21 318 c n A C H A presque loulos les couleurs du spectre; et il y en a au Sninl-Golhard qui sont parfailemcul incolores. Les principales variétés de formes indéterminables sont : la Lamellaire ; — la Granulaire ; — la Gros- sière (Phosphorite de W.), dont la surface est blanchâ- tre, cl souvent diversifiée par des zones colorées. Elle est trùs-pliospborescenle par le feu; et elle constitue plusieurs petites collines dans l'Estramadure;— la Pul- vérulente, nommée vulgairement Terre de Marma- rosch. La Chaux phosphatée entre accidentellement dans la composition de plusieurs roches primitives, telles que le Granité, le Micaschiste, etc. Elle s'associe à la for- mation des filons d'Étain en Bohême et en Saxe, et de Fer oxidulé en Norv\'ége. On la trouve aussi engagée dans des masses (pie l'on regarde comme le produit du feu, sur les bords du lac de Laach près du Rhin, et dans le Brlsgau. Chaux scdéêi-atée. f^. ScnÉÉLiin calcaire. Chaux silicatée. K. Wollastonite. Chaux sdlfatée. Gips et Fraueneis de Wcrner; vul- gairement Gypse. Ce Minéral, de la classe des sels dont les cristaux portaient anciennement le nom de Sélénite, a pour forme primitive un prisme droit iriégulier de 115", 8', dans lequel le rapport des côtés de la base, avec la hauteur, est à peu près celui des nombres 12, 13 et 32. Les lames qui composent les cristaux de Gypse se séparent avec beaucoup plus de facilité dans le sens des bases que dans celui des faces latérales. Cette sub- stance est formée d'un atome de Bisulfate de Chaux an- hydre, et de quatre atomes d'Eau, ou en poids, d'après Berzélius, de 32,91 de Chaux, 40,31 d'Acide sulfurique, et de 20,78 d'Eau. Sa pesanteur spécifique est de 2,20; elle est tendre et susceptible d'être rayée par l'ongle; sa réfraction est double, à un degré médiocre; les grandes faces des lames ont quelquefois l'éclat nacré; ces lames, exposées sur un charbon ardent, décrépitent, blanchissent et deviennent friables. La Cbaux sulfatée est soluble dans environ cinq cents fois son poids d'eau froide. Parmi les variétés connues de formes régulières, sous lesquelles se présente ce Minéral, les suivantes sont les plus simples et se trouvent le plus communément : l^la Chaux sulfatée trapézienne, ainsi nommée parce qu'elle présente dans son contour huit trapèzes terminés par deux parallélogrammes qui répondent aux bases de la forme primitive. Souvent les faces latérales s'arrondis- sent , et la forme tend vers celle d'un corps lenticu- laire. On la trouve à Montmartre près Paris; 2" l'Équi- valente, ou la variété précédente augmentée latérale- ment de quatre autres trapèzes , formant avec les premiers un double anneau; 3» la Dioctaèdre, on la variété qui précède à laquelle s'ajoutent deux faces pri- mitives. La Chaux sulfatée est souvent incolore; mais elle offre aussi des teintes de jaunâtre, de jaune de miel, de grisâtre et de blanchâtre. Les variétés de formes indéterminables sont : 1" la Chaux sulfatée fibro-soycuse dont le tissu imite celui de la plus belle soie; 2» la Lenticulaire, qui est la limite des corps qui appartiennent à la variété trapézienne, arrondie. Souvent deux lentilles sont accolées l'une à l'autre, de manière qu'elles semblent se pénétrer en partie. Les fragments (pie l'on détache de ces réunions de lentilles ressemblent à un coin écbancré à sa base. On en faisait autrefois une variété particulière que l'on nommait Gypse cunéiforme ou en fer de lance. On trouve ù Montmartre des couches entières composées de ces groupes de lentilles; 2" la Laminaire incolore ou tachetée de rouge, et quelquefois nacrée ; la Lamellaire blanche, des environs de Cascanle en Espagne; la Gra- nulaire grise, deLuncbourg.et la blanche d'Ayrolo; la Compacte blanche, de Volterra en Espagne, nommée vulgairement Albâtre gypseux; la Niviforme, présen- tant l'apparence de la neige : on la ti-ouve â Montmar- tre ; enfin la Chaux sulfatée calcarifère, vulgairement Pierre à plâtre, qui est grisâtre ou jaunâtre , â tissu granulaire, et qui donne du plâtre par la calcinalion. La Chaux sulfatée, dans ce dernier état, forme des masses considérables, que l'on a rangées dans la claiîse des terrains de sédiment, dont la formation est la plus récente. C'est ainsi qu'on la trouve à Montmartre où elle renferme un grand nombre de Fossiles intéressants pour l'histoire du globe. F. le mot Fossile. Elle existe aussi dans les terrains intermédiaires, à Ayrolo , dans la vallée Levantine, et dans les terrains secondaires en plusieurs endroits. Elle s'associe accidentellement à diverses roches, telles que le Sel Gemme, l'Argile, la Marne, etc. Elle est rarement unie aux filons métalli- (lues. On trouve, auprès de Pesey, la variété Laminaire adhérente au Plomb sulfuré, et, à Kapnick, en Tran- sylvanie, la même variété accompagne le Plomb, le Zinc et le Fer sulfurés. Les usages de la Chaux sulfatée sont très-importants. Ceux de la variété compacte, nommée Albâtre gypseux, sont assez généralement connus. On en fait une mul- titude de vases, de différentes formes, et d'objets d'utilité ou d'agrément. L'Albâtre blanc se tire de Florence et de Volaterre en Toscane. La France possède à Lagny, dé- Iiartement de Seine-et-Marne, une carrière d'Albâtre coloré, que l'on exploite avec avantage. On travaille en Angleterre la variété en fibres soyeuses, pour en faire des pendants d'oreilles, qui ressemblent, par leur aspect, à ceux pour lesquels on emploie la variété analogue de Chaux carbonatée; mais ils sont sensiblement plus ten- dres. Ce que les anciens appelaient Phetif/ite, c'est-à- dire corps brillant, paraît avoir été une variété de Chaux sulfatée analogue à l'Albâtre. Le temple de la Fortune Scia, qui était bâti avec cette Pierre, n'avait point de fenêtres, et n'était éclairé que par la lumière douce, qui passait à travers les murs. Le plâtre n'est autre chose que la Chaux sulfatée calcarifère, privée de son eau par la calcinalion. On fait entrer le plâtre dans une com- position que l'on nomme Stuc, qui, en raison de sa dureté, et pouvant recevoir un beau poli, est employée avec succès dans toutes les constructions où il s'agit d'imiter le Marbre. Les murs intérieurs de plusieurs édifices, et les colonnes qui les décorent, sont revêtus de cette substance artificielle. Chaux sulfatée anhybue, Anhydrite, Muriacite, W.; Bardiglione de Bournon. Comme l'indique son nom, c'est un sulfate de Chaux sans eau , composé de deux atomes d'Acide cl d'un atome de base, ou, en poids, C }[ A C H A 519 de 41,53 (le Chaus, et 58,47 d'Acide sulfurique. Sa forme piimilive est un piisitiç droit, rectangulaire, dans le- quel le rapport des trois dimensions est à peu près celui des nombres 12, 10 et 9. On l'obtient aisément l)ar le clivage. Ce Minéral raye la Chaux carbonatée; sa réfraction est double à un haut degré. Il ne s'exfolie pas comme le Gypse , lorsqu'on l'a placé sur un char- bon ardent. Ses formes régulières sont peu nombreu- ses; elles présentent la forme primitive, ou pure, ou légèrement modifiée par de petites facettes. Les variétés de formes indéterminables sont : 1» la Laminaire, qui appartient au Wurfelspath de Werner, et qui est tantôt incolore, tantôt violette ou rouge- brunâtre. On la trouve à Salzbourg en Bavière, à Bex dans le canton de Berne, et à Pesey; 2° la Lamellaire, Anhydrile de W., blanche, ou grise, ou bleuâtre, qui vient de Pesey, du Tyrol et d'Angleterre ; 3» la Su- blamellaire, d'un bleu céleste, nommée vulgairement Marbre bleu de IViirtemberg, et qui est très-recher- chée pour les arts d'ornement; 4° la Concrétionnée contournée , surnommée Pierre de tripes , parce que sa forme a quelque rapport avec celle des intestins. On la trouve à WieliezUa en Pologne; 5" la Compacte blan- che ou gris-brunâtre de Salzbourg. A la suite de ces variétés proprement dites on doit placer par appendice, sous le nom de Chaux sulfatée épigène , des variétés d'un blanc mat, provenant de l'altération de la Chaux anhydro-sulfatée, qui a repris de l'eau de cristallisation, et a passé à l'élat de Gypse sans perdre sa structure primitive. On peut réunir dans le même appendice deux variétés provenant du mélange de la même substance avec la Soude muriatée et le Quartz. La première, qu'on nomme Chaux anhydro-sulfatée muriatifère, appartient au Muriacite de Werner. Elle est imprégnée de Sel Gemme, dont la présence se manifeste par la .saveur que les morceaux excitent sur la langue. On la trouve à Salzbourg. La seconde est la Chaux anhydro-sulfatée quartzifère, nommée aussi Pierre de Fulpino, dont l'aspect est semblable à celui du Marbre salin. Sa pe- santeur spécifique est de 2,87. Elle est aisément fusible par l'action du chalumeau. On en fait en Italie des colonnes, des vases, et même des statues. Elle y est connue sous le nom de Marbre Bardiglio de Berrjame. La Chaux anhydro-sulfatée est disposée en couches subordonnées au Sel Gemme, dans les salines de Bex en Suisse, et dans celles du Tyrol et de la Basse-Autriche. Dans le Harz , la variété compacte joue le même rôle par rapport à la Chaux sulfatée. La même substance s'associe, en divers endroits , à la formation des filons métalliques, comme à Pesey, où la variété Laminaire violette accompagne le Plomb sulfuré. Dans les glaciers de Gebrulatz, près de Moustiers, le même Minéral se rencontre avec le Gypse et le Soufre à la fois. CUAUX TITANO-SILICATÉE. F. TiTANE OXIDÉ. Chaux tbngstatée. F. Schééiw calcaire. Cdatx cratée. F. Guano. CHAUX CARBONATÉE DURE. MIN. F. Arragonite. CHAUX CARBONATÉE LENTE. MiN. F. DOLOMIE. CHAUX HYDRAULIQUE. MIN. Variété de Chaux qui a la propriété de durcir, non-seulement dans les endroits humides, mais sous l'eau, et sans le secours d'aucun mé- lange; elle est produite par le grillage des calcaires les plus compactes, combinés naturellement avec certaines quantités d'Alumine et de Silice. CHAVANCELLE. bot. Syn. de Boletus soloniensis, DC, en Sologne. C'est un Amadouvierdont on fait une grande consommation dans certains cantons. Il croît sur les troncs d'arbres, en automne. CHAVANT. OIS. Synonyme vulg. de Chouette Hulotte. CHAVARIA. Chauna. ois. Genre de l'ordre des Alec- torides. Caractères : bec plus court que la tête, conico- convexe, un peu voûté, courbé à la pointe, garni à sa base de plumes très-courtes; lorum nu; narines oblon- gues, ouvertes, percées de part en part; pieds grêles, longs; trois doigts allongés, par devant ; les extérieurs unis à la base par une membrane, nus par derrière, courts, avec l'ongle presque droit ; ailes longues, armées de deux éperons. L'établissement de ce genre est assez douteux; il n'est fondé que sur des caractères rapportés par des voyageurs; et malgré toute la garantie qu'offre la haute réputation des hommes respectables que l'amour de la science porte à braver tous les dangers, pour aller dé- couvrir et étudier les timides habitants de contrées jus- qu'alors inaccessibles à Phomme, il ne serait pas im- possible que plus tard, lorsque les objets pourront être soumis à l'observation tranquille du cabinet, on ne re- connût que les espèces que Ton avait jugées pouvoir être le type de genres nouveaux, ne dussent rentrer, par analogie, dans des genres précédemment formés. Tout ce que l'on sait des mœurs de l'une des deux espèce» ou variétés dont on a composé le genre Chavaria, est tiré du Voyage de Jacquin ; c'est lui qui nous apprend que cet Oiseau auquel ses qualités ont fait donner le nom Ai fidèle, se fait remarquer par son amabilité, son intelligence et surtout par l'extrême confiance qu'il témoigne envers Phomme, dont il se rend familière- ment le compagnon. Si on l'élève dans la basse-cour, bientôt il en devient le plus actif surveillant, il se charge de la garde et de la conduite de toute la volaille, et si elle vient à être attaquée par un ennemi puissant, le Chavaria la défend avec une force et un courage dont Pagresseur est presque toujours la victime. Mais com- ment se fait-il qu'un Oiseau aussi précieux et dont la propagation doit intéresser tous les colons et les mé- tayers de la partie méridionale du nouveau monde, ne se trouve encore dans aucune collection européenne, et que tous les faits relatifs à sa reproduction soient encore inconnus? L'autre Chavaria a été décrit par D'Azara ; il ne nous présente pas, il est vrai, des phénomènes aussi extraor- dinaires dans les mœurs ; mais en revanche on sait qu'il habite les marais fangeux du Paraguay où il se nourrit de plantes aquatiques; qu'il vit retiré, ou solitairement et accompagné de sa seule femelle, ou en troupes assez nombreuses; qu'il place son nid sur les buissons entou- rés d'eau ; qu'enfin ce nid, spacieux, formé de bûchettes que lient entre elles la mousse et le duvet, renferme deux œufs que les parents couvent alternativement. Chavaria FIDÈLE. Parra Chavaria, Lath., Opisto- lophus fidelis, V. Plumage presque uniforme, d'un noir nuancé de gris; tête ornée d'une huppe composée de :;20 c II K c n K douze pliinios, lon(;iics ilo Irois pouces, au bas de Toc- ciput; une membrane iou(;e qui, de chaque côté, entoure l'œil; cou lony, garni d'un duvet noir, serré; ailes ar- mées, au pli, de deux forts éperons; rémiges longues, au nombre de vingt-huit dont les troisième, quatrième et cinquième dépassent les autres; queue courte, étagée, composée de quatorze rectrices; pieds jaunes. La gros- seur du Chavaria fidèle est à peu près celle du Coq; sa longueur de deux pieds sept pouces. Des savannes du pays de Carlhagène. Chavauia Chaïa. Chauna Chaia, D'Azara. Plumage d'un gris plombé pâle; plumes de la huppe décompo- sées, formant une sorte de diadème sur la nuque; cou long, garni de plumes cotonneuses, d'un gris plombé, avec un double collier : le premier brun et dénué de plumes, l'autre emplumé et noir; tectrices alaires, ré- miges et rectrices noirâtres; haut de la jambe et tarse couleur de rose; espace nu des yeux d'un rouge san- guin. IMéme taille que le précédent dont il n'est vrai- semblablement qu'une variété d'âge. Paraguay. CII.WARITA. OIS. Synonyme de Cigogne blanche. CHAVAYER. dot. Synon. d'Oldenlandia umbeUata, dans l'Inde, où la racine de cette Itubiacée est employée, comme notre Garance, dans la teinture, f^. Oiden- LANDIE. CHAVOCHE. OIS. Syn. vulg. de Chouette chevêche. CUAYA. BOT. Rubiacée indéterminée qui, comme le Chavayer,csl employée en guise de Garance, dans l'Inde. CHAYAVER. noT. Même chose que Chavayer. CHAYOTE. Chayota. dot. C'est ainsi que dans l'île de Cuba on désigne le Sicyos cdulis de .lacquin, ou Se- chitim edulc de Swartz. Cette plante offre deux variétés de fruits : l'une est lisse et de la grosseur d'un œuf de Poule, l'autre est plus longue et couverte de pointes molles. Dans un Mémoire sur les Cucurbilacées, Passi- tlorées, etc., publié récemment dans les Mémoires du Muséum, Auguste de Saint-Hilaire considère le fruit du SechiiiM edule comme le type de la structure caracté- ristique des Cucurbilacées. On y trouve en effet une loge uniqueau sommet de laquelle un seul ovule est suspendu. L'ovaire des autres Cucurbilacées présente de nombieux ovules attachés à un placenta également suspendu. CHAZA. oi.s. F. Cdaïa. CHÉ. DOT. A'. CnA. CUEBET. BOT. Syn. de Fenouil puant. Ses fruits sont nommés Cliamar. CHÉBCLE. DOT. L'un des cinq Myrobolans de l'an- cienne droguerie. On a cru longtemps que ce fruit pro- venait de l'arbre que Delille a nommé Dalanite. On sait aujourd'hui qu'il est celui d'un TerminaUa. CHEFER. INS. Synonyme ancien de Coléoptère. ClIÉGUÉl. MOLi. Syn. de Porcelaine, aux iles Ma- rianes. CHEILANTHES. bot. Ce genre, longtemps confondu avec les Adiantbes dont il diffère en effet très-peu, en a été séparé par Swartz. Bernhardi l'avait aussi dis- tingué sous le nom ii\) tlosurus. 11 est ainsi caractérisé : capsules réunies en groupes marginaux et arrondis, insérées sur le bord de la fronde et recouvertes par un tégument S(|uammiforme. naissant du bord de la fronde et s'ouvrant en dedans. On voit que le seul caraclère qui | j distingue cegenrc des Adi.mllies, est l'insertion des cap- ( suies au fond du repli qui unit, la fronde au tégument, et non à la face interne de ce tégument comme on l'ob- serve dans ces derniers. Le port de ces deux genres est en outre assez différent; les Adiantbes sont des Fou- gères à tiges grêles, flexibles, à feuilles glabres, minces, membraneuses, très-délicates; les Cheilanthes ont gé- néralement des tiges fortes, noires et roides; leur fronde est très-divisée, à pinniiles petites, crénelées, recour- bées en dessous cl souvent velues. La plupart des Adian- tbes croissent dans les lieux humides et ombragés; les Cheilanthes au contraire sont plus fréquentes dans les lieux secs et arides. Les espèces, au nombre d'une tren- taine, se trouvent dans les parties chaudes du globe; elles sont plus abondantes en Afrique, et surtout au Cap, que la plupart des autres Fougères ; la seule espèce qui croisse en Europe est le Cheilanthes odora, con- fondu longtemps avec deux autres espèces, le Chei- lanthes fragrans, L., qui habite dans les Indes orien- tales, et le Cheilanthes suaveolens qui se trouve en Andalousie, avec une autre espèce nouvelle. Ces trois plantes, qui se ressemblent beaucoup, répandent une odeur agréable; la première habite plusieurs parties de l'Europe méridionale, aux environs de Toulon, de Gênes et en Espagne. Elle croît en touffes composées de plu- sieurs feuilles de trois à quatre pouces de haut, à pé- tiole d'un rouge brun, couvert d'écaillés scarieuses, dépourvu de feuilles dans sa moitié inférieure; la fronde est tripinnée, à pinnules arrondies, légèrement créne- lées, recourbées en dessous; le tégument est blanc, lacinié sur son bord, de forme demi-circulaire; il re- couvre les capsules sans leur donner insertion. CHEILINE. Cheilinus. pois. I^. Labre. CIIEILION. Cheilio. pois. Genre formé parCoramer- son, sQus le nom de Chelinws, retrouvé dans ses manus- crits, et publié par Lacépède (T. iv, pag. 4ô2). Duméril l'a placé dans sa famille des Léiopomes, près des Chei- lodiptères. Ses caractères consistent dans un corps et une queue très-allongés , le bout du museau aplati, la tête et les opercules dénués de petites écailles, les oper- cules sans dentelures ni aiguillons, mais ciselés; les lèvres, et surtout celles de la mâchoire inférieure, Irès- pendanles ; les dents très-petites ; la dorsale basse, très- longue ; les rayons aiguillonnés ou non articulés à cha- que nageoire, aussi mous ou pres(|ue aussi mous que les articulés; une seule dorsale; les thoraciques fort petites. Les Cheilions sont des Poissons des mers de l'Ile-de-France oii on les vend communément sur les marchés, mais où leur chair, qui n'est cependant pas mauvaise, est peu estimée. Il en existe deux espèces : le doré, dont les couleurs sonttrès-brillantes, et le brun, (|ui au contraire est fort peu remarquable. CllElLOCOCCA. BOT. Synonyme de Platylobium. CIIEILODACTYLE. Cheilodactylus. pois. Genre éta- bli par Lacépède dans l'ordre des Abdominaux, placé par Cuvier parmi les Acanthoptérygiens, de la famille desPercoïdes. Caractères ; une seule dorsale : des rayons hbres au-dessus de chaque pectorale; la lèvre supé- rieure grosse et très-extensible; le corps et la queue (rès-coniprimés ; les ventrales en arrière des pectorales. Leurs préopercules n'ont point de dentelures, et toules C H E C H E 5^1 k'Uis dénis sonl en velours. On ne connaît qu'une es- pèce de ce genre, le Clieilodactyle fascié, Cheilodactyius fasciculatus; Lac. F. pi. 1, t. i; Cidila macroptera, •Schneid. Ce Poisson dont l'anale est en forme de faux, a les écailles grandes, des taches foncées sur les nageoi- res, et septfascies brunes sur le corps, qui selerminent par cinq sur la queue. 11 se trouve dans les mers de la Nouvelle-Hollande. CHEILODIPTÈRE. Cheilodipterus. pois. Genre formé par Lacépède, i)armi les Tlioraciques, aux dépens des genres Labre et Sciène, dont les diverses espèces, com- prises dans rc/iire des Acanlhoplérygiens de Cuvier, ont été de nouveau réparties, par ce savant, dans les genres d'où elles furent extraites, sans qu'il ait mentionné le nom de Cheilodiptère, autrement que comme synonyme. Lacépède attribuait pour caractères, à son genre, deux dorsales; point de dents incisives, ni de molaires; des opercules sans piquants, ni dentelures; les lèvres gros- ses et avancées. Parmi les espèces qu'il mentionnait, on distinguait l'Heptacanthe qui est un Temnodon , le Clirysoptère, le Rayé, le Maurice, l'Acoupa, le Boops, l'Ajgle, le Macrolépidote et le Tacheté, dont il sera question aux arlicles Sciène et Labre. CHEILOSE. Cheilosa. bot. Genre de la famille des Euphorbiacées, établi par le D>- Blurae dans son essai d'une Flore Javanaise, pour un arbre des forêts de l'ile de Java, auquel il a reconnu les caractères suivants : Heurs dioïques; calice divisé en cinq segments inégaux, étalés; pétales nuls; les fleurs mâles ont de huit à dix étamines dont les filaments sont exertes et libres, les anthères terminales ; le centre est occupé par un simu- lacre de pistil entouré d'un petit anneau glanduleux. Les fleurs femelles ont l'ovaire ceint inférieurement d'un urcéole, à trois loges uniovulaires : l'ovule est coiffé, pendant; le style est profondément divisé en cinq parties ou découpures réfléchies , bilîdes au som- met, persistantes. Le fruit est globuleux, tomenleux, sillonné, à trois coques et à (rois valves. Le Cheilosa montana a les feuilles alternes, cunéiformes, oblun- gués, largement dentées vers le sommet; les fleurs pré- sentent, par leur réunion, des grappes axillaires; leurs pédoncules sont, ainsi que les rameaux, pubescents. CUEIMODYNAMIS. BOT. Synonyme de Polémoine bleue. CHEIR. BOT. Synonyme de Cardère à foulon. CHEIRAINTHÉES. Clieiranlheœ. bot. Salisbury (Pro- dromiis Stirp. Hort. AUerton, p. 269), ayant partagé en deux tribus la famille des Crucifères, a donné le nom de Cheirantbées, dérivé de Cheiranthus, son principal genre, à celle qui correspond aux Siliqueuses de Linné. L'autre tribu a reçu de lui la dénomination de Cochléa- rées, Cocldeareœ , tirée du genre Cocldearia. CnEIRAlNTHODENDROiV. bot. F. Cdeirostémon. CKEIRAiSTHL'S. bot. Synonyme latin de Giroflée. CHEIRI ou KEIRI. bot. Espèce du genre GiroUée. CHElROGALELiS. mam. Geoffroy de Saint-Hilaire a fait graver dans les Annales du Muséum, sous ce nom, un animal qui paraît annoncer un genjpe nouveau ou sous-genre de Quadrumane, découvert par Commerson, et retrouvé dans ses dessins. CHEIROMYS. MAM. F. Aye-ave. CHEIRONECTE. mam. V. Chiroïsecte. CIIEIROPSIS. bot. Nom donné par De Candolle à sa tioisième section du genre Clématite. CHÉIROPTÈRES. MASi. Dans le Règne Animal de Cu- vier, c'est le nom de la première famille des Carnassiers. Elle est caractérisée par un vaste repli de la peau tendu entre les quatre membres et les doigts de ceux de devant seulement chez les Chauves-Souris, et de plus entre les doigts des membres postérieurs chez les Galéopithè- ques. Ce repli, quand il est étendu, les soutient en l'air en leur donnant pour appui un excès de surface relativement à leur masse, et même il permet de voler aux espèces où le développement combiné de la main et des muscles pectoraux parvient à un degré suffi- sant. Ce dernier cas se trouve réalisé dans les nom- breuses espèces du grand genre des Chauves-Souris, à l'article desquelles nous avons exposé par quelles réci- procités de plus grand et de moindre développement d'organes, un Mammifère a pu réellement devenir un Volatile. En général le mécanisme de ce repli plus ou moins vaste de la peau, enviionnant tout le corps comme d'une voile circulaire, exigeait des clavicules, un sternum et des omoplates qui, par la grandeur et la saillie de leurs arêtes, pussent fournir au développement de muscles assez puissants pour donner aux épaules une solidité et aux bras une force de mouvement suffisantes. Mais ce mécanisme excluait aussi la mobilité de l'avant-bras dans le sens de la rotation, mobilité qui aurait affaibli et le choc de l'aile contre la colonne d'air, et la résis- tance de l'aile contre l'élasticité de l'air comprimé. Tous les Chéiroptères ont quatre grandes canines; mais le nombre et la figure de leurs incisives et de leurs molaires varient. Ces variations de la figure et du nom- bre de ces deux sortes de dents correspondent conslam- ment à d'autres variations dans le reste des organes. Il en résulte des caractères très-précis, qui séparent cette famille en groupes ou genres fort tranchés, dont voici le tableau dressé par Geoffroy de Saint-Hilaire. La famille des Chéiroptères se divise comme il suit en deux tribus , dont la première est sous-divisible en trois groupes. I": Tribu. — Les Chacves-Sochis. It groupe. — /«sec^Hores. — Une membrane en forme de feuille sur le nez; des dents molaires à tubercules aigus. Genre PHYiLOSTOMEjW/rtos^owa.Denlsincisives 4-4; canines 2-2; molaires 5-5; canines inférieures paral- lèles. Genre Vampire, Fampiris. Dents incisives 4-4; ca- nines 2-2; molaires 3-6; canines inférieures en angle, se touchant à leur racine. Genre Madatée, Madatea. Dents incisives 4-4; ca- nines 2-2 ; molaires 4-3 ; incisives intermédiaires supé- rieures plus longues que les latérales et bifides. Genre Glossophage , Glossophagus. Dents incisi ves 4-4 ; canines 2-2 ; molaires 7-6 ; canines inférieures parallèles. Genre Rbinopome, Rhinopoma. Dents incisives 2-4 ; canines 2-2; molaires 4-5. Genre MoNornvii.E, MonopUylliis. Denl-s inoisi- OU C II E C H E veii-i; canines 2-2; molaires 5-6; point d'incisives inférieures. Genre Rhinolophe, Rhinolophus. Dents incisives 2-4 ; canines 2-2; molaires 4-5. Genre Megaderme, Mcgaderma. Dents incisives 0-4; canines 2-2; molaires 4-3. Genre Nïctère, Nxcteris. Dents incisives 4-6; ca- nines 2-2 ; molaires 4-4. Genre Tapuiejî, Taphozoiis. Dents incisives 0-4; canines 2-2 ; molaires 5-5. Genre Mormops, Monnops. Dents incisives 4-4; ca- nines 2-2; molaires 6-C. Membrane inférieure très- longue, queue de longueur moyenne. Genre Nyctopbiie, iVrcto/)/(i7««. Dents incisives 2-6; canines 2-2 ; molaires 4-4 ; une petite pointe en arrière de la base des canines inférieures. 2"'î GROUPE. - Insectivores. — Point de membrane ou appendice sur le nez. Genre Vespertilion, Vespertilio. Dents incisives 4-6; canines 2 2; molaires 4-4. Genre Oreillard, Plecotus. Dents incisives 4-6 ; ca- nines 2-2 ; molaires 5-6. Genre Furie, Ftiria. Dents incisives 4-6; cani- nes 2-2; molaires 4-4; os frontaux et pariétaux se re- levant presque à angle droit au-dessus des os du nez; toutes les parties postérieures suivent ce mouvement. Genre Hïpexodon, Hypexodon. Dents incisives 0-6; canines 2-2; les incisives supérieures sont nulles; les canines inférieures ont une verrue à leur base. Genre Atalapde, Jtalapha. Incisives des deux mâ- choires manquant complètement ; formule dentaire inconnue ; queue plus longue que la membrane inter- fjmorale, ou entièrement enveloppée par elle; nez sim- ple; oreilles à oreillon, médiocrement écartées l'une de l'autre. Genre Ntcticé , Nycticeus. Dents incisives 2-6; ca- nines 2-2; les incisives supérieures, séparées par un grand intervalle, sont accolées aux canines et crénelées. Genre Mvoptère, Myoptenis. Dents incisives 2-2; canines 2-2; molaires 4-3. Genre Noctilioiv, Noctilio. Dents incisives 4-2; ca- nines 2-2 ; molaires 4-4. Genre Disope, Disopus. Dents incisives 2-4; ca- nines 2-2; molaires 8-10. Genre Molosse, Molossus. Dents incisives 2-2; ca- nines 2-2; molaires 4-3. Genre Dinops, Dinops. Dents incisives 2-6; ca- nines 2-2; molaires 10-10. Genre Nyctinome, Nyotinomus. Dents incisives 2-4; canines 2-2; molaires 4-5. Genre Stenoderme, Stenoderma. Dents incisives 4-4; canines 2-2; molaires 4-4. Genre Scotopoii.e , Scotophilus. Dents incisives 4-6 ; canines 2-2; molaires 4-4. ôme groupe. — Frtigivores. Genre Roussette, Pteropiis. Dents incisives 4-4 ; ca- nines 2-2 ; molaires 5-6. Genre CÉpnALOTE, Cephalotes. Dents incisives 2-2; canines 2-8; molaires 4-6. Genre CïivoPTÈRE, Çr/io/>/e;n. Denis incisives 4-4; canines 2-2; molaires 4-3. Genre Harpye, Harpya. Dents incisives 2-0; ca- nines 2-2; molaires 4-5. Genre Macroolosse, Macroglossus. Dents incisi- ves 4-4; canines 2-2; molaires 4-5. lime Tribu. — Les Gai.éopithèques ou Cdats-Vola^hts. Genre Galéopithèque. Galeopithcctis. Dents incisi- ves 2-6; canines 2-2; molaires 1-1. CHEIROSTÉMON. bot. Genre de la famille des Bom- bacées, Pentandrie Monogynie, L.; établi primitive- ment sous le nom de Chiranthodendron, par don Lar- réatégui, qui, le premier, a bien établi les caractères du genre. Une seule espèce le constitue, c'est un bel arbre, d'un feuillage élégant, et chargé, dans certaine saison, de fleurs d'une fort singulière structure. Celte structure devait fixer l'attention, et pourtant l'arbre était resté inconnu des botanistes jusqu'au commence- ment du siècle présent. On n'en savait (|ue ce que les historiens espagnols et les voyageurs nous en avaient appris ; don Francisco Hernandez, dans son Histoire du Mexique, et l'auteur du Théâtre Mexicain, le Père Vé- tancourt, en ont tour à tour fait mention sous des noms mexicains, qui signifient arbres à fleurs en main; (es Espagnols, habitants du Mexique, lui donnaient aussi le nom d'Jrbol de Manitas, qui exprime la même chose. Ce qu'ils en ont dit est néanmoins si imparfait, si em- preint de cet amour du merveilleux, qui caractérise les ouvrages de la plupart des moines voyageurs ou écri- vains, qu'on peut facilement excuser l'ignorance des naturalistes concernant cet arbre. Personne n'en avait donc parlé comme botaniste avant l'année 1795, dans laquelle don Dionisio Larréatégui lut à l'Académie Mexicaine, et imprima dans les actes de ce corps savant, une Dissertation sur le Chéirostémon. Plusieurs années avant cet opuscule, l'expédition botanique du Mexique, dirigée par Martin Sessé, s'était transportée à Toluca, ville distante de seize lieues à Pouest de Mexico, pour y étudier cet arbre, dont on prétendit alors qu'il n'exis- tait qu'un seul pied , objet de culte et de vénération pour les indigènes du pays; les naturalistes de celte expédition l'ayant examiné dans le mois de décembre, époque de sa floraison, avaient reconnu que ce bel arbre devait former un genre nouveau, auquel ils avaient donné le nom de Chiranthodendron. Ce nom a été changé en celui de Chéirostémon par Iliimboldt et lionpland desquels nous avons une description détaillée de ce genre, accompagnée d'une superbe figure repré- sentant une branche chargée de fleurs, ainsi que les détails organi(|ues de la fleur et du fruit (Humboldt et Uonpland, Plantes équinoxiales, p. 81, t. 24. F. aussi la Dissertation de D. Larréatégui, traduite en français par Lescalier, et imprimée à Paris en l'an xiii de la république). Ces derniers voyageurs européens ont vu au jardin du Mexique, un Chéirostémon provenant de celui de Toluca , chargé de fleurs et de fruits, et c'est alors qu'ils composèrent une description de ses organes, dont voici les caractères : calice nul, à moins qu'on ne regarde comme calice trois bractées cotonneuses de couleur fauve, qui se trouvent au sommet du pédoncule; corolle (calice selon Bonpland) colorée, épaisse, à cinq divisions inlérieurement nectarifères, et bossues exté- rieurement; étamines au nombre de cinq, saillantes C H E C H E 3i5 hors de la corolle , réunies dans leur moitié inférieure en un lube droit, cylindrique, et étalées dans leur partie supérieure, de manière à simuler une main dont les doigts seraient légèrement courbés en dedans, et ayant les anllières situées au côté externe de cette partie con- vexe; ovaire pentagone surmonté d'un style plusUuig que le tube des étamines, et terminé par un stigmate aigu ; fruit capsulaire ligneux, à cinq loges, présentant dans sa longueur cinq angles saillants, couvert d'un duvet roussâlre, s'ouvrant depuis le sommet jusqu'au milieu, en cinq valves auxquelles adhèrent cinq récep- tacles ligneux, (|ui se prolongent dans l'intérieur et for- ment les cloisons; quinze à vingt graines attachées sur l'angle interne de chaque cloison, noires, luisantes, munies près de leur sommet, d'une caroncule de cou- leur rosée très-vive, soutenues par un funicule allongé. Le Cheiroslémon est un arbre de trente pieds et plus, ù feuilles alternes, cordées, lobées et cotonneuses; il a le port du Platane, d'où le nom spécilique de Ptala- no'Ules ([ue ses auteurs lui ont donné. On en connaissait seulement quelques pieds cultivés dans les jardins du Mexique, à l'époque où les voyageurs an.xquels ces dé- tails sont empruntés, visitèrent ce pays; mais Cervan- tes a appris à Bonpland qu'on en avait trouvé des forêts entières près de la ville de Guatimala. Le Cheirostémon avait d'abord été placé dans les Malvacées , lorsque cette famille était trop incomplètement connue pour être bien circonscrite; dans un travail très-récent sur les genres que l'on y avait fait entrer, Kunth a établi plusieurs tribus que l'on pourra peut-être élever au rang de familles, et c'est dans les Bombacées qu'il place le Cheirostémon, conjointement avec le Bombax, VAdan- sonia, VOchroma et plusieurs genres qui ont en effet avec lui de très-grands rapports. En 1827,1e professeur Cervantes, de Mexico, a envoyé à Drapiez, secrétaire de la société royale d'horticul- ture à Bru.\elles , des graines de Cheirostémon plata- noïde, qui ont été aussitôt semées dans le magnifique établissement de cette société. Les plantes avaient, en 1800, plus de trois pieds de hauteur; et leur brillante végétation faisait naître l'espoir que plus tard elles nous feraient jouir de la singularité de leurs fleurs , quand la dévastation du Jardin Botanique, résultat in- évitable du combat dont il a été le théâtre, lors de la révolution de septembre, a entraîné la perte des jeunes Cheirostémons et d'une foule d'autres plantes non moins intéressantes. CHEIROSTYLE. Cheirostylis. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées, caractérisé par Blume de la ma- nière suivante ; périanlhe bilabié, dont les trois sépales les plus extérieurs sont réunis près de la base en un tube renHé; labelle plus grand <|ue les sépales, étroite- ment canaliculé à la base, et garni intérieurement de deux callosités ; son limbe est ouvert, dilaté et pro- fondément bilobé; gynoslèrae fortement émarginé, à découpures relevées sur le dos, et portant sur une sorte de bec une anthère dorsale, à deux loges bilocellées; deux masses polliniques ovales, granuleuses et pres- (|ue bilobées. La seule espèce encore connue, Cheiros- (r/is »jo»i/a«rt, est originaire des montagnes omhragées de Java. CHELAPA CD CELAPA. bot. Syn. de Jahippa. V. Li- seron. CHELIBS. MOLi. Même chose que Célibe. CHÉLIDE. REPT. V. CnÉlYDE. CHÉLIDOINE. Clielidoniiim. dot. Genre de la famille des Papavéracées de Jussicu; Polyandrie Monogynie, L. Caractères : calice à deux sépales glabres et caducs, quatre pétales disposés en croix; étamines en nombre indéfini; silique à deux valves qui s'ouvrent de la base au sommet, uniloculaire, portant sur ses sutures deux placentas qui se réunissent en un stigmate bilobé, mais séparés dans le reste du fruit de manière à simuler une cloison fenêtrée ; graines remarquables par la crête glanduleuse, comprimée, que l'on trouve au-dessus de l'ombilic. Ce genre, ainsi caractérisé par De Candolle , ne comprend plus les Chelidonium Glaiicium , L., et ChelidonUim Ufbridum, L. , dont on avait déjà fait les genres Glaucium et Rcemeria. L'organisation du fruit dans ces diverses plantes, l'existence d'une crête glanduleuse dans la graine des Chélidoines, la grandeur relative de leurs fleurs, leur port enfin étaient des mo- tifs qui sollicitaient leur séparation en différents gen- res. Celui des Chélidoines se trouve ainsi réduit à deux espèces certaines ; car De Candolle n'admet que comme douteuses le Chelidonium japonicum de Thunberg , et le Chelidonium sinense , variété du Chelidoninui majiis , selon Loureiro , mais qui en est une espèce distincte, si l'on s'en rapporte à la description même de cet auteur. La GRANDE Chéiidoine, vulg. appelée .ÉcteiVe, est une plante extrêmement abondante dans les lieux humides et à l'ombre des vieux murs, en Europe , la Laponie exceptée. On la reconnaît facilement à ses feuilles molles, très-découpées en segments arrondis, à ses fleurs disposées en bouquets et à ses pétales entiers. Elle varie spontanément, et sans culture, sous le rapport de la grandeur et de la multiplicité des pé- tales. Toutes les parties du Chelidonium mojus, L., con- tiennent un suc propre, safrané, tellement acre et cor- rosif qu'on s'en sert vulg. pour ronger les verrues. Scopoli ajoute que la décoction de cette plante est em- ployée par les habitants de la Carniole pour tuer les vers qui naissent sur les ulcères des Chevaux. Personne ne s'élèvera contre ces usages chirurgicaux de la Ché- iidoine; car étant éminemment corrosive, elle est, dans ces cas, usitée comme telle; mais son emploi comme médicament interne est des plus blâmables. Des méde- cins qui ne s'attachaient pas à reconnaître l'effet immé- diat des substances actives sur les tissus du canal diges- tif et les résultats de cet effet , ont dit : la Chéiidoine est utile dans la goutte, l'ictère, l'hydropisie, les mala- dies calculeuses , etc. Il est possible que des malades aient pu résister à l'action violente de cet irritant, et qu'il y ait eu ensuite une amélioration dans leur santé. Nous croyons néanmoins que quelques exemples allé- gués par un empirisme aveugle ou mal dirigé ne dimi- nuent point la défiance que doivent nous causer les effets certains d'un véritable poison. Au lieu de faire un remède de la Chéiidoine, on en tirera peut-être un meilleur parti dans ses usages technologiques, quoiqu'il» C II £ se soient bornés jusqu'à pK-scnl à des essais sur la tein- ture en jaune des cotons. LaCaÈLii)oifiEiKamtE,Clieli(loniuinquercifolium, Chelidoninm lacinialum , DC, se distingue de la pré- cédente par les lobes de ses feuilles linéaires et incisées, et par ses pétales découpés. CHÉLIDOINE. MIN. F. Pierre d'Hirondelie. CIIÉLIDONS. ois. Nom imposé à une famille d'Oiseaux, qui réunit les Hirondelles, les Martinets, les Engoule- vents, les Ibijaux, etc. CllÉLIDOUUE. IMS. Nom donné par Audinet-Scrville, à une division de la famille des lorflculaires, où sont compris tous les Orthoptères privés d'ailes , dont le corps s'élargit sensiblement de la tète à l'extrémité de l'abdomen. Le genre Cliélidoure, Chelidoura, type de cette division, a pour caractères essentiels ; des yeux très-petits, point saillants, placés au milieu du bord latéral delà tête; dessus de l'avant-dernier segment de l'abdomen étroit, transversal, coupé droit postérieure- ment; le dessotis prolongé, demi-circulaire, recouvrant en partie le dernier segment ; crochets des tarses nus , sans pelale intermédiaire. H n'y a encore dans ce genre qu'une seule espèce, Chelidoura aptera, de la faune franc, qui a été découverte dans les Pyrénées, par Char- pentier, et placée d'abord parmi les Forfîcules. CUELIDRE 00 CHELYDRE. rept. Même chose que Chelonure. A'. Tortue. CHELIFER. ARACHX. Synonyme latin de Pince. ClIELINUS. pois. F. Caeilioiv. CHELIOC. OIS. Synonyme vulgaire de Coq. CIIELIPE. ARACUN. Synonyme vulgaire de Pince. CllELlSCOTHECA. BOT. Même chose que Obeliskoteka. CUELMON. POIS. Cuvier a séparé du genre Chœtodon pour en former celui-ci, toutes les espèces qui ont le museau long et grêle , ouvert seulement au bout , et formé par l'inter-maxillaire et par la mâchoire infé- rieure prolongée outre mesure; leurs dents sont en fin velours plutôt qu'en soie. Une seule espèce, Chelmon rostratus, a l'instinct de lancer des gouttes d'eau aux insectes qu'elle aperçoit sur le rivage et de les faire tomber dans l'eau pour les saisir. CHËLODONTES. Chelodonta. ims. Ordre de la divi- sion des Acères ou Arachnides comprenant les espèces munies de mandibules, et dont la bouche ne constitue pas un tube. CHÉLONAIRE. Chelonarium. ins. Genre de Coléop- tères pentamères, établi par Fabricius, et rangé par Latreille dans la famille des Byrrhiens. Caractères : tète tout à fait inférieure ou recouveite par un cojselet demi -circulaire, en forme de bouclier; antennes d'en- viron sept articles dont le second et le troisième très- grands, comprimés, et les suivants très-courts, logées dans une rainure pectorale. Les Chélonaires se rap- prochent des Byrrhes par la forme générale de leur corps ; leur tête est petite, arrondie, cachée par le pro- thorax; les antennes sont moniliformes et insérées en avant des yeux ; le prothorax est plane, il offre sur les côtés, des bords presque réfléchis; l'écusson du méso- thorax est petit, velu et arrondi; les élytres égalent l'abdomen en longueur, et l'embrassent sur les cotés; Us pattes sont courtes, larges et comprimées ainsi que dans les Nosodeiidres et les liyrrlies. Ces Insectes sont originaires de l'Amérique méridionale; leurs mœurs sont inconnues. Fab. eu décrit deux espèces; le Chélo- naire noir, Chelonathim alrum, est peut-être le même que le Chelonaritim Beaucoisi de Latreille. ClIELONANTHÈRE. Cliclonanihera. bot. Genre de la famille des Orchidées, auquel Blume donne les carac- tères suivants : périanthe formé de cinq sépales : les extérieurs un peu carénés, les intérieurs fort étroits et souvent recourbés; labellc droit, concave, avec le limbe presque lobé et ouvert; gynostème libre, droit ou un peu arqué, dilaté dans la partie supérieure, avec l'ex- trémité interne anthérifère; anthères ù deux valves bi- loculaires, attachées par une dent au gynostème; quatre masses polliniques planes ou convexes. Les espèces dé- couvertes par le docteur Blume à .lava et dans l'Archi- pel des Indes sont assez nombreuses et consistent gé- néralement en plantes herbacées, parasites, à racines bulbeuses d'où s'élèvent des feuilles de formes très- variées et des pédoncules nuiltillores. eilELONARlE. INS. Synonyme de Chélonaire. CHÉLONE. rept. r. Tortue. CHÉLONE. Cheloue. bot. Ce genre, de la Didynamic Angiospermie de Linné, avait été placé par A.-L. de Jussieu dans la famille des Bignoniacées. Lamk., dans l'Encyclopédie méthodique, a indiqué ses rapports avec les Personnées et principalement avec les Digitales, rapports qui ont été mieux vus et exprimés par Kunth (|ui assigne au genre Chélone une place parmi les Scro- pliularinées, et le caractérise ainsi : calice à cinq divi- sions profondes, presque égales; corolle tubuleuse, renflée à sa gorge, dont le limbe est bilabié; la lèvre supérieure éinarginée à deux lobes; l'inférieure trifide; élaniines didynames, saillantes; le filet d une étamiue avortée se fait remarquer entre les deux plus grandes; anthères à loges écartées; stigmate obtus; capsule bi- loculaire, à deux valves qui portent la cloison à laquelle adhère un placenta central, qui finit par s'en séparer. Jussieu ajoute que les graines sont très-nombreuses et membraneuses sur leurs bords. On a pailagé ce genre en deux sections, selon que le filet stérile était muni supérieurement de villosités, ou (lu'il était glabre. Ces divisions, commodes pour faciliter l'étude des espèces, ne doivent pas constituer deux genres distincts, comme W'illdenow et d'autres auteurs l'ont fait, en adoptant le genre Pentstemon formé de Cliélones à filets stériles. Cette dernière circonstance, en effet, n'est pas liée ù d'autres caractères importants, tels que l'organisation du fruit et l'inflorescence qui sont les mêmes dans l'une et l'autre section. Le genre Chélone, nommé aussi vulg. Galane, se compose d'une dizaine d'espèces dont quelques-unes sont des plantes d'ornement, assez agréables. On cultive sous ce rapport le Chélone barbala de Cavanilles, in- digène du Mexique, remarquable par ses belles fleurs d'un rouge jaunâtre, disposées en panicules terminales, et qui se penchent élégamment sur sa tige. Le Chélone campanulala, Pentstemon campanulalum, Willd., par la beauté de ses fleurs, mériterait aussi d'être plus répandu dans les jardins. — Des quatre nouvelles es- pèces que Kunth a décrites, il en a figuré deux avec les C H li C H E 323 détails de la fructification; ce sont les Chelones gen- tianokles et augustifolia. CHÉLONÉ. Chelonus. wi. Genre d'Hyménoptères, famille des Pupivores, dans lequel Jurine a placé des Ichneumons dont l'abdomen est creusé en voûte infé- rieurement, et inarticulé supérieurement. Caractères : antennes sélacées, composées de vingt-cinq anneaux dans les femelles et de seize dans les mâles, dont le pre- mier, épais, foraiant un cône renversé; mandibules bi- dentées; palpes maxillaires filiformes, composées de six articles, presque deux fois aussi longues que les la- biales qui n'en ont que quatre; tête transversale; trois petits yeux lisses, disposés en ligne courbe sur le ver- lex; coiselet aussi large que la tête, son premier seg- ment grand, arrondi antérieurement; écusson assez grand; métatborax s'élevant moins baut que le reste du corselet; ailes supérieures ayant une cellule radiale presque triangulaire, et trois cellules cubitales : la pre- mière confondue avec la première cellule discoïdale supérieure; la seconde petite, presque triangulaiie; la troisième complète; deux cellules discoïdales. Abdomen ne paraissant composé que d'un seul segment très- grand, concave en dessous; tarrière peu saillante. Les Chélonés forment la seconde division du genre Sigalpbe .de Latreille, mais ces deux genres diffèrent par des ca- ractères si aisés à saisir qu'il parait indispensable de les maintenir tous deux. Jurine ne décrit que les Chelonus oculator et sulcatus que l'on trouve communément en Europe. CHÉLONIDE. Chelonida. rept. Filzinger a produit, sous ce nom, un genre qui comprend quelques Emydes, et dont VEmys longicoUis serait le type ; mais les ca- ractères n'ont point paru suffisants pour bien circon- scrire le genre proposé par Filzinger, et il n'a point été adopté. CIIÉLONIE. Chelonia. rept. Ce genre a été formé par Brongniart, qui y place les Tortues de mer. F oyez TORTBE. CIIÉLONIE. Chelonia. iNS. Godard a donné ce nom à un genre de Lépidoptères qu'il a établi dans la famille des Nocturnes et dont les espèces sont vulg. connues sous le nom d'Écaillés. Ce genre est le même que celui dont nous avons tracé les caractères au mot Arctie. CHÉLONIENS. REPT. Nom donné par Brongniart et adopté par les naturalistes, pour désigner un ordre de Reptiles qui renferme les animaux vulg. appelés Tor- tues. C'est à ce mot plus généralement connu que sera traité cet article. CHÉLONISCUS. MAM. Synonyme de Tatou. CHÉLONITES. zooL. ross. Nom donné aux Tortues pétrifiées. CHÉLONIUM. BOT. Synonyme de Cyclainen. CHÉLONURES. Chelonura. rept. Tortues d'eau douce, à queue longue et à membres volumineux. F. Tortue. CHËLOSTOME. Chelostoma. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, établi par Latreille qui le place dans la famille des Melifères, tribu des Apiaires. Caractères : mandibules étroites, arquées, fourchues,ou écbancrées à leur extrémité, avancées (surtout dans les femelles); palpes dissem- blables ; les trois premiers articles des labiales insérés bout à bout, dans une même direction longitudinale; le quatrième seul, inséré obliquement sur le coté exté- rieur du troisième , près de son sommet ; les palpes maxillaires très-courtes et composées de trois articles. Les Chélostomes se rapprocbent beaucoup des Méga- cbiles par la forme et l'allongement du labre ainsi que par l'existence d'une brosse soyeuse garnissant le des- sous de l'abdomen des femelles; mais la forme du corps, qui est plus allongée ou presque cylindrique, le déve- loppement des parties de la boucbe, et surtout l'inser- tion du quatrième article des palpes labiales suffisent pour distinguer ces deux genres. Des considérations à peu près analogues les éloignent des Uériades, des Sté- lides, des Antbidies, des Osmies, etc. On ne connaît en- core qu'une espèce propre à ce genre. La femelle a été décrite par Linné sous le nom à' Apis iiiaxillosa, et par Fabricius sous le nom A'Anthophora Innuonnii. va- riété b. Panzer (fasc. 5.3, t. 17) l'a représcnlée sous le nom à'Anthidium trunconim ; Latreille pense que VApis floiisomnis, L., et V Hylœics florisomnis, Fab., ne sont autre cboseque le mâle. La femelle dépose ses œufs dans de vieux troncs d'arbres. CHELYDE. Chelys. rept. Genre proposé par Dumé- ril parmi les Chéloniens. /^. Tortces. CHELYDRES. Chelydrœ. rept. r. Tortue. CHEMNICIA et CHEMNITZIA. noT. Aublet, dans son Histoire des plantes de la Guiane, ayant fondé un genre nouveau sous le nom de Rouhamon , Scbreber changea ce nom en celui de Lasiostoma, et Scopoli de son côté lui substitua le nom de Cliemnicia. Ces trois noms sont regardés comme superflus, puisqu'il est pro- bable que le genre en question va être réuni au Strych- nos, dont il ne diffère que par le nombre des parties de la fructification, diminué d'un cinquième. CHEN ou CHENA. ois. Synonyme de Canard. CHEKACTIDE. Chcenactis. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Seneciouides, institué par De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitules multiflores, homogames ; fleurs du rayon amples, tubu- leuses à leur base, sous-bilabiées ou sous-palmées à leur limbe; celles du disque régulièrement tubuleuses avec leur limbe à cinq dents obtuses; involucre campa- nule, composé d'une vingtaine d'écaillés ou découpures linéaires, aiguës, disposées sur deux rangs; récep- tacle nu, alvéolé; tube des corolles glabre; lobes velus; styles du disque rameux, hispides, surmontés d'un cône court et obtus; akènes linéaires, tétragones, atté- nués à la base, presque pédicellés, couverts d'un duvet serré; aigrette formée de cinq à six paillettes membra- neuses : celles du rayon courtes et obtuses, celles du disque plus longues, un peu acuminées, égalant la moi- tié de la longueur du tube. Les deux espèces connues, Chcenactis glabriuscula et lanosa, sont des plantes herbacées, dressées, à feuilles alternes, piunatipar- tites, à lobes linéaires et entiers; les rameaux sont nus vers le sommet, et monocéphales ; les fleurs sont jaunes. Ces plantes ont été découvertes en Californie par le na- turaliste-voyageur Douglas. CIlEiNALOPÈCES. ois. F. Coenalopex. CHENALOPEX. ois. Synonyme de Pingouin. 326 C H K C H È CHÉNANTOPHORES. bot. K. CniSAWinoPHORES. ClIRiVARD. BOT. Synonyme de Cliencvis. CHÊNE. Qiiercus. bot. Le nom de ce genre de plantes rappelle à notre esprit celte foule d'arbres majestueux qui font l'ornenienl des forêts de presque toutes les contrées tempérées du globe. Linné avait placé ce genre dans la Monœcic Polyandrie; Jussieu l'a rangé dans son ordre polymorphe des Amcntacées, divisé ajuste titre en plusieurs familles distinctes par les botanistes modernes, et en particulier par le professeur Richard qui en a fait le type de sa famille des Cupulifères. K. ce mol. Voici les caractères qui distinguent les Chênes en général : dans toutes les espèces, la lige est ligneuse, mais elle offre, sous le rapport de sa hau- teur, de sa force et de sa durée, les différences les plus grandes. Tandis que quelques unes d'entre elles élèvent leur cime majestueuse à une hauteur de cent pieds cl au delà, que leur tronc offre six et même huit pieds de diamètre, le Chêne au Kermès, le Chêne à la galle forment de simples buissons rabougris, et le Chêne nain s'élève avec peine à un ou deux pieds au-dessus du sol. Leurs feuilles , qui souvent persistent et ornent diverses espèces d'une verdure perpétuelle, sont tou- jours alternes, ordinairement lobées plus ou moins pro- fondément, quelquefois parfaitement entières ou sim- plement déniées, caractères qui servent à établir trois sections assez naturelles dans les nombreuses espèces de ce genre. A la base de chaque feuille on trouve deux stipules en général très-petites et caduques. Les fleurs sont toujours monoïques. Les mâles forment des chatons longs et grêles, placés à la partie supérieure des jeunes rameaux. Les fleurs femelles sont groupées a l'aisselle des feuilles supérieures, où elles sont tantôt sessiles, tantôt portées sur des pédoncules plus ou moins longs. Les fleurs mâles se composent chacune d'une écaille caliciforme plus ou moins concave et lobée sur ses bords. Du centre de cette écaille naissent les éta- inines dont le nombre est très-variable dans la même espèce. Il est rare qu'on en trouve plus de huit ou dix. Chaque Heur femelle est enveloppée presque en totalité par un involucre globuleux composé d'un grand nom- bre de petites écailles foliacées, imbriquées les unes sur les autres, et plus ou moins serrées. C'est cet involucre qui devient la cupule dont le gland est environné , quand le fruit est parvenu à sa maturité. Le calice est adhérent, par son tube, avec la surface externe de l'o- vaire qui est infère. Son limbe se compose de plusieurs petites dents inégales et irrégulières; cet ovaire cet en général plus ou moins allongé, à parois épaisses; coupé transversalement, il offre trois loges, dans chacune des- quelles existent deux ovules attachés par leur milieu à l'angle interne de la loge, et tous deux à peu près à la même hauteur. La partie supérieure de l'ovaire se con- tinue au-dessus du limbe calicinal, pour former un style épais, plus ou moins cylindrique, et dont la longueur varie suivant les diverses espèces. Au sommet de ce style sont placés trois sligmales épais, spathuliformes, et généralement marqués d'un sillon longitudinal sur le milieu de leur face interne, qui est légèrement glan- duleuse. Le fruit i>orte le nom de Gland. Il présente des diffé- rences extrêmement tranchées dans le grand nombre d'espèces qui composent ce genre, tant sous le rapport de sa grosseur que sous celui de sa forme. Tantôt il est petit , globuleux et à peine de la grosseur d'une petite noisette, tantôt il égale en volume une grosse noix. II en est qui sont arrondis et globuleux, d'autres sont ovoïdes et allongés. Dans quelques-uns la cupule ne re- couvre que la partie la plus inférieure du gland ; dans d'autres ce dernier est entièrement recouvert par la cupule ; le gland lui-même se compose d'une enveloppe cruslacée, indéhiscente, au sommet de laquelle on aper- çoit un petit ombilic, formé par les dents du calice. Elle est à une seule loge et à une seule graine par suite de l'avortement constant des cloisons et de cinq des ovules qui existaient dans l'ovaire. Cette graine, qui est très-grosse el qui remplit toule la cavité intérieure du péricarpe, se compose d'un embryon dépourvu d'en- dosperme, ayant les cotylédons extrêmement épais, charnus, souvent intimement soudés ensemble par leur face interne; la radicule est petite et conique. Un fait important à remarquer, c'est que dans un grand nom- bre d'espèces, il faut deux années pour que le gland parvienne à son étal parfait de maturité, tandis que dans d'autres, le fruit mûrit pendant l'été et une partie de l'automne. Il est peu de genres dans tout le règne végétal oil les espèces offrent autant d'intérêt et d'utilité dans les arts et l'économie domestique : leur bois est en général dur, compacte et employé à la conslruction des bâtiments de terre el de mer; leur écorce, riche en tannin et en acide gallique, sert au tannage des cuirs, et enfin leurs glands, qui dans plusieurs espèces sont doux et d'une saveur agréable, servent à la nourriture de l'homme et d'une foule d'animaux. Le Liège, substance d'une grande utilité, est retiré de l'écorce d'une espèce de Chêne. Les Noix de galle, si fréquemment usitées dans la tein- ture, pour la fabrication de l'encre, et même dans la thérapeutique, se recueillent sur un Chêne qui croit en Orient, et que le voyageur français Olivier a décrit et figuré sous le nom de Quercus infectoria. Le nombre des espèces de Chênes connues s'est très- rapidement accru par les recherches et les découvertes des voyageurs du siècle dernier et du commencement de celui-ci. Linné n'en a décrit que quatorze. On en trouve soixante-seize dans Willd.; et Persoon en énu- mèrequatre-vingt-deux. Aujourd'hui plus de cent trente espèces ont été décrites dans les différents auteurs, dont près de la moitié appartiennent à l'Amérique. La seule Flore des Élats-Dnis en compte environ quarante. Uumboldt el Bonpland en ont recueilli vingt -quatre dans le cours de leurs voyages dans l'Amérique méri- dionale. Malgré l'intérêt que présentent la plupart de ces espèces , il nous est impossible de les mentionner toutes dans cet article. Nous nous contenterons seule- ment de dire quelques mots de celles qui, par leur structure ou l'importance de leurs usages, méritent une distinction particulière. Nous diviserons ces espè- ces en trois sections, suivant qu'elles ont les feuilles plus ou moins profondément découpées en lobes arron- dis, suivant que ces feuilles sont«simplemenl dentées, ou enfin qu'elles sont tout à fait entières. C H Ê C H Ê 327 I" Section : feuilles lobées. Chêne Rouvre ou Roure. Quercus Bobur, Lamk.; Quercus sessitiflora , Smilli. Celle espèce, qui porle également le nom de Chêne à fruits sessiles, peut s'éle- ver à une hauteur de soixante à soixante-dix pieds. Ses feuilles sont pétiolées, souvent velues, surtout dans leur jeunesse; elles sont découpées latéralement en lobes obtus, et presque régulièrement opposées. Ses fleurs mâles forment de longs chatons grêles, et ses fleurs fe- melles sont sessiles ou presque sessiles à l'aisselle des feuilles supérieures, caractère qui distingue surtout cette espèce de la suivante, avec laquelle Linné l'avait confondue sous le nom de Quercus Bobur. Ce Chêne est commun dans nos forêts. Chêne pédonccié. Quercus peclunculata , HofFm. FI. Germ. Ce bel arbre, que l'on considère à juste titre comme le roi de nos forêts , est bien plus élevé que le précédent; son bois est plus dur, plus compacte et beaucoup plus recherché ; ses feuilles sont presque ses- siles, toujours glabres, élargies vers leur partie supé- rieure, découpées latéralement en lobes irréguliers; ses glands sont portés sur de longs pédoncules axillaires ; on le trouve en abondance dans nos forêts. 11 est sou- vent désigné sous les noms de Gravelin et de Chêne à grappes. Les deux espèces dont il vient d'être question for- ment en quelque sorte la base de la végétation des forêts européennes ; ce sont elles aussi dont le bois est plus estimé, à cause de sa dureté et de sa résistance. Si le Chêne n'est pas le plus gros des arbres de nos forêts, si quelques Pins et quelques Sapins présentent parfois des dimensions plus considérables, cependant on trouve des Chênes qui, sous le rapport de la taille, peuvent rivaliser avec ces colosses de la végétation. On en voit encore aujourd'hui dans les forêts de Fontainebleau et de Compiègne dont le tronc , mesuré à la base , offre trente à trente -six pieds de circonférence, et s'élève ainsi à une hauteur de quarante pieds avant de donner naissance à aucune ramification. Le Chêne croit lentement, même dans les terrains qui sont le plus favorables à son développement. Il n'est pas rare qu'à cent ans , cet arbre n'ait pas plus de dix- huit pouces de diamètre. On ne connaît pas exactement la durée de la vie du Chêne; cependant on a remarqué qu'après trois ou quatre siècles, cet arbre cessait de s'accroître, et même qu'il finissait par dépérir. La plu- part des Chênes les plus gros qu'on remarque dans la forêt de Fontainebleau sont couronnés, c'est à-dire que la partie supérieure de leurs branches est dépouillée de feuilles et piivée de vie. Ce bel arbre s'accommode à peu près de tous les terrains; cependant il croît avec avec plus de force et de rapidité dans ceux qui sont lé- gèrement humides et substantiels. Plus le Chêne se dé- veloppe lentement, plus le terrain dans lequel il végète est sec et rocailleux, et plus son bois offre de dureté. Buffon, Duhamel et plusieurs autres naturalistes avaient pensé qu'on pourrait donner jilus de solidité au bois, et surtout la communiquer à l'aubier considérable qui forme la partie externe du tronc de ces arbres, en les écorçant au temps de la sève et en les laissant ainsi sur pied pendant un an avant de les abattre ; mais des expériences multipliées , faites principalement par des forestiers allemands , ont prouvé le peu de fondement de cette opinion , et même les inconvénients qui pou- vaient résulter de cette pratique. Le bois du Chêne l'emporte sur celui de tous les au- tres arbres indigènes par sa dureté, sa résistance et sa durée. Avant de l'employer on doit soigneusement en séparer l'aubier dont le grain est plus lâche, plus pâle et moins solide , et le laisser exposé à l'air pendant un an ou deux. Quand on a pris ces précautions, ce bois peut durer pendant des siècles sans éprouver aucune altération. 11 jouit du précieux avantage de se conser- ver sous l'eau, plus longtemps encore que lorsqu'il est simplement exposé à l'air. Aussi l'emploie-ton à la con- struction des pilotis et d'autres ouvrages qui doivent demeurer submergés. Les menuisiers, les charpentiers, les charrons, font tous un usage très-fréquent du Chêne, soit pour former des meubles, des panneaux de menui- serie, des porles , des fenêtres, des poutres, des jantes et des rayons de roues, etc. L'écorce du Chêne est extrêmement astringente et contient une très-grande quantité de tannin et d'Acide gallique. C'est avec cette écorce que l'on prépare le Tan , si fréquemment usité en Europe pour la prépa- ration des cuirs. En général c'est sur de jeunes pieds de douze à quinze ans que l'on enlève l'écorce de Chêne. On la fait ensuite sécher, puis on la réduit en poudre grossière avant de l'employer. Ce n'est point là le seul usage de l'écorce de Chêne, la thérapeutique la réclame et la compte parmi les médicaments toniques, et au nombre des succédanés indigènes du Quinquina. On l'emploie extérieurement et intérieurement; à l'exté- rieur, on saupoudre les vieux ulcères atoniques avec la poudre de tan. Par l'excitation qu'elle détermine, elle en favorise la cicatrisation. Lorsqu'on la prescrit pour l'usage interne, c'est généralement pour arrêter le cours d'une fièvre intermittente. Dans ce cas , on administre quatre à six gros de sa poudre, que le malade doit prendre en plusieurs doses, sept à huit heures avant l'accès que l'on veut supprimer. On augmente considé- rablement la propriété fébrifuge de l'écorce de Chêne en lui associant la racine de Gentiane, dans la propor- tion d'un tiers ; on forme alors un médicament d'une très-grande efficacité. Si l'on fait bouillir trois à quatre gros de tan dans une pinte d'eau, on obtient une décoc- tion avec laquelle on peut préparer des lotions ou des injections astringentes , fort utiles dans plusieurs ma- ladies externes. Les glands du Chêne commun ont une saveur âpre et très-désagréable. Cependant il parait que dans certains temps de disette, les habitants des campagnes en ont préparé une sorte de pain assez nourrissant. Bosc assure qu'en laissant tremper les glands concassés dans une lessive alcaline, on parvient ainsi à les dépouiller en grande partie de leur saveur désagréable. Dans les forêts, ces fruits sont la nourriture principale des bêles fauves, telles que les Cerfs, les Daims, les Chevreuils, pendant presque tout l'hiver. Tout le monde sait com- bien le Porc domestique recherche le gland avec avidité et avec quelle rapidité ce fruit l'engraisse. Autrefois , on faisait un fréquent usage en médecine des glands et C 11 È C 11 È de Iciir cupule lori'éfi('s et réduits en poudre. Celte pou- dre est, en effet, à la fois amère cl aslriiif;ente. On la prescrivait à la dose d'un demi-gros à un gros, dans les maladies qui rticlaincnt l'usage des loni(|ues astrin- gents, et en particulier, dans la diarrhée chronique, les hémorragies passives, le diabètes, clc. CnÊiVE BiANcQuercws alba, L., Michx. Chêne d'Am., t. 5. Le Chêne hlanc remplace, dans l'Amérique septen- trionale, notre Chêne Rouvre. Il y est aussi commun que ce dernier, car on l'a observé dans presque toutes les contrées des États-Unis, depuis les Florides jusqu'au Canada. 11 ressemble beaucoup à notre Chêne pédon- cule. Sa hauteur est d'environ soixante à soixante-dix pieds. Ses feuilles sont presque uniformément pinnali- fides, à découpures obtuses, souvent entières, glabres et glauques en dessous. Celte espèce, dit Michaux, peut être comparée au Chêne d'Europe à long pédoncule, dont elle diffère peu par les feuilles, le fruit, et même par la qualité du bois. En Amérique, on la préfère à toutes les autres pour la construction des maisons et des navires. Elle sert ù tous les usages économiques; elle fournit d'excellentes douves pour les tonneaux à liqueurs spiritueuses , tandis que ceux qu'on fabrique avec le Chêne rouge ne peuvent contenir que des mar- chandises sèches. Enfin, l'élasticité des fibres du Chêne blanc est si grande, qu'on en fait des corbeilles et des balais. Cet arbre est, de toutes les espèces d'Amérique, le plus anciennement connu. Parkinson rapporte que les Indiens font bouillir son glauil pour en retirer une huile , avec laquelle ils préparent leurs aliments ; ce fruit est en effet fort doux. CBÈfiE OuERciTKON, Queicus ttiictoria, Michaux, Chêne d'Amérique, t. 24 et 25. Le Quercitron que les habitants de la Pcnsylvanie et des montagnes nomment improprement Chêne noir, se développe avec une très-grande rapidité et parvient promplement, dans l'Amérique septentrionale sa patrie, à une hauteur de soixante-dix ù quatre-vingts pieds. Ses feuilles, pétio- lées, sont largement obovales, à base obtuse, à lobes peu profonds, anguleux et mucronés au sommet, d'un vert obscur en dessus, légèrement pubescentes en dessous. Ses fleurs mâles n'ont généralement que quatre éla- mines. Ses glands sont arrondis, un peu déprimés, à moitié recouverts par leur cupule. Il croît près du lac Champlain, dans la Pensylvanieet les hautes montagnes des deux Carolines et de la Géorgie. Le bois du Quercitron est rougeâtre et poreux. Ce- pendant, il est assez eslimé en Amérique, et après le Chêne blanc, c'est celui qu'on emploie le plus fréquem- ment à la construction des maisons. 11 résiste fort long- temps dans l'eau. Mais c'est l'écorce de cet arbre qui en est la partie la plus intéressante. Non-seulement elle est extrêmement riche en principes astringents et em- ployée en abondance à la préparation des cuirs ; mais elle contient de plus un principe colorant jaune, d'où l'arbre a tiré son nom de Quercitron. Ce principe colorant existe surtout dans la partie cellulaire de l'écorce. On l'obtient par le moyen de la décoction. H est employé à communiquer les différentes nuances de jaune à la soie , à la laine et aux papiers de tenture. L'Aluu et les sels d'Éluiu avivent singulièrement sa teinte. Des expériences nombreuses ont prouvé qu'une partie de Quercitron fournissait autant de principe colo- rant que huit parties de Gaude. Depuis quelques années Michaux fîls a introduit la culture du Quercitron et de plusieurs autres espèces de Chênes américains dans la partie du boisdc Boulogne, voisine de la porte d'Auleuil. Les plantations ont, en général, parfaitement réussi, et l'on a déjà fait des essais heureux avec le Quercitron recueilli sur ces jeunes arbres. CiiÈJiE Velaîii. Quercus /Egylops , Lin. , Olivier , Voyage, t. 1.5. Dans son Voyage en Orient, Olivier a donné une excellente figure de ce Chêne. Il a le port de l'espèce de nos forêts; ses feuilles, courtemcnt pétio- lécs, offrent sur leurs bords des lobes anguleux et mucronés; elles sont coriaces, lisses en dessus et légè- rement pubescentes à leur face intérieure. Leurs fruits sont exlrêmemcnt gros; la cupule surtout est très-volu- mineuse; elle se compose d'écaillés longues, foliacées et écartées les unes des autres ; le gland lui-même est ovoïde et très-allongé. Le Velani croit dans la plupart des îles de l'Archipel, dans la Grèce, et sur la cote occi- dentale de la Natolie. La cupule de ce Chêne est connue dans le commerce sous le nom de Felanède. Elle contient «ne très-grande quantité de principes astringents ; aussi en Orient, en Grèce et même en Angleterre, l'cmploie-t-on très-fré- quemment comme la Noix de galle, soit à la préparation des cuirs, soit dans la teinture. Quelquefois on trouve dans le commerce de jeunes fruits du Velani; ils sont beaucoup plus estimés et d'un prix plus élevé. 11'^ Sectiotî : feuilles dentées. CiiÊNE \ lA GALLE. Quercus infectoria, Olivier, Voyage, t. 14 et 15. On a longtemps ignoré quelle était positivement l'espèce de Chêne sur laquelle on récollait en Orient les Noix de galle. Le voyageur Olivier a levé tous les doutes à cet égard en donnant une description et une figure très-exactes de cet arbre, ou plutôt de cet arbrisseau. Il ne s'élève guère à plus de quatre à six pieds. Ses branches sont tortueuses et portent des feuilles pétiolées, coriaces, glabres en dessus et pubes- centes en dessous, offrant latéralement des dents pro- fondes et inégales. Les fruits sont presque cylindriqucSi longs d'un pouce et au delà; leur cupule est formée d'écaillés fort petites , imbriquées et très-serrées. Ce Chêne croit dans toute l'étendue de l'Asie-Mineure. La Galle est une excroissance morbide, produite par la piqûre d'un insecte ailé, auquel Olivier a donné le nom de Diplolepis Gallœ tiiictoriœ. Elle est en gé- néral globuleuse, à surface inégale et tuberculée; sa forme est arrondie ; elle se développe sur les jeunes rameaux, et renferme, daus son intérieur, les oeufs que l'insecte y a déposés. On doit la recueillir avant la métamorphose de l'insecte, parce qu'elle est alors plus pesante et plus riche en principes tannants. Lorsque l'on attend que l'insecte en soit sorti, elles sont percées d'un trou, plus légères et moins estimées. Les meilleures viennent d'Alep . Elles doivent être de grosseur moyenne, bien pesantes et noirâtres. La Noix de galle est une sub- stance éminemment astringente, dont cinq cents par- tics contiennent, d'après l'analyse d'Uumphry Davy, cent quatre-vingt-cinq de matières solubles, principale- C H Ê C H K 329 mcnl formées de tannin et d'Acide galliqne. On emploie la Noix de galle à la teinture en noir, à la préjjaration de l'encre à écrire, et, en médecine, sa décoction sert à faire des lotions ou des injections éminemment toni- ques et styptiques. Chêne Yeuse. Quercm Ilex , L. Ce Chêne, qu'on appelle aussi Chêne vert , parce qu'il conserve ses feuilles pendant toute l'année, croît dans les régions méridionales de l'Europe, l'Orient et l'Afrique septen- trionale. 11 est plus particulièrement avec le Bellote, le Chêne de l'Espagne. Il est très-commun dans le midi de la France, en Provence, en Languedoc, et même jusque vers le centre de ce vaste royaume. Son tronc, tortueux et branchu, acquiert souvent des dimensions colossales. Pline parle d'une Yeuse qui existait près de Tuseulum, et dont le tronc offrait trente-quatre pieds de circonférence à sa base, et donnait naissance supé- rieurement à dix branches principales, chacune d'une grosseur étonnante. Ses feuilles sont pétiolées, coriaces, persistantes, ovales-allongées ou quel([uefois ovalcs- arrondies. Tantôt elles sont parfaitement entières ; tantôt, et plus souvent, elles sont irrégulièrement den- tées sur leurs bords. Leur face supérieure est d'un vert clair, glabre et luisant; l'inférieure est cotonneuse et blanchâtre. C'est à l'aisselle des feuilles de l'année pré- cédente que se développent les chatons de fleurs mâles, tandis que les fleurs femelles naissent à l'aisselle des jeunes feuilles de l'année, où elles sont portées et grou- pées sur des pédoncules assez longs. Les glands, dont la cupule est courte, imbriquée et cotonneuse, sont ovoïdes-allongés. L'écorce de l'Yeuse est très-astringente, et s'emploie, comme celle du Cliêne Rouvre, à la préparation et au tannage des cuirs. Son bois est d'un grain très-fin, dur cl très-serré. Aussi est-il fort recherché pour la confec- tion des poulies, des roues et de tous les outils et usten- siles qui sont exposés à un frottement fréquemment répété. Ses glands, dans les régions méridionales, ont une saveur douce et agréable qui a beaucoup d'ana- logie avec celle de notre Noisette. En Espagne , en Grèce, etc. , les gens du penjile les recueillent et s'en nourrissent une partie de l'année. Beaucoup d'écrivains se récrient sur la grossièreté des premiers habitants de la Grèce et de l'Europe méridionale, qui, vivant au milieu des forêts , trouvaient dans les glands du Chêne leur principale nourriture. Cette prévention vient évidem- ment de l'idée qu'on s'était faite des fruits de toutes les espèces de ce genre, en comparant leur saveur à celle des Chênes vulgaires qui peuplent nos forêts. Mais si l'on fait attention que, dans un grand nombre d'espèces, ces fruits ont une saveur douce et agréable, on ne s'é- tonnera plus que les anciens peuples aient cherché à s'en nourrir. D'ailleurs il n'est pas positivement démon- tré que les peuples désignés dans les historiens ou les poètes de la Grèce sous le nom de Balanophages, aient reçu ce nom de l'usage où ils étaient de se nourrir des fruits du Chêne. Les Grecs en effet donnaient le nom de Balanos. que les Latins ont traduit par celui de Glatis, à tous les fruits qu'on pouvait manger , tels que les Dattes, les Noix, les Faînes, les Olives, etc. Il est donc possible qu'ils aient appelé Balanophages les peuples qui se nourrissaient principalement de toute sorte de fruits. Desfontaines a fait connaître, dans les Mémoires de l'Académie des Sciences, une espèce extrêmement voi- sine de l'Yeuse , et à laquelle il a donné le nom de Querciis Ballolu. C'est celui dont il a déjà été ques- tion plus haut. Son bois est employé aux mêmes usages que celui du Chêne vert, et ses glands crus ou torréfiés sont, pour les habitants de l'Atlas et d'une partie de l'Espagne, une nourriture très-saine et très- recherchée. Chêne Liège. Quercus Svber, L. Cette espèce a aussi beaucoup de ressemblance avec le Chêne Yeuse dans son port et ses autres caractères; mais elle s'en distin- gue facilement par l'épaisseur considérable de la partie herbacée de son écorce, qui est dure, fongueuse, élas- tique, et connue sous le nom de Liège. Ses feuilles sont, comme celles de l'Yeuse, petites, coriaces, persistantes, blanchâtres et tomenteuses à leur face inférieure. Leurs glands sont également doux et bons à manger. Aussi, en Espagne et dans le midi de la France, les mange-ton après les avoir fait griller. Le Chêne Liège croît spon- tanément dans l'Europe australe et la Barbarie. Il est fort commun en Espagne, qui fournit presque seule à la consommation du reste de l'Europe. En France , on en trouve une assez grande quantité en Languedoc, en Provence et à Nérac, près de Bordeaux. Les individus en sont généralement isolés et non réunis en forêts. Us se plaisent particulièrement dans les terrains secs et rocailleux ou dans les sables arides. Jamais on ne les voit dans les terres substantielles et profondes. Ce n'est guère que tous les huit ou dix ans que se fait la récolte du Liège. Pour celte opération on fend la partie externe de l'écorce, que l'on détache soigneuse- ment. Par ce procédé on n'enlève que l'épiderme et l'enveloppe herbacée, et il reste encore les couches cor- ticales et le liber dont la présence est indispensable à la vie de l'arbre , qui périrait infailliblement s'il en était dépouillé. On peut faire une douzaine de récoltes successives sur le même individu. Lorsque les Chênes Lièges ont été ainsi écorcés, ils offrent un aspect tout à fait singulier , à cause de leur surface unie et d'un rouge plus ou moins intense. Le Liège est employé à une foule d'usages dans l'éco- nomie domestique. On en fait des bouchons pour fermer les bouteilles et les vases d'une plus grande dimension. Par sa grande légèreté, il surnage à la surface de l'eau; aussi les pêcheurs s'en servent-ils pour soutenir leurs filets. On en fait aussi des espèces de corsets qui faci- litent singulièrement la natation, et soutiennent un homme à la surface de l'eau. Brûlé dans des vaisseaux clos il forme le noir d'Espagne, employé dans la pein- ture. Enfin on fabrique avec le Liège divers instruments de chirurgie, et particulièrement des pessaires. Comme il est imperméable à l'eau, on en fait des semelles que l'on place dans les chaussures pour garantir les pieds contre l'humidité. Tout le monde sait que les entomo- logistes garnissent le fond de leurs boites avec des lames minces de Liège , afin de pouvoir y fixer leurs Insectes traversés par des épingles. Chêne au Kermès. Quercus coccifera, Lin. Petit 330 C II E C H É arbrisseau rabouGi'i, tortueux, qui, dans les proTinces méiidionales de la France, et surtout en Provence, forme le long des cMemlns , dans les lieux pierreux et arides, des buissons épais, hauts de trois à quatre pieds. Ses feuilles sont petites, coriaces, persistantes, glabres sur leurs deux faces, ordinairement bordées de dents épineuses ; rarement elles en sont totalement dépour- vues. Ses fruits sont petits, et ne parviennent à leur parfaite maturité que la seconde année, particularité qui s'observe également dans plusieurs autres espèces de ce genre. Leur cupule est hérissée de petites écailles foliacées, et recouvre la moitié inférieure du gland. Cet arbrisseau nourrit un petit insecte de l'ordre des Hémiptères, nommé Cocons Ilicis, et que l'on connaît dans le commerce sous les noms de Kermès ou graine d'écarlate. Il a pendant longtemps élé l'objet d'un com- merce très -étendu et très-lucratif pour les habitants des contrées méridionales, avant que la Cochenille, autre insecte du même genre, qui vit au Mexique sur di- verses espèces de Cactus , ne lui ait élé préférée pour la teinture en rouge. Le Kermès a, pendant longtemps, été usité en médecine, comme tonique et astringent; mais aujourd'hui on en a totalement abandonné l'usage. 111" Section : feuilles entières. On ne trouve dans cette section que des espèces exo- tiques. La plus remarquable de toutes est le Chêne à feuilles de Saule, Quercus Phellos, L., Michx. 11 croît dans les lieux humides de la plus grande partie des États-Unis. Par son port 11 ressemble beaucoup à nos Saules européens, à feuilles étroites. En effet ses feuilles sont lancéolées, étroites, algues, minces et glabres. Ses glands sont petits et à moitié recouverts par leur cu- pule qui est imbriquée. On est parvenu à naturaliser ce bel arbre dans plusieurs jardins d'agrément de la France. On aurait pu ajouter encore à cette énumération ra- pide plusieurs autres espèces intéressantes , mais il a fallu se borner aux espèces les plus remarquables par leurs propriétés ou leurs usages dans les arts et l'éco- nomie domestique. CHÊNE MARIN on DE MER. Quercus marinus. bot. Les anciens auteurs ont donné ce nom au Fucus vesi- culosus de L., à plusieurs de ses variétés, ainsi qu'au Fucus serratus. y. Varec. CHENELOPEX. ois. Même chose que Chenalopex. CHENETTE oc PETIT-CHÊNE, bot. Nom vulgaire des Teucrium et l^eronica Chamœilrys, ainsi que du Dryas octopelala. CHENEUSE. BOT. Synonyme vulgaire de Léonure agripaume. CHENEVÉ ET CHENEVIS. bot. Graine du Chanvre. CHENEVILLE et CHENEVOTTE. bot. Tige dépouillée du Chanvre, dont on fait des allumettes. CHENGO-VERAG. bot. Synonyme de Millepertuis. CHENIER. BOT. Nom vulgaire des Champignons qui croissent sur le Chêne. CHENILLÈRE ou CHENILLETTE. BOT. T. ScORPiCRE. CHENILLES. ÏOOL. r. Larves. On a étendu le nom de Chenille ù divers animaux qui n'ont aucun rapport avec les Larves des Lépidop- tères. Ainsi l'on a appelé improprement : CHENILLE AOUATIQUE. un Intusoirc du genre Lé- padullc, Bracliionus cirrhatus. CHENILLE BARIOLÉE, moll., une Coquille du genre Rocher, Murex Muco. CHENILLE BLANCHE, moll. , la Coquille Cerithiuin verlago. CHENILLE BLANCHE STRIÉE , MOil. , Cerithium fasciatum. CHENILLE GRANULEUSE, MOLL., Cerithiuin granu- latum. CHENILLE (craude), moll., Cerithiuin noilulosum. CHENILLE DE MER, moll., un Oscabrion , ou l'.\- phrodile hérissée. CHENILLETTE. bot. K. Scorphire. CHENION. OIS. Synonyme de Canard Oie vulgaire. CHENNIE. Cliennium. ois. Genre de Coléoptères dimères, établi par Latreille, et ayant pour caractères ; antennes de onze articles, dont les dix premiers à peu près égaux , lenticulaires, le dernier est plus grand et presque globuleux; une lèvre distincte; quatre pal- pes très-petites; deux crochets au bout des tarses. Les Chennies sont de petits insectes très-voisins des Psela- phes, n'en différant que par un développement moin- dre dans les articles des palpes, et par le nombre des crochets des tarses; ils s'éloignent davantage des Cla- vigères. On ne connaît encore qu'une seule espèce : la Chennie biluberculée , Cliennium bituberculatum. Elle a été trouvée par LatreiUe , dans le midi de la France, sous les pierres. CHENOCARPUS. BOT. Nom donné par Necker, à un genre dont les espèces font partiedu genre Spermacoce. CHENOLEA. BOT. Thunberg ayant établi ce genre qui ne présente d'autre différence d'avec les Soudes, que celle d'avoir sa graine renfermée dans une capsule, et contournée en spirale, L'Héritier n'a pas fait diffi- culté de le refondre dans ce dernier genre : du reste, voici ses autres caractères : calice à cinq divisions munies d'appendices; cinq étamines insérées à la base du calice, exertes, hypogynes et opposées aux divisions calicinales; ovaire sessile, globuleux, monoculaire, à un seul ovule; style simple; deux stigmates filiformes et glanduleux. Le Chcnolea diffusa, l,.;i'atsola seri- cea, Ait.; Kockia sericea, R. S.; Chenopodium seri- ceum, Spreng., est la seule espèce du genre. Elle est originaire du cap de Bonne-Espérance. CHÉNOPODE. Chenopodium. bot. Ce genre, qui porte également les noms d'Anserine et de Patte-d'Oie, appartient à la famille des Chénopodées de Venlenat ou Atriplicécs de Jussieu , et à la Pentandrie Digynie de Linné. Il se compose de végétaux herbacés ou sous- frutescents, portant des feuilles alternes, sans gaine ni stipules, tantôt planes, tantôt étroites, cylindriques, su- Inilées, plus ou moins charnues ; les fleurs sont petites, verdAtres, hermaphrodites, ordinairement disposées en une sorte de grappe ou de panicule terminale. Chacune d'elles offre un calice monosépale, persistant, à cinq divisions très-profondes; les étamines sont également au nombre de cinq, et ont leurs tîlaments opposés aux divisions calicinales. L'ovaire est libre, un peu com- primé, ù une seule loge qui renferme un seul ovule attaché à sa partie supérieure; du sommet de l'ovaire C H É C H É 531 naissent trois , rarement quatre slifimates sessiles et siibulés. — Le fruit est un petit akène globuleux ou comprimé, enveloppé par le calice, qui ne prend point d'accroissement après la fécondation. La graine ren- ferme un embryon grêle, recourbé autour d'un endo- sperme charnu. Les Anserines ou Chénopodes ont de grands rapports avec les genres Arroche et Soude. Elles se distinguent du premier par leurs fleurs hermaphrodites et non poly- games, par leur calice fructifère, à cinq lobes, ne pre- nant pas d'accroissement après la fécondation , tandis que, dans les Arroches , le calice des lîeurs fertiles est à deux divisions qui s'accroissent à l'époque de la ma- turité du fruit. Quant aux Soudes, elles se distinguent surtout par les appendices scarieux qui naissent et se développent sur leur calice, lorsque la fécondation s'est opérée. Aussi les botanistes modernes ont-ils placé au nombre des Anserines plusieurs espèces de Salsola de Linné qui ont leur calice dépourvu de ces appendices, que Kœler a désignés sous le nom de peraphylles. Le nombre des espèces de ce genre s'est considéra- blement accru, soit par la réunion de plusieurs Soudes aux Anserines, soit par des découvertes récentes. Ainsi la seconde édition du Sp. PI. de Linné en mentionne dix-huit espèces, Willd. en a décrit vingt-six, et, dans son Sj-n. PI., Persoon en énumère vingt-huit. Aujour- d'hui on en connaît environ une soixantaine d'espèces à peu près dispersées dans toutes les contrées du globe. Robert Brown en a trouvé sept nouvelles sur les côtes de la Nouvelle-Hollande. Les Anserines croissent dans toutes les localités : on en trouve dans les champs cul- tivés, dans les vignes. D'autres recherchent les lieux ha- bités, les décombres, les rues des villages ; quelques-unes enfin croissent dans les endroits où abonde le Sel marin, sur les bords de la mer, dans les marais salants, etc. Voici quelques-unes des espèces les plus importantes : 1" Feuilles linéaires entières et charnues. Chénopode ligneux. Chenopodium fruticosum, L. C'est un petit arbuste haut de trois à quatre pieds, dont la lige, dressée, grêle, ligneuse inférieureraent, donne naissance à un grand nombre de ramifications herba- cées, chargées de petitesfeuilles linéaires, subulées, char- nues, glabres, très-nombreuses. Les fleurs sont petites, vertes, groupées à l'aisselle des feuilles supérieures. Cette espèce est fort commune sur les bords de l'Océan et de la Méditerranée. CiiÉivoroDE MARITIME. ClienopocUum maritimum , L., Flor. dan., t. 489. Cette espèce a beaucoup de res- semblance avec la précédente, et croit dans les mêmes localités; mais elle s'en distingue par sa tige herbacée et annuelle, par ses feuilles glauques; de là le nom vulg. de Blanchette, sous lequel on la connaît dans plu- sieurs contrées. CiiÉNOPODE sÉTiFÈRE. Chenopodium setigeriim, DC. FI. fr., supp. Cette Anserine, que DeCandoUe a, le pre- mier, distinguée de la précédente, en diffère par ses feuilles et sa lige pubescentes, et par un poil très-allongé, qui termine chaque feuille. Elle croit dans les marais salants des bords de la Méditerranée, et en abondance aux environs d'Aigiies-Mortes en Provence, non loin des salines de Pequay. Elle est annuelle comme l'Anse- rine maritime, dont elle rappelle absolument le port. C'est surtout par l'incinération de cette plante que l'on obtient la Soude en Espagne, et particulièrement aux environs d'Alicantc ; elle y est connue sous le nom de Barille. Cependant un grand nombre d'autres plan- tes, qui vivent dans le voisinage de la mer, peuvent également être employées à l'extraction de cet Alcali. Ainsi l'Anserine ligneuse et l'Anserine maritime, plu- sieurs espèces de Soude, de Salicorne, le Mesembryan- tliemiim nodiflorum , et même le Varec vésiculeux, contiennent une très-grande quantité d'Alcali, que l'on peut retirer par le moyen de l'incinération, a» Feuilles planes. Cette seconde section renferme un nombre plus con- sidérable d'espèces.que la première; on distingue les suivantes comme les plus intéressantes : CuÉi^opoDE BOTRYS. Cheuopodium Botrys , Lin., Blackw., t. 314. Plante annuelle, qui croît dans les pro- vinces méridionales de la France. Sa tige cylindrique, pubescente et glanduleuse, s'élève à environ un pied; elle est simple inféiieurement, divisée en rameaux dressés à sa partie moyenne et supérieure. Les feuilles sont alternes, allongées, pinnatifides, pubescentes, à lobes écartés et obtus. Les fleurs sont fort petites, dis- posées en grappes-dressées au sommet des ramifications de la tige. Cette plante répand une odeur forte et particulière; elle a une saveur acre et amère. Ces qualités décèlent dans le Botrys un médicament énergique. On l'employait beaucoup autrefois dans les aflFections hystériques, les catarrhes chroniques, etc. ; mais aujourd'hui son usage est à peu près abandonné. Cbénopode ambroisie. Chenopodium ambrosioides, L. On nomme vulg. Thé du Mexique cette espèce d'An- serine, qui, en effet, est originaire de cette partie de l'Amérique. Ses feuilles sont ovales, simplement dentées et glabres; ses fleurs sont sessiles à l'aisselle des feuilles supérieures. Du reste elle a beaucoup d'analogie avec l'Anserine Botrys. Son odeur est plus forte, mais en même temps plus suave. L'infusion Ihéiforme de ses feuilles est une boisson agréable et légèrement exci- tante, que l'on emploie au Mexique, et dont les usages sont les mêmes que ceux du Thé de la Chine. Quoique originaire du nouveau monde, cette plante s'est telle- ment multipliée en France, particulièrement dans le voisinage des villes, qu'elle semble y être indigène. Chénopode ANTBEiMiPiTiQiiE. Chenopodium atilhel- minticum, L. Elle est originaire de l'Amérique septen- trionale, et n'est probablement qu'une simple variété de l'Anserine Ambroisie. Ses fruits sont très-employés comme vermifuges dans les États-Unis. Parmi les espèces indigènes appartenant à cette sec- tion, on compte I'Anserine vdlcaire, désignée par De Caiidolle sous le nom de Chenopodium Leiocarpum, et qui con\prend les C. album et viride de Linné, qui ne sont enlr'elles que de simples variétés; I'Anserine BOIS Henri, Chenopodium bonus Henricus, L., qui se distingue par ses feuilles hastées , par ses fleurs en grappes terminales, et dont on mange les feuilles comme celles de l'Épinaid ; I'Anserine poante , Chenopodium rulraiia, L., petite plante couchée, glauque, qui croît C H t c n É aliondammentlelons des murailles, cl dont toutes les parlics répandent une odeur infecte de Poisson pourri qui pourrait bien être due ù une exhalation continuelle, pendant la végétation, de gaz ammoniacal. ClIÉNOPODÉES. Chenopodeœ. bot. Venlenat et De Candolle ont ainsi nommé la famille à laquelle Jussieu avait donné le nom d'Atriplicée ou d'Arroclie, et dont le genre Cliénopode fait partie. Les Cliénopodées appar- tiennent au.\ plantes Dicotylédones apétales, dont les étamines sont insérées sous l'ovaire. Ce sont en général des plantes herbacées, des arbustes ou des arbrisseaux répandus dans presque toutes les régions du globe, por- tant des feuilles alternes, rarement opposées, sans sti- pules, ni gaines à leur base. Leurs fleurs sont généra- lement fort petites et de peu d'apparence, souvent hermaphrodites, quelquefois unisexuécs et polygames. Chacune d'elles se compose d'un calice monosépale généralement persistant, plus ou moins profondément divisé; d'étamines, dont le nombre est très-variable, non-seulement dan's les différents genres, mais encore dans les espèces d'un même genre ; le nombre que l'on observe le plus fréquemment est de cinq ; cependant on n'en compte qu'une dans les genres Blitnm, Cerato- carpus, etc.; une ou deux dans les Salicornes; trois dans V^xfris; quatre dans le Crucita de Loclling; huit, dix ou même une vingtaine et au delù, dans les diverses espèces de Phytolacca. Presque constamment ces étamines sont insérées immédiatement au-dessous de l'ovaire; assez rarement elles s'attachent tout à fait à la base des divisions calicinales au-devant desquelles elles sont placées, en sorte que l'insertion nous paraît être hypogynique et non périgynique, ainsi qu'on le croit généralement. 11 n'existe qu'un seul pistil dans tous les genres de la famille des Chénopodées, à l'exception du seul genre Pliytolacca, qui en présente plusieurs réunis parleur base, lesquels finissent par se souder ensemble et for- mer un seul fruit. L'ovaire est toujours à une seule loge, et contient un seul ovule attaché ù la base de la loge. Sur le sommet de l'ovaire on trouve tantôt un style très-court terminé par deux, trois ou quatre stig- mates; tantôt il existe plusieurs styles distincts; tantôt enfin les stigmates sont immédiatement sessiles. Le fruit présente deux modifications : le péricarpe est sec, mince, indéhiscent, ou bien il est plus ou moins charnu. Dans le premier cas, c'est un akène ou utricule, recouvert par le calice persistant, qui, dans plusieurs genres, se développe et prend de l'accroissement; dans le second cas, c'est une petite baie; dans les genres Basella, Blitum, etc., c'est le calice lui-même qui de- vient charnu. La graine est attachée à la base de la loge; son tégument est mince; d'autres fois il est double, et l'externe est légèrement crustacé; l'embryon est allongé, recourbé autour d'un endosperme farineux, et roulé en spirale. Il est rare que l'endosperme manque entière- ment. La famille des Chénopodées a de tels rapports d'affi- nité avec les Amaranthacées, qu'il est presque impos- sible de trouver un caractère fixe qui soit propre à les distinguer. L'insertion hypogynique, dans ces dernières, et qu'on regardait comme périgynique dans les Chéno- podées. avait clé donnée comme un des caractères les plus tranchés entre ces deux familles. Mais Richard a reconnu que l'insertion des étamines était manifeste- ment hypogynique, du moins dans la majeure partie des genres. Il n'y aurait que le fruit qui, restant tou- jours indéhiscent dans les Chénopodées, tandis que gé- néralement il s'ouvre en boîte à savonnette dans la plupart des Amaranthacées. pourrait établir quelque différence entre ces deux familles. 11 en est à peu près de même des Drticées qui viennent se placer immédia- tement a côté des Chénopodées, dont elles ne diffèrent que par l'absence de l'endosperme et par les stipules quel'onremarquedans un grand nombrede leurs genres. Du reste ces trois familles demandent une nouvelle ré- vision, et probablement, lorsque leurs caractères auront été mieux étudiés, elles formeront une même tribu na- turelle, dans laquelle on pourra établir plusieurs grou- pes secondaires. La famille des Polygonées entrera éga- lement dans ce groupe, ù moins que l'on ne considère son insertion périgynique et les gaînes membraneuses qui terminent ses feuilles inférieurement, comme des caractères suffisants pour l'en distinguer. Les genres qui composent la famille des Chénopodées ou Atriplicées sont assez nombreux. On peut les di- viser en deux sections suivant que leur péricarpe est charnu ou sec. I" Section. — Fruit à péricarpe charnu. Phytolacca, L., Juss. ; Rivinia, L., Juss.; Salva- clora, L., Juss.; Bosœa,li., Juss.; Bhagodia, R. Ur. 11= Section. — Fruit sec. 1" Calice devenant charnu. Basella, L., Juss.; Blitum, L., Juss.; Acnida, L., Juss. 2" Calice membraneux. Microtea, Swsrlz ; /Incistrocarpus, Kunlh; Cryp- tocarpiis, Kimlh;Pclireria, L. , iass.; Polycnemum, L., Juss.; Camphorosnia, L., Juss.; Galeitia, L., Juss.; Jnredcra, Juss.; Anabasis, L., Juss.; Caroxylum, Tliunberg, Juss.; Salsola, L., Juss.; auquel il faut joindre le Suœda de Forskahl, et probablement les genres Tragunum et Cornulaca de Delille, et le Ko- chia de Roth.; Spinacia, t.. Juss.; Beta, L., Juss.; Chenopodium, L., Juss.; Enchylwna, R. Br.; Atri- plex, L., Juss.; Scterolœna , R. Br.; Crucita, Loefl., Juss.; Axyris, L., Juss.; Aiiisacantha, R. Br.; HenU- chroa , R. Br. ; Thrcskeldia, R. Br. ; Dysphania, R.Br.; Ceratocarpus, L., i\iis.\Salicornia, L., Juss.; Bâtis, Brown, Jacq.; Coryspermum, L., Juss. Dans son travail analytique sur les familles naturelles des plantes, Dumortier divise ainsi qu'il suit la famille des Chénopodées : Tribb 1. RiviisiACE*. Fruit drupacé. Genres Hici- nia; Salvadora; Bosea; Rhagodia. Tribu II. Atriplice*. Fleurs déclines, dissemblables. Genres Atriplex; Obione, Gœrtn.; Halimus, Dum.; Spinacia; Diotis, Desf.; Axyris. TRinii 111. CnENOPODE*. Fleurs uniformes, nonînvo- lucrées. Genres Beta; Anredera; Enchylœna; Bli- tum; Anserina, Dum.; Chenopodium; Pctireria; Ceratocarpus. Tribu IV. Sai.sole.e. Fleurs uniformes, involucrées. C H É solitaires dans l'involiicre. Genres Suœda ; Chenolea, Tliunl).; Kockia; Corniilaca; Ânabasis; Basella; Salsola; Polycnemum ; Hemichroa; Acnida; Cam- plioiosiiia ; Coryspermum. Tride V. Eriogoive^. Fleurs réunies dans un invo- lucre. Genre Eiiogonum, Michaux, que ce botaniste penchait à placer parmi les Polygonées. Tribu VI. Saiicorne.e. Périgone capuchoné, indivis. Genve Salicornia. CHEN0P15S. BOT. Synonyme de Chénopode blanc. CHEPA, CHEPU ET CHOUPA. pois. Synonymes vul- gaires de Bogue oblade. CUÉRAMELLE. BOT. Fruit du Cicca distique. CHÉRAMELLIER ot CHÉREMBELLIER. BOT. Syn. de Cicca. CHERAMUS. OIS. Synonyme de Pingouin. CHERDA. BOT. Synonyme de Panicaut maritime. CIIEREMBELLE. bot. Même chose que Chéramellc. CHEREPHYLLUM. BOT. f^. CERrEUll. CHERERDRAMON. bot. Synonyme de Prêle. CHERIC. OIS. Espèce du genre Sylvie. CHERIMOLIA. bot. Espèce du genre Anone. CHERINE. Cheiina. bot. Genre de la famille des Synanthérée's, Syngénésie Polygamie superflue, établi par H. Cassini dans la tribu des Mutisiées. D'après son propre témoignage, il est si rapproché du Chœtan- thera , qu'il n'en diffère que par l'involiicre non ap- pendiculé, par les fleurs femelles à languette intérieure bifide et non indivise, et par la corolle presque régu- lièrement quinquélobée, des fleurs hermaphrodites. Une seule espèce, Cherina microphylla , originaire du Chili, et trouvée dans l'herbier de Jussieu, compose ce genre dont l'adoption est par conséquent encore pro- blématique; car de légères différences dans l'organi- sation des fleurs ne suffisent pas pour autoriser la sé- paration de plantes d'ailleurs très -voisines; mais si l'on retrouve cette même organisation sur des espèces évidemment distinctes, les différences qui avaient d'a- bord paru si faibles acquièrent plus de valeur, et l'on est en droit d'en former un groupe qui reçoit alois la sanction de tous les botanistes. C'est dans ce cas seu- lement qu'on peut dire avec le célèbre Linné, que le genre est naturel. CHÉRIP. OIS. Synonyme vulgaire de Gros-Bec Moi- neau. CHERIWAY. OIS. Espèce du genre Faucon. CHERLÉRIE. Cherleria. noT. Ce genre, de la famille des Caryophyllées, Décandrie Trigynie, a été établi par Haller, qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq parlies; corolle formée de cinq pétales très-petits et échancrés; dix étamines; ovaire surmonté de trois styles; capsule triloculaire et à trois valves; chaque loge renferme deux semences. On ne connaît encore qu'une seule es- pèce de ce genre. C'est une petite plante nommée par Linné Cheiieria setloUles, dont les tiges, couchées et rampantes, forment des gazons assez épais dans les prairies rocailleuses des Alpes et des Pyrénées. Les souches rampantes de cette plante sont garnies, vers leur sommet, de feuilles linéaires, aiguës et réunies en rosettes très-serrées. Leurs fleurs sont d'un jaune ver- dâtre, et par conséquent fort peu apparentes. 2 DICT. DES SCIENCES NAT. CHERMASEL. bot. Galle du Tamarix oriental. CIIERMELLE oc CllERMELLlER. bot. Même chose que Chéramelle et Chéramellier. CHERMÈS. INS. r. Kermès. CHERMON. POIS. Synonyme d'Esoce Bellone. CHEROLLE. bot. Synonyme vulgaire de Vesce à épi. CUEROPHYLLON. bot. F. Cerfeuil. ClIEROPOTAME. m\m. Synonyme d'Hippopotame. CHERRE. Chernis. ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoon- herr qui lui donne pour caractères : museau -trompe court, épais, un peu courbé, anguleux et à peine élargi à la pointe; antennes coudées : le premier ar- ticle très-allongé, reçu et caché dans un sillon latéral de la trompe ; les sept suivants granuleux, et la massue formée d'articles très-rapprochés,au nombre de quatre; épaules mutiques ; corps aptère ; corselet lobé ; jambes de moyenne longueur; cuisses simples : les antérieures un peu plus grosses que les autres ; des dentelures et des poils à la partie interne des jambes. Le type de ce* genre est le Ciirculio plebeius d'Olivier; il est noir; les antennes sont minces ; le corselet est convexe, cha- griné, presque aussi large que les élytres; celles-ci courtes , très-convexes , marquées de stries cannelées , inégalement élevées. Taille, 8 lignes. 11 se trouve aux Indes-Orientales. CHERSEA ou CHERSŒA. rept. Espèce du genre Cou- leuvre. CHERSINES MERRHEJI. r. Tortues de terre. CHERSYDRE. rept. F. Hydre. CHERVI. BOT. K. Carvi. CHERVILLUM. bot. Synonyme de Sium Sisarum. CHESIAS. Chesias. iNS. Genre de Lépidoptères noc- turnes, établi par Treitschke, dans la famille des Pha- lénites. Caractères : antennes simples dans les deux sexes; palpes longues et déprimées; trompe longue; bord des ailes simple et entier ; ailes supérieures ellip- tiques ou lancéolées, les inférieures ovalaires. En adop- tant ce genre, Duponchel n'y a rien changé; cependant des sept espèces qui y sont rapportées, deux seulement (spartiata et obliquata) possèdent d'une manière tran- chée les caractères sur lesquels il est fondé, et les antres s'en éloignent plus ou moins, surtout pour VHyp- pocastanata ; aussi Curtis a-t-il fait de cette dernière son genre Pachynemia; et quant aux quatre autres, il les a également retirées des Chesias pour en former un genre nouveau; les chenilles de ces quatre espèces étant courtes et cylindriques , vivant exclusivement sur les arbres conifères, tandis que celles des au- tres sont allongées et un peu aplaties , et vivent sur différentes sortes d'arbres et de végétaux. Les Che- sias ne sont point rares en France, dans les brous- sailles. CHETjÏA. bot. Synonyme d'Ayenia. CHETASTRUM. BOT. /'. Asterocéphaie. CHETHM1E. bot. Synonyme de Ketmie. CHÉTOCÈRES on SETICORNES. ins. Famille des Lé- pidoptères, établie par Duméril, et comprenant les genres Lithosie, Noctuelle, Crambe, Phalène, Pyrale, Teigne, Alucite et Ptérophore. CHÉTOCHILE. bot. V. Ch^tochue. 22 554 C II K C 11 E CllÉTODlPTÈRE. rois. y. Ouoetobiptère ou Cook- TODON. CIIÉÏOUON. POIS. V. ClIOETODON. ClIÉTODONOIDE. pois. Espèces des Genres Ceslo- riuque et Liiljan. CHETOLOXES. iNS. Famille de Diptères, fondée par Diiméril, et renfermant les genres Oolicliope, Calobate, Télanocêre, Cérocliète, Cosmie, Thérève, Éclilnomyie, Sai'iïC, Million, Syrphe, Cénogastrc et Mouche. CHÉTOPTÈUE. Chœloptenis. an^él. Genre delà fa- mille des Cliéloptériens, institué par MilncEdwards et Audouin , dans un travail nouveau sur la classification des Annélides. Pour caractériser ce genre il faut ajouter aux détails donnés à l'article Chétoptériens que cliez ces animaux les pieds de la première sorte, au nombre de huit paires, et une paire de ceux de la seconde sorte sont tixés sur les côtés de l'écusson quadrilatère formé par la partie antérieure du corps. On doit remarquer aussi que la seconde paire de pieds de la deuxième sorte ' est très-développée, et que leur rame dorsale, soutenue par un grand nombre de soies, forme de chaque côté du corps une sorte d'aile, disposition qui a valu à ces animaux leur nom générique. Le Chétoptère à parche- min, Chœloptenis pargainentacens, long de six à huit pouces, mais très -étroit, si ce n'est à sa partie anté- rieure qui a environ dix lignes de large, est la seule espèce de ce genre. On la trouve sur les côtés de la mer des Antilles; il habite dans un tube épais et Irès-long qui a l'aspect du parchemin et qui ù l'extérieur est re- vêtu de sable. On a cru devoir réparer ici quelques omissions reconnues à l'article Chietoptère. CHÉTOPTÉRIENS. Chœtoplerii. annél. Famille des Annélides errantes, que Milnc-Edwards et Audouin ont dû établir pour des animaux dont le mode d'organisa- tion est si singulier qu'il les éloigne de tous les ordres dont se compose celte classe. Le corps de ces animaux est long, presque cylindrique, et un peu aplati. On n'y distingue point de tète; mais sa partie antérieure est élargie, très-aplatie en forme d'écusson, et terminée par un bord transversal, presque droit, garni en des- sous d'une sorte de voile marginal. La bouche est si- tuée au-dessus de ce rebord ; elle est petite, et ne pré- sente ni trompe ni mâchoires : de chaque côté on re- marque un petit tubercule que l'on peut considérer comme une antenne rudimentaire. Les pieds sont de quatre sortes : ceux de la partie antérieure du corps sont foi'inés d'une seule rame dorsale, ayant l'aspect d'un cornet membraneux, du fond duquel sort un fais- ceau de soies. Les pieds de la seconde sorte se composent de deux rames, dont la dorsale ressemble beaucoup, quant à son mode d'organisation , à celle des pieds de la première sorte. Ceux de la troisième qui suivent les précédents ont également la rame ventrale non séti- fère, et confondue avec celle du côté opposé; mais leur rame dorsale dififère beaucoup des autres, car elle est également dépourvue de soies et ne consiste que dans un grand appendice membraneux, boursouflé, qui se confond avec son congénère, de façon fi constituer une sorte de grand sac vésiculaire, dorsal et impair. Enfin les pieds de la quatrième sorte, qui occupent toute la partie poslérieure du corps, se composent d'une raine dorsale presque semblable à celle des pieds de la pre- mière et de la seconde sorte et d'une rame ventrale formée de deux tubercules charnus, bien distincts et occupant toute la face inférieure du corps. Pour distinguer ce type d'organisation de ceux pro- pres aux autres familles de l'ordre des Annélides cr- I ranles, il suffit des caractères suivants i I PiEus saillants, de plusieurs sortes, et armés de j soies proprement dites; appendices mous très-déce- \ loppés; tète nulle ; point de uacuoires. I D'après le mode d'organisation de ces Annélides, il est évident ([u'cUes doivent être nageuses plutôt que 1 rampantes. Elles habitent dans des tubes. I CHEUSSANO. POIS. Syn. vulg. de Trigle Hirondelle. j CHEVAL. £ H '!,/ \ C H E surnicr doit y Irouver, grâce à des précautions prises à l'avance, un Hémione mâle déjà Labilué à la capti- vité, et destiné à venir rejoindre le premier Individu. Ainsi l'espèce pourra , suivant toutes les proliabililés, être reproduite et conservée en France; et ce sera une acquisition d'autant plus précieuse pour la Ménafterie, que celle-ci, après avoir possédé successivement le Couagga , le Zèbre et diverses variétés de Solipèdes domestiques , possède encore en ce moment un Wulet fort curieux, issu de l'Ane et du Zèbre, et plusieurs Dauws d'âges et de sexes différents. Elle n'avait donc plus à désirer, pour avoir compris l'ensemble du geiue Cheval, que le seul Hémione, animal d'ailleurs tellement rare jusqu'à présent qu'il manquait même aux collec- tions zoologiques du Muséum. L'IIémione, pour donner une idée de ses formes, peut être comparé à un Ane de moyenne grandeur, porté sur des jambes très-lines et Irès-bautes. C'est manifes- tement un animal taillé pour la course rapide et le saut : inférieur peut-être en vigueur à la plupart des autres espèces sauvages du genre Cheval, par exemple du Dauw qui nous semble en offrir l'autre extrême, il doit leur être supérieur en agilité. Lorsqu'on l'aperçoit de loin, on croit voir une Anti- loi)e, tant ses longues jambes, les nœuds exceptés des articulations, sont fines et sveltes. 