%k:^ ^/^^ i\,K DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES. TOME SIXIÈME. LES TROIS REGNES DE LA IVATIJRE. DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES, PRÉSENTANT LA DÉFINITION, l'ANALYSE ET l'HISTOIRE TOUS LES ÊTRES QUI COMPOSENT LES TROIS RÈGNES, Leur application générale aux Arts, à l'Agriculture, à la Médecine, à l'Économie Domestique, etc. ; LES fRATAKK DE BVFrOW, D.4IJBEMTOIV, LACÉPÈDE, CKTIEB, DE JUSSICV, ETC., ETC. liES NOMtinElSES DtCOUTEKlES ACOIIISES liErlMS r.A PUfll ICATIO> IiE CLS nil\ RACES. |)ûr ilt. Bra^JtCE. TOME SIXIÈME. I - L BRUXELLES. MELINK, CANS ET C, LIBRAIRES-ÉDITEURS. LIVOCnXE DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES, l^:£Ç<^-^^ :.<^. lANTHA. BOT. Le genre décrit sous ce nom, par Hoo- ker {Exot. FI., t. llô), et qui appartient à la famille (les Orchidées, est le même que VIonopsis de Kunth, publié antérieurement. F. Ionopside. lARON. BOT. Synonyme à'Ârum Dracunculus, L. f^. GotET. IkSSE.'Iassus. INS. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Honioptères, famille des Cicadaires, tribu des Cicadelles, établi par Fabricius aux dépens de ses Cigalesl;C!Columeux ordinairement en dessus seulement; première cellule posiérieuredes ailes le plus souvent enlr'ouverteà l'ex- trémité de l'aile, à nervure externo-médiaire conve.xe en dedans. Les Idies sont propres aux climats méridio- naux; néanmoins l'espèce suivante se trouve aussi dans le nord de la France. Idie fasciée. Idiafasciata, Meig. Elle est d'un noir verdâtre, avec la face d'un noir luisant; thorax à bandes blanchâtres; abdomen à deux ou trois bandes fauves, interrompues dans les mâles, quelquefois nulles ou remplacées par des taches dans les femelles. Taille : trois lignes et demie. IDIE. Idia. poiYp. Genre de l'ordre des Serlulariées, dans la division des Polypiers Hexibles ou non entière- ment pierreux, à polypes contenus dans des cellules non irritables. Ses caractères sont : Polypier phykiïde, pinné, à rameaux alternes comi)rimés, garnis de cel- lules alternes, distantes, saillantes, à sommet aigu et recourbé. Le genre Idie, composé d'une seule espèce, une des plus singulières de l'ordre des Sertulariées et que Lesueur a rapportée de son voyage aux terres australes, diffère de tous les autres par la forme et les situations des cellules qui rendent ses rameaux parfaitement semblables à la mâchoire supérieure du Squale Scie [Squaliis Pristis, h.) , armée de ses dents. Cetteespèceest d'un fauve jaunâtre assezvif; sa hauteur ne dépasse point un décimètre; sa base est fibreuse et semble, par sa nature, devoir adhérer à des corps durs plutôt qu'à des plantes marines; Lamouroux lui a donné le nom d'idie Scie, Idia PrisHs; elle est figurée dans son Histoire des Polypiers , pi. 5, fîg. 5, à B, C, D, E ; | et dans son Gênera Polypariorum, tab. 66, fig. 10, 11,12, 13et14. IDIOGYNE. Idiogynus. bot. Ce nom adjectif s'em- ploie tantôt pour exprimer une fleur ou un végétal qui n'est pourvu que du seul organe sexuel femelle, tantôt pour des étamines qui sont réunies dans la même en- veloppe florale que le pistil. IDIOMORPHES. Foss. F. Pierres idiomorphes. IDIOPHITON. bot. Synonyme de Fitugo Leontopo- dium, L. IDIOSYNCRASIE./f/n'os^Mcmsî'a. BOT. Le professeur De Candolle exprime par ce mot la nature propre de chaque espèce végétale, et même de chaque individu, qui se combine avec la cause déterminante de la fleu- raison au printemps, cause commune à tous les végé- taux et qui est le retour de la chaleur après le repos de la végétation. IDIOTHALAMES. Idiothalami. bot. Classe première des Lichens, dans la méthode d'Achar; elle renferme les Lichenées dont les apothécies sont entièrement for- mées d'une substance propre, différente par la couleur et l'organisation de celle dont le thalle est composé; elle renferme deux ordres : les Homogénées et les Hété- rogénées. F. ces mots. IDMONÉE. Idmonea. îoiyp. Genre de l'ordre des Milléporées, dans la division des Polypiers pierreux et non flexibles, à petites cellules perforées ou presque tubuleuses et non garnies de lames. Ses caractères sont ; Polypier fossile, rameux; rameaux très-diver- gents, contournés et courbés, à trois côtés ou triquè- tres; deux côtés sont couverts de cellules saillantes, coniques ou évasées à leur base et tronquées au som- met, distinctes ou séparées les unes des autres et situées en lignes transversales, parallèles entre elles. Le troi- sième côté est légèrement canaliculé, à surface très- unie, presque luisante et sans aucune apparence de I D 0 I D 0 pores. Ce genre n'est encore composé que d'une seule espèce, dont la grandeur est inconnue. Les rameaux ont environ deux millimètres de largeur. Les cellules ont au plus un demi-miUimèlre de saillie. Ce Polypier doit être très-rare; on n'en a encore trouvé que peu de fragments dans un banc très dur du Calcaire à Poly- piers des environs de Caen. L'Idmonée triquètre, figu- rée et décrite par Lamouroux dans son Gênera, p. 80, tab. 79, fig. 15, 14, 15, a les plus grands rapports avec les Spiropores, principalement avec le Spiropoie te- tragona ; mais la forme des cellules et leur absence sur un des trois côtés sont des caractères trop essen- tiels pour ne pas constituer un genre particulier. IDOCRASE. MIN. Substance minérale, à cassure vi- treuse, fusible au chalumeau en verre jaunâtre, assez dure pour rayer le Feldspath , et dont la composition chimique parait analogue à celle des Grenats. Ce sont des Silicates doubles, à bases isomorphes, qui fréquem- ment se mélangent entre eux dans le même individu. Les cristaux de ce minéral dérivent d'un prisme droit, symétrique, dans lequel le rapport du côté de la base à la hauteur est à peu près celui de 13 à 14 (HaUy). Ils jouissent de la réfraction double ù un degré assez sensible. Leur pesanteur spécifique est d'environ 3. Relativement aux différences que présentent les va- riétés de ce minéral dans leur composition chimique, on distingue : l» Idocrase de Sibérie (Wilouite), à laquelle on peut rapporter celle de Bohème, nommée Egeran par Werner. Elle parait formée de deux atomes de silicate d'Alumine, combinés avec un atome de sili- cate de Chaux. Analysée par Klaproth, elle a donné sur 100 parties : Silice 42; Alumine 16,23; Chaux 34; Oxide de Fer et perte 7,73. 2" Idocrase DE Vésuve; Vésuvienne de Werner. Celle- ci renferme un excès d'Alumine; elle est formée, d'a- près Klaproth, de : Silice 53,30; Alumine 55; Chaux 22,23; Oxide de Fer 7,30; Oxide de Manganèse et perte 1,73. 3» Idocrase maguésienke , nommée Frugardite et Loboïte, de Frugard et de Gokum en Finlande. Nor- denskiold, qui l'a analysée, a trouvé le résultat sui- vant : Silice 38,33; Alumine 17,30; Chaux 27,70; Ma- gnésie 10,00; Oxidule de Fer 3,90; Oxide de Manga- nèse 0,33; perte 1,44. 4" Idocrase cuivreuse, ou la Cyprine de Tellcmar- ken en Norwège. L'Oxide de Cuivre paraît y rempla- cer une des bases avec lesquelles il est isomorphe. Les formes cristallines qu'affecte le plus ordinairement ridocrase, sont des prismes à 4, 8, 12 et 16 faces, sur- montés de pyramides tronquées. Les modifications sim- ples remplacent fréquemment les arêtes longitudinales de la forme primitive, et ses angles solides. Les autres variétés, dépendantes de la texture, sont la cylindroïde et la bacillaire, qui appartiennent à l'Egeran; la gra- nulaire et la compacte à texture vitreuse ou lithoïde. Les couleurs sont : le brun pour l'idocrase du Vésuve, le vert obscur pour celle de Sibérie, le vert jaunâtre pour les Idocrases du Bannat et du Piémont, le bleu pour la Cyprine, etc. L'idocrase se trouve dans les terrains primordiaux. Où elle affecte deux manières d'être différentes. Tantôt elle forme des couches granuleuses ou des veines au milieu des Micaschistes, comme dans la vallée d'Ala en Piémont; tantôt elle est disséminée dans ces roches ou danscelles desterrains calcaires et serpentineux, comme au Bannat et en Sibérie. Enfin, on la rencontre abon- damment dans les déblais de la Somma, avec le Grenat, le Mica , la Néphéline, etc. L'idocrase de Sibérie a été trouvée sur les bords du fleuve Wiloui , près du lac Achtaragda; celle de Bohême à Hassiau, dans le pays d'Eger. Les Idocrases, quand elles sont transparentes, peu- vent être taillées et montées en bague. Les artistes na- politains leur donnent le nom de Gemmes du Vésuve, elles mettent au rang des pierres précieuses. IDOLE. MOLL. Espèce du genre Ampullaire, Ampnl- laria riigosa. V. Ampullaire. IDOMÉNÉE. INS. Papillon américain de la division des Chevaliers grecs de Linné. V. Papillon. IDOTÉE. Jilotea. crust. Genre de l'ordre des Iso- podes, section des Aquatiques, famille des Idoléides , ayant pour caractères : quatre antennes sur une ligne transversale: les latérales sétacées, composées d'un grand nombre d'articles; les intermédiaires plus cour- tes, filiformes et de quatre articles; quatorze pattes à crochets; post -abdomen ou queue de trois segments dont le dernier très grand, sans aucune sorte d'appen- dice à son extrémité; feuillets branchiaux longitudi- naux, parallèles, fixés aux bords latéraux, s'ouvrant au côté intérieur comme deux battants de porte et recou- vrant les branchies qui sont membraneuses , en forme de sac ou de vessie et se remplissant d'air; un appen- dice slyliforme ou linéaire et interne aux feuillets du second rang dans les mâles. Ces Crustacés avaient été placés par Linné et Pallas dans le grand genre Cloporte {Oniscus). Degéer les rangeait avec les Squilles, et Olivier avec les Aselles. Fabricius, qui les avait d'abord placés avec les Cymo- thées, les en a séparés et en a formé le genre qui est généralement adopté aujourd'hui, à quelques modifica- tions près que Leach et Latreilley ont apportées. Le corps des Idolées est demi-crustacé et quelquefois assez mou, d'une forme allongée, convexe et arrondie le long du milieu du dos. La tète est de la longueur du corps, un peu plus étroite et presque carrée; elle sup- porte supérieurement quatre antennes et deux yeux ronds, peu saillants; la bouche est petite, formée d'un labre, de deux mandibules, de deux paires de mâchoi- res et de deux pieds-mâchoires foliacés, de cinq articles qui remplacent par leur base la lèvre inférieure; les sept anneaux du corps sont transversaux, presque égaux et unis; ordinairement ils sont marqués d'une impression longitudinale de chaque côté, qui divise le corps en trois parties comme dans le genre fossile des Trilobites; leur queue est très-grande, triarticulée, sans appendices terminaux recouvrant les branchies et les lames qui protègent celles-ci; pieds moyens, à peu près égaux entre eux, dirigés, les premiers en avant et les derniers en arrière. Les Idotées se distinguent des genres Arcture et Sténosome de la même famille par des caractères tirés des antennes et de la forme du corps. Degéer, qui a donné une description très-délaillée D 0 I E R 51 de ridotée £n(omon, a vu sous sa queue, et dans un système d'organes assez compliqué, deux filels dont il ne connaît pas les fonctions. Latreille a reconnu que ce sont des appendices des organes généraleurs mâles. Degéer a vu aussi sous le premier anneau de la queue d'un individu du même sexe, deux pièces ovales, mem- braneuses, manquant dans les femelles, et d'où il a vu sortir, après la mort de l'animal, une matière blanche, entortillée comme du fil et qu'il soupçonne être la li- queur séminale. Les Idotées se trouvent en a!)ondance dans la mer où elles nagent très-bien, à l'aide de leurs pattes et de leurs branchies, qui sont mobiles d'avant en arrière lorsque les lames qui les recouvrent sont écar- tées. Elles se nourrissent de corps morts, et on assure qu'elles rongent et détruisent à la longue les filets des pêcheurs. On peut diviser ce genre en deux sections comme il suit : 1. Antennes intermédiaires presque aussi longues que les latérales; tronc en ovale tronqué; fausses arti- culations latérales des segments très-saillantes, trian- gulaires ; tête incisée sur les côtés. Idotée Ektosion. Idolea Entomon, Fabr., Latr. {Oniscus Entomon, L. ), Pall.; Entomon pyrami- dale, Klein; Squilla Entomon, Degéer, Ins., t. vu, pi. 32, f. 1 et 2. Cette espèce atteint quelquefois un pouce et neuf lignes de long. Elle habite la mer Bal- tique. Son corps est d'un brun grisâtre. H. Antennes intermédiaires guère plus longues que les deux premiers articles des latérales ou que la moitié environ de leur pédoncule; tronc allongé relative- ment à sa largeur, en carré long ou elliptique, et tronqué aux deux bouts; fausses articulations de ses segments peu saillantes, en carré long ou li- néaire. a. Longueur des antennes latérales ne surpassant guère celle de la tête et des deux premiers segments. Idotée OEsire. Idotea OEslium, Leach, Penn. (Bril. Zool., t. IV, tab. 18, f. 0; Idotea emarginata, Fabr.; Idotea excisa, Bosc. On peut ranger dans cette division les Idotea pelarjica , Leach, acuminata, Fabr., tiicuspidata, Leach, VOniscus ungulatus , Pallas. b. Longueur des antennes surpassant celle de la tête et des deux premiers segments du corps. Idotée dorsale. Idotea dorsalis, Latr. On peut y ajouter la Squille marine de Degéer et VIdoiea metal- lica de Bosc. IDOTÉIDES. Idoteides. CRnsT. C'est le nom que La- treille donne (Fam. natur. du Règne Anim.) à sa cin- quième famille de l'ordre des Isopodes; elle correspond à une partie des Ptérygibranches du Règne Animal et est ainsi caractérisée : les quatre antennes sur une ligne transversale, les latérales terminées par une tige sétacée, pluriarticulée; les internes courtes, filiformes ou un peu plus grosses au bout , de quatre articles ; post- abdomen de trois segments distincts; feuillets branchiaux longitudinaux; un appendice styliforme ou linéaire et interne à ceux du second rang, dans les mâles. Cette famille comprend les genres Idotée, Arc- ture et Slénosome. f^. ces mots. IDRIALINE. MiR. Dumas nomme ainsi une substance solide, qui provient du mercure sulfuré d'idria, et qui paraît être un Carbure d'hydrogène. IDYE. Idra. ACAL. Genre proposé par Freminville et adopté par Ocken, dans son Système de Zoologie, pour un groupe de Méduses dont il forme une famille par- ticulière avec les Slépbanomies; et les Pyrosomes. 11 donne aux Idyes le caractère suivant : corps cylindri- que, lisse, en forme de sac allongé, sans aucun tenta- cule à la bouche; parois composées de longs tubes gar- nis de cloisons transverses. Ocken compose ce genre de trois espèces, savoir : VIdxa infiindibitlum , Vldya macrostoma et Vldya Islandica, observées et décrites par l'auteur du genre. IDYIA. Idyia. crcst. Genre de l'ordre des Isopodes, établi par Rafiînesque et qui parait ne pas avoir été adopté. 1ÈBLE. BOT. Pour Hièble, espèce du genre Sdread. y. ce mot. lÉNAC. MOLL. (Adanson.) f^. Crépidcle de Gorée. IÉNITE. hhiv. F. Fer calcaréo-silicebx. lERAClDEA. OIS. Le genre proposé, sous ce nom, par Gould, dans la famille des Accipilres, doit avoir pour type le Falco Berigora de Vigors et Horsfield. lÉRÉE. leiea. polyp. Genre de l'ordre des Actinaires, dans la division des Polypiers sarcoïdes, plus ou moins irritables et sans axe central. Ses caractères sont : Poly- pier fossile, simple, pyriforme, pédicellé. Le pédicule, très-gros et cylindrique, s'évase en une masse arrondie, à surface lisse. Un peu au-dessus commencent des corps de la grosseur d'une plume de moineau, longs, cylin- driques, flexueux, solides, plus nombreux et plus pro- noncés à mesure que l'on s'éloigne de la base, et for- mant la masse de la partie supérieure du Polypier; le sommet semble tronqué transversalement et présente la coupe horizontale des corps cylindriques observés à la circonférence. Tels sont les caractères du seul indi- vidu connu de cette singulière production du monde antique, que possède le cabinet de la ville de Caen. Il est d'aulant plus difficile de déterminer la classe â laquelle elle appartient, qu'il n'existe plus de surface; elle a été usée par le frottement, l'objet ayant été roulé par les eaux comme un galet. Les corps cylindriques qui semblent former la partie supérieure de ce Poly- pier peuvent être considérés comme des tentacules ou comme des tubes polypeux; dans le premier cas, ces tentacules étant dilîérenls de ceux des Actinies, éloi- gnent de ce genre le Polypier qui nous occupe; dans le second cas, la forme et la position des tubes le dis- tinguent des Alcyonées et des Polyclinées ; Lamouroux a cru devoir en faire un genre particulier qu'il a placé provisoirement parmi les Polypiers actinaires; et quoi- que l'Iérée pyriforme ait perdu la majeure partie de ses caractères, elle en présente encore assez pour fixer l'attention des naturalistes; elle est figurée dans son Gênera Polxpariorum, tab. 78, fig. 3; elle a été trouvée dans les Vaches-Noires; et comme elle est sili- ceuse, elle doit appartenir aux terrains de Craie ou supérieurs à la Craie. Le Polypier figuré par Defrance, sous le nom d'Iérée pyriforme , a beaucoup plus de raiiport avec VAlcjonium mutabile qu'avec le Zoo- I F L pliyle dont il est question ici. Ce sont deux espèces bien distinctes de deux genres peut-être différents, que Defrance a confondues. lERVAMORA. bot. Pour Yervamora. y. Bosée. lEUSE. bot. y. Yeuse. IF. MoiL. Nom vulgaire du Cerithium aculeatum. y. Cérithe. IF. Taxas, bot. Genre de la famille des Conifères et de la Monadelpliic Polyandrie, L., que l'on peut caracté- riser de la manière suivante : ses fleurs sont dloïques; les mâles forment de petits chatons globuleux, placés à l'aisselle des feuilles, portés sur un pédoncule court, chargé d'écaillés lâches, imbriquées, qui recouvrent la partie inférieure du chaton, et le cachent entière- ment avant son entier développement. Chaque chaton se compose de six à quatorze écailles discoïdes, jau- nâtres, lobées dans leur contour, peltées à leur face inférieure, et constituant chacune une fleur mâle. A la face inférieure de ces écailles on trouve de trois à huit anthères attachées par leur sommet, uniloculaircs, s'ouvrant par un sillon longitudinal, et adhérentes au pivot de l'écaillé par leur côté interne. Les fleurs femelles sont solitaires, placées à l'aisselle des feuilles, environnées et en grande partie enveloppées par un involucre composé d'écaillés imbriquées et semblable à celui qui revêt les chatons mâles. Cette fleur est appliquée sur un petit disque orbiculaire, peu saillant, mais qui, plus tard, doit s'accroître pour former l'en- veloppe charnue du fruit. Le calice ou périanthe est ovoïde, rétréci au sommet en un petit col très-court, tronqué et percé d'une ouverture circulaire, dont le bord est lisse. La cavité du calice renferme un pistil de même forme que lui, et qui est adhérent par son quart inférieur seulement. Il arrive quelquefois que deux involucres se soudent en un seul qui est alors biflore. Le fruit se présente sous la forme d'une baie ouverte dans sa partie supérieure; mais cette partie charnue n'appartient pas au péricarpe; c'est le petit disque circulaire sur lequel la fleur était appliquée; cet organe est susceptible de s'accroître au point de recouvrir en totalité le véritable fruit qui est ren- fermé dans son intérieur. Celui-ci est sec, ovoïde. Son péricarpe, formé par le calice, est dur et coriace, recouvert d'une partie légèrement charnue. Ce péri- carpe, qui est un peu ombiliqué à son sommet, reste indéhiscent. La graine, dégagée du péricarpe, avec lequel elle est adhérente, se compose d'un endosperme charnu ou légèrement farinacé et très-blanc, dans la par- lie supérieure et centrale duquel est un embryon cylin- drique ou fiisiforme, renversé, ayant la radicule adhé- rente, avec ledit endosperme et ses deux cotylédons très-courts et appliqués l'un contre l'autre. Ce genre se compose de plusieurs espèces originaires de la Chine et du Japon. iFcoujiDN. Taxus baccata, L., Rich., Conif., tab. 2. Arbre de moyenne grandeur, très-rameux; écorce brune, s'enlevant facilement par plaques; bois rou- geâtre. Les feuilles sont éparses, trèscourlement pé- tiolées, linéaires, aiguës, coriaces, persistantes, planes ou un peu convexes, d'un vert foncé et sombre. Elles sont dirigées des deux côtés des rameaux et tendent à s'étaler dans le même sens. Les fleurs sont dioïiiues. Aux fleurs femelles succèdent des fruits du volume d'une Merise, dont la partie charnue, ouverte circulairement à son sommet, est d'un beau rouge écarlate, d'une sa- veur douce et agréable, extrêmement visqueuse, tandis que le véritable fruit renfermé dans cette cupule char- nue, est d'une saveur amère et térébinthacée. Cet arbre croît dans les montagnes de la France, principalement dans les lieux froids et exposés au nord. 11 a été connu des anciens qui le considéraient comme un arbre ex- trêmement vénéneux. S'il faut en croire Strabon, les premiers habitants de la Gaule se servaient du suc de rif pour empoisonner leurs flèches. D'autres ont dit que ses émanations étaient fort dangereuses et qu'elles pouvaient occasionner des accidents très-graves. Ainsi Rai rapporte que des jardiniers occupés à tondre un If très-grand et très-touffu, qui existait de son temps dans le jardin de Pise en Toscane, étaient forcés d'in- terrompre à chaque instant leur travail à cause des violentes douleurs de tète qu'ils éprouvaient. On a éga- lement prétendu que les fruits de l'If, malgré leur sa- veur douce et sucrée, étaient fort vénéneux. Mais tou- tes ces assertions sont exagérées. L'If, de même que tous les autres arbres de la famille des Conifères, con- tient un suc résineux, peu abondant. 11 est vrai qu'outre cette substance térébinthacée, il contient encore une matière amère et légèrement narcotique, mais qui, du reste , est fort loin de jouir des propriétés puis- samment délétères qu'on lui a attribuées, quoiqu'à une forte dose elle puisse donner lieu à des accidents. Cet arbre était autrefois très-fréquemment cultivé dans les jardins; il est un de ceux qui se prêtent le plus à recevoir, par le moyen de la taille, toutes les for- mes imaginables. On voit, dans les parcs, des Ifs que l'on a taillés de toutes les manières possibles. On le place aussi en palissade pour cacher les murs. Cet ar- bre était regardé par les anciens comme l'emblème de l'immortalité, à cause de son feuillage toujours vert. On le plantait ordinairement auprès des tombeaux et dans les lieux consacrés à la sépulture. Cet usage était surtout répandu chez les peuples du Nord. On trouve encore des Ifs d'une antiquité très-reculée, et le plus gros que l'on connaisse est celui du cimetière de For- tingal en Ecosse. On prétend qu'il a cinquante- trois pieds anglais de circonférence. Le bois de l'If est rou- geâtre, dur et serré; il est propre à beaucoup d'ou- vrages. IFLOGE. Ifloga. bot. Genre de la famille des Synan- thérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Rulletin de la So- ciété Philom., sept. 1819) qui l'a ainsi caractérisé : involucre formé d'écaillés presque sur un seul rang, ù peu près égales, appliquées, scarieuses et acuminées; réceptacle cylindrique, court, garni d'écaillés imbri- quées et semblables à celles de l'involucre; calathide dont le disque est composé de plusieurs fleurs régu- lières, hermaphrodites, et la couronne de fleurs fe- melles tubuleuscs et disposées sur plusieurs rangs; ovairesoblongs, glabres, ceux du centre surmontés d'ai- grettes plumeuses, les extérieurs nus. Ce genre ne pa- rait pas avoir une grande valeur; il a été conslllué, I G V 55 Hinsi que plusieurs autres, aux dépens du Gnaphalium ou du Filago, L., dont le mot Ifioga est l'anagramme. 1,'espèce que Cassini lui a donnée pour type est le Gna- phalium cavliflonim, Desfonl., Flor. AU., t. ii, p. 207, et qu'il a nommée Ifloya Fonlanesii. C'est une plante herbacée, annuelle, cotonneuse, à tiges ra- meuses et à fleurs éparses sur la tige, sessilcs, axil- laires et terminales Elle a été trouvée dans les sables des déserts de l'Afrique septentrionale. IFVETEAU. coT. Nom vulgaire du jeune If. IGAStUATES. Sels résultant de la combinaison de l'acide Igasurique avec les bases. IGASURIQUE. Acide particulier que Pelletier et Ca- ventou ont découvert dans la fève de St. -Ignace. IGLITE oc IGLOITE. MIN. Noms donnés aux variétés d'Arragonite, venant d'Eglo en Hongrie, et cristallisées en pyramides allongées en forme d'aiguilles. ^. Arra- GONITE. IGNAME. Dioscorea. bot. Ce genre, d'abord placé dans la famille des Asparaginées, est devenu avec le Ikijania, qui ne peut en être éloigné, le type d'une famille nouvelle établie par Robert Brown (Prodr. Nov.-HolL, 1, p. 294), et à laquelle il a donné le nom de Dioscorées (F. ce mot). Quant au genre Igname, voici quels sont ses caractères : fleurs dioïques; calice campanule, à six divisions égales et un peu étalées; six étamines insérées à la base des divisions calicina- les; ovaire libre, triangulaire et à trois loges, surmonté de trois styles et de trois stigmates; capsule à trois angles très saillants, à trois loges, s'ouvrant par cha- cun des angles saillants et contenant des graines en- tourées d'une aile membraneuse. Les Ignames sont des plantes à racine tubéreuse et charnue , ayant une tige volubile de gauche à droite, des feuilles alternes ou quelquefois opposées ; des fleurs disposées en épis ou en grappes axillaires. On connaît un très-grand nombre d'espèces de ce genre, dont plusieurs sont cultivées avec soin, parce que leur racine charnue sert d'aliment dans plusieurs contrées du globe. Igname ailée. Dioscorea alata, L. Cette^espèce, qui est primitivement originaire de l'Inde, mais que la cul- ture a en quelque sorte naturalisée en Amérique, en Afrique et jusque dans les archipels de la mer du Sud, est une des plus intéressantes de tout le genre. Sa ra- cine, dont la forme varie beaucoup, pèse quelquefois de trente à quarante livres. Elle est ou simple et diverse- ment contournée, ou divisée en lobes irréguliers et comme digités. Sa couleur est noirâtre à l'extérieur, blanche intérieurement. De cette racine qui est vivace parlent plusieurs tiges grêles, sarmenteuses,volubiles, carrées et membraneuses sur leurs angles, s'élevant à une hauteur variable et portant des feuilles opposées, pétiolées, cordiformes, acuminées, entières, glabres et lisses, offrant sept nervures longitudinales. Les fleurs, qui sont petites et de couleur jaune, forment des grap- pes axillaires, qui naissent vers les extrémités des ra- meaux. A ces fleurs succèdent des capsules à Irois ailes, contenant des graines membraneuses. Cette espèce, ainsi que plusieurs autres du même genre, présente quelquefois, vers sa partie supérieure, des tubercules ou bulbilles charnus, au moyen desquels on peut la multiplier. La racine d'Igname, quand elle est fraîche, a une saveur un peu acre et assez désagréable; mais lors- qu'elle est cuite, elle devient douce et fort nourris- sante. On l'apprête de diverses manières; tantôt on la fait bouillir dans l'eau, tantôt on la fait cuire sous les cendres chaudes. En général on la mange pour rem- placer le pain. Rien de plus simple que sa culture qui est absolument la même que celle de la Pomme de terre. On place de distance en distance, dans un champ profondément labouré, des fragments de cette racine, en ayant soin que chacun soit pourvu d'un œil ou bourgeon. Cette opération doit se faire avant la saison des pluies. Quelques mois après, les racines d'Igname sont parvenues à leur maturité. On cultive encore plusieurs autres espèces, telles que l'Igname du Japon, Dioscorea Japonica, Thun- herg; l'Igname éburnée de la Cochinchine, Dioscorea eburnea, Loureiro, etc. Le nom d'Igname a aussi été étendu quelquefois à d'autres plantes n'appartenant pas au genre Diosco- rea, mais pourvues de racines tubéreuses charnues et alimentaires. C'est ainsi qu'en Egypte on appelle vul- gairement Igname VArum Colocasia. IGNATIA. BOT. Le genre décrit sous ce nom, par Linné fils, et que Loureiro appelait Ignatiana, a été réuni par Jussieu et tous les auteurs modernes au genre Strychnos dont il ne diffère que par la forme de ses graines. C'est cet arbre qui fournit les fèves de Saint-Ignace, y. Vomiqeier. IGNATIANA. BOT. /^. Ignatia. IGNAVUS. MAM. Synonyme ancien de Bradype. F. ce mot. IGNIARIA. BOT. Genre formé par Adanson pour les Champignons subéreux, tels que le Boletus igniarius. Cœsalpin avait déjà proposé ce même nom. IGNICOLOR. OIS. Nom que porte une espèce du genre Coq, et une autre du genre Gros Bec. A', ces mots. IGNITE. OIS. Espèce du genre Coracine. /^. ce mot. IGNITION. MIN. C'est l'état dans lequel se trouvent les corps lorsqu'on les chauffe à blanc, c'est-à-dire jus- qu'à les rendre incandescents. IGREUSir>iE. Igreusina. bot. Bizio et Boulay ont donné ce nom au principe fluide, odorant et susceptible de se colorer par l'acide nitrique, qui fait partie inté- B grante des huiles essentielles. Ce même principe a aussi été appelé Elaiodon par Herberger. IGUANE. Igiiana. rept. Genre qui sert de type à la famille des Sauriens qui en emprunta le nom; il a été établi aux dépens du genre Lacerta de Linné, par Laurenti qui le plaçait dans ses GraUenlia; adopté par tous les erpétologistes, il est caractérisé par Cuvier {Règn. Anim., t. ii, p. 39) de la manière suivante ; le corps et la queue couverts de petites écailles imbri- quées ; tout le long du dos, une rangée d'épines ou plu- tôt d'écaillés redressées, comprimées et pointues, avec un fanon sous la gorge, comprimé et pendant, dont le bord est soutenu par une production cartilagineuse de l'os hyoïde; les cuisses portent une rangée de tuber- cules poreux, pareils à ceux des Lézards proprement 54 I G U ILE dils; la tête couverte de plaques. Ctiaque mâchoire en- tourée d'une rangée de dents comprimées, triangulai- res, à tranchants dentelés; deux petites rangées au bord postérieur du palais. Comme les Caméléons et les Anolis, ces animaux ont la faculté de changer de cou- leur lorsqu'on les irrite, et selon l'état de l'atmosphère. Ils renflent aussi leur goitre, dressent leurs crêtes, s'agitent avec grâce et sont des plus agiles. Tous sont propres aux contrées chaudes des tropiques, et vivent d'insectes, de larves, ou même de petits Oiseaux qu'ils poursuivent et saisissent fort adroitement dans les branchages sur lesquels ils habitent le plus communé- ment. Pressés par le besoin, ils descendent cependant à terre pour y manger quelques racines. Leur langue est charnue, fourchue au sommet, et ils la tirent et l'agitent à la manière des Lézards. La plupart acquiè- rent une assez grande taille , et leur chair passe pour délicate. .Igdai^e ORDINAIRE. Irjuana tuberculata, Laurenti; Laceita Icjuana, L. ; l'Iguane, Lac, Quadr. Ov., t. i, pi. 18; Encycl. Rept., pi. 5, f. 4; vulgairement Lé- guan, Sénerabi, Bœwa, etc. On la trouve en grande quantité à la Guiane et dans les Antilles oîi la délica- tesse de sa chair la fait rechercher. Les couleurs va- rient du gris au bleu, mais la plupart des individus sont brillamment diaprés de vert, de bleu, de jaune et de brun. Leur taille ordinaire est de trois pieds : on en trouve de cinq; la queue entre pour moitié au moins dans ces longueurs. Ces reptiles agitent souvent leur langueavec vivacité, en loutsens, quoiqu'elle nesoit pas extensible, surtout lorsqu'élant en colère, ils gonflent leur gorge, dressent les écailles de leur longue crête et font briller leurs yeux comme des charbons ardents. Ils font alors entendre un sifflement sourd, tout particulier. Peu défiants, courageux même, ils attendent souvent l'homme et se défendent; ils s'apprivoisent. On prétend que des colons en nourrissent dans leurs jardins, où on les prend au besoin pour la consommation de la table. La femelle pond un grand nombre d'œufs de la gros- seur de ceux du Pigeon; elle les dépose sur le sable où l'homme, qui en est très-friand, les lui enlève. Ces œufs ne durcissent jamais complètement par la cuisson, et n'ont presque pas de blanc. Iguane ardoisée. Igiiana cœrulea, Daudin, figu- rée par Séba, 1. 1, pi. 25, fig. 2, et 93, ÛQ- ^- Elle ha- bite les mêmes contrées que la précédente. Sa taille est un peu plus petite; sa chair est aussi bonne, et sa cou- leur d'un beau bleu-violet uniforme. Iguane a cou nu. Jgiiana delicatissima, Laur. Elle se distingue de l'Iguane ordinaire, parce qu'elle n'a point d'écaillé ou grande plaque à l'angle de la mâ- choire, ni de tubercules épais sur les côtés du cou. Laurenti, qui a fait connaître cette espèce, d'après un individu conservé dans une collection, dit qu'elle ha- bite les Indes, mais il ne rapporte point par quelle rai- son il lui donne un nom qui la fait supposer encore meilleure à manger que toutes ses congénères. Iguane cornue. Icjuana coinuia. Lac, Encycl. Rept., pi. 4, fîg. 4. Cette espèce, qui paraît être plus particulière à Saint-Domingue qu'à toute autre contrée du nouveau monde , se nourrit de fruits et de petits Discaux. Pendant le jour, elle poursuit sa proie avec une incroyable ardeur; la nuit elle se relire dans les trous des rochers où, durant la mauvaise saison, elle s'engourdit. Sa longueur est de quatre pieds. Les nè- gres lui font une chasse active. On prétend que sa chair a la saveur du Chevreuil. Les Chiens marrons, c'est-à- dire retournés à l'état sauvage, en détruisent beaucoup. On ne sait quelles sont ses véritables couleurs, les er- pétologistes n'ayant eu occasion d'en voir que des peaux bourrées. Elle porte entre les yeux une sorte de pointe conique et osseuse, d'où elle emprunte son nom. Iguane a bandes. Igiianafasciata, Brongn., Mém., pi. 1 , fig. 5. Cette espèce est originaire de Java et pro- bablement des autres îles de la Sonde. C'est elle que Bontius appelait Caméléon, parce (|u"elle change de couleurs avec la plus grande facilité. C'est encore elle dont Banks tua un individu gros comme la cuisse et de cinq pieds de long. Sa chair se mange. Le nom d'Iguane a été donné à plusieurs Lézards qui n'appartiennent pas à ce genre. Gmelin y confondait les Anolis. L'Iguane porte -massue de Latrcille n'est qu'un individu monstrueux du genre Agame, ainsi que l'Iguane criard. IGDANIENS. REPT. Famille établie par Cuvier (Règne Anim., t. ii, p. 29). Ses caractères consistent dans la longueur de la queue, qui est considérable; dans les doigts libres et inégaux. Ces Sauriens ayant l'œil, l'o- reille, la verge et l'anus pareils à ces parties dans les Lézards proprement dits, ont leur langue bien plus épaisse, charnue, peu extensible, mais cependant tou- jours divisée au bout. Cette famille renferme les genres suivants : Stellion, Agame, Basilic, Dragon, Iguane et Anolis. /^. ces mots. IGUANODON. REPT. ross. Le nouveau genre de Sau- riens auquel ce nom a été imposé par Cédéon Manlel, n'existe plus entre les animaux vivants; il a été re- connu d'après des dents fossiles, trouvées dans le Grès d'une forêt du comté de Sussex en Angleterre, bien cé- lèbre par les singuliers débris d'espèces antédiluviennes qui s'y trouvent accumulés. Ces restes de l'Iguanodon y étaient confondus avec ceux de Crocodiles gigantes- ques, de Mégalosaures, de Plésiosaures, de Tortues, d'Oiseaux et de végétaux. C'est à Cuvier qu'il était ré- servé d'y reconnaître un Reptile herbivore et d'eau douce. Sa taille prodigieuse ne devait pas être de moins , de soixante pieds anglais. IGDANOIDES. rept. Synon. d'Iguaniens. V. ce mot. IKORIE. BOT. Synon. vulgaire de Noyer, y. ce mot. ILEA. BOT. Pries a donné ce nom à un genre de Cryp- togames, de la famille des Ulvacées, qui a été réuni au genre Uiva. ILÉADELPHES. Jleadelphes. zooi. Geoffroy Saint- Hilaire nomme ainsi les monstres qui sont doubles, à partir du bassin, dans foules les parties inférieures. ILÉOME.//eo»Kî(s. INS. Coléoptères tétramères; genre institué par Schoonherr dans la famille des Rhyncho- phores, ayant pour caractères : antennes médiocres, coudées, composées de douze articles, dont le premier, du double plus long que le deuxième, est obconique : les cinq autres sont également coniques, mais plus courts, s'élargissant insensiblement vers la massue (formée des I L I I L L cinq derniers) ovale et acuminée; trompe allongée, cylindrique, un peu épaisse, arquée, lisse, avec une ligne enfoncée et courbée; yeux latéraux, perpendicu- laires, allongés et déprimés; corselet profondément bi- sinué à sa base et plus rétréci antérieurement que pos- térieurement, avec quelques impressions au milieu, près de la base; écusson petit, triangulaire; élytres ovales- oblongues, un peu avancées à leur base qui est arron- die, avec les épaules oblusément anguleuses, arrondies à l'extrémité qui est un peu calleuse; pieds antérieurs un peu plus longs, avec les cuisses dentées en dessous. Le type de ce genre est le Lixus roretis de Fab., ori- ginaire du Brésil, auquel on a joint une espèce nou- velle, Ileoimis pacatus, apportée du Caucase. ILÉON. zooL. Nom que les analomistes ont donné à une portion de l'intestin grêle. ^. IniESTiiv. ILES. Ilia.iooL. On désigne sous ce nom, les partiesla- térales et inférieures de l'Homme. La même désignation a été proposée par Staus, pour une plaque quadrilatère, placée des deux côtés du prothorax des insectes; cette plaque, qui couvre plus ou moins l'origine des pattes, et qu'on peut considérer comme l'analogue du pubis dans le corselet, est composée de deux pièces. ILEVERT. BOT. Variété de Prunier dont le fruit est très-allongé et verdâtre. ILEX. BOT. r. Hoix et Chèive. ILI.i. INS. Espèce du genre Nymphale. f^. ce mot. ILI.4. Ilia. CRDST. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachiures, tribu des Triangulaires (Latr., Fam. nat. du Règne Anim.), établi par Leach aux dé- pens du genre Leucosie de Latreille. Ce genre n'a pas été adopté, et la seule espèce sur laquelle Leach l'ait formé est la Leucosie Noyau (Leucosius Nucleus) de Fabricius et Lalreille. F. Leucosie. ILIBI. Ilibitts. iivs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Dytisciens, créé par Erichson, dans sa Faune de la Marche de Brande- bourg, aux dépens du grand genre Dytique de Fabri- cius. Caractères : antennes filiformes, diminuant insen- siblement de grosseur, depuis la base jusqu'à l'extré- mité ; mandibules cornées , barbelées intérieurement; deuxièmeel troisième articles des palpes labiales presque égaux; pieds postérieurs ciliés en dessus; les trois pre- miers articles des quatre tarses antérieurs élargis et garnis intérieurement de ventouses dans les mâles; on- gles en crochets inégaux : le supérieur fixe et un peu plus court que l'inférieur. Les Dftiscus ater, lacus- Iris et fuligiuosus, Fab., Guttiger , Angustior et fenestratus , Gyllenhal, sont, avec le Colymbetes Aguttatus, de Boisduval, les seules espèces connues jusqu'ici. On les trouve toutes en Europe. ILICÉES oc ILICINÉES. Iliceœ vel Ilicineœ. bot. Famille de plantes phanérogames, établie par Dumor- tier dans ses Commentationes botanicœ, et admise de- puis par Ad. Brongniart, sous le nom à'Ilicineœ; ce dernier nom présentant trop d'analogie avec celui de la famille qui a pour type Vlllicium, Dumortier préféra le nom d'Ilicées qui ne peut se rapporter qu'à VIlex et à ses congénères. La famille des Ilicées est caractérisée par sa corolle monopétale, profondément divisée; par des étamines peu nombreuses, libres, inégales; par un fruit olégosperme, dépourvu de placentaire et présen- tant des ovules pendants. Dumortier rapproche cette famille à celle des Ardisiacées, et y rapporte les genres suivants : Cassine, Hartogia, Curlisia , Mygintla Ilex, Prinos, et Nemopantlies. Cette famille corres- pond donc à la tribu des Aquifoliacées de De Candolle. ILITIIYE. Ilithyia. ins. Genre de Lépidoptères de la famille des Nocturnes, établi par Lalreille aux dé- pens du genre Crambus de Fabricius. Caractères : une trompe très distincte; quatre palpes dont les infé- rieures ont leur dernier article manifestement plus grand que le précédent; antennes sélacées; port des ailes formant un triangle aplati et allongé. Ii.iTHYE INCARNAT. Ilititya caniea, Latr.; Crambus carneus, Fab. Ailes supérieures jaunes, bordées exté- rieurement de rouge purpurin, les inférieures blanchâ- tres. Commune dans l'Europe centrale ; elle habite les prairies. ILLA. BOT. y. Cailicarpa. ILLANKEN. POIS. y. Sadmoiv. ILLÉCÈBRE. lUecebnim. bot. Le genre Illecebnim de Linné a été divisé en deux genres distincts par Jus- sieu, savoir : ///eceè/wwi proprement dit et /'a/ o«^- cliia de Tournefort. Le premier, c'està dire celui qui doit retenir le nom à' lUecebrum , offre les caractères suivants : son calice est à cinq divisions très profondes, accompagné extérieurement de trois petites écailles. Les cinq étamines sont réunies par la base de leurs filets en un tube urcéolé. L'ovaire est surmonté d'un style très-court que termine un stigmate obtus. Le fruit est une capsule uniloculaire, monosperme, àcinq valves. Les espèces de ce genre sont de petites plantes herba- cées , étalées , rameuses , à feuilles opposées , sans sti- pules, portant de très-petites fleurs réunies à l'aisselle des feuilles. Le genre Paronychia en diffère par ses feuilles mu- nies de stipules souvent scarieuses et argentées, par ses étamines entre chacune desquelles on trouve une petite écaille, y. Parorïchie. Vlllecebnim clensiim, Willd., est devenu le type du genre Guilleminea de Kunth. y. ce mot. ILLIACANTHE. polyp. Production marine mention- née par Donati, dans son Histoire de la mer Adriatique (p. 25); il la regarde comme une plante à capsules em- boîtées dans des calices, avec un seul rang de capsules en forme de cloche et à bord dentelé. Cette descrip- tion se rapporte tellement aux Aglaophénies ( y. ce mol), qu'il est difiicile de ne pas regarder les llliacan- (hes de Donati comme des Polypiers de Pordre des Ser- lulariées et non comme des végétaux. ILLICÉBRÉES. Illicebrœe. bot. Tandis que Saint- Hilaire séparait du groupe des Amaranthacées, et de celui des Caryophyllées, certains genres pour en for- mer une famille distincte, qu'il a nommée Paronichiée, Robert Brown établissait la même famille sous le nom d'Illicébrées, que l'antériorité de l'autre a fait écarter. y. Paronicbiées. ILLICIUM. bot. y. Badiapt ou Badiane. ILLIGÈRE. lUigera. bot. Ce genre, dédié par le doc- teur Blume à la mémoire de l'un des plus célèbres zoologistes, appartient à la famille des Rharanéacées, ôG I L 0 I M A où il formerait le type d'une tribu qui porterait son nom; il se distingue par les caractères suivants : calice supère, à dix découpures disposées sur deux rangs et dont la rangée interne fait oflBce de pétales; cinq éta- mines insérées à la base du calice, alternant avec un semblable nombre de glandules; filaments nus à leur base ou biauriculés; anthères dressées, biloculaires par le côté ou valvairement déhiscentes comme dans les Laurinées; ovaire infère, uniovulé; style simple, stig- mate échancré, en bouclier. Illigêre appendicclée. Illigera appendiciilata,h\. C'est un arbuste sarmenleux, à feuilles ovales-oblon- gues, obtusiuscules , veinées et glabres ; les Heurs sont réunies en panicules axillaires et tomenteiises, et leurs étamines sont biauriculées à leur base. Sur les monta - gnes les plus élevées de Pile de Java. iLiiGÈRE BELLE. Illigera pulchra, Bl. Folioles ova- les-oblongues, acuminées et veinées transversalement; panicules glabres, avec leurs élamines inappendiculées. De Java. ILLIPÉ. BOT. F. Bassie. ILLOSPORIER. Illosporium. bot. Ce genre de Cryp- togames, de la famille des Urédinées, a été établi par Martius {Flor. Ciypt. Eiiang., p. 323). Il croît sur le Ihallus de diverses espèces de Lichens, tels que les Pcltidea , les Cenotnyce , etc. Les sporidies sont glo- buleuses, colorées, éparses à la surface d'une mem- brane vésiculeuse, qui leur sert de base. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre ; Martius l'a nommée Illosporium roseum. Les sporules sont d'un rouge vif; la membrane qui les supporte est rose, vésiculeuse, et paraît vide ou renfermer également quelques spo- rules adhérentes à la paroi interne. ILMÉNITE. MIN. Parmi des minéraux rapportés des monts Durais par Menge de Lubeek, il s'en trouvait un que l'on avait pris d'abord pour une variété de Tantalite; mais il paraît qu'il s'en distingue essentiel- lement et doit former une espèce particulière. Il est rarement cristallisé, mais alors les faces ont assez de brillant pour que leurs incidences puissent se mesurer au goniomètre à réflexion; sa couleur est le noir, celle de la poussière le brun ; sa cassure est conchoïde, avec l'éclat de la cire; elle n'offre point de clivage sensible, les fragments sont à bords tranchanls, et translucides dans les parties les plus minces; sa pesanteur spéci- fique est de 4,73 à 4,78; il agit faiblement sur l'ai- guille aimantée, sans manifester la vertu polaire; traité seul sur le charbon, au chalumeau, il n'éprouve aucun changement, il se résout aisément en verre brun-verdàtre lorsqu'il est traité avec le verre de borax; il est soluble en partie, à chaud, dans l'acide nitromuriatique. Sa forme est rapportée au prisme pyramidal oblique. On trouve ce minéral au pied de l'Ilmeu, dans l'Oural, à une lieue de Miask, au milieu d'un granité à mica noir, à feldspath blanc et à quariz blanc ou laiteux; ce granilc renferme aussi desZircons disséminés. ILOTE. Ilotes, moll. Genre proposé par Montfort, pour un petit corps multiloculaire, que Lamarck a placé, avec raison, dans son genre Orbiculine, sous le nom d'Orbiciiline numismate. F. Orbiculine. ILVAITE. MiH. F. Fer caicaréo-siliceux. ILYN. MIN. Nom donné par Nose à une Roche com- posée, ayant beaucoup de rapports avec le Trachyte. Elle paraît avoir subi l'action du feu; sa couleur est d'un gris cendré ou brunâtre; elle est compacte, à cassure matte et inégale, assez dure, ayant l'odeur de l'Argile. Elle forme la masse principale de plusieurs montagnes des deux côtés du Rhin. ILYOGETON. Ilxogeton. bot. Robert Brown avait réuni au genre Lindernia de Linné, Didynamie An- giospermie, famille des Scropbularinées de Jussieu, trois plantes tropicales, dont néanmoins les caractères ne s'accordaient point entièrement avec ceux du genre, tels que les avaient tracés Linné, et depuis, Allioni. En conséquence Endlicber, dans son Gênera, a formé de ces trois plantes un genre distinct, qu'il a caractérisé ainsi qu'il suit: calice divisé en cinq parties égales; corolle hypogyne, égale ou dépassant un peu en lon- gueur le tube du calice, avec la lèvre supérieure ré- tuse, l'inférieure trifide, bicarénée à sa base; quatre élamines didynames, incluses, insérées au tube de la corolle : leurs filaments sont simples, leurs anthères biloculaires, cohérentes par paire, à loges parallèles; ovaire biloculaire, multiovulé à placenlaires soudés, de chaque côté, à la cloison; style simple; stigmate bilamellé; capsule biloculaire, s'ouvrant par deux valves entières, à bords plans, parallèles à la cloison placentifère; semences nombreuses et petites. Ce genre se compose des Ilxogeloii alsiuoides, scapigcra et subulata, dont Robert Brown avait fait le Lindernia; tous trois appartiennent à la Nouvelle-Hollande. Ce sont des plantes herbacées, très-délicates, à feuilles opposées, plus ramassées et plus grandes dans la partie inférieure de la tige ; les pédoncules floraux sont ou axillaires ou terminaux, sans bractées, ils se cour- bent à mesure que les fruits grossissent et se redres- sent après la déhiscence des capsules. ILYSIE. Ilysia. rept. Ce genre, créé parHempricb, dans la famille ou tribu des Serpents proprement dits, ne diffère pas du genre Tortrix d'Oppel. F. Rouleau. IMAGINATION. Imaginatio. zool. C'est dans les fonctions intellecluelles des animaux, un vif souvenir des sensations primitives et associées, et des impres- sions de plaisir et de peine qui s'y rattachent. F. Or- ganisation. IMANTOPODES. ois. Cette épithète est commune ù tous les Oiseaux dont le corps est porté sur des tarses fort élevés. IMATIDIE. Imatidium. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères tétramères, famille des Cycliques, tribu des Cassidaires, ayant pour caractères ; corps presque orbiculaire, clypéiforme; corselet recevant la tête dans une échancrure antérieure; antennes cylindriques. Ce genre a été formé par Fabricius, et Latreillc l'a adopté (Fam. natur. du Règ. Anim.) ; il semble faire le pas- sage des Hispes aux Cassides, et ne diffère de ces der- nières que par sa tête qui est reçue dans l'échancrure du corselet et découverte, tandis qu'elle est cachée et que le corselet n'a que très-peu ou point d'échancrurc dans les Cassides. Ces insectes sont propres aux pays chauds de l'Amérique méridionale; ils sont en général I M B ornés de très-belles couleurs, et portent quelquefois, sur le corselet et les élytres, des appendices qui leur donnent des formes très-bizarres. Leurs mœurs ne sont point connues, mais il est probable qu'elles ne diffèrent pas beaucoup de celles des Cassides. L'espèce qui sert de type à ce genre est : iBATiDiE DE Leat. Imatidium Leaxanum , Latr., Gen. Ciiisl.etliis.,t. m, p. 50, lab. 11, f. 7. On peut rapporter à ce genre les Cassides Bicorne, Taureau et Eident d'Olivier. IMATOPHYLLE. Imatophxllum. bot. Genre de la famille des Karcissées, He.xandrie Monogynie, et qui ne paraît pas assez différer, par ses caractères, du genre Cxilatiihiis pour ne lui être pas réuni. Les Qeurs rassemblées en ombelle pendante, sont composées d'un périantbe supère, tubuleux,un peu recourbé, et divisé au delà de sa base, en six parties presque égales. Les filets des élamines, insérés sur le tube du périantbe, par leur base seulement, ne semblent monadelpbes qu'à ce seul point; leur sommet est libre et couronné d'une anthère biloculaire, presque droite, qui dépasse le pé- riantbe. L'ovaire est globuleux, hexagone; le style filiforme, plus long que les élamines, le stigmate Iri- fide. Le fruit consiste en une baie globuleuse, à trois loges, renfermant chacune trois graines. Une seule esi>èce, Jmatoplixllum J itoni (Bot. Tl/agr., 285G), con- stitue ce genre ; elle est originaire du Cap. IMBERBE. Imberbis. bot. Privé de poils. IMBERBE. POIS. Espèce du genre Ophidie. F. ce mot. IMBERBES. OIS. Nom donné par Vieillot à une fa- mille de l'ordre des Anysodactyles qui, dans la mé- thode de cet auteur, comprend les genres Tacco , Scytrops, Vouroudriou, Couroucou, Coucou, Indica- teur, Toulon et Ani. r. tous ces mots. IMBIBITION. Imbibilio. bot. Action par laquelle certaines plantes Cryptogames se pénètrent d'eau, et absorbent ainsi leur nourriture. IMBRICAIRE. Imbikaria. bot. Genre de la famille des Sapotacées et de l'Oclandrie Monogynie, L., établi par Jussieu (Gen. Plant., 152) d'après les manuscrits de Commerson, et que l'on peut caractériser de la manière suivante : calice à huit divisions très -pro- fondes, lancéolées, coriaces, dont quatre intérieures un peu i)lus petites et plus minces, et quatre exté- rieures; corolle monopétale, rotacée, à lanières étroites et très-profondes, disposées sur trois rangées, com- posées chacune de huit divisions ; les lanières des deux divisions externes sont profondément Irifides, celles de l'intérieur sont entières et recourbées vers le centre de la fleur. Les huit étaniines sont insérées à la base de la corolle. Le fruit est charnu, globuleux, à huit loges et à huit graines, dont quelques-unes avortent presque constamment. Les graines ont leurs bords, surtout vers l'ombilic, relevés par une petite crête irrégulière. Ce genre se compose de deux ou trois espèces, dont l'une, qui a servi de type pour son établissement, est originaire de l'île de Bourbon, où elle est connue sous les noms de Banlottier natte ou Bois de natte. Lamarck l'a décrite et figurée sous le nom d'Imbii- caria maxima, lU. Gen., t. 500. C'est un arbre assez fi niCT. DES SCIENCES NAT. élevé, dont le bois est employé pour faire des petites planchettes avec lesquelles on couvre les maisons. Ses feuilles sont éparses, très- rapprochées les unes des autres vers le sommet des rameaux qui sont assez gros; elles sont pétiolées, elliptiques, entières, pres- qu'obtuses, coriaces, très-glabres, luisantes et mar- quées de nervures transversales, partant de la côte moyenne. Les fleurs sont irrégulièrement réunies vers la sommité des rameaux, très-serrées, portées sur des pédoncules assez longs et pendants. Les fruits sont globuleux, de la grosseur d'une pomme, ombiliqués vers le sommet, par le style. Ce genre avait été réuni par quelques auteurs avec le Mimusope; et en effet tous deux ont entre eux une très-grande affinité parles caractères extérieurs et intérieurs; mais il en diffère par sa corolle à trois rangs, qui n'est qu'à deux dans le Mimusope, et par ses graines relevées d'une crête irrégulière. Du reste ces deux genres, et presque tous ceux qui forment la famille des Sapotilliers, ont besoin d'être de nouveau étudiés avec soin, pour en fixer positivement les li- mites. Un autre genre Imbricaria appartient à la Crypto- gamie; il a été fondé par Achar, dans le Prodrome de la Lichenographie suédoise où il le définit ainsi : Lichen à folioles membraneuses (rarement sous-crustacées), aplaties, imbriquées, centrifuges, disposées en rosettes, laciniées, incisées et pinnées, lobées, fibrilleuses vers leur partie inférieure, à scutelles d'abord urcéolées, concaves, ensuite planiuscules, sous-membraneuses, fixées par leur centre aux folioles, libres vers leur cir- conférence, élevées et marginées, à glomérules éparses, centrales, pulvérulentes et posées vers les marges. Trente -sept espèces constiluaient ce genre que plu- sieurs auteurs s'empressèrent d'adopter, mais qui bien- tôt, suivant la fâcheuse méthode adoptée par Achar, fut renfermé comme sous-genre, sous le nom de Cir- cinnaria, dans le genre Parmelia de sa Méthode Li- chenographique, genre monstrueux qui fut modifié plus tard par celui qui l'avait formé d'abord. Le nom à'Imbricaria avait été donné par Achar à ces Lichens, à cause de la disposition imbriquée de leurs folioles. Ventenat avait adopté ce genre sous le nom de Gessoïdée qui donne en grec une signification pareille à celle d'Imbiicaiia. Plusieurs auteurs ont regardé comme Lobaiie ce qu'Achar regardait comme Imbricaire elvice versa; et il en est résulté de la confusion dans la synonymie. r. Parmëliacées et Lobaire. IMBRICATIF. Imbhcativus. bot. Épithète qui dé- signe les feuilles encore renfermées dans le bourgeon, lorsque leurs rudiments sont appliqués en recouvre- ment,les uns sur les autres, et forment plus de deux séries; à l'estivation, quand les parties d'un tégument floral sont verticillées sur deux ou plusieurs rangs, quand l'ordre de ces rangs n'est pas bien déterminé et que les pièces se recouvrent les unes les autres, à peu près comme les tuiles d'un toit, ainsi qu'on le voit dans les involucres de la plupart des Synanthérées et dans les pétales du plus grand nombre des fleurs dou- bles. Beaucoup de botanistes appellent estivation im- 58 1 M 1' bricative celle que l'on nomme aussi eslivation régu- lière. IMBRIM. OIS. Espèce du genre Plongeon. F. ce mot. IMBRIQUANT. Imbricans. bot. Mirbel nomme Im- briquantes les feuilles composées, dont les folioles, pendant le sommeil de la plante, se dirigent toutes vers le sommet de l'organe et s'appliquent contre le pétiole, en se recouvrant simultanément. IMBRIQUÉ. Imbricatus. zooL. bot. Ce nom adjectif s'emploie très-souvent en botanique pour désigner des organes plans, qui se recouvrent mutuellement les uns les autres, à la manière des tuiles d'un toit. Ainsi les feuilles de Thuya sont Imbriquées, etc. Le même mot s'emploie aussi en zoologie et avec la même signi- fication; ainsi les écailles du Pangolin, celles des Pois- sons et de beaucoup d'autres animaux sont Imbri- quées. IMBUTINI. BOT. Miclieli appelle ainsi une espèce de Pezize, voisine du Peziza acetabuliformis de Dillen. y. Pezize. IMHOFIA. BOT. Le genre établi sous ce nom par Herbert, pour le seul JinaiyHis marginata de Jac- quin, n'a point été adopté par la majorité des bota- nistes qui n'en ont point trouvé les caractères suffi- samment distincts de ceux du genre Bronswigie. /^. ce mot. IMITATEUR. OIS. Espèce du genre Traquet. /'. ce mot. IMMARGINÉ. Immarginattis. bot. C'est-à-dire qui « *j i n'a pas de bord, ou quand, dans l'organe, le bord est A ^Êt de même nature que la partie moyenne, et ne peut en ^ï être différencié. IMMER. OIS. C'est le nom vulgaire du jeune Imbrim. 1^. Ploivgeopî. IMMORTELLE, bot. On désigne vulgairement, sous ce nom, les diverses espèces de Xeranthevium et d'ElXchiysum, parce que les écailles de leurs fleurs sont naturellement sècbes, colorées, et se conservent pendant un grand nombre d'années sans perdre leur couleur. Adanson a donné le nom d'Immortelles à la qua- trième section de sa famille des Synanthérées. K. ce mot. IMMOTIVE. BOT. La germination est Immotive quand elle a lieu sans que l'épisperme soit déplacé. IMMUSSULUS. OIS. Synonyme, d'après Savigny, d'Ai- gle commun, f^. Fadcon. IMPAIRE. Impar. bot. On nomme foliole Impaire celle qui termine la feuille ailée, et fait alors que les folioles dont se compose cette feuille, sont toujours en nombre impair. IMPARDACTYLE. Impardadrlns. zooL. Épilhèle par laquelle on désigne les animaux qui, comme les Oiseaux par exemple, ont trois doigts devant et un derrière. IMPARINERVÉ. Imparinervalus. bot. La paillette supérieure des Graminées est Imparinervée quand elle possède une nervure médiane, avec ou sans nervures latérales, disposées entre elles d'une manière opposée. IMPARIPENNÉ. Impaiipinnatus. bot. Se dit d'un organe composé de folioles en nombre impair. Une feuille est Imparipennée ou Pennée avec impaire, quand elle se compose d'un nombre plus ou moln:! considérable de paires de folioles et qu'elle se ter- mine à son sommet par une seule foliole impaire ; telles sont celles des Acacies, du Frêne, etc. IMPARTIBLE oc BIPARTITE. BOT. Organe qui ne se divise point. On donne très-communément cette épi- thète au créraocarpe quand il ne se partage pas en deux coques plus ou moins fortement prononcées, mais toujours distinctes. IMPATIENS. BOT. Le genre nommé ainsi par Linné est le même que le Balsamina de Tournefort, de Jus- sieu et de Gaertner. Mais plus récemment De Candolle a proposé de diviser le genre de Linné en deux, les Balsamines ayant pour type la Balsamine des jardins, et les Impatiens qui ont à leur tête la Balsamina Impatiens, ou Impatiens noli-me-tanijere de Linné; ce dernier genre paraît ne devoir former qu'une simple section parmi les Balsamines, y. ce mot. IMPENNÉS. OIS. Famille de l'ordre des Nageurs, formée par Illiger, et que caractérise la brièveté des ailes recouvertes de petites écailles soyeuses, au lieu de plumes; elle renferme le seul genre Manchot, ylp- tenoilfles. V. ce mot. IMPERATA. Imperata. bot. Genre de la famille des Graminées, et de la Triandrie Digynie de Linné, pro- posé par Cyrillo pour le Saccharum cxUndricitm de Lamarck, et adopté par R. Brown, Palisot de Beauvois et Trinius. On peut ainsi caractériser ce genre : toutes ses fleurs sont hermaphrodites, géminées : l'une d'elles est pédicellée, l'autre sessile. La lépicène est bivalve et à deux fleurs; les valves sont égales entre elles, mutiques, environnées de poils. La glume est mutique, plus transparente , plus courte que la lépicène, l'ex- terne est unipaléacée et neutre; l'interne hermaphro- dite, à deux paillettes, dont l'extérieure est plus large; les étaraines au nombre de deux; les stigmates plu- meux. Ce genre manque de glumelle, caractère qui le distingue des Saccharum. 11 en dilîère encore par la valve intérieure de sa fleur hermaphrodite, qui est plus large, et par ses étamines au nombre de deux seu- lement. IMPÉRATOIRE. Imperatoria. bot. Genre de la fa- mille des Ombellifères, et de la Pentandrie Digynie, L., qui peut être caractérisé de la manière suivante : ses ombelles sont dépourvues d'involucre; ses fruits sont comprimés, plans, membraneux et en forme d'ailes sur leurs côtés; chacune de leurs moitiés est marquée de trois côtes obtuses, séparées par des sillons pro- fonds. Ce genre est extrêmement voisin des Angéli- ques, qui n'en diffèrent guère ([ue par leurs côtes aiguës et en forme de lames. Aussi plusieurs espèces d'Angéliques ont-elles été rangées parmi les Impéra- loires. Sprengel, dans son travail sur les Ombellifères, in- séré dans le cinquième volume du Sfstema de Rœmcr et Schultes, décrit six espèces de ce genre, savoir : 1» Imperatoria Ostritthium, L., Lamk., 111., t. 199, f. 1, qui croît dans les lieux boisés, et qui se rapproche singulièrement de l'Angélique par son port, mais qui en diffère par ses feuilles plus larges et ses fleurs blan- ches; 2" Imperatoria verticillaris, langée par Linné ^N«'/'- MONAn. respij:m)issant. I M P au nombre des Angéliques; o" Tmperatoria anguati- folia de Bellardi, qui croit en Italie; 4» Imperaton'a Caiicasica, Sprengel , ou Selinuin Caucasicum de Marschal, originaire du Caucase ; S" Jmperaioria Cha- brœi, Sprengel : c'est le Selinum Cliahiœi de Linné; 6» enfin Imperatoria Scjnien'i, Sprengel, ouSelinum Seguierii de Linné, qui croit au mont Baldo et dans les Alpes calcaires de la Carniole. IMPERATOR. zooi. y. Empereur. IMPERATORIA. bot. F. Iwératoire. IMPÉRATRICES, bot. Variétés fort estimées de Pru- nes ; il y en a de blanches et de violettes. IMPÉRATRINE. Imperatiina. bot. Alcaloïde, ob- tenu par l'analyse de la racine de VImperatoria oslru- thium. IMPERFOLIÉ. BOT. Végétal dont les feuilles ne sont point perfoliées. IMPÉRIALE. BOT. Espèce du genre Fritillaire. V. ce mot. IMPEY. Impeyanus. ois. Genre de l'ordre des Gal- linacés, formé parLesson, aux dépens du genre Lopho- phore de Temminck, avec les caractères suivants : bec allongé, nu à la base, robuste, convexe en dessus; mandibule supérieure voûtée, marquée d'un sillon à son origine, plus longue que l'inférieure, recourbée et dentée à l'extiémité, élargie à la base, sans arête dis- tincte, et dont le dessus entame les plumes du front; tour des yeux nu; narines étroites, en croissant, rap- prochées, bordées par les plumes veloutées du front, couvertes par une lame renflée; huppe composée de brins tiliformes, élaigis en palette au sommet; ailes courtes, concaves, arrondies, à quatrième et cinquième rémiges plus longues ; queue allongée, arrondie, formée de quatorze rectrices; tarses courts, robustes, emplu- més jusqu'au-dessous du talon, scutellés, armés d'un ergot. Le genre Impey, qui ne présente encore qu'une seule espèce, avait été primitivement confondu par Tem- minck dans son genre Lophophore; mais ce profond ornithologiste ayant, par une étude plus sévère des deux espèces, reconnu qu'elles ne pouvaient rester toutes deux accolées dans le même genre, Lesson dans son traité d'Ornithologie, les a séparées et a formé de l'une d'elles, le genre dont il est ici question. Peut-être eût-il mieux fait de lui laisser le nom de Lophophore, puisqu'elle avait donné naissance à ce dernier genre, et que Temminck semble vouloir l'y maintenir et en écarter au contraire l'espèce qu'il avait nommée Lo- phophorus Curieri. Du reste, le peu que l'on sait des mœurs du seul Impey connu se réduit à ce qui a été rapporté par quelques voyageurs anglais. Cet Oiseau habite les forêts élevées de la chaîne des monts Hyma- laya ; c'est à la lisière des bois, et dans les plus hautes régions encore peu explorées qu'on trouve ce beau Gal- linacé. Il se plie difficilement sous le joug de la domes- ticité; son humeur inquiète et sauvage ne répond pas aux soins que l'on prend de lui, et la perle de sa liberté ne tarde pas à être suivie de celle de sa vie. C'est un grand sujet de regret pour les amateurs de grandes volières; car si l'on excepte le Paon, il n'est pas de plus brillant Oiseau de basse-cour. On a observé que son chant se bornait à quelques intonations assez sembla- bles à celles que font entendre les Faisans. Impey resplendissant. /wf/^e/anMS refulgeiis, Less.; Phasianiis Impeyatms , Lath., Syn., tab. 114; Lopho- phorus refulgens, Temm., Ois. col., pi. 507 et 515; Monaulus Impeyanits, Vieill. Le mâle porte sur la têle un panache composé d'aigrettes effilées, terminées par une palette dorée; sommet de la tête, joues et oc- ciput d'un vert doré brillant; derrière et côtés du cou pourprés, à reflets couleur de rubis; nuque et parties supérieures d'un pourpre cuivreux, avec des reflets violets et dorés; croupion d'un beau vert doré, pré- cédé d'un large espace blanc; grandes rémiges d'un noir verdàtre, et les moyennes d'un vert doré ; tectrices alaires d'un pourpre à reflets bleuâtres; rectrices d'un roux vif; gorge, poitrine et parties inférieures noires, à reflets d'un vert doré ; un espace nu, coloré de pour- pre, entourant l'orbite des yeux; quelques petites plumes à reflets dorés sur les joues; bec jaune; pieds gris. Taille, deux pieds. La femelle est un peu moins forte, en général d'un brun terne; le milieu de chaque plume porte une bande longitudinale blanche, rayée et mouchetée irré- gulièrement de brun; dessous de l'orbite et gorge blancs; grandes rémiges brunâtres, les moyennes bar- rées de noir et de roux; rectrices brunes; un tuber- cule au lieu d'un éperon. IMPONDÉRABLES. Les chimistes désignent sous cette dénomination générale, les corps fluides qui produi- sent les effets de la lumière, de la chaleur, de l'élec- tricité et du magnétisme. F. chacun de ces mots. IMPRÉGNATION, zooi. bot. F. Organisation. IMPRESSION DU TACT. min. Caractère que l'on fait concourir, dans l'élude des minéraux, à la dislinction des corps inorganiques : si c'est une surface solide que l'on soumet à l'épreuve du lact, le frottement du pouce suffira pour faire connaître l'onctuosité; si c'est la poussière, on la passe avec frottement entre le pouce et l'index et l'on constatera par comparaison le degré d'aspérité ou celui de douceur. Il est encore une autre action que les minéraux peu- vent exercer sur le toucher .- c'est l'impression plus ou moins grande qu'ils font éprouver à la main. Cette pro- priété n'est autre chose que le idus ou moins de faculté conductrice de la chaleur des corps, et elle est souvent assez développée dans quelques substances, pour que l'on puisse avec certitude les distinguer parce moyen. C'est ainsi que le Quartz produit une impression de froid, très-marquée, tandis qu'elle est à peine sensible dans le Verre. IMPRESSIONS MUSCULAIRES. MOii. Les Impres- sions Musculaires, dans les Conchifères, se remarquent dans l'intérieur des valves, soit au centre ou presque au centre, lorsqu'un muscle unique est au centre de l'animal, soit sur les parties latérales lorsque l'animal est pourvu de deux muscles; on donne aussi le nom d'Attache Musculaire aux Impressions, mais ce mot s'ap- plique surtout à l'Impression Musculaire qui se voit sur la columelle des coquilles des Mollusques {F. At- tache). Lamarck a employé l'Impression Musculaire pour établir ses corps de premier ordre; parmi les 40 I S A Coiichifères, les uns sonl nommés Dimyaires ou à deux muscles, les autres Monomyaiies ou à un seul muscle. On trouve cependant dans certains genres trois Impressions Musculaires, comme dans la plupart des espèces de Mulettes et d'Anodontes; mais si l'on étudie avec soin celle espèce d'anomalie, on reconnaît facilement qu'elle est duc à un faisceau charnu, qui fait partie de la moelle musculaire antérieure ou posté- rieure de l'animal. On peut dire que dans tous les Mol- lusques et les Concliifères, sans exception, les muscles changent de place par l'accroissement de l'animal et de la coquille ; s'il en était autrement, les muscles de- viendraient inutiles; il suffit pour s'en assurer de suivre l'Impression Musculaire dans une Huître cal- cinée; on la verra se prolonger jusque dans le crochet des valves, où on la retrouve lorsque l'Huître a pris naissance; il en est absolument de même pour les Con- cliifères Dimyaires, et cela n'est pas moins évident pour les autres Mollusques. V. ce mot. INACHUS. Inachiis. crbst. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Triangu- laires, établi par Fabricius, et dont Leach (Trans. de la Soc. Lînn., t. xi) a séparé, d'après la considération de toutes lei parties, ses genres ; Lambrus, Eury- nome, Maja, Pisa, Hyas, Pactoius, Blastia, Lissa, Libinia, Doclea, Egeiia, Megalopa, Macropoilia et Lyctopodia. (y. ces mots.) Fabricius divise ses Ina- chus en deux sections, d'après les différences de lon- gueurs relatives des pieds. Quelques-uns de ceux qui les ont très-longs et filiformes, et dont le test est très- pointu en avant, formaient le genre Macropode de Latreille, que Leach a divisé en deux genres, sous les noms de Macropodia et Leptopodia. Les Inachus, tels qu'ils sont adoptés par Latreille, ont pour caractères essentiels ; test triangulaire, pointu en avant; queue de six tablettes dans les deux sexes; deuxième article des pieds-mâchoires extérieurs aussi long que large, tron- qué obliquement vers son extrémité supérieure et in- terne : l'article suivant inséré près de son sommet; surbouche, ou espace compris entre la cavité buccale et les antennes intermédiaires, transversal; yeux laté- raux, saillants, portés sur un pédicule rétréci dans son milieu, courbé et se logeant en arrière, dans une fos- sette; antennes sétacées, insérées de chaque côté du museau et avancées; serres didaclyles, fortes, surtout dans les mâles, et courbées; corps allongé; les autres pieds très-longs, filiformes, simples; ceux de la se- conde paire sensiblement plus épais et plus longs. Ce genre, d'abord très-nombreux en espèces, a été subdi- visé en plusieurs autres dont nous avons indiqué les noms plus haut; il semble faire le passage des Doclées et des Égéries de Leach aux Maeropodies; ces Crus- tacés diffèrent particulièrement des derniers, avec les- quels Risso les confond, en ce qu'ils ont des fossettes pour recevoir les yeux, et par les proportions de l'in- tervalle du corps compris entre la cavité buccale et les antennes intermédiaires; il est court et transversal, tandis qu'il se rétrécit aux dépens de la longueur dans les Maeropodies; ceux-ci ont, d'ailleurs, le bec et les pieds- mâchoires extérieurs proportionnellement plus longs. L'espèce qui sert de type ù ce genre est : iNACHtis Scorpion. Inachus Scorpio, Fab.; Inachus Dorsaltensis, Leach (Mal. Brit., tab. 22, fîg. 1, C); Maja Scorpio, Bosc. Test long d'environ dix lignes, sur onze à douze de large; rostre assez court, échan- ^ cré; chaperon muni d'une épine en dessous; quatre petits tubercules égaux, rangés en travers sur la région • stomacale ; trois épines placées plus loin, dont la dor- sale est la plus grande ; trois autres épines plus fortes encore, aiguës, disposées une sur chaque région bran- chiale et la troisième sur la région cordiale. Cette es- pèce se trouve dans l'Océan et dans la Méditerranée. Le Cancre à courts bras de Rondelet (Hist. des Poissons, liv. 18, chap. 20), ou le Maia petit bec de Risso, est une espèce de ce genre; Aldrovande {de Crust., lib. 2, p. 203) reproduit la figure de Rondelet; mais il en donne une autre, Cancro brachichelo coiigener , p. 20-4, dans laquelle, malgré l'exagération de quel- ques caractères, on pourrait reconnaître Vlnachiis Scorpio. INALBUMINÉ. BOT. Embryon sans albumen ou en- dosperrac. INAMPLIATIFLORE. bot. Cassini emploie cette épi- thète pour exprimer que la Calathide, le disque ou la couronne des Synanthérées, se composent de fleurs qui ne se développent pas complètement ou d'une ma- nière excessive. INANTHÉRÉF,. bot. Étamine stérile, dépourvue d'an- thère, et consistant seulement en un filet. INAPPENDICULÉ. Inappendiculatus. bot. Se dit d'un organe privé d'appendices. INARTICULÉ. InarticulatHS. bot. Organe qui n'of- fre pas d'articulation sur lui-même ou qui n'est pas fixé par une articulation ; presque tous ceux des végétaux Dicotylédons sont fixés par une articulation, tandis que la plupart de ceux des plantes Monocotylédones sont inarticulés. IN AS. OIS. Synonyne d'jïuas. F. Canga. INCA. Iiica. INS. Coléoptères pentamères. Genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéïdes, institué par Pelletier et Serville, pour quelques insectes que l'on avait placés provisoirement parmi les Goliaths et les Cétoines. Caractères : chaperon en carré un peu rétréci postérieurement; son bord antérieur sinué , ayant ses angles de devant un peu relevés en cornes; son disque portant une corne longue, courbe, relevée, aplatie depuis son milieu jusqu'à son extrémité, fort élargie, creusée et plus ou moins échancrée dans cette dernière partie; menton grand, presque trilobé, le lobe intermédiaire beaucoup plus grand, carré, avec une épine à ses angles latéraux; pièce triangulaire assez saillante, mais n'occupant que la moitié de l'es- pace compris entre les angles postérieurs du corselet et ceux de la base des élytres; corselet arrondi sur ses côtés, et presque jusque vis-à-vis de l'écusson, prolongé en face de celui-ci, mais ne le couvrant pas; antennes composées de dix articles, le premier le plus long, hérissé de poils roides, les quatre suivants coniques, les sixième et septième courts, cupulaires, les trois derniers formant une massue ovale -allongée; labre presque membraneux, caché sous le chaperon; man- dibules très-aplalies en forme de lames minces; ma- I N C I N C 41 ehoires terminées par un lobe en forme de pinceau ; palpes maxillaires ayant leur dernier article très long, presque cylindrique; palpes labiales fort courtes; lan- guette point saillante; yeux gros; corps assez épais ; élytres sans sinus latéral, recouvrant des ailes; pattes longues; cuisses antérieures armées d'une épine assez forte, et leurs jambes fortement écbancrées à leur base interne, ayant deux fortes dents extérieures outre la terminale; les autres jambes munies de deux épines; dernier article des tarses le plus grand, terminé par deux crochets grands et simples. I^CA BARBicoRPiE. Iiica baibicomis, Lep. et Serv.; Goliath baibicomis, Dej. II est d'un brun pourpré, avec des reflets d'un vert cuivreux; son corps, sa léte, son corselet et ses élytres sont finement ponctués; on voit sur chacune de ces dernières deux côtes élevées, les cornes qui ornent la tète du mâle sont garnies en dessous de poils roux. La femelle, Trichiiis pulve- iiilentus, Schœn., est un peu plus grande que le mâle, et lui ressemble en tout, à l'exception des cornes du chaperon dont elle est privée. Taille, seize lignes. Brésil. Inca serricole. Inca seriicollis, Lep. et Serv. 11 est un peu moins grand que le précédent, et la femelle a le corselet et les élytres d'un brun rougeâtre mat, couverts de taches régulières, d'un noir velouté et très- élégantes; son chaperon est armé en avant de trois épines saillantes. Brésil. Les deux autres espèces citées par les entomologistes créateurs du genre sont : Inca Jf^eberi;Cetonia ynca, Fab., du Pérou; et Inca bifrons, Cetonia bifroiis, Oliv. De Cayenne. INCARVILLÉE. Incanillœa. bot. Genre de la famille des Bignoniacées et de la Didynamie Angiosperraie, L., établi par Jussieu {Gênera Plantai., p. 138) qui lui a donné pour caractère essentiel : calice quinquéfidc, muni de trois bractées; corolle infundibuliforme, à cinq lobes inégaux; quatre étamines didynames, dont les deux inférieures ont leurs anthères à deux dents sétacées; capsule en forme de silique et biloculaire. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce découverte aux environs de Pékin par le père d'incarville, et à la- quelle Lamarck (Dictionn. Encyclopéd. ) a donné le nom d'Incarvillœa sinensis. Celte plante a une lige herbacée, haute à peu près de trois décimètres, striée, anguleuse, glabre et garnie de quelques rameaux. Ses feuilles sont alternes, glabres, pétiolées, presque bipin- nées, à folioles étroites, pointues et confluentes. Les fleurs sont disposées en grappes droites, lâches et ter- minales. Elles sont très grandes et presque sessiles sur un pédoncule commun. Les bractées qui accompagnent le calice sont légèrement pubescenles. La corolle res- semble à celles des Bignones. Celte plante est figurée dans Lamarck, Illuslr. Gêner., tab. 327. INCENSARIA. BOT. Synonyme à'Inula adora, et à'Artemisia Abrotanum. INCILLAIRE. Iiicillaria. bot. Genre de Lichens Idio- thalames, établi par Pries qui lui assigne pour caractè- res: thalle presque nul; tubercules solideset blancs, qui éclatent très-promptement, et s'ouvrent par une mul- titude de crevasses. On trouve ces plantes parasites sur les écorces des arbres forestiers. INCINÉRATION. Combustion libre des corps ou ma- tières organiques pour en obtenir le résidu fixe, qui porte le nom de Cendres. INCISÉ. Fissiis. BOT. Ce terme s'emploie par oppo- sition à celui d'entier, pour exprimer les organes qui offrent des incisions plus ou moins profondes. INCISION ANNULAIRE oc BAGUAGE. BOT. Opération par laquelle on empêche les sucs nourriciers de redes- cendre du fruit et de retarder conséquemment sa ma- turation. Celle opération consiste dans une plaie cir- culaire que l'on fait aux branches fructifères, dont on enlève un anneau d'écorce. Au moyen de cette plaie faite au moment de la fleuraison, à l'aide d'un instru- ment que l'on nomme Bagueur, on accélère de douze ou quinze jours la maturité. Cette opération est surtout profitable sur la Vigne. INCISIVES. ïooL. r. Dents. INCLINAISON DES COUCHES. Mm. C'est l'angle que son plan fait avec l'horizon, auquel on ajoute la dési- gnation du point vers lequel il plonge. Ainsi on dit que telle couche est inclinée de tel ou tel degré, et plonge à l'estou à l'ouest, etc., ou simplement qu'elle plonge vers tel point, sous tel angle. La direction d'une couche est celle d'une ligne horizontale menée sur son plan ; indi- quer la direction, c'est assigner les points de l'horizon vers lesquels cette ligne se dirige. On doit remarquer que la direction et l'inclinaison étant à angle droit, on peut toujours conclure la première de la seconde : ainsi, dire qu'une couche plonge à l'est ou à l'ouest, c'est in- diquer qu'elle se dirige du nord au sud. INCLUSES. BOT. On dit des étamines qu'elles sont Incluses lorsqu'elles sont plus courtes que la corolle et qu'elles sont renfermées dans sa cavité. Ainsi les éta- mines de la Consoude, de la Pervenche, etc., sont In- cluses. Ce terme s'emploie également pour le pistil. INCOMBANT. Incumbens. bot. On dit des divisions calicinales ou des pétales qu'ils sont Incombants, lors- qu'ils se recouvrent laléralemenl en partie. Une an- thère est Incombante, lorsiiue, attachée au filet par le milieu du dos ou par un point plus élevé, elle est dres- sée de manière que sa partie inférieure est rapprochée du filet. INCOMPLET, bot. Un organe est Incomplet quand il lui manque quelqu'une de ses parties constituantes, telles sont le pistil , les étamines , la corolle ou le ca- lice dans la fleur. Les feuillets des Agarics sont Incom- plets lorsqu'ils n'occupent qu'une partie du rayon com- pris enlre le pédicule et le chaperon. INCONDITIPÉ./MCO«(/(V;/>es.cRCST. On nomme ainsi les Crustacés brachyures dont les pieds ne peuvent point se cacher sous le rebord du test. INCRUSTATIONS, géol. Les eaux de certaines sour- ces sont tellement chargées de sels calcaires, que les corps que l'on y plonge et qu'on y laisse séjourner pendant quelque temps, ne tardent pas à se couvrir d'une croûte blanchâtre qui leur donne l'apparence de corps fossiles. Mais il est très-aisé de reconnaître leur origine. INCUBATION. OIS. Action de couver les œufs, de les échauffer,deleurcommuniquerla chaleur continue qui développe les embryons. F. œtr. 4-2 I N D I N n INDÉFINIES. BOT. Dans le système se.xuel lies végé- taux, le nombre des étamines n'est constant dans une espèce donnée que jusqu'à douze; dans ce cas, on les compte, et elles sont définies; passé ce nombre on ne les compte plus, alors on les dit Indéfinies. INDÉHISCENT. EOi. Tout fruit qui ne s'ouvre pas naturellement à l'époque de sa maturité est Indéhiscent. Ce caractère appartient à tous les fruits charnus. INDEL. BOT. Lamarck a substitué ce nom emprunté de la langue du Malabar à Elate. V. ce mot. INDIANITE. MIN. Le minéral qui sert ordinairement de gangue au Corindon adamantin, est celui auquel Bournon a donné le nom d'indianite. On ne le connaît pas encore à l'état cristallisé, mais sous celui de mas- ses à gros grains, généralement très-adhérents, formés de i)etites lamelles qui, selon Bournon, semblent an- noncer un rhomboïde. Ces grains, bien purs, sont inco- lores ou légèrement grisàties, translucides, quelque- fois colorés en vert ou en rougeâtre par l'Épidote ou le Grenat. Sa pesanteur spécifique est de 2,742. L'india- nite raye le verre, mais il est rayé par le Feldspath. 11 ne fait pas effervescence avec l'.^cide nitrique, et l'on n'a pu y développer d'électricité par le frottement. Voici son analyse d'après Chenevi.x : Silice 45,5; Albu- mine 3,38; Chaux 13; Ferô; Manganèse, traces. INDICATEUR. Indicator. ois. Genre de la première famille de l'ordre des Zygodactyles. Caractères : bec court, déprimé, presque droit, faiblement arqué et écbancré vers la pointe, dilaté sur les côtés; arête dis- tincte; fosse nasale grande; narines placées près de la hase et à la surface du bec, un peu tubulaires, ouvertes près de l'arête, bordées par une membrane; pieds courts; quatre doigts : trois antérieurs, réunis jusqu'à la première articulation ; l'externe plus long que le tarse, ailes médiocres; première et deuxième rémiges les plus longues; douze rectrices. Levaillant dont la carrière fut entièrement consacrée à l'étude et aux progrès des sciences naturelles; Le- vaillant qui s'est acquis tant de droits aux souvenirs reconnaissants des ornithologistes, a donné le premier ries détails exacts sur les habitudes des Indicateurs. C'est lui qui les raya du genre Coucou, auquel ils ne pouvaient appartenir pas plus qu'un Pic, un Barbu, un Perroquet ou un Toucan, auquel ils ne pouvaient au plus tenir que par la conformation des pieds, con- formation qu'ils avaient commune avec tous les Zy- godactyles. L'Indicateur, loin de s'effaroucher à la vue de l'Homme, s'en approche au contraire, l'ac- compagne en voltigeant d'arbre en arbre et répétant des cris d'autant plus expressifs que l'Homme porte moins d'attention à certain arbre creux vers lequel l'Oiseau semble l'attiier. En effet le tronc de cet arbre est une ruche remplie d'un miel délicieux dont l'Homme, [irofitant comme aliment, laisse toujoms quelque part à l'Oiseau; aussi parait-il s'être établi une sorte de communication entre ces deux Bipèdes si différents de conformation et d'intelligence, car les sauvages Afri- cains respectent comme des divinités ces Oiseaux qui leur indiquent, par un instinct tout particulier, les magasins où ils trouvent abondamment du miel et de la cire, trésors précieux pour ces peuples errants, forcés à tout moment d'exposer leur vie pour obtenir la nour- riture qui doit la leur conserver. Les naturalistes ont, par erreur, placé cet Oiseau parmi les Coucous, et ce- pendant il en diffère autant par ses caractères physi- ques que par ses mœurs, et s'il devait être rangé dans un genre déjà établi, il était plutôt réclamé par celui des Barbus avec lesquels il présente plus d'analogie. N'ayant trouvé dans l'estomac des individus qu'il a dépouillés de leur peau, que de la cire et du miel, sans aucune trace d'autre espèce d'aliments, Levaillant en a déduit qu'ils ne font usage que des premiers. Il a trouvé leur peau si épaisse qu'il n'a pu s'empêcher de recon- naître en cela encore un acte de prévoyance de la na- ture qui, ayant destiné ces Oiseaux à disputer la sub- sistance au plus ingénieux des insectes, a voulu en même temps les garantir de son aiguillon redoutable. L'Indicateur fait son nid dans des creux d'arbres; il y grimpe à la manière des Pics, et couve lui-même les quatre ou cinq œufs blanchâtres qu'il y a déposés; habitude qui tend à l'éloigner encore des Coucous. Le- vaillant a cru distinguer trois espèces d'Indicateurs, mais revenant de cette opinion hasardée qu'il se pro- posait de vérifier dans un troisième voyage, il a re- connu qu'il se pouvait que la prétendue troisième espèce ne fût qu'une différence d'âge ou de sexe du petit Indicateur. Indicateur arcbifëlagiqde. Indicator archi'pela- gicus, Temm., Ois. col., pl. 342, fig. 1. Parties supé- rieures, ailes et rectrices intermédiaires brunes, avec le bord des plumes verdâtre; une bande jaune au pli de l'aile; gorge blanchâtre; poitrine et lianes gris; parties inférieures blanchâtres, avec de longues mè- ches brunâtres sur les plumes des flancs ; rectrices blanches, terminées de brun. Taille, six pouces trois lignes. De Bornéo. lî^BiCATEDR A BEC BiAWc. Itidicator alhifostris , Temm., Ois. col., pl. 367. Parties supérieures d'un brun cendré clair; ailes cendrées, avec une bande longitu- dinale jaune au pli de l'aile; rémiges bordées de jaune olivâtre, les tectrices le sont de blanc; gorge noire ; oreilles et devant du cou blanchâtres ; parties infé- rieures d'un blanc grisâtre, avec des taches brunes lon- gitudinales aux plumes de l'abdomen ; rectrices inter- médiaires brunes, les deux suivantes de chaque côté hrunes à l'extérieur et blanches sur les barbes inté- rieures, les autres blanches, terminées de brun; bec blanc; pieds bruns. Taille, de sept à huit pouces. De l'Afrique orientale et occidentale. Grand Indicateur. Indicator major, Vieill.; Cucu- lus Indicator, Latb., Levaill., Ois. d'Afrique, pi. 241. Indicateur mange-miel, Less. Partiessupérieures d'un gris roussâtre; tectrices alaires brunâtres, les plus voi- sines du corps marquées d'une tache jaune; rémiges brunes ; sommet de la tête gris ; gorge et poitrine blan- châtres, avec une teinte verdâtre, qui s'affaiblit insensi- blement et n'est plus apparente sur la poitrine; abdo- men blanc; cuisses marquées d'une tache oblongue noire; rémiges intermédiaires plus étroites que les latérales, d'un brun ferrugineux; les deux suivantes noirâtres, avec le côté interne blanchâtre ; les autres blanches, marquées de noir à leur base ; une sorte de I N D 45 collier noir; bec jaune, brun à son origine; iris jau- nâtre; paupières noires; pieds noirs. Taille, six pouces, l-a femelle est plus petite ; elle a la majeure partie du plumage olive foncé, nuancé de jaunâtre sur le dos; le front piqueté de blanchâtre; la gorge, le devant du cou, la poitrine et les Hancs variés de blanc-jaunâtre et de brun. 11 paraît que l'individu décrit par Levaillant se- rait une variété plus adulte qui aurait les parties supé- rieures d'un vert olive rembruni, avec le croupion blan- châtre, les rémiges d'un brun olivâtre, liscrées de vert, les rectrices intermédiaires brunes et blanches en de- hors, les trois latérales blanches, terminées de brun ; la gorge, le devant du cou et la poitrine jaunâtres, avec quelques taches obscures. Ikdicatecr minime. Intlicator minimus, Vieill. Temm., Ois. color., pi. 342, fig. 2. Il a le dessus de la tête d'un gris olivâtre, et cette couleur, à mesure qu'elle descend sur le derrière du cou, prend un ton plus déci- dément vert d'olive jaunâtre; parties supérieures olivâ- tres; grandes rémiges d'un noir brunâtre, liserées de vert-jaunâtre; un trait noirâtre, formant moustache de chaque côté, en dessous des yeux ; gorge, devant du cou et poitrine d'un vert d'olive; parties inférieures d'un gris verdâtre; abdomen blanchâtre; une tache brunâtre à l'extrémité des trois rectrices latérales, les autres d'un brun olivâtre en dessus, blanchâtres en dessous; iris, bec et pieds jaunâtres. Taille, cinq pou- ces trois lignes. De l'.ifrique méridionale. Petit liyDicAT£CR./«(/ico/o/-»«inor, Vieill., Levaill., Ois. d'Afrique, pi. 242. Parties supérieures d'un gris olivâtre, tirant au jaune vers le croupion ; rémiges d'un brun noir, liserées de vert-jaunâtre ; rectrices latérales blanches, avec une tache brune à l'extrémité; les autres d'un brun olivâtre à l'intérieur et en partie blanches en dehors ; sommet de la tête d'un gris verdâtre; mous- tache noire; parties inférieures olivâtres; abdomen blanchâtre; bec et pieds d'un brun pâle. Taille, cinq pouces. INDICOLITHE oc INDIGOLITHE. Mm. Le minéral décrit sous ce nom par Dandrada, et ainsi nommé à cause de sa belle couleur bleue, ne paraît être, selon la plupart des minéralogistes, qu'une variété de Tourma- line. F. ce mot. INDICCM. BOT. Synonyme d'Inilitjofera tinclorla. y. Indigotier. INDIGÈNE. xooL. Qui est naturel au sol ; se dit par opposition à exotique. INDIGO, bot. Substance colorante contenue dans certains végétaux, caractérisée par sa couleur d'un vio- let pourpré, lorsqu'elle est sous forme pulvérulente, sa propriété de se volatiliser et de produire une vapeur analogue à celle de l'Iode, son insolubilité dans l'eau et l'Alcool froids, sa solubilité dans l'Acide sulfurique concentré, son insipidité et sa qualité inodore. L'Indigo pur se prépare avec le secours de la sublimation; il se présente alors sous forme de cristaux aciculaires pour- 1 près, avec des reflets dorés; et d'après les recherches i de Walthei' Crum {Ann. of Philos., no 20, février 1825, 1 p. 81), il se compose de 73,22 ou 16 atomes de Car- , bone, 11,26 ou un atome d'Azote, 12,60 ou deux ato- j mes d'Oxigène, et 2,92 ou quatre atomes d'Hydrogène. I Dœbereiner pense que le Carbone y est à l'Azote dans le rapport des éléments du Charbon animal. Ce chimiste. Van Mons et Brugnatelli attribuent à l'Indigo sublimé la propriété de former un amalgame avec le Mercure; mais d'autres savants, après |)lusieurs tentatives, n'ont pu réussir à altérer par l'Indigo la fluidité du Mercure. On croyait autrefois que l'Indigo était une matière produite par une sorte de fermentation des plantes dont on l'extrait. Chevreul a démontré par plusieurs expé- riences, faites en 1807 et en 1811, qu'il existait tout formé dans ces végétaux, mais seulement qu'il n'y était point coloré. La couleur bleue qu'il acquiert par la macération est due à l'action de l'Oxigène de l'air at- mosphérique qui le rend insoluble et le précipite. Plu- sieurs plantes de familles diverses contiennent de l'In- digo. C'est surtout des Indigotiers (Indigofera) que l'on extrait la presque totalité de celui qui se trouve dans le commerce. Dans l'Inde, on le retire aussi en quantité assez considérable du Nerium tinctoriiivi, et lorsque la guerre maritime privait l'Europe des sub- stances coloniales, le Pastel ([satin tincioiia, L.) sem- blait devoir en fournir assez pour que les peuples du continent aient espéré de s'affranchir du tribut payé aux Anglais qui en faisaient alors le monopole. On trouvera au mot Indigotier les détails de l'extraction de cette substance, et nous ne traiterons ici que de la composition de l'Indigo de commerce, delà manière dont il se comporte avec les Acides et les Alcalis, ainsi que de l'emploi qu'on en fait dans les arts. La solution d'Indigo dans l'Acide sulfurique porte les noms de Bleu de Saxe et de Bleu en liqugur. Bergmann prescrivait pour sa préparation, une partie d'Indigo du commerce, réduit en poudre, et sept ou huit parties d'Acide sulfurique concentré. On laissait digérer le mélange pendant vingt -quatre heures à une tempéra- ture de vingt à quarante degrés, et on étendait la li- queur de quatre-vingt-onze parties d'eau. Dans quel- ques ateliers, on emploie une moins forte proportion d'Acide. Deux substances colorantes sont contenues dans la solution acide d'Indigo. L'une d'elles, nom- mée Cérulin par WaltherCrum (loc. cit.), est bleue et s'unit en proportions déterminées aux sels neutres, qui la précipitent de la dissolution. Sa composition ne dif- fère de celle de l'Indigo pur que par une quantité qua- druple des éléments de l'eau. L'autre substance décou- verte par AValther-Crura, est d'unebelle couleur pourpre, et il l'a nommée Pliéiiicin. 11 l'a obtenue également en précipitant par un sel neutre la solution acide d'Indigo, étendue d'eau distillée. Sa constitution chimique est analogue à celle du Cérulin , puisqu'elle contient les principes de Pludigo, plus une quantité double des élé- ments de l'eau. L'Acide nitrique concentré exerce une action telle- ment forte sur l'Indigo qu'il peut y avoir inflammation. Étendu d'eau, il le change, selon Chevreul, en quatre substances concrètes, savoir : 1" en matière résinoïde; 2" en amer au minimum d'Acide nitrique; 3» en amer au maximum d'Acide nitrique, connu aussi sous le nom d'Amer de WaHher; 4" en Acide oxalique. Lorsque l'Indigo est mis en contact avec une sub- stance combustible, de l'eau et un Alcali énergique tel 41 I N D I ^ D que la Potasse ou la Soude, le corps combustible s'oxide, l'Indigo forme avec l'Alcali un composé soluhle , et il perd sa couleur bleue. En neutralisant l'Alcali par un Acide, on précipite l'Indigo en blanc-jaunâtre qui, par son contact avec l'Oxigène de l'atmosphère, re- passe instantanément au bleu. Pour l'explication de ces phénomènes, on admettait autrefois que l'Indigo décoloré était de l'Indigo privé d'une partie de son Oxigène, par le corps combustible. Selon la théorie ac- tuelle, l'Indigo décoloré est de l'Indigo bleu uni à une certaine proportion d'Hydrogène. Ainsi l'Indigo, à cet état, est un Hydracide susceptible d'entrer en combi- naison avec les bases, et pour lequel Dœbereinera pro- posé le nom d'Acide isatinique. Chevreul l'a obtenu, le premier, du Pastel en petits cristaux grenus et blancs, qui, exposés à l'air, ont acquis le pourpre métallique de l'Indigo sublimé. Ayant traité plusieurs Indigos du commerce succes- sivement par l'Eau, l'Alcool et l'Acide hydrochlorique, Chevreul en a retiré plusieurs principes colorants, ré- sinoïdes, une matière animale, de l'Acide acétique et divers sels, tels que du sulfate de Potasse, des phos- phates de Magnésie et de Chaux, du chlorure de Po- tassium, des acétates de Potasse, d'Ammoniaque, de Cliaux et de Magnésie, des carbonates de ces deux der- nières bases, et de l'oxide de Fer. Ces principes et ces sels étrangers à l'Indigo y sont dans une proportion telle que les Indigos du commerce perdent par la puri- fication de cinquante-cinq à soixante-cinq pour cent. De toutes les matières colorantes, l'Indigo est celle qui, fixée sur les étoffes, a le plus de solidité. Aussi of- fret-elle des avantages extrêmement précieux pour ta teinture. Les procédés au moyen desquels on teint les étoffes de laine, de soie, de coton et de lin, reposent sur la propriété que nous avons exposée plus haut, et qui consiste dans la sur-hydrogénation de l'Indigo. Ces procédés sont connus, dans l'art de la teinture, sous les noms de Cuve de Pastel, Cuve d'Inde et Cuve d'U- rine, C'est toujours en employant, conjointement avec l'Indigo, une substance végétale combustible et un Al- cali, qu'on prépare ces cuves qui diffèrent entre elles par la nature et les proportions de ces substances vé- gétales. Dans la Cuve à Pastel , on met ordinairement une décoction de Gaude, de Garance et de son, puis on ajoute l'Indigo moulu avec de la Chaux vive. La Cuve d'Inde se prépare en faisant bouillir du son et de la Garance avec une lessive de sous-carbonate de Potasse et de l'Indigo broyé à l'eau. Enfin, on forme la Cuve à l'Urine en employant de l'urine, de l'Indigo, de la Ga- rance et une substance acide telle que du Vinaigre ou un mélange de tartrate acide de Potasse et de sulfate acide de Potasse et d'Alumine. Les étoffes de soie exi- gent une proportion d'Indigo plus forte (|ue les étoffes de laine. Celles de coton et de lin se teignent dans les Cuves au Pastel avec une addition de protoxide de Fer qui s'empare de l'Oxigène de l'Eau dont l'Hydrogène forme un composé soluble avec l'Indigo et l'Alcali libre. Les teintures au bleu de Saxe sont moins solides que celles à l'Indigo oxigéné; ce procédé ne peut être em- ployé pour le coton , mais on le met en usage pour la soie et pour la laine. Dans ce cas, cependant, la couleur bleue est susceptible d'être enlevée par la lessive et même par l'eau de savon. On a donné le nom d'Indigo à diverses plantes; ainsi on a appelé : Ivmoo Ti^^^K^> , \'.4iHorpha fniticosa et le Cassia occidentalis. INDIGO DE L\ Gexdelucpe, le Crolalaria incaiia. IpfDiGo SAUVAGE, scloo Ics colonics, divers Indigo- tiers qu'on ne cultive pas. A^. Irdigoixer. INUIGOFERA. dot. Indigotier. INDIGOTIER. Indiijofera. dot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, Lin., composé d'au moins quatre-vingts espèces répandues dans toutes les parties chaudes du globe. Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces, ou de petits arbustes. Leurs feuilles, alternes, sont pinnées avec ou sans foliole terminale. Le nombre de ces folioles est très variable, non-seulement dans les diverses espèces, mais encore dans les différents individus de la même espèce; quelquefois ces feuilles paraissent simples, par suite de l'avortement du plus grand nombre des fo- lioles. Les fleurs sont généralement petites et forment des épis ou grappes axillaires. Chaque fleur se compose d'un calice persistant, à cinq divisions linéaires et pro- fondes. La corolle est papilionacée; l'étendard est re- levé, obtus et entier; les deux pétales qui forment la carène sont onguiculés à leur base. L'ovaire est allongé, comprimé; le style grêle, redressé à angle droit; le stigmate capité et glabre. La gousse est allongée, étroite, terminée en pointe, droite ou recourbée en faux, contenant un nombre variable de graines bru- nâtres. Ces gousses sont ordinairement pendantes, tan- dis que les fleurs auxquelles elles succèdent sont dres- sées. Indigotier franc Indiyofera Anil, L., Sp.; Lamk., 111., t. 6-26, fig. 2. Arbuste de deux à trois pieds d'élé- vation, originaire des Indes-Orientales, mais naturalisé aujourd'hui dans le nouveau continent et les Antilles, où il est l'objet d'une culture soignée. Sa tige est sous- ligneuse, divisée en rameaux dressés et effilés, blan- châtres et comme pulvérulents. Les feuilles sont alternes et imparipinnées, pétiolées, composées de neuf à onze folioles péliolulées, elliptiques, allongées, obtuses, sou- vent mucronées, entières, couvertes à leur face infé- rieure de poils courts et blancs. A la base de chaque feuille sont deux stipules suhulées. Les fleurs, d'un rouge mêlé de vert, forment à l'aisselle des feuilles su- périeures, des épis ou grappes simples, beaucoup plus courtes que ces feuilles et dont les fleurs sont pédicel- lées et dressées. Les gousses qui succèdent à ces Heurs sont à peu près cylindriques, recourbées en faucille, longues d'environ six à huit lignes, terminées par une petite pointe mucronée; elles sont légèrement pubes- centes et marquées d'une bande longitudinale, un peu saillante sur chacune de leurs deux sutures; elles ren- ferment ordinairement cinq à six graines anguleuses et brunâtres. Indigotier des teinturiers. Iiuligofeta tinctoria, L.; Indigofera Indica, Lamk. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente pour le port. C'est comme elle un arbuste de deux à trois pieds de hauteur, dont 1 N D 1 N D 4o la tige, cylindrique, est presque glabre. Ses feuilles al- ternes et imparipinnées sont composées de neuf à treize folioles pétiolulées, obovales, trèsobluses et presque cunéiformes , glabres supérieurement et offrant à leur face inférieure quelques poils courts et ras. La foliole terminale est généralement la plus grande. Les deu.x stipules sont subiilées et caduques. Les fleurs sont un peu plus grandes que dans l'espèce précédente; leurs grappes sont dressées et axillaires. Les gousses sont grêles, droites, terminées par une pointe recourbée, cylindriques, presque glabres et longues de douze à quinze lignes; elles renferment de dix à quinze graines brunâtres. De même que la précédente, cette espèce est originaire de l'Inde, où il paraît qu'elle est spéciale- ment cultivée. On l'a également introduite à l'Ile-de- France, à IMadagascar et dans les Antilles; mais on lui préfère généralement la précédente. Indigotier a feuilles argektées. Indigofera nr- gentea, L., Delile, Ëgypl.; Indigofera tinctoria , Forsk., non celui de Linné. Petit arbuste d'un à deux pieds d'élévation, dont la tige et les rameaux sont dres- sés, blancs et pulvérulents. Les feuilles sont alternes, composées de trois à cinq folioles obovales, arrondies, très-obtuses, plus larges et plus fermes que celles des deux espèces précédentes , couvertes sur leurs deux faces de poils blancs, soyeux et couchés, plus longs et plus abondants sur les jeunes feuilles. Les fleurs sont très-petiles et forment des grappes axillaires, beaucoup plus courtes que les feuilles à l'aisselle desquelles elles sont placées. Les gousses sont courtes, loruleuses, ter- minées par une petite pointe recourbée, cotonneuses, contenant d'une à trois graines plus grosses que dans les deux espèces précédentes. Celte espèce croît en Egypte où on la cultive en grand pour en retirer l'In- digo. Delile, dans sa Flore d'Egypte, a décrit et lîguré une espèce nouvelle également originaire d'Egypte, et qu'il nomme Indigofera paucifolia, (oc. cil., t. 57. Irdigotier de la Caroline. Indigofera Caroliniana, Walter. Cette espèce a sa tige herbacée, haute d'un pied et demi à deux pieds. Ses feuilles sont alternes, imparipinnées, composées de neuf à treize folioles obo- vales ou «ubcunéiformes, très-obtuses, entières, mu- cronées, glauques, présentant quelques poils très-courts et couchés sur leurs deux faces. Les fleurs forment des grappes axillaires simples, filiformes, pédonculées, plus longues que les feuilles, et dont les fleurs sont écartées les unes des autres. Les fruits qui succèdent à ces fleurs sont courts, globuleux, pointus à leurs deux extrémités, ne renfermant en général qu'une seule graine. Cette espèce croit naturellement en Caroline, où on la cul- tive en abondance pour l'extraction de son principe colorant. Ces quatre espèces sont, en général, celles que l'on cultive le plus souvent dans les diverses contrées où l'on s'occupe de l'extraction et de la préparation de l'Indigo. Néanmoins il existe encore plusieurs espèces ou variétés qui sont l'objet des soins du cultivateur. Voici quelques détails relatifs au mode général de cul- ture que demande l'Indigotier, puis les préparations que l'on fait subir à son herbe pour en retirer la fécule colorante. Culture de l'Indigolier. — Le mode de culture gé- néralement suivi dans les colonies américaines, et plus particulièrement à Saint-Domingue , offre de grands avantages au colon, surtout à celui qui est peu fortuné, en ce qu'il n'exige que de faibles avances, et qu'il faut peu de temps pour réaliser les bénéfices. En général on choisit, pour la culture de l'Indigotier, les terres vierges qui proviennent du défrichement des bois. Néanmoins on doit, autant que les circonstances locales le permet- tent, choisir de préférence les terrains voisins des ruis- seaux, soit pour y établir l'indigoterie , soit pour y construire la petite usine nécessaire pour la prépara- tion de la fécule colorante. En effet, l'Indigotier exige de fréquents arrosements pour que ses feuilles, qui sont la partie principale, acquièrent tout leur développe- ment; la sécheresse trop longtemps prolongée leur étant extrêmement nuisible. 11 faut une très-grande quantité d'eau pour extraire l'Indigo; le voisinage d'un filet d'eau courante que l'on peut utiliser à faire mouvoir les machines propres à la préparation de cette matière, offre donc de très -grands avantages et une économie léelle. Lorsque le terrain a été bien purgé de toutes les herbes dont il était recouvert, on le la- boure profondément, avant de semer les graines d'In- digotier. Voici le procédé que l'on emploie le plus com- munément. Plusieurs ouvriers font avec une houe et en marchant à reculons, des trous de trois à quatre pouces de profondeur et à environ un pied de distance les uns des autres. D'autres Ouvriers, et l'on choisit en général pour celte dernière occupation les femmes, les enfants ou les vieillards, suivent les premiers en portant un vase fait avec une callebasse et rempli de graines; ils placent dix à douze de ces graines dans cha- que trou. On les recouvre ensuite de terre avec un râ- teau de bois ou des balais faits exprès. II faut avoir soin de choisir le moment opportun pour ensemencer l'in- digoterie. C'est généralement depuis le mois de novem- bre jusqu'en mai que cette opération peut se pratiquei'. Le moment le plus favorable est celui où la terre est bien humectée par les pluies fines, que l'on désigne dans quelques parties de Saint-Domingue, sous le nom de nords, parce qu'en effet ces pluies sont amenées par le vent du nord. Lorsque l'on tarde jusqu'à la saison des grandes pluies, le colon voit quelquefois ses se- mences pourrir dans la terre à cause de sa trop grande humidité. La sécheresse trop prolongée n'est pas moins funeste, et assez souvent le planteur est forcé d'ense- mencer deux ou trois fois le même terrain. Lorsque le moment a été bien favorable , les graines d'Indigotier germent au bout de deux ou trois jours, et bientôt on voit leurs jeunes plants recouvrir la surface de la terre d'une agréable verdure. Il faut dès lors commencer à sarcler avec soin le terrain, et à enlever les mauvaises herbes qui pullulent si rapidement et avec tant d'abon- dance dans un terrain nouvellement défriché, et sous un ciel où la végétation a tant de force. Cette opération doit être renouvelée très-fréquemment, jusqu'à l'époque où l'Indigotier a lui-même pris assez de développement pour ne plus craindre qu'il puisse souffrir des mauvai- ses herbes. Lorsque les pluies naturelles ne viennent pas seconder les efforts et les vœux du colon, il faut avoir recours à de fréquenls arrosages, et surtout par le moyen des irrisalions si cela est possible. Mais il faut avoir soin de disposer le terrain de manière à ce que l'eau ne séjourne pas trop longicmps au pied de la plante, sans quoi les feuilles inférieures pourriraient et occasionneraient une grande perte dans les résul- tats. Lorsque la plante a acquis tout son développe- ment, c'est alors le temps de la couper. Le moment à préférer est celui où les fleurs commencent à se mon- trer, parce qu'alors les feuilles ont atteint toute la ma- turité nécessaire. Quand la saison a été bien favorable, comme l'Indigotier Anil estvivace, on fait quelquefois une seconde coupe deux mois après la première. Aus- sitôt que l'herbe est coupée, on doit l'enlever de terre et la transporter à l'usine pour y subir les préparations nécessaires à l'extraction de l'Indigo. Extraction et préparation de l'Imligo. Cette bran- che d'industrie coloniale n'exige qu'une ti es- petite usine pour son exploitation. Il suffit de deux hangards, l'un destiné à la fabrication , et l'autre au dessèche- ment de l'Indigo. Sous le premier doivent se trouver trois cuves placées à la suite et tout près l'une de l'autre. Elles sont disposées de manière que l'eau renfermée dans la première peut, au moyen de robinets, s'écouler dans la seconde et de celle-ci dans la dernière. La pre- mière porte le nom de treiiipoir ou de pourriture, parce qu'on y dépose l'herbe de l'Indigotier, pour y subir le degré nécessaire de fermentation. On appelle la seconde la batterie, parce que l'eau, chargée des molécules colorantes enlevées par la fermentation, y est fortement battue. Enfin la troisième est le reposoir. Au pied du mur qui sépare le reposoir de la batterie, a l'endroit où est établie la communication entre ces deux cuves, est un petit bassin creusé dans le plan du reposoir au-dessus du niveau du fond de la batterie, et destiné à recevoir la fécule qui en sort. C'est le bassi- net ou diablotin, a\n[\ie\ on donne en général une forme arrondie ou ovale, qui se termine par un fond plus ré- tréci. Généralement le trempoir a une forme carrée, une largeur de neuf à dix pieds sur environ trois pieds de profondeur. Le sol des diverses cuves doit être in- cliné, de manière que l'écoulement des eaux soit facile et prompt, quand les issues sont ouvertes. La batterie doit toujours être plus longue que large, et son fond placé à environ trois pieds au-dessous de celui de la première cuve , et environ six pouces au-dessus de celui du reposoir. A mesure que l'on coupe l'herbe à Indigo, on l'ap- porte et on la jette dans le trempoir. (Juand celui-ci est bien rempli, on y verse de l'eau, de manière à ce qu'il y en ait environ trois pouces par-dessus l'herbe; on élève autour des parois de la cuve, au moyen de pieux et de planches jointes, de nouvelles parois desti- nées à retenir la plante, quand, par suite de la fermen- tation, toute la masse se soulève, se gonfle et surpas- serait les bords du trempoir sans l'ajoutage de planches dont on l'a surmonté. La fermentation est prompte et tumultueuse. On voit d'abord de grosses bulles d'air qui s'élèvent du fond de la cuve et viennent crever à sa surface. L'eau ne tarde pas à se teindre en une belle couleur verte, qui acquiert de plus en plus d'intensité. Au moment où la fermentation est à son plus haut point, la surface du liquide présente un reflet cuivré très-brillant, qui bientôt est remplacé par une couche de matière épaisse et violette, mêlée d'écume. On juge que la fermentation est complète et qu'il faut passer au second temps de l'opération, c'est-à-dire au battage, en sondant la cuve, c'est-ii-dire en y pui- sant en différents endroits, avec une tasse d'argent bien lisse et bien claire, une certaine quantité du li- quide contenu dans le trempoir. Quand par l'agitation de ce liquide dans la tasse, ce qui représente en quel- que sorte le battage, la fécule se dépose au fond de la tasse en formant des grains bien liés, c'est alors le mo- ment de couler le trempoir et de remplir la batterie. L'eau de fermentation doit alors offrir une couleur dorée, analogue à celle de l'eau-de-vie de Cognac. Cet instant est le plus important de la fabrication de l'In- digo ; c'est lui qui décide du succès de l'opération. Si, en effet, la fermentation n'est pas entièrement achevée, ou si elle s'est prolongée trop longtemps, on n'obtient qu'un produit également défectueux. Il y a des nègres indigotiers, qui ont acquis assez d'habitude, par une longue pratique, pour juger parfaitement de l'état de la cuve, en en goûtant la liqueur. Quand on a bien reconnu que la fermentation a suffisamment détaché de la plante les grains de fécule colorante, il faut alors saisir ce moment pour faire écouler toute l'eau du trempoir dans la batterie. Il est fort difficile d'assigner précisément le temps nécessaire pour la fermentation. Sa durée dépend du degré plus ou moins avancé de la maturité des Indigotiers, et sur- tout de l'étal de l'atmosphère. Quand le temps est chaud et pluvieux, dix ou douze heures de fermenlalion sont en général suffisantes. Il eu faudra davantage si le temps est très-sec et surtout s'il est froid ; mais, nous le répétons, il est impossible de fixer exactement l'es- pace de temps nécessaire pour ce premier temps de l'opération. Quand l'eau du trempoir est réunie dans la batterie, on doit sur-Ie-cbamp procéder au battage. Il se fait au moyen de machines ou d'instruments en forme de pe- tites caisses carrées, sans fond et sans couvercle, et qu'on nomme busqvets. Ces busquets munis d'un man- che en bois, sont mus chacun par un ouvrier, qui l'élève et l'abaisse alternativement pour frapper le liquide. Ce moyen est le plus imparfait et le plus dis- pendieux, car il faut au moins trois bus(iuets et par conséquent trois hommes pour chaque cuve. On a in- venté différents moyens plus simples. Ainsi quelquefois on adapte à chaque batterie quatre busquets disposés en croix, qui se meuvent par le moyen d'une bascule qu'un seul homme met en mouvement. Mais le moyen le plus économique est celui d'un axe placé au-dessus de chaque cuve, armé de palettes en bois, disposées circulairement, et qu'on met en mouvement par le moyen d'un filet d'eau ou par une manivelle adaptée à l'une des extrémités. L'opération du battage a pour objet de réunir en grains la matière colorante, que la fermentation a détachée du tissu végétal. Elle doit être faite d'une manière très-uniforme et continuée jusqu'à ce que le I N D liquide laisse déposer le grain bien formé, dans la tasse d'épreuve. Prolongé trop longtemps, le hallage redis- soudiait le grain qu'il aurait d'abord séparé. Quand le ballage est aciievé, on laisse reposer la cuve pendant trois ou quatre heures au moins, afin que tout le grain, suspendu dans le liquide, ait le temps de se déposer au fond. La batterie est munie de trois ro- binets superposés et dont l'inférieur est placé au fond même de la cuve. On ouvre d'abord le robinet supé- rieur afin de n'occasionner aucune agitation au fond de la liqueur, puis le second robinet. Celle eau tombe dans le diablotin qu'elle remplit, puis se perd au de- hors par l'ouverture du reposoir. Quand on a évacué toute l'eau de la batterie, il reste à son fond une pâte liquide d'un bleu noirâtre, que l'on prive autant que possible de son eau surabondante, en entr'ouvrant avec précaution le robinet inférieur. Quand la pâte est bien égouttée, on enlève l'eau qui s'est amassée dans le dia- blotin , on ouvre alors le robinet inférieur, afin que la fécule tombe dans ce récipient. On la prend alors avec des moitiés de calebasse, et on la place dans des sacs de toile pas trop serrée, que l'on suspend en l'air afin de faciliter l'égouttement; celui-ci achevé, on verse la pâte qui est encore molle, dans des caisses plates, d'environ trois pieds de longueur, sur moitié de lar- geur, et de deu.\ pouces seulement de profondeur. Ces caisses sont ensuite portées sous le hangard nommé la sécherie. Bientôt, la pâte se sèche et se fend en plusieurs morceaux, par le retrait que lui fait subir la dessicca- tion. Avant que la pâte ne soit entièrement sèche, on unit sa surface avec une sorte de truelle et on la divise par petits carreaux, qu'on laisse exposés au soleil, jus- qu'à ce qu'ils se détachent d'eux-mêmes des caisses. Lorsque l'Indigo est ainsi bien sec, sa préparation est achevée; mais néanmoins il n'est pas encore mar- chand; il faut auparavant le faire ressuyer. Pour cela on l'entasse dans de grandes barriques, et on l'y laisse quinze jours ou trois semaines. Pendant ce temps il s'échauffe, subit une sorte de fermentation in- testine, et se couvre d'une efflorescence blanchâtre. On le sèche de nouveau et alors il a acquis toutes les qua- lités nécessaires pour être livré au commerce. Dans le commerce on distingue plusieurs sortes d'In- digo. Le plus estimé est celui qu'on appelle Indigo Gualimala, ou Indigo Flor. 11 vient du Pérou. C'est lui qui donne la teinte la plus pure. L'Indigo de Saint- Domingue se distingue en deux variétés principales ; le bleu et le cuivré. Ce dernier, lorsqu'on le frotte légè- rement avec l'ongle, prend un aspect luisant et métal- lique. Enfin on tire aussi des Grandes -Indes, de la Caroline, et même d'.ifrique, diverses sortes d'Indigo, que l'on distingue communément par le nom du pays d'où on les apporte; tels sont l'Indigo du Bengale, de Java, l'Indigo de Sarquesse, etc. On a cherché à cultiver l'Indigotier en France. Des essais assez multipliés ont été faits il y a un certain nombre d'années aux environs de Perpignan et de Toulon. Mais quoique la plante ait assez bien réussi, on a néanmoins été forcé de renoncer à sa culture, parce que les résultats et les produits ne compensaient pas les dépenses qu'exigeait ce nouveau genre de cul- ture. Il en a été de même en Toscane. On a donc aban- donné l'Indigotier, pour s'occuper exclusivement de perfectionner la culture du Pastel, qui fournit une matière colorante qui approche beaucoup de celle de l'Indigo, y. Pastel. INDIGOTI^E. BOT. Nom que les chimistes ont donné à une matière colorante pure, qu'ils ont obtenue de l'Indigo. Elle cristallise en aiguilles d'un bleu cuivré; elle est azotée, insipide, insoluble dans l'eau, l'alcool et l'élher; elle est fusible et décomposable en partie par la chaleur. En se désoxygénant, elle passe à une cou- leur jaune et devient alors très-soluble dans l'eau , ce qui a permis de l'appliquer à la teinture, car après l'application elle reprend son insolubilité avec l'oxy- gène de l'air et sa belle couleur bleue. INDIVIA oc ENDIVIA. bot. Synonyme d'Endive, es- pèce du genre Chicorée, y. ce mot. INDRl. Iiuhis. jiAM. Genre de Quadrumanes Lému- riens, voisin de celui des Makis, mais s'en distinguant très-bien par l'existence de quatre incisives seulement à chaque mâchoire ; celles de la mâchoire supérieure sont séparées par paires : les deux intermédiaires ont le bord concave, les deux latérales l'ont convexe. Les in- cisives inférieures sont conligues entre elles et remar- quables surtout en ce qu'elles sont dirigées presque tout à fait horizontalement; les latérales sont arrondies à leur côté externe, et plus larges que les intermé- diaires. Les canines, séparées des incisives par un petit intervalle, se distinguent peu des molaires qui sont, suivant lUiger et Blainville, au nombre de cinq de chaque côté et à chaque mâchoire. Ce fait n'a pu être vérifié au Muséum, les mâchoires qu'on y conserve étant fort incomplètes. Les Indris ont la tête conique et allongée, le museau assez pointu, les narines termi- nales et sinueuses, les oreilles petites, les mamelles pectorales et au nombre de deux, et les membres pos- térieurs aussi longs que le corps; les ongles sont tous plats, à l'exception de celui du second doigt, qui est plus long et suhulé. Ce genre est formé de deux espèces, toutes deux dé- couvertes à Madagascar par le voyageur Sonnerai, et réunies d'abord aux Makis : c'est Geoffroy Saint-Hilaire qui a fait voir le premier que celte réunion n'était pas fondée (r. Mag. Enclycl., 1790), et qui a établi le nou- veau genre Indri. Illiger a depuis (P/0(/r..'r;'s/.j1/njH«(. et Avium) donné le même genre sous le nom de Li- chanotus; mais le premier nom, celui d'Indri, a gé- néralement prévalu. L'Ikdri a codrte qdece, Indris brevicauclalus , Geoffroy Saint-Hilaire; Lemur Indris, Gm., est l'es- pèce la plus connue. Son nom lui a été donné à cause de la brièveté de sa queue qui est à peine longue de deux pouces, quoique l'animal, placé dans sa situation verticale, ail plus de trois pieds de hauteur. Dans cette espèce, la face et les flancs sont d'un blanc grisâtre; la partie interne des membres supérieurs est d'un blanc sale; la queue et une grande tache placée à son oii- gine, sont aussi de cette couleur; enfin la région externe des membres, soit sui)érieurs, soit inférieurs, est d'un gris brunâtre assez foncé ; le reste du pelage est généralement noirâtre, d'où le nom de Indris aler, i8 1 M D I N É que Lacépède a donné aussi à celle même espèce. Le cri de l'Indri, suivant Sonnerai, ressemble à la voix d'un enfanl qui pleure. Ses habitudes sont peu con- nues : on sait seulement qu'il est naturellement très- doux et intelligent; lorsqu'on le prend jeune, il est susceptible d'éducation, et même au point que les ha- bitants de Madagascar viennent ù bout de le dresser pour la chasse, suivant les relations de Sonnerai. Si ce fait est bien constaté, il en est peu qui montrent aussi bien quelle est la puissance de l'Homme pour modifier le naturel des êtres que son intelligence lui soumet. Quoi de plus remarquable en effet que de voir un ani- mal frugivore, un Quadrumane, qui, naturel et pai- sible habitant de la cime di's arbres, paraissait comme affianchi de la domination humaine, être contraint cependant à poursuivre, au profit d'un maître, une proie vivante, à prendre, par l'éducation, des habi- tudes que la nature semblait avoir départies aux seuls Carnassiers, et à changer de mœurs, de même que s'il avait changé d'organisation! Le mot Indri , employé maintenant comme nom du genre, était d'abord propre à celle espèce ; c'est en effet sous ce nom que Sonne- rat l'a d'aI)ord publiée, et c'est encore ainsi qu'on l'ap- pelle ù Madagascar. Les Madécasses lui ont sans doute donné ce nom à cause de son intelligence et des ser- vices qu'il leur rend. En effet, le mol Indri signifie, dans leur langue. Homme des Bois. Il faut remarquer, au reste, qu'il est peu de grands Quadrumanes qui ne soient connus sous un semblable nom, parmi les peu- ples des contrées qu'ils habitent. L'iNDRi A LONGUE QOEBE , Imbis loiigicaudatus , Geoffroy Saint-Hilaire; Lemur laniger, Gm., est la seconde espèce du genre : c'est le Maki fauve de Buffon et le Maki à bourre de Sonnerai. Ces noms lui vien- nent de la nature de son poil doux et laineux, et géné- ralement d'une couleur fauve assez intense à la partie supérieure du corps, mais très- pâle en dessous. On remarque une tache blanche à la base de la queue, et une autre de couleur noire sur le front et sur le mu- seau. L'Indri à longue queue a un pied de hauteur environ, et sa queue est aussi à peu près de cette lon- gueur. Ses pieds de derrière ont le pouce réuni aux autres doigts par une petite membrane noire, et sa tête est un peu plus courte que celle de l'autre espèce. Ces détails, qu'on doit aussi à Sonnerai, forment à peu près tout ce qu'on sait de cet animal, qu'on sera peut- être obligé de séparer de l'Indri à courte queue, s iN S reçu un nom fondé sur les rapports de position, ou tout à fait insignifiant, c'est-à-dire qui ne fût basé ni sur la (àgure ni sur les usages, de manière à le con- server dans toutes les circonstances, quelles que soient les formes et les fonctions qu'elles auraient ailleurs. Un tel travail repose essentiellement sur des faits; plus ils sont nombreux, plus la base en est solide et les résultats certains. Aussi ce que nous allons dire des pièces copulatrices ne doit il être regardé que comme une introduction à des rccberches plus étendues. Nous croyons pouvoir annoncer qu'il entre dans la compo- sition des organes générateurs des Insectes, un nombre déterminé de pièces, que parmi elles il y en a plusieurs d'essentielles qui se roodilient à l'infini, mais dispa- raissent très-rarement; qu'il en est un certain nombre au contraire, dont l'apparition est très-variable, et que les unes et les autres sont quelquefois altérées de telle sorte dans leurs formes et dans leurs usages, que les rappoits qu'elles conservent entre elles, peuvent seuls les faire reconnaître. Nous pouvons dire aussi avec certitude qu'en considérant l'appareil générateur dans la série des Insectes, on découvre certains types ou plans secondaires, qui se maintiennent cbez toutes les espèces d'un même genre, d'une même famille et d'un même ordre, lorsque ces différentes coupes sont bien naturelles, et que ces ressemblances sont d'autant plus sensibles que les groupes ont plus d'analogie entre eux. Ainsi les organes copulateurs mâles sont plus semblables entre un Diptèie, un Ilyménoplére et un Papillon, qu'entre un de ces Insectes et un Coléoptère. Ne pouvant entrer ici dans des détails circonstanciés, et ne voulant pas non plus embrasser des généralités trop étendues, qui nous jetteraient dans des rapports d'autant plus difficiles à saisir que les organes dont il s'agit n'ont reçu de dénomination pour aucune de leurs parties, nous choisirons pour exemple les Hyménop- tères. Ils sont, sous le rapport des organes généra- teurs, très-bien partagés; un grand nombre de pièces concourent à la formation de leur appareil copulaleur; c'est un ensemble curieux, la plupart du temps étendu dans ses ressorts, harmonieux dans ses parties, et, sans aucun doute, une des machines les plus intéres- santes de l'économie animale. L'air y est transporté par une foule de canaux; des nerfs s'y distribuent en grande quantité; des muscles nombreux s'insèrent à chaque pièce et mettent en jeu toutes celles suscep- tibles de se mouvoir. La première de ces pièces, celle qui sert de fondement ou de base à toutes les autres, ressemble assez bien, dans les Bourdons que nous étu- dions principalement ici, à une demi-coupe, et peut être comparée à une sorte de diadème qui, fixé à l'ab- domen par d'assez fortes membranes, surmonterait les diverses parties de l'appareil, et donnerait intérieure- ment attache aux muscles puissants qui les meuvent. Immédiatement au-dessous de cette sorte de cupule, et sur la ligne moyenne, on remarque une foliole mem- braneuse, coriace ou cornée, qui représente plus ou moins exactement, suivant les espèces, une sorte de losange. L'angle supérieur en est tronqué, et se trouve en rapport avec la cupule; l'angle inférieur est libre, allongé; les angles latéraux sont à peine marqués. La face postérieure est lisse, divisée le plus souvent en deux portions égales par une crête longitudinale; l'an- térieure est concave dans le même sens et loge le con- duit spermatique commun. Cette pièce cornée, située au centre de l'appareil copulateur, en est l'organe principal. C'est elle que Degéer nommait la partie ca- ractéristique (lu. mâle, et que Swammerdam appelait pénis. Dans l'acte de la copulation, on voit sortir de son sommet un petit tube membraneux, qui est la con- tinuation du conduit spermatique commun, et (|ui s'in- troduit profondément dans le vagin de la femelle. C'est le pénis proprejnent dit qui toujours est membraneux. On voit ensuite, pins en dehors, deux tiges grêles, ordi- nairement consistantes et presque toujours flexueuses, placées l'une à droite et l'autre à gauche de la foliole protectrice du pénis. Leur ensemble figure quelquefois luie lyre d'Apollon renversée, dont les branches, plus ou moins rapprochées par leur extrémité libre, se ter- mineraient en pointe de faux ou en tubercule; souvent ces deux tiges sont droites. L'organe copulateur n'est pas borné à ces pièces : de chaque cùté, et plus exté- rieurement encore, on remarque deux parties très- développées; ce sont des auxiliaires puissants, employés dans la copulation, non pour opérer immédiatement l'acte de la fécondation, mais pour le faciliter. Le nom de crochet ou de pince qui leur a été donné par quel- ques auteurs, leur conviendrait à bien des égards si leur figure et leurs usages étaient partout ailleurs ce qu'ils sont ici; mais il n'existe dans un grand nombre d'Insectes, aucune similitude sous ce double rapport. Ces parties n'ont pas la simplicité de celles qui vien- nent d'Être décrites. Trois pièces, que nous allons suc- cessivement faire connaître, entrent dans leur compo- sition. La première, toujours assez développée dans les Bourdons , paraît rudimentaire chez plusieurs autres Hyménoptères; son extrémité supérieuie, plus large que l'inférieure, est articulée avec la cupule et cachée par sa base au-dessous d'elle; vers ce point, elle reçoit des muscles très-puissants, et c'est là aussi le centre de tous ses mouvements. Son extrémité inférieure est tron- quée et articulée avec une petite pièce que nous décri- rons à l'instant comme étant la troisième, tandis que son bord interne se trouve uni, au moyen d'une mem- brane articulaire plus ou moins lâche, avec la deuxième pièce. Celle-ci est la plupart du temps triangulaire et très-comprimée de dedans en dehors chez les Bourdons; sa base, prolongée en haut, se colle avec la première pièce; son sommet s'allonge plus ou moins, se dirige en dedans, reste simple, se bifuique, se tron(iue ou se termine en une pointe ombragée de poils roux et rou- lés; il est tantôt lecouvert en entier, tantôt en partie, et d'autres fois en rapport seulement avec la petite ^ pièce qui vient d'être mentionnée. Cette troisième et i| dernière pièce consiste, chez les Bourdons, en un ap- pendice ordinairement solide, quelquefois membraneux et presque toujours triangulaire. Nous avons dit qu'elle avait des rai)ports intimes avec les deux pièces précé- dentes, et surtout avec la première à laquelle elle est articulée ou soudée; quelques autres parties s'ajoutent encore à l'organe copulateur, mais elles sont acces- soires. — En récapitulant ce que nous avons dit de ce I N S I N S curieux ensemble de parties, on voil que la demi- cupule sert à tout le reste, de dôme protecteur qui met à l'abri le canal déférent commun et le pénis; en même temps qu'elle donne des points d'insertion à la plupart des muscles de l'appareil, elle fixe à leur place respec- tive, les pinces qui sont tout à fait extérieures, cl comme celles ci se Irnuvent appuyer sur des pièces ordinaire- ment en forme de lyre, et ces dernières sur la foliole cornée, il s'ensuit que la demi-cupule est, si nous pou- vons nous exprimer ainsi, la clef de tout l'édifice. Le jeu des pièces essentielles est très-remarquable jjendant l'acte de la copulation. Les appendices extérieurs, que nous avons désignés provisoirement sous le nom de pinces, saisissent fortement, ù l'aide de leurs diffé- rentes parties, la base de l'aiguillon qui, dans les fe- melles, n'est pas seulement un instrument d'attaque ou de défense, mais encore un organe d'une très- grande importance dans l'accouplement; échappé du lieu qui le reçoit dans le repos, il se relève et se ren- verse sur le dos de la femelle de manière à laisser voir la partie inférieure de sa base. Les organes du mâle, sortis de son abdomen, se mettent alors en fonction, les pinces serrent avec force les côtés de l'ouverture vulvaire, et les appendices lyriformes s'étant introduits par des fentes, vont s'accrocher sur deux tiges de l'ai- guillon, et opèrent sans doute, par leur mouvement de dedans en dehors, l'écartement des bords du vagin ou bien fournissent un point d'appui; dès lors la foliole protectrice, devenue libre de tout autre soin, se re- dresse sur elle-même, pénètre sans obstacle dans la vulve, laisse sortir le tuyau fécondateur ou le pénis charnu, et la grande opération de la nature se fait en un temps plus ou moins long. ;3 Organes générateurs femelles. Plusieurs parties très-remarquables constituent l'ap- pareil générateur de la femelle; mais il en est une vrai- ment essentielle, c'est Vovaire. Toutes les autres lui sont accessoires et consistent : 1» en réce/jlacles ou calices formés par la base des ovaires, et desquels par- tent des conduits courts et déliés; 2" en un ociducte qui est un canal commun, résultant de l'abouchement des deux petits conduits des calices; il reçoit dans son trajet plusieurs appendices qui ont la forme de vais- seaux, de sacs ou de poches, et auxquels on ai)plique indistinctement le nom de glande sébacée; 3" enfin en un vagin accompagné de pièces cornées acces- soires. ■* Des ovaires. Ces organes qui existent dans tous les insectes fe- melles, sont plus ou moins développés suivant qu'on les examine à un terme voisin ou éloigné du moment de l'accouplement. A cette époque, et sans que la fe- melle ait eu, le plus souvent, l'approche du mâle, ils ont un volume remarquable, et occupent la plus grande partie de la cavité abdominale ; ils deviennent encore plus turgescents après la copulation, jusqu'au moment de la ponte; enfin celle-ci s'opère et ils ne tardent pas à diminuer à mesure que les œufs sont émis au dehors. Les ovaires sont doubles, symétiiques, placés au-des- sous et sur les côlés du canal intestinal, enveloppés quelquefois par une sorte de membrane commune, très-distincte, et munis de graisse. Cette membrane est souvent presque imperceptible, et dans d'autres cas une trame plus ou moins lâche de trachées semble la remplacer et en même temps fixer toutes ces parties. Les ovaires représentent ordinairement deux faisceaux de forme pyramidale ; ils sont composés de tubes ou gaines qui contiennent les œufs en série, qui les sécrè- tent peut-être et qui sont plus ou moins larges, plus ou moins nombreux, suivant qu'on les examine dans tel ou tel ordre, dans telle ou telle famille , dans tel ou tel genre, dans telle ou telle espèce; jamais on n'en voit moins de deux pour chaque ovaire, et on peut en comp- ter trois, quatre, cinq, six, sept, huit, dix, vingt, jus- qu'à quarante, cinquante, cent et bien au delà; il ar- rive un point où ces tubes sont si nombreux qu'il serait fort difficile de les compter. Léon Dufour a observé que, dans certaines circonstances, ils constituent deux fais- ceaux distincts de manière à figurer deux ovaires de chaque côté du corps. Quoi qu'il en soit, on peut dire, en thèse générale , que la quantité des tubes ovigères est en raison inverse de leur longueur; ainsi plus ils sont courts plus ils sont nombreux, de sorte que la somme totale peut, dans quelques cas, être regardée comme la même. Ils contiennent un ou plusieurs œufs bien distincts, placés bout à bout dans plusieurs petites loges circonscrites par autant d'étranglements succes- sifs. Les uns sont uniloculaires, les autres paraissent biloculaires, triloculaires, quadriloculaiies , etc. La forme et le développement de ces loges ne laissent pas que de varier dans les différenls Insectes et dans le même organe; que l'on prenne, par exemple, un tube ovigère quadriloculaire, ou à quatre divisions, et l'on verra que la loge la plus inférieure, celle qui avoisine davantage l'oviducte, est plus développée que les trois autres; que celle qui vient après l'est un peu moins ; que la suivante est encore plus réduite; enfin que la quatrième ou dernière est la plus étroite de toutes. Si on incise le tuyau , on remarque que cette apparence est due essentiellement aux œufs, c'est-à-dire que le premier ou celui qui était prêt à sortir, est le plus gros, et qu'ils diminuent sensiblement au point que la der- nière division du tube n'offre aucune apparence de germe dans sa cavité. Ce dernier article varie beau- coup; il est charnu, étroit, allongé, souvent plus que le tube tout entier; sa forme est conique, conico- cylindrique, oblongue, globuleuse, pointue ou bien renQée en une sorte de massue. Souvent il se termine par un filet, et dans certaines espèces dont les ovaires constituent des masses ovales et sont formés par de longues gaines, tous ces filets s'accolent entre eux et constituent un cordon commun, sorte de ligament sus- penseur qui va se fixer dans le corselet, et dont le dia- mètre est quelquefois d'une extrême ténuité. Obser- vons encore, comme fait constant que nous aurons soin de rappeler à la fin de cet article, que les œufs sont exactement enveloppés par les parois de chaque gaine ovigère, de sorte qu'on n'en trouve jamais deux ou plusieurs sur une même ligne, dans un tube, mais qu'ils y sont toujours placés à la suite les uns des au- tres ainsi que nous Pavons déjà remarqué. La manière dont les tuyaux des ovaires se terminent inférieurement 78 I N S I N S esl assez curieuse. Lorsqu'ils sont peu nombreux et allongés, ils constiluent une masse plus ou moins py- riforme et dont la base, peu étendue, esl reçue par le calice; lorsqu'au contraire ils sont très-nombreux, ils s'insèrent ù la circonférence de ce même calice, et celui ci est alors tout à fait intérieur, et devient une sorte de cavité commune ou d'axe central autour du- quel aboutit chaque tube. On voit cela dans plusieurs Insectes, et entre autres dans la femelle du Drile, qui offre ensuite d'une manière distincte un fait très gé- néral, c'est que les gaines, vers l'endroit de leur inser- tion, sont brusquement rélrécies et tellement étroites qu'on ne conçoit pas comment l'œuf peut franchir cette sorte de col étranglé, d'autant plus que le trou par le- quel chaque tube ovigère débouche dans le calice, est lui-même excessivement petit. " Des calices. On a déjà pu comprendre ce qu'était le calice de chaque ovaire, mais pour s'en faire une idée juste et bien nette, il faut se figurer un sac membraneux, ovoïde, sur le sommet ou au pourtour du(|uel viendraient abou- tir les lubes ovigères , et qui s'ouvrirait postérieure- ment par un canal creux, lequel se réunirait bientôt à un conduit semblable, du côté opposé. En effet, à bien considérer le calice, il n'est qu'une cavité plus ou moins vaste, dont les parois musculo membraneuses reçoivent l'insertion des gaines qui s'y implantent isolément. Le ca- lice est souvent très développé, et parait plus visible que l'ovaire; souvent au contraire il est petit et quelquefois tellement rétréci qu'il ne se distingue pas du conduit qui en part; sa forme est sujette à varier; il est ovoïde, arrondi, oblong, campanule, plus ou moins allongé ; ces formes sont naturellement en rapport avec les formes , l'étendue et le développement dans tel ou tel sens de l'ovaire; s'il arrive que celui ci soit divisé en deux masses, comme l'a observé Diifour, le calice est lui-même bilobé. Dans tous les cas, l'organe dont il s'agit offre l'une ou l'autre de ces deux conditions : ou bien il embrasse, sur un seul point, la base des tubes, et alors il ressemble assez bien à une coupe ou godet dont l'ouverture serait exactement bouchée par l'arrivée de tous les lubes, c'est le cas le plus ordinaire; ou bien il reçoit ces lubes sur toute l'étendue de ses parois, et alors on peut dire, ainsi que nous l'avons déjà énoncé, qu'il est embrassé par les gaines ovigères qui le ca- chent complètement et en font un organe intérieur. Toutes les modifications qu'il subit, et elles sont nom- breuses, peuvent être ramenées en dernière analyse à ces deux conditions; l'idée que l'on peut s'en faire de- vient alors très-simple , et c'est ici un de ces cas nom- breux où l'analomie minutieuse et variée des Insectes ne saurait être comprise qu'en jetant sur les objets un coup d'oeil général afin de rallier les différences sous un certain nombre de principes. Si on incise le calice avant la ponte, lorsque les œufs sont encore contenus dans les ovaires, ce qui a ordinairement lieu dans une femelle vierge, on n'aperçoit souvent, sur les parois in- ternes, aucune apparence d'ouverture qui correspon- drait aux points où aboutissent les tubes des ovaires; on voit tout au plus de légères cicalricules qui indi- quent le point que doit traverser l'œuf; mais si on exa- mine ensuite ces mêmes parois sur une femelle qui a pondu ses œufs , on voit qu'au centre de chaque tube ovigèrc existe un véritable trou, et l'intérieur du calice ressemble alors à un tamis. La Canlharide est l'Insecte où celte disposition nous a paru la plus sensible. C'est par là que débute la ponte. Les œufs remplissent quel- quefois le calice et ils y séjournent; mais cette cavité ne saura il être comparée à une matrice dans l'acception qu'on accorde à ce mol. L'un et l'autre calice se terminent par deux conduits qui se réunissent bientôt entre eux pour former le canal commun ou l'oviducte; cette réunion a lieu ordinai- rement à angle droit et sur la ligne moyenne , et sans que ces canaux éprouvent de renflement bien sensible dans leur court trajet. Cependant Léon Dufour a ob- .servé deux circonstances où les canaux de chaque ca- lice venaient déboucher dans une poche située sur la ligne moyenne, et dont partait ensuite l'oviducte. *" De l'oiiidiicte. L'oviducte est un canal à texture musculo-membra- neuse,qui prend son origine à la jonction des conduits propres à chaque calice; il est plus ou moins long, un peu flexueux, cylindroïde, et se continue avec le va- gin qui n'est, à proprement parler, qu'une portion de lui-même, s'engageant avec le canal intestinal dans le dernier anneau de l'abdomen. Si l'oviducte se bornait à ce simple conduit lubuleux, il sérail facile de s'en faiie une idée juste, et sa description paraîtrait fort sim- ple; mais ce canal reçoit, dans sou trajet, des organes quelquefois assez nombreux qui, bien qu'accessoires, sont très importanis à connaître. Ces organes affectent des formes si variées, ils diffèrent tellement par leur insertion et une foule d'autres circonstances, que la première difficulté qui se présente est de se faire com- prendre et de s'exprimer de manière à ce qu'on recon- naisse, sans la moindre hésitation, l'organe qu'on pré- tend désigner. Celte diffîcullé est d'autant plus sensible dans celle circonstance, qu'il faut détruire des opinions reçues et que ces opinions elles-mêmes se trouvent ba- sées sur des parties qui n'offrent rien de fixe dans leur existence et qui, n'ayant d'ailleurs jamais subi l'é- preuve d'un examen comparatif, sont mal définies et confondues avec d'autres organes très-différents. Tous les analomisles qui ont disséqué des Insectes femelles ont trouvé, sur le trajet de l'oviducte, certains organes de diverses formes et en nombre variable. Tantôt on voit de simples lubes ou des vaisseaux Hotlants, qui aboutissent directement à l'oviducte; lanlôl on aper- çoit, indépendamment des vaisseaux, une vésicule qui s'ouvre directement dans l'oviducte; quelquefois la vé- sicule débouche au dessous des vaisseaux, mais fort souvent ceux-ci viennent s'insérer sur son col, ou sur foule autre partie de ses parois. Indépendamment de ces parties, on trouve, dans certains cas, une sorte de sac niusculo-membraneux, qui s'ouvre encore à l'ovi- ducte. Il peut donc exister simultanément un vaisseau délié, simple ou ramifié, une première vésicule, puis une seconde formant autant de systèmes isolés. Cha- cun d'eux est alors très-distinct, et c'est de ce point qu'il faut nécessairement partir. Le Hanneton en offre un exemple : le premier vaisseau paraît être un vais- 1 N S seau sécréteur; la première vésicule, qui est ici très- pelile, en est le réservoir, el la vésicule plus considé- rable, placée au - dessous, esl la poche copulatrice, c'est-à-dire qu'elle a pour fonction de recevoir l'organe du mâle pendant la copulation. Si les choses étaient aussi visibles et aussi simples qu'elles le sont dans cette espèce, il ne se présenterait aucune difficulté pour re- connaître les api)areils; mais il s'en faut qu'il en soit ainsi. Chacune de ces parties éprouve de nombreuses modifîcalions dont les plus importantes ne consistent pas dans leurs formes variées, mais dans leur réunion entre elles et dans les substitutions de leurs fonctions. C'est ainsi qu'il n'existe souvent qu'une seule vésicule, laquelle remplit la double fonction de conserver le fluide séciété par le vaisseau, et de recevoir l'organe du mAle; c'est ainsi qu'on ne distingue plus ailleurs au- cune poche et qu'on voit un canal en général un peu renflé, dans lequel aboutit le vaisseau sécréteur, et qui, en même temps qu'il livre passage aux œufs, reçoit le pénis charnu du mâle. 11 serait quelquefois diflScile de décider s'il est l'oviducte ou plutôt une des vésicules singulièrement développées. C'est encore ainsi que la vésicule inférieure, arrivant, dans certains cas, sur le trajet de l'oviducte, s'interpose entre lui et l'ouverture extérieure, et devient une sorte de vagin qui reçoit directement l'organe du mâle. Il faut avoir fait del'a- natomie des Insectes une étude spéciale pour saisir ces divers changements, et il serait nécessaire de les pré- senter dans tous leurs détails, pour qu'on put en ap- précier l'importance; mais la nature de cet article nous oblige de nous restreindre à cet aperçu général; on trouvera ailleurs (/^. Ann. des Se. natur.) des faits nombreux, qui mettront hors de doute cette grande vé- rité que toute femelle d'Insecte est pourvue d'un réser- voir destiné à recevoir la liqueur du mâle , afin de fé- conder les œufs à leur sortie des ovaires. Nous étions arrivé depuis quatre années à cette conclusion générale, la seule â laquelle nous osons attacher quelque impor- tance (F. Organisation), lorsqu'une observation spé- ciale et très-facile à vérifier est venue s'ajouter aux preuves nombreuses que nous possédions déjà; nous crûmes alors devoir publier isolément cette observation en lui rattachant l'énoncé de notre manière de voir. (F. Ann. des Se. nat., t. ii, p. 281.) •"* Du vagin et des pièces cornées qui en dépendent. Le vagin fait suite à l'oviducte et peut en être consi- déré comme l'orifice ou l'entrée ; il est en général peu étendu, musculeux et entouré de pièces extérieures plus ou moins solides, qui constituent quelquefois des sortes de valves ou de petits appendices en forme de tubercules. Souvent ces pièces sont prolongées outre mesure, et deviennent des instruments qui ont pour usage de perforer, de scier ou d'entamer d'une manière quelconque différents corps, pour introduire ensuite dans leur intérieur les œufs, à mesure qu'ils sont pon- dus; telles sont les Tarières chez certains Insectes; ces organes qui représentent assez bien les organes copu- lateurs des mâles, sont convertis ailleurs en instru- ments d'attaque ou de défense, comme on le voit dans les Abeilles, les Guêpes et les Bourdons. F. les mots AiGiiiLo^ et Tarière. De l'accouplement et de la fécondation. L'époque de la copulation, considérée d'une manière générale, varie beaucoup, puisqu'on voit des Insectes différents dans tous les temps de l'année, et que cer- tains d'entre eux se montrent à l'état parfait lorsque d'autres ne sont encore qu'à celui d'œuf ou à celui de larve; mais pour chaque espèce le terme de l'accouple- ment est singulièrement influencé par le plus ou moins grand avaucement de la saison. En général, c'est le mâle qui recherche la femelle, et souvent son ardeur est extrême; les préludes de l'accouplement offrent les plus grandes différences : le mâle caresse d'abord la femelle pour l'engager à se prêter à ses désirs ; il la saisit ensuite, et affecte alors de bien singulières pos- tures; enfin l'accouplement a lieu, c'est-à dire que le mâle parvient, après plus ou moins de tentatives et de fatigues, à introduire son pénis dans la vulve de la femelle, et à l'enfoncer assez avant pour qu'il puisse émettre la liqueur prolifique dans le lieu qui doit la tenir en réserve. Si ce pénis rencontre un passage étroit, et s'il s'y introduit profondément, il est possible qu'il ne puisse plus s'en dégager; la femelle qui, lors- que l'acte est achevé, cherche à se débarrasser du mâle, le pousse avec ses pattes, et ses efforts ne tardent pas à rompre son pénis : c'est ce qu'on voit dans le Han- neton, dans l'Abeille, etc. (^. Ann. des Se. nat., t. ii, p. 981 .) Quoi qu'il en soit de ce phénomène accidentel, la fécondation est le résultat de cet acte, et la condition essentielle pour qu'elle ait lieu, c'est que le fluide pro- lifique arrive aux œufs. On avait cru qu'au moment de l'accouplement ceu.x-ci étaient tous fécondés en même temps par la liqueur du mâle ; mais il nous paraît facile de détruire cette opinion, et nous croyons pouvoir établir au contraire que la fécondation n'a jamais lieu dans l'ovaire, mais que les œufs sont vivifiés hors des tubes ovigères; peut-être immédiatement après leur sortie, lorsqu'ils sont reçus par les calices dans lesquels la liqueur remonterait, ou ce qui est plus probable et certain dans quelques cas, devant le col de la vésicule et pendant qu'ils parcoureni l'oviducte. Les princii)aux faits qui attaquent l'opinion reçue, et qui sont autant de preuves pour notre manière de voir, peuvent être réduits à six ; 1° les œufs occupent dans l'ovaire, des tubes plus ou moins longs, dans lesquels ils sont placés en série, chacun d'eux étant appliqué exacte- ment contre leur paroi interne; la liqueur du mâle, si elle fécondait les œufs dans l'ovaire même, devrait donc se frayer une route entre les œufs et les parois pour arriver à chaque loge et atteindre enfin la der- nière ; 2» ces œufs contenus dans les tubes, ue sont pas tous également développés : les uns sont très-gros, ce sont les plus inférieurs; les autres sont très-petits, ils sont situés au sommet; il faudrait admettre qu'ils peu- vent être fécondés à des degrés différents d'accroisse- ment, et lorsqu'ils sont encore à peine visibles : ce qui est en opposition avec les faits connus ; ô» il s'en faut de beaucoup qu'un Insecte, au moment de l'accouple- ment qui serait aussi celui de la fécondation, ait dans ses ovaires le nombre d'œufs, quelquefois innombrable, qu'il doit pondre (suivant l'observation de Leeuwen- 80 I N S lioeck, une seule Mouche a pondu en trois mois 740,496 œufs). Ces œufs se développent successivement surtout si la ponte est de quelque durée; on devrait donc sup- poser, pour admettre la fécondation instantanée dans l'ovaire, que des germes non existants, du moins pour l'œil armé d'un microscope, peuvent être vivifiés avant d'être visibles; 4' Huber a observé que l'Abeille, qui pond une si grande quantité d'œufs (plus de 12,000 en deux mois), était fécondée non-seulement pour toute cette ponte qui s'eiîectue à certains intervalles, mais encore pour la ponte au moins aussi nombreuse qu'elle fera l'année suivante. Or comment admettre dans ce cas la fécondation instantanée? Dira-t-on que les œufs de la seconde année existaient en germes impercep- tibles, et que malgré leur état rudimentaire, ils ont pu être fécondés? Mais en admettant cela, il restera à expliquer comment, étant fécondés dès le premier ac- couplement, ils restent dans un état d'inertie et ne se développent qu'une année après, tandis que d'autres germes, les derniers de la première ponte qui n'étaient pas plus développés lors de la copulation, ont acquis successivement et en deux mois tout leur volume. 11 est sans doute bien plus rationnel de supposer que la poche de l'organe femelle, décrite par Swammerdam comme un organe sécrétant un fluide visqueux, n'est autre chose que le réservoir de la semence ; cette sup- position est un fait démontré ailleurs; 5» enfin Mal- pigbiqui ne pouvait méconnaître la pocliecopulatrice dans le Papillon du Ver à Sdie, puisqu'elle a une dispo- sition telle que le pénis y arrive par une voie directe, a très- bien observé que les œufs n'étaient fécondés qu'après avoir dépassé celte poche. Spallanzani a de- puis confirmé celte observation par des expériences directes. Ces idées générales, dont on ne sera pas tenté sans doute de nous contester la priorité, se trouveront dé- veloppées dans le Prodrome du grand travail dont nous nous occupons depuis plusieurs années. (F, Ann. des Se. nat.) Nous y établirons entre autres faits curieux que l'influence du mâle est nulle pour la production de tel ou tel sexe, et qu'on peut à volonté faire pondre à certaines mères des œufs de mâles ou des œufs de fe- melles, et c'est encore de faits bien constatés et qu'on avait négligés sous ce rapport, que nous tirerons cette conséquence importante. La ponte s'effectue plus ou moins de temps après l'ac- couplement. Les œufs sont de formes variables, en gé- néral arrondis et recouverts d'une sorte de coque plus ou moins solide et diversement coloriée. La femelle les dépose toujours dans un lieu propre au développement delà larve, de telle sorte qu'à l'instant de sa naissance elle puisse trouver, non loin d'elle ou même à ses côtés, une nourriture convenable. Nous ne pouvons entrer à cet égard dans aucuns détails; ils sont tellement nom- breux que nous sommes contraints de renvoyer leur étude à chaque genre d'Insecte. Nous donnerons cepen- dant au mot Métamorphoses quelques observationspour fixer les idées sur ces curieux phénomènes, et il nous sufiSra de raiipeler ici qu'en général, tout Insecte se pré- sente sous quatre états bien différents : celui d'œuf, celui de larve, celui de nymphe et celui d'Insecte par- fait, et que c'est alors seulement qu'il s'accouple et engendre son semblable. Les mœurs des Insectes méri- teraient aussi de trouver place dans cet article , si les faits que nous aurions à présenter n'étaient pas en si grand nombre et si curieux que leur développement el leur choix sortiraient des limites fixées pour un livre classique. On pourra d'ailleurs recourir aux divisions secondaires. Il suffit de se rappeler en thèse générale que les mœurs et toute sorte de ruse peuvent être rapportées d'une part au besoin que l'animal a de veil- ler à sa propre conservation et de satisfaire le désir si pressant de la reproduction , et de l'autre à l'instinct qui le porte à prendre soin de sa progéniture et à exposer sa vie pour assurer l'existence de celle-ci. Sous ce rapport, l'histoire des Insectes est riche d'observa- tions curieuses, qui intéressent vivement et qui laissent encore à l'esprit un vaste champ de recherches, en même temps qu'elles lui offrent un sujet inépuisable de méditation. Cet article abrégé demande donc à être complété, et il sera facile de le faire en consultant les noms de chaque genre et les mots Ailes, Abdomeiv, An- TErlNES, BOUCBE, ENTOMOLOGIE, GÊOGUAPDIE, MÉTAMOR- puosES, Pattes, Sqdelette. Insectes fossiles. Les couches du globe dans lesquelles on a trouvé des débris d'Insectes à l'état fossile, ne sont pas très- anciennes, et l'on peut donner comme règle générale, dans l'état actuel de la science, que les Insectes sont des êtres dont l'apparition est assez récente. Le terrain le plus ancien dans lequel on a observé des Insectes fossiles, est le terrain de sédiment inférieur. On a trouvé dansl'Oolithe de Stonesfield en Angleterre, l'élytre d'un Insecte de l'ordre des Coléoptères, qui a paru apparte- nir à un Bupreste analogue pour la forme et la taille au Biipreslis variabilis de Schoonherr, qui se trouve à la Nouvelle-Hollande. Ce qui pourrait indiquer qu'à l'époque de la formation du terrain oolilique, il existait déjà des Insectes et même en assez grand nombre, c'est l'existence de Mammifères insectivores dontC. Prévost a observé des restes fossiles dans le même terrain à Stonesfield. La conservation des Insectes dans les couches de la terre a demandé des circonstances particulières. Ces êtres ont pu être entraînés avec des végétaux et enfouis avec eux; mais en général ce charriage et cet enseve- lissement violent a àù les détruire. Néanmoins, on en a trouvé dans le terrain carbonifère et houiUer; et les lignites tertiaires (Holzminden, Cologne, Usnach, Ra- deboy, Sagor sur la Save, Sinigaglia) sont assez sou- vent accompagnés d'Insectes, et surtout de ceux qui sont moins fragiles, tels que les Coléoptères. Un exem- ple semblable est encore offert par la forêt sous-ma- rine des environs de Moilaix. D'un autre côté, lorsque des dépôts locaux d'eau douce ou de lagunes ont eu lieu d'une manière succes- sive et sans beaucoup d'agitation dans les eaux, les limons ont pu envelopper des Insectes aussi bien que dos Poissons, les uns ont été écrasés, les autres se sont conservés intacts. Des travertins récents empâtent aussi des Insectes, témoin celui de Tharandt, qui a offert 1 N lin Juins leircstiis. Enfin des Insectes ont pu (?lrc enveloppés parties sucs résineux d'arl)res, comme cela a lieu encore aujourd'luii, dans nos climats ou au Bré- sil, au moyen de la résine de Copal. Si ensuite ces ar- bres ont été enfouis avec leurs résines, on pourra avoir ainsi des Insectes parfaitement conservés, surtout des Hyménoptères, des Diptères, des Arachnides, etc. Ces êtres, suivant le développement des végétaux, ont dû être assez variés dès les premiers âges du globe; aussi a t on déjà reconnu dans le système carbonifère (les Arachnides, des Coléoptères, des Névroptères et des Orthoptères. Depuis cette époque jusqu'au temps du dépôt jurassique moyen de Stonesfield et de Solenhofen, on n'a pas encore découvert d'Insectes, si ce n'est peut- être dans le zechstein et le lias (pays de Bayreuth); mais il est probable qu'on en trouvera dans les dépôts littoraux de zechstein et du lias, et surtout dans les houillères. A Vèpoque jurassique moyenne, on observe deux ordres d'Insectes de plus que dans le groupe carboni- fère, savoir, des Hyménoptères des genres Sirex ou Ichneumon , des Lépidoptères de genres voisins des Sphinx et des Bombyx- Les Névroptères reconnus ap- partiennent aux genres Libellule, Agrion et Myrmé- iéon, les Coléoptères au genre Bupreste, et les Arach- nides au genre Galéode d'Olivier ou Solpuga de Fabri- cius. Les dépôts de delta du grès vert doivent receler des Insectes fossiles; mais jusqu'ici, on n'y en a déterminé aucun, si ce n'est une élytre de Coléoptère dans la craie de Rouen. Il faut donc sauter presque du système ju- rassique jusqu'au sol tertiaire moyen ou supérieur pour revoir des Insectes. Les marnes , les lignites des bords inférieurs du Rhin ont présenté un assez grand nombre d'Insectes, savoir des Coléoptères carnassiers, hydrocanlhares [DytiscJts), serricornes, buprestides, lucanides (Lucanus), trachélides, cantharidées (Meloe, Cantltaris), prioniens (Parandra) et létramères cé- rambycins; des Orthoptères sauteurs {Locusla); des Hémiptères, hydrocorises (Belostome) et cicadaires (Cer- copis); des Diptères, tanystomes {Anthrax) et taba- niens (Tabanus). A Gluckbrunn, en Thuringe, le lignite a offert des Coléoptères carnassiers, carabiques et clavicornes {Sil- pha) ; à Bilin, en Bohême, la thermantide renferme des Hyménoptères; à Radeboy en Croatie, à Nicoltschilz en Moravie, à Sagor sur la Save et à Sinigaglia en Ita- lie, des Poissons et des feuilles d'arbres sont accom- pagnés de Diptères et d'Hyménoptères. Tournai a découvert des Diptères dans les marnes tertiaires supérieures d'Armissan , près de Narbonne. Le dépôt local gypsifère et tertiaire d'Aix, en Provence, renferme beaucoup de Poissons et d'lnsectes,savoirdes Arachnides fileuses,pédipalpes; des Aptères suceurs; des Coléoptères carnassiers, hydrocanlhares, brachélytres, Iamellicornes,hétéromères,tétramères,xylophages, ca- pricornes et cycliques; des Orthoptères labidoures et sauteurs; des Hémiptères géocorises, hydrocorises et cicadaires; des Névroptères subulicornes; des Hymé- noptères térébrans , pupivores , diploptères , hétéro- gynes ; des Lépidoptères diurnes , crépusculaires et nocturnes; des Diptères lipulaires, tanystomes, nola- canlhes et athéricères. A Rochesauve, il y a des Hyménoptères porte-aiguil- lon-guêpiaires (Poliste). A Œningen, le petit dépôt local de la molasse tout à fait supérieur recèle des Coléoptères scarabéides et hydrophiliens; des Orthoptères (Blatte); des Névroptè- res subulicornes (Libellule), planipennes du genre Hé- mérobe et voisines des Friganes et des Éphémères; des Hémiptères géocorises (Cimex) , hydrocorises {Nepa), gallinsecles {Cochenille); des Hyménoptères (Ichneu- mon); des Lépidoptères voisins des genres Bombilio et Bombyx; des Diptères des genres Notacantha et An- thrax. Enfin dans le succin accompagnant les lignites ou les bois de Conifères des bords sud de la Baltique, on a trouvé des Arachnides, des Scorpions, des Aptères {Sco- lopendre), desColéoptères (Elater, Atraclocerus Cttr- culio, Platypus, Hylesinus, Apate, Ips et Lyctus (Fabric), Chrysomela, etc.); des Oithoptères {Blatta, Mantis et Grillus), des Hémiptères (Cimex, Penla- toma et Cicada), des Névroptères {Libellula, Pa- norpa, Ephemera, Hemerobius, Raphidia, Termes, Perla et Phrygana) ; des Hyménoptères {Ichneumon et Formica) ; des Lépidoptères {Sphinx et même des chenilles) ainsi que des Diptères {Tipula, Bibio, Em- pis et Musca). Le docteur Behrendt prétend y avoir reconnu 600 espèces d'Insectes terrestres. A l'exception de quelques aquatiques, tels que des Nepa et des Trombidium, les Diptères sont aussi nom- breux, et leurs genres se rapprochent beaucoup de ceux d'Europe, quoique presque aucune espèce ne soit identique avec celles de ce continent ou du moins de l'Europe septentrionale. Ces êtres indiquent un climat plus chaud. Behrendt n'en cite que quatre espèces qui se retrouvent en Prusse, savoir Trombidium aqna- lium, Phalangium opilio, Phalangium cancroides et Julus terrestris. Dans les dépôts d'Insectes, au milieu des marnes du terrain subapennin de l'Europe méditerranéenne et en Suisse, on observe une distribution différente. D'abord ce sont surtout des Insectes qui ont vécu dans des ter- rains secs et arides; ainsi il y a beaucoup de Curculioni- des et fort peu de Carabiques et d'Hydrocanthares; les Arachnides y sont généralement plus rares que les In- sectes proprement dits. Quant aux genres de ces Insectes, ils existent tous ^ dans le pays; et même il paraît qu'il y a bien plus d'ana- logie ou d'identité d'espèces entre ces Insectes et ceux de ces contrées qu'entre les Insectes fossiles des bords de la Baltique et les Insectes vivant dans la Piusse. Du moins Marcel de Serres s'exprime ainsi, et en cite des exemples, tout en reconnaissant quelquefois les identiques dans des climats plus méridionaux, comme en Sicile ou en Calabre {Melolontha cornuta d'Oli- vier, etc.). On sait que les plantes et les Poissons fos- siles d'Aix se rapprochent aussi considérablement des végétaux et des Poissons de mer de la Provence. INSECTIRODES. livs. F. Entomotilles. INSECTIVORES, mam. C'est-à dire qui mangent les I N Insectes el s'en nourrissent presque exclusivement. On a donné ce nom à quelques divisions systémaliques de la zoologie; par exemple, chez les Mammifères, la fa- mille des Insectivores est la seconde de l'ordre des Carnassiers, dans la méthode de Cuvier; elle comprend les genres Hérisson, Musaraigne, Dcsnian, Scalope, Chrysochlorc, Tenrec et Taupe. V. ces différents mots. Blainville, en reconnaissant aussi des Insectivores, les circonscrit d'après des vues particulières, qui seront successivement exposées , chaque fois que l'occasion s'en présenlera. INSECTIVORES. Insecllvori. ois. Troisième ordre de la méthode de Tcmminck. Caractères ; bec médiocre ou court, droit, arrondi, faiblement tranchant ou en alêne; mandibule supérieure courbée et échancrée vers la pointe. le plus souvent garnie à sa base de quelques poils rudes, dirigés en avant. Quatre doigts aux pieds : trois devant, dont l'extérieur uni à l'Intermédiaire jus- qu'à la première arliculalion. Les dénominations appliquées aux grandes divisions ne doivent jamais être prises dans un sens rigoureuse- ment littéral; elles ne sont adoptées que pour soulager la mémoire qui se refuse souvent aux désignalions purement numériques : conséquemment on n'admet pas, comme un fait exclusif, que les Oiseaux compiis dans cet ordre ne se nourrissent que d'Insectes; ils font également usage de baies, de graines et d'autres ma- tières végétales que même bien des espèces semblent préférer aux Insectes; du reste, on peut considérer ceux-ci comme nourriture première de tous, puisque tous les donnent à leurs petits. Les Insectivores, non moins répandus que les Granivores dans les climats tempérés, en font le plus bel ornement par leurs chanls mélodieux et cadencés; mais, ne trouvant plus, pendant la saison rigoureuse, de quoi pourvoir à leur subsistance, ils quittent nos bosquets et n'y reparais- sent qu'avec les beaux jours. Ils habitent les bois, les buissons, les roseaux, où ils nichent solitairement; ils réitèrent ordinairement leur ponte chaque année. Cet ordre comprend les genres Merle, Cincle, Lyre, Brève, Fourmilier, Batara, Vanga, Bécarde, Pie-Griè- che, Bec-de-Fer, Langrayen, Crinon, Drongo, Échenil- leur, enracine, Cotinga, Avérano, Procné, Rupicole, Tanmanak,Manakin,Pardalole,Rollier,Platyrrhinque, Wouclierolle, Gobe-Mouche, Mérion, Sylvie, Traquet, Accentenr, Bergeronnette, Pipit, etc., etc. INSECTOLOGIE. zoOL. F. EntomoiogIe. INSÉRÉ. Iiisertus. bot. Cette expression indique que certaine parlie est fixée sur une autre. INSERTION. EOT. Ce mot. pris dans son acception la plus étendue, signifie la manière dont les différents or- ganes des végétaux sont attachés les uns sur les autres. C'est ainsi qu'on dit que les feuilles sont insérées aux branches, les branches ù la tige, etc. Cette manière d'envisager les parties constituantes des végétaux, quant à leur disposition relative, doit être étudiée en parlant de chacun d'eux en particulier. Mais le mot Insertion a été plus spécialement et presque exclusive- ment appliqué, dans ces derniers temps, à la position qu'affectent dans la fleur les étamines ou organes sexuels mâles. L'Insertion d'une étamine s'entend du lieu où celle étamine commence à se distinguer et à se séparer de l'organe sur lequel elle prend naissance, et non pas constamment de son point réel d'origine. Si l'é- tamine naît brusquement, le point d'Insertion est le même que celui d'origine; mais, si la partie inférieure du filet adhère à la paroi interne du calice ou de la corolle, le point d'Insertion est celui où l'élamine com- mence à se dégager ou à se distinguer de l'organe au- quel elle adhère. Ces remarques préliminaires sont fort importantes pour les personnes qui n'ont pas encore une grande habitude de la botanique, parce qu'il est très-facile de confondre le point d'origine et le point d'Insertion des étamines, qui sont souvent deux choses fort différentes. On distingue l'Insertion des étamines en absolue ou propre et en relative. L'Insertion absolue ou propre indique la position particulière des étamines ou de la corolle monopétale staminifère, abstraction faite du pistil. C'est dans ce sens qu'on dit : étamines insérées au bas, au milieu, etc., du calice ou de la corolle. Dans les fleurs unisexuées mâles, l'Insertion est nécessaire- ment absolue. Néanmoins on verra, dans le cours de cet article, que Ton peut établir quelques règles sur rinseition relative dans les Heurs unisexuées, malgré l'absence d'un des sexes. On entend , par Insertion re- lalire, la position des étamines ou de la corolle mono- pétale staminifère, relativement à l'ovaire. Il en existe trois variétés principales, savoir : FInsertion hypogy- nique, où les étamines sont attachées sous l'ovaire; FInsertion périgyniqiie, dans laquelle elles sont atta- chées autour de l'ovaire; et enfin FInsertion épirjy- nique, ou celle dans laquelle les étamines sont insérées sur l'ovaire. 1" Insertion hypogyniqiie. Ce premier mode peut avoir lieu avec ou sans disque, et il exige constamment un ovaire libre. Quelquefois la base des filets, ou de la corolle monopétale staminifère, est en contact avec la base même de l'ovaire, comme dans les Cistes, les Ti- liacées, les Jasminées; d'autres fois les étamines sont insérées à un axe ou à une protubérance remarquable, dont la partie supérieure devient le réceptacle commun de plusieurs pistils, comme par exemple dans les Re- nonculacées, les Magnoliacées , etc. Enfin l'Insertion hypogynique a lieu toutes les fois que Fovaire est ac- compagné d'un disque hypogyne. 2" Insertion périgynique. Elle a lieu toutes les fois que les étamines ou la corolle monopétalo stami- nifère sont insérées au calice et non au réceptacle. Elle suppose toujours un ovaire libre, ou simplement pariétal. Tantôt ces étamines sont fixées presque à la bas€ du calice, tantôt vers le milieu ou au sommet de son tube. Les familles des Rosacées et des Rhamnées sont des exemples de FInsertion périgynique. ù" Insertion épigrnique.Toules les fois que l'ovaire est infère, c'est-à-dire quand il fait corps par tous les points de sa surface externe avec le tube du calice, les étamines sont nécessairement épigynes. Néanmoins Jussieu et un grand nombre d'autres botanistes admet- tent qu'avec un ovaire infère, FInsertion peut être pé- rigynique toutes les fois que le tube du calice se pro- longe au-dessus du sommet de l'ovaire, et que c'est à I \ s ce iirolongemcnl que sonl insérées les élaiiiincs. Mais ce principe nous parait jeler beaucoup de confusion dans la dislinction de ces deux sortes d'Insertions, et le professeur Richard, dans son arliclelRSERTiON (Nouv. Êlém. de Bolan., par Acii. Ricliard, 2" édit., p. 200), combat celle opinion et s'efforce de prouver combien elle est peu fondée. La famille des Musacées, dit-il, est une de celles où l'Insertion épigynique a été le plus généralement reconnue. En effet, leurs étamines sont inimédialemcnt fixées sur le sommet de l'ovaire, dont la substance parait comme continue avec celle des filets. Cependant, dans le genre Heliconia qui en fait partie, ces mêmes organes sont insérés au tube du ca- lice, notablement au-dessus du lieu que nous venons d'indiquer. Mais, dans tous les genres de cette famille, l'ovaire est complètement infère, et par là on a le véritable caractère de l'épigynie. Parmi les Dicotylé- dones apétales dites périgyniques, on trouve les Tlié- siacées ou Sanlalacées, qui sont pourvues d'un disque épigyne, le plus souvent sinueux et lobé à son contour. La substance de ce disque, en s'étendant loin du point d'origine du style, repousse l'Insertion des étamines sur le calice et la fait ainsi ressembler à la périgynique. Mais tous les genres de cette famille ayant l'ovaire infère, leur Insertion doit être regardée comme épigy- nique. Les Onagrées, mises au rang des Polypétales périgyniques, récusent encore plus celte coordination. Le Jussiœa el VOEnollicra oui une telle ressemblance, même par leur port, que le premier ne diffère essen- tiellement du second qu'en ce que celui-ci a le tube du calice singulièrement prolongé au-dessus de l'ovaire, tandis que dans l'autie ce prolongement n'existe pas. L'Insertion des étamines et des pétales se fait, dans le premier, sur le contour du sommet de l'ovaire; et, dans le second, beaucoup au-dessus de celui-ci, et à l'orifice du tube prolongé. Le Circœa, autre genre de la même famille, a le tube du calice brusquement ré- tréci au dessus de l'ovaire, et formant un prolonge- ment analogue à celui de l'OEnotlieia; mais ce prolon- gement, au lieu d'être listuleux pour le libre passage du style, est entièrement solide; il porte sur son sommet un disque épigyne cylindrique, sur lequel le style est implanté, et qui a les étamines et les pétales insérés immédiatement au pourtour de sa base. Le Circœa est donc intermédiaire entre le Jussiœa et l'OEnotlieia, et il démontre que l'Insertion au haut du tube de ce dernier, n'est qu'une modification de l'épigyne. Tous les genres de cette famille ont aussi un ovaire complè- tement infère. Il résulte des observations qui précèdent : 1" que le point d'attache des étamines au calice ne suffit pas pour établir leur périgynie ; 2" que l'inférilé de l'ovaire est le signe le plus clair, le plus sûr et même le seul pour caractériser l'Insertion épigynique. Voici, maintenant, quelques mots sur l'Insertion absolue, observée dans les plantes à sexes diclines, et des moyens de la rapporter aux espèces d'Insertion relative. Jusqu'à présent , dit le professeur Richard {loc. cit.), ces plantes ont paru se soustraire à la loi des Insertions relatives, et si la plupart d'entre elles ont été néanmoins classées, sans la heurter, ce fut moins l'inserlion iiue d'aulres considérations qui gui- dèrent les classificaleurs. Comme elles ont servi de prétexte pour nier l'universalité de celte loi, et que beaucoup de genres ne lui sont pas encore soumis, il est extrêmement utile de cliercher, dans les Heurs unisexuées, les signes propres à raltacber chaque In- sertion absolue à son analogue paimi les relatives. Ainsi, chaque élamine des Aroïdées est une fleur mftie. et chaque pistil une Heur femelle : comme l'une et l'autre sont fixées immédialement au même supi)ort, et que dans plusieurs genres elles ne sont circonscrites par aucun calice propre, l'Insertion ne peut se rap- porter qu'à l'hypogynique. La fleur mâle de la Mercu- riale, privée de disque, a les étamines fixées au centre du fond du calice, de sorte que si l'on y jjlaçail un pistil, même fort étroit, il presserait la base des filets. Leur Insertion répond donc à l'hypogynique. Plusieurs genres d'Euphorbiacées ont des étamines monadelphes, dont l'androphore occupe le centre même du calice. Dès lors, qu'il y ait disque ou non, leur Insertion est toujours censée hypogynique. Les véritables espèces de RhaiiiHus sont dioïques ; les étamines et les pétales, attachés au haut du tube du calice, pourraient fournir une indication suffisante de l'Insertiou périgynique; mais elle est prouvée dans les fleurs mâles par un rudi- ment de pistil au fond du calice, et dans les femelles par l'existence d'étamincs imparfalles. Les étamines des fleurs mâles du Chanvre, du Houblon, etc., sont insérées à une certaine dislance du fond du calice, qui est dénué de disque et de rudiment de pistil ; dès que l'Insertion se fait près des incisions du calice manifes- tement monosépale, elle se rapporte à la périgynique. Dans les exemples cités précédemment, l'ovaire est libre; et, pour bien apprécier l'Insertion, il est né- cessaire de connaître et les Heurs mâles et les Heurs femelles; mais, quand l'ovaire est adhérent, la fleur femelle suffit seule pour faire reconnaître l'Insertion épigynique. Il faut ajouter à cela l'importance de Pétude du disque pour la détermination de l'Insertion, dans les fleurs unisexuées. En effet, il existe constam- ment une relation parfaite entre la position du disque et celle des étamines; il suffira donc, dans les fleurs pourvues d'un disque, d'en déterminer la position rela- tivement au pistil, pour avoir l'Insertion des étamines. Telles sont les trois variétés de l'Insertion relative. Il était indispensable de s'y arrêter, parce qu'elles ser- vent de caractères fondamentaux dans la classification des familles naturelles de Jussieu. (K. le mot Méthode.) On a encore distingué l'Insertion en médiate et en immédiate. La première a lieu toutes les fois que les étamines sont attachées à la corolle ; la seconde, quand elles sont sans adhérence avec cet organe. Toutes les fois que les étamines sont insérées à la corolle, ce qui a lieu quand celle-ci est monopélalc, ce n'est plus l'In- sertion des étamines qu'il faut prendre en considéra- tion, puisqu'elle est invariable, mais bien celle de la corolle relativement au pistil ; car alors celte dernière peut présenter, comme les étamines, les trois modes d'Insertion hypogynique, périgynique et épigynique. INSlDl.iTEUR. POIS. Espèce de Cotte du sous-genre Plalycéphale. F. Cotte. I N S INSISTANT. Insistons, ois. Épilhùle donnée au pouce des Oiseaux, lorsque, comme dans les Galli- nacés, il ne porte à terre que par le bout. INSOLITE. On nomme organe Insolite celui qui se présente avec une forme ou une apparence qu'il n'offre pas ordinairement. INSPIRATION. noT. Même chose que Iivbaiation. INSPIRATION ET EXPIRATION DES PLANTES, bot. V. Fecjii.es. Chapitre de leurs fonctions. INSTAMINÉ. Instaminatus. bot. Dans les fleurs des Synanthérées, la corolle, suivant Cassini , est Insta- minée, lorsqu'elle n'est pas accompagnée d'organes mâles parfaits. INSTINCT. zooL. L'idée qu'on a généralement de l'Instinct, est celle d'une force, d'une faculté particu- lière, cause immédiate des actions auxquelles les ani- maux sont aveuglément et nécessairement portés. Ce n'est cependant point une de ces idées claires que l'on peut circonscrire d'une manière précise ; en effet, on a beaucoup varié et on est loin d'être d'accord sur les actions instinctives. Les uns en ont étendu le nom- bre, et les autres l'ont restreint, suivant qu'il conve- nait à leurs systèmes de refuser ou d'accorder de l'in- telligence aux animaux, de faire dépendre ces actions d'une influence mécanique des organes ou d'une déter- mination plus ou moins libre de l'esprit. Pour assurer à cette idée toute la netteté dont elle a besoin, il aurait fallu, comme dans toutes les sciences d'observation, où l'on ne peut remonter aux causes que par les faits, il aurait fallu, disje, établir d'abord ceux-ci, c'est-à-dire, distinguer, par des caractères fixes, les actions aveu- gles et nécessaires, de celles qui sont électives et con- tingentes, de celles qui, en un mot, sont le résultat de l'expérience; et c'est ce qu'on est loin d'avoir fait. Il n'est pas même possible d'arriver sur ce sujet à toute la précision que l'on doit désirer, parce que la science de Piiitelligence des brutes n'est encore qu'à son en- fance, el que les principes dont pourrait s'aider celui qui voudrait s'y livrer, n'existent point. Si l'on s'en occupe ici, c'est donc bien moins dans l'intention de donner la solution de ce problème, que pour faire en- visager les faits qui s'y rapportent sous le point de vue que l'on croit le plus propre à conduire à ce but important ; aussi ne Iraitera-t-on cette question que d'une manière sommaire, et en se bornant à citer les faits qui paraîtront indispensables. Mais, avant que d'entrer en matière, il est nécessaire de faire remarquer que nous ne pouvons étudier le principe des actions des animaux que dans nos pro- pres actions, et que les bornes de notre intelligence sont pour nous les bornes du monde intellectuel. Nous ne devons qu'aux lumières que nous puisons en nous- mêmes le pouvoir d'éclairer les actions des brutes, pour en distinguer les différents caractères et en ap- précier la nature. La comparaison de nos actions avec les leurs est ici notre unique guide; et ce que nous reconnaîtions être la cause des unes, sera la cause des autres. Si la toute-puissance eût créé, pour les actions des animaux, une faculté différente de celle qui déter- mine les nôtres, ce serait en vain que nous nous effor- cerions de la découvrir; elle résisterait à toutes nos tentatives, et resterait éternellement cachée à nos yeux. Lorsque nous considérons d'une manière générale les actions des animaux, nous remarquons qu'elles sont simples ou complexes, c'est-à-dire que les unes ne paraissent demander ou ne demanderaient de notre part, pour être produites, qu'un très-petit nombre de faits, d'actes intellectuels, comme une perception, un jugement, par exemple, tandis que les autres semblent nécessiter le concours d'un nombre plus grand de ces actes, et même rendre indispensables des combinaisons de Tordre le plus élevé; nous voyons en outre que les plus simples, comme les plus compliquées, se mani- festent, ou avant qu'aucune expérience ait pu avoir lieu, ou après l'emploi et par conséquent le dévelop- pement des facultés qui , dans l'état ordinaire des choses, doivent agir pour qu'une action contingente se produise. Il n'y a jamais eu de contestation fondée sur les actions antérieures à toute expérience ; simples ou complexes, elles ont toujours été considérées par les naturalistes comme instinctives; et, en effet, il faut bien qu'une force aveugle et nécessaire les ait fait naître, puisqu'aucune expérience n'avait encore pu mettre en jeu les facultés de l'être qui les manifestait. Les cris de l'enfant qui souffre et qui a besoin de secours; la recherche de la mamelle par le petit qui vient de naître, et l'action de téter; la fuite, déter- minée par la crainte, d'un jeune animal qui n'a point encore appris à connaître le danger; la défense qu'il oppose à qui veut le saisir; Pobéissance du nouveau-né accourant à la voix de sa mère, etc., sont des actions de cette nature. Celles qui se sont produites après que des influences extérieures ont pu agir sur l'intelligence, ont seules inspiré des doutes, quant aux principes sur lesquels elles reposent, faute de moyens pour distinguer les contingentes des nécessaires , ainsi qu'il a été dit plus haut. En effet, d'une part elles avaient été mal observées, et de l'autre on manquait de règles pour les juger et pour déterminer leurs véritables caractères : deux conditions qui se lient si intimement dans toutes les sciences d'observation, qu'on peut affirmer que Pobservation de tout phénomène est incomplète, si Ton ne peut pas en même temps rattacher ce phénomène, par des vues générales, à ceux qui sont du même ordre que lui. La première marque, le premier signe d'une action élective, c'est de pouvoir être modifiée par l'expé- rience, de la même manière qu'elle a été produite, et, l'expérience ne pouvant agir que sur l'esprit, c'est dire, en d'autres termes, que le premier signe d'une faculté contingente est de dépendre de l'intelligence et de toujours pouvoir agir conformément aux circon- stances variables dont elle est de nature à éprouver l'intluence. Ainsi, ce que par la suite nous dirons d'une action, nous entendrons le dire d'une faculté, et réci- proquement. Les exemples de ce genre d'action sont communs : le chien qui obéit, au lieu de fuir, à la vue d'un fouet dès qu'il le voit en main ; qui va chercher l'objet qu'on I N 1 N 8 sn lui désigne, au lieu de rester indifférent à l'ordre qu'il reçoit; qui s'agite et déchire les barreaux de sa cage, s'ils sont de bois, et qui se résigne à son esclavage, si ces barreaux sont de fer, fait donc des actions contin- gentes; et la faculté qui en est le principe, est une faculté modifiable, puisqu'elle reçoit l'intluence des différentes circonstances pour lesquelles ces actions se produisent. Ce sont encore des actions du même genre que cel- les que l'on voit faire au Cheval qui, ayant à choisir entre deux chemins dont un lui est connu, prend con- stamment ce dernier, quelque éloigné que soit le temps où il l'a pris pour la dernière fois; lorsque le Chien court au-devant de son maître et le couvre de ses ca- resses, s'il le voit se disposer à sortir et qu'il ait envie de l'accompagner; lorsqu'il contient le troupeau dont la garde lui est confiée, dans les limites précises que son maître lui a tracées; lorsque le Loup attaque sa proie à force ouverte dans la solitude des bois, ou s'en empare par surprise dans le voisinage des habita- tions, etc. Ces actions, comme les précédentes , n'ont rien de nécessaire et pouvaient ne point avoir lieu. La moindre circonstance suffisait pour déterminer le Che- val à prendre le chemin qu'il n'avait point encore parcouru; si le Chien, par sa propre désobéissance, avait mécontenté son maître, bien loin d'accourir à lui avec joie, il ne s'en serait approché qu'en tremblant, et l'on sait que cet animal n'acquiert que par l'édu- cation le talent admirable qu'on lui connaît pour la garde des troupeaux, etc. Par contre le caractère des actions instinctives sera d'être fixes et de se reproduire constamment les mêmes dans toutes les situations. En conséquence, nous ran- geons parmi ces actions, celles que nous présentent le Chien, lorsqu'il va enfouir dans la terre les restes de son repas; le Cheval et le Renne, lorsqu'ils enlèvent la neige qui recouvre la terre , pour découvrir la nour- riture dont ils ont besoin; les Vaches, lorsque, me- nacées par la présence d'un Loup, elles placent leurs petits au milieu d'un cercle dont leurs tètes et leurs cornes forment la circonférence; les Castors, lorsqu'ils élèvent leurs huttes et leurs digues, lorsqu'ils vont couper le bois nécessaire à leurs constructions, lors- qu'ils réparent les ravages que leurs ennemis ou le temps peuvent avoir faits à leur habitation; le Lapin, lorsqu'il se creuse un terrier; l'Oiseau, lorsqu'il se construit un nid, etc. En effet, toutes ces actions se présentent constamment à nous comme invariables dans ce qu'elles ont d'essentiel. Le Chien cache ses ali- ments superflus, quand même il n'a jamais eu besoin d'y avoir recours; le Cheval qui enlève avec ses pieds la neige sous laquelle l'herbe ou la mousse sont ca- chées, le fait même quand il voit la neige pour la pre- mière fois, et quand il est repu, comme quand il a faim. Le Castor construit dans toutes les situations, dans l'esclavage le plus étroit, comme au sein de la plus grande liberté; quand les abris lui sont les plus inutiles, comme lorsqu'ils lui sont le plus nécessaires. Ces Vaches, si ingénieuses pour défendre leurs petits quand elles sont en troupe, ne changeraient rien à leurs moyens de défense, quand elles seraient réduites 0 niCT. DES SCIENCES NAT. au plus petit nombre, et que ces moyens deviendraient insuffisants ; ce Lapin, si soigneux à se creuser une re- traite, ne sait ni la cacher ni la construire suivant les lieux, la nature de ses ennemis ou celle des sai- sons, etc.; et les dernières classes du règne animal nous offriraient des exemples encore plus frappants, plus extraordinaires. Celte distinction étant bien établie empiriquement entre les actions contingentes et les actions instinc- tives, si nous nous arrêtons à considérer ces dernières, nous trouvons qu'elles sont de nature très-différente, qu'elles s'exercent constamment ou ne se manifestent qu'ù certaines époques; qu'elles sont toujours en petit nombre; mais qu'elles vont en augmentant et de nom- bre et d'importance, à mesure que les animaux, sous le rapport de l'organisation, s'éloignent davantage de l'espèce humaine. Pour établir ces propositions, il nous suffira de quel- ques exemples : les animaux dont nous venons de parler, nous les fourniront eux-mêmes. N'y a-t-il pas, en effet, une différence immense entre les actions in- volontaires et toujours très-simples, qui sont occasion- nées par la peur, la colère, l'amour, la faim, etc.. et celles que nous venons de citer, toutes remarquables par leur complication? Les unes semblent purement organiques, tandis que, pour les autres, l'intelligence paraît indispensable. De plus, ce n'est qu'à certaines époques et durant un temps limité que beaucoup d'ani- maux vont à la recherche de leurs femelles, qu'ils se préparent des gîtes, qu'ils construisent leurs nids. Enfin le Chien, le Cheval, le Bœuf, nous présentent peu d'actions que l'on puisse attribuer à l'Instinct; et ce- pendant leur vie est assez active, c'est-A-direque leurs actions contingentes la remplissent presque tout en- tière et suffisent à la plupart des situations assez nom- breuses dans lesquelles ils sont à portée de se trouver. Ils nous présentent de même cette espèce de dégrada- tion de l'intelligence, qui se manifeste parla diminution des actions électives, comparativement aux actions instinctives et nécessaires. Le Chien nous fait voir un très-grand nombre des premières, et un très-petit nombre des secondes; le Bœuf, au contraire, passe sa vie active dans d'assez étroiles limites, et si ses actions instinctives ne sont pas très-nombreuses, elles le de- viennent par comparaison avec le nombre de ses actions contingentes. Mais ces vérités acquerraient beaucoup plus d'évi- dence, si nous parcourions le règne animal dans son entier : nous verrions que les Quadrumanes et les Car- nassiers, qui se trouvent placés au haut de l'échelle des êtres intelligents, sont en quelque sorte des ani- maux libres, en comparaison des insectes, par exem- ple, dont toute l'existence semble dominée par une force uniforme et constante, qu'on pourrait comparer à celles qui mettent en mouvement les machines que nous construisons, si nous étions fondés à trouver une véritable analogie entre les puissances de l'intelligence et celles du monde matériel. Enfin, l'action instinctive du Chien la plus compliquée, celle qui exigerait de notre part le concours du plus grand nombre d'actes intellectuels, n'est absolument rien en comparaison 86 I N I N S (les aclions de celle nature que nous observons cliez , les animaux inverlébrés, cl principalement chez les insectes. Quelques actes isolés de prévoyance sont en | effet ce qu'en ce genre le Chien et les mammifères voi- [ sins nous offrent de plus remarquable : chez les in- [ sectes, au contraire, toute l'existence, quelque variée j «lu'elle paraisse, ne semble se composer que d'une seule action nécessaire, mais compliquée à l'infini, de i laquelle rien d'extérieur ne peut les détourner et vers laquelle ils tendent invinciblement. Pour ne citer I qu'une des espèces les plus connues, l'Abeille, qu'y a- t-il dans les aclions d'aucun mammifère, qui approche de la sagacité, de la prévoyance, de la force de com- binaison que fait supposer l'industrie de cet anitpal? Rien, après l'intelligence de l'Homme, ne parait plus propre à exciter notre élonnemcnt et notre admiration que cette puissance qui porte invariablement un être A suivre un plan compliqué d'actions qui se lient inti- mement en une seule, dont la durée peut être de plu- sieurs jours, de plusieurs mois, et qui n'ont toutes qu'un même but. C'est que ce ne sont point les actions qui paraissent naître de combinaisons profondes, de calculs compliqués, de vues ingénieuses, qui distinguent véritablement l'Homme des autres êtres intelligents; nous trouvons, comme nous venons de le voir, des preuves de l'existence de ces actions chez les animaux les plus imparfaits, et à un degré que nous ne pouvons peut-être pas dépasser de beaucoup : c'est la liberlé seule, la faculté de connaître, qui fait la véritable su- périorité de l'intelligence humaine. Le caractère de variabilité qui est donné aux aclions contingentes, et celui d'invariabilité qui est attribué aux actions nécessaires, ne doivent cependant pas être pris dans un sens toul à fait absolu. L'animal conserve toujours l'exercice de ses sens et le degré d'intelligence qui lui est propre, et il les emploie l'un et l'autre de la manière la plus favorable à l'action nécessaire à laquelle il est porté. L'exercice de ces facultés est même toujours proportionné au degré de nécessité des actions; plus le besoin, le sentiment qui entraînent l'animal à agir, sont impérieux, plus aussi ses facultés sont captives : c'est pourquoi l'Instinct nous parait beaucoup plus fort chez les uns que chez les autres. Il n'y a aucune comparaison à faire à cet égard entre le Hamster qui se forme des magasins pour l'hiver et le Chien qui cache sa nourriture surabondante : rien ne peut détourner le premier de son action, et, au con- traire, la moindre circonstance peut distraire le second de la sienne. Mais il y a plus : de nombreuses obser- vations font penser qu'une longue habitude transforme en quelque sorte les actions contingentes en actions nécessaires, et que celles ci ne sont pas sousiraites sans réserve à une action longtemps continuée des circon- stances extérieures et accidentelles, et qu'elles pren- nent quelque chose des actions électives. Plusieurs animaux, en effet, nous en donnent la preuve : les Chiens de chasse proprement dits n'ont besoin d'au- cune éducation pour se livrer à cet exercice et pour- suivre les bêtes fauves, tandis que les Barbets, les Do- gues, parexemple, n'y sont point naturellement portés. D'un autre côté, on assure que les Lapins, tenus pen- dant plusieurs générations dans des lieux où ils ne peuvent fouir, donnent naissance à des races qui ne sont plus portées à se creuser des terriers ; et Leroi dit positivement que les jeunes Renards qui se trouvent près des lieux habités, montrent par leurs actions, même avant d'avoir quitté le nid, beaucoup plus de prudence et de ruse que ceux qui vivent dans les con- trées sauvages où ils ont peu d'ennemis à craindre el à fuir. C'est qu'il n'est pas plus ici qu'ailleurs de lois absolues. La nature est un ensemble harmonieux dont toutes les parties sont liées, où toutes les transitions sont adoucies, et qui présente avec d'autant plus de force ce caractère d'unité qu'elle a dû recevoir de son auteur, que l'intelligence qui la contemple a su se placer dans un point plus élevé et embrasser une plus grande étendue de phénomènes; mais cet ordre sup- pose des rapports différents, permet des rapproche- ments et des distinctions, el ce sont eux que nous avons dû d'abord chercher à faire connaître. Après avoir considéré les actions des animaux en elles-mêmes, et avoir essayé de distinguer, par leurs propres caractères, celles qui sont électives et contin- gentes de celles qui paraissent nécessaires, nous de- vrions montrer à quels actes intellectuels ou plutôt à quelle cause les unes et les autres sont dues; par là nous établirions le point de séparation présumable entre l'intelligence de l'espèce humaine et l'intelligence des animaux, séparation qui doit être le but principal de toutes les recherches de la nature de celles qui font l'objet de cet article. Malheureusement l'entière solution de ce problème ne nous paraît point encore possible. Pour le résoudre, il faudrait que l'on possédât, ce qu'on n'a pu encore obtenir, une classitîcation méthodique et complète des modifications que noire esprit peut éprouver, c'est-à- dire, des opérations dont il est susceptible ou des idées qu'il peut acquérir. En effet, comme nous l'avons dit, nous ne pouvons avoir que la conscience de nos pro- pres actes intellectuels; ceux des animaux seront éter- nellement cachés à notre perception. Nous ne parve- nons à les concevoir que par induction, ([u'au travers de leurs actions, qu'au milieu des mouvements de leurs organes; et l'on sait combien de causes diffé- rentes peuvent produire des mouvements semblables. Nous voyons cependant que les animaux, ceux des premières classes surtout, sont susceptibles d'attention; qu'ils reçoivent par leurs sens des impressions analo- gues à celles que nous recevons par les nôties; que ces impressions laissent des traces qui se conservent et qui les rappellent; (|u'elles forment les unes avec les autres des associations nombreuses et variées; qu'il s'en déduit plusieurs jugements, plusieurs rapports, etc. C'est là que se bornent les facultés dont nous pouvons apercevoir en eux des traces avec une certaine ap- parence de fondement; mais les modes, les formes, auxquels leurs perceptions sont soumises, nous les ignorons; et nous ne pouvons établir quelles sont les rapports qu'ils ne saisissent pas, et qui forme- raient conséquemment l'apanage exclusif de l'Homme. Au reste , si nous ne trouvons pas réunies dans une seule espèce d'animal toutes les facultés de cette nature I N S que nous rencontrons en nous, il serait possible qu'un examen aUenlif en fit reconnaître un grand nombre dans l'ensemble des espèces qui constituent le règne animal, et de telle sorte que ces facultés pussent elles- mêmes, comme les qualités pbysiques, servir à faire distinguer ces espèces l'une de l'autre. Mais, ce qui nous parait hors de doute, c'est que tous les animaux sans exception, sont dépourvus du sens intime de la perception du moi et de la faculté de réfléchir; c'est-à- dire, de considérer intellectuellement, par un retour sur eux mêmes, leurs propres modifications : ils igno- rent (|u'ils reçoivent l'impression des corps extérieurs, qu'ils pensent, (ju'ils agissent; les actes de leur esprit, comme les mouvements de leur corps, n'ont que des causes extérieures. Dépourvus ainsi de toute connais- sance, ils le sont de toute liberté; car c'est par l'acte seul qui nous apprend à nous connaître, que nous ap- prenons à vouloir librement. C'est principalement à la piivalion du sens intime de cette qualité précieuse qu'il faut attribuer l'infé- riorité des animaux à l'égard de l'Homme; car, leur accordàton toutes les autres facultés que nous recon- naissons en nous, ils seraient encore loin de nous égaler. Tout chez eux, dans ce cas-là même, n'aurait lieu que fortuitement; les phénomènes ne se présen- teraient encore à eux qu'au hasard ; ils ne pourraient ni en faiie un choix, ni les réunir, ni les accumuler, ni les classer de manière que leurs facultés pussent en tirer ces rapports nombreux et variés que nous par- venons à en obtenir; et il résulterait encore de là cet autre caractère propre à distinguer les actions instinc- tives de toutes les autres, que toutes celles qui suppo- seraient la réflexion seraient des actions de ce genre. On sait que plusieurs auteurs, et principalement Con- dillac, ont pensé que les animaux réUécbissent; mais ils n'ont pu faire reposer cette opinion que sur leurs actions invariables, que nous avons dû regarder comme instinctives. Et comment la faculté la plus indépen- dante, celle d'où toute liberté découle, serait-elle ex- clusivement enchaînée dans des actions nécessaires? Il serait contradictoire de l'admettre. Si les provisions que nous voyons faire au Chien étaient l'effet d'une véritable connaissance, cest-à-dire, si la réflexion lui avait appris tout ce qu'il aurait fallu qu'il sût, et ce qu'il ne pouvait évidemment savoir sans elle, pour jirévoir et pour agir en conséquence, il ne se serait pas borné à faire des provisions de bouche, il en aurait fait pour s'abriter, pour se coucher, en un mot, pour tous ses besoins; et nous pouvons aijpliquer ce raison- nement à tous les animaux pourvus d'Instinct, et for- més de manière à produire ces actions isolées dont l'existence ne peut être conçue par nous qu'autant que nous considérons la perception du moi et la réflexion comme en étant les causes. D'autres psychologistes, ayant remarqué que la force de réflexion était ordinairement proportionnée à l'in- tensité des idées, et que celles-ci avaient d'autant plus d'empire sur l'esprit que nous avons plus de disposition à les acquérir, en avaient conclu que celte faculté était constamment dépendante de chaque disposition, de chaque penchant, et que, si les animaux ne la mani- festent que dans quelques cas seulement, c'est que leurs penchants sont en petit nombre. Mais cette ex- plication ne concorde pas plus que la précédente avec les faits, et surtout avec ce caractère de liberté qui dis- tingue le sens intime de toutes nos autres facultés. En effet, son premier acte nous apprend notre puissance sur nous-mêmes, et c'est dans cette puissance seule que nous trouvons un témoignage de notre liberté. Lorsque nous avons besoin d'une image, d'un souvenir, d'un jugement, ils se présentent, ou non, suivant la dispo- sition de nos organes, et s'ils naissent, c'est, comme on sait, toujours spontanément et d'eu.\-mêmes, dans le cas où nous les appelons avec le plus d'ardeur, comme dans celui où ils se jirésentent sans que nous les solli- citions. La réflexion, au contraire, lorsqu'elle s'est une fois manifestée, qu'elle nous a une fois révélés à nous- mêmes, reparaît dès que nous réclamcms son secours, dès que nous voulons qu'elle devienne active; nous ne pouvons pas nous séparer de notre moi, et vouloir la réflexion, c'est réfléchir. Il suit de là que les animaux exerceraient cette faculté, s'ils la possédaient, dans leurs penchants les plus faibles, comme dans leurs be- soins les plus pressants, dès qu'elle pouriait les servir; et les faits nous prouvent qu'ils n'en agissent point ainsi. H est bien certain que, pour tous les animaux indistinctement, le besoin de nourriture est le plus puissant sur les individus, et qu'il est bien plus impor- tant pour leur existence, pour leur moi, de le satis- faire, que de satisfaire le besoin de s'abriter; et nous voyons cependant beaucoup d'animaux se creuser des terriers, c'est-à-dire, paraître prévoir la nécessité d'un abri, et ne pas prévoir, lorsqu'elle devra se faire le plus vivement sentir, la nécessité d'une provision d'a- liments. Toutes les autres tentatives qui ont eu pour objet d'expliquer d'une manière générale, et sans admettre de faculté particulière, les actions des animaux, n'ont pas été plus heureuses; et on pourrait en dire aulanl des explications qui ont été données des actions instinc- tives en particulier. Pour éviter les contradictions que nous venons de faire remarquer, des philosophes ont pensé que les actions de ce dernier genre dépendaient d'une forme particulière du cerveau, et n'étaient en quelque sorte que des actions mécaniques. Renfermée dans ces sim- ples termes, celte théorie serait plus difficile à ad- mettre encore que les précédentes, et ne tirerait d'un embarras que pour plonger dans un autre ; car qu'est- ce que cette forme, et sur quelle analogie porte-t elle? Elle suppose un genre de preuves lionides, en a disséminé les espèces dans ses genres Hliynchites, Attelabus et Apoderes. 10^ 1 0 n 10. INS. Lépidoptère du genre Vanesse, viilgaireinenl nommé Paon de jour. lOCASTE. locasta. bot. Genre de la famille des Sy- nanlhérées, tribu des Sénécionides, étal)li par E Meyer qui lui assigne pour caractères : capitule multiflore, hétérogame; fleurons de la circonférence en très-petit nombre, ligules et femelles, ceux du disque formant nn groupe de dou?e ou quinze, hermaphrodites, tubu- leux et à cinq dents; involucre formé de deux ou trois rangées de scjuames imbriquées, dont les intérieures sont ciliées et subscarieuses au sommet; réceptacle nu; styles rameux, sans appendice au sommet; akènes cy- lindracés, striés et marqués de huit à dix côtes obtuses, glanduleux, un peu raboteux, chauves, un peu crénulés au sommet qui est tronqué. Le professeur De CandoUe, dans son Prodromiis, a substitué sans motif exprimé, le nom de Oligoglossa à celui de locasla. locASTE ACicDLAiRE. locasla aciculaiis , Meyer; Oligoglossa aciculaiis, DC, Piod. C,,7G. Arbrisseau rameux, glabre, à écorce cendrée, à ramifications striées ; les feuilles sont éparses, dressées, linéari-su- bulées et très-entières; les capitules sont pédicellés, ovales, un peu oblongs, composés de fleurs jaunes et rassemblés à l'extrémité des rameaux en corymbe lâche. Cet arbrisseau se trouve dans les collines de sable de l'Afrique raéiidionale. lODATES. Sels provenant de la combinaison de l'A- cide iodique avec les bases salifîables. IODE. Iodes. Ce corps est un de ceux que, dans l'é- tat actuel des connaissances chimiques, on considère comraesimples.il futdécouvert avant 1812 par Courtois, chimiste français, dans les eaux mères des cendres de Fucus. Clément et Desormes annoncèrent cette décou- verte ù l'Institut dans sa séance du 29 novembre 1813. Quelques jours après, Cay-Lussac lut un Mémoire sur cette nouvelle substance pour laquelle il proposa le nom d'Iode, dérivé d'un mot grec, qui signifie violet, en raison de la plus saillante de ses propriétés, celle de se réduire en vapeur d'une belle couleur violette. Ce chimiste aperçut de prime abord les rapports que l'Iode offrait avec le Chlore, par la manière dont il se comportait avec l'Oxygène et l'Hydrogène, et dès lors la théorie dans laquelle le Chlore était consi- déré comme corps simple, fui pleinement confirmée. D'autres chimistes, et en particulier H. Davy, s'occu- pèrent à cette époque de l'Iode; ils obtinrent des résul- tats semblables à ceux de Gay-Lussac, et en peu de temps ils épuisèrent, pour ainsi dire, toutes les con- naissances qu'il était possible d'ac(iuérir sur la com- binaison de l'Iode avec les autres corps. Il est solide à la température ordinaire; il se présente sous la forme de paillettes micacées, d'un gris noirâtre, ou de lames rhomhoïdales , très -brillantes, et d'octaèdres allon- gés. Sa densité est de 4.348. Il se liquéfie à 107 degrés, et entre en ébullition à 175, en produisant la belle vapeur violette dont nous avons parlé et qui, d'après le calcul, a une densité de 8,693. En contact avec la peau, l'Iode y produit une tache brune, qui devient jau- nâtre et se dissipe assez promptementà l'air. Son odeur est analogue à celle du Chlore étendu d'eau, et sa saveur est très-âcre, même caustique; aussi est-il considéré comme un poison violent. Avec les autres corps sim- ples, l'Iode forme plusieurs combinaisons : ainsi l'Acide iodique est le produit de son union avec l'Oxygène dans certaines circonstances favorables, c'est-à-dire au moment où celui-ci cesse de faire partie de quelques composés. L'Acide hydriodique s'obtient en exposant à une chaleur rouge l'Iode et l'Hydrogène. L'Acide chlo- riodique est le résultat d'une union semblable avec le Chlore. Lesaulrescombinaisons de l'Iode avec les corps simples ne jouissent pas de propriétés acides; on les nomme simplement des lodures, et leur composition, ainsi que leurs propriétés, sont analogues à celles des sulfures, des chlorures, etc. Le Bore et le Carbone n'ont pas encore pu être combinés avec l'Iode, tandis qu'on a obtenu avec facilité des lodures d'Azote, de Soufre, de Potassium, de Sodium, de Zinc, de Fer, d'Élain, d'Antimoine, de Cuivre, de Mercure, d'Argent, etc. Pen- dant la combinaison de l'Iode avec le Potassium ou avec d'autres métaux, il se dégage de la chaleur et quel- quefois de la lumière. L'eau n'a qu'une action très- faible sur l'Iode; elle n'en dissout que 0,007 de son poids, et la solution est jaune. Celle-ci se décolore par l'ébullition, et ne contient plus que des Acides hydrio- dique et iodique résultants de la décomposition d'une petite quantité d'eau. Une des propriétés chimiques les plus remarquables de l'Iode, c'est celle de former un composé bleu lors- qu'on le met en contact avec l'Amidon. Jusqu'à ces der- niers temps, on s'était accordé à considérer ce composé comme un lodure d'Amidon, c'est-à-dire comme une combinaison intime de l'Iode avec l'Amidon qui était alors regardé comme une substance simple, dans sa nature organique. Mais il en est tout autrement, se- lon les expériences de Raspail, expériences dont il a lu le précis devant la Société Philomatique, le 0 août 1823. Cet observateur s'est assuré par des recherches microscopiques et chimiques, que la couleur bleue, que prend l'Amidon par l'action de l'Iode, n'est due qu'à la superposition de cette dernière sur la surface des granules de fécule dont il a décrit les formes di- verses. Ces granules, qu'il compare à des perles de Nacre, plus ou moins grosses et plus ou moins irré- gulières, après avoir été enduits, pour ainsi dire, d'un vernis d'Iode, peuvent être décolorés par le sous-car- bonate de Potasse, sans perdre leurs formes ou leur transparence. Ces faits tendent à prouver que l'Amidon se compose d'un tégument susceptible d'être coloré par l'Iode et d'une matière gommoïde, contenue à l'inlé- rieur. Ainsi que le Chlore, l'Iode décolore les teintures végétales. Cette décoloration paraît due à une décom- position de l'eau qui lient en solution les matières or- ganiques; l'Oxygène de celle ci s'unit au Carbone et à l'Hydrogène des substances colorantes, tandis que son Hydrogène se porte sur l'Iode. On retire l'Iode des eaux mères des cendres de Fucus et d'autres Algues marines. Il y existe à l'état de com- binaison saline, c'est-à-dire que ces eaux contiennent des bydriodates de Polasse et de Soude. On les intro- duit dans une cornue lubulée, à laquelle sont adaptés une allonge et un récipient. L'affusion intermittente d'un excès d'Acide sulfurique concentré, détermine la I 0 N I 0 N lOô ilécomposition de l'Iiydriodalc. Il se forme des sulfales de Soude ou de Pelasse, et de l'Acide sulfureux, parce que l'excès d'Acide sulfurique a cédé une portion de son Oxygène à l'Hydrogène de l'Acide hydriodique. L'Iode est donc mis en liberté, et par l'ébullilion il passe dans le récipient en même temps que les autres produits gazeux. On le lave et on le rectifie en le dis- tillant de nouveau avec une solution étendue de Po- tasse. Il est alors sous forme de lames brillantes, qui ressemblent au Carbure de fer, et que l'on dessèche entre des feuilles de papier Joseph. Ce n'est pas seulement des plantes de la famille des Algues qu'on pourrait extraire l'Iode. Plusieurs autres corps marins, et particulièrement les Éponges, en con- tiennent une certaine quantité. On l'a retrouvé dans quelques sources d'eau minérale, et, tout récemment, le savant professeur Vauquelin a lu, à l'Académie des Sciences, une note sur une mine d'Argent des environs de Mexico, qui en contenait à peu près dix-huit pour cent. L'Iode y existe à l'étal d'Iodure. (Ann. de Phys. et de Chimie, 1824, p. 99.) Nous avons parlé plus haut de l'importance que la découverte de l'Iode a eue pour la chimie, en ce qu'elle a jeté un grand jour sur un point de doctrine sujet à controverse. Par les nombreuses combinaisons que ce corps est susceptible de contracter avec les autres sub- stances, on est parvenu à produire une foule de com- posés intéressants pour les chimistes, mais dont les usages techniques sont encore très-bornés. Cependant on a employé avec succès l'Iode ou plutôt ses sels (hy- driodales iodurés de Potasse et do Soude) dans le trai- tement du goitre. Le docteur Coindet, de Genève, a le premier fait connaître son etficacilé dans ce cas, et en a obtenu des succès très-nombreux. Malheureusement, quelques médecins ignorants en chimie, l'ont adminis- tré sans employer les précautions convenables, et il en est résulté de très-graves accidents. L'usage de ce médi- cament a conséquemment perdu de son crédit aux yeux du vulgaire, qui s'enthousiasme toujours pour les nou- veautés, et qui les proscrit avec aulant de facilité si par hasard des hommes inexpérimentés en abusent. Il est constant, néanmoins, que l'Iode a guéri, en Suisse, une foule d'individus affectés de la difformité du goîlre; mais on doit observer que son emploi irréfléclii peut avoir des suites très-dangereuses. C'est par l'Iode con- tenu dans les Éponges carbonisées que l'emploi de celles-ci a produit la guérison d'un nombre très consi- dérable de goitreux, avant qu'on eût soupçonné le principe actif de ce médicament. L'Iode, formant un composé bleu avec l'Amidon, est un réactif excellent pour reconnaître la présence de cette substance dans les végétaux. IODES. BOT. r. Iode. lODlDE. sirN. Berzélius donne ce nom aux combi- naisons de l'Iode avec des corps moins électro négatifs que lui, et dans les(iuelles les rapports atomiques sont les mêmes que dans les Acides. lOLlTHE. Mi?î. (Werner.) F. Dichroïte. ION. BOT. La Violette chez les anciens, d'où les noms d'Iode, d'Iolithe, etc. lONE. lonc. CRCST. Genre de l'ordre des Amphi- podes, famille des Hétéropodes de Lalreille (Fam. nat. du Règn. Anim.), ayant pour caractères essentiels : quatorze pieds, tous sans ongles, en forme de lanières arrondies à leur extrémité, et simplement propres à la natation; branchies très -ramifiées; queue terminée par deux longs appendices presque semblables aux pieds; des antennes distinctes. Ce genre, établi par Lalreille qui le plaçait (Règ. Anim., t. m) dans l'ordre des Isopodes, a été formé aussi par Leach sous le nom de Cœlino. Desmarest (article Mai.acostracés du Dic- tionnaire des Sciences naturelles) le réunit aux Pranizes dont il diffère cependant par des caractères assez tran- chés, tirés surtout du nombre et de la forme des pattes; il s'éloigne des Apseudes par la forme et l'usage de celles-ci. On ne connaît encore de ce genre qu'une seule espèce : Ione thoracique, lone thoiacicus, Onis- CKS thoiacicus, Monlagu (Trans. Linn. Soc, t. ix, IV, 3), figurée dans l'Encyclopédie méthodique (Crust. et Ins., lab. 536, fig. 28). lONÉSIE. lonesia. F. Jokésie. lONIA. BOT. Nom que l'Yvette (Teucrium Chamœ- pytis, L.) portait chez les anciens. lONIDES. bot. Synonyme de Câprier, y. ce mol. lONIDIER. lonidium. bot. Genre établi par Vente- nat, pour quelques espèces de Violettes exotiques, et qui a été adopté depuis par tous les botanistes. Ce genre, qui appartient à la famille des Violacées, avait été créé auparavant sous le nom de Pombalia, par Vandelli; néanmoins, l'usage a consacré le nom de Ventenat, bien qu'il soit postérieur à celui du botaniste portugais. Dans son Mémoire sur la famille des Viola- cées, et dans le premier volume du Prodromus Sfsie- mati's du professeur De CandoUe, le botaniste De Gin- gins a voulu rétablir le genre Pombalia de Vandelli, comme distinct de V lonidium. Mais Aug. de Saint- Hilaire (Plant, usuell. des Brasiliens, n» xi) a réfuté victorieusement cette opinion , en prouvant que les caractères assignés au Pombalia se retrouvaient évi- demment dans plusieurs espèces faisant partie du genre lonidium. Le même auleur a fait une observation semblable pour le genre ///iawi/ias de Jacquin, qui doit êlre réuni à VIonidiuni. Voici les caractères qu'il assigne au genre lonidium : calice profondément quin- quépartite, dont les divisions ne sonl ni prolongées au-dessous de leur base, ni entièrement séparées. Pé- tales au nombre de cinq, périgynes ou plus rarement hypogynes, très-inégaux, l'inférieur plus grand, on- guiculé, sans éperon, à onglet ordinairement plus large et concave à la base, rétréci au sommet. Élamines au nombre de cinq, insérées comme les pétales et alternes avec eux; filets libres ou soudés, le plus souvent courts, quelquefois nuls; anthères aplaties, membraneuses au sommet, attachées par la base, immobiles, tournées vers le pistil, biloculaires et s'ouvrant longitudinale- ment; lesconneclifs ou les filaments des anthères infé- rieures le plus souvent munis d'un appendice plus ou moins sensible. Style courbé, épaissi au sommet, per- sistant. Stigmate un peu latéral. Ovaire libre, sessile, olygosperme ou polysperme; ovules attachés à trois placentas pariétaux. Capsule entourée du calice, uni- loculaire, s'ouvrant en trois valves étalées, portant les 104 I 0 N semences sur le milieu de leur face. Celles ci sontpeliles, horizonlales, ovoïJes, globuleuses, creusées au sommet d'une clialaze orbiculaire et ridée, quelquefois relevées d'un côté d'une ligne proéminente (raplié) ; ombilic un peu latéral , rarement tout à fait terminal; téguracnt propre double : l'extérieur crustacé, l'intérieur mem- braneux, adhérent à l'endosperme qui est charnu. Em- bryon axile, droit, ayant presque la même longueur /(/«. CRisT. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Erachyures, tribu des Orbiculaires, établi par Leach et que Latreille n'a pas adopté (Fam. natur. du Règne Anim.) ; il le réunit (Règne Anim. de Cuvier) au genre Ixa de Leach (F. ce mot), dont il ne diffère que parce qu'il a, de chaque côté, une grosse et lon- gue épine transverse. L'espèce qui servait de type à ce genre, est le Cancer seplem-spiiiosus (Herbst, Cancr., t. 1, tab. 20, fig. 112). r. IxE et LEncosiE. IPHIÛNE. Jijhiona. bot. Genre de la famille des Sy- nanlhérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngéné- sie égale, L., établi par H. Cassini (Bullet. de la Société Pliilom., octobre 1817) qui lui a donné les caractères suivants : involucre formé d'écaillés imbriquées; récep- tacle nu, planiuscule; calathidesans rayons, composée de neurons égaux, nombreux, réguliers et hermaphro- dites; anthères munies d'appendices basilaires; akènes cylindracés, hispides, surmontés d'une aigrette légère- ment plumeuse. Les deux plantes surlesquclles ce genre a été conslitué diffèrent entre elles par quelques carac- tères. L'une d'elles (fphioita punclala, Cass.) est ori- ginaire de Galara en Afrique; la seconde (Iphionaju- ntpeiifolia, H. Cass., Dict., ou Iphiona ditbia, Cass., Bullet. Philomat.) croît en Egypte, aux environs du Caire. C'est le Coiiysa pungens de Lamarck, le Cliiy- socoina mucronala de Forskahl, et le Stœhelina spi- nosa de Vahl. IPUIPE. Iphipus. INS. Coléoptères tétramères. Genre do la famille des Rhynchophores, élabli par Schoonherr pour un insecte récemment découvert au Brésil et qui présente pour caractères ; antennes assez courtes, mais fortes, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers obconiques, plus longs que les cinq sui- vants qui sont tronqués à l'extrémité; le dernier est très-grand, mais la massue dont il fait partie est courte et ovale; trompe allongée, presque cylindrique et mé- diocrement arquée; yeux déprimés; corselet légère- ment Insinué à sa base, avec les côtés arrondis et la partie antérieure brusquement rétrécie; écusson ar- rondi, distinct; élytres ovales-oblongues, un peu con- vexes en dessus, avec les épaules proéminentes; pieds courts, forts; jambes aplaties à leur extrémité, armées d'un crochet sur la face interne. IPlilS. INS. Espèce européenne de Lépidoptères diur- nes du genre Satyre. K. ce mot. IPHISE. REPT. Daudin a donné ce nom à une Cou- leuvre qui parait être le Serpens siamensis de Séba, Thés. II, tab. 34, fig. 5. IPHYON. BOT. Synonyme d'Asphodèle jaune. IPHYSIE. Iphfsia. bot. Genre de la famille des As- clépiadées, établi parWigbt et Arnoltqui lui assignent pour caractères : calice à cinq divisions ; corolle rota- cée, quinquéfide; couronne staminale composée de cinq folioles charnues, brusquement rétrécies ail som- met; anthères terminées par un appendice membra- neux; masses poUiniques renflées, pendantes au sommet du filament qui se prolonge par une sorte de rétrécis- sement ascendant; stigmate mulique. La fructification consiste en des follicules lisses, terminées en bec, ren- fermant plusieurs semences chevelues vers l'ombilic. Les Iphysies sont de petits arbustes dressés ou volu- biles, à feuilles opposées; à ombelles interpétiolaires, simples et agrégées, ou presque sessiles aux cour- bures du pédoncule. Ces plantes sont originaires de l'Inde. IPO et UPAS. bot. Poison qui passe pour le plus vio- lent de tous ceux que fournissent les végétaux. Les voyageurs ont raconté des choses incroyables de sa violence; Leschenault, dans un Mémoire fort étendu sur les plantes vénéneuses de Java (Annal, du Mus., t. XVI, p. 439), a prouvé que ses effets n'avaient pas besoin d'être exagérés pour être terribles. Il a re- 1 V 0 I P 0 109 connu que les deux poisons employés, sous les noms d'Ipo et d'Dpas, par les habitants des arcliipels de l'Inde dans le but de rendre leurs armes plus sûrement meur- trières, provenaient des arbres décrits et fif;urés par lui {loc. cit., pi. 23 et 22) sous les noms deStiyclmos Tieute et jintinris toxicaria. IPOMÉE. Ipoiiiœa. bot. Genre delà famille des Con- volvulacées, Penlandrie Monogynie. Ce genre , ainsi que l'indique son nom formé de toos, liseron, et ottio;, semblable, est dû au démembrement du genre Convol- vulus. 11 a été institué par Linné qui avait parfaite- ment saisi toutes les difficultés que présentent à l'étude les genres trop nombreux. Malheureusement il n'est pas moins vrai que, souvent, pour éviter un embarras, on tombe dans un autre, et c'est ce qui est particuliè- rement arrivé dans la séparation des Liserons et des Ipomées; la limite des caractères respectifs de ces deux genres est si faiblement tracée, que bien des métho- distes n'oseraient affirmer que des espèces placées parmi les Ipomées ne soient pas réellement des Lise- rons, tandis que d'autres qu'ils ont fait passer dans le genre plus nouveau, n'eussent pas dû n:iturellement rester à leur première place. Linné, en formant le genre Ipomœa, ne le distinguait que par un stigmate à trois lobes et une corolle infundibuliforme ; plus tard Kunth a circonscrit ce genre d'une autre manière; il y a placé toutes les espèces qui ont la corolle lubuleuse, int'un- dibuliforme,et les élamines saillantes au dessus du tube de la corolle. On peut, en dernière analyse, consi- dérer comme appartenant au genre ijuowfœa, toutes les Convolvulacées qui offrent un calice monosépale, à cinq divisions profondes, nu et persistant ; une corolle monopétale, régulière, tubuleuse, infundibuliforme, avec son limbe divisé en cinq lobes plissés; cinq éla- mines saillantes au-dessus du tube de la corolle; un ovaire libre, à deux ou trois loges renfermant chacune deux ovules, surmonté d'un style simple, saillant, ter- miné par deux ou trois stigmates globuleux et lap- prochésles uns contre les autres. Quant au fruit, c'est une capsule ordinairement globuleuse, en partie re- couverte par le calice, offrant deux ou trois loges avec une ou deux graines dans chacune. Quoique produit par un démembrement, ce genre n'admet guère moins de deux cents espèces, qui appartiennent aux contrées chaudes des deux continents; une seule croît sponta- nément dans le midi de l'Europe; un grand nombre d'entre elles y sont néanmoins cultivées et concourent à l'ornement des serres et des orangeries. Ce sont en général des plantes herbacées, annuelles ou vivaces, et la plupart volubiles. Celles qui n'ont qu'une existence de courte durée peuvent être semées en place à une exposition chaude et abritée; les autres réclament pour leur germination le secours de la température de la bâche ou de la serre chaude; on les repique en pots, lorsqu'elles eu sont susceptibles, et on enfonce les pots dans la taunée. La terre qui parait leur être le plus fa- vorable consiste dans un mélange de deux parties de terre substantielle et légère, et d'une partie de terreau de bruyère. IpoMÉE POBRPRÉE. IpoHiwa puipiiiea, Pers., Syn., 1, 183; ConcoUulus purpiireiis, Linn. Ses tiges sont herbacées, grimpantes, velues, un peu anguleuses, garnies de feuilles ovales, cordées, acuminées, veinées, et même réticulées, d'un vert intense et glabres en des- sus, d'un vert jaunâtre et pubescenles en dessous; elles sont portées sur des pétioles contournés, demi-cylin- dri(iues, sillonnés en dessus et d'un vert nuancé de pour- pré; leur étendue en tout sens est d'environ quatre pouces. Les fleurs sont réunies quatre ou cinq , au som- met de pédoncules axillaires, accompagnés de petites bractées linéaires et longues de trois à quatre lignes; la corolle est ordinairement d'un bleu pourpré, nuancé de teintes alternativement plus intenses et plus claires, susceptibles d'une extrême mutabilité. Elle est origi- naire de la Guyane. Ipobée Jaiap. Ipomœa Jalapa, Pursh; Ipomœa Macrorhiza , Michaux; Convolvulus Jalapa, Linn. Cette belle espèce, si réputée dans la thérapeutique, pour la propriété purgative de sa racine, est cultivée en Europe depuis 1733; elle tire son nom de celui de Xalapa, l'une des principales villes du Mexique, aux environs de laquelle Houston l'a observée; elle croît également sur plusieurs autres points du Mexique et de l'Amérique méridionale. On doit l'introduction en Europe de sa culture à Ph. Miller qui, ayant reçu des graines de celle plante, les sema dans le jardin des pharmaciens de Londres et en communiqua aux bota- nistes du continent. L'ipomée Jalap fleurit au mois d'août. C'est une plante vivace dont la racine, très-vo- lumineuse, est fusiforme, charnue, blanche, laclescente et recouverte d'une écorce brune. Les tiges sont sar- menleuses, volubiles, herbacées, cylindriques, striées, rameuses, d'un vert nuancé de pourpre. Les feuilles sont grandes, alternes, cordiformes, entières et quel- quefois lobées, nerviirées, glabres, d'un vert foncé, longues de cinq à six pouces, portées sur des pétioles cylindriques, de la moitié de leur longueur. Les pé- doncules sont axillaires, pubescents, un peu plus longs que les pétioles terminés par une ou plusieurs Heurs accompagnées de petites bractées, ovales et caduques. La corolle est grande, d'un pourpre foncé à l'intérieur et d'un beau pourpre clair extérieurement, jaunâtre à sa base ; le limbe est rose avec les plis lobulaires plus pâles, terminés de jaune-verdâtre. IpoMÉE VEINÉE. Ipoitiœa venosa, Rœm. et Sch.; Convolvulus venosus, Spreng. Originaire de Masca- reigne, cette Ipomée y fut découverle par Commerson; mais les envois qu'il en fil en Europe n'y sont point parvenus; ce n'est qu'en 1820 que Noisette en reçut des graines et les cultiva dans son jardin, à Paris; elle fleurit en abondance vers l'automne. Sa racine est vivace, tuberculeuse, arrondie et noirâtre à l'extérieur; ses tiges sont grêles, sarmenleuses, volubiles, rameuses, jaunâtres ou rougeâtres, et verruqueuses. Les feuilles sont alternes, pétiolées, composées de trois à cinq fo- lioles ovales-oblongues, aiguës, d'un vert gai, luisantes en dessus, fortement veinées, d'un veit plus pâle en dessous. Les pédoncules sont plus longs que les pétioles, axillaires, cylindri■■ des Isis grandit, les articulations cornées de la tige » disparaissent, parce que l'animal les recouvre de » couches pierreuses, en sorte qu'il n'en reste plus >> qu'aux branches. » Lamouroux a observé générale- ment le contraire dans les nombreuses Isidées qu'il a examinées, à l'exception toutefois de VIsis elongata, à laquelle la description de Cuvier semble appartenir. En effet, les articulations cornées manquent dans les |)arties inférieures de ce Polypier. Rien n'indique qu'elles aient existé, et l'on n'en voit aucune trace dans les coupes longiludinales ou transversales des tiges. Ainsi, ou les Polypes changent avec le temps la matière cornée en matière calcaire, ce qui est contraire à ce que l'on observe sur les Isidées en général, ou bien il existe une vie très-active dans les tiges; de toutes les hypothèses, la plus probable est que l'écorce et la tige possèdent une vie particulière, indépendante de celle qui appartient ù chaque Polype; que cette vie existe essentiellement dans la membrane placée entre l'écorce et l'axe, que c'est elle qui renferme les organes destinés à l'accroissement et à la formation de la partie solide interne, et qu'entin, quoique l'écorce des par- ties inférieures des Polypiers soit dépourvue de Polypes, la vie n'y existe pas moins et d'une manière très-éner- gique. Au moyen de celte hypothèse on explique avec la plus grande facilité, l'accroissement des tiges et ra- meaux, ainsi que celui de l'empâtement. Si les Polypes étaient placés par séries transversales sur les Isidées, on pourrait attribuer à chacune de ces séries la forma- tion d'une articulation pierreuse et d'une cornée; mais ces animaux sont épars et placés d'une manière si uni- forme, que souvent rien n'indique sur l'écorce les par- lies correspondantes aux disques cornés ou calcaires. Lorsque l'on examine avec attention ce squelette poly- peux , on ne peut s'empêcher d'être étonné que des animaux regardés comme très-simples dans leur orga- nisation, puissent sécréter des matières aussi nom- breuses que celles dont il est composé, ou mieux encore puissent modifier les substances animales de manière à former une écorce épaisse et charnue, et une tige com- posée de parties alternativement pierreuses et cornées, les premières quelquefois d'une dureté assez grande pour recevoir un beau poli. La transition de l'une à l'autre ne se fait pas graduellement, elle est subite ; il semble même que ces deux corps n'adhèrent entre eux que par leur surface, et qu'ils n'ont aucune communi- cation, car on ne découvre auciin vaisseau, aucune fibre qui pénètre dans leur intérieur; quelquefois ce- pendant les disques cornés paraissent composés de fais- ceaux de fibres, qui s'arrêtent à la surface des disques pierreux ; c'est peut-être par eux que se sécrète la ma- tière calcaire? Au reste, dans l'état actuel des connais- sances, on ne peutdonner une explication satisfaisante de la manière dont croissent les Isidées. Il est facile de bâtir des hypothèses sur un sujet aussi intéressant; mais tant que l'on ne connaîtra pas parfaitement l'or- ganisation interne et la manière de vivre des Polypes qui construisent les Polypiers, on sera exposé à des erreurs sans nombre. On peut diviser le genre Isis des anciens auteurs en trois groupes faciles à distinguer par la nature de l'écorce ou de l'enveloppe charnue, et par la forme de l'axe et de ses articulations. Mais il faut conserver le nom d'isis à celui qui renferme l'es- pèce la plus anciennement connue, VIsis Hippuris de Linné. On ne connaît point les Polypes des Isidées; les auteurs qui en ont parlé, les ont regardés comme les mêmes que ceux du Corail, parce qu'ils plaçaient dans le genre Isis cette production brillante de la mer. Ainsi, et quoiqu'aucun naturaliste n'ait publié la description des animaux des Isidées, on peut les regarder comme analogues à ceux des Gorgones; ils peuvent offrir des différences génériques, mais ils se ressemblent par les rapports généraux qui doivent lier entre eux les Poly- piers corticifères. Leur écorce est-elle sèche ou molle lorsque les Polypes sont vivants? Quoiqu'animée, elle peut, suivantLamouroux, avoir une apparence de mort; alors la vie sensible n'existe que dans la membrane qui se trouve entre l'axe et l'écorce, et qui se prolonge dans chaque cellule, comme le Cambium et le Liber entre les couches corticales et l'Aubier. Il n'y aurait de Po- lypes que dans la partie de l'écorce encore molle, les Polypes disparaîtraient à mesure qu'elle se dessèche, mais la membrane dont nous avons parlé, porte la vie et la nourriture depuis la base jusqu'au sommet, les Polypiers continueront de croître et de grossir. Cette hypothèse semble la plus probable et peut s'ap- pliquer à tous les Polypiers corticifères. Defrance dit avoir trouvé des Isidées fossiles. Ces Polypes, pourvus de leur écorce, ont tant de ressemblance avec les Gor- gones , qu'il est facile de confondre les unes avec les autres; mais privées de cette enveloppe, la différence de l'axe est telle qu'il n'y a pas d'autre rapport que celui de la forme, la composition de cet axe offrant les plus grandes dissemblances. Ces Polypiers ne se trouvent que dans la zone équa- toriale et dans le voisinage des tropiques, à l'exception de VIsis Hippuris que des naturalistes ont indiqué dans presque toutes les mers ; en Islande, eniSorwège, dans la Méditerranée, dans la mer des Indes, en Amé- rique, etc. L'ordre des Isidées se compose des genres Mélitée, Mopdé et Iside. F. ces mots. ISIDIUM. BOT. Genre de Lichens créé par Acliarius (Lichenogr. Univers., p. 110, tab. 11, tig. 7-10), adopté par De CandoUe (Flore franc.) et par A. Fée (Essai sur les Cryptogames des écorces, etc., Intro- duction, p. 80) qui l'a ainsi caractérisé : thallus crus- tacé, uniforme, muni de podétions (podetia) ou ra- meaux solides et courts; apothécions orbiculés, formés d'une lame proligère, placés au sommet des podétions du thallus, presque enfoncés sur les bords dans celui-ci, proéminents au centre, épais, hémisphériques, plans et sessiles en dessous, intérieurement homogènes. Fée 1 s 31 a placé ce genre dans les Siihéropliores , parmi les Lichens ramifiés, à thalle solide, donl l'apothécion devient hémisphérique. Plusieurs espèces à'Isidium ont été décrites par Hoffman, Schradcr et jiar Acha- rius lui-même, sous les noms génériques de Stereo- caulon, f^errucaria, Lcpia et Lepraria.EWes se trou- vent sur les rochers et les vieilles écorces, dans les deux continents. On distingue dans le nombre Vlsi- (lium coiallinum, Ach., qui croît en Europe, sur les pierres et les rochers. Les rameaux ou podétions de ce Lichen imitent les branches du Corail (/sis«ofci7is,L.), d'où on a formé les noms générique et spécifique. ISIDORÉE. Isidorea. bot. Richard a institué ce genre pour une plante des Antilles, que Lamarck et Poirel, d'après une description fautive, avaient placée dans le genre Ernodea. Voici les caractères assignés au genre nouveau, tels que De CandoUe les a adoptés : tube du calice turbiné, à cinq côtes, le limbe est divisé en cinq découpures dressées, carénées, lancéolalo tubulées ; co- rolle tuhuleuse, pentagone, à gorge nue, à limbe quin- quéfide, dont les découpures sont triangulaires, courtes et aiguës; étamines insérées tout à fait à la base de la corolle, de la même longueur qu'elle, à filaments ca- pillaires, velus vers l'origine, et monadelplies par leur soudure entre eux; style grêle, de la longueur de la corolle; stigmate composé de deux lamelles oblongues et obtuses; capsule subglobuloso-penlagone, tronquée au sommet, couronnée par les divisions du calice, bilo- culaire, à coques déhiscentes et polyspermes; les se- mences sont nombreuses, irrégulièrement polyèdres par l'effet de la pression qu'elles exercent l'une sur l'autre dans les coques, entourées à leur base d'une membrane cupuliforme. IsiDORÊE AGRÉABLE. Isidorea aitiœna, Rich.; Erno- dea pedunciilala, Poir. C'est un arbuste rigide, à feuilles opposées, linéaires, rigides, roulées à leurs bords; les stipules sont subulées, entières dans leur jeunesse et plus tard bipartites; les fleurs sont soli- taires, terminales et presque sessiles. ISIDROGALVIA. bot. Ruiz et Pavon {Flor. Peniv. et Cliil., t. m, p. C9) ont établi sous ce nom un genre de l'Hexandrie Monogynie, L., qui est le même que le Narllieciiim de Jussieu ou Tofpehlia de Smith. L'in- spection de la figure de V Isidrogalvia foliata, Ruiz et Pav. (loc. cit., tab. 502, fig. G), suffit pour justifier ce rapprochement. D'ailleurs, les auteurs de ce genre lui assignent comme congénère VAnlliericum calycu- tatum, L., qui est le type du genre Toffieldia. V. Tof- FIELBIE et NaRTBÈCE. ISIKA. BOT. Adanson nommait ainsi un genre que Mœnch (Method. Nov. Plant.) a adopté, et dans le- quel ce dernier faisait entrer les Lonicera alpigena et cœrulea de Linné. Aucun auteur n'a admis ce genre. ^. Chèvrefeuille. ISIS. POLYP. f^. ISIDE. ISKA. BOT. F. ISCA. ISMÉLIE. Ismelia. bot. Ce genre est dû à H. Cassini, l'un des botanistes qui se sont occupés le plus spécia- lement de l'immense famille des Synanthérées; et dans le beau travail qu'il a laissé sur cette importante fa- mille, on la trouve divisée en sept cent dix-neuf genres, dont la moitié environ de sa création. Le genre Isme- lia, définitivement adopté par les botanistes anglais, fait partie de la quatrième division de la première sec- tion de la tribu des Anthémidées, qui est la onzième de la famille. Il a pour caractères : corolles du rayon femelles, à lingule pblongue, celles du disque fertiles, cylindriques et à cinq dents; styles rameux, exappen- diculés; akène conforme, anguleux et ailé; aigrette ample et coroniforme. IsMÉLiE DE Madère. Ismelia Maderensis , Cass.; Pjnellinim Hladeriense, Weeb. Sa lige est droite, ligneuse, branchue, haute d'un à deux pieds et recou- verte d'une écorce brunâtre; ses feuilles sont sessiles, alternes, étendues, pinnatifides à segments linéaires, lancéolées, un peu cunéiformes, d'un vert glauque, longues de deux à trois pouces au plus, et larges du tiers environ. Lacalalhide est radiée; le pédoncule est long de deux pouces environ, glabre, filiforme, sup- portant un involucre hémisphérique, composé d'é- cailles imbriquées, obtuses, légèrement bombées, d'un vert intense, terminées de pourpre obscur; le récep- tacle est conique; les fleurons de la circonférence ou femelles, au nombre de vingt, sont étroits, ligules, striés, tridentés au sommet, longs d'un pouce, d'un jaune assez pâle ; ceux du disque sont d'un jaune doré, tubuleux, hermaphrodites, courts, campanules avec leur limbe divisé en cinq lobes aigus. Les étamines ont leurs filaments grêles, capillaires et glabres, couronnés chacun par une anthère introrse. L'ovaire offre trois angles membraneux ou ailés. Le style est filiforme, linéaire, tronqué et recourbé. L'akène est en forme de coin, à trois faces larges, membraneuses et un peu translucides vers les bords ou les angles. On tient cette plante en serre tempérée pendant l'été. Weeb l'a découverte à Madère, l'une des îles Canaries, et l'avait placée dans sa collection, sous le nom de Pfrelhrum Maderense; mais elle diffère bien évi- demment, par ses principaux caractères, de ceux assignés au genre Pyrèthre. Cette jolie plante s'est ré- pandue depuis quelques années chez les amateurs, et on la voit Heurir au commencement du printemps. ISMÈNE. Ismene. bot. William Herbert a séparé du genre Pancratium , quelques espèces dont la place avait, depuis longtemps, paru douteuse, pour en former un genre nouveau, auquel il a donné un nom susceptible d'attirer l'allention des hellénistes ou des historiens plutôt que des botanistes; c'est celui de la seconde fille d'Œdipe roi des Thébains, dont les mal- heurs et le grand caractère ont fait le sujet de bien des narrations qui nous sont parvenues ornées de tous les prestiges de la poésie. Les caractères du genre nou- veau, dont la place reste toujours dans la famille des Amaryllidées, Hexandrie Monogynie, L., consistent dans une hampe soHde, une couronne slaminifère, un tube floral incliné ou courbé, et cylindrique, des fila- ments staminaux courts, dont trois courbés, forment la couronne, des semences charnues, arrondies et verdâtres. IsMÉi^E A GRAND NECTAIRE. Ismetie calathifonnis, Herb.; Pancratium calalhiforme. Redouté, Lil. 353. Sa hampe est fiexueuse, à deux angles, haute d'un pied l-2i I S O S 0 au plus; elle a sa base enveloppée par les gaines des feuilles, placées sur deux rangs opposés; les feuilles sont linéaires, larges de deux pouces, assez longues, glabres el un peu obtuses; les fleurs, au nombre de deux sur la hampe, sont terminales et sessiles, enve- loppées avant l'épanouissement, par une spalbe à deux folioles lancéolées, aiguës; le tube extérieur de la co- rolle est triangulaire, plus long que les divisions du limbe qui sont blanches, linéaires lancéolées : les trois extérieures vertes à leur sommet, un peu calleuses, munies d'une pointe velue; le tube intérieur est très- grand, en cône renversé, delà longueur de la corolle, à six lobes arrondis, échancrés et dentelés; du fond des échancrures naissent les filaments qui sont fléchis à leur base; les anthères sont allongées; le style est plus long que le nectaire. Du Brésil. On doit ajouter à cette espèce VIsmene nutans ou Pancraliiim calalhinum de Hooker, Bot. Mag., 15G1 , et le Pancratium amancaes du même auteur. La variété sulplnirea de cette dernière, produite dans le Botan. Reg. ItiGo, est une Hybride qui parait être le résultat du mélange du pollen de VIsmene amancaes avec celui de VIsmene calaihiformis ou calatliina. ISNARDIE. IsnariUa. iîot. Ce genre, de la Tétran- drie Monogynie, L., rapporté d'abord aux Salicariées, a été définitivement placé dans la famille des Ona- graires par Jussieu (Ann. du lUus. d'Hist. natur., t. m, p. 475) qui l'a ainsi caractérisé : calice adhérent à l'o- vaire, tubulé, et à quatre divisions; corolle nulle; quatre étamines insérées sur le sommet du tube; slyle simple, terminé par un seul stigmate; capsule quadri- loculaire, entourée par le calice, et polysperme. Ces caractères étant absolument conformes à ceux des es- pèces de Lniiwigia, dépourvues de pétales, Jussieu a proposé de réunir ces plantes aux Isnaidia. Cette ré- union a été opérée par Poiret, ainsi que par Rœmer et Schultes, qui ont décrit six espèces de ce dernier genre, savoir : Isnanlia paliistiis, L.; Isnanlia mollis, Poiret, ou Ludwigia mollis, Michx.; Isnanlia liir- suta ou Ludtoigia kirsula, Lamk.; Isnanlia hastata, Ruiz et Pavon; Isnardia microcarpa, Poiret, ou Ludtoigia microcarpa, Michx., et glandulosa, Pursh; Isnardia trifolia, Poiret, ou Ludwigia trifolia de Burmann. Ces plantes sont de petites herbes aquati- ques, qui habitent l'Amérique septentrionale, à l'excep- tion de la première que l'on rencontre aussi en Europe sur le bord des endroits marécageux, et de la dernière qui, selon Burmann, croit dans l'ile de Java. ISOBRIÉ. Isobrialus. bot. Épithète donnée par Cas- sini aux embryons dicotylédones, pour exprimer que les forces d'accroissement sont égales des deux côtés. L'adjectif Isobrié est dérivé des mots wo;, égal, ei^piaa, jouir d'une puissance. ISOCARDE. Isocardia, conch. Ces Coquilles faisaient autrefois partie des Cames ou des Pétoncles des anciens auteurs. Lorsque Linné institua des genres, il le fit avec une grande réserve et il dut souvent réunir dans une même coupe des matériaux assez hétérogènes. Son genre Bulle en est un exemple; ses Cames pourraient en être un autre. C'est avec ces dernières qu'il con- fondit les Coquilles qui nous occupent. Bruguière, qui le premier s'occupa de l'examen des genres de Linné, sentit que des CoquUles aussi régulières que les Iso- cardes ne pouvaient rester dans le même genre que des Coquilles adhérentes, irrégulières et de formes dif- férentes. Il saisit très-bien leurs rapports en les plaçant parmi les Cardites. Il marqua leurs affinités avec les genres environnants; cependant le genre Cardite de Bruguière avait besoin lui-même de réformes; La- marck les opéra, et l'une d'elles a été consacrée à l'éta- blissement du genre Isocarde. Caractérisé d'abord sur les Coquilles seules, il fut admis par presque tous les zoologistes et depuis confirmé. par les savantes recher- ches de Poli, dans son grand ouvrage des Testacés des Deux-Siciles où l'on en trouvera une bonne description et d'excellentes figures. C'est sous le nom de Glosso- derme qu'on le trouvera décrit. Quoique l'on puisse remarquer dans l'ouvrage de Klein ( Tent. Meth. Ostrac, p. 158) un genre antérieurement établi sous le nom à'Isocardia, on serait fortement dans l'erreur si l'on croyait qu'il y a des rapports avec celui-ci ou que c'est le même, car Klein y réunit toutes les Coquilles bivalves présentant à l'œil la forme d'un cœur : aussi il ne renferme presque uniquement que des Bucardes, presque toutes les espèces connues du temps de cet auteur, et accidentellement une seule espèce d'Isocarde, VIsocardia Cor des auteurs; il y aurait donc de la mauvaise foi ou de l'ignorance à dire que Klein est le créateur du genre Isocarde. Il a ras- semblé sous celte dénomination des Coquilles cordi- formes de quelques genres qu'elles fussent, et La- marck a étal)li le genre Isocarde tel qu'on l'entend aujourd'hui. Quant à la place que les auteurs systéma- tiques ont assignée aux Isocardes , elle a assez varié. Lamarck l'a d'abord mis dans la famille des Cardia- cées, avec les Bucardes, les Cardites, etc. Cuvier ( Règne Anim., p. 478) les considère comme formant un sous- genre du genre Came, CViamo, cequi rompt les rapports établis par les autres auteurs. L'opinion de Férussac est différente de celle ([ui vient d'être rapportée, mais elle se rapproche davantage de celle de Lamarck; en con- servant la famille des Cardiacées de ce dernier, il en a éloigné les Cardites, les Cypricardes et les Hyatelles, dont il a fait avec les Vénéricardes sa famille des Car- dites. Il n'a conservé dans les Cardiacées que les Bu- cardes. les Hémicardes et les Isocardes. Blainville, dans son article Mollusque du Dictionnaire des Sciences naturelles, a conservé à peu près la manière de voir de Cuvier, c'est-à dire que les Isocardes sont dans la famille des Camacées avec les Cames, les Dicérates, les Éthéries, les Tridacnes et les Trigonies. L'opinion de Lalreille (Familles Naturelles, p. 217) est entièrement la même que celle de Lamarck, seulement il réunit avec juste raison le genre Vénéricarde à ceux qui composent les Cardiacées. Voici les caractères qui peuvent servir à faire reconnaître le genre Isocarde : animal à corps fort épais : les bords du manteau finement papillaires, séparés dans la partie inférieure moyenne seulement, et réunis en arrière par une bande transverse, percée de deux orifices, entourée de papilles radiaires; pied petit, comprimé, tranchant; les appendices buccaux ligules (Blaiuv.). Coquille équivalve, cordiforme, yen- I s 0 liio true, à crochets écartés, divergents, roulés en spirale. Deux dents cardinales, aplaties, intrantes, dont une se courbe et s'enfonce sous le crochet ; une dent latérale, allongée, située sous le corselet; ligament extérieur fourchu d'un côté. Le nombre des espèces connues d'Isocardes est peu considérable ; celle qui est le plus répandue est l'Iso- CARDE GioBULECSE, Jsocaidia Cor, Lamk. (Anira. sans vert., t. Yi, p. ôl, n" 51); Chanta Cor, L., Gmel., p. 5299; Caitlita Cor, Briiguière, Dict. Encycl., n» 1, et pi. 232, lig. 1, a, b, c, d ; Poli, Test, des Deux-Siciles, l. II, tab. 25, fig. 1, 2; Chemnitz, Conch., l. vu, pi. 48, fig. 485; Brocchi , Conch. Foss. subapp., t. ii, p. 519; Scilla, '/., lab. 41 ; llor.Dan., tab. 191; Engl. Bot., lab. 1084; Scbkuhr, Crypt. , lab. 175;Spreng.,^«/ei7., ô, tab. 5,fig. 41; Calama- ria, Dill., Musc, tab. 80; Subularia seu Calamisx trum, Rai, Synops., éd. l,pag. 210, lab. 2. Tubercule radical vivace, épais, charnu, compacte, radicifère en dessous, portant une touffe de sept à vingt frondes et plus, droites, en forme d'alêne, demi-cylindriques, articulées, quadriloculaires, glabres, à base dilatée et contenant les fructifications cachées d'abord par l'épiderme : l'organe mâle, ou présumé tel, à la base interne des frondes du centre de la touffe, et l'organe femelle à la base interne des frondes extérieures. On trouve celte plante au fond et sur les bords des lacs, en France, en Allemagne, en Suède, en Norwége, en Ecosse, en Angleterre, etc. On en dislingue plusieurs variétés que quelques botanistes considèrent, et peut- être avec raison, comme des espèces distinctes. La pre- mièrevariété. quel'on pourrait nommer l'/soe/escm*- sa, a son bulbe plus gros, ses frondes plus larges, lon- gues de trois i)ouces, droites, arquées, et les séminules contenues dans des capsules ou involucres biloculaires, de la grosseur d'un pois. Celte variété est figurée dans Dillenius, Hist. musc, tab. 80, fig. 1 . Elle croît parti- culièrement en Ecosse. La seconde, qu'on peut nommer Isoetes setacea, se dislingue par son tubercule plus pe- tit; ses radicales plus fines et plus courtes; ses frondes nombreuses (quinze à vingt-cinq), très longues (de cinq à six pouces), sélacées, droites, molles, un peu arquées seulement ù l'extrémité, et les capsules séminifères, uniloculaires, plus petites qu'un pois. Celte variété est représentée dans Dillenius, Hist. musc, pi. 80, fig. 2. Elle se trouve partout , et particulièrement dans le midi de la France. Due troisième variété, VIsoetes te- nella, croît en Danemark; elle ofl're un très-pelil tubercule, d'où parlent six ou huit frondes sélacées, molles, longues de trois pouces environ. Elle est figu- rée, planche 191 de la Flore danoise. IsoÈTE DU CoROMANDEL. Isoetes Coromandelino, L., Supp. Frondes filiformes, cylindriques. Celte espèce ressemble beaucoup à la variété setacea et l'isoète des lacs; ses capsules sont également uniloculaires. Elle croît sur la côte de Coromandel, dans les endroits humides et dans les temps de pluie. ISOLÉPIDE. Isolepis. BOT. Famille des Cypéracées, Triandrie Monogynie, L. Robert Brown (Prodr. FI. Nov.HoU., t. 1, p. 221) a fait un genre particulier, sous ce nom, de toutes les espèces de Scirpus de Linné, qui n'ont pas de soies hypogynes autour du fruit ; il en trace les caractères de la manière suivante : épillels mullitlores, hermaphrodites; paillettes imbri- quées sur lous les points, les plus inférieures entière- ment vides; périgone nul, trois étamines; ovaire sur- monté d'un style trifide, quelquefois, mais rarement, simplement bifide, décidu, avec la base simple ou un peu épaissie en forme de bulbe; caryopse cruslacée, trigone, comprimée, rautique ou mucronulée. Ce genre contient un assez grand nombre d'espèces dont la plu- part appartiennent au cap de Bonne-Espérance, à la Nouvelle-Hollande et aux Indes-Orientales; on en trouve aussi, mais en moindre abondance, en Amérique et en 1 s 0 Europe. Ce sont des plantes herbacées, à chaumes sim- ples ou en gazons, feuilles à leur base, ù épillels termi- naux et latéraux, involucrés, solitaires ou aggrégés, capités, réunis en ombelles ou en corymbes. IsoLÉPiDE FLOTTANT. Isolep/s fluilatis, R. Br. ; Scir- pus fluitans, Willd. Ses racines sont composées de fila- ments très fins, presque capillaires; les tiges sont ram- pantes ou flottantes, très-grêles, simples, filiformes, allongées, s'enracinant aux articulations inférieures; les supérieures portent des feuilles en faisceau, très- étroites, glabres, planes, linéaires, aiguës, en forme de glaive !i leur base ; il s'élève d'entre les aisselles des feuilles, des pédoncules nus, filiformes, droits, un peu divergents, terminés chacun par un petit épi solitaire, très-grêle, court, ovale, ù peine aigu, un peu blan- châtre, composé d'un très-petit nombre de fleurs, garni à sa base de deux écailles plus courtes que les Heurs. Les graines sont petites, blanchâtres, un peu triangu- laires ou nues. En Europe. Les Scirpits setaceus , hotoschœnus et beaucoup d'autres petites espèces de nos marais, appartiennent à ce genre. ISOLUS. CRCST. Genre établi par Leach qui n'en a pas publié les caractères. ISOLYSINE. BOT. Nom donné par Peschier à un Alca- loïde qu'il a obtenu de l'analyse chimique du Polygala Senega. ISOMÉRÈRE. Min. Nom donné à un ordre de Roches à parties anguleuses, liées entre elles jiar une aggré- gation cristalline, sans base de ciment homogène sen- sible. ISOMERIUM. BOT. Le genre institué sous ce nom. par R. Brown, dans la famille des Protéacées, tribu des Conospermées, a été considéré comme ne difl^érant pas essentiellement du genre Conospermum de Smith. /^. CONOSPERME. ISOMORPHE. Isoviorphus. mis. Épilhète par la- quelle on exprime une sorte d'identité de formes, et qui ne peut pas èlre prise dans un sens rigoureux, car le plus souvent elle indique seulement une analogie très-grande, les formes des minéraux dits Isomorphes ne différant que très-peu par leurs angles. ISONÈME. Isonema. bot. R. Brown {Mem. n'ern. Soc, 1, p. 05) a établi sous ce nom, un genre de la fa- mille des Apocynées, et de la PentandrieMonogynie, L., auquel il a donné les caractères suivants : corolle hypocratériforme, dont le limbe est à cinq divisions ; cinq étamines ayant leurs filets simples au sommet, les anthères sagittées, adhérentes au stigmate par leur milieu; point d'écaillés hypogynes ; deux ovaires; style unique, filiforme ; stigmate épais et obtus. L'espèce sur laquelle ce genre a été fondé, est un arbrisseau de l'Afrique équinoxiale, qui est velu et muni de feuilles opposées. Ses fleurs sont disposées en corymbes termi- naux. Le tube cylindrique de la corolle est barbu inté- rieurement. Bœmer et Schultes ont appelé cette plante Isonema Sineathmauni , du nom de celui qui l'a ap- liortée d'Afrique. Postérieurement à l'établissement du genre Isonema de R. Brown, U. Cassini a employé la même dénomi- nation pour un nouveau genre de Synanthérées (Bul- letin de la Société Philomatique, septembre 1817), qu'il a ainsi caractérisé : involucre hémisphérique, formé de folioles imbriquées, lancéolées, appliquées, membraneuses sur les bords et spinescentes au sommet; réceptacle plan, alvéolé ; les cloisons des alvéoles mem- braneuses et laciniées; calathide sans rayons, compo- sée de fleurons nombreux, presque réguliers et herma- phrodites; ovaires pentagones, glabres, glanduleux, munis de bourrelets basilaire et apicilaire, et surmon- tés d'une aigrette longue, blanche et légèrement plu- meuse. L'auteur de ce genre l'a placé dans la tribu des Vernoniées-Éthuliées. 11 n'en a décrit qu'une seule es- pèce, sous le nom d'Jsonema ovata, Conjrza Chinen- sis, L. et Lamk., que De Candolle a placée dans son genre Cyanopis. ISOODON. MAM. V. Péramèle. ISOPÉTALE. Isopetalus. bot. Une fleur est Isopétale quand toutes les parties de cet organe de la plante sont égales entre elles. ISOPHLIDE. Isophlis. polyp.? Raffinesque {Car. Gen. et Sp., tab. 20, fig. 5, a, b.) désigne sous ce nom un genre de productions marines, dont il ne déciit et ne figure qu'une espèce. C'est, dit-il, une substance géla- tineuse, transparente, plane, presque arrondie, garnie sur presque toute sa partie supérieure de séminules en partie enchâssées, rondes, situées en lignes circulaires et concentriques. Elle a été observée sur les côtes de Si- cile. Si on la compare aux autres productions marines, sans considérer l'opinion de l'auteur, qui la regarde comme une plante; on sera forcé, à cause de ses carac- tères, d'en faire un Zoophyte de l'ordre des Polyclinées dans la division des Polypiers sarcoïdes; les rapports que risophlide présente avec ces êtres sont si nom- breux, qu'il ne forme peut-être qu'une espèce d'un des genres établis par Saviguy, dans cette famille encore peu connue. Raffinesque donne le nom à' Isophlis con- centiica à l'espèce qu'il a trouvée. ISOPHYLLE. Isophyllus. bot. Dne plante est Iso- phylle quand elle a toutes ses feuilles semblables. ISOPHYLLUM. bot. Le genre Bupleirum, L., ayant été subdivisé en trois genres distincts par Hoffmann {Plant. Umb. Gen., 1, p. 112), cet auteur a donné à l'un d'eux le nom à'' Isophylluni, renouvelé de Cordus qui l'emiiloyait pour une esjièce, et il l'a ainsi carac- térisé : involucre général et involucelles à plusieurs folioles inégales, lancéolées; pétales infléchis; akènes oblongs, cylindriques, à cinq côtes. VIsophyllum n'est eu réalité qu'une simple division du genre émi- nemment naturel Biiptevium; il se compose des es- pèces suivantes : Biiplevrum petiœum, Buplevnim caiicifolium. Buplevium falcatum, Bupleviumjun- ceum, Buplevrum Gerardi et Buplevrum baklense. Mais un autre genre Isophyllïm a été plus récemment institué par Ed. Spach, dans les Suites à Buffon, pour une plante de la famille des Hypéricées, à laquelle Drummond avait primitivement donné le nom de Flo- ricla. Les caractères du nouveau genre de Ed. Spach, sont : calice à quatre sépales presque égaux et linéai- res; corolle composée de quatre pétales décidus , cu- neato-obovés et terminés en pointe courte; étamines nombreuses et persistantes ; ovaire uniloculaiic ; trois Ii8 1 S 0 J S 0 styles filiformes , dressés et connivents ; stigmates ponctiformes. L'Isopbylle de Drummo^d, Isophyllum Drummondii, est une plante herbacée, à feuilles lan- céolées, à rameaux florifères axillaires, raccourcis et uniflores. ISOPODES. Isopoda. crdst. Cinquième ordre de la classe des Crustacés, ayant pour caractères essentiels : mandibules sans palpes; pieds uniquement propres à la locomotion ; deux paires de mâchoires recouvertes par deux pieds-màchoires représentant, par leur ré- union, une lèvre inférieure; pieds antérieurs portés par un segment distinct de la tête; branchies situées sous la queue; corps déprimé; tronc divisé communé- ment en sept segments; quatorze pieds; un à six seg- ments postérieurs, formant une queue. Latreille divi- sait cet ordre en deux familles : les Phytibranches et les Ptérygibranches. Dans le Règne animal de Cuvier, il l'a divisé en trois sections sous les noms de Cytihran- ches, Phytibranches et Ptérygibrant;hes; enfin dans son nouvel ouvrage (Fam. natur. du Règne animal) il fait passer les deux premières sections , celles des Cytibranehes et des Phytibranches, dans l'ordre des Amphipodes, et ne laisse dans les Isopodes que ceux compris dans sa section des Ptérygibranches. Les Isopodes s'éloignent des Amphipodes, par la forme lamellaire ou vésiculaire des ai)pendices inférieurs du post-abdomen, par leurs mandibules dénuées de palpes et par l'absence de corps vésiculeux à la base des pieds. Ces Crustacés ont le corps ordinairement composé d'une tête portant quatre antennes, dont les deux laté- rales, au moins, sont en forme de soie ; ils ont deux yeux grenus. Leur tronc est formé de sept anneaux, ayant chacun une paire de pattes ; leur queue, dont le nombre des anneaux varie d'un à sept, est garnie, en dessous, de lames ou de feuillets disposés par paires, sur deux rangs, portant ou recouvrant les branchies, et servant aussi à la nalation. Les organes sexuels mas- culins d'un pclit nombre d'espèces où on les a décou- verts, sont doubles et placés sous les premiers feuillets de la queue, où ils s'annoncent par des filets ou des crochels. Les femelles portent leurs œufs sous la poi- trine, soit entre des écailles, soit dans une poche ou sac membraneux qu'elles ouvrent afin de livrer pas- sage aux petits qui, en naissant, ont la forme propre à à leur espèce, et qui ne font que changer de peau en grandissant. Latreille divise cet ordre en deux grandes sections : la première, celle des Aquatiques, se com- pose des Isopodes qui sont munis de quatre antennes très-distinctes, dont les antérieures ont au moins trois à quatre articles; les autres sont dépourvus de cet or- gane. Les appendices inférieurs du post-abdomen sont ordinairement vésiculeux et sans ouvertures particu- iières pour l'entrée de l'air. Cette section comprend les familles des Épicarides, des Cymothoadées, des Sphéro- mides, des Asellotesetdes Idotéides. (F. ces mots.) La seconde section , celle des Terrestres , renferme les genres dont les deux antennes intermédiaires sont très- petites, à peine visibles et de deux articles au plus ; elles avaient échappé à l'observation de la plupart des naturalistes. Les premiers feuillets de ceux qui vivent constamment hors de l'eau renferment des pneurao- branchies ou des branchies aériennes, taisant l'office de poumons; l'air y pénètre au moyen de petits trous disposés sur une ligne transverse. Cette section ren- ferme la famille des Cloportides. F. ce mot. ISOPOGON. Isopogon. bot. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandie Monogynie, L., établi par R. Brown, dans son beau travail sur ce groupe na- turel de végétaux ( Tians. Lin. Soc, t. x, p. 71), et qu'il caractérise de la manière suivante : le calice est quadrifide,son tube est grêle et persistant; le style est caduc en totalité, surmonté par un stigmate fusiformc ou cylindrique; il n'y a pas de soies hypogynes autour de l'ovaire. Le fruit est une noix sessile, renflée, toute couverte de longs poils. Ce genre se compose d'arbustes roides, ayant les feuilles glabres, planes ou filiformes, divisées ou très-entières; les Ueurs forment des capi- tules terminaux ou axillaires; tantôt ces fleurs sont très-serrées, imbriquées, et représentent un cône glo- buleux; tantôt elles sont simplement fasciculées, ré- unies sur un réceptacle commun, plan, entouré d'un involucre formé d'écailles caduques et très -serrées. V Isopogon est Irès-voisin du Petropliila , dont il dif- fère par son calice entièrement caduc, par son style persistant à sa base, et par son fruit qui n'est qu'en partie recouvert de poils. R- Brown pense qu'on pour- rait le diviser en deux genres, d'après le mode d'inflo- rescence que nous venons d'indiquer. Dans sa Flore de la Nouvelle-Hollande, il en décrit douze espèces, toutes originaires de cette vaste région. A ce genre il rapporte le Piotea anelhifoUa de Salisbury (Parad., t. 48 ), ou Protea acufera de Cavanilles, et le Piotea anemone- folia de Salisbury , ou Piotea tridaclylitcs de Cava- nilles. ISOPYRE. Isopyrtim. bot. Ce genre de la famille des Renonculacées, section des Helléborées, et de la Polyandrie Polygynie, L., a été caractérisé de la ma- nière suivante par tous les botanistes, et en particulier par De Candolle (S/st. Nat. Veget., t. i, p. 523) : ca- lice coloré, pétaloïde , formé de cinq sépales caducs; corolle composée de cinq pétales égaux entre eux, tu- buleux, bilabiés, plus courts qUe les sépales, ayant la lèvre extérieure plus longue et bifide; étamines au nom- bre de quinze à vingt; ovaires au nombre de deux à vingt, surmontés chacun d'un style sligmatifère à son sommet et sur sa face interne. Les fruits sont des cap- sules sessiles,uniloculaires, polyspermes, comprimées, membraneuses. Ce genre ne se compose que de deux espèces : Isopyruni thaliclioides , L., DC, loc. cit., t. I, p. Ô23, et Isopyniiii fumarioides , L., DC, loc. cit., 1. 1, p. 324. Mais une analyse soignée de ces deux espèces a convaincu Richard que les caractères assi- gnés au genre Isopyrum ne conviennent qu'à une seule de ces deux espèces , savoir, à Vlsopyrum fu- marioides; tandis que l'on peut former un genre nou- veau et distinct de Vlsopyrum thalivt roides. Ce genre, <|ue l'on pourrait appeler Thatictrella,se distingue de Vlsopyrum par les caractères suivants : ses éta- mines sont au nombre de trente à quarante, tandis qu'on en compte seulement de dix à quinze dans l'Iso- pyre; ses pétales sont simplement unilabiés, entiers, au lieu d'être bilabiés et bifides; enfin ses pistils et ses I s 0 I s 0 129 capsules ne sont jamais qu'au nombre de deux , tandis qu'on en compte conslaramenl de huit à seize dans VIsopynim fumarioUles. ISOPYRE. Isopyrtis. min. Substance vitreuse, d'un noir grisâtre ou noir de velours, opaque, translucide sur les bords, agissant faiblement sur l'aiguille aiman- Ice. Sa pesanteur spécifique est 2,9. Elle est difficile- ment attaquée par les Acides. Son analyse, par Turner, a donné : Silice 48, Peroxyde de Fer 21, Alumine 14, Chaux 13, Oxyde de Cuivre 2. Celte substance, qui a de l'analogie avec l'Obsidienne par les caractères exté- rieurs, a été observée en petites masses amorphes, dans le granité de la partie occidentale du Cornwall. ISORA. BOT. Nom d'une espèce du genre Hélictères, dontSchootet Endlicher ont formé un genre nouveau, qu'ils ont compris dans les descriptions monographi- ques de leur famille des Sterculiacées. F. Hélictére. lSORHIPlDE./so)7i('/)(s. INS. Coléoptères pentamères. Lacordaire a créé ce genre, dans la famille des Ster- noxes, tribu des Eucnémides, aux dépens du genre jVelasis, pour une espèce qui lui a offert les carac- tères distinclifs suivants : antennes libres, écartées à leur naissance, un peu plus longues que le prothorax, avec le premier article très-grand, renflé et légèrement arqué; le deuxième très-court, subcylindrique; le troi- sième presque aussi long que le premier, comprimé, dilaté à son sommet, et légèrement prolongé en pointe à son angle supérieur interne, les suivants très-courts, transversaux, envoyant chacun intérieurement un long rameau linéaire et comprimé dans le mâle, et une forte dent obtuse dans la femelle; prothorax presque carré, non rétréci à sa base, avec les angles postérieurs pro- longés en pointe; prosternum libie ; pattes longues, très-grêles, avec les cuisses un peu renflées et compri- mées; les jambes et les tarses cylindriques; hanches postérieures fortement dilatées; trochanters des cuisses postérieures assez grands, en carré allongé, coupé obli- quement à son extrémité; corps très-allongé, subpa- rallèle, légèrement déprimé en dessus. IsoRBiPiDE DE Lepage. JsoiiiijHS LepogEi ; Melasïs Lepagei , Dej. 11 est d'un brun noirâtre, peu brillant, revêtu d'une pubescence grise; sa tête est arrondie, lé- gèrement déprimée sur le front, assez fortement ru- gueuse et villeuse; palpes testacées; antennes ferrugi- neuses; prothorax un peu plus long que large, coupé carrément à sa partie antérieure, avec les angles de la base pointus; écusson assez grand , triangulaire; ély- tres finement ponctuées; pattes brunes, tarses rou- geâlres. En France. ISORINQUE. Isorinchus. ins. Coléoptères tétramè- res; Schoonherr a institué ce genre dans la famille des Rliynchophores, pour un insecte du Cap, que Gmelin avait placé parmi les Charansons, sous le nom de Curctilio puilicus. Les caractères qui ont déterminé Schoonherr à former un genre particulier de celte es- pèce sont : antennes médiocres, presque grêles, cou- dées, composées de douze articles dont les trois pre- miers sont les plus longs et obconiques; les suivants sont très-courts, noduleux, et la massueest ovale-oblou- gue; trompe allongée, cylindrique et médiocrement arquée ; yeux presque ronds, convexes et rapprochés; corselet subconique, légèrement échancré en avant, tronqué postérieurement et faiblement convexe en des- sus; élytres ovales, un peu rétléchies à leur base, ar- rondies à l'extrémité; pieds assez courts; cuisses un peu renflées au milieu, avec une petite dent en des- sous; jambes cylindri<|ues et droites; dernier article des tarses armé d'un double crochet. ISOS. BOT. C'est, selon Adanson, le Groseiller dans Théophrasie. ISOSTÉMONES. Isostemones. bot. Le professeur De Candolle donne celte épithète aux fleurs dans les- quelles le nombre des étamines est égal à celui des pé- tales. iSOSTlGMA. Isostigma. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Les- son (Linnœa, 18.51, p. 313) qui lui assigne pour carac- tères : capitule multiflore, radié; languettes femelles oblongues, disposées sur un seul rang; Heurons du disque hermaphrodites, tubuleux, à cinq dents; invo- lucre campanule, formé de deux ou trois rangs d'écail- lés libres, les extérieures très-courtes et très-étroites; réceptacle plan et paléacé; style rameux, se prolon- geant, dans les fleurs femelles, en une sorte d'appendice linéaire filiforme, très-long et hispide; akène linéaire, strié, plan ou faiblement convexe, subailé, terminé par un bec; les ailes sont prolongées en deux arêtes ou épines lisses et divergentes. Les Isostigmas sont des plantes herbacées, vivaces, très-glabres, à rhizome li- gneux, subhorizonlal; les tiges sont nues, dressées, monocéphales et très-simples; les feuilles sont ou al- ternes et alors indivises, ou divisées en deux ou plu- sieurs sections, mais à lobes entiers. Les capitules sont grands et remarquables. Toutes ces plantes appartien- nent au Brésil. ISOSTIGJIA A FEDIILES DE PeUCEDAN. IsOStigilM PeU- cedanifolium , Less. {Linnœa, 1831, p. 514). Le sommet de sa tige est nu et cylindrique; les feuilles sont découpées en une multitude de segments trigones, canaliculés en dessus; les arêtes de l'akène sont diver- gentes et n'atteignent point la largeur de l'ovaire. Dans la province de Rio-Grande. ISOTÈLE. Isolelus. crust. Genre de Trilobites. formé par Dekay, aux dépens du genre Jsaphus, pour deux espèces fossiles qu'il a trouvées dans le groupe de Gravvake, de la cascade du Trenton. 11 a nommé ces deux espèces : Isolelus gigas (Jsaphus platycepha- lus, Stokes.) et Isolelus planus. Les caractères du genre ne sont pas encore bien connus. ISOTHÉCIER. Isolhecium. bot. Genre de la famille des Mousses, tribu des Bryacées, établi par Bridel avec les caractères suivants : coiffe en capuchon; sporange latéral, égal à sa base; opercule conique, souvent en bec; péristome double : l'extérieur à seize dents aiguës et réflexibles; l'intérieur formant une couronne mem- braneuse sillonnée, divisée en seize parties, munies d'un semblable nombre de poils ou soies. Les Isothéciers sont des Mousses hypnoïdes et vivaces, que l'on trouve dans les contrées tropicales; plusieurs d'entre elles vivent aussi dans les parties méridionales de l'Europe. Ce genre a été formé aux dépens du genre Hrpnum d'Hedwig. 1 s T ISOTOWA. BOT. Le genre ainsi nommé par Lind- Icy, dans la famille des Lobéliacées , n'a pas paru assez distinct du type de cette famille pour l'en sépa- rer; en conséquence VIsotoma axillaris, Bot. reg., 964, est devenu Lobelia senecionis pour la plupart des botanistes. Cette plante est originaire de la Nouvelle- Hollande. ISOTRIA. BOT. Raffinesque (Journal de Bolan. 1, p. 220 ) a publié sous ce nom, un genre de la famille des Orchidées, et de la Gynandrie Digynie, L., auquel il a donné les caractères suivants : périantlie à six di- visions, les trois extérieures égales, linéaires; les trois intérieures plus courtes, oblongues, presque égales; deux anthères; un slyle; une capsule filiforme. Ces caractères, si incorrects et si incomplets, doivent faire ajourner l'adoption de ce genre dont l'espèce unique, Isolria verticillata, croit dans les États-Unis de l'Amé- rique. ISOTROPIDE. Isotropis. bot. Genre de la famille des Légumineuses, institué parBentam, qui en a ex- posé les caractères dans Angel's Enum., p. et pi. 28. 11 n'en décrit qu'une seule espèce : Isotropide striée, Iso- tropis striata, Bent. Elle est originaire de la Nouvelle- Hollande, et a été observée sur les bords de la rivière Swan. C'est un joli petit arbrisseau toujours vert; sa tige est grêle, tendre et légèrement cotonneuse; ses feuilles sont ovales, pointues, convexes, avec les bords roulés. Les fleurs sont papilionacées, d'un jaune-orange clair, veinées et slriées de rouge cramoisi. Celte plante, lorsqu'elle sera plus commune, sera l'un des beaux or- nements des serres tempérées. ISOTYPE. Isotypus. bot. Genre de la famille des Carduacées, tribu des Onoséridées, établi par Kunlh ( in Hiimb. Nov. Gêner. 4, p. 1 1 ), et qui tient le milieu entre les genres Onoseris et Slœhelina. Voici ses ca- ractères : involucre campanule, turbiné à sa base, formé d'écaillés lâchement imbriquées, planes, linéai- res, lancéolées, subulées à leur sommet, un peu sca- rieuses sur les bords, et d'inégale grandeur, les exté- rieures étant plus courles; réceptacle plan, couvert de poils courts et sénés. Les fleurons sont au nombre de dix environ, tous tubuleux, hermaphrodites, ayant leur limbe à cinq divisions égales, lancéolées et éta- lées. Le tube anthérifère est formé de cinq anthères, portant chacune deux appendices subulés à leur base; il se termine au sommet par cinq appendices très- longs. Les fruits sont des akènes allongés, linéai- res, à cinq angles terminés par une aigrette poilue et sessile. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce, Isotypus onoseroides, Kunlh, loc. cit., p. 12, tab. .307. C'est une plante vivace, ayant le port de VOnoseris purpiirala; ses feuilles sont pinnatifides et lyrées, blanchâlres et argentées à leur face inférieure; ses fleurs sont roses, disposées en corymhes et portées sur des pédoncules tout chargés de bradées. Elle a été trouvée dans la province de Venezuela, sur les rives du fleuve Tuy. Le genre Isolype diffère de VOnoseris par ses fleurons, tous tubuleux, hermaphrodites, et par son réceptacle garni de poils; il se distingue du Slœfie- lina, par son réceptacle portant des poils et non des pail- Iclles. par son aigrette poilue et par sa tige herbacée. ISPIDA. OIS. Syn.de Martin-Pécheur, f. ce mol. ISQUIERDA. bot. Pour Izquierdia. f^. ce mot. ISSALOU. BOT. L'un des noms vulgaires du Soletus edulis. y. Bolet. ISS^^ssus. INS. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères, famille des Cicadaires, tribu des Fulgorelles, établi par Fabricius et adopté par La- treille (Fam. natur. du Règne Anim.) qui l'avait réuni au genre Fulgore dans ses ouvrages antérieurs. En effet, ce genre n'en diffère que par des caractères très- secondaires; leur tête n'est point avancée comme celle des Fulgores; ils ont les élytres dilatées, arquées à la base et rélrécies ensuite; leur corps est court, et le se- cond segment du corselet n'est guère plus étendu que l'antérieur; il a la forme d'un triangle renversé, dont la base est appliquée contre celle du premier segment. Ces insectes vivent sur divers végétaux; leurs habitudes sont à peu près les mêmes que celles des autres Cica- daires. Les uns sont ailés, les autres sont aptères; parmi les premiers^ se trouve : IssEBossif^Issus coleoptratus; Cisa\e bossue, Geof- froy. Elle est longue d'environ deux lignes et demie ; son corps est cendré verdâtre ; sou front a deux im- pressions noirâtres à son extrémité; ses élytres sont un peu transparentes, chargées de grosses nervures entre lesquelles on observe de petites veines ou lignes noi- râtres; près du milieu de chacune d'elles, on voit une petite tache ou un point noir. Elle se trouve en France. Parmi les Isses aptères, on peut citer : IssE GRïLioïDi^' /ssKs fjrxlloiiles , Fabr. Elle est jaunâtre, avec les élytres mélangées de noirâtre. Elle se trouve en France et en Espagne où Léon Dufour en a rencontré une variété entièrement roussàtre. ISTH.MES. bot. Espaces rétrécis ou étranglements qui, dans les fruits articulés, comme certaines Gousses, séparent les articulations. ISTHMIÉ. Isthmiatus. iNS. Celte épilhète est em- ployée par quelques entomologistes pour désigner des insectes qui ont le prolhorax séparé des élytres par un rétrécissement fort sensible. ISTHMIE. Isthmia. bot. Genre d'Algues diatoma- cées, caractérisé par Agardh de la manière suivante : individus libres, rigidiuscules, obliques, tapissés inté- rieurement de cellules disposées symétriquement et diversement cohérentes par leurs extrémités. ISTHMOCARPE. Isthmocarpus. bot. Nom donné au fruit des plantes légumineuses, lorsque ce fruit offre un rétrécissement à la partie moyenne. ISTIOPHORE. Istiophorus. pois. Sous-genre de Xi- phias. y. ce mot. Dans son Essai d'une division en groupes, de la fa- mille des Vespertiliouides, publié dans le Zoolog. Journ., t. II, p. 242, n» 6, John Edw. Gray a établi, d'après Spix, sous le nom d'Istiophores, Istiophori, une section qui comprend les Chauves-Souris qui ont une membrane en forme de feuille sur le nez, et des dents molaires à tubercules aigus. ISTIURE. Istiurus. rept. Ce genre de la famille des Sauriens, tribu des Iguaniens, avait primitivement reçu de Gray. qui en est le créateur, le nom de Lophura que Cuvier a jugé avoir trop de ressemblance avec Lo- I T É ph/nis pour éviter toute confusion. Les espèces qui le composent ont pour caractère dislinclif, une crête éle- vée et tranchante, qui s'étend sur une partie de la queue et qui est soutenue par de hautes apophyses épineuses des vertèbres; cette crête est écailleuse comme le reste du corps; les écailles du ventre et de la queue sont pe- tites et approchent un peu de la forme carrée; les dents sont fortes et comprimées, sans dentelures; ils n'en ont pas au palais; les cuisses portent une rangée de pores; la peau de la gorge est lâche, sans former de fanon. ISTicRE d'Amboine. Istiiiius Jmboineiisis; Lncerta Amboinensis, Gm.; le Porte-crête, Lacép. Sa taille est de quatre pieds environ ; il n'a de crête que sur l'ori- gine de la queue, et porte des épines sur le devant du dos; sa tête est un peu tuberculeuse en dessus, et cou- verte d'écaillés rondes; la mâchoire supérieure se ter- mine presque carrément; la lèvre inférieure ou l'extré- mité de celte partie de la mâchoire est arrondie obli- quement et couverte ainsi que l'autre, d'écaillés presque carrées et plus grandes que celles de la tête; ouvertures des narines situées sur les côtés de la mâchoire infé- rieure, ovales, un peu saillantes; mâchoires garnies de chaque côté d'une rangée de dents serrées et pointues, dont les dernières sont les plus grandes; cinq doigts onguiculés à tous les pieds; ils ont des deux côtés un rebord aigu, denté comme une scie, mais plus apparent sur les doigts des pieds de derrière. La couleur de la tête et du collier est verdàlre, striée de blanc; celle du dos et de la queue est brune ; la crête est d'un brun pâle; le ventre est gris; tout le corps a des lignes et des taches blanchâtres. Ce reptile vil dans l'eau ou sur les arbrisseaux qui la bordent; il se nourrit de graines et de vers ou d'insectes. Sa chair est bonne à manger. ISDRUS. rois. Genre formé par Raffinesque (Iclilhxol. Sic, p. 45) aux dépens des Raies. ^'. ce mot. ITABIRITE. MIN. Nom donné par quelques minéra- logistes et géologues, à une Roche composée de Quartz et de Fer oligiste. Celte Roche parait ne pas différer de celle que Brongniard appelle Sidérocriste. ITACOLUMITE. MIN. Roche quartzeuse, micacée et schisteuse, d'une texture particulière, qui constitue une formation indépendante, au-dessus des dépôts deschiste argileux, au pic d'ilacolumi au Brésil. Celte Roche est remarquable par la présence du Fer oligiste, de l'Or et du Soufre. ITÉE. Itea. bot. Le nom d'Itea, qui, dans l'anti- quité, désignait le Saule, a élé appliqué, par Linné, à un genre de plantes de la famille des Cunoniacées, et de la Pentandrie Digynie, L., qui peut être caractérisé de la manière suivante : son calice est monosépale, court, campanule, à cinq divisions étroites et dressées; la corolle se compose de cinq pétales linéaires, aigus, étalés dans leur moitié supérieure, el insérés au calice à la hauteur de ses divisions; les élamines, au nombre de cinq, sont dressées, iiilrorses, alternant avec les pé- tales. L'ovaire est libre, pubescent, allongé, profondé- ment marqué sur chacune de ses faces, d'un sillon qui semble annoncer qu'il se compose de deux pistils réunis; ce sillon se prolonge sur le style qui se termine par un stigmate capitulé el bilobé. Le fruit esl une capsule ovoïde, ohlongue, terminée par le style qui est persis- tant, et qui offre deux loges contenant chacune un grand nombre de graines attachées à la cloison. Celte capsule se sépare à sa maturité en deux parties ou valves, par le moyen des deux sillons longitudinaux dont il vient d'être parlé. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce : Ilea Firginka , L., Lamk., m., lab. 147. C'est un arbrisseau élégant, pouvant ac- quérir une hauteur de quatre à cinq pieds. Ses feuilles sont allernes, pétiolées, ovales, aiguës, presque glabres. Ses fleurs sont petites, blanches, disposées en grappes terminales. Il croît dans l'Amérique septentrionale, et on le cultive dans les jardins d'ornemenl. VIlea Cyrilla de l'Héritier forme un genre distinct. y. Cyrilla. ITHYCÈRE. Ithycerus. iss. Coléoptères tétramères; Dalman a considéré comme devant former le type d'un genre de la famille des Rhynchopliores, le Curculio piinctulatus de Fabricius, Olivier, etc., et queHerbst avait placé parmi les Rhynchiles;Schoonherr a adopté l'opinion de Dalman, et dans sa monographie des Cur- culionides, il donne pour caractères au genre nouveau : antennes courtes, implantées dans une fossette pro- fonde, vers l'exlrémité de la trompe; ces antennes sont composées de douze articles obconiques, dont les huit premiers vont graduellement en diminuant de gros- seur, les quatre derniers forment la massue qui est pe- tite, ovalaire et acuminée; trompe courte, presque cylin- drique, plus épaisse au bout; corselet oblong, un peu cylindrique, tronqué aux deux extrémités; écusson grand, triangulaire; élytres ovales, convexes en dessus avec les épaules rectangulaires. L'Ithycère curculio- noïde, Curculio punctulatus, Fab., esl originaire de l'Amérique seplenlrionale. ITHYPHYLLE. Ithyphyllus. bot. Désignation des végétaux qui ont les feuilles droites. ITHYPORE. Itiiyporiis. iks. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchopliores, institué par Schoonherr qui le caractérise ainsi : antennes médio- cres, fortes, coudées et composées de douze articles ; les deux premiers les plus longs, el presque coniques , les cinq suivants petits, lenticulaires et grossissant in- sensiblement jusqu'à la massue qui esl ovale; trompe assez longue, forte, cylindrique, el médiocrement ar- quée; yeux placés plus bas, ovales el un peu déprimés; corselet oblong, arrondi sur les côtés, rétréci antérieu- rement, se prolongeant el s'arrondissanl en arrière; élytres oblongues, légèrement échancrées à la base, avec les épaules obtusémenl anguleuses, convexes en dessus el plus relevées en bosse vers l'exlrémité; pieds robustes; cuisses en massue et dentées en dessous; jambes bisinuées intérieurement, avec un fort crochet courbé à l'extrémité. Le Rhynchœnus slolitlus de Fab., Ciyptorhynchus Capensis, Dej., esl le type de ce genre qui compte encore une autre espèce afri- caine. ITIANDENDROS. BOT. Synonyme ancien de Prêle. F. ce mot. ITOUBOU. BOT. Espèce de Violette de la Guiane, se- lon Aublel. F. loNiDioN el Ipéc\cdaivh\. Le nom ca- raïbe Itoubou a élé appliqué par Surian à diverses Fougères, 132 I U I, 9 ITTERBITE. mii. Même chose que Gadoiimte. F. ce mot. ITTNERA. BOT. Le genre établi sous ce nom par Gmelin, appartient à la famille des Naïadées, et a été postérieurement réuni au genre Caulinia de Will- (lenow. ITTNÉRITE. MIN. Substance particulière, cristallisée en prisme hexagone régulier, ou peut-être en dodé- caèdre rhomboïdal; elle est susceptible de rayer le verre; sa pesanteur spécifique est 2,3; elle donne de l'eau par la calcination, puis se fond en verre transpa- rent; elle est soluble en gelée dans les Acides, et sa so- lution précipite un peu par l'oxalate d'Ammoniaque, en laissant d'ailleurs un résidu alcalin après le traitement par le carbonate d'Ammoniaque, l'évaporation et la calcination. L'analyse a donné à Gmelin : Silice 51; AUimine28,5; Soude 10,S; Chaux5,S; Polassel,5; oxyde de Fer 0,5; sulfate de Chaux 5,3; hydrochlorale de Chaux 1,5; Eau 15,5. D'après celte analyse, l'ittnérite serait une Népheline hydratée, constituant en réalité une es- pèce distincte. On la trouve dans les Roches basaltiques du Brisgaw. ITYPHALLUS. bot. Nom donné par Pries à un genre formé aux dépens du genre Phallus, et qui n'a pas été adopté. ITYS. OIS. L'un des synonymes anciens de Phasia- nus colchicus. V. Faisan. lUCA. BOT. y. Yucca. lULACÉ. lulaceus. bot. Nom que l'on donne à cer- tains organes lorsqu'ils affectent la forme d'un chaton. Lamarck a établi sous ce même nom, une famille qui a pour type le genre Iule. IULE. lulus. INS. Genre de l'ordre des Myriapodes, famille des Chilognalhes, établi par Linné et ayant pour caractères : corps cylindrique et fort long, se roulant en spirale, composé d'un grand nombre d'anneaux presque tous portant deux paires de pades; point de saillie en forme d'arête ou de bord tranchant sur le côté des anneaux. Linné et tous les auteurs jusqu'à Latreille réunissaient sous ce nom des animaux dont les formes différaient essentiellement entre elles; La- treille en a formé les genres Gloméris , Polydème et Polyxène, F. ces mois , et il a conservé le nom d'Iule à ceux qui ont les caractères exposés plus haut. Ce genre se distingue de tous les autres par ses anneaux qui sont parfaitement cylindriques et dépourvus d'a- rêtes. Il s'éloigne de celui des Scolopendres par les anneaux qui, dans celui-ci, ne portent qu'une seule paire de pattes, et par d'autres caractères aussi tran- chés, tirés de la bouche et des antennes. Latreille (Règne Anim. et aulres ouvrages) plaçait ces animaux dans la classe des Insectes, et en faisait le premier or- dre, celui des Myriapodes; il a délaché dernièrement (Fam. nat. du Règne Anim.) cet ordre de la classe des Insectes et en a fait sa classe des Myriapodes. F. ce mot. La forme générale des Iules est fort allongée, cylin- drique, et la substance qui compose le grand nombre d'anneaux de ce corps est dure, un peu calcaire et unie. Ces anneaux varient en nombre, suivant les espèces; ils sont égaux, à l'exception de deux ou Irois, à chaipie I V L extrémité; ils portent chacun en dessous deux paires de pattes contiguès ou très-rapprochées à leur nais- sance. Leur tête est de la largeur du corps, plate en dessous, convexe et arrondie en dessus postérieure- ment, un peu plus étroite et presque carrée ensuite, à partir des yeux; le bord antérieur est échancré au mi- lieu. Les yeux sont ovales, plans et formés de petits grains à figure irrégulièrement hexagonale; ils se con- fondent avec la surface de la tête et ne sont point sail- lants. Les antennes sont insérées tout près de leur côté interne; elles ne sont guère plus longues que la tête, assez grosses, de sept articles, dont le premier très- court, les quatre suivants presque coniques ou cylin- driques et amincis insensiblement à leur base; le cin- quième un peu plus gros; le sixième également un peu plus gros, conico-ovalaire, tronqué, et au bout duquel on aperçoit l'exlrémilé pointue d'un septième article qui est fort petit. La bouche est composée : 1" de deux mandibules formées d'une tige écailleuse à l'extrémité de laquelle est un article également écailleux et sur- monté d'une pièce où sont implantées transversalement de petites parties cornées, tranchantes, qui sont autant de dents; le dos de chaque mandibule est en outre emboîté extérieurement dans une capsu grande, articulée à sa base, anguleuse, de deux plans, dont l'extrémité de chacun est échan- crée; 2» d'une grande pièce cruslacée ou sorte de lèvre inférieure que Savigny considère comme deux paires de mâchoires réunies. Cette pièce est divisée par plu- sieurs sutures ou lignes imprimées; on voit inférieure- ment et au milieu une pièce dont les bords sont angu- leux, au-dessus de laquelle s'élèvent parallèlement deux pièces étroites et en carré long, conliguês à leur bord interne, et dont l'extrémité est obtusément rebordée; de chaque côté, à partir de la ligue commune servant de base, s'élève, dans le sens des précédentes, une pièce écailleuse de la même figure que les deux du milieu, mais plus grande, un peu élargie et arrondie sur le côté extérieur, au sommet; elle a, vers l'angle interne, deux petits tubercules que l'on prendrait pour deux palpes. La pièce générale est plate, et ressemble, étant très-mince, à un feuillet membraneux. Les deux premiers anneaux du corps ne forment pas le cercle; ils sont ouverts inférieurement, et les deux premières paires de pattes et même encore les secondes sem- blent être appliquées sous la bouche ; les deux pre- mières paires ont un support membraneux, particulier, qui remplit les inlervalles que les anneaux laissent entre eux en dessous. Ces pattes remplacent les deux paires supérieures de pieds-màchoires des Crustacés. Le pre- mier anneau, qui est très-ouvert et en forme de pla- que, est une fois plus long que les aulres; c'est une sorte de corselet. Le troisième anneau, quoique for- mant presque un tour entier, est cependant ouvert et n'a qu'une seule paire de pattes, insérées de même que les précédentes; le quatrième est plus fermé que le troi- sième, mais n'a encore qu'une paire de pattes; ce n'est qu'au cinquième segment qu'on en trouve deux paires; cette disposition continue ainsi sans interruption dans les femelles; mais dans les mâles le septième anneau en est dépourvu , ou n'en a qu'une paire, les organes 1. IULE tri. grmi. I A. SrUTICERE araueoïie. 2.I>0LYDE¥i; gTanuleux. | (i. ^OTHIRI, jlomT,ee . 3. POILTXTiNF, la.Mr,. . I rPmLOPTEKE a^lalba 4. SCOLOÏENDBK murante, ;'. PTTCE iriii«,te. I V 0 sexuels entraînant un changement dans cette partie. Les deux derniers anneaux, dans les deux sexes, sont entièrement dépourvus de pâlies, l'avanl-dernier a le milieu de son bord postérieur avancé en pointe; il reçoit en partie le segment terminal, qui est formé de deux valves arrondies au bord interne, appliquées l'une contre l'autre, et s'ouvrant pour laisser passer les ex- créments et les œufs. Les pattes sont très-petites, dis- posées sur deux séries Irès-rapprocliées l'une de l'autre, et dans un sens horizontal à leur base, faisant ensuite le crochet; elles sont composées de six petits articles et d'une pointe conique et cornée. Savi, professeur de botanique à Pise, a fait des ob- servations très-curieuses surun Iule (/m/(/4co»i«h/«(s, Savi) qui diffère sensiblement du Iiiliis tenestris et du lulus sabulosus avec lesquels on l'a toujours con- fondu. Il a etiviron trois pouces et demi de longueur, et semble se rapprocher davantage des Iiiliis fiiscus et Iiiliis Indus qui sont de l'Inile. Les pores latéraux des segments, qu'on a regardés comme les stigmates, ne sont (|ue des orifices par lesquels s'écoule une li- queur acide et d'une odeur désagréable, qui paraît servir à la défense de ces animaux ; les vrais stigmates sont deux petites ouvertures placées sous la pièce ster- nale de chaque segment, et qui communiquent inté- rieurement aune double série de poches pneumatiques, disposées en forme de chapelet, tout le long du corps et d'où parlent les branches trachéennes qui vont se ré- pandre sur les organes. Quoique ces animaux aient un très grand nombre de pattes, ils n'en sont pas plus agiles; au contraire, ils marchent très-lentement et semblent glisser comme des Vers de terre. Leurs pattes agissent l'une après l'autre, régulièrement et succes- sivement; chaque rangée forme une sorte d'ondula- tion ; ils remuent en même temps leurs antennes, sem- blant s'en servir pour tàter le terrain et le corps sur lequel ils se promènent. Ils roulent leur corps en spi- rale dans le repos et placent leur tète au milieu. Les Iules sont ovipares, et Latreille s'en est assuré en ou- vrant plusieurs femelles qui lui ont toujours présenté des ovaires remplis d'oeufs plus ou moins développés. Au sortir de l'œuf, d'après Savi, les Iules ont un corps en forme de rein et parfaitement uni, sans appendices. Dix-huit jours après leur naissance, ils subissent une première mue, et alors seulement ils prennent la forme des adultes; mais ils n'ont encore que vingt-deux seg- ments en tout, et vingt-six paires de pattes et non trois, comme l'a dit Degéer; mais dix-huit paires servent seules à la locomotion ; après la seconde mue, le corps a vingt-lrois segmenis et trente-six paires de pattes; et ces nouvelles parties semblent se développer à la partie postérieure du corps; à la troisième mue l'ani- mal prend trente segments et trente-six paires de pat- tes; et ainsi successivement, de manière que chez les adultes le corps est com.posé de cinquante-neuf seg- ments dans les mâles et de soixante-trois dans les fe- melles. Degéer n'a jamais aperçu de vestiges de dé- pouilles; mais Savi a été plus heureux, il a vu que les Iules muent à peu près de mois en mois depuis leur naissance, qui arrive en mars, jusqu'en novembre où l'auteur a cessé de les observer; leur dépouille se com- fi niCT. DES SCIE?SCES NAT. pose, non seulement de toute la tête, mais encore de la membrane qui tapisse intérieurement le canal alimen- taire et les trachées. Les organes de la bouche sont les seules parties que Savi n'ait pas retrouvées. Deux ans après leur naissance ils changent encore de peau, et c'est alors seulement que les organes génitaux devien- nent apparents. Les Iules vivent à terre, particulièrement dans les lieux sablonneux, les bois, etc.; ils répandent une odeur désagréable; d'aulres, plus petits, habitent sous les écorces d'aibres, dans la i\Iousse, etc.; ils se nour- rissent de substances animales, mais mortes ou décom- posées, de fruits, de racines, de feuilles, de plantes potagères, etc.; ils aiment en général les lieux un peu humides et sombres. Degéer a vu un Iule ronger une larve de Mouche et la manger en partie, ce qui porterait à croire que ces animaux sont carnassiers. Cependant le sentiment le plus commun est qu'ils se nourrissent , en général, de terreau. Ce genre est peu nombreux en espèces. Les environs de Paris en pré- sentent plusieurs; l'Amérique et l'Afrique en donnent de très-grandes. Iule terrestre. lulus terrestn's, L. Fabr., Geoff., Oliv. (Encyclop. Ins., t. vu, p. 413, n" 10). En Europe. ItiLE TRÉs-cRAiVD. Itilus DUiximus , L., Fab., Oliv., Latr. Il est jaune obscur; il a plus d'un pouce d'épais- seur, et cent trente-quatre paires de pattes. Il habile l'Amérique méridionale. IULIS. POIS. F. GiRELlE. IULUS. INS. F. Iule. IVE OD IVETTE. Ica. bot. Genre de la famille des Synanthérées, et de la tribu des Xanthiacées, ayant néanmoins aussi quelques rapports avec les Armoises, et que l'on peut caractériser ainsi -, involucre hémi- sphérique, composé de trois à six folioles unisériées, à réce|)tacle plan, garni desquammes lancéolées; fleurons du disque mâles, ayant leur corolle infundibuliforme, régulière, à cinq lobes; fleurons de la circonférence femelles, ayant la corolle courte et urcéolée ; les akènes sont dépourvus d'aigrelle. Ce genre se compose de cinq espèces, toutes originaires de l'Amérique. Trois ont été observées dans l'Amérique septentrionale, savoir : Iva frutescens, L.; Iva iinbiicala et Ica ciliata, Michx. Les deux autres croissent dans l'Amérique méridionale, savoir : loa annua, L.; et Iva vheiranthifolia, Kunth. Les anciens botanistes ont donné le nom d'Ive et d'Ivetle à des plantes fort différentes les unes des au- tres ; ainsi VIva moschala de Lobel est le Teucrium Iva de Linné; VIva Coliitga de Barère est le Cotinga Moschala d'Aublet; VIca Pecan/ja, du même, n'est qu'une espèce de Smilax, dont la racine est employée comme celle de la Salsepareille. IVETTE. EOT. F. IvE. IVIRA. BOT. Le genre établi sous ce nom par Aublet, et adopté parCavanilles.a été réuni au genre i'/ercwto de Linné par Swarlz. Ainsi VIvira pruriens, Aublet (Guian., lab. 79), ou Ivira crinila, Cav. {Dissert. 5, t. 102), est maintenant le Sterciilia Ivira de Swarlz (FI. Intl. occid., 2, p. 1160). F. Sterculie. IVOIRE. MAM. F. Dent, Éléphant et Os. IVOIRE. MOLL. Synonyme d'Eburne. /'. ce mot. 154 I X A 1 X I IVRAIE 01' YVRAIE. Lollum. bot. Ce genre, de la fa- mille des Graminées, et de la Triandrie Digynie, L.,se compose de plantes dont la connaissance remonte aux temps les plus reculés. Il est, en effet, question d'Ivraie dans la Bible et dans les productions des plus anciens poètes. Le Lolitim des anciens, et particulièrement celui de Virgile, paraît être la plante qui a formé le type du genre établi par Linné, et qui est ainsi caractérisé : épil- lets distiques, multiflores et parallèles à l'axe de l'épi; lépicène univalve, mais le plus souvent à deux valves inégales; glunies à deux valves lancéolées, l'extérieure mutique ou aristée au-dessous du sommet; ovaire sur- monté de deux stigmates plumeux; caryopse oblongue, convexe d'un côlé, aplatie et sillonnée de l'autre. Ce genre se distingue essentiellement du Froment [Triti- cum) par la position de ses épillets qui regardent l'axe par une de leurs faces et non par un de leurs côtés. On connaît une dizaine d'espèces d'Ivraies, parmi les quelles les deux suivantes sont communes en Europe : Ivraie emvrante. LoUuji temulenlum, L., vulgai- rement nommée Zizanie et Herbe d'Ivrogne. C'est une plante annuelle dont le cbaume dressé, haut de plus d'un demi- mètre, est muni de quelques nœuds ainsi que de feuilles engainantes, très-longues, planes, assez larges, un peu rudes au toucher; leur gaine, fendue, offre à son orifice une membrane tronquée. Une va- riété de cette plante, dont la glume extérieure est mu- tique, a été élevée au rang d'espèce, et nommée Lolium arvense. L'Ivraie enivrante est une herbe que les au- teurs ont présentée sous les couleurs les plus sinistres, comme un véritable fléau pour les moissons et pour la santé de l'Homme. Elle pullule, en effet, parmi les blés, lorsque les étés sont très-humides. Ses graines alors sont très-abondantes dans les Froments et occasion- nent divers accidents, tels que des nausées, des vomis- sements et l'ivresse aux personnes qui mangent du l)aia fait avec la farine de ces graines. Toutefois, on a beaucoup exagéi'é les principaux effets de l'Ivraie, effets qui paraissent dus à un principe susceptible d'être enlevé, ainsi que Parmentier l'a enseigné, par la dessiccation au four, avant que les graines n'aient été réduites en farine. L'autre Ivraie, indigène d'Europe, est le Lolium pereiine, L., plante excessivement commune sur les bords des chemins et dans les lieux incultes. Cette Gra- minée est un fourrage excellent , mais très-peu pro- ductif; elle ne convient guère dans les prairies des- tinées à être fauchées; elle est, au contraire, fort avantageuse dans les pâturages. On en forme des tapis de verdure dans les jardins paysagers où elle porte les noms de Hay-Grass et de Gazon anglais. IXA. Ixa. cRiiST. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyures , tribu des Orbiculaires , établi par Leach, et ne différant des Leucosies que parce que le test produit, de chaque côté, une grosse proéminence cylindrique et mousse, qui le rend trois fois plus large que long. Latreille (Règ. Anim. de Cuv.) avait adopté ce genre, mais il l'a supprimé dans son nouvel ouvrage (Fam. natur. du Règ. Anim.). L'espèce qui servait de type ù ce genre, est le Cancer cxUndnis de Herbst. l'. Ledcosie et Ipfiis. IXAUCHÈNE. IxauchcHUs. bot. Genre de la famille des Synanthérées, établi par H. Cassini et placé par De CandoUe dans sa tribu des Astéroïdées. Voici les caraclères qui lui sont assignés par son auteur: cala- thide radiée; disque multitlorc, régularitlore, andro- gyni-niasculiflore; couronne bisériée, multiflore, ligu- liflore, feminiHore; péricline subhémisphérique, égal aux fleurs du disque, formé de squames nombreuses, inégales, plurisériées,Iàchenientappliquées, oblongues, obtuses, uninervées, foliacées, à bords membraneux, un peu denticulés; clinanthe large et nu; ovaires de la couronne obovales oblongs, comprimés, glabres, sur- montés d'un col court, épais, glulincux et privés d'ai- grelle; ovaires du disque analogues à ceux de la cou- ronne, mais incomparablement plus petits; corolles de la couronne articulées sur les ovaires, à tube court, pubescent, à languette très-longue, entière au sommet et point de couleur jaune; corolles du disque articulées sur les ovaires, à cinq divisions. IxACCBÈNE SDBLYRË. Ixauchenus siiblyratus, Cas- sini. Plante herbacée, glabre, à tige scapiforme, simple, grêle, haute d'environ trois pouces ; feuilles alternes, inégales, un peu lyrées, ayant une partie inférieure très-longue, étroite, linéaire, pétiolifornie, demi-em- brassante à la base, munie vers le sommet de deux petits lobes presque opposés, variables; partie supé- rieure beaucoup plus courte, large de près de trois lignes, obovale, arrondie au sommet, aiguë à la base, bordée supérieurement de larges crénelures et infé- rieurement de quelques grandes dents; calathide ter- minale et solitaire, large d'environ cinq lignes, avec son disque jaune et sa couronne blanche; péricline de squames vertes, à bords blanchâtres. De la Nouvelle- Hollande. IXÉRIDE. Ixeris. bot. Genre de la famille des Synan- thérées et de la tribu des Chicoracées ou Lactucées, établi par H. Cassini aux dépens du genre Taiaxa- cum, L. Voici ses principaux caraclères : involucre formé de folioles oblongues, lancéolées, disposées sur un seul rang, et à la base descjuelles sont cinq petites écailles membraneuses; réceptacle nu et plan; cala- thides composées de demi -fleurons hermaphrodites; akènes oblongs, marqués de dix côtes longitudinales, excessivement saillantes en forme d'ailes linéaires ; le sommet du fruit prolongé en un col plus couit que lui; aigrette blanche et plumeuse. Les caractères différen- tiels de ce nouveau genre résident, comme on le voit, dans le fruit et l'involucre. Les Ixérides sont en outre pourvues d'une vraie tige, garnie de feuilles et de plu- sieurs calatbides en corymbe, tandis que les véritables espèces du genre Taraxacum ont une hampe aphylle, ne portant qu'une seule calathide. Le professeur De Candolle, en adoptant le genre Ixeris, y admet trois espèces : Ixeris pol/ccphala, Ixeris foiitinalis, Ixeris versicolor, toutes originaires de l'Inde et du Népaul. Ce sont des plantes annuelles, glabres, rameuses, à feuilles allongées, très-entières ou pinnatifides; les tiges ont leur sommet nu, couronné par un corymbe de plusieurs capitules composés de fleurs jaunes, mais susceptibles de varier du blanc au pourpré. IXIANTHE. Ixiaulhes. bot. Genre de la famille des I \ I 13!5 Scrophiilarinées; Didynamie Angiospermie, L., établi par E. Meyer qui lui assigne pour caractères : calice à deux lèvres, la supérieure bi ou Iridenlée, l'inférieure distincte et bipartite; corolle bypogyne, avec son tube ample, décliné et subascendant au sommet, son limbe est divisé en cinq parties planes; quatre élamines in- sérées au tube de la corolle, incluses, didynames et ascendantes; anibères à deux loges épaisses et diva- riquées; ovaire biloculaire, à placentaires muUiovulés, soudés à la cloison; style simple; stigmates très-cour- tement émarginés; capsule ovale, aiguë, biloculaire, s'ouvrant par deux valves coriaces, subbifides au sommet. IxiANTHE DU Cap. Ijciaiithes Capensis. C'est un arbrisseau à rameaux dressés, velus, à feuilles ramas- sées et verticillées au nombre de quatre ou cinq, presque sessiles, dressées, rigides, lancéolées, aigués, dentées au sommet, très-entières à la base qui est rétrécie, coriaces, glabres ou légèrement pubescentes dans leur jeunesse. Les pédoncules sont axillaires, unifiores, bibractéolés, plus courts que les feuilles; les Heurs ont le calice sillonné et glabre ; la corolle a en- viron dix lignes de longueur, elle est oblique et velue à l'extérieur; les capsules ont près d'un demi pouce. IXIE. Ixia. EOT. Genre de la famille des Iridées, et de la Triandrie Monogynie, L. La fable dit qu'un roi des Lapilhes fut, par une faveur insigne du maître des dieux, reçu dans le ciel et admis au divin banquet; mais l'ingrat, ayant eu la témérité de se vanter d'une faveur plus grande encore, Jupiter, à la sollicitation de Junon outragée, le précipita dans le lartare et le fit attacher, par les Euménides, sur le contour d'une roue qu'elles devaient tenir sans cesse en mouvement. C'est à cause de la ressemblance de la corolle de cer- taines Ixies avec une roue que Linné a fait revivre, dans le genre de plantes qui nous occupe, le nom du jeune et imprudent Ixion. Ce genre ne se composait primitivement que de deux espèces. Dans une disser- tation spéciale intitulée : Spécimen Botaïucum inau- gurale, etc., Lcyde, 1766, Daniel de la Roche soumit à un nouveau travail le genre Ixia, et en porta le nombre des espèces à quatorze. En 178-5, P.ung de Stockholm pu- blia, sous la présidence de Thunberg, une dissertation botanique sur les Ixia, dont il fit connaître vingt-quatre espèces. Depuis ce temps, les divers auteurs ont donné les descriptions d'une si giande quantité de plantes de ce genre, que le nombre s'en est élevé à plus de cent, et que l'on s'est vu contraint d'en modifier considé- rablement les caractères. Bellenden-Ker s'est chargé de cette tâche, dans sa monogra|)hie des Iiidées, pu- bliée en 1827. Voici les caractères génériques déter- minés par ce botaniste : inflorescence en épi; spalhe bivalve; corolle tubuleuse, hypocratériforme, régu- lière, presque égale, dressée, avec son tube giêle, quel- quefois extrêmement court, et le limbe à six divisions- filaments distincts quoiqu'ils soient souvent aussi min- ces qu'un cheveu, dressés, insérés à l'orifice du tube ou un peu en dessous, et toujours plus courts que le limbe; anthèies introrses, mobiles, rarement didymo- globuleuses; stigmates étroits, recourbés; capsule membraneuse, ovalaire, presque Irigone, polysperme; I semences arrondies, glabres, disposées sur deux rangs. Ker ne conserve, parmi les Ixies, que vingt et une espèces, encore près de la moitié lui paraissent-elles incertaines. Il répartit les autres dans les genres If'it- senia, Tapeinia, Aristea, Pardanthus, Marica, Bohartia, Morœa, Galaxia, Trichonema, Geisso- rliiza, Hespeiantha, Sparaxis, Morphixia, Lapey- rousia, yinomatheca, Tritonia, IFatsonia et Ba- biana. Toutes les Ixies sont originaires des contrées les plus méridionales de l'Afrique et principalement des environs du cap de Bonne -Espérance. Ce sont des plantes herbacées, s'élevant d'une racine bulbeuse, à feuilles engainantes, qui entourent une tige un peu plus élevée qu'elles, terminée par un bel épi de fleurs nuancées des couleurs les plus vives. Leur culture n'exige d'autre condition essentielle que l'abri, dans les cas de gelée. On plante leurs bulbes, en automne, dans des pots remplis de terreau de bruyère, et qu'on place près du jour, sur les tablettes de la serre tem- pérée. On peut également les planter en planche, mais il faut avoir soin de les recouvrir d'un bon châssis sous lequel on puisse toujours, au moyen de réchauds de fumier, entretenir la température à quelques degrés au-dessus de 0; c'est alors une sorte de bâche qu'on peut enlever au printemps. On arrange la couche de manièi e à ce qu'il ne puisse y régner une trop grande humidité, ce à quoi l'on parvient aisément à l'aide d'une paillasse en fascine, disposée à un demi-pied environ au-dessous de la surface du sol, ou d'un lit de graviers au fond des pots. lxiEcoicMELiAiRE./j;(acoZ!/»/(e//ar(«,Spreng. Quoi- que cette Ixie ait une grande ressemblance avec l'ixie monadelphe, il n'est cependant pas possible de con- fondre les deux espèces, ainsi que l'ont fait plusieurs botanistes; assez de caractères bien prononcés les dif- férencient. Elle fait, depuis une quarantaine d'années environ, partie des collections cultivées en Europe. Son bulbe est arrondi , roussâtre, un peu déprimé; sa tige est grêle, droite, simple, glabre, garnie à sa base de quatre ou cinq feuilles linéaires, presque cnsiformes, pointues, engainantes, terminée par un ou plusieurs épis courts et serrés, composés de quatre ou cinq Heurs. Le tube de la corolle est grêle, allongé, entouré de deux petites bractées spathiformes, pointues; le limbe ou plu- tôt les six divisions du limbe sont étalées, oblongues, ligulées, d'un pourpre tirant sur le violet, avec la base d'un brun obscur^ormant une grande tache entourée d'un cercle brunâtre pourpré. Les étaminesont la par- tie inférieure de leurs filaments noirâtre, le reste est biun et les anthères d'un pourpre verdàtre; elles sont tellement serrées entre elles qu'elles se présentent comme une petite colonne aussi longue que la corolle et saillante au centre, lorsque la Heur est épanouie. Ixie coniqce. Ixia coiiica, Spr. Son bulbe a le vo- lume d'une noisette ordinaire; il donne naissance à une tige cylindrique, grêle, droite, glabre, haute d'un pied et demi environ, entourée à sa base de quelques feuilles linéaires, ensiformes, engainantes et droites; l'épi est terminal, il se compose de quatre à cinq fleurs rapprochées en tète serrée; la corolle est jaune, avec lôfi I x 1 \ une large (aclie brune qui occupe le centre; le Uibe est grêle et cylindrique. Les étamines ont leurs filaments bruns, Irès-rapprochéset insérés à la partie supérieure du tube; les anthères sont jaunes. L'ovaire est ovoïde, triangulaire, enveloppé de la spalhe et surmonté d'un style droit qui dépasse le lube. IxFE MO^ADELPHE. Ixia moiiadelpha, Lar. Cette es- pèce, l'une des plus élégantes du genre, est cultivée dans nos jardins depuis 1792; elle fleurit tout au com- mencement du printemps. Son bulbe est arrondi, dé- primé, enveloppé d'une tuni(|ue roussâtre; sa tige est grêle, droite, glabre, simple et un peu comprimée in- férieurement; les feuilles sont linéaires, striées, acu- minées, engainantes et atteignant au plus les deux tiers de la tige qui a douze pouces. Les fleurs sont disposées en épi terminal, court, serré, au nombre de deux à cinq; chacune d'elles est munie de deux bractées spa- thiformes, qui entourent l'ovaire, et qui se terminent par deux ou trois dents aiguËs. La couleur de la corolle varie du pourpre au bleu d'azur; l'onglet est toujours d'nne nuance beaucoup plus foncée et souvent bru- nâtre; le lube est grêle, égal en longueur aux divi- sions du limbe. Les filaments des étamines sont réunis, au moins jusqu'au milieu de leur longueur, en un fais- ceau cylindrique et droit; les anthères sont droites, linéaires, rapprochées et d'un vert violet. L'ovaire est arrondi, inférieur, surmonté d'un style droit, filiforme, terminé par trois stigmates étalés. IxiE TACHÉE. lûcia maciilala, Willd. La facilité avec laquelle cette Ixie se dépouille de ses couleurs pour en adopter d'autres, a longtemps fait considérer ses va- riétés comme autant d'espèces différentes; et cette ten- dance à varier a pu d'autant plus induire en erreur qu'elle ne se borne pas seulement ù la couleur des corolles, mais à leur étendue et à la forme des lobes qui sont quelquefois ovalaires et obtus, d'autres fois lan- céolés et aigus. La lige est droite, cylindrique, simple, haute d'un à deux pieds; sa base est entourée de feuil- les linéaires, étroites, glabres, marquées de stries ou nervures longitudinales. Les fleurs, en général assez grandes, forment un épi ou un corymbe terminal; elles sont blanchâtres, jaunes, vertes ou bleuâtres, très ou- vertes, avec le limbe plus ou moins profondément divisé en six lobes arrondis ou aigus; le tube est grêle, long de deux à trois lignes, et d'une nuance opposée à celle du limbe, ce qui forme une grande tache ronde au centre de la corolle. Les filaments suivent les modifica- tions de couleurs de la corolle, c'est à-dire qu'ils sont a leur base d'une nuance analogue à la tache centrale, et supérieurement semblables au limbe. IxiE DRESSÉE. Txiu erec/fl, Thunb.; Ixiapolystachia, Lin. Son bulbe est arrondi, blanchâtre, de la grosseur d'une aveline; sa tige est grêle, haute de quinze pou- ces, entourée à sa base de quatre ou cinq feuilles droi- tes, de moitié plus courtes que la tige ou hampe, en- gainantes sur un de leurs bords, comprimées en forme de glaive, entières, pointues et nervurées. Les fleurs sont réunies, huit à douze , en épi terminal ; la corolle est d'un jaune doré, avec les divisions du limbe très- ouvertes.ovales-oblongues, marquées d'une tache pur- purine à leur base interne; le tube est grêle, d'un jaune pâle, trois fois plus long que la spathe qui n'a guère plus de deux lignes et dont les folioles sont vertes : l'extérieure lancéolée, l'intérieure bidentée. IxiE A FI.EDRS ODORANTES. Ixia oiloiato, Ker. Cette espèce, reconnue comme bien distincte de l'ixie dressée, fut très-vraisemblablement introduite avec elle en Eu- rope. Elle y fleurit à la même époque, dans le courant de mai et de juin. Son bulbe est de la grosseur d'une noisette, ovale, recouvert d'une tunique fibreuse et brunâtre; il s'en élève ordinairement trois feuilles étroites, linéaires, ensiformes, aiguës, engainantes et nervurées, qui entourent une tige ou hampe beaucoup plus élevée, terminée par un épi oblong formé de plu- sieurs Heurs éparses. La corolle est hypocratériforme, avec le tube entièrement enveloppé par la spalhe dont la foliole extérieure est subulée, pointue; la couleur du limbe est comme celle du tube, le jaune doré bril- lant; les lobes sont étalés, presque égaux, oblongs- ellipliques, un peu concaves et rétrécis à leur base. Les étamines sont de moitié moins grandes que la co- rolle; leurs filets supportent, dans une direction pres- que droite, des anthères linéaires, sagittées et d'un jaune vif. IxiE A FiEDRS ÉVASÉES. Isia croleroides, Spr. Son bulbe est brunâtre extérieurement, globuleux et de la grosseur d'une noix; sa tige ou hampe est droite, grêle, simple, environnée à sa base de plusieurs feuilles linéaires, ensiformes, étroites, aiguës, engainantes inférieurement, uninervurées et plus courtes que la hampe. Les fleurs sont terminales, presque toujours au nombre de deux, pédicellécs ou campanulées, d'un rouge pourpré, vif et brillant, à tube très-court, à limbe divisé en six lobes égaux, ovales et obtus; les spalhes sont scarieuses, guère plus longues que le tube de la corolle : la supérieure striée et presque divisée en trois dents aiguës. IxtE HYBRIDE. Ixi'a hybiida , Ker. Son bulbe est petit et arrondi; il s'en élève trois ou quatre feuilles lancéolées, sans nervures apparentes; la tige qu'elles entourent est cylindrique, terminée par un épi lâche d'une vingtaine de fleurs bleuâtres. Les spathes sont linéaires, de la longueur du tube qui est fort grêle et assez semblable à un pédicelle; la corolle est penchée, en forme decloche, divisée en six lobes égaux, oblongs : les inférieurs ont la surface interne parsemée de ta- ches très-petites et plus obscures. Les étamines ont leurs filaments dressés, leurs anthères longues, in- trorses et mobiles. La capsule est membraneuse, ovale- arrondie, avec trois élévations; elle renferme plu- sieurs semences. IxiE OUVERTE. Ixia pafens, Willd. Cette espèce, l'une des plus remarquables du genre, a sa tige haute de quinze à dix-huit pouces; elle est entourée inférieu- rement de quatre à cinq feuilles linéaires, ensiformes, engainantes. Les fleurs, réunies au nombre de six à huit, sont ordinairement d'un beau rouge pourpré, qui cependant se dégrade quelquefois jusqu'au blanc. La spathe est formée de deux folioles scarieuses; la co- rolle a son tube grêle, un peu verdâtre, sou limbe par- tagé en six lobes très-ouverts. Les étamines ont leurs filaments droils, insérés dans le haut du tube, très- I X 0 rapprochés, Icrmiiiés par des anthères linéaires, d'un jaune doré; l'ovaire est infère, ovoïde, presque triangn- laire, caché dans la spathe, surmonté d'un style fili- forme, terminé par trois stigmates divergents. IxiE FiEXCECSE. Ixia flexiiosa , Lin. Son hulhe est fort déprimé, arrondi, enveloppé d'une tunique blan- châtre, adhérent à une callosité de semblable vo- lume, produit d'une végétation antérieure. Sa lige est grêle, glabre, haute de (|uinze à dix huit pouces et ter- minée par un épi fort souvent ramifié. Les feuilles sont planes, glabres, lancéolées-linéaires, de moitié moins longues que la tige. Les fleurs sont terminales ou axil- laires sur les rameaux ou sur l'extrémité de la tige; le tube est grêle, filiforme, verdàlre, accompagné à sa base de deux écailles membraneuses, luisantes, à deux ou trois divisions; le limbe est d'un rose pâle, profon- dément divisé en six lobes presque égaux, étalés un peu en cloche. Les trois étamines sont d'un blanc ver- dàtre, avec les anthères allongées et jaunes. Le style est filiforme, blanc, terminé par trois stigmates arqués, ouverts, un peu renflés au sommet ; il surmonte un ovaire arrondi à trois angles obtus. IxiE TARDÉE. Ixia fuccita, Rœm. et Sch. Son bulbe a beaucoup de ressemblance avec celui de l'espèce précédente, seulement il est un peu plus allongé; les feuilles qui en naissent ont quatre pouces; elles sont fort étroites, d'un vert glauque et beaucoup plus cour- tes (|ue la lige ou la hampe dont le sommet n'est jamais garni de plus de deu.* ou trois fleurs d'un blanc un peu sale à l'intérieur, rougeâtres extérieurement. Les fo- lioles de la spathe alleignent à peine en longueur la moitié du tube de la corolle ; elles sont striées de rouge et chacune des stries se termine par une dent aiguë. Les six lobes de la corolle sont elliptiques, plus courts que le tube et alternativement recourbés en dehors et en dedans. IxiE A BARBES. Ixia aiislata, Thunb. Le bulbe de celte espèce est réticulé, arrondi, gros comme une noi- sette ordinaire; sa tige est simple, droite, cylindrique, glabre, haute d'uft pied environ; les feuilles sont li- néaires, aiguës, droites, glabres, de moitié plus courtes que la tige, à cinq nervures dont l'intermédiaire plus épaisse, ainsi que les bords. Les fleurs sont unilatérales, d'un pourpre pâle; les spathes sont presque membra- neuses; elles ont leurs dents garnies de filets ou de barbes d'une longueur remarquable. IxiE BtLDOcODE. Ixia Bulbocodium, L., Redouté, Liliac, 2, tab. 88. Elle se distingue de toutes ses con- génères par sa hampe simple, unitlore et plus courte que les feuilles, par les deux bractées vertes qui ac- compagnent sa fleur, et par son stigmate dont chaque division est profondément bifurquée. On en connaît deux variétés, une à grande, et l'autre à petite Heur, que quelques auteurs considèrent comme deux espèces distinctes. Celte plante, dont le bulbe est d'un goût agréable, croît dans les terrains sablonneux de tout le bassin de la Méditerranée. IXIOLÈNE. Ixiolœna. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionidcs, établi par Ben- tham {Hiigel Enum., p. et pi. 66), pour une plante re- cueillie à la Nouvelle-Hollande, sur les bords de Swan- Ricer. Voici les caractères assignés au genre nouveau : capitule multiflore, homogame; involucre cylindrique, composé de squames nombreuses, vertes, linéaires, dressées, à bords scarieux, terminées au sommet par une petite lame pétaloïde, qui. dans l'ensemble de l'in- volucre, le fait paraître rayonnant ; réceptacle alvéolé, courtement fimbrillifère; corolles lubuleuses, à petites dents; styles rameux, pénicillés au sommet; akènes cyliudracés, sans bec, bispidules; aigrette garnie de soies dentelées en scie. IxioiÈNE VISQUEUSE- Ixiolœna viscosa, Bent. Plante herbacée, dressée, dure, rameuse, couverte de poils laineux, lâches et très-visqueux; feuilles inférieures oblongues, linéari-spatulées, subdécurrentes; capitules au nombre de trois ou quatre par cha(|ue rameau, vis- coso-pubescenls; bords de l'involucre blancs. IXIOLIRION. Ixiolirium. bot. Genre de la famille des Amaryllidées, tribu des Anomalées; la création en est due au conseiller Fischer qui en trace les caractères de la manière suivante t périgone corollin supère, di- visé en six parties étalées, presque en cloche : les trois extérieures plus étroites et mucronulées; six étamines incluses, insérées à l'extrémité inférieure des folioles du périgone : leurs filaments sont subulés, alternati- vement plus courts les uns que les autres; anthères oblongues, fixées par leur base et ensuite roulées; ovaire infère, triloculaire, renfermant plusieurs ovules; style filiforme, surmonté de trois stigmates étalés et recourbés ; capsule oblongiie, rétrécie à sa base, striée, triloculaire et trivalve ; semences nombreuses, ovales- oblongues. IXIOLIRION DES MONTAGNES. Iiioliiium tuotitanum, Fisch.; Amaryllis moiitana, Labill. Sa tige est grêle, élancée, garnie de feuilles linéaires, un peu rameuse vers le sommet ; elle est entourée à sa base par cinq OU six feuilles radicales plus courtes qu'elle, engainées et enveloppées à leur tour dans leur partie inférieure par une gaine commune, membraneuse et brunâtre; ses Heurs sont terminales, d'un bleu i)urpurin, dispo- sées en panicule ou ombelle irrégulière, et supportées par des pédoncules simples ou rameux; des bractées semblables et en nombre égal à celui des pédoncules forment une coleretle autour de l'ombelle. On trouve cette plante dans les montagnes du Liban. IXOCARPEIA. bot. Synon. de ^c/HSo/œHrt.f'. ce mot. IXODE. Ixodes. arachn. Genre de l'ordre des Tra- chéennes, famille des Tiques, établi par Lalreille (Fam. natur. du Règne animal), qui, précédemment (Règne animal) le rangeait dans la famille des Holètres, tribu des Acarides, division des Tiques, avec ces caractères : corps aptère sans distinction d'anneaux, et n'ayant qu'une petite plaque écailleuse, occupant son extrémité antérieure; huit pattes simplement ambulatoires; pal- pes engainant le suçoir et formant avec lui un bec avancé, court, tronqué et un peu dilaté au bout. Ce genre était confondu dans le grand genre Mite ou j^ca- rtis de Linné et des anciens auteurs. Lalreille a été obligé de subdiviser le genre Acanis en plusieurs au- tres, basés sur l'organisation des parties de la bouche. Hermann, dans ses Mémoires aptérologiques, avait bien senti la nécessité de diviser le genre Acaïus, et il fit, avec ceux que Lalreille nomme Ixodes, son genre Cynothœstes; d'anciens naturalistes les désignèrent en lalin sous le nom de Kicinus que Degéer avait affecté déjà à un genre formé avec des Poux qui vivent sur les Oiseaux. Le corps des Ixodes est presque orbiculaire ou ovale, Irèsplat quand l'insecte est à jeun, mais d'une gros- seur déuiesurée quand il s'est repu. Leur bec est oblus en devant; il consiste en un support formé d'une petite pièce écailleuse, servant de boite à la base du suçoir, et reçue dans une échaiicrure pratiquée au-devant du corselet; en une gaine de deux pièces fort courtes, écailleuses, concaves au côté interne, arrondies, et même un peu plus larges à leur extrémité; chacune de ces pièces, vue à la loupe, paraît coupée transversale- ment, et il est facile de voir que ce sont deux palpes qui se sont allongées et qui ont été transformées en gaine. Enfin, la bouche présente entre ces deux palpes ou pièces de la galiie, le suçoir qui est composé de trois lames cornées, Irèsdures, coniques, dont les deux la- térales sont plus petites, et en recouvrement sur la troisième qui est grande, large, moins colorée, un peu transparente, obtuse au bout, mais remarquable en ce qu'elle porte un grand nombre de dents en scie et trèsforles. C'est au moyen de ces dents que l'insecte s'attache fortement à la i)eau des animaux qu'il suce ; cette lame a un sillon dans son milieu, et ses côlés ainsi que toule sa surface inférieure sont armés de dents. De chaque côté du bec sont placées les pattes à peu près à égale distance les unes des autres; elles augmentent insensiblement de grarideur à partir des premières ou antérieures. Ces pattes sont composées de six articles, dont les deux derniers forment un tarse conique, qui est terminé par une pelote et garni de deux crochets au bout; cette paitie est d'un grand secours à ces insectes pour se fixer sur les animaux qui se trou- vent à leur portée. Le dessous de l'abdomen présente un petit espace circulaire et écailleux, qui paraîtrait indiquer les organes de la génération. Les Lxodes ne marchent pas vite, leur démarche est lente et pesanle, mais ils ont une grande facilité à s'at- tacher, avec leurs paltes, aux objets qu'ils rencontrent, même au verre le plus poli ; quand ils sont posés sur des végétaux, ils se tiennent dans une position verti- cale, accrochés simplement avec deux de leurs pattes et tenant les autres étendues. Un animal quelconque vient-il à s'arrêter dans leur voisinage, ils s'y accro- chent avec les paltes qui restent libres, et quittent faci- lement la branche où ils n'étaient fixés que par deux de leurs pattes. Latreille a observé que les Ixodes d'Eu- rope habitent de prédilection les Genêts , mais on en trouve aussi sur d'autres plantes. En Amérique, ces Arachnides attaquent l'Homme : ils se trouvent dans les bois en quantités innombrables, et se tiennent sur les plantes, les buissons, et surtout sur les feuilles sè- ches dont le sol est couvert. Si l'on s'arrête un instant dans ces endroits, et qu'on s'asseoie sur des feuilles, on en est bientôt couvert, et ils cherchent aussitôt à fixer leur suçoir dans le corps pour pomper le sang. Les Ixodes sont connus en France sous le nom de Ti- ques ; celui qui tourmente les Chiens de chasse est dési- gné par les piqueurs sous le nom de Louvelte ou Tique des Chiens. Un autre nuit beaucoup aux Bœufs et aux Moulons, si on le laisse multiplier; c'est le liediivius de quelques auteurs. Ils pullulent tellement sur les Bœufs, que Latreille a vu un de ces animaux rongé par eux au point qu'il en succombait presque, tant il était maigre et affaibli. Aussi les bergers doivent-ils visiter avec soin leurs bestiaux, afin de les débarrasser de ces Arachnides, s'ils ne veulent pas les voir se multipliera l'infini et nuire à la santé de leurs troupeaux. Degéer a trouvé sous le ventre de l'Ixode Rédiive, un autre individu de la même espèce, mais tout noir et beaucoup plus petit, n'ayant que la grandeur d'une graine de Navel; il embrassait le ventre de l'autre Ixode avec ses pattes et se tenait là renversé, dans un parfait repos, entre les pattes postérieures et jamais ni plus haut ni plus bas. Sa tête se trouvait placée vis-à-vis l'endroit du ventre où se trouvent les organes de la génération dans les femelles. Cet auteur a vu ce petit individu y enfoncer sa trompe, et il est présumable que c'est le mâle qui élait accouplé avec sa femelle. Les Ixodes pondent une prodigieuse quantité d'œufs, et Chabrier prétend qu'ils sortent par la bouche. Les Ixodes ont la vie très -dure, et ils donnent même des signes d'existence longtemps après qu'on leur a re- tranché des parties qui semblent être essentielles ù la vie. Les moyens qu'on peut employer pour détruire ces Arachnides sont à peu près les mêmes que ceux dont on se sert pour détruire les'Poux, mais les pré- parations mercurielles sont les plus efiScaces. Les principales espèces de ce genre sont : IxoDE Ricm. Ixodes Ricinus, Lalr.; Jcartis liici- nus, L., Fabr.; la Tique des Chiens, Geoffroy; Mite Réduve, Degéer (Mém., t. vu, p. 101, pi. G, fig. 1, 2); Hermann (Mém. Apt., t. v, tab. 19). D'un rouge de sang foncé, avec la plaque écailleuse plus foncée; côtés du corps rebordés, un peu poilus; palpes engai- nant peu le suçoir. Dans toute l'Europe, dans les bois. Il s'attache aux Chiens. IxoDE RÉTicciÉ. Ixofles veticulatus, Latr.; Acarus Reduvius , Schranck ; Acarus reticulatus , Fabr. , Rœmer, Hermann. C'est celle espèce qui s'attache aux Bœufs, aux Moutons et autres animaux domestiques. IxouE NlGEA. Ixodes Niijiia, Acarus Nigua, Deg.; Acarus Americanus, L. Long d'environ trois lignes et demie, ovale, aplati, rouge, avec une tache blanche sur le dos, et les jointures des pattes blanches. Cette espèce se trouve dans l'Amérique septentrionale. Kalm dit avoir vu un Cheval dont le dessous du ventre et d'autres parties du corps étaient si couverts de ces animaux, qu'il en succomba et mourut dans de grandes douleurs. IXODIE. Ixodia. bot. Genre de la famille des Sy- nanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- nésie égale, L., établi par R. Brown (in Hort. Kew., édit. 2, vol. 4, p. 517), et qui présente les caractères suivants ; involucre campanule, formé d'écaillés im- briquées appliquées, oblongues, les extérieures arron- dies au sommet, et munies, sur la face externe, d'une bosse charnue, les intérieures surmontées d'un grand appendice étalé, pétaloïde et hygromélriciue ; récei)- J A lacle légèrement coni(|ne, garni de paillettes analogues ;iux écailles intérieures de Pinvolucre; calalhidc sans rayons, composée de fleurons égaux, nombreux, régu- liers et hermaphrodites; akènes dépourvus d'aigrettes, oblongs et hérissés de papilles. Ce genre est placé, dans VHort. Kewcnsis, entre le Cœsulia et le Santo- lina, qui appartiennent l'un à la tribu des Hélianthées, et l'autre à celle des Anthémidées de Cassini. Cet auteur pense qu'il en doit être éloigné et rangé parmi les Inulées-Gnaphaliées, près des genres Cassinia et Le- piscline. IxoDiE ACDiLLÉoÏDE. rxoclia acfiilleoidcs, R. Brown, toc. cit., et Sims, Bot. Magaz., vol. 37, n» 15Ô4. C'est un arbuste indigène de la côle australe de la Nouvelle- Hollande; il est cultivé maintenant dans plusieurs jar- dins d'Europe. Il est très-rameux, entièrement glabre, et toutes ses parties vertes sont enduites d'un vernis gluant; ses branches anguleuses sont garnies de feuilles alternes épaisses, sessiles et décurrentes. Les fleurs sont disposées en corymbe au sommet des rameaux; leurs corolles ont le tube verdàlre. le limbe rougeâtre infé- rieurement et jaunâtre supérieurement. Le nom d'Ixodia avait été donné par Solander à un genre nommé Hydrnpeltis par Michaux. K. ce mot. IXORE. Ixora. bot. Genre de la famille des Rubia- cées et de la Tétrandrie Monogynie, établi par Linné et ainsi caractérisé : calice quadrifide, très petit; corolle munie d'un tube long et grêle, et d'un limbe à quatre divisions obtuses; anthères presque sessiles, saillantes hors du tube; stigmate épais, légèrement bifide; baie biloculaire renfermant une seule graine dans chaque loge. Ce genre est tellement voisin du Pavetta, que Lamarck les a réunis en un seul, ainsi que le Chomelia de Jacquin. Jussieu (Mém. sur la Fam. des Rubiacées, p. 9) pense qu'on doit également placer dans les Ixora, le Lonicera corymbosa de Linné, dont l'Héritier avait fait une espèce de Loranthns. Si l'on n'admet pas la fusion proposée par Lamarck, du i'ai'e^to dans VLvora, ce dernier genre sera encore composé d'une dizaine d'espèces qui sont des arbrisseaux indigènes des Indes- Orientales et de l'Amérique équinoxiale. La plupart sont des plantes d'ornement, remarquables parleurs fleurs nombreuses et ornées des couleurs les plus vives. Parmi ces espèces, il en est une assez intéressante pour mériter d'être mentionnée avec quelques détails. IxoRE ÉCARLATE. Ixora coccinea,h.\ Schetti, Rhéede (Hoit. Malab., 2, l. 1.5). C'est un bel arbrisseau dont la lige atteint un mètre et demi de hauteur; elle se di- vise en plusieurs rameaux qui, dans leur jeunesse, sont légèrement comprimés vers le sommet. Ses feuilles sont opposées, à peine pétiolées, ovales, cordiformes, poin- tues, aigul^s et entières. Les fleurs, d'un rouge écarlale très-éclatant, forment une sorte d'ombelle presque ses- sile et terminale. La côle du Malabar est la patrie de cet arbuste. L'élégance de ses fleurs le fait rechercher dans la foule des végétaux qui ornent cette contrée; les habitants du pays en décorent les temples de leur' divinité. C'est le nom de celle-ci (Ixora) que Linné a transporté dans la botanique, en l'appliquant au genre qui nous occupe. L'ixore écarlate est cultivé dans les serres chaudes des jardins d'Europe, ©ù il exige une grande chaleur, beaucoup d'humidité et de l'ombre. On le multiplie par marcottes et par boutures que l'on fait au printemps sur couches et sous châssis, mais qui ne réussissent pas toujours. IZÉMIEN. Izemianus. min. Épitbète donnée par Brongniard aux terrains formés par voie de sédiment. IZQDIERDIA. BOT. Ruiz et Pavon (System. Flor. Peruvian., 1, p. 278) ont donné ce nom à un genre de la Tétrandrie Monogynie, L., auquel ils ont assigné les caractères suivants ; fleurs hermaphrodites ou dioïques par avortement; calice monophylle quadri- denté; corolle à quatre pétales; quatre étamines; ovaire surmonté d'un stigmate sessile. Le fruit non par- venu à l'état de maturité, est une drupe monosperme. VIzquierdia aggregata, unique espèce de ce genre peu déterminé, est un arbre haut d'environ dix mètres et qui croît dans les grandes forêts du Pérou. Ses feuilles sont ovales, acuminées, et ses pédoncules agrégés, uniflores. JABET. MOLL. Adanson (Coquillages du Sénégal, pi. 18, fîg. 8) appelle ainsi une petite espèce d'Arche que Linné a désignée sous le nom à'Arca afra. JABIK. MOLi. Linné a rapporté à son Murex Gyri- ntts, avec quelque doute, la Coquille ainsi nommée par Adanson. Le Murex Gyrinus, qui est une Ranelle de Lamarck, a été désigné par ce dernier auteur sous le nom de Ranelle granifèie. Des changements dans la synonymie ont été nécessaires, et Lamarck en a rejeté les ligures qui, comme celles d'Adanson, laissent du •doute. Le Jabik se trouve dans le même cas que beau- coup de Coquilles d'Adanson, qu'il est difficile de rap- porter aux espèces publiées par les conchiliologues sys- tématiques. JABIRU. Mycteria. ois. Espèce du genre Cigogne dont i)lusieurs auteurs ont fait le type d'un genre parti- culier avec les caractères suivants : bec longicùne, lisse, robuste, comprimé, pointu ; mandibule supérieure tri- gone et droite, l'inférieure plus épaisse et retroussée; tète et cou plus ou moins dénués de plumes; doigts antérieurs unis à la base par une membrane. D'après ces caractères, les Jabirus ne différeraient des Cigognes que par le renflement vers en haut de la mandibule in- férieure; du reste, les mœurs et les habitudes sont tout à fait semblables. Ce genre ne se composerait que de cinq ou six espèces. V. Cigogne. JABOROSE. Jaborosa. bot. Genre de la famille des Solanées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par 140 J A C Lamarck (Encycl. mélh.) qui l'a ainsi caractérisé : ca- lice court, à cinq découpures; corolle tubuleuse, cam- l)anulée, le limbe à cinq lobes aigus; cinq élamines atlacbées au sommet du tube, à anthères courtes; ovaire supérieur; style simple; stigmate capilé; fruit inconnu. Le nom donné à ce genre, est tiré d'un mot arabe qui désigne la Mandragore dont le Jaborosa est voisin et par le port et par les caractères. Les deux es- pèces qui le constituent sont : 1" le Jaborosa integrl- folia, Lamk., Encycl. mélh. et Illustr. Gen., tab. 114; 2» elle Jaborosa runcinata, Lamk., Encycl. Elles ont été découvertes aux environs de Buénos-Ayres et de Montevideo par Commerson. Ces plantes sont pourvues de tiges herbacées , de feuilles toutes radicales et de hampes uniflores. JABOT. Iiifjluvies. OIS. Plusieurs Oiseaux grani- vores, mais plus spécialement les Gallinacés, sont mu- nis de deux estomacs, le Jabot et le Gésier. Le premier est composé de deux portions : l'une mince, membra- neuse, très-dilatable, où les aliments sont simplement déposés, et qui est si visible dans les Poules et les Pi- geons; l'autre à parois musculeuses, garnies intérieu- rement d'une membrane muqueuse , et où commence la digestion. F. Intestins. JABOTAPITA. BOT. Synonyme d'Ochna. f. ce mot. JABOTEUR. ois. Nom donné par LevaiUant ù un Merle d'Afrique, qui paraît être le même que le Merle brun du Sénégal. JABOTI. REPT. Synonyme de Testiidotubulala, Sch. y. Tortue. JABOTIÈRE. OIS. Nom vulgaire du Cygne de Guinée. F. C\IVARD. JACAMACI. OIS. Espèce du genre Jacamar. y. ce mot. JACAMAR. Gulbula. ois. Genre de la seconde famille de l'ordre des Zygodactyles. Caractères : bec long, droit ou légèrement incliné vers la pointe, grêle, i|ua- drangulaire, non échancré; narines placées de chaque côté du bec et à sa base, ovalaires, couvertes dans leur moitié postérieure par une membrane nue; pieds très- courts ; trois ou quatre doigts ; toujours deux en avant, réunis jus(|u'à la troisième articulation; ailes médio- cres : les trois premières rémiges élagées, moins lon- gues que les quatrième et cinquième ; douze rectrices : les deux latérales plus courtes. L'hisloire des Jacamars est encore peu connue, et leur synonymie offre beau- coup d'obscurité; il serait à désirer qu'un naturaliste- voyageur songeât à s'occuper d'une monographie de ce genre qui parait d'autant plus facile à entreprendre que le nombre des espèces sur lesquelles elle s'étendrait est peu considérable et que toutes habitent des conlrées rapprochées dont elles ne franchissent point les limiles. Un semblable travail dissiperait beaucoup d'incerti- tudes relativement aux mues périodiques auxquelles ces Oiseaux doivent être assujettis, si l'on en juge d'après les différences que l'on observe sur des indi- vidus de même espèce et de même sexe, rapportés à des époques différentes, de leur patrie natale. Tout ce que l'on sait des mœurs et des habitudes des Jacamars se réduit à quelques notions générales assez vagues. Ces Oiseaux se tiennent, à ce que l'on assure, dans les retraites les plus sombres des forêts, où l'épaisse feuil- lée les dérobe aux regards et aux recherches des chas- seurs; leur vie solitaire leur permet à peine de souffrir la société d'une compagne; perchés sur une branche, ils y demeureraient immobiles pendant des journées entières, si le besoin de pourvoir à leur subsistance ne les forçait à s'élancer de temps à autre sur les petites proies qui voltigent autour d'eux. Leur vol est assez rapide, mais peu élevé, très-intermittent et comme par secousses, ce qui les fait alternativement monter et des- cendre, toujours dans une seule direction. Quatre œufs verdàlres, largement tachetés de brun, trouvés dans un nid étranger où couvait une femelle de Jacamar vert, feraient croire que cette espèce, semblable à notre Cou- cou d'Europe et à plusieurs autres Oiseaux, ne se donne pas la peine de construire un nid particulier, mais (|u'au moment de la ponte, elle s'empare de l'un de ceux qu'elle trouve sur son passage, y dépose le fruit de ses amours, qu'elle ne quitte plus jusqu'à ce que la jeune famille soit éclose et parvenue au point de pouvoir se passer des soins maternels. Du reste, on ne pourrait encore assurer que cette observation, qui n'a peut-être pas été renouvelée, soit applicable aux autres espèces. Le chant de ces Oiseaux est extrêmement borné, c'est tout au plus un petit sifflement cadencé, qui ne se fait entendre que dans la saison des amours. Les .lacamars sont des Oiseaux propres à l'Américpie méridionale; ils y habitent les régions voisines de l'équaleur, vers le tro- pique. Ce genre se soiis-divise en deux sections, division basée sur le nombre des doigts. •f Quatre doigts, deux devant et deux en arrière. Jacamar a bec blaiïc. Galbula alhiroslris , Lalh.; Galbiila flavirostris, Vieill. Parties supérieures d'un vert doré-cuivreux, très-brillant; front et région ocu- laire d'un brun-noirâtre irisé; grandes rémiges brunes avec la base des barbes internes fauve; rectrices éta- gées, les deux intermédiaires d'un vert doré, toutes les autres rousses; menton blanchâtre; gorge rous- sâlre; poitrine d'un vert cuivreux; parties inférieures d'un roux vif; bec jaunâtre à la base, noir vers l'extré- mité. Taille, huit pouces. La femelle a toutes les teintes plus sombres. Jacamar comuidiv. F. Jacamar vert. Jacamar Jacamaci. Galbula grandis, Lath., Ois. dor., pi. C; Alcedo grandis, L. Parties supérieures d'un vert doré -cuivreux; premières rémiges brunes; tectrices caudales supérieures vertes, les inférieures cendrées, irisées en violet; plumes de la base des man- dibules d'un rouge cuivreux; menton blanc; gorge et parties inférieures rouges; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. Jacamar Jacamarici. y. Jacamar a bec blanc. Jacamar a longue qdebe. Galbula paradisea, Lath., Buff., pi. enl., 271; Alcedo paradisea, L. Parties supé- rieures d'un brun noirâtre irisé; sommet de la têle brun; menton, côtés du cou, poitrine et parties infé- rieures noirâtres ; gorge et taches de chaque côté de l'abdomen blanches; rémiges et rectrices d'un noir-, violet irisé; celles-ci étagées, avec les deux intermé- diaires très -longues; bec et pieds noirs. Taille, onze pouces. La femelle a les couleurs ternes et sans reflets; J A C 141 les tectrices intermédiaires sont aussi beaucoup plus courtes (|ue celles du niAIe. Jacamar a qïece rousse. Galbula riificniida, Cuv., Lev., pi. 50; Galbula macroura, Vieill., Gai., pi. 29. Parties supérieures et ceinture pecloiale d'un vert doré très-hrillanl; gor(ïcblauche;poilrine, ventre et rectrices d'un roux très-vif. Taille, sept pouces. De l'ile de la Trinité. Jacamar Venetou. F. Jacamar a bec eiaivc. Jacamar a ve^itre blanc. Galbula leucogaslra, 'Vieill. Parties supérieures d'un vert doré; cotés de la télé d'un vert sombre, bleuàire; rémiges et rectrices vertes, dorées, bordées de bleu irisé; gorge et ventre blancs; le reste des parties inférieures d'un vert doré; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Jacamar vert. Galbula virklis , Lath., BufF., pi. enl., 238; Akedo Galbula, L. Parties supérieures d'un vert doré brillant; front et région oculaire d'un brun noirâtre, irisé; sommet delà léte, bord des rémiges et des rectrices d'un vert bleuâtre foncé; premières ré- miges noirâtres; menton cendré; gorge blanche; poi- trine d'un vert doré cuivreux; parties inférieures rous- ses. Taille, huit pouces. Cette espèce varie dans la couleur de la gorge, qui est quelquefois semblable à celle du ventre. tt Trois doigts, deux en avant, un seul en arriére. Jacamar tridactyle. Galbula tridactfla, Vieill.; Jacamar alcyon , Levait., pi. 50. Parties supérieures d'un brun noirâtre, irisé en vert; sommet de la tête et base du bec noirâtres, avec le bord des plumes qui sont assez longues , d'un roux cendré; grandes rémiges et rectrices brunes, bordées extérieurement de vert doré; moyennes rémiges brunes, liserées de fauve; côtés du cou d'un brun cendré; menton fauve; gorge noire; mi- lieu de la poitrine et du ventre d'un blanc roussâtre; flancs et tectrices caudales inférieures noirâtres, fran- gées de roussâtre; bec et pieds noirâtres. Taille, sept pouces. JACAMARALCYON. ois. Synonyme de Jacamar tri- dactyle. F. ce mot. JACAMARICI. OIS. Espèce du genre Jacamar. F. ce mot. JACAJIEROPS. OIS. Nom que plusieurs auteurs ont appliqué à une division du genre Jacamar, ayant deux doigts devant et deux derrière , mais dont le bec est sensiblement courbé. Celte division ne présenterait que le seul Jacamar Jacainarici. F. Jacamar. JACANA. Pana. ois. Genre de l'ordre des Gralles. Caractères : bec d'une longueur médiocre, ne dépas- sant pas celle de la tête, droit, grêle, comprimé légè- rement, renllé vers la pointe, déprimé à sa base, qui se dilate sur le front en plaque ou se relève en crête; man- dibules d'inégale longueur, l'inférieure un peu courte et formant avec ses bases un triangle un peu plus ou- vert; narines placées sur les côtés et vers le milieu du bec, ovales, ouvertes, percées d'outre en outre; pieds très-longs, grêles, avec la majeure partie de la jambe nue; quatre doigls très-longs et Irès-minces, entière- ment divisés, munis d'ongles droits et fort acérés; le pouce portant à terre sur plusieurs articulations, un peu moins long que l'ongle qui le termine; ailes ar- mées d'un éperon corné et très-pointu ; première ré- mige presque égale aux deuxième et troisième qui sont les plus longues. Le nom imposé à ce genre est celui que l'espèce principale, qui fut longtemps la seule con- nue des ornilhologisles, porte au Brésil ; on etil pu le changer depuis que l'on a trouvé des Jacanas dans toutes les contrées chaudes et humides des deux conti- nents; mais comme à ce nom ne se rattachait aucune application particulière, rien ne s'opposait à ce qu'on l'eût conservé. 11 n'en était pas de même avec celui de Chirurgien, que les pointes acérées dont les ongles et les poignets de ces Oiseaux sont munis leur avaient, comparativement avec des lancettes, fait appliquer vul- gairement. Les Jacanas , au moyen des longs doigts qui termi- nent leurs jambes élevées et grêles, se soutiennent aisé- ment sur les plantes aquatiques dont les feuilles s'éten- dent à la surface des eaux dormantes; ils courent avec une extrême légèreté d'une feuille à l'autre pour saisir les petits insectes qu'ils savent apercevoir de très-loin. Cette agilité, jointe à beaucoup de défiance naturelle, rend très-rares l'approche et la surprise des Jacanas. Ces Oiseaux, quoi(|ue armés de manière ù devenir re- doutables, soit dans l'attaque, soit dans la défense, ont cependant l'humeur très-pacifique; tous les observa- teurs qui sont parvenus à les approcher et à les étudier dans l'état de liberté, s'accordent à dire qu'ils n'ont trouvé les Jacanas aucunement querelleurs et mé- chants; ils les ont vus, au contraire, très -familiers entre eux, et se prodiguant enlie époux, qui semblent être réciproquement fort attachés, les témoignages d'une vive affection. Lorsque, pressé d'échapper â quelque danger, l'un des deux a dû fuir d'un vol pré- cipité, on l'entend, après avoir donné en parlant le signal d'alarme par un cri bref et aigu. rapi)eler bien- tôt l'objet de sa tendresse par un sifflement plaintif. Tout porte à croire que chez ces Oiseaux les unions sont durables, lis établissent leurs nids au sein des herbes les plus élevées, dans le voisinage des marais dont ils s'éloignent rarement; il arrive même quelquefois que ces nids, composés de joncs et de brins d'herbes entre- lacés, sont portés par ces larges feuilles que l'on voit surnager dans tous les lieux où se trouvent de grandes mares. La ponte est de quatre à cinq œufs verdâlres, tiquetés de brun foncé. Les Jacanas ont le vol rapide, mais i)eu élevé; très-silencieux pendant le jour, ils font, la nuit, retentir les airs de cris de rappel, qui s'en- tendent de très-loin, et portent partout des impressions désagréables. Jacana Aguapeazo. Parra Chilensis, Var., Lalh. vulgairement Aguapecaca. Parties supérieures d'un rouge de carmin; front, télé, cou, poitrine, abdo- men et grandes tectrices alaires d'un noir pur; lianes, croupion, tectrices caudales et rectrices d'un rouge vif; rémiges nuancées de jaune et de vert, terminées de noir; petites tectrices alaires noirâtres, terminées de blanc; tectrices alaires inférieures roussâtres; barbes des plumes généralement désunies; bec jaune, couvert sur la moitié de sa longueur par une membrane rouge, qui s'étend jusqu'à l'angle de l'œil, puis remonte sur la tête où elle forme deux lobes arrondis, non adhérents; J A C cette membrane descend ensuite circulairement sous le bec; pieds d'nn gris de plomb; ongles flexibles et élas- tiques, noirâtres. Taille, dix pouces. Sonnini prétend que cette espèce est identique avec le Jacana Thégel. De l'Amérique méridionale. Jacana bronzé. Parra œnea, Cuv.; Parra mela- nochloris, Vieill., Gai., pi. 2G4; Parra superciliosa, Horsf. Parties supérieures d'un vert bronzé, avec les tectrices alaires vertes ; croupion, tectrices caudales et rectrices d'un roux sanguin ; corps noir, irisé de brun et de violet ; une tache blanche derrière l'œil. Du Ben- gale et de Java. Jacana canneile. Parra Africana, Gmel., Lath. Parties supérieures d'un brun roux; derrière du cou, nuque et rémiges d'un noir pur; sourcils blancs; gorge blanche; poitrine jaune, tachetée et rayée de noir comme les côtés du cou ; parties inférieures d'un brun foncé; bec noirâtre, avec la pointe cendrée; plaque frontale bleue, qui devient noirâtre après la mort; pieds d'un noir verdâtre; épine humérale petite et noire. Taille, neuf pouces. D'Afrique. ikCKJikCO^msm. Parra Jacana, L.,Buff.,pI.enl.522. Parties supérieures d'un brun marron, les inférieures d'une teinte plus obscure; tête, gorge, cou et poitrine d'un noir irisé ; rémiges d'un vert jaunâtre, bordées de noirâtre; bec jaune; membrane frontale non adhé- rente, jaune et divisée en trois lobes; deux barbillons charnus descendant de chaque côté de la mandibule supérieure, d'un jaune rougeâlre ; pieds d'un gris ver- dâtre; épine humérale grande, conique et blanchâtre. Taille, dix pouces. Les jeunes (Buff., pi. enl. 84G) ont, en général, du blanc à la tête et aux parties inférieures; les teintes de noir, de brun marron et de vert sont moins foncées ; ils sont aussi d'une taille un peu moindre. Jacana Cobiiey. Parra hidica, Lath. Parties supé- rieures d'un brun cendré, les inférieures ainsi que la tête et le cou d'un noir bleuâtre; rémiges d'un violet noirâtre; sourcils blancs; bec jaune, avec la base de la mandibule supérieure d'un bleu noirâtre; une tache rouge à l'angle des mandibules ; pieds brunâtres. Taille, neuf lignes. Du Bengale. Grand Jacana vert a crête. Parra crisiata, Vieill. Parties supérieures d'un vert bronzé; tête, cou, haut du dos, poitrine et ventre d'un vert sombre; un large sourcil blanc; grandes lectrices alaires et rémiges d'un vert noirâtre; croupion, flancs, abdomen et rectrices d'un brun rougeâtre; bec jaune; membrane frontale relevée en crête charnue, lisse, d'un rouge cramoisi; pieds et doigts verts; ongles bruns. Taille, dix pouces. De Ceyian. Jacana a crêtes. Parra gallinacea, Temm., Ois. color., pi. 404. Cette espèce diffère de toutes les autres par le nombre d'appendices membraneux dont la base du bec et le front sont ornés ; trois petites crêtes, ré- unies inférieurement, sont placées à la file, sur l'arête de la mandibule supérieure; celle postérieure, la plus grande et la plus développée des trois, vient s'unir à une large plaque détachée, qui couvre le front; ces ca- roncules, la peau des fosses nasales et les deux tiers des mandibules sont d'une belle teinte souci; la pointe du bec est noire; sommet de la tête, une large bande qui suit la direction de la nuque, côtés et devant de la région Ihoraciqiie, ainsi qu'une partie du ventre, d'un pourpre noirâtre; dos et ailes d'un brtin- olivâtre bronzé; joues, côtés et devant du cou d'un jaune vif; abdomen, cuisses et tectrices caudales inférieures d'un blanc jaunâtre; pieds d'un vert bleuâtre. Taille, onze pouces. Des îles IMoluques. Jacana daïssecol doré. Parra cinnamomea, Cuv. Parties supérieures d'un brun marron, les inférieures d'un brun foncé ; tête noire ; bas du cou blanc ; poitrine roussâtre; bec jaunâtre, avec la membrane frontale d'un gris bleuâtre; pieds verdâtres. Taille, onze à douze pouces. Du Sénégal. Jacana a lonqce qbece. Parra Luznnensis, Lath., Sonner.; Parra Sineitsi's, Lin. Parties supérieures d'un brun rougeâtre, les inférieures d'un brun pourpré foncé; tête, gorge et devant du cou blancs, encadrés de noir; occiput noir; derrière du cou d'un jaune doré brillant; tectrices alaires blanches; grandes rémiges noires, les moyennes blanches, bordées de noirâtre, les suivantes entièrement blanches, enfin les plus rap- prochées du corps d'un brun marron, quelques-unes d'elles terminées par un appendice pédicule, formant une petite rame allongée; rectrices noires, les quatre intermédiaires dépassant de beaucoup les autres par une courbure élégante; bec bleuâtre; point de plaque frontale; pieds verts; épine humérale moyenne et de couleur de corne. Taille, dix-huit à vingt pouces. Les jeunes ont le sommet de la tête d'un brun foncé; un sourcil blanc, puis une ligne qui borde le cou et des- cend jusqu'à l'épaule; cette ligne est blanche, liserée de brun , et dégénère en jaunâtre ; les parties supé- rieures brunes ; la gorge et le ventre blancs; le milieu de la poitrine brunâtre, rayé de noir; les grandes ré- miges noires, les autres blanches, les trois extérieures ont les appendices pédicules; le bec grisâtre; les pieds noirâtres. De l'archipel des Indes. Jacana noir. Parra nigra, Lath. Parties supé- rieures noires; les inférieures et les lectrices alaires brunes; rémiges vertes, bordées de noirâtre; rectrices noires; bec jaune; membrane frontale rouge; pieds cendrés. Taille, dix lignes. Du Brésil. Celte espèce, dis- tinguée par plusieurs auteurs, paraît n'être qu'une va- riété du Jacana commun. Jacana a vxKtvEULkiScat. Parra albinuca, Is.Geoffr. Parties supérieures d'un roux marron ; derrière du cou blanc, ainsi que la plus grande partie des lectrices alaires; gorge et devant du cou noirs, avec quelques plumes d'un jaune doré, qui, existant à la fois en avant et latéralement, sont disposées en demi-cercle, ce qui forme un demi-collier très- peu apparent; point de crête membraneuse ni sur le bec ni sur le front; tête et presque toute la face supérieure du crâne entière- ment nues; éperon alaire, consistant en une petite tu- bérosilé osseuse qui revêt un petit ongle. Taille, dix pouces; la longueur du bec est de quatorze lignes. De Madagascar. Jacana Peca. Parra Brusiliensis, Lath. Tout le plumage d'un vert obscur, avec les ailes brunes; rec- trices d'un noir verdâtre; bec jaune; point de plaque J A G J A C 143 ■ frontale; pieds d'un gris verdâtre; épine humérale droite, très-pointue et jaune. Taille, onze pouces. De l'Amérique méridionale. JACANA a poitrine dorée. V. JaCANA CATINEILE. Jacana Thêgel. Parra Chilensis, Lalli. Parties su- périeures d'un l)run violet; léte, ROrse et portion de la poitrine noires; rémiges et recirices d'un brun noi- râtre; ventre blanc; bec très-long, noirâire; plaque frontale épaisse, cliarnue, divisée en deux lobes rouges; pieds d'un noir veidâire; doigts médiocrement longs; épine liumérale grande et jaune. Taille, douze pouces. De l'Amérique méridionale. Il paraît que c'est cette espèce, d'un naturel criard et querelleur, qui a fait penser que toutes les autres partageaient les mêmes habitudes. Molina, qui a observé ces Oiseaux pendant son séjour au Chili, dit que jamais ils ne quittent les prairies voisines des savanes noyées , qu'ils y sont constamment appariés, qu'ils ne témoignent pas une grande défiance, si ce n'est lorsqu'on cherche à s'em- parer de leurs nids; alors ils entrent en fureur, se jet- tent sur l'agresseur et défendent leur progéniture avec un courage extraordinaire. Leur ponte est de quatre oeufs fauves, picotés de noir. Jacaiva vert. Parra viriilis, Lath. Parties supé- rieures d'un vert noirâtre; tête, gorge, cou, poitrine, rémiges et rectrices noirâtres, irisés en violet; base du bec rouge, l'extrémité jaune; plaque frontale ronde et bleue; pieds verdàtres; épine humérale petite et grise. Taille, douze pouces. JACAPA. Ramphocelus. ois. Espèce du genre Tan- gara, dont Vieillot a fait le type d'un genre particulier. f. Tangara. JACAPAM oc JAPACANI. ois. Espèce du genre Trou- piale. F. ce mot. JACAPAS. OIS. Dénomination donnée par Desmarest à sa troisième division des Tangaras. JACAPU. OIS. Synonyme de Jacapa. F. ce mot. JACAPDCAYA. bot. Espèce brésilienne du genre Le- cylhis. JACARANDA. Jacaranda. bot. Genre établi par Jus- sieu ( Gen. Plant. ) dans la famille des Bignoniacées et qui offre pour caractères ; un calice monosépale, cam- panule, à cinq dents; une corolle monopétale, tubu- leuse, infundibuliforme ou subcampanulée, ayant son limbe à cinq lobes inégaux, disposés en deux lèvres; quatre étamines inégales et didynames, avec le rudi- ment d'une cinquième avortée; un style terminé par un stigmate formé de deux lamelles rapprochées. Le fruit est une capsule allongée, comprimée, ligneuse, à deux loges et à deux valves, portant chacune la moitié de la cloison sur le milieu de leur face interne. Les graines sont striées, bordées d'une aile membraneuse. Ce genre a été formé aux dépens du genre Bigtionia, dont il diffère surtout par le mode de déhiscence et la forme de sa capsule, qui est allongée, siliquiforme, avec la cloison opposée aux valves, tandis qu'elle leur est parallèle dans les véritables espèces de Bignones. Au genre Jacaranda se rapportent les Bignonia cœ- rulea et Bignonia Jacaranda , L., ainsi que trois espèces nouvelles, croissant également en Amérique, savoir : Jacaranda aculifolia et Jacaranda oblusi- folia de Kunth {in Humb. Nov. Gen., 5, p. 145), et Jacaranda rhuiiibifoliade Meyer {FI. Essequeb.). Ce sont toutes de grands et beaux arbres, ayant le port * des Mimosa, des feuilles opposées, pinnées, et dont les fleurs, en général violettes, sont axillaires ou termi- nales, quelquefois disposées en panicules. JACARATIA. BOT. Les tiges desséchées d'un Ciergebré- silien désigné sous ce nom par Pison, servent de flam- beau aux naturels pendant leurs voyages. L'espèce n'en est pas déterminée. JACARINI. OIS. Espèce du genre Gros-Bec, dont Les- son a fait le type d'une section de ce genre. F. Gros- Bec. JACCHUS. 3IAM. Synonyme d'Ouistiti. F. ce mot. JACÉE. Jacea.zoT. Tournefort fonda un genre Jacea qui fut adopté par Vaillant, mais que Linné réunit au Ceniaurea. Jussieu, formant de nouvelles coupes dans ce dernier genre, rétablit le Jacea, mais il en élimina une espèce fort remarquable (Jacea pralensis) qu'il relégua parmi les Rhapotiticum. Enfin plusieurs au- teurs adoptèrent la séparation des Jacées d'avec les Centaurées; mais ces auteurs n'ont ni bien caractérisé ni bien composé les groupes qu'ils ont proposés. Du moins tel est le sentiment de Cassini qui fait remarquer que le caractère essentiel des Jacées réside dans la structure de l'appendice des folioles intermédiaires de l'involucre, lequel n'est point spinescent au sommet, ni décurrent sur le bord de la foliole. Il ajoute que le Jacea diffère du Cyanus par le style dont les branches stigmatiques sont plus ou moins soudées, tandis qu'elles sont complètement libres jusqu'à la base dans les Qya- nus. Le genre Jacea qui doit renfermer le Centaurea pratensis éloigné mal à propos par Jussieu et Mœnch, fait partie de la tribu des Centaurées de De Candolle et Cassini. Il en a été fait mention à l'article Centaurée de ce Dictionnaire, où tous les groupes formés aux dé- pens de ce genre vaste et très-naturel, sont considérés comme de simples sections. La Violette a quelquefois été nommée Jacée de prin- temps; le Lyclinis dioica, Jacëe des jardiniers, et le Serratula tincloria, Jacée des bois. JACIKTUE. Nyacinthus. bot. Ce genre, delà famille des Liliacées ou Asphodélées, et de l'Hexandrie Monogy- nie, L., se compose d'un grand nombre d'espèces qui toutes sont des plantes à racine bulbeuse tuniquée, ayant toutes les feuilles radicales étroites, les Heurs disposées en épi à la partie supérieure de la hampe. Chaque Heur se compose d'un calice lubuleux, un peu renflé vers sa partie inférieure, ayant son limbe évasé, à six divisions recourbées et égales. Les étamines sont au nombre de six, incluses, attachées à la paroi interne du calice; leurs lilets sont très courts; les anthères in- trorses, allongées et à deux loges. L'ovaire est libre, sessile, ovoïde ou globuleux, à six côtes, à trois loges contenant chacune environ huit ovules attachés à l'an- gle interne sur deux rangées longitudinales. Le style est d'une longueur variable, à trois angles obtus, ter- miné par un stigmate à trois lobes. Le fruit est une capsule ordinairement triangulaire, quelquefois dé- primée vers son centre, offrant trois loges et plusieurs graines dans chacune d'elles. Elle s'ouvre en trois valves I4i J A C J A C septifères sur le milieu de leur face inleine. Les graines sont ovoïdes ou globuleuses, ofFranl quelquefois à leur point d'atlaclie un renflement caronculiforme; elles contiennent sous un tégument propre noirâtre, un en- dosperme blanc et charnu vers la base duquel se trouve un embryon dressé, presque cylindrique. Quelques auteurs, à l'exemple de Miller, ont retiré du genre Jacinllie les espèces qui ont le calice globu- leux, resserré à sa partie supérieure, pour en former le genre Muscari; telles sont VHyacinthits Miiscan, V Hyacinlhus raceinosus , VH/acinlhiis comosus , VHxacinthiis botryoides de Linné. V. Mcscari. Le genre Ilyacinthus est extrêmement rapproché par ses caraclO'res et par son port du genre Scilla. Mais dans ce dernier, le calice est formé de six sépales dis- tincts les uns des autres jusqu'à leur base et plus ou moins élalés, tandis que dans les Jacinthes les six sé- pales sont tellement soudés que le calice paraît mono- sépale. La plupart des espèces de Jacinthes sont des plantes d'agrément. Mais, parmi toutes ces espèces, il en est une surtout qui est cultivée en abondance, c'est la Jacinthe des Jardiniers, ou Jacinthe d'Orient, Uya- cinthus Oiieutiilis, L. Beaucoup de plantes, dans les catalogues, ne se re- commandent que par des fleurs plus ou moins agréa- bles, sans qu'aucun souvenir, aucun usage, aucune propriété, en rehaussent l'éclat; ce reproche ne peut s'étendre à la Jacinthe ou Hyacinthe : aux agréments d'une forme élégante, aux charmes d'un doux parfum et d'une richesse de couleurs peu commune, vient se joindre le mérite de rattacher son histoire à celle des dieux et des héros des temps fabuleux. La Jacinthe est une plante célèbre dans la mythologie, et l'imagination brillante des poètes s'est attachée à embellir son ori- gine par des récits merveilleux. Ainsi le jeune Hyacinthe était tendrement aimé d'Apollon qui se plaisait à pren- dre part à ses jeux; un jour qu'ils s'exerçaient au pa- let, celui du dieu frappa malheureusement à la tète son jeune ami, qui tomba et expira dans les bras de son divin meurtrier. Désespéré d'avoir causé la mort d'Hya- cinthe, Apollon voulut perpétuer le souvenir de sa dou- leur, et tout il coup, à la place o£i le sang teignait le gazon, naquit une Heur des plus éclatantes, qui reçut le nom d'Hyacinthe. Pline rapporte que l'Hyacinthe était déjà célèbre au temps de la guerre de Troie. En effet, Homère en parle comme d'une belle fleur, lorsqu'il raconte l'entretien que Jupiter eut avec Junon sur le mont Ida, quand la déesse se proposa d'endormir entre ses bras son immor- tel époux, pour procurer pendant ce temps la victoire aux Grecs qu'elle favorisait. Le lîls de Saturne, dit le poète, prend son épouse entre ses bras ; la terre fait naître autour d'eux un gazon verdoyant , émaillé des Beurs du Lotos , de rHyacinIhe et du Safran qui s'élè- vent et s'entrelacetit mollement. Ce que Théophraste {Hist. Plant. ,\\s. 4, chap.7) dit de l'Hyacinthe, se réduit à peu de chose; c'est qu'il en existe deux espèces, l'une sauvage et l'autre cultivée. Dioscoride (liv. iv, chap. 38) ne décrit cette plante que d'une manière très-incomplète; elle a, selon cet auteur, une racine bulbeuse, une tige plus mince que le petit doigt, haute d'une palme, et des Heurs de couleur purpurine, inclinées et disposées en grappe. Comme Pline, il lui assigne pour patrie la Gaule où elle croît principalement, où on l'emploie dans la tein- ture pour imiter la pourpre; quelques autres proprié- tés qu'ils lui adribuent ensuite, sont encore moins pro- pres à la faire reconnaître; et tout ce que l'on a vu jusqu'à présent sur l'Hyacinthe des anciens est loin d'être assez positif pour déljrniiner à quelle espèce, connue de nos jours, on doit rapporter la plante de l'antiquité. Cepen- dant un assez grand nombre de botanistes du moyen âge, Matthiole, Gesner, Clusius, Dodonœus, Camera- rius, Caesalpin , etc., n'ont fait aucune difficulté de la reconnaître dans notre Hyacinthe orientale, et Linné a consacré le mot Hracinthus pour un genre de plantes dont cette espèce fait partie. Malgré l'autorité des auteurs célèbres que nous venons de citer, plusieurs autres ont rejeté cette opinion, et non-seulement ils ont regardé comme une chose très-douteuse que l'Hyacin- the de l'antiquité pût être notre Jacinthe orientale, mais encore quelques-uns ont pensé que l'Caxfvfloç des Grecsélait différentdel' /y/acm//ud'un calice de cinq folioles ovales-arron- dies, concaves, persistantes, plus courtes que le tube de la corolle; 2» d'une corolle monopétale, à tube court et ventru, à limbe partagé en dix découpures, dont cinq intérieures, moitié plus courtes (|ue les ex- térieures; û» de cinq étamines à filaments plus courts que la corolle, insérés presque à sa base, devant ses grandes divisions, portant à leur sommet des anthères ovales, à deux loges; 4» d'un ovaire supérieur, ovale, chargé d'un style court, terminé par un stigmate en tête. Le fruit est une baie arrondie, à une loge conte- nant une seule graine de même forme. Il faut tenir la Jacquinie à fleurs orangées en serre chaude et l'arroser assez fréquemment si on veut la voir fleurir; sa multiplication par boutures étouffées, dans le terreau de bruyère pur, n'est pas très-difficile; mais on doit attendre assez longtemps avant d'en avoir des plantes faites. Les semis que l'on opère au prin- temps et sur couche chaude, réussissent assez bien lorsqu'on a pu se procurer des graines du pays natal. JACUAGASGA. BOT. Synonyme de Costus speciosus, V. OOSTE. JACULA LAPIDEA. Foss. Synonyme de Bélemnite. JACULUS. MAB. Espèce du genre Gerboise. V. ce mot. JACULUS. REPT. V. Erix. JACUTA. OIS. Synonyme vulgaire et ancien de Geai. V. Corbeau. JADE. Miiv. Ce nom ne se rapporte ù aucune espèce minérale bien déterminée; il a été donné à des sub- stances tièsdifîérentes, telles que le Feldspath tenace, la Prehnite, et des roches composées de Pélrosilex et de Talc, de Feldspath compacte et de Diallage, etc. Ces substances ont en général des teintes verdâtres ou blanchâtres, et à cause de leur duieté elles suppléent souvent à l'emploi des matières métalliques chez les peu|iles peu civilisés. On en dislingue trois variétés principales : Le Jaue néphrétique, ou la Néphrite, vulgairement appelé Jade oriental. 11 paraît être un mélange de Pé- lrosilex et de matière talqueuse. Il est très-dur, et pèse spécifi(|uement 2,95. Il fond en émail blanc, par l'ac- tion du chalumeau. Sa cassure est écailleuse, et sa transparence imite celle de la cire. On le travaille dif- ficilement, et le poli qu'il reçoit a toujours quelque chose de gras. Ses couleurs sont le verdàtre, l'olivâtre et le blanchâtre. Il nous vient de la Chine, sous la forme d'objets sculptés et travaillés à jour avec beaucoup de délicatesse. 11 est composé, suivant une analyse de A L liO Karslner, de : Silice 50,50; Alumine 10,00; Magné- sie 51,00; Oxyde de Fer 5,50; Oxyde de Chrome 0,25; Eau 2,73. Celle vaiitHé de Jade est du nombre des sub- stances minérales qu'on employait anciennement comme aniulelles, c'est-à-dire que l'on poitait sur soi pour se soulager ou se préserver de certains maux. C'est parce qu'on la croyait propre à guérir la colique néphrétique qu'on lui a donné les noms de Pierre néphrétique et de Pierre divine. On trouve cette substance en masses rou- lées dans le lit des torrents qui descendent de la grande chaîne de l'Himalaya en Asie. Il paraît que ce sont ces masses détachées qui fournissent aux artistes chinois la plus grande partie du Jade qu'ils travaillent. Le Jade ascies ou axiniem. Beilstein , Wern. , vul- gairement Pierre de hache. Très dur; à cassure écail- leuse; couleur d'un vert olivâtre; susceptible de poli. Il existe à Tavaï Punama , île méridionale de la Nou- velle-Zélande. Il lire son nom de Pierre de hache de la forme sous laquelle les sauvages l'ont façonné , pour l'employer aux mêmes usages que nos haches et nos coins. On lui a donné aussi les noms de Casse-tête et de Pierre de la circoncision. On trouve de ces Pierres de hache dans beaucoup d'autres pays, et même en Europe : elles se rapportent à différentes espèces de roches, l'Ophile, la Serpentine, etc. Le Jade de Sacsscre (Voyages dans les Alpes, nolia et 113 ); Saussurite, Théodore de Saussure. Très-tenace; couleur blanchâtre, verdàtre ou bleuâtre. Susceptible d'altération, comme le Feldspath des Granités. Saus- sure en faisait une variété du Jade; mais la plupart des minéralogistes le réunissent au Feldspath compacte. V. Feldspatb. C'est un des principes composants de l'Euphotide. JADELLE, JODELLE ouJODDARDE. ois. Synonymes vulgaires de Foulque Macroule. V. Fodiqbe. JjîGERIE. Jœgeiia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- nésie superflue, L., établi par Kunth {Nov. Gêner, et Spec. Plant, œquin., t. iv, p. 277) qui l'a placé dans la tribu des Hélianthées, et l'a ainsi caractérisé : invo- lucre campanule, composé de cinq folioles égales, dont les bords sont roulés en dedans; réceptacle coniiiue, couvert de paillettes; fleurons du disque tubuleux, nombreux, heimaphrodites; ceux de la circonférence en languettes et femelles; akènes oblongs-cunéiformes, dépourvus d'aigrettes. C'est par ce dernier caractère <|ue ce genre se distingue du JFiboigia ; il diffère de VUnxia par son réceptacle conique et paléacé. Le Jœ- gen'a mnioides , Kunth (loc. cit., lab. 400), esl une petite plante herbacée, dont la lige esl simple, ordinai- rement à un seul capitule , rarement à plusieurs. Ses feuilles sont opposées, entières, sessiles, ovales allon- gées, marquées de trois nervures et très légèrement ve- lues des deux côtés. Les Heurs sont petites, pédonculées et jaunes. Celle plante croît dans les lieux tempérés près d'Ario, au Mexique. v JjïRE. Jœra. crcst. Genre de l'ordre des Isof odes, famille des Aselloles, institué par Leach, qui lui assi- gne pour caractères ; antennes intermédiaires et supé- rieures plus courtes que l'article terminal et sélacé des extérieures; yeux assez gros et peu écartés l'un de fi niCT. DES lETiCES RAT. l'autre; crochets des quatorze pattes bifides; point de stylets au bout de la queue, mais deux simples tuber- cules. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre, qui a été nommée : J.ÏRE A front blaivc, Jœra albifrons, Leach. Elle esl très -commune sur les côtes d'Angleterre, sous les pierres, parmi les va- recs. JAGO. OIS. y. Coq. JAGON. Moii. 11 esl difficile, pour ne pas dire impos- sible, de rapporter celle espèce d'Adanson (Coquil. du Sénég., pi. 18) à son véritable genre; mais il est pro- bable que c'est un Cardium, puisque dans sa descrip- tion il esl dit que la charnière esl semblable à celle du Kaman qui est bien certainement un Cardium. JAGUACAGUARA. pois. Synonyme de Bloucharra, es- pèce du genre Clyphisodon. y. ce mot. JAGUAR ET JAGUARÈTE. MAM. Espèces du genre Chat. F. ce mot. JAGUAR. POIS. Espèce brésilienne du genre Bodian, y. ce mol. JAGUARUNDI. MAM. Pour Yaguarondi, espèce du genre Chat. V. ce mot. JAIS. MIN. F. Lignite. JAISSO. LOT. Synonyme vulgaire de Gesse. JaKAMAR. ois. Pour Jacamar. F. ce mol. JALAMBICEA. bot. Ce genre de la famille des Hydro- charidées, tribu des Straliolidées, établi par Llave et Lexarz, pour une plante de l'Amérique septentrio- nale, n'a pas paru différer assez du genre Limnobium pour en être distingué. JALAP. Jalappa. bot. On désigne sous ce nom la racine d'une espèce du genre Liseron (Convolvulus Jalappa, L.), qui est fort employée en médecine. Le Jalap vient du Mexique et de l'Amérique septentrio- nale. Ainsi qu'on la trouve dans le commerce, la racine de Jalap esl en morceaux globuleux ou hémisphériques, quelquefois en rouelles de deux à trois pouces de dia- mètre. Sa surface externe est d'un brun sale; son inté- rieur est d'une couleur moins foncée, marqué de zones ou de couches concentriques emboîtées les unes dans les autres, comme les couches ligneuses dans la lige des arbres dicotylédones; sa cassure est irrégulière, offrant quelques points brillants de matière résineuse. Son odeur esl désagréable et nauséa*bonde, surtout quand il esl réduit en poudre; sa saveur esl acre et ir- ritante. On doit au docteur Félix Cadel-Gassicourt, une analyse très-soignée de cette racine, publiée dans son excellenle Dissertation sur le Jalap. Ce chimiste a trouvé sur 500 parties de cette racine : Résine 50; Eau 24; Extrait gommeux 220; Fécule 12,5; Albumine 12,5; Phosphate de Chaux 4; Muriate de Potasse 8,1; et quel- ques autres Sels. Le principe le plus actif du Jalap est sans contredit la Résine, qui forme environ la dixième partie de son poids total : aussi en employant celte Ré- sine est on sûr d'obtenir des effets plus constants que par l'usage de la racine elle-même. Le Jalap est un mé- dicament puissamment purgatif, qui, donné à une dose un peu élevée, peut déterminer des superpurgations violentes, l'inflammation des intestins et d'autres acci- dents très-graves. Son usage convient surtout aux in- dividus chez lesquels prédomine le système lympha- 10 15Q J A M J A N tique, et à ceux dont la susceptibilité nerveuse est presque nulle. Ainsi plusieurs médecins en ont retiré d'heureux effets dans l'Iiydropisie ascile essentielle, dans les scrophules, et pour combattre les Vers intesti- naux. On doit au contraire s'en abstenir toutes les fois qu'il y a fièvre ou irritation locale violente. La dose du .lalap en poudre est d'environ trente à quarante grains pour un adulte. Il est presque toujours préférable d'em- ployer la Résine que l'on donne à la dose de quatre ù huit grains. JALAPINE. BOT. Principe particulier obtenu par le docteur Hume de la macération de la racine de Jalap (Convolvulus Jalappa) dans l'Acide acétique et du trai- tement du liquide par l'Ammoniaque. 11 en résulte, à ce qu'on assure, un précipité cristallin, blanchâtre, insipide, incolore, peu soluble dans l'eau chaude, moins encore dans l'eau froide, et point du tout dans rélher. Ces propriétés tendiaient à faire considérer cette matière comme assez peu importante. JALOUSIE. BOT. Nom vulgaire donné simultanément il la Balsamine des jardins, à l'Amaranthe tricolore et à une variété de Poires. JAMACARU. BOT. Nom donné par Pison à quelques Cactées du Brésil, et dont la plupart font partie du genre Cereus. V. Cierge. JAMAICINE. BOT. Alcaloïde obtenu de l'écorce du Geoffroya jamaicensis. 11 est fauve, opaque, cristal- lisé en parallélipipède, fusible à la température de 80", brûlant ensuite sans laisser de résidu. .lAMAIQUE. Moi.i,. Nom vulgaire et marchand du Ve- nus Pensylvanica. JAMAR. MotL. Linné avait rapporté le Cône .Tamar d'Adanson (Coquil. du Sénég., pi. 6, fig. 1 ) à son Co- niis Genuanus; mais ce Cône ne pouvait être admis par la synonymie, car on voit qu'il y a confondu plu- sieurs espèces distinctes. Ce serait au Cône papilionacé de Lamarck qu'il se rapporterait, mais il est douteux que le iamar soit la même espèce. JAMARALCION. ois. Même chose que .lacamaralcion. F. ce mot. JAMBE. coincB. Nom vulgaire et marchand de l'Os- Irea isognotiion. JAMBIERS. BOT. Paulet a établi, sous ce nom, une fa- mille d'Agarics, dont l'un est le Jambier blanc, et l'au- tre le Champignon Réglisse. De tels noms ne sauraient être adoplés. JAMBLE. MOLi. L'un des noms vulgaires des Patelles. JAMBOLANA. BOT. La plante désignée par Rumph sous ce nom qui a été reproduit par Adanson. semble être une Myriée et même une espèce d'Eugenia ou de Myrlus. Cependant Linné eut en vue une toute autre plante, lorsqu'il constitua son genre yaMifto/i/e/a, au- quel il assigna pour synonyme \eJanibolana de Rumph : car la plante de Linné est une Rulacée. F. Jambolifera. JAMBOLIFERA. BOT. Sous ce nom, Linné établit un genre qu'il décrivit d'une manière fort obscure et au- quel il assigna pour synonyme le Jnmbolana de Rumph. Celui-ci fut reconnu pour une Myrtée, tandis que l'au- tre fut placé dans les Rutacées et décrit par Gaertner (lie Fruct., 1. p. 980) sous le nom de Cxinitiosma. Les Hiite,urs cl particulièrement De Candolle (Prodromus Syst. Begn. Feg., 1, p. 722) ont adopté le nom substi- tué par Géertner. F. Cymiuosme. Le mot de Jamboli- fera fut de nouveau appliqué à la plante de Rumph par Gaertner qui en lit un genre distinct. Mais Kunth a dé- montré (Mém. de la Soc. d'Hist. natur. de Paris, t. 1, p. 324) que ce genre devait être réuni au Myrtus, con- jointement avec VEugenia , le Sisygium, le Greggia et le Caryophyllus. F. Myrte. JAMBOLIN. bot. L'un des noms du fruit de VEuge- nia jambos. V. Myrte. JAMBON. coNCH. Nom vulgaire et marchand du PmjiO saccala. V. Pinne. JAMBONNEAU. jioiL. Nom sous lequel Adanson a réuni plusieurs genres, tels que Moules, Modioles et Pinnes, et qui n'a pas été admis. On donne plus parti- culièrement le nom de Jambonneau aux Coquilles du genre Pinne. V. ce mot. JAMBOS, JAMBOSA ET JAMBOSIER. bot. Noms fran- çais empruntés du malais, pour désigner le genre Eugenia qui, d'après Swarlz et Kuntb, doit être réuni au Myrtus dont il ne diffère nullement, mais dont, selon Lamarck, une partie pourrait être conservée comme genre distinct. F. Myrte. JAMESONIE. Jamesonia. bot. Genre de la famille des Polypodiacées, établi par W. Hooker aux dépens du genre P/erà de Swartz, avec les caractères sui- vants : sporanges rassemblés à l'origine de la côte mé-' diane, formant une sore subglobuleuse, couverte de poils; indusie formant une sorte de prolongement du bord de la fronde et le dépassant, libre, introrse et en- veloppant la sore. Jamesonie IMBRIQUÉE. Jaiiiesoiiia imbricata, Hook. Sa hauteur est d'environ un pied ; sa fronde est ailée, à découpures réniformes; les nervures inférieures et le slipe sont poilus. Du Pérou. JAMESONITE. mm. On trouve dans le Cornouailles et en Hongrie un minéral que Mohs a nommé Axolo- men antimonglanz, et Haidinger Jamesonile. Ce mi- néral est composé, selon Rose, de Soufre, 22,2; Anti- moine 34,3; Plomb 40,9; Fer 02,3; Cuivre 00,1. Le rapport dans lequel l'Antimoine et le Plomb se combi- nent au Soufre, est celui de 0,1287 à 0,0G33 ou de 2 à 1; le Soufre excédant provient du Fer et du Cuivre qui ne peuvent être considérés comme principes essentiels. Plusieurs minéralogistes, ignorant le nom imposé par Haidinger à la substance dont il vient d'être ques- tion, ont réuni, sous une dénomination semblable, les deux substances qui ont été décrites jusqu'ici sous les noms d'Andalousile et de Macle. JAMROSE, JAMROSADE. BOT. Synonymes vulgaires iTEugenia jambos. F. Myrte. JANDIROBE. BOT. Pour Nandirobe. F. ce mot et Feuillée. JANIE. Jania. POiYr. Genre de l'ordre des Coralli- nées, dans la division des Polypiers flexibles ou non entièrement pierreux, de la section des Calcifères, c'est-à-dire de ceux dans lesquels la substance cal- caire, mêlée avec la substance animale ou la recou- vrant, est apparente dans tous les états. Ses caractères sont : Polypier muscoïde, capillaire, dichotome, arti- culé; articulations cylindriques; axe corné; écorce J A N moins crétacée que celle des Corallines. Tous les zoo- logistes ont réuni les .Tanies aux Corallines, sans en faire même une section particulière; cependant ces deux groupes de Polypiers diffèrent par des caractères bien tranchés et qui n'offrent point d'anomalies. Les Corallines sont constamment Iriehotomes, les Janiesse divisent toujours par dicliolomies; les premières ont leurs articulations plus ou moins comprimées, sont deltoïdes, cylindriques seulement sur quelques parties des Polypiers, tandis que les secondes offrent ces mê- mes articulations d'une forme cylindrique depuis la base jusqu'aux extrémités. La position des Polypes est peut être différente. Seraient-ils placés au sommet des ramifications comme dans les genres précédents? Dans les Corallines, loin d'indiquer ce caractère, ils sem- blent, au contraire, couvrir toute la surface du Polypier sous forme de filaments très-courts, et visibles seule- ment au microscope, sur les individus que la mer n'a jamais découverts, il est vrai, mais doués d'un mouve- ment qui ne peut être dû qu'à la vie. Les Janies se rap- I)rochent des Corallines par la substance, et surtout par les corps ovoïdes, que l'on regarde comme des ovaires, et qui offrent une analogie i)arfaite dans ces deux groupes; ils se lient naturellement l'un à l'autre par le Jania corniciilata qui présente quelquefois tous les caractères d'une vraie Coralline dans sa partie infé- rieure, tandis qu'il ne s'en trouve aucun dans la partie supérieure, .\insi, ces Polypiers sont intermédiaires en- tre les Corallines et les Galaxaures, sans appartenir ni aux unes ni aux autres. Les Janies ne varient point dans leur forme générale; la longueur des articula- lions, le plus ou moins de divergence des rameaux, la forme des ovaires, la grandeur et l'habitation fournis- sent seules les caractères spécifiques, qui sont très- difficiles à apercevoir, à cause de la petitesse de ces êtres. Dans quelques espèces, le nombre des variétés est considérable; peut-être ces variétés sont-elles de véritables espèces qui se perpétuent et qui ne varient jamais; mais tant de caractères les lient à leurs congé- nères, qu'il est presque impossible de les définir d'une manière bien exacte. Ces Polypiers, dans lesein des mers, paraissent d'un violet verdàtre ou rosâtro; cette cou- leur se change en un rose ou un rouge brillant, plus ou moins foncé, qui devient d'une blancheur éclatante par l'action de l'air et de la lumière. Leur grandeur n'est pas considérable et ne dépasse jamais quatre cen- timètres, il en existe de deux à trois millimètres de hauteur. On les trouve à toutes les latitudes, à toutes les profondeurs, en général parasites sur toutes les plantes marines qu'elles couvrent quelquefois entière- ment de leurs touffes épaisses. Certaines espèces, sem- blables à un grand nombre d'insectes, ne viennent que sur la plante marine qu'elles semblent affectionner; il en est même que l'on ne trouve que sur quelques parties du végétal et poini sur les autres. Le Jania pu- piila en offre un exemple; on ne le voit jamais que dans la concavité des feuilles du Sanjassum turbi- nalinii. Ces Polypiers peuvent remplacer la Coralline officinale; et il n'est pas rare de voir, dans les meil- leures pharmacies, de la Coralline de Corse entière- ment composée de Janies de différentes espèces. I JANIPHA. EOT. Genre de la famille des Euphorbia- cées, et de la Monœcie Polyandrie, L. Il présente des fleurs monoïques et un calice campanule quinquéparti, sans corolle. Dans les fleurs mâles, on trouve dix éta- mines libres, insérées sur le contourd'un disquecharnu, et qui sont alternativement plus longues et plus cour- tes; dans les femelles, un slyle court, trois stigmates à plusieurs lobes qui sont réunis ensemble en une seule masse parcourue par des sillons irrégulièrement si- nueux et profonds; un ovaire porté sur \m disque charnu, à trois loges contenant un ovule solilaire. Le fruit est une capsule à trois coques bivalves. Les es- pèces de ce genre sont des arbres ou des arbrisseaux remplis d'un suc lactescent, à feuilles alternes et pal- mées; les fleurs sont disposées en grappes paniculées, axillaires ou terminales. Ces espèces appartiennent aux régions tropicales de l'Amérique, et ont été sépa- rées du genre Médiciuier, à cause de leurs fleurs pour- vues d'un seul calice et de leurs étamines libres. La plus importante d'entre elles et la plus répandue, procure, dans sa racine, une substance alimentaire qui est la principale nourriture des naturels. Janipha jiamhot. Janipha manihot, Linn., Spec, Pluken., Alinag., tab, 203, fig. 1; J. Baub., Hist., 2, page 794; Icon., Merlan, Surin., 4, fig. 4, 5; Sloan., Jam. Hist., 1, tab. 85; vulgairement Manioc, Ma- NioQDE, Magnoc, Arbrisseau originaire des contrées chaudes de l'Amérique, extrêmement intéressant par ses racines alimentaires, lors(|u'elles ont été convena- blement préparées; elles sont charnues, tubéreuses, au moins de la grosseur du bras, remplies d'un suc lai- teux, poison mortel, très-violent. Sa tige est ligneuse, tortueuse, glabre, pleine de moelle, haute de six à sept pieds; les rameaux sont garnis de feuilles alternes, pé- tiolées, profondément palmées, de trois à sept lobes lan- céolés, aigus, entiers, longs de cinq à six pouces; les Heurs sont disposées en grappes lâches, pédonculées; le calice et la corolle sont rougeâtres ou d'un jaune pâle ; l'ovaire est presque globuleux, surmonté de trois stigmates presque sesslles et bifides. Le fruit est une capsule sphérique , un peu trigone, à six angles ou crêtes un peu saillantes, glabre, un peu ridée, à trois coques renfermant chacune une semence luisante, de la grosseur de celles du Ricin. Cet arbrisseau, originaire de l'Amérique, est aujour- d'hui répandu, par la culture, depuis la Floride jusqu'à la Terre Magellanique, ainsi que dans plusieurs contrées de l'Asie et de l'Afrique. On en distingue un grand nom- bre de variétés relatives à la grosseur des racines, ù la couleur des tiges et des fleurs, à la qualité de la fécule qu'on en obtient. On paraît préférer les variétés qui ont une teinte de rouge ou de violet, ce qui en rend la cul- ture plus commune. L'intérieur des racines est toujours d'une grande blancheur; il est rempli d'un suc laiteux très-abondant, poison très-subtil, mais qui disparaît entièrement par la cuisson. La multiplication du Ma- nioc est facile, sa croissance rapide, son produit abon- dant. On le multiplie pUilôt de boutures que de graines que l'on place à trois ou quatre pieds les unes des au- tres, dans une terre très-meuble et profonde, afin d'en obtenir de plus grosses racines. Il faut au moins un an I:î2 J A N J A N pour qu'elles soient parvenues à toute leur perfection : on ne peut guCre les conserver en terre plus de deux ans; alors elles deviennent dures ou se pourrissent. Elles acquièrent la grosseur et la longueur de la cuisse, quand la terre est bonne, la saison favorable et la cul- ture convenable. Au reste, le Manioc s'accommode assez bien de tous les terrains, pourvu qu'ils soient bien aérés; il est bien moins sujet que le blé, le maïs, le riz, etc., aux variations de l'atmosphère et aux ra- vages des animaux : cependant les Fourmis et quelques autres insectes lui sont souvent nuisibles. Le poison dangereux dont les racines du Manioc sont pénétrées, aurait dû éloigner toute idée de l'employer comme substance alimentaire; mais l'industrie hu- maine a su convenir ces racines en une production précieuse, en préparant avec elles une nourriture abon- dante et salubre, après avoir trouvé le moyen de les dépouiller du suc vénéneux qu'elles renferment. Dès que le temps de faire la récolte du Manioc est arrivé, on ébranche sa lige, on donne quelques coups de pioche autour des racines, et, sans beaucoup d'ef- forts, on les enlève avec la main et ou les sépare de leurs tiges ; on les racle d'abord avec un couteau, puis on les lave et on les râpe. Dans les premiers temps, avant l'usage du fer, les indigènes de l'Amérique méri- dionale râpaient le Manioc sur des pierres hérissées d'aspérités, le plus souvent sur des laves volcaniques; depuis on a substitué îc.-ces pierres des râpes de fer. Aujourd'hui on fait usage d'un moulin de bois, allant à bras d'Homme ou par le moyen d'un Cheval. Les meules sont garnies de clous à tète pointue et quadran- gulaire; quelquefois ce sont deux ou trois cylindres lie bois, tournant en sens contraire par un mouvement commun : leur surface est également garnie de clous, ou d'une feuille de tôle disposée en râpe. L'essentiel, dans cette opération, est que le Manioc soit prompte- ment réduit en parcelles très petites. On met l'espèce de pâle qui en résulte dans des sacs faits avec des natles on de la toile, et on la soumet, pendant plusieurs heures, à l'action d'un forte presse, qui en exprime presque tout le suc. Ce qui reste se nomme Cassave, laquelle, séchée convenablement, peut se conserver longtemps, mais à laquelle on fait ordinairement subir de suite une des deux préparations suivantes. La première, et en même temps la plus simple, tend à former ce qu'on appelle Farine de Cassave, Farine lie Manioc, Couaque. Pour la fabriquer, on met dans une bassine plate de cuivre, de quatre pieds de large et de sept à huit pouces de profondeur, placée sur un feu un peu vif et égal, de la râpure de Manioc, et on la remue continuellement. Celte râpure- se réduit en gru- meaux, perd toute son humidité, cuit et se colore. L'odeur savoureuse qui s'en exhale, et sa couleur un peu rpussâtre, annoncent la fin de l'opération. Alors on diminue le feu ; on enlève rapidement la farine de Cassave avec une pelle, et on l'étend sur des toiles, où elle se refroidit; puis on la renferme dans des baiils, et on la conserve pour l'usage. Elle est encore bonne au bout de quinze ou vingt ans, quand on la tient à l'abri de l'humidité. On la mange en la faisant bouillir un instant dans du bouillon de viande ou de poisson. dans du lait, ou simplement, comme le font les Nègres, en la délayant dans de l'eau chaude et en y ajoutant quelques grains de sel : elle gonfle prodigieusement. 