11 en est surtout ainsi de ses canons vus par devant ou par derrière : très- comprimés, ils présentent en effet, lorsqu'on les voit de profil, une surface assez étendue. Les jarrets sont ce qu'on appelle vulgairement secs et maigres. Aux mem- bres postérieurs les tendons d'Achille, aux antérieurs aussi bien qu'aux postérieurs, les tendons des fléchis- seurs font assez fortement saillie. Les sabots sont petits, très-bien faits, un peu comprimés ; leur coupe représen- terait, non un demi-cercle, mais une demi-ellipse. Le tronc offre par ses parties antérieures, plus de rap- port avec celui du Cheval; par les postérieures, beau- coup plus avec celui de l'Ane. La croupe, un peu mai- gre et comprimée, reproduit presque exactement celle du Mulet. Le train postérieur estsenslblemenl plus élevé que l'antérieur; mais celui-ci semble racheter cette différence par un développement des muscles de l'é- paule, bien supérieur à celui des muscles de la région fessière. Le ventre est. dans l'individu du Muséum, ar- rondi et très-renflé, surtout inférieurement. La tête est de toutes les régions celle qui parait le mieux justifier le nom de l'espèce. Elle est, par ses dimensions proportionnellement très-grandes, compa- rable à celle de l'Ane; mais ses formes reproduisent bien mieux, au moins dans la région crânienne, celles du Cheval. On peut en dire tout autant des oreilles, qui sont faites à peu près comme chez ce dernier, et notam- ment arrondies d'une manière très-sensible à leur ex- trémité, mais très-longues. Ce serait toutefois en exa- gérer beaucoup la longueur que de l'assimiler ù celle des oreilles de l'Ane domestique ou même de l'Onagre : il y a à cet égard une différence très-grande, et que l'on peut exprimer en disant que l'oreille, renversée direc- tement en bas, atteindrait par sa pointe le bord infé- rieur de l'orbite chez l'Hémione, et le dé|)asserait chez l'Ane d'un cinquième et peut-être même d'un quart de C 11 E 309 sa longueur. Enfin un dernier trait caracléristique que fournissent les formes de l'Hémione, c'est la disposition de ses narines très-remarquables par leur grandeur, et plus encore par leur forme : chacune d'elles représente un demi-cercle presque coni|iIet, ou, si l'on veut, un croissant dont la convexité est tournée en dehors. Les couleurs de l'Hémione sont, si l'on peut s'ex- primer ainsi, très-bien assorties à ses formes, et con- courent à lui donner un aspect qui rappelle, mais avec plus de beauté et de noblesse, celui de l'Ane. Le pelage est presque partout composé de poils extrêmement courts, un peu roides, mais lisses et brillants, qui res- semblent d'une manière frappante à ceux d'un grand nombre d'Antilopes africaines, par exemple, de l'Addax et de V Antilope dama. Le système de coloration offre , ^ aussi une grande analogie avec celui de ces espèces. '•^' Les couleurs de l'Hémione sont presque généralement pour la région inférieure de la tête, du cou et du corps, et pour la face externe des membres, le blanc ; pour les parties supérieuies et pour le dehors des membres, l'Isabelle. Sous certaines inflexions de lumièie, cette dernière couleur semble un peu lavée de cendré. Sous d'autres aspects, elle montre une légère nuance rou- geàlre, intéressante à noter, en ce qu'elle rend compte d'une ancienne dénomination appliquée à l'espèce par Élien. Les deux couleurs dominantes de l'Hémione, le blanc et l'Isabelle, passent l'une à l'autre par des nuances in- sensibles sur le ventre, vers sa partie inférieure, et sur le cou, presque à égale distance de son bord supérieur et de son bord inférieur : sur la tête au contraire, le blanc n'occupe guère que le museau et la gorge, le cou étant presque entièrement Isabelle. Les oreilles sont de trois couleurs, la face concave et la portion latérale et infé- rieure de la face convexe étant blanches, l'extrême pointe noire, et le reste Isabelle. Sur les membres, contrairement à ce qui a lieu sur le corps, c'est le blanc qui domine. Antérieurement, l'épaule, moins sa portion moyenne qui est Isabelle, est blanche, de même que le haut de la jambe. Au contraire, depuis le tiers supérieur de celle-ci jusqu'au bas du canon, la moitié antérieure et externe du membre est Isabelle, mais avec cette disposition remarquable, que sur le fond d'une nuance isabcllinc très-pâle, existent un grand nombre de petites rayures transversales ou zé- brures d'une nuance isabelline plus foncée. Le système de coloration du membre postérieur est le même avec cette différence que le blanc prédomine encore davan- tage sur l'Isabelle. La couleur blanche s'étend même supérieurement très-loin , formant en avant de l'in- sertion du membre postérieur une sorte d'angle ren- trant, et, eu arrière, couvrant toute la partie postérieure de la croupe. Tout ce système de coloration est rehaussé supérieu- rement par une bande dorsale longitudinale, non pas noire, comme on l'a dit, mais d'un bran légèrement roussàtre. Cette bande dorsale non-seulement ne se confond pas par ses bords avec la couleur isabelline des [larties supérieures, mais elle est bordée sur presque toute sa longueur, principalement en arrière, de blan- châtre. Elle commence un peu eu avant du garrot . 310 C II R C H E s'élargit ensuite, au point d'avoir jusqu'à trois pouces sur lu milieu du dos, et plus de quatre sur la partie antérieure de la croupe, puis se rétrécit ensuite et se prolonge, toujours de plus en plus étroite, jusque vers le milieu de la queue où elle finit en pointe. Antérieurement, la bande dorsale est remplacée par la crinière. Celle-ci commence un peu en avant des oreilles par des poils roux, peu allongés, et irrégulière- ment disposés : à partir des oreilles, et jusqu'à l'ori- gine de la bande dorsale, elle se compose de crins dirigés verticalement, presque tous noirâtres, quelques autres, placés latéralement, blanchâtres. Ces crins ont, sur presque toute la longueur du cou, deux pouces de long: vers son extrémité inférieure, comme vers la supé- rieure, ils diminuent beaucoup de longueur, et n'ont plus qu'un seul pouce au niveau de l'origine de la bande dorsale. Après cette origine, on remarque encore sur un espace de trois ou quatre pouces quelques poils bruns implantés sur le milieu de la bande dorsale, et y repré- sentant encore la crinière : plus loin il n'en existe plus aucune trace. La disposition de celte crinière rappelle très-bien celle de la crinière de l'Ane. Mais la bande dorsale de l'Hémione diffère beaucoup de celle de l'Ane par la grande largeur qu'elle présente à la partie moyenne du tronc et vers le commencement de la croupe. En outre, ou n'aperçoit, chez l'individu que nous décrivons, au- cune trace de cette bande transversale qui, chez l'Ane, perpendiculaire à la première, forme la croix que tout le monde connaît dans cette espèce. La queue de l'Hémione diffère encore beaucoup plus de celle de l'Ane. Bien loin même que l'Hémione soit ici intermédiaire entre le Cheval et l'Ane, c'est bien plutôt ce dernier qui serait à cet égard intermédiaire entre le Cheval et l'Hémione. Nue sur une grande partie de sa longueur,dansla portion qui regarde le corps, la queue de l'Hémione est sur l'autre face entièrement couverte de poils blanchâtres et très-courts semblables à ceux du corps, si ce n'est vers son extrême pointe, où com- mence une touffe, médiocrement fournie, de poils noi- râtres. Chez l'Ane au contraire, comme chacun peut le vérifier, et bien plus encore chez les trois espèces zé- brées d'Afri((ue, les longs poils commencent au con- traire assez haut; en sorte que, classés d'après leur queue, le Cheval et l'Hémione offriraient les deux ter- mes extrêmes de la série des Solipèdes. Les yeux de l'Hémione, conformés comme ceux des autres espèces déjà connues, sont d'un brun légèrement rougeàtre. Les lèvres sont d'un noir bleuâtre, bien vi- sible intérieurement, dissimulé au contraire à l'exté- rieur par les poils blancs, très-petits, mais très-nom- breux, qui couvrent la région labiale. Les sabots sont grisâtres. Les membres postérieurs sont dépourvus de ces plaques cornées que l'on connaît vulgairement sous le nom de châtaignes : mais il en existe une très-grande de forme allongée, irrégulière- ment ovalaire et de couleur noirâtre, vers le milieu de la face interne de chacun des membres de devant. Tout ce que l'observation nous a appris sur les habi- tudes de l'Hémione, s'accorde parfaitement avec les données fournies par l'examen de sa conformation gé- nérale. L'extrême agilité de cet animal, jointe à sa pétulance, à sa vivacité presque continuelle, en forme les traits dominants. Il trotte et surtout galope avec une rapidité qui, pour le peu que nous ayons pu en juger, nous a paru ce (|ue la disent les voyageurs, com- parable à celle de nos meilleurs chevaux de course. Si l'on approche de lui jiendant sa course, il l'interrompt aussitôt pour tourner sa croupe vers le nouveau venu, et lui lancer des ruades énergiques et fréquentes. Ces ruades sont d'ailleurs absolument sans danger, à moins qu'on ne s'approche imprudemment jusque sur l'Hé- mione. Presque toujours il se borne à ruer sur place; c'est-à-dire à enlever, quelquefois à une assez grande hauteur, son train postérieur, sans projeter en arrière ses deux membres. Pour peu qu'il soit un peu excité, il cherche aussi à mordre. Cette réception qu'il fait à tout étranger, est aussi celle qu'il fait à son gardien dans certains moments, et notamment lorsqu'il est en liberté dans son parc. Il le connaît néanmoins fort bien, vient à sa voix quand il l'appelle, et souvent même lui lèche les mains avec toute la familiarité du Cheval le mieux dressé. De même que l'Ane, il aime beaucoup à se rouler, soit dans la paille de son écurie, soit mieux encore dans la poussière de son parc. Les signes de rut qu'a déjà quelquefois donnés noire individu, sont aussi analogues à ceux que présentent toutes les femelles du genre Cheval, et notamment les Anesses. Il n'est pas hors de propos de remarquer que, placée, lors de son arrivée, dans la grande rotonde de la Ménagerie où se trouvaient aussi les Dauws notre femelle d'Hémione a été aussitôt sentie par un mâle de celle dernière espèce. Les efforts qu'a faits celui-ci pour se réunir à elle, ont été si violents et si continus, qu'il est devenu nécessaire de lui donner pour compagne une Anesse, au lieu de l'Hémione qu'on l'on ne voulait pas exposer aux inconvénients d'un accouplement hybride. La voix de l'Hémione nous a paru comparable, sous plusieurs rapports, à celle de l'Ane; mais elle présente de notables différences. C'est aussi une sorte de braire, com])osé d'une suite de sons ayant entre eux de sem- blables relations; mais ces sons diffèrent par beaucoup moins de gravité de ceux qui composent le braire de l'Ane : ils sont aussi beaucoup moins retentissants, et, par suite, plutôt singuliers que désagréables à en- tendre. Nos lecteurs nous sauront gré de compléter ces ren- seignements par la citation textuelle de la note suivante que nous devons à Dussumier. u Les Hémiones ou Uziggetais, que les Anglais appcl- 11 lent encore Mulets sauvages ou Zèbres, vivent en » grandes troupes dans le pays de Cutch, au nord du » Guzurate. On les prend très-difficilement, à cause de •1 la rapidité de leur course. Les Anglais s'amusent quel- » quefois à les poursuivre avec d'excellents Chevaux 11 arabes, et ne peuvent les joindre. Aussi ne se les •1 procure-ton adultes qu'en les surprenant dans des .1 pièges. 11 On en a vu à Bombay, employés comme des mon- » tures fort agréables. On en a eu même queb|uefois « des attelages traînant de légères voitures. Générale- C H K n ment leur vivacité est extrême, ce qui rend leur do- » mesticalion difficile. « Voici un exemple de leur instinct. Dn Européen, » habitant le pays de Cutcli, avait un Hémione qui le » suivait dans ses promenades à cheval. Ayant un jour 11 pris un étang pour but de sa promenade, le maitre de 11 l'Hémione s'embarqua dans un bateau : l'animal resta ■1 d'abord paisible sur le rivage; mais, impatienté de I voir que le bateau taidait à revenir, il se mit à la II nage, rejoignit le bateau, et le suivit jusqu'à la tîude 11 la promenade, 11 Notre Hémione n'a jamais été dressé, soit qu'on , cap. 14. Le préfet dn prétoire, Plautins, fameux par des brigandages administratifs plus scandaleux encore que ceux de Verres , et surtout parce qu'il fit faire eunuques cent citoyens romains, quelques-uns pères de famille et tous de naissance, pour les donner à sa fille Plautilla, « envoya des Centurions enlever, dans des îles de la mer Erythrée, les Chevaux du Soleil, tpii ressemblaient à des Tigres.» — Les rois de Perse, dans les fêles mithriaques, immolaient annuellementdes Che- vaux du Soleil. Ce passage induit donc à croire que dans quelques iles de la mer Rouge, il y avait un dépôt de Zèbres destinés pour ces cérémonies. Il est encore question du Zèbre, mais plus obscurément, dans la des- cription que Diodorc de Sicile, lib. 3, fait du pays des Troglodytes. Le Zèbre est l'Ane du Cap de plusieurs voyageurs. CHEVAL DU BON DIEU. iKS. Nom vulg. du Grillon des champs. CHEVAL CERF. m\m. On nomme vulg. ainsi le Cerf des Ardcnnes cl un Antilope de grande taille. CHEVAL DU DIABLE, iivs. C'est le nom vulgaire des Manthes cl des Spectres. CHEVAL DES FLEUVES, mam. C'est l'Hippopotame. CHEVAL DE FRISE, moll. Nom vulgaire du Murex ramosus. r. Rocher chicorée. CHEVAL MARIN, mab. et pois. /''. Morse et Sï;!- GNATHE HirpOCAMPE. CHEVALET, bot. Synonyme vulg. de Gouet tacheté. CHEVALIER. Tolanus. ois. Genre de la seconde fa- mille de l'ordre des dalles. Caractères : bec assez long, droit, quelquefois courbé en haut, comprimé dans loutc sa longueur, mou à sa base, dur et tranchant à sa pointe qui est aigut!; l'extrémité de la mandibule supérieure légèrement courbée sur l'inférieure, toutes deux sillon- nées à leur base; narines latérales, linéaires, fendues longitudinaicment dans le sillon; pieds longs, grêles, nus au dessus du genou; trois doigts devant, celui du milieu réuni à l'extérieur jusqu'à la première articula- tion, par une membrane qui se prolonge quelquefois jusqu'à la seconde. L'interne n'a ordinairement qu'un rudiment de membrane, un doigt postérieur; ailes mé- diocres : la première rémige la plus longue. Ce genre est sans contredit l'un de ceux qui offrent le plus de difficultés dans l'assignation claire et précise des caractères. Les deux mues auxquelles les espèces qui le composent sont assujetties dans le courant de l'année, ont été une source d'erreurs pour presque tous les mélhodisles, et Linné lui-même semble, en 1. 1?SIlIli(0)EEoPTEROIS AXILITAN'S . 2 . ©AS,T311.@iEÎîi. GASTEROSTEUS l'UNGlTIUS . 3.€IHÎl¥iiILElia.EpUES AMERICAîfUS . C 11 E C H celle circonstance, avoir laissé (échapper le fil qui l'a si heureusement conduit dans le dédale où il a trouvé toutes les parties de l'histoire naturelle. Le genre To- taniis, méconnu ou dédaigné par lui, se retrouve avec assez de peine parmi les espèces de ses genres Scolopax et Trincja. C'est principalement au moyen de la con- sistance du bec que l'on est jusqu'ici parvenu à établir une démaication moins sujette à varier entre les Barges, les Bécasseaux et les Chevaliers. Ces derniers ont la pointe du bec dure et solide, ce qui leur permet de frapper et de saisir leur proie sur un terrain sec et pier- reux, au lieu que les autres ont, par le prolongement de la fosse nasale , cet organe si mou et si flexible, qu'ils ne peuvent que fouiller dans la vase presque liquide, pour y trouver les Vermisseaux et les Mollus- ques, dont, ainsi que les Chevaliers, ils font leur prin- cipale nourriture. Ces Oiseaux voyagent, par petites troupes, à deux époques de l'année. Ils s'arrêtent et se reposent plus ou moins longtemps, sur les prairies qui avoisinent les rivières, les étangs et les lacs; rarement on les rencontre sur les plages maritimes. Celles qui habitent les régions tempérées, et qui y restent assez longtemps pour couver, nichent dans les herbes éle- vées, non loin de leurs rives nourricières, et quelque- fols dans un simple Irou qu'elles pratiquent dans le sable. La ponte consiste dans trois, quatre ou cinq œufs plus ou moins gros et pointus, pour la plupart des es- pèces d'un jaune verdâtre, parsemé de taches cendrées ou brunes, chez quelques autres d'une couleur olivâtre foncée, avec des taches d'un brun noirâtre, etc. CnEVAiiER ABOTEBR. Totaniis glottis , Tolanns fis- tiilans, Totanus griseus, Bechst. Barge grise, Briss.; Barge variée, Barge aboyeuse, BufF. En plumage d'hi- ver ; parties supérieures d'un brun noirâtre, avec les lilumes bordées de blanchâtre; moustache, gorge, mi- lieu de la poitrine, parties inférieures ainsi que le milieu du dos blancs ; tète, joues, côtés et devant du cou, côtés de la poitrine rayés longitudinalement de brun cendré et de blanc; grandes tectrices alaires rayées diagona- lenient de brun ; rectrices blanches : les intermédiaires rayées transversalement de brun; les deux latérales le sont longitudinalement; bec robuste, très-comprimé ù sa base, plus haut que large, retroussé et d'un brun cendré; pieds d'un vert jaunâtre chez les adultes, cen- drés chez les jeunes. En plumage d'amour : parties supérieures noires, avec les plumes bordées de blanc et de taches rougeâtres auxscapulaires; sommet de la tête et nuque rayés de noir et de blanc; tour des yeux, face, gorge, devant du cou, poitrine et flancs d'un blanc semé de taches ovales, noirâtres; ventre et abdo- men blancs ; poignet noir; grandes tectrices rougeâtres, tachetées de brun, avec la tige noire; les petites bor- dées de blanc et de brun; les deux rectrices intermé- diaires cendrées, traversées de zigzags bruns. Taille, 12 pouces 0 lignes. Europe. Chevalier Arlequin. Tolanns fuscus, Leisl. Tringa Totanus, Meyer. Tringa fusca , L. Scolopax cuio- nica, Gm. Scolopax Canlabrigensis, Lath. Barge aux pieds rouges, Gcr. — En plumage d'hiver : parties su- périeures cendrées avec les tiges des plumes noires; moustache, gorge, poitrine, ventre, abdomen et crou- pion blancs; un trait noirâtre sous la moustache ; joues, côtés et devant du cou variés de blanc et de gris; tec- trices caudales et rectrices rayées transversalement de brun-noirâtre et de blanc; flancs cendrés; bec noir, rouge à sa base en dessous ; pieds rouges. Les jeunes ont les parties supérieures d'un brun olivâtre, bordées de blanc, les tectrices alaires et les scapulaires ornées de taches blanches, triangulaires ; les parties inférieures blanchâtres avec des zigzags cl des taches d'un cendré brun; les pieds orangés. C'est alors : Scolopax Tota- nus, Gmel. Totanus maculatus, Bechst. En plumage d'amour : parties supérieures noirâtres avec les plumes du dos, des scapulaires el les tectrices alaires bordées de petites taches blanches et terminées par un crois- sant de même couleur; parties inférieures grises avec la poitrine et le ventre maillés de blanc; abdomen et tectrices caudales rayés transversalement de noirâtre et de blanc ; rectrices noirâtres, rayées de blanc sur le bord des barbes; pieds d'un rouge brun. Taille, 11 pou- ces G lignes. C'est alors Totanus fuscus, Bechst. Scolopax fusca , Gm. Lat. Tringa atra, Gmel. Che- valier noir, Cuvier. Barge brune, BufF., pi. enl. 873. Europe, Amérique septentrionale, Indes, etc. Cdevalier alstral. Tringa australis, Lath. Par- ties supérieures variées de cendré, de brun et de jaune; sommet de la tète et croupion rayés transversalement de noirâtre ; rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; bec et pieds noirs. Amérique méridionale. Chevalier ch^ioLt. Totanus variegalus,yieiU. Par- ties supérieures grises, variées de brun et de noirâtre; petites tectrices alaires d'un brun foncé, les intermé- diaires d'un brun pâle, et toutes tachetées et rayées transversalement de noir; face roussâtre; gorge, de- vant du cou et poitrine blanchâtres, rayés de noir dans les deux sens; parties inférieures blanches; queue ar- rondie, bec noirâtre; pieds jaunâtres. Taille, 5 pouces 9 lignes. Amérique septentrionale et Antilles. Chevalier Bartrajiie. A". Bartramie. Chevalier Bécasseau. Totanus ochropus, Temni. Tringa ochropus, Gm. Lath. Bécasseau ou Cul-Blanc, Buff., pi. enl. 848. Parties supérieures d'un brun nuancé d'olivâtre à reflets verdâtres, avec les plumes du dos, les scapulaires et les tectrices alaires poinlillées de blanchâtre sur leurs bords; moustache blanche, brune inférieurement; tectrices caudales et parties inférieures blanches; devant du cou et poitrine d'un blanc fine- ment rayé longitudinalement de brun ; rectrices blan- ches, largement rayées de noir; bec et pieds d'un noir verdâtre ; iris brun. Les jeunes ont toutes les parties supérieures d'une teinte plus claire, la nuque variée de cendré; les côtés de la poitrine verdâtres, tachetés de blanc. Us ont des taches brunes, lancéolées sur le devant du cou et la poitrine , etc. Taille , 8 pouces 0 lignes. Europe. Chevalier blanc et noir. Scolopax melanolenca , Lath. Tout le plumage noir parsemé de taches blan- ches; premières rémiges noires, rectrices et croupion rayés de noir et de blanc; bec noir; pieds longs et jau- nes. Taille, 12 pouces. Amérique septentrionale. Chevalier des bois. Tringa Glascola, Gmel., Lath. En plumage d'hiver ; parties supérieures brunes, avec 344 C 11 E C H E les plumes du dos et les scapulaires bordées de trois petites taches lilaiichàlres; le nombre est plus urand aux tectrices; nuque, joues, devant du cou, poitrine et flancs lilanchàlres, rayés et ondulés de brun ; sourcils, | gorge et milieu du ventre blancs; tectrices caudales | blanchâtres, finement rayées de brun; rectrices rayées de brun et de blanc, avec les barbes internes blanches aux latérales ; bec et pieds vcrdAtres. Les jeunes sont bruns, tachetés de roux ; ils ont la poitrine cendrée, tachetée de brun ; les rectrices irrégulièremenl rayées. En plumage d'amour : parties supérieures brunes, avec les plumes noires au centre, et marquées de deux ta- ches blanchâtres de chaque côté des barbes; sommet de la tête et nuque rayés longiludinaicment de brun et de blanchâtre; joues, devant du cou, poitrine et flancs blanchâtres, rayés longitudinalcment de brun. Taille, 7 pouces 0 lignes. Europe. Chevalier br\?ile-tëte. Scolopax nutans, Lath. Tète, cpu et scapulaires variés de cendré, de noir et de rougeâtre; dos et croupion blancs; tectrices cendrées, avec l'extrémité des rémiges blanche ; lectrices rayées transversalement de noirâtre et de blanc; devant du cou et poitrine d'un brun roux, avec des taches noires; bec noir; pieds verdàlies ou d'un vert forcé. Quelque- fois rorigine de la queue cstd'uu brun rougeâtre. Taille, 1 1 pouces. Amérique septentrionale. Le nom de Branle- Tête, imposé ù cette espèce, lui vient de l'habitude d'a- voir toujours la tète en mouvemeut. Cdevalier drkn. F. Chevalier Ariequis. Chevalier cendré. Scolopax incana, Lath. Cendré, avec la face blanchâlre; la gorge variée de brun; le menton, le devant du cou et le milieu de l'abdomen blancs; bec noir; pieds jaunes, verdàtres. Longueur, dix pouces. Amérique septentrionale. Chevalier des champs. Totatius campestris, Vieill. Parties supérieures noirâtres, bordées de roussâtre; cô- tés de la tête, du cou, et parties inférieures d'un brun noirâtre, avec les plumes largement bordées de blanc; lectrices alaires noirâtres, rayées transversalement de blanc; rectrices étagées, roussâtres, terminées de blanc et de noir, les deux intermédiaires bordées de blanc; bec et pieds jaunâtres. Taille, 11 pouces. Amérique mé- ridionale. Chevalier a coiffe brune. Totanus ptscocapilliis, Vieill. Parties supérieures brunes avec les tectrices alai- res pointilléesde blanchâtre; un trait blancet noir entre le bec et l'œil; «lueue étagée; pieds jaunes. Taille, 10 pouces. Amérique méridionale. Chevalier a cou ferrugineux. Scolopax tiovœbo- racensis, Lath. Parties supérieures cendrées, variées de noir et de brun-roussâtrc; cou et poitrine d'un brun ferrugineux, marqués de petites taches noires; parties inférieures blanchâtres, variées de brun ; dos et crou- pion blancs; rectrices brunes, variées transversalement de blanc et de noir; bec noirâtre; pieds d'un vert ob- scur. Taille, 10 pouces. Amérique septentrionale. Chevalier iie Courlahde. f-^. Arlequin. Chevalier criard. 7'olusieurs races. 11 en donne pour preuve que la Brebis domestique engendre, avec le Bouc ou leBélicr indifféremment, une race féconde, ce qui n'arrive pas aux Chèvres avec le Bélier; argument tout à fait inin- telligible si l'on oubliait qu'il considère nos Moutons comme une race trèséloignée du Chamois. Pour arriver à de pareilles combinaisons, BufFon a tout à fait mé- connu la valeur des moyens de détermination zoolo- gique résultant de la figure et de la substance des cornes des Ruminants, moyens dont, par une contradiction sin- gulière , il a vanté l'excellence pour la distinction des Cerfs. Or, les Cerfs sont précisément les seuls Ruminants où ce caractère devient incertain, à cause du renouvel- lement annuel des bois dont les rameaux peuvent avor- ter ou se déformer par beaucoup d'inUucnces. Lu où les cornes sont persistantes, au contraire, leur figure reste par \h même immuable ; et comme eUes sont composées de deux parties, le noyau osseux et la gaine cornée, on trouve, dans la fixité de la figure et dans la couleur de cette gaine, de nouveaux caractères étrangers aux Cerfs; tels sont la direction des cornes, le poli ou les reliefs de de leur surface, leur substance et leur couleur. Ainsi , par exemple , les cornes du MouHon , comme celles de nos Béliers, sont jaunâtres, circonstance qui, avec leurs larmiers, leurs poches inguinales nues, les distingue de nos Chèvres à cornes noires, et surtout du Bouquetin qui de plus a un sinus glanduleux entre l'anus el la queue. Pallas {Spic. Zool. Fasc. xi) a réfuté tous ces para- doxes de BufFon qu'égarèrent à la fois et son peu de notions sur les espèces sauvages de ce genrç et son pré- tendu principe de l'unité des espèces, quand elles pro- duisent ensemble des Mulets féconds. Le naturaliste de Pétersbourg reconnaît pour condition déterminée la possibilité de ces métis féconds d'esjièces réellement dif- férentes. Après avoir tracé la sé|>aration des Chèvres d'avec les Antilopes d'une part et les Moutons de l'au- tre, il établit trois espèces dans ce genre, et prouve que la souche des Chèvres domestiques n'est pas le Bou- quetin, mais l'espèce appelée jîîgagre; avouant toute- fois que s'il n'avait eu la faculté d'en examiner le crâne et plusieurs cornes, il aurait, comme Buffon, rapporté les Chèvres domestiques au Bouquetin, tant celui-ci res- semble à l'^gagre. D'ailleurs il lui parait vraisembla- ble que les Chèvres domestiques ne sont pas une variété pure de l'jïgagre; qu'elles se sont croisées avec le Bou- quetin (/ôf.r), et le Bouquetin du Caucase ; que néan- C H E C H È 549 moins Pcmpreinte de r.Egagrc n'a pas élé cfFacée par ces adultères et est restée dominante ; que les émigra- tions lointaines de la Chèvre domestique ù la suite de l'homme, ses croisements successifs suivant les régions, soit avec l'ibex. soit avec le Bouquetin du Caucase, soit même avec sa propre souche, enfin l'extrême difFéiencc entre le site naturel de l'^gagre ou Chèvre sauvage et les climats où se propagent la plupart de ses variétés, expliquent les dégradations plus profondes et plus nom- breuses dans ce type que dans celui du MouHon dont le climat naturel, comme celui de ses congénères, se trouve dans les étages inférieurs des montagnes, tandis que celui du genre Chèvre touche aux glaciers et à la limite des neiges perpétuelles. Enfin Pallas soupçonne même quelques races d'être métis de Chèvre et de Mouton , celle d'Angora entre autres. Toutes les ^pèces de ce genre se tiennent sur les sommets des grandes chaînes des montagnes : les Bouque- tins ne descendent même pas dans les vallées alpines. C'est par une prédilection instinctive, et non pour fuir l'homme, qu'ils habitent sur la limite des glaciers et des neiges perpétuelles, au-dessus des régions boisées, dans les Pyrénées, les Alpes, les grandes chaînes du Taurus, du Caucase et de l'Altaï jusqu'au Kamtschatka. Comme les sommets ne forment pas des lignes continues le long desquelles les diverses espèces ou les individus d'une même espèce aient pu se disperser, mais au con- traire sont groupés en un grand nombre de centres ou d'axes isolés les uns des autres, soit par des mers, soit par d'immenses plaines, barrières également infran- chissables pour ces animaux ; et comme, d'autre part, il est évident que ces espèces, dont trois ne sont connues que depuis un demi-siècle, n'ont point été transportées par l'homme dans leurs sites actuels, il est clair qu'elles en sont aborigènes. Il en faut dire autant des individus d'une même espèce, dispersés par groupes sur des som- mets non continus. La nécessité de leur tempérament et leurs préférences alimentaires les enchaînent tous irrésistiblement ù leur site natal. La zone boisée des montagnes les sépare, là où il existe, du MouHon qui n'y entre même pas : ils habitent ou ont habité d'une extré- mité à l'autre de notre continent. Le Bouquetin se trouve encore dans les Pyrénées, les Alpes et leurs chaînes Vendeliques et Carpathiques, dans les montagnes de Crète, dans toutes les grandes chaînes de l'Asie, depuis la mer Caspienne à travers la Perse jusqu'à l'Inde au sud et jusqu'au Kamtschatka au nord. L'/Egagrea habité ou habite encore tous ces sommets excepté la grande chaîne des Altaï, où il n'y a de Chèvres que le Bouque- tin. Varron, De Re ruslica, lib. 2, dit que l'espèce sauvage de la Chèvre, appelée Rota par les Latins, exis- tait de son temps en Italie et dans la Samothrace. Il est probable qu'il en existe encore dans les Alpes et les Pyrénées, car les jEgagres décrits par Cuvier (Ména- gerie du Muséum) semblaient être des métis; on man- quait d'ailleurs de renseignements sur leur origine. L'jïgagre habite les sommets de l'île de Crète avec l'ibex, et ceux du Caucase avec le Bouquetin caucasique. L'his- torien Polybe a constaté, il y a deux mille ans, un fait important pour la distribution géographique des espèces de ce genre et des Ruminants en général. Il dit (lib. 12) 2 DICT. DES SCIENCES 1V\T. que la Corse ne possède ni Chèvre sauvage, ni Bœuf, ni Cerf. Il y mentionne au contraire l'existence de la Bre- bis sauvage (le Mouflon), qui s'y trouve encore aujour- d'hui. La vue cl l'odorat sont les plus actifs de leurs sens. Or, le fond de leur œil est tapissé d'un réservoir ré- flecteur, tout particulier à ce genre de Mammifères. En fuyant à travers les précipices, leur coup d'oeil aussi prompt que juste, dirige des mouvements rapides comme l'éclair, mais d'une vigueur si souple qu'ils peu- vent rompre par un repos soudain les élans reclilignes ou paraboliques dont ils effleurent les crêtes les plus aiguës du granit et même des glaciers. Bondissant d'un pic à l'autre, il leur suffit d'une pointe où se puissent ramasser leurs quatre pieds, i)our y tomber d'aplomb d'une hauteur de vingt à trente mètres, y rester en équi- libre, ou s'en élancer au même instant vers d'autres pointes, soit inférieures, soit plus culminantes. Ils éven- tent le chasseur bien avant de lui être en vue. Unefois lan- cés, leur résolution est aussi rapide que leur coup d'œil. Si une tactique calculée d'après l'expérience de leur poursuite et la connaissance des lieux, les a cernés sur quelque rampe de précipice d'où il n'y ait à leur portée, ni une pointe de glace, ni une crête de roc, ils se jettent dans l'abîme, la tête entre les jambes, pour amortir la chute avec leurs cornes. D'autres fois, jugeant l'audace plus profitable à se défendre qu'à fuir, le Bouquetin fait volte-face, s'élance, et, en passant comme la flèche, précipite le chasseur. Ils vivent en petites familles, ordinairement suspen- dues aux pics voisins des glaciers et des neiges perpé- tuelles, et séparées, par la région des forêts, du Mou- flon et de l'Argali qui habitent l'étage inférieur. Les Saules alpestres, le Bouleau nain, les Rhododendrons, les Saxifrages, les Épilobes et autres plantes amères sont leur pâture de prédilection. On en a conclu que leur goût était obtus; n'est-ce pas plutôt le contraire? Tous ces animaux ont la figure fine, l'œil vif, l'oreille mobile ; sans être sveltes, comme les Gazelles et les Cerfs, leur attitude est gracieuse et leur démarche sur- tout fière et assurée. Seuls des animaux domestiques, ils ont conservé pur leur goût pour l'indépendance; ils sont plutôt les hôtes de l'homme que ses esclaves. Do- ciles seulement aux caresses et aux bons traitements, la force ne peut rien sur eux; mais leur affection est inlelligente presque comme celle du Chien. Aussi les poètes bucoliques de tous les âges les ont-ils associés à la moralité des sentiments de l'homme, par une juste distinction de leur supériorité intellectuelle sur les au- tres Ruminants. Les Chèvres n'ont que cinq vertèbres lombaires, deux mamelles inguinales séparées par un interstice de poil; la vulve est séparée de l'anus par un périné étroit et nu. Le rut vient en automne, mais les Chèvres domes- tiques s'accouplent toute l'année ; la femelle porte cinq mois un ou deux petits : Ils vivent à peu près quinze ans. 1. Le BocQ^]ETI^. Capra Ibex, Lin. BufF., 12, pi. 13. Pallas, Spic. Zoot. Fasc. \i, pi. ô. Cornes gris-noir, régulièrement tronquées à leur base, côtes transverses, planes en avant, qui ne s'étendent pas à la face inteine. .j3(I C II (■. V. Il fe et dont le nombre croit avec VAc.e. P;illas en a compté jusqu'à seize sur une corne de deux pieds neuf pouces de contour, et de liuit livres de poids, tenant à un crâne de onze pouces de long; l)arl)e noire, plus courte chez les femelles, de huit pouces et demi chez les vieux, et roide comme la crinière d'un Cheval ; face, tête et en- colure d'un Bouc, avec plus de masse et de solidité dans tout le train de devant : les épaules pres(|ue aussi mus- clées que les fesses pour résister aux resauls de leurs énormes bonds ; le pied fendu jusqu'au haut des pha- langes, et les ongles de devant plus grands que ceux de derrière, mobiles l'un sur l'aulre et bridés en travers pour assouplir le choc dans le saut : un vrai poil de liouc, mais roide et comme usé sur le dos. bourré à sa base d'une laine cendrée, très-molle, plus rare en des- sous où les poils plus longs vont jusqu'à quatre pouces, ainsi <|u'à la nuque et au cou. La ([ueue nue en dessous, et sur le reste une pclite crinière. La couleur, d'un gris sale en dessus' chez les jeunes, noircit chez les vieux; une bande noire aux flancs et sur l'échiné. Dessous du corps, dedans des membres, fesses, base de la queue, bouts des pieds et bord des lèvres, blancs. Le Bouquetin, haut de deux pieds et demi environ sur trois et demi de long, a des cornes disproportion- nées en apparence pour sa taille. « C'est bien de quoi s'émerveiller, dit Belon, de voir un si petit corps porter de si pesantes branches de cornes, desquelles en ay tenu de quatre coudées de long. En courant et surtout en sautant, il redresse la tête et les étend sur son dos pour s'équilibrer. » Au contraire, quand il se jette dans les précipices, il les tourne en bas en mettant sa têle dans ses jambes pour rompre le choc de ces chutes souvent mortelles. 11 lui arrive quelquefois de s'en casser alors. Pallas en a vu un exemple. C'est un accident semblable qui aura fait imaginer la fable du IVlonocéros de montagne dont parlent aussi les peuples de Sibérie. La femelle, plus pclite que le mâle, met bas, à la fin de mai ou d'avril, un ou deux petits. Pris jeune, il s'apprivoise aisément, cl vit avec les Chèvres dont il s'approche aussi quand il en rencontre des troupeaux. Tous les montagnards de l'Europe et de l'Asie croisent ainsi leurs Chèvres. 11 n'a jamais été commun nulle part. Aucun voyageur, avant Pallas, n'en avait vu dans les Alpes sibériennes. 2. iïGAGRE ou Chèvre sauvage. Capra ALgagrus, Cm., Cuv., Ménag. du Mus. Encycl., p. 49, f. 2. C'est le Paseng des Perses, la Chèvre du Bézoard des Orientaux. Cornes d'un brun cendré, uniformément arquées en arrière, iieu divergentes, un peu recourbées en dedans vers la pointe, très comprimées, tranchanles en avant, lilanes en dedans, convexes sur la face externe où, le long de l'arête antérieure, règne un sillon qui rend le tranchant plus aigu ; la base de la corne projetée angu- lairement en pointe sur le front; quatre tubérosités également distantes, et dont les intervalles sont légère- ment striés; face au bord postérieur rond et lisse; le crâne, décrit par Pallas, avait neuf pouces trois lignes de long, et les cornes deux [lieds deux pouces et demi de contour. Les cornes sont donc encore plus grandes que celles du Bouquelin, mais elles sont plus de quatre lois plus légères; car, hors de leurs noyaux, elles ne pesaient que (rois livres. La femelle n'en porle pas ou n'en a que de fort petites. L'animal est d'un fauve cendré; il a sur le dos une bande noire; la queue est noire aussi; les orbites sont plus grands et plus saillants qu'au Bouquetin. L'^Igagre habite aujourd'hui le Cau- case et la grande chaîne qui , à travers la Perse et le Candaliar, va joindre les monts Himalaya. Par la figure de son crâne et de ses cornes celle espèce est évidemment la .souche de nos Chèvres domestiques dont les races, comme celle du Bœuf, ont été multipliées pres(|ue à l'infini. Le Tragelapliiis de Oesner, que Pallas croyait être, sinon l'/Egagre, au moins un ani- mal très-voisin, est le Mouflon d'Afrique. Nous indiquerons seulement les figures des diverses variétés domestiques de celle espèce. On y verra que l'allongement des oreilles laléralement pendantes, la réduction ou même la disparition des cornes, (juelque- fois le doublement de leur nombre; l'extrême dévelop- pement de la bourre et des poils soyeux; enfin le rac- courcissement simultané du tronc et des jambes ou des jambes seulement, forment le cartiolère de ces variétés. Tout le monde connaît la Chèvre commune. Voir BufF., t. S, pi. y et 10. La Chèvre haine, Mam. lith. de Geoff. et F. Cuv. !">» et 18" livrais. Celle race paraît s'êlre formée en Afrique. Transportée en Asie et aux Antilles, en Amérique, elle y a conservé son type sans altération : ses cornes sont tournées en vis comme aux Chèvres cachemiriennes. CuÈVRE DE CACHEaiRE, Mam. lith. de Geoff. et F. Cuv-, 6c livrais. Cornes droites et spirales divergentes sous un angle de cinq à sept degrés seulement : les poils soyeux, rectilignes et non tordus en tire- bourre comme au Bouc d'Angora; la bourre laineuse, gris-blanc partout. Chèvre d'A:vgoua, Mamm. lith. Celle race doit au site qu'elle occupe sur les sommets du Taurus, comme la précédente sur ceux de l'Himalaya, sa laine douce et fine, traversée, comme celle des Chèvres cachemi- riennes, par les poils soyeux que F. Ciivier dit tordus en tire bourre dans l'Angora, qui a de plus les cornes recourbées en bas. Chèvre mahbrine ou de Juidda en Guinée, Buffon pi. 10. Encycl., pi. 49, fig. 5. Cornes repliées en arrière el en bas ; oreilles fort longues et pendantes. Chèvre de Napaul, Mam. lith. de Geoff. et F. Cuv., 18" livrais. Cornes petites, mais spirales comme à la race cachemirienne. Tous les poils soyeux, d'après F. Cuvier, ce qui est surprenant, vu la nature du pays qu'elle habite. Chanfrein un peu busqué. Ce que dit Blainvillc de la Chèvre imberbe et de la Chèvre Cossus les fait plutôt considérer comme des Moulons. On doit en dire autant du Doue de la Haute- Egypte de F. Cuv., Mamm. lith., 10' livraison. La race d'Irlande est caractérisée par le doublement des cornes. C'est un accident commun à toutes les races et peutélre à toutes les espèces de Ruminants à cornes persistantes. La remarque en a déjà élé faite à l'article Antilope; il en sera encore question au sujet des Mou- tons. ô. Le Bouquetin du Caucase. Capra caucasica, Guidrenstadt, yict. Petrop. T. ii. La lêtc du mâle, pi. 1"; la femelle en pird, pi. 17 a. Les cornes du mâle C II E 5J1 sont à trois faces : une postérieure plus large; deux antérieures, dont l'externe est relevée par dix à qua- torze cotes d'autant plus saillantes qu'elles sont infé- rieures; les autres faces légèrement striées. Elles sont disproportionnées à la taille de l'Animal, Irès-rappro- cliées à la base, arquées en arrière, avec la pointe en dedans; leur courbure a vingt-sept ou vingt-huit pouces; la corde de leur arc dix-huit, leur base quatre de dia- mètre ; leur couleur est noire, avec le chanfrein droit et large: face comprimée; fentes des narines presque ho- rizoutales , très-rapprochées ; barbe de quatre pouces de long, distante de trois pouces de la lèvre. La distance du museau à la base des cornes est de neuf pouces dans le mâle, de huit dans la femelle. Celle-ci est autant inférieure pour la taille à notre Chèvre, que le mâle surpasse notre Bouc. Ses cornes, presque droites, longues d'environ six pouces, ne dé- passent les oreilles que d'un tiavers de doigt. Elles sont aplaties sur trois faces , dont l'interne , plus large, est toute sillonnée de rides transverses. Leur couleur est gris-brun. Cette femelle était vieille; sa couleur géné- rale était celle d'un vieux Cerf; dedans des ((uatre membres, ventre et fesses blancs; pieds noirs, ainsi que la queue qui est jaunâtre en dessous: poils roides, mais couchés, les jilus longs de six pouces ; bourre lai- neuse au dos et sur les flancs ; point de barbe. L'ibex du Caucase en habite les sommets schisteux , tandis (|ue le Chamois ne s'élève pas au-dessus des étages plus tempérés du calcaire. La zone intermédiaire est occupée par l'^gagre. Guldœnstadt n'a pu découvrir aucun indice de l'existence de l'ibex ordinaire dans ces montagnes. Le Bouquetin du Caucase s'accouple en novembre; la femelle met bas en avril. Les Tarlareset les Géorgiens font des vases à boire avec les cornes , et trouvent sa chair délicieuse. Zebuder, Hach , sont les noms du Bouquetin du Caucase dans deux idiomes de ces montagnes, et Tzan et Bodsch ceux de l'jlgagre. Ske est celui du Chamois chez un troisième peuple qui a aussi des noms particuliers pour les deux autres es- pèces. La citation de ces noms est ici la preuve que ces montagnards ont connaissance de la diversité primitive d'animaux confondus par des naturalistes qui n'étudient que des livres sans les savoir toujours bien comprendre. BocQUETiji A CRiMÈBE d'Afriqce, Taclîhaitze de Sa- muel Daniels, A fric. Sceiieiy, pi. 24.— Cuvier( Règn. Anim.,t. 1, p. 203) a rattaché au genre Chèvre le bel animal figuré par Samuel Daniels dans ses Vues d'Afri- que ; il en a vu un couple à la sortie de Betakoo, chef- lieu des Boshuanas, lat. 2G, deg. 50 min. Sa taille est de quatre à cinq pieds au garrot; le mâle et la femelle ont des cornes régulièrement arquées comme celles de l'An- tiloiie bleue, auxquelles elles ressemblent encore par l'existence, sur leurs deux tiers inférieurs seulement, de demi-anneaux qui n'en occupent que le demicon- lour antérieur. Une longue crinière brune pendante à droite et à gauche, une barbe sous le bout du menton également brune, ainsi que la queue qui est longue comme l'oreille, se détachent fortement du bleu bai qui forme la couleur générale. Le chanfrein est blanc et un peu concave. Cet animal, très-turbulent et très-dange- reux à approcher dans le rut et quand il est blessé, vit en troupes de cinq à six ou par paire. pÊle-mèle avec d'autres Antilopes de plaine et la Girafe, dans les kar- roos de l'Afrique australe , sortes de déserts couverts d'une Mimeuse très-abondante, et dont l'aspect uniforme rappelle les bruyères de l'Europe. Par le site, la taille, la grandeur et la figure des cor- nes dans les deux sexes , on inclinerait plutôt à consi- dérer cette espèce comme une Antilope. Elle ferait pour la taille la troisième espèce de la cinquième tribu de ce genre, les Tseiran. La barbe seule les rattacherait aux Chèvres ; mais plusieurs Antilopes ont des crinières sous la gorge et le col , et la barbe du Tackhaitze se pro- longe jusque sous la gorge. BotQUETiJi DE LA Hacte-Écvpie. Capiu nubiaiio, F. Cuvier, Mam. liv. 30. Ce Bouquetin n'a guère plus de quatre pieds et demi ; ses cornes sont longues de deux pieds, noires, comprimées sur leur face interne, arrondies en avant avec douze ou treize nœuds sail- lants; le pelage est généralement d'un gris fauve mêlé de brun; le bas des épaules et des flancs est brun; les jambes sont brunes en devant, blanches en ar- rière, avec le paturon blanc cl des taches également blanches aux poignets et aux talons ; le brun forme un anneau au-dessus des doigts des quatre pieds , et un autre au pli du talon des extrémités postérieures; la ligne dorsale est noirâtre ainsi que la queue; la barbe noire. En général cette espèce est plus svelte, plus légère que noire Bouquetin; ses cornes sont comparativement plus longues et plus grêles. CHiiVKE coioMEiENNE. Cuprct columbiano, A. D. Ovis monta na , Ord. liupicupra americana , Elainville, Antil.; lanigera d'Hamilton Smith. Lin. Soc, t. 13, pi. 4. — Smith critique la place et le nom donnés par BlainviUe à cette espèce. Il propose le nom d'Antilope lanigera, parce qu'il suppose que cette qualité du poil ne se retrouve pas dans une autre Antilope. Or nous avons décrit une Antilope du Cap (/^'. ce mot), rappor- tée par Delalande et déjà figurée dans Samuel Daniels (Scenery ofA/'ric), dont le poil est uniquement lai- neux. Ensuile la solidité seule du merrain de la corne pourrait motiver la place de cette espèce parmi les Antilopes. ÎUanquant nous-mêmes de renseignements sur ce caractère, nous avons rapporté cette espèce au genre Chèvre, à cause de l'ensemble de sa physionomie qui, à défaut d'informations plus précises, est encore un motif de détermination zoologique, et de la qualité de la toison qui rappelle celle des Chèvres cachemiriennes. L'animal surpasse un fort Mouton pour la taille. L'aspect de la tête est celui du Bélier, les oreilles longues et pointues sont pleines, à l'intérieur, de longs poils ; les cornes, noires, longues de quatre à cinq pouces, recourbées en arrière, ont un pouce de diamètre à la base, où elles sont sillonnées de deux ou trois anneaux. D'après la figure donnée par H. Smith, leur cône ne serait pas comprimé. Les sabots, tiui sont imiis commedu jais, sont remarquables par leur largeur qui contraste avec leur peu d'élévation, et par de fortes rainures à la semelle. De longs poils soyeux, jaunâtres et plus moelleux que ceux d'une Chèvre, couvrent tout le corps excepté le chanfrein et les quatre pieds, où le poil est serré et fin C H È C H F. comme au Mouton ; ces loiiRs poils augmentent beau- coup le volume de l'animal. Au-dessous d'eux existe une hourre duvetée, Irèsfine et très-serrée, d'un blanc clair, qui, dans les jeunes, ressemble à du coton. Vancouver, T. i. p. 308, et T. ii, p. 984, a donné les premiers indices de l'existence de cette espèce. Sur différents points de la côte nord-ouest d'Amérique, au nord de la Columbia, il vit une grande quantité de tis- sus fabriqués avec un mélan(;e de la laine grossière des Chiens domestiques de cette contrée, et d'une laine plus fine dequelqu'antre animal qu'il soupçonnait être très- nombreux par la proportion dans laquelle sa laine entrait dans ces étoffes. Ce ne fut que par le !j4"'|= degré qu'il eut occasion d'en observer des peaux ; mais elles étaient trop mutilées pour laisser reconnaître, même le genre de l'animal. Elles avaient cin(|uanle pouces de long et trente-cinq de large, non compris la tête, la queue el les jambes. La quantité de laine n'est pas, dil-il, en proportion de l'étendue de la peau. Elle est surtout fournie au dos et aux épaules d'où sort, con- linue-t-il, une sorte de crinière de longs poils sembla- bles à des soies de Sangliers. Ces mêmes poils forment la couverture du corps et cachent ejitièremcnt la laine qui est tine et de belle qualité. La toison est de couleur de crème, et la peau d'une épaisseur remaniuable. Cette espèce paraît habiter toutes les montagnes de- puis le lac des bois auprès du lac supérieur, et la côte ouest de la baie d'Hiidson jusqu'à la mer Pacifique au nord du 4""' degré parallèle. Raffinesque a fait de cette espèce le type d'un groupe intermédiaire aux Chèvres et aux Antilopes, sons le nom de Mazame. Il compose ce genre des deuxGuazous a dagues de U'Azara , de VUpis vionlana d'Ord. et de son propre Mazame seiicea, ([ui est identique ù VOvis montana, tous deux n'étant que l'espèce précédente. Il propose même un sous-genre, ou plutôt nu genre à part, pour les deux dernières espèces, sous'Ie nom iTOreamnos, attendu qu'ils vivent dans les montagnes. Cbëvre walie; Capra walie. Ruppel, Faune de TAbyssinie, p. 10, pi. 0. Cornes épaisses, noduleuses, à protubérances fort élevées en dessus, presque rhom- boïdales à leur base, aiguës et courbées ù l'extrémité; front protubérant; chanfrein saillant, bombé; nez ca- mus; bouche médiocre ; barbe courte; pelage d'un brun fauve, obscur en dessus, se dégradant jus(iu'au blanc pur, vers les parties inférieures ; pieds blanchâtres ; carpe et tarse noirâtres sur les côtés et antérieurement. Taille de l'extrémité du museau à celle de la queue, cinq pieds; la queue a environ sept pouces. Les cornes ont environ vingt pouces de longueur et quatre de dia- mètre. Cette jolie Chèvre habite les vallées de Godjam, dans le royaume d'Amhava. CHÈVRE VOLANTE, ois. L'un des noms vulgaires de la Bécassine commune, Scolopax gallinayo, L. CHEVREAU. MAji. Petit de la Chèvre. CHÈVREFEUILLE, bot. Capnfolium, Juss.; Lo7ii- ccrcB sp., L. Principal genre de la famille des Capri- foliacécs de Jussieu, Pentandrie Monogynie de Linné. Le nom Chèvrefeuille ( Capnfolium ) avait été restreint par Tourncforl au Chèvrefeuille des jardins et à quel- ques plantes qui en sont très-rapprochées. Les autres Chèvrefeuilles connus de sou temps et que Linné réunit tous sous la dénomination commune de Lonicera , étaient distribués dans quatre autres genres qu'il nom- mait Xytosteon, Cliamiccerasus, Diercilla el Peri- clymcnum. La plupart des auteurs ont imité Linné, c'est-à-dire qu'ils n'ont admis ces groupes que comme des sections du genre Lonicera. Ainsi Lamk. et De Can- dolle ( Flore fr.) ont décrit, sous ce seul nom générique, les sept espèces de Chèvrefeuilles qui croissent sponta- nément en France, quoi(iu'elles fissent partie des genres Caprifolium, Pcriclxmenitm et Xytosteon de Tour- nefort. Persoon (Syn. PL) ne fait aussi qu'un seul groupe de tous les Chèvrefeuilles; c'est le genre Loni- cera de Linné dans toute son extension ; il y réunit, comme cet auteur, le Symplwricarpos de Dillen, en outre des genres de Tournefort; néanmoins, il admet la séparation du Diervilla de Tournefort. Une autorité du plus grand poids dans un pareil sujet, A. L.de.Iussieu, s'était pourtant prononcée en faveur de l'adoption de la plupart des genres de Tournefort. Il en avait tracé les caractères dans son Gcn. Pt. en indiquant les es- pèces de Lonicera de Linné qui faisaient partie de chacun d'eux. Ainsi il ne faudrait plus comprendre parmi les Chèvrefeuilles, le Symptioricarpos de Dillen, le Diervilta, le Xytosteon et le Cliamœcerasus de Tournefort. Quant a ux_Chèv refeuilles proprement dits, où Jussieu réunitle Caprifotium et le Periclymenum de Tour- nefort, ils ont pour caractères : un calice à cinq dents, muni de bractées à sa base; une corolle à tube allongé et présentant cinq divisions presque égales dans les Pe- riclymenum de Tournefort, ou irrégulières et séparées en deux lèvres dans le genre Caprifotium du même auteur; cinq étamines de la longueur de la corolle; stigmate globuleux; baie Iriloculaire polysperme. Les Chèvrefeuilles ainsi définis se composent de sous-ar- brisseaux grimpants qui ont des Meuis sessiles et en capitules terminaux, ou axillaires et verticillées. Cul- tivés pour la plupart dans les jardins d'agrément, ils méritent cette préférence sur d'autres plantes volnbiles comme eux, par la beauté des formes, la vivacité des couleurs et l'odeur suave de leurs fleurs. Leur culture est facile; tout terrain, toute situation paraît leur con- venir; ils réussissent mieux cependant en plein soleil que dans les lieux ombragés. On les multiplie jjar mar- cottes qui s'enracinent en peu de jours; il arrive même que des branches rampantes ont assez de racines en automne pour être séparées et replantées , tant est grande leur disposition à émettre des racines dès qu'ils sont dans des circonstances favorables. La flexibilité de leurs tiges les rend proi)res à prendre toutes les formes qu'on veut leur donner, mais ils ne sont jamais élégants que quand on les plante près des arbres, dans les ave- nues; là, ils serpentent autour de leurs troncs, s'en- trelacent dans leurs branches et redescendent en guir- landes chargées de fleurs qui flattent à la fois la vue et l'odorat. On en garnit aussi les berceaux, les treillages et les murs des jardins d'ornement. Voici les espèces qui, à ce titre, semblent les plus intéressantes à con- nailro : 1" ClIÈVREFElII.I.E DES JARllIKS OU o'iTALtE. Caprifo- C 11 E C 11 K lium hortense, Louicera Caprifolium, L. Ail)ii8seau sarmenteux et grimpant, dont la tige, coiivetle d'une <5corce grisâtre, émet des jets cylindriques fort longs et rameux; feuilles sessiles, très-entières, glabres, glauques en dessous, la plupart obtuses, simplement opposées dans les parties inférieure et moyenne des tiges, et ré- unies en une senle au sommet de celles-ci (Folia con- iiata); fleurs nombreuses, grandes, et disposées en bouquet terminal, exbalant une odeur délicieuse. Cette plante est spontanée dans les baies des pays méridio- naux de l'Europe. On en cultive particulièrement deux variétés d'Italie, précoces : l'une à Heurs rouges et l'au- tre à fleurs blanches. 2" Chèvrefecille des eois. Caprifolium Pericly- menuni, .luss., Lonicera Periclynienum, L. Cet ar- brisseau ne diffère du précédent que par ses feuilles supérieures qui, au lieu d'être connées, sont entièrement libres. Les fleurs sont d'un blanc jaunâtre; elles ont un aspect moins agréable que celles du Cbèvret'euille d'Ita- lie. Il y en a deux variétés principales : l'une est velue et quebiuefois devient difforme et panachée de blanc et de vert; elle est commune dans les bois et les baies de la France. La variété glabre, à fleurs plus grandes et moinsjaunâtres que l'autre, ne fleurit qu'en aoftt et sep- tembre, et croît en Allemagne et en Suisse, d'où les noms de Cdèvrefedille d'Allemagne et de Chèvkefedime rouge tardifqve quelques personnes lui ont donnés. 3" CHiiVREFEuii.iE DE VIRGINIE. Caprif'oUiim semper- cirens, Juss.; Lonicera sempervirens, h. Ce cliar- raant arbrisseau a des fleurs presque régulières , d'une couleur rouge-écarlate des plus vives, qui lui a fait donner l'épilbète de Corail par quelques jardiniers. Ses feuilles, ovales, sessiles, glabres supérieurement et glauques en dessous, sont connées au sommet de la tige. Indigène de la Virginie, il a été transporté en Europe, ofi il nous offre l'avantage de fleurir depuis le commen- cement de mai jusqu'en automne, et de conserver une partie de ses feuilles pendant l'hiver. Il est à regretter que de si belles fleurs soient absolument inodores. Le Chèvrefeuille de Virginie est le type du genre Pericly- mentim de Tournefort. Kunlh (in HumboUlt et Bonpl. Nova Gênera et Spe- cics Plant. Amer, œquinoct.), admettant la sépara- tion indiquée par Jussieu du genre Caprifolium d'avec le Lonicera de Linné, décrit et donne la figure d'une belle espèce nouvelle, qui a beaucoup de rapport avec le Chèvrefeuille de Virginie, mais que son limbe étalé en distingue facilement; ses feuilles, d'ailleurs, sont velues, comme l'indique son nom spécifique {Caprifo- lium pilosum, Kunth, t. 298). Elle habite les lieux froids de la Nouvelle-Espagne. CHEVRETTE. m\b. Femelle du Cerf Chevreuil. CHEVRETTE, crcst. et ins. Syn. vulg. de Crangon. Ceoffroy (Hist. des 1ns.) a nommé Chevrette bleue le Lncanus caraboiiles de Linné, et Chevrette brune, le Trogosita caraboiclcs. (^. Platycère, Lucane et Tro- CIIEVREUIL. MAM. Espèce du genre Cerf. CHEVREUIL DE MONTABUZARD. mam. A'. Cerf. ClIEVRiaiLIE. Cliecreulia. bot. Génie de la famille des Synanlhérées et de la Syngénésie Polygamie super- flue de Linné. H. Cassini l'a établi en l'honneur de Che- vreul qui, par ses nombreux travaux d'analyse chi mique, a si bien mérité de la botanique. Ce genre se compose d'une plante placée parmi les Chaptalics par Persoon , et dans les Xéranthèmes par Aub. Du Petit- Thouars. Tous les fleurons de son disque sont parfaite- ment réguliers et nullement bilabiés, comme on pour- rait le soupçonner, puisqu'on en avait fait une Chaptalie. S'il était certain que cette plante fût organisée de même que le Chaptalia runcinala de Kunth, et qu'on dût ne pas les séparer du Chaptalia tomenlosa, type de ce genre, alors le caractère donné parce dernier natu- raliste, qui admet dans ce genre des corolles régulières ou labiatiflores indifféremment, devrait être adopté. Quoi qu'il en soit, Cassini séparant le Chevreulia , et desChaptalies et des autres Labiatiflores, le place dans sa tribu des Inulées. Le Chevreulia stolonifera, Cass., Xeranthemum ccespitosum de Du Petit -Thouars, a été recueilli près de Montevideo par Comnierson, et dans l'île de Tristan d'Acugna par Du Petit-Thouars. CHEVREUSE. BOT. Synonyme d'Amandier Pécher. CHEVRIN DES BOIS. bot. Synonyme de Salis amyg ilalina et triandra. V. Saule. CHEVROLLE. Caprella. crdst. Genre de l'ordre des Isopodes, section des Cystibranches, établi par Lamk.; caractères : quatre antennes, les deux supérieures plu» longues, leur dernière pièce composée de très-petits ar- ticles nombreux; deux yeux sessiles, composés; corps allongé, linéaire ou filiforme, divisé en articles inégaux; queue très-courte; dix pattes onguiculées, à paires dis- posées en une série interrompue. — Ce genre a subi, depuis, quelques modifications, et l'on en a extrait celui des Protons. Les ChevroUes ressemblent beaucoup aux Leptomères de Latrcille et aux Protons de Leach avec lesquels elles ont d'abord été confondues; mais elles se distinguent suffisamment des uns par le nombre de leurs pieds, qui ne s'élève jamais au delà de dix, et des autres par les second et troisième anneaux du corps , dépourvus de véritables pattes. Les femelles ont leurs œufs renfermés dans un sac suspendu au troisième anneau du corps. On trouve communément les ChevroUes sur les plantes marines; leur démarche ressemble à celle des Chenilles arpenteuses; elles nagent assez bien, en cour- bant en bas et redressant alternativement les extrémi- tés de leur corps. On les voit quelquefois tourner avec rapidité sur elles-mêmes. Dans tous ces mouvements leurs antennes sont vibrantes. Latreille place dans les deux divisions suivantes le petit nombre d'espèces connues. t Tête ovale point ou peu rétrécie postérieurement. CiiEVROLLE FRONT POINTU. Caprella acutifrons de Latreille, ou Caprella Jtomos de Leach, et peut-être de Linné. Elle a été trouvée sur les côtes d'Angleterre. CuEVROiLE ACCMINIFÈRE. Caprella acuminifera , Leach. ■ft Tète allongée et rétrécie postérieurement. Chevrolle LINÉAIRE. Caprella linearis, Latreille, ou CiiEVROLLE SC0L0PENUR0ÏUE, Lauik., Cancer linea- ris, L. On la rencoutre sur nos cotes et dans les mers du Nord. 5ol C 11 B C II CiiEVROi.i.E Majite. Capiclla Manlis, Lalreillc. Elle habite nos coles océaniques. Lalreille rapporte encore à ce genre le Cancer fili- foniiis, L., et une autre espc^ce que Forskahl (Fauna A lab., p. 87 ) a décrite comme une larve de {jenrc in- certain. CHEVROTAINS. Mosrhus. mam. Ces Ruminants ne diffèrent extérieurement des Cerfs et même des Anti- lopes que par l'absence des cornes; car la grande ca- nine qui sort de la houclie des mâles se retrouve pres- qu'aussi grande dans gilusieurs espèces de Cerfs. A l'in- térieur, ils ont un péroné styliforme, étendu depuis la tête du tibia jusqu'auprès de son extrémité astraga- lienne. Ce péroné n'existe pas même dans les Chameaux. Ils ont de plus à chaque canon deux stylets plus déve- loppés même (|ue dans les chevaux, et représentant deux métacarpiens en avant et deux métatarsiens en arrière. Ces caractères ostéologiques n'existent peut-être pas néanmoins dans toutes les espèces du genre. Mais il est constant que toutes manquent de larmiers. Dans toutes, la canine est rudiracntaire chez les femelles qui ont en outre deux mamelles inguinales. Ces animaux, dont la seule espèce bien connue a servi de type au genre, habitent l'Asie et ses îles. Le Mos- chus moschiferus se trouve sur toutes les montagnes à l'est du méridien de l'Indus, au nord du Tropique. Les autres espèces habitent les îles. Le seul Mémina est com- mun aux montagnes de Ceyian et du Mysore sur le con- tinent de l'Inde. Chevrotain Mdsc. Moschiis moschiferus , Linné. Toorgo, Cifar des Tartarcs; Kudari des Kalmoucks et des Mongols; Dsaanja des Tungousses du Jenisei; Boude de ceux du Baïkal; Dsehija de ceux de la Ccula; Xé des Chinois; Gloa, Glao et Alath des Tanguts au Thi- bel; Kaborga des Russes au Jenisei. leur .Saïga sur les bords du lac Baïkal et de la Ceula ; Bjos des Ostiaks du Jenisei. Pallas, Spic. Zool. fasc. 12, pi. 51, Schreber, pi. 242, B. Cette figure montrera combien est erronée l'assertion qui qualifie de ras le poil du Chevrotain, poil que Pallas, Spicil. Zool. fasc. 15, dit avoir, sur le train postérieur, de (rois à quatre pouces de long. De la taille d'un Chevreuil de six mois; la bouche fendue jusqu'aux molaires. Le faon, nouveau-né vers la fin de mai, est d'un fond giis-roux avec une livrée de taches blanchâtres, disposées par lignes. De novembre à janvier, le fond est devenu brun, moins foncé pour- tant qu'aux vieux, avec des lignes de taches fauves, sans ordre sur les lianes, et transversales sur le dos. C'est l'âge où furent figurés les deux individus repré- sentés par Pallas, loc. cit. Alors les mâles n'ont pas en- core de canines; dès lors néanmoins les mâles se font connaître à leur museau plus épais, plus obtus qu'aux femelles. (F. dans Pallas, loc. cit., pi. 5, f. 2.) Mais le caractère le plus constant du pelage c'est d'avoir toute la vie, sous le cou, depuis la gorge jusqu'au poitrail , deux bandes blanches, bordées de noir, enfermant entre elles une bande noire. Dans la vieillesse, tout le resle du coriis est d'ini brun noirâtre, comme l'indique la figure citée de Sihrebcr. Il y en a néanmoins des indi- vidus constituant peut-être une variété, qui sont d'un Jaune blanchâtre, à tète, cou et membres d'un blanc de lait; les ongles mêmes sont blancs; les bandes latérales du cou sont grises chez ces Albinos. Telle était une vieille femelle disséquée par Pallas dans les montagnes de Sayan.sk. Les poils, ondulés, sur leur longueur, de blanc-cendré ou de gris-brun et même de noir, sont ver- ticaux, très-serrés, privés de bourre ou de lainage à leur base, excepté un peu au bas des jambes. L'exis- tence de ce lainage dans les Mammifères des climats froids el même des .sommets glacés de leurs montagnes, n'est donc pas une loi générale. La (jueue et une place autour en forme de cœur, s'élendaiit jusque sur les ischions, sont nues dans le mâle, et toujours mouillées d'une humeur odorante. Les femelles toute leur vie et les mâles jusqu'à deux ans, ont au contraire la queue couverte de poils en dessus et de laine en dessous. L'a- nus est entouré d'un épi de poils rayonnes. 11 n'y a sou- vent qu'un seul testicule dans le scrotum, cinq lignes au delà duquel le fourreau de la verge, bien saillant, se continue avec l'angle postérieur de la bourse ventrale. Celle-ci très-proéminente, à parois internes, presque verticales , a sou entrée fermée par des poils conver- gents. Son fond offre deux orifices : l'antérieur déprimé et nu est celui du follicule ou poche à musc; le posté- rieur est la lente du prépuce, bordée d'un épi de poils rayonnes. La bourse à musc, de cinq à six pouces de tour, et longue de deux pouces et quelques lignes, s'é- tend en arrière au-dessus de la verge sans être nulle part adossée à la peau. Ce qu'il y a d'assez étonnant, c'est que sa membrane exhalante n'offre aucun vais- seau, est sèche et roide comme l'épiderme humain; mais le tissu cellulaire environnant est très-vasculaire. La surface exhalante de cette membrane (Pallas, loc. cit., pi. C, f. 10, où se voient aussi tous les détails d'anatomie qui précèdent et d'autres dont nous ne pou- vons parler ici) est comme déchiquetée en petites lan- guettes ou valvules inégales. Vers l'orifice, cette surface est lisse, et projette quelques longs poils que l'on re- trouve quel(|uefois dans le musc. Le pourtour de l'ori- fice est lubrifié par de petites glandes comparables à celles de la marge des paupières de l'homme. Le musc, même sur l'animal vivant, forme une masse de consis- tance sèche, compacte en dehors, où se trouve l'em- preinte des petites valvules de la poche. Le ccnirî de la masse est vide ou très peu compacte, le globule ne se formant que par la compression concentrique des dernières couches exhalées. La bourse ne contient pas plus de deux drachmes de musc dans les vieux et de six dans les adultes. 11 y a quatorze et quelquefois quinze paires de côtes. D'après Pallas, sur un mâle de trente livres, le foie ne pesait que (piatre onces. La pupille, longuement fendue, annonce, comme toutes ses habi- tudes, un animal nocturne; néanmoins elle devient cir- culaire après la mort. La hauteur au garrot est d'un pied dix pouces; celle à la croupe de deux pieds; elle annonce la vigueur d'impul- sion du saut et de la course du Chevrotain. Cette vi- gueur lui était nécessaire au milieu des précipices qu'il habite. Ses ongles postérieurs, plus longs que dans au- cun autre Ruminant, et qui peuvent s'écarter des autres pies(iu'autanl que chez le Chamois, lui donnent un pas C H E C H E sur tl solide : aussi gravit-il jusque sur les arbres in- clinés, tn tout, c'est pour la hardiesse à se précipiter des rochers, à franchir les abîmes, à gravir les pentes les idus rapides, l'émule du Chamois et du Bouquetin. Il passe de plus les fleuves à la nage. Excessivement timide, il ne peut vivre en captivité; il se nourrit en hiver de lichens, et en été de quelques racines et de feuilles du Rhododendron Uatiiicum. Le chyme a une odeur ambrée et résineuse, qui annoncerait l'existence des matériaux du musc tout formés dans le sang. Le rut vienten novembre, temps où ils sont tiés-gras. Alors ils s6 rassemblent comme pour émigrer, mais c'est seu- lement pour choisir leurs femelles après des combats qui laissent beaucoup de mâles cicatrisés ou édenlés de leurs canines. La poche du musc n'en contient alors pas davantage, ni de plus parfumé. Pallas suppose que l'utilité du musc est de servir de stimulant de volupté pour les femelles dans l'accouplement. La compression de la bourse en exprime alors celte matièie qui se ré- pand sur la vulve de la femelle. L'usage qu'en font les Bayadères et d'autres femmes orientales donne à cette explication l'appui de l'analogie. Les femelles manquent donc de bourse musquée. Nous ne rappellerons pas tous les contes ridicules faits sur l'origine naturelle ou arti- ticielle de celte matière. Cette espèce, quoique les voyageurs en rencontrent peu parce qu'elle est nocturne, est presque innombrable dans toutes les montagnes (|ui forment les arêtes des trois versants boréal, austral et oriental de l'Asie. On ne la trouve pas en Perse ni dans le Taurus, malgré la continuité de cette chaîne, par les montagnes du Can- dahar, avec celles du Kaschmir où Bernier l'a observée. Au nord-est il s'arrête àl'Indigirka. Par les montagnes qui bordent la Lena, il descend jusqu'à Iakutsk, et s'é- tend jusqu'à l'Océan parla chaîne des monts Stanavoï, qui borde l'Amur au nord. A Patua, Tavcrnier acheta à la fois seize cent soi.xanle-treize bourses de musc, toutes marquées aux douanes du Tbll>et. Il est aussi très-abon- dant dans les chaînes qui séparent l'Indo-Chine de la Tartarie chinoise et de la Chine. Au nord, très-commun tout le long des monts Altaï, il est surtout innombrable depuis les sources du Jenisei jusqu'à la mer Baïkal; car, dit Pallas, c'est là l'empire des montagnes boisées, sites favoris du Chcvrolain qui ne s'aventure jamais dans les montagnes nues, et à plus forte raison dans les plaines. — Le musc des Alpes sibériennes n'a pas plus d'odeur que le Castoréum. Le meilleur vient du Tunkin, où il doit probablement sa force à la végétation plus parfumée de montagnes moins distantes du tropique. Le Chevrolain proprement dit, Tragulus , n'a pas de bourses ventrales; il a des canines comme le AJos- chus, et aussi des ongles rudimentaires,q«oi qu'en ait dit Pallas. Cbevrotain de Java. Moschusjavanicus. Napudes Malais. Staf. RafHes, in zool. Coltecl. made in Su- matra., Trans. Linn. t. 15, Buff. suppl., t. G, pi. 50. De vingt pouces de long sur treize de haut, plus bas au garrot qu'à la croupe; queue de deux à trois pouces, touffue, blanche dessous et à la pointe; à couleur brune, jaspé de noir sur le dos. gris varié de blanc sur les flancs, et blanc en dessous et à la Face interne des cuisses; une raie blanche étendue de chaque coté du menton à l'angle postérieur de la mâchoire ; l'intervalle de ces deux raies est blanc, et projette en arrière trois bandes blanches, la moyenne jusque sous la poitrine, les latérales sur les épaules; la raie médiane est séparée des deux latérales par une grande tache triangulaire, noire, dont la base est sur la poitrine et la pointe au haut de la gorge; enfin une raie noire va de l'œil aux narines et les sabots sont très-allongés. Le Napu fré- quente les bois voisins de la mer, où il vit de baies d'une espèce (ÏArdisia. Pris jeune, il s'apprivoise aisément. Ses cornes sont courtes et droites. Chevrotain Kranchil. Mosclius Kranchil, Staf. Raffles, ibid. Plus petit que le précédent, de quiu/i- pouces de long sur neuf ou dix de haut. Il est bien plus vif et plus agile. Sa couleur est aussi Irès-difFé rente : d'un rou.x-brun tirant sur le noir au dos, blanc au dedans des jambes et sous le ventre ; la raie de cha- que coté de la mâchoire se prolonge jusqu'à l'éiiaule en se rétrécissant; la raie du milieu du cou est réellement une grande tache blanche, triangulaire, dont la base esl près de la poitrine et le sommet sous la gorge ; elle esl encadrée par du fauve qui la sépare des deux raies blan ches étendues de chaque angle de mâchoire aux épau- les. 11 n'y a pas de raies noires entre le nez et les yeux comme dans le Napu ; mais le derrière du cou est mar que d'une bande de noir, et une de brun s'étend d'entre les jambes de devant au milieu du ventre; canines lon- gues et courbées en arrière ; queue comme au précé- dent. Il diffère encore par les mœurs : le Kranchil habite la profondeur des forêts, où il se nourrit des fruits du Gmclina viUosa. Il est si rusé que sa réputation là-dessus est passée en proverbe : les Malais disent d'un voleur habile, rusé comme un Kranchil. Sa légè- reté, son adresse et sa vigueur sont telles qu'il se dérobe aux Chiens qui le serrent de trop près, en s'élan- çant jusqu'aux branches des arbres auxquelles il s'ac- croche par le moyen de ses canines. Il reste ainsi suspendu jusqu'à ce que la meute soit éloignée. C'est à cette heureuse agilité que le Kranchil doit de pouvoir habiter les forêts sans craindre les bêtes féroces. Il est de Sumatra. CoEVROTAiN PÉiANDOK, Staf. Ratflês, ibid. Il est plus bas que les deux précédents. Son corps est plus gros et plus lourd à proportion ; son œil est plus grand ; il vit dans les buissons voisins des habitations. Cbevrotain Mémina. Moschus Memina, L. ; Pissay, dans Hamilton, Voy. Cast. ind., Schreb., pi. 243, Buff. Sup. t. ô, pi. 13. Remarquable par deux ou trois séries parallèles de longues taches d'un blanc nuage, éten- dues le long des flancs. Il se trouve à Ceylan, et diffère cerlainement du Chevrotain Kranchil, et à plus forte raison du Moschus javanicus. Est-il identique avec le Chevrotain Pélandok? Le peu que dit Raffles de celui-ci ne permet pas de le décider zoologiquement, mais on peut le soupçonner d'après sa position géographique. Leschenault a trouvé le Mémina dans les Gates. C'est de ces montagnes que viennent les deux individus qui existent au Muséum de Paris. C'est le seul Tragulus que l'on ait encore observé sur le continent de l'Inde. 5;iO C II I c II 1 CiiEVRoTAiN PïGMÉB. Mosclius Pjgiiiœus , Linné, Buff., 1. 12, pi. 42. Schrelier, T. m, p. 957, donne le nom de Kranchil comme synonyme malais de celle espèce, qu'il dit aussi se nommer Poctjoug à Java. Il est bien certain que le nom de Krancliil ne concerne pas le Pygméc, mais notre dernière espèce à pelage fauve ou roux en dessus, blanchâtre en dessous. Le Pyg- mée a sous le cou deux bandes longitudinales rousses, mêlées de brun, entre des bandes blanches; une trans- versale de même couleur au-devant de la poitrine , et une bande fauve le long des flancs; les canines sont di- vergentes et longues de six lignes. DufFun ne nomme pas la pairie du Pygmée; Rallies ne donne pas les cou- leurs du Pèlandok. Dans ce défaut d'informations, on pourrait hésiter sur la diversité de ces deux espèces, si RafBes ne disait du Pélandok que son corps est lourd à proportion de sa hauteur; or, le Pygmée est aussi svelte que le Kranchil. 11 est parvenu à Londres la peau d'un Chevrotain mâle avec la bourse à musc ; elle avait été expédiée de la Mongolie ; selon Eschscholtz , celte peau provient d'une nouvelle espèce caractérisée par deux raies blan- ches au cou. 11 la désigne sous le nom de Moschus al- toictis. CHEVROTINE, mam. Synonyme de Chevrette. CHEYLÈTE. Chcyletus. arachn. Genre de l'ordre des Trachéennes, famille des Holètres, tribu des Acarides, établi par Lalreille. Caractères : organes de la mandu- cation formant un bec gros, avancé et conique; palpes courtes, très-grosses, en forme de bras, et dont le der- nier article est terminé par un crochet en faucille ; huit pattes, corps ové. Les Cheylèles ont le corps entière- ment mou et sans plaque écailleuse, ce qui les distingue des genres I.xodes, Argas et Uropode. La grosseur de leurs palpes empêche de les confondre avec les Ori- bates, les Smaris, les Bdelles et les Sarcoptes. L'espèce servant de type à ce petit genre a été dé- crite par Schrank sous le nom A'Acarus eruditus. Elle est très-petite et se trouve ordinairement dans les livres; on la rencontre aussi dans les collections. Sa démarche est lente; Lalreille rapporte au même genre le Pedi- cuius musculi, Sclir. CHEYLETIDES. Chefletides. ARAcni». Famille de l'or- dre des Trachéennes, fondée par Leach et comprenant les genres Cheylète, Smaris, Bdelle et Sarcopte. Leach observe que cette famille, peu étudiée, réclame un nou- vel examen. CHEYLOGLOTTE. bot. F. Chiloglotte. CIIEZE. OIS. Syn. vulg. de Mésange nonnette. CllIA. ROT. Synonyme de Sauge d'Espagne. CHIAMPIN. BOT. Même chose que Champac. CHIANTOTOLT. ois. Oiseau du Mexique encore peu connu et que l'on présume appartenir au genre Élour- neau. Il a les parties supérieures variées de brun et de blanc, les inférieures blanches, tachetées de roux, les ailes noires et blanches , le bec un peu recourbé. CHIARARAGUE. BEPT. Syn. de Vipère brésilienne, à Rio-Janeiro. L'individu de cette espèce, donné au Mu- séum par yuoy et Gaymaid, fut tué dans les montagnes d'Estrellcs. Langsdorf, consul russe à Rio-Janciro , assura aux médecin de VUranie qu'il avait vu mou- rir . dans l'espace de quatre heures , un Nègre mordu par ce dangereux Reptile. CIllARTOLITE. Mipi. Synonyme de Macle. CHIASOGNATHE. Chiasognathus. ins. Coléoptères pcnlamères; genre de la famille des Lamellicornes, fondé par Stephens, pour un insecle de l'Ile deChiloï, qui lui a offert pour caractères particuliers : des an- tennes coudées, à massue composée de quatre articles feuilletés; celui du sommet entouré de poils verticillés; tous, à partir du quatrième, grossissant insensiblement jusqu'au dixième; mandibules, chez les mâles, du dou- ble plus longues que la tête; mésosternum avancé et saillant; corps ovale-allongé, élargi, un peu déprimé. CUIASORAMPHE. oi8. Synonyme de Loxie Bec-Croisé. CIIIASTOLIN. Mij(. Synonyme de Macle. CHIASTOLITHE. F. Macie. CIUBl. MAM. Synonyme de Chat domestique. CHIBOULE. BOT. Synonyme d'Ail Ciboule. CIUCA. BOT. Espèce de Bignone de l'Amérique méri- dionale, dont les naturels retirent une teinture pour se rougir le corps en partie ou en totalité. L'on nomme également CniCA, dans les terres Magellaniques et dans quelques îles de la mer du sud, une sorte de bière faite avec du Mais ou d'autres Végétaux macérés dans l'eau. CHICAL. MAM. Synonyme de Chien Chacal. CIllCAS. OIS. Synonyme vulg. de Corbeau Choucas. CIIICASA. BOT. Synonyme de Prunus aiigustifolia. CHICHAROU. POIS. Syn. vulgaire de Sauret. r. Clupe HARENG. CIIICH-CICH. OIS. Syn. vulgaire de Gobe-Mouche gris. CHICHE ou CICUE. Cicer. bot. Genre de la famille des Légumineuses, Diadelpbie Décandrie, L., fondé par Tournefort. Caractères : calice à cinq divisions dont la longueur égale presque celle de la corolle; quatre de ces divisions sont penchées sur l'étendard, et une pla- cée sous la carène ; celle-ci est très-petite , comparée à l'étendard dont les dimensions sont très-grandes. Le légume, qui contient seulement deux graines, a une forme rhoinboidale,qui offre quelque ressemblance avec la tête d'un Bélier. Celte conformité, dont Pline a fait mention , sert de nom spécifique à l'unique espèce qui compose ce genre. Le Cicer arietinum, L., a une tige haute de trois décimètres, rameuse et un peu velue, des feuilles ailées avec impaire ; ses pédoncules sont axil- laires, solitaires, portant des Heurs ordinairement vio- leltes, pourprées, et quelquefois blanches. Cette plante croit naturellement dans les moissons de l'Espagne, de l'Italie et de lout l'Orient. On la cultivedanslemidide la France où elle porte les noms vulg. de Pois chiche ou Café frani;ais. Les poils dont elle est couverte trans- sudent une liqueur qui, selon Déyeux, est de l'Acide oxalique pur. CHICHI. OIS. Espèce du genre Faucon. CHICHICTLI. OIS. Espèce du genre Chouette. CHICHIVAL. bot. Synonyme de Capraria. CHICHON 01 CHICON. bot. Syn. vulgaire de Laitue romaine. CIIICHOULLOS. noT. Nom vulg. du fruit du Mico- coulier. CIIICLA. BOT. Synonyme de Panicaut. CHICLI. OIS. Espèce du genre Sylvie. C 11 1 C II 1 CHICOINËE. Chicoiiiœa. bot. Cegeuiede la famille lies Rubiacées, proposé par Commerson, a élé réuni par Jussieu au genre Psalliura du même auleur. CHICON. BOT. Nom vulgaire de la Laitue romaine. CHICORACÊ. Chicoreus. moil. Genre formépar Denis Montfort avec l'un des nombreux démembrements du genre Rocher, qu'il avait fondé sans beaucoup de dis- cernement. Il forme la seconde division de la seconde section du genre Rocher , tel que l'établit Lamarck (Anim. sans vert. T. vu, p. 135). Les Murex ramosus, Scorpio et sexatUis, h. , en étaient les principales es- pèces. F. Rocher. CHICORACÉES. Chicoraceœ. bot. De toutes les tri- bus ou sections établies dans la vaste famille des Sy- nanlliérées, les Chicoracées sont sans contredit la plus naturelle et la mieux définie , puisqu'au milieu des bouleversements auxquels les genres de cette famille ont été exposés dans ces derniers temps, ce groupe est resté à peu près intact et. tel qu'il avait été institué par Vaillant et Jussieu. Son caractère distinctif est en effet très-nettement tranché, et consiste surtout dans la forme singulière de la corolle, dont le limbe est toujours déjeté de côté et unilatéral, par suite de la profondeur d'une de ses cinq divisions, qui se prolonge jusqu'à la base de la corolle, tandis que les quatre autres entament à peine son bord. C'est à cette forme de corolle que l'on a donné le nom de ligulée, et chacune des petites fleurs qui en sont pourvues est nommée demi-fleuron. Aussi Tournefort appelait-il semi-flosculeuses les plantes que nous appelons ici Chicoracées. Les genres de cette tribu sont assez nombreux. On peut les diviser en deux sections artificielles suivant que leur réceptacle ou phoranthe est nu, ou qu'il est chargé de poils ou de paillettes. La première section peut être subdivisée en trois paragraphes d'après l'aigrette qui manque; elle est formée d'écaillés ou d'arêtes, ou bien composée de poils simples ou plumeux. Voici l'énu- mération des genres principaux de chacune de ces sec- tions. 1" SECTION : Phoranthe nu.l § I. Point d'aigrette. Lampsana, L., Juss.; Arnoseris, Gœrtn.; Rhaga- (liolus, Tourn., Juss. § II. Aigrette formée d'écaillés ou d'arêtes. Hedypnois, Tournef., Juss. ; Drepania, Juss. § m. Aigrette formée de poils. Zacxnlha, Tournef.; Prenanthes, L.,Juss.; Chon- tln'lla, L., Juss.; Lactuca, L., Juss.; Hieracium, L., Juss.; Sonchus, L., Juss.; Crépis, L., Juss. ; Hyose- ris, L. ; Thrincia, Roth ; Krigia, Willdenow ; Firea, Adans., Rich.; Leontodon, L.; Taraxacum, Haller; Picris, L., Juss. ; Helminlhia, Juss. ; Picriilium, Des- fontaines; Scorzonera, DeCandoUe; Podospermtim, Trogopogon,lj. Juss.; Troximon,De Cand., Gaertner; Urosperinum, Scopoli, Juss.; Jpargia, Scopoli. lime SECTION : Phoranthe chargé de paillettes ou de poils. § I. Aigrette poilue ou plumeuse. Geropogon, L., Juss.; Ilypochœris, L., Juss.; Se- riola, L., Juss.; AcUxrophorus,(Sxrint\:, Andryata, L., Juss.; Hothia, Schrebcr. § 11. Aigrette formée d'arêtes ou nulle. Catananche, L., Juss.; Cichorium, L., Juss. ; Sco- tymus, L., Juss. CHICORÉE. Cichorium. bot. Famille des Synanthé- rées, type de la tribu des Chicoracées, Syngénésie égale de Linné. Dans ce genre, les folioles de l'involucrc sont disposées sur deux rangs, caractère que certains auteurs ont désigné par l'expression de calice double et cali- culé. La rangée intérieure est composée de huit folioles droites et soudées inférieurement ; celle de l'extérieure l'est de cinq plus courtes et réfléchies ù leur sommet. L'aigrette des akènes, moins longue que ceux-ci, est ses- sile et écailleuse. On dit alors que les fruits sont cou- ronnés seulement par un rebord frangé et membraneux. Le réceptacle n'est garni que de poils épars. Les Chico- rées sont en outre reconnaissables à leurs fleurs bleues ou blanches, sessiles ou agglomérées au nombre d'une à six dans l'aisselle des feuilles supérieures ; une de ces fleurs est quelquefois longuement pédonculée. Tous les auteurs modernes ont adopté le genre Chi- corée, tel qu'il vient d'être délîni. 11 ne se compose que d'un petit nombre d'espèces dont deux sont éminemment utiles, l'une comme plante médicinale ell'autre comme plante potagère. La première ou la Chicorée sauvage, Cichorium Intybus, L., croît abondamment sur les bords des chemins et dans les champs de toute l'Europe. Sa tige, naturellement haute de cinq décimètres, prend un accroissement beaucoup i)lus considérable par la culture. Elle est velue inférieurement, branchue et di- variquée, ce qui ôte de la grâce à cette plante, dont les fleurs, sessiles, d'un beau bleu céleste, sont d'ailleurs fort élégantes. Ses feuilles lancéolées, dentées et sinuées, sont un peu velues sur leurs cotes. Cette espèce offre plusieurs variétés ; quelques individus ont des fleurs blanches, d'autres des fleurs rouges, d'autres enfin ont la tige large et aplatie, comme si on l'avait fortement comprimée. La racine de la Chicorée sauvage jouit d'une réputation méritée, sous le rai>port de ses pro- priétés médicales; aussi en fait-onun usage très-vulgaire, dans toutes les circonstances où il s'agit d'exciter les organes digestifs par le moyen des toniques. En effet son amertume, très-intense et dégagée de toute àcreté, est un indice certain de son innocuité que démontre l'expérience journalière. Elle n'est pas même purgative, ainsi qu'on le croit communément, car si l'on adminis- tre comme tel le sirop de Chicorée, c'est à la Rhubarbe et à d'autres substances qui entrent dans la composi- tion de ce médicament que celui-ci doit toutes ses vertus. Lorsque cette racine a été torréfiée , elle ac(iuierl une saveur amère, sans être désagréable, et un arôme qui se rapproche de celui du sucre caramélisé. On l'a beaucoup trop vantée comme le meilleur succédané du Café, car toute racine amère et riche en principe extractif mucoso-sucré, donnera par la torréfaction une sub- stance équivalente au Café de la Chicorée. C'est l'abon- dance de celle-ci seulement qui lui a valu la préfé- rence. Les feuilles de cette espèce ont à peu près les mêmes propriétés que ses racines; c'est pour les obtenir plus succulentes et en plus grande abondance ([u'on cul- tive la plante dans les jardins. On en fait usage soit en ô'6» C H 1 C II I décoction, soit en exprimant leur suc, comme celui des feuilles de la dent de Lion. C'est une autre espèce, la Chicorée Endive, Cichorium Endivia, L., dont on mange les feuilles soit en salade, soit préparées de toute autre manière. Elle ne diffère que bien peu de la précédente , car ses feuilles sont très- glabres, entières ou dentées, et rarement lobées; quel- ques-unes de ses Heurs sont portées sur de lonjjs pédon- cules. La platitecnlîn est annuelle au lieu d'être vivacc; mais ces différences se maintenant par la culture, on ne peut la regarder comme une variété de la Chicorée sauvage. Les jardiniers en cultivent principalement trois variétés : l'une, qu'ils nomment Scariole, a les feuil- les larges et presque entières ; une autre, dont les feuil- les sont étroites et allojigées , porte le nom de pelile Endive; et la variété que l'on appelle Chicorée frisée, à cause de ses feuilles découpées et crépues sur leurs bords. C'est surtout à cette dernière que les jardiniers font perdre son amertume et sa duretécn la faisant blan- chir par l'étiolement. De même que la plupart des autres plantes que l'homme a pour ainsi dire réduites à l'état de domesticité , la Chicorée Endive ne se trouve plus sauvage, et on ignore sa patrie. CHICORÉE DE MEK. bot. Les Ulves à feuilles planes ou comprimées , allongées et frisées, portent ce nom dans plusieurs pays; les Vaches et les Moutons les man- gent avec avidité, principalement en Ecosse, en Islande, et même sur les côtes de Bretagne. CHICOHÉE FIUSÉE. Moi.i.. Nom vulgaire du Murex ramosus, L. Type du genre Chicoracé de D. Montfort. CHICORÉE D'HIVER, bot. Nom vulgaire du Crépis biennis, L. CHICOREIIS. MOLi. Synonyme latin de Chicoracé, selon Denys-Monlfort. CHICOT. BOT. ^^. GVMN0CL\DE et GuiLLANDIPiE. CHICOTIN. BOT. Racine en forme de Noisette allongée, qui paraît appartenir à un Telephium dont l'odeur est celle de la Rose, et qui croit au Groenland. CHICQUERA. OIS. Espèce du genre Faucon. CHIEN. Canis. mam. Genre de Carnassiers digitigra- des, ayant trois fausses molaires en haut, quatre en bas, et deux tuberculeuses derrière chaque carnassière; la carnassière inférieure n'a qu'un petit tubercule en de- dans, mais l'inférieure a la pointe postérieure tout à fait tuberculeuse; en tout, trente huit dents. — Ce carac- tère, pris du nombre et de la figure des dents en géné- ral, convient à toutes les espèces de ce genre, comme aussi celui d'avoir quatre doigts derrière et cimi devant, dont l'interne est d'autant plus rudimenlaire et situé plus haut, que les espèces sont plus actives et plus lé- gères à la course. Tous ces animaux sont remarquables parle grand développement de l'appareil olfactif, source pour eux des impressions les plus déterminantes; par la douceur de leur langue où le volume proportionnel du nerf lingual annonce un sens délicat, mais surtout par la structure de la verge chez les mâles , structure dont le mécanisme nécessite la prolongation de l'accou- plement, même après la consommation de l'acte généra- teur. Comme celle disposition devient un caractère fort important de ce genre, sa description, encore inédite, est aussi précieuse pour la zoologie que pour la physio- logie générale. Nous l'empruntons à Magendie : » Le centre de la verge, dit-il, est formé par un os cannelé dont la cavité contient l'urètre; autour de cet os se trouvent trois parties caverneuses ou érectilcs distinc- tes : l'une appartient au corps de la verge, elle est peu susceptible d'extension; la seconde qui forme le gland et l'urètre en avant, peut acquérir une dimension con- sidérable durant l'érection; la troisième est ce qu'on nomme le ntcud de la renje. Elle se gonfle durant le coït, de manière à ce que son diamètre surpasse au moins trois fois celui du reste de l'organe, et s'oppose à la sor- tie de la vergeduvagin. Ces divcrstissus communiquent visiblement avec les veines, et leur gonflement tient à ce que les veines qui en sortent subissent des compres- sions fortes durant l'érection , et surtout durant le coït. « Le naturel de toutes ces espèces présente aussi un grand nombre de conformités : elles vivent en troupes plus ou moins nombreuses, s'assujettissent ù des règles fixes, soit pour l'attaque et la défense, soit pour la chasse des bêtes fauves. La voix de toutes les espèces sauvages est une sorte de hurlement su.scepliblc de moditications nombreuses par l'apprivoisement et la domesticité, sui- vant le degré de perfection acquise ou progressive de chacun de ces deux états. Toutes ont la queue droite, ne descendant jamais jusqu'à terre, et constamment pourvue de poils plus long que sur le reste du corps. Les deux sortes de poils existent simultanément chez les Chiens dans des proportions très-variées; mais les poils laineux, quoiqu'en proportion moindre, se trou- vent aussi bien chez les espèces des contrées équato- riales que chez celles des contrées tempérées. C'est sur de mauvais renseignements que Buffon a dit que les Chiens perdaient le poil avec la voix dans les contrées chaudes. Celte assertion, quant au poil, fondée seulement sur la variété de Chien domestique, connue sous le nom de Chien turc, qui serait originaire de la Barbarie, si cette variété est identique avec celle qu'AIdrovande vil en Italie au seizième siècle, n'a rien de concluant. Car cette alopécie, purement accidentelle dans un assez grand nombre d'espèces de Mammifères, aura été perpétuée par un caprice de mode, en croisant les individus (|ui la présentaient. Les Chiens domestiques d'Europe transportés sous l'équateur, y conservent toutes leurs facultés souvent exallées même par l'influence d'un climat nouveau ; chacun sait quels terribles auxiliaires les Espagnols ont trouvés dans ces Dogues affamés qui traquaient les Amé- ricains. Quant aux Chiens indigènes ou de race ancien- nement importée dans les contrées équatoriales, leur infériorité, admise par quelques auteurs, sous le rap- port de l'audace et de la vigueur, n'est qu'une conjec- ture mal fondée. Les Chiens de la Nouvelle-Hollande, ceux de la Nouvelle-Guinée et de Waiginu, situés sous l'équateur même, soit libres dans les forêts, soit ù demi domestiques, sont justement les plus intrépides et les plus vigoureux à proportion de tout le genre. En outre leur poil est aussi fourni, et leur voix aussi forte et aussi fréiiuente que dans leurs congénères sauvages du nord de l'Amériiiue et de l'Asie. Enfin il n'y a <|ue ceux des ilcs océaniques, dégradés par un abrutissement parti- C H I C H I culier, qui soient aussi paresseux et aussi timides que des Brebis. Or, à cet égard, les Cliiens de la Nouvelle- Zélande, sous un climat fort tempéré, ne différent pas de ceux des Marquises et de Taïti, parce qu'ils ont été soumis à la même influence d'un régime d'abâtardis- sement. Ce que l'on a dit de l'incompatibilité de nature, quant à la génération, du Chien domestique avec le Loup et le Renard, n'est pas mieux fondé. 11 suit de la production de métis féconds jusqu'à la quatrième géné- ration, sans que rien prouvât l'impuissance de cette dernière , que rien n'implique l'unité d'origine de toutes nos variétés domestiques. Et comme dans l'Amé- rique, dans la Nouvelle-Hollande, avant leur découverte parles Européens, il existait et des Chiens domestiques et des Chiens sauvages, et comme ces derniers y étaient évidemment indigènes, il suit encore que rien n'im- plique que ces Chiens domestiques ne provenaient pas des espèces sauvages du pays. Il résulte donc de cette double considération que les variétés si nombreuses de Chiens domestiques ou demi-domestiques, suivant la civilisation de chaque peuple, ne doivent pas être ratta- chées à un seul et même type primitif, modifié seu- lement par les influences des climats, de la domesti- cité, etc., mais doivent être rapportées, chacune dans sa contrée, à diverses espèces sauvages. Néanmoins les migrations, ù la suite de l'homme, de chacune de ces espèces de Chiens, devenues domestiques, auront amené entre elles des croisements d'une espèce domestique à l'autre, croisements dont les produits, modifiés tantôt avec une espèce sauvage, tantôt avec une autre, auront amené les diversités si nombreuses que l'on voit aujour- d'hui pour la taille, la figure et la qualité des poils ; à quoi auront concouru aussi les influences du climat et du régime. Ces dernières influences, quand leur mode et leur durée persévèrent assez longtemps , peuvent amener un raccourcissement, et un changement de figure du tube intestinal plus considérable d'une variété domestique à une autre, que d'un genre à l'autre dans le reste si qu'on l'a fait récemment pour tracer entre le Chien domes- tique et le Chacal une séparation qui n'est pas mieux fondée que celle qui porte sur l'aboiement. Ce qu'il y a de bien remanpiable , c'est , malgré la différence de leurs climats , de leurs tempéraments et de leur stature, l'uniformité presque absolue de l'épo- que et de la durée de la gestation et du rut chez toutes les espèces qui vivent au nord de l'équateur. Le rut vient en décembre, cl dure (|uinze jours ou trois se- maines ; la gestation ne se prolonge pas au delà de neuf semaines. F. Cuvier a vu que la Louve, à qui l'on avait assigné une portée de trois mois et demi, ne diffère pas de ses congénères à cet égard, quoi qu'en ait dit un observateur d'ailleurs exact (Gilibert). Le nombre des petits varie de sept ù vingt. Ce dernier nombre est assigné par Gmelin à l'Isatis. Les femelles n'ont pour- tant pas plus de dix mamelles dont le nombre n'est pas toujours symétrique des deux côtés. Comme dans le genre Felis, elles ont pour leurs petits une sollicitude extrême qui se précautionne même contre leur père. La moindre atteinte à leur sécurité les alarme au point qu'elles donnent la mort i1 leurs petits, sans doute par C 11 I c n I 361 peiir de se les voir enlever, quel que soit le motif de celle peur. S'il est vrai, comme dit F. Cuvicr, que ce risque de mort pour les petits soit plus imminent à la première portée que dans les suivantes, et si dans le cas même d'une première portée , la raére ne lue jamais ceux des petits qui ont commencé de teter, n'est-ce pas que la sensation du plaisir d'allailer ( sensation qui peut aller jusqu'à la volupté, et attache si puissamment toutes les mères à leurs enfants) balance l'inslinct de la liberté, et que dans les portées subséquentes, les fe- melles sont plus patientes contre les importunilés, parce que leur mémoire leur rappelant les plaisirs de l'allaite- ment leur en montre encore la jouissance prochaine? C'est ainsi que partout les fondements de l'ordre moral s'enracinent dans l'organisation. 1" Socs-Genre. — Les Chiens proprement dits, sa- voir : les Canis à pupille circulaire, à crâne caraclé- risé , comme il est dit ci-dessus, et à queue jamais touffue comme celle des Renards. Loup. Canis Lupus, L. Buff. T. vu, pi, 1. If'olfdes Germains, fnik des Polonais, /Volk des Russes, Ulf, fFarg des Suédois, Graben des Danois, etc. Grande espèce à queue droite, à pelage gris-fauve, avec une raie noire sur les jambes. C'est le plus grand et le plus nuisible des Carnassiers de nos contrées. Il habite depuis l'Egypte jusqu'aux deux extrémités, est et ouest, de la zone boréale de l'ancien continent, et du Kamtschalka, par les glaces et les chaînes des îles Aleuliennes, il aura passé sur la zone boréale de l'Amérique. La taille de celte espèce varie beaucoup suivant les climats. Le froid lui est bien plus favorable, et il semble par là qu'il est aborigène de la zone boréale de noire continent où il a toujours été aussi plus nombreux. En Lilhuanie il a ordinairement cinq pieds de long , du museau à l'origine de la queue : il est encore plus grand dans les forêts plus septentrionales. En Espagne et en Italie, il a à peine trois pieds dans celle dimension. Sa couleur et son poil changent dans les différents cli- mats, et varient quelquefois dans le même pays. En Lilhuanie, les jeunes ont le poil glacé de blanc, et jau- nissent en été : les vieux grisonnent en hiver ; quel- ques-uns .sont glacés de noir; mais plus au nord, on en trouve de tout noirs ou de tout blancs. La Louve porte deux mois et quelques jours. Le Loup, qui est deux ou trois ans à croître , vit quinze à vingt ans, est en état d'engendrer entre deux ou trois; les femelles, quoique plus précoces, ne le deviennent qu'a- près leur second hiver. La chaleur ne dure que douze ou quinze jours , commence par les vieilles Louves et finit par les jeunes; le temps du rut est moins marqué chez les mâles; ainsi ils ont des vieilles dès la fin de décembre et finissent par les jeunes en février et en mars. Aussi trouve-ton des Louveteaux nouveau-nés depuis la fin de mars jusqu'en juin. A la veille de mettre bas, la Louve se prépare, dans un fourré bien épais, au fond d'un bois, une sorte de tanière où elle dispose, avec de la mousse et des feuilles, un lit commode pour ses petits. Le nombre ordinaire en est de six à neuf, jamais moins de trois. Us naissent les yeux fermés ; pendant les premiers jours, elle ne les quille pas, et le niàle lui apporte à manger. Elle allaite deux mois ; mais dès la cinquième ou sixième semaine, elle leur dégorge de la viande à demi digérée, el bientôt leur apprend à tuer de petits animaux qu'elle leur apporte. Jamais ces petits ne restent seuls, le père et la mère se relèvent auprès d'eux; au bout de deux mois, elle les promène, cl bientôt leur apprend à chasser. En novembre ou décembre, les jeunes commencentà vaguer seuls; mais, pendant cinq ou six mois, ils continuent de se réunir en famille. Tout ce qu'on a pu dire de l'indomptable férocité du Loup est exagéré. F. Cuvier vient de tracer l'histoire de deux Loups encore existants à la Ménagerie, et qui ont donné l'exemple d'un attachement pour leur maître aussi passionné, en même temps que réfléchi, et aussi persévérant que jamais Chien l'ait pu éprouver. Une jeune Louve, prise au piège, est si sensible aux cares- ses, (|u"ellcs'en pâme de plaisir, au point de lâcher son urine; et ce besoin de caresses, elle l'éprouve de la part du premier venu, malgré la flétrissure que l'es- clavage doit imprimer à sou naturel. 11 cite encore une aulre Louve prise au piège, étant déjà adulte, vivant familièrement avec des Chiens qui lui avaient appris à aboyer contre les étrangers, et devenue si douce et si docile, que, sans son goût irrésistible pour la volaille, on l'eût laissée en liberté. Parret, à Ostcnde, a élevé et nourrit encore, avec du pain et du lait seulement, un Loup qui vit depuis deux ans, chez lui, dans un état de liberté absolue, répondant aux caresses de toutes les personnes qui fréquentent la maison. Voilà donc quatre exemples presque simultanés de Loups que domine le besoin d'aimer l'homme et d'être aimés par lui. Et tout en reconnaissant , que dans les animaux , le caractère varie par nuances souvent assez fortes, d'un individu à l'autre, on ne peut voir, dans ces quatre exemples, autant d'exceptions à la règle de l'espèce. Cette féro- cité des Loups de nos contrées ne tient donc qu'à l'in- stinct de conservation et de vengeance trop souvent irrité, tout comme aujourd'hui au cap de Bonne-Espé- rance les malheureux Boschimans traqués comme des bêles par les colons, de i)acifiques qu'ils étaient, sont devenus des agresseurs pleins d'une rage atroce et tou- jours active contre les ennemis qui ont lassé leur pa- tience. En parlant du Chien domestique, il sera question des alliances fécondes qui peuvent s'établir entre lui et le Loup. Comme les autres espèces de ce genre, les Loups chas- sent, attaquent et se défendent avec une tactique com- binée sur la nature du terrain, du gibier et de l'ennemi. Mais l'expédition terminée, ils se séparent. La vigueur de cet animal est extrême, il peut emporter un Mouton, et quand on le chasse, il perce droit en avant et court tout un jour sans être rendu. Il évente le gibier de plus d'un quart de lieue, quand il en est sous le vent. En général tous les Chiens ont de la répugnance pour le Loup et se rabattent froidement. 0e son côté, il attaque les Chiens avec ardeur; Héarne dit qu'il tue les Chiens eskimaux qu'il trouve chargés et restés en arrière dans les marches. Loup NOIR. Canis Lycaon, L., Tscherno-Buroi des Russes, Fulpes nigra, Gesner, Buff., tom. 9, pi. 41. 562 C 11 I Habile aussi en Europe et se trouve même accidentelle- nieiil en traiice. Ne diffùre du précédeul que par sou noir profond et uniforme, et plus de férocité. La Ména- gerie de Paris a possédé ensemlMe un inAle et une femelle pris dans les Pyrénées. Chaque année, dit F. Cuvier, ils firent des petits presque aussi défiants et aussi féroces qiie leurs parents, mais qui n'avaient ordinairement ni les mêmes traits, ni le même pelage. On les eût crus d'une autre espèce ou de quelque variété du Chien domestique. 11 paraît assez probable que ces Loups n'é- taient pas de race pure, et qu'ils étaient métis de quel- que Chien : l'état sauvage où on les prit n'est pas une objection, car il n'est pas rare de voir dans les pays de forêts des Chiennes couvertes par des Loups. Gmelin a confondu cette variété du Loup, ou, si l'on veut, cette espèce avec le Renard noir ou argenté. CaAC.\i. ou Locp DORÉ. Canis aureus , L., Schakall des Russes; IFaul des Arabes; Gôlâ des Indous. Il ne faut pas confondre avec lui le Tulki des Turcs, qui, d'après Guldœnstadt (A^. Com. Pet.), est le Renard ordinaire, ni le Tschakal de l'Ukraine, qui n'est autre chose que le Loup. Guldœnstadt a établi entre cette espèce, le Loup et le Renard, les différences énoncées dans les généralités de cet article, tant ù l'égard des proportions de longueur et de figure d'intestin que de la figure des dents. 11 a montré que, sous ces rapports, il y avait identité parfaite entre le Chacal et le Chien domestique; il a figuré, pi. 10, f. 20, le cœcnm du Chacal, qui ne diffère nullement de celui du Chien, tandis que celui du Loup en diffère beaucoup sans se rapprocher de celui du Renard, qui en diffère encore plus; le crâne qu'il a représenté (pi. 12), et qui l'est aussi pi. IG, f. 19, 20, 21 et 22, T. iv des Oss. Foss. de Cuvier, offre avec le Renard (leprésenté pi. 13 par Guldœnstadt) les différences générales que ci-dessus, d'après Cuvier, l'on a dit exister entre les vrais Loups et les Renards. H a (loc. cit., p. 474 et suiv.) donné le détail comparatif de ces différences, ainsi que de celles qui distinguent leur dentition, différences dont la plus remarquable est que dans les Canis les rangées den- taires sont continues, tandis que dans les Renards les trois premières molaires ne se touchent pas, et que surtout il reste un large intervalle entre la canine et la première molaire. Guldœnstadt observe même que la bosse pariétale, déjà plus développée dans le Renard que dans le Loup, l'est davantage dans le Chacal que dans le Renard, et que ces proportions correspondent avec le degré de ruse qui distingue ces espèces. La com- paraison la plus attentive n'offre pas de différences sensibles entre l'organisation intérieure du Chacal et celle du Chien de berger. Cependant, Guldœnstadt a vu en Russie des Chiens à poil fauve-brun, oreilles droites, museau pointu, de la taille du Chacal, et qui lui ressemblaient tout à fait. Le même naturaliste ob- serve en outre que le Chacal a de tout temps été extrê- mement nombreux dans les nioiitagnesder.\sie-Mineure ofl toutes les théogonies d'Occident placent son ber- ceau; que nos Chèvres et nos Moutons, ces premiers bestiaux de l'homme , y vivent encore à l'état sauvage; que partout le Chien, dont la domesticité est, sinon an- térieure, au moins de la même date , doit avoir vécu sauvage dans la même contrée ; qu'aujourd'luii, comme ' depuis les temps historiques, cette contrée n'offre que quatre espèces sauvages, savoir : lllyène, le Loup, le Renard cl le Chacal. Il aurait dû ajouter que l'anéan- tissement de l'espèce sauvage du Chien (quelle que cette espèce pût être), soit par l'asservissemenl domestique, soit par l'extermination, est physi(iuement impossible, comme le prouve l'existence actuelle des Chiens rede- venus sauvages, el les espèces toujours subsistantes de l'yEgagre et du Mouflon. Considérant enfin qu'anatomi- quement le Chien domestique diffère du Loup el du Renard ; que l'Hyène n'est pas seulement du même genre; que le Chacal, préférant les sites montueux, a été plus ù la portée des premiers hommes, que le Loup et le Renard; qu'aujourd'hui les troupes de Chacals s'approchent avec sécurité soit des caravanes en mar- che, soit des tentes dressées pour la nuit : que sa taille est moyenne entre celle des plus grands et des plus petits Chiens; que ses poils sont plus durs que chez aucun Chien , et d'une longueur moyenne entre les Chiens où ils sont plus ras et ceux où ils sont plus longs; que les mœurs sont encore plus conformes que l'or- ganisation ; que ses manières en domesticité sont les mêmes que celles du Chien : qu'il pisse de côté, dort couché en rond comme lui , va lui flairer au derrière amicalement; que son odeur, beaucoup moindre qu'on ne l'a dit, est à peine plus forte que celle du Chien à l'approche de l'orage; que tous les Chiens n'ont pas la queue recourbée; que le Chien de berger la porte pen- dante comme le Chacal; que d'ailleurs, comme le prou- vent les Moutons et les variétés même des Chiens , la queue est un organe très-variable par la domesticité; il conclut que tous ces rapports (p. 402) non-seulement au- torisent, mais nécessitent de regarder le Chacal comme le vrai Chien sauvage et la souche de toutes les variétés de Chiens domestiques. Il est vraisemblable que les nombreuses variétés du Chien de l'ancien continent sont le produit de nom- breuses combinaisons avec le Loup, puis des nouveaux métis, soit avec la race domestiiiue pure , soit avec le Chacal ou Chien sauvage. Ces alliances auront multi- plié, bien plus qu'on ne croit, des types indépendants, quant à l'origine, de ceux que l'influence de la domes- ticité et du régime alimentaire ont pu produire d'ail- leurs. Pallas (Not.ad Fascic. 15) avait, avant Gul- dœnstadt, regardé le Chacal comme la souche sauvage et toujours subsistante du Chien domestique; les rai- sons qu'il en donne sont à peu près les mêmes que celles de Guldœnstadt, à quoi il ajoute que les Chien» des Kalmoucks lui ressemblent tout à fait. Le Chacal, dit Cuvier ( Oss. Foss., T. iv ), se distingue à l'extérieur de tous les Renards, par sa queue assez grêle et qui n'atteint que le talon, par ses yeux diurnes el par sa tête de Loup : du reste, il lui parait y en avoir deux espèces ou du moins deux races fort distinctes, le Chacal de l'Inde qui est beaucoup plus noirâtre (fig. Mamm. lilli.), et celui du Sénégal qui est plus pâle ( fig. ibidem ). Tous deux ont les extrémités fauves. C'est ce dernier pour lequel F. Cuvier a proposé le nom spécifique A'Àntltus; il a aussi reconnu que son odeur était beaucoup moins forte que celle du Chacal de C î! I C H I 5C.- rinde. Aiislole (lisUnciiait déjà (Hlst. Jniiii. lib. 9, cap. 44 ) deux espèces ou variétés de Chacal sous le nom de Thos, donné aussi par Homère à un Carnassier qui vit en Iroupes pour cliasser, el qui, attendu les pays connus d'Homère, ne peut être que le Chacal. Ces deux espèces ou variétés de Chacal ont produit ensemble à la Ménagerie de Paris ; ce fait prouve d'abord que lîuffon se trompait en admettant que- la domesticité, au moins de la part de l'une des deux, était nécessaire pour que des espèces différentes pussent se croiser. F. Cuvier en conclut que si la domesticité n'est pas une condition, au moins la privation de liberté est indispensable. Il y avait six mois que ces deux Chacals étaient dans la même cage ; la femelle, du Sénégal, fut couverte, le 26 dé- cembre, avec toutes les circonstances de l'accouple- ment des Chiens, el mit bas, le premier mars, cinq petits qui avaient sept pouces du museau à la queue, longue elle-même de deux pouces et demi. Les yeux étaient fermés, la conque de l'oreille était repliée sur elle-même, de manière que ses saillies et ses creux s'en- grenaient ensemble et en fermaient complètement l'ou- verture. Les yeux furent ouverts le dixième jour; le pelage était laineux au corps, soyeux à la tête ; couleur générale gris d'ardoise en dessus avec une teinte fauve, et gris pâle en dessous au quarante-neuvième jour; et à la fin du troisième mois, la couleur générale était un fauve brun, avec du blanc autour de l'œil et aux joues; deux seulement ont vécu avec des différences très-pro- noncées dans le caractère. Les Chacals vivent en Iroupes nombreuses, associées pour la chasse, l'attaque el la défense. Ils déterrent les cadavres, et quoiqu'ils aient, comme le Loup, une pu- pille diurne, c'est surtout la nuit qu'ils chassent et vont ri la maraude. Chacal a dos noir du Cap. Canismesomelas, Encycl., pi. 107, f. 4, Tenlie ou Kenlie des HoUenlofs. Cet animal, dit Cuvier, confondu mal à propos avec l'Adive de Buffon, n'a pas les yeux nocturnes, et doit être, malgré la longueur de sa queue, rapproché, par ses yeux et par sa tête, des Chacals plutôt que des Renards. C'est du reste une belle et grande espèce très-distincte, fauve sur les flancs, ayant sur le dos une sorte de man- teau noir, onde de blanc et finissant en pointe sur la croupe ; la tête est d'un cendré jaunâtre, le museau roux ainsi que les pattes; la queue, noire à la pointe, a sur son tiers postérieur deux ou trois anneaux noirs. Très-commun au cap de Bonne-Espérance. Kolb (Des- cript. du Cap) n'a donné que peu de détails sur ses habi- tudes. LoBP DE Java. L'Eschenault a rapporté de Java un Loup de la taille et des proportions du Loup commun, à oreilles seulement plus petites, et d'un brun fauve, noirâtre sur le dos, aux pattes et à la queue. Cuvier n'en parle pas dans son Précis sur le genre Canis (Oss. Foss., T. IV, chap. 6). Loup de Mexique. Canis mexicanus, L. Séba, Thés. T. I, tab. 42, f. 2. Taille peu inférieure à celle du Loup ordinaire, d'un gris roussàtre, par-ci par-là mêlé d'un peu de noirâtre ; tour du museau , dessous du corps et pieds blanchâtres. Loup rouge du Paraguay. Jguam-Guazou de D'Azara qui le décrit ainsi : couleur générale d'un roux foncé, très-clair dans les parties inférieures, et presque blanc à la queue et dans l'intérieur des oreilles; pieds, museau el bout de la queue noirs ; de la nuque jus(iue derrière l'épaule une crinière dont la moitié ter- minale des poils est noire. De la taille d'un grand Loup. La femelle est tout à fait semblable au mâle; elle a six mamelles, el met bas, vers le mois d'août, trois ou quatre petits. Cette espèce habite les marécages et les esters fluviatiles, vit solitaire, quête la nuit, nage bien et com- bat avec courage. Elle répète plusieurs fois de suite, et en les traînant, les sons goua-a-a, qu'elle fait entendre de très loin. Locp GRIS DU Paraguay. Guaracha du Brésil, proba- blement l'Aguarachay de D'Azara. 11 est d'un gris bru- nâtre; museau et pieds brun- noirâtres; queue longue et touffue, noire dessus et au bout; rapporté du Brésil par Auguste Saint-Hilaire; mal à propos représenté dans D'Azara, sous la figure du Renard tricolore, qui n'existe pas dans l'Amérique sud. 11 est un peu plus grand qu'un Chacal. Chieiv des bois de CAYEJtîiE, OU Chieh Crabier. Ca- nis Tlwits, t. Buff. Supp. T. vu , pi. 38. Très-sem- blable au précédent, mais un peu plus petit, à queue grêle. Sa tête est plus courte, à grosseur égale; un peu plus grand et à pelage plus noirâtre que le Chacal; de deux pieds quatre pouces de long; tête de six pouces neuf lignes; à corps plus gros, à jambes et queue plus petites à proportion qu'au Chien de berger; bord des paupières noir, ainsi que le museau; joues rayées de deux petits traits noirs; pelage d'uu gris fauve. Le gris domine sur le corps, le fauve à la lète et aux jambes. Les oreilles droites et courtes ont deux pouces de haut sur quatorze lignes de largeur à la base, et sont garnies à l'entrée de poils blanc-jaunâtres, el sur leur con- vexité d'un poil court, roux, mêlé de brun, qui va jusque sur le cou. Les poils les plus longs ont deux pou- ces cinq lignes. La queue, qui a onze pouces de long, est couverte d'un poil ras, jaunâtre, tirant sur le gris, nuancée de brun en dessus et noire au bout. 11 y en a une autre espèce ou variété un peu plus petite, à tête plus grosse el museau plus allongé, dont le poil est noir et fort long. Ces Chiens chassent les Agoutis , les Pa- cas, etc. ; ils mangent aussi des fruits, vont en troupes de six ou sept, s'accouplent el produisent avec les Chiens, domestiques. Les Sauvages élèvent ceux de la petite espèce. Les métis de ces petits Chiens et de ceux d'Europe sont réputés les meilleurs pour la chasse. Chien antarctique. Canis antaicticus, Pennant. Gris, à jambes fauves; bout de la queue blanc; plus grand que le Chacal. Un individu a été apporté par Bougainville. On en tua un pendant la relâche de Frey- cinet à la baie française aux IMalouines. 11 fut le seul qu'on y vit. On ne connaît pas la forme de sa pupille. Bougainville dit qu'il se creuse un terrier dans les dunes, qu'il aboie comme le Chien ordinaire. Cuvier l'admet comme espèce distincte. Chien fossile. Cuvier a décrit et figuré une tête, plu- sieurs mâchoires inférieures, des dents et autres osse- ments trouvés principalement dans les cavernes de Gaylenreuth , de Kirkdale en Yorcskshire , d'Oreston 36 i C 11 H 1 près (le Plymoulh, et dans des coilclies où-l'on Iroiiva des os d'Éléphaiils à Itnmai^nano, cl des os d'Hyènes près d'AisclistadI. Sur la lète représentée, T. iv,pl. 37, fig. 1, la face est plus longue à proportion du crâne que dans le Loup commun; le nuiseau serait aussi plus mince. Sur une autre lèle, la seule vue par Cuvier, le museau est au contraire sensiblement plus court, à proportion du crâne, que dans le Loup ordinaire. Ouant aux mâchoires, fig. 2, 3, 4, 5, lesquelles viennent toutes de Gaylenreuth, elles sont si semblables à leurs ana- logues dans les Loups et les grands Chiens, qu'on y re- connaît à peine des différences individuelles. Mais, dit Cuvier, ces caractères et même ceux que l'on pourrait tirer des proportions de la tète sont si faibles, qu'on n'oserait les iiroposer comme distinctifs, si l'analogie des autres animaux fossiles ne nous autorisait à croire qu'il y avait aussi, pour celui-ci, des différences spéci- fiques. Au reste, si ces différences ne sont pas suffisam- ment prouvées, l'identité d'espèce ne l'est pas non plus par cette ressemblance de quelques parties. Or, ajoutc- t-il, tous ces os étant dans le même élat que ceux d'Ours, de Felis et d'Hyènes, lout annonce qu'ils furent contemporains d'existence et de destruction. CuiE^ DOJiESTiQCE. Catiis famUiaris , L. On a les motifs les plus fondés de ne pas admettre une espèce primitive de Chien , qui serait actuellement anéantie à l'état sauvage. Buffon lui-même, qui avait d'abord si ingénieusement établi le système de l'unité d'origine du Chien domestique, sur l'impossibilité présumée de son croisement avec d'autres espèces du même genre, s'est réfuté lui-même le premier (T. vu de son Supplé- ment). 11 donr)c le tableau successif des résultats obte- nus d'abord par le croisement d'un Chien Braque et d'une Louve, et ensuite par les accouplements des mé- tis, soit entre eux, soit avec leurs parents métis jusqu'à la quatrième génération. Le mâle et la femelle métis nés de la Louve, et gravés (ihid. pi. Ai et 45), produi- sirent quatre petits, deux mâles et deux femelles, à queue très-courte, avec du blanc à la gorge et aux pattes de devant. L'un des mâles, d'un brun presque noir, ressemblait plus à un Chien qu'à un Loup, et était cependant le plus farouche des quatre. Un mâle et une femelle furent enfermés dans ime cour solitaire ; ils y prirent un caractère plus farouche, dont le degré dimi- nua lorsqu'on les eut tenus quelque temps en liberté. Un mâle et une femelle nés des deux précédents, par conséquent métis de deuxième génération, et représen- tés, pi. 46 et 47, restèrent deux ans dans une grande cour en assez bonne intelligence. Ils s'accouplèrent à deux ans dix mois, âge adidte du Loup, celui du Chien étant d'un an et quelques mois. Le 4 mars, la femelle mit bas sept petits, de couleur de Louveteaux, qu'elle avait portés soixante -trois jours. Elle les soigna d'a- bord tendrement, en tint le mâle éloigné; mais quel- ques heures après la naissance, quelqu'un ayant voulu les toucher, elle les tua et les mangea tous excepté un auquel on n'avait pas louché : c'était une femelle. La mère lui fut ensuite très-allachée, et ne permit au mâle élales avec un égal nombre d'écaillés alternantes; stig- mate pclté, sessile; baie ligneuse, monoloculaire, poly- sperme. Les deux espèces décrites, Chilmoria dodccan- dra et penlandra, Ham., sont de l'Inde et du Malabar. C II I CHILOCARPE. Chilocarpus. bot. Genre de la famille lies Apocynécs, instilué par le doclciir Bliinie dans son essai sur une Flore Javanaise, d'après les caractères suivants : calice petit, à cinq divisions; corolle hypo- cràtériforme , reuHée vers le milieu du tube, avec son limbe divisé en cinq lobes obliques ; anthères sagit- lécs, presque sessiles, insérées vers le milieu du tube; stigmate capité, confondu avec les anthères; capsule grande, recouverte d'une écorce, à une seule loge rem- plie d'une pulpe granuleuse, s'ouvrant latéralement, et renfermant un grand nombre de graines compri- mées, sillonnées en spirale et revêtues d'une membrane; l'albumen est corné et les cotylédons de l'embryon fo- liacés. Les deux espèces connues, Chilocarpus siia- reolens et demulalus, sont des plantes grimpantes, à feuilles opposées, oblongues , lancéolées, à fleurs en cyme, axillaires, portées sur des pédicelles qu'ac- compagnent des bractées imbriquées. CHILOCHLOÊ. Chilocliloa. bot. Genre de la famille des Graminées , formé par Beauvois , aux dépens des genres Plialaris et Phleum. Il y a rapporté les espèces suivantes ; Phalaiis cuspidata, paniculaki; Phleum menât iutn, asperum, Bœhmcrii, L. Ce genre se dis- tingue : 1» des Phalaiis par ses fleurs en épis; par les écailles de sa lépicène allongées, subulées ; et par le rudiment filiforme d'une seconde fleur, qui existe sur l'un des côtés seulement de sa glume; 2» des Phletim par l'absence des arêtes sur les valves de sa lépicène ; par la présence du rudiment d'une seconde Heur. CHILODIE. Cliitodia. bot. Genre de la famille des Labiées, Didynamie Gymnospermie de Linné, dont on doit la connaissance à Brown (Prod.) qui l'a ainsi ca- ractérisé : deux bractées supportant un calice bilabié, dont le tube est strié, la lèvre supérieure entière por- tant à l'intérieur une cote transversale , l'inférieure bifide; corolle oblique, ayant la lèvre supérieure entière et en forme de casque, l'inférieure partagée en trois lanières, dont la médiane est plus grande et bilobée; anthères rautiques et sagittées. Brown n'en a décrit qu'une seule espèce, le Chilodia Scutellarioides, indi- gène du port Jackson, et qui a ses feuilles entières, linéaires et roulées sur leurs bords. Il observe que ce genre tient le milieu entre les Scutellaires et les Pros- lanthères dont il a le port, mais dont il ditfère par des caractères faciles à saisir. CHILOGLOTTIDE. Chiloglottis. bot. Genre établi dans la famille des Orchidées, par Brown qui le caractérise ainsi : périanthe bilabié, dont les divisions extérieures latérales sont canaliculées et comme roulées en cornet au sommet. Labelle onguiculé, ayant un disque glandu- leux sur son limbe, et à sa base un appendice en lan- guette; gynostène ou colonne bifide à son sommet, oii se trouve une anthère terminale, à loges rapprochées l'une de l'autre, et dans chacune desquelles il y a deux masses poUiniques comprimées et pulvérulentes. Ce genre, qui a beaucoup d'aflinité avec le Cyrtostxlis et le Pterostylis du même auteur, ne se compose que d'une seule espèce, Chiloglottis diphylla, Br. , indigène du port Jackson. C'est une plante herbacée, glabre, pseudo- bulbeuse, mnniede deux feuilles radicales, rapprochées, ovales et marquées de plusieurs nervures. Sa hampe. qui n'a vers le milieu qu'une seule bractée ou feuille dégénérée, ne porte aussi qu'une seule fleur de couleur CniLOGNATHES. Chilognalha. ins. Première famille de l'ordre des Myriapodes, établie par Latreilleet con- vertie en un ordre par Leach. A'. Mtri\podes. CUILOMOiVAS. iuFts. Dans sa nouvelle méthode de classification des Infusoires, Ebrenberg a produit ce genre qu'il considère comme faisant partie de sa famille des Monadines. Il lui assigne pour caractères : corps monomorphe, c'est-à-dire ayant une forme stable et n'étant pas protéen; reproduction ayant lieu spontané- ment, par une division transversale, simple; point de queue; un œil uni(iue et rouge. CHILOPODES. Chilopoda. Iivs. Deuxième famille de l'ordre des Myriapodes, établie par Latreille. CHILOPSIDE. Chilopsis. bot. Genre delà famille des Rhinanthidées, des Bignoniacées, Dinynamie angio- spermie, L., institué par David Don, aux dépens du genre Bignonia, pour une espèce que l'incertitude de ses caractères avait fait reléguer à la fin du genre, comme fort douteuse. Du reste, le Chilopsis linearis a le limbe du calice presque entier, sa corolle campanu- liforme, divisée en cinq lobes inégaux, dont le majeur est plus sensiblement ondulé et crénelé; des cinq é(a- mines quatre sont fertiles et inégales, le filament indique la stérilité de la cinquième; le style, qui surmonte une capsule en forme de silique, est terminé par un stigmate bilamellé. L'arbuste qui dénote tous ces caraclères , a encore les feuilles subternées, linéaires-acuminées et très -glabres, les fleurs réunies en corymbe termi- nal, etc. Mais jusqu'ici l'on ignore la contrée d'où il est originaire. CHILOSCHISTE. Chiloschista. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées, Gynandrie Monandrie, L., institué par Lindley qui lui assigne pour caractères : sépales et pétales beaucoup plus grands que le gynostène à la base duquel ils adhèrent par un prolongement très-visible; les uns et les autres sont étalés; labelle articulé à la base du gynostène, divisé en deux lobes ou segments, avec une crête dans son milieu ; gynostène très-petit, dressé , demi-cylindrique ; deux masses polliniques ; caudicule courte et subulée ; glandule petite. Le Chi- loschista usiieoides est une petite plante Épiphyte, ve- lue, dépouillée de feuilles, pourvue déracines aplaties, vertes, subfoliacées; fleurs blanches, réunies en grappe. CHIMACHIMA. ois. Espèce du genre Faucon, du Pa- raguay; elle est du nombre de celles que Vieillot place dans son genre Caracara. /^. F.vijcon. CHBLïRA. jioLL. En donnant le nom de Chimœra à l'animal qui se trouve dans la Pinne marine, Poli (Test. des Deux-Siciles) n'a eu probablement en vue que l'a- nimal seul. Il n'est pourtant pas possible de séparer ainsi, et de comprendre sous deux noms, et la Coquille et l'animal qui l'habite, y. Pisne. CHIMERE. POIS. y. Chimère. CHIMANGO. OIS. Espèce du genre Caracara. ^o/es Faccoi^. CHIMAPHILA. BOT. Mis souvent pour Chimophila. V. CUIMOPUILE. CHIMARRHIDE. Chimarrhis. bot. Sous ce nom, Jac- 370 C H I C H I «juin (PI. amer. p. Cl) a conslilué un genre apparte- nant à la famille des Rubiacées et à la Pentandrie Monogynie, L. 11 offre pour caractères : un calice adhé- rent, dont les bords sont entiers; une corolle infundibu- liforme, ayant le tube court et les cinq divisions du limbe étalées, velues extérieurement jusqu'à leur mi- lieu ; les filets des étamines hérissés à leur base ; un style et un stigmate bifides, une capsule biloculaire, chaque loge monosperme. Le Chimanhis cymosa , .lacq., est l'unique espèce de ce genre. On l'appelle vul- gairement à la Martinique dont il est indigène, /?0(s(/e rivière, ce que signifie aussi en grec le nom irai)Osé au genre par Jacquin. C'est un arbre élevé, dont les ra- meaux glabres et nombreux, les feuilles opposées et ova- les forment une couronne très -élégante. Les fleurs, de même que celles de la plupart des Rubiacées , sont petites et disposées en grappes axillaires ou termi- nales. CHIMÈRE. Chimœra. rois. Genre del'ordredes Chon- droptérygiens ù branchies fixes, établi par L., et sub- divisé depuis en plusieurs sous-genres, de telle sorte que le genre des Chimères proprement dites, Chimœra, Cuv. {Règn. Anim., T. m, p. 140), ne renferme plus que l'espèce qui a pour caractères : un museau simple- ment conii|ue; la deuxième dorsale commençant immé- diatement derrière la première, s'étendant jusque sur le bout de la queue, qui se prolonge en un long filament, et garnie en dessous d'une autre nageoire semblable à la caudale des Squales; c'est la Chimère arctique, Chi- viœra monstrosa, L., vulg. le Roi des Harengs, qui habite les mers de l'Océan, et qui suit les Poissons voya- geurs. Sa longueur est de deux ou trois pieds, sa figure fort extraordinaire, et sa couleur argentée. Les Norvvé- giens mangent ses œufs et son foie. CHIMÈRE ANTARCTIQUE, pois. F. Callordyivqce. CUIMONAiSTHE. Cliimonanthus. bot. Lorsqu'on 176G, cette plante fut introduite du Japon en Europe, par George William, comte de Coventry, elle a été pla- cée par Linné dans le genre CalycaïUlius; mais plus tard, ce genre, comme beaucoup d'autres, a été resserré dans des limites caractéristiques ]>lus étroites; et, par ses nombreuses écailles imbriquées, placées à la base du calice, par le nombre des folioles de celui-ci ; par les pétales beaucoup plus courts que le calice, et seule- ment au nombre de sept, par ses étamines toutes égales, dont les cinq externes sont fertiles, se soudant à leur base, de manière à boucher entièrement l'orifice du tube, enfin par ses graines, qui ne sont pas surmontées d'une queue, le Calycanlhus prœcox a dû devenir le type d'un genre nouveau. Deux botanistes s'en sont occupés à peu près dans le même temps ; Lindlcy en Angleterre formait le genre Chimonanihus, tandis que Loiseleur-Deslongschamp à Paris, établissait le genre Mcralia en l'honneur de son ami le docteur Mérat, auteur de la nouvelle Flore des environs de Paris. Les deux noms ne pouvant subsister concurremment, celui de Chimonanihus a été préféré, et plus tard, Cassini a appli(iué l'autre à un genre nouveau de la famille des Synanthérécs. Le Chimonanlhe odoriférant, Chivwnanthus fra- grans, est un arbrisseau dont la lige , haute de douze ou quinze pi«ds, se divise en rameaux opposés, jau- nâtres. Ses feuilles sont également opposées, lancéo- lées, luisantes en dessus, un peu rudes au loucher, sur- tout en dessous, portées sur de courts pétioles. Ses fleurs, du petit nombre de celles qui naissent long- temps avant les feuilles, sont opposées à la place qu'ont occupée les feuilles de l'année précédente, presque ses- siles, munies à leur base d'une vingtaine de petites écailles ovales-arrondies, roussàtres, imbriquées. Cha- cune est composée, 1" d'un calice de sept folioles oblon- gues, un peu inégales, pétaliformes. et d'un blanc sale; 2» d'une corolle de sept pétales ovales oblongs, presque moitié plus courts que le calice, d'une couleur pourpre foncée, rétrécis en un court onglet, cl insérés, ainsi que le calice, sur le rebord évasé du réceptacle; S" de cinq étamines ù filaments adhérents par leur base qui se confond avec le rebord du réceptacle, portant, ad- née à leur face externe, chacun une anthère ù deux loges longitudinales; 4ode plusieurs ovaires supérieurs, surmontés chacun d'un style subulé, portés et envi- ronnés par un réceptacle concave. Les ovaires devien- nent autant de graines (cinq à huit) dépourvues de (|ueue, et enveloppées dans le réceptacle devenu charnu et ayant la forme d'un fruit allongé, écailleux el rabo- teux en dehors. On cultive le Chimonanihus fragrans ou Ca/j'caiilhus prœcox dans les jardins; il y fleurit en pleine terre, et au milieu de l'hiver. CUIMONICHA. BOT. On cultive sous ce nom, aux envi- rons de Constantinople, une plante de la famille des Cucurbitacées, que, d'après les récils des voyageurs, l'on doit rapporter à notre Pastèque ou Melon d'eau. On la nomme aussi Copoiis et Baleca, el à propos de ce dernier nom, Rumph, vol. 5, p. 40, dit qu'il esl sy- nonyme du Copiis de Bélon, et il croit que la plante est V Jbbatiacli des Hébreux, si recherchée par ce peuple et dont le nom dérive de celui de Battich, donné géné- ralement à beaucoup de plantes Cucurbitacées. CHIMOPHILE. Chimophila. bot. Dans la Flore de l'Amérique septentrionale de Michaux , le professeur Richard avait déjù observé que les Pyrola maculala el umbellata pouvaient former un genre distinct des vrais Pyroles, parleur port, leur stigmate sessile el indivis, par leurs anthères s'ouvrant au moyen de deux petites valves. Ce genre a été définitivement établi par Pursh, dans sa Flore de l'Amérique du nord, publiée à Londres en 1814, et ce voyageur lui a donné le nom de Chimophila^ Il ne comprend que les deux espèces ci- dessus mentionnées, savoir : le Chimophila umbellata ou Pyrola umbellata, L., plante vivacc, (|ui croit en Europe el jusque dans l'Amérique septentrionale, et le Chimophila maculata , Pursh ( Pyrola maculala , L.), originaire des ÉtatsUnis , et différant surtout de l'espèce précédente, dont elle a le port , par ses fila- ments velus, ses feuilles lancéolées el non cunéiformes, et marquées d'une bande blanche. CHIMPANZÉE ET CHINPENZÉE. mam. Dans ses illus- trations de Zoologie, Lesson, à propos d'une nouvelle espèce de Chimpanzée, propose de distraire ces singes du grand genre Orang, et d'en former un secondaire, au- quel on appliquerait les caractères suivants : face pres- que verticale, à front bombé, à arcades sourcilières peu C H I C 11 I proéminentes; oreilles grandes de même forme que celles de l'homme; nez déprimé; fosses nasales arrondies; face nue ; incisives plates et tranchantes ; favoris épais; cheveux droits, peu fournis; hras longs; ongles plats; pouce très-court; point de queue; point de callosités; corps recouvert de poils droits, peu denses, et rares sur les parties internes. Dans l'incertitude que ce genre soit adopté, nous renvoyons au mot Orakg. CHIN. OIS. Synonyme vulgaire d'Oie sauvage. CHINA. BOT. V. Squine. CHINA. MIN. Nom vulg. à AImaden,du Minerai infé- rieur, dont on extrait le Mercure. CHINCAPIN. BOT. Espèce du genre Chêne. CHINCHE OD CHINCHI. m\m. Espèce du gtnre Mou- fette. CIIINCHILE, Chinchilla, mam. Cuvier a dit dans son Règne animal : il est un rongeur voisin peut être des C«t!ia, peut-être plus rapproché des Lagomys, ou des Rats, que l'on ne sait pas au juste où placer, faute de connaître ses dents ; c'est le Chinchilla dont les peaux arrivent en si grand nombre pour le commerce des pci- lelei'ies, mais dont on n'a pu encore se procurer le corps entier. Plus heureux que n'a pu l'être l'illustre Cuvier, leD' Rousseau a obtenu un C/imcft/Z/o complet, qui l'a mis à même de l'étudier moralement, physique- ment et aiiatomiquement, et de se convaincre que ce mammifère placé provisoirement dans le genre'Tlamster, ne pouvait lui appartenir, mais former le type d'un genre nouveau, qui pourra prendre rang après les He- lainys de Cuvier. Les caractères imposés au genre Chinchile ou Chinchilla sont ; incisives au nombre de quatre : deux supérieures et deux inférieures ; seize molaires : quatre pour chacun des côtés des mâchoires et toutes composées de trois lames, eu sorte qu'on voit toujours, du côté de la face triturante de ces mâche- Hères, trois rubans d'émail en travers, hormis la pre- mière mâchelière d'en bas, qui a un petit repli de plus. Le Chinchilla se trouve en assez grande quantité à Coquimbo et àCopinpo, provinces du Chili. Cet animal est plus petit que notre Lapin de Garenne ; il a du bout du nez à l'extrémité de la queue environ quatorze pouces. Le pelage de la tête et des parties supérieures est d'un gris noirâtre, avec l'extrémité de chaque poil d'un gris d'argent. Les Hancs sont un peu plus blan- châtres et le ventre plus blanc encore, mêlé d'une très- légère teinte tirant sur le jaunâtre. Les poils du dos sont les plus longs; ils ont près de neuf lignes. La face a de la ressemblance avec celle des écureuils; ses mous- taches sont composées d'une trentaine de poils roides, de chaque côté, et dont quelques-uns ont près de quatre pouces. Les yeux sont grands, noirs et vifs ; les oreilles très-développées, arrondies, à demi nues, avec le bord interne garni d'une rangée de poils roides, et la partie interne pourvue d'une cloison très-large ; le canal au- ditif est ample. La longueur de l'oreille est de deux pouces, sur quinze lignes de largeur. La queue est lon- gue de cinq pouces; les poils en sont assez gros et n'ont plus le velouté de ceux du corps. Au contraire ils sont assez roides, plus longs à la face dorsale, qu'à celle op- posée. Les pattes de derrière sont bien fournies de poils, et plus longues de moitié, que celles de devant; la face plantaire, à partir du talon à l'extrémité des doigts, est nue; ces doigts sont libres, inégaux, dont un placé en dehors. Il y en a cinq aux pattes antérieures, et ils sont munis d'ongles extrêmement courts. Nous n'entreprendrons point de retracer ici les dé- tails anatomicpies donnés par le l)"- Rousseau dans le 20'^ vol., p. 34.5 et suiv. des Annales des Sciences naturelles; ce serait trop dépasser les limites que nous avons dû adopter pour les articles généraux de ce Dictionnaire; mais nous ajouterons quelques détails sur les mœurs et les hahitmles encore peu connues du Chinchile. Ce Rongeur vit dans des trous, sortes de terriers qu'il creuse au milieu des champs, et se nourrit des racines de différentes plantes bulbeuses, (jui croissent abondam- ment dans le nord du Chili ; il produit cinq ou six petits, deux fois par aji. 11 est si docile et d'un caractère si doux que, lorsqu'on le prend dans la main, il ne mord point, ne cherche pas à se sauver, et semble, au con- traire, prendre plaisir à être caressé. Cette douceur extraordinaire peut bien, il est vrai, dépendredesa pusil- lanimité qui le rend très-timide ; car il ne se laisse pas toujours toucher sans résistance, et quelquefois il mord la main qui cherche à' le retenir. Comme i\ est extrême- ment propre, ceux qui le prennent pour le caresser, n'ont point à redouter qu'il salisse leurs vêtements, ni qu'il leur communique une odeur désagréable, car il est entièrement dépourvu de l'infection qui distingue presque tous les Rongeurs et en particulier les Rats. On pourrait l'élever à très-peu de frais dans les habitations, sans qu'il occasionnât le moindre embarras, et la vente de sa fourrure compenserait bien les soins qu'il pourrait réclamer. Les chasseurs qui font métier de la recherche de ces animaux ont des chiens dressés pour les prendre sans déchirer la robe. Ils en mangent la chair que l'on trouve généralement fort délicate. CHINCHIMALl. BOT. Synon. de Tagetes tenuifolia. CHINCO. MA.M. Même chose que Chinche. CHINCONIA. F. QciiVQClNA. CHINCOU. OIS. Espèce du genre Vautour. CHINET. BOT. Nom vulg. d'une variété de Bigarade. CHINGOLO. OIS. Espèce du genre Gros-Bec. CHliXGUlS, CHINQUIS. ois. Espèce du genre Éperon- nier. CHINGULAIS. MOiL. Espèce du genre Cône. CUINONES. BOT. Nom vulgaire de l'Oranger. CHINORODON. bot. F. Cynorodou. CHINOUAPINE. bot. Même chose que Chincapin. CHINQUIS. OIS. y. CniNGDis. CHIOCOQUE. Chiococca. bot. Genre de la famille des Rubiacécs, de la Pentandrie Monogynie, établi par Linné, et caractérisé ainsi ; calice adhérent à l'ovaire, présentant un limbe libre, urcéolé, à cinq dents; co- rolle infundibuliforme, quinquéfide, régulière, dont les découpures sont réfléchies et l'entrée du tube barbue; cinq étamines insérées à la base de la corolle et non saillantes hors de celle-ci; style unique; stigmate in- divis ; drupe ou baie à deux noyaux, suborbiculée, com- primée, couronnée par le calice persistant; chaque noyau, d'une consistance coriace et chartacée, ne ren- ferme qu'une seule graine. Les plantes de ce genre sont des arbres ou des arbrisseaux, le plus souvent grim- C 11 C H I paiils, à feuilles opposées, très-entières, à stipules pla- cées entre les pétioles, et à Heurs en grappes axillaircs. La vaste famille des Rubiacées ayant été partagée en plusieurs sections naturelles ou tribus, le genre Cliio- co'iue a été placé par Kunth {Nov. Gen. et Species Plant, œquinoct., 3, p. 552) dans la tribu des Cofféa- cées, à coté du genre Declieuxia, qui n'en diffère que par le nombre, diminué d'une unité, des parties de la fleur, et par ses étamiues exsertes. Deux ou trois es- pèces seulement de Chiocoques ont été décrites dans les auteurs, car d'après les observations de Swarlz, rapportées dans le Mémoire [lublié récemment par de Jussieu sur les Rubiacées, une espèce à panicule termi- nale appartiendrait au genre Psycholiia. Le Chiococca ■lacemosa, t., est un arbre de liuit à dix mètres de hauteur, dont les feuilles sont ovales ou elliptiques, acuminées, presque coriaces, les grappes de Heurs tour- nées et penchées du même côté. 11 croît aux Antilles, et principalement ù la Jamaïque. C'est une variété de cette espèce que Brown a le premier fait connaître sous le nom de Chiococca scandens. Kunth en indique deux autres variétés : l'une à pédoncules et à pédicelles gla- bres, l'autre ayant ces organes "i)ubescents ; elles ont été rapportées de la Havane, ainsi que de Cumana, par Ilumboldt elBonpland. CHIODECTON. dot. Acharius a établi ce genre dans son Synopsis Lichenum, p. 108 ; il avait auparavant placé les deux espèces qu'il y rapporte, dans le genre Trypethelium, dont il ne paraît pas différer sensible- ment. Voici les caractères qui lui sont assignés par Acharius : » Réceptacle général (fronde) crnstacé, car- » tilagineux, uniformément étendu, adhérent; récep- » tacle partiel en forme de verrue, composé d'une sub- » stance propre, colorée (blanche) ; apothécies presque » globuleuses, pulvérulentes, noires, homogènes inté- « rieurement, réunies plusieurs dans l'intérieur d'une » même verrue, et se faisant remarquer à leur surface o par des points saillants. » Dans son important travail sur la Cryptogaraie des Écorces officinales exotiques, le professeur Fée décrit cinq espèces nouvelles de Chiodecton, ce qui en porte maintenant le nombre à sept. CBioDECTO?f spuÉRALE, Ach. Thalle recouvert d'une multitude de très-petits tubercules ; apothécies globu- laires, très-blanches et fort délicates. II est abondant sur l'écorce du Quinquina jaune. CniODECTONsÉRiAiE, Ach. Thallelisse, jaunâtre, bordé de noir; apothécies oblongues, un peu concaves et disposées par rangées, sur l'écorce d'Anguslure. CnioDECTON STRTicoLE, Fée. Thalle granulaire, d'un blanc farineux, partagé par des lignes brunes; croûte effuse, composée d'apothécies nombreuses et arrondies. Sur les branches mourantes de Myrte. CuiODECTON EFFUSE. Thalle mollasse, blanc, parsemé de petites lignes noirâtres; apothécies irrégulières, un peu cotonneuses et blanches; ostioles punctiformes , arrondis et un peu allongés. Sur l'écorce du Quinélales linéaires, très-longs, quelque- fois, mais rarement, soudés par leur base; de deux éta- mines presque sessiles (rarement il en existe (rois ou même quatre); le pistil offre un ovaire globuleux, à deux loges contenant chacune deux ovules ; le style est simple, terminé par un stigmate bilobé ; le fruit est un drupe peu charnu, ovoïde, allongé, souvent terminé en pointe, contenant un noyau osseux, à une ou à deux loges mo- nospermes. Les espèces de ce genre sont des arbrisseaux élégants, portant pour la plupart de grandes et belles feuilles opposées, simples, caduques ou persistantes. On doit réunir ù ce genre le Thouinia de Thuid)erg et de Linné fils; le Linaciera de Swartz, auquel cet auteur donne pour caractères ; une corolle de quatre pétales et une baie biloculaire. En effet plusieurs es- pèces de Chionanthes, telles que Chionanllms com- pacta, Sw., et Chionanthus acuminata, ont presque constamment une corolle formée de quatre pétales dis- tincts. En second lieu le nombre des loges et des graines, observé dans le fruit mûr, est ini des caractères les moins importants dans la famille des Jasminées, à cause de son extrême variabilité dans les espèces du même genre; et comme l'ovaire est constamment à deux loges dans tous les genres de celte famille, à répo avait cru, avec raison, devoirséparerdece premier genre et réunir au Ditaxis, dont néanmoins la plante se dis- tingue nettement par ses pétales découpés en lanières palmées (non entiers), et manquant complètement dans les fleurs femelles; parscsélamines, au nombre de cinq seulement, et non de dix; par ses trois styles distincts et divergents dès la base, et non réunis en un seul jus- qu'à une certaine hauteur. D'après ces motifs la for- mation du genre nouveau était réellement indispen- sable, et Adrien de Jussieu lui impose pour caractères : fleurs monoïques; calice persistant, à cinq divisions opposées à un pareil nombre de glandules; les fleurs mâles ont cinq pétales onguiculés dont le limbe est par- tagé de trois à sept découpures plus ou moins profondes et aiguës; cinq étamines dont les filaments sont libres au sommet , mais réunis à leur hase autour de la sou- che qui tient lieu du pistil avorté. Les Heurs femelles n'ont ni pétales ni étamines; l'ovaire est velu, à trois loges uniovulées, surmonté de trois styles divisés et réfléchis dès leur base. Le fruit est une capsule à trois coques. Les Chiropétales sont des plantes herbacées sur lesquelles règne une teinte violàtre; leurs feuilles sont alternes et les fleurs réunies en épi, les mâles supé- rieures, et en plus grand nombre que les femelles qui sont disposées inférieurement autour de l'axe. Outre le Cliiropclalon lanceolatitiii , originaire du Pérou, et véritable type du genre, A. de Jussieu en admet deux autres du Chili, placés aussi provisoirement parmi les CrotOH : ce sont les Chiropetalon tricuspidatum et Peruviamim. CHIROPTÈRES, mam. A'. Chéiroptères. CUIROSCÈLE. Chiroscelis. ins. Genre de Coléoptères Hétéromères, famille des Mélasomes, établi par Lamarck pour un insecte rapporté de la Nouvelle-Hollande et ayant pour caractères : antennes moniliformcs, com- posées de onze articles, le dernier plus gros et en bou- ton ; lèvre supérieure plate, saillante, ariondie, entière, le dernier article des palpes antérieures plus grand et sécuriforme. Menton très-grand, en cœur, fortement échancré, cachant la base des palpes; corselet bordé, tronqué aux deux extrémités et séparé des élytres par un étranglement ; élytres connées. La forme générale du corps rapproche les Chiroscèles des Ténébrions, mais ils s'en distinguent par les antennes et par les deu.K jambes antérieures, qui offrent des dentelures au côté externe ; sous ce dernier rapport, ils avoisinent les Ero- dies dont ils diffèrent cependant par leur corps étroit et allongé. L'espèce décrite par Lamarck est encore remarquable par deux taches rousses, formant comme deux lacunes particulières, situées, une de chaque côté, sur le second anneau de l'abdomen. Ces taches sont ovales, et la peau, dans cet endroit, paraît membraneuse plutôt que coriace ou cornée; l'une et l'autre sont cou- vertes d'un duvet très-fin ; et comme elles ne consistent r. i( I c H I 577 pas en une scnle dilTéience ilc coloration, mais qu'elles ont une nature toiile paKiculière, ne ressemblant en lien à celle des téguments, Laraarck pense qu'elles ser- vent à quelques fonctions de l'animal, peut-être bien à la transmission d'une lumière phosi)lioiique. Celle es- pèce porte, à cause de cette particularité, le nom de CliiroscÈle à deux lacunes, Chiioscelis bifenesliata, Lamarck. Fabricius a décrit, sous le nom de Tenebrio digitattfs, un insecte de la côte d'Angola et de Guinée, qui, suivant Latreille, doit être rapi>orté au genre Cbi- roscèle. CHIROSTÈME. Chirostemum. nox. Même cbose que Cheiroslémon. CHIROTE. Chiioles. rept. Ce nom, formé d'abord par Duméril pour désigner, dans ses Leçons, un genre de Saurien que caractérisent deux membres antérieurs seulement, doit être préféré à celui de Bimane qu'ont donné d'autres naturalistes au même animal. La quali- fication de Bimane suppose deux mains : or, les organes de la locomotion, dans un Lézard, ne sauraient être des mains dans le sens rigoureux qu'on attache à ce mot, et qui emporte avec lui l'idée du principal moyen par lequel le tact s'exerce. Les vrais Bimanes composent d'ailleurs un ordre de Mammifères dont il a déjà été question , et dans lequel rhommc marche en tête des autres animaux, non comme roi, non comme but de la création, mais comme plus compliqué dans son organi- sation. Les caractères du genre Chirote consistent dans ime tête ronde, obtuse, A peine distinguée du corps par une simple ride, ayant des écailles polygonales, grandes, peu nombreuses; narines et yeux peu pro- noncés; mâchoires presque égales; corps long, cylin- drique, revêtu de grandes écailles verticillées, quadri- latères, semblables sur le dos et sous le ventre ; deux pattes antérieures seulement, très- rapprochées de la tête, épaisses, garnies de cinq doigts ongulés et distincts; queue obtuse. Cuvier place le genre Chirote dans la fa- mille des Scincoïdiens et le dernier de tous. En effet ce n'est presque plus un Lézard, et dans le temps où les formes extérieures suffisaient pour déterminer, aux yeux des naturalistes superficiels, le rang qu'occupe chaque être dans l'ordre de la nature, il n'y avait pas plus de raison pour faire du Chirote un Lézard qu'un Serpent. Quoi qu'ilensoit,Oppel, en adoptant ce genre, l'a placé parmi les Chalcidiens, petite famille qui ren- ferme les derniers Scincoïdiens , ou ceux qui n'ont qu'une paire de pattes, soit antérieures, soit posté- rieures. Une seule espèce de Chirote, Chirotes Mexicanus, Duméril, est jusqu'ici connue. Lacépède la décrivit le premier sous le nom deCannelée(Oïip.,p.Gl,ô, pi. 41). La figure qu'il en donna est reproduite dans l'Encyclo- pédie par ordre de matières : c'est le Laceita liiiiibri- coides de Shaw; le Bipède cannelé de Daudin, enfin le C/ia»iesa!(;apj-o;jM* de Schneider. Cet animal se trouve au Mexique, d'oii Mocino en rapporta de fort beaux individus. Le Chirote du Mexique a huit ou dix pouces de longueur; sa grosseur n'excède pas celle du petit doigt; il est revêtu d'environ deux cent vingt anneaux, ou plutôt demi-anneaux qui, se joignant sur les côtés fort exactement, y forment deux lignes longitudinales. Deux lignes de porcs régnent au-devant de l'anus; la langue, peu extensible, est terminée par deux petites pointes cornées. Le tympan, invisible au dehors, est re- couvert par la peau. Sa couleur, qui est celle de la chair, sa forme, son aspect, un seul grand poumon comme les Serpents, en feraient un Amphisbène en diminutif, si la nature ne lui eût accordé deux pattes. CHIROTHECA. roup. Rumph a décrit, sous ce nom, le Spoiigia villosa de Pallas on Éponge épineuse de Bosc. CHIROniS. BOT. Synonyme de Sium sisarum, L., espèce du genre Berle. CHIRQDINCHUM, CIRQUINSON et CIRCUINÇA. mam. Synonymes de Tatou à six bandes. CHIRRI ou CHIRIRI. ois. Espèce du genre Coua. CHIRU. MAM. On nomme ainsi, an Népaul, un animal que l'on a voulu faire passer pour la Licorne, quadru- pède jusqu'ici fabuleux. Une peau de Chiru ayant pu être examinée avec soin, il en est résulté que c'est une Antilope que l'on suppose nouvelle, et qui perd fréquem- ment une de ses cornes. Elle est d'un gris bleuâtre, rou- geâtre sur le dos ; son poil est long d'un pouce; le cou très-allongé; les jambes noires et le ventre blanc; les cornes très-rapprochées, longues, noires, pointues, avec trois courbures en serpent; la longueur présumée de l'animal, d'après celle de sa peau, est d'un peu plus de cinq pieds. CUIRL'RGIEN. OIS. Synonyme de Jacana. CHIRURGIEN, pois. Espèce du genre Acanlhure. CHIRUS. POIS. Même chose que Labrax. CHISMOBRANCHES. moli. Ordre établi par Blain- ville, et dont les caractères sont d'avoir une cavité res- piratoire contenant des organes de la respiration non symétriques, et communiquant avec le fluide ambiant par une simple fente placée entre le bord antérieur du manteau et la partie supérieure du dos de l'animal. Cet ordre comprend quatre familles désignées sous les noms de Mégastomes , Hémicyclostomes , Cyclostomes et Go- nioctomes. CHISMOPNÉS. POIS. Duméril (Zool. anal.) donne ce nom, qui signifie respirant par itne fente, à sa troi- sième famille des poissons, qui constitue en même temps le second ordre qu'il établit dans la classe. 11 la carac- térise ainsi : poissons cartilagineux, sans opercule, mais à membrane aux branchies; ouverture des branchies en fente sur les bords du cou ; quatre nageoires paires. Les Baudroies quel'auteur sépare des Lophies, celles-ci, les Balistes et les Chimères, parmi lesquelles Duméril comprenait encore le genre Callorhynque, constituent la famille des Chismopnés, qui rentre tout entière parmi les Plectognalhes et les Acauthoptérygiens de Cuvier. CHISOCHETON. bot. Genre de la famille des Méléa- cées; Hexandrie Monogynie, L. , institué par Blume dans ses essais d'une Flore Javanaise pour deux espèces arborescentes, qu'il a observées dans les forêts mon- tueuses de Salak. Caractères : calice urcéolé, presque entier; quatre pétales linéaires; six anlhèreset rarement sept ou huit, insérées sur un pareil nombre de décou- pures internes de la gorge du tube ; ovaire entouré d'un petit anneau, à trois loges monospermes; style en mas- 378 C n L C II T, sue ; stigmate obtus ; capsule à deux ou trois loges , et (|UfI parcelles dans son atmosphère; il décolore un grand nombre de matières végétales colorantes, et c'est à cause de cette propriété qu'on l'emploie avec tant d'avantage au blanchiment des fils et des toiles. Lorsqu'on favorise la condensation du Chlore gazeux, en entourantde glace la cloche sous laquelle on l'a reçu, ilseprend en partie en cristaux laraelleux d'un blanc vcrdàtrc. A l'état liquide il présente les mêmes propriétés qu'à l'état gazeux; il repasse assez promptement à l'état d'Acide hydrochlo- rîque par le contact de la lumière, etc. On a tenté plu- sieurs fois d'utiliser le Chlore dans le traitement de di- verses maladies, mais on n'a guère de données précises sur les avantages que l'on peut en tirer. On l'obtient avec toutes les précautions possibles de dessication , dans les vaisseaux où on doit le recueillir, en distillant dans une sorte d'appareil de Woulff, cinq parties d'Acide hydrochlorique concentré, sur une partie de Peroxide de manganèse pulvérisée. CHLORÉE. Chlorœa. bot. Genre de la famille des Orchidées, Gynandrie Monandrie, L., établi par Lindley qui lui assigne pour caractères : sépales presque égaux ; les deux latéraux placés sous le labelle, recourbés et plus épais au sommet, l'intermédiaire semblable aux sépales et formant avec eux une sorte de casque ; labelle sessile , en capuchon, entier ou trifide, crété sur le disque et le plus souvent fort épais; gynostène allongé, échancré, demi-cylindrique ; anthère terminale, à loges incomplètement bilocellées, se penchant transversale- ment sur le gynostène, vers le sommet du stigmate; deux masses polliniques, bipartites, se joignant posté- rieurement. Les Chlorées sont des plantes du sud de l'Amérique, qui habitent le sommet des Andes près des neiges perpétuelles; leurs racines sont fasciculées et charnues; les hampes sont simples, feuillées seulement à 'ïM 58a c H L c, n I, la base, avec quelques bradées sur le fourreau ; feuilles oblongucs et ncrviirées; Heurs grandes el belles, dispo- sées en épi, blanches, verdâtres ou jaunes, et agréable- ment veinées. CHLORIDE. Chloriila. ns. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, institué par Ser- ville dans sa Monographie de cette famille. Caractères : palpes presque égales, avec le dernier article comprimé, élargi vers son extrémité, presque triangulaire; man- dibules arrondies extérieurement; léle moyenne, hori- zontale; antennes pubescentes, à peu prés de la lon- gueur du corps dans les femelles, et plus longues dans les mâles, composées de onze articles cylindriiiues, dont le dernier subitement rétréci avant son extré- mité; corselet dilaté latéralement et bituberculé; pré- sternum simple et sans saillie; mésosternum sans carène; élylres rebordées latéralement, presque paral- lèles, tronquées à leur extrémité, avec chaque angle de la troncature uniépineux; écusson petit, arrondi posté- rieurement; corps allongé; pattes moyennes; cuisses point en massue; jambes comprimées, s'élargissant un peu vers l'extrémité. Le Cltlorida costata est un in- secte du Brésil, long de seize lignes environ ; il a la tète noirâtre, pointillée; le corselet couvert de rugosités; les élytres sont d'un vert mat, bordées de jaunâtre à leur base avec un trait de cette couleur près du bord; elles portent chacune quatre lignes élevées, distinctes; le des- sous, les pattes et les antennes sont d'un brun ferrugi- neux plus ou moins foncé. A cette espèce, Serville joint le Stenecorus festivus de Fabricius , qui se trouve à Cayenne. CHLORIDIER. Chloridium. bot. (Mucédinées.) Linli a fondé ce genre dans ses Observations mycologiques (Beii. I\I(tgaz.\o].ô, p. 13). 11 lui a donné les caractères suivants ; » filaments simples ou peu rameux, droits, « non cloisonnés; sporidies insérées irrégulièrement « sur toute la surface. " Ce genre est Irès-voisin des Dotrytes qui n'en diffèrent ([u'en ce que leurs sporidies sont toutes réunies au sommet des filaments qui sont cloisonnés. Cependant Persoon, à cause de ces carac- tères, a cru devoir le réunir au genre Dematier; mais nous devons observer ici que les Dematiers de Link et ceux de Persoon sont très-différents. Dans les premiers, les filaments sont décombants et dépourvus de sporules. On ne peut les confondre avec le genre Chloridier. Dans les seconds, les filaments sont droits, couverts de sporules, et différents par conséquent Irès-peu des Chlo- ridiers. La seule espèce connue de ce dernier genre croît sur les herbes qui se pourrissent; elle est compo- sée de filaments courts, roides, opaques, peu rameux, à divisions redressées ; les sporidies sont vertes, réunies en petits groupes épars sur les filaments. Elle a été figu- rée par Link, tab. 1, fig. 10. CHLORIME. Chlorima. ws. Genre de Coléoptères tétramères, établi par Germar aux dépens du genre Brachyrhine de Latreille et adopté parDejean (Calai.) qui ne fait pas connaître ses caractères. 11 en possède trente-cinq espèces dont trois seulement appartiennent à l'Europe. Ce sont le Drachxrhinus viridis, Lat. (Gemr. Crust. et Ins. T. ii, p. 255), qui se trouve en France, el les Curculio Fallax, lllig., el Pollinosa, ( Fab.. dont l'un est de Hongrie et l'autre d'Autriche. Ce i genre n'a point été confirmé par Sclioonherr, dans sa Monographie des Curculionidcs. CHLORION. Chlorion. i>s. Genre de l'ordre des Hy- ménoptères, section des Porte -.Aiguillons, établi par Latreille qui le range dans la famille des Fouisseurs. Ses caractères sont : mandibules unidenléesau cûlé in- terne; antennes insérées près de la bouche, à la hase d'un chaperon très-court el fort large; palpes maxil- laires filiformes, guère plus longues que les labiales; lobe terminal des mâchoires court et arrondi; languette à trois divisions courtes ; celle du milieu échancrée. Les Chlorions ont plusieurs points de ressemblance avec les Sphex, les Pronées et les DiMichures; ils diffèrent des premiers par l'inserlion des aniennes, et des seconds par le lobe terminal des mâchoires ainsi que parla lan- guette; enfin ils se distinguent des Dolichures par la longueur relative des palpes maxillaires el labiales. Les insectes propres au genre Chlorion sont tous exotiques; leur corps brille d'une couleur verte, métallique. On possède quelques détails sur leurs habitudes. Le Chlo- rion comprimé, Chlorion compressum , Fab., très- commun aux îles de France et de Bourbon, a été observé par Cossigny, et Réaumur a consigné ses observations dans le T. vi, p. 280 de ses Mémoires sur les Insectes. Quoique la description qu'il en fait ait été rapportée plusieurs fois, il n'est pas inutile de la reproduire par ce seul motif qu'elle a pour objet une espèce étrangère, et que déjà, peu instruits sur les mœurs des Insectes in- digènes, on ne sait presque rien sur ceux des contrées exotiques. » Ces Mouches, dit Réaumur, d'après le rapport de Cossigny, assez rares dans l'île de Bourbon, sont très- communes dans l'île de France. Elles volent avec agi- lité. Ce sont des guerrières qui ne nous craignent pas; elles entrent volontiers dans les maisons, elles volentsur les rideaux des fenêtres, pénètrent dans leurs plis et en ressortent; lorsqu'elles y sont posées, elles sont aisées à prendre... La piqûre de leur aiguillon est plus à re- douter que celle des aiguillons des Abeilles et des Guêpes ordinaires ; cette Guêpe-lchneumon darde le sien bien plus loin hors de son corps que ces autres Mouches ne peuvent darder le leur Cossigny n'a pas eu occasion d'observer si ces Guêpes-lchneumons, d'une couleur si belle et si éclatante, en voulaient aux Abeilles; mais il leur a vu livrer des combats dont il ne pouvait que leur savoir gré ; c'était à des insectes qui leur sont fort supérieurs en grandeur, et sur lesquels néanmoins elles remportaient une pleine victoire. Tous ceux qui ont voyagé dans nosiles, connaissent les Kakerlagues(B/a«a americ.)\ souvent même ils les ont connus avant que d'y être arrivés, car nos vaisseaux n'en sont que trop fré- quemment infectés... Dans nos îles, ces Blattes, s'intro- duisent partout, hachent tout, n'épargnent ni habits ni linge. On doit donc aimer des Mouches qui, comme les Gnêpesichneuraons, dont il s'agit actuellement, atta- quent ces insectes destructeurs et les mettent à mort. Cos- signy, qui a été témoin de quelques-uns de leurs com- bats, les a très bien décrits. Voici ce qu'il a vu : quand la Mouche, après avoir rôdé de différents côtés, soit en vo- lant, soit en marchant, comme pour découvrir du gibier. C H L C H L 38--Î aperçoit une Blalte Kakerlagiie, tUe s'arréle un inslant, i pendant lequel ces ennemis semblent se regarder; mais, sans tarder davantage, la mouche s'élance sur l'autre, I dont elle saisit le museau ou le bout de la tète avec : ses mandibules ; elle se replie ensuite sous le ventre de I la Kakerlague, pour le percer de son aiguillon. Dès | qu'elle est sûre de l'avoir fait pénétrer dans le corps de I son ennemi, et d'y avoir répandu un poison fatal, elle j semble savoir quel doit être l'effet de ce poison ; elle i abandonne la Kakerlague, et s'en éloigne, soit en vo- 1 lant, soit en marchant; mais apiès avoir fait divers tours, elle revient la chercher, bien certaine de la trou- | ver où elle l'a laissée. La Kakerlague, naturellement | peu courageuse, a alors perdu ses forces, elle est hors ! d'état de résister à la Guêpelchneumon, qui la saisie i parlalêle, et, marchant à reculons, la traîne jusqu'à ce j qu'elle l'ail conduite à un trou de mur dans lequel elle se propose de la faire entrer. La roule est quelquefois | longue, et Irop longue pour être faite d'une traite; la j Guêpe-lchneumon, pour prendre haleine, laisse son | fardeau etva faire quelques tours, peut-être pour mieux examiner le chemin; après quoi, elle vient reprendre sa proie, et ainsi, à différentes reprises, elle la conduit au terme.... n Quand la Guêpe-lchneumon était parvenue à la traîner jusqu'où elle le voulait, le fort du travail res- tait souvent à faire; l'ouverture du trou était Irop petite pour laisser passer librement une grosse Kakerlague ; la Mouche, entrée à reculons, redoublait quelquefois d'efforts inutiles pour l'y faire entrer; le parti qu'elle prenait alors était de sortir et de couper les élytres de l'insecte mort ou mourant, quelquefois même elle lui arrachait quelques jambes; elle rentrait ensuite dans le trou, toujours à reculons, et, par des efforts plus efficaces que les premiers, elle faisait, pour ainsi dire, passer le corps de la Kakerlague à la filière et le con- duisait au fond du Irou. Il n'y a pas d'apparence, ajoute Réaumur,que la Guêpe-lchneumon prenne tant de peine pour manger dans un trou une Kakerlague qu'elle mangerait tout aussi bien dehors. Il est plus probable qu'elle est déterminée à soutenir toute cette fatigue pour une raison plus intéressante, et que c'est pour don- ner une bonne nourriture à quelqu'une de ses larves. « Jurine a fait du Chlorion le type de son genre Am- pulex. y. ce mot. Son Ampulex fasciata, qui est indigène, a beaucoup de rapports avec le genre Chlo- j rion. Une autre espèce, appartenant très-certainement ! à ce genre et originaire du Bengale, a reçu le nom de Chlorion lobé, Chtoriuin lobatum, Latr. CHLORIS. Chloiis. kot. Genre de la famille naturelle des Graminées et delà Triandrie Digynie, remarquable par ses fleurs disposées en épis unilatéraux et généra- lement fascicules au sommet de la tige. Les épiUets con- tiennent de deux à quatre Heurs, dont l'inférieure seule i est fertile; les autres sont màles, neutres ou simple- I ment rudimentaires. La lépicène se compose de deux valves lancéolées, terminées en pointe à leur sommet. La glume, dans la fleur hermaphrodite, est formée de deux écailles, dont l'externe, qui est plus ou moins con- vexe en dehors, porte à son sommet une, deux ou trois arêtes dressées , souvent denliculées sur leurs parties latérales; l'écaillé interne est mince, plane et mutique ; la fleur qui surmonte immédiatement la fleur herma- phrodite, présente la même structure dans sa glume; la troisième et la quatrième sont rudimentaires, pédi- cellées et mutiques. Dans la fleur inférieure, les éta- mines sont au nombre de trois; l'ovaire est surmonté de deux styles portant chacun un stigmate plumeux. Le fruit est nu, c'est-à-dire non enveloppé dans les écailles florales. D'après ce caractère, exactement tracé, le genre Chlo- ris des auteurs modernes diffère sensiblement du genre Chloris de Swartz. En effet plusieurs espèces qui y avaient été successivement ajoutées, ont été rangées dans d'autres genres ou en ont formé de nouveaux. Ainsi le Chloris ciirlipendiila de Michaux a été placé dans le genre Dinoeba de Delille; les Chloris falcata de Swartz et monostachxa de Michaux ont formé le genre Campulosus de Desvaux ; les Chloris crnciata, virgala, Sw., et mucronala, Michx., sont devenus des espèces du genre Lcptochloa de Beauvois. r. Cajipd- losE, Leptochloa, Do.eba. Toutes les espèces du genre Chloris sont exotiques; elles croissent également dans l'ancien et le nouveau continent, dans l'Amérique méridionale, les États- Unis, les Indes-Orientales et le cap de Bonne-Espérance. Elles sont en général d'un aspect agréable et d'un port élégant. CHLORITE. MIN. Talc Chlorite , HaUy ; la Chlorile, Broch. Ce nom, qui signifie Matière verte, a été donné à une Pierre ordinairement friable ou du moins facile à pulvériser, qui est composée d'une multitude de petites paillettes ou de petits grains luisants, s'égrenant avec facilité sous la pression des doigts, et donnant une pous- sière assez douce au toucher. Sa couleur, qui varie du veit-bouteille foncé au vert-jaunàtre, paraît être due à une grande quantité de Fer qui lui donne la propriété de se fondre, au chalumeau , en une scorie noire, plus attirable à l'Aimant que la Chlorile dans son état naturel. L'humidité lui fait répandre une odeur argileuse. Les minéralogistes ont établi trois variétés de cette espèce : 1. La Chlorite COMMUNE , Chlorite terreuse, Broch. Elle est en masses plus ou moins solides, même terreuses et friables; quelquefois composées d'un grand nombre de petits prismes hexaèdres ; ses couleurs varient du vert foncé, quelquefois même du brun jusqu'au jaune- roussàtre. L'analyse qu'en a faite Vauqueliu a produit : silice, 26; magnésie, 8; alumine, 18, 5; oxide de fer, 43; muriate de soude ou de potasse, 2 ; eau, 2,5. Total, 100. La Chlorite commune se trouve dans les filons des ro- ches primitives ; elle pénètre et colore souvent les Cris- taux dans lesquels elle est toujours mêlée, surtout ceux de Quartz, d'Axinite, etc. On la rencontre dans presque toutes les chaînes de monlagnes primitives. On en cite en Saxe, en Suède, etc. 2. La Chlorite schisteuse, Chloritchiefer, Chlorite schisteuse, Broch. Sa couleur est le veit foncé presque noir; elle a une structure schisteuse, et ses feuillets sont courbes. On la trouve en masses assez solides. Elle se rencontre surtouten Corse, en Suède, enNorwège, etc. D'Aubuisson en a décrit une variété que l'on trouve à Saint-Marcel-de-Tenis en Piémont; elle a assez de 384 C II L C H L dureté pour êli'C employée à la fabrication dos meules de moulin. 5. La Chlorite baldogée, Grunenle ; Terre verte, Broch ; Talc zoogiaphique, UaUy ; Baldogée, Saussure. Elle est d'un vert assez pur; sa cassure est terreuse, ù grains fins, et elle est facile ù pulvériser. On la trouve en rognons, dans les cavités des roches à pâtes, telles que les Basaltes, cerlaines laves, etc. Saussure l'a obser- vée sur le chemin de Nice à Fréjus; Brongniait et Cuvier disent qu'elle se trouve dans le calcaire grossier des environs de Paris. .Enfin, on l'exploite à Benlonico prés de Vérone, et elle est connue dans le commerce sous le nom de Terre de Vérone; elle est employée comme ma- tière colorante dans la peinture à l'huile et dans le Stuc. ^. Talc. CHLOROCOOUE. Chlorococcuin. bot. Ce genre de la famille des Algues, formé par Greville, aux dépens du genre Pro/occoc!/s d'Agardh, se compose de globules sphériques ou ellipsoïdes, aggrégés, d'un vert sombre. On les trouve fréquemment sur les vieux raiirs humides, et sur les chemins. CHLOROMELANE. min. r. Cronstedtite. CHLOROMYDE. C/i/orowi/s, F. Cuvier; Dasyprocta, lllig. MAïa. Genre de Rongeurs caractérisé par quatre molaires partout, dont la construction, encore peu ob- servée, sépare tout à fait ce genre des Cabiais et des Cochons d'Inde auxquels on l'avait réuni. Ces molaires sont formées d'un tube d'émail, qui se plisse une ou deux fois aux intermédiaires de chaque rangée, en bas sur le côté externe, en haut sur l'interne. Ce repli de l'émail ne descend que jusqu'à la gencive. Au delà le tube est cylindrique jusqu'au fond de l'alvéole, où il est tronqué horizontalement. Dans celte troncature se voient les sommets mousses de quatre, cinq ou six pe- tits tubes d'émail, les uns cylindriques, les autres ellip- tiques ; pour peu au sud du Paraguay. 11 est devenu rare aux Anlilles. €ni,0R0MYDE Akoiiki ou Acocche. Chloromys Akus- chi, Buffon , Suppl., T. m, pi. -50 ; Sclireb., pi. 171, B. A poil brun, piqueté de fauve, avec une sorte de man- teau noir, qui commence derrière l'épaule et s'élargit beaucoup sur la croupe. A peu prés de la taille du pré- cédent. Les poils du dos sont plus doux et plus soyeux que dans l'Agouti proprement dil; aux pattes, le poil est ras. La queue est trés-mince et double en longueur de celle de l'Agouti. D'Azara a douté de l'existence de cette espèce parce qu'elle ne paraît pas habiter au sud de l'Amazone. On dit qu'elle se trouve aussi à Sainte- Lucie où, néanmoins, les Colons ne distinguent pas deux espèces. Cbiorobtde Bvvrt. Chloromys cristata, F. Cuvier; Cavia cristata, Geoff. ( Ménag. du Muséum d'Histoire naturelle, pi. 5, 5« livraison). Le noir, dans le Chloro- niyde huppé, domine autant que le jaune dans le Clilo- romyde Agouti dout il a la taille, de sorte que sa teinte est d'un vert beaucoup plus foncé ; le dessus de la lête, le cou et les pattes entièrement noirs; depuis l'intervalle des yeux jusqu'au milieu du cou, les poils sont relevés en forme de crête ou de larmier. En outre son chanfrein est droit au lieu d'être busqué comme dans la première espèce. Cbloromtde PATAGOKiEN. Clilorovijs patagoiiictis , Penn. pi. 39, Shaw. Gêner zoo/., T. ii, p. IGu; Lièvre Pampa de D'Azara (Quad., T. ii , p. 31 ). A poil gris- fauve, piqueté de blanc au dos, passant au noir sur la croupe où tranche fortement une bande blanche qui , en passant près de la naissance de la queue, va d'une hanche à l'autre. Tout le ventre et le dessous de la poitrine sont également blancs ; les poils en sont assez solides pour faire des tapis de sa peau : il n'existe pas au Paraguay, commence d'être nombreux au sud de Buenos- Ayres, entre les trente-quatrième et trente cinquième degrés de lalilude, dans les Pampas où il s'étend jus- qu'au détroit de Magellan ; il vit constamment avec une femelle : ils courent de compagnie quand on les chasse, mais ils sont bientôt fatigués. La nuit, ils font entendre une voix aiguë et forte qui articule o,o,o,/. Il répète ce cri quand on le prend ou le tourmente; jeune, il s'appri- voise aisément ainsi que ses autres congénères. D'.Azara ne l'a jamais vu se réfugier dans les Viczacbères ou terriers des Viczaches, sorte de Rongeur qui «emble faire le type d'un genre particulier. A', ce mot. L'oreille a plus de trois pouces de hauteur et deux pouces de large; elle est bordée de poils qui la dépassent d'un demi- pouce ; l'intérieur est garni de poils blancs , l'extérieur de poils bruns. D'Azara n'a trouvé que deux paires de mamelles à la femelle : elle ne porte aussi que deux petits comme celle de l'Agouti ordinaire. Les Indiens non soumis et les journaliers mangent sa chair qui est blanche. On la trouve inférieure à celle de la plupart des espèces de Tatous. D'Azara a, le premier, rattaché cette espèce au genre Chloromyde. Desmarest ( Mammalogie , p. 361 ) dit que le prince Maximilien de Neuvvied a établi une cinquième espèce de Chloromyde, qui, d'après le site qu'indique son nom, différerait des précédentes; c'est le Cavia riipestris. Il est encore très-peu connu. CHLOUOMYRON. bot. Ruiz et Pavon avaient décrit, dans la Flore du Pérou, un nouveau genre auquel ils avaient donné le nom de f^erticil/aria ; ce nom a été changé en celui de Chloromxron dans le Synopsis de Persoon, et c'est sous celui-ci qu'il a été depuis généra- lement désigné. Il paraît qu'on a ignoré pendant long- temps ses affinités, puisque, dans le Supplément de l'Encyclopédie, il est dit que ce genre a des rapports avec les Liliacées : un travail récent de Choisy de Ge- nève sur les Guttifères le fait entrer dans cette dernière famille. C'est le cinquième genre ou le second de la tribu des Garciniées, avec les genres desquelles, et no- tamment avec VOchrocarpos de Du Pelit-Tbouars, il a beaucoup de rapports , et dont il ne diffère que par le nombre trois des parties du fruit. Choisy lui assigne les caractères suivants ; calice à deux sépales, corolle à quatre pétales; point de styles; stigmate sessile, con- cave et à trois lobes ; capsule triloculaire. Le Chioro- myronverticillatum de Persoon est figuré sous le nom de Ferticillaria acuminata dans le Prodrome de la Flore du Pérou,t. 13. C'est un arbre à feuilles oblongues, acuminées, entières, et à rameaux presque verticillés, qui s'élève à plus de vingt mètres, et dont le tronc, droit et épais, laisse suinter, à travers les incisions de son écorce, une résine verdàtre, très-abondante, surtout dans le temps des pluies, que les habitants de Pozuzo, au Pérou, recueillent avec soin et à laquelle ils donnent le nom de Baume ou Huile de Sainte-Marie. CHLORONITE. bot. V. Chromcle. CHLOROPALE. min. Substance compacte, d'un vert clair, qui se trouve dans les Trachytes, à Unghvar, Amé- rique septentrionale; elle est fusible en verre noir et se compose de silice 43, oxide de fer 33, magnésie 2, alumine 1, eau 17; sa pesanteur spécifique est 2,02. CHLOROPHANE. Chlorophaims. iNS. Coléoptères tétramères; genre institué par Dalmann, dans la fa- mille des Curculionides, avec les caractères suivanls : trompe courte, parallélipipédique, avec une fossette oblique en avant des yeux; antennes atteignant la lon- gueur du corselet; droites, composées de sept articles granuleux, outre ceux qui forment la massue compri- mée, et qui diminuent de grandeur jusqu'au dernier; corselet entier; écusson petit, mais distinct; pieds grêles presque égaux en longueur avec les jambes antérieures qui sont armées d'une épine; premier article des tarses allongé. L'auteur admet dans ce genre le Curculio pollinosus de Fab. et Panz.; il y ajoute une espèce nouvelle de Hongrie qu'il a nommée Cldorophatms fallax. Elle est couverte d'écaillés bleuâtres ; ses élytres sont jaunâtres, rayées de brun. CHLOROPHANE. min. Variété de Chaux fluatée de Sibérie. CHL0R0PHAZITE,CHLOR0PHÉITE.MiN.Même chose que Chloropale. CULOROPHORE. Chlorophora. bot. Genre de la fa- mille des Articées, proposé par Gaudichaud, pour un< plante qu'il a observée dans la Polynésie, et à laquelle pourront se joindre vraisemblablement le Broussonetia tinctoria et quelques espèces du genre Morus. CHLOROPHYLLE. BOT. K. Chrobule. CHLOROPHYTE. Chlorophytum. bot. Ce genre a C H L C II OF, d'abord Hé constitué par Ker, dans le Bot. Register; mais c'est à Brown, qui en a rapporté une espèce de la ^ouvelIe-IloIlande,que l'on doit les caractères suivants : un périantlie à six divisions profondes, étalées, égales el persistantes ; il renferme six étaraines dont les filets sont glabres et filiformes; l'ovaire, divisé en trois loges polyspermes, est surmonté d'un style grêle et d'un stig- mate; à cet ovaire succède une capsule triloculaire, Irivalve, qui présente trois lobes comprimés et marqués de veines; les semences, peu nombreuses et compri- mées, ont leur ombilic parfaitement nu. Ces caractères, surtout ceux du périantbe persistant el de la struc- ture de la capsule, suffisent pour faire distinguer ce genre du Phalangium de Jussieu dont il est d'ailleurs très-voisin. Brown (Prodr. p. 277) y rapporte VAh- thericiim elatum, Hort. Kew, une espèce non décrite, du Cap, et la plante qu'il a trouvée sur les côtes intra- tropicales de la Nouvelle-Hollande, et qu'il a nommée Chlorophxlum laxiim. Ces plantes appartiennent à la famille des Aspbodélées et à l'Hexandrie Monogynie, L. Leurs racines sont fasciculées, leurs feuilles radicales linéaires ou quelquefois un |)eu élargies; elles produi- sent des Heurs l)lanehes, disposées en grappes el por- tées sur des pédicellcs articulés dansleur partie moyenne. Le genre proposé par Pobl, sous ce même nom de Chlorophxtum, pour y placer quelques plantes du Brésil, ne pouvant subsister, a été réuni au genre Dor- reria, dont, au reste, les prétendues Chlorophytes ne différaient aucunement. CHLOROPSIDE. Cliloropsis. ois. Selby a proposé la formation de ce genre , aux dépens des Soui-Mangas, pour le O/i/ym aurifions; mais les caractères du genre nouveau n'ont point encore paru suffisants pour le faire adopter. CHLOROPTÈRE. pois. Espèce du genre Spare. CULOROPUS. ois. Synonyme latin de Poule d'eau. CHLOROSE. CIdorosa. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par le D^ Blume, dans son essai d'une Flore Javanaise, pour quelques plantes, parasites, her- bacées qu'il a observées sur les arbres des vallées ombra- gées de l'ile de Java. Ce genre a pour caractères : sépa- les cl pétales libres , ceux-ci plus étroits que les précé- dents; labelle semblable aux sépales, et embrassant le gynostème qui est très-court, épais et obtus, portant une anthère terminale, à deux loges perpendiculairement déhiscentes, et renfermant deux masses poUiniques fari- neuses. Ces deux espèces que Blume a nommées Chlo- rosa latifolia et gracilis, sont bien distinctes par la forme de leurs feuilles, et très-souvent la première n'en offre qu'une; elles ont leurs racines articulées, leur liampe radicale, enveloppée d'un fourreau à sa base, lerminée par un épi de fleurs verdàlres, portées sur de courts pédicelles et accompagnées de bradées. CHLOROSE. BOT. Maladie des arbres. ClILOROXYLON. bot. Genre de la famille des Mélia- cécs et de la Décandrie Monogynie, formé par De Can- doUe pour une espèce nouvelle, que Roxbourg avait placée dans le genre Svvietenie, sous le nom de Swie- tenia CIdoroaylon. Les caractères assignés par De Can- dolle au genre nouveau sont : calice très-petit, à cinq divisions; cinq pétales; dix étamines dont les filaments sont soudés à leur hase; à la partie externe de chacun d'eux adhère un appendice saillant; le sommet est libre, snbnlé, ouvert; le fruit consiste en une capsule à trois loges polyspermes el à trois valves adnées par leurs bords à un placenta central, portant les cloisons par le milieu. Les graines, ordinairement au nombre de quatre dans chaque loge, sont ailées, attachées aux cloisons, munies d'un albumen charnu, d'un embryon droit, à cotylédons foliacés. Le CldororrlonSwietenia, Roxb., Cor. I. 4G, lab. 34. est un arbre à feuilles brus- quement pinnées, dont les folioles sont inégales à leur base, ovales, subrbomboïdes et glauques; les panicules sont terminales. Brown (Jamaic-, 187, t. 7, f. 1) avait décrit et figuré sous ce même nom de Chloroxylon, une plante que Linné a rapportée aux Lauriers, en lui donnant pour nom spécifique celui dont Brown s'était d'abord servipourla faire connaître. CHNOOPHOR.\. BOT. Genre de la famille des Fou- gères vraies, qui a beaucoup de rapports avec le genre Dichsonia de l'Hérilier; il a été institué par Kaulfuss et ne renferme qu'une seule espèce arborescente, qui a été dédiée à Humboldt. CHO. OIS. Synonyme vulgaire de Chouette Chevêche. CHOAN A. POI.YP. Polypier figuré par Guallieri, lab.42, in vers., qui semble se rapprocher du Madrepora iii- fundibuliformis de Bosc. CHOASPITES. an. Synonyme de Cymophane. CHOB. POIS. Espèce du genre Cyprin. CIlOC.iRD. OIS. y. PVRRIIOCORAX. CHOCAS, CHOLCA ET CHICAS. OIS. Syn. de Corbeau Choucas. CHOCHE-PIERRE. ois. Synonyme vulg. de Gros-Bec commun. CllOCHE-POULE.ois.Syn.vulg.deMilan.F. Fauco:<. CHOCHl. OIS. Espèce du genre Coua. CHOCHO. BOT. Synonyme de. Vec/i/K/n. CHOCOTTE.pis. Syn. vulgaire de Corbeau Choucas. CIIŒL. J101.L. Synonyme vulgaire d'Haliotide. CUŒXO.MÈLES. BOT. J. Lindiey, dans son travail sur les Pomacées (Tians. Soc. Lin. Loiid. 15, p. 117), nomme ainsi un genre qu'il propose d'établir pour le Pjrus Japonica de Thunberg. Le caractère dislinclif de ce genre consiste principalement dans son fruit qui s'ouvre naturellement en cinq valves, à l'époque de sa maturité. CUŒRADODlTE.C/ift'ra(/or/(«.iNS.Orthoptères;genre de la famille des Mantides, institué par Audinel-Serville, qui le caractérise ainsi : tête mutique; vertex uni; yeux élevés, arrondis; corps de moyenne longueur; corselet de la longueur de l'abdomen à peu près, muni latérale- ment, et dans toute sa longueur, d'une large membrane simple, sans cils ni dentelures sur ses bords; abdomen élargi vers son extrémité; élytres ovales, arrondies la- téralement; cuisses simples, sans membranes. Ce genre a pour type le Mantis stnimaria de Fabricius, et il parait quele Mantis cancellatadu même auteur doit lui appartenir également. Deuxautrcs espèces, t'/iœmI. 93, f. 388. Cette espèce, des mers de l'Inde, se sin- gularise parmi ses brillantes congénères, par la teinte sombre de sa robe. Ses écailles sont fort petites, d.5/41, V. 18, V. 6, A. 3/53, c. 17. D. Les Platax orbiculaires. CuoETODON Pentacanthe, Lac, p. 476, pi. 11, f. 2, dont la Galline du même auteur paraît être un dou- ble emploi. Cette espèce n'est connue que par le des- sin de Commerson qu'à reproduit Lacépède, et par une description très-insuffisante. Elle est des mers de l'Inde. Choetodopi Orbiculaire. Chœlodon orhicularis , l'orskalh, Faun. Arab., n» 73, Gmel., dont le Chœlo- don arthrilhicus, de Schneider, paraît être tout au plus une variété. Cette espèce, qui atteint un pied de lon- gueur, rappelle un peu la forme des Pleuronectcs. Il habite les rescifs de la côte arabique. ttttt Héhioches. Les premières épines dorsales très-prolongées et for- mant comme un fouet, derrière lesquelles vien- nent des épines courtes. Cjioetodo.^ Gr kriDEÉcAiLiE. Chœlodon macrolepido- tus, L., Gmel., Bloch, p. 200, f. 1; Enc, pi. 46, f. 175. La brièveté des descriptions de Lacépède, le peu de rap- port qui existe entre le texte et les planches de son grand ouvrage sur les Poissons, ne permettent pas de décider si les deux figures qu'il donne (T. iv, pi. 11 , f. 3, et pi. 12, fig. 1 ) comme seconde et troisième variété de laGrande-Écaille, sont réellement des variétés ou des espèces distinctes. On y remarque trop de différences pour pouvoir prononcer, outre que ces figures repré- sentent les objets hors de proportion avec ce qui les envi- ronne , et doués de caractères fort différents de ceux qui semblent appartenir au Macrolepidotiis. Celui-ci acquiert jusqu'à vingt-cinq livres de pesanteur. Sa chair est délicieuse, sa couleur est argentée et resplen- dissante, avec deux rayes brunes, transverses, sur le corps. D. 11/37, p. 2/18, v. 1/6, A. 3/23, c. 17. Choetodon coRnu. Chœlodon cornutus, Bloch, t. 200, f. 2, Encycl. pi. 44, fîg. 168. La figure donnée par La- cépède, T. IV, pi. 11, laisse encore quelqu'incerlitude; il est difficile qu'elle puisse convenir au Poisson de Bloch et de Bonnaterre. La disposition de ses bandes noires, les lignes blanches qui s'y mêlent, la tache cau- dale, la forme générale, semblent indiquer un animal fort différent. Le Chœlodon canescens de Séba, T. m, t. 25, f. 7, perpétue les mêmes doutes, et quoique Gmclin- l'ait pris pour une esiièce, il est possible que ce ne soit que la figure d'un individu dont les couleurs avaient été altérées, d. 7/40, p. 18, v. 1/6, a. 3/36, c. 16. tttttt ÉPHIPPES. Une échrancrure entre la partie épineuse et la par- tie molle de la nageoire. Choetodon Argds. Chœlodon /trgus, L.,Gmel., Bloch, pi. 204, f. 1, Encycl., pi 94, f. 386. Ce Poisson est violàtre en dessus, blanc en dessous, décoré de taches brunes , avec l'iris couleur d'or ; il vit d'insectes et habite non-seulemenl les rivages de la mer , mais en- core les marais voisins ofl il passe pour rechei'cher les excréments humains. Sa chair est savoureuse, d. 11/28, p. 18, v. 1/0, A. 4/18, c. 14. Cboetodon Orbe. Chœlodon Orbis, Gmel., Bloch, t. 102, f. 2, Encycl., pi. 93, f. 390. Cette espèce, de forme orbiculaire et de couleur bleuâtre, a l'iris cou- leur d'or, et se trouve dans les mers de l'Inde, d. 9/2iS, p. 18, V. 1/6, A. 5/19, c. 16. Le Choetodon Forgeron, Chœlodon Faber, Bloch, 1>. 215, f. 2. —Le Choetodon Tétracanthe, Chœlodon Tetracanthus, Lac, T. m, p. 23, f. 2. — Le Choetodon en faux, Chœlodon falcatus, Lac, C. punctatus, Gmel. — El le Chœlodon Bicorne, Chœlodon bicornis, Cuv., sont les autres espèces de ce sous-genre. ttttttt Cuoetodiptères. Deux dorsales. * CiiOETOuoN Plumerien. Chœlodou Ptumerii, Gmel., Bloch, pi. 211, f. 1; Chœtodiplère de Plumier, Lac. , T. IV , p. 304. Cette espèce est de forme oblongue , recouverte de très-petites écailles, brunâtre en dessus. C H OE C H 0 3P.9 «le couleur cendrée sur les Haiics, blanche en dessous et décorée de six rayes ou bandes verdàlres. Elle habile les rescifs des Antilles où sa chair est fort esti- mée. D. 5/35, p. 14, V. 1/5, A. 2/25, c. 12. Le Choetodok Teria de la côte de Coromandel (Russ. Corom. T. 1 , p. 81) appartient au sous -genre des Ciiœtodiplères. On ne réunira pas aux Chœtodons, les Holacanthes et les Pomacanthes de Lacépède , les dentelures ou les piquants des opercules, qui caractérisent ces genres, autorisant à les tenir séparés. Les Chœlodons, quoique restreints aujourd'hui aux mers équinoxiales , ont été autrefois répandus sur d'autres parties de la surface du globe; plusieurs de leurs espèces, le Teïra et le Vesperlilion particuliè- rement, sont reconnaissables dans les empreintes du mont Boica et prouvent que , parmi ce grand nombre d'animaux fossiles, contemporains d'un vieux monde, s'il est des races qui aient disparu, il en est qui se sont perpétuées jusqu'à nous. CHŒTOPUORE. Clicetophora. bot. Ce genre a été formé, ainsi que celui au(|uel on a imposé le nom de Linckie, aux dépens des Rivulaires de Uoth, dont le nom impropre ne pouvait être adopté, puisque plusieurs Cliœ- tophores et Linckies sont des plantes marines. Vaucher, et d'après lui De Candolle, les comprenaient parmi les Batrachospermes. Lyngbye les caractérise ainsi : masse gélatineuse, allongée ou globuleuse, contenant des fila- ments allongés, divergents, rameux, articulés. Ces fila- ments sont intérieurement marqués de séries bien dis- tinctes de globules de matière colorante ressemblant à un collier de perles. Des appendices ciliformes, inorga- nisés, très-fins, les terminent. Les Cliœtophoressonten général des plantes élégantes par leur port et leur cou- leur d'un beau vert brillant, et comme vernies par l'effet d'un enduit muqueux. Les plus remarquables sont : a. Espèces d'eau douce. loChœtophora endiviœfolia, Agard., syn. 42, Lyngb. Tenl. p. 191 , t. Go, c. Hivularia Cornu-Damœ et endiviwfoiia, Rolh, cat. 3, p. 332 et 334. Balracho- spermum t'usciculaluiu, De Cand. Flor. fr. 2, p. 58. Vauch. Conf. t. 15, f. 1-2. Espèce des plus élégantes, dont les rameaux, élargis vers leurs extrémités, rappel- lent assez exactement la forme des empaumures des cornes d'Élan; très-muqueuse au tact, fuyant sous le doigt qui la veut saisir, de la plus belle couleur verte, transparente; elle acquiert quelquefois jusqu'à deux pouces et demi de long, et croit dans les fontaines des environs de Paris, sur les morceaux de bois qui s'y trouvent plongés. — 2" Clicetophora riccioides , B. Hiccia fluilans, Flor. Dan. t. 275. Clicetophora elon- gata, Lyng., Tent. 192 : plus grêle, plus longue, plus déliée, plus foncée et plus rare que la précédente. — 5" Clicetophora elegans, Lyngb. toc. cit. t. 65, d. Ri- vularia pisiformis , Rolh, cat. 5, p. 538. Batracho- spermum intricatum, Vauch. Conf. t. 12, f. 2-3. DG. Flor. fr. p. 58 : globuleuse, de la grosseur d'un grain de Mil jusqu'à celle d'une Noisette, d'un vert bril- lant, couvrant quelquefois les Myriophylles et au- tres plantes des marais. — 4" Clicetophora hématites, li. Uatrachospermitm hématites, DC, Sur les Haules- Pyrénées, dans les torrents, oil Ramond l'a découverte. /9. Espèces marines. 5» Chœtophora pellita, Lyngb., Tent. p. 193, l. 66, n. — 6» Chœtophora zostericola, B. Lincida Zosterœ, Lyngb. toc, cit. p. 194, t. 66, c. — Les Linckia cera- micolaelpiincliformis, du même auteur, doivent êlre, comme le Zostericola, extrait du genre Linckia, et rapportés ici. CHCETOTROPIDE. Chœtotropis. bot. Genre de la fa- mille des Graminées, établi par Humboldl et Kunlh, dans la tribu des Agroslédies. Ces auteurs lui donnent pour caractères : éplllet à une fleur sessile, plus courte de moitié que les glumes, qui sont au nombre de deux, oblongues-lancéolées, à pointes aiguCs, membraneuses, carénées, inégales en longueur, la supérieure étant la plus courte; deux valves membraneuses, minces, hya- lines et 1res glabres : l'inférieure ovale, concave, qua- dridenlée et munie d'une barbe caduque ; la supérieure est moins grande des deux tiers, sans nervures, tronquée ou irrégulièrement bidentée au sommet; deux écailles glabres, recouvrant l'ovaire qui est également glabre ; trois élamines; deux stigmates presque sessiles et plu- meux ; caryopse demi-cylindrique, oblongue, convexe à l'extérieur et aplatie intérieurement, marquée d'un léger sillon et recouverte par les glumes et les valves; embryon petit. Ce genre a des rapports d'un côté avec le Gaslri- dium, de l'aulre avec le Polfpogon et le Phleum. La seule espèce connue a été rapportée du Chili par le capitaine DurviUe. CHOFTI. OIS. Synonyme vulgaire de Sylvie Pouillot. CHOIN. Scliœims. bot. Genre de la famille des Cypé- racées et de la Triandrie Monogynie, fondé par Linné, et présenlant les caractères suivants : fleurs glumacées, peu nombreuses, disposées en épis; écailles ou paillettes fasciculées, connivenles cl se recouvrant mutuellement : les inférieures vides; les supérieures renfermant trois élamines à filels capillaires et un ovaire surmonté d'un style caduc, à stigmate Irifide, auquel succède une ca- ryopse lenticulaire ou Irigone, luisante, n'ayant aucune soie à sa base. C'est seulement par l'absence de soies hypogynes que ce genre diffère des Chœtospora de Brown. Ce caractère serait néanmoins de peu de valeur, si l'on admettait avec De Candolle que les Schœnus ni- gricans, fernigineus, aibns et fuscus, ont leurs fruits munis de trois soies liypogyncs. Tous les Schœiius de Linné ne présentent pas les notes distinclives qui viennent d'être tracées. Il en est dont le port particulier indique aussi des différences dans les organes de la fructification ; cependant ces différences se sont trouvées si faibles, quand les plantes ont été bien examinées, que beaucoup d'auteurs n'ont pas admis leur distinction générique. Brown a défini le genre Schœnus à peu près comme il a été exposé ; il a principalement insisté sur l'absence des soies hypogynes, par opposition des caractères qu'il a assignés aux Chae- tospores; Kunth (in HumboUlt et Bonpland Nova Ge- neraetSpec.Pl.Jmeric.œqHinoct.)acaTacléTiséaussi à peu près de même le genre Schœnus; cependant il a réuni aux Chœtospora de Brown plusieurs Schœnus de Linné et les Rhynchospora de Vahl. Sous ce nom généricpie de Cladiwm, proposé autrefois par Brown C H 0 C H 0 (/nwi/iff. p. 114), l'auleiir du Prodromp de la Flore de la Nouvelle-Hollande a décrit une quinzaine d'espèces, dont quelques-unes appai tenaient aux Schœnits lie Linné et de Labillaidière. Tels sont les Schcenus mariscus, L., Scliœnus filuin et Scliœnus acutus, Labill. Au reste, le genre Clioin est Irès-voisin des Scirpes dont il ne diffère réellement que par la vacuité ou la stérilité de ses Heurs inférieures. La faible importance de ce carac- tère avait été bien sentie par De Candollc qui, dans la 5" édit. de la Flore française, incline vers l'opinion de Haller, lequel a placé parmi les Scirpes tous les S'chœ- nus dont les fruits sont munis, à leur base, de ces poils qu'il faut se garder de confondre avec les débris des filets des étamiiies. Cette affinité des genres .Schœnus et Scirpus a occasionné de la confusion dans les es- pèces décrites par les auteurs. Ainsi les Schœnus jtin- cetis, Willd., Schœnus radiutits, L., etc., sont rappor- tés aux «ScîVpus par Vahl qui a fait un travail particulier sur ces plantes, et réciproquement ce botaniste place dans les Schœnus le Scirpus Irigynus de Linné. Ce serait outre-passer les bornes de ce Dictionnaire que de vouloir faire connaître les erreurs et doubles em- plois commis par les auteurs relativementaux Schœnus. On ne parlera pas non plus des nouveaux genres formés avec les démembrements de celui-ci , tels que les Di- chroniena, Mariscus, Melancranis, lihynchospora el Machœrina. Sous chacun de ces mots il sera parlé des Clioins qui ont servi à les établir. L^s Clioins sont des plantes berbacées, marécageuses, répandues sur tous les points de l'ancien et du nouvel hémisphère, plus nombreuses néanmoins dans les ré- gions équinoxiales. On en compte plus de cinquante, dont un petit nombre habite la France. Car si or. retire de ce genre le Schœnus Mariscus qui, comme on l'a dit plus haut, est une espèce de Cladium, on ne rencontre plus que les Schœnus nigricans, ferriigineus, albus, f'uscus et mucronatus. Ce sont des herbes fort peu importantes à connaître sous le rapport de l'ulilité et de l'agrément. Nous n'en donnerons donc pas de des- cription détaillée. CHOIN ( PIERRE DE ). MIN. Nom vulgaîre sous lequel on désigne un calcaire coquillier de transition. CHOINE. BOT. Synonyme vulgaire à'Anona mtiri- cata, L. /'. AnoNE. CUOIRADOLETUON. bot. Synonyme de Xantium. y. L\MF01IKDE. CIIOIKOMÏCE. Choiromyccs. bot. Genre de plantes Cryptogames, de la famille des Gasteromyces, institué par Vittadini qui lui assigne pour caractères : utérus distinct, arrondi el difforme, lisse et indéhiscent à l'ex- térieur, charnu, réticuléet veinéàPintérieur; péridioles vésiculeux, pyrifornies, très-longuement pédicellés et disposés sur les côtés des veines, remplis desporangioles sphériqucs, hérissés. Ce sont des tubercules souterrains comme les Truffes, mais en général plus gras, blancs, que reclierclient et déterrent les Cochpns, comme une nourriture fort agréable. On a remarqué néanmoins que ces animaux faisaient peu de cas de ces tubercules avant la maturité.JC'est la Truffe blanche de Desfon- laines, Tuber niveum, FI. allant., p. 4ô0 elle est très- délicate et.croitdans l'Afrique septentrionale, enterrée dans le sable. Les gastronomes en usent comme de la Truffe ordinaire. CIIOISYE. Choisya. bot. Kunth, dans le sixième vol. des Nova Gênera et Spec. PI. A m. ceqiiin., vient de proposer ce nouveau genre, qu'il range dans la famille des Diosraées ou Kutacées de Jussieu. Il lui assigne pour caractères : des fleurs hermaphrodites, ayant un calice formé de cinq sépales caducs j une corolle de cinq pé- tales hypogynes, onguiculés à leur base, également caducs. Les étamines, au nombre de dix, dont cinq al- ternes avec les pétales sont plus longues, s'insèrent sous l'ovaire. Les filets sont libres et non soudés; les anthères cordiformes, ù deux loges qui s'ouvrent par une fente longitudinale. L'ovaire est sessile , à cinq loges contenant chacune deux ovules superposés et fixés à l'axe central. Il n'y a pas de disque. Le style se termine par un stigrAate capitulé el à cinq lobes. Le fruit est une capsule ovoïde, à cinq côtes et à cinq cor- nes à son sommet. Elle offre cinq loges. Ce genre, voisin du Zanthoxyle, en diffère par ses Heurs hermaphro- dites, par son calice grand et caduc, par ses étamines au nombre de dix, par son ovaire simple, son style uni- que el la structure de son fruit. Le Choisya ternata, Kunth {lac. cit., p. 6, t. 513), est un arbuste Irès-rameux, portant des feuilles oppo- sées, composées de trois folioles très-entières, ponctuées et glanduleuses. Ses Heurs sont blanches, pédicellées, réunies à l'aisselle des feuilles supérieures. On le cultive à Mexico. Kunth pense que le Fagara capensis de Thunberg appartient à ce genre, et qu'il en forme la seconde espèce. CHOLE. Cholus. INS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhyuchophores, instilué par Gerniar, pour quelques Charansonites nouveaux du Brésil, au.x- quels il a reconnu pour caractères : corps plan, rhom- boïde; trompe mince, allongée, plane à l'extrémité, marquée d'une fossette en gouttière, <|ui s'étend depuis le milieu jusque vers le bord antérieur des yeux; an- tennes courtes, de sept articles, dont le premier plus long et plus épais que les autres qui sont obconi- ques; la massue, de quatre articles, est oblongue-ova- laire; yeux écartés, airondis; écusson petit et rond; pieds grêles, allongés, distants : les antérieurs les plus longs; jambes courbées, tronquées à l'extrémité, avec les tarses élargis; élytres à peine plus larges que le cor- selet, se rétrécissant en pointe vers l'extrémité, el re- couvrant des ailes. Les espèces décrites par Germar, ont été appelées Cholus sternicornis, atbicinclus, et gcometricus. CHOl.EOS. OIS. Synonyme ancien de Corbeau Geai. CIIOLESTEKINE. looi. Matière particulière que l'on trouve dans la bile humaine et qui constitue la partie ciistalline des calculs auxquels celle sorte de bile donne naissance. Elle existe également dans le sang humain, dans le cerveau, etc. Cette matière, que l'on obtient en traitant les calculs biliaires par l'alcool bouillant, est sous forme d'écaillcs blanches, brillantes, insipides; elle ne se fond qu'à la température de 137", et se cris- tallise, par le refroidissement, en lames rayonnées. Chauffée plus fortement elle se décompose et donne C H 0 C H 0 591 après plusieurs opérations succcssiveâ : carbone, 85,10; hydrogène, 11,88; oxigène, 5,02. CHOLÈVE. Cholem. ins. Genre de Coléoptères pcn- lamères, établi par Lalreille et ayant pour caractères : palpes maxillaires terminées brusquement en alêne; les deux premiers ailicles des antennes peu dilîérents des suivants en grosseur et par la forme. Les Cholèves, qui appartiennent à la grande famille des Clavicornes, ont, de même que les Nitidules et les Scapliidies, des man- dibules comprimées et échancrées au bout ; mais elles diffèrent de ces deux genres par leurs palpes maxillaires et par leurs antennes qui grossissent insensiblement, ou forment peu à peu une massue très-allongée et com- posée d'articles lenticulaires ou en forme de toupie. Ces Insectes ont le corps ovale, élevé, convexe en dessus, avec la tète penchée; ils sont très-agiles et vivent sous les écorces des vieux arbres, dans les Champignons pourris. Ce genre comprend les CatopsdeFab.il répond à celui des Plomaphages de Knoch et d'Illigcr; on pour- rait aussi lui réunir les Milœques de Latreille. Il ren- ferme un assez grand nombre d'espèces. Spence (Linn. Societ. Traiis. T. xi , p. 123) en a donné une très- bonne monographie. II en décrit jusqu'à dix-huit,'qu'il range dans trois sections basées sur la forme des an- tennes et du thorax. Voici quelques-unes de ces espèces citées pour la synonymie, etchoisiesdanscbaquesection. Cholève OBLOSGCE. Cholera oblonga, Lat., Spence; Catops elongalus, PaykuU {Fauna Suecica, T. i, p. 545, ô); Gyllenbal, Cistela aiiguslata, Fab., Cara- biis nifescens, Herbst. CnoLÈvE TRISTE. Cliovela Ari'ste, Lat., Spence; Der- mestes fornicatus, Rossi (Fauna Elrusca, 532, 51); Cistela otata, 01., Helops Irislis, Panzer (Faun. Ins. Germ. T. vin, 1); Triloma Morio, Fab. Choiève veloctée. Choleca villosa , Lat., Spence; Bouclier brun-velouté, Geoffroy (Hist. des Ins. T. 1", p. 123) ; Catops truncatus, Gyllenhal. Cette espèce se rencontre aux environs de Paris. Spence place dans ce genre, sous le nom de Choiève brune, Clioleva brunnea, le Mylcechus hrunneus de Lat., ou VHaUominus teslaceus de Panzer (Faun. Ins. Germ., fasc. ivii, 23 ). CHOLIBA. OIS. Espèce du genre Chouette. CUOLŒPE. Cliolœpus. mam. lUiger a séparé du genre Bradype, l'espèce surnommée Unau, Bradypus itidac- iylus, L., pour en faire le type de ce genre nouveau, dans la famille des Édenlées, ([u'il a caractérisé de la manière suivante : dents canines triangulaires et tres- saillantes; bras médiocrement plus longs que les jam- bes; sejit vertèbres cervicales ; deux doigts aux extré- mités antérieures et trois aux postérieures: les premières phalanges libres , quoique toujours soudées avec les sésamoïdes; les ongles assez courts, comparativement à ceux des Bradypes; poil de l'avant- bras récurrent; pelage plus court et plus gros que dans les Bradypes. 11 est uniformément d'un brun roussâtre terne; sa queue est fort courte, de trois vertèbres et cachée dans le poil. Le Cholœpe didactyle ou Bradype Unau, est originaire des contrées les plus chaudes de l'Amé- rique méridionale. Ses mœurs sont en tout semblables à celles des autres Tartigrades ou Paresseux. CHOMÉLIE. Chomelia. bot. Genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par Jacquin et adopté par Jussieu. qui le caractérise ainsi : calice turbiné, court, à quatre divisions; corolle dont le tube long et étroit est terminé pai' un limbe aussi à quatre divisions. Fruit drupacé, soudé avec le calice, contenant une noix biloculaire et disperme. Le type de ce genre est le Chomelia spinosa (Jacq. Plant. Jmer. 18, t. 1-3). C'est un petit arbuste indigène des forêts de Carlhagène en Amérique, très-rameux et armé d'épines nombreuses, jdacées dans les aisselles des ramuscules ; ses feuilles sont terminales au sommet des branches, et ses pédoncules sont axillaires et solitaires. Chacun de ceux-ci porte ordinairement trois fleurs. On joint à celle espècele Chomelia fasciculata, deSwartz (Flore ind. occid. i, 238), et les Chomelia obtusa et piibes- cens. Ces deux dernières ont été découvertes depuis peu au Brésil, par Chamisso et Schlechtendal. Laniarck (Encycl. mélhod.) prétend que ce genre est identique avec VIxora. Swarlz (Flor. Jmer. Occid.) y réunit encore une espèce, le Chomelia fasciculata, qui, selon Willd., appartient également aux Ixora. Le Chomelia de Linné (Ge«era, 2" édit.) doit être distin- gué du genre dont nous traitons ici. Linné lui-même l'a placé depuis parmi les Rondeletia, et A.-L. de Jussieu (Mém. sur les Rubiacées, Mém. du Mus. d'Hist. nat. , vol. VI, année 1820) doute s'il doit rester dans ce der- nier genre. Cet arbuste, appelé Cupi par Rhéede et Adanson , est le Canthium de Lamarck ou le If-'ebera de Willd. S'il a pour fruit une baie polysperme, comme l'assurent Rhéede et Gaertner fils, on doit le distinguer génériquement du Canthium, et alors en reconstituer le genre JFebera. Au surplus, le nombre cinq de ses étamines ne permet aucunement de le confondre avec le genre Chomelia de Jacquin. Parla simple citation des noms imposés à ces plantes, on peut juger combien leur connaissance, pour être parfaite, laisse encore à désirer. CHOMET. OIS. Synonyme de Bruant des Haies. CHONDODENDRON. bot. Ruiz et Pavon , dans leur Flore du Pérou, ont institué ce genre de la famille des Ménispermées et de la Diœcie Héxandrie , poiP une lilante sarmcnteuse, grimpante, ayant les feuilles cor- diformcs, acuniinées, crénelées et tomenteuses à leur face inférieure. Cette espèce , dont l'écorce est très- amère, et dont on ne connaît que les fleurs mâles, a été rapportée par Persoon au genre Epibaterium de For- ster ;*plus récemment. De Candolle en a fait une espèce de son genre Cocculus. CHONDRACANTHE. Chondracanthus. crbst. Genre de la famille des Épizoaires de Lamarck (Anim. sans vert., T. III, p. 225), i|ui fut établi par Delaroche. Ca- ractères : corps ovale . inarticulé, couvert d'épines cor- nées, dirigées en arrière; tête armée de deux pinces cornées et de deux tentacules courts ; col court, aplati ; ovaire externe, ovale, recourbé entre les épines posté- rieures. Delaroche a caractérisé ce genre d'après une espèce qu'il a observée sur les branchies du Poisson Saint-Pierre (Zens Faber, L.). Depuis, Blainville lui a donné les caractères suivants : corps symétrique pair, snbarticulé, recouvert d'une peau comme cartilagi- neuse, assez dure, partagé en thorax et abdomen; le C H 0 C U 0 premier formant une sorte de tèle bien distincte, avec la bouche armée de palpes; le second pourvu, de clia- tjue côté, d'un certain nombre d'appendices pairs, divisés en plusieurs lobules; rudiments de membres et | branchies terminés en arrière par deux ovaires de forme un peu variable. Ce genre se rapproche beaucoup des Lcrnées et des Caliges par sa manière de vivre; mais il se distingue des premiers par ses tentacules non en forme de bras, par son corps court, ovale et chargé d'épines cartilagineuses; et des seconds, par l'absence des pieds. Les Chondracanthes sont parasites et vivent sur les branchies des Poissons. La seule espèce bien connue est le Chondracanthe du Poisson Saint-Pierre, Chondra- canthus Zei. Il est le même que celui décrit par Blain- ville, d'après un individu envoyé par Leach, et trouvé sur un Thon. Voici un extrait de la description de lilain- villequi est la plus étendue -. ce que Delaroche a nommé la tête lui semble devoir être regardé comme le thorax ; il est convexe en dessus et concave en dessous ; de cha- que côté de la ligne médiane et au bord antérieur du thorax est un tubercule ovalaire placé de champ. Sa base est en dedans, et il est séparé de celui qui lui est opposé par une rainure assez profonde, qui se pro- longe en dehors par un petit tentacule conique, collé contre le bord antérieur du thorax. Cette sorte de tho- rax a sa partie supérieure occupée par un bouclier corné sous la peau; de chaque côté est un bourrelet charnu, qui donne à ce thorax l'apparence d'une ven- touse. Dans son milieu et antérieurement, est une paire d'organes légèrement cornés, recourbés en dedans; au- dessus, est évidemment la bouchequi parait oblique. Le rétrécissement qui suit le thorax a de l'analogie avec l'espace qui, dans le Cyame, porte les fausses pâlies ; on y distingue trois articulations dont la première est plus courte, sans appendice; les deux autres portent cha- cune une paire latérale, à trois rameaux. L'abdomen, beaucoup plus large en avant, se rétrécit vers l'arrière; on n'y distingue que deux anneaux : l'antérieur, qui est le plus large, porte une paire d'appendices divisés en trois ftmeaux coniques, recourbés en dedans; le pos- térieur offre également une paire d'appendices , mais les trois branches sont subdivisées. On doit peut-être encore regarder comme anneau une sorte de queue qui termine le corps, recouvre la base des ovaires, composée de deux cornes. Enfin, l'abdomen est ter- miné par une bande transverse au delà de laquelle on voit deux tuberciQes d'où dépendent les sacs des ovaires, et une autre paire de petits corps cylindri- ques, renflés à leur extrémité, au milieu desquels est l'anneau. 11 serait possible que plusieurs Lernées appartinssent à ce genre, Cuvier ( Règn. Anim., pi. 15 ) en rapproche trois espèces qui lui paraissent avoir quelques carac- tères propres à ce genre ; mais comme il n'a pas ac- compagné ses figures de descriptions, il est difficile de l'assurer. CHONDR.iCHNE. Chondmchne. dot. Le Reslio ar- ticulattisde Rclz (Obs. 4, p. 13) est devenu le type de ce genre que Brown a proposé d'établir et qu'il place dans la famille des Cypéracées. U lui donne pour carac- tères : des Heurs disposées en épi, dont les écailles sont cartilagineuses et imbriquées de tous côtés ; à la ba.se de chaque écaille existe un épillet mnltiflore, androgyn, formé de paillettes fasciculées dont les extérieures con- stituent autant de fleurs mâles et monandres, au centre desquelles existe un ovaire comprimé, surmonté d'un slyle bifide. Il n'y a point de soies bypogynes. Selon Brown, ce genre, qui a le port des Chorizanilra, pour- rait bien être le même (|ue Richard avait précédemment établi dans le Synopsis de Persoon, sous le nom de Le- pironia. Mais tout en convenant de l'affinité de ces deux genres, on ne peut adopter entièrement l'opinion de Brown. En effet, dans le Lepironia, à la base de cha(|ue écaille on trouve un épillet hermaphrodite et unitlore, formé d'un grand nombre d'écaiUcs, dont les deux plus externes, qui sont plus carénées, constituent une sorte de glume bivalve. On trouve à leur intérieur quinze ou seize écailles plus étroites et comme lancéo- lées, de quatre à six étamines dont les anthères sont linéaires, et un pistil surmonté d'un style biparti. A'. Lépirome. CHONDRE. Clwiidrus. bot. Genre de la famille des Floridées ; il offre pour caractères : des tubercules hé- misjihériques ou ovales, situés sur la surface des feuilles ou des frondes, jamais sur les bords ni aux extrémités, et ne formant saillie que d'un seul côté; feuilles planes et rameuses. Stackhouse, dans son ouvrage sur les Fucus, intitulé ; Nereis biitannica, etc., a proposé ce genre que Lamouroux adopte, mais en changeant les ca- ractères, à cause des nouvelles espèces qu'il y a ajoutées. Ce botaniste le définit ainsi : pericarpiiim ovatuin, immersum, nlrinque proeminens; scminulis ititùs, in mitco pelliicido; les espèces ou les individus dans lestiuels le même tubercule est saillant des deux côtés, sont si rares qu'il dit n'en avoir pas encore vu. Ces tu- bercules, assez nombreux, hémisphériques ou ovales, plus ou moins allongés, ont, dans certaines espèces, deux à trois millimètres de largeur; ordinairement ils sont plus petits. Lamouroux n'a jamais trouvé de double fructification sur les plantes de ce genre. L'organisa- tion lui paraît formée d'un tissu cellulaire plus égal et beaucoup plus solide que celui des Uelcsseries ; elle résiste plus longtemps aux lluides atmosphéri(|ues, cl semble braver la fureur des vagues. Les feuilles diffè- rent entièrement de celles des Uelesseries de la première section, et un peu moins des feuilles des espèces du même genre, classées dans la troisième section; de même que ces dernières, elles sont dépourvues de ner- vures. On pourrait les considérer comme une dilatation de la tige qui se divise en de nombreuses dichotomies : ces feuilles sont quelquefois mamillaires ou prolifères. La couleur ne présente point les brillantes nuances des plantes du genre Delesserie; il semble que le violet et le pourpre foncé soient l'apanage de celui-ci, tandis ([ue le rouge décore les feuilles des Dclcsseries : quel- quefois une légère teinte de vert se mêle à ces couleurs. Les Chondrus périssent à l'époque de la maturité des graines; quelques espèces des régions tempérées ou équaloriales, paraissent bisannuelles. Les Chondrus sont rarement parasites, cl se plaisent davantage sur les roches calcaires, argileuses ou schisteuses, <|ue sur C II (> les Granits cl les Quailz. Ce genre est composé de plusieurs espèces sujettes à beaucoup de variations ; Lamoui'oux a nommé la première ChonUrus polymor- pliiis, à cause de ses innombrables variétés ; le Clion- drus noiTcificus se trouve également sur les côtes de France et d'Angleteric; le Chondrus Jgathoicus est consacré à Bonnemaison, botaniste distingué par ses travaux sur les Hydropbyles. Il en existe encore plusieurs espèces qu'il serait trop long de mention- ner. CHOKDRIE. Chondria. bot. Agardh, dans son Sy- nopsis Algantm Scandinaviœ, propose sous ce nom un genre d'Hydrophytcs dans lequel se trouvent réunis les genres Cbondre, Acanthopliore, Bryopside, Furcel- laire, ainsi que plusieurs espèces de Laurencies et de Gigartines. CHONDRILLE. ChondriUa. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, tribu des Chicoracées et de la Syn- génésie. Il ne diffère du Preiianthes que par ses ai- grettes pédicellées, tandis qu'elles sont sessiles dans ce dernier genre : aussi Lamarck n'hésite-t-il pas à les réunir, trouvant ce caractère insuffisant pour en auto- riser la distinction. Néanmoins, quelque peu tranchée que soit leur différence, la plupart des auteurs ont con- tinué de les distinguer. Gœrtner, analysant les fruits de deux espèces qui croissent en Europe, les a com- prises dans son genre ChondriUa, qui, ensuite, a été adopté sans cbangements par les auteurs de la Flore française, ô" édition. Jussieu avait aussi distingué, dans son Gen. PI., le ChondriUa àw Pienanthes, en obser- vant toutefois leur faible distinction; quand on consi- dère, en effet, l'intimité des rapports du ChondriUa muralis, DC, avec les Prenanihes, on est bien tenté de faire abstraction du petit pédicelle de son aigrette et de le faire rentrer dans ce genre. Alors le ChondriUa jiincea resterait seul dans le genre, si celui ci devait continuer à en être séparé. Quoi qu'il en soit, voici les caractères qu'on lui a généralement assignés : involucre cylindrique, resserré au sommet après la fécondation, composé de folioles disposées sur deux rangs : huit an- térieures, conniventes, et les extérieures formant une sorte de calicule à l'involucre ; demi-Heurons au nom- bre de dix à douze dans la Calathide ; akènes surmontés d'aigrettes capillaires, stipitées. La CuoNDRiLLE EFFILÉE. ChondriUajuncea, t., croît sur le bord des champs et des vignes, dans toute la France méridionale, et jusqu'aux environs de Paris; sa tige, qui s'élève à huit décimètres, est rameuse, dure et hispide inférieurement; elle porte des feuilles radicales, longues et demi-pinnatifides, et les feuilles caulinaires tellement étroites, que la tige semble nue et prend l'ap- parence de celle de certains Joncs, ce qui lui a valu son nom spécifique. Ouant aux autres Chondrilles, c'est-à- dire aux Chicoracées que l'on a associées avec la pré- cédente, d'après la manière de voir exprimée plus haut sur les rapports plus marqués qu'elles offrent avec les Prenanthes, et quoique le nom de ChondriUa soit plus ancien et qu'il ait été uniquement employé par Lamarck, c'est sous le nom de Prenanthes que seront mention- nées les espèces remarquables, appelées Chondrilles par quelques auteurs, y. Prénanthe. CHONDRIS. BOT. Syn. de Marrubium Pseudodic- tanillUS. y. AlARRlBE. CHOiNDROCÈRE. Chondrocera. iNS. Genre d'Hémip- tères, de la famille des Coréites, institué par De Laporte pour un insecte rapporté de l'île de Cuba. Caractères : antennes allongées, insérées devant les yeux : les trois premiers articles dilatés, le quatrième allongé, cylin- drique; bec très-long; tête triangulaire, formant une pointe en avant; yeux placés latéralement, dirigés presque en arrière ; corselet triangulaire, écusson petit, en triangle; pattes longues; corps allongé. La Cnoiv- DRocÈRE A-iARGES ANTEiyNES, Chondrocera liileicornis, est d'un brun obscur avec la tête, le corselet et les pattes d'un brun plus clair; la tête et les bords antérieurs du corselet sont marqués de petites lignes longitudinales noires. Taille, 5 lignes. CHONDRODITE. Hin. K. Coîidrobite. CHOSDROPETALUM. bot. Synonyme de Restio. CIIONDROPTÉRYGIE^S ou CARTILAGliNEUX. Chon- dropterrgii. pois. Artedi le premier, distinguant avec sagacité la différence qu'établit entre les Poissons la nature du squelette, forma l'ordre des Chondroptéry- giens. Induit en erreur par une observation superficielle des organes respiratoires, Linné, dans les premières éditions de son Syslema Nahtrœ, transporta, pour en former un ordre, les Chondroptérygiens dans la troi- sième classe du Règne animal, sous le nom de Reptiles nageants. Il est inexact de dire que, depuis, Lacépède particulièrement a détruit cet ordre ; Linné lui-même avait reconnu son erreur, et l'on trouve dans Gmelin les Chondroptérygiens replacés à la suite des Poissons dont ils sont le sixième et dernier ordre. Les genres ylcipeiiser, Chimœra, Squalus, liaia et Petromyson l'y constituent. Étendant outre mesure le nom de Cartilagineux, H. Cloquet y joint, à l'exemple de Dumérll, ce que Linné, d'après Artedi, appelait les Branchiostèges. Cuvier les a séparés, parce que ces Branchiostèges, qui sont de- venus en partie les Plectognathes du Règne animal { T. H, p. 144 ), et qui, pour avoir quelques rapports avec les Chondroptérygiens par l'imperfection de leurs mâchoires ou l'endurcissement tardif de leur squelette, n'en finissent pas moins par l'état fibreux de ce même squelette, présentent en général toute la structure des Poissons osseux. Rentré dans ses anciennes limites, soit qu'on le place à la tête ou à la fin de la classe des Pois- sons, l'ordre des Chondroptérygiens est fort naturel, il se fait remarquer par une singulière combinaison d'or- ganisation. Le squelette y demeure toujours mou, car- tilagineux, sans qu'il s'y développe jamais de fibre osseuse ; le peu de matière calcaire, quand il s'en forme, s'y dispose par grains épars, et sans ordre : de là vient que le crâne, tout d'une pièce, ne présente pas de su- tures, quoiqu'on y distingue imparfaitement les parties qui constituent le crâne des autres Poissons. Les articu- lations de la colonne vertébrale disparaissent même dans certains genres, et celte disparition est graduelle, car elle n'est pas complète chez les Raies, tandis que dans la Lamproie il reste à peine des traces annulaires qui indiquent l'état rudimentaire des vertèbres, de sorte que, par ce passage, on arrive insensiblement des Pois- 391 C II O c n 0 sons aux Invertébrés. Cependant le système nerveux et tout ce (|ui appartient ù la nutrition, est aussi complet dans les Cliondroptérygiens que dans les autres Pois- sons, et l'appareil générateur, s'y trouvant en général plus perfectionné, rapproche entièrement ces animaux des Reptiles les mieux pourvus sous ce rapport. Cuvier remarque comme le caractère le plus positif des Clion- droptérygiens , l'absence des os maxillaires et inter- maxillaires, qui portent ordinairemeiit les dents, et dont les fonclions sont ici remplies par les analogues des palatins et quel(|uefois du vomer. Deux sous-ordres sont fort naturellement établis parmi les Cbondroptérygiens : le premier comprend ceux qui ont les branchies fixes, le second ceux qui les ont libres. Les Cbondroptérygiens à branchies fixes, au lieu que ces organes ouvrent tous leurs intervalles dans une large fosse commune, comme la chose arrive généra- lement, les ont au contraire adliérents à la peau par le bord externe, en sorte que les branchies, ainsi dispo- sées, laissent échapper l'eau par autant de trous per- cés dans cette peau qu'il y a d'intervalles entre elles. Ce premier sous-ordre renferme deux familles : celle des Cyclostomes ou Suceurs qui contient les genres Lam- proie, Ammocèle et Myxine, et celle des Sélaciens qui contient les genres Squale, Squatine, Scie, Raie, Chi- mère et Callorynque. Les Cliondroptérygiens à branchies libres ont celles- ci très-fendues, garnies d'un opercule, mais sans rayons à la membrane. Une seule famille, celle des Sturioniens, compose ce sous-ordre et renferme les deux genres Esturgeon et Polyodon. CHONDROSÉE. ClionUrosea. bot. Ce genre, établi par Ilaworlh (Enum. sax. 10) dans la famille des Saxifragées, n'a point offert de caractères sufiisamment distincts pour être conservé, et les espèces ou variétés indiquées par l'auteur, sont restées dans le genre Saxi- frage. CHONDKOSEPIA. MOLL. Nouveau nom générique pour indiquer le Céphalopode que Blainville a déjà désigné sous le nom de Sepiolhente, comme division du genre Sepia, et dont Férussac a fait un nouveau genre, en lui conservantia dénomination donnée par Blainville; con- séquemment l'antériorité lui étant acquise, le nom de Chondrosepia, donné par Ruppel, doit être écarté. CHONDROSIER. Cliomliosium. bot. Genre de la fa- mille des Graminées, proposé par Desvaux, adopté par Beauvois dans son Agrostographie et par Kunlh dans les Nova Gênera el Specics yliiicr. dcHumboIdt. Use compose de quatre à cinq petites plantes ayant les chaumes simples ou rameux à la base, et réunis en touffe; les feuilles planes et linéaires; les épis termi- naux, solitaires ou géminés. Leurs épillets sont unila- téraux et contiennent deux Heurs : l'une hermaphrodite, l'autre stérile, portant trois arêtes; la lépicène est bi- valve : la glume de la fleur hermaphrodite est égale- ment à deux valves, l'inférieure à cinq dents, dont trois se terminent en pointe aristée à leur sommet. Les éta- mines sont au nombre de trois; l'ovaire est surmonté de deux styles et de deux stigmates en forme de pin- ceau. Le fruit est nu. Toutes les espèces de ce genre sont originaires" du continent de l'Amérique méridionale. CHOiNDRl'S. BOT. Synonyme de Chondre. CIIONDRLS. aOLL. F. GREff.MLlE. CUONIS. BOT. Syn. vulg. de Genévrier, Jiiniperui comiiiunis, L. CHDPART OU CHOPPARD. ois. Syn. vulgaire de Bou- vreuil. CIIOPI. OIS. Espèce du genre Troupiale, dont Lesson a fait le type d'un sous-genre. CIIOQL'ART. OIS. F. Pïrrhocorax. CHORAGUE. Choragus. us. Genre de Coléoptères létramères, établi par Kirby (Linn. Trans. T. xii, pi. 22, f. 14 ), el ayant pour caractères ; palpes presque soyeuses, avec le dernier article aigu; antennes de onze articles, les deux de la base plus gros, et les trois der- niers en massue; corps cylindrique; tête fléchie en dessous, avec un chaperon allongé. L'espèce qui a servi à l'établissement de ce genre, a tout au plus une demi- ligne de longueur. Elle se rapproche des Cis et des Gri- bouris; Kirby la, désigne sous le nom de Chorague de Scheppard, Choragus Scheppardi, en l'honneur d'un ami, de ce nom, qui a trouvé cet Insecte rare en Angle- terre près d'Offton. Il saute très- vivement. CUORAS. JUM. Synonyme de Mandril. CHORDARIE. Cliordaria. bot. Agardh, dans son Sy- nopsis Akjarum Scandinavia', a établi, sous ce nom, d'après Link',un genre d'Ilydrophy tes inarticulées, com- prenant des espèces qui n'ont entre elles aucun rapport d'organisation et de reproduction, telles sont par exem- ple les Fucus roluiidus elfilum de Gmelin, les Fucus flagetliformis et Cabrera de Turner, etc. CIIORDE. Chorda. bot. Genre de la famille des Fu- cacées. Caractères : une tige snnple, cylindrique, cloi- sonnée intérieurement ; fructification ordinairement renfermée dans la tige, sous forme de petits grains nus et adhérents aux parois. La tige des Chordes est con- stamment simple, sans feuilles et sans rameaux. L'in- térieur est partagé par des cloisons horizontales, en- tières ou perforées au centre, et qui paraissent former une siiirale lorsque la iilante se tord, ce qui lui arrive en vieillissant. — La couleur est olive foncée, prenant les nuances des autres Fucacées par l'exposition à l'air et à la lumière. — La durée de la vie de ces plantes varie suivant les espèces el peut-être suivant la latitude où on les trouve. Le genre Chorde a été placé avec les Fucacées, parce qu'il s'éloigne de toutes les autres familles de Thalas- siophyles par ses caractères , et qu'il se rapproche de celles-ci par la couleur, les changements que l'action de l'air et de la lumièie lui font éprouver, et les poils que l'on observe sur sa surface à certaines époques de l'année. Le genre Chorde ne serait -il pas aux autres Fucacées ce que sont peut-être les Conferves marines colorées en rouge, aux Thalassiophytes de l'ordre des Floridées? — Il n'est encore composé i|ue de trois ù quatre espèces, une seule est connue des botanistes sous le nom de Fucus filum. CHORDOSTYLE. Chordosixlum. bot. Gmelin a pro- posé, sous ce nom, l'établissement d'un genre distinct pour les Clavaria filiformis, pennicillata , etc. Mais ce genre n'a pas été adopté. F. Clavaire. r. H 0 r, H 0 SSa CHOREIE. Choreia. ins. Hyménoplères; genre de Térébrans, famille des Pupivores, tribu des Cbalcldites de Latreille , élabli par Weslwood avec les caractères stiivanls : corps aptère, large, un peu déprimé; léte lunulée de la largeur du corselet et appliquée exacte- ment contre son bord antérieur, qui est également arqué; massue des antennes peu apparente; corselet carré, médiocrement transversal ; éciisson très-grand, presque carré, occupant toute la région centrale en ar- rière du corselet ; abdomen de la longueur et de la lar- geur du corselet et appliqué exactement contre sa base : premier segment transverse et très-grand, les autres fort courts et pointus à l'extrémité. Le type du genre est le Choreia nigro-œna; il est effectivement d'un noir bronzé, avec les antennes et les pieds d'un brun luisant, les tarses pâles. Sa longueur est d'une demi- ligne environ; on le trouve en Angleterre. CHORÈTRE. Choretnim. bot. Ce genre, dont Brown est l'auteur, fait partie de la famille des Santalacées. Très-voisin du genre Leptomeria, il est reconnaissable au.\ caractères suivants, quoique très-difficiles à véri- fier vu l'exiguité des parties de la fructification : pé- riantbe profondément quinquéfide, coloré et persistant : les divisions concaves et en forme de carène. A .'a base du périantbe est une sorte de calicule exlrémement petit, et muni de cinq dents; étamines incluses; an- thères à quatre loges et à quatre valves ; stigmate étoile. On ignore la structure de l'ovaire et la consistance du fruit. Malgré l'existence d'un calicule au périanthe, Brown ne regarde pas celui-ci comme une corolle. Cette dis- tinction lui a semblé importante, parce qu'ayant divisé la famille des Elœagnées de Jussieu en deux autres, dont l'une (celle des Combré(acées) va se placer parmi les Polypétales, il a laissé dans les Apétales le The- sium , le Fusamis et tous les genres où la corolle manque. Le Cliorelrum fait donc partie de ce dernier groupe; il se compose d'arbustes dont les tiges sont élancées et très-rameuses, couvertes de feuilles éparses, petites et placées seulement près des ramuscules et des fleurs. Celles-ci sont petites, blancbes, axillaires ou ter- minales , solitaires ou agrégées et accompagnées de quatre bractées. Les deux espèces de Chorètre, Cliore- trum lateriflorum et Choretnim glomeralum , ont été trouvées par Brown sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Hollande. CHORION. BOT. Ce nom a été appliqué par Malpighi, à une liqueur pulpeuse, qui, avant la fécondation, pa- raît former toute l'amande de la graine, et qui dispa- raît avant la maturité. CHORION. zooL. L'une des membranes qui entourent le fœtus. /^. Arriére -Faix. On donne également ce nom à la couche profonde de la peau. f^. Derme. CHORIONAIRES. Chorionarii. bot. Le professeur Mirbel appelle ainsi les fruits multiples auxquels, pri- mitivement, il avait donné le nom de Etairionaires. CHORIPÉTALE. Cboripetalum. bot. Genre de la fa- mille des Myrsinées, institué par Wallich qui lui donne pour caractères : calice quadrifidc; corolle à quatre pétales qui se séparent et tombent l'un après l'autre; quatre étamines opposées aux pétales, et qui leur sont adhérentes vers la base; anthères plus courtes que les filaments; style filiforme, plus court que les pétales; ovaire supère; drupe globuleuse et monospeirae. Les deux espèces connues et décrites par Wallich, Chori- pelaliim aurantiaciim et undulutum, appartiennent à la presqu'île de l'Inde; ce sont des plantes fort rares encore dans les herbiers. CHORISIE. Chorisia. bot. Genre établi par Kunlh, dans la famille des Bombacées, qu'il caractérise par un calice campanule, persistant; cinq pélales allongés; un (ube staminifère double : l'intérieur cylindrique, sup- portant les anthères, l'extérieur court, stérile et soudé à la base du précédent; un ovaire sessile ù cini loges; un style filiforme dépassant les étamines; un stigmate en tête; des semences laineuses. Les deux espèces con- nues : Chorisia insignis, Kunth ; et Chorisia veiitri- cosa, Nées, sont des arbres épineuxî à feuilles palmées, à grandes fleurs; toutes deux sont de l'Amer, méridion. CHORISMA. bot. Dans sa nou\elle classification des Chicoracées, Don a établi, sous ce nom, un nouveau genre dans la tribu des Hiéracées. Il a l'involucre octo- phylle; les folioles lancéolées, scarieuses sur les bords et imbriquées; le réceptacle nu; douze fleurons; le stig- mate filiforme; les akènes en fuseaux, comprimés, sil- lonnés, glabres, atténués; le disque épigyne, dilaté; l'aigrette capillaire, très-flexible. CHORISOLÉPIDE. BOT. H. Cassini appelle ainsi l'in- volucre des Synanthérées, lorsqu'il est composé d'é- caillcs distinctes les unes des autres. Cette expression s'emploie par opposition à celle de Plécotépide qu'il donne à cet organe, quand il est formé d'écaillés sou- dées à leur base, et semblant former un involucre mo- nopbylle. F. Involccre. CHORISPERME. Chorispermum. bot. Le genre de la famille des Crucifères, que Brown a ainsi nommé dans la seconde édition de VHorliis Kewensis, a été appelé Chorispora par De Candolle, dans son Prodrontiis, tome I, page 18G. CHORISPORE. Chorispora. bot. Brown a séparé du genre Raphamis quelques espèces et entre autres le Raphanus tenellus de Pallas, dont il a fait un genre sous le nom de Chorispermtim. Mais ce nom rappelant trop celui d'un autre genre qui fait partie de la famille des Chénopodées , De Candolle lui a substitué celui de Chorispora. Voici les caractères de ce genre de la fa- mille des Crucifères et de la Tétradynamie silicjueuse : sépales dressés et égaux ; filets des étamines dépourvus de dents; silique allongée, indéhiscente, à deux loges, et se séparant en plusieurs segments monospermes; style long et persistant; graines comprimées, pendan- tes; cotylédons plans; radicule accombante. Ce genre se compose de quatre espèces originaires d'Asie. Ce sont des plantes grêles et annuelles, ayant la tige rameuse, les feuilles entières ou pinnatifides, les fleurs violettes ou jaunes, formant de longs épis opposés aux feuilles. Il diffère surtout des Raiforts par ses cotylédons acconi- bants, des Cheiranthus et des Malcomia par son ca- lice égal, son stigmate simple et sa silique qui se rompt en plusieurs segments. CHORISTÉE. Choristea. bot. Selon Jussieu, Solander avait donné ce nom, resté sans emploi, au genre Faio- C II 0 c H 0 nium de Gxrtner, qui appartient à la famille des Sy- nantliéiéfs. Tliunbcrg iiominait ainsi la piaule publiée par L'Héritier sous le nom de Didelta. y. ce mol. CHORISTIDE. Cliorislides. MOLi. Fischer a établi, sous ce nom, un genre formé aux dépens de celui des Té- rébralulites, et dans lequel il admet toutes les Térébra- tides qui offrent, sous le crochet, un Irou ou une entaille triangulaire, située au milieu du long prolongement du bord cardinal des deux valves. Les Choristides se trou- vent, à l'état fossile, dans le gouvernement de Moscou. CHORIZ.iNDRE. Clioiizandra. bot. Deux petites plantes de la famille des Cypéracécs, trouvées sur les côtes de la Nouvelle-Hollande, par Brown, forment ce genre qui est très-voisin des Chrysitrix et des Chon- ihachne. Elles ont le port du Jonc congloméré, cl croissent, comme lui, dans les lieux humides et inondés. Leur chaume est simple, cylindrique et marqué de no- dosités inlérieures, nues supérieurement, portant à leur base quelques feuilles engainantes , canaliculées et pres- que cylindriques. Les Beurs forment un capitule sessile, naissant latéralement au-dessous du sommet du chaume, et composé d'un grand nombre d'épillets agglomérés. Ceux-ci sont nus et multiflores. Entre chacune des écail- les, qui sont fasciculées, on trouve une seule étamine. Le pistil naît du centre de l'assemblage des écailles. Il est terminé par un style bifide, et n'est point accom- pagné de soies hypogynes. CHORIZÈME. Choiizema. bot. Dans son Voyage à la recherche de La Peyrouse, Labillardière a décrit et fi- guré sous le nom de Chorizema ilicifolia, t. 21, une petite plante qu'il a observée sur les côtes de la Nou- velle-Hollande, et qui est fort remarquable par ses feuilles alternes allongées, munies d'épines ù leur con- tour et semblables à celles du Houx, mais beaucoup plus petites. Ses fleurs sont disposées en petites grappes axillaires ou terminales, d'une couleur jaune. Ce genre, de la famille naturelle des Légumineuses, et de la Décan- drie Monogynie. L., a beaucoup de rapports avec le genre Podalyra, à côté duquel il vient se placer. 11 s'en dis- tingue par son calice à cinq divisions bilabiées; par sa corolle paiiilionacée, dont la carène est renflée et plus courte que les ailes. Son style est petit et en forme de crochet; sa gousse renflée et polysperme. Outre l'espèce décrite par Labillardière, ce genre en renferme encore deux autres également originaires des côles de la Nou- velle-Hollande, savoir : Chorizema nana, Sims. Dot. Mag. 1032, et Chorizema romhea, Brow. JJort. Kew. 3, p. 9. Quant au Chorizema triloba de Smith, il forme le genre Podolobium de Brown. CHORLITE. OIS. Les Oiseaux décrits par D'Azara, sous ce nom ou sous celui de Chorlilas, doivent être considérés comme appartenant au genre Rhynchée. Vieillot a formé de l'un d'eux un genre distinct, qu'il a appelé Stéganope. Les Chorlites n'ont encore été ob- servés qu'au Paraguay. CHORO. M.MB. y. Sapajou. CHOUODAMON. BOT. Syn. de Berce. CHOROl. OIS. Espèce du genre Perroquet. CHOROÏDE. ïooL. Membrane vasculaire, qui tapisse le fond de l'œil dans tous les animaux. CHOROIDIENNE {ulakde.) pois. C'est un corps miis- culeux pour certains analomislcs, glanduleux pour d'autres, qui s'observe entre les membranes ruyschienne et choroldienne. /'. Œil. CHOROK. HAM. Synonyme de Musiela sibirica. y. Marte. CHOKYZÈME. bot. ï^. Chorizèbe. CHOTEKIE. Cholekia. bot. Genre de la famille des La- biées, Didynamie Angiospermie, L.. institué par Corda, pour une plante que Wallich cultivait à Calcutta sous le nom de Meniha quadrifuiia. Caractères : calice mo- nopbylle, régulier, à cinq dents; corolle tubuleusc, régulière, dont le limbe est divisé en quatre parties réfléchies; (|uatre étamincs à filaments très-déliés, ter- minés par des anthères presque globuleuses, unilocu- laires; style presque semi-bifide; stigmate simple. La Chotekie soyeuse, Chotelcia Sericea, est entièrement couverte d'un court duvet; ses feuilles linéaires, lancéo- lées sont faiblement pétiolées; ses tiges sont terminées chacune par un épi très-long et très-serré, garni d'une multitude de petites fleurs. CHOTIN. aoLL. Espèce du genre Cône. CHOTRONISSE. ois. Syn. vulg. de Perdrix Bartavelle. CHOU. Brassica. bot. L'un des genres les plus inté- ressants de la famille des Crucifères ; Télradynaniie siliqueuse, L. Ses caractères consistent en un calice dressé, égal, ou rarement à demi enlr'ouvert. Les qua- tre pétales sont entiers et obovales. La silique est allon- gée, presque cylindrique ou un peu comprimée, termi- née à son sommet par une petite pointe formée par le style persistant , qui renferme quelquefois à sa base une graine. Celle silique , qui est biloculaire , s'ouvre en deux valves légèrement carénées sur leur face ex- terne, et contient un assez grand nombre de graines globuleuses ayant la radicule reçue dans une gouttière qu'offrent les deux cotylédons sur l'une de leurs faces. On connaît aujourd'hui environ une trentaine d'es- pèces de Choux, qui sont des Végétaux herbacés, bisan- nuels ou vivaces, rarement sous-frutescenls à leur base. Dans l'état sauvage, leur racine est grêle et sèche, elle devient souvent épaisse et charnue par suite de la cul- ture. Leurs feuilles radicales sont quelquefois très-nom- breuses et très-serrées, lyrées ou plus ou moins profon- dément pinnatifides; celles qui naissent sur la tige sont sessiles et souvent amplexicaules. Les fleurs sont jaunes ou blanches, disposées en longues grappes dressées et rameuses. Dans le second vol. de son Srs. f^eget., DeCandolle a retiré du genre brassica plusieurs espèces <|u'il a placées dans les genres Moricandia , Diplotaxis , Eriica, etc. 11 a groupé les vingt-neuf espèces qu'il décrit, en trois sections qu'il nomme : \'> Brassica; silique sessile , point de bec au sommet ; 2» Erucas- //Mwi; silique sessile, terminée par un bec contenant une graine; 3» Micropodium ; silique légèrement sti- pitée. Le genre Brassica a les plus grands rapports avec le genre Sinapis , dont il diffère seulement par son calice connivent et dressé et par sa silique presque cy- lindrique. Du reste, les espèces de ces deux genres ont entre elles la plus grande affiuilé. l'Uisieurs espèces de Choux sont cullivécs dans les c ri o c H 0 sa? jardins potagers on dans les cliamps, soit pour la nonr- ritiire de l'iiomme et des bestiaux , soit pour réooller leurs graines qui contiennent une quantité considéralMc d'huile grasse, employée surtout pour l'usage des lam- pes. Ces espèces sont particulièrement le Colza. Bras- sica cam/ieslris, le Cluui commun, Brassica oleracea, le Cliou-Rave, Brassica Ba/ja, le Navet, Brassica Na- piis, et le Cliou précoce, Brassica prœcox. Ce sont ces cinq espèces et leurs nombreuses variétés que nous allons rapidement décrire dans cet article. On doit à Duchesne, de Versailles, et plus récemment au profes- seur De Candolle, d'excellents Mémoires sur les espèces et variétés de Choux, cultivées en Europe. C'est le travail de ce dernier qui a servi spécialement de guide dans cet article. CiioD-CoLZA. Brassica campestris , L. Celte espèce offre une racine dure et fusiforme; une lige dressée, rameuse, cylindrique, glabre, glauque, haute d'un pied à un pied et demi. Ses feuilles radicales sont lyrées, un peu hispides ou ciliées, glauipies, légèrement char- nues; les caulinaires sont glabres, cordifornies et am- plexicaules. I.e Colza se distingue du Ciiou cultivé et du Navet par ses feuilles inférieures hispides, de la Rave par ses feuilles glauques el par celles de sa lige qui sont glabres. Cette espèce est fort rare à l'état sauvage; on l'indique en Angleterre, en Ecosse, en Espagne, en Transylvanie, etc. ne Candolle en distingue trois races particulières, savoir : le Chou oléifère ou vrai Colza, le Chou à faucher el le ChouNavel. 1» Le Colza ou Chou oléifère, Brassica campestris oleifera. C'est celle espèce que l'on cultive en abon- dance en Belgique, en Alsace et dans plusieurs parties de la France, pour exlraiie l'huile grasse que contien- nent ses graines. 11 paraît que, sous ce rai)[)ort, c'est l'espèce qui, sur loutes les autres Crucifères, mérite la préférence. On confond quelquefois avec elle une variété de Kavet, qui s'en rapproche beaucoup, el qu'on cultive en grand pour récolter ses graines. Mais celle dernière, qui est la Navette , s'en dislingue par ses feuilles radi- cales inférieures entièrement glabres. La distinction entre ces deux espèces est importante à faire, puisque, selon les expériences de Gaujac, un hectare de terrain cullivé en vrai Colza rapporte neuf cent cinquante cinq kilogrammes d'huile, tandis que le même espace cultivé en Navette n'en rapporte que sept cents. Le Colza de- mande une terre substantielle, convenablement prépa- rée par des labours el du fumier. On en dislingue deux variétés : l'une, hàlive , se sème au printemps et se récolte en automne; la seconde se sème ordinairement à la mi-juin en pépinière, passe l'hiver sans fleurir et se récolte à la fin du printemps suivant. On doit le repiquer dans les champs qui lui sont destinés. Celte opération se fait conimunénient vers le mois d'octobre. Cependant dans beaucoup de cantons on le sème à la volée. 2° Le Chou à faucher, Brassica campestris pabii- laria, vulg. Chou à Vache. 11 lient le milieu entre le Colza et le Chou-Navet, dont il semble être un hybride. Sa racine est extrêmement longue, fusiforme et per- pendiculaire; sa tige courte comme dans le Chou-Navet, mais moins épaisse; ses feuilles sont larges, épaisses, 2 DicT. DES srir-src's 'ï\t. légèrement hérissées à leur face inférieure. On peut couper ses feuilles plusieurs fois dans l'année pour la nourriture des bestiaux. ô" Le Chou-Navet, Brassica campestris napobras- sica. Plusieurs auteurs ont rapporté cette variété au Chou cultivé , mais elle appartient certainement au Colza, par ses feuilles inférieures qui sont rudes cl hé- rissées, caractère qui la dislingue surtout du Chou-Rave avec le(|uel on la confond communément. Le Chou- Navet offre une racine éjjaisse , renflée près de son collet en un gros tubercule irrégulièrement arrondi. On en reconnaît deux variétés principales : le vrai Chou- Navel dont le tubercule est irrégulier, de couleur blan- che ou rouge, mais jamaisjaune, elle Hutabaga, Chou de Laponie ou Chou de Suède, dont la racine est arron- die, toujours de couleur jaune à l'extérieur comme à l'inférieur. Le Chou-Navet et le Rutabaga sont deux plantes potagères fort utiles. On mange leurs feuilles et leurs racines qui forment aussi un fourrage excel- lent pour les bestiaux. 11 est bisannuel el doit être repi- qué dans des champs convenablement préparés. Choc ccltivé. Brassica oleracea, L. Cette e^èce, la plus intéressante du genre, se distingue à sa lige herbacée el bisannuelle, à ses feuilles cntièremenl gla- bies, glauques et jamais découpées jusqu'à la nervure médiane. 11 offre six races principales qui sont : l" Le Chou sauvage, Brassica oleracea sylvestris. Indigène du nord de l'Europe, ce Chou a été trouvé à l'état sauvage dans différentes contrées, particulière- ment au voisinage de la mer, en France, en Angle- terre, etc. Celle espèce est certainement la souche des nombreuses variétés que la culture a développées dans le Chou ordinaire. 2» Le Chou-Cavalier, Brassica oleracea acephala, est remarquable parla hauteur de sa tige, qui dure (jnelquefois deux ou trois ans et acquiert de quatre à cinq pieds, el par ses feuilles écartées ne se réunissant pas eu tète, comme dans les Choux cahus. Celte race présente cinq variétés principales que nous allons énu- mérer rapidement. La première est le Chou en arbre ou Cavalier branchu, qui se dislingue par la hauteur de sa tige el le nombre de ses ramilîcations. La seconde est le Chou-Cavalier ordinaire, dont la tige, haute aussi, reste presque constamment simple. On le cultive surtout dans la partie occidentale de l'Europe tempérée, soit pour la nourriture de l'homme, soit pour celle des bes- tiaux. Sa tige tend sans cesse à s'accroilrc, à mesure qu'on retranche ses feuilles inférieures. C'est à cette variété que l'on donne les noms de Chou vivace, grand Chou vert de Touraine, etc. Le Chou à feuilles de Chêne constitue la troisième variété du Chou-Cavalier , et se reconnaît à ses feuilles vertes el pâles, découpées e» lobes profonds, plans, entiers, larges et oblongs. Dans le Chou frangé, qui forme la quatrième variété , les lobes sont sinueux, déchiquetés à leur contour : les feuilles sont lanlôl vertes, tantôt pourpres et variées de blanc, ce qui leur donne un aspect extrêmement agréa- ble, et les place, en automne, au rang des plantes d'or- nement. On mange les feuilles du Chou frangé, qui for- ment aussi un très-bon fourrage. Ses graines contiennent une telle quantité d'huile, qu'on le cultive fréquem- c ri 0 c H 0 ment, en grand, comme plante oléifi^re. Enfin on appelle Cliou-l'almier la cinquiime variété du Chou-Cavalier, dont les feuilles sont allonjjées, peu découpées, irrégu- lièrement huilées et réunies à la partie supérieure de la lige. De CandoUe rapproche de ces variétés le Chou à grosses côtes , Brassica costala , que l'on cultive dans plusieurs provinces de la France, sous les noms de Chou de Beauvais, Chou à grosses ou à larges côtes, etc. 11 se fait remarquer par sa lige qui est courte et par l'épaisseur el la largeur considérahlcsde ses côtes. •3» Les Choux de Milan ou Choux huilés, Brussica oleraica bullalaj sonl faciles à reconnaître à leurs feuilles huilées, c'est-à-dire irrégulièrement hosselées et sinueuses, réunies en tèle, surtout dans les jeunes individus. On en distingue plusieurs sous-variétés : telles sonl le Chou de Milan hâtif, le doré, le nain, elc. 4» Chou cabu ou pommé , Brassica oleracea capi- tala. Cette race est une de celles que l'on cultive le plus pour la nourriture de l'homme. Elle se dislingue facilement à ses feuilles non huilées, ni crépues, ré- unies en tête fort grosse el Irès-compacle , de manière que l»s plus intérieures sonl pâles el étiolées, ce qui rend leur saveur ))lus douce et plus sucrée. Les variétés principales sont fondées sur la forme de la tète el sur la couleur des feuilles ; de là les noms de Chou déprimé ou aplati, de Chou sphérique, de Chou ové, de Chou ellipsoïde, de Chou conique, elc. Ces diveises variétés peuvent conserver leur couleur verte; elles peuvent être blanches ou enfin rouges ; celte dernière couleur ap- partient plus particulièrement au Chou sphérique. S" Chou-Rave, Brassica oleracea caulo-rapa. Dans celle race, la lige se renfle au-dessus du collet de la racine, el forme un tubercule arrondi d'où naissent les feuilles. C'est ce tubercule qui sert à la nourriture de l'homme; les feuilles sont abandonnées aux bestiaux. Linné donnait à cette variété le nom de Brassica gon- ijxloiiles. On distingue deux sous-jariélés dans le Chou- Rave; celle à feuilles planes, et celle à feuilles crépues. Il ne faut pas confondre le Chou-Rare, dont il est ici question, el la Rave ou Chou-Rave qui esl une autre espèce du même genre (Èras.tica asperifolia), et qui en diflère surtout par ses feuilles hérissées. La lige ren- flée du Chou-Rave a une saveur agréable, qui lient le milieu entre celle du Navet et celle des Choux-Fleurs. C" Pour terminer l'examen des six races du Chou cul- tivé, il nous reste encore à parler du Chou Botrytidc, Brassica oleracea Botrytis. Dans les cinq races pré- cédentes ce sonl les feuilles, les racines ou les liges renflées, que l'on emploie comme aliment ; ici ce sont les pédoncules développés et chargés de fleurs avortées. Ces pédoncules se soudent, s'enlre-greffenl el forment dans leur ensemble une sorte de corymbe assez régu- lier, donl'Ies diverses parties sonl laiilôl rapprochées, tantôt plus ou moins écartées, ce qui constitue deux variétés principales, savoir : le Chou-Fleur et le Broccoli. x». Le Chou-Fleur, Brassica caiiliflora, porte sur une lige courte des feuilles oblongues, ayant les côtes blanches et très-prononcées. Ses pédoncules floraux, réunis en corymbe serré à la partie supérieure de la lige , sont épais , charnus, blancs et entre-greffes. Les fleurs qui les terminent sont blanches, pielites el en général avortées. On dislingue trois sortes principales de Choux-Fleurs, (|uc l'on nomme Choux-Fleurs tendres ou hâtifs, demi-durs ou durs. Ces trois variétés, se- mées à la même époque, se succèdent dans leurs pro- duits. /3. Le Broccoli, Brassica asparagoides , diffère du Chou-Fleur par ses pédoncules moins épais, plus allon- gés et plus écartés, de manière à ne pas former de tête convexe, comme dans le Chou-Fleur, et que chacun d'eux ressemble en (|uelque sorte à un groslurion d'As- perge. Il est aussi fort recherché comme aliment. La Rave, Brassica Râpa, L., Brassica asperifolia, Lamck.. se dislingue facilement de l'espèce précédente par ses feuilles non glauques, hérissées de poils nom- breux, el par son calice étalé, caractère qui la rappro- che singulièrement du genre Siiiapis, dans lequel La- marck l'avait ensuite placée sous le nom de Siiiapis tubcrosa. La Rave ne diffère du Kavel que par ses feuilles hérissées el son calice étalé. Du reste, elle offre comme lui une racine tubéreuse, renflée au-dessous du collet, qui acipiierl parfois unegrosseurexlraordinaire. Malhiole en cite une qui pesait trente livres. Sa forme et sa couleur varient suivant les variétés. Il y en a d'a- platies ou de déprimées, d'autres sonl oblongues. Les unes sont blanches, celles-ci jaunâtres, etc. On cultive la Rave comme plante potagère el comme fourrage. Sa saveur et ses autres propriétés sonl les mêmes que celles du Navet. La Rave sauvage ou Bavette, qui parait être le type de l'espèce sauvage, a sa racine grêle el non charnue. On la cultive dans plusieurs provinces pour extraire l'huile de ses graines. Le Navet, Brassica Napus, L. Des feuilles glauques et entièrement glabres, en général découpées jusqu'à leur côte moyenne, une racine épaisse, un calice et des siliques étalés, forment les caractères distinctifs de cette es])èce connue el abondamment cultivée sous le nom de Navet. Elle offre beaucoup d'analogie avec le Chou cultivé par ses feuilles glauques et glabres, el avec la Rave par son calice étalé et sa racine tubéreuse. On dislingue deux races dans le Navet, savoir : le Navet ordinaire ou comestible et la Navette. 1" Le Navel comestible, Brassica Napus esciilenta, se reconnaît à sa racine épaisse , charnue , globuleuse, ovoïde ou allongée. Ou le cultive dans les champs ou les jardins potagers. Les espèces les plus recherchées sonl celles qui viennent dans des terrains légers el sa- blonneux : telles sont le Preneuse, qui esl petit el pres- que conique ; le Navel de Meaux , ([ui esl très-allongé et en forme de Carotte; le SaulieUj qui est noirâtre, etc. On sème les Navets depuis la fin de juin jusqu'à la moitié d'août. On les récolte à la fin de l'automne. 2» La Navette , Brassica Aapus oleifera , ou Navel oléifère, se distingue par une racine grêle el non char- nue. Elle se sème en général après la moisson, el l'on récolle ses graines milres au printemps suivant. Quel- ques cultivateurs font leurs semis au printemps, afin d'avoir leurs graines mûres en automne. Ces graines fournissent beaucoup d'huile grasse, mais cependant moins que le véritable Colza. On cultive dans l'est de la France, sous le nom de Navette d'été, le Brassica prœ- cor de Waldslein el Kitaibel. Elle esl annuelle, se sème r II 0 C II 0 5erat. StiixSonnerati, Temm., pi. color. 21. Parties supérieures d'un brun roux, avec des points blancs sur la tète et les scapulaires, des taches blanchâtres sur l'extrémité des tectrices alaires; rémi- ges bordées de brunâtre, tachetées régulièrement de cendré; face composée de plumes radiées, blanchâtres, nuancées de roux et entremêlées de soies noires; parties inférieures d'un blanc sale, rayées transversalement de traits bruns, bordées de noirâtre, avec la tige des plumes noire; bec jaune; iris verdàtre; pieds et doigts emplumés, fauves; ongles jaunes. Taille, 11 pouces. Inde. Chouette a sourcils blancs. Strix superciliaris , Vieil. La description que donne 'Vieillot de cet Oiseau, se rapporte entièrement à celle du précédent, et comme il ne parle pas de la patrie de la Chouette à sourcils blancs, qu'il se borne à dire qu'elle existe au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, il est probable que Vieil- lot aura décrit sous ce nom l'espèce figurée sous un autre par Temminck. Chouette spadicée. Strix spadicea, Temm., pi. color. !IS. Parties supérieures d'un roux foncé; tête, nuque, cou, poitrine et joues d'un brun noirâtre, finement et trans- versalement striés de fauve; petites et grandes tectrices alqires terminées de blanc, ce qui forme sur les ailes deux bandes de celte couleur; rémiges et rectrices rayées de jaune ochracé; gorge blanche; parties inférieures blanchâtres, variées de brun-rougeâtre; bec d'un gris jaunâtre, entouré â sa base de poils dirigés en avant; iris jaune; pieds emplumés, gris et bruns, arec les doigts couverts de poils. Taille, 7 pouces. Java. Chouette Sciîida. Stiix Suinda, Vieill. Parties su- périeures noirâtres, variées de brun et tachetées de roussâtre; collerette noirâtre, variée de brun, derous- sàlre et de gris, avec l'angle antérieur de l'œil blanc; gorge brune, avec le bord des plumes roussàlre; poi- trine fauve, rayée longiludinalement de brun; ventre et abdomen d'un gris roussâtre. Taille. 13 pouces. Amé- rique méridionale. Chouette deTekchalh. Strix Tengmalmi, L., Strix Dasyptis, Bechst, Strix Noctiia, Tengm. Parties supé- rieures noirâtres, variées de roussâtre, avec des petites taches blanches sur la tète et la nuque ; les parties infé- rieures sont d'une teinte un peu moins foncée; bec et iris jaunes; pieds et doigts duveteux, blanchâtres. Taille 8 pouces 6 lignes. La femelle est un peu plus grande; elle a les taches blanches plus nombreuses, et elles s'é- tendent jusque sur les tectrices alaires; les parties infé- rieures sont varices de blanc. Du nord de l'Europe. Chouette a terrier. Strix cuniciilaria, Vieill. Par- ties supérieures variées de gris-fauve et de brun, tache- tées de brun ; un double cercle blanc et gris forme ta face; une bande blanche au-dessus des yeux; parties inférieures blanchâtres, roussâtres vers les flancs, et tachetées de brun; bec verdàtre, noir sur les côtés; iris jaune; pieds et doigts duveteux, gris. Taille, lOpou- ces. Amérique méridionale, dont elle habite les savan- nes; elle y creuse à quelques pieds sous terre, son nid où elle dépose une douzaine d'œufs blancs presque ronds. Chouette Tulchiquatli. A'. Chouette du Mexique. Chouette Lrucuru. F. Chouette a terrier. Chouette Wapacuthu. Strix /f^apaculhu, LaLh. Parties supérieures blanches, rayées transversalement et tachetées de brun-rougeâtre; rémiges et rectrices rayées de noir et de rougeâtre; extrémité des plumes de la tête noire; face, joues et gorge blanches. Parties inférieures blanches; bec noir; iris jaune; pieds et doigts emplumés, blanchâtres. Taille, 18 pouces. Des rives de la baie d'Hudson. Chouette aux veux verts. Strix sytiestris, Lath. Espèce douteuse que l'on présume être une variété de la Chouette Hulotte. CHOUETTE. INS. Nom vulg. d'un Lépidoptère, A'ociMa sponsu, Latr., et de la Chenille du Séneçon, décrite par Godart. CHOl'ETTE DE MER. pois. Synonyme de Lump. F. Cycloptère. CHOUETTE ROUGE. OIS. Nom vulgaire du Choquait, F. PïRRHOCOR.tX. CHOUPA. POIS. F. Cbepa. CHOUOUETTE. ois. Synonyme vulgaire de Corbeau Choucas. CHOUBLES 00 CHURLES. bot. Synonyme ancien d'Ornithogale. CHRAITONITE, CHRICHTONITE. min. F. Fer o.\ydé titane. CHRE.STE. Chresta. bot. Genre de la famille des Synanthérées, proposé par les auteurs de la Flore Ico- nographique de Rio-Janeiro, et adopté par De CandoUe C H R r I! R 409 qui lui assigne pour caractères : capitules formés de trois ou quatre Heurs accompagnées de liractées fort serrées, et réunies en glomérule sphérique, au sommet des rameaux; Involucre composé d'un petit nonil)re d'écaillés sèches et acuminées; aliène velu et soyeux; aigrette formée de plusieurs rangées de soies dont l'extérieure est la plus courte. Les espèces connues, au nombre de trois, sont des plantes herbacées, vivaces, à feuilles ovales, entières, nervurées, coriaces ; àcorolles jaunes ou rougeâtres, etc. Martius les a confondues dans son genre f^ernonia. CHRISAORE. ACAL. et moil. F. Cdrtsaore. CHRISTE MARINE, bot. Selon les différents pays maritimes de la France, on donne ce nom à la Sali- corne herbacée, à rinule et au Clirithme maritime, dont les feuilles confites au vinaigre ou à la saumure, comme les Cornichons, se mangent sur les meilleures tables. CHRISTIANIE. Christiania, bot. Brown a institué ce genre et l'a dédié à l'infortuné Christian Smith qui l'a découvert sur les bords du Heuve Congo. Ce genre, qui appartient à la famille des Téliacées, a pour carac- tères : un calice trilobé, cinq pétales, un grand nombre d'étamines, cinq carpelles capsulaires, monospermes, réunies à leur base. CHRISTIANITE. Mi.\. Substance que l'on a confondue avec la Népheline, et qui se trouve dans les blocs de Do- lomie de la Somma ; elle est en prismes obliques, trans- lucides; elle raye le verre, se fond en émail blanc, et se dissout lentement dans les acides. Sa pesanteur spé- cifiijue est 2,7; sa composition : silice 44,5; alumine 34,5; chaux 13,5; magnésie 5.5. CHRISTIE. Chhutia.Wï. V. Lobrea. CHRISTIMIE. Christimia. bot. Raffinesquea institué, sous ce nom, un genre de la famille des Rubiacées, dans lequel il place quelques espèces qu'il a distraites du genre Houstoiiia , parce que leur calice est presque quadridenté, leur corolle tubuleuse, à limbe plan ; tels sont les Houstoitia coccinea et ochiolauca. 11 est dou- teux que d'aussi faibles anomalies puissent autoriser la dislocation d'un genre fort naturel et d'ailleurs très- peu nombreux en espèces. CIIRISTOPHORIAKA. BOT. î^om AeVJctœa spicala chez les anciens botanistes ; il a été donné aussi à des Aralies et à l'Adonide du Cap de Bonne-Espérance. CHROICOLYTES. MiN. Beudant donne ce nom, dans sa méthode, à une classe de substances minérales, for- mant des sels et des solutions colorés. CHROME. siiN. Nom donné par Hauy au Métal décou- vert par V'auquelin, dans le Plomb rouge de Sibérie, et qui fait allusion aux propriétés éminemment coloran- tes de ce Métal, dont l'Acide est d'une belle couleur rouge, et l'Oxyde d'un vert d'émeraude très-pur: aussi cette précieuse substance est-elle aujourd'hui d'im grand usage dans la peinture sur porcelaine et dans l'art de colorer le verre. Les Minéraux qui la ren- ferment peuvent être divisés en deux classes : la pre- mière est composée de ceux dans lesquels le Chrome entre essentiellement, tels que le Plomb chrômaté, le Plomb chromé ou la Vauquelinile, et le Fer chrômaté. La seconde classe est composée des substances qui n'offrent le Chrome que comme principe accidentel ou comme principe colorant. Elles sont au nombre de six. La première, qui est le Spinelle, doit sa belle couleur rouge à l'Acide chiômique. Les cinq autres emprun- tent leur couleur verte de l'Oxyde de Chrome. Ce sont l'Émeraude du Pérou , la Diallage verte , l'Amphibole dite Actinote, le Pyroxène (Coccolite et Therrolite), et l'Anagénile ou Brèche ancienne, qui forme le sommet de la montagne des Écoucheis, entre le Creusot et Couches, département de Saône-et-Loire. L'Oxyde de Chrome existe en veines minces dans celte Brèche composée de fragments de Feldspath rougeàtre et de Quartz gris, avec quehiues parcelles de Mica noir. La substance nommée Calcédoine du Creusot, que Les- clievin a retrouvée dans le même endroit, n'est, suivant lui, qu'un Quartz hyalin translucide pénétré d'Oxyde de Chrome. Enfin, ce Métal existe, mais d'une manière invisible, dans les Aréolithes où il a été découvert par Laugier. CHROAIIDE. Chromis. pois. Genre formé par Cuvier (Règn. An., p. 206) aux dépens des Labres, des Spares et même des Chœlodons, dans l'ordre des Acanthop- térygiens, famille des Labroïdes. Ses caractères sont : os inter-maxillairesprotractiles, une seule dorsale avec des filaments; dents en velours aux mâchoires et au palais, ligne latérale interrompue, les ventrales pro- longées en longs filets; point de molaires; l'estomac en cul de sac et sans cœcum. C. Castagnead ou petit Castagneac ; Rond, liv. v, p. 132, Chromis tiiediterraiiea, Cuv.; Spams Chro- mis, L., Gmel., le Marron, Encycl. pi. 49, f. 187, des- sin qui ne convient pas à la description, puisqu'on n'y voit pas le prolongement en forme de filament du second rayon des ventrales. On pêche ce Poisson dans la Méditerranée. C BoLTi ou RoiTY; Sonnini, pi. 28, f. 1, Chromis nilolica , Cuv., Labrtts niloticus, L., Gmel. C'est d'après Hasselquitz que ce Poisson a été premièrement décrit comme se trouvant en Egypte, dans les eaux douces. Il s'y nourrit d'Insectes et de Vers; sa chair est exquise. Les autres espèces connues sont : le Saxatile, Sparus saxatilis, L., Gmel., loc. cit., 1271, Perça saxatilis, Bloch, pi. 309; —le Ponctué, Labrus punctattis, Bloch, pi. 293, f. 1, auquel on doit rapporter le Poisson que Lacépède, T. iv, pi. 2, f . 1 , regarde comme une variété du Sparaillon ; — le Filamenteux, Lacépède, T. m, pi. 28, f. 2; — le Labre à quinze épines, Lac, T. m, pi. 25, f. 1 , — le Spams siirinamensis, Bloch, pi. 277, f. 2, et le Chœtodon suratensis, Bloch, pi. 217. Cuvier propose de former dans le genre Cbromide, un sous-genre pour les espèces dont la tète est très-compri- mée, les yeux fort rapprochés, et dont les ventrales sont fort longues. Celte division serait désignée par le nom de Plesiops. CHROMOKER. Miiv. Synonyme de Chrome oxydé. CHROMOLÈNE.C/i/-o«)o/fe«n.BOT.Genrede la famille des Synanthérées ou Composées, établi par De Candolle pour une plante nouvelle observée au Brésil, dans la province de Minas Geraes, par Vauthier. Caractères : 410 C 11 R <: 11 n capitules composés d'un Rrand nombre de fleurs; invo- Iiicre ovale, iinbiiqué de nombreuses écailles légère- ment striées, oblongues, droites et colorées vers le som- met; réceptacle garni de paillettes colorées, confondues entre les fleurs; anthères munies d'un appendice qui prend une forme ovale et pétaloïde . et qui se colore; styles rameux, épais, allongés et glanduleux; akène pentagone, atténué et glabre à sa base; aigrette con- sistant en une rangées de soies scabres. Le Cltroiiiotcrna horminoides est une plante berbacéc, vivacc, à liges cylindriques; à feuilles opposées, lancéolées, courle- ment pétiolées, entières à leur base, dentées au sommet. Les fleurs sont purpurines. CHROMlîLE. Chromula. bot. Matière ordinairement verte des feuilles et des organes analogues. On la nom- mait Chtoronite et Chlorophylle dans les ouvrages de chimie organique végétale. Le professeur De Candolle qui, d'abord, lui donna le nom de matière verte, re- connut ensuite que c'était la même matière qui, vers l'automne, passait au jaune ou au rouge; dès lors il proposa de l'appeler Chrointile, qui signifie littérale- ment matière colorée quelconque; et ce nom convient d'autant mieux que cette même matière existe dans les fleurs et les fruits, comme dans les feuilles. En général elle se trouve dans les cellules arrondies du parenchyme, situées au-dessous de la cuticule ; elle se compose essen- tiellement de carbone et d'hydrogène combinés avec un peu d'oxygène, et les degrés croissants d'oxygénation produisent la coloration progressive si évidente vers l'automne. D'autres modifications de la Chomule amè- nent les couleurs vari<5es des fleurs. CHROiVOPAPPE. Chionopappus. bot. Ce genre, de la famille des Synanthérées, Syngénésie Polygamie égale. Lin., a été formé par De Candolle aux dépens du genre Hélérocome, qui le constituait primitivement avec le //. albida. Le genre Chronopappe en diffère principalement par ses capitules composés de huit à dix fleurs seulement, réunies en globules axillaires, en- tourées de bractées foliacées, bien distinctes de l'invo- lucre ; celui-ci est composé d'écaillés imbriquées, aiguës, lancéolées, tomenteuses sur le dos, disposées sur plu- sieurs rangs, les internes linéaires,beaucoup plus étroites et plus courtes; réceptacle nu ; lobes des corolles velus sur le dos; akènes courts, anguleux et très-glabres, aigrette double : l'extérieure courte, composée d'écaillés unisériées, laminées, linéaires, snbulées; l'intérieure longue, comi)osée de squamcllules filiformes, barbellu- lées; corolle à cinq divisions très-longues, étroites, linéaires, garnies de poils. Le Chionopappus bifrons est un sous-aibrisseau à lige ligneuse, divisée en ra- meaux un peu anguleux, laineux, surtout au sommet, et garnis de feuilles éparses; le pétiole est un peu em- brassant à la base ; le limbe est ovale, entier, un peu obtus au sommet, à face supérieure d'un vert foncé, glabre, hérissée d'aspérités , à face inférieure laineuse et blanchâtre; les calathides, rassemblées dans les aisselles des feuilles supérieures, sont sessiles, petites, avec le péricline laineux en dehors. On trouve cette plante au Brésil et au Chili. CHROOLEPUS. DOT. y. Cosferve. CIIRYOLITE. MIN. y. Kryolite. CHRYPHIOSPERME. Ciyphiospermum. bot. Sous le nom de Cnphiospermniii repens, Palisot de Beau- vois a décrit et figuré (FI. Ow. et Ben., T. ii, p. 25. t. 74) une plante rampante, de la famille des Synan- thérées, à laquelle il a donné pour caractères : un invo- lucre tripliylle, des demi-fleurons portés sur un récep- tacle paléacé, une corolle cuculliforme, lubuleuse, à cin<| dents, des fruits triangulaires, couronnés par une membrane qiiinquéfide, et cachés dans deux écailles intimement rapprochées, Cette plante, dont la tige est rampante, les feuilles opposées, lancéolées, un peu den- tées, les capitules axillaires, croll sur les bords du fleuve Formose. CHRYS.i. bot. Dans le Journal de Botanique pour 1808, vol. 2, p. 170, Rafiînesque-Schmallz a donné ce nom au genre déjà connu sous celui de Coptis que lui a imposé Salisbury, et qui a pour type YHellchorus tii- folius, L. Le Chrysa horealis, Raf., doit donc être rapporté au Coptis Irifolia, Salisb. et DC. /'. Coptide. CHRYS.'VCTINIER. Chiysactiiiiiim. bot. Ce genre, formé par Kunth dans la famille des Synanthérées, pour deux plantes observées par Humboldt et Uonpland dans le royaume de Quito, est devenu une section du genre Liabiim de De Candolle. Prodr. 5, p. 97. CHRYS^ïA. BOT. Synonyme d'Impatiens Noli-me- tangeie, L. 1'. Baisami^ie. CHRYS.ïTOS. OIS. Synonyme d'Aigle royal, r. Fau- con. CHRYSALIDE. i>s. On désigne généralement sous ce nom, et plus improprement encore sous celui de Fève dorée, la nymphe des Lépidoptères. Cet état in- termédiaire de la métamorphose perdrait beaucoup de l'intérêt qu'il offre, si on ne l'envisageait pas en même temps dans toutes les classes : c'est pour ce motif qu'il faut recourir, pour l'étude des Chrysalides, au mot Nymphe. CHRYSALITE. Foss. Sous ce nom, Mercator(Mé/a/., p. 311) a désigné une espèce d'Ammonilc dont la sur- face ressemble à celle d'une Chrysalide. F. Ammonite. CHRYSAMMONITE. foss. Les anciens orychtogra- phes, comparant l'éclat de certaines chrysalides de Papillons diurnes au brillant métallique, qui se remar- que sur la plupart des Ammonites dont le test est con- servé, avaient consacré ce rapprochement dans la co- loration, par cette dénomination qui n'est plus usitée. CURYSANTIIELLE. Chrysanlhelliim. bot. Dans le Synopsis de Persoon, Richard père a établi ce genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie su- perflue de Linné. H lui a donné les caractères suivants : involucrc cylindrique, d'une longueur presque égale à celle des fleurons, muni d'écaillés à la base; réceptacle couvert de paillettes planes; fleurs de la circonférence très-nombreuses, à corolles linéaires, courtes et biden- tées; celles du centre en petit nombre et dont la plupart sont stériles : akènes légèrement sillonnés et cylin- driques, entremêlés d'autres plus comprimés, à bord entier. La seule espèce dontse compose ce genre faisait autrefois partie du genre Verbcsina de Linné, et ne présente pas de caractères différentiels fort notables; il a donc fallu que son auteur, qui en a bien apprécié la distinction, suppléât à ce défaut de noies caractéris- r II R C, II R 411 tiques bien Iraiicliées, par un ensemble de caraclères plus détaillés. Les Verbésines néanmoins s'en distin- guent assez par la présence d'une aigrette aristée, c'est- à-dire foiinée d'écailles filiformes et scaiieuses. — Le Ckiysanthelluni prociitiibens, Kie\i.,f^erbesina imi- tica , L. , est une plante des pâturages humides de l'Amérique, dont les feuilles sont alternes et tripartites, les pédoncules allongés et uniflores; la tige est couchée. Elle est figurée dans Lamarck. Illustrât. T. C8G, f. 2. CHRYSANTUELLINE. ChrysantheUina. botan. Ce genre, de la famille des Synanthérées, établi par Cassini comme distinct du précédent, lui a été réuni par De Candolle. Prodr. V. p. 630. CHUYSAÎSTHÈME.C/i/7San//ie»«w»H. BOT. On nomme ainsi un genre de la famille naturelle des Corymbifères et de la Syngénésie Polygamie superflue. II se compose d'un assez grand nombre d'espèces herbacées, portant des feuilles alternes, simples, plus ou moins profondé- ment dentées, et des capitules de fleurs tantôt entière- ment jaunes, tantôt jaunes au centre et blancs à la circonférence. Chaque capitule oflFre un involucre hé- misphérique, composé d'écailles imbriquées, minces et scarieuses sur les bords; un réceptacle presque plan, nu ou offrant parfois des paillettes dans quelques es- pèces cultivées. Les fleurons sont réguliers et herma- jibrodites; les demi-fleurons placés à la circonférence, sont femelles et lrcs-nombreu.\. Le fruit est ovoïde, comprimé, strié longitudinalement, dépourvu entière- ment d'aigrette et de rebord membraneu,\. A l'exemple de Haller, de Gœrlner et de De Candolle, on doit extraire du genre Chrysanthème les espèces dont le fruit est surmonté d'un rebord membraneux en forme de couronne, et les placer dans le genre Py- rèlhre. Ce caractère, il faut en convenir, n'est pas d'une très-haute importance; mais comme les espèces de Chrysanthèmes sont fort nombreuses, on peut néan- moins l'admettre pour en faciliter l'élude. L'une des espèces les plus communes dans ce genre est le CnRY- SAKTHÈME DES PRÉS, OU Grande Marguerite, Leiican- /««<. ^pecm. vol. 2, tab. 82, 83 et 8-5). Deux sont arborescentes : Chrysocoina cine- rea el Clirysocoma reticulata. La troisième , Chryso- coma sqiiamata, est herbacée. CllRYSOCHROA. INS. Genre de Coléoptères penta- raèrcs, delà famille des Sternoxes, institué parCarcel et Delaportc.avec les caractères suivants : palpes maxillai- res lie trois articles, les labiales de deux; labre velu, for- tement échancré; languette assez grande, trilobée en avant; mandibules larges, courtes, épaisses, terminées par une dent ordinairement obtuse ; antennes de onze articles ; le premier fort, le deuxième très-court, le troisième assez long et les autres presque égaux et transversaux; tète assez grande, arrondie; yeux gros, allongés; corselet tronqué en avant, ù côtés obliiiues, s'élargissant en arrière, ù bord postérieur bisinué; corps allongé; ély très longues, dépiimées, allant en se rétré- cissant; pattes moyennes. Ce genre, assez nombreux, se compose de toutes espèces propres aux contrées arden- tes de l'ancien continent : jjarmi elles on distingue les Buprestis bicolor, fulgida,ignila, fuiminans, eton- gala , ocellala , vitlala , aiirala, unidentata , impe- riatis de Fabricius, et nombre d'autres plus nouvelles et non moins éclatantes. CUIIYSODON. ANNÉi. Nom donné parL. {•fyst. Nat. éd. 12, T. 1, part. 2, p. 1209, n»815)à une espèce qu'il rapportait à son genre Sabelle : cette espèce est r.\m- phitrite du Cap, de Bruguière et de Cuvier, ou l'Amphic- tène du Cap, de Savigny. F. AapiiicTÈWE. C1IKY.S0DR\I!A. BOT. Nom donné par De CandoUe à la seconde des sections qu'il a établies dans le genre Draba, section qu'il caractérise ainsi : style très-court; stigmate capilé ou bilobé; pétales émarginés; silicule ovaleoblongue. Elle comprend onze espèces qui sont des plantes herbacées, vivaces, à feuilles oblongues et planes, couvertes de poils rarement simples, à fleurs jaunes, portées sur des hampes ou pédoncules allongés. Ces plantes habitent les montagnes du nord de l'Europe et celles de l'Asie orientale, à l'exception des deux es- pèces (|ue Humboldt et lionpland ont trouvées, l'une sur le volcan de Jorullo, et l'autre près de la ville de Tolucca au Mexique. CDRYSOGASTRE. Chrysogaster. iss. Genre de l'or- dre des Diptères, famille des AIhéricèrcs, établi par Meigen aux dépens du genre Syrpbe, et que LatreiUe a réuni a» genre .Milésie. Les caractères assignés à ce genre par l'auteur, sont : antennes avancées, un peu rabattues, insérées sous un rebord avancé du front, composées de trois articles, dont le dernier, orbiculaire, porte une soie latérale et nue; trompe charnue, épaisse; suçoir de quatre soies; palpes longues, courbées, la- melliformes, un peu en massue vers leur extrémité qui esl légèrement velue; tète hémisphérique; yeux nus, réunis dans les mâles, très-écarlés chez les femelles; trois ocelles sur le vertex, corps presque nu; corselet presque arrondi, un peu Ironqué antérieurement : celui des mâles ayant souvent quelques poils; écusson grand, arrondi postérieurement; ailes assez grandes, couchées parallèlement sur le corps dans le repos ; les deux pre- mières cellules du bord postérieur éloignées de ce bord, fermées inférieurement chacune par une nervure trans- versale; abdomen ovale-oblong, composé de quatre segments outre l'anus; pattesgréles. VErislalis cceine- teriorum de Fab., est le type de la première division de ce genre, et le Chrysogaster elegans, Meig., celui de l'autre. Un assez grand nombre de Chrysogastres se trouvent en Europe. CIIRYSOGLOSSE. Chrysoghssum. bot. Genre de la famille des Orchidées; Gynandrie Monandric, Lin.; institué par Glumedans son Essai d'une Flore javanaise, pour quelques plantes herbacées qu'il a observées dans les lieux ombragés des forêts monlueuses de l'ile im- mense, dont il a fait une si brillante exploration. Les sépales et les pétales qui constituent le périanthe rin- gent, sont tous cinq égaux et faiblement unis par leur base; les deux sépales latéraux sont attachés sous l'o- vaire : celui-ci esl auriculé à la base et adhérent au gy- noslème, par un onglet élastique el calleux; il est étalé, penché et renversé, marqué intérieurement de lignes proéminentes, qui rendent son limbe crété; le gynos- tème est droit, dilaté et prolongé sur les côtés, partout renfermé dans une cavité de son sommet; une anthère biloculaire, contenant deux masses polliniques épaisses, pres(iue globuleuses, marquées de quelques lignes angu- leuses, d'un aspect et d'une consistance céréacée. Les deux espèces décrites par Blume, Chrysoglossumorna- litiii et rillosiim , sont des plantes terrestres, dont les feuilles, peu immbreuses, sont ovales-oblongues ou lan- céolées ; la hampe est velue et les fleurs sont d'une mé- diocre étendue. CIIRYSOGONE. Chrysogonniii. bot. Famille des Co- rymbifères, Syngénésie Polygamie nécessaire. Due pe- tite plante herbacée, qui croit dans l'Amérique septen- trionale et en particulier dans la Virginie, forme le type de ce genre qui ne se compose encoie que de cette seule espèce . Le Chiy sogone de V i rgi nie , Chrysogo n ii m Fir- ginianuiii, L., esl vivace; sa tige, presque simple, est lanugineuse, haute de quatre à six pouces. Ses feuilles sont péliolées, spathulées, tantôt obtuses, tantôt termi- nées en pointe, très-velues et irrégulièrement crénelées; celles de la tige sont opposées. Les capitules sont d'un jaune doré, naissant plusieurs ensemble du sommet de la tige, qu'ils semblent terminer , et de l'aisselle des C H R C 11 R 417 feuilles. Tous sont portés sur des pédoncules d'un à deux pouces de longueur. Leur involucre est liémi- spliérique, composé de dix écailles foliacées, velues, dont cinq extérieures, un peu plus larges. Le réceptacle est légèrement convexe, portant de petites écailles étroites, obtuses et ciliées. Les fleurs du centre sont mâles et stériles, leur corolle est allongée, à cinq divi- sions étroites. Les étamines sont légèrement saillantes. Les demi-fleurons de la circonférence, au nombre de cinq , sont femelles et fertiles. Leur ovaire est ovoïde, comprimé, surmonté d'un rebord membraneux, unila- téral et denté. La corolle a un tube court; son limbe est Irés-large et tridenlé à son sommet. Le fruit est ovoïde, allongé, comprimé; sa face externe est mar- quée de cinq côtes longitudinales, légèrement saillan- tes. L'aigrette est membraneuse. Ce genre offre des rapports avuc le Parthenium. CIllîYSOLACIIArvON. bot. Synonyme ancien d'Arro- clie, de Bon-Henri et de Lampsane. CHRYSOLAMPE. Chiysolampus. iNS. Genre de l'or- dre des Hyménoptères, de la section des Térébrans, fondé par Spinola . et ayant pour caractères : an- tennes de douze articles; abdomen attaché à l'extré- mité postérieure et inférieure du mélalhorax, de sept anneaux dans les mâles et de six dans les femelles; tarière de ces dernières horizontale et inférieure; pre- mier article des antennes logé dans une fossette du front, et inséré à son milieu; cuisses postérieures simples; abdomen pétiole. Ce genre, auquel Spinola rapporte son Diplolepis spleniUilula (Insecl. Liguriœ Species novœ, fasc. 4, p. 22-5), appartient à la famille des Pupivores, et peut être rangé dans la tribu des Chalcidites. CHRYSOLAMPIS. Jiipî. Synonyme ancien de Péridot. CHRY SOLE. Chrysolus. moll. Genre créé par Mont- fort (T. 1, p. 27). Caractères essentiels ; coquille nauti- liacée sans ombilic, le dernier tour renfermant tous les autres; bouche triangulaire, fermée par un diaphragme sans sypbon, crénelé contre le retour de la spire. Cette petite Coquille, que l'on trouve vivante dans les sables de Livourne, est rose dans l'état frais, brillante et na- crée dans l'état fossile. Elle est figurée, sous le nom de Nautilus Crepùhila, çaiYon Fichtel(Test. microscop., p. 107, t. 19, fig. g, h, i), et sous le nom de Nautilus IHuitatus dans Soldani (Test. Tom. 1, p. 65, t. 58, fig.G6). CHRYSOLITHE. min. Ce nom, dans le langage des la- pidaires, a désigné d'abord toute Pierre d'une couleur jaune-verdàlre, qui avait un certain éclat, et le terme de Péridot s'appli(iuait plus particulièrement aux Pierres dont la couleur était d'un ton plus faible. Romé-de- risle est le premier minéralogiste qui ait donné le nom de CuRYSoiiTHE ORDiKAiRE à des Cristaux de la sub- stance nommée Spargelsteiii par Werner, et trouvée en Espagne. Quoiqu'ils fussent assez tendres et rebelles au poli, Vauquelin, par l'analyse qu'il en a faite, et HaUy,parréludedeleurs formes, ont prouvé, presqu'en même temps, que cei Cristaux n'étaient qu'une variété pyramidée de Phosphate de Chaux. Romé-de-I'lsle a aussi appli(iué le nom de Chrysolithe de Saxe à une variété verdàtre de Topaze du même pays. Werner a restreint la dénomination de Chrysolithe aux variétés cristallisées du Péridot, dont il a séparé la variété gra- nuliforme, déjà connue sous le nom de Chrysolithe des volcans. CnRYSoiiTBE d'Espagne, y. Chacx phosphatée. Chrysolithe du Brésil, f^. Cymophaive. Chrysolithe du Cap. K. Préhîvite. Chrysolithe ordinaire, f. Chaux phosphatée. Chrysolithe ch.^toyaivte. F. Cymophane. Chrysolithe orientale. F. Corindoîv et Cymophawe. Chrysolithe opalisante. F. Cymophane. Chrysolithe de Saxe. Variété de Topaze verdàtre. - Chrysolithe de Sibérie. Variété d'Aigue-iMarine. Chrysolithe des Volcans. F. Péridot. Chrysolithe du Vésuve. F. Idocrase. Le nom de Chrysolithe avait aussi été étendu, par d'anciens oryctographes, aux pseudomorphoses du Fer sulfuré. CHRYSOLITHES. Foss. Coquilles pyrilisées du genre Ammonite. CIIRYSOLOPE. Chijsolopm. iNS. Genre de Coléop- tères, établi par Germaraux dépens des Cbaransons de Fabricius, et adopté par Dejean. Il a pour type le Cur- ciilio spectabilis et le Curculio bicristatus de Fab. Ses principaux caractères consistent dans la forme du museau-trompe qui est gros, allongé et courbé, avec les palpes labiales distinctes; antennes composées de douze articles granuliformes, dont le premier fort allongé et reçu dans un sillon latéral oblique; la massue est de quatre articles, petite et comprimée; des ailes sous les élytres; extrémité interne des jambes garnie d'un fort crochet. CHRYSOLYGA. BOT. Le genre proposé, sous ce nom, parWilldenow, dans la famille de Lythrariées de Jus- sieu, étant le même que celui déjà établi par Link et Otto, sous le nom de Heima, nous renvoyons pour la description au mot Heimie. CURYSOMALLE. Cliiysomallum. bot. Genre établi par Auhertl)uPetit-Thouars(Ge«era?joia7l/a(/o(;asc.) sur une plante décrite par Lamarck, sous le nom de Bignone ù grappes, Bignonia racemosa, et qui dif- fère des Bignones non-seulement par le genre, mais encore par la famille où elle doit être rapportée. Voici les caractères que lui a assignés son auteur : calice monnphylle, urcéolé, à cinq dents; corolle irrégulière, tubuleuse, courbée, soyeuse, dont le limbe, étalé, a cinq divisions; quatre étamines plus longues que la corolle ; style de la longueur des étamines, terminé par deux stigmates. Le fruit est un drupe ové, recouvert parle calice persistant; il renferme un noyau osseux, à quatre loges monosperraes. Ce genre, que Du Petit- Thouars place dans la famille des Verbénacécs, est composé d'une seule espèce, de Madagascar. C'est un élégant arbrisseau à feuilles verticillées , ternées ou pinnées, et dont les fleurs sont disposées en corymbes dichotomes et placées dans les aisselles supérieures des feuilles. CHRYSOMELAJNE. pois. Espèce du genre Spare. CHRYSOMÈLE. Chijsomela. iNS. Genre de Coléop- tères tétramères, établi par Linné, et subdivisé depuis lui, en un grand nombre de genres, par Geoffroy, Lai- 418 C II II C H R eliailiiig , Fabricius, Olivier, Latreille, etc. Ce der- nier ne comprend, sous le nom de Chrysomèle, que les espèces qui ont pour caractères propres : palpes maxillaires terminées par deux articles presque d'égale longueur, avec le terminal ovoWe-lronqué ou presque cylindrique. A l'aide de ces caractères et de quelques antres qui vont suivre, on distinguera facilement le genre Chrysomèle de tous les autres. Ces Insectes ont des antennes moniliformes, insérées entre les yeux, près de la bouche, plus longues que le prolhorax, plus courtes que le corps, composées de onze articles dont le premier un peu reuHé, et le dernier presque glo- buleux ou en forme de toupie. Leur bouche présente une lèvre supérieure, de consistance cornée; des man- dibules courtes, obluses, voûtées, tranchantes; des mâ- choires biKdes, supportant une paire de palpes de qua- tre articles; une lèvre inférieure cornée, légèrement échanciée et ciliée antérieurement, munie de deux palpes plus courtes que les maxillaires et composées seu- lement de trois articles insérés à sa partie antérieure. Leur corps est hémisphérique ou ovalaire, court, avec le prothorax transversal. Les Chiysonièles ont quelque ressemblance avec les ] Coccinelles, mais elles s'en s'éloignent par le nombre des articles des tarses; elles ressemblent encore aux Gale- ' ruques, aux .iltises, aux Adories, aux Lupères, et en diffèrent cependant par l'insertion de leurs antennes; elles avoisincnt aussi singulièrement les genres Parop- side et Doryphore, et ne s'en éloignent guère que par j la forme et le développement des palpes maxillaires; j enfin elles ne laissent pas d'avoir quelques rapports avec les Prasocures,lesColaspes, les Eumolpes, les Gribouiis, les Clythres et les Chlamydes. Les Chrysomèles sont en général des Insectes petits, à corps lisse, orné le plus souvent de couleurs métalliques, très-brillantes, variant entre le bleu, le violet, le rouge d'écarlate et le vert doré. Elles vivent sur diverses plantes, et font quelque- fois des ravages tels que des sociétés savantes ont cru rendre un grand service à l'agriculture en proposant pour prix l'histoire naturelle bien détaillée de ces In- sectes, et l'indication des moyens pour prévenir les ra- vages qu'ils occasionnent dans les champs et les jardins. Lorsqu'on saisit ces Insectes, ils feignent d'être morts et replient leurs jambes sur leurs cuisses et celles- ci contre le thorax ; ils laissent aussi échapper de leurs différentes articulations un liquide coloré et odo- rant. Une espèce, la Chrysomèle Ténébrion, a, suivant Léon Dufonr, un tube intestinal sans jabot, trois fois plus long que le corps. L'estomac ne présente pas de papilles sensibles, il est long et se replie une fois sur lui-même. On y remarque à peine quelques bandelettes musculeuses, transversales. Cet estomac est suivi d'un intestin filiforme, puis d'un cœcum oblong, aboutissant ù un rectum assez gros. Dans une autre espèce, le canal intestinal a moins de longueur; les six insertions gas- triques des vaisseaux biliaires sont simples et isolées; deux des canaux hépatiques, sensiblement moins longs et plus grêles que les quatre autres, s'implantent d'une parla la face supérieure du bourrelet de l'estomac, de l'autre, et toujours isolément, à la face correspondante du cœcum. Cette dernière insertion a lieu pour les autres canaux par deux conduits bifides. Les femelles de ces Insectes paraissent très-fécondes; souvent leur abdomen est tellement gonflé par les masses d'œuf qu'il contient, que les anneaux s'en dis- tendent outre mesure et dépassent de beaucoup les ély- tresqui. avant cet état, les recouvraient complètement. Leurs œufs sont déposés sur les feuilles des plantes dont se nourrit l'Insecte parfait ; les larves qui en nais- sent ont en général six pattes écailleuses, un corps allongé, garni de verrues et de tubercules laissant exhaler une humeurvireuse; postérieurement il est ter- miné par un mamelon sécrétant une liqueur gluante, et au moyen duquel elles se fixent en marchant ou lors- qu'elles doivent se transformer en nymphes. Cette trans- formation a lieu ordinairement à l'air libre; dans ce cas, l'enveloppe extérieure se durcit et protège l'animal. Au bout de quelques semaines ou seulement de quelques jours, on voit éclore l'Insecte parfait. Les espèces pro- pres au genre dont il est question sont très-nombreuses. 01. (Entom. T. v, p. 91) en décrit cent vingt espèces; la plupart le sont d'une manière parfaite, accompagnées de figures fort exactes. Chrysomèle Ténébrion. Chrysomela Tetiebricosa , Fabr. Elle a été figurée par 01. pi. 1, fig. 11, a, b, et par Panzcr (F. Ge/'Hi. fasc. 44, tab. 1). Cette espèce, qui est très -commune, varie beaucoup pour la gran- deur. La larve se métamorphose dans la terre et se nourrit de plusieurs plantes rubiacées, particulièrement du Galium reriiin, L. Chrysomèle do Grames. Chiysoinela Graminis, Fahr., 01. pi. 1, fig. 5. Cette jolie espèce, d'un vert doré brillant ou d'un vert bleuâtre, se trouve en Europe, sur les Graminées et plusieurs autres plantes. Chrysomèle hésoptère. Chrysomela hœmoplera , Fab., 01. pi. e, fig. 80. Chrysomela Hyperici, Degéer (Blém. sur les 1ns. T. v, p. 312, n-20). La larve de cette espèce se trouve, vers le mois de juin, sur le Milleper- tuis. Elle entre en terre à peu de distance de la surface, et y subit, dans l'espace de quelques jours, ses méta- morphoses. Chrysomèle be pecflier, L. et Fabr., 01. pi. 7, fig. 110, espèce très-commune. Sa larve vit en très- grand nombre sur les Saules et les Trembles dont elle mange les feuilles. Pour se métamorphoser en nym- phe, elle se colle avec le mamelon de derrière, et sa dépouille reste attachée à l'extrémité du corps. CHRYSOMELÉE. Chiysomelea. bot. Tansch avait formé sous ce nom, dans la famille des Synanlhérées, un genre particulier qui a été réuni par De Candolle au genre Coiéopside. CHKYSO.MÉLWES. Chrysomelinœ. iivs. Famille de l'ordre des Coléoiitères létramères, fondée par Latreille et ayant pour caractères propres : lèvre non cprdi- furme; division extérieure des mâchoires ressemblant à une iialpe biarticulée; corps plus ou moins ovoïde ou ovale; corselet transversal, ou du moins n'étant pas plus long que large, ni insensiblement plus étroit à son extrémité postérieure, lorsqu'il n'est pas transversal : antennes rapprochées ou peu éloignées de la bouche, insérées au-devant des yeux ou dans l'espace qui les C H R C II R 41'J sépare. On peut rapporter à la famille des Chrysoméli- nes ou au genre Chrysomèle de Linné plusieurs genres qui en ont été démembrés et que l'on rangera de la manière suivante : t Antennes insérées au-devant des yeux. Genres Clythre, Cblamvde, Gribouri, Edmolpe, Co- lASPE, Paropside, Doryphore, Curtsomèle, Prasoccre. •ff Aniennes insérées entre les yeux. Genres Adorie, Gailerdqde, Altise. CHRYSOMELON. BOT. Syn. ancien d'Abricotier. CHRYSOMITRJS. ois. Syn. ancien de Gros-Bec Cliar- doiineret. CHRYSOPALE. MIN Même chose que Cymophane. CHRYSOPELEA. REPT. Genre proposé par feu Boié qui admet pour type le Coliiber ornala de Merren, auquel ont été adjointes quatre autres espèces décou- vertes par lui et par le professeur Reinwardt, dans l'ile de Java. CHRYSOPHANIE. Chrysophania. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu de Sénécionides, établi par Kunth qui lui assigne pour caractères : capitule radié, à fleurons petits, arrondis et femelles; corolles du disque tubuleuses, hermaphrodites, faiblement pu- bcscentes à leur base; involucre formé d'une seule rangée d'écailles; réceptacle conique, à pailledes oblongo-elliptiqucs, obtuses et nervurées; style rameux, pubescent, terminé par un cône très-court; akènes nus, à quatre angles, à quatre côtes; le disque est épigync, petit; la section transversale, carrée ou carrément com- primée. Le Chrysophania fastigiata est un petit ar- brisseau du Mexique, à rameaux dichotomes; à feuilles alternes, elliptiques, inégalement crénelées, munies d'un pétiole décurrent, couvertes, en dessus, d'un duvet blanchâtre, incanes en-dessous; les panicules sont ter- minales, peu rameuses, d'égale longueur; les fleurons sont jaunes. CHRYSOPHIaLE. Chrysophiala. bot. Voyez Steno- jiesson. CHRYSOPHORE. Chrysophora. ins. Genre de Co- léoptères penlamères, de la famille des Lamellicornes, établi par Dejean aux dépens du genre Hanneton de Latreille. Caractères ; antennes de dix articles globu- leux, les trois derniers formant une massue ovale, allongée et velue; mandibules découvertes; dernier article des palpes grand et ovale; lèvre échancrée en devant; chaperon arrondi, un peuéchancré antérieure- ment; corps épais et gros; corselet transversal, avec ses angles antérieurs fort saillants, ses côtés arrondis et un peu sinueux; écusson assez grand, demi-circulaire; élytres un peu rebordées, se rétrécissant du milieu à l'extrémité, recouvrant des ailes, laissant à nu l'extré- mité de l'abdomen; pattes fortes , les deux postérieures fort longues, arquées, terminées intérieurement par une grande épine; cuisses postérieures renflées; tarses ayant leur cinquième article aussi grand que les quatre autres réunis. Le Chrysophore 'Chrysochlore a dix-huit lignes de longueur; il est d'un beau vert doré brillant en des- sus, d'un vert cuivreux en dessous; la tête et le corselet sont finement pointillés et les élytres couvertes d'une niullilude de gros points enfoncés. Cet Insecte est ori- ginaiie du Pérou. CHRYSOPHRTS. pois. C'est-à-dire Sourcil cVor. Syn. de Centrolophe nègre. CHRYSOPHYLLE oc CA1M1TIER. Chrysophyllum. BOT. Ce genre, de la famille des Sapotées de Jussieu, et que Plumier avait nommé Caïnito, parce que l'espèce la plus généralement répandue porte ce nom dans les Antilles, est facile à reconnaître à son calice quinqué- parti; à sa corolle monopétale, régulière, à cini] lobes ; à ses étamines au nombre de cinq , insérées à la corolle et opposées à ses lobes dans le plus grand nombre des espèces; à son style terminé par un stigmate à cinq divisions; et enfin à son fruit qui est une baie à dix loges, dans chacune desquelles est une seule graine comprimée latéralement et luisante. On compte aujour- d'hui environ quinze espèces de Gaïmitiers; car c'est ainsi qu'on désigne vulgairement ce genre. Ce sont des arbres souvent très-élevés, d'un feuillage élégant, qui croissent généralement dans les contrées chaudes du nouveau continent. Leurs feuilles ont ordinairement la face inférieure couverte d'un duvet soyeux et d'ua jaune doré (de là le nom de Chrysophyllum. qui signi- fie Feuille porter à ce genre plusieurs, enlr'autres le Chrystirus etegans, Desf., FI. atl., i, p. 82, t. 17. CHRYSURE. POIS. Espèce du genre Coryphène. CHRYZA. BOT. r.CHRYSA. CHTENI. MoiL. Synonyme vulg. de Peigne pointillé. CHTUAMALE. Chlhamalus. MoiL. Genre de Cirrhi- pèdes proposé par Ranzani, et auquel il rapporte les Lepas Deprcssa et Stellala de Poli. Cette dernière espèce est figurée dans le mémoire de l'auteur ofi il est question du genre Chlhamalus. CHTHOiNIE. Chthonia. eot. Ce nom a été imposé par H. Cassini, à un genre de la famille des Synanlhé- rées, très voisin des Pectis, dont il ne diffère ([ue par la structure de l'aigrette, celle des vrais i'cc/i's étant composée de siiuammellnles subtriangulaires, subulées, cornées et parfaitement lisses, tandis que dans les Chihonies , les squammelles ont leur partie inférieure laminée, paléiforme, membraneuse, irrégulièrcmenl dentée ou laciniée, et leur partie supérieure filiforme, épaisse et barbellulée. Outre l'espèce nouvelle, décrite par l'auteur, sous le nom de Chlhoiiia glaucescens, il y rapporte aussi les Peclis huiiii/'usn , proslriila, et peut-être le ciliaris. — De Caiidolle n'adopte point ce genre dans son Prodrome d'un système naturel des végétaux ; il laisse les Chihonies de Cassini, confondues parmi ses Pcctides. CHUB. POIS. Espèce du genre Able. CIIUCAS. OIS. Syn. vulgaire de Corbeau Choucas. CHUCl A 00 CHRiRGA. ji\B. Espèce présumée du genre Sarigce. CDUCLADIT. POIS. Qu'on prononce Tchoucladit. Syn. de Lepadogasler Gouani, Lac., aux iles Baléares, F. Lépadocastre, et du Pelroiiiyzon marinum, selon Delaroche. F. Lamproie. CHUCLET. pois. Syn. à'Athcrina Hepsettis, Linné. CHUE et CHUETTE. ois. Synonymes vulgaires de Chouette Chevêche. CHUGUETTE.bot.S. vulg. de Mâche ou Valérianelle. CIIUKRASIE. Chukrasia. bot. Genre de la famille des Méliacées, Décandrie Monogynie. établi par Ju.ssieu, pour une espèce apportée de l'Inde. Caractères : calice court, à cinq dents; cin(| pétales dressés; dix étamines dont les filets sont réunis en tube qui parait terminé par dix pointes anthérifères; anthères dressés; style court, épais; stigmate en tête, presque trilobé; ovaire oblong, à trois loges renfermant beaucoup d'ovules. La CuckrasieTabi'laire, Chukrasia Tahtilaris, a les feuilles composées de cinq à huit folioles oblongues, in- égales, très -entières; ses fleurs sont réunies en pani- cules terminales. CHULEM. BOT. Syn. de Poa pralensis. V. Patbrih. CHUMPl. MIN. Synonyme de Platine. CHII.NCIIO OD CHUiNCO. Chuncoa. bot. Ce genre, éta- bli par Pavon, et dont le nom a été changé en celui de GiDibertiatia, dans la Flore du Pérou et du Chili, avait été placé d'abord dans la famille des Eléagnées de Jus- sieu. Brown , reprenant l'examen des genres qui con- stituaient cette famille, en a séparé tous ceux qu'un calice coloré, corolloïde et d'antres caractères placent parmi les Polypétales, et en a constitué la nouvelle fa- mille des Combrétacées. C'est dans celle-ci qu'il a ré- uni le Chuncoa avec le Bucitla, le Terminalia et les autres genres dont Jussieu avait déjà indiqué les affi- nités avec le Coinbretum et les Myrtacées décandres. Ce genre est ainsi caractérisé : calice à cinq divisions, campanule, supère, à limbe étalé et caduc; dix étami- nes; fruit drupacé, mouosperme, non couronné, à cinq angles ailés dont deux opposés et plus grands que les autres. Les deux espèces décrites dans la Flore du Pérou sont des arbres à feuilles alternes et éparses , portant des fleurs en épis et axillaires, dont les unes, situées à la partie inférieure des épis, sont hermaphrodites, et celles du sommet mâles par avortement. Le nom de Chunchoa a été tiré de celui de Citncha du Maragnon que ces arbres portent dans le pays. CHUNCllU. BOT. K. CnuNcno. CHUNCOA BOT. Même chose que Chunchoa. CHUNDRA. BOT. Espèce du genre Acacie. c n u c H y CHUNSCHUT ET KUNSCHUT. bot. Syn. de Sésame oriental. CHUO. OIS. Espèce du genre Gros-Bec. CIIUPALON. BOT. Suivant Jussieu, c'est ainsi qu'on appelle au Pérou un arbrisseau voisin du Faccinium et dont La Condaminc envoya un dessin et une des- cription lors de son séjour dans cette partie de l'Amé- rique. Jussieu pense que le Chupalon est une espèce du genre Ceratostema. CHCPALULONES. BOT. Selon Jussieu, ce nom s'ap- plique également au Chupalon. Selon Bosc, ce serait VHibiscus coccineus. CHUQUETTES. bot. Synonyme vulgaire de Mâche. f. VALÉ".r\NELl,E. CHUQWIRAGIIE. Chtiqtiiraga. bot. Famille des Sy- nanlhérées corymbifères de Jussieu, tribu des Cardua- cécs de Kunth, et Syngénésie égale de Linné. Ce genre, établi dans le Gen. PL de Jussieu sur une plante du Pérou, a été nommé ensuite yo/ia««m par Willdenow. Rétabli sous son nom primitif par Humboldt, Bonpland et Kuntb, qui lui ont ajouté deux espèces, il a reçu les caractères suivants : involucre turbiné, composé de folioles serrées, imbiiquées, nombreuses et mucronées, les extérieures sensiblement plus courtes ; calalbide formée de fleurons nombreux, tous hermaphrodites; corolle tubuleuse, à cinq dents; filets libres; anthères longues, munies de deux soies à leur base; aigrette plumeuse; réceptacle garni de villosités. Les plantes de ce genre sont des arbustes rameux, à feuilles coriaces, alternes, dentées, roides, piquantes, imbriquées et très- rapprochées; celles de l'espèce sur laquelle le genre a été fondé ressemblent aux feuilles des Ruscus. Elles croissent dans le royaume de Quito au Pérou. En don- nant les descriptions faites par Bonpland, des deux nou- velles espèces, Kuntb exprime son doute sur leur diffé- rence réelle d'avec le Chvquiraga insignis, Juss., ou Joliannia insignis, Willd., esi)èce primitive. Le Chu- quirague a des aflSnités très-prononcées avec le Mutisia, et a été placé par Cassini dans sa Iribu des Mutisiées. CHURGE. OIS. Espèce du genre Outarde. CHURIGATU. OIS. Synonyme d'Engoulevent. CHURLEAO. BOT. Synonyme de Panais sauvage. CHURLES, CHURLl et CHURLO. Bot. r. Choirle. CHURRINCHE. OIS. Syn. de Gobe-Mouche huppé de la rivière des Amazones. CHURUMAYA. bot. Espèce du genre Poivre. CHUSITE. MIN. Kom donné par Saussure, à une va- riété de Péridot granuleux, altéré. CHUSQUE. Chusquea. bot. Kunth a proposé la for- mation de ce genre dont le Nasliis Chusgue {Hiimb. et Bonpl. PL œquin., i, p. 281) est le type. Ce genre offre les caractères suivants : épillets cylindriques, lan- céolés, uniBores, composés de plusieurs écailles imbri- quées, distiques, renfermant une Heur hermaphrodite qui a trois étamines et un style biparti. Ce genre se dis- tingue du Nastus de Jussieu, par ses étamines au nom- bre de trois seulement et non de six, par son style biparti et non triparti. Il se compose de deux espèces, Chusquea scandens, Kuntb, Synops., i, p. 234. Su- perbe Graminée, grimpant autour du tronc des arbres, et jiouvant ainsi s'élever à une hauteur plus ou moins considérable. Ses fleurs forment des panicules termi- nales et rameuses. Chusquea Quila, Kunth, Antnilo Quila, Poiret, fort différente de VAnindo Quila de Molina, qui appartient à un autre genre ayant les épil- lets triflores. CHUVA. MAM. Synonyme vulgaire de Sapajou. CHIIY. OIS. Synonyme de Gros-Iiec Guirnegat. CliYCALLE. POIS. Espèce du genre Salmone. CHYDORE. Chydorus. crist. Genre de l'ordre des Branchiopodes et de la section des Lophyropes de La- treille, établi par Leacb , et ayant pour caraclères dis- tinctifs : deux yeux ; deux antennes capillaires. Ce genre, sur la valeur duquel il serait bien difficile de prononcer, d'après le peu de mots que l'auteur en dit, parait être formé aux dépens des Lyncés de Mullcr, et a pour type son Lyucens Sphœn'vs. Leaeli ne cite que cette espèce, qu'il nomme Cbydoie de Muller, Chydorus MullerL Elle habite les mares d'eau stagnante. CHYLE. zooL. On a donné ce nom à l'un des produits immédiats de la digestion. Lorsque les aliments ont été introduits dans la cavité buccale, ils y sont broyés et divisés par l'acte de la mastication et se mêlent à la salive, aux mucosités abondamment sécrétées par les glandes, à la sérosité que laissent exhaler les parois de la bouche; ils sont portés, par l'effet de la déglutition, dans le pharynx ou arrière-bouche, d'oii ils passent dans l'œsophage pour arriver à l'estomac. Après avoir séjourné un temps plus ou moins long, suivant leur nature, dans ce viscère, ils s'y altèrent et s'y transfor- ment en une matière molle, blanche, raiement transpa- rente, inodore, légèrement salée. Abandonnée au repos, ellese sépare en deux parties, dont une coagulée, formée d'un mélange de fibrine et de matière grasse, l'autre li- quide, analogue au sérum. On voit d'après cela qu'il est presque impossible d'obtenir le Chyle à l'état de pureté; on se le procure en ouvrant un animal quelques heures après lui avoir donné à manger, en liant la partie supé- rieure du canal thoracique, et en faisant une ouverture à la partie inférieure ou aux branches sous-lombaires. 11 donne à la distillation à feu nu, 1" une liqueur con- tenant de carbonate d'ammoniaque; 2» une huile fixe et pesante; il reste du charbon assez abondant, uni à quelques principes fixes et salins en faibles propor- tions. CHYLIZE. Chyliza. iNs. Genre de Diptères, famille des Anthéricères, que Meigen a ainsi caractérisé : an- tennes un peu plus courtes que la tète, avec la soie épaisse, en forme de stylet; corps allongé, étroit et cy- lindrique; ailes couchées, non vibratiles. CHYLOUIE. Chylodia. bot. Ce genre, que Richard a proposé dans la famille des Synanlbérées, a été reconnu par Du Candolle, pour ne point différer du genre If^utlfla, précédemment établi par Piecker. V. Wblffie. CHYiME. zooL. État dans lequel se trouvent les ali- ments avant de |)asser à celui de Cbyle, c'est une sorte de bouillie plus ou moins homogène, opaque, brunâtre, d'une odeur particulière, passant promptement à la fermentation putride, etdonnant, parla distillation, des produits fort semblables en tout, à ceux que l'on ob- tient du Chyle. CHYMOCARPE. Chyinocarpiis. bot. Genre de la C 11 Y C I I! famille des Troiixulécs, Irisliluii par U. Don, pour une espèce du genre Tropceolum dont la détermination est restée fort longtemps douteuse faute de moyens de pouvoir la rectifier. Lorsqu'en 1789, Lamarck, d'après Commerson, nous a fait connaître cette plante, il crut devoir la placer dans le genre Tropœoluin, et plus lard, les autres botanistes, privés, comme Lamarck, de moyens directs d'analyse, ont dû partager l'opinion primitivement émise. Mais resque quadrangulaire et noduleuse; les feuilles sont opposées en croix, minces, fragiles, d'un vert foncé, garnies de trois ou cinq nervures longitudinales, sail- lantes, ovales, aiguës et amplexicaules; les Heurs sont jaunes, pédiculées, opposées, entre-croisées, accompa- gnées de bractées. Une deuxième espèce, rapportée de l'Inde par Leschenanlt, a été nommée Chyraila spicala. CIIYROMYSE. Chyiomysa. iss. Genre de Diptères de la famille des Notacantes, institué par Weidmann où l'on trouve pour caractères distinctifs : cin(| articles bien séparés aux antennes, dont les ileux derniers plus menus ; les cellules postérieures des ailes longitudinales et fermées par le bord postérieur. Trois espèces sont connues et décrites; elles appartiennent au Brésil. CHVROUIS. BOT. Synon. ancien de Carotte sauvage. CUVRRUAUUS. OIS. Synonyme de grand Cormoran. CHYSTE ET CUYTE. min. Synonyme de Schiste. CHYTRACULIE. ChytmcuUa. noT. A'.Calyptr\sthe. CHYTRALIE. bot. V. Calyptrante. CIA. ois. Espèce du genre Bruant. CIACAMPELON. BOT. Synonyme de Chinkapalone. CIAMBAU, CODDA-I'AIL, CODO-PAIL ET KI.VMBEAU. BOT. Synonymes de l'istia. CIAMBETTA. pois. Syn. vulgaire de Squale Marteau. CIAMPTAL on KlAMPTAL. bot. Espèce du genre Caléga. CIANITITE. Cianilis. BOT. Genre créé par Reinwardt, à Java, sur une plante nouvelle, qu'il y a observée; elle est de la famille des Saxifragées. Son calice a le tube adhérent à l'ovaire, et le limbe (juinquépartite; la co- rolle a cinq pétales épais, insérés sur un disque épigyiie; les dix étamines sont surmontées d'anthères oblon- gues, dressées, déhiscentes par le côté; les styles, au nombre de 5 à 5 sont étalés, avec les stigmates obtus; la baie, couronnée par les dents du calice, a de trois à cinq loges polyspermes. Le Cianitis Sylvatica est un sous-arbrisseau à feuilles opposées, pétiolées, oblon- gues et lancéolées ; les fleurs sont réunies en panicule terminale. CIANO. BOT. Synonyme vulgaire de Bluet. ClARDOl'SSE. BOT. Synonyme de Chardousse. CIA-SYLVaTICA. ois. Synonyme de Bruant fou. CIBAIRES. INS. Celte expression a été employée par quelques entomologistes pour désigner collectivement les diverses parties de la bouche; elle est une traduc- tion de ce que Fabricius comprend sous le nom d'/«- strumenta cibaria. V. Bouche. CIBICIDE. Cihicldes. moll. Dans ses Polythalames, Soldani a figuré (lab. 40, vas. 170, n, n, o, o) une Co- quille fort singulière, avec laquelle Montfort ( T. i, pag. 122) a fait un genre particulier, dont les carac- tères essentiels sont : coquille libre, univalve, cloi- sonnée, à base aplatie; bouche linéaire, de toute la hauteur de la cocpiille; cloisons unies, sans siphon apparent. La forme générale de la coquille est pyrami- dale. On la trouve vivante à Livourne , et fossile à Sienne. Dans l'état frais elle est irisée et nacrée. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre , le Cibicide glacé, Cibiciiles refulgens, qui n'a pas plus d'un hui- tième de ligne de diamètre. CIBORIUM. BOT. Synonyme de Cyame. c 1 r. c I c CIBOTHIER. Cibolhium. bot. Kaulfuss a institué ce (^enre dont les caractères diffÈient très-pen de cenx du genre Cyathea de Smith, pour deux Fougères vraies, arborescentes des îles Sandwich et de la Nouvelle-Hol- lande. Les Cibolhicrs ont leurs capsules presque globu- buleuses et disposées sur le bord de la fronde où elles forment des rangées continues; réceptacles sphériques, cartilagineux et déhiscents par deux valves. Le Cibo- thium Chamissoi est une Fougère aiborescente, à fronde ô-pennée, à folioles subconfluentes, oblongues, oblnses, un peu crénelées au sommet; les capsules sont serrées les unes contre les autres, enveloppées d'une membrane glabre. Le Cibolhium BiUanlerii en dif- fère peu. CIBOULE. noT. Espèce du genre Ail. CIBOULETTE. BOT. Synonyme A'Allium Schœno- prasum. V. Ail. CIBU. OIS. Synonyme vulgaire de Loxia pensilis, L. F. Tisserin neiicocrvi. ClBUS-SATURNl.EOT. Synonyme ancien de Prêle. CICA. BOT. y. CiCCA. I-'CICADA. INS. r. Cigale. CICADAIRES. Cicadariœ. \m. Famille de l'ordre des Hémiptères, section des Homoplèies, établie par La- treille qui lui assigne pour caractères ; antennes ordi- nairement très- petites, coniques ou en forme d'alêne de trois à six pièces, avec une soie très-fine au bout de la dernière; tarses à trois articles. Celte famille curieuse comprend les grands genres "^(««te ef^ulgora , L. Tous les insectes qui la composent ne se nourrissent que du suc des végétaux. Les femelles ont une tarrière écailleuse, qui leur sert à déposer dans les plantes, le produit de la fécondation. Les mâles sont quel((uefois pourvus d'un organe au moyen duquel ils produisent un bruit particulier, désigné sous le nom de chant. Les Cicadaires peuvent être divisés en plusieurs genres, de la manière suivante : t Antennes de six articles distincts ; trois petits yeux Genre Cigale. ^ Ce genre embrasse la division des Cigales porteman- nes de Linné, et le genre des Tettigonies de Fabricius. Stoll appelle ces insectes Cigales chanteuses, à cause de l'organe sonore dont est pourvu le mâle. •ft Antennes de trois articles; deux petits yeux lisses. On a nommé Cigales muettes les insectes appartenant à cette division. I. Antennes insérées immédiatement sous les yeux; front souvent prolongé en forme de museau, de figure variable, selon les espèces : c'est la division des Fulgo- reWts,^ iiUjorellœ. ^ , j-. Genres ; Fiilgore, ^sira(^e, Deiphax,' Tettigo- MÈTRE. (Latrcille riKjlJit aux'Fulgores ses ^ies et les petits genres ijs/ra.^F/o/a^/ss!(s,'"i>e*/>a de Fab.) II. Antennes insérées entre les yeux. Cette division a pris le nom de Cicadelles; CiCOc/eWœ, ou les Cigales ranatres de Linné, j/ ^ ^, Genres fJîTALioN'; Lèdre,'Membrace, Cercme, Tet- TiGONç: les Membraces embrassent les genres Cen/»o- tus elYtaniis de Fabricius; les Teltigones comprennent les genrestCicarfa et^Jassus du même auteur. Pour peu que l'on jette un coup d'œil sur la famille dont il est question, on est frappé de la diversité très- grande des êtres qui s'y trouvent réunis; tandis qu'ail- leurs les distinctions génériques sont quelquefois assez nuancées pour qu'on puisse passer d'un groupe à l'autie sans aucune transition sensible. Ici, les caractères sont tellement tranchés que les liens naturels, qui doivent réunir les genres, semblent, dans bien des cas, difficiles à saisir. Cette observation, que tout entomologiste est à même de faire, conduit assez naturellement à penser qu'il existe dans la famille des Cicadaires, et entre cer- tains genres, plusieurs lacunes que de nouvelles décou- vertes permettront tôt ou tard de remplir. Kirby a décrit (Linn. Soc. Trans. T. xiii) deux nouveaux genres voisins de celui des vtulgores, et auxquels il a donné les noms d iVnokie et (TOtiocère. Les Anoties sont intermédiaires aux "btioeères et aux /uelphax ; mais elles en diffèrent par certains caractères. Elles se distinguent des premiers par le manque d'ap- pendices à la base des antennes, par une plus grande brièveté du bec, par des yeux séini-lunaires et très-pro- éminents, par le plus grand allongement du nez et par la différence qui s'observe dans la disposition des ner- vures des élylres, ainsi que par la dent angulaire de leur base antérieure. Elles s'éloignent des seconds par une tête comprimée à deux carènes, prolongée légèrement en bec, par la longueur comparative des articles des antennes, le premier étant très-court, par l'absence de l'éperon très/remarquable qui arme les jambes posté- rieures des Delphax, par la manière différente dont les élytres sont veinées et par leur forme, par l'absence des yeux lisses, enfin par les appendices de l'anus qui, dans les'^Delphax, ressemblent davantage à ceux des Cigales de Latreille. Kirby décrit une seule espèce ; l'individu sur lequel il la fonde est une femelle dont les organes copulateurs externes ressemblent à ceux de/otiocères. L'espèce unique qu'il possède porte le nom ôrflnotia Bonnetii. Elle est de Géorgie. Kirby en donne une excellente figure. Les^'Anoties et lesM)tiocères ont leurs antennes insérées immédiatement sous les yeux, et ap- partiennent par conséquent à la division desvtulgo- relles; mais ils n'ont pas d'yeux lisses, et doivent, à cause de cette particularité remarquable, former une section nouvelle. CICADELLE: C(C0rfe«a. ipis. Duméril avait désigné sous ce nom (Zool. anal.) un genre dinsectes_de l'or- dre des ^émiptères, qui correspond aux gcnrefflystre, Cigale ef'jasse de Fab., ou à celui des Tettigones d'OI. et de Lat. Lamarck(Syst. des Aniin. sans vert.) avait aussi imposé ce nom à, un genre d'insectes dujnêmc ordre, comprenant les'^Cigales, lestercopes et les'Wem- braces de Fab.; mais depuis il l'a appliqué à une divi- sion de la famille des'^icadaires. CICATRICE. Marque plus ou moins apparente que conserve, après une forte lésion, toute surface organi- que. Chez les animaux les divisions de la peau restent toujours visibles; chez les végétaux on retrouve tou- jours des traces de la chute des feuilles, des entailles aux tiges, etc. CICATRICULE. Cicatricula. phtsioiog. Tache blan- che que l'on aperçoit sur la membrane du jaune de 426 C I C C I C l'œuf, dans l'endroit où se iroiive le germe. Trace que le fiinicule laisse sur la «raine des végétaux, après que celle-ci s'en est détachée. Henri Cassini appelle Cica- tricules les manjuas que laisse sur le clinanthe des Synanthérées la rupture des pédicelles <|uand l'ovaire est pédicellé, ou celle des vaisseliux quand il est sessile. y. Œuf, UiLE et Graine. CICC.li. BOT. Genre de la famille des Euphorbiacées, connu vulg. sous le nom de CnËRAHELiiER, tiré de celui de Cheramella qu'il porte dansRumpli (flerb. amboin. T. VII, t. 3.5). Ses fleurs sont monoïques ou dioïques; leur calice, à quatre divisions, porte à l'intérieur (|ualre petites glandes alternes avec elles, ou un disque glan- duleux. Les fleurs mâles ont quatre élamines à filets libres, au sommet desquels sont appliquées les anthères qui regardent en dehors. Les femelles offrent quatre ou cinq slyles réfléchis, bifides, surmontant un ovaire charnu, creusé d'autant de loges, dont chacune con- tient deux ovules. Le fruit, sous une enveloppe plus ou moins charnue, présente quatre ou cinq coques dispermes. — Ce genre, assez voisin du Phyllanlhus, auquel il avait même été réuni autrefois, renferme des arbres ou des arbrisseaux dont les feuilles munies de stipules alternes, petites, entières, glabres, sont dispo- sées, sur les rameaux, de manière à simuler les folioles d'une feuille pinnée. Les fleurs forment des fascicules axillaires et accompagnés de bractées nombreuses. Aux trois anciennes espèces, originaires d'Asie, vient s'en ré- unir une quatrième des Antilles. Dans deux d'entr'elles, l'enveloppe charnue du fruit ou sarcocarpe, d'une sa- veur légèrement acide , offre une nourriture saine et agréable; ce dont on pourrait s'étonner dans une fa- mille où les proi)riétés délétères sont si généralement répandues, si l'on ne savait quelle inégalité existe, sous ce rapport, entre les différentes partiesdu même végétal. CICCLIDOTUS. BOT. r. Cancellaire. OICCUM. BOT. Nom sous leciuel on désigne quelque- fois les cloisons du fruit du Grenadier, Punica fjrana- tum, dans les auteurs anciens. CICENDIE. Cicentlia. bot. Famille des Gentianées. Adanson a le premier proposé d'établir un genre dis- tinct sous le nom de Cicendia, pour le Gentiaiia fili- l'ormis de Linné, que plus tard on a nommé Exacum. Les caractères assignés à ce genre sont : calice à tube court, à limbe divisé en quatre segments ; le tube de la corolle est aussi d'une médiocre longueur et les quatre divisions du limbe sont arrondies; les quatre étamines ont leurs antennes dressées; l'ovaire est surmonté de deux stigmates en lames, et se change en capsule ren- fermant des graines ovoïdes. Les Cicendics sont origi- naires de l'Europe centrale; ce sont des plantes herba- cées, pourvues de liges à feuilles opposées, terminées par des fleurs solilaires. CICER. BOT. r. Chiche. CICERA. BOT. Espèce du genre Gesse dont Mœnch a fait le type de son genre Cicercula. CICERBITA. noT. Synonyme de Sonchus arvensis, demeuré le nom vulgaire de celte planle. CICERCIIIA. BOT. Synonyme ancien de Gesse. CICERCULA. BOT. Mœnch a proposé de séparer du genre Lathyms, et d'en former un genre nouveau, les espèces dont la suture supérieure a les bords saillants en forme d'ailes : tels sont les Laihyrus saticiis, La- thyrus Cicera, cic. F. Gesse. CICÉROLE. BOT. L'un des syn. vulgaires de Chiche. CICIIE. BOT. K. Chiche. CICIILE. Cichla. rois. Genre formé par Schneider aux dépens des Labres, adopté par Cuvier qui le place dans la famille des Percoïdes, ordre des Acanthoptéry- giens. et dont les caractères sont : dents en velours; une seule dorsale; opercules niuti(|ues; bouche un peu prolractile et bien fendue. Les Cichles diffèrent des La- bres qui ont la lèvre double, et n'ont pas leurs dents en velours; des Canthères qui ont la bouche peu fendue et peu protractile; des Pristipomes qui ont leurs opercules dentés, et des Spares qui ont deux dorsales. Les Cichles sont des Poissons dont la chair est assez bonne; on en trouve des espèces de mer et d'autres d'eau douce. Le- sueiir (Joiirii. se. o/'Pliil. vol. ii, n" 7) vient d'ajouter cin\. 140, fig. 5, G; Ecliinus radialus. Gmel., Syst. Nat., p. 3174, n" 30. Test orbiculaire, très-large, comprimé, un peu épais, avec les aréoles des ambulacres un peu élevés en côtes; les bandelettes sont formées de quatre rangs de pores. Celte section renferme encore les Cidarites grand Hérisson, Lamk., p. 38, n" 12. — Cidarite subiilaire, Lamk., p. 58, n" 14. De rile-de-France. — Cidarite cré- nulaire, Lamk., p. 39, n» 16; Fossile de la Suisse. — Cidarite faux Diadème, Lamk., p. 59, n» 17. Fossile dont on ignore la localité. — Cidarite pulvinée, Lamk., p. 59, n» 18. Mers de l'Asie- Il existe un grand nombre de Cidarites inédites dans les collections, les unes fossiles, les autres vivantes; il y en a plusieurs de figu- rées dans l'Encyclopédie méthodique, ainsi que dans quelques autres ouvrages. CIDAROLLE. Cidarolliis. MOiL. Sous ce nom géné- rique. Montfort a désigné une Coquille polylhalame, figurée dans Soldant (Test, micros., t. 1, part. 1, tab. 36, vas. 160, s.); il lui a assigné les caractères suivants : coquille libre, univalve, cloisonnée, en dis- que, à spire éminente et base aplatie, roulée et cor- delée en forme de turban; bouche ouverte; cloisons unies; siphon inconnu. L'espèce qui fait le type du genre est le Cidarolle étoffé, Cidarolliis plicatus, qui est surtout remarquable par ses loges triangulaires et renllécs. CIUUOMELA. BOT. Synonyme de Citronnier. CIEBOUL ou KÉBOUL. bot. Synonyme d'Aristide. CIÉCÉE-ETE ou SCIÉCHÉE-CHETE. crust. On dési- gne vulgairement sous ce nom, une espèce de Crabe des rivières salées, dont on fait usage au Brésil, soit comme aliment, soit comme remède. Bosc, qui l'a rap- portée de la Caroline, où elle est très-commune, dit que c'est rOcypode combattant. 1. ©ïiIEISl¥© lPIEM1r'^:iTfl®)F3ailfS . \:\r. CniR&E A CINQ Air,ES. . C I K ■'■31 CIEKFUEGIA oc CIEKFUEGOSIA bot. y. Fugosie. CIERGE ou CACHER. Cactus, bot. Parmi les Végé- laiix dicolylédonés, il est peu de genres dont le port soit aussi singulier, aussi remar(iual)le que celui des Cactlers, et dont les espèces offrent des formes aussi bizarres et aussi variées. En général leur tige est char- nue, tantôt globuleuse et simple, relevée de côtes et en forme de Melon, tanlôt allongée, cylindrique, can- nelée, rameuse, dépourvue de feuilles qui sont rem- placées par des épines courtes et disposées en faisceaux du milieu desquels naissent les fleurs; tantôt elle se compose de pièces épaisses, ovales et articulées, que l'on considérait autrefois comme les feuilles. Les Cierges sont tous e.\otiques et croissent dans les con- trées chaudes de l'ancien et du nouveau continent. Les uns peuplent les solitudes des déserts de l'Afrique oi"i leurs fruits pulpeu.x et aigrelets offrent au voyageur un rafraîchissement salutaire et inespéré. Les autres cou- vrent de leurs tiges irrégulières et épineuses les rochers nus du nouveau monde; ceux-ci enfin vivent en para- sites, et, s'enlaçant autour des arbres voisins, parvien- nent avec eux à une hauteur considérable. Les fleurs de ces végétaux ne sont pas moins dignes d'admiration. Elles sont, dans la plupart des espèces, d'une grandeur étonnante, peintes de couleurs riches et brillantes; elles répandent souvent une odeur des plus suaves. On est frappé d'élonnement en voyant des fleurs aussi grandes, aussi belles, sortir de végétaux d'un aspect aussi ingrat. Mais leur éclat est passager. Quelques heures suffisent pour ternir ces couleurs bril- lantes, et les fleurs des Cierges ne tardent pas à se flétrir. L'organisation des fleurs, dans ce genre, présente quelques particularités remarquables. Elles sont soli- taires et naissent communémentdu centre des faisceau.x d'épines. Leur calice est adhérent, par sa base, avec l'ovaire qui est infère. Tantôt il forme un tube quel- quefois fort long, tantôt son limbe commence immé- diatement au-dessus de l'ovaire. Dans tous les cas, il est épais et charnu; le limbe se compose d'un nombre variable de segments inégaux, épais, disposés sur plu- sieurs rangées dont les plus intérieures sont coloiées, minces, pétaloïdes, et se confondent insensiblement avec les pétales. Ceux-ci sont en général fort nombreux, inégaux, disposés sur plusieurs rangs en dedans des divisions calicinales. Le nombre des étamines est com- munément très-considérable. Dans le Cactus pendulus de Swarlz, L., qui forme le genre Rliipsalis de Gaert- ner,onne compte qu'environ une vingtaine d'étamines. Leurs filets sont longs et grêles; leurs anthères sont à deux loges. Ces étamines sont attachées à la paroi in- terne du tube du calice, qui est tapissée d'une sub- stance glanduleuse et jaunâtre. Ainsi qu'on l'a vu plus haut, l'ovaire est constam- ment infère et à une seule loge. 11 contient un nombre très-considérable d'ovules attachés à des trophospermes pariétaux, dont le nombre est généralement égal à celui des divisions du stigmate. Un seul style surmonte l'ovaire; il est épais et renflé dans sa partie inférieure, à peu près de la même longueur que les étamines. Le .stigmate est terminal, et offre de (rois à vingt et même trente divisions glanduleuses et rayonnantes. Le fruit est une baie uniloculairc, dont la forme et la grosseur sont fort variables. Tantôt elle est lisse, tanlôt elle est comme écailleuse ou présente de petits faisceaux d'épines. lîlle est toujours déprimée et om- biliquée à son sommet qui offre une cicatrice provenant des organes floraux qui s'en sont détachés. Sa cavité contient un grand nombre de graines sessiles sur les parois de la loge ou supportées par des podospermes filiformes plus ou moins longs. Les graines sont placées au milieu d'une pulpe éi)aisse, qui remplit toute la loge et païaît être fournie à la fois par la paroi interne de l'ovaire , la surface de la graine et même les podo- spermes. Elles offrent deux téguments, l'un extérieur, épais et comme charnu, l'autre intérieur, plus mince. Sous ces téguments, on trouve un embryon nu, dressé, cylindrique, quelquefois légèrement recourbé, offrant deux cotylédons épais. Le nombre des espèces de Cierges est fort considé- rable. La ijlupart de ces plantes sont cultivées dans les serres, où elles se font remarquer par l'originalité de leurs formes ou l'éclat et la suavité de leuis fleurs. Ces espèces présentent, dans leurs formes et la structure de leurs fleurs, des différences assez tranchées pour que plusieurs auteurs y aient formé des groupes que quel- ques-uns considèrent comme des genres distincts. Ainsi Haworth, dans son Traité des Plantes grasses, divise les Cactus de Linné en sept genres qui sont : 1" Cactcs. Il comprend les espèces globuleuses et meloniformes, privées d'axe ligneux et de feuilles, por- tant des épines disposées en faisceaux sur les angles saillants, dont leur tige est relevée. Les fleurs naissent d'un renflement tomenteux qui termine la tige; leur calice est à six divisions minces et colorées; leur co- rolle formée de six pétales. Leur stigmate a cinq divi- sions rayonnantes. Tels sont : Cactus Melocactus, Cactus (lepressus, Cactus gibbosus, nobilis, etc. 2» Majimillaria. Les espèces de ce genreont la même forme que les précédentes; mais elles sont lactescentes et recouvertes d'un grand nombre de petits mamelons épineux. Le Cactus tnamtniUan's et ses variétés vien- nent s'y ranger. ô» Ceueus. Ce sont les Cierges proprement dits; ar- bustes ou arbrisseaux à tige cylindrique ou anguleuse relevée de côtes longitudinales portant des épines fas- ciculées, d'où naissent les fleurs. Leur calice et leur corolle se composent d'un très grand nombre de folioles colorées, disposées sur plusieurs rangs. Le stigmate présente de vingt à trente divisions rayonnantes. Ici se rapportent les Cactus hexagonus, peruvmnus, triaii- gulaiis, grandiflorus, ftagellifonnis, etc., etc. 4» Rhipsalis. Ce genre, établi par Gaertner, a pour type le Cactus pendulus de Swartz. Son calice et sa corolle n'ont chacun qu'une seule rangée ; ses étamines sont au nombie de vingt environ; son stigmate est tri- parti; ses fleurs sont petites. Deux ou trois espèces parasites composent ce genre; leur tige est cylindrique, S" Oi'CNTiA. Les espèces de ce genre portent le nom vulgaire de Raquettes. Leur tige est charnue, composée de pièces arliculées, comprimées, d'une fonne variable, 433 C I E C I B ayant un axe central ligneux. Le calice est écalllcux, sans tube; la corolle est polypétale. Les fleurs sont gé- néralement grandes. A ce genre se rapportent les Cac- tus Opuntia, cochenillifera , etc. C" Epipbïlium. Ce genre, qui a le port des Opuntia, s'en distingue par la longueur excessive de son tuhe, qui est de près d'un pied. On y rapporte le Cactusphyl- lanthus, le Cactus alatus, Swariz, etc. 7" Pereskia. Les espèces réunies ici sont faciles à dis- tinguer à leurs rameaux cylindriques, portant des feuil- les charnues, et ;"> leurs Heurs disposées en panicule; tels sont les Cactus Pereskia, L., Cactus poiiulavœ fo- lius, elc. Pfeiffer. dans une Monographie loute récente (Ber- lin, 1837) du genre Cactus, ou plutôt du groupe des Cactées, adoplc dix sections ou genres qu'il caractérise ainsi: I. Corolle tubulcuse; plantes dépourvues de feuilles visibles. A. Fleurs prenant naissance au sein de faisceaux d'é- pines dont sont garnies les côtes anguleuses des tiges. f Tube floral court : genre Echinocaclus. ■\-\ Tube allongé. a. Réceptacle nu : genre EpipUylltim. p Réceptacle écailleux : genre Cereus. B. Fleurs ne prenant pas naissance au milieu de fais- ceaux d'épines. •j- Tige couverte de petits mamelons épineux : genre Mamillaria. -ft Fleurs naissant d'un tubercule terminal : genre Melocactus. H. Corolle rotacée. A. Tige feuillée. ■j- Fleurs solitaires; feuilles subulées : semeOpuntia. tt Fleurs subpaniculées; feuilles planes: genre Pe- res/cia. B. Tige privée de feuilles apparentes. f Fleurs latérales; tiges élargies. a Tige sillonnée ou ailée : genre Rhipsalis. ^ Tige anguleuse, écailleuse : genre Lepismium. ■Yç Fleurs terminales; lige articulée : genre Hariola. Pfeiffer décrit cent quarante-quatre espèces dans son genre Cereus ou Cierge, qu'il répartit en plusieurs sub- divisions génériques; elles sont jusqu'ici au nombre de huit, savoir : Globosi : tige sphéroïdale ou globulo-dépriméc, sil- lonnée, en forme de mélocacte et à fleurs latérales. Ex. : Echinocaclus gihbosus, DC. Dix espèces. Ceieastri : tige inarticulée, droite , régulièrement anguleuse, ordinairement simple, quelquefois divisée ou ramifiée dès la base. Ex. : Cactus lanuginosus, L. Soixanle-quatorze espèces. Polflophi : tige peu élevée, charnue, flasque, peu rameuse, garnie de tubercules distribués sur cinq ou huit côtes. Ex. : Cactus cinerascens,VC.Re\ue,pA\G. Trois espèces. Opuntiacei : tige diffuse , formée d'articles presque globuleux ou ovales, tuberculato-aréolés, opuntifor- mes, mais dépourvus de feuilles. Ex. : Cactus monoli- formis, L. Six espèces. Protracti : tige presque droite, ceréastriforme, mais peu susceptible de se soutenir; articles allongés ne jetant point de racines. Ex. : Cactus serpeulinus, DC. Revue, p. 51. Dix-sept espèces. Repentis : tige subarticulée, à rameaux allongés et rampants, diffus, à côles formées assez ordinairement par des sortes de tubercules, jetant des racines laté- rales. Ex. : Cactus flagelliformis, L. Vingt-huit espèces. Alati : tige composée de rameaux oblongs, atténués et arrondis à leur base, dilatés ensuite, formant en quel- que sorte deux ailes membraneuses, très-comprimées et crénelées en leurs bords. Ex. : Cactus phyllanthus, L. Six espèces. Après avoir fait connaître d'une manière générale la structure des Cierges, après avoir indiqué lés caractères des groupes principaux qui ont été établis dans ce genre, il convient de décrire quelques-unes des espèces les plus remarquables jiar leur beauté ou leurs usages. Cierge triangulaire. Cereus triangularis, L. bot. Reg. 1807. Cette espèce, remarquable parmi les plus belles du genre, par l'élégance de ses Heurs, est origi- naire du Mexique et des Antilles, où on la trouve dans les grandes forêts, s'cntortillant autour des arbres sur lesquels elle s'attache et demeure parasite. Elle inlro- duil ses racines qui s'échappent de toutes les parties de sa lige singulière, dans les fissures corticales, et brave ainsi quelques-uns des éléments de destruction qui me- nacent constamment sa faible existence. Elle fleurit, assez rarement, pendant les mois de juillet et d'août. Ses tiges sont longues, rameuses, tortueuses, com- posées d'articulations triangulaires, oblongues, vertes, charnues, épaisses de deux à trois pouces, et jointes les unes aux autres par des étranglements qui les séparent. Les trois angles sont munis, sur leur arête crénelée, de petits faisceaux d'épines très-courtes. Les fleurs gran- des de huit pouces de diamètre, ont leur calice et leur corolle composés d'un très-grand nombre d'écaillés ver- tes et de folioles ou pétales blancs, lancéolés et pointus : les premières, passant insensiblement aux fonctions de sépales, sont imbriquées autour du tube de la corolle; les pétales sont inégaux, fort nombreux, disposés, sur plusieurs rangs, en dedans des segments calicinaux qui ne s'en dislinguent que par leur couleur jaune à l'ex- térieur. Le nombre des étamines est (rès-considérable; leurs fîlamenls sont longs et grêles, attachés par leur base à la paroi inlerne du tube du calice, qui est tapis- sée d'une substance glanduleuse et jaune; ils sont ter- minés par des anthères allongées, biloculaires et d'un jaune doré. Le style est très-gros, cylindrique, tortueux, long de plus de trois pouces, couronné par un stigmate multifidc et jaune; l'ovaire est uniloculairc, renfermant un nombre considérable d'ovules; il se transforme en une baie succulente, de la grosseur d'un œuf, et d'une saveur très-agréable. Cierge ou Cactier a grandes fiecrs. Cereus gran- di/lorus, L., DC. , PI. gr., t. 52. L'une des espèces les plus belles du genre par la grandeur de ses Heurs et l'odeur suave qu'elles répandent. Les tiges sont cylin- driques, à cinq angles obtus, armées de petites épines. Les fleurs sont très-grandes ; les divisions intérieures de leur périanthe sont jaunes et les extérieures sont blanches. Ces fleurs, dans les individus cultivés en serre C 1 C I E 433 commencent à s'ouvrir sur les cinq ou six heures de l'après-midi, sont entièrement épanouies sur les neuf lieures, et vers onze Meures ou minuit, elles se ferment pour ne plusse rouvrir. Elles exhalent une odeur suave d'Acide henzoïque et de Vanille. Leur longueur totale est d'environ neuf ou dix pouces, et leur largeur, quand elles sont bien ouvertes, d'environ six pouces. Cette espèce n'est pas rare à la Jamaïque et sur les côtes du Mexique. En Europe elle est en fleur vers les mois de juillet et d'août. Cierge dc Pêroc. Cereus Penivianus , L., DC, PI. gr., t. 38. Ses tiges sont de la grosseur de la cuisse, ramifiées, ordinairement à huit angles obtus, chargés d'aiguillons : elles peuvent acquérir une longueur de quarante à cinquante pieds. Ses fleurs sont fort gran- des, naissant de faisceaux d'épines; leur couleur est blanchâtre et peu brillante. 