11 en faut au plus une demi livre pour nourrir l'homme le plus vigoureux pendant une journée. Mais la préparation la plus usitée du Manioc est celle qui consiste à former le pain de Cassave, ou la Cas- save proprement dite. Celte préparation s'exécute en couvrant de deux doigts d'épaisseur de Cassave fraîche un dis(|ue de fer monté sur trois pieds, et en la com- primant avec une spatule de bois, puis en mettant ce disque sur un feu doux. Les grains de râpure, qu'il ne faut pas remuer, s'attachent les uns aux autres en cui- sant; leur épaisseur diminue de plus de moitié; ils prennent la forme d'une galette ou d'un large croquet, qu'il faut avoir soin de retourner, afin de donner aux deux surfaces un égal degré de cuisson. Lorsque la ga- lette est suffisamment cuite, on l'enlève de dessus le disque au moyen d'une lame de couteau, et on la laisse refroidir à l'air, où elle achève de prendre une consis- tance sèche, ferme, aisée à rompre par morceaux : elle se mange sans sel, comme le pain, avec les viandes, le poisson, les fruits, etc. Plus la Cassave est mince, plus elle est délicate et deyient croquante : elle est plus savoureuse lorsqu'on lui laisse prendre une couleur rouge. Les femmes créoles la mangent de préférence au pain de Froment, lorsqu'elle est sèche, mince et bien unie. La farine de Cassave, mêlée par égale portion avec celle de Fro- ment, donne un pain plus blanc, plus savoureux que celui qui est de Froment pur : le même mélange est également propre à faire un biscuit très-bon ù embar- quer. On apprête encore avec la Cassave un mets nommé Langon : on le trempe un peu dans l'eau froide, et on le jette ensuite dans de l'eau bouillante. On remue le tout, et il en résulte une sorte de pâle ou de bouillie, qui est la nourriture la plus ordinaire des esclaves noirs; elle est saine et légère. On nomme Malelé du Langon dans lequel on mêle du sucre ou du sirop; on en donne aux Nègres quand ils sont ma- lades. La préparation connue plus particulièrement snus le nom de galette de Manioc, est mauvaise, et devrait être tout à fait abandonnée : ce n'est autre chose qu'une espèce de Cassave épaisse et mal cuite, susceptible de se moisir promptement, et de contracter un goût désagréable. On donne le nom de Cipipa à une sorte de fécule très fine que fournit le Manioc, et qui est entraînée avec le suc des racines lorsqu'on les presse; elle est de la plus grande finesse, d'un très-beau blanc : on l'em- ploie pour empeser le linge. On la nomme aussi Alous- sache. Pour l'obtenir, il ne s'agit que de décanter l'eau, .après l'avoir laissée reposer quelque temps, et de laver à plusieurs eaux la substance amilacée qui en occupe le fond. On en compose des sortes d'Échaudés et des Massepains, en y mêlant du sucre. Quelques personnes font encore, avec le Cipipa ré- cent et mouillé, des galettes très-minces ; elles y mêlent un peu de sel, puis les font cuir au four, enveloppées de feuilles de Bananier ou de Balisier : ces galettes sont d'un goût très-délicat, aussi blanches que la peige. On J A N t'ti fabrique aussi de la poudie à poudrer ; pour cela on le laisse sécher à l'ombre, en forme de pains, comme l'Amidon; on l'écrase ensuite, et on le passe à travers un tamis fin ; mais cette poudre, dit-on, détruit les clieveux à la longue. Il s'emploie encore, en guise de Farine, à frire le Poisson, ù donner de la liaison aux sauces, et à faire de !)onne colle à coller le papier. On a encore trouvé moyen d'obtenir de la racine du Manioc la base de plusieurs boissons que les Galibis nomment Vicou, Cuchivi, Paya, youapaya. Le l'icoti est une liqueur acide, agréable à boire, et même nourrissante, qu'on fait en mêlant de l'eau avec une pâle en état de fermentation, composée de Cassaves et de Patates râpées : on ajoute du sucre à cette boisson. Le Coc/iN'i est enivrant, et a presque le goût du poiré. On prépare cette liqueur en faisant bouillir ensemble, dans de l'eau, la râpure fraîche d'une variété de Ma- nioc nommée Cacliivi, quelques Patates, et souvent un peu de jus de Canne à sucre, puis en laissant fermenter ce mélange environ quarante-huit heures. Celte bois- son, prise avec modération, passe pour apéritive et diurétique. Le Paya est une boisson fermentée, que son goût rapproche du vin blanc. On la compose avec des Cassaves récemment cuites, qu'on amoncelé pour qu'elles se moisissent, qu'on pétrit ensuite avec quel- ques Patates, et auxquelles on ajoute une quantité d'eau suffisante : ce mélange doit fermenter au moins pendant deux jours. Enfin, le l-'ouapaya est une autre liqueur assez analogue aux précédentes. Pour la faire, on prépare la Cassave plus épaisse qu'à l'ordinaire, et quand cette Cassave est cuite à moitié, on en forme des mottes qu'on empile les unes sur les autres, et (|u'on laisse ainsi entassées jusqu'à ce qu'elles acquièrent un moisi de couleur purpurine : on pétrit quelques-unes de ces mottes avec des Patates; puis on délaie la pâte dans de l'eau, et on laisse fermenter ce mélange pendant vingt-quatre heures. La liqueur qui en résulte, est pi- quante comme le cidre, et provoque des nausées; plus elle vieillit, plus elle devient violente et plus elle eni- vre. Souvent on se contente, ainsi que pour le Vicou, de préparer la pâte, de la délayer dans de l'eau, quand on a besoin de se désaltérer. On peut faire provision de cette pâte pour un voyage de trois semaines. On compose encore, avec le suc de iUanloc, un con- diment pour l'assaisonnement des mets. On le nomme Cabiou ou Capiou. On le prépare de la manière sui- vante. Après avoir retiré la fécule et le parenchyme, on prend l'eau, on la fait bouillir et réduire à moitié, en l'écumant continuellement; lorsqu'elle ne rend plus d'écume, on la retire du feu, et on la passe à travers un linge, en y ajoutant une cuillerée de Cipipa. On fait rebouillir le tout jusqu'à ce qu'il ait acquis la consis- tance de sirop épais; on y ajoute du sel et quelques baies de piment : dès lors il a perdu toute sa faculté vénéneuse. On le verse dans des bouteilles, oti il se conserve longtemps. Ce Cabiou est excellent pour as- saisonner les ragoûts, le rôti, et surtout les Oies et les Canards ; il aiguise l'appétit. Cet exposé est plus que suffisant pour faire apprécier l'importance de la culture du Manioc, et toutes les res- sources qu'il fournil aux habitants de l'Amérique. Ro- chefort assure qu'un arpent de terre planté en Manioc peut nourrii' un plus grand nombre de personnes ijue six arpents qui seraient ensemencés du meilleur Fro- ment. Les feuilles de Manioc, hachées et cuites dans l'huile, se mangent, dit-on, en manière d'Épinards, dans les Indes et en Amérique. La râpure de la racine, toute fraîche, passe pour résolutive et propre à guérir les ulcères. Le suc exprimé de la racine râpée du Manioc est un poison des plus violents -. il ne faut que quelques mi- nutes jiour qu'il agisse et donne la mort. On rapporte (|ue les Indiens, persécutés par les Espagnols, s'en ser- vaient pourse faire mourir. Fermin a présenté, en 1704. à l'Académie de Berlin, des expériences faites à Suri- nam sur le lait exprimé des racines de Manioc. Ce mé- decin a fait périr, dans l'intervalle de vingt-quatre minutes, des Chiens et des Chats auxquels il a donné ce suc en une dose médiocre, telle que celle d'une once et demie. Les symptômes qui précédaient une mort si prompte, étaient des envies de vomir, des anxiétés, des mouvements convulsifs, la salivation, et une éva- cuation abondante d'urine et d'excréments. Ayant ou- vert l'estomac de ces animaux, Fermin y trouva la même quantité de suc qu'ils avaient avalée, sans aucun symptôme d'inflammation, d'altération dans les vis- cères, ni de coagulation dans le sang : d'où il conclut que ce poison n'est ni acre ni corrosif, et qu'il n'agit que sur le genre nerveux; ce qui fut encore confirmé par une expérience faite sur un esclave empoisonneur, auquel il fit prendre trente -cinq goutles de ce suc, qui furent à peine descendues dans son estomac, qu'il poussa des hurlements affreux, et donna le spectacle des contorsions les plus violentes, suivies d'évacuations et de mouvements convulsifs, dans lesquels il expira au bout de six minutes. Trois heures après, le cadavre fut ouvert : on n'y trouva aucune partie offensée ni enflammée; mais l'estomac s'était rétréci de plus de la moitié : d'où il paraît que le principe vénéneux réside essentiellement dans une matière volatile, qui dispa- raît lorsque la racine a subi l'action du feu. Jamipha de L^fling. Janipha Lœflinyii, Kunth in Humb. et Bonpl., Nov. Gen., 2, page 107; Jatiopha Janipha, Linn., La;fl., //;'/(. ed germ., 597; Jacq., Amer., lab. 102, fig. 1. Cet arbrisseau contient un suc glutineux qui a l'odeur des feuilles du Koyer. Ses feuilles sont remarquables par les sinuosités dont sont creusés leurs lobes latéralement. Cette plante croît dans les environs de Carthagène. Sa racine est tubé- reuse comme celle des Asphodèles. Janipha fétide. Janipha fœtida, Kunth, l. c; vul- gairement Mercïmarona. Grand arbre du Mexique, dont le bois est blanc, l'écorce cendrée, les rameaux pourpres, garnis de feuilles glabres, membraneuses, en coeur, à trois découpures oblongues, aiguës, en- tières; les grappes mâles sessiles, presque simples, terminales, chargées de Ueurs pédicellées, exhalant une odeur fétide. Les capsules sont ovales, longues d'un iiouce, à trois coques monospermes; les semences brunes. Janipha a feuilles de Marronnier. /«M!>/m cesculi- 134 i A N J A N folia, KiiiUli, /. c, lab. 109. Arbre de la baie de Cam- pèche, dont les rameaux sont glabres, presque cylin- driques, les feuilles longuement pétiolées, palmées, divisées en sept lobes ovales-oblongs, très-glabres et entiers : les deux extérieurs très-pelits; fleurs verdâ- tres, pendantes, pédiccllées, unilatérales, de la gran- deur de celles de la Perce-Neige, disposées en épis axillaires, solitaires, longs d'environ deux pouces. Les fruits sont ovales globuleux et pendants. Janiph\ piqdam. Jani/iha utens, Poir.; Jatiopha urens, Linn.; Jacq., Boit., lab. 21; Phiken., Phyt., tab. 220, lig. 5. Espèce remarquable par les poils roides et pi(|uaiils dont toules ses parties sont béris- sées. Sa tige est droite, médiocrement ligneuse, haute de deux à quatre pieds; ses feuilles sont en cœur, parta- gées en cini| lobes ovales, acuminés, dentés en scie; les fleurs sont blanches, médiocrement pédicellées, dispo- sées en cimes assez lâches vers l'extrémilédes rameaux. Cette espèce croit dans l'Amérique méridionale. Il existe encore plusieurs autres espèces de Janipha, mentionnées dans les auteurs sous le nom de Jatropha : elles sont ou moins connues, ou moins importantes sous le rapport de leur emploi. JANIRA. INS. Synonyme de Myrtile, espèce euro- péenne du genre Satyre. V. ce mot. JANIRE. Janira. acal. Genre de l'ordre des Acalè- phes libres, dans la classe des Acalèphes, proposé par Ocken, dans son Système de Zoologie, aux dépens des Béroés, pour deux espèces de ce groupe , qui ont des nageoires longitudinales, la bouche pédiculée et deux tentacules branchiaux; ce sont les Beroes ptiscus et hcxdgona qui appartiennent, du moins le dernier, aux Callianires de Lesueur. JANNETTE. BOT. Synonyme vulgaire de Narcisse. y. ce mot. JANOUARA ET JANOUARE. mam. Premiers noms sous lesquels le Jaguar fut connu en Europe, suivant l'opi- nion d'anciens voyageurs. JANSOUNA. BOT. Synonyme de grande Gentiane, Gentiana lulea, L. JANTHE. INS. Espèce européenne du genre Satyre. JANTHINE. REPT. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. JANTHINE. Janthina. moll. Connu depuis long- temps, ce genre n'en a pas moins resté vacillant dans les méthodes; on peut le caractériser de la manière suivante : animal de forme ovale, spiral, pourvu d'un pied circulaire, concave, en forme de ventouse, ac- compagné d'une masse vésioulaire, subcartilagineusc, et de chaque côté, de sortes d'appendices natatoires; lête fort grosse; tentacules subulés, peu contractiles; les yeux portés au-dessous de l'extrémité; d'assez longs pédoncules situés au côté externe des tentacules et paraissant en faire partie; bouche à l'extrémité d'un muHe fort gros, proboscidiforme entre deux lèvres verticales, subcartilagineuses, garnies d'aiguillons qui se continuent jusqu'à la base d'un petit renflement lin- gual ; organes de la respiration formés par deux peignes branchiaux; l'ovaire se terminant dans la cavité res- piratoire; l'oigane excitateur mâle assez petit et non rétraclile (Blainv.). Coquille ventrue, conoiidale, mince, transparente; ouverture triangulaire; columelle droite, dépassant la base du bord droit ; celui-ci ayant un sinus dans son milieu ; opercule remplacé par une masse vé- siculaire, subcartilagincuse, attachée sous le pied. Le nombre des espèces de Janthine est peu considérable. Lamarck en a indiqué deux seulement dans ses Ani- maux sans vertèbies. Blainville en a ajouté deux au- tres sur lesquelles il s'élève quelques doutes, surtout pour celle qu'il nomme globuleuse, qui ne diffère de la Janthine nain de Lamarck, que par un peu moins d'élévation dans la spire. La Janthine prolongée du même auteur est décrite d'une manière trop abrégée pour pouvoir la reconnaître avec exactitude; les prin- cipales différences sont dans la columelle qui se pro- longe un peu plus en un angle saillant, ce qui allonge un peu l'ouverture, ainsi que dans une suture plus pro- fonde. Ces légères nuances suffisent-elles pour établir une espèce? jANTnmE COMMUNE. Janthina comnmnis, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, p. 206, n» 1 ; Janthina fragi- lis, Lamk., Encyclop., pi. 4, 5, 6, lig. 1, a, b; HeliX Janthina, L., Gmel., p. 3643, n" 103; Lister, Conchyl., tab. 5, 7, 2, lîg. 24; Cuvier, Ann. du Mus., t. ii. p. 123. Cette espèce était la seule connue avant les travaux de Lamarck; elle acquiert un grand volume, elle a une belle couleur violette, moins foncée vers la spire; quel- quefois la carène arrondie, qui existe constamment dans le milieu du dernier tour, sert de point de par- tage dans la distribution de la couleur, se trouvant souvent presque blanche en dessus, et tout à fait vio- lette en dessous; dans quelques individus, une zone unique, violette, se remarque dans le milieu du dernier tour; une partie de la base et la spire d'un blanc vio- lâtre. Celle Coquille est trochiforme; son ouverture est subtriangulaire; la columelle, qui est droite, légère- ment torse vers son milieu, forme un des côtés du triangle; le bord droit, qui est très-mince et très-tran- chant, forme un sinus plus ou moins profond à l'en- droit de la carène. Cette espèce, la plus commune, se trouve presque partout, dans la Manche, la Méditer- ranée, l'océan Atlantique, la Jamaïque et le Chili. Janthine naine. Janthina exigua, Lamk., A'nim. sans vert., t. vi, p. 206, n^S; Lamk., Encycl., pi. 4, g, G, fig. 2, A, B. Petite espèce bien caractérisée par son volume aussi bien que par les stries lamelleuses et lon- gitudinales qui ornent toute sa surface; l'échancrure est aussi plus profonde que dans l'espèce précédente; ses tours de spire plus arrondis; la suture |)lus en- foncée; et le sommet qui est aigu est transparent, sub- vitreux. Elle se trouve au Chili. JANTHOCINCLE. Janthocincla. ois. Genre de l'or- dre des Insectivores , famille des Mérulées, établi par Gould (Proceed. ofthe Zool. Soc. of Lond., part, m, 47) qui lui donne pour caractères : bec assez robuste, presque droit, arrondi à la base qui est garnie de poils à la mandibule supérieure; narines basâtes, ovales et ouvertes; ailes courtes, concaves et arrondies; rémiges flexibles, les sixième et septième les plus longues; queue assez allongée, concave, arrondie, composée de réiniges flexibles; tarses allongés cl robustes; pouce aussi long que le doigt intermédiaire, et nmni comme 5 4 JAQUIER A PAIN . OiatoTi mâle . 2 .il femelle 3 et 4 .Ile-ors mâles . 5 .Tleurs femelles . 6. Graine . J A N j A y lui d'un ongle fort. Les Janlliocincles sont des Oiseaux de moyenne taille, très-voisins des Merles; ils habitent les montagnes de l'Himalaya, vers les confins de l'Inde; et l'on ne sait presque rien toucliant leurs mœurs et leurs habitudes. Gould en décrit huit espèces dont trois, déjà connues, avaient été placées par Vigois dans son genre Cinclosome, dont celui-ci diffère au reste assez peu. Janthocipicle ocellé. Janthocincla ocellala, Gould; Cinclosoma ocellatum, Vig. Il a le front, les côtés de la tète et les parties supérieures d'un brun roussâtre; nuque et cou d'un brun noirâtre; poitrine d'un blanc roussâtre, rayée de noir; abdomen d'un roux très pâle; haut du cou, dos, lectrices alaires et caudales man|ués de taches ocellées noires et blanches; rémiges et rec- trices latérales, d'un gris brun; bec et pieds jaunâtres, la pointe du premier de ces organes est brune. Taille, quatorze pouces. }\niaocincLiiVA.R\t. Janthocincla variegala, Gou\(i; Cinclosoma variegatum, Vig. Sommet de la tête, nu- que et parties supérieures d'un gris brunâtre; un trait noir, qui s'étend de la commissure du bec jusqu'à l'œil; le menton et le cou de la même couleur, ainsi qu'une tache sur le milieu des ailes; une bande sur les rec- Irices dont la base est également noire; front, trait en dessous des joues et poitrine, d'un blanc roussâtre; bande alaire, abdomen et croupion roux; bord des rémiges et extrémité des quatre rectrices intermé- diaires d'un gris cendré, les quatre rectrices latérales ont le bord externe jaunâtre et l'extrémité blanche; bec noir; pieds rouges. Taille, onze pouces. Jantbociivcle a tète rouge. Janthocincla erythro- cep/ia/a, Gould ; Cinclosoma eiythrocephalum, Vig. Parties supérieures cendrées, lavées de rougeâtre; les inférieures beaucoup plus pâles; tête et plaque alaire d'un brun-rouge foncé; ouverture de la bouche et ta- elies auriculaires noires; des taches semblables mais en demi-lune et plus grandes sur la nuque et la poi- trine; bec et pieds jaunes. Taille, neuf pouces. JAtiTHOCi^cLE ÉCAILLÉ. Jauthocincla squammala , Gould. 11 a le plumage brun, et chaque plume est ter- minée par une lunule noire; croupion d'un brun-rou- geâtre sale ; ailes et queue noires, avec une tache d'un jaune ocreux à l'extrémité de chaque rectrice;'"bec et pieds bruns. Taille, neuf pouces. Jantdocincle chrvsoptère. Janthocincla chiysop- tera, Gould. Son plumage est assez généralement d'un gris cendré; les ailes sont traversées par une bande d'un brun marron; le front, les joues, la gorge et les oreilles sont d'un cendré blanchâtre; le derrière de la tête et la nuque sont d'un noir ferrugineux; les scapu- laires et la poitrine sont d'un gris rougeâtre, avec une lunule brune à l'extrémité de chaque plume; les rec- trices sont en dessus d'un jaune olivâtre et brunes en dessous; les rémiges sont bordées extérieurement d'un verdâtre brillant; bec et pieds bruns. Taille, dix pouces. Janthocincle a gorge rousse. Janthocincla rufo- (jiilaris, Gould. Les parties supérieures sont d'un gris olivâlre, teinté de roux vers le bas du dos, avec l'ex- trémité de chaque plume noirâtre ; derrière de la tète, et bande médiane des ailes noirs; un trait blanc par- tant de la commissure du bec et s'étendant jusqu'à l'œil ; gorge et croupion roux; poitrine d'un blanc sale, tachetée de brun noirâtre; abdomen d'un brun cendré; rectrices d'un brun châtain, rayées de noir vers l'extré- mité; bec d'un brun jaunâtre; pieds bruns. Taille, dix pouces. Janthocincle a gorge blanche. Janthocincla alho- gulaiis, Gould. Parties supérieures et poitrine d'un cendréolivâtre; les inférieures d'un brun orangé; queue arrondie, avec l'extrémité des rectrices latérales blan- che; bec et pieds bruns. Taille, onze pouces. Jantbocincle pectoral. Janthocincla pectoralis , Gould. Son plumage est en général d'un brun cendré; sommet de la tête olivâtre; les côtés sont ferrugineux; des plumes d'un cendré clair, avec les tiges noires, cou vrent les oreilles; une ligne noire, parlant de la base de la mandibule inférieure, se dirige vers l'oreille qu'elle entoure, et vient se joindre sur la poitrine avec la ligne opposée et y dessine une grande lunule; parties infé- rieures blanches; rémiges brunes avec le bord exté- rieur cendré; queue arrondie, cendrée, avec une bande médiane noire; les trois rectrices extérieures sont ter- minées de blanc et les autres d'olivâtre; bec et pieds bruns. Taille, douze pouces. JANUS. iKS. Lépidoptère du genre Bombyce. f^. ce mot. JAODBERT. bot. Synonyme vulgaire A'Jpium pe- troselinum, Ache Persil. V. ce mot. JAOUBERTASSE. bot. Nom vulgaire de la grande Cigué, Cotiinm maculatum, L. JAPACANI. ois. A'. Jacapani. JAPARANDIBA. BOT. Adanson , d'après Marcgraaff, appelle ainsi un arbre de la famille des Myrtacées qu'Aublet regarde comme son genre Pirigara. y. ce mot. JAPONAIS, rois. Espèce du genre Cotte. V. ce mot, sous-genre Aspidophore. JAQUEROTTE. bot. Nom vulgaire de la Tubéreuse. JAQUES. OIS. Un des noms vulgaires du Geai, Corvus glandarius. V. Corbead. JAQUET. ois. Syn. vulgaire de Sourde. V. Bécasse. JAQUETTE, ois. Nom vulgaire de la Pie. V. Cor- beau. JAQUIER. Jrtocarpus. bot. Genre de la famille des Urticées , section des Arlocarpées , et de la Monœcie Monandrie de Linné, (|ui se compose de plusieurs es- pèces arborescentes, toutes fort intéressantes à cause de leurs fruits qui sont un aliment extrêmement pré- cieux dans les pays où elles croissent, ce qui les a fait désigner sous le nom vulgaire A'Arbies à pain. Voici les caractères du genre Jaquier ; les fleurs sont uni- sexuées et monoïques, disposées en chatons placés à l'aisselle des feuilles supérieures. Les chatons mâles sont cylindriques, un peu renflés vers leur partie supérieure, longs de douze à quinze pouces sur un diamètre d'à peu près deux pouces. Les Heurs sont extrêmement nombreuses et serrées sur l'a.xe du chaton. Chacune d'elles se compose d'un calice monosépale tronqué à son sommet , à trois angles obtus, et d'une seule éta- mine dont le filet, long et grêle, naît de la base interne 1j6 J A O J A R du calice. Les chatons femelles sont globuleux ou ovoï- des, également pédoncules et placés à l'aisselle des feuilles. Leur axe est très-épais et renflé, tout couvert de fleurs excessivement serrées les unes contre les au- tres. Chaque fleur offre un calice allongé, bifide, au fond duquel on trouve un petit ovaire libre, surmonté d'un style très-long, un peu latéral, grêle, terminé par deux stigmates filiformes et divariqués. Chaque chaton et la feuille à l'aisselle de laquelle il est placé, sont d'abord entièrement enveloppés dans une spathe rou- lée, foliacée et très-caduque. Le fruit est tout à fait ana- logue ù celui du Mûrier, mais il est plus grand, c'est- à-dire que les calices deviennent excessivement charnus, épais, se soudent et s'entregreffent entre eux , et finis- sent par former une sorte de baie composée, dont la surface externe présente une infinité de petites saillies irrégulièrement hexagonales, formées par le sommet de chaque fleur. Le centre de cette baie est occupé par un axe très-renflé et fibreux. Jjvqcier .k feuilles iPicisÉES. Artocorpus incisa, L., Siipp., Lamk., ///., t. 744. Vulgairement Rhna ou Arbre à pain d'Otaï/i. C'est un arbre dont le tronc, de la grosseur d'un Homme, acquiert une hauteur de quarante à cinquante pieds. Son bois est mol, jaunâtre et léger; son écorce est luisante et fendillée. Toutes ses parties, lorsqu'on les entame, laissent échapper un suc blanc, laiteux et visqueux. Ses rameaux se réunis- sent à la partie supérieure du tronc, en formant une tête presque globuleuse. Les feuilles sont grandes, al- ternes, pétiolées, ovales, aiguës, comme pinnatifides et fendues dans leurs deux tiers supérieurs, en sept ou neuf lobes lancéolés, aigus,séparéspardes sinus obtus. Les chatons mâles et femelles sont portés sur le même rameau, et placés à l'aisselle des feuilles supérieures. Les fruits sont globuleux, à peu près de la grosseur de la tête d'un Homme. Leur surface est raboteuse et cou- verte de petites saillies anguleuses verdàtres. Leur pulpe est blanche, farineuse, légèrement fibreuse, de- venant jaunâtre et succulente à leur parfaite maturité. Le réceptacle ou axe central est claviforme, charnu et très-fibreux. L'Arbre à pain est originaire de l'Inde, delà côte du Malabaret des Arcbipelsde la mer du Sud, où il croit en abondance. Les Européens l'ont ensuite transporté dans d'autres parties du globe. Ainsi on le cultive depuis longtemps à l'Ile-de-France, à Cayenne et dans la plupart des Antilles. Sonnerai et Forster nous ont transrais des renseignements très-intéressants sur cet arbre. Il présente deux variétés principales, l'une stérile et entièrement privée de graines, l'autre en contenant au milieu de la pulpe charnue du fruit. Cette dernière variété est celle que décrivirent Rumph et Sonnerai. Selon Forster et plusieurs voyageurs mo- dernes, on la trouvait aussi autrefois à Taïti; mais elle en a tout à fait disparu, parce que les habitants se sont uniquement occupés de cultiver la variété sans grai- nes, qui est plus productive et plus agréable à manger. Ces graines, à peu près de la grosseur de nos châtai- gnes, sont oblongues, anguleuses, aiguës à leurs deux extrémités, recouvertes de tuniques. Dans les îles Cé- lèbes les habitants les font cuire à l'eau ou sous la cen- dre chaude pour s'en nourrir. Quant à la variété sans graines, on la trouve aux îles Mariannes où croît éga- lement la seconde variété, aux nouvelles Hébrides et dans l'archipel des Amis, aux Sandwich, mais nulle part plus abondante qu'à l'archipel des îles de la So- ciété; ses fruits, bien mûrs, sont pulpeux et d'une saveur douce et agréable, mais ils se putréfient facilement. Un peu avant leur maturité ils sont farineux, et lorsqu'ils ont été cuits dans un four ou sur le feu, ils ont une saveur agréable qui rappelle à la fois le pain de Fro- ment, les tubercules de la Pomme de terre ou du Topi- nambour. Us sont alors un aliment aussi sain que nour- rissant. Les habitants de Taïti et des îles adjacentes s'en nourrissent pendant huit mois de l'année , et pen- dant les quatre autres mois, c'est-à-dire de septembre à décembre, époque où l'arbre fleurit et mûrit ses fruits, ils mangent une sorte de pulpe cuite préparée encore avec ses fruits. On dit que les fruits de trois arbres suf- fisent pour nourrir un Homme pendant une année. Ce n'est pas le seul avantage que l'on retire de l'Arbre à pain; son écorce intérieure est formée de fibres extrê- mement tenaces, et l'on s'en sert pour tisser des étoffes dont les habitants se font des vêtements. Une autre espèce non moins intéressante, d'abord placée dans ce genre, est VAHocarpus iiileyrifolia. Mais cette espèce, qui porte exclusivement le nom de Jai|uier dans les colonies, est devenue le type du genre Sitoiliitm de Banks, sous le nom de Sitodium cauli- flonim. Elle est figurée dans Rhéede, Roxburgh et Gserlner. f^. Sitodier. .lAR. ois. Nom vulgaire delà Poule. /^. Coq. .lARACATIA. BOT. Ce nom se rapproche beaucoup de celui de Jacaratia donné par Pison à une plante épi- neuse du Brésil, laquelle paraît être une espèce du genre Opuntia. Marcgraafï s'en est servi pour désigner une plante également épineuse, mais dont les feuilles sem- blent être digitées. D'après les caractères «lui lui sont attribués, on présume qu'elle a quelque affinité avec le Papayer, Carica Papa/a, L. JARAV^A. BOT. Ce nom a été donné par Scopoli et Necker aux espèces de Mélastomes dont le fruit est bac- ciforme à deux ou trois loges. K. Mélastome. JARAVE. Jarava. bot. Le genre de Graminées, décrit sous ce nom par Ruiz et Pavon, est une véritable espèce du genre Slipa. JARBUA. POIS. Espèce de Perche du sous-genre Téra- pon. y. Perche. JARDIN DE BOTANIQUE. Hortiis botanicus. L'étude des plantes, la propagation de celles qui par leur uti- lité ou leur beauté contribuent au bonheur ou aux jouis- sances de l'Homme civilisé, ont dû leurs plus grands progrès à l'établissement des Jardins de bolanii|ue. Mais il fallait que la botanique fût élevée au rang de science pour qu'on eût l'idée de cultiver, dans un même lieu, le plus grand nombre possible d'espèces diverses, dont l'étude servit à l'enseignement, indépendamment des avantages qu'on pouvait en tirer sous le rapport de l'utilité et de l'agrément. Quoique les arts, dans l'antiquité, eussent en général atteint une haute perfection, celui de la culture des plantes était resté fort en arrière. Les Jardins des Grecs et des Romains se réduisaient à des potagers destinés à ■J A R la culture des plantes culinaires, à de grands vergers pour celle des arbres fruitiers, ou bien c'étaient des bos- quets plus enchanteurs à leurs yeux, par la verdure et la fraiclieur des ombrages, que par la variété et la beauté des arbustes qui y croissaient. Trop de soins d'ailleurs étaient nécessaires aux anciens, ettrop peu de connaissances leur étaient acquises pour qu'ils eussent essayé de naturaliser les plantes des climats chauds, lors même qu'ils auraient pu se les procurer parleurs fréquentes communications avec les peuples de l'Afri- que, de l'Asie-Mineure et des Indes-Orientales. Cependant leur goût pour les belles Heurs était poussé souvent jusqu'ù l'excès. On dit que le sénat ro- main crut nécessaire de réprimer par des lois, la passion dont les citoyens s'éprirent pour les couronnes et les guirlandes. On dit aussi que sous les empereurs dont la lâcheté et la mollesse égalaient la cruauté, les Ro- mains, imitateurs de leurs tyrans, ne se contentaient plus de ces tresses de fleurs, mais qu'ils les entassaient dans leurs lits et leurs appartements comme pour se procurer une sorle d'ivresse. 11 y a lieu de croire que ces fleurs étaient celles des champs, si nombreuses et si brillantes sous le beau ciel de l'Italie, ou bien qu'elles appartenaient à quelques espèces seulement, cultivées en grand pour l'usage des Sybarites de cette époque. Pline, en effet, citant les plantes cultivées dans les Jar- dins de son temps, ne parle, à propos de fleurs d'orne- ment, que de Roses et de Violettes. Dans les peintures brillantes, que les poètes ont tracées des fameux Jardins des Hespérides, de Sémiramis et d'AIcinoUs, ils n'ont point dit, pour en augmenter les délices, qu'ils fussent embellis de fleurs, et tout fait présumer que ces Jardins n'étaient que des retraites ombragées, arrosées de ruis- seaux et décorées de divers monuments. Le nombre des plantes cultivées soit pour l'orne- ment, soit pour l'utilité, ne s'augmenta pas en Europe durant toute la période barbare du moyen âge. Mais au treizième siècle, lorsque les Croisés furent obligés d'abandonner aux Sarrasins l'objet de leurs pieuses conquêtes, ils en reçurent, par une sorte de compensa- tion, de légères connaissances, les seules que ces preux mais ignares voyageurs étaient susceptibles d'acquérir; avec quelques notions d'Horticulture, ils rapportèrent de l'Orient plusieurs graines de plantes utiles (f^. l'ar- ticle Fagopyriim), en même temps qu'un certain nom- bre de fleurs d'ornement qui furent conservées dans les couvents des moines, dont elles charmaient la solitude et l'oisiveté. Ainsi, pendant que l'Europe ne possédait encore aucun Jardin remarquable par ses cultures, un goût irèsvif pour les végétaux d'agrément, pour les par- teries de fleurs et pour les arbres fruitiers, dominait chez les Orientaux et surtout chez les Persans. A la vé- rité, cette passion n'a pas eu d'aussi beaux résultats que chez les nations occidentales dont la perfectibilité est un caractère essentiel. Le plus grand plaisir pour les Persans, au rapport de KœmpFer, est de se retirer dans leurs Jardins, d'en construire de nouveaux jusque dans les lieux les plus écartés, d'en tracer eux-mêmes le plan et de diriger leurs cultures. Mais, de même que les Chi- nois, peuple éminemment stationnaire dans la civili- sation , ils se bornent à cultiver un certain nombre de plantes qu'ils affectionnent, sans ajouter à leurs ri- chesses celles qu'ils pourraient facilement faire venir d'autres climats qui, malgré leur éloignement, ont beaucoup d'analogie avec le leur. Vers le milieu du seizième siècle, la botanique ayant fait quel(|ues progrès, des Jardins furent consacrés à son enseignement. Mais comme cette science était, pour ainsi dire, fondue dans la médecine, on n'y cul- tiva d'abord que certaines plantes sur les propriétés vraies ou imaginaires desquelles celle dernière science fondait ses principaux moyens thérapeutiques. Les pro- fesseurs, sous le titre de Simplicistes, y démontraient les Simples et en commentaient les vertus d'après Dios- coride. Rarement leur attention se portait sur des plan- tes qui n'auraient pas eu d'application médicale; mais comme heureusement il régnait une croyance univer- selle, que chaque plante était douée d'une vertu parti- culière, on s'efforçait d'en connaître de nouvelles afin de trouver de nouveaux moyens curatifs; et ce fut ainsi qu'un préjugé servit à l'avancement des connaissances en botanique. A cette époque cependant , plusieurs princes ou riches particuliers en Italie se passionnè- rent pour la culture des plantes. Ils établirent des Jar- dins où rien n'était épargné pour se procurer les végé- taux les plus rares et les plus beaux. Cet exemple fut suivi par les Allemands, les Belges, les Français et les Anglais qui surpassèrent bientôt les Italiejis. Il est même remarquable que la culture des Heurs est maintenant presque entièrement négligée dans cette Italie qui en fut le berceau ainsi que celui des plus belles institutions. Parmi les Jardins publics que possède la France et qui sont pres(|ue en aussi grand nombre qu'il y a de villes un peu considérables, celui de la capitale domine et par sa vaste étendue et par les soins dont il est l'objet de la part d'une savante administration. Cet établisse- ment a reçu, depuis Buffon qui en fut l'intendant, une extension telle qu'on a dû en changer le nom et le dé- corer du titie de Muséum d'Histoire naturelle. La bota- nique n'en est plus qu'une partie; mais dirigé par des hommes aussi profonds qu'honorables, le Jardin des Plantes de Paris offre tous les moyens possibles d'in- struction. De vastes serres y nourrissent en abondance les végétaux des tropiques; une école de botanique y présente plus de six mille" espèces disposées sui- vant les familles naturelles; d'immenses carrés sont destinés à cultiver ks plantes d'ornement, les végétaux utiles, et à reproduire en abondance les nombreuses variétés que la culture a fait naître. C'est de ce Jardin que sont sorties la plupart des plantes remar(|uables par leur utilité ou leur élégance. Le Cafeyer qui fait la richesse des Antilles, les Robiniers, les Érables, les Pavias, les Marronniers, en un mol presque tous les arbustes qui décorent les bosquets , ont encore leurs vieux pères dans quelques coins ilu Jardin des Plantes de Paris. Les arbustes de la Nouvelle-Hollande el de l'Amérique seplentrionale y ont singulièrement pros- péré. Plusieuis sont cultivés en pleine terre et ne sem- blent pas beaucoup soufifrir de l'inclémence des saisons. Parmi les plantes des pays chauds, il en est même quelques-unes qui ont réussi bien au delà de ce qu'on 1S8 J A R J A R avait lieu d'espiSrer, car jamais, dans leur patrie, elles n'atteignent d'aussi grands développements. Tels sont les CAa»i(e;o/*« placés devant l'amphithéâtre, le Caeortées sur des pédoncules triflores. qui naissent du sommet de la lige. Cette espèce doit être rentrée en orangerie pendant l'hiver. On la multiplie de graines ou de marcottes. Jasmin roulé. Jasminum icvolutum, Sims.; Bot. Magaz, n. et t. 1731. Ce Jasmin a pour patrie l'in- dostan et la Chine, d'où il a été importé en Europe en 1814. Lorsque cette plante était nouvelle et rare, on la tenait dans la serre chaude; ensuite on l'a fait passer dans l'orangerie; enfin, on a reconnu qu'elle était assez robuste, et nos jardiniers en ont risqué quelques pieds en pleine terre, où ils ont déjà passé plusieurs hivers sans éprouver d'accident sensible; tout ce qu'on pourrait craindre d'un froid trop rigoureux, c'est qu'il entraînât la perte des tiges; et alors il est vraisemblable que comme chez diverses aulres espèces , il repousse- rait de leurs racines de nouveaux jels qui remplace- raient bientôt ceux que la gelée aurait fait périr. Ses tiges sont hautes de cinq à six pieds et jilus, divi- sées en rameaux nombreux, cylindriques, légèrement anguleux, d'un vert clair, garnis de feuilles alternes, ailées avec impaire, composées de cinq à sept folioles (quelquefois de trois seulement), ovales-oblongues, aiguës, d'un vert gai. Ses fleurs sont d'un beau jaune, d'une odeur agréable, assez grandes, disposées au nombre de dix à douze ou plus sur des pédoncules ra- meux, placés le plus souvent en opposition avec la J A feuille siipi'rieiire, et formnnt au sommet des rameaux une sorte de corymbe étalé en panicule. Le Jasmin roulé se plaît dans une terre substantielle et convena- blement entretenue; on le multiplie aisément par le marcottage des branches inférieures, qui sont bien enra- cinées au bout de la seconde années. On peut aussi es- sayer le moyen de la ffreffe sur le Jasmin officinal ; mais il arrive assez ordinairement que le sujet, par ses reje- tons, emporte la sève de la ftreffe, qu'insensiblement celle-ci dépérit et finit par sécher. On peut aussi re- courir aux boutures, mais on a observé qu'elles éprou- vaient beaucoup plus de difficultés dans leur reprise, que celles de toutes les autres espèces de Jasmin; enfin il faut en ménager la taille qui ne doit porter que sur les bois ijourmands trop élevés. tt Fleurs blanches ou rosées. Jasmif» oFFiciivAL OU ORDINAIRE. JasDiiniini offici- nale, L. Sous-arbrisseau dont la hauteur varie beau- coup. Ses rameaux sont longs, effilés et glabres. Ses feuilles sont opposées, profondément pinnatitides, et pa- raissent composées ordinairement de sept folioles ova- les-aiguës, entières, les trois supérieures étant souvent conHuenles entre elles par leur base. Les fleurs, blan- ches et d'une odeur très-forte et très suave, sont dis- posées par petits bouquets axillaires et pédoncules. Chaque fleur elle-même est ensuite pédicellée. Son calice offre cinq lanières linéaires, aiguës, dressées. Le Jasmin est une plante indienne, naturalisée depuis un temps immémorial dans toutes les contrées de l'Eu- rope, où on la cultive non-seulement comme plante d'ornement, mais aussi pour extraire le principe odo- rant de ses fleurs. C'est particulièrement en Pro- vence que le Jasmin est ainsi cultivé pour l'usage de la parfumerie. On en voit des champs entiers, aux en- virons de Grasse et de Nice. Autrefois très employées comme anti-spasmodicpies. les fleurs de Jasmin sont aujourd'hui presqu'enlièrement inusitées en médecine. Il en est de même de leur eau distillée que l'on faisait entrer à la dose d'une ou deux onces dans les potions calmantes. Celte espèce se cultive en pleine terre ; quel- quefois on la place le long des murs et des habitations, qu'elle ne tarde pas à recouvrir de ses rameaux longs et flexibles. En le taillant et l'arrosant souvent, le Jasmin donne des fleurs pendant presque toute la belle saison. Jasmin A GRANDES Tit.VRS. Jasminumgi-andiflonini, L. Cette belle espèce, qui vient de l'Inde et qu'on dési- gne vulgairement sous le nom de Jasmin d'Espagne, a beaucoup de ressemblance avec la précédente. Comme Elle, c'est un sous-arbrisseau à rameaux longs et flexi- bles. Ses feuilles se composent de sept folioles ovales- obtuses : les (rois supérieures souvent confliientes par leur base. Les fleurs sont beaucoup plus grandes que dans l'espèce précédente, blanches en dedans, rou- geàlres à leur surface externe; les lobes de la corolle sont obovales obtus. Ces fleurs répandent une odeur Irès-agiéable. On cullive aussi cette espèce en Provence pour en retirer le principe aromatique. Le Jasmin d'Es- pagne se multiplie en le greffant en fentesur le Jasmin ordinaire. Jasmin des Açores. Jasminum /Izoricum, L. L'une des plus jolies et des plus agréables espèces de ce genre; elle forme un buisson de trois à quatre pieds d'élévation, dont les rameaux sont garnis de feuilles opposées, com- posées de trois folioles cordiformes, grandes, i;labres, d'un vert agréable et luisantes à leur face supérieure. Les fleurs sont blanches et forment des bouquets à la partie supérieure des ramifications de la tige. Ce Jas- min, qui demande à être rentré dans l'orangerie, se multiplie de graines et de marcottes. On cultive encore plusieurs autres espèces de ce genre; telles sont les Jasminum liumile d'Italie, Jas- minum volubile du Cap ; Jasminum manrilianuin de l'Ile-de-France ; Jasminum geniculatum des îles de la mer du Sud ; Jasminum triumphans, etc., etc. Le nom de Jasmin a été étendu, par des voyageurs peu instruits et par des jardiniers, à d'autres arbustes qui n'y ont aucun rapport, comme le Lycium afium, qu'on appela Jasmin d'Afriqce; le Gayac, Jasmin d'A- mérique; le Plumeria nibra, Jasmin en Arbre; le Philadelphus coronarius , Jasmin bâtard ou bianc; une Clématite et le Lilas, Jasmin bled; le Gardénia florida, Jasmin dd Cap; le Biynonia radicans, Jas- min DE Virginie, etc., etc. JASMIN DE MER. roi.YP. Quelques marchands d'ob- jets d'histoire naturelle donnent ce nom au Willépore tronqué, y. Millépore. JASMINÉES. Jasmineœ. bot. Famille extrêmement naturelle, appartenant à la classe des plantes dicotylé- dones monopétales liypogynes, et que l'on peut carac- tériser de la manière suivante ; les fleurs sont générale- ment hermaphrodites, excepté dans le seul genre Frêne où elles sont i)olygames. Le calice est monosépale, tur- biné dans sa partie inférieure, divisé en quatre, cinq ou huit lobes; la corolle est monopétale, régulière, à quatre, cimi ou huit lobes, tantôt incombants et légè- rement tordus, tantôt se touchant seulement par les bords avant leur épanouissement; quelquefois elle est fendue jusqu'à sa base, de manière qu'elle est formée de quatre à cinq pétales distincts (Cliionanthus). Elle manque quelquefois entièrement ainsi que le ca- lice (Fraxinus, Jdelia liguslrina). Les étamines sont généralement au nombre de deux, insérées à la corolle, ayant leur filet court et leur anthère introrse, à deux loges, s'ouvrant par un sillon longitudinal. L'ovaire est libre , sessile au fond de la fleur, à deux loges contenant chacune deux ovules suspendus, c'est- à-dire naissant de la partie supérieure de la cloison et pendants dans la loge. Le style est sim|)le, terminé par un stigmate bilobé. Le fruit offre d'assez grandes dif- férences dans les différents genres par suite d'avorte- menls presque conslants. Il est tantôt sec, déhiscent ou indéhiscent, à une seule ou à deux loges, qui contien- nent une ou deux graines; ou bien il est charnu, à une ou à deux loges quelquefois osseuses. Les graines se composent d'un tégument propre, membraneux, mince ou quelquefois épais et charnu, d'un endosperme blanc, charnu ou légèrement corné, quelquefois très-mince et comme membraneux , cl d'un embryon dont la radi- cule cylindrique, quelquefois très-courte, correspond au hile. Les Jasminées, telles qu'elles ont été circon- scrites par Jussieu , sont des arbustes, des arbrisseaux J A s nu même de Irès-grands arbres dont les feuilles, géné- ralemenl opposées, (rès-rarement alternes, sont sim- ples ou composées. Les fleurs sont ou placées à l'ais- selle des feuilles ou formant des grappes pyramidales à l'extrémité des rameaux. Jussieu {Gêner. Plant.) avait formé deux sections dans sa famille des Jasminées, suivant que ses genres ont le fruit sec et capsulaire ou charnu. A la première de ces sections appartiennent les genres Nyctanihes, Lilac, Ilebe et Fraxinus; à la seconde, les genres Chionanlhus, Olea, PliUlyrea, Mogorinm , Jasnti- num et Ligustntm. Venlenat (Tableau du Règne Vég.) fit deux familles distinctes des deux sections établies par Jussieu. 11 nomma l.ilacées celle qui renferme les genres à fruit capsulaire, et retint le nom de Jasminées pour celle dont les genres ont le fruit charnu. Link et lloffmansegg, dans leur Flore du Portugal, firent une famille des Oléinées, dont le genre Olea de- vint le type. Celle famille fut adoptée et mieux carac- térisée par R. Brown {Prodr. Flor. Nov.-IIolland.) qui ne laissa parmi les Jasminées que les seuls genres Nyctanthes et Jasuiinuvi , réunissant à ce dernier le genre .Wof/on'tim de Jussieu. Mais Richard a prouvé (Mém. de la Soc. d'Hist. nat., t. ii) que ces deux fa- milles ne sauraient êlre séparées l'une de l'autre, et qu'elles n'en forment réellement qu'une seule, ainsi que l'avait élabli l'illustre auleur des Familles nalu- relles. En effet, les caraclères que l'on a donnés pour distinguer ces deux groupes sont erronés. Ainsi on a dit que, dans les Jasminées, les loges sont monospermes et les graines dressées, tandis qu'elles sont dispennes et qire les graines sont suspendues dans les Oléinées. Mais il est certain que. dans l'ovaire des Jasminées, on trouve deux loges contenant chacune deux ovules ren- versés, aussi bien que dans les Oléinées. L'endosperme, que l'on avait dit man(|uer dans les Jasmins, y existe toujours, quoiqu'il soit plus mince, et dans l'un el l'au- tre groupe, la pointe de la radicule est constamment dirigée vers le hile, c'est-à-dire vers la base de la graine. 11 n'existe donc aucune différence marquée en- tre les Oléinées et les Jasminées, qui doivent élre ré- unies en une même famille. Les genres qui forment la famille des Jasminées peuvent êlre partagés en deux sections, suivant que leur fruit est sec ou charnu. 1« SECTION. — Fruit sec. (LiLACÉES, Vent.) Li/ac, Tourn., Juss.; Bangium, Juss.; //eie, Comm., Juss.; Fontanesia, Labill.j Schrebera, Roxb.; Fraxi- nus, L.; Nyctanthes, L. \\' SECTION. — Fruit charnu. (Jasmihées, Vent.) Chionanthus, L.; iVo/e/tea, Vent., R. Brown; Boo'a, Willd.; Noronhia, Du Petil-Thouars; Olea, L.; Pliil- lyrea, L.; TelrapiUis ,Lom.; Liguslrum, L., elJas- niintnn, L. JASMINET. BOT. Synonyme vulgaire de Bignonia sempervirens. V. Bignopie. JASMINOIDES. BOT. r.CESTREAU. JASMliNUM. BOT. y. Jasmin. JASONIE. Jasonia. bot. Sous-genre du Piilicaria, delà section des Inulées-Protolypes, élabli par Cassini, et dont voici les principaux caraclères : involucre com- posé d'écaillés imbriquées et linéaires ; réceptacle plan, fovéolé ou alvéolé; calalhide dont le disque se compose de plusieurs fleurs régulières , hermaphrodites , el la couionne de demi-fleurons sur un seul rang, en lan- guelles et femelles; ovaires hispides, surmontés d'une aigrette double : l'extérieure courte, composée de poils distincts, l'intérieure longue, composée de poils in- égaux el légèrement plunieux. L'espèce qui peut élre considérée comme type de ce sous- genre, a été nom- mée par l'auleur Jasonia radiata ; c'est VErigeron tuberosum , L.. ou Inula tubercsa de la Flore fran- çaise. Celle plante croît dans les montagnes du midi de la France. Une seconde espèce a élé ajoutée à la pré- cédente sous le nom de Inula discoidea. JASPE. MIN. Quarlz Jaspe de Hatiy. Substance ré- sultant du mélange de la malière quarlzeuse avec dif- férentes matières colorantes, ayant une cassure terne et compacte et des couleurs plus ou moins vives, jointes à l'opacité. Les variétés rouge et jaune doivent leurs couleurs à l'oxyde et à l'bydroxide de Fer; la variété verte est colorée lantôt par l'oxyde de Nickel et tantôt par la Chlorile ou la Diallage; d'aulressonl redevables de leurs teintes à des matières argileuses. Les Jaspes noirs ou Phtaniles doivent la leur à l'Anthracite. Les Jaspes sont susceptibles de poli et s'emploient dans les arts d'ornement et la bijouterie. — On trouve ces sub- stances dans les terrains anciens, en forme de couches de peu d'épaisseur, divisées par les fissures naturelles en fragments à peu près rhomboïdaux. Elles sont ijuel- quefois mélangées de Manganèse o.xydé el d'Argile, et se décomposent lorsqu'il y a surabondance de Fer el de Manganèse. — On trouve aussi du Jaspe dans les ter- rains modernes, mais seulement en amas et non en couches. 11 s'y rencontre ordinairement dans les Argiles sablonneuses ou les sables argilifères. On a distingué par des noms particuliers les différentes variétés de Jaspe, d'après les couleurs qu'elles présentent, surtout lorsqu'elles sont taillées. Jaspe agathé. Mélange de Jaspe et d'Agathe dans le même morceau. Jaspe Égvptien, ou Caillou d'Egypte, offrant des bandes contournées d'un brun foncé sur un fond d'un jaune brunàlre. On le trouve sous la forme de cailloux roulés dans le désert, à l'est du Caire. Jaspe fleuri, offrant des taches et des mélanges de plusieurs couleuis, parmi lesquelles le vert domine. Jaspe Onvx el Jaspe rcbanné. Composé de bandes successives diversement colorées, tantôt circulaires et tantôt parallèles. Jaspe panaché. Mélange de couleurs distribuées sans ordre. Jaspe Porcelaine ou Porcellanite. Thermantide jaspoïde , HaUy. Substance ayant l'apparence d'un i Jaspe, mais qui est d'une loute aulre nature. C'est une matière argileuse, (|ui a élé altérée par le contact des I roches pyrogènes. Jaspe sangein. Jaspe ou plutôt Agathe d'un vert . obscur dont le fond est i)arsemé de petites taches d'un rouge foncé. /^'. Héliotrope. I6i J E C J F. S Jaspe scbistoÏde, Jaspe noir ou Phtapiite, H. Coloré par l'Anlliracite. Il fournit des Pierres de Touche qui ne sont pas Irès-eslimées, à cause de leur trop grande dureté. JASPÉ. Jaspideus. C'est-à-dire mélangé de plusieurs couleurs disposées par petites taches. JASPOPALE. Mm. Même chose que Opale. ^. ce mot. JASSE. INS. /^. Iasse. JASSE. Jassa. crdst. Genre de l'ordre des Amphi- podes, famille des Creveltines, établi par Leach qui lui assigne pour caractères ; antennes inférieures beau- coup plus longues que les supérieures, avec le pédon- cule de quatre articles; dernier article des pieds sim- ple; yeux non saillants. Les autres caractères se rap- portent a ceux des Crevettes. Leach n'admet qu'une seule espèce de Jassa qu'il nomme pulchella. Elle se trouve sur les côtes d'Angleterre. J.ATARON. Jalaioniis. coNcn. C'est le nom géné- rique qu'Adanson a proposé (Coq. du Sénégal, pi. 15) pour des Coquilles que Lauiarck a réunies sous le nom de Cames. F. ce mot. Le même auteur a nommé Came a'nnelé. Chaîna cieniilata, l'espèce décrite et figurée par Adanson. JATOU. MOLL. Adanson (Coquilles du Sénégal, pi. 9, fig. 21) a ainsi nommé une Coquille du genre Murex; c'est le Murex gihbosas de Lamarck et le Murex Lin- (jua verveciiia de Chemnitz. f . Mbrex. JATKOBDELLA. \m. Nom donné par De Blainville au genre Sangsue. /^. ce mot. JATliOPlIA. BOT. F. Médicinier. JAUGUE. BOT. Synonyme vulgaire d'Wear^M/'opœ^js. F. Ajonc. JAUMEA. BOT. Le genre ainsi nommé par Persoon est le même que le genre Kleiiiia, décrit précédemment par Jussieu. F. Kleinie. JAUNEAU. bot. L'un des noms vul^jaires de la Fi- JAUNE ANTIQUE. MIN. Sorte de Marbre employé par les anciens. F. Marbre. JAUNE DE MONTAGNE, min. Espèce d'Ocre. F. ce mot. JAUNET. POIS. Nom vulgaire du Doré, espèce du genre Cheilion. F. ce mot. JAUNET D'EAU. BOT. L'un des noms vulgaires du Nymphœa lutea. V . Nénuphar. J AUNGHILL. OIS. Espèce du genre Tantale. V. ce mot. JAUNOTTE. BOT. y. Blancbette. JAUSSAP.D. OIS. Nom vulgaire du Rouge -Gorge. V. Sylvie. JAVARI. MASi. Synonyme de Pécari. JAVELOT, rept. Espèce du genre Erix. V. ce mot. JAVUS. POIS. Es|)èce du genre Sidjan. V. ce mol. JAYET. MIN. V. Lignite. JAYON.ois. Syn. vulgaire de Geai. P\ Corbead. JEAN-LE-BLANC. OIS. Espèce du genre Faucon, sous- genre Aigle. V . ce mot. JEANNETTE, bot. Synonyme de Narcissus poeti- cus, L. r. Narcisse. JEAUNELET. bot. L'un des noms vulgaires du Me- ruliiis Cantaretlus. JECKO. REPT. Pour Gecko, y. ce mot. JECORARIA. BOT. L'un des noms anciens du Mar- chantia polymorpha, L. F. Marcbantie. JEFFERSONIE. JcfTersonia. bot. Genre établi par Barton {Act. Soc. Âm., 3, p. ôM) pour le Poilophyl- liim (liphrllum de Linné, et qui fait partie de la fa- mille des Podophyllées et de l'Octandrie Monogynie, L. Ce genre se compose d'une seule espèce, Jeffersonia binata, Barton, loc. cit. cum icône , ou Jeffersonia Bartonis, Michx., ou Jeffersonia diphylla, Persoon. Plante vivace, originaire des vallées ombragées de l'Amérique septentrionale. Ses feuilles sont toutes ra- dicales, longuement péliolées,subcordiformcs, fendues du sommet à la base en deux lobes aigus et un peu obliques; elles sont très-glabres et d'une teinte glauque a leur face inférieure. Les pédoncules radicaux sont simples, dressés, un peu plus longs que les feuilles et uniUores. Le calice est formé de trois à cinq folioles lancéolées, un peu concaves el caduques; la corolle de huit pétales assez semblables aux sépales du calice. Les étamines, au nombre de huit, opposées aux pé- tales, bypogynes comme eux, ont leurs filets très- courts, leurs anthères à deux loges s'ouvrant par une sorte de valve qui s'élève de la |)artie inférieure vers la supérieure , comme dans les Berbéridées. L'ovaire est libre, allongé, à une seule loge, contenant un assez grand nombre d'ovules attachés à un trophosperme longitudinal. Le style est court, terminé par un stig- mate pelté et à quatre lobes. Le fruit est une capsule ovoïde, terminée à son sommet par une pointe mousse, offrant à l'extérieur une ligne longitudinale, saillante, qui correspond au point d'insertion des graines, et s'ouvrant vers sa partie supérieure par une scissure transversale incomplète. JEFFERSONITE. min. Variété de Pyroxène augite, découverte dans les Étals-Unis d'Amérique par le pro- fesseur Keating. JEJUNUM. zooL. A^. Intestin. JEK. BEPT. Le Serpent brésilien, mentionné sous ce nom par Ruysch qui en rapporte des choses extraordi- naires, paraît être une Cœcilie exagérée. F. Coeciiie. JELIN. MOLL. Adanson (Coquill. du Sénég., pi. 11, fig. C) rapporte à son genre Vermet, un tube testacé qui semble être une véritable Serpule. Linné l'a placé dans ce genre sons le nom de Serpula intestinatis. y. Serpble et Vermet. JELSEMINU.M. BOT. Synonyme d.t Jasminnm,Aw.\% quelcpies botanistes anciens. JENAC. MOLL. Nom sous lequel Adanson a décrit une petite espèce de Crépidule que Linné a désignée sous le nom de Patella Gorensis, et qui n'est probablement qu'une variété de la Crépidule unguiforme de Lamarck. JENITE. min. Même chose que Yenile. F. ce mot. JENKINSONIA. bot. Le genre proposé sous ce nom par Sweet, qui l'a formé aux dépens du genre Géra- nium, n'a point encore été adopté par les botanistes. JENSEN. ois. Espèce du genre Canard, y. ce mot. JERNOTE. BOT. Même chose,qu'Ernole. y. ce mol. JEROSE. BOT. On a proposé ce nom pour désigner en français le genre Annslatica. V. ce mot. JESES. POIS. y. Jesse et Able. JESITE. Jesites. moll. Montfort a placé parmi ses J 0 H 16:; Polyllialames {Conchll. Syst., t. i, p. 102) un corps adhérent enroulé comme un Spirorbe, mais divisé par plusieurs cloisons. Soldani avait déjà fait connaître ce corps; il est figuré dans le Teslaceœ Micioscop. de cet auteur, pi. 50, vas. 145, x, également parmi les Polythalames. Quoique l'on sache aujourd'hui que plu- sieurs espèces de Céphalopodes vivent adhérentes à la manière des Spiroilies, celui ci en a si bien le port et la structure que l'on doit rester dans le doute jusqu'à ce que des observations nouvelles viennent confirmer ou détruire l'opinion de ces auteurs. On sait d'ailleurs qu'il e.visle un assez grand nombre de Serpules qui se cloisonnent par suite des accroissements de l'animal; plusieurs Siliquaires sont dans ce cas ; il n'est donc pas impossible de penser que ces petits corps appartiennent à des Annélides qui se sont irrégulièrement cloisonnées. JESON. MOii. (Adanson, Coquill. du Sénég., pi. 13, fig. 8.) Synonyme de Cardita crassicosta, Lamarck. JESSE. Jeses. pois. Synonyme de Chevanne, espèce du genre Able. F. ce mot. JET D'EAU MARIN. ACAi.Quelquesauteursontdonné ce nom aux Ascidies, à cause de l'eau qu'elles lancent lorsqu'on les comprime. Cette eau est quehiuefols irri- tante et produit, dit-on, des pustules ou d'autres érup- tions sur les parties du corps qu'elle frappe. JEUX DE VAN HELMONT. Ludus f/elmoiilii. iiii,\. Concrétions pierreuses, renfermant dans leur inlérieur des prismes courts A quatre pans, qui, brisés, ressem- blent à des cubes ou dés à jouer. Van Helmont les avait appelés Ludus Paiacelsi, et leur attribuait de très-grandes propriétés. Elles sont composées ou de calcaire marneux gris de fumée, très-compact et même susceptible de poli, ou de Fer carbonate lilhoide et argileux, et les cristaux calcaires sont souvent fer- riféres et magnésiens. On remarque quelquefois dans les interstices des crislaux de Quartz, de Baryle, de Fer spalhlque, etc. Enfin ces concrétions sont remar- quables par la constance de ces particularités et par leur disposition en lits dans les couches d'Argile schis- teuse des mines de Houille, et des terrains de Calcaire alpin. F. Coivcrétions. JIRASEKIA. BOT. V Anagallis lenella , L., a été érigé, sous ce nom, en un genre distinct par Schmidt (in Usler. Ann., 2, p. 224); mais ce genre n'a pas clé adopté. JOACHIMIA. BOT. Le genre de Graminées ainsi nommé par Tenore, dans sa Flore de Naples, est le même que le JBecktéiannia qui. ayant l'antériorité, ne peut changer de nom. F. Beckbamsie. JOANNEA ET JOANNESIA. BOT. Sprengel et Persoon {Sj'sl. Veg., t. m, p. Ô82. et Enchiiid., t. ii, p. 383) ont surchargé inutilement de ces nouveaux mots la nomenclature, en les substituant, sans motif, à celui de Johannia, Willd., ijui lui-même était superflu, puis- qu'il désignait un genre nommé antérieurement Chu- quiruga par Jussieu. F. ce mot. JOANNETTE. bot. Nom vulgaire de l'Œnanlhe Pim- pinellnïde. F. ce mol. JOCKO. MAM. F. Orang. JODAMIE. MoiL. Defrance, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, a établi ce genre qui semble avoir 6 DICT. DES SCIE>CES NAT. les plus grands rapports avec les Sphéruliles , et qui sera mentionné en traitant de cegenre. ^^. Sphérdhte. JODE. Jodes. bot. LedocteurBlume,dans le premier cahierde sonBj'dragen totdeFlora vanNedeti.Ind., a établi, sous ce nom, un genre qu'il désigne comme voisin de la famille des Ménispermées, si toutefois il ne lui appartient pas, et qu'il caractérise de la manière suivante : fleurs dioïques : les mâles composées d'un calice à cinq divisions; corolle divisée en cinq parties; cinq étamines monadelphes à leur base, alternes avec les pétales; anthères insérées au sommet des filaments, biloculaires et déhiscentes latéralement. Les Heurs fe- melles ont leur calice et leur corolle assez semblables à ces organes dans les fleurs mâles, mais souvent divisés en six parties au lieu de cinq; ovaire simple, ovalo- globuleux et monosperme; stigmate sessile, orhiculé, échancré en rayons. Blume ne décrit qu'une seule espèce : Joue ovaie, Jodes ovalis; c'est un arbuste sarmenteux qui croit à Java, dans les plaines calcaires de cette grande île. JOUELLE ET JOUDARDE. ois. Noms vulgaires de la Foulque macroule. F. ce mot. JOËL. POIS. Espèce du genre Athérine. F. ce mot. JOGLANS. BOT. Synonyme de Juglans. /'. Noter. JOHANNIA. BOT. Le genre Chuquiraga de Jussieu a reçu de Willdenovv ce nouveau nom qui n'a pas été adopté. F. CncQtiRAGA. JOHANNITE. MiK. Substance nouvelle, découverte par W. Haidinger à Joachimstad en Bohême, accom- pagnant des crislaux de Chaux sulfatée acicnlaire, et recouvrant des minerais d'Urane.Les formes cristallines de ce minéral appartiennent au système hémi- prisma- tique. L'auteur a observé seulement deux variétés dont il donne les figures ; elles portent l'empreinte d'un oclaèdre rectangulaire, donl les angles sont : n sur a = 111»; a sur 6 = 118»; b sure = 128° 52'. Les cris- taux étant fort petits, le clivage n'est pas facile à ob- server; cependant on en remarque des traces dans deux direclions, une parallèle aux faces a, et l'autre parallèle à un plan qui remplace l'arèle commune aux faces b et c. Les faces sont striées parallèlement à quelques-uns des bords d'inlerseclion. Ce minéral a un éclat vitreux ; sa couleur est le vert de pré ; il est demi- transparent; il est facile à couper, el sa durelé est égale à 2,5; sa pesanteur spécifique est de 3,19; ilestsoluble dans l'eau el a une saveur |)lulôl amère qu'astringente. D'après quelques essais chimiques, ce minéral appar- tiendrait à l'ordre des sels uraniques, et serait composé d'oxyde d'Urane, d'oxyde de Cuivre, d'Acide sulfu- rique et d'Eau. JOHN. Johnius. pois. Genre de Poissons acanlliopté- rygiens , de la famille des Sciénoïdes, inslilué par Bloch aux dépens du genre Sciœna el adoplé par Cu- vier. Les espèces qu'ils y admettent se dislinguent d'en- tre leurs congénères par la seconde dorsale qui est très- longue; elles ont en outre seulement la seconde épine anale plus faible cl plus courle que les rayons mous qui la suivent. Ce sont des Poissons des Indes, à chair légère el blanche, qui entrent pour beaucoup dans la I nourriture des habitants. Les espèces qui font partie ! du genre Johnius sont ; Johnius maculatus, Bl.; Sari- IGfi J 0 H 3 0 L kulla, Russ.; — Johnius cataleus, Cuv.; Bola chaptin, | Buclian; Luljandiacanthe, Lacép.; —Johnius anei, j %\.;—Johniuskarutla,^\.;—JohnH(spama,^uc\\nn; , —Johnius Senegalensis, Cuv.; —Johnius humcralis, \ Cuv.; io6/'«s o6/!'?MM«,lMillcliill ;/'e/co iinilulata,L.; i — Johnius Xanthurus, Léiostorae queue jaune, La- j cép.; — Johnius saxatilis, El., Schn.; — Johnius Be- lani/eri; Coivina Belangeri, Cuv.; —Johnius sinus; Coivina sina, Cuv. JOHNIE. Johnia. bot. Genre de la Triandrie Mono- îjynie, L., nouvellement établi par Roxbnrgli {in F/or. Intl., 1, p. 17-2) et adopté par De Candolle {Prodrom. System.. Reg. Fcget., 1. 1, p. 371) qui l'a placé dans la famille desHippocratéacées,et luia donné pour carac- tères essentiels : trois anthères sessiles au sommet de riircéole; fruit en baie, à cinq loges et à un ou deux ovules dans cliai|ne loge avant la maturité, ne con- tenant qu'un petit nombre de graines lorsqu'il est mûr. Ce genre est composé de deux espèces, savoir ; \o Johnia salacioicles, indigène du Bengale, et remar- quable par ses fleurs orangées, et sa baie bonne à manger, à deux ou trois graines ; 2" Johnia Coioman- tieliana, qui croît dans les forêts des montagnes du Coromandel. Cette espèce a des baies monospermes, semblables à de petites cerises. .lOHNlTE. MIN. /'. Tdrqdoise. .lOHMUS. POIS. r.JouN. JOHNSOiME. Johnsouia. bot. Genre de la famille des Asphodélées, et de la Triandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodr. FI. Nov.-HolL, p. 287) qui l'a ainsi caractérisé ; périanthe à six divisions égales, pétaloïdes, marcescentes et décidues; trois éta- mines dont les filets sont insérés à la base des divisions intérieures du périanthe, dilatés et connés inférieure- ment ; ovaire à loges dispermes, surmonté d'un style filiforme, et d'un stigmate obtus; capsule triloculaire à trois valves qui portent les cloisons sur leur milieu; deux graines dans chaque loge, ayant leur ombilic muni de strophioles : l'une d'elles pendante, fixée au sommet d'une colonne centrale grêle plus courte que la capsule. L'auteur a placé la plante qui constitue ce genre auprès du Boira. Elle en diffère par le port, l'inflorescence et la structure de la fleur, mais elle s'en rapproche par plusieurs caractères. Cette plante, Johnsonia lupulina, R. Br., croît sur les côtes méri- dionales de la Nouvelle-Hollande. C'est une herbe vi- vace, ayant une racine fibreuse, des feuilles distiques, linéaires, dilatées et demi-engaînantes à la base. La hampe est très-simple et ne porte vers son sommet qu'un seul épi oblong, dont la forme imite les fleurs du Houblon, Hmmilus Lupulus (d'où le nom spéci- lîque), et qui se compose de bractées imbriquées co- lorées; les inférieures petites et stériles, les autres unitlores et persistantes. Les fleurs sont petites, ses- siles ; chacune d'elles est accompagnée d'une bractée intérieure et latérale. Le nom de Johnsonia avait été donné à divers gen- res c|ui n'ont point été adoptés : ainsi le Johnsonia de Miller rentre dans le CalUcaipa de Linné; celui de Necker n'est qu'une division des Solanum ; enfin Adan- son a nommé Jonsonia le Cediela, L. JOHRÉNIE. Johrenia. bot. De Candolle a établi ce genre dans la famille des Ombellifèrcs. pour y placer une plante recueillie par Labillardière au mont Liban, et que l'on avait considérée d'abord comme devant faire partie du genre Hippomaiathrum. Voici les ca- ractères que lui assigne le professeur de Genève: dents du calice peu saillantes et très-obtuses; stylopode court, conique et faiblement sillonné; styles courts, diver- gents, et promptement décidus; fruit ovale, très-gla- bre, lenticulari-comprimé sur le dos, subspongio-tu- béreux, à bords lisses et grossis, avec la face dorsale plane et un peu colorée ; trois paires de côtes minces et élevées sur les méricarpes, les deux latérales souvent dilatées et peu distinctes du bord; entre ces côles des lignes ou traits roussâtres; commissure fongueuse et bilinée; carpophore bipartite; semence plane. Ce genre a été consacré à la mémoire de Conrad Johreuius, mé- decin hessois, professeur à l'université de Rinthel, qui le premier introduisit en botanique, la méthode dicho- tomique. JoHRÉNiE DicDOTOME./o/i/'en/a rf('c/io/o«i(î,DeCand.; Hippomarathrum crithmi, Vaill., Herb. Plante her- bacée, très -glabre, à tige cylindrique et dichotome; feuilles inférieures bipennées, à découpures opposées avec impaire, distantes : les segments, au nombre de trois à cinq, sont adhérents par leur base, linéaires et aigus ; les feuilles supérieures sont divisées en trois lobes allongés, linéaires et très -entiers; la dernière près de la sommité se réduit à une sorte de gaine étroite et allongée; ombelle composée de sejit à huit rayons; involucrc nul ou monophylle; involucelle formé de quatre à cin(i folioles linéaires et sétacées. JOL. bot. Synonyme vulgaire d'Ivraie. F. ce mot. JOL. MoiL. Tel est le nom qu'Adanson a donné à ime petite espèce de Buccin de la section des Nasses; mais le peu de netteté de la ligure ne permet pas de pouvoir la rapporter à une des espèces décrites par les auteurs. JOLIBOIS. bot. Synonyme vulgaire de Daphne Me- seieum, étendu quelquefois à d'autres Lauréoles. JOLIFFÉE. Joliffœa. bot. Genre de la famille des Cucurbitacées, institué parBojer, professeur à l'île" Maurice, et adopté par Delille qui lui assigne pour ca- ractères : dans les fleurs mâles, calice campanule, profondément divisé en cinq parties; cinq pétales frangés; cinq étamines; anthères à lobes distincts; dans les fleurs femelles, calice supère, très-petit, à cinq dénis; cinq pétales frangés; ovaire cylindrique, sil- lonné; style court; stigmate à cinq lobes. Le fruit consiste en une baie très-grande, oblongue, profondé- ment sillonnée; à cinq ou six luges remplies de pulpe; semences grandes, orbiculaires, comprimées, tubercu- lées , revêtues d'une tunique coriace et disposées par rangées horizontales. JoLiFFÉE AFRicAiKE. JoUffwa Africatia, Uo].;Jolif- fia pédala, Dclil.; Feuillœa pédala, Smith; Telfairia pédala, Hook.,Bo/. il/af/., 2731. Sa tige est anguleuse; elle s'élève en grimpant et s'attachant au moyen de ses vrilles; ses feuilles sont alternes, pédalées, c'est-à-dire composées de cinq folioles dont l'intermédiaire est en- tière, lancéolée, à pointe contournée d'im côté, à bords sinueux, grandement et irrégulièrement dentés: les J 0 N J 0 N 167 latérales unies par un péliole partiel et bifurqué , de celles-ci l'intérieure est semblable à rintermédiaire et l'extérieure est irrégulière, bilobée, à lobe externe plus court; toutes sont d'un vert obscur, marquées de veines et veinules réticulées; de cbaque aisselle part une vrille qui de distance à autre se contourne en spirale com- posée d'un assez grand nombre de tours. Les fleurs sont solitaires, axillaires, portées sur un pédoncule strié ou cannelé et recourbé. Le calice est supérieur, tubuleux, strié, allongé, d'un vert foncé, découpé à son limbe en cinq divisions d'un brun pourpré; la corolle est campanulée, composée de cinq pétales distincts, cunéi- formes, avec le limbe découpé en une multitude de la- nières profondes, imitant une frange velue en ses bords; ils sont verts à l'onglet, d'un pourpre obscur vers le milieu, et d'un blanc jaunâtre, pointillé de pourpre aux découpures; le style est épais, verdâtre, couronné par un large stigmate à cinq lobes jaunes. De Mada- gascar. JOLITE. MIN. Pour lolile. V. ce mot. JOMARIN. BOT. Pour Jonc-marin, synonyme d'f//e;r. V. Ajonc JOMBARBE. bot. ^. Jocearbe. JONC. Juncus. bot. Type de la famille des Joncées, ce genre, tel qu'il a été limité par Adanson et De Can- dolle, n'est pas le même que le Juncus de Linné ; il en diffère par ses feuilles cylindriques et i)ar sa capsule polysperme. Voici quels sont ses caractères : le calice se compose de six sépales écailleux et glumacés, dispo- sés sur deux rangs; les étamines sont au nombre de six, attachées à la base du calice, quelquefois il n'y en a que trois seulement. L'ovaire est ovoïde, plus ou moins triangulaire, à une ou trois loges incomplètes contenant plusieurs ovules. Le style est simple, ter- miné par trois stigmates filiformes et velus. Le fruit est une capsule uniloculaire, polysperme, s'ouvraut en trois valves. Les graines sont ovoïdes; elles contien- nent un embryon basilairedans un cndospermecharnu. Les espèces de ce genre sont vivaces, très -rarement annuelles. Les tiges sont nues ou feuillées, quelquefois articulées, munies de feuilles cylindriques. Les fleurs sont généralement petites et disposées en panicule; ra- rement elles sont grandes et solitaires. De Candolle a retiré du genre Juncus de Linné, tou- tes les espèces qui ont les feuilles planes et la capsule uniloculaire, pour en former un genre particulier sous le nom de Luzula. Desvaux, dans le Journal de Bota- nique, a divisé le genre Juncus de De Candolle en quatre genres, savoir-. Marsipospermum qui a pour type le Juncus ijrandiflonis; Rostkovia, le Juncus Magellanicus; Cephaloxis et enfin Juncus. Mais les différences sur lesquelles ces genres sont fondés sont trop peu importantes pour que ceux-ci aient pu être adoptés. Dans uneMonograpbie publiée par De Laharpe, de Lausanne, on trouve la description de soixante-dix- neuf espèces. Réparties sous toutes les zones, dit ce botaniste, et à des bauteurs variables, alpines sous l'équateur, préférant les plaines et les montagnes sous la zone tempérée, les diverses espèces de ce genre liabitent particulièrement les lieux marécageux de l'Europe , des deux Amériques et de la Nouvelle -Hol- lande; quelques-unes n'abandonnent jamais les bords de la mer et des grands lacs; d'autres ne peuvent vivre et se reproduire qu'à coté des glaciers des Alpes et des neiges du pôle; certaines enfin, vraies cosmopolites, se rencontrent partout sous les pas du botaniste. Parmi les nombreuses espèces actuellement connues, trois seulement habitent indistinctement toutes les zones et tous les climats : ce sont les Juncus communis, marilimus et Bufonius. L'Europe en contient trente et une espèces; l'Amérique méridionale, quatorze; l'Amérique septentrionale, vingt-six; la Nouvelle-Hol- lande, douze; la Barbarie et les îles Canaries, quatorze; l'Asie, huit; le cap de Bonne-Espérance, sept; les hau- tes Alpes et la Laponie, dix; enfin quatorze sont com- munes à l'Europe et à l'Amérique septentrionale. Aucune des espèces de ce genre n'est cultivée dans les jardins. On fait avec les feuilles de plusieurs espè- ces et particulièrement du Juncus glaucus, des liens fort employés dans le jardinage. On a étendu le nom de Jonc à des plantes qui n'ap- partiennent pas à ce genre; ainsi l'on a vulgairement appelé : JoKC CARRÉ, un Souchet dont la tige présente quatre angles. Jonc des Chaisiers, le Scir/ius lacusln's. Jonc a coton ou de soie, les Linaigretles ou Ério- phores. Jonc d'eac, les Scirpes, Schœnus, etc. Jonc épineux ou marin, VUlex Europœus. Jonc d'Espagne, le Spartium junceuni. Jonc d'étang, le Scirpus tacustris, L. Jonc faux, les Triglochins. Jonc fleuri, le Bulomus umbellatus, L. Jonc des Indes, le Rotang. Jonc marin, le Jonc épineux. Jonc a MotcuES, le Senecio Jacobœus, L. Jonc du Nu, le Cfperus Papyrtis, L. Jonc odorant, VJndroporjon Schœnanthe et VAco- rus verus. Jonc de ia Passion, la Massette (Typha). JONC DE PIERRE. Juncus Lapideus. polyp. Mer- cati donne ce nom à une Caryopbyllie fossile, tandis que d'autres oryctographes l'appliquent à des Tubi- pores pétrifiés. JONCAGINÉES. Juncagineœ. eot. Famille naturelle de plantes monocotylédones, à étamines hypogynes, instituée par le professeur Richard (Mém. Mus., 1, p. 363) pour quelques genres autrefois placés dans la famille polymorphe des Joncs de Jussieu. Les Joncagi- nées, qui se composent des genres Trirjlochiti, Scheu- chzeria et Lilœa, peuvent être caractérisées de la manière suivante : les fleurs sont hermaphrodites ou unisexuées, munies d'un calice ou nues. Dans les Heurs hermaphrodites on trouve ordinairement six étamines à filaments très-courts, à anthères cordiformes et bilo- culaires. Le centre de la fleur offre de trois à six pistils réunis entre eux et plus ou moins soudés par leur côté interne. Leur ovaire est libre, ù une seule loge conte- nant un ou deux ovules dressés; le stigmate est ordi- nairement sessile. Dans les fleurs unisexuées, les mâles se composent d'une seule élainine accompagnée d'une 168 J 0 N écaille, et les fleurs femelles d'un pistil nu. Le fruit est un akène ou une capsule renflée et déhiscente, qui con- tient une ou deux graines dressées. Ces graines se com- posent d'un tégument propre et d'un embryon dressé, ayant la même direction que la graine, c'est-à-dire dont la radicule correspond au hile. Celte petite fa- mille uniquement composée des genres précités, ha- bite exclusivement les lieux aquatiques; elle n'of- fre en général que de petites plantes vivant sur le bord des étangs et dans les endroits marécageux. On pourrait considérer l'organisation des deux genres Triglochin et Scheuchzeria sous un autre point de vue, et regarder leurs fleurs comme étant également unisexuées et monoïques. En effet, dans les espèces de Triglochin, les six étamines pourraient être regardées chacune comme autant de fleurs mâles monandres, et les six pistils comme autant de fleurs femelles. Celte opinion paraît d'autant plus vraisemlilable, que ces % six élamines ne sont pas placées sur le même plan et qu'il y en a trois plus intérieures et trois plus exté- rieures, y. les mois TRiGLOcnm et Scheuchzeria. Les Joncaginées viennent naturellement se placer en- Ire les Nayades et les Alismacées. Elles se distinguent des premières par leurs graines dressées et leur em- bryon ayant la même direction que la graine, tandis que dans les Nayades la graine est renversée et l'em- bryon a une direction opi)Osée à celle de la graine; dans les .41ismacées. les graines sont sulurales et l'em- bryon est recourbé en fer à cheval. JONCÉES. Junceœ. bot. Celle famille, telle qu'elle a été limitée par De Candolle et plus récemment par R. Brown {Piodr. FI. Noi\-Holl., 1, p. 23"), appar- lienl au groupe des plantes monocolylédones, à éta- ; mines périgynes, et peut être ainsi caractérisée : fleurs i|^ hermaphrodites , rarement unisexuées et monoïques. Calice profondément divisé en six lanières glumacées, disposées sur deux rangées. Étamines au nombre de six, attachées à la base des divisions du calice, quel- quefois, mais plus rarement, au nombre de trois seu- lement qui répondent aux trois divisions du calice. Ces étamines ont leurs filels subulés et leurs anthères à deux loges. L'ovaire est libre au fond de la fleur. Il est tantôt à une, tantôt à trois loges contenant cha- cune une ou plusieurs graines. Il se termine à son sommet par un style simple, que surmontent trois stig- mates filiformes ou un stigmate unique et trilobé. Le fruit est sec, capsulaire, à une ou trois loges, s'ou- vrant en trois valves seplifères sur le milieu de leur face interne. Quelquefois il est indéhiscent et mo- nosperme par avortement. Les graines sont revê- tues d'un tégument propre, membraneux, (|ui, selon n. Brown, n'est jamais crustacé, ni de couleur noire. Elles contiennent un endosperme charnu ou cartilagi- neux dans lequel est renfermé un embryon presque cylindrique. Les Joncées sonl des plantes annuelles ou vivaces, nues ou feuillées, ayant en général les feuilles engaî- j nanles, planes ou cylindriques. Les fleurs sont généra- ' lement jietiles, disposées en grappes, en panicules ou ! en cimes. Les genres qui appartiennent à celle famille sont : Juncus, DC. ; Lusula, DC; Abama, Adanson. Ro- bert Brown y a joint les suivants : Xerotes, Dasypo- gon et Calcclasia qui sont nouveaux. II a ajouté à la fin de cette famille comme ayant de l'affinité avec elle, les genres Flageilaria, L.; Phllydnim, Banks, el Bunnannia, L. DeLaharpe a envoyé à la Société d'His- toire naturelle de Paris {Mém., vol. m), un mémoire fort intéressant contenant une monographie détaillée des genres Juncus, Liizula et Abama qui, selon lui, sont les seuls qui entrent dans la famille des Joncées. JONCIER. BOT. L'un des noms vulgaires du Spartium junceum, L. JONCINELLE. bot. F. Êriocaulo?!. JONCIOLE. bot. r. APHTLiAnTOE. JONCOIDES. bot. Synonyme de Joncées. On a aussi proposé ce nom pour désigner le genre Luzule. r. ce mot. JONCQUETIA. bot. Schreber appelle ainsi le genre Tapura d'Anblet. K. Tapcre. JONCS. Jiinci. BOT. Famille qui, telle qu'elle avait été établie par Jussieu dans son Gênera Ptantarum, a été divisée, par suite des travaux de plusieurs bota- nistes modernes, en plusieurs autres très-distinctes. Ainsi, dans la première section renfermant les genres à ovaire unique, à capsule Iriloculaire et à calice glu- macé, on trouve les genres Eriocanlon, Jiestio et Xj-n's qui forment la famille des Restiacées de Robert Brown; dans la deuxième section, dont le calice est semi-pétaloïde, sont les genres CallisH, Commelina, Trailescanlia formant avec quelques autres les Com- mélinées de R. Brown; dans la troisième section, le genre Butomus forme le type des Butomées du profes- seur Richard, les genres Daniusonium, Alisnia et Sagittaria les vraies Alismacées. Parmi les genres de la quatrième section, le Cabomba est devenu le type des Cabombées du professeur Richard, le Scheiichzeiia et le Triglochin appartiennent aux Joncaginées, et enfin les genres Narlheciuin, lielonias, Melanthiuni, Feratrum et Colchicum constituent la famille des Colchicacées de De Candolle. 11 résulte de là que les genres qui formaient la famille des Joncs de Jussieu, constituent aujourd'hui huit familles naturelles dis- tinctes, savoir : les Restiacées, les Commélinées, les Butomées, les Alismacées, les Cabombées, les Jonca- ginées, les Colchicacées et les Joncées proprement dites. F. chacun de ces mots. JONDRABA. BOT. r. BlSCCTElLE. JONÉSIE. Jonesia. bot. Genre de la famille des Lé- gumineuses et de l'Heptandrie Monogynie, L., établi par Roxbourg (Asiatic. Research. 4, p. 533), et ainsi caractérisé : calice à deux folioles; corolle infundibu- laire, dont le tube est charnu et fermé, le limbe qua- drilobé; appendice annuliforme, inséré sur l'orifice du tube de la corolle et supportant sept étamines; légume pédicellé, en forme de sabre et contenant de quatre à huit graines. Le docteur Roxbourg dit que la plante arborescente qui est le type de ce genre, croit en abon- dance dans l'intérieur du Bengale, et qu'on la cultive communément dans les environs de Calcutta. Ce qui parait non moins certain, c'est qu'elle existe pareille- ment snr plusieurs points de la côte du Malabar, dans J 0 R 169 l'ile de Java, el que même de très-beaux exemplaires en on[ éié observés à l'ile Maurice, par le botaniste Tel- fair. Le nom qu'a imposé à ce genre le docteur Rox- bourg, est un hommage de reconnaissance envers sir William Jones, zélé cultivateur, protecteur ardent de tous ceux qui se livrent à l'étude de la botanique, et lui-même très-prol'ond dans cette branche des sciences naturelles. Le professeur De CandoIIe, dans son Pro- dromus systemutis naliiralis regni vegetabili's, in- dique une seconde espèce de Jonesia, sous le nom de Scandons, mais sans lui assigner d'autre caractère spécifique que celui tiré de la volubilité de sa tige; il la cite d'après Roxbourg comme originaire de l'ile de Sumatra. JoNÉsiE AsjoGAN. Joncsia Asoca, Roxb.; Jonesia pinnata, Willd.; Asjocan. Hort. Malab. Des graines de ce magnifique végétal ont été envoyées en 1796, de Serampore, par le docteur Carey, à messieurs Sbe- pberd, de Liverpool; el ces habiles cultivaleuis ont eu la satisfaction de voir leurs soins couronnés du plus heureux succès, car une des plantes provenant de leurs semis, a fleuri dans leurs serres, au mois de mai 1850. C'est un arbre de médiocre grandeur, dont le tronc se couronne de rameaux cylindriques, brunâtres, assez étendus; les feuilles qui les garnissent, sont alternes, pétiolées, composées de dix folioles opposées, ovales, lancéolées, pointues, entières, glabres, veinées, d'un vert très-agréable en dessus, un peu glauque en des- sous, veinées, longues de cinq à six pouces, larges de quinze à seize lignes, séparées du pétiole par un pélio- lule renflé presque articulé; le pétiole est cylindrique, accompagné à sa base, de stipules lancéolées et déci- dues. Les fleurs sont réunies en une panicule serrée, formant une cyme arrondie, portée sur un pédoncule axillairc; chacune d'elles est pédicellée, d'un rouge orangé très-vif, munie à sa base d'une bractée colorée, sessile, oblongue, pointue et concave ; le calice est co- loré, tubuleux, divisé antérieurement en deux lanières ovalaires et obtuses. La corolle est infundibuliforme, avec son tube allongé, son limbe profondément par- tagé en quatre lobes arrondis et réfléchis extérieure- ment. Les étamines, au nombre de six et quelquefois sept, sont insérées sur l'orifice du tube de la corolle, où leur base qui se prolonge circulairement, présente une sorte de bourrelet; leurs filaments, aussi longs que la corolle, s'élancent beaucoup au delà; ils sont cylindriques, filiformes et d'un rouge pourpré, ter- minés par des anthères oblongues, biloculaires, jaunes, attachées transversalement. L'ovaire est linéaire, lan- céolé, comprimé, rougeàlre. légèrement velu, surmonté d'un style allongé, recourbé, que termine un stigmate en tête. Le fruit consiste en une gousse aplatie, longue d'environ huit pouces, et large de quinze lignes, brune, dolahriforme, pédicellée, renfermant six à huit graines orbiculaires et aplaties. On cultive cet arbre en serre chaude el dans une terre douce el substantielle; il demande beaucoup de chaleur et plus encore de lumière, aussi est-on obligé, lorsqu'on veut accélérer son développement, de le tenir le plus près possible des vitraux, sans néanmoins lui faire quitter la tannée. Quand on le dépote, il faut bien éviter de blesser les racines, car cela nuirait considé- rablement à son accroissement; elles doivent toujours être dans la terre où elles demandent en hiver comme en été, des arrosemenis fréquents. Les sujets que l'on a obtenus jusqu'ici l'ont été de semis effectués sur couche chaude et dans des terrines de la manière indi- quée pour les Mimoses el autres Légumineuses à fruits cornés. JOKGERMANNE. bot. r. Jungermarive. JONGIE. BOT. y. JCIVGIE. JONIDIE. BOT. y. lONIDIER. JOKOPSIDIUM. bot. Synonyme de lonopsidier. f. ce mot. JONOPSIS. bot. Pour lonopside. y. ce mot. JONQUILLE. BOT. Espèce du genre Narcisse, y. ce mot. Paulet appelle JongniLiE de Chêne un Cham- pignon de sa famille des Oreilles, qui est simplement un .Agaric. JONSELLE. OIS. Nom vulgaire de la Bernache. f". Ca- nard. JONSONIA. BOT. Synonyme de Cédrèle. A'. 'ce mot. JOKTHLASPI. BOT. Les anciens botanistes et même Tournefort donnaient ce nom à une petite Crucifère qui est devenue le type du genre Clxpeola de Linné. Ile CandoUe l'a employé pour désigner la première section qu'il a établie dans ce genre. F. Ciypéole. JOPPE. Joppu. INS. Genre de l'ordre des Hyménop- tères, famille des Pupivores, tribu des Ichneumonides, établi par Fabricius et adopté par Latreille (Fam. Natur. du Règne Anim.). Ses caractères sont : bouche point avancée en manière de bec; palpes maxillaires de cinq articles très-inégaux et dont le troisième est en forme de hache; palpes labiales de quatre articles; extrémité des mandibules distinctement bidenlée; an- tennes sétacées, composées d'un grand nombre d'arti- cles; tarière cachée. Les Joppes étaient des espèces du grand genre Ichneumon de Linné; leurs habitudes sonl celles des Icbneumons; ils ont le chaperon court, corné, arrondi et entier; les màchoii'es unidentées et la lèvre membraneuse, comprimée et plus épaisse au bout. L'abdomen est pétiole, ovoïde, voûté en dessus; leur corps est orné de couleurs jaunes sur un fond noir. La plupart des espèces viennent de rAméri(|ue méridionale. F. Iobnedmon et Icdivecmonides. JORA. Jora. ois. Genre de l'ordre des Insectivores, établi par Horsfield pour un nouvel Oiseau de Java et pour quelques espèces dont la place a été jusqu'ici fort incertaine dans les méthodes ornithologiques. Caractères : bec allongé, comprimé sur les côtés, un peu robuste, plus ou moins incliné, à crête convexe, à base élargie, à pointe mousse, à bords membraneux et lisses; ailes médiocres : première rémige moins lon- gue que les suivantes qui toutes sont pointues; queue moyenne, échancrée; tarses médiocres. Ce genre peu nombreux en espèces, n'a de représentants que dans les parties les plus chaudes de l'ancien continent, et leurs mœurs participent de celles de tous les petits Carnassiers de ces contrées. Jura a scapilaire. Jora scapularis, Horsf. ; Tur- diis scapularis, Rafiles ; Scapular tvagtail, Lath. Parties supérieures d'un vert jaunâtre, avec une large 170 J Û S bande verle sur le manteau; rémiges d'un vert noi- râtre, bordées de jaune-verdâtre; tectrices alaires noi- râtres, frangées de vert; parties inférieures, gorge, cou et poitrine d'un vert assez pur; abdomen et cuisses d'un jaune nuancé de vert olive; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces huit lignes. De Java. JORA Cap-Nègre. Jora NigricapiUa, H. Parus Nigri- capillus ? LevaiW., Ois. d'Afrique, pi. \Afi; /Egilfiina alricapilla, Vieill. Front, sommet de la tète et nuque d'un noir assez vif; parties supérieures d'un vert oli- vâtre, les inférieures jaunes; rectrices latérales termi- nées de blanc. Taille, cinq pouces; la femelle est un peu plus petite, et ses couleurs ont moins de vivacité. Cette espèce, décrite par Levaillant, à la suite de ses Mésanges d'.4frique, se trouve dans l'Inde et à Ceylan. Jora quadricolore. Jora quadricolor, H. Parus guadricolor? Lev., Ois. d'Afrique, pi. 141. Sommet de la lêle et derrière du cou noirs; doset scapulairesd'un vert assez vif; rémiges noires, liserées de jaunâtre; tectrices alaires noires, frangées de blanc à l'extrémité; rectrices égales, noires, bordées extérieurement de jaune; gorge, devant du cou, poitrine, flancs et cou- vertures inférieures de la queue d'un beau jaune pâle, qui se nuance de verdàtre aux cuisses et à l'abdomen; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. La femelle est un peu moins grande ; elle a les parties supérieures d'un vert olivâtre, et les inférieures d'un jaune moins pur que cbez le mâle; les bords des rémiges sont d'un jaune grisâtre; le dessus de la queue est verdàtre. De Ceylan. Jora VERT et jaune. Jora Txphia,M. Motacilla Tf~ phia, Gmel., Brown's illust., pi. ôO. Parties supérieures, tête et nuque, d'un vert jaunâtre; les inférieures d'un jaune pur; rémiges d'un vert olivâtre, liserées de blanc; tectrices alaires d'un vert olive; rectrices d'un vert olive foncé et terne; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, quatre pouces trois lignes. De l'Inde. JORENA. BOT. Ce nom a été doinié par Adanson, à un genre formé sur VAlsinoides de Lippi, et placé près du Suriana dont il diffère par ses feuilles opposées et SCS graines ovoïdes, assez grosses. JOSÉPHIE. Josephia. bot. Knight et Salisbury, dans leur Mémoire sur les Proléacées, ont ainsi désigné un genre que R. Brown, qui d'abord avait adopté ce nom, a cbangé depuis en celui de Dryandra. V. ce mot. On s'est récrié contre ce changement de nom, sans ré- fléchir qu'il y avait abus de dédier deux genres très- voisins à un seul individu (Joseph Banks), quelque grands qu'aient été les services qu'il a rendus à la science. Les noms de Josephia et de Danksia rappe- lant le même personnage et étant placés dans la même famille naturelle, semblaient trop un concert de dédi- caces, et, ce qui pis est, pouvaient introduire de la confusion. JOSÉPHINIE. Josephinia. bot. Genre établi par Ventenat (Jard. de Malmaison et Mém. Inst. Se. Phys., 1800, p. 71) et adopté par R. Brown qui l'a placé dans sa famille des Pédalinées. Les caractèies de ce genre sont : calice à cinq divisions dressées et égales; corolle monopétale ayant un tube court et un limbe évasé et campanule, à cinq lobes inégaux, disposés en deux lèvres, l'une supérieure, redressée et bifide, l'autre inférieure, à trois lobes, celui du milieu étant plus long que les autres; étamines, au nombre de quatre, didy- names et plus courtes que la corolle; il y a le rudiment d'une cinquième élamine avortée. L'ovaire est libre, appliqué sur un disque hypogyne, formant un bour- relet circulaire. Cet ovaire est surmonté d'un style que termine un stigmate quadriSde. Le fruit est un drupe hérissé de pointes , à quatre ou huit loges monosper- mes. Les graines sont attachées à la base des loges. Elles contiennent un embryon dressé, dépourvu d'en- dosperme. Ce genre ne se compose encore que de deux espèces. Ce sont des plantes élégantes, vivaces, rameuses, à feuilles trôsentières et à fleurs purpurines. L'une et l'autre sont originaires de la Nouvelle-Hollande. La première qui ait été connue et décrite, est la Josephi- nia Imperatricis, Vent., Malmais., tab. 103. Sa tige, cylindrique dans sa partie inférieure et tétragone supé- rieurement, s'élève à environ deux pieds. Elle est ra- meuse et couverte de feuilles opposées , pétiolées , ovales, cordiformes et rabattues. Les fleurs, d'un gris rose, tachées de points pourpres, naissent dans l'ais- selle des feuilles supérieures et forment un épi allongé au sommet de la tige. Cette espèce a fleuri pour la première fois dans le jardin de la Malmaison, où l'im- pératrice Joséphine accordait de si puissants encou- ragements à la botanique. Elle provenait de graines rapportées par le capitaine Hamelin, commandant la corvelte le Naturaliste, dans l'expédition dont Pérou et Freycinet ont fait connaître les résultats. La seconde espèce , caractérisée par Robert Brown (Prod. Flor. Nov.-Hotl., 1, p. 520), porte le nom de Josephinia grandiflora. JOSIUM. BOT. Synonyme de Jasmin jaune. JOSOZE. BOT. Nées Von Esenbeck a formé, sous ce nom (Wallicb, PL as. rar., 11, p. Gô), un genre au- quel il a substitué le nom de Actinodaphne, en y ajou- tant plusieurs espèces qui ont été décrites dans le même ouvrage, sous cette dernière dénomination. Quoi qu'il en soit, le genre reste toujours nouveau et présente pour caractères ; fleurs dioïques, sortant plusieurs à la fois d'une gemme imbriquée ; périgone à six divisions éga- les, membraneuses, persistantes ou décidues jusqu'à la base. Les fleurs mâles offrent neuf étamines disposées sur trois rangs, et toutes fertiles : six extérieures nues à leur base, et trois intérieures sessiles ou stipités, avec deux glandes chacune; anthères oblongues, introrses, quadrilocellées, déhiscentes par des valvules ascen- dantes; un rudiment d'ovaire. Les fleurs femelles ont les étamines stériles, spatulées, demi-sagitlées ou péta- loïdes; l'ovaire est uniloculaire, uniovulé; le style est un peu épais; le stigmate discoïde, étalé; le fruit est une baie monosperme, imposée sur le tube cyalliiforme du périgone et entourée des vestiges du limbe. Les Josozes ou les Actinodaphnes sont des arbres de la famille des Laurinées, de l'Inde, dont les feuilles, rare- ment alternes, sont le plus souvent aggrégées par in- tervalles, ou verticillées, à plusieurs nervures; les I Heurs sont en panicule,ouen grappe,oufasciculées en I forme d'ombelle. J 0 u JOSSINIE. Jossiiiia. bot. Genre de la famille des Myrlacées, proposé aux dépens des Eugénies, par Cora- merson qui ne l'a point publié, puis après, adoplé par De Candolle dans son Piocloinns. Voici les caractères du genre tels qu'ils ont été trouvés dans les manuscrits de Commerson ; luhe du calice turbiné, presque glo- buleux, le limbe divisé presque jusqu'à sa base en quatre parties distinctes même dans le bouton; quatre pétales; étamines nombreuses, libres, insérées sur un disque étendu; fruit cliarnu, tuibinato-subglobuleux, polysperme, couronné parles lobes du calice. Les Jos- sinies sont des arbres et des arbrisseaux des grandes îles africaines où ils sont vulgairement appelés bois de Nèfle par les colons; en général leurs feuilles sont rigides, à pédoncules axillaires,uniflores elbractifères; leurs fruits sont mangeables. Les espèces que, selon De Candolle, on devrait admettre dans ce genre encore peu suffisamment connu, sont les Eiigenia viespiloi- deSjEiigenia lucida, Etigenia orbiculala, Eiigenia elliplica, Evgenia tinifolia,Eugenia buxifoliU; Eti- genia cotinifolia, Eugenia cassinoides. y. Eigéme. JOTA. OIS. Le Vautour décrit sous ce nom, par iUo- lina, paraît être le même que l'Aura. F. Cathaute. JOUALETTE. bot. Synonyme vulgaire à'OEnanlhe pimpinelloides. JOUANNETIE. Jouannelia. boil. ross. Genre de Concbifères de la famille des Tubicoles de Lamarck, établi par Desmoulins. Ce genre, très-curieux, a été dé- couvert par Jouannet auquel il a été dédié par l'auteur; il se place auprès des Tarels. Caracîères : réunion des deux valves formant une sphère parfaite à l'exception d'un appendice caudiforme, qui part du bord d'une seule des valves, d'où vient le nom AeJounnnetia senti- caudata, que Desmoulins a donné à l'espèce qui est le type du genre. Cette curieuse coquille se trouve dans l'intérieur des Polypiers fossiles et des morceaux roulés de calcaire, qui se trouvent en abondance dans le dépôt de Falun de Mérignac. JOUBARBE. Semperviiuim. bot. Genre de la famille des Crassulacées et de la Dodécandrie Dodécagynie. L., offrant un calice monosépale, persistant, divisé en six, huit ou douze lanières; une corolle de six à dix-huit pétales lancéolés, quelquefois légèrement réunis entre eux par leur base; des étamines en nombre double de celui des pétales, à insertion périgynique; des pistils au nombre de six à dix-huit, disposés circulairement au centre de la fleur. En dehors de l'ovaire, on trouve quelquefois des appendices de forme variée, qui sont des étamines avortées. Chaque ovaire est allongé, à une seule loge contenant plusieurs ovules attachés à un trophosperme longitudinal. Le style est simple, ter- miné par un stigmate capitulé. Le fruit est une capsule allongée, s'ouvrant par une suture longitudinale, et renfermant plusieurs graines insérées à un tropho- sperme suturai. Les espèces de ce genre, au nombre d'environ une trentaine, ont des feuilles épaisses et charnues, quelquefois disposées en rosette à la base de la lige, d'autres fois placées sur les ramifications de la tige. Celle-ci est simple ou rameuse. La plupart des espèces croissent en Europe, aux Canaries, au cap de Bonne- Espérance. Joubarbe des toits. Sempervivtim lectvriiiii, L. Elle croît en abondance sur les vieux murs et le chaume des masures. Ses feuilles sont épaisses, charnues, im- briquées, ovales, pointues et ciliées, disposées en ro- settes. Du centre de ces rosettes, dont un grand nom- bre restent stériles, s'élève une tige d'environ un pied de hauteur, cylindrique, épaisse, charnue, écailleuse, rougeàtre, terminée par un épi de fleurs rougcâtre.s et assez grandes, pédonculées et tournées du même côté. On en cultive dans les jardins un assez grand nom- bre d'espèces, telles que les Seiiipenipiiiii arborcuiii, canariense, aizoides, glandtilosuiii, etc. ; elles sont d'orangerie. On a appelé vulgairement Petite Joubarbe le Sediim album; Jocbarbe des Vignes, le Sedmn Tetephiiim ,- Jocbarbe pyramidale, un Saxifrage; Joubarbe Atx VERS, le Sedum acre, etc. JOUBARBES, bot. f^. Crassulacées. JOUDARDE ET JOUDELLE. ois. /'. JoDELLE. JOUES CUIRASSÉES. POIS. Nom imposé par quelques auteurs à une famille de Poissons de l'ordre des Acan- thoptérygiens, et qui comprend les genres Trigle, Prio- nole, Malarmats, Dactyloptèrc, etc. JOUGAU. OIS. Espèce du genre Chouette. A', ce mol. JOUGRIS. OIS. Espèce du genre Grèbe. JOURDIN. POIS. Espèce du genre Luijan. JOURET. MOLL. Gmelin a rapporté à la l^'enus iiia- ciilata (Cylheiea maculata, Lamk.jle Jouretd'Adan- son (Coquil. du Sénég., pi. 17) qui semble une espèce bien distincte, que les auteurs n'ont point encore men- tionnée d'une manière satisfaisante. JOUTAL BOT. F. OUTEA. JOUZION. POIS. L'un des noms vulgaires du Sqiialus Zygœna. JOVELLANA. BOT. Genre de la Diandrie Monogynie, L., établi par Ruizet Pavon (F/. /'e/J/r., 1, p. 13, t. 18, fig. 1 et G), et qui a été réuni par Smith et Lamarck au Culceulaiia. Persoon (Enchirid., 1, p. 13) en a fait une section du genre Bœa de Jussieu, en lui conser- vant le caractère essentiel, ainsi tracé par les auteurs de la Flore du Pérou : capsule ovée-conique, à deux sillons, biloculaire, s'ouvrant au sommet en deux val- ves bifides. JOXYLON. BOT. Nom donné par Ratfinesque à un genre de la famille des Moréacées, qu'on n'a pas jugé différer suffisamment du genre Macluia de Nutlal. F. iMacllbe. JOYEL. MOLL. F. Choel. JOZELLE. OIS. Même chose que Jodelle. A'. Foulque. JOZO. POIS. Espèce du genre Gobie. F. ce mot. JUANULLOA. BOT. Les auteurs de la Flore du Pérou ont donné ce nom à un genre qu'ils ont dédié à la mé- moire de don George Juan et de don Antoine Ulloa , auteurs d'un voyage au Pérou renfermant des obser- vations d'Histoire naturelle. Persoon {Sxnop.,1, p. 218 ) a changé ce nom complexe en celui de Ulloa. Ce chan- gement a été justifié par De Candolle (Théor. élém. de la Botanique, 2» édition, p. 263), en rappelant aux bo- tanistes qu'ils ne doivent pas établir des noms géné- riques composés de ceux de deux personnes. F. Ulloa. n-2 J [] c .1 u c. JOB. Juba. POIS. Espèce du genre Prislipome. f^. ce root. JUBA. BOT. Nom qu'on appliquait autrefois à la pa- nicule lâclie de certaines plantes de la famille des Gra- minées. JUBARTE.MAM. Espèce du genre Baleine. F. ce mot. JUBÉE. Jubœa. bot. Genre de la famille des Pal- miers, établi par Kunlh (in Humb. Nov. Gen., 1, p. 308, tab. 9G) qui le caractérise ainsi : fleurs her- maphrodites ; calice double, l'un et l'autre Iriparlis: l'extérieur beaucoup plus court que l'intérieur; éta- mines en très-grand nombre, ayant les filets libres, les anthères sagittées; ovaire à trois loges, surmonté de trois stigmates; drupe sèche, ovoïde; noix percée de (rois trous à son sommet; endosperme creux. Ce genre se compose d'une seule espèce, Jubœa speclabilis, Kunth, /oc. cit. Ce beau Palmier est originaire du Chili. On le cultive dans les jardins, jusqu'aux environs de Popayan où on le nomme Coquilo de Chile. Son stipe est nu, sans épines, couronné par des frondes pinnées. Ses régimes de fleurs sont rameux, renfermés d'abord dans une spalhe monophyllc. Cet arbre paraît avoir beaucoup de rapports avec le Cocos Chilensis de Mo- lina. JUBIS. BOT. Nom que l'on donne à une espèce de Rai- sins séchés. JUBULE. Jubiila. bot. Genre de la famille des Jun- germanniacées, institué par Dumorlier, qui lui assigne pour caractères : colésule triangulaire; capsule quadri- valve jusqu'à la base; élalères solitaires au milieu des valves et persistants. Ce genre, formé aux dépens du Jungennannia de Linné et de Spreugel, ne se com- pose encore que de trois espèces, savoir : Jdbcle de HtJTCHiNSiE. Jubiilci Hulchinsiœ, Dumort.; Jungermaiinia Hulchinsiœ, Hook., Spren.^el. Ses feuilles sont ovales, dentelées, planes, auriculalo-épe- ronnécs, celles du péricbèze profondément bilobées à divisions linéari- lancéolées et dentées; colésule lisse et pres(iue cordée. Elle se trouve en Europe, dans les terrains rocailleux de l'Irlande. JuBDLE DILATÉE. Jubiilu dUatala, Dumort.; Junger- mannia dilatala, Lin. Feuilles orbiculaires, convexes, très entières ; stipules ovales et bifides; colésule ovale et luberculée. En Eurojje sur les troncs d'arbres. JuBuiE DU TAMARix.y«6M/a Tamaiisci, Dum.;^;*»,- germannia Tamarisci, Lin.; Jintgennannia nigii- cans, Lam. Ses feuilles sont ovalesarrondies, con- vexes, très-entières; celles du périchèzesont lancéolées, oblongues et déniées, à stipules subquadrangulaires, échancrées; colésule ovale et lisse. En Europe, sur les rochers et les troncs d'arbres. JOC.i ET JUCCA. BOT. F. YCCCA. JUCHIA. BOT. Necker {Elem. Bot. 1 , p. 133) a éta- bli, sous ce nom, un genre aux dépens des Lobélies de Linné, et qu'il caractérisait par sa corolle régulière, ses anthères connées, son stigmate bilabié et sa cap- sule biloculaire. Ce genre e.st remarquable par la régu- larité de la corolle (caractère que présente aussi le genre Cj-phia également formé aux dépens du Lobc- lia); cependant le Jiichia de Necker était trop incom- plètement connu pour pouvoir être adopté. F. Lobélie. JUDAÏQUES ou PIERRES JUDAÏQUES. ÉCHIN. On a donné ce nom à des pointes d'Oursins fossiles, ainsi qu'à des articulations d'Encrine. JUDELLE. OIS. Même chose que Jodelle. y. Fodlqoe. JUEIL. bot. L'un des noms vulgaires de l'Ivraie. JUGÉOLIiNE. BOT. L'un des noms vulgaires du Sé- same, dans les colonies françaises. Ce mot paraît, ainsi que le Gigeri de Saint-Domingue, une corruption de Gancila qui désigne la même plante, au Congo. JUGLANDÉES. Juglandeœ. bot. Le genre Noyer, Juglaiis, d'abord placé dans la famille des Térébin- thacées, en diffère tellement par un grand nombre de caraclères importants, qu'il en a été retiré et est de- venu le type d'un ordre naturel nouveau, qui porte le nom de Juglandées. Les Juglandées ont des fleurs mo- noïques. Les mâles sont disposées en chatons simples ou composés. Chaque fleur offre une écaille calyci- fornie, partagée latéralement en deux ou six lobes plus ou moins profonds; des élamines en nombre indéter- miné, ayant les filets extrêmement courts et les anthères à deux loges. Ces chatons mâles naissent constamment vers la partie supérieure des rameaux de l'année pré- cédente. Il n'en est pas de même des Heurs femelles qui, au contraire, se développent à l'extrémité des rameaux de l'année. Chaque fleur femelle se compose d'un calice double, adhérent avec l'ovaire infère; rarement le ca- lice est simple, à quatre divisions. L'ovaire est infère, uniloculaire, contenant un seul ovule dressé. Il est sur- monte par deux stigmates très-épais, ou par un style court et un stigmate quadrilobé. Le fruit est un drupe peu charnu, globuleux ou allongé, quelquefois muni de deux ailes latérales, contenant une noix à deux ou quatre valves. La graine est bosselée et comme crébriforme ù l'extérieur, plus ou moins quadrilobée à sa partie inférieure, recouveife d'un tégument propre, membraneux, sous lequel on trouve un gros embryon ayant les cotylédons charnus et bilobés; la radicule est supère. Le genre Noyer, qui formait à lui seul cette famille, a été, depuis, divisé en trois genres, savoir : 1» Noyer proprement dit qui a pour type le Juglans regia; 2" Carya de Nutlal, dans lequel on place les Juglans olii^œforniis, alba, sulcata, aquatica, etc.; o» Plero- caija de Kunth, ou Juglans Plerocarya de Michaux. A ces trois genres, Kuntli ajoute le genre Decoslea de Ruiz et Pavon, qu'il rapproche avec doute de la fa- mille des Juglandées. F. Noyer. JUGLANS. bot. ^.NoïER. JUGOLINE. BOT. Pour Jugéoline. f. ce mot. JUGULAIRES. POIS. Second ordre de la classe des Poissons, dans le Sjslema naluiœ de Linné, qui répond exactement aux Auchénoplères de Duméril. f^. ce mot. Il était caractérisé par la position des na- geoires abdominales situées sous la gorge, en avant des pectorales. JUGULUM. zooL. llliger a donné ce nom à la partie de la région antérieure du cou, comprise entre le la- rynx et la poitrine, chez les Mammifères et les Oiseaux; et Kirby l'a limité, pour les Insectes, à la partie de la surface inférieure du corps, qui est située entre les tempes. J U J J u L 173 JUIDA. OIS. Espèce du genre Merle, Turdus aura- tus, dont Lesson a formé le type d'un sousgenre où se trouvent également les Turdus aureus et nitens. V. Merle. JUIF. OIS. Nom vulgaire du Bruant de roseaux et de rHirondelle Martinet. JUIF. POIS. L'un des noms vulgaires du Squalus Zi- gœna. On le donnait anciennement à riclilliyocolle, espèce du genre Esturgeon. JUJUBE. Jujuha. BOT. Fruit du Jujubier. JUJUBIER. Zizyphus. bot. Ce genre, de la famille des Rliamnées, et de la Penlandrie Digynie, L., établi par Tournefort, avait été réuni par Linné au genre Rhamnits. Mais Jussieu, Lainarck et pres(|ue tous les auteurs modernes l'ont distingué de nouveau comme genre particulier. Voici ses caractères : calice étalé, à cinq divisions; corolle formée de cinq pétales très- petits, dressés; cinq étamines à filets courts, placées en face des pétales, et insérées ainsi que ces derniers au- tour d'un disque périgync, qui tapisse le fond du calice et environne l'ovaire; celui-ci est à deu.\ loges, sur- monté de deux stigmates. Le fruit est un drupe charnu contenant un noyau à deux loges. Les Jujubiers sont des arbrisseaux ou de petits arbres épineux, ayant des feuilles alternes, accompagnées à leur base de deux stipules subulées, persistantes, se changeant en épines. Leurs fleurs sont hermaphrodites et très-petites. Pairai ces espèces, on distingue les suivantes : JujDBiER COMJIIIN. Zizj'plius vulguris, Lamk., III., tab. 185, fig. 1. Arbrisseau de quinze à vingt pieds d'é- lévation, offrant sur ses branches des petits rameaux filiformes, verts, qu'il renouvelle tous les ans, et sur lesquels se développent les feuilles et les fleurs. Ces feuilles sont alternes, presque sessiles, ovales, obtuses, acuminées; celles de la base sont arrondies; toutes obscurément déniées, glabres, luisanles, marquées de trois nervures longitudinales. On trouve à leur base deux stipules subulées, très-aigués, persistantes et de- venant des aiguillons. Les fleurs sont petites, jaunâ- tres, rassemblées par petits glomérules, à l'aisselle des feuilles. Le fruit est un dru|)e ovoïde, rougeâlre, lisse, de la grosseur d'une Olive, contenant un noyau osseux, à deux loges monospermes. Le Jujubier est originaire d'Orient et particulièrement de la Syrie. Selon Pline, il a été introduit en Italie par Sexlus Papirius. Aujour- d'hui il y forme un arbre indigène aussi bien qu'en Espagne et dans le midi de la France. Les fruits du Jujubier, ou Jujubes, lorsqu'ils sont frais, ont une chair ferme, mais sucrée et agréable. On les mange en cet état dans les provinces où cet arbre est cultivé. Ceux que l'on emploie en médecine, ont été sécbés au soleil. Unies aux Dattes, aux Figues et aux Raisins secs, les Jujubes forment les fruits pectoraux et béchiques, très- employés dans le traitement des maladies de poitrine. JiJL'BiER Lotos. Zizypitus Lotus, Desf.,FI. Atl. 1, p. 200; Acl. Acad., 1788, tab. 21. Cette espèce ne forme qu'un arbrisseau buissonneux qui ne s'élève guère à plus de quatre ou cinq pieds; ses rameaux sont irrégu- liers, tortueux, blanchâtres, armés d'épines binées; les feuilles sont alternes, petites, ovales, obtuses, à peine dentées, offrant tiois nervures longitudinales. Les fleurs, d'un blanc pâle et très-petites, sont groupées à l'aisselle des feuilles. Les fruits qui leur succèdent sont des drupes globuleux, arrondis, d'une couleur brune, de la grosseur d'une Merise. Leur chair est pulpeuse et agréable. Cet arbrisseau croît sur les côtes de la Bar- barie et surtout de la Cyrénaïque; ses fruits sont une des espèces de Lotos que mangeaient les anciens. Déjà l'Ecluse et J. Baubin avaient soupçonné que le Lotos des anciens Lotophages était un Jujubier, mais c'est Desfontaines qui, dans un excellent mémoire consigné dans ceux de l'Académie des Sciences pour l'année 1788, a mis cette vérité dans tout son jour. F. Lotos. Ce genre renferme encore plusieurs autres espèces dont on mange les fruits; tels sont \e Zizyphus spina Chrisli, qui croit en Egypte, en Barbarie et dans l'A- rabie; le Zizyphus Jujuba, Lamk., des Indes-Orien- tales, etc. Le nom de Jujubier BiAwcaétédonnéparDaléchamp au Melia Jzedarach, et par l'Ecluse à VElœagnus angustifolius. JULAN. MOLi. Nom donné par Adanson (Coquil. du Sénég., pi. 10) à une petite espèce de Pholade indiquée par Linné sous la dénomination de Pholas striata. JULE. Julus. POIS. Espèce du genre Able. F. ce mot. JULE. INS. Pour Iule. F. ce mot. JULIA. POIS. Synonyme de Girelle. F. ce mot. JULIBRISIN. BOT. Espèce du genre Acacie. F. ce mot. JULIE. I^•s. Espèce du genre jEsne. F. ce mot. JULIEINNE. pois. L'un des noms vulgaires de la Lin- gue-Gade du sous-genre Lotte. JULIENNE. Ilesperis. bot. Genre de la famille des Crucifères et de la Télradynamie siliqueuse, L. Il fut établi par Tournefort et adopté par Linné et tous les auteurs modernes; ceux-ci retendirent plus ou moins et y tirent entrer des plantes qu'on en a depuis séparées pour constituer de nouveaux genres ou pour réunir à d'autres déjà établis. Ainsi VHesperis Âlliaria de La- marck ou Erysimum Jltiaria , L., est devenu le type du genre Jltiaria. R. Bro\vn,dans le quatrième volume de la deuxième édition de VHortus Keioensis, a con- slilué les genres Matthiola et Malcomia, dontla plupart des espèces étaient placées par Linné et Lamarck parmi les Hesperis. Le genre Andrzeioskia de De Candolle (Prodrom. Syst.nat. Feget., t. i,p. 190) a été formé sur les Hesperis glandulosa eipinnata de Persoon. Nous passerons sous silence les erreurs des autres auteurs relativement à des plantes qui font maintenant partie des senres Heliophita , Cliorispora, Arabis, etc., et qu'ils avaient réunies au genre dont il est ici question. Ces fausses transpositions sont trop nombreuses pour qu'il soit convenable d'en faire ici l'énumération. Dans le second volume de son Systema Fegetabitium , le professeur De Candolle a débrouillé la synonymie de toutes les plantes rapportées au genre Hesperis, et il a ainsi lixé les caractères de celui-ci ; calice fermé, dont les sépales sont connivents et dont deux sont bossus en forme de sac à la base; pétales onguiculés , ayant un limbe étalé, obtus ou échancré; étamines libres, les latérales munies à leur base de glandes vertes et à peu près en forme d'anneau; silique droite, presque tétra- gone ou comprimée, terminée par deux stigmates droits, 174 J U L J D L sessiles et connivenls; graines oblongues, pendantes et disposées sur un seul rang, pourvues de cotylédons plans et incombants. Ce genre est placé dans la tribu des Sisymbrées ou Notorhizées siliqueuses de De Can- dolle. U a beaucoup de rapports avec plusieurs autres genres de Crucifères et surtout avec le Cheiranthus et VEiysimum; mais la structure de son stigmate le diffé- rencie suflSsamment. 11 s'éloigne en outre du Cheiran- thus par ses cotylédons incombants ; de VEiysimum par sa silique qui n'est pas exactement létragonc; du Sisymbrium par son calice à deux bosses; enfin des Matthiola et Mulcotnia qu'on a formés à ses dépens, par son stigmate sans appendices, très-épais et obtus. Les plantes qui composent ce genre sont herbacées, an- nuelles, bisannuelles ou vivaces, à racines fibreuses, à tiges dressées ou étalées. Leurs feuilles sont ovales, lancéolées ou oblongues, dentées ou lyrées. La plupart des espèces sont couvertes de poils, les uns lymphatiques, simples ou rameux, les autres, surtout vers le sommet, glanduleuxetsécrélantunebumeurvisqueuse. Les fleurs sont disposées en grappes droites, terminales et sans bractées. Elles sont tantôt blanches, tantôt purpurines, quelquefois versicolores, et elles répandent une odeur agréable. Toutes les Juliennes croissent dans l'hémi- sphère boréal. Les champs cultivés et les haies sont leurs stations habituelles. Sur les vingt espèces décrites jus- qu'à ce jour, une habite l'Amérique septentrionale, six l'Europe et treize l'Afrique boréale, l'Orient et l'Asie tempérée. De Candolle les a distribuées en deux sec- tions qu'il a nommées IJespen's et Deilosnia. La pre- mière est caractérisée par le limbe des pétales linéaire, rougeâtre et odorant, par la silique à deux côtés tran- chants, à valves carénées et à cloison fongueuse. La seconde se distingue, au contraire, par le limbe des pétales obové et par sa silique cylindracée ou à peine tétragone, à cloison membraneuse. C'est dans celte sec- tion que se trouve l'espèce suivante, remarquable par la beanté et l'odeur agréable de ses fleurs. Julienne des dames, Hesperis ma trôna lis, L. Sa tige est cylindricjue, velue, presque simple; elle s'é- lève jusqu'à six décimètres. Ses feuilles sont ovales- lancéolées, pointues et dentées. Les fleurs sont termi- nales, portées sur des pédicelles de la longueur du ca- lice; il leur succède des siliques dressées, glabres et dont les bords ne sont point épaissis. Cette espèce croit natu- rellement dans les lieux couverts et cultivés , dans les vignes et le long des haies et des buissons de l'Europe méridionale. On la cultive dans les jardins comme fleur d'ornement sous les noms de Julienne, Cassolette, Beu- rée, Damas, etc. Elle y produit plusieurs variétés de cou- leur, ainsi que des monslruosités dont la pins curieuse est celle que l'on a nommée foliiflora, et dans laquelle les pétales, les étamines et le pistil sont convertis en feuilles d'un vert tendre. La Julienne des dames est une plante de pleine terre, qui demande peu d'arrose- menls, un sol substantiel, léger, et une exposition au midi. Les variétés à Meurs doubles se multiplient par la séparation de leurs boutures dans le mois de septem- bre. Elles prennent aisément racine lorsqu'elles sont dans un terrain favorable. JULIFÈRES. BOT. Syn. d'Amentacées. y. ce mot. JULIS. POIS. y. GiRELLE et Labre. JULODITE. Julodis. ins. Coléoptères peiitamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Bu- prestides, inslitué récemment aux dépens du grand genre Bupreste d'Olivier et de Fabricius, avec les ca- ractères suivants : palpes maxillaires de trois arti- cles un peu coniques et presque égaux en longueur; le dernier est légèrement cylindrique; palpes labiales de deux articles assez courts et un peu coniques; labre presque carré, velu, échancré antérieurement an mi- lieu, avec les angles antérieurs arrondis ; menton court, tronqué et un peu échancré en avant; languette de grandeur moyenne, offrant en avant trois lobes et laté- ralement deux appendices cornés et de forme variable; mandibules assez grandes, très-fortes, très-épaisses, terminées par une dent obtuse, et offrant une autre petite dent de chaque côlé ; antennes de onze articles : le premier presque de la longueur du troisième et renflé, le deuxième court, le troisième grêle et le plus long, le quatrième conique, les autres courts, compri- més, élargis extérieurement en dent de scie, le dernier presque carré, tronqué obliquement à l'extrémité; les quatre premiers articles des tarses presque triangu- laires et spongieux en dessous, le quatrième en carré allongé; crochets médiocres. Ce genre fort nombreux en espèces se présente sur ton les les contrées de l'ancien continent; il a été établi par Eschschollz, dans la partie enlomologique du voyage de Kotzebue, puis adopté par Solier qui y a ajouté un bon nombre despèces, anté- rieurement décrites comme Buprestes; enfin d'autres es- pèces nouvelles, produites par plusieurs autres entomo- logistes, en ont porté le nombre à cinquante environ. Jui.oDiTE FASCicELAiRE. JulotUs fuscicularis, Sol.; Bupreslis fascicularis, Lin., Fab., Oliv. Il est d'un vert cuivreux; sa tète est grande, presque ronde, pen- chée en avant, rugueuse, offrant quelques poils jaunes; ses yeux sont assez petits et presque ronds; son cor- selet est convexe, arrondi latéralement, prolongé au milieu et en arrière, inégal, parsemé de très-gros points serrés, et offrant des faisceaux de poils jaunes, dis- posés longitudinalement; ses élylres sont convexes, ar- rondies sur les côtés, un peu rugueuses, très-ponctuées, avec de nombreux faisceaux de poils jaunes, assez pelils, et formant des séries longitudinales; dessous du corps d'un cuivreux obscur, un peu pubescent, avec trois faisceaux de poils jaunes de chaque côté du thorax, et un autre plus petit à chaque extrémité des segments de l'abdomen; corps épais; pattes assez fortes et cuivreuses. Taille, quatorze lignes. Du cap de Bonne-Espérance. JuLODiTE d'André. Julodis JnUreœ, Esch.; Bupres- tis Andrew, Fab., Oliv. Ses antennes sont noires; sa tète est d'un bronzé obscur et raboteuse ; son corselet est bronzé, inégal, avec quelques points lisses; ses ély- tres sont d'un bronzé bleuâtre, raboteuses, avec quatre lignes longitudinales, enfoncées et blanches sur cha- cune d'elles; le dessous du corps est d'un violet foncé, cuivreux, avec quatre points blanchâtres de chaque côté de l'abdomen; les pattes sont d'un violet noirâtre. Taille, vingt-deux lignes. On le trouve dans l'Amérique septentrionale. JcLODiTE VELU. JuloUis hirto , Esch.; Bupreslis J U N J U N ns hirla, Fab., Oliv. Ses antennes sont noires; sa tèle et son corselet sont d'un vert bronzé, couverts d'un duvet blanchâtre; ses élytres sont lestacées, un peu velues, avec trois lignes longitudinales, élevées, vertes ou bleuâtres, qui ne vont pas jusqu'à l'extrémité; le des- sous du corps est d'un vert bronzé; les pattes sont tes- tacées. Taille, liuit lignes. On le trouve fréquemment au cap de Bonne-Espérance. Les £iip>eslis ciriosa, Schon., hirsuta, Lin., rn- riolaris, Fab., œquinoctiaUs , Oliv., pilosa, Fab., onopordi, Lin., lomentosa, Herbst, etc., font aussi partie de ce genre. JOiMEAUX. BOT. Petite famille dans laqufclle Paulet place deux Champignons qu'il nomme Noiidril-biakc et Cbapeab-Cannelie. Ce sont des Agarics. JUMENT. MAM. Femelle du Cheval. K. ce mol. JUNCAGINÉES. bot. r. JoncAGWÉES. JUNCAGO. BOT. Synonyme de Triglochin. F. ce mot. Jl'NCARIA. BOT. Synonyme tVOilegia hispanica. JUNCELLUS. BOT. Ce nom désigne quelquefois les petites espèces du genre Scirpe. JUNCKERITE. min. Substance nouvellement trouvée à la mine de Poullaoen , en cristaux octaèdres rectan- gulaires, dont les faces arrondies à la manière des cris- taux du Diamant, sont presque égales. La surface de ces cristaux est mate, circonstance qui, jointe à la con- vexité des faces, ne permet pas de mesurer les angles. Sa couleur est le gris jaunâtre; sa cassure est nette et éclatante; elle est rayée par la Chaux phosphatée et susceptible d'être attaquée par tous les Acides, à l'aide d'une faible chaleur. Sa pesanteur spécifique est 3,815. Les cristaux, très-petits, tapissent de petites veines de Quartz, qui traversent la Grauvvake, dans laquelle est pratiqué le puits de la minière. Son analyse, faite par Dufrenoy, a donné : protoxyde de Fer 49; Acide carbo- nique 50; Silice 17; Magnésie A : ce qui tend à ranger la Junckerite parmi les minerais de Fer carbonate. Sa cristallisation peut-être serait peu en harmonie avec celle de ces minerais en général; mais n'observe t-on pas une anomalie semblable entre la Chaux carbonalée et l'Arragouite ? JUNCUS. BOT. F. Jonc JDNDZILLIA. BOT. De CandoIle(.?rs'e'«- ^eget., t. ii, p. 529) mentionne un genre établi sous ce nom par Andrzeiowski, maisqui, basé sur le Cochlearia D/aba, L., doit être réuni au Lepidium. Desvaux {Journ. de Bot., 3, p. 165) avait déjà proposé l'établissement du même genre qu'il nommait Cardaria. f^. LEPiDitm. JUNGERMANNE. Jungermannia. bot. Genre fondé par Ruppius et admis par Linné et par tous les auteurs jusqu'à Dumortier qui l'a élevé au rang de famille sous le nom de Jungermanniacées { voir ce mot). Ce genre présentait les espèces les plus hétéroclites; on y ren- contrait des plantes munies de feuilles, comme les Mousses, et d'autres ne présentant que de simples fron- des aplaties, comme les Algues. Malgré les réductions qu'il a subies, le genre Jungermanne est encore au- jourd'hui le plus considérable de la famille, et il com- prend à lui seul plus du tiers des plantes dont elle se compose. Dans son Sylloge, Dumortier l'a caracté- risé ainsi : colésule imposée, libre, saillanle, arron- die, glabre, excédant la calyptre, dentée à l'orifice. Élatères géminés, nus, caducs. Ce genre se compose de neuf sections, savoir : V" Série. Périchèze oligophylle. Phylles périchétiales, entières. . . Aplozia. Phylles bilobées, concaves, gla- bres aux bords Gymnocolea. Phylles bilobées, condupliquées, glabres aux bords Dipiopbyllcm. Phylles bilobées, ciliées sur les bords Blepharozia. Phylles 3-multifides, colésule den- tée LOPDOZIA. Phylles mullifides, colésule en crêle Lophocolea. 2° Série. Périchèze polyphylle. Phylles dissectées Cephalozia. Phylles palmées Anthelia. Phylles ciliées, articulées Blepuarostoma. Dans ses observations sur les Jungermanniacées, Du- mortier a élevé la section nommée Lophocolea, au ca- ractère d'un genre. JUNGERMANNIACÉES OD JUNGERMANNIDÉES. bot. Famille de plantes Cryptogames, établie par Dumortier pour les genres Jungermannia et Blasia de Linné. Le genre Jungermannia, fondé par Ruppius, deman- dait une révision soignée. Déjà Vaillant, Micheli et Necker avaient voulu le subdiviser d'après les carac- tères de la végétation; mais leurs genres n'avaient pu être admis, vu l'absence de caractères tirés des organes de la fructification. Hooker ayant découvert la fructi- fication du Blasia, avait même reconnu que ce genre devait être rapporté aux Jongermannes. En 1820, ma- demoiselle M. A. Liberl, botaniste distinguée à Wal- medy, publia dans les Annales générales des Sciences physiques, un Mémoire sur le genre Lejeunia établi par elle aux dépens des Jongermannes, et ayant pour typele/»»!^e/H(a«juaseJ7)7W/'o/ia. Peu après, Dumor- tier entreprit de diviser le grand genre linnéen d'après les caractères de la fructification. A cet effet, il forma des genres Jungermannia et Blasia de Linné sa fa- mille des Jungermanniacées à laquelle il assigna le ca- ractère suivant : plantes cryptogames, munies de calyp- tre à péricarpe solitaire, quadripartite ou quadrivalve, privé de columelle centrale et renfermant des élatères entremêlées aux semences. Cet auteur s'est beaucoup occupé de cette famille, d'abord dans ses Commenta- tionesbolanicœ , puis dans son Syllogej ungennanni- dearum Europœ, enfin dans ses Recueils d'observations sur les Jungermanniacées, et a présenté une série de genres nombreux, établis aux dépens du genre linnéen primitif, lesquels sont répartis en tribus et sous-tribus. Voici l'exposé de ces genres, d'après le Sjrllogejunger- niannidearum: Tribu 1. Lejeuniaceœ. — Capsule univalve quadri- dentée. Sous-tribu 1. Codonieœ. — Capsule irrégulièrement déhiscente. 1. Codonia, Dmrt. Périchèze monophylle. Sous-tribu 2. Lejeunieœ. — Capsule régulièrement déhiscente. J U N J U R 2. Madoltoeca, Dmrt. Elatères caducs; colésule tronquée. 3. iejieMn(a,LiB. Elatères persistants; colésule dentée. Tribu 2. Jungermanniaceœ. — Capsule quadri- valve; périclièze polyphylle. Sous-lribu 1. /«Aw/ew. — Colésule dressée; elatères engaînés, persistants. 4. Phragmiconea, Dmrt. Colésule comprimée ; ela- tères géminés. 5. Jubula, Dmrt. Colésule trigonc; elatères soli- taires. Sous-tribu 2. Jungermannieœ. —Colésule dressée; élalères libres, caducs. 6. Radula, Dmrt. Colésule glabre, comprimée. 7. Jungermannia, Dmrt. Colésule glabre, arrondie, plus longue que la calyptre. 8. Tliiicolea, Dmrt. Colésule velue. 9. Cltiloscyphtis , Corda. Colésule glabre, cupuli- forme, plus courte que la calyptre. 10. Pleuroschisma, Dmrt. Colésule glabre, latérale- ment fissile. Sous-tribu 3. Saccogxneœ . — Colésule pendante. 11. Cincinnulus , Dmrt. Colésule velue de toutes paris; capsule spirale. 12. Calypogia, Raddi. Colésule velue à la base. 13. Saccogyna, Dmrt. Colésule très-glabre. Sous-tribu A. Jcoleœ. — Colésule nulle. 14. Mniopsis, Dmrt. Calyplre saillanle. 13. Acolea, Dmrt. Calyptre incluse; feuilles péri- chétiales libres. 16. Schisma, Dmrt. Calyplre incluse; feuilles péri- chéliales connées. Sous -tribu 3. Mesophylleœ. — Colésule adhérenle au périchèze. 17. Marsiipia, Dmrt. Périchèze en urcéole à la base. 18. Alicularia, Corda. Feuilles périchétiales soudées par deux. IQ.MesoplQ'lla, Dmrt. Feuilles périchéliales insérées sur la colésule. Tribu ô. Blasiaccœ. — Capsule qiiadrivalve; péri- chèze monopliylle. Sous-lribu 1. Blasieœ. — Colésule enfoncée, interne. 20. Blasia, Micntii, Lin. Périchèze ulriculiforme. Sous-lribu 2. Diplolœneœ. — Colésule saillanle. 21. Diplolœna, Dmrt. Colésule fissile (Diplolœna, genre de Brown, dans la famille des Rulacées). Sous-lribu 3. Scopulineœ. — Colésule nulle. 22. Echinogyna, Dmrt. Calyptre hérissée. 23. Aneura, Dmrt. Calyptre glabre ; élalères termi- naux nus. 24. Scopuliita, Dmrt. Calyplre glabre; élalères axiles, engainés. JUNGHANSIA oii JUNGHAUSIA. bot. Le genre établi sous ce nom, parGmelin (Syst. Feget., p. 239), est le même que le Ciiiiisia d'Ailon, fondé sur une espèce de Sideroxylun, de Burmanii. f^. Cdrtisie. JUNGIE. Jungia. rot. Genre de la famille des Sy- nanlhérccs et de la Syngénésie séparée, L., établi par Linné fils (Stippl. Plant., p. 390) qui le dédia à la mé- moire de Jungius, auleur d'ouvrages estimés et ren- fermant, selon Du Petil-Thouars, les premiers fonde- ments des méthodes de classification des piaules. Adoptant ce genre, Cassini l'a placé dans la Iribu des Nassauviées, près du genre Dumerilia dont il diffère à peine, et lui a donné les caractères suivants : invo- lucre cylindracé, formé de folioles à peu près sur un seul rang, égales, oblongues et obtuses; réceptacle planiuscule, garni de paillettes analogues aux folioles de l'involucre; calalhide sans rayons, composée de plusieurs fleurons bilabiés et hermaphrodites; ovaires oblongs. grêles, anguleux, surmontés d'une aigrette longue et plumeuse. Les calathides sont réunies par trois et quatre en capitules entourés chacun d'un in- volucre général, formé de bractées analogues aux fo- lioles des involucres partiels. Le Jungia ferruginea est l'unique espèce du genre. C'est une plante de l'Amé- rique méridionale, dont les liges sont ligneuses, cou- vertes d'un duvet couleur de rouille. Les feuilles sont alternes, péliolées, arrondies, échancrées en cœur à la base et divisées en cinq lobes obtus; les capitules de fleurs sont petits et disposés en une panicule terminale Irès-ramifiée. Celle espèce n'a été observée depuis Linné fils par aucun botaniste Cependant Gc-crlner, qui n'a fait que transcrire la description du genre, a changé arbitrairement son nom en celui de Tiinacle. Quant au Jungia de Gœrtner, /-'. Escalionie. JUNIA. BOT. Synonyme de Clethra, L. V. ce mot. JUMPÉRITES. Juniperiles. bot. ross. Dans son Pro- drome d'une histoire des Végétaux fossiles, Ad. Bron- gniarl donne ce nom à un genre de Conifères qui se rapporte au Genévrier vivant. JUKIE. Junia. bot. Genre de la famille des Champi- gnons, établi par Dumorlier, dans ses Commenlatio- nes botanicœ, aux dépens du genre Phallus de Bron- gniard , dont il diffère par le chapeau non réliculé. Le genre Junie a pour type le Phallus liadriani. JUNIPERUS. BOT. f^. Gemèvre ou Genévrier. JUNSA. bot. La plante désignée sous ce nom par Linscot, paraît être l'Arachide. JUPURA. ois. Espèce du genre Troupiale. T. ce mot. JURASSIQUE. MIN. Brongniard qualifie ainsi les ter- rains pélagiques ou iieptiiniens, composés dedifférenles Roches, et qui se trouvent dans une position géogno- stique analogue à celle de la chaîne du Jura. JURGENSIE. Jurgensia. bot. Sprengel a donné ce nom au genre Médusa de Loureiro. A'. Médcsble. JURINÉE. Jurinea. bot. Genre de la famille des Sy- nanlhérées, Cinarocéphalesde Jussieu, et de la Syngé- nésie égale, L., institué par Cassini dans la tribu des Carduinées. Caractères : involucre formé de folioles imbriquées, appliquées, oblongues, coriaces : les inté- rieures sans appendices, les extérieures surmontées d'un appendice étalé et spinescent; réceptacle planiu- scule, hérissé de paillettes inégales et subulées; cala- lhide sans rayons, formée de fleurons à corolle oblique, nombreux, égaux el hermaphrodites; akènes obovoï- des, lélragones, glabres, striés, présentant une alvéole basilaire, très-oblique et intérieure, une aréole apici- laire, entourée d'un rebord crénelé, et portant une cu- pule qui s'accroil beaucoup par la floraison, et devient un corps épais, tubuleux, hémisphérique ou cylindracé. qui se détache après la maluritédu fruit; aigrette blau- J u s 177 che et légèrement plumeuse, altacliëe autour du bord externe et inférieur de la cupule. Cette cupule forme le caractère essentiel du s^enre Jiirùiea, qui diffère seu- lement en cela et par la structure de l'involucre, du Cardiius et du Senatiila; H. Cassini en a donné une description longue et minutieuse, et l'a regardéecomrae formée par la réunion intime du plateau et de l'anneau, parties du fruit des Carduinées qui ordinairement ne s'accroissent point après la floraison, mais qui, dans le genre dont nous nous occupons, changent au contraire de forme, en sorte que l'anneau ou la partie extérieure, considéralilement augmenté, se détache du fruit après la maturité et emporte avec lui le plateau ou la partie centrale, qui n'a pas participé à l'accroissement. L'auteur du ^enre Jurinea en a fait connaître deux espèces, savoir : 1" Jurinea alata, H. Cass., ou Serra- tiila alata, Desf., Cat. Jard. Paris; Serratula cyanoi- des, Ga;rln.? 2» Jurinea tomentosa, Cass., ou Car- (liius mollis, Marsch., FI. Taur.-Canc? Celte der- nière plante est originaire du Caucase, et il est douteux que ce soit le Caiilutis mollis de Linné. L'autre est cultivée au jardin de Paris, sans indication d'origine. H. Cassini présume que c'est le Carduus polxclonos, Willd., ou Serratula polxclonos, DC. JURIOLA. POIS. Syn. de Trigla Lyra, h. V. Trigie. JURTINA. INS. Lépidoptère diurne du genre Satyre. /'. ce mot. JIJSÈLE ET JUSGLU. POIS. Noms vulgaires de la Men- dole. V^. Spare. JUSIOUVO. BOT. Synonyme vulgaire de Narcisse. JUSQUIAME. Hyosciannis. bot. Genre de la famille ries Solanées, et de la Penlandrie Monogynie, L.. of- frant des caractères extrêmement tranchés, qui le font reconnaître facilement. Ou peut le caractériser ainsi : calice tubuleux, subcampaniforme, à cinq lobes ; co- rolle infundibuliforme; limbe oblique à cinq lobes obtus, inégaux; cinq étamines déclinées vers la partie inférieure de la fleur; style terminé par un stigmate capitulé simple ; le fruit est une pyxide, c'est-à-dire une capsule allongée, un peu ventrue à sa base, bilo- culaire, s'ouvrant horizontalement en deux valves su- perposées, enveloppée par le calice qui est persistant; les graines sont brunes, réniformes et tuberculées. Les Jusquiames, dont on compte une quinzaine d'es- pèces , sont toutes des plantes herbacées annuelles, bisannuelles ou vivaces , ayant la tige généralement velue et visqueuse, les feuilles alternes, d'un vert pâle; les fleurs assez grandes, disposées en une sorte d'épi unilatéral au sommet de la tige. Toutes ces espèces sont des plantes narcotiques et vénéneuses. La plus importante à connaître et en même temps la plus com- mune dans notre climat, est la Jcsqdiaihe noire, Hyos- ciamus niger,L. (Ricli.,Bot. raéd., l,p.29G.)C'est une plante annuelle, très-commune sur le bord des chemins et dans les lieux incultes. Sa tige, haute de dix-huit pouces à deux pieds, est cylindrique, un peu recourbée en arc, rameuse supérieurement, toutecouverle de poils longs et visqueux, qui existent également sur les feuil- les; celles-ci sont alternes, éparses ou quelquefois opposées sur le même pied ; elles sont sessiles, grandes, ovales, aiguës, profondément sinueuses sur les bords et molles. Les fleurs presque sessiles, tournées d'un seul côté, et disposées en longs épis, sont d'un jaune sale, veinées de lignes pourprées. Le calice est à cinq dents écartées et aiguës ; la corolle infundibuliforme. Le fruit s'ouvre par un opercule hémisphérique. L'aspect de la Jusquiame noire et son odeur nauséabonde suffiraient seuls pour en faire soupçonner les propriétés délétères; ses feuilles flasques, d'un vert terne, hérissées de poils visqueux; ses fleurs, d'un jaune sale, parcourues de lignes rougeâtres, sont autant d'indices de ses mauvaises qualités. En effet, la Jusquiame noire est un poison nar- cotique, acre, dont on combat les accidents par l'usage de l'émétique, et ensuite par les boissons acidulés. Mal- gré cette action délétère, la Jusquiame est quelquefois employée en médecine. Elle agit à peu près de la même manière que la Belladone. C'est principalement en l'ad- ministrant contre les affections du système nerveux, que l'on en a retiré quelqu'avantage; ainsi dans le tic douloureux de la face, dans les névralgies sciatiques, la paralysie, plusieurs auteurs ont célébré ses bons effets. C'est ordinairement sous forme d'extrait qu'on administre ce médicament à la dose d'un à deux grains. Les mêmes propriétés se retrouvent dans la Jusquiame blancheet la Jusquiame dorée, autres espèces quicrois- sent également dans la France méridionale. JUSSIÉE. Jussiœa. bot. Genre de la famille des Onagrées et de l'Octandrie Monogynie, L., très-voisin du genre Onagre, dont il diffère par les caractères suivants : le calice est tubuleux inférieurement où il adhère avec l'ovaire; son limbe est à quatre ou cinq divisions étalées et persistantes. La corolle se compose de quatre à cinq pétales insérés au calice. Les étamines sont en nombre double des pétales et insérées comme eux sur le calice. Le style est surmonté d'un stigmate à quatre ou cinq lobes peu marqués. Le fruit est une capsule allongée, à (lualre ou cinq loges et à autant de côtes, couronnée par le limbe du calice persistant. Cette capsule s'ouvre entre chaque côte, par une fente longitudinale. Chaque loge contient un grand nombre de graines attachées à leur angle interne. Les espèces de ce genre sont des plantes herbacées, très-rarement des sous-arbrisseaux originaires du continent des deux Amériques ou des grandes Indes, où elles vivent en général dans les lieux marécageux; quelques-unes sont rampantes ou nagent à la surface des eaux. Leurs feuilles sont alternes et le plus souvent très-entières ; leurs fleurs sont pédonculées, solitaires à l'aisselle des feuilles. Le plus souvent elles sont jaunes, très-rarement blanches. Ce genre, dédié par Linné à l'illustre auteur des Familles Naturelles, a été aommkJussia par Adan- son, Jussiena par Scbreber. Quant au Jussieua de Houston, c'est le genre Jatropha de Linné. Kunth (m Hiimb. Nov. Gen., C, p. 96) a décrit dix espèces nou- velles de ce genre, recueillies par Humboldl et Bon- pland, dans les parties de l'Amérique visitées par ces deux illustres voyageurs. Il en a figuré quatre sous les noms de Jussiœa salicifolia, loc. cit., p. 99, t. SôO; Jussiœa maypiirensis, loc. cit., p. 100, t. 5ôl ; Jus- siœa pilosa, loc. cit., p. 101, t. 552; Jussiœa macro- carpa, loc. cit., p. 102, t. 533. JUSSIEUA. BOT. Synonyme de Jatropha. V. ce mol. 1 178 J U S J Y N JUSSIEVA. BOT. Pour Jussiœa. y. Jcssiée. JUSTICA. BOT. ?o\n Justicia. F. Jcsticte. JUSTICIE. Justicia. eot. Vulgairement Carmantire. Genre très-nombreux en espèces, qui fait partie de la famille naturelle des Acantliacées et de la Diandrie Monogynie, L. Il se dislingue par les caractères sui- vants :- son calice est à cinq divisions profondes, et souvent accompagné d'un calicule extérieur. La corolle est monopétale, irrégulière, tubuleuse; son limbe est à deux lèvres, dont la supérieure est échancrée et l'infé- rieure à trois lobes. Les étamines sont généralement au nombre de deux, saillantes bors de la corolle et insérées à son tube. Dans un assez grand nombre d'es- pèces les deux loges sont écartées l'une de l'autre, de manière à représenter quatre étamines soudées deux à deux par leurs filets. Les espèces où l'on observe cette disposition, constituent le genre Dianthera de Linné qui ne doit Être considéré que comme une simple sec- tion du genre Justicia. L'ovaire est porté sur un disque annulaire, liypogyne, qui forme un cercle saillant à sa base. Coupé transversalement, il présente deux loges qui contiennent chacune environ huit ovules attachés sur deux rangs, à leur angle interne. Le style est simple et se termine par un stigmate ù deux lobes inégaux. Le fruit est une capsule globuleuse ou allongée, quel- quefois un peu comprimée latéralement, à deux loges et à deux valves qui s'écartent l'une de l'autre avec élasticité, emportant sur le milieu de leur face interne la moitié de la cloison, en sorte qu'elles représentent chacune deux demi-loges. Les graines, ordinairement globuleuses, sont attachées par le moyen d'un podo- sperme court et en forme de crochet. Les Justicies sont en général des arbustes élégants ou des plantes herbacées, dont la tige est cylindrique ou anguleuse; les feuilles opposées, rarement ternées ou alternes. Les Heurs, qui offrent souvent les couleurs les plus vives, sont accompagnées chacune de deux ou trois bractées, quelquefois assez rapprochées pour former une sorte de calicule ou un épi écailleux. Ces fleurs sont assez ordinairement en épis axillaires, d'autres fois elles sont presque solitaires et portées sur des pédoncules dichotomes, qui naissent de l'aisselle des feuilles supérieures. Toutes ces espèces sont exoti- ques et croissent dans les régions chaudes du nouveau et de l'ancien continent. Jussieu a séparé de ce genre immense un certain nombre d'espèces distinctes par la structure de leur capsule, et dont il a formé le genre Dicliptera. F. Dicliptère. Nous mentionnerons quel- ques-unes des espèces les plus remarquables du genre .lusticie, surtout parmi celles que l'on cultive le plus communément dans les jardins : Jdsticie en Arbre. Justicia Adhatoda, L. Cette espèce, qui est originaire de l'Inde, et ([ui porte aussi le nom de Noyer des Indes et de Ceylan, est une de celles que l'on voit le plus souvent en Europe. Elle forme un arbuste qui peut s'élever à dix ou douze pieds. Sa tige est ligneuse; ses rameaux sont nombreux et redressés, portant des feuilles opposées, ovales, lan- céolées, aiguës, pubescenles, d'un vert clair. Les fleurs sont grandes, blanches, veinées de pourpre, réunies en épis axillaires écailleux, La corolle offre deux lèvres : l'une supérieure et échancrée,rautre inférieure et à trois lobes inégaux. Cet arbrisseau craint peu le froid, et ne demande, pendant les hivers, à Paris, que la chaleur de l'orangerie. On le multipliede boutures ou de marcottes. JcsTiciE PECTORALE. Justiciapectoialis, L. Ses tiges sont herbacées, tétragones, d'environ un pied de hau- teur, glabres et noueuses; ses feuilles sont opposées linéaires, lancéolées, entières et glabres. Les Heurs sont purpurines, et forment des épis dichotomes groupés en une sorte de panicule terminale. Leur calice, qui offre à sa base trois bractées, est à cinq divisions profondes. Leur corolle est tubuleuse et bilabiée. Cette espèce, qui est commune dans les Antilles, y est fort employée : le suc que l'on en exprime est appliqué avec avantage sur les coupures et autres plaies récentes, dont il fa- vorise la cicatrisation ; de là le nom vulgaire d'Herbe aux charpentiers, qui lui est donné aux Antilles. On en prépare aussi un sirop fort agréable, et que l'on emploie aux mêmes usages que le sirop de Capillaire en Europe. Jdsticie écarlate. Justicia coccitiea, Cavanil. Ori- ginaire de la Guiane, ce joli arbuste peut s'élever à une hauteur de six à huit pieds. Ses feuilles sont opposées lancéolées, aiguës, marquées de nervures assez sail- lantes. Ses fleurs, d'un rouge éclatant, constituent de longs épis, dont les fleurs se succèdent presque tout l'été. Elle demande les mêmes soins que la première espèce et se multiplie de la même manière. Elle passe l'hiver en pleine terre, dans le raidi de la France. Jdsticie peinte. Justicia picta, L. Indigène des Indes-Orientales , cet arbuste élégant peut s'élever à sept ou huit pieds. Ses jeunes rameaux sont carrés et portent des feuilles opposées, persistantes, ovales, aiguës. Ses fleurs sont grandes, d'une belle couleur rouge, souvent marquées de taches jaunes, disposées en épi foliacé, tétragone. Cette espèce, qui se multiplie de graines, demande la serre chaude pendant l'hiver. Jdsticie en entonnoir. JMs^/cm infundibuliformis, L. Salisbury, qui a figuré cette plante dans le Paradi- sus Londinensis, tab. 12, lui a donné le nom de Cros- sandra tindiilœfolia. C'est un charmant arbuste qui croît dans l'Inde, et dont les feuilles sont opposées ovales, aiguës, ondulées, d'un vert foncé. Ses fleurs, d'un jaune safrané, forment de longs épis axillaires et pédoncules. Elle se cultive en serre chaude. Jdsticie a feuille d'Uvsope. Justicia Hyssopifolia , L. Cet arbuste croît naturellement à Madère. Sa tige, haute de trois à quatre pieds, est en tout temps ornée de ses feuilles, qui sont presque sessiles, lancéolées, épaisses, glabres. Les fleurs sont jaunâtres, le plus sou- vent solitaires à l'aisselle des feuilles. JUXTAPOSITION. MOLL. On entend par Ju.xtaposi- tion l'accroissement résultant, chez les iMollusques, de l'adjonction incessante de molécules calcaires ou cor- nées, transsudanles du manteau, du corps ou du pied des Mollusques testacés ou coriaces; ce sont ces molé- cules qui forment, par des couches souvent répétées, les enveloppes ou coquilles, les opercules, les écussons et autres pièces solides que l'on observe chez ces ani- maux. JYRX. OIS. Synonyme de Torcol. KABASSOU. MAM. Syn. de Talon à douze liaiides. KABELIAU. POIS. Même chose que Cabéliau etCabil- laii. f. ces mots. KACHIN. MOLi. Nom donné par Adanson (Voyage au Sénég., p. 187 , pi. 12) à une Coquille du genre Tro- clius. Linné en a fait son Trochus Pantherinus en y confondant, à tort, une autre espèce d'Adanson qui en est bien distincte. Cette espèce paraît être le Troque Turban, Trochus Tuber de Lamarck. KAD.BOT. ^'. Cad. KADALI. BOT. V. Cadali. KADELÉE. BOT. Même chose que Cadelium. V. ce mot. KADSURA. BOT. Genre établi par Jussieu (Ann.Mus., 10, p. 540), et àm^VUxiaria Japonica de Thunberg, ou Kadsura de Kœmpfer, l. ■577, est le type. Ce genre, adopté parDunal ( /!/«o»., p. 57) etparDeCan- doUe {S/st. Nat. Feg. 1, p. 463), a été placé, mais avec doute, dans la famille des Anonacées, dont il s'é- loigne surtout par sa tige volubile et ses feuilles den- tées en scie. Voici du reste les caractères qui ont été attribués à ce genre : son calice est à trois divisions profondes; sa corolle composée de six pétales ovales, obtus; les élamines sont nombreuses et ont leurs filets liès-courIs.Les pistils, au nombre de trenteà quarante, sont réunis sur un gynophore charnu, ovoïde, globu- leux, prenant de l'accroissement après la fécondation. Les fruits sont charnus, agglomérés sur le gynophore, uniloculaircs et contenant deu.\ graines dont on ne connail pas encore l'organisation, circonstance qui empêche de pouvoir déterminer bien exactement si ce genre appartient réellement à la famille des Anona- cées. Kadsdba du Japon. Kadsura Japonica, Dunal, loc. cit., p. 57. C'est la seule espèce de ce genre; elle forme un petit arbuste étalé, rameux, dont la tige est brune et verruqueuse, les feuilles courtement péliolées, ova- lesoblongiies, amincies en pointe à leurs deux extré- mités, épaisses, coriaces, glabres, dentées en scie ou sinueuses sur leur bord. Les fleurs sont blanches, pé- donculées, solitaires, opposées aux feuilles. Les car- pelles sont charnus, rouges, placés sur un gynophore blanc et charnu. KADUE. Kadiia. bot. Genre de la famille des Rubia- cées. établi par Chamisso et Schlectendal, pour six es- pèces recueillies par le premier de ces botanistes dans son Voyage autour du monde. Voici les caractères as- signés au genre Kadua, dans le irwHeo de 1829. p. 137: luhe du calice hémisphérique, son limbe à quatre divi- sions et à quatre dents; corolle glabre intérieurement, coriace, hypocratériforme, avec son tube allongé et son limbe quadrifide; organes générateurs inclus; anthères linéaires ou oblongues, presque sessiles sur l'orifice du tube; style filiforme, bifide au sommet qui est plus épais, avec ses ramifications papilleuses en dedans; capsule globuleuse, ou un peu ellipsoïde, à deux loges. presque soudée au calice, quelquefois charnue, chez d'autres espèces presque sèche et le plus souvent cou- ronnée par les divisions du calice persistant; les loges s'ouvrent verticalement et renferment des semences nombreuses, très-petites, anguleuses, attachées au cen- tre d'un placentaire fongueux. L"es Kadues sont de petits arbrisseaux glabres, à feuilles opposées, accom- pagnées de stipules solitaires, pointues aux deux extré- mités et entières; leurs fleurs sont terminales, réunies en corymbe ou axillaires et alors solitaires et pédoncu- Kadde de Cook. Kadim Cookiana, Cham. et Schl. Ses rameaux sont opposés et cylindriques, garnis de feuilles linéaires, aiguës, avec leurs bords roulés; les fleurs, en petit nombre, sont terminales; la capsule se termine en bec. Dans les endroits les plus découverts de l'île de Wahu. On trouve dans la même île et dans celle de Romanzoffles Kadua cordata, Menziesiana, Jîomaiizofftensis, acuminata et offinis. 11 n'est pas bien certain que cette dernière espèce ne doive pas former un genre distinct. KADOLA ET KADDT.AS. BOT. (Théophrasle.) Syno- nyme de Cuscute. /'. ce mot. K^MPFÉRIE. Kœmpferia. bot. Genre de la famille des Scitaminées ou Amomées, et de la Monandrie Mono- gynie, L., offrant pour caractères : un calice tubuleux, double, à six divisions dont trois extérieures longues, linéaires et étalées, trois intérieures dressées, dispo- sées comme en deux lèvres : l'une supérieure composée de deux divisions, l'autre inférieure formée d'une seule division profondément bilobée. L'anthère est simple, dilatée, membraneuse et pétaloïde à son sommet qui est bifide. Le style est long et grêle, terminé par un stigmate orbiculaire, concave et cilié. Le fruit est une capsule triloculaire, trivalve et polysperme. Les espèces de ce genre, au nombre de cinq ou six, sont originaires des Indes-Orientales. Leur racine est tubéreuse, char- nue, quelquefois fasciculée. Elles sont dépourvues de tiges; les feuilles sont généralement assez larges, et les fleurs radicales. Tantôt ces dernières naissent au milieu de l'assemblage des feuilles, tantôt elles nais- sent à côté. En instituant le genre Kœmpferia, Linné a voulu rendre hommage à la mémoire d'un célèbre voya- geur, le docteur Engelbert Kœmpfer, né à Lemgo , en Weslphalie, le 15 septembre 1651. Ce savant, aussi pro- fond que modeste, préféra aux honneurs et à la for- tune, les dangers que courent ordinairement ceux qui vont recueillir eux-mêmes, dans les régions lointaines, les matériaux de leur instruction. 11 sollicita un simple emploi attaché à l'ambassade suédoise en Perse, afin de pouvoir, avec plus de temps et de facilité, explorer une contrée regardée comme la terre classique des sciences naturelles et médicales. Après avoir employé deux années à satisfaire une aussi louable curiosité, il désira passer sur la Hotte hollandaise, destinée pour les éA' K iE M K A II Indes; il y fut reçu en qualité de chirurgien en chef, et c'est par ce moyen qu'il lui fut possible de pénétrer dans le royaume de Siam et au Japon , pays rigoureu- sement fermés aux étrangers, et sur lesquels on n'avait eu jusque-là que des notions fort incertaines. Kaempfer y fit une instructive moisson dans toutes les branches des connaissances utiles, et, à son retour, après dix années de périlleuses recherches, il s'occupa de la pu- blication de ses découvertes, de ses travaux les plus importants, parmi lesquels on remarque surtout : Âmœnitates exotitœ , in-4'>; Herbaiiiim ultra-gan- geticum ; Histoire de l'empire du Japon, 2 vol. in-fol.; enfin un recueil de tous ses autres voyages, en deux volumes in-folio. K^MPFÉRiE RONDE. Kœiupferia rotunda, L., Red., Lil. 1, t. 49. La racine de cette plante est composée de trois ou quatre tubercules oblongs, charnus, qui, de leur collet, produisent quelques fibres blanchâtres; elle donne immédiatement naissance à des feuilles ovales- oblongues, grandes, vertes en dessus, rougeâlres en dessous, traversées par une nervure longitudinale, et roulées sur elles-mêmes, avant leur développement. Les fleurs naissent aussi immédiatement des racines et, rap- prochées en faisceau, au nombre de cinq à sept, elles paraissent tantôt avant la naissance des feuilles, et tantôt en même temps; mais elles ne se développent que successivement, et de manière qu'il n'y en a ordi- nairement que deux d'épanouies en même temps; elles ont une odeur douce et agréable. Chaque fleur est en- vironnée, à sa base, par une spathe monophylle, mem- braneuse, d'une couleur purpurine claire, l.e calice est monophylle, tubulé inférieurement, partagé à sonlimbe en trois découpures linéaires, un peu plus longues que la corolle. Celle-ci est composée de trois pétales insé- rés dans le haut du tube du calice : les deux supérieurs sont lancéolés et blancs, l'inférieur, plus large, est d'une couleur purpurine et partagé, jusqu'à moitié, en deux lobes ovales. 11 n'y a qu'une seule élamine dont le fila- ment est attaché à l'orifice du tube du calice devant les deux pétales supérieurs; ce filament est élargi dans une partie de son étendue, replié sur ses bords de manière à former une sorte de gaine cylindrique, à travers la- quelle passe le style , et il se prolonge au delà de ce dernier en une lame partagée en deux divisions lan- céolées; c'est au-dessous de celte lame qu'est placée l'an- thère qui est à deux loges longitudinales, adnées dans toute leur longueur à la paroi interne et supérieure du filament. L'ovaire est infère, ovoïde, caché sous la terre, surmonté d'un style blanc, filiforme, enveloppé, dans sa partie supérieure, par l'étui formé par le fila- ment de l'étamine ; le stigmate qui le termine est évasé , aplati et d'un assez grand diamètre. La Kaempférie ronde, étant originaire des contrées les plus chaudes, exige le séjour constant dans la serre; il lui faut une terre substantielle, mêlée de terreau de bruyère, des arrosements copieux et fréquents en été, beaucoup plus ménagés en hiver, jusqu'à l'apparition des fleurs. Sa multiplication s'opère par la séparation des drageons (|u'elle pousse du cojlet de ses racines, et qui,placés dans des pots,sur couche chaude, ne tardent pas à reprendre et deviennent, l'année suivante, des plantes faites. Son introduction dans nos serres date de 1768. Elle fleurit en mai et juin. K.ïMPFÉRiE Galanga. Kwmpferia Galanga, t., Red., Lil. 5, t. 144. Cette espèce, qui croît dans les forêts sombres de l'Inde, a sa racine composée d'une touffe épaisse de tubercules allongés, fusiformes, quel- quefois renflés. De cette racine naissent deux à trois feuilles rélrécies en un pétiole engainant; ces feuilles sont ovales, larges, ondulées sur leur bord, aiguës au sommet, glabres en dessus, un peu pubescentes à leur face inférieure. Les fleurs au nombre de trois à quatre, plus petites que dans l'espèce précédente, naissent du collet de la racine, au milieu des feuilles; les fleurs sont blanches, marquées de deux taches violettes. KjEupférie a feuilles longues. Kœmpferia longi- folia, Willd., Red., Lil. 7, t. 389. Cette espèce res- semble beaucoup à la précédente. Mais sa racine est formée de tubercules globuleux ; ses feuilles sont plus allongées, blanches inférieurement. La division interne et inférieure des calices est d'une teinte violette foncée. Elle est aussi originaire de l'Inde. KAGENECKIE. Kagencckia. bot. Ce genre, de la Diœcie Polyandrie, et non de la Polygamie Monœcie,L., a été établi par Ruiz et Pavon [Flor. Pentv. Sxst. Feget., p. 290). En le rapportant à la tribu des Spi- réacées, delà famille des Rosacées, Kunth {in Htimb. et Bonpl. Nov. Gêner., 6, p. 257) en a ainsi exposé les caractères ; fleurs dioïques ; les mâles ont un calice hémisphérique dont le limbe est à cinq divisions pro- fondes, régulières, et se recouvrant par les bords avant l'ouverture de la fleur; cinq pétales orbiculés, égaux, sessiles sur l'entrée du tube calicinal ; seize à vingt étamines, ayant la même insertion et sur un seul rang, à filets subulés, libres, et à anthères oblongues, bilo- culaires et déhiscentes longitudinalement. Les fleurs femelles sont composées d'un calice et de pétales comme ceux des Heurs mâles; d'étamines avortées ; de cinq ovaires libres, renfermant chacun vingt ovules fixés sur deux rangées à l'angle interne, surmontés de cinq styles et de stigmates dilatés. Le fruit est formé de cinq capsules coriaces, en forme de sabot, disposées en étoile, uniloculaircs, déhiscentes longitudinalement et par le dessus. Chacune renferme environ vingt graines déprimées, ailées au sommet, disposées transversale- ment et se recouvrant un peu les unes les autres. Ces graines ont un double tégument : l'extérieur très mince, l'intérieur plus épais et adhérent ; elles sont dépourvues d'albumen; leur embryon est droit; la radicule et les cotylédons sont elliptiques. Ce genre, très-voisin, mais assez distinct du Qiiillaja de Moliiia (SmegmaUernios, ■ Ruiz et Pavon ), se compose de deux espèces auxquelles les auteurs de la Flore du Pérou ont donné les noms de Kagencckia lanceolata et Kagenecicia obloiiga. Ce sont des arbres indigènes du Pérou et du Chili. Leurs feuilles sont éparses, simples, entières, accom- pagnées de stipules géminées et très-petites. Les fleurs sont terminales; les mâles disposées en corymbes; les femelles solitaires. • KAHAU. MAU. Espèce du genre Guenon. A', ce mot. KAHICA. jiAM. Synonyme vulgaire d'Orang-Outang. ^. Oraisg. K A L K A L 181 KAHIRIA. BOT. Forskahl (Flora £cjypt.-Jmb., p. ISôjaélahli, sous ce nom, un (jenre qui est le même que VEthiilia de Linné, f. Étbilie. KAIAMA. BOT. Synonyme de Caryola urcns. y.C\- RYOTA. KAIMAN. BEPT. y. CAïUAn. KAINCA. BOT. Synonyme de Chiococca racemosa. V. Chiocoqce. KAIKITO. BOT. /'. CAl?ilTO. KAJAN. BOT. Pour Cajan. V. ce mot. KAKADOE. OIS. Synonyme de Cacatoès. V. ce mot. KAKAITSEL. POIS. Espèce du genre Glypliisodon. y. ce mot. KAKATOÈS. Cacatua. ois. F. Cacatoès. KAKELIK ou KAKERLIK. ois. Espèce du genre Per- drix, qui n'est peut-être qu'une variété de la Perdrix rouge. F. Perdrix. KAKERLAQUE. i?!s. Même chose que Cancrelat. KAKILE. BOT. Même chose que Caliile. F. ce mot. KAKLA. bot. F. CAcnLA. KAKOXÈNE. Mm. Le professeur Sleiman a trouvé dans la mine de Fer de Herbecli, en Bohême, une sub- stance brune, crislalline, déposée dans des fissures qui traversent la mine. Celte sulistance peut être facile- ment confondue avec le Carpolithe et présente comme lui une disposition rayonnée dans les fissures; quel- quefois les cristaux filamenteux se groupent en forme de touffes. D'après l'analyse qu'a faite Sleiman de ce minéral nouveau, Il l'estime composé de Silice 8,9; Acidephosphorique 17,8; AluminelO;OxidedeFerôC,4; Chaux 1,1 ; Acide fluorique et Eau 25,8. KALABA. bot. F. Calaea. KALABURA. bot. Même chose que Calabure. F. Mciv- TIRGIE. KALAGRIOCHTENI. conch. Même chose que Chteni. KALAMAGROSTIS. BOT. Synonyme de Roseau, d'où Calamagroslls. F. ce mot. KALAN. JioiL. Nom qu'Adanson (Sénég., p. 107, pi. 9) a donné à un Strombe qui est le Strombus len- tiginosus, de Linné, et que l'on pourrait rapporter à d'autres espèces, si l'on s'attachait à toute la syno- nymie donnée par Adanson qui cite des figures que Linné et d'autres ont appliquées à des espèces bien différentes. F. Strombe. KALANCHÉE ou KALANCHOE. Kalanchoe. bot. F. Calawchoe. KALANIOS. bot. Synonyme à'Ârundo, L. F. Ro- seau. KALBFDSSIE.A'a«'Ci«e rubicunda, Willd., Sp. Ce joli arbuste a ses tiges volubiles, ses feuilles pé- tiolées, composées de trois folioles ovales, aiguës, très- entières ; ses fleurs, grandes et purpurines, sont placées à l'aisselle des feuilles et portées sur des pédoncules rameux. Celte espèce fleurit pendant la plus grande partie du printemps et de l'été. On la cultive en oran- gerie. Kernédie RODGE. Kentiedi'a coccinea, Vent., loc. cit., tab. 103. Cette espèce se distingue de la précé- dente par ses feuilles dont les folioles sont obovales, très-obtuses et un peu émarglnées ; par ses fleurs beau- coup plus petites, d'un rouge écarlate, ayant l'étendard marqué de deux taches jaunes à sa base. Ces fleurs sont réunies au nombre de sept à huit, au sommet d'un pédoncule long et grêle. KENPiÉuiE uoNOPHTLLE. Kcniiedia monophylla , Vent., loc. cit., tab. lOG. Cette jolie espèce est fort dis- tincte des deux premières, par ses tiges ligneuses à leur origine, puis herbacées, cylindriques, grêles, cher- chant un appui auquel elles puissent s'attacher en s'en- tortillant; ces tiges se divisent en rameaux alternes, donnant naissance à des feuilles alternes aussi, réflé- chies, longues, lancéolées, très-entières, en cœur à leur base, un peu obtuses à leur sommet, d'un vert foncé en dessus, souteiuies par un pétiole des trois quarts moins long qu'elles, renflé et articulé à sa base, où se trouvent des stipules fines et aiguës, courbé à son som- met qui est aussi muni de stipules. Des aisselles des feuilles situées aux extrémités des rameaux, et du som- met des rameaux eux-mêmes, sort une grappe souvent simple, quel(|uefois composée, mais toujours droite, de Heurs papilionacées, à calice persistant, hilabié, dont la lèvre supérieure est échancrée et l'inférieure termi- née par trois dents. La corolle, attachée à la base du calice, consiste en cinq pétales violets, à onglets blan- châtres. Des dix étamines, l'une est isolée et libre, les neuf autres, réunies par leurs filets, forment une sorte de gaine autour du germe qui devient un légume tron- qué à son sommet, contenant souvent jusqu'à cinq graines, séparées, brunes, luisantes, un peu cylindri- ques et bien marquées dans leur milieu par le vestige du cordon ombilical. La Kennédie monophylle réussit très-bien dans un mélange de terre franche et de ter- reau de bruyère; on la lient en pot pour pouvoir la placer à une bonne exposition pendant Télé, et la ren- trer en orangerie dès que la mauvaise saison commence à se faire senlir. On la propage par ses graines qui, semées sur couche tiède et sous châssis, au printemps, ne tardent pas à donner des Heurs. KENTAURIS. BOT. F. Centairioiv. KENTIA. iioT. Adanson avait établi, sous ce nom, un genre aux dépens des Trigonella spinosa et polyce- rata, L. Ce genre n'a été adopté par aucun botaniste, si ce n'est par Mœnch qui a changé son nom en celui de Bucems dont Allioni et Haller se servaient pour désigner le genre Trigonelle. F. ce mot. KENTRANTHUS.BOT. F. Cektranthe. KENTROPHYLLE. Kentrophylhnn. bot. Genre de la famille des Synanihérées, tribu des Cynarées, établi par Necker (Elcm. Bot., n" 155), et adopté par De Candolle. Le genre Kentrophyllum se compose d'es- pèces que Linné a placées parmi les Carthavius , et qui ont élé réunies aux Âtractylis par Adanson, Sco- poli, Gœrlner et Mœnch. De Candolle (Flore fr.) les avait rapportées au genre Centaurea : mais, dans son pre- mier Mémoire sur les Composées, il adopta le Kentro- phyllum de Necker, dont il fît un des genres de ses Centaurées. Mœnch avait bien observéque tous les fleu- rons de la calathide sont réellement hermaphrodites. Sous ce rapport, le Kentrophyllum est réellement distinct des Centaurea qui ont les fleurs marginales de la calathide stériles ou neutres. Par le reste de l'or- ganisation et surtout par la structure des étamines, il se rapproche beaucoup des Carthamus et Carduncel- lus. Voici les caractères du genre tels qu'ils sont tra- cés par De Candolle : capitule homogame, multi et sequaliflore ; involucre ovale, dont les squammes exté- rieures sont foliacées, pinnatilobées et épineuses ; les intérieures sont oblongues, à peine subdentées et acu- minato-épineuses; réceptacle épais, frangé; corolles quinquéfîdes et régulières : celles de la circonférence peu nombreuses, filiformes et ordinairement stériles; filaments des étamines hispides, avec un bouquet de poils au centre, qui entoure chacun d'eux comme une manchette; anthères obtuses, terminées par un appen- dice; stigmates concrets; fruit épais, obovato-subté- tragone, glabre, ruguleux et denticulato-crénelé au sommet; aréole oblique; aigrette nulle ou presque nulle dans les fleurons marginaux, composée dans les autres de pailleltes imbriquées, disposées sur plusieurs rangs : les supérieures membraneuses, ciliées sur les bords, obtuses, sensiblement plus longues et plus ai- guës que les inférieures qui forment un seul rang et sont tronquées el dentées. Les Kentrophylles sont des plantes annuelles, dressées, rameuses, portant plusieurs capitules; les feuilles caulinaires sont semi-aniplexi- caules, ovales-lancéolées, inciso-dentées, se prolon- geant au sommet par une épine bien apparente, qu'ac- compagnent quelques dents plus fortes que les autres; les fleurs sont ou blanches, ou jaimes, ou purpures- centes. De Candolle les partage en trois sections qu'il nomme Jtraxile, Odontagnathia et Thamnacantha. A la première ai)partiennent les Carthamus lanatus, Linn.; Carthamus creticus, Linn., dont De Candolle fait un Kentrophyllum tauricum et un Kentrophyl- K é R K E R 191 lum leucocalon; enfin le Carthamus glaucus de Rie- ber. La deuxiÈme section ne comprend quele Cartha- mus ilentatus de Vahl, et la troisième le Carthamus arborescens de Linné, et le Carthamus mareoticus de Delllle. KEPPLERIE. Keppleria. bot. Genre de la famille des Palmiers, institué par Marlins, avec les caractères suivants : fleurs dioïques, dans im spadice qui est en- touré de deux ou plusieurs spatlies membraneuses, ba- silaires et complètes; les mâles ont le calice triphylle et la corolle composée de trois pétales; six étamines à tîlaments distincts, avec des anthères linéaires ; un ru- diment d'ovaire. Les fleurs femelles ont le calice et la corolle semblables à ces mêmes organes dans les fleurs mâles; six étamines privées d'anthères; ovaire à trois loges, surmonté de trois stigmates sessiles. Le fruit est un drupe monosperme, enveloppé d'un sarcocarpe tibroso-ligneux; l'endocarpe est papyracé et le noyau sillonné; l'embryon est subbasilaire, l'albumen solide. Les Keppleries sont des Palmiers de l'Inde, à tiges minces, arundinacées, à frondes pinnées. KEPTUSCHA. OIS. Espèce du genre Bécasseau. F. ce mot. KÉRAMION.BOT. Adanson(Fa»i./'/o?i;., t.ii.p. 15) a formé, sous ce nom, un genre qui répond à celui que Donati appelle Ceramianthemum . f. CERAMi\n- TBÈME. KERANTHUS. BOT. Le genre proposé sous ce nom, par Loureiro, doit être réuni, selon Endiicher, au genre Demlrobitim, de la famille des Orchidées. KÉRARGYRE. Min. Synonyme d'Argent muriaté ou chloruré, r. Argent. KÉRASELMA. bot. IVccker (Elem. Bot., n» 1151) a créé, sous ce nom, un genre aux dépens de VEiiphor- bia, L., mais dont les caractères étaient d'une impor- tance si faible que les auteurs (Adr. de Jussieu et Rœper) qui ont travaillé récemment les Euphorbes, n'en ont pas même fait une section de ce genre. KÉRASIKE. MIN. Même chose que Plomb muriaté ou chloruié. A'. Pi.omb. KÉRATELLE. Keratella. iisr. Genre de la famille des Brachionides dans l'ordre des Crustacés, caractérisé par un organe de cirres vibratiles, se développant en rotatoire complet, à test capsulaire, postérieurement denté ou armé et dépourvu de queue. On n'en connaît qu'une seule espèce déjà trouvée par MUller dans l'eau des étangs ; elle y vogue avec rapidité, sans qu'on voie par quels moyens. Sa forme serait celle d'un carré un peu allongé, si deux sortes de cornes ou de pointes presque aussi longues, se voyant par derrière aux deux côtés opposés, droites et parallèlement allongées aux côtés du test, ne lui donnaient une forme particulière. C'est le Brachionus quadratus, MUll., Inf., tab. 49, f. 12-13; Encycl. Vers, pi. 28, f. 17, 18. KÉRATITE on KÉRATILITE. min. Pierre de corne. Nom donné par Lamétherie au Néopètre de Saussure, Silex corné de Brongniart, et Hornstein des Alle- mands. KÉRATOPHYLUTE. min. Synonyme d'Actinote. V. ce mot. KÉRATOPHYTES. poiyp. Ce nom, qui signifie Plante de Corne, a été donné par les naturalistes du moyen âge, à la plupart des Polypiers flexibles, et spéciale- ment aux Antipates et aux Gorgones. T. ces mots et Cératopiiytes. KÉRATOPLATE oc CÉRATOPLATE. Keratoplatus . INS. Nom donné par Bosc à un genre de Diptères. y. Céroplate. KÉRAUDRENIE. Keraud renia, bot. Genre nouveau établi par Gay dans sa Monographie des Lasiopétalées (Mém. du Mus. 7, p. 431), et qui fait partie de la fa- mille naturelle des Buttnériacées. Ses fleurs sont dis- posées en corymbes opposés aux feuilles, les pédicelles sont articulés vers le milieu de leur longueur. Le calice est pétaloïde, étalé, i)ersistant. 11 n'y a pas de corolle; les étamines, au nombre de cinq, toutes fertiles et dis- tinctes, ont leurs filets élargis parla base, rapprochés et se recouvrant latéralement; les anthères à deux loges s'ouvrent par un sillon longitudinal. L'ovaire est globuleux, à trois côtes saillantes et à trois loges con- tenant chacune plusieurs ovules attachés à l'angle in- terne. Les styles longs et grêles, au nombre de trois, sont quelquefois soudés entre eux par leur base. Le fruit est une capsule globuleuse, hérissée, ordinaire- ment à une seule loge par avortement, s'ouvrant en trois valves. Les graines, presque toujours au nombre de deux, sont recourbées, réniforraes. Ce genre ne se compose encore que d'une seule es- pèce, Keruiidrenia Hermanniœfolia, Gay, toc. cit., tab. 8. C'est un arbuste roide, ayant le port d'un Her- mannia. Ses feuilles sont alternes, Irès-courlement pétiolées, ovales, elliptiques, sinueuses, rugueuses et hispides, accompagnées à leur base de deux stipules sétacées. denticulées, persistantes. Les fleurs, de gran- deur moyenne, forment des corymbes pédoncules, op- posés aux feuilles. Cet arbuste a été recueilli à la baie des Chiens-Marins, sur la côte occidentale de la Nou- velle-Hollande, par Gaudichaud, naturaliste attaché à l'expédition de l'Uranie commandée par le capitaine Freycinet. KÉRIE. Keria. bot. /'. Kerrie. KERMÈS. Chermes. iNS. Genre de l'ordre des llé- miptères, section des Homoptères, famille des Gallin- sectes, établi par Geoffroy, et réuni par Lalreille au genre Cochenille, dont il ne diffère que par le corps des femelles dont la peau est tellement distendue, qu'elle ne présente pas le moindre vestige d'anneaux, tandis que, dans les Cochenilles proprement dites, on voit toujours des ap|iarences d'articulations qui rap- pellent l'existence des anneaux. Linné et Geoffroy ont donné ce nom à des insectes bien différents : le pre- mier désigne ainsi les Hémiptères que Latreille nomme Psylles (y. ce mot), et <|ue Degéer nomme faux Pu- cerons. Geoffroy donne ce nom, avec plus de raison, aux Gallinsectes de Réaumur, parmi lesquels se trouve la Cochenille qu'on connaît vulgairement sous le nom de Graine d'écarlate. Les mœurs des Kermès, que Geoffroy désigne sous le nom de Gallinsectes, tandis qu'il nomme Progallin- secles les Cochenilles, sont absolument les mêmes que dans ces derniers. Les insectes de ces deux genres ont les mêmes habitudes, les mêmes caractères, les mêmes 19i K E 11 K É R différences entre les sexes elles mêmes métamorphoses; la femelle vil de même sur les végétaux, s'y fixe, y pond ses œufs et meurt après avoir gonflé son corps outre mesure, de manière à recouvrir ses œufs comme le fait la Cochenille. Ces insectes vivent sur les arbris- seaux et les plantes qui passent l'hiver. La durée de leur vie est d'un an; c'est pourquoi elles ne peuvent exister que sur des végétaux qui vivent au moins ce laps de temps. Arrivés à la dernière période de leur vie, ces insectes ressemblent à de petites boules atta- chées contre une branche, et dont la grosseur varie de- puis celle d'un grain de poivre jusqu'à celle d'un petit poi§ ; mais le plus grand nombre ressemble à un bateau renversé, et leurs couleurs sont assez variées. Ces ani- maux attaquent surtout les arbres fruitiers, et l'on voit quelquefois, au printemps, des Pêchers tellement cou- verts de ces Kermès oblongs et en petits grains, (|ue leurs branches en sont toutes galeuses. Ce genre se compose d'une vingtaine d'espèces; l'une d'elles est employée en teinture, pour faire de l'écarlate; on en faisait surtout un grand commerce avant la découverte de la Cochenille du Nopal, Kermès dc petit Cdêke. Chenues Ilicis, N., Cocons Ilicis, L., Fabr. Femelle sphérique, d'un rouge luisant, légèrement couverte d'une poussière blanche. Elle se fixe sur les tiges et quelquefois sur les feuilles d'une petite espèce de Chêne à feuilles épineuses, qui croît dans les parties chaudes de l'Europe méditerranéenne, surtout dans le midi de l'Espagne, où les pentes de quelques chaînes telles que la Sierra Morena, en sont couvertes. Beaucoup d'habitants du pays de Murcie n'ont d'autre moyen d'existence que d'y venir récoller le Kermès. Arrivé à son dernier degré d'accroissement, ce Kermès a une couleur rouge-brun. Les personnes qui font la récolte de cet insecte, le considèrent sous trois états différents : dans le premier qui a lieu au commencement du printemps, il est d'un très-beau rouge et enveloppé d'une sorte de coton qui lui sert de nid, il a la forme d'un bateau renversé. Dans le deuxième état , le Kermès est parvenu à toute sa croissance, et le colon qui le couvrait, s'est étendu sur son corps sous la forme d'une poussière grisâtre; enfin dans son troisième état, qui arrive au milieu ou à la fin du prin- temps de l'année suivante, on trouve sous son ventre dix-huit cents à deux mille petits grains ronds qui sont les œufs. La récolte des Kermès a quelquefois lieu deux fois dans l'année; ce sont des femmes ordinairement qui vont les arracher avec leurs ongles. On arrose de vinaigre le Kermès destiné pour la teinture, on ôte la pulpe ou poudre rouge, renfermée dans le grain, on lave ensuite ces grains dans du vin, et après les avoir fait sécher au soleil, on les lustre en les frottant dans un sac où on les renferme en les mêlant avec une quan- tité de poudre basée sur le produit de ces grains : leur cherté dépend du plus ou moins de poudre qu'ils ren- dent. Le vinaigre altère la couleur du Kermès; mais on en use pour détruire sa postérité. Kermès oblong bv Pècder. Chenues Persicœ oblon- gus, Geoffr., Ilist. des Ins., t. i, p. 306, pi. 10, f. 4; Chenues Persicœ, Fabr. La femelle est oblongue, très-convexe, d'un brun foncé; le mâle est d'un rouge obscur; ses ailes sont blanches, plus longues que le corps, bordées extérieurement d'un peu de rouge; son abdomen est terminé par deux filets oblongs, entre les- quels est une sorte de queue recourbée en dessons. On le trouve en Europe. Voyez, pour les détails d'or- ganisation et de métamorphoses, au mot Cochenille. On appelle aussi Kermès, en quelques cantons, le Chêne {Queicus coccifera) qui nourrit l'insecte dont il vient d'être question. KERMÈS MINÉRAL. On nomme ainsi un sulfure an- timonique d'un rouge brun, que l'on trouve ordinai- rcmenten cri8taux,(lans les filons d'Antimoine sulfuré. On le prépare artificiellement en traitant du sulfure antimonique ordinaire par de la Potasse caustique ; on obtient par le refroidissement de la dissolution, un précipité d'un brun velouté, qui est le Kermès des offi- cines. KERNÈRE et KERNÉRIE. Kerneia. bot. Genre de la famille des Crucifères, établi par Médikus {In Usl. Neu. Jiin. 2, p. 42) pour le Myagrum saxatile de Linné, dont De Candolle, â l'exemple de Lamarck, fait une espèce de Cochlearia, employant le nom de Ker- nera pour celui de la première section dc ce genre. /'. Cochlearia. Ce nom de Kernera a également été donné à d'au- tres plantes. Ainsi Willdenow avait fait un genre Ker- nera du Zostera Oceanica, Linn., de la famille des Nayades. Mœnchen avait formé un autre, sous le même nom, du Bidens pilosa, dans la famille des Synan- thérées. KÉROBALAKE. Kerobalana. ipîf. Genre de Micros- copiques proposé par liory dans la famille des Urodiés, mais où, suivant l'auteur, il ne peut être placé qu'ar- tificiellement. Les formes des espèces qui le compose- raient ne diffèrent pas de celles des Urcéolaires. Ce sont de véritables godets, de petits sacs vivants, mais abso- lument dépourvus de cirres ou d'organes vibratiles quelconques. La privation totale de ces parties les re- jette conséquemment parmi les Gymnodés, quand on serait tenlé, d'après leur forme, de les placer parmi les Urcéolariés. Cet aspect devrait encore les rapprocher des Bursaires, puisque, de même que ces animaux, ils pré- sentent, dans certaines positions, la figure de bourses ouvertes; mais outre que leur corps ne s'allonge jamais à la manière de celui des Kolpodes et des autres genres voisins, deux appendices en manière de queue ou de cornes ajoutent à la bizarrerie de leur structure. Bory indique comme espèces, le Forticella cirrata, MUU., /«/"., pi. 37, f. 18, 19; Encycl., pi. 20, f. 14, 15; et le Kérobalane de Joblot, Kerobalana Jobloti, N., Bourse ou Pot-au-Lait, Jobl., Micr., part. 2, p. (37, pi. 68, f. 10. La première vit dans les eaux pures, la seconde dans les infusions de paille de Blé, où elle n'est pas fort rare. KÉRODON. Kerodon. iiam. Genre de Rongeurs ainsi nommé par Fr. Cuvier, dans son ouvrage sur les dénis des Mammifères, où il en a fait connaître, avec détail, le système dentaire. Les dents sont en même nombre que dans le genre Cobaie,dont le Kérodonse rapproche à beaucoup d'égards; c'est-à-dire qu'il y a quatre mo- laires de chaque côté et deux incisives à chaque ma- K E R ^ K E 1\ [93 clioire; mais les molaires ont une forme différente. Les supérieures sont toutes seml)lal)les entre elles, et composées de deux parties triangulaires, réunies du côté externe, et séparées du coté interne de la dent : chacune de ces parties est entourée de son émail propre, et l'angle de leur réunion forme une éclian- crure en partie remplie par du cément. A la mâchoire inférieure les molaires sont de même forme qu'à la supérieure, mais elles sont retournées, la portion qui conslilue le côlé externe des unes faisant le côté interne des autres. La première molaire est d'ailleurs formée de trois triangles, et non pas, comme les autres, de deux seulement. Les doigts sont au nombre de trois au mem- bre postérieur, et de quatre à l'antérieur, de même encore que chez le Cobaie; mais les jambes sont pro- portionnellement plus hautes, les doigts plus gros et plus séparés; et les ongles sont larges, courts, assez aplatis, au contraire de ce qui se voit dans ce genre; en sorte, et c'est un fait remarquable, que les dents et les doigts, quoique identiquement les mêmes, quant au nombre, dans deux espèces qui appartiennent à la même famille, soient néanmoins, sous tous les autres rapports, assez dissemblables pour autoriser leur sé- paration en deux genres distincts. Du reste, la tète est assez grosse, Irès-alIongée, de forme conique, avec le chanfrein presque tout à fait droit; les oreilles sont ù peu près hémisphériques et présentent en haut une lé- gère échancrure, mais ressemblent à celles du Cochon d'Jnde. Les moustaches, dirigées en arrière, sont d'une longueur si considérable qu'elle dépassent l'occiput. D'autres poils, très-longs aussi, quoique bien moindres que les moustaches, mais de même nature et direc- tion, naissent des parties supérieure et surtout pos- térieure de l'orbite de l'œil; la plante du pied est nue ; on aperçoit seulement quelques poils très-courts sous les premières phalanges des doigts ; la queue est comme chez le Cobaie, nulle, du moins à l'extérieur; car il est très-probable qu'il existe, comme dans ce genre, quel- ques vertèbres coccygiennes. Kérodon Moco. Kerodon Sciureus, Geoff. Il est un peu plus grand que le Cochon d'Inde; il a neuf pouces environ de longueur, et quatre pouces et demi de hau- teur. Son pelage est gris, piqueté de noir et de fauve en dessus, blanc en dessous et à la région interne des membres; et enfin, roux sur leurs parties externe et antérieure, ainsi que sur les parties latérales de la lêle, et sur la face convexe des oreilles ; les moustaches sont entièrement noires. L'Amérique méridionale est la pairie de celte espèce. C'est à Auguste Saint-Hilaire que l'on en doit la connaissance; on ne possédait en effet, avant son voyage dans ces contrées, que le crâne seulement. Cet animal paraît cependant ne pas être très-rare au Brésil, d'où Auguste Saiut-Hilaire en a envoyé plusieurs individus au Muséum; il est connu des naturels du pays et a reçu d'eux le nom de Moco. Celui de Kerodon Sciureus se rapporte à la nature et au système de coloration de son pelage qui ressemble d'une manière véritablement remarquable A celui de plusieurs espèces d'Écureuils, soit pour les couleurs, soit surtout à cause de l'abondance et même de la douceur et du moelleux du poil; la ressemblance est telle sous ce dernier rapport, qu'en touchant une peau de Kérodon on croirait vérilablement toucher une four- rure d'Écureuil. On sait que tous les animaux de la même famille, leCabiai, le Cochon d'Inde, les Agoutis ont, au contraire, le poil roide, cassant, dur au lou- cher et très-peu abondant. Kérodon de Kisci. Kerodon Kingii, Bennett. Son pelage est gris, avec l'extrémité de chaque poil anne- lée de jaune et de noir, ce qui fait p.araître ce pelage très finement pointillé des deux couleurs précitées; une tache près des oreilles et un trait près du bord de la mâchoire inférieure blancs. Taille, neuf pouces. Cet animal habite le littoral oriental de la Patagonie, au- près du port Désiré. KÉliONE. Kerona. mr. Genre formé par Muller, adopté par Bruguière ainsi que par Lamarck, qui sen- tit la nécessité d'y réunir les Himantopes du même auteur; ses caractères sont : corps déprimé, muni de cirres vibratiles sur l'un de ses côtés ou tout autour, avec des appendices en dentelures aiguillonnées et rigides, ou en manière de soies flexueuses. Les Kéro- nes rentrent conséquemment dans l'ordre des Tricho- déset comprennent plusieurs espèces de Trichodes de Muller. Néanmoins on doit en détacher le Kerona Rostelliim de cet auteur, qui , dépourvu d'organes quelconques et de cirres vibratiles, doit être renvoyé dans l'ordre des Gymnodés. Les cornes, appendices en dents de scies et en herses, que Losana, naturaliste italien, a donnés à plusieurs des Microscopiques qu'il a récemment figurés comme des Kolpodes, dans les Mémoires de Turin, font supposer que ces animaux, quand leur existence sera constatée par de plus am- ples descriptions et par des dessins moins impar- faits, pourront bien appartenir au genre Kérone. Ces animaux vivent peu ou point dans les infusions; on les trouve en général dans les eaux douces ou dans l'eau de mer, mais la plupart sont rares. Ils sont ex- trêmement petits; quelques-uns peuvent à peine se distinguer à l'œil nu ; étranges par leur forme et par les appendices qui les garnissent, agiles, nageant de diverses manières, plusieurs présentent quelques rap- ports d'aspect avec d'imperceptibles Crustacés. L'agita- tion que certaines espèces donnent à leurs cirres vibra- tiles les rend souvent brillantes, et il en est qui semblent former un jjassage à ces Acalèphes libres ou bien à ces Aphrodites et à ces Amphinomes qui sont munis d'ap- pendices singuliers ou de cils dont les mouvements dé- composent si élégamment les couleurs de la lumière. On en connaît une vingtaine d'espèces distribuées en deux sous-genres : t Kéroîies proprement dites, ayant des appendices en aiguillons et en crocs, parmi lesquelles les plus remarquables sont : Kerona Silurus, Encycl. Vers. 111., pi. 18, fîg. 15-16, toute hérissée en dessus comme une herse; Kerona Hislrio, Encycl.,' pi. 17, fig. 7-8, qui nage en sautillant; Kerona Hauslrum, Encycl., pi. 17, fîg. 17, 11-15, ronde, dont la moitié est d'une transparence vitrée et garnie de cirres vibratiles très- longues et nombreuses, tandis que l'autre est obscure, avec cinq ou six cornes; Kerona roslrata, qui était un Trichode dans MtiUer et dans l'Encyclopédie, pi. 17, 194 K E 11 K E T fig. 1-5, et qui vit dans l'eau où ci'oit la Lenticule. •f-f HiMAKTOPES, Himantopus, WuU.; ayant leurs appendices fins et allongés en soies. Les Himantopus Sannio, Encycl., pi. 18, fig. 4, et Ludio, fig. 3, don- nent une idée de la forme bizarre de ces animaux qu'on trouve dans l'eau des marais ou dans celle qui demeure stagnante à l'ombre des grands bois. KERPA. BOT. Synonyme vulgaire de Imperata cy- lindiica. F. ce mot. KERRIE. Kenia. bot. Genre de la famille des Ro- sacées, établi par De Candolle, pour une plante que Thunberg observa pendant son séjour au Japon et dont il rapporta des e.xemplaires secs. Le célèbre voyageur, induit en erreur par les apparences, n'avait soupçonné à la plante qu'un seul ovaire et l'avait placée dans le genre Konltonis; mais Linné, à qui Thunberg avait communiqué son herbier, découvrit bientôt, par ses sa- vantes investigations, la multiplicité des ovaires, et transporta la plante de Thunberg du genre Coiclioius au genre Kubtis, ainsi qu'on le voit dans le Mautissa plantaruiii geneium et dans la Monographie du genre Riibus, publiée par Smith, d'après l'Herbier de Linné, dont il était devenu possesseur. Plus tard d'autres botanistes assignèrent au Corchorus Japoni- CKS, une place dans le genre Spirœa. Enfin le pro- fesseur De Candolle, fatigué de toutes ces incertitu- des et dans l'espoir d'y mettre un terme, se rendit à Londres et obtint de voir et d'analyser la plante dans l'Herbier même de Linné : il a constaté d'abord la mul- tiplicité des ovaires, mais il a reconnu ensuite que les pétales n'étaient pas insérés sur le réceptacle , ainsi qu'on l'avait cru, mais bien sur le calice même. D'après cela, il a pensé que la plante était bien placée dans la famille des Rosacées, mais qu'elle ne pouvait apparte- nir au genre Riibiis parce que ses fruits n'étaient nul- lement disposés à devenir charnus ; et l'unité des grai- nes, dans chaque ovaire, s'opposait à ce qu'elle restât dans le genre Spirœa. 11 a donc fallu recourir à la création d'un genre nouveau ; De Candolle en posa les caractères et lui donna le nom de Kenia, de celui de William Kerr qui, en 1804 , avait introduit en Europe le premier pied de ce bel arbuste. Mais ce pied était nne variété à fleurs pleines, de sorte qu'il ne put être pro- pagé autrement que par boutures ou par la séparation des rejetons, moyens qui réussirent avec une égale fa- cilité ; conséquemmcnt les myriades de Kerries qu'on a observées dans les jardins, où elles sont un si bel or- nement, ont dû, à partir de 1804, jusqu'à l'époque toute récente, où Reeves a apporté au jardin de Chel- sea une plante à fleurs simples, arrivée directement de la Chine, provenir loutes du pied introduit par Kerr. Les caractères du genre Kerrie sont : calice à cinq lobes ovales, trois obtus et deux terminés par une légère pointe, ayant une estivation imbriquée; cinq pétales orbiculés, insérés sur le calice, et allernes avec ses lobes; environ vingt élamines filiformes, insérées sur le calice, à anthères ovées; cinq à huit ovaires chacun renfermant un ovule attaché latéralement, li- bres, glabres, globuleux et surmontés d'autant de sty- les; capsules globuleuses (selon Thunberg). Kerrie du Japon. Kerria Japonica, De Cand. ; Cor- chorus Japonicus, Thunb. C'est un arbuste à tiges grêles, menues, très-élancées, presque sarmenteuses, dont les rameaux cylindriques, verts, luisants et alter- nes, sont garnis de feuilles ovales, oblongiies, lancéo- lées, acuminées, à nervures pennées, à bords découpés en larges dents, elles-mêmes dentelées, d'un beau vert intense en dessus, plus pâles et pubescentes en dessous, longuesde trois pouces, larges de quinze à seize lignes; le pétiole a trois ou quatre lignes et une cannelure sur sa face supérieure; les stipules sont linéaires, lancéo- lées, Irès-aigues et d'un rouge bai. Les fleurs sont ter- minales, solitaires, portées sur un pédoncule du dou- ble de la longueur des pétioles; le calice est glabre, vert, partagé profondément en cinq segments ovales et aigus. La corolle est composée de cinq pétales oblongs, elliptiques, obtus, alternes avec les divisions du calice et d'un beau jaune doré. Les élamines sont nombreu- ses, insérées et disposées en cinq séries, sur le bord du calice; leurs filaments sont déliés, glabres, supportant des anthères arrondies et le tout de la même couleur que les pétales. Les pistils, au nombre de cinq, oui leurs insertions au fond du calice, et les cinq ovaires, renflés et glabres, renferment autant d'ovules uniques ; les styles sont filiformes, glabres et jaunes; les stig- mates simples et obli(iues. Celte plante résiste aux hivers rigoureux; elle affectionne les terres légères, el pour offrir une belle végétation, elle doit être expo- sée au levant. Dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Paris, t. I, p. 25, on lit une noie qui fait connaître l'opinion de Desvaux sur le Corchorus Japonicus. Sans faire mention du Mémoire de De Candolle, ce botaniste rap- porte la plante en question au genre Spirœa. Cette opinion a été embrassée par Cambessèdes (Ann. des Se. natur., t. i, p. 389) qui, dans sa Monographie des Spirées, a constitué la cinquième section de ce genre avec le Kerria Japonica. KERSANTON. aiN. Nom donné en Bretagne, dans les environs de Brest, à un Granité siénilique noirâtre, à petits grains, et susceptible d'un beau poli. L'Amphi- bole est d'un noir grisâtre; le Quartz blanchâtre; le Mica brun; le Feldspath est peu abondant. Cette roche est facile à tailler, et s'emploie dans la sculpture et la décoration des monuments. Elle est solide et inalté- rable. De Cambry en a cité une carrière aux environs de Saint-Pol; mais Bigot de Morogues prétend qu'on ne la trouve qu'en morceaux roulés, sur le bord de la mer. KESSUTH. BOT. Synonyme de Cuscute épithyme. f^. ce mot. KETMIA. BOT. f^. Ketmie. KETiMIE. Hibiscus, bot. Au temps de Dioscorides, et suivant ce qu'il rapporte au chapitre 140 du livre troisième de sa matière médicale, il paraîtrait qu'on nommait iê<«os, la Mauve sauvage, Malra s/lvestris; ce|)endant on trouve plus communément, pour syno- nyme grec du nom de cette plante, le mot /jLxXaxn, ce qui ne donne pas un très-grand poids à l'interprétation faite par quelques auteurs des opinions de Dioscorides, qui a pu aussi vouloir parler d'une autre plante que la Mauve sauvage, mais qui en pailageait les propriétés. K E ï Pénétré vraisemblablement d'une idée analogue à celle-ci, Linné a conservé le nom de Malva au genre dans lequel il a placé notre Mauve sauvage, et il a ap- pliqué celui de Hibiscus à un genre voisin, qui ren- ferme de belles et nombreuses espèces. Les botanistes français, au lieu de traduire littéralement ce dernier nom, lui ont substitué celui de Ketmie donné par les Arabes à la Mauve sauvage ; ce fut sans doute au grand déplaisir de ceux qui aiment, avec raison, de trouver en toutes nomenclatures la plus grande exactitude et la transmission la plus fidèle possible. Le genre Ketmie appartient donc à la famille des Malvacées, et à la Mo- nadelphie Polyandrie de Linné ; il peut être ainsi carac- térisé : ses fleurs sont environnées d'un calicule poly- pbylle, Irès-rarenient composé d'un petit nombre de folioles soudées entre elles. Le calice est monosépale, à cinq divisions; la corolle formée de cinq pétales, quelquefois auriculés d'un seul côté à leur base. Les élamines forment un long tube central. Les pistils sont au nombre de cinq; ils finissent par se souder et par former une capsule à cinq loges polyspermes, rare- ment monospermes, s'ouvrant en cinq valves septifères sur le milieu de leur face interne. Ce genre est encore voisin du Malvaviscus, qui en diffère surtout par son fruit charnu. De CandoUe (Piodr. Sfst., 1, p. 446) en mentionne cent dix-sept espèces, originaires de toutes les contrées chaudes du globe et qu'il divise en onze sections. Voici les éaractères abrégés de ces sections , et l'indication des espèces les plus curieuses que cha- cune d'elles renferme. 1° Cremonlia. Pétales de la corolle roulés, non au- riculés; loges du fruit polyspermes. Ketmie a fleirs de Lis. Hibiscus liliiflorus, Ca- van., Diss. 5, p. 134, lab. 37, fig. 1. Cette belle espèce, originaire des forêts montueuses de l'île de Mascarei- gne, est vivace ; ses feuilles sont lancéolées, oblongues, entières, rarement trifides. Ses fleurs sont grandes, rouges ou jaunes, pédonculées et groupées vers le som- met de la tige; sa corolle est évasée et ses pétales sont velus et tomenteux extérieurement. Ketmie Geivève. Hibiscus Genecii, Boj. On doit la connaissance de cette brillante Ketmie au professeur Bojer, à l'ile Maurice où il l'a découverte dans les fo- rêts qui bordent la rivière Noire. C'est un petit arbre de quatorze à quinze pieds de hauteur, dont la lige principale et les branches sont recouvertes d'une écorce grise et glabre. Les feuilles sont alternes, péliolées, arrondies, presque ovales, entières sur les bords laté- raux, avec le sommet aigu et accompagné de chaque côté de deux ou trois dents larges, inégales et pro- fondes ; elles sont d'un vert agréable en dessus, un peu plus pâles en dessous, marquées, sur les deux faces, de cinq nervures distantes et inégales, d'oti s'échappent de chaque côté des ramifications d'un vert blanchâtre; leur longueur est de trois à quatre pouces, et leur lar- geur de deux à trois. Le pétiole est cylindrique, un peu plus épais aux deux extrémités, long d'un pouce et demi environ, d'un vert nuancé de pourpre. Les pé- doncules sont axillaires, solitaires, de la longueur des pétioles. Le calice est vert, ample, campanule, divisé un peu au delà de moitié, en cinq segments lancéolés, aigus; il a à sa base cinq ou. six folioles linéaires, étroites, acuminées, étalées, réfléchies, longues de six à sept lignes, formant une sorte d'involucre. La co- rolle a six pouces d'étendue; elle consiste en cinq péta- les irréguliers, ovales, atténués à leur base, sinueux sur leurs bords, d'un blanc rosé, avec des lignes ou stries purpurines, souvent interrompues; l'onglet est d'un pourpre très-foncé, avec deux taches d'un rouge de rose. Les étamines forment un long tube central, rougeâtre; les anthères, rassemblées au sommet, sont globuleuses et jaunes. Les pistils sont au nombre de cinq, libres d'abord, mais finissant par se souder et former une capsule à cinq loges polyspermes, s'ou- vrant en cinq valves; les stigmates sont capités, aplatis et jaunes. ^oPeiitaspennum. La corolle est étalée; les loges de la capsule sont monospermes. Dans cette section, on trouve les Hibiscus ovatus, hastatus acuminatus de Cavanilles, VHibisciis Pentacarpon de Linné qui croît en Toscane et aux environs de Venise. S" Manihot. Loges de la capsule polyspermes; invo- lucelle composé de quatre à six folioles; graines gla- bres ; calice à cinq dents, se fendant lougitudinalement d'un seul côté. Ketmie a fedilles de Makibot. Hibiscus Manihot, Willd. Celte belle espèce a été envoyée de la Chine et du Japon, en 1723, à la Société royale de Londres, qui en a fait la remise au jardin de Chelsea, où elle a été cultivée et d'où elle s'est répandue dans toutes les col- lections. Elle fleurit en août et septembre. Sa lige est droite, un peu rameuse, ligneuse inférieurement, moins épaisse et comme herbacée dans la partie supérieure, élevée de trois à quatre pieds; la base est glabre et d'un brun rougeâtre, mais le sommet est pubescent et vert. Les feuilles sont alternes, péliolées, longues de quatre pouces; les inférieures sont un peu moins grandes, palmées, à cinq lobes aigus, déniés ou cré- nelés sur leurs bords ; les supérieures sont plus profon- dément découpées et partagées presque jusqu'à leur base en cinq ou sept digitalions élioites, dentées in- également sur les bords, d'un vert obscur en dessus, plus pâles en dessous, avec des côtes et des nervures épaisses, d'un vert blanchâtre. Le pétiole est long de deux pouces, articulé et vert à la base, rouge pourpré et pubescent. Les fleurs sont axillaires, grandes de près de trois pouces, jaunes, veinées, avec l'onglet d'un brun pourpré, portées sur des pédoncules velus, soli- taires, un peu courts, inclinés. Le calice est pubescent, à cinq divisions, entouré à sa base de six folioles invo- lucroïdes, ovales-oblongues et concaves. Le tube sta- minal est peu épais, blanchâtre, garni d'anlhères jaunes; les cinq styles ou plutôt leur sommet le sur- passent; ils sont épais, rougeâlres, terminés par des stigmates bruns et velus. Le fruit consiste en une cap- sule oblongue, atténuée au sommet, à cinq côtes, à cinq loges polyspermes. A<> Ketniia. Loges du fruit polyspermes ; graines gla- bres, corolle étalée; involucre de cinq à sept folioles; calice à cinq lobes, ne se fendant pas longitudinale- ment. Cette section offre deux espèces très -souvent cultivées dans les jardins : l'une. Hibiscus Syria- K E T CHS, L., Cavan., loc. cit., est originaire de la Syrie et de la Carniole. C'est un arbrisseau haut de huit à dix pieds, portant des feuilles obovales, cunéiformes, à trois lol)cs dentés, des fleurs très-grandes, tantôt blan- ches, tantôt roses ou panachées, simples ou doubles; ces fleurs ont un calicule formé de six à sept folioles. Celte espèce se cullivc en pleine terre sous le climat de Paris. L'autre, Hibiscus Rosa-sinensis, est une es- pèce charmante qui vient de l'Inde et qu'on cultive en abondance dans les serres. Sa tige est ligneuse; ses feuilles ovales, acuminées, glabres, luisantes, en- tières à leur partie inférieure, très-profondément den- tées à leur partie supérieure. Les fleurs sont solitaires, très-grandes, ordinairement d'une belle couleur pon- ceau, quelquefois blanches ou même jaunes, simples ou doubles. 5» Furcaria. Les carpelles sont polyspermes; les graines glabres ; les folioles de l'involucelle sont bifur- quées au sommet, ou munies d'une grosse dent laté- rale. A cette section appartiennent les i/i6(st«s /^«r- catus, Roxb.; scaber, Michx.; hifurcattis, Cavan., lab. 51,f5g. l,etc. 6» Abelmoschus. Carpelles polyspermes; graines gla- bres ou marquées d'une ligne velue sur leur dos; co- rolle étalée ; involucelles composés de huit à quinze folioles entières. Cette section est fort nombreuse. De Candolle y rapporte trente-cinq espèces, parmi les- quelles : Ketjiie COMESTIBLE. ^(7>!'«C2/sesc«/eM/î/s,L., Cavan., Diss. 5, tab. 61, fîg. 2. Cette espèce, connue sous le nom vulgaire de Gombo, est annuelle. Elle croit dans les deux Indes où elle est cultivée avec soin, parce qu'on emploie ses fruits mucilagineux dans le Calaloii. F. ce mot. Ses liges sont dressées, cylindriques, velues, hautes de deux à trois pieds. Ses feuilles sont cordi- formes, à cinq lobes obtus et dentés, portées sur des pétioles plus longs que les fleurs. Celles-ci sont axil- laires, solitaires, courtement pédonculées; leur corolle est mélangée de jaune et de pourpre. Ses fruits, par- venus ù leur maturité, sont des capsules pyramidales, longues de trois à quatre pouces, terminées en pointe un peu recourbée au sommet, marquées de dix sil- lons longitudinaux séparés par autant de crêtes sail- lantes, qui se fendent suivant leur longueur, et dont les bords se roulent en dehors. Ketjue Aeelmosch ou AuBBETTE. Hibiscus Abelmos- chus, L., Cavan., loc. cit., 5, tab. 62, fig. 2. Elle res- semble beaucoup à la précédente pour le port; mais sa tige est ligneuse et sous-frulescenle à sa base ; ses feuilles sont presque pellées, cordiformes, à sept lobes acuminés et dentés ; sa lige est hispide ; ses fleurs sont portées sur des pédicelles plus longs que les pélioles; sa capsule est velue; ses graines sont petites, réni- formes, exhalant une odeur très agréable de musc et d'ambre. On les emploie dans la parfumerie. L'Abel- mosch croit naturellement dans l'Inde. On le cultive aux Antilles. Ketmie a FECULES KE CHANVRE. Hibisciis Cunna- binus, Lin. Cette Ketmie, remarquable par la manière dont ses feuilles sont découpées, a été apportée de l'Inde en 1759, et cultivée depuis dans les serres, en Europe; néanmoins elle élait connue bien antérieure- ment ù cette époque, puisque G. Commelin en a fait mention dans son Ilort. Malab. sous le titre de y^lcea Benrjhalensis spinosissima, etc. Elle fleurit aux mois de juin et de juillet. Sa lige a cinq ou si.\ pieds de hau- teur, elle est droite, herbacée, rameuse, verdûlre, cy- lindrique, parsemée de quelques é|>ines ou aiguillons assez courts. Les feuilles sont allernes, péliolées, d'un vert assez agréable en dessus et jaunâtres en dessous; les inférieures sont ovales, presque cordiformes, quel- ques-unes faiblement trifides; les supérieures sont pal- mées, digitées et profondément divisées en cinq décou- pures lancéolées, pointues, dentées en scie et hérissées sur les bords, avec de fortes nervures rougeâtres à leur origine; le péliole est long de deux pouces, ac- compagné à sa base de deux stipules subulées et héris- sées. Les fleurs sont grandes de plus de deux pouces, presque sessiles et axillaires; le calice est épineux, verruqueux et tomenleux, entouré à sa base de neuf folioles subulées et hérissées. La corolle est divisée en cinq parties ou pétales, arrondies, un peu cunéiformes, à bords légèrement découpés, rétrécies à leur base, d'une couleur jaune de soufre, avec l'onglet très-grand, d'un brun pourpré, formant un large disque au centre de la fleur, quand elle est étalée. Le tube staminal est court, tapissé d'anthères jaunes. Les cinq styles sont jaunes, avec les stigmates arrondis et pourprés. La capsule est ovale, pointue, velue, à cinq loges renfer- mant un grand nombre de graines. Ketmie Militaire. Hibiscus Militaris, Willdenow. Celle Ketmie est originaire de l'Amérique septentrio- nale; l'ursh l'a trouvée en abondance sur les bords des rivières de la Louisiane, et l'a introduile en Angle- terre en 1804. Elle fleurit au mois d'août. C'est une plante vivace, qui réclame pendant la saison rigou- reuse, l'abri de la serre tempérée, ou celui d'une bonne litière lorsqu'elle se trouve en pleine terre, favorable- ment exposée. Ses tiges ont de trois à six pieds de hau- teur ; elles sont herbacées, cylindriques, glabres, lisses, d'un vert assez obscur, garnies de feuilles alternes, péliolées, glabres, dentées, longues de quatre à cinq pouces; les inférieures sont cordées, pointues, avec un angle court de chaque côté; les supérieures sont divi- sées assez profondément, en trois lobes pointus, dont l'intermédiaire plus grand et fort allongé; les pétioles sont arrondis, longs de trois pouces. Les pédoncules sont axillaires, solitaires, uniflores, épais, articulés, un peu plus longs que les pélioles. Les fleurs sont campa- nulées; elles ont au delà de trois pouces d'étendue; le calice est tubulé, divisé supérieurement en cinq parties aigués, renflé à sa base, qui est entourée d'un involucre de douze à seize folioles étroites, linéaires, subulées; les pétales, au nombre de cinq, sont larges, arrondis au sommet, blancs, parsemés de veines ramifiées, qui parlent de l'onglet, qui est d'une belle couleur purpu- rine; ils onl leurs boids sinueux et leur base sensi- blement rétrécie. Le tube slaniinal est court; les an- thères sont jaunes de même que les slyles et les stig- mates; ceux-ci sont trilobés et globuleux. La capsule estoblongue, à cinq loges polyspermes. Ketmie élégante. Hibiscus speciosus, De Cand. La K E T 197 Ketmie élégante, originaire de la Caroline, a élé en- voyée en 1778, au docteur John FolliergllI, qui l'a répandue dans toutes les collections européennes. Ses fleurs paraissent en été, et sont un des plus beaux orne- ments de la serre tempérée. Ses tiges sont herbacées, rameuses, cylindriques, glabres, garnies de feuilles alternes, pétiolées, palmées, glabres sur les deux faces, longues de quatre pouces environ, d'un vert un peu obscur en dessus, plus pâle en dessous, divisées en cinq lobes profonds, lancéolés et aigus : l'intermédiaire plus grand que les laléraux qui déclinent en longueur; le pétiole est cylindrique, vert et long de deux pouces. Les pédoncules sonl axillaires, simples, lisses, arrondis, uniflores et un peu plus longs que les pétioles. Le ca- lice est glabre, divisé vers la moitié de sa longueur en cinq parties aiguës, et entouré de dix à douze folioles involucroïdes, étroites, linéaires, aiguës, coudées et redressées, longues de huit à neuf lignes. La corolle est trés-élalée, ses divisions ou pétales sont grands de deux pouces et demi, arrondis, ovalaires, et un peu sinueux au sommet, rétrécis à la base, d'un incarnat ponceau très-brillant, avec des veines longitudinales pourprées. La colonne slarainale est rouge, allongée, courbée, garnie d'anthères pédicellées et blanchâtres. Les cinq styles sont rouges, avec leurs stigmates annu- laires et blanchàlrcs. La capsule est ovale, pentagone, à cinq loges polyspermes. C'est encore à cette section qu'appartiennent VHl- biscus paliisliis, L., fort belle plante des marais de r.4mérique septentrionale, et V Hibiscus roseiis dé- couvert par Thore, qui ressemble beaucoup à VHibis- cus paliisliis, L., et qui est particulier aux bords de l'Adour, dans le département des Landes. 7» Bombicella. Carpelles polyspermes; graines cou- vertes d'un duvet lanugineux; corolle le plus souvent étalée ; calicule de cinq à dix folioles. Tels sont les Hi- biscus (jossxpinus, Thunb.; Hibiscus micranthus, Hibiscus clanileslinus de Cavanilles, etc. 8» Trionum. Carpelles polyspermes; graines gla- bres; corolle étalée; iiivolucre polypbylle; calice deve- nant vésiculeux et renflé. Ketmie trieoliée. Hibiscus trionum, Linné. La Ketmie trifoliée est connue, décrite et cultivée depuis deux siècles et demi environ. On la trouve fréquem- ment en Italie, dans les vallées un peu ombragées. Elle fleurit pendant tout Télé. C'est une plante annuelle, que l'on sème et repique chaque année en plate bande. Ses tiges s'élèvent à la hauteur d'un pied ou un peu plus; elles sont herbacées, hispidesetd'un vert obscur, nuancées de brun purpurin. Les feuilles sont pétiolées, d'un vert sombre, avec les nervures verdâtres; les infé- rieures sont divisées en Irois lobes, qui sont eux-mêmes trilobés : l'intermédiaire plus grand et assez régulier, les latéraux irréguliers, ressemblant plutôt à de sim- ples dents; près de la base sont de chaque côté deux rudiments d'un quatrième et cinquième lobe ; les supé- rieures sont à trois lobes jusqu'au pétiole, très-étroits, avec les bords irrégulièrement dentés; ces feuilles sont glabres, excepté sur leur nervure postérieure; le pé- tiole est court, velu ou hispide. Les pédoncules sont axillaires, solitaires, hispides, articulés, un peu plus 0 DICT. DES sciences !«AT. longs que les pétioles. Le calice est grand, ovale, vési- culeux, anguleux, d'un vert presque transparent, divisé en cinq parties ovales-lancéolées, avec qyaire ou cinq côtes garnies de poils brunâtres; il est entouré à sa base de dix ou douze folioles involucroïdes, acuminées, linéaires et pubescentes; la corolle a dix -huit ou vingt lignes d'étendue; elle est divisée en cinq pétales obronds, rétrécis à leur base, d'un blanc jaunâtre, lé- gèrement veiné, avec l'onglet d'un pourpre violet, très- foncé. Le tube slaminal est fort court; les anthères sont globuleuses et d'un jaune doré. La capsule est ovale, renflée et velue ; elle est à cinq loges renfermant un assez grand nombre de graines arrondies et assez grosses. Ketmie respleivdissaivte. Hibiscus splemlens, Gra- ham. Cette superbe Ketmie est originaire de la Nou- velle-Hollande; elle atteint, selon Fraser, qui en a fait la découverte, une hauteur de vingt-deux pieds. Sa tige et ses rameaux sont dressés, verts, pubescenls, armés de nombreux aiguillons calleux et glanduleux à leur base. Les feuilles ont six à sept pouces de longueur; elles sont étendues, palmées, à trois ou cinq lobes in- égaux, lancéolés, dentés, acuminés, d'un vert agréable, marqués d'une forte nervure longiludinale, avec des ramifications latérales; le pétiole est long de deux pouces, ayant à sa base deux stipules linéaires, subu- lées et acuminées. Les pédoncules sont solilaires, axil- laires et semblables aux pétioles, à l'exception de la longueur qui est double. Le calice est d'un vert jau- nâtre, campanule et divisé en cinq segments angu- laires et aigus; sa base est enviionnée d'un involucre composé de quinze à seize folioles subulées, pointues, pubescentes et aussi longues que le calice. La corolle a de cinq à six pouces d'étendue; les cinq pétales qui la constituent, sont cunéiformes, à bords ondulés, d'un beau rouge de rose, avec l'onglet blanchâtre, d'où par- tent une multitude de stries blanchâtres, acuminées, qui s'étendent jusqu'aux deux tiers du pétale; en des- sous de l'onglet est un espace circulaire, purpurin, qui forme une sorte de couronne ou d'anneau central par la connivence des pétales. Les étamines, nom- breuses, ont leurs filaments soudés, formant un tube très-court; les anthères sont d'un pourpre foncé très- intense. Les cinq styles sont réunis et soudés; ils s'é- lancent au dehors du tube staminal, et présentent cinq stigmates globuleux et accolés. 9» Sabilariffa. Loges de la capsule polyspermes; graines glabres; involucelle monophylle, multidenté; plantes herbacées et annuelles. Cette section a pour type VHibiscus Sabdaiiffa, L., Cavan., loc. cit. 3, tab. 198, lîg. 1, vulgairement connu sous le nom d'Oseille de Guinée, parce que ses feuilles ont la sa- veur acidulé de notre Oseille. 10» Jzana. Cette section ne dififère delà précédente que par ses tiges arborescentes. Parmi ses espèces, on compte les Hibiscus tiicuspis, Cavan., tab. 55, fig. 2; Hibiscus ciicinnatus, Willd. ; Hibiscus elatus, Swartz, etc. llo Lagunaria. Involucre presque nul ou composé d'une seule, foliole. Ici se rapporte le genre Lagunœa de Sims et de Venlenat, sous le nom d'Hibiscus Patei- 198 K I K 1 E sonii. Celle espèce esl originaire de l'île de Norfoick. VHibiscus populneus, L., est devenu le type du genre Thespfsia de Corréa et de De Candolle. f^. ce mot. KETUPA. OIS. Espèce de Chouette, du sous-geiire KEULIA. BOT. Le genre institué sous cr nom par Molina, pour une plante du Chili, a été reconnu iden- tique avec le genre Gomortiga de Ruiz et Pavon, qui lui-même n'est autre que le genre Adenostemon de Pcrsoon. /■'. ce mot. KEUPRIQUE. Min. Nom que prennent les terrains Neptuniens ammonés, comprenant plusieurs systèmes de roches qui ont été désignées sous le nom de Keti- per, par les Allemands. KEURA ou KEURVA. bot. L'arbre décrit sous le nom de Keura odorifeia par Forskahl {Flor. Mgxpt. Ârab-, p. 172), est le même que le Pandanus odora- tissiinus, L. fils. F. Vaqdois. KEVEL. MAM. Espèce du genre Antilope. T. ce mot. KEVEL. MIN. On désigne sous ce nom, ainsi que sous celui de Cawk, un minéral compose de sulfate de Ba- ryte, de carbonate et de fluate de Chaux, et qui sert le plus souvent de gangue au minerai de Plomb du Der- byshire. KEWER. BOT. Même chose que Cahouar, espèce du genre Savonier. KHAYA. Khaya. bot. Genre de la famille des Mélia- eées, établi au.\ dépens du genre ^to/e/e/i/a de De Can- dolle, par Guillemin et Perrotel. Caractères : calice à (juatrc divisions, alternalivement imbriquées; quatre pétales; huit étaminesdont les filets sont réunis à leur base en un tube rende; un ovaire oblong, à quatre loges renfermant chacune seize ovules; un style court et épais, couronné par un stigmate discoïde, ù quatre rayons. Le fruit est une capsule globuleuse, à quatre loges, s'ouvrant supérieurement par quatre valves épaisses et ligneuses. Les graines sont presque orbicu- laires, un peu aplaties, bordées d'une membrane, et attachées par double série imbriquée à un axe central. Le Khaya du Sénégal (FI. Senegamb., t. -52), Swie- lenia Senegalensis, DC, Prodr., 1, 023, est un arbre de cent pieds d'élévation, à feuilles alternes, compo- séesde six folioles paripinnées, opposées, ovales oblon- gues, glabres; les fleurs sont nombreuses, terminales et axillaires, réunies trois sur un pédicelle en panicule lâche. Cet arbre est un des plus grands et des plus beaux parmi ceux qui ornent les bords de la Sénégam- bie où il est très-abondant ; son tronc, qui a plus de trois pieds de diamètre, est droit et se débite en plan- ches utiles à la menuiserie; le bois, par sa couleur, est presque semblable à l'Acajou; mais il est un peu plus tendre et d'un grain moins serré. KlAMPTAL. BOT. F. ClAMPTAL. KIBARA. Kibara. lot. Genre de la famille des Thy- mélacées, tribu des Monimiées, établi par Endlicher qui lui assigne pour caractères : fleurs monoïques; périgone turbiné, bibractéolé à sa base, formé à son orifice par quatre écailles presque conniventes; éta- mines au nombre de cinq à sept, insérées sur les parois du périgone : leurs filaments sont courts et nus et leurs anthères biloculaires, longitudinalement déhiscentes, attachées par leur base. Les fleurs femelles ont un pé- rigone semblable à celui des fleurs niAles, plusieurs ovaires uniloculaires, pyramides, insérés à la partie interne du périgone ; ovule unique, suspendu ; stigmate sessile, obtus. Le fruit consiste en baies monospermes, rassemblées en ombelle, et s'élevant au-dessus du péri- gone dont elles sortent par une fissure; la graine est inverse et droite dans l'axe charnu de l'albumen; la radicule est supère. Kibara coriace. Kibara conocco, Endl.; Broh- gniarlia con'acea, Blume, Bydr., 435- C'est un arbre élevé, à feuilles subopposées, elliptico oblongues, lar- gement dentées vers l'extrémité; à rameaux axillaires ou latéraux composés. On le trouve dans l'île de Java. KIBERA. BOT. Celte dénomination avait été employée par Adanson ( Fam. des Plantes, t. ii, p. 417) pour un genre particulier établi aux dépens du Sisymbrium de Linné. Le professeur De Candolle s'en est servi pour désigner la cinquième section qu'il a établie dans ce- lui ci (Syst. Veget. nat., vol. ii, p. 477). /'. Sisyjibre. KIBESSIE. Kibessia. bot. Genre de la famille des Mélaslomacées, établi par le professeur De Candolle, pour une plante nouvelle de l'Inde, que le docteur Blume avait placée d'abord parmi les Mélastomes. Ca- ractères : limbe du calice décidu, en forme de coiffe; quatre pétales ; huit étamines à filaments courts et lar- ges; anthères déhiscentes longitudinalement, épaisses et charnues sur le dos ; ovaire garni de soies rameuses; fruit indéhiscent; placentas ascendants, fixés à l'angle interne des loges, vers leur base. KiBESsiE AZURÉE. Kibessio azurea, DC; Melastoma azurea, Blume, Bydr. FI. Ind., 1079. Sa tige esl li- gneuse; ses feuilles sont trinervurées, ovales-oblon- gues, glabres, très-entières, atténuées aux deux extré- mités; les fleurs sont ordinairement solitaires, portées sur un pédoncule axillaire ou terminal. KICKXIE. Kicltxia. bot. Dumorlier a créé ce genre aux dépens de celui des Mufliers, qui fait partie de la famille des Scrophularinées de Jussieu, et l'a placé dans sa famille des Rhinanthidées. Voici les caractères qu'il assigne à ce genre nouveau : calice à cinq divi- sions ; corolle en masque, munie d'un éperon à sa base, son limbe est formé de deux lèvres dont la supérieure bifide et réfléchie, l'inférieure à trois divisions : l'ori- ! fice est fermé parla partie moyenne de la lèvre supé- rieure; étamines au nombre de quatre et didynames, avec le rudiment d'une cinquième; stigmate obtus; chacune des loges de la capsule est déhiscente par une grande ouverture privée de dent, qu'on aperçoit sur- tout après la chute de la valvule qui se détache cir- culairement. Ce genre, dédié à Kickx , botanographe belge, se compose de deux espèces indigènes en Bel- gique: Kickxiaelatine, Dum.; inlirrhimunclatine, L., qu'on trouve assez abondamment dans les terrains argileux. Kickxia Spuria, Dumort. ; Antinhinum Spurium, L., elle accompagne souvent la précédente mais elle est beaucoup plus rare. KIÉBOUL. bot. Même choseque Ciéboul. K. Aristide. KIELMEYÈRE. Kielmcyera. bot. Famille des Tern- strœmiacées. Polyandrie Monogynic, L.; ce genre créé par Martius, dans son Nova Gcnera et Spcc. plant. K I é K I G 199 Bras., a pour caractères : un calice à cinq divisions; une corolle composée de cinq pélales inégaux, ova- laires, sinueux; des élamines nombreuses, hypogynes, à filets libres, filiformes, droits, a anlbéres oblongues et biloculaires; un ovaire supère, Iriloculaire, à style simple, terminé par un stigmate à trois ou cinq lobes; une capsule Irigone, triloculaire, trivalve, renfermant un assez grand nombre de semences comprimées, orbi- culairesou oblongues, attachées par série double, à un axe central. Martius a décrit et figuré cinq espèces de ce genre, qu'il a trouvées dans les diverses provinces du Brésil qu'il a eu la faculté de parcourir; cesontdes arbustes ou des arbres de faible élévation, ornés de feuilles élégantes, quoique simples, entières et presque toujours ovalaires, d'inflorescences paniculaires et ter- minales, d'un blanc plus ou moins rosé. L'espèce typi- que a été nommée : Keijietère rose, Kelmeyem ro- sea, Martius; ses rameaux sont étalés, couverts, du moins chez les anciens, d'une écorce crevassée, d'un brun cendré; les jeunes sont purpurescenls, marqués de cicatrices indiquant les feuilles tombées, suintant une résine brunâtre; les feuilles sont alternes, éparses ou rapprochées presque en fascicules, courtement |)étio- lées, lancéolées, obtuses ou niucronécs, très-entières, glabres des deux côtés, avec une nervure saillante et rougeâtre en dessous, laquelffe se ramifie en veinules parallèles et réticulées; les fleurs sont terminales et réunies deux ou trois; elles ressemblent, pour la forme et l'étendue, à celles de la Ketmie rose de Chine. Elle croit dans les vallées de la province de Minas Geraes, au Brésil. KIESELCIIIEFER. min. Synonyme de Jaspe schisleux- de Brongniart, ou Phtanite d'Hatly. KIÉSELGUÏIR. jim. (Klaprolh, Annal. Chim. , t. v.) Minéral que ce chimiste avait reçu sous le nom de Cendre volcanique, de l'Ile-de-France. Il est d'un blanc grisâtre ou jaunâtre, friable et terreux, tendre au tou- cher et happant à la langue. Sa pesanteur spécifique est de 1,37. 11 est composé de Silice, 72; Eau, 21; Alu- mine, 4,5; Fer oxydé, 2,5. II se rapproche beaucoup du Tuf du Geiser, dont il ne diffère que par une pro- portion d'eau plus considérable. KIESELKIPFER. aïK. (John, Recherch. Chim., t. ii, p. 232 ) F. Cuivre hydro-siiicecx. KIESELMALACIUT. min. (Hausmann, t. m, p. 1029). Variété de Cuivre dioplasique, composée de vingt-deux parties de Silice, cinquante-quatre d'Oxyde de Cuivre, et vingt-quatre parties d'Eau. KIESELSINTER et KIESELTUFF.MiN. Tuf du Geiser, Quarlz-Agalhe concrélionné, Therraogène, Hatly. Va- riété de l'Opale hyalite, Beudant. KIÉSELSPATH. uiN. Nom d'un minéral décrit par Hausmann, et qui a , selon ce minéralogiste, un tissu feuilleté, semblable à celui du Feldspath. Ses parties se séparent en grains ; il est transparent et offre un éclat intermédiaire entre ceux du Verre et de la Nacre. D'a- près l'analyse qu'en a faite Stromeyer, il est composé de Soude, 0,09 ; d'Alumine, 0,20 ; de Silice, 0,70, et de quelques traces de Chaux, de Fer et de Manganèse. Ce minéral a été trouvé près Cheslerfield, dans le Massa- chussets, États-Unis d'Amérique. KIÉSERIE. Kteseria. eot. Genre de la famille des Légumineuses, Diadelphie Décandrie, L., institué par le professeur Reinwardt, pour un arbrisseau qu'il a observé dans l'île de Java, et qui lui a offert les carac- tères distinctifs suivants -. calice campanule, gibbeux à sa base, avec son limbe divisé en cinc] dents dont l'in- férieure plus longue et carénée ; étendard orbiculé ; carène plus courte que les ailes; pistil velu antérieu- rement; le fruit consiste en une gousse uniloculaire, polysperme, linéaire, comprimée, recourbée en cro- chet au sommet. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre. KiÉsERiE soyeuse. Kieseiict seiicea, Reinw. C'est un arbrisseau tomenteux, garni de feuilles ailées; les fleurs sont blanches, réunies en grappes au sommet des rameaux. KIÉVIT. ois. Nom vulgaire du Vanneau commun, tiré de l'un de ses cris les plus habituels. F. Vanneau. KIGGELLAIRE. Kicjgellaria. bot. Genre établi par Linné, et placé par De Candolle dans la famille des Fla- courtianées, mais qui a d'une autre part des rapports avec les Samydées. Ses fleurs sont dioïques. Les mâles sont pédonculées et disposées par faisceaux ou bou- quets; leurcalice est concave, à dix divisions très-pro- fondes, cinq intérieures plus minces et comme péta- loïdes, offrant à leur base une petite lamelle épaisse et glanduleuse, qui provient d'un disque périgyne, tapis- sant le fond du calice; étamines au nombre de dix à vingt, dressées, placées sur deux rangs circulaires, à la base des divisions calicinales ; leurs filets sont très- courts; leurs anthères presque cordiformes, à deux loges, s'ouvrant par un petit orifice terminal. Dans les fleurs femelles qui sont pédonculées, solitaires à l'ais- selle des jeunes rameaux, le calice et le disque sont les mêmes que dans les fleurs mâles; l'ovaire est globu- leux, sessile, uniloculaire, contenant des ovules atta- chés à cinq Irophospermes pariétaux. Ces ovules, qui sont pendants, sont au nombre de deux à trois pour chaque trophosperme. Les styles sont au nombre de cinq ou de deux, terminés chacun par un stigmate bi- fide. Le fruit est une capsule globuleuse, coriace, s'ou- vrant par sa partie supérieure en cinq valves épaisses, inégales, soudées entre elles par leur base, et portant chacune sur le milieu de leur face interne deux ou trois graines dont quelques-unes avortent fréquemment. Ces graines sont irrégulières et anguleuses, charnues exté- rieurement, et se composent d'un endosperme blanc et charnu, renfermant un embryon dout la radicule est inférieure, assez longue et cylindrique; les deux co- tylédons sont plans et courts. Ce genre ne se com- pose que de deux espèces, originaires de l'Afrique méridionale. L'une , Kiggellaria Africana, L., Sp., Lamk., ///., t. 82!, est un arbuste ayant ses feuilles dentées en scie, presque glabres à leur face supérieure; les fleurs mâles à dix étamines, les femelles â cinq styles. La seconde, Kiggellaria integiifolia, Jacq., Coll., 2, p. 296, le. rar., t. 628, qui croit au cap de Bonne-Espé- rance, a ses feuilles entières, veines des deux côtés; des fleurs mâles à vingt étamines, et des fleurs femelles dont l'ovaire porte seulement deux styles. KIGGELLARIÉES. Kiggellarieœ. bot. De Candolle ^00 K 1 N (Piotlr. Syst., 1, n" 257) appelle ainsi sa Uoisième li'ibude la famille des Flacourlianées, composée des genres Kiggellaria , Melicytus et Hydnocarpiis. r. Fl\COCRT[AT(ÉES. KIKI. BOT. Synonyme vulgaire de Ricin. A', ce mot. KILLAS. MiK. Nom donné par les mineurs du Cor- iiouailles à un Schiste argileux plus ou moins fissile, et suivant Brongniart, à toutes les roches fissiles de ce pays, qui contiennent les filons de Cuivre et d'Étain. KILLINGA. BOT. Ce genre d'Omhellifères, formé par Adanson (Fam. des Plant., 2, p. 31), est le même que VAlhamantha de Linné. F. ce mot. KILLINGE. BOT. Pour Kylllngie. T. ce mot. KILLINITE ou KILLÉNITE. MW. Substance d'un vert pâle, mêlé de brun ou de jaune, ayant un éclat vitreux, une structure lamelleuse , donnant par le clivage un prisme quadrangulaire d'environ 133. Elle est fusible au chalumeau. Sa pesanteur spécifique est 2,70. Elle est composée, d'après le docteur Barker : de Silice, 52,-W; Alumine, 24,50; Potasse, 5,00; 0.xyde de Fer, 2,49; 0.\ydede Manganèse, 0,75; Eau, 5,00; Chaux et Magnésie, 0,50. On la trouve dans des veines de Gra- nité qui traversent le Micaschiste, à Killiney, près de Dublin en Irlande. Elle y est associée au Triphane, avec lequel elle a quelque analogie d'aspect. KINA. BOT. Rhéede (IIoi-t.Malab.)el Hermann(yl/i«s. Zeyl.) ont décrit, sous ce nom, un arbre d'oîi découle une gomme blanche, transparente et sans odeur. Si, comme Rhéede l'indique, cet arbre était son Tsjerou- i'anna, on devrait le rapporter au CalophxUum Ca- Inba. Burmann {Thés. Zeyl.) a aussi fait mention d'un Kina qu'il a placé dans le genre Jnophyllum, qui est le même que le CaLophylittm. V . Calopuylle. Plusieurs auteurs ont écrit Kina pour Quinquina. V . ce mot. KINATES. Combinaisons de l'Acide kinique avec les bases salifiables. KINGIE. Kingia. bot. Genre de la famille des Jon- cacées, établi par R. Brownquilui assigne pour carac- tères ; périgone divisé en six parties, glumacé et per- sistant; six élamines insérées en dessous du périgone et à sa base ; filaments filiformes; anthères biloculaires, attachées par la base et longiludinalement déhiscentes; ovaire à trois loges renfermant chacun un ovule dressé, fixé à l'angle interne, près de la base; style trigone; trois stigmates denticuliformes; péricarpe monosperme, sec, indéhiscent, entouré du périgone; semence obo- vale, entourée d'un test membraneux ; albumen con- densé, charnu ; embryon subglobuleux, à demi plongé dans la base de l'albumen, à bec un peu aigu. Les Kin- gics sont des plantes frutescentes, d'un port tout par- ticulier, et propres à la Nouvelle-Hollande ; leur tige est arborescente, droite, très-simple, conservant dans sa partie inférieure les cicatrices que laissent les feuilles après leur chute ; les feuilles rassemblées au sommet sont serrées, allongées et linéaires, subtriangulaires, ordinairement étalées; les pédoncules sont beaucoup plus courts que les feuilles, avec leur origine entourée de bractées engainantes; le eapilule est dense, globu- leux , terminal , composé de fleurs qu'accompagnent trois bractées. KINGSTONIE. A7H<7s/o«i"a. bot. Le genre établi sous ce nom par Gray. Britann., 2, p. 531, ne diffère pas du genre Hirciiliis de Hawordt, que n'a point adopté le professeur De Candolle pour qui ce genre est une simple division de celui des Saxifrages. KININE. CBia. A'. Quinipie. KmiQDE. CHiH. y. Acide. KlNK. OIS. Buffon a figuré sous ce nom, pi. C17, un Oiseau qui pourrait bien être une variété de sexe du Loriot varié. KINKAJOU. Cercoleptes.TiSM. Genre de Carnassiers Plantigrades, ayant aussi quelques rapports, par ses caractères zoologiques, soit avec les Singes et les Makis, soit avec plusieurs Insectivores, soit même avec certai- nes Chauves-Souris, et qui mériterait, suivant Frédéric Cuvier, ù cause des combinaisons remarquables des caractères qu'il présente, de constituer à lui seul un ordre particulier. Son système dentaire n'est pas tout à fait celui des Carnassiers; il est encore moins celui des Quadrumanes, mais il tient de l'un et de l'autre. Les incisives sont , comme chez les Carnassiers , au nombre de six à l'une et à l'autre mâchoire, et les ca- nines au nombre de deux. Il y a cinq molaires de cha- que coté et à chaque mâchoire. Les deux premières, séparées des canines par un petit intervalle, sont, aux deux mâchoires, pelite#et à une seule pointe : ce sont de véritables fausses molaires. Les trois dernières ont la couronne tuberculeuse; celle du milieu est la plus grande à la mâchoire supérieure. A l'inférieure, toutes les trois sont de forme elliptique : la première présente deux pointes, mais les autres n'offrent qu'une surface • unie, et elles sont opposées couronne à couronne. Les quatre pattes sont pentadactyles ; et chaque doigt est terminé par un ongle un peu crochu et très-comprimé. Le pouce est beaucoup plus court que les autres doigts, aux pieds de derrière; le Iroisième et le quatrième sont les plus allongés. Aux pieds de devant, les trois doigts du milieu sont à peu près de même longueur; les deux latéraux sont les plus courts. La queue, couverte de poils dans toute son étendue, est longue et suscep- tible de s'enrouler autour du corps; ce qui a suffi pour porter quelques naturalistes à rappiocher lePottotdes Quadrumanes, parce que c'est principalement parmi les Singes que l'on trouve des espèces à queue pre- nante; mais ce rapprochement, motivé d'ailleurs à quelques égards, ne l'est nullement sous ce point de vue; car ce même caractère d'une queue prenante se retrouve, quoique beaucoup plus rarement à la vérité, dans plusieurs familles, comme chez les Rongeurs, les Marsupiaux et les Carnassiers eux-mêmes. La tête est globuleuse; les yeux sont grands, les oreilles très- simiiles, sans lobule, de forme à peu près demi-circu- laire; les narines ouvertes sur les côtés d'un mufle; la langue, très-douce, est d'une longueur considérable; les mamelles sont inguinales et au nombre de deux. Le poil est touffu et généralement laineux. Ce genre est formé d'une seule espèce, placée d'abord par la plupart des auteurs systématiques parmi les yiverra, sous le nom de l^iverra caiidivoivula , par quelques autres zoologistes parmi les Makis. Cuvier est le premier qui en ait formé, sous le nom de Kinkajou, un genre par- K I N (iculier auquel Geoffroy Sainl Ililaire a donné le nom la lin de Poltos. Le nom de Cauilivolviiltis a depuis élé donné au même genre par Duméril et Tiedemann. KiPiKAJQi)PoTTOT.Ce/To/e/:)/esra(/(//ro/iJ»/MS, Geoff. Saint-Hilaire. Il esl à peu près de la (aille du Chat do- mestique, il est généralement d'un roux vif en dessous et à la face interne des quatre jambes, d'un roux brun à leur face externe et en dessus ; les pattes et l'extrémité de la queue sont même presque tout à fait brunes. Le tour de la bouche est couvert aussi de quelques poils bruns. Au reste la coloration de celte espèce est assez variable : il y a des individus beaucoup plus clairs ([ue celui d'après lequel cette description a été faite; et il en est chez lesquels une portion de la patte posté- rieure, et particulièrement le troisième et le quatrième doigt, sont de couleur fauve; chez d'autres on dislin- gue sous la gorge quelques taches de couleur plusclaire que le fond du pelage. Le Pottot habile de préférence les contrées solitaires ; c'est un animal nocturne, d'une démarche lente, qui se tient habituellement sur les arbres, en s'aidant de sa queue qu'il enroule autour d'une branche. Elle paraît en effet avoir beaucoup de force, et il l'emploie souvent, dit-on, pour tirer des fardeaux assez considérables. 11 atteint avec beaucoup de dextérité de petits animaux dont il fait sa proie, et il est même à redouter pour les Oiseaux de basse-cour, qu'il saisit sous l'aile, et dont il boit le sang avec une grande avidité, suivant les récits des voyageurs. 11 est cependant bien loin d'être uniquement Carnivore; il se nourrit volontiers de matières végétales; il aime beaucoup aussi le miel, et détruit, pour s'en procurer, un grand nombre de ruches, d'où le nom d'Ours des ruches ou d'Ours du miel, qu'il porte dans quelques provinces. 11 habite l'Amérique méridionale, et parait même exister aussi dans la partie méridionale de l'Amé- rique du nord. 11 se trouve abondamment répandu en plusieurs lieux, et il est bien connu des Américains, donl il a reçu divers noms, tels queceuxdeCuchumbi et de Wanaviri. KINKINA. BOT. Pour Quinquina, y. ce mot. KINNA.BOT. r. CiMVA. KINO. BOT. Substancevégétale astringente, d'un brun rougeâtre foncé, que l'on obtient par la décoction des liges et des feuilles du Nauclea Gambii; et l'évapora- tion àsiccité du produit liquide. F. Nadclée. KINOSTERNON. bept. Spixa donné ce nom à diver- ses Tortues qu'il a découvertes au Brésil et qu'il distin- gue de leurs congénères par la mobilité du sternum. On est maintenant assez généralement d'accord que, dans ces reptiles, le sternum est formé de trois pièces ou lobes qui correspondent aux paires de plaques. Dans le genre Kinoslernon, le lobe cenlral est tout à fait soudé aux côtés, les lobes antérieur et postérieur pou- vant se mouvoir sur lui, au moyen de ligaments qui y sont articulés. Les espèces décrites par Spix sont au nombre de trois : Kinosternon shavianum, Kinoster- nonloiifficaudattimelKinostenionbieiiicaudalum, auxquelles Thomas Bell a depuis ajouté les Testudo Pensylvanica de Say, Amboinensis de Merrhem, et subnigra de Latreille. KINOVIQI'E. bot. Pelletier et Caventou ont ainsi appelé un Acide particulier, qu'ils ont découvert dans l'écorce appelée China nova, dont l'origine est encore peu connue. KINSON. OIS. Synonyme vulgaire du Pinson, espèce du genre Gros-Bec. F. ce mot. KIODOTE. HAJi. F. Roussette. KIOLO. OIS. Espèce du genre Galliniile. P'. ce mot. KIRACAGUERO. eot. F. Cebare. KIRGANÉLIE. Kirganelia. bot. Genre de la famille des Euphorbiacées, et de la Monœcie Penlandrie, L., caractérisé par des fleurs monoïques, à calice quin- quéparli. Dans les mâles on trouve cinq étamines, dont deux plus courtes que les autres, leurs filels soudés en une colonne; dans les femelles un ovaire, entouré à sa base d'un pelit disque quinquélobé et sur- monté de (rois styles profondément bipartis, à trois loges biovulées. Le fruit est une baie triloculaire, et c'est là ce qui dislingue ce genre du Phyllantlms, avec lequel il a du reste les plus grands rapports. 11 com- prend plusieurs arbrisseaux à feuilles pinnatifideset à Heurs fasciculées. KIRGIIISITE. MIN. Nom donné au Cuivre dioplase, qui se trouve en cristaux maclé$,dans le pays des Kir- ghis. F. Cuivre. KIRSCHEN-WASSER. bot. Eau-de-vie obtenue des Cerises par la distillation. F. Cerisier. KISET. MOLL. Dénomination sous laquelle Adanson (Voyage au Sénég., p. 102, pi. 15) a désigné une petite espèce de Nérite marine, que Linné a nommée Nerila Marjdalenœ, parce qu'elle se trouve surtout aux en- virons des îles Magdeleine. KISKIS. ois. Espèce du genre Mésange. F. ce mot. KITAICELIE. Kitaibelia. bot. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Polyandrie, établi par Willdenow (Nov. Act. Scrut. Ber., 2, p. 107, t. 4, f. 4), et qui préseule pour caractères : un calice envi- ronné d'un calicule monophylle à sept ou neuf lobes ; une corolle évasée, formée de cinq pétales soudés par la base; des capsules globuleuses, monospermes, ré- unies en capitule. Ce genre se compose d'une seule espèce, Kitaibelia vilifvlia, Willd., Waldst. et Kit., PI. Httiifj. 1 , p. 29, t. 31 . Celte plante vivace, qui croît en Hongrie et que l'on cultive dans les Jardins, a ses tiges droites, hautes de deux à trois pieds, cylindri- ques, striées, couvertes de poils blancs; ses feuilles al- ternes, pétiolées, cordiformes, velues sur les deux faces, à cinq ou sept lobes aigus et dentés. Les fleurs sont blanches, axillaires, solitaires ou géminées, por- tées sur des pédoncules simples. Les capsules sont noi- râtres et hérissées. Ce genre est très-voisin des Mauves et des Guimauves dont il diffère surtout par la disposi- tion de ses capsules qui sont groupées en capitule et non réunies circulairement comme dans les deux au- tres genres. KITRAJN ET CHITRAM. bot. F. Alkitraji. KITTE. Kitta. ois. Genre de l'ordre des Omnivores, établi par Lesson, aux dépens du genre Pirol de Tem- minck. Caractères : bec court, comprimé et voûlé; man- dibule supérieure convexe, armée d'une forte dent à la pointe; narines basales, transversales, recouvertes par des plumes soyeuses et serrées; quelques petites soies 20i K 1 X K L A à la commissure de la bouche qui est déjetée; ailes al- longées, aiguës : qualrième rémige la plus longue; queue légèrement échancrée, composée de douze rec- trices assez courtes; tarses moyens, robustes et scu- tellés. Parmi les trois espèces qui, jusqu'à ce jour, constituent ce genre nouveau, deux appartiennent à rOcéanie, et leurs mœurs aussi bien que leurs habi- tudes ont constamment écliappé aux investigations des voyageurs qui ont pu pénétrer dans l'intérieur de cette cinquième partie du globe. La troisième a été observée en Nubie par Ruppel, qui n'a pu procurer sur cet Oi- seau que des notions aussi peu étendues qu'incer- taines. KiTTE VELOCTÉ. Kitto lioloseficea j Temm., Ois. color., pi. Ô93 et 422; Ptilonorhynchiis holoseiiceus, Kubl. Plumage d'un bleu noirâtre irisé, très-brillant; rémiges et rectrices d'un noir mat; une double rangée de plumes soyeuses et veloutées, d'un noir bleuâtre lustré, à la base du bec qui est jaune ainsi que les pieds. La femelle a les parties supérieures d'un vert olivâtre, avec les rémiges et les rectrices d'un brun roiissâtre; les tectrices alaires sont variées de brun et d'olivâtre; les parties inférieures sont verdâtres, rayées de noi- râtre ; la gorge est blanchâtre, avec le bord des plumes noirâtre et celles du devant du cou ont des taches lan- céolées, blanches, bordées de noir. Taille, treize pouces. Ce bel Oiseau est fort timide, il vit solitaire dans les districts du comté de Cumberland et dans les forêts qui avoisinent le port Macquarie; au temps des amours il se réunit en troupes peu nombreuses, dans les champs de Froment où les habitants de la Nouvelle-Hollande le connaissent sous le nom de Oiseau-Satin, et lui font la chasse. KiTiE VERDiN. Kitia virescens, Temm., Ois. color., pi. ô9G ; Plilonorhynchus Sniithii, Tiaiis. Soc. Lin., t. XX, page 264. Parties supérieures d'un vert pur; sommet de la tête vert, avec le bord des plumes d'une teinte plus foncée; région des joues composée de pe- tites plumes vertes, variées de taches jaunâtres et brunes; dessous du cou vert, parsemé de petites stries blanches : tectrices alaires vertes, terminées par une tache blanche; rémiges vertes, bordées extérieurement de bleuâtre, avec les barbes internes brunes; rectrices vertes, terminées, à l'exception des deux intermédiaires, par des taches blanches; gorge blanche, tiquetée de noir; parties inférieures verdâtres, avec des taches triangulaires, blanches, entourées de jaunâtre; bec d'un blanc corné; pieds d'un gris de plomb. Taille, onze pouces et demi. De la Nouvelle-Hollande. KiTTE A BEC BiAftc. KitIa albirostiis; Ptilonorhxn- chus albirostris, Ruppell, Faun. Abyssin., page 22, pi. 9, tig. 1 et 2. Tout le plumage d'un noir profond, avec de magnifiques reflets bleus; premières rémiges d'un brun ferrugineux, avec l'extrémité noire; grandes tectrices et rectrices noires; bec blanchâtre; pieds noirs. La femelle a la tête, le cou et la poitrine d'un cendié obscur. Taille, sept pouces et demi. De la Nubie. KIVITE. OIS. Même chose que Kievit. K. ce mot. KIXIE. Kixia. bot. Genre de la famille des Apocy- nacécs, établi par le docteur Blume, avec les caractères suivants : calice à cinq divisions ; corolle hypogyne, subinfundibulaire, avec le tube resserré au milieu, l'orifice nu, le limbe campanule, à cinq divisions con- tournées ; cinq étamines exsertes, insérées sous l'orifice de la corolle; anthères cuspidées, calleuses au dos, cohérentes avec le milieu du stigmate; deux ovaires environnés d'un cercle charnu, renfermant plusieurs ovules attachés à la suture centrale; style filiforme; stigmate en massue; follicules distincts, allongés; plu- sieurs semences ayant une touffe de poils stipilés vers l'extrémité opposée à l'ombilic ; embryon dépourvu d'albumen; cotylédons roulés longitudinalement; ra- dicule supère, rapprochée de l'ombilic. Les Kixies sont de très-beaux arbres à feuilles opposées, ovales, acu- minées aux deux bouts, glabres en dessus, pubérulentes en dessous; à fleurs axiUaires, fasciculées, grandes et d'un blanc jaunâtre. Ils se trouvent dans l'ilede Java. KLAAS. OIS. Espèce du genre Coucou. /'. ce mot. KLAPROTHIE. Klapiothia. bot. Genre constitué par Kunlh (in Humb. et Bonpl. Nov. Geiier., t. vi, p. 12-5, tab. 537), qui l'a dédié à la mémoire du cé- lèbre chimiste Klaprolh et l'a placé dans la famille des Loasées. 11 appartient à la Polyandrie Monogynie, L., et ses caractères sont les suivants : calice supère, persistant, à quatre divisions profondes, ovales et égales entre elles; quatre pétales insérés sur le limbe et plus longs que lui, concaves et légèrement ongui- culés; étamines nombreuses, ayant la même insertion que les pétales; les unes par faisceaux de quatre ou de cinq, opposées aux pétales, et fertiles; les autres par cinq, opposées aux divisions calicinales, stériles, poi- lues, dilatées en membrane au sommet, et irréguliè- rement lobées; anthères biloculaires, éraarginées de chaque côté; ovaire presque turbiné, uniloculaire, renfermant quatre ovules pendants, surmonté d'un style quadrifide au sommet; baie à trois ou quatre graines. Ce genre tient le milieu entre le Loasa et le Mentzelia ; il se distingue du premier par la structure de l'ovaire, du second par ses étamines extérieures sté- riles, de l'un et de l'autre, par le nombre des parties de la Heur, ainsi que par la forme des étamines stériles. KLAPitoTniE MENTZELioÏDE. Klaprolhia mentzelioi- (les, K. C'est une plante herbacée, volubile, à rameaux couverts de gros poils rebroussés; ses feuilles sont op- posées, déniées et hérissées. Les fleurs, en petit nombre, de couleur blanche et accompagnées de bractées, sont portées sur des pédoncules terminaux, qui deviennent axillaires et presque dichotonies. Celte plante croît dans les Andes de Quindiu, près de Los Volcancitos, dans l'Amérique méridionale. KLAPROTHITE. niN. Lazulith de Klaproth; Azurite, Tyiolile, Woraulite. Substance bleue, cristallisant en piisme droit, rhomboïdal, d'environ 121° .50; rayant la Chaux phosphatée; pesanteur spécifique, 3,0; infu- sible. Elle parait être un mélange de phosphate d'Alu- mine, avec du phosphate de Magnésie et du phosphate de Fer. L'analyse de Fuchs a donné : Acide phospho- rique, 41,81 ; Alumine, 35,73; Magnésie, 1 1,60; Oxyde de Fer, 2,64; Silice, 2,10; Eau, 6,06. On la trouve dans des veines de Quartz, traversant le Micaschiste ou le Gneiss, à Worau en Slyrie, ou à Werfen dans le pays de Salzbourg. KL E KLAPTMUTSEN. bot. Synonyino lie Sdirjassum bac- ci l'erum. KLEBSCHIEFER. min. Nom donné par Werner à l'Argile schisteuse liappanle de Ménil-lMonlant, au mi- lieu de laquelle se trouve la Ménilile. KLEINHOFIE ou KLEINIIOVIE. Kleinhovia. bot. Genre de la famille naturelle des Byllnériacées, aupa- ravant placé parmi les Malvacées, et dont les caractères sont : un calice à cinq divisions profondes; une co- rolle de cinq pétales, dont un plus long que les autres est échancré à son sommet; des étamines monadelplies, formant un urcéole, divisé en cinq branches portant chacune trois anthères; chacune de ces branches est placée devant un des pétales. L'ovaire est stipité à cinq côtes et à cinq loges contenant quatre ovules. Le style est simple, terminé par un stigmate crénelé. Le fruit est une capsule turbinée, renflée, vésiculeuse, à cinq loges monospermes par avortement. Les graines sont globuleuses; elles contiennent un embryon dont les cotylédons sont roulés en spirale autour de la ra- dicule. Kleinhovie bospite. Kleinhovia Iwspita, L., Cav., Diss. S, p. 188, 1. 146. C'est un arbre de moyenne gran- deur, qui croit naturellement aux Moluques, à Java, aux Philippines, et que Rumph a décrit et figuré sous le nom indien de Cati-Marus. Ses feuilles sont alter- nes, péliolées, cordiformes, acuminées, entières et vei- nées ; ses Heurs sont purpurines et disposées en grappes axillaires ou terminales. KLEINIE. Kleinia. bot. Trois genres différents ont successivement porté ce nom. Ainsi Linné nomma d'a- bord Kleinia un genre que plus tard il appela Cacalia, nom qui a été adopté par tous les botanistes. Jac(|uin en 17G3 appliqua le nom de Kleinia au genre Poro- phyllum de Vaillant, qui avait d'abord été conservé sous ce nom par Linné. Jussieu (Ann. Mus., 2, p. 424), pensant avec juste raison, que le genre établi par Vail- lant devait conserver le nom de Poio]ihxUuni, se servit du nom de Kleinia pour désigner un genre nouveau de la famille des Synanthérées. Cependant Persoon, se rangeant à l'avis de Wllldenow, nomma Jaumeale genre de Jussieu. Néanmoins il paraît que c'est ce der- nier genre qui doit seul retenir le nom de Kleinia. Voici ses caractères ; les capitules sont globuleux; leur involucre est hémisphérique, composé de grandes écailles obtuses, imbriquées et disposées sur trois rangs. Le réceptacle est nu ; tous les fleurons sont her- maphrodites et réguliers. Les fruits sont couronnés d'une aigrette courte, sessile et pUimeuse. On n'y trouve encore qu'une seule espèce. Klelme a fedilles linéaires. Kleinia linearifolia, .luss., Ann. Mus., 2, p. 424, t. Cl, f. 1. Petit arbuste à feuilles opposées, linéaires, connées par la base, sim- pfes, entières, portant des capitules terminaux et soli- taires dont les fleurs sont jaunes. Cette plante a été recueillie par Commerson vers l'embouchure du fleuve de la Plala. Le genre Kleinia doit être placé dans les Tagétinées. KLEISTAGNATHES. Kleislagnatha. crcst. Fabri- cius désigne ainsi son neuvième ordre de la classe des Insectes; il correspond à la plus grande partie des Crustacés Décapodes que Latrcille nomme Brachyiires. f^. ce mot. KLETHRA. bot. Pour Clethra. V. Cléthre. KLINOSTEIN. MiN. Syn. de Phonolithe. V. ce mot. KLOMIUM. bot. Ce genre, établi par Adanson, dans la famille des Carduacécs, n'a pas été adopté. KLOTSCHIE. Klotschia. bot. Genre de la famille des Omhellifères, institué par Chamisso pour une plante qu'il a observée au Brésil, et qui lui a offert pour carac- tères ; tube du calice uni, son limbe est divisé en lobes folioles; pétales connivents, obovales, à découpures entières et d'égale longueur; styles connivents; fruit comprimé sur le dos, composé de deux méricarpes, à cinq paires de côtes, dont les trois dorsales rappro- chées, non rayées, et les deux marginales contiguës, unirayées, peu saillantes, avec la commissure planius- cule; le carpophore est soudé aux semences par toute sa longueur. Les Klolschies sont des plantes annuelles el glabres; les feuilles sont rapprochées, pétiolées , peltées, à cinq lobes doublement dentés, d'un vert obscur en dessus, plus pâle en dessous, avec des veines anastomosées, parfaitement réticulées et saillantes; les rameaux sont terminés par une panicule garnie à sa base d'une bractée lancéolée ; les fleurs, en petit nom- bre, sont ou mâles ou femelles ; les premières environ- nant les autres qui occupent le centre, et assez souvent il n'y a qu'une seule femelle, rarement trois, et toujours elles sont sessiles; on voit en outre une sorte d'invo- lucelle polyphylle, à folioles étroites, linéaires, aussi grandes que les pédicelles des fleurs mâles. KLUGiE. Kltigia. coT. Genre de la famille des Gesné- riacées, établi par Schlechlendal, presque en même temps que Klein publiait son genre Glossanthus qui lui est tout à fait analogue. Ses caractères sont : calice lâche et tubuleux, inégal à sa base, à cinq faces et à cinq divisions; corolle hypogyne, personée, avec son tube subcylindrique, son oritice fermé, la lèvre supé- rieure de son limbe raccourcie, bilobée, et l'inférienre allongée et entière ou faiblement trilobée; quatre éta- mines incluses, insérées au tube de la corolle, quatre sont fertiles et didynames, et l'on aperçoit le rudiment d'un cinquième filament ; les anthères sont biloculaires, réniformes, cohérentes en couronne; l'ovaire, entouré d'un disque annulaire complet, est uniloculaire, mais avec deux placentaires pariétaux que sépare une lame étroite, peu élevée et sur laquelle sont attachés d'un côté comme de l'autre un assez grand nombre d'ovules; style filiforme, simple; stigmate déprimé, en tête, non divisé; capsule ovale, incluse dans le calice, unilocu- laire, à deux valves portant au milieu une lame fissile, plane, bilobée, sur les deux faces de laciuelle sont dissé- minées des semences ellipliques-obloiigues, sillonnées et transversalement ruguleuses. Ki-UGiE DE NoTO. Klugia Noloniana, Sch.; rVul- fenia Noloniana, Wall. Plante annuelle, herbacée, à feuilles incisées, à corolles bleues. On la trouve dans l'Inde et au Japon. Le Mexique produit une seconde espèce de KUigie, qui ne diffère de celle-ci que parce que les quatre étamines fertiles s'y trouvent rarement toutes. KLUKIA. BOT, Le professeur De Candolle [S/sl. 204 K N E K N E f^eget. nat., vol. a) mentionne un genre élal)li sous ce nom par Andreziowski, aux dépens du Sisymbrimn de Linné. Des qualre espèces dont il est composé, trois entrent dans la cinquième section dont Adansoii avait autrefois formé son Kibera; ce sont les Sisymbrium supiiiiim, polyceratium et ligidum. L'autre est le Sisymbrium olJicinate , DC, ou Eiysimiim offici- nale, L. Ce genre ne paraît pas devoir être adopté. V. SlSYJlBRE. KNAPPIA. BOT. Le genre établi sous ce nom, par Bauer, dans la famille des Gesnériacées, a été reconnu ne point différer du genre Loxolis de Robert Brown. Un autre genre Knappia, formé par Smith, dans la famille des Graminées, a presque en même temps reçu le nom de Chamagrostis qui lui est resté, y. Chaua- GROSTIDE. KNAUTIE. Knautia. eot. Linné établit ce genre de la famille des Dipsacées, et de la Tétrandrie IMonogynie, sur des plantes que Vaillant réunissait au Scabiosa. Adopté par Jussieu, il présente les caractères suivants : calice propre double, l'un et l'autre supère, l'extérieur dentelé ou presque entier, l'intérieur urcéolé très-petit, cilié ou plumeux sur son bord; corolle dont le tube est oblong, le limbe à quatre lobes inégaux, l'extérieur plus grand; quatre étamines; stigmate bifide; akène couronné par le calice cilié ou plumeux; calice commun ou involucre renfermant un petit nombre de fleurs égales entre elles, cylindrique, composé de folioles conniventes, disposées sur un seul rang; réceptacle petit, velu ; fleurs terminales. Dans son Mémoire sur les Dipsacées, Th. CouUer a retiré de ce genre les espèces linnéennes, dont le calice est aigrette sur son bord, et il en a formé le genre Pteiocephaius. V. ce mot. D'un autre côté, il y a fait entrer le Scabiosa arvensis, L.. qui avait été constitué parSchrader {Cat. Sem. Gott., 1814) en un genre distinct sous le nom de Trichera. Ainsi réformé, le genre Knautia est com- posé des espèces suivantes : 1» Knautia orientalis, L., espèce assez jolie, qui croît dans l'Orient et que l'on cultive dans les jardins de botanique ; 2° Knautia pro- pontica, L.; 5° Knautia Urvillœi, Coult., espèce nou- velle, découverte par d'Lrville dans l'île de Léros, et que ce savant navigateur (Enum. 14, n° 119) avait confondue avec le Knautia orientalis; 4° Knautia arvensis , Coult., ou Scabiosa arvensis, L. Cette es- pèce est subdivisée en quatre variétés qui comprennent plusieurs Scabieuses des auteurs; telles sont entre au- tres les .Scafciosa canescens, Balb.; integrifolia, L.; pubescens, Willd. ; belliJifolia, Lamarck; sylvatica, L.; longifolia, Waldst. et Kit., etc., etc.; 'à" Knautia hybrida, Coult., ou Tricherahybrida, Rœm. etSchult. KNÉBÉLITE. Min. Lenz et Dobereiner, Phillips, p. 206. Substance grisâtre ou bleuâtre, opaque, tenace et trou- vée seulement à l'état massif. Sa cassure est imparfai- tement conchoide, et son éclat est assez vif. Sa pesan- teur spécifique est de 3,714. Elle est composée, d'après Dobereiner, de Silice, 32,5; protoxyde de Fer, 32,0; protoxyde de Manganèse, 35,3. KNEIFFIE. Kneiffia. bot. Genre de la famille des Onagrariées, institué par Spach dans sa monographie de cette famille, aux dépens du grand genre /Enolhera, avec les caractères suivants : tube du calice plus long que l'ovaire, cylindracé, tétragone, renflé à la gorge, avec le limbe divisé en segments presque aussi longs que le tube, concaves et striés; pétales obcordés, étalés, plus longs que les étamines; anthères oblongues, ob- tuses, écliancrées à leur base; ovaire stipilé, court, té- traèdre, à qualre cotes, à quatre loges renfermant des ovules placés horizontalement et attachés par un court cordon; style plus long que le tube du calice; capsule en massue ovale ou subglobuleuse, courte, stipilée ou presque sessile, cartilagineuse, sublucide, tronquée, édentulée, le plus souvent rétuse, à quatre angles crê- tes, à quatre côtes, ù quatre loges, à quatre valves; cloison papyracée; placentaires carrés, filiformes au sommet qui est dépourvu de graines; celles-ci ovales ou oblongues, petites, inappendiculées, lisses, spadi- cées, horizontales, superposées; axe filiforme; épi- sperme membraneux; embryon semblable à la semence; cotylédons elliptiques ouoblongs; radicule centripète, conique et obtuse. Les Kneiffies dont Spach décrit une dizaine d'espèces réparties en deux sections, sont des plantes herbacées, simples ou rameuses dans leur par- tie supérieure, à feuilles très-entières ou légèrement dentées ; les radicales alternias en péliole; les cauli- naires presque sessiles et éparses ; ù Heurs diurnes peu ou point odorantes, et plus souvent disposées en épis denses, dressées et rapprochées des premières feuilles qui sont assez semblables à des bractées. Toutes ces espèces appartiennent à l'Amérique septentrionale. I. Pétales grands, plus longs du double et même da- vantage que les étamines ; style dépassant les étamines; tube du calice presque aussi long que les segments et deux ou trois fois plus long que l'ovaire ; valves de la capsule réluses. i Kneiffie gladqde. Kneiffia glauca, Spach; /Eno- thera glauca, Mich. Ses feuilles sont largement ovales ou ovato-oblongues, obtuses, un peu mucronées et fai- blement dentelées, glauques, à rameaux très-glabres; les Ileurs sont disposées en corymbes terminaux. II. Pétales petits, un peu plus longs que les segments du calice et que les étamines; style dépassant les éta- mines; tube du calice plus court que l'ovaire. Kneiffie a fesilles de Lin. Kneiffia Linifolia, Sp. Tiges herbacées, grêles, presque glabres, rigides et simples infêrieurement; feuilles très-entières, glabres, obtuses, les radicales oblongues ou lanceolato-spathu- lées, celles du bas de la tige sont lanceolatolinéaires ou lineari-sjjatulées et celles du haut lineari-filiformes; épis floraux, longuement pédicules, avec les fleurs dressées et alternes, bracléolées et pubescentes; cap- sules oblongues et un peu en massue, courtement sti- pitées. KNÉMA. BOT. Loureiro (Ftor. Cochinch., éd. Willd., p. 741) a formé sous ce nom, un genre de la Diœcie Monandrie, L., auquel il a assigné les caractères sui- vants : fleurs dioïques; dans les mâles, le calice est nul; la corolle est monopétale, lubuleuse; le limbe à trois divisions conniventes, aigutis, extrêmement lai- neuses; dix à douze anthères disposées circulairement sur un filet dilaté (androphore). Les fleurs femelles ont un calice infère, très -court; une corolle comme dans 20i; les Ueurs mâles ; un ovaire arrondi, velu, surmonté (t'un sligmate sessile et lacinié. Le fruit est une baie ovale , succulente et renfermant une graine pourvue (l'un arille. KiyÉuA A GROSSE ÉcoRCE. Kiteiiia corticosa, Lour. C'est un grand arbre des forêts de la Cocbinehine, dont récorce est épaisse, les rameaux ascendants, les feuil- les lancéolées, trés-enlières, glabres, alternes et pétio- lées. Les fleurs, disposées sur des pédoncules terminaux, ont la corolle brune à l'extérieur et d'un jaune rougeâ- tre intérieurement. KNÉPIER. Melicocca. bot. Genre de plantes dicoty- lédones, à fleurs complètes, polypétalées, régulières, de la famille des Sapindées, de l'Octandrie Monogynie de Linné, offrant pour caractère essentiel : un ca- lice persistant, à quatre ou cinq divisions; autant de pétales, quelquefois nuls, insérés sur le disque qui en- vironne l'ovaire à sa base ; huit élamines avec la même insertion; un ovaire supérieur, souvent à trois loges; un style ; un stigmate en tête ; le fruit est un drupe re- couvert d'une écorce, souvent uniloculaire et mono- sperme par l'avortement d'une ou de deux loges; les semences sont attachées à l'angle intérieur des loges; il n'y a point de périsperme. Ce genre renferme des arbres ou des arbrisseaux à feuilles alternes, simples ou ailées, entières, quelque- fols dentées. Les fleurs sont petites, axillaires ou ter- minales, disposées en épis, agglomérées ou paniculées, quelquefois polygames. Kképier bul'gdé. Melicocca bijuga, Linn.; Lamk., m. gen., tab. ô06; Commet., Hoit., 1, t. 9-i; Meli- cocca carpoodea, Juss. , Mem. Mus., 3, pag. 187, tab. A. Grand et bel arbre de la Jamaïque, toujours vert, d'un beau port, à cime rameuse et touffue. Ses feuilles sont alternes, ailées, sans impaire, composées de deux paires de folioles ovales, entières, aiguës, dont le pétiole commun est quelquefois ailé, d'autres fois simplement aplati; les fleurs sont petites, nombreuses, blanchâtres, disposées en grappes terminales ou axil- laires; elles répandent quelquefois une odeur fort agréa- ble, et paraissent polygames; leur calice est ù quatre divisions profondes, ovales, concaves, obtuses, persis- tantes; les pétales oblongs, obtus, entièrement réflé- chis; l'ovaire ovale; le style très-court; le stigmate large, oblique, ombiliqué. Le fruit est un drupe co- riace, uniloculaire, ne renfermant qu'une seule se- mence, enveloppée d'une pulpe visqueuse ou gélati- neuse. Cette plante est cultivée dans plusieurs jardins en Améiique. La pulpe de ses fruits est d'une saveur douce, mêlée d'un peu d'acidité et d'une légère astric- tion ; on la mange crue; on en mange aussi les semen- ces, mais après les avoir fait cuire ou rôtir comme les Châtaignes. Sa culture, en Europe, exige une terre à demi consistante, et des arrosements fréquents en été. Il faut la tenir toute l'année dans la serre chaude : on n'a pas encore pu parvenir à la multiplier par marcot- tes et par boutures. 11 faut l'élever de graines tirées des colonies; d'où il résulte qu'elle est peu cultivée. KjiÉPiER APÉTAiE. Mslicocca opelala, Poir., Encycl., Suppl.i Pluk., Almag., tab. 207, fig 4; Melicocca di- versifolia , Juss., Mem. Mus., 1. c. tab. 7; vulgaire- ment Bois de Gaulettes. Arbre de grandeur médiocre, très- remarquable par l'extrême variété de ses feuilles glabres, coriaces, luisantes, très - entières : les unes grandes, simples, lancéolées, aiguës; d'autres plus pe- tites, ovales ou en ovale renversé, rétrécies en coin à leur base : souvent ces mêmes feuilles se divisent en folioles géminées, ternées ou quinées; d'autres sont ailées, à folioles nombreuses, très-petites. Les fleurs sont petites, dépourvues de pétales, disposées en pe- tites grappes courtes, axillaires, touffues, un peu jau- nâtres; leur calice un peu pubescent, à cinq divisions concaves. Le fruit est un drupe sphérique, renfermant deux semences. Cet arbre croit à l'Ile-de-France. Son tronc est peu considérable : ses dernières ramifications sont droites, minces, très-longues, propres à faire des Gaules ou Gaulettes (d'où lui est venu son nom de Bois de Gaulettes), des cannes, des toises, des lignes de pê- cheur, des baguettes de fusil, des manches de cognée, des arcs, des flèches, que les Nègres nomment Sagoye, d'où vient encore le nom de riois de Sagoye, donné à cet arbre dans les colonies. Les charpentiers s'en ser- vent aussi pour cheviller leurs pièces d'assemblage; on en fait encore des pieux, des échelles, parce qu'il est dur, élastique et qu'il subsiste assez longtemps avant de se décomposer. Knépier trijugué. Melicocca trijuga, Juss., Mem. Mus., 1. c. , tab. 8; Schleichera trijuga, Willd., Spec, 4, p. 1096; vulgairement Conghas. Grand arbre des Indes, dont les rameaux sont cylindri(|ues, de cou- leur cendrée, pubescents dans leur jeunesse; les feuilles alternes, ailées, composées de trois paires de folioles glabres, ovales, oblongues, obtuses, entières, luisantes en dessus, réticulées en dessous, assez grandes; les fleurs disposées en épis lâches, filiformes, axillaires et terminaux, souvent polygames; leur calice est fort petit, à cinq découpures profondes, ovales, aiguës; point de corolle; les filaments de six à neuf, parsemés de quel- ques poils; l'ovaire ovale, pileux; le stigmate, pelté, à trois ou quatre lobes. Le fruit est un drupe bon à man- ger, sphérique, revêtu d'une écorce friable, à deux ou trois loges, renfermant autant de semences. KivÉpiER PA.iiccLÉ. Melicocca paniciilala, Juss., Mem. Mus., 1. c, tab. 5. Arbre ou arbrisseau recueilli à Saint-Domingue par Poileau. Ses feuilles sont gran- des, ailées, composées de deux paires de folioles sans impaire ; les fleurs axillaires et terminales, disposées en corymbes paniculés; leur calice partagé en cinq divi- sions profondes; les pétales en même nombre. Le fruit est un drupe sphérique, monosperme. Knépier a FEUILLES DENTÉES. Melicocca deulata, Juss., Mem. Mus., 1. c, tab. 6. Cette espèce a ses feuilles composées de cinq ou six paires de folioles pe- tites, dentées ou crénelées à leur sommet ; les pédon- cules axillaires, peu garnis de fleurs; leur calice par- tagé en cinq divisions profondes; la corolle composée de cin(| pétales. Le fruit est un drupe sphérique, très- petit, monosperme. Cette plante a été découverte à l'Ile- de-France par Sonnerai. On trouve, dans le iVot-a Gênera, etc., de Humboldt et Bonpland, rédigé par Kunth, une nouvelle espèce de Knépier, sous le nom de Melicocca olivœformis. Ses 206 K N 0 K 0 A feuilles sont ailées, composées de deux paires de fo- lioles, grandes, coriaces, elliptiques, aiguës, d'un vert glauque; les pédoncules rameux et terminaux; les fruits elliptiques, tubercules, monospermes. Cette plante croît à la Nouvelle-Grenade. KNIFA. BOT. Adansoii a formé sous ce nom un genre composé des Millepertuis à deux styles. KNIGHTIE. Knightia. bot. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par R. Brown dans son excellent travail sur cette fa- mille (tni. Tians., 10, p. 195). Voici les caractères de ce genre : calice régulier, formé de quatre sépales rou- lés en dehors; élamines en même nombre, attachées vers le milieu de la face interne des sépales; ovaire très-allongé, appliqué sur un disque hypogyne, formé de quatre corps glanduleux, à une seule loge contenant quatre ovules; style très-long; stigmate renflé en mas- sue allongée, sirié longitudinalement. Le fruit est un follicule simple, allongé, coriace, terminé par une lon- gue pointe formée par le style persistant, à une seule loge contenant quatre graines membraneuses et ailées dans leur partie supérieure seulement. Une seule es- pèce compose ce genre qui a beaucoup de rapports avec le Rhopala , dont il diffère par ses graines au nombre de quatre, ailées seulement à leur partie supérieure. Knigtie élevée. Knightia excelsa, Brown, loc. cit., t. II. C'est un grand et bel arbre originaire de la Nou- velle-Zélande. Ses feuilles sont coriaces, éparses, pé- tiolées, oblongues, dentées en scie. Les fleurs sont géminées, très longues, formant des épis axillaires, presque globuleux. Les fruits , d'environ trois pouces de longueur, sont velus. KNIKOS. BOT. Même chose que Cnique. F. ce mot. KNIPHOFIA. BOT. Ce genre est le même que celui précédemment établi par Ker, sous le nom de Tritoma. f^. ce mot. KNOT. MIN. On donne vulgairement ce nom au Plomb sulfuré impur, disséminé en parties ordinaire- ment très-fines dans des sols arénacés, de diverses épo- ques de formation. KNOWLTONIE. Knotoltonia. bot. Ce genre, établi par Salisbury [Prodi:, 372) pour quelques espèces du genre adonis de Linné, a été nommé Thebesia par Necker et Anamenia par Ventenat, Mais le nom de Salisbury est généralement adopté. Les cinq espèces qui composent ce genre sont toutes originaires du cap de Bonne-Espérance; elles sont vivaces, et parleur port elles ressemblent beaucoup plus à des Ombelli- fères qu'à des Uenonculacées, bien qu'elles appartien- nent réellement à cette dernière famille. Leurs racines sont fasciculées; leurs feuilles sont radicales, simples ou divisées en lobes nombreux et pinnatifides, roides et coriaces. La hampe est dressée, rameuse surtout vers la partie supérieure où elle forme une sorte d'om- belle composée, accompagnée d'un involucre irrégu- lier, formé de plusieurs folioles simples ou découpées. Le calice est pentasépale, régulier; la corolle formée de cinq à quinze pétales étalés, sans appendice à leur on- glet; les étamjnes et les pistils sont fort nombreux; ces derniers sont placés sur un réceptacle globuleux. Ils se composent d'un ovaire ovoïde, comprimé, unilocu- laire, monosperme; d'un style long et grêle et d'un stigmate très-petit et simple. Les fruits sont autant de cariopses monospermes, un peu charnues en dehors. Ce genre lient le milieu entre VHydrastis et V Adonis: il a les fruits charnus du premier et les fleurs du second. Toutes les espèces de Knowltonia sont acres et vési- cantes. KNOXIE. Knoxia. bot. Ce genre de la famille des Ruhiacées, et de la Tétrandrie Monogynie, L., a été établi par Linné et ainsi caractérisé par Jussieu (Mém. sur les Ruhiacées, p. 3) : calice quadrifîde; corolle tu- buleuse, filiforme, dont le limbe est quadrilide; quatre élamines; fruit divisible en deux coques presque arron- dies, acuminées, planes d'un coté, convexes de l'autre, attachées par leur partie supérieure à un axe filiforme. Le type de ce genre est le Knoxia Zejianica, Linné, nommé {''issndali par Hermann et Adanson. L'autre espèce (Knoxia corymbosa) est aussi une plante des Indes-Orientales, dont Gœrtner a figuré le fruit (de Fruct. I, t. 23). Ce sont des herbes à Heurs terminales ou axillaires, disposées en épis ou en corymbes. Jussieu pense que les espèces à'HoustoHia,(\m ont les loges de l'ovaire monospermes, sont congénères du Knoxia. Rœmer et Schultes (Syst. P-'egct. 3, p. 552) ont, d'après les manuscrits de WiUdenow, décrit deux plantes de l'Amérique méridionale, sous les noms de Knoxia sim- plex et de Knoxia diclioloina, que Kunth (Xov. Gen. et Spec. 3, p. 351 et 548) a fait rentrer dans le genre Spermacoce de Linné. F. ce mot. KOALA. Pliascotaictos. mam. Blainville a donné le nom de P/mscola rotas (c'esl-à-diie Ours à poche) à un genre fort remarquable de la grande tribu des Mar- supiaux, qu'il a eu l'occasion de voir à Londres il y a quelques années, qu'il a fait dessiner et qu'il a le pre- mier décrit (Bulletin de la Société Philomatique, t. v, 1816, p. 108). « Intermédiaire, dit ce savant zoolo- giste, aux genres Phalanger, Kanguroo ctPhascolome, ses caractères principaux sont ; six incisives supé- rieures, les deux intermédiaires beaucoup plus longues; deux inférieures comme dans les Kanguroos; cinqdoigts en avant, séparés en deux paquets opposables, l'inté- rieur de deux; cinq en arrière, le pouce très-gros, op- posable , sans ongle; les deux suivants plus petits et réunis jusqu'à l'ongle; la queue extrêmement courte. De la grosseur d'un Chien médiocre, cet animal a le poil long, touffu, grossier, hrun-clincolal; il a le port et la démarche d'un petit Ours; il grimpe aux arbres avec beaucoup de facilité : on le nomme Colalc ou Koala dans le voisinage de la rivièie Vapaum dans la Nouvelle-Hollande. « Le dessous du corps et la partie interne du membre antérieur sont blancs, ainsi que la face concave des oreilles, qui est couverte de très longs poils. La tête est peu allongée, assez globuleuse; les na- rines presque terminales cl entourées d'un mufle assez étendu vers le front; les oreilles sont arrondies, et l'œil est à peu près châtain ; Blainville note cette couleur parce qu'elle se retrouve également sur toutes les figu- res du Phascolarctos qu'il a vues. Il paraît certain qu'il n'existe de canines qu'à la mâchoire supérieure; mais on n'est pas d'accord sur leur nombre, non plus que sur celui des molaires. Cuvier a décrit et même K 0 C K OE I, 207 figmà ce genre dans son Règne Animal, en lui conser- vant son nom de pays, Koala. II dit que le Koala passe une partie de sa vie sur les arbres , l'autre dans des tanières qu'il se creuse à leur pied, et que la mère porte longtemps son petit sur son dos; ce qui s'accorde bien avec ce que rapporte Blainville, et ce qui le confirme entièrement; mais que penser de ce qu'ajoute l'illustre professeur? Suivant lui, le pouce manquerait au pied de derrière, et le pelage serait de couleur cendrée. Cette dernière circonstance peut assez bien s'expliquer par la supposition que les deux naturalistes ci-dessus men- tionnés auraient connu deux espèces différentes, l'une cendrée, l'autre brune; supposition qui même ne serait pas sans quelque fondement, d'autant plus que les oreilles ont une forme beaucoup moins arrondie dans la figure de Cuvier que dans celle de Blainville. On re- marquera d'ailleurs que le Vélin du Muséum représente le Koala de couleur cendrée, et c'est aussi cette couleur que lui a supposée Goldfussen le figurant (Mammif.,5" cah., 1817) sous le nom de Lipunis ciiiereus : réunion de circonstances qui ne permet pas de douter de l'exis- tence de Koalas cendrés. Quoi qu'il en soil, on a encore Leaucoup plus de peine à concevoir une dissidence d'o- pinions sur un carac ère aussi important et aussi tran- ché que celui de l'absence ou de la présence du pouce, surtout quand, suivant Blainville, ce doigt aurait un volume considérable. L'auteur du dessin d'après lequel Cuvier a fait sa description, aurait-il omis le pouce, et causé ainsi une erreur? Il est difficile de croire à une pareille inexactitude. Mais comment imaginer aussi que le pouce ait pu être ajouté dans la figure de Blain- ville, figure exécutée avec un grand soin? Une addition ne serait-elle pas encore beaucoup moins vraisembla- ble qu'une omission, si grave qu'elle pi1t être? On n'ad- mettra pas d'ailleurs qu'un naturaliste aussi exact que Blainville ait pu, au sujet d'un animal qu'il a vu lui- même, commettre une aussi grave erreur. Aussi, ù moins devouloirque le Koala et le Phascolarctos soient des animaux tout à fait différents, et de genres entiè- rements distincts, ce qui ne parait guère plus vraisem- blable, il semble difficile de ne pas se ranger à l'opinion de Blainville, et de ne pas admettre avec lui que le genre Koala ou Phascolarctos ait un pouce assez gros, opposable aux autres doigts, et non onguiculé. KOATI. MAM. r. CO.ATI. KOB. JI4M. Espèce du genre Antilope, différente du Koba, mais qui habite aussi le Sénégal, où elle est connue sous le nom de petite Vache brune. F. Anti- lope. KOBEZ. OIS. Espèce du genre Faucon. F. ce mot. KOBOLDIKE. mi». Même chose que Cobalt sulfuré. K. ConALT. KOBRESIA. BOT. r. COBRÉSIE. KOBUS. BOT. Le genre institué sous ce nom par J. Banks, a été réuni au genre Magnolia. KOCHIE. Kochia. bot. Genre de la famille des Ché- nopodées, et de la Peulandrie Digynie, L., établi par Rolh (in Sclirad. Jouin., 1800, 2, p. 507, t. 11) et adopté par Brown [Proclr. FI. Nov.-HolL, p. 409) qui l'a ainsi caractérisé : périanthe monophylle,quinqué- fide,avec les découpures appendiculées; cinq élamines insérées à la base du périanthe; utricule déprimé, ren- fermé dans celui-ci; graine horizontale, à tégument simple, dépourvue d'albumen, ou n'en contenant seu- lement qu'une faible quantité ; embryon courbé, non spiral. Ce genre, constitué aux dépens des Salsola de Linné, est susceptible, selon R. Brown, d'être subdivisé en deux, savoir : Kochia, dont les appendices du pé- rianthe sont subulés , épineux , et la graine dépour- vue d'albumen ; K'iUemetia, dont les appendices sont membraneux et dilatés, et les graines munies d'un al- bumen peu abondant. Ces divisions n'ont été employées que comme sections d'un même genre par Scbulles {Syst. Veget., G, p. 244). Cet auteur en a décrit, d'après Roth, Schrader et Brown, douze espèces dont plusieurs avaient appartenu au genre Chenopodium. Ce sont des piaules- herbacées, qui croissent dans les lieux sablonneux, humides, et en général salés, de l'Europe et de la Russie asiatique. KOEBERLINIE. Koeberlinia. bot. Genrede la famille des Pittosporées, établi par Zuccarini, dans les mé- moires de l'Académie de Munich, pour 18Ô2. Ce genre a pour caractères : calice infère, à quatre sépales; co- rolle également infère, composée de quatre pétales; huit élamines libres, insérées au torus; ovaire substi- pité. biloculaire et mulliovulé, à cloison placentifère; style simple; stigmate obtus. La seule espèce connue Ae Koeheiiinia est un arbuste très-ramcux,à rameaux terminés en de fortes épines. Cet arbuste a de grands rapports avec le genre Bursaria de Cavanilles. KCELÈRE. A'op/eya. bot. Willdenow (Sp., pi. 4,p. 7.>î0) a fait sous ce nom un genre nouveau que Poileau avait décrit auparavant sous celui de Rumea. Persoon s'est servi du nom de Kœleria, pour désigner un genre de Graminées qui, par son port, se rapproche des Phléoles eldesVulpins, tandis que par ses autres caractères, il a de l'analogie avec les Aira et les Avoines. Sa lépicène est à deux valves comprimées en carène, contenant de deux à cinq fleurs; leur glunie se compose de deux valves : l'extérieure , qui est entière à son sommet . porte un peu au-dessous de sa pointe une petite arèle courte; l'intérieure est bifide. Le fruit est nu, c'est-à- dire non enveloppé par la gliime. Persoon a réuni dans ce genre peu naturel, le Poa cristala de Linné, l'y^iVa vallesiaca d'Allioni , le Fesluca phlcoides de Villars, Y Aira piibescens de Vabl. De Candolle y a ajouté le Festuca calycina de Lamarck et deux espèces nou- velles qu'il a nommées Kœleria albcscens et Kœleria macilenla. Beauvois y a également joint quelques au- tres espèces prises dans les genres Poa, Phalaris et Festuca. KOELLEA. bot. Biria, dans sa Dissertation sur les Renonculacées, publiée en 1811, a nommé ainsi un genre qui était établi depuis 1807 par Salisbury, sous le nom A'Eraiithis. Le genre Robertia de Mérat (Flore Paris., 1812) est encore le même que celui-ci. F. Eran- lais. KŒLLIA. bot. Le Thymus Firginicus, L., était nommé Kœllia capilata, par !\Iœncb.;mais celte plante a été placée par Michaux (Flor. BorealiAmer. 2, p. C) dans legenrefir«c/ysva\lh\ Bistro- pogon, l'Hérit.; Hyssopus, L.; Elsholtzia, Nepeta , L ; Glechoma, L.; Zizyphora, L.; Cunila, L.; He- deoma. — §§. Mélisse*. Bractéoles lâches, calice bila- bié. Dracocephalum, L.; Lepechina, Willd.; Métissa, L.; Thymus, h.; Jcinos, Calamintha, Thymbra,l,.\ Prostlianihera, Labill.; Rosmarinus, L. — §§§. Ori- GAivE'E. Bractéoles en chaton. Origanum, L.; Majo- Tribu 7. ocime./e. Élamines déclinées. — Ocymum, L.; Plectranthus, VBéril.; Hyptis, Jacq.; G/ecow, Moschosma (Lum- nitzera, i. non W.), Pycnostachys. "•• Fleurs non labiées. Tribu 8. menthe.e. Fleurs pres(|ue régulières. — 7I/eHli(iue à la lèvre supérieure. La lèvre infé- rieure ou simplement la lèvre est assez compliquée, et résulte de la jonction plus ou moins intime de deux mâchoires qui font suite aux mâchoires proprement dites, y. Boccoe. LABIUM ET LABRUM VENERIS. bot. L'un des syno- nymes anciens du Dipsacus sylvestris. y. Abreuvoir et Cardère. LABLAB. bot. Ce genre, que Linné et Gœrtner ont réuni au Doliclios, en avait été séparé primitivement par Adanson (Fam. des Plantes, 2, p. 325). Il a été ré- tabli par Mœnch et adopté, en ces derniers temps, par Savi et par De Candolle (Prodr. S/sl. uiiiv. f^eget., 2, p. 401) qui en ont distingué six espèces. F. DoLic. LABOITE. MIN. L'un des synonymes d'Idocrase. f^. ce mot. LABORDIE. Labordia. bot. Genre de la famille des Loganiacées, établi par Gaudichaud, pour une plante V qu'il a observée aux îles Sandwich, pendant son voyage F de circumnavigation sur la Corvette l'Uranie. Voici les caractères de ce genre dédié à la mémoire de M. Delaborde, officier de marine que la mort a enlevé dans le cours de ce voyage : calice campanule, à cinq divisions lancéolées, presque inégales; corolle hypo- gyne, infundibulaire, à base renflée, son limbe est quinquéfide, avec les découpures lancéolées, valvées avant l'épanouissement, étalées ensuite, couvertes inté- rieurement de villosités; cinq élamines incluses, insé- rées à la gorge de la corolle, à filaments très-courts; anthères cordées, dressées; ovaire trigone, à trois loges à l'angle central desquelles sont des placentaires charnus, soutenant plusieurs ovules ; style court, épais, pubescent; stigmate triangulari-conique. Le fruit pa- raît être une capsule triangulaire, polysperme. Labordie fragréoïdée. Labordia fragrœoidea, Gaud. Arbrisseau glabre à rameaux opposés, cylindri- ques, garnis de feuilles également opposées, pétiolées et entières, à stipules axillaires soudées au dos des pé- tioles et vers leur base; fleurs terminales, pédonculées, réunies en ombelle; les pédoncules médians sont ac- compagnés de bractées linéaires; calice d'un jaune verdàtre; corolle d'un blanc jaunâtre. LABRADOR (Pierre de), min. Ce nom a été donné au Feldspath opalin, trouvé sur les côtes de ce pays, dans nie de Saint-Paul, et dont plusieurs minéralo- gistes font aujourd'hui une espèce particulière, s^s ce même nom, ou sous celui de Labradorite. On a aussi donné le nom de Hornblende du Labrador à une variété d'Hypersthène qu'on avait méconnue. F. Feldspath et Hypersthène. LABRADORA. OIS. Synonyme de Macareux Moine. y. ce mot. LABRADORISCHE-HORNBLENDE. min. Synonyme d'Hyperstène. /^'. ce mot. LABRADORITE. MIN. Synonyme de Pierre de La- brador. LABRAX. POIS. Synonyme de Bars. LABRE. Labrus. pois. Ce genre, l'un des plus nom- breux en espèces, s'il n'est pas celui qui en renferme davantage, fut établi par Artédi, adopté par Linné dans son ordre des Thoraciques, et devint, dans la Méthode de Cuvier, le type de la famille des Labroïdes. Les dou- bles lèvres charnues des Poissons qui le composent lui méritèrent le nom sous lequel les ichlhyologistes l'ont désigné. Ses caractères consistent dans les ouïes ser- rées, à cinq rayons; les dents maxillaires coniques dont les mitoyennes et antérieures plus longues, les pharyngiennes cylindriques et mousses, disposées en forme de pavé, les supérieures sur deux grandes pla- ques, les inférieures sur une seule qui correspond aux deux autres. L'estomac n'est pas un cul-de-sac, mais se continue avec un intestin sans cœcum, qui, après deux replis, se termine en un gros reclum ; la vessie aérienne est simple et robuste; l'une des deux lèvres lient immé- diatement aux mâchoires, et l'autre aux sous-orbicu- laires. Les Labres sont de taille moyenne, agiles, d'une forme qui est celle qu'on attache le plus naturellement à l'idée de Poisson. Ils vivent de Crustacés et de Mollus- ques, dont l'appareil robuste de leur système dentaire leur permet de broyer jusqu'aux parties dures. Leur chair est savoureuse; cependant on en porte rarement sur nos marchés. Ils habitent presque toules les parties du globe depuis le Groenland jusque sous la ligne, mais en plus grand nombre dans les climats chauds et non loin des rivages de la mer. Tous sont revêtus des plus somptueuses livrées; leurs écailles resplendissent de l'éclat des métaux polis, du feu des pierres pré- cieuses et des teintes les plus vives. La Méditerranée en nourrit plusieurs des plus élégants; la Polynésie en possède d'une incroyable beauté.; mais la plupart des espèces, qui se ressemblent beaucoup par la forme, n'ayant été établies que sur les couleurs sujettes à va- rier, ou qui se détériorent par la mort, il y règne une grande confusion; pour s'y reconnaître, ou a dû y former les coupes ou sous-genres suivants : t Labres proprement dits, qui n'ont ni épines, ni dentelures aux opercules et aux préopercules, avec le corps oblong, la queue sans appendices, les joues et opercules couverts d'écaillés, la ligne latérale droite ou à peu près. Ce sont eux que l'on trouve en plus grand GO.Ml'HOSE lac' L A li nombre dans la Méditerranée, où plusieurs sont dé- signés sous le nom vulgaire de Tourds et Tourdous. Labre vieille. Labrus reliila, L., Blocli, pi. 29-5. La nageoire caudale est arrondie; ce Poisson atteint un peu plus d'un pied de long; ses couleurs sont l'o- rangé le plus vif et le bleu le plus beau; sa tète est rougeâtre; les pectorales, l'anale et la caudale sont bordées de noir; la dorsale est couverte de petites ta- ches; l'iris est azuré. Cette espèce est des mers de l'Europe boréale ; on la trouve depuis les côtes de Nor- wège jusqu'en Bretagne où on la nomme Crahatte et où l'on en prend suffisamment pour en faire des sa- laisons. Labre Beectlie. Labrus macidatus, Bloch. pi. 293. Sa nageoire caudale est arrondie; le dernier rayon de l'anale et de la dorsale est plus long que les autres ; sa couleur générale est le brunâtre velouté, avec des raies d'un beau brun foncé et, de plus, disposées alternative- ment sur la poitrine; les nageoires, d'un jaune teinté de violet, sont tachetées de brun luisant, l'iris est doré. Celle espèce des mers du Nord atteint jusqu'à quinze pouces; sa chair est grasse et e.\quise. Labre Cock. Labrus Coquus, L., Gmel., Syst. iVfl*., XIII, t. I, p. 1297. Petite espèce extrènienieut commune sur la côte de Cornouailles; elle est d'un pourpre obscur, varié de bleu foncé, avec le ventre jaunâtre et la queue arrondie. Labre Paon. Encycl. Met., Pois., pi. 51, fîg. 137; Labrus Pavo, L., Gmel., Sj-st. Nat., xiii, t. i, p. 1288. Assez commun dans la Méditerranée, depuis Gibraltar jusqu'en Syrie, et y atteignant neuf ou dix pouces de longueur. Ce Poisson passe pour être le plus beau de la mer; et pour le reconnaître entre tous les autres, on n'aura qu'à imaginer le Lapis-Lazuli , le Rubis, le Sa- phir, l'Émeraude et l'Améthyste incrustés dans l'or des écailles polies d'un Poisson élégamment conformé. Sa chair est médiocre. hk-EV.EUtVi.o.Labrusmarginalis,h.,Gmt\.,loc.cit., p. 1288. Cette espèce est d'un beau brun velouté, cha- toyant dans toules ses parties, avec un large liseré jaunâtre autour de toutes ses nageoires, qui la singu- larise. Sur les cotes de la Corogne, en Galice. Labre Cénot. Labrus trimaculatus, L. Gmel., loc. cit., 1294. Cette petite espèce se trouve dans l'Océan et jusque sur les côtes de la Norwège. Sa couleur est le rouge. Il est caractérisé par deux taches d'un beau noir à la base de la dorsale, et une entre cette nageoire et la caudale. Labre Tancbe de mer. Labrus Tinca, L. Ce Labre habite les lieux les plus profonds sur les cotes d'Angle- terre où il est le plus commun. Sa couleur est d'un rouge sale foncé; il est élégamment marqué de nom- breuses lignes de bleu, de rouge vif et de jaune. Labre Perroquet. Labrus Psillacus, L., Gmel., loc. cit., p. 1285. Sa couleur est d'un beau vert d'Éme- raude, excepté sous le ventre qui est jaunâtre; une bande d'un beau bleu règne de chaque côté, de la tête à la queue. On trouve ce Labre dans la Méditerra- née et dans les mers d'Arabie. Labre Tolrd. Labrus Tunlus, L., Gmel., loc. cit., p. 1291. Celte espèce, l'une des plus communes dans la Méditerranée où l'on en trouve plusieurs variétés, n'at- teint guère que neuf pouces de long. On lui a donné le nom qu'elle porte et qui désigne également la Grive, parce qu'ainsi que cet Oiseau elle est couverte de pe- tites taches blanchâtres, brunes, rouges ou bleues, semées sur les diverses parties du corps et les na- geoires, et toujours en opposition avec la couleur du fond. Les Labrus punctatus, Bloch, pi. 295; Microlépi- dote, Labrus microlepidotus, Bloch, pi. 292; Bayé, Labrus lessellatus, Bloch, pi. 291; Labrus ijullatus, Bloch, p. 287, f. 2; Labrus pnnclatus, Bloch, pi. 295; Ariste de Lacépède; Hassek, Labrus inermis de Fors- kahl ; Labrus ferrugineus; Labrus occellaris , L.; Labrus Luscus, L.; Labrus Cornubius, L.; Labrus mixlus, L.; Échiquier, Labrus cenliquadratus de Lacép. ; Labrus Parolinus, L.; Bergsnyllre de Lacé- pède, Labrus Suillus , L.; Double-Tache, Labrus bi- maculatus, L.; Ossiphage, Labrus ossiphagus , L ; Onite, Labrus Onilis, L.; Pentacanthe de Lacép.; La- brus liinulatus, Forskahl; Canude, Labrus Cydneus, L.; Ballan, Labrus Ballan de Pennant; Perruche de Plumier; Kekiik, Labrus Perdica de Forskahl; Labrus Comber, L.; Aurite de Daubenlon, Labrus auritus, L.; Labrus Orena, Forskahl; Labrus Melugaster , Bloch, pi. 29G, fig. 1; Cappà, Lepisme et Grisou de La- cépède, etc., sont quelques-unes des espèces de ce sous-genre, plus remarquables encore que le reste, par l'éclat de leurs teintes. tt Gibellps, .lulis, Cuv., qui ont une seule dorsale, la tête entièrement lisse et sans écailles, non plus que les joues et les opercules, ce qui les distingue surtout du sous-genre précédent; la ligne latérale est fortement coudée vers la fin de la dorsale. On en trouve plusieurs espèces dans nos mers tempérées. Gaimard en a sur- tout rapporté de la Polynésie et des Philippines dont la beauté surpasse tout ce qu'on eût pu concevoir. L'é- légante richesse de ces Poissons est cause que les ich- Ihyologistes, Bloch entre autres, ont pris plaisir à en figurer \\n certain nombre. Ladre Girelle, Encycl., pi. 52, fig. 199; Lnbrus Julis, L., Gmel., Syst. Nat., xiii; t. i, p. 1288; Bloch, pi. 287; f. 1. C'est l'un des plus jolis Poissons qui exis- tent : il se tient par bandes étincelanles de reflets bril- lants, parmi les rochers de la Méditerranée, de l'Archi- pel et de la mer Rouge. 11 ne dépasse guère six pouces de longueur. Sa couleur générale est un violet écla- tant, relevé de chaque côté par une bande en zigzag, de l'orangé le plus vif; les nageoires anales et dorsales sont peintes de trois bandes : l'une jaune, l'autre rouge, et la dernière bleue. Sa chair est en outre délicate. Il mord aisément à la ligne. 11 en existe plusieurs varié- tés; on dislingue, dit-on, les mâles des femelles à deux taches noires, situées l'une au-dessus de l'autre, sur le premier rayon de la nageoire du dos. d. 2 1 , p. 14, v. 6, A. 13, c. 12. Les Labrus pictus de Schneider, pi. 55; Labrus Brasiliensis, L., Bloch, pi. 280; Labrus lunaris, L., Bloch, pi. 281; Labrus viridis, Bloch, pi. 282; Labrus cxanocephalus, L., Bloch, pi. 280; Labrus hebraicus, Lacép.; Pois., t. m, pi. 29, fig. 3; Labrus chlorop- 2i0 L A B tenis, Blocli, pi. 288; Labrus Malaplents, Bloch, pi. 286, f. 2; Malaptéronote, Lac, m, pi. ôl, fig. 1; Par- terre, Lac, III, pi. 29, fig. 2; Ténioure, Lac. m, pi. 29, f. I; Labnisbifasciatns, Bloch. pi. 188; Labrus bivitlatus et MacrolepMotus, Bloch, pi. 284, f. 1 et 2; Spare hémisphère. Lac, m, pi. 13, f. ô, et Bra- chion, pi. 18, f. 3, sont les espèces constatées de ce sous-genre. Les Coris de Lacépède, dit Cuvier (Règne Anim., t. II, p. 2G2), d'après les dessins de Coinmerson,se sont trouvés des Girelles, où le dessinateur avait négligé d'exprimer la séparation du préopercule et de l'oper- cule. L'espèce appelée Angulé paraît même n'être que le Labrus malapteriis. Les Hologymnoses du même auteur ne sont encore que des Girelles. ttt Créniladres, Qrenilabrus, qui ont le corps oblong, une seule dorsale soutenue.^en avant par de fortes épines, garnies le plus souvent chacune d'un lambeau raembraneu.x; et les bords des préopercules dentelés, ce qui les distingue surtout des vrais Labres, dont ils ont d'ailleurs les joues écailleuses. Ils avaient été mal à propos et inalgréleurs doubles lèvres, con- fondus pour la plupart avec les Lutjans, dont Cuvier a senti la nécessité de les séparer pour les rapporter à leur véritable place. Labre Mëlops. Labrus Melops, L. , Gmel., Syst. Nat., \ni, t. I, p. 1290. Celte belle espèce, qui n'a guère que six pouces, et qui se trouve sur les côtes de la Méditerranée, particulièrement à Nice où on l'ap- jielle Fournie, varie selon les sexes. Le mâle est d'un rouge de Corail, avec des lignes bleues, qui s'étendent jusqu'à la nu(|ue; la tète est traversée en dessous de bandes d'outremer; les lèvres sont blanches ; une tache de la même teinte a sur les yeux la forme d'une paire de lunettes. La femelle porte ces divers ornements sur un fond noisette. Labre Merle. Labrus Merula, Lin., Gmel., Syst. Nat. XIII, 1. 1, p. 1298. Sa taille est d'environ un pied ; sa couleur, d'un bleu foncé tirant sur le noir, est cha- toyante, ce qui en relève la nuance uniforme, et comme si les Labres devaient nécessairement présenter sur quelque partie de grandes oppositions de teintes, les yeux sont d'un rouge vif, avec l'iris d'or. Les anciens ont célébré ce Poisson et chargé son histoire de ces fables absurdes, qui leur étaient si familières. Ils fai- saient grand cas de sa chair qui est encore fort estimée dans la Méditerranée. Labre Lapine. Labrus Lapina, L., Gmel., /oc. cit., p. 1293; Lutjanus, Lacép. VHassum des Arabes. On le trouve dans la mer Rouge, dans la Méditerranée et surtout dans la Propontide; il est le plus grand des Labres et atteint dix-huit pouces. Ses arêtes deviennent verdâtres par la cuisson. La caudale est arrondie et bleuâtre, tachetée de rouge, ainsi que l'anale, la dor- sale marbrée de jaune et de rouge , piquetée de bleu céleste ; les autres nageoires sont d'un beau bleu. Le corps est verdâtre avec trois lignes de taches d'un beau rouge, disposées en zigzag. Les Luijanus Clirfsops, Bloch, pi. 248; Erythrop- terus et notalus, id., 249; Linkii, id., 252; virescens, id., 254; et terres, id., 255; rupestris, id., 250; bi- dens, «/.,256;les Labrus quinquemaculatus, Bloch, p. 292, f. 2; Norwegicus de Schneider, griseus, cor- nubiiis, gultatus, viridis, occellaris, fuscus, oceel- latus, olivaceus, unimaculus de Linné ; les Poissons de mer de Nice, décrits par Risso sous le nom générique de Lutjans; les Perça scripta et Medilerranea de Linné, sont encore des Crénilabres, parmi lesquels ren- trera peut-être le Labrus Tinca dont il a été question plus haut. tttt Sdblets, Coricus, Cuv., qui joignent aux ca- ractères des Crénilabres, une bouche protractile à peu près comme celle des Filous qui sont le sixième sous- genre des Labres. Ce sont de fort petits Poissons de la Méditerranée, que Risso a décrits sous les noms de Lut- jan verdàtrç et de Luljan Lamarck. ttttt Chéilines, CheiliHUs , qui ont la tête écail- leuse, et dont les dernières écailles de la queue s'avan- cent sur les bases de ses rayons. La ligne latérale est interrompue vis-à-vis la fin de la dorsale. Lacépède avait établi cette division comme genre, auquel on peut rapporter sa Chéiline trilobée, t. m, pi. 31, f. 3; les Sparus fasciatus, pi. 257, et CIdorourus, pl.2G0, et le Sparus radiatus de Schneider, pi. 56. Le Chéiline Scare de Lacépède, qui est le Labrus Scarus, L., Gmel.,i>'s/. Nat., xiii, t. 1, p. 1283, n'avait été établi par Artédi et Linné, dit Cuvier, que sur une description équivoque et sur une figure de Belon , où l'on ne peut même voir de quel genre est le Poisson dont il veut parler. La figure et la description de Rondelet, lib. vi, cap. II, p. 184, que l'on cite ordinairement avec celle de Belon, appartient à un Poisson tout différent, du genre des Spares, et qui fut très-célèbre dans l'anti- quité. tttttt Fii-oos, Epibulus, Cuv., qui peuvent don- ner à leur bouche une extension considérable, et en faire une sorte de tube capable d'atteindre, au loin, les i)elits Poissons qui passent à proximité, au moyen d'un mouvement de bascule de leur maxillaire, qui s'o- père en faisant glisser en avant leur intermaxillaire. On n'en connaît qu'une espèce, originaire des mers des Indes, le Sparus insidiator, L.,Gmel., Syst. nat., xiii, t. 1, p. 1273; Encycl. Pois., pi. 49, fig. 789. Ce Poisson acquiert jusqu'à dix pouces de long, son corps a la figure de celui d'un Cyprin, ses écailles sont larges, grandes, d'un vert d'airain, et le dernier rang empiète sur l'anale ainsi que sur la caudale, comme dans les Chéilines; la ligne latérale est interrompue de même. ttttttt GouPBOSES, Gomphosus , qui sont des La- bres à tête entièrement lisse , et dont le museau prend encore la forme d'un tube par le prolongement des intermaxillaires et des mandibulaires que les tégu- ments lient ensemble, jusqu'à la petite ouverture de la bouche. On en connaît deux espèces de la mer des Indes, les Gomphosus cœruleus et variegatus. Lac, Pois., t. m, pi. 5, fig. 1 et 2. LABRE oc LÈVRE SUPÉRIEURE. Labrum. iws. On désigne sous ce nom une petite pièce impaire, qui entre dans la composition de la bouche des animaux articu- lés; elle en est assez souvent la partie la plus avancée, et s'articule avec le chaperon. On la voit dans les in- L A C 2^1 secles et on la retrouve avec des formes peu différentes dans les Crustacés et les Arachnides. Foy. Boccbe. LABlîELLE. Labrella. bot. Ce genre, qui appartient aux Champignons de la famille des Pyrénomycètes, tribu des Xylomacées de Pries, a été établi par cet au- teur qui en a tracé les caractères ainsi qu'il suit : pé- rilhécion inné, arrondi, difforme, déhiscent par une crevasse qui s'ouvre au sommet; sporidies plongées dans une masse gélatineuse. Les Labrelles se trouvent sur les liges et les feuilles de différentes plantes. LABROIDES. pois. Troisième famille de l'ordre des Acanthoptérygiens, dans la méthode de Cuvier : ce sont de beaux Poissons caractérisés par une forme assez semblable, de grandes écailles brillantes, une seule dorsale soutenue en avant par des épines fortes, gar- nies le plus souvent chacune d'un lambeau membra- neux , et les mâchoires couvertes de grosses lèvres charnues. Cette famille contient les genres Labre, lîa- son, Chroniis, Scare et Labrax. A', ces mois. LABliOPALATlN. La6ropata/(«MS. iivs.Épithète par laquelle on désigne une large apophyse que produit le bord supérieur du labre, et qui se prolonge sur le chaperon , où elle se trouve contenue dans la mem- brane du palais. LABRUS. POIS. A'. Labre. LABRUSCA. BOT. Ce nom, qui chez les anciens dési- gnait la Vigne sauvage, indigène de l'Europe méridio- nale, a été improprement transporté par Linné à une Vigne de rAméri(iue septentrionale. A'. Vigne. On a quelquefois écrit Lambrusca. LABLRNUM. BOT. Nom scientifique du Cytise Faux- Ébénier, qui pourrait n'être pas le Luburnum de Pline et des anciens, dont le bois élait blanc. LABYRINTHE. HOLL. Espèce du genre Hélice, r. ce mot et Carocolie. LABYRINTHE, bot. jioli. Ce nom, qui désigne une Cryptogame exotique du genre Glyphide, était employé dans la nomenclature de Paulet, pour désigner des Champignons du genre Dœdalea où cet auteur meu- tionne les Labyrinthes Chapeau, Étrille et Rocher, y. D.îDAiEA. En conchyliologie, le Labyrinthe est syno- nyme de Cadran ou Solarium. V. ce mot. LAC. GÉOL. En géographie physique, science qu'on peut regarder comme une branche de la géologie, on entend par ce mot une étendue d'eau située dans l'in- térieur des teires, c'est-à-dire le contraire d'île, puis- que les îles sont des étendues de terre environnées d'eau. Il en est d'eau douce et d'eau salée; les premiers sont plus particulièrement appelés Lacs, les autres, pour peu que leur étendue soit considérable, sont des Caspiennes ou mers intérieures; mais toutes ces dis- tinctions sont en général fort arbitraires. On a recher- ché quelle est la cause de la salure de ces Caspiennes, et posé en principe que toute étendue d'eau intérieure, qui ne s'épanchait pas dans la mer par quelque Heuve ou autre canal, devait être salée : c'est une erreur, il y a des Lacs d'eau douce qui ne communiquent avec au- cune mer. Les Lacs, soit salés, soit d'eau douce, pré- sentent évidemment le fond de plus grandes masses d'eau dont l'évaporation ou l'écoulement enlevèrent une grande partie, et la plupart des grands bassins de fleuves, où l'on trouve des brisures perpendiculaires j aux cours d'eau, furent d'anciens Lacs. V. Bassins. A mesure que les eaux se retireront par leur diminu- tion progressive, beaucoup de golfes deviendront des Lacs; tels seront un jour en Europe, le Zuyderzée, par exemple, dont le Texel et les îles voisines préparent la fermeture; sur les côtes d'Asie les mers de Chine, de Corée, du Japon et d'Okotsk; en Amérique le golfe du Mexique et la mer des Antilles. Ces parages seront d'a- bord comme de vastes lagunes, communiquant encore avec la mer, et longtemps saumâtres; car les lagunes, ordinairement séparées de la mer par des langues de terre, comme le Frich-Haff et le Curischaff dans la Bal- tique ou comme les lagunes de nos côtes de Provence, diffèrent seulement des Lacs par la qualité de leurs eaux. Les étangs ne sont que des Lacs plus petits en- core, souvent créés artificiellement par la retenue de quelque cours d'eau dont on intercepte la vallée par une digue. Les Dunes {V. ce mot) déterminent la for- mation d'élangs semblables sur les côtes, dont elles in- terrompentla communication despentesavecl'intéiieur du pays. C'est ainsi que dans les Landes aquitaniques on voit une longue chaîne d'étangs au revers des sables amoncelés; ces étangs et les lagunes ont des plantes et des Poissons qui leur sont propres. Dans les pays intertropicaux . ils ont des Coquilles plus solides que celles du reste des eaux douces. Les Lacs de montagne, entre lesquels on doit citer ceux de Genève et de Con- stance en Suisse, de Halstadt dans la Haute- Autriche, sont des fonds de vallées, traversés par des cours d'eau, qui pourront se vider un jour par le creusement des rivières qui les traversent. Quand cela aura lieu pour les Lacs du fleuve Saint-Laurent, dans le nouveau monde, le bassin de ce Heuve sera comme celui du Danube où l'on peut reconnaître encore aujourd'hui un ancien enchaînement de Lac. Du reste les Lacs ten- dent à rompre leurs parois par infiltration, du côté le plus profond où porte le poids des eaux. V. Landes. LACARA. BOT. Sprengel {Nette Endt., 3, p. SO) a établi SOUS ce nom un genre de la famille des Légu- mineuses, et de la Décandrie Monogynie, L., auquel il a imposé les caractères suivants : calice campanule, à cinq dents; cinq pétales inégaux, onguiculés, marqués de nervures, le supérieur et l'inférieur concaves; dix étamines libres, insérées sur la partie inférieure du calice, velues à la base, plus longues que les pétales ; anthères oscillantes; capsule velue. Ce genre n'a pu être classé à cause de son fruit inconnu. De Candolle (Piodiom. Syst. Fet/et., vol. 2, p. 523) le relègue à la fin des Légumineuses, parmi les genres non susceptibles d'être classés. Le Lacara triplinervia , Spreng. {loc. cit.), est un arbrisseau du Brésil pourvu de feuilles très-grandes, alternes, pétiolées, oblongues, très-en- tières, coriaces, inégales et à triple nervure. Lesgrap- ges de fleurs sont axillaires. LACATANE. bot. Variété de Banane fort estimée aux Philippines. LACATHA. BOT. Et non Lacara. Dans Théophrasle. c'est l'arbrisseau désigné par Pline sous le nom de yacciiiium, qui ne convient pas à l'Airelle, mais au Mahaleb. V. Prunier. LAC LACATHEA. BOT. Salisbury iParad. Lond., t. 56) a séparé , sous ce nom générique, le Gordonia pubes- cens. Ce genre n'ayant pas été adopté. De Candolle (Prodr. Sfst. f^egel. itniv., l. i, p. 328) s'est servi du mot Lacalhea, pour désigner la troisième section qu'il a établie parmi les Gordonies. F. ce mot. LACCA. INS. et BOT. Synonyme de Laque, y. ce mot. LACCIN. BOT. Principe particulier qui tient tout à la fois de la Cire et de la Résine, sans que ses propriétés puissent l'assimiler à l'une ou ù l'autre. 11 a été décou- vert par Funke, dans la Laque en bâtons. LACCIQUE. BOT. Acide particulier obtenu par Jobn de l'analyse cbimique de la Laque. F. ce mot. LACCOBI. Laccobitis. iNS. Coléoptères pentamères; famille des Carnassiers, Iribu des Hydropliilins; ce genre a encore été formé aux dépens des petites es- pèces d'Hydrophiles, qui ont fourni au docteur Erich- son pour caractères distinctifs : les antennes compo- sées de huit articles ; les jambes postérieures non ciliées; les tarses menus et ciliés. Quant aux autres ca- ractères, ils renlient tous dans ceux des Hydrophiles. Le type, et la seule espèce encore bien connue, est le Laccobius minutus; Hydrophilus bipunclatus ou stiiatultis, Fab. ; Chrysomela minuta, L. 11 a envi- ron une ligne de longueur et quel(|uefois un peu plus ; il est noir, avec la tête et le disque du corselet bron- zés; les élytres sont d'un gris jaunâtre, chargées de stries rapprochées et finement ponctuées. 11 se trouve dans les mares d'eau stagnante, en Europe. LACCOPHILE. Laccophitus. ms. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Penlamères, famille des Hydrocanthares, établi par Leach et dont les caractères ne diffèrent de ceux des Colynibètes qu'en ce que l'é- cusson est couvert ou caché; les antennes sont, en outre, extrêmement minces; et les pieds postérieurs ont les ongles ou crochets des tarses inégaux : le su- périeur fort avancé et fixe. Son type est le Dytiscus minutus de Fahricius, Dytiscus maniioreus d'Oli- vier, etc., qui se trouve à Paris; on lui adjoint les Dy- iiscus iiiiiiuluset rariegatiis , des mêmes localités. LACKLLIE. Lacellia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, établi par Viviani (Flor. Lyb. Spec, Gênes, 1824) qui l'a dédié au docteur Délia Cella, au- teur d'un voyage dans la Cyrénaïque pendant lequel il a recueilli un grand nombre de plantes qui croissent dans cette contrée peu connue. Ce genre appartient à la tribu des Carduacées, et se rapproche des Centau- rées. Voici ses caractères essentiels : réceptacle paléacé, soyeux; fleurons du disque réguliers et à cinq dents; demi-fleurons de la circonférence tubuleux, filiformes et allongés; akènes denticnlés , surmontés d'une ai- grette plumeuse, et couronnés de plusieurs appendices. L'espèce unique de ce genre, Lacellia libyca, a les feuilles radicales pinnatifides, celles du. sommet en- tières ; les fleurs sont petites et disposées en panicules. De Candolle, dans son Piodioinus, n'admet pas ce genre; mais il conserve le nom de Lacellia pour une division de son genre Amberdoa, dont le Lacellia libyen est le type sous la dénomination tVJmberdoa crupinoides. LACÉPÉDÉE. Lacepedea. bot. Genre de la famille des Hippocratéacées, établi par le professeur Kunfh (m Humb. Nov. Gen. 5, p. 142) et auquel il assi- gne les caractères suivants : calice à cinq divisions profondes, elliptiques, concaves et inégales; corolle de cinq pétales courteraent onguiculés, obovales, allon- gés; cinq étamines insérées entre le disque sur lequel est appliqué l'ovaire et le calice; leurs filets sont libres, égaux et distincts les uns des autres; les anthères sont cordiformes. à deux loges s'ouvrant par un sillon lon- gitudinal. L'ovaire, appliqué sur un disque hypogyne dont le bord annulaire est à dix lobes, offre trois loges contenant chacune huit ovules insérés sur deux rangs à l'angle interne. Le style est dressé, à trois stries, ter- miné i)ar un stigmate trilobé. Le fruit est une baie ovoïde, trifide au sommet, à trois loges dans chacune desquelleson trouve de deux à trois graines réniformes. Ce genre a beaucoup de rapports avec le Trigonia, mais il s'en distingue par le nombre de ses étamines, ses filets libres et son fruit charnu. Il ne se compose que d'une espèce, Lacépédée kemarqdabie, Lacepe- dea insignis, Kunth , loc. cit., tab. 444; c'est un arbre portant des feuilles opposées, dentées en scie, accompagnées de deux stipules pétiolaires. Les fleurs sont blanches, pédicellées, disposées en panicules ter- minales et rameuses, dont les rameaux sont opposés, accompagnés de bractées. On le trouve au Mexique, près de Xalapa. LACÉPÉDIEN. POIS. Espèce du genre Gymnètre. F. ce mot. LACEPiON. BOT. L'un des noms vulgaires du Laitron commun. LACERT. POIS. Synonyme de Callionyme lisse. LACERTA. REPT. F. Lézard. LACERTIEKS. REPT. Seconde famille de l'ordre des Sauriens, caractérisée par une langue mince, exten- sible et terminée par deux longs filets comme celle des Couleuvres et des Vipères; le corps des animaux qui la composent est allongé. Tous les Lacertiens ont cinq doigts munis d'ongles séparés, inégaux, surtout ceux de derrière. Leurs mouvements sont agiles; leurs écail- les sont disposées, sous le ventre et autour de la queue, par bandes transversales et parallèles; leur tympan est à fleur de tête et membraneux; une production de la peau fendue longitudinalement , qui ferme par un sphincter, protège l'œil. Sous l'angle antérieur est un vestige de troisième paupière; leurs fausses côtes ne forment point de cercle entier; les mâles ont une double verge, l'anus est une fente transversale. Deux genres composent cette famille très-nombreuse en espèces : les Wonitors ou Tupinarabis, et les Lézards. F. ces mots. LACERTOIDES. REPT. Synonyme de Lacertiens. LACET. POIS. L'un des noms vulgaires des Rémores. LACET DE MER. bot. F. Boyad de mer. LACHANODE. Lachanodes. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tiibu des Sénécionides, institué par De Candolle qui lui assigne pour caractères ; capitule composé de quatre à quinze fleurs tantôt monogames, et alors toutes tubuleuses, hermaphrodites et à cinci dents, tantôt hétérogènes, et dans ce cas, celles de la circonférence femelles, disposées sur un seul rang; ré- ceptacle rétréci, alvéolaire et nu; involucre consistant LAC en une simple rangée de cinq à sept squammes membra- neuses, dressées; il est entouré de quelques petites brac- téoles, formant un calicule à l'extrémité du pédicelle; tube de la coroll« corné, conique, épaissi à sa base, son limbe est divisé en cinq lobes lancéolés, linéaires et nervures au milieu; anlbtresécaudatées; style bulbeux à sa base; stigmates longs, roulés, lineari-filiformes, finissant en cône court et pubère dans les Heurons her- maphrodites; akène oblong, glabre, sessile, dépourvu de bec et strié; aigrette formée de plusieurs rangs de poils presque scabres, plus courts que le tube de la corolle, ou l'égalant à peine en longueur. Ce genre comprend deux ou probablement trois arbres de l'ile de Sainte-Hélène, à fleurs blanches, et dont le tronc a une consistance un peu molle, qui leur a fait donner par les Anglais le nom de Cobbage-tree, nom qui est traduit par celui de Lachanode. Lachanode a fleurs de Prénanthe. Lachanodes Pienanthiflora, DC. ; Mikania arborea, Roxb. Cette espèce est glabre, à feuilles pétiolées, ovati-lancéolées, pointues aux deux extrémités, planes, membraneuses, grossièrement dentées; les fleurs sont réunies en co- rymbes lâches, formés de capitules quadritlores. Lacbanode leucadendre. Lachanodes leucailen- ilion, DC. Feuilles oblongues- lancéolées, atténuées en un court pétiole à leur base, en coin, obtuses au sommet, irrégulièrement dentées et calleuses sur les bords, glabres en dessus, lomenteuses en dessous; co- rymbe composé de plusieurs capitules serrés à l'ex- trémité des rameaux, laquelle est anguleuse. LACHE. POIS. Même chose que Callique. r. ce mot. LACIIÉKALIE. Lachenalia. bot. Ce genre de la fa- mille des Asphodélées, et de l'Hexandiie Monogynie, L., offre pour caractères : un périanthe tubuleux, co- loré, pétaloïde, double : l'extérieur moitié plus court, à trois divisions égales, l'intérieur également à trois di- visions trésprol'ondes. Les étamines, au nombre de six, sont insérées chacune sur une des divisions du calice. Leurs filets sont longs et grêles, leurs anthères à deux loges. L'ovaire est à trois côtes très-saillantes et à trois loges polyspermes. Le style, de la longueur des étami- nes, est terminé par un stigmate épais et trilobé. Le fruit est une capsule à trois loges et à trois valves, dont les graines sont planes et membraneuses. Toutes les espècesde ce genre assez nombreux sont originaires du cap de Bonne-Espérance. Ce sont des plantes bul- beuses, dont le bulbe est formé de tuniques emboîtées ; les feuilles sont toutes radicales ; la hampe nue se ter- mine par un épi de fleurs pédicellées et souvent pen- dantes. Plusieurs de ces espèces sont cultivées dans les jardins, parce que généralement leurs Heurs sont d'une couleur agréable. Lacuéname a fledrs pendantes. Lachenalia pen- dilla, Willd.; Redouté, Lil. 82. Son bulbe est blancliâ- Ire, arrondi, un peu pyramidal, d'environ un pouce de diamètre, accompagné de racines peu nombreuses et blanchâtres. Il en sort deux feuilles, à peu près égales, longues déplus de six pouces, assez larges, entières, lan- céolées, aiguës, luisantes, et d'un beau vert. La hampe sort du milieu des feuilles qui l'embrassent à sa base; elle est de la grosseurd'un tuyau de plume, à troisangles peu prononcés, ou presque cylindrique, verte et sans ta- che jusqu'auxfleurs où elle prend une teinte rouge, mar- quée de points plus foncés de même couleur. Les Heurs sont inodores, au nombre de dix à vingt, en grappe simple et terminale, d'abord droites, puis très-pendan- tes, suspendues à un pédicule court et rougeàlre sous lequel est une bractée membraneuse , large, courte et pâle, assise ainsi que le pédoncule sur un avancement de la hampe; celle-ci est couronnée par une grande quantité de feuilles vertes et de rudiments de Heurs qui avortent. Corolle tubuleuse, couverte d'une sorte de poussière, et longue d'un pouce et demi; ses six divi- sions sont très-piofondes, avec les (rois extérieures plus courtes, d'un beau rouge, bordées de vert à leur extrémité; les trois intérieures sont cachées sous les autres, si ce n'est qu'elles les dépassent par leur som- met qui est crénelé , marqué de vert et de violet. Les étamines et les anthères sont violâtres avec le pollen couleur de soufre. Le style est blanchâtre. Lachénaiie a fleurs JAUNATRES. Lachenalia luteola, Willd.; Lachenalia flava, Andr.; Lachenalia tricolor, Var., Ker. Son bulbe est arrondi, blanchâtre et petit, eu égard à sa production : il pousse des feuilles qui sont ordinairement au nombre de deux, d'abord droi- tes, puis réfléchies vers le tiers de leur longueur qui est à peu près d'un pied, l'extérieure beaucoup plus large, l'intérieure presque linéaire, toutes deux termi- nées par une pointe mousse. De leur milieu s'élève une lige ferme, droite, cylindrique, nue, verte à la base, mais prenant une teinte rougeâtre à l'endroit où com- mence la grappe : celle-ci est simple , et se compose d'un assez grand nombre de fleurs pendantes par la manière dont elles sont attachées à leur pétiole qui, presque horizontal et grêle, prend naissance dans l'ais- selle d'une bractée étroite, aiguf et rougeâtre. On au- rait pu donner l'épilhète de mutabilis à cette espèce, attendu que ses fleurs, entièrement d'un assez beau rouge, lorsqu'elles ne sont qu'en bouton, changent de couleur à mesure qu'elles grandissent et qu'elles s'ou- vrent. Les trois divisions extérieures, d'un bon tiers plus courtes que les intérieures, avec lesquelles elles sont alternes et soudées à la base, deviennent d'un jaune assez franc, que fait ressortir la lâche verte de leur sommet qui est épais, tandis que les divisions in- térieures devenant presque vertes, n'ont de jaune pur qu'à leur extrémité. Elles dépassent les étamines dont les lïlets blanchâtres portent des anthères jaunes. L'o- vaire se présente comme une capsule à trois loges. Lachénalie ponctuée. Lachenalia punctata , Del.; Diiniia luncœfolia, Spr. ; Hyacinthiis revolulus. Ait. Le bulbe est arrondi, gros en proportion des autres parties de la plante, et d'un rouge brunâtre extérieu- rement; il en sort plusieurs feuilles ovales-lancéolées, un peu charnues, glabres, d'un vert assez foncé, mar- quées çà et là de taches d'un pourpre obscur, un peu concaves ou creusées en gouttière à leur base, et éta- lées en rosette. Du milieu de ces feuilles, et de l'aisselle de quelques autres qui occupent la partie intérieure de la rosette, naissent une ou deux hampes nues dans leur moitié inférieure, redressées ou un peu couchées, longues de quatre à cinq pouces, portant, dans leur LAC LAC partie supérieure, vingt-cinq à trente fleurs assez pe- tites, pendantes, attacliées sur des pédoncules trois fois plus longs qu'elles, et disposées en grappe. Leur corolle est monopétale, verdâlre et cylindrique à sa base, partagée jusqu'aux deux tiers de sa hauteur en six divisions oblongues, obtuses, rougeâtres, étalées, et même réfléchies. Les étamines portent à leur som- met des anthères d'un pourpre foncé, à pollen jaune. Lachénalie tricolore. Lachenalia tn'color, Jacq. Son bulbe est arrondi, blanchâtre, garni inférieure- ment de plusieurs fibres cylindriques; il donne nais- sance à deux, trois ou quatre feuilles lancéolées, pointues, étalées, glabres, d'un vert assez foncé, mar- quées, en dessus et vers leur sommet, de taches brunâ- tres; elles ont cinq à six pouces de longueur; de leur milieu s'élève une hampe cylindrique, glabre, verte, marquée de taches oblongues de la même couleur que celles des feuilles, haute de six à huit pouces, portant, dans sa moitié supérieure, quinze à vingt fleurs pédon- culées, pendantes, paraissant tubuleuses, munies, à la base de leur pédoncule, d'une bractée lancéolée, aigué, et disposée en grappe simple; les pétales sont jaune- orangé; les li'ois extérieurs calleux et verdâtres à leur sommet, et les trois intérieurs, presque de la moitié plus longs et en même temps plus minces, avec leur sommet teint de rouge pourpre. Les anthères sont ro- ses, et deviennent violettes après la fécondation. Dans nos climats, ces plantes ne peuvent être culti- vées qu'en pot, car ne résistant point au froid de nos hivers, il faut absolument les abriter pendant cette sai- son, soit dans l'orangerie, soit dans la serre tempérée. Une terre légère et sablonneuse, mêlée d'un quart de terreau de bruyère, forme le sol le plus favorable au développement du bulbe que l'on a soin de tenir au sec pendant son repos de végétation. On ne dépote que tous les deux ans pour renouveler la terre et recueillir les caïeux que l'on replante aussitôt dans des pots séparés. Ce moyen de propagation est le seul usité, parce qu'il arrive très-rarement que les graines parviennent, dans nos serres, à parfaite maturité. LACHÉSIS. INS. Espèce européenne du genre Satyre. f^. ce mot. LACHÉSIS. REPT. te genre formé par Daudin, sous ce nom, n'a pas été adopté et rentre dans le genre Scy- tale. l^. ce mol. LACHETA. BOT. Synonyme vulgaire de Laitron.F. ce mot. LACHNAGROSTITE. Lachnagrostis. bot. Trinius, (Fund. 128) a établi, sous ce nom, dans la famille des Graminées, un genre que l'on a reconnu ne point dif- férer du genre Deyeuxia de Palisol-de-Beauvois. LACHNANTHE. Lnchnanthes. bot. Genre de la fa- mille des Ilœmodoracées, de la Triandrie Monogynie, Lin. , établi parStephen Elliott, dans la flore de la Caro- line du sud, pour une plante regardée jusque-là comme ■ appartenant au genre Heriliera, et que Persoon a cru devoir placer dans le genre Dilatris. Voici les carac- tères qu'Elliott assigne à son genre : corolle supère, avec son limbe divisé en cinq parties inégales; stig- mate à peine divisé en trois découpures; capsule à trois loges, tronquée et polysperme. La seule espèce connue a pris le nom de Lachnanthes tinctoria; Heritiera Gmetini, Michaux; Dilatris heritiera, Pers. LACHNÉA. bot. {Champignons.) Nom de la seconde section proposée par Fries (Syst. Mytolog., t. ii, p. 77) dans le genre Pezize. y. ce mot. LACHNÉE. Lachnea. bot. Genre de la famille des Thymélées, et de l'Octandrie Monogynie, L., ayant un calice tubuleux, grêle, évasé dans sa partie supérieure où il se termine par un limbe à quatre divisions in- égales. Les étamines, au nombre de huit, sont saillantes au-dessus du tube ; le style est long, grêle, terminé par un stigmate simple, composé de glandes tressaillantes. Le fruit est ovoïde-allongé, sec, monosperme et indé- hiscent. Les deux seules espèces de ce genre, dont Linné ait eu connaissance, ont toutes les parties de leur inflorescence, et le pistil surtout, garnies de poilsassez longs, fort épais; et la réunion des fleurs au sommet des liges, présente des capitules tellement pubescents qu'ils en prennent un aspect laineux. C'est ce qui a in- spiré au créateur du genre, le nom très-signifîcatif, au moins pour ces deux espèces, de Lachnœa, dérivé du mot grec Jax>"J, qui signifie laine. Le genre Lachnée se compose maintenant de cinq espèces que plusieurs botanistes, et Sprengel entre autres, confondent, mal- gré la différence bien établie dans les caractères, avec les espèces du Passerina qui, en effet, est très-voisin du genre iac/jwœa, dans la famille des Thymélées. Les Lachnées sont en général de jolis petits arbustes qui ne sont point sans intérêt dans les orangeries; et toutes sont originaires des environs du cap de Bonne-Espérance. LAcnNÉE ÉRiocÉPHALE. Lochnœo eriocephala ; Pas- serina eriocephala, Thunb. Cette plante, qui fleurit dans les mois de juin et juillet, a sa tige d'un pied en- viron, divisée en rameaux redressés, rapprochés les uns des autres, pubescents dans leur jeunesse, garnis de feuilles linéaires, coriaces, persistantes, presque demi-cylindriques, convexes, glabres et luisantes en dessous, plus pâles et ponctuées de blanc en dessus, ciliées à leurs bords quand elles sont encore jeunes : ces feuilles sont sessiles, opposées en croix, très-nombreu- ses, médiocrement ouvertes, et elles paraissent imbri- quées sur quatre rangs. Ses fleurs, portées sur de très- courts pédicules, sont inodores, blanches, disposées au nombre de vingt à trente, en têtes terminales, munies à leur base d'un involucre de quatre à cinq folioles arrondies, ciliées en leurs bords. Le calice est mono- phylle, pétaloïde, infiindibuliforme, à tube très-grêle, allongé, velu dans toute sa longueur; à limbe partagé jusqu'à l'orilice du tube en quatre divisions ovales- oblongues un peu inégales, une d'elles plus élFoile, en- tièrement réfléchie sur le tube. Les étamines, au nom- bre de huit, sont inégales, plus courtes que le limbe; elles ont leurs filaments blancs comme le calice, insé- rés à l'orifice du tube, et terminés par des anthères jaunes, ovales-oblongues, à deux loges. L'ovaire est supérieur, oblong; il porte, dans sa partie supérieure et un peu latéralement, un style filiforme, pubescent, de la longueur du tube, et terminé par un stigmate en pinceau. Le fruit consiste en une graine ovale, allon- gée, sèche, presque bacciforme, indéhiscente, envi- ronnée par la base du calice qui est persistante. On LAC cultive cet arbuste en pot , planté dans le terreau de liriiyère pur, et on le tient en orangerie ou en serre tempérée, jusqu'à ce qu'il n'ait plus à redouter les nuits quelquefois un peu trop froides; alors on le sort de son abri d'hiver et on le laisse en plein air jusqu'au retour de la froide saison. On le multiplie assez facilement par le moyen des boutures ainsi que par le marcottage. LACHNOBOLUS. bot. Le genre institué sous ce nom par Fries, dans la famille des Champignons gastéro- mycétes. n'a pas paru différer du genre Arcyria de Hill. LACIINOLAIME. Lachnolaimus. pois. Genre de l'or- dre des Acanthnplérygiens, famille des Labroïdes , in- stitué par Cuvier, pour quelques espèces des mers américaines. Ces Poissons ont les caractères des Labres proprement dits, mais leurs pharyngiens n'ont de dents pavées qu'à leur partie postérieure; le reste de leur étendue, ainsi qu'une partie du palais, est garni d'une membrane villeuse. Ils se reconnaissent dès l'extérieur, parce que les premières épines de leur dorsale s'élèvent en longs filets flexibles. Les espèces citées par Cuvier sont Lachnolaimvs stnUiis, Cuv., donnée déjà par Catesby. II, xv; Lachnolaimus canhirts,Cu\.; Parra, pi. 3, fig. 9. Ces Poissons que Cuvier nomme aussi Capi- taines, ont une chair peu agréable. LACHNOPHORE. Laclmophorus. lîvs. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Tricbides, établi par Dejean, avec les caractères sui- vants : antennes filiformes, ou un peu plus grosses vers le bout, atteignant le tiers des élytres; palpes termi- nées en pointe, avec le dernier article plus grand que le précédent et tout à fait distinct : celui-ci en cône renversé, plus large à l'extrémité qu'à la base. Ce genre est très-voisin du genre Bombilion. LACnnoPDORE IMPRESSION^É. Laclmophorus impres- sus, Brullé, Hist. nat. des Ins., pi. 7, fig. 4. Il est d'un noir légèrement bronzé et cuivreux, violet sur les ély- tres, plus obscur sur la tête et le corselet, brillant sous le corps; les quatre premiers articles des antennes et les pattes sont roussâtres. les autres sont bruns, de même que les palpes; tête et corselet fortement ponc- tués ou rugueux; élytres marquées de stries formées par des points gros et profonds; on observe trois im- pressions profondes dans le troisième intervalle des stries. Taille, deux lignes. De Cayenne. LACHNOSPERME. Lachnospermutn. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Cinarocéphales de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., établi par Willdenow (Sp. Plant., l. III, p. 1787) qui lui a donné les carac- tères suivants : involucre cylindracé, composé de fo- lioles imbriquées, appliquées, ovales, tomenteuses, surmonté d'un appendice étalé, subulé ; réceptacle garni de poils très-longs; capitule composé de fleurons nombreux, égaux, réguliers et hermaphrodites; akènes velus, dépourvus d'aigrette. Le Lachnospermutn eri- cifolhim, Willd., a été originairement décrit sous le nom de Slcehelina fasciculala, parThunberg (Prodr. Plant. Capens.) qui l'a rapporté du cap de Bonne-Es- pérance. Poiret (Encycl. Méth.) en a fait une espèce de Serratula. Les affinités de ce genre sont indéterminées, quoique Jussieu l'ait placé entre le Xeranthemum et le Tessaria. Cassini est indécis s'il doit le ranger dans la tribu des Carlinées ou dans celle des Inulées.Cepen dant il est probable, ajoute-t-il, qu'il appartient à la première. LACHNOSTOWE. Lachnostoma. bot. Genre de la famille des Asclépiadées de K. Brown., et de la Pen- landrie Digynie, L., établi par Kunth (Nova Gen. et Sp. Plant, œquin. 3 , p. 199, t. 232) qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice à cinq divisions profondes; corolle presque hypocralériforme, dont le tube est court et le limbe à cinq divisions étalées; orifice barbu; cou- ronne insérée à l'entrée de la corolle, composée de cinq folioles à deux lobes charnus et en forme de croissant; akènes terminés par une membrane; masses pollini- ques comprimées, pendantes et attachées latéralement par leur sommet rétréci; stigmates muliques; follicules inconnus. Ce genre qui se rapproche du Cynanchtim, se compose d'une seule espèce, Lachnostoma Tigri- Huni, Kunth, lac. cit., plante à tige volubile, à feuilles opposées, oblongues, elliptiques et acuminées. Ses fleurs, parsemées de taches en réseau, sont disposées en grappes ombelliformes et longuement pédonculées. Elle croît près de Santa-Fé de Bogota. LACHKUM. BOT. (Champignons.) Le Peziza virgi- nea, Balsch, a été séparé sous ce nom générique, par Relz, dans la seconde édition de son Flora Scandina- rica, p. 529. Fries et Persoon n'ont pas entièrement adopté cette séparation. Le premier de ces auteurs (System. Mycolog., t. ii, p. 77) a donné le nom de Lachnea dérivé de Lachnum, à une section du genre Pezize. F. ce mot. LACHOUSCLO. BOT. Synonyme vulgaire d'Euphorbe. F. ce mol. LACHTAK. MAM. Le Phoque du Kamschalka, indiqué sous ce nom par Krascheninnikow, parait être le Phoca barbata selon Erxieben. LACHUGA. BOT. Synonyme vulgaire de Laitue. LACHUGUETA. bot. Nom vulgaire de la Valériane mâche. LACIANA. MOii. F. Came. LACINIÉ. Laciniatus. bot. On dit d'un organe plan qu'il est Lacinié, lorsqu'il est découpé inégalement en lanières allongées, plus ou moins étroites et irrégu- lières. LACINIFORME. Laciniformis. iNS. Épithète par la- quelle on désigne les tégules des insectes quand elles sont longues, irrégulières et qu'elles ressemblent à une petite frange, de chaque côté du tronc. LACINIURE. Découpure étroite et profonde d'un or- gane quelconque, soit végétal soit animal. LACINULAIRE. Lacinularia. iisF. Genre de la fa- mille des Flasculaires, division desSchizolroques cui- rassés , dans la classification méthodique d'Ehrenberg. F. I^IFCSOIRES. LACINULE. Lacimila. bot. On appelle ainsi la pointe infléchie des pétales des Ombellifères. LACIS, bot. Synonyme de Mouréra. F. ce mot. LACISTEMME. Lacislemma. bot. Ce genre décrit par Swartz (FI. Ind.-Occid. 2, p. 1091), est le même que le Nematosperma, publié auparavant par le pro- fesseur Richard, dans les Actes de la Société d'Histoire naturelle de Paris. F. Nématosperme. 2ir> I, A C. LAD LICMUS ou LACMOUS. BOT. Nom vulgaire du Tour- nesol en lablelles. LACQUE. BOT. Pour Laque. ^. ce mot. LACRIMAIRE. Lacrimaria. isF. Ehrenberg, dans sa méthode de classification des Infusoires, a créé, sons le nom de Lacrimaria , nn genre qu'il place dans la fa- mille des Enchelies, division des Eniantiotrèles nus. f^. IjiFCSOIRES. LACRYMARIA. BOT. Synonyme de Coix. y. ce mot. LACRYMATOIRE. Lacrymatoria. iivF. Genre de Mi- crosco|)i(|ues de l'ordre des Gymnodés, dans lequel il termine la famille des Moléculaires, comme pour faire par l'allongement du corps cylindracé des espèces qui le composent, le passage aux Vibrionides. Ses caractères consistent dans l'allongement, en forme de cou, de la partie antérieure que termine un renflement sensible, en manière de tête ou en forme de spatule ou de bou- lon. Le nbrio Olor de MUlIer doit rentrer dans le genre dont il est ici question, et dont la forme des espè- ces, quand elles prennent leur entier développement , rappelle celle de ces petits vases en verre, connus des anliiiuaires sous le nom de Lacrymatoires, et que l'on retrouve fréquemment dans les tombeaux des anciens. On en connaît environ sept espèces qui, dans leurs habitudes et leur manière de nager, présentent quel- ques rapports avec les Planaires. Les Fibrio Actis, Mtlll., Inf., pi. 8, f. 9, 10 ; Encycl. Vers, pi. A, f. 8; Sa- gitta, MUU., pi. 8, f. 11-12, Encycl., pi. 4, f. 9, ainsi que les Enchelis rétrograda, Mull., pi. 5, f. 4, 5, En- cycl., pi. 2, f. 19, et Epistomiiim, MUll., pi. 5, f. 1-2, Encycl., pi. 2, f. 17, qui est le Flacon de Gleichen, Dis., pi. 19, f. C. III, appartiennent au genre Lacryma- toire. LACTAIRE. Lac/anVj. BOT. (C/ia»tp!'5rnons.) Quelques auteurs ont donnéce nom aux Champignons remplis d'un suc blanc, épais, ordinairement vénéneux et à stype central nu. Persoon et De CandoIIe ont fait un sous- genre des Agaricilacturii, adopté par Pries (Systema Mycologicum) sous le nom grec de Gallorhei;celau- teur en fait connaître quarante et une espèces, dont la plupart sont européennes. Ce sous-genre est lui-même subdivisé en Gallorliei, Tricholonioidei, Limacini , Rivulures, Proprii. Cette dernière section renferme les Poivrés laiteux de Paulet. F. Laiteox. LACTÉ. Lacleus ou Galactiles. bot. C"est-à dire of- frant la couleur blanche du lait. LACTERON. BOT. Ce nom d'où pourrait bien être dé- rivé celui de Laitron, est employé par Pline pour dési- gner probablement la même plante. LACTESCENT. Laclescens. bot. Se dit d'un organe qui sécrète un fluide blanc comme du lait. LACTIFÈRE. Lactiferus. bot. Se dit d'un végétal dont on peut obtenir un suc blanc, épais, semblable à du lait. LACTIQUE. F. Acide. LACTIVORE. MAM. Geoffroy Saint -Hilaire nomme ainsi (F. art. Marsupiaux du Dict. des Se. nat.) la période de développement qui succède, chez le Mam- mifère, h celle dite fœtale. Comme le nom même de Lactivore l'indique, cette période comprend le temps durant lequel le jeune Mammifère est allailé par sa mère. Elle commence souvent, comme chez les Rumi- nants, à l'époque même de la naissance; mais il s'en faut bien qu'il en soit toujours de même : les jeunes Marsupiaux, par exemple, naissent, non-seulement avant d'être Lactivores, mais même avant d'être par- venus à la période fœtale. F. Mammifères et Marsu- piaux. LACTUCA. BOT. F. Laitue. LACTUCÉES. Lactticeœ. bot. La tribu de Synan- thérées ainsi nommée par H. Cassini, est la même que celle appelée Chicoracées par d'autres botanistes. F. COICORACÉES. LACUNE. Lacuna. moil. Genre proposé par le doc- teur Turton, dans la famille des Gastéropodes pulmo- nés, dont le type serait VHelix Lacuna de Montaigu. Selon Turton, ce genre se distingue de tous ceux de la même famille, par une coquille mince et en général demi-transparente; par un épidémie mince, qui re- couvre la coquille; par un sillon qui s'étend le long de la columelle, et se termine en une cavité à l'extrémité supérieure. LACUNES. Lacunœ. bot. On trouve fréquemment dans le tissu cellulaire de certaines plantes, et en par- ticulier dans celles qui vivent dans l'eau , des espaces vides plus ou moins considérables , et qu'on avait jus- qu'à présent attribués à la rupture des cellules du tissu aréolaire. Ce sont ces espaces auxquels on donne le nom de Lacunes. Le professeur Amici de Modène, au- quel on doit d'excellentes observations sur l'organisa- tion des parties élémentaires des végélaux, pense que les Lacunes ne proviennent pas du déchirement du tissu cellulaire. Ce sont, selon lui, des espaces plus ou moins réguliers, contenant de l'air. Quelquefois elles offrent sur leur paroi interne des poils d'une nature particulière, en forme de houppe ou de pinceau, qui ont été vus par Mirbel et Amici. On peut distinguer deux espèces de Lacunes : les unes ont pour orifice ex- térieur, un des pores corticaux, et communiquent avec l'air extérieur; les autres n'ont aucune communication externe. Il est probable que ces dernières, qui existent surtout dans les plantes qui manquent de tubes poreux, sont dues au déchirement du tissu cellulaire. LACUSTRALES ou LACUSTRES. BOT. Épithète don- née aux plantes qui croissent dans les marais, autour des lacs et des étangs. LACUTURRIS. bot. C'est, dans Dodoens, la variété de Chou comestible, que l'on désigne ordinairement sous le nom de Chou de Milan. LADANUM. bot. Pline nommait ainsi une plante commune dans les champs, et qui appartient au genre Galéopside [Galeopsis Lndanum , t.). F. Galéopside. On a réservé ce nom à une substance gommo-résineuse extraite des Cistus ladaniferiis, creticus, laurifo- liiis, etc. Quant à l'exlraction de cette gomme-résine, il est inutile de reproduire ce qui a été dit à l'article Ciste. F. ce mol. Le Ladanum ou Lahdanum existe très-rarement à l'état de pureté dans le commerce de la droguerie. On en distingue deux sortes : l'une est le Ladanum en pain, qui se présente sous la forme de masses d'un brun noirâtre, poisseuses et enveloppées dans des vessies. L'autre est en morceaux roulés et L ^ M 227 lordus, plus secs, durs et cassanls; c'est le Ladanum in tortis. Lorsque le Ladanum est pur, il exhale une odeur balsamique, liés -agréable; sa saveur est amère et aronialique; insoluble dans l'eau, il se dissout pres- que en totalité dans l'Alcool. Projelé sur les charbons ardenls, il répand une fumée blanche et d'nne odeur agréable. Les pharmaciens le font entrer dans quel- ques-unes de leurs préparations officinales; mais la médecine a presque entièrement abandonné cette sub- stance dont les propriétés sont d'ailleurs très faibles. L.\DANY. EOT. Dans l'île de Chypre on nomme ainsi le Cislus creticiis, L., dont on extrait le Ladanum. r. ce mot. LAEGAM ou LAEGAN. BAM. Synonymes vulgaires de Gloulon. r. ce mot. L^LIE. Lœlia. bot. Adanson (Fam. des PI-, 2, p. -323) avait formé, sous ce nom, un genre adoplé depuis par Desvaux (Journ. de Botan., t. iir, p. 160), et qui avait pour type le Bunias orientalis, L. Le même nom a été employé par Persoon (EnchirkL, 2, p. 183) pour désigner un genre de Crucifères, qui diffère de celui d'Adanson. Il y rapportait le Bunias proslrata de Des- fonlaines, le Bunias cochlearioides , Willd., et le Myarjiuvi ibeiioides de Brolero. De Candolle (Syst. l'eget. nat., 2, p. 047) a disiribué ces plantes dans les deux genres iluricaria et Calepina. F. ces mots. Quant au Lœlia d'Adanson et'de Desvaux, il forme la seconde section du genre Bunias. Conséquemment le nom Lœlia étant encore une fois devenu disponible, le professeur Lindiey l'a ap|diqué à une plante (Bota- nical register, avril 1853, t. 1751) de la famille des Orchidées, et qui est devenue le lype d'un genre nou- veau. Celle plante, originaire du Mexique, nele cède en beauté à aucune de celles du genre si remarquable des Cattlera, avec lequel elle offre de grands rapports. L.ïLiE DOiBLE. Lwlia anceps, Lindl. Celle plante est herbacée; son rhizome est rampant, écailleux; les pseudo-bulbes sont ovales, séparés, quadrangulaires, longs de deux pouces et revélus, dans leur jeunesse, d'écaillés acuminées. Les feuilles sont ordinairement solitaires, quelquefois au nombre de deux, lancéolées, algues, coriaces, d'un vert très -intense, larges d'un pouce et longues de cinq. La lige naît de l'exlrémllé du pseudo-bulbe , elle a quinze à dix-huil pouces ; elle est grêle, enveloppée, à dislances, d'écailles membra- neuses, carénées, engainantes et aiguës; elle se termine par deux belles fleurs d'un rouge de lilas. Les sépales sont membraneux, lancéolés, très-ouverts, longsde deux pouces et larges de cinq lignes; les pélalessonloblongs- lancéolés, à peu près de la même longueur, mais larges de douze à treize lignes. Le labelle est en forme de capuchon, ù Irois lobes dont les latéraux, arrondis, réfléchis, d'un violet assez paie extérieurement et d'un jaune veiné de pourpre à l'intérieur; le lobe intermé- diaire est allongé, plan, un peu ondulé, aigu, d'un pour- pre foncé, avec la base blanche. Le gynostème est demi- cylindrique, adhérent par sa base avec le labelle. L'an- Ihère est à huit loges renfermant autant de masses cylindriques, insérées deux par deux à l'extrémilé de quatre caudicules. LyîîMMERGEYER. ois. Synonyme de Gypaète barbu. LiïMlPODES OD LyîMODIPODES. Lœmodipoda. CRDST. Nom donné par Lalrellle à un ordre de Crus- tacés qu'il a converti (Règne Anim. de Cuv.) en une section de l'ordre des Isopodes, sous le nom de Cysli- branches. F. ce mot. L^MOSACE. Lœmosaccus. lus. Coléoptères télra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, aux dépens du genre Blifnchœntis de Fabricius. Caractères : antennes courtes et arquées, ainsi que la massue; les deux premiers articles les plus longs, obconiques, les six suivants rétrécis et perfoliés.Ia massue grande et formée des quatre derniers seule- ment; trompe assez courte, cylindrique, forte et droite; yeux assez rapprochés, arrondis, grands el peu con- vexes; corselet bombé, trilobé à sa base, arrondi sur les côtés, profondément et largement échancré infé- rieurement, derrière la bouche; élytres oblongues, ufi peu quadrilatères, linéaires, chacune d'elles prolongée à sa base vers la suture, avec un lobe élevé au dessus de la surface du corselet, el arrondies à l'extrémité; pieds robustes, courls; jambes armées d'un crochet au bout de la surface extérieure. Le Rliynchainiis plagia- tus, Fab., est le lype de ce genre; il est originaire de l'Amérique septentrionale; on lui a adjoint une autre espèce du Brésil. L^NE. Lœna. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Héléromères. famille des Mélasomes, tribu des Piméliaires, établi par Megerle, et adoplé par La- treille (Fam. nat. du Règne Anim.) qui ne donne pas ses caractères. La seule espèce qui forme ce genre est le Lwna pimelia, Meg., Helops pimelia, Fabr., Scau- rus yiennensis, Sturm.; elle se trouve en Autriche. LAENNÉCIE. Laennecia. bot. H. Cassini a proposé sous ce nom, cher aux sciences médicales, un genre de la famille des Synanthérées el de la Syngénésie su- perflue, L. 11 l'a constitué sur le Cony^a gnaphalioides de Kunlh (Kov. Gêner, et Spec. Plant, cequin., t. iv, p. 73, lab. 127). Les caractères que l'auteur de ce genre lui attribue sont empruntés à la description de Kunth el aux détails d'analyse qui accompagnent la figure de la plante; il en a même admis quelques-uns dont il a sup- posé l'existence malgré l'opinion contraire de Kunth. Ainsi, parmi ces caractères que l'on se dispensera de re- produire ici, Cassini assigne des Heurs mâles au disque des calathides, tandis que Kunlh les décrit comme herma- phrodites. L'existence d'une petite aigrette extérieure est à la vérité bien exprimée dans la figure, mais l'au- teur n'en a pas fait mention dans le texte. Le genre Laennécie, fondé seulement sur des caractères proba- bles, ne peut être admis définitivement. Son auteur le place entre les genres Dimorphantes et Diplopappus; il diffère du premier par son aigrette double, et du se- cond par sa calathide discoïde. L^TIE. Lœlia. bot. Genre établi par Lœfling, placé d'abord dans la famille des Tiliacécs, mais porté par Kunth dans sa nouvelle famille des Bixinées. Voici les caractères de ce genre ; calice coloré à quatre ou cinq sépales; corolle de cinq pétales ou nulle; étamines très- nombreuses et hypogynes, ayant leurs filets libres, leurs anthères elliptiques, hiloculaires , s'ouvranl par une fente longitudinale. L'ovaire est libre, sessile, à une 2'2S L A F seule loge , conlenant un très-grand nombre d'ovules attachés ù trois Irophospermes pariétaux. Le style est court, terminé par un stigmate capité. Le fruit est une capsule légèrement charnue, uniloculaire, polysperme, s'ouvrant en trois, quatre ou rarement cinq valves. Les graines sont membraneuses, recouvertes d'un arille charnu. Ce genre se compose d'environ six espèces. Ce sont des arbrisseaux tous originaires de l'Amérique méridionale. Leurs feuilles sont alternes, très-entières, parsemées de points translucides, et accompagnées de deux stipules. Les Heurs sont blanches, pédonculées, placées au nombre de deux ou trois, et quelquefois beaucoup plus, à l'aisselle des feuilles. Linné n'en a connu que deux espèces qu'il a décrites sous les noms de Lwlia apelala et Lœlia compléta. Swarlz en a dé- crit deux autres qu'il a nommées Lœtia guhlonia et Lœtia Thamnia. Enfin Kunth (m Hiimb. Non. Gen., V, p. 355-550) en a fait connaître deux nouvelles es- pèces, savoir ; Lœlia hirlella et Lœtia gicazumœ- folia. LAETJl. BOT. Synonyme de Litchi Chinensis, Son- iierat, ou Euphoiia punicea, Lamk. f^. Eephoria. LAFœE. Lafœa. polyp. Genre de l'ordre des Cella- riées, dans la division des Polypiers flexibles, établi par Lamouroux, dans son exposition des genres des Polypiers, et dont les caractères sont ; Polypier phy- toïde, rameux; tige fistuleuse, cylindrique; cellules éparses, allongées en forme de cornet à bouquin. Ce genre placé entre lesEucraléeset les Aétées, n'est com- posé que d'une seule espèce à tige un peu rameuse, creuse intérieurement et de la grosseur d'un gros crin de Cheval; les cellules sont très-rameuses, éparses, vi- sibles à l'œil nu, plus étroites à leur origine qu'à leur extrémité libre où l'on voit une ouverture circulaire sans aucune dentelure; la substance de ce Polypier est tout à fait cornée et flexible, sa couleur est olivâtre. L'espèce unique a été nommée par Lamouroux Lafœa cornula; elle a été trouvée sur le banc de Terre- Neuve. LAFOENSIE. Lafoensia. bot. Genre de la famille des Lithrariées, Icosandrie Monogynie, L., établi par le professeur Vaudelli, dans un opuscule publié à Coim- hre, en 1788, et ayant pour titre : Flora Ltisilania et Biasilieusis. Ce genre, dédié au duc de Lafoens, pré- sident de l'Académie royale de Lisbonne, ne renfermait qu'une seule espèce; c'était un arbre peu élevé, assez commun dans les forêts vierges du Brésil, et dont, mal- gré l'antériorité de Vandelli, Ruiz et Pavon, dans leur Prodrome de la flore du Pérou et du Chili (Madrid, 1794), ont fait leur genre Catfplectus. Le Lafoensia de Van- delli, pas plus que le Calypleclus de Ruiz et Pavon, n'a trouvé grâce devant la plupart des botanistes qui n'ont pas jugé les caiactères de ce genre suffisamment distincts de ceux du genre Munchausia de Linné; mais, à son tour, ce dernier étant devenu l'objet d'un examen plus attentif, a subi sa fusion dans le genre Lagerstrœmia; de sorte que. par ces réunions succes- sives, le genre de Vandelli était tombé dans un oubli profond, quand le docteur Pohl, en parcourant les pro- vinces les plus reculées du Brésil, trouva l'occasion de bien étudier ce genre sur des sujets vivants, de recon- naître qu'il avait été parfaitement bien vu par Vandelli, de constater nettement ses caractères distinclifs, d'ap- puyer enfin sa réintégration dans la méthode, déjà effectuée par le professeur De CandoUe , sous le nom primitif, et de le charger de deux espèces nouvelles, cohabitantes des mêmes forêts brésiliennes. Lafoensie a petites feuilles. Lafoensia micro- phylla, Voh\, PI. Bras., 2, 145, t. 199; Lafoensia Fandelliana, De Cand.; Proclr., 2, 94. Le docteur Pohl a observé cette espèce qui lui a paru être celle décrite par Vandelli, parmi les arbres que l'on trouve dans les environs de la ville de S'-Jean. capitainerie de Rio-de-Janeiro; elle était en fleur au mois de février 1819. Son tronc est cylindrique, revêtu d'une écorce lisse, garni de rameaux étendus, opposés, d'un brun rougeâtre. pourvus de feuilles décidues, coriaces, épais- ses, simples, opposées en croix, distantes, étalées, presque ovales, entières, à bords un peu réfléchis, ob- tuses, marquées d'une nervure intermédiaire et sail- lante, d'un vert noirâtre et brillant en dessus, d'un jaune verdâtre et luisant en dessous; pétioles très- courts, demi-cylindriques , canaliculés et glabres. Les fleurs, réunies en grappes axillaires et terminales, sont opposées, ouvertes, portées sur des pédoncules linéai- res, arrondis, étalés, glabres, longs de près d'un pouce et annelés en bourrelet et à l'extrémité. Les bractées sont d'un brun rougeâtre et décidues. Le périanlhc est infère, décidu, simple, monophylle. inégal, plus court que la corolle, coriace, épais, lisse, d'un brun rougeâ- tre, droit, hémisphérico-campanulé, divisé en dix dents ondulées, réfléchies extérieurement, et accompagnées d'un appendice jaune, acuminé en forme de queue. La corolle est simple, égale, régulière, composée de dix pétales étalés, décidus, insérés au calice, oblongs, ré- trécis à la base, obtus au sommet, irrégulièrement échancrés, ondulés, veinés et onguiculés. Les étami- nes, au nombre de vingt, ont leurs filaments Irès- longs, filiformes, insérés vers le milieu du calice et dépassant de beaucoup la corolle au-dessus de laquelle ils forment une belle couronne verdâtre dont le som- met est doré par la nuance des étamines qui sont 11- néaires-oblongues, arquées, versatiles, biloculaires et attachées par le milieu. L'ovaire est supère, libre, ar- rondi, glabre, surmonté d'un style qui dépasse un peu les étamines, et que termine un stigmate simple et ob- tus. Le fruit est une baie sphérique, recouverte d'une enveloppe lisse et glabre; elle est à deux loges, renfer- mant plusieurs semences ailées, oblonguesellipliques, imbriquées dans le sens de leur longueur, au fond du fruit, sur un réceptacle plat et concave. Lafoensie a fleurs ramassées. Lafoensia densi- flora, Pohl, PL Bras., 2, 142, tab. 197. C'est un arbre de moyenne élévation; son tronc est droit, recouvert d'une écorce grisâtre, un peu ridée, avec les rameaux cylindriques, étalés, lisses, glabres et brunâtres; les feuilles sont décidues, coriaces, simples, épaisses, op- posées en croix, elliptiques, entières, un peu roulées sur les bords, terminées par une dent obtuse, planes, veinées d'un vert noirâtre et luisant en dessus, d'un jaune verdâtre, également luisant ou brillant en des- sous. Les pétioles sont épais, renflés et longs d'une L A G I, A G 2^9 ligne au plus. Les fleurs sont rassemblées en une grappe dense et serrée, terminale ou a.xillaire; cha- cune d'elles portée sur un pédoncule cylindrique, long d'un pouce environ, brusquement renflé au point d'in- sertion du calice, en bourrelet annulaire. Le calice est accompagné à sa base de deux bractées décidues, presque rondes, convexes, glabres, opposées, sessiles et d'un brun rougeàlre; il est infère, décidu, simple, coloré, coriace, épais, lisse, parsemé de points jaunes, campanule, divisé supérieurement en douze petites dents, presque aiguSs et repliées extérieurement. La corolle est simple, à douze pétales réguliers, oblongs, rétrécis vers le point d'insertion sur le calice, obtus au sommet, irrégulièrement écbancrés, ondulés et veinés, dressés ou étalés suivant la période de floraison, munis à leur base d'un onglet plan, de la longueur des dents du calice, longs d'un pouce, larges de cinq lignes, et blancs. Les étamines sont au nombre de vingt-quatre, attachées sur deux rangs vers le milieu du calice; leurs filaments ont deux pouces et trois lignes de longueur et sont terminés par des anthères fertiles , oblongues, un peu aiguës, versatiles, posées transversalement et s'ouvrant en deux loges dans le sens de leur longueur interne. L'ovaire est libre, presque rond ; le style grêle, filiforme, de la longueur des étamines; le stigmate simple et obtus. La baie présente une forme presque sphérique, apiculée, glabre, se déchirant d'une ma- nière inégale, pour laisser une libre sortie aux graines, qui sont réparties en deux loges, sur un réceptacle la- melle, qui occupe le fond de la baie. Lafoensie repliée. Lafoensia replicata, Pobl, PI. Bras. , 2, 144, t. 198. On trouve celte Lafoensie dans les forêts voisines des fleuves qui baignent la province de i\linas Geraes, principalement aux environs de Guarda Mor. Son tronc est plus élevé que celui des deux espèces précédentes ; ses rameaux sont aussi plus nombreux et plus étendus, recouverts d'une écorce d'un vert blanchâtre, garnis de feuilles décidues, co- riaces, simples, opposées en croix, courtement pétio- lées, ovales-elliptiques, entières, un peu ondulées et roulées en leurs bords. Les fleurs présentent une grappe serrée, à l'extrémitédes rameaux; elles sont portées sur un pédoncule un peu plus allongé que dans les autres espèces, et toujours avec l'anneau en bourrelet, près du point d'insertion du calice. LAFUENTÉE. Lafuentea. dot. Le docteur Mérat a substitué le nom de Duriena à ce genre, établi par Lagasca dans la famille des Scrophulariuées; ainsi le Lafuentea rotundifolia est devenu Duriena spicata. V. ce mot. LAGANITE. Foss. V. VÉGÉTArx fossiles. LAGANUM. ÉCHiN. Nom donné par Gualtiéri à un Échinite fossile, très déprimé, discoïde et sans doute appartenant au genre Clypéastre ou au genre Scutelle. y. ces mots. LAGAR. MOLL. Dénomination imposée par Adanson (Voy. au Sénég., pi. 15), à une espèce de Kérite dont Gmelin, dans la treizième édition de Linné, a fait son Nerita proniontorii. Cette Coquille pourrait bien n'être qu'une des nombreuses variétés du Nerita polita. LAGARINTHE. Lagarinthus. bot. Genre de la fa- 6 DICT. DES sciences NAT. mille des Asclépiadées, institué par E. Meyer qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions; co- rolle illacées, ciliées et enveloppant les petites fleurs. L'unité d'ovaire, de style et de stigmate est une structure tellement exceptionnelle à celle qui caractérise les Ombellifères, que Jussieu n'a placé le genre Lagœcia qu'à la fin de cette famille. Il serait intéressant de rechercher les causes physiologiques qui altèrent ainsi, dans ce genre, la symétrie de la fa- mille, ou, en d'autres termes, de s'assurer si le Lagœ- cia a un seul fruit par l'effet d'un avorlement ou d'une soudure naturelle. Lacoecie ccsimoïDE. Lagœcia cuminoides, L. C'est une assez jolie plante herbacée, dont les feuilles sont pinnées, glabres et pétiolées. Les fleurs sont disposées en ombelle pédonculée, solitaire et formant une tète abondamment velue et munie à sa base d'un involucre rayonné très-remarquable. Elle croît dans les îles de l'archipel Grec et dans l'Orient. On la cultive au Jar- din des Plantes de Paris. LAGOMYDE. Lagomys. masi. Pallas aie premier dis- tingué des Lièvres proprement dits, les trois petits ani- maux qui constituent ce genre, et il en avait formé (Glires, p. 28), sous le nom de Lepoies ecaudali, une section à part, dont Cuvier a fait depuis, avec raison, un genre sous le nom de Lagomys. Leurs principaux caractères sont d'avoir les oreilles petites, les jambes à peu près égales, le trou sous-orbilaire simple, les cla- vicules presque complètes, et la queue nulle. Le sillon de leurs grandes incisives supérieures est beaucoup plus prononcé encore que chez les Lièvres, de sorte que chacune d'elles paraît double. Les molaires, comme Fr. Cuvier l'a constaté, ne sont qu'au nombre de cinq de chaque côté, à chaque mâchoire, la dent postérieure des Lièvres venant à manquer. Enfin la dernière mo- laire inférieure n'a sa couronne formée que d'une seule surface elliptique, sans aucun sillon, et les membres sont plus courts ((ue chez les Lièvres. Tous les Lago- mydes ont été trouvés en Sibérie. Lagojiyde SiiLCAPi. Lagomys pusillus, Desm.; Le- pus pusillus, Pall., GL, pag. 51. Sa taille est de six pouces neuf lignes; son pelage, très-doux, très-fourni, L A G L A G très -long, est mélangé de brun et de gris, avec l'ex- Irémité des pieds d'un jaunâtre pâle, le dessous du corps d'un blanc sale, et la gorge, les lèvres et le nez tout à fait blancs. Les oreilles à peu près triangulaires sont bordées de blanc. Ce petit animal vit solitaire et si retiré qu'on le prend très -difficilement, et qu'il est même très-rare de le voir, malgré les cris aigus qu'il fait entendre au eouclier et au lever du soleil, et qui décèlent ainsi sa présence. Il habite le plus souvent la lisière des bois, et se nourrit particulièrement des fieurs, des feuilles et de l'écorce du Cytisus stipimis, du liobinia fnUescens et du Cerasus pumila, ainsi que du Pommier sauvage. Lagomyde Pika. Lagomys alpinus, Desm.; Lepits alin'nus, Pall., Glir., p. 43. II est en général d'un roux jaunâtre, avec quelques longs poils noirs; le des- sus du corps est d'un fauve pâle, le tour de la bouclie cendré, le dessous des pieds brun, et les oreilles ron- des et de couleur brune. Sa longueur est de neuf pou- ces sept lignes. Cette espèce, très-commune et très- connue des chasseurs de Sibérie, n'avait échappé aux recherches des naturalistes avant Pallas, que parce qu'elle habite les montagnes les plus escarpées et les rochers les plus inaccessibles, choisissant toutefois des lieux boisés, humides, et où elle trouve en abondance de l'herbe. Ces animaux vivent soit dans des terriers qu'ils se creusent, soit dans les fentes des rochers, soit même dans des troncs d'arbres. Ils vivent tantôt deux ou plusieurs ensemble, tantôt, au contraire, seuls. Vers le milieu du mois d'août, ils préparent et font sécher avec grand soin, pour leur provision d'hiver, de l'herbe et des feuilles qu'ils entassent ensuite, et mettent à l'abri, soit sous des rochers, soit dans des troncs d'ar- bres. Ils se réunissent ordinairement plusieurs pour ce travail, et proportionnent la quantité de leurs pro- visions au nombre des individus qui doivent s'en nour- rir. Les tas qu'ils forment ainsi ont souvent la hauteur d'un homme, et un diamètre de plus de huit pieds. Cet instinct admirable, ce soin de l'avenir ont rendu ces petits animaux célèbres dans toutes les contrées qu'ils habitent. Au reste, il arrive souvent que leur travail presque incroyable, et la peine immense qu'ils se sont donnée pour la préparation et le transport d'une aussi grande quantité d'herbages, sont tout à fait perdus pour eux; car ces amas sont, à cause de leur hauteur, très- fréquemment découverts par les chasseurs qui vont à la recherche de la Zibeline, et fournissent alors à la nourriture de leurs chevaux. Lagojiyde Ogqton. Lugomys Ogotona, Desm.;ie- pus Ogotona, Pall., GL, p. 59. Il est généralement d'un gris pâle, avec les pieds jaunâtres et le dessous du corps blanc. Les oreilles sont ovales ; on remarque à leur base quelques poils blancs. Cette espèce, un peu plus grande que le Sulgan, se trouve particulièrement au delà du lac Baikal, dans la IMongolie et dans les montagnes pierreuses de la Sélenga. Elle sort rare- ment pendant le jour. Son cri est un sifflement très- aigu, qui se dislingue très-facilement de celui du Pika et de celui du Sulgan. Elle se nourrit d'écorce d'Aubé- pine et de Bouleau, mais surtout de diverses plantes qui croissent dans les sables, et d'une espèce de Véro- nique, qui végète même sous la neige. Comme l'espèce précédente, elle fait des provisions pour l'hiver, for- mant des tas de forme hémisphérique d'un pied envi- ron de hauteur. On en voit dès le mois de septembre une grande quantité; mais au printemps, lors de la fonte des neiges, tous ont disparu, et il reste à peine quelques débris. Ce petit animal fait, dit Pallas, la principale nourriture du Chat INIanul. Il a aussi pour ennemis diverses espèces d'Oiseaux de proie diurnes et nocturnes, et plusieurs petits Quadrupèdes carnassiers, comme l'Hermine. Lagomys fossiles. Cuvier (Oss. Foss. , t. iv) a décrit divers ossements fossiles de Lagomydes, trouvés dans les brèches osseu- ses de Corse et de Sardaigne. On a trouvé dans les pre- mières un crâne ressemblant beaucoup à celui du Pika; cependant l'orbite du Lagomyde fossile est plus grand et le crochet de la base antérieure de l'arcade zygo- matique plus saillant. Dans celles de Sardaigne on a trouvé des dents et des portions de mâchoire annon- çant une espèce plus grande que l'Ogoton, mais un peu moindre que le Pika et le Lagomyde fossile de Corse. 11 était naturel de soupçonner qu'elle ne différait pas de celte dernière ensevelie dans une île voisine; mais il n'en est rien. Les parties supérieures de la tête ne sont pas semblables, non plus que le trou sous-orbilaire; et l'arcade zygomatique n'est pas inclinée de même. Croizet et Joberl citent des vestiges fossiles de La- gomydes qu'ils ont observés dans les sables d'eau douce, les argiles et le calcaire, regardés par eux comme ayant été recouverts par les premières coulées basaltiques, en Auvergne. On avait encore placé parmi les Lièvres les Rongeurs dont on a depuis formé le genre Lagomys, et quel- ques animaux encore peu connus, qui doivent être rap- portés à des genres bien différents. Tels sont le Cuy, petit animal du Chili, de la taille d'un petit Rat, à queue presque nulle, qui aurait bien les dents des Liè- vres, mais qui n'a que quatre doigts aux pieds de de- vant, et qui en a, au contraire, cinq à ceux de derrière; le Pampa, qui est un véritable Chloromyde; et le Vis- cache, Quadrupède fort répandu dans l'Amérique méri- dionale, et qui n'a, comais le Pampa, que quatre doigts en avant et trois ea arrière (F. Viscacde). Enfin l'Hé- lamys du Cap a reçu le nom de Lièvre sauteur, et l'Alagtaga celui de Lièvre volant. Le Lièvre des Indes parait être le Gerbo {F., pour tous ces mots, Gerboise), et le Lapin d'Aroé est le Kanguroo Filandre, (r. Kan- GEROO.) LAGON. cÉoi. y. Layon. LAGONDl. BOT. Rumph (Herb. Àmb., vol. 4, p. 48 et 30) a désigné sous le nom générique de Lagondhim, tiré du mot malais Lagondi, deux plantes des Indes- Orientales que Linné et Burmann ont rapportées au genre Kilex. Le Lagondium vnigare et le Lagon- (/;■«»« /i«o;e!Mn de Rumph, appartiennent, selon Linné, l'un au Fitex trifolia, qui a pour synonyme le Cara Nosi de Rhéede (Hort. Malab., deuxième partie, p. 15, f. 11), l'autre au Filex Negiindo, qui est le Bem Nosi de Rhéede (loc. cit., p. 13, f. 12). Lamarck (Encycl. Méth.) a prouvé depuis que le Cara Nosi et le Bem 234 L A G L A G Nosi de Rliécde ne sont que des variélés de la même plante, et cette opinion a été partagée récemment par Hamilton {Transact. of Linn. Soc, t. xiv, p. 186). Il a réuni le ntex Negunclo de Linné au faites trifolia, dont le Lagondium vulgare de Rumph est un syno- nyme, et il a établi le Fitex paniculata , auquel il a rapporté le Lagondium littoreum. y. Vitex. LAGONl. GÉOL. Plusieurs localités célèbres, des envi- rons de Voltéra, de Sienne et de Toscane, présentent un phénomène géologique remarquable, que l'on dési- gne, dans le pays, sous le nom particulier de Lagoni. On voit des vapeurs très-chaudes, blanchâtres et qui répandent une forte odeur de Soufre, d'Hydrogène sul- furé et de Bitume, s'élever continuellement, et souvent avec beaucoup de force et de bruit, du sein d'amas plus ou moins considérables d'eaux noires et bourbeu- ses; quelquefois, mais rarement, les vapeurs sortent immédiatement des fentes des rochers, qui sont alors peu éloignés des amas vaseux; tout porte à faire croire que les vapeurs qui, en traversant l'eau, la font paraî- tre en ébuUition, sont produites par une cause qui gît profondément dans le sein de la terre, et dont le foyer est placé dans des couches au moins inférieures aux terrains secondaires ; celte cause, sans doute analogue à celle qui produit les volcans , n'en diffère peut-être que parce que la chaleur soulerraine ne s'élève pas assez pour fondre les substances minérales et les reje- ter en dehors à l'état liquide. L'analyse des eaux pro- venues des vapeurs condensées, a fait reconnaître dans celles-ci la présence de sulfates de Fer, de Chaux, de Magnésie, d'Ammoniaque, et notamment celle de l'Acide boracique, quoique les terrains dont paraissent sortir les vapeurs ne contiennent pas tous les éléments de ces substances. Ces terrains sont principalement compo- sés d'une sorte de Psammite calcaire, connu sous le nom de Macigno , de Calcaire compacte brun , coupé par des lits interrompus de Silex corné et d'Argile schis- teuse, qui ne paraissent renfermer aucuns vestiges de corps organisés. Suivant Alex. Brongniart qui a visité quelques Lagoni de la Toscane, l'eau et l'humidité qui se rencontrent dans les mêmes lieux, est plutôt le résul- tat de la condensation des vapeurs sorties du sein de la terre, qu'elle n'est une des causes du phénomène. Le même observateur a fait remarquer que les parois des tissures, par lesquelles les vapeurs se dégagent, sont corrodées et altérées, de manière à donner l'idée de la formation des pierres réniformes des environs de Flo- rence. Il paraît aussi que contre l'assertion contraire dePatrin, \es Lagoni ne sont pas dans des terrains vol- caniques, ni anciens ni modernes; non loin des lieux où on les rencontre, on voit en même temps des amas boueux, plus ou moins considérables, qui font remonter l'existence du même phénomène à une époque très-an- LAGONYCHIER. LagonfcMum. bot. Genre delà fa- mille des Légumineuses et de la Décandrie Monogynie, L.. proposé par Marschall de Bieberstein (FI. Tatin'co- Caucas. Suppl. 288) et adopté par De Candolle (Prodr. Sxst. Feget. 2, p. 448) avec les caractères suivants : fleurs hermaphrodites, avortées pour la plupart; calice à cinq dents; pétales libres; dix étamines hypogynes , à filets non soudés et à anthères dépourvues de glandes; style tordu au sommet; légume stipilé, indéhiscent, ové-cylindracé, presque didyme, rempli de pulpe, un peu courbé, obtus, uni et ne pouvant se diviser en au- cune manière. Ce genre a été réuni parKunth, avec le Prosopis. Son fruit ayant beaucoup de ressemblance avec celui de VJcacia Farnesiana, Sleven le regarde comme congénère de celui-ci. Une seule espèce le con- stitue; elle a été nommée Lagonyoldum Stcphania- nu/ii, et elle croît dans les plaines arides, entre le Cau- case et la mer Caspienne. Michaux l'a trouvée aussi en Perse, entre Mossul et Bagdad. LAGOPÈDE. Lagopus. ois. Espèce du genre Tétras, dont Vieillot a fait le type d'un genre particulier, avec les caractères suivants ; bec couvert de plumes à sa base, convexe en dessus, un peu comprimé, un peu obtus, courbé vers le bout; mandibule inférieure pres- que trigone à l'origine; sourcils nus; tarses et doigts vêtus; pouce ne portant à terre que sur l'ongle; queue courte et rectiligne. Ainsi les Lagopèdes ne différeraient des Tétras qu'en ce que les doigts de ceux-ci sont nus; ce qui ne paraît pas suffisant pour effectuer la sépara- tion. F. Tetkas. LAGOPHTALMDS. BOT. L'un des synonymes de Be- noîte, y. ce mot. LAGOPODA. iivs. Linné donne ce nom spécifique à la femelle de la Mégachile du Rosier (^pis cenluncula- ris, L). f. Mégachue. LAGOPODE. Lagopodus. bot. On désigne ainsi quel- ques organes recouverts d'un duvet aussi abondant que celui qui garnit les pattes du Lièvre. LAGOPSIDE. Lagopsis. bot. Le genre établi sous ce nom, par Bunge, dans la famille des Labiées, n'a point été adopté par les botanistes, mais le nom a été appliqué par Endlicher à une section des Marrubes. F. ce mot. LAGOPUS. OIS. V. Lagopède. LAGOPUS. BOT. Ce qui signifie Pied de Lièvre. Nom scientifique d'un Plantain, donné par les anciens bota- nistes à plusieurs autres plantes, telles qu'un Lotier, l'Antliyllide vulnéraire, le Trèfle des champs et le Gna- phale dioïque. Cette dernière plante est le Lagopyrum (Blé de Lièvre) d'Hippocrate. LAGOPYRUM.bot. L'un des synonymes du Gnapha- lium dioiciim. F. Gnaphale. LAGOSÉRIDE. Lagoseiis. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Chicoracées de Jussicu, et de la Syn- génésie égale, L., établi par Marschall de Bieberstein [Centur. Plant, rar. Ross.) et caractérisé, dans le troisième volume de sa Flora Taurico-Caucasica , d'une manière aussi brève que la suivante : réceptacle couvert de paillettes capillaires; involucre ceint d'un calicule; aigrette poilue, sessile. L'auteur de ce genre l'a composé du Crépis Nemausensis de Gouan et de VHieracium purpureum de Willdenow. Ces deux plantes, d'après l'opinion de Cassini, forment deux genres distincts quoique très-rapprochés : dans l'un, les fruits sont uniformes, aigrettes et non ailés; dans l'autre, les fruits marginaux sont dépourvus d'aigrettes, munis d'ailes longitudinales, et ne ressemblent point aux fruits du centre qui sont aigrettes. En conséquence. L A G L A G et avaiil qu'il eût connaissance de rétablissement du Lagoseris de Marscliall, il en avait formé deux genres : l'un, Plerolheca, pour le Crépis Nemausensis , et l'autre, liilybelUa , pour V Hieracium purpuretim. y. Ptérotbèqde et Intybeilie. LAGOSTOME. Layosloitius. iNs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rliyncliopliores, institué parSclioonlierr, pour une dizaine d'insectes nouveaux, apportés l'un du Japon, et les autres de Java. Carac- tères ; antennes assez courtes, mais fortes, insérées vers le milieu de la trompe, coudées, garnies de quel- ques poils rigides, composées de douze articles dont le premier allongé, épais, les deuxième et troisième les plus longs, obconiques, les cinq suivants turbines, enfin les quatre derniers formant la massue qui est ovale; trompe guère plus longue que la tête, épaisse, un peu anguleuse, séparée du front par une strie Iransverse, assez profonde de même que la fossette qui, de chaque côté, se fait remarquer au bas de l'oeil, avec une échan- crure profonde et triangulaire à l'extrémité; yeux la- téraux, arrondis et saillants; corselet plus étroit anté- rieurement, bisinué à sa base, avec les côtés presque droits, un peu obliques; élytres oblongues-ovales, ar- rondies de chaque côté, vers le milieu, avec les épaules presque réluses, obliquement angulaires; pieds robus- tes, subégaux; cuisses un peu reuHées; jambes anté- rieures courbées, les autres droites, et toutes armées d'un petit crochet. LAGOSTOMUS. MAM. Genre formé par Broolies, pour un Quadrupède qu'il a figuré dans le tome xvi des Transactions de la Société Linnéenne de Londres, que Cuvier a cru reconnaître pour être l'analogue de la Viscache, Callomys yiscacia, GeofF. S«Hil. et d'Orb., et qui a paru à d'autres naturalistes ne pas différer de la Gerboise géante, Dipus maximus, Desm. F. Cal- LOUYOE et Gerboise. Depuis, Lesson a été à même d'étudier mieux qu'on ne l'avait fait jusqu'alors, la Tis- cache dans un individu vraisemblablement bien com- plet que lui a procuré le préparateur Cannivet, lequel l'avait reçu de Buenos-Ayres, et il assure que le genre iagros/OOTMS, proposé par Brookes,doit être conservé; qu'il est le représentant, dans les pampas de l'Amérique, des Gerboises de l'Asie et de l'Afrique, en faisant le passage des Dipus aux Lepus et aux Cavia, tandis que les deux espèces de CliinchiUa constitueront le véri- table genre Callomys. D'après cet arrangement, le genre Lagoslomus res- terait caractérisé de la manière suivante, d'après Brookes : quatre incisives très -longues, accolées, triangulaires, lisses en devant, épaisses, taillées en biseau égal; les inférieures un peu plus courtes que les supérieures; seize molaires obliques, à couronne en lame simple; tète courte, bombée, à front très élevé, à nez obtus, à narines en fentes étroites et en demi- cercle; soies longues, rigides, partant toutes du même point, et formant faisceau à leur base; joues Irès-ren- Hées; oreilles médiocres, nues en dedans, poilues en dehors, triangulaires, dilatées à leur base qui est bordée en arrière par un renflement; membres antérieurs courts, grêles, à face palmaire nue, terminés par quatre doigts peu égaux ; l'interne et l'externe un peu plus courts que les deux médians; ongles courts, rudes, re- couverts de poils mous à leur racine; membres posté- rieurs robustes, du double plus longs que les antérieurs, à tarses longs, dénudés à l'articulation et à la nais- sance des doigts; ceux-ci au nombre de trois, le moyen plus long que les latéraux; les ongles s'insérant au mi- lieu de la phalange onguéale; ils sont énergiquement puissants, surtout celui du milieu qui est très-long; ils sont droits, aigus, concaves en dessous, convexes en dessus, le médian est recouvert par une brosse de poils très-rudes, très serrés, égaux. LAGOTIIRICHE. Lagolhiix. mam. Genre de Quadru- manes établi par Geoffroy Saint-Hilaire (Annales du Muséum, t. XIX) dans la division des Singes Plalyrhi- nins ou Sapajous. Ce genre se distingue des Atèles et des Ériodes par ses membres beaucoup moins longs, et surtout par ses mainsantérieurespenladactyles, comme chez les Uurleurs et les Sajous : c'est à ces derniers qu'il ressemble par ses proportions. Les doigts sont de longueur moyenne, et le second d'entre eux, ou l'indi- cateur, est même court. Les ongles des mains anté- rieures sont un peu comprimés, même ceux des pouces, et ils tiennent ainsi le milieu, par leurs formes, entre ceux des Atèles et des Ériodes; ceux des mains posté- rieures sont, à l'exception de ceux des pouces, plus comprimés encore, et ressemblent davantage à ceux des Ériodes; ce qui est surtout apparent à l'égard des trois derniers doigts. La tète des Lagolhriches, qui est arrondie, et surtout leurs poils doux au toucher, très-fins et presque aussi laineux que ceux des Ériodes, les rapprochent encore de ces derniers; mais leurs in- cisives et leurs narines sont comme chez les Atèles. Leur angle facial est de SO», et leurs oreilles très-pe- tites. Quant aux conditions organiques que présente le clitoris, Geoffroy n'a pu rien savoir à leur égard, à cause de l'état des pelleteries qu'il a examinées, et du défaut absolu de renseignements dans les ouvrages des voyageurs. C'est à Humboldt qu'est due la découverte de ce genre encore i)eu connu, soit dans son organisation, soit dans ses mœurs. Humboldt dit seulement que les Lago- thriches vivent par bandes nombreuses, qu'ils parais- sent d'un naturel très -doux, et qu'ils se tiennent le plus souvent sur leurs pieds de derrière. Spix, qui de- puis a retrouvé ce genre au Brésil, et qui l'a décrit sous le nom de Gastrimaigus, ajoute que le son de leur voix ressemble à un claquement , et qu'ils sont très-gour- mands. C'est à cette dernière remarque que se rapi)orte le nomieGastrimargus, que l'on n'a pas adopté. Geof- froy a préféré à tous égards celui de Lagothiix, qui est à la fois le plus ancien et le plus convenable, et qui, malgré une assertion tout à fait erronée de plusieurs auteurs allemands , n'a jamais été appliqué à l'Hy- poxanthe par les naturalistes du Musée de Paris. L\G0TURicflE DE HcMBOLDT. Lagothiix Humboldlii, Geoff. St.-Hil.,Ann. du Mus., t. xix.ll a été décrit pour la première fois par Humboldt sous le nom de Caparro, Simia Lagothricha. 11 est haut de deux pieds deux pouces et demi; son pelage est uniformément gris, les poils étant blancs, avec l'extrémité noire. Le poil de la poitrine est beaucoup plus long que celui, du dos, et (le couleur brunâtre; celui de la tèle est au contraire très-court et de couleur plus claire que le reste du pe- lage. La queue est plus longue que le corps. C'est sans doute par erreur que Humboldt, auquel ces détails sont empruntés, ajoute que les ongles sont tous apla- tis. Cette espèce habite les bords du Rio Guaviare, et paraît se trouver aussi près de l'embouchure de l'Oré- noque. Lagothricse GRISOU. Lagothnx caniis, Geoff.Saint- Hilaire.ll estd'un gris olivâtre surledessus du corps et la partie supérieure des membres, et d'un brun plus ou moins cendré sur la tèle, la queue, les parties infé- rieures du corps et la portion inférieure des membres. Sa taille est un peu inférieure à celle du Caparro. Cette espèce habite le Brésil. On doit Irès-pi'obablement lui rapporter le Gastiimaigns olimceitsdeSpix{loc. cit., pi. 28), et sans doute aussi un jeune Lagothriche que possède le Muséum, et dans lequel le gris olivâtre est remplacé, sur le dos, par le gris argenté et le brun, principalement sur la tète, par le noir. Lagothricbe e:sfojië. Lurjolhrix iiifuinatus; Gas- trimargus infumatus, Spix , loc. cit., pi. 29. Cette espèce, qui paraît n'être encore connue que par la description et la figure de Spix, et que Temminck re- garde comme un double emploi , est tout entière d'un brun enfumé; elle habite le Brésil. LAGOTIDE. Lagotis. maji. Genre de la famille des Rongeurs, institué par Bennett, pour quelques animaux nouveaux qu'il a observés dans l'Amérique du sud. H lui donne pour caractères : incisives au nombre de quatre, deux en haut, et deux en bas; elles sont très- aiguës; huit molaires à chaque mâchoire : quatre de chaque côté, consistantes chacune en trois lames com- plètes et obliques; crâne arqué en dessus et postérieu- rement; cellules supérieures du timpan peu remarqua- bles; quatre doigts à tous les pieds; point de pouce; ongles petits, un peu en faux; oreilles très-longues, de même que la queue. Lagotide de Ccvier. Lagolis Cuvieri, Benn. Oreilles aussi longues que la tète; pelage long et gris; soies de la queue variées de blanc et de noir; pieds cendrés. Taille, seize pouces. Du Pérou. Lagotide a pieds paies. Lagotis patlipes, Benn. Oreilles plus courtes que la tête; pelage court et gris; soies de la queue ferrugineuses; ventre fauve; pieds d'un gris brunâtre. Taille, quinze pouces. Des mon- tagnes du Chili. LAGOTIS. BOT. Ce genre, établi par Gaertner {Àct. Pelrop. 14, p. Sô.3, t. 18), est le même que le Gym- nandra de Pallas, fondé sur le Rhinanthus Diandia, L. Selon Jussieu, on doit le réunir au Bailsia; il dif- fère particulièrement du Rhinanthus , en ce qu'il a deux étamines au lieu de quatre, f^. Bartsie et Rhi- riANTHE. LAGRIAIRES. Lagriariœ. lus. Tribu de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, famille des Tra- chélides, établie par Latreille (Fara. natur. du Règne Anim), et ayant pour caractères : le pénultième article des tarses bilobé; corps allongé, plus étroit en devant, avec le corselet cylindracé ou carré; palpes maxillaires terminées par un article plus grand, triangulaire; an- tennes simples , filiformes, ou grossissant insensible» ment vers le bout, le plus souvent et du moins en partie grenues et terminées, dans les mâles au moins, par un article plus long que les précédents. Les mœurs de ces insectes sont encore inconnues. Latreille dit que Svaudoner a observé les métamorphoses d'une espèce du genre Lagrie, mais il n'a pas publié cette observa- tion. Cette tribu se compose des genres Lagrie et Sla- tyre. V. ces mots. LAGRIE. Lagria. iivs. Genre de l'ordre des Coléop- tèies, section des Hétéromères, famille des Tiaehélides, tribu des Lagriaires, établi par Fabricius, et ayant pour caractères : pénultième article des tarses bilobé; mandibules bidenlées à leur extrémité; mâchoires mem- braneuses, à deux divisions presque égales; palpes maxillaires terminées par un article en forme de hache; les lal)iales beaucoup plus petites, grosses à leur extré- mité; labre échancré; menton fort court, transversal; antennes presque grenues, grossissant vers leur extré- mité et insérées à nu, près d'une échancrure des yeux. Ces insectes ont été confondus avec divers genres, dont ils se distinguent cependant beaucoup, par Linné qui en avait placé un {Lagria hirta) avec les Chryso- mèles. Geoffroy l'avait placé avec les Canlharides, et Degéer avec les Ténébrions. Ce genre se compose d'un nombre d'espèces assez limité; le corps de ces insectes est oblong, avec la tête et le corselet plus étroits que l'abdomen ; leurs élytres et même tout le reste du corps est ordinairement mou, flexible et souvent pubescent; les antennes sont composées de onze articles ordinai- rement assez courts ; dans les mâles, le onzième est plus long; les yeux sont échancrés; le corselet est quelquefois carré comme dans une espèce exotique (Lagria tuberculata, Fabr.), mais le plus souvent il est cylindrique, plus étroit que l'abdomen et sans re- bords; les élytres sont assez convexes, plus larges pos- térieurement; l'écusson est très -petit; leurs jambes sont assez allongées, grêles, sans épines bien distinctes à leur extrémité; l'avant-dernier article des tarses s'é- largit en forme de cœur, et les deux crochets du der- nier sont simples. Ces insectes se distinguent des Mélan- dryes, par les palpes maxillaires qui sont très-grandes et en forme de triangle renversé dans ceux-ci; ils s'é- loignent des Nothiis et des Calopiis, par la lèvre qui est profondément échancrée dans ces deux genres. Dejean (Cat. des Col., page 72) mentionne huit espèces de ce genre; la plus commune en France et celle qui sert de type est : Lagrie uérissée, Lagria hirta, Fabr., Oliv., t. 3, n" 49, pi. 1, fig. 2, a, h, c; Chrysomela hirta, L.; la Cantharide noire à étuis jaunes, Geoff., Ins., t. 1, p. 344; Ténébrion velu, Geoff. Cette espèce se trouve aux environs de Paris. Fabricius a formé avec la fe- melle une espèce qu'il nomme Lagria pubescens. L'Afrique, l'Amérique et la Nouvelle-Hollande présen- tent plusieurs espèces de ce genre. A'. Olivier, Fabri- cius, Latreille, Schoonherr, etc. LAGROLA. OIS. L'un des noms vulgaires de la Cor- neille. F. Corbeau. LAGUNA.BOT.Ce nom donné par Cavanilles (£)/««., 5, p. 173, l. 71, f. 1) à uffgenre de la famille des Malva- L A G i37 cées, a été modifié par Schreber et Willdenow en celui de Lagunœa qui a prévalu. A'. Lagcnée. LAGUNCULARIA. bot. Genre établi par Gœitner fils (Carp., p. 209, t. 217) pour le Conocarpus racemosa de Swattz; il appartient à la famille des Combréla- cées et à la Décandrie Moiiogynic, L. On peut caracté- riser ce genre de la manière suivante ; calice adhérent avec l'ovaire infère, dont le limbe est court et à cinq dents; corolle formée de cin(| pétales trèspelils. Insérés à la base des incisions du calice; étamines au nombre de dix, libres et dressées. Ovaire infère un peu com- primé, surmonté d'un style de la même hauteur que les étamines, et d'un stigmate simple. Le fruit est com- primé, strié, couronné par le limbe du calice; il est indéhiscent, uniloculaire et monosperme. La graine est oblongue, formée d'un épisperme mince et membra- neux, recouvrant un embryon dont les cotylédons sont roulés en spirale autour de la radicule. Le Laguncularia racemosa, Gaerin., loc. cit., est un arbuste rameux, diffus, de six à neuf pieds d'éléva- tion. Ses feuilles sont opposées, péliolées, ovales, très- entières, obtuses, très-glabres. Les fleurs sont petites, tomenteuses, formant des grappes rameuses, lâches, allongées, giéles et disposées à l'aisselle des feuilles ou à l'extrémité des rameaux. Cet arbuste croit aux An- tilles et à Cayenne, sur les bords de la mer. Dans celte dernière colonie, il est connu sous le nom vulgaire de Palétuvier soldat. LAGUiN'ÉE. Laaunœa ou Lagunea. bot. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelpbie Polyandrie, L., élabli par CavaniUes (Dissert., ô, p. 571) sous le nom de Laguiia dont la désinence a été modifiée par Schreber et Willdenow. Il est ainsi caractérisé : calice nu, à cinq dents; anthères placées au sommet et à la superficie du tube staniinal; cinq stigmates ; capsule à cinq loges et à cinq valves portant les cloisons sur leur milieu, séparables et laissant au centre un axe central filiforme. De CandoUe [Prodrom. Syst. Regn. Feget., t. I, p. 474) place ce genre à la fin de la famille, et il fait remarquer qu'il offre les mêmes rapports avec VUibiscus que le Sida avec le Malca. Le Solandra de Murray et le Triguera de CavaniUes en sont con- génères. On connaît quatre espèces de Lagunœa, sa- voir : 1" Lagunœa lobata, Vf iWi., Hibiscus Solandra, l'Hér., Stirp. Nov., I, t. 49; 2'' Lagunœa sinuata, Uornem.; 5» Lagunœa iernata, Cav.; 4" et Lagunœa aculeala, Cav., sur laquelle le genre a été constitué. La première et probablement la seconde sont indigènes de l'île de Mascareigne, la troisième du Sénégal et la quatrième de Pondichéry. Quant au Lagunea squam- mea, Venten., Malm., t. 4-2, il a été replacé par De CandoUe dans le genre Hibiscus, sous le nom d'Hi- biscus Palersonii, et y forme le type de la 2" section sous le nom de Lagunaria. V. Ketmie. Un autre genre Lagunœa, établi par Loureiro, doit rentrer dans le genre Renouée. /'. ce mot. LAGUiNES. GÉOL. Les graviers, les sables et les li- mons cbariés par les cours d'eau qui viennent débou- cher dans le fojid du golfe Adriatique, et notamment par la Brenta, l'Adige et le Pô, s'accumulent à l'em- bouchure de ces fleuves par l'effet de la résistance qu'oppose à leur marche l'action en sens opposés des vagues de la mer; sur plusieurs points de la côte celle accumulation de matières a reculé les rivages, et elle a produit de nombreux bancs et fonds sablonneux, qui ne sont plus séparés que par des canaux sinueux et peu profonds; ce sont ces flaques d'eau marine entou- rant des terres basses et formées d'un sol d'allerrisse- ment, que l'on désigne spécialement aux environs de Venise, sous le nom de Lagunes; cette ville célèbre, qui semble s'élever du sein de la mer, est construite sur un terrain de celte nature. La formalion des La- gunes est comme celle des alterrissemenls. un phéno- mène géologique, qui n'a pas cessé de se produire; on possède beaucoup de documents historiques, qui attes- tent que des lieux qui sont aujourd'hui plus ou moins éloignés de la mer, étaient autrefois baignés par ses eaux. Le port d'Hatria, maintenant Adria, se trouve, par exemple, à 23.000 mètres de la côte, suivant Prony dont le beau travail met à même de suivre siècle par siècle, la marche des atterrissements sur ce point. Beau- coup de faits de ce genre ont été cilés à tort en preuve de la diminution des eaux de la mer. F. Mer. On peut surtout donner comme un indice certain de cette diminution et sans arguer de la citation banale d'Aigues-Mortes où s'embarqua le roi saint Louis, la côte méridionale de la péninsule ibérique oii se voient encore des Lagunes, connues sous le nom d'Albuferas, et qui furent jadis bien plus nombreuses qu'elles ne le sont maintenant. Au temps de Strabon, si rapproché de nous, en comparaison de l'époque où les continents commencèrent à prendre la figure qu'ils conservent aujourd'hui, diverses Lagunes de ce genre se voyaient surtout vers la baie de Cadix, dont l'île était beaucoup plus distante de la côle ferme qu'elle ne l'est actuelle- ment ; le Guadalète a métamorphosé tous ces lieux en atterrissements, et Cadix n'est plus séparé du continent que par un simple chenal, appelé de Sanli-Pélri. Il eu est de même de l'embouchure du Rio-Tinlo, où la baie d'Huèlva ne présentera bientôt plus que des Lagunes, et où le port de Palos, célèbre par l'embarquement de Christophe Colomb, est aujourd'hui assez loin du ri- vage. Le reste des côles de l'Europe présente les mêmes phénomènes en beaucoup d'endroits. On trouve des Lagunes en dedans des dunes, F. ce mot, le long des Landes aquitaniques où le bassin d'Arcachon, qui se ferme, deviendra bientôt une Lagune pareille. Le Zui- derzée en Hollande doit éprouver le même sort, ainsi que le Frischaff et le Curicbaff, dans la Baltique, mer qui doit à son tour devenir un lac ou plutôt une Cas- pienne. On appelle encore Lageses, les amas d'eaux intérieures, plus grands que des étangs et plus petits que des lacs. C'est surtout lorsqu'ils n'ont pas de dé- gorgeoir qu'on leur donne ce nom. LAGUiNEZlA. bot. Nom substitué par Scopoli à celui de Racoitbea qu'Aublet avait donné à un genre réuni depuis à VHomalium. V. ce mot. LAGUNOA oc MiEcx LLAGUNOA. bot. (Ruiz et Pa- von.) Genre de la famille des Sapindacées, section des Dodonéacées de Kunlh, nommé plus tard Amirola par Persoon et qui se distingue par les caractères suivants : fleurs monoïques; les mâles ont un calice quinquéfîde, 238 L A G L A 11 l'incision inférieure étant plus profonde; point de co- rolle; huit étamines insérées au centre de la fleur, saillantes par l'incision inférieure ; leurs filets sont li- bres, attachés sur un disque liypogyne et orbiculaire. L'ovaire est à l'état rudimentaiie. Dans les fleurs fe- melles, ou trouve un calice persistant, semblable à celui des fleurs mâles; des vestiges d'étamines, pas de disque, un ovaire libre, ù trois angles et à trois loges dispermes. Le style estsubulé, marqué de trois sillons longitudinaux, terminé par un stigmate ol)tus. Le fruit est une capsule presque glo!)uleuse, à trois angles et comme formée de trois coques, chacune uniloculaire, monosperme par avortcment, s'ouvrant par une fente longitudinale. Les graines sont globuleuses, dures, lui- santes, composées d'un tégument propre, qui recouvre immédiatement un embryon roulé en spirale et dont la radicule est tournée vers le bile. Ce genre se com- pose de trois espèces qui croissent dans l'Amérique mé- ridionale. L'une a été décrite par Ruiz et Pavon sous le nom de Layunoa nilida; les deux autres sont dé- crites dans les Nova Gênera de Humboldt et Kuntb sous les noms de Lagunoa prunifolia et Lagunoa mollis. Ce sont des arbres à feuilles alternes, simples ou ternées, dentées en scie et membraneuses. Leurs fleurs sont portées sur des pédoncules axillaires; les mâles et les femelles sont souvent réunies sur un même pédoncule. LAGURE. Latjunis. bot. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., que l'on re- connaît à ses fleurs disposées en une i)aniculc cylin- drique et spiciforme; épiUets unillores; lépicène à deux valves très- longues, étroites, velues sur leurs bords; glume à deux valves, l'inférieure terminée par deux soies à son sommet, et portant un peu au-dessus de son dos une arête tordue à sa base; la supérieure entière et mutique. Étamines au nombre de trois; glu- melle composée de deux paléoles entières, glabres, un peu renflées à leur base. Fruit allongé, nu, non mar- qué d'un sillon. Lagbre ovai.e. Lagurus ovatus, L. Son chaume est grêle, d'environ un pied à dix-huit pouces de hauteur aux lieux humides; ses feuilles sont velues; sa pani- cule est très-resserrée et forme une sorte d'épi ovoïde, blanchâtre et très-velu. Bory de Saint-Vincent dit en avoir trouvé, dans les lieux arides des côtes méridio- nales de la France, une jolie variété, dont l'é'pi, qui ne laisse pas d'être assez gros, est soutenu par un chaume qui n'excède jamais dix-huit lignes ou deux pouces de hauteur. Communs au midi de l'Europe. LAGDRIER. bot. Même chose que Lagure. y. ce mot. LAGUROSTÉMON. Lagiirostemum. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cynarées, établi par H. Cassini, qui lui assigne pour caractères : cala- Ihide grande, incouronnée, équaliflore, multiflore, ré- gulariflore, androgyniflore; péricline subcampanulé, Irès-inférieur aux fleurs, formé de squammes paucisé- Hées, imbriquées, ayant toutes une partie inférieure, appliquée, large, subcoriace, velue en dehors, glabre en dedans, et une partie supérieure sufiBsamment dis- liocte de l'inférieure, appendiciforme , inappliquée, étroite, aigué, foliacée, velue sur les deux faces, gra- duellement plus longue sur les squammes extérieures; clinanthe large, garni de fimbrilles plus longues que les ovaires, très- inégales, laminées, subulées, mem- braneuses, scarieuses, plus ou moins entregreffées in- férieurement et formant ainsi des faisceaux ou des lames fendues ; ovaire oblong et glabre ; aigrette dou- ble : l'extérieure beaucoup plus courte, composée de squammellules peu nombreuses, unisériées, inégales, libres, contiguês ou distancées, caduques, grêles, fili- formes, barbulées; l'intérieure longue, persistante, composée de squammellules égales, unisériées, entre- greffées à la base, fortes, filiformes, un peu laminées vers la base, hérissées de barbes longues et très-fines; corolle glabre, à tube long, à limbe très-distinct, beau- coup plus large, profondément divisé en cinq lanières longues, étroites et linéaires; étamines à filaments très-glabres; anthères exsertes, longues, pourvues de longs appendices apicilaires, entregreffés et uninervés inférieurement, libres et calleux supérieurement, obtus au sommet, avec des appendices basilaires, très-longs, libres, simples, linéaires et membraneux à leur ori- gine, laciniés, du reste, en une multitude de filaments très-longs et très-fins, flexueux, formant ensemble une grande houppe laineuse, très- remarquable; style gla- bre, portant deux stigmatophores non articulés sur lui, libres, divergents, demi-cylindriques, obtus au som- met, glabres sur la face interne plane, tout hérissés de très-petits collecteurs sur la face externe convexe. Le type de ce genre est le Lagcrostémon pygmée, Lagwosteiiium pjginœum , H. Cass., que le profes- seur De Candolle laisse dans le genre Saiissiirea en en formant, avec plusieurs autres espèces de ce dernier genre, une coupe sectionnaireà laquelle il applique le nom que Cassini donne au genre nouveau. Cette plante avait été précédemment rapportée au genre Cnicus pai' Linné et Serratula par Jacquin, puis au Saus- surea par d'autres botanistes ; elle diffère générique- ment des vraies Saussurées par son péricline dont les squammes sont véritablement appendiculées, quoique leur appendice soit très-distinct, et se confonde avec la squamme proprement dite, aux yeux des observateurs superficiels. Elle diffère aussi des llieodorea par la forme, la substance, la couleur et la grandeur des ap- pendices du péricline. Elle est herbacée; sa tige est très-simple, dressée, haute d'environ un pouce et demi, couverte de longs poils laineux. Les feuilles de la sou- che sont comme imbriquées, celles de la tige sont moins rapprochées, alternes, sessiles; le péricline est hérissé de poils laineux et les corolles sont purpurines. On la trouve dans les montagnes de la Carniole et de la Styrie. LAGURDS. MAJi. et BOT. Comme qui dirait Queue de Lièvre. V. Campagnol a courte QCErE et Lagbre. LAHAUJUNG. ois. Espèce du genre Héron. P'. ce mol. LAHAYA. BOT. Le genre Hagea, de Ventenat, a été désigné par Schultes sous cette dénomination qui, en efïet, est plus conforme au nom du jardinier Lahaye auquel la plante a été dédiée. Mais ce changement n'é- tant pas absolument indispensable, on est générale- ment coQveuu de ne pas l'adopter. F. Hagée. L A I I, A I 259 LAICHE. Carex. bot. L'un des genres les plus consi- dérables de la famille des Cypéracées cl de la Monœcie Triandrie, L., Irès-facile ù reconnaîtie par ses fleurs unisexuées, ordinairement monoïques, très-rarement dioi'ques, disposées en chatons globuleux, ovoïdes ou cylindriques et allongés, tantôt unisexués, mâles ou femelles, tantôt androgynes, c'est-à dire composés de fleurs mâles vers leur sommet et de fleurs femelles à la basej plus rarement les chatons mâles et les chatons femelles sont portés sur deux individus. Les fleurs mâ- les se composent de deux ou trois étamines placées à l'aisselle d'une écaille. Les fleurs femelles sont formées d'une écaille à l'aisselle de laquelle on trouve un pistil triangulaire ou comprimé, renfermé dans un utricule tronqué et bidenté à son sommet. Le slyle est court, terminé par deux ou trois stigmates filiformes ou ve- lus. Le fruit est un akène trigone ou lenticulaire, en- tièrement renfermé dans l'utricule. Les Laiclies sont des plantes herbacées, généralement vivaces et souvent munies d'un rhizome ou souche horizontale rameuse, pouvant s'étendre à de très -grandes dislances. Leur chaume est simple, presque constamment à trois an- gles très-aigus; leurs feuilles sont allernes, engainan- tes, munies d'une gaine enlière. Dans les espèces mo- noïques, les chatons mâles occupenl la partie supérieure du chaume et les chalons femelles sont placés au-des- sous. Le nombre des espèces de ce genre est extrême- ment considérable. Elles se plaisent dans les lieux marécageux, sur le bord des étangs et des ruisseaux; quelques-unes viennent dans les lieux secs et sablon- neux, d'autres s'élèvent à une hauteur assez considé- rable. Presque toutes sont originaires de l'hémisphère boréal et surtout de l'Europe septentrionale. Parmi ces espèces, la Latcbe des sables, Carex arenaria, L., Rich., Bot. méd., 1, p. 56, mérite une attention particulière. Cette espèce est remarquable par la longueur de sa racine qui est une souche hori- zontale, rampante, grosse comme une plume de Cygne, noueuse et enveloppée de gaines des feuilles desséchées et devenues brunâtres. Ses rameaux sont redressés, triangulaires, hauts de six à dix pouces, rudes sur les angles; les feuilles sont engainantes, étroites, aigués, très-rudes au toucher. Les fleurs sont roussâlres, dis- posées en une grappe formée de cinq à six éi)illets ovoïdes, allongés; les épillels inférieurs sont formés de fleurs femelles, les supérieurs de fleurs mâles et femel- les entremêlées. Les écailles sont ovales, lancéolées, très-aiguës, plus longues que les fruits qui sont trian- gulaires et terminés par deux petites pointes. Celte espèce croît communément dans les lieux sablonneux. On la sème souvent sur les bords de la mer et dans les dunes ofi ses longues racines rampantes, qui s'étendent rapidement et en lout sens, servent à fixer la raobililé des sables. Ses racines ont une saveur légèrement aro- matique, qui a quelque analogie avec celle de la Salse- pareille. Aussi l'a-t-on proposée comme succédanée indigène de cette racine, et est-elle désignée sous le nom de Salsepareille d'Allemagne. On l'emploie en dé- coction dans le traitement de la maladie syphilitique. Les feuilles de la plu|iart des grandes espèces de Laiches si communes au bord des marais, coupent sou- vent par leur tranchant comme des couteaux, étant très-fînement et très-durement dentées. Les botanistes ne doivent pas s'y prendre inconsidérément pour se pencher à la surface des eaux dans lesquelles ils vou- draient atteindre quelque plante éloignée du bord. Dans certains marais des Landes aquilaniques, ces Laiches coupent au point que les bottes des chas- seurs de Canards en sont promptement mises hors d'u- sage. LAIDION. INS. Espèce européenne de Lépidoptères diurnes, du genre Satyre. F. ce mol. LAIE. MAS. La femelle du Sanglier. F. CocBon. LAINE, y. Poil. LAIKE DE FER. MIN. Nom donné par quelques na- turalistes à des flocons blancs et laineux d'oxyde de Zinc, qui se subliment pendant la fusion de certains minerais de Fer, entre autres ceux des mines d'Auriac et de Cascalel en Languedoc. LAINE PHILOSOPHIQUE. miR. Nom que l'on donnait autrefois à l'oxyde de Zinc. F. ce mol. LAINETTE. EOT. (Mousses.) Nom français proposé par Bridel pour le genre Lasia. l'. ce mol. LAISSERON. BOT. Synonyme vulgaire de Lailron. LAIT. Lac. MAJi. BOT. et chiji. Fluide dont la nature a gratifié toutes les femelles des Mammifères, pour la nourriture première de leurs petits. En ne le considé- rant ici que sous le rapport de sa composition chimique et de ses propriétés, on recourra, pour son histoire aux mois Mammifères, Mamelles et Sécrétions, c'est- à-dire pour tout ce qui concerne l'organisation animale qui préside à sa formation, et pour son utilité dans l'éco- nomie commune. La composition et les propriétés soit physiques soit chimiques du Lait des différents Mammi- fères, sont tellement variables, qu'on ne peut exprimer avec e.xaclilude d'une manière générale sa pesanteur spécifique , sa couleur, sa saveur, etc. Tout ce que l'on peut dire de ce liquide en général, c'est qu'il est toujours opaque, d'un blanc plus ou moins pur, plus dense que l'eau, d'une saveur douce et d'une odeur qui varie suivant les animaux et les substances dont ils se nourrissent. Le Lait de la Vache, celui dont l'Homme fait la plus grande consommation, va prin- cipalement fixer l'attention, et l'on fera connaître suc- cinctement les diversités que ce liquide offre dans les femelles de quelques autres animaux, comme dans la Femme, la Jument, l'Anesse, la Brebis et la Chèvre. Lait de Vache. Sa couleur est d'un blanc légèrement bleuâlre. Sa densité varie d'après les quantités de beurre et de fromage qu'il contient, et ces quantités ne sont pas constamment les mêmes sur le même indi- vidu , quand on retire son Lait à des intervalles de temps entre lesquels les rapports de l'animal avec les corps extérieurs subissent de nombreux changements. En général il est formé : 1» de Beurre; 2° de matière caséeuse ou fromage pur; ô» d'Eau en très -grande proportion; 4" d'un Acide libre (lactique, suivant Schéele et Berzélius; acétique, selon Fourcroy, Vau- quelin et Thénard ); 5» de Sucre de Lait; G» de plu- sieurs Sels neutres, tels que le lactale de Fer. l'acétale et le phosphate de Potasse, les phosphates de Chaux et de Magnésie et le chlorure de Potassium. àiO L A I L A Si on l'abandonne à lui-même et à une température de dix à douze degrés, il se sépare en deux parties. La crème, qui y était tenue seulement en suspension, vient occuper la partie supérieure où elle forme une couche plus ou moins épaisse. Le Lait écrémé ne tarde pas à s'aigrir, surtout si la température est augmentée, et il se divise de nouveau en deux portions dont l'une est un coagiitum assez consistant, et l'autre un liquide légèrement jauneverdàlre, auquelon a donné les noms de sérum et de petit-Lait. C'est de la crème que l'on obtient une plus grande quantité de la matière grasse ou du Beurre, r. ce mot. Lorsque par l'agitation on en a séparé celui-ci, il ne reste que le Lait battu ou Lait de Beurre qui se compose de sérum et de fromage. Ce der- nier peut facilement en être extrait, soit spontanément par l'acescence du liquide, soit par l'action des Acides, de l'Alcool et de l'Éllier qui coagulent le Lait, les pre- miers en se combinant avec la matière caséeuse, les autres en exerçant sur elle une légère action, ou plutôt en s'emparant d.e l'eau qui la tenait en solution. Les Alcalis, au contraire, ne le coagulent point; ils redis- solvent même le fromage qui a été séparé par les Acides. Une chaleur élevée graduellement jusqu'à l'ébullition du Lait, ne produit sur lui, s'il est récent, qu'un bour- soufDement qui résulte de la formation de plusieurs pellicules à sa surface; mais si ce liquide est extrait depuis quelque temps, l'élévation de la température atmosphérique suffit pour le coaguler. Ce phénomène s'observe fréquemment pendant les chaleurs de l'été. Il faut toutefois prendre en considération l'état élec- trique de l'atmosphère qui parait aussi exercer une inQuence très-marquée sur la coagulation du Lait. La saveur du sérum ou petit-Lait dépend de l'Acide lactique libre et des Sels neutres qu'il tient en dissolution. Sa transparence est altérée par une portion de fromage qu'on enlève en y mêlant du blanc d'oeuf et en faisant bouillir le liquide, puis le passant à travers une feuille de papier. Lait de Femme. Moins épais, moins caséeux que celui de la Vache; il ne se coagule, suivant Parmcnlier et Deyeux, (|ue par les Acides concentrés. Il a une sa- veur très-douce, et il est visqueux, mais non gélatineux ni tremblant. Lait d'Amesse. De même que le précédent , il ne contient que très-peu de fromage. Sa crème, d'une faible consistance, donne un beurre blanc, mou et fade. Lait de Jdmekt. Il est moins fluide que les Laits de Femme et d'Anesse. On n'y trouve néanmoins que de faibles proportions de fromage et de beurre, et il con- tient de plus du sulfate de Chaux, d'après Parmentier et Deyeux. On sait que certaines hordes tarlares en font, un grand usage non seulement comme aliment, mais encore par la liqueur alcoolique qu'ils en obtien- nent et qui leur tient lieu d'eau-de-vie. Lait de Brebis. Sa densité est, en général, un peu plus grande que celle du Lait de Vache. Le beurre qu'il contient est ])lus abondant et plus fusible, et son fromage plus gras. 11 a en outre une odeur particulière qui le fait aisément reconnaître. Lait de Cbèvre. Le beurre qu'il fournil est ferme, blanc et moins abondant que dans les Laits de Vache et de Brebis. Son fromage est gélatineux et a plus de consistance que celui de ces derniers animaux L'odeur de Chèvre qui le caractérise est due, selon Chevreul, aux Acides caproïque et caprique, que ce chimiste y a découverts en assez fortes proportions. Il ajoute qu'en général le Lait des divers animaux est odorant en rai- son du développement de ces Acides contenus dans le beurre. D'autres Quadrupèdes donnent un Lait d'assez bonne qualité pour que l'Homme en ait fait son profit. Le plus remarquable est le Lait de la femelle du Chameau qui forme la base principale de la nourriture des Arabes et des autres tribus errantes des déserts de l'Afrique. LAIT VÉGÉTAL. Un grand nombre de végétaux ont un suc propre, dont l'aspect est absolument semblable au Laitdes animaux, mais qui, le plus souvent, est doué de qualités amères et odorantes qui décèlent des prin- cipes acres et délétères. Tel est principalement le Lait des Euphorbiacées, des Asclépiadées, des Sapotées, des Urticées, des Papavéracées, etc. L'existence de ce Lait dans toutes les plantes d'une même famille, l'a fait em- ployer comme caractère essentiel parles botanistes; il est en effet l'indice d'une structure particulière d'or- ganes, qui détermine toujours la nature laiteuse de leur suc propre. Il arrive quelquefois que ce Lait est coloré de diverses manières ; par exemple, il est orangé dans les Chélidoines. Le Lait de quelques Euphorbiacées et Apocynées s'é- paissit à l'air et se change en une matière particulière à laquelle on a donné le nom de Caoutchouc. F. ce mot. De tous les Laits végétaux le plus célèbre est celui de l'Arbre ou Bois de la Vache, Palo del ^'acca, sur lequel Humboldt a donné les premiers renseignements dans les Annales du Mus., t. ii, p. 180. L'arbre qui le produit forme un genre nouveau qui a été nommé Galaclodendnim par Kunth (in Humb. et BonpL, t. VII, p. 163) et placé dans la famille des Urticées. y^. GALACTODEnDRON. Boussingault et Rivero ont publié un Mémoire sur la composition cliimi(|ue de ce Lait. Voici le résultat de leurs expériences : 1" Cire en très-grande quantité; 2° Fibrine; ô» un peu de Sucre; 4° un Sel à base de Magnésie, mais qui n'est pas un acétate; 5" une ma- tière colorante. 11 ne renferme ni Albumine ni substance caséeuse. l^. pour plus de renseignements, le Mémoire original imprimé à Santa-Fé de Bogota en 18-23, et la traduction qui en a été faite dans les Annales de Chi- mie et de Physique, t. xxiiî, p. 219. Plusieurs plantes ont, à cause de la blancheur de quelques-unes de leurs parties ou du suc qu'elles don- nent, reçu du vulgaire le nom de Lait. Ainsi l'on a appelé : Lait d'Aive, le Laitron commun. Lait de Cocnon, VHyoseris radicata. Lait de Couleuvre, VEuphorbia Cyparissias. Lait d'Oiseau, l'Ornithogale blanc. Lait doré, VAgaricus deliciosus. Lait de Sainte-Marie, le CarUuus marianus, etc. I, A I 2ÎI On a aussi étendu le même nom à des substances minérales, el appelé : Lait de Chacx, de l'Eau dans laquelle on fait dis- soudre une certaine quantité de Chaux. Lait de mohtaghe, la même chose qu'Agaric mi- néral. Lait de Soufre, le liquide opaque et blanc que Ton obtient en versant un Acide dans une dissolution aqueuse d'iiydro-sulfate de Potasse, de Soude ou d'Am- moniaque, assez étendue pour tenir quelque temps le Soufre en suspension. Les anciens minéralogistes ont donné le nom de Lait de Lune à une variété pulvérulente de Chaux carbona- tée, appelée Bergmilch par les Allemands, f^. Chaux CABBONATÉE. LAIT BATTU on LAIT DE BEURRE. ^. Lait de Vache. LAIT DE TIGRE, bot. ( Champignons. ) Jacques Breyne, botaniste de Danlzich, donne ce nom à un Champignon qu'on appelle To-Emi à la Chine. Cette plante a été nommée Lac-Tigridis à cause du préjugé qui veut qu'elle soit produite par l'urine du Tigre, qui se coagule sur le sable. On croit, mais sans fondement, que ce Champignon est voisin de la Truffe à Champi- gnon d'Italie. F. Trbffe. LAITANCE. icHTBYOL. C'est ainsi qu'on nomme gé- néralement et d'une manière collective, les testicules des Poissons, autres que les Raies et les Squales, tes- ticules dont la structure est bien différente de celle des organes analogues dans les classes supérieures des animaux. Ils se présentent sous l'aspect de deux grands sacs, en partie niembraneu.x, en partie glandu- leux, de forme régulière, cylindriques, coniques ou divisés en lobes, dont le volume augmente singulière- ment dans le temps du frai, et qui sont remplis, à cette époque, d'une matière blanchâtre, opaque et laiteuse. Ils ne paraissent essentiellement composés que de cel- lules dont les parois, formées d'une membrane très- délicate, sécrètent le fluide séminal. Ils se réunissent par leur extrémité postérieure, et s'ouvrent au dehors, par un orifice commun, situé en arrière de celui de l'a- nus, et par lequel sort également l'urine. E.vaniinée au microscope, la Laitance des Poissons parait composée d'une multitude de globules arrondis et d'une telle quantité d'animalcules, que Leuwenhœck a estimé que la Laite d'une seule Morue en contenait environ 130.000,000,000 vivants, et différents pourtant des animalcules du sperme des autres Poissons. La double Laitance de beaucoup de Poissons a sou- vent, comme on le voit dans la Carpe, par exemple, des dimensions considérables eu égard au volume absolu du corps; elle est presque constamment placée le long du dos, de manière à ce que chacun de ses deux lobes égale presciue la longueur de l'abdomen. Pour être plus simples en apparence que les testicules des autres animaux vertébrés, ceux des Poissons n'en ont pas moins une influence remarquable sur toute l'économie. Comme par la castration, on rend plus délicate la chair des Mammifères et des Oiseaux, de même, en enlevant la Laitance aux Poissons, on les engraisse, et on leur donne une meilleure saveur. C'est une opération qu'a imaginée un pêcheur anglais, nom- mé Samuel Tull, et sur laquelle Hans Sloane a consi- gné des détails dans les Transactions philosophiques de la Société royale de Londres. L'occasion se présen- tera pour revenir sur ce sujet, à l'article Poissons; mais il est facile de concevoir comment la tuméfaction de ces organes au moment du frai doit, en concentrant sur eux les forces de la vie, en accumulant dans leur intérieur les produits de la nutrition presque tout en- tiers, enchaîner une partie des forces des Poissons, émousser quelques-unes de leurs facultés, diminuer la masse des autres organes de leur économie. Dans beaucoup de Poissons, la Laitance est un ali- ment très-estimé. On sait communément quel prix les gourmets attachent à celle des Carpes, des Harengs, des Maquereaux. L'analyse <|ue Fourcroy et Vauquelin ont faite de la Laite de Carpe, est remarquable en ce qu'elle a offert le premier exemple d'une matière organique dont le Phosphore est un des éléments. La Laite est formée d'Oxygène, d'Azote, de Phosphore, de Carbone et d'Hydrogène. Elle contient en outre une faible proportion de Phosphate de Chaux, de Magnésie, de Potasse et de Soude. Elle ne cède à l'Eau ni Acide phosphorique ni phos- phate d'Ammoniaque; elle est sans action sur le papier tournesol. Lor3(|u'on la distille dans une cornue de Grès, elle donne, outre les produits des matières organiques azo- tées, une quantité notable de Phosphore. Enfin, calci- née dans un creuset de Platine, elle fournit un Charbon qui brûle en produisant de l'Acide phosphorique. On peut séparer cet Acide du Charbon qui n'est pas con- sumé, au moyen de l'Eau chaude. Le résidu lavé, ex- posé de nouveau au feu, donne une nouvelle quantité d'Acide, et la proportion (|u'on en obtient surpasse beaucoup celle qui est nécessaire pour neutraliser les bases salifiables de la Laite. LAITERON. BOT. F. Laitron. LAITEUX. BOT. Synonyme de Lactescent. — Paulel a surnommé Laiteux, un groupe de Champignons qui laissent échapper une humeur laileuse. LAITIER. EOT. L'un des noms vulgaires des Poly- gales, que des botanistes français ont proposé pour désigner ce genre dont aucune espèce n'est cependant laiteuse. LAITIER. Mm. On donne ce nom, dans les forges, à une matière vitreuse, opaque et brunâtre, plus fusible et moins pesante que la fonte, et qui recouvre celle-ci dans le creuset, à mesure que la fusion s'opère. Elle est forméede Chaux, deSilice, d'Alumine; d'un peu d'oxyde de Fer, et quelquefois d'un peu d'oxyde de Manganèse. Par analogie, les minéralogistes ont donné le nom de Laitier des volcans aux Obsidiennes, et à des laves vitreuses de couleur noire ou brunâtre, qui avaient l'apparence des Laitiers de forge. LAITOiN. MIN. Alliage formé d'environ deux parties de Cuivre et une de Zinc. F. Cdivre. LAITRON. Sonchus. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syngé- nésie égale, L., établi par Tournefort qui y réunissait 2iâ L A I r. A t des plantes séparées ensuite par Vaillant sous des noms génériques qu'on a cru devoir remplacer par ceux de Piciiiliam et d'Uiospermum. V. ces mots. Cepen- dant Linné, n'adoptant point les distinctions opérées par Vaillant, plaça d'abord le Picridium parmi les Sonchus, mais plus tard il l'en éloigna, et commit une erreur plus grave en unissant ce Picridium au Scor- zotiera. Le genre Sonchus, très-voisin du Lactuca, puisqu'il n'en diffère que par ses fruits dépourvus de col, est ainsi caractérisé par Cassini : involucre cam- panule, composé de folioles imbriquées, appliquées, oblongues-lancéolées, obtuses, un peu membraneuses sur les bords; réceptacle légèrement concave, tantôt absolument nu, tantôt alvéolé ou garni de papilles; calathide dont les Heuroiis sont nombreux, en lan- guette et hermaphrodites; ovaires obovales, compri- més, toujours dépourvus de col, queliiuefois munis d'une bordure sur chacune des deux arêtes, surmontés d'une aigrette légèrement plumeuse. Ce genre se com- pose d'une trentaine d'espèces, en général très-lactes- centes, pour la plupart indigènes du bassin delà Médi- terranée. Quelques-unes sont répandues et communes dans toute l'Europe; tels sont les Soiiclius aneiisis et oleraceus, L. On trouve dans les Alpes, les Pyrénées et les Vosges , deux belles espèces remarquables par leurs calathides de Heurs bleues ou lilas. Ce sont les Sonchus Jli)inus et Plumieri, L. Les îles Canaries en nourrissent une espèce {Sonchus frulicosus, Willd.) dont la tige est ligneuse et les Beurs d'un jaune doré, grandes et disposées en larges corymbesau sommet des rameaux. On la cultive en Europe où il faut avoir la précaution de la tenir dans les serres d'orangerie, pen- dant l'hiver, LAITUE. MOLL. Nom vulgaire et marchand du Murex saxalilis, espèce du genre Rocher. F. ce mot. LAITUE. Lactuca. bot. Genre de la famille des Sy- nanthérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., ainsi caractérisé par H. Cassini : involucre presque cylindracé, composé de folioles imbriquées, appliquées, les extérieures ovales, les intérieures oblon- gues; réceptacle plan et sans appendices; calathide composée de demi-fleurons nombreux et hermaphro- dites; ovaires comprimés, orbiculaires ou elliptiques, quelquefois munis d'une bordure sur les deux arêtes, toujours pourvus d'un col articulé par sa base, d'abord court et gros, terminé par un bourrelet, puis long et grêle, surmonté d'une aigrette légèrement plumeuse. Vaillant a le premier fait connaître le caractère essen- tiel de ce genre, lequel réside dans le fruit prolongé supérieurement en un col, caractère qui le distingue principalement du Sonchus dont il est très-voisin. Les Laitues sont au nombre d'une vingtaine d'espèces, in- digènes des climats tempérés de l'hémisphère boréal. Laitue cdltivée. Lactuca salira, L. C'est une plante herbacée, annuelle, ayant la tige dressée, cylindrique, épaisse, simple inférieurement, ramiliée supérieure- ment. Ses feuilles inférieures sont sessiles, embras- santes, obovales, oblongues, arrondies au sommet, ondulées sur les bords; les supérieures sont graduelle- ment plus petites, cordiformes et denticulées. Les fleurs sont d'un jaune pâle, petites, nombreuses et disposées en corymbcs. Celte espèce n'a encore été rencontrée nulle part à l'état sauvage. Quelques botanistes pen- sent qu'elle est le résultat de la culture de certaines espèces (Lactuca quercina ou Lactuca virosa) qui, de vénéneuses et narcotiques, sont devenues, à la lon- gue, douces et salubres, surtout dans leurs parties qui ne contiennent point de suc laiteux, où semble résider le principe vireux. Celte opinion est vraisemblable, car les variétés que la culture a fait naître sont extrême- ment nombreuses, et prouvent combien cette plante est sujette aux dégénérescences, et comme il est difficile de reconnaître son véritable type. Les cent cinquante variétés de Laitue cultivée peuvent être rapportées à trois races principales qui se perpétuent par leurs graines. Laitde pommée. Lactuca sativa capitata. Ses feuilles inférieures sont très -nombreuses, pressées les unes contre les autres et formant une tête arrondie comme dans le Chou; celles qui occupent l'intérieur étant étiolées, sont blanches ou légèrement jaunâtres, ten- dres et très aqueuses. Laitde frisée. Lactuca sativa crispa. Elle a des feuilles découpées, crépues sur les bords, ne formant pas une tète arrondie comme dans les variétés de la première race. On regarde comme une variété de la Laitue frisée la plante cultivée aux environs du Mans, sous le nom de Laitue-Épinard ou Laitue-Chi- corée, qui est appelée par quelques botanistes, Lactuca laciniata ou palmata. Laitue romaine. Lactuca saliva longifolia. Elle se reconnaît facilement à ses feuilles allongées, non bos- selées ni ondulées, dressées, et formant un assemblage oblong, peu compacte. Les usages culinaires des Laitues sont si vulgaires qu'il serait oiseux de les indiquer. C'est un aliment très-rafraîchissant, qui convient surtout aux tempéra- ments robustes. Quoique étiolée et remplie de sucs aqueux et innocents, la Laitue jouit cependant de pro- priétés narcotii|ues assez marquées. L'eau distillée de Laitue est souvent prescrite par les médecins dans les potions anodines et calmantes. La culture des Laitues demande quelques soins. Elles craignent le froid et veulent une terre meuble, chaude et amendée avec du terreau de couches. Afin de retarder le développement de la tige, et pour favoriser l'étiolement des feuilles intérieures, les jardiniers les serrent avec un lien de paille. Parmi les autres espèces de Laitues qui croissent en France, on remarque \e Lactuca sylvestris, De Cand., Flor. Franc., plante qui vient dans les lieux incultes ainsi que le Lactuca virosa, et qui jouit comme celle-ci de propriétés narcotiques, assez dangereuses. Le Lactuca perennis, L., est une belle espèce à Heurs bleues ou violettes que l'on trouve dans les champs cultivés. On a étendu le nom de Laitue à des plantes qui n'en sont pas; ainsi l'on appelle quelquefois vulgairement : Laitue d'Ane, les Cardères et divers Chardons. Laitue d'Anguilles, les Ulves à expansions linéaires, ri«/cs/(Ha/;s particulièrement, qui se trouve dans cer- tains étangs saumàtres des salines de France. I. A L Lmtce de Brebis, les Mâches ou Valérianelles. Laitue de Chèvre, les petites espèces d'Euphorbes ou Tilhyniales. Laitue de Cbiek, le Chiendent ou le Pissenlit vul- gaire. Laitce de Cochon ou de Porc, l'Hypochéride fétide. Laitue de Grekocilies, le Potamot crépu. Laitue de Lièvre, le Laitron commun. Laitue marine, les Cives à expansions larges, et quelquefois les Euphorbes des rivages, ou la Criste, Crilhmum. Laitue de muraille, le Sisymbrium Irlo, des Pre- nanlhes et des Laitrons. LAITUES, bot. Adanson, dans ses Familles des Plantes, nommait ainsi la première des dix sections qu'il a établies dans les Synanthérées. Cette section correspond aux Chicoracées de Vaillant et de Jussieu. y. ce mot. LAÏUS. Laitis. IKS. Ce genre de Coléoptères penta- mères appartient à la famille des Serricornes , tribu des Malacbiens. 11 a été établi par Guérin, qui lui as- signe pour caractères : antennes dentées, avec les deux premiers articles plus gros que les autres qui sont sim- plement grenus, ce qui dislingue éminemment lesLaius des Pelécopboreset des Prionicères; ensuite les palpes sont ovalaires. Quantaux autres caractères, ils se rap- portent entièrement à ceux des Dasytes. On ne connaît de ce genre qu'une seule espèce. Le Laïus bleu, Laius cyaneus, Guérin. Voyage de Duperrey, Ins., pi. 2, fîg. 10, est d'un bleu foncé et brillant, avec les jambes, les tarses et les antennes d'un bleu plus pâle : les trois premiers articles de ces dernières sont d'un brun fauve; la tête et le corselet sont très-finement pointillés; il y a également des points sur les élytres , mais ils sont moins rapprochés. LAK. POIS, y.iion. LAKMUS. BOT. Même chose que Lacmus. V. ce mot. LALAGE. Lalage. bot. Lindley a proposé l'institu- tion de ce genre pour une plante légumineuse a|)portée récemment de la côte sud -ouest de la Nouvelle -Hol- lande, et.qui lui a offert un ensemble de caractères hors de tout rapprochement avec aucun des genres connus. Cette plante a fleuri dans la collection de Knight à Nursery, au mois d'avril 185-1 Lalage or^ée, Lalage ornata , Lind. , Bot. Reg. , 1722. C'est un ar- brisseau de moyenne élévation, qui se divise en une multitude de rameaux cylindriques d'un vert obscur et soyeux. Les feuilles sont larges, ovales, pointues, vei- nées et réticulées , d'un vert foncé , un peu rudes et couvertes en dessus de poils très -courts, soyeuses en dessous; les pétioles sont courts et arrondis, garnis à leur base de stipules sétacées, linéaires, scarieuses, pu- bescenles et qui les égalent en longueur. Les fleurs sont réunies deux ù deux, dans les aisselles des feuilles, porlées sur des pédicelles dont la base est entourée de bractéoles filiformes, d'un vert jaunâtre, velues et de la longueur du calice; celui-ci est vert extérieurement et couvert de poils; l'intérieur est coloré. La corolle est composée d'un étendard presque rond, plan, échan- cré, d'un jaune tirant un peu sur l'orangé, ayant à sa base une tache ronde, d'un rouge sanguin, entourée d'une bande semi circulaire d'un violet pourpré fort obscur. Les ailes sont linéaires, oblongues et d'un brun pourpré très-obscur; la carène qui leur est parallèle renferme les organes générateurs, elle est un peu ren- flée, obtuse, denticulée et d'un pourpre vif. Les étami- nes sont blanches à leur base, avec l'extrémité purpu- rine, couronnée par une anthèreovalee* obtuse. L'ovaire est très-velu, surmonté d'un style ascendant, subulé et glabre, terminé par un stigmate capité. On lient cette plante en orangerie et on la cultive dans le terreau de bruyère pur. On la propage soit au moyen de ses grai- nes, soit par boutures. LAMA. MAM. Pour LIama. f. ce mot et Chameau. LAMAN. BOT. ^'. Brèdes. LAMANTIN. Manatus. uam. Genre de Cétacés her- bivores, caractérisé par l'existence de chaque côté et à chaque mâchoire de neuf molaires : les supérieures sont à peu près carrées, les inférieures un peu plus allongées; mais toutes ont leur couronne formée de deux collines transversales qui présentent trois mame- lons; en outre chaque dent a deux pelits talons, qui sont, à la mâchoire supérieure, de grandeur à peu près égale, tandis qu'à l'inférieure, l'un d'eux, le postérieur, est très-considérable, le second venant au contraire à disparaître presque entièrement. 11 n'y a ni incisives ni canines. Au reste, ce système de dentition varie beaucoup avec l'âge. Ainsi les mamelons, et ensuite les collines elles-mêmes, s'usent par la mastication, et il n'en existe plus de traces chez les individus avancés en âge. Les molaires antérieures viennent même à tomber, et c'est, suivant Cuvier, à mesure que les postérieures acquièrent du développement. Ainsi beaucoup d'indi- vidus ont seulement trente-deux molaires, ce qui ex- plique le peu d'accord des zoologistes sur le nombre des dents du Lamantin, et concilie très-bien beaucoup d'observations qui paraissaient contradictoires. C'est ainsi que Cuvier avait lui même, dans son Règne Ani- mal, caractérisé le genre par l'existence de trente deux dents seulement. Un autre fait Irès-reniarquable, et que l'analogie pouvait faire soupçonner, c'est que le Lamantin n'est pas, à toutes les périodes de sa vie, privé d'incisives. Suivant les observations de Blainville et de Cuvier, on en trouve deux petites à lune et à l'autre mâchoire. Les membres antérieurs, véritables nageoires, où l'on découvre néanmoins sans peine, sous la peau qui les enveloppe, les cinq doigts composés chacun de trois phalanges, sont terminés par quelques ongles plats et arrondis, et qui ont ainsi une ressem- blance grossière avec ceux de l'Homme. Ces ongles sont ordinairement au nombre de quatre, le pouce n'étant pas onguiculé; mais on en trouve fréquemment trois et même deux seulement, tandis que sur quelques individus il en existerait, au contraire, jusqu'à cinq. Les membres postérieurs et le bassin paraissent man- quer entièrement. C'est en vain que Daubenton en a cherché les vestiges dans un fœtus qu'il a disséqué; et aucun squelette ne les présente non plus, quoique l'a- nalogie dût porter à croire qu'on les trouverait de même que chez le Dugong. Le corps, de forme oblon- gue, et qu'on a plusieurs fois comparé à une outre, est terminé p«r une queue plate, large, comme tronquée, S44 L A M I- A M el dont la forme rappelle celle d'un éventail. La tête est terminée par un museau charnu, où l'on voit, vers la partie supérieure, les narines très-petites et dirigées en avant. La lèvre supérieure, écliancrée à sa partie médiane, est garnie de poils roides et assez abondants. L'oeil est très-petit; il n'y a point de conque auditive, et le trou auriciNaire ne s'aperçoit que difficilement; la langue est étroite et assez petite. Les mamelles sont pectorales, ordinairement peu visibles; elles devien- nent, au contraire, très -proéminentes au temps de la gestation el de l'allaitement. Buffon a dit, on ne sait trop sur quel fondement, que la vulve n'est pas située comme dans les autres animaux au-dessous, mais au- dessus de l'anus. Cuvier a constaté qu'il n'y a à cet égard aucune anomalie. Quant à l'organisation in- térieure , tout l'appareil digestif est bien celui d'un Herbivore; les intestins sont boursoufBés, et l'estomac est divisé en deux parties et en deux petites poches aveugles. Enfin les dents sont, comme on a pu le voir dans cette description, tout à fait appropriées au régime végétal, et tellement, c|u'elles sont pres(iue entièrement semblables à celles de certains Pachydermes. Le col n'a que six vertèbres, comme l'a dit Daubenton, et encore ces vertèbres sont-elles très courtes. 11 y a seize paires de côtes ; mais deux seulement s'unissent au sternum. Les mœurs des Lamantins ne sont pas moins curieu- ses que leur organisation. Ces êtres mitoyens, placés au delà des limites de chaque classe, suivant l'expres- sion de Buffon, ne sont point encore, comme les Dau- phins et les Baleines , des animaux véritablement ma- rins. On ne les trouve pas dans la haute mer, mais seulement au voisinage des îles et des côtes, et vers l'embouchure des lîeuves, où ils remontent même quel- quefois jusqu'à des distances considérables. La plupart des voyageurs affirment qu'ils restent constamment dans l'eau ; il parait cependant qu'ils viennent à bout de se traîner à terre. Us vont ordinairement en troupes, serrés les uns contre les autres, les jeunes étant placés au milieu. Ils n'ont aucune défiance, du moins dans les contrées où ils n'ont point encore appris à redouter la puissance de l'Homme. Us se laissent approclier, tou- cher même sans aucune crainte, levant la tête hors de l'eau, et il faut, dit-on, les frapper très-rudement pour qu'ils prennent le parti de s'éloigner. La chair de ces animaux ressemble, suivant plusieurs voyageurs, à celle du Bœuf, suivant d'autres à celle du Veau; leur graisse est pareillement très-bonne. Aussi la pêche du Lamantin se fait-elle très -fréquemment. ^ Pour le prendre, dit un voyageur qui a vu cette pêche sur les côtes de Saint-Domingue, on tâche de s'en ap- procher sur une nacelle ou un radeau , et on lui lance une grosse flèche attachée à un très-long cordeau; dès qu'il se sent frappé, il s'enfuit, et emporte avec lui la flèche et le cordeau à l'extrémité du(|uel on a soin d'attacher un gros morceau de liège ou de bois léger pour servir de bouée et de renseignement. Lors- que l'animal a perdu par cette blessure son sang et ses forces, il gagne la terre; alors on reprend l'extrémité du cordeau ; on le roule jusi|u'à ce qu'il n'en reste plus que quelques brasses; el à l'aide de la vague on tire peu à peu l'animal vers le bord, ou bien on achève de le tuer dans l'eau à coups de lance. » L'altachemenldc ces animaux pour leurs compagnons fournit alors un spectacle touchant; ils cherchent à délivrer le blessé du harpon, et on en a vu souvent suivre constamment le cadavre de leur mère ou de leur femelle, iiendant qu'on le traînait vers le rivage. On conçoit combien la pêche de ces animaux est rendue facile par leur peu de dé- fiance. Aussi les pêcheurs exercés peuvent ils en un jour se procurer un très-grand nombre d'individus. L'intelligence du Lamantin, son instinct social et doux, font avec ses formes grossières un contraste vé- ritablement bien remarquable, et qui a frappé tous ceux qui lui ont donné quelque attention. » Ces ani- maux, dit Buffon, quoique informes à l'extérieur, sont à l'intérieur très -bien organisés, et si l'on peut juger de la perfection d'organisation par le résultat du sentiment, ces animaux seront peut-être plus par- faits que les autres à l'intérieur. » Au reste les voya- geurs, toujours amis du merveilleux, ont encore exa- géré l'intelligence déjà si étonnante du Lamantin, sans doute pour avoir cru trop facilement à de faux récits; mais d'autres ont encore été plus loin. En se rappelant tout ce qu'on a débité sur l'existence des Hommes marins, en songeant au nombre de ceux qui ont dit avoir vu de ces êtres merveilleux, à la manière pleine d'assurance, au ton de vérité dont ils le soutien- nent, il est difficile de se persuader que le seul désir de tromper ait donné naissance à toutes leurs asser- tions. Demaillet, dans le but de prouver l'origine aquatique de l'espèce humaine, a particulièrement, dans son ouvrage intitulé Telliamed , rassemblé un grand nombre de témoignages attestant la vérité de semblables récils. 11 est bien prouvé maintenant que ces fables ont leur source, quelques-unes dans de cou- pables supercheries, mais la plupart dans quelques res- semblances grossières de l'Homme avec les Lamantins et avec certaines espèces voisines, comme le Dugong. Les longs poils de la lèvre supérieure, qui de loin pou- vaient être pris pour des cheveux; la forme des ongles; surtout les mamelles situées sur la poitrine, et à peu près arrondies comme chez la Femme; Khabilude qu'ont ces animaux d'élever hors de l'eau la partie antérieure de leur corps; sans doute aussi leur peu de défiance, leur douceur, leur intelligence, ont suffi pour faire attribuer les formes humaines à des ani- maux si peu semblables à l'Homme ; confusion qui peut paraître bien étonnante, mais qui n'en est pas moins certaine (K. Cuvier, Oss. Foss. , t. iv). Qu'on lise la description d'un de ces Hommes marins, quelle que soit la manière dont on ait exagéré les ressem- blances, on retrouvera presque toujours, avec de l'at- tention, les caractères d'un Lamantin ou d'un Du- gong. Au reste, cette remarque ne tend point à faire excuser une erreur aussi grossière, prenant ces ani- maux pour de véritables Poissons à cause de leur sé- jour habituel dans la mer, on ne pouvait manquer d'être vivement surpris de leur voir des poils, des on- gles, des mamelles; el si l'Homme les éleva jusqu'à lui, c'est surtout parce qu'il les voyait sortir ainsi des limites de leur classe. Le nom de Poisson-Femme, donné en plusieurs lieux au Lamantin, prouve la vérité L A M I, A> M de celle remarque. Le nom de Lamantin lui-même a vraisemblablement une origine analogue : ce mol est dérivé par corruplion, comme l'a démontré BufFon, du nom de Manali ou Manale que les Galibis et les Caraïbes, habitants de la Guiane et des Antilles, don- naient, dans leur langue, au Lamantin d'Amérique. De ce nom, en y réunissant l'article, les Nègres des îles françaises d'Amérique ont fait Lamanali , puis La- manti. Quant à ce nom de Manati , il parait avoir été emprunté des Espagnols, et donné au Laman- tin, à cause de ses ongles qui donnent à la termi- naison de ses nageoires quelque ressemblance avec une main , ressemblance qui a dû nécessairement pa- raître fort singulière cliez un animal que l'on considé- rait comme un Poisson. Les noms de Bœuf, de Vache et de Veau marins ont aussi été donnés en divers lieux au Lamantin, de même qu'au Dugong. Il est vraisem- blable que ces dénominations doivent tenir à la remar- que qu'on aura faite de quelques ressemblances gros- sières dans les formes, plutôt qu'à la simililude du régime entre ces Ruminants et le Lamantin. En effe_t, à moins que le genre de nourriture d'un animal ne présente quelque singularité, le vulgaire le remarque à peine; et, au contraire, tout ce qui frappe ses yeux ne manque pas de fixer son attention. Il est bien certain d'ailleurs que quelques peuples ont trouvé de la res- semblance entre la télé du Bœuf et celle du Lamantin, et même au point d'avoir attribué à l'un des cornes semblables à celles de l'autre. On sait enfin, d'un autre côlé, que les Phoques, animaux carnassiers, ont aussi, et même beaucoup plus généralement, reçu les mêmes noms. On a beaucoup hésité sur la place que doivent occu- per les Lamantins dans la série animale. Presque tous les zoologistes sont seulement tombés d'accord sur un point ; la nécessité de la réunion du Lamantin et du Morse, quoique celui-ci soit quadrupède et carnas- sier. Ce rapprochement, contraire à tous les rapports naturels, semblait si heureux, et on était lellemenl persuadé de sa justesse, que Rai, plaçant le Morse parmi les Carnassiers, à la suite des Chiens, crut de- voir y placer aussi le Lamantin ; que Klein alla jusqu'à affirmer qu'on devait s'élre trompé en refusant à ce Cétacé des pieds de derrière; et que tous les auteurs systématiques, et Linné lui-même, dans quelques-unes des éditions de son Syslema Kuturœ, placèrent en- semble, dans un même genre, le Lamantin, le Dugong et le Morse. Lacépède fut le premier qui sépara enfin ces trois animaux, dont il fit avec juste raison des gen- res particuliers; etCuvièr, adoptant les trois genres Morse, Dugong et Lamantin de Lacépède, en établit en outre, sous le nom de Slellère , un quatrième com- prenant l'animal de Sleller d'abord confondu aussi avec les Lamantins. De cette manière, le genre La- mantin reste composé de deux espèces seulement dont l'une habile l'Amérique méridionale, et la seconde l'A- frique. Lamantin d'Amérique. Cuv.; Manalus America- nus, Desmar.; le grand Lamantin des Antilles, Buff.; le Maiiate de quelques auteurs. Cuvier a fait connaître avec détail l'ostéologie de cette espèce dans son grand C nirr. des scie>ces J(.\t. ouvrage sur les Ossements fossiles. Elle se trouve ré- pandue dans une partie du littoral de l'Amérique méri- dionale; elle a quelquefois plus de vingt pieds de lon- gueur, et pèse huit milliers. Il y a un peu moins du quarl de la longueur totale entre l'insertion des na- geoires et le museau. Toute la peau est grise, légère- ment chagrinée; quel(|ues poils isolés se voient en di- vers points, et surtout vers la commissure des lèvres et à la face palmaire des nageoires, où ils sont un peu plus abondants. LiMAMn DC Sénégal Adans.; Manatus Senega- lensis, Desmar. Celle espèce se trouve dans presque toutes les rivières de la côte occidentale d'Afrique. La plupart des caractères qui lui ont été attribués appar- tiennent également au Lamantin d'Amérique, ou sont erronés. Adanson seul en a donné une description exacte. La longueur du Lanianlin du Sénégal n'excède pas huit pieds, et son poids huit cents livres; sa cou- leur est cendrée-noire ; l'iris est d'un bleu foncé, et la prunelle noire. Les femelles ont deux mamelles plutôt ellipliciues que rondes, placées près de l'aisselle; la peau est un cuir épais de six lignes sous le ventre, de neuf sur le dos et d'un pouce et demi sur la têle. Les nègres Oualofes ou Yolofes appellent cet animal Le- reou. Cuvier a trouvé d'autres caractères dans la tète osseuse, moins allongée à proportion de sa largeur que dans le Lamantin d'Amérique, dans la fosse nasale plus large, les orbites plus écartées, les fosses temporales plus larges et plus courtes, les apophyses zygomati- ques du temporal beaucoup plus renUées, enfin dans la partie antérieure de la mâchoire, courbée et non droite comme dans l'autre espèce. On n'a point encore bien distingué d'autres espèces de Lamantins. Cependant deux crânes récemment trou- vés sur les côtes de la Floride orientale, et décrits (Journ. Ac. Se. Kat. , Philadelphie, vol. 3; et Faun. Améric.) par Harlan, sembleraient indiquer une nou- velle espèce que ce zoologiste proj)Ose de nommer Ma- nalus laliiostris, dans le cas oii son existence se trouverait confirmée ultérieurement. Quant au grand Lamantin de la mer des Indes, de Buffon, il n'est autre que le Dugong; son Lamantin du Kamtschatka est le Slellère; et, suivant Cuvier, son petit Lamantin d'Amé- rique ne serait qu'un double emploi du grand Laman- tin des Antilles. Lamantins fossiles. Des ossements fossiles de La- mantins se trouvent répandus, en assez grande abon- dance, sur divers points de la France. Renou, professeur d'histoire naturelle, à Angers, en a particulièrement découvert un grand nombre dans le déparleraent de Maine-et-Loire, dans les couches de Calcaire coquillici-, situées près de la rivière de Layon. Ordinairement mu- tilés, et quelquefois même un peu roulés, ces ossements ont été trouvés avec d'autres débris d'animaux marins, de Phoques et de Cétacés. Ils consistent en des frag- ments de membres, de vertèbres, de côtes et de crâ- nes. Cuvier, qui les a décrits et figurés dans son ou- vrage sur les Ossements fossiles, où il démontre qu'ils appartiennent à une espèce différente de celles au- jourd'hui connues, a représenté aussi plusieurs au- tres fragments trouves aux environs de Bordeaux. 10 S4G L A M L A M il'Étampes, de Mantes, à l'île d'Aix et dans quelques autres localités : lui-même en a découvert quelques uns à Longjumeau. « Il est donc bien certain, dit Cuvier en terminant son important Mémoire sur les Lamantins fossiles, qu'un animal du genre des Lamantins, genre aujourd'hui propre à la zone torride, habitait l'an- cienne mer qui a couvert l'Europe de ses coquillages, à une époque postérieure à la formation de la craie, mais antérieure à celle où se sont déposés nos Gypses, et où vivaient sur notre sol les Paléothériums et les genres leurs contemporains. » LAMARCHÉE. Lamarchea. noT. Genre de la famille des Myrtées, institué par Gaudichaud, dans la Botani- i|ue du Voyage del'Uranie, avec les caractères suivants ; calice hémisphérique, dont le limbe est décidu, divisé en cinq parties régulières; corolle formée de cinq pé laies insérés sur le limbe du calice; ils sont obovato- spalulés, ciliés et frangés, réunis en cloche et ne dé- passant pas le limbe du calice; étamines connées en tube, insérées comme les pétales, monadelphes , plus longues que la corolle; tube slaminal un peu arqué et divisé à partir du milieu en cinq faisceaux ; ovaire sub- globuleux et libre; style unique, couronné par un stig- mate subcapilellé ; capsule globuleuse, renfermée dans le tube persistant et grossi du calice, papyracée, à trois loges et à trois valves septicides; trois placentaires fixés au fond de la capsule, près de l'axe; tube du calice glo- buleux, épais, coriace et même un peu ligneux, mar- qué au sommet de cinq cicatrices légères; semences criblées, arquées, en coin ou un peu lancéolées, trian- gulaires. Lauarcbée a FEOiiiES o'akea. Lamarchea akeœfo- lia, Gaud. C'est un arbre mutique, à feuilles éparses, lineari-lancéolées, très-entières, coriaces et à trois ner- vures; les fleurs sont axillaires, solitaires, sessiles et d'un brun rougeàtre. Il se trouve aux environs de la baie des Chiens-Marins, dans la partie occidentale de la Nouvelle-Hollande. LAMARCKEA. bot. Le professeur Richard, dans les Actes de la Société d'Histoire naturelle de Paris, fit en l'honneur du célèbre auteur de la Flore française, de l'Histoire des Animaux sans vertèbres, etc., un genre de Solanées qu'il nomma Marckea. C'est le même genre que Persoon et Poiret appellent Lamarchea. V. Marc- kea. D'un autre côté, le professeur Kœler, séparant le Cx'nosuriis aureus des autres espèces du même genre, en a fait un genre nouveau sous le nom de Lamarc- hea; mais ce genre a été nommé Chrxsurus par Per- soon. LAMARCKIE. Lamarckia. eot. Moencb aussi a voulu ù son tour honorer la mémoire de l'un des plus grands botanistes français, en lui dédiant ce genre de la fa- mille des Graminées, qu'il a caractérisé de la manière suivante ; épillets fertiles et stériles, mêlés et pressés les uns contre les autres : les fertiles à deux fleurs écartées, l'une hermaphrodite et l'autre rudimenlaire, munie d'une arête à sa base; deux glumes lanceolato- subulées, pressées contre la fleur; deux paillettes : la supérieure bicarénée, l'inférieure roulée en cylindre, à sommet bifide, munie d'une arête droite; deux squam- mules Irès-potiles; un ovaire sessile et glabre, surmonte de deux styles que terminent des stigmates pubescents; une caryopse oblongue, comprimée, adhérente à la paillette supérieure; des épillets stériles, formés de cinq à neuf fleurs très-serrées; elles ont deux glumes lunu- lato-subulées, pressées contre elles; une paillette ovale, arrondie, concave, mutique, eroso-denliculée au sommet. Lamarckie dorée. Lamarckia aurea, Moencti; Q-- Dosiirus aureus, Lin. Ses liges sont articulées, feuil- lées, hautes do sept pouces environ; ses feuilles sont glabres, garnies d'une membrane blanche à l'entrée de la gaine; l'épi est une sorte de panicule étroite, lon- gue de deux à trois pouces, d'un aspect soyeux, com- posée d'épillets menus, très-nombreux, fascicules sur les ramifications, la plupart inclinés ou pendants et d'un vert-jaunâtre luisant; les pédicules des épillets sont très-velus. Celte plante se trouve en abondance sur les bords de la Méditerranée. LAMARKIA. bot. Le genre d'Hydrophyles formé sous ce nom par Olivi, est devenu le Spongodium de La- mouroux. t'. ce mol. LAMAS. JIAJI. Même chose que LIama, espèce du genre Chameau. A', ce mot. LAMBARDE. pois. L'un des noms vulgaires du Squale Roussette. LAMBDA. i?is. Espèce du genre Nocluelle. f\ ce mot. LAMBERTIE. Lamberlia. bot. Genre de la famille des Proléacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., éta- bli par Smith et aujourd'hui adopté par tous les bota- nistes modernes. 11 se compose de jolis arbustes à ra- meaux verlicillés, portant des feuilles alternes, le plus souvent très-entières; des fleurs réunies en capitules terminaux, solitaires, composés de sept fleurs, environ- nés d'un involucre dont les folioles sont colorées. Cha- que fleur est composée d'un calice tubuleux, à quatre divisions recourbées et tordues en spirale, portant cha- cune une étamine. L'ovaire est environné de quatre écailles hypogynes, distinctes ou soudées en une petite gaine. Cet ovaire est à une seule loge, et contient deux ovules; le sligmale est allongé, subulé. Le fruit est un follicule uniloculaire, coriace et presque ligneux, cu- néiforme et quelquefois terminé par deux pointes à son sommet; il contient des graines membraneuses sur les bords. Toutes les espèces de Lamberlia croissent à la Nouvelle -Hollande. Plusieurs sont cultivées dans les jaidins; telle est surtout la suivante : Lambertie élégante. Lamberlia elegans, Smith, Linn. Traits., 4, p. 214, t. 20. Cette jolie espèce est originaire de la côte orientale de la Nouvelle-Hollande; elle croît aux environs de Port-Jackson, dans les lieux découverts et rocailleux. Elle peut s'élever à la hauteur de cinq à six pieds; ses rameaux sont courts, ordinai- rement ternes, ainsi que ses feuilles qui sont étroites, allongées, cuspidées au sommet, coriaces, persistantes, très entières, glabres et luisantes ù leur face supérieure, tomenteuses et ferrugineuses intérieurement, à bords réfléchis. Les fleurs sont rouges, réunies au nombre de sept dans un involucre écailleux et imbriqué. Le fruit est cunéiforme et terminé par deux cornes écartées l'une de l'autre. Celte espèce fleurit en général au mois (l'avril. On la cultive en terre de bruyère ; et elle doit être abritée dans l'orangerie. On la multiplie facile- ment de boutures. Une autre espèce de ce genre est remarquable par ses involucres conslammenl uniHores. Robert Brown l'a nommée pour cette raison Lambertia uniflora. LAMBICUE. OIS. Synonyme vulgaire de Guignette. y. Chevalier. LAMBIS. uoiL. Nom sous lequel les marchands dési- gnent particulièrement une espèce de Ptérocèrc, Pte- rocera Lainhis de I.amarck; ils donnent aussi le nom de Lambis de la grapide espèce au Slrombiis lalissi- mus, Lin., de Lambis ailé de la moyenne espèce au Slrombus Gigas, Lin., de Lambis marbré au Slrom- hus lentigi nosus , L., et enfin de Lambis nos ailé de LA grande espèce suStrombus lucifer, L. LAMBOURDO. bot. Synonyme vulgaire de Massette. /'. ce mol. LAMBRUS et LAMBRDSQUES. bot. De Lambrusca, par corruption de Labrusca. Noms vulgaires de la Vigne sauvage. LAME. Lamina, bot. On désigne sous ce nom, dans les corolles polypélales, la partie évasée qui ne peut être confondue avec la partie contractée que l'on dis- lingue sous le nom d'Onglet. En minéralogie c'est un solide plan, très -mince, plus ou moins étendu. LAME PROLIGÈRE. Lamina prolirjera. bot. {Li- chens.) Acharius, en donnant le nom de Lame proligère à un organe mince, coloré, caduc par vétusté, lisse, que l'on observe dans les apothécions scutelloïdes, dont il forme le disque, a semblé croire qu'il remplis- sait dans les Lichens le rôle que le placenta remplit dans les Phanérogames. Quoiqu'il ne soit pas prouvé que la Lame proligère renferme exclusivement les gon- gyles reproducteurs, il est certain néanmoins que la nature a pris un soin extrême de sa conservation. Des observations particulières ont prouvé, contre l'o- pinion d'Acbaiius, que la Lame proligère n'était pas seulement dans les fruits scutellés, mais (|u'elle pouvait s'observer aussi dans les apothécions de tous les genres de Lichens, sous des formes très-variées. Elle est nue dans les Lécidées, les Opégraphes et les Gyrophores, entourée et défendue des chocs extérieurs par un péri- thécion dans les Terrucariées, et par une marge dans les Lécanores, les Parmélies, etc. Elle constitue quel- j quefois l'apolhécion tout entier, comme dans les Enlo- graphes, les Hétérographes, les Opégraphes et les Léci- [ dées, mais elle n'en fait ((u'une partie dans la plupart j des autres genres. Cet organe serait, suivant Fée, une sorte d'ovaiie stérile, la nature n'ayant pu atteindre son but entièrement, et les hommes qui étudient les êtres organisés savent très-bien que la nature a ses ébauches. Ce qui fortifie cette assertion, c'est que les autres parties de la plante paraissent en être dépen- dantes et avoir pour fonction principale, celle de con- courir à sa conservation. Le thalle la reçoit dans la jeimesse et la préserve de tout frottement; la marge des scutellés, le périthécion des Vcrrucaires, ne paraissent pas avoir d'autre rôle que celui d'empêcher les chocs extérieurs, et l'on remarque que cet organe, renfermé quelquefois dans une double enveloppe, va toujours chercher la lumière en déterminant dans l'apolhécion une dilatation plus ou moins complète. Acharius ne re- connaît de Lame proligère que quand celte dilatation est complète, comme cela a lieu dans les fruits sculel- lés ou patellulés; tel n'est point l'avis de Fée. On peut regarder l'apolhécion d'une Pyrénule, par exemple, comme une scutelle non déhiscente, et en effet, sup- posez que la nature en dilate le sommet, alors le péri- thécion devient le corps de la scutelle et le nucleum de la Lame proligère; il en est de même pour tous les genres à apothécion globuleux, et cette théorie peut aussi s'appliquer aux fructifications linéaires. On con- çoit, d'après cette explication, que le nom de Lame proligère n'est plus convenable; mais il faut attendre pour le changer que de nouvelles observations aient confirmé et fortifié l'opinion de Fée. La Lame proligère existe dans tous les apothécions scutelloïdes verrucu- leux, et dans le genre Plectocarpon qui appartient au groupe des Parmélies, ordre des Stictées. F. Ncclecb et Plectocarpon. LAMELLAIRE. Lamellaris. min. On qualifie de cette manière, tout agglomérat composé de cristaux fort étendus et d'une épaisseur trop minime pour que l'on puisse en déterminer géométriquement la forme. Ces assemblages de petits cristaux entrelacés présentent à l'intérieur de la masse une multitude de petites facettes diversementi nclinées. LAMELLE. Lamella. bot. On donne particulièrement ce nom aux appendices pétaloïdes, qui naissent sur cer- taines corolles : par exemple, dans le Laurier-Rose, les Lychnides, plusieurs Borraginèes, etc. Le mol de La- mella est aussi employé par les auleurs de Mycologie, pour désigner la partie des Champignons qu'on a nom- mée en fiançais feuillet, parce qu'elle y est disposée comme les feuillets d'un livre, l^. Feuillet et Agaric LAMELLE 00 LAMELLEUX. Lamellatus.^ C'est-à dire composé de petites lames réunies comme des feuillets. LAMELLIBRANCHES, moll. C'est à Blainville que l'on doit la création de cette nouvelle dénomination pour rassembler en une seule division tous les animaux mollusques, dont les branchies, par paires tiès-larges et en lames aplaties, sont placées entre le corps et le manteau; presque tous les Conchifères ou Coquilles bivalves doivent rentrer dans cette division dont il sera reparlé ù l'article Molllsqce auquel il faut re- courir. LAMELLICORNES. Lamelliconies. iNS. Grande fa- mille de l'ordre des Coléoptères, section des Penta- mères. C'est une de celles qui renferment les insectes les plus nombreux et les plus grands, et le trait ento- mologique le idus saillant qui la distingue des autres est d'avoir les antennes terminées en une massue, soit feuilletée, c'est-à-dire composée d'articles en forme de lames disposées en éventail ou à la manière des feuil- lets d'un livre, s'ouvrant et se fermant de même; soit en peigne et dont les feuillets sont perpendiculaires i) l'axe, ou bien composées d'articles cupulaires et em- boîtés; le premier ou l'inférieur de la massue étant en forme d'entonnoir, tronqué obliquement et renfermant conceniriquement les autres. :218 L A M L A M La léle des Lamellicornes se prolonge en avant, et celte partie avancée est ce qu'on appelle Chaperon; plusieurs des insectes que cette famille comprend, sont remarquables par leur taille, les éminences en forme de cornes, de tubercules, que présentent, dans les màles, la tète, le corselet, ou ces deux parties simul- tanément. Leur corps est, en général, ovale ou ovoïde; les antennes sont ordinairement composées de neuf à dix articles, et insérées dans une cavité sous les bords de la tète; les yeux s'étendent plus en dessous qu'en dessus, et sont peu saillants ; la bouche varie, mais la lèvre est le plus souvent couverte par le menton (|ui est grand et corné; les deux premières jambes, et sou- vent d'autres, sont dentées au côté extérieur et propres à fouir; les articles des tarses sont toujours entiers. Les Lamellicornes se nourrissent, soit de matières vé- gétales décomposées, comme les fienles, le fumier, le tau, etc., soit de feuilles et de racines des végétaux, soit enlin du miel des fleurs ou des liqueurs exsudées par les arbres; ceux qui vivent de matières végétales altérées ont presque tous une teinte noire ou brune; quelques-uns sont même nocturnes; les autres recher- chent la lumière; ils sont ornés de couleurs métalli- ques ou variées, et très-agréables. Leur démarche est en général lourde et leur vol souvent étourdi comme celui des Hannetons. Le canal alimentaire des Lamelli- cornes se compose en général d'un œsophage très-court, qui se dilate aussitôt en un jabot de formes très-variées suivant les genres; d'un ventricule chylilique, plus ou moins long, ayant quelquefois sur toute sa surface des papilles conoïdes ou claviformes, ou des traces de plis- sures, et étant toujours replié sur lui même un nombre de fois plus ou moins grand, suivant sa longueur rela- tivement à celle de l'animal entier. Il donne toujours attache à quatre vaisseaux hépatiques de longueur très-variable, et finit par un intestin grêle, filiforme, terminé par un cœcum plus ou moins distinct. Les larves des Lamellicornes ont un estomac cylindrique, entouré de trois rangées de petits cœcums; un intestin grêle très-court; un colon énormément gros, bour- soufflé, et un rectum médiocre. Les trachées de l'in- secte parfait sont presque vésiculaires. Les larves des insectes de cette famille se ressem- blent presque toutes. Leur corps est long, presque demi-cylindrique, charnu, mou et ridé; il est blan- châtre, divisé en douze anneaux, et la tète est écail- leuse, munie de fortes mandibules. Ces larves ont six pieds écailleux, bruns ou roussâlres; de chaque côté du corps on voit neuf stigmates, et l'extrémité postérieure, plus épaisse, et de couleur bleuâtre fon- cée, est courbée en dessous; elles se liennent ca- chées dans la terre ou dans le tan des arbres, et se nourrissent de cette dernière matière ou de ter- reau; d'autres vivent d'excréments et de fumier; un grand nombre se nourrit des racines de divers végé- taux, et sont quelquefois très-nuisible en attaquant ceux que l'on cultive et emploie, ou en les déraci- nant. Ces larves se font toutes, dans leur séjour, une coque ovoïde avec la terre ou les débris des matières qui leur ont servi de nourriture, et qu'elles lient en- semble avec une substance glutineuse qu'elles font sortir de leur corps. Quelques-unes de ces larves ne se chan- gent en nymphes qu'au bout de trois ou quatre ans. Dans le Gênera Crust. el Ins. de Latreille, ces in- sectes formaient plusieurs familles; dans ses Familles naturelles du Règne Animal, ce savant auteur a divisé les Lamellicornes en deux tribus. Ce sont les Scarabéi- des qui répondent aux Lamellicornes ou Pétalocères de Duméril, et les Lucanides ou Serricornes Priocères du même. f^. Scarabéides et Lucanides. L.A.MELLIFÈRE. Lamelli/er. bot. Organe portant des lamelles. L'orifice des corolles est assez souvent Lamellifère. LAMELLINE. Lamellina. inf. Nom proposé par Bory, pour l'un de ses genres d'animaux invisibles à l'œil nu, et dont les caractères consisteraient dans l'a- platissement du corps (|ui est homogène, plus ou moins approchant de la forme d'un carré long, tron(|ué aux deux extrémités, de manière à présenter quatre angles droits. Le Monas Lamellula, MUll., Inf., p. 7, tab. 1, f. 16, 17, Encycl. Vers III.. pi. 1, fig. 8, ferait partie de ce genre, ainsi que les deux êtres singuliers repré- sentés par Joblot, part. 2, p. 3-3, f. 2, M. etc., p. 18, pi. ô, fig. R. L. Tous vivent dans les infusions végé- tales; on dirait de petites lames de vcrie vivantes; la première se trouve aussi dans l'eau de mer gardée. Le Gomitim piilvinattiiii de Millier appartiendrait aussi à ce genre. LAMELLIROSTRES. OIS. (Cuvier.) Famille d'Oiseaux qui renferme la plupart des Palmipèdes, et dont le caractère principal consiste en un bec épais, revêtu d'une peau molle plutôt que d'une corne. LAMELLOSOUENTÉS. Lamellosodentati. ois. Uli- ger, dans son Piodromus xystematis animalium et aviiim, a formé une famille des Lamellosodentati, imaœiiea,Ldilv.; Lethrus œneiis, Fabr.; Lucanus œiieus, Schreb. ( Trans. of Liim. Societ; t. vi, pi. 20, fig. 1). Celte espèce est longue de près d'un pouce; ses mandibules sont beau- coup plus longues que la tête, très-velues intérieure- ment, ol)Iiquement tronquées et simplement bidentées à leur extrémité, avec une troisième dent sans échan- crure remarquable au bord interne; le corps est verl; les élylres sont de la même couleur, plus brillantes, un peu ridées. Les jambes antérieures sont armées de huit dents au côté extérieur; l'épine est en demi croissant, pointue au bout, avec des dentelures extérieures; le sternum est moins avancé que dans le Lainpiima aurata ou Lucanus œneus, var., Schreb. Le Lam- prima cuprea a les mandibules beaucoup plus courtes et presques glabres. Ces trois espèces ont le bord anté- rieur de la lêle transversal, un peu échancré ou con- cave. Son verlex offre une dépression triangulaire. LAMPRIS. POIS. r. Chrysotose. LAMPROC.ARPUS. BOT. Le genre établi sous ce nom par le docteur Blume, ne parait pas différer du genre Pollia de Tliunberg. K. ce mot. LAMPROCARYE. Lamprocatya. bot. Genre de la famille des Cypéracées, établi par Robert Brown pour quelques plantes de l'Auslralasie, que Labillardière avait considérées comme devant appartenir au genre Gahnia. Caractères : épillels à une seule Beur qui est hermaphrodite et terminale; paillettes diversement imbriquées; périgone nul; élamines ordinairement au nombre de quatre et quelquefois de trois ou de six : leurs filaments sont toujours allongés et contournés; ovaire couronné par un slyle trifide, que terminent des stigmates entiers; caryopse osseuse, placée immédiate- ment sous la base du style, avec sa coque plus épaisse au sommet, noyau lisse, ordinairement un peu étranglé et raboteux vers le milieu. Les Lamprocaryes sont des plantes herbacées, à chaumes feuilles, à épillets serrés et paniculés; souvent la panicule est accompagnée de feuilles. LAMPROGLÈNE. Lainproglena. crdst. Ce genre de l'ordre des Branchiopodes, a été établi par Nordmann, qui lui donne pour caractères : tête petite, faiblement divisée en sept lobes, ayant en dessus un œil médian, et en avant une paire d'antennes trèsrap|)rochées de la ligne médiane ; en dessous de ces organes se trouve une paire d'appendices styliformes, qui ressemblent à une seconde paire d'antennes, mais qui paraissent être plutôt les analogues des pattes ancreuses de la pre- mière paire. Autour de la bouche on voit deux autres paires de pattes ancreuses, qui sont assez grosses. Les quatre premiers segments thoraciques sont réunis en une seule pièce, et ne se distinguent entre eux que par des étranglements; ils portent chacun une paire de pattes rudimenlaires, situées près de leur bord latéral, et terminées par les vestiges de deux rames. Le dernier anneau Ihoracique est beaucoup plus petit que les deux précédents, et présente deux orifices générateurs, entre lesquels se voient deux tubercules qui paraissent re- présenter les membres de ce segment. Enfin l'abdomen est très-long et bifurqué à son extrémité. Ce genre se rapproche de celui des Dichélestes, mais il conduit vers les Lernées, à raison de l'étal rudimentaire de toutes les pattes thoraciques; il se compose jusqu'ici de trois espèces que Nordmann a nommées Lamproylena ptil- chella, Lamproglena lichiœ et Lamproglena liein- p lie lui. LAMPROIE. POIS. Espèce du genre Pétromyzon. T. ce mot. On a aussi appelé Lamproie avecgle, la Myxiiie. F. ce mot. LAMPROPE. Lampiopus. bot. On exprime par cette épithèle les végétaux (|ui ont le stipe brillant. LAMPROPTÊRE. Lamproptera. lus. Hémiptères; genre de la famille des Cicadaires, auquel Germar qui l'a créé, aux dépens du genre Centrote, donne pour caractères ; tête perpendiculairement inclinée, trigone, aiguë, avec l'occiput élevé et fourchu; élytres repliées, ornées de quatre cellules qui occupent le bord posté- rieur; pieds grêles et assez longs ; jambes cylindriques; tarses égaux. Ces insectes ont l'écusson grand, avec une dent dressée à l'extrémité; leurs élytres sont Irès- luisantes; le milieu du corselet est armé d'une corne. On en compte ius<|u'ici deux espèces : Lampeoptère Chevredil. Lamproptera Capreolus; Centroius Capreolus, Mag. d'Entom. II a deux cornes à l'occiput, et deux autres dressées et comprimées sur le dos; il est noir, avec les élytres blanches, marquées de trois bandes noires. Du Brésil. Lamproptère Vacbe. Lamproptera f^acea, Centro- ius f^'acr.a, Mag. Il a deux cornes à l'occiput et deux sur le dos ; ces dernières sont convergentes; il est noir, avec les élytres blanches à l'exception de la base et de l'extrémité qui sont aussi noires. Du Brésil. LAMPROSOME. Lamprosoma. i?is. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères, famille des Cycliques, tribu des Chrysomélines, établi par Kirby ( Trans. of Lin. Soc.) et adopté par Latreille (Fam. naturelles du Règne Anim.). Les caractères de ce genre sont : antennes courtes, pectinées et en scie, insérées au-devant des yeux et distantes les unes des autres. Ces insectes se distinguent des Chlamydes et des Clytres par des caractères tirés de la forme du corps, des pat- tes et des antennes; ils sont en général de petite taille, globuleux ; leur fête est entièrement cachée sous le cor- selet qui est très-bossu et penché en avant; celui-ci est beaucoup plus large postérieurement et finit en pointe joignant l'écusson qui est très-petit. Les élytres sont courtes, extrêmement bombées: elles ont de légères stries de points enfoncés. On ne connaît pas les habi- tudes de ces insectes qui habitent toutes les contrées chaudes de l'Amérique méridionale. Us sont ornés des couleurs les plus brillantes. Dejean (Cat. des Col., p. 12u) en mentionne cinq espèces. Lamprosome brillante. Lamprosoma futgida, Dej. Elle est, en dessus, d'un beau rouge métallique, extrê- mement luisant, changeant en jaune, bleu, violet et rouge vif, suivant les angles sous lesquels on présente l'animal aux rayons lumineux; le dessous est bleu. Taille, deux lignes. De Cayenne. LAMPROSTACHYS. bot. Le genre ainsi nommé par L A Bojei', d'après l'examen d'une plante de Madagaseai', de la famille des Labiatées, a élé reconnu identique avec le genre Achyrospermttm du docteur Blume. V. ACHYROSPERME. LAMPROTAT. Lamprolalus. iivs. Hyménoptères; genre de la famille desPupivores, tribudesChalcidiles, établi par Westwood qui lui assigne pour caractères : lète médiocre; antennes assez épaisses, composées de six articles dont le deuxième plus court que le premier, le troisième très-petit, les quatrième et cinquième plus longs que le sixième qui est grand et ovale ; corps très- brillant; abdomen plus court que le corselet, convexe, ovale et impressionné à sa base ; pieds grêles et de mé- diocre longueur. Lamprotat BRI LIANT. iom/Jz-oio/MS s/>/e«(/ens,West- wood. Cette espèce est entièrement d'un vert doré, avec les pieds fauves, bronzés à leur base; ses antennes sont noires. Taille, deux lignes environ. En Angle- terre. LAMPROTIS. BOT. Benthara avait établi sous ce nom, dans la famille des Éricacées, un genre distinct pour VEiica rubella de Don ; mais le professeur De CandoUe, dans le vol. 7 de son Pi odiomus, p. GoO, n'a point conservé ce genre, il en a seulement pris le nom pour désigner l'une des sections de son genre Erica. LAMPROTORNIS. ois. Synonyme de Stourne. f. ce mot. LAMPROYON. rois. On appelle ainsi , et à peu près indifféremment, les petites espèces du genre Pélromy- zon, ainsi que les jeunes Lamproies. K. Pêtromyîo^'. LAMPSANE. La»ipsa?ia. eot. Genre de la famille des Synantbérées, Cbicoracées de Jussieu, et de la Syn- génésie égale, L., établi par Tournefort, et adopté par Linné qui a modifié arbitrairement sa dénomination en celle de /,a;;sana. Voici ses caractères: involucre formé de buit folioles oblongues, appliquées, accompagnées à la base de quelques écailles surnuméraires, appliquées et ovales; réceptacle nu et plan; calatbide composée de demi-fleurons nombreux et hermaphrodites; ovaires obovoïdes, ohlongs, un peu comprimés, glabres, lisses, striés et dépourvus d'aigrettes. En constituantce genre, Tournefort n'y comprenait qu'une seule espèce, le Lampsana communis. Linné y réunit, mais à tort, les plantes qui font partie des genres Heilypnois, Kha- gailiolus et Zaciutha. D'un autre côté il en avait sé- paré le Lampsana fœtida , qu'il avait placé, d'après Vaillant, parmi les Hyoseris. Haller, Lamarck et De Candolle,ont léuni aux Lampsana, VHyoseiis vii- nima de Linné, qui est devenu le type du genre y^/vio- seris de Gaertner. Les genres Rhagadiolus, Zacinlha et Arnoseris, détachés du Lampsana, ont été admis par Cassini qui a placé celui-ci, malgré ses akènes dé- pourvus d'aigrettes, dans la section des Crépidées de la tribu des Lactucées. Il l'a composé des quatre espèces suivantes : 1» Lampsana communis, L.; 2o Lamp- sana glandulifeia , Cassini, ou Lampsana lyrata, Willd.; ô» Lampsana virgata, Desfont.; A° Lampsana fœlida, le type du genre Taraxaconaslnim de Vail- lant, ou /.eoHe Bauama, le Monax. Lapin du Brésil, le Cobaie Apéréa ou Cochon d'Inde. Lapin de KoRWÈrJE, le Lemming. LAPIS-LAZULI. MIN. F. Lazulite. LAPIS LYNCIS. MOLL. Foss. Synonyme de Bélemnite. F. ce mot. LAPLACÉE. Laplacea. bot. Genre de la famille des Ternstroemiacées, et de la Polyandrie Monogynie, éta- bli par Kunth {in Ilumb. Noc. Gêner. 5, p. 208) qui lui a donné pour caractères : un calice persistant, composé de quatre sépales orbiculaires et imbriqués, dépourvu de bractées; une corolle de neuf pétales hy- pogynes et presque égaux; desétamines en très-grand nombre, disposées sur trois rangs, insérées à la base des pétales et ayant leurs filets libres et distincts; un ovaire sessile et supérieur, à cinq loges contenant cha- cune trois ovules; les styles, au nombre de cinq , sont réunis entre eux; la capsule est à cinq loges, s'ouvrant en cinq valves septifères sur le milieu de leur face in- terne; chaque loge contient trois graines pendantes et attachées à l'axe central; ces graines sont surmontées d'une aile allongée. Ce genre est très voisin des Terns- trœmia et des Freziera, dont il se distingue surtout par son calice de quatre sépales, sa corolle de neuf pé- tales et ses graines ailées. 11 ne se compose encore que d'une seule espèce. Laplacée BRILLANTE. Lûplacea speciosa, Kunth, loc. cil., 5, p. 209, tab. 461 . C'est un grand et bel arbre qui croit au Pérou, dans les forêts, entre Gonzanama L A P L A R 269 et Loxa. Ses rameaux sonl leiminés chacun par un bourgeon roulé; ses feuilles sont éjjarses, très entières, coriaces et non ponctuées. Ses Heurs sont blanches, très-grandes, odorantes, pédonculées et solitaires à l'aisselle des feuilles. LAPLYSIE. MOLi. /'. Aplysie, et pour Lapltsje VERTE. /'. Action. LAPORTÉE. La/jorlca. bot. Genre de la famille des Urticées, formé par Gaudichaud, aux dépens du genre f//7îf<ï, avec lescaractères suivants: fleurs inonoï<|ues: les mâles composées d'un calice à cini| divisions, de cinq élamines et d'un pistil rudimentaire et globuleux. Les Heurs femelles ont un calice à quatre divisions irré- guliéres, dont deux beaucoup plus grandes; leur stig- mate est allongé, subulé et le plus souvent velu; l'akène est obIi<|uemcnt ovale, un peu comprimé et presque tuberculeux. Laportée du Canada. Laporlea Canadensis, Gaud.; Uitica Canadensis, Lin. Sa tige est droite, cylindri- que, haute de deux à trois pieds, garnie d'un petit nom- bre de feuilles alternes, longues d'environ Irois pouces, ovales, presque coudées ou cordées, pétiolées, rudes sur les deux faces, ridées, à plusieurs nervures longitu- dinales et dentées en scie. Les Heurs sont disposées en grappes axillaires et terminales. Les autres espèces comprises dans ce genre par Gaudichaud sont : Uiiica Americaita , Deless.; Urlicu Curolinensis, Deless.; Uitica giganlea, Poir., Encyc; Uiiica creiiulata, Lesch.; Uilica atrcx, Lesch., dont Gaudichaud a changé le nom en celui de Laporlea peltala. LAPOUI'.DIER, LAPPETAS. BOT. Noms vulgaires de la Bardane, Arctium lappa, L. LAPPA. BOT. Les anciens botanistes, tels que Ma- thiole, Dalcchamp et C. Bauhin, nommaient ainsi la plante que l'on désigne en français sous le nom de Bardane. /'. ce mot. Tournefort admit le nom géné- rique de Lappa en excluant toutefois les plantes que les anciens avaient mal à propos associées à la Bar- dane, et qui constituent le genre Xanthium. Cepen- dant Linné préféia rétablir le nom i' Arctium, par lequel Dioscoride et les Grecs désignaient le Lappa. Cette dernière dénomination a été adoptée jiar Jussieu, Lamarck et De Candolle , parce que c'est un terme de comparaison pour les fruits chargés d'aspérités cro- chues, semblables à celles des folioles de l'involucre de la Bardane, fruits qu'on nomme lappacés (fructus lappacei.) LAPPACÉ. Lappaceus. bot. Cette épilhète désigne les bractées qui se courbent en pointe d'hameçon et font ofifice de crochets, comme dans la Bardane offici- nale. LAPPAGO. BOT. Le genre de Graminées ainsi nommé par Schreber, a pour lyjie le Cencluus raccmosiis de Linné. Haller l'avait antérieurement nommé Tragus, nom qui a été adopté par Palisot de Beauvois dans son Agroslographie. /'. Tragos. On trouve aussi, dans quelijues ouvrages, le nom de Lappago appliqué au Grateron, Galium aparine. V . Gaillet. LAPPAGUE. BOT. Pour Lappago et Tragus. V. ces mots. LAPPVLA. BOT. Plusieurs plantes dont les fiuilssont hérissés de pointes, et plus ou moins ressemblants avec les calalhides delà Bardane (Lappa), avaient été nom- mées Lappiila par les anciens. Linné employa ce nom comme si)écifi<|ue pour diverses espèces, et entre au- tres pour un Myosotis dont Moench constitua le genre Lapputa. Ce genre a été rétabli i)ar Lchmann et Rei- chenbach sous le nom à' Echitiospermii m. y . ce mol. LAPPULIER. BOT. Quelques botanistes français ont employé ce nom pour désigner le genre Triumfetta. V. ce mot. LAPSANA. BOT. V. Lajipsa^e. LAQLE. BOT. INS. On appelle ainsi une substance ré- sineuse qui découle de plusieurs arbres lactescents, ori- ginaires de l'Inde, par suite de la piqûre d'un pelit in- secte nommé Cocctts lacca. Les arbres sur lesquels on récolle la Laque sont les Ficus Indica, Ficus reli- giosa, Crolon lacciferutii et plusieurs autres. C'est afin d'y déposer ses œufs que le Coccus Lacca perce les jeunes branches de ces arbres lactescents; on en voit bientôt sortir un suc résineux qui se concrète en formant une croûte irrégulière. Dans le com- merce, on distingue trois sortes de Laque : celle en bâton, celle en grains et celle en plaques ou Laque plate. La première, ou la Laque en bâton, est celle qui est encore adhérente aux branches de l'arbre; elle forme une croûte irrégulière, plus ou moins épaisse; lorsqu'on l'en détache, on voit que sa partie interne est garnie d'un grand nombre de petites cellules dans lesquelles il n'est pas rare de trouver encore le petit insecte qui l'a formée. Elle est rouge, semi-lranspa- rente, à cassure très-résineuse, d'une saveur un peu astringente, et répandant une odeur assez agréable quand on la brûle. Selon Halchelt. qui en a fait l'ana- lyse, elle se compose : de Résine, 08; matière colo- rante , 10; Cire, 6; Gluten, 5,5; corps étrangers 6,5; perte, 4,0. La seconde variété, qu'on nomme Laque en grains, est celle que l'on a détachée des branches; elle est généra- lement en petits fragments, d'une couleur moins foncée que la précédente. On y a trouvé : Résine, 88,5; ma- tière colorante, 2,5; Cire, 4.5; Gluten, 2; perte, 2.5. Enfin, la Laque plate est celle que l'on a fondue dans l'eau bouillante et qui a été ensuite coulée sur des pierres lisses et polies. Hatchett y a trouvé : Résine, 90,9; matière colorante, 0,5; Cire, 4; Gluten, 2,8; perte, 1,8. Celte Résine était autrefois employée en médecine comme tonique et astringente. Mais son usage est de- puis longtemps abandonné. Aujourd'hui on s'en sert pour la préparation des poudres dentifrices, pour la fabrication de la cire à cacheter dont elle est une des parties constituantes. On donne aussi le nom de Laque à une matière colo- rante , d'un rouge cramoisi magnil3(iue , que l'on obtient, par divers procédés, des Cochenilles. A', ce mot. LAR. MAM. Synonyme de Gibbon. F. Orang. LAR. OIS. Synonyme ancien de Mouette. A'. Mauve. LARCRÉE. Larbrea. bot. Genre de la famille des Paronychiées, établi par Aug. Saint-Hilaire pour le Stetlaria aquatica de Linné, qui diffère essentielle- 270 L A R ment du genre Stellaria par l'inserlion périgynique de ses étamines, caraclère qui semblerait l'éloigner de la famille des Caryophyllées. Ce genre peut être ainsi ca- ractérisé : calice tubuleux, urcéolé à sa base, divisé en cinq lobes; corolle formée de cinq pétales bipartis et périgynes, de même que les étamines qui sont au nom- bre de cinq; ovaire uniloculaire et polysperme, conte- nant des graines attacbées à un tropbosperme central ; capsule s'ouvrant à son sommet en six valves. Larbrée \qc\tiqde. Larbrea aquatica, St.-Hilaire. C'est une petite plante vivace,dont les tiges sont ra- meuses, les feuilles opposées, les fleurs très-petites, blanches, pédonculées et axillaires. Elle croît dans les lieux touibeux, aux environs de Paris, et en beaucoup d'autres lieux de l'Europe. LARD. M\M. Nom que porte la couche de graisse pla- cée entre les muscles et la couenne du Cochon. LARD. BOT. Nom que l'on donne vulgairement à la pellicule intérieure ou la couche de liber, qui précède le liège dans le Quercus suber. F. Liège. LARD ET LARES, moll. Noms vulgaires et marchands du Murex Melotigena, L., espèce du genre Pyrulede Lamarck. LARDÈRE, LARDERELLE et LARDIER. ois. Noms vulgaires de la petite Mésange bleue, qu'on nomme aussi Larderiche, Lardeire et Lardoire. LARDITE. MIN. Ou Pierre de lard; Pierre à magots, synonyme de Pagodite. On a aussi donné ce nom à des pierres d'une autre nature, qui, par leur aspect et leurs veines blanches et rouges avaient quel(|ue res- semblance avec le lard. Tels sont certains morceaux de Quartz que l'on trouve dans les montagnes du Forez. LARDIZABALE. Lardizabala. eût. Ce genre de la famille des Ménispermées, et de la Diœcie Monadelphie, L., a été établi par Ruiz et Pavon {FI. Peiicv. Pioclr., p. 145, t. 37), et adopté par De Candolle (>S>'s'- f^eget. imiv., t. 1, p. 511) qui l'a ainsi caractérisé: fleurs dioïques ou polygames; calice dont les sépales sont dis- posés sur deux ou trois rangs, alternes : les extérieurs plus grands; six pétales, sur deux rangs, plus petits que le calice, placés sur un réceptacle qui s'élève un peu du fond du calice. Les Heurs mâles ont des étami- nes dont les filets sont réunis en cylindre, et portent six anthères ovées, distinctes et déhiscentes extérieure- ment. Les fleurs femelles ont leurs anthères avortées, mais les étamines y sont cependant distinctes; elles renferment trois à six ovaires distincts, surmontés de stigmates sessiles, capités et persistants; ces ovaires de- viennent des baies charnues, oblongues, à six loges po- lyspermes. Ce genre se compose de trois espèces indi- gènes des forêts du Chili et du Pérou. Ce sont des arbrisseaux grimpants, glabres, dont les feuilles deux ou trois fois ternées, sont portées sur un pétiole arti- culé dans ses ramifications. Les Heurs mâles forment des grappes axillaires ou des faisceaux rameux; les pé- doncules des fleurs femelles sont uniHores. La pulpe de leurs baies est douce et comestible. Le Lardizabala biternata , R. et Pav., a été très-bien figuré dans le Voyage de Lapeyrouse, t. vi , p. 205, I. 07, et 8. On peut en dire autant des Lardizabala triteruata, Ruiz et Pav., et Lardizabala trifoliata, dont les figures 91 et 92 du premier volume des Icônes Selectœ de Benj. Delessert. sont excellentes. LARDIZABALÉES. Lardizabalece. bot. Dans son Prodromus Hegni f^egetabilis, t. i, p. 95, De Can- dolle a ainsi nommé la première section de la famille des Alénispermées, section caractérisée par les fleurs le plus souvent dioïques, le nombre symétrique des par- ties des fleurs mâles, les carpelles distincts, nombreux, polyspermes, pluriloculaires, et par les feuilles com- posées. Depuis, dans un Mémoire présenté à l'Académie des Sciences de Paris, en 1838, Decaisne a élevé ce petit groupe au rang des familles naturelles. Les végé- taux qui composent la nouvelle famille se trouvaient dispersés dans des familles fort éloignées, dont les principaux genres étaient réunis à la famille des Mé- nispermées, et qui, malgré leur affinité avec celle der- nière famille, présentent cependant des caractères très-essentiels , et dont l'un surtout ne se montre que rarement dans le règne végétal. Robert Brown avait déjà signalé, en 1821, les rapports qui existent entre les deux genres Lardizabala et Stauntonia, et le ca- ractère remarquable qui, en les distinguant des Méni- spermées, pouvait permettre d'en former une famille particulière. De Candolle en admettant, en 1824, ce groupe comme tribu de la famille des Ménispermées, y joignit le genre Burasaia de Du Petit-Thouars. Enfin à la même époque Wallich faisait connaître. le genre Holbocllia, dont il indiquait les rapports avec le Stauntonia; mais le caractère distinctif de cette tribu était établi d'une manière imparfaite, car il était tiré essentiellement de la |)luralité des graines dans chaque carpelle, et le genre Burasaia n'en offre qu'une, tandis que le caractère essentiel, l'insertion des ovules sur toute la paroi interne de l'ovaire dans tous les genres muiti ovules, était généralement né- gligé, et tenait par conséquent éloignées du groupe, des espèces qui devaient le grossir. La petite tribu des Lardizabalées,quine comprenait que trois genres et cinq espèces dans le Prodromus, se trouve actuellement former une famille bien dis- tincte, renfermant sept genres et onze espèces. La famille des Lardizabalées offre pour caractères : fleurs unisexuelles par avortement, monoïques ou dioï- ques; calice formé de trois folioles, et le plus souvent de six alternant sur deux rangées, libres, caduques; estivation le plus souvent valvaire ou subalternative; six pétales disposés sur deux rangs et opi)osés aux fo- lioles du calice; les intérieurs un peu plus petits ou glanduliformes, hypogynes et quelquefois nuls. Les fleurs mâles ont constamment six étamines opposées aux pétales, avec leurs filaments soudés en tube, ou bien quelquefois entièrement libres et alors cylin- dracés; les anthères sont extrorses ou très-rarement introrses, biloculaires, déhiscentes par une fente longi- tudinale, attachées par un connectif épais; il y a au centre les rudiments de deux ou trois (fort rarement au delà) ovaires charnus. Les fleurs femelles sont un peu plus grandes que les mâles, avec six étamines libres, très-petites et absolument dépourvues de pollen; trois ovaires distincts et quelquefois de six à neuf, sil- L A R lomiés en dedans, surnionlés chacun d'un slylc court, que lermine un stigmate papilleux, simple, pelté, obtus ou conique; il n'y a quelquefois qu'un seul ovule dans chaque loge, ordinairement il y en a plusieurs. Les carpelles sont sessiles ou courtenient pédicellés, succu- lents, pnlyspermes et rarement oligospermes ou mo- nospermes; quelquefois ils sont folliculaires et déhis- cents longiludinalemenl. Les semences sont revêtues d'un tégument cartilagineux, munies d'un périsperme carnoso-corné, ample et lilanc; l'emhryonest très petit et la radicule est infère, tournée vers le hile. Les Lardizabalées sont des arbustes volubiles, gla- bres, gemmifères, à rameaux cylindriques, striés, à écorce subéreuse ou rugueuse selon l'âge; leurs feuil- les sont alternes, exstipulées, trifoliolées, digitées, bi ou triternées, à folioles entières ou dentées, trinervées, coriaces et le plus souvent mucronulées. Leur inQo- rescence est en grappes axillaires ou solitaires, qui sortent d'un groupe d'écaillés nues ou bractéolées à la base. Leurs fruits sont mangeables. Le caractère le plus remarquable des Lardizabalées consiste dans leurs ovaires, dont la cavité renferme presque toujours des ovules nombreux qui, au lieu d'être attachés des deux côtés de la suture interne du carpelle, sont fixés sur toute la surface intérieure de ces carpelles et le plus souvent dans des dépressions profondes de cette surface, dépressions qui finissent assez ordinairement par constituer autant de petites loges qu'il y a de graines. A cette organisation toute particulière, qui les distingue des Ménispermées à car- pelles monospermes, s'ajoute encore une différence notable dans le développement du périsperme qui, peu considérable ou nul dans les Ménispermées, prend un grand développement dans les Lardizabalées. Decaisne divise cette famille eu trois tribus; il place dans la première les Lardizabalées qui ont des fleurs dioïques, des folioles disposées sur deux ou trois rangs, des étamines monadelphes, des anthères extrorses; elles sont toutes de r.4mérique et constituent les genres LanUzabala et Boquila, Decais. La deuxième tribu renferme des plantes à fleurs mo- noïques, disposées sur un, deux ou trois rangs, à éta- mines monadelphes ou libres, à anthères extrorses. Tels sont les genres Parvana, Decais.; Slauntonia, De Cand.; /Jolboeltia, Wall.; et Akebia, Decais., com- posés de plantes d'Asie. Enfin dans la troisième tribu sont les Lardizabalées à Heurs dioïques, disposées sur deux ou trois rangs, à éta- mines inférieurement monadelphes, pourvues d'anthè- res introrses, à drupe monosperme, à cotylédons plans et divariqués. Un seul genre, Burasia, Du P.-Th., la compose, et il appartient à Madagascar. LARDOIRE. OIS. F. Lardère. LARE. ois. Traduction du mot Larus. Synonyme de Mauve. F. ce mot. LARES. Moi.L. y. Lard. LARÉTIE. Laietia. bot. Genre de la famille des Om- bellifcres, établi par Gillies et Ilooker qui lui assignent pour caractères : limbe du calice persistant, à quatre dents; pétales ovales, entiers; fruit elliptico-tétraptère; méricarpes subconvexes, privés de rayes, à cinq côtes nerviformes, dont trois dorsales et deux latérales bor- dant les ailes; commissure très-étroite. Larétie sans tige. Laretia acaulis, G. et H.; Seli- num acaide , Cavan.; Mulinum acatile , Persoon. C'est une plante herbacée, qui forme un épais gazon; ses feuilles sont étalées et serrées en rosace, ohlongues, taillées en coin, très entières, engainantes à la base; l'ombelle est terminale, pauciflore, sessile; l'involucre est court, polyphylle; les fruits sont grands relative- ment à l'ensemble de la plante. Elle est originaire du Chili. LAREX. BOT. On trouve, dans quelques anciens ou- vrages, ce nom employé pour Larix. f^. Mélèze. LARGDP. OIS. Espèce des genres Cormoran et Huppe. f^. ces mots. LARICIO. DOT. F. Piiv de Corse. hMxm.Larintis. iNS. Coléoptères létramères; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Germar, aux dépens du genre Rhxnchwnus deFah. Caractères ; antennes courtes et fortes, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers assez courts et obconiques, les cinq suivants transverses et tronqués au bout; au septième commence la massue qui est ovale-oblongue et acuminée ; trompe cylindrique, assez épaisse, arquée, marquée dans toute sa longueur, d'une fossette linéaire courbe; yeux perpendiculaires, allongés et un peu déprimés; corselet profondément bisinuéà sa base, rétréci antérieurement, avec les côtes obliques; écusson petit et triangulaire; élytres ova- laires, un peu plus larges que le corselet; chacune d'elles s'avance en s'arrondissant vers la suture, et a l'épaule obtusément anguleuse; pieds robustes; cuisses en massue et mutiques.Ce genre, nombreux en espèces, en produit dans toutes les contrées du globe. LARIX. BOT. y. Mélèze. LARMAIRE. Lacrimœformis. bot. On qualifie ainsi les graines qui, étant orbiculaires à leur base, se rétré- cissent insensiblement vers leur sommet, pour se ter- miner en une pointe allongée. LARME. INF. Espèce du genre Cercaire. K. ce mot. LARME DE CHRIST ET LARMES DE JOB. BOT. Ces noms vulgaires du Coix ont été quelquefois étendus aux graines de Staphylier. y. ce mot. LARME DE LA VIERGE. BOT. Nom vulgaire del'O/- nithogalitm Arabicum. LARMES. Lacrymœ. rooL. Humeur qui se forme dans une glande assez volumineuse, située sous la voûte de l'orbite, derrière la partie externe du bord de cette cavité, et au-dessous du globe de l'œil. Cette humeur fluide, blanche et limpide, se compose d'eau tenant en dissolution quelques millièmes de matière animale et des sels qu'on retrouve dans tous les liquides de l'économie animale. LARMES DE GÉANTS. poLYP. Foss. Ce nom a été donné par d'anciens auteurs à des articulations de la colonne des Crinoïdes ou Enclines. F. Crinoïde. LARMES MARINES, aisnél. Nom sous lequel Dicque- mare a décrit et figuré, dans le Journal de Physique pour l'année 1776, de petites masses gélatineuses, de la grosseur d'un grain de raisin, terminées par une lon- gue queue, et ressemblant assez bien à des Larmes L A R balaviques. Ces corps singuliers renfermaient des ani- maux filiformes, qui paraissaient èlre de peliles Anné- lides. Bosc a supposé que les Larmes marines étaient le frai de quelque Poisson ou de quelque Mollusque; l'observation pourra seule éclaircir ce point; mais, à en juger par l'analogie, on pourrait croire que ces vessies glaireuses ne sont autre chose que les cocons de quel- que Annélide, dans l'inlérieui' desquels vivaient pen- dant un assez long temps les jeunes individus, comme cela se remarque dans les Sangsues et les Lombrics (/'^ Annal, des Se. nat., t. iv et v). Ces corps ont été trouvés au Havre; ils adhéraient, par leur pédicelle, à des plantes marines. LARMIER. BOT. L'un des noms vulgaires du genre Coix. F. ce mot. LAliMlKRS. MAM. Sacs membraneux, à parois garnies de follicules sécrétant une humeur épaisse, onctueuse et noirâtre ; ces sacs sont situés dans une fosse sous-orbi- taire de l'os maxillaire , et s'ouvrent dehors, par une fente longitudinale de la peau. On n'observe les Lar- miers que dans certaines espèces de Cerfs. LARMILLE. bot. On appelle vulgaiiement Larmille des champs, le Gréuiil officinal; et Larmille des Indes, le Coix Larme de Job. LAROCHÉE. Larochea. Le professeur De Candolle a formé ce genre aux dépens du Ciassuta, de la fa- mille des Crassulacées, et en a tracé ainsi les carac- tères qui ont été adoptés par Haworth dans son iiepis. succul. plants : calice ù cinq divisions; corolle mono- pétale, régulière, infuudibuliforine ; tube court et seulement de la longueur du limbe qui est à cini| divi- sions; fleurs en corymbes terminaux, sans involucre. Larochée e:< FAUX. Laiocliea fulcala, De Candolle, Plant, grass., t. 103; Crassula falcata, Botan. Mag., 2035; c'est un arbuste légèrement ligneux à sa base, portant des feuilles glabres, opposées, presque connées et réfléchies eu forme de faux; ses fleurs sont rouges, disposées en corymbes, et portées sur des pédoncules ilichotomes. Du cap de Bonne-Espérance. LARONDE. Luiuiida. crcst. Genre établi par Leach et correspondant à celui de Cyame. A', ce mot. LARRATES. Lanalœ. iiss. Nom donné par Latreille à une tribu de lordie des Hyménoptères, famille des Fouisseurs, à laquelle il donne pour caractères (Fam. natur. du Règne Anim. ) ; labre entièrement caché ou peu découvert; abdomen ovoïdo-conique ou conique; mandibules ayant une profonde échancrure au côté intérieur. Cette tribu (auparavant famille ) se distingue de tontes les autres pai' l'échancrure que présente le bord inférieur des mandibules, qui, à raison de la saillie en forme de dent ou de pointe d'un de leurs angles, ont reçu de Jurine le nom d'éperonnées. Leurs antennes ne sont guère plus longues que la tête et sont insérées à la base d'un chaperon court et transversal; elles sont de treize articles dans les m.^les, et de douze dans les femelles; les mandibules sont fort étroites, allongées, arquées, croisées, avec l'extrémité pointue etentière; les palpes sont filiformes -. les maxillaires ont six articles et les labiales (juatre; la languette est évasée en forme de cœur, échancrée ou bifide, et offre sou- vent de chaque coté une petite division ; la tête esl large et aplatie en devant, et les yeux ovales, entiers et souvent convergents, au moins dans les niâtes. Tous ont trois yeux lisses très-distiucts; le corselet est allongé, tronqué ou Irès-ohtus postérieurement; les ailes supé- rieures offrent deux on trois cellules cubitales com- plètes; l'abdomen esl porté sur un très-court pédicule; les pieds sont courts, garnis de petites épines et propres à fouir la terre. Les femelles sont armées d'un aiguillon assez fort. Ils sont très-vifs et très agiles, et on les trouve sur le sable et sur les Beurs. A. Trois cellules cubitales fermées. Les genres : Paiare, Larre et Ltrops. B. Deux cellules cubitales fermées. Les genres : MiscoPUE et Diivète. y. ces mots. LARRE. Larra. iivs. Genre de l'ordre des Hyménop- tères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouis- seurs, tribu des Larrates. établi par Fabricius. Ses caractères sont : ailes supérieures ayant une cellule ra- diale petite, légèrement appendiculée, et trois cellules cubitales, dont la première plus grande, la deuxième recevant les deux nervures récurrentes et la troisième presque demi-lunaire, n'atteignant point le bout de l'aile; antennes ayant la même forme dans les deux sexes; le second article presque en forme de cône ren- versé; côté interne des mandibules sans saillie ni dents; languette sans divisions latérales distinctes. Les Larres ressemblent beaucoup aux Pompilles, tant par leurs formes générales et leurs couleurs, que parleurs habi- tudes; ils s'en distinguent cependant par leur fête qui esl plus large, par leurs mandibules et par leurs pattes qui sont plus courtes; ils se rapprochent encore plus des Asiates, mais ceux-ci sont beaucoup plus grandsel leurs mandibules n'offrent point d'éperon, llliger avait déjà observé que les Larres de Fabricius ne sont point les insectes que Latreille nomme ainsi, avec la plupart des entomologistes; mais les Hyménoptères qui forment son genre Slize. Jurine a fait aussi la même remarque; Fabricius a séparé des Larres, de Latreille, quelques espèces très-semblables aux autres quant à la physio- nomie, mais dont la bouche présente quelques diffé- rences ; c'est le genre Lyrops, Jurine ne l'a pas admis. Ces Hyménoptères se trouvent dans les terres sablon- neuses des pays chauds , ils affectionnent les Heurs d'Ombellifères, et surtout celles des Carottes. Les fe- melles piquent fortement. Larre Icu^ebmojiiforme. Larra Ichneumonifor- mis, Fabr.,Panz. [Faun. Ins. Germ., fasc. 76, tab.18, mas.). Il a près de huit lignes de long; son corps est d'un noir obscur, sans taches : son abdomen est d'un noir luisant, avec les deux premiers anneaux fauves. Coque- bert {///. Icônes Insect., deuxième décad., pi. 12, fi;;. 10) en a donné unebonne figure. LeLarra anaihemade la même planche n'en esl peut-être qu'une variété. LAUREA. BOT. Genre de la Décandrie Monogynie, L., appartenant à la première section des Rulacées de Jussieu ou aux Zygopbyllées de Brown, ti-ès voisin des Fabagelles. 11 présente les caractères suivants : calice à cinq divisions profondes et inégales ; cinq pétales al- ternes, plus longs et onguiculés; dix élamines, dont les filets s'insèrent chacun en dehors et à la base d'une écaille bifide ; ovaire sur un court support, globuleux, liiarqiiéde cinq sillons peu apparents, à cause du poil (|iii couvre sa surface, à cinq lo(;es dont chacune ren- ferme cinq ou six ovules suspendus à l'angle interne; cinq styles soudés en un seul, pentagone et aigu, mais qui finissent par se séparer et se réfléchir au sommet. Le fruit, à cinq angles, se sépare à la maturité en au- tant de coques indéhiscentes, qui renferment une graine solitaire par avortement, ovoïde-oblongue, lisse et pendante; l'embryon, verdàlre, est enveloppé d'un périsperme blanc, [dus épais que lui, et oiîre une radicule tournée en haut. Les espèces de ce genre, au nombre de trois, croissent dans l'Amérique méridio- nale, dans les Étals de BuenosAyres. Ce sont des ar- brisseaux à feuilles opposées et munies à leur base d'une double stipule, tantôt découpées jusqu'au pétiole en plusieurs fcdioles, tantôt simples et divisées plus ou moins profondément eu deux lobes. Leurs fiefirs jaunes sont portées sur des pédoncules, qui, solitaires à cha- que nœud, naissent entre deux stipules. On peut les voir toutes trois lîgurées dans les Icônes de Cavanilles, lab. 539 et 500. LARCNDA. CRBST. F. Cyabe. LARUS. OIS. K Macve. LARVA. OIS. A'. Macareux. LARVAIRE. Larcaria. poltp. foss. Genre apparte- nant à l'ordre des Milléporées ou peut-être à celui des Escharrées, et dont les caractères sont : Polypier libre, cylindrique, percé dans son centre, diminuant de gros- seur aux deux bouts, couvert de pores simples, dispo ses par rangées circulaires et régulières, et com|)iisés d'anneaux qui tendent ù se détacher les uns des autres. Defrance a établi ce genre pour de petits corps cylin- driques, poreux, fragiles, percés dans leur centre, que l'on trouve fossiles dans les couches du Calcaire gros- sier des environs de Paris, à Bracheux et près de Beau- vais, au milieu d'un sable quartzeux, rempli de Coquil- les analogues à celles du Calcaire grossier. Ces corps ne paraissent point avoir été adhérenls et semblent être formés d'anneaux qui tendent à se détacher à la manière des pièces articulaires de la colonne des Cri- noïdes. Leur surface externe est couverte de pores dis- posés régulièrement par rangées circulaires. Ces pores traversent l'épaisseur du polypier et s'aperçoivent éga- lement dans l'intérieur du canal qui le parcourt sui- vant sa longueur. Ce genre renferme trois espèces décrites par Defrance : ce sont les Larvaria relicu- lata, linibata, tneiinuta. LARVES. Larva. iiss. Nom sous lequel on désigne les insectes dans leur second âge ou à leur sortie de l'œuf. Les Chenilles et toute espèce de Ver qui devien- dra un jour insecte sont des Larves. L'œuf est le pre- mier degré du développement, la Larve est le second état, la nymphe le troisième et l'insecte parfait le qua- trième ou dernier. Quelque variées que soient les for- mes dans ces quatre états, on reconnaît qu'elles sont dues au développement successif des parties, comme cela se voit dans tous les animaux , qu'ils soient ovi- pares ou vivipares. F. Métamorphoses. LARVICOLE. Larvicola. zooi.. Animal vivant dans l'intérieur des larves et se nourrissant à leurs dé- LARVIFORME. Larrifonitis. Ayant l'aspect d'une larve d'insecte. LARY. MAJi. Nouvelle espèce du genre Écureuil. y. ce mot au supplément. LARYNX, zooi. L'anatomie humaine a délini le La- rynx l'appareil de la voix, et cette définition a passé dans plusieurs ouvrages d'anatomie comparée, quoi- qu'elle ne fût nullement admissible pour une grande partie des Vertébrés eux-mêmes. Dans la grande classe des Oiseaux la voix ne se produit pas à l'origine de la trachée-artère, mais à sa terminaison, et celte classe est précisément celle dont la voix a le plus d'étendue, de force et d'éclat. One autre classe, celle des Poissons, est entièrement muette. On serait donc conduit, par cette définition, à supposer que l'appareil laryngien manque chez les Poissons, et se trouve transposé chez les Oiseaux. Or, il est bien certain que le Laiynx existe chez les Oiseaux, comme partout ailleurs, à l'origine de la trachée-artère, quel que soit le lieu de la forma- tion de la voix; et Geoffroy Saint-Hilaire est parvenu à démontrer qu'il ne manque nullement chez les Pois- sons, et que si on l'a méconnu dans cette classe, c'est en partie à cause de son développement plus considé- rable. Ainsi il s'en faut bien qu'on puisse regarder l'ap- pareil laryngien comme un organe spécial pour la voix : tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il offre dans un grand nombre, mais non dans la totalité des animaux, une réunion de moyens favorables à la voix. La con- clusion est celle où mène toujours l'étude d'un oigane quelconque. Rien de fixe dans l'organisation, rien de constant hors la connexion : la forme, la fonction même sont toujours fugitives d'un animal à l'autre; si ce n'est lorsqu'elles viennent à dépendre de la con- nexion, comme il arrive fréquemment, et comme on en a un exemple dans le Larynx lui-même. Ainsi les rapports de position de cet organe en font une dépen- dance de l'appareil respiratoire, et constamment, en effet, on le voit concourir |)lus ou moins directement à la respiration; une autre fonction, celle de la produc- tion de la voix, venant seulement à s'ajouter à celle ci, et devenant même la principale dans certains cas, ceux particulièrement où les fonctions respiratoires du La- rynx sont moins importantes et moins directes. Geof- froy Saint Hilaire a de même montré qu'une grande partie des organes de l'audition n'étaient que des orga- nes appartenant essentiellement à la respiration, mais tombés hors d'usage; ainsi, les deux fonctions de la production et de la perception de la voix, qui s'opèrent par un mécanisme si merveilleux et par des appareils si admirablement combinés, ne sont l'une et l'autre que des fonctions comme surajoutées à la respiration, et exécutées par des portions de l'appareil respiratoire, devenues inutiles, et tombées dans les conditions rudi- mentaires. Il suffit, dans cet article, d'avoir démontré que le Larynx n'est point proprement l'organe de la voix, et (|u'ainsi son existence est possible chez les ani- maux même dont la respiration n'est pas aérienne; et l'on doit se borner ici à ces considérations générales. L'histoire analomique du Larynx chez les Oiseaux et chez les Poissons, se lie trop intimement à celle de la trachée -artère pour que l'on puisse les séparer, L A S LAS sans s'exposer ou à faire de nombreuses répélilions, ou à mellre de l'obscurité dans l'exposKion. D'ailleurs, comme Ta dit Geoffroy Saint-Hilaire, et comme il suit de ce qui précède : « En nous dépouillant de tout pré- jugé pour nous en rapporter au témoignage de nos sens, nous ne pouvons apercevoir, dans cet organe, qu'une première couronne de la trachée-artère, à la vérité dans un ordre si régulier et dans un système si bien combiné, que toutes ses parties tendent à devenir, au prolît de l'appareil respiratoire, le vestibule de ce- lui-ci. « V . Trachée-Artère. LASALLIA. BOT. Ce genre de Lichens a été consacré à la mémoire de feu Lasalle, jardinier de Fontainebleau, par le docteur Mérat, dans sa Flore des environs de Paris, où il est ainsi caractérisé : feuille cartilagineuse, entière, lacuneuse, attachée inférieurement par une sorte de pédicule central, portant des scutelles d'abord concaves, puis plans, à disque uni, pourvus d'un re- bord analogue à la croûte. Le genre Lasallia corres- pond au genre Umhilicaria de Fée. F. Gyropiiorées. Une seule espèce croît en France : c'est le Lasallia piistiilata, Lichen pustulatn s, Linn.; Umbilicaria puslulala, Hoffmann. Il abonde sur les rochers de Fontainebleau, et dans plusieurs autres localités de la France. LASCADIUM. BOT. Genre de la famille des Euphor- biacées et de la Monœcie Polyandrie, L., établi par Raffinesque-Schmallz ( F/or. Ltnlov., p. 114) qui l'a ainsi caractérisé : Heurs monoïques; calice dont le limbe est entier; corolle nulle; fleurs mâles offrant environ douze étamines , dont les lîlets sont courts, les anthères épaisses; fleurs femelles ayant un ovaire tri- lobé, surmonté d'un style à trois divisions profondes; capsule ovée, lisse et à trois graines. Ce genre, adopté par Adrien de Jussieu (Euphorbiacearum Gênera, p. 62) , demande une description plus complète du fruit et de la graine. Il ne se compose que d'une seule es- pèce, Lascadium lantigiiiosiim, Raf. , qui croit dans la Louisiane. C'est un arbrisseau ramcux et lanugineux sur toute sa superficie. Ses feuilles sont alternes, por- tées sur de longs pétioles ; ses Heurs sont terminales, les mâles en grand nombre, groupées autour d'une feuille qui occupe le centre. LASCENO. BOT. Synonyme vulgaire de Mjagnim perenne, L. LASCHIE. Laschia. bot. Genre de Champignons de la famille des Uyménomycètes. établi par Frièsqui lui assigne pour caractères : réceptacle gélatineux, étendu en une sorte de demi-chapeau, sans hyménion distinct, avec la face inférieure favoso-réticulée, portant les organes de la fructification. Laschie DE Guinée. Laschia G uineensis, Fr. C'est une production lignatile; son chapeau est semi-orbi- culaiie, soudé par son bord postérieur et roussâtre. LASER. Lnserpitium. bot. Ce genre, delà famille des Ombellifères, et de la Pentandrie Digynie, L., pré- sente les caractères suivants ; calice à peine percep- tible, à cinq petites dents; corolle à cinq pétales presque égaux, ouverts et plies à leur sommet de manière ù paraître écliancrés en cœur ; diakène ovale ou oblong, garni de huit ailes membraneuses et longitudinales placées entre les stries ou côtes primaires des fruits. Les fleurs forment une ombelle composée, grande et bien garnie. L'involucre et les involucelles sont poly- phylles. Ce genre a beaucoup de rapports avec les Li- guslicum; aussi a-t-on transporté réciproquement et comme promené plusieurs espèces d'un genre à l'autre. Mœnch en a séparé le Laserpitiiim Siler , L.. pour former le genre Siler c\\n n'a pas été admis. Celui que Crantz et Gaertner ont constitué sous ce dernier nom, a pour type VAngelica aqtiilegifolia, Lamk., que plu- sieurs auteurs avaient placé parmi les Laserpitinin. Sprengel {Uiitbell.Spec, p. 41) avait d'abord réuni au Cnidium, sous le nom de Cnidium Fontanesii , le Laserpitium peucedanoides, Desf., et le Laserpitium allanlicum de Poiret, mais dans la suite (in Schitll. System. Vetjet., p. 555) il fit de cette plante une espèce de LigffSticum. Le genre Aciphylla de Forster {Char. Gen., p. 156, tab. 68) avait été réuni aux Lasers par Linné fils, malgré les différences notables que four- nissaient ses caractères. Sprengel en a fait encore une espèce de Ligusticum. F. Livècde. Après tous ces changements et beaucoup d'autres qu'il est inutile d'indiquer ici, le genre Laserpitium se trouve réduit à une quinzaine d'espèces qui croissent presque toutes dans les pays montueux du midi de l'Europe. Parmi celles qui sont indigènes de France, on distingue : le Laserpilinm latifolixnn , L., que l'on trouve dans la forêt de Fontainebleau, sur le coteau près de la Seine; le Laserpitium Siler, L., plante dont les feuilles, deux ou trois fois ailées , sont remarquables par leur longueur, et qui est fort commune dans les fentes des rochers des Alpes, du Jura et des départements méri- dionaux. On rencontre aussi dans les Alpes deux autres espèces, Laserpitium hirsutum, Lamk., ei Laser- pitium PruHienicuni, L.,qui se distinguent par l'élé- gance de leur feuillage découpé en pinnules extrême- ment fines, pointues, trifides ou pinnatifides. LASIA. bot. Le genre publié sous ce nom, par Lou- reiro, {Flor. Cochimhin., éd. Willd.) doit être réuni au genre Puthos. F. ce mot. LASIA, BOT. F. Lasie. LASIAGROSTITE. Lasiagrostis. bot. Genre de la famille des Graminées, établi par Link, qui lui donne pour caractères : épillets à une fleur courtement sli- pitée; deux glumes membraneuses, mutiques, dépas- sant la fleur : la supérieure plus courte, roulée en dedans et binervurée; l'inférieure subcarénée, velue extérieurement, bifide au sommet, et garnie d'une arête entre les divisions; cette arête est simple, inarti- culée à sa hase, un peu ployée vers le milieu; trois s(|uammules subcultriformes, membraneuses, adnées au support de l'ovaire ; l'inférieure est lancéolée; trois étamines ayant leurs filaments soudés également au support de l'ovaire; anthères à loges distinctes, bar- bues à l'extrémité, mucronées à la base; ovaire stipité. bilobé, avec le sommet glabre; deux styles terminaux et courts; stigmates plumeux intérieurement, à poils simples. Le fruit consiste en une caryopse fusiforme, sillonnée intérieurement, mais d'une manière peu vi- sible, et libre entre les paillettes. Lasiagrostite brillante. Lasiagrostis speciosa, LAS L A S I.ink; Aritndo specinsa, Schraii.; Calamagroslis spe^ n'osa, Hosl. Sa lige est élevée, lisse, arUculée; ses feuilles sont planes; ses panicules rameuses et diffuses. On la trouve sur les bords de la Méditerranée et dans l'Asie tempérée. LASIANDRE. Lasiandra. bot. Genre de la famille des Mélaslomacées, tribu des Osbeckies. formé par le professeur De Candolle, aux dépens d'un assez grand nombre d'espèces du genre Rhexia de Sclirank et Mar- lius, et pour (|uel(|ues autres observées plus récemment dans diverses contrées de l'Amérique du sud. Carac- tères : calice divisé en cinq lobes étroits et acuminés, avec son tube ovalaire; corolle formée de cinq pétales arrondis, presque ovales; di.x élamines à lîlamenls poi- lus, couronnées par des anthères allongées, à bec très-court , et dont le connectif est renflé et biauriculé à sa base; ovaire soyeux au sommet; style ordinaire- ment poilu ; capsule sèche, à cinq loges dans lesquelles sont sept ou huit semences concaves, en cuiller, légè- rement anguleuses, avec le bile arrondi, suborbiculé et basilaire. Les Lasiandres sont des arbrisseaux à rameaux serrés, soyeux etscabres; les feuilles sont courtenienl pétiolées ou sessiles, à trois ou cinq nervures, très- entières, ciliées, chargées en dessus de soies serrées , dirigées régulièrement entre les nervures, vers la partie médiane; en dessous elles sont également velues ou soyeuses, mais les poils ou les soies sont beaucoup plus épaisses entre les nervures. Les fleurs sont nom- breuses, le plus souvent disposées en grappe ou en panicule terminale, et accompagnées dans leur jeu- nesse, de deux bradées décidues et un peu roulées. Ce genre diffère du Pleroma , créé par le même botano- grapbe , en ce que les organes reproductifs de ce der- nier sont glabres, que son ovaire est adné au calice et que son fiuit est une baie et non une capsule sèche. L'élymologie du nom Xns/aH(//a se trouve dans deux mots grecs /kïios, velu, et mSpoi . mâle ; en effet l'or- gane mâle, dans toutes les espèces du genre, est entiè- rement couvert de poils. Toutes les Lasiandres, dont on porte le nombre à vingt-cinq, sont exotiques et appartiennent, à l'exception d'une seule qui est péru- vienne, aux différenles provinces du Brésil. t Calice armé de soies un peu rigides. LaSI ANDRE FRlGIDULE.LaS!fl!«(/(a///5f/(/M/«,DeCand. Rhexia fngidu/a, Sch. et Mart. Rameaux un peu com- primés et presque glabres; feuilles sessiles, suhcordées à leur base, ovales-oblongues, aiguës, très-entières, à trois nervures parfaitement glabres ; fleurs portées sur des pédoncules axillaires et trichotomes, disposées en thyrseou en panicule. Du Brésil. tf Calice revêtu de soies douces et serrées. Lasiandre DE Therem m. iasiaM(//a Thereniiniana, De Cand. C'est un arbuste à rameaux cylindriques, couvert de soies courtes et serrées; ses feuilles sont pétiolées, ovales, aiguës, très-entières, à sept nervures soyeuses en dessus et chargées en dessous de poils blanchâtres; les fleurs sont solitaires, terminales, ac- compagnées de deux bractées ovales. Les soies du ca- lice sont pluslongues aux divisionsdu limbe. Du Brésil. Lasiandre argentée. Lasiandia argentea, De Cand. Pleroma Iwlosericevm , Don; Rhexia holosen'cea , Bonp.; Melaslotaa clarata, Pers.Ses tiges s'élèvent, au Brésil, à la hauteur de dix pieds, maison parvient ra- rement à les faire arriver à plus de la moitié de cette hauteur sous la température factice des serres; elles se divisent en rameaux opposés, quadrangulaires, pubes- cents, garnis de feuilles pareillement opposées, ovales, acuminées à leur sommet, échancrées en cœur à leur base, toutes couvertes, en dessus et en dessous, de poils courts et soyeux, et traversées dans leur longueur par sept nervures, dont trois principales sont très saillantes en dessous. Les fleurs sont d'une belle couleur bleue, larges de quinze à seize lignes, portées sur des pé- doncules opposés, bifurques, et disposées, au nom- bre de quinze ou plus, en une panicule d'un char- mant aspect. Chacune de ces Heurs est munie, à sa base, de deux bractées ovales-oblongues, semi-mem- braneuses, redressées et appliquées contre le calice. Celui-ci est monophylle, cylindrique, velu, découpé il son limbe en cinq divisions ovales-lancéolées, moitié plus courtes que les pétales, et cadu(iues. La corolle est composée de cinq pétales arrondis, insérés dans le haut du tube du calice et alternes avec ses divisions. Les étamines, au nombre de dix, sont également insé- rées dans le haut du tube calicinal, et un peu plus lon- gues que la corolle. Leurs filaments forment une sorte d'articulation avec les anthères, qui sont linéaires, inclinées, légèrement arquées, d'un bleu violet et à deux loges parallèles. L'ovaire est supérieur, oblong. anguleux, glabre inférieurenient, velu dans sa partie supérieure, surmonté d'un style cylindrique, d'une couleur purpurine, un peu plus court que les étamines, et terminé par un stigmate simple. Le fruit est une capsule oblongue, membraneuse, renfermée dans le tube du calice persistant, divisée intérieurement en cinq loges qui s'ouvrent par le sommet en cinq valves, et qui renferment chacune un grand nombre de graines fixées sur un axe central à cinq angles saillants et for- mant les cloisons qui séparent les loges. Les Lasiandres se cultivent en serre chaude, et l'on tient les vases constamment plongés dans la tannée. On leur donne ordinairement le terreau de bruyère pur, mais ces plantes paraissent se mieux trouver d'un mélange de ce terreau avec une terre douce et substan- tielle ; il leur faut des arrosements fréquents, surtout vers la période florale; l'un des plus sûrs moyens de les propager ce sont les marcottes ou les boutures étouf- fées. LASIANTHE. Lasianlhus. bot. Genre de la famille des Rubiacées etde la Tétrandrie Monogynie, L., éta- bli par le docteur Jack (Transact. of'the Linii. Soc, vol. 14, p. 125) qui lui a donné pour caractères essen- tiels : im calice à quatre divisions profondes et linéai- res; une corolle infundibuliforme, poilue; quatre éta- mines ; quatre stigmates linéaires, épais ; baie à quatre noyaux. Ce genre se compose de deux sous-arbrisseaux à fleurs axillaires, à bractées opposées, et à fruils en baies bleues. Le Lasianlhus cyanocarpns, Jack, qui se distingue i)ar ses bractées grandes et cordiforuies, croît sur la côte ouest de Sumatra. L'autre espèce, La- sianlhus atlenualus , Jack, a ses feuilles atténuées, dessus, et ses bractées lancéolées. Cet I. A s r. A s arbrisseau est indigène de rinlérieitt de Bencoolen. Le nom de Lasiantitus avait été employé par Linné pour désigner un arbrisseau de l'Amériiiue septentrio- nale, dont il fit ensuite une espèce OCHypericum, mais qu'il plaça définitivement dans le genre Gonloiiia. De CandoUe {Prodr. Sfst. Univ. f^cget., I, p. 5-28) s'est servi de ce mot pour la première section qu'il a établie dans ce genre. ^. Gordome. Zuccarini s'est servi du même nom générique dans la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, dont De Candolle, pour éviter toute confusion, a fait Lasiunthœa. !■' . Lasianthée. LASIANTHÉE. Lusianthœa. bot. Ce genre, créé par Zuccarini dans la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, sous le nom de Lasianthus, employé précédemment par Jack pour une plante de la famille des Rubiacées, a été caractérisé, par le professeur De Candolle, de la manière suivante : capitule multi- llore, radié; Heurons de la circonférence ligules, fe- melles et disposés sur un seul rang, ceux du disque hermaphrodites, longuement tnbuleux, divisés supé- rieurement en cinq lobes couverts d'un duvet épais; iiivolucre campanule, formé de plusieurs rangées de squammes imbriquées, ovales, obtuses, dont les exté- rieures ciliées; réceptacle plan, à paillettes membra- neuses et comi)liquées; styles des fleurs heimaphro- diles rameux, avec l'extrémité barbue; anthères sur- montéesd'unappendicelinéari-lancéolé; akènes glabres, ceux de la circonférence tri-ailés, et tri arislés, ceux du disque comprimés, biailés et tii-aristés; les arêtes de la circonférence et du disijue alatodilatées à leur base. Lasunthée uÉi.iANTHoiDE. LastaiUliœa heliantlioi- iles, Zucc. Arbrisseau di ou tricholonie, à rameaTix cylindriques, recouverts d'une pubescence assez rude; feuilles opposées, courlement péliolées, ovales, sub- lancéolées, à peine dentées, avec quelques poils en dessus disposés par stries, veloutées, nervurées et ré- ticulées en dessous. Les capitules, ordinairement au nombre de cinq, forment une grande ombelle à l'extré- mité des rameaux; ils sont portés sur de courls pédi- celles;'les Heurs sont jaunes. Du Mexique. LASIANTHÈKE. Lasianlhera. bot. Palisot Beauvols (Flore dOware et de Bénin, 1, p. 85, t. 51) a décrit et figuré, sous le nom de Lisianthera .Ifricaita, une planle de la Penlandrie Monogynie, L., sous-frutescente, sarmenteuse, dont les feuilles sont ovales-oblongues. entières et cuspidées. Les Heurs sont portées sur des pédoncules axillaires, divisés en quatre ou cinq rayons inégaux, en ombelle et formant une petite tête globu- leuse ; elles ont un calice fort petit, à cinq dents, et ac- compagné d'une ou deux petites boacléessubulées; la corolle est un peu plus longue que le calice; son tube est court, et le limbe à cinc| lobes profonds, lancéolés ; cinq étamines insérées à la base de la corolle, dont les filets sont larges et alternes avec les lobes de celles-ci; les anthères oblongues. couvertes de longs poils blan- châtres; style court. Le fruit est inconnu. L'auteur de ce genre l'avait rapporté à la famille des Apocyni-es; mais ce rapprochement n'étant justifié par aucune con- sidération déduite de la structure de la Heur, De Can- dolle (Piocir. Sjst. univ: liegn. veg., t. 1, p. 656) en a formé le second genre des Lééacées, seconde tribu de la famille des Ampélidées. /'. Léé\cées. LASIE. Lasius. tîvs. Genre de l'ordre des Hyménop- tères, détaché par Fabricius du genre Fourmi, mais que Latreille y réunit en le considérant comme une di- vision de ce dernier genre. Un autre genre Lasie, Lnsin, a été institué par Wie- demann, dans l'ordre des Diptères, et Latreille (Famil- les naturelles, p. 491) l'a placé dans la dixième tribu de sa famille des Tanyslomes, où il forme avec les genres Ploas, Bombyle et Usie une section des Bom- byliers; mais dans ces trois derniers genres, la trompe n'est pas à beaucoup près aussi longue que dans les Lasies. Voici ilu reste les caractères distinclifs de ce genre : antennes avancées, rapprochées, étroites, lancéolées, comprimées, composées de trois articles : le premier cylindiique, le deuxième discoïdal et le troi- sième lancéolé; trompe beaucoup plus longue que le corps, dirigée horizonlalement en avant; trois ocelles distincts dans les femelles; ailes étalées, recouvertes à leur base par une grande écaille; corps hérissé de poils. Lasie brillante. Lasia splendctis, Wied. Corselet cuivreux ; écusson et abdomen d'un violet d'acier. Taille, trois lignes. Du Brésil. LASIE. Lasia. bot. Genre de Mousses établi par Pa? lisrtt de Beauvois dans le Prodrome de l'œiliéogamie, p. 25. 11 est caractérisé par une coifîe velue et hérissée de longs poils; un opercule conique, aigu; seize dents simples, lancéolées, membraneuses; une urne droite, ovale, à tube médiocre, droit; gaine tuberculeuse, en- veloppée dans un périchèse.Le Lasia a été créé aux dé- pens du genre Pteijgynandrnm de Bridel, qui est le Plerogoiiium de Schvvœgrichen. Tel qu'il a été con- servé par les auteurs, le Lasia renferme cinq espèces : le Lasia aciciilaris , Macromitrimn aciculare de Bridel, qui est devenu le Schlotheimia acicitlaiis du même auteur, et dont la patrie est l'Ile-de-France; le Lasia marginata de Bridel, aussi de l'Ile-de-France; le Lasia Sniilliiide. Bridel, c'est le Leptodon Sinilhii de Mohr, Hypnum Smilhii de Dickson, et deux autres. LASIOBOTRYS. bot. (Hypoxylées.) Sprengel et Kunze ont créé ce genre. 11 est basé sur le Dothidea Lonicerœ de Fries, dont il ne semble pas devoir être séparé, les différences qu'il présente avec ses congé- nères ne semblant pas suffisantes, y. Dotbidée. LASIOCAMPE. Lasiocampa. iffs. Schranck donne ce nom à un genre de Lépidoptères, formé aux dépens des Bombyx, et il a donné à l'espèce principale le nom de Lasiocampe a bec, Lasiocampa nasilla. Ses ailes sont cendrées, nullement dentées : les supérieures avec deux lignes transverses, un point intermédiaire et une ran- gée de petits points vers l'extrémité, noirs; ses palpes sont allongées en forme de bec. Cette espèce a vingt lignes détendue, et se trouve à la iVouvelle-Hollande; elle a le port des FeuiltesMortes. LASIOCAKPE. Lasiocarpus. bot. Portant des fruits velus. LASIOCËPHALE. Lasiocephalus. bot. Végétal dont les fruils forment, par leur réunion, une tête velue. Ce nom est devenu générique pour Schlechlendal qui l'a LAS appliqué à un groupe nouveau de la famille des Sy- nanlhérées, dont les caractères, bien qu'il en ait été fait mention dans le Magasin d'Histoire naturelle, pu- blié à Berlin en 1818, sont encore tracés d'une manière trop vague pour qu'ils puissent trouver place ici. LAS10CÈRE.ias('oce/o. INS. Coléoptères penlamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Braclii- nides, institué par Dejeau pour un insecte nouveau, qui lui a offert les caractères suivants : antennes hérissées de poils disposés en verlicille, à l'extrémité de chaque article ; palpes terminées par un article ovalaire; cor- selet presque globuleux, plus étroit en arrière; tête triangulaire , avec un rétrécissement postérieur, for- mant un cou assez court; yeux gros el saillants; élytres presque plates, allongées, tronquées, un peu écliaiicrées au bout; tarses cylindriques. Lasiocèrenitiddle. LasiOce/n«î/H/i//a,Dej. Dessus du corps, tête et corselet d'un vert bronzé, couverls de gros points enfoncés, qui font paraître ces parties un peu rugueuses; élytres d'un vert très-foncé le long de la suture : chacune d'elles a une bande jaune, irrégu- lièrement dentée sur les bords, (|ui en occupe presque toute la longueur; elles sont striées et ponctuées; des- sous du corps noir, ainsi que les cuisses dont le bout est néanmoins jaunâtre; antennes, jambes et tarses d'un brun obscur. Taille, deux lignes et demie. Du Sénégal. LASIOCIILOA. Lasiochloa. bot. Genre de la famille des Festucacées,Triandrie Digynie, L., établi par Kunth, en 1831, pour quelques plantes nouvelles, recueillies au cap de Bonne-Espérance. Caractères ; épillets composés de trois à quatre Heurs distiques, calleuses à leur base, extérieurement concaves et papilloso hispides; paillette inférieure herbaceo-membraneuse, mucronée, ornée de neuf nervures; glumes herbacées, l'inférieure garnie d'une arête. Kunth en a décrit huit espèces, parmi les- quelles: Lasiochi.oa ciliaibe. Lasiochloa ciliaris, K. Ses chaumes sont diffus, garnis de feuilles planes, à l'in- térieur d'un vert bleuâtre et velues ou soyeuses, à l'ex- térieur couvertes de poils , principalement vers leur gaine; épillets portant trois fleurs. Lasiocbloa hérissée. Lasiochloa hiiia, Kunlh. Ses feuilles sont convoluto-sétacées, rigides, extérieure- ment tuberculoso- poilues, intérieurement scabriuscules; ses épis sont composés de quatre fleurs. LASIOCORYDE. Lasiocoiys. bot. Genre de la famille des Labiatées, institué par Benlham qui lui assigne pour caractères : calice subcampanulé, égal, à dix nervures et à cinq dents ovales; quelquefois, mais très- rarement, on voit cinq autres dents plus petites, entre les autres, dans les sinus. Tube de la corolle inclus, annelé intérieurement; son limbe a deux lèvres, dont la supé- rieure est entière, concave, dressée et très -velue exté- rieurement; l'inférieure est étalée, à peine plus longue, trifide : la découpure médiane est échancrée, presque égale avec les latérales. Quatre étaniines ascendantes, les deux inférieures plus longues; filaments nus à la base; anthères rapprochées par paire sous la lèvre su- périeure, à deux loges divariquées; style bifide au som- met, à lobes subulés dont l'inférieur plus court et s(ig- (i BICT. DES SCIENCES >".\T. mateux vers le sommet; akènes secs, triangulaires, obtusau sommet. Les Lasiocorydes sont des arbrisseaux dont toutes les parties sont couvertes d'un duvet blan- châtre; les feuilles sont fasciculées aux rameaux, oblon- gues ou cunéiformes, très enlièresoudenteléesau bout; les fleurs sont en vcrticilles. On les trouve au Cap et dans l'Abyssinie. LASIONÈME. Lasionema. bot. Genre de la famille des Rubiacées, tribu des Cinchonées, institué par Don qui lui assigne pour caractères : tube du calice obovale, soudé avec l'ovaire; son limbe est supère, persistant, très-court, à cinq dents; corolle supère, à tube court, à limbe partagé en cinq découpures imbriquées dans l'eslivation, étalées lors de l'épanouissement, oblon- gues, obtuses; cinq étamines insérées au tube de la corolle, sous son orifice et presque exsertes; filaments filiformes, barbus vers leur milieu; anthères oblongues, penchées, bifides à leur base; ovaire infère, à deux loges renfermant plusieurs ovules peltés , attachés soit au placentaire, soit à la cloison; slyle simple; stigmate bifide, à lobes obtus. Le fruit est une capsule à deux loges, couronnée par le limbe persistant du calice; se- mences assez nombreuses, peltées et bordées par une membrane. Lasionème abstraie. Lasionema attslralis, Don; Exostemnia australe, S>-Ililaire. C'est un arbre de moyenne élévation, à feuilles ovales, nervurées, un peu velues en dessous; les Heurs sont blanchâtres, ré- unies en une panicule terminale et sessile. Du Pérou. LASIONITE. Mm. (Fucbs, Journal de Schweigger, t. XVIII, p. 286, et t. xxiv, p. 121.) Substance en cris- taux capillaires, trouvée dans les fissures d'une mine de Fer hydroxidé, à Saint-Jacob, près d'Amberg (Haut- Palatinat). Elle est composée, suivant une analyse de Fucbs : de 30,36 d'Alumine; 34,72 d'Acide phospho- rique et 28,72 d'Eau. Ce n'est probablement qu'une va- riété d'hydro-phosphate bi-alumineux ou Wavellile. y. ce mot. LASIOPE. Lasiopus. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bull, de la Soc. Philom., sept. 1817) qui l'a ainsi caractérisé : in- volucre formé de folioles lancéolées et irrégulièrement imbriquées; réceptacle ponctué, plan et absolument nu; calatbide dont les fleurs du centre sont nombreuses, égales, labiées et hermaphrodites; celles de la circon- férence sur un double rang : les intérieures non ra- diantes et femelles, les extérieures radiantes, à deux langueltes et femelles; anthères munies, au sommet et à la base, de longs appendices; ovaires cylindracés, hérissés, surmontés dune aigrette plumeuse. Ce genre a été placé, par son auteur, près du Chaptalia, dans la tribu des Mutisiées. Il est remari|uable par la diver- sité des corolles de la calalhide; celles du milieu du disque sont presque régulières, tandis que les autres du même disque, mais plus excentriques, sont profon- dément labiées. Les fleurs du rang intérieur de la cir- conférence sont intermédiaires, par leur structure. i entre celles du disque et celles de la rangée extérieure; elles possèdent des rudiments d'étamines; celles-ci ! manquent totalement dans les fleurs extérieures dont 18 278 LAS L  S les corolles présentent deux languettes : l'une Irès- longue et à peine tridentée, l'autre petite et bifide. Le style du Lasiopus est celui des autres Mulisiées, c'est- à-dire divisé au sommet, en deux languettes extrême- ment courtes et semi-orbiculaires. L/vsioPE AMBiGO. Lasiopus amhiguuf:, Cass. Cette plante est remarquable par les poils laineux dont le collet de la racine ainsi que la hampe sont hérissés. Ses feuilles radicales sont elliptiques, obtuses, légèrement sinuées sur les bords, glabres en dessus, lomenteuses en dessous. Ses fleurs forment une grande calathide terminale, jaune au centre et orangée à la circonfé- rence. Du cap de Bonne-Espérance. LASIOPE. Lasiopus. iNS. Coléoptères tétramères; ce genre de la famille des Rhynchophores, avait été formé parSahIberg et adopté par Steven; mais il a été re- poussé par Schoonherr qui en a placé la seule espèce dans son genre Hypsonolus. LASIOPÉTALE. Lasiopetaliim. bot. Genre établi par Smith (Lin. Soc. Trans., 4, p. 216), d'abord placé dans la famille des Éricinées, puis rapproché des Rham- nées, mais qui auj-ourd'hui fait partie du groupe des Lasiopétalées, dans la famille des Buttnériacées. Gay, dans son Mémoire sur cette famille, a limité les carac- tères du genre Lasiopélale; et plusieurs espèces qui y avaient été rapportées, sont devenues les types de deux genres nouveaux, sous les noms de Tliomasia et de Seiingia. Voici les caractères du genre Lasiopélale, tels qu'ils ont été donnés par cet observateur. Ce sont des arbustes peu élevés, à rameaux effilés. Leurs feuil- les, dépourvues de stipules, sont alternes, pétiolées, linéaires, allongées, entières, à bords roulés en des- sous, ayant la face supérieure glabre et l'inférieure puhescenle. Les fleurs sont disposées en épis ou en grappes opposées aux feuilles. Chacune d'elles porte une bractée tripartite et persistante, appliquée contre son calice. Le calice est coloré, pétaloïde, persistant, subcampanulé, à cinq divisions. La corolle se compose de cinq pétales très-petits et presque glanduliformes. Les étaniines, au nombre de cinq, ont leurs filets libres, leurs anthères ovoïdes, allongées, à deux loges s'ou- vranl chacune par une petite fente terminale. L'ovaire est simple, sessile, ù trois loges contenant chacune deux ovules redressés, attachés à la partie inférieure de l'angle interne. Le style est court et se termine par un stigmate trilobé. Le fruit est une capsule recouverte par le calice persistant; elle est à trois loges et à trois valves dont les bords rentrants forment les cloisons. Ce genre, ainsi caractérisé, ne renferme plus que deux espèces, originaires de la Nouvelle-Hollande, savoir : Lasiopelalum feirugineum, Smith, et Lasiopetaium parviflorum, Rudge. LASIOPÉTALE FERREGiNEEX. Lastopetalum ferrugi- neum, Smith, Gay, Las., 16, t. 5. C'est un arbuste de trois à cinq pieds d'élévation, qui croit à différentes lati- tudes,sur les côtes de la Nouvelle-Hollande. Ses feuilles sont alternes, quelquefois très-rapprochées et comme opposées, linéaires, lancéolées, aiguës, très-entières, à bords réfléchis, glabres en dessus, tomenteuses et fer- rugineuses à leur face inférieure , longues d'environ trois à quatre pouces, larges de quatre à cinq lignes. Les fleurs sont blanchâtres, disposées en épis opposés aux feuilles. Cette espèce se cultive dans la terre de bruyère. Elle doit être rentrée dans l'orangerie pen- dant l'hiver. Parmi les diverses espèces d'abord rapportées à ce genre, quatre appartiennent aujourd'hui au genre Tliomasia, de Gay, savoir : Lasiopelalum piirpii- reum, Ail.; Lasiopetaium solanaceum , Sims; La- siopelalum triphyllum, Labill. ; et Lasiopetaium çue/'Ci/o/iiort, Andrews. Une autre constitue lenouveau genre Seiingia du même auteur, c'est le Lasiopela- lum arborescens d'Ailon. F. Seringie et Thomasie. LASIOPÉTALÉES. iiOT. Section ou tribu établie par Gay (Mém. Mus., t. vu) dans la famille des Byttnéria- cées , et qui se compose des genres Seringia , Lasio- pelalum, Tliomasia, Guiclienotia et Keiaudrenia. y. Byttnériacées. LASIOPOGE. Lasiopogon. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par Cassini (Bull, de la Soc. philom., mai 1818) qui l'a ainsi caractérisé : in- volucre formé d'écaillés presque sur un seul rang, ap- pliquées, linéaires, coriaces, membraneuses sur les bords, surmontées d'un appendice étalé, très-obtus, scarieux, luisant et coloré; quelques bractées foliacées, dont le sommet est arrondi ou tronqué, forment une sorte de second involucre extérieur; réceptacle plan, nu et fovéolé ; calathide dont les fleurs centrales sont en petit nombre, régulières et hermaphrodites, celles de la circonférence sur plusieurs rangs, nombreuses, tubuleuses et femelles; ovaires ovoïdes, un peu com- primés, très-glabres, surmontés d'une aigrette dont les poils sont excessivement plumeux. Ce dernier ca- ractère est ce qui distingue surtout le Lasiopoge du Gnaphale dont il est très-voisin. La plante sur la(|uelle ce genre a été constitué fut décrite et figurée par Des- fontaines (Flor. allant., t. ii, p. 267, t. 231), sous le nom de Gnaphalinm muscoides. Cassini l'a nommée Lasiopogon Lanatu m. Elle estberbacée, toute couverte de poils laineux; sa tige est très-courte, grêle, fili- forme, rameuse supérieurement, garnie de feuilles al- ternes, sessiles, linéaires, spathulées et très-entières; ses fleurs sont solitaires au sommet des ramuscules. Elle a été trouvée dans le royaume de Tunis. LASIOPTERA. BOT. Les Thluspi campestie et hir- tum, L., ont été séparés, sous ce nom générique, par Andrzeiowski. Brown et De Candolle ont placé cesdeux plantes parmi les Lepidium. F. ce mot. LASIOPTÈRE. Lasioptera. iKS. Diptères; genre de la famille des Némocères, tribu des Tipulaires, institué par Meigen qui lui assigne pour caractères : tète en forme de bec; antennes sétiformes, composées de plus de quinze articles ovales; palpes recourbées, cylindri(iues, dont les quatre articles sont égaux entre eux; yeux lunules; point d'ocelles; corps assez gros dans les femelles; corselet globuleux; ailes velues, à bords frangés, cou- chées l'une sur l'autre dans le repos; n'ayant que deux nervures dont aucune n'est bifurquée; abdomen de huit segments, cylindrique dans les mâles, terminé en pointe dans les femelles; pattes longues et grêles, les intermédiaires plus courtes. LAS Lasioptère Kimrimu.lasiopfera albipennis, Meig. Le mâle esl d'un noir luisant; ses aniennes ont dixluiit articles; ses cuisses et ses jambes sont comprimées, avec du blanc luisant à la base des postérieures; pre- mier article des tarses fort court ; ailes blanches, avec le bord extérieur obscur de la base au milieu, ensuite un point blanc, le reste pâle. Taille, une ligne. En Bel- gique. LASIOPTÈr.E. Lasioplerus. zooi. Animal dont les ailes sont velues. LASIOPIS. BOT. Synonyme de Lasiope. LASIOPYGE. Lasiopyga- mam. Division proposée par lUiger dans le genre Guenon. Elle était caractérisée principalement par l'absence des callosités aux fesses, comme l'indique le nom même de Lasiopyge,et cepen- dant elle renfermait avec la Guenon Doue qui seule mérite ce nom, d'autres espèces; aussi cette division, fondée d'ailleurs sur un caractère sans importance, n'a-l-elle pas été adoptée. F. Gcetioiv. LASIORHIZE. Lasioihiza. bot. Le genre institué sous ce nom, par Lagasca {Amœn. esp. \,p. 52), dans la famille des Synanlhérées, tribu des Nassauviacées, n'ayant point paru différer suffisamment par ses carac- tères du genre Cliabrœa, De Caudollelelui a réuni en le distinguant sectionnairement sous le nom adopté par Lagasca. f. Chabrée. LASIOSPERME. Lasiospermum. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, Corynibifères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L., établi par Lagasca (Gen. etSp. PL, p. -51 ) et adopté par Cassini, avec les caractères suivants : involucre hémisphérique, formé d'écaillés régulièrement imbriquées, appliquées, ovales ou oblongues, très-obtuses, coriaces, membraneuses sur les bords; réceptacle légèrement plan, garni de paillettes oblongues, lancéolées; calalbide dont les fleurs centrales sont nombreuses, régulières, herma- phrodites; celles de la circonférence non radiantes, sur un seul rang, en languettes et femelleô; akènes subglobuleux, hérissés de longs poils et dépourvus d'aigrette. Cassini place ce genre dans la tribu des Anthémidées, près de V A nacyclus dont il diffère par ses fruits hérissés de longues soies. Le Lasiospermum pediinculare, Lagasca. SantoUna enosperma, Vers., est l'unique espèce de ce genre. Cette plante herbacée a une lige rameuse, haute de trois à quatre décimè- tres; ses feuilles sont sessiles, linéaires et bipinnées; ses calathides sont très-petites, jaunes et solitaires au sommet de la tige et des rameaux. Elle est originaire de certaines montagnes de l'Italie. Fischer (Catalogue du jardin de Gorenki, 1819) a in- diqué un aulre genre de Synanlhérées sous le nom de Lasiospermum. C'est le tasiospora de Cassini. F.L\- SIOSPORE. LASIOSPORE. Lasiospora. eot. Ce genre de la fa- mille des Synanlhérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syngénésie égale, L., a été indiqué par Fischer (Ca- talogue du jardin de Gorenki, 1812) sous le nom de Lasiospermum; mais comme Lagasca a employé la même dénomination pour un genre dont il a de plus donné les caractères, Cassini a cru convenable de mo- difier le nom imposé par Fischer en celui de Lasios- pora.Voici les caractères qu'il lui a imposés : involucre presque cylindracé ou campanule, formé d'écaillés ap- pliquées et disposées sur deux rangs : les extérieures courtes, ovales, lancéolées, coriaces, supérieurement appcndiculées; les intéiieures longues, lancéolées, ca- rénées sur le dos, membraneuses sur les bords; récep- tacle plan, fovéolé, absolument nu; calathide dont les demi-fleurons sont étalés en forme de rayons, nom- breux et hermaphrodites, akènes légèrement slipités, oblongs, cylindracés, non prolongés en un col, munis de côtes longitudinales; hérissés de très-longs poils laineux, simples et appliqués, surmontés d'une aigrette plumeuse. Ce genre tient le milieu entre le Scorzonera et le Gelasia; il a l'aigrette du premier et l'involucre du second; mais la principale différence réside dans les longs poils qui couvrent ses fruits. Les Scorzonera eriosperma et ensifolia de Mars- hall-Bieberstein, FI. Tuur.-Catic, et Scorzonera hir- suta, DC, FI. Fr., sont les espèces admises par Fischer dans son genre Lasiospermum. Cassini les a nom- mées Lasiospora angustifolia, ensifolia et Idrsnta; il leur a joint le Scorzonera cretica de Willdenow, sous le nom de Lasiospora cretica. Les deux premiè- res croissent au Caucase et dans les régions com- prises entre cette chaîne et la mer Caspienne; la troi- sième habite les lieux pierreux du midi de l'Europe; enfin la quatrième a été trouvée dans l'île de Crète, par Tournefort. LASIOSTACIIYDÉ. Lasiostachydalus. bot. Végétal dont les fleurs sont velues et disposées en épis. LASIOSTÈME. Lasiostemum . bot. Genre de la fa- mille des Rutacées, section des Cuspariées, établi par Nées d'Esenbeeck et Jlartius dans leur travail sur le groupe qu'ils nomment Fraxinellées {.Icf. Car. iiat. Bonn., 11, p. 140). Ce genre offre pour caractères : un calice monosépale, à cinq divisions profondes, al- gues et étalées; une corolle campaniforme, formée de cinq pétales libres; cinq étamines hypogynes, alternes avec les pétales, dressées, presque égales, trois seule- ment étant ferliles et anthérifères, deux autres stériles et privées d'anthères. Ovaire hémisphérique, à cin(i lobes, entouré par un disque hypogyne; style filiforme, terminé par un stigmate très-petit et obtus. Le fruit se compose de cinq carpelles ou coques monospermes. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce : Lasiostème sauvage. Lasiostemum sylvestre. Nées et Mart.,/of. cit., t. 26. C'est un arbre ou un arbris- seau à feuilles alternes, pétiolées, composées de trois folioles digitées, glanduleuses et ponctuées, et à Heurs disposées en grappes simples, longues et pédonculées. 11 a été rappoi'té du Brésil par le prince de Neuwied, Auguste de Saint-Hilaire, dans son travail sur les Ru- tacées (.Mém. du Mus., X, p. 580 et suiv.), ayant exa- miné avec un grand soin les différents genres mention- nés par Nées et Martius dans leurs Fraxinellées, a prouvé que leur genre Lasiostemum était une véri- table espèce de Galipea, qui devait retenir le nom de Galipea sylreslris, et se placer entre les Galipea fe- brifuya et Galipea heterophylla. y. Galipea. LASIOSTOMA. bot. Schreber a donné ce nom au genre Rouhamond'Aublet, et Sprengel y a ajouté une L A S planle de Siimalia,qui forme le genre J/rdnophylum de Jack, et une autre d'Aniboine, qui est le (jiiedu genre Mymecodia du même Jack. 11 ne pourrait donc à la rigueur rester dans le genre Lasiostoma de Schre- l)er que le Lasiostoma diraricatxtm, de Meyer, el le Lasiostoma cor)iifoliiim,de Sprengel,deux piaules de l'Amérique méridionale. Ce genre, s'il est admis, offrira pour caractères : un calice à quatre divisions; une co- rolle infundil)ulaire, à limbe quadrifide, dont l'orifice du tul)e, velu intérieurement, sert d'attache à quatre élamines ; le fruit consiste en une capsule à deux grai- nes. Le genre Lasiostome appartiendrait à la famille des Rubiacées et aurait pour type : Lasiostome divariqué. Lasiostoma divaricatum , IMeyer. C'est un arbre assez élevé, à rameaux divari- qués, dont les feuilles sont obovales-oblongues, atté- nuées à leur base et triplinervurées; les aisselles sont cirrhifères; les fleurs sont réunies en corymbes axil- laires et pédoncules. D^i Brésil. LASIPÈDE. Lasipes. ïooL. Qui a les pieds velus. LASS. BOT. Le genre Pavonia de Cavanilles avait été désigné par Adanson sous ce nom usité au Sénégal. y. Pavonie. LASTHÉNIE. Laslhenia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, Syngénésie Polygamie superflue de Linné, établi par Cassini, pour quelques espèces dé- couvertes par Douglas, en Californie. Caractères : involucre monophylle, à i)lusieurs dents et privé de biactées; réceptacle conique et à fossettes; fleurons de la circonférence femelles et ligules; ceux du disque hermaphrodites et ihfundihulaires; anthères appendi- culées au sommet, muliques à leur base; stigmates rhombeo- lancéolés et barbus aux angles; aigrette nulle ; akènes comprimés, lisses, mucronés au sommet (|ui forme une sorte de disque demi-cylindrique. Les Lasthénies sont des plantes herbacées, glabres ou légè- rement pileuses, dressées et rameuses. Ce genre a de l'affinité avec celui des Gamolépides, par l'involucre gamophylle; mais il en diffère par son capitule sub- homogame, et par son aigrette paléacée; il ressemble également aux Tagétinées, si ce n'est qu'il parait dé- pourvu de glandules. On considère comme type du genre, l'espèce-suivante : Lasthénie a feuilles lisses. Lasthcnia glabrata, Lindl., Botan. regist., 1780. Ses tiges sont diffuses, entièrement glabres, d'un vert jaunâtre, garnies de feuilles opposées , amplexicaules , allongées , assez étroites, épaisses, à bords ordinairement entiers, mais (|uelquefois, surtout dans les feuilles supérieures, di- visés par quelques larges dentelures fort superficiel- les ; leur couleur est le vert jaunâtre, luisant, presque translucide. Les fleurs sont solitaires, terminales, por- tées sur un long pédoncule; l'involucre est nu; les fleurons de la circonférence sont au nombre de douze ou treize, profondément échancrés au sommet, et d'un jaune d'or très-vif; ceux du disque sont en entonnoir et de la même nuance. Les anthères sont d'un jaune rougeâtre. Cette plante est annuelle; on la sème en place, dans un terrain meuble et substantiel, ou sur couche pour repiquer les jeunes plantes, lorsqu'elles n'ont plus rien à redouter de la gelée. LASTREE. Lasiiœa. bot. Bory a proposé l'établis- sement de ce genre de Fougères, en le dédiant à De- laslre de Chàlelleraut, botaniste rempli de sagacité, auquel on doit des observations microscopiques parfai- lemenl bien faites et de la plus haute importance. Ce genre pourra faciliter l'étude de ces nombreux Poly- podes entre lesquels il devient indispensable d'établir des coupes, et dès qu'on en aura saisi les caractères, il paraîtra des plus naturels dans la famille des Po- lypodiacées, telle que Bory la circonscrit. Sa fruc- tification consiste en sores parfaitement nues, c'est- à-dire dépourvues d'induse quelconque, et consti- tuées par des paquets arrondis, implantés sur les nervures des pinnules, mais jamais à leur extrémité. Dans le genre Polypodium, au contraire, de tels pa- quets sont constamment terminaux, c'est-à-dire qu'ils se développent à l'extrémité d'une nervure fructifère et toute particulière, plus courte que les nervures stériles. De celte différence d'implantation des soies, qui pourra peut-être paraître un caractère bien léger, résulte cependant une organisation totalement dif- férente dans les végétaux où elle se fait remarquer. En effet, que l'on considère scrupuleusement un Poly- pode, on y trouvera des nervures stériles, disposées en un réseau particulier, s'anasiomosant les unes aux autres, qui, présentant conséquemment vers le bord des frondes une limite au parenchyme celluleux, ne lui permettent guère de s'exlravaser, s'il est permis d'em- ployer celle expression, pour varier à l'infini la forme des frondes. Il arrive ici ce qui a lieu chez certaines Phanérogames, où les nervures limitent les feuilles comme condamnées à demeurer entières ou à se lober tout au plus, ainsi que dans les Passiflores par exemple, où lorsque le parenchyme lend à se répandre en dehors des nervures, celles ci le contiennent et le gênent au point de produire ces avortemenls par lesquels le feuil- lage de certaines espèces présente des formes si bi- zarres. Les Polypodes, soumis aux mêmes lois, ont, en général, leurs frondes entières, lobées ou tout au plus pinnatifides; ils n'en ont guère de tripinnées que lors- que la pinnule stipitée représente la répétition de la fronde entière. Ce réseau de nervures stériles contient, entre certaines de ses mailles, une nervure simple, s'échappant d'un angle des anastomoses, et portant à son extrémité, qui n'aboutit à aucune autre, la fructi- fication terminale, ce ((ui représente un pédoncule axil- laire. Dans les Lastrées, au contraire, les nervures sont ou simples, ou alternes, mais libres par leur ex- trémité, jamais anastomosées, et conséquemment ne formant nul réseau limitant, qui force le parenchyme cellulaire à se renfermer dans des circonscriptions dé- terminantes de la forme. Aussi peut-il s'étendre libre- ment le long de ces nervures indépendantes et les accompagner, au point que nulle des deux parties con- stitutives de la fronde n'apportant le moindre obstacle à son développement, celle-ci peut varier à l'infini. On n'y voit jamais de nervures dont l'extrémité supporte les sores et qui représentent un pédoncule; on pourrait dire que la fructification est fixée aux ramules mêmes de la plante. En effet les sores des Lastrées se trouvent indifféremment vers le milieu des nervures. I, A r L A T ^81 Suivant Bory, les espèces de Lasirées sonl fortnom- bieusesi celles que prodiiil l'Europe sont VOieo/tteris, le Thelipleris, le Phcegopteris, le Dijo/Ueiis et le Calcarea. Parmi les exotiques, il cite celle que, d'après Linné, on nomma Polypodium unilum, et deux telles espèces dont l'une lui a été communiquée par Poiteau et l'autre par Balhis. 1» Lastrœa Poileana, à fronde bipinnatifide; pinnules secondaires légèrement recour- bées en croissant, libres seulement vers leur extrémité, connées et unies par leur base au point de n'y être distinguées que lorsqu'on regarde la Fougère à travers le jour. Les nervures tertiaires supportent les fruits vers le milieu de leur longueur; elles sont parfaitement simples, opposées et légèrement arquées. Cette espèce est originaire de la Guiane. 2» Lastrœa Balbisiana, B., il stipe long de huit à quinze pouces, nu, léiragone, sil- lonné sur une ou deux de ses faces; fronde subquin- quangulaire, bipinnée; pinnules primaires opposées; pinnules secondaires alternes, les inférieures pinnatiii- des, les supérieures confluentes ou simplement profon- dément dentées, à divisions aiguès; nervures tertiaires opposées, les quaternaires alternes, dont la première, et rarement la seconde, supportent un petit pa(|uet de sores, vers le milieu de leur étendue. Cette espèce élé- gante et d'un beau vert, se trouve dans les Antilles. Endliclier a appliqué le nom de Lastrœa à une sec- tion du genre Po/j podium. LASYiNÉMA. BOT. Pour Lysinema. 1^. ce mot. LATANIEU. Latania. bot. Ce genre, de la famille des Palmiers et de la Diœcie Monadelphie, L., se re- connaît aux caractères suivants ; ses Qeurs sont dioï- ques ; les Heurs mâles sont enveloppées dans une spathe formée de plusieurs folioles imbriquées. Lespadiceesl rameux; chaque rameau, environné à sa base d'une écaille spathiforme, se divise à son sommet en plu- sieurs épis ou chatons cylindriques, écailleUx. Chaque écaille porte une Heur à son aisselle. Le calice est ses- sile, à six divisions profondes, dont trois extérieures plus courtes; les étamines sont au nanibre de quinze à seize, ayant leurs lilets monadelphes réunis en un tube épais, et leurs anthères oblongues et biloculaires; le fruit est globuleux, un peu charnu, contenant trois noyaux triangulaires. La graine renferme un endosperme corné, plein, contenant un très-petit embryon placé dans sa partie supérieure. Gaertner a décrit ce genre sous le nom de Ckophora. Mais le nom de Latania donné par Commerson et adopté par Jussieu et par Lamarck, doit être préféré comme étant le plus ancien. Ce genre se compose de deux ou trois espèces origi- naires des îles de France et de Mascareigne. Latamier de Bocrcos. Latania Boibonica, Lamk., Uict. C'est un Palmier dont le stipe cylindri<|ue, droit, assez élevé, se couronne d'une belle touffe de grandes feuilles pétiolées, palmées en forme d'éventail ; les fo- lioles sont nombreuses, roides, ensiformes, aiguës, glauques, pubescentes sur leur côte longitudinale et souvent pliées en deux suivant leur largeur. Celle es- pèce croît aux lieux maritimes et sablonneux de Mas- careigne. Il est très-probable que le Latania ClUnensis de Jacquin, Fragm. Bot., 1, p. IC, t. M, f. 1, est la même espèce. On en connaît encore deux autres, sa- voir : 1° Latania rtthia , Jacq., toc. cit., t. 8. que Gsertner a décrit et figuré sous le nom de Cleopliora lontaroiiles {De Fr. et Sem., 9, p. 185, t. 120, f. 1); 2" et Latania Commersonii, Sprengel. LATAX. MAM. Synonyme de Loutre. LATÉPORE. Latepoia. polyp. foss. Genre de l'or- dre des Tuhiporées, division des Polypiers entière- ment pierreux, établi par Raffinesque dans le Journal de Physique (1819, tome 88, 429) pour des corps pier- reux, composés de tubes cloisonnés; cloisons à plu- sieurs rangs réguliers de pores latéraux. L'auteur n'en mentionne qu'une espèce, le Latepora alha, dont le nom indique la couleur, qui a ses tubes soudés, lisses, à cinq ou six côtés; il l'a découverte aux États-Unis d'Amérique. LATÉRALISÈTES oc CHÉLOTOXES. HS. Duniéril nomme ainsi une famille de Dijitères dont les carac- tères sont d'avoir le suçoir nul ou caché, une trompe rétractile dans une cavilé du front, des antennes avec im poil isolé, latéral, simple nu barbu. Cette famille comprend une grande partie des Diptères athéricères de Latreille. LATÉRIFOLIÉ. Laterifolius. eot. Les fleurs Latérî- foliées sont celles qui naissent à côté des feuilles non opposées. LATÉRIGRADES. Lateiiyratlce. aracbn. Tribu de l'ordre des Pulmonaires, famille des Dipneumones, établie par Latreille et ayant pour caractères : les quatre pieds antérieurs toujours plus longs que les autres, tantôt la seconde paire surpassant la première, tantôt les deux presque de la même longueur. L'animal les étend dans toute leur longueur, ainsi que les quatre autres, et peut marcher de coté, à reculons ou en avant. Les mandibules de ces Aranéides sonl ordinairement petites, et leur crochet est replié transversalement. Leurs yeux sont toujours au nombre de huit, souvent très-inégaux et formant, par leur réunion, un segment de cercle ou un croissant; les deux latéraux postérieurs sont plus reculés en arrière ou plus rapprochés des bords latéraux du corselet que les autres. Les mâchoi- res sont, dans le grand nombre, inclinées sur la lèvre. Le corps est d'ordinaire aplati, en forme de Crjjbe, avec l'abdomen grand, arrondi ou triangulaire. Ces Araignées portent le nom d'Araignées Crabes, parce qu'elles marchent souvent à reculons ou décote comme ces Crustacés; elles se tiennent tranquilles, les pieds élendus sur les végétaux; elles ne font point de tuiles, et jettent simplement quelques fils solitaires, tendant à arrêter leur proie, sur laquelle elles se jettent ; elles se forment une habitation entre les feuilles, dont elles rapprochent, contournent et fixent les bords avec de la soie. Leur cocon est orbiculaire et aplali, et elles le gardent assidûment entre quelques feuilles, jusqu'à la naissance des petits. Celle tribu se compose des genres Thomise, Philodrome, Micromate et Sténélope. F. ces mois. LATÉRINERVÉ. Laterinervus. bot. Organe, soit feuille ou pétale, dont les nervures, partant de la mé- diane, se dirigent vers le sommet. LATERNEA. bot. Genre créé par Turpin, dans la famille des Champignons Gasléromycètes, mais qui L A T parait, suivant Emiliclier, jiedcvoii- former qu une sec- lion du genre Ctullirus. LATERRADÉE. Lalenmlœa. bot. Genre de Champi- gnons de la famille des Gastéromycètes, institué par Raspail qui lui assigne pour caractères : cliarapignon à chair cotonneuse, portant au sommet des différents iohes, des niasses d'une substance gélatineuse, qui de- vient cassante par la dessiccation, et qui renferme les gongyles. Ce genre doit être placé à côté des genres Lycopcrdon , Geastrum, Reticulaiia , etc., et ne se compose que d'une seule espèce, Laterradèe polymor- phe, Lnterradœa polymorpha, trouvée sur une poutre, dans les Champs-Elysées, près Paris. Elle a quatre li cinq lignes de haut; sa surface est lisse, blanche, avec une teinte rose; sa chair est blanche et molle, composée d'une foule de lobes épais, partant d'une masse com- mune, affectant des formes plus ou moins bizarres, chargée de masses gongylifères au sommet. LATES. POIS. Synonyme de 'bariole, y. ce mot. LATEX. Latex, bot. Kom donné aux sucs vitaux , aux sucs proiires des plantes, qui se distinguent par une couleur spéciale. Ces sucs avaient depuis longtemps attiré l'attention des botanistes et des philosophes, et cela était facile à expliquer, surtout à l'époque où la circulation du sangfut découverte dans les animaux; et, en effet, Grew, phytotomiste si ingénieux, compara le suc laiteux des plantes au sang, et le suc lymphali- ([ue au chyle des animaux. Quand on coupe une plante laiteuse, il sort aux deux extrémités de la coupe une quantité de suc laiteux, et l'extrémité de la partiesupé- rieure en montre une plus grande quantité, quoique le nombre des vaisseaux dans lequel ce suc se meut et cir- cule, soit le même aux deux extrémités. Dans le suc lui-même se trouve une force qui le met en mouvement et domine même la capillarité. En 1820, Schultz, à Ber- lin, découvrit que le suc laiteux et les autres sucs colorés peuvent être observés immédiatement , dans leur mou- vement, soit à l'aide du microscope composé, lorsque celui-ci reçoit directement les rayons du soleil, soit en séparant le vaisseau dans lequel le mouvement a lieu, des pellicules qui l'enveloppent, de manière que l'on peut considérer alors ce vaisseau comme demi trans- parent ; il s'aperçut que les sucs colorés montaient dans les vaisseaux verticaux de la tige des plantes, qu'ils descendaient dans les vaisseaux contigus, et qu'un mé- lange fréquent des sucs avait lieu dans les feuilles et dans les racines par l'anastomose multipliée des vais- seaux, au moyen de son propre mouvement; d'où il con- clut qu'une circulation des sucs avait lieu ici. Ces sucs qu'il ne faut pas confondre avec les huiles, les résines, les gommes, etc., ont donc été désignés sous le nom générique de Latex. En général le Latex est vis- queux, insoluble dans l'eau, souvent opaque, coloré en blanc, eu jaune, en rouge, en brun, etc., et souvent aussi presque transparent et incolore, différences qui résul- tent de la plus ou moins grande quantité des grains ou globules organisés qui, selon Schultz, constituent la partie vivante du Latex. Les globules sont doués d'un mouvement oscillatoiie, et, de même que les globules du sang, ils se coagulent el la partie liquide devient tout à fait transparente. On a remarqué il y a longtemps que, communément, le Latex abonde dans les jeunes pousses, et disparait dans les vieilles; mais aelte loi souffre des exceptions qui dépendent de la nature des espèces et des climats sous l'influence desquels elles croisent. Considérés sous le point de vue le plus général, les vaisseaux du Latex sont des tubes grêles, membraneux, transparents, délicats, mous, flexibles, parfaitement clos, cylindriques quand ils sont isolés, anguleux, po- lygones quand ils sont serrés les uns contre les autres, susceptibles de se contracter, communiquant souvent entre eux pardes anastomoseset des embranchements. Indépendamment que ces vaisseaux ne sont pas tout à fait semblables dans toutes les plantes, ils varient encore par l'effet de l'âge dans le même individu, si bien qu'ils offrent des différences telles qu'on serait tenté d'y voir plusieurs organes divers, quoique ce soit toujours le même organe. Pour faire ressortir plus nettement ces modifications, Schultz les place sous trois titres : 1» vais- seaux en état de contraction; 2" vaisseaux en état d'ex- pansion ; ô" vaisseaux articulés. Dans la première jeunesse les vaisseaux extrêmement déliés, rappiochés en faisceaux, ayant de très-minces parois pellucides, semblent des filets droits de Latex coa- gulé. Tels sont Xtsvaisseauxen état de contraction; souvent il est diflacile de les observer à causede la délica- tesse de leur membrane, qui ne permet aucune prépara- tion de dissection ou de macération. Quelquefois cepen- dant ils ont une certaine élasticité, et peuvent s'allon- ger sans se rompre. Ces vaisseaux prennent une grande expansion par l'affluence du Latex; mais si une cause quelconque fait qu'ils se vident, leurs parois se resser- lentà l'instant même, et ils redeviennent grêles comme ils étaient d'abord. Tant qu'ils sont groupés en fais- ceaux, leurs anastomoses ne sont guère visibles ; mais elles sont très-apparentes sitôt que, par l'effet de la végétation, ils s'écartent les uns des autres, et que leurs embranchements se développent. Dans un âge plus avancé, les vaisseaux, plus gros, offrent fréc|uemment des ramifications et des anastomoses si multipliées qu'ils forment une sorte de réseau. Tels sont les vaisseaux à l'état d'expansion. Le Latex très -abondât qu'ils contiennent s'amasse quelquefois de distance en dis- tance, elles intervalles vides, tantôt se contractent et tantôt restent dilatés. Il arrive aussi que la paroi s'é- paissit dans l'intérieur, à ce point que , sans qu'il y ail contraction du vaisseau, le canal diminue insensi- blement, el même se ferme tout à fait. Dans la vieil- lesse, les vaisseaux, privés d'embranchements, sont coupés de loin à loin par des articulations, et on les prendrait volontiers pour une suite d'utricules allon- gées, se tenant bout à bout; mais il n'y a pas de dia- phragmes qui divisent la cavité, le canal est seulement plus étroit à l'endroit de chaque articulation. Tels sont les laisseaiix articulés. Cet étal marque le terme de l'activité vitale. Que les vaisseaux soient dilatés ou contractés, désormais ils ne changeront plus de forme. Le Latex qu'ils contiennent se meut avec une extrême lenteur, et finalement leurs articles se disjoignent. Les vaisseaux du Latex existent dans la généralité des ' espèces monocotylédonées et dicotylédonées. Les lubes spiraux et les vaisseaux du Latex se trou- \ent presque toujours réunis dans les mêmes plantes, en sorte que la présence ou l'absence des uns est ordi- nairement le signe certain de la présence ou de l'ab- sence des autres. Parmi les plantes phanérogames dans lesquelles Sclmltz n'a pu découvrir ni trachées ni vais- seaux, sont les Vallisnériacées, les Podostemées, les Cératophyllées, les Fluviales, lesZostérées, les Lemna- cées, les Palomocées; mais dans les plantes de ces mêmes familles il a observé le mouvement de rotation que Corti a reconnu le premier dans le Chara flexUis et le Najas minor. Au nombre des espèces cryptoga- mes ou agamesqui n'ont ni lubes spiraux ni vaisseaux du Latex, sont les Mousses, les Hépatiques, les Lichens, les Algues et les Conferves. Quelques Agaricées lactescentes et entre autres V.l- ijaricus deliciosus , ont un appareil vasculairc qui ressemble beaucoup aux vaisseaux du Latex; mais le suc se meut de bas en haut, dans une seule direc- tion. Ainsi le mouvement diffère de la rotation ob- servée dans le Chara, et de la sorte de circulation qui existe dans la plupart des plantes pourvues de lubes spiraux. Toutes les parties des plantes pourvues de tubes spi- raux, fendus, etc., telles que les racines, les tiges, les pétales, les pédoncules, les fleurs, etc., peuvejit offrir l'appareil vasculaire du Latex. Dans les tiges des RIonocotylédonées, dont le bois est divisé en filets, les vaisseaux du Latex sont réunis à ces filets; mais dans les tiges des Dicotylédonées, où le bois se superpose en couches concentriques, les vaisseaux tantôt se répan- dent isolément dans la masse du tissu utriculaire, cor- tical, tantôt (ce qui est le cas le plus ordinaire) forment autour du corps ligneux une enveloppe continue ou bien des faisceaux rangés circulairement, ou encore des faisceaux épars. Il n'est pas sans exemple qu'on trouve aussi ces vaisseaux dans la moelle, et alors ils entrent ordinairement ilans la composition de vaisseaux ligneux semblables à ceux des Monocotylédonées. En général , les filets ligneux présentent à leur superficie un tissu d'ulricules allongés, qui renferme, comme dans un étui, deux faisceaux : l'un, plus intérieur, composé de tubes spiraux, fendus, etc.; l'autre, plus extérieur, composé de vaisseaux. Dans une lame mince d'écorceou mieux encore dans certains organes entiers, très-minces, lorsque le tissu est transparent, les vaisseaux jeunes, bien développés et le Latex abondant en globules visibles, il est souvent facile de constater le mouvement de translation du Uuide, et d'apprécier sa vitesse par le temps que les i;Iobulcs mettent à parcourir un certain espace. Il n'en est pas ainsi lorsque le tissu manque de transparence, que la délicatesse des vaisseaux ne permet pas qu'on les mette à nu, soit par la dissection, soit par la macéra- tion, et que le Latex est privé de granules visibles. Dans ce cas on n'a d'autre indice du déplacement progressif du Latex que l'apparition soudaine desgouttelettes qui s'échappent par l'orifice des vaisseaux coupés; mais ce faitqui, autrefois, laissait incertains beaucoup d'obser- vateurs, devient aujourd'hui une preuveconvaincante, parcequel'on nepeutdouterqu'ilnesoitla conséquence d'un mouvement intestin. Les courants se dirigent en tout sens. Dans des vaisseaux parallèles et voisins, les uns montent, les autres descendent. Dans des vaisseaux d'embranchement et de communication, les uns se por- tent de gauche à droite, d'autres de droite à gauche, et d'autres encore, après s'être dirigés dans un sens, se portent tout à coup dans le sens opposé. Des vaisseaux se tarissent, se contractent et se font si grêles qu'ils en deviennent invisibles, puis de nouveau ils se remplis- sent, grossissent et rétablissent les communications interromjjues. Souvent, quand de grands courants se forment, de petits disparaissent. Si un courant est près de s'arrêter, on le voit osciller un instant en avant et en arrière. Quand les globules s'amassent dans un endroit, il y a obstruction : la partie fluide du Latex ne passe plus. Le mouvement peut durer de cinq à dix minutes dans des lamelles où beaucoup de vaisseaux ont été endommagés; mais il persiste quelquefois pendant une demi-heure et même quelquefois plus, si les vaisseaux ont peu souffert. Les végétaux n'ayant ni veines, ni cœur, ni artères, le mouvement du Latex ne saurait être assimilé à la circulation du sang, dans les animaux qui ont un ou plusieurs cœurs ; mais il semble Irès-naturel de com- parer le mouvement du Latex, au mouvement du sang dans les animaux d'un ordre inférieur ou dans les ani- maux d'un ordre plus élevé, avant la formation du cœur. Des fœtus de poulet, où le cœur n'existait pas encore, ont offert un phénomène observé déjà par Mal- pighi et Wolff ; le sang se mouvait spontanément dans un appareil vasculaire. Les vaisseaux sanguins du Ne- phelis vulgaris ressemblent beaucoup aux vaisseaux du Latex, et le mouvement du sang y a lieu sans con- traction apparente de la membrane vasculaire. Il en est de même dans les Planaires, le Nais probosci- dea, le Diplozoon paradoxum. Si l'on coupe en deux ce dernier, le mouvement du sang continue pendant trois ou quatre heures, dans les deux tronçons, ce qui établit un nouveau point de rapprochement avec les plantes. LATHAGRIUM. bot. Acharius a donné ce nom au cinquième sous-genre de son genre Collema. 11 est ainsi défini : thalle foliacé; lobes membraneux, larges, lâches, nus, d'une couleur vert-noirâtre. Les Collema nfgrescens, flaccidum, dermatinum, etc., rentrent dans ce sous-genre. 1^. Collema. LATHAME. Latliamus. ois. Sous-genre formé par Lesson et Swainson, dans le genre Perroquet, pour les espèces dont le bec est petit, mince, court, à arête con- vexe, à pointe peu saillante, à mandibule inférieure arrondie, avec les bords lisses; les tarses sont grêles et courts, les ailes courtes, la queue médiocre, com- posée de rectrices inégales, élagées, étroites, roïdes, pointues et affectant une disposition cunéiforme. Les PsUtacus pulchellus, discolor, pusilhts, concinnus elSparmanni, toutes de la Nouvelle-Hollande, font partie de ce sous-genre. F. Perroqdet, division des Perruches. LATllIRE. MOLL. Nom que Denis-Monfort donne aux Fuseaux quand ils sont pourvus d'ombilic comme le Murex vesjiejlilio. f^. Fuseau. L A T LATHONIA. INS. Lf|)idoi)lère; espèce européenne du genre Argynne. f^.ce mol. LATHR-«A. BOT. A'. ClABDESTINE. LATIIROBIE. Lathrobiiim. ins. Genre de l'ordre des Coléoplères, section des Penlamères, famille des Bra- ch('lytres, tribu des Fissilabres, élabli par Gravenhorst, et ayant pour caiaclères : tête entièrement dégagée et distinguée du corselet par un étranglement en forme de col; labre profondément échancré; palpes filifor- mes, terminées brusquement par un article ])eaucoup plus petit que le précédent, pointu, souvent peu dis- tinct, les maxillaires beaucoup plus longues que les la- biales; antennes insérées au-devant des yeux, en dehors du labre et près de la base des mandibules; tarses an- térieurs dilatés. Ces insectes, qui ont les plus grands rapports avec les Slapbylins proprement dits, s'en dis- tinguent par l'insertion des antennes et par la forme du corps; ils s'éloignent des Pœdères, auxquels ils semblent réunir les Staphylins, par la forme du labre qui n'est pas échancré dans ceux-ci, et par leurs pal- pes. Les Lathrobies vivent sous les débris de matières animales et végétales, sous les pierres et dans les lieux frais et humides ; ils se nourrissent de débris de végé- taux et d'animaux, sont très -agiles et fuient en rele- vant leur abdomen comme pour en menacer leur ennemi. Dejean (Cat. des Col., p. 24) mentionne vingt- sept espèces de ce genre; elles sont toutes propres à l'Europe. Lathrobie ALioiVGÉ. Lalhfohium elongatttm, Grav. (Col. Micropt., p. 33), Latr.; Staphilinus elongatus , Lin.; Pœdeins elongatus, Fabr., Panz. (Faun. Ins. Germ., fasc. 9, fig. 12). Il est noir, brillant; les ély- tres sont d'un roux sanguin à leur extrémité; les pattes sont d'un roux pâle. F., pour les autres espèces, Gra- venhorst {/oc. cit.), Fabricius, Olivier, etc. LATHYRIS. BOT. Espèce du genre Euphorbe. F. ce mot. LATHYROIDE. BOT. Espèce du genre Orobe. ^\ ce mol. LATHYRUS. bot. f^. Gesse. LATIALITE. min. Même chose queHailyne. F. ce mot. LATIPÈDE. Latipes. bot. Genre de la famille des Graminées, établi par Kunth, dans stsNov. Gen. elSp. PL, de Humboldt et Bonpland, sur une plante du Sé- négal, qui a le port du Tragus racemosiis. Caractères : épillets unillores , quaternés, portés par paires sur un ramille aplati et bitîde au sommet; l'autre se dessé- chant, et tenant ainsi lieu de glume inférieure, donl la fleur est privée; glume supérieure coriace, acumi- née, canaliculée, hérissée de tubercules à l'extérieur; lépicène à deux valves plus courtes que la glume ; l'inférieure ovale, naviculaire, carénée, ciliée sur ses bords, membraneuse, brillante, quelquefois mucronée au sommet; la supérieure plus courte de moitié, lan- céolée, hyaline; écailles hypogynes, au nombre de deux, membranaceo- hyalines, tronquées en deux lobes et glabres; trois étamines; anthères elliptiques; ovaire glabre; deux styles libres et terminaux, à stigmates garnis de poils simples; caryopse oblongue, compri- mée, glabre, libre, enveloppée dans les écailles. L'uni- que espèce connue a été nommée Latipes Senegalensis. LATIRE. Laliius. aoiL. DémembremcntdesFuseaux élabli en genre, par Montfort (Conchyl. Syst., t. ii, p. 331 ) , sur le simple caractère d'un ombilic infundi- buliforme, plus grand qu'il ne l'est ordinairement dans les Fuseaux. F. ce mot. LATIROSTRE. Latirostris. ois. C'est-à-dire pourvu d'un bec large. LATONIE. REPT. (Élaps, Daudin). Espèce du genre Vipère. /'. ce mot. LATOSATIS. BOT. Du Petit-Thouars (Hist. des Orchid, des îles australes de l'Afriq.) a nommé ainsi une es- pèce de son genre Salorchis, laquelle, dans le langage linnécn, serait nommée Salxriiim lalifolium. Cette Orchidée est indigène de l'ile de Jlascareignc, et elle estlîgurée par l'auteur (lac. cit., t. 10). LATREILLÉE. Latieillea. bot. Ce genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, a été dédié par De Candolle à l'illuslre auteur de la méthode la plus parfaite de classification des insectes; ce genre se compose de plusieurs plantes brésilliennes, et offre pour caractères : capitule monoïque, mulliflore; fleurons de la circonférence femelles, au nombre de trois ou qua- tre, tous ceux du disque mâles; réceptacle subs|>ici- forme, involucre composé d'une à trois rangées de squammes dont les extérieures, courtes, ne sont peut- être que des bractées, et les intérieures plus grandes et concaves; réceptacle à paillettes largement ovales, suborbiculées, ciliées et placées entre les feuilles; co- rolles de la circonférence courtes, tubuleuses, un peu tronquées, portant des poils articulés extérieurement; celles du disque ont cinq dents glabres; anthères con- crèles, dépourvues d'appendice; style des fleurons ra- diaires bifide, à rameaux épais, glabres, acuminés, in- térieurement sillonnés, celui du disque simple, inclus, aborlif ; akènes du rayon gros, glabres et un peu com- primés, ceux du disque aborlifs. Les Lalreillées ont le rhizome ligneux, la lige herbacée, striée à sa base qui est glabre, puberule ou hispide au sommet; les feuilles opposées, sessiles, oblongues, les inférieures glabres, les supérieures un peu velues, le corymbe courlement tri- fide, velu, à trois ou cinq capitules ovales. LATREiLLÉEDEiiiTELÉE.ia/;eî7/ea«en-M/a\.^O.Cesl\a plus commune sur nos côtes, et dont le Fucus osinunda de Gmelin n'est pas une variété comme on l'a cru, cette plante étant une autre Laurencie bien distincte. Le Fucus oblusus, parfaitement représenté dans Tur- ner, pi. 21, qui, répandu sur toutes les côtes, a été re- trouvé jusqu'à la Kouvelle- Hollande; le Fucus cya- nospermus de Delile, Flore d'Egypte, appartiennent encore à ce genre. LADRENTEA. coT. Synonyme de Suiivilalia. V. ce mot. LAl'REKTIE. Laurentia. bot. La plante que Micheli avait décrite et figurée sous ce nom, a été réunie au genre Lobelia par Linné. Adanson, ayant séparé celui ci endeux genres, a conservé le nom employé par Micheli, pour les espèces dont le fruit est biloculaire. Depuis, le professeur de Candolle, dans le tome 7, page 409 de son Prodomus,a rétabli, dans la famille des Lobéliacées, le genre Laurentia, avec les caractères suivants : calice à cinq dents ou divisions; tube de la corolle entier, cylindrique et droit: son limbe à deux lèvres, dont les deux lobes de la supérieure sont très-petits et le plus souvent dressés; lèvre inférieure plus grande et or- dinairement à trois lobes pendants; filaments libres L A U £87 il la base, H sotiiliîs depuis le milieu jusqu'au soniniel; anllièies incluses el glabies, les deux Inférieures un peu poilues seulement au sommet, ou bien terminées par des soies ; capsule obovoïde, infère; semences Irès- petiles. LACRE^TIE DE MicHELi, Lourentia Michelii, Dec. Ses liges sont ascendantes, rameuses, garnies de feuil- les courlcment péliolées, ovales-oblongucs, crénelées et obtuses; les Heurs sont portées sur des pédicelles terminaux et axillaires, allongés, grêles et bractéolés; les lobes du calice sont lancéolés et de nioilié plus courts que la corolle. On la trouve sur les bords des lacs du nord de l'Afrique. LAUKÉOLE. Laureola. bot. ^. DAPBnÊ. LAURET. MAM. Même chose que Caubel. y. Bourret. LAURIER. Lauriis. bot. Très-grand genre, type de la famille des Laurinées, appartenant à l'Ennéandrie Monogynie, L., et dont les espèces nombreuses fout l'ornement et souvent la richesse des pays qu'elles ha- bitent. Ces espèces, qui sont des arbres ou des arbris- seaux généralement ornés, dans toutes les saisons, d'un épais et vert feuillage, croissent principalement dans l'archipel Indien, le conlinenl et les îles de l'Amérique équatoriale et les diverses contrées de l'Asie. Il est peu de genres qui offrent autant d'intérêt que celui des Lau- riers, soit à cause de la beauté des espèces qui le com- posent et dont plusieurs sont cuUivées dans les jardins, soit surtout à cause de l'utilité et de l'importance d'un grand nombre d'entre elles, dans l'économie domes- tique, les ans et la Ihérapeulique. En effet, c'est à ce genre que l'on est redevable du Camphre, de la Can- nelle, du Sassafras, des baies de Pichurim, du fruit de l'Avocatier et d'une foule d'autres produits non moins intéressants. Il est indispensable d'entrer dans des détails assez étendus sur ce genre et d'en décrire quelques espèces remarquables. Il faut étudier d'abord lescaraclères génériques des Lauriers. Leurs Heurs sont hermaphrodites ou incomplètement unisexuécs, c'est- à-dire que l'on retrouve toujours les rudiments du sexe qui avorte. Le calice est raonosépale, subcam- paniforme ou étalé, à quatre ou cinq divisions pro- fondes, généralement concaves. Les étamincs sont au nombre de neuf, quelquefois de six seulement ou de douze, insérées à la base des divisions calicinales. Les filets sont libres, plans, offrant à leur base un ou deux appendices irréguliers, d'apparence glandulaire et le plus souvent stipités. Les anthères sont adnées, à deux logesintrorses,s'ouvrant chacune par un ou deux petits panneaux qui se roulent de la partie inférieure vers la supérieure. L'ovaire est libre, ovoïde ou allongé, à une seule loge contenant un ovule pendant. Le style est un peu oblique et recourbé, marqué d'un sillon longitudinal et glanduleux qui vient aboutir à un stig- mate latéral, évasé et un peu concave. Le fruit est un drupe sec ou charnu, souvent accompagné du ca- lice qui forme à sa base une sorte de cupule. La graine est renversée. Son tégument est mince, son embryon est sans endosperme, ayant ses deux cotylédons extrême- ment épais; sa radicule est conique, très courte, quel- quefois recouverte et cachée par deux jirolongements de la base des cotylédons, comme on l'observe, par exemple, dans le Laurier ordinaire. Les lauriers sont ou de grands arbres ou des arbrisseaux d'un port élé- gant. Leurs feuilles alternes et généralement persis- tantes sont lisses et répandent, lorsqu'on les froisse entre les doigts, une odeur très-aromatique. Leurs fleurs sont, en général, vcrdâtrcs, petites et de peu d'apparence, tantôt placées à l'aisselle des feuilles, tantôt diversement réunies à l'extrémité des rameaux. Ce genre est très-polymorphe. On doit lui réunir les genres Ocolea, Jniba et Ajovea d'Aublet qui sont de véritables esjièces deLaurier, ainsi que le genre Persea, de Plumier, comme Liiuié l'avait déjà fait précédemment. En effet, le caractère |)rincipal qui a servi à distinguer les genres Ocolea et Persea, conservés par plusieurs botanistes modernes, consiste surtout dans l'anthère que l'on dit être à quatre loges. Mais dans ces deux genres, l'anthère n'est réellement qu'à deux loges qui, s'ouvrant chacune au moyen de deux panneaux super- posés, ont fait croire à un grand nombre d'observa- teurs que l'anthère était à quatre loges. Plus récemment le célèbre R. Brown a proposé (Prodiom. Flor. ISov.- HolL, 1) de faire un genre particulier du Laiirus Cinnamomum, qui fournit la Cannelle, sans indiquer toutefois les caractères de ce genre. Les nombreuses esi)èces du genre Laurier peuvent être réparties en deux sections, suivant que leurs feuilles sont persistantes ou caduques. § I. Feuilles persistantes. Laurier d'Apollon. Laiiriis nobilis, L., Lamk., 111., t. 321, f. 1. Celle espèce, la seule qui soit indigène de l'Europe, est un arbre élégant, toujours vert, acqué- rant de vingl-cinq à trente pieds de hauteur et même plus dans les contrées méridionales. Ses feuilles sont alternes, elliptiques, lancéolées, aiguës, courlement pétiolées, sinueuses sur les bords, fermes, luisantes, glabres, d'un vert assez vif en dessus, iilus ternes à la face inférieure. Les fleurs sont unisexuées et dioïques. Les mâles sont axillaires, disposées par petits faisceaux de deux à quatre, portées sur un pédoncule commun et court. Chaque faisceau offre un involucre composé de quatre hiactées squammifornies, concaves, obtuses, brunes et caduques. Le calice est monosépale, à qua- tre divisions profondes, obtuses, étalées, concaves; douze élamines à peu près de la longueur du calice, disposées sur trois rangées : quatre extérieures oppo- sées aux divisions calicinales, quatre moyennes alternes et enfin quatre plus intérieures. Les fleurs femelles of- frent la même disposition que les mâles. Les fruits sont des drupes ovoïdes, de la grosseur d'une petite Cerise, charnus extérieurement, d'une couleur rouge et pres- que noire quand ils sont parvenus à leur état parfait de maturité. Le Laurier d'Apollon est surtout très-com- mun en Orient, dans les iles de la Grèce et sur les côtes de Barbarie; des forêts en sont formées aux Canaries. Il s'est parfaitement naturalisé en Italie et même dans les provinces du midi de la France. Il est peu d'arbres qui aient été autant célébrés par les poètes de l'antiquité. Ovide peint la nymphe Daphné changée en Laurier pour se dérober aux transports amoureux d'Apollon. Depuis ce temps le Laurier fut consacré au dieu de la poésie et de la musique. On en ceignait la tète des 288 J, A U L A U poêles , des Iriompliateurs et des athlètes vainqueurs dans les jeux olympiques; et, dans le moyen âge, l'usage de ceindre d'une couronne de Laurier muni de ses baies, la tête des jeunes docteurs, a fait donner à cette cérémonie le nom de Baccalauréat (Bacca Lauri). Le Laurier est utile en médecine. Ses feuilles, froissées entre les doigts, exhalent une odeur agréa- ble, et lorsqu'on les brûle, elles répandent une fumée suave. Maintenant on ne les emploie guère que pour aromatiser les ragoûts. Quant aux fruits ou baies de Laurier, leur péricarpe contient une assez grande quantité d'Huile volatile, très-odorante; tandis que leur amande fournit par l'expression une Huile grasse ciue l'on emploie quelquefois pour pratiquer des em- brocations sur diverses parties du corps. Elle est ver- dâtre, d'une consistance butyreuse, et son odeur rap- pelle faiblement celle des feuilles de Laurier. Lacrier Caniseli.ier. Lauriis Cinnamomtim , L.; Rich., Bot. Méd., 1, p. 181. Le tronc du Cannellier s'élève, dans un bon terrain, jusqu'à une hauteur de vingt-cinq ou trente pieds; il a quelquefois dix-huit pouces de diamètre. Son écorce extérieure est grisâtre; elle est presque rouge en dedans. Ses feuilles sont oppo- sées , courlement pétiolées, ovales, lancéolées, longues de quatre à cinq pouces, larges d'environ deux pou- ces, fermes, coriaces, très-entières, glabres et luisantes à leur face supérieure, cendrées en dessous, marquées de trois à cinq nervures longitudinales et parallèles. Les Heurs sont petites, jaunâtres, disposées en une sorte de panicule rameuse, lâche et placée à l'aisselle des feuilles supérieures. Le fruit est un drupe ovoïde, de la grosseur d'une petite noisette , entouré à sa base par le calice persistant, de sorte qu'il ressemble un peu à un petit gland de Chêne environné de sa cupule. Le Cannellier habite l'île de Ceylan , où on le cultive dans un espace d'environ quatorze lieues, qui s'étend entre Matusa et Negambo et qu'on nomme pour cette raison champ de la Cannelle. 11 croit aussi à la Chine et au Japon. Sa culture s'est également introduite aux îles de France et de Mascareigne, aux Antilles, à Cayenne et dans quelques autres parties du nouveau monde. Poivre assure qu'il existe à la Cochinchine une espèce de Cannelle supérieure même à celle de Ceylan. Le Cannellier vient d'être introduit en Egypte. 11 y a quelques années que Mehemed Ali Pacha, vice-roi du pays, fit acheter à Paris, dans le magnifique jardin de Boursaut, deux très-beaux pieds de Cannellier, qui furent transportés au Caire. Us s'y sont si bien multi- pliés, qu'ils y ont donné naissance à des plantations considérables, qui bientôt pourront verser leur produit dans le commerce. Le Cannellier ne fournit pas seule- ment l'écorce aromatique et excitante, connue sous le nom de Cannelle, ses racines et ses grosses tiges ren- ferment une très-grande quantité de Camphre entière- ment semblable à celui qu'on extrait du Laurier Cam- phrier. Lacrier Camphrier. Laurus Camphora, L.;Rich., Bot. lMéd.,1, p. 184. C'est un arbre assez élevé, ayant à peu près le port d'un Tilleul; il croît dans les lieux montueux des régions orientales de l'Inde et particu- lièrement au Japon et â la Chine. Ses feuilles sont al- ternes, pétiolées, ovales, arrondies, acuminées, entières, coriaces, glabres et luisantes en dessus, glauques en dessous. Les Heurs, disposées en corymbes longuement pédoncules, sont d'abord renfermées dans des boutons écaiIleux,strol)iliformes, axillaires, ovoïdes, composés d'écaillés scarieuses, rousses, pubescentes, obtuses, terminées par une petite pointe, et frangées sur les bords. Les fruits ressemblent à ceux du Cannellier, mais ils sont un peu plus petits. Le Camphre, qui est une Huile volatile concrète, d'une nature particulière, existe en abondance dans toutes les parties de cet ar- bre. Au moment où l'on vient de l'en extraire par la distillation, il est impur, en grains irrégnliers, d'une couleur grise et assez semblable au sel marin. C'est dans cet état qu'on le transporte en Euroi)e pour y être purifié. Longtemps la Hollande fut en possession exclu- sive de rafiner le Camphre; mais aujourd'hui cette opération se fait également en France. Le procédé consiste à mêler le Camphre avec de la Chaux et à le faire sublimer dans un appareil convenable. Dans son état de pureté, le Camphre est une substance concrète, blanche, hyaline, légère, grasse au toucher, cristalli- sable en prismes hexaèdres, d'une odeur très-péné- trante et sui generis. Semblable aux Huiles volatiles dans sa composition, il jouit aussi des mêmes proprié- tés chimiques. Ainsi il se volatilise à l'air et finit par disparaître sans laisser aucun résidu. Soumis à l'ac- tion du feu , il se fond , puis se change en une vapeur dont la tension et la densité sont peu considérables; il se dissout facilement dans l'Alcool, les Huiles et les Gaz acides. L'Eau le précipite de sa solution alcoolique, mais en retient elle-même une petite quantité en sus- pension. Par l'action de l'Acide nitrique, le Camphre se transforme en un Acide particulier que Bouillon- Lagrange a nommé Acide camphorique. Le Camphre entre souvent dans les préparations officinales, dont l'Eau est le véhicule; mais comme il n'y est que très- peu soluble, on l'y rend miscible par l'intermède d'un jaune d'oeuf ou d'un mucilage. Le Camphre est un médicament extrêmement précieux et très-énergique. Il est à la fois excitant et sédatif. On l'emploie surtout dans les affections spasmodiques et nerveuses, dans les fièvres putrides, etc. 11 s'administre tantôt en poudre, tantôt en suspension dans un liquide quelconque. Sa dose varie suivant l'âge du malade et les effets qu'on se propose de produire. Laurier rouge. Laiirus borbonia , L. Cette espèce est originaire de l'Amérique septentrionale, où elle ne forme qu'un arbre de petite taille, dont les feuilles sont alternes, elliptiques, lancéolées, aiguës, vertes et glabres supérieurement, d'une teinte glauque à leur face inférieure. Les fleurs sont petites, formant des grappes ou panicules'axillaires, dont les pédoncules sont rouges. Les drupes sont d'une teinte bleuâtre, en- veloppés en partie par le calice qui est rouge, épais et cupuliforme. On cultive quelquefois cette espèce dans les jardins. Elle demande à être rentrée dans l'oran- gerie, pendant l'hiver. Son bois est dur et susceptible d'un beau poli; on l'emploie à la fabrication des meu- bles. Laurier Avocatier. Laurus Persea, L.; Persea L A U gralissima, Gaerlner fils, de Frucl., 5, p. 222. Cette espèce est connue sous le nom vulgaire d'Avocatier ou de Poirier Avocat. Elle est originaire du continent de l'Amérique méridionale, et a été transportée succes- sivement aux Antilles, à l'Ile de-France, etc. C'est un arbre qui peut atteindre une élévation considérable, et dont les branches et les rameaux forment une vaste cime. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, rapprochées les unes des autres, à la partie supérieure des jeunes rameaux, ovales, acurainées, un peu sinueuses, vertes et lisses en dessus, glauques et blanchâtres en dessous, longues de quatre à six pouces et larges de deux à trois. Les fleurs sont petites, verdâtres, formant à l'ais- selle des feuilles, des grappes plus courtes que les feuilles. Ces fleurs sont hermaphrodites. U leur suc- cède des fruits charnus, longuement pédoncules, ayant la forme et la grosseur d'une poire de beurré, mais plus allongés. Leur noyau est ovoïde et Irès-gros. Ces fruits sont très -recherchés. Leur écorce est assez épaisse, leur chair fondante, absolument semblable au beurre pour la consistance, d'une saveur toute par- ticulière, qui, dit-on. approche à la fois de celle de l'ar- tichaut et de la noisette. On sert en général ces fruits en même temps que le bouilli; on les coupe par tran- ches ou quartiers. Quelquefois on les assaisonne avec du jus de citron, des épices ou des aromates, d'autres fois avec du sucre. A cette première section appartiennent encore plu- sieurs autres espèces non moins intéressantes, mais qui peuvent être seulement indiquées ici; telles sont les suivantes : Lacrieb Casse, Launis Cassia, L., qui croit aux Indes-Orientales, et que pendant longtemps on n'a con- sidéré que comme une simple variété du Cannellier. Son écorce est connue en Europe, sous les noms de Cassia In/nea, de Xylocassia ou de Cannelle du Ma- labar. Elle est moins aromatique, moins agréable et moins estimée que la Cannelle de Ceylan. Néanmoins elle fait partie de plusieurs préparations pharmaceu- tiques, très-compliquées. Laurier a iorgiies fediiles ou Maiabathrum. Lau- rus Malabathrum , Lamk. Également originaire de l'Inde, ce Laurier avait aussi été confondu avec le vrai Cannellier; mais il en diffère surtout par ses feuilles extrêmement longues et plus étroites . 089. Thalle tartareux, granulé, d'un blanc cendré; apothécions épars, à disque plan, un peu convexe, rugnleux, couleur de brique pâle, à marge infléchie, ensuite flexueuse. C'est cette espèce, si com- mune sur les roches et sur la terre, qui sert, dans le Nord, à teindre les étoffes. LÉCANORÉES. BOT. CRYPT. (Lichens.) Cette tribu renferme les Lichens dont l'apolhécion est patellulé, sessile, muni d'un rebord et d'une lame proligère colo- rée, et dont le thalle est crustacé, amorphe et adhérent. Ce support est ordinairement limité, assez souvent or- biculaire , d'une épaisseur variable. Les Lécanorées vivent sur les écorces, les vieux bois et les pierres, s'é- tendent sur la terre humide, incrustent les Mousses et les débris de végétaux. Les feuilles vivantes de plu- sieurs arbres exotiques en nourrissent un petit nombre d'espèces très-remarquables. Cinq genres composent ce groupe; ce sont les genres Myriotrema, Urceola- ria, Echinoplaia, Lecidea et Lecanora. V. ces mots. Les Lécanorées se lient aux Variolaires et aux Squam- raariées par le genre Lécanore. LÉCHÉE oc LÉQUÉE. Lechea. bot. Ce genre, établi par Linné, qui le plaçait dans la Triandrie Trigynie, avait été rapporté à la famille des Caryophyllées par Jussieu. Dunal (in De Caml. Prod. Syst. f-'eg., 1, p. 285) l'a réuni aux Cistinées, et en a ainsi tracé les caractères ; calice à trois sépales, accompagné de deux bractées ou sépales extérieurs; trois pélales lancéolés; élamines variant en nombre depuis trois jusqu'à douze, mais offrant ordinairement le nombre ternaire; ovaire à peu près trigone; trois stigmates à peine distincts; capsule à trois valves qui portent sur leur milieu les cloisons ou de fortes nervures, auxquelles sont atta- chées des graines en petit nombre, et munies d'un al- bumen charnu, d'un embryon dorsal droit, à radicule infère et à cotylédons ovés oblongs. Ce genre renferme six espèces, toutes indigènes de l'Amérique septen- trionale, parmi lesquelles nous citerons le Lechea minor, Pursh, Lamk., llluslr., t. 52, et le Lechea ra- cemulosa, iMichx. Lamarck (lllustr., t. 281, f. 3) a donné de celui-ci une bonne figure, sous le nom de Gaiira. Ce sont des plantes herbacées, à fleurs nom- breuses et petites et à-rameaux inférieurs différents des florifères. Le Lechea C/iinensis de Loureiro paraît être, selon De Candolle, une espèce deCommélinée. LECHEGUANA. iNs. Nom donné par les Brésiliens et par Félix d'Azzara à une Guêpe qui se trouve au Brésil et au Paraguay, et dont le miel a quelquefois des pro- priétés délétères. Auguste de S'-Hilaire, qui a failli être empoisonné par ce miel, donne les détails de son em- poisonnement dans les Annales des Sciences naturelles (t. IV, p. 34). Cette Guêpe est le Polistes Lecheguana de Latreille. LÉCHEKADLTIE. Lechenaultia. bot. Genre de la fa- mille des Goodénoviées, établi par R. Brown (Prodr. 