11 en existe au Jardin du roi à Paris un individu colossal, qui y fut planté en 1700. Il a poussé avec tant de vigueur, que l'on a élevé une partie de la serre, en forme de cage vitrée, dans laquelle on le conserve ; il fleurit tous les ans. Cet arbrisseau présente un phénomène de végétation extrê- mement remarquable, et qui s'applique également à toiUes les plantes grasses en général; ses racines sont courtes, fibreuses et renfermées dans une caisse conte- nant à peine deux ou trois pieds cubes d'une terre que l'on ne renouvelle et n'arrose presque jamais. Ce fait prouve d'une manière incontestable que les plantes grasses ne tirent presque aucune nourriture de leurs racines, et que c'est par la surface de leurs tiges qu'elles absorbent, dans l'atmosphère, les fluides qui doivent servir à leur nutrition et à leur accroissement. Cierge fi.ageilifor.iie. Cactus flagetliformis , L. Vulg. Serpentin, Queuede-Souris. Ses tiges sont cylin- driques, rampantes, rameuses, de la grosseur du doigt, ordinairement à dix cotes épineuses. Ses fleurs sont nombreuses et d'une belle couleur rose. Celte espèce i|ui vient de l'.imérique méridionale et, selon quelques auteurs, de l'Arabie déserte, est fort commune dans les jardins. Elle ne craint pas le froid autant que les autres espèces, et elle peut très-facilement passer l'hiver dans la serre tempérée. Cierge a eieurs pourpres. Cactus speciosissimus. C'est Desfontaines qui a, le premier, décrit et figuré celte magnifique espèce, dans le troisième volume des Mémoires du Muséum de Paris, planche 9. Ses tiges sont dressées, triangulaires, charnues; les trois angles sont saillants; les faces légèrement creusées en gouttière; les faisceaux d'épines naissent sur les angles, ainsi que les fleurs qui sont très-grandes, solitaires, d'un beau rouge pourpre , avec des reflets violets en dedans. Ce qui donne plus d'intérêt à celte magnifique espèce, c'est que ses fleurs restent épanouies pendant plusieurs jours avant que de se faner; mais elles sont inodores. On ne connaît pas positivement la patrie de ceCactier, qu'on croit généralement originaire du Mexique. 11 est assez commun aujourd'hui; on le cultive dans la serre chaude. Cierge de Napoléon. Cereus Napoleonis. Ilook. bot. Mag. .5458. Pour justifier un aussi grand nom, que lui ont donné les botanistes anglais, il fallait que cette es- pèce de Cierge offrit bien de la magnificence dans sa fleur, et en effet, il n'en est aucune qui la surpasse en étendue comme en suavité. Ainsi que toutes ses congé- nères, elle a pour patrie les contrées les plus chaudes de l'Amérique méridionale; mais on ignore la date de son introduction dans les collections d'Europe; elle a fleuri en septembre 1853, dans les serres du jardin bota- nique d'Edimbourg. Ses tiges ont leurs rameaux diffus à partir de la ra- cine; ils sont irrégulièrement articulés, triangulaires, à faces concaves, d'un vert clair et luisant; les angles sont aigus, maculés de grisâtre, garnis à la distance d'un à deux pouces, de gros tubercules d'où sortent en rayon- nant quatre ou cinq fortes épines noires , longues de cinq à sept lignes. Les fleurs naissent d'un point quel- conque de l'une des parois de la tige ou de ses ramifi- cations; elles ont de huit à neuf pouces de diamètre; le calice est renflé et arrondi à sa base, composé d'écaillés et de folioles imbriquées et colorées en rouge de brique fort pâle à l'extrémité; à mesure que ces folioles s'é- panouissent, elles s'étalent, prennent une nuance ver- dàtre, une forme linéaire, lancéolée, acuminée; leur longueur est de trois pouces et demi environ. Les péta- les, moins nombreux que les sépales, s'en distinguent par leur position plus relevée , leur couleur blanche , leur forme moins allongée et plus large; ils sont plus pointus et ont leurs bords un peu ondulés et découpés par une ou deux échancrures, vers le sommet. Les cta- mines sont fort nombreuses, jaunes, déclinées, ascen- dantes à l'extrémité qui se couronne d'une anthère droite et oblongue. Le pistil présente un ovaire en par- tie caché dans la base du calice, un style robuste, cy- lindrique, droit, un peu courbé, terminé par un stigmate jaune, multifide, à divisions linéaires, épaisses, rayon- nantes, accumulées en houppe sur plusieurs rangs; les ovules sont nombreux, attachés à des Irophosper- mes pariétaux. Le fruit est une baie à une seule loge. De la culture et des moyens de multiplication des Cactiers en général. Toutes les espèces étant exotiques et croissant dans des régions plus ou moins voisines des tropiques, ne peuvent être cultivées en pleine terre sous le climat de Paris. On peut laisser dans la serre tempérée les Cactus flagclliformis et Peruiiianus; mais les autres espèces demandent à être placées dans une serre très-chaude et bien éclairée; autrement elles ne fleurissent pas. Rien de plus facile à multiplier que les Cierges , et en général que toutes les plantes grasses. Le premier moyen consiste à semer leurs graines, quand on peut les obtenir bien mûres. Dans le second, qui est le plus fréquemment employé, on sépare un rejet, on le laisse sécher pendant une quinzaine de jours, après quoi on le plante dans une terre légèrement humide, un peu sa- blonneuse, et la bouture n'exige plus aucun soin; elle prend racine avec la plus grande facilité. Les plantes grasses , vivant au moyen des fluides qu'elles absorbent dans l'atmosphère, ne demandent ni qu'on renouvelle leur terre, ni qu'on les arrose. Ou peut les laisser pendant plusieurs années sans leur donner aucun soin; pourvu qu'on les garantisse du vent et du froid et qu'on les place dans une bonne serre, on les verra infailliblement fleurir. 4ô4 C I C. Le nom de Cierge a été étendu à d'autres plantes , ainsi l'on a nommé : Cierge laiteix ou amer, les Euphorbia canariensis et aniiqitorum. V. Ecphobce. Cierge MAUDIT, le l'erbascum nigrum, L. f. Molèi^e. Cierge de Notre-Dame, le Ferbasciun Thapaus. y. MoLÈ^E. CIERGE. Poi.YP. Espèce du genre Cellaire. CIEKGE PASCAL, holl. Nom vulgaire du Conus Virgo. V. Cose. CIERGES FOSSILES, bot. foss. Knorr et quelques autres auteurs ont donné ce nom à des liges fossiles trouvées dans les terrains liouilliers, qu'ils ont compa- rées à celles des Cacliers, opinion qui n'est pas généra- lement adoptée. Ces tiges, dont on peut voir des exem- ples dans Knorr, lab. 10. abc, appartiennent au genre Syringoûemlron de Sternberg. ClGALEPc'jcflf/a. iKS. Genre de l'ordre des Hémip- tères, section des Homoplères, famille des Cicadaires, établi par Linné, et subdivisé depuis par 01., Fab. et Lat., en un assez grand nombre de genres très-naturels. Ce dernier entomologiste lui assigne pour caractères essentiels ; antennes de six articles distincts; trois pe- tits yeux lisses. Ainsi caractérisé, le genre Cigale se dislingue très-aisément de tous ceux de la même fa- mille, et il comprend la division des Cigales porte-man- nes, Mannifvrœ, L., ou les Cigales chanteuses de Stoll. Ces insectes sont encore remarquables sous plusieurs ■ rapports : leur tête est courte, large ou très-étendue transversalement, et terminée, dans ce sens, par des yeux globuleux et saillants. Le verlex présente trois yeux lisses, disposés en triangle ; les antennes sont sé- tacées, ordinairement plus courtes que la tète, insérées ù sa partie antérieure, entre les yeux; le front est con- vexe et ordinairement ridé en travers ; le bec est allongé et appliqué contre la poitrine lorsque l'insecte n'en fait pas usage; il a une composition analogue à celle du bec des autres Hémiptères; on peut y reconnaître une lèvre supérieure ou labre, une langue, deux soies laté- rales extérieures ou les mandibules de Savigny; deux autres soies intermédiaires ou les mâchoires , suivant le même auteur; entin une gaine tubuleuse, recelant les soies, et qui correspond à la lèvre inférieure. Le prothorax est large, sa face supérieure offre plusieurs impressions; il reçoit la tête, et embrasse postérieure- ment le bord antérieur du mésothorax; celui-ci pré- sente un écu, scutum, très développé, et un écusson, scutellum, très-petit, mais saillant el relevé à son rai- lieu ; les ailes antérieures, qui sont les analogues des élytres, ne diffèrent des postérieures que par un plus grand développement ; elles sont plus longues que l'ab- domen, inclinées en manière de loit, el présentent un grand nombre de nervures formant des cellules com- plètes, qui n'atteignent pas le J)ord postérieur de l'aile, et sont toutes fermées vers ce point; le mélathorax est supérieurement caché en partie par le mésothorax; il donne insertion à la seconde paire d'ailes, el est uni intimement avec l'abdomen; les pattes, fixées à chaque segment du thorax, ont une longueur moyenne; les an- térieures sont remarcpiables par des cuisses |)lus grosses et dentées dans un assez grand nombre d'espèces; l'ab- C I G .^ domen est renflé, conique et remarquable par «on premier anneau qui contient un appareil sonore très- dévcloppé dans le mâle , el dont voici la description d'après Uéaumur. Quand on observe du côté du venlre un mâle de Ci- gale, on y remarque bientôt deux assez grandes plaques écailleuses; leur figure arrondie approche de celle d'un demi-ovale coupé sur son petit axe , c'est-à-dire que chaque plaque a un côté qui est en ligne droite, et que le reste de son contour est arrondi. C'est par le côté qui est en ligne droite que chaque plaque est arrêtée fi.te- menl sans aucune articulation sur le métathorax dont elles ne sont qu'un prolongement. La largeur de cha- cune de ces pièces est plus grande que celle de la moitié du ventre. Posées à côté l'une de l'autre comme elles le sont, non-seulement elles cachent en entier la partie qui leur correspond, mais elles sont encore un peu en recouvrement l'une sur l'autre, un peu plus longues que larges ; elles atteignent presque le troisième anneau par leur bout arrondi. Lorsqu'on soulève ces plaques, on découvre une cavité pratiquée dans le ventre; cette cavité est partagée en deux loges principales par une pièce triangulaire, cornée, dont la base est du côté du corselet; sur ce même triangle s'élève une arête qui est une sorte de cloison divisant la cavité en deux jus- qu'au niveau des anneaux ou à peu près. Au fond de chacune des loges est une membrane transparente comme du verre, que Réaumur compare à des miroirs, et que plusieurs auteurs ont considérée comme des tam- bours principalement destinés ù produire les sons. Ce- pendant aucune des i)arties qui viennent d'être dé- crites ne parait être essentiellement propre au chant, et le véritable appareil existe ailleurs. Dans la grande cavité dont il vient d'être question , on en trouve une autre de chaque côté, qui est formée par une cloison solide el écailleuse. C'est dans ces deux cavités que sont les organes sonores : en ouvrant l'une d'elles, on trouve une membrane plissée en forme de timbale, el, au-des- sus, deux muscles composés d'un nombre prodigieux de fibres droites : ces fibres se terminent à une plaque presque circulaire d'où partent plusieurs filets ou ten- dons qui s'attachent à la surface concave delà timbale; par ce moyen les muscles, en se contractant ou en se relâchant alternativement avec vitesse, rendent con- vexe la partie concave de la timbale, et lui laissent en- suite reprendre sa convexité. C'est ce qui donne lieu, suivant Réaumur, au chant, ou jdutôt au bruit que font entendre les Cigales. Tel est l'appareil du chant ou de la voix des Cigales, considéré d'une manière générale. La description qui vient d'en être donnée est exacte, mais on peut y ajouter quelques détails pour la com- pléter. C'est ainsi que Chabrier a fait connaître un stig- mate, inaperçu par Uéaumur, à la jonction inférieure du mésolhorax et du métathorax, et nB^ Rouge , etc. ^es Cigognes sont rigoureusement si cieuses; le seul bruit qu'elles fassent entendre est celui qui résulte d'un battement des mandibules l'une contre l'autre; ce battement est plus Port à mesure que l'Oiseau étend davantage le cou sur le dos, ce qui souvent in- dique chez lui un mouvement de colère et d'agitation. Dans le vol, elles tiennent le cou tendu en avant et les jambes droites en arrière. En réunissant les Cigognes aux Grues et aux Hérons, Linné en a éloigné les Mycléries ou Jabirus qui ne dif- fèrent des premières que parce qu'ils ont le bec légè- rement recourbé en haut; mais la Cigogne Maguari forme, par une courbure presque semblable, le passage d'un genre à l'autre, et dès lors la réunion des Cigognes et des Jabirus, qui fut déjà pressentie i>ar llliger dans son Prodromns Sjstematis Aoium, devient conve- nable. Cigogne Argaia. Ardea Argala, L., Mycteria Ar- gala, Vieill. Parties supérieures cendrées ; les plumes qui les garnissent sont roides et dures. Parties infé- rieures blanches, à plumes longues; tète et cou nus, parsemés de poils sur une peau rouge et calleuse : une longue membrane conique, couverte d'un léger duvet, pend du milieu du cou; douze rectrices brunes ainsi que les rémiges; tectrices caudales inférieures duve- teuses; bec cendré, très-épais à sa base; ouverture de la bouche très-large; corps très-gros. Taille, 6 à 7 pieds. De l'Afrique ou de l'Inde, où il fait une très- grande consommation de Reptiles, d'Oiseaux, et même de Quadrupèdes. Facile à amener à l'étal de domesti- cité. Cigogne abdimi. Ciconia abilimi, Ruppel, II. pi. 8. Tète, cou et parties supérieures d'un noir bronzé; ab- domen blanc; bec noirâtre; pieds rouges. Taille, 27 pouces. Nubie. Cigogne dagceri. D'Azara. F. Cigogne Maguari. Cigogne do Bengale. Ciconia Marabou, Tem. pi. color. 300. Ardea Dubia, Gm. Manteau d'un brun vert; ailes d'un gris cendré; rémiges grises, souvent va- riées de blanchâtre; abdomen blanc; bec gris; pieds rouges. Taille, 5 pieds. Cigogne dlanciie. Ciconia alba, Belon, Briss.; Ar- dea Ciconia, L., Buff., pi. enl. 806. Cette espèce, la plus répandue et la plus généralement connue en Eu- rope , est blanche à l'exception des scapulaires et des ailes qui sont noires; le bec est parfaitement droit, rouge, ainsi que les pieds; l'espace nu des joues est très- petit et rouge; l'iiis brun. Taille, 3 pieds et demi. Les jeunes ont les ailes d'un noir brun, le bec noirâtre. Cigogne brune. /^. Cigogne noire. Cigogne chevelue. /''. Cigogne de Java. Cigogne des Indes. Mycleria Asiatica, Lath. Blanche avec une bande de cha(|uecôtéde la tète, le croupion, les ailes et la queue noirs; bec corné avec une sorte de protubérance en dessus et un renflement en dessous ; pieds rouges. Cigogne Jabiru. Mycleria Americana,\.M\., Buff., pi. enl. 817. Entièrement blanche, avec le cou nu et noir; la peau qui recouvre cette partie est flasque et ridée, garnie sur le front de quelques barbes; une tache près de l'occiput et un large collier rouges ; pieds C I G C 1 L 457 noirs. Taille, 5 à 0 pieds. Les jeunes ont le plumage (l'abord d'un gris clair, qui passe au rosé, et n'est en- tièrement blanc qu'à la troisième année ; ils ont aussi une plus grande partie du cou emplumée et le bec pres- que droit. De l'Amérique méridionale. CiGOGivE DE Java. Ciconia Javanica , Horsf. Ciconia capillata , Temm. pi. color. 511. Parties supérieures noires, les inférieures d'un blanc pur, avec une colle- rette noire au bas du cou ; une touffe capillacée sur l'occiput. Bec et pieds bruns. Taille, 30 pouces. CiGQGJiE Magcari. Cicoiiia Ame ricana , Briss. ; ylnlea Mayuari, Gmel. Blanche, à l'exception des ailes et des tectrices caudales supérieures qui sont noirâtres, irisées; partie inférieure du cou garnie de plumes lon- gues et pendantes j un grand espace nu, rouge et sus- ceptiblede dilatation au-dessous de la goige ; bec bleuâ- tre, verdàtre à sa base ; iris blanc; pieds rouges. Taille, 30 pouces. Amérique. Parait rarement en Europe. Cigogne noire. Ciconia nigra, Belon, Ardea nigra, L., Ciconia fusca, Briss., Buff., pi. enl. 399. Parties supérieures noirâtres, irisées; partie inférieure de la poitrine et ventre blancs; bec, espace nu des yeux et de la gorge d'un rouge cramoisi; pieds d'un rouge foncé. Taille, 36 pouces. Les jeunes ont les parties supé- rieures d'un brun noirâtre, irisé; des plumes brunes bordées de roussâlre à la tête et au cou ; le bec, l'espace nu des yeux et de la gorge ainsi que les pieds d'un vert olivâtre. D'Europe. Cigogne de la Nocvelle-Hoilande. Mycteria Atis- tralis, Lath., Gen. syii., pi. 138. Parties supérieures noires; tète et cou garnis de plumes d'un vert noirâtre; portion de la gorge nue et rouge ; parties inférieures blancbes; bec noir; pieds rouges. Taille, 5 pieds. Les jeunes ont le plumage varié de blanc, de brun et de noirâtre ; ils n'ont pas d'espace nu à la gorge. Cigogne a sac. F. Cigogne Argaia. Cigogne dd Sénégal. Ciconia Crumenifera, Cuvier. Blanche, avec les scapulaireset les rectricesd'un brun noirâtre irisé; pieds noirs; bec blanchâtre à sa base, puisune bande noire et l'extrémitérouge; cou jaunâtre. Taille, C pieds. Les jeunes ont toutes les parties supé- rieures d'un cendré noirâtre, avec un large collier un peu plus clair. Cigogne violette. Cfcon/n 2«Hi6eHaC!(WiCî'ssî(S. f^. Nerprun. CIOCOQliE. BOT.K. CutocoQCE. ClONE. Cionus. ins. Genre de Coléoptères tétramè- res, fondé par Clairville aux dépens des Charansons. ]l appartient à la famille des Rhinchophores ou Porte- Becs, et a pour caractères : antennes insérées près du milieu d'une trompe ordinairement longue et menue, coudées, de dix articles, et dont les quatre derniers sont en massue; cuisses postérieures impropres au saut. Les Insectes appartenant à ce genre, ont le corps très-court, presque globuleux, avec la trompe longue et courbée. Ils vivent, ainsi que leurs larves, sur les Scrophulaires et les Molènes. L'espèce la plus commune et servant de type au genre, est leCionede la Scrophulaire. Cio- nus Scro]ihulariœ, Rhynchœnus Sciopliiilan'œ. Fab. CIOMU.M.BOT. Ce genre, établi par Linkdanssa pre- mière dissertation sur les Champignons (Beil. Mag., 1809, p. 28), a été réuni depuis, par lui, au Diilyminm. Il était ainsi caractérisé : péridium globuleux ou irré- gulier, simple, membraneux, s'ouvrant supérieure- ment, et se détruisant presque entièrement sous forme d'écaillcs ; filaments insérés vers la base ; columellc renfermée dans le péridium ; sporules agglomérées. Link rapportait à ce genre les espèces suivantes : Didy- viiiim complanatum , farinaceum et tigrinum de Schrader. Le Physarum farinaceum d'Albertini et de Schweinitz ne doit pas être confondu avec l'espèce du même nom que nous venons de citer : c'est un vérita- ble Physarum, dépourvu de columelle. Deujr espèces nouveiles ont été figurées par Dittmar dans la Flore d'Allemagne de Slurm sous les noms de Cionium Iritlis, fasc. 1. t. 7, Cionium xanlhopus, fasc. 3, t. 43. Ces deux espèces paraissent extrêmement voisines, et peu- vent n'être que des variétés l'une de l'autre. ClOTA et ClOUTA. BOT. Variétés de Raisin. CIOTOLONE. BOT. Synonyme de Peziza capsularis. CIOTTOLARA. BOT. On présume que le Lichen dé- signé, SOUS ce nom, dans Imperalo, est le Phycia ci- tiaris, qui, au temps de ce botaniste, était employé dans la préparation des poudres de parfumerie. CIPA,C1PE,CIPEL. BOT. Synonymes anciensd'Oignon. CIPADESSA. BOT. Genre de la famille des Méliacées auquel Blume donne les caractères suivants : calice petit, à cinq divisions peu tranchées; cinq pétales; dix étamines à filets échancrés, de la longueur des pétales, réunis à leur base en cylindre creux; ovaire entouré d'un disque, à cinq loges renfermant chacune deux ovules; style court, stigmate en tête, terminé par cinq dents ; capsule globuleuse, marquée de cinq sillons, con- tenant cinq semences. Ce genre ne se compose encore que d'une seule espèce; elle est originaire de Java. CIPARISOFIOI'E. BOT. Nom vulgaire des Fucus dis- cors ou sedoides, avec lesquels les pêcheurs de Naples enveloppent le poisson pour le conserver. CIPIPA. BOT. Aublet dit qu'on appelle ainsi la fécule amylacée qu'on retire de la racine de Manioc, et ù laquelle on donne également le nom de Tapioka. f^. Manioc et Tapioka. CIPOLIN. MIN. y. Marbre Cipolin. CIPOLLA, CIPOLLETTA ET CIPOLLINO. BOT. On donne ces noms à l'Ail ciboule dans les jargons méri- dionaux ; et celui de Cipolla canina (Ciboule de Chien) à V Hyacinthus comosus. CIPONE ou CIPONIME. Ciponima. bot. Aublet a dé- crit, sous ce nom (Plant, de la Guiane, l" vol.), un genre qui appartient à la Polyandrie Monogynie. et qui a pour caractères : un calice monosépale, velu, à cinq C I P C. I R Ai'6 dents; une corolle hypogyne, monopélale, tubuleuse, à limbe étalé, divisé en cinq lobes oblongs et concaves; des étamines en nombre indéfini (trente et plus) insé- rées sur l'entrée du tube de la corolle et disposées sur deux rangs, à filets inégaux, légèrement réunis à leur base, et à anthères arrondies. L'ovaire est libre et sur- monté d'un style velu, que termine un stigmate capité. Il lui succède une baie noire, pisiforme, saillante hors du calice persistant, lenfermant un noyau dur et ligneux, à cinq loges et à cinq graines selon Jussieu, à quatre loges d'après Aublet. Chaque loge contient plusieurs graines, dont une seule subsiste; leur embryon, fili- forme, à radicule très- longue, est renfermé dans le centre d'un albumen charnu, d'après l'observation de Richard père, faite ù Cayenne, sur la plante vivante. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre, le Ci- ponima Guianeiisis, Aub., arbre dont le tronc, couvert d'une écorce grise et composé d'un bois blanc assez compacte, s'élève à environ deux mètres et demi. Les branches, (|ui naissent au sommet, se partagent en ra- meaux nombreux, velus, alternes et divariqués. Les jeunes feuilles sont velues : plus tard elles deviennent lisses, vertes, ovales, mucronées et alternes sur les ra- meaux; dans les aisselles de ces feuilles, les fleurs.nais- sent par bouquets garnis à leur base de quatre ou cinq petites écailles bordées de poils roses. Ce genre a été placé par Jussieu dans la deuxième section de la famille des Plaqueminrers ou Ébénacées; mais cet illustre botaniste a en même temps indiqué les rapports que cette seconde section offre avec des familles polypétales très-éloignées, comme par exemple les Méliacées. De son côté, Laniarck (Enc.) lui a trouvé de l'affinité avec le genre Tenistroemia. Il l'a réuni ensuite au genre Symplocos, mais cette association ne dérange en rien les rapports que l'on pourrait recher- cher, puisque le Symplocos faisait, comme lui, partie de la famille des Ébénacées. Dans un travail subséquent (Ann. du Mus. d'Hist. nat., vol. v, p. 420), Jussieu croit que la seconde section des Ébénacées doit former une nouvelle famille qui a du rapport soit avec les Myrta- cées à feuilles alternes, soit avec la dernière section des Hespéridées, mais dont elle se distingue facilement. Richard père avait formé, en réunissant le Cipoiiiiiia, le Symplocos, le Styrax et VHalcsiu , une petite fa- mille à laquelle il donnait le nom de Styracinées, et que Knnth a adoptée dans son grand ouvrage sur les Plan- tes équinoxiales d'Amérique. Ce botaniste réunit au Symplocos, le Ciponiiiia, ainsi que les genres Hopea, L., et JlstoniaAe Mutis. CIPRE. BOT. Pin du Canada, qui n'est probablement qu'une variété du Piriiis Tœila. On donne aussi ce nom, au cône du Cyprès, dans le midi de la France. CIPRÈS. BOT. A-'. Cyprès. CIPSELUS. OIS. F. CvpsELrs. CIPliRE. Cipitra. bot. Genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Monogynie, fondé par Aublet qui lui donne les caractères suivants : spalhe membraneuse, oblongue, algue et enveloppant la fleur; périanthetu- buleux à la base et adhérent à l'ovaire, divisé supérieu- rement en six parties, dont les trois intérieures trois fois plus petites que les extérieures avec lesquelles elles sont 2 dict. df.s scie-sces n\t. alternes; trois étamines à filets très-courts, insérées sur le tube de la corolle; style épais, charnu, triangulaire, terminé par un stigmate partagé en trois feuillets bleuâ- tres. La plante sur laquelle ce genre a été établi, fleurit au mois d'août, dans les savannes humides qui sont au pied de la montagne de Courou, dans la Guiane. Elle a une tige herbacée, et sa racine est un bulbe charnu, couvert de plusieurs tuniques, comme celui du Safran. Aublet lui a donné le nom de CIpure des Marais, Cipura palndosa, et l'a figuré Plant, de la Guiane, T. xiii. Le nom de Cipura a été changé, on ne sait trop pour- quoi, par Schreber et Willdenow, en celui de Maria; les caractères que ces auteurs en ont donnés étant copiés sur ceux du Cipura d'Aublet. CIOOE. BOT. Synonyme vulg. de Marila racemosa. CIRCAÈTE. OIS. Genre de la méthode de Vieillot, qui a pour type l'Aigle Jean -le-Blanc. A". Faccotï. CIRCANEA. ois. L'un des synon. du Faucon Soubuse. CIRCÉE. Circœa. bot. Famille des Onagraires, Dian- drie Monogynie. Ce genre, fondé par Tournefort et admis partons les auteurs qui l'ont suivi, est ainsi ca- ractérisé : calice adhérent à l'ovaire, présentant un limbe court, caduc et diphylle; pétales et étamines aussi au nombre de deux; stigmate émarginé; capsule pyriforme, hérissée de poils écaiUeux, à deux loges dis- permes et indéhiscentes. Les Circées sont des plantes herbacées, voisines du genre Lopesia de Cavanilles; elles habitent les forets ou les lieux ombragés et mon- tueux de l'hémisphère boréal. Les deux ou trois espèces connues se trouvent en Europe. La plus remarquable est la CiRcÉE DE Paris, Circœa liileliaiia, L., nommée ainsi parce que les premiers auteurs qui l'ont décrite, tels que Lobel et les Bauhin, l'ont rencontrée près de la capitale de la France. Cette plante néanmoins abonde presciue partout, et n'aurait par conséquent pas dû re- cevoir pour nom spécifique celui d'une localité spéciale. Elle a une tige droite, rameuse supérieurement, et haute de cinq décimètres; ses feuilles sont opposées, pétiolées, ovales, pointues et à peine dentées sur leurs bords. Elle porte au sommet de la tige et des ramuscules de petites Heurs, tantôt blanches, tantôt légèrement rouges, disposées en grappes simples et allongées. On la nomme vulg. en France llerbe de Saint-Etienne. Dans les Alpes on rericontie la Circée alpine, Circœa alpiiia, L., qui diffère de la précédente, surtout par ses feuilles cordifornies et dentées. La Circée intermédiaire, Cir- cœa intermedia, Personn, est regardée par De Candolle comme une variété de celle-ci. Le nom de Circée, qui rappelle celui de la plus fameuse enchanteresse de la mythologie , indique que cette plante était autrefois employée à des usages superstitieux. Elle est aussi vul • galrement nommée Herbe aux Magiciennes. Les anciens botanistes l'appelaient également Solanifolia et Ocy- mastrum. CIRCELLE. OIS. Syn. vulg. de Sarcelle, f'. Canard. CIRCELLIS. Circellium. ins. Genre de Coléoptères pentamères, famille des Lamellicornes, établi |)ar La- treille qui lui assigne pour caractères : le premier ar- ticle des palpes labiales plus grand que le suivant, dilaté au côté externe; chaperon à quatre ou six den- telures ; antennes de neuf articles, terminées en i 23 A\(i R fcuillelée; corps liémispliOrique, l)Oiiil)ù , avec l'abdo- iDCii presque demi-circulaire ; bords latéraux du cor- selet droits ou point dilatés dans leur milieu; écusson nul. Latreille place dans ce genre de nouvelle forma- tion, les Ateuchus Bacchus cl HoUandiœ de Fabricius. CIRCIA. OIS. Syn. latin de Canard Sarcelle d'été. CIRCIi\.\RIA. BOT. Link et Acbar ont, chacun de leur côté, constitué sous ce nom, un genre dans la famille des Lichens. Celui du premier a pour type VUrceolaiia HolTmanni, Ach., et présente pour caractères princi- paux : un conceptacle globuleux pellucide, et un thal- lus cruslacé, vésiculeux. Le groupe de Lichens, institué par Acharius, est une division de son genre Parmélie. CIRCINÉ ou CIRCINAL. Circinalis. bot. On dit des feuilles qu'elles sont Circinéf s, Circinalesou roulées en crosses, (|uand elles sont roulées sur elles-mêmes de haut en bas. Cette circonstance s'observe dans toutes les plantes de la famille des Fougères, et en forme un des caractères les plus tranchés. On trouve aussi des exemples de feuilles Circinéesdans les Droseracées. CIRCINOTRICHUM. bot. Ce genre, fondé par Nées {Sfst. (ler.Schw., pars 2, p. 18), ne renferme encore qu'une seule espèce de moisissure extrêmement petite, venant sur les feuilles sèches du Chêne. H nous paraît très-voisin du genre FHsispoiiiiin du même auteur, avec lequel on doit peut être le réunir. 11 n'en diffère que par ses filaments plus solides, recourbés et entre- croisés. Nées l'a ainsi caractérisé : filaments décom- bants, très-fins, recourbés et entre-croisés , opaques; sporules éparses, très-fugaces, fusiformes, transparen- tes. Le Cilcinotrichum ?/iacM///'o»«ie se présente sur les feuilles de Chêne tombées et à demi-pourries, comme des petites taches d'un noir verdâtre. CIRCONCIS. Circumcissm. bot. Les fruits qui, à leur maturité, s'ouvrent transversalement en deux parties, comme une boile à savonnette, sont dits Circoncis; on les observe ainsi dans les genres Mouron, Pourpier, etc. CIRCONSCISSILE. bot. Même chose que Circoncis. CIRCONSCRIPTION, bot. En botanique on se sert de cette expression pour exprimer la figure ou la forme générale d'un corps ou d'un organe. La circonscription d'une feuille, par exemple, est la ligne qui passe sur le sommet de tous les points proéminents de son contour, abstraction faite des sinus plus ou moins profonds que les angles de cette feuille laissent entre eux. C'est ainsi que l'on dit de la feuille du Chêne, qu'elle est obovale, en négligeant les sinuosités que présente son bord. ClRCOS.ÉcniN. Quelques oryctograpbes ont donné ce nom, par lequel Pline avait mentionné une pierre im- possible à reconnaître, à des pointes ou épines d'Our- sins fossiles, faites en forme de Poire. On les regarde en général comme appartenant à des espèces du genre Cidaritcs de Lamarck. CIRCULATION. zooL. On appelle ainsi tout mouve- ment progressif, imprimé dans un systèmede vaisseaux circulaire ou non, à tout fluide provenant, soit des pro- duits de la digestion des animaux, soit de la décompo- sition de leurs tissus. Le mot Circulation ne suppose donc pas que le mouvement des fluides accomplisse né- cessairement une révolution complète. On va voir aussi que les fluides ne restent pas iilenlicpies sur tous les points des distances qu'ils parcourent. Ce sont ces transmutations subies parles fluides en mouvement, qui ont fait distinguer plusieurs Circulations. Celte distinction est plausible dans les Mammifères et quel- ques Reptiles, pourvu qu'on l'applique autrement qu'on ne l'a fait jusqu'ici; mais, dans les Oiseaux, les Pois- sons et le reste des animaux, il n'y a qu'une seule cir- culation, eu égard, soit à la nature des fluides, soit à la continuité circulaire des vaisseaux. Dans les Mammifères, l'e système des vaisseaux cir- culatoires est le plus compliqué. Il se compose de quatre systèmes secondaires : 1" les vaisseaux lactés ou chy- leux. 2° les vaisseaux lymphatiques, 5» les veines, 4" les artères. Les deux premiers .systèmes, considérés sous le rapport de l'origine et de la terminaison du cours de leurs fluides, ont une projection rectiligne. et ne sont parcourus <|u'unc fois par les mêmes molécules. Les deux derniers, continus l'un à l'autre par leurs deux extrémités, forment réellement un seul système circu- laire qu'un mouvement révolutif fait parcourir un nombre de fois iu r. 1 II 417 tins, mais qui senihlciil de même slnicliire. Ces vais- seaux, dirigés vers la colonne vertébrale, fréquemment anastomosés e( accolés aux artères et aux veines, se terminent tous au canal Ihoracliique qui, étendu du bassin jusqu'à la veine sous-clavière, passe entre les piliers du diaphragme, à côté de l'aoïle. On y observe des valvules disposées de manière à s'opposer au mou- vement rétrograde du fluide. Tous ces canaux sont formés de deux membranes dont l'extérieure semble fibreuse et douée d'une résistance bien proportionnée à son épaisseur. Quoi qu'il en soit du mécanisme par lecpiel le chyle passe de l'inteslin dans les vaisseaux chyleux, il est certain que ce mécanisme continue encore d'agir après la mort, comme l'a observé Wagendie. Une fols dans les vaisseaux chyleux, les causes de son mouvement progressif sont ; 1» l'effet préparé de la cause qui l'a introduit dans les vaisseaux, 2» la contractillté des pa- rois qui tendent à revenir sur l'axe des vaisseaux, 5° la pression des muscles abdominaux et du diaphragme, et celle des artères dilatées dans leur diastole. On re- connaît l'effetde ces dernières causes en voyant le cours du chyle s'accélérer dans le canal Ihorachique ouvert lors de l'expiration de l'animal, ou lorsqu'on lui com- prime le ventre avec la main. On volt en même temps que la vitesse du courant est bien moindre que celle du sang des veines. Magendie a observé que cette vitesse croît en proportion de la quantité de chyle qui se forme dans l'intestin pour un temps donné. 11 a vu, sur un Chien d'une taille ordinaire, durant une digestion de matières animales prises à discrétion, l'incision du canal thoracbique verser une demi-once de liquide en cinq minutes; or, cet écoulement continue tant que duie la formation du chyle, c'est-à-dire pendant plusieurs heures : il entre donc six onces de chyle par heure dans le système veineux d'un Chien de moyenne taille. La quantité de chyle et sa vitesse doivent donc croître en raison de la vitesse de la digestion et de la grandeur de l'animal. On ignore l'inHuence des glandes mésenlériques sur le cours du chyle. Il est assez inutile d'énoncer ici toutes les questions, toutes les suppositions que les physiolo- gistes spéculatifs ont accumulées au sujet de la Circula- tion du chyle. Néanmoins il paraît, d'après des expé- riences de Tiedemann et Gmelin, qu'au delà des glandes mésenlériques, le chyle offre une couleur rougeàtre, se coagule entièrement, et laisse déposer un cruor d'un rouge écarlale, tandis qu'en deçà H ne rougissait pas, ne se congelait pas, et ne laissait déposer qu'une petite pellicule jaunâtre. Le canal thoracbique est la seule route par laquelle le chyle pénètre dans les veines; maïs ce canal s'y ouvre souvent par plusieurs branches; ce qui explique com- ment des animaux ont pu survivre à la ligature du ca- nal thorachique présumé unique. Dupuytren a vu en effet que dans les Chevaux qui avaient survécu à cette expérience, le canal thorachique subissait une ou plu- sieurs divisions au-dessus de la ligature. Magendie a prouvé que les vaisseaux cbylifères transportaient uni- quement le chyle, et que les autres matières passaient par les veines. 2» Du mouvement profjressi'l' de la lymphe. Tout ce qu'on sait de l'origine des vaisseaux lympha- tiques, c'est qu'ils naissent par des racines très-déliées, dans l'épaisseur des membranes et du tissu cellulaire, ainsi que dans le parenchyme des organes où on peut supposer qu'ils se contiennent avec les extrémités des ar- tères; car il arrive quelquefois qu'une injection poussée par une artère, passe dans les vaisseaux lymphall(iues de partie où elle se distribue. Ces vaisseaux sont garnis de valvules ou soupapes qui font obstacle au mouvement rétrograde du courant de leurs Quides, comme il a déjà été observé plus haut, dans les vaisseaux chyleux dont ils ont aussi la structure. Us existent dans presque tous les organes, excepté dans le système cérébro-spinal et ses enveloppes. On n'en a pu découvrir non plus dans l'œil ni dans l'oreille interne. Aux membres ces vals.seaux forment deux plans, l'un superficiel, l'autre profond. Celui-ci règne surtout en- tre les muscles autour des nerfs et des gros vaisseaux. Tous se dirigent vers la partie supérieure des membres, en diminuant de nombre, augmentant de volume, et s'engagent dans les glandes axillaires et inguinales, avant de pénétrer, soit dans la poitrine, soit dans l'ab- domen. Tous les vaisseaux lymphatiques du tronc et des membres aboutissent au canal thoracbique; il n'y a que ceux de l'extérieur de la tête, et du cou qui se termi- nent, chacun de leur côté, par un vaisseau assez volu- mineux, dans la veine sous-clavière correspondante. Les glandes ou ganglions qui interceptent les vaisseaux lymphatiques sur leur longueur, ont la même structure que les glandes mésenlériques. Avant la découverte des vaisseaux lymphatiques, on croyait que les veines étaient partout les organes de l'absorption. G. Hunier, l'un des ahatomistes qui a le plus découvert de ces vaisseaux, a surtout contribué à établir la doctrine que les lymphatiques étaient les organes de l'absorption; cl cette doctrine a été admise jusqu'à Magendie. Voici comment celui-ci en a démontré la fausseté : et d'abord, quant aux vaisseaux chyleux, il a prouvé qu'aucune parcelle des matières coloran- tes, odorantes ou vénéneuses, ne pouvait être retrouvée dans le canal thorachique des animaux à qui l'on avait fait avaler de ces substances, tandis qu'elles existaient dans le sang ou même dans les fluides formés par le sang; que les poisons agissaient aussi bien quand le canal thorachique était lié que quand il ne l'était pas; qu'une anse d'intestin ne tenant plus au corps que par une artère et une veine dont on avait même, par sur- croît de précaution, enlevé la tunique celluleuse, l'ab- sorption d'un poison qu'on y avait introduit y était aussi rapide qu'à l'ordinaire ; que les matières colorantes, in- jectées dans le péritoine ne passaient pas non plus par les vaisseaux lymphatiques. Or, déjà l'on aurait pu en j conclure que les vaisseaux lym|ihatlques ne sont pas les I organes de l'absorption, puisque ce phénomène s'opère dans le système cérébro-spinal et les membranes où ces vaisseaux n'existent pas. Voici comment il a prouvé I que les lymphatiques des membres n'étaient pas non [ plus les organes de l'absorption. 11 a séparé sur un Chien, après des ligatures convenables sur les vaisseaux ' sanguins, la cuisse d'avec le corps, en ne les laissant 448 C I R C. I R communiquer que par l'ailère et la veine crurale dont il avait enlevé la tunii|ue celluleusc pour que l'on ne pût croire qu'il y subsistât le moindre vaisseau lympha- tique. Il a enfoncé dans la patle quelques (jrains d'I'pas- tieulé; l'animal est mort aussi vile que si la cuisse avait été dans sou intégrité. 11 fit plus; Il interrompit la con- tinuité des parois artérielle et veineuse par un lube de verre substitué à un tronçon d'arlére et de veine qu'il avait coupé, et l'empoisonnement se fît aussi prompte- ment que si toutes les communications vasculaires et nerveuses du membre avec le tronc , avaient été dans leur état naturel. Or, en considérant, 1» la nature de la lymphe qui a la plus grande analogie avec le sang; 2» la communi- cation que l'anatomie démontre entre la terminaison des artères et les racines des lymphatiques; et 3» la prompte et facile pénétration des substances colorantes et salines dans les vaisseaux lymphatiques, il semble très-probable à Magendie que la lymphe est une partie du sang. Il observe enfin que les vaisseaux lympha- tiques sont loin de contenir toujours delà lymphe; que ceux de l'abdomen en contiennent plus souvent (|ue les aulres; qu'enfin le canal tlioraehi(|ue en contient con- stamment; qu'à mesure que l'abstinence se prolonge chez un Chien, la lymphe devient de plus en plus rouge; qu'après un jeûne de huit jours, elle a presque la cou- leur du sang, et qu'alors aussi elle est plus abondante; qu'elle marche très-lentement dans ses vaisseaux; que si, en le comprimant, on en a vidé un , il faut quelque- fois plus d'une demi-heure avant qu'il se remplisse de nouveau, et que souvent il reste vide; que néanmoins ces vaisseaux sont contractiles; que celle contraclilité est cause qu'on les trouve presque toujours vides peu de temps après la mort. Cette contraclilité et les pres- sions qui résultent de la contraction des muscles et du battement des artères, enfin un reste d'impulsion com- muniquée et par le cœur et parl'élaslicité des artères, puisque la communication de celles-ci avec les radi- cules lymphatiques est démontrée, telles nous parais- sent être les causes de la progression de la lymphe. D'après le petit nombre et le i>eu de certitude de nos connaissances sur l'origine et le cours de la lymphe, on peut juger quel degré de confiance est dû à ces théo- ries médicales qui supposent la lymphe épaissie, ob- struée, et qui opèrent en conséquence. Et la lymphe et le chyle ne subissent donc pas un mouvement révolutif. Parvenus dans la veine sous-cla- vière , ils se mêlent avec le sang «pii seul subit une véritable Circulation parmi les iîuides animaux. Dès l'instant de leur pénétration dans le système veineux, 11 n'y a plus qu'un seul fluide assujetti dans son cours à deux ordres de causes : les unes purement mécani<|ues et qui résultent de la construction même des canaux qu'il parcourt, les aulres vitales et qui résultent des élaboralions imprimées au sang dans les différents or- ganes qu'il traverse. Ce n'est que des premières dont il sera ici question : pour les autres, K. Nutrition et Sécrétions. Le système veineux nait dans tous les organes par de petits tuyaux extrêmement ténus lorsqu'ils deviennent sensibles, et formant de nombreux réseaux. Ces petits tuyaux vont en augmentant de volume et diminuant de nombre, dans un rapport tel que la capacité du sysième diminue d'autanl plus que les tuyaux grossis- sent. Or, d'après ce principe que, lorsqu'un liquide coule à plein luyau, la quantité de ce li(|uidc qui dans un instant donné traverse les différentes sections du tuyau, doit être partout la même, et que lorsque le tuyau va en s'élargissant, la vitesse diminue, qu'elle s'accroil quand le tuyau va en se rétrécissant, il suit que la vilesse du courant veineux croît d'aulant plus que la dislance à l'origine du sysième est plus grande, et comme l'inlroduclion du sang dans les veines se fait d'une manière certaine, il suit que le mouvement circulatoire serait très-uniforme, s'il n'y avait d'aulre cause du mouvement que la force qui délermine l'introduction du sang, et (|ue celle qui ré- sulte de la diminution d'espace dans les tuyaux par- courus. Voici les causes auxiliaires de la Circulation veineuse : 1» Les parois des veines sont très-peu élastiques. Elles ne .sont pas conlracliles comme on l'avait cru; mais leur élasticité n'est pas assez grande pour qu'elles puis- sent se vider, et ensuite il y en a dont les parois sont adhérentes, telles que celles des os, de la dure-mère, du teslicule, etc. Il est évident que l'élaslicité est d'au- lant plus grande que les parois sont plus épaisses. Or, l'épaisseur est d'autant plus grande que les veines sont I)lus superficielles. 2» Les pressions exercées sur les veines par les diver- ses membranes, les aponévroses et même par la peau; par les muscles, lors de leurs contractions; par l'am- plialion de la poitrine, lors de l'inspiration; par le bat- tement même des artères collatérales, et comme il y a presque toujours plus de la moitié des tuyaux veineux dans lesquels le sang doit marcher contre sa propre pesanteur, quel que soit le mode de station des ani- maux, les veines où cela doit avoir lieu sont munies, de dislance en distance, de petites soupapes formées par le plissement de la membrane interne, et dont le plan est incliné en bas à partir de leur bord libre. Ces sou- papes se nomment valvules et résistent à la gravité de la colonne de liquide superposée, qu'elles empêchent de presser sur les colonnes inférieures. D'après les nombreuses combinaisons des deux or- dres de causes variables dont il vient d'êlre question, on voit que la vitesse du cours du sang doit être fort inégale dans les différentes régions du corps; à quoi il faut ajouter que des organes entiers presque unique- ment composés de veines, tels que la rate, les corps ca- verneux et la glande clioroïdienne des Poissons, etc., paraissent calculés pour le plus grand ralentissement possible du sang. Quoi qu'il en soit, le sang provenant de tous les organes, se rend par deux grandes veines appelées Caves, dans l'oreillette du cœur pulmonaire chez tous les animaux vertébrés {f^. Coeur). Les mou- vemenls de cette oreillette, dont les parois ont con- stamment chez tous les animaux, une épaisseur bien moindre (|ue celle du ventricule, sont inverses de ceux du ventricule. Elle se dilate quand celui-ci se resserre, et réciproquement; et comme celte dilatation est active et se continue longtemps même après l'extraction de C I R C I R 449 l'organe, et lorsqu'il est tout ù fait vide ainsi qu'on peut l'observer sur des Vertébrés de toutes les classes, il suit que le vide formé au moment de la dilalalion doit être encore compté parmi les causes auxiliaires du mouve- ment progressif du sang. Si la dilatation des cavités du cœur est active, la contraction l'est à plus forte raison : aussi ce double mouvement, dont l'impulsion est tout à fait indépendante et du liquide circulant et des chocs du voisinage, forme-t-il la cause initiale de la Circula- tion. L'oreillette étant contractée, le sang n'y peut pé- nétrer, et comme son courant dans les veines est con- tinu, l'obstacle de l'oreillette fermée le fait refluer plus ou moins loin dans les veines, en surmontant leur élas- ticité. En outre, même que l'oreillette se coniracte, une partie du sang qu'elle contient est projetée en arriére, et cette onde rétrograde et le reflux du sang ([Ui arrive après la contraction, déterminent, ù des dis- tances variables, des ondulalions que, dans l'homme, on appelle pouls veineux. C'est dans tes Mammifères plongeurs que ce pouls ou reflux veineux est porté au plus haut degré. Comme, pendant tout le temps que l'animal est sous l'eau, le sang ne peut passer par le poumon, et par conséquent par l'artère pulmonalie ou le ventricule correspondant, ou, du moins, comme il n'y en passe qu'une très-petite partie, le sang acculé à l'oreillette actuellement fermée, recule et refoule des ondes de liquide sur une distance rétrograde d'autant plus grande que la respiration est plus longtem|)s sus- pendue. Il existe en outre dans les Cétacés, pour suf- fire à ce refoulement, d'immenses réservoirs veineux tout le long de la cavité du canal vertébral. Ces ca- naux ou sinus veineux sont pleins d'anastomoses : c'est à eux qu'est réservé l'excès d'amplitude du canal ver- tébral qui, dans tous ces animaux, est loin de repré- senter une mesure proportionnelle du volume de la moelle épinlère. A l'instant où l'oreillette se dilate, le ventricule se contracte et presse concentriquement le sang qui n'a que deux issues; la postérieure lui est fermée par l'abais- sement de trois grandes soupapes appelées valvules tri- glochines : l'abaissement de ces soupapes est borné par des cordes tendineuses, fixées d'une part à leur sommet, et de l'autre à des piliers charnus, .saillants du pnurtoirr du ventricule, mais, en s'abaissant, tout le sang con- tenu dans l'espace conique, qu'interceptent les trois soupapes, est refoulé dans l'oreillette; tout le sang qui se trouvait adossé aux surfaces ventriculaires des sou- papes est alors chassé diiectemenl, ou réfléchi par la surface de ces soupapes, dans l'artère pulmonaire, en soulevant trois autres petites soupapes (valvules sig- moïdes) qui servaient d'adossement à la colonne sur laquelle réagissait l'élasticité de cette artère. Outre qu'une partie du sang contenu au moment de la dilatation, soit dans l'oreillette, soit dans le ventri- cule, reflue en arrière, tout l'excédant de ce reflux n'est pas encore projefé en avant; presque jamais la cavilé ne se vide entièrement ; on volt donc que l'ondée projetée par le ventricule est assez petite. Il en résulte que chaque ondée sortante a subi plusieurs fois la con- traction de chaque cavité, et que le mélange de ses mo- lécules a pu se faire d'une manière bien plus intime. Il est probable que les piliers charnus, qui traversent le ventricule, contribuent surtout à ce mélange, à ce bat- tement du sang. A l'inslant où l'ondée a été projetée du ventricule dans l'artère pulmonaire, l'élasticité des parois de ce vaisseau réagit vers l'axe, et le sang tend ù s'échapper, soit vei's le ventricule, soit vers le poumon. L'orifice cardiaque, étant très-large, donnerait passage à la plus grande partie sans l'abaissement des petites soupapes semi-lunaires dites valvules slgmoïdes, qui, en chevau- chant l'une sur l'autre, forment un obstacle comjilet au moindre reflux ; et comme, tout ténus qu'ils sont, les petits tuyaux qui terminent l'.^rlère pulmonaire ont une capacité bien inférieure à celle de cette artère, le sang, y trouvant plus d'espace, coule avec facilité. A la vitesse initiale imprimée par la contraction du ven- tricule, s'ajoute donc, pour faire passer le sang dans les veines pulmonaires à travers les capillaires du pou- mon, l'élasliclté des parois de l'artère. Ce mouvement initial s'affaiblit en s'éloignant de son point de départ : aussi, lorsqu'on ouvre loin du cœur une petite division de l'artère pulmonaire, le jet de sang est continu; si l'ouverture est faite plus près et sur un plus gros vais- seau, le jet est saccadé, et d'autant plus que la distance est moindre. La réaction des parois artérielles est pure- ment physique, comme celle des veines, et n'a rien de vital ni de comparable à la contraclilité musculaire. Tout ce que l'on a dit de l'action des capillaires du poumon, est aussi conjectural que ce qu'on a dit de celle des capillaires génér'aux. Personne n'en a jamais rien vu. Le mécanisme du passage du sang des extrémités de l'artère pulmonaire jusqu'à l'artère aorle, est le même que celui qui vient d'clre exposé pour le sang veineux, depuis les origines des veines jusqu'à l'artère pulmo- naire; seulement la vitesse du courant est plus grande dans les veines pulmonaires que dans les veines géné- rales , parce que la distance parcourue par la vitesse initiale est infiniment plus courte, et que les résistances sont beaucoup moindres. Le sang n'est pas non plus autant battu dans le ventricule aortique que dans le pulmonaire : aussi le preruier manque-t-il des pilier's charnus qui traversent le second. L'excès d'épaisseur de ses parois, ainsi que l'élasticité bien supérieui'e des artères, comparée à l'élasticité de l'artère pulmonaire, répondent aussi à la distance plus grande que le sang arlériel doit par-couiir. Ou peut se faire une idée de la force de pr'ession avec laquelle l'élasticité des artères chasse le sang en met- tant à découvert une gr-osse artère sur un animal vivant, et y serrairt une ligature. L'impulsion du cœur est ainsi supprimée. Or, l'arlèie finit pourtant par se vider tout à fait, et cela assez proniptement : c'est le mouvement du cœur qui met enjeu l'élasticité des artères; le cours du sang est continu ; le morrvement du cœur est inter- mittent, et comme le trajet des artères aux différents organes, est infiniment varié pour la longueur et pour la dir'cction, comme la dii-ection peut subir des cour'- bures ou des flexions angulaires de toute grandeur, et qu'en conséquence il est impossible que tous les organes reçoivent du sang avec la même vitesse, et conséquera- 4S0 c, I n c. I i\ ment en [)ro|)Oi'lion uniforme i)Our un temps donné, il s'ensuit la réalisation, dans la mécanique animale, d'un problème d'hydraulique très-compliqué, savoir la distri- bution continue et très-variée, pour la quantité et la vitesse, d'un même fluide contenu dans un seul système de tuyaux dont les parties sont de capacité et de lon- gueur très-inéfjales , au moyen d'un seul agent d'im- pulsion alternative. Il a déjà été question d'un exemple remarquable de ces ap|)areils de ralentissement de la vitesse du sang dans la glande choroïdienne des Pois- sons; c'est un peiotonnemenl, un entrelacement extrê- mement lin de terminaisons artérielles et d'origines veineuses. L'objet de ce mécanisme est, comme il a été exposé ailleurs, de mettre une plus grande quantité de sang en contact avec la rétine, et en même temps d'eu atténuer, autant que possible, le choc contre cette mem- brane. Il y en a un autre exemple dans la membrane pie-mère qui enveloppe toutes les surfaces du système cérébro-spinal de tous les Vertébrés et surtout des Mam- mifères, et parmi ceux-ci, en particulier chez les Ru- minants, dans le rete admirnbile (réseau admirable) que forment les artères carotides et vertébrales à leur entrée dans le crâne ( y. Rcmwa:«ts). L'objet de cette atléiuiation si grande du courant sanguin, dû au nom- bre presque infini de petits filets presiiuc capillaires, recourbés ou fléchis angulairement sur eux-mêmes dans toutes sortes de directions, et, déplus, anastomosés presque à chaque instant, de manière à ce que les vi- tesses s'usent en se rencontrant l'une contre l'autre ; cet objet est évidemment d'empêcher le choc trop violent que des courants rectilignes et d'un plus gros calibre imprimeraient ù des organes aussi délicats et aussi fra- giles que les membranes nerveuses de l'œil et du sys- tème cérébro-spinal . Tel est le mécanisme de la Circulation dans les Mam- mifères où l'on pourrait encore distinguer une Circu- lation veineuse particulière, savoir celle du sang qui revient de tous les organes digestifs, et qui se fait par les veines afHuentes, au tronc delà veine-porte ; au lieu que le sang de ce système parcourt des espaces progres- sivement rétrécis, il rentre, au delà du tronc de la veine- porte proprement dite, dans des ramifications qui re- produisent celles qu'il avait déjà parcourues en deçà de ce tronc. Le tronc delà veine-porte, ainsi placéentre deux ordres de tuyaux ramifiés, et dépourvu d'agent d'impulsion , représente assez bien, dans les Mammi- fères, le mécanisme de la Circulation artérielle des Pois- sons : aussi la vitesse du courant est-elle moindre dans le système de la veine-porte que dans tous les autres. Car ici le fluide jyasse d'un espace plus petit dans un espace plus giand, mais où les frottements et les résis- tances sont plus multipliés. 11 parait que ce ralentisse- ment du cours du sang veineux intestinal a pour objet le mélange plus intime de tous les matériaux que l'ab- sorption veineuse intestinale y a introduits ; car l'injec- tion de la bile poussée brusquement dans la veine crurale d'un Chien, fait périr l'animal en peu d'instants. Celte injeclipn ne cause aucune gêne, si elle est poussée dans un tronc de la veine-porte. Elle est aussi d'autant plus exemple d'inconvénients qu'on la pousse plus doucement dans la veine crurale. Quoi qu'il en soil. la Circulation delà veine-porte ne diffère mécanires : abdomen composé de six articles ; yeux granulés. Ce genre appartient à la troisième race de la famille des Cyinollioadées. Il ne comprend qu'une espèce, le Cirolane de Crancb, Ciro- lana Cranchii. Son corps est lisse, ponctué ; le dernier article de l'abdomen est triangulaire et arrondi à son exlrémité; il habile les côtes occidentales de la Grande- Brelagne, et a été découvert par Crar.ch. Ce genre, voisin des Eurydices. pourrait bien être réuni aux timolhoés. CIRON. Scirus. arachî^. Ce genre de l'ordre des Tra- chéennes, établi par Hermann, correspond au genre Bdelle. Le mot Ciioii, appliqué vulgairement à de très- pelils insecles du genre A eu rus , parait dériver du mot latin Siro, et devrait par conséquent s'écrire Siron. Lat. adopte celte orlhographe, et il élablil, sous le nom de Siron, Siro, un genre particulier d'Arachnides que l'on trouvera à son ordre alphabétique. CIRQUINCHDM ET CIRQUINÇA. mam. r. CuiRQUlN- cncn. CIRRATULE. Cirratulus. annél. Genre établi par Lamarcfc (An. sans vert., T. v), dans sa famille des Échiurées. Caractères : corps allongé, cylindrique, an- nelé, garni, sur les côtés du dos, d'une rangée de cirres sélacés, très-longs, étendus, presque dorsaux, et de deux rangées d'épines courtes, situées au-dessous; deux faisceaux de cirres aussi très-longs, opjiosés et avancés, sont insérés au-dessous du segment antérieur; bouche sous l'extrémité antérieure, avec un opercule arrondi; des yeux aux extrémités d'une ligne en croissant, si- tuée sur le segment capitiforme. Lamarck rapporte à ce genre, sous le nom deCirratule boréal. Cirratulus borealis, le Lumbricus cirratus d'Othon Fabricius (F. Groenland, ûg. S). Celte espèce habile les mers du Nord; on la trouve dans le sable. Savigny (Syst. des Annél.) propose pour celte espèce, à laquelle il en associe plusieurs autres, l'établissement d un nouveau genre de sa famille des Lombrics, sous le nom de Cti- tellio. CIRRE. Cirrus. ANNÉi. Nom employé par Savigny pour désigner des appendices qui accompagnent sou- vent les rames des pieds dans les Annélides, surlout dans l'ordre des Kéréidées. Les Cirres sont des filets tubu- leux, subarliculés. communément rélracliles, fort ana- logues aux antennes. Ce sont, dit Savigny. les antennes du corps, et celle comiiaraisoii est pleine de justesse. Les Cirres des rames dorsales ou Cirres supérieurs sont assez constamment plus longs ((ue les Cirres inférieurs. Dans la famille des Aphiodites, les Cirres supérieurs sont nuls à la seconde paire de pieds, à la quatrième et à la cinquième ; nuls encore à la septième, la neuvième, la onzième, et ainsi de suite jusqu'à la vingt-troisième ou même la vingt-cinquième inclusivement; au con- traire, dans la famille des Néréides, les Cirres supé- rieurs existent à tous les pieds sans interruption. 11 en est de même dans la famille des Eunices et dans celle des Amphinomes; dans deux genres de celle famille, les Chloés et les Pleiones, il existe des Cirres surnumé- raires; chez les premiers, un Cirre surnuméraire se voit aux rames supérieures des quatre à cinq premières paires de pieds, et chez les seconds, chaque rame supé- rieure en a un. Dans le second ordre, celui des Serpu- lées, les Ciires manquent en tout ou en partie; lors- qu'ils existent, on n'en trouve qu'un à chaque pied; c'est ordinairement le Cirre supérieur. Dans l'ordre des Lombriciens. il n'existe pas de pieds, et par conséquent lilus de Cirres. Il en est de même du quatrième ordre ou celui des Hirudinées. CIRRES. POLYP. Péron a nommé ainsi des tentacules très-longs de plusieurs Méduses, ainsi que leurs divi- sions ou appendices. Bory l'étend aux cils qu'on sup- 4Sf c 1 n r. 1 n pose garnir les organes rotaloires ou quelques aulres parties de certains Infusoires. CmRll\TL!LF,. y. CiRRATElE. CIRRHÉE. Ciniiœa. bot. Loddiges, en publiant {Bot. cah. 93G), sous le nom de Cimbidium dependens. une Orchidée nouvelle, qu'il présumait originaire de Chine, avait fait remarquer qu'il ne la plaçait qu'avec doute dans le genre Cimbidium. Plus tard le professeur Lindley ayant pu étudier cette plante Irès-remarquahie par sa structure, la figura pi. 1338 du Botanical regis- ter, et la fit le type d'un genre nouveau qu'il a appelé Cirrhœa. Le Cirrhœa Loddigesii a les feuilles ohlon- gues-lancéolées, atténuées aux deux extrémités, poin- tues et longues de quatre à cinq pouces; les divisions du périanthe sont linéaires et ondulées; le lobe intermé- diaire du labellc est linéaire -spathulé et les latéraux aigus. Lindley pense que ce genre doit se recruter du Gongora tiridi-purpurea de Hooker {Botan. Magaz. 2978) et d'une autre espèce nouvelle, originaire du Bré- sil, cl qu'il nomme Cirrhœa fusco-lutea. CIRRHES. OIS. On donne ce nom à des plumes lon- gues et assez roides, qui, chez quelques Oiseaux, gar- nissent les paupières et descendent le long du cou. Illiger étend celte (pialification à toute tige très-longue, garnie ou non de barbes en forme de crins. CIRRHES. Cirrhi. bot On désigne sous ce nom, ainsi que sous celui de brilles et de Mains, des appendices filamenteux, simples ou rameux, en général tordus en spirale, et qui servent de support à certaines plantes grimpantes, l.cs Cirrhes ne sont jamais (|ue d'autres organes avortés, dont la position sert en général à re- connaître la nature. Ainsi dans les Gesses, les Orobes, ils terminent la feuille et ne sont qu'un prolongement du pétiole commun; dans la Vigne, au contraiie, ils naissent constamment en face de la feuille et sont les pédoncules d'une grappe dont les fleurs ont avorté. Dans certaines espèces de Smilax, ils paraissent dus au développement considérable que prennent les stipules. En un mot, les Cirrhes ne sont pas un organe particu- lier, mais proviennent constamment d'un autre organe dégénéré ou accru. CIRKHEUX. Cirrhosus. bot. Muni de Cirrhes. CIRRHIBARBE. pois. Cuvier a établi, sous ce nom, une division du genre Blennie, dont la seule espèce qui la constitue jusqu'à présent, a la face ornée de treize ten- tacules; elle se trouve dans les mers indiennes. CIRRIIINE. POIS. Sous-genre de Cyprins. CIRRHll'ÈDES. Cirrhipedœ. moll. Les Cirrhipèdes, dont Blainville a fait ses Mollticarticu/és ou Malakcii- tomozoaires, ont été placés par lui et Lamarck comme intermédiaires entre la grande série des Animaux arti- culés et des Mollusques conchifères (Acéphales, Cuv.). De tous les animaux, ce sont ceux de cette classe qui ont le plus varié et dans la dénomination et dans la place qu'ils ont occupée. Linné, les plaçant avec les Osca- brioces et les Pholades, en a fait sa famille des Multi- valves, divisée en Chiton, Lepas et Pholas. Bruguière sépare le genre Lépas de Linné en deux autres, le /io- lanus et YAnatifa, et établit ainsi deux coupes qui sont admises encore aujourd'hui, mais comme ordres. Poli, qui, après Bosc, a donné la description anatomique des animaux qui habitent les Lépas de Linné, les a placés parmi les Sèches; il n'a pas admis la division de Bru- guière, ayant trouvé des animaux qui présentaient le même ensemble d'organisation. Cuvier a en fait son sixième ordre de Mollusques, les rapprochant des Bra- chiojiodes avec lesquels il leur a trouvé des rapports : en effet, le manteau, les brascirreux. un pédicule dans la plupart (les Analifes de Bruguière). étaient des traits de ressemblance assez grands pour les mettre à côté des Térébratules. des Lingules et des Orbicules. Caractères. — Corps symétrique, subglobuleux, co- nique, recourbé sur lui-même, terminé postérieurement par une sorte de queue conique, articulée, pourvue de cliaque coté d'appendices en forme de cirres fort longs, cornés, articulés et servant comme de tentacules; tête non distincte, sans yeux ni tentacules; bouche infé- rieure, pourvue d'appendices latéraux (mâcboires) pairs, articulés, ciliés; organes de la res;;iralion branchiaux, pairs, latéraux et en nombre variable; des appendices à la base de quelques-uns; une moelle longitudinale noueuse; circulation par un cœur et des vaisseaux; anus médian, terminal à la base d'un long tube, termi- nant les organes de la génération, qui sont munis d'un manteau ou enveloppe charnue, fendue postérieure- ment et inférieurenient, solidifiée par un certain nom- bre de pièces calcaires, tantôt soudées entre elles, tantôt mobiles. D'après ces caractères, il est impossible de placer ces animaux, soit parmi les Articulés, comme Lamarck l'avait d'abord fait, en formant avec eux le premier ordre des Crustacés, sous le nom de Crustacés aveugles, soit avec les Annélides. puisqu'ils sont dépour- vus d'anneaux transverses et de soies, soit avec les Mol- lusques conchifères, puisqu'ils n'en ont ni les deux valves articulées à charnière, ni les mâchoires, ni le système nerveux. Comme ils ne pouvaient entrer dans aucune de ces trois classes, il a fallu en faire une par- ticulière, qui est intermédiaire, enire la série des ani- maux articulés et celle des Mollusques. Le système nerveux des Cirrhipèdes est composé d'une moelle noueuse, dont la structure est semblable à celle des animaux articulés; leur cœur est très-disliuct. Poli l'a vu ballre; leur foie et leurs branchies sont hors de l'abdomen, fixés sous le manteau. Le manteau revêt or- dinairement la plus grande partie du corps, et fournit le pédicule de ceux qui ne sont pas immédiatement fixés. Tous les Cirrhipèdes sont fixés aux corps marins, soit par l'intermédiaire d'un tube plus ou moins long (les Cirrhipèdes pédoncules, Lamk.; les Campilozo- mates, Leach), soit sans aucun intermédiaire (les Cir- rhipèdes sessilcs, Lamk. ; les Acamptozomates, Leach). C'est dans son épaisseur que se développent les pièces calcaires qui protègent l'animal; il n'est jamais séparé en deux lobes, il se trouve seulement percé pour le pas- sage des bras; ceux-ci varient ([uant à leur nombre : il y en a jusqu'à douze paires, six de chaque côté ; ils sont inégaux, les supérieurs les plus longs, les inférieurs, qui se rapprochent le plus de la bouche, les plus courts. Ses bras sont ciliés et formés de petites articulations cornées, qui portent chacune un petit faisceau de cils. Ceux de ces animaux qui sont immédiatement fixés, paraissent avoir une coquille d'une seule pi^c, quoique C 1 R c I n 4î)!i réfUemenl elle soit composée de plusieurs parties ré- unies dans ces mêmes coquilles ; deux ou quatre petites valves ferment à la volonté de l'animal l'ouverture su- périeure par laquelle il fait sortir ses bras; ces valves se nomment operculaires. Lamarcli(An. sans vert. T. v) divise les Cirrhipèdes en deux ordres : les Cirrhipèdes sessiles et les Cirrhipèdes pédoncules. 11 divise ensuite les Cirrhipèdes sessiles en deux familles : 1» ceux qui ont un opercule quadri- valve; ils renferment les genres Tul)iciuelle,Coronulle, Balane et Acasle ; 2" ceux qui ont un opercule bivalve; ils ne comprennent que les deux genres Pyrgome et Creusie. Le deuxième ordre, les Cirrhipèdes pédoncules, sont également divisés en deux familles : 1° ceux qui ont le corps incomplètement enveloppé par le manteau, et dont les pièces de la coquille sont contigués; cette pre- mière famille est composée de deux genres, l'Anatife et le Pouce-Pied; 2" ceux qui ont le corps complètement enveloppé par le manteau (|ui offre une ouverture anté- rieure ; les pièces de la co(iuitle sont séparées. Ils ne comprennent que deux genres, le Cineras et l'Olion. Leach a proposé la division suivante dont les coupes piincipales reposent sur les mêmes caractères, mais qui admet un plus grand nombre de genres que de nou- velles observations rendaient nécessaires : I. Les Campviozojiates, Campilozomata (Cirrhi- pèdes pédoncules, Lamk.), divisés n eux familles. t Les CiivÉRiDEs, Cineridea. Pièces calcaires petites, le corps peu comprimé supérieurement. Elle renferme les genres Olion et Cineras. tt Les PoLiicipÈDEs, Pollicipedea. Corps comprimé en dessus, couvert de pièces calcaires : les genres : Peiitalasnre, Scatpelle, Pouce-Pied et Pollicipe. II. Les ACAMPTOZOMATES, yicaiiiplozoïiiala (Cirrhi- pèdes sessiles, Lamk.), divisés en deux familles. ■{■ Les CoROM'LiDEs. CoroiivlUlea. Opercule quadri- valve; coquille de six pièces. Elle comprend les trois genres Tubicinelle, CoronuUe, Chélonobie. 7-]- Les Balanides, Batanidea. Coquille terminée in- férieuremenl par ime base calcaire; opercule bivalve. Celle famille est divisée en deux sections. I. Coquille dont la base est infuiidlbuliforme. Les genres : Pyrgome, Creusie, Acaste. II. Coquille dont la base est variable dans sa forme. Les genres : Balane, Conte, Clysie. CIRRHITE. Cirrliiles. pois. Genre de l'ordre des Acaniboptérygiens, famille des Percoïdes de Cuvier, placé par Duméril dans les Dimérèdes de sa Zoologie analytique. 11 fut d'abord formé par Commerson, et Lacépède, qui le trouva dans ses dessins, 1 ayant con- servé, il a été adopté depuis. Ses caractères consistent dans une seule dorsale ; les rayons inférieurs des pecto- rales sont plus gros et plus longs que les autres, et non fourchus quoiqu'articulés; ils sont aussi libres à leur exlrémilé; leurs ventrales sont un peu plus en arrière que dans les autres Percoïdes. Leurs préopercnles fine- ment dentés, la disposition de leurs mâchoires et de leurs dents les rapprochent des Lutjans. La mer des Indes nourrit plusieurs espèces de ce geiue, entre lesquelles on distingue : Le CiRRHiTE Tacheté, Cirrhites Maculatus , Lac, Poisson brunâtre, orné de grandes taches blanches, et de petites taches noires, ayant la caudale arrondie. Le CiRRHiTE Paivtiiériiv , Cirrhites Patilherintis , que Lacépède avait décrit comme un Spare. mais que Duméril a remis à sa place. Il n'a que des taches noires, parliciilièrement sur la tête , à la disposition desquelles ce Poisson doit le nom qu'il porte. CIRRHOLE. Cirrholtis. bot. Martius a décrit, sous ce nom (Nova Jeta Leopold. Carol., x, p. 511 ), un petit Champignon qu'il a observé au Brésil, sur les bois pour- ris. Il le caractérise ainsi : péridium simple, globuleux, membraneux, s'ouvrant irrégulièrement vers le som- met ; columelle contournée en spirale, sortant avec élasticité du péridium, et recouverte de sporules globu- leuses, très-petites. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre qui paraît parfaitement distinct de tous ceux observés en Europe. Martius l'a nommé Cirrholtis flavtis. Son péridium est jaune et sa columelle d'un rose foncé, lien est donné une bonne figure dans l'ou- vrage cilé ci-dessus. CIRRHOPÉTALE. Cirrhopetaltim. bot. Genre de la famille des Orchidées, institué par le docteur Lindley qui lui assigne pour caractères : folioles extérieures du périgone ou sépales ringents : les latéraux beau- coup plus longs et plus aigus que l'intermédiaire, obliques et soudés à la base du gynostème ; pétales ou les trois folioles internes du périgone, fort petits; labelle entier, articulé à la base du gynostème ; celui-ci très petit, avec sa base longuement prolongée , et ter- miné par deux appendices pétaliformes; anthère bilo- culaire; quatre masses polliniqucs dont deux plus intérieures, plus petites et lamellaires. Les Cirrhopé- tales sontdes plantes herbacées, épiphytes, dont le rhi- zome est rampant; le pseudobulbc est monophylle, la hampe est terminée par une grappe de Heurs serrées, qui, dans quelques espèces, offrent rasjiect d'une om- belle. Ces piaules se trouvent dans l'Inde, ainsi qu'aux îles des Amis d'où Forslera rapporté le Cirrhopelalum TItouursii; Cyiiibiditim uinbellatiim , Spreng., S. veget. m, 723; Zygoglossiim iimbellaluin, Reinvv. in Syllog. pi. 11,4; Biilbophylltini longifloriim, Du Petit-Thouars, Orch.t. 98; Epidendrum timbeilatum, Forsl., Prodr.3-iô,elc., que l'on peut considérer comme le type du genre. La plante est parasite, à racines fila- menteuses, ondulées; il s'élève du rhizome une feuille unique, ovale, un peu épaisse, à peine bordée, très- .entièie, avec un sillon médian en forme de nervure, pétiolée, portée sur un pseudobulbe ovale, lisse, com- primé, strié par six cotes anguleuses, élevées ; la hampe est haute d'un pied environ, cylindrique, lisse, de l'é- paisseui- d'une plume à écrire, portant trois articula- tions et terminée par une ombelle simple, unilatérale, composée de six à huit fleurs jaunes. CIRRHOPODES. moll. Kom que Cuvier (Règ. Anim. T. Il) a employé pour les corps organisés, renfermés dans le genre Lepas de L. On se sertplus ordinaire- ment, d'après Lamarck, du nom de Cirrhipèdes. CIRRHULOS. POIS. A'. CiRRHis. CIRRIFÈRE. Cirrifer. Garni de Cirres ordinairement très-déliés, très-minces elassezserablablesà des cheveux. C I R C I S CIRRIPÈDES. MOLL. Même chose que Ciprliipèile». CIRRIS. OIS. Synonyme ancien de Héron Bihorean. CIRRITES. OIS. et Jii:\. Les anciens donnaient ce nom à des pierres qu'ils disaient se trouver dans l'estomac de l'Épervier, el auxquelles ils attribuaient des vertus médicales. CIRROMUS. POIS. Synonyme de Cirrhite tacheté. CIRRLS. MOLL. Ce genre, établi par Sowerhy pour quelques Troques fossiles entièrement dépourvus d'om- bilic, est ainsi caractérisé : coquille univalvc, en spi- rale, conique, sans columelle, formant en dessous un entonnoir dont les tours sont joints. Trois espèces seu- lement sont connues : le Cirrus actitus, le Cirrus nodosus, et le Cirrus plicatiis. Elles n'ont encore été trouvées qu'en Anuleleire, dans le Derbyshire. CIRSE. Cirsiiim. bot. Famille des Synanthérées, tribu des Cinarocéphales de Jussieu ou Carduacées de Richard, Syngénésie égale, L. En établissant ce genre, Tournefort lui donna des caractères tout différents de ceux qui lui ont été imposés ensuite par Cscrluer et De Candolle. Cependant la plupart des espèces qu'il y avait fait entrer se sont trouvées appartenir au Cirsinm des auteurs modernes, et cette concordance surprend d'au- tant plus que le genre de Tournefort était fondé sur un caractère vague et arbitraire, celui d'avoir les folioles de l'involucreécailleuseset non épineuses. Outre qu'une telle organisation n'existe pas dans plusieurs Cirses do Tournefort, il est facile de démontrer quelle est fort ambigu'ë pour la plupart des espèces, car il est «ouvent impossible de fixer la I igné de démarcation entre la struclure écailleuse de l'involucre el sa dégénéres- cence épineuse. Linné n'a point adopté le genre Cirse, quoiqu'il ait constitué, sous le nomdeC/K'tus, un groupe d'espèces qui s'en rapproche beaucoup. W illd. a depuis réformé ce genre, de manière que son Cnicus corres- pond parfaitement avec le Cirsium. Ce fut Osertner, qui, dans son ouvrage sur les fruits, fixa positivement la note caractéristique de ce genre, en séparant des Carduus de L. toutes les plantes dont l'aigrette est pluineuse. Ce changement a été adopté par l'auteur de la seconde édition de la Flore française; et la série des Cinarocéphales qui sont décrites sous le nom de Cirse dans cet ouvrage, forme un grouiic assez naturel, quoi- qu'à la vérité son caractère ne soit pas fort rigoureux; l'aigrette de quelques vrais Carduus étant légèrement plumeuse, maisjamais aussi évidemmentdans les Cirses. Voici les caractères assignés à ceux-ci : involucre ven- tru ou cylindrique, composé d'écaillés imbriquées, ter- minées en iioiutesacéréesou épineuses; tous les fleurons hermaphrodites; réceptacle couvertde paillettes; aigrette composée de poils plumeux, égaux cl réunis en anneau par leur base. Si l'on compare ce caractère générique avec celui des Chardons , on voit que ces deux genres ne diffèrent entre eux que par leur aigrette, plumeuse dans les pre- miers, et simplement poilue dans les seconds. Malgré que cette différence ne soit pas d'une réalité absolue, on ne peut s'empêcher néanmoins de reconnaître la liaison des espèces de Cirses entr'elles; c'est peut-être ce qui a fait que Tournefort, quoique n'ayant pas aperçu leur signe le plus distinctif, les a groupées irès-heureu- Les Cirses sont des Herbes caulescentes, arméec de feuilles fort épineuses, et qui habitent généralement les lieux inculies et monlueux de l'hémisphère boréal. On a partagé ce genre en trois sections, d'après la décurrence des feuilles sur la tige, et les couleurs jaunes ou purpurines des Heurs. Ces plantes, tout hérissées qu'elles sont d'épines roides et piquantes, n'en produi- sent pas pour cela un effet désagréable à la vue ; telles sont les Cirsiiim Acarna, Cirsittm fcrox, Cirsiutn eriphorum, etc. Les réceptacles de plusieurs espèces sont assez charnus pour être mangés en quelques pays, comme les Artichauts dans le nôtre. Le Cirsiutn arvense, UeCand., Serratula arrensis, L.. plante connue sous le nom vulgaire de Chardon hémorrhoïdal , a fait l'objet d'un Mémoire oi"! Cassini prétend que ses Heurs sont constamment dioïques, c'est-à-dire que la plante ne possède des fleurs mâles que par avorlement. Celle assertion avait été produite d'un autre coté par Smith dans les Transactions de la So- ciété Linnéenne de Londres, vol. xiii, S' partie; mais l'organisation anomale de celle espèce, quoique la plus fréquente, est loin d'être constante. On rencontre quel- quefois le Cirsiuiii arcense avec des fleurs hermaphro- dites. Dans le supplément delà Flore française, le Cirsiutn atpinuni a été séparé pour constituer un nouveau genre nommé Saussurea, et la variété de cette plante, si remarquable par la blancheur de la surface infé- rieure des feuilles, qui contraste avec la verdure de la partie supérieure, a formé une espèce sous le nom de Saussurua discolor. CIRSELLE. Cirsellium. bot. Ce genre , établi par G.'Ertner, est un démembrement de VJtractylis de L. Comme il n'en diffère que par un caractère d'une fai- ble importance, et qui consiste dans ses aigrettes lon- gues et plumeuses. le Cirsellium n'a pas été généra- lement adopté. Gfertner en a écrit deux espèces, le Cirseltiutn cancellatum et le Cirsellium butnile. r. ATRACTVtiDE. 11 y réunit aussi quelques Carihames de Linné, à aigrettes paléacées. Lamarck a aussi figuré YAlractylis cancellata, H., sous le nom de Cirsellium cancellatum. CIRTODAIRE. MOLL. Daudin avait appliqué ce nom aux Coquilles dont Lamarck a fait son genre Glycimère. CIRUELA. BOT. y. ClRHlELA. CIRULL'S. OIS. Synonyme de Bruant. CIS. Cis. lys. Genre de Coléoptères tétramères, famille des Xylophages, établi par Lat. aux dépens des Dermestcs et Vrilleltes, avec lesquels tous les auteurs l'avaient confondu. Ce genre a pour caractères : an- tennes i>lus longues que la Icle, de dix articles appa- rents, terminées en une massue perfoliée; palpes maxil- laires beaucoup plus grandes (c/(., p. 63, f. E, ll)eldansMartini(Co«c/i., t. 112, fig. 900, n» 1). Elle se distingue par sa forme allongée, un peu ventrue, sa couleur cornée, claire, et ses surfaces lisses très-légèrement striées, transparentes, luisantes ; son ouverture est ovale, munie de deux gros plis sur la columelle, et de deux autres plus petits et plus enfoncés sur l'autre côté. Elle présente toujours à l'état adulte le petit osselet élastique. Europe. Clausilie PAPiLi.Ei'SE. ClciKsitia papillaris, Lamk. (pi. 4, fig. 13); Bulimus papillaris, Bruguière, Enc; Hélix papillaris, MUller; figurée parFavanne (Conch., t. 05, fig. E, 9) et par Martini sous le nom de Turbo papillaris {Conch., t. 9, part, i, p. 121, 1. 112, fig. 963- 964); Hélix Cochlodina papillaris, Férussac (Tabl. System, des Moll., p. 02, n» 528). Cette espèce est re- marquable surtout par ses sutures couronnées de petits tubercules blancs; la coquille est diaphane, d'un brun pâle ou cendré; les stries longitudinales sont bien appa- rentes; la spire est composée de dix à douze tours ; l'ou- verture est ovale. Elle offre sur la columelle deux plis blancs et un troisième transversal, plus enfoncé; le bord est blanc, très-évasé, détaché; l'osselet élastique se rencontre toujours dans cette espèce. Toute la Coquille est longue de huit lignes environ. France septentrio- nale. Belgique, etc. Claisilie ventrue. Clausilia ventricosa, Drap, (pi. 4, fig. 14); Hélix perversa, Sturmer; Turbo hipli- catus, Montagu (Test. Brilan., t. 11, fig. 3); Hélix Cochlodina ventriculosa, Férussac. Cette Clausilie est fusiforme, ventrue, transparente, brune, striée; ses stries sont saillantes; sa spire est composée de onze ou douze tours; ouverture ovale, bidentée; péristome blanc, peu réHéchi. Europe. CLAUSTHALIE. min. f^. Plomb silfiré. CLAUSTRALITELES. arach. On désigne ainsi les Araignées qui forment leurs toiles en cellules ovales, sous les pieires, et qui s'y tiennent enfermées. CLAUSULIE. Clatisulus. moll. /-'. Melome. CL.AVA. POLVP. Synonyme de Clarea. y . Clavée. CLAVAGELLE. Cluvugella. moll. Ce genre, établi par Lamarck pour former le passage de l'Arrosoir à la Fistulane, présente des particularités assez remarqua- bles. Dans l'arrosoir, deux valves ouvertes, fixées et faisant partie du tube, se remarquent à la face posté- rieure, au dessous de la couronne spinifère. Dans la Cla- vagelle, une massue également spinifère offre à l'un de ses côtés, une seule valve enchâssée dans son épaisseur, tandis que l'autre reste libre sur la charnière dans l'in- térieur du tube. La Fistulane, enfin, présente un tube qui n'est plus spinifère , et dont les deux valves sont libres dans le fourreau. La Clavagelle se trouve donc placée naturellement entre les deux genres qui ont avec elle le plus de rapport, et forme ain-si dans cette fa- mille si bien réunie dans ses éléments, le passage in- sensible d'un genre à son suivant. Voici les caractères que Lamarck a donnés à celui dont il s'agit : fourreau tubuleux, testacé, atténué et ouvert antérieurement, terminé en arrière par une massue ovale, subcom- primée, hérissée de tubes spiriformes; massue offrant d'un côté une valve découverte enchâssée dans la paroi; l'autre valve libre dans le fourreau. Outre ces carac- tères, on peut en ajouter deux autres qui sont tout à fait particuliers : 1" c'est que la valve libre, rappro- chée de celle qui est fixée, laisse des deux côtés un bâil- lement assez notable, quoi(|ue celle-ci, à l'endroit de son insertion dans le tube, fasse un léger bourrelet qui correspond entièrement aux contours de l'autre valve; 2° la charnière est munie le plus ordinairement d'une dentlanielleuse, courbée, laissant derrière elle une pe- tite cavité pour l'insertion du ligament. Jusqu'à présent, on n'a connu de Clavagelles qu'à l'état fossile. Lamarck en a décrit trois espèces des environs de Paris, et Brocchi en fait connaître ime quatrième, d'Italie, sous le nom de Teredo echinata; enfin, dans ses recherches aux environs de Paris, Deshayes en a trouvé une cinquième qu'il a décrite sous le nom de Clavagella Brongnartii. La Clavagelle hérissée , Claragella echinata, Lamk., a été décrite par cet auteur sous le nom de Fistulana echinata dans les Ann. du Mus. (vol. 7, p. 429, n" 3) où elle est très-bien figurée (vol. 12, pi. 43, fig. 9). La Clavagelle à crêle, Claragella cristata, également fossile à Grignon, n'a été connue que par la phrase caractéristique que Lamarck en a donnée; elle n'a pas encore été figurée. Il n'en est pas ainsi de la troisième espèce, Clavagelle tibiale, Claragella tibialis, fort bien figurée dans les Ann. du Muséum (vol. 12, pi. 43, fig. 8) et décrite avec précision sous le nom de Fistulana ti- bialis. Enfin, la quatrième espèce à laquelle l'auteur des Anim. sans vert, a donné le nom de Brocchi, est celle que le conchyliologue italien avait nommée Te- 476 C L A C L A redo echinala, sur laquelle il a fait plusieurs observa- lions intrressantes {Coiich., vol. 2, p. 270, l. 15, li|j. 1). CLAVAIRE. Clacaiia. bot. Ce genre, d'abord fondé par Linné, a depuis été liinKé à une partie seulement des espèces que ce naturaliste y avait placées. Malgré ces séparations nombreuses, l'ries compte encore cin- quante-sept espèces, et Persoon, qui laisse parmi elles plusieurs des genres de Pries, en énumère, dans sa Mjcolorjia Europœa, quali'e-vingt-cinq. Plusieurs des Clavaires de L., qui présentaient des loges ou conccp- laclcs distincts, ont été rangées parmi les Spbéries; tel est le Ctacaria hypo-rylon, Bull. D'autres espèces sont devenues le type des genres Geoglossiiiii, Sparassis, Spatliulaiia, PistiUaria, Typhuta, Phacorriuza, Mitnila, etc., de sorte que l'ancien genre Clavaire correspond maintenant à la section entière des Cla- vairées. Le genre Clavaire proprement dit, ainsi que Fries l'a limité dans son Systema viycoiogicum , est ainsi caractérisé : Champignon charnu, simple, en forme de massue, ou ranieux à branches redressées, sans pédicule distinct; meml)rane séminifère, lisse cou- vrant toute sa surface, mais ne présentant de capsules (Ihecœ) que vers la partie supérieure. Les formes très-différentes de ces Champignons les ontfaitséparer en deux sections considérées même, par quel(|ues auteurs, comme deux genres, s(ius les noms de Raman'a et de Ctamria. Les premières forment des sortes de buissons composés d'une tige plus ou moins grosse et courte, divisée en un grand nombre de ra- meaux comprimés, rapprochés, fastigiés et en général d'une longueur à peu près égale. Les espèces de cette section sont très-nombreuses , plusieurs sont bonnes à manger, et comme elles atteignent nne taille assez considérable, qu'elles croissent généralement en grande quantité dans un même lieu, et que les espèces bonnes à manger sont faciles à reconnaître, elles peuvent être d'une grande ressource pour les gens pauvres, pendant l'automne. Les meilleures sont les suivantes : Clavaire FAUVE. Ctavaria flava , Fries, Clavatia Coralloides, Bull., t. 222. Sa tige, grosse d'un pouce environ, est blanchâtre. Ses rameaux, simples inférieu- rement, se divisent supérieurement; ils sont égaux, fastigiés, et forment une tête arrondie de trois à quatre pouces, d'un jaune plus ou moins foncé. CiwAinE CoRALioïDE, Ctaraiia Coralloides, L. Ne ditîère de la précédente que par sa couleur toute blanche, et par ses rameaux de longueur inégale et moins fastigiés. CiAVAiRE CENDRÉE. ClavaHo cineica, Bull., t. 354. Cette espèce est toute grise, à rameaux serrés, sinueux, presque dentelés sur leurs bords, tronqués au sommet; c'est une des plus communes en France. Il paraît que les autres espèces de celte section des Clavaires, et probablement même tontes les plantes de ce genre, peuvent être mangées sans danger; mais quelques-unes sont ou trop coriaces, ou d'un goùl amer, qui empêche qu'elles soient comestibles; les 'précé- dentes sont les plus recherchées. — La singulière es- pèce que Bory a découverte sur les troncs des vieux Lauriers, aux îles Canaries, et qu'il a figurée dans ses Essais sur les îles Fortunées, paraît être intermédiaire entre les deux sections de ce genre, si elle n'en forme un nouveau. La seconde section renferme les espèces simples, en forme de massue, tantôt très -renflée, comme dans le Ctavaria pistillaris, Bull., l. 244. tantôt presque cy- lindrique, comme dans les Ctavaria cylindricu, Bull., t. 4fjô, ligure 1, et Ctavaria fislutosa , Bull., t. 465, fig. 2. Aucune de ces espèces, dont un grand nombre croissent sur les feuilles mortes ou sur le bois pourri, n'est bonne à manger. Fries a réuni à la fin du genre Clavaire, sous le nom de Calocera , quelques petites espèces remarquables par leur nature presque gélatineuse ou cornée; sim- ples ou rameuses, mais sans pédicule distinct du reste de la plante ; ces Champignons sont jaunes ou oiangés, et croissent sur les bois pourris. Les espèces les plus connues de ce genre sont : Clavaire visqi'ecse, Ctavaria viscosa; elle est ra- meuse, à rameaux divisés et aigus; sa couleur est d'un beau jaune; elle atteint jus<|u"à plus d'un pouce. Clavaire corîiée. Ctavaria cornca, Bull., t. 4G3, fig. 4. File forme sur le bois mort des petites pointes simples ou peu rameuses, presque coniques, aiguës, d'un jaune orangé. Commune en France. CLAVAIRÉES. Funrji Ctavati. bot. Section de la famille des Champignons, qui renferme toutes les es- pèces dont la meinl)rane fructifère recouvre entière- ment ou en grande partie la substance charnue du Champignon, lequel n'offre pas de chapeau distinct, mais qui a la forme d'une massue simple, ou qui est irrégulièrement divisé, à rameaux redressés; de manière que, dans ces i)lantes, la membrane fructifère est en même temps supérieure et latérale, et forme ainsi un passage entre les vrais Champignons à membrane sé- minifère inférieure, et ceux à membrane supérieure, tels (|ue les Ilelvelles, les Pezizes, etc. Les genres Leotia et Morclielta, dans cette dernière section, se rappro- chent même beaucoup des Clavairées, tandis que les Hericium, parmi les premiers, ressemblent beaucoup à quelques Clavaires. Le genre Merisma de Persoon, (pioique placé par la plupart des auteurs auprès des Tliélépbores et réparti même par Fries dans ce genre et dans les Ilydnes, paraîtrait avoir plus d'analogie avec les Clavaires. On trouve dans cette tribu les gen- res : .S'/;o)-assis, Fries; Ctavaria, Fries; Geoglossum, Pers. ; Pislillaria, Fries; Criiiula, Fries; jyphula, Fries; Phacorrhiza , Pers.; Milruta, Fries. CLAVALIEU. BOT. y. Zanthoxvle. CLAVARIACÉES. Ctarariacew. bot. Dans sa méthode de classification des Champignons, Dumortier forme sous ce nom une famille à laquelle il assigne pour ca- ractères : un hymenium distinct et persistant offrant des sporules répandues sur toute la surface du Champi- gnon, où l'on n'observe jamais de chapeau. Les genres compris dans cette famille sont ; Ctavaria; Fistillaria; Tyiiliuta; Geoglossum; Milruta et Spalhtitaria. CLAVARIE. Ctavaria. bot. Stackhouse, dans la deuxième édition de sa Néréide Britannique, donne le nom de Clavarie à son trentième genre composé d'une seule espèce, le Fucus ctacatus, Lamx., Fucus cœs- pilosns, De Cand.; Conferva incrassata, Roth. Ce C L A C L A 477 qui a pu enjîager Rolh à placer celle plante parmi les Conferves , c'est qu'il a pris ses contraclions pour des articulations. Le Fucus clavatus appartient au genre GÉiiDiER (Gelitlium clavatum) de Lamouroux. /^. ce mot. CLAVATELLE. Clavatella. bot. Lyngbye a confondu avec ses Chœtopliores, sous le nom de Chœtopliora ma- rina, la Cliryptogame qui forme le type du genre Cla- vatelle. Ses caractères consistent en des filaments qui se développent du centre à la circonférence, en des glo- bules et des mucosités qui deviennent bientôt de petites expansions membraneuses, globuleuses, vides, élasti- ques, coriaces, imbriquées. Ces filaments sont articulés par sections transverses , et non par globules . comme dans lesChœtophores; ils sont entièrement liyalins sans contenir de matière colorante, et se terminent en mas- sue, au moyen de rentlements dus au développement delà fructification qui est parfaitement sensible. On connaît deux espèces fort remarquables dans ce genre: loClavatellaNostoc ma niia,Bory,CliœtopIioia marina, Lyngbye, Tent., p. 19C, pi. G5 (figure impar- faite), Ulva Aosloc, De Cand., FI. fr., Suppl. Elle a l'aspect d'un petit Nostoc ordinaire, mais sa consis- tance est plus membraneuse et sa couleur d'un brun jaunâtre. Elle abonde sur les rochers, parmi les Fucus, à Saint-Jean-de-Luz, à Biarritz, flotte dans le bassin d'Arcachon, et se retrouve dans le Kord. 2» Clava- tella virUlissima, Bory, Ulim bullata, De Cand. Flor. fr., Supplém. Croît aux mêmes lieux que la précédente, en membranes qui ont un peu la consistance du cuir et se contractent avec élasticité. Elles sont du plus beau verl.lirant sur le bleu dans leur transparence. CLAVATULE. Claralula, Lamk., Clatus, Montfort. MoiL. Dénomination d'un genre de Coquille qui a été réuni à celui de Pleorotoîie. /^. ce mot. CLAVE. BOT. Synonyme vulgaire de Trèfle. CLAVÉE. Clavea. poltp. Genre de l'ordre des Tubu- lariées, dans la division des Polypiers flexibles, établi par Ocken, pour un petit animal que Muller a figuré dans la Zoologie du Daneroarck; il lui donne pour caractères : animal contenu dans une enveloppe géla- tineuse, gélatineux lui-même, à corps allongé, terminé en massue et couronné par douze tentacules. Une seule espèce compose ce genre; on la nomme Clavée gélati- neuse, Clavea gelathiosa, Ocken, Hydra gelatiiiosa, Gmel. On regarde cet animal comme intermédiaire entre les Tubulaires d'eau douce et celles de mer. Use trouve sur les Hydropbytes. CLAVEL. BOT. Synonyme vulgaire d'tBillet et de Girofle. CLAVEL, CLAVELADA, CLAVELADE etCLAVELADO. POIS. Synonymes vulgaires de Raie bouclée. CLAVELINE. Clarelina. moli. Genre de la famille des Téthyes, Mollusques hermaphrodites et acéphales de la classe des Ascidies. Savigny, en subdivisant les Ascidies, a formé le genre Clacelina de celles qui of- fraient, avec un corps pédicule par la base, à enve- loppe gélatineuse ou cartilagineuse, un orilîce bran- chial dépourvu de rayons de même que l'anal; sac branchial non plissé, mais très-court, et n'arrivant pas au milieu de la tunique, surmonté de filets fenta- 2 tlICT. DES SCIENCES IVAT. culaires simples; mailles du tissu respiratoire dépour- vues de pupilles; abdomen totalement inférieur; foie nul ou peu distinct des parois de l'intestin; point de côte s'étendant du pylore à l'anus ; ovaire unique, com- pris dans l'abdomen. Savigny décrit deux espèces dont l'une, Clavelina borealis , habite les mers du Kaml- scbatka; l'autre, Clavelina lepadiformis, est des côtes de la Norwège. CLAVELLAIRE. Clavellaria et Clavellarius. ins. Olivier a le premier employé ce nom et l'a remplacé ensuite par celui de Cimbex. Lamk. a fait un mélange des deux dénominations en se servant en français du mot Clavellaire, et le remplaçant en latin par celui de Cimbex. Enfin Leach a appliqué ce nom de Clavellaire, Clavellaria, à un genre démembré de celui des Cimbex et comprenant les Cimbex Jmerinœ et marginata de Fabricius. CLAVELLE. Clavella. anwéi. Ocken a établi ce genre aux dépens des Lernées, et lui a donné pour caractères : corps mou, blanc, en forme de massue, terminé en arrière par deux ovaires entre lesquels est l'anus; point de bras ni de crochets; sang rouge. Ce genre comprend les Lernea clacata et uncinata de MUller. CLAVELLE. Clavellatus. En forme de massue. CLAVÉS. Cluvati. BOT. Pries a donné ce nom à un ordre de la classe des Ilyménomicèles, qui comprend les Champignons dont le réceptacle est en forme de massue. CLAVICEPS. Claciceps. Qui a la tête conformée en massue, ou très-dilatée antérieurement. CLAVEKNE. Clavenna. bot. f^. Amei.etie. CLAVICÈRE. INS. A'. CÉRATIPiE. CLAVICORNES. Clavicornes. iNs. Grande famille de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, fondée par Lalreille qui lui donne pour caractères : quatre pal- pes; ély très recouvrant entièrement la majeure partie du dessus de l'ahdomen ; antennes grossissant insensible- ment vers leur extrémité, ou terminées en massue de formes diverses, perfoliée ou solide, et toujours sensi- blement plus longues que les palpes maxillaires, avec la base nue ou à peine recouverte. Les Clavicornes se nourrissent, au moins dans leur premier état, de ma- tières animales. Cette famille a été divisée de la manière suivante : I. Palpes maxillaires longues et avancées dans les uns; les labiales plus grandes ou aussi giandes que les pré- cédentes, et terminées en massue dans lesautres; corps allongé; tète et corselet plus étroits que les élytres. fTète dégagée; palpes maxillaires longues; abdomen ovoïde, embrassé par les élytres; tarses à articles simples. Tribu I. Les Palpeurs. tt Tète s'enfonçant postérieurement dans le corse- let; palpes maxillaires à peine plus longues que les la- biales; abdomen en carré long ou cylindracé; pénul- tième article des tarses bilobé. Tribu II. Lei Clairons. II. Palpes maxillaires courtes ou de longueur moyenne, et plus grandes que les labiales; corps ovale ou ar- rondi dans les uns, oblong dans les autres, avec le corselel de la largeur des élytres, du moins a sa base. 51 478 C L A C r- A f Mandibules aussi longues au moins que la lêtc : antennes (rùs-coudées (toujours courtes et en massue solide); les quatre derniers pieds plus écartés entre eux à leur naissance que les deux antérieurs. Latreille ob- serve qu'ici le corps est presque carré, et la tête reçue dans une échancrnre du prothorax; les élytrcs sont tronquées, les pieds contractiles et les jambes den- tées. TRIIÎD III. Les niSTÉRIDES. •ft Mandibules plus courtes que la tête, droites ou peu coudées; tous les pieds séparés ù leur naissance par des intervalles égaux. I. Antennes plus longues que la têle, de dix à onze articles distincts, grossissant insensiblement vers leur extrémité, ou terminées en une massue, soit solide, soit perfoliée, d'un à cinq articles. Tridd IV. Les Peltoïdes. TRIBD V. Les NlTlDBLAIRES. Tribu VI. Les DERMESxms. Tribd Vil. Les Byrhhiess. II. Antennes plus courtes ou guère plus longues que la tête, de six à sept articles dans les uns, en ayant davantage dans les autres, mais formant depuis le troisième, une massue dentelée en scie ou en fuseau. Tribd VllI. Les M.wrodactvles. CLAVICULE. lOOL. F. Sqlelette. CLAVICULE. Clavicula. moll. Les anciens conchy- liologues ou oryctograpbes entendaient par ce mot la columelle des Coquilles spirales qui ressemblaient plus ou moins aux vrilles que la Vigne produit pour s'ac- crocber. CLAVIÈRE ou CLAVIERS, pois. Syn. de Labre varié. CLAVIFORME. Claviformis. zooi. et bot. Cette épi- Ihète s'emploie pour caractériser les différentes parties des êtres organisés, qui ont i)lus ou moins la forme d'une massue, c'est-à-dire qui sont ovoïdes, allongés dans leur partie supérieure, et minces inférieurement. Parmi les plantes , le spadice de VArum vulgare offre un exemple de cette forme. CLAVIGER. Claviger. iNS. Genre de Coléoptères pen- tamères, de la famille des Clavicornes, tribu des Psela- phicns, établi par Preysler, et ayant pour caractères : tarses terminés par un seul crochet; antennes grossis- sant insensiblement vers leur extrémité, de six articles, dont les derniers perfoliés; bouche simplement com- posée de deux très-petites mâchoires portant chacune unei)alpe très-courte de deux à trois articles. Ce genre singulier a pour type le Claviger testacé, Clacigcr tes- taccus, Preysler. Il a été rencontré en Allemagne. Pan- zer {Failli. Ins. Geniian., fasc. 39, fig. 3) l'a repré- senté avee assez d'exactitude. Deux autres espèces, Claviger forcolalus . Mull., et Claviger longicornis, du même auteur, lui ont été assimilées; ils sont des mêmes contrées. CLAVIGÈRE. Clavigera. bot. Genre de la famille des Synantbérées, institué par De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitules composés de cinq à vingt Heurs; involucre consistant en plusieurs rangées d'é- cailles imbriquées, striées longitudinalement, les exté- rieures beaucoup plus courtes que les intérieures; réceptacle étroit, dépourvu de paillettes; corolle tubu- leuse , cylindrique, à cinq dents très-courtes, portant extérieurement des glandes ; anthères appcndiculées au sommet ; styles rameux, cylindriques, tantôt tout à fait inclus, tantôt en partie exsertes; akène presque cylin- drique et glabre; aigrette formée de plusieurs rangs desoies plumeuses, courtement barbcllées. Les trois es- pèces connues : Clarigcra corynibosa , scoparia et ilentata. appartiennent au Mexique; ce sont des arbris- seaux dressés, rameux , à feuilles alternes ou très-en- tières ou dentées, oblongues, quelquefois linéaires et marquées d'une seule nervure; les capitules sont dis- posés en corymbes et garnis de Seurs blanches. CLAV1.1E. Clarija. bot. Genreétabli parRuiz et Pavon (Prod. FI. Pcriiv., p. 142) pour quatre arbrisseaux du Pérou, qui, selon R. Brown , doivent appartenir au genre Theophrasla de Linné. Voici les caractères que les botanistes espagnols ont assignés à leur genre : ca- lice à cinq divisions arrondies, imbriquées; corolle tu- bulcuse, plus longue que le calice, charnue, à cinq lobes munis à leur origine d'un semblable nombre de lietites écailles épaisses, qui alternent avec eux; cinq élamines opposées aux lobes delà corolle, avec l'extré- mité inférieure des filaments soudée sur le tube; an- thères trigones, à deux loges conniventes, formant une sorte de capitule à dix rayons, et déhiscentes postérieu- rement; ovaire uniloculaire avec le i>lacenta oligo- sperme et central; style court; stigmate petit et bifide. Le fruit est une baie globuleuse, pourvue d'un petit nombre de graines insérées sur un réceptacle charnu à l'aide de pédicelles fibreux. Le Clavije lancifolié, Cla- vija lancifolia, Desf., a beaucoup de rapports avec le Theophrasta longifolia de .lacquin, dont Lindley a fait son Clavija ornala. Bot. regist., t. 17G4. CLAVIPALPE. Clavipalpns. iNS. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Lamellicornes, institué par Delaporte, pour un insecte du Brésil que Dejean avait placé provisoirement dans le genre Geiiiatis. Il a pour caractères : antennes de dix articles : le premier grand, renflé à son extrémité; les quatre suivants glo- buleux; le sixième allongé, un peu courbé, le septième cupuliforme, et les trois derniers en massue ovale, très- allongée ; premier et troisième articles des palpes maxil- laires courts, le deuxième allongé, le dernier très- grand, très-élargi, creusé au milieu et pointu à l'extré- mité; tête arrondie en avant; labre entier; corselet convexe, un peu anguleux latéralement; écusson pres- que triangulaire, assez grand; élytres de la longueur du corselet , parallèles; pattes un peu allongées; tarses filiformes, terminés par deux crochets bifides et in- égaux. Le Clavipalpus Dejeanii, est long de quatre à cinq lignes, large de deux, fortement ponctué, avec un poil court, roide et blanchâtre, sortant de chaque trou ; ses élytres sont d'un brun clair, avec de nombreuses cotes élevées; il est velu en dessous. CLAVIPALPES. Clavipalpata. iNs. Famille de l'ordre des Coléoptères, section des Télramères, fondée par Latreille, et ayant pour caractères : premiers articles des tarses garnis de brosses en dessous; le pénultième bifide,- antennes terminées en massue perfoliée; mâ- choires ayant au côté interne un crochet écailleux. Les Clavipalpes se distinguent des autres familles de la C L A CLE 479 même section par leurs antennes et surtout par la dent cornée dont le côté interne de leurs mâchoires est armé. Leurs antennes ont moins de longueur que le corps; les mandibules sont échancrées ou dentées à leur som- met; les palpes sont terminées par un article plus gros que ceux qui précèdent; le dernier des maxillaires esl très-grand, transversal, comprimé pres(|u"en croissant; enfin le corps est arrondi, souvent même bombé et hé- misphérique. Les Insectes appartenant à celle famille se rencon- trent dans les Bolels qui croissent sur les troncs d'ar- bres , ou se trouvent sous les écorces et dans les bois pourris. On pouriait les réunir tous dans le grand genre Érotyle de Fabricius. Latreillc divise de la manière sui- vante les genres delà famille des Clavipalpes : I. Dernier article des palpes maxillaires transversal presqu'en forme de croissant ou en hache. Genres : Érotyle, ^githe, Tritome. II. Dernier article des palpes maxillaires allongé ci plus ou moins ovalaire. Genres : Langijrie, Phalacre. CLAVIPÈDE. Clavipes. ins. Qui a les jambes renflées, CLAVULE. Clavula. eût. Dumortier a établi, sous ce nom, un genre dans la famille des Cypéracées, aux dé- pens des Sciipes. Ce genre est caractérisé essenlielle- meut par sou épi terminal, unique, central, cl dépourvu de bractées. Plusieurs Éléocharides font également par- tie du nouveau genre, et l'auteur les a reparties en cinq divisions. CLAVIILINE. MOLL. Nom d'un genre de la division des Céphalopodes bélicostègues turbinoïdes, d'après la méthode de D'Orbigny. CLAVULIER. Clavulium. bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Desvaux qui le caractérise ainsi : calice à cinq divisions, et faiblement partagé en deux lèvres; dents au sommet des divisions, larges et acuminées; étendard légèrement plissé, plus court que la carène; ailes courtes; étamines monadelphes; gaine divisée; style étendu, acuminé; ovaire pédoncule, avec le support allongé ; légume oblong, pédoncule, renflé, polysperme. Ce genre comprend les Ciotulanapedun- ciilala et mucronulata de De Candolle : l'une est de rinde, l'autre des Antilles. Ces plantes sont encore assez peu connues. CLAVUS. MOLL. V. ClAVATtLE. CLAYTONIE. Claytonia. eot. Genre de la famille des Portulacées et de la Pentandrie Monogynie, qui a pour caractères distinctifs : un calice monosépale, à deux divisions très-profondes : cinq pétales soudés par leur base en une corolle monopétale, régulière et comme campanulée; cinq étamines libres, dressées, opposées aux pétales, c'est-à-dire placées en face de leur lame interne, et insérées à leur base, caractère qui dénoie une corolle monopétale. Ces étamines ont leurs anthères à deux loges tournées en dehors; Povaire est libre et supère , à une seule loge, conlenanl de trois à six ovules dressés, insérés à un trophosperme charnu, qui forme un tubercule lobé au fond de la loge. Du som- met de l'ovaire naît un style simple, cylindrique, qui se termine par un stigmate à trois divisions étroites. Le fruit est une capsule globuleuse ou à trois angles, of- frant une seule loge intérieurement, qui contient ordi- nairement trois graines ovoïdes, dressées, attachées au fond de la cavité. Cette capsule s'ouvre naturellement en trois valves ù l'époque de sa maturité. Les graines renferment sous leur tégument propre, un embryon cy- lindrique, roulé circulairement autour d'un endosperrae charnu. Ce genre se compose d'environ une douzaine d'es- pèces qui toutes sont des herbes annuelles, à feuilles un peu épaisses et charnues, à fleurs en grappes on en sertules, qui ne croissent pas spontanément en Europe. On distingue les suivantes : CLAYTONIE DE CoBA. CUiytonia Cubensis, Humboldl et BonpI., PL A£q. 1,91, t. 20. Cette belle espèce, qui a été trouvée par llumboldt et Bonpland à l'île de Cuba, dans les lieux inondés, sur les plages maritimes, près du port de Batabano, est annuelle; ses feuilles radicales sont longuement pétiolées, rhomboidales et comme spa- thulées; ses liges sont nombreuses, dressées, cylin- driques, munies vers la partie supérieure d'une feuille perfoliée, creuse et marquée à son bord de deux ou trois petites dents; les fleurs sont petites et blanches; les unes disposées en gr/ippes unilatérales; les autres pé- dicellées, partant de la feuille perfoliée, et formant une petite ombelle simple. Cette espèce ressemble beaucoup au Claxtonia perfoliata de Jacquin, dont elle diffère surtout par ses feuilles entièrement perfoliées et ses pétales échancrés en cœur. On la mange comme plante potagère. CLAYTONIE BE Virginie. Claytonia Virginiana, L., Lamk. 111., t. 144, f. 1. Elle est vivace. Sa racine est tuberculeuse, charnue; ses feuilles radicales sont étroites, lancéolées, aiguës ; sa tige est dressée, cylin- drique, haute de six à huit pouces, portant, vers sa partie supérieure, deux feuilles opposées, semblables à celles qui naissent de la racine; les fleurs sont assez grandes, roses, formant une sorte de sertule ou ombelle simple au sommet de la tige. Cette espèce, que l'on cultive dans les jardins, est originaire de l'Amérique sei)tentrionale. CLÉANTHE. Clcanthes. bot. Genre de la famille des Synanthérées, que Don a fondé sur le Perdicium bra- siliense de Linné, et qu'il a enrichi d'une espèce nou- velle, le Cleanlhes hieracioides, aussi du Brésil. Le port de ces piaules est celui des Hieracium; elles ont une lige multiflore, des feuilles indivises, des fleurs en corymbe, le réceptacle glabre, des fleurons en noubre indéfini, l'involucre égal, raigrelte cendrée. CLÉAVELAKDITE. min. Variété de Feld-spalh. CLEDEOBIE. Cledeobia. iNS. Genre de Lépidoptères noclurnes, établi par Stephens et qui trouve place dans la famille des Pyralites de Duponchel. Il a pour carac- lères ; palpes inférieures plus longues que le corselet, sé- parées dans toute leurlongueur, légèrement courbées et inclinées en bas ; deuxième article presque cylindrique ; le troisième subuliforme; trompe presque nulle ou ru- dimenlaire; antennes du màle très-pectinées ou seule- ment crénelées; les inférieures à peu près de la même taille que les supérieures qui sont oblongues et très- étroilcs. Ce genre a pour type le Ph.aiigustalis de Linné. 480 CLE C I, É CLEF-DE-MONTRE, bot. Nom vulgaire de la Lunaire commune. CLEIDION. Cleidium. bot. Nom que Blume a doimé à un genre de la famille des Euplioibiacées, élabli par lui pour un arbre nouveau qu'il a dt-couvert sur le mont Bonkok à Java. Caractères : fleurs monoïques : les màles ont le calice trii>arlite, étalé; les étamines nombreuses, insérées sur un réceptacle convexe; les loges des anthères rapprochées, déhiscentes. Les fe- melles ont le calice petit, à cinq divisions, persistant; l'ovaire est didyme, à deux loges monospermes; le style est long, bis-bipartite, persistant; la capsule est à deux coques. Le Cleidium Jnvanictim s'élève de trente à quarante pieds; ses feuilles sont alteines, glabres, den- tées et longuement pétiolées; les fleurs màles sont réu- nies en épis simples, axillaires; les fleurs femelles sont solitaires, portées sur des pédoncules épais et articulés. CLEIDOTH^RUS. moll. Nouveau genre institué et décrit par Stutchbury; il se rapproche beaucoup des Chames. CLEISOSTOME. Cleisostoma. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées, élabli par Blume qui lui donne pour caractères : sépales et pétales libres : les premiers linéaires, placés sous le labellc, avec l'intermédiaire voûté; les autres étalés; labclle se terminant en épe- ron, avec son limbe droit et entier; gynostème formant intérieurement une sorte de bec échancré; anthère ter- minale, semi biloculaire ; chaque loge offrant un paquet de pollen, qui vient adhérer à un pédicelle commun, fort allongé; capsule linéaire, presque cylindrique. Ce genre se compose de cinq ou six espèces qui paraissent propres au climat de l'archipel de l'Inde. CLEM.4. BOT. Synonyme d'Euphorbia Esnla. CLÉMATIDÉES. Cletiiatideœ. bot. Nom donné par De Candolle à sa première tribu des Renonculacées. Ca- ractères : estivation du calice valvaire ou induplicative; pétales plans ou n'existant pas; anthères linéaires, exlrorses; carpelles monospermes, indéhiscents, se ter- minant en une queue plumeuse par l'accroissement du style après la fécondation ; graine pendante dans le pé- ricarpe, et ayant par conséquent un embryon très-pe- tit, à radicule supérieure. Les tiges des Cléraatidées sont sarmenleuses, rarenltnl droites et herbacées; leurs ra- cines sont annuelles et tibreuses; enfin leurs feuilles cauJinaires sont constamment opposées. Deux genres composent celte tribu : le premier, Clcmalis, est formé delà réunion des Clemalis et des Atraficne de Linné; le second avait été proposé autrefois par Adanson, et a été adopté par De Candolle qui l'a fait connaître sous le nom de ISaravelia. CLÉMATITE. Clemalis. mT. Famille des Renoncula- cées, Polyandrie Polygynie, Linné. Ce genre, l'un des plus nombreux en espèces, présente les caractères sui- vants : involucre ordinairement nul, ou, lorsqu'il existe, placé sous la fleur, avec la forme d'un calice; quatre à huit sépales colorés, dont l'estivation est valvaire ou induplicative; corolle nulle ou composée de pétales plus courts que le calice , caryopses nombreuses sans pédi- celles particuliers, et terminées par une queue le plus souvent plumeuse. Les racines des Clématites sont fibreuses et vivaccs , et leurs liges annuelles ou per- sistantes, le plus souvent sarmenleuses el grimpantes. Elles portent des feuilles opposées, pétiolées, simples, entières ou lobées. Les pétioles quelquefois prennent la forme de vrilles. Les pédoncules, tantôt axillaires. tan- lot terminaux , sont les uns disposés en panicules ra- meuses, les autres Irillores; d'autres enfin sont solitaires et uniflores. Dans quelques espèces deux bracléolcs op- posées, libres ou réunies en forme d'involucre, accom- pagnent les pédicelles. Les fleurs ou plutôt les calices, le plus souvent blanchâtres, sont quelquefois bleus ou jaunâtres. Ce genre est composé de plantes qui, quoi- qu'ayant des affinités tellement prononcées qu'elles ne peuvent cesser de faire partie d'un seul et même groupe, offrent cependant assez de' diversité dans leur organi- sation pour former des coupes considérées maintenant, à la vérité comme de simples sections, mais qui, aus yeux de certaines personnes, pourraient passer pour de véritables genres. Cette dernière manière de voir n'est point celle de De Candolle. Il fait observer {Sxsl. liegn. reget. vol. 1, p. 152) que les caractères des sections sonl combinés de telle sorte qu'ils cnchainenl ces sec- tions, el empêchent que leur distinction soit bien Iran- cliéc. Dans l'ouvrage précité , quatre-vingt-six espèces ont été déciites. Elles sont répandues sur tout le globe avec assez d'uniformité, eu égard néanmoins à la nature et à l'élévation du sol; car à propos de chaque section, il faut bien remarquer les stations qu'elles préfèrent. Ainsi, l'Amérique, l'Europe et les Indes en nourrissent beaucoup plus que rAfri(|ue, l'Auslralasie, etc. Maison doitobserver que cesdernières contrées, élantles moins connires, on ne peut pas comparer exactement le nom- bre de leurs végétaux avec celui des autres pays. D'après les formes du fruit, celles des feuilles et l'in- florescence, De Candolle a élabli quatre sections dans le genre Clématite. La première, qu'il nomme Flam- viula, n'a ni involucre ni pétales, et ses caryopses sont terminées par des queues barbues et plunieuses. Elle comprend environ soixante-dix espèces, sous-divisées en cinq groupes fondés sur l'inflorescence. L'estivation du calice des Flammnia est valvaire, tandis qu'elle est plus ou moins induplicative dans les autres sections. Ces plantes habitent plus parliculièrement les plaines que les autres Clématites. Parmi elles on remari|ue : La Cléji.mite Fl\5imci,e. Clemalis Fiammula, L. Sous-arbrisseau de l'Europe méridionale et de l'Afrique méditenanéenne, dont les tiges grimpantes sonl char- gées de feuilles découpées à segments glabres, entiers, ou trilobés de diverses manières, et de fleurs blanches très-nombreuses. L'ne variété, à feuilles découpées en segments linéaires, est cultivée dans les jardins où elle répand l'odeur la plus suave au mois d'août, époque de sa floraison. De toutes les Clématites européennes, c'est la moins dangereuse. Lorsque cette plante est des- séchée, les animaux et les hommes eux-mêmes, après l'avoir fait cuire dans l'eau, peuvent la manger impu- nément. La Clématite des h\ies. Clemalis Fitalba, t. Espèce la plus commune de l'Europe moyenne et australe, à tige grimpante et à feuilles découpées en segments ovales, lancéolés, dentés et acuminés. Les pédoncules sont plus courts que la feuille. Elle est connue vulg. CJjKMA_TITE violktte . CLE CLE 481 sous le nom d'Herbe aux Gueux, parce que son suc est tellement caustique, qu'il fait naître sur la peau des ulcères d'une grande surface et peu profonds, par con- séquent aussi dégoûtants que peu douloureux. La Clématite a iecilles entières. Clematis integri- folia, L., remarquable par ses pédoncules uniElores, ses belles fleurs penchées et ses feuilles entières, ovales, lancéolées. Elle est indigène de Hongrie et des contrées orientales. Les Clematis brasiliana, mauritiana, li- neariloba, diversi/'olia, elgenliaiwides, DC, figu- rées t. 1, 2, 3,4 et 5 des Icônes selectœ de Benjamin Delessert, appartiennent encore à la section des Flam- mules. La seconde section, qui porte le nom de Fiticella, n'a, de même que la précédente, point d'involucre ni de co- rolle, mais elle s'en distingue parla brièveté des queues qui terminent les caryopses et leur surface glabre ou simplement pubescenle. On en compte quatre espèces dont une, Clematis Viticella, L., croit dans les baies et les buissons des parties australes de l'Europe. Les Viticelles se plaisent dans les collines et les lieux boisés et humides. Dans la troisième section ( Cheiropsis, DC. Muralta, Adanson, Fiorna, Pers.), on observe un involucre ca- liciforme, situé au sommet du pédicelle, et formé par l'intime réunion de deux bractées. L'estivation des sé- pales est presque induplicative. 11 n'y a point de corolle, et les caryopses sont prolongées en queues barbues. Cinq espèces, dont le Clematis ciirhosa, L., est le type, constituent celle section. Ce sont des plantes indigènes des pays monlueux et chauds de l'Europe méridionale et des Indes. Enfin, la quatrième section, à laquelle De Candolle conserve le nom d^Atragene, que Linné lui avaitimposé lorsqu'il la considérait comme un genre particulier, se reconnaît aux caractères suivants : involucre nul; qua- tre sépales dont l'estivation est induplicative; un grand nombre de pélales plans et de la moitié plus petits que les sépales; caryopses terminées par des queues bar- bues. Les Atragènes ont des tiges sarmenleuses et grim- pantes, des feuilles en faisceaux, divisées en segments tridenlés, et des pédoncules uniflores, qui naissent en même temps que les feuilles. On n'en a décrit que qua- tre espèces qui habilent les montagnes pierreuses et froides de l'Europe, de la Sibérie et de l'Amérique du nord. VAtragene alpina, L., Clematis alpina, DC, est une fort belle plante, à fleurs d'un bleu foncé, qui croit dans les Alpes et les Pyrénées, mais que l'on ne trouve qu'en certaines localités particulières. Les Clématites, si ressemblantes aux autres Renoncu- lacées par les caractères ci-dessus exposés , s'en rap- prochent aussi beaucoup par leurs propriétés. Leurs diverses parties (mais surtout la substance herbacée, lorsqu'elle est verle), appliquées sur la peau, sont des rubéfianls et même des vésicaloires assez actifs. Ces qualités s'évanouissent par la dessiccation ou la coclion dans l'eau, ce qui porte à croire que le principe corro- sif est volatil de sa nature. CLEMATITIS. BOT. Ce nom , dérivé de celui qui dé- signait la Vigne chez les Grecs, a été imposé comme spé- cifique à plusieurs plantes de genres très-différents, par les anciens botanistes. Le Clematis Fitalba, des Paut- liiiia, des Bauhinia, un Banisteria, des Lygodium, le Fiimaria claviculata, un Eupatorinm, etc., l'ont porté; une Aristoloche le porte encore. CLEMENTEA. bot. Synonyme d'Angiopteris. CLEMMYDE. Ctemmys. REPT. Dans ses Icônes ain- phibionim, Wagler a proposé ce nom générique pour les Émydes dont le plastron est solidement fixé à la ca- rapace. C'est à ce nouveau genre que devrait se rappor- ter le Clemmrs sigriz, trouvé dans les marais de l'Es- pagne méridionale, si loulefois celte espèce n'est point, ainsi que le soupçonnent beaucoup d'erpétologistes, une variété du Testudo caspica, CLÉNACÊES. BOT. F. CnLÉJiACÉES. CLÉODÈRE. Cleoderes. iiss. Coléoptères télramères; genre de la famille des Rhynchopliores, institué par Schoonherr qui lui assigne pour caractères : antennes médiocres, droites, plus épaisses sur la face externe, pubescenles sur la face opposée, insérées vers le milieu de la trompe chez les mâles et près de l'origine oliez les femelles, cl composées de onze articles; tromj)e avan- cée : dans les mâles elle est épaisse à la base, conique, rétrécie dans le milieu, et brusquement dilatée au bout; dans les femelles elle est mince, presque filiforme ; la tête est strangulée en arrière des yeux, séparée du cor- selet par un cou distinct et bulbiforme; corselel allongé, sensiblement plus étroit à l'extrémité; élytres allon- gées, linéaires; cuisses antérieures courbées, armées d'une forte dent sur la face interne. On trouve décrites dans ce genre, trois espèces dont deux appartiennent au Brésil; la patrie de l'autre est inconnue. CLÉODOAR ov CLÉODORE. Cleodora. moll. Linné plaça dans le genre Clio, des Mollusques qui, quoi- qu'ayanl bien des rapporls avec les espèces de ce genre, présentent pourtant assez de différences pour être sépa- rés eu deux genres distincts, mais voisins. Brown lui- même (Ilist. nat. de la Jamaïque, p. 386) avait anté- rieurement établi le genre Clio pour les animaux dont Pérou et Lesueur ont fait ensuite le genre Cléodore , changeant ainsi sa dénomination primitive pour l'ap- pliquer à d'autres èlres. Ainsi le nom de Cléodore dé- signa les anciennes Clios de Brown, et le nom de Clio fut réservé à des Mollusques qu'il n'avait pas connus. Ce genre a pour caractères ; corps oblong, gélatineux, conlractde, à deux ailes, ayant une tète à sa partie antérieure, et contenue postérieurement dans une co- quille; léle saillante, très-distincte, arrondie, munie de deux yeux et d'une bouche en petit bec; point de ten- tacules (du moins, ils ne sont point encore connus); deux ailes opposées, membraneuses, transparentes, échancrées en coeur, insérées à la base du cou; coquille gélatiuoso-carlilagineuse , transparente, en pyramide renversée ou en forme de lance, tronquée ou bien ou- verte supérieurement, au fond de laquelle l'animal est fixé. (Lamk. Anim. sans vert. T. vi, p. 288.) On avait placé parmi les Uyales quelques Coquilles qui paraissaient plutôt devoir appartenir auxCléodores : aussi Blainville les y rangea. On pourrait y ajouter un petit corps fossile, qui se rencontre en abondance aux environs de Bor- deaux, qui a tous les caractères des coquilles des Cléo- dores , si ce n'est qu'il est calcaire. 11 est <"» remarquer CLE CLÉ que le corps des Cléodores, quoique très saillant ordi- nairement hors de la coquille, est tellement contractile qu'il peut y entrer tout entier avec les deux nageoires. CiÉODOBE PYRAMIDALE, Blainv. ; Cléodorc en pyra- mide, Cleodora pyramidata, Lamk. Cleodora pyra- midata, Pérou (Ann. du Mus., t. 15, pi. 2, tig. 14); Clio pyramidata , L. Cette espèce est longue d'un pouce; son corps est opaque ; sa tête est arrondie, garnie d'un petit bec pointu et de deux yeux d'un beau vert. La coquille est transparente, assez solide, présentant une carène saillante ; l'ouverture est coupée obliquement. Cléodobe a queue. Cleodora caudata, Lamk. Celle-ci est encore une Clio de Brown, ainsi que de Linné; mais Lesueur la range avec doute parmi les Hyales. Blain- ville n'hésite pas de la placer parmi les Cléodores, et c'est la seule place qu'elle doive occuper. L'animal de cette espèce est en tout semblable à celui de la précé- dente; il n'en diffère que par la coquille qui est tou- jours plus grande, plus comprimée et terminée par une pointe. Cléodore rétbse. Cleodora retusa, Blainv.; Clio n" 3, Brown (Hist. nat. de la Jam.); Clio relusa, t. Clio vaginâ triquetrâ, ore horizontali, MUller ( Zool. Dan. prodr. 2742). LaCléodore rétuse est encore plus grande que les précédentes, et peut-être n'est-ce que la Cléndore pyramidale, car elle n'en diffère essentielle- ment que par l'ouverture qui est horizontale au lieu d'être oblique. D'après la phrase de Linné, il semblerait que cette espèce a deux tentacules; mais ce fait de- mande à être vérilié. Cléodore étranglée. Cleodora strangulafa, Desch. Cette espèce doit faire partie du genre Cléodore puis- qu'elle en a tous les caractères, si ce n'est qu'elle offre un test calcaire, quand les autres n'ont qu'une coquille cornée. L'ouverture est comprimée transversalement, ce qui lui produit deux angles; elle est séparée du reste par un rétrécissement, après lequel la coquille s'entle, devient presque globuleuse , et se termine par une pointe courte, mais aiguë. CLÉOGÈAE. Cleogene. iss. Genre de Lépidoptères nocturnes, de la famille des Phalénites, institué par Ouponchel, aux dépens du genre Geomclra de Linné, pour quatre espèces que l'on trouve dans les bois et les jirairies montagueuses de l'Europe tempérée. Carac- tères : antennes pcctinées dans les mâles, simples dans les femelles ; bord terminal des ailes simple et entier; cor- selet étroit et squammeux ; les quatre ailes d'une seule couleur; palpes courtes et velues; trompe très-longue. Les Phalena illibata et litlearia, Fab., font partie de ce genre synonyme du Minoa de Treitschke. CLÉOGONE. Cleogoims. ins. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Rhynchophores , institué par Schoonherr qui lui donne pour caractères : museau- trompe courbé en dessous et reçu dans un canal sous- pectoral; antennes composées de douze articles; yeux gros et peu distants ; corselet uni , très-court et trans- versal; corps ovoïde et court; abdomen Irès-renllé, couvert par des ailes et embrassé latéralement par les élytres; cuisses canaliculées, recevant les jambes dans lin sillon. Le type du genre nouveau est le Rliyn- chœnus rubetra de Fabricius, CLÉOMÉ. Cleome. dot. Famille des Capparidées, Hexandrie Monogynie, Linné. Tournefort avait institué ce genre sous le nom de Sinapistram que Linné, pour se conformer à ses propres principes, changea en celui qu'il a toujours porté depuis. On l'a aussi désigné en français, sous le nom de ÎMozambé ; mais ce mot, non technique, est très-rarement employé, tandis que celui de Cléomé l'est dans toutes les langues. Quelle que soit la dénomination usitée pour exprimer le genre dont il est ici question, il semble plus important de rechercher quel est ce groupe de plantes et d'en définir les carac- tères. Les auteurs, en effet, ont placé parmi les Cléomés des plantes appartenant non seulement à d'autres genres de Capparidées, mais encore à des genres de familles différentes. Ainsi plusieurs Cléomés de Burmann sont des Uéliophiles dont la place est fixée parmi les Cruci- fères, et réciproquement quelques liaphanus et autres Crucifères, dans Willdenow, appartiennent au genre Cléomé. En outre, l'anomalie de formes, dans certains Cléomés, a décidé De Candolle à les séparer du genre Cléomé et à en constituer plusieurs genres partiels qui, par leur intime connexion, forment une tribu dans la famille des Capparidées, et à laquelle il donne le nom de Cléomées. Cette tribu est donc l'ancien genre Cléomé de Linné. Les principales différences qui ont engagé De Candolle à établir ses nouveaux genres, consistent dans la soudure des filets des étamines avec le torus qui porte l'ovaire, et dans la forme des siliques. On verra les diversités de cette organisation aux articles Cleomella, Gynandropsis et Peritoma. Voici les ca- ractères du genre Cléomé ainsi réformé : calice à quatre sépales, étalé, presque régulier; quatre pétales; torus presque hémisphérique; étamines le plus souvent au nombre de six, rarement quatre; silique déhiscente, stipitée dans le calice ou quelquefois sessile. Ce genre est partagé en deux sections ; la première, qui porte le nom de Pedicellaria, contient seize es- pèces. Elle se distingue par son torus charnu, presque globuleux, et par son thécaphore allongé. Toutes les plantes de cette section sont indigènes de l'Amérique méridionale. Quelques-unes sont arborescentes. La se- conde section est appelée Siliquaria, nom générique donné antérieurement, par Forskalh, à plusieurs plantes de ce gioupe que Jussieu avait dijà reconnu pour être congénère du Cléomé. Dans cette section, le torus est petit, ainsi que le thécaphore qui, quelquefois, n'existe pas. Elle est très-nombreuse, car sur les cinquante es- pèces bien connues de Cléomés, elle en renferme trente- quatre. Aussi, pour faciliter la recherche de chacune, De Candolle a sous-divisé la section en deux groupes : le premier se compose des espèces à feuilles simples, le second de celles dont les feuilles sont à trois, cinq ou sept folioles. Les plantes de la section des Siliquaria sont indigènes des climats tempérés et tropicaux; elles se trouvent répandues sur toute la terre, entre certaines latitudes. Aucune n'est remarquable par les usages ou l'agrément de ses Heurs. De toutes les Capparidées , le genre Cléomé est celui qui oifre le plus de rapports avec les Crucifères. En ne voyant que les siliques, on s'y tromperait très-facile- ment; mais l'organisation du reste de la tleur, et même CLE (j L E 483 celle des organes de la végétation et surtout des feuilles, suffisent pour éloigner de celte famille le genre en question. On ne cultive que pour le seul motif de la curiosilé, plusieurs espèces de Cléomés, et encore de- mandent-elles quelques soins pour réussir. Celles que l'on rencontre le plus communément dans les jardins de botanique, et dont les fleurs ont une élégance toute particulière, n'appartiennent plus à ce genre. Elles con- stituent le genre Gynandropsis. CLÉOMÉES. Cleomeœ. bot. De Candolle appelle ainsi la première tribu de la famille des Capparidées, qui se compose du genre Cleome de Linné, lequel a été divisé en plusieurs genres distincts. Le caractère principal de cette tribu consiste surtout dans son fruit sec, s'ouvrant naturellement en plusieurs valves membraneuses. Ce sont des herbes ou des arbrisseaux à feuilles généra- lement composées et recouvertes d'un duvet visqueux et glanduleux. CLÉOMELLE. Cleomella. bot. De Candolle a donné ce nom à un nouveau genre de la tribu des Cléomées, dans la famille des Capparidées, qui offre pour carac- tères ; un calice de quatre sépales étalés ; une corolle de quatre pétales; six élamines; une capsule siliculiforme stipitée, plus courte que le calice qui l'enveloppe. Ce genre, qui ne comprend qu'une seule espèce origi- naire du Mexique, portant des feuilles glabres et com- posées de trois folioles, et dont les fleurs sont jaunes, se distingue des autres genres de la même tribu, par sou fruit très-court. CLÉONE. Cleoiiiis. iNS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, avec les caractères suivants : mandibules armées de trois ou quatre dents; menton resserré brusquement près de son extrémité et comme tronqué; palpes peu distinctes; corps allongé, élargi postérieurement; corse- let lobé antérieurement et bi-sinué en arrière; des ailes recouvertes par les élytres; jambes garnies d'un cro- chet à leur extrémité interne; antennes se terminant presque graduellement en une massue fusiforme. Ce genre se compose des Curculio sulcirostris, manno- ratus, peiiatiis, costalus, etc., de fabricius. Schoon- herr a fait, avec plusieurs autres espèces, un sous-genre, sous le nom de Bolhynodères, qu'il a subdivisé encore en plusieurs races. CLÉONICON. BOT. Synonyme de Clinopode vul- gaire. CLÉONIDE. Cleonis. iss. Genre de Coléoptères télra- mères, famille des Rhynchophores de Linné, établi par Megerle, aux dépens du genre Lixe d'Olivier. Dejean en mentionne trente espèces dont les Lixus plicatiis et alternans d'Olivier. Ce genre n'a point été adopté par Schoonherr, dans sa monographie des Curculio- nides. CLÉONIE. Cleonia. bot. Famille des Labiées et Dydi- naniie Gymnospermie, Linné. Ce genre, établi par Linné, n'a pas semblé à Lamarck et à Jussieu être fondé sur des caractères assez importants pour mériter d'être conservé. Il ne diffère effectivement du genre Bru- nella ou Prunella que par son stigmate quadrilobé, par ses bractées laciniées, et surtout par la touffe des poils qui ferment l'entrée de son calice pendant la ma- turation des graines. Il existe en outre quelques légères différences dans la forme des deux lèvres de la co- rolle. Du reste, la forme du calice, celle des étamines sont exactement les mêmes que dans les Brunelles. Ce- pendant, malgré cette condamnation du genre Cléonie, on le trouve conservé dans les ouvrages postérieurs à l'Encyclopédie et au Gênera Plantarum. Le Synopsis de Persoon et la Flore française de De Candolle don- nent l'exposition de ses caractères, et la description de l'unique espèce dont il se compose. CLÉoiviE DE PoRTBGAL. CleoHia Itisitanictt, L. ; Pru- nella odorata, Larak. ; petite plante de Barbarie, et de l'Amérique méridionale : tiges très-velues et branchues vers leur sommet ; feuilles pétiolées, obtuses et dentées; bractées à pinnule, linéaires, aiguës et ciliées. Fleurs de grandes dimensions, violettes ou bleuâtres, un peu tachées de blanc et disposées en épi terminal. Le nom de Cléonie a été donné originaiiement par les anciens, si l'on s'en rapporte à Adanson, à un Helianlhus que ce savant appelait Vosacan. CLÉONYME. Cleoiiymus. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Pupivores, tribu des Chal- cidites, établi par Latreille, et ayant pour caractères : segment antérieur du corselet resserré ou aminci vers la tète ; mandibules bidentées à leur extrémité ; antennes insérées vers le milieu de la face de la tète ; abdomen en forme de triangle allongé, déprimé, avec la coulisse servant ù loger la tarrière, étendue sur toute la lon- gueur du ventre. — Les Cléonymes , qu'on pourrait réunir aux Ptéromales de Swederus, se rapprochent des Spalangies par la forme du corselet et les divisions des mandibules, et n'en diffèrent que par l'insertion des antennes. Tous les caractères cités plus haut, empê- chent de les confondre avec les autres genres de la famille des Cynipsifères. Latreille considère comme type le Cléonyme déprimé, Cleonymus depressus, Di- plolepsis depressa, Fabr., figuré par A. Coquebert (Illustr. Icon. /«secf.t/ec. i. tab. 5, fig. S). On trouve cette espèce en France, sur les troncs d'Ormes. CLÉOPE. Cleopus. ins. Genre de Coléoptères tétra- mères, famille des Rhynchophores de Latreille, établi parMegerle, aux dépens des Charansons. Dejean (Catal. de Coléopt. ) en mentionne quarante-neuf espèces, pres- que toutes d'Europe. F. Charawson. CLÉOPHORE. Cleophora. bot. Les fleurs mâles de ce genre, de la famille des Palmiers, avaient d'abord été décrites par Commerson et Jussieu sous le nom de Latania, mot latinisé du nom vulgaire Latamer que ce Palmier porte à l'ile Jlascareigne. Cette dénomination doit être conservée, parce qu'elle est plus ancienne que celle que Géertner lui a substituée, sans qu'on sache pourquoi. Néanmoins il sera traité ici du fruit, parce que l'auleur de la Carpologie l'a décrit et figuré (Gaertn. de Friict. p. 183 et t. 120) sous le nom de Cleophora lontaroides. Voici un extrait de sa description : fruit rond, un peu Irigone, glabre et uniloculaire; épicarpe coriace, devenant à la longue fragile et comme crus- tacé; sarcocarpe pulpeux, succulent, qui se sèche promptement et se résout en membranes adhérentes aux noyaux. Ceux-ci, au nombre de trois, sont crus- tacés, minces, striés, anguleux sur le coté interne, très- 484 CLE C L F. glabres et monospermes ; semences uniques dans chaque noyau et ayant une forme semblable et comme moulée dans celui-ci, munies d'un albumen corné, transparent près des bords et très-dur. L'embryon est conique, plus large à sa base et placé sur le côté de la graine en de- hors de l'albumen. «Juant aux détails génériques tirés des antres organes, K. le mot Latamer. CLtl'SlNE. Cte/'sina. ANi^Ei. Genre établi par Sa- vigny, aux dépens des Sangsues. Caractères : ventouse orale peu concave, à lèvre supérieure avancée en demi- ellipse; mâchoires réduites à trois plis saillants; deux yeux ou quatre à six. disposés sur deux lignes longitu- dinales; ventouse anale exactement inférieure. Ce genre appartient à l'ordre des Annélides Hirudinées et à la troisième section de la famille des Sangsues 11 se dis- lingue des Sangsues, des Bdelles, des Hœmopis, par l'état des mâchoires, par la position de la ventouse anale et surtout par le nombre des yeux. Ce dernier caractère empêche de le confondre avec les Néphelis qui s'en rapprochent par les trois plis saillants des mâ- choires. Les Clepsines ont le corps légèrement crustacé, sans branchies, déprimé, un peu convexe en dessus, exacte- ment plat en dessous, rétréci insensiblement et acu- miné en devant, très-extensible, susceptible, en se con- tractant, de se rouler en boule ou en cylindre, composé de segments ternes, c'est-à-dire ordonnés trois par trois, courts et égaux; les vingt-quatre ou vingt-cin- quième, vingt-sepl ou vingt-huitième portant les ori- fices de la génération. Les yeux très-distincts, au nombre de deux ou bien de quatre à six, sont, comme on l'a déjà dit, disposés sur deux lignes longitudinales: la ventouse orale est formée de plusieurs segments non séparés du corps, et peu concave; l'ouverture trans- Terse a deux lèvres; la lèvre supérieure est avancée en demi-ellipse et formée de trois premiers segments, dont le terminal est plus grand et obtus; la lèvre in- férieure est rétuse. La bouche est grande relativement à la ventouse orale , et munie intérieurement d'une sorte de trompe cxertile, tubuleuse, cylindrique, très- simple. L'existence de cette trompe parait être con- stante, c'est-à-dire qu'on la retrouve dans toutes les espèces. Muller en a cependant nié l'existence. C'est Borgmann ([ui l'a aperçue le premier dans Vtliruilo comidanata. Kirby l'a représentée dans la même espèce et Savigny l'a aperçue dans une autre. Les Clepsines ont une ventouse anale de médiocre grandeur, débordée des deux côtés par les derniers segments, et tout à fait inférieure. Ces .\nnélides se trouvent dans les eaux douces. Savigny divise le genre en deux tribus : la première, Clepsinœ lllyrinœ, a pour caractères : deux yeux situés sur le second segment, un peu écartés; corps étroit. Elle comprend la Ciepsinebiocdlée, biociitata, Sav., ou VHiruilo bioculata dcBergmann, qui est la même que celle de WUUer et de Bruguière (Encycl. méthod. Helni. pi. 51, fig. 9-11). Elle ne diffère pas non plus de VErpobdella bioculata de Lamarck (Hist. des Anim. sans vert. T. v, p. 296, n» 2). Elle est com- mune dans les ruisseaux, et se tient fortement appliquée contre les pierres, au fond de l'eau, et les parcourt à la manière des Chenilles arpenteuses, en formant des an- neaux complets. Elle ne s'expose jamais entièrement à l'air sec ; mais souvent elle monte à fleur d'eau, pour s'y placer dans une position renversée, et se promène ainsi à sa surface, à l'aide de ses ventouses. Des indi- vidus observés au commencement de juillet portaient chacun, sous la partie moyenne du corps, dilatée et courbée en voûte, quinze à vingt petits qui se tenaient fixés par leurdis(|ue postérieur; ces petits sont entière- ment blancs. Savigny croit que VHirudo pulligera de Daudin (Recueil de Mémoires et de Notes, p. 19, pi. 1, fig. l.ô) pourrait être rapportée à cette espèce. La seconde tribu, Clepsinœ siiiiplices, est caracté- risée par six yeux rapprochés, placés sur les trois pre- miers segments, et par un corps large; elle renferme une espèce, Ciepsike aplatie, Clepsina complanala, Sav., Ilinido complanata, Lin., Muller et Gmelin. Celle espèce est la même que Vlliruilo sexoculuta de Bergmann ou VHirtulo creiiala de Kirby. Elle appar- tient au genre Erpobdelte de Lamarck. On la trouve dans les mêmes lieux que la précédente. Savigny pense que VHirudo hyalina de Millier pourrait bien être une Clepsine. Ses Hinido viargi- iiata et Tessulata n'en sont pas non plus éloignées. On doit peut-être rapporter encore à ce genre V Hinido ccphalola de Caréna, dont le disque peut adhérer à la surface de l'eau, et qui, de même que la Clepsine bio- culée, marche à la renverse contre la surface du liquide, en y appliquant alternativement sa bouche et son disque. Celte espèce a quelque analogie avec la Clepsine apla- tie; mais elle est très-remarquable par l'existence d'un col bien marqué, supportant une tête très-distincte, au sommet de laciuelle on aperçoit quatre yeux. Elle ne nage pas, enroule légèrement son corps, et se laisse tomber au fond de l'eau lorsqu'on la détache; elle est vivipare. Caréna l'a rencontiée en l'iémonl, dans les lacs d'Avigliana et du Canavais. VHinulo triociilala, de Caréna, ressemble beaucoup pour la couleur, à la Clepsine bioculée ; mais elle s'en distingue par une taille moindre et par le nombre des yeux qui est con- stamment de trois, placés en triangle, cl formés par des lignes allongées plutôt que par des points longs. Si on rangeait ces deux espèces avec les Clepsines, il faudrait modifier légèrement les caractères du genre et des tribus. CLEPTE. Clcptes. INS. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Térébrans, famille des Pupivores, tribu desChrysides, fondé par Latreille. Caractères: man- dibules courtes cl dentelées ; languette entière ; corselet rétréci en avant ; abdomen sans crénelures terminales, presque ovoïde, non excavé en dessous, composé de quatre à cinq anneaux, suivant le sexe. Sous tous ces rapports, les Cleptes diffèrent des autres genres de la tribu. Ils ont, suivant Jurine, des antennes brisées, fusifornies, composées de treize anneaux dans la fe- melle comme dans le mâle ; les ailes antérieures offrent une cellule radiale demi-circulaire, et une cellule cubi- tale allongée, incomplète, qui reçoit une nervure récur- rente et qui est très-distante du bout de l'aile. Sous le rapport des ailes, ces Insectes ressemblent beaucoup aux Chiysis; en effet, la différence ne consiste que C L K C L E 4815 dans la figure demi-circulaire de la cellule radiale, et dans l'insertion de la nervure récurrente, plus près de la base de la cellule cubitale. Il sera donc plus aisé, d'après l'aveu de Jurine lui-même, de les en distinguer par les caractères tirés des autres parties. Les Cleptes, confondus par Geoffroy avec les Guêpes et par L. avec les Ichneumons, sont des Insectes assez petits, très- agiles, ornés de couleurs métalliques variables, suivant les sexes. On les rencontre sur les feuilles de diffé- rentes plantes. Fab. en a décrit un assez grand nombre d'espèces, parmi les(|uelles plusieurs appailienneiit à la tribu des Cbalcidites. Telles sont les Cleptes s/('<;«i<ï , fit/gens, cocvonnii, kirranim,muscarum. Le Ciepte DEMI-DORÉ. Cleples sciiii-aiiiala, Fabr., (le mâle décrit sous le nom de Cleptes splemlens), figuré par Pan- zer Fiiuna Ins. Gcriii., fasc. 5, lab. 2, mas; ibid., fasc. 52, lab. I, fœni, peut être considéré comme le type du genre. Il se trouve aux environs de Paris. y., pour les autres espèces, Lat., Pelletier de Saint- Fargeau(Ann. du Mus. d'Hisl. natur. T. vin, p. 115), Max. Spinola (Ins. Liyur.), Jurine, A. Coquebert et Panzer. CLEPTIOSES. Cleptiosa. iNS. Famille d'Hyménop- tères, qui est venue se fondre dans la tribu des Cbrysides et dans celle des Oxyures; elle comprenait les genres Béthyle, Sparasion et Ciepte. CLEPTIQDE. Clepticus. pois. Cuvier a établi ce sous- genre, dans les Acantboptérygiens, pour un poisson des Antilles, Clepticus Ge}iizara,Cu\. Parra pi. xxi, p. 1, dont les caractères consistent en un petit museau cy- lindrique qui sort subitement et se prolonge en forme de tube; quelques petites dents à peine sensibles; un corps oblong; une tête obtuse; une ligne latérale con- tinue; des écailles enveloppant la dorsale et l'anale, pres- que jus(iu'au sommet des épines. L'espèce connue est d'un rouge pourpré. CLÉRIDES. Cleridœ. iNS. Nom employé par Leach, pour désigner la famille des Claironcs. V. ce mol. CLERMONTIE. Cleimontia. bot. Genre de la famille des Lobéliacées, établi parGaudicbaud, pour quelques plantes qu'il a observées dans la Polynésie et que faute de les mieux connaître, l'on avait placées parmi les Lobélies. Voici les caractères du genre nouveau : ca- lice tubuleux et arqué, adhérent inférieurement à l'o- valie, caduque, coloré, de la longueur de la corolle, avec son limbe quinquétide; corolle tubuleuse, arquée, quinquétide, peu régulière; cinq étamines dont une tombant avec la corolle : filaments soudés en un tube libre, anlbères, cohérentes; stigmate bilobé, avec une ceinture de poils ; capsule en forme de baie, biloculaire, nue au sommet, non déhiscente, à loges polyspermes. Les L. ohloiiijifo/Ui, clcnuoiitiana et grandiflora, sont les espèces du genre nouveau. CLÉRODENDRO?*. Clerodcndruvi. bot. Ce genre, ' de la famille des Verbénacées et de la Didynamie An- giospermie, L., a des rapports si intimes avec le l^olka- meria, qu'il serait convenable de les réunir en un seul. Le défaut absolu de caractères précis et tranchés a fait transporter tour à tour de l'un à l'autre genre leurs diverses espèces par les auteurs, et il s'en est suivi une confusion qui ne sera pas facile à débrouiller tant qu'on ne détruira pas le genre le moins ancienne- ment connu. En exposant le caractère du Clérodendron, Brown dit que la plupart des Follameria doivent y rentrer; il pense même que toutes les espèces de ce derniergenre sont des Clérodendrnns,et il y réunit aussi le genre Orieda de L. A celte opinion s'est déjà rangé Kuntb; il décrit deux nouveaux Clérodendrons et adopte la fusion de la plupart des espèces de ces deux genres. L'analyse de leurs fruits a fourni, il est vrai, à GEtrtner un moyen de distinction qui semble d'abord avoir assez d'importance. La baie des Volkaméries renferme deux noyaux biloculaires, tandis que celle des Clérodendrons es! à quatre osselets imiloculaires; mais chacun de ces deux noyaux biloculaires des Volkaméries, à en juger par la ligure même donnée par Gœriner {de Fruct. t. 36), paraît être l'union de deux osselets plutôt qu'un osselet unique à deux loges; et dès lors une soudure plus ou moins complète serait la seule différence entre les deux fruits; or on convient que, dans ce cas, une pareille soudure ne peut offrir assez de valeur pour opérer une distinction générique. Autrement ce serait absolument de même que si on voulait éloigner géné- riquement le Mespilus oxyucanlhoides, DC, du Mes- pîlits Oxxacanlha , ù cause de la liberté de ses deux noyaux. On s'est encore servi de la forme du style et du stigmate pour différencier les deux genres dont il est question ; Gœrtner a dit que les Volkaméries ont le stigmate bilïde; Poiret (Diclionnn.Ecycl.) ajoute que les Clérodendrons ont, par opposition, un stigmate simple, et on trouve dans le caractère du genre Clérodendron, exposés par Brown et Kiftth, que le stigmate est bifide. Toutes ces assertions sont vraies, quoique contradic- toires en apparence; il y a des Clérodendrons à stig- mate simple , ou si peu échaiicré qu'on peut le regarder comme simple : il existe aussi des Clérodendrons astig- mate bifide : telles sont les espèces décrites par Brown etKunIh. Cette diveisité de formes dans le stigmate ne doit pas être un motif pour désunir les Clérodendrons d'avec les Volkaméries ; elle nécessite seulement un léger changement dans les caractères du genre Cléro- dendron, dont voici l'énoncé : calice campanule, à cinq divisions ou à cinq dents; corolle dont le tube est cy- lindrique, ordinairement très -allongé, le limbe à cinq divisions égales; quatre étamines didynames, exertes et déclinées du même côté; ovaire quadriloculaire, à loges monospermes; stigmate bifide, quelquefois sim- ple ou légèrement échancré; baie souvent entourée par le calice qui s'est accru pendant la maturation, à quatre noyaux soudés par paire dans quelques espèces. Les Clérodendrons sont de beaux arbres et arbustes indigènes des climats tropicaux; les feuilles sont oppo- sées, simples, indivises ou quelquefois lobées ; les fleurs sont disposées en corymbes tricbolomes, ou axillaires ou terminales. Les auteurs ont décrit une trentaine d'espèces de Clérodendrons, dont quelques-unes sont cultivées dans les jardins d'Europe. L'une des plus re- marquables sous le rapport de l'agrément qu'elle pro- cure, est le Clérode>dro!( sans AiGCiiioris, Cleroden- driim inetme, Gœrtner, Folkameria inermis, Lin. Ce charmant arbuste a une tige droite, un peu rameuse, qui s'élève à deux ou trois mètres. Ses rameaux sont C L È C L droits et opposés. Ses feuilles sont opposées, pétiolées, lancéolées, oblongues, vertes et d'une consistance assez forte. Les fleurs, d'un blanc lacté quelquefois nuancé de rose, naissent de l'aisselle des feuilles par trois ù la fois. 11 est originaire des Indes et de la Nouvelle -Hol- lande; néanmoins il n'est pas très-délicat, car, quoique de serre chaude, il peut passer tout l'été dehors, pourvu qu'on le place à une bonne exposition. On le multiplie très-facilement par boutures faites en pot, sur couche ombragée ou dans la tannée, et ensuite on le place dans une terre substantielle, en ayant soin de l'arroser sou- vent, surtout au moment où la végétation devient plus active. Parmi les autres espèces on dislingue les Cleio- dendruni forlunatuin, inforlunatmii et calamito- sum, aussi des Indes et que les anciens auteurs avaient déjà fait connaître sous différents noms, entr'autres sous celui de Peragii. Palisot de Beauvois a publié et figuré deux espèces de Clérodendrons dans la Flore d'Oware et de Bénin. L'une, qu'il nomme Clerodendrum voiubile , a des fleurs petites dont le limbe de la corolle est manifeste- ment bilabié ; l'autre, Clerodendrum scandens, a de plus grandes fleurs, et sa corolle offre la même dispo- sition; mais comme les fleurs du Clerodendrum in- fortunatum, L., tendent aussi à l'irrégularité, cette modification n'est pas suffisante pour constituer avec ces espèces un nouveau genre. — Ventenat a décrit, dans le Jardin de la Malmaison, une espèce qui a fleuri dans les serres de ce jardin et qui est évidemment le Péragu de Rhéede (7/0/7. il/atoô.^ vol. 11, p. 41, pi. 23). Mais L. ayant donné à son Cimrodendruin infortuna- tum pour synonymes le Péragu de Rliéede et le Clero- dendrum foliolalo et acuminato de Burmann, lequel est une plante essentiellement différente, Ventenat a nommé sa nouvelle espèce Clerodendrum viscosum; c'est le (''ûlkameria laurifolia. Le Clerodendrum has- lalum, publié par le Bot. Magaz., en 1833, est encore une espèce remarquable. CLEliUS. INS. Synonyme latin de Clairon. CLÈTHKE. Clelhra. bot. Genre do la famille des Ericinées, DécandrieMonogynie, composé d'arbrisseaux élégants qui, pour la plupart, habitent les contrées américaines, et sont cultivés dans les jardins d'agré- ment. Caractères ; feuilles alternes et simples; Heurs élégamment disposées en grappes axillaires ou termi- nales, quelquefois réunies en forme de panicule; calice à cinq divisions très-profondes; corolle campanulée, à cinq lobes tellement profonds qu'elle semble formée de cinq pétales soudés par la base; dix étamines incluses, insérées à la partie inférieure de la corolle, dressées et rapprochées les unes contre les autres; anthères, d'a- bord tournées en dehors et par conséquent exlrorses, se renversant en dedans quand la fleur est épanouie, de manière que le sommet qui est terminé en pointe, devient la base; elles sont bifides inférieurement et s'ouvrent par deux fentes ovales; ovaire à trois loges multiovulées; style court, terminé par un stigmate trilobé; capsule enveloppée dans le calice qui est per- sistant; elle offre trois loges et s'ouvre en trois valves septifères sur le milieu de leur face interne. — Parmi les espèces cultivées dans les jardins, on cite : CiÈTnnB A rECiiiES d'.\clse. Clelhra j4lnifolia, L. Arbuste de cinq à six pieds d'élévation, ayant des liges rameuses, ornées de feuilles alternes, ovales, dentées, pubescentes en dessous; des fleurs blanches, disposées en épis terminaux. Il est indigène des lieux humides de l'Amérique septentrionale. On le cultive en pleine terre, dans les plate-bandes de terre de bruyère. 11 se mulliplie de semences et de marcottes. Clèthre ToaEîfTECX. Clelhra tomentosa, Lamk. Ori- ginaire des mêmes contrées, celte espèce demande les mêmes soins que la précédente. Elle s'en distingue sur- tout par ses rameaux et ses feuilles blanchâtres en dessous. Clèthre en Arbre. Clelhra Arhorea, Alton; Ven- tenat. Cette belle espèce, originaire de l'ile de Madère, a le port de VJrbutus Andrachne , L.; elle est plus grande que les deux précédentes ; sa tige ligneuse se divise en branches dont les extrémités sont rougeâtres ; ses feuilles sont pétiolées, persistantes, un peu coriaces, lisses, ovales, lancéolées, dentées; ses fleurs, d'une teinte rose-pàle et d'une odeur suave, forment ù l'ais- selle des feuilles supérieures, des épis solitaires et uni- latéraux. On la tient en orangerie. On cultive encore quelquefois dans les jardins, le Clelhra acuminata, Mich., et le Clelhra paniculata, Alton, qui viennent de l'Amérique septentrionale. Dans le troisième volume des Nova Gênera et Species de Ilumboldt et Bonpiand, publiés par Kunth, on trouve décrites trois nouvelles espèces de Clèthres arborescents, sous les noms de Cle- thra fagifolia , Clelhra bicolor et Clelhra fimbriata. Cette dernière, remarquable jyar sa corolle dont les lobes sont éohancrés en cœur et frangés sur leurs bords, est figurée pi. 264 du même ouvrage. Kunlh réunit aux Clèthres le genre Cueillaria de Ruiz et Pavon , qui, en effet, ne présente aucune différence bien notable. Chez les anciens, particulièrement dans Théophraste, le nom de Clethra désignait l'Aulne. CLETHRIA. BOT. Synonyme de Clathre. CLETRITE. BOT. Foss. Bois d'Aulne pétrifié. CLETTE. OIS. Synonyme vulgaire d'Avocette. CLEVELANDITE. MIN. r. Albite. CLEYÈRE. Cleyera. bot. Sous ce nom, Thunberg (Flor. Japon., p. 12 et 224) a décrit un genre de la Polyandrie Monogynie, L., que Jussieu n'a rapproché d'aucune famille, si ce n'est en indiquant d'une ma- nière dubitative ses afiinités avec le Camellia, et qu'il a rejeté dans les Gênera inccrtœ sedis. Ses caractères sont : un calice persistant à cinq divisions obtuses; cinq pétales; environ trente étamines courtes, insérées sur les cotés de l'ovaire, à filets adhérents entre eux à leur base, et ù anthères didymes; ovaire libre; style unique, filiforme ; stigmate échancré : capsule pisi- forme, entourée inférieurement par le calice bilocu- laire et bivalve. L'unique espèce de ce genre incertain (Cleyera Japonica, Th.) croit près de Nagasaki au Japon. C'est un arbre glabre dont les rameaux et ra- inuscules sont verlicillés ; les feuilles sont aussi en ver- ticilles ou en fascicules au sommet des branches; leur consistance est charnue et elles sont toujours vertes. Les fleurs sont solitaires sur des pédoncules axillaires. Cette plante est voisine du f^ateria Iiulica, L., genre C L I C L I 487 placé à la suite des GuKifères par Jussieu, mais que ses feuilles alternes et plusieurs points de son organisation font aller près des Camellia dans les Hespéridées. Tliunberg lui donne pour synonyme la plante désignée et lîgurée par Kœmpfer ( Jmœn. exot., p. 873 et 874 ) sous le nom japonais de Mokokf ou Mlukokf; mais Jussieu regarde ce rapprochement comme douteux. Adanson a donné le nom de Cleyera à un genre de plantes de la famille des Scrophularinées, et que L. avait déjà nommé Polypremuiii. CLEYRIA. BOT. F. Aroïkier. CLIAMONONE. bot. Syn. vulg. de Jatiopha gossy- piifolia. CLIANTHE. Clianthtis. bot. Genre de la famille des Légumineuses, Diadelphie Décandrie, Lin., établi pour un arbrisseau devenu assez commun et qu'à l'époque de sa découverte on taxa d'exagération parce que l'on n'en pouvait juger que d'après une description. L'aspect éclatant des fleurs nombreuses dont se charge l'arbris- seau, a donné l'idée du nom Clianlhus, composé de KJsto; gloire, et m^oç Heur. Ce nom a été choisi par Solandre, le véritable créateur du genre, ainsi qu'il conste des notes manuscrites , laissées par ce savant académicien, dans le musée Britannique, pour cet ar- brisseau qu'il avait observé à la Nouvelle-Zélande, lorsqu'il y aborda avec le respectable Banks, accom- pagnant tous deux le capitaine Cook dans son premier voyage de circum-navigation. Ce genre est resté pres- que dans l'oubli, jusqu'à ce que M. Allan-Cunningbam, se retrouvant dans les mêmes lieux qu'avait explorés cinquante ans auparavant le docteur Solandre, fut à même d'y répéter ses observations et de plus d'expédier en Angleterre des graines du végétal dont l'existence avait paru douteuse. Ces graines, adressées à la Société d'Horticulture, ont en peu de temps fourni des sujets qui ont procuré à M. Don les moyens de constater l'exactitude de la description de Solandre et de placer enlïn le genre CUanthus dans les cadres de la science. Le Clianthtis punicetis est un arbrisseau à rameaux diffus, cylindriques, d'un vert assez pur, parsemés de taches brunâtres. Les feuilles sont composés de seize fo- lioles avec impaire; ces folioles sont oblongues, obtuses, faiblement échancrées au sommet, alternes, accorapa- gnécsdestipules ovales, aiguës, réfléchies, beaucoup plus courtes que les folioles; les unes et les autres sont d'un vert jaunâtre, luisant en dessus, un peu pubescentes et tirant sur le glauque en dessous. L'inflorescence consiste en de belles grappes pendantes, chargées d'une multi- tude de grandes et belles fleurs papilionacées, d'un rouge cramoisi; l'axe est flexueux; les bractées sont ovales, étroites, réfléchies, beaucoup plus courtes que les pé- dicelles filiformes auxquels elles sont insérées. Le calice est semi-quinquéfîde, à dents aiguës. L'étendard est ovale, lancéolé, aigu, réfléchi, long de deux pouces, d'un rouge sanguin très-foncé, marqué de six petites lignes blanches, interrompues vers sa base; la moitié supérieure est d'un rouge de roses ; les ailes sont d'un rouge sanguin, obtuses, longues d'un pouce et demi; la carène est entièrement raonopétale, acuminée, lon- gue de près de trois pouces et d'un rouge orangé, varié -nac.4, p.24,t.9), qui l'avait trouvée sur le mont Liban. Les diverses espèces arborescentes, décrites comme Clinopodes dans quelques auteurs, appartiennent aux genres Phlomis, Ilyptis et Prcnanihemum. CLINOTROCHOS. eot. Synonyme d'Erable. CLINTONIE. Clintonia. bot. Genre de la famille des Lobéliacées, Syngénésie Monogamie, créé par Douglas et dédié parlui à Clinton, botaniste anglais. Caractères : calice supère, à cinq divisions; corolle monopélale, bilabiéc; la lèvre inférieure cunéiforme, trilobée; la supérieure dressée et bipartite ; élamines recourbées, connées en tube; anthères réunies par leur base, por- tant deux soies au sommet; ovaire siliquiforme, trian- gulaire, tors et uniloculaire. Capsule sèche, papyracée, polysperme, déhiscente en trois valves étroites et allon- gées. La Clintokie éi.égaiv'te, Clintonia elegans, D., est une planle annuelle, couchée, glabre, rameuse, à feuilles ovales, sessiles; à fleurs solitaires, axillaires, dont les pétales sonl bleus à l'extrémité et rougeâtres au centre. Elle est originaire de la Colombie. CLIMIS. POIS. L'une des divisions introduites par Cnvier dans le genre Blennie. F. ce mot. CLIO. Clio. MOLi. Ce genre, indiqué par Brown ( Ilistoria nahir. Jam. p. 586) pour les animaux aux- j quels Péron a donné le nom de Cléodore, fut établi postérieurement par Pallas sous le nom de Clione; et ' quoique Marlens l'ail fait figurer dans son Voyage au ! Spilzberg, Linné ne commença ù en parler qu'ù sa dou- I zième édition, en y comprenant, ainsi que dans les sui- vantes, et la Clio figurée par Martens,et celles indiquées ] par Brown. Cuvier. dans un Mémoire inséré dans le premier vol. des Annales du Muséum, donna sur l'ani- I mal de la Clio des détails analomiques fort curieux, et î fit pour ce genre, ainsi que pour quelques autres avoi- î sinants, la seconde classe des Mollusques, les Ptéro- PODES. Les Clios ne renfermant plus que des animaux mous, peuvent être génériquement caractérisées de la manière suivante : corps nu, gélatineux, libre, plus ou moins allongé, un peu déprimé ; une tête distincte, sur- montée de six tentacules rétracliles, longs et coniques, séparés en deux faisceaux de trois chaque, qui rendent la tête bilobée lorsqu'ils sont contractés, et peuvent être entièrement cachés dans une sorle de prépuce, por- tant lui-même un petit tentacule à son côlé externe ; deux yeux à la partie supérieure de la tête ; bouche ter- minale, verticale; deux nageoires opposées, branchia- les, insérées de chaque côté, à la base du cou ; une sorte de ventouse sous le cou; l'anus et l'orifice pour la gé- nération s'ouvrant au côté droit, près du cou, sous la nageoire. Le système nerveux est composé d'un cerveau bilobé, duquel partent deux filets qui aboutissent sous l'œso- phage où ils se renflent en ganglions. Ces ganglions fournissent eux-mêmes deux autres filets (lesquels don- nent encore un ganglion chacun) qui se réunissent au- dessus de l'œsophage par un filet intermédiaire ; les nerfs des autres organes partent en rayonnant de ces divers ganglions. La respiration est branchiale ; ses organes font parlie des nageoires; c'est pour cela que Blainville propose le nom de Ptédibrascue. De chaque branchie nail un vaisseau qui se réunit à son congénère au-dessus du cœur, pour donner naissance à un tronc unique, lequel se rend directement à cet organe. Tous les organes internes des Clios sont enveloppés d'une lu- nique musculaire, recouverte elle-même par une peau transparente, à travers laquelle on voit la direction des fibres musculaires. Le nombre des espèces de ce genre est fort limité. Une seule était connue autrefois. Bru- guière en a décrit une autre, dans l'Encyclopédie. Clio boréale. Clio boiealis, L., Cuv. Lamk. Brug. Encyc, pi. 73, fig. ô et 4. Clio relusa, Fab. MUll. Clio limacina, Phip. Ellis (Zooph. pi. 13, f. 9, 10) ; gélati- neux, pellucide, avec les nageoires presque triangu- laires; coips terminé postérieurement en pointe. Dans les mers du Nord. Taille, 18 ligues. Clio aiistiîale. Clio australis, Brug., Encyc. pi. 75, f. 1 et 2. Celte espèce, originaire de Madagascar, est plus ventrue, plus charnue, moins transparente que l'autre. Elle est d'ailleurs plus grosse, longue de deux pouces environ ; elle est rose ; les nageoires sont lan- céolées; la queue est comprimée el à deux lobes. CLIODITE. Cliodita. moll. Dans la relation de leur voyage autour du monde sur l'Uranie, Quoy et Gaymard ont décrit deux Mollusques qui leur ont paru différer assez des Clios pour autoriser la formation d'un genre 490 C L I C L I nouveau qu'ils ont appelé Cléodile. Caractères : corps oblonj;, membraneux, turbiné, rétractile, surmonté d'une têle sans tentacules apparents, portée sur un cou gros et assez long, offrant deux petits points noirs qui sont probablement des yeux; deux nageoires subtrian- gulaires , insérées de chaque côté du cou. Les Clioilila fusiformis et caduceus sont de la mer des Indes. CLIONA. zooPB. Grant, en examinant des écailles de l'Huître commune, remarqua qu'elles étaient régulière- ment perforées, et que les deux ouvertures conniven- tes étaient remplies par une matière charnue, jaune, (jui lui parut être un Zoophyte nouveau, qu'il nomme Cliona celala. Ce corps se présente, dans son état de vie, sous forme d'une sul)stance charnue, granulée, irritable et de couleur verdàtre, traversée par plusieurs spicules petites et régulières. Sa forme dépend de celle des cavités qu'il remplit. La partie du Cliona qui sort des ouvertures creusées dans la coquille, est tubuleuse et sem!)le parcourue par divers petits canaux ramifiés. Kn mars et avril Grant crut reconnaître de petits ovaires jaunâtres, dans le voisinage de ces canaux, ressemblant beaucoup par leur forme, leur taille et leur couleur à ceux du Spomjia papillaris et du Sponrjia panicca. Ces tubes ont une siruclure compliquée et sont très-con- tractiles; examinés dans l'eau pure, ils sortent des trous faits dans la coquille par des vers marins, les dépassent d'une ligne et demie, et présentent un canal central, émettant sans cesse un courant d'eau rapide, et rc- jettant parfois des flocons de matière grise, membra- neuse. Au moindre contact d'un corps étranger ces ouvertures se referment , les tubes se contractent et rentrent dans les trous qu'ils occupent dans ies coquil- les d'Huîtres. Grant ayant observé de nouveaux échan- tillons de cet être obscur, reconnut des Polypes d'une extrême délicatesse, placés sur le rebord de ces tubes contractiles. Les Polypes, examinés sous un instrument grossissant, parurent sous forme de corps charnus, linéaires, longs, grêles, transparents et cylindriques, à l'extrémité desquels étaient placés environ huit tenta- cules courts, assez larges, légèrement dilatés à leur extrémité libre, se repliant ou s'allongeant en suivant tous les mouvements des Polypes. Ce genre peut être comparé au genre Alcj-oiium, par sa texture charnue et contractile, et avec les Éponges par ses spicules lu- buleuses et siliceuses. H diffère toutefois des Alcyons, parce que sa surface n'est pas lisse, ni couverte par un tégument coriace, marqué de pores en étoiles pour le logement de polypes distincts. Il diffère aussi des Épon- ges par ses polypes visibles, la conlraclibilité de ses tubes et sa surface recouverte de pores' anguleux et pleins. Le nom de Celuta, donné à l'espèce, indique son habitude de se renfermer dans les trous que présentent les valves de l'Huître commune. CLIONE. BOLL. r. Clio. CLIONITES. MOLL. Foss. Espèces fossiles du genre Clio. CLIOSTOME. Cliostomum. bot. Genre de la famille des Lichens, institué par Pries, qui lui donne pour ca- ractères : thalle formant une croûte crustacée, mince, adhérente à la surface de l'écorce des ai bres, et chargée de verrues s'ouvrant au sommet par un trou entouré d'un perilhccion superficiel, rugueux, plissé, se déchi- rant dans sa partie supérieure et recevant un noyau céracio-gélatineux. Ce genre est voisin du Limboria et se compose de plusieurs espèces encore peu con- nues. CMPÉ. Clipeus. looi. Pièce fortement bombée, qui recouvre presque entièrement le dessus du métathorax des Insectes, et qui est l'analogue de l'écusson du cor- selet, llliger nomme Clipei , un certain nombre d'é- cailles qui recouvrent les doigts et quelquefois une par- tie de la base des pieds chez divers Oiseaux. CLIPEASTRIFORME et CLIPÉIFOUME. Clipeaslri- formis, etc. noT. En formede bouclier. CLISOSPORIER. Clisosporium. bot. Genre de Cryp- togames, famille des Hyphomicètes, institué par Pries et caractérisé ainsi : péridioles membraneux, scssiles, irrégulièrement enir'ouveris; sporidies globuleuses, très-petites, gélatineuses, entourées d'un tissu flocon- neux, comi)osé de filaments cloisonnés. Clisosporium mucoroidcs , Pries, Novit. 1829, p. 80; Syst. 3, 334. Coiiferva mucoioides, Agardh, in Vet. acad. Uandl. 1814, t. 4, f. B. Syncollesia, Agardh. Syst. 32. CLITARRHÈNE. Clilarrhenus. bot. AUman nomme ainsi la fleur dont les anthères sont versatiles ou vi- brantes. CLITELLAIRE. Clitellaria. IKS. Nom sous lequel Mei- gen a désigné, dans l'ordre des Diptères, le genre Eiiliip- pie de Latreille. /'. ce mot. CLITELLIO. Clilellio. anxéi. Genre de l'ordre des Lombricines, famille des Lombrics, proposé par Sa- vigny, pour y langer deux espèces, le Lumbricus arenarius A'OÛxon Pabricius(FaHH. Groenl., n<'2C4), et son Lumbricus minutus (n" 265, fig. 4). Ils n'ont que deux rangs de soies, et ce caractère seul parait suffisant à l'auteur pour établir une distinction géné- rique. Il leur adjoint provisoirement le Lumbricus x^ermicularis du même auteur (loc. cit., n» 259), quoiqu'il manque de ceinture, y. Lohbric. CL1TH0.\. MOLL. F. NÉRITE. CLITHRIS. BOT. Pries a donné ce nom à un sous- genre des Cenangium que Persoon a réuni aux 7'n- blidiitm, dans son Observ. micolog. seu descript., etc. Les Clithris diffèrent des Cenangium proprement dits ou Scleroderris par la cupule qui, d'abord exactement fermée comme dans toutes les espèces de ce genre, s'ou- vre ensuite par une fente longitudinale, au lieu de se développer circulairement comme dans les Scleroder- ris, ou en i)lusieurs valves comme dans les Triblidium. Ces petits Champignons se rapprochent, par ce carac- tère, des Uyslerium dont ils ont l'aspect et avec lesquels ils avaient été longtemps confondus; mais ils en diffè- rent par leur membrane fructifère, organisée comme dans les vrais Champignons, caractère qui les rappro- che des Pezizes, auprès desquelles on doit les placer dans une classification naturelle. Les espèces, encore peu nombreuses, de ce sous-genre croissent sur les rameaux morts de différents arbres, tels que les Pins, les Chênes, les Bruyères, etc. Les es- pèces le plus anciennement connues sont les Cenan- ijium ferruijiiiosuni , Pries {Pcziza jibietis , Pers. Sjn. 671, Triblidium pinettm , Pers. Myc. Eu- rop. 332 ) , et Cenangium quercinum ( Uyslerium CUTOUE DE VIKGI-NIE. C L I C L 1 491 quercintim, Pers. Syn. 100, Triblidium qnercinum, Pers. Myc. Euro/). 333. ) CLITORE oc CLITORIE. Clitoria. bot. Famille des Légumineuses, Diadelphie Décandrie, L. Ce genre, dé- crit sous le nom de Ternatea par Tournefort, et consli- luéde nouveauparLinné,sous celui qu'il porte aujour- d'hui, comprenait des piaules dont une organisation différente a nécessité la séparation comme genre parti- culier. Ainsi les espèces à calice muni de deux bradées et à légume cylindrique en ont été retirées pour former le genre Galactia. Ce retranchement opéré, les Clitories doivent être ainsi caractérisées : calice tubuleux, cam- panule, à cinq divisions dont la plus inférieure offre souvent la forme d'une faux ; corolle renversée ; l'éten- dard très-grand et écarté, recouvrant néanmoins les ailes et la carène qui sont fort petites ; légume linéaire, très-long et se terminant en pointe. Les Clitories sont des plantes herbacées, grimpantes, ayant beaucoup de rapport avec les Glycine; leurs feuilles sont tcrnéesou rarement imparipennées, à folioles articulées comme celles des Dolics, et munies de deux stipules barbues à leur base ; les pédoncules des fleurs sont axillaires à une ou deux fleurs, ou quelquefois multiflores et en épis. Quinze espèces enviion de Clitories ont été décrites par divers auteurs. A l'exceplion de la plus ancien- nement connue (que Tournefort a produite sous le nom générique de Ternatea parce qu'elle croît à Ternate et dans les Indes) et d'une seconde espèce décrite par LamarcketVentenat, les autres Clitories sont toutes in- digènes du nouveau monde. La plupart habitent le Bré- sil et les Antilles , et deux croissent dans l'Amérique septentrionale. Leurs Heurs sont en général d'nn aspect fort agréable, mais comme ces piaules de serre chaude exigent trop de soins pour leur culture, elles sont assez rares dans les jardins. CLITORIS. ANAT. Ce nom, d'origine grecque, est dé- rivé d'un verbe pouvant se traduire par titiller avec roliipté : tel est aussi le sens des deux autres syno- nymes latins , œstus veneris, aiiioris tliilcedo. L'ex- Iréme sensibilité du Clitoris, comme si c'en était la seule considération importante, fut ce qui fixa d'abord sur lui l'attention ; cependant on ne tarda pas à juger de ses rapports avec une partie du sexe mâle, d'oili on lui donna de plus le nom de Pénis muliebris. Cette vue, d'une justesse parfaite, est encore regardée aujourd'hui par quelques anatomistes comme une hardiesse plus instinctive que raisonnée. En effet, la Philosophie ac- tuelle des écoles, basant tout sur la considération des formes, n'ose déclarer identique ce qu'elle aperçoit dis- semblable. Bien qu'on ait vu le pénis des mâles et le Clitoris des femelles constitués par deux corps caver- neux, d'un tissu semblable, terminés par un gland qu'un même capuchon ou prépuce coiffe également, envelop- pés par un même système dermoique, nourris par de 1 semblables rameaux vasculaires, et cédant à la même excitation nerveuse , on crut procéder avec une plus grande exactitude en regardant ces deux organes comme distincts et en effet comme assez dissemblables, pour ne devoir point être confondus sous le même nom. Trois circonstances motivèrent celle manière de voir. On se refusa à admettre comme semblable, ce qui, chez l'un, est d'un si grand volume quand il est chez l'autre d'une si extrême petitesse, ce qui est là prolongé et entière- ment dégagé, et ici, au contraire, à moitié rentré et enveloppé, et, chose plus remarquable, ce qui dans l'un admet en dedans de soi le tube terminal d'un autre ap- pareil, et ce qui, dans l'autre, est soustrait à ce mélange. Ces idées particulières résultent des observations usuelles. Mais arrivet-il d'agrandir le champ d'obser- vations et de passer des Mammifères aux Oiseaux , ou même, sans quitter les premiers, de passer des faits normaux aux cas irréguliers, les plus grandes de ces différences s'effacent, et l'identité des pénis et des Cli- toris, déjà si fortement réclamée par les faits pré- cédemment rapportés, devient enfin une conséquence absolument obligée. 11 n'est plus chez les Oiseaux ( f^. les Mém. du Mus. d'Hist. nat. T. ix, p. 439), entre le pénis et le Clitoris, de différence, que celle qui résulte de leur volume respectif : et encore, dans quelques-uns, celle différence est peu sensible. Le pénis est imperforé aussi bien chez les mâles que chez les femelles; et, chez les uns comme chez les autres, il est réduit au seul gland, unique portion qui soit dégagée des téguments com- muns. C'est la même chose dans les monstruosités dites Hypospadias : le méat urinaire est ouvert en dessous du pénis chez les Mammifères mâles viciés par cette anomalie ; leur gland est de même imperforé, et il n'y a guère aussi que celle partie qui se volt extérieure- ment. Ainsi ce qui est un cas pathologique chez les Mammifères devient de règle chez les Oiseaux. Au to- tal, le Clitoris des premiers doit être considéré comme un organe rudimenlaire, tenant ce caractère d'un défaut de développement et le justifiant par une très-grande susceplibilllé à la variation. CLIVAGE, miy. Fissures que l'on aperçoit dans cer- tains cristaux et qui ont mis sur la vole pour opérer leur dissection, c'est-à-dire pour arriver, par des relran- chemenls successifs de lames superposées, à un noyau régulier , qui est la forme primitive. F. Cristallisa- TlOi?. CLIVIE. Clivia. eot. Lindley a érigé sous ce nom un genre parliculier, pour une plante nouvelle du cap de Bonne-Espérance, Clicia nobilis , qui ne parait point différer assez des Haemanthes pour l'en séparer. Du reste voici la description analytique de la plante : bulbe épais, charnu, recouvert d'anciennes tuniques desséchées, et garni inférieurement de filets radicinaux; feuilles co- riaces, ligulées, distiques, engainantes à leur base, ar- rondies à l'exlrémité. Ham|)e centrale, haute de quinze pouces , cylindroïde , un peu comprimée et sillonnée dans sa partie supérieure. Fleurs nombreuses, réunies au sommet de la hampe, en ombelle renversée ; chacune d'elles est composée, 1" d'une corolle tubuleuse, mono- pétale, mais profondément divisée en six segments cla- viformes, imbriqués sur deux rangs : les extérieurs à sommet brusquement aigu, un peu plus courts que les intérieurs qui sont obtus et pour ainsi dire bllobés; tous d'un rouge vif, tirant sur l'orangé vers les bords ; 2» de sixétamines égales; 3° d'un style simple, filiforme, blancbâire, surmonté d'un sligmale presque trifide, occupant le centre de la corolle, et se trouvant posé, comme elle, sur un ovaire .iphérique, renflé, Irilocu- 492 C I. o C T. O laire. Le fruit est une baie indéliiscente, renfermant or- dinairement une graineovale et glabre, dont le hile est petit et sii|)erl)asilaire,Iemicroi)hyllebasiIaire,lera|)hé ou vasidiicte court et élevé, l'endosperme abondant. CLIVINE. Cliriiia. i:vs. Genre de Coléoptères penla- mères, famille des Carabiqncs, établi par Latr., et dont les caractères sont : palpesexiérieures terminées par un article de la grosseur du précédent ou plus épais; lan- guette saillante , droite ou obtuse à son sommet , avec uue oreillette de cba(|ue coté; labre membraneux ou coriace, sans dents; mandibule sans dentelures nota- bles, plus courtes que la tête; antennes en forme de chapelet, avec les second et troisième articles presque égaux; jambes antérieures écliancrées, dentées au côté extérieur ou terminées par deux pointes très-fortes el longues, dont l'intérieure articulée à sa base. Ce genre a été confondu avec les Ténébrions par Linné ; Fabricius et les auteurs, jusqu'à LalreiUe, l'ont laissé dans le genre Scarite, qui en diffère essentiellement par le labre, par la longueur de ses mandibules et par le corps qni est toujours plus aplati. Les divines vivent dans le sable mouillé, au bord des rivières ou sous les racines des arlires, au lieu que les Scarites ne se ren- contrent que dans les lieux secs ou arides, exposés à l'ardeur du soleil. On peut diviser ce genre en deux petits groupes, d'a- près l'organisation des jambes antérieures : le premier comprend les divines dont les deux premières jambes sont dentées au côté extérieur. Dans cette division se range la Clivise arénaire, >9ta/(7es arenanus,Vah., Oliv. Elle varie du fauve au noirâtre ; le corselet est presque carré; les élytres sont marquées de stries ponc- tuées. Le second groupe comprend les espèces qui ont les jambes aiitéiieures terminées par deux pointes très- fortes el longues, dont l'intérieure articulée à sa base ou en forme d'épine. C'est le genre Dischiric, Bonelli; il renferme les Scarites llioracicusel gibbus de Fabr. CLIVLMA. OIS. L'un des synonymes de la Sittelle d'Europe. CLOAQUE. ASAT. Terme dont on a fait l'application à un réceptacle commun, supposé existant tbez des ani- maux avec une seule issue pour la sortie des produits stercoraires, urinaires et génitaux : ces animaux sont les Oiseaux et quelques llepliles. 11 est certain qu'on a imaginé plutôt qu'aperçu une poche ayant cette desti- nation; car il n'y a nulle part entassement de plusieurs appareils et semblable communauté de fonctions. La différence, sous ce rapport, des Oiseaux à l'égard des Mammifères, lient uniquement à ce que le rectum dé- bouche dans la vessie urinaire : et dans ce cas, c'est une suite de compartiments qui, pour être en ligne, ne se distinguent pas moins les uns des autres. Ce sont au- tant de segments d'un long intestin, autant de tronçons dont les nodosités sont opérées par des étranglements valvulaires ou par des sphincters avec muscles. Le rectum s'évase en une très large cellule, yeslibule rectal, où séjournent les fèces • au delà est un autre compartiment rarement aussi considérable que dans l'Autruche, le plus souvent petit et rudimenlaire (la vessie urinaire) ; arrive ensuite une poche annulaire ( le canal urétro-sexuel ) dans laquelle débouche les ure- tères et les oviduclus. Le dernier des compartiments est une poche fort considérable, théâtre de la copulalion des sexes, fournie en abondance de nerfs cl de vaisseaux, cl bordée par les parties sexuelles externes, ou les or- ganes excitateurs. Elle est analogue au capuchon qui couvre le gland des pénis ou des clitoris. Elle en rem- plit là même les fonctions : aussi Geoffroy l'a-t-il nom- mée Bourse du pré/iuce. Ce dernier compartiment se retourne sur Uii-mème comme le capuchon qui coiffe le gland pénial chez les Mammifères, cl se renversant comme un doigt de gant, il met le canal urétro-sexuel en mesure de se prolonger dehors; mais c'est alterna- tivement que les orifices des uretères ou ceux des ovi- duclus y arrivent. Ces orifices, fidèles à des devoirs différents, ne se nuisent jamais dans leurs évolutions. La production des uns n'est possible qu'en contraignant les autres au repos ou même à une retraite intérieure. Chaque système vaque à ses fonctions, à des moments marqués, et le plus grand ordre règne au milieu de ce qui avait apparu dans une extrême confusion. Quand le système urinaire abandonne ses produits, le rectum le suit de près; il porte en avant son orifice et il vient lancer dehors les fèces. 11 n'arrive donc jamais à la dernière poche, ré.servée au mélange des sexes et à toutes les excitations amoureuses, d'être heurtée ou salie par quoi que ce soit, venant à la traverser. Des préjugés nous avaient donc abusés : plus de réci- pient unique, pins de Cloaque dans le sens d'une sentine commune, organisation toute d'imagination et supoo- sée sur la considération d'un seul passage praticaole pour les produits génitaux, urinaires et intestinaux. CLOCHE (flelrs es), bot. On nomme vulgairement ainsi la plupart des fleurs de la famille des Campanu- lacées. CLOCHE ET CLOCHETTE. BOT. Synonymes vulgaires de plusieurs plantes, telles que des Liserons, des Cam- panules, des Muguets ou des Narcisses, dont les corolles imitent plus ou moins la forme d'une cloche. CLOCHER CHINOIS, boll. Synonyme vulgaire de Cérite obélisque. CLOCHETTE, mon. Nom vulgaire de quelques Ba- lanes, el stu-tout de la Calyptrée équestre. CLODOSTEPHE. Cloiloslephus. bot. J. N. de Suhr a publié sous ce nom, dans le Flora de 1830, n" 22, page ôô7, un genre nouveau de la famille des Algues, pour une plante des mers du Chili, (lu'il a nommée Clodosteplius setaceiis. Elle est haute de trois à quatre pouces; les fils delà tige, gros comme une soie, présen- tent, à peu près un pouce au-dessus de la base, qui est petite et sculiforme , des divisions au nombre de huit à douze, à distances un peu inégales. Les anneaux ne sonl pas de longueur égale. La lige et les rameaux por- tent des ramifications latérales, longues d'une ligne, entièrement simples cl en forme de soies. Les princi- paux fils manquent d'articulations et ne prennent une sorte de division quepar la juxtaposition des rameaux. Les ramiticalions latérales, qui recouvrent la plante dans toute sa hauteur, s'écartent inférieurement à angle droit; el plus on monte, plus l'angle qu'ils for- ment devient aigu ; au sommet ils sont presque paral- lèles aux fils principaux. Le fruit, placé aux extrémités C L 0 493 des rameaux supérieurs, montre beaucoup d'afiinilé avec celui des Sphacellaria de Lingbye. La couleur de celle plante est le vert-sale; sa consistance n'est pas fort roide; desséchée, elle conserve encore de la flexibilité. CLOISON. Dissepimenttim. bot. On nomme ainsi les lames, ordinairement verticales, qui partagent la cavité générale d'un fruit en plusieurs autres cavités partielles ou loges. Dans presque tous les fruits, les Cloisons sont placées verticalement; très-rarement elles sont horizontales , comme on l'observe, par exemple, dans le fruit des diverses espèces de Casses. Il est im- portant de ne pas confondre les véritables Cloisons avec les lames saillantes, que l'on trouve dans l'intérieur de quelques péricarpes. Les vraies Cloisons ont toutes une même organisation; elles sont formées d'une petite portion du sarcocarpe qui constitue leur partie cen- trale, recouverte des deux côtés par l'endocarpe ou membrane' qui tapisse la paroi interne du péricarpe. Les fausses Cloisons au contraire ne sont |)as recou- vertes par cette membrane interne du péricarpe. Ainsi dans la capsule du Pavot on trouve un nombre plus ou moins considéiable de lames saillantes sur la paroi interne du péricarpe, libres parleur côté intérieur, et recouvertes par les graines qui s'y attachent. Ces lames ont été généralement considérées comme des Cloisons, mais n'en sont pas dans la réalité : 1" elles ne sont pas formées, comme les vraies Cloisons, d'une saillie du sar- cocarpe, revêtue des deux côtés par la membrane pa- riétale interne du fruit; 2» elles donnent immédiate- ment attache aux graines. Ce sont des placentas ou trophospermes. Il est encore une autre distinction à faire dans les Cloisons, ce sont les Cloisons complètes et les Cloisons incomplètes. Les premières s'étendent depuis la hase jusqu'au sommet delà cavité, sans laisser aucune communication entre les deux loges qu'elles séparent. Les secondes ne s'élèvent pasjusqu'au sommet du péricarpe, en sorte qu'il y a une communication entre les deux loges 'contigues. Le fruit de la Pomme épineuse (Datura stramonium, L.) ofîre à la fois des exemples de ces deux sortes de Cloisons : il est partagé en quatre loges, par quatre lames verticales ou Cloisons, dont deux sont complètes et deux n'atteignent pas jus- qu'au sommet du péricarpe, en sorte qu'il existe un vide, et que les loges communiquent ensemble deux par deux. La position des Cloisons relativement aux valves n'est pas moins importante à étudier, et fournit des caractères souvent mis à contribution pour grouper les genres en familles naturelles. En effet, tantôt les Cloisons correspondent aux sutures par lesquelles s'ou- vre la capsule, tantôt elles sont placées sur le mi- lieu de la face interne des valves, tantôt enfin chaque Cloison semble formée par les bords rentrants des val- ves, et se sépare en deux feuillets à l'époque de la déhiscence. Ces trois modes principaux servent de caractères d'ordres et de genres. CLOISONNAIRE. Septaha. iioll. Genre établi par Lamarck, dans la famille des Mollusques tubicoles, qui fait partie de la division des Conchifères crassipèdes. Caractères : tube testacé, très-long, insensiblement atténué vers sa partie antérieure, et comme divisé in- térieurement par des cloisons voûtées, la plupart in- complètes ; extrémité antérieure du tube terminée par deux autres tubes grêles, non divisés intérieurement. La Cloisonnaire des sables, seule espèce indiquée dans la nouvelle édition de l'Histoire des Animaux sans ver- tèbres, vol. 6, p. 33, habite les sables de l'Océan indien. CLOJIENA. BOT. Beauvois, dans son AgrostographiCj a établi sous ce nom un genre nouveau dans la famille des Graminées, pour une plante originaire du Pérou, et ayant, pour le port, beaucoup de ressemblance avec les Agrostis. Ses fleurs forment une panicule presque sim- ple; leurlépicène est à peu près de la même longueur que la glume dont la valve supérieure est tridentée, et l'inférieure entière ; la paillette inférieure de la glume est bifide à son sommet, et porte une petite soie qui nait de cette échancrure. Ces derniers caractères distinguent parfaitement le genre Clomena de tous ceux avec lesquels on pourrait le confondre. CLOMÉNOCOME. Clomenocoma. bot. Genre nou- veau de la famille des Synanthérées, tribu des Hélian- thées de Cassini, et de la Syngénésie superflue. H. Cas- sini, qui l'a fondé, lui donne les caractères suivants : calathide radiée, composée de fleurons nombreux, ré- guliers, fertiles, et de rayons ligules femelles, disposés sur un rang unique; involucre formé d'écaillés imbri- quées, allongées, linéaires, aiguës, glandulifères sur leur côté extérieur et supérieur; réceptacle garni d'as- pérités fimbrillées; akènes grêles, striés et surmontés d'une aigrette composée d'environ dix petites lanières écailleuses, unisériées, dont chacune, indivise à sa base, est partagée supérieurement d'abord en trois branches, puis en cinq. C'est cette singularité de l'ai- grette, ainsi que les glandes de l'involucre, qui ont engagé Cassini à établir ce genre, lequel d'ailleurs ne renferme qu'une seule espèce dont cet auteur ne con- naît pas l'origine, l'ayant trouvée sans indication dans l'Herbier de Jussieu. Il présume cependant que c'est VJsler aurantius de L. , et il l'a nommée Clomeno- coma aurantia. — Kunth réunit ce genre au Bœbera de Willdenow. Les akènes des deux espèces qu'il décrit ont, en effet, comme dans le Cloménocome, des ai- grettes formées de poils fascicules et réunis eu forme de fouet. CLOMIUM. BOT. r. Klomidji. CLOMPAN. Clompanus. bot. Aublet appelle ainsi , d'après Rumpli, une planle de la famille des Légumi- neuses et de la Diadelphie Décandrie, L., dont les fleurs sont pourpres et paniculées, les petites branches grim- pantes, les feuilles alternes et formées de folioles oppo- sées, ovales, glabres et très-entières. Cette Liane croit dans la Guiane, au bord de la crique Saint-Uégis. Sui- vant Aublet, le Clompanus funiculaiis ou le Tali bocompol mera de Rumph , est identique avec son Clompanus paniculatus. Cette plante est assez bien figurée dans ce dernier ouvrage. Le genre Clompanus se rapproche, selon Lam., des genres Galedupa et Pie- rocarpus. CLONISSE.MoiL. Syn. vulgaire de ^enus veriucosa, Gmelin. CLOPORTE. Oniscus. crcst. Genre de l'ordre des Isopodes, établi par Linné, et subdivisé en plusieurs groupes. 11 appartient à la section des Ptérygibranches, 401 C I, 0 C I, 0 cl a pour caraclfres : ([ualre antennes, dont les latérales seules bien apparentes, de huit articles, et recouvertes :\ leur base par les bords latéraux de la tête; branchies renfermées dans les premières écailles placées sous la queue; appendices du bout de la queue d'inégales lon- gueurs, les deux latéraux étant beaucoup plus grands <|ue les intermédiaires. Les Cloportes différent de tous les autres genres de la section par la composition et le recouvrement de leurs antennes. Ce sont de petits Crus- tacés qui fuient la lumière et recherchent les endroits humides. On les trouve dans les caves, sous les pierres; leur démarche est assez vive lorsqu'on les inquiète. Ils se nourrissent de matières végétales ; ils s'entre-dévo- rent même (|uelquefois. Ils sont vivipares. Le Cloporte 0Km7i\iKE,Uniscus Asellus, doit être considéré comme le type du genre. CLOPORTE UE MER. crust. et mou. On a désigné, sous ce nom vulgaire, des petits Crustacés appartenant aux genres Ligie et Sphérome; on a appliqué aussi ce nom aux Oscabrions. D'Argenville nomme Cloporte une espèce de Porcelaine, C/prœa slapUylvea. CLOPORTES CHEMLLES. iNS. On nomme ainsi les chenilles de plusieurs Papillons de la division des Plé- béiens urbicoles de Linné. CLOPORTIDES. Oniscides. crdst. Famille établie par Lat. dans l'ordre de Tétracères , et correspondant au grand genre Oniscus de L., qui depuis a été subdi- visé par les entomologistes. Cette famille appartient à l'ordre des Crustacés isopodes; elle est comprise dans la tribu des Plérygibranches. Caractères : deux antennes apparentes, les mitoyennes étant fort courtes, cachées ou n'existant pas; corps ovale, plat en dessous , con- vexe en dessus, susceptible de contraction, et composé d'une tète et de treize anneaux; les sept premiers por- tant chacun une paire de pattes simples et terminées jiar un onglet; les six derniers anneaux formant une sorte de queue garnie en dessous de cinq paires d'écail- lés ou de fausses pattes sous-caudales, imbriquées gra- duellement sur deux rangées longitudinales; les pre- mières ou les plus voisines des pattes proprement dites renfermant, dans leur intérieur, des organes de la respi- ration, et étant le siège des organes sexuels. Les Cloporlides ont une tète transverse, plus étroite que le corps, et reçue dans une échancrure du premier anneau ; de cha(iue côté sont des yeux gros et réticulés. La bouche se compose Ind'un labre recouvrant une sorte d'épiglolte;2''dedeux mandibulescornées, denteléesir- régulièrement, épaisses à leur base, très-comprimées et crochues à leur sommet; 3" de deux paires de milchoires en recouvrement, de manière que la plus reculée ou l'inférieure sert de gaine à la paire supérieure ; celle-ci est finement dentelée à l'extrémité. Enfin il existe en arrière de toutes ces parties une sorte de lèvre infé- rieure, composée de deux pièces extérieures s'a ppliquan t sur toutes les autres en forme de feuillets contigus au bord interne, et terminés par une saillie conique ou triangulaire, offrant quelques articulations, et sembla- ble à une palpe. On peut considérer ces deux pièces comme des premières mûchoires auxiliaires. Ces carac- tères donnent une idée assez complète de l'organisation extérieure de ces Crustacés. Quant à l'organisation in- terne, il en sera parlé au genre Porcellion qui a été étudié d'une manière spéciale par Trcviranus,'et l'on rapportera à ce sujet les travaux importants de Cuvier et des autres ob-servateurs. — Les Cloportidcs atta(|uent différentes matières végétales; ils se nourrissent même de substances animales; la plupart sont terrestres et ha- bitent les lieux humides. Celle famille comprend les gen- res Ligie, Philoscie, Cloporte, Porcellion et Armadille. CLOR ET CYLOR. bot. Synonymes anciens de Bu- niiim hulbocastaniim. CLORIS. HEPT. Espèce du genre Hydrus. CLOROMYS oc AGOUTI, mam. K. Chi.oromyde. CLOSIROSPERME. Closirospeniiuiii. dot. Quoique ce genre futanléricurde quelques années au genre Barc- /l'HKsmdeMœnch.il étaitsi obscurément caractérisé par Necker, que la plupart des botanistes l'ont méconnu. Cassini pense que le genre de Mœneli lui est identique el doit lui être préféré, tant à cause de la ctorté de son exposition que parce qu'il a été adopté par plusieurs auteurs, et notamment par De Candolle, dans la Flore française, deuxième édition, f^. ëarckacsie et Cré- pi de. CLOSTÈRE. Clnslerus. iss. Coléoptères tétramèresj genre de la famille des Longicornes, institué par Au- dinet-Serville, pour un Insecte de Madagascar. Le genre est ainsi caractérisé : antennes tlabellées et plus lon- gues que le corps, de onze articles, dans les mâles : le premier gros et en cône renversé, le second très-petit, cyalhiforme,lesautresprolongéschacun intérieurement en un rameau pointu, le terminal très-grand et fusi- forme; palpes courtes; dernier article presque cylin- drique; mandibules également courtes ; tête canalitulée entre les yeux qui sont très-grands; corselet en carré transversal, sans crénelures, avec trois épines pointues à chaque bord. Corps assez large; élytres courtes, un peu convexes, rebordées extérieurement, arrondies et mutiquesà leur extrémité; écusson petit ; jambes com- primées et dépourvues d'épines hiternes; les trois pre- miers articles des tarses courts, mais élargis, le qua- trième pres(|ue aussi grand que les trois autres réunis. CLOSTÉRIER. Closlerium. Dans son travail sur' les Infusoires, Ehrenberg a produit ce genre qu'il place au premier rang, dans sa famille des Diatomées; il a trouvé dans ces êtres des organes qui, par leur mouvement i)ropre, ainsi que par leur ressemblance avec des formations analogues dans les animaux, four- niraient un motif suffisant de les séparer des végétaux; mais si l'on examine le reste de la structure de ces êtres, on reconnaît qu'elle est entièrement conforme à celle des Confervcs; car chaque individu des Clostériers est une cellule particulière, remplie dans son inté- rieur, de la masse ordinaire de spores, colorée par de la chlorophylle et disposée comme celle des Conferves. En outre, on voit dans les Clostériers, une quantité plus ou moins grande de grosses vésicules vertes, situées à des distances régulièrement déterminées, suivant l'axe longitudinal de l'animal, mais dont le nombre n'est pas fixe pour une espèce. La matière verte se comporte, ainsi que les vésicules, comme la masse de spores dans les ulricules des Conferves; quelquefois elle se dispose en lignes longitudinales et sort par des ouvertures à la C I. 0 C L 0 partie concave de l'individu. Ainsi il n'est point encore possible de décider si ces êtres appartiennent au règne végétal ou au règne animal, seulement on reconnaît qu'ils ont des analogies avec les espèces inférieures de tous deux. CLOSTÉROCÈRES. iNS. Famille de l'ordre des Lépi- doptères, établie par Duméril, et dont les caractères essentiels sont tirés de la forme particulière de leurs antennes qui sont prismatiques et plus grosses au mi- lieu qu'aux extrémités; Cette famille correspond à celle des Crépusculaires de Latreille. CLOSTRES. PHYS. vÉGÉT. Nom imposé parDutrochet aune modification des cellules du tissu allongé en forme de fuseaux ; c'est-à-dire que les tubes microscopiques dont se compose ce tissu sont amincis insensiblement à leurs deux extrémités. Les Clostres sont en général pa- rallèles entre eux, plus ou moins opaques et très abon- dants dans le tissu ligneux. 11 arrive parfois que les cel- lules du tissu allongé ne peuvent se toucher que par les points les plus gonflés, d'où il résulte entre eux, des intervalles que l'on appelle méats inter cellulaires. CLOSTROCÈRE. Closlrocerus. iNS. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Longicornes, institué par Serville, pour un Insecte exotique, dont la patrie est inconnue; il a pour caractères: mandibules courtes; palpes presque égales; antennes glabres, plus courtes que le corps, de onze articles: les sept derniers compo- sant une sorte de massue fusiforme, allongée; tous les articles, à l'exception du premier, ont en dessous une petite épine courte, peu apparente; corselet parfaite- ment globuleux, convexe en dessus, mutique, tronqué et un peu rebordé à ses deux extrémités ; élytres con- vexes, tronquées au bout, avec une épine à chaque angle de cette troncature ; écusson petit, arrondi pos- térieurement ; corps linéaire, presque cylindrique ; pattes fortes. Le Clostrocère Banonii est long de cinq lignes; il a le corps noir et duveteux; l'écusson d'un jaune pâle, un peu doré; les élytres ont chacune, près de la base, une bande oblique, dont les extrémités se rapprochent de la suture sans l'atteindre, et une tache latérale jaunes; une bande étroite et blanche traverse les deux élytres; le mélasternum elle milieu de l'abdo- men sont d'un blanc argenté, les pattes et les antennes noires. CLOTHO. MOLL. Sous cette dénomination, Faujas (Ann. du Mus. T. xi, p. 384, pi. 40) propose un nou- veau genre de Conchifères qui ont la particularité remarquable de vivre dans l'intérieur des Coquilles perforantes. Ces coquilles furent trouvées à l'état fos- sile dans un bloc de Calcaire enterré, à soixante pieds de profondeur, dans une couche de Marne argileuse, et encore tout rempli de Cardites qui l'avaient percé de toutes parts; vingt sur trente renfermaient de ces Coquilles parasites. Cette observation n'est pas la seule qu'on puisse citer, d'animaux parasites dans la série des Coquilles perforantes; dans une pierre très- dure, criblée de trous de Fistulanes non fossiles, quel- ques-unes y étaient encore entières. Deshayes retira du même trou les deux valves entières d'une Fistulane et celles d'une autre Coquille nouvelle, qu'il se propose de faire connaître. Voici les caractères génériques que Faujas a donnés à la Coquille qu'il a observée : test bivalve, équivalve, presque équilaléral, strié trans- versalement; charnière à une dent bifide un peu com- primée, recourbée en crochet sur chaque valve ; une dent plus large que l'autre; deux impressions muscu- laires; ligament intérieur. On pourrait la nommer Clo- tho de Faujas, Clollio Favjasii. CLOTHO. Clotlio. ARAca. Genre de l'ordre des Pul- monaires, famille des Aranéides ou des Fileuses, sec- tion des Tubitèles, établi par Latreille sur des dessins et des notes communiqués par Walckenaer, et ayant pour caractères : huit yeux; les deux Iilières supérieures beaucoup plus lon^ifcs que les autres ; pieds presque égaux; la quatrième paire, ensuite la seconde, puis la troisième, un peu |)lus longues; mâchoires inclinées sur la lèvre, dont la forme est triangulaire. Ce genre, qui se rapproche des Thomises par la forme générale du corps, et des Clubiones par la disposition des yeux, a été étudié d'une manière toute si)éciale par Léon Du- four qui en a parfaitement circonscrit les caractères, et lui a assigné le nom d'Uroctée, Uroctea (Annales générales des Se. phys. T. v, p. 198). Celui de Clotho, imposé par Latreille et Walckenaer, paraît devoir con- server la priorité, à moins qu'on ne croie utile de le supprimer à cause du mot employé pour désigner un genre de Mollusques. Voici les observations de Dufour : Le corselet des Clothos est à peu près orbiculaire, dé- primé ou à peine convexe. On y observe entre les yeux et l'origine des mandibules, une portion remar- quable du front, tombant verticalement. Les yeux, pla- cés sur deux lignes transversales, sont disposés de manière que les intermédiaires des deux séries forment entre eux un quadrilatère bien plus ouvert en arrière qu'en avant. Ces yeux sont arrondis, cristallins dans l'animal vivant, et ceux du centre de la ligne antérieure sont un peu plus grands et plus saillants que les autres. Les mandibules, pressées l'une contre l'autre, verti- cales, oblongues, cylindroïdes et faibles, s'appuient par leurs extrémités sur la lèvre, et par conséquent ne dé- passent point cette dernière. Elles sont dépourvues de dents à leur bord interne, et ne paraissent point sus- ceptibles d'un grand écartemenl; elles sont mémecon- tiguësde telle sorte, près du milieu de leur face interne, qu'on les croirait soudées vers ce point, disposition analogue à. celle du genre Filistate de Latreille. Leur crochet est fort petit. Les mâchoires, inclinées sur la lèvre, conniventes, courtes, très-obtuses, ne sont point garnies de soies particulières à leur bord interne, mais elles sont velues surtout en dehors. La lèvre qui se trouve entre elles est presque arrondie. Les palpes, presque de même grosseur que les pattes, ne s'insèrent point, comme c'est l'ordinaire, dans un sinus du bord externe de la mâchoire, mais bien au-dessus de ce bord, et en quelque sorte sur la surface supérieure de l'organe maxillaire. Leur second article est assez gros, comme cambré et habituellement dirigé en avant. Le dernier se termine par un ongle ou crochet dans la femelle, tan- dis qu'il est inerme dans le mâle, et concave en dessous pour abriter en partie l'organe copulateur. Celui-ci est un gros bourrelet orbiculaire, sessile, glabre, solide, dont le centre , plus saillant, est armé en dessous de 408 C L 0 C L 0 deux cioclicls sùlacd'S, un peu contournés en spirale. La poitrine est cordiforme ; les pattes ont une longueur moyenne ; les ongles sont pectines. L'abdomen est ovale, comme tronqué à sa base, légèrement déprimé à sa ré- gion dorsale, qui est maniuée de quatre paires de points ombilicaux, dont les postérieurs sont peu sensibfes. Les filières (quoique cette dénomination soit sans doute impropre pour les appendices anales du Clotbo) sont au nombre de deux paircsapparentes : l'une, fort courte et ne senil)laut exister que comme des vestiges ou des rudiments, est plus antérieure et tout à fait cachée sous le ventre; l'autre est saillante et formée d'un article principal, allongé, coiioïdc, légâement arqué et velu surtout en dehors. Elle parait borgne, c'est-à-dire im- perforéc à sa pointe. Entre ces derniers appendices se rencontre un appareil qui parait propre au genre Clolho; il consiste en un pinceau de poils implantés sur deux lignes opposées, de manière à former deux sortes de valves pectiniformes qui s'ouvrent et se fer- ment au gré de l'animal. Dufour présume que les véri- tables filières sont placées entre ces valves, et que celles-ci servent de peigne ou de carde pour enche- vêtrer les fils dont r.4raignée fabrique sa demeure. C'est de la présence de ces deux valves pectiniformes, situées à l'extrémité de l'anus, qu'a été tiré le nom d'Uroctea, ou plutôt Uroclena, dont les racines grecques signi- fient i/tieite et peigne. On peut ajouter ù tous les carac- tères qui viennent d'être développés , que les Clothos ont une paire de bourses pulmonaires. On ne connaît encore qu'une espèce propre à ce genre; Latreille et Walckenaer lui donnent le nom de Clolho de Durand, Clolho Duiandii, en l'honneur de la personne (pii la leur a fait connaître. Cette espèce est la même que l'U- roctée à cinq taches, Uroclea quinqiiemaculata de Dufour (loc. cit. pi. 70, fig. 1, a-f), trouvée dans les rochers de la Catalogne, principalement aux environs de Barcelone et de Girone, dans les montagnes de Nar- bonne, et dans les Pyrénées, près de Saint-Sauveur. Elle établit, à la surface inférieure des grosses pierres, ou dans les fentes des rochers, une coque en forme de ca- lotte ou de patelle, d'un pied de diamètre. Son contour présente sept à huit échancrures- dont les angles seuls sont fixés sur la pierre, au moyen de faisceaux de fils, tandis que les bords sont libres. Cette singulière tente est d'une admirable texture. L'extérieur ressemble à un taffetas des plus fins, formé, suivant l'âge de l'ou- vrière, d'un plus ou moins grand nombre de doublures. Ainsi, lorsque l'Araignée, encore jeune, commence à établir sa retraite, elle ne/abrique que deux toiles entre lesquelles elle se tient à l'abri. Par la suite et à chaque mue, selon Dufour, elle ajoute un certain nombre de doublures. Enfin , lorsque l'époque marquée pour la reproduction arrive, elle tisse un appartement tout exprès, plus duveté, plus moelleux, où doivent être ren- fermés et les sacs des œufs et les petits récemment éclos. Ouoi(iue la calotte extérieure ou le pavillon soit, à des- sein sans doute, plus ou moins sali par des corps étran- gers, qui servent à en masquer la présence, l'apparte- ment de l'industrieuse fabricante est toujours d'une propreté recherchée. Les poches ou sachets, qui ren- fcnucnt les œufs, sont au nombre de quatre, de cinq ou même de six pour chaque habitation qui n'a cepen- dant <|u'une seule habitante. Ces poches ont une forme lenticulaire, et ont plus de quatre lignes de diamètre. Elles sont d'un taffetas blanc comme la neige, et four- nies intérieurement d'un édredon des plus fins. Ce n'est que dans les derniers Jours de décembre ou au mois de janvier que la ponte des œufs a lieu. Il fallait prémunir la progéniture contre la rigueur de la saison et les incursions ennemies ; tout a été prévu. Le réceptacle de ce précieux dépôt est séparé'de la toile immédiate- ment appliquée sur la pierre, par un duvet moelleux, et de la calotte extérieure par les divers étages dont il a été parlé. Parmi les échancrures qui bordent le pa- villon, les unes sont tout à fait closes par la continuité de l'étoffe, les autres ont leurs bords simplement su- perposés, de manière que l'animal, soulevant ceux-ci, peut à son gré sortir de sa tente et y rentrer. Lors- qu'elle quitte son domicile pour aller à la chasse, elle a peu à redouter sa violation, car elle seule a le secret des échancrures impénétrables, et la clef de relies où l'on peut s'introduire. Lorsque les petits sont ';n état de se passer des soins maternels, ils prennent leur essor et vont établir ailleurs leurs logements particuliers, tandis <|ue la mère vient mourir dans son pavillon. Ainsi ce dernier est en même temps le berceau et le tombeau du Clotho. CLOTIIONIE. Clothonia. rept. Genre de la famille des Serpents, créé par Daudin, avec les caractères sui- vants : dents aiguës, très-petites; des crochets veni- meux en devant des branches marginales de la mâ- choire supérieure; bouche peu fendue; le corps et la queue cylindriques, obtus, couverts de petites écailles très-nombreuses; une rangée longitudinale d'écaillés plus larges sous le corps et la queue; de grandes pla- ques peu- nombreuses (neuf au plus) sur la tète; anus simple et sans ergot. Ce genre est établi sur une seule espèce qui a été confondue avec les Orvets, ù cause de sa forme extérieure; mais comme le dessous du corps et de la queue présente une rangée longitudinale de grandes écailles et comme sa mâchoire supérieure est armée de crochets redoutables, ces caractères ont dé- cidé Daudin à en former un genre nouveau, assez voisin du genre Erix. La Clothonic anguiforme, Clo- thonia anguiformis, D., Boa angiiiformis, Schneid., a la queue triangulaire en dessus et plate en dessous, entourée de cinq bandes noires ; cinq autres bandes presque semblables sont à l'extrémité du corps. Il a un peu plus d'un pied de longueur, et on le trouve dans les broussailles sablonneuses, dans l'Inde, où il se creuse une retraite dans les parties les moins mouvantes. Cu- vier, dans son Règne animal, n'a point adopté le genre de Daudin. CLOU. BOT. Syn. vulgaire de divers Champignons. CLOUA-PORTE, crcst. Syn. vulgaire de Cloporte. CLOU DE DIEU. bot. Syn. vulgaire de Sparganium ereclum. CLOU DE GÉROFLE. bot. Nom que l'on donne vul- gairement au boulon non développé de la fleur du Gé- rollier aromatique, Caryophyllus aiomalicus, dont on f.iit un objet de commerce considérable, comme épice. /'. Gtnori.iER. C L U C J. U CLOUDET. OIS. Syn. vulgaire de Chouette Hibou. CLOUS. MOU. On entend vulgairement, par le mot Clous, des Coquilles allongées et turriculées des genres Cérithe, Vis, Turritelle, etc. Lamarck a donné le nom de Clou, Clavus, à une Coquille fossile du genre Cé- rithe. CLUACINA. BOT. Synonyme de Myrte. CLUDIONE. Clubiona. aracbn. Genre de l'ordre des Pulmonaires, famille des Aranéides, section des Tubi- tèles. établi par Lalreille, et ayant pour caractères: huit yeux; tîlières extérieures presque également lon- gues; mâchoires droites, élargies à leur base extérieure, pour l'insertion des palpes, et arrondies à leur extré- mité; lèvre en carré long. Les Clubiones diffèrent des Ségeslries et des Dysdères par le nombre des yeux; des Clothos et des Araignées propres parla longueur sem- blable des filières ; des Filistales et des Drasscs par leurs mâchoires droites; enfin, quoique très-voisines des Argyronètes, elles s'en éloignent par la forme de l'ex- trémité des mâchoires et par celle de la lèvre. Ces Arachnides sont voraces; elles épient leur proie et cou- rent après; on les voit tendre autour des chambres des fils de soie fine et blanche, qu'elles emploient aussi à s'envelopper dans l'intérieur des feuilles et les cavités des murailles. Leurs yeux sont différemment placés au- devant du corselet sur deux lignes transversales. Walc- kenaer (Tableau des Aranéides, pi. 5, fig. 42, 44, 43 et 48) représente leurs diverses positions. Leur lèvre est allongée, coupée en ligne droite à son extrémité; les pattes sont propres à la course, et varient respecti- vement de longueur; la première paire et ensuite la quatrième sont en général les plus grandes ; mais dans certaines espèces, cette dernière, et ensuite la première ou la seconde, dépassent les autres. Les caractères tirés de ce degré de développement, joints à quelques au- tres, ont fourni à Walckenaer ( p. 41 ) des bases pour l'établissement des cinq sections suivantes, auxquelles il donne le nom de familles : I" Section. — Les Dryades, Dryades. La quatrième paire de pattes plus longue que les autres; la seconde sensiblement plus longue que la première; la troisième la plus courte ; yeux sur deux lignes parallèles, droites ; mandibules dirigées en avant. — Les Arachnides de ce groupe se renferment dans des feuilles ou deriière l'écorce des arbres; leur cocon est aplati. Exemple: Chibione soyeuse, Clubiona holoseiicea, Walckenaer (Histoire, des Aran., fasc. 4, tab. 3, la femelle). On la trouve fort communément. 1I« Section. — Les Hamadryades , Havtadryaths. Première paire de pattes la plus longue, la quatrième ensuite, la troisième la plus courte; yeux ramassés en demi-cercle; corselet pointu à sa partie antérieure; mâchoires courtes, peu dilatées à leur extrémité; lèvre légèrement échancrée à son extrémité; mandibules verticales. — Ces Aranéides se renferment ou se tiennent dans des feuilles sèches. Walckenaer n'en cite qu'une espèce : Clubione accentuée, Clubiona acceiituata. (Faune Paris. T. n, p. 226, n»73.) lllc Section. — Les Nymphes , NyinpIuB. Première paire de pattes la plus longue, la quatrième ensuite, celle-ci surpassant un peu la seconde; la troisième la plus courte; lèvre légèrement échancrée à son extré- mité ; yeux latéraux rapprochés; mandibules verticales. Les espèces de ce groupe se renferment entre des feuilles qu'elles rappiochent. Walckenaer mentionne six es- pèces; entr'autresla Clubione nourrice, Clubiona nu- trix, Latr. Ses yeux, sa lèvre, ses mâchoires et ses man- dibules sont représentés par Walckenaer dans son Tableau des Aranéides (pi. S, fig. 43 et 44). On la ren- contre vers la fin de l'été sur le Panicaut des champs ou Chardon Roland dont elle plie les feuilles pour s'en faire un nid. 1V« Section.- Les Parques, Parcœ. La première paire de pattes plus longue que les autres, la quatrième ensuite, la troisième la plus courte; yeux latéraux rap- prochés ; corselet très-bombé à sa partie antérieure ; lèvre coupée en ligne droite, et légèrement échancrée à son extrémité. Les Aranéides de cette division se ren- ferment dans une toile fine, pratiquée dans les cavités des murs, les caves et les lieux obscurs. Walckenaer cite deux espèces ; la plus remarquable est la Clubione atroce, Clubiona atrox, Latr., représentée par Dégeer (Hist. des 1ns. T. Tii, pag. 233, n» 15, pi. 14, fig. 24 et 23). V" Section. — Les Ecries, Furiœ. La quatrième paire de pattes plus longue «pie les précédentes, la première ensuite, la troisième la plus courte ; mâchoires bombées à leur base et vers leur extrémité; lèvre allongée, cou- pée en lignedroile à son extrémité ; yeux sur deux lignes courbées, parallèles : les latéraux disjoints et écartés Ici sont rangés les Aranéides construisant leur demeure sous des pierres, et dont le cocon est globuleux. On n'en connaît qu'une espèce : Clubione lapidicole, Clu- biona Inpidicolens, Walckenaer (Faune Paris. T. ii, p. 222, II" 70). CLUNAO ou CLOSEAU. Syn. vulgaire d'Agaric élevé. CLUiMPÈDES. Oiseaux dont les pieds, en partie reti- rés dans l'abdomen, sont placés très en arrière. Leur station est droite, dans un équilibre parfait. Tels sont: les Plongeons, les Grèbes, etc. CLUPANODON. POIS. y. Clcpe. CLUPE. Clupea. pois. Genre nombreux, et fort im- portant à connaître par l'utilité que retire l'homme de plusieurs espèces. Formé premièrement par Artedi, il a été conservé par tous les ichtyologistes à peu de changements près, et se range dans l'ordre des Abdo- minaux de Linné. Il appartient à celui des Malacop- térygiens abdominaux de Cuvier, où il sert de type à la famille très-naturelle des Clupées. Duméril le place parmi ses Gymnopomes. Ses caractères sont : plus de trois rayons à la membrane des branchies; une seule dorsale; l'anale libre; le ventre fort aminci en carène, et comme denté en scie inférieurement. Selon Cuvier, les Poissons de ce genre ont encore deux caractères bien marqués dans leurs inter-maxillaires, étroits et courts, qui ne font qu'une petite partie de la mâ- choire supérieure, dont les maxillaires complètent les côtés; en sorte que ces côtés seuls sont protractiles; le bord inférieur de leur corps est comprimé; ses écailles forment une dentelure. Les maxillaires se divisent en outre en trois pièces; les ouïes sont très- fendues : aussi dit-on que ces Poissons meurent à fin- 498 C L U C L U slant où on les relire de l'eau. Les arceaux de leurs branchies sont garnis, du cùlé de la bouche, de longues dénis comme des peignes; l'eslomac est un sac allongé ; la vessie natatoire est longue et pointue; les cœcums nombreux. Ce sont de tous les Poissons ceux <|ui ont le plus d'arêtes très-fines. Cuvier a réparti les dupes dans sept sous-genres, ainsi qu'il suit, sans tenir compte du genre Clupanodon qui, dans Lacépède, renfermait les espèces totalement dépourvues de dents aux mâchoires. ■j- Munis de ventrales. I. Les Harengs, Cliipeœ, dont les os maxillaires sont arqués en avant, divisibles longitudinalement en plu- sieurs pièces, ayant l'ouverture de la bouche médiocre, non entièrement garnie de dents, souvent même entiè- rement édentée; la dorsale située au-dessus des ven- trales. Les espèces de ce sous-genre, toutes argentées et se ressemblant beaucoup, sont assez difficiles à dis- tinguer; on remar(|ue entre elles : CmrE IUkeng. Clnpea Hatengus, L., Bloch, tab. 29, fig. 1 ; Encyc. Pois., pi. 75, f. ôlO. Trop connu pour qu'il soit nécessaire de le décrire, d. 18-1'J, p. 15-i8, V. 8-9, A. IG 17, c. 18. u Honneur aux peuples de l'Eu- rope qui virent, dit Lacépède, dans les légions innom- brables de Harengs (|ue chaque année amène auprès de leurs rivages, un don précieux de la nature! Honneur à l'industrie éclairée <|ui a su , par des procédés aussi faciles que silrs, prolonger la durée de cette faveur maritime, et l'étendre jusqu'au centre des plus vastes continents ! Honneur au chef des nations dont la toute- puissance s'est inclinée devant les heureux inventeurs qui ont perfectionné l'usage de ce bienfait annuel ! n Le savant continuateur de liufFon rappelle qu'un em- pereur victorieux voulut saluer le tombeau de Guil- laume Deukaizoon, pêcheur hollandais, qui, trouvant le moyen de saler et de conserver le Hareng, ouvrit à son pays l'une des principales sources de sa prospérité; « et nous. Français, s'écrie-t-il, n'oublions pas que si un pêcheur de Biervliet a trouvé la véritable manière de saler et d'encaquer le Hareng, c'est ù nos compa- triotes, les habitants de Dieppe, que l'on doit un art plus utile à la partie la plus nombreuse et la moins for- tunée de l'espèce humaine, celui de le fumer. Le Hareng est une de ces productions naturelles dont l'emploi dé- cide de la destinée des empires. La graine du Caféier, la feuille du Thé, les épiccs de la zone torride, le Ver <|ui file la soie, ont moins influé sur la richesse des na- tions que le Hareng de l'océan Atlantique; le luxe ou le caprice demandent les premiers, le besoin réclame l'autre. Le Batave en a porté la pêche au plus haut degré : ce peuple qui avait été forcé de créer un asile pour sa liberté, n'aurait trouvé que de faibles res- sources sur son territoire factice; mais la mer lui a ouvert ses trésors.... Il a chaque année fait partir des flottes nombreuses pour aller les recueillir ; il a vu dans la pêche du Hareng la plus importante des expéditions maritimes; il l'a surnommée la grande pêche; il l'a re- gardée comme ses mines d'or... La chair de ce Poisson est imprégnée d'une sorte de graisse qui lui donne un goût très- agréable, et L rayons de plus. On le voit, surtout vers la fin de juillet, par troupes innombrables sur les côle.s du pays de Cornouailles. L'arrivée du Pilchard est soi- gneusement guettée par des pêcheurs nommés liiiers, qui en ont pris jusqu'à un milliard dans une saison. L'Angleterre en lire une grande ressource. Cldpe Sardine. Clupea Spiattiis, L., Gmel. T. xiii, p. 1, pars 2, p. 1405; Bloch, t. 50, f. 2; Enc, pi. 73, f. 311. Cette espèce est plus petite et plus étroite que le Hareng; sa chair est plus délicate. On la pèche surtout dans le golfe de Gascogne, depuis l'embouchure de la Loire jusqu'en Galice où elle est une source incalcu- lable de richesses. Le bassin d'Arcachon en produit une variété dont la chair est exquise et qui se recherche à Bordeaux sous le nom de Jioyan. d. 17, p. 16-17, v. 6-7, A. 19, c. 18. Clcpe AiosE. Clupea Jlosa , L., Gmel., loc. cit., p. 1404; Bloch, t. 30, f. 1 ; Enc. Pois., pi. 73, f. 312. Plus grande que les espèces précédentes, elle atteint jusqu'à trois pieds de longueur, et remonte les rivières. On la trouve jusque dans la mer Caspienne; sa chair est délicate, niais son goiit est moins savoureux quand on la prend dans la mer. Les Russes, qui n'en appré- cient pas la saveui', croient ce Poisson malsain et le re- jettent de leurs filets, d. 18-19, p. 13, v. 8-9, a. 18-21, c. 18-26. Clïpe feiste. Clupea fallax, Lacép. Cette espèce, qui a été souvent confondue avec l'Alose , est commune à l'enihouchure de la Seine. U faut ajouter, pour compléter celte division, le Clupea rufa, avec les Clupea Chinensis, Lacép. T. v, pi. 11, f. 2, Clupea ytfricana de Bloch, et le Ciupano- don Jussieu, Lacép. T. v, pi. 11, f. 3. Les Clupea Do- rab el Dentex des auteurs sont des Cliirocentres. Les j)ècheurs de la Manche distinguent sous les noms d'E- prol et de Blanquets deux Poissons qui, mieux exami- nés, pourront, avec la Nadelle de la Méditerranée, gros- sir le nombre des dupes proprement dits. II. Mégalopes, Meç/alo/JS. Us ont le dernier rayon de la dorsale prolongé en un long filament. Lacépède in- stitua le premier un genre sous ce nom; mais il ne pouvait être conservé que comme une simple division. Clcpe filament. iVegalops filamenlosus , Lacép., Pois., T. V, p. 290, qui en a fait un double emploi sous le nom de Clui)e Apalike, ibiU., p. 461, pi. 13, f. 3; l'Apalike, Enc., pi. 73, f. 314, d'après Broussonet, Clu- pea cyprinoides, L., Gmel. ; Bloch, pi. 403. C'est pro- bablement le Camari-Puguacu de MarcgraafF et de Pison. Ce Poisson acquiert une fort grande taille, et jusqu'à douze pieds de longueur. U a été observé dans la mer du Sud, dans celle de l'Inde, sur les côtes de Madagascar el du Brésil, dans les fleuves de ce dernier pays, et même dans un lac de l'ile de Tanna, b. 22, D. 17, p. 15, v. 10, A, 23, c. 3-3/50. Cliipe Cauleb-Tassart, Enc, pi. 76, fig. 313; Ciu- panodon, Lacép., T. v, p. 471; Clupea Trissa, L., Gmel., Bloch, pi. 404. Ce Clupe se trouve dans les mers de la Chine, du Japon , de la Caroline et des Antilles. Il acquiert un peu plus d'un pied, a la chair exquise, mais sujette à devenir vénéneuse, b. 3-7, d. 14-20, p. 16, v. 7-9, c. 21-23. Clope nasique. Clupea nasus, Bloch : Ciupanodon, Lacép., T. V, p. 470. 11 a les deux mâchoires également avancées, mais avec un museau plus saillant. Sa chair, qui passe pour être malsaine, est toute remplie de pe- tites arêtes. On pêche ce Poisson vers l'embouchure des rivières de la ,côle de Malabar, b. 4, p. 13, c. 20. 111. Anchois, Engraulis. Ils diffèrent des autres du- pes parce que leur ethmoïde et leurs naseaux forment une pointe saillante au-dessous de laquelle leurs petits inter-maxillaires sont fixes, tandis que leurs maxillaires sont droits et très-longs, leur gueule très-fendue, leurs deux mâchoires bien garnies de dents , et leurs ouïes plus ouvertes encore. CwpE Anchois. Clupea Encrasicholus, L.,Gmel.; Cloch., t. 30, f. 2; Enc, pi. 73, f. 513. Ce Poisson est beaucoup plus connu par l'usage que l'on en fait pour l'assaisonnement de la table, que par la forme du corps qu'on est rarement à portée d'observer; elle se trouve ordinairement dénaturée par la préparation qu'on hiifait subir. L'Anchois est long, étroit, dépourvu d'écaillés, remarquable par sa transparence, qui n'est interrom- pue que vers l'épine du dos. Sa tête, dont le sommet est plat, se termine par une sorte de museau. Ses mâchoi- res sont luisantes et légèrement teintes de rouge; le dos est bleuâtre et le reste du corps argenté; sa taille s'étend de deux à cinq pouces. Le nom (X' Encrasicholus, donné par les anciens à l'Anchois, el qui lui a été con- servé comme spécifique, signifie qui a le fiel dans le crâne, et vient du préjugé où l'on était à cet égard. Ce pelit habilant des côtes de l'Océan et surtout de la Mé- diterranée, est encore une richesse pour les parages qu'il fréquente. On en pêche d'immenses quantités qui, préparées et mises dans de la saumure, sont répandues par le commerce au centre des continents. Il est peu de repas où l'Anchois ne soit honorablement servi. On en prend quelquefois plusieurs millions dans un seul coup de filet entre Malaga et Vêlez -Malaga, lieux re- nommés en Espagne pour ce genre de salaison, b. 12, D. 14, p. 13, V. 7, A. 18, c. 18. CmPE Mélet ou Mélette, Duhamel, part. 2, pi. 3, f. 1; Esox Hespetus, L., Gmel.; Atherina Biotvnii; Clupe-Raie d'argent, Lacépède, T. v, p. 410; Poisson d'ar- gent, Enc, pi. 73, f. 303. Ce pelit Poisson se trouve dans la Méditerranée, l'Inde, les îles d'Afrique et le Brésil où MarcgraafF le mentionne sous le nom de Pit- lingua. B. 14, p. 12, v. 6, a. 13, c. 14. Les Clupea Jlherinoides, Bloch, pi. 408, f.l, et Malabarica du même auteur, appartiennent encore à cette division, en y formant une section dont les carac- tères consistent dans la position de la dorsale qui est placée plus en arrière de la ventrale, ou même vis-à- vis le commencement de l'anale qui est longue. Cuvier (Règn.Anim.) pense que le Poisson Banane des Antilles, qu'il regarde comme le même Poisson que le Clupe sao c L i; c L u inacrocépliale de Lacépède (T. v, pi. 14, f. 1), pourrait bien appartenir au sous-genre dont il est ici question. IV. Les Tarisses , Thrissa, ont pour caractères des os maxillaires bien dentés, se prolongeant en pointes libres au delà de la mâchoire inférieure. L'espèce (|ui sert de type à cette division, compose le genre Myste, Myslus, de Lacépède. Clipe Myste, Lacépède, T. v, pi. 467, Enc, pi. 100, f. 401 ; Clupea Myslus, L., Grael. Ce Poisson est d'une forme très-singulière, fort aplati; on dirait une lame de couteau. Ses mâchoires surtout sont fort remarqua- bles, ainsi que la longueur de l'anale et la rondeur de la caudale qui est fourchue dans la plupart des autres Chipes. Le Myste est un Poisson des mers de l'Inde qui n'atteint guère qu'un demi-pied. b. 10, d. 13, p. 17-18, V. 0-7, A. 84-8G, c. 11-15. — Le Bœlam des Arabes, Bœliima Forsk., Bélam ou Bélame, Enc, pi. 7G, f. 310, et le Clupea setiiostiis de Broussonet, avec le Clupea Mxstax de Schneider, sont encore des Thrisses. tt Sans ventrales. V. Odontocsatues, Gnathoboius , Schn. On ne con- naît qu'une espèce de cette division ; elle a été figurée par Lacépède ( T. u, p. 221, pi. ", f. 2) sous le nom spéci- fique d'Aiguillonné, et décrite sous celui de Mucroné. Comme elle n'a pas de ventrales et que la forme de ses mâchoires est fort étrange, on serait tenté non-seule- ment de conserver le genre de Lacépède, mais encore de l'éloigner de celui ofi Cuvier l'a placée. Venu de Cayenne dans de l'esprit de vin affaibli, l'individu qui a servi pour la description de Lacépède pourrait avoir été altéré, car sa tète n'a point un aspect naturel, p. 12, D. 0 7, A.80, c. 19. VI. Pristigastres, Pristigaster. Une seule espèce constitue encore cette division établie par Cuvier (Règn, Anim., pi. 10, f. 2); elle manque de ventrales, a son corps très-comi)rimé et élevé, à ventre saillant, forte- ment dentelé. La caudale est fourchue, et la moitié supérieure est plus grande que l'autre. Elle habite les mers d'Amérique. VII. Notoptères, Notopterus. Cette division avait été établie comme genre, aux dépens des Gymnotes, par La- cépède qui le composa de deux espèces, tandis que Cuv. affirme <|u'il n'en existe qu'une. Les opercules et les joues sont écaillcux ; les mâchoires sont armées de dents fines, tandis (jue la langue est couverte de dents fortes et crochues. L'anale est fort longue, et s'unit ù la cau- dale. Le dos supporte une petite nageoire molle. Les espèces mentionnées par Lacépède sont : Clupe Kapirat. t. Il, p. 190, Enc, pi. 25, f. 83; Tinca marina ou Hippuris de Bontius ; Clupea sy- mira de Schneider; Gymnolns Notopterus, L., Gmel. Ce Poisson, d'un aspect si différent des autres Clupes, n'a guère plus de huit ponces de longueur; il habite les mers d'Amboine. b. 6, d. 7, p. 13, a etc. 116. CiBPE ÉCAILI.EUX, Lacép., T. Il, p. 193, Gymnotus Àsiaticus, L., Gmel. Ce nom a été mal à propos rap- porté comme synonyme du précédent par Bonnaterre, puisque Lacépède, créateur du genre, y conserve cette seconde espèce qui paraît différer de la précédente par les barbillons tronqués, qui se voient au-devant des na- lines. La dorsale est en outre très-considérable, et s'é- tend presque de la télé ù la queue. La tête est revêtue de grandes écailles arrondies, qui ont déterminé le nom spécifique imposé à ce Poisson. L'Écailleu.\ devient plus grand que le Kapirat. CLUPÉES. POIS. Famille de l'ordre des Malacoptéry- giens abdominaux, formant le passage de celle des Sal- innnes ù celle des Ésoces, composée des genres Clupe, Elope. Chirocentre, Erythrine, Amie, Vastrès, Lépi- doslée et BIchir. Ses caractères généraux consistent dans l'absence d'adipocire; dans la présence d'écaillés qui, le plus souvent, garnissent abondamment le corps; dans la forme de la mâchoire supérieure qui est composée, comme chez les Truites , au milieu par des intermé- diaires sans pédicules, et sur les côtés par les maxil- laires. Les dupées sont des Poissons oblongs, généra- lement comprimés, essentiellement munis de dorsale, ayant le ventre argenté et le dos bleuâtre ; la chair dé- licate et grasse, souvent remplie d'arêtes; la vie fra- gile. Ils habitent le plus souvent les eaux de la mer, où quelques-uns voyagent en troupes innombrables. CLUPÉOIDE. POIS. Ce nom. donné aux Clupea Thrissa elAfystus, est encore celui d'un Saumon du sous-genre Ombre, et d'un Cyprin. CLUSIE. Clusia. bot. Genre de la famille des Gulti- fères. Polyandrie Monogynie, établi par Plumier. Ca- ractères : calice à quatre ou huit sépales imbriqués et colorés; corolle à quatre ou huit pétales; étainines nombreuses, rarement en nombre défini; style nul; stigmate rayonné et pelté; fleurs ordinairement poly- games; dans les femelles, l'ovaire est entouré par un urcéole entier ou lobé, qui représente la base monadel- phe des-filets des étamines, organe auquel on a donné le nom impropre et banal de Nectaire; fruit capsu- laire, coriace, à cinq ou douze valves qui se séparent par le sommet; placentas triangulaires, continus avec les valves rentrantes; semences tantôt fixées aux angles externes des placentas, tantôt placées dans les angles internes de ces placentas qui, réunis entre eux, forment une colonne angulaire centrale; cotylédons séparables du reste de la graine. Ce genre, le plus considérable de la famille des Gut- tifères, en est en même temps un des plus singuliers. Outre l'organisation des fleurs, l'existence souvent pa- rasite dus arbres qui composent ce genre, leurs sucs jaunâtres et leurs tiges radicantes en font des végétaux très-remarquables. VVilldenow a distingué générique- nient, sous le nom de AnH//ie, quelques espèces de Clusie. Celte distinction n'est pas plus admise par Choisy (Mém. de la Soc. d'Uist. nat. deParis, 1. 1»') que celle du Qua- poya d'Aublel; son opinion à cet égard s'appuie sur celle de Uichard qui a observé cette plante sur les lieux, et a vu que. dans les Clusia, la forme des nectaires et le nombre des étamines sont très-variables. Conformé- ment à ce principe, Choisy s'est vu forcé de faire ren- trer dans le genre Clusia, le genre Havelia de Kunth, quoique l'organisation bizarre de celui-ci en sollicitât la séparation. K. d'ailleurs les mots Havetie et Qv\- ' PovA. Par l'addition de ces deux genres et de quelques espèces nouvelles, le genre Clusie (|ui, dans le Synopsis I de Persoon, ne comprcnaitque quatre plantes, se trouve ' maintenant composé de seize espèces partagées en deux c I. y SOI sections ; la première qui a pour type les Clusia alba, losea et autres espèces linnéennes, en contient onze; la deuxième n'en a que trois, savoir : les deux anciens Quapoxa et VHavetia laurifolia, Ktli., ou Clttsia tetraudia , Willil. Deux autres espèces sont trop peu connues pour que l'auteur ait pu les classer. 11 est à remarquer que toules les Clusies sont indigènes de l'Amérique méridionale et des Antilles. Aucune n'est cultivée dans les Jardins, et les échantillons que l'on en possède dans les herbiers, sont en général très-incom- plets, de sorte que leur histoire, ainsi que celle de la famille à laquelle elles appartiennent, laisse encore beaucoup à désirer. Dans le Mémoire de Choisy se trouve l'établissement d'un nouveau genre formé avec le Clusia longifolia, mentionné par Richaid dans les Actes de l'ancienne Société d'Histoire naturelle de Paris, et rapporté de Cayenne par Leblond. Ce genre, que Choisy est parvenu à établir, à l'aide des échantillons tirés des herbiers de Desfontaines, De CandoUe, Kunth et Delesserl, est décrit et tiguré sous le nom de Micran- i liera. CLUSIÉES. Clusieœ. bot. Nom donné par Choisy à la première tribu des Gutlifères, et sur laquelle il s'exprime ainsi ; fruit mulliloculaire, à loges polyspermcs; an- thères introrses. Outre le Clusia, cette tribu renferme trois autres genres ; Mahtirea. Marila et Godoya, qui, par leurs anthères allongées et adnées, vont très- bien dans les Guttifères, mais qui se rapprochent beau- coup desHypéricinées et surtout des genres Euciyphia et Carpodontos, par d'autres points de leur organisa- tion, de sorte que ces tiois derniers genres forment un groupe intermédiaire, dont l'existence établit de grands rapports entre les deux familles. CLUTALITE. Mi^. Substance particulière, trouvée ré- cemment par Thomson, dans les montagnes de Kilpa- trick, vallée de la Chyde, aux environs de Bumbarton. Ce minéral forme de gros nodules, dans une roche amyg- daloïde; ils sont d'un rouge de chair, opaques ou lé- gèrement translucides sur les bords , doués de l'éclat vitreux, fragiles , rugueux, imparfaitement cristal- lins, présentant des indices de prismes rectangulaires. Pesanteur spécifique 2,1C6; dureté 5,5. Composition : silice 52 ; alumine 24 ; soude S ; magnésie 1,2 ; peroxide de fer 7,3 ; eau 10,3. CLUTELLE. Cluitia. bot. F. Clutie. CLUTIE OD CLIJYTIE. BOT. Cliiytia. Genre de la fa- mille des Eupborbiacées. On a substitué ce nom à celui de Clutia adopté antérieurement, mais qui présentait quelque inconvénient par sa grande ressemblance avec le mot Clusia, nom d'un genre de Guttifères. Les Cluyties présentent des Heurs dioïques; leur calice est partagé en cinq divisions, avec lesquelles alternent autant de pétales ou appendices pétaloïUes, tandis que d'autres appendices beaucoup plus courts, découpés et glandu- leux au sommet , leur sont opposés. Dans les fleurs mâles, cinq étaniincs ont leurs filets soudés inférieure- ment en une colonne qu'entourent à sa base cinq glan- des simples ou bifides, et qui porte supérieurement un petit rudiment de pistil. Dans les femelles on observe trois styles réfléchis, bifides; un ovaire quelquefois pé- dicellé, à trois loges contenant chacune un ovule unique. Le fi'uit est une capsule à trois coques. Arbustes on arbrisseaux à feuilles alternes, souvent étroites, courtes et roides, munies de stipules; à fleurs axillaires, soli- taires ou fasciculées, portées sur un court pédoncule et accompagnées de bractées. Les espèces sont au nombre de quinze environ, originaires presque toutes du Cap. 11 paraît cependant que ce genre se reirouvc sur le continent de l'Amérique méridionale. L'espèce la plus communément cultivée est le Cliiytia pulchella. Quant à plusieurs autres qui habitent l'Asie, elles paraissent devoir être séparées de ce genre pour augmenter celui que Willdenow a nommé ISribdelia. I^'. ce mot. CLUZELLE. Chizella. bot. (Chaodinées.) Genre dédié par Bory à Ducluseau qui, le premier, publia la belle plante qui en est le type, et en fit une Balracho- sperme, que De CandolIe(Fl. fr., ii,p. 591) nomma i;«'i\ Eue, pi. 146, fîg. \,i, Echinus altus, Gmel. On ne connaît encore cette petite espèce qu'à l'état fossile ; elle est ovale, à sommet élevé, pres- que conique, avec cinq ambulacres allongés; le disque inférieur est concave au centre; l'anus est petit en des- sous et près du bord. Europe méridionale. Clypéastre excentrique. Clypeaster excentrictis, Lamk., Anim. sans vert., p. 15, n» 6; Eue. pi. 144, f. 1, 2; Echinus oviformis , var. 7, Gmel. Espèce fossile, suborbiculaire, déprimée, un peu convexe, ornée de cinq ambulacres étroits, qui partent du sommet, et qui semblent se perdre dans le bord. En France, à Chau- mont. Clypéastre scbtiforjie. Clypeaster scutiformis , Lamk. Anim. sans vert. T. m, p. 14, n'>4; Enc. pi. 147, f. 3, 4. Espèce peu connue, à forme elliptique, assez plane en dessus, avec le bord un peu épais; le disque inférieur est légèrement concave et marqué de cinq bandes rayonnantes , linéaires , presque lisses. On la croit originaire des mers de l'Inde. Lamarck décrit encore les suivants ; Clypéastre hémi- sjibérique. Eue, pi. 144, fig. ô, 4, espèce fossile dont on ignore la localité. — Clypéastre à large bord, Seill., Corp. mar., tab. 11. Environs de Dax. — Clypéastre Beignet, Echinus Laganum, Gmel. On ne connaît point sa i)a- Irie.— Clypéastre oviforme, Echinus oviformis, Gmel. rapportée des mers australes par Pérou et Lesueur; fos- sile aux environs du Mans et de Valognes.— Clyp'éastre uni. Fossile des environs de Sienne. — Clypéastre stelli- fère de Lamarck, à localité inconnue. 11 existe dans les collections un grand nombre d'espèces inédites. CLYPÉOLE. Clypeola. bot. Famille des Crucifères, Tétradynamie siliculeuse. Lin. Tournefort et Adanson avaient donné le nom de Jonihlaspi à ce genre que Linné a désigné ensuite sous celui qu'il porte aujour- d'hui, en y introduisant des plantes qui appartiennent à d'autres genres voisins, tel que VJlyssutn. II fut réduit ensuite par Gfertner au seul Clypeola Jonthlaspi, et De CandoUe a adopté ensuite cette réduction, en lui ajoutant deux nouvelles espèces. Caractères : calice à sépales égaux à leur base ; pétales entiers ; filets des éla- mines munis de dents; silicule orbiculaire, plane, un peu écbancrée au sommet, indéhiscente, uniloculaire, monosperme; stigmate sessile; graine comprimée, cen- trale, fixée latéralement au moyen d'un funicule hori- zontal ; cotylédons ovales , plans et accombants. Ce genre a été placé par De Candolle dans fa seconde tribu des Crucifères, à laquelle il a donné le nom d'Alyssi- nées ou Pleurorhizées latiseptées. Son port est celui des ^lyssum, et il a presque tous les caractères des Pelta- ria. Une légère différence dans la silicule en fait toute la distinction. La Clvpéole Jonthlaspi est une petite plante donl les tiges sont diffuses et ascendantes; elle croît sur les murs, dans les champs et les collines calcaires de l'Eu- rope australe. Elle est assez abondante dans le Dau- phiné et la plupart des pays méridionaux. Parmi les nombreux synonymes que les auteurs ont, à l'envi, imposés à cette plante, on doit citer le Fossilinia de Scopoli, Allioni et Medikus. Les deux nouvelles espèces décrites par De Candolle étaient les types de deux gen- res nouveaux, proposés par Desvaux dans le Journal de botanique, .3evol., p. IGl et 162. Ces genres ont été con- servés comme de simples sections sous leurs noms d'O- rium et de Bergeretia. La première, Clypeola erio- phora, DC, a la silicule lanugileuse et hérissée de poils mous et très-longs. Elle habite les collines d'Aranjuez en Espagne. La seconde croit en Orient et principale- ment en Perse; c'est la Clypeola echinata, DC, dont la silicule offre des soies roides sur l'un et l'autre disque. CLYSIADES. Clisiaclœ. moll. Famille de la division des CIrripèdes Scamptosomes, dont le genre Clisia est le type. Cette famille, proposée par Leach, n'a point été généralement adoptée. CLYSIE. Clysia. moll. Dans la Zoologie britannique de Pennant, on remarque le Bulanus slrialus , dont Leach a fait un genre, en y joignant une autre espèce non décrite, qu'il observa dans la collection de Savigny. Ce genre a été caractérisé ainsi : enveloppe calcaire composée de quatre pièces, et fermée par un opercule dont les valves ne sont pas divisées. CLYSJIIEKS. GÉOL. Brnngniart a donné ce nom aux terrains de transport, d'alluvion. et d'atterrissement, qui sont évidemment le produit d'un déplacement et d'un transport effectués par les eaux. CLYTE. Clylus. iNS. l^. CallidiE. CLYTHRE. Clytra. i!vs. Genre de Coléoptères létra- raères, famille des Cycliques. Caractères : antennes in- sérées au-devant des yeux et distantes l'une de l'autre, courtes et en scie; tête verticale, entièrement enfoncée dans le corselet. Le point d'insertion et l'écartement des antennes à leui' origine éloignent les Clythres des Galéruques et des Altises; ce caractère les rapproche au contraire des Chrysomèles, Colaspes, Eumolpes, Gri- bouris et Chlamys; elles ont surtout les plus grands rapports avec ce dernier groupe, mais elles s'en distin- guent par le manque d'une rainure sur les côtés de la S04 C L Y C L Y poitrine; enfin elles diffèrent de tous par les antennes en scie et par quelques autres points de leur organisa- lion. Elles ont une tête assez large, reçue verticalement dans le protliorax , supportant des antennes de onze articles, plus courtes que la moitié du corps; leur bouche présente un labre écliancré, des mandibules arquées et bidentées , une paire de mâchoires cornées, courtes, dans lesquelles on distingue deux pièces prin- cipales : l'une intérieure, petite, presque cylindrique, l'autre extérieure, beaucoup plus grande et arquée; ces mûclioires portent chacune une palpe plus épaisse au milieu, de quatre articles dont le dernier est conico- cylindri(iue ; enfin il existe une lèvre inférieure, simple, ayant aussi deux palpes de trois articles. Le prolhorax est convexe, rebordé, presque aussi large que les ély- tres; celles-ci sont dures, coriaces, aussi longues que l'abdomen; elles couvrent une paire d'ailes membraneu- ses. Les pattes ont généralement une longueur moyenne; dans quelques espèces, celles de devant sont très-allon- gées ; les tarses ont quatre articles dont le premier, le second et le troisième sont garnis de poils roides, en forme de brosses; celui-ci est bilobé, le quatiième mince, arqué, légèrement renflé à son extrémité et muni de deux crochets assez forts. Ces Insectes sont assez petits, leur taille ne dépasse guère cinq à six li- gnes. Ils sont peu agiles et on les rencontre sur les fleurs, particulièrement sur celles du Chêne. Leur larve a été plusieurs fois observée. Les espèces principales sont : La Clytobe QOAnRiPOscTDÉE on qc\drille, Clylra quadripunctala , Chrysomela quailripunclala, L., qui est la même que le Mélolonte quadrille à corselet noir de Geoiîroy, ou la Chrysomèle cylindre à quatre points noirs de Degéer (Mem. Ins. T. v, p. 529, n» 52, pi. 10, lig. 7). Elle se trouve dans toute l'Europe, sur di- verses Heurs, et plus fréquemment sur celles du Chêne, de l'Aubépine, du Prunelier. Schall a décrit sa larve; Vaudouer, de Nantes, a fait part à Latrcille des obser- vations suivantes : selon lui, celte larve se construit un fourreau d'une matière coriace, ridée extérieurement, presque cylindrique, fermé et arrondi postérieurement, ouvert à l'autre bout, et qu'elle traine ainsi avec elle, comme le Limaçon sa coquille, mais sans laisser jamais sortir autre chose que ses pattes et sa tête. La Clytbre LonoiMANE , Clytra longimana ; Mélo- lonte Lisette de Geoffroy. Elle se rencontre aux envi- ions de Paris. Sa larve est renfermée dans un fourreau de matière terreuse, agglutinée. La Clythre tridentée, Clytra tridentata, Chiys. liidentala, L., Chrysomèle bleu-verdàtre à étuis jaunes de Degéer (loc. cil., pi. 10. tig. 10) ; sur les Chênes, dans le midi de la France. La Clythre roBESCENTE, Clylra pubescens, dont la * larve a été observée avec beaucoup de soin et figurée par Léon Diifour (Ann. des Se. pliys. T. vi, p. 507, et pi. 90, fîg. 1,2, 5). 11 l'a rencontrée assez fréquemment, au mois de février, sous de grosses pierres, dans les montagnes de Gironne en Catalogne. Elle est blan- châtre, presque glabre, courbée sur elle-même, un peu ridée. Lorsque Dufour la prit, elle était immobile et paraissait en travail de métamorphose. Sa tête noire et chagrinée a deux petites antennes presque impercep- tibles; derrière elle se voit un segment noir, un peu corné, indice d'un futur corselet, et tout près de là trois paires de pattes courtes et pointues. Ces larves assez nombreuses ne se trouvaient pas à nu, mais elles étaient enveloppées chacune d'une coque de terre libre et isolée, oblongne, cylindroïde, brune, d'en- viron sept lignes de longueur, sur près de trois d'épais- seur, obtuse et fermée aux deux bouts, et ne ressem- blant pas mal, au premier coup d'oeil, à des crottes de Brebis un peu allongées; ces coques, d'une terre homo- gène et fine, ont l'une de leurs extrémités nbli(|uement tronquée, tantôt plane, tantôt un peu bombée; l'autre, qui se renfle à peine, se termine par deux mamelons peu remarquables, séparés par une échancrure. Leur surface est lisse ou avec quelques légères aspérités. Leurs parois sont minces et fragiles. Uufour a conservé ces coques, et il a pu obtenir l'Insecte parfait. Ce n'est pas par le bout qui offre une troncature et la trace d'un opercule que la Clythre exécute sa sortie; mais bien par le bout mamelonné qui part comme une ca- lotte. Cette larve est certainement très différente de celle décrite par Vaudouer. La coque de la Clythre pu- besccnle est formée d'une matière assez friable, peu susceptible d'être transportée, et de plus elle est fermée aux deux bouts ; mais ce dernier trait caractéristique est peut-être particulier ù l'époque à laquelle Dufour a faitson observation; et oaconçoit que la eocpie, d'abord ouverte ù une extrémité, a pu être fermée lorsque la larve a été sur le point de subir ses métamorphoses. CLYTIA. BOT. Synonyme de Crayon linctorium, CLYTIE. Oytia. polyp. G. de l'ordre des Sertulariées dans la division des Polypiers flexibles, établi aux dé- pensdesSerlulairesde Linné. Lamk. lui a donné le nom de Campanulaire. Les Clyties sont des Polypiers phytoïdes, rameux, filiformes, volubiles ou grimpants, à cellules campanulées, pédicellées, avec des pédicelles longs, or- dinairement contournés. Elles forment un groupe bien distinct, dans l'ordre des Sertulariées; leurs polypes, fixés dans des cellules campanulées, peuvent chercher leur nourritureà une petite distance de la ruche pélagienne, au moyen du long pédicelle qui supporte cette petite habitation. Ce pédicelle élastique transporte dans un cercle quelquefois de quatre à cinq millimètres de rayon, le Polypequi,seconlournanlsur lui-même à la manière des Dendrelles deBory, imprime à l'eau un mouvement de rotation nécessaire pour attirer les animalculesqui lui servent de nourriture. Les Clyties n'ont aucun rapport avec les Cellariécs, encore moins avec les Flustrées. Elles appartiennent aux Sertulariées pour la forme des tiges et celle des ovaires, et diffèrent des genres de celte famille par le long pédicelle qui supporte les cel- lules,''et qui les rapproche des Psychodiées. La substance des Clyties est cartilagineuse; leur cou- leur, fauve-jaunâtre, varie peu. Elles sont extrêmement petites, quelquefois difficiles à voir à l'œil nu, et tou- jours parasites sur les Thalassiophytes des différentes mers du globe. Clytie verticillée. Clylia verlicillata, Lamx., Uist. Polyp. p. 202, no .339. — A7to Corral. p. 39, n» 20, fig. a, A. — Petit Polypier un peu raracux, à cellules r, N F, S0!1 camiiaiiulécs, dentées, droites, portées^' de longs pé- doncules en partie contournés et au nx yeux de Schulles, être ré- unis aux Cnidium , et seront placés plus convenable- ment, l'un parmi les Oreoselinnm, et l'autre à part, devenant le type d'un genre particulier. Un monogra- libc d'Ombellifères, antérieur à Sprengel, Hoffmann, avait aussi admis le genre Cnidium, en excluant toute- fois les espèces de Peucedanuiii et de Selinuni qu'on y avait fait entrer. 11 l'avait restreint au Cnidium apioides, et avait formé avec les autres plantes un genre qu'il nommait Coneoselinum, et que Sprengel réunit à son Cnillium. Tant d'obscurités et d'incerti- tudes ne se dissiperont qu'après une étude approfondie de toute la famille, suivant les principes de la méthode naturelle. Les tribus proposées par Sprengel ont déjà cet, avantage de réunir les plantes d'un groupe très- vaste et très-naturel en petits gi oupes partiels, qui faci- literont beaucoup la recherche de leurs affinités. C'est dans sa tribu des Pimpinellées qu'il a placé le genre Cnidium. CNIDOSCOLE. Cnidoscolus. bot. Genre de la famille des Euphorbiacées, Monœcie Monadelphie, L., institué par PobI qui lui assigne pour caractères : fleurs màles; corolle bypocralériforme ou campanulotubuleuse ; éta- mines au nombre de dix à quinze : les extérieures libres, les intérieures soudées; cinq petites glandules pour nectaire; fleurs femelles; corolle divisée jusqu'à la base, en cinq parties; trois styles rameux, bifides, à stig- mates simples; capsule ovale ou elliptique, refuse ou un peu aiguë au sommet, stimuloso-bispide, à trois coques; calice nul dans toutes. Depuis longtemps une anomalie bien constatée dans les caractères du genre si obscur et si peu étudié des Médiciniers (ya/ro/)/ia), en avait fait séparer quelques espèces qui ont constitué le genre Janiplia. Plus tard, ce dernier genre, examiné plus soigneusement, à son tour donna naissance, par un partage nouveau, à un autre genre que Houston et Raffinesciue nommèrent si- mullanément Jussiœa et Bironœa, ignorant l'un et l'autre sans doute, que le professeur De Candolle avait déjà consacré, dans les fastes de la botanique, les noms de Jussieu et de Bivona, en les appliquant à des genres le premier de la famille des Onagraires, le second de la famille des Crucifères. Le docteur Pohl a donc eu rai- son de parer aux inconvénients d'un double emploi, en cherchant et proposant une dénomination de laquelle il ne put résulter aucune confusion; le mot Cnidosco- lus, dérivé de xviow, je mords, et de czwio;, aiguillon, paraît avoir atteint ce but en même temps qu'il exprime une des particularités des plantes auxquelles il l'ap- plique. A l'espèce signalée successivement par Houston et par Raffinesque, sous les noms génériques de Jus- siœa et de Bironœa, Pohl en ajoute quatorze dont cinq découvertes par Marlius, lui ont été communiquées par ce savant voyageur; ce sont les Cnidoscolus obtusifo- lius, pubescens, répandus, quercifolius et lobatus, encore inédites. Les quatre espèces que Pohl considère, outre celles que nous décrivons d'après lui , comme appartenant au même genre, sont les Cnidoscolus Mi- cliauxii ou Bivanœa stimiilosa, Raffin.; Cnid. osleo- carpus on Jatropha osleocarpa, Schott; Cnid. napeli- folius ou.fatropha aconilif'olia,Mil\.; Cnid.palmatus ou Jatropha palmata, Willd.; Cnid.fragrans ou Ja- pocraar lui au prince Léopold de Saxe-Cobourg, actuellement roi des Belges. Caractères ; tube du périan- the courbé, cylindrique et renflé; limbe plus court que le tube, et régulier; six étamines à filets égaux, pres- (|ue droits, alternants avec les six divisions bidentées, bifides de la membrane interne du tube de la corolle; anthères droites ; ovaire infère, ovale, à trois côtes sail- lantes et à trois loges dans cbacune desquelles sont des semences nombreuses, disposées sur deux rangs; style filiforme, stigmate obtus. Cenouveau genre ne renferme encore qu'une seule espèce, la Coboirgie fauve, Cobur- (jia fulca, Herb. Bot. reg. 1497, qui a le port des Ama- ryllis, les feuilles allongées, I inéaires, ligulées; les fleurs, au nombre de quatre ou cinq, réunies en ombelle, ont le périanthe d'un rouge orangé, plus clair vers le mi- lieu des divisions du limbe, qui sont terminées par une petite côte dentiforme, verte. Cette espèce nouvelle a été apportée il y a quelques années de l'Amérique méri- dionale à Liverpool où elle a été achetée par sir J. AVill- inore, dans les serres duquel elle a fleuri, pour la pre- mière fols, au mois de décembre 1831. COBOXIT. BOT. Synonyme de Sphœranthus Cochin- chinensis. COBRA. REPT. Fitzinger a réuni, sous ce nom géné- liquc , les Vipères qui n'ont sur la tète que des écailles imbriquées et carénées comme celles du dos; telle est, |)ar exemple, la Vipère à queue courte, l'une des plus terribles pour son venin, la Vipère aspic, la Vipère lacliesis, etc. COBRÉSIÉ. Cobresia. bot. Genre de la famille des Cypéracées et de la Monœcie Triandrie, L., établi par Willd. Caractères ; plante monoïque; épi formé d'écail- lés imbriquées, renfermant des fleurs mâles et femelles mélangées, et le plus souvent géminées sous une même écaille. Dans quelques fleurs femelles l'écaillé est dou- ble; l'une plane, et l'autre interne et mutique, enve- loppant l'ovaire; trois stigmates; cariopses triangu- laires, dépourvues du godet qui entoure cellesduCarex. L'auteur de ce genre lui a rapporté trois espèces dont deux sont indigènes des Alpes et des Pyrénées. L'une, qui a reçu le nom de Cobrésié scirpe, Cobresia scir- pitia, Willd., est le Cares Bellardi de la Flore fran ^aise, 20 édition. L'autre est la Cobrésié Carex, Cobre sia Caricina, Willd., petite plante qui a tout l'aspec extérieur d'un Carex, dont les feuilles radicales son très étroites, roides et un peu glauques; la hampe esl terminée par deux ou trois épis très-rapprochés, et qu sortent chacun d'une bractée ovale, membraneuse et roussàtre. L'espèce exotique que Willdenow a adjointe fi son genre, appartient aux Elœocharis, selon Rœmer et Schultes (Syst. Ferj., n, p. 136). C'était le Carex hermaphrodita de Jacquin, plante qui habite les lieux humides, près Caraccas. COCA. BOT. Espèce du genre Erythroxrlon. COCAGNE. BOT. Nom que l'on donne vulgairement aux pains de fécule colorante obtenue du Pastel, y. ce mol. COCARDE. Tenlaciilum. iNS. Nom donné par Geof- froy aux vésicules rouges, que font sortir des parties latérales de leur corps certains insectes du genre Mala- chie. COCARDE DE MER. tcBn. Nom donné aux Astéries plates, à bords presque entiers; tel est principalement VJsteria membranacea, L. COCARDEAU. bot. Variété de la Giroflée des jardins, Cheiranthiis incanus, L. COCASSE. EOT. Variété de Laitue cultivée. COCATRE. OIS. Nom du Coq auquel on a retranché un testicule. COCCALON. BOT. Nom vulgaire des cônes du Pin. COCCHOU. POIS. Syn. vulgaire de Trigle Rouget. COCCIGRDE. BOT. Nom vulgaire donné à diverses Pe- zizes,Helvelles,etc.,et appliqué par Paulet, à un groupe de Champignons, qui renferme les plantes les plus dif- férentes ; ainsi sous le nom de Coccigrues proprement dites, il réunit des Helvelles, des Pezizes, des Mérules et legenreNidulairedeBulliard(Q-o//i«s, Pers.) Lesdeux premiers appartiennent aux Champignons à membrane fructifère supérieure; les Mérules ont cette membrane en dessous, et les Nidulaires n'ai)partiennent même pas à la vraie famille des Champignons, mais aux Lycoper- dacées. COCCIMELEA. bot. Variété du Prunus domestica, L. COCCINELLE. Coccinella. iNS. Genre de Coléoptères Trimèrcs. établi par Frisch, et placé par Latreille dans la famille des Aphidiphages. Caractères : tète petite et placée dans une échancrure ou cavité; antennes courtes, composées de onze articles dont le premier gros, les autres grenus, les trois derniers un peu en massue; bouche composée de deux lèvres dont la supérieure arrondie, coriace, et l'inférieure avancée, de deux man- dibules courtes, cornées, simples, de deux mâchoires cornées, ciliées, et de quatre palpes inégales, dont les maxillaires sont terminées par un article très-giand, sé- curiforme; corselet convexe, plus étroit que les élytres; celles-ci très-convexes, coriaces, légèrement rebordées et recouvrant deux ailes membraneuses, repliées; trois articles aux tarses, dont les deux premieis en cœur et garnis de brosses; corps hémisphérique. — Ces insectes se distinguent essentiellement des Chrysomèles et des Érotyles par le nombre des articles des tarses, qui ne s'élève pas au delà de trois. Elles partagent ce carac- tère avec les Eumorphes, les Endomyques et les Dasy- cères, mais elles en diffèrent par la brièveté de leurs antennes, par la forme de leur corps, et aussi par le développement du dernier article des palpes maxil- laires. Les Coccinelles ont une forme hémisphérique, due à la convexité des élytres qui se joignent exactement par les bords en contact; la face inférieure du corps est exacte- ment plane; les pattes sont très-courtes et ne dépassent guère , pendant la marche, la circonférence du corps ; dans le repos, elles se replient exactement contre lui.; si on les inquiète, elles laissent suinter par les articu- lations des pattes une humeur jaunâtre, ressemblant au cérumen des oreilles par l'amertume, ainsi que par la C 0 c C 0 c couleiii', et ayant une odeur spéciale assez semblable à celle de la Pomme de terre orne. Lalrelile suppose qu'il doit exister au dedans de la jointure une ouverture pour la sortie de ce liquide. Celte présomption n'a pu être encore vérifiée. On doit ù Léon Dufour des obser- vations curieuses et très -exactes sur la composition anatomique de la Coccinelle j il a découvert dans une espèce de ce genre {Coccinella seplempiiticlala) un appareil salivaire composé de trois paires de vaisseaux diapliancs d'une ténuité plus que capillaire, plus ou moins entortillés et se portant de l'arrièrcbouche jus- que dans l'abdomen où flottent leurs extrémités. Malgré toute son attentive patience, il n'a pu ydécouvrir aucune grappe, aucune glande, aucun organe essenliellemeni sécréteur. Soumis à une forte lentille du microscope, ces t ubes ou vaisseaux flotta iits présentent une structure très- analogue à celle des conduits salivaires des Hémiptères et des Diptères. Ainsi l'on aperçoit à travers les parois pellucides du vaisseau un axe tubuleux, linéaire, sem- blable à celui des sécrétions excrémentitielles des Ca- labiqucs. Le conduit digestif dépasse à peine la lon- ifueur du corps; il est par conséquent presque droit. L'œsopbage est renfermé dans la tète, de manière que pour le mettre en évidence, il faut tirailler en arrière le tube alimentaire. L'estomac n'est précédé d'aucun gésier ni jabot. Il est bilobé à son origine qui toucbe à la tète et reçoit l'œsopbage dans l'écbancrure formée par ces lobes. Plus long que tout le reste du tube, il est très-lisse et dilatable. Dufour l'a trouvé rempli d'une i)ulpe tantôt noirâtre, tantôt jaune. A l'endroit de sa terminaison , on voit des vaisseaux biliaires au nombre de six. Assez grosses , vu la petitesse de l'in- secte, leurs insertions à l'estomac comme au cœcum, sont toutes six distinctes et isolées. Ces vaisseaux, d'un aspect très-variqueux, ont toujours paru diaphanes. Après la première insertion des vaisseaux biliaires, qui indique la limite de l'estomac, on voit un intestin fort court, suivi d'un cœcum légèrement renflé et d'un rec- tum bien marqué. Les larves des Coccinelles vivent de Pucerons. On les rencontre sur toutes les plantes qui servent de nourriture à ces petits animaux. A l'étal parfait, elles passent l'biver en se blottissant dans des fentes ou encoignures de murailles, et s'accouplent au printemps. Les raàles paraissent s'unir avec des femelles d'espèces différentes. On ne sait pas encore ce qui ré- sulte de ces accouplements, et s'il en naît des Hybrides. C'est un point de recherche qui ne laisserait pas que d'offrir quelque intérêt, et qui, s'il était convenablement examiné, conduirait certainement à d'importants ré- sultats. Les œufs sont ordinairement jaunes, et répan- dent une odeur assez désagréable. Les Coccinelles les l)ondent indifféremment sur toutes les plantes qu'elles habitent. Au bout de peu temps, il en nait des larves que Itéaumur (Mémoir. Inscct., T. m, p. 3'J4, tab. 31, fig. 14-19) a étudiées dans leurs métamorphoses. Sont empruntés ù ses INlénioires et à l'Encycl. mélhodii|ue (T. VI, p. 37) une partie des détails qui vont suivre. Les larves sont très différentes de l'Insecte parfait, et ne ressemblent à rien moins qu'à une portion de sphère. Leur corps est plat, c'est-à-dire qu'il a bien ^tis de Ijru'cur que d'éjaisseur. Sa partie postéiiture le ter- mine presqu'en pointe, et il en sort souvent un mame- lon charnu et assez gros , que l'animal appuie sur le plan de position, et qui lui sert de patte surnuméraire. On compte douze aimeaux qui sont tantôt raboteux à cause des tubercules épineux (|ui les garnissent, tantôt simplement épineux, et d'autres fois tout à fait lisses. La tète, munie de petites antennes, présente une bouche composée de deux lèvres, de deux mâchoires et de qua- tre barbillons. Les pattes, au nombre de six, sont assez rapprochées de la tête; elles sont très-remarquables, d'abord en ce que chacune est recourbée en arc dont le plan se trouve dans celui d'un anneau, la convexité étant en dehors du corps, et ensuite parce qu'elles offrent une organisation toute particulière. Elles ont trois ar- ticles : le premier ou celui de la base est court et gros, le second est long et cylindrique; le troisième est sem- blable au précédent en grosseur et à peu près en lon- gueur. Le bout de la patte est aussi gros que le reste, et terminé par un crochet unique. Sur les second et troisième articles des pattes, il y a plusieurs poils, les uns longs et les autres courts ; et ce qu'il y a de très- remarquable, c'est que les petits poils, (pii se trouvent en grand nombre vers l'extrémité de la patte et à son côté interne, sont plus gros au bout que dans leur éten- due, et qu'ils paraissent terminés en une petite masse allongée. Ces poils en massue servent sans doute à l'a- nimal pour se fixer; toujours est-il certain qu'il adhère très -fortement aux corps sur lesquels il marche. Les Pucerons sont l'unique nourriture des Coccinelles; elles les saisissent avec les deux pattes antérieures, et les portent à la bouche. Lorsque les larves ont acquis leur grandeur, elles se collent par le derrière contre quel- que feuille , se dépouillent et se transforment en une nymphe dont la figure est déjà i)lus raccourcie que n'était celle du Ver. L'extrémité de l'abdomen de cette nymphe reste ordinairement engagée dans la dépouille; enfin la nymphe se transforme au bout de six, huit, dix, quatorze et même quinze jours, en insecte parfait. Tontes les parties du corps sont d'abord incolores, molles et flexibles , mais elles ne tardent pas à s'en- durcir et à se colorer. Les larves des Coccinelles sont très-communes et très-utiles à l'agriculture parla des- truction iirodigieuse qu'elles font des Pucerons. A l'état parfait, elles sont connues vulgairement sous le nom de Bêle à Dieu, f^'aclw à Dieu, Bêle de la Vierge, etc. Elles ne vivent plus alors qu'aux dépens des feuilles des plantes, et peuvent nuire, .à raison de leur nombre, aux produits des récoltes. On cite comme dévorant quelquefois les Luzernes, celles à cinq points et celles à vingt points, liosc a vu, en Amérique, la Coccinelle bo- réale ne laisser que les nervures des feuilles dans des plantations de Melons. Le nombre, (rès-grand, des espèces a engagé quelques auteurs à giou])er les Coccinelles dans plusieurs di- visions qui otit pour base la couleur des élytres ou la forme de tout ie corps. Linné a établi trois sections : la première comprend les espèces qui ont les élytres rou- ges ou jaunes, sans taches ou avec des taches noires ; la seconde e:ubrasse toutes celles dont les élytres sont pareillement ou rouges ou jaunes, avec des taches blan- ches ou d'un jaune très-clair. Dans la troisième sont C 0 c placées les espèces à élytres noires, sans lâches ou avec des (aciies rouges, jaunes ou blanches. — lUiger établit quatre familles ; 1» les Scymnes d'Herbst, dont les élytres sont velues et très-petites; 2» les Ohlongues, qui sont lisses, déprimées, avec le corselet arrondi et plus étroit que les élytres ; 3» les Hémisphériques ou bom- bées, à côtés du corselet distincts du bord postérieur tronqué en travers; 4» les Cassidées, qui sont lisses, dont le corselet est court, transversc, en croissant, et dont les élytres sont en cœur, non bordées et échan- crées en devant, pour recevoir le corselet. Toutes ces divisions sont artificielles; mais il faut avouer qu'elles sont très-utiles pour arriver à une prompte détermina- tion. On citera pour exemple : CoçcmELLE BiPORCTCÉE, Coccinella bipunetala,t., représentée par Réaumur, T. m, pi. 31, fîg. 16. Coccinelle cinq points, Coccinella quinquepunc- tata, L. ; Coccinelle rouge à cinq points noirs, Geoff., Uist. des Ins., T. i, p. 320, n» 2. Coccinelle iMPONCTCÉE, Coccinella impunctata, L., Degéer (Mém. Ins., T. v, p. 379, n" 1). COCCiS. BOT. Synonyme de Ruellia tuberosa. COCCISUS. OIS. f'. Coccïscs. COCCIX. ZOOL. ^. OcEtiE et Sqoelette. COCCO. POIS. Synonyme vulg. de Trigla Lucerna. COCCOCARPIE. Coccocarpia. bot. Genre de la fa- mille des Lichens, établi par Persoon qui le caractérise ainsi : thalle membranaico Irémellé; sculelles convexes, minces, à peine marginées. Les plantes qui composent ce nouveau genre ont toutes une couleur et un port particuliers. Elles diffèrent des Collema, outre la con- sistance de leur thalle et les poils (veloutés) qui en ta- pissent la surface inférieure, par un caractère essentiel fourni par les apothécies qui sont partout de la même substance, et non en partie formées parle thalle, auquel elles sont pourtant comme adhérentes. Ces corps présen- tent l'aspect des insectes du genre Coccus. Ils ont été trouvés aux îles Moluques. COCCOCOLORIDE. Coccochloris. bot. Genre de la famille des Trémelloïdes, qui réunit quelques Crypto- games à fronde gélatineuse, ressemblant à une masse composée de grains globuleux, verdàtres. On trouve ces plantes ou plutôt ces niasses adhérentes aux mousses et autres corps qui bordent les rivières ou sur lesquelles des eaux peuvent séjourner. Sprengel, à qui l'on est redevable de la formation du genre nouveau, y décrit deux espèces ; Coccochloris slagnina, qui se trouve dans les étangs, et Coccochloris prohiberans, (|ui ta- pisse la terre humide oii croissent aussi des Mousses. COCCOCYPSÈLE. Coccocxpselum. bot. Famille des Rubiacées, Jussieu; Télrandrie Monogynie, L. Ce genre a été fondé par P. Brov^ne dans ses plantes de la .la- maïque, et adopté par L. Ruiz et Pavon l'ont reproduit sous le nouveau nom de Condalia, qui a été transporté à d'autres plantes. Il faudrait aussi rapporter à ce genre le Tonlanca d'Aublet, ou Bcllardia de Schreber, ainsi (lue le Lygisium de Lamarck; telle est, du moins, l'o- pinion de Kunth qui a décrit trois espèces de ce genre {Humb., Bonpl. et Kunth., Noo. Gêner. Plant, œquin., 3, p. 40S), et auquel nous emprunterons les caractères génériques subséquents. Dans un Mémoire récent sur la famille des Rubiacées, A.-L. de JussiA n'adopte pas la réunion du Tontanea, et encore moins celle du Fernelia, proposée par Willdenow. En effet, ce dernier genre s'en distingue assez par la forme inté- rieure de son fruit, la grandeur de sa corolle et sa tige arborescente. Au surplus, voici les caractères du Cocco- cypsilum, tels que Kunth les a exprimés ; par leur com- paraison avec ceux des autres genres voisins, ils ser- viront à établir le jugement que l'on doit porter sur la validité de chacun d'eux, beaucoup mieux que ne le ferait la citation des opinions divergentes de tous les auteurs : calice adhérent, quadripartite et persistant; corolle infundibulaire ou hypocratériforme, à limbe (|uadrifîde; quatre étamines insérées sur la gorge de la corolle, et incluses ou à peine exertes. (C'est ici une des différences de ce genre avec le Tontanea ; mais ne doit-on pas considérer comme une inexactitude du peintre, l'exeition des étamines dans la figure qu'Au- blet a donnée du Tontanea Guyannensis?) Style unique, terminé par un stigmate bifide; baie ovée, cou- ronnée par le calice persistant, de la grandeur d'un pois et de couleur bleue, biloculaire, à loges polyspermes; semences non bordées, anguleuses ou lenticulaires. Les plantes de ce genre sont herbacées et rampantes. Elles ont des fleurs en capitules, axillaires ou termi- nales, involucrées et pédonculées. Elles sont indigènes de l'Amérique du sud , des Antilles, et principalement du Pérou. Aucune espèce ne se fait remarquer par ses usages ou par les agréments qu'elle procure. COCCODÉE. Coccodea. bot. ( C/i(ïO(//«ées. ) Beauvois désigna, sous ce nom, les premiers rudiments de la vé- gétation, le premier des genres de la botanique. La Coccodée verte n'est que le mucus constitutif du genre Chaos de Bory, pénétré par la véritable matière verte de Priestley. que les uns ont pris pour une substance animale, et d'autres pour un végétal. COCCOGNIDIUM. bot. On donne ce nom aux baies du Daphne mezereum. qui sont un poison très-violent, et dont les physiologistes nous ont retracé les funestes effets ; cinq ou six de ces baies occasionnent une super- purgation si active que peu de tempéraments n'y suc- combent pas. L'empoisonnement se manifeste par une très-grande chaleur dans la gorge, et jusiju'ici on n'est parvenu à combattre ces effets qu'au moyen de bois- sons mucilagineuses, de lait et d'émulsions. COCCOLITHE. MIN. Kom donné par Abildgard à un Minéial verdàtre ou vert foncé, composé de grains quel- quefois seirés, quelquefois n'ayant que peu d'adhérence entre eux. Quelques-uns de ces grains présentent l'ap- parence de cristaux dont les bords et les angles auraient été oblitérés. Hauy les a divisés mécaniquement, et en a retiré des prismes à quatre pans à peu près perpen- diculaires entre eux, ce qui l'a déterminé à réunir ce .Minéral au Pyioxène. Les caractères tirés de la struc- ture, de la couleur, de la pesanteur et du gisement, confirment ce rapprochement. On le trouve dans les mines de Sudermanie en Suède, et dans celle d'Arendal en Norwège. La Coccolitiie de Finlande est un Minéral qui sem- ble être une variété granulaire de l'Amphibole Acti- nole, et (pii se trouve à Pargas en Finlande. 516 C 0 c roc •COCCOLOBA. BOT. Geure de la famille des Polygonées el de rOctandric Trigynie, L.; il se compose d'une trentaine d'espèces qui, toutes, sont des arbrisseaux ou des arbres à feuilles simples, alternes, quelquefois excessivement grandes, terminées ù leur base par une gaine membraneuse, qui environne la tige. Leurs fleurs sont petites, disposées en épis ou en panicules. Toutes ces espèces croissent sous les tropiques, et la plupart en Amérique. Caractères : calice monosépale, subcam- panulé, à cinq divisions, persistant; élamines au nom- bre de huit, attachées sur le calice; on en compte quel- quefois dix dans certaines fleurs; ovaire triangulaire, à une seule loge et à un seul ovule; il se termine à son sommet par trois styles portant chacun un stigmate, ou par un style simplement Irifide à son sommet. Le fruit est composé du calice qui persiste, s'accroît et devient charnu, et recouvre un akène osseux, triangu- laire ou ovoïde. Parmi les espèces de ce genre on dis- lingue : Le CoccoLOBA RAisimER, Coccoloba uvifera, L., Lamk., 111. t. ôlC, f. 2. Sur le continent américain et dans les Antilles, cette espèce est un arbre assez élevé, dont le bois a une teinte rougeàtre intérieurement. Ses feuilles sont grandes, alternes, glabres, cordiformes, arrondies, entières, portées sur des pétioles très-courts, dilatés et membraneux à leur base. Les fleurs sont rou- geâlres, petites, et forment, au sommet des rameaux, une longue grappe simple et pendante. Les fruits sont rouges, charnus, d'une saveur acidulé assez agréable. On le mange , et l'on en fait des boissons rafraîchis- santes. Le Coccoloba a grandes feuilles, Coccoloba gran- di folia, Jacq.; Coccoloba liubescens, L.; il croît dans les forêts el sur les montagnes, dans les Antilles, et en particulier à la Martinique. Son tronc est ligneux et souvent fort élevé. Ses jeunes rameaux sont tomenteux. Ses feuilles ont deux pieds, ou même deux pieds et demi de diamètre; elles sont réniforraes, arrondies, presque sessiles; leur surface est onduleuse, glabre supérieure- ment, finement pubescente inférieurement. Leurs fleurs forment de longs épis réunis en une sorte de panicule. On cultive cette espèce dans les serres chaudes. Ou la multiplie de boutures. Le Coccoloba a fruits blancs, Coccoloba nivea, Jacq., Am., t. 78; il croît également dans les Antilles, et porte à la Martinique le nom vulgaire de Raisin- Coudre , à cause de sa ressemblance avec le Coudrier. Ses feuilles sont obovales, oblongues, pubescentcs et un peu rudes. Ses fleurs, jaunâtres, produisent des fruits cliarnus, blanchâtres, d'une saveur aigrelette, et que l'on mange. COCCOLOBIS. BOT. Ce nom a été donné par P. Browne (Plant. Jainaïc.) au genre que Plumier avait déjà nommé Guiabara. Linné n'a fait que changer sa dési- nence en constituant le genre Coccoloba. COCCOMLii A. BOT. Syn. de lihus Cotinus. y. Sumac. COCCOPLEUM. BOT. Ehrenberg a décrit sous ce nom un genre de Cham|)ignons, qui ne parait pas différer du genre Sclcroliiim. COCCOSGiNlDlOS. bot. Synonyme de Thymeléc. COCCOTURAliSTES. ois. Nom scientifique des Gros- Becs, dans divers auteurs. Il est demeuré au Gros-Bec proprement dit, Loxia Coccothrausles, h.F. Gros-Bec COCCL', COQU. ois. Syn. vulgaires de Coucou gris. COCCt'DINE. zoopu. Genre de la famille des Citbaroï- dées, dont les caractères nous sont trop peu connus pour que nous osions les reproduire ici. COCCILL'S. bot. UeCandolle a séparé des Ménisper- raes toutes les espèces qui ont six étamines, c'est-à-dire la plus grandeparlie, etil en a formé un genre distinct, auquel il a donné le nom de Cocciilus qu'employaient d'anciens auteurs pour désigner celle de ses espèces qui fournit la Coque du Levant. Caractères : fleurs ordi- nairement dioïques, très-rarement monoïques ou pres- que complètement hermaphrodites; calice formé de six à neuf .sépales disposés trois par trois, sur des rangs concentriques; six pétales sur un double rang. Dans les fleurs mâles, six étamines libres, opposées aux pétales; ' les ovaires avortés ont disparu entièrement, ou l'on n'en trouve que des traces incomplètes. Dans les fleurs femelles, quelquefois six élamines stériles; les ovaires, au nombre de trois ou six, portent chacun un style unique, souvent bifide à son sommet; tantôt ils persis- tent tous, tantol ils avortent en partie, de sorte qu'on trouve à la maturité, à la place de chaque Heur, un à six drupes obliques, réniformes, légèrement comprimés et monosperraes. L'embryon est recourbé; ses cotylé- dons sont écartés l'un de l'autre. Arbrisseaux grim- pants, dont les pédoncules, ordinairement axillaires, portent peu de fleuis dans les femelles, un plus grand nombre dans les mâles, elles sont ordinairement pe- tites , accompagnées de bractées petites également ou nulles. Les feuilles sont allernes et plus ou moins lon- guement péliolées. C'est d'après leur forme que De CandoUe divise les quarante-six espèces décrites dans son Syst. Des feuilles peltées caractérisent une première section; dans une seconde, elles sont en cœur à la base; dans une troi- sième, elliptiques, ovales ou oblongues. Deux espèces, à fleurs monoïques, sont rejetées dans une dernière section, et doivent former peut-être un genre séparé. On en connaît vingt-huit environ, originaires d'Asie, savoir : trois du Japon, quatre de la Chine et de la Co- chinchine, quinze des Indes et de Ceylan,cinq de Java, des Célèbes el des Aloluques, une d'Arabie. L'Afrique en produit cinq, l'Amérique huit, Timor avec les îles de la mer du Sud, trois. Plusieurs sont figurées dans les Icônes de M. Delessert. pi. 93-97. Parmi ces différentes espèces, on doit remarquer celles dont le fruit, connu en Europe sous le nom de Co(|ue du Levant, jouil de la |)ropriété d'empoisonner ou d'enivrer le Poisson, lors- qu'on le mêle à l'eau, propriété qui a souvent été mise en usage, qui agit de même sur les autres animaux, et paraît duc à un principe de nature vénéneuse, découvert par BouUay, el nommé par lui Picroloxine. Il est pro- bable que la Coque du Levant du commerce est recueil- lie indislinclement sur plusieurs espèces, mais notam- ment sur le Cocciilus suberosus, DC. — Le Cocculiis palmatiis, UC, parait fournir la racine signalée dans les ouvrages de matière médicale sous le nom de Co- lumbo ou Colombo, et employée quelquefois comme anière el tonique. CGC CGC bI7 Les pU'ces disposées sur plusieurs rangs, (jui forment les sépales et les pétales, n'ont pas été considérées sous le même point de vue par tous les auteurs. On a pu regarder les plus extérieures comme des bractées, ou bien les pétales, ordinairement beaucoup plus petits que les pièces du calice qui les cachent, comme de simples appendices. De là sont résultés plusieurs genres qui doivent rentrer dans le Cocciilus, dès qu'on a pris soin de désigner par les mêmes noms les organes ana- logues auxquels on en avait à tort donné de différents. Tels sont le Chondodemlron de Ruiz et Pavon , le Bautiigartia de Mœnch, VJmlioplixlax de AVendland, le Cebatha et le Leœba le Forskalli, le Filraurea et le Lintacia de Loureiro, et peut-être le Nephroia du même auteur, ainsi que YEpibateiium de Forster, enfin le irendlandia et le Vraunea de WilUlenow. De CandoUe ne paraît pas éloigné de conserver ce genre Diaunea. Mais après avoir corrigé tant de mé- prises, comme on vient de le voir, pourquoi a-t-il res- pecté celle-ci ? En effet, dans les deux espèces voisines, qui formeraient ce genre, il décrit les pétales comme beaucoup plus grands que les divisions du calice, et ne parle pas de six appendices intérieurs plus petits, aux- quels sont opposées les étamines. Or, d'après l'analogie, ce sont ces appendices qui sont les véritables pétales. 11 est vrai qu'alors les sépales extérieurs ressemblent bien peu aux intérieurs. Mais n'en est-il pas de même dans la plupart des espèces? Toutes ces rangées, confon- dues sous le nom de calice, sont-elles toujours bien de même nature ? Ou enfin ce qu'on appelle pétales mé- rite-t-il bien véritablement ce nom? COCCUS. WS. F. COCBEMLIE. COCCYCÉPHALE. jiam. F. ACÉPHALE. COCCYCUA. OIS. y. CotcoDA. COCCYDE. Coccyx, ipîs. Lépidoptères; genre de la famille des Nocturnes, tribu des Platyomides ou Tor- deuses de Latreille; caractères : antennes filiformes; palpes é|)aisses; deuxième article très-garni de poils, triangulaire et large, le troisième très-petit et à peine visible; trompe nulle; corps assez fort; ailes supé- rieures plus étroites que larges, terminées carrément, et dont la côte est à peine arquée dans toute sa lon- gueur. Ce genre a été formé par Treitschke. COCCYGF.IA. EOT. Même chose que Cocconilea. COCCYMELEA. bot. ^'. Coccimelea. COCCYX, pois. Synonyme de Malarmat. COCCYZL'S. OIS. A'. Coda. COC DE VIKDHOVER. ois. Syn. vulgaire de Faucon Crcsserelle. COCHE oc COCHERELLE. bot. Syn. vulgaire i'Jga- ricus procerns. COCHEHUE. bot. Synonyme de Rocou. COCUELERIEU, C0CHELIV1ER. ois. Syn. vulgaires de Cujelier ou Alouette Lulu. COCHÈNE ou COCUESNE. bot. Nom vulgaire du Sor- bier des Oiseleurs. COCHENILLE. Coccus. i?is. Genre de Pordre des Hémiptères, section des Homoptères, famille des Gallin- sccles, établi par Linné. Latreille lui donne pour carac- tères : tarses d'un article, terminés par un seul crochet ; mâles dépourvus de bec, n'ayant que deux ailes qui se recouvrent horizontalement sur le corps , avec l'ab- domen pourvu à son extrémité de deux soies; femelles aptères, munies d'un bec; antennes filiformes ou séta- cées, composées de onze articles. Geoffroy , Réaumur et Olivier, se basant sur ce que plusieurs individus femelles de ce genre perdent leur forme d'Insecte après s'être fixés, prennent celle d'une galle et ne présentent aucune apparence d'anneaux, ont établi, pour ces espèces, le genre Kermès que Réaumur désigne sous le nom de Gallinsectes, et ont rangé dans les Cochenilles proprement dites, toutes les espèces dont les femelles, après s'être fixées et même après leur mort, ne ressemblent pas à des galles et con- servent encore la forme d'Insectes. Réaumur a nommé celles-ci Proyalliitsectes ou Faux Gallinsectes. 11 est possible qu'à l'aide de l'observation on parvienne à trouver des caractères propres à confirmer la division des Gallinsectes et des Progallinsectes; mais, jusqu'à présent, les différences entre ces deux genres n'étant tirées que des femelles, et les mâles étant absolument semblables, nous présenterons ce genre tel que Linné l'a établi, et tel qu'il a été adopté par Latreille, en cou- sidérant simplement comme deux divisions, et non comme deux genres, les Gallinsectes ou Kermès, et les Progallinsectes ou Cochenilles de cet auteur. D'après notre manière de voir, il eût été convenable de traiter ici les deux groupes; mais afin de ne pas donner trop d'étendue à cet article, et pour nous con- former en quelque sorte à l'usage, nous ne considére- rons ici que les Cochenilles proprement dites, et nous renverrons pour l'autre division au mot Kermès. Nous ferons aussi observer que les Insectes auxquels Geof- fi oy, Réaumur et Olivier ont donné le nom de Kermès, sont différents de ceux que Linné appelle Chermes. Ceux-ci sont, pour ces auteurs et pour Latreille, des Psylles. Les Cochenilles proprement dites ou Progallinsectes sont des Insectes aussi singuliers par leur forme et leurs habitudes, que ditfieiles à observer. Leur histoire a été longtemps inconnue, et l'on a d'abord cru que la Co- chenille que l'on emploie dans le commerce, était une graine. Ce n'est qu'en 1092 que le P. Plumier reconnut que c'était un Insecte, et nous devons à Réaumur la connaissance précise de leurs métamorphoses et de leur génération. Les larves des mâles et des femelles, au sortir de l'œuf, sont très-agiles, courent sur les branches et les feuilles de la plante qu'elles habitent, et sont si petites qu'on ne peut guère les apercevoir qu'à l'aide d'une loui)e. Elles sont plates, ovalaires, aptères, avec des an- tennes courtes, à articles peu distincts et au nombre de onze. Les màles n'ont point d'organes de la manduca- tion : les femelles ont un petit bec presque conique, très-court, inséré entre les premières et secondes pattes, presijue per|icndiculaire, formé d'une gaîne de quatre articles et d'un suçoir de trois soies. C'est avec cette trompe qu'elles pompent la sève des feuilles et des jeunes branches. Ces larves se fixent plusieurs fois pour changer de peau : lorsqu'elles ont pris un certain ac- croissement, elles se fixent définitivement et choisis- sent de préférence les bifurcations des branches où elles 818 C 0 c C 0 c pratiquent un petit nid qu'elles tapissent d'un duvel cotonneux. Ces Coclienilles, arrivées alors à l'état d'In- sectes parfaits, sont aptères et prennent un accroisse- ment considérable ; leur tête est un demi-cercle; leur bouche est toujours formée du bec qu'elles avaient à l'état de larves, et leurs yeux sont petits. On distingue difficilement un corselet appliqué contre l'abdomen qui est comjiosé d'anneaux distincts; on voit à la partie postérieure du dernier de ces anneaux une petite fente ouverte. Quand l'Insecte a terminé sa croissance, son abdomen se remplit d'œufs très-petits. Les larves des mâles beaucoup plus rares, mais en- core fort nombreux, se fixent également sur les bran- ches, sans prendre de nourriture; leur peau se durcit et devient une coque dans laquelle s'opère la transfor- mation en nymphes lesquelles sont remarquables en ce que leurs pattes antérieures, au lieu d'être dirigées en arrière, comme dans les chrysalides des autres In- sectes , le sont en avant. Vers le commencement du printemps, la coque s'ouvre à sa partie postérieure, et l'on en voit sortir ù reculons l'Insecle parfait : il est allongé; sa tête est ronde, avec deux petits yeux et deux antennes assez longues, composées de onze articles dis- tincts; il n'a aucun organe de la mandueation; son corselet est arrondi, et sert d'attache à deux longues ailes couchées horizontalement l'une sur l'autre, et ayant des nervures très-fines; l'abdomen est sessile, conique, terminé par une pointe bivalve, renfermant l'organe générateur qui est un crochet recourbé; le dernier an- neau porte en outre deux filets longs et divergents. Le mâle est beaucoup plus petit (|ue la femelle, assez agile, quoique faisant peu usage de ses ailes. Aussitôt qu'il est né, il cherche à s'accoupler -. pour cela il monte sur la femelle, et s'y promène en cherchant l'ouverture postérieure dont nous avons parlé plus haut; quand il l'a trouvée, il y introduit l'organe mâle, féconde les œufs renfermés dans le ventre volumineux de celle-ci, et meurt bientôt. La femelle ne larde pas à pondre. Les œufs sortent du ventre et restent adhérents au-dessous de son corps; elle ne change point de place, et cette ponte n'est point apparente extérieurement; à mesure que le ventre se vide, la paroi inférieure se rapproche de la supérieure, et forme sous le corps de la mère une cavité assez grande où sont reçus les œufs. Bientôt après elle meurt, son corjjsse dessèche, mais la peau coriace de son cadavre sert toujours de coiiue aux œufs fé- condés; ces œufs ne tardent point àéclore, elles larves sortent de dessousleurcoqueparl'ouverture postérieure. Plusieurs Cochenilles rendent, lorsqu'on les écrase, un suc rouge; nous allons parler de cette couleur en décrivant la Cochenille du Nopal. Il n'y a 18); Hé- lix pectris, Férussac (Hist. des liloll., pi. ii, f. 4 à 10 et 15, et pi. II, A, fig. 7 à 10). Draparnaud avait fait connaître seulement trois variétés de cette espèce; Fé- russac en a élevé le nombre à neuf qui sont toutes figu- rées dans son ouvrage, et qui viennent des différentes régions du globe. Malgré ces nombreuses variétés, on peut néanmoins distinguer celte espèce, car la coquille est ovale, oblongue, extrêmement mince, pellucide, d'une belle couleur ambrée ; la spire est courte, de trois tours seulement; l'ouverture estpresque verticale, élar- gie inférieurement; le péristome est simple; elle est longue de neuf lignes et quelquefois plus. On la trouve dans les lieux frais, au bord des eaux douces, dans presque toutes les parties de l'Europe, de l'Amérique septentrionale, etc. Cochlohydre oblongue. Succiiiea oblonga. Cette es- l)èce a été décrite pour la première fois par Draparnaud (Hist. des Moll., p. 59). Férussac l'a nommée Hélix oblonga. Elle se distingue delà précédente par un tour de spire de plus, par ses sutures profoiules, son ouver- ture ovale, ses stries longitudinales; elle est presque opaque dans toute son étendue, et d'un blanc grisâtre; l'animal présente aussi la même couleur; le péristome C 0 c c 0 c. «21 est simple, quelquefois garni d'un petit bourrelet inté- rieur. Cette espèce, longue de onze lignes, se trouve au bord des fontaines et des ruisseaux, dans le midi de la France. CociiLOHYDRE CArucBON. Succt'nea cucullata. Cette espèce queBruguière(Enc., n»15) avait déjà fait con- nailre sous le nom de Bulimus palulus, fut indiquée de nouveau par Lamarck (Ann. du Mus., vol. iv, pi. 33, fig. 1, a, b, c) sous le nom à'Amphibulima cu- cullata, et Férussac (Hisl. des Moll. , pi. xi, fig. 14 à IC , et pi. xt , A , fig. 12 , 15 , jeune ) lui a rendu le nom spécifique de Bruguière, en la mettant dans son genre Hélice, Hélix palula. Coquille plus grande que les deux précédentes, ayant une ouverture très-grande et oblique, ornée de stries obliquement transverses; la spire est courte et rouge, le reste de la coquille est jau- nâtre; péristome simple; elle est longue de quatorze lignes et large de neuf; ces dimensions donnent une idée de l'ampleur de l'ouverture. On la trouve à la Gua- deloupe, dans les lieux frais. COCHLOIDES. Cochloides. moll. Férussac divise le genre Hélice en deux parties bien distinctes. La première renferme toutes les Coquilles dont les tours sont enve- loppants {f'olulatœ), les Hélicoïdes; la seconde toutes celles dont la spire est plus ou moins allongée (Evoiti- talœ), les Cochloides qui comprennent : Les CocHLOsTYLEs, Coc/i/os(r/a; divisées en deux grou- pes ; 1" le péristome réfléchi; 2" le péristome simple, les Aploslomes. Les CocoLiTOMES, Cochliloma; divisées en deux grou- pes ; 1» les Rubans; 2<>les Agathines. Les CocnLicoPES, Cochlicopa; qui renferment dans deux groupes les Polyphèmes et les Styloïdcs. Les CocnucELLES , Cochlicella ; qui renferment les Dulimes dont le dernier tour est moins long que tous les autres réunis. Les CocHLOGÈNES, Cochlogena; distinguées des pré- cédentes en ce que le dernier tour est plus grand que tous les autres réunis. Elles sont divisées en six grou- pes : les Ombiliquées, les Perforées, les Lomastomes, les Héliclères, les Stomoides, enfin les Dontostoraes. Les CocnLODONTEs, Cochlodonta. Les Coquilles de ce sous-genre se distinguent de celles du précédent par la forme de la bouche qui est généralement aussi haute que large, et par les dents ou lames qui sont placées sur son pourtour ; le péristome non continu. Les CocHLODiisES, Cochlodina. Ce sous-genre est ca- ractérisé surtout par une lame operculaire élastique, qui se trouve à l'intérieur de la coquille, fixée sui' la columelle, ainsi que par les dents ou les lames qui sont à l'entrée de la bouche; le péristome est continu, bisi- nué dans la plupart , et toujours présentant un sinus soit supérieur soit inférieur. Ce sous-genre renferme quatre groupes : 1° les Pupoïdcs ; 2» les Tracbéloïdes ; ."" les Anomales ; 4» les Clausilies. COCHLORHYNQUES. ois. FamiHe de la méthode de Lesson, qui correspond à celle des Latirostres de Vieil- lot, et comprend conséquemment les genres Spathule et Savacou. COCHLOSPERME. Cochlospermum. bot. Genre de la famille des Ternslrœmiacées, établi par Kunlh qui lui assigne pour caractères : calice à cinq sépales per- sistants, recourbés, ovales-oblongs, obtus, inégaux; cinq pétales presque ovales, échancrés à l'extrémité; étamines nombreuses avec leurs filets presque mona- delphes à leur extrême base; anthères aigués; style simple; capsule globuleuse, à cinq loges renfermant une foule de graines cotonneuses. Le Bombax gossipium, L., et le Bombax vitifolium, Willd., Enum. 720, ont donné matière à la création de ce genre qui se distingue aisément de tous ceux qui font partie de la même fa- mille, à ses feuilles lobées, à ses grandes fleurs jaunes, à son style recourbé au sommet en forme de hameçon, à ses anthères quadriloculaires, enfin à ses graines mu- nies d'un arille et entourées de poils longs et laineux. On doit, selon l'observation de Saint-Hilaire , réunir à ce genre le Mahurea speciosa, De CandoUe, qui est extrêmement voisin des Cochlospermum hibiscoides et insigne. COCIiO. ois. Nom vulgaire de la Perruche jaune. COCHOLOTE. Syn. vulgaire d'Ani Guiracanlara. COCHON. Sus. iiAa. Genre de Pachydermes, que Cu- vier caractérise ainsi : à tous les pieds deux doigts mi- toyens grands et armés de forts sabols, et deux exté- rieurs beaucoup plus courts et ne touchant presque pas à terre; des incisives en nombre variable, mais dont les inférieures sont toujours couchées en avant; des ca- nines sortant de la bouche et se recourbant l'une et l'autre en haut. La tête du Sanglier représente presque une pyramide quadrangulaire dont la face palatine serait à peu près perpendiculaire à l'occiput pris pour base ; la tempe est bien marquée par une crête pariétale à concavité extérieure telle que l'écarlement, dans le même sens de l'arcade zygomalique, donne presque un tiers de la largeur de la tête à la fosse temporale, et mesure ainsi la force musculaire, qui sert à mouvoir la mâchoire. L'aire de la coupe de la cavité cérébrale n'est que la moitié de celle du crâne, ce qui tient à l'écar- lement des deux tables de tous les os du crâne, par d'im- menses cellules où se propagent les sinus du frontal en haut et du sphénoïde en bas. L'aire de tout le crâne égale à peine celle de la face , et comme presque tout le volume de celle-ci est occupé par les cornets ethmoi- daux et maxillaires, on voit quelle est l'énorme prédo- minance de l'organe de l'odorat dans cet animal. C'est effectivement l'animal où il est le plus considérable, et où son énergie est plus active. Un autre indice de son développement, c'est la grandeur des os du nez qui occupent presque la moitié de la longueur de la tête, et dont la pointe est presque au niveau du sommet de l'arc des inter-maxiUaires. Les seuls Rhinocéros offrent cette proéminence de l'os nasal, mais ils se portent moins en arrière ; aussi chez eux, le développement de cet os est-il principalement relatif au support qu'il donne à la corne. L'os du boutoir repose inférieurement sur les inler-maxillaires au-devant des trous incisifs, et supérieurement il s'appuie, au moins par l'intermé- diaire d'un cartilage, sur la pointe des naseaux ; cet os supporte un appareil fibro- cartilagineux intérieure- ment, et terminé en avant par une surface circulaire, nue, pleine de follicules crypteux, où le derme a ses mailles développées en une sorte de tissu érectile dans o22 C 0 C C 0 C lequel se divisent et s'entrelacent une grande quantité de vaisseaux sanguins et de nerfs. L'on peut juger de l'énergie tactile de cet appareil par la proportion du volume de ces nerfs. A la sortie du trou sous orbi- taire, la deuxième branche de la cinquième paire, dans le Cochon de Siam, égale au moins le nerf scialicpie de l'homme à la sortie du bassin. Trois pouces plus loin, les six cordons de cette branche s'épanouissent dans un tissu presque pareil à celui du gland de la verge, sous une surface qui n'excède pas dix-huit lignes carrées. Ce boutoir doit sa mobilité à deux gros muscles à peu près pyramidaux, implantés, le supérieur sous la ligne courbe qui borne la fosse canine en haut, l'inférieure occupant le reste de l'espace de cette fosse jusqu'au bord alvéolaire. Les tendons de ces muscles se terminent par un grand nombre de languettes dirigées dans tous les sens, insérées sous tous les angles, et dont quelques- unes contournent des arcs plus ou moins étendus. Ces languettes se fixent au tissu fibro-carlilagineux.qui unit l'os du boutoir aux cartilages des ailes nasales, et lui donnent cette mobilité si variée qu'on lui connaît. Gomme le museau n'est pas tronqué perpendiculaire- ment à l'axe de la tête, mais obliquement en bas cl en arrière, et comme il n'y a que l'arc supérieur du bou- toir relevé en un gros bourrelet calleux, qui ouvre et divise la terie sur laquelle ledessus du museau jusqu'au nez agit à la manière d'un soc de charrue, il en résulte, qu'en fouissant, les quatre cinquièmes au moins de la surface nue et humide du boutoir ne subissent pas de frottement et restent disponibles pour le toucher le plus délicat qui existe pcul-être. L'ouïe, qui paraît le plus actif de leurs sens, après l'odorat et le loucher, ne doit pas êlre bien énergique, car la caisse n'est qu'un tuber- cule osseux fort saillant en pointe au-devant de l'apo- physe masloïde, dont la cavité est fort petite et dont le volume apparent ne répond qu'à un tissu celluleux os- seux : d'après Cuvier, la caisse est beaucoup plus grande dans le Babiroussa ipie dans ses congénères. — La figure des dents est plus constante que leur nombre dans les espèces de ce genre. Dans les Sangliers, la canine supé- rieure, grosse, conique et coudée, se recourbe en dehors et en dessus, en sorte qu elle se tronque obliquement à sa face antérieure par le froltement conlre celle d'en bas. Celle-ci, en forme de pyramide triangulaire à faces lisses, est aussi recourbée en dehors et en haut, mais aiguise sa pointe au lieu de l'émousser. Les fausses mo- laires sont toutes tranchantes, lobées et crénelées à la mâchoire inférieure; mais à la supérieure, la troisième el la quatrième sont larges et à trois collines crénelées. Les deux arrière-molaires, en haut et en bas, ont deux paires de collines el un petit talon ; les inférieures sont plus étroites, et la dernière d'entre celles-ci a une paire de collines de plus, comme son analogue dans le Masto- donte à dents étroites. Dans tous les Cochons, les six incisives d'en bas, dont la grandeur décroit à partir des intermédiaires, sont obliques en avant, mais beaucoup plus inclinées que dans les Makis, etc. Les molaires en s'usanl perdent leurs tubercules, et ne présentent plus, comme les dénis de rilomiiie, qu'une surface lisse où l'émail enveloppe la substance osseu.se. Chez loutes les espèces l'œil est relalivomcnt Irès- pelit, la pupille circulaire; il n'y a pas de troisième paupière; il n'y a pas d'inter-pariélal distinct après la naissance. Or, Serres a montré que la grandeur et la persistance de cet os, en général dans les Mammifères, sont en rapport direct avec le développement de Tap- I)areil optique : aussi ces animaux ne paraissent guère consulter l'œil. Tous ont la peau dure, épaisse; le derme Irèsserré, recouvrant, comme chez les Cétacés et les PhO(pies , une épaisse couche adipeuse, appelée lard. Par compensation, il y a bien moins de tissu cellulaire graisseux dans les intervalles ou dans l'épaisseur même de leurs muscles que chez les autres Mammifères. Ils n'ont absolument qu'une sorte de poils, connue de tout le monde sous le nom de soie; ces soies sont plus lon- gues et plus nombreuses le long de l'écliine où elles sont récurrentes, et aulour des oreilles où elles se re- dressent dans la colère. — Les i)ieds de devant ont (luatre doigls dans toutes les espèces ; les deux doigts postérieurs, quoique bien garnis de sabots, ne louchent pas a terre sur un plan uni , mais servent à l'animal pour ne pas enfoncer dans la vase des marécages ; il n'y a que trois doigls aux pieds de derrière des Pécaris. Le nombre des mamelles varie d'une à six paires. — Dans tous, excepté quelques races domestiques, les oreilles sont médiocres et droites. Leur tète longue et lourde, leur cou ramassé, épais et court , leur corps tout d'une venue, sur des jambes minces et courtes, caractérisent leur physionomie. Sur les deux continents, ces animaux habitent les forèls humides, dans le voisinage des rivières et des ma- récages, ou des terres cultivées. Vivant de fruits el de racines, ils ne peuvent déterrer celles-ci que dans un sol meuble et humide. On a trouvé des Cochons partout, excepté dans le nord des deux continents etdansl'Aus- tralasie. Néanmoins les espèces de ce genre ne sont pas nombreuses; on n'en connaît positivement que cinq, car le Phacochœrc parait, par la figure et le nombre très-inférieur de ses deuls, conslitucr un genre à pari. De ces cinq espèces, deux sont particulières à l'Améri- que méridionale au nord du Tropique. Les trois autres sont de l'ancien continent : l'une, propre à l'archipel Asiatique, l'autre à l'Afrique el à ses iles; la troisième, le Sanglier ordinaire, paraît commune à l'Europe, à l'Afrique, à l'Asie et ù ses îles. Néanmoins, comme les Cochons domestiques, dans les diverses parties de l'an- cien continent, sont Irès-dissemblables entre eux, et comme ces dissenddances persistent , même lorsque les races ont subi pendant une longue durée l'iniluence d'un climat et d'im régime nouveaux, il n'est pas in- vraisemblable que ces différences sont primilivcs. Il est donc probable que quand on aura pu comparer au nôtre les Sangliers ou Cochons sauvages de l'est et du midi de l'Asie, on trouvera que la même espèce n'est pas ainsi répandue d'une de ses extiémilés à l'autre. La considération, chez les Pécaris, de deux incisives de moins en haut, de deux molaires de moins à chaque mâchoire, de la soudure en un vrai canon des deux os métacarpiens cl métatarsiens de chaque pied, de l'ab- sence de doigt externe aux pieds de derrière, etc., sé- pare des Cochons, pour en faire un sousgcnre, les deux espèces américaines. ;^.-^^-.v. 1 . i>ltm !lSa®)PlPi A , (■ O C 1 1 0 iN S A N (; L 1 K II . 2. raBSïïMOSim®! SSîM©ïySoUiii\()CKiu)S dks im)KS, C 0 c C 0 c I" SOIIS-GENRE. — Les COCBOKS PROPREMENT DITS Ollt sept mâclielières parlout, six incisives en haut et en bas ; les deux doigls posléiieuis de chaque pied ont des sabots bien détachés, el qui, en s'écartant en arrière, peuvent les soutenir dans la vase des marécages. Cochon Sanglier commcn. Sus scrofa, L., DufF.,T. v, pi. 14, F. Cuv., Manini. lith. liv. 30, Encl., pi. 37, f. 3 el 4; le Marcassin.— D'un noir brunâtre sur tout le corps, à soies dures et roides tout le long de l'échiné; yeux très-petits; oreilles très -mobiles; ayant douze mamelles. Il met cinq ou six ans à croître : aussi par- vient-il à une taille supérieure à celle de nos plus grands Cochons. 11 vit une trentaine d'années; mais dès la tin de la première, commence le rut qui est bien établi à la seconde, durant laquelle il peut engendrer. Les pre- mières portées, à la vérité, sont moins noml)renses. Le rut vient en janvier el février. A cette époque, les trou- pes se dispersent; chaque mâle se retire dans quelque fourré bien épais, avec la femelle qu'il s'est attachée de gré ou de force, et souvent après l'avoir disputée à des rivaux. Pendant environ trente jours, il ne la quitte pas. La femelle porte quatre mois, el met bas, selon l'âge, de quatre à dix Marcassins qu'elle soustrait, avec la plus grande précaution, à la connaissance des mâles, qu'elle nourrit pendant trois ou quatre mois, et que, longtemps après, elle guide, instruit et défend avec un courage intrépide. Ces petits restent fort attachés à leur mère, ce qui implique une intelligence supérieure à celle qu'on a bien voulu leur reconnaître; quelquefois une Laie est suivie par ses enfants de deux el trois ans. Ces jeunes Sangliers se nomment Bêtes de compagnie. Souvent plusieurs Laies se réunissent avec leurs la- milles de plusieurs années, et forment des troupes re- doutables, soit par leur dévastation dans les champs, soit pour le chasseur surpris ou assaillant téméraire- ment. Les vieux vont ordinairement seuls. Comme la vue est assez peu sûre et longue chez ces animaux, et comme ils se guident surtout d'après les indices de l'odorat, c'est à la chute du jour et la nuit qu'ils vont fourrager. Pour faire face au danger, ils se forment en cercle, mettent les plus faibles au centre. Intrépides à se défendre, si quelque coup de feu atteint le Sanglier au milieu d'une meute qui le harcelle, il perce droit à travers, et, quel(|u'éloigné que soit le chasseur, c'est sur lui qu'il fond aveuglément pour se venger. Certes, cette vengeance réfléchie suppose un jugement et une conscience morale, supérieure à l'abrutissement qu'on .a attribué aux espèces de ce genre. F. Cuvier, qui en a observé un grand nombre, dit qu'ils s'apprivoisent aisé- ment, aiment avec reconnaissance ceux qui les soi- gnent, qu'ils savent apprendre des gesticulations gro- tesques, pour complaire et obtenir <|uelque friandise. F. Cuvier a déjà énoncé le doute que tous les Cochons domestiques connus descendent d'une seule et même espèce sauvage. A la vérité, toutes les races domestiques d'Europe produisentavec le Sanglier, mais on sait d'ail- leurs que ce n'est pas là une preuve d'unité d'espèce. L'un de ces Cochons domesticpies qui autorisent prin- cipalement ce doute, c'est le Cochon de Chine (fig. Mam. lilh. liv. 24). Son corps est épais; son museau, rac- courci et concave supérieurement, contraste avec son front bombé; c'est presque comme chez le Dogue. Les poils sont soyeux, roides, (rès-frisés sur les joues el à la mâchoire inférieure. Sons ces poils, la peau est noire, excepté au ventre, à la face interne des cuisses et ù l'extrémité des pieds de devant, où elle est blanche. F. Cuvier a décrit et figuré ( liv. 23 ) le Cochon du Cap ; il n'est pas plus grand que notre Cochon d'un an : à poils noirs ou marron foncé, durs et rares; ses oreilles sont droites, sa queue pendante et terminée, comme au précédent, par une mèche ou flocon de soies. Cette race est probablement la même que celle connue sous le nom de Cochon de Siam ou de CIrfne, aujourd'hui assez commun en France. Le Cochon de Siam paraît répandu sur tous les rivages méiidionaux de l'ancien continent : mais il est douteux que ce Cochon soit le même qui existe sauvage, en si grande abondance, dans l'archipel des Papous, au nord des Mollnques et à l'ouest de la Nouvelle-Guinée. 11 paraît même qu'il en existe dans les îles Célèbes deux espèces sauvages, in- dépendamment du Babiroussa : l'une plus grande, pro- pre aux grandes îles, Babec-Ootan des Malais; l'autre plus petite, (|ui leur est commune avec l'archipel des Papous, el dont les troupes passent souvent à la nage de l'une à l'autre. Quoi qu'il en soit, il est bien plus plausible de faire dériver de l'espèce sauvage papoue, ces Cochons si nombreux par toute l'Océanique, que de les rattacher à une espèce du continent. Si donc, comme il est probable, on découvre dans l'Indo-Cbine, une espèce particulière de Sanglier, qui soit la souche du Cochon de Siam et de celui de la Chine, y compris ces deux espèces indiquées par Forresl (Voyage à la Nouvelle-Guinée), cela fera au moins trois espèces nouvelles à ajouter. En attendant, nous croyons pou- voir fixer à l'archipel des Papous, l'origine des Cochons sauvages de l'Océanique. Ces déterminations sont, certes, conjecturales, mais elles serviront à diriger les recherches ultérieures des voyageurs. Or, d'après ce que nous savons des lois de la distribution géogra- phique des Vertébrés, nous ne doutons pas que ces conjectures ne soient vérifiées, à quelques degrés ter- restres près, pour la limite des régions que nous ve- nons d'indiquer. Nous ne décrirons pas les races nombreuses de nos Porcs domestiques. Elles sont en général plus belles dans les zones tempérées, cl le froid leur est nuisible. C'est de ces races que viennent ceux qui existent au- jourd'hui domestiques ou redevenus sauvages dans les deux Amériques. Les Cochons sauvages de l'archipel des Papous habitent les marécages el les plages très- basses. On ne peut les approcher à terre qu'en se glissant à travers les roseaux ou en s'enveloppant de boue. Plus ordinairement on les chasse en pirogue, et surtout dans leurs traversées d'une île à l'autre. Cochon Sanglier a masqi'e. Sus larcatus, F. Cuv., figuré par Samuel Daniels {yifric. Scenerys, pi. 21). A arcades zygomatiques plus convexes extérieurement que dans le Sanglier; caractérisé surtout par une grosse apophyse élevée au-dessus de l'alvéole de la canine, et remontant obliquement de manière à laisser un canal entre elle et l'os maxillaire. Cette apophyse se termine par un gros tubercule raboteux; de l'os du nez, s'élève K'il C 0 C C 0 C vis-ù-vis un autre tubercule semblable : c'est sur ces deux tubercules qu'adhère le mamelon qui donne à cet animal une figure si hideuse. A peu près de la grandeur de notre Sanglier, il en a toutes les proportions, et ne s'en distingue que par les deux protubérances de sa face qui lui forment une sorte de masque. Comnierson l'avait indiqué ù Buffon , et Daubenton en a décrit la tète; mais BufFon parait l'avoir confondiravec le Plia- cochnere. Il semblerait, par la figure citée de Daniels, «lue ce Sanglier aurait encore sous les yeux deux autres excroissances à surface rugueuse et irrégulière. 11 paraît que c'est un animal sauvage et dangereux; il n'a encore pour patrie authentique que l'intérieur du Cap. Cocnoî! Barirocssa. Sus Babyrotissa, Babec-rosoo des Malais, Valentyn, Descrip. des Ind. Orient. T. m, partiepremière,pag. 2G8: F. Cuv., Bu£f., Suppl. T. lu, planch. 12. Quoy et Gaym. Zool. du Voy. de l'Astrol. pi. 22 et 23. N'a que quatre incisives, cinq molaires en bas et six en haut ; encore ce nombre est-il rarement complet dans les adultes, dit Cuvier (Oss. Foss. T. ii). Les canines supérieures sortent d'un alvéole ouvert sur le museau, et se recourbent en demi-cercle vers les yeux : les inférieures sont arquées, aiguës et triangu- laires comme au Sanglier; d'ailleurs son crâne est plus long encore à proportion du museau que dans le Co- chon de Chine. Ses pariétaux sont surtout plus étroits : l'os de la caisse est aussi beaucoup plus bombé. Pline, lib. 8, cap. 32, le désigne assez obscurément. Cosnias Indicopleusies en parle plus clairement sous le nom de Xot^sJajjo; ou Cochon Cerf, et dit l'avoir vu et en avoir mangé. Valentyn, Botius et Séba l'ont successivement figuré. Ses formes sont un peu moins lourdes que celles de ses congénères; sa couleur générale est un cendré roussàtre; son poil est court et laineux; sa peau est mince et n'est pas doublée d'une couche de lard; son crûne n'est pas rempli de sinus qui coiffent le cerveau comme dans le Sanglier. 11 en résulte que l'encéphale duBabiroussa est presque double en volume de celui du Sanglier. 11 ne se mêle jamais avec les Sangliers sau- vages, ce qui confirme l'existence d'espèces particu- lières à cet archipel, et autres que le Babiroussa, es- pèces dont nous avons parlé ci-dessus. Il habite les îles Philippines, les Célèbes, Bornéo et sans doute l'ar- chipel des Papous. Poursuivi, il se jette à la mer et plonge fort bien. Le Babiroussa s'apprivoise aisément. Valentyn dit qu'il ne fouille pas, et qu'il se nourrit d'herbes et de feuilles. Il n'est pas certain qu'il se trouve sur le continent de l'Inde; mais ce qu'il y a de bien sûr, c'est qu'il n'est pas la souche des Cochons de l'Océanique. Il-- sous-GENBE. — Lcs PÉCARIS. Dkotylcs, outre les caractères par lesquels ils ont déjà été séjiarés des Co- chons proprementdits, s'en distinguent extérieurement, au premier coup d'œil, par l'absence du doigt interne au pied de derrière, et surtout par une poche à paroi glanduleuse, située surréchine,au-dessusdela première ou deuxième vertèbre lombaire, et dont la structure a été trouvée pareille à celle du larmier des Cerfs; enfin par la brièveté de leur queue qui, n'ayant pas un pouce de long, est large et plaie. Le train de devant est à liroportion plus ijios (pic celui de derrière. Le crâne des Pécaris, par sa brièveté, ressemble plus encore à celui du Babiroussa qu'à celui du Cochon de Siam; il en diffère en outre par un caractère auquel son in- Huence sur le régime alimentaire donne une grande importance, c'est que la facette glénoïde du temporal est cernée devant et derrière par des saillies qui encas- trent la léte du condyle, et ne permettent à la mâchoire que de très-obscurs mouvements de latéralité, tandis que cette surface est plane dans les Cochons de l'ancien continent. Les six molaires des Pécaris sont aussi plus semblables entre elles que dans les Cochons. Dès la première en haut et la seconde en bas, elles ont deux paires de collines mamelonnées. La dernière d'en bas a de plus un talon mamelonné. Le cubitus est aussi soudé au radius plus tôt et plus complètement que dans les Cochons. L'ensemble de ces caractères exclut donc toute vraisemblance d'unité d'origine entre les Pécaris et les Cochons. Les Pécaris sont propres au nouveau monde, entre les tropiques. Linné a confondu les deux espèces sous le nom de Sus Tajussu. Cette confusion a régné, sous des noms différents, dans chaque auteur jusqu'à d'Azara. Cocnos Pécari a collier. Sus Tajussu, L.; Pécari, de Buffon, Taytetou du Paraguay. d'Azara (Ouadrup., p. 31); Cuv. Mam. Long de deux pieds six pouces entre l'anus et le boutoir; pupilles rondes, poils épais et roides, annelés allernativement de noir et de blan- châtre; une sorte de collier blanc; pieds noirs; peau d'un blanc livide. Cette espèce n'a que deux mamelles, presque pas de queue, et sa poche exhale une forte odeur d'ail. L'odorat est le sens le plus actif des Péca- ris; dans la peur, ils poussent un cri fort aigu; ils té- moignent leur contentement par un grognement léger; ils redressent aussi les soies de l'échlne dans la colère; ces soies sont plus serrées et plus rudes que dans l'espèce suivante. D'Azara dit aussi que l'humeur de sa poche répand une odeur musquée, qui manque à l'autre. Le Pécari à collier ou le Pâlira de Cayenne, vit par cou- ple dans les bois, et s'apprivoise aisément. Cochon Tag?«icati ou Tajassu. Dicotfles labiatus, Cuv. Mam. Plus grand que le précédent; à soies plus longues, où les anneaux blancs sont beaucoup plus pelits ; aussi, excepté à la croupe, est-il d'un brun noi- râtre pur; sa tête diffère de celle du Pécari par la con- cavité de son chanfrein ; entre les oreilles, il a des soies de quatre pouces et demi; elles régnent toutlelongde l'échine, en devenant de plus en plus longues; elles ont six pouces et demi aux hanches et diminuent ensuite vers le bas de la croupe; entre la tète et les épaules, elles forment une sorte de crête par leur verticalité. Toute la mâchoire inférieure est blanche; ainsi que les lèvres. En naissant, le poil est noir à la racine, blan- chissantvers la pointe ; en grandissant, la couleur noire devient dominante, de sorte que, dans sa première année, le Tagnicati ressemble, par la couleur, au Pécari. D'après d'Azara, la femelle a deux mamelles de plus que dans le Pécari. Sous le nom de Cochon marron, Buffon a pris cette espèce pour la postérité des Porcs européens, natura- lisés en Amérique par les Espagnols : les caractères qu'il assigne à ces Cochons marrons, conviennent par- COCd uniiTera. | + IKIS .^•.•, mi..iv Ml'SA i..i.aJisia,-a , 1 :. XAKCrS SI .S SACCllAl;! M ,.ITuli,,„M,n I (". CVMIIIMIM . " Kiiiir,\hi;r\i mh.-ms.- C 0 c C 0 c S2S5 faitement au Tagnicati; c'est aussi à celte espèce que doit s'appliquer ce qu'il dit à tort des Pécaris, qu'ils vont par troupes ordinairement de deux ou de trois cents, qu'ils se secourent mutuellement, et blessent souvent les Chiens et les chasseurs. A cet égard, d' Azara observe, qu'en frappant avec les canines, ce n'est pas de bas en haut comme le Sanglier, mais par un mouve- ment contraire. D'ailleurs, les Pécaris ont la même dé- marche, les mêmes goûts, la même manière de manger, de boire et de fouir que les Cochons. Ils diffèrent tous deux du Sanglier par leur facilité à s'apprivoiser; ils s'approchent des passants pour se faire gratter. Quoi- que les deux espèces habitent les forêls, on ne les trouve jamais dans les mêmes bois, et jamais on ne voit un individu ni une paire de Taytetous dans une troupe de Tagnicafis. Ceux-ci savent se défendre avec la même résolution que les Sangliers, et quoique plus petits, ils sont aussi dangereux par leur nombre. CocnoN d'Amériqce. /'. Cochon Pécar!. COCBON BAS ou DE SrAM. V- COCDON SaSGLIER. Cochon des Blés. V. Hamster. Cochon des Bois. V. Cochon Pécari. COCBON CERF. V. CoCHON BaBIROCSSA. Cochon de Chine. V . Cochon de Siam , art. Sanglier. Cochon cornu. Variété du Cochon domestique. Cochon cuirassé. V. Tatod. Cochon d'eac. V. Cabiais. Cochon de fer. y. Porc-Épic. Cochon de Gdinée , race particulière de Cochons do- mestiques. Cochon des Indes. V. Cochon de Siam. Cochon de lait; le petit du Cochon domestique. Cochon marin. V. Phoque. Cochon de Mongoltz. Même chose que Cochon Turc. Cochon de mer. V. Marsouin. Cochon noir. V. Cochon Pécari. Cochon de Siam, race particulière du Cochon do- mestique. V. Cochon Sanglier. Cochon de terre. V . Myrbécophage du Cap. Cochon Turc, race particulière du Cochon domestique. COCHON MARIN ou COCHON DE MER. pois. Synon. vulgaire d'Ostracion trigone ou Coffre, et de Centrine. COCHOUAN.ois. V. Gallincle Marouette. COCHYLIDE. Cochylis. iNS. Lépidoptères; genre de la famille des Nocturnes, tribu des Platyoïnides, Tor- deuses de Latreille, institué par Treitschke qui lui as- signe pour caractères : palpes touffues et sans articles distincts ; trompe nulle ou point visible ; corps long et mince; ailes supérieures étroites, allongées et termi- nées obliquement, avec leur côte droite. Les espèces dont se composent ce genre, qui a pour type le Cochfiis cilrona, appartiennent à l'Europe. COCIOLCOS. OIS. Espèce du genre Perdrix. COCIPSILE. BOT. Même chose que Coccocypsèle. COCKADORE, COCKATOO et COCKATOU. ois. Syn. de Kakatoès. COCKATRICE. REPT. Synonyme de Basilic. COCLEVAN. BOT. Synonyme vulg. du Menispermum coccuiiis. COCLEZ. BOT. Vieux nom français de VJnemone liorlensis. 2 BICT. DES SCIENCES NAT. COCLITES. MOLL. Foss. A'. Cochilites. COCO. OIS. Même chose que Coucou. COCO. POIS. Synonyme vulgaire de Bagre Pimélode. COCO. BOT. f^. Cocotier. COCO DES MALDIVES, bot. K. Lodoicea. COCODRILLE. ois. Syn. vulgaire de Bruant Proyer. COCOI. OIS. Nom vulgaire du Héron bleu, Ardea soco, Lath. COCOIN. OTS. Même chose que Cochouan. COCOINÉES. Cocoinœ. bot. Kunth {Nov. Gen. et Sp. Orb. Nov., t, p. 241 ) a donné ce nom à un groupç Irès-considérable de l'ordre des Palmiers, qui est carac- térisé par un ovaire triloculaire, par ses loges mono- spermes dont deux avortent souvent, et par la superficie des fruits non couverts d'écailles imbriquées. 11 y a placé les genres Cocos, L. ; Bactn's, Jacq. ; Kunthia, Himib. et Bonpl.; Aiphanes,^inà.\ Oreodoxa, Willd.; Martinezia, R. et Pav.; Alphonsia ,K^ani\\\ Ceroxy- loH, H., B.; Julxea, Kth., et Attalea, Ktli. D'un autre côté, Brown (Bot. of Congo, p. 37) a restreint ce nom de Cecoince aux Palmiers dont le fruit, originairement triloculaire, a ses cellules, lorsqu'elles sont fertiles, percées dans le point opposé à la radicule de l'embryon; et quand il y en a d'avortées, elles sont indiquées par des trous qui ne traversent pas entièrement les parois du fruit (/om«ii«a cœca), ainsi qu'on peut l'observer dans la noix de Coco. COCOJA. BOT. Vaquois rampant des îles de Banda et de Ternate. COCOLOBIS. BOT. Variété de Raisin d'Espagne. COCON, COUCON OU COQUE. On donne en général ce nom à l'enveloppe que se construisent certaines Che- nilles du genre Bombyce . et qui leur sert de demeure pendant l'état de nymphe ou de chrysalide, y. Larves. Quelques Arachnides filent aussi une Coque; mais son usage est assez différent ; elle contient les œufs et les abrite. COCORLI. OIS. Espèce du genre Bécasseau. COCOTIER. Cocos, bot. Parmi les genres qui com- posent la famille des Palmiers, le Cocotier est sans con- tredit un des plus intéressants, par la beauté des es- pèces qui le composent, les usages variés aii.xquels leurs diverses parties peuvent être employées et les services qu'elles rendent aux habitants des contrées tropicales. Les caractères auxquels on reconnaît ce genre sont : des fleurs unisexuées, c'est-à-dire mâles et femelles, portées sur un même régime et sortant d'une vaste spathe monophylle, qui se fend latéralement et ne tarde point à tomber; lorsque les fleurs sont épanouies les fleurs mâles occupent la partie supérieure des ramifica- tions du régime; elles sont beaucoup plus nombreuses que les femelles qui sont placées en dessous, position qui se rencontre presque constamment dans les plantes monoïques, où elle favorise singulièrement la féconda- tion; les premières ont un calice régulier, un peu co- riace , à six divisions très-profondes, dont trois inté- rieures plus minces et plus étroites sont considérées comme une corolle par quelques auteurs. Six étamines. dont les anthères, à deux loges et sagittées, s'insèrent à la paroi interne du calice. Le centre de la fleur est occupé par un pistil rudiraentaire et avorté. Dans les 520 C 0 C C 0 c fleurs femelles, le calice est le même que dans les Heurs miles; il esl coriace et persistant. L'ovaire est sessile, globuleux ou à trois angles ohtus, à trois loges conte- nant chacune un seul ovule dressé; de son sommet naît un style trifide, dont chaque division porte un stigmate. Les fruits varient beaucoup quant à leur forme, leur grosseur et leur couleur, suivant les diverses espèces. Ils sont en général assez gros, à trois angles peu mar- qués, accompagnés à leur base par le calice. Ils consti- tuent un drupe ou noix plus ou moins sèche, contenant un noyau Irèsdur, unilociilaireetmnnospermeparsuile d'un avortement constant. Ce noyau, qui esl ovoïde, plus ou moins allongé, est percé à sa base de trois trous fermés par une membrane; la graine qu'il renferme contient un endosperme charnu, très-volumineux, sou- vent creux à son intérieur qui est plein d'un liquide blanc, laiteux, d'une saveur douce et agréable. L'em- bryon est très-petit relativement à la masse de l'amande, et placé dans une petite cavité qui occupe la partie infé- rieure de l'endosperme. Toutes les espèces de Cocotiers sont des arbres plus ou moins élevés, dont le stipe ou tronc est simple, et couronné à son sommet d'une touffe de grandes feuilles palmées, du milieu desquelles naissent les régimes de fleurs. Toutes croissent sous les tropiques. On distingue principalement : Cocotier ordinaire. Coco nucifera, L. , Jacq. , Jmer., t. 1C8. Ce Palmier, originaire des Indes-Orien- tales,est aujourd'hui naturalisé dans toutes les contrées é(|uatoriales du nouveau continent. 11 croit aussi en Afrique, et dans un grand nombre des îles éparses au milieu de l'océan Pacifique. 