1, p. 581 ) en l'honneur du botaniste et voyageur français Léchenaull de la Tour. Il se compose de quatre espèces, toutes originaires de la Nouvelle-Hollande. Ce sont de petits arbustes ou quelquefois des plantes herbacées, vivaces, glabres, portant des feuilles étroites et très- entières, des fleurs soit axillaires, soit terminales. Leur calice est adhérent; leur corolle, monopétale, est fendue longiludinalement d'un côté. Les anthères sont cohérentes entre elles au moment de l'épanouissement des fleurs. Les grains de pollen sont composés. Le stig- mate est caché au fond d'un indusium bilabié. La cap- sule est prismatique, biloculaire, à quatre valves dont deux opposées portent la moitié de la cloison sur leur face interne. Les graines sont cubiques ou cylindracées et dures. Ce genre est très-voisin de VAnthotium, mais il en diffère, ainsi que de tous les autres genres de cette famille, par son pollen composé de quatre petites masses sphéii(|ues. LECHEOIDES. BOT. /'. Hélia!^thème. LÈCHEPATTE. maji. L'un des noms vulgaires de runau, espèce du genre Bradype. LECHRIOPS. INS. Coléoptères télramères; ce genre, de la famille des Curculionoïdes, a été institué par Schoonherr pour un insecte très-voisin du Rhyuchce- nus sciurus de Fabricius; mais les caractères de ce genre nouveau n'ayant pas été reconnus suffisamment distincts, par la majorité des entomologistes, n'a pas été adopté. LÉCUUZA. OIS. Synonyme vulgaire de Chevêche. y. Chouette. LÉCIDÉE. Lecidea. bot. Ce genre de Lichens, de la famille des Lécanorées, a été fondé par Acharius dans son Methodus Lichenum, et conservé sans modifica- tion importante dans les autres ouvrages de cet auteur; il figure dans l'ordre premier des Lichens Idiothalames homogènes, et est ainsi caractérisé : réceptacle uni- versel, variable, crustacé, étendu, attaché, uniforme, non figuré, foliacé, stuppeux; réceptacle partiel, scu- telliforme, sessile, couvert en entier par une membrane cartilagineuse, contenant un parenchyme solide et si- milaire dans toutes ses parties; disque marginé. Fée a ôoe L E C cru devoir modifier ces caractères : il ne considère comme Lechlea que les Lichens à thalle difforme dont l'apothécion palelliilé est muni d'une marye de la même couleur que le disque. 11 écarte ainsi de ce genre les Lécidées d'Acharius dont le thalle est figuré eu folioles libres ou soudées. 11 forme avec ces plantes son genre Circiiiaiia, et il rétablit le genre Plucoilium. Il e.\clut ainsi les espèces renfermées dans le sous-genre Lepi- doitia. f^. ce mot. Il a eu entre les mains, sous le nom de Cyrlelia, plusieurs Lichens venant d'Acharius; ils lui ont prouvé que ce lichénographe avait songé à dé- membrer le genre Lecidea dont il aurait distrait les espèces à apothécions immarginés, qui de noirs quand ils sont secs, deviennent rubiconds lorsqu'on les hu- mecte. Les Lécidées naissent sur les écorces, les vieux bois, les pierres, la terre humide, etc.; leur thalle est fort variable; elles aiment l'humidité, et leur consis- tance est plus molle que celle des Lécanorées. Eschwei- ler place ce genre parmi les Verrucariées; mais ce rapprochement ne semble point heureu.'c; l'organi-sa- tion des Lecidea ne permet pas de les isoler des Léca- norées, avec lesquelles elles ont, par leur scutelle et par leur structure, un rapport très-intime. Lécidée ACRiGÈRE. Lecidea aurigeia, Fée, Essai sur les Crypt. des Écorc. exot. ofiîcin.,tab.28,fig. 1, p. lOG. Thalle membraneux, cendré, limité de brun, couvert de tubercules ovoïdes, lisses, couleur gris ceudié à l'ex- térieur, jaune doré à l'intérieur, s'ouvrant dans la vieillesse de la plante; apothécions noirs, épars, ronds, souvent difformes; à disque concave, un peu plan, nu, ayant une marge épaisse. Cette belle espèce se fixe sur les écorces des Ouinquinas de l'Amérique du sud. Lécidée de Du Petit-Thocars. Lecidea Tliouarsii, Fée. Thalle sous-orbiculaire, mollasse, à laciniures ar- rondies et incisées, crustacé vers le centre, stuppeux vers ses extrémités, roussâtre; apothécions globuleux, difformes, couleur de brique pâle, immarginés. La Léci- dée d'Aubert Ou Petit-Thouars a été trouvée par ce bo- taniste , dans les lieux montueux de l'île de Mascarei- gne, incrustant les Mousses et les Fougères des genres Trichomanes et Hymenophyllum. LÉCIDÉES. BOT. Deuxième sous -ordre de la famille des Lichens Gastérothalames, de la Méthode proposée par Fries (Act. de Stockh., 1821). Ce groupe renferme les Trachylia, Lecidea, Opegrapha, Gyrophora. Il correspond pres Tribu : SopnoRÉES. Myrospemnivi, Jacq.; Sophora, L. ; Edwardsia, Salisb.; Ormosia, Jacks.; Urgilia, Lamk.; Macrolro- pis, DC; Jnagyris, Tourn.; Tliermopsis, R. Brown; Baptisia, Vent. ; Cyclopia, Vent. ; Podalyra, Lamk. ; Chorizema, Labill.; Podolobium, R. Brown; Oxylo- bhtm, Andr. ; Calllstachys , Vent.; Brachysema , R. Br. ; Gompholobium , Smith; Burtonia, R. Brown; Jacksonia, R. Brown; Vintinaria, Smith; Sphœrolo- i>ium, Smith; Joins, Smith; Dillicynia, Smilh;£'«- iaxia, R. Brown; Sclerothamnus, R. Br.; Gastrolo- bium, R. Br.; Euchilus, R. Br. ; PuUenœa, Smith; Daiiesia, Smith; Mirbelia, Smith. 2" Tribu : Lotées. Génistées. Hovea, R. Br. ; Platylobium, Smith; Platychilum, Delaunay ; Bossiœa, Vent. ; Goodia, Salisb. ; Scottea, R. Br.; Templetonia, R. Br.; Rafnia, Thunb.; I^as- coa, DC; Borbonia, L.; Achyroniu, Wendl.; Lipa- ria, L.; Prieslleya, DeCand.; Hallia, Thunb.; Hey- landia, DC. ; Crotalaria, L. ; Hypocalyptus, Thunb.; f^iborgia, Sprengel ; Loddigesia, Sims; Dichilus, De Cand.; Lebeclcia, Thunb.; Sareophyllum , Thunb.; Aspalathtis, L.; Ulex , L.; Staiiracanthus , Link; Spartium, L.; Genista, L., Lamk.; Cylisus, De Cand.; Adenocarpus, DC; Ononis, L.; Requienia, DC; An- thyllis, L. Trifoliées. Medicugo, L.; Trigonella, L.; Pocockia, Sering. ; Melilotus, L.; Trifolium, L.; Dorycnium. Tourn.; Lotus, L.; Telragonolobus, Scop.; Cyamopsis, DC. Clitoriées. Psoralea, L.; Indigofera, L.; Clitoria, L.; Neuro- carpum, bis\ .\Martiusia, Schult.; Cologania, Kunlh; Galactia, Brown; Odonia, Bertoloni; Filmorinia , DC; Grona, Lour. ; Collœa , DC; Otoptera, DC ; Pueraria, DC; Dumasia, DC; Glycine, DC; Chœ- tocalyx, DC. Galégées. Pelaloslemum, Rich. ; Dalea, L. ; Glycyrhiza, L.; Galega, Lamk.; Tephrosia, Pers.; Amorpha, L.; Ey- senhardtia, Kunth; Nissolia, Jacq.; Mullera , L. ; Loncliocarpus, Kunth; Bobinia, VC; Poitœa,\'enl.; Sabinœa , DC; Coursetia, DC. ; Sesbania , Pers.; Agati, Rhéed.; Glottidium, Desv.; Piscidia,li.; Dan- benlonia, DC; Corynella, DC. ; Caragana, Lamk.; Halimodendron, Fisch.; Diphysa, Jacq.; Calophaca, Fisch.; Colutea, R. Br. ; Sphœrophysa , DC. ; Swain- sona, Salisb.; Lessertia, DC; Sulherlandia , R. Br. Astragalécs. Phaca, L.; Oxytropis , DC; Astragalus, DC; Guldenstœdtia, Fisch.; non Neck.; Bisserula, L. 5<= Tribu ; Héoysarées. Coronillces. Scorpitirtis, L.; Coronilla , Neck.; Astrolobiuni, Desv.; Ornithopus, Desv.; Hippocrepis, L.; Secnri- gera, DC. \]-2 ht G L É G Euliéilysarées. Diphaca, Loiir.; Picletia, DC; Ormocarputn, Beauv.; Àmicia, Kuntli; Poiietia, Vent.; Myriade- nus, Desy. ; Zornia, Gmel. ; Sljiosantlies, Swarlz; jitlesmia, DC; jEscliynomene, L.; Smilhia, Ait.; Lourea, Neck.; Uraria , Desv. ; Nicholsonia, DC; DesmO(tium,OC.; Dicerma, DC; Tavernieia,ïiC.\ Hedysarum, L.; Onobiychis, Tourn.; Eleiotis, De Cand.; Lespedesa, Kicli.; Ebeniis, L. ; Flemingia, Roxl). AUiagées. Alhaçii, Tourn.; Jlysicaipus, Neck. ; Bicinon- liera, DC. 4» Tribu : Viciées. Cice»', L.; Faba, Tourn.; Ficia, Tourn.; Ervtim, L.; Pisiim, Tourn.; Lathyrus, L.; Orobus, L. 5» Tribu : Pdaséoiées. Abius, l.; Sweetia, DC ; Macranthus, Poir.; /?o- 3Ms, Meyer; Ecastaphyllnm , Rich.; A merimnum , Browne; B/ya, Browne; Degnelia, Aublet. 11= Sous-ordre. — SwARTZiÉES. Swartzia, Willd.; Baphia, Afzélius. nie Sous-ordre. — Mimosées. Entada, Adans.; Mimosa, Adans.; Gagnebina, Neck.; /ii5f«, Plum.; Schrankia, Willd.; Daiiingto- nia, DC; Z>esH(a«//ms, Willd.; Adenanthera, L. ; Piosopis,t.\ Lagonychium, Bieb.; Acacia, Willd. IY« Sous-ordre. — Cïsaipiniées. 1" Tribu : GÉOFFRÉES. Arachis, L.; Voandzeia, Du Petil-Tliouars; Peial- tea, Kunth; Brongniarlia, Kunth; Andira, Lamk. ; Geoffioya, Jacq.; Brownea, Jacq.; Dipterix, Schreb. 2» Tribu ; Cassiées. Moringa, Eurm. ; Gleditschia, L. ; Gymnocladiis, l.amk.; Aiioma, Lour.; Guilandina, Juss.; Coulteria, Kunlh; Cœsalpinia, Plum.; Poinciana, L.; Mezo- neuron, Desf. ; Reichardia, Roth.; Hoffmanseggia, Cav.; Melanoslicta, DC; Pomaria, Cav.; Hœmatoxy- lon, L. ; Parkinsonia, Plumier; Cadia, Forsk. ; Z«c- cagnia, Cav.; Ceratonia, L.; Hardwickia, Roxb.; Jonesia, Roxb.; Tachigalia, Aubl. ; Baryxylum, Lour.; Moldenhavera, Schrad.; Humboldlia, Vahl; Heterostemon, Desf.; Tamarindiis, L.; Cassia, L. ; Labichea, Gaudichaud; Metrocynia , Petit-Thouars; Afzelia, Smith; Scholia, Jacq.; Copaifeia, L.; Cr»io- metia, L.; Intsia, Petit-Thouars; Epeiua, Auhl.; Parivoa, Aubl.; Anthonota, Beauv.; Oulea, Aubl.; Fouapa, Aubl.; Hymenœa, L.; Schnella, Raddi; fia?<- Amm, Plum.; Cercis, L.; Palovea, Aubl.; Aloexylon, tour.; Amaria, Mutis; Bowdichia, Kunlh; Crudya, Willd.; Dialium, Burm.; Codarium, Soland.; To- iairea, Aubl. 3e Tribu : Détariées. Detariiim, Juss.; Cordyla, Lour. Genres obscurs. Phyllolobiitm, Fisch.; Amphinomia, DC. ; 5arco- f/«w, Lour.; (^arennea, DC; Crafordia, Raffin.; ^m- modendron, Fisch.; Lacara, Spreng.; Harpalyce, Mocino; Diplaprion, Viv.; Riveria, Kunth. Après avoir tracé les caractères des Légumineuses et des groupes qui y ont été établis, après avoir énuméré les genres qui composent chacun de ces groupes, il est nécessaire de dire quelques mots des Légumineuses considérées sous les rapports économique et médical. Cette famille, par le grand nombre de médicaments et de substances nutritives qu'elle fournit, mérite un in- térêt particulier de la part du médecin et de l'écono- miste. Dans l'exposition des caractères de la famille, on a dû remarquer les différences souvent fort tran- chées qu'elle présente; ces différences, on les retrouve également dans les propriétés médicales des Légumi- neuses et dans leur mode d'action sur l'économie ani- male. En effet, il y a dans la famille des Légumineuses : 1» des médicaments purgatifs; 2° des substances toni- ques et astringentes; 3» des résines et des baumes; 4» des agents aromatiques et excitants; 5» des principes sucrés; C" des matières colorantes; 7» des huiles ; 8" des gommes; 9» et enfin des matières nutritives. La propriété purgative est celle que l'on observe le plus généralement dans les Légumineuses, et en même temps celle qui existe dans le plus grand nombre de leurs organes. Les feuilles et les fruits des Cassia obo- vata, Cassia acutifolia, et Cassia lanceolata, for- ment les espèces de Séné du commerce. La pulpe douce et sucrée, contenue dans les gousses du Canéficier (Cas- sia fistula, L.) et du Caroubier, est un des laxatifs les plus doux; celle des Tamarins est légèrement acide, mais agit de la même manière. Presque toutes les au- tres espèces de Casses possèdent cette vertu purgative, et dans les différentes contrées où elles croissent on les substitue au Séné d'Egypte. L'analyse chimique que Lassaigne et Chevallier ont faite du Séné de la Palte a fait connaître que son action purgative est due à un principe particulier, extracliforme , que ces chi- mistes ont nommé Calliarline. H serait curieux de re- chercher si cette substance existe dans les feuilles du Baguenaudier qui jouissent des même^ propriétés, et qui souvent sont mélangées aux Sénés. Les principes astringents ne sont pas rares dans celte famille. La plupart des espèces du genre Acacie, lors- que leurs gousses sont encore vertes, fournissent un extrait d'une saveur fort astringente, en grande partie composé de tannin; tels sont le Cachou et le suc d'A- cacia. C'est à cette classe qu'appartiennent encore le .Sang-Dragon, le bois de Campéche employé dans la teinture, et qui, à cause de sa saveur astringente, a été recommandé par les médecins anglais, comme un ex- cellent tonique. On pourrait également citer ici le Pois- Chiche, à cause de l'Acide oxalique ([u'il exsude natu- rellement, s'il n'était pas rationnel de le ranger parmi L E 1 les julislances nutritives. L'écorce d'un grand nonil)re lie Légumineuses a une saveur amère el asliingenle, et jouit de propriétés Ioniques. Les diverses espèces du genre Geoffrœa sont dans ce cas. On les a employées soit dans le traitement des fièvres intermittentes, soit comme anllielminlii|ues. Si maintenant on passe aux principes résinen.x et balsamiques, on les trouve abon- dants dans plusieurs végétaux de cette famille. Les baumes du Pérou et de Tolu découlent de deux espèces du genre Myroxylon; la Résine Animé est produite par Vlfymenœa Conrbaril. Plusieurs Légumineuses sont remarquables par leur odeur forte et leur saveur aromatique, et doivent être placées parmi les agents excitants. Les différentes es- pèces de Mélilot, le Féniigrec, sont Irôs-odorantes et employées surtout comme sudorifiques et détersives. La Fève Tonka, qui répand une odeur si agréable, est la graine d'une Légumineuse américaine, nommée par Aublel Coumaroiina oilorata. La racine de quelques espèces est diurétique et sudorifique; telles sont celles de Bugrane et d'Astragale sans tige. La racine de la Réglisse a une saveur douce, sucrée et mucilagineuse, que l'on retrouve aussi dans celle de VAbrus precato- ri'us en Amérique, qui porte le nom de Réglisse des Antilles et dont les graines luisantes et dures, d'un beau rouge, marquées d'une tache noire, servent à faire des colliers , des bracelets et d'autres ornements. Cette saveur sucrée existe encore dans la racine du Trèfle des Alpes, dans les feuilles de VAstraijalusgly- cxpliyllos, etc. VHedxsarmn Jlhngi, nui croit en Egypte, se couvre d'une exsudation sucrée, que l'on recueille, et qui porte le nom de Manne Alhagi. La gomme existe dans un grand nombre de Légumineuses, des genres Astragale et Acacie. Ainsi la gomme Adra- gante est produite par les Astragaliis gummi/er, Labill.j Astiagalus c>elicus,L., el Jstragalus vents d'Olivier. La gomme Arabique et la gomme du Sénégal découlent spontanément des Acacia rera , Acacia Arabica, Acacia Sénégal , et probablement de plu- sieurs autres espèces encore mal connues. On peut faire la même remarque à l'égard de l'buile grasse qui se trouve en abondance dans les graines de VArachis et du Moringa oleif'era. La famille des Légumineuses est riche en principes colorants. Le plus précieux de tous est, sans contredit, l'Indigo, que l'on relire des espèces du genre Iiuligo- f'era, mais qui existe aussi dans d'autres plantes de la même famille et même de familles différentes. On doit encore mentionner ici les différents bois de teinture, tels que le bois du Brésil et le bois de Sapan, produits par deux espèces du genre Csesalpinie, le bois de Cam- pêche par VHœmuloxylon, et le Santal rouge par le Plerocarpus Santaliniis. Ces différents genres appar- tiennent à la section des Csesalpiniées et fournissent un principe colorant rouge. Les diverses espèces de Genêt, au contraire, donnent une belle teinte jaune. La famille des Légumineuses n'est pas moins impor- tante par le grand nombre de substances alimentaires (|u'elle nous fournit. En effet, les graines de toutes les es- pèces de cette famillequi ont les cotylédonsépaiset char- nus, sont, en grande partie, formées de fécule amilacée et servent utilement à la nourriture de l'Homme. Oui ignore en effet que les Pois, les Haricots, les Fèves, etc.. appartiennent à cette famille? Enfin, si on récapitule les différents matériaux qui existent dans les Légumineuses; si l'on fait attention aux différences qu'ils présentent dans leur nature et leur mode d'action, on ne pourra s'empêcher de con- clure que cette famille doit être comptée parmi celles qui s'éloignent des lois générales de l'analogie entre la structure des organes et les propriétés médicales. LÉGUMINODE. Legiimiiwdium. bot. Nom donné par Agardh à un fruit, comme celui du Cœsalpinia itigyna, composé de plusieurs légumes attachés sur une seule base. LEHMANNIE. Lehmannia. bot. Genre de la famille des Solanacées, établi parSprengel qui lui assigne pour caractères : calice tubuloso- campanule, inégalement bi-quinquéfide; corolle infundibuliforme, à tube court, à limbe campanule, un peu obliquement tronqué; in- également plissée et à cinq dents; cinq étamines ascen- dantes, insérées au tube de la corolle; anthères longi- tudinalement déhiscentes; ovaire biloculaire à pla- centaires multiovulés et soudés ù la cloison par une ligne dorsale; style simple, cxserle; stigmate capité; capsule biloculaire, environnée du calice persistant, s'ouvrant par deux valves entières, qui maintiennent des placentaires séparés. Les semences sont très-petites et nombreuses; l'embryon est un peu ar'. Balane. LÉPADOGASTRE. LepaUogaster. pois. Genre formé par Gouan, adopté par tous les ichlhyologistes, placé par Cuvier dans la famille des Discoboles, de l'ordre 5:>6 L K 1' h É V (les Malacopléiygicns Subbrachiens, et par Duméril dans sa famille des Plecloptères, de l'ordre des Téléo- branches. Ses caraclères sont dans l'ampleur des pec- torales descendues à la face inférieure du tronc, où elles prennent des rayons plus forts, se replacent un peu en avant, et s'unissent l'une à l'autre, sous la gorge, par une membrane Iransverse, dirigée en avant; une autre membrane transverse, dirigée en arrière, adhé- rente au bassin , et se prolongeant sur les côtes pour s'attacher au corps, leur tient lieu de ventrales. Du reste le corps est lisse et sans écailles ; la tête est large et déprimée, le museau saillant et extensible ; les ouïes sont peu fendues, garnies de quatre ou cinq rayons. Les Lépadogastres sont de petits Poissons marins, qui n'ont qu'une dorsale molle, vis à-vis une anale pareille. Leur intestin est court, droit, sans cœcum; la vessie natatoire manque; cependant, dit Cuvier, ils n'en na- gent pas moins avec vivacité le long des rivages. Ils sont fort voisins des Cycloptères. Les espèces sont ré- parties en deux sons-genres. ■f PoRTE-ÉcuELLES de Cuvier, Lépadogastères de La- cépède, LepaUogaster, Gouan, où la membrane repré- sentant les ventrales règne circulairement sous le bas- sin, et forme un disque concave, et chez qui, d'un autre côté, les os de l'épaule forment en arrière une légère saillie qui complète un second disque avec la mem- brane qui unit les pectorales. La plupart se trouvent près des côtes d'Europe. * Où la dorsale et l'anale sont dislinctes de la caudale. Lépadouastre de Gouan. Lepadorjaster Gouanv, Lacép., Pois., t. i, pi. 23, f. 3-4; le Porle-Écuelle, Encycl. Pois., pi. 86, fig.356; Lepadogaster rostraltis de Schneider. Il a deux filaments déliés auprès des na- rines; le corps verdàtre, couvert de petits tubercules bruns, ayant la tête en cœur, plus grosse que le corps, où entre de gros yeux se voient, en dessus, deux taches brunes, en forme de croissant. Cette espèce atteint de dix pouces à un pied de long, et se tient dans les galets des rivages du golfe de Lyon et de Gènes. Le Lépadogastre Balbisien figuré par Risso, pi. 4, fig. 9, et le Lepadogaster CandoUi du même auteur, petit Poisson qui n'a guère que trois pouces, complè- tent cette section. " Où les nageoires dorsale, caudale et anale n'en font qu'une. Lépadogastre de Willdeivow. Lepadogaster ff-'ill- dunowii, fort bien figuré par Risso, pi. 4, f. 10. Très- petit Poisson de la mer de Nice, dépourvu d'appendice aux narines ; c'est la seule espèce connue de cette sec- tion. La couleur de son dos est celle de la feuille morte, nuancée de brunâtre, avec de très-petits points rouges. •j-f Gobiésoces, Gohiesox de Lacépède, qui n'ont point ces doubles rebords par lesquels les ventrales et les pectorales forment un double disque, lis ont une seule dorsale, et leur anale, distincte de la caudale, est courte. On eu connaît quatre espèces : Lépadogastre Testar. Lepadogaster cephatus;Go- biésoce de Lacépède, t. ii, pi. 19, f. 1; Qclopterus midus? L. 11 a la tête beaucoup plus grosse et plus large que le corps, arrondie par devant et un peu dé- primée dans sa partie supérieure; les yeux sont très- rapprochés l'un de l'autre, les lèvres doubles et exten- sibles; on aperçoit une légère concavité sur la nuque, et l'on remarque, sur le dos, un enfoncement semblable; le ventre est saillant et très-gros; la nageoire dorsale, très-courte, est placée fort prèsde la caudale. Sa couleur générale est le roux, plus foncé sur le dos que sur la partie inférieure; on ne distingue ni raies, ni bandes, ni taches proprement dites. Il habite les fleuves de l'Amérique méridionale. Le Lepadogaster dentex de Schneider, Poisson peu connu, médiocrement représenté par Lacépède, d'après un dessin de Plumier; originaire des rivières de l'Amé- rique méridionale; le Cj'clopterus bimaculatus de Pennant ou Bouclier à double tache, Encycl. Pois., pi. 86, fig. ôo.'î, très petite espèce des côtes d'Angle- terre, et le Cyclopterus littoreus de Schneider, com- plètent ce sous-genre. LÉPALE. Lepalum. bot. Dunal nomme ainsi des écailles qui existent à la base des organes mâles, dans certaines plantes, et dont l'ensemble constitue le Lé- pisme. F. ce mot. LÉPANTHE. Lepanihes. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Swartz (Flor. Ind.-Occid., 3, p. 1357) pour quelques espèces auparavant placées dans le genre Epidendrum, dont elles diffèrent par les caractères suivants : les trois divisions extérieures du calice sont ovales, acuminées, un peu concaves, étalées et soudées ensemble par leur base; les deux intérieures sont très-petites, difformes, rapprochées du gynostème. Le labelle est nul; mais le gynosièmc qui est cylindrique, présente deux petites ailes falciformes, placées à son sommet ou à sa base; le stigmate est une petite fossette glanduleuse située au-dessous de l'anthère; celle-ci est terminale, operculée, à deux loges contenant chacune une seule masse pollinique solide et globuleuse. Le fruit est une capsule pédicellée, arrondie et trigone. Ce genre parait avoir de grands rapports avec le Stelis. Il se compose de petites plan- tes parasites, croissant sur l'écorce des arbres. Leur tige est simple, courte, monopbylle; les fleurs très- petites, disposées en un épi qui naît de la gaine de la feuille. Dans sa Flore des Indes-Occidentales, Swartz décrit quatre espèces de ce genre, observées par lui à la Jamaïque. Ces quatre espèces avaient d'abord été signalées par le même auteur comme faisant partie du genre Êpidendre, dans le Prodrome de sa Flore. LÉPAS. Moi,L. Nom des Balanes dans Linné, f^. Ba- iane. Les marchands de Coquilles nomment Lépas en BATEAti, le Palella rustica; Lépas fendu, VEniargi- nula fissura ; Lépas de Mageuiapi, le Fissurella picla; Lépas en treillis, le Fissurella grœca, etc. A'. Pa- telle. LÉPECHINIE. Lepechinia. bot. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., établi par Willdenow {Enumer. Hort. Berol., n° 21) qui lui a donné pour caractères essentiels : un calice dont la lèvre supérieure est bifide, l'inférieure divisée en trois lobes presque égaux; deuxélamines écartées. Ce genre, qui a été réuni à VHormiHuni de Linné par Pcrsoon. se compose de deux espèces, savoir : Lepe- LÉP L É chinia spicala et Lepechim'a clinopodifoUa. Celle-ci croît en Sibérie; la première, qui élait cultivée au jardin de Berlin, et dont Willdenow a donné une bonne figure, a été rapportée du Mexique par Humboldt et Bonpland. LEPÉOCERCITE. Lepeocercis. bot. Genre de la fa- mille des Graminées, établi par Trinius qui lui assigne pour caractères : épillets biflores, géminés; fleur in- férieure neutre, unipaléacée, la supérieure sessile, hermapbrodile dans l'épillet et mâle dans le pédicelle; une glume ovale et tronquée; deux paillettes dont l'in- férieure, dans la fleur hermaphrodite, se termine en arête tortillée; elle est mulique dans les fleurs mâles; (rois squammelles. LEPÉOCERCITE DENTÉE EN SCIE. Lepeoceicis serroliis, Trin.; Andropogon serratus, Relz. LEPÉOPHTHÉIRE. Lepeophtheirus. crust. Ce nom a été donné par Nortmann à un genre de Crustacés parasites, qui ressemblent beaucoup aux Caliges, par leur forme générale, mais qui ont un œil unique au milieu du front, et qui n'ont pas, comme les Caliges, un appendice frontal impair. Le type de ce genre est le Lepeophtheirus pecioralis, Nortm.; Lernea pecto- ralis, Muller. LÉPÉOSTÉGÈRE. Lepeostegeres. bot. Le genre in- stitué sous ce nom, par le docteur Blume, n'a pas été adopté par De Candolle qui en a réuni les espèces à son genre Loranthus. V. Loranthe. LEPERIZA. BOT. Ce genre, institué par Herbert dans la famille des Amaryllidées pour une espèce du genre Paiicratiuvi (Panciatium latifolitim), n'a point été adopté par la majorité des botanistes. LÉPIA. BOT. Nom donné par De Candolle à la cin- quième section du genre Lepidiiim. V. Lépidier. Des- vaux ( Journ. de Bot., ô, p. 165) s'en était servi pour désigner un genre composé d'espèces appartenant, pour la plupart, à cette section. Dans Hill {Exot., n" 20) ce nom est synonyme de Zinnia puuciflora, L. LÉPICAUiNE. BOT. Lapeyrouse (Histoire abrégée des plantes des Pyrénées) a donné ce nom à un genre de la famille des Synanlhérées, établi antérieurement par Mcench sous celui de Catonia. De même que ce dernier auteur, il lui donnait pour types les Hieracium blat- tarioides et amplexicaule, L.; mais il y faisait aussi entrer plusieurs autres espèces à' Hieracium, tels que les Hieracium intybaceum, grandiflorum, prunel- lœfolium, etc. Ce genre a été adopté par Cassini, qui en a exclu plusieurs de ces espèces et l'a restreint aux Hieracium blattarioides et grandiflorum. Ne lui trouvant aucune affinité avec les Épervières, il l'a placé entre le Barchhausia et le Crépis. V. Éper- VIÈRE. LÉPICÈNE. Lepicena. bot. Le professeur Richard a donné ce nom aux deux écailles les plus extérieures de chaque épillet dans la famille des Graminées. C'est la même partie que Linné nommait calice, Jussieu, glume et Palisot de Beauvois baie. La Lépicène con- tient une, deux ou un nombre plus considérable de fleurs. En général elle est formée de deux écailles ou valves; mais quelquefois elle ne se compose que d'une seule. Enfin cet organe peut offrir un grand nombre de modifications dans sa forme, sa consistance, sa lon- gueur, relativement aux fleurs qu'il recouvre, la pré- sence ou l'absence de soies ou d'arêles. Ces diverses modifications ont été mises en usage par les agrosto- graphes pour l'élablissement des genres, dans la vaste famille des Graminées, l^. ce mot. LÉPICÉPHALE. Lepicephalus. bot. Ce genre établi par Lagasca {Gen. etSpec. )81G, p. 7), dans la famille des Dipsacées, a été reconnu ne point différer suffisam- ment du genre Cephalaria, précédemment publié par Schrader. f^. Céphalaire. LÉPICLINE. BOT. Même chose ((ue Lépiscline. LÉPIDAGATHIDE. Lepidagulhis. bot. Genre de la famille des Acanlhacéesetdela Didynamie Angiosper- mie, L., proposé par Willdenow (.S>cc(e.5 Plant, t. m, p. 400) qui l'a ainsi caractérisé: calice polyphylle, im- briqué; corolle dont la lèvre supérieure est très-petite, l'inférieure triparlite; capsule triloculaire. Ce genre, très-voisin des Acanthes, a été constitué sur une iilanle des Indes-Orientales dont les échantillons n'étaient l)as en bon état. Aussi a-t-il besoin d'une révision at- tentive avant d'être admis définitivement. Le Lepida- gathis crislata, W., a une tige ligneuse, des feuilles opposées, sessiles, linéaires, obtuses et très-entières; ses fleurs sont agglomérées en capitules. LÉPIDANTHÉ. Lepidanlheus. bot. Plante garnie ou pourvue d'écaillés. LEPIDANTHE. Lepidanlhus. bot. Genre de la fa- mille des Resliacées, établi par Kees Von-Esenbéeck, {Liiinea, v. 665) qui lui assigne pour caractères ; fleurs dioïques; les mâles à pérlgone glumé, bi ou (ribrac- téolé; trois élamines opposées aux glumes; anlhères bi- loculaires et versatiles. LÉPIDANTHÉ DE Cap. Lepidaulhus Capensis, Nées. Chaumes très -simples, dépourvus de feuilles; fleurs mâles rassemblées en épis terminaux. LÉPIDAPLOA. BOT. Nom donné par Cassini à l'un des groupes qu'il a formés dans le genre Fernonia , et qui a été adopté par De Candolle. LÉPIDÉILÈME. Lepidei/ema. bot. Genre de la fa- mille des Graminées, Triandrie Monogynie , Lin. , au- quel sont assignés les caraclères suivants : axe en forme de caducée; épillets solitaires, linéari-lancéolés; invo- lucelle coriace et double : l'extérieur formé de quatre à six écailles très-courtes, l'intérieur de deux à trois, mais allongées, ou d'une seule longuement prolongée en queue; deux glumes. Le périanllie est bivalve : un seul style trifide : trois étamines. La seule espèce connue de ce genre a été nommée Lepideilema Icinci- folimn; elle est originaire du Brésil. Ce genre, établi par Trinius [Jet. Petropolit. 1830, i, 9-"), ne parait point différer du genre Streplockaeta, précédemment formé par Nées {in Mart. FI. Bras, ii, 536). LEPIDIASTRUM. bot. Sous ce nom, De Candolle a désigné la septième section du Qtute Lepidium. V. Lé- pidier. LÉPIDIE. Lepidia. annél. Savigny (Syst. des Aniin., p. 43 , note) propose ce nom pour désigner un nouveau genre qu'il suppose pouvoir être établi sur une espèce d'Annélide, le TSereis steUifera de Millier (Zool. Dan., I, É P part. 2, (ab. 02, fig. 1-3). Savigny n'a pas vu l'animal , mais il juge, d'après la figure et la descriplion, iiu'on de- vrait trouver des antennes; il existe en outre une grosse trompe couronnée de tentacules, deux mâclioires cor- nées, des cirres lentaculaires au nomlire de six, des cirres supérieurs en forme d'écaillés elliptiques, ap- pliquées transversalement sur le dos, deux faisceaux de soies, ou plutôt deux lames réunies pour cbaque pied, et les cirres inférieurs très-courts. Ce genre offre plusieurs points de ressemblance extérieure avec les Aphrodites. Il appartient, dans la Méthode de Savigny, à l'ordre des Néréidées et à la famille des Néréides. LÉPIDIER. Lepuliiim. bot. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse , L., ainsi caractérisé par De Candolle {S/st. Veg. Nat., 2, p. 527) : calice à quatre folioles égales; quatre pétales entiers; six étamines tétradynames , libres, et dont les filets ne présentent aucune dent; silicule ovale, dépri- mée, déhiscente, à valves carénées, tantôt ne présen- tant aucun appendice, tantôt ailée vers le sommet, à cloison membraneuse, étroite, égale aux valves ou quelquefois plus courte que celles-ci, et alors la silicule est échancrée, surmontée d'un style filiforme, ordinai- rement très-court; graines solitaires et pendantes dans chaque loge, triquètres ou comprimées, à cotylédons oblongs ou linéaires, incombants. Ce genre est le type de la neuvième tribu établie par De Candolle, sous le nom de Lépidinées ou de Notorhizées angustiseptées. Les auteurs l'ont souvent confondu avec le Thlaspi ou en ont fort mal défini les caractères. Dans la seconde édition de VHoilus Kewensis, R. Brown a fixé les li- mites du LepiiUum et y a réuni des espèces que Linné plaçait dans les genres Thlaspi et Cochlearia. En adoptant cette réforme , De Candolle y a fondu les gen- res Kaudis d'Adanson, Caidaria et Lepia de Desvaux. Le Lepidium se distingue facilement du Thlaspi par ses loges constamment monospermes et par ses cotj'- lédons incombants au lieu d'être accombants; il diffère du Senebiera par ses silicules déhiscentes , à valves ca- rénées, tandis qu'elles sont indéhiscentes et à valves concaves dans ce dernier genre ; enfin ses loges mono- spermes empêchent de le confondre avec VEunomia dans lequel les loges sont dispermes. Les Lépidiers sont des plantes herbacées ou à peine sous frutescentes. Leurs tiges sont cylindriques, rameu- ses, à feuilles simples, de formes diverses; ils ont de petites fleurs blanches, disposées en grappes termina- les, longues et dressées. Plus que la plupart des autres Crucifères , ces plantes se trouvent dispersées sur toute la surface du globe, car dix espèces croissent en Eu- rope, quinze dans les provinces d'Asie, voisines de l'Eu- rope, sept au cap de Bonne -Espérance, neuf dans la iNouvelle- Hollande, et onze en Amérique. Ces espèces ont été distribuées de la manière suivante, en sept sec- tions, par le professeur De Candolle. § 1. C*RD\RtA,. Desvaux (Journal de Bot., 3, p. 163) en avait fait un genre. Elle est caractérisée par une sili- cule ovale en cœur, presque déprimée, à valves conca- ves sans ailes sur le dos, et surmontée d'un style fili- forme. Elle forme le passage, au moyen du caractère fourni par la concavité des valves, A\i Senebiera au Lepidium; mais le port, semblable à celui de ce der- nier genre, est une raison pour ne pas l'en éloigner. L'unique espèce qui la constitue est le Lepidium Draha que Linné, dans sa seconde édition, avait transporté parmi les Cochlearia. Cette plante, qui est très-com- mune dans les champs cultivés de l'Europe australe, se rencontre aussi à Montmartre et à la plaine des Sa- blons dans les environs de Paris; mais elle y est peu abondante. § 2. EiLiPSARiA. La silicule est elliptique, à valves ca- rénées, et surmontée d'un style filiforme. Les espèces de cette section ressemblent par leur port à celle de la précédente; leur silicule ne diffère delà silicule des Lepia , une des sections suivantes, que parce qu'elle est stylifère; au reste, les Ellipsaria servent de lien entre le Caidaria et les autres Lepidium. Quatre es- pèces, dont trois sont indigènes du bassin de la Médi- terranée, et une de la Sibérie , composent cette section. En voici la nomenclature : Lepidium Chalepense, L.; Lepidium ox^otum, LabiU.; Lepidium glastifolium, Desf., Flor. Ali., t. 147; Lepidium amplexicaule , Willd. §ô. Bradtpipicm. Cette section offre une silicule el- liptique, entière ou presque échancrée, à valves caré- nées, munie d'un style court, à peine saillant; le ca- lice est persistant ou ne tombe que très-lard; les feuilles caulinaires ne sont ni amplexicaules, ni auriculées. Elle renferme trois espèces, savoir : Lepidium cœspi- tosiim, Desv., indigène d'Arménie; Lepidium coropo- nifolium, Fisch., de la Russie orientale, et Lepidium flumholdlii, DC. , qui croît dans les hautes monta- gnes du Pérou, près de Chillo, et qui a été réuni par Kunlli au Senebiera, sous le nom de Senebiera Dubia. § 4. Cardamon. Le genre Nasturtium de Boerhaave etde Médikus, qu'il ne faut pas confondre avecun autre genre de Crucifères formé par Brown et qui a reçu la même dénomination, compose cette section. Elle est caractérisée par sa silicule presque orbiculée, échan- crée au sommet, à valves carénées-naviculaires et un peu ailées sur le dos, munie d'un style très-court caché dans l'échancrure; cotylédons divisés en trois lobes. On ne compte que deux espèces dans cette section , savoir : le Lepidium sativum, L.; et le Lepidium spinescens, DC. La première offre assez d'intérêt pour mériterune courte description. Le Lëpidier cultivé , Lepidium sativum, L. , vul- gairement Cresson alénois et Nasitort, est une petite plante annuelle dont la tige est dressée, cylindrique, glauque, rameuse, haute d'environ trois décimètres. Ses feuilles inférieures sont pétiolées, bipinnatifides, glabres et glauques, à segments incisés; les supérieures sont presque simples et sessiles. Les fleurs sont blan- ches, très -petites, portées sur de courts pétioles, formant des épis courts à l'extrémité supérieure des rameaux. Cette plante croît naturellement en Perse et dans d'autres contrées de l'Orient. On la cultive dans les jardins potagers de l'Europe, d'où elle s'échappe et naît spontanément aux environs. Une variété dont les feuilles sont sinueuses et crépues, est fort commune partout. La saveur du Cresson alénois est chaude, lé- gèrement acre et piquante. C'est un antiscorbutique et L E P LÉ 1- à!) iiti assaisonnement agréable dans les salades; quelque- lois même on le mange sans mélange d'autres herbes I)otagères. § 5. Lepia. Cette section, dont plusieurs espèces for- maient un genre au(|uel Desvaux donnait le nom ci-dessus employé, et «jui a été désigné sous celui de Lasioptera par Andrzeiowski, offre les caracti-res sui- vants : silicule presque orbiculée, échancrée au som- met, à valves naviculaires, munies au sommet d'ailes souvent adnées au style, lequel est très-court et ren- fermé dans l'écliancrure; cotylédons entiers. Les ie/Ji- dium campestie el hirtiim, qui croissent en Europe, étaient des Thlaspi de Linné. Les Lepidiutn leiocar- pum, DC, et Lepiiliiim spiiiosum , L., se trouvent dans l'Orient; le Lepitiium rotundum est une plante indigène de la Nouvelle-Hollande. § G. DiLEPTica. Ce nom est emprunté à Raffinesque- Schmaltz (Flor. Lmiov., p. 85) quia fait un genre particulierde celle section. Elle est caractérisée par une silicule presque elliptique, échancrée au sommet, à valves carénées, non ailée sur le dos ni au sommet, et n'ayant presque point de style. Les fleurs sont très- petites, quelquefois à deux ou ([ualre étamines, ou plus rarement manquant de pétales. On y compte plus de vingt espèces indigènes de toutes les parties du monde, et parmi lesquelles on peut indiquer comme les plus remarquables : le Lvpidium yirtjinicum, L., de l'A- mérique septentrionale; le Lepkliuin rude) aie, qui se trouve dans les lieux stériles de presque toute l'Eu- rope, depuis l'Italie et la France méridionale jusqu'à Félersbourg, et depuis l'.inglelerre jusqu'à Constanti- nople; le Le;)(c/îw«i/)c;-/b/(a<0fZac<7^a.iiiAM.llliger forme sous ce nom une petite famille entre les Makis et les Marsupiaux pour le genre Aye-Aye. y. ce mot. LEPTODAPHNÉ. Leptoitaphne. bot. Genre de la fa- mille des Laurinées, établi par Nées Van Esenbeck, (pli lui assigne pour caractères : fleurs hermaphro- dites ou dioïques par avortement; périgone infundibu- laire, avec son limbe divisé en six parties égales et décidues ; neuf élamines disposées sur trois rangs : six extérieures fertiles, trois intérieures stériles, quelque- fois même peu visibles ; anthères ovales, introrses, à quatre loges superposées par paire, déhiscentes par autant de valvules ascendantes; toutes les étamines stériles sont slipitées, biglanduleuses en dessous du sommet, quelquefois rudimentaires et presque imper- ceptibles; ovaire unioculaire, uniovulé; style court; stigmate en tête comprimée, presque à quatre lobes. Le fruit est une baie monosperme, enfoncée dans le tuhe du périgone, qui est troncato-cyathiforme, très- entier et un peu charnu à sa base. Les Leptodaphnés appartiennent au Brésil ; ce sont des arbres de moyenne élévation, à feuilles alternes, veinées et réticulées, à panicules lâches, nues et axillaires. LEPTODERMIDE. Leptodermis. bot. Genre de la fa- mille des Ru1)iacées et de la Penlandrie Monogynie, L., établi par Wallich {in FI. Ind., 2, p. 191) qui lui donne les caractères suivants : calice supérieur; corolle monopétale, infundibuliforme; élamines courtes et in- cluses ; ovaire accompagné d'une bractée caliciforme, tubuleuse et bilobée; cet ovaire est à cinq loges con- tenant chacune un seul ovule dressé. Le stigmate est à cinq lobes. Le fruit est une capsule à cinq loges mono- spcrraes, s'ouvrant en cinq valves. Ce genre ne se com- pose que d'une seule espèce : Leptodermide lancéolée. Leptodermis lanceolata, Wall., loc. cit. C'est un arbrisseau à feuilles opposées, presque décussées, lancéolées, aiguës, entières, portées sur un court pétiole. Les fleurs sont blanches, inodores, lernées et placéesau sommet des rameaux. Il croît dan« les montagnes du Népaul. LEPTODON. BOT. {Mousses.) Weber et Mohr ( Tab. Syn. Musc.) avaient proposé ce nom pour le genre Lasia de Palisol-Beauvois; ce dernier nom ayant la priorité, a dû prévaloir, l^. Lasia. LEPTCSNE. Leptœna. moll. foss. Ce genre, de la famille des Térébratulites, a été institué par Dalman, dans une Monographie de cette famille, qu'il publia en 1828, peu de jours avant sa mort. Ce genre com- prend des espèces des genres Productus de Sowerby, Ammonites de Wahlenberg, Gryphites et Ânomites de Schloth., Euteles de Fischer, Strigocephalus de Defrance; il offre pour caractères : test presque in- équivalve, équilatère, aplati, avec le bord comprimé et courbé; bord cardinal transverse, rectiligne, très- large, dépourvu d'ouverture; l'une des valves présen- tant deux dents cardinales obtuses. Les principales es- pèces décrites par Dalman, sont : Leptœna rugosa, depressa, englypha et transversalis. LEPTOGASTER. INS. Syn. de Gonype. V. ce mot. LEPTOGIUM. BOT. (Lichens.) Sixième sous-genre établi parmi les Collémas par Acharius; il est ainsi ca- ractérisé ; thalle foliacé; lobes arrondis, membraneux, d'une consistance très-tendre, nus, d'un gris cendré, presque diaphanes; apolhécions sous-pédicellés. Il se- rait bien désirable qu'un lichénographe habile fît une monographie du genre Collema dont la France pos- sède un grand nombre. Pouzolz a récollé en Corse, à San-Bonifacio, le Collema azureum de Swartz, qui n'avait encore été trouvé qu'à la Jamaïque par ce der- nier botaniste, et par Fée sur les Quinquinas péruviens. Ce beau Lichen rentre dans la section dont il est ici question. LEPTOGLOTTIDE. Leptoglottis. bot. Genre de la famille des Légumineuses, institué par De Candolle qui lui assigne pour caractères : fleurs polygames; ca- lice coloré, à quatre dents ; estivation valvaire; quatre pétales caduques accidentellement; huit étamines à filaments libres, liguliformes, planes et stériles dans les fleurs inférieures, et filiformes, crispées, anthéri- fèrcs dans les fleurs supérieures; style filiforme. Les Leptoglottides sont des plantes herbacées, dressées, glabres, armées de petites épines en crochet sur la tige, les pétioles et les pédoncules, à stipules subulées, à feuilles bipennées, composées de cinq ou six paires de folioles découpées, oblongues, niucronées, marquées en dessous de quelques nervures anastomosées, éle- vées, distinctement et diversement réticulées; les fleurs sont blanches. LEPTOGLOTTIDE DE NCTTAl. LeptOglottis NuttolU . Cette espèce, l'unique du genre, a été apportée par Nuttal de la Californie. LEPTOGYNE. Leptogyne. bot. Ce genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, établi par EUiott, pour le Coniza bifrons de Linné, n'a pas été adopté par De Candolle qui a placé celte plante dans son genre Plucliea. LEPTOHYMÉNIER. Leptohymenium. bot. Genre de la famille des Mousses bryacées. institué par Schwae- grichen qui lui donne pour caractères : sporange In- L E P L E 1' liiial, égal à sa base; opercule en liée; périslome dou- ble : seize dents courtes et distinctes à l'extérieur, un même nombre à l'intérieur, mais les dents y sont unies par une légère membrane, de manière qu'on en aper- çoit à peine les extrémités. Ces Mousses appartiennent au Népaul; elles sont en gazon et se trouvent sur le tronc des arbres. LEPTOLÈNE. Leptolœna. bot. Du Petit-Tliouars, dans son Histoire des Végétaux des iles australes d'Afri- que, p. 41, appelle ainsi un genre nouveau de plantes, qu'il établit dans sa petite famille des Chlénacées. Ce genre se compose d'une seule espèce, Leptolœna mul- liflora, loc. cit., t. ii. C'est un petit arbuste élégant, originaire de Madagascar. Ses rameaux sont grêles ; ses feuillesalternes, courtement pétiolées, ovales oblon- gues, entières, un peu ondulées sur les bords, glabres, accompagnéesàleurbasededeuxstipules très-caduques. Les Heurs sont blancbes, réunies en corymbe terminal. Chaque fleuroffre un involucre monophylle, épais, à six dents; le calice est plus long que l'involucre, formé de trois sépales concaves; la corolle est composée de cinq pétales rétrécis à leur base, et rapprochés de manière à former un tube. Les étamines, au nombre de dix, sont monadelphes par leur base où elles constituent un urcéole entier. L'ovaire est à trois loges contenant chacune deux ovules; le style est épais, terminé par un stigmate trilobé. Le fruit est une capsule unilocu- laire et monosperme par avortenient, entièrement re- couverte par l'involucre qui est charnu. La graine se compose d'un tégument propre qui est coiiace, d'un endosperme corné et d'un embryon dont la radicule cylindrique est tournée vers le bile. Cet arbrisseau, commun autour de Foulepointe, fleurit en août. Le genre Leptolœna est très-voisin du Sarcolœna; cepen- dant il en diffère : 1" par le calice plus long que l'in- volucre; 2» par ses étamines seulement en nombre double des pétales ; 3" et par son fruit uniloculaire et monosperme. LEPTOLOBIER. Leptolobium. bot. Genre de la fa- mille des Légumineuses, institué par Bentliam, aux dé- pens du genre Glycine de quelques auteurs et pour diverses espèces récemment observées à la Nouvelle- Hollande. Caractères : calice campanule quinqué- fide, subbilabié; étendard de la corolle orbiculé ou obovale, plus long que les ailes qui sont oblongues; carène obtuse, presque droite, plus courte que les ailes et leur adhérant; étamines monadelphes à leur base, toutes presque égales et fertiles; ovaire sessile, renfer- mant plusieurs ovules; style courbé, glabre; stigmate capité et terminal; légume linéaire, comprimé, submul- liloculaire entre des isthmes celluleux; semences estro- phiolées. Les espècesde ce genre sont des plantes herba- cées ou sous-frutescentes, et volubiles; leurs feuillessont divisées en trois folioles stipulées, opposées, avec une impaire distante; les pédoncules sont axillaires, à ra- meaux simples et grêles, les inférieurs les plus courts, portant de 1 à 4 fleurs, les supérieurs allongés et mul- tiflores. Chaque fleur est solitaire dans l'aisselle de sa bractée. LEPTOLOBIER A PETITES FECULES. Leplolobium mi- ciophyllum; Glycine minima, De Cand.; Kennedya microphylla, Sieber. Sa tige est filiforme, très-glabre, à folioles oblongues ou lancéolées, les supérieures li- néaires, obtiuscules, glabres, à peiue plus courtes que le pédicelledu calice qui est presque glabre; les divi- sions du limbe du calice sont plus courtes que le tube, et les semences ont leur tégument rugueux et ponctué. LEPTOMÈRE. Leptoinera. crcst. Genre de l'ordre des Lœmodipodes, famille des Filiformes (Lalr., Fam. natur. du Règne Anim.), établi par Latreille et ayant pour caractères : pieds au nombre de quatorze, dispo- sés en une série continue depuis la tète jusqu'à l'extré- mité postérieure du corps, y compris les deux premiers qui sont annexés à la tête. Ces pieds sont très-grêles; corps composé d'une tète et de six segments. Ces Crus- tacés se distinguent des genres Proton et Chevrolle, parce que ceux-ci n'ont que dix pieds : les premiers en série continue, et les seconds en série interrompue. Le Crustacé qui forme le type de ce genre est le Squilla xentricosa de Muller (Zool. Dan., tab. 56, fig. 1-3); Herbst (Cancr., t. xxxvi, fig. M). Latreille rapporte aussi à ce genre l'espèce représentée par Slabber(Mém., tab. 10, fig. 2), qui a un appendice en forme de lobe à tous les pieds, les deux premiers exceptés, et le Cancer peitatus, Wonlagu (Trans. Linn.jl. xi, pi. 2, fig. 6), qui en a tous les pieds pourvus, moins ceux de la pre- mière et des trois dernières paires. LEPTOMÉRIDE. Leptomeris. irs. Hémiptères; genre de la famille des Réduvites, institué par Delaporte qui lui assigne pour caractères : antennes fortes, un peu courtes, composées de quatre articles dont le pre- mier très-court, ledeuxième plus long que les suivants qui sont égaux en longueur, le quatrième presque ovale; rostre court, un peu arqué, se prolongeant seulement jusqu'à la première paire de pattes; yeux gros, saillants; corselet aplati, sillonné transversale- ment veis le milieu ; écusson triangulaire; corps ova- laire, un peu élargi; hémélytres grandes; pattes cour- tes, surtout les antérieures; tarses grêles, peu allongés et composés de deux articles; ongles simples. Ce genre contient un assez grand nombre de petites espèces indigènes, qui ont été réunies par beaucoup d'entomo- logistes avec les Sténocéphales, malgré des différences bien frappantes. LEPTOMÉRIDE PEINTE. Leptomeiis picla, Delap. Elle est noire, avec la base des antennes, celle des hémé- lytres et les pieds testacés ; la partie membraneuse des hémélytres est brune, avec une tache et l'extrémité brunâtres. Taille, deux lignes. LEPTOMÉRIE. Leptomeria. bot. Genre de la famille desSantalacées, très-voisin des r/iesiHWi, établi par Rob. hvo\\n(Piodr., I, p. 333), et qui peut être ainsi carac- térisé : calice adhérent avec l'ovaire, infère et terminé par un limbe rotacé à quatre ou cinq divisions pro- fondes et persistantes ; disque épigyne à quatre ou cinq lobes; étamines au nombre de cinq, insérées en dehors des lobes du disque; stigmate lobé. Le fruit est un diupe couronné par le limbe du calice. Ce genre se compose de petits arbustes à feuilles éparses, petites et quelquefois nulles. Leurs Heurs sont également fort petites, disposées en épis. Le genre Cumandm pro- posé par Nullall, pour le Tliesium umbetlalum, 346 L K L E P paraît devoir être réuni à ce genre. Le Leptomer/aau- qiiel Brown roiinil le Tliesium ilnipaceum de Labil- lardière, diffère des Thesium par la présence d'un disque épigyne. LEPTOMITUS. BOT. (Confervées?) Genre récemment établi par Agardh (Syst. Jlg., p. 23 et 49), qui lui donne pour caractères : des filaments hyalins ou peu colorés, arachnoïdes, obscurément aciculés, libres, droits, et non entrelacés. Ce sont, au dire de l'auteur, les ébauches de la végétation sur les corps inondés. Il en mentionne dix espèces, toutes excessivement petites, à peine visibles à l'œil désarmé, et ne se manifestant guère que comme un duvet pâle. Les unes croissent sur les Hydrocharides de l'eau douce, d'autres sur les Céraniiaires de la mer. Mademoiselle Libert en a dé- couvert une espèce fort élégante dans les environs de Malmédy, et à laquelle on a donné le nom spécifique de Liberliœ. LEPTON. BOT. La planle désignée sous ce nom dans Pline, paraît être la petite Centaurée. /^'.Erythrée. LEPTOKÈME. Leiitoiiemti. bot. Genre de la fa- mille des Euphorbiacées, et de la Diœcie Pentan- drie, Linn., nouvellement établi par Adrien de Jus- sieu (De Euphorb. Generib., p. 19, pi. 4, f. 12) qui l'a ainsi caractérisé : Heurs dioiques; calice à cinq divisions profondes. Les fleurs mâles sont pourvues de cinq ou rarement six étamines dont les filets sont libres, capillaires, saillants, les anthères grosses, cour- bées, à loges distinctes pendant la préQeuraisoa et en- suite redressées. Les Heurs femelles présentent trois à cinq styles profondément divisés en deux, surmontant un ovaire à trois ou cinq loges dispermes. Le fruit est capsulaire, globuleux, déprimé, à trois ou plus fréquem- ment cinq coques bivalves et dispermes. Le placenta porte trois à cinq cloisons, et forme su))érieuremcnt autant d'expansions (massulœ) pendantes dans les loges, et sous lesquelles on voit les funicules qui sus- pendent les ovules. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce que Poiret (Dict. Encycl.) avait décrite sous le nom à'Acalypha venosa. C'est un arbuste de Madagascar, à feuilles alternes, stipulacées, longue- ment pétiolées, presque entières et velues. Les pédon- cules des fleurs sont solitaires et axillaires, plus longs et unitlores dans les individus femelles, multiflores dans les mâles, et accompagnés de plusieurs bractées linéaires. LEPTOKLi. BOT. Quinzième sous -genre d'Agaric, dans la méthode de Pries. F. Ag.\ric. LEPTONYQUE. Leptonrchus. ins. Coléoptères hété- romères; genre de la famille des Mélasomes, institué par Chevrolat qui lui assigne pour caractères: antennes filiformes, presque de la longueur des élytres, compo- sées de dix articles, dont le troisième plus long, et les derniers formant une massue allongée; labre caché par le chaperon; languette fourchue et tronquée; mandi- bules cornées, perpendiculaires, larges, planes, très-ar- quées, avec deux dents recourbées vers l'extrémité; mâ- choires droites, membraneuses, obliquement tronquées au bout, avec le bord inférieur plus petit; pali)es maxil- laires allongées, avec le premier article conique, le deuxième renflé, le troisième fort court, le quatrième ovale, formant massue j palpes labiales resserrées sons le labre inférieur. Une seule espèce compose jusqu'ici ce genre; c'est : LEPTOPiYQCE ÉRODioIOE. Leptottxchus erodwides , Chev. Sa tête est irrégulièrement rugueuse, lisse au front, peu inclinée et comme tronquée, saillante près du corselet; les antennes sont logées dans une cavité formant un coude triangulaire, elles ont le premier article arrondi, l'extrémité de la massue et une partie des côtés d'un gris argenté, mat; corselet ponctué, abaissé en avant et sur les bords, marginé, excepté en arrière, avec les côtés arrondis; élytres gibheuses, soudées en dessous, couvertes d'un assez grand nom- bre d'aspérités, guillochées en arrière; elles ont une strie de l'épaule à leur extrémité; cuisses antérieures un peu plus grosses que les suivantes, avec les tro- chanlers petits; jambes grêles, munies près de l'inser- tion des tarses de deux épines roides; crochets des tarses divergents. Taille, quatre à cinq lignes. Du Sé- négal. LEPTOPE. Leplopus. INS. Genre de l'ordre des Hé- miptères, section des Hétéroptères, famille des Géoco- rises, tribu des Oeulées, établi par Lalreille, et ayant pour caractères: bec court, arqué et épineux en des- sous; antennes en forme de soies; cuisses antérieures grandes et épineuses. Ce genre se distingue de celui de Salde par le bec qui est long dans ce dernier. Les Pélogonies de Lalreille s'en distinguent par les anten- nes et par la forme du corps. L'espèce sur laquelle Lalreille a établi ce genre est : Leptope LITTORAL. Leptopus litloralis, Latr. 11 est long de deux lignes, ovale, d'un cendré obscur, avec quelques taches sur les élytres et leur bord extérieur, blanchâtres. Leurs appendices membraneux sont pâles avec les nervures obscures, les pieds sont d'un jaunâ- tre pâle. Cette espèce a été trouvée en Espagne par Léon Dufour. Le Leptopus lapidicola en est très-voisin; il a été découvert dans le département du Calvados par Basoches. LEPTOPE. Leptopus. crcst. Genre de la famille des Trigonés, établi par Lamarck, avec les caractères sui- vants : quatre antennes courtes ; yeux globuleux, assez rapprochés de la bouche, séparés par un front sub- denté, à pédoncules courts; corps petit; test ariondi, trigonoide; rostre nul ou très-court; dix pattes on- guiculées; les deux antérieures chélifères,plus courtes, les autres fort longues, très-grêles, subfiliformes. Les Leptopes se rajqirochent des Sténorhynques, et ont comme eux l'aspect des Faucheurs, par leur corps pe- tit, leurs grandes pattes grêles, très-longues et très- menues; mais ils n'offrent pas un rostre allongé, portant les yeux et les éloignant de la bouche. Le pé- ! doncule de leurs yeux est droit, et non perpendiculaire > à l'axe longitudinal du corps. Edwards pense que ce I genre ne doit pas être séparé de celui des Égérîes de j Leach, et que tous deux doivent former un petit groupe distinct des autres Décapodes brachyures de la famille des Axyrhynques de Lalreille, par la longueur extrême de leurs pattes, par la forme de leurs pieds- mâchoires externes, dont le troisième article est pres- I que carré, et donne insertion à l'article suivant à son L E P angle interne, par leurs yeux parfailement rélractiles, I)ar leur carapace presi|ue cylindrique, etc. Leptope lokgtpèue. Leptopiis longipes, Lani.; Ma- cropus longipes, Lalr.; Inaclius longipes, Fali.; Can- cer longipes, Lin. Test épineux; mains ovales et rudes; pattes postérieures Irès-longues. De l'océan Indien. LEPTOPÉTALE. Leptopelalus. bot. Plante dont les pétales sont fort étroits. LEPTOPHINA. REPT. Groupes de Serpents, qui com- prend les genres Dijinus de Merrliem, et Leplophis de T. Bell. LEPTOPHYLLE. Leptophylhis. bot. Épitlièle par la- quelle on désigne les plantes qui ne portent que de petites et minces feuilles. LEPTOPHYTE.£e/;/o/)/i//«s.EOT.Cenomaélédonné par H. Cassini (Bullet. de la Société Pliilom., jan- vier 1817) à un sous-genre formé aux dépens du Ley- sera; il se dislingue des espèces considérées comme types de celui-ci par sa calathide discoïde au lieu d'être radiée, par son involucre oblong, cylindracé, formé d'écaillés dressées, entièrement appliquées, non ap- pendiculées,lrès-aiguês au sommet, tandis que les vrais Leysera ont l'involucre campaniforme, à écailles sur- montées d'un appendice étalé et arrondi au sommet. Le Leptoplixhts diflÈre en outre âuLeysera par sa tige her- bacée. L'auteur de ce sous-genre a donné une très-longue descriplionde tous les organes floraux, dans le Diction- naire des Sciences naturelles, tome xxvi , p. 77. Une seule espèce le constitue; c'est le Gnaphalium leyse- roicles, Desf., Flor. Allant., auquel Cassini a donné le nom de Leptophylits leyseroidcs. C'est une plante her- bacée , annuelle, basse, à tige grêle, roide, cylindri- que, pubescente, très-rameuse dès la base, à rameaux très-divergents, étalés horizontalement, garnis de poils capilés; les feuilles sont très-irrégulièrement et très- diversement disposées, alternes, opposées, verticillées ou fasciculées , sessiles, semi-amplexicaules, longues de cinq à dix lignes, très-étroites, linéaires subulées, un peu laineuses en dessous, ciliées sur les bords; calathides étroites , solitaires au sommet de pédon- cules terminaux et latéraux, nus, grêles, roides, gla- bres, lisses, bruns et criniformes; péricline glabre; corolles jaunes : celles de la couronne au nombre de quinze environ. De Barbarie. LEPTOPODE. POIS. Sous-genre de Coryphoene. F. ce mot. LEPTOPODE. Leptopoila. bot. Genre de la famille des Synanlhérées et de la Syngénésie superflue, L., établi par Nuttall (Gêner, of North ^mer. Plants) qui lui a donné les caractères suivants : involucre court, formé de folioles aiguës, disposées sur un seul rang; réceptacle nu et hémisphérique; fleurs du disque nombreuses, régulières, hermaphrodites, ayant une corolle à tube court, et à limbe glanduleux, quadri ou quinquédenlé; un ovaire cylindracé. glabre, surmonté d'une aigrette composée de huit à dix paillettes oblon- gues, obtuses, un peu découpées; fleurs des rayons nombreuses, neutres, disposées sur un seul rang, et présentant une corolle à languette tridentée et élargie vers le sommet. Ce genre est très-voisin deVHeleniiim, dont il ne diffère que par un involucre simple et par les fleurs neutres de la circonférence. Il a aussi beau- coup de rapports avec les genres Gaillardia ou Ga- lardia et Balduina, mais il en est suffisamment dis- tinct par des caractères que les limites de cet article ne i)ermetlent point d'énumérer ici; il suffira de jeter les yeux sur les descriptions de ces genres. /". Bal- DtJISE et Calardie. LEPTOPODE l\t\.tmoTi. Leptopoda Helenium, Nultall; Galardia fimbriala, Wichx. C'est une plante herbacée dont la lige est simple, haute d'environ un mètre, garnie dans sa partie moyenne de feuilles décurrentes, les inférieures très-longues, linéaires, lancéolées, les supérieures moins longues, sessiles et linéaires. La calathide, composée de fleurs jaunes, est solitaire au sommet de la tige. Cette plante croit dans les terrains marécageux et découverts de la Caroline et de la Géorgie. LEPTOPODIE. Leptopodia. crdst. Genre établi par Leach. V. Macropodie. LEPTOPODITE. Leptopodites. ins. Nom donné à une section de Diptères remarquables par la longueur et la ténuité des pattes postérieures. Les Mouches qui en font partie, se tiennent sur les plantes; plusieurs fré- quentent les lieux aquatiques. LEPTOPORA. BOT. Genre formé aux dépens des Bo- lets ; il renferme les espèces qui ont leurs pores situés à la partie supérieure de la plante, et Raffinesque, créa- teur du genre, en fait connaître plusieurs nouvelles. Ce genre est encore mal caractérisé : les Leplopora nivea, siercoraria et difformis, de l'Amérique bo- réale, en sont les types, suivant Raffinesque. LEPTOPS. INS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rliynchophores, institué par Schoonherr qui l'a caractérisé ainsi : antennes longiuscules et fortes, coudées, composées de douze articles obconi- ques, i>resque égaux à l'exception des quatre derniers qui forment une massue ovale-oblongue et acuminée; trompe plus longue du double que la tète, assez épaisse, cylindrique, un peu fléchie, renflée à l'extré- mité, carénée ou sillonnée en dessus, avec un trait en- foncé de chaque côté en avant des yeux; ceux-ci allon- gés, perpendiculaires et déprimés; corselet presque cylindrique, bisinué à sa base, avec ses côtés presque droits, à peine rétréci postérieurement et avancé en lobes sous les yeux; élytres ovalaires, convexes surtout vers l'extrémité, avec les épaules obliques. Les deux espèces connues de ce genre, Leptops robuslus et tu- berculaius, ont été apportées de la Nouvelle-Hol- lande. LEPTOPYRUM. bot. Le genre établi sous ce nom, par Raffinesque, dans la famille des Graminées, a été réuni au genre Avenu. V . Avoi.iE. LEPTORAMPHE. ois. Division formée par Duméril (Zool. An., p. 47) parmi les Passereaux, jwur ceux qui ont le bec long, étroit, sans échancrure et souvent flexible. LEPTORCHIS. BOT. Sous ce nom. Du Pelit-Thouars (Uist. des Orchidées des îles australes d'Afr.) a établi un genre qui correspond au Malaxis de Swartz. Les deux espèces dont il se compose et qui croissent dans les îles de France et de Bourbon, ont été nommées par Ô48 L E l'auteur, selon sa nomenclaluie particulière, Flavi- leptis et Erythroleptis. V. ces mots. LEPTORHYNQUE. Leptorhynchus. ois. Genre de l'ordre des Échassiers, établi par le baron Dubus de Ghysigiiies, sur la dépouille d'un Oiseau qu'il a reçue de la Nouvelle-Hollande, et qui lui a offert pour carac- tères distincUfs ; bec très-long, droit, grêle, comprimé à sa base, déprimé vers son extrémité, lisse, terminé en pointe obtuse; mandibules sillonnées latéralement jusqu'aux trois quarts de leur longueur; narines lon- gitudinales, étroites, linéaires, percées à la base du sillon supérieur; ailes ne dépassant pas la queue et pointues : la première rémige la plus longue; queue courte, arrondie, composée de douze rectrices; jambes nues en grande partie; pieds Irès-grèles, réticulés, à tarse fort allongé : les trois doigts antérieurs réunis par une membrane natatoire échancrée dans le milieu; point de pouce visible; ongles courts, en forme de faux, celui du doigt intermédiaire subitement crochu à son extrémité. L'Oiseau qui fait le type de ce nouveau genre a beaucoup de rapports avec les Avoceltes dont il a la plupart des caractères ; comme elles il a le bec aminci, déprimé et lisse; il a aussi les tarses très-longs, les doigts palmés, etc.; mais il en dilîère essentiellement parce que son bec est étroit et non terminé en pointe aigutj, parce qu'il est dépoui vu de pouce ou de doigt postérieur, car ce n'est qu'en examinant fort attenti- vement l'organe, qu'on dislingue à la partie postérieure du tarse, un peu au-dessus du podium, une très-petite protubérance qui pourrait faire supposer l'existence de quelque rudiment de pouce sous-cutané; du reste l'Oiseau n'en est pas moins tridactyle. Les mœurs des Leptorhynques sont encore totalement inconnues. Leptorhynqise a poitrine rousse. Leptorhynchus pecloralis, Dub. Tète, cou, partie antérieure de la poitrine, dos, flancs et abdomen blancs; une large bande transversale rousse, bordée antérieurement de noir, occupe le centre de la poitrine, et se termine en avant du pli de l'aile; grandes scapulaires, tectrices alaires et rémiges d'un brun noirâtre; ces dernières terminées de blanc; rectrices blanches, à l'exception des quatre intermédiaires qui sont brunâtres; milieu du ventre marqué longitudinalemenl de noir fuligi- neux, qui descend jus(|u'à la région anale. Longueur totale depuis l'extrémité du bec jusqu'à celle de la queue, environ quinze pouces; le bec a près de trois pouces; la hauteur des jambes est de cinq pouces et demi. LEPTORHYNQUE. Leptoihynchos. bot. Ce genre de la famille des Synanthéiées, tribu des Sénécionides, a été formé par Lesson, aux dépens des genres Helichry- sum de Cassini, Chrysocoma, Labillardière et f^iraya, Gaudichaud; il a été adopté parle professeur De Can- dolle, avec les caractères suivants : capitule niulti- flore, homogame; réceptacle entièrement bractéolé et plan ; squamuies de l'involucre imbriquées sur plu- sieurs rangs, serrées, acuminées, desséchées et sca- rieuses au sommet; corolles tubuleuses, à cinq dents; stigmates capitellés au sommet; akène comprimé, subaigretlé. grêle, prolongé à l'extrémité en un bec, tantôt court, tantôt allongé, et que termine une aréole; aigrette à dix ou douze soies unisériales, serrato-sca- bres, un peu concrètes à la base. Les Leptorhynques sont des plantes herbacées, grêles et ascendantes; les rameaux sont dépourvus de feuilles et monocéphales au sommet; les feuilles sont alternes, sessiles, oblon- gues-linéaires, très-entières, avec leurs bords plus ou moins roulés; l'involucre est subtomenteux; les co- rolles sont jaunes. Toutes appartiennent à la Nouvelle- Hollande. LEPTORHYrîQCE ÉCAîLLECx. Leptorhynchos squamo- sus , Less.; Helychrysum Dubium , Cass.; Chryso- coma squamata, Labil. Feuilles inférieures oblongo- elliptiques, acuminées, les supérieures linéaires, to- menteuses en dessous; les plus voisines de l'extrémité de la tige sont scarieuses ; involucre turbiné à sa base. De la terre de Diémen. LEPTORIMA. POLYP.? Raffinesque établit sous ce nom un genre qu'il est impossible de rapporter avec certi- tude, soit au règne végétal parmi les Hydrophytes, soit au règne animal, mais qu'on peut supposer appartenir aux Polypiers jusqu'à ce qu'il ait été de nouveau examiné. L'auteur le dit voisin de son genre Phytelis {F. ce mot) et le caractérise ainsi : corps parasite, irrégulier, coriace, crustacé, friable, poreux en dessus. Il en mentionne trois espèces : Leptorima undulala, rose, lobé, ondulé, à pores rouges, très-petits et égaux; Leptorima nivea, blanc, lisse, à pores petits et in- égaux; Leptorima oculata, rougeâtre, lisse, à bord convexe et sans pores, mais garni au milieu de grands pores inégaux, plus grands, entourés d'un cercle blanchâtre. Ces trois espèces des mers de Sicile sont parasites sur les Zoslères et les Fucacées. LEPTORKIS. BOT. Pour Leplorchis. F. ce mot. LEPTORMUS. BOT. Sous-genre d'Héliophile. r. ce mot. LEPTOSCÉLIDE. Leptoscelis. tus. Hémiptères; genre de l'ordre des Hétéroptères, famille des Anisoscelites, créé par Delaporte, aux dépens du genre Lygdus de Fabricius et Latreille. Caractères : antennes très lon- gues; le premier article plus court que les autres; tête triangulaire, pointueen avant, légèrement rétrécie derrière les yeux; ceux-ci gros et saillants; corselet triangulaire, élargi et élevé en arrière; abdomen al- longé; cuisses postérieures ordinairement épineuses; premier article des tarses grand, les ongles insérés sur une membrane; pattes postérieures longues et grêles. LEPTOSCÉLIDE BÉMORRBOÏDALE. Leptoscetis heiHor- rhoiclalis, Delap.; Lygœus hœinorrhoidalis, Fabr.; Cimex hœmorrhous. Lin. Cette espèce est noire, avec les hémélytres jaunes, tachetées de noir; le corselet est épineux; l'abdomen est roux. Taille, huit lignes. De Cayenne. LEPTOSÈME. Leptosema. bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Bentham, qui lui assigne pour caractères : calice profondément bilabié; lèvre supérieure très-courte et bifide, l'inférieure à trois di- visions; étendard de la corolle courtement onguiculé et lancéolé; ailes semi-sagittées, presque égales en liEPTORYNQUE PECTORAL. JACANAÀNUÇUE BLANCHE L E P L E P 549 longueur avec l'étendard; carène droite, obtuse, plus longue et plus large que les ailes; dix élamines libres avec les anthères uniformes; ovaire à plusieurs ovules; style filiforme, courbé en crochet; stigmate petit; légume ovale, avec la suture vexillaire aiguë, la ca- rène séminifère un peu courbée et la section transver- sale cordiforme; semences réniformes eslrophiolées. Ce genre ne se compose que d'une espèce : Leptosème bossi;eoïde. Leplosema bossiœiodes , Benth. C'est un arbuste à rameaux glabres et ailés entre les gemmes qui n'ont quelquefois qu'une seule bractée et tantôt portent un capitule serré, formé de six à huit fleurs; bractées lancéolées, un peu scarieuses et roussàtres; ovaire à quatre ovules; légume velu. Cette plante se trouve dans les plaines sablonneuses de la partie septentrionale de la Nouvelle-Hollande. LEPTOSIPHON. Leptosiphon. bot. Une plante nou- velle, rapportée de la Californie par Douglas, a fourni à Bentham les caractères d'un genre nouveau de la Pentandrie Monogynie, et qu'il a placé dans la famille des Polémoniacées. Ces caractères sont : calice infun- dibulaire, dont le limbe est divisé en cinq lobes égaux, linéari-subulés, aigus, réunis jusqu'au sinus par une légère membrane; corolle hypocratériforme, à tube très-grêle, long et exserte, à limbe campanule, divisé en cinq lobes ovales, obtus et très-entiers; cinq éta- roines courtes, e.xsertes, insérées sur l'orifice de la co- rolle; anthères obIongues,à basesagittée; ovaire petit, oblong, à trois loges polyspermes, surmonté d'un style grêle, capillaire, couronné par un stigmate à trois divisions obtuses, égales et fort étroites. Leptosiphon androsacé. Leptosiphon amlrosaceus, Bent. C'est une plante annuelle, droite, de la hauteur de huit à dix pouces, rameuse, nodiileuse, couverte de poils assez roides; sa tige est cylindrique, d'un rouge pourpré; ses feuilles sont opposées, distantes, sessiles etdigitées; les découpures, dont le nombre varie de trois à dix, sont linéaires, acuminées et ciliées; les feuilles supérieures forment, par leur réunion en faisceau, un involucre très-dense pour les Heurs qu'elles enveloppent jusqu'au limbe. Les cinq divisions du ca- lice sont égales, triangulari-subulées et poilues. La corolle est longue d'un pouce, d'un blanc pourpré, tirant sur le violet, avec son tube allongé, jaunâtre et couvert d'une pubescence glanduleuse; le limbe est entièrement glabre. Les étamines sont purpurines et les anthères ou plutôt les masses polliniques jaunes. L'ovaire est d'un vert obscur. On sème le Leptosiphon androsacé sur place, à la fin de février; il ne parait pas difficile sur la qualité du terrain. Il est pour les parterres une fort belle acqui- sition, car ses fleurs sont très-abondantes depuis le mois de juin jusqu'en septembre. LEPTOSOLÈNE. Leptosolena. bot. Genre de la fa- mille des Scytaminées, Monandrie Monogynie, Lin., institué par Thadaeus Haenke, pour une plante nou- velle, qu'il a rapportée de l'ile de Luzon. Voici les ca- ractères assignés à ce genre : calice tubuleux, à deux dents; corolle à tube très-long, avec l'orifice étalé, divisé en trois parties; labelle grand, plan, pendant et entier; anthère double, avec ses sommets divergents; filament très-court, beaucoup plus que l'anthère, muni à sa base et postérieurement d'une écaille ovale et diaphane; style dressé, plus long que le filament; stigmate infundibulaire et cilié; capsule à trois loges. La seule espèce connue a reçu le nom de Leptosolena Hœnki. LEPTOSOMA. iNs. Genre de Lépidoptères, établi par Bois-Duval, dans la Faune de l'Océanie, pour quelques Phalénides de la Sonde, des Moliuques et de la Nou- velle-Guinée. Ce genre a pour type le Geometra co- letta de Cramer : les espèces décrites par Bois-Duval, au nombre de cinq, appartiennent toutes à la Nou- velle-Guinée; il les a nommées Leptosoina annu- latiini, Leptosoma œres, Leptosoma baiilus, Leplo- sema of/agles et Leptosoma aitemis. Cette dernière a les ailes supérieures noirâtres, avec une partie du bord interne, une tache allongée vers la base, une autre grande, arrondie, discol'dale, et trois vers l'extré- mité, blanclies; les ailes inférieures sont blanches, avec une bordure noire assez large, marquée de deux taches blanches; le corselet est jaune, ponctué de noir; son étendue est de vingt lignes. LEPTOSOME. Leptosoma. crdst. Le genre que Risso a établi sous ce nom, dans la famille des Crustacés Asellides, ne diffère guère de celui des Idotés, que par la soudure complète des anneaux abdominaux, en une seule pièce qui est grande et pointue. La seule espèce que renferme ce genre, est le Leptosoma appentlicu- lala, décrit dans l'Histoire naturelle de l'Europe méri- dionale, t. 5, p. 107; pi. 5, fig. 25. LEPTOSOME. Leptosotiius. iNS. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, pour un insecte de la Nouvelle-Zélande, que Fabricius avait placé dans son genre Ciirculio et auquel Schoonherr a reconnu pour caractères dislinc- tifs : antennes médiocres, coudées, composées de douze articles presque égaux, turbines, avec la massue ovale, allongée, formée des cinq derniers; tête assez allongée, étroite, avancée, cylindrique; trompe beaucoup plus courte que la tête, et plus épaisse à l'extrémité; yeux arrondis et peu saillants; corselet oblong et étroit; élytres également oblongues, mais plus larges de moitié que le corselet à sa base, faiblement échancrées anté- rieurement, vers la suture, avec les épaules obtusé- ment anguleuses et l'extrémité prolongée en épine. Le Leptosomus acuminatus, Fab., Syst. El. ii, 555; Oliv. Ent. V, 83, p. 331, t. Il, fig. 139, est d'un brun assez obscur, avec les pal tes ferrugineuses; ses élytres offrent des stries profondes et ponctuées. LEPTOSOMES. pois. Famille de l'ordre des Holo- branches thoraciques, composée d'espèces à branchies complètes, ayant les ventrales situées sous les pecto- rales; le corps très-mince, aussi haut que long; les yeux sont latéraux. Cette famille comprend les genres Choetodon, Zée, et tous ceux qu'en ont formés les ichlhyologistes. LEPTOSOMUS. OIS. Synonyme de Courol. y. ce mot. LEPTOSOMUS. INS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Curculionides, institué par Schoon- herr, pourunCharanson de la Nouvelle-Zélande, encore très-rare dans les colleclions entomologiques ; Leplo- 3b0 L E 1' L !•; P sotnus acumînatus; il est Iirun, très-allongé, comme les Brentes; son corselet est cylindrique et granulé; ses élytres sont acuminées, marquées de stries ponc- tuées et de trois points assez gros et jaunes. Sa taille est d'environ quatre lignes. LEPTOSPERME. Leplospermum. bot. Genre de la famille des Myrtinées, et de l'Icosandrie Monogynie, L., composé d'un assez grand nombre d'espèces qui sont toutes des arbustes ou des arbrisseaux originaires de la Nouvelle-Hollande, ayant les feuilles générale- ment petites , coriaces, persistantes, alternes, poin- tillées et odorantes; les Heurs sont terminales, soli- taires ou groupées au sommet des tiges. Leur calice est turbiné à sa base où il adhère avec l'ovaire infère; son limbe est à cinq divisions égales ou régulières; la corolle se compose de cinq pétales égaux, étalés en forme de roue et obtus. Les étamines sont nombreuses, un peu réunies ensemble par la base de leurs filets. L'ovaire est infère, à cinq loges contenant chacune un grand nombre d'ovules; le style est simple, terminé par un stigmate un peu élargi, déprimé et à peine bilobé. Le fruit est une capsule globuleuse, ligneuse, ombiliquée, couronnée par le limbe calicinal, à trois, quatre ou cinq loges, contenant chacune un très-grand nombre degraines allongées, très-menues, et s'ouvrant par son sommet en autant de valves septifères sur le milieu de leur face interne. Ce genre très-rapproché des Melaleuca en diffère surtout par ses étamines non réunies en irlusieurs faisceaux, par son fruit capsulaire et non charnu, forster l'institua pour quelques plantes qu'ilavait découvertes dans l'Australasie, lors du voyage autour du monde qu'il fit avec sir J. Banks elle capitaine Cook. Plus tard, Smith en fit une monographie com- plète, dans laquelle il comprit non seulement les es- pèces observées et décrites par Forster, mais toutes celles publiées postérieurement pard'autres botanistes; et De Candolle, dans son Prodrome, en a dernièrement élevé le nombre à vingt-six. Le nom Leplospermum, formé de deux mots grecs, Xsnro;. petit, et cTttpixa., graine, a rapport à cette partie de la plante, qui est effectivement très-menue. Quoique plusieurs Leplo- spermes soient susceptibles de parvenir à une taille arborescente, on les considère en général comme des arbrisseaux ; ils ont le port et l'aspect fort élégants, et développent un arôme très-agréable, fort pénétrant lorsque la plante est froissée. On en cultive beaucoup d'espèces dans les jardins. LEPTOSPERME Thé. Leptospcrmum Thea, Willd. Petit arbuste d'un à deux pieds d'élévation, rameux et quelquefois étalé. Ses feuilles sont éparses, très-rap- prochées, petites, linéaires, allongées, entières, aiguës, coriaces, persistantes, glabres et ponctuées. Les fleurs sont blanches, petites et axillaires. Les capsules sont déprimées, à cinq côtes, à cinq loges s'ouvrant en cinq valves par leur moitié supérieure. Les feuilles de celte espèce ont une saveur et une odeur aromatiques et agréables. A la Nouvelle Hollande on les emidoie en infusion théiforme, et Cook dit que leur usage a été fort utile pour les gens de son équipage. LEPTOSPERME soTEOX. Leptospermum sericeum , Labill., Nouv.-HoU.. 2. t. 147. C'est un arbrisseau de cinq à six pieds d'élévation, dont les feuilles éparses ettrès-rapprochées, sont obovales,aigués, petites, cou- vertes, sur leurs deux faces, de poils blancs et soyeux. Les fleurs sont grandes et blanches. La capsule est également soyeuse. LEPTOSPERME A BALAIS. Leptospermiivi scopariuin, Forst.; Melaleuca scoparia, Wendl. Celle espèce est originaire de la Nouvelle-Zélande, et a été introduite en Europe par les soins de J. Banks, en 1772; elle fleu- rit en juin et juillet. C'est un arbrisseau de trois ou quatre pieds de hauteur; sa lige se divise en rameaux grêles, redressés, garnis de feuilles alternes, sessiles, persistantes, roides, lancéolées, acuminées, sans ner- vures sensibles, glabres et d'un vert gai en dessus, lé- gèrement pubescentes en dessous, parsemées sur leurs deux faces, de points qui sont transparents étant vus à contre jour. Les fleurs sont blanches, petites, soli- taires au sommet de très-pelits rameaux disposés laté- ralement dans la longueur des rameaux principaux. Le calice est monophylle, supérieur à l'ovaire avec lequel sa base se confond, découpé à son bord en cinq dents caduques, presque triangulaires, deux fois plus courtes que les pétales, à peu près de la même couleur et de la même consistance qu'eux, et parsemées aussi de points glanduleux et transparents. La corolle est composée de cinq pétales arrondis, un peu rétrécis en onglet à leur base, insérés sur le bord du calice et alternes avec ses divisions. Les étamines, au nombre de vingt à vingt- qualre,de moitié plus courtes que les pétales, ont leurs filaments insérés sur le calice, et terminés par des an- thères arrondies, à deux loges. L'ovaire est inférieur, turbiné, convexe et un peu saillant au dedans du calice en sa partie supérieure, surmonté d'un style cylindri- que, de la longueur des étamines, terminé par un stig- mate élargi, à cinq lobes plus ou moins djstincls. La capsule est presque globuleuse, couronnée par la par- tie persistante du calice, à cinq valves et à cinq loges qui contiennent des graines oblongues, menues et nom- breuses. Ces plantes se cultivent dans un compost de terre franche et substantielle et de terreau de bruyère; on les place en pot afin de les rentrer dans la serre tem- pérée, avant l'arrivée des froids dont elles auraient beaucoup à souffrir. On les multiplie de graines que l'on a eu la précaution de laisser sur la tige pendant dix-huit mois, espace de temps nécessaire pour qu'el- les aient atteint leur maturité; et comme ces graines sont très-fines, il faut les répandre à la surface du ter- reau que contient le vase destiné à recevoir le semis : les arrosements qu'on donne aux graines suffisent pour lesenlerrer; la germinations'opèreordinairementdeux mois après le semis. On peut encore muUiplierles plan- tes par les marcottes et les boutures, mais, dans ce dernier cas, il faut les étouffer, et assurer la reprise sur la couche et sous le châssis. LEPTOSTACHYA. BOT. Synonyme de Phryma. A', ce mot. LEPTOSTACHYS. bot. Le genre de Graminées con- stitué sous ce nom par Meyer (Essequeb., p. 73), est le même que le Leptoclitoa de Palisot-Beauvois. /'. ce mot. L E P LEPTOSTEGIA. bot. Le genre institué sous ce nom par D. Don, dans la famille des Fougères, n'a pas paru différer du genre Onychium de Kaulfuss, et lui a en conséquence été réuni. LEPTOSTELMA.iioT.ee genre, que David Don a éta- bli dans la famille des Synanlhérées, a été réuni parle professeur De Candolle à son genre Erigeron. LEPTOSTEMWE. Leptostemma. bot. Genre de la famille des Asclépiadées, tiabli par Elume, qui lui donne pour caractères : calice à cinq dents; corolle tubulcuse, avec son orifice contracté, nue ou garnie d'éeailles ou de faisceaux de poils : son limlie est semi- quinquéfide; couronne slaminale penlapliylle, à fo- lioles cordées ou sagitlées, indivises; anilières termi- nées par un appendice menibraneu.x; masses polliniques attachées par leur base et dressées ; stigmate mutique. Le fruit consiste en follicules lisses, renfermant plu- sieurs semences chevelues à l'ombilic. Les Leptostem- mes sont des plantes herbacées, particulières à l'ile de Java; elles croissent sur les racines des arbres; leurs feuilles sont opposées ou verlicillées et charnues. Les fleurs sont réunies en ombelle. LEPTOSTOME. Leplostomum. bot. Ce genre créé par R. Brown, dans les Actes de la Soc. Linnéenne de Londres, 10, pag. 130, t. xxiii , f. 2, et conservé par SchWcBgrichen dans la deuxième partie du premier Supplément d'Hedwig, p. ô-'jG, figure dans la troisième classe : Mousses à péristome, ordre premier, Acrocar- pes de la Méthode de Bridel. Le péristome est simple, membraneux, annulaire, plan, indivis, prenant nais- sance de la membrane interne de la capsule; celle-ci est oblongue, amincie à sa base en une sorte d'apophyse conoïde; sa coiffe est glabre, lisse et caduque. Cinq es- pèces de Mousses, qui toutes croissent sur les rochers, aux États-Unis et à la Nouvelle-Hollande, composent ce genre qui n'a pas été adopté par la totalité des bo- tanistes. Hoofcer place les quatre premières espèces, celles dont les poils des feuilles sont simples, parmi les Gymnostomes, et l'unique espèce qui forme la section dont les poils des feuilles sont rameux parmi les Brys; on est certain que le genre Leptoslomum a de l'ana- logie avec les Brys et les Gymnostomes ; néanmoins il en est distinct, puisqu'il est muni d'un péristome qui manque dans les Gymnostomes, et que ce péristome, indivis dans le genre dont il est ici question, est divisé danslesBrys. 11 paraitdonc que le genre Leptostomedoit être conservé. Les deux espèces suivantes sont très- remarquables : 1" Leptostome grêle, Leptostomiim gracile (Menzies, Brown, Brid.), feuilles ovales- oblongues, un peu aiguës; poil simple égalant la moi- tié de la feuille; capsules oblongues, équilatérales, inclinées; on la trouve dans les ombrages humides de la Nouvelle-Zélande près de la baie de Duski; 2» Lep- tostome de Menzies, Leptoslomum AJenziesii (Urov/n, Brid.); Gyvinoslomum jl/eHZ/esîV (Hook. ), feuilles oblongues, lancéolées, aigués; poil simple, quatre fois plus court que les feuilles; capsules oblongues inclinées, recourbées en arc. Cette Mousse se forme des touffes d'un vert agréable sur la terre, dans diverses parties des États-Unis. Menzies est le premier qui l'a fait connaître. LEPTOSTROMA. bot. (Hxpoxr'ées.) Pries a établi ce genre (Class. 11, Ord. 11, 16) qui est fort voisin de VHxsleiium. Il n'en diffère que par ses conceptacles sans ouvertures, ne renfermant point de liquide géla- tineux. Parmi les dix espèces qui ont été décrites, on peutciterle /.ep?os/;o>Ha filicinum, qui se trouve dans la Flore Française, sous le nom de Hypodentia striœ- forme avec sa variété qui croit sur la Fougère femelle, variété (|ui fait partie des Cryptogames de la belle col- lection de Mougeot et Nestler, où elle a reçu le nom de Scleiotium Pleiidis, et le Leptoslionia vulgare , nommé Scleiotium iiititlum dans le même recueil. Elirenberg a aussi un genre Leptostioma; mais Pries ne pense pas que ce soit le sien, et propose pour ce Leptostroma le nom A'Ectrotiroma, caractérisé par ses conceptacles conligus. Ce dernier botaniste croit que le genre Scliizoïlerma d'Ehrenberg est son genre Leptostioma. f^. Schizoderme. LEPTOSTYLE. Leptostylus. bot. C'est-à-dire qui a le style mince et grêle. LEPTOSYNE. Leptosyne. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, tribu des Sénécionides, établi par De Candolle pour une plante rapportée de la Californie par Douglas. Caractères: capitule multiBore; fleurons de la circonférence, ligules et femelles ; ceux du dis- que tubuleux, à cinq dents, bisexuels et stériles par avorlement; involucre formé de squammes disposées sur deux rangs : les extérieures que l'on peut considé- rer comme bractées sont en petit nombre, linéaires, foliacées, et un peu plus longues que le disque, les in- térieures elliptiques, à peine algues, submembraneuses, égalant la longueur du disque; réceptacle garni de paillettes membraneuses, lancéolées et persistantes; ligules larges, ovalaires, arrondies; orifice du tube de la corolle obconique, un peu barbellé à sa base; aji- Ihères écaudées; style bifide, obtus, celui des fleurons du rayon à peine exserte, celui des fleurons du disque inclus, à branches capiUées formant un cône large, court et hispide; akènes comprimés, glabres, subulés vers le bord, chauves ou surmontés d'une aigrette très- I petite, en forme de couronne unisériée,s'étendant pres- que jusqu'au sommet. 1 Leptosyne de Dobgias. Leptosyne Douglasii, De Cand. Petite plante herbacée, annuelle et glabre; sa racine est grêle et simple; les feuilles radicales sont ! dressées, linéaires et très-étroites, les autres sont divi- ! sées en lobes petils et linéaires; la tige est cylindrique, nue, grêle, moriocéphale, trois ou quatre fois plus lon- gue que les feuilles ; les fleurs sont jaunes, avec le dis- ' que un peu plus obscur. ] LEPTOTE. Leptoles. Genre de la famille des Orchi- dées, Gynandrie Monandrie, Lin., institué parLindley i qui lui a assigné pour caractères : sépales et pétales linéaires, étalés et presque égaux; labelle à trois lo- j bes, posé en arrière et parallèle avec le gynostème j autour duquel s'enroulent les petits lobes latéraux, j dont les bords sont réfléchis; gynostème court, épais ; et demi-cylindrique; six masses polliniques couchées, : dont les deux supérieures comprimées , obliques en [ forme de poire, et les quatre inférieures beaucoup plus petites, très-minces et inégales. Ce genre ne ren- L E 1' ferme encore qu'une seule espèce qui a été rapportée assez récemment du Brésil. Leptote a dedx couleurs. Leptotes bicolor, Lindl., Botan. reg., 1625. Ses tiges, distinguées des pédon- cules et pédicelles, n'ont guère plus d'un pouce; elles sont cylindriques, enveloppées à leur base, d'écaillés membraneuses, pointues, qui leur servent de fourreau et quelquefois les cachent entièrement. On n'observe qu'une seule feuille à chaque tige; elle est longue de trois à quatre pouces, roide, cylindrique, sillonnée en dessus et d'un vert foncé. Les tîeurs, au nombre de trois, sont portées sur autant de pédicelles qui sont sé- parés de la tige par un pédoncule moins long qu'elle etque le pédicelle. Les sépales et les pétales sont blancs, égaux, linéaires, étalés; le labelle a les deux divisions latérales blanches, linéaires-ovales, obtuses, et l'inter- médiaire d'un pourpre sanguin avec les bords el l'ex- trémité d'un blanc pur. La colonne est verte. Les mas- ses polliniques, au nombre de six, sont d'un jaune brillant. Cette plante paraît se plaire dans le gravier et les débris de poteries, entremêlés de mousse et de matières végétales en décomposition. Quoique petite, elle végète vigoureusement et fait beaucoup d'effet dans la serre chaude. LEPTOTHAMNE. Leptothamnus. bot. Ce genre ap- partient à la tribu des Astéroïdées, de la famille des Synanthérées, ou à la Syngénésie de Linné; il a été créé par le professeur De Candolle avec les caractères suivants : capitule multiflore, hélérogame; fleurons de la circonférence filiformes, tronqués, femelles, dispo- sés sur un seul rang, ceux du disque tubuleux, à cinq dents et hermaphrodites; réceptacle sans bractées, plan, à peine subalvéolé; squammes de l'involucre un peu plus courtes que les fleurons, imbriquées, acumi- nées et ordinairement disposées sur trois rangs; style des fleurons de la circonférence bifide au sommet, celui des fleurons du disque inclus et indivis; akène de la circonférence grêle et glabre, celui du disque obovato- oblong et velu; aigrette poilue, décidue, à une seule rangée de soie pour celle de la circonférence, à deux et même plus pour celle du disque. Ce genre ne se com- pose encore que d'une seule espèce qui a été recueillie aux environs du cap de Bonne-Espérance. Leptothabne ciliaire. Leptothamnus ciliaris, De Cand. Arbrisseau grêle, rameux et dressé; feuilles éparses, serrées, linéari-sibulées, douées d'une ner- vure proéminente en dessous, et entourées de cils assez roides; sommet des rameaux pourvu de poils scabres; involucre glabre; fleurs d'un jaune purpurescenl. LEPTOTHECA. bot. [Mouases.) Genre établi par Schwaegrichen {Spec. Musc, suppi., i, p. 135, t. 137) qui l'a ainsi caractérisé : péristome double , à seize dents; l'intérieur muni de cils très-courts. Ce genre est très-distinct par son port ; mais, selon l'auteur, il se rapproche tellement du Leptostomiim, qu'on ne peut l'en distinguer que par un caractère artificiel. Il ne se compose que d'une seule espèce trouvée près du port Jackson dans la Nouvelle-Hollande, par Gaudichaud, et nommée en son honneur Leplotheca Gaudichaudi. Walker Arnott (Mém. Soc. Hist. nat., t. ii) place celle Mousse parmi les Bryum. LEPTOTHÈRE. Leptothenim. M\a. Foss. Lund. l'un des plus zélés investigateurs des sciences naturelles, explore depuis cinq ou six ans le vaste empire du Brésil, et parmi les nombreux Mammifères qu'il est parvenu à rélablir d'après leurs débris fossiles, on re- marque le genre nouveau des Leptolhères, qui, d'a- près ses formes svelles et élégantes, doit se rapprocher des Cerfs plus que de tout autre genre de l'ordre des Ruminants, auquel il appartient également. Les doux espèces de ce genre, reconnues par Lund, ont reçu les noms de Leptotherummajits et Leplotherum minus. LEPTOTHRIER. Leptotltiiiim. bot. Genre de la fa- mille des Graminées, institué par Kunlb (Agros. 470) qui lui assigne pour caractères : épillets à une fleur sessile; deux glumes acutato-subulées: l'inférieure plus courte, un peu carénée, inéquilatère, la supérieure roulée, un peu comprimée sur les côtés; deux paillettes : la supérieure trois fois plus courte que l'inférieure qui est ovale, subcarénée, unincrvurée; deux squammel- lules tronquées et glabres; trois étamines; ovaire gla- bre et, sessile, terminé par deux styles distincts que couronnent des stigmates en pinceau. Leptothrier rigide. Leptolhrium rigidum, Kunth ;■ Zoysia rigida, Willd. Plante herbacée, en gazon, ri- gide, glabre, à feuilles roulées en dedans et ciliées; les épis sont simples et leur axe est triangulaire, flexueux ; les épillets sont courtement pédicelles, allernes, avec le pédicelle articulé à l'axe. De l'Amérique tropicale. LEPTOTHYRIUM. bot. (Hfpoxylées.) Ce genre est intermédiaire entre les genres iye/> 1 LIBET.TiTTLE «C^rmièc. 6 ASCAiAPUE ualieT 2 T-.PHÉMÈM: v-ulgaii-e . 1 7 nÉlrEROBE olu-v 5 PAN-OKPE oOTmmma I 8 RATHIDIK «erp, 4 XKirOPTEKE àbal^oers. 1 9 PSOOUE k drux f S Ï-OL'RMILTOX Porcl,,Taai. lo PERLE i dfux q L I D il'é|iée, c'est-à-dire ai)lali en dessus el anguleux en des- sous, ou en forme de baguette plus ou moins cylindri- que. Au-dessous du second anneau sont les organes sexuels clie^ les mâles; les femelles les ont au dernier anneau; aussi leur accouplement est-il très-remarqua- ble et très-singulier. C'est depuis le printemps jusqu'au milieu de l'automne que ces insectes se livrent à l'a- mour; on voit alors les mâles chercher des femelles avec lesquelles ils puissent s'unir, et l'on rencontre souvent sur les plantes ou en l'air deux Libellules, dont l'une qui est le mâle vole la première, et a l'extrémité de son corps posé sur le cou de la suivante qui est la femelle. Quand un mâle veut se joindre à une femelle, il vole autour d'elle el tente toujours de se trouver au- dessus de sa tête; dès qu'il en est assez près, il la saisit avec ses pattes et s'y cramponne fortement, il con- tourne en même temps son corps pour en amener le bout sur le cou de la femelle, el il l'y attache de ma- nière qu'elle ne puisse plus se détacher de lui , au moyen des pièces qu'il porte au bout du dernier an- neau, et que Vandei'linden nomme appendices anaux. Quand ces animaux sont ainsi joints, ils vont se po- ser sur une brandie, et quand la femelle, excilée par les préludes dont il vient d'être question, se décide à céder, elle contourne son corps, le porte sous le ven- tre du mâle et approche l'extrémité de son abdomen où sont placés les organes générateurs du deuxième anneau du mâle, et alors la jonction s'opère. Pendanl tout le temps que dure l'accouplement, le mâle lient toujours sa femelle par le cou et ils cherchent, dans cette position, la solitude. Quelquefois il arrive qu'un mâle jaloux vient les troubler et cherche à débusquer celui qui est attaché à la femelle; alors le couple impor- tuné par les coups de dents de ce mâle, est obligé de quitter la place, et d'aller, sans se séparer, se poser sur une aulre branche. Quand il fait très-chaud, l'ac- couplement est plus long, et ils restent bien plus long- temps ensemble que quand l'atmosphère est froide. Ils restent toujours unis plusieurs heures de suite, et quand ils sont dérangés, ils s'accouplent de nouveau quelques minutes après. C'est dans l'eau que les femelles vont déposer leurs œufs qu'elles ne gardent pas longtemps après avoir été fécondées; ils sortent de leur corps par l'ouverture où s'est introduit l'organe du mâle, et qui est située près de l'anus; ces œuls sont réunis et forment une sorle de grappe. Les larves et les nymphes vivent dans l'eau jusqu'à ce qu'elles aient pris tout leur accroisse- ment et qu'elles soient prèles à se changer. Elles sont assez semblables aux insectes parfaits, aux ailes près. Les larves, qui ne diffèrent pas beaucoup des nymphes, parviennent à cet état lorsqu'elles sont encore jeunes, et l'on n'aperçoit, dans celles-ci, que quatre petits corps plats et oblongs au plus; ce sont les fourreaux des ailes. Leur tête, sur laquelle on ne découvre pas en- core les yeux lisses, est remarquable par la forme sin- gulière de la pièce qui remplace la lèvre inférieure, c'est une sorte de masque recouvrant les mandibules, les mâclioires, et presque tout le dessus de la tête; il est composé d'une pièce principale, triangulaire, tan- tôt voûtée, tantôt plaie, et queRéaumur nomme men- tonnière. Celte pièce s'articule, par une charnière, avec un pédicule ou sorte de manche annexé à la lèle. Aux angles latéraux et supérieurs de cette pièce princi- pale, sont insérées deux autres pièces transversales, mobiles à leur base, soit en forme de lames assez larges et dentelées , soit sous la ligure de crochets ou de ser- res. Réaumur a donné le nom de volets à ces diffé- rentes pièces. C'est au moyen de cet appareil que les larves et les nymphes attrapent leur proie; elles sont très-carnassières et se tiennent conlinuellement à l'af- fùl; pour ne pas être découvertes, elles se tiennent ca- chées à moitié dans la boue, el leur corps en est presque toujours sali. Aperçoivent-elles un insecte à leur por- tée, elles déploient leur menton d'une manière très- preste et saisissent leur proie avec les tenailles de son extrémité posiérieure. Les volets varient selon les es- pèces auxquelles appartiennent les nymphes et les lar- ves; ils servent à distinguer celles des Libellules de celles des vEshnes. Outre ce masque, qui recouvre toute la tête des larves el des nymphes, leur bouche présente quatre dents qui sont analogues aux mandibules et aux mâchoires de l'insecte parfait; l'intérieur de leur bou- che offre, comme dans ceux-ci, un avancement arrondi, presque membraneux, situé sous les dents, qui est le palais, et que Réaumur appelle langue. Leur corps est plus ou moins court, quelquefois large et déjirimé, d'autres fois allongé et cylindrique, l'extrémité posté- rieure de leur abdomen présente tantôt cinq ajipendices en forme de feuillets, de grandeur inégale, pouvant s'écarter ou se rapprocher, et composant alors une queue pyramidale; tantôt trois lames allongées et ve- lues, ou des sortes de nageoires. Ces insectes les épa- nouissent à chaque instant, ouvrent leur rectum, le remplissent d'eau, puis le ferment, et éjaculent hienlôt après, avec force, une sorle de fusée de celte eau mêlée de grosses bulles d'air. C'est par ce jeu que ces animaux favorisent leurs mouvements. Le tube diges- tif va en ligne droite depuis la bouche jusqu'à l'anus, mais il a trois renUements que Réaumur regarde comme trois estomacs. L'intérieur du rectum présente, suivant Cuvier, douze rangées longitudinales de pelites taches noires, raiipiochées par paires, semblables aux feuilles ailées des botanistes. Vues au microscope, chacune de ces taches est un composé de petits tubes coniques ayant la structure des trachées, et d'où partent de petits ra- meaux qui vont se rendre dans six grands troncs de trachées principales parcourant toule la longueur du corps. Les nymphes des Lihellulines vivent dans l'eau, pendant dix ou onze mois; elles changent de peau plusieurs fois pendant cet intervalle. Les nymphes qui sont prêtes à changer de forme sont reconnaissahles à la figure des fourreaux des ailes qui se détachent l'un de l'autre, et qui, dans quelques espèces, changent de position. C'est depuis le milieu du printemps jusqu'au commencement de l'automne (jue leur dernière méta- morphose a lieu; elles sortent alors de l'eau, restent quelque temps à l'air pour se sécher, ensuite elles vont se placer sur une branche d'arbre ou une tige de jonc, où elles se cramponnent avec leurs pattes en se plaçant toujours la lêle en haut. Quelques-unes se métamor- phosenl quchpies heures après être sorties de l'eau . L I B d'autres restent un jour entier avant de commencer. Les mouvements par lesquels elles préparentleur trans- formation sont intérieurs, et le premier effet sensible qu'ils produisent est de faire fendre le fourreau sur le corselet. C'est par là que la Libellule fait sortir la tête et les pattes, et pour achever de les tirer de l'enveloppe, elle se renverse la tête en bas et n'est soutenue dans celte attitude que par ses derniers anneaux qui sont restés engagés dans leur ancienne couverture, et for- ment une sorte de crochet qui empêche l'insecte de tomber. Quand l'insecte est resté assez longtemps dans celte posture, il se retourne, saisit avec les crochets de ses pattes la partie antérieure de son fourreau, s'y cramponne et achève d'en tirer l'extrémité de son corps. Dans cet état, les ailes sont étroites, épaisses, plissées comme une feuille d'arbre prête à se dévelop- per; ce n'est que deux heures après qu'elles sont assez solides et développées pour que l'animal puisse s'en servir et voler. C'est alors qu'on voit ce joli insecte s'élever dans les airs avec grâce et légèreté, faire cent tours et détours sans se reposer, et se livrer bientôt après à l'amour. Linné avait formé le genre Libellule avec les insec- tes qui composent la famille des Libellulines; dans la méthode de Fabricius, cette lamille forme l'ordre des Odonates ( /-'. Libeiies), qu'il divise en trois genres. Réaumur avait senti la nécessité de diviser le grand genre Libellule, et il l'avait partagé en trois divisions; Degéer en fait deux familles : l'une comprend les Li- bellules et les jïshnes, l'autre les Agrions de Fabri- cius. Latreille u'a rien changé aux coupes établies par Fabricius, et il partage cette famille en trois genres comme l'a fait cet auteur. Vandcriinden a publié une Monographie des Libellulines d'Lurope, dans laquelle il suit exactement la classification de Latreille. L'au- teur se sert d'une manière secondaire de deux carac- tères qu'il a découverts dans ces insectes : 1» les mâles des Libellules et des yEshnesont trois pièces saillantes à l'extrémité de l'abdomen, qui leur servent à saisir les femelles ; ces pièces sont au nombre de quatre dans les Agrions, et Vandcriinden leur donne le nom d'ap- pendices de l'anus. 2» Le bord interne des ailes a, dans plusieurs espèces, une membrane mince, quelquefois colorée et qui n'ajamais de nervures; il la nomme mem- branule accessoire. L'existence et la couleur de celte membranule accessoire lui servent de caractère pour distinguer les espèces. Il divise en outre les genres en coupes basées sur la forme des yeux et sur la forme et la couleur des ailes. Presque en même temps que Van- dcriinden, Toussaint de Charpentier (Hoiœ entomo- logiœ, etc., IFiatislaviœ, 1823) a publié une Mono- graphie des Libellulines d'Europe, dans laquelle il s'est servi aussi des appendices de la queue pour ca- ractériser les espèces; et il a figuré ces appendices dans une planche assez bien gravée. Enfin , De Selys Deslongcliamps, naturaliste distingué des environs de Liège, a publié au commencement de cette année (1840) une Monographie des Libellulidées d'Europe, bien plus complète que toutes celles qui ont paru jusqu'ici, puis- qu'elle présente la description d'un certain nombre d'espèces inédites par tous les monographes qui l'ont précédé. Il divise les Libellulidées en douze genres qu'il classe de la manière suivante : A. Ailes non semblables, horizontales dans le repos; tête plus ou moins hémisphérique; lobe intermédiaire de la lèvre inférieure entier; trois appendices anaux dans les mâles. a. Lobe intermédiaire delà lèvre inférieure plus petit que les latéraux, triangulaire; une vésicule éle- vée devant les yeux qui sont contigus; ocelles en triangle. a. Appendices anaux petits; yeux simples; bord anal des secondes ailes arrondi dans les deux sexes. Genre Libellula. aa. Appendices anaux forts et longs; un second œil en arrière de chacun des deux grands yeux. f Bord anal des secondes ailes arrondi dans les deux sexes. Genre Libella. f-f Bord anal des secondes ailes anguleux dans le mâle. Genre Cordutia. aa. Lobe intermédiaire de la lèvre inférieure plus grand que les deux latéraux; ceux-ci armés d'un appendice épineux; point de vésicule élevée devant les yeux ; ceux-ci et les ocelles de position variable. b. Appendices anaux des femelles très-petits, cylin- driques; ceux des mâles plus ou moins en tenaille. f Yeux globuleux; un tubercule élevé devant eux. Genre Lindenia. ff Yeux comprimés plus ou moins éloignés l'un de l'autre, mais ne se touchant pas. § Espace devant les yeux plat. Genre Gomphus. §§ Espace devant les yeux inégal. Genre Cordule- gaster. bb. Appendices anaux longs, plus ou moins lancéolés dans les deux sexes; yeux conligus. ' Bord anal des secondes ailes anguleux chez le mâle. Génie £schna. ♦' Bord anal des secondes ailes arrondi dans les deux sexes. Genre Anax. AA. Les quatre ailes semblables, relevées ou horizon- tales dans le repos; tête transverse; yeux éloignés l'un de l'autre; ocelles en triangle; lobe intermédiaire de la lèvre inférieure bifide; quatre appendices anaux dans les mâles. c. Point de parastigma; ailes sessiles, colorées, rele- vées dans le repos. Genre Calepteryx. ce. lin parastigma; ailes pétiolées, hyalines. d. Ailes horizontales dans le repos; parastigma al- longé. Genre Lestes, dd. Ailes relevées dans le repos, e. Parastigma allongé. Genre Symplecma. ee. Parastigma rhomboïde. Genre Jgrion. LIBELLULOIDES. Libelliiloides. iNS. Link et Lechar- ting donnent ce nom aux insectes de l'ordre des Né- vroptères. y. ce mot et Libehes. LIBER on LIVRET, dot. C'est la partie la plus inté- rieure de l'écorce. Le Liber, ainsi nommé parce qu'il se compose de plusieurs feuillets superposés, que l'on a comparés à ceux d'un livre, est placé entre les cou- ches corticales et les couches ligneuses. Ces feuillets ou lames du Liber se composent d'un réseau vascu- laire, dont les aréoles, allongées, sont remplies d'un lissu cellulaire. Il arrive fréquemment que les diverses couches du Liber sont intimement soudées les unes avec les autres, et qu'elles ne peuvent se séparer. Mais on parvient presque constamment à les isoler en fai- sant macérer le Liber dans l'eau qui finit par détruire le tissu cellulaire unissant ensemble les lames min- ces qui le composent. Le Liber est la partie vivante de l'écorce, mais on lui a attribué un rôle qu'il ne joue pas dans l'accroissement des tiges. On a dit que c'était lui qui, chaque année, se changeait en bois, de manière qu'à chaque printemps il s'en forme une couche nou- velle, à mesure que la couche de l'année précédente s'endurcit et devient ligneuse. La plupart des physio- logistes s'appuient sur une expérience de Duhamel, qui parait inexacte, puisqu'aucun expérimentateur n'a pu, en la répétant, arriver au même résultat. Duhamel avait dit que, lorsque l'on passai! une anse de lil d'ar- gent dans la couche de Liber, et qu'on ramenait les deux bouts sur l'écorce, le fil d'argent finissait, au bout d'un ou deux ans, par se trouver dans le bois, d'où l'on tirait la conséquence que ce Liber s'était trans- formé en Aubier. Mais cette observation est inexacte, car toutes les fois que l'on a réellement engagé le fil d'argent dans le Liber, on l'y a toujours retrouvé à quelque époque que l'on en ait fait l'examen. Ce n'est pas le Liber qui forme le bois, ainsi qu'on l'a généra- lement dit jusqu'à présent; mais voici comment a lieu ce phénomène. Chaque année, au moment où la végé- tation recommence, il se forme entre la face interne de l'écorce et la face externe du bois un fluide vis- queux et organisé que l'on a nommé Ca m biiim ; c'esl ce fluide qui est en quelque sorte un tissu cellulaire liquide, qui forme à la fois, chaque année, une nouvelle couche ligneuse et une nouvelle lame de Liber. Le Li- ber se renouvelle et se répare. Ainsi lorsqu'on en a enlevé une plaque sur un arbre en pleine végétation, et que l'on garantit la plaie du contact de l'air, on voit suinter des diverses parties mises à nu, le fluide visqueux, nommé Cawôf'Hwi, qui s'organise petit à petit et finit par remplacer la plaque d'écorce. f^. aux mots AccROisSEBEM dcs VÉGÉTAUX, Caudikm, quelques au- tres détails sur cet objet. LIBÉRÉ. Liberatus. bot. Se dit d'une partie qui ad- hère à une autre, mais qui s'en sépare à une certaine hauteur, comme les filets des étamines d'une fleur sy- nanthérée, qui se détachent du tube de la corolle, à la moitié ou aux trois quarts de sa longueur. LIBÉRISQUAME. bot. Épilhète employée comme sy- nonyme de Chorisolépide, pour exprimer que les squam- mes de l'involucre ou de tout autre partie d'une plante, sont libres. LIBERTELLE. Liberlella. bot. Genre de Cryptoga- mes Miicédinées, établi par Desmazières qui le carac- térise de la manière suivante : réceptacle nul ; sporidies fusiformes, droites ou faiblement courbées, réunies par une masse gélatineuse, répandues sous l'épiderme des plantes mortes, et sortant sous forme de cils. Ce genre diffère du Cryptosporium en ce que celui-ci a les sporidies pellucides et mncilagineuses. Desmazières décrit plusieurs espèces : Liberlella betiilina, Liber- tvllu Rosœ. etc. LIBERTIË. Ubertla. bot. Mademoiselle Libcrl, de Malmedy, est une des dames les plus remarquables par son profond savoir, par sa grande modestie et par son extrême affabilité : elle honore tout à la fois el son pays et les sciences à l'étude desquelles elle s'est vouée dès sa jeunesse. Les mathématiques lui doivent la solution de divers problèmes, et la botanique, outre la découverte de nombre d'espèces indigènes, la création de plusieurs genres nouveaux dans la classe si difficile des Crypto- games. Il n'est point étonnant, d'après cela, que les botanistes aient désiré perpétuer un nom qui leur est si cher, en l'appliquant, ainsi qu'on vient de le voir, à un genre de plantes. Plusieurs fois encore et presque simultanément, cet hommage lui a été rendu ; 1» par Sprengel {■'^yst. Fegel.), à propos de plusieurs plantes du Chili et de la Nouvelle-Hollande, placées trop légè- rement dans le genre Sisyrinchium; 2° par Dumortier (Observ. Bol.), pour quelques espèces du genre Hémé- rocalle, dont Trattinik a fait le genre Hosta et Spren- gel le genre Fiinkia ; ô" enfin par le docteur Lejeune . auteur de la Flore des environs de Spa, l'ami et l'ancien compatriote de M"" Libert, pour une Graminée à la- quelle la majeure partie des botanistes a trouvé troj) de ressemblance avec les Bromes pciur ne pas la leur adjoindre. Il paraît donc en définitive que des trois genres Liée /•/(■«, celui de Sprengel, adopté sous ce nom, de préférence à celui de Nematoslirjtna, proposé par Dietrich, doit être conservé. Ce genre, qui appartient à la famille des Iridées, Monadelphie Triandrie, Lin., présente jusqu'ici quatre espèces, parmi lesquelles on cite comme plus nouvelle la suivante : Libertie magnifique. Libertia foimosa, Lindl., Bol. Hegist., 1G30. Ses feuilles radicales ont de six à douze pouces de long, sur deux et demi environ de large; elles sont glabres, linéaires, ensiformes, aiguës, à ner- vures longitudinales et à côte intermédiaire. De leur centre s'élève une tige de seize à dix-huit pouces, sim- ple, légèrement comprimée, glabre, d'un vert clair et garnie de trois ou quatre feuilles caulinaires engainan- tes, de la même forme que les radicales, mais beaucoup plus petites, surtout vers le sommet de la tige. Les fleurs sont réunies en capitules el portées sur des pédicelles arrondis, d'un vert clair; la spatlie extérieure est à deux valves, plus longue que les pédicelles, et mem- braneuse; le périanthe supérieur offre six divisions gla- bres et roulées : les trois segments externes sont petits, ovalaires, concaves, incolores à la base et verdâlres au sommet; les trois internes sont longs de sept lignes et larges de six, cordiformes, onguiculés, entiers, légère- ment crispés, d'un blanc de cire, avec la nervure inter- médiaire presque diaphane. Les trois étamines sont insérées à la base de la corolle, et presque de la lon- gueur des segments internes, à filaments blancs, à anthères jaunes, penchées, oblongues et divisées. L'ovaire est infère, oblong, à trois côtes, vert, glabre, triloculaire, surmonté d'un style trifide et blanc. Le fruit est une capsule oblongue et polysperme. Tout porte à croire qu'à l'aide d'un peu de litière pour pré- server ses racines de la gelée, cette plante, originaire de Chiloé, pourra être conservée en pleine terre. On la propage par l'éclat des racines. 584 1, I B L I C LIBINIE. Libinia. crust. Ce genre de l'onlre des Décapodes, famille des Tiigones, a «lé élabli par Leach, pour une espèce de l'Océan américain. Les Libinies ont les plus grands rapports avec les Do- clées et les Pises; elles établissent le passage entre ces deux genres; elles diffèrent des premières par le peu de longueur de leurs pattes, et des dernières par leur carapace presque circulaire, et armée en avant d'un petit rostre situé, ainsi que les orbites, notable- ment au-dessus du niveau du bord latéral du test; elles se rapprochent aussi des Pises par la conformation de leurs antennes externes, de leurs pinces, etc. Lalreille n'a point adopté ce genre nouveau. L'espèce qui en est considérée comme le type, est la Libinie cannelée, Libinia canaliculala, figurée dans l'Iconographie du Règne Animal, pi. 35, fig. 1. LIBISTICUM. BOT. Synonyme de Livèche. A', ce mot. LIBOT. jioLL. Lamarck a eu bien raison de ne rap- porter qu'avec doute le Libot d'Adanson (Voyage au Sénég., page 27, pi. 2) au PatcUa umbella de Linné. Il existe des différences notables, si l'on compare la description du Libot à celle de l'espèce qui vient d'ê- tre citée; l'une est bleue en dedans, d'un noir gri- sâtre en dehors, tandis que l'autre est constamment rose. Ce qui a pu produire l'erreui', c'est que, dans sa Synonymie, Adanson cite la fig. 21 de la pi. 538 de Lister, qui est douteuse, et que les auteurs rapportent généralement au Patella umbella. Le Libot d'Adan.son est donc une espèce qui n'a point encore été reconnue. LIBRE. Liber, bot. Une partie quelconque d'un vé- gétal est dite Libre quand elle n'adhère à aucune autre si ce n'est par son point d'insertion ; ainsi l'ovaire est Libre quand il n'est pas soudé au calice; les élamines sont Libres quand elles ne sont réunies entre elles ni par leurs filets, ni par leurs anthères, etc. LIBYCE. BOT. f^. LiBANlON. LIBYESTASON. BOT. Synonyme ancien de Glicxr- rhfza. y. Réglisse. LIBYTHÉE. Libylhea. ws. Genre de l'ordre des Lé- pidoptères, famille des Diurnes, tribu des Papilionides nacrés, établi par Fabricius aux dépens du grand genre Papilio de Linné, et dont les caractères sont : antennes terminées en bouton allongé, presque en forme de massue; palpes supérieures très-avancées, en forme de bec; pattes antérieures très-courles et repliées en pala- tine dans les mâles : ces pattes sont semblables aux sui- vantes et pareillement ambulatoires dans les femelles. Ces Papillons ont les ailes anguleuses, comme dans les Vanesses; ils tiennent beaucoup des Nymphales par leurs ailes inférieures, qui sont, comme dans ces der- niers, courbées sous l'abdomen pour lui former un canal dans lequel il se loge ; ils s'en rapprochent encore par la manière dont leurs chrysalides sont suspendues; mais tous leurs pieds sont propres au mouvement dans les femelles, et leurs palpes supérieures fort remarqua- bles par leur longueur. La chenille de l'espèce de France (Libythea Celtis), est, après les premières mues, verte avec le dos plus coloré et marqué d'une ligne blanche longitudinale, sur les côtés de laquelle sont de petites taches noires, distribuées par couples sur les anneaux; chaque côté du ventre a, en outre, une ligne semblable, surmontée parfois d'une raie in- carnate, également longitudinale; la tête est jaunâtre; les pattes antérieures et membraneuses sont noires; le corps est légèrement velu; cette chenille a du rapport avec celles des genres Pieris et Salyrus, elle vit sur le Micocoulier commun {Celtis austratis), et quelque- fois sur le Cerisier. Elle est sujette à être piquée par Vlchneuinon compunctor. La chrysalide est ovale- obtuse, presque sans éminences angulaires, verte avec quelques traits blancs; elle se suspend iierpendiculai- rement et par la queue au bord des feuilles. Ce genre renferme huit espèces dont six sont nouvelles et ont été décrites pour la première fois dans l'Encyclopédie Méthodique, par Godard. LiEYTHÉE DU MicocoELiER. Libythea Cellis, God., Latr., Fabr.; Papilio N. Celtis, Fabr., Esper (part. 1, p. 1G8, tab. 87, cent. 37, fig. 2 el 3); l'Échancré, Engram. (Pap d'Eur., t. 1, p. 313, pi. 1, 3" suppl. , fig. 5 afbis). Les ailes supérieures ont le bord posté- rieur très-anguleux, avec une échancrure très-marquée. Leurs deux faces, ainsi que la supérieure des secon- des ailes, sont d'un brun foncé, avec des taches d'un jaune orangé ou fauve. On voit près de la côte des premières ailes, et tant en dessus qu'en dessous, une tache blanche; le dessous des secondes est roussàtrc, leurs bords sont arrondis. Elle habite le Tyrol, l'Italie et le midi de la France. LICANIE. Licania. bot. Vulgairement Caligni. Ce genre de la Pentandrie Monogynie, établi par Aublet (Guian., i, p. 119, t. 45), a été placé dans la famille des Rosacées, tribu des Chrysobalanées. Schreber en a changé le nom en celui de Heilycrea, et cette substi- tution inutile a été adoptée par plusieurs auteurs. Voici ses caractères essentiels : calice muni extérieu- rement de deux petites bractées, et ayant un limbe quinquéfide; corolle nulle; cinq étamines opposées aux lobes du calice ou trois seulement par suite d'avor- tement, selon Richard, insérées sur l'entrée du tube calicinal; un seul ovaire dans le fond du calice, sur- monté d'un style courbé latéral? Le fruit est un drupe en forme d'olive, charnu, contenant un noyau mono- sperme. Une seule espèce, £/cn«ia incana, Aubl., con- stitue ce genre. C'est un arbuste indigène de la Guiane, à feuilles oblongues, acuminées, blanchâtres en des- sous, à petites fleurs disposées en épis terminaux. LICARIA. BOT. Un arbre de la Guiane a été men- tionné sous le nom de Licaria Guianensis par Aublet (Guian., p. 513, t. 121) qui n'en a pas vu les organes de la fructification. Cet arbre s'élève à plus de vingt mètres; son écorce est ridée et roussàlre; ses feuilles sont alternes, ovales, acuminées, entières, glabres el pétiolées. Le bois est peu compacte, jaunâtre, et exhale une odeur de rose. Nées Van Ésenbeck présume que c'est une Laurinée, et il la place dans son genre Dicy- pellium. LICATI. BOT. Pour Licaria. y. ce mot. LICCA ET LICEA. POIS. L'un des noms vulgaires du Lyzaii. y. Gastérostée. LICE. MAJi. On nomme vulgairement ainsi la Chienne de chasse qui porte et nourrit des petits. LICEA. POIS. r. LiccA. LlClIEÎs^S ^ASSICOURTIE Ecarlate. . CALXClEFv Clirysocépliale .SA1U'0GR_'V1*HE Dos ^u...ocarpus sessilis de Bulliard, Champ., p. 132, t. 417, fig. 3. Celte petite plante est friable; elle naît sur le bois mort, d'abord arrondie, jaune, puis brune en dehors, jaune doré en dedans et s'ouvrant en boite à savonnette, caractère qui lui a valu son nom. Elle se trouve vers la fin de l'automne; 2» Licée des cônes, Licea strobilina, Alb. et Schw.. n" Ô03, t. 6, fig. ô. Péridions rou.x, puis bruns, serrés les uns contre les autres, arrondis-oblongs ; ilss'ouvrent irrégulièrement. La poussière est jaune sale, quelquefois blanchâtre. La base des péridions persiste après l'éruption des pous- sières et ressemble à un petit guêpier. Cette espèce croît à la surface des écailles des vieux cônes de Sa- pins. Le genre Licea est très-voisin des Tnbulitia et Lycogala; il appartient à l'ordre des Champignons angiocarpesde Persoon, gastromyciens de Link. LICHANOTUS. bam. Synonyme d'Indri. F. ce mot. LICHE. Lichia. pois. Sous-genre de Gastérostée. A', ce mot. LICHEN-AGARICUS. bot. {Hypoiytons.) Micheli a donné ce nom à des plantes qu'il jugeait être intermé- diaires entre les Lichens et les Champignons. De Can- dolle a adopté le Lichen-Agaric, sous le nom de Sphœ- ria. V. ce mot etXvLARiA. LICHEN ASTRUJI. bot. (Hépatiques.) Micheli et Linné ont nommé Jungermannia(y. ce mot) le genre que Dillen, dans son Histoire des Mousses, avait appelé Li- chenastnim. V. Hépatiqdes. LICHENÉES oc LIKENÉES. iws. Ce nom a été donné à quelques chenilles de Noctuelles (Noctua Fiaxini , Spotisa, Niipta, Piomissa, etc.), parce qu'elles se nourrissent de Lichen. Celle du Noctua Sponsa, Phalène Likenée rouge de Geoffroy, porte le nom de Lichenée du Chêne. F. Kocteelle. LICHENOIDES. bot. Dillen, dans son Histona Mus- contm, avait placé sous ce nom. tous les Lichens crus- tacés ou à expansions membraneuses, planes ou ra- meuses. 11 réunissait ainsi la presque totalité des genres connus, moins les espèces fruliculeuses et filamenteu- ses. Micheli a aussi un semeLichenoiilesqui comprend les Fcrnican'a et autres genres voisins des modernes. Enfin Hoffmann a employé le même mot pour les Li- chens à expansions laciniées; ainsi les Ramalinées des auteurs sont pour lui des Lichenoides. Son Lichenoi- tles flammeum est le Dufourea flammeumiVAcha- rius qui rentre dans le genre Pycnothelia de Fée, le- quel fait partie des Cénomycées. LICHÉNOPORE. Lichenopora. poltp. Genre dej»©- lypier proposé par Defrance, pour de petits corps qu'il n'a connus qu'à l'état fossile, et que Deshayes a dé- couverts à l'état vivant, sur les masses madréporiques de la Méditerranée. Defrance assigne les caractères sui- vants à ce genre : Polypier pierreux, fixé, orbiculaire. avec ou sans pédicule, poreux à la surface supérieure où se trouvent des crêtes ou des rangées rayonnantes de tubes. Ces petits Polypiers se rencontrent principa- lement dans les sables coquilliers de Hauteville et d'Or- glande, département de la Manche, ainsi qu'aux envi- rons de Paris, à Parnes, à Mouchy-le-Châlel. à Chau- mont, etc. Ils soni petits, oibiculaires, souvent bordés par une marge lisse, relevée et très-mince, ce qui leur donne de la ressemblance avec un petit plat; en des- sous , ils sont presque lisses et offrent constamment des traces de leur adhérence ; l'espèce vivante est constam- ment fixée par son centre, quelquefois par toute la face inférieure; elle est souvent isolée, d'autres foi.-; groupée, de manière cependant que chaque individu puisse se séparer et se distinguer facilement; Deshayes a nommé l'espèce vivante, Lichékopore de Lamoerocx, Lichenopora Lamourotixii. Cette espèce qui a les plus grands rapports avec celle que Defrance a nommée Li- chénopore crépu, est adhérente par presque toute sa base à l'exception du bord qui, se relevant, est libre; il est d'un blanc violâtre, surtout au centre où sont pla- cés les pores lubuleux qui sont disposés les uns à côté des autres, de manière à former des rayons assez régu- liers, qui se dirigent vers le centre; l'inlervalle des rangées de tubes est criblé de pores ovales ou arrondis. Ce Polypier n'acquiert pas plus de deux Tignes de dia- mètre. LicHÊNOPORE CRÉPD, Liclienopoia crispa, Def.. Celle-ci ne se trouve qu'à l'état fossile, aussi bien dans les falunières de Cipli en Belgique, que dans celles de Valognes et des environs de Paris, et no- tamment à Parnes, à Chaumont et à Mouchy-Ie Châ- tel ; elle a les mêmes dimensions que la précédente; elle est également marginée, mais les pores s'étendent jusque sur le burd, ce qui n'a pas lieu dans les Liché- nopores de Lamouroux ; elle est plus aplatie, les tubes forment un plus grand nombre de rayons, ils sont moins prolongés, l'intervalle des crêtes est plus étroit et ne présente point de pores. Les deux autres espèces qui appartiennent à ce genre sont : Licbénopore tur- bine, Lichenopora turbinata, Def., et Licbéivopore DES CRAIES. Lichenopora cretacea, Def., qui se trouve sur les Oursins de Meudon, et d'autres corps de la craie. LICHENS. BOT. Les Lichens sont, après les Champi- gnons, les plantes les plus communes de la Cryptoga- mie. On les trouve sur presque toutes les parois; les troncs d'arbres, les pierres, les vieux bois, la terre humide, se couvrent de ces parasites qui, se fixant sur le marbre le plus dur et souvent même sur le fer, y laissent des traces éternelles d'une existence passagère. Toutes sont terrestres; un seul genre, très-rapproché des Hépatiques, r£ndocarpon,vit quelquefois sur des roches qui se trouvent dans un état continuel d'irrigation. Les feuilles de plusieurs espèces de plantes vivaces des cli- mats voisins des tropiques se chargent souvent aussi de Lichens qui les rendent très -remarquables. ( K. Sqdaumariées.) Rien n'est plus varié que la forme de ces singuliers végétaux ; tantôt ce sont des croûtes imperceptibles, des lignes fugaces; tantôt des folioles élégamment dis- 58G L I C L I C posées, (les expansions arborescentes ou des filamenls d'une dimension considérable. Les organes auxquels les botanistes ont donné le nom de fruit, sont aussi de forme très-diversifiée; on en voit de sessiles et de slipités, de linéaires et d'arrondis, de globuleux et d'aplatis. Us sont simples ou composés, immergés dans leur support ou superficiels, etc. La couleur que le tlialle affecte, est fort rarement la couleur verte; le jaunâtre, le gris cendré, le gris paille, sont les nuances les plus communes. La nature a mis plus de luxe dans les couleurs dont elle a embelli les apotbécions; plusieurs d'entre eux sont rouges pourprés; l'orangé, le jaune, le rose les décorent souvent; placés sur un fond assez ordinairement pâle, ils ressortent agréablement et don- nent quelquefois à ces petites plantes une véritable élégance. Les Lichens sont des plantes polymorphes, avides d'humidité (|ui fonce leur couleur, d'une consistance jamais charnue, sans racines véritables , n'adhérant aux corps que pour y chercher un support, ne tirant leur nourriture que de l'air, pourvues de parties re- gardées comme fruits (apolhécions), presque toujours sessiles, toujours arrondies, ne s'ouvrant à aucune époque de la vie de la plante, ayant une durée beau- coup plus longue que celle des Champignons et même que celle des Hypoxylons, douées de la propriété de végéter aussitôt que le thermomètre est au-dessus de zéro, et que l'air est humide, quelle que soit d'ailleurs la saison où ces conditions ont lieu. De ces divers caractères un seul est absolu , c'est la présence d'un thalle; si quelques espèces en sont pri- vées, et ce fait est très rare, on doit le regarder comme un véritable avortement ou bien penser que cet or- gane est d'une telle ténuité que nos yeux ne peuvent le voir. En considérant la famille des Lichens dans son en- semble et avec une scrupuleuse attention, on s'assure bientôt qu'elle est sans limites , et que ses genres , et même ses espèces, sont assez difficiles à trancher : de là l'embarras d'établir une méthode sans anomalies. Il est à remarquer que les familles qui semblent être les plus naturelles, sont aussi celles qui semblent se fondre davantage avec les familles voisines; il faut excepter de cette règle les grandes tribus phanéroganiiques, telles que les Crucifères, les Synanthérées et quelques autres. Quant aux Cryptogames et aux Agames, l'é- chelle n'est point interrompue et les transitions sont ménagées; les Fougères, par exemple, touchent aux Hépatiques par V Ilymenoplixllum , aux Palmiers et aux Cycadées par les Fougères en arbre; les Mousses se fondent avec les Jongermannes par les Amlrœa; les Hépatiques ont des espèces lichénoïdes et des espèces rauscoides; les Algues offrent les Nostochs qui sont des Colleiiia imparfaits, et certaines Corniculaires sont assez voisines des Confervées. Ce n'est guère que vers la fin du siècle passé, et plus particulièrement de nos jours, que l'on a commencé à étudier l'organisation des Lichens ; voici en peu de mots ce qu'un examen attentif a démontré de plus positif. On reconnaît à la première vue, dans un Lichen, deux parties distinctes, dontl'une n'est qu'une modification de l'autre, et qui toutes deux paraissent jouer le même rôle dans la reproduction de la plante. La plus appa- rente est le thalle (ou fronde) composé de deux parties nommées corticale et médullaire ; la première est la couche supérieure, la seconde la couche inférieure. Dans les Lichens crustacés, uniformes, cette dernière manque; dans les Collema elle est à peine distincte. Ces deux substances constituent à elles seules le thalle que l'on regarde comme le réceptacle universel des Lichens. Quelques formes qu'affecte le thalle, qu'il soit plan ou redressé, on ne peut jamais le considérer comme une vraie tige. Hedwig a vainement essayé de le prou- ver. Le thalle est une sorte de réceptacle général des gongyles ou des apotbécions, ayant la forme d'une croûte ou d'une tige sans qu'on puisse raisonnable- ment les y comparer. Les apotbécions sont des récep- tacles partiels de gongyles, et paraissent remplir le rôle que les conceptacles remplissent dans les Fucacées. Ces organes varient beaucoup dans leurs formes; ils sont earpomorphes, mais il est prouvé que ce ne sont point des fruits. On les divise en apolhécions vrais et en apotbécions secondaires. Les apotbécions vrais sont au nombre de quinze, les apotbécions secondaires ou accessoires sont les cyphelles situés à la partie infé- rieure du thalle des Stictes, f^. ce mot, les pulvinules, sortes de ramifications ou de végétations parasites, qui se fixent à la surface supérieure du thalle de quelques Gyrophores et du genre Érioderme, les soredies, petits tas de poussière, composés de gongyles nus. Acharius comptait parmi eux les Céphalodes dont on doit faire un apothécion véritable. Quoique l'organe carpomorphe des Lichens (l'apothécion) ne joue pas le rôle que le fruit joue dans les Phanérogames, il est cependant d'une structure plus compliquée que celle du thalle et peut être considéré comme une ébauche imparfaite d'un réceptacle séminifère. La partie la plus impor- tante de cet organe est la lame proligère, f^. ce mot; elle paraît former le disque dans les Lichens scutellés, et le nucléum dans les espèces à apotbécions globu- leux, etc. Vient ensuite le périthécion qui se présente sous la forme d'une enveloppe crustacée, cartilagineuse, diaphane dans les genres Porina et Endocaipon. Lorsqu'un apothécion est pourvu tout à la fois de nu- cléum et de périthécion, il est appelé Thalamus. En- fin on désigne par le nom de Spora ou Theca les vais- seaux transparents, qui se trouvent entre la lame et le noyau; on ne peut les découvrir qu'à l'aide du micros- cope; ces organes ont fourni au docteur Eschweiler, par les différences de formes qu'ils présentent, l'un des caractères distinctifs de ses genres. Il est probable que la reproduction des Lichens s'opère par les gon- gyles : ce sont des corps globuleux, opaques, épars dans les différentes parties du thalle et du Lichen, sur- tout dans la partie corticale et la lame proligère. On leur a refusé le nom de séminules, parce que ces noms supposent toujours la fécondation sexuelle. Hedwig a cru voir des sexes dans les Lichens; il nomme sperma- locystidie les gongyles qui deviennent transparents par la macération, et croit qu'ils renferment des organes L I C I, I C .-87 mâles (K. Propagïles). Les gongyles qui restent opa- ques sont, suivant cet auteur, des capsules vides et flétries. Ce système n'a plus de sectateurs aujour- d'hui. Les anciens n'ont fait connaître, dans leurs écrits, que deux ou trois Lichens. On les trouve parmi les es- pèces foliacées et filamenteuses. Ce ne fut que fort longtemps après la renaissance des lettres que les Bau- hin et leurs contemporains ont décrit plusieurs espèces qui, devenues assez nombreuses, ont été séparées en genres et en sous-genres par Dillen et Micheli. Dillen a quatre genres : 1" Tremella {Collema et Nosloch des auteurs); 2" Usnea; ô» Coralloides {Cenomyce, Sphœ- rophoron, Stereocaulon , etc.); 4° Liclienoides (Le- canora, Parmelia , Sticta, G/iophora , etc.). Son genre Lichen appartient aux Hépatiques; ce sont des Marchantes. Micheli n'a que des sous-genres au nom- bre de trente-huit; mais ils sont si bien établis que la plupart ont servi plus tard à Hoffmann et à Acharius pour la création de leurs genres. Adanson, Ventenat, et avant lui Hoffmann dont les travaux sont si justement appréciés des naturalistes, ont formé des genres qui ont été plus ou moins bien reçus des botanistes. Vint ensuite Acharius, qui est regardé comme le premier de tous les lichénographes. Personne mieux que lui n'a connu l'organisation des Lichens à l'étude desquels il a voué sa vie entière. On lui a reproché d'avoir lui-même détruit les méthodes qu'il avait élevées, mais en examinant ses ouvrages, on s'aperçoit que ce reproche n'est pas entièrement mérité, car son idée primitive n'a changé que dans les détails et point dans le fond. Sans parler du Prodro- mus qui ne doit élre considéré que comme un essai, on peut dire que sa méthode de Lichens a commencé une réputation à laquelle la Lichénographie univer- selle a mis le sceau. On trouve çà et là quelques muta- tions qui prouvent la versatilité des opinions de l'au- teur; ce qui d'abord avait été établi sous-genre dans un ouvrage est devenu un genre dans un autre ouvrage du même auteur, et vice versa; mais rien n'est mieux circonscrit que les genres qu'il a créés. Son système est entièrement basé sur les considérations suivantes : les Lichens ont des apothécions non formés par leur thalle (Idiothalames), formés par le thalle (Homotha- lames), en partie seulement formés par le thalle (Cœ- nothalames); ils n'ont point d'apothécions (Athalames), ils sont liomogènes, hétérogènes et hypérogènes (Com- posés) ; enfin leurs formes sont différenciées : de là les dénominations de Phymatodes, Discoïdes, Céphaloï- des, Scutellés, Peltés, etc.; de là les classes et les ordres suivants : Classe V". — Idiothalames. Ordre i" : Homogènes. Sl>iloma(Conwcnipon, DC, Flor. Fr.); Arthonia; Soloiina; Gyalecla; Lecidea; Calychim (subdivisé plus tard en quatre genres par Acharius); Gyrophora; Opegrapha. Ordre ii : Hétérogènes. Graphis; ^errucaria; Endocarpon. Ordre m : Hypérogènes. Trypethelium; Glyphis; Chiodecton. Classe II. — COENOTHAIAMES. Ordre i" : Phymatodes. Porina; Thetotrema ; Pyrenuta; Fan'o/aiiti ; Sa- gedi'a; Polystroma. Ordre ii : Discoïdes. Urceolaria; Lecanom; Parmelia; Barrera; Celra- ria ; Sticta ; Pellidea ; Nephroma ; Roccella ; Evern ia: Dufourea. Ordre m : Céphaloïdes. Cenomyce; Bœomyces; Isidium ; Stereocaulon: Sphœrophoron ; Rhizomorpha. Classe 111. — HoaoTHALAMES. Ordre i" : Scutellés. Alectoria; Ramalina ; Collema. Ordre ii : Peltés. Cornicularia; Usnea. Classe IV. — Athalames. Lepraria. Le seul reproche important que l'on puisse adresser à cette savante méthode, est de détruire les affinités na- turelles. Depuis quelques années, et postérieurement à Acha- rius, il a paru plusieurs ouvrages sur les Lichens; pres- que toussont dus aux Allemands, dont aucun n'a adopté sans modifications le système d'Acharius. Nous allons parler des principaux. Pries, dans les Actes de l'Académie de Stockholm, année 1821 , proposa une méthode entièrement basée sur le thalle; cette méthode, qui n'est point irrépro- chable, groupe cependant assez bien quelques genres, mais en omet un grand nombre de très-importants. En voici un extrait : I. COniOTBALASlES. 1. Lépraires : Lepraria, Pulveraria, Pityria, Isi- dium. 2. Variolaires : Spiloma, Conioloma, Conian- gium, f^ariolaria. II. Mazediates. 1. Calyciaires : Pyrenotea, Calycium, Slrigula, Coniocybe. 2. Sphaerophores : Rhizomorpha, Tham- moiiyces, Sphœrophoron, Roccella. 111. Gastérothalames. 1. Verrucaires: Ferrucaria, Thelotrema, Trype- thelium, Endocarpon. 2. Lécidées : Trachylia, Le- cidea, Opegrapha, Gyrophora, Graphis. IV. Htméisothalames. 1. Discoïdes : Biatora, dillema, Parmelia, Pelti- dea. 2. Céphaloïdes • Bœomyces, Cenomyce, Stereo- caulon, Usnea. Les genres Alectoria, Barrera, Celraria, Chiodec- ton, Cornicularia , Dtifaurea, Evernia, Glyphis, Nephroma, Polystroma, Ramalina, Sagedia, Po- rina, Solorina, Stereocaulon, Sticta, Urceolaria, ont été omis ou réunis à des genres voisins; il en est d'autres qui n'ont pas de place déterminée dans le système, à cause des affinités qu'ils ont avec plusieurs des sections établies. On peut encore reprocher à cet auteur d'avoir fondé ou conservé plusieurs genres qui ne reposent point sur des caractères solides; tels sont le Pulveraria qui doit rentrer dans le genre Lepraria, le Coniolama fondé sur la variété ^ du Spiloma tumi- ^^ dulum, et qui doit rester dans ce dernier genre; le . Conianginm, qui doit toujours faire partie des Le- citlea, etc., etc. Le Sfstema Lichenum de Escliweiler, publié en 1824, élal)lit aussi des groupes ou des cohortes. Ce bota- niste a étudié l'organisation des Lichens en observateur habile et exercé; maison doit lui reprocher d'avoir cher- ché ses caractères génériques dans la structure interne, ce qui ayant nécessité l'emploi du microscope, ne permet pas d'étudier la structure sans le secours de cet instru- ment. Escliweiler n'est point aussi heureux que Pries dans le rapprochement de ses genres; on lui reproche d'avoir fait trop de sections dans le genre Opegrapha, et de s'être éloigné beaucoup trop d'.\charius qui devrait toujours servir de guide. Cependant on se plaît à recon- naître que ce lichénographe est un habile anatomiste, et que sa méthode est ingénieuse. Elle est fondée sur le nucléum qui est nu ou couvert d'un périlbécion; la couche médullaire est celluleuse ou filamenteuse. Cohorte I. — Graphidées. Thalle crustacé; apothécion oblong ou allongé, sous- immergé, ridé ou canaliculé. Diorygma, Leiorretima, Graphis , Opegraphii , Oxistoma, Scaphis, Lecanactis, Scleiophyton, Py- rochroa. Cohorte II. — Verrtjcabiées. Thalle crustacé; apothécion arrondi, globuleux ou patelluliforme, plan-ouvert. Fariolaria , Porina, Thelot renia , Ferrucaria , Pyrennla , Pyrenastrum, Limboria, Urceolaria, LeciUea, Biatora. Cohorte III. — Trypêthéiiacées. Thalle crustacé; apothécion de forme diverse, im- mergé, à verrues formées par la substance médullaire du (halle. Arthonia, Porothelium, Meclusula, Ophthalmi- dium, Tiypethelium, Jstiothelium, Glyphis, Chio- flecton, Conioloma. Cohorte IV. — Parméliacées. Thalle foliacé dans un grand nombre d'espèces, ra- rement crustacé ou gélatineux; couche corticale supé- rieure dans les espèces crustacées, intimement jointe avec la couche médullaire dans les espèces gélatineuses; apothécion scutelliforrae ; lame discoïde, marginée par le thalle. Lecanora, Colle ma , Cornicularia , Pannelia , Slicta, Magenta. Cohorte V. - Dermatocarpes. Thalle foliacé, membraneux, couvert par une couche corticale supérieure ; apothécion sous arrondi ou im- mergé, ostiolé ou libre et manquant de marge. Solorina, Dennatocarpon, Gyrophora, Endocar- pon, Capitularia, Peltideu. Cohorte VI. — Plocariées. Thalle cylindrique, en buisson, couvert de toutes paris par une couche corticale; apothécion arrondi, immergé dans le thalle ou libre et privé de marge. Isidium, Plocaria, Sphœrophoron, Roccella, Sie- reocaulon, Diifourea. Cohorte VII. — Usuéacées. Thalle fruticuleux. quelquefois lacinié, comprimé, couvert de toutes parts par une couche corticale; apo- thécion scutelliforme, à lame discoïde, marginée par le thalle. Evernia, Cetraria, Usnea. L'un des caractères principaux de cette méthode se tire de la forme et de la disposition des thèques, ainsi que de l'anneau qui les entoure le plus souvent. Ces organes, regardés comme fructifères, ont besoin d'être grossis deux cents fois pour que leurs formes soient mises à découvert; il faut ramollir le Lichen et lui ren- dre sa souplesse, faire des coupes et les soumettre au microscope. On conçoit sans peine ce que celte nécessité présente de difficultés; elle est telle que le décourage- ment doit en être la suite nécessaire. C'est de la méthode naturelle seule que l'on doit at- tendre le perfectionnement des diverses branches de la botanique. Fée a dirigé tous ses efforts pour grouper convenablement les genres de Lichens en conservant la presque totalité des genres d'Acharius. Le thalle lui a fourni ses divisions les plus importantes; l'apothécion lui a servi à établirles genres: il ne fallait rejeter aucun de ces moyens, mais les combiner tous deux : un organe isolé ne pouvant suffire pour établir une méthode du- rable. En histoire naturelle comme en morale, les idées exclusives entravent la marche de l'esprit humain et rendent toutes les théories vicieuses. La présence du thalle étant le caractère absolu qui fait reconnaître un Lichen, Fée n'a pas cru pouvoir se dispenser de le choisir pour première base d'une mé- thode. Voici les modifications de formes que cet organe est susceptible d'affecter: Adhérent ( Difforme, dans toutes ses parties. ( Figuré en folioles soudées. A surfaces dissemblables. Thalie (Libre, appliqué ou fixé^ seulement par un |A surfaces semblables. [Membraneux. .(Gélatineux. [Coriace. / Lacinié tendant à s'aplatir. ) Ramifié tendant à s'arrondir j Fislu'ei't- ■< (Solide. /Filamenteux (Fistuleux. (Solide. On voit que les grandes subdivision,»! données dans ce tableau, rappellent les sections du genre Lichen de Linné qui partageait ces Cryptogames en crustacés, foliacés, coriaces, ombiliqués, ramifiés, filamenteux, tirant ainsi du thalle la principale considération sur laquelle ses sous-genres étaient fondés. La seconde hase de la mélhode de Fée est fournie par ';i|iotIiécion dont les formes extérieures sont très- variées. L'auteur a adopté, pour leurs difféienls i ceux créés par Acliarius. Kus(G/OH((;-»/o). Renfermés GoNGYiES /dans un apothécion. ! Globuleux (Mycina, N.). Scyphuliforme (Calycia). Linéaire (Lirella). Hémispliérique ( Tubercula) Discoïde. Sp!iéri<|ue. , [ Jlarginé. . . Immarginé. I Appliqué (Po<(>//î//,/). (A bords libres (Vcif/e/M). l Cilié (0/-6)7/«). (Non c\Vié{Pella). (Caché dans le thalle {Tlialamia). {superficiel. . . . j ToKiours fermé (Ce/;/m/o(/M). r (Se déchirant avec l'âge ( Cisliila). Cupule (Cupiila). Turbiné (Tiirbinaiia). A plis concentriques {Gyroma). En combinant les formes principales du thalle et celles de l'apolhécion, il est possible d'établir dix-huit proupes qui s'encbainent. Ce sont là les principaux types de la famille, les grands genres, s'il est permis d'adopter celte manière de s'exprimer. En les disposant en cercle on rapproche ainsi les Bœomycées des Céno- mycées. Les points de contact qui se trouvent entre les Li- chens et les autres familles cryptogamiques, condui- sent aux divisions suivantes. Ordre naturel des Lichens. t Thalle adhérent amorphe. a. Apothécion stipilé. § I. — Faux Champignons. Apothécion arromli, charnu. BOEOMTCÉES. Bœomyces, Achar. Apothécion creusé, non charnu. Calïcioïdes. Calyciiim, Ach.; Jcotiiim, F. p. Apothécion sessile. § II. -^ Faux Hypoxyloiis. Apothécion linéaire. Gkapbidées. Arthonia, Ach.; Heteiogiapha, F.; Enterogiapha, F.; Opegrapha, Ach.; Grapliis, Ach.; Sarcographa, F.; Fissurina, F. Apothécion hémisphérique. Verrucariées. ' Glyphidées. Gtyphis, Ach. *" Trypéthéliacées. Chioitecton, Ach.; J'rypethelium, Ach. '" Porinées. Parmentaria , F.; Pyrenula , Ach.; Porina , Ach.; yerrucaiia , Ach.; Tkelotrema, Ach.; Ascidinm, F. •*■" Thécariées. Thecaiia, F. Genre obscur. Polyslroma, Ach. ^ 111. — Vrais Lichens. Gongyles nus. (î DICT. T)ES sciences «AT. CONIOCARPÉES. Lepraria, Ach.; Coniocarpon, De Cand. Apothécion s'évasant en coupe. Vartoiaires. Gassicurlia, F.; Fariolaria, Ach. Apothécion marginé discoïde. Lécanorées. Myriotrema, F.; Echinoplaca, F.; Urceolaria, F.; Lecidea, Ach.; Lecanora, Ach. ■ff Thalle figuré en folioles soudées. Squammariées. * Espèces qui croissent sur les écorces , la terre ou les pierres. Psora, DC; Squammaria, DC; Placodium, DC. ■ '* Espèces qui croissent sur les feuilles. Nematora, F.; Racoplaca, F.; Phyllocharis , F.; Craspedon, F.; Melanophthaimum, F.; Aulaxina,f . ttt Thalle libre. * Surfaces dissemblables. a. Appliqué. A. Étendu en folioles membraneuses. Apothécion scutelloïde, marginé,libre vers les bords. Parméliacées. Pannelia, Ach.; Circinaria, F.; Slicla, Sclireb.; Plectocarpon, F.; Delisea, F. B. Thalle étendu en folioles gélatineuses, à l'état hu- mide. COLIÉMATÉES. Co//emo. c. Thalle étendu en folioles coriaces. Apothécion arrondi, onguiculé, réniforme, attaché par le côlé. Peltigères. Erioderma , F.; Solorina, Ach.; Peltigera, F.; Pellidea et Nephroma, Ach. /3. Thalle fixé au centre. Apothécion sous-patellulé, à surface rugueuse ou marquée de stries. Gyrophora, Achar.; Cmbilicaria, Pers. '• Thalle à surfaces semblables. A. Tendant à s'aplatir, lacinié. Apothécion scutelloïde. 25 L I C Ramaiinées. Cetraiia, Acii.; Roccella, Ach.; Bonera, Acli.; Evernia, Acli.; Ramalina, Ach. B. Tendant à s'arrondir. 1. Filamenteux, traversé par une nerville. Apotliécion sculellé, immarginé, cilié. USNÉES. Usnea, Ach. 2. Non traversé par une nerville, quelquefois légè- rement comprimé. CORNICULAIRES. Alectorla, Ach.; Corniculaiia , Schr. ; Cœiwgo- nium, Ehrenb. c. Thalle dendroïde. 1. Solide. Apothécion globuleux, émettant une poussière noire. SPB/EROPnORES. Isidium, Ach.; Sphœrophoron, Pers.; Slereocau- lon. 2. Fistuleux. Apothùcion hémisphérique, charnu. Cénomtcées. Cladonia, DC; G3. Scyphophorus, DC; Pycnolhe- lia, Duf. Appendix. Apothécion arrondi, immergé. Thalle foliacé, coriace. § IV. Fausses hépatiques. Endocarpon. Incertœ sedis. Trichaiia. Les Lichens ne sont point sans importance pour l'Homme. La médecine leur doit un médicament pré- cieux, dont les effets ne sont plus contestés. Le Lichen d'Islande est un puissant analeptique; on en prépare des décoctions, des pâtes, des gelées, des pastilles, un chocolat, et sous toutes ces formes son administration a été suivie d'heureux effets. L'importance des Lichens n'est pas seulement dans les services qu'ils peuvent rendre à l'Homme malade; l'art du teinturier leur doit plus encore que la médecine. Plus les Lichens parais- sent s'éloigner de la forme crustacée, plus ils sont pro- pres aux usages médicinaux; plus ils s'en rapprochent, au contraire, plus ils conviennent à la teinture. C'est particulièrement dans le nord de l'Europe qu'ils servent à cet usage. Les paysans de la Westrogothie sont les premiers qui ont découvert une matière colorante dans la Lécanore tarlareuse; ils l'ont employée pendant des siècles à la teinture en rouge de plusieurs petits ou- vrages faits au tour, qui est, pour eux, l'objet d'un commerce assez lucratif. Ce ne fut que quelque temps après l'établissement de leurs manufactures de drap, qu'ils ont imaginé d'employer ce Lichen, et par suite plusieurs autres, à la teinture des étoffes de laine. Il y a en Angleterre et en Hollande, des fabriques de cou- leurs dont la matière première ne consiste qu'en Li- chens récoltés sur les rochers de la Suède et de la Nor- wège. L'Orseille et la Parelle d'Auvergne sont deux o!)jets asstz importants du commerce français. Plu- sieurs Lichens fournissent de la gomme et un principe amer dont on les débarrasse en ajoutant à l'eau des macérations faites à froid, une petite quantité de car- bonate de Soude ou de Potasse. C'est la présence de ce mucilage qui les rend propres à servir à la nutrition. Les habitants de l'Islande piéparent avec le Ceiran'a Islandica, un gruau et une farine nommée ficetlgrœs; en Sibérie on fait avec la Pulmonaire de Chêne, une bière assez agréable. Le Cladonia rangiferiiia est le pâturage le plus commun, dans les parties les plus sep- tentrionales de l'Europe. Les Lapons lui doivent la con- servation de leur bétail, seule richesse des âpres cli- mats qu'ils habitent. Leurs champs, sans verdure, se- raient bientôt sans animaux, si le Uenne ne paissait les Lichens que son instinct lui fait trouver sous la neige ou sur les écorces du peu d'arbres qui semblent végéter à regret sur cette terre désolée. S'il n'est pas prouvé que la terre ait été créée pour l'Homme, la nature lui a du moins donné l'intelligence nécessaire pour que la terre devînt son domaine. LICIIINE. Lichina. bot. Agardh a formé, sous ce nom, un genre d'Hydrophytes aux dépens du genre Gigartina de Lamouroux et du genre Gelidium de Lyngbye. Il lui attribue pour caractères : un tubercule solitaire, percé d'un pore, et il en mentionne deux espèces : Lichina pygmœa et Lichina confiais. Ces deux espèces, pour lesquelles l'algologue suédois ne cite point le synonyme de Gigailina pygmœa, de La- mouroux (Ess.. pi. 49, tab. 4, f. 12-13), plante qu'il renvoie ù son Chondiia Kaliforniis , sont cependant la plante de ce botaniste sous deux formes, et sim- plement des variétés du Gelidium pygmœum de Lyng- bye (Hydroph., p. 41); Fucus pygmœus a et /3 de Turner (pi. 204), qu'Acharius (Prodr. Lich., p. 208) avait pris pour un Lichen, et nommé Stercocaulon confine. Cette plante, l'une des plus petites de la classe des Hydrophytes, n'en est pas moins assez dure et ré- sistante. Elle est très-commune sur les rochers des côtes septentrionales de l'Europe, aux limites de la haute marée et dans les lieux que n'atteignent que durant peu de temps les plus hautes vagues ou la petite pluie qui résulte de leur brisement. LICUTENSTEINIE. Lichtensteinia. bot. Deux gen- res ont été établis sous ce nom, par les auteurs alle- mands. Wendiand a ainsi caractérisé l'un d'eux : calice double, l'extérieur et l'intérieur ù trois ou cinq dents; corolle monopétale, tubuleuse; cinq étamines réunies à leur sommet et plus longues que la corolle; disque inséré sur le calice; ovaire supérieur, à un seul style; baie renfermant cinq graines. Ce genre, qui appartient à la Pentandrie Monogynie, L., est voisin des Loran- thus et ne renferme qu'une seule espèce qui est indi- gène du cap de Bonne-Espérance. C'est un arbrisseau à feuilles opposées, ovales, et à fleurs rouges, dispo- sées en bouquets axillaires. L'autre genre a été constitué par Willdcnow dans le premier volume du Magasin des curieux de la nature de Berlin, et caractérisé de la manière suivante : calice nul; six pétales ondulés et canalicnlés; six étamines hypogynes; ovaire supérieur, surmonté de trois styles ; capsule triloculairc contenant plusieurs graines atta- chées aux sulures as trùs-estimée, lial)ite tout le nord de l'Europe, ainsi que les Alpes et le Groenland. Pallas, qui en a donné une excellente histoire (F. G/iVes), dit qu'on ne trouve pas de Lièvres variables conservant en été leur pelage blanc. 11 parait cependant qu'il en exis- terait dans le Groenland. Le même naturaliste a au contraire trouvé en Russie, une variété qui ne blanchit en hiver que fort incomplètement; c'est celle qu'il a désignée sous le nom de Lepus hybridus. Lièvre giacial. Lepus glacialis. Suppl. au Voy. du Cap, Parry. Cette espèce n'est connue que par la Faune américaine de Harlan, qui la caractérise ainsi : pelage blanc; oreilles noires à l'extrémité, plus lon- gues que la tête; ongles forts, larges et déprimés. Les jeunes sont d'un gris blanchâtre, et la femelle met bas huit petits à la fois. Cette espèce, à laquelle on doit peut-être rapporter le Lièvre variable du Groenland, habite également cette contrée. Lièvre ToLAÏ. Lepus 7'olai, Pall. Cette espèce, en- core peu connue, ressemble beaucoup, pour la taille et les proportions, au Lièvre commun et au Lièvre variable; mais sa tête est plus oblongue , plus comprimée , plus étroite. Le dos et la tête sont mêlés de gris et de brun pâles, le dessous du corps étant blanc, et le dessous du col jaunâtre. Les oreilles ont le bord supérieur noir, et les membres sont jaunâtres; la queue est noire en dessus et blanche en dessous. Le Tolaï conserve en hiver le même pelage : seulement ses couleurs devien- nent plus pâles dans cette saison. 11 habile la Sibérie, la Mongolie, la Taitarie, et se trouve jusqu'au Thibet. 11 diffère beaucoup du Lièvre variable par ses habitu- des. Quand, par exemple, on lui fait la chasse, il court droit devant lui, et ne tarde pas à se réfugier, soit ilans des fentes de rochers, soit dans d'autres cavités. Le Lièvre variable fait, au contraire, de nombreux dé- tours, fuyant à la manière du Lièvre commun. Le To- laï, nommé par Cuvier Lapin de Sibérie, fait en quelque sorte le passage de la section des Lièvres à celle des Lapins. Lièvre a queue épaisse. Lepus crassicaudalus , Geoff. Cette espèce ayant les oreilles aussi longues seu- lement que la tête, et arrondies à leur extrémité, peut encore être considérée comme intermédiaire entre les Lièvres proprement dits et les Lapins dont elle se rap- proche davantage par sa taille. Parties supérieures du corps et flancs couverts de deux sortes de poils : les uns laineux, roussâtres à l'extrémité, moelleux, assez courts et cachés sous les autres qui sont annelés de noir et de fauve; ventre et poitrine d'un blanc roussàtre; dessous du cou et iiartie la plus inférieure des flancs d'un gris fauve clair, qui fait le passage du blanc rous- sàtre du ventre au gris fauve foncé des parties supé- rieures; dessus du cou d'un fauve brunâtre; dessus de la tête d'un roux tiqueté de noir, les côtés d'un gris cendré, le dessous d'un blanc assez pur; oreilles blan- châtres sur leurs bords; membres d'un roux foncé, Irès-vif; queue arrondie, entièrement couverte de longs poils frisés, très-doux, et dont la couleur varie, sui- vant les individus, du roux brunâtre au brun foncé. Taille un peu supérieure à celle du Lapin ordinaire. Afrique australe. Lièvre a quede noire. Lepus nUjiicaudatus, Ben- nett. Tout son pelage est doux et mou, entremêlé de poils plus longs et soyeux; il est en dessus d'un noir mêlé de roux-jaunâtre, très- pâle et presque blanc en dessous, surtout vers les cuisses et aux articulations; la nuque et la queue sont d'une nuance plus obscure, presque noire; la gorge est jaunâtre; les tarses sont d'un roux foncé; l'extrémité des oreilles est blanche. Taille, vingt-trois pouces. Cette espèce se trouve au Mexique. Lièvre Lapin ordinaire. Lepus Cuniculus, L. Cette espèce, originaire d'Espagne, mais maintenant répan- due dans toutes les parties chaudes on tempérées de l'Europe, et presque partout où les Européens ont formé des établissements, est généralement d'un roux- grisâtre tiqueté, avec les pattes et le derrière du cou roux, et le dessous du corps, de la tête et de la queue blanc. Les oreilles, grisâtres en dehors, sont en dedans d'un roux tiqueté; elles ont un liséré noir à la partie supérieure. Le Lapin, quoique fort semblable au Lièvre par les couleurs de son pelage, est une espèce bien dis- tincte, et dont les mœurs sont même très-différentes. Sa fécondité est plus grande encore, et il élève ses pe- tits dans un terrier qu'il se creuse. Les petits ne sortent que lorsqu'ils sont déjà très-forts et tout à fait en état de se suffire à eux-mêmes. Alors même ils s'en éloignent fort peu , et se font un nouveau terrier près de celui où ils sont nés. Le Lapin a été partout réduit en domes- ticité; aussi l'espèce présente-t-elle un nombre consi- dérable de variétés. On trouve des individus gris, de blancs, de noirs et de jaunes. Chez d'autres individus, ces diverses couleurs se trouvent mélangées. On nomme Lapin riche une variété remarquable par sa couleur d'ardoise plus ou moins foncée, et Lapin d'Angora une autre variété dont le poil est très-long et très-doux. Lièvre Lapin des Sables. Lepus areiiariiis, Is. Geoff. Cette nouvelle espèce a été découverte par Delalande dans les sables du pays des Ilottentots : elle est en dessus d'un gris-cendré tiqueté, avec les membres, la gorge, les flancs, le tour de l'œil et le bout du museau roux. La tache du derrière du cou est grise et fort pe- tite; le dessous de la tête est d'un blanc roussàtre, et le dessous du corps est blanc; la queue, pareillement blanche en dessous , est noire en dessus. Les oreilles sont de même couleur que chez le Lapin, seulement avec une tache noire, plus étendue ù leur extrémité. Cette espèce, d'un quart plus petite que la précédente, ressemble beaucoup, par les couleurs de son pelage, au Lièvre du Cap, dont elle diffère au contraire beau- coup par ses formes. Lièvre Lapin Tapeti, Azzara; Lepus Brasiliensis, L. Il a le dessus du corps varié de roux et de noir, le derrière du col d'un roux vif, le dessus de la tête elles oreilles d'un roux brunâtre, la joue d'un roux noirâtre, et la tache oculaire fauve. La poitrine est roussàtre ; le dessous de la tête est blanc, et cette couleur se prolonge en taclic jusqu'au-dessous de l'oreille; le dessous du corps est aussi de cette couleur. Mais le caractère le plus remarquable est l'extrême brièveté de la queue, LIÉ 1, I G 3{)9 qui paraît nulle et se confond avec le poil des cuisses. Cette espèce, de la taille du Lapin des sables, habile l'Amérique méridionale. Elle vit dans les bois, et se réfugie sous les troncs d'arbres, sans se creuser de terriers. Lièvre Lapin d'Amérique. Lepus Âmcricanus, Gra.; Leptis Hudsoniits, Pall. II habite l'Amérique septen- trionale, et ressemble beaucoup au précédent par les couleurs de son pelage; mais il en diffère par sa queue longue environ de deux pouces, et roussâtre en dessus; et par ses membres plus allongés. Ses oreilles, qui sont aussi plus longues, sont roussàtres et liserées de noir, et ses pattes, surtout les postérieures, en grande partie blanches. Sa taille est d'ailleurs égale à celle du Tapeti avec lequel il a été confondu par plusieurs auteurs, et par Cuvier lui-même. Plusieurs naturalistes ont dit que cette espèce blanchit en hiver ; selon Warden, elle de- vient seulement blanchâtre, au contraire de son Va- rying-Hase qui devient entièrement blanc. Lièvre Lapis de Virginie. Lepus Firginianus, Uarlan, Faun. Amer., p. 19G. C'est ce même Varying- Hase de Warden. Harlan le caractérise ainsi : brun- grisâtre en été, blanc en hiver, avec le tour des yeu.\ de couleur fauve-rougeàtre dans tous les temps. Les oreilles et la tête sont presque de même longueur, et la queue est très-courte. C'est, dit Harlan, probablement de cette espèce que parle Lewis dans sa Notice des Ani- maux du pays du Missouri, lorsqu'il dit qu'une espèce de Lièvre variable existe communément dans la baie d'Hudson, la province de New-York, la Virginie, la Pensylvanie, etc. (F. Journal de Ph. et de Médec. de Boston, t. II, p. 2.) Au reste, le Lapin de Virginie est encore trop imparfaitement connu en Europe, pour que l'on n'y conserve aucun doute sur son existence réelle, comme espèce distincte. Lièvres fossiles. On a trouvé dans la caverne de Kirkdale quelques os appartenant à une espèce de ce genre, et particuliè- rement un calcanéum, quelques os du métatarse, une portion de mâchoire inférieure, etc. Ces fragments viennent d'une espèce très-voisine du Lièvre commun, si ce n'est ce Lièvre lui-même. (K. Cuv., Ossem. fos- siles, t. V.) On a trouvé aussi dans les brèches osseuses de Cette, de Gibraltar et d'Ulivetoprèsde Pise{A'. Cuv., Oss. foss. , lom. IV ), plusieurs ossements appartenant aussi à ce genre. Ainsi on a trouvé dans celles de Gi- braltar une mâchoire venant d'une petite espèce de Lapin; dans celles de Cette, un grand nombre de frag- ments venant, les uns d'une espèce de la taille et de la forme du Lapin sauvage, les autres d'une espèce d'un tiers plus petite; et enfin, dans celles d'Uliveto, une mâchoire qui ne présente, comme une portion des ossements de Cette, aucune différence avec l'es- pèce commune ; « ce qui, au reste, comme le remarque l'illustre auteur des Recherches sur les Ossements fos- siles, ne prouve pas davantage pour un lieu que pour l'autre une identité d'espèce. » LIÈVRE. 3I0LI. Nom vulgaire et marchand d'une fort grande Porcelaine, le Cyprcea testudinaria, L. LIÈVRE DE MER. POIS. HOLL. On a indifféremment diiiiné ce nom à des Poissons tels que le Blennius oc- cellaris et le Cycloptère Lump, ainsi qu'aux grosses Aplysips. f. ces mots. LIÈVRE -SADTEUR. MAM. Synonyme vulgaire de Hélamyde. f-'. ce mot. LIÉVRITE. mm. f^. Fer calcaréo-silicedx. LIGAMENT. zooL. coNcn. On appelle ainsi en ana- tomie les parties blanches, tendineuses et résistantes, qui servent à unir les os entre eux et à solidifier les ar- ticulations. Ce mot a également été employé en con- chyliologie pour désigner la partie qui réunit et main- tient les deux valves des Conchifères. C'est dans ce dernier sens seulement que l'on doit entendre ce mot. F. COQCILIE. LIGAR. MOU. Nom donné par Adanson (Voy. au Sénég., p. 138, pi. 10, fig. C) à une Coquille du genre Turbo, Turritelle de Lamarck; c'est la Turrilella lerebra de cet auteur. LIGATULE. BOT. Nom proposé par Bridel pour dési- gner en français son genre Desinatodon qui n'a pas été adopté. /''. Tricbostome. LIGEA. 1RS. Espèce européenne de Lépidoptères diurnes, du genre Satyre, r. ce mot. LIGHTFOOTIE. Lighlfoolia. bot. Genre établi par l'Héritier (Serlum Jngl., p. 4) pour le Lobelia tenella, L., Mant., ou Campanula tenella, L., Suppl. Ce genre diffère des Campanules par les caractères suivants ; le calice est adhérent par sa base avec l'ovaire, divisé supérieurement en cinq lanières; la corolle est mono- pétale à cinq divisions très-profondes, ce qui fait que la corolle parait formée de cinq pétales; les étamines, au nombre de cinq, ont leurs filets élargis et comme squammiformcs. L'ovaire est semi-infère, à trois ou cinq loges contenant un grand nombre d'ovules. Le style est simple, terminé par un stigmate à trois ou cinq lobes étoiles. Le fruit est une capsule couronnée par les lobes du calice, à trois ou cinq loges et s'ou- vrant en trois ou cinq valves. L'Héritier (loc. cil.) figure deux espèces de ce genre : Lightfootia nxicoccoides, t. 4, ou Lobelia tenella, L., Mant., qui croît au cap de Bonne-Espérance, et Liyhtfootia subulata , t. 3, également du Cap. Il y a encore plusieurs autres genres Lighlfoolia. Ainsi Schreber a fait, sous ce nom, un genre de Rubia- cées qui doit être réuni au Rondeletia. Un autre genre Lighlfoolia a été établi par Swartz. Il est voisin du Prockia. Mais le genre de l'Héritier doit seul retenir le nom du botaniste Lightfoot, à cause de son anté- riorité. Il sera donc nécessaire de donner un autre nom au genre de Swartz. LIGIE. Ligia. crest. Genre de l'ordre des Isopodes, section des Terrestres, famille des Cloportides, établi par Fabricius aux dépens des Cloportes de Linné, et ayant jiour caractères : antennes latérales ou appa- rentes, terminées par une pièce composée d'un grand nombre de petits articles; extrémité postérieure du corps ayant deux pointes fourchues; quatorze pattes semblables, onguiculées, attachées par paires aux sept premiers segments du corps; queue composée de six segments garnis en dessous de dix lames ou écailles dis- posées par imbrication, sur deux rangs longitudinaux. Fabricius avait placé d'abord l'espèce la plus connue 400 I G L I G de ce genre avec ses C/mothoa ; et ce n'est que dans le Supplément de son Entomologie systématique qu'il l'en a distinguée. Quoi qu'il en soit, les Ligies sont faciles à distinguer des Aselles, des Idotées, des Sphé- roines, etc., parleurs antennes dont les intermédiaires sont Irès-pen apparentes, tandis qu'elles le sont beau- coup dans tous ces genres. Elles s'éloignent des Pliilos- cies, des Cloportes et desPorcellions, par des caractères de la même valeur et par les appendices de l'extrémité postérieure du corps. La bouche des Ligies est composée d'un labre , de deu.x mandibules, d'une languette et de deux paires de mâchoires. Le labre, presque membra- neux, en demi-ovale transversal, un peu voûté au mi- lieu, est fixé an bout de l'extrémité antérieure de la tête, qui représente une sorte de surlahre ou de cha- peron transversal. Les mandibules, qui sont crustacées, sont beaucoup plus épaisses à leur base, robustes, com- primées et brusquement arquées. Le côté interne de leur extrémité est élargi, concave dans son milieu, avec la pointe supérieure comme écailleuse, noirâtre, et divisée en quatre dentelures obtuses. La mandibule gauche diffère de la droite par ses dentelures qui sont plus prononcées. Lalanguette estsituéeimmédiatement en dessous et dans l'entre-deux des mandibules; elle se compose de deux pièces réunies en demi -cercle. Les deux mâchoires supérieures sont presque membra- neuses, dirigées obliquement et convergeant ensemble; elles sont divisées jusqu'à la base en deux pièces allon- gées et étroites, presque linéaires, comprimées, et dont l'une supérieure est un peu plus interne; celle-ci est plus petite et terminée par quelques longs cils réunis en faisceau pointu et dirigé brusquement en manière de crochet, vers l'extérieur de la bouche. Cette division représente, en quelque sorte, la palpe flagelliforme des pieds-mâchoires des Crustacés décapodes; l'antre di- vision est écailleuse et dentelée à son extrémité supé- rieure, avec quelques cils au-dessous, sur le bord interne. Les mâchoires suivantes sont membraneuses, en forme de valvules qui emboîtent la face postérieure des mâ- choires précédentes, leur bout est arrondi et sans den- telures. Les deux pieds-mâchoires sont membraneux, très-comprimés, pareillement concaves sur leur face antérieure ou interne et divisés en six articles; le pre- mier est beaucoup plus grand, en forme de carré long, de sorte (|ne les deux premiers articles étant contigus l'un a l'autre, et par une ligne droite, au bord interne, imitent une sorte de lèvre; leur extrémité supérieure et interne se prolonge comme une division labiale; les autres articles composent, parleur réunion, une pièce triangulaire ou conique, oblnsénient dentelée au côté interne, et munie extérieurement de quelques petites épines géminées rphéri(|ue. Elles passent l'hiver dans un état presque complet d'engour- dissement; cet état cesse insensiblement à mesure que la chaleur revient, et elles sortent de leur trou lorsque déjà les plantes ont commencé à pousser. C'est aussi à cette époque, vers le commencement de mai, que les Limaces s'accouplent. On n'a point encore de détails suflttsants sur leur accouplement. Les anciens avaient eu connaissance de quelques-uns des faits qui y sont relatifs, puisque Redi, et, d'après lui. Lister, ont figuré des Limaces dans ce moment. Depuis il n'y a eu 'gro«i4parla forme particulière du labelle, il n'est cependant guère permis de confondre les espèces de ces trois genres. On ne connaît jusqu'ici que le Lijiatode pacciflore, Lima- todis pauciflora, Blume. C'est une plante herbacée terrestre, à racines Inbreuses; à tige renflée à sa base; à feuilles lato-Iancéolées , nervurées, membraneuses; le pédoncule est latéral, solitaire, chargé d'un petit nombre de fleurs blanches. LIMAX. M0I.L. y. Limace. LIMBARDE. Limburda. bot. Genre de la famille des Synanihérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngé- nésie superflue, L., établi par Adanson, et adopté par H. Cassini qui l'a ainsi caractérisé : involucre presque hémisphérique, formé de folioles membraneuses, im- briquées, entièrement appliquées, nullement appendi- culées, linéaires -lancéolées et coriaces; réceptacle large, plan, marqué de fossettes, et hérissé de papil- les; calathides radiées, dont les fleurs centrales sont nombreuses, régulières, hermaphrodites, celles de la circonférence nombreuses, disposées à peu près sur un seul rang, en languettes et femelles; anthères pour- vues, à la base, de longs appendicessubulés etdécoupés; akènes oblongs, cylindriques, hérissés de longs poils, surmontés d'une aigrette composée de poils légèrement plumeux. Ce genre fait partie de la tribu des Inulées, section des Inulées prototypes de Cassini. Il a été con- stitué aux dépens des Inuta, et ne diffère de ce der- nier genre que par la structure de l'involucre qui est surmonté d'un appendice étalé et foliacé dans les vraies Inules. Le Limbarda tricuspis, Cassini, ou Jnuta crilhmoides, L., est le type du genre. C'est un arbuste rameux, garni de feuilles linéaires, épaisses, charnues, persistantes pendant l'hiver, tridentées au sommet, dans l'aisselle desquelles naissent de petits faisceaux de feuilles disposées en rosette et appartenant à un ra- meau non développé. Les calathides sont jaunes et so- litaires au sommet des rameaux. Celte plante n'est pas rare sur les bords de la Méditerranée. On mange ses feuilles confites dans le vinaigre. De Candolle. dans son Piodromus, t. S, p. 470, fait du genre Limbarda, une division de son genre Imita. LIMBE. Limbiis. bot. Dans un calice monosépalc ou une corolle monopétale, on donne le nom de Limbe à la partie évasée, qui en offre les divisions. Le Limbe est surtout distinct quand le calice ou la corolle sont tu- buleux à leur base. Ainsi dans la corolle du Lilas, du Jasmin, etc., le tube est la partie inférieure réirécie et cylindrique, le Limbe est la partie plane et étalée, qui l)résenle quatre ou cinq lanières. F. Cai.ice et Corolle. LIMBILITE oti LIMBITE. uiN. {Saussure, Journal de Physique, t. xliv, p. 241.) Substance d'un jaune-bru- nâtre, assez tendre, fusible en émail noir, et disséminée en grains irréguliers, dans les laves de la colline de Limbourg, en Brisgau. Elle a beaucoup de rapports avec la Chusite du même auteur, trouvée dans la même roche basalloïde, et qui n'en diffère que par sa fusibi- lité en émail blanc. HaUy et la plupart des minéralo- gistes n'ont vu. dans ces substances, que des altérations de rOlivine ou Péridot granuliforine. LIMBORCHIA. BOT. Synonyme de Coiiloubea. ('. ce mot. LIMBORIE. Limboria. bot. Genre de Lichens, établi l)ar Acharius (Act. de Stockholm, 1814, p. 246) qui l'a ainsi caractérisé : conceplacles noirs ou gris, en forme de petites coupes, dont le bord est découpé irréguliè- rement, et semblables à une couronne. Ils ne sont |)Oint stipités comme les Catycium dont ils se rapprochent beaucoup parle reste de l'organisation; le thallus forme une croûte très-mince , uniforme, adhéienle aux bois et aux écorces d'arbres. La place de ce genre, parmi les Lichens, n'est pas sans objection, car, selon des naturalistes dont l'autorité est très-respectable, il serait mieuxclassé parmi les Urédinéesde la familledes Cham- pignons. En le considérant comme appartenant aux Lichens, le professeur Fée l'a réuni, ainsi que le Co- niocybe et le Cj7;/(e/îM»id' Acharius, en un seul genre, qu'il nomme Acotiiim. Persoon (Acl. If'eter., 1810, p . 1 1 ) a décrit et figuré l'espèce principale sous le nom générique de Schizoxyttim. LIME. Lima. coiscB. Ce genre, créé par Bruguière, dans les planches de l'Encyclopédie, n'avait point été caractérisé par lui; Lamarck , dans ses premiers tra- vaux, lui imposa, le premier, les caractères généri- ques, et depuis il fut admis par la plupart des zoolo- gistes. Bruguière avait placé ce genre à la suite des Peignes, et c'est avec eux, en effet, qu'il a le plus de rapport. Lamarck, dans le Système des Animaux sans vertèbres, 1801 , le mit également en rapport avec ce genre et les Houlettes. LorS(|ue cet auteur établit des familles parmi les Mollusques, dans sa Philosophie zoo- logique, il comprit dans celle des Byssifères la Lime, la Houlette et d'autres genres qu'il sépara des Peignes qui furent placés dans la famille des Ostracés. Cet ar- rangement resta absolument le même dans l'Extrait du Cours publié en 1811 ; mais dans son dernier ouvrage il apporta quelques cbangemenls , institua la famille des Pectinides qu'il forma d'une partie des genres de ilC L I 3Î L 1 M ses Ostracés et des Byssifùres de l'ExIrail du Cours, el l'établit ainsi les rapports naturels des Limes avec les Peignes , les Houlettes et les Plagioslomes. Ciivier, Règne Animal, conserva le genre Huître à peu près tel (|ue Linné l'avait fait. Les Limes, les Peignes, elc, s'y trouvèrent compris à litre de sous-genres. Férussac n'adopta pas, à cet égard, le sentiment de Cuvier; il préféra l'opinion de Lamarck; il admit la famille des l'eclinides, et le genre Lime y fut compris. Blainville, dans son article Mollusque du Diclionnaire des Sciences naturelles, admit par le fait la famille des Pectinides de Lamarck, en lui donnant le nom de Subostracés; il la réforma en en éloignant deux genres: celui de la Lime y resta. Latreille conserva l'opinion de Cuvier en éle- vant au titre de famille le genre Huître de ce zoolo- giste; il le divisa en deux tribus, dont la seconde ré- pond assez bien aux Pectinides de Lamarck : c'est dans cette tribu des Ostracés que se trouvent les Limes. Il est donc facile de voir qu'il n'existe que deux opi- nions sur ce genre. Doit-il rester dans les Ostracés ou faire partie des Pectinides? Toute la question est là; si on considère les différents caractères des Limes, et si on les compare à ceux des Peignes, on leur trouvera beaucoup plus de rapports qu'avec les Huîtres. Si, avec Poli, on s'attache plus spécialement à l'animal, on lui trouvera bien des rapports avec les Huîtres et les Avi- cules; maison lui en trouvera plus encore avec les Peignes. La coquille des Limes s'éloigne certainement beaucoup de celle des Huîtres proprement dites; elle est régulière, solide, non foliacée, non adhérente, si ce n'est par le byssus que porte l'animal. Elle a des oreil- lettes cardinales comme les Peignes; seulement elles sont plus courtes, et le ligament est placé de même dans une fossette cardinale triangulaire. La principale dif- férence entre ces genres, différence que Latreille a par- faitement saisie, puisque c'est sur elle qu'il lésa sépa- rés en deux familles voisines, est l'existence du byssus dans les Limes, lorsqu'il manque presque toujours dans les Peignes. Poli, dans son bel ouvrage des Testacés des Deux-Siciles, a donné l'anatomie d'une espèce de Lime que l'on trouve assez fréquemment dans la Médi- terranée; il lui a reconnu tant de ressemblance avec l'animal de l'Avicule qu'il n'a pas cru devoir les sépa- rer en deux genres. Dans sa méthode, ces deux genres réunis forment celui qu'il nomme Glaucodermes; il ne peut être admis tel qu'il est; car la différence entre les coquilles seules est si grande qu'elle a suffi depuis longtemps à tous les auteurs pour les séparer. Voici de (luelle manière Blainville caractérise ce genre : corps médiocrement comprimé, subsyméirique, enveloppé dans un manteau, fendu dans presque toute sa circon- férence, très finement frangé sur ses bords et sans au- cun indice de siphon; bouche entourée de lèvres fran- gées et de deux paires d'appendices labiaux; un appen- dice abdominal (le pied) rudimenlaire,avec un byssus. Coquille ovale, plus ou moins oblique, presque équi- valve, subauriculaire, régulièrement bâillante à la partie antérieure du bord inférieur; les sommets an- térieurs et écarlés; charnière buccale, longitudinale, sans dents; ligament arrondi, presque extérieur, inséré dans une excavation de chaque valve; impression muscidaire centrale, partagée en trois parlies dis- tinctes. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses : Lamarck en donne six vivantes dans différentes mers, et Defrance en cite onze espèces fossiles, parmi les- quelles il y en a quelques-unes de douteuses par la difficulté qu'on a de les dégager, pour la plupart, de la pierre dure qui les enveloppe. Parmi les Coquilles du genre Plagioslome. il y en a plusieurs qui sont égale- ment douteuses à cause de leur mauvais état de con- servation habituel. Comme dans les Plagiostomes il ne doit pas y avoir de bâillement pour le passage d'un byssus, toules les fois que le côté antérieur des valves est caché ou cassé, il est impossible de décider le genre. Cela est si vrai que le Plagioslome semi-lunaire, que l'on rapporte comme lype du genre, est pourtant une véritable Lime, comme l'on peut facilement s'en assu- rer par un examen attentif. La Coquille nommée par Sowerby {Minerai Conchology, pl- 132), Lima gib- bosa , n'est point une Lime; car, possédant plusieurs individus de celte espèce, les deux valves réunies et dans un parfait état de conservation, Deshayes affirme qu'il n'existe pas le moindre bâillement entre les val- ves pour le passage d'un byssus. Il est donc nécessaire de la rapporter parmi lesPlagiosUimes. On voit par ces observations combien il importe d'examiner avec soin et sur des individus qui offrent un bon étal de conser- Talion les caractères génériques. Lime commune. Lima sqriammosa, Lamk.; Ostrea Lima, Ginel.,n'> 95, Chemnilz,Conch., t. vu, lab. C8, fig. 631; Encycl., pl. 206, fîg. 4; D'Argenville, Conch., pl. 24, fig. E. LiBE scDÉQUiLATÉRAiE. Lima glaciulis. Lamk., Ani- maux sans vert., t. vi, pag. 157, n" 3; Ostrea glacia- lis, L.,Gmel., n''96; Knorr, Vergu. (. vt, lab. 56. fig. 3; Encyclop., pl. 206, fig. 2 et 3. Lime enflée. Lima injiata, Lamk., Anim. sans ver- tèbres, loc. cit., n" 1; Lister, Synop. Conch., lab. 177, fig. 14; Encyclop., pl. 206, fig. 5. LIME. MOLL. f^. Cancellaire. LIME. BOT. Ce mol qui est synonyme de Limon, dé- signe aussi quelquefois le Phalaris aspera ou Alpisle rude et un Crnosuriis. LIME-BOIS. Xylolrogi. iNS. Tribu de l'ordre des Coléoptères, section des Penlamères. famille des Serri- cornes, division des Malacodermes, à laquelle Latreille donne pour caractères (Fam. liai, du Piègne Anim.) : corps toujours long . étroit et ordinairement linéaire, avec la lêle presque orbiculaire ou presque globuleuse, dégagée ou distincte du corselet par un étranglement brusque, en forme de col. Les mandibules sonl courtes, épaisses et déniées. Les antennes sont filiformes ou amincies vers le bout. Les tarses sont filiformes, leur pénultième article est rarement bilobé. Les élylressonl quelquefois très-coiirles. Le nom français de Lime-Bois a été établi la première fois par Cuvier qui, dans son Tableau élémentaire de l'Histoire naturelle des Ani- maux, traduisit ainsi le mot Lymexylon qui désigne, dans Fabricius, un genre de Coléoptères. Duméril (Zool. Anal.) donne le nom de Ruine-Bois, aux insectes de celte tribu. Sous la forme de larve, ces insectes vi- vent dans le bois et le percent dans tous les sens; ils K i M sonl quelquefois très-nuisibles aux bois de conslruc- lions navales qu'ils gâtent entièrement (K. Ltmexylos). Latreille divise cette tribu en cin(| genres, ce sont les genres Atractocère, Hylécœle, Lymexylon, Cupès et Rliysode. A', ces mots. LIMÉNITIS. INS. Fabricius a formé, sous ce nom, un genre de Lépidoptères diurnes, qui comprend le Papil- lon du Peuplier, le Papillon Sibylle et quelques autres analogues. Latreille n'a considéré ce genre que comme une simple division de ses Nymphales. qui comprend ceux à ailes presque rondes, guère plus longues que larges, à antennes grêles, formées presque insensible- ment et pour ainsi dire sans massue. K. Nympbale. LIMÉOLE. Limeum. bot. Ce genre, de la famille des Portulacées et de l'Heptandrie Digynie , L., est ainsi caractérisé : calice à cinq folioles ovales, acuminées, membraneuses sur les bords ; corolle à cinq pétales égaux, ovales, obtus, plus courts que le calice; sept étamines non saillantes, à filets dilatés et cornés à la base; ovaire supère. globuleux, surmonté de deux sty- les à stigmates obtus; fruit sphérique, divisible en deux parties que Ga;rtncr regardait comme des graines nues, et qui sont hémisphériques, scabres en dehors, con- caves à leur face intérieure. Le Limeum Afiiisanuvt, L., est le type du genre. C'est une plante qui a le port de la Corrigiole, et qui croit dans l'Afrique orientale et australe. Une seconde espèce a été ajoutée par Linné fils qui lui a donné le nom de Linieuiii aphylltivi au- quel Thunberg a substitué celui de Limeum Ca/jeuse, parce qu'il nommait une autre espèce nouvelle Limeum jEthiopicum. Le Limeum humile de Forskahl est la même plante quel'v^/K/rac/trte telephioides, L. LIMETTE. BOT. Nom que porte le fruit du Citrus Litnelta, Risso. LIMETTIER. BOT. On donne ce nom à une des sec- lions du genre Oranger, f^. Oranger. LIMEUM. BOT. y. LlMÉOlE. LIMIA. BOT. Ce genre , établi par Vandelli , rentre dans le l'itex de Linné, f''. ce mot. . LIMICOLES. Limicolœ. ois. llligera formé, sous ce nom, une famille des Oiseaux qui vivent dans les terres limoneuses; tels sont les Courlis, les Bécasses, les Bar- ges, etc. LIMICULA. OIS. Nom substitué par Vieillot à celui de Limosa, imposé par Brisson au genre Baige. y. ce mot. LIMIER. MAM. Race de Chiens que l'on dresse pour la chasse. Le Limier est plus fort et plus ramassé que le Chien courant. LIMNACÉS. MOLi. De Blaiuville a nommé ainsi la fa- mille des Limnéens de Lamarck. F. ce mot. LIMNADE. Limnas. bot. Genre de la famille des Gra- minées, établi par Trinius qui lui donne pour carac- tères : épiUets hermaphrodites, uniflores; deux glumes naviculaires, à trois côtes angulaires, dont l'inférieure un peu plus petite que l'autre; deux paillettes : la supé- rieure la plus petite, avec une arête torse, l'inférieure comprimée, aiguë, arislée en dessous du milieu; deux squammules latérales allongées; trois étamines; ovaire sessile; style bifide; stigmates plumeux. LiMNADE DE Stei.ler. Limitas Stelleri, Trin. Chau- mes en gazon; feuilles sélacées, les radicales allongées; panicules simples, paucitlores; pédicelles épaissis vers le sommet, articulés avec l'épillet. Du Kamtscliatka. LIMNADIE. Limnatlia. CRtsT. Genre de l'ordre des Phyllopodes, famille des Aspidiphoresde Latreille (Fam. liât, du Règne Anim.), établi par Adolphe Brongtiiarl qui lui donne pour caractères : corps entièrement renfermé dans un test bivalve; deux yeux rapprochés; quatre antennes, deux petites simples, deux grandes divisées en deux branches; vingt-deux paires de pattes. Ces Crustacés diffèrent des y^pus par la forme du test, et par leurs grandes antennes qui manquent dans ces der- niers; ils s'éloignent des Branchipus par la présence du test, par la position des yeux, les antennes bifides et le nombre double des pattes. Les Vaphnia s'en dis- tinguent facilement par leur tète saillante hors du test; et les genres Cypris, Cythérée et Lynceus en sont suffisamment distingués par la forme de leurs antennes et le nombre des pattes. Cependant quelques espèces de Lyncées s'en rapprochent par leurs formes extérieures. Ce genre avait été confondu par Hermann fils, avec les Da|>hnies, et il en avait donné une courte description sous le nom de Dapliuia gi'jas. Adolphe Brongniart en a rencontré un grand nombre d'individus, et ayant remarqué qu'ils différaient par beaucoup de caractères du genre dans lequel Hermann les avait placés, il les a étudiés avec soin et a établi le genre Limnadie. Le corps de ces crustacés est entièrement renfermé dans un test bivalve, ovale, tiansparent, jaunâtre, lisse et n'offrant que quelques zones parallèles à son bord lisse; l'animal contenu dans ce test est allongé et recourbé à sa partie postérieure; sa tête n'est pas séparée du reste du corps. Les yeux, placés à sa partie antérieure, ne sont pas sphériques, mais leuis côtés internes sont presque plans, tandis que leurs côtés externes sont très-convexes; ils sont très-rapprochés, contenus dans une même protubérance de la tête et composés d'une infinité de petits globules inégaux, qui reçoivent cha- cun un nerf envoyé du cerveau. Au-dessous des yeux et sur la ligne moyenne, on voit une crête peu sail- lante, (|ui offre de chaque côté une petite antenne sim- ple, élargie à son extrémité et crénelée sur ses bords; plus en dehors se trouvent deux grandes antennes aussi longues que la moitié du corps, d'abord simples et composées de huit ai ticles et ensuite divisées en deux branches, chacune formée de douze articles. La bouche est située en dessous de ces antennes et composée de deux mâchoires et de deux mandibules. Les mâchoires forment par leur réunion, une sorte de bec ordinaire- ment replié sous la tète; les mandibules sont reuHées en forme de poire, arquées et tronquées à leur extré- mité inférieure; leur partie supérieure est insérée au sommet de la tête, derrière les yeux, landisqueles deux extrémités planes se rejoignent à l'entrée de la bouche et sont réunies par leur bord antérieur. Ces mandi- bules broient les aliments d'une manière très-remar- quable, en exécutant chacune, autour des points d'in- sertion comme d'un axe, des mouvements oscillatoires qui augmentent et diminuent alternativement l'angle compris entre les deux extrémités planes qui les ter- il8 L I M minent inférieurement. On voit à la partie supérieure de la tète un petit appendice vasculaire droit et inco- lore, dont l'usage est inconnu. Le corps ou tronc de ces Crustacés se compose de vini;t-trois anneaux dont les vingt-deux premiers portent chacun une paire de pattes branchiales ; le dernier segment forme la queue qui est lerminéepar deux filets divergents. Les pattes se divisent à une petite distance de leur insertion, en deux branches dont l'une, interne, porle quatre appendices branchiaux Irès-ciliés, et l'autre, externe, est simple; avant de se diviser la patte présente à sa face externe, un appendice cylindrique, légèrement renflé et qui parait avoir un canal dans son milieu. Cet appendice est recouvert par un long filet qui , dans les onzième , douzième et trei- zième paires de pattes, s'étend beaucoup dans la cavité qui se trouve entre le dos de l'animal et la carène du test , et après lesquels les œufs adhèrent. Les dix pre- mières pattes sont, à peu près, de la même longueur et égales aux grandes antennes; les suivantes dimi- nuent rapidement jusqu'aux dernières qui sont très- courtes. Le cerveau est situé à la partie antérieure de la lête, sous les yeux ; il s'étend entre les bases des deux grandes antennes, et embrasse une petite partie de l'œso- phage; il est réniforme, grumeleux, grisâtre; sa con- vexité donne naissance aux deux nerfs optiques; on ne peut distinguer ni cordon nerveux ni aucune autre partie du système nerveux. Le tube digestif est simple dans toute son étendue, et n'offre ni cœcum ni vais- seau bilieux; il est seulement rentlé dans son milieu, commence entre les deux mâchoires, passe sous le cer- veau, se porte en arrière et se courbe encore une fois pour suivre la direction du corps. Le vaisseau dorsal, placé entre l'intestin et le dos, se termine dans la léte. A la partie antérieure on trouve un autre vaisseau assez considérable, qui s'étend entre le canal intestinal et la base des pattes. Adolphe Brongniart pense que c'est le tronc pulmonaire. Les œufs de ces Crustacés sont situés dans l'intérieur du corps, sur les côtes du canal intestinal et dans le premier article des pattes jusqu'à la base de ce canal récurrent, dont on a parlé en décrivant les pattes. Ils sont arrondis, transparents et d'une grosseur variable; ils ne sont pas réunis en masses, mais épars. Beaucoup d'individus offrent, en outre, une quantité d'œufs très considérable, agglomé- rés dans la cavité du lest; ces œufs sont beaucoup plus développés que les autres, jaunâtres, et ont tous une partie enfoncée soit au centre, soit à l'un des bords ; ils adhèrent tous par des filaments très-déliés, aux filets des dernières pattes. Ces œufs ainsi placés sortent de la cavité du test par deux routes différentes; quand l'animal est tranquille il les pond un à un par la partie antérieure du corps où ils arrivent peu à peu à l'aide du mouvement des branchies ; ils sortent alors en des- sous des mandibules; quand au contraire l'animal est inquiété ou placé dans un espace qui ne lui convient pas, il les rejette en masse par la partie postérieure du lest. Ce qu'il y a de plus curieux à éclaircir dans l'histoire de ces animaux, c'est leur mode de génération. Sur plus de mille individus qu'Adolphe Brongniart a observés à Fontainebleau, il n'en a pas trouvé un seul ([ui n'ait des œufs soit sur le dos, soit dans l'intérieur du corps. On ne peut expliquer ce phénomène qu'en supposant (|ue ces Crustacés sont susceptibles de fournir plusieurs générations par une seule fécondation; alors il faudrait penser que la génération qui existait lors(|u'Adolphe Brongniart les a trouvés à Fontainebleau, n'avait pas besoin d'être fécondée et consistait uniquement en fe- melles ; ou bien on pourrait les regarder comme her- maphrodites avec fécondation mutuelle ou avec fécon- dation propre. On ne connaît pas les matières dont se nourrissent ces Crustacés; ceux qui ont été conservés vivants, étant privés de toute nourriture, ont mangé leurs œufs. Us nagent sur le dos, comme la plupart des Entomoslracés, mais d'une manière continue comme les JjJtis et non par sauts comme les Daphnia. Leurs grandes antennes paraissent être leur principal organe de natation, leurs pattes ne remuant (lue pour remplir les fonctions de branchies. Us changent de peau assez souvent. LiMivADiE d'Hermann. Limuadiu Hermanni, Ad.Br. (Ann. du Mus. d'Hist.nat., t.6, pi. 13); Daphnia gigas, Herm. (Mém. Aptér., p. 134, t. 5); elle est longue de quatre lignes, d'une couleur blanchâtre, transparente. LIWJN^A. MOLL. Genre formé par Poli pour les ani- maux des Muleltes et des Anodontes. l^. ces mots. LIMNANTHE. Limnunihes. bot. Genre que Robert Brown a proposé comme type d'une famille nouvelle qu'on nommerait Limnanthées. Il offre pour caractères, un calice à cinq divisions; cinq pétales; dixétamines; cinq nucules. Ce genre a été institué pour une plante apportée récemment de la Californie par Douglas, qui l'a découverte sur les bords d'un lac d'où est venu le nom générique que lui a imposé Brown. LiMNANTBE DE DoUGLAS. Limnaiillies Doufjlasii, Br. Botan. Regist., 1073. Cette plante est annuelle, entière- ment succulente, glabre et d'un vert jaunâtre; ses tiges sont longues de sept à huit pouci5s, cylindriques , ra- meuses, assez souvent couchées, garnies de feuilles alternes portées sur un long pétiole cylindrique, sil- lonné en dessus; ces feuilles ont leur lame trifoliée ou ailée avec impaire; les folioles sont linéaires-ovales, très-entières ou inégalement divisées en trois lobes ou découpures. Les fleurs exhalent une odeur fort agréa- ble; elles sont ou axillaires ou solitaires, portées sur des pédoncules filiformes, plus longs (lu'elles. Le calice est un peu épais à sa base, divisé en cinq parties égales, ovales, aiguës, plus courtes que la corolle, d'un vert assez tendre, marquées de cinq nervures longitudina- les, inégales, d'une nuance plus foncée et qui ne s'éten- dent pas jusqu'au bord de la division ou découpure. Les cinq pétales sont presque périgynes, cunéiformes, rétus, jaunes au centre et à l'onglet, blancs vers les bords, et veinés. Les étamines, au nombre de dix, ont cinq de leurs filaments opposés aux pétales, plus courts et presque plans à leur base; les cinq autres sont plus longs et ont à leur base, du côté externe, une gibbo- sité en forme d'appendice; les anthères sont blanches, oblongues, biloculaires, attachées par le milieu, ver- satiles, introrses et longitudinalement déhiscentes. Les cinq ovaires sont entièrement séparés et opposés aux plus longs filaments; du centre s'élève un seul style filiforme, qui se divise au sommet en cinq filets portant L I M 419 chacun nii sligmale petit et capité. Le fruit consiste en cinq baies discolorcs, rugueuses, monospermes, enveloppées du calice et des pétales persistants, con- tenant autant de nucules. Cette plante croît de préfé- rence dans les terrains fort humides et même vaseux ; elle parait susceptible de se propager très-facilement par le semis. LIMNANTHEMUM. bot. Même chose que Villarsie. LIMNANTHUS. bot. Sous ce nom, Necker (Elem. Bot., n° C51) avait rétabli le genre Nfinplioides de Tournefort, réuni par Linné à son Menyanthes; mais le nom de Fillarsia, substitué par Gmelin, ayant été admis par plusieurs auteurs et notamment par Vente- nat, R. Brovvn et De Candolle, c'est au mot Viilarsie que seront exposés les caractères génériques. LIMNAS. BOT. y. LiMNADE. LIMNEBl. Limnebius. \«s. Coléoptères penlamères. Ce genre a été établi par Leach, dans la famille des Carnassiers, tribu des Hydrophilins, pour quel(|ues pe- tites espèces confondues pendant longtemps avec les Hydrophiles. Caractères : mâchoires et mandibules co- riaces; antennes composées de huit articles; corselet étréci vers l'extrémité; corps ovale; jambes et tarses postérieurs ciliés; ces derniers ont leur premier article très-court et exactement soudé avec le second. Les Limnebius tioricatetlus et minulissimus, sont en- core les seules espèces de ce genre, ((ue l'on soit par- venu à bien déterminer. On les trouve dans les eaux stagnantes de pres(|ue toute rEuroi]e. LlMiNÉE. Limneu. moli,. Et non L^wijiée. Genre de la famille des Pulmonés aquatiques de Cuvier, et de celle des Limnéens de Lamarck, définitivement établi et caractérisé par ce dernier zoologiste. Aucun des conchyliologues qui ont précédé Lamarck n'a pensé à faire des Limnées un genre séparé; ainsi après avoir été confondues, tantôt avec les Hélices, les Bulimes, et plus généralement avec les Buccins, dénomination qui leur fut consacrée par Lister, Geoffroy, MUller, etc.; elles furent enfin rassemblées sous de bons caractères, dans le Système des Animaux sans vertèbres; on doit s'étonner que les naturalistes qui précédèrent cette époque, n'aient pas senti la nécessité de ce genre, car MUller, Geoffroy et Lister lui-même qui connaissaient l'animal, ne pouvaient, sans rompre les rapports les plus évidents , les ranger parmi les autres Coquilles soit terrestres, soit marines. Bruguière surtout, qui avait commencé à opérer quelques réformes dans le système linnéen, pouvait mieux que personne établir ce genre; mais entraîné par le caractère trop vague qu'il avait imposé aux Bulimes, il y confondit les Limnées comme beaucoup d'autres Coquilles étran- gères à ce genre. Le genre Limnée créé, Draparnaud le premier l'adopta, et ce savant, qui joignait à une connaissance exacte des Mollusques, un esprit judi- cieux qui lui en faisait saisir les rapports, ne manqua pas de rapprocher les Limnées des Physes et des Pla- norbes, ce que Lamarck n'avait pas fait dans son pre- mier ouvrage. Cet illustre naturaliste ne tarda pas à sentir la justesse de l'idée de Draparnaud; aussi, peu de temps après, il rapprocha, comme Cuvier l'avait aussi indiqué, les Limnées des autres Pulmonés aqua- tiques. D'autres zoologistes, tels que Blainville et Fé- russac, adoptèrent entièrement cette manière de voir. Les rapports qui unissent les Limnées aux autres gen- resvoisinssontdonc justes, puisqu'après quelque diver- gence toutes les opinions se sont réunies en une seule, celle de Draparnaud. Les Limnées sont des Coquilles lacustres, généralement minces, subvitrées, assez fra- giles, qui se plaisent surtout dans les eaux stagnantes où souvent elles se multiplient considérablement. Les Limnées habitent toutes les régions de la terre, vers les pôles, comme sous la zone torride et dans les deux hémisphères. L'animal observé depuis longtemps a été anatoniisé par Cuvier, dont l'excellent travail est inséré parmi les Mémoires des Annales du Muséum. Blainville en fit aussi la dissection, et ses recherches confirment celles de Cuvier. Le corps des Limnées, contenu dans une coquille plus ou moins allongée, souvent ovale, ventrue et tou- jours en spirale, prend lui-même ces diverses formes suivant l'espèce; il ressemble en cela à tous les autres Mollus(iues tracliélipodes auxquels celui-ci appartient, il remplit ordinairement complètement la coquille, quelquefois même il a de la peine à y être entièrement contenu; il est pourvu d'un large pied ovale, lié par un pédoncule au reste du corps; il s'y insère sous le col et le manteau qui l'enveloppe aussi bien que la par- tie antérieure de son corps, se fixe à l'insertion du pied en prenant plus d'épaisseur vers son bord libre; la tête est large, non séparée du reste par un col pourvu de deux tentacules contractiles; les yeux non pédon- cules y sont insérés à la base ; au côté interne ces ten- tacules sont triangulaires, épais, peu allongés. Un voile charnu, échancré dans le milieu, forme deux larges appendices, un de chaque côté, ce qui donne beaucoup d'ampleur à la tête; la bouche est antérieure, mobile, et la masse est obtuse, considérable, elle prend des formes assez différentes ; Cuvier dit (|u'elle a de la res- semblance avec une bouche humaine, Blainville qu'elle a la forme d'un T renversé; celte bouche est armée de deux dents ou mieux d'une dent divisée en deux par- ties par une échancrure moyenne; au fond s'aperçoit une langue charnue très-grosse, et au-dessus l'ouver- ture de l'œsophage; celui-ci, peu renflé, est accompagné de deux glandes salivaires dont les canaux excréteurs aboutissent aux parties latérales de la bouche ; il con- tinue à s'avancer sans augmenter de volume et par- vient à un estomac très-charnu, très épais, comparable pour la structure au gésier d'un Oiseau; l'intestin qui en sort est gris et d'une grosseur uniforme; il est assez long; il fait plusieurs grandes circonvolulions dans le foie, reçoit à l'orifice pylorique les vaisseaux biliaires, et se termine à l'anus; le foie est très-grand, grenu; il oc- cupe la presque totalité des tours de spire. La cavité de la respiration est plus profondément enfoncée que dans les Hélices, et son orifice extérieur en diffère aussi par une languette qui peut le boucher et qui se contourne en gouttière, dans le temps delà respiration; du reste cette cavité a beaucoup de ressemblance avec celle des Hélices pour la distribution des vaisseaux. Le système veineux et artériel, pour la circulation générale, ne présente rien de particulier; il est en tout analogue 4â0 L I M à ce qui se reiTian|iie dans les Mollusques du même j ordre. Les organes de la généralion ont également beaucoup de ressemblance avec ceux des Hélices, et i sont presque aussi compliqués; ils se composent d'un organe mule et d'un organe femelle; l'organe mâle ; comprend deux parties ; un organe excitateur qui sort i au-dessous du tentacule droit, à la base duquel vient aboutir un canal déférent, qui prend son origine au testicule. L'organe femelle se compose d'un ovaire, d'un oviducte. d'une poclie à viscosité, et d'un orifice extérieur. L'ovaire est granuleux, jaunâtre, accolé au foie avec lequel il remplit les premiers tours de spire; il en naît l'oviducte, conduit membraneux, d'abord assez large, contourné plusieurs fois, se rétrécissant ensuite beaucoup ; il traverse une partie du foie, gagne le testicule à travers lequel il passe pour gagner en- suite le renOement cylindrique ou la poche à viscosité; elle est plissée transversalement et assez régulièrement; elle est destinée à recevoir les œufs et à les invisquer de matière glaireuse avant qu'ils ne puissent être pon- dus; le renUement se termine à un canal plus étroit, qui reçoit celui d'une petite poche ou vessie dont l'u- sage ne paraît pas encore bien connu; peu après, il aboutit à l'orifice extérieur qui se voit très-profondé- ment placé à l'endroit où le pédoncule des pieds se réunit au corps. Les deux orifices de la génération se trouvant fort éloignés, cela nécessite de la part des Limnées un mode d'accouplement singulier, qui n'est pas le même (|ue celui des Hélices ; dans ce genre deux individus suffisent; ici il en faut trois, celui du milieu agissant lui seul comme mâle et comme femelle, les deux autres n'agissant que comme mâle ou comme femelle seulement. Souvent à ces deux individus vien- nent s'accoupler d'autres, ce qui quelquefois constitue de fort longues traînées flottantes à la surface des eaux, dont tous les individus agissent à la fois comme mâle et comme femelle excepté les deux des extrémités. Le système nerveux a beaucoup de ressemblance avec celui des autres iUollusques trachélipodes; l'anneau œsophagien ou le cerveau est composé supérieurement de deux ganglions réunis par un tronc médian, trans- versal, inférieurement de trois autres ganglions dont les deux latéraux sont intimement liés aux deux pre- miers; de ces ganglions partent des filets dont la dis- tribution générale ne présente rien de particulier; elle est semblable à ce qui existe dans les Jlollusques du même ordre. Les Limnées sont généralement de couleur brune fon- cée ou d'un brunverdâtre; leur peau, lisse, sans tuber- cules, molle et visqueuse, paraît plus sensible encore que celle des Hélices ou des Limaces, car au moindre attou- chement les Limnées se contractent, rentrent toutes leurs parties dans la coquille, et, devenant d'une pesanteur spécifique plus considérable, elles tombent au fond de l'eau; comme elles sont forcées de venir respirer l'air en nature, elles ne peuvent rester très-longtemps au fond de l'eau, mais pour revenir à la surface elles sont obligées de ramper sur le fond jusqu'à ce qu'elles at- teignent le bord, ou de ramper le long des tiges des plantes aquatiques, ce qu'elles font avec assez de rapi- dité; lorsqu'elles sont à la surface, elles se tiennent dans une position renversée, la face inférieure du pied dirigée en haut et la coquille en bas, plongée dans l'eau. Il paraît que, dans cette position, l'animal peut ramper à la surface de l'eau ; on suppose alors qu'ime couche très-mince de liquide sert de point d'appui aux efforts musculaires de son pied , mais cela est difficile à con- cevoir, car on sait «lue l'eau ne peut servir de point d'appui, pour opérer des mouvements, que lorsqu'elle est frappée promptementet par une surface assez large, et cette condition si nécessaire à la natation est loin de se rencontrer ici. Voici les caractères qui conviennent à ce genre : animal ovale, plus ou moins spiral ; les bords du man- teau épaissis sur le cou; le pied grand, ovale; la têlç pourvue de deux tentacules triangulaires, ai)latis, au- riformes; les yeux sessiles au côté interne de ces ten- tacules; bouche avec deux appendices latéraux consi- dérables, et armée d'une dentsupérieure bifide; l'orifice de la cavité pulmonaire en forme de sillon, percé au côté droit, et bordé inférieurement par une sorte d'ap- pendice auriforme, pouvant se plier en gouttière; orifices des organes de la génération distants; celui de l'ovi- ducte à l'entrée de la cavité pulmonaire; celui de l'or- gane mâle sous le tentacule droit (Blainv.). Coquille oblongue, quelquefois turriculée, à spire saillante; ouverture entière, plus longue que large; bord droit tranchant; la partie inférieure remontant sur la colu- melle et y formant un pli très-oblique, en rentrant dans l'ouverture; point d'opercule. Les espèces de ce genre sont très difficiles à caractériser; on ne peut se servir que des iiroportions des diverses parties du test, pour celles dont les animaux ne sont pas connus ou pour les fossiles; on doit recourir aux animaux lorsqu'il est possible de le faire, ce qui présente d'autres difficultés que tous les observateurs ne sont pas à même de vaincre. LiMPJËE DES ÉTASGS. Liiuiiea staynalis, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, p. 139, n» 2; Hélix shignalis, Linné, Gmel., pag. 3057, n° 128; Biiccinium stagnale, MUll., Verm., p. 132, n» 327; Limneus slagnaUs, Urapar., Mon., pi. 2, fîg. 38 et 36; Favanne, Conchil. , pi. 61 , f. 16; Encycl., pi. 439, fig. 6, a, b. Coquille la plus commune et la plus grande du genre, qui se trouve abondamment dans les étangs et les rivières; elle est ovale, aiguë, composée de sept tours dont le dernier est très-grand et subanguleux supérieurement; elle est mince, tiansparenle, de couleur cornée, substriée lon- gitudinalement; la spire est conique, très-aiguK, l'ou- verture est grande, évasée; la columelle se joint au bord droit par un très-gros pli ; longueur, plus de deux pouces. LiMNÉE DES MABAis.LiOTweajoo/Ms/m, Lamk., Anim. sans vert., t. vi, pag. 160, n» 3; Hélix fragilis, Gmel., pag. 5638, n» 129; Hélix palustiis, ibiil., pag. 3038, n» 131 ; Hélix Corvus, ibid., pag. 3663, n" 203 ; Lx»i- neus paliislris, Drapar., MoU., pi. 2, fig. 40, 41 et 42, et pi. 3, fig. 12. LIMNÉENS. MOLL. Cette famille fut créée par Lamarck, dans l'Extrait du Cours de Zoologie (1811). 