11 joint l'élégance à la ma- jesté : son tronc, cylindri(iue, d'environ un pied et demi de diamètre, s'élève droit comme une colonne, marqué de cicatrices circulaires provenant de la chute des feuil- les, et couronné à son sommet d'une douzaine de pal- mes dirigées dans tous les sens. Ces palmes ou feuilles ont quelquefois jusqu'à douze et quinze pieds de lon- gueur sur une largeur d'environ trois pieds, les folioles qui les com|K)sent, sont placées des deux côtés du pétiole commun, qui est nu dans sa partie inférieure où il est élargi et membraneux. Au centre de ces feuilles on trouve, sur le sommet du stipe, un bourgeon énorme et conique ([ui porte le nom de Choc-Palmiste, et qui se compose de feuilles dont le développement doil s'opérer plus tard, à mesure que les inférieures se sèchent et tombent, en laissant sur le stipe des cicatrices circu- laires. Les spathes naissent de l'aisselle des feuilles infé- rieures; leur longueur est de quinze à vingt pouces; elles sont comprimées, pointues à leurs deux extrémités, els'ouvrent d'un seul côté, par une fente longitudinale, pour laisser sortir les fleurs qu'elles renferment; ces fleurs forment un régime ou spadice Irès-ramcux, qui s'allonge beaucoup lorsqu'il s'est dégagé de la spalhe qui le recouvrait; elles sont d'une couleur jaune terne. Aux Heurs femelles qui, moins nombreuses, occupent la partie inférieure des ramifications du spadice, succè- dent des fruits globuleux, obscurément triangulaires, indéhiscents, ayant ou dépassant même le volume de là tète d'un homme, ombiliqués à leurs deux extrémités, liont l'inférieure, qui esl grosse, est accompagnée du calice , tandis que la supérieure, en général plus ou moins pointue, offre une petite cicatrice provenant du style. La surface de ces fruits connus sous le nom de Cocos, est lisse, d'une teinte verdàlre ou violacée, qui, à l'époque de la parfaite maturité, devient d'un brun plus ou moins terne. Ces fruits sont de véritables noix ou drupes secs, qui offrent la structure suivante : leur pellicule externe ou épicarpe est mince, sèche, très- résistante; entre cette pellicule et le noyau osseux qui occupe le centre du fruit, se trouve une sorte de bourre ou de filasse formée de fibres très-dures, entre -croisées en tout sens, d'abord remplies de sucs qui s'évaporent et disparaissent à l'époque de la parfaite maturité. On fait des cordages et des toiles grossières avec cette filasse. Le noyau est plus ou moins volumineux, épais et d'une extrême dureté; il offre trois lignes saillantes et longitudinales, et sa base est percée de trois trous qui sont fermés par une membrane noire; dans son intérieur qui est uniloculaire, on trouve une seule graine dressée, remplissant exactement la cavité, et qui se compose d'un tégument propre, mince et parsemé de vaisseaux ramifiés, se détachant facilement lorsque le fruit est récent. L'endosperme est très-gros, charnu, blanc, creusé à son centre d'une grande cavité pleine d'une sorte d'émulsion blanche, douce, un peu sucrée et très-agréable. L'embryon est petit et placé dans une seconde cavité beaucoup plus petile. et occupant la par- tie inférieure de l'endosperme. L'endosperme ou amande est la partie précieuse du Cocotier ; elle sert de nourri- ture aux peuples qui habitent les contrées où croît ce bel arbre. Sa saveur est douce, cl ressemble beaucoup à des Amandes ou des iNoisettes fraîches. Le lait que contient sa cavité est une boisson aussi saine qu'agréa- ble. Lorsque l'on coupe l'extrémité supérieure des spa- thes avant répanoiiissement des fleurs, il en sort en abondance un fluide aqueux cl sucré que l'on recueille avec soin. Au bout de quelques heures, cette liqueur a pris une saveur aigrelette qui en fait une boisson déli- cieuse, et que l'on connaît sous le nom de Souva ou vin de Palmier. On peut par la distillalion en retirer un Alcool assez bon, ou, en le faisant réduire sur le feu cl y ajoutant un peu de craie, obtenir une sorte de sirop ou de conserve qui se prend en masse et cristallise con- fusément. Les habitants s'en servent pour conserver toutes sortes de fruits. Quelquefois on cueille les Cocos avant leur maturité : leur amande , qui est alors peu consistante, est plus délicate et plus recherchée; quand elle est parfaitement mûre, on peut en préparer des émulsions. Si les Cocos ont été conservés pendant quelque temps, leur amande est moins agréable; elle devient rance à cause de la grande quantité d'huile qu'elle contient; cette huile, que l'on obtient par expression, esl très-douce; on l'emploie dans l'Inde à une foule d'usages domestiques. Le Coco- tier s'accommode des terrains les plus maigres et les plus sablonneux, de ceux où tout autre Végétal ne peut vivre. C'est surtout dans le voisinage de la mer, sur les plages basses et humides, que ce bel arbre croit avec le plus de rapidité, et qu'il parvient à la hauteur la plus grande. Cocotier nr Crésii.. Cocos hutyracca , L.,Suppl. C 0 D C 0 D b27 Son fruit csl moins gros, plus succulent que celui du Cocotier des Indes; son noyau est simplement cartila- gineux, et non dur et osseux; on écrase les coques de ses fruits avec leurs amandes, on les jette dans des vases pleins d'eau, et on en retire, par ce procédé simple et peu dispendieux, une huile épaisse et ayant à peu près la consistance et la douceur du beurre frais. Gœrtnera décrit et figuré (de Fruct. T.vi) une espèce de Cocotier qu'il nomme Cocos lapidea- Ou ne la connaît que par ses fruits qui sont moins gros que ceux du Cocotier ordinaire, mais dont le noyau a les parois beaucoup plus épaisses et assez souvent à deux ou même à trois loges. On ignore sa patrie, quoiqu'on le trouve assez communément dans le commerce. Il est extrêmement probable qu'il vient de l'Inde. On fait avec son noyau de petits vases, des verres et divers ornements. COCOTIER I)E MER. dot. Nom vulgaire du Borassus flabelliformis. COCOTZIN. OIS. Espèce du genre Pigeon. COCOU. OIS. Même chose que Coucou. COCOU.\N. OIS. y. COCHOCAN. COCQ-LÉZARD. rept. Synonyme vulgaire d'Iguane. COCOUAR. BOT. Rose de Provins doublée. COCQUARD ou COCQUAR. ois. Métis provenu du Fai- san mâle avec la femelle du Coq. COCRÈTE ET COCRISTE. bot. Synonymes vulgaires des genres Aleclorolophe et Rhinanthe. COCROOTES. BOT. Kom vulgaire du fruit du Bactris major, Jacq. Ce fruit est entouré à sa base, du double calice persistant, et son brou renferme un noyau al- longé. COCTANA. BOT. Variété de Figues. COCTEN. BOT. Synonyme d'ilthuse. COCDE. BOT. Synonyme ancien de Ciguë. COCUJUS. i:«s. Même chose que Ciicujus. F. Cdcuje. COD. POIS. Synonyme vulgaire de Cabillaud. CODAGAPALA. BOT. Synonyme vulgaire de Wrichlie. CODALIAN. BOT. Synonyme ancien de Belladone. COD.A-PAIL, CODO-PAIL. BOT. Synonyme vulgaire de Pistia Stratiotes. (''. Pistie. CODARI OD CODARIER. Codarium. bot. Le genre Din/mMi, deWilldenow, comprenait une espèce qui, à la vérité, en présentait les caractères extérieurs, mais dont Vahl a reconnu la distinction générique. Ce nou- veau genre, auquel il a donné le nom de Codarium, offre les caractères suivants : calice à cinq folioles; un seul pétale linéaire, lancéolé, inséré sur le tube du ca- lice; deux étamines ayant la même insertion ; style uni- que; gousse libre, pédicellée, uniloculaire, renfermant deux ou trois semences, dans une pulpe farineuse. Ce genre appartient à la Diandrie Monogynie, L., mais sa place, dans l'ordre naturel, n'est pas encore déterminée. 11 renferme deux espèces indigènes de la Guinée : le CoDARi LtjiSAivT , Codarium nitidum , Vahl, Dtalium guineense, Willd. ; et le Codari a feduies obtdses, Codariuvi ohtusifolivm, Vahl. Ce sont deux arbres de grandeur médiocre, à feuilles ailées, et ne possédant qu'un petit nombre de fleurs. CODDI-MODDY. ois. Synonyme vulgaire de Mouette d'hiver. F. Macve. CODÉINE. BOT. Robiquet a donné ce nom à l'un des principes qu'il a obtenus de l'analyse de l'opium ; il y existe en très-petite quantité et on l'en sépare en trai- tant la dissolution aqueuse d'opium par le chlorure de calcium ; il se produit des sels de Codéine que l'on fait cristalliser par le rapprochement de la liqueur. L'alca- loïde, mis ensuite à nu, cristallise en petites plaques radiées, transparentes et limpides; il jouit de toutes les propriétés de l'opium , sans en présenter certains in- convénients que l'on a rencontrés dans l'usage de ce dernier; administré à la dose d'un grain à l'état de solution , il provoque le sommeil sans fatigue, et sans porter le moindre trouble dans les fonctions digcstives. CODI/EUM. BOT. Le Crotoii variegaliim de Linné a été séparé de ce genre par Loureiro, et appelé Phxl- laurea, à cause de ses feuilles panachées de jaune. Tout en conservant le genre de Loureiro, il semble qu'à son nom , d'étymologie moitié grecque , moitié latine , il convient de préférer celui de Codiœum cité plus an- ciennement par Rumph, pour désigner le même végé- tal. Ses fleurs sont monoïques. Dans les mâles, le calice présente cinq divisions profondes et réfléchies, avec Ies(|uelles alternent cinq écailles plus courtes, tandis que cinq glandes , rangées sur un cercle encore plus intérieur, leur sont opposées. Les filets nombreux s'in- sèrent au réceptacle, et leur sommet, aplati et dilaté légèrement, porte sur ses côtés les deux loges de l'an- thère. Les fleurs femelles ont un calice quinquéfide , trois styles simples, allongés, réfléchis. L'ovaire, qu'en- vironnent cinq écailles à sa base, est à trois loges con- tenant chacune un ovule unique. Le fruit, légèrement charnu, renferme trois coques. Le Codiœum variega- tum est un arbrisseau à feuilles alternes, entières, glabres, luisantes, à fleurs en épis axillaires ou termi- naux : les uns entièrement mâles, les autres entièrement femelles. II croît aux Indes, à la Cochiiichine, dans les îles Moluques et dans celles du Japon. On se plaît à l'y multiplier à cause de l'élégance de son feuillage et de l'usage fréquent qu'on en fait dans les fêtes et les céré- monies : aussi en comple-t-on de nombreuses variétés. CODIA-MINUM ET CODIANUM. bot. Synonymes an- ciens de Colchique. CODIE. Codia. bot. Ce genre a été fondé par Forster (Charactera Gen.), et adopté par Jussieu qui, sans déterminer ses affinités naturelles , a ainsi exposé ses caractères : calice à quatre sépales elliptiques, dressés; corolle formée de quatre pétales linéaires, à onglets filiformes : huit étamines insérées à leur hase, du dou- ble plus longues que le calice, à anthères globuleuses; ovaire unique, petit, supère, velu, à quatre ovules sur- montés de deux styles subulés, de la longueur des étamines et terminés par deux stigmates simples. Le fruit est inconnu; les fleurs sont réunies dans un in- volucre commun, composé de folioles oblongues. Elles ont une apparence globuleuse (d'où le nom générique qui, en grec, signifie globule), comme dans quelques espèces de Brunia avec lesquelles Jussieu compare ce genre, quoiqu'il l'ait relégué parmi les Incerlœa sedis . Cependant d'autres botanistes lui ont trouvé des rap- ports avec les /Feinmannia, et le placent dans la fa- mille des Cunoniacées. La seule espèce de ce genre, qui ait été publiée, est le Codia monlana. Fors, et L. fils. S2« C 0 D C OE C arbrisseau de la Nouvelle-Ecosse, à feuilles entières, opposées et très-glabres, à Seurs en capitule axillaire ou terminal. CODIGI. BOT. La plante de la Triandrie, que Rbéede décrit sous ce nom, et comme une Pulmonaire, croit aux lieu-x sablonneu.x de la cote de Malabar, elle a ses feuilles en cœur, et sa corolle Iripétale. C0D1H0-TS.I1NA. bot. Espèce du genre Nerlum, originaire de la Chine , et cultivée dans les jardins, à Amboine; tout porte à croire que c'est une variété du Nérion Oléandre. CODILE LAITEtJSE. bot. Syn. vulg. de Tordylium latifolium. CODION. Coilium. bot. Stackhouse a donné ce nom à un genre encore mal connu de la famille des DIvacées, nommé Lamaixkca par Olivier, ^dganlhia par Ca- brera , Spongoilium par Lamouroux. Agardh a adopté le genre Coilium dans son Synopsis Algarum Scan- dinaviœ , et Endlicher le caractérise ainsi : fronde spongieuse, verte, cruslacée, globulaire, cylindrique ou plane, formée de fils tubuleux, mollement entre- lacés; propagules saillantes et élevées en aspérités à la surface de la fronde. Ce sont des productions marines. CODIOPHYLLE. Coiliophyllus. bot. Les feuilles Co- diopbylles sont celles dont la face Inférieure est telle- ment velue qu'elle ressemble à une toison. CODlSOiNA. rept. Synonyme de Crotale. CODIUM. bot. .Synonyme de Codion. COD-LINGIJE. POIS. Même chose que Cod. CODOCÈUE. Codocera. ws. Genre de Coléoptères pentamères, établi dans la famille des Lamellicornes par Echscboltz qui lui donne pour caractères : antennes coudées, terminées par une massue composée de quatre articles; yeux nullement divisés ou séparés; mandi- bules découvertes, point cachées par le chaperon; corps court, épais et convexe. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce qui a été trouvée près de Tephlis dans la Géorgie russe et qui a d'abord été placée parmi les Letliriis, sous le nom spécifique àe fenugineus; on a donné ensuite au genre le nom de Stomphax (|ui a été adopté par quelques entomologistes. D'après son ensemble ce genre parait avoir une grande affinité avec celui A'OEsalc; mais il s'en éloigne par ses antennes terminées en une massue de quatre feuillets. Les man- dibules sont plus grandes et ne se recourbent point. CODOCK oc CODOK. moli. S. de Cytherea ligeiina. CODOMALO. bot. Syn. de Mespilus Ainelanchier. CODOli. Coilon. BOT. Une plante du cap de Bonne- Espérance, figurée par Andrews (Reposit., t. 525) sous le nom de Codon Royeni, constitue ce génie dont on ignore la famille naturelle. 11 appartient à la Décandric Monogynie, L. Son calice est monosépale, persistant, à dix lanières très-étroites. Sa corolle est monopélale, régulière, campanuléc, également à dix lobes. Le nom- bre des étamines est le même que celui des lobes de la corolle; a la base de chacune d'elles on trouve une écaille. Le fruit, qui a été figuré par Gartner (i, t. 93), est une capsule ovoïde, à deux loges, contenant plusieurs graines anguleuses et hérissées, dont l'embryon est cylindrique et placé au centre d'un grand endosperme. Celle capsule s'ouvre en deux loges qui entraînent chacune avec elles la moitié de la cloison. Le Codon Royeni est une plante vivace. dont les liges sonl cylin- driques, rameuses, cotonneuses, d'un pied de hauteur, munies d'un grand nombre d'aiguillons, et portant des feuilles alternes, ovales, rudes au toucher, pétiolées. Les Heurs naissent solitaires, un peu au-dessus de l'ais- selle des feuilles. Plusieurs caractères semblent rap- procher ce genre des Solanées. Jussieu pense que le 7'huraria indiqué par Molina dans son Histoire natu- relle du I hili,doit être réuni à ce genre. CODONERO. BOT. Synonyme vulgaire de Coing. CODONlE.Coi/on/a. bot. Dumortier, botaniste belge, a établi ce genre de plantes Cryptogames, dans la fa- mille des Jungermanniacées, avec les caractères sui- vants : périchèze inonophylle, colésuliforme , campa- nule, lobé; point de colésule ; capsule univalve, qua- dridenlée, souvent irrégulièrement déhiscente ; élatères libres. La forme du périchèze et la déhiscence de sa capsule, distinguent ce genre de tous ceux de la fa- mille des Jungermanniacées; son port est aussi un caractère particulier, auquel on pourrait recourir*au besoin. Les Codonies connues et décrites jusqu'à ce jour, sont au nombre de deux: Codonia piisilla, Dum.; Jungermannia pusilla, L.; Codonia woudraczeki, Dumort.; Jungermannia woudraczeki, Corda. CODONIUM. BOT. Rohr et Valil (/:fcf. Soc. Nat. Hafn., T. Il) ont ainsi nommé un nouveau genre, pour lequel on a dû préférer depuis, afin d'éviter toule confusion, le nom de Schœpfia que lui ont donné Schreber el Willdenow. K. Sciioepfie. CODONOBLEPUAKE. Codonoblepharum. voT. Genre de Mousses établi par Schwayr, pour une plante de la Nouvelle-Zélande, qui offre pour caractères : une cap- sule latérale; un péristome double, l'externe à seize dents simples, rapprochées par paires, l'interne à pa- reil nombre de lanières égales, droites, rapprochées par leur sommet, et unies à leur base par une courte membrane; coiffe se fendant latéralement. Le Codono- blepharum Menziesii est une mousse droite , simple . à feuilles ligulées , très-entières, nervurées, à capsule pyriforme, sillonnée. CODONOPUORE. Codonophora. bot. Lindley a pro- posé de réunir, sous ce nom générique, les Gesneria Tomenlosa et Prasinata, auxquels il a reconnu des caractères suffisants pour justifier une séparation. CODONOPSIS. BOT. Genre établi par Wallich, dont les caractères ne jiaraissent pas différer essentiellement de ceux qui constituent le genre Campanule. CODOPAIL. BOT. L'un des synonymes de Pistia stria- tOteS. V . PiSTIE. CODRE. Codrus. ws. Ce genre d'Hyménoptères , établi par Jurine, correspond au genre Proctotrdpe de Latreille. K. ce mot. CODWAUTH. BOT. Synonyme ancien de Belladone. CŒCILIE. Cœcilia. rept. Genre fort singulier, dont la place ne pourra être rigoureusement déterminée que lorsque les mœurs et le mode de génération des espèces qui le formenl, seront mieux connus. Cuvicr en fit sa troisième et dernière famille des Serpents auxquels il donna l'épilhète de nus. Oppel, sur l'indication de Du- méril qui observa le premier combien les Cœcilies ont C OE C C OE L S20 de rapports avec les Anoures , en a fait sa famille des Batraciens apodes. Linné avait d'abord décrit l'espèce qui sert de type au genre, en plaçant celui-ci à la fin do ses Jmphybiœ Serpentes. Si les Cœcilies éprouvent des métamorphoses, nul doute qu'elles ne doivent se ranger à la suite des Protées et des Syrènes. Les caractères de ce genre consistent dans le corps qui est à peu près cylindrique , nu , dépourvu d'écaillés , recouvert de glandes plus ou moins distinctes , destinées à laisser transsudcr une humeur visqueuse; ayant les côtés trans- versalement plissés : queue nulle, tête peu distincte, conique en avant ; mâchoire supérieure un peu proémi- nente; bouche peu fendue; narines assez apparentes; yeux à peine visibles, cachés sous la peau. Suivant Cu- vier, » l'anus est rond, situé vers l'extrémité du corps ; les côtes sont trop courtes pour entourer le tronc, et paraissent comme rudimentaires; les vertèbres s'articu- lent par des facettes, en cône creux, rempli d'un cartilage gélatineux comme dans les Poissons ; le crâne s'unit à la première vertèbre par deux tubercules, comme il arrive dans les Batraciens et l'Amphisbène qui offre seul la même conformation parmi les Ophidiens ; les os maxillaires couvrent l'orbite qui n'y est percée que comme un très-petit trou, et ceux des tempes couvrent la fosse temporale, de sorte que la tête ne présente en dessus qu'un bouclier osseux, continu ; les dents maxil- laires et palatines sont aigués et recourbées en arrière ; elles ressemblent cependant à celles des Serpents pro- prement dits; mais la mâchoire inférieure n'a pas de pédicule mobile, attendu que l'os tympanique est en- châssé avec les autres os, dans le bouclier du crâne. L'oreillette du cœur n'est pas divisée assez profondé- ment pour être regardée comme double; le deuxième poumon est fort petit. Il paraît que les Cœcilies pon- dent des œufs à écorce meml)raneuse, et réunis en lon- gues chaînes; leurs oreilles n'ont pour tout osselet qu'une petite plaque sur la fenêtre ovale. » D'aprèsleurs rapports analomiques, les Cœcilies sont donc placées par la nature au point de contact des Ba- traciens, des Sauriens, des Ophidiens et même des Pois- sons. Leurs espèces sont toutes du nouveau monde. On en connaît quatre. CoEciLiE Ibiare. Encycl., 34, f. 1; Cœcilia Jbiara, Daud., Cœcilia tenlaculata, L., Lac, 21, f. 2. Cette espèce, qui atteint plus d'un pied de longueur sur un pouce de diamètre, est noirâtre; sa bouche, située transversalement sous le museau, l'a fait comparer à un Squale; trente-cinq plis transversaux sur chaque côté la caractérisent, ainsi que deux verrues qu'on a comparées à des tentacules, et qui sont situées en avant des narines. L'ibiare est assez commune à Surinam et au Brésil. Pison dit qu'on l'appelle Ibiaram dans cette dernière contrée. CoEciLiE visQrEUSE. Encycl., Serp. , pi. 34, fig. 2; Cœcilia gelatinosa, L., Cœcilia Ceylanica, Séba, t. ir, tab. 23, f. 2. Cette espèce fut la première connue et dé- crite par Linné dans le musée du prince Adolphe-Frédé- ric. Son corps est allongé, grêle, cylindrique, brunâtre et marqué d'une ligne, latérale; il est un peu épaissi en arrière; on compte trois cent quarante plis de cha- que côté. Elle a plus d'un pied de longueur, et l'épaisseur du petit doigt. Sa patrie est l'Amérique méridionale et non l'Inde, comme l'ont dit les auteurs induits en erreur par Séba. CoEciLiE A VENTRE BLARC. CwciUo albiventris,î>aud., t. VU, pi. 42, fig. 1. Cette espèce, que Levaillant tenait de Surinam, a son anus entouré de plis rayonnes; le corps grêle, cylindrique, noirâtre, avec l'abdomen ta- cheté de blanc ou dejaunàtre, par grandes plaques irré- gulières; l'ouverture de la bouche est inférieure; les dents sont très-courtes et très aiguës. CoECiLiE toaRRicoïDE. Cœcilia lumbricoides, Daud., ibid., fig. 2 ; Cœcilia gracilis, Shavv. Le corps de cette Cœcilie est proportionnellement le plus long et le plus grêle; sa couleur est noirâtre; les tuben-ules de sa peau sont presque microscopiques; l'anus est rayonné; les narines sont lisses. Cet animal atteint jusqu'à deux pieds de longueur, sur quatre lignes de diamètre. On dirait un Dragonneau gigantesque. On dit qu'il habite les lieux humides à Surinam, et s'y creuse des trous en terre comme les Lombrics. Son faciès semble indiquer un habitant des eaux. COEFFE. zooi. et bot. T. Coiffe. CŒG-BEINNOG. pois. Syn. ancien de Clupe Sardine. CŒLACHNE. Cœlachne. bot. Une petite plante de la famille des Graminées, ayant le purt d'une Briza, et qui croît à la Nouvelle-Hollande, forme ce genre auquel Brovvn donne les caractères suivants : lépicènebiHore, composée de deux valves presque égales, obtuses et ventrues à leur partie inférieure ; deux Heurs mutiques, l'inférieure hermaphrodite, la supérieure pédicellée, plus petite et femelle. Dans la Heur hermaphrodite, les étamines sont au nombre de trois; l'ovaire est sur- monté de deux styles qui se terminent par deux stig- mates plumeux. Le fruit est allongé, cylindrique, ter- miné en pointe à ses deux extrémités, et non enveloppé dans les écailles florales. La seule espèce de ce genre, Cœtec/ine;jjostérieures sans concavité et sans échancrure à leur bord interne, prolongées sous l'abdomen, et lui for- mant une gouttière; six pattes propres à la marche dans les deux sexes ; crochets des tarses unidentés ou bifides. Les Insectes de ce genre ont six pieds égaux, et avoi- sinent par là les Papillons proprement dits, les Thaïs et les Parnassiens; ils s'en éloignent cependant par la disposition des ailes postérieures. Leurs palpes exté- rieures velues, et la saillie des crochets de leurs tarses empêchent de les confondre avec les Polyommates el les Érycines. Enfin ils se distinguent des Piérides, aux- (|uels on devrait rigoureusement les réunir, par leurs antennes et leurs palpes inférieures. Le genre Coliade comprend la quatorzième famille des Papillons d'Och- senbeimer, celle qu'il nomme les DanaUes jaunes. Les chenilles n'ont point de tentacules; elles sont cylin- driques ou bien comprimées postérieurement. On re- marque une raie longitudinale sur chaque côté de leur corps. Le dessous du ventre est plus pâle. Les chrysa- lides sont allongées, anguleuses, avec l'une el l'autre extrémité terminées en pointe. Elles sont fixées à la manière de celles des Papillons. La Coliaue Citron, Pa- pilio lihamni, peut être considérée comme type du genre ; elle est remarquable par l'angle curviligne de chacune des ailes. Ce caractère spécifique a paru d'une grande valeur au docteur Leacb qui a fondé, pour cette espèce et quelques autres, un nouveau genre qu'il a nommé Gonopterrce, c'est-à-dire ailes anguleuses. La chenille de la Coliade Sodci, Co/i'os C(iMsa, Engramelle, pi. 34, n° 5, A, E, et pi. 79, Suppl. T. xxv, fig. 3, f, g; vit sur plusieurs espèces de Trèfles. COLIART. pois. Syn. vulgaire de Raie blanche, Raia bâtis. COLIAS. rois. Espèce du genre Scombre. COLIAS. INS. r. Coliade. COLIBELLE. bot. Syn. vulg. de Cticubalus Behen. COLIBRI. Tiochilus. ois. Genre de l'ordre des Aniso- dactyles. caractères : bec plus long que la tête, grêle, droit chez un certain nombre d'espèces, arqué chez les autres, tubulé, déprimé ù la base qui est de la largeur du front et où l'arête est distincte, acéré à la pointe; mandibule inférieure presque cachée par les bords de la supérieure, allongée, extensible, langue cylindrique à la base, bifide à l'extrémité; narines placées près de la base du bec, marginales, recouvertes par une membrane arrondie, ouvertes en avant; pieds très-courts, impro- pres à la marche; quatre doigts presque entièrement divisés, dont un derrière; tarse plus court que le doigt intermédiaire; ailes longues; toutes les rémiges C O L C 0 L uniformément élagées ; la première la [ikis longue. Si la nature a départi à l'Aigle la force et la majesté, à l'Autruche une taille gigantesque avec la rapidité de la course, au Cygne l'élégance et la douceur, au Paon la richesse du plumage, elle a comblé d'autres bien- faits, la famille nombreuse des plus petits êtres que l'on admire parmi les Oiseaux. Rien ne peut suipasser, en éclat et en magnificence, la robe qui pare la majeure partie des Colibris; l'or y semble répandu avec profu- sion; les reflets que lance leur plumage surpassent en pureté, en brillant, l'iris furtif qui s'échappe de la pierre de Golconde. Chaque plume et même chacune de ses barbulcs sont autant de réflecteurs merveilleu.'i, qui, suivant l'angle d'incidence sous lequel tombe la lumière, décomposent ce fluide et renvoient alternati- vement plusieurs de ses rayons colorés. Les Colibris habitent les contrées les plus chaudes du nouveau con- tinent; quelques espèces voyageuses s'en éloignent au plus fort de l'été pour aller visiter diverses parties de l'Amérique septentrionale, mais elles y retournent aus- sitôt qu'elles sentent la température s'aiîaiblir. En vain a-ton essayé mainte fois d'apporter vivants, en Europe, ces élégants Américains ; la jouissance de posséder ces charmants Oiseaux, d'un caractère peu sauvage, Irès- susceptibles d'éducation, nous est refusée : quelques-uns y sont arrivés, ont langui quelques jours et sont morts de froid. Répandus en très-grand nombre dans leur pays natal, les Colibris y aiment le voisinage des habitations, ils sont presque constamment dans les jardins, volti- geant avec une rapidité incroyable de fleur en fleur et s'arrélant ordinairement d'un vol stationnai^re, devant l'une d'elles, jusqu'à ce qu'ils aient trouvé la branche favorable sur laquelle ils se puissent poser, et d'où il leur soit facile d'élancer leur langue fourchue et effilée dans le nectaire où s'élabore le miel qui paraît être leur nourriture favorite. Us sont peu défiants, se lais- sent approcher très-près ; mais ils partent comme un Irait, et en jetant un cri, lorsqu'on fait mine de les vouloir saisir. Leurs petits pieds si grêles, si délicats, sont peu favorables à la marche; c'est sans doute pour cela qu'on ne les rencontre jamais à terre. Ces petits Oiseaux sont presque toujours en guerre; ils se battent entre eux avec le plus grand acharnement, et c'est au bruit qu'ils font alors par un sifflement très -aigu que l'on peut deviner 'leur présence , car leur ex- trême vivacité ne permet guère de les apercevoir. Ils sont courageux, et encore plus audacieux; quand il s'agit de défendre leur couvée surtout, on les voit ré- sister à des Oiseaux de beaucoup supérieurs en taille et en force, et parvenir assez souvent à les mettre en fuite. Ce courage qu'ils montrent ù protéger, à garantir leur famille naissante , est un gage de la tendresse qu'ils ont pour elle ; en effet, cette tendresse éclate déjà dans les soins qu'ils apportent à préparer le berceau qui doit recevoir les fruits de leur amour; les deux sexes s'en occupent avec une commune ardeur, et la déli- catesse de sa construction rivalise avec sa solidité : c'est une sorte de feutre de soie et de colon artistement préparé avec des toiles d'Araignées et revêtu à l'ex- térieur de Lichens et de très-petites bûchettes enduites de sucs gomnieux. Ce nid a la forme d'une capsule qui serait suspendue à une branche, à une feuille et même souvent à un brin du chaume qui recouvre les habita- tions. La ponte est de deux œufs blancs, dont le volume quelquefois surpasse à peine celui d'un pois ordinaire; en général le mâle et la femelle les couvent avec beau- coup de constance pendant douze à treize jours; les petits, en naissant, ont à peu près la grosseur d'une Mouche commune; ils éprouvent, à mesure qu'ils avan- cent en âge, des mues successives, auxquelles il faut attribuer la confusion qui a longtemps régné dans la désignation des espèces du genre Colibri, et qui peut- être n'est pas encore enti<''renient dissipée. Les couvées se répèlent, à ce que l'on assure, jusqu'à quatre fois dans l'année. Plusieurs ornithologistes, d'après Lacépède, ont di- visé les Colibris en deux genres, et ont placé dans le second, sous le nom d'Orthorhynquesou Oiseaux-Mou- ches, les espèces qui ont le Bec droit. Brisson avait déjà donné au premier groupe le nom de Polyimus et au second celui de Mellisuga; mais Lacépède n'adopta pas ces dénominations ; il proposa le mot Orlhorhyn- chus, c'est-à-dire bec droit, pour les Oiseaux-Mouches, et réserva aux Colibris proprement dits le nom de Tro- chilus que Linné avait employé indifféremment pour les uns et les autres. Le mot Ortliorhyiuhiis fut d'a- bord assez généialement adopté; mais bientôt il devint nécessaire de le changer , lorsqu'on découvrit d'abord une espèce et ensuite deux qui étaient parfaitement semblables aux Oiseaux-Mouches par leurs formes gé- nérales, mais qui avaient le bec recourbé en sens in- verse de celui des Colibris et à la manière de celui des Avocettes et de quelques Barges. Ce fut alors que Lesson substitua à ce nom celui d'Oniisiiixa qui n'est autre chose querexpressionscientifiquedu mot vulgaire. Néan- moins, comme les formes générales n'étaient point assez caractéristiques pour établir une véritable limite entre les Colibris et les Oiseaux-Mouches, et qu'entre toutes les espèces plusieurs formaient une transition insensi- ble du bec droit au bec arqué, il en est résulté qu'à cet égard la division devenait, pour ainsi dire, impossible. Or, il est préférable, ainsi que l'ont fait Vieillot et Tem- minck, de ne rendre la division que sectionnaire du genre ; alors l'erreur, si on en commet, n'entraînera à aucune conséquence. t Bec arqué. — Colibris proprement dits. Colibri Arleqdin. Tiochiliis mtiUicolor , Lath. , Vieill., Ois. dorés, pi. 69. Less. Ois -Mouches, pi. 72. Parties supérieures, gorge, devant du cou et poitrine verts; partie du dos et croupion bruns ou mélangés de brun; une bande bleue entre l'œil et la nuque, et plus bas une tache irrégulière et noire; rémiges et rectrices d'un brun passant au violet; ventre et tectrices cauda- les inférieures rouges. Taille, 4 pouces. Patrie incon- nue. Colibri atre. Trochilus ater, Wied. t^. Colibri Brcn. Colibri Azar.\. Trochilus Azara, Vieill. Parties supérieures d'un vert bleuâtre, à reflets dorés ; sommet de la tête mordoré : les côtes bruns ; les deux rectrices latérales terminées de blanc; devant du cou et poitrine d'un brun roussàtre, avec un Irait longiludinal blanc ; oW I, C (1 1, des reSeU ilorcs sur les cOlés cl les flancs. Taille, 4 pou- ces 3 li{;nes. Paraguay. Colibri de Bancroff. Trochilits Bancroffii, Lalh. y. Colibri GRE^AT. Colibri a ba!«de bla^cbe. F. Colibri Az\ra. Colibri a ba'sdeivoire. Troch'lus atricapillus, Vieil. Parties supérieures d'un vert doré. avec les plumes fran- gées de roussâtre; celles de la télé sont noirâtres; un jioint blanchâtre de chaque coté de la léte; une bande d'un noir velouté, bordé de blanc, s'étend depuis le bec jusqu'à la queue; rectrices intermédiaires vertes, les autres d'un violet rougeàtre. tachées de bleu vers l'ex- Irémité qui est blanche ; bec assez gros et peu courbé. Taille, 4 pouces 4 lignes. Paraguay. Colibri bleu. Tiockilus cyaneus, \,d\h.,tennstis- simus, Gmel. f. Colibri Grenat. Colibri ou Brésil. ^. Colibri Hirsite. Colibri brixcs-blancs. TiochilussuperciUosus,L., Vieill., Ois. dorés, pi. 17 et 18; Colibri à longue queue de Caycnne, Bufl'., pi. enl. 600, 3. Less. Colib. Sui)pl., pi. 6 el 7. Parties supérieures d'un vert olive doré ; deu,\ traits blancs de chaque côté de la léte; rémiges el tectrices alaires d'un violet noirâtre; les deux rec- trices inlcrniédiaiies beaucoup plus longues que les au- tres qui sont étagées et toutes terminées de blanchâtre; bec long et noir. Taille, 7 pouces. La femelle est d'un vert cuivré eu dessus, rousse en dessous; elle n'a pas de brins à la queue. Les jeunes ont les plumes vertes, bordées de gris. Guiane. Colibri BRin'BLEL'. Trochiluscxanurits, Gmi\. Par- lies supérieures vertes ; sommet de la léte, poitrine et lectrices intermédiaires bleus; parties inférieures gri- ses. Taille. 8 pouces. Mexique. Espèce douteuse. Colibri brliv. Trochilus fuscus, Vieill., Ornismya luyubiis, Less. Colibris, pi. 58 et 30. Parties supérieu- res brunes, avec quelques reflets verts; rémiges d'un violet sombre; gorge noire, entourée d'un trait brun, qui part de la mandibule inférieure; devant du cou et poitrine bruns; parties inférieures blanches, ainsi que la plupart des rectrices; bec noir; jambes duveteuses. Taille. 4 pouces 3 lignes. Brésil. Colibri Biffo:^. Trochiliis Biiffonii, Less. Tiochi- liilcei, pi. 3. Parties supérieures d'un vert doré; som- met de la léle d'un jaune fauve ; parties inférieures d'un vert d'éineraude pruineux. Bec allongé; queue fai- blement échancrée. Brésil. Colibri caraïbe. Trocliiliis holoseiiceiis, L. Less. Culib.Supp.,pl. 20. Parties supérieures d'un vert doré; gorge d'un vert d'émerande; une bande azurée sur la poitrine; le dessous des rectrices de la même nuance; abdomen d'un noir velouté; rémiges brunes. Taille, 4 pouces. Mexique. Colibri a casque pourpré. Trochilus galerilus , Lalh. f^. OisEAU-MotcnE de Stores. Colibri ceivdrê. Troihilus cinereus, Vieill. Ois. do- rés, pi. 5. y. Colibri uausse-col doré, jeune; Less. Col. Supp., pi. 19. Colibri du Chili, y. Oiseau-Modcbe de Stoees. Colibri a collier rouge. Trochilus Leucurus, L., F.dw., Gmel.. pi. 136, Buff., pi. enl. 600, f. 4. Less. Col. Supp.. pi. 23. Parties supérieures, gorge, poitrine, pe- tites tectrices alaires d'un vert brunâtre, à reflets dorés; rémiges pourprées; les deux rectrices intermédiaires vertes, irisées; les autres blanches, nuancées de brun à l'extrémité; un demi-collier rouge; parties inférieures d'un cendré blanchâtre; bec noirAlre; pieds blanchâ- tres. Taille, 4 pouces 6 lignes. De Surinam. Colibri a collier, deSdri:iam. K. Colibri a collier ROUGE. Colibri a cravate noire. Trochilus nigricollis, Vieill. Parties supérieures d'un vert doré; rémiges et rectrices d'un brun violet ; gorge , devant du cou et milieu de la poitrine d'un noir velouté; ventre vert. Taille, 4 pouces. Brésil. Colibri a cravate verte. Trochilus maculalus, Gincl. Trochilus gularis, Lalh. Buff. pi. enl. 621. C'est le Jeune Colibri à baussecol vert, qui prend son plumage d'adulte. Colibri cyanure. Less. pi. 11. y. Colibri vert. Colibri David. Trochilus Davidianns, Less. Tro- chiliclées, pi. 13. Parties supérieures d'un vert doré, les inférieures d'un roux vif; régions auriculaires noi- res. Guiane. Colibri doré. Trochilus auratus, Gmel., Less., Au- debert. F. Colibri Grenat. Colibri écaillecx. Trochilus squamosus , Lichst. y. Colibri tacheté. Colibri élégast. Trochilus elegans, Audeb. f. Co- libri bacsse-col, a queue fourchue. Colibri eurvnose. Trochilus eurynomus , Less. Trochilidées, pi. 31. Parties supérieures d'un vert d'é- ineraude; plumes de la télé frangées de roux; gorge écaillée de noir ; parties inférieures d'un gris cendré. Brésil. Colibri faux briscs-blaucs. Trochilus bourcieri, Less. Trochilidées, pi. 18. Parties supérieures d'un vert doré, les inférieures d'un gris blanchâtre; un petit trait jaunâtre à l'angle du bec; queue ample, bordée de roux; brincs blancs el minces. Brésil. Colibri a gorge carmin. Trochilus jugularis, Lalb, C'est le Colibri Grenat jeune, prenant son plumage d'adulle. Colibri oEscRAnnËES. Trochilusgramineus. y. Co- libri A nALSSKCOl vert. Colibri a gorge grejîat. V. Colibri Grenat. Colibri a gorge rouge. F. Oiseau-Moccbe Rubis. Colibri a gorge verte, de Cave>ne. Trochilus gu- laris. y. Colibri hausse-col vert, jeune. Colibri (grand). P\ Colibri Grenat. Colibri Gren.vt. Trochilusgrunaliaus, Lalh., Tro- chliui aurulus, Gmel., Vieill., Ois. dorés, pi. 4. Less. Col. Suppl., pi. 10. Edw. Glan., pi. 206. Parties supé- rieures d'un noir bleuâtre; tectrices alafres et caudales d'un vert doré brillant; rectrices d'un vert noirâtre; gorge el devant du cou pourprés; le reste des parties inférieures d'un noir bleuâtre; bec el pieds noirs. Taille, 4 pouces G lignes. La femelle est moins brillante, elle a les parties inférieures et les ailes brunes. Colibri Guï. Trochilus Guy, Less. Trochilidées, pi. 44. Parties supérieures d'un vert doré ; les inférieu- res d'un gris cendré, avec la gorge et l'abdomen d'un roux vif; rcclriccs bleues. Taille, 3 pouc. 8 lig. Brésil. C 0 I, ai? Colibri uaitieh, Less. C'est le Colibri à hausse-col vert. Colibri hausse-col doré. TrochUus awulenttis, Vieill. Ois. dorés, pi. 12 et 15. Less. Col. Suppl., pi. 16, 17. 18 et 19. Parties supérieures d'un vert oliscur doré; tectrices caudales vertes; reclrices d'un brun verdâtre ; les latérales violettes, terminées de bleu; gorge d'un vert doré brillant, entourée d'un reflet bleu ; poitrine noire; venlre brunâtre; flancs variés de vert doré et de noirâtre; bec et pieds noirs. Taille, 4 pouces. La fe- melle a le sommet de la tèle brun, les rectrices latérales d'un brun roussâtre à leur base, ensuite d'un noir violet terminé de blanchâtre, la gorge et la poilrine de cou- leur grisâtre , plus obscure sur le ventre. De Porto- Uicco. Colibri hadsse-col, a queue focrchue. TrochUus elcgans, Aud. et Vieill., Ois. dorés, pi. 14. Omismya Swainsonii; Less.pl. 70- Plumage verl, plus brillant sur la gorge et les cotés du cou; poilrine et parties du ven- tre noires; reclrices d'un noir violet ■ les latérales plus longues; bec noir en dessus, jaunâtre en dessous; pieds emplumés, blancs. Taille. 4 pouces 4 lignes. Les jeunes ont la gorge et le cou grisâtres, les rémiges et les rec- trices brunes. De Saint-Domingue. Colibri uaisse-col vert. TrochUus gramincus, Gmel., TrochUus pectoralis, Lath. Colibri haïtien, Less. Col. Supp., 12. Parties supérieures d'un vert ob- scur, faiblement doré ; rémiges et reclrices d'un noir violel; gorgeet côtés du cou d'un vert foncé, Irês-bril- lant; une plaque d'un noir velouté sur la poilrine; abdomen d'un vert noirâtre et quelquefois blanc; bec très-long, noir, ainsi que les pieds. Taille, 4 pouces G lignes. Colibri htpophé. TrochUus hypophœus. y. Colibri DE Prévost. Colibri birslte. TrochUus hirsutus, Less. Col. Supp., pi. 21. TrochUus BrasUiensis, feni. Teiii. pi. 120,2. Parties supérieures d'un vert doré, les inférieu- res rousses; rectrices rousses à la base, puis noires et terminées de blanc; rémiges brunes; dessous du bec blanc. Taille, 4 pouces. Brésil. Colibri a hippe dorée. TrochUus cristatellus, Lalh. Plumage vert; tête garnie d'une huppe verte, à reflets dorés, très-brillanis; ailes et queue noires. Taille, 2 pouces 6 lignes. La femelle a les parties supérieures d'un brun verdàlre, les inférieures blanchâtres. Colibri iistermédiaire. TrochUus iiitermeilius, Less. TrochUi(lées,[>\. 19. Parties supérieures vertes; léte et bas du dos d'un roux ferrugineu.\; sourcils roux; Irait oculaire blanc; menton noir; abdomen bru- nâtre; rémiges et reclrices d'un vert noirâtre. Taille, 4 pouces 8 lignes. Brésil. Colibri dela.Iamaïque. TrochUus Matigo, t., Haff., pi. enl. 680, f. 5; Vieill., Ois. dorés, pi. 7. Parties su- périeures d'un vert doré; reclrices d'un brun pourpré, irisé en violet; gorge, devant du cou et poilrine d'un noir velouté , encadré de chaque côté par une bande bleue qui descend du bec. Taille, 4 pouces. Colibri Lazilite. TrochUus Lazulus, Vieill. Gai., pi. 179. Tête, dessus du cou et du corps, tectrices su- périeures des ailes et de la queue d'un vert-doré, irisé ; devant du cou, poilrine et milieu du ventre bleus; ab- domen blanc, ainsi que les lectrices caudales inférieures; rémiges et rectrices violettes. Taille, 4 pouces 6 lignes. Lesson pense que cet Oiseau n'est qu'une variété du Colibri à plaslron noir; le seul individu que l'on aitvii jusqu'ici, existe dans la collection du baron Langicr. Sa patrie est inconnue. Colibri ji-gelaire. TrochUus jugularis, Less. f . Colibri grenat. Colibri loîsgbemare. TrochUus longuemaretis , Less. TrochUnlées, pi. 2. Parties supérieures d'un brun roussâtre. à reflets dorés; sommet de la lète brunâtre ; sourcils d'un roux vif; tache auriculaire noire; menton noirâtre ; parties inférieures roussâlres. Taille, 4 pou- ces. Guiane. Colibri a iotigte qdebe de Cayenne, Briss. 5, p. 686. ^. Colibri a brius-blancs. Colibri mango. ^. Colibri aplastroji ivoir. Colibri Mazeppa. TrochUus Mazerpa, Less. Tro- chUnlées, pi. 3. Parties supérieures d'un vert doré : les inférieures d'un rouge ferrugineux. Bec brun en des- sus, jaune en dessous. Guiane. Colibri mabgaritacé. TrochUus margarUaceus , Lalh. C'est le Colibri hausse-col doré, jeune. Colibri dc Mexique. Buff., pi. enl. 680, fig. 1. F. Co- libri HArSSE-COL VERT. Colibri dd Mexique, Briss. C'est le Colibri caraïbe. Colibri jicLTicoLOR. y. Colibri Arlequin. Colibri hoir. Troclùlus niger, Svvainson. F. Coli- bri brd:v. Colibri pectoral. TrochUus pectoralis, Vieill. T. Colibri hacsse-col vert. Colibri petit. F. Oiseac-Moiche huppé. Colibri (petit) du Brésil. F. Oiseau -Mocciie a ventre blanc. Colibri (petit) brun. F. OiSEAU-MoucnE sasin. Colibri (petit) de la Guiane. F. Oiseau-Mouche a ventre blanc. Colibri (petit) violet, Buff. K. Oiseac-Mocche a ventre blanc. Colibri a pieds vêtus, y. Colibri hirsute. Colibri a plastron blanc. TrochUus margariti- ceus, Lalh. Vieill., Ois. dorés, pi. 16. C'est le Colibri à cravate verte ou à hausse-col vert, jeune. Colibri a plastron noir. Less. Colib. Suppl.,pl. 15, 14 et 15. y. Colibri de la Jabaïqie. Colibri a plastron violet. TrochUus Mango, yar. Lalh. Vieill., Ois. dorés, pi. 7. Ne dilîère du Colibri à hausse-col vert, dont Meillot le croit une variété, que par la teinte violette de ses parties inlérieures. Colibri a poitrine bleue (A/ara), y. Colibri qua- dricolore. Colibri de Prévost. TrochUus Prevostii, Less. Col. Suppl., pi. 24. TrochUus hypophœus, Lath. Parties sui)érieures d'un vert doré; rémiges d'un vert sombre; parties inférieures blanches, avec une bande longitudi- nale noire sur la gorge; rectrices violettes, terminées de vert; bec court, presque droit; plum&s du sommet de la léte bordées de roussâtre. Taille, 4 pouces. Suri- ani. Colibri quadricolor E. TrochUus guadricotor,\'m\\. ;i'iS C U L C 0 h Ois. dorés, 18. Ornismya cyanocephala, Less. Ois.- Mouches, Siippl.,))!. 17 cl 18. Parties supérieures d'un vert doré; tête noirâtre; rcctriees violettes, terminées de noir; devant du cou et poitrine d'un bleu foncé, bordés de cbaque côté de bleu plus clair; bec peu courbé. Taille, A pouces 5 lignes. Paraguay. C. A QUEUE BIAKCBE ET VERTE. T. vireSCCHS, OiS. dorés, pi. 41. Parties supérieures d'un vert doré; som- met de la télé d'un brun verdàlre; un trait blanc au- dessus de l'œil; rémiges rousses; gorge et poitrine d'un vert jaunâtre, brillant; ventre vert-doré; abdomen gris, mélangé de vert ; rectrices arrondies, mélangées de vert cl de blanc doré; bec peu courbé, blancbàtre, noir en dessus et vers l'extrémité; pieds jaunâtres. Taille, 4 pouces 6 lignes. Ile de la Trinité. C. A QUEUE FOURCHUE. F. C. TOPAÎE. c. AQUEUESiivGULiÈBE. T. eiiicurus, WeiXÏ. Temm., Ois. tolor. pi. 00, fig. 5. Ornisiuya heteropygia, Less. pi. 16. Parties supérieures d'un vert doré, rémiges bru- nes ; rectrices singulièrement étagées : les latérales les plus longues; celles qui les suivent, plus courtes d'un tiers et toutes entièrement brunes; les intermédiaires très-courtes et bordées de vert; gorge d'un violet clair et pourpré; un demi-collier blanchâtre et jaune, cou- vrant presque toute la poitrine. Bec peu courbé, noir, ainsi que les pieds. Taille, 4 pouces ô lignes. Ile de la Trinité. C. A QUEDE VIOLETTE, DE CAYENNE, Buff., pi. CUl. 071, fig. 2. Ois. dorés, pi. 11. T. albus, L. C'est le Colibri à plastron noir, jeune. C. ROUGE UUPPÉ, A LONGUE QUEUE DU MEXIQUE. A^. C. HUPPÉ. C. ROUGE A LONGUE QUEUE, DE SURINAM, BriSS. C'CSt le Colibri Topaze. C. RUFICOL, Less. y. C. a collier ROUGE. c. DE Saint-Domingue, BufF., enl. 680, fig. 1. T. C. A HAESSE-coi DORÉ, femelle. C. SIMPLE. T. simplex, Less. Col. Suppl., pi. 23. Parties supérieures vertes, lesinférieures rousses, tirant sur le pourpré vers la gorge; abdomen blanc; rémiges et rectrices d'un noir bleuâtre : les deux latérales de ces dernières, terminées de blanc. Taille, 3 pouces. Brésil. C. STRIÉ. T. sttiatus, Gm. C'est le Colibri de Prévost. C. DE Surinam. Polxthvius Surinamensis , Briss. y. C. A COLLIER ROUGE. C. DE SwAiNSON. T. Swainsonii, Less. Troch. pi. 00. y. C. IIAUSSE-COL A QUEUE FOURCHUE. C. TACHETÉ. T. Nœvius, Dumont. Tem. pi. col. 120, f. 3; Rampliodon macuUUum, Less. Col. Supp., pi. I, T. squamosus, Liclist. Parties supérieures d'un vert sombre faiblement doré; rémiges violettes; rectrices égales ; les deux intermédiaires vertes; les deux lalérales rousses, les autres progressivement partagées de roux et de vert; parties inférieures d'un blanc sale, tachetées longiludinalemenl de noir; gorge et devant du cou roux; bec d'un blanc jaunâtre, noir en dessus et à l'extrémité; pieds bruns. Taille, 4 pouces 6 lignes. Brésil. C. TERNE. T. squalidus, Temm. pi. col. 120, fig. 1. C'est le Colibri à vestiture terne. C. A TÈTE DLEUE. T. forficutus , L. . lùlw . Glan. pi. .3.5; Schavv, Mise, p. 222. Ois. dorés, pi. 00. I'. O.M. A LONGUE QUEUE COULEUR u'aCIER. C. A TÈTE NOIRATRE. F. C. A BANDE NOIRE. C. A TÈTE NOIRE. T. polytnms, Vieillot. Encyclop. y. O.-M. A TÈTE NOIRE. C. A TÈTE NOIRE ET A LONGUE QUEUE FOURCHUE. C'cSt rOiseau-Mouche ù tète noire. C. A TÈTE ORANGÉE. T. auratUius, Lath. Parties su- périeures d'un brun foncé; rémiges pourprées; rectrices fauves; tête orangée; gorge et poitrine jaunes; ventre brun. Espèce douteuse. C. TopAïE. T. Poilu, L., Edw. Gla. pi. 32; Buff., pi. enl. 530; Scliaw, Mise. p. 513; Ois. dorés; pi. 2 et 3. Lpss. Colib. Supp. pi. 2, 3, 4 et 5. Parties supérieures d'un marron pourpré. i|ui passe au brun orangé vers le croupion; sommet de la tête d'un noir pourpré, qui s'étend de clia(|ue côté sur la gorge où il entoure une plaque verte à retlets très-brillants du jaune de topaze; rémiges brunes, irisées en violet; les deux rectrices intermédiaires très-longues, d'un noir violet ; les autres courtes et rousses ; bec noir ; pieds blanchâtres. Taille, 7 pouces 0 lignes. La femelle a le plumage d'un verl cuivreux, les quatre rectrices intermédiaires d'un verl doré, les autres rousses et toutes d'égale longueur, la gorge d'un pourpre à reflets dorés. Guiajie. Lessoncile une variété albine de ce Colibri, qu'il décrit et figure pi. 3 du supplément à son Histoire des Colibris. C. VARIÉ. T. ea-itis. Variété de l'Ois.-Mouche huppé. C. A VENTRE BLANC, y. O.-M. JACOBINE. C. A VENTRE NOIR. T. atiigaster, Vieill. Ois. dorés, pi. 03. y. C. CARAÏBE, jeune. C. A VENTRE RocssATRE. C'est Ic Colibri hirsute. C. A VENTRE ROUX. T. rii/lf/astcr, Vieill., Less. Col. Suppl., pi. 9. Plumage d'un roux cuivreux, tirant au roux vif sur les parties inférieures ; sommet de la tète d'un gris verdâtre ; un trait blanc derrière l'œil; queue arrondie, rectrices brunes, terminées de roux : les deux intermédiaires allongées. Taille , 2 pouces 7 lignes. C. VERT. T. viridis, Vieil. Ois. dorés, pi. 15, C. Cya- nure, Less., C. Supp., pi. 11. Plumage d'un vert foncé, doré; rémiges d'un brun violet; rectrices bleues, avec l'extrémité des latérales frangée de blanc ; bec et pieds noirs. Taille, 4 pouces. Les Antilles. C. VERT ET BLEU, d'Edwards. y. O.-M. AMÉTHYSTE. c. VERT A LONGUE QUEUE, d'EdVVafds. y. O.-M. A LONGUE QUEUE COULEUR D' ACIER. C. VERT ET NOIR. /'. C. CARAÏBE. C. VERT-PERLÉ. T. Domitiicus, Lath. y. C. hausse- coL VERT, jeune. c. VERT, A VENTRE NOIR, d'EdWardS. ^. C . H ABSSE-COL VERT. c. A VESTITURE TERNE. T. SqUalidUS, LCSS. C. Suppl. pi. 8. T. sqnalidus, Tem. pi. col. 120, 1. Polxtmus brasiliensis, Briss. Parties supérieures d'un vert doré; deux traits blancs au-dessus et au-dessous des yeux; parties inférieures d'un gris brun; rectrices brunes, terminées de blanc : les deux intermédiaires allongées et blanchâtres. Taille, 4 pouces. Brésil. C. VIOLET. 7'. violaceiis, Lath., Buff., pi. enl. COO, f. 2. C'est le Colibri Grenat entrant en plumage parfait. 1. inSCKŒ-IHIIIILIEJg» IPIEIL31A <, COLIBRI TOPAZE . COLIBKI A LONG BEC. COL COI, i49 C. VIOLET, DE Surinam, Buffon, pi. enl. 590, fig. 2. C'est le Colibri Topaze en mue, lorsqu'il perd ses deux longues recliices. tt Bec droit. Oisealx-Modcoes. OiSEAD-MoccBE Amazili. Omismya JmaziU, Less. O.-M., pi. 12 et 13. Parties supérieures d'un vert doré; poitrine d'un bleu énieraude, abdomen roux; rectrices égales, d'un brun foncé; bec court, assez robuste. Taille, 3 pouces. Pérou. O.-M. Améthyste. T. Amethystinus, Lath., Buff., pi. enl. 672, f.2. OrnisniyaAmethxstina, Less. O.-M. pi. 47, et Suppl. pi. 20, 21 et 22. Parties supérieures d'un vert doré; rectrices latérales les plus longues; gorge et devant du cou violets, changeant en pourpre doré; parties inférieures variées de blanchâtre et de brun. Taille, 3 pouces. Guiane. O.-M. Améthyste, a qleueégale. Ornismyaorthura, Less. Tiocliiliilées,\>\.fl». Parties supérieures d'un vert doré ; cravate d'un violet brillant; queue égale, large, œillée de blanc, bec court. Taille, 3 pouces 6 lignes. Guiane. O.-M. Améthyste, du Mexique. Omismya Montana, Less. Trochilidées, pi. 63. Plumage d'un vert doré; gorge améthyste ; queue cunéiforme, à rectrices mucro- nées; bec court et droit. Taille, 3 pouces. Mexique. O.-M. ANNA. Omismya annœ , Less. Ois. -Mouches, pi. 74, et Suppl. pi. 7. Parties supérieures d'un vert doré; calotte, joues et devant du cou, recouverts de plumes écailleuses, de couleur améthyste; parties inférieures verdâtres ; tectrices caudales inférieures vertes, bor- dées de gris; bec droit, mince et faiblement déprimé. Taille, 3 pouces 8 lignes. Californie. O.-M. ANAÏs. Omismya anais, Less. Ois.-Mouches, Suppl. pi. 3. Parties supérieures d'un vert d'émeraude éclatant; joues et régions auriculaires d'un bleu d'azur, de même qu'un double collier; devant du cou maillé de noir; reclrices larges, bleuâtres, avec une ligne cir- culaire noire. Taille, 4 iiouces. Mexique. O.-M. ARSE?iE. Omismya arsenii, Less. Ois.-Mouches pi. 9, et Suppl. pi. 27. f^. O.-M. aux tempes blanches. O.-M. ARSiNOÉ. Omismya arsinoê, Less. Ois.-Mou- ches, Suppl. pi. 28, 29 et 50. Tète, cou et menton d'un vert doré, dos vert-cuivré-rouge; croupion violet; rec- trices ferrugineuses vers le milieu; gorge, devant et côtés du cou, thorax et haut du ventre d'un vert érae- raude; abdomen gris; région anale blanche; tectrices caudales inférieures rousses; rectrices d'un violet pour- pré. Taille, 3 pouces 6 lignes. Mexique. O.-M. ATALA. Omismya atala, Less. Troch. pi. 42. Plumage d'un vert-doré brillant; abdomen blanc; rec- trices presque égales, d'un bleu foncé. Taille, 3 pouces. Brésil. O.-M. AuDEBERi, Less. Ois. -M., pi. Î51. K. O.-M. A GORGE BLEUE. O.-M. AuDENET. Omismya Audenettii, Less. Ois.- Mouches, Suppl. pi. 2. Parties supérieuresd'un vert d'é- meraude ; une bande noire traversant le croupion ; deux faisceaux jugulaires verts, ocellés de blanc; parties inférieures à plumes écailleuses, brunes, frangées de fauve; queue arrondie, d'un noir bleu; bec court, mince et pointu. Taille, 3 pouces. Pérou. O.-M. AUGUSTA. T. Augusta, Drap. Parties supé- rieures d'un vert doré ; sommet de la tête garni d'une huppe de plumes d'un vert plus brillant, terminées de vert cuivreux; croupion vert-rouge cuivreux; gorge et tache pectorale d'un bleu azuré brillant; le reste des parties inférieures d'un blanc pur; tectrices presque égales, d'un vert foncé en dessus, d'un bleu noirâtre en dessous, les deux intermédiaires d'un vert brillant, ter- minées de blanc; bec médiocre et grêle. Taille, 3 pouces. Californie. O.-M. AvocETTE. Orismya avocetta, Less. Ois.-Mou- ches, pi. 37, et Suppl. pi. 24. Parties supérieures d'un vert doré; gorge verte; abdomen noir; deux traits blancs sur les côtés; rectrices d'un bleu foncé; pointe du bec recourbée vers en haut. Taille, 3 pouces 6 lignes. Cayenne. O.-M. Bancroft. t. Bancrofli, Lath. f^. C. Grenat. O.-M. Barbe-bleue. Omismya Cyanopogon, Less. Ois.-Mouches, pi. 5, et Suppl. pi. 9 et 10. Parties supé- rieures d'un vert doré, les inférieures d'un gris blan- châtre; gorge garnie de longues plumes bleues et pourprées, formant cravate; rectrices brunes; bec long et grêle. Taille, 5 pouces. La femelle est grise sur le de- vant du corps; elle a la gorgeblanchâlre et les parties supérieures d'un vert lerne. Mexique. O.-M. A BEC RECOURBÉ. Omismya recurvirostris, Less. Ois.-Mouches, pi. 37, Suppl. pi. 34. T. reUgjrvi- rostris, Swains. Plumage d'un vert doré; plastron d'un vert d'émeraude, qui se prolonge en raie sur l'abdomen; rectrices inférieures rousses; cuisses blanches; bec dé- primé, denté sur les bords, recourbé vers en haut. Taille, 3 pouces. Guiane. O.-M. A BEC EN SCIE. T. serritostris, Vieil. V. O.-M. Petasophore. O.-M. BICOLORE. T. bicolor, Gmel. F. O.-M. Saphir- ÊHERAUDE. O.-M. BRUN-GRIS. T. obscurus, Vieill. Ois. dorés, pi. 28. C'est rois. -Mouche rubis-jaune. O.-M. DE Cayenne. r. O.-M. tout vert, jeune. O.-M. A calotte d'aïur, Less. y. C. qcadricolore. O.-M. T.cinereiis, Lath. F. O.-M. a larges tuyaux. O.-M. CAMPYLOPTÉRE. T. campylopteius, Val. f. O.-M. A LARGES TUYAUX. O.-M. CANIVET. F. O.-M. PARVULE. O.-M. Cbalybée. t. Chalibœiis, yieiW., Temm.,Ois. color., pi. 66, fig. 2. Omismya Fieillotii, Less. 64. T. festivus, Licht. col. 14. Parties supérieures d'un vert sombre, plus brillant et doré sur le sommet de la tète et les tectrices alaires; front et joues ornés de plumes longues, étagées, d'un vert doré, terminées par une tache blanche; croupion jaune; rémiges violettes; rectrices couleur de rouille foncée; un large collier blanc varié de brun ; poitrine et parties inférieures d'un cendré brun varié de taches transversales plus foncées; bec et pieds noirs. Taille, 3 pouces 4 lignes. Brésil. O.-M. Chrysure. Omismya Chrysura, Less. Ois.- Mouches, Suppl. pi. 4. Parties supérieures, cou et poi- trine d'un vert doré; abdomen gris; queue à reflets d'or très-brillants; menton roux; bec jaune, un peu re- ' courbé. Taille, 3 pouces 6 lignes. Brésil. Il ne faut pas I confondre cette espèce avec celle que Cuvier, dans son •660 C 0 I- cor. Rùijne animal, I, page 43G, éd. de 1859, a également nommée Chrfsurus, qui est noire Ois.-MouchcSapho, et <|ui appartient au Pérou. O.-M. CuRYSOCHLORE. T. ChrysocMoris, Vicill. y. O.-M. Sapiio. O.-M. ci.x7i\MojioK. Ornismya cinnamomea, Ger- vais, Magaz. de Zoologie, pi. 43. Tout le corps, la queue cl le cou sont d'un roux de cannelle, plus ou moins lui- sant, mais sans aucun brillant métallique; les plumes à reflets ne se voient que sur le dessus de la tète où elles forment une calotte de l'éclat du plus beau rubis, et sur les lectrices alaires où elles répandent quelques nuances de violet et de vert doré; rémiges d'un brun verdàtre. Le bec est brun, aigu et un peu arqué. Taille, 4 pouces 6 lignes. Cliili. O.-M. deClEmence. 0/-«(s»«ra Clemeticiœ,hess. Ois.- Moucli., pi. 80, et Suppl., pi. 8. Parties supérieures d'un vert doré ; occiput brun ; un trait blanc derrière l'œil ; parties inférieures grises ; abdomen blanc ; tectrices caudales inférieures brunes, bordées de blancbâtre, plastron bleu ; bec allongé, noir. Taille, 4 pouces 6 lignes. Mexique. O.-M. coELiciiNE. Ornismya cœligena, Less.Troch. pi. 5.3. Parties supérieures d'un rouge cuivreux, les inférieures grises; plumes uropygiales frangées de vert; bec très-long. Taille, 3 pouces 6 lignes. Mexique. O.-V. A COLLIER. Mellisuga torquata, Briss. T. mel- livorUs, Latli., Ornismya mellivora, Less. pi. 21. BnfF. pi. col. 040, 2. Vieill., Ois. dorés, pi. 23. Parties suj)érieures d'un vert doré, avec la tête bleue, ainsi que la gorge ; rémiges d'un bleu violet ; rectrices blanches, terminées de noii'; poitrine d'un bleu verdâlre; un demi-collier blanc; ventre de cette dernière couleur; bec et pieds noiis. Taille, 4 pouces 3 lignes. Brésil. O.-M. A coc ET VENTRE BLA.NCS. Omismya albi- roslris, Less. Ois.-Mouches, pi. 78. C'est le même que rOiseau-Mouche à gorge et ventre blancs. O.-M. CoRiivriE. Ornismya superba, Less. pi. 2. Bec très-long; corps vert-doré en dessus; calotte bleue; gorge couleur de rubis, encadrée de blanc; parties inférieures grises; rectrices inégales, vertes : les deux extérieures terminées de blanc. Le jeune mule (Less., Suppl. pi. ."3) a le dessus du corps vert-doré, avec le front bleuâtre, le croupion blanc, la gorge d'un violet pourpré, onde de blanc; et dessousdu corps brun. La jeune femelle, (Less., Trochilidées, pi. 34) a la gorge brunâtre, cerclée de blanc, le ventre gris-ondé, le corps vert, frangé de giis en dessus. Taille, 4 pouces 6 lignes. Ile de la Trinité. O.-M. coRA. Ornismya cora, Less. Ois.-Mouches, pi. G; Trochilidées, pi. 39 et 40. Parties supérieures d'un vert doré, les inférieures blanches, avec la gorge rubis, encadrée d'améthyste; rectrices élagées, brunes, terminées de blanc : les deux intermédiaires longues, brunes, puis blanches et terminées de brun. Taille, 6 pouces. Pérou. O.-M. coRNii. 7\ cornulus, Wied., Voyage au Brésil. C'est rOiseau-Mouclie à double huppe. O.-M. A COURONNE VIOLETTE. Omismya Schaniodes, Less. Ois.-Mouclies, pi. 14, et Suppl. pi. 5. Parties supé- rieures d'un vert doré; sommet de la tète d'un bleu tirant sur le violet; gorge et devant du cou blancs, ocellés de vert-doré; abdomen roussàtre; queue ar- rondie, verdâlre; bec droit, assez long. Taille, 3 pouces G lignes. Chili. O.M. A CR.WATE DORÉE, DE CaYENNE, Buff., pi. eulum. 672. fig. 3. y. O.-M. UiiDis-ToPAZE, jeune. O.-M. A CROÏPIO:», AILES ET QL'EUE POIRPRÉS. T. Ob- scurus, l.atli. C'est l'Oiseau-Mouche rubis, jeune. O.-M. Delalande. 7". Z»e/(i/on(/;, Vieill.,Temm.,pI. color. 18, fig. 1 et 2. Ornismya Delalandii, Less., Ois.-Mouches, pi. 23 et 24, et Suppl. pi. 19. Parties su- périeures d'un vert doré ; sommet de la lêle garni d'une hu])pe verle, du milieu de laquelle s'élève une longue plume bleue ; une tache blanche à l'angle postérieur de l'œil; rémiges d'un brun violet; rectrices de la même couleur, égales : les latérales terminées de blanc; gorge et côtés du cou d'im cendré bleuâtre ; poitrine et ventre d'un bleu d'acier bruni ; abdomen et tectrices caudales inférieures cendrés; bec et pieds noirs. Taille, 3 pouces 3 lignes. La femelle n'a point de huppe ; elle a les sour- cils blancs, les parties inférieuies cendrées ainsi que la gorge et la poitrine; le bec jaune à sa base. Brésil. O.-M. DEMI-DEUIL, Less. r. C. DRUn. O.-M. A DOUBLE HUPPE. T. biloiilius, Tcmm., pi. color., 18, fig. 3. T. cornulus, Wied. T. Dufresnii, Vieill. Ois. dorés, pi. 25. Ornisnu'a chrysolopha, Less. Ois.-Mouche aux huppes d'or. pi. 7, et Suppl. pi. 33. Parties supérieures d'un vert doré ; sommet de la tète d'un bleu d'azur entouré d'une teinte d'aigue-marine; de Pangle postérieur de l'œil s'élève une aigrette com- posée de plusieurs plumes d'un rouge cuivreux, bor- dées de jaune et terminées de vert; de longues plumes d'un violet noirâtre couvrent le menton et le haut de la gorge; poitrine et côtés du cou blancs; rémiges d'un gris violet ; rectrices latérales graduellement plus courtes et blanches : les intermédiaires très-longues et vertes. Taille, 4 pouces. Brésil. O.-M. DUC. T. bitophus, Temm. f^. O.M. a doudle HUPPE. O.-M.deDufresne. t. Dufresnii. l'. 0. M. a double huppe. O.-M. Dcméril. Ornismya Dumcrilii, Less. Ois.- Mouches, Suppl. pi. -30. Parties supérieures grises, gla- cées de vert doré, les inférieures d'un roux foncé; gorge blanche, œillée de vert; une large tache blanche sur le cou et la poitrine; bec jaune, avec la pointe noire. Taille, 4 pouces. Chili. O.-M. Dupont, y. O.-M. Zemes. O.-M. ÉCAILLÉ. T. sqitamosus, Tcmm., pi. coloi'. 203, fig. 1. y. O.-M. Mediastin. O.-M.ÉciATART.T./M/j/enSjSwains.^'.O. -M. Rivoli. O.-M. ÉcussoNNÉ. T. scutatus. F. O.-M. deN atterek. O.M. Émehaude- Améthyste. T. Ourissia, Lath., BufF., pi. enl. 227, fig. 5. f^. O.-M. mau«é. O.-M. ENicuRE. T. enicurus, Vieill. f^. C. a queue SINGULIÈRE. O.-M. ENSiPENNE. Canipyloplerus ensipennis, Less. pi. 35. D'un vert doré brillant, avec un plastron bleu violet ; bec légèrement courbé. Le jeune a du gris sur la gorge, et un trait blanc derrière l'œil. Taille, 4 pouces G lignes. Antilles. C U L C 0 O.-M. Eriphile. Ornismya Eriphile, Less. Ois. Mou- ches, Suppl. pi. 23. Parties supérieures d'un verldoré; gorge et devant du cou vert d'émeraude; poitrine, ab- domen et tlancs d'un bleu d'azur; queue fourchue, d'un bleu d'azur ; bec court. Brésil. O.M. Erythronote. Ornismya Erythronotos, Less_. Ois.-Mouches, pi. 61. Plumage d'un vert d'émeraude, chatoyant ; croupion cuivré ; région anale blanche; rec- tricesd'un bleu foncé; bec droit, assez robuste; man- dibule inférieure blanche. Taille, 5 pouces C lignes. Mexique. O.-M. EscARBOi'CLE. T. Curbunculus, Lalh., Vieill., Ois. dorés, pi. 34. F. O.-M. RcDis-TorAZE. O.-M. FRONTAL. T. fronlalis, Lath. F. O.-M. a queue rocRcnuE, du Brésil. O.-M. ( JANT. Vieill. F. O.-M. Patagon. O.-M. Glaucope. Ornismya Glaucopis, Less., pi. 58. /'. O.-M. A queue fourcbue, dd Brésil. O.-M. A gorge blanche, t. albicollis, Tem., Ois. color., pi. 203, fig. 2. Ornismya albicollis, Less., Ois.- Mouches, pi. 65. Parties supérieures d'un vert doré, ainsi que les côtés du cou, la poitrine et les Hancs; de- vant de la gorge et milieu de l'abdomen blancs; rec- Iriccs vertes : les latérales bleues, terminées de blanc; bec allongé , fort et blanc eu dessous. Taille, A pouces. Brésil. O.-M. A GORGE BLEUE. T. cœviileus , Vieillot, Ois. dorés, pi. 40. Ornismya Audebertii, Less., Ois.-Mou- ches, pi. 51. Parties supérieures d'un vert cuivreux, brillant; rémiges d'un noir violet; rectrices bleues, verdàtres; gorge bleue, changeant en brun pourpré; devant du cou, poitrine et ventre verts ; bec noir, d'un brun jaunâtre en dessous ; pieds noirs. Taille , 5 pouces G lignes. Guiane. O.-M. A GORGE DORÉE, DU BRÉSIL. ^. O.-M. RUBIS- TOPAÏE. O.-M. A GORGE ROUGE, DE CaYENNE. V. O.-M. RuBIS. O.-M. A GORGE ROUEE, DU BRÉSIL. Buff., pi. enl. 276, fig. 4. C'est le même que rOiseau-Wouche Rubis. O.-M. A GORGE ROUSSE. T. ruficolUs, Vieill. Parties supérieures d'un vert doré; reclrices d'un fauve jau- nâtre, brillant ; les deux intermédiaires et les deux latérales les plus courtes; gorge rousse; parties infé- rieures d'un vert doré, variées de brun ; bec rougeâtre, noir à la pointe. Taille, 4 pouces. Paraguay. O.-M. A GORGE lACBETÉE. 7\ fîiiibriatus, Gmelin, Vieill., Ois. dorés, pi. 22 et 24, pi. enl. 276, 2. F. O.-M. A COLLIER, jeune. O.-M. A GORGE TOPAZE. F. O.-M. RUBIS-ToPAZE. O.-M. A GORGE ET VESTRE BLANCS, Vieill., OiseaUX dorés, plancb. 43. T. leucogasler, Gme\.; T. melli- siiyiis, Lath.; Ornismya albirostris, Less.; pi 78. Parties supérieures d'un vcrl brunâtre et doré; rémiges et rectrices latérales d'un vert noirâtre, irisé en violet; gorge, côtés du cou et de la poitrine vert-doré; mi- lieu de la poitrine et ventre blancs ; bec noir, blan- châtre en dessous; pieds bruns. Taille, 4 pouces. Cayenne. O.-M. A GOSIER DORÉ, Vicillot, Ois. dorés, pi. 40. / . O.-M. Rubis-Topaze, jeune. O.-M. iiEGoii.n. Oniismyii GoiiUlii, Less.; Troclti- liilées, pi. 36. Parties supérieures d'un vert doré; une huppe rousse; rectrices blanches, effilées, terminées de vert émeraude; gorge verte, Irés-brillante. O.-M. (grand ) DE Cayerne. F. O.-M. A oreilles NOIRES. O.-M. grand Rur.is. F. O.-M. Rubis. O.-M. grèle. t. exilis, Lath. C'est une variété de l'Oiseau-Mouche huppé. O.-M. DE LA Guiane. T. Guianensis , Lath. C'est l'Oiseau-Mouche Rubis-Topaze. O.-M. hausse-col blanc Ornismya stnimaria, Less.; Ois.-Mouches, pi. 42 et 43. F. O.-M. magni- fique. O.-M. HIRONDELLE. Omisniya liiriindinacca, Less.; Ois.-Mouches, pi. 25, et Suppl., pi. 39. F. O.-M. a lon- gue queue, couleur d'acier BRUNI. O.-M. HUPPÉ. T. cristatus, L., Vieill.; Ois. dorés, pi. 47 et 48. Ornismya crislala, Less. Ois.-Mouches, pi. 51 et 52. Parties supérieures d'un vert brun doré; tête ornée d'une huppe d'un vert très-brillant; rémiges et rectrices d'un brun irisé en vert et en violet; les deux rectrices intermédiaires d'un vert doré; base du bec enveloppée de plumes vertes; parties inférieures d'un vert noirâtre, peu doré, avec la gorge cendrée; ))ieds emplumés bruns. Taille, 5 pouces. La femelle est plus petite, elle est privée de huppe; ses couleurs sont en général plus sombres, ses parties inférieures sont cendrées; elle a les rectrices latérales terminées de blanc. Antilles. O.-M. HUPPE-COL. T. ornatus, Lath., Vieill.; Oiseaux dorés, pi. 49 et 30; Buff., pi. enl. 640, fig. 5. Ornismya ornata, Less., pi. 41, Trochilidées , pi. 24. Parties supérieures d'un vert obscur, doré; une huppe rousse sur la tête ; un bouquet de plumes étagées rousses, ter- minées par des reflets Irès-éclatants, s'élève de chaque côté du cou et se dirige en arrière; croupion et tectri- ces caudales d'un roux foncé; rémiges d'un brun violet; rectrices brunes, bordées de roux; gorge et poitrine d'un vert obscur, à reflets très-brillants; abdomen cen- dré ; bec roux à sa base, noir à l'extrémité, pieds noi- râtres. Taille, 2 pouces 7 lignes. La femelle n'a ni huppe ni aigrettes; elle a le croupion d'un doré bril- lant, toutes les parties inférieures rousses, mélangées de vert; les reclrices rousses à leur base et d'un vert noirâtre à l'extrémité. Guiane. O.-M. A HUPPE BLEUE. T. pileutus, Lath.; T. puni- cens, Gmel., Vieill., Ois. dorés, pi. 63. C'est une variété du précédent. O.-M. AUX HUPPES d'or. Ornismya chrysolopha, Less. Ois.-Mouches, pi. 7 et 8, Suppl. pi. 32. F. O.-M. A DOUBLE HUPPE. O.-M. Jacobine, Less. pi. 21. F. O.-M. a collier. O.-M. Jules- VERREAUX, Vieill. Enc. C'est l'Oiseau- Mouche à couronne violette. O.-M. DE KiNG, Ornismya kingii, Le»s. Trochilidées, pi. 58. T. forcipatus. Lalh. Parties supérieures d'un vert cuivreux; une sorte de huppe; gorge d'un bleu d'azur; rectrices étagées, brunes, bordées de vert; queue profondément fourchue. Taille, 4 pouces. Jamaïque. O.-M. LACTÉ. Ornismya lactea, Less. Trochilidées, pi. 30. Parties supérieures dun bleu changeant en vert, COL COL les inférieures blaiiclies; queue égale; bec petit cl mince. Taille, 3 pouces. Brésil. O.-M. Lasgsdorff. t. Langstlorfjti, Vieill.,Tenim., Ois. color. , pi. OG, fig. 1. Oniismxa Langsdor/fii, Less. Ois. Mouches, pi. 20, et Suppl., pi. 16. Parties supérieures d'un vert doré brillant; rémiges violettes; recirices étagées : les latérales les plus longues et d'un gris violet, les six intermédiaires progressivement beaucoup plus courtes et d'un bleu brillant; gorge et haut de la poitrine d'un vert d'émeraude; un demi- collier d'un pourpre doré sépare la poitrine du ventre qui est d'un noir velouté; abdomen blanc; bec noir; pieds noirâtres; jambes garnies de plumes blancbes, tachetées de noir. Taille, 4 pouces 9 lignes. Brésil. O.-M. A LARGES TUYAUX. T. latipeuiiis , Swains. , Lalh.; T. campilopterus, Gmcl., Vieill., Ois. dorés, pi. 21; Buff., pi. enlum. G72, fig. 2. Val. Dict. Parties supérieures vertes, faiblement dorées; ((uelques-uncs des grandes rémiges ayant leur tige dilatée, courbée vers le milieu, et garnie de barbules courtes et noi- râtres; rectrices latérales noires, terminées de blanc; gorge et parties inférieures cendrées; bec noir. Taille, 4 pouces 8 lignes. Guiane. O.-M. LATiPEPiNE, Less.pl. 34. F. O.-M. A larges TUYAUX. O.-M. lEucoGASTRE. T. leucoguster, Lath. F. Ois.- MOUCUE A VESiTRE BLA!\C. O.-M. DE LobDiGEs. Oniismxa Lodiligcsii, Less. Par- ties supérieures d'un vert doré, les inférieures d'un gris cendré; une raie longitudinale noire; un point blanc derrière l'œil; queue bleue, terminée de blanc. Brésil. O.-M. A LOSG BEC. T. longirostris, Vieill.. Ois. dorés, pi. 39. Ornismya superba, Less. pi. 2. T. sti- perbus, Shaw., Tem. Ois.col.pl. 299, fig. 1. F. O.-M. CORINJIE. O.-M. A LONGUE QUEUE COULEUR d'aCIER BRUNI , T. macrourus, Gmel. T. forflcatus, Lath. Ois. -Mouche Hirondelle, Less. pi. 25, et Suppl. 59. Parties supérieures vertes, dorées, très-brillantes; tectrices alaireset rémiges d'un brun violet; rectrices d'un bleu d'acier éclatant, les deux latérales les plus longues, les autres diminuant progressivement; sommet de la tête, gorge et cou d'un bleu violet; le reste des parties inférieures vert; bec et pieds noirs. Taille, 6 pouces. Brésil. O.-M. A LONGUE QUEUE NOIRE. (^ . O.-M. A TÈTE NOIRE. O.-M. A LONGUE QUEUE OR, VERT ET BLED. F. C. A TÈTE BLEUE. O.-M. MAGNIFIQUE. 7". wi(jg'«i^CMs, Vieill. T.decorus, Tem. Ois. color. 229, f. 2. Oniismxa strumaria, Less. Ois. -Mouches , pi. 42 et 43. Très-brillant; tête garnie d'une huppe orangée ; de longues plumes étagées, blan- ches , terminées de vert-doré, formant de chaque côté du cou un bouquet qui se relève en arrière; rectrices alaires liserées d'orangé; rémiges d'un noir violet; rectrices inférieures brunâtres, bordées d'orangé; par- lies inférieures d'un vert doré, un peu moins brillant que le manteau; un trait blanc au bas de la gorge; bec brun ; pieds noirs. Taille, 2 pouces 8 lignes. Brésil. O.-M. Macgé. t. Oniismxa Maiigœi. Vieill. Ois. dorés, pi. 37 et 38. Parties supérieures d'un vert doré brillant, avec des reflets bleus et violets aux inférieures; rémiges el rectrices d'un noir velouté, irisé en bleu violet; rectrices latérales les plus longues; abdomen blanc; bec noir, jaunâtre en dessous; pieds noirs. Taille, 3 pouces 7 lignes. La femelle est d'un vert moins brillant; elle a les rémiges brunes, les rectrices latérales terminées de bleu, puis de blanc aux plus extérieures; les parties inférieures tachetées de blanc, avec la gorge de cette couleur. Antilles. O.-M. Médiastin. Oniismxa mesoleuca, Trocliilus mxstacinus , Vieill. T. me.ioleucus, Val. T. stjua- mosiis, Tem. Ois. col. 203, 1. Vert-doré; cravate pour- pre-doré; une raie blanche, qui se prolonge longitudi- nalement sur la poitrine et l'abdomen ; bec très-long. Taille, 4 pouces 6 lignes. Brésil. O.-M. Mincie. T. Minulus. Vieill. C'est l'Ois.-Mou- che Amélhyste très-jeune. O.-M. MïSTACiN. f^. O.-M. Médiastin. O.-M. Natterer. Oniisnxa Nattererii, Less. Ois.- Mouchcs, pi. 10. TrocUilidées , pi. 61. T. superbus, Vieill. T. scutatus, Tem., Ois. col. pi. 299, f. 3. Parties supérieures d'un vert doré; front et devant du cou écail- leux, d'un vert émeraude ; touffe de plumes allongées, jugulaires, d'un bleu d'azur, ainsi que le ventre; deux cercles couleur de buffle sur la poitrine ; région anale et couvertures inférieures de la queue blanches; bec droit et grêle. Taille, 4 pouces. Brésil. O.-M. A oreilles noires. Ornimixa nigrotis, Less. O.-M., pi. 1 1. Parties supérieures d'un vert doré, les in- férieures blanches, tachetées de brun; un trait noir der- rière chaque œil ; rectrices noires : les latérales blan- ches; bec court; queue étagée. Taille, 5 pouces. Guiane. O.-M. NOIR. 7'. Niger, L. Gm. C'est l'Ois. -Mouche à ventre gris, jeune. O.-M. NoUNA-KoBn. Oniismxa nuna, Less. Ois.- Mouches, Suppl. pi. 35. Parties supérieures d'un vert doré, les inférieures blanches, œillées de vert; rectri- ces Irès-étagées, brunes, terminées de bleu-verdàtre; queue profondément fourchue. Taille, 3 pouces 0 li- gnes. Chili. O.-M. A OREILLES d'aibr. T. auftlus , Vieill., Ois. dor. pi. 23 et 26. Oniismxa atirita, Less., pi. 10. Mel- listiga caxennensis, major, Briss. Parties supérieures d'un vert doré brillanl; un double bouquet d'assez lon- gues plumes vertes et violettes, à chaque coté du cou; une bande d'un noir velouté sous l'œil; rémiges noirâtres ; les quatre rectrices intermédiaires d'un noir bleuâtre, les latérales blanches, ainsi (|ue la gorge et toutes les parties inférieures; bec et pieds noirs. Taille, 4 pou- ces 6 lignes. La femelle a les parties inférieures parse- mées de quelques taches noirâtres, et seulement deux rectrices intermédiaires d'un bleu noirâtre. Souvent la bande du dessous de l'œil est plus large et d'un noir varié de bleu pourpré. Antilles. O.-M. OuRissiA. K. O.-M. Vérasur. O.-M. Orvert, T.viridissimus, L. Oniismxa pra- siiia, Less., pi. 03. Plumage vert, glacé d'or; rectrices entièrement d'un bleu foncé; région anale blanche; bec mince et pointu. Taille, 2 pouces 0 lignes. Brésil. O.-M. Pampa. Oniismax pampa, Less. Ois.-iMou- ches, Sui>|)l. pi. 15. Parties supérieures d'un vert doré brillant; les inférieures d'un gris cendré; soininctde la COL C 0 L bu3 lê(e if lin bleu d'azur; rémiges internes noirâtres. Taille, 5 ()ouces. Paraguay. O.-M. Patagon. Ornisnifa tristis, Less. planch. 5. T. giflas, Vieill. Parties supérieures d'un vert brillant, les inférieures d'un roux brun, flammé de bryn-noirâ- Ire; queue allongée, profondément fourchue; bec ar- rondi, long, fort et renflé à l'extrémité; la femelle a le plumage plus clair et presque blanc au-dessous ; ses rémiges sont terminées de blanc. Taille, 7 pouces. Amé- rique méridionale. O.-M. Parvule. Ornisinya canniretii , Less. Ois.- Mouches, Suppl. pi. 57 et 58. Parties supérieures d'un vert doré bleuâtre; gorge bleu-émeraude; poitrine et ventre vert-bleuâtres; rectrices d'un brun à reflets bleus, terminées de blanc; queue fourchue; bec court, droit. Taille, 3 pouces 6 lignes. Brésil. O.-M. Pégaie. t. Pegasus, Lalh. C'est l'Oiseau-Mou- cbe Rubis-Topaze. O.-M. Pétasopdore. t. Petasophorus, P.Max.,Tera. Ois., col. pi. 203, f. 3. T. Jantlunolus, Natter. Ornis- viya Petasophora, Less. pi. 1. Parties supérieures d'un vert doré ; une large touffe de plumes violettes, irisées, formant de chaque côté du cou une belle parure; gorge d'un vert velouté, très-brillant, le reste des parties infé- rieures d'un vert plus sombre ; rémiges et rectrices d'un noirâtre bronzé; les trois rectrices latérales finement bordées de blanchâtre , toutes très-larges et disposées de manière à faire paraître la queue un peu fourchue; bec et pieds noirs. Taille, 4 pouces. Brésil. O.-M. A PETIT BEC Ornismxabrevirostris, Less. Ois.- Mouches, pi. 77. Parties supérieures d'un vert doré, les inférieures blanches; tête d'un vert cuivré; une cein- ture verte sur le ventre dont les côtés sont roussâtres; bec médiocre, blanc en dessous. Taille, 3 pouces 6 li- gnes. Guiane. O.-M. Modeste. Ornismxa simples: , Less. pi. 55. y. cirrhochloris . Vieill.; T. campylostylus , Lichst. Parties supérieures d'un brun verdàtre, peu doré; gorge, poitrine et abdomen variés de gris-foncé et de vert doré; flancs d'un vert foncé noirâtre; région anale blanchâ- tre; rectrices d'un brun violàtre. Taille, 4 pouces. Brésil. 0. M. (petit) aqiecefobbchuedeCatekne. y.O.-il. Amétbyste. O.-M. lE piDS PETIT. T. minimus , L. Vieill., Ois. dorés, pi. G4;Buff., pi. enl. 276, f. 1. Parties supérieures vertes, dorées: les inférieures d'un blanc sale; rémiges d'un brun violet ; rectrices intermédiaires d'un noir bleuâtre . les latérales cendrées, terminées de blanc; bec noir; pieds bruns. Taille, 16 lignes. La femelle est un peu plus petite, moins brillante, avec les parties infé- rieures d'un cendré obscur. De la Guiane et des An- tilles. O.-M. PLUMET BLANC F. O.-M. DeLALANDE. O.-M. A poitrike bleue. F. O.-M. Éberabde-Amé- ÏHTSTE. O.-M. A PLAQUE DORÉE SDR LA GORGE. F. O.-M. RUEIS- ToPAZE, jeune. O.-M. POURPRÉ. T. ruber, Lalh. F. O.-M. Sasin. O.-M. DE Prêtre. 7\ Pretrei, Vieill. C'est l'Oiseau- Mouche à double huppe, jeune. O.-M. QUADRICOIORE. F. C. QÏADRICOLOR. O.-M. A QUEUE FOURCHUE. T. fiiicatus, Gmcl. Buff. pi. enl. 599, fig. 2. F. O.-M. violet a qbele fourcbue. O.-M. A QUEUE fourchue DU BRÉSIL. T. gloucopis, Lath. Less. Ois.-Mouches, pi. 58 et 59. Plumage d'un vert doré brillant; sommet de la tête d'un bleu violet; grandes tectrices alaires d'un noir verdàtre; rémiges d'un brun violet; rectrices d'un brun pourpré : les exté- rieures les plus longues : tectrices caudales inférieures blanches. Taille. 4 pouces 6 lignes. O.-M. OEivoNE. Ornismxa aiioiie, Less. Ois.-Mouches, Suppl. pi. 30. Plumage d'un vert doré ; tête et cou d'un bleu pourpré; queue vert-dorée, ou jaune d'or ou ver- meille, à rectrices acuminées; bec un peu recourbé. Taille, 3 pouces 6 lignes. Trinité. O.-M. petit améthyste. T. rufwaudus ,yiei\\. Or- nismxa amethrstoides, Less. Trocliilidées, pi. 25, 26, 27 et 30. Parties supérieures d'un vert doré ; gorge couleur d'améthyste, un colliei' grisâtre ; poitrine grise; queue médiocrement fourchue; bec court. Taille, 3 pou- ces. Brésil. O.-M. A QUEUE FOURCHUE DE CaYENNE. F. O.-M. A longue queue, couleur d'acier bruni. O.-M. A QUEUE fourchue. PI. cul. 599, 2. /-'. O.-M. violet a queue fourchue. O.-M. A queue rousse, t. ruficaudatus, Vieill., F. O.-M. Rubis. O.-M. A QUEUE VERTE ET BLANCHE. Omismxa vîridis, Less. Ois.-Mouches, pi. 60. Trochilidées, pi. 33 et 54. Parties supérieures d'un vert doré, les inférieures d'un vert clair glacé, à reflets cuivreux et mélangés de gris; tète d'un brun verdàtre; région anale d'un gris cendré; queue verte et blanche; bec long, blanc en dessous. Taille, 3 pouces. Gùiaiie. O.-M. Ramphodon TACHETÉ. Lcss. Colibrls, pi. 1. F. C. TACHETÉ. O.-M. A RAQUETTES. T. pluturus, Lath.; ?'. longi- caudiis, L., Vieill., Ois. dorés, pi. 52. Ornismxa pta- turn, Less. Ois.-Mouches, pi. 40, et Suppl. pi. 41. Par- lies supérieures d'un vert doré : rémiges d'un brun violet; rectrices d'un brun verdàtre; les huit intermé- diaires pointues, les deu.x latérales en raquettes, avec les liges jaunâtres; gorge et poitrine d'un vert d'éme- raude; ventre d'un noir brun; abdomen blanc. Taille, 4 pouces. Guiane. O.-M. A RAQUETTE EMPENNÉ. Omismxo uiiderwoodU, Less. Trochilidées, pi. 27. Plumage d'un vert doré; rec- trices brunâtres ; les latérales terminées en raquettes oblongues, allongées; pattes velues, blanches. Taille, 4 pouces. O.-M. RAYÉ. C'est l'Ois. -Mouche Rubis-Topaze jeune. O.-M. A RÉMIGES EN FAUCILLE. Orwî'sHya/a/ca/a; Less. Ois.-Mouches, pi. 50. T. falcatus, Swains. Parties supé- rieures d'un vert doré noirâtre ; plumes auriculaires d'un bleu verdâlre; plastron bleu-violet; abdomen vert; rectrices rousses; rémiges arquées, brunes. Taille, 4 pouces. Patrie inconnue. O.-M. RicoRD. Ornismxa Ricordii, Gervais, Magaz. de zoologie, pi. 41 et 42. Tout le corps est, ainsi que le cou et la tête, d'un vert brillant, à reflets chatoyants et dorés, sous certaines incidences des rayons lumineux ; tectrices caudales inférieures blanches , ainsi qu'une 153 i C 0 I, C. O I, pelilc latlic à l'angle posléiieurde l'œil; rémises et rec- Irices l)i'uiies, avec quelques leHets dorés et bleuâtres : les premières n'atteignent point l'extrémité des der- nières; bec et pieds noirs; base de la mandibule infé- rieure jaune. La femelle offre des différences sensibles; elle a la gorge grise el l'abdomen noirâtre; son bec est plus long que celui du mâle et légèrement arqué. Taille, 5 pouces 6 lignes. Cuba. O.-M. Rivoli. Oinysmia Ricolii, Less. pi. 4. T.piil- gens, Swains. Plumage d'un vert sombre; sommet de la tête bleu ; rectrices rectilignes , vertes , bordées de roux ; gorge d'un vert éraeraude, bec très long. Taille, S pouces. Mexique. O.-M. ROCGE. T. ruber, Edw. pi. 32. C'est l'Oiscau- Mouche Sasin. 0. M. ROUX. T. rufus, Gmel. y. O.-M. Sasin. O.-M. Rubis (grand). Vieill. Ois. dor., pi. 27. y. O.-M. l'.rEis. O.-M. RiiBis. T. Riihineus, Lalli. Buff., pi. enl. 276, lig. 4, Ornisiiiya liubinea, Less. Ois. -Mouches, pi. 44, 43 et 4C. Plumage d'un vert doré brillant , avec les grandes tectrices alaires, les rémiges et les rectrices rousses , bordées de brun-violàtre ; petites tectrices alaires d'un bronzé cuivreux, ainsi que la gorge qui jette des reflets d'un vif éclat de rubis; bec et pieds noirs. Taille, 4 pouces 4 lignes. Guiane. O.-M. Rubis (petit). T. Colubris, L. Vieill., Ois. dorés, pi. 31, 32 et 35, 0/«(\swi^a Colubris, Less. Ois.- Moucbes, pi. 84. Parties supérieures d'un vert doré; rémiges brunes; rectrices noires; les intermédiaires ver- tes et plus courtes; gorge d'un rouge vif éclatant ; par- ties inférieures cendrées, noirâtres vers l'abdomen ; bec brunâtre, plus foncé vers la pointe. La femelle a les couleurs moins vives, la queue non fourchue, les rectri- ces latérales blanches à l'extrémité , toutes les parties inférieures et la gorge blanchâtres. Le mâle, dans son jeune âge, n'a que de petits points rouges sur la gorge. Taille, 3 pouces 4 lignes. Amérique méridionale. O.-M. A QUEUE SINGULIÈRE, f^. C. A QUEUE SINGULIÈRE. O.-M. RuBis-ÉMERAUDE, Sonuini. y. O.-M. Rubis. O.-M. Rubis-Topaze. /'. Mosqititus, Lath., Buff., pi. cnl. 640. fig. 1, et pi. 227. fig. 2; Vieill., Ois. dorés, pi. 54, 55 et 50. Ornismya tnoschita, Less. Ois. -Mouches, pi. 52, 53 et 54. Trochilidées , pi. 15. Parties supé- rieures d'un vert noirâtre; sommet de la tête d'un rouge pourpré obscur, changeant en belle couleur de rubis; rémiges d'un brun violet; rectrices d'un roux pourpré, terminées de noir; gorge et devant du cou d'un vert obscur, changeant en couleur de topaze la plus écla- tante; le reste des parties inférieures noir, avec quel- ques lâches blanches, et les tectrices caudales inférieu- res rousses. Taille, 3 pouces 9 lignes. La femelle a les parties supérieures et le sommet de la têle d'un vert cuivreux, des reflets dorés sur les tectrices et les rec- trices intermédiaires, la gorge comme les parties infé- rieures cendrées. C'est le T. Pegasus, Lath. On recon- naît assez facilement les jeunes mâles qui commencent à prendre le plumage de l'adulte : les autres ressem- blent aux femelles; mais les parties supérieures sont noirâtres. Amérique méridionale. O.-M. RvnCAl'DE. r. O.-M. PETIT AMÉTHYSTE. O.-M. DE Saint-Domingue. C'est l'Oiseau-Mouchc Ru- bis-Topaze, femelle. O.-M. Saphir. T. Saphiiinus, Lath., Vieill., Ois. dorés, pi. 57 et .58, Ornismra saphirina, Less. Qis.- Mouches, pi. 53. 50 et 57. Trorhilidées, pi. 17. Parties supérieures d'un bronzé brillant; lectrices alaires bru- nes, dorées; rémiges brunes; rectrices d'un bleu d'a- cier bruni ; sommet de la tête, gorge, devant du cou et poitrine d'un bleu foncé, irisé en violet; le reste des parties inférieures d'un noir verdàtre ; bec blanchâtre, avec l'exlrémité noire; pieds bruns. Taille, 3 pouces 0 lignes. Guiane. O.-M. Sapiiir-Ésehaude. T. bicolor, Lath. Vieill. Ois. dor. pi. 50, Oniysmia bicolor, Less. Ois. -Mouches, pi. 49 et 30. Trocliiliclées , pi. 16 et 17. Parties supérieures dorées : les inférieures un peu moins éclatantes; som- met de la têteel gorge lançant des reflets bleus, très-bril- lants ; scapulaires et tectrices d'un bleu violet ; rémiges noires; rectrices d'un noir velouté, irisées en bleu vio- let : les latérales un peu plus longues; bec noir, jau- nâtre dans une partie du dessous; pieds noirs. Taille, 4 pouces. Antilles. O.-M. Sapho. t. Sapho, Less. Ois.-Mouches, pi. 27 et 28; Trochilidées, pi. 49. T. radiosus ; Temm. — 'l'.chrysiirus, Cuvier. Trochitus chrysochloris, Vieill. Plumage d'un vert doré; gorge vert d'éme- raude; rectrices larges, étagées, resplendissantes de pourpre et de noir velouté; queue profondément four- chue; bec médiocre, presque droit. Taille, 6 pouces. Pérou. O.-M. Sasin. T. rufus, Gm. T. colaris,Lalh., Vieill., Ois. dor. pi. 61 et 02. Ornfsmya Sasin, Less. Ois.- Mouches, pi. 60 et 07, Suppl. pi. 11. 1-2 et 13. Trochi- lidées, pi. 43. Parties sujjérieures d'un brun tirant sur le fauve; têle d'un vert roussâtre, doré, très-brillant; tectrices alaires vertes, dorées; rémiges d'un brun pourpré; rectrices brunes, larges et pointues; côtés du cou garnis de plumes un peu plus longues; gorge et poitrine supérieure d'un rouge brillant de rubis; bas de la poitrine et ventre blanchâtres, passant au brun vers l'abdomen ; bec et pieds noirâtres. Taille, 3 pouces 2 lignes. La femelle n'a point de longues plumes au cou; elle a la gorge blanchâtre, tachetée de roux, et les rectrices latérales terminées de blanc. Californie. O.-M. serrirostre. Même chose que Oiseau-Mouche à bec en scie. y. O.-M. petasophore. O.-M. deStokes. Ornisiiiya S/okesii, Less. Trochi- lidées, pi. 50. Parties supérieures d'un vert doré, les inférieures blanches, ponctuées de vert; nuque garnie d'une huppe d'un bleu clair; rectrices vertes et blan- ches. Taille. 3 pouces. Ile de Juan-Fernandez. O.-M. SUPERBE. T. supcrbus. Swains. Miscel. T. xili, p. 517. C'est le même que l'Oiseau-Mouchc Corinne. O.-M. de Surinam, y. O.-M. Sasin. O.-M. SWAINSON. Ornismya swainson, Less. Ois.- Mouches. pi. 70. y. C. HAUSSE-COl, A QUEUE FODRCDUE. 0. M.deTabaco. r. 7'a6a5FCMs/«,L. r.O.-.VI.MAUCÉ. O.-M.TACuETÉDECATENNE.C'estrOiseau-Mouchetout vert, jeune. O.-M. DE Temhinck. t. Tcmminckii, Less.. pi. 20. C'est la femelle du Médiastin. C 0 L r- O.-M. Al'X TEMPES BLANCDES. T. leUCOCIOlapIlUS , Vieill. r. Leiicotis, Id. O.-M. Arsène, Less., pi. 9, el Suppl. pi. 27. Parties supérieures d'un vert doré; deux bandelettes coiiligues à l'angle postérieur de l'œil, l'une blanche, l'autre noirâtre; rectrices d'un bleu noir: les latérales terminées de blanc; parties inférieures, gorge et poitrine blanchâtres; bec rougeâtre à la base, noir vers l'extrémité. Taille, ô pouces 5 lignes. Paraguay. O.-M. A TÊTE B'aZIR. F. C. QCADRICOLORE. O.-M. A TÊTE BLEBE. Vieill. <^.0.-M. A LONGUE QUEUE, COULEUR d'acier. O.-M. A TÊTE GRISE. Oinisiiifa tephrocephalus, Less. Ois. Mouches, pi. 70. Parties supérieures d'un vert cuivré; tète tirant sur le gris cendré; parties infé- rieures d'un vert doré peu brillant; rectrices d'un brun foncé, abdomen blanc, avec une grande tache noire sur le milieu; bec allongé, blanc en dessous. Taille, 4 pouces. Brésil. O.-M. A TÊTE jvoiRE. T. polytinus, Lath., Ois. dorés, p\.67.0niisMxacephalalra, Less. Ois.-Mouch., pi. 17. Parties supérieures d'un vert doré ; rémiges et rectrices d'un brun violet irisé; rectrices latérales très-longues, les autres beaucoup plus courtes et élagées ; tête ornée de plumes longues, noires, à reflets bleuâtres ; poignet blanc; parties inférieures vertes, à reflets bleus; bec jaune, pieds noirs. Taille, 3 pouces G lignes. La femelle a les parties inférieures, les côtés du cou et les rectrices variés de blanc, le sommet de la tète d'un brun noi- râtre. Jamaïque. O.-M. A TÊTE NOIRE ET A LONGUE QUEUE, EdW. C'est rOiseau-Mouche à tète noire. O.-M. A TÊTE OBSCURE. F. O.-M. RcBis, jeune. O.-M. Tbalassin. t. Thalassimis, Swains. F. O.-M. Anaïs. O.-M. ToMiNEo. C'est roiseau-Mouche Rubis, femelle, jeune âge. O.-M. TOUT VERT. T. viridissimus , Gmel. Lath., VieilL, Ois. dor. pi. 42, Ornisinya viridissima, Less. Ois. -Mouches, pi. 75. Trochilidées, pi. 7. Parties su- périeures d'un vert doré brillant; sommet de la télé d'un vert sombre; rémiges d'un violet noirâtre; gorge, poitrine et ventre d'un vert doré ; abdomen et tectrices caudales inférieures d'un blanc mêlé de vert ; bec brun, jaunâtre en dessous; pieds noirâtres. Taille, 4 pouces. Guiane. O.-M. TRICOLORE. Ornisniya tricolor , Less. Ois.- Mouches, Suppl. pi. 14. T. plalxcercus, Sw. Parties supérieures d'un vert doré ; gorge d'un rouge de rubis; milieu du cou blanc; poitrine et abdomen gris; flancs gris, nuancés de vert; tectrices caudales inférieures flammées de brun; rectrices vertes en dessus: les laté- rales brunes et acuminées à leur sommet; bec noir. Taille, 5 pouces C lignes. Mexique. 0. M. A VENTRE blanc Oiiiisiiixaalbiventris, htss. pi. 76. r. thaiimatius, L. Buff., pi. enl. 100, 1. T. levcogasler, Lath. Parties supérieures d'un vert cuivré, plus rouge sur la tête et le croupion; devant du cou d'un vert pur; abdomen et tectrices caudales inférieures blancs; rectrices brunes, les deux intermédiaires vertes, toutes terminées de blanc; bec allongé, blanc en des- sous. Taille, 3 pouces 6 lignes. Guiane. 0.- M. A VENTRE blanc DE Cavenne. MelUsutja Cayen- nensis, Briss. C'est le même que l'Oiseau-Mouche à gorge et ventre blancs. O.-M. A VENTRE CENDRÉ. F. O.-M. A LARGES TUYAUX. O.-M. VERT ET GRIS. T. cùrhoclUoiiSjXieW. P'. O.-M. MODESTE. O.RI.d'UnDERWOOD. A^.O.-M. a RAQUETTES EMPENNÉES. O.-M. A VENTRE GRIS D£ Cayenne. T.pegcisus, Lath. C'est rOiseau-Mouclie Rubis-Topaze, femelle. O.-M. vERSicoLOR. T. vcrsicolor, Vieill. C'est l'Oi- seau-Mouche Delalande, jeune. O.-M. vÉRAZUR. Oniismya Cyanea, Less. Oiseaux- Mouches, pi. 71, etSuppl., pi. 23. Trochilns Cyanus, Vieill. Parties supérieures d'un vert cuivré; tète bleue; croupion d'un rouge cuivreux; rectrices d'un bleu d'a- cier; gorge mélangée de bleue et de brunâtre; une tache bleue formée par des plumes écailleuses sur le haut de la poitrine; abdomen gris; région anale blanche. Cec jaune, terminé de noir. Taille, 4 jiouces. Brésil. O.-M. A VENTRE GRIS. Oinisuiya minima, Less. Ois. -Mouches, pi. 79. T. niycr, Gin. Vieill. Ois. dorés, pi. 53. Parties supérieures d'un vert doré; les inférieu- res d'un blanc sale; rectrices vertes, les latérales ter- minées de blanc. Taille, 4 pouces G lignes. Saint-Do- mingue. O.-JI. VERT DORÉ. C'est l'Oiseau-Mouche tout vert, jeune âge. O.-M. VERT ET CRAMOISI, T. Gitiaiiettsis. F. O.-M. RUCIS-TOPAZE. O.-M. Vieillot. Ornismya f^ieillotii, Less. Ois.-Mou- clics, pi. 64. Trochilidées, pi. 8, 9, 10 et 11. r. O.-M. chalybé. O-M. violet a queue fourchue. T.furcatus, Gm., Lath., Vieill., Ois.dor.pl. 34. Ornismya furcicata, Less., pi. 18. Parties supérieures d'un bleu violet, doré; vertes aux ailes et à la queue ; sommet de la tête d'un vert brun, irisé en vert doré; rectrices d'un bleu noir; l'extérieure la plus longue; les autres progressivement plus courtes; gorge d'un vert doré brillant; poitrine el flancs d'un bleu violet doré ; le reste des parties infé- rieures noirâtres. Taille, 4 pouces. Guiane. 0.-M.\Vagler. Ornismya IFaylerii. Less. Ois.-Mou- ches, pi. 73. T. saphirinus mas, Vieill. Ois. dorés, pi. 57. Parties supérieures d'un bleu d'azur, glacé d'or et teinté de bleu brillant; abdomen vert sombre; bec court; queue fourchue. Taille, 4 pouces. Brésil. O.-M. W'esper, Orbisiiiya /f^esper. Less. Ois. -Mou- ches, pi. 19, et Trochilidées, pi. 6 et 48. Plumage d'un vert grisâtre; un point devant l'œil; croupion marron; gorge d'un bleu d'acier vif; parties inférieures d'un gris blanchâtre; bec très-long. Taille, cinq pouces. La femelle a le corps d'un vert doré en dessus, gris en des- sous, deux taches blanches devant les yeux, la gorge blanche. Mexique. O.-M. de Wied , Ornismya fViedii, Less. Ois. -Mou- ches, Suppl. pi. 26. T. viridissimus, Var. B. Lath., T. Cyaiiofjeiiis. Parties supérieures d'un vert cuivré brillant : les inférieures vert-émeraude; gorge à reflets j bleus; queue faiblement échancrée, d'un bleu d'acier; bec petit, mince et droit. Taille, 2 pouces 8 lignes. Brésil. COL C 0 L O.-M. Zemes, Ornisinra Dupontii, Less. Ois. -Mou- ches, Suppl. 1. Plumage vert-doré; «orge bleu - saphir irisé de violet; queue étagée; reclrices externes spatu- lées, rayées de rouge-hronzé, de fauve, de hniii et de blanc; l>ec allongé, milice. Taille, trois pouces. Mexique. Dans la brillante monographie des Trochilidées, que vient de publier Lesson (Paris, Arthus-Bertrand), ce Iaborieu.\ naturaliste réunit, ainsi que nous l'avons fait, les Colibris et les Oiseaux -Mouches en un seul genre; mais il ne les sectionne point d'après la courbure du bec, et cette condition, en effet, partage souvent des groupes inséparables; il a préféré établir différentes races on tri- bus qu'il caractérise assez nettement pour aider à l'é- tude si difficile de ce genre. Le nombre de ces races est jusqu'ici de vingt-sept, comprenant ensemble cent dix espèces. Nous donnerons au mot Trochilidées les ca- ractères définitivement arrêtés des sous-divisions éta- blies par Lesson, dans son grand genre Colibri. COLIER-FAUX oo MANGOSE. bot. Syn. de Slerculia cordifolia. y. Stercclier. COLIMACÉES. moll'. Sous ce nom, Laink. (Anim. sans vert. T. vi, 2" part., p. 57 et 01) établit une fa- mille dans les Trachélipodes , où il comprend tous les genres de Mollusques qui habitent à la surface de la terre, et qui respirent l'air libre par une ouverture transmettant ce fluide sur le réseau vasculaire qui lapisse la cavité branchiale. La plupart des animaux de cette famille cherchent les lieux frais et ombragés. Les Coli- niacées sont divisées en deux sections ; la première ren- ferme tous ceux (|ui ont quatre tentacules, les deux plus grands étant oculés au sommet, et la seconde ceux qui n'ont que deux tentacules. Les genres de la première section sont ; Hèi.ice, Carocolle, Anostojie, Hélicine, Maillot, Clabsilie, Bulime, Agathine, Amrrette; ceux de la seconde sont ; Auricule et Cyclostome. Presque tous les Mollusques de cette famille sonl dépourvus d'opercules; quelques-uns pourtant en portent un sous le pied, mais la plupart d'entr'eux s'enferment, pendant la mauvaise saison, au moyen d'une sorte de cloison cal- caire, qui ferme l'ouverture de la Coquille. COLIMAÇON. MoiL. Synonyme vulgaire de la plupart des espèces du genre Hélice. COLIMAÇON. BOT. Paulet appelle ainsi une petite espèce d'Agaric, dont le chapeau est contourné sur lui- même en forme d'Hélice. COLIMBE ou COLYMBE. ois. V. Plongeon. COLIN. OIS. On a donné ce nom à plusieurs Oiseaux fxoliques , dont la place systématique est indiquée parmi lesCailleset les Perdrix; cependant ils ont le bec plus haut, plus gros et plus court, et ce caractère a paru suffisant à quelques auteurs pour en former un genre distinct. Cuvier s'est borné ù en faire une section du genre Perdrix, et nous avons suivi cet exemple. On a appelé aussi de ce même nom quelques espèces du genre Mauve. Le Colin noir est la Galinule Poule d'eau. COLIN ou MORUE NOIRE, pois. Espèce du genre Gade. COLINGA. ois. y. COTINGA. COLIOLE. BOT. Même chose que Coleus. COL10U.C'o/i««. OIS. Genrede l'ordre des Granivores. Caractères : bec gros, court, épais, convexe en dessus. aplali en dessous, un peu comprimé vers la pointe; man- dibule inférieure recouverte par les bords de la supé- rieure; narines petites, placées à la base du bec, en partie recouvertes par les plumes qui l'entourent, et percées dans sa substance cornée, latérales, rondes; pieds médiocres; quatre doigts, trois devant, réunis jusqu'à la première arliculalion ; l'externe plus long que le tarse; le doigt de derrière court et versatile; angles très-arqués; ailes assez courtes; la première rémige nulle ou presque nulle, la deuxième un peu plus courte que la troisième qui est la plus longue. Concentrés dans les régions intertropicales de l'Afri- que et de l'Asie, les Colious ont offert rarement l'occa- sion d'étudier leurs mœurs etieurs habitudes cpii étaient entièrement inconnues avant les intéressants voyages de Levaillant, dans la partie la plus sauvage de l'ancien continent. C'est à ce hardi et zélé naturaliste que l'on est redevable d'observations précieuses sur les Oiseaux de ce genre : elles ont, depuis, été confirmées et enri- chies par d'autres voyageurs qui ont visité l'Afrique et la Nouvelle-Hollande. Les Colious ont le vol très-court, difficile et pour ainsi dire embarrassé, ce que l'on peut attribuera la faiblesse de leurs ailes; ils grimpent len- tement le long des branches, à la manière des Pics et des Perroeau du Champignon avec le pied. Dans les Graminées, la Colle- rette est le sommet de la gaine des feuilles, qui porte l'appendice membraneux, appelé languette ou ligule. r. 0 L C 0 L «59 COLLET. Colliim. bot. Les botanistes enlenilenl par ce mot le plan intermédiaire de la tige -et de la racine, la ligne de démarcation entre les fibres ascendantes et celles qui commencent à descendre. Ce n'est donc pas d'un organe dont on vent parler lorsqu'on emploie ce mot; c'est au contraire de Tabsence des organes dans un point souvent difficile à apercevoir. Grew l'appelait Coarclure, Jungius Limes communis ou Fnmius ptantœ, et Lamarck le considérant comme la partie la plus essentielle à l'existence du végétal , à cause de sa position entre les deux organes les plus importants, c'est-à-dire la tigelle et la radicelle, l'a nommé Nœud vital. En ne se servant du mot de Collet que dans son véritable sens, on éviterait beaucoup d'ambiguités, et l'on ne désignerait pas sous ce nom, tantôt le plateau ou la tige tout entière, réduite à son minimum, de cer- taines Liliacées, tantôt la partie supérieure de la racine, tantôt enfin l'organe que l'on a nommé Soucbe ou Cau- dex. F. ces mots et de plus Anneau pour les Crypto- games. COLLET DE NOTRE-D.\ME. bot. Synonyme vulgaire de Piper pellatum. COLLETE. Colletés. iNS. Genre d'Hyménoptères, fa- mille des Mellifères, établi par Lalreille et dont les ca- ractères sont : languette courte, à trois lobes, évasée à son extrémité ; le lobe du milieu plus large, divisé en deux; troisième article des antennes plus long que le second; une cellule radiale et trois cubitales dont la seconde, petite et presque carrée, reçoit la première nervure récurrente ; et la troisième, plus grande et res- serrée dans sa partie antérieure, reçoit la seconde ré- currente. Les Colletés et les Prosopes de Jurine, ou Hylées de Latreille, forment, dans la tribu des .indre- nètes , une section particulière et bien distincte tant par la forme de leur languette que par leurs antennes et leur abdomen. Les Colletés diffèrent des Prosopes par le nombre des cellules cubitales, par les antennes, par les mandibules et par leur corps qui est velu ; leurs mœurs sont aussi fort différentes. Réaumur (Mém. pour servir à l'Hist. des Ins. vi, p. 132) ayant observé les parties de la bouche d'une espèce de ce genre qu'il range parmi les Abeilles qui font leur nid de membranes soyeuses, donne beaucoup de détails sur la manière dont elles les constituent dans des trous de murailles. Ce nid est une sorte de cylindre fait de plusieurs cellules mises bout à bout, de sorte que le fond de la seconde est logé dans l'entrée de la première, et ainsi de suite. Ces cellules ont la forme d'un dé à coudre, et n'ont pas plus de deux lignes de diamètre : elles sont composées de plusieurs membranes excessivement fines et appliquées l'une sur l'autre; ces membranes ont l'apparence d'une soie pure et blanche; mais vues au microscope, on n'aperçoit au- cune apparence de fibres. Réaumur pense que les Colletés fout cette espèce de soie avec une liqueur vis- queuse qu'elles rendent par la bouche et qui se solidifie par le contact de l'air. Les cellules ont assez de consis- tance pour qu'on puisse les toucher sans altérer leur forme. Elles renferment une matière solide, quelque- fois un peu détrempée et qui a l'apparence delà Cire; celte matière sert de nourriture à la larve qui est blanche et ressemble à celle de l'Abeille mellifère ; celte larve, pour conserver sa coque intacte, consume sa pâtée avec le plus grand soin ; elle y pratique au milieu un petit trou qu'elle agrandit journellement, de sorte que les parois de sa cellule sont soutenues par un tuyau de pâtée qui devient de plus en plus mince, mais qui ne manque que quand la larve a tout mangé et qu'elle est prêle à se transformer. L'Insecte parfait éclot vers la Jin de juillet de^l'année suivante. La principale espèce , celle qui sert de type au genre, a reçu le nom de Colleté ceinturée. Colletés succincta, Latr., Jndrena succincta, Fabr.,la femelle; Megilla calendarum , Fabr., le mâle. Latreille en figure une autre espèce (Gewer. Cnist. et Ins.T.I, lab. 14,fîg. 7), sous le nom de Colletés fodiens. C'est le Melitta fo- diens de Kirby et de Panzer. COLLÉTIE ou COLLETIER. Colletia. bot. Genre de la famille des Rhamnées et de la Penlandrie iMonogynie. Ce fut Commerson qui lui donna ce nom en le distin- guant bien comme genre particulier, mais sans en publier les caractères. Dans son Gênera Plantantm, A.-L. Jussieu les traça d'après les manuscrits et les échantillons rapportés du Rrésil par Commerson , et du Pérou par J. Jussieu. Ventenat, en donnant la descrip- tion des plantes rares du Jardin des Cels, examina en- suite, sur le vivant, ((uelques espèces de Colletia, ce qui lui fournit le moyen de rectifier le caractère générique, et de l'exposer de la manière suivante : calice urcéolé, quinquéfide antérieurement, velu à sa base ou muni de cinq plis en forme d'écailles; cinq pétales très-petits, squammiformes , rarement nuls; cinq étamines oppo- sées aux pétales; ovaire trigone, surmonté d'un style et d'un stigmate tronqué, obscurément tridenté. Le fruit est une baie sèche, placée sur la base persistante du calice, à trois coques déhiscentes et monospermes. Ainsi défini, le genre CoUétie diffère àuRhamnus paf son fruit à trois coques, et du Ceanothus avec lequel il a beaucoup de rapports, par son calice velu intérieure- ment, par ses fleurs apétales ou pourvues de petits pé- tales sans onglets, par son style simple, son stigmate à trois dents peu apparentes, et surtout par son port. Selon Ventenat, quelques espèces de Colléties ne sont apétales que par avortement, comme dans le Rhamnus alatermis, L., et les cinq plis squammiformes qui se trouvent à la base du calice pourraient représenter la corolle. Les Colléties sont des arbrisseaux à feuilles et à ra- meaux opposés. La plupart sont très-épineux et d'un aspect maigre et désagréable. Ils habitent tous l'Amé- rique méridionale et principalement le Pérou, où l'es- pèce sur laquelle le genre a été primitivement consti- tué, fut trouvée par J. Jussieu. COLLETS. BOT. Nom impropre, par lequel Paulet dé- signe diverses espèces d'Agarics dont le pédicule est entouré d'un collet ou anneau. COLLIBRANCHE. pois. Synonyme de Sphagébranche à museau pointu. COLLIER. POIS. Espèce du genre Chœtodon. COLLIER. BOT. V. Collet et Anneau. COLLIGD.IY. Colliguxa. bot. Molina, dans son His- toire naturelle du Chili, cite sous ce nom un arbrisseau •f 30! c o C 0 L qui . par ses caractères tout incomiilcts qu'ils sont . semble appartenir à la famille des Eiipliorbiacées, où il prend sa place non loin du Sapium et du Stillingia. Ses Qeurs, monoïques, offrent un calice quadritide, sans appendices pétaloïdes ou autres. On observe dans les mâles buit élamines; dans les femelles trois styles, une capsule trigonc, renfermant trois graines et s'ouvrant avec élasticité. Les feuilles sont opposées, un peu épaisses, dcnticulées sur leur contour et glabres sur leurs sur- faces. Les fleurs mâles sont disposées en cbatons axil- Liires au-dessous desquels naissent les femelles. Hooker a donné dans ses Botanical mise, une nionograpbie du genre CoUiguaxa de Molina. Une espèce, anciennement récollée par Dombey, ne paraît cependant pas avoir été connue du botaniste anglais; elle diffère des- CoHî- guaya inlegenima et oilorifera, par les caractères suivants, que traça A. De Jussieu : feuilles linéaires- lancéolées, ordinairement un peu obtuses et brièvement anguloso-denlées ; quatre ù six écailles staminifères; capsule à trois coques carénées. Le genre CoUiguaxa est à peine distinct de V/Excœcaria- C'est à celui-ci qu'Alton avait rapporté une plante à laquelle on donne, au Chili, le nom de CoUiguay, appliqué d'ailleurs à plu- sieurs Euphorbiacées frutescentes. Le Colliguay d'Al- ton est le type du genre Adenopeltide. r. ce mot. COLLINARIA. bot. Synonyme de Kœleria. COLLINES. CÉOl. f. MONT.'VGINES. COLLINIER. BOT. Synonyme à'Jgaricns Colli/ins. COLLINSIE. Collinsia. bot. Nutlal appelle ainsi {G.ofnorth ylm. PI.) un genre nouveau de la famille des Anlirrliinées, caractérisé par un calice quinquélide, une corolle monopétale irrégulière, bilabiéc et fermée à son orifice. La lèvre supérieure est bifide, l'inférieure a trois lobes dont le moyen est creux, caréné, recou- vert par les étamines et le style qui sont déclinés. La capsule est globuleuse, ordinairement à une seule loge qui s'ouvre incomplètement en quatre valves et con- tient deux ou trois graines ombiliquées. Ce genre, voisin des Antirrhinum et des Geranlia, se compose d'une seule espèce, Collinsia veriia. C'est une plante annuelle, qui croit sur les bords de l'Oliio et dans d'au- tres parties des États-Unis. Sa tige porte des feuilles entières, opposées ou verlicillées, et des pédoncules axillaires, unillores, aussi opposés ou verticillés. COLLINSONIE. Collinsonia. noT Linné a dédié ce genre à Collinson, savant Anglais auquel la botanique doit la propagation de plusieurs espèces américaines, et notamment de celle qui a été le lype du genre dont ^ s'agit. 11 appartient à la Diandrie Monogynie et ù la famille des Labiées, où il se place près des Sauges et des Monardes. Voici ses caractères : calice bilabié, dont le limbe supérieur esttridenlé, l'inférieur bifide; corolle irrégulière, ayant un tube beaucoup plus long que le calice; un limbe à cinq lobes inégaux dont les quatre supérieurs ne sont que des dents peu saillantes; l'infé- rieur est très-long, frangé en un grand nombre de découpures linéaires, inégales et aiguBs. Des quatre akènes, trois avortent, et il n'en reste qu'un seul glo- buleux à la maturité. Nuttal observe qu'une espèce, le Collinsonia anisaia, a quatre étamines, et qu'une autre possède deux filets avortés. Il ajoute qu'on a remarqué dans ce genre, cette irritabilité des étamines qui les fait rapprocher alternativement du style à l'épo- que de la fécondation. Les Cnilinsonies sont des plantes soirs-frulescentes, toutes indigènes de l'Amérique du Noj'd. Nuttal en mentionne sept espèces dont : CoLMivsoKi DU C\:ipressa,fronlalis, etc. ,deFahr\c\us font partie de ce genre auquel ont été adjointes plusieurs autres espèces nouvelles, de l'Amérique méridionale. COLOBOTIlÉE.Co/o6o-Ililaire a fait une Évodie. Les caractères du genre nouveau sont : estiva- tion imbriquée en quinconce ; calice partagé en cinq découpures; cinq pétales oblongs, formant la corolle; cinq étamines insérées sous le disque, d'une longueur presque égale à celle des pétales, avec leurs filaments aplatis et dressés; anthères cordiformes, attachées par le milieu du dos, sensiblement atténuéesaux extrémités, à deux loges contigues; disque urcéolaire charnu, tronqué, lisse et sinueux ; ovaire presque ovale, à demi plongé dans le disque, tuberculeux, à cinq loges ren- fermant chacune deux ovules ; style assez court, ter- miné par un stigmate épais et à cinq sillons. Le fruit est composé de cinq coques réunies, déhiscentes sur ses bords et monospermes par avortement. Le Colythniin puberulum est un arbuste à rameaux alternes de même que les feuilles qui sont composées de trois fo- lioles sessiles, ovales-lancéolées, rétuses au sommet, couvertes en dessous d'un duvet épais; les fleurs sont petites, blanches, complètes, hypogynes, pentandres et monogynes; elles sont réunies en bouquets agglomérés au sommet des rameaux. COLZA, bot. Espèce du genre Chou. riN DU SECOND VOÎAIME. 1^ mi', ^M i II >'^-a 1 . 'rJzi ■■.^''^: fr cW^I^^^^^Î-^.'