11 y avait réuni le genre Conovule, que depuis il en sépara avec juste raison. Les genres qui la composent aujourd'hui sont réunis par de très-bons caractères, tirés princi- paiement de l'organisation de l'appareil de la respira- lion. Quoiqne vivants dans l'eau, les animaux de ces genres sont obligés de venir à la surface respirer l'air qui porte sou influence sur un réseau vasculaire sem- blable à celui des Colimacés. /". Hélice. Les anciens auteurs donnaient le nom de Buccins, à la plupart des Coquilles qui sont placées aujourd'hui dans cette famille. Lister donnait aux Plauorbes, le nom de Pourpres, et il les avait assez bien circonscrits; cependant Linné rangea indistinctement les Planoibes et les Limnées parmi les Hélices, ce qui réunissait dans un même genre des animaux fort difFérenls et des Co- quilles d'un aspect qui devait laisser peu de doutes sur leur origine. MUller, en créant le genre Planorbe, a rempli une indication très-juste; aussi tous les con- cliyliologues, excepté les savants anglais, qui se sont tenus â la lettre de Linné, l'ont adopté. On doit s'éton- ner, après la création de ce premier genre, eu7n, L. Dans le genre Geodorum , on trouve les Limodorum nutans, Limodorum recumim. Le Limodorum bulhostim forme le genre Calypso, et dans le genre Calopogon, R. Brown a placé le Limo- dorum tuberosum et quelques autres espèces analo- gues. LijioDORE wojtTÈ. Limodorum abortivum, Willd., Sp.; Orchis abortiva, L. C'est une grande plante vi- vace, qui croît dans les forêts ombragées et montueu- ses; sa racine se compose de grosses fibres cylindriques Pi charnues; sa tige, haute de deux à trois pieds, porte des feuilles très-courtes, embrassantes et presque sem- blables à des écailles. Les fleurs sont d'un pourpre obscur, formant un petit épi à la partie supérieure de la tige. On la trouve en Europe et dans la Tauride. Sprengel décrit dans son Systema, les Limodorum falcahim, de Thunberg; L. plantagineum , L. pul- chruin, L. concolor et L. scriptiim de Du Petit- Thouars; fasciola , filiforme el/'iinale, de Swartz. Dans le Prodrome de la Flore du Népaul, Don a décrit sous le nom de Limodorum roseum, une espèce nou- velle qui a beaucoup de rapports avec le Limodorum aborliinim. LIMON. MIN. Ce nom s'applique généralement au.\ terrains principalement marno-argileux, impurs, mais à particules fines, susceptibles de se délayer facilement dans l'eau, et qui résultent des dépôts opérés par des eaux troubles et bourbeuses. Tousles grands fleuves vers leur embouchure dans la mer ou dans de grands lacs, beaucoup de rivières dans leur confluent avec d'autres rivières, par consé(iuent dans les parties où la vitesse de leur courant est ralentie par une cause quelconque, déposent une grande quantité de Limon, et forment ces vastes étendues, planes et marécageuses, qu'on voit vers leur embouchure , qui l'obstruent au bout d'un certain temps, et qui semblent forcer les fleuves de chercher plusieurs issues pour traverser ces dépôts. C'est ce qui constilue le Delta de l'Egypte et tous les atterrisseraenls limoneux, auxquels on a donné un nom analogue. Le Limon est un terrain, et non une roche j sa posi- tion, les causes qui l'ont produit, ses rapports avec les autres terrains, sont ses caractères et varient peu : sa composition, au contraire, est extrêmement variable, et dépend principalement de la nature des terrains par- courus par les cours d'eau qui l'ont transporté et dé- posé. Son seul caractère est d'être composé de parties assez fines pour être tenues quelque temps en suspen- sion dans l'eau douée même d'un faible mouvement; et comme les matières argileuses et calcaires sont celles qui sont susceptibles de se diviser le plusel d'être por- tées le plus loin, c'est aussi de ces matières que le Li- mon est le plus ordinairement composé ; cependant cette prédominance n'est qu'extérieure, c'est-à-dire que les Limons participent généralement plus des carac- tères argileux que des caractères siliceux, quoique la silice s'y présente toujours en quantités plus considéra- bles. La couleur dominante des Limons est le gris plus ou moins foncé, quelquefois un peu bleuâtre, quelque- fois aussi presque vert. Cette couleur est due à deux causes : les débris organiques, principalement végé- taux, fournissent la plus ordinaire. Le fer oxidulé tila- nifère, résultant de la destruction des roches trappéen- nés ou volcaniques, 'donne quelquefois une couleur noirâtre au Limon des cours d'eau qui traversent ces terrains. Le Limon ne s'observe pas seulement à l'embouchure des fleuves et des autres cours d'eau, mais dans toutes les parties de leur cours où, par un élargissement, un barrage ou un approfondissement, le mouvement de l'eau est ralenti dans la totalité de sa masse, ou seule- ment dans une de ses parties; et le Limon, présent jus- tement aux points de ce ralentissement, indique, pour ainsi dire, les différentes vitesses de ce cours d'eau dans ses diverses parties. On l'observe dans le fond de la mer, mais généralement près des côtes et surtout des embouchures de rivières. On le trouve dans le fond des marais et des lacs; mais probablement . pour ces derniers, dans ceux-là seuls qui reçoivent des cours d'eau, et jamais dans ceux qui sont alimentés unique- ment par des sources sortant du sein de la terre, ou par les eaux pluviales tombant dans les cratères des volcans éteints, et y formant ces lacs remarquables, assez communs dans les pays volcaniques des bords du Rhin, du côté de Cologne, d'Andernach, etc. Le Limon d'allerrissement, considéré comme terrain composé principalement de Limon et d'autres matières de transport, peut être formé de roches assez différen- tes et avoir des positions qui indiquent des époques très-différentes pour sa formation. 11 contient, enve- loppe ou réunit seulement des débris plus volumineux, du gravier, du sable grossier et même des cailloux rou- lés qui, dans certaines périodes du cours des fleuves, ont été transportés plus loin que les lieux où ces gros débris devaient s'arrêter, et qui se sont mêlés avec le Limon déposé antérieurement ou postérieurement à ces circonstances. En le considérant suivant sa position, il est tantôt placé dans le lit des cours d'eau, et il peut être atteint par eux dans leur plus grande hauteur; alors on le regarde comme appartenant à l'époque ac- tuelle du globe , el comme ayant été déposé depuis l'existence des Hommes à sa surface : il renferme sou- vent des restes de leurs monuments, des débris de leurs ustensiles, et notamment de ces pierres dures, taillées en coins tranchants, qu'on appelle Cëraunite. Tantôt on le trouve sur les plateaux ou dans des plaines où de- puis un teiups immémorial on ne connaît aucun cours d'eau qui ail pu l'y déposer; ou dans les vallées où cou- lent des fleuves, mais à une élévation que, depuis un temps également immémorial, les plus grandes inon- dations n'ont pu alleindre ou n'auraient pu atteindre sans causer des catastrophes ou des phénomènes dont il serait resté quelques traces. 11 est alors antérieur aux temps historiques, et probablement aux dernières révo- lutions qui ont donné à nos continents leurs formes ac- tuelles; on remarque que, dans ce cas, il ne renferme plus, au moins dans ses parties inférieures, aucun dé- bris qui ait pu appartenir aux Hommes ou à leurs arts, et qu'au contraire il contient des restes d'animaux, de grands Mammifères surtout, qui ne vivent plus dans les contrées où l'on trouve ces restes, ou même dont l'es- pèce n'est plus connue sur la terre. On distingue d'après cela le Limon, nommé d'atterris- sement pour indiquer qu'il est ciuestion d'un terrain el non d'une roche, en Limon ancien ou antédiluvien, et Limon moderne ou postdiluvien, comme l'appelle Buck- land. On voit que l'histoire du Limon , considéré soit comme roche, soit comme terrain, se lie entièrement avec celle du terraind'alluvion et d'allerrissement; aussi y reviendra-l-on au mol Tebrain, pour donner à son histoire tous les développements dont elle est suscep- tible comme article de géologie. Voyez Terrains de L I M /j^") transport, d'alliivion et d'atterrissement , au mol Terraiiv. LIMON. BOT. Fruit du Limonier, f^. Oranger. LIMONELLIER. bot. Pour Limonie. r. ce mot. LIMONIA. INS. et bot. K. Limonie. LIMOMASTRUM. bot. (Helsler.) Synonyme de Sta- tice monopetala. LIMOME. Limonia. iNS. Nom donné par Meigen et Latreille aux Diptères qu'ils ont appelés depuis Limno- bie. F. ce mot. LIMONIE. Limonia. bot. Genre de la famille des Au- ranliées ; de la Décandrie Monogynie de Linné et qui a été créé par lui. Dans son travail sur cette famille, Cor- rea de Serra a retiré plusieurs des espèces qui y avaient été rapportées pour en faire des genres nouveaux qui ont été généralement adoptés. Ainsi le Limonia mo- nophylla forme le genre Atalantia, le Limonia pen- laphylla et le Limonia arborea le genre Glycosmis, et le Limonia trifoliata le genre T'/i'p/iasio. Les espèces qui forment aujourd'hui le véritable genre Limonia offrent les caractères suivants ; le calice est à quatre ou cinq divisions profondes ; la corolle se compose de quatre ou cinq pétales sessiles ; les étamines sont libres et distinctes, rarement au nombre de quatre à cinq, plus souvent en nombre double des pétales. Le fruit est une baie pulpeuse, à quatre ou cinq loges mono- spermes. De Candolle, dans le premier volume de son Prodromus systematis, rapporte à ce genre onze es- pèces , la plupart originaires de l'Inde et de la Chine. Ce sont des arbres ou des arbrisseaux souvent munis d'épines, ayant des feuilles simples, trifoliées ou pin- nées, des fleurs blanches ou roses, exhalant une odeur suave, analogue à celle des autres arbres de la même fa- mille. Les fruits sont d'une agréable acidité; on en fait d'excellentes limonades et des confitures fort recher- chées pour leur parfum particulier. LmoHiE DE BUdagascar. Limonia Madagasca- riensis, De Cand.; Glycosmis Madagascariensis, Risso et Poit. C'est un arbrisseau assez élevé et élégant; ses feuilles sont allernes, ovales-oblongues, entières, ponctuées, les unes simples, les autres géminées ou lernées, et même composées de quatre à cinq folioles. Toutes ces folioles sont alternes et articulées sur le pétiole commun. Les fleurs sont blanches, très-petites, groupées dans les aisselles des feuilles supérieures et à l'extrémité de quelques-uns des rameaux. Chacune d'elles est portée sur un pédicelle couvert de petites écailles, et leur calice est composé de cinq folioles ar- rondies, ciliées, inégales, dont les plus extérieures recouvrent en partie les intérieures. La corolle est formée de cinq pétales ovales-oblongs, concaves, mar- qués en dehors de gros points vésiculeux. Les dix éta- mines ont leurs filaments parfaitement libres, aplatis, élargis vers leur milieu, et terminés par une anthère cordiforme. L'ovaire est supère, oblong, à trois ou cinq angles peu prononcés, couvert de rugosités et sur- monté d'un style court, très-gros, obtus, également rugueux. Le fruit est une baie à trois ou cinq loges monospermes. On cultive le Limonellier de Madagascar dans un composte absolument semblable à celui que l'on prépare pour les Orangers, c'est-à-dire, une bonne terre franche, que l'on a rendu très-subslantielle par le mélange d'engrais appropriés et que l'on a soin d'y ajouter chaque année; on le dépote tous les quatre ans, et alors on renouvelle entièrement la terre. On le tient constamment en serre chaude. On le propage or- dinairement au moyen de marcottes et de boutures, mais on peut également y parvenir par la greffe sur l'Oranger sauvageon. Ses graines, semées sur couche chaude, donnent quelquefois de jeunes sujets; mais on a de la peine à les conduire et à les élever. Limonie a feuilles simples. Limonia monophylla, Lin., Roxburg, Coromaml. , 1, p. GO, lab. 85; Li- mones pnsili, etc., Burm., Zeyl., tab. 03, fig. 1; Catii isjeru-naregamsiumal-naregam,Rheei\e, Malab.,A, tab. 12. Arbre des Indes orientales et de l'île de Ceylan, dont les rameaux sont cylinr- dant et portant deux yeux très-écartésl'un de l'autre, entre lesquels Cuvier a observé trois petits yeux lisses rapprochés; au-dessous de cette carapace ou de ce bouclier, sont insérés, sur une saillie conique, en forme de bec ou de labre, deux corps semblables à deux petites serres de Crabe, didactyles ou monodac- tyles, selon les sexes, composées de deux articles que Latreille considère comme les antennes et queSavigny assimile à la seconde paire de pieds-mâchoires des Crustacés, ainsi qu'aux mandibules des Arachnides, et auxquels il donne le nom de mandibules succédanées, ou fausses mandibules. A la suite de ces antennes se trouvent six paires de pieds, dont les deux derniers réunis forment un grand feuillet portant les organes sexuels, et dont les dix autres libres, et tous, à l'ex- ception des deux premiers, didactyles. Ces pieds sont composés de six articles ; le radical, ou la hanche, est hérissé de piquants ou épines dont le nombre est très- considérable aux deux ou trois premières paires de pieds. Ces articles tiennent lieu de mâchoires; l'article suivant, ou le premier de la cuisse, ofïre aussi quelques épines. La dixième paire de pieds diffère des autres par divers caractères, et surtout par les hanches qui ne sont point maxillaires, et par l'extrémité antérieure du dernier article de la jambe, qui se termine par quatre petites lames mobiles, droites, allongées, poin- tues, égales et rapprochées en un faisceau longitu- dinal; la partie extérieure de cette même extrémité de la jambe donne attache au dernier article qui est ter- miné, comme les autres, par deux doigts mobiles, dif- férant un peu des précédents. Le pharynx débouche entre les hanches de toutes ces pattes; l'œsophage se dirige en avant, l'estomac des Limules étant situé, comme dans les Crustacés décapodes, vers le bord an- térieur du test. La seconde partie du corps des Limules. ou la postérieure, est recouverte par un bouclier qui a. en dessus, la forme d'un trapézoïde échancré postérieu EMfîïïJILlIJS IP®IL^IPIE]1MTÎJS<, LIMULE POLTPHÈME. /i^il reinenl, avec les bords latéraux armés d'épines mobiles el allernanles; en dessous et dans un creux en forme (le boîte presque carrée, sont cinq paires de feuillets ou de larges pieds natatoires, dont la face postérieure est garnie de branchies. L'anus est placé à la racine de la pointe qui termine le corps : cette pointe est cornée, très-dure, droite, Irigone, trés-poinlue et souvent ar- mée, sur le dos, de petites dentelures ; elle s'insère dans une cavité, au milieu de l'échancrure postérieure de la seconde pièce du test, et elle est articulée avec elle par le moyen d'une tête dont les deux côtés sont dilatés el appuyés sur deux saillies de cette pièce. Le cœur, comme dans les Stomapodes, est un gros vaisseau garni, en dedans, de colonnes charnues régnant le long du dos et donnant des branches des deux côtés; un œsophage ridé, remontant en avant, conduit dans un gésier très- charnu, garni intérieurement d'une membrane velou- tée, cartilagineuse, toute hérissée de tubercules, et suivi d'un intestin large et droit. Le foie verse la bile dans l'intestin par deux canaux de chaque côté. Une grande partie du test est remplie par l'ovaire dans les femelles, et par les testicules dans les mâles. L'Écluse et Bontius sont les premiers naturalistes qui aient mentionné ettîguré des Limules; Huileries con- fond avec les Jpus; Fabricius les en a distingués, mais il les a placés dans son ordre des Kleistagnathes ou Décapodes brachiures de Latreille; enfin Lamarck, ayant conservé le nom de Limule au genre Jpus, ap- pelle Polypbème le genre dont nous traitons. Ces ani- maux vivent dans les mers des pays chauds; pendant l'été ils viennent le soir, presque toujours par couples, sur les plages sablonneuses ou marécageuses. La fe- melle, qui est plus grosse, porte sur son dos le mâle, sans que celui-ci y soit en état d'accouplement ni vio- lemment attaché ; leurs mouvements sont fort lents et très-circonscrits, et lorsqu'ils marchent, on ne voit aucune des pattes; dès qu'on les louche, ils s'arrêtent et relèvent leur queue pour se défendre. Ils restent toute la nuit à moitié hors de l'eau, et ne cherchent à se sauver que quand ils sentent que le danger com- mence à être imminent. Leur queue est Irès-redoutée dans l'Inde et en Caroline, parce qu'on est dans l'opi- nioii que la pic|ûre est venimeuse; les sauvages se ser- vent de cette pointe en guise de fer de Hèche. La chair des Limules est bonne à manger, cl leurs œufs sont Irès-délicals; on sert sur les tables, à la Chine el au Japon, l'espèce qui lui est propre, et qui arrive, avec l'âge, à une longueur de deux pieds. Ces animaux se trouvent dans les mers des deux Indes, depuis l'équa- leur jusqu'au quarantième degré de latitude; ils sont communs dans le golfe du Mexique, sur les côtes de Caroline, aux Moluques et dans les mers du Japon et de la Chine. Les Américains appellent ces Crustacés King-Krab; les nègres des bords de la mer se servent du test vide pour puiser de l'eau ou pour d'autres usages domestiques. On connaît quatre ou cinq espèces de ce genre. Limule Poltphème. Limulus Polyphemus , Fabr., Lin.; Limulus Cyclops , Fabr. (jeune); Monoculus Polyphenms, Lin.; Limulus Sowerhii, Leach (Zool. Miscell., pi. 84). Il varie, selon l'âge, pour la taille et la couleur. Les vieux sonl d'un brun noirâtre, el les jeunes d'un jaunâtre qui tire sur le brun. L'arête du milieu du dos a, sur chaque pièce du lest, trois épines; le stylet, formant la queue, est à peu près de la lon- gueur du corps. Cette espèce se trouve sur les côles sablonneuses d'une grande partie de l'.tmérique. Les Limules sont rares à l'état fossile; jusqu'à présent on n'en a trouvé que dans certaines couches d'une an- tiquité moyenne, à Solenhofen et Pappenheim. La seule espèce connue et à laquelle Desmarest a donné le nom de LuioiE DE Walcb, L/;«î//ms fFalchii, dans son His- toire naturelle des Crustacés fossiles, p. 139, lab. 11, fig. 6 et 7, est le Cancer pei versus àe Knorr etWalch (Monum. du déluge, t. i,p. lôfi, pi. 14). Elle ne diffère des espèces vivantes que par le rebord de la première pièce de la carapace, qui est arrondi, au lien de former un angle aigu devant la bouche, et par d'autres carac- tères tirés de la forme et des épines du test. LIN. Linum. bot. Genre de la Pentandrie Pentagy- nie, L., d'abord placé dans la famille des Caryophyl- lées, mais qui forme aujourd'hui le type d'un ordre naturel nouveau, nommé Linacées. V. ce mot. Le genre Lin se compose d'un très-grand nombre d'espèces. Ce sont des plantes herbacées, ou de petits arbustes à feuilles alternes, très-rarement opposées, entières; leurs fleurs, terminales et diversement disposées, sont jaunes, bleues ou blanches; leur calice est régulier, formé de cinq sépales incombants; leur corolle est comme campanulée, composée de cinq pétales ongui- culés, entiers, d'abord incombants et tordus en spirale avant leur épanouissement; les élamines, au nombre de cinq, sont monadelphes tout à fait par leur base, et offrent entre chacune d'elles un petit appendice fili- forme, qui semble être un lîlament d'étamine avortée; l'ovaire est légèrement stipilé, globuleux, à six ou dix loges quelquefois incomplètes, c'est-à-dire communi- quant ensemble deux par deux, à cause de l'imperfec- tion de trois ou de cinq des cloisons ; chaque loge con- tient un seul ovule attaché à la partie supérieure de la loge et renversé. Les styles sont au nombre de trois à cinq, terminés chacun par un stigmate allongé; le fruit est une capsule globuleuse, à six ou dix loges complètes ou incomplètes et monospermes, s'ouvrant en trois ou cinq valves qui se séparent presque tou- jours en deux; les graines sont généralement ovoïdes, comprimées , lisses , composées d'un tégument pro- pre, d'un endosperme généralement mince et d'un em- bryon ayant la même direction que la graine. Les es- pèces de ce genre sont assez nombreuses; De Candolle, dans le premier volume de son Prodromus systema- tis, en énumère cinquante-six. Ces espèces croissent, pour la plupart, sur les bords du bassin méditerranéen; plusieurs se trouvent dans l'Amérique méridionale et l'Amérique septentrionale, et quelques-unes en Afrique et au cap de Bonne-Espérance. Lin USUEL. Linum usitatissimum, L. C'est une plante annuelle, originaire du plateau de la Haute-Asie, mais abondamment cultivée, depuis un temps presque immémorial, dans les diverses contrées de l'Europe, où elle est devenue indigène. Sa racine est grêle, pivo- tante, poussant une tige simple, cylindrique, d'un, de lieux ou (le Irois pieds de liauteur, seulement rameuse vers son sommel, et tout à fait glal)re, ainsi que les autres parties de la plante. Les feuilles sont éparses, sessiles, lancéolées, aiguës, très-entières, marquées de trois nervures longitudinales, et d'un vert glauque; les Heurs sont d'un bleu tendre, terminales au sommet des ramifications de la tige; les étamines et les stigmates sont au nombre de cinq, et le fruit est une capsule glo- buleuse, environnée à sa base par le calice et contenant des graines ovoïdes, comprimées, lisses et luisantes. Celte plante offre un très-grand intérêt; elle est l'objet (l'une culture extrêmement soignée, à cause des fibres de sa tige, avec lesquelles on fait les tissus de fil les l)lus fins et les dentelles les plus précieuses. On cultive cette plante dans deux intentions, ou pour obtenir ses graines quisont employées en médecineet dans les arts, ou pour obtenir la filasse de ses tiges. Dans le premier cas, les soins du cultivateur doivent tendre à choisir les variétés qui produisent le plus grand nombre de capsules, et, dans le second, celles dont les tiges sont les plus longues. On distingue un assez grand nombre de variétés de Lin dans les pays où ce végétal est cul- tivé ; les principales sont les suivantes : 1" Le Linfioid ou grand Lin est celui dont les tiges acquièrent la plus grande hauteur et (pii donne un très-petit nombre de capsules. C'est la variété la plus précieuse et celle que l'on préfère dans plusieurs contrées de la Flandre, de la Belgique, surtout aux environs de Lille. 2" Le Lin chaud ou Têtard, beaucoup moins élevé que le précédent. Sa tige est rameuse et porte un grand nombre de capsules; aussi doit-on le préférer quand on a pour but principal la récolte des graines. û» Enfin on nomme Linmuxenmw variété qui tient le milieu entre les deux premières, c'est-à-dire qu'elle s'élève un peu moins que le grand Lin et donne un peu moins décapsules que le Têtard. Cette variété est sur- tout cultivée dans les provinces méridionales. En général, la culture du Lin est assez chanceuse et demande de grandes précautions. Il lui faut un terrain substantiel et fertile, frais, mais non trop humide; les engrais doivent y être abondants et renouvelés à chaque récolle. Il faut préparer le terrain par des labours fré- quents. On sème le Lin à deux époques différentes, comme on fait pour le Blé, c'est-à-dire avant et après l'hiver; ce qui forme le Lin d'hiver et le Lin d'été : il n'est pas indifférent de choisir l'une ou l'autre de ces deux époques. Ainsi, dans un pays chaud et dans un terrain un peu sec et sablonneux, on fera bien de semer le Lin avant l'hiver, afin que les pluies de l'autoinne soient profitables au développement de la semence ; au contraire, dans les pays un peu froids et dans les ter- rains très-substantiels, on pourra, sans inconvénient, attendre la fin de l'hiver. Le choix de la semence est une chose fort importante; les agronomes s'accordent généralement à reconnaître qu'elle dégénère lorsqu'on la sème plusieurs années de suite dans le même ter- rain ; on doit donc la renouveler chaque année, et la tirer des pays où l'on sait qu'elle est la meilleure pour le terrain où on la doit cultiver et pour le but qu'on se propose. Celle qui vient du nord de l'Europe est géné- ralement la plus estimée; cependant il est des cultiva- teurs qui ne renouvellent pas leur semence, et qui néanmoins obtiennent, chaque année, de belles récol- tes. Mais, pour arriver à ce résultat, il faut avoir soin de choisir, dans chaque variété qu'on cultive, les grai- nes les plus grosses et les plus saines : par ce moyen, on peut se dispenser de changer de semence; ce qui est une économie pour le cultivateur. Il faut noter ici que, comme la graine de Lin est très-huileuse, elle s'altère et se rancit rapidement, et ne peut être conservée plus d'une année lorsqu'on veut la faire servir de semence. Le Lin se sème comme le Blé, c'est-à-dire à la volée. Le terrain doit avoir été disposé par planches un peu bombées. La quantité moyenne de semence est d'en- viron vingt-cinq livres pour dix mille pieds carrés de terrain. On brise les mottes et on herse de même que dans la culture des Céréales. Lorsque le jeune plant commence à pousser, il faut le sarcler avec soin et fré- quemment, parce que, sans cette précaution, il serait bientôt étouffé par les mauvaises herbes qui poussent avec plus de rapidité. Dans les temps de sécheresse et dans les localités où cela est possible, il n'est rien de plus avantageux que de pouvoir arroser le Lin par le moyen des irrigations. Lorsque le Lin est parvenu à sa maturité, époque variable, suivant les localités et le temps où a été fait le semis , et qu'on reconnaît au dessèchement des liges et des feuilles et à l'ouverture spontanée des capsules, il faut commencer la récolte : celle-ci se fait en arrachant à la main et par poignées les tiges de Lin , dont on fait de petites bottes qu'on laisse quelque temps sur le terrain, en ayant soin de les placer debout; mais il ne faut pas les y laisser trop longtemps, pour ne pas perdre la graine qui tombe des capsules enlr'ouvertes. Il faut battre ces tiges sur de grands draps; les graines se détachent très-facilement. QueUiuefois on bal le sommet des tiges sur un banc, avec un maillet de bois, qui brise les capsules et met les graines à nu. Cette graine doit être ensuite vannée et criblée, pour la débarrasser de tous les fragments de capsules qui y sont mélangés. Les tiges du Lin doivent être rouies et préparées comme celles du Chanvre; on les fait ensuite sécher, et on les peigne pour obtenir la filasse. Les graines de Lin sont fort usitées en médecine. Outre l'huile grasse qu'elles contiennent en abondance, ces graines renferment aussi un mucilage extrêmement visqueux et épais : leur décoction est éminemment émolliente; elle convient dans tous les cas d'irritation interne et externe. On fait, avec ces graines réduitesen farine, des cataplasmes émoUients, très fréquemment usités. Pour extraire l'huile des graines, il faut d'abord attendre trois ou quatre mois, parce qu'on a remarqué qu'elle y était plus abondante au bout de ce temps qu'au moment où elles viennent d'être récoltées; on les passe ensuite à un moulin qui en extrait l'huile. Celle-ci est employée à différents usages; ainsi, on peut s'en servir pour l'éclairage. On l'emploie beaucoup dans la pein- ture, parce qu'elle jouit de la propriété de se sécher assez rapidement. Lin viVACE ou Lin de Sibérie. Linum perenne, L. Il ressemble beaucoup au précédent; mais ses racines sont vivaces, et la partie inférieure de ses tiges finit I, I. I iN '.29 par devenir ligneuse. Celte espèce, originaire de la Sibérie, est cultivée, dit-on, en Suède et dans quelques parties de l'Allemagne; mais, en France, on ne la voit guère que dans les jardins. Cependant sa culture pour- rait offrir de grands avantages; car elle réussit très- bien dans les terres maigres et sablonneuses : Lullin de Chàteauvieux l'a cultivée avec succès aux environs de Genève. Selon Bosc, la méthode la plus avantageuse serait de la placer par lignes et d'éloigner les touffes d'environ trois pieds les unes des autres. On pourrait planter entre chacune d'elles des Choux, des Navels, ou d'autres légumes. On a remarqué <|ue , lorsque ce Lin végète à l'ombre, sa filasse est plus fine; néanmoins on prétend qu'elle ne vaut pas celle du Lin annuel. Quelques auteurs ont dit que le Lin de Sibérie ne dure que trois ans; nous pouvons assurer qu'il en existait autrefois plusieurs pieds dans le jardin de la Faculté de médecine de Paris, qui ont duré plus de dix ans. LiN A TROIS STYLES. Liniim trigxnum, Sm. Si ce Lin n'égale pas en utililé celui que l'on cultive, du moins il le surpasse en éclat et en beauté; on peut même le considérer comme le principal ornement du genre. Celte plante est originaire des Indes-Orientales, et l'on en doit la possession en Europe, à sir J. Banks, qui la reçut en 1799, de Wbitley.Le docteur J. E.Smilli en a le premier publié la figure dans son Exotic Bo- tany (cahier de février 1783). Le Lin ù trois slyles fleurit naturellement dans l'Inde, vers les mois de fé- vrier et de mars; c'est à une époque semblable qu'ordi- nairement il s'épanouit dans nos serres; néanmoins, sous le ciel de l'Europe méridionale où l'on peut se dispenser, pour conserver cette plante, de lui procurer une température artificielle, il n'est pas rare de la voir donner spontanément ses fleurs en août et en septem- bre. Du resie, dans la seire comme dans l'orangerie, elle produit constamment de l'effet. Sa tige est frutes- cente, et conserve ses feuilles pendant presque toute l'année, elle ne s'élève guère à plus de trois pieds; elle est glabre comme toute la plante, et divisée en rameaux droits, garnis de feuilles alternes, pétiolées , ovales- oblongues , d'un vert luisant en dessus, glauques en dessous, ordinairement très-entières, plus rarement un peu dentées. Les fleurs sont d'un jaune vif et brillant, solitaires dans les aisselles des feuilles, portées sur des pédoncules assez courts; leur calice est partagé en cinq folioles lancéolées, persislanles, muni de petites brac- tées à sa base. La corolle est formée de cinq pétales larges et arrondis à leur sommet, ouverts en cloche, rétrécis en onglet charnu, et rapprochés en tube infé- rieuremenl. Les étamines sont au nombre de cinq, un peu inégales, ayant leurs filaments réunis à leur base en un tube court, chargé d'une dent placée dans l'in- tervalle de chaque filament. Les anthères sont droites, jaunes, à deux loges. L'ovaire est supérieur, globuleux, surmonté de trois styles droits une fois plus longs que les étamines, terminés chacun par un stigmate en tète arrondie. Le fruit est formé de six coques monosper- mes, s'ouvrant longitudinalement par leur angle in- terne à l'époque de la maturité. Avant cette dernière période, les coques sont réunies sous la forme d'une capsule globuleuse. Cette espèce se multiplie très-faci- lement par le moyen des boutures; mais il faut s'y prendre de bonne heure, à cause de la floraison hâ- tive, et placer les jeunes plantes sur couche chaude et sous châssis; une terre légère, mêlée de terreau de bruyère, leur convient mieux que toute autre; les ar- rosements copieux ou trop rapprochés les font souf- frir. Il croît encore en France un assez grand nombre d'autres espèces de Lin , qui quel(|uefois offrent des fleurs très-grandes, et d'une belle couleur : tels sont, par exemple, le Lin campanule, le Lin de Nar- bonne, etc. A l'exemple de Gmelin. les botanistes modernes font un genre distinct du Linnni Radiola. L., sous le nom de Radiola. F. ce mot. On a quelquefois étendu le nom de Lin à des plantes qui n'appartiennent pas à ce genre, et même à des êtres qui ne sont pas du domaine de la botanique; ainsi l'on a appelé : Lin d'Amérique, VAgare Jmen'cana, L. Lin étoile, le Lysimachia stellata, L. Lin incombustible, l'Asbeste ou Amianthe. Lin de Lierre ou maudit, la Cuscute. Lin de Marais ou de Prés, les Linaigrettes. Lin maritime nu de 5Ier, des Fucus et des Confervcs. Lin sauvage. VJnlhirrinum Pelisse n'anum. LIN DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE, bot. Nom vul- gaire du Phnrviium tenax. K. Phormion. LIN DE MONTAGNE. MIN. V. Asbeste. LINACÉES. Linaceœ. bot. Petite famille de plantes qui se compose du seul genre Liniuii de Linné, aupa- ravant placé dans la famille des Caryophyllées. Ce petit groupe se dislingue par les caractères suivants ; son calice est persistant, à trois, quatre ou cinq divisions profondes, imbri((»écs latéralement. La corolle se com- pose de quatre à cinq pétales onguiculés à leur base, tordus en spirale avant l'épanouissement de la Heur. Les étamines, au nombre de c|ualre à cin(|, sonlmona- delphes à la base de leurs filets, entre chacun desquels on trouve assez souvent un petit appendice subulé, qui semble être un filet d'élamine avortée. Les anthères sont à deux loges introrses, s'ouvrant par une suture longitudinale, et attachées presque par leur base. L'o- vaire est globuleux, sessile. à six. huit ou dix loges, dont moitié séparées par des cloisons incomplètes, partant de l'axe central, mais n'atteignant pas jus- qu'aux parois : chaque loge contient un seul ovule suspendu. Le fruit est une capsule globuleuse, souvent terminée par une petite pointe formée par la base du style : celle capsule offre autant de loges monospermcs que l'ovaire ; elle s'ouvre, par son sommet, en quatre ou cinq valves , qui se partagent ensuite chacune en deux. Les graines sont, en général, lisses et luisantes; leur tégument propre est légèrement charnu à sa face interne, et recouvre un embryon ayant la même direc- tion que la graine, c'est-à-dire dont la radicule corres- pond au hile. Les Linacées, qui sont des plantes herbacées, an- nuelles ou vivaces, ou de petits arbustes à feuilles al- ternes, excepté dans une seule espèce ( Linum cathar- ticum, L.), se distinguent surtout desCaryo))hyllées, iôO qui oiU les feuilles opposées , par la struclui'e de leur ovaire et de leur capsule, et par leuis graines dépour- ' vues d'endosperme. Cette petite famille forme en quel- ' que sorte le passage entre les Caryophyllées, les Mal- vacées et les Géraniacées. LINAGROSTIS. BOT. Même chose que Eriophoium. \ LINAIGRETTE. bot. Quelques botanistes français ont employé ce nom pour désigner k genre Ériophore. y. ce mot. L1N.4IRE. Linaiia. bot. Ce genre de la famille des Scropliularinées et de la Didynamie Angiospermie, L., fut établi par Tourneforl. et réuni par Linné au genre Antirrhinimi. Constitué de nouveau par tous les bota- nistes modernes, il présente les caractères suivants : calice irrégulier, à cinq divisions; corolle personnée, munie d'un éperon à la base; limbe bilabié : la lèvre supérieure bifide, réHécbie. l'inférieure trifîde; la gorge fermée par le palais (partie moyenne de la lèvre supé- rieure); quatre étamines didynames, incluses, avec une cinquième rudimentaire; anthères à lobes écartés; stig mate obtus; capsule ovée, déhiscente par le sommet. Ce genre se comi>ose d'un très-grand nombre d'espèces dont la plupart sont indigènes du bassin de la Méditer- ranée. Quelques-unes croissent dans l'Amérique sep- tentrionale et dans les régions tempérées de l'Amérique méridionale. Ce sont des plantes herbacées ou rare- ment ligneuses, à feuilles alternes; les inférieures quel- quefois opposées ou verticillées. Les fleurs sont assez élégantes, accompagnées de bractées, disposées en épis, ou solitaires dans les aisselles des feuilles. On en trouve de toutes les couleurs; mais le plus souvent elles sont jaunes, parfois blanches, bleuâtres ou légèrement pur- purines. LiNAiRE VULGAIRE. Linaiia vulgaris, Lamk.; An- Ihirriniim Linaiia, L. Elle a des feuilles lancéolées, linéaires, et une tige dressée : les Heurs forment de beaux épis de fleurs jaunes, qui terminent les tiges. Ce fut sur cette plante que Linné observa le phénomène intéressant de la régularisation des Heurs, phénomène (|u'il désigna sous le nom de Pélorie. /'. ce mot. Mais cet accident (si toutefois l'on doit nommer ainsi l'étal normal de la Heur) se présente bien plus fréquemment sur le Linaiia sptiiia qui croit abondamment dans les champs cultivés de l'Europe. Si, quelque temps après la moisson, on observe les fleurs de cette espèce, on en trouve une grande quantité qui ofïrent tous les intermédiaires entre la fleur personnée et la fleur par- faitement régulière , et cela souvent sur le même indi- vidu. 11 semblerait que ce phénomène fût déterminé par les altérations que la plante a subies de la part des hommes par les travaux de la culture, ou de celle des animaux qui broutent et mutilent cette Linaire jusque près de sa racine. Linaire a feuilles de Genêt. Linaiia Genistifolia, Willd.; Linaiia pannonica, dus.; .-tntirihinum Ge- nistifoliiim, Lin. Elle croît naturellement en Autriche, en Hongrie, et dans plusieurs autres parties de l'Eu- rope, où elle fleurit en juin et juillet. Sa racine est fibreuse, vivace; elle produit une tige droite, cylindri- que, effilée, garnie de feuilles alternes, sessiles, lan- céolées, acuminées, très- glabres, d'un vert glauque ainsi que la tige. Ses fleurs sont d'un jaune pâle, pédon- culées, assez distantes les unes des autres, et disposées, au sommet delà tige et des rameaux, en grappes allon- gées, dont l'ensemble forme une sorte de panicule lâche. Leur calice est à peine monopbylle, partagé très-profondément en cinq découpures lancéolées. La corolle est monopélale, fabuleuse inférieurement, pro- longée à sa base en un éperon aigu, aussi long que le reste de la corolle, renflée dans sa partie supérieure, et ayant son limbe à deux lèvres rapprochées, dont la su- périeure est bifide, réfléchie; et dont l'inférieure, ren- flée par une éminence convexe, garnie de poils et appelée palais, a les bords partagés en trois lobes ar- rondis, réfléchis en bas. Les quatre étamines didyna- mes sont cachées dans la corolle et insérées à la base de son tube. L'ovaire est supère. arrondi, surmonté d'un style simple, de la longueur des étamines, et terminé par un stigmate en tête. Le fruit est une capsule ovale- obronde, à deux loges, presque entièrement recouverte par les divisions du calice, s'ouvrant par plusieurs trous, et renfermant iilusieurs graines attachées sur un pla- centaire central. LINAIRE. POIS. Nom que porte le Thon, Scomber Thynnus, L., dans sa jeunesse. LIN ARIA. OIS. Nom scientifique du Sizerin, qu'Alcide D'Orbigny considère comme type d'un sous-genre de Gros-Becs, danssa méthode ornithologique.K.GROS-BEC. LINCKIE. Linckia. bot. Le nom de Linckia avait été imposé par Micheli aux Nostochs, quand ce savant sentit qu'on devait les séparer des Tremelles. MaisVau- cher ayant adopté un nom spécifique donné par Linné pour générique, celui de Micheli se trouvait sans em- ploi; alors les algologues modernes l'ont ap|iliqué à des plantes dont les filaments simples, terminés en pointe cilifère, partant et divergeant d'un centre commun, sont ou du moins paraissent inarticulés, marqués tout au plus de macules, de forme irrégulière dans leur in- térieur, et formant, au milieu du mucus qui les envi- ronne, des corps hémisphériques et irréguliers, gélati- neux, mais d'une certaine solidité. Les Linckies ont de grands rai)i)orts avec les Chœlopliores, et n'en difl^èrent que parce que leurs filaments ne sont pas rameux, et que des articulations n'y sont pas dislincles. Peut-être ces caractères ne sont-ils pas réels, et de meilleurs in- struments que ceux que l'on possède, pourraient un jour les faire disparaître. De Candolle en faisait des Batrachospermes. Lyngbye, qui est cependant un ob- servateur exact, a, malgré les caractères imposés par lui-même au genre dont il est question, compris parmi les espèces qu'il y admet des plantes qui ne peuvent y demeurer. Telles sont ses Linckia Zosteiœ , ceianii- cola elpunctiformis, trop visiblement articulées pour n'être pas des Chœtophores. K. ce mot. LINCONIE. Linconia. bot. Genre de la Pentandrie Digynie, établi par Linné (.Ua««.; p. 147).dont la place est encore incertaine dans la série des ordres naturels, mais que De Candolle {Piodi: S/sl. 2, p. 45) rapproche de la famille des Bruniacées. Voici ses caractères : l'o- vaire est infère, couronné par le limbe du calice qui est à cinq dents obtuses; la corolle se compose de cinq pé- tales concaves, persistants, insérés au sommet du tube L I N L 1 N 451 ilu calice, el alternant avec ses dents; les cinq étamines sont persistantes et placées entre les pétales; l'ovaire est à deux loges contenant chacune deux ovules : il est surmonté de deux styles filiformes , divergents, et devient un fruit composé de deux coques membra- neuses, monospernies, terminées par les styles persis- tants, et s'ouvranl par leur côté interne; les graines sont ovoïdes. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses; ce sont de petits arbustes , ayant le port des Bruyères, des feuilles roides, subulées et comme verticillées, et des Heurs agrégées. Ce genre, dont Swartz a le mieux fait connaître l'organisation, se rapproche beaucoup du genre Slaavia. Des quatre espèces qui le composent, trois croissent au cap de Bonne -Espérance, savoir : Linconia alopecuroidea , L.; Linconia thxmifolia, Sw.; et Linconia cuspidata. Ces deux dernières es- pèces avaient été placées parmi les Diostna par Thun- berg. La quatrième, Linconia Peniviana, Lamk.. qui croît au Pérou, et dont on ne connaît pas le fruit, n'ap- partient probablement pas à ce genre. De Candolle présume qu'elle pourrait être une espèce du genre Maigxricarpus. LINDENBERGIE. Litidenbergia. bot. Genre de la famille des Scropliularinées, Didynamie Angiospermie, I,., établi par le doct. Lehmann, pour une plante du Népaul, récemment envoyée au jardin Botanique de Hambourg. Caractères : calice campanule, à cinq di- visions étalées et inégales; corolle tubuleuse, à deux lèvres, dont la supérieure bilobée et réfléchie, l'infé- rieure à trois ou quatre divisions courbées et gibbeuses vers l'orifice du tube; étamines bifides supportant cha- cune deux anthères; stigmate dilaté; capsule bilocu- laire. Ce genre se rapproche de celui des Stémodies; il en diffère par les gibbosités de l'orifice du tube ; par les cinq découpures du calice et par un stigmate dilaté. LiivDENBERGiE A FECULES o'Ot.11%. Lindenbcrgia Ur- licœfolia, Lebm. C'est une plante annuelle et rameuse, ù feuilles ovales, grossièrement dentées sur les bords et purpurescenles en dessous; les fleurs sont axillaires, presque sessiles, jaunes à l'intérieur et pourprées exté- rieurement. LINDENIE. Lindcnia. ipis. Genre de IN'évroptères, faisant partie de la famille des Libellulines, institué par Dehaan et ainsi nommé comme un hommage à la mémoire du docteui' Vanderlinden, de Bruxelles, auteur d'un bon travail sur les Libellules, mort, tout jeune, victime de son zèle à remplir les devoirs de sa profession. Les caractères du genre sont : tète hé- misphérique; la pièce intermédiaire ou principale de la lèvre inférieure arrondie, médiocre, plus petite que les latérales qui sont émarginées et terminées par un appendice à une seule épine; une vésicule assez élevée devant les yeux ; les trois ocelles formant en avant un triangle très-allongé; yeux globuleux, assez éloignés l'un de l'autre en dessus; l'espace entre les yeux pro- longé en petit triangle en arrière, et non en lame sail- lante. Abdomen subcylindrique, notablement plus long que l'aile inférieure; les côtés des quatre derniers seg- ments plus ou moins dilatés; aj>pendices anaux au nom- bre de trois chez les mâles; les deuxdes femelles petits et simples; les parties génitales accessoires du mâle pro- éminentes au-dessous du deuxième segment qui porte de chaque côté un tubercule en forme d'oreillette sail- lante; les septième et huitième segments de la femelle prolongés en appendices membraneux; ailes horizon- tales dans le repos; le bord anal des secondes ailes anguleux dans le mâle, arrondi dans la femelle; mem- branule accessoire très- distincte; parastigma très-al- longé. Selon De Selys le genre des Lindenies devrait être restreint à V £sckna IctruphyUa de Vanderlinden el à linéiques espèces de Java, de l'Inde et de l'Egypte. LiNDEME TÉTRApnviiE. Lindcnitt tetraphylla , De Selys; jEschna telraphxUa, Vanderl. S(m thorax est jaune, avec quatre raies noires courbées, formant deux anneaux sur le devant; abdomen jaune, tacheté de noir; les trois derniers segments noirs en dessus; j)ieds noirs; cuisses en partie pâles; membranule accessoire grande et brune; appendices anaux bruns. Taille, vingt et une lignes. Du royaume de Naples, sur les bords du lac Averne. LINDÈRE. Lindera. bot. Thunberg (Flor Japon., p. 143, t. 21) a établi ce genre qui appartient à l'Hexan- drie Monogynie, L., mais dont les caractères n'ont pas été assez bien établis pour qu'on ait pu le placer con- venablement dans la série des ordres naturels. La seule espèce dont il se compose a été nommée par Thunberg Lindera umbellala. C'est un arbrisseau dont la tige est garnie de rameaux alternes, flexueux, glabres, très-étalés; les feuilles ramassées au sommet des ra- meaux sont pétiolées, ovales-oblongues, pointues, en- tières, vertes et glabres en dessus, velues et pâles en dessous. Les fleurs sont petites et disposées en ombelles simples, solitaires et terminales ; chacune de ces fleurs est dépourvue de calice; la corolle est à six pétales obtus et jaunâtres; les six étamines ont leurs filets in - sérés sur l'ovaire el plus courts que la corolle; l'ovaire est supère, ovale, glabre, surmonté d'un style droit à deux stigmates réfléchis; le fruit est capsulaire et à deux loges. Cet arbrisseau croît au Japon sur le monl Fakonna, où il fleurit dans les mois d'avril et mai. Les Japonnais le nomment Kuro-nosji , et fabriquent avec son bois des brosses molles pour se nettoyer les dents. Adanson avait donné le nom de Lindera à un genre d'Ombellifères, formé sur le Myrrhis daucoides de Morison ou Chcerophyllum coloratnm de Linné. LIINDERNIE. Lindeniia. bot. Ce genre de la famille des Scropbularinées, et de la Didynamie Angiospermie, L., est ainsi caractérisé : calice à cinq divisions pres- que égales; corolle tubuleuse, à deux lèvres, dont la supérieure est très-courte et échancrée, l'inférieure trifide; quatre étamines didynames, dont les deux in- férieures ont le filet denté et plus long que l'anthère; style unique surmonté d'un stigmate échancré; cap- sule biloculaire, à deux valves séparées par une cloison parallèle et portant un grand nombre de graines. Ces caractères, qui ont été tracés par Linné et modifiés par Jussieu, ne conviennent absolument qu'au Lindeniia pyxidaria, petite plante à feuilles opposées et à fleurs axillaires, qui croît dans les localités aquatiques de certaines contrées de l'Europe et de l'Amérique septen- L I N Irjonale. R. Brown (Piodr. FI. A'oc.-Holl., p. 440) a fait entrer dans ce genre Irois espèces de la Nouvelle- Hollande, mais comme elles présentent quelques diffé- rences dans la structure de la corolle, dont la lèvre supérieure est rétuse et l'inférieure bicarénée à la base, et dans les anthères qui sont soudées deux à deux, Endlicher a cru devoir en former un genre distinct, qu'il a nommé Ilyogeton. V. ce mot. En outre Robert Brown a exclu du genre le Limlernia dianlhera de Svvartz et le Liiidernia Japonica de Thunberg. De- puis cette indication, Kunth (Nov. Gêner, et Sp. PL œqiiin., n» 11, p. 369) a réuni la plante de Swartzau genre Herpestis. V . ce mot. LINDLEYE. LimUexa. bot. Genre de la famille des Rosacées, établi par Kunth (m Humh. Nov. Geii., C, pag. 259) et caractérisé ainsi : fleurs hermaphrodites; calice turbiné à sa base; limbe à cinq divisions; corolle de cinq pétales insérés à la gorge du calice; disque annulaire, portant les étamines, également inséré à la gorge du calice; étamines au nombre de ([uinze à vingt, ayant les anthères lancéolées, biloculaires, recourbées brusquement à leur base; l'ovaire est libre et à cinq loges contenant chacuue deux ovules collatéraux, fixés par un point un peu au-dessous de leur sommet, et pendants; les styles, au nombre de cinq, sont terminés par autant de stigmates renflés en massue; le fruit est une capsule recouverte par le calice, ovoïde, penta- gone, ligneuse, à cinq sillons et à cinq loges s'ouvrant en cinq valves, portant chacune une des cloisons sur le milieu de leur face interne : chaque loge contient une ou deux graines membraneuses et comme ailées sur leurs bords. Ce genre est très voisin du yauquelinia; il forme en quelque sorte le passage entre les Spiréacées et les Pomacées, et se compose d'une seule espèce, Lindleya Mespiloitles , Kunth, loc. cit. , 6, p. 237, t. 562 hi's. C'est un arbre qui a le port du Pommier ordinaire, et qui est trèsrameux. Ses feuilles sont éparses, simples, en- tières, crénelées, accompagnées de stipules pétiolaires et géminées; ses fleurs sont blanches, pédonculées , axillaires et solitaires vers le sommet des rameaux. Cet arbre est très-commun au Mexique. On le trouve à une hauteur de onze cents toises au-dessus du niveau de la mer, et ses fleurs s'éjianouissent en mai. LIKDSÉE. Lindsœa. bot. Ce genre de Fougères, éta- bli par Dryander dans le 3" volume des Transactions delà Société Linnéenne de Londres, a été décrit par Smith (in Jet. Taurin., 5, p. 413) et par la plupart des botanistes, avec les caractères suivants : sores dis- posés en une ligne continue et parallèle au bord de la fronde; induse linéaire, continu, attaché du coté du disque, libre extérieurement. Ce genre avait été con- fondu anciennement avec les Adianlliuin dont les fructifications sont disposées en masses distinctes, et sont couvertes par des membranes luniilaires, atta- chées au bord de la fronde, et qui s'ouvrent du côté du disque. On a décrit un nombre assez considérable d'espèces toutes indigènes des contrées intralropicales des deux continents. Plusieurs de celles qui ont servi de type pour l'établissement du genre ont été publiées sous le nom générique A' Adianthum , par Aublet, et croissent dans la Guiane; telles sont les Lindsw:i su- gitlata, falcala et Guianensis. Les autres habitent principalement les Indes-Orientales, les îles de France et de IMascareigne, la Nouvelle-Hollande, etc. Leurs frondes ont des nervures qui parlent de la base des pinnules, et se bifurquent plusieurs fois, ou, en d'au- tres termes, qui sont plusieurs fois dichotomes. LINE. JIAM. y. ÉCCREDIL COMMUIV. LINÉAIRE. zooL. bot. Cet adjectif s'emploie indiffé- remment en zoologie ou en botanique pour exprimer la figure, en forme de ligne, de quelque partie d'un animal ou d'une plante. On dit consé(|uemment d'une feuille qu'elle est Linéaire quand elle est également étroite dans toute sa longueur. LINÉOLAIRE. Lineolaris. bot. Se dit d'un organe quelconque lorsque son épaisseur ne dépasse point celle d'un trait. LINÉOLÉ. Lineolatus. bot. et zooL. Marqué de raies ou de petites lignes dont la couleur tranche sur celle du fond de l'organe. LlNÉOLE. OIS. Synonyme de Bouvreuil bouveron. LINETTE. POIS. L'un des noms vulgaires du Thgla Hirundo. V. Trigle. C'est aussi le nom vulgaire du Gros-Bec Linotte, FrimjiUa Linota, Gm. LINGOUMBAUD. CRDST. Synonyme vulgaire de Ho- mard. LINGUA CERVINA. bot. r. Langue de Cerf. LIKGUARD. POIS. Synonyme vulgaire de Lotte, y. ce mot. LINGUATULE. Lingiiatula. int. Genre de Vers in- testinaux de l'ordre des Trématodes. Frœlich est le premier zoologiste qui ait imaginé ce nom générique pour un Ver intestinal qu'il avait trouvé dans le pou- mon d'un Lièvre, à cause de la ressemblance de ce petit animal avec une petite langue, Zéder, dans son Sys- tème d'helminthologie, crut devoir changer ce nom en celui de Polystoma, en supposant, fort à tort, que ce Ver avait plusieurs bouches. Rudolphi, après avoir em- ployé longtemps le nom primitif, ce qu'avait fait égale- ment Lamarck, crut devoir préférer, on ne sait trop pourquoi, la dénomination de Polystome, en y réunis- sant «ne nouvelle espèce que Treutler avait trouvée sur l'Homme, et dont il avait fait un genre sous le nom d'flcxatlieridiiim, parce qu'il avait vu six pores à son animal. Sur ces entrefaites, Laroche, qui ne connaissait probablement pas le travail des zoolo- gistes allemands, employa ce nom de Polystome pour un autre Ver très-voisin des Sangsues, comme on le verra à l'article Polystome. Quoi qu'il en soit, Lamarck, adoptant le genre de Laroche, fut encore confirmé dans sa première manière de voir, et con- serva toujours le nom de Linguatule pour le Ver de Frœlich; et cependant il adopta le genre Tétragule, établi par Bosc, pour une véritable espèce de Lingua- tule, car on ne voit pas qu'elle diffère en rien de la Linguatule de Frœlich. Cuvier sentit bien, et avec rai- son, les grands rapports qu'il y a entre ce Ver, le Prio- noderme de Rudolphi, quelques espèces de Polystomes de ce même zoologiste , et même le genre Tétragule de Bosc : aussi supprima-t-il le nom de Linguatule et adopta-t-il celui de Prionoderme; et cependant il cou- L 1 N seiva le genre Polystome de Zeder, en n'y rangeant pas, il est vrai, l'espèce qui avait servi à l'élablisse- iiient au genre, HmnboUlt avait aussi, de son côté, sans le savoir, établi un genre de Vers intestinaux qui a les plus grands rapports avec les Linguatules, sous la dénominalion de Porocéphale. Malgré cela, Rudol- phi, dans son Sj'nopsis, n'a pas cru devoir revenir au nom primitif de ce petit groupe ; il lui donne au con- traire celui de Pentastome, réservant celui de Polys- tome à VHexatheiidium de Treuller. à son Polystoma integeirimum; et c'est le Polystome de Laroche. Comme cette dénomination de Polystome ou de Pen- tastome est erronée, puisqu'elle pourrait faire croire à tort, que ces animaux ont cinq bouches; comme il y a une énorme confusion dans son emploi, et qu'enfin elle n'a pas la priorité, il convient de suivre l'exemple de Lamarck, et sous le titre de Lingualule il faut entendre un genre de Vers intestinaux ainsi caracté- risé : corps allongé, déprimé, plus large en avant qu'en arrière, et traversé par un grand noml)re de ri- des régulières, qui le rendent comme articulé; bouche inférieure, ronde, accompagnée en dehors de deux pai- res de crochets rétracliles; l'orifice des organes de la génération à la partie postérieure, ainsi que celui de l'anus, s'il y en a. L'organisation de ces animaux n'est connue que d'après ce que dit Cuvier de la Linguatule tienioïde ; le canal intestinal est droit; près de la bou- che sont deux canaux, comme dans les Échinorhyn- ques; les oviductes sont longs et entortillés. Les espèces qui appartiennent indubitablement à ce genre, sont les suivantes : LiNGCATCLE PENTELÉE. Linguolula serrata, Frœl. Le corps plan, subelliptique, élargi et un peu plus épais en avant, plus étroit et mince en arrière; de deux lignes de long sur trois quarts de ligne de large en avant, et d'une demi-ligne en arrière. 11 faut rapporter a celte espèce, qui a été trouvée pour la première fois par Frœlich dans la substance du poumon d'un Lièvre, le pelit Ver dont Bosc a fait un genre sous le nom de Tétragule dans le Bulletin de la Société philomalique, et que Legallois avait observé dans le poumon d'un Cochon d'Inde; il parait cependant encore que ce Ver était même plus petit que celui de Frœlich. Rudoljibi en fait une espèce distincte, sous le nom de Poixstoma emarginatum. LiNGDATtiiE DENTicciÉE. Litiguatula deiiliculala , Rudolphi, Entoz., tab. 12,fig.7. Corps déprimé, plus convexe en dessus qu'en dessous; élargi en avant, ter- miné en pointe assez fine en arrière : une ligne et de- mie à quatre lignes de longueur, sur un quart ou un tiers de ligne de largeur. Cette espèce, qui a été trouvée à la superficie du foie d'un Bouc et d'une Chèvre d'Amé- rique, diffère-t-elle de la précédente autrement que par la forme du corps un peu moins déprimé et plus pointu en arrière? LiNGCATDLE T^ENioïDE. Linguulula lœnioides, Ru- dolphi, Entoz., tab. 12, fig. 8 — 12; Taenia lancéolé de Chaberl. Corps déprimé, oblong , plus étroit en ar- rière, à plis transversaux nus, ce qui rend les côtes cré- nelées, mais sans denticules sur leurs bords. Cette es- pèce est bien distincte par l'absence des denticules, mais en outre par sa taille; elle a en effet cinq pouces de long sur trois ou quatre lignes de large en avant. Elle se trouve dans les sinus fronlaux du Cheval et du Chien; mais il parait qu'elle n'occasionne aucun acci- dent. LiisGDATBiE A TROMPE. Lhiguatula pioboscklca , Humboldt, Obs. zoo/., pi. 20. Cette espèce est le type du genre Porocéphale de Humboldt. Son corps est un peu en massue, inarticulé, et sous une trompe termi- nale, contractile, sont cinq crochets rétracliles et roussâlres. Elle a été trouvée dans un Serpent à son- nettes. Lamarck regarde encore comme appartenant à ce genre, ainsi que l'a fait anciennement Rudolphi, les Polystoma integeirimum et tenaium; mais à tort : ce sont des animaux de la famille des Sangsues, du même genre que le Polystome de Laroche; peut-êlre même le dernier n'est-il qu'une espèce de Planaire, comme le fait justement observer Lamarck. Quant an Polystoma pinguicola de Zeder et de Rudolphi, dont Lamarck a fait précédemment sa Lingualule des ovai- res, il est aussi Irèsprobablemenl du même genre. LINGUE. POIS. Nom vulgaire du Gade Morue, y. ce mol. LINGUELLE. Linguella. aoii. C'est à Blainville que l'on doit rétablissement de ce genre, pour un Mollus- que nu, de l'ordre des lnférobranches,dans un mémoire dont on trouve l'extrait dans le Bulletin de la Société Philomalique. Le seul animal que RIainville ail observé, est conservé dans la collection du Muséum britannique. Ce savant a caractérisé ainsi le genre qu'il forme ac- tuellement ; corps nu, ovale, très-déprimé, linguiforme; le manteau débordant le pied de toutes parts, si ce n'est antérieurement, où la tête est à découvert et pourvue de deux paires de tentacules dont une supé- rieure et l'autre labiale; les organes de la respiration en forme de lamelles obliques, n'occupent que les deux tiers postérieurs du manteau; l'anus inférieur est situé au tiers postérieur du côté droit ; l'orifice des organes de la génération dans un même luberculc, au tiers an- térieur du même côté. Ce genre ne se compose jusqu'à présent que d'une seule e.spèce; Blainville l'a nommée Ll^G^JEl.LE d'Elfort, Linguella Elfoi tiana. Sa lon- gueur est d'un pouce et demi environ; elle est ovale, très-déprimée surtout en arrière ; le pied est un grand disque charnu, qui occupe tout le ventre; le manteau, qui est fort ample, le déborde tout autour; c'est sous le bord saillant et libre de ce manteau que se trouvent les branchies, formées d'une série de lames très-fines, serrées, obliques, qui ne commencent qu'au tiers anté- rieur du manteau; la tête est très-grosse, courbée en dessus, placée entre le pied et le manteau où elle fait saillie; elle est limitée en avant par une ligne demi- circulaire; le manteau la recouvre en partie, mais il n'y adhère que sur la ligne médiane; de chaque côté de celte adhérence, se voit en avant un tentacule creux à son extrémité, comme pédicule au-dessous et plus vers la bouche ; on voit de chaque côté un autre ten- tacule qui est labial; la bouche ovalaire, transverse, offre de gros plis convergents; au-dessus se voit une lèvre épaisse, bombée dans la ligne médiane, finement 43i I, 1 N dentelée et comme festonnée. Blainville n'ayant pu dis- séquer l'animal, on ignore s'il est pourvu de mâchoi- res, et l'on ne connaît rien de son organisation inté- rieure ; cependant, d'après la description on est à même de fixer les rapports des Linguelles qui, quoique diffé- rentes pour plusieurs points des Pliillidiens, doivent pourtant se placer non loin d'elles dans le système. LlNGUll'ORME, LINGULAIRE , LINGULE. Lingui- formis, Lingitlaris, Lingulatus. bot. Qui affecte la forme d'une langue. LINGUISUGES. Latreille désigne ainsi (Hist. natur. génér. et particulière des Crust. et 1ns.) une division de ses Insectes édentés, dont l'extrémité de la lèvre in- férieure forme une langue distincte. Cette divison com- prend les Hyménoptères. /'. ce mot. LINGULE. Lingiila. moll. Séba avait (iguré, depuis longtemps, la Lingnle complète avec son pédicule, mais il l'avait considérée comme une espèce d'Anatife; ce qui est cause, probablement, du peu d'attention que l'on donna à sa citalion, car Linné et Gmelin après lui, n'ayant vu sans doute que des valves séparées de cette Coquille, en firent une Patelle. Rumphius, par les mêmes motifs que Linné, se trompa également; il pen- sait que c'était l'osselet de quelque espèce de Limace, ce que Favanne avança aussi d'après lui. Chemnilz , qui vit la Coquille complète, la plaça parmi les Pinnes : il ignorait probablement l'e.xistence du pédicule, sans quoi il n'aurait pas commis une pareille erreur. Bru- guière fut le premier qui établit un genre particulier pour celte Coquille qui était restée longtemps incer- taine entre des familles et des genres très-dilîérents. Brugnière avait établi ce genre dans les planches de l'Encyclopédie, mais il ne put le caractériser, la mort l'ayant enlevé aux sciences avant qu'il eût pu achever son ouvrage. Ce fut Lamarok qui, le premier, carac- térisa ce genre dans le Système des Animaux sans ver- tèbres. Cuvier fit l'anatomie de ces Mollusques, et les trouva si différents des autres Acéphales qu'il fit alors pressentir qu'il serait nécessaire d'en faire un ordre à part avec les Orbicules et les Térébralules, ce que Lamarck ne tarda pas à réaliser dans la Philosophie Zoologique en établissant la famille des Brachiopodes qu'il com|)osa des trois genres que nous venons de men- tionner. Félix de Roissy, dans le Buffon de Sonnini, suivit l'idée de Cuvier et de Lamarck, mais il alla plus loin qu'eux en réunissant aux trois genres des Bra- chiopodes les Cirrhopodes des auteurs, c'est-à-dire les Anatifes, les Balanes, Coronules, etc., qui, certaine- ment, s'en éloignent d'une manière notable. Lamarck, dans l'Extrait du Cours, laissa la famille des Brachio- podes composée telle qu'elle se trouvait dans la Philo- sophie Zoologique. Cuvier (Règne Animal) laissa éga- lement les Brachiopodes composés des mêmes genres. Lamarck, dans son dernier ouvrage, n'apporta non plus aucun changement à la famille des Brachiopodes, et le genre Lingule la terminant, se trouve le dernier des Acéphales, et par conséquent sur la limite de ceux- ci et des véritables Mollusques. Férussac, dans ses Ta- bleaux Systématiques, proposa quelques changements dans les Brachiopodes; il les distribua en plusieurs familles parce qu'il y joignit les genres Cranie, Théci- dée et Magas ; il aurait pu y réunir, incontestablement, les Spirifères de Soweiby. Blainville, dans son article Moi-LBSQUE, du Dictionnaire des Sciences naturelles, fit aussi de grands changements dans celte famille. Outre les trois genres de Lamarck et de Cuvier, ainsi que ceux admis par Férussac, on y trouve, à titre de divi- sion des Térébralules, les genres faits à leurs dépens par Sowerby, et, de plus, les genres Strophomène de Rafîinesque, Plagiostome, Diancbore et Podopside. Blainville, dans l'opinion où il est que les Lingules sont fort voisines des Palelles, quant aux points prin- cipaux de l'organisation, termine la classe des Céphalés par celles-ci. et commence la classe suivante, les Acé- phales, par les Lingules, voulant ainsi établir un pas- sage presque insensible entre ces deux classes par ce rapprochement qui paraît singulier. Latreille, dans ses Familles naturelles , a divisé les Brachiopodes en deux ordres et en plusieurs familles; dans le premier ordre, les Pédoncules, on trouve une première famille, les Équivalves, ne comprenant qu'un seul genre, qui est celui de la Lingule; la seconde famille, les Inéqui- valves, se compose aussi d'un seul genre, lesTérébra- bratules. Le second ordre, les Sessiles, ne renferme qu'une seule famille établie sous le nom deFixivalves; elle se compose des genres Orbicule, Cranie, et avec doute, des genres Radîolite et Sphérulite. En exami- nant la famille des Ostracés, du même auteur, on re- trouve plusieurs des genres que Blainville avait fait entrer dans les Brachiopodes, tels que Producte, Po- dopside, Diancbore, Plagiostome; cette vacillation fait voir que ces genres ont besoin d'être examinés avec tout le soin nécessaire pour décider de leur véritable place. Blainville, qui a eu occasion d'observer l'animal de la Lingule, au Muséum Britannique, ne se trouve pas entièrement d'accord avec la description faite par Cuvier. Le point le plus capital est ce qui est relatif au cœur. Cuvier a reconnu deux de ces organes, et Blainville pense que ce que Cuvier a considéré comme deux cœurs, n'était autre chose que deux oreillettes qui aboutissaient à un ventricule médian qui donnait nais- sance à une artère-aorte. Voici les caractères que l'on doit donner à ce genre : coquille subéquivalve, aplatie, ovale, oblongue, tron- quée à son sommet, un peu en pointe à sa base, élevée sur un pédicule charnu, tendineux, fixé aux corps ma- rins; charnière sans dents; animal déprimé, ovale, un peu allongé, compris entre les deux lobes d'un man- teau fendu dans toute sa moitié antérieure ou cépha- lique.et portant des branchies pectinées, adhérentes à la face interne; bouche simple, ayant de chaque côté un long appendice tentaculaire, cilié dans tout son bord externe, et se rétractant en spirale dans la coquille. On ne connaît encore qu'une seule espèce vivante de ce genre; il est rare de la rencontrer avec son pédicule qui est quelquefois fort long. Sowerby, dans son Mi- nerai Concliologx, a rapporté à ce genre des Coquilles fossiles dont il a fait trois espèces , et qui pourraient bien n'être que des variétés d'une même espèce, comme l'observe très-judicieusement Defrance. 11 serait aussi possible que ces petites Coquilles, assez mal figu- rées, appartinssent au genre Moule, et fussent des es- S.TEKEBEArULE iorsaie. 8. POLLICIPED-R groupe ailée. 1 9 . CmERAS k Manies . canaJiiere. lo. BAL ANE -hiEpe OBBICULE aeNorwè n . C OHOiNfULE îlaiè 12 TUBTCINELI,?, des BJe pèces jeunes ou dont les crochets seraient médians. LiNGOi.E Anatihe. Lingitla yinatina, Lamk., Anim. sans verlèlires , t. vi, p. 258, n» 1; Séba, Mus., t. m, pi. 10, fig. 4; Patella ungiiis, L., IS" édit., n» 9S; Cuvier, Annales du Mus., t. i, p. 69; toule la planche qui est en regard; Encyclop. mélh., pi. 250, fig. 1, a, b, c. Les espèces fossiles de Sowerby sont : LiNGiiE MYTiLOÏDE. Lingula nixHloides. (Minerai Coitchologx, pi. 19. fig. 1, 2.) LiNGUiE MINCE. Lingula tennis, ib., fig. ô. LiNGCLE ov\iE. Lingula ovalis, ib., pi. 19, fig. 4. LINGCLINES. Lingidinœ. moil. Nom que quelques auteurs ont donné aux espèces fossiles du genre Lin- gule. ('. ce mot. LINISQUE. Liniscus. OTS. lUiger désigne sous ce nom les aréoles ordinairement régulières de l'épiderme corné des pieds des Oiseaux , quand cet épiderme est réticulé. LINKIE. Linkia. écbin. Genre delà section des Stel- lérides, famille des Astérides, établi par Nardo qui lui assigne pour caractères : corps étoile; rayons tubercu- leux et allongés; bouche située au centre de la face inférieure, à rayons déprimés, avec des sillons pro- fonds, occupés par plusieurs rangées de pédicules; ori- fice du canal intestinal entouré de suçoirs et dépourvu de dents; peau poreuse dans les intervalles. LiNKiE VARiOLÉE. Linkia variolata. ^.-^Aslerias la- riolata , Lam., Link. Cette espèce offre cinq et rare- ment quatre ou six rayons allongés, presque cylindri- ques et atténués en pointe à leur sommet; son dos est parqueté de petites pièces suborbiculaires, convexes, inégales, et qui ressemblent à des grains ou boutons de petite vérole; ces pièces sont quel(|uefois presque lisses, plus souvent finement granuleuses, et leurs in- terstices, enfoncés, sont quelquefois perforés, et sou- vent ne le sont pas. Elle habite les mers d'Europe. LlNKlE. Linkia. bot. Ce nom a été donné par Per- soon (Enchirid., 1, p. 219) au genre Desfontainia de la Flore du Pérou. 11 existait, en effet, deux genres dédiés au célèbre professeur du Jardin du Roi, et ad- mis sous les noms de Fontanesia et de Louichea. V. ces mots. Celui qui fait le sujet de cet article a été placé dans la famille des Solanées et dans la Pentandrie Mo- nogynie, L.; on lui assigne les caractères suivants : calice à cinq divisions profondes, linéaires, lancéolées; corolle campanulée, dont le tube est pentagone; cinq étamines à anthères sagittées ; ovaire supère, surmonté d'un seul style; baie à cinq loges polyspermes. L'es- pèce qui a servi de type à ce genre est le Linkia spi- nosa, Pers., Desfontainia spinosa, Ruiz et Pavon , qui croit dans les grandes forets du Pérou. C'est un arbrisseau de trois à quatre mètres de hauteur, très- rameux, à feuilles opposées, ovales, dentées, à fleurs solitaires, portées sur des pédoncules axillaires. Les ha- bitants du Pérou en forment des haies vives; ses fleurs, d'une belle couleur rouge, lui donnent une certaine élégance. Ses feuilles ont une saveur amère et teignent le papier en jaune. Dne seconde espèce a été décrite et figurée par flumboldt et Bonpland {Plantes équinoxia- les, t. I, p. 1!)7, I. 4n) sous le nom de Desfontainia splendens. Elle croît sur les hautes montagnes du Pérou. LINLIBRISIN. BOT. Même chose que .Iulibrisin. l'. ce mot. LINNÉE. Linnœa. bot. Genre de plantes dédié par Gronovius à l'immortel auteur du Systema Naturœ. Ce genre fait partie de la famille des Caprifoliacées et de la Pentandrie Monogynie, Lin. 11 ne se compose que d'une seule espèce, Linnœa boiealis. C'est une pe- tite plante vivace , ou plutôt un petit arbuste ram- pant et étalé sur le sol. Sa tige est très grêle, cylindri- que, rameuse, assez longue, étalée; ses rameaux sont redressés, velus, ainsi que la tige, les feuilles, et en gé- néral toutes les parties vertes de la plante. Les feuilles sont opposées, courtement pétiolées, ovales ou ellipti- ques, dentées seulement vers leur partie supérieure, d'un vert clair. Les Heurs sont placées au sommet des rameaux qui s'allongent et sont nus, dans leurs trois quarts supérieurs; ils se divisent supérieurement en deux pédoncules grêles, terminés chacun par une seule fleur. A la base des deux pédoncules on trouve deux petites bractées subulées et opi)osées. Le calice est ad- hérent avec l'ovaire. Son limbe se compose de cinq divisions linéaires, dressées. La corolle est monopétale, en cloche allongée, à cinq lobes obtus; les étamines, au nombre de quatre, sont incluses et un peu inégales. L'ovaire, qui offre trois loges, contenant chacune deux ovules suspendus, est surmonté d'uu stigmate un peu renflé et à trois lobes peu marqués. Le fruit est une petite baie globuleuse, couronnée par le limbe du ca- lice. Cette petite plante, d'un port charmant, croît dans toutes les régions boréales de l'ancien et du nouveau continent. On la trouve dans les Alpes; elle est très- commune en Allemagne; elle vient également dans l'Amérique septentrionale, aux îles Aleutiennes, an Kamtschatka, en Sibérie, etc. On la cultive dans les jardins de botanique, mais on l'y conserve difficile- ment. LINOCARPDM. BOT. Micheli (Gênera, t. 21) donnait ce nom générique à une plante que Linné réunit au genre Linum, mais que les botanistes modernes regardent comme un genre distinct, sous le nom de Radiola, qui lui avait été imposé par Rai. r. Radiole. LINOCIERA. BOT. Genre de la famille des Jasminées et de la Diandrie Monogynie, Lin., établi par Vahl (Enumer., 1, p. 46) qui l'a ainsi caractérisé : calice à quatre dents; corolle à quatre pétales; deux étami- nes à anthères sessiles; ovaire supérieur, surmontéd'un seul style; baie sèche, à deux loges monospermes. Ce genre a été décrit par Swartz dans son Prodrumus, sous le nom de Thouinia, qui, ayant été appliqué à d'autres plantes, n'a pu être conservé pour le genre dont il est ici question. Jussieu et Lamarck le regar- dent comme congénère du Cliionaiilliiis , avec lequel il n'offre qu'une légère différence dans le fruit. Il se compose de trois ou quatre espèces indigènes des An- tilles et des Indes-Orientales. Celles qu'on doit consi- dérer comme types sont : 1" Linociera ligustrina, Vahl, ou J'Iiouinia ligustrina, Swartz, Piodr. C'est un arbrisseau qui croît dans les lieux arides de la Ja- maïque. On dit que cette espèce a été également trouvée à la Nouvelle-Hollande. 2» Linociera tatifolia , Vah\ et Gaertn. fils, CarpoL, t. 215; Chionanthus Domin- gensis, Lainarck. Elle habile l'île de Saint-Domingue. LINOCIRIE. Linociria. bot. Le genre proposé sous ce nom par Necker, Élém. bol., vol. 3, p. 366, fait partie du genre Goniocarpus de Thunberg. y. GoNio- CARFE. LINODESMON. bot. Syn. de Cuscute, y. ce mot. LINOGENISTA. BOT. Synonyme ancien de Gênel. F. ce mot. LINOIDES. BOT. Synonyme de Linum Radiola, L. LINOPHYLLUM. bot. Nom donné par les botanistes anciens à plusieurs plantes dont les feuilles étroites rappelaient celles de quelques espèces de Lin; tel est le Thesitim Linophrlhtm, L., etc. LINOSOSTIS. BOT. Même chose que Hermubotane. y. ce mot. LINOSPARTUM. bot. Ce nom, appliqué par les an- ciens au Stipa lenacissima, est donné par Adanson au Lyijettm Spartiim, L. LINOSTOME. Linostoma. bot. Genre de la famille desDaphnoïdées, établi par Wallich, pour une plante de rinde, que Roxbourg avait considérée comme devant appartenir au genre Nectandra, mais qui en diffère par les caractères suivants : fleurs hermaphrodites; périgone coloré, tubuleu.\, avec son limbe divisé en cinq parties, ayant chacune à leur base et près de l'orifice, deux squammules opposées et un peu en massue; di.x étamines longuement exsertes, insérées sur deux rangs à la gorge du tube; ovaire uniloculairc, renfermant un ovule pendant et anatrope; style terminal; stigmate capité. Le fruit est un drupe sec, monosperme et nu; la semence est inverse; l'albumen charnu et peu abon- dant; l'embryon orthrotopé; les cotylédons semiorbi- culaires; la radicule conique et supère. Les Linostomes sont des arbrisseaux à feuilles opposées, courtement pétiolées, lancéolées, très-entières, glabres; les fleurs, portées sur des pédoncules, sont réunies en ombelle terminale. LINOSYRIDE. Linosyiis. bot. Ce genre de la famille des Synanthérées, tribu des Astéroïdées, a été formé primitivement par Lobel (Histor.,223) puis adopté par H. Cassiiii avec les caractères suivants : calathide in- couronnée, équaliflore, mulliflore, régularitlore et an- drogyniflore; péricline campanulé,inférieur aux fleurs, formé de squammes imbriquées, appliquées, obovales- oblongues, coriaces, surmontées d'un long appendice étalé, linéaire-subulé, foliacé; clinanlhe large, pla- niuscule, fovéolé, à cloisons basses, charnues, dentées; ovaires pédicellés, oblongs, un peu comprimés bilaté- ralement, couverts de longs poils; aigrette colorée, plus courte que la corolle, composée de squammellules très-nombreuses, très-inégales, disposées sur plusieurs rangs, filiformes, amincies au sommet et très-barbel- lulées ; corolles à limbe bien distinct du tube et profon- dément divisé en cinq lanières très-longues, linéaires, très-élalées, arquées en dehors; anlhères élevées au- dessus (le la corolle; stigmatophores élevés au-dessus des anthères ; fleurs jaunes. LiNosYRiDE viitGAiRE. Linosjrts vulgaris, Cass.; Chiysocoma Litiosyris, L.; Aster Linosyris, Bernh.; Crinilaria linosyris, Lesson; Erigeron Linosyris, Clairv. Ses feuilles sont linéaires, glabres; ses capitu- les sont réunis en corymbe, et ils ont l'involucre formé de squammes appendiculées, squareuses, étalées vers le sommet. Europe. De Candolle adjoint à cette espèce : Chrysocoma bi- flora, Lin.; Cluysocoma villosa, Lin.; Chrysocoma divaricala, Fisch.; Chrysocoma caiididans , Delil.; Chrysocoma spathulala, Forsk.; Chrysocoma mou- taiia , Vahl; Chrysocoma uniflora, Spr., et Aster dracunculoides, Lindiey. LINOTTE, ois. L'une des espèces les plus communes du genre Gros-Bec, qui s'élève fort bien en domesticité, et dont Lesson a fait le type d'une race ou division du genre. LINSCOTSIA. BOT. Synonyme de Limeum. y. Li- MÉOLE. LINSENERZ. Miw. C'est-à-dire Minerai lenticulaire. Nom donné par Blumenbach au Fer hydraté globuli- forme, et par Werner au Cuivre arséniaté, cristallisé en octaèdres obtus. LINTEARIA. BOT. Vulgairement Bois à dentelle, y. Laget. LINTERNUM. bot. Synonyme d'Alaterne. y. ce mot. LINTHURIE. Linthuris. moll. Monifort, dans la Conchyliogie systématique, t. i, p. 254, propose sous ce nom un genre de Coquilles cloisonnées, dont il a donné la figure à sa manière, c'est-à-dire avec des ad- ditions, et qui ne peut raisonnablement se rapporter qu'au genre Cristellaire de Lamarck. /'. ce mot. LINUCHE. Linuches. acal. Genre de Médusaires, établi par Eschscholtz (p. 19) poiir une Acalèphe que Swartz avait placée parmi les Méduses. Cette espèce est intermédiaire entre les genres Dianœa d'EschschoItz et Saphenia du même auteur; il fait comme eux par- tie de la famille des Géryonides, dans la division des Cryptocarpes, c'est-à-dire qu'il porte inférieurement un pédoncule de la même consistance gélatineuse que l'ombrelle, et incapable de livrer passage à des aliments solides. Les caractères de ce genre sont d'avoir plu- sieurs cirrhes marginaux, un pédoncule dilaté au som- met et huit canaux partant de ce sommet, pour se ren- dre au bord du disiiue, en se bifurquant et en émettant des rameaux latéraux. LiNOCHE ONGUICULÉE. Linuche Hiigtiiculata, Esch.; Médusa unguicitlata, Sw.; Dianœa unguiculatn, Lam.; Pelagia unguiculata, Pérou. Elle est orbicu- laire, plane en dessus, à seize rayons et crénelée sur les bords; quatre bras courts et très -larges; sa couleur est bleuâtre, avec des taches brunes à la base du pédon- cule. Taille huit lignes. Des côtes de la Jamaïque. LINUM. bot. y. Lin. LINYPHIE. Linyphia. arachn. Genre de l'ordre des Pulmonaires, famille des Aranéides, section des Dipneu- mones, tribu des Orbitèles, établi par Lalreille, et ayant pour caractères : mâchoires carrées, droites, presque de la même largeur; yeux disposés de la manière sui- vante : quatre au milieu, formant un trapèze dont le côté postérieur, plus large, est occupé par deux yeux beaucoup plus gros et plus écartés; les quatre autres groupés par paires, une de chaque côté , et dans une L I N direction oblique. Ces Arachnides diffèrent des Pholcus par les yeux et par la forme du corps ; elles s'éloignent des Ulobores par les quatre yeux de devant, qui sont placés à intervalles égaux dans ces dernières; enfin, des caractères de la même valeur les distinguent des Té- tragnallies et des Épeires. Les Linypliies vivent sur les buissons, les Genévriers, les Pins et encore sur les fenê- tres et les coins de murailles; elles y construisent une toile horizontale, pendue entre les branches, si c'est sur un arbre, mince et dont l'étendue varie à raison de la proximité ou de l'éloignement des points d'attache. Pour la maintenir parfaitement horizontale, elles ten- dent par dessus des fils perpendiculaires et obliques qu'elles (ixenl aux lieux environnants. L'Araignée se lient ordinairement au milieu de sa toile, dans une posi- tion renversée, ayant le ventre en haut; un insecte a-t-il le malheur de se laisser engager dans ce tîlet, la proprié- taire accourt, le perce avec ses mandibules à travers la toile, et ensuite y fait une déchirure afin de le faire passer et de le sucer, ce qu'elle fait sans l'envelopper de soie, l'insecte étant mort ou affaibli par l'effet du venin. Les raàles ressemblent si peu à leurs femelles qu'on ne les croirait pas de la même espèce ; ils se trou- vent toujours placés dans la même toile que les femel- les, pendant le mois de septembre; leurs pattes sont beaucoup plus grêles et plus allongées; leur abdomen est aussi beaucoup plus long; leurs palpes sont termi- nées par un gros bouton qui se sépare en deux quand on le presse, et présente deux pièces écailleuses, en forme de valves de Coquilles, du milieu desquelles on voit sortir d'autres pièces; on y en remarque surtout en forme de crochet et un tuyau court et anr)elé. Les mâles sont bien plus heureux que ceux des Épeï- res et des autres Araignées, puisque, d'après Degéer, ils sont reçus par leurs femelles qui ne font aucun mou- vement qui puisse leur donner sujet de craindre pour leurs jours. Les deux sexes, au moment de l'accouple- ment, sont dans une position renversée, le ventre de l'un vis-à-vis le thorax de l'autre ; ils cntielaceiil leurs pattes, et le mâle introduit le boulon de l'exlrémitéde ses palpes dans l'ouverture sexuelle de la femelle, et l'y laisse une ou deux minutes; puis le relire et recom- mence le même jeu avec ses deux palpes allernalive- raent. Pendant tout ce temps, son ventre a un mouve- ment de vibration. A l'époque de la ponte, le ventre des femelles grossit beaucoup ; le cocon dans lequel elles mettent leurs œufs est composé d'une soie lâche; elles le placent auprès de leur toile; les œufs sont d'un rou- geâtre tirant sur le jaune ; ils ne sont point agglutinés entre eux. Ce genre se compose de plusieurs espèces. LiNYPHiE TRiAivGiiiAiEE. Linyphia triangularis, Latr., Walck. (Hist. des Aranéides, fasc. 5, lab. 9, la femelle); ^laiiea lesupiiia sxli''estiis, Degéer. Les yeux sont placés sur des taches noires; le Ironc est d'un brun roussàtre clair, avec trois lignes noires; l'abdo- men est ovale, court ou presque globuleux, avec une bande brune, marquée de petites taches blanches, dé- coupée sur les bords le long du milieu du dos; elle est longue de six à sept millimètres, el fait son nid dans les bois. Elle est fort commune à Paris, au bois de Bou- logne. (i rilcT. DES sriF^CFS ^•^T, LINZA. BOT. Espèce du genre Ulve. ^. ce mot. LION. MAM. Espèce du genre Chat. y. ce mot. On a étendu le nom de ce Carnassier, qualifié de roi des ani- maux, à un Lézard, à un Crustacé de la Méditerranée du genre Galathœa, au Couguar qu'on appelait Lion d'Amérique, au Mirméléon {Lion des Fourmis), au Phoca jiibala (Lion marin), aux larves des Hémérobes (Lion des Pucerons), etc. LIONCEAU. MAM. Le jeune Lion. LIONDENT. Leontotlon. bot. Ce genre, de la famille des Synanthérées, Chicoracées de Jussieu, et de la Syn- génésie égale, L., présente les caractères suivants : In- volucre campanule, composé de folioles inégales, irré- gulièrement imbriquées, appliquées, oblongues ou lancéolées; réceptacle marqué de petites fossettes plus ou moins profondes ; calalhide formée de demi-fleurons en languettes, nombreux et hermapliroililes; akènes oblongs, surmontés d'un bourrelet et d'une aigrette composée de paillettes et de poils soyeux. Linné ré- unissail à ce genre le Taraxacum , que Tournefort en avait séparé et qui en a été de nouveau démembré par les botanistes modernes. Le nombre des espèces de Liondents s'élève à plus de quinze, parmi lesquelles on peut citer comme les plus communes en France les Leoiitodon autumnale, Leonloilon liastîle et Leontodon hispiclum de Linné. Presque toutes sont indigènes de l'Europe el surtout de la région méditerranéenne. LIOiNNE. MAM. La femelle du Lion. r. ce mot et Cbat. LIOPHLÉE. os. Genre de Coléoptères Tétramères, famille des Rhynchophores ou des Curculionides, établi par Germar, adopté par Schoonherr et par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.), avec les caractères sui- vants : antennes longiuscules, minces, coudées, com- posées de douze articles, dont les deux premiers les plus longs, et les autres graduellement plus courts jusqu'à la massue formée des cinq derniers, ovale et acurainée; trompe à peine plus longue que la tète, plus épaisse au bout et cylindrique; yeux arrondis, peu saillants; corselet transverse, tionipié aux deux extrémités, arrondi latéralement el i)lus étroit en avant; écusson distinct et triangulaire; élytres gran- des, ovales, convexes; jambes mutiques; tarses larges el spongieux en dessous. Le type de ce genre, entière- ment formé d'espèces européennes, est le Curculio nubiliis de Fabricius. LIORUYKQUE. Liorhxnchus. int. Genre de l'ordre des Kématoïdes. Caractères : corps élastique, cylindri- que ; têle dépourvue de tubercules, munie d'une trompe rétractile et lisse. Ce genre, établi par Rudolpbi, ne renferme que trois espèces dont deux sont imparfaite- ment connues; peut-être même devrait-il être supprimé ou au moins rétabli avec d'autres caractères. Dans son Synopsis, Rudolphi ne se dissimule point que ce genre est très-artificiel; il n'a pas jugé à propos cependant de rien changer à ce qu'il avait institué dans l'Histoire des Entozoaires; la plupart des auteurs l'ont adopté lel qu'il est : il en sera de même ici. L'animal sur le- quel ce genre a d'abord été fondé, est un petit Néma- loïde long de deux ou trois lignes el pas plus gros i|u'un cheveu; Ruclolplii l'a observé une seule fois et en abondance, dans les intestins siêles d'un Blaireau; per- sonne ne l'a retrouvé depuis; tout ce qu'il put consta- ter, c'est que cet animalcule avait un intestin de cou- leur noirâtre, et que sa léle était munie d'une trompe courte et lisse, «lu'il faisait rentrer et sortir, et au moyen de laquelle il se fixait aux villosités des intestins. Il a rapporté à ce genre un autre Ver trouvé dans l'estomac d'un Phoque, et décrit avec peu de détails, comme un Ascaride, par Muller et Fabricius. Gmelin et Zeder en ont fait un Échinoihynque; on ne sait du reste à quel genre il appartient véritablement. Enfin Kudolphi rap- porte encore aux Liorbynques un Ver trouvé par Zeder dans l'estomac de l'Anguille. Ce dernier auteur le nomma d'abord Goezia inermis, ensuite Cochtusiner- mis, et la description qu'il en a donnée est loin d'être exacte. Celle produite par Uudolplii dans le Sxnopsis, (p. 307) est beaucoup meilleure; il regrette de n'avoir pu observer ce Ver vivant. Eudes Deslongchamps l'a trouvé en abondance dans l'estomac des Anguilles; il l'a observé vivant, et ayant étudié son organisation autant qu'a pu le permettre la délicatesse de ces ani- maux, il a ajouté quelques observations à celles de Ku- dolphi. Les plus grands qu'il ait vus avaient un pouce de longueur et leur diamètre égalait celui d'un fil de grosseur moyenne; ils élaient blancs, rigides et diffi- ciles à casser; leur grosseur était à peu prés égale dans toute leur étendue, néanmoins un peu atténuée vers les extrémités. La peau est couverte d'anneaux nom- breux, très-finement et très-élégamment dcnticulés en arrière; dans les quatre cinquièmes postérieurs de l'a- nimal, les anneaux forment à peine une saillie sur la peau, mais en avant où ils sont plus écartés et moins nombreux, ils sont beaucoup plus saillants et leurs denticules plus évidentes; ils jouissent également d'une plus grande mobilité. Lors des mouvements de l'ani- mal, on les voit s'écarter et se rapprocher continuelle- ment. Ils forment des anneaux complets et non des tours de spirale, comme l'a cru Zeder, qui pour cela avait nommé ce Ver Cochlus. L'analogie de mouve- ment et de ressemblance avec les autres Kématoïdes ne permet pas de douter qu'il n'existe deux plans de fibies : un extérieur transversal, l'autre sous-jacent et longitudinal. Au-devant du premier anneau antérieur se trouve la tête ou si l'on veut la Irompe. Elle est de forme conique, tout ù fait lisse, nue et très-mobile; on la voit s'allonger en pain de sucre ou se raccourcir et prendre une forme hémisphérique ; mais elle ne rentre point dans le corps comme la Irompe des Échinorhyn- (jucs; elle n'est point rétractile, mais seulement contrac- tile. La bouche est une très-petite ouverture arrondie, puuctiforme, située à l'extrémité antérieure de la tête; elle n'a point de lèvres, comme l'a cru Zeder et après lui Rudolphi. La queue des femelles est droite et terminée par une papille très-aiguê; celle des mâles est roulée en spirale et son extrémité est plus obtuse. L'intestin s'étend sans courbures de la bouche à l'anus; il est d'abord très-étroit dans la partie antérieure de la ca- vité vésicale, que les organes génitaux ne remplissent point; il ne parait point adhérent; on le voit suivre les mouvements de la tête ; il s'élargit ensuite et vient. après s'être rétréci de nouveau, se terminer à l'anus, petite ouverture transversale, placée à peu de distance de l'extrémité postérieure. Les mâles sont moins longs que les femelles, et, toujours proportions gardées, beaucoup plus grêles. La verge {apiculum) est unique, courbée, longue et cylindrique; elle sort à une très-pe- tite distance de l'extrémité postérieure; maison ne peut distinguer si c'est pas l'anus ou par une ouverture par- ticulière. Deslongchamps n'a pu voir non plus les re- plis de la peau, en forme d'ailes, que Rudolphi dit exis- ter sur les parties laléralesde la queue et entre lesquels la verge ferait saillie; il n'a rien aperçu qui pût en faire.soupçonner l'existence, et cependant il a examiné au moins une vingtaine de mâles. L'organe génital mâle extérieur se compose d'une vésicule séminale peu longue et d'un conduit préparateur plus gros que la vésicule à son origine et qui finit en s'amincissant d'une manière insensible. Ces deux parties se distinguent lune de l'autre par un rétrécissement très-prononcé; ré- unies, elles ont à peine deux fois la longueur de l'animal et forment plusieurs replis autour de l'intestin. Les or- ganes génitaux de la femelle sont disposés comme dans tous les Nématoïdes. Il n'a pu apercevoir extérieurement la vulve qui est sans doute cachée par le repli d'un des anneaux, mais en ouvrant l'animal et en suivant les ovaires, il les a vus se réunir pour former l'utérus qui se termine par un vagin assez long; ces deux der- niers organes sont toujours situés dans la partie anté- rieure de la cavité viscérale. Il n'a pu voir encore à quel point le vagin aboutit intérieurement, cet organe s'est toujours trouvé détaché dans les manœuvres que l'on a faites pour ouvrir, au moyen d'une aiguille émoussée, la peau qui est fort résistante. Les ovaires sont très- blancs, assez gros, et d'une dimension égale dans les deux tiers de leur étendue, puis ils se rétrécissent subi- tement et se terminent par un conduit filiforme, exces- sivement ténu ; leur longueur égale à peu près trois fois celle de l'animal ; ils ne diffèrent point, pour la forme, des ovaires des Pilaires. Les œufs sont ellipti- ques, transparents sur leurs bords et marqués d'une grande tache opaque dans leur milieu. Les espèces rap- portées à ce genre sont les Liorhxnchus truncatus, gracilescens et denticulatus. LIOTHE. Liotheum. iNS. Aptères; genre de l'ordre des Anoploures, institué par Nilzch, qui lui assigne pour caractères : tête déprimée, sculiforme et horizon- tale; bouche inférieure, mais rapprochée du front; mandibules bidentées, dures et courtes; labre légère- ment échancié; palpes maxillaires longues, filiformes, quadriarticulées; lèvre inférieure légèrement échan- crée; antennes composées de quatre articles, dont le dernier, ovale ou globuleux, est uni au précédent par un pédicule, et forme avec lui la massue; yeux situés sous un reboid de la tête, près des antennes; thorax biparti ou triparti ; mésothorax petit et quelquefois in- distinct; abdomen formé de dix segments; tarses droits, propres à la marche, biarticulés et munis de deux cro- chets distincts, écartés, droits à leur base et crochus à leur sommet. Ces parasites vivent sur les Oiseaux. On trouve assez fréquemment en Europe \e Liotheum sub- a-quale, Nilz.; Pou du Corbeau, Lyonnel ; Liotheum L I P L 1 I' 10- fasciatutii, Nilz.; Pou du Héron, Lyon.; Uotheum Plianerosligmatum, îi\tx.; Ricin du Coucou, Drap.; Uotheum giganteum, Nilz.; Pou du Buzard, Geoff.; fjotheum DoHcocephalum, Nilz.; Pou du Loriot, etc. LIOYDIE. Lioydia. eût. Le genre que Neckera créé sous ce nom, dans la famille des SynanUiérées, aux dépens du genre Iiiula de Linné, n'a point été adopté par les botanistes, et De Candolle l'a fondu dans son genre Priiitzia. f. ce mot. LIPALITHE. mx. Nom donné par Lenz à une variété de Quarlz qui se rapproche de la Calcédoine ou du Silex pyromaque (John, Recherches chimi(|ues, I. iv, p. 190). LIPARE. Liparus. ins. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Télramères, famille des Rhyncho- phoies, trihu des Charansonites de Latrcille (Familles naturellesdu Règne animal), établi par Olivier et ayant pour caractères : massue des antennes de quatre arti- cles commençant au huitième; menton proportionnel- lement plus grand que dans les genres Charanson, Brachyrhine,Brachycère, etc. Museau ou trompe libre non reçu dans un sillon ou enfoncement du préster- num ; point de pieds sauteurs; jamais de forts cro- chets aux jambes; pénultième article des tarses bilobé; antennes coudées. Ces insectes se distinguent des Bra- cbyrliines, des Rhynchènes, etc., par des caractères tirés de la forme des antennes et du nombre d'articles qui constituent la massue; ils s'éloignent des Bronchtis et des Plinllms en ce que ceux-ci ont la massue des antennes composée de trois articles. Les Lipares vivent presque toujours à terre; leurs mœurs ne sont pasencore bien connues. Schoonherr paraît ne point avoir adopté ce genre, mais Dejean (Cat. des Col., p. 88) en men- tionne neuf espèces qui sont toutes propres à l'Europe. LiFARE CERMAW. Lipafjis getiiianus, Oliv. (Col., t. V, n"83, pi. 32, fig. 493, et pi. 4, fig. 45). Très-noir; corselet pointillé, marqué de deux points d'un gris fauve, formés par des poils; élytres chagrinées, ré- unies, tantôt sans taches, tantôt mouchetées de rous- sàtre; cuisses plus ou moins dentées. On le trouve au pied des murs dans l'herbe. Taille, sept lignes. LIPAREA. ROT. Synonyme de Colutea arborescens , L. y. Bagceisacdier. LIPARENA. BOT. Synonyme de Drypètes. ^. ce mot. LIPARÈTRE. Liparetnis. ins. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Mélolonthides, créé par Mac Leay qui lui assigne pour caractères ; bord antérieur du labre apparent; mandi- bules fortes, en majeure partie cornées, n'offrant au plus qu'un appendice membraneux et velu, situé dans la concavité ou échancrure du côté interne; l'extrémité supérieure fortement tronquée, avec deux ou tiois dents ou saillies angulaires; dents maxillaires robus- tes; antennes composées de neuf articles et la massue de trois feuillets; corselet beaucoup plus large que long; corps ovoïde et bombé; crochets des tarses bifides. LiPARÈTRE CONVEXE. Lipuietnis convexus , Mac Leay. Il est entièrement noir et velu, à l'exception des pattes qui sont brunes; ses élytres sont ciliées. Cette espèce est la plus petite de toutes celles qui font partie de la tribu des Mélolonthides. Elle est commune sur différents points de la Nouvelle-Hollande. LIPARIDE. Liparis. dot. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie, L., proposé par le professeur Richard, dans son travail sur les Or- chidées d'Europe, et adopté par J. Lindiey {Botati. liegisL, 882). Ce genre a été formé aux dépens des Malaxis, et a pour type le Malaxis Loeselii de Swartz. Voici ses caractères ; le calice est étalé; le labelle est supérieur, sessile, entier, un peu creusé en gouttière; le gynostème est allongé, recourbé, membraneux sur ses bords dans sa partie supérieure ; l'anthère est ter- minale, operculée, contenant deux masses polliniques solides, ovoïdes, partagées en deux jiar un sillon lon- gitudinal. Ce genre diffère surtout du Mulaxis par son gynostème allongé et membraneux sur ses bords, et par ses masses polliniques divisées. Outre le Malaxis Loeselii, on doit encore y rapporter les espèces sui- vantes : Malaxis liliifolia , Malaxis flavescens, Du Petit-Thouars; Malaxis purpurascens , Du Petit- Thouars; le Cfinbidium biluberculatum , Hooker, Exot. Flor., 116; le Malaxis disticha, Du Petit- Thouars; le Malaxis cœspitosa , Du Petit-Thouars, et le Cymbidium reflexum, Brown. Ces espèces sont généralement de petites plantes, ayant la tige renflée et bulbiforme à sa base, des feuilles presque toujours radicales et au nombre de deux, tantôt membraneuses, tantôt charnues; de petites fleurs jaunâtres. Elles sont terrestres ou parasites. LiPARiDE DE GcmÉE. Lipaiis Guineensis , Lindl., Bot. reg., 1671. Son pseudobulbe est ovale, de la gros- seur d'une forte noisette, enveloppé de tuni(iues mem- braneuses, folia«ées, verdâtres el striées longitudinale- raent; il produit quatre ou cinq feuilles progressivement plus grandes et atteignant la longueur de quatre pou- ces, sur quinze à seize lignes de large; ces feuilles sont oblongues-lancéolées, pointues au sommet, engainantes ù la base, marquées de huit plis ou stries profondes, et d'un vert presque foncé; du sein des feuilles s'élève une hampe d'un demi-pied environ, dont l'extrémité se garnit d'une dizaine de petites fleurs d'un vert blanchâ- tre, réunies en grappe. Le calice est élalé, avec les sé- pales latéraux plus courts que le labelle, qui est supé- rieur, sessile. bilobé, un peu creusé en gouttière, orné à la base de deux taches jaunâtres vers l'extrémité du limbe; le gynostème est allongé, recourbé, membra- neux sur ses bords et dans sa partie supérieure, qui est blanche; l'anthère est terminale, operculée, contenant deux masses polliniques solides, ovoïdes, partagées en deux par un sillon longitudinal. Cette Orchidée se plante en pot dans un mélange de détritus de vieux bois et de terreau de bruyère; on place le pot dans la tannée et le plus près possible des vi- traux de la serre dont le séjour constant est indispen- sable à l'existence de la plante qui se propage par la séparation du pseudobulbe produit de la végétation annuelle. LIPARIE. Liparia. bot. Genre de la famille des Lé- gumineuses, et de la Diadelphie Décandrie. Linné, à ()ui l'on doit l'institution de ce genre, y comprit d'abord quatre espèces, mais le professeur De Candolle, dans sa révision de la famille des Légumineuses, n'a véritable- ment trouvé qu'une seule Liparie, et il a dû répartir iiO les autres dans son genre Priestleya, où elles se Irou- vent groupées sous des caractères beaucoup plus con- cordants. Le genre Liparia, ainsi nommé de i-mapoi, brillant, parce que le sommet florifère de ses tiges est eu quelque sorte recouvert d'un vernis qui les fait l)riller du plus vif éclat, appartient à la pointe méri- dionale de l'Afrique; c'est, dans la seule espèce qui le constitue maintenant, un arbrisseau qui, au rapport des voyageurs, est assez commun, non dans les envi- rons du cap de Bonne-Espérance, mais un peu au delà, dans l'intérieur des terres hottentoles, et même jus- qu'aux limites de la Cafrerie; on le trouve parmi les buissons qui couvrent les marécages et les rives des fleuves. 11 a été connu de Ray qui le considérait comme un Genista , puis de Burmann qui l'a rangé parmi ses Leucadendron. Lamarck, qui n'a pas voulu admettre le genre Liparia , en a disséminé toutes les espèces dans le genre Borbonia, dont les caractères, il est vrai, sont très-peu différents. Ces incertitudes n'ont duré aussi longtemps que parce qu'il était diflîcile de bien constater les caractères de la Liparie, que l'on n'avait pu, jusque-là, étudier que sur des échantillons d'herbier : elles ont commencé à se dissiper, lorsque F. Masson a eu fait parvenir la plante en Europe, vers 1794; on l'y cultive depuis cette époque, et chaque année, aux mois d'avril et de mai, il reproduit ses jo- lies fleurs. LiFARiE SPHÉRIQUE. Liparia spherica , L. C'est un arbrisseau de six à huit pieds de hauteur, dont la tige droite, cylindrique, se divise en quelques rameaux garnis de feuilles nombreuses, sessiles, lancéolées, glabres, d'un beau vert, avec des nervures blanchâtres etunesorlede bordure cartilagineuse, de la même cou- leur. Les fleurs sont jaunes, grandes, disposées au nom- bre de vingt à vingt-cinq ou plus, au sommet des ra- meaux, en une têle arrondie, environnée à sa base par un involucre composé de Irois à quatre rangs de grandes bractées ovales, aiguës, semi-pétaloides, d'un vert jau- nâtre. Chaque fleur est poitée sur un pédoncule court, velu, muni à sa base d'une bractée semblable à celles qui forment l'involucre. Le calice est monophylle, cy- lindrique inférieurement, partagé à son bord en cinq divisions dont les quatre supérieures sont aiguës, pu- bescentes. à peu près égales, et dont l'inférieure est trois fois plus grande, ovale, presque glabre, de la même couleur et consistance que les bractées. La co- rolle est papilionacée, à élendard ovale-oblong, plus grand que les ailes qui sont oblongues, enroulées l'une dans l'autre par leur bord inférieur, et un peu bilobées en celte partie : la carène, à peu près de la même longueur que les ailes, est formée de deux pétales presque linéaires, distincts à leur base et dans leurs deux tiers inférieurs, réunis et adhérents dans le reste de leur étendue. Les étamines, au nombre de dix, ont neuf de leurs filaments réunis en un seul corps par leur partie inférieure, libres et filiformes dans le reste de leur étendue, terminés de même que le dixième filament, qui est entièrement distinct, par des anthères oblongues. L'ovaire est oblong, velu, surmonté d'un style filiforme, ascendant, terminé par un stigmate simple. Cet arbrisseau doit être tenu en serre chaude, cul- j tivé dans le terreau de bruyère pur et constamment humecté, surtout du moment où la fleuraison se décèle comme prochaine. On le multiplie facilement de mar- cottes, et quelquefois les boutures étouffées sous cloche réussissent. Le moyen le plus avantageux serait le semis; mais il faut des graines récoltées sur le sol na- tal, car il n'en a point encore produit de fertiles dans nos serres. LIPARIS. POIS. Espèce du genre Cycloptère. f^. ce mot. LIPARIS. Liparis. ii^s. Ce nom a été donné par Ochsenheimer à un genre de Lépidoptères qu'il a formé avec les ^4 relia Monacha, dispar, Salicis, Chrysor- rliœa, auriflua, etc. F. Arctie. LIPIN. MOLL. Dénomination imposée par Adanson (Voy. au Sénég., p. 123, pi. 8, fig. 18) à une Coquille nommée Murex aj'er par Linné, et placée dans le genre Fuseau, sous le nom de Fusus afer, par Lamarck ( Anim. sans vert., t. vu, p. 131, n» 29). LIPOCARPUE. Lipoearpha. bot. Ce nom a été donné par R. Brown (Bolatix of Congo, p. 40) au genre qu'il avait nommé Hypoelyptum , d'après Vahl, dans son Prodromus Ftorœ ISuvœ-HoUandiœ. C'est pour évi- ter qu'on le confonde avec VHxpœlxptiim de Richard, autre genre très-voisin, qu'il a cru nécessaire de pro- poser ce changement de dénomination. Le genre Lipo- earpha appartient à la famille des Cypéracées et à la Triandrie Monogynie. U. Brown le caractérise ainsi : écailles imbriquées, uniflores; périanthe membraneux, à deux valves presque égales, opposées aux écailles; point de soies hypogynes; style bifide caduc; akène renfermé dans le périanthe. Les plantes de ce genre ont des chaumes sans nœuds , triquètres, munis de feuilles à la base; leurs fleurs forment des épis terminaux, agrégés, capituliformes et entourés par un involucre. V Hypcelyptum argenteum de Vahl peut être consi- déré comme le type de ce genre, et doit prendre le nom de Lipoearpha argeniea. Cette plante croit sur la côte ouest d'Afrique, ainsi que dans l'Amérique méridio- nale. On devra lui réunir VHypœlxptuiii microcepha- tum de la Nouvelle-Hollande, sous le nom de Lipoear- pha microcephala. LIPONIX. OIS. Synonyme de Rouboul. K Crïp- TONIX. LIPOQUÈTE. Lipochœta. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, formé pri- mitivement par Lessing, sous le nom de Lipotriche (in Limiœa, 1851), mais auquel De Candollea dû sub- stituer celui-ci, parce que l'autre se trouve déjà em- ployé par Robert Brown. Les caractères du genre Li- pochœta sont : capitule multifiore, radié; fleurons de la circonférence femelles, disposés sur une rangée, ceux du disque hermaphrodites, à cinq dents; involucre ovale ou campanule, formé de deux ou trois rangs de s(|uammes ovales et serrées; réceptacle plauiuscule, à paillettes membraneuses et compliquées; style du dis- que à rameaux appendiculés au sommet; akènes de la circonférence triangulaires, à peine subulés, les angles sont souvent prolongés en une arête persistante ou en une dent sétiforme, ceux du disque sont comprimés, su bulésct munisd'arêles versla face interne, qui eslla plus L I 1- L I Q M\ laijje. Ce genre se coiii|iose d'une dizaine d'espèces qui constituent des sous-arbrisseaux ou de simples plantes herbacées, à feuilles opposées, courtement opposées ou sessiles, ovales-lancéolées, un peu dentées en scie et à plusieurs nervures; les capitules sont pédicellés, solitaires ou ramassés en corymbe; les fleurs sont jaunes. LiPOQBÈTE MONocÉPHAiE. LipoclicBta tiionocephala, De Cand. Sa tige est frutescente, cylindrique et gla- bre; ses feuilles sont pétiolées, ovales-lancéolées, den- tées, à trois nervures et scabres; les pédoncules sont axillaires, solitaires, portant un capitule dont l'invo- lucre a ses squarames disposées sur deux rangées. Des Antilles. LIPOSTOME. Lipostoma. bot. Genre de la famille des Rubiacées, Tétrandrie Monogynie, créé par David Don , pour une plante qui a été prise successivement |)ar les botanistes, pour une JEgiuilie et une Hédiotide. Les caractères essentiels de ce nouveau genre sont les suivants : calice à quatre divisions; corolle tubuleuse, à quatre lobes; capsule operculaire et polysperme. LiPoSTOME ENTÊTE. LiposUitiia capitutum, D.; /Egi- netia capitata, Grah.; Hedyotis campanuliflora, Uook. Sa lige est presque ligneuse, cylindrique, simple OU peu rameuse, couverte d'un léger duvet grisâtre; les feuilles sont opposées, courtement pétiolées, ovales- lancéolées, entières, nervurées,acuminées, pubescentes en dessous; les stipules sont connées, faiblement séta- cées; les pédoncules sont axillaires, solitaires, beau- coup plus courts que les feuilles, portant de petites Heurs nombreuses et ramassées en tète. De l'Inde. LiPOSTOME soYEBX. Lipostovia sericeum, D. Il res- semble beaucoup au précédent, mais le duvet qui re- couvre plusieurs de ses parties est plus long et plus serré; ses feuilles sont ovales et pointues. LIPOTUICHE. BOT. Genre de la famille des Synanllié- rées, Corymbifères de Jussieu,et de la Syngénésie su- perflue, L., établi par R. Brown ( Observ. on llie Cotn- posilœ , p. 118) qui l'a ainsi caractérisé : involucre dont les écailles sont imbriquées sur deux rangs et pres- que égales; réceptacle convexe, garni de paillettes fo- liacées, distinctes; capitule radié; fleurons du disque hermaphrodites, ayant les stigmates munis d'un appen- dice aigu et hispidule; demi-fleurons de la circonfé- rence, sur un seul rang, en languettes, et femelles; akènes à peu près uniformes, turbines, surmontés d'une aigrette soyeuse et caduque. Ce genre qu'il ne faut pas confondre avec celui produit par Lessing, et auquel le professeur De CandoUe a substitué le nom de Lipo- cliœla, V. LipoQcÈTE, est voisin du Melanaiithera de Richard et de Brown; il offre aussi de l'affinité avec VE- c/ipta de Linné, le IFedelia de Jacqiiin et le Diomedea de Cassini : ce dernier le place dans sa section des Ué- lianthées prototypes. L'auteur l'a établi sur une plante non décrite, et pour laquelle il n'a proposé aucun nom spécifique. Elle est indigène de rAfri(iue équinoxiale. Ses feuilles sont opposées, indivises; ses fleurs sont jaunes et portées sur des pédoncules terminaux. Quant au genre Lipotiiche de Lessing {Sj'nops., 2-31; Linnea, vi, 310) f. Lipoqcète. LIPPAYA. BOT. Le genre créé sous ce nom par Endli- cher, dans la famille des Rubiacées , a été reconnu en- suite ne pas différer du genre Benlella, et lui a consé- qucminent été réuni. LIPPIE. Lippia. BOT. Ce genre, de la famille des Verbénacées, et de la Didynamie Angiospermie, Lin., fut établi et imparfaitement caractérisé par Linné. Examiné de nouveau parKunth {Nov. Gen. et Spec. Plant. œqX4inoct., 2, p. 2G2 ), il a été augmenté de plu- sieurs plantes rapportées à d'autres génies, et caracté- risé de la manière suivante : calice à quatre ou cinq dents, se fendant ensuite en deux segments; corolle dont le tube est évasé supérieurement; le limbe plan etbilabié; la lèvre supérieure échancrée, bilobée, l'in- férieure trifide; quatre élamines didynames non sail- lantes; stigmate capité, rarement linéaire et latéral; drupe petit, sec, couvert par le calice, séparable en deux loges monospermes. Ce genre se compose d'en- viron vingt espèces indigènes de l'Amérique, et surtout des contrées méridionales ; plusieurs faisaient partie des genres Fcihena de Linné, Zapania de Lamarck, et Atoysia d'Ortega. Parmi ces espèces, nous citerons les suivantes ; 1" Lippia nodiflora, Mich., ou Ferbetia nodiflora, L., qui croît dans l'Amérique du Nord et dans l'ile de Cuba; 2» Lippia asperifolia , Rich. et Kunth, ou yerbcna globulifera de l'Héritier (Slirp., i, t. 12); û" Lippia hiisuta , Kunth, Mutis et Linné; 4" Lippia citrudora, ou l'eibena liipliylla, VHér'il., loc. cit., t. II. Cette dernièie plante est très-remarqua- ble par ses jolis thyrses de fleurs, et par ses feuilles qui répandent une odeur fort agréable de citron, lorsqu'on les froisse entre les mains Les autres espèces sont des arbrisseaux, des sous-arbrisseaux ou des herbes, à feuilles simples, opposées, quelquefois dentées en scie, ou crénelées. Les fleurs sont blanchâtres, accompagnées de bractées, et disposées en capitules ou en panicules ordinairement axillaires, quelquefois terminaux. Le Lippia ovata, L., Mant., réuni d'abord aux Se- lago, est devenu le type du genre Miciodon de Choisy. f^. ce mot. LIPPISTES. Lippistes. MOLi. Genre proposé par Montfort pour une Coquille marine, que Fichtel avait placée parmi les Argonautes, mais qui doit bien plutôt appartenir aux Daupbinules dont elle a les caractères. /^. Dauphiivcle. LIPURE. Lipura. mam. lUiger a donné ce nom à un genre qu'il forme de VNxiaa!hudsoiieus,de Schreber, espèce dont l'existence est encore douteuse et que Pen- nant a trouvée dans le Muséum de Lever. Cet animal, qui avait pour indication d'origine la baie d'Hudson, a été donné par Pennant comme une Marmotte; Shaw et Schreber, avec plus de raison, l'ont considéré comme un Daman. Voici les caractères principaux que lui at- tribue Illiger : museau pointu; deux incisives supé- rieuies, quatre inférieures obliques et tranchantes; point de canines; corps couvert de poils épais; des mammelles cachées; point de queue. LIPDRUS. MAB. /'. Koala. LIQUATION. 31IIV. Opération métallurgique, qui con- siste à exposer à l'action de la chaleur des alliages mé- talliques, et à les maintenir plus ou moins longtemps en fusion, dans le but de séparer par cette simple opé- ration les métaux dont ces alliages peuvent être com- posés. LIQUEUR SPERMATIQUE. zooi. F. Organisatiow. LIQUEURS ANIMALES ACIDES. ZOOL. On comprend ordinairement sous cette dénomination générale, le Lait, l'Urine et l'Humeur de la transpiration. F., pour les deux premiers de ces liquides, leurs mots respec- tifs. Quant au troisième, il est séparé du sang, dans la peau, par des vaisseaux exhalants; tantôt il se dégage d'une manière insensible, et tantôt il suinte en assez grande quantité pour apparaître sous forme de goutte- lettes, alors il prend le nom de SoEtR. y. ce mot. LIQUEURS DES SÉCRÉTIONS. zooL. F. Sécrétions. LIQUEURS FŒTALES OU Liqueurs contenues dans les membranes qui enveloppent le fœtus, zool. F. Or- UAIVISATIOPI. LIQUIDAMBAR. Liquidambar. bot. Genre de plantes autrefois placé dans la famille des Amentacées, mais qui aujourd'hui appartient à la nouvelle famille des Myricées, établie par le professeur Richard. Ce genre offre pour caractères : des fleurs unisexuées et monoï- ques; les mâles forment de petites grappes rameuses et se composent d'un très-grand nombre d'étamines dé- pourvues entièrement de calice, de corolle et même d'écaillés qui en tiennent lieu; ces grappes sont ac- compagnées d'un involucre télraphylle et caduc. Les fleurs femelles forment des chatons globuleux, égale- ment accompagnés d'un involucre de quatre folioles. Ces fleurs sont très serrées et soudées entre elles. Leur calice est évasé, nionosépale, lionqué et inégal à son bord; il renferme deux ovaires uniloculaires, soudés par leur base avec le calice et terminés chacun par un long style et par un stigmate recourbé. Le fruit se compose de deux capsules uniloculaires, terminées par une longue pointe recourbée à leur sommet, s'ouvrant par leur côté inlerne et renfermant plusieurs graines pariétales et ailées. Liquidambar résineux. Liquidambar styiaciflua , L. C'est im grand arbre originaire de l'Amérique sep- tentrionale ; mais que l'on cultive également très-bien, en pleine terre, dans le climat de Paris. Par son port et son feuillage il ressemble beaucoup à un Érable et surtout au Sycomore. Mais ses feuilles sont générale- ment alternes, péliolées, à cinq lobes lancéolés, pro- fonds et inégalement dentés. On retire de cet arbre une substance balsamique, connue sous le nom de Liqui- dambar, etque l'on obtient soit par des incisions faites au tronc et par lesquelles elle découle nalurellenienl, soit en faisant bouillir les branches dans l'eau. Le premier est le plus pur et le plus estimé. Il est liquide, consis- tant, d'une couleur ambrée, d'une odeur agréable et d'une saveur acre et aromatique. Le second est plus épais; il a une couleur rouge-brunâtre assez foncée; son odeur est également agréable. Ce baume est peu employé en médecine. On lui substitue généralement le baume du Pérou. II est stimulant et aromatique. Pendant fort longtemps on s'en est surtout servi pour parfumer les gants. Quelquefois on le mélange dans le commerce avec le styrax liquide. On cultive encore une autre espèce de ce genre, ori- ginaire d'Orient ; c'esl\e Liquidambar Orienlalis, l. Il diffère du précédent par ses feuilles beaucoup plus petites et dont les lobes sont plus profondément den- tés. Quant au Liquidambar asplenifolia, il forme le genre Complonia. F. ce mot. LIQUIRITIA. BOT. Mœnch a rétabli sous ce nom im- posé par Brunfels, un genre formé d'une espèce de Réglisse, mais que les botanistes n'ont pas adopté. LIRCEUS. Lirceus. crust. Genre de l'ordre des Iso- podes, établi par Raffinesque {Annals ofNalur., n» 1), ayant pour caractères : quatre antennes, dont les deux supérieures seulement sont très longues, formées de quatre grands articles qui augmentent en dimension vers le haut, et de plusieurs aulres petits, terminaux; les deux inférieures sont plus courtes que la tête qui est arrondie; yeux ronds, latéraux; pattes pourvues d'un ongle terminal; corps pinnatifide, formé de sept seg- ments, sans écailles latérales; queue grande, arrondie, utriculée en dessous, avec des appendices cachés. L'es- pèce qui a servi à Raffinesque pour établir ce genre est le Lirceus fontinalis de cet auteur. C'est un ani- mal très-voisin des Aselles, long d'un quart de pouce, à dos convexe, à queue semi-trilobée, dont la couleur est noirâtre. II vit dans les sources des environs de Lexinglon. LIRELLE. BOT. On donne ce nom à l'apothécion ou au réceptacle des Opégraphes. Il est sessile, linéaire, flexueux, et s'ouvre par une fente longitudinale. LIRI. Moi.L. Nom donné par Adanson à une petite Coquille qu'il rapporte à son genre Lépas, et qui n'est probablement autre chose qu'un Cabochon. Gmelin (Linné, 15" édit., p. 3714, n» 110) lui a donné le nom de Putelia perversa. LIRICONITE. MIN. Même chose que Lirocone. /'. ce mot. LIRIODENDRON. bot. F. Tulipier. LIRION. BOT. Synonyme à-Àmarxllis lutea, L. LIRIOPE. BOT. Le genre ainsi nommé par Loureiro elLiriopsis par Reichenbach, ne parait pas devoir êtie séparé du genre Sanseviera. On doit encore faire ren trer dans celui-ci le genre Saimia de Cavanilles, nommé aussi Plcomele par Salisbury, et qui se compose des Âletris frayrans et li/acinlhoides, L. F. Sansevière. Sous ce même nom, Herbert a établi un genre nouveau dans la famille des Amaryllidées. F. Amarïllidées. LIRIOZOA. poLYP. F. TuiiPAiRE. LIRIOZOON ou LIRIOZOUM. polyp. Le genre formé sous ce nom par De MoU, et dans lequel il confondait des Encrines et des Isis, n'a pas été adopté. LIRIS. INS. Genre d'Hyméiioptère, établi par Fahri- cius, et correspondant au genre Stize {F. ce mot) de Latreille; il y a joint aussi quelques espèces des genres Larre et Lyrope. {F. ces mots.) LIROCONE, LIROCONITE ou LIROKOMALACHITA. MIN. Ces noms désignent, dans le système minéralo- gique de Mohs, l'un des genres de l'ordre des Mala- chites, composé de deux minéraux différents, ayant pour caractère commun, de donner par la trituration une poussière d'un vert très-pâle. Ces minéraux sont : le Lirocone prismatique (Cuivre arsénialé octaèdre obtus) el le Lirocone he.xaèdre (Fer arsénialé). «%». L 1 S I.IUON. MAM. Synonyme de Lérot. y. ce mol. LIS. Liliuvi. BOT. Genre de la famille des Liliacées, à laquelle il a donné son nom, et de l'Hexandrie Monogy- nie,L.LesLisetles Roses sont, depuis longtemps, en ri- valité de suprématie dans nos jardins, et ces deux genres brillants et nombreux dans leurs espèces, ont, cha- cun, de zélés partisans; néanmoins, il semble qu'en général, on aime les Roses, tandis que l'on ne fait qu'admirer les Lis. On regarde ceux-ci comme le sym- bole de la puissance et de la majesté; l'un d'eux le de- vient aussi de la candeur, par la pureté de sa corolle, et c'est toujours un Lis que les artistes chrétiens pla- cent, comme sceptre, entre les mains du roi des rois, dans son enfance, reposant sur le sein de sa divine mère. L'époque de la création de ce genre remonte à celle de l'apparition de la première méthode de bota- nique; déjà, au temps de C. Bauhin, on y comptait quinze ou seize espèces, et des vingt-six qu'après beau- coup d'additions et d'éliminations successives l'on y retrouve encore, huit sont originaires de l'Amérique boréale, six de l'Europe, six du Japon, deux de la Chine, deux du Caucase et deux du Népaul. On recon- naît les Lis à leur périanthe qui n'est qu'un calice co- loré et pétaloïde, formé de six folioles disposées en cloche évasée, égales et marquées sur le milieu de leur face interne d'un sillon glanduleux et longitudinal. Les six étamines sont dressées et égales, les anthères al- longées, presque linéaires et à deux loges. L'ovaire est libre, obovoïde, un peu déprimé, marqué de six côtes saillantes, à trois loges contenant un grand nombre d'ovules disposés sur deux rangées longitudinales. Le style est long, terminé par un stigmate renflé, à trois lobes. Le fruit est une capsule ovoïde, à six côtes, à trois loges polyspermes, s'ouvrant en trois valves sep- tifères sur le milieu de leur face interne. Les graines sont planes; elles contiennent un embryon cylindrique, placé au milieu d'un endosperme blanc. LiSBiAivc. Lilium candidum, L.,Bed., Lil., l. 199. Le Lis blanc, sans contredit l'espèce le plus répandue et l'une des plus belles du genre, est originaire du Levant, mais aujourd'hui il est en (pielque sorte indigène de toutes les contrées méridionales de l'Europe. Son bulbe est de la grosseur du poing, composé d'un très-grand nombre d'écaillés imbriquées, charnues, étroites et dont les plus intérieures se terminent supérieurement en une feuille radicale. Celles-ci sont très-allongées et étalées, étroites. La tige qui naît du centre du bulbe est cylindrique, haute d'environ trois pieds, simple, glabre, toute couverte de feuilles éparses, très-rappro- ehées, linéaires, aiguës, un peu sinueuses surles bords; les fleurs, au nombre de cinq à huit, forment un épi à la partie supérieure de la tige. Elles sont très-grandes, blanches, pédonculées et dressées. Cette belle espèce fleurit aux mois de juin et de juillet. On en cultive plu- sieurs variétés dans les jardins, telles sont : 1° le Lis A PLEURS DOIBIES; 2" le Lis ENSANGLAIÏTË, dout ICS sépales sont marqués de lignes ou taches pourprées; elles existent aussi sur les feuilles, sur la tige et jusque sur les écailles du bulbe; S- le Lis a feuilles rANACHÉES. La culture de ce Lis et de ses variétés n'exige pas de grands soins. La terre de biuyère est celle qui lui convient le mieux, mais il se plait éga- lement dans tous les autres terrains. Tous les trois ou quatre ans on doit déplanter les oignons pour on séparer les caycux. Le Lis blanc est non-seulement une des plus grandes et des plus belles espèces, mais il l'emporte sur elles par son parfum exquis. Cependant son odeur, aussi suave que délicieuse dans un jardin, devient dangereuse lorsqu'on la respire dans l'inté- rieur d'un appartement ; on a vu les accidents les plus graves et même la mort survenir chez des individus qui étaient restés exposés aux émanations de cette odeur pendant une seule nuit. De tout temps le Lis a été cultivé avec soin et chanté par les poêles qui l'ont représenté comme devant son origine à quelques gout- tes de lait, échappées du sein de Junon, et tombées sur la terre au moment où la déesse repousse Hercule en- core enfant, qui avait profité du sommeil de l'épouse de Jupiter pour se nourrir de son lait. Les médecins ont fait usage des diverses parties du Lis blanc : les écailles de son bulbe, qui sont légèrement acres, cuites dans l'eau, ou mieux encore sous les cendres, ont été employées pour faire des cataplasmes légèrement exci- tants et propres à hâter la suppuration dans les abcès froids. On a fait avec ses fleurs une eau distillée très- odorante, que l'on employait autrefois comme anti- spasmodique, mais qui aujourd'hui est à peu près in- usitée. Lis Martagon. Lilium Martagon, L., Red., Lil., t. 140. Cette jolie espèce se trouve dans les hois mon- lueux d'une grande partie de la France. Sa tige s'élève à une hauteur d'environ deux pieds; elle porte des feuilles lancéolées, étroites, aiguës, verticillées ordi- nairement par six. Ses fleurs sont purpurines, marquées de taches noires; elles sont renversées et ont leurs sépales fortement roulés en dehors. Ces Beurs répan- dent une odeur assez désagréable; mais la plante forme un très-bel effet, et on la cultive fréquemment dans les jardins. Elle réussit mieux dans la terre de bruyère, et fleurit en mai et juin. Lis tigré. Lilium tigiiinim, Bot. Mag., t. 1237. Cette espèce est originaire de la Chine, du Japon et de la Cochinchiiic, et il n'y a guère plus d'une trentaine d'années qu'elle a été introduite dans les jardins d'Eu- rope par les .anglais. Sa tige, qui peut s'élever jusqu'à une hauteur de cinq à six pieds, porte des feuilles épar- ses, lancéolées, étroites, beaucoup plus courtes vers la partie supérieure. Ses feuilles offrent à leur aisselle des hulbilles noirâtres, comme celles du Lis bulbifère. Les Heurs sont extrêmement grandes, d'un rouge un peu orangé, avec des taches d'un pourpre foncé. Ces Heurs, quelquefois très-nombreuses, forment une sorte de grappe simple à la partie supéiieure de la tige. Cette belle espèce, aujourd'hui assez commune, est très-rus- tique, et se cultive en pleine terre. Lis SUPERBE. Lilium superbum, L., Sp.; Red., Lil., t. 105. Il y a environ un siècle que ce Lis, qui doit être considéré comme la plus belle espèce du genre, a été introduit en Europe par Pierre Collinson , membre de la Société royale de Londres. Son bulbe, quoiqu'assez petit, donne naissance à une tige qui souvent s'élève à six et même sept pieds. Ses feuilles, lancéolées et I. I s l'troites, forment des verlicilles de huit à dix feuilles Ses Heurs, d'un rouge orangé, ayant leur fond jaune et ligré de laclies pourpres, sont extrêmement nombreu- ses, renversées, et forment un Ihyrse élégant qui sou- vent ne se compose pas de moins d'une trentaine de fleurs. Le Lis superbe est originaire du Canada ; on doit le culliver dans la terre de bruyère et surtout à l'expo- sition du nord. On le multiplie par le moyen des cayeux, que l'on enlève tous les trois ou quatre ans, en déplan- tant les oignons. Lis élégant. Litium speciosum, Thunb. Ce Lis que caractérise parfaitement son nom spécifique, a été dé- crit, pour la première fois, par Thunberg qui l'avait observé sur le sol natal, au Japon ; mais il n'était connu en Europe que par la figure qu'en a fait publier Banks, possesseur des dessins originaux de Kaempfer. Le séjour avenlureux du docleur Siebold dans ce pays regardé comme presque inaccessible aux Européens, a mis ce naturaliste entreprenant à portée de recueillir un grand nombre de productions de ce sol dont on est loin d'ima- giner la prodigieuse richesse. Parmi les graines et les bulbes d'une foule de plantes nouvelles ou à peu près ignorées, se trouvait le Lis élégant. Sa lige est droite, cylindrique, rameuse, d'un vert brunâtre, haute d'un peu plus de deux pieds ; les rameaux sont alternes, ter- minés par une seule Heur inclinée, portée sur un long pédoncule arrondi. Les feuilles sont ovales oblongues, pointues au sommet, atténuées à la base, pétiolées, glabres sur les deux faces, marquées de cinq nervures longitudinales, bien prononcées, d'un vert un peu blan- châtre. La corolle est grande, belle, réfléchie, blanche, irrégulièrement nuancée d'un rouge de rose passant au pourpre; les sépales sont oblongs, lancéolés, large- ment plissés en leurs bords; la face interne est par- semée, vers le milieu, de papilles irrégulières, dentées, d'un rouge pourpré très-vif; en se rapprochant davan- tage de la base de l'onglet on aperçoit une foule de lioils glanduleux d'un beau rouge; sur la face externe de ces organes, l'insertion des papilles et des poils est indiquée ])ar des taches rouges. Les filaments des éla- mines sont blanchâtres, égaux, allongés, subulés; les anthères sont d'un rouge foncé, linéaires, attachées par le milieu et transversales. L'ovaire est hexagone, verdâlre, ainsi que le style qui est terminé par un stigmate jaunâtre, arrondi, trilobé. Comme toutes les autres espèces du genre, le Lis élégant, quoique originaire d'un climat supérieur au nôtre pour la température, peut être cultivé en plein air; seulement, afin de le préserver d'une liop grande intensité du froid, on recouvre de litière, à l'approche des gelées, le sol qui le recèle. 11 ne paraît pas très- difficile sur la nature de la terre, pourvu (|u'elle ne soit pas trop argileuse. Quant aux moyens de multiplica- tion, on suit absolument ceux usités pour tous les Lis : on enlève les cayeux aussitôt qu'on les juge assez forts, et on les replante immédiatement, ainsi que les bulbes dont ils ont été séparés. Celte opération doit se faire (lès que la lige est flétrie. Lis TCRBAN. Liliiim pomponium, Lam. Ce Lis croit naturellement en Sibérie; depuis il a été également observé dans les Pyrénées où toujours il avait été con- fondu avec l'espèce suivante. Sa tige s'élève hahiluelle- raent à deux pieds; elle est droite, simple et presque entièrement garnie de feuilles éparses, linéaires-subu- lées, pointues, sessiles, sillonnées, légèrement velues sur les bords. Les fleurs sont terminales, pédonculées, pendantes et d'un rouge vif; leurs pétales sont réflé- chis it roulés en dessus. Lis A Yi.Vi^svt.ji\>^vizs.Liliumpen(lulifioriim, Cels. Il est originaire de l'Amérique septentrionale d'où il a élé apporté assez récemment. Quelques botanistes l'ont considéré comme une variété du Lis du Canada; mais Cels, qui l'a cultivé le premier, persiste à le croire espèce distincte ; et en effet il offie si peu de similitude avec le Lilitim Canadense, que l'on se range volontiers de l'avis de Cels. Sa lige atteint avec peine la hauteur de deux pieds, elle est droite, cylindrique, glabre, pres- que nue au sommet. Les feuilles sont disposées en ver- licilles de trois à cinq, ovales-lancéolées, pointues, éta- lées, marquées de trois nervures, garnies de petits cils de même que les bords. La fleur est solitaire, conslara- ment penchée, d'un jaune orangé, presque rouge à la base des pétales où sont des points gros et nombreux, d'un rouge très-foncé : ces points se répandent en s'é- claircissant, vers le milieu du limbe; le bord des pé- tales est d'une nuance beaucoup plus claire Lis DE Sibérie. Lilium dauiictim, Spreng. Calesby qui, le premier, a décrit et figuré celle espèce, l'avait crue originaire de l'Amérique septentrionale, et c'est ainsi que, pendant longtemps, elle a porté le nom de Pensylcanicum; GïmWn en la recueillant lui-même en Sibérie, a mis sur la voie pour rectifier une erreur déjà fort accréditée. Elle a paru en 1754 dans les jar- dins, et, depuis, elle les orne chaque année de ses jolies fleurs, en juin et juillet. Ce Lis a la tige droite, presque pentagone, terminée ordinairement par une seule fleur dont le pédoncule est lanugineux. Les feuilles sont éparses, sessiles, étroites, lancéolées. La corolle est droite, d'un rouge assez foncé, qui dégénère en jaune à la base interne des pétales où se trouvent une mulli- tude de petites taches rouges, obscures. Lis BDi,BiFÈRE. LiUum bulbiferum, L. Ce beau Lis, si commun dans nos jardins, ne l'est pas moins aux lieux où il croît spontanément; telles sont toutes les parties méridionales de l'Europe. Il serait assez diffi- cile de préciser l'époque à laquelle on a commencé à le cultiver, toujours fut-ce antérieurement à ISôO, puis- que, vers ce temps, Fusch, parcourant l'Italie, le re- marquait avec plaisir décorant les parterres et les salons. Il a la tige haute de deux pieds, droite, garnie de feuilles nombreuses, éparses, étroites et presque linéaires; aux aisselles des supérieures naissent des bulbilles d'un noir violet, recouverts en partie d'un duvet blanchâtre. Les fleurs sont belles, grandes, droi- tes et d'un rouge orangé, très-vif, parsemé à l'intérieur de petites taches noirâtres. Ces fleurs paraissent dans les mois de juin et juillet. Les bulbilles en se détachant des aisselles des feuilles, tombent par terre où elles s'enfoncent et produisent par la suite autant de bulbes. L'espèce esl assez sujette à varier, ce qui procure aux curieux le plaisir de la cultiver pour obtenir des fleurs plus parfaites. LIS ÉLBiG-ANT. L 1 S AV6 Le Lis ORANGÉ, Liliiiui vroceuni, Dcsf ., esl considéré par (|uel(|ues auleurs comme une simple variété de l'es- pèce précédente. 11 en diffère néanmoins par sa lige plus élevée, par ses fleurs beaucoup plus nombreuses, el par l'absence lolale de bulbilles à l'aisselle des feuil- les. H croît plus particulièrement en Allemagne, el se cultive également dans les jardins. Lis a longues fleurs. Lilium longiflorum, Willd. Cette espèce, observée au Japon par Thunbcrg qui l'avait considérée d'abord comme l'analogue ou du moins comme une simple variété du Lis blanc, n'est possédée par les amateurs que depuis 1819, époque à laquelle elle a été envoyée à la société d'Horticulture de Londres; elle s'éloigne peu du Lilium candidiim, quant à la majesté du port, à l'éclat de la blancheur et à la suavité du parfum. Sa Heuraison s'effectue en juillet, et se prolonge jusqu'en septembre. Sa lige, qui atteint rarement deux pieds de hauteur, n'est guère plus épaisse qu'une plume à écrire; elle est entière- ment feuillée, glabre et lisse; ses feuilles, d'un vert très-pur, ont trois à quatre pouces de longueur; elles sont lancéolées et marquées de trois veines longitudi- nales et profondes. La seule fleur qui termine la tige a souvent plus de cinq pouces, et se dislingue d'entre ses congénères par la longueur du tube de sa corolle. Lis des Pyrënées .t//(««i Pyrenaicum, Spr.; Lilium flavum, Lam. Ce Lis, très-anciennement connu, se ren- contre sauvage sur presque toutes les rampes des Py- rénées, qui sont couvertes d'une certaine épaisseur de terre végétale ou plutôt favorable à la végétation. II était cultivé dans les jardins vers la fin du seizième siècle; mais soit que l'espèce y ait été négligée ou qu'elle s'y soit perdue, il est de fait qu'on l'a regardée comme une nouveauté quand, en 1775, elle a été re- produite par le professeur Gouan, de Montpellier. Sa fige est simple, garnie de feuilles éparses, nombreuses, étroites, lancéolées et marquées de nervures distinctes : celles du bas de la tige ont près de trois pouces de lon- gueur, mais elles diminuent insensiblement et de ma- nière à n'avoir plus que douze à quatorze lignes vers l'extrémité. Les fleurs sont terminales, d'un jaune pâle, en dehors de la corolle, et parsemées de petits points d'un rouge foncé à l'intérieur. Les anthères sont d'un rouge vif. Lis DD Canada. Lilium Canadense, Lin. Ce Lis fui apporté en Europe, vers 1629, et depuis lors il a été cultivé dans les jardins, comme l'une des plus belles plantes d'ornement. Sa tige a de trois à quatre pieds; elle est entièrement garnie de feuilles verticillées, quatre, cinq el même plus, à chaque nœud ; elles sont lancéolées, pointues, veinées de trois fortes nervures el rugueuses sur les bords. Les Heurs, réunies en pani- cules de quatre ou cinq, couronnent la tige; elles sont portées sur de longs pédoncules fortement recourbés; leurs pétales sont d'un rouge-orangé foncé, un peu plus pâle à l'onglet et sur les bords; ils sont parsemés intérieurement d'une multitude de points d'un rouge très-obscur. Lis Lesdroessari. Lilium Broussartii, Morren. Cette nouvelle espèce esl, sans contredit, la plus belle du genre; ,«on introduction en Europe date de 1829; on la doit au professeur Van Siebold qui l'a rapportée du Japon. Sa tige esl cylindrique, très-glabre, glauque, verte, droite et élevée de deux à trois pieds; elle se couronne de quelques rameaux alternes, distiques, droits, pourvus de fleurs ayant à leur bractée cha- cune une ovale; les feuilles inférieures de la lige, au nombre de cinq ou six, sont alternes, les autres sont distiques suhpétiolées , repliées à leur base . ovales- lancéolécs. aiguës, très -entières, glabres el nervu- rées. Les fleurs sont grandes, droites, au nombre de trois et rarement i)lus, portées sur de longs pédon- cules; la corolle est droite ou horizontale, ouverte, de six à sept pouces de diamètre; les pétales sont oblongs, lancéolés, atlénués des deux côtés, réfléchis en dehors, ondulés, d'un blanc de lait, striés extérieurement de rose pâle, verdâtres à la base, avec la carène d'un vert jaunâtre ; la surface intérieure est d'un blanc bleuâtre, parsemée, vers le centre el la base, de glandes nombreu- ses, luberculées, oblongues sur les bords des pétales, clavées au centre; ces glandes sont filiformes, souvent pélaloïdes, laciniées, grandes el atténuées à leur base, plus larges vers leur sommet qui est divisé el denliculé; elles sont en général plus petites et plus rares sur les pétales extérieurs qui, eux-mêmes sont moins larges que les intérieurs, lancéolés, acuminés et longs de trois pouces el demi, sur près de deux pouces de large. Les élamines sont droites, à âlaments subulés, blancs à la base, verts au sommet, supportant des anihères mobi- les, oblongues, linéaires, onguiculées, d'un brun lou- geàtre ; le pollen esl d'un brun orangé. L'ovaire est verdàlre. prismatique, surmonté d'un style de même nuance, cylindiique, flexueux ou courbé, de la hau- teur des élamines el couronné par un stigmate trilobé, visqueux, violet et velouté. Lis ÉCLATANT. LiliuM fulgeiis, Morren. L'introduc- tion de ce Lis du Japon est encore due au docteur Van Siebold ; il a fleuri pour la première fois en Euro]>e, au jardin botanique de Gand, dans le courant du mois de juin 18ÔÔ. Sa tige s'élève à la hauteur de deux à trois pieds; elle est droite, simple, anguleuse, ordinaire- ment à cinq angles un peu prolongés en ailes, glabre, verte, brunâtre inférieuremenl. Les feuilles sont nom- breuses, rapprochées, éparses, sessiles, presque em- brassantes et décurrenles, ovales-lancéolées, atténuées et aigués au sommet, élargies vers la base, entières, très glabres, lisses, d'un vert brillant, bordées de longs poils laineux et blancs, longues de deux pouces el demi, larges de six lignes. La fleur esl terminale, solitaire, du diamètre de quatre à cinq pouces et quelquefois plus, d'une belle couleur rouge de feu , tachetée de jaune, portée sur un long pédoncule glabre, presque cylindrique à sa base, anguleux à l'extrémité. La co- rolle est infundibuliforme, campanulée, étalée, droite, glabre intérieurement el munie de caroncules crétées, blanchâtres vers le fond. Les pétales sont égaux, re- courbés el non roulés : les extérieurs ovales-lancéo- lés, rétrécis à la hase, plissés vers le bord, unis et lé- gèrement pubescenls; les intérieurs elliptiques -rhom- boïdaux, d'un tiers plus larges, marqués au milieu d'un sillon longitudinal dont la côte dorsale esl puhes- cente. Les élamines, d'un tiers moins longues que les L I S L I S pétales, onl leurs filaments siibulés, d'un rouge pâle à la base, pourprés au sommet qui est couronné par des anthères d'un rouge pourpré. L'ovaire a six sillons lon- gitudinaux; il est vert, surmonté d'un style filiforme, rougeâtre, terminé par un stigmate presque en tête, à trois sillons d'un violet foncé, velouté. Lis de Thdnberg. LUium Tlintibeigi'anum, Sch. Cette espèce, rapportée aussi du Japon par le docteur Van Siehold, a fleuri à Gand en juillet 1855. Sa tige est haute d'un pied et demi, flexueuse, très-glabre, verte, anguleuse supérieurement, brune et arrondie dans la partie inférieure qui est dépourvue de feuilles; celles-ci sont alternes, rapprochées, formant un verti- cille de trois ou quatre immédiatement au-dessous de la fleur, linéaires, amincies aux deux extrémités, poin- tues, lisses, très-entières, sessiles, longues de trois pouces et larges de quatre lignes. La fleur est solitaire et terminale, d'un jaune orangé, brillant, finement vei- née de rouge, large de cinq à six pouces, portée sur un pédoncule en massue, beaucoup plus court que la corolle, très-lisse et très glabre. La corolle est infun- dibuliforme, étalée en roue; les pétales sont presque égaux, ovales-lancéolés, atténués aux deux bouts, on- dulés en leurs bords, sillonnés intérieurement et garnis à leur base de deux glandes allongées, parallèles, sail- lantes, lomenteuses et blanchâtres; les pétales externes sont un peu plus étroits et ont extérieurement une sail- lie costale verdâlre à la base, et rouge au sommet. Les étamines ont leurs filaments grêles, moins longs que les pétales, terminés par des anthères mobiles, d'un rouge brunâtre. L'ovaire est marqué de six sillons; il est très-court, verdâtre, surmonté d'un style grêle, en massue, à stigmate trisillonné. Lis de C\tesoy. Lilium Catesbœi, Gmel. ; LUium spectabile, Salisb. On doit à Catesby la connaissance de ce beau Lis; il en a compris la figure dans sa bril- lante collection qu'il en a publiée à Londres, en 1731, sous le titre d'Histoire naturelle de la Caroline. Sa tige est droite, cylindrique, glabre, verle, terminée par une seule Heur; les feuilles qui la garnissent sont éparses, distantes, linéaires, uninervurées, aiguës, sessiles, presque embrassantes, longues de vingt à vingt-cinq lignes, larges de quatre à six, glabres, d'un vert obscur en dessus, un peu plus pâle en dessous. La corolle est fort grande, étalée, composée de six pétales presque égaux et semblables, longs de plus de trois pouces, entièrement libres à leur base où l'onglet est fort ré- tréci et prolongé; ils sont courbés, réfléchis, presque roulés extérieurement, ondulés et iirégulièrement dé- coupés en leurs bords qui sont, à l'intérieur, d'un rouge orangé se dégradant insensiblement en jaune vers le centre et la base; là sont en assez grand nombre des taches oblongues, d'un rouge pourpré; l'onglet est ver- dâtre, de même que toute la surface extérieure, à l'ex- ception des bords, qui sont orangés. Les étamines sont dressées, fasciculées, longues de plus de deux pouces, terminées par des anthères mobiles, elliptiques, allon- gées, biloculaires, jaunes, à pollen rouge. Le stigmate est jaune, allongé en massue ovalaiie, à trois lobes l'ougeâtres. Lis m SKvoji.LHiiim Jaiwnkum ,T:\\\\n\>. Son bulbe est écailleux; il en nait une lige cylindrique et lisse, haute de trois pieds, garnie de feuilles éparses, sessi- les, lancéolées-linéaires, glabres, d'un beau vert. La fleur est ordinairement solitaire et terminale; mais, comme on remarque dans l'aisselle de la dernière feuille supérieure une sorte de bourgeon, il serait pos- sible que ce fût le rudiment d'une fleur non dévelop- pée, et que, par la suite, quand le bulbe aura pris plus de force et de grosseur, la tige produisît deux à trois fleurs. C'est ainsi que les jeunes bulbes de beaucoup d'espèces du même genre ne produisent qu'une fleur lors de leur première floraison, et que par la suite ils en donnent plusieurs. Quoi qu'il en soit, la corolle du Lis du Japon est tubulée et presque triangulaire à sa base, ensuite évasée et campanulée, composée de six |)élales lancéolés, d'un blanc terne à l'intérieur, rou- geâtres à l'extérieur, et réfléchis en dehors dans leur partie supérieure ; ces pétales sont insérés au réceptacle sur deux rangs, et les trois intérieurs, creusés d'un sil- lon longitudinal, sont un peu plus larges que les trois extérieurs; les étamines, au nombre de six, ont leurs filaments subulés, plus courts que la corolle, terminés par des anthères ovales arrondies, d'un jaune foncé et ))resque brun; l'ovaire est supérieur, ovale -oblong, surmonté d'un style presque triangulaire, creusé de trois sillons, à peine plus long que les étamines, renflé dans sa partie supérieure et terminé par un stigmate d'un vert blanchâtre, à trois lobes. Lis de Calcédoine. LUium CliaUecloniciim , t. Sa tige est simple, pourprée inférieurement et garnie dans toute sa longueur, de feuilles éparses, nombreuses, fort rapprochées les unes des autres, oblongues, lan- céolées, pointues, sessiles, presque semi-amplexicaules, d'un vert tirant un peu sur le glauque, paraissant bor- dées de blanc, à cause du duvet lanugineux, qui garnit les bords; sur la facepostéiieurece duvet forme l'arête et la nervure intermédiaire; les feuilles de la souche sont beaucoup plus longues et plus larges. Les fleurs, ordi- nairement solitaires, quelquefois au nombre de deux ou trois, rarement cinq, sont terminales, penchées ou pendantes, à pétales ovalaires, allongés, pointus, ré- fléchis en dessous , presque roulés en turban , d'un rouge écarlate très-vif, nuancé de ponceaii ; on aper- çoit vers leur base interne une bande de glandes éparses, d'où sortent des poils purpurins et couchés; les trois pétales extérieurs sont un peu plus étroits, avec la côte dorsale verdâtre. Les étamines sont de plus de moitié plus courtes que les pétales, à filaments capillaires, jaunâtres, à anthères droites, cylindroïdes, allongées et d'un rouge pourpré. Le pistil, qui ne dépasse i)as la longueur des filaments, se termine en massue par un stigmate liilobé et rouge. On a étendu le nom de Lis à des plantes qui souvent n'offrent même presque aucun trait de ressemblance avec les plantes de ce beau genre ; ainsi l'on a ap- pelé : Lis Asphodèle, le genre Hémérocalle et le Criniim Americanunt. Lis épiredx, le Catesbœa spiiiosa, L. Lis d'étang, le Nxmphœa alba, L. Lis des Incas, VAlstrœmeiia Lichlii. 44j I,is-Jacinthe, le Scilla Lilio-Hxacinlhus. Lrs DO Japon, V Amaryllis Sarniensis, L., et VUva- ria Japon ica. Lis de mai, le Convollan'a majalis. Lis des marais, les Iris, particulièrement le Pseiulo- Acoriis. Lis de Matbioie, le Pancralium maritimum. Lis de mer, les Encrines. Lis du Mexiqce, V Amaryllis Belladona. Lis Narcisse, V Amaryllis Atamasco et le Pancra- lium maritimum, L. Lis orangé, VHemerocallis fuira, L. Lis de Perse, le Fritillaria Persica. Lis de Saiivt-Brijso. le Phalangium liliastrum. Lis de Saint-Jacques, V Amaryllis fonnosissima. Lis de Saijvt-Jean. le Gladioliis cummunis. Lis de Sdrate, V Hibiscus Suratensis. Lis de Soze. Même chose que Lis de Perse. Lis des teinturiers, la Gaude et la Lysimaque vul- gaire. Lis Turc, l'Lxie de la Chine. Lis des vallées. Même chose que Lis de mai. Lis vermeil. Même chose que Lis Asphodèle. Lis vert, le Cotchictim autumiiale. LISARDE. REPT. Synonyme vulgaire de Lézard. F. ce mot. LISEROLLE. Evolvulus. bot. Genre de la Pentan- drie Digynie, et de la famille des Convolvulacées, qui se compose en général de petites plantes herbacées, éta- lées, rameuses, non lactescentes, rarement dressées, portant des feuilles alternes et enlières, des fleurs blanches ou bleues axillaiieset pédonculées, ayant un calice à cinc] divisions profondes, une corolle monopé- tale rolacée , à cinq lobes plissés, un ovaire à deux loges contenant chacune deux ovules; cet ovaire est surmonté de deux styles profondément bifides, dont chaque division porte un stigmate simple. Le fruit est une capsule ovoïde, enveloppée par le calice persistant et s'ouvrant ordinairement en deux valves. Les espèces de ce genre, au nombre d'une vingtaine environ, crois- sent en grande partie dans l'Amérique méridionale; d'autres dans l'Inde, et quelques-unes dans la Nouvelle- Hollande. Liserolle a feuilles d'Alsine. Evolvulus Alsinoi- iles, Lin.; Lamk.,///. gen., tab. 216, fîg. 2; yistuu- C/oîourra ne pas exister dans quelques espèces du genre, lorsque ce principe lui-même n'y existera pas. C'est ce que prouvent plusieurs Liserons et principalement les deux suivants, dont les racines sont employées comme aliment. LisEBOw Patate. Convolvutus Batatas , L. Vulgai- rement Patate ou Batate. La Patate originaire de l'Inde est aujourd'hui cultivée et naturalisée dans pres- que toutes les parties chaudes du globe. Ses racines tubéreuses et charnues sont fusiformes, rouges, viola- cées en dehors, blanches intérieurement; cependant il y a des variétés à racines jaunes ou blanches extérieu- rement. Ses tiges sont très-gréles, herbacées, volubiles; celles qui s'étalent à terre, s'y enracinent de distance en distance; elles portent des feuilles alternes, pétio- lées, cordiformes ou hastées, quelquefois trilobées. Les Heurs, qui sont blanches en dehors, presque nues à leur face interne, sont portées sur de longs pédoncules axil- laires, au sommet desquels elles sont réunies plusieurs ensemble. Les Patates sont un légume sain et agréable; elles sont un peu farineuses et sucrées. Dans les pays chauds leur culture n'exige ni frais, ni soins multi- pliés; on les traite comme on le fait ici pour la Pomme de terre; mais dans les climats tempérés celte culture demande de grandes précautions. Voici le procédé gé- néralement usité : on prépare vers la mi-avril une cou- che de trois pieds et demi de large , sur deux d'épais- seur, en fumier de Cheval bien chaud, que l'on recouvre d'environ six pouces de terre. Lorsque la couche a perdu sa Irop grande chaleur, on place dans la terre qui la recouvre, et à deux ou trois pouces de profon- deur, des tranches de racine de Palate, comme pour la Pomme de terre. Ces morceaux doivent être à environ huit pouces de dislance, les uns des autres. Quand les jets qui ne tardent pas à en naître, ont acquis environ un pied de longueur, on les enlève, on en retranche toutes les feuilles à l'exception de celle qui les termine, et on les plante presque horizontalement dans une plan- che bien profondément labourée et à environ deux pieds de distance les uns des autres. La Palate , jus- qu'au moment de sa récolte, qui se fait vers le milieu d'octobre, n'exige d'autres soins que d'être purgée des mauvaises herbes et d'être arrosée de temps en temps, mais abondamment. On calcule que chaque pied peut produire environ deux livres de racines. En général les terres légères sont celles qui conviennent le mieux à la Palate. 11 y a encore plusieurs autres modes de cul- ture qu'il n'est pas dans le but de ce dictionnaire de faire connaître ici en détail. Le Liseron comestible, Convolvutus edutis, décrit par Thunberg dans sa Flore du Japon , et dont ce naturaliste n'a pas observé les fleurs, ne paraît pas différer de la Patate. Ses racines se mangent au Japon comme celles de la Patate. LiSERon A EEEiLiEs DRAPÉES. Couvolvulus panni- foliiis, Salisb., Parad., 20; Bot. Register, 222. Ce beau Liseron est originaire des îles Canaries, d'où il est parvenu, en 1S05, à Salisbury qui en a donné une description étendue dans son Paradisus londinensis. Il fleurit pendant tout l'été. Sa tige est ligneuse, volu- bile, cylindrique, velue, rameuse, verdàlre, nuancée de pourpre, susceptible de s'étendre à quinze ou vingt pieds, dans toutes les directions; les feuilles sontoblon- gues-cordées , assez brusquement acuminées, velues, d'un tissu assez épais et qui offre la douceur du drap, d'un vert gai en dessus, marquées de nervures laté- rales réticulées, très-saillantes en dessous, longues de quatre à cinq pouces et larges de deux à trois; le pé- tiole est assez long, cylindrique et velu; les Heurs sont réunies au nombre de trois à vingt, qui s'épanouissent successivement sur des pédoncules axillaires, de la lon- gueur des feuilles, arrondis, assez durs et velus; cha- cune d'elles est portée sur un pédicelle.long d'un pouce environ, velu, garni de bradées foliacées, qui l'égalent en longueur, accompagnées d'autres très-petites et su- bulées; le calice est velu, d'un vert agréable, infundi- buliforme, allongé et terminé par un limbe étalé, divisé en cinq segments rhombéo-lancéolés et pointus; la co- i:iO L I S I, I S rolle esl luibinée, lolacée, d'un bleu légèrement pourpré, divisée par cinq rayons épais, blanchâlres et marqués d'un trait longitudinal brunâtre; la gorge est d'un blanc jaunâtre; les bords sont d'un bleu in- tense , divisés en cinq lobes peu saillants , ondulés et aigus. LisERort TRicoioR. Coiivolvulus tricoloi; L.; Syst. veg. 203; Convolvulus lusilanicus, Tournef., 85; Convoloulus hispaiiicus miint, p. 28, t. 136. Celte espèce, propre aux climats les plus chauds de l'Europe, est cultivée depuis plus de deux siècles, dans nos jar- dins ; elle se fait remarquer, dans les plates -bandes, autant par l'abondance de ses fleurs, que par la richesse et la vivacité de leurs couleurs; on en jouit pendant tout l'été. La plante est annuelle, herbacée; ses racines produisent plusieurs liges cylindriques, ordinairement rampantes, et ne se dressant que vers la moitié supé- rieure, longues de quinze à dix-huit lignes et quelque- fois un peu plus; elles sont parsemées de petits poils blancs et garnies de feuilles sessiles, ovales-lancéolées, obluses, spalulées vers le bas des tiges, d'un vert un peu sombre, ciliées sur les bords, longues de seize lignes et laiges de dix. Les fleurs sont axillaires, soli- taires, d'un beau bleu azuré, avec la base de la corolle blanchâtre ; l'orifice est jaune de même que le tube qui est assez court; les six angles saillants que l'on aperçoit sur la face externe de la coiolle, avant son entier épanouissement, sont purpurins et tournés en spirale lorsque la fleur n'est encore que bouton; les étamines ont leurs filaments et leurs anthères d'un bleu céleste. Liseron argenté. Convolvulus cneoium, Lin.; Convolvulus argenteiis , Tournef. Ce Liseron, origi- naire du Levant, s'est également monlié sur plusieurs points des contrées méridionales de l'Europe. Sa lige, naturellement peu élevée el ligneuse, forme un pelit arbrisseau de trois à quatre pieds; elle est cylindrique, droite, raboteuse et couverte ainsi que les jeunes ra- meaux, d'un duvet brillant, soyeux et pour ainsi dire argenté. Les feuilles sont nombreuses, éparses, oblon- gues, arrondies au sommet, mucronées, rétrécies in- sensiblement à leur base, sessiles, longues de seize à dix-huit lignes, sur quatre à cinq de largeur, flexi- bles et douces au toucher, d'un vert presque glauque et recouvertes d'un duvet soyeux, long, couché et blanc argentin. Les fleurs sont disposées au sommet des rameaux, en panicule ramassée, presque capitée; chacune d'elles a son pédoncule court, il est vrai, mais environné de bractées qui ne diffèrent des feuilles que par une taille beaucoup moindre; la corolle est d'un blanc légèrement teinté de rougeàtre, soyeuse à l'ex- térieur et marquée de cinq côtes ou plis relevés d'un jaune rougeàtre, et qui diminuent insensiblement de largeur jusqu'aux bords du limbe où ils se terminent en pointe ; ces bords sont interrompus par les sections qui séparent le limbe en cinq lobes. Les élaminesont leurs filaments blanchâtres, avec les anthères jaunes, lan- céolées, presque sagiltées; le style est couronné par deux stigmates d'un blanc soyeux. Liseron a feuilles de Gdimabve. Convolvulus Al- Ihœoides, Lm.Convulvulus Altliœœfolius, C]us.Celie espèce estoriginaire du midi de la France et de l'Europe; elle se trouve également en Orient et dans les parties les plus septentrionales de l'Afrique ; en général elle habile les lieux secs et élevés, les collines , etc. ; sa racine esl grêle , menue el vivace; elle donne naissance à une ou plusieurs liges herbacées, cylindri(iues, volubiles, sar- menleuses,de la longueur d'un pied el demi. Les feuilles sont plus ou moins velues, douces au loucher, péliolées, triangulaires, échancrées à leur base; les supérieures sont palmées ou découpées en i)lusieurs lobes irréguliers, quelquefois si profondément qu'elles deviennent presque digilées : la division intermédiaire esl longue de près d'un pouce et demi, les latérales de huit à neuf lignes, enfin celles de la base, elles-mêmes trilobées, n'ont que trois lignes et c'est aussi la longueur des pétioles; les feuilles inférieures sont ovales-cordées, à bords forle- menl crénelés, longues d'un peu moins d'un pouce et larges de huit lignes; elles sont d'un vert assez som- bre, tandis que les supérieures sont presque blanchâ- tres. Les fleurs sont grandes, d'un rouge de rose, rayées d'une nuance plus pâle, portées deux ou trois ensemble sur des pédoncules axillaires; les filaments des éla- mines sont rougeâlreset les anlhères bleuâtres. Liseron rocgeatre. Convulvulns eriibescens, Spr. Ce Liseron, originaire de la Nouvelle-Galle du sud, est connu en Europe depuis 1805. C'est une plante herba- cée, bisannuelle, dont les liges volubiles et grimpantes s'allachent à tous les corps environnants; elles sont cylindriques, un peu comprimées, garnies de feuilles alternes, distantes, péliolées, sagiltées, échancrées en cœur à leur base, très obluses au sommet, glabres, si- nuées ou crénelées sur le bord de leurs oreillelles, d'un vert un peu sombre en dessus, plus pâle en dessous, longues de dix-huit lignes et larges de sept; les pédon- cules sont axillaires, solitaires, un peu plus courts que les feuilles, portant une el rarement deux Heurs d'un beau rouge de rose, avec le tube el la gorge blancs inlérieuremenl. Liseron a cinq fleurs. Convolvulus pentanthus, Spreng. Celte espèce appartient aux Antilles; elle y a été observée en 1807, par Guiberl, et l'année suivante William Salisbury en a reçu des graines; elle fleurit pendant le printemps et l'été, depuis le mois d'avril jus- qu'à la fin d'octobre. C'est un arbrisseau volubile et grimpant, dont les liges, très-rameuses, cylindriques, glabres el d'un brun pourpré, s'étendent à la longueur de cinq à six pieds ; elles sont garnies de feuilles pélio- lées, cordiformes, allongées, acuminées, un peu si- nuées, glabres sur leurs deux faces, faiblement ciliées sur les bords, longues de deux pouces, larges de quinze lignes, d'un vert obscur el marquées de nervures et de veines réticulées; les pédoncules sont solitaires, axil- laires, très légèrement pubescents, portant cinq Heurs pédicellées, presque en ombelles, rapprochées en capi- tule el gainies de bractées lancéolées, acuminées; la corolle est bleue, avec la ligne médiane des cinq lobes blanche. LISET BLANC et BLEU ou LISETTE et LISERET. BOT. Noms vulgaires des Convolvulus sepiuin et tri- color. y. Liseron. LISETTE, COUPE-BOURGEON, BECHE. iNS. On a L I S donné ces noms à des insectes des genres Attelabus, Etimolpus, Pyralis, etc., qui font beaucoup de tort aux boulons de Vignes, aux greSFes des Pêchers et au- tres arbres fruitiers, y. Atteiabe, Eumolpe, PyralecI ViGHE. LISIAMTHE. Lisianthus. bot. Ce genre, de la fa- mille des Gentianées, et de la Penlandrie Digynie, L., est ainsi caractérisé : calice presque campanule, divisé au sommet en cinq segments courts, se recouvrant et diaphanes sur les bords; corolle infundibuliforme,dont le limbe offre cinq divisions étalées, égales, la gorge imberbe; cinq étamines un peu inégales, à anthères sagittées ; style long, surmonté d'un stigmate à deux lamelles; capsule biloculaire, à cloisons formées par l'inlroBexion des valves; graines anguleuses, non bor- dées. Les Lisianlhes sont des plantes herbacées, rare- ment ligneuses, à feuilles presque sessiles, à fleurs offrant plusieurs modes d'inflorescence, tantôt soli- taires, tantôt en ombelles, en corymbes, en panicules ou en épis. Le nombre des espèces s'élève aujourd'hui à une trentaine environ ; elles sont toutes indigènes de l'Amérique méridionale et des Antilles, excepté les Lisianthus carinatiis et trinervius de Lamarck, qui croissent à Madagascar. Aublet a décrit et figuré, dans ses Plantes de la Guiane, plusieurs Lisianthes remar- quables par leur beauté et la saveur araère qu'ils par- tagent avec les autres Gentianées. Enfin , c'est aux auteurs de la Flore du Pérou et à Kunth que l'on doit la connaissance de la plupart des autres espèces. LisiAMUE PDRPDRiNE. Lisiatithus puipiiiascens, Aubl., Guian., 1, page 201, tab. 79; Lamfc., III. geii., tab. 107, fig. 2. Cette espèce produit plusieurs tiges simples, tétragones. Ses feuilles sont sessiles, ovales- aiguês; les inférieures longues au moins de deux pou- ces; les tiges se bifurquent à leur extrémité; chaque bifurcation porte cinq ou six fleurs purpurines, pédi- cellées, inclinées après leur épanouissement : la corolle est longue de neuf lignes, à tube renflé; la capsule ovale, plus longue que le calice. Cette plante croit dans la Guiane, dans les fentes des rochers ; toutes ses par- lies, au rapport d'Aublet, sont amères et employées, dans le pays, comme apéritives et fébrifuges. LisiANTBE AILÉE. Lisianl/ius alatiis, Aubl., Guian., vol. 1, page 204, tab. 80. Celte plante est remarquable par ses tiges tétragones, à angles ailés par un feuillet membraneux. Les feuilles sont sessiles, ovales oblon- gues, aiguës, molles, à nervures obliques, longues de trois pouces et plus; les fleurs, inclinées, d'un blanc verdàlre, placées sur des pédoncules dichotomes, et munies au -dessous de chaque pédicelle, d'un corps glan- duleux et d'une bractée écailleuse, forment par leur ensemble une cime terminale; les découpures du calice sont entourées d'une bordure jaunâtre; le tube de la corolle est courbé et renflé; les lobes du limbe sont renversés à leur sommet, et marqués d'une tache verte; les capsules sont couvertes en partie par le calice. Cette plante croît à la Guiane : elle est amère; on l'emploie contre les obstructions. LisiANTHE A GRANDES FiEBRS. Lisiantliits giancU- florus, Aubl., Guian., 1, page 203, tab. 81. Sa tige s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds. Les feuilles sont sessiles, adhérentes entre elles par leur base, molles, ovales-oblongues, lisses, acuminées, entières, chargées à leurs deux faces, de poils fort courts; les fleurs, gr'andes et placées à l'extrémité ou dans la bifur- cation des rameaux, ont la corolle verdàtre. inclinée, à tube long, renflé vers son sommet; le limbe a cinq lobes sinués, arrondis et réfléchis; trois des étamines sont plus longues que les autres. Le fruit est une capsule acuminée, bivalve; les semences sont brunes, angu- leuses et chagrinées. Cette plante croît à Cayenne, dans les lieux humides. LISIMACHE ou LISIMACHIE. BOT. Même chose que Lysimaque. f^. ce mot. LISOR.copiCH. Blainville pense que le Lisor d'Adanson (Voyage au Sénég., pi. 17, fig. 16) a été rapporté à tort, par Gmelin, au Mactra stultorum, et que c'est probablement une Vénrrs et peut être la tenus Icela. Deshayes ne partage pas l'opinion de Blainville, il trouve que le ligament est intérieur et placé dans une fossette entre des dents lamelleuses; qu'il y a de plus, à la charnière, des dents latérales, également lamel- leuses, caractères qui conviennent essentiellement aux Madrés et non aux Vénus. Si on joint à cela la ressem- blance dans la couleur, la disposition des rayons et le bâillement des valves, on sera porté à croire que le Lisor est bien la même Coquille que le Mactra stul- torum. LISPE. MoiL. Adanson ( Voy. au Sénég., pi. 1 1 , fig. 2) a placé sous ce nom, dans son genre Vermet, une agré- gation de tubes calcaires, contournés irrégulièrement, et qui appartient plutôt aux Serpules qu'à ce genre. Linné lui a donné le nom de Serpula glomerala. y. Serpeie. LISPE. Lispa. iNS. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Muscides, division des Créophiles, Latr. (Fam. nat. du Règne Anim.), ayant pour caractères : une trompe distincte; cuille- rons grands, recouvrant en majeure partie les balan- ciers; côtés de la tête non prolongés en manière de cornes portant les yeux; ailes couchées sur le corps; antennes insérées près du front, plus courtes que la tête, en palette allongée, avec une soie plumeuse; se- cond article un peu plus long que le troisième. Ces Diptères s'éloignent des Mouches et autres genres voi- sins, parce que ceux-ci ont les ailes écartées; ils diffè- rent du genre Achias par la tête qui, dans ceux-ci, est prolongée de chaque côté. La seule espèce qui com- pose ce genre se trouve fréquemment sur le sable des bords des mares où elle court très-vite. LiSPE TENTACCLÉE. Lispo teiitaculuta, Degéer, Lalr. Elle ressemble à la Mouche domestique pour la taille et la couleur; son corps est d'un noirâtre cendr'é, avec le devant de la têle blanchâtre, les palpes jaunâ- tres et l'abdomen marqué de plusieurs taches d'un blanchâtre soyeux, dont deux très distinctes sur son dernier anneau; ses ailes sont transparentes et sans taches ; les palpes sont grandes, très-déliées à leur base, et s'élargissant ensuite en forme de spatule ciliée sur les bords. Elle se trouve dans toute la Fi'ance et â Paris. LISSANTHE. Lissanthe. bot. Genre établi par Ro- 432 I- 1 S berIBrown (Prodr. Flor. Nov.-HolL, 1, p. 340) dans la famille des Épacridées, et la Pentandrie Monogynie, L., pour quelques espèces placées d'abord dans le genre Styphelia, dont elles diffèrent par les caractères sui- vants : le calice est nu ou accompagné de deux brac- tées ; la corolle est infundibuliforme; son limbe est à cinq divisions étroites, dépourvues de poils. L'ovaire est à cinq loges et devient un drupe cbarnu, renfer- mant un noyau osseux et solide. Les e.spèces de ce genre, au nombre de six, sont de petits arbustes dressés, ayant des feuilles éparses, très-petites, persistantes, entières; des fleurs blanches et petites, formant des grappes ou des épis axillaires; quelquefois elles sont solitaires à l'aisselle des feuilles. Parmi ces espèces, on distingue le Lissanthe daphnoides, R. Brown, loc. cit.; Slyijhelia daphnoides, Smith, Neto.-HoU. 48, dont les feuilles sont elliptiques, lancéolées, mucronées au sommet; les fleurs axillaires, le calice accompagné de deux brac- tées; la corolle infundibuliforme. LISSE. Lissa, crcst. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Triangulaires, établi par Leaeh (Mise. ZooL, t. ii, tab. 85) et ayant selon lui pour caractères ; premier article des antennes ex- térieures cylindrique, plus gros et plus long que le second; quelques poils en massue sur les antennes; serres beaucoup plus grosses et un peu plus longues que les autres pattes qui sont toutes noduleuses. ainsi que les bras : ceux-ci diminuent progressivement de grandeur depuis la deuxième paire jusqu'à la cinquième; ongles minces, lisses au bout; carapace fortement no- duleuse, sans épines, avec le front avancé et écbancré au bout; orbites des yeux ayant nne fissure en dessus et en arrière; yeux portés sur de courts pédoncules. Latreille n'a pas adopté ce genre ; il le réunit à ses Ina- chus. La seule espèce que l'on connaisse et qui sert de type au genre est le Lissa Chiragra, Leach (loc. cit.); Cancer Chiragra, Herbst, tab. 17, fîg. 96; Ina- cltus Chiragra, Fabr., Latr.; Itlaia Chiragra, Bosc. lîUe se trouve dans la Méditerranée. LISSOCHILE. Lissochiius. bot. Ce genre a été établi par Robert Brown et publié par J. Lindley ( Collect. , t. 51) ; il fait partie de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Uonandrie, L. Voici ses caractères tels qu'ils ont été donnés par Lindley, loc. cit. Les trois folioles intérieures du périanthe sont très-grandes, étalées et en forme d'ailes; les trois extérieures sont beaucoup plus petites et réfléchies. Le labelle est concave à sa base et redressé dans sa partie supérieure; il s'unit inférieure- ment avec les deux côtés du gynostème. L'anthère est terminale et opeiculiforme, elle renferme deux masses polliniques bilobées dans leur partie inférieure, et atta- chées au sommet du stigmate par un appendice lamel- leux, qui leur est commun à toutes les deux. LissocHiLE E&iLLAiMTE. Lissochiltts speciosus, Lind- ley, CoKectanea, t. 51; Sulyrium giganteutn? Lin., Suppl.,402. C'est une plante non parasite, ayant la tige renflée et bulbiforme inférieuremenl; les feuilles sont longues, planes, charnues, sans nervures et ensifor- mes; les fleurs sont jaunes, grandes et disposées en un long épi terminal. Celle espèce croit au cap de Bonne- Espérance. LISSOME. Lissomus. iiss. Coléoptères penlamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Élalé- rides, établi par Dalman qui lui assigne pour carac- tères : antennes filiformes, dont les articles sont d'é- gale grosseur et monoliformcs ; tète découverte; cor- selet à peu près de la largeur des élytres; corps allongé, légèrement déprimé; mandibules bifides; mâ- choires bilobées ; articles des tarses entiers, avec les pelotes inférieures prolongées et avancées en manière de petites palettes ou de lobes. Dalman, fondateur de ce genre, en a décrit deux espèces originaires du Brésil, sous les noms de Lissomus punctatus et Lissomus foi'eolatus. Latreille a adopté ce genre, dans la nou- velle édition du Règne Animal; mais il y réunit les Drapeles de Megerle. Dejean. en publiant son dernier catalogue, a cru devoir conserver le genre Drapetes, et si ce dernier arrangement est généralement adopté, il en résultera que le genre Lissomus sera maintenant composé de neuf espèces, toutes propres à l'Amérique méridionale. La plus remarquable de ces espèces, du moins sous le rapport de la taille, est celle décrite en dernier lieu par Reiche qui l'a reçue de Cayenne et l'a LissosiE A DEUX MARQUES. Lissomus bisignalus. II est noir, luisant et finement ponctué; ses élytres ont chacune près du bout une tache triangulaire d'un blanc argenté, formée par des poils couchés, et se prolon- geant jusqu'à l'extrémité; son front est un peu écban- cré en avant; en arrière et de chaque côlé du corselet, se voit une large fossette, el il y en a deux à la base de chaque élytre; antennes et pattes fauves. Taille, six lignes. LISSONOTE. Lissonolus. iws. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Lon- gicornes, tribu des Cérambycins, établi par Dalman et adopté par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.). Ca- ractères : tète courte et large; antennes en scie; celles du mâle atteignant la longueur du corps, celles de la femelle plus courtes, les unes et les autres composées de onze articles dont le premier fort grand, le deuxième court, les suivants graduellement dilatés et le dernier arqué et pointu; mandibules courtes; palpes égales ou presque égales, avec le dernier article conique; cor- selet lisse, mutique et arrondi sur les côtés; présternum aplati, marqué transversalement de deux sillons; raé- sosternum large, carré antérieurement; écusson as- sez grand et triangulaire; pattes épaisses et fortes: les antérieures les plus longues, les postérieures plus courtes que les intermédiaires; tarses dilatés chez les mâles, petits et presque égaux chez les femelles. Ce genre a beaucoup de rappoits par le /'acies avec les Trachydères, mais il en diffère complètement par la forme du préslernum et du corselet. On le divise en deux sections, selon que l'extrémité des élytres est ar- rondie ou armée d'une épine. I. LiSSONOTE FLABELLICORNE. LisSOIIOtlIS flabelU- cornis; Ce.rambfx flabellicornis, Germ.; Lissonolus morio, Dej.,Catal., p. 543. 11 est entièrement d'un beau noir luisant; les six derniers articles des antennes sont d'un noir velouté, plus profond dans le mâle que dans la femelle; le dessous du corps el les pattes sont par- 1, ] 4S5 semés de petits poils roides, également noirs ; le des- sous des tarses est un peu fauve. Taille, neuf lignes. Du Brésil. II. LissoKOTE ÉQDESTRE. Lissotioltts equesliis, Dej.; Callidium équestre, Fab.; Cernmhyx unidentatus, Oliv.; Lissonotus cinclus, Schoonli. Il est ordinai- rement d'un beau noir luisant, tant en dessus qu'en dessous; les derniers articles des antennes, à partir du sixième, sont ainsi que les tarses, d'un noir mat; il a les élytres traversées un peu avant le milieu, par une bande régulière, assez large, d'un beau ronge de corail, très finement découpée sur ses bords ; quelquefois celle bande est séparée dans son milieu par la suture ; le cor- selet est moins ponctué que les élylres. Taille, sept lignes. De Cayenne. LISSORHIN. Lissorhinus. iws. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rliynchophores, institué par Schoonherr, pour un insecte nouvellement observé en Afrique, aux environs de SierraLeone, et dont les caractères sont : antennes courtes, peu coudées, com- posées de douze articles dont les deux premiers plus longs et obconiques, les autres granuleux, petits et tronqués au sommet; massue oblongue, ovale et poin- tue; trompe courte, épaisse, large, plane en dessus, canaliculée dans le milieu; yeux arrondis et saillants; corselet sublinéaire, plus étroit antérieurement et tron- qué aux deux extrémités; élytres allongées, convexes, plus larges que la base du corselet, légèrement éclian- crées près de la suture, atténuées et acuminées au bout, avec les épaules obliques; pieds presque égaux et mu- liques. Le Lissorliin Érix, Lissorhinus Erix, Sch., est noir, couvert en dessus d'une sorte de tunique écail- leuse, blanchâtre, brillante ou argentée,avec une large bande nue et conséquemment noirâtre. LISSOSTYLIS. BOT. Pour Lyssostylis. f. ce mot. LISIÈRE. Listera, bot. Robert Brown, dans la se- conde édition du Jardin de Kew, a fait un genre Lis- tera qui a pour type les Ophrys oiata et Ophrys cordala de Linné. iUais ces espèces ne diffèrent pas génériquement de VOphrys nidits avis, l., qui con- stitue le type du genre Neottia. Le professeur Richard, dans son travail sur les Orchidées d'Europe, a donc cru devoir réunir le genre Listera au genre Neottia. f^. Néottie. Adanson avait donné le nom de Listera à un genre qu'il avait formé dans la famille des Légumineuses, et qui correspond à peu près au genre Spartium , de Linné; mais ce nom de genre n'a pas été adopté. LISTÉRIE. Lisleria. bot. Ce genre établi par Nec- ker, dans la famille des Rubiacées, ne différant pas suf- fisamment du genre Oldenlandia , lui a été réuni. r. Oldenlaivdie. Le genre Listeria de Raffinesque (Annales gén. des Sciences phys., vi, 81 ) est identique avec le genre He- dyoiis. LISTIE. Listia. bot. Megen a trouvé dans le lac vol- canique de Laach, près d'Andernach, une nouvelle espèce de Conferve, dont il a formé un genre particu- lier, qu'il a caractérisé de la manière suivante : thalle composé de filaments confervoïdes, très-menus, arti- culés, simples et d'une contexture très-ferme; sporange (i niCT. DES SCIENCES IVAT. lubuleux, rameux, formé d'une membrane liyaline , fort mince, et rempli d'une masse qui constitue les spores. Megen a donné à l'unique espèce de ce genre, le nom de Listie crdstacée, Listia crusiacea. LISTRODÈRE. Listroderes. i!vs. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr qui le caractérise ainsi : antennes lon- giuscules, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers plus longs et obconiques, les cinq suivants courts et turbines ou nodulenx, graduellement un peu plus larges, avec la massue ovale; trompe al- longée, assez épaisse, carénée en dessus, avec une fos- sette oblique, qui en parcourt toute la longueur; yeux ovalaires et déprimés; corselet presque carré, lobé en arrière des yeux; élylres oblongues, échancrées à leur base, avec les épaules saillantes, presque arrondies; tarses allongés, assez larges, peu spongieux en des- sous. Schoonherr décrit, dans ce genre, une dizaine d'espèces toutes de l'Amérique. LISTROSCÉLIDE. Listroscelis. iws. Orthoptères; genre de la famille des Locusliques, institué par Au- dinet-Serville qui lui assigne pour caractères : palpes maxillaires 1res longues, trois, autant environ que les palpes labiales ; pattes épineuses ; les épines des jambes de devant très-longues, très-fortes, arquées et Irès-ai- guÉs, représentant une sorte de râteau; avant-dernier article des taises beaucoup plus large que les précé- dents; ailes et élytres au moins aussi longues que le corps. LisTRoscÉiiDE oR!(ÉE. Lislroscelis ornala. Cette es- pèce, récemment apportée du Brésil, est verte en dessus avec quelques zigzags brunâtres sur le corselet et les élytres; les ailes ont à leur base une teinte rosaire. Taille, quatorze lignes. LITA. BOT. Le genre établi sous ce nom, parSchre- ber (Gen. n» 1734) comprend le f^oyria d'Aublet. ^. ce mot. LITCHI oc LETCHI. bot. r. Euphoria. LITHACNE. bot. Genre de la famille des Graminées, et de la Monœcie Triandrie, L., établi par Palisot- Beauvois (Agrostographie, p. 135) qui lui a imposé les caractères suivants : chaume rameux; épis simples, dissemblables, celui qui termine l'axe a desépillets uni- flores et mâles; lépicène nulle; glumes ( paillettes, Pa- lisot-Beauv. ) très-aigués ; trois étamines ; les épis axil- laires sont composés d'épillets uniflores et femelles, ceux ci ont les valves de la lépicène très-aigues; les glumes coriaces, dont la valve inférieure est tronquée, naviculaire et gibbeuse; les écailles tronquées, fran- gées; le style est simple, et les stigmates sont plumeux. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce que Swartz plaçait dans le genre Olyra, sous le nom d'Olyra pauciflora. Cette Graminée croît dans les forêts de la Jamaïque. LITHAGROSTIS. BOT. Gaertner a donné ce nom à une espèce du genre Coix, Coix Lacbryma-Jobi. LITHARGE. min. On désigne par ce nom, dans le commerce, le protoxide de Plomb fondu et cristallisé par le lefroidissement en lames jaunes. La Litharge est souvent colorée en rouge par un peu de Minium ; mais elle redevient jaune lorsqu'on la chauffe dans un tube 20 I, 1 1. I r de verre fermé, le Minium se réduisant à l'étal de pro- i toxide. Toule la Litharge du commerce provient de j l'exploitation des mines de Plomb argentifères. Elle contient presque toujours une petite quantité d'Acide carbonique qu'elle enlève à l'air humide et qui s'y trouve à l'état de sous-carbonate de Plomb. On a trouvé dans les ravins des volcans à demi éteints, du Papocatepetl, au Mexique, une substance minérale entièrement semblable à la Litharge que l'on obtient dans les fourneaux d'affinage; sa composition est ana- logue. 11 est probable que la production de cette Li- tharge native est due à l'action de la chaleur volca- nique sur des minerais plombifères. LITHÉOSPHORE. min. Targioni et Licetus ont donné ce nom à la Pierre phosphorescente de Bologne, et, dans ces derniers temps. De Lamétherie l'a pareillement appliqué à la Baryte sulfatée radiée. LITHIiS. Lithiiius. ins. Coléoptères hétéromères; genre de la famille des Curculionides, institué par Klug pour un insecte nouveau, apporté de Madagascar. Ce genre se rapproche de celui des Zyzigopes de Schoon- herr. Il offre pour caractères principaux ; des antennes de médiocre longueur, avec chacun des premiers arti- cles de la tige, proportionnellement du double plus long que l'un des suivants qui grossissent à mesure qu'ils se rapprochent davantage de la massue; celle-ci ovalaire, acuminée, formée des cinq derniers articles; trompe courte, épaisse, échancrée à l'extrémité; yeux ovalaires, peu saillants ; corselet bosselé, presque carré, allongé, un peu déprimé; élylres en carré long, bos- selé, ayant une proéminence assez forte vers la base. La seule espèce connue jusqu'à ce jour est le Lithinus superciliosus, Kl. LITHINE, LITHIOXIDE. MW. /'. Lithium. LITHIQUE (Acide). A'. Acide iiriqce. LITHIUM, min. Nouveau métalqui,parses propriétés, doit être placé entre le Barium et le Sodium, et qui, en s'unissant à l'Oxigène dans la proportion de 100 à 78,2, produit un Oxide alcalin appelé Lithion par les Sué- ' dois et Liliane par les Français. Davy l'ayant obtenu à l'état métallique, a trouvé qu'il possède des propriétés analogues à celles du Sodium et du Potassium. La Li- Ihine a été découverte, en 1818, par Avfvvedson dans le Pétalile, le Triphane et la Tourmaline verte. Berzélius l'a retrouvée depuis dans le Rubellite; elle est blanche, très-caustique, sans odeur; elle verdit fort et sent le sirop de Violettes; fond à un degré de température ([ui n'est pas très-élevé, et forme des sels neutres avec tous les Acides. Sa tendance ù attaquer le Platine par la chaleur fournit un moyen de reconnaître sa présence dans les minéraux. Pour cela, il suffit de traiter le mi- néral au chalumeau par le carbonate de Soude sur une feuille de Platine. S'il y a de la Lithine, elle est mise à nu et colore le Platine en jaune-brunâtre, tout autour de la massé fondue. LITHIZOINTOS. min. Sorte d'Escarboucle, d'une cou- leur bleue assez faible, et que l'on soupçonne être une variété de Grenat, plutôt que de Corindon bleuâtre. LITHOBIBUON. min. Nom donné par Wallerius aux empreintes- de feuilles sur les pierreSj_ et aux feuilles fo.ssiles elles-mêmes. LITUOBIE. Lithobius. iNS. Génie de la classe des Myriapodes, ordre des Chilopodes, famille des jîlqui- pèdes de Lalrcille (Faui. natur. du Règne Anim.), éta- bli par Leach, et ayant pour caractères : antennes sé- tacées, composées d'articles presque coni(|ues, dont les deux premiers sont plus grands; lèvre largement échancrée en devant, avec le bord supérieur dentelé et les yeux grenus ; quinze paires de pieds; plusieurs des demi-segments supérieurs cachés sur les autres. Ces animaux se distinguent des Scutigères par les pieds qui, dans ceux-ci, sont inégaux; ils s'éloignent des Scolopendres et des Crytops chez lesquels les anneaux du corps ont tous les demi-segments dorsaux décou- verts. Léon Dufour (Ann. des Scienc. natur., t. ii, p. 81) a donné l'anatomie de ce genre; et d'après ce savant, les organes de la digestion se composent : Iode deux glandes salivaires; 2o dun tube alimentaire droit, de la longueur de l'animal; et 5» d'une paire de vais- seaux hépatiques. Les organes générateurs mâles sont composés : 1» de deux testicules consistant chacun en une paire de glandes allongées, pointues et parcourues par une rainure médiane; ils ont été pris parTréviranus pour des masses graisseuses; 2° de trois vésicules sémi- nales : deux latérales et une intermédiaire. Celte parti- cularité qu'offre seul le Lithobie, d'avoir trois vési- cules séminales, est fort remarquable, et Léon Dufour dit qu'il n'en a jamais rencontré que dans ce genre en nombre impair; 5° d'une verge qui est placée dans le dernier segment dorsal du corps du Lithobius. Les organes femelles se composent : 1» de l'ovaire qui con- siste en un seul sac allongé, contenant des œufs glo- buleux et blancs; 2» des glandes sébacées de l'oviducte; el ô" de la vulve qui est flanquée à droite et à gauche par une pièce crochue, bi-articulée, terminée par w\e pointe bifide el armée à sa base de deux dents courtes. Les Lithobies vivent à terre, sous des pierres, comme les Scolopendres; on en rencontre souvent, en été, sous les tas de plantes, dans le bois pourri, etc. Leach en dé- crit trois espèces donl deux se trouvent en Angleterre. Lithobie fourcbd. Lithobius foificatus, Leach, Latr.; Scolopendia foificula, L., Tréviranus (Verra. Sehrit. Anal., lab. 4, fig. G-7); Lilhobius forficata el coleoiiliatra ? Panz. (Faun. Ins., fasc. .W, fig. 13-12); la Scolopendre à trente pattes, Geoff. Longueur, un pouce au plus, lisse, luisante, tantôt d'un brun de poix, tantôt d'un roux qui tire sur l'ambre. Elle se trouve fréquemment, en été, dans les jardins du midi de la France et de Paris. LITHOBRYON. bot. (Lichens.) Dillen nomme Li- ihobryon coratloides le Clailonia ceranoides d'Acha- LITHOCALAMES oD STÉLÉCHITES. . bot. foss. On trouve ce mol dans les anciens oryctographes, pour dé- signer ce qu'ils regardaient comme des tlfees fossiles de Bambou ou de Roseau. LlTHOCARDltlM. CONCH. f. Bdcardes fossiles. LITHOCARPE. Lithocaipus. bot. Genre de la fa- mille des Cupulifères, établi par Blume, dans sa Flore de Java, avec les caractères suivants : fleurs dioïques : les mâles ont leurs chatons filiformes, avec les Heurs glomérulées par interruption et lesglomérules accom- L I T pagn(?esde bractées; périgone calicin, cupuliForme, à six divisions; douze à vingt étamines insérées à la l)ase du périgone; leurs fîlamenls sont filiformes, simples et inégaux; anthères biloculaires, didyines, à loges oppo- sées, pendantes à l'exlrémilé du connectif; les fleurs femelles ont leurs gemmes sessiles sur un axe com- mun; bractées conformes aux écailles de l'involucre uniflore, imbriquées sur plusieurs rangs et entourant la fleur; limbe du périgone supère et très-petit; ovaire infère, à trois loges renfermant chacune un ovule pen- dant du sommet et analrope; slyle court, épais; trois stigmates poncliforraes. Le fruit consiste en une noix rugueuse, osseuse, monosperme, renfermée et soudée dans un cercle intérieur, formé par les écailles ligneuses et connées de l'involucre; semence pendante; embryon dépourvu d'albumen et oftbotrope; cotylédons très- grands, piano-convexes, sublobato-déprimés à la base; radicule courte et supère. LiTBOCARPE DE Jav\. LUIiocarpus Javensis, Blume. C'est un arbre très-élevé, à feuilles alternes, très-en- tières et persistantes; les chatons sont à l'extrémité des rameaux ou dans les aisselles supérieures, et les mâles sont oïdinairement accolés aux femelles. LlTllOCARPES. BOT. Foss. Synonyme de fruits fos- siles, y. Carpolithes. LITI10CHAUIDE./,!7/i0c/ia/7'.s. ins. Coléoptères pen- tamèrcs; genre de la famille des Bracbélilres, tribu des Paedérites, institué par Dejean, avec les caractères suivants : palpes maxillaires beaucoup plus grandes que les labiales, médiocrement allongées, avec le pénul- tième article turbiné; les labiales sont très-courtes; labre assez avancé, coupé carrément; antennes assez longues, insérées sous un rebord de la lète, en avant des yeux, à la base des mandibules, avec leur premier article assez allongé et renflé; les quatre premiers ar- ticles des tarses antérieurs légèrement dilatés, subqua- drangulaires, garnis, en dessous, de poils courts et serrés : le pénultième des quatre postérieurs entier; prolhorax carré, coupé obliquementaux quatre angles; tète Irès-grande, presque carrée, très-fortement réirécie postérieurement; pénultième. anneau du ventre large- ment et profondément échancré dans les mâles, entier dans les femelles; corps assez allongé et un peu dé- primé. LiTiiocHARiDE BRUNATRE. Lithochaiis fuscula, Dej. .Sa lêle est d'un brun-rougeâlre obscur, plus large que le prolhorax, un peu convexe et très-finement rugueuse; sa bouche et ses aniennes sont d'un brun plus clair; et les élytres sont encore plus claires que le protborax, allongées, coupées obliquement à leur extrémité et lé- gèrement rugueuses; le dessous du corps et les pattes sont d'un brun assez clair et mutiques. On le trouve rarement aux environs de Paris. Il faut encore comprendie dans le même genre le Pœderus rubricoUis, de Gyllenhal, le Pœderus bico- lor, de Gravenhorst, et quelques autres espèces exoti- ques. L1TH0CI.4. BOT. (Lichens.) Sous-genre de Verruca- ria, Acb. (Syn. Meth. Licli., p. 95). 11 renferme les espèces à thalle sous-lartareux, cruslacé, contigu, fendu en aréoles ou pulvérulent. Il est ainsi nommé, parce que presque toutes les espèces se fixent sur les pierres. LITHODE. Lilhodes. crdst. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Bracbyures, tribu des Triangu- laires, établi en même temps par Leach et Lalreille, et ayant pour caractères : pieds-màcboires extérieurs étroits, avancés, allongés et semblables à de petits pieds; yeux rapprochés à leur hase; les quatre antennes saillantes; serres plus courtes que les pieds suivants, les deux pieds postérieurs très-petits, repliés et point propres à la marche. Ces Crustacés ressemblent beau- coup aux Inachus, aux Paribenopes et aux Maïas; mais ils en diffèrent surtout par la forme de leurs deux pieds postérieurs et par d'autres caractères tirés des anten- nes, de la carapace et des autres parties du corps. Leur caiapaceest triangulaire, très-épineuse, renflée posté- rieurement de chaque côté par le grand développement des régions branchiales et terminée en avant par un rostre bifurqué, garni de fortes pointes sur les côtés. Les yeux sont gros, rapprochés et porlés sur de courts pédoncules; les antennes extérieures ont à peu près la moitié de la longueur du corps; elles sont insérées sous les yeux, et leurs deux premiers articles sont plus longs que les autres; les intermédiaires sont avancées, assez longues, divisées en deux soies comprimées, mulliarti- culées. L'abdomen est membraneux, composé de six plaques crustacées. LiTHOUE arctique. Lithoiles atctica, Latr.; Lilhodes Maia, Leach (Moll. Brit., tab. 24); Cancer Maja, L.; Inachus Maja, Fabr. ; Pailhenope Maja, Fabr. et Herbst (Cancr., lab. 15, fig. 87); Crabe épineux, AscSn. (Icon. rai: natiir., tab. 40). Il est long de trois pou- ces, tout hérissé d'épines; les serres et les trois pieds suivants sont chargés de tubercules épineux; des^elits faisceaux de poils aux doigts des pinces. 11 se trouve dans les mers du nord de l'Europe. LITHODÉMON, min. Synonyme de Jayet. LITHODENDRON. polyp. Genre établi par Schweig- ger. Caractères : polypier calcaire, rameux, portant des cellules lamelleuses; rameaux écartés, cylindri- ques; cellules cyalhiformes. Il comprend les Oculines et les Caryophylles à lige rameuse, de Lamarck. LITHODENDRUM. polyp. C'est-à-dire Arbre-Pierre. D'anciens oryclographes nommaient ainsi des Poitiers coralloïdes ou cornés. LITHODERME. Lithodermes, moli.. Cuvier a donné le nom de Lilhodermes à des Moules qui ont la coquille presciue également arrondie aux deux bouts, et qui se creusent des trous dans les pierres auxquelles elles sont d'abord suspendues. Leur corps est ovale, com- primé en arrière; sa surface est comme incrustée de petits grains pierreux, qui y forment une croûte très- dure; la bouche est entourée de tentacules, el les intes- tins paraissent avoir des rapports avec ceux des Holo- thuries. Ce genre, selon Cuvier, apparlicnl à son ordre des Échinodermes sans pieds; il ne présente jusqu'ici qu'une seule espèce, originaire des Indes, et qui a été nommée Lithodermes ciineus; elle est noirâtre, lon- gue de deux pouces. LITHODOJVIE. Litkodomus. concb. Cuvier (Règne Anim,, t: ii) a proposé un s»us-genre sous ce nom ■iSG L 1 T pour (les Coquilles du genre Modiole, qui ont la pro- priété, comme beaucoup d'autres Mollusques acéphales, de percer la pierre ou les Polypiers pierreux. On a pré- tendu que ces Modioles se creusent des loges aussi bien ilans le Granité ou les Roches non calcaires que dans' les Pierres calcaires; ce fait n'est pas encore bien cer-- tain. Deshayes pense que ce sous-genre ne saurait être conservé, parce quel'anatomie des animaux ne diffère en rien de celle des autres Modioles, et que la coquille elle-même ne présente pas de différences suffisantes pour légitimer cette coupe, f. Modiole et Litbo- PflAGES. LITHODUS. INS. Ce genre de Coléoptères tétramères a été créé par Germar, dans la famille des Rhyncho- phoies, pour un insecte de l'Amérique septentrionale, que l'entomologiste Say avait pris d'abord pour un Brachycère. Un examen plus approfondi y a fait aper- cevoir les caractères d'un genre nouveau, que Germar définit ainsi : antennes courtes, coudées, de douze arti- cles grenus, dont les cinq derniers forment une mas- sue ovale; trompe courte et recourbée; yeux petits, presque déprimés; corselet oblong , incisé en dessous pour recevoir et loger la trompe; élytres ohlongues, sensiblement recourbées à l'extrémité; pieds courts et robustes; cuisses médiocrement renflées; jambes sinuées sur la face interne, velues, lionquées ; tarses rétrécis, soyeux ou spongieux en dessous. Le Lithodus hume- rnlis est noir, couvert d'écaillés grisâtres. I.ITIIOÉCIEN. Lithoecius. bot. Épithète donnée à ((uelques Lichens qui croissent sur les pierres. LITHOFUNGUS. poltp. On trouve ce nom dans les anciens oryctographes, pour désigner des Polypiers fos- siles, qui présentent quelques rapports de forme avec des Champignons. LITHOGÉNÉSIE ou FORMATION DES PIERRES. Par- tie delà Lithologie quia pour objet la recherche des causes qui ont donné naissance aux substances pier- reuses, et des lois qui président à leur formation. LITHOGLOSSE. Lilhoglosstim. vois. foss. L'un des synonymes de Glossopètre. f^. ce mot. LITHOGLYPHITES. ma. Nom donné par Wallerius à des Pierres qui présentent la forme de différents ob- jets connus. En ce sens, il est synonyme de Pierre figurée. On l'a regardé aussi comme l'équivalent du Bildstein des Allemands ou du Talc graphique d'HaUy. LITHOLEPE. MOLL. De Blainville a substitué ce nom à celui de Litholrie précédemment donné par Sowerby, à uneC0(iuille encore douteuse, r. Litbotrie. LITHOLOGIE. Partie de la Minéralogie qui s'occupe plus spécialement des Pierres. Ce dernier mot n'ayant plus une acception bien déterminée, le nom de Litho- logie a été presque entièrement abandonné. LITHOMARGE. min. F. Argii.e. LITHOMORPHYTES. Miri. Même chose que Litho- glyphites. f. ce mot. LlTllONTHLASPI. bot. (Coliimna.) Synonyme de Tlilaspi saxatile, L. LITHONTRIBON. bot. Synonyme d'Herniaire glabre. LITHOPHAGE. Lithophagiis. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Xylophages, tribu des Trogossilaires, établi par La- lioille, dans ses Fam. natur. du Règne Anini. Ce genre avoisine les Mycétophagcs et les Agathidies. Le nom de Lithophage ou Mangeur de pierres a été donné par Desbois (Dict. des Animaux) à un petit Ver qui se trouve dans l'ardoise; Desbois dit que ce Ver s'en nourrit, qu'il a quatre mâchoires qui lui servent de dents, et <|u'il subit des métamorphoses dans une petite enveloppe qu'il se fabrique dans la pierre dont il suce le suc!... LITHOPHAGES. cowcB. Les Mollusques Lithophages ne se rencontrent que parmi les Acéphales ou Conchi- fères. On a réuni sous celte dénomination tous ceux qui ont la singulière propriété de ronger les pierres calcaires, pour se loger et se mettre à l'abri des chocs extérieurs. Presque toutes les familles des Conchifères ont des génies qui préfèrent soit le bois, soit la pierre. On a eu des opinions fort différentes sur la manière dont ces animaux peuvent percer les pierres ; quelques personnes pensent que l'animal choisit les pierres dans l'état de mollesse, parce qu'elles ont vu des Pholades dans quelques dépôts vaseux blancs, peu consistants, qu'elles auront regardés comme une pierre commen- çante; mais cette opinion ne peut supporter le moin- dre examen approfondi ; car s'il faut une pierre tendre à l'animal, lorsqu'il s'y introduit, il faut qu'elle reste dans le même état pendant toute la durée de la vie; si elle vient à durcir il ne trouve plus les conditions con- venables pour vivre, il doit nécessairement périr; il serait impossible alors de trouver vivant un Lithophage quelconque dans une pierre dure, ce qui est loin d'être vrai. On a supposé que l'animal, par des mouvements multipliés et les frottements nombreux des aspérités de sa coquille contre les parois de son étroite prison, était dans le cas d'augmenter lentement la cavité qui le contient, mais ce moyen, tout mécanique, trouve des objections puissantes -. 1» les Perforants se trouvent souvent dans des pierres d'une dureté et d'une densité quelquefois plus grandes que la coquille elle-même, qui est d'ailleurs souvent fort mince ; 2° les aspérités quel- conques de la coijuille ne sauraient servir à augmenter la cavité qui la contient, puisque l'on devrait les trou- ver émoussées ou usées par les frottements, et il n'en est pas ainsi, car toutes s'y trouvent dans une très- belle conservation, même quant aux lames ou aux as- pérités les plus délicates, qui quelquefois les couvrent. Un grand nombre de Coquilles perforantes sont entiè- rement lisses, et sont dans l'impossibilité de se retourner dans la cavité qui les contient par une crête pierreuse laquelle s'enfonce dans la rainure que laissent les cro- chets des deux valves. Fleuriau de Bellevue. qui a fait un grand nombre de recherches sur ces animaux, a ob- servé que les Pholades étaient constamment envelop- pées d'une liqueur épaisse, noire, qui, sans doute, était une liqueur corrosive. Ayant observé aussi que ces ani- maux étaient phosphorescents, il pensa que ce pouvait bien être à l'Acide phosphoreux qu'était due la pro- priété de corroder les pierres, qui est particulière aux Lithophages. Supposer aux Perforants une liqueur corrosive, il faut également en supposer la sécrétion et son organe sécréteur. Fleuriau a pensé que ce de- vait être le pied qui en fournit le plus; mais si l'on L I T L I T fait allenlioii que les Saxicaves, par exemple, et les Modioles ont cet organe entièrement rudimentaire, que les animaux de ce premier genre ont le manteau à peine ouvert à l'endroit du pied, on se demandera, pour ceux-là au moins, où pourrait être placé l'organe sécréteur. Si l'organe qui produit la liqueur corrosive des Lilhophages n'est pas connu, il ne s'ensuit pas qu'il n'existe pas, et celte seule objection raisonnable contre l'opinion de Fleuriau de Bellevue, ne semble pas suffisante pour la détruire. 11 est à présumer que la liqueur sécrétée est acide, car les Lithophages vivent toujours dans les pierres calcaires. On n'a point encore une observation constatée qu'ils puissent vivre dans des pierres d'une nature différente, et ce fait confirme parfaitement l'opinion de cet observateur. Blainville pense que la macération de la pierre par le mucus de l'animal, est dans le cas de la dissoudre lentement; il produit à l'appui de son opinion les Patelles (|ui se creusent, sur les rochers, une place qu'elles adoptent ; mais il faut dire que c'est sur une pierre calcaire ten- dre que cela se remarque; il faudrait que le même phénomène se répétât sur les calcaires les plus durs, et l'observation manque. 11 serait difficile de concevoir au reste, même à un chimiste, comment un morceau de pierre calcaire, exposé à une longue macération dans un mucus de Mollusque, qui ne contiendrait au- cun principe dissolvant, pourrait cependant se ramol- lir ou se dissoudre ou se désagréger. On voit par ces doutes nombreux que la question est loin encore d'être résolue; il manque une foule de conditions avant d'ar- river à une solution complète : ce serait d'examiner par les moyens chimiiiues, les mucosités des Litho- phages, de chercher sur un grand nombre et dans tous les genres les organes de sécrétion, qui sont probable- ment placés dans les bords du manteau, de s'assurer que ces animaux ne peuvent vivre que dans les pierres cal- caires, etc. C'est ainsi que l'on pourrait prétendre ré- soudre une question intéressante et importante tout à la fois. LITHOPHILE. Lithophilm. iivs. Genre de Coléoptè- res de la famille des Taxicornes, tribu des Diapériales, établi par Mcgerle. La seule espèce de ce genre est le Triloma coronala de Fabricius. LITHOPHILE. Lithophila. bot. Genre de la famille des -imaranthacées, et de la Monadelphie Diandrie, L., établi par Swartz (Flor. Ind.-Occid., 1, p. 48) et qui, trCs-rapproché du Gomphrena, s'en distingue parles caractères suivants : ses fleurs forment des épis termi- naux, ovoïdes ou allongés, composés d'un très-grand nombre de Heurs imbriquées et sessiles; chaque fleur est accompagnée de trois bractées squammacées, min- ces, membianeuses et scarieuses, enveloppant la fleur en totalité. Le calice est mince et membraneux, com- primé, à cinq divisions un peu inégales, glabres ou couvertes de poils lanugineux. Les étamines, au nom- bre de deux, partent d'une sorte de tube membraneux, qui embrasse la base de l'ovaire et se termine par les deux filets staminaux qui sont opposés. Les anthères : sont oblongues, dressées, jaunes, à une seule loge. L'ovaire est arrondi et presque lenticulaire, surmonté d'un style (rès-court, que terminent deux stigmates su- bulés et divergents. Le fruit est un akène membraneux et un peu vésiculeux. Swartz n'a décrit qu'une seule espèce de ce genre, Lithophila muscoiiles , loc. cit. Cette petite plante forme des touffes d'un Ji deux pou- ces d'élévation sur les Roches maritimes de toutes les Antilles. Swartz ne l'avait trouvée que dans la petite lie déserte de Navazra. Richard en possède des échantillons recueillis par son père, à Sainte -Croix, à Antigue, Spanishtown, Saint- Eustacbe , etc. Les feuilles radicales sont linéaires, étroites, entières, un peu obtuses, glabres, excepté vers leur base où elles sont chargées de longs poils soyeux. Les tiges, qui sont le plus souvent étalées, ont d'un à deux ponces de longueur; elles portent des feuilles opposées, plus courtes que les radicales. Les fleurs, entourées di- bractées scarieuses et blanches, forment un petit éjii ovoïde, allongé. LITHOPHILLES. Lithophyllœ. ARACBN. F. Drasse. LITHOPHOSPHORE. Mm. Ou Pierre phosphorescente. Synonyme de Baryte sulfatée. LITHOPHYLLES. bot. foss. Dans quelques orycto- grapbes ce mot désigne les empreintes de feuilles dans les couches calcaires. LITUOPHYTE ET LITHOXYLE. polyp. D'anciens au- teurs désignent communément par ces mots les Poly- piers dendroïdes pierreux. LITHOPHYTES. POLTP. C'est-à-dire Plante-Pierre. Cuvier (Règne Anim., t. iv, p. 80) adopta ce nom em- prunté des anciens naturalistes, pour désigner un groupe de Polypiers dont l'axe intérieur est de sub- stance pierreuse et fixé. II comprend les Isis, les Ma- drépores et les Millépores. /-'. ces mots. LITHOPORE. POLTP. F. MllLÉPORE. LlTHOSA^iTHES. BOT. F. Litosaste. LITHOSIE. Lilhosia. iNS. Genre de l'ordre des Lépi- doptères, famille des Nocturnes, tribu des Tinéites. établi par Fabricius-, et ayant pour caractères : an- tennes et yeux écartés, les premières simples dans la plupart; spirilrompe Irès-distincte et allongée; palpe» inférieures plus courtes que la tète, cylindriques, re- courbées, de trois articles dont le dernier plus couri que les précédents; palpes supérieures cachées; ailes couchées horizontalement sur le corps ou en toit ar- rondi. Chenilles vivant à nu, à seize pattes. Les Litho- sies se distinguent des Écailles et des Callimorphesdoni Latreille avait fait des sections de son genre Lithosie. dans la première édition du Dictionnaire d'Histoire na- turelle de Déterville, par la manière dont ces deux genres portent leurs ailes, par les palpes et par les che- nilles qui sont toujours renfermées dans des tuyaux Les Yponomeules s'en rapprochent beaucoup, mais elles eu diffèrent par les palpes inférieures qui sont plus longues que la tète. Ochsenheimer range avec ses Ex- prepia, qui comprennent plusieurs espèces d'Arcties et IcsCallimorphes de Latreille, quelques-unes des Litho- sies de ce dernier. Olivier (Encyci. .Méth.) ne distingue pas les Lithosies des Bombyx. Ce genre, tel qu'il est restreint aujourd'hui , répond presque entièrement à celui des Lithosies de Fabricius, ainsi qu'aux Sétines (Setina) de Schrank. Les Lithosies sont des Nocturnes ornées de couleurs assez variées et très-agréables; leur 1. 1 1 foiine est étroite et allongée. Elles se tiennent tran- quilles, pendant le jour, sur le tronc des ai bres ou sur la tige des plantes. Leurs chenilles ont de grands rap- ports avec celles des Arcties et des Callimorphes; elles sont allongées, cylindriques, velues et rayées ou ta- chetées de rouge et d'autres couleurs. Elles se nour- rissent de Lichens et de plantes Phanérogames. La- Ireille divise ce genre ainsi qu'il suit : t Antennes des mâles pectinées. Lithosie-Cdocette. Lithosia giammica, Fabr., Latr.; la Phalène Chouette, GeofFr.; l'Écaille-Chouette, Engram. (Pap. d'Eur., pi. 13G, fig. 202). Ailes jaunes : les supérieures rayées de noir; les inférieures avec une bande noire sur le bord postérieur, tt Antennes simples dans les deux sexes, tout au plus ciliées dans les mâles. LiTHosiE GENTILLE. Lithosia pulchella, Fabr., Latr.; Bombrxpulchella, Oliv.; la Gentille, Engram. (Ibid., pi. 221, fig. 500). Ailes blanches : les supérieures ponc- tuées de noir et de rouge sanguin, les inférieures ayant une bande noire le long du bord inférieur. Sa chenille vit sur l'Héliotrope d'Europe. Du midi de la France; extrêmement rare à Paris. LITHOSMUNDA. bot. foss. On a quelquefois désigné sous ce nom, les empreintes de Fougères des houil- lères. LITHOSPERMUM. bot. F. Gremil. LITHOSPHORE. min. Synonyme de Baryte sulfatée. LITHOSTRORTlON'.POLYP.Baffinesquedonnecenom à un genre de Polypiers fossiles semblables aux Tubi- pores , à l'exception qu'ils manquent de cloisons qui séparent les tubes. LITHOSTROTION. poi.yp. Ce sont des Polypiers co- ralloi'des. LITHOTHLASPI. bot. Pour Lilhonlhlaspi. V. ce mot. LITHOTRIE. MOLL. Sowerby a donné ce nom à une Coquille qui, suivant la conjecture de Rang, pourrait bien n'être qu'une Anatife fixée par hasard sur une valve de Vénérupe, dans le fond d'un trou creusé par celle-ci. Du reste le genre a été caractérisé de la ma- nière suivante : animal comprimé; coquille irréguliè- rement subpyramidale, comprimée, portée à l'extré- mité d'un pédicule lubuleux, tendineux, ayant à sa base un appendice testacé , ressemblant à une patelle ren- versée, formée de huit valves continues, inégales ; six latérales, dont les inférieures très-petites, une dorsale, grande, ligulée, et une ventrale, également très-petite. Sowerby donne à l'espèce ou prétendue espèce le nom de Lithotria doisalis, c'est le Litholepas du mont Serrât, de Blainville. LITHOXILE. PULYP. et bot. foss. r. Lithophyte. LITHOXYLE. bot. Synonyme de bois pétrifié, y. Fossiles. LITHRODE. 5I1N. /'. ÉL-ÏOLITIIE. LITIOPE. Litiopa. moll. Genre de l'ordre des Pecli- nibraiiches, classe des Gastéropodes, établi par Rang, pour un Mollusque très-abondant sur les fucus que l'on rencontre depuis les mers de Terre-Neuve jusqu'au cap de Bonne-Espérance. Caractères : pied étroit; tête mu- nie de deux tentacules conico-subulés, assez distincts et portant les yeux à leur base extérieure; branchies for- mant un peigne, dans une cavité ouverte en avant; anus placé en avant du côté droit; coquille peu épaisse, cornée, légèrement épidermée, un peu transparente, conoïde, à tours de spire un peu arrondis : le dernier plus grand que tous les autres réunis, à sommet pointu, sillonné; ouverture ovale, plus large en avant qu'en arrière, à bords désunis, le droit se recourbant en avant, vers l'extrémité de la columelle, de manière à former un contour profond; columelle arrondie, sim- ple, arquée, tronquée à son extrémité antérieure où elle saille en dedans de l'ouverture; point d'opercule. La place de ce genre se trouverait à côté des Phasia- nelles, mais l'absence de l'opercule semble devoir l'é- carter de ces dernières. Les Liliopes mélanostome et maculée , Litiopa me- lanostoma et maculala, ont toutes deux leur co- quille brunâtre, diversement ornée de taches brunes; elles vivent avec les Atlantes et plusieurs espèces de Créseides; il arrive souvent qu'elles s'écartent à de pe- tites dislances des fucus qui les portent, alors elles con- servent un fil au moyen duquel elles s'en rapprochent à volonté. LITOCÈRE. Litocerus. ins. Coléoptères tétraroères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, pour quelques insectesdel'Inde, qu'Olivier avait placés dans son genre Macrocephalus. Carac- tères : antennes de la longueur du corps, grêles, droi- tes, insérées dans une fossette profonde, vers le milieu de la trompe, composées de onze articles dont le pre- mier allongé, épais, le deuxième court, un peu turbiné, les trois suivants oblongs. plus épais au sommet, les autres cultriformes et déprimés; trompe delà longueur de la tête, perpendiculaire, déprimée, plane en dessus, plus large et tronquée vers le bout; yeux oblongs, peu convexes; corselet un peu plus long que large, rétréci antérieurement, bisinué à sa base, tronqué à l'extré- mité, marqué près de sa base d'une ligne transverse, élevée et qui se continue en remontant de chaque côté; élytres ovalaires, avec le bord antérieur réfléchi; pieds longs et minces; cuisses renflées au milieu. Le Litocerus histiio, et les Macrocephalus maculatus, Oliv., Ent. IV, 80, pi. 2, fig. 14, el piliginosus, Oliv., Ent. IV, 80, pi. 2, fig. 13, sont les seules espèces con- nues. LITOMÈRE. Lilomerus. iNS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, formé aux dé- pens des Rhynchènes d'Olivier et de Fabricius, par Schoonherr qui le caractérise ainsi ; antennes longius- cules, grêles, coudées, composées de douze articles dont les trois premiers allongés, les autres courts, ovales ou oblongs, avec la massue allongée et pointue; trompe longue, mince et arquée; yeux latéraux, médiocres, arrondis et légèrement convexes; corselet faiblement bisinué à sa base, avec les angles postérieurs avancés et souvent acuminés, rétréci en avant et en arrière; élytres oblongues, ovalaires, un peu convexes, avec les éjiaules rectangulaires; pieds antérieurs les plus longs; cuisses sublinéaires, un peu en massue. Toutes les es- pèces de ce genre sont de l'Amérique méridionale; on peut regardei' le Hh/ncliœnus zonatus d'Olivier comme en étant le type. I, I T I T LITORNE. OIS. Espèce du gcnie Merle. V. ce mot. LITOSANTUE. Litosanthes. bot. Le ilocleur Bluiiie, dans son Byilray. FI. Ned. Jiid., p. 994, a inslilué ce genre de la famille des Rubiacées, ponr une planle qu'il a découverte dans les forêts montagneuses de l'ilc de .lava. Les caractères du nouveau genre, (|ui a été adopté parRichard dans les Mém. de la Société d'Histoire natu- relle de Paris, tome 5, p. 213, sont les suivants : limbe du calice très-petit, à cinq dents; corolle globuleuse, avec l'orifice velu, le limbe court, étalé et quadrifide; quatre étamines incluses, à filaments très-courts, in- sérés sous l'orifice; anthères linéaires; style inclus, traversant un disque cbarnu; stigmate un peu en mas- sue, avec quatre dents au sommet. Le fruit est un drupe succulent, obovale, bosselé, renflé, à quatre loges dans leur jeunesse, mais réduites plus tard à une par la destruction des cloisons; quatre noyaux mono- spermes cbartaceo-ariUés, attachés par la base à un axe central et incomplet. LiTOSAisTHE A LEDx riErRS. Litosnnthes biflora, blume. C'est un arbrisseau de moyenne élévation, à feuilles petites, trapéziformes et presque sessiles, à pédoncules axillaires, filiformes, portant deux Heurs. LITSÉE. Lilsœa. bot. Genre établi par Lamarck, adopté par Jussieu et faisant partie de la famille des Laurinées et de la Diœcie Polyandrie, L. Le même genreaété nommé Telianthera par Jacquin et Hexan- thus par Loureiro. Voici ses caractères : ses fleurs sont dioïques, disposées en ombelle et accompagnées à leur base d'un involucre de quatre à six folioles caduques. Leur calice est monosépale; son limbe, quelquefois en- tier, offre le plus souvent de quatre à six divisions égales. Dans les Heurs mâles, on compte de six à quinze étamines ayant leurs anthères quadriloculaires et des glandes placées à la base de leurs filaments intérieurs. Le pistil est à l'état rudimentaire. Dans les fleurs fe- melles, on trouve les étamines stériles, un ovaire sur- monté d'un stigmate dilaté et lobé. Le fruit est une baie nue, c'est-à-dire non environnée par le calice. Ce genre se compose d'environ une douzaine d'espèces originaires de l'Asie ou de l'Amérique méridionale. Ce sont de grands arbres portant des rameaux et des feuilles alternes, très-entières, coriaces et dépourvues de stipules; les Heurs, réunies plusieurs ensemble dans un involucre, forment ainsi des sortes de capitules, tantôt axillaires et solitaires, tantôt disposées en co- rymbe ou en ombelle. LiTSÉE DE i.A Chike. Litswa Chhiensis, hamk., Dict.; Tetranihera luuiifolia , Jacq., Hort. Schœn.; Sebi- feragUttinosa, Lour. C'est un grand et bel arbre que Ion connaît aussi sous le nom de faux Cerisier de la Cliine, et (|ui, depuis longtemps, est cultivé à l'Ile-de- France. Ses feuilles sont alternes, ovales, un peu obtu- ses, très-entières, finement réticulées à leur face supé- rieure, un peu glauques inférieurement. Les fleurs sont axillaires. portées sur des pédoncules velus et dicho- lomes. Le fruit est une baie globuleuse, à peu près de la grosseur d'une petite cerise, et dont la chair a une saveur camphrée et désagréable. LITTA. BOT. Ce genre, proposé par le professeur Bal- bis, pour le Yucca Boscii, n'a point été adopté. LITTÉE. Liltœa. BOT. Genre de la famille des Rio- méliacées, institué par J. De Brignoli de BrunnbofF, qui l'a caractérisé de la manière suivante : périanthe supè- re, tubuleux, infundibuliforme, charnu, à limbe divisé en six lobes roulés en dehors; six étamines exsertes , insérées à l'orifice du tube, supportant des anthères li- néaires et versatiles ; style simple ; stigmate à trois lobes dilatés et charnus; capsule Iriloculaire et polysperme. Ce genre ne se compose encore que d'une seule espèce, originaire des contrées les plus chaudes de l'Amérique. LiTTÊE GÉMiNiFLORE. Littœa gemiiii/lora , Brign.; ^gave geminiflora,S[>.; Yucca Boscii, Desf .; B uona- parteajtiticea, Schl. Sa racine est d'une couleur ob- scure, garnie d'un petit nombre de radicelles; sa hampe est droite, lisse, écailleuse, haute de plus de douze pieds, sur un diamètre de vingt lignes enviion à sa base; ses feuilles sont d'un vert foncé, tranchantes des deux côlés, un peu renflées vers le bas, épaisses, sub- striées, glabres, diffuses, lâches, terminées par un mu- crone osseux, filamenteuses aux bords par l'âge; elles entourent la base de la hampe et forment tout autoiu- une sorte de couronne impériale; fleurs disposées eu spirale serrée autour de la hampe, sessiles, géminées, d'un violet verdâtre, nuancé de jaune, ayant à la base une bractée linéaire, lancéolée, subciliée, de la lon- gueur de la Heur, dont chacune a en outre deux brac- téolesovales-aigués, ciliées et scarieuses; corolle lubu- leuse,campanulée. sexangulaire,avec le limbe révoluté, à six divisions lancéolées; filaments pourprés, droits, insérés à la base des divisions du limbe, et deux fois plus longs que lui; anlhèresjaunàlres. grandes, oblon- gues et sillonnées; ovaire ovale et hexagone; style droit, simple, rond, plus épais au-dessus, un peu plus long que la corolle; stigmate imperceptible; capsule trigone; graines semi-orbiculaires , planes, noires et brillantes. Les premières graines de ce beau végétal, qui furent apportées en Europe, avaient été récoltées au Brésil; elles furent remises en 1785 au professeur Vaudelli, directeur du Jardin botanique de Lisbonne, qui les partagea avec sou ami Brunelli, professeur de botanique à l'université de Bologne. Celui-ci les sema aussitôt et en obtint plus de deux cents piaules qu'il considéra simplement comme des Jones, et ne prit au- cun soin de leur culture. Après la mort de Brunelli, Rodali qui lui succéda, quoique meilleur botaniste, continua à considérer les jeunes plantes comme des Joncs, et laissa subsister l'étiquette Junci species, qu'avait placée Brunelli, sans chercher seulement à déterminer ces prétendus Joncs. Enfin lorsqu'arriva la formation du royaume d'Italie, on s'occupa de la réor- ganisation de l'université de Bologne, et Scannagatia y fut nommé professeur de botanique. Ce véritable sa- vant s'aperçut de suite que la plante jusque-là si peu soignée, n'était et ne pouvait pas même être un Jonc; il devina un végétal nouveau, lui prêta toute son at- tention et fit une distribution des pieds qui se trouvaient à sa disposition, aux jardins des autres universités de l'Italie; il en donna aux établissements publics et à beaucoup d'amateurs. Comme professeur au lycée d'Urbino, Brignoli en obtint un pour le jardin confié à sa direction. Le professeur Scannagatta, ne pouvant se 460 1. I l L 1 T former aucune idée de la fleur que devait produire la plante qu'il venait de distribuer, avait placé provisoi- rement celle plante, d'après son port, dans le genre Diaccena en tirant le nom trivial àe filamentosa des bords de ses feuilles, qui se détachent en filaments rou- lés, et tous les catalogues des jardins italiens inscri- virent celle plante sous le nom imposé par Scannagatta. Quelques années plus tard , quand Bosc vint à Milan, où lirignoli se trouvait par hasard, ils allèrent ensem- ble au jardin botanique de Brera, dirigé par Armanno; eelui-ci fit cadeau d'une de ces plantes à Bosc qui pré- tendait qu'elle serait mieux placée dans le genre Yucca que parmi les Dracœna, et qui l'introduisit au jardin lies plantes de Paris sous le nom Yucca filamentosa. Le professeur Desfonlaines changea ce nom et lui sub- stitua celui de Yucca Boscii. Peu après, Willdenow, qui avait aussi reçu de Scannagatta un pied de cette plante pour le jardin de Berlin, crut y trouver de la ressem- blance avec le Bonapartea juncea de la Flore péru- vienne (vol. III, pi. 242), et c'est pourquoi l'on voit cette plante indiquée sous ce nom, dans le supplément à VEnumeralio planlarum Horti Berolinensis, pu- blié par Schleclitendal,en 1813; ne l'ayant point vue en fleur, il n'a pu reconnaître la distinction entre le Bonapartea qiù a le périgone infère el\eLillœa qui a cet organe supère. Dans le 3= vol. du supplément à la partie botanique du Dictionnaire de l'Encyclopédie, p. 309, Poiret décrit cette même plante sous le nom de Tillandsia juncea. La première fois que cette plante a fleuri en Europe, ce fut à Luina, dans la villa du duc Litta , de Milan, à deux lieues environ de celte ville, au mois de septem- bre 1815. Aussitôt que le bruit s'en répandit à Milan, les botanistes et les amateurs allèrent en foule à Luina, pour admirer la plante nouvelle; Brignoli s'y rendit avec deux botanistes distingués, Nocca, professeur de botanique à Paris, et le célèbre Balbis, alors professeur à Turin et qui travaillait avec Nocca à l'ouvrage qu'ils ont publié sous le titre de Flora Ticinensis. On s'ima- ginera facilement que tout botaniste eût désiré d'être le premier à donner une description exacte de l'une des plus belles plantes qui décorassent alors les jardins d'Italie, et que ceux qui la virent se soient offerts pour la décrire. Mais le propriétaire avait défendu à son jar- dinier, Jagliabue, de laisser toucher à cette plante; il voulait lui réserverl'honneur de cette description. Mais Jagliabue, plus jardinier que botaniste, reconnaissait l'insuffisance de ses moyens , pour déterminer une plante qui paraissait n'appartenir à aucun genre connu; aussi alla-t-il trouver Brignoli pour lui proposer de la part du duc de vouloir décrire la plante, sous la con- dition que le travail serait publié sous le nom du jardi- dier. N'ayant en vue que l'instruction de tous, le pro- fesseur accepta la proposition, et se rendit une seconde fois à Luina, où il rédigea la description de la plante, description qui a paru dans la Bibliothèque italienne, vol. 1, cahier 1, de l'année 1810. 11 a donné au genre nouveau, le nom de Littœa, en l'honneur du duc Litta, ardent protecteur de l'horticulture en Italie. Jagliabue, qui ne possédait que ce seul pied de Littœa geminiflora, et qui prévoyait bien qu'après la florai- son il le perdait pour toujours , essaya tous les moyens possibles, autres que le semis sur lequel il n'osait fon- der aucune espérance, pour perpétuer sa plante. Un d'eux lui réussit complètement et a depuis été tenté avec le même succès, sur une multitude d'autres plan- tes; il consiste à introduire un fer incandescent dans la moelle delà souche centrale qui se couronne de feuil- les. Par cette brûlure, la végétation est interrompue dans la direction de l'axe de la tige; mais elle acquiert de la force dans les parties latérales et vivifie de nom- breux bourgeons qui, détachés avec soin et en temps opportun, de la plante mère avec laquelle ils eussent infailliblement péri, n'ont point tardé à donner des plantes saines et vigoureuses. LITTORALES, ois. Uliger, dans sa méthode de clas- sification des Oiseaux, a donné le nom de Littorales à la troisième famille de son ordre des Cursores, qui ren- ferme les genres Charadeius, Calidris., Himantopus, HœmatopuSjTacliydromustlBurhinus.F.cei mots. LITTORELLE. Littorella. bot. Genre de la famille des Plantaginées, et de la Monœcie Tétrandrie, L., composé d'une seule espèce, Littorella lacustris, L., Lamk., Ulustr., t. 258. C'est une petite plante qui croit sur le bord des étangs, dans les endroits récemment lecouverts par l'eau. Elle forme de petites touffes dressées, qui, par leur port, semblent plutôt annoncer une plante nionocotylédone qu'un végétal à embryon bilobé. Les feuilles sont toutes radicales , effilées , cylindriques, dilatées et à bords membraneux à leur base; les fleurs sont monoïques et axillaires, réunies ensemble de manière que l'on trouve à l'aisselle d'une même feuille une fleur mâle longuement i)édonculée, placée entre deux fleurs femelles sessiles. Le pédoncule de la fleur mâle est cylindrique, presque de la lon- gueur des feuilles, offrant vers sa partie inférieure une petite écaille obtuse et roulée ; la fleur elle-même est tout à fait terminale ; elle offre un calice divisé presque jusqu'à sa base en quatre lanières linéaires, obtuses, dressées; la corolle est monopétale, tubuleuse, un peu évasée vers sa partie supérieure, qui dépasse le calice et se termine par quatre lobes obtus et réguliers. Les élamines, au nombre de quatre, sont, ainsi que la co- rolle, hypogynes; leurs tilets sont subulés, quatre fois plus longs que la corolle; les anthères sont cordifor- mes, bifides à leur partie inférieure par lac|uelle elles sont attachées à leur filet et renversées en dehors de manière qu'elles semblent pendantes et attachées par leur sommet. Un petit rudiment de pistil occupe le cen- tre de la fleur. Les fleurs femelles sont sessiles ; cha- cune d'elles est accompagnée d'une écaille ou bractée obtuse, qui l'enveloppe presque en totalité ; le calice est divisé presque jusqu'à sa base, en trois lanières étroites et aiguës; la corolle est monopétale, urcéolée, immé- diatement appliquée sur l'ovaire, rétrécie à son som- met qui se termine par un limbe irrégulièrement tron- qué. L'ovaire est ovoïde, sessile, à une seule loge, con- tenant un seul ovule dressé; le style se termine et se confond avec le stigmate qui est six ou sept fois plus long que la fleur, subulé, légèrement velu et glandu- leux. Le fruit est un petit akène ovoïde, recouvert en totalité par les eiiveloppesflorales qui sont persistantes; L 1 T L I T 461 son péricarpe est dur et presque osseux; sa graine, qui est dressée, se compose d'un tégument mince et mem- braneux, adhérent avec un endosperme blanc, charnu, contenant, dans son centre, un embryon dressé presque cylindrique. Le Littorella lacustris avait d'abord été décrit par Linné lui-même, sous le nom de Planlago unifloia, mais cette plante forme bien réellement un genre. /'. Piantaik. ' LITTORINE. LUtohna. moll. Férussac , dans ses Tableaux Systématiques des Animaux mollusques, a divisé le genre Paludine, des auteurs, en cinq sous- genres dont le dernier a reçu le nom de Lillorine. Ce sous-genre, sans présenter une division très naturelle, est pourtant utile à conserver en ce qu'il réunit un assez grand nombre de petites Coquilles fluviatiles ou marines, qu'on plaçait tantôt dans les Cyclostomes, tan- tôt dans les Turbos ou d'autres genres dont elles s'éloi- gnent également. ^. Pawdine. LITDACÉES. Lituaceœ. moll. Blainville a donné ce nom à une famille deCoquiUescloisonnées, dont il réunit les genres sous les caractères suivants: animal à peu près inconnu, si ce n'est dans la Spirule; coquille polytha- lame ou cloisonnée, symétrique, enroulée dans une plus ou moins grande partie de son étendue, mais con- stamment droite vers sa partie terminale, de manière que l'ouverture n'est jamais modifiée par l'avaiit-der- nier tour. Cette famille, d'après la forme des cloisons, se trouve partagée en deux sections : la première com- prend les Coquilles dont les cloisons sont sinueuses; elle renferme les deux genres Ammonocératite et Ha- mite; la seconde section renferme les Coquilles à cloi- sons simides. Les genres qui la composent sont : Spirule qui comprend comme sous-genres les Horloles et les Spirolines auxquelles sont rapportées les Lituites, Li- tuole, Scaphite et Ichthyosarcolile. Le genre Scaphite est placé évidemment hors de ses rapports, y. ce mot, ainsi que ceux des genres qu'on vient de citer. LITUITE. Lituites. holl. Genre établi par Denis de iMonlfort dans sa Conchyliologie Systématique (t. 1, p. 278) pour un corps pélritîé, assez rare dans les col- lections, qui est fort voisin des Spirules, et qui en dif- fère cependant par plusieurs |)oints importants. Depuis la création de ce genre, que Lamarck n'a point men- tionné, les auteurs systématiques ont eu sur lui des opi- nions différentes; ainsi Cuvier l'a admis au nombre des sous-genres que renferme son grand genre Nautile; il l'a mis en rapport avec les Horloles qu'on ne saurait en séparer, avec les Spirolines et les Nodosaires, l'é- loignant assez des Spirules. Férussac l'en rapprocha, mais le confondit avec les Spirolines. Dans le troisième groupe de son genre Spiroline, Blainville a saisi avec plus de justesse ses rapports, il en a fait une des sec- lions du genre Spirule. Les Lituites ne diffèrent des Uortoles que par l'enroulement des tours de spire, qui commencent la coquille; dans le Lituite, les tours sont tontigus; dans l'Hortole, ils sont séparés comme dans les Spirules; mais les genres Lituite et Hortole diffè- rent des Spirules par des caractères bien tranchés ; le premier est la continuation de la coquille, en ligne droite, ce qui ne se présente pas dans la Spirule; le se- cond est la position du siphon ; dans les Sjiii ules, il est marginal ; dans les deux autres genres, il est constam- ment an centre des cloisons. Ces motifs semblent suffi- sants pour admettre le genre Lituite de Montfort, en y rapportant les Hortoles du même auteur, et pour le rap- procher des Spirules dont il est très-voisin, ainsi que des Spirolines. Les caractères de ce genre peuvent être exprimés ainsi : coquille libre, cloisonnée, contournée en spirale à son sommet; tours contigus ou séparés, le dernier se continuant en ligne droite ; cloisons simples, régulières, percées au centre par un siphon. On peut rapporter à ce genre le Lituite atgural, Lituites Li- tuiis, D. M., Conchyl. Syst., t. 1, p. 278, et le Lituite CROSSE, Lituites convolians, Desh.; Hortolus COH- volvans, Montf., toc. cit., p. 282, qui, avec une même forme, ne diffère de l'espèce précédente que par la sé- paration des tours de spire qui forment son sommet. LITUOLE. Lituola. moll. Genre de la famille des Lituolées (/^. ce mol), établi par Lamarck pour des Co- quilles raultiloculaires microscopiques de la Craie. C'est dans sa Philosophie Zoologique qu'il fut d'abord éla- bli sous la dénomination de Lituolite,qui fut changée en celle de Liluole dans l'Extrait du Cours, et mainte- nue dans les Animaux sans vertèbres. Les caractères donnés à ce genre s'éloignent si essentiellement de ceux donnés par Montfort à ses Lituites, qu'il pa- raît que c'est à tort qu'on a cherché à réunir ces deux genres essentiellement différents par le volume d'abord, la régularité des cloisons dans l'un, leur irré- gularité dans l'autre, et l'existence d'un siphon central dans les Lituites, lorsque les Lituoles ne présentent ja- mais celte partie, et n'offrent que trois ou six trous à la dernière cloison. Voici les caractères que Lamarck assigne aux Lituoles ; coquille multiloculaire, partiel- lement en spirale, discoïde, à tours contigus, le der- nier se terminant en ligne droite; loges irrégulières; cloisons transversales et simples sans siphon, la der- nière percée de trois à six trous. On ne connaît encore les Lituoles qu'à l'état fossile; elles sont petites, mullilo- culaires, divisées par des cloisons assez peu régulières ; elles commencent à s'enrouler comme de très-petits Nautiles à tours contigus et unis, et finissent en ligne droite ; les cloisons ne sont pas percées d'un siphon : la dernière offre de trois à six trous, les autres en sont dépourvues; les deux seules espèces de ce genre sont les suivantes : LiTCOLE Nabtiloide. Lituola Nauliloidea , Lamk. , Anim. sans vert., t. vu, p. 604, n» 1; Lituola Nauti- loides, ibid.; Encyclop., pi. 465, fig. 0; Lituolitcs Nautiloidea, ibid.; Ann. du Mus., t. v, pag. 243, n» 1, et t. viii, pi. 62, fig. 12; on la trouve fossile dans la Craie de Meudon; elle n'a pas plus de quatre millimè- tres de longueur. Lituole difforme. Lituola defoniiis, Lamk., lac. cit., n» 2 ; Lituola deforinis, ibid.; Encyclop., pi. 460, fig. 1, a, b; Lituolites deformis, ibid.; knn. du Mus., n" 2, et t. VIII, pi. 62, fig, 13, a, b; elle se trouve avec la précédente, et n'en est peut-être qu'une variété; cependant elle paraîtrait avoir constamment la dei- nière cloison complète, non perforée; elle n'est longue que de deux millimètres. LITUOLÉES. MOLL. Lamarck avait d'abord propo.^e 463 h I V celle famille sous le nom de Uluolacées dans sa Phi- losophie Zoologique. Oulre les genres Liluolile, Spi- rolinile el Spirule, il y joignait les Orlhocêres, les Ilippuriles et les Bélemniles. Depuis (Extrait du Cours), il a changé le nom de Liluolacées en celui de Liluolées, el il a séparé de celte famille, avec raison, les trois derniers genres qui viennent d'être cilés. Elle resta donc composée de trois genres seulement qui furent conservés dans le même ordre, dans les Animaux sans vertèbres. Cuvier n'a point admis cette famille; dans son Règne Animal, on trouve le grand genre Nautile divisé en plusieurs sous-genres : l'un d'eux, Lituus, comprend comme sous-divisions les genres Lituile, Horlole, Spiroline, Nodosaire et Hortocéralile. Férus- sac (Tableaux Systématiques des Animaux mollusques) a conservé cette famille de Lamarck, dans laquelle il n'a apporté que peu de changements. Il la compose des quatre genres Canope, Lituole, Spiroline et Spirule. Le genre Spiroline est divisé en trois groupes : 1» Co- ([uille à sommet contourné. Genre : Nogrobe, Montf. 2» Tours détachés. Genre : Horlole, Montf. 3» Tours contigus. Genres : Spiroline. Lamk., el Liluite, Montf. A l'exceplion du genre Canope, sur lequel il reste quel- ques doutes, on peut admettre, avec quelque change- ment, la division de Férussac pour celle famille. LITUOUTE. Litiiotites. moll. On a donné ce nom aux Liluoles à l'état fossile ou de pétrification. Ces terminaisons en ite, que l'on avait établies pour distin- guer les espèces fossiles des vivantes, dans un même genre, sont maintenant abandonnées, f^'. Lituole. LIVANE. OIS. Synonyme ancien de Pélican, f^. ce mot. LIVÈCHE. Ligusticum. bot. Genre de la famille des Ombellifères, et de la Pentandrie Digynie, L., offrant pour caractères ; ombelle et ombellules formées de plu- sieurs rayons, et munies d'involucre et d'involucelles polyphylles; calice à cinq dents à peine visibles; cinq pétales ovales, lancéolés, entiers, égaux, courbés en dedans ; cinq étamines ; ovaire surmonté de deux styles rapprochés, un peu courts el à sligmales simples; akène ovale-oblong, marqué de chaque côté de cinq sillons profonds, et conséquemment présentant cinq angles ou côtes épaisses et un peu saillantes. Ce genre a beau- coup de rapports avec le Laserpitium, le Selimim et VJngelica; il ne diffère même du premier qu'en ce que ses fruits ne sont pas relevés de côtes aussi sail- lantes et membraneuses. La faiblesse de ce caractère a été cause qu'on a transporté successivement plusieurs plantes d'un genre à l'autre. Ainsi les Laserpitium simplex, L., Dauricum, Jacq., peucedanoides , Des- font.; silicifolium, Jacq., et vertici/latiim, Waldst. el Kit., paraissent devoir èlre réunis aux Ligusticum. Sprengel a proposé d'y rapporter encore les genres Gingidiuiu el Aciphylla de Foister, les Jtliaviantlia Ceivaria et Libanotis, L., alata de Marschall, et mul- tiflora de Sibthorp. D'un autre côté, il en a démem- bré le Ligusticum tenuifolium de Ramond, pour en former le genre If-'alrothia, La Livêche commune, Li- gusticum Levisticum, L., a été placée parmi les j4n- getica par Allioni, Lamarck et De Candolle. Les autres espèces naissent dans les pays monlueux de l'Europe méridionale. LIVELLE. iioT. Nom que l'on donne au réceptacle des organes de la reproduction, dans les Lichens et les Hypoxylées, lorsqu'il est sessile, linéaire , flexueux et qu'il s'ouvre par une fente longitudinale. LIVIE. Liria. iivs. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères , famille des Hyménélytres, tribu des Psyllides, établi par Latreille aux dépens du genre Psylle de Geoffroy, et ayant pour caractères : antennes de dix articles, Irès-grosses à leur base; tête carrée et allongée; premier segment du corselet très- distinct. Ces insectes ressemblent beaucoup aux Psylles; mais ils en diffèrent par les antennes qui sont d'une même venue dans ces derniers, par la têle qui estcourte et par le premier segment du corselet qui est petit et peu distinct; ils s'éloignent des Pucerons, parce que ceux-ci n'ont que six à sept articles aux antennes, et des Thrips qui ont huit articles à ces mêmes antennes. Les antennes des Livies sont de la longueur des deux tiers du corps; elles sont insérées au-devant des yeux, dans une échancrure latérale; les trois premiers arti- cles sont très-grands et les suivants grenus, très-serrés et difficiles à distinguer; le dernier est terminé par deux soies divergentes, dont l'inférieure plus courte. La tête est grande, aplatie et carrée, avec un enfonce- ment longitudinal et profond au milieu. Les yeux sont grands et placés sur les côtés; on voit derrière chacun d'eux un petit œil lisse. Le dessous de la lête est creux dans tout le milieu de sa longueur. Le corselet est grand, peu convexe; le premier segment est court, transversal; l'écusson est triangulaire et obtus. Les élylres sont un peu coriaces, en loil assez aigu; elles sont marquées de deux nervures principales, épaissies à l'angle externe de la base, et dilatées au bord exté- rieur qui est fort arqué. L'abdomen est conique; son extrémité est munie, dans les femelles, d'une tarière logée entre deux pointes coniques; les pattes sont courtes el grosses. Les femelles déposent leurs œufs, qui sont peu nombreux, ovales el assez grands, dans les boutons des fleurs du Jonc articulé; ce qui produit une monstruosilé qui a la forme d'une balle de Grami- née très-grande. La larve el les nymphes ressemblent, quant à la figure, à celles des Psylles du Figuier. Elles sont oblongues, fort obtuses aux deux extrémités et très-déprimées; les antennes sont Irès-apparenlcs, an- nelées et coniques. Les larves ne diffèrent des nymphes que parce qu'elles n'ont pas les rudiments d'élytresde celles-ci. Leur démarche, sous ces deux étals, est lourde et lente ; elles demeurent constamment enfer- mées dans l'inlérieur des galles qu'elles ont produites sur le Jonc, se nourrissent du suc de celle plante, et rendent par l'anus une matière farineuse, très blanche, au milieu de laquelle elles semblent prendre plaisir à vivre. L'insecte parfait s'y lient aussi fort Iranquille- ment et saute, de même que les Psylles, plus qu'il ne marche. LiviE DES Joncs. Licia Juncorum , Lalr. (Gêner. Crust. et Ins., t. m, p. 170), Ps/lla Juncorum, ibiil. (Hist. nal. des Fourmis, p. 322, pi. 12, fig. 3). Elle a un peu plus d'une ligne' de long; ses antennes ont les trois premiers articles rouges, les suivants blancs el les deux derniers noirs; la lêle est rouge; le corselet Wô esl rougeàtre; les élylres sont Iranspareiilcsel les ailes d'un blanc bleuâtre; l'abdomen est rougeàtre à sa nais- sance,jaune à l'exlréinilé; la tarière esl noire ellespal- tes d'un blanc jaunâtre. Cet insecte fréquente les lieux marécaseux des environs de Paris et de plusieurs par- ties de la France. I,IV1ST0SE. Liiistona. bot. Dans son Piodroinus Florœ NovœHoUandiœ, p. 267, R. Brown a fondé ce genre de la famille des Palmiers et de THexandrie Mo- iiogynie, L., et lui a assigné les caractères suivants : fleurs hermaphrodites; périanthe double, l'un et l'au- tre Iriparlites ; six étamines dont les filets sont distincts et dilatés à la base; trois ovaires cohérents par leur face intérieure, surmontés de styles réunis et d'un stig- mate indivis; baie monosperme (unique par avortement de deux ovaires); albumen creux dans son centre; em- bryon dorsal. Ce genre doit être placé, selon Robert brown, entre le Coiyplm et le Cliamœrojis. Les deux espèces qui le constituent sont ; l» Luislona inermis, Palmier élevé de six à douze mètres, et dont les stipes sont dépourvus d'épines. 2° Liristona hiimilis, qui ne s'élève qu'à un ou deux mètres, et dont les troncs sont épineux. Ces deux Palmiers croissent dans les contrées intertropicales de la Nouvelle-Hollande. Leurs frondes sont palmées, à pinnules bifides et séparées par des lilaments. R. Brown indique en outre comme appartenant à ce genre le Lalania Cltinensis, Jacq. (FrarjHi. Bot., p. 16, t. Il, f. 1). LIVOCÈNE. Livocenn. crist. C'est un des genres que Leach a établis, avec tant de prodigalité, dans la fa- niilledes Cymollioadés, et que Latreille n'a pas adoptés. Il ne diffère du getire Cimolhoai\UK par la conforma- lion des appendices postérieurs de l'abdomen, dout les lames terminales, au lieu d'être styliformes,sontlarges, foliacées et à peu près égales. Le type de ce genre est Livocena Redmatuiii, Leach. 11 habite les mers de la Jamaïque. LIVON. MOLi. Le Turbo Pica de Linné et de La- niarck a été ainsi nommé par Adanson (Voy. au Sénég., pi. 12, fig. 7). r. TcRco. LIVOT. OIS. L'un des noms vulgaires de la Buse. y. Facco?!. LIVRÉ. BOT. Nom d'une grosse variété de Poires acerbes, qui ne se mangent que cuites. LIVRÉE. zooL. On nomme ainsi une disposition par- ticulière des couleurs du pelage, chez plusieurs Mam- mifères, dans leur jeune âge, comme chez les Lion- ceaux, les jeunes Tapirs et les Faons de la plupart des Cerfs; et du plumage chez un grand nombre d'Oiseaux. Les couleurs d'un jeune animal en livrée rappellent constamment celles que présentent d'une manière per- manente d'autres espèces du même genre; et l'on pour- rait même pour celles-ci, au lieu de dire, comme on le fait ordinairement, qu'elles n'ont pas de Livrée dans leur jeune âge, admettre qu'elles la conservent pen- dant toute la durée de leur vie. Cette remarque peut servir à expliquer, pour certains cas, comment deux espèces très-voisines peuvent différer beaucoup sous le rapport de leur pelage, quoique les espèces d'un même genre naturel aient un système de coloration analogue. LIVRÉE. Jioii. Nom vulgaire de Vllelix nemoralis, l'un des Mollusques terrestres les plus communs en Europe. LIVRÉE D'.iNCRE. lus. Geoffroy donne ce nom à l'insecte que Fabricius décrit sous le nom de Trichius fasciatus. V. Tricbie. LIVRET. BOT. V. Liber. LIXE. Lixus. i^s. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Rhynchophores, tribu des Charansonites, établi par Fabricius. et ayant pour caractères : jiénultième article des tarses bilobé ; antennes coudées, insérées près du milieu d'un avance- ment antérieur de la tête et en forme de trompe, com- posées de onze articles dont les quatre derniers au moins, composent une massue allongée et en fuseau. Ces insectes s'éloignent des Brentes, des Atlelabes, des Rhynchènes et des Charansons proprement dits, par des caractères tirés des antennes, de la forme du corps et des pattes. Ils ont, en général, une forme allongée, rétréciE aux deux extrémités; leur corps est souvent couvert de petites écailles ou d'un duvet grisâtre ou cendré. La trompe est assez longue et avancée; les ély- tres sont très-dures, pointues au bout; les tarses sont terminés par des ongles robustes, au moyen desquels ils s'accrochent fortement aux doigts lorsqu'on les saisit; ils vivent ordinairement sur les plantes de la famille des Composées, comme les Jacées, les Char- dons et autres. Ils marchent très-lentement. D'après Léon Dufour, l'appareil digestif des Lixes débute dans l'arrière-bouche, par deux vaisseaux salivaires d'une ténuité capillaire, flexueux, repliés et assez longs. Le canal alimentaire a près de trois fois la longueur du corps ; l'œsophage est grêle, suivi d'un jabot ellipsoïde, d'une consistance presque calleuse, parcouru à l'inté- rieur par huit colonnes composées de soies imbriquées et destinées à broyer encore les aliments. Le ventri- cule cliylifique, d'abord dilaté et boursouflé, devient cylindrique, comme un intestin, se replie et s'enfle de nouveau; peu avant l'insertion des vaisseaux hépati- ques, on voit un espace hérissé de papilles. L'intestin grêle est long, flexueux ou replié; il se dilate en un cœcum allongé, terminé par un rectum filiforme. La larve d'une espèce européenne a été observée par De- géer. C'est cette espèce que Linné a nommée Ciircu- lio paiapleclicus, parce qu'il croyait que cette larve, étant mangée i)ar les Chevaux avec la plante dans la- quelle elle se nourrit, leur donnait la maladie appelée paraplégie, et que les Suédois nomment Staîkra , comme la plante. C'est dans l'intérieur des liges de la Phellandrie aquatique, Ombellifère qui croit dans les marais, que vit cette larve; elle se nourrit de la moelle qui se trouve dans la partie submergée de ces liges; elle est longue d'environ sept lignes; toute blanche, avec la tète écailleuse et d'un brun jaunâtre; la bou- che est garnie de très-petits poils, et composée de deux I mandibules cornées, fortes et très -pointues; de deux petites lèvres, de deux mâchoires et de quatre palpes; cette larve se transforme en nymphe au commence- ment de juillet; celle-ci est nue, sans coque et delà j même couleur que la larve; les élylres et les paltes sont appliquées sur les côtés, et la trompe est courbée I sous la poitrine; elle vil toujours dans la tige, et quand iQi L L 0 L 0 A elle est prête à se transformer en insecte parfait, elle remonte dans cette même tige, au-dessus du niveau de l'eau, la ronge en partie, avec les dents, et fait une ouverture ovale qui lui sert de passage. Dejean (Cat. des Col., p. 97) mentionne vingt et une espèces de ce genre. LixE PARAPLECTIQUE. Lixus parapleclicus , Fabr. , Oliv. (Col., t. V, n» 85, pi. 21 , fig. 299). Il est long de plus de six lignes, noirâtre, couvert d'un duvet court, serré, d'un jaune gris; trompe mince, cylindrique, de la longueur du corselet; élylres terminées chacune par une pointe aiguë; cuisses simples. Celte espèce se trouve à Paris; parmi les autres espèces de ce genre il y en a une qui a reçu le nom de Lixits odontalgicus, parce qu'on lui a attribué une vertu odontalgique. 1^., pour les autres espèces, Latreille, Olivier, Fabri- cius, etc. Dans la Monographie des Curculionides, de Schoon- herr , les Lixes de Fabricius sont disséminés dans les genres Cleonus et Bolbynodère, ainsi que dans quel- ques autres genres voisins, de moindre imporlaiice. LIZARl. BOT. F. Garance. LLAGUNOA. BOT. f^. LAGcnoA. LLAMA. MAM. D'où, par corruption , Lama. Espèce du genre Chameau, dont plusieurs naturalistes et entre autres llliger, ont fait le type d'un genre distinct, qu'ils ont nommé Àucbenia. l'oyez ce mot et celui de Cha- meau. LLAUPANKE. bot. Le père Feuillée a nommé ainsi une plante du Chili, qu'il croyait èlre le type d'un genre distinct, et que Molina.danscelle persuasion, avait nom- mée par a,hrè\ïa,i\onPa7ikesonchifoUa.On a reconnu depuis que cette plante faisait partie du genre /'rowcoo de Cavanilles. LLAVEA. BOT. Lagasca (Gen. etSpec, p. 35) adonné ce nom à un genre de Fougères, qu'il a ainsi caracté- risé : fructifications en forme de pointes ou de petites lignes obliques sur la nervure, recouverles entière- ment, dans leur jeunesse, par un induse membraneux, continu, qui s'ouvre de dedans en dehors; capsules pédicellées, munies d'un anneau qui se détache avec élasticité. Ce genre, qui a beaucoup de rapport avec VAsptetiiiim, ne se compose que d'une seule espèce indigène de l'Amérique méridionale et que Lagasca a nommée Llavea conlifolia. LLORENTEA. BOT. 1^. Lorentea. LLOYDIlî. Lloydia. bot. Genre de la famille des Li- liaeées, établi aux dépens du genre Jntheiicum de Linné, par Salisbury qui lui assigne pour caiaclères : périgone corallin, persistant, hexaphylle, à divisions étalées, presque égales, marquées à la base de plis transversaux, nectarifères; six étamines Insérées à la base des divisions du périgone; ovaire à trois loges ren- fermant chacune plusieurs ovules anatropes, disposés horizontalement sur plusieurs rangs; style terminal, un peu en massue; stigmate subtrigone, verlicalement déprimé; capsule triangulaire, triloculaire, déhiscente en trois valves par le sommet; semences nombreuses, subhorizontales, planes, comprimées; test brun, à bords membraneux; embryon très-pelil, rapproché de l'ombilic. Lloydie tardive. Lloydia serotina, Sal.; Antheri- cum serotiuum, Lin.; phatangium , Lam.; liiabdo- crinum, Reich.; nectaribothrium, Ledeb. C'est une petite plante dont les feuilles sont assez épaisses et même charnues, un peu planes, étroites, linéaires subulées, presque filiformes; sa hampe est garnie de trois à qua- tre bractées ou folioles lancéolées, alternes, très-petites et engainantes à leur base, cylindrique, droite, termi- née par une ou deux fleurs d'un blanc jaunâtre, avec les divisions traversées par des lignes longitudinales roussâtres, et d'un jaune foncé à l'onglet. On la trouve en Europe, dans les montagnes Alpines. LO. MAM. Synonyme de Lynx. A'. Chat. LOASE. Loasa. bot. Genre établi par Adanson, d'a- bord placé dans la famille des Onagres, mais dont Jus- sieu a fait le type d'un ordre naturel nouveau, qu'il a nommé Loasées. F. ce mot. Les caractères du genre Loase sont les suivants : plantes herbacées, rameu- ses, ayant beaucoup de ressemblance dans leur port avec les Bryones, ordinairement couvertes de poils très-cuisanls. Leur tige est volubile ou sarmenteuse; leurs feuilles alternes ou opposées, dentées ou incisées, et partagées en lobes plus ou moins profonds et quel- quefois pinnatifides. Les Heurs sont portées sur des pédoncules qui offrent en quelque sorte toutes les positions, c'est-à-dire qui sont tantôt axillaires, tan- tôt terminaux, latéraux ou opposés aux feuilles. Ces fleurs, jaunes ou d'un rouge pâle, sont solitaires ou réunies en grappes pauciflores. Leur calice, adhérent avec l'ovaire infère, a cinq lobes profonds et égaux. La corolle se compose de cinq pétales onguiculés, con- caves, égaux, étalés, attachés au limbe du calice. En dedans de la corolle sont cinq écaillesdressées, alternes avec les pétales, et offrant à leur sommet deux ou trois lobes. Les étamines sont fort nombreuses; dix d'enire elles plus extérieures, stériles et dépourvues d'anthères, sont placées par paires en face de chaque écaille; les autres, plus courtes, sont disposées en cinq faisceaux opposés aux pétales. Les anthères sont dressées, à deux loges s'ouvrant par un sillon longiludinal. L'ovaire est infère, à une seule loge, contenant trois trophospermes pariétaux. Le style est droit, divisé â son sommet en trois branches rapprochées. Le fruit est une capsule oblongue, couronnée par le limbe du calice, offrant une seule loge polysperme et dont les graines sont at- tachées à trois trophospermes longitudinaux qui cor- respondent aux sutures. Cette capsule s'ouvre par son sommet en trois valves. Les graines qu'elle renferme sont Irès-nombreuses et fort petites , ayant un tégu- ment lâche et réticulé à l'extérieur, mince et membra- neux intérieurement. Elles contiennent, au milieu d'un endosperme charnu, un embryon presque cylindrique dont la radicule est tournée vers le bile. Toutes les espèces de ce genre sont originaires de rAméri(iue méridionale et particulièrement du Pérou. Linné n'en a décrit qu'une seule, Loasa hispida. La- marck, dans le Dictionnaire de Botanique de l'Encyclo- pédie Méthodique, en a fait connaître cinq espèces nou- velles, qui lai avaient été communiquées par Jussieu. Ce dernier botaniste, dans le cinquième volume des An- nales du Muséum, p. 23, donne une petite Monographie LOASA I.ATEBITIA. L 0 A I, 0 B ' 0 467 louré à sa base par un anneau de poils, le finit est une capsule g(ol)uleuse, couronnée par le calice, divisée inlériemeincnt en deux loges conlenant chacune plu- sieurs graines. On a d'abord cultivé la LobélieSurina- nioise en serre chaude, mais dès qu'on s'est aperçu iiu'elle pouvait se passer de la chaleur de la (année, on a cherché à l'amener insensiblement à végéter sous une température moins élevée, et enfin elle s'est par- faitement accoutumée dans la serre tempérée où elle peut, dans nos climats, passer toute la saison rigou- reuse. Néanmoins si l'on veut jouir de ses Heurs dès le cummencementde janvier, il faut absolument la laisser constamment dans la serre chaude. Ses graines mûris- sent rarement, c'est pourquoi on se contente de la pro- pager par le moyen des marcottes, et surtout par celui des boutures étouffées, qui réussit plus promptement. LoDÉLiE DE BRAwnT. Lobeliu Branillii, Nois. Quoi- que les Canaries, ce petit archipel, ait été souvent visité par les botanistes, il parait néanmoins certain que celle jolie plante qui en est originaire, soit resiée com- plètement ignorée jusqu'en 1813, époque où l'horlicul- teur Noisette la produisit en Europe, et l'y publia sous le nom de Brandi, à la mémoire duquel il la dédia. Ainsi le seul nom de celle plante en rappelle deux bien chers aux sciences naturelles et chimiques : celui de Lobel, dont les travaux contribuèrent à l'illustration du 10<^ siècle, el celui de Brandt,qui,cent ans après, à Ham- bourg, en cherchant la Pierre philosophale, découvrit la substance la plus extraordinaire par ses propriétés : le Phosphore, dont l'hisloirc et la nature exercent en- core la sagacité des physiciens et des chimistes. Les racines de la Lobélie de Brandt sont fibreuses, vivaces; elles produisent des tiges simples, droites, parfaite- ment glabres, ainsi que loule la plante; hautes de deux à trois pieds, garnies, dans toute leur longueur, de feuilles nombreuses, linéaires-lancéolées, aiguës, den- tées en scie, longues de cinq à six pouces et même plus, larges seulement de cinq à six lignes. Les fleurs, d'un rouge éclatant, ont dix-huit à vingt lignes; elles sont solitaires dans les aisselles des feuilles supérieures, portées sur des pédoncules deux fois plus courts que ces dernières, et chargés, dans leur partie moyenne, de deux petites bractées lancéolées-linéaires, presque op- posées. Le calice est monophylle, adhérent inférieure- ment avec l'ovaire, découpé supérieurement en cinq dénis étroites, acérées, beaucoup plus courtes que la corolle. Celle-ci est monopétale, irrégulière, tubulée, fendue longitudinalement en sa face supérieure, par- tagée presque jusqu'à moitié en cinq découpures li- néaires, toutes tournées du même côté, et formant une seule lèvre inférieure. Les cinq élamines ont leurs fila- ments dilatés, terminés par des anthères oblongues, grisâtres, surmontées d'un petit faisceau de poils, et connées en une sorte de gaine cylindrique, qui em- brasse la partie supérieure du slyle. Lobélie cardinale. Lobelia canlinalis, L. Cette es- pèce, qui est originaire de la Virginie, est herbacée et vivace. Sa lige, qui est simple, s'élève à une hauteur de deux à trois pieds et porte des feuilles ovales-lan- céolées, aiguës et sessiles. Ses fleurs, qui sont grandes et d'une belle couleur écarlale, forment à la partie supérieure de la tige un épi de huit à douze pouces de longueur. Celle belle espèce est aujourd'hui fort com- mune dans les jardins. Elle peut passer l'hiver en pleine terre, en ayant soin de la couvrir; néanmoins il est plus prudent de la rentrer dans l'orangerie. Il faut, pour celle espèce, une terre franche et légère. On la multiplie facilement de graines, de boutures au prin- temps ou d'éclats en automne. LoBËLiE éclatante. Lobeliu fulgens, Bonpl., PI. Nav. et Malni., t. vu. Celle espèce, l'une des plus belles de ce genre, a été trouvée près de Valladolid, au Mexique, par Humboldt el Bonpland. Sa lige est sim- ple, dressée, cylindrique, purpurescente et un peu velue; ses feuilles sessiles, lancéolées, aiguës, irrégu- lièrement dentées et légèrement velues; ses fleurs grandes, disposées en un long épi et d'un rouge pour- pré le plus intense. La Lobélie éclatante est aujour- d'hui assez commune; elle doit être rentrée en oran- gerie pendant l'hiver. Lobélie a longues fledrs. Lobelia longiflora, L., Jacq., Horl. Find., t. 27. Celte espèce est annuelle' et croit dans presque toutes les Antilles. Sa lige est ra- meuse, haute d'environ un pied, velue el un peu rude; ses feuilles sont lancéolées, velues à leur face infé- rieure, profondément et irrégulièrement dentées. Les fleurs, solitaires à l'aisselle des feuilles, sont blanches. Leur tube, long de trois à quatre pouces, se termine par un limbe ouvert, à cinq divisions inégales. La Lobélie à longues fleurs, que l'on cultive quelquefois dans les serres, est extrêmement vénéneuse. Son suc est Irès-àcre et caustique. Lobélie Tipa. Lobelia Tiipa, L. Originaire de la côte occidentale de l'Amérique méridionale, celte espèce a sa tige dressée, haute de cinq à six pieds, ra- meuse, portant des feuilles sessiles et un peu décur- renles, ovales-lancéolées, aiguës, légèrement coton- neuses et blanchâtres. Ses fleurs, qui forment un long épi terminal, sont d'un rouge vif, longues d'environ deux pouces. Cette espèce est l'une des plus vénéneuses du genre. Toutes ses parties sont remplies d'un suc blanc el laiteux, d'une extrême âcreté. Son odeur seule, suivant plusieurs voyageurs, suffit pour provoquer le vomissement. Lobélie swmutiqve. Lobelia syphilitica, L.,Rich., Bot. Méd., 1, p. "40. Originaire des forêts de l'Améri- que septentrionale, celle Lobélie présente une lige her- bacée, simple, droite, haute d'environ deux pieds, an- guleuse, velue, surtout inférieuremenl; ses feuilles sont alternes, sessiles, rapprochées, lancéolées, aiguës, légèrement pubescentes, irrégulièrement dentées, et un peu sinueuses sur les bords. Ses fleurs, violacées et so- litaires à l'aisselle des feuilles, forment à la partie supé- rieure de la lige un épi très-allongé, entrecoupé de feuilles. Toute la planle est lactescente et répand une odeur un peu vireuse, lorsqu'on la froisse entre les doigts. Sa racine, qui se compose d'une touffe de fibres grêles et blanchâtres, a une saveur acre, que l'on a comparée à celle du Tabac. Elle a élé analysée par Boissel (Bull. Pharm., décemb. 1824) qui y a trouvé; 1" une matière grasse, de consislance butyreuse; 2o du sucre incrislallisable et infermentescible; .5" une ma- I. 0 B Uère mucilagineiise; 4» du inalate acide de Chaux; 3» du malate de Potasse ; O» des traces d'une matière amère, très-facilement altérable ; 7» des muriate et sul- fate de Potasse, etc., et du ligneux. Donnée à faible dose, la décoction de celte racine excite la transpira- tion cutanée ; à dose un peu plus élevée, elle augmente les déjections alvines, et enfin agit quelquefois comme émétique, si elle est plus concentrée. Cependant, d'a- près Boissel, son extrait qu'il a fait prendre à plusieurs animaux n'a jamais provoqué le vomissement. Cette racine, chez les médecins de l'Amérique septentrio- nale, jouit d'une très-grande réputation dans le traite- ment de la syphilis, et ils l'administrent quelquefois seule, d'autres fois en lui associant l'usage du mercure. Les Canadiens l'employaient depuis longtemps et en fai- saient un secret que le docteur Johnson parvint à leur arracher. Il le communiqua au voyageur Kalm, qui le fit connaître en Europe, vers l'année 1750. Maison l'y emploie très -peu , malgré les essais tentés il y a une cinquantaine d'années par Dupau qui dit avoir con- staté son efficacité dans un grand nombre de cas. Le Lobelia ureiis, L., qui croit aux environs de Paris, possède à peu près les mêmes propriétés; mais on n'en fait pas usage. LOBES OPTIQUES, zooi. Lorsqu'on soulève les Lo- bes postérieurs du cerveau, on voit, entre cet organe et le cervelet, quatre petites éminences arrondies, placées par paires, de chaque côté de la ligne médiane; elles s'élèvent sur la face supérieure des prolongements mé- dullaires, qui se portent du cerveau à la moelle épi- nière, et constituent ce que les anatomisles appellent les Lobes optiques ou tubercules quadrijumeaux. LOBIER. BOT. Paulet donne ce nom à un Bolet subé- reux, qu'il décrit comme nouveau, dans son genre Xylometron. LOBIOLES. BOT. (Lichens.) On nomme ainsi les sub- divisions du thalle en petites pièces ou lanières dont la forme imite celle des feuilles. LOBIPÈDE. Lobipes. ois. Genre de l'ordre des Gral- les, établi par Cuvier (Règne Anira.) dans la famille désignée sous le même nom ; ce genre a été formé aux dépens du genre Tn'nga de Linné, pour une espèce qui participe à toutes les habitudes des Chevaliers. Ca- ractères : bec médiocre, grêle, arrondi, terminé en pointe mince et grêle; mandibule supérieure légère- ment arquée; narines basâtes, linéaires; tarses allon- gés, un peu comprimés ; ailes allongées; queue courte; pouce petit; corps grêle. LoBiPÈDE HYPERBOBÉ OU DO NoRD. Lobi'pes hypev- boreus, Phalaropns hypeiboreus , Lath., Temm. ; Phalaropus IVUlamsii, Hawordt ; Tn'nga hyperbo- rea, Lin. Phalaropede Sibérie, liufF., PI. enlum.,76C). Parties supérieures noires, avec les plumes scapulaires et celles du dos largement bordées de roux ; lectrices subalaires terminées de blanc; sommet de la têle, nu- que,joues, trait postérieur de l'œil et côtés de la poi- trine d'un cendré noirâtre; rectrices latérales cendrées, bordéesde blanc, les deux intermédiaires noires; côtés et devant du cou d'un roux vif; gorge, milieu de la poi- trine et parties inférieures d'un blanc pur ; flancs lar- gement tachetés de cendré; bec noir; iris brun ; pieds verdâtres. Taille, six pouces dix lignes. Les jeunes, avant la mue, ont les plumes des parties supérieures noirâtres, largement bordées de roux; les rémiges et les tectrices alaires noirâtres, bordées et terminées de blanchâtre; les deux rectrices intermédiaires d'un cendré foncé; le sommet de la tête, l'occiput, la nu- que, et la tache derrière les yeux d'un cendré noirâtre; le front, la gorge, le devant du cou et de la poitrine, les parties inférieures, d'un blanc pur; les côtés de la poitrine et les flancs variés de cendré; les côtés du cou jaunâtres; le tarse jaune intérieurement etverdâtre à l'extérieur. C'est alors le Phalaropus fuscus de La- tham, le Tringa fusca de Gmelin, le Tringa lobata de Brunn. On le trouve dans le nord des deux conti- nents. LOBIPÈDES. OIS. Dans son Prodromus syslematis Mammalium et Aviuin, lUiger forme sous le nom de Lobipedes, une famille de son ordre des Gralles, dans laquelle il comprend les genres Fiilica, Podoa et Phalaropus. V . ces mois. LOBODÈRE. Loboderes. lAS. Coléoptères télramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Sclioonherr, pour quelques insectes nouveaux du Bré- sil, chez lesquels il a reconnu pour caractères distinc- tifs : des antennes bréviuscules, fortes, insérées près du milieu de la trompe, coudées et composées de douze articles : le premier comprimé et dilaté intérieure- ment, le deuxième obconique, les six suivants ou sub- perfollés ou subturbinés et grossissant insensiblement jusqu'à la massue formée des (|uatre derniers articles, et grande, ovale, comprimée; trompe assez longue, forte, convexe en dessus, compiimée latéralement à sa base et canaliculée en dessous; yeux latéraux, ovales, déprimés et grands ; corselet oblong, subconique, lobé dans son milieu postérieur; écusson triangulaire et pointu; élytres médiocrement convexes, oblongues et arrondies au bout; pieds courts et forts. LOBœuÈRE. Lobœderus. iivs. Coléoptères penla- mères ; cet autre genre d'insectes dont une trop grande similitude de nom avec le précédent peut rendre l'a- doption douteuse, a été proposé par Guérin, dans la famille des Serricornes, tribu des Élatérides, avec les caractères suivants : antennes monoliformes, insérées sous la saillie du chaperon, composées de onze articles, dont le premier est le plus grand, et le dernier le plus petit, ovoïde; labre très-petit, caché par la saillie du chaperon; mandibules fortes, crochues, ayant une pe- tite dent sous la pointe; mâchoires très-velues, ter- minées par un lobe membraneux et formant un peu la pointe intérieurement; palpes maxillaires courtes, de qualre articles : le premier très petit, le deuxième le plus grand , le troisième aussi long que le premier, plus étroit, et le dernier de la même longueur, élargi au bout et tronqué obliquement pour former la figure d'une hache; lèvre Inférieure transverse; palpes la- biales courtes, de trois articles, dont le piemier petit, le deuxième trois fols plus long, et le troisième aussi grand que les précédents réunis, un peu élargi et tron- qué; menton très-avancé, cachant presque entière- ment la bouche; tarses composés de cinq articles cy- lindriques; corselet ayant un lobe corné, courbé en LOB J, 0 409 dehors el arrondi au bout, sous chaque angle posté- rieur. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre ; elle a reçu le nom de Lobœderus iHonili- cornis, G. Elle est originaire du Brésil. LOBOITE. aiN. Celte substance pierreuse, regardée d'abord comme une espèce particulière, n'est qu'une variété d'idocrase, voisine de l'Égeran.On la trouve à Frugard, en Dplande, non loin des mines de Danne- mora. Elle est composée , d'après Berzélius, de Silice, 57; Alumine, 17,50; Chaux, 37,C5; Magnésie, 2,50; Fer oxidé, 5,35. LOBOPHYLLlE.ioJo?)/i/Wïa.poi.vp. Genre de la sec- tion des Polypiers lamellifères, instilué par De Blain- ville dans la section des Polypiers enlièrement pierreux et non Hexibles, avec les caraclères suivants : animaux actiniformes, pourvus d'une grande quantité de tentacu- les cylindriques, sortant de loges coniques, subcirculai- res ou sinueuses, à lamelles tranchantes, composant un polypier calcaire, turbiné, fixe, slrié longitudinalemenl à l'extérieur, Irès-lacuneux à l'intérieur. Ce nouveau genre a été formé aux dépens des Caryophylliesquiont de gros et longs tentacules. LoBOPUYLLiE ANGULEUSE. LobophylUa angulosa, De Blainv.; Caixophyllia angulosa, Lam., An. s. vert, ii, p. 229, n" 13. La partie calcaire de ce polypier forme des masses assez considérables, planes ou légèrement sphériques, peu élevées , dont les branches, unies par leur base et striées à l'extérieur, ont un ou deux pou- ces de longueur; les étoiles en sont un peu évasées, à lamelles profondes, inégales, lisses et arrondies; elles laissent au fond du cône un espace vide, ovalaire ou comprimé, selon leur forme, dans lequel se loge la bou- che du Polype. Celui ci a sa forme traduite par celle des cellules qu'il déborde en descendant ù quelques lignes le long de l'extérieur de la tige; il est recouvert de tentacules nombreux, qui sont d'un beau vert, tant qu'ils demeurent rapprochés, parce qu'il n'y a que leur pointe obtuse qui ait cette couleur; le reste de leur étendue est brun-verdàtre. Nouvelle-Hollande. LoBOPBYLiiE ORANGÉE. LobophylUci aurea, Quoy et Gay, Voy.de l'Aslrol., Zool., t. 4, p. 195. Tubes courts, gros, cylindriques, comprimés, finement slriés à l'ex- térieur; arêtes des cannelures denliculées; contour des étoiles irrégulier, comme déchiré, à lamelles grandes et petites alternativement, légèrement dentelées ; poly- pier brunâtre ou participant de la couleur de l'animal; son intérieur formé de réticulalions confuses. Le Po- lype est profondément enfoncé dans sa cellule; sa bou- che est ovalaire et entourée de tentacules fort pelils. Ces parties sont d'un orangé plus intense autour de l'orifice buccal; ses ovaires sont jaunâtres. Taille, six lignes. Du port Jackson. LOBORHYNQl'E. Loborhxnchus. iNS. Coléoptères tétramères. Ce genre de la famille des Rhynchophores, qu'a publié Germar, est le même que celui précédem- ment proposé par Schoonherr, sous le nom de Otio- rliynchus. V. OTioRnvpsQiE. LOBOSTÉMON. Lobostemoii. noT. Genre de la fa- mille des Aspérjfoliées, établi par Lehman qui lui as- signe pour caractères : calice à cinq divisions; corolle hypogyne, infundibulaire, avec cinq appendices lan- (i DICT. DES SCIESCES N\T. céolés, dressés dans autant de cavités situées à l'orifice du tube; limbe à cinq divisions étalées, un peu dressées; cinq étamines exserles, s'élevant du dos des appendi- ces corollaires ; anthères subglobuleuses ; ovaire à qua- tre lobes; style filiforme; stigmate simple. Le fruit consiste en quatre noix distinctes, turbinées, attachées au réceptacle par leur base imperforéc. Ce genre ne présente encore qu'une seule espèce; c'est un petit ar- brisseau rameux, à feuilles éparses, clliplico-lancéo- lées, obtuses, glabres en dessus, calleuses en dessous; les fleurs sont réunies en épis terminaux et accompa- gnées de bractées. Cet arbuste se trouve au cap de Bonne-Espérance. LOBOTE. Loboliis. pois. Genre d'Acanlhoplérygiens créé par Cuvier, dans la famille des Sciénoïdes, pour une espèce d'7/o/ocewé- tales étalés et inclinés de chaque côté; gynostème ailé, dont l'extrémité recouvre l'anthère qui est operculaire, et renferme deux masses poUiniques de consistance cl L 0 C 471 d'apparence de cire. Une seule espèce, Lockharliaele- gaiis (Bot. Mag., 270S), conslilue jusqu'à présent le genre; c'csl une petite plante parasite, à feuilles am- plexicaules et imljriquées en manière d'épi, du milieu desquelles sort la tige ou le pédoncule florifère. Il se pourrait que celte plante fût simplement une espèce du genre Fernandezia, de Ruiz et Pavori.- LOCOMOTION. zooi.Cemol présente, en physiologie, un sens assez étendu; il signifie non-seulement la fa- culté que possèdent les animaux de se transporter d'un lieu dans \\n autre, mais encore la fonction en vertu de laquelle ils meuvent, sous la dépendance de leur vo- lonté, ou leur corps en totalité, ou simplement quel- ques unes de leurs parties. La Locomotion est en quel- que sorte le complément de la sensibilité dans le règne animal, puisque c'est par le moyen de leur faculté loco- motrice que les animaux peuvent exécuter les différents mouvements qui doivent concourir à leur conserva- tion. La Locomotion s'exécute au moyen d'organes dont l'ensemble constitue l'appareil locomoteur. Cet appareil se compose des organes actifs et des organes passifs du mouvement. Les premiers sont Vencéphale où réside la volition ou la volonté d'exécuter tel ou tel mouvement, les nerfs qui la transmettent aux muscles qui l'exécutent sous leur influence. Les os ou parties dures qui prélent un point d'appui aux muscles et favo- risent ainsi les mouvements, eu sont les organes pas- sifs. La Locomotion considérée dans son sens le plus étendu, c'est-à-dire comme signifiant la faculté qu'ont les animaux de pouvoir à volonté se transporter d'un lieu dans un autre, ne s'exécute ])as de la même ma- nière dans la série des animaux. Ainsi l'Homme, les Quadrupèdes, certains Reptiles et Insectes ma/client; les Oiseaux, les Chauves-Souris et un grand nombre d'Insectes volent; les Poissons nagent; les Ophidiens et les Vers rampent, etc., etc. Ces différents modes de Locomotion seront traités aux mots Marche, Progres- sion, Natation, Reptation et Vol. LOCULAIRE. Lomilaris. bot. On dit d'une anthère ou d'un fruit qu'ils sont Loculaires quand ils offrent dans leur intérieur une ou plusieurs cavités appelées toges. Le nombre des loges est indiqué par les mots uni, bi, tri, etc., qui précèdent celui de Loculaire. LOCULAMENTEUX, LOCULÉ. Locnlamenlosus, Lo- culatus. BOT. Organe divisé intérieurement en plu- sieurs cavités ou loges, par des cloisons transversales. LOCULAR. BOT. Espèce du genre Froment. F. ce mot. LOCULE. Loctila. bot. On appelle ainsi des corps tu- buleux de diverses formes, interposés ou emboîtés, distincts ou séparés par des cloisons, qu'admet dans sa texture, un tissu membraneux ou gélatineux, offert par la fronde de certaines Hydrophytes. LOCULICIDE. Loculicidtis. bot. On qualifie ainsi la déhiscence qui s'effectue par le milieu des loges d'un péricarpe, le long de la nervure dorsale ou ligne moyenne du dos du carpelle. C'est un des six modes de déhiscence de quelques-uns des fruits multicarpel- laires, où les deux faces rentrantes des carpelles sont tellement soudées ensemble, qu'elles ne peuvent plus se séparer. LOCUSTA. INS. Synonyme de Sauterelle, r. ce mot. Les anciens donnaient aussi ce nom à quelques Crus- tacés du genre Palaemon. F. ce mot. LOCUSTAIRES. Locustariœ. ins. Famille de l'ordre des Orthoptères sauteurs, établie par Lalreille et ayant pour caractères : antennes sétacées; tarses à quatre articles; élytres et ailes en toit; pâlies postérieures propres au saut. Cette famille renferme la division des Grxtlus Telligonia de Linné. La division des Grfllus Locusla apparlient au genre Cri(|uet proi)rement dit. Lalreille, dans ses ouvrages antérieurs, ne rangeait dans celte famille que le genre des Sauterelles {Lo- custa); il l'a subdivisé depuis (Fam. nat. du Règne Anim.), et à présent la famille des Locustaires renferme cinq genres rangés dans les trois divisions suivantes : A. Des élylres et des ailes ordinaires dans les deux sexes. Les genres : Sauterelle, Conocépdaie, Pennicorne. B. Mâles ailés, femelles aptères ou n'ayant que des élytres très-courtes. Le genre : Anisoptère. c. Les deux sexes presque aptères, n'offrant au plus que des élylres très-courtes, en forme d'écailles arron- dies et voûtées. Le genre : Éphipigère. ^. tous ces mots. LOCUSTE. Locusla. bot. Quelques agrostographes appellent ainsi l'assemblage de Heurs réunies dans une lépicène et que l'on désigne plus généralement sous le nom d'Épillet. F. Ëpillet. LOCUSTELLE. ois. Espèce du genre Sylvie, y. ce mot. LODALITHE. min. (Sévergin, Mém. de l'Acad. imp. des Se. de Pétersbourg, t. 1, p. 338.) Ce n'est, suivant Léonhard, qu'une variété de Feldspath. LODDE. Mallotus, pois. Cuvier a établi sous ce nom, un genre de Malacoptérygiens abdominaux, fa- mille des Salmones, auquel il donne pour caractères ; bouche grandement fendue; des dents en velours raz aux mâchoires, au palais et à la langue; huit rayons aux ouïes; corps allongé, couvert de petites écailles; la première doi sale et les ventrales plus en arrière que le milieu; les pectorales larges, rondes, se touchant presque en dessous. Lodde du Groenland. Mallotus Groenlandicus, Cuv.; Salmo Groenlandicus, Bl.; Clupea villosa, Gm. Il est couvert d'écailles d'un gris argenté; pendant tout le temps du frai, le mâle a , le long des flancs, une large bande dont les écailles sont allongées, étroites et relevées de manière à offrir l'apparence de poils. Il se trouve duns les mers du nord de l'Amérique, où on l'emploie comme appât à la pêche de la Morue. LODDIGÉSIE. Loddigesia. bot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Monadelphie Décandrie,L., caractérisé ainsi qu'il suit : calice un peu renflé, à cinq dents aiguës; corolle dont l'étendard est de plusieurs fois moins long que les ailes et la carène; dix étamines toutes réunies par leurs filets; ovaire oblong, com- primé, à deux ou quaire ovules. Ce genre fait partie des Génistées ou de la première section delà tribu des Lotées, du système de De CandoUe. II est placé non loin des Crotalaria, avec lequel il offre de grands rap- 472 I- 0 D L OE F ports. Ce genre a Hé dédié par Sims, auteur du Bola- iiical Magazine deCurtis, à Conrad Lortdiges, auteur du Dotanical Cabinet et l'un des plus riclies et des plus savants horticulteurs de Londres. Il ne renferme encore qu'une seule espèce. Elle a été apportée en 1803, du cap de Bonne- Espérance d'où elle est originaire, par G. Hilbcrt. LoDDiGÉsiE A FEUiiiES d'Oxaus. LotkUgesia Oxali- difolia, Sims, Bot. Magaz. 965. C'est un arbuste dont la tige, haute de deux pieds ou environ, se divise en rameaux grêles, étalés, garnis de feuilles nombreuses, alternes, pétiolées, composées de trois petites folioles ovales, glabres, mucronées à leur sommet, quehiuefois écbancrées, très-brièvement pédiculées. et réunies sur un pétiole commun, muni à sa base de deux petites sti- pules subulées. Les fleurs sont purpurines, pédoncu- lées, accompagnées cbacune de deux ou trois bractées subulées, et rapprochées six à huit ensemble, au som- met des rameaux, en une grappe courte, presque dis- posée en télé. Le calice est monophylle, court, un peu renflé, à cinq dents inégales, dont les deux supérieures plus courtes et plus rapprochées entre elles. La corolle est papilionacée, à étendard ovale, horizontal, deux fois plus court que les ailes qui sont oblongues, ou- vertes; la carène, un peu plus courte que les ailes, est à son extrémité d'un pourpre plus foncé que le reste de la fleur, et formée de deux pétales connivents. Les dix élamines ont leurs filaments réunis dans les trois quarts de leur longueur en une sorte de gaine qui en- toure le style; ces filaments sont libres et un peu arqués dans leur partie supérieure, ils se terminent par des anthères ovales et jaunes. L'ovaire est supérieur, allongé, comprimé, surmonté d'un style subulé, re- courbé en haut, terminé par un très-petit stigmate en tète : cet ovaire contient six à sept ovules. On cultive en pot la Loddigésie à feuilles d'O.xalide, afin depouvoir facilement la réfugier dans l'orangerie ou dans la serre tempérée, aux approches de l'hiver. On lui donne ordi- nairement pour sol, le terreau de bruyère pur, que l'on a soin d'entretenir suffisamment humecté. On la pro- page, soit par le semis de ses graines, soit par des boutures. LODICDLARIA. BOT. Palisot de Beauvois, dans son Agrostographie, a établi sous ce nom un genre parti- culier pour le Bollboella fasciculata de Desfontaines, qui ne diffère des autres espèces du genre Roltboella ., p. ôo7; UlBa aiiiculala, De Cand., Flor. Fr., I. ii, p. 7; Fu- cus articiilatus, Turn., Hist., pi. 106; Gigartina articiilata, Laniouroux. Le nom tiré des articulations de celle plante devait être rejeté, puisque toutes les Lo- menlaires sont essentiellement articulées. LOMENTUM. bot. Willdenow nommait ainsi les gousses qui sont articulées, c'est-à-dire séparées en deux ou plusieurs loges monospermes, par des articu- lations transversales. F. GorssES. I LOMEJiTUM. BOT. Les Champignons qui ont leur superficie comme parsemée de farine, ont été appelés Lomentacés, et leurs parcelles farineuses nommées Lomenla par quelques mycologues. LOMONITE. uiN. Pour Laumonite. f. ce mot. LOMPE. POIS. Espèce du genre Cycloplère. F. ce mot. LONADE. Louas, bot. Ce genre, de la famille des L 0 N L 0 N Synaiitliérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie égale, L., a été proposé par Adanson et adopté par Jussieu, Gœrlner, De Candolle et Cassini, qui l'ont ainsi caractérisé : calatliide subglohuleuse, incouron- née, équalitlore, multiHore, régulariflore, androgyni- Hore. Péricline héinispliérique, à peu près égal aux Ueurs, formé de squammcs imbriquées, appliquées, oblongues, arrondies au sommet, concaves, subco- riaces, membraneuses sur les bords. Clinanlhe élevé, subcylindracé, garni de squammelles inférieures aux Heurs, analogues aux squammes du péricline, oblon- gues, concaves, submembraneuses, à sommet arrondi et coloré. Ovaires obovoïdes, glabres, portant sur leur face intérieure une grosse glande saillante; aigrette stéphanoïde, continue, membraneuse, irrégulièrement dentée. Corolles à cinq divisions. Lo^ADE OMRELIÉE. Loiios umbellato, H. Cass.; Lo- uas inoilora, Gcertn., De fiuct. et sem. plant., vol. 2 page 59G, tab. 1G5, fig. 5. C'est une plante herbacée, entièrementglabre; sa tige, haute d'environ dix pouces est dressée ou étalée, rameuse; les feuilles sont aller nés, sessiles. longues d'environ un pouce, pinnatitides glauques, un peu charnues, à lanières distantes, li néaires, terminées chacune par une longue pointe blan cbe; les calalhides, hautes de quatre lignes, larges de trois à quatre, et composées de Heurs jaunes, sont disposées en ombelles terminales, simples; chaque ombelle est composée d'environ trois à sept ou même neuf calatbides, immédiatement lapprochées, portées sur des pédoncules simples, courts, naissant du même point, dépourvus de feuilles et de bradées ; il y a quel- quefois une seule petite feuille à la base de l'ombelle; on trouve aussi quelques calathides solitaires, termina- les. La Lonadc ombellée est annuelle; elle habite les pro- vinces méridionales de l'Europe, ainsi que la Barbarie. LoNADE NAiKE. Lonas minima, H. Cassini. Petite plante annuelle, toute glabre, à longue racine pivo- tante, presque simple; tige droite, presque simple, cannelée, longue d'environ deux pouces; feuilles radi- cales linéaires, ayant leur partie inférieure presque pinnatifide ou dentée, à dents subulées, et leur partie supérieure profondément trifide, cha(|ue division tri- lobée au sommet, à lobes comme mucronés; feuilles caulinaires alternes, et analogues aux feuilles radi- cales; calatbides solitaires à l'extrémité des rameaux; chaque calathide ovoïile, composée de fleurs herma- phrodites, régulières; péricline ovoïde, plus court que les fleurs, formé de squammes imbriquées, appliquées, oblongues, arrondies au sommet, coriaces et concaves eu leur partie moyenne, membraneuses sur les bords; clinanlhe cylindracé, garni de squammelles analogues aux squammes du péricline, plus courtes que les fleurs, et munies inférieurement d'une glande linéaire, rouge; fruits noirs, obovoïdes, un peu oheomprimés, munis de deux côtes latérales et d'une côte intérieure qui porte une grosse glande; aigrette courte, stéphanoïde, membraneuse, irrégulièrement dentée. Cette plante est- elle une espèce distincte, ou une simple variété du Lonas nmbellata? Cassini l'a trouvée dans l'herbier de Jussieu, où elle n'était point nommée, et où son ori- gine n'est point indiquée. La première espèce, attribuée par Linné, successi- vement ou simultanément, aux genres Santolina, Achillea, Jthanasia, fut justement considérée par Adanson comme le type d'un genre particulier, qu'il nomma /.onas, etqu'il caractérisa ainsi : feuilles ailées; calathides corymbées; péricline composé de squammes imbriquées et obtuses ; clinanlhe garni de squammelles obtuses; aigrette formée d'une membrane médiocre et dentée; fleurs hermaphrodites; corolles à cinq dents; styles à un seul stigmate. Ce genre d'Adanson a été adopté par Gœrtner, Mœnch, De Jussieu, De Candolle. En comparant les caractères génériques du Lonas avec ceux de VHxmcnoleins, décrits dans ce Diction- naire, on reconnaît qu'ils diffèrent en ce que, dans le Lonas, l'aigrette est stéphanoïde, continue, indivise, crénelée, et le clinanlhe ovoïde, conique ou cylindracé, très-élevé, garni de squammelles analogues aux squam- mes du péricline; tandis que, dans VHymenolepis, l'aigrette est composée de squammellules unisériées, paléiformes, membraneuses, inégales, irrégulières, larges, oblongues, laciniées sur les bords, et le cli- nanlhe est petit, planiuscule, tantôt nu, tantôt pourvu de squammelles plus courtes que les fleurs, larges, ir- réguliéres, membraneuses. Quant aux vrais Athanasia, la singulière struclure de leur aigrette ostéomorpbe suffit pour les distinguer génériquement du Lonas et de VHymenolepis. Celte aigrette est formée de squammellules caduques, cylin- dracées, épaisses, comme charnues, transparentes, tor- tueuses ou flexueuses, lisses, arrondies et un peu épais- siesau sommet, probablement lubuleuses, entrecoupées de dislance en distance par des diaphragmes, et parais- sant ainsi composées de quebjues articles longs, tor- tueux, nodules, enflés aux deux bouts, imitant des os ajustés à la suite l'un de l'aulre, comme ceux de nos doigts; souvent chaque squammellule semble être dou- ble, c'est à-dire, formée de deux filets ou tubes entre- greffes d'un bout à l'autre. On accueillera cette courte digression sur l'aigrette des Athanasia, dont la struc- ture, quoique très-curieuse, n'avait, jusqu'ici, été re- marquée par aucun botaniste. L'ovaire du Lonas iimbellata offre quatre énormes côteslongitudinales, arrondies, fongueuses, confluentes à la base et au sommet; une grosse glande, ou plutôt une vésicule jaune est logée vers le haut de la côte située sur la face intérieure; l'aréole apicilaire porte un nectaire jaune, en forme de godet. La corolle de cette même plante est assez remarquable : la partie supérieure de son tube et la partie indivise du limbe portent deux rangées latérales et opposées d'appendices cylindriques, obtus, filiformes, qui sont les découpures de deux ailes latérales; les divisions du limbe parais- sent excessivement épaisses, parce que toute leur face supérieure est hérissée de longues et très grosses pa- pilles coniques obtuses, immédiatement contigues, el peut-être même enlregreffées à la base. LONCHERES. maji. llliger nomme ainsi un genre où il place diverses espèces à épines, de la famille des Rats, et particulièrement l'Écliimys huppé, y. Échimts. LONCHITIDE. Lnncliitis. bot. Genre de plantes de la famille des Fougères, fondé par Linnœus, et voisin L 0 N L 0 N des Adianlnm, Cheilanthes et Davalia . Il est parfaite- raenl caraclérisé par sa fruclilicalioii disposée en lignes courbées en croissant et fixées dans les sinuosités de la fronde, recouverte par la marge de la fronde, for- mant le tégument ou indusium, qui se détache par son côté intérieur. Ce genre ne comprend qu'un très-pelit nombre de Fougères particulières à l'Amérique. Cepen- dant une des quatre espèces que Willdenow indique, croît à l'île Bourbon. Le Lomhitis tetiuifolia de For- sler n'appartient pas à ce genre; c'est une espèce de Cheilanlhes, d'après Swariz; son Lomhitis Jtlscen- sionis est une espèce de Pleris, figurée par Sclikulir, CryiJl. 87, t. 94; enfin, le Lonchilis bipinnata de Forskalh est le Darea fuicata, Willd., déjà placé dans les genres AiUanltim et Cœnopleris par Jacquin et Ber- gius. Trois des quatre espèces mentionnées par Willde- now ont été établies par Linnaeus, et toutes trois avaient été décrites avant lui par Plumier et Petiver, qui les classaient dans leurs genres /•'(//> ou ^(/ia«/«//i, et nul- lement dans le Lonchilis, de sorte que Linnœus eut le tort d'appliquer le nom de Lunchitis à des Fougères qui ne l'avaient reçu d'aucun auteur. Cejiendant les bo- lanistes,avant Linnaeus, ont a()|)liqué le nomdeioHc/ii- <(■« à nombre de Fougères de genres Irès-difféienls. C'est ainsi qu'on trouve sous ce nom, dans les ouvrages de Morîson, Plumier, Rai, Petiver, Sloane, etc., les Fou- gères suivantes : BSecItnuin occidentale; Pleris niu- tilata, longi/'olia; Aspleiiiuiii squamntosum, rhi- zophonim, ebenum, aiigiisti/'uliiim, salicifoliiim, cuUrifoliuin; Osmunda slnitiopteris ; Aspidium sguatiiinaluiH, conterminum, exaltaluni, Ainboi- nense, auiiculatum, triangiiliiin, tiifolialiitii; Acrostichum soihi/oliiim , criiciatiini , aureum; Anémia hirla, hiisula; Hydioglossum hastatiim, Willd., etc. Plus anciennement, Eaubin el les botanistes du même âge ont désigné par Lonchilis le Potjpodium Lonchilis, Lin. (Aspidium , Willd.; Polystichum, De Cand.), et VAcroslichum Maianlœ , ainsi que VOsmunda spicant, Lin., ou Btechnum boréale, Willd., soit parce qu'ils ont cru reconnaître dans ces Fougères la seconde espèce de Lonchilis de Diosco- ride, etc., soit parce qu'ils leur ont trouvé des rapports avec cette plante mal décrite par les anciens. Tourne- fort, en établissant un genre Lonchilis dans les Fou- gères, n'a pas été heureux; car les espèces qu'il y ra- menait sont partagées entre les genres Aspidium ou Polystichum, Asplenium, Acrostichum, etc., comme les Fougères citées plus haut : aussi Adanson rejeta t-il ce Lonchilis de Tournefort, qu'il confond avec son Polxpodium. 1. LoNCHiTiDE A OREILLETTES. Lonchitis aurila, Lin., Sw., Plum., Filic, 14, t. 17; Peliv. Filic, t. 4, fig. A. D'une souche ou stipe garni d'épines molles et noires naissent de larges frondes ailées, à frondules même presque ailées; mais celles du bas divisées en deux lobes obtus, ondulés, dentelés au sommet. Celte jolie F'ougère croit à la Martinique : elle est vivace, comme toutes les espèces du genre. 2. LoscHiTiDE VELU. LonchiUs hirsuta, Lin., Sw.; Spreng., Anlcit., 3, t. 4, fig. 27; Plum., Filic, t. 20; Petiv., Fille, l. 4, fig. 5. D'une souche velue partent des frondes deux fois ailées, velues. ù frondules presque ailées, pointues, à découpures obtuses : les frondules fertiles sinuées, et les stériles dentées, ù bord inégale- ment sinué, assez semblable à une feuille de Chêne. On trouve cette espèce à la Jamaïque, à la Marti- nique, etc. 3. LoNCBiTiDE GLABRE. LonchUis glabva , Bory, Ilin., 1, p. 521. Frondes deux fois ailées, à frondules secondaires, sessiles, décurrentes, lancéolées, acumi- nées, sinuées, presque ailées, à divisions arrondies, obtuses, entières; nervure du milieu velue, ainsi que le rachis. Cette Fougère, dont les frondes ont sept à huit pouces de longueur, croît dans les bois montueux de l'île Bourbon. 4. LoiscHiTiDE RAMPANT. Louchitfs rcpens , Lin., Plum., Filic, t. 12; Petiv., Filic, t. 4, fig. 6. D'une souche rampante sortent des stipes épineux, garnis de frondes trois fois ailées, à fioudules secondaires, linéaires-lancéolées, obtuses, sinuées et presque ailées. On trouve cette espèce à la Jamaïque. LONCIUURE. Lonchiurus. rois. Sous -genre de Sciènes, qui ne se distingue du vrai genre Sciœnn que par sa nageoire caudale, qui est pointue. Cuvier n'admet qu'une espèce dans ce genre; c'est le Loiv- ciiiCRE BARBU, LoHchiurus barbatiis, figuré dans Blocb, pi. 550, et décrit par Lacépède sous le nom de Lonchiure Dianème. Sa tête est comprimée et entière- ment couverte d'écaillés ; elle se termine en forme de nez; l'ouverture de la bouche est petite; les mâchoires sont d'égale longueur et armées de petites dents poin- tues; les os des lèvres sont larges; les narines sont solitaires et ovales; les yeux, verticaux, ont la prunelle noire et l'iris bleu; l'opercule antérieur a plusieurs in- cisions au bord, qui le font paraître dentelé ; l'anus est au centre du corps ; la ligne latérale est proche du dos, et forme vers le milieu un arc léger. Toutes les na- geoires se terminent en pointe, et n'ont que des rayons mous et ramifiés; la dorsale seule, qui est composée de deux parties, a des rayons simples. Une couleur brune domine sur presque tout le corps. Ce Poisson habite les mers de Surinam. LONCHOCARPE. Lonchocarpns. bot. Kunth (m Humb. NoD. Gen., G, p. 380) a établi ce genre dans la famille des Légumineuses; il a été adopté par De Candolle (Prodr. Syst., 2, p. 259); il est formé d'es- pèces auparavant dispersées dans les genres £)a/fter^/(7, Robiniu, Amerimnum, etc. Voici les caractères qui lui ont été assignés : son calice, campaniforme et un peu resserré dans sa partie sui)érieure, se termine par cinq dents à peine marquées. La corolle, qui est papi- lionacée, offre un étendard orbiculaire, émarginé, sub- cordiforme, étalé et presque réfléchi; les ailes sont à peu près de la longueur de l'étendard et de la carène, adhérentes à celle dernière; les dix élamines sont dia- delphes ou quelquefois monadelplies. L'ovaire est cour- tement stipité, contenant de sept à neuf ovules. Le stigmate est obtus ou un peu globuleux. La gousse, un peu stipilée, est allongée, lancéolée, plane, membra- neuse, indéhiscente, contenant de quatre à huit graines réniforœes, dont la radicule est infléchie. Kunth avait 484 I. 0 N L 0 N placé dans ce genre les liobinia sericea, Poirel; lîobi- niaviolacea, Beauv.; Dalbergia penlaphylla, Poiret; Dalberrjia DomingcHsis, Turpin; Amerimntiviscan- dens.'WiM.;y4meiimnumlati/'oliuiii,^i\\d.; et deux espèces entièrement nouvelles, qu'il a nommées Lon- cliocarpus punctatiis et Lonchocarpus macrophyl- las. Le professeur De Candolle (loc. cil.) adopte ces liuit espèces de Kunth, et y en ajoute onze autres, dont quelques-unes sont tout à fait nouvelles. Toutes ces espèces sont des arbres dépourvus d'é|)ines, crois- sant dans les Antilles ou l'Amérique méridionale. Leurs feuilles sont imparipinnées, composées de folioles op- posées et pétiolulées. Leurs Bours son! purpurines. Ce genre est encore peu exactement limité. Il renferme des espèces à élamines monadelphes, diadelphes ou semi- diadelplies, mais toutes ces espèces s'accordent assez pour le port. LONCHOPIIYLLE. Lonclwphxllus . bot. Se dit des feuilles très longues, linéaires, et un peu lancéolées. LONCHOPTÈRE. Lonchoplera. iivs. Diptères; genre de la famille des Alliéricères, institué par Melgen qui luidonne pour caractères : premier article des antennes beaucoup plus grand que les suivants, presque cylin- dri(iue, un peu épaissi au bout; les deux suivants for- mant une petite massue arrondie; ocelles situés sur une élévation; corps étroit et allongé; pattes assez grêles; ailes longues, n'offrant au delà de leur base, aucune nervure Iransverse; la troisième longitudinale, à com- mencer au bord extérieur, se bifurque. Ce genre est très-élolgné des Dolichopodes, quoique Meigen l'ait placé dans leur voisinage. LONCHOPTÉRITES. Foss. Dans son Histoire des Vé- gétaux fossiles. Ad. Brongniard a institué ce genre de Filicites pour quelques espèces qui ne se retrouvent plus qu'en empreintes, parmi les Scbistes houiUers. Caractères : feuilles pinnatifides dont les pinnules ad- hérentes à l'axe sont marquées d'une nervure médiane; petites nervures réticulées égales, formant des aréoles uniformes. La disposition des nervures qu'offre ce genre se retrouve assez rarement parmi les Fougères vivantes; on l'observe néanmoins dans les JFoodwar- dia et les Lonchitis; mais souvent parmi ces dernières la nervure moyenne des pinnules n'existe pas. LONCIIOSTOME. Loiichostoma. dot. Genre de la famille des Solanacées, établi par Wikstroera, pour quelques plantes du cap de Bonne-Espérance, dont l'une, déjà connue, avait été placée par Thunberg dans le genre fi/i((/io. Voici les caractères du nouveau genre: calice pentaphylle et bibraciéolé; corolle hypogyne, dont le tube dépasse en longueur celui du calice; son limbe est partagé en cinq lobes lancéolés; cinq éta- raines insérées à l'orifice de la corolle, alternes avec ses lobes, incluses ou courtement exsertes, à filaments très-courts; anthères biloculaires, sagittées, longiludi- nalcment déhiscentes; ovaire à deux loges; placentaire soudé de chaque côlé d'une cloison linéaire, chargé d'un petit nombre d'ovules pendants; deux styles ter- minaux un peu en massue ou filiformes et inclus. Le fruit consiste en une capsule biloculaire, à cloison membraneuse et de chaque côlé placentifère, renfer- mant huit à dix graines dans chaque loge. LoNcnosioME PEivTANDHE. Loiiclioslonin peiilatidra, yVik.;Gnidiapentandra, Thunb. Arbrisseau ù feuilles alternes, serrées, subimbriquées, sessiles, ovales, très- entières, coriaces, velues en dessous; les fleurs, soli- taires dans les aisselles des feuilles, sont sessiles. LONCHURE. Lonchura. ois. Genre de l'ordre des Granivores, établi par Sykes aux dépens du genre Gros- bec, de Temminck, avec les caractères suivants : bec fort, court, large, dont la hauteur à la base égale la longueur; mandibules entières; la supérieure échan- crant angulairement le front, et formant avec lui un arc de cercle; ailes médiocres, un peu pointues; la pre- mière rémige très-courte, les trois suivantes presque égales et très-longues ; queue graduée, lancéolée; rcc- Irices intermédiaires surpassant un peu les autres en longueur; pieds médiocres, un peu grêles. Les habi- tudes et les mœurs de ces Oiseaux sont les mêmes que celles des Gros-becs, et Sykes donne pour type du genre : LoNCDDRE cnEET. Lonchuru cheet, Syk. Parties su- l)érieures d'un brun-cannelle un peupâle, les inférieures ainsi que le croupion blanchâtres; rémiges et rectrices d'un brun foncé. Taille, cinq pouces et demi. Les fe- melles ont les couleurs moins vives. On le trouve dans l'Inde. On devra rapporter à ce genre les Gros-becs Éper- vin, quadricolore et Leuconote, qui sont des mêmes contrées. LONCOPHORE. Loncophorus. ins. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Rhynchopbores, insti- tué par Chevrotât qui lui assigne pour caractères : antennes fort longues, très -grêles, avec le funicule composé de sept articles dont le premier presque aussi long que les six suivants, le dernier lié à la massue qui est mince et de quatre articles; rostre aussi long que le corps, filiforme, un peu arqué et dirigé en avant; yeux latéraux; corselet trapézoïdal, échancré sous la tête; écusson élevé, punctiforme; élytres allongées, parallèles, arrondies à l'extrémité; pattes fort longues; cuisses renflées et dentées; extrémité des quatre jambes antérieures armée d'un onglet aigu, celle des posté- rieures tronquée; premier article des tarses conique et long, le deuxième triangulaire, le troisième large et bilobé, le dernier allongé, arqué et muni de deux cro- chets bifides, ceux intérieurs courts; abdomen formé de cinq segments. Ce genre, par son rostre extraordi- nairemenl long et presque droit, ainsi que par ses yeux saillants , a beaucoup de rapport avec les Anihonomes de Germar; d'autres caractères le rapprochent encore plus des Balanines, mais il ne peut leur être réuni à cause de ses élytres allongées et parallèles, de ses an- tennes qui, chez les mâles, sont placées près du milieu du rosire, et vers l'extrémité chez les femelles; ensuile les crochets des tarses sont bifides. LoivcopuoRE OBLIQUE. Loncophorus obliquus, Chev. Il est d'un blanc sale; son rostre est linéaire, d'un brun pubescent et ponctué; les mandibules sont très- pelltes, bidentées au sommet; le premier article des antennes n'atteint pas entièrement les yeux; corselet atténué en avant, élargi ensuite, arrondi, obscur, avec une ligne blanchâtre au milieu; écusson blanc et petit; L 0 N 48a élylres une fois el demie, à la base, plus larges que le corselet, parallèles, arrondies à l'exlrémilé, sillonnées, pubescenles el calleuses; la tache apicale est d'un brun plus clair que celle des côtés; angle humerai saillant; pattes rapprochées; cuisses droites, en massue, munies près de leur sommet intérieur, d'un éperon large, aigu, avec une petite dent à coté; jambes légèrement sinueu- ses, élargies à l'extrémité, avec un onglet crochu aux quatre antérieures. Taille, neuf à dix lignes, le rostre compris. Brésil. La seconde espèce connue est le Loncophore para- site, Hlij-iicliœnus parasilica, Fab., Oliv., n" 210, pi. IS. fïg. 181. Germar, dans son Species Insectonim, a donné le nom de LopicnoPHORE, Lonclwphorus, à un genre de la famille des Lamellicornes, que Kirby, antérieurement, avait nommé Plwnœiis. f. Pb\née. LOiNDÉSlE. Londesia. bot. Genre de la famille des Chénopodées, institué par Fischer et Meyer. pour une plante du littoral de la mer Caspienne, et qui leur a of- fert les caractères suivants: fleurs monoïques; les mâles ont le périgone urcéolé, à cinq dents, et susceptible d'acquérir une consistance dure; cinq étamines, rare- ment deux, trois ou quatre, insérées au bas du péri- gone, et opposées à ses dents; point de squammules hy- pogynes; un rudiment d'ovaire. Les fleurs femelles ont le périgone semblable à celui des fleurs mâles, et de même sans appendice; il n'y a point de vestiges d'éta- mines; l'ovaire est déprimé, uniloculaire, uniovulé; style bi ou trifide, à découpures allongées; utricule déprimé, sensiblement durci et inclus dans le périgone qui est très velu; semence horizontale, déprimée, avec son test membraneux; embryon annulaire, périphé- rique; albumen abondant, envejoppant une matière farinacée; radicule centrifuge. La seule espèce connue jusqu'ici est une plante her- bacée, annuelle, rameuse; feuilles éparses, sessiles, oblongues, aiguës, très-entières, membraneuses, par- semées de poils blancs; des aisselles des feuilles sortent de petits rameaux supportant des capitules très-velus, involucrés par les feuilles terminales, et renfermant de petites fleurs sessiles, dépourvues de bractées. LONGANE oc L0^'GA^'1ER. BOT. Fruit de VEupho- ria longana. V. ce mot. LOiNGCHAMPIE. Longcliampia. bot. Sous ce nom, le Gnaphalitim Leyseioides, Desfont., Flor. Atl., 2, p. 267, a été érigé en un genre distinct par Willdenow, dans le Magasin des Curieux de la Nature de Berlin. Cassini n'ayant sans doute pasconnaissancede ce genre, a formé, sur la même plante, un sous-genre de Leysera qu'il a nommé Leptophyle. /'. ce mot. LONGICAUDES. ois. L'une des sections établies par Blainville, parmi les Gallinacés. LONGICAUDES oc MACROURES. CRCST. Duméril em- ploie ces mots pour désigner une famille de l'ordre des Décapodes, que Latreille désigne simplement sous le nom de Macroures. F. ce mot. LONGICONE. OIS. K. Gros Bec LONGICORNES. Lougkornes. ijii. Famille de l'ordre des Coléoptères, section des Télraraères, établie par Latreille et ayant pour caractères ; les trois premiers 6 dict. des sciences y\T. articles des tarses garnis de brosses en dessous, et les deux intermédiaires larges, triangulaires ou en cœur : le troisième article étant profondément divisé en deux lobes. Mâchoires n'ayant point de dent cornée à leur côté interne; languette triangulaire ou cordiforrae, échancrée ou bifide; antennes filiformes ou sétacées, de la longueur du corps ou plus longues, tantôt insé- rées dans une échancrure des yeux, tantôt en dehors. Pieds longs, grêles, avec les tarses allongés; corps al- longé. Les larves des Longicornes sont apodes ou pres- (|ue apodes; elles vivent dans l'intérieur des arbres ou sous leurs écorces : leur corps est mou , blanchâtre, plus gros en avant, avec la tète écailleuse, pourvue de mandibules fortes et sans autres parties saillantes: elles percent souvent les arbres très-profondément ou les criblent de trous; d'autres rongent les racines des plantes; en général elles causent de grands dommages. Les femelles des Longicornes ont l'abdomen terminé par un oviducle tiibulaire el corné; leurs antennes sont assez généralement plus courtes que celles des mâles. Tous produisent un petit son aigu en frottant les parois intérieures du corselet contre le pédicule de la base de l'abdomen. Plusieurs sont nocturnes, quelques uns fré- quentent les fleurs, d'autres se trouvent sur le vieux bois et les troncs d'arbres. Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.) divise cette famille en cinq tribus dans l'ordre suivant : Prioniens, Cérambycins, Nécydalides, Lamiaires et Lepturètes. (^. ces mots. LONGINA. BOT. L'un des synonymes de Blechnum boréale. Swartz, Osmonda spicans, L. LONGIPALPÉS. Lonrjipulpati. iivs. Latreille {Gen. Crust. et Ins., t. 1, p. lOG) désignait ainsi une petite division des Carabiques qui renfermait les genres Diypta, Galerita et Zuphium. Il ne l'a pas conservée dans ses ouvrages postérieurs, et il s'est servi de ce mot (Fam. nat. du Règne Anim.) pour désigner une tribu de la famille des Brachélytres, qui a pour carac- tères : tête dégagée et étranglée postérieurement; labre entier; palpes maxillaires presque aussi longues que la tête, avec le quatrième ou dernier article caché ou peu apparent. Celte tribu renferme quatre genres qui sont : les genres Pédère, Stilique, Stène, Évaesthèle. V. ces mois. LONGIPEKNES. ois. Synonyme de grands Voiliers. r. ce mot. La famille des Longipennes d'illiger, dans son Prodromus systematis mainmatium et aviitm, comprend les Oiseaux de l'ordre des Nageurs qui con- stituent les genres Rhyuchops , Slerna, Larus et Lestris. V . ces mots. LONGIPHYLLE ot LONGOPHYLLE. Longiphyllus . BOT. Se dit d'un végétal dont les feuilles sont très- longues. LORGIROSTRES. ois. (Cuvier. ) Famille de l'ordre des Échassiers, qui comprend les Oiseaux munis d'un long bec; tels sont k-s Bécasses, les Courlis, les Ibis, etc. LONGISÈTE. Longisetus. bot. Se dit d'un organe pourvu de longues soies, comme par exemple les épis de certaines Graminées. LONGOUZE. BOT. Nom vulgaire d'une espèce d'A- mome, qui croit aux îles de France et de Mascarei- gne. Lamarck l'appelle Ainomum Madagascariense. -| L 0 P LONGUE-EPINE, pois. Synonyme d'Adinga. y. Dio- OON. LONGlîE-MlTRE. bot. f^. Macromitridm. LONOUP. OIS. Garrulus gabrictdatus. Espèce du genre Corbeau. LONICERA. BOT. F. CflÈVREFECILLE. LONIER. MOLL. Gmelin, dans la lô" édit. du Syst. Nalurœ, a donné au Lonier d'Adanson (Voyage au Sénégal, pi. 12, fig. 6) le nom de Trochus griseus. F. Troque. LONTAROS. BOT. Ce genre, de la famille des Pal- miers, esl le même que le Borassus. F. ce mot. LOOSA. BOT. Pour Loasa. 1^. ce mot. LOPÉZIE. Lopezia. bot. Genre établi par Cavanilles dans la famille des Onagres, et de la Monandrie Mono- gynie, L., très-facile à reconnaître aux caractères sui- vants ; le calice est adhérent par sa base avec l'ovaire qui est infère; son limbe est étalé, à quatre divisions très-profondes et un peu inégales; sa corolle se com- pose de cinq pétales inégaux : deux supérieurs, ongui- culés et coudés à leur base et offrant deux bosses glan- duleuses, les deux latéraux sont plus grands et égale- ment onguiculés, l'inférieur est le plus petit; cha<|ue fleur n'offre qu'une seule étamine dressée, placée vers la partie supérieure; son filament est plan et comme canaliculé à sa base où il embrasse la partie inférieure du style. L'ovaire esl infère, globuleux, à quatre loges contenant chacune quatre ovules attachés deux à deux et superposés par paire. Le style est plus court que l'étamine, terminé par un stigmate simple. Le fruit est une baie presque sèche, s'ouvrant seulement par son j sommet, en quatre dents qui correspondent aux cloi- sons. Les graines sont suspendues et contiennent un embryon dépourvu d'endospenne et renversé comme elles. Selon Ue Caiidolle le genre Lopézie se comi>ose de dix espèces, toutes originaires du Mexique. Ce sont ou des plantes herbacées et annuelles, ou des espèces vi- vaces et sous frutescentes à leur base. Toutes ont les feuilles alternes et dentées; les fleurs violacées, petites, pédonculées et axillaires. Lopézie a grappes. Lopezia racemosa , Cavan. ; Pi- saura aulomorpha, Bonato. Ses tiges sont herbacées, anguleuses, glabres ou presque glabres, rameuses, hautes de deux pieds ou environ, garnies de feuilles alternes, pétiolées, ovales-lancéolées, à peine dentées en leurs bords, glabres et d'un vert gai en dessus, un peu plus pâles en dessous. Ses fleurs sont d'un rose foncé, portées sur des pédoncules filiformes, et dispo- sées, au nombre de douze et plus, en grappes les unes terminales, les autres placées dans les aisselles des feuilles supérieures. D'après l'opinion de Cavanilles, leur calice est formé de quatre folioles linéaires, rou- geâtres, caduques; leur corolle esl composée de cinq pétales irréguliers,dontdeux latéraux, opposés, ovales, rétrécis en leur partie inférieure; deux autres un peu plus courts, linéaires et placés supérieurement; et le cinquième inférieur, presque cordiforme, replié en ses bords, enveloppant Pétamine quelque temps encore après que les autres pétales sont développés. Il n'y a qu'une seule étamine opposée au pétale inférieur; son filament est élargi inférieurement. canicule du côté du style, et terminé par une anthère ovale oblongue, à deux loges. L'ovaire est inférieur, globuleux, surmonté d'un style cylindrique, moitié plus court que Pétamine, enveloppé d'abord par la l)ase du filament de celle-ci, et par l'onglet du pétale inférieur; son stigmate est renflé et velu. Le fruit est une capsule globuleuse, S quatre valves et à quatre loges contenant chacune plu- sieurs graines irrégulièrement arrondies, chagrinées. Ventenat, en insérant cetlemême plante dans son tableau du règne végétal, lui assigne pour caractères généri- ques, trois élamines et trois pétales, et n'indique aucun des motifs qui l'ont porté à opposer cette description contradictoire à celle du botaniste espagnol. Si l'on cherche à constater les véritables caractères de cette plante, il est facile de s'assurer qu'elle n'a qu'une seule étamine, un pistil, un calice supérieur de quatre folioles, deux pétales opposés latéralement, deux nec- taires pétaliformes, enfin une sixième partie qui ren- ferme l'étamine et le pistil avant réi)anouissement, et qui, ensuite, se rejette sur la division inférieure du ca- lice. Cette sorte de gaine des organes sexuels a été re- gardée comme pétale par Cavanilles, et, après lui, par Ventenat et d'autres; cependant, en l'examinant atten- tivement, on reconnaîtra facilement que cette dénomi- nation ne peut lui convenir, parce qu'elle diffère essen- tiellement des pétales par sa couleur, par sa forme et notamment par son insertion. Il esl encore plus sur- prenant qu'un botaniste aussi éclairé que Ventenat, ait considéré comme étamines les deux parties supérieures de cette fleur, qui n'ont aucune ressemblance avec l'or- gane mâle, et dont Cavanilles a fait deux pétales. En les nommant nectaires pétaliformes, on ne doit point crain- dre de tomber dans l'abus qui a été reproché à Linné, d'appliquer ce nom à des parties de formes Irèsdiffé- ren4e«. LopÉïiE VELDE. Lopezia hirsuta, Jacq., Collecl., SuppL, p. 5, lab. 15, fig. 4; Vahl, Enum., 1, pag. 3. Quoique très-rapprochée de l'espèce précédente, celle- ci s'en distingue néanmoins par ses feuilles ovales et non lancéolées, velues, plus rétrécies à leur base, à nervures et dentelures plus nombreuses; les tiges sont cylindriques et velues; les pétales constamment de la même couleur, et non incarnats et blancs, comme il arrive pour la plante précédente. Cette espèce croit aux environs de fdexico. LoPMiE ÉCARLATE. Lopesiu miiiiala , DC. , Catal. Monsp., p. 121. Arbuste très-élégant, fort petit, dont les tiges sont glabres, rameuses, cylindriques, garnies de feuilles ovales, allongées, dentées en scie à leur contour; ses rameaux sont chargés, pendant l'hiver, d'un très-grand nombre de petites fleurs d'une belle couleur écarlale. Celte plante croît au Mexique. Les Lopézies sont des plantes annuelles que l'on ne propage que par le semis ; il s'opère au printemps dans des pots ou terrines placés sur couche chaude; au mois de juin on repique les jeunes plantes en pleine terre, à une bonne exposition. LOPHA. Lopha. iNS. Genre de Coléoptères penla- mères, établi par Megerle, dans la famille des Carnas- siers carabiques, et que Latreille réunit au genre Bem- bidion. f^. ce mot. L 0 P LOPllANTHE. Lophanlhus. bot. Genre de la famille des Labialées, institué parBenlhamqiiilui assigne pour caractères : calice tubuleiix, à quinze nervures un peu courbées, avec l'orifice oblique, à cinq dents inégales; tube de la corolle égalant en longueur le calice, et nu intérieurement, le limbe a sa lèvre supérieure un peu dressée et bifide, l'inférieure est presque étalée, trifide, avec le lobe intermédiaire large et crénelé; quatie éta- niines distantes ou divariquées, les inférieures les plus courtes; filaments nus; antbères à deux loges paral- lèles ou un peu divergentes; style courtement bifide au sommet, à lobes presque égaux et subulés; stigmates terminaux; akènes secs et lisses. LoPHAMBE \mst. Lophanlhus anisaluSyBenl.; Hys- sopus lophanlhus, L. Plante herbacée, à tiges bran- cbues,feuillées et tétragones ; rameaux un peu pubes- cenls; feuilles opposées, ovales oblongues, obtuses, cré- nelées, plus larges et presque en cœur à leur base, por- tées sur des pétioles très-courts; pédoncules axillaires, solitaires, un peu plus courts que les feuilles, pubes- cents, portant chacun trois à cinq fleurs bleuâtres, assez grandes. Cette plante parait originaire de l'Amé- rique septentrionale. Dn autre genre a été nommé Lophanlhus par For- ster; mais ses espèces ont été réunies à celles du genre ff'allheria. LOPHAR ET LOPHARIS. POIS. Le Poisson de la Pro- pontide, connu sous le nom de Lophar. dont Linné avait fait un Perça, que Lacépède avait rapporté à son genre Centiopome, et dont Raffinesque (Iliol. Sic, p. 17) a formé un genre sous le nom de Lopharis, a pour caractères : les ventrales réunies par une membrane transversale, f. Percbe. LOPHARINA. BOT. Nom sous lequel Necker (^/ewi. Bot., n" 536) a formé un genre composé des espèces A'Eiica qui ont les anthères surmontées d'une arête en forme de crête. Ce caractère qui est peut-être bon pour distinguer une section, n'a pas assez de valeur pour motiver l'établissement d'un genre. /". Bruyère. LOPHATÈRE. Lophaterum. bot. Genre de la Camille des Graminées, établi par Brongniard, dans la bota- nique du Voyage de la Coquille, 49, t. 8, avec les carac- tères suivants -, épillels multifiores; fleurs supérieures pédicellées, neutres, unilatérales; la fleur inférieure est sessile et hermaphrodite; deux glumes obtuses, muti- qucs,dont l'inférieure plus courte. Les Heurs hermaphro- dites ont deux paillettes, dont l'inférieure ovato-oblon- gue, roulée, à sept nervures, est prolongée au sommet en une arête courte et droite; la supérieure est étroite, oblongue, obtuse et à deux nervures; deuxsquammules tronquées; trois élamines; ovaire sessile et glabre; deux styles. Les fleurs neutres ont aussi deux paillettes : la supérieure a deux nervures, elle est très-courte et même quelquefois totalement avortée; l'inférieure a sept nervures, elle est ovato-oblongue et prolongée au sommet en une arête rigide et droite. Ce genre doit être placé près de VEclrosia de Robert Brown, dont il se rapproche par les caractères les plus essentiels. En effet, dans ce genre comme dans le Lophaterum, la fleur inférieure seule est fertile; les supérieures, au nombre de quatre à six, sont stériles et longuement aristées; mais ces fleurs sont distiques, éloignées, éta- lées, et la paillette externe de la balle de la fleur infé- rieure n'est qu'à trois nervures, tandis que toutes celles du Lophaterum sont à sept nervures. Ce caractère, joint à la disposition particulière des fleurs stériles et de leurs arêtes, distingue suffisamment ce nouveau genre. Lophatère grêle. Lophaterum gracile, Brong. Ses feuilles sont lancéolées et pétiolées; les rameaux de la panicule sont alternes, simples, distants, à épis ses- siles, subunilatéraux et courbés au sommet. D'Am- boine. LOPHERINA. BOT. Pour Lopharina. F. ce mot. LOPHIDIE. LophiiUus. iivs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Féronides, établi par Dejean. pour de petits insectes qui paraissent ne différer des Araares, que par la présence de petits appendices dentelés sous les articles élargis des tarses antérieursdes mâles; la dent de leur menton est simple. Ces insectes sont originaires du Sénégal. LoPHiDiE TESTACÉ. Lophidius teslaceus, Dej. Il est jaune, avec les élytres un peu plus pâles; son corselet est court, rétréci en avant, lisse et presque plan; ses élytres sont en quelque sorte soyeuses, avec des stries peu marquées et très-faiblement ponctuées. Taille, trois lignes enviion. LOPHIDIUM. BOT. Le genre de Fougères établi sous ce nom par Richard, rentre dans le Schizœa de Smith. ^. ce mot. LOPHIE. Lophia. bot. Le genre institué sous ce nom par Desvaux (Ham. Proil. Lml. Occid., p. 47), pour une plante des savanes de la Guiane, que Linné avait placée dans son genre Besleria,soiis le nom spécifique de cristata, fait partie de la famille des Gesnériacées et offre pour caractères : calice libre, coloré, à cinq sépales imbriqués, soudés à leur base, dont deux inter- nes; corolle tubuleuse ou claviforme, piesciue droite, à limbe divisé en cinq petits lobes ou à cinq dents; quatre étamines didynanies, avec le rudiment d'une cinquième, placés à la base du tube; stigmate capitalo- infundibuliforme. LoPBiE RotGE. Lophia phœnicea, Desv.; Besleriu cristata, L., Jacq.; Crantzia cristata, Scop. ; ^llo- plect us cristalus, Marsh. Sa tige est snus-frutescenle. grimpante; ses feuilles sont pétiolées, ovales, acumi- nées, dentées et légèrement veines; ses pédicelles sont plus longs que les pétioles; chacun d'eux supporte une fleur dont les lobes du calice, colorés en rouge éclatant, sont ovales, dentelés et pointus. LOPHIE. Lophius. pois. Genre de l'ordre des Bran- chiostèges de Linné, qui n'entre que par force dans la famille des Percoïdes, de l'ordredes Acanthoplérygiens de Cuvier, devant former une quatrième tribu qu'on pourrait nommer les Baudroies et qu'il remplit seul; ce genre a pour caractères généiaux : outre un sque- lette cartilagineux, et la peau sans écailles, des pecto- rales supportées comme i)ar deux bras, soutenus cha- cun par deux os comparables au radius et au cubitus; des ventrales placées fort en avant des pectorales; des opercules et des rayons branchiostèges enveloppés dans la peau, et les ouïes ne s'ouvrant que par un trou percé ï. 0 L 0 P en arrière des pectorales. <• Cesonl, dit Cuvier (Rf'iîiie Atiim., t. I, p. 589), des Poissons voraces, à estomac large, à intestin court, qui peuvent vivre très-long- temps liors de l'eau, à cause du peu d'ouverture de leurs ouïes. « Trois sous-genres y sont établis. t Les Baudroves ; elles ont la tête extrêmement large et déprimée, épineuse en beaucoup de points; la gueule est très-fendue, armée de dents pointues; la mâcboire inférieure est garnie de nombreux barbillons; il y a deux dorsales distinctes, et quelques rayons libres et mobiles sur la tète; la membrane des ouïes forme un cul-de-sac ouvert dans l'aisselle, soutenue par six rayons très- allongés, mais l'opercule est petit. Leur intestin a deux cœcums très-courts vers son origine, la vessie nata- toire manque. On n'en connaît qu'une espèce ; le Lo- phius vivipaïus de Scbneider, et le Lophius Fer- gusoH de Lacépède, ne paraissant que de simples va- riétés, ou ayant été établies sur des individus mal préparés. LoPHiE Baddroye ou Baudroie, vulgairement Ga- langa. Crapaud ou Diable de mer, et Raie pécheresse; Lophius piscatorius, Lin., Gmel., Syst. Nul., xiii, t. I, p. 1479; Blocb, pi. 87; Encycl. Pois., pi. 8, f. 26; Lac, Pois., 1. 1, p. 504, pi. 15, f. 1; le Hana marina et le liaiia piscaliix des anciens, que les formes bizarres et comme monstrueuses de ce Poisson a valent beaucoup frappés, et sur lequel ils débitèrent des contes absur- des, perpétués chez les pêcheurs qui disent particulière- ment de la Baudroye qu'elle est l'ennemie du Requin et capable de le vaincre. » Une télé démesurée (dit Bosc) avec des nageoires ventrales et pectorales en forme de main, frappent d'abord ceux qui observent une Lopbie Baudroye pour la première fois; sa mâchoire inférieure est plus avancée que la supérieure ; sa bouche est très- grande el continuellement ouverte, tout l'intérieur est garni de dents inégales et nombreuses, semblables à celles des mâchoires; la langue est courte et épaisse; les narines sont placées derrière la lèvre supérieure el présentent comme la forme d'un verre à patte mobile. Les yeux sont placés à la partie supérieure de la tête, et très-rapprochés l'un de l'autre ; entre eux s'élève un long filament terminé par une membrane assez large et bilobée, à la base de la(|uelle on en trouve une autre petite el triangulaire. Ce filament esl suivi, dans la direction du dos, de trois ou cinq autres d'aulanl plus petits qu'ils s'éloignent plus de la tête, avec des mem- branes moins larges, simples, et des fils le long de leur tige; des barbillons vermiformes garnissent les côtés du corps, de la queue et de la lête, au-dessus de laquelle paraissent quelques tubercules ou aiguillons, particu- lièremenl entre les yeux et la première nageoire du dos. 11 y a deux dorsales dont la première a sa mem- brane bien plus courte que les rayons qui la fixent. La couleur de ce Poisson est obscure en dessus, blan- châtre en dessous; la caudale ainsi que les pectorales sont bordées de noir, la peau est unie, flasque, sans écaille ni ligne latérales. « La Baudroye se trouve dans toutes les mers d'Europe; dans la Méditerranée elle dépasse rarement dix-huit pouces à deux pieds de lon- gueur; dans l'Océan elle devient plus grande. Lacé- pède dit qu'il y en a de plus d'une toise , et Pontop- pidan assure qu'on en voil en Norwège qui ont jusqu'à quinze pieds Partout la figure étrange de cet animal le rend un objet de dégoût; on ne le porte guère sur aucun marché, les pauvres mêmes dédaignent sa chair. Geoffroy de Saint Hilaire (Annales des Sciences natu- relles, vol. II, p. 311) a lu à l'Institut un Mémoire fort inléressantsur l'analomie de celle espèce et particu- lièrement sur les filaments singuliers qui la caractéri- sent. «Ce Poisson, dit enfin Lacépède, n'ayant ni armes défensives dans ses téguments, ni force dans ses mem- bres, ni célérité dans sa natation, est, malgré sa gran- deur, contraint d'avoir recours à la ruse pour se pro- curer sa subsistance, de réduire sa chasse à des embus- cades, auxquelles d'ailleurs sa conformation le rend très-propre; il s'enfonce dans la vase, se couvre de plantes marines, se cache entre les pierres, et ne laisse apercevoir que l'extrémité de ses filaments qu'il agite en divers sens, et auxquels il donne toutes les fluctua- tions qui peuvent les faire ressembler davantage à des Vers ou autres appâts. Les autres Poissons attirés par cette apparente proie, s'approchent, sont englou- tis par le seul mouvement de la Lophie Baudroye, et sont retenus dans son énorme gueule par les innom- brables dents dont elle est armée. » b. G, d. 10, 11, p. 24, 26, V. 5, A. 9, 13, c. 6, 8. tt Cbironectes; elles ont, comme les Baudroyes, dos rayons libres sur la tête, dontle premier est grêle, terminé souvent par une houppe, eldonl les deux sui- vants, augmentés d'une membrane, sont quelquefois très-renflés el d'autres fois réunis en une nageoire. Leur corps el leur lête sont comprimés; leur bouche esl ouverte verticalement; leurs ouïes sont munies de quatre rayons ne s'ouvrant que par un canal et un petit trou, derrière les pectorales; leur dorsale occupe presque tout le dos ; des appendices charnus garnis- sent souvent tout le corps. Leur vessie natatoire est grande; leurs intestins sont médiocres el sans cœcums. Ils peuvent remplir d'air leur vaste estomac, à la ma- nière des Télrodons,el gonfler leur ventie comme un ballon; à terre leurs nageoires paires, en forme de pattes, les aident à ramper beaucoup mieux qu'on ne croirait un Poisson susceptible de le faire : aussi les trouve-l-on parfois assez loin de l'eau, sur le rivage où l'on assure qu'ils peuvent demeurer hors de leur élément, jusqu'à deux ou trois jours, ce qui n'empêche point qu'on n'en rencontre dans la haute mer, parmi les bancs flottants de Fucacées, où l'on en pêche sou- vent, particulièrement entre des paquets de Sargas- siim bacciferum. Il n'en existe guère que dans les mers intertropicales. Linné n'en connaissait qu'une espèce; aujourd'hui il y en a au moins une douzaine. Ce sont des Poissons beaucoup moins grands que les Baudroyes, qui ne présentent aucun aiguillon, qui sont coinpriniés dans un sens différent, c'est-à-dire vertica- lement, dont les couleurs, sans être brillantes, sont variées el ajoutent à la bizarrerie de leurs formes. loPHiE Histrion. Lophius Histrio, L., Gmel., loc. C(7., p. 1481; Bloch, pi. m; Encycl. Pois., pi. 9, f. 28; Giioperva, Marcgraaff, Bras. 130. Celle espèce à qui la singularité de la forme el des mouvements a mé- rité le nom qui la désigne, se trouve indifféremment 2, (BIBIIIll.®K]E(SïriE ISISS (SêîTIESo 3 ffiA^mA(s®i!iB]£ iffiiE suianFïiJ^ii. L 0 P L 0 P dans les mers de l'Amérique el des Indes; elle acquiert de neuf à dix pouces de longueur. Sa couleur géné- rale est un jaune orangé, diapré de lâches brunâtres. I). 1-1-19, p. 1011, V. 5, A. 7. c. 10. LOPHIE A TROIS CORJIES. Lopilius tiicomis, Cuv.; Lophius hispidus, Sclin., 142, variété de l'Histrion; Lacépéde, Pois., t. i, p. 323, pi. 14, f. 1; vulgairement Riquet à la houppe. Ce Poisson n'est pas une variété d'âge du précédent, mais une espèce beaucoup plus pe- tite, que l'on retrouve assez fréquemment à l'Ile-de- France, où Commerson l'a dessinée. Sa couleur de nankin, ses taches autrement disposées, et d'un brun glauque ou bleuâtre, sa taille beaucoup plus petite,la membrane qui termine son filet antérieur trifurquée, et surtout les alentours de sa bouche, dépourvus de tous filets, la caractérisent suffisamment, d. 1-1-11, p. 12, y. S, A. G, c. 10. LoPHiE CNi. Lophius lœvigatus, Bosc. 11 est Irès- petil; sa longueur n'excède pas un demi-pouce et sa largeur trois lignes ; il est d'un rouge noirâtre, parsemé de petites taches ; ses protubérances sont à peine visi- bles. Bory l'a trouvé en grande quantité, dans les pa- rages des îles du cap Vert. d. 1-3-12, p. 10, v. C, a. 6, c. 10. LopBiE CoHMERSONiEN. Lophiiis ComviersoitU, Lac. II a au-dessus de la lèvre supérieure un long filament que termine une i)etUe masse charnue; son corps est noir, avec un point blanc de chaque côté; sa peau est grenue et rude au loucher; il a la langue et le palais hérissés de dents, et deux bosses derrière l'ouverture de la bouche, dont la postérieure plus grande et point courbée en crochet. On le trouve dans les mers de l'Inde. LoPfliE CBiRONECTE. Lopkius cliiionectes, Lac; Lo- phius vaiieyalus, Shaw; Antennaiius chironecles, Comm. Il a comme le précédent un long lîlamenl ter- miné par une petite masse charnue; son corps est rou- geâlre, avec des taches noires; deux bosses sur la tête, dont la postérieure plus grande et plus haute. Des mers de l'Inde. Les Lophius striatus et viarmoratus de Shaw, avec le Hérissé et le Lisse de Lacépède, Ann. du Mus., t. IV. pi. 45, f. 3 et 4, sont d'autres espèces de ce sous- genre sur lequel Cuvier a donné un Mémoire dans le tome premier, p. 1 18, des Annales du Muséum. •ftt Maltbées; ils ont la tête cxtraordinairemeul élargie et aplatie, principalement sur la saillie et le volume du sub-opercule; les yeux fort en avant; la bouche sous le museau, médiocre et protractile; les ouïes soutenues par six ou sept rayons, et ouvertes à la face dorsale par un trou au-dessous de chaque pecto- rale; une seule petite dorsale molle, ce qui fait encore une exception aux caractères de l'ordre où le savant Cuvier place les Lophies. Le corps est hérissé de tuber- cules osseux, des barbillons y régnent tout le long sur les côtés; mais la tête est dépourvue de rayons libres, ce qui indique dans les Mallhées des mœurs très-diffé- rentes de celles des Lophies dont se composent les deux sous-genres précédents. Il n'y existe d'ailleurs ni vessie natatoire ni cœcum. LoPHiE Chauve -Souris. Lophius l^espertilio , L., Gmel., loc. cit., p. 1480; Bloch, pi. 110; Encycl. Pois., pi. 9, f. 27; Guaciicuja, Marcgr., Brasil., p. 145. L'un des plus vilains Poissons de la mer, presque en losange, hérissé de pointes, avec un museau tellement pointu qu'on l'a quelquefois nommé petite Licorne; on trouve celte espèce de Lopbie dans les mers d'Amérique, par- ticulièrement aux Antilles, où elle acquiert un à deux pieds de longueur, d. 5 7, p. 19, v. 5, 6. a. 6, c. 11, 15. LopniE de Fadjas, Lac, loc. cit., p. 318, pi. 11, f. 2 et 3; Lophius stellalus , AYahl, Soc. Copenh., t. iv, pi. 3, f. 3 et 4. Cette espèce, venue au Muséum de Paris de la Collection de La Haye, n'a guère que quatre pou- ces de long. Très -aplatie, sa partie antérieure est comme discoïde, terminée par un prolongement du corps en forme de queue; lisse en dessous, toute héris- sée de tubercules en dessus, elle est encore garnie au pourtour et à la bouche qui est un peu en dessous de la partie antérieure, d'autres mamelons hérissés, qui rappellent les piquants des Mélocacles. b. 5, d. 5, p. 5, V. 12, A. 5,c. 7. Les Lophies rentrent si difficilement dans la famille où ils ne semblent avoir été placés par Cuvier qu'a- vec doute, et tout en offrant entre eux des rapports fiappants, les sous-genres qui s'y rapportent présen- tent de si grandes différences, soit dans la direcliou de la compression de leur corps, soit dans la situation de leur bouche, l'absence ou la présence des appendices et de la vessie natatoire, la nudité ou l'aspérité de leur peau et leur aspect néanmoins toujours étrange, qu'il serait peut-être à propos d'en former une famille dis- tincte, bien plus rapprochée qu'on ne l'a fait des Car- tilagineux, ainsi que le pensait Linné; et dans laquelle les Lophies proprement dits, les Chiroiiectes et les Mal- thées seraient érigés en genres. LOPHIODON. MAM. Genre de Pachidermes, établi par G. Cuvier sur des restes fossiles, dont l'analyse anato- mique lui a permis de reconnaître douze ou treize es- pèces, r. Pal^eothericm. LOPUIOLE. Lophiola. bot. Genre de la famille des Usemodoracées, établi par Bellendcn Ker, pour une plante de l'Amérique septentrionale, et que plusieurs botanistes ont cru devoir rapporter au genre Conos- Ij'lis, quoiqu'elle paraisse néanmoins s'en éloigner suffisamment pour former un genre distinct, ainsi qu'on en jugera par les caractères suivants : périgone cdroUin, laineux extérieurement, divisé en six parties, à tube court et cylindrique, à limbe brisé, dont les trois parties intérieures sont étalées et barbues au centre; six étamines insérées à l'extrémité inférieure du péri- gone : leurs filaments sont filiformes et leurs anthères fixées par la base; ovaire libre, ovalo- pyramidal, à trois loges renfermant plusieurs ovules attachés sur deux rangs, à l'angle central des loges et sur des pla- centaires renflés; style subulé, triparlite; stigmate simple; capsule soudée, par sa base, avec le tube du périgone, triangulaire, triloculaire , déhiscente par le sommet et par trois valves; semences nombreuses, oblongues, subcylindriques, striées, fixées par leur base. LopHioiE dorée. Lophiola durea, Bell. Ker; Conos- t/lis yimericana, Pursh. C'est une plante herbacée, vivace, à racine traçante, à feuilles radicales distiques, 490 I. 0 V linéaires, ensiformes. parsemées d'un duvet assez rare; la tige est cylindrique, rude, garnie de quelques peliles feuilles en forme d'écaillés, un peu laineuse, terminée par une sorte de panicule formée de fleurs d'un jaune brillant. LOPIIIOLÉPIDE. Lophiolepis. bot. C'est le nom d'un sons-genre (|ue Cassini a établi parmi les Cirsium, et (|ui est essentiellement caractérisé par les appendices des écailles de l'involucre, lesquels sont longs, arqués en dehors et bordés de petites épines. Ces caractères le distinguent des vrais Ciisium dont les appendices de l'involucre sont courts, droits et sans épines; des Pic- nomon chez lesquels ces appendices sont longs, étalés, arqués en dehors, épais, roides, et armés d'épines très- longues; et des Oithocentron (dernier sous-genre du Cirsium), qui ont les appendices longs, étalés, droits, roides, subulés et spinesccnts. On voit donc, par ces faibles différences, que les sous-genres en question se fondent les uns dans les autres. VOrtliocenlron , en effet, est tellement intermédiaire entre les Lophiolepis et les vrais Cirsium, qu'il semble réunir ces sous- genres, et ne former avec eu.x qu'une seule et indivi- sible association. LOPHIOLÉPIDE A BELLES CAIATHIDES. Lo/lhiolepis CU- locephdla, H. Cass.; Cniciis ciliatus, Willd. Cette plante herbacée, haute de près de cinq pieds, a la tige épaisse, dressée, rameuse, liispide ; les feuilles sont ses- siles, semi-ample.\icaules, échancrées à la base, his- pides et vertes en dessus, tomenteuses et blanches en dessous, profondément pinnatifides; chaque division est subdivisée presque jusqu'à sa base en deux lanières longues, étioiles, divergentes, dont la siiiiérieure a deux dents à sa base; il y a une longue et foite épine au sommet de chaque division, et d'autres épines moin- dres sur les bords de la feuille; les feuilles inférieures sont longues d'un pied, larges de huit pouces; les su- périeures sont plus petites; les calatliides sont termi- nales, dressées, larges de deux pouces et demi, hautes de deux pouces, et composées de fleurs à corolle pur- purine; le péricline n'est point aranéeux, mais glabre, et formé de squammes dont les appendices sont très- arqués en dehors avec rigidité, terminés par une forte épine, et bordés d'épines moindres; les ovaires sont oblongs. De Sibérie. LOPHIOI.ÉPIDE A PÉRICIINE ARARÉEBX. Lophiolepis araneosa, H. Cass.; Cirsium arachnoidemti , Marsch., Flor. Taur. cauc, t. S. Plante herbacée, haute de cinq pieds; tiges dressées, éi)aisscs, rameuses, hispides; feuilles radicales longues d'un pied neuf pouces, larges de cinq pouces et demi, pétiolées, pinnatifides, bordées d'épines et de cils roides, à face supérieure verte, hé- rissée de poils roides, à face inférieure grisâtre, sub- tomenteuse; chaque division découpée en deux lobes oblongs , très-divergents , dont le supérieur a un lobe court sur chaque côté de sa base; feuilles caulinaires sessiles, étalées, échancrées en cœur à la base, plus petites et moins découpées que les radicales; calatbides terminales, dressées, larges d'un pouce et demi, hautes de deux pouces; péricline ovoïde-urcéolé, subcampa- nulé, garni de poils aranéeux, formé de squammes dont i l'api)endice est arqué en dehors avec rigidité, terminé I L 0 P par une forte épine, et bordé d'éj)ines moindres; co- rolles purpurines. Du Caucase. LoPmOLÉPIDE A CAIATDIDES WCtISÉES. Loplliolepfs milans, H. Cass. La tige est herbacée, haute de deux pieds et demi, dressée, rameuse, pubescente; les feuil- les sont alternes, sessiles, semi-amplexicaules, rare- ment un peu décurrentes, étalées, oblongues lancéo- lées, vertes et hispides en dessus, grisâtres et un peu tomenteuses en dessous, échancrées en cœur à la base, découpées sur les bords en quelques grandes dents ter- minées chacune par une épine, et bordées d'épines très-petites, semblables à des cils ou à des poils roides; les feuilles inférieures sont longues de six pouces, lar- ges de deux pouces et demi, les supérieures sont plus petites; les calalhides, larges de près d'un pouce et demi, longues de près de deux pouces et composées de fleurs purpurines, sont solitaires à l'extrémité de la tige et des rameaux, et inclinées horizontalement par la courbure roide du sommet de leur support; le péri- cline est subglobuleux, et garni de poils aranéeux très- nombreux, qui lient les squammes entre elles; les squammes sont très nombreuses, régulièrement imbri- quées, oblongues-lancéolées, surmontées d'un long ap- pendice linéaire-subulé, roide, très-arqué en dehors avec rigidité, spinescent au sommet, garni sur les deux bords de longues épines; les ovaires sont obovales; les corolles sont Irès-obringentes; le clinanthe est convexe, garni de fimbrilles lîliformes-laminées, membraneuses. LopuioiÊPiDE DOUTEUSE. Lophiolepis dubia, H. Cass.- Carduus lanceolatus, l., Sp. pi., édit. 3, p. 1149. Celte espèce, que l'on attribue avec doute au sous- genre Lopliiolepis, a déjà été décrite sous le nom de Cirsium taticeotulum. Il faut donc se borner à tra- cer ses caractères génériques, pour faire connaître en quoi ils se rapprochent et en quoi ils s'éloignent de ceux des vrais Lopliiolepis. La calathide est multiflore; le péricline ovoide, inférieur aux fleurs, est formé de squammes très nombreuses, régulièrement imbriquées, appliquées, oblongues-lancéolées, coriaces, surmontées d'un long appendice arqué en dehors, avec rigidité, sur les squammes des rangées extérieures ou inférieures, seulement étalé sur les autres squammes ; cet appen- dice, linéaire-subulé, foliacé, roide, spinescent au som- met, offre sur ses deux bords latéraux des rudiments d'épines, mous, extrêmement courts, visibles à la loupe, et qui ne sont réellement que des bases épaisses de poils; le clinanthe est épais, charnu, convexe, garni de tàmbrilles nombreuses, longues, inégales, libres, fili- formes; les ovaires sont comprimés, oblongs, glabres- leur aigrette est longue, roussàtre supérieurement' composée de squammellules nombreuses, plurisériées, inégales, lîliformes-laminées, barbées, attachées à un anneau qui entoure un plateau; les corolles sont ob- ringentes; les étamines ont le lîlet velu. Outre ces quatre espèces, il faut probablement attri- buer encore au genre Lopliiolepis le Carduus erio- phorus de Linné, les Cirsium serrulatum, fimbria- tum, laiiiflorum, lappaceum de Marschall, et plu- sieurs autres espèces qu'il faudrait examiner. LOPIIIOIVOTES. POIS. La famille établie sous ce nom par Duméril, parmi ses Holobranches, a pour carac- LOI' lères ; les vculrales siliiées sous les pectorales ; le corps épais, comprimé, et la dorsale très-Iongiie. Elle con- tient les genres Tœnianote, Coryphœne, Centroloplic, Uémiptéronote , Corypliœnoicle el Chevalier. ^. ces mots. L0PH1R.\. BOT. Gartner fils (Carp. 52, lab. 188, lîg. 2) a décrit et figuré sous le nom de Lophira alata, lianks, Mss., le fruit d'un genre auquel il attribue les caractères suivants : le calice est libre, persistant, formé de cinq folioles impaires, linéaires, roides, for- tement veinées et réticulées : l'une d'elles, plus grande que les autres, est obtuse et forme une sorte de lan- guette; les élamines sont en grand nombre; l'ovaire est libre, surmonté d'un style simple, subulé, terminé par un stigmate à deux divisions linéaires, aiguës. Le fruit est une sorte de noix coriace, recouverte par le calice, à une seule loge indéhiscente, contenant une seule graine dressée, dont l'embryon, dépourvu d'en- dosperme, a la radicule inférieure et les cotylédons charnus et épais. Cette espèce, la seule que l'on con- naisse, est un arbre originaire des foréis de l'Afrique australe; ses feuilles sont alternes, longues, lancéolées, cordiformes, roides et dépourvuesde stipules. Ses fleurs sont disposées en grappes. Ce genre parait avoir quelques rapports avec les Érables, dont il s'éloigne par plusieurs caractères im- porlants. LOPHIU.M. BOT. (flrpoxflons. ) Ce genre, créé par Fries, a pour type VH^steiium notilinnm de Per- soon, qui est VHypoxylon o-itiaceum de BuUiard. Il est voisin des Hysteiiiim, mais il en diffère pourtant par ses thèques qui sortent du réceptacle. 11 est carac- térisé ainsi qu'il suit : réceptacles comprimés, presque membraneux, s'ouvrant par une fente longitudinale; thèques droites, s'échappant sous forme pubescente. 11 ne renferme encore que deux espèces. LOPHIUS. POIS. f^. LoPHiE. l.OPHOBRAKCHES. POIS. Quatrième ordre de la classe (les Poissons, dans la Méthode de Cuvier, où les bran- chies se divisent en petites houppes rondes, disposées par paires le long des arcs branchiaux, structure dont (in ne retrouve aucun autre exemple chez les Poissons. Ces parties sont d'ailleurs enfermées sous un grand opercule attaché de tons côtés par une membrane qui ne laisse qu'un petit trou pour la sortie de l'eau. Ils ont tout le corps cuirassé el d'un aspect étrange. Ce sont les genres Syngnathe, Hippocampe, Sélénostome et Pégase. (''. ces mots. LOPHOCACHRYDE. Lophocachijda. bot. Koch a proposé de former, sous ce nom, un genre qui com- prendrait la troisième section du genre Cachryde de De Candolle; il ne parait pas que ce genre nouveau puisse être adopté. LOPHOCÉPHALE. Lophocephala. ins. Hémiplères- llomoplères, genre de la famille des Réduviens, établi par Delaporte qui lui assigne pour caractères : tète al- longée, cylindrique et pointue ; premier article des an- tennes plus long que la tète , et brusquement coudé, le second très-court, le troisième et dernier allongé; ros- tre court, dépassant néanmoins la base de la première paire de pattes; yeux situés latéralement; corselet ar- rondi, convexe, sans sillon transversal ; écusson triaii gulaire, assez petit; corps allongé; hémélytres et sur- tout leur partie membraneuse, grandes; pattes longues. LOPBOCÉPB.VLE DE GuÉRiN. Loiiliocephola Gnerini, Delap. Celte espèce est pubescente, d'un rouge ferru- gineux; ses antennes, son écusson, la partie membra- neuse de ses hémélytres el le milieu de son abdomen sont noirs. Taille, huit lignes. Du Bengale. LOPHOCOLÉE. Lophocolea. bot. Le genre institué sous ce nom. par Nées d'Esenheck, dans la famille des Jungermanniacées, renferme trois espèces ((u'il a nom- mées : 1° Lophocolea OrbUjniana , qui a été décou- verte dans les montagnes du Pérou, par d'Orbigny; 2° Lophocolea œquifolia, des forêts de l'île de Juan Fernandez; 3° Lophocolea amphibolia, décrite comme une Jungermanne, par Martius dans sa Flore du Brésil, t. I. p. 354. LOPHODERMIUM. bot. Le genre formé sous ce nom par Chevalier, dans la famille des Hypoxylées, aux dépens du genre Hfsteiium de Fries, n'a point été adopté. LOPHOLÈNE. Lopholœna. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, tribu des Sénécionides, établi par De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule mullitlore; toutes les corolles tubuleuses, quinquéfides, à tube cylindrique, durci; fleurons de la circonférence le plus souvent incisés vers le côté inlérieur. presque tous femelles, et alors avec les anthères libres mais susceptibles d'avortement ; fleurons du disque réguliè- rement tubuleux ; style quelquefois avorté; involucre quinquéphylle, à squamnies libres, foliacées, exsertes en crête longitudinale sur le dos, à bords largement ailés; réceptacle alvéolé; article anthérifère des éta- mines long, épais; anthères écaudalées ; styles parfaits, rameux, allongés, portant intérieurement deux ran- gées de stigmates puhérulents sur le dos, prolongés au sommet en un appendice assez long, hispide et pointu; akènes anguleux, sans hec, glabriuscules, ciliés sur les angles, ceux placés au centre du capitule sont fort comprimés et alors presque entièrement avortés; ai- grette multisériale, soyeuse, à peine scabre. LopBOLÈNE DE Drege. Lopholcena Dregeiina, De Cand. Sous-arhrisseau dressé et glabre, à feuilles al- ternes, sessiles, nervurées à la base, elliptiques ou oblongues-lancéolées, obtuses, très-entières et pres(|ue coriaces; les rameaux sont foliacés, monocéphales, dis- posés en corymhe; les Heurs sont d'un jaune pâle. On trouve cette plante dans la partie méridionale de l'A- frique, presque au niveau de la mer; on en doit la con- naissance au naturaliste-voyageur Drege auquel le professeur de Candolle a dédié la plante. LOPHOLOME. Lopholoma. bot. Ce genre appartient encore à la famille des Synanlhérées, et fait partie de la tribu des Cynarées; il a été créé par H. Cassinl et a pour type le Centaurea scabiosa, Lin. 11 se distingue du genre Cyanus, du même auteur, principalement par ses stigmatophores, qui au lieu d'être libres, sont entregreffés ; l'appendice des squammes intermédiaires est marginiforme, c'est-à-dire qu'il est très-décurrent, scarieux, opaque, divisé profondément sur les deux côtés en lanières distantes, longues, subulées, roides, L 0 P ciliées ou baihellulées. Le professeur De Candolle, dans son Prodromus, n'adopte pas ce genre de Cassini, il ne le considère que comme une seclion de son genre Cenlatitea. LOPHONOCÈRE. ins. Genre de l'ordre des Coléoptè- res, famille des Longieornes, tribu des Cérambycins, établi par Latreille qui lui assigne pour caractères : antennes longues, sétacées, avec le troisième article et les trois suivants garnis de faisceaux de poils ; corselet grand, beaucoup plus large que la têle; extrémité pos- térieure du présternum et souvent aussi l'opposée, éle- vées en carène; écusson assez petit; ély très s'élargissant un peu vers leur extrémité, ou du moins n'allant pas en se rétrécissant. LopBonocÊHE B\i\BicoRriE. Lophonocerus barbicor- nis, Latr.; Cerambyx barbieornis, Oliv. Les articles velus des antennes sont noirs à leur hase et jaunâtres à leur extrémité, les articles glabres sont seulement jau- nâtres; tète jaune, avec les yeux noirs; corselet jaune, avec quelques taclies noires sur les côtés, qui sont ar- més d'une forte épine et de quelques petits tubercules; élytres mélangées de jaune et de noir; abdomen noirâ- tre, avec le milieu jaune; pâlies entièrement jaunes. Taille, quinze lignes. De rAniéri(|ue du Sud. LOPHOPHORE. Lophophorus. ois. Genre de l'ordre des Gallinacés, institué par Temminck qui lui assigne pour caractères : bec fort, allongé, comprimé sur les côtés; mandibule supérieure très-convexe, très-re- courbée, comme crocliue, à bords obli(|ues, munie d'une arête élevée, entamant les plumes du front à sa base et marquée sur les côlés par une rainure tronquée ou usée ù son sommet; narines convexes, nues, en croissant saillant, rappiocbées; joues entièrement dé- nudées; une huppe occipitale, composée de quelques plumes étroites, recourbées; ailes courtes, concaves : cinquième et sixième rémiges les plus longues; queue moyenne, arrondie; tarses emplumés jusqu'au talon seulement, allongés, sculellés, armés d'un fort ergot. Les mœurs et les habitudes de ces Oiseaux indiens, qui habitent la lisière des forêts montagneuses de l'Hyma- laya, sont encore très-peu connues. LoPHOPBORE DE Cii\it.R.LophophorHS Ciivieri, Teni., Ois. color. , pi. 1; Phasianus leucomelanus, Lath., esp. 13; Lophophorus IFullichii, Hardw., Trans. Soc, t. \v, i». ICG. Il a le sinciput orné d'une huppe de plumes très-longues, effilées et à barbes courtes, un peu décomposées; les joues sont nues; la huppe, le cou ainsi que les parties supérieures du corps sont noires à reflets violets, très-brillanis; les ailes et la queue ont une teinte noire dépourvue de brillant; les plumes por- tent des zigzags très-déliés, d'une teinte grisâtre; les plumes du croupion et les tectrices caudales sont ter- minées par une large zone blanche; bec jaune; parties nues des joues couvertes de petites papilles rouges; pieds gris; éperon assez fort et acéré. Taille, dix-huit pouces. La femelle est brune, avec les plumes de la poi- trine bordées de blanc. LoPHOPHORE RESPLENDISSANT. LophophoVUS teful- tjens, Temm. /'. Iupey resplepidissant. LoPHOPBORE DE Wallich. Lophophoius fFallichii, Hardw. f^. Lophopuore de Ccvier. LOPHOPHYTE. Lophophrttim. bot. Genre de la fa- mille des Balanophorées, institué par Schott et Endli- cher qui lui ont assigné pour caractères : fleurs monoï- ques; les mâles agglomérées en capitules sessiles à la partie supérieure du stipe; les squammules de leur pé- rigone sont charnues, canaliculées antérieurement; l'é- tamine repose dans la cannelure de la squammule péri- gonlale; son filament est mou et l'anthère oblongue, à deux loges opposées, inégalement attachées, déhiscente par une ouverture longitudinale. Les Heurs femelles sont réunies en capitules hémisphériques, sessiles vers la base du stipe; elles n'ont point de périgone; mais sont pourvues de plusieurs ovaires biloculaires, nus tout autour, imposés sur un réceptacle discoïde; deux styles filiformes, terminés par des stigmates en tète. Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce : c'est une plante herbacée, succulente, élevée d'un à deux pieds, dont les racines pénètrent celles des arbres fores- tiers et leur enlèvent sans doute les sucs propres à leur développement; le stipe est très-simple, gros d'un à deux pouces à la base et allant ensuite en diminuant; la parlie inférieure est garnie d'écaillés imbriquées sur deux faces opposées; les capitules des lleurs femelles sont accompagnés de bractées. Ces jilantes ont été observées au Brésil. LOPIIORHYNQUE. ois. r. Cariama. LOPHORINE. ois. Vieillot a formé, sous ce nom, un sous-genre particulier pour le Paradisier superbe, Pa- radisea supeiba. V . Paradisier. LOPHOSCl.iDIER. Lophosciailium. bot. Genre de la famille des Ombellifères, institué i)ar De Candolle qui lui assigne pour caractères : bord du calice à cinq dénis; pétales elliptiques, entiers, acuminés, un peu roulés en dedans, vers le sommet; fruit comprimé sur le dos; méricarpes à quatre paires de côtes secondaires et deux paires latérales étendues en aile interrompue, assez semblables à des écailles un peu repliées. Lopbosciadier a feuilles de Melm. Lophosciadium Meifolium, DC. C'est une plante herbacée, glabre; sa lige est cylindrique et droite; ses feuilles inférieures sont pinnatidivisées, à segments courts, nombreux, subdivisés en lobes linéari-subulés; la dernière feuille est sessile, formant une sorte de fourreau à l'ombelle qui est composée d'une multitude de fleurs jaunes por- tées chacune sur un pédicelle; l'involucre est formé de cinq à sept folioles ovales-lancéolées et cuspidées. Aux environs de Conslantinople. LOPHOSIE. Lophosia. livs. Diptères; genre de la fa- mille des i\Iuscides, tribu des Ocyptérées, institué par Meigen. qui lui assigne pour caractères : palpes de la longueur de la trompe, un peu renUées; épistome non saillant; antennes inclinées, atteignant l'épistome : les deux premiers articles très-courts, le troisième très- élargi en triangle équilatéral ; ailes à première cellule postérieure entr'ouverte à l'extrémité; nervure exlerno- médiaire coudée; cellule discoïdale à nervure Irans- verse, presque droite. La forme extraordinaire du troisième article des antennes donne au seul insecte dont ce genre se compose, un caractère qui le faitre- connailre à l'instant. Ce genre difl'ère encore de celui des Ocyplères par la longueur des palpes, par l'épi- h 0 V 493 stoine qui ne présente poinl de saillie el par la première cellule postérieure des ailes; le reste est absolument semblable. LopnosiE FASCiÉE. Lophosia fasciata, Meig. Elle est noire, avec l'extrémité des palpes rougeâtre; côtés du thorax et bord des deuxième et troisième segments de l'abdomen à reflets blancs; jambes postérieures fau- ves; cuillerons hyalins et grands; ailes à bande brunâ- tre vers l'extrémité, dans les femelles. Taille, cinq lignes. En Europe. LOPHOSPERME. Lophospennum. bot. Genre de la famille des Scrophularinées, Didynamie Angiospermie, Lin., institué par le professeur Don; pour une plante voluhile du genre Bignonia, et qui a été envoyée du Mexique au chevalier P. Neill, de Canonmill près d'E- dimbourg. Depuis, deux autres espèces ont été décou- vertes et ajoutées ù ce genre nouveau. Ee nom Lopho- spennum, àévwé de i.otfoi, crête, et antp/ix, graine, exprime la forme particulière des semences, qui sont entourées d'une aile membraneuse, et figurent une sorte de crêle. LopaosPERME POURPRÉ. Lopliospermutu rhodochiton, Ollo. C'est une plante suffrutiqueuse, grimpante, à tige cylindri(|ue, grêle, brun-noiràtre, ramiliée, gar- nie de feuilles alternes, distantes, péliolées, cordées, à cinq lobes peu profonds, mucronés, aigus; elles sont glabres, d'un vert un peu glau<|ue, mar(|uées de cinq nervures principales, divergentes , dont trois plus ap- parentes. Les pétioles ont deux ou trois pouces de lon- gueur; ils sont filiformes, d'un brun pourpré, pointillés de noir. Les fleurs sont longues de deux pouces et demi, portées par un pédoncule du double de longueur, grêle, contourné ou tortillé et de même couleur que les pé- tioles. Le calice est large, campanule, étalé, membra- neux, divisé en cinq parties ovales, lancéolées, pointues, colorées en pourpre pâle, veinées longitudinalement et traversées par des lignes plus obscures. La corolle est tubuleuse, ventrue, bilablée, d'un brun pourpré foncé, pointillée de blanc : la lèvre supérieure a trois lobes ovales et obtus, l'inférieure n'en a que deux, un peu plus profondément divisés. Les quatre étamines sont didynames et s'étendent un peu au delà du tube; les filaments sont très-déliés, dilatés à la base, terminés par des anthères arrondies etbiloculaires. L'ovaire est globuleux, assis sur un disque orbiculaire, surmonté d'un style filiforme, pourpre et glabre, terminé par un stigmate très petit et bilobé. Le fruit est une capsule biloculaire, bivalve, polysperme, à placentaire central. Cette plante est de serre tempérée; mais elle peut être placée, au printemps, contre un mur qu'elle tapisse bientôt de ses brillantes fleurs qui se succèdent pen- dant tout l'été. On lui donne le composte de terre fran- che et de terreau de bruyère. On la propage indiffé- remment de graines et de boutures. LOPUOSTACHYDE. Lophostachrs. bot. Ce genre nouveau, de la famille des Acanthacées, Didynamie Angiospermie, L., est dû aux investigations du docteur Pohl,dans l'intérieur du Brésil. Trois plantes nouvelles que ce botaniste a trouvées dans la province de Goyaz, lui ont offert des caractères particuliers, qui lui ont paru suffisants pour autoriser la création d'un genre. Ces caractères consistent dans un calice ou périanlhe infère, persistant, simple, inégal, formé de quatre fo- lioles dont deux opposées, plus grandes et plus larges, nervurées, ovales-lancéolées ; la première entière, ai- guë, la seconde bifide, et deux autres opposées aux lèvres de la corolle, linéaires-lancéolées. La corolle est inégale, irrégulière, ringente. moiiopélale, à lube long, cylindri<|ue, réiréci à la base et slrié, à limbe bilabié, dont la lèvre supérieure est oblongue , obtuse, rétusc et droite; l'inférieure réfléchie, plane, Irifide, à décou- pures égales, oblongues et obtuses. Les étamines sont didynames, insérées vers le milieu du lube de la corolle, à filaments antérieurs un peu plus courts que la lèvre supérieure de la corolle, et moins que les postérieurs qui sont presque adhérents à l'orifice du tube; les uns et les autres sont filiformes, dressés, couronnés par des anthères biloculaires, droites, exsertes , oblongues, échancrées à leur base, déhiscentes au sommet. Le pistil est composé d'un ovaire supérieur, ovale, urcéolé, avec une ligne traçant le milieu de sa circonférence, dont la moitié inférieure est enveloppée d'une membrane ui- céolaire,qnadrifidc; il est en outre surn)onlé d'un style exserte, droit, capillaire, marcescent, terminé par un stigmate globuleux. La capsule est oblongue, algue, rétrécie à sa base, à deux loges, à deux valves dont les cloisons sont contraires, s'ouvrant par le sommet; les graines sont presque trigones, aiguës, bordées, gla- bres, sessiles au centre de leurs glandes ou rélinacles. Les Loplioslachydes sont de petits arbustes droits, dont les tiges, garnies de feuilles opposées, oblongues, aiguës, courtement pétiolées ou sessiles, sont couron- nées par des épis garnis de fleurs distiques et brillantes, disposées toutes d'un même côté, ce qui donne à ces épis l'aspect de crêtes. Cette disposition toute parti- culière de l'inflorescence a donné lieu au nom géné- rique Lo/iliostachxs, dérivé de ioyos, crête, et de soxus, épi. Le genre Loplioslachyde se rapproche beaucoup du genre Jttsticia, et plus encore peut-être du genre Aphellandra , sans néanmoins pouvoii' y être con- fondu. LOPHOSTACHÏDE A FLEURS riOUBRECSES. LûphoStacllfS floribunda, Pohl. Cette jolie plante a été trouvée en 1820, dans les plaines fertiles de S'-Félix, non loin de Correio, l'un des sites les plus pittoresques de la capi- tainerie de Goyaz. Elle y était en pleine floraison aux mois de juin el de juillet. Ses tiges ne s'élèvent pas à plus de trois pieds; elles sont sous-ligneuses, cylin- driques, un peu rugueuses vers l'inserliun des feuilles, rameuses et d'un vert jaunâtre; les rameaux sont peu nombreux, étalés et opposés; les feuilles sont cauli- naires, décidues, simples, opposées, oblongues, aiguës, amincies à leur base et prolongées en pétiole très court, entières, planes, veinées, avec la nervure intermédiaire plus épaisse, d'un vert jaunâtre en dessus, d'un jaune verdâlre et pubescentes en dessous; les épis sont soli- taires ou opposés, formant une large crête de fleurs distiques, imbriquées, accompagnées de bractées per- sistantes, nombreuses, les supérieures oblongueslan- céolées, sessiles, moins larges que les inférieures et toutes rangées ainsi que les fleurs, le long d'un axe té tragone; le calice est d'un rouge très-pâle à l'extérieur 491 L 0 P el jaune intérieurement ; la corolle a son lulie d'un rouge pourpré; le limbe est d'une nuance plus vive. LopBOSTACHYUE VELUE. Loplioslachjs villosa, Polil, Plant. Bras-, 2, 94, t. 161. Celte espèce habite les lieux élevés et niontueux de la capitainerie de Goyazj elle abonde surtout à Tras-do-Serra, près de S'-Joze- de-Trocantin. Sa lige est haute de deux pieds, cy- lindrique, rugueuse à sa base, d'un brun jaunâtre, divisée au sommet en plusieurs rameaux garnis de feuilles décidues, coriaces, simples, opposées, ovales- elliptiques, presque aiguës, entières, planes, veinées, ciliées, d'un vert brunâtre et pubcscentes en dessus, velues en dessous et d'un brun jauiiâlre; le pétiole est très-court, demi-cylindrique, canaliculé en dessus, vehi, plus épais à sa base d'où naissent deux petites stipules axillaires, du reste semblables aux feuilles. L'inflores- cence consiste en un épi terminal, ordinairement dressé, formé par la réunion de fleurs distiques et imbriquées sur un seul rang; le calice est plus court que la corolle, à quatre divisions membraneuses, d'un jaune oiangé, pourpré au sommet; les bractées sont persistantes, vertes, lancéolées, imbriquées, velues et ciliées ; la co- rolle est d'un blanc jaunâtre. LOPnOSTACHYDE A FEUILLES SESSILES. LOpIlOSlaCllfS sessitifolia, Pobl, Plunl. Bras., 2, 96, t. 165. Origi- naire des mêmes lieux que les espèces précédentes, celle-ci a sa racine éjjaisse, d'une consistance ligneuse, tuberculée, plus ou moins divisée et garnie de chevelu; il s'en élève des tiges cylindriques, rameuses, presque ligneuses à la base, glabres, élevées de deux pieds en- viron, et d'un biun tachetéde blanchâtre ou de verdàtre; les feuilles qui les garnissent sont simples, décidues, opposées, sessiles, presque demi embrassantes, dres- sées, un peu étalées, oblongues-elliptiques, très-entiè- res, obtuses, amincies à leur base, veinées d'un vert jaunâtre et pubescent en dessus, d'un jaune verdàtre et glabre en dessous, longues de quatre pouces et demi environ, larges d'un et trois quarts. L'inflorescence forme un épi terminal, droit, rarement recourbé, com- primé en crête, les fleurs étant disposées par paires sur deux faces opposées d'un axe tétragone; le calice est plus court que la corolle, d'un jaune orangé à sa base, purpurin à l'extrémité de ses divisions, entouré de bractées persistantes, d'un vert jaunâtre, oblongues ou cordées, aigués, sessiles, alternantes et imbriquées; la corolle est d'un rouge pourpie,plus ou moins intense, suivant ses parties. LOPHOTE. Lophotes. ois. Lesson a formé, sous ce nom, parmi ses Accipitres, un sous- genre pour le Faucon Huppart, Falco Lophotes, Cuv. et Temm. y. Fadcon. LOPHOTE. Lophotes. pois. Genre appartenant à la famille des Tœnioïdes de Cuvier, dans l'ordre des Acan- thoptérygiens de sa Méthode ichthyologique, et à la famille des Pétalosomes de Duméril. Il fut établi par Giorna dans les Actes de l'Académie de Turin (1803- 1808, p. 19, pi. 2), d'après un individu mal conservé. Cuvier ayant eu occasion de revoir ce Poisson et d'en observer un individudequatre pieds de long, pris dans les mers de Gênes, en a donné une description plus exacte et une figure parfaite dans les Annales du Mu- séum, t. xx,fig. 17. On ne peut donc mieux faire, pour donner une idée de cet animal, que de laisser parler Cuvier lui-même. « Les Lophotes, dit-il (Règne Anim., 1. 1[, p. 247), ont le corps allongé et finissant en pointe, la tête courle, surmontée d'une crête osseuse, très- élevée; rayon épineux, bordé en arrière d'une mem- brane, et à partir de ce rayon une nageoire basse à rayons presque tous simples, régnant également jus- qu'à la pointe de la queue qui a une caudale distincte, el en dessous de cette pointe est une très-courte anale. Les pectorales sont médiocres, armées d'un premier rayon épineux, et sous elles on distingue à peine des ventrales de quatre ou cinq rayons, excessivement pe- tites. Les dents sont pointues et peu serrées ; la bouche est dirigée vers le haut, et l'œil est fort grand. On compte six rayons aux branchies; la cavité abdominale occupe presque toute la longueur du corps. « On n'en connaît encore qu'une espèce qui est le Lophotes La- cepedianus, qui n'a été trouvé jusqu'ici que dans la Méditerranée. LOPHOTtJS. INS. Coléoptères tétramères, genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoonherr, pour un insecte découvert au Chili par le naturaliste Eschschollz, qui a accompagné le capitaine Kolsbue dans son grand voyage de circumnavigation. Les ca- ractères du genre nouveau sont : antennes assez cour- tes et fortes, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs et obconiques, les au- tres très-courts, avec la massue ovale, subacuminée; tête convexe, avec le front garni d'une crête élevée sur chaque œil et d'un faisceau de soies imitant en quelque sorte un sourcil; trompe courle, épaisse, gib- beuse en dessus et inégale ; yeux arrondis, convexes, logés dans le creux de la fossette ; corselet oblong, ré- tréci postérieurement, tronqué à sa base, élargi anté- rieurement sur les côtés, et arrondi en arrière; écusson petit, oblong et élevé; élytres oblongues, presque ova- les, convexes, tronquées à leur base, avec les épaules élevées et calleuses; pieds oblongs; cuisses renflées, mutiqnes; jambes cylindriques, droites, anguleuses à l'extrémité, armées d'un crochet; tarses larges, spon- gieux au bout avec le dernier article biunguiculé. Le Lophotus Eschscholtzi est noir, parsemé d'écaillés blanchâtres. LOPHURE. Lophura. rept. Ce genre créé par Gray, dans la famille des Sauriens, a reçu depuis le nom de Istiurus, à cause de la trop grande similitude des mots Lophure et Lophyre. K. Istidre. LOPHYRE. REPT. Sous -genre d'Agame, dont Boié, dans son Erpétologie de l'île de Java, a fait un vérita- ble genre qui comprend plusieurs espèces nouvelles. y. Agame. LOPHYRE. Lophyms. moll. Poli, dans son grand ouvrage des Testacés des Deox-Siciles, a donné ce nom aux animaux des Oscabrions. y. ce mot. LOPHYRE. Lophyrus. im. Genre de l'ordre des Hy- ménoptères, section des Térébrans, famille des Porte- Scies, Iribu des Tenthrédines, établi par Latreille, et correspondant à la première division du genre flfto- loma de Fabriclus, et à la première coupe du genre Pteione de Jurine. Ce genre est ainsi caractérisé : an- L () U 4!):j lennes des luàles de seize ailicles au moins, en peignes ou en panaches; celles des femelles simplement en scie, plus grêles vers leur exlrérailéj labre Irès-apparent; mandibules Iridentées; une grande cellule radiale; trois cellules cubitales presque égales : la première et la deuxième recevant cbacune une nervure récur- rente, et la Iroisième atteignant le bout de l'aile. Les Lopbyres se distinguent des Tenthrèdes, des Athalies, des Mégalodonles, et autres genres voisins, par les ar- ticles des antennes et par les cellules des ailes. Ce sont des Hyménoptères de taille moyenne, et qui appartien- nent à l'Europe. LoPHYBE DD Pin. Lophyrus Fini, Latr., Jurine; Uy- lotovta fini, Fab.; le mâle (Panz., Faun. Ins. Germ., fasc. 87, tah. 17, le même sexe); Hylotowa doisata, Fabr.; la femelle (Panz., toc. cit., fasc. 62, tab. 9). Le inàleest long de quatre lignes, noir, avec les antennes très-barbues; les jambes et les tarses sont d'un jaune sale, tirant sur le brun. Les femelles sont plus grandes et plus grosses, d'un gris jaunâtre, avec la tête et les tarses noirs ; les barbes des antennes sont très-courtes. La larve de cette espèce vit en société sur les branches du Pin : elle est blanchàlre, avec la tête d'un brun jaunâtre et quatre rangs de taches noires. La nymphe est renfermée dans une coque ovale, assez dure, dont une des extrémités se détache, à la sortie do l'insecte parfait, en manière de calotte, et y reste attachée comme un couvercle de boîte. Cette espèce se trouve à Paris. On peut rapporter à ce genre les Pteioniis La- ricis de Jui ine et Hyloloma Junipeii de Fabricius. I.OPHYKOPES. Liipliyio/ia. CRUST. f^. Lophïrq- PODES. LOPHYROPODES. Lophyiopoda. crust. Ordre (ci- devant famille sous le nom de Lophyropes) établi par Latreille, et se composant du genre Monoculus de Linné el de quelques espèces de celui qu'il nommait Cancer. Latreille les a désignés collectivement ( r>ègne Anini. de Cuv.)parla dénomination de Bianchyopodes; ce sont les Entoniostracés de MUUer. SchœfFer, Her- mann, Jurine père et fils, Ramdhor, Prévost, Bron- gniart fils et Strauss ont ajouté beaucoup aux obser- vations de cet auteur, et complété en grande partie Phistoire qu'il nous avait donnée de ces animaux. Les caractères de cet ordre sont : un œil sessile et immo- bile; tète confondue avec le thorax; corps protégé par un test; pieds au nombre de six ou huit, en y compre- nant les pieds-mâchoires, ces pieds étant natatoires dans le plus grand nombre, branchifères, sans onglet sensible au bout, cl gainis de soies, de poils, etc., mais non foliacés comme ceux de l'ordre des Aspidiphores. Ces animaux habilent le plus souvent les eaux douces; leurs œufs forment tantôt deux paquelsou deux grappes situées à la base de l'abdomen ; tantôt ils sont rassem- blés, au-dessous du test, sur le dos de l'animal. Latreille divise cet ordre en deux familles; ce sont les Univalves et les Ostracodes. F. ces mots. LOPHYRUS. OIS. Nom donné par Vieillot à un genre d'Oiseaux qui a pour type le Pigeon Goura. F. Pigeon. LOPHYRUS. REPT. MOLL. INS. F. LOPHTRE. LOPIMA. bot. Syn. anciende Châtaignier, r. ce mol. LOPIMIE. Lopimia. bot. Genre de la famille des Malvacées et de la Monadelphie Polyandrie, L., établi par Warlius (Nova Act. Bonn, xi, p. 96) qui l'a ainsi caractérisé ? involucelle plus long que le calice, à vingt folioles sétacées et conniventes; corolle plane; colonne staminale un peu recourbée (subdeftexa); trente à qua- rante anthères; dix stigmates; capsule à cinq coques enduites d'un mucilage visqueux. Ce genre a le porl du Sida; il se rapproche aussi du Paconia et de VUiena, mais il s'en dislingue facilement par la viscosilé de son fruit avant la dessiccation. Une seule espèce à laquelle Martius a donné le nom de Lopimia mulacophytla , constitue ce nouveau genre. Link et Otto l'ont décrite el figurée dans leur Recueil des Plantes rares du jardin de Berlin (t. 1, p. 67, t. 50) sous le nom de Sida mala- cophylla. C'est un arbris.seau jiubescent, à feuilles or- biculaires presque cordiformes, et à doubles dentelures sur les bords; les Heurs sont solitaires dans les aisselles des feuilles, et de couleur écarlate. Cette plante croît dans les lieux marécageux de la province de Baliia, au Brésil. LOQUE. BOT. L'un des noms vulgaires de la Douce- Amère, et dans les Cévènes, selon Bosc, du Carlina acaulis , dont on mange les réceplacles charnus en guise d'Artichauts. On donne aussi le nom de Loque au Kageneckia ylulinosa de Kunth. f^. Kagereckie. LOQUETTE. bot. Nom que l'on a donné quelquefois à l'Épillel. K. ce mot. LORA. BOT. Scopoli a désigné sous ce nom, la partie caulescenle, vivace, (îlamenleuse et privée de feuilles, des Lichens filamenteux, des .Mousses, des Byssus et des Conferves. LORANTEA. Pour Lorenlea. bot. Le genre établi sous ce nom, par Ortéga, ne diffère aucunement de celui institué précédemment par Willdenow, et qu'il a nommé Sauvitalia. V. ce mot. LORANTHE. Loranthus. bot. Genre d'abord placé dans la famille des Caprifoliacées, mais formant au- jourd'hui le type d'une nouvelle famille nommée Lo- ranlhées. Les Loranlhes sont des végétaux parasites, vivaces et ligneux, fort analogues pour le port et l'or- ganisation, au Gui blanc, qui appartient à la même famille. Leur tige est généralement rameuse et cylin- drique; leurs feuilles, le plus souvent opposées et rare- ment alternes, sont coriaces, persistantes, très-entières, marquées de nervures longiludinales; les Heurs, dioï- ques dans la seule espèce qui croisse en Europe, sont hermaphrodites dans toutes les autres. Ces Heurs sont quelquefois très-petites et verdâtres, d'autres fois fort grandes et colorées; elles sont rarement solitaires, le plus souvent groupées en épis, en grappes, ou en pani- cules terminales et axillaires. Chaque Heur est accom- pagnée d'une ou deux petites bractées squammiformes, ou d'un calicule tantôt court et en forme de cupule, tantôt recouvrant l'ovaire en totalité. Le calice est ad- hérent avec l'ovaire infère; son limbe est quelquefois à peine marqué ; d'autres fois il forme un petit rebord membraneux el saillant, très-manifeste. La corolle, dont la longueur varie depuis une ligne jusqu'à deux pouces, se compose de quatre à huit pétales linéaires, tantôt libres el distincts les uns des autres, tantôt sou- dés entre eux dans une étendue plus ou moins considé- 498 L 0 R rable de leur longueur. La corolle, considérée dans son ensemble, est allongée, tubuleuse, assez souvent oblique, et renflée dans sa partie inférieure. Chaque pétale porte sur sa face interne une élaniine dont le filet est attaché plus ou moins haut sur cette face in- terne. Les filets sont suhulés, dressés; l'anthère est allongée, à.deux loges, s'oiivrant par un sillon longitu- dinal et du côté interne. Celte anthère, échancrée à sa base, est très-caduque, et ne tient au filet que par le sommet de celui-ci. L'ovaire est turbiné, infère, cou- ronné par un disque épigyne, saillant, annulaire; il ofîre une seule loge qui contient un seul ovule ren- versé. Le style est cylindrique, simple, généralement de la longueur des étamines et quelquefois plus long; il se termine par un stigmate renflé et simple. Le fruit est une baie généralement ovoïde ou globuleuse, om- biliqiiée à son sommet, contenant dans une pulpe charnue, visqueuse et gluante, une seule graine ren- versée. Celle ci se compose d'un légument propre, qui n'est pas distinct de l'endocarpe et d'un endosperme charnu qui contient, dans sa partie supérieure, un embryon axile, cylindrique, dont la radicule, tournée vers le hile, lui donne une direction semblable à celle de la graine; cette radicule est entièrement recou- verte par une lame de l'endosperme, en sorte que l'em- bryon est totalement intraire. Quelquefois on trouve dans une même amande deux et jusqu'à quatre em- bryons, circonstance qui se remarque également dans le Gui. Le nombre des espèces de ce genre est extrêmement considérable, et il serait fort à désirer que quelque bo- taniste en entreprit une bonne monogiaphie; car il règne une assez grande confusion parmi ces espèces, qui croissent dans toutes les régions chaudes du globe, une seule étant originaire d'Europe {Lorantlius Eii- ropœus , Jacq.). Linné, dans la première édition du Species Plantarum , publiée en 1733, n'eu décrivit qu'une seule espèce (Lorantlius yUnericanus). En 17G2, dans la seconde édition du même ouvrage, il en fit connaître cinq : trois originaires de l'Amérique mé- ridionale, une de la Chine et une de l'Inde. Lamarck, dans l'Encyclopédie, en décrit vingt-cinq espèces, dont plusieurs entièrement nouvelles. Ce nombre est porté à vingt-six par Willdenow (6>. Plant., 1799). Per- soon, dans son Synopsis, en mentionne quarante-trois espèces, parmi lesquelles quinze avaient été décrites, et un grand nombre figurées dans le troisième volume de la Flore du Chili et du Pérou de Ruiz et Pavon. Plus récemment, le professeur Kunth en a décrit vingt-huit espèces nouvelles, dans les A'ooa Gênera de Humboldt et Bonpland, et ces espèces ont été trouvées par eux dans les diverses parties de l'Amérique méridionale qu'ils ont visitées. Si l'on ajoute à ce nombre quelques autres espèces décrites isolément par plusieurs bota- nistes, on verra qu'il peut èlre évalué à environ quatre- vingt, sans compter plusieurs nouvelles, qui existent dans les herbiers, et dont la description paraîtra sous peu. LoRAKTHE d'ëdrope. Lovanthus Europœus, iic<\., Vind., 230; Austr., t. 30. Il croit, parasite, sur le tronc des Chênes, des Poiriers, des Pommiers et des Châtai- gniers; c'est un petit arbuste ayant le port du Gui. Sa tige est ligneuse , dichotome et comme articulée; ses feuilles sont assez généralement opposées, quelquefois alternes sur le même individu ; elles sont elliptiques , obtuses, entières, un peu coriaces, glabres et veinées, surtout inférieurement. Les fleurs sont dioïques, for- mant un épi solitaire au sommet de chaque rameau. Le calice a son limbe légèrement denté; la corolle est formée de six pélales portant chacun une élamine. Le fruit est une baie globuleuse, pisiforme, jaunâtre, pres- que translucide, contenant une seule graine au milieu d'une pulpe gluante. Celte plante a d'abord été observés en Autrichepar Jacquin; elle est aujourd'huiassez com- mune sur les arbres du parc de Schœnbrunn. Pallas l'a retrouvée en Sibérie. Elle exisle également en Italie, dans les Calabres, où elle croît principalement sur les Châtaigniers. Plus récemment , le fils du professeur Savi de Pise l'a trouvée dans la chaîne de l'Apennin, au nord de Pise. LoRAisTHE ccctJLiAiRE. Loraiitlius cucuHavis, La- marck. C'est une des espèces les plus belles et les plus singulières de ce genre. C'est la même que le profes- seur Richard a indiquée sous le nom de Loranihus bracteatiis, dans les Actes de la Société d'Histoire na- turelle de Paris. Elle est parasite; ses feuilles sont op- posées, sessiles, lancéolées, entières, falciformes, aiguës et veinées. Ses fleurs sont portées sur un pédoncule axillaire, long d'un pouce, bifurqué à son sommet, et dont chaque branche porte trois fleurs recouvertes en partie par une large bractée cordiforme, repliée en deux, coriace, persistante et roug«. Chaque Heur est accompagnée d'un calicule monophylle, ovoïde, ayant son bord tridenté; ce calicule est plus long que le calice propre, qui est adhérent avec l'ovaire, et terminé par un limbe court et entier. La corolle se compose de six pétales distincts, fortement roulés en dehors, dans leur partie supérieure. Cette espèce est originaire de la Guiane. D'après une analyse soignée que Richard en a falle, ce botaniste ne serait pas éloigné d'y reconnaître le type d'un genre distinct par sa large bractée cuculli- forme et son calicule recouvrant l'ovaire en totalité. LoRANTHE n'AMÉRiQCE. Lorantliiis Jmericanus , Lin.; Lamk., ///. Gen., tab. 238, fig. 1; Jacq., Amer., Icon. pict., lab. 9S;Bitrm.,Jmer., /tora., 1G6, fig. 1. On trouve cette plante au sommet des plus grands ar- bres; ses racines s'implantent dans leur écorce : ses tiges sont ligneuses, cassantes et diffuses; ses feuilles épaisses, coriaces, péllolées, presque ovales, quelquefois alternes; les fleurs grandes et belles, de couleur écar- late, longues d'un pouce et demi, disposées en petits corymbes sur despédoncules axillalres et rameux. Cette espèce croît dans les bois qui couvrent les montagnes, à la Martinique. LoRANTHE DU CHILI. Loratilhuscorymbosus, Lamk., Encyclop.; Lonicera corymbosa, Lin.; Periclyme- num, etc.; vulgà Ytijj, Fenill., Peniv., 1, page 700, tab. 43. Arbrisseau du Chili, dont les rameaux sont garnis de feuilles opposées, lisses, pétiolées, ovales, aiguës; les fleurs sont grandes, d'un beau rouge de sang, disposées en corymbes terminaux, longues de plus I d'un pouce; la corolle a quatre divisions avec autant L 0 R I, 0 R 107 «l'élamines; le fruit ressemble à une petite olive. On se sert de ses rameaux pour teindre les étoffes en noir, dans les Indes espagnoles. Celte couleur est Irès-fi.xe, et résiste parfaitement au déhouilli : pour obtenir cette leinture, on réduit en pelits morceaux le bois de cette plante; on le mêle avec la plante nommée Panke tinc- toria de Molina, et une terre noire, appelée Hobbo; on fait bouillir le tout ensemble pendant un temps conve- nable. LORAI^TUE A FLECRS DE BgdLÉGE. LofOnlhuS Buil- /eioùles, Lamk., Encycl., n» 13, et III. yen-, tab. 208, fig. 3. Ses tiges sont ligneuses; les rameaux un peu pubescents dans leur jeunesse; les feuilles opposées, quelques-unes alternes, ovales ou elliptiques, à peine pétiolées, un peu pubesccnles en dessous; les fleurs axillaires, fasciculécs, sur des pédoncules simples ou rameux, de la longueur des pétioles; il y a une petite bractée pour le calice extérieur; la corolle est arquée, longue de cinq lignes, à quatre découpures étroites, autant d'élamiiies; le fruit oblong, turbiné. Celte plante croît dans les Indes orientales. LoRANTHE DES Indes. Lofonlhus IncUcus , Lamk., Encycl., n» 19, et lit. yen., tab. 258, f. 2. Cette plante est entièrement glabre : ses tiges sont ligneuses, cylin- driques ; les feuilles presque opposées, ovales-oblon- gues, un peu obtuses ; les fleurs disposées en grappes axillaires, solitaires, presque de la longueur des feuil- les ; quelques écailles pour le calice extérieur; la corolle petite, à six divisions. Cette espèce croît au Brésil. LoRANTBE CORIACE. Loiatithus conoceus , Lamk., Encycl.; Glutayo, Commers., Heib.; Loranthus li- noceroides? Linné; Itlicanni , Khéerte, Malab., 7, tab. 29. Plante originaire des Indes orientales, dont les feuilles sont opposées ou alternes, presque sessiles, épaisses, oblongues, coriaces, longues de plus de trois pouces; les Heurs disposées en grappes latérales, très- courtes; la corolle est un peu arquée, longue d'un pouce, à cinq découpures étroites, réfléchies à leur sommet; autant d'étamines. LoRANTBE A FiEDRS riOMBREUSES. Lorattllius flori- bundiis, Lah\\\. ,Nov.Holl., 1, p. 87, tab. 113. Arbre de quinze à vingt-cinq pieds, cbargé de rameaux nombreux et divergents, de feuilles sessiles, alternes, épaisses, linéaires, longues de trois à quatre pouces; les Heurs sont disposées en grappes simples, nombreu- ses, vers l'extrémité de rameaux effilés; les pédicelles chargés de trois fleurs munies de trois bractées; le ca- lice a cinq dents inégales ; la corolle est d'un jaune de soufre, à six divisions profondes ; l'ovaire est turbiné : le fruit consiste en une baie pulpeuse, monosperrae. Cette plante croît à la Nouvelle-Hollande. LoRANTHE A FEBiLiES SESSILES. Loianihus sessUifo- liiis, Pal. Beauv., Flor. Otoar. et Bénin., vol. 2, p. 8, t. 6. Arbrisseau découvert par De Beauvois, à Colo en Afrique : ses feuilles sont épaisses, rapprochées, ses- siles, ovales, en cœur, longues d'un pouce et plus; les fleurs axillaires, presque sessiles, pendantes, comme verticillées; le calice est court, à cinq dents : l'exté- rieur presque semblable et caduc; la corolle longue d'un poixe et demi, à cinq découpures. LoRANTHE A GRAi^DES FLECRS. Loranthus giati(li/lo- rus, Flor. Peniv., 3, p. 43, lab. 273, fig. a. Ses tiges sont ligneuses, hautes de deux à six pieds; les feuilles opposées, un peu pétiolées, ovales-oblongues. épaisses, très entières, longues de trois pouces; les fleurs i)en- dantes, très-élégantes, d'abord en corynibe, puis pro- longées en grappe; la corolle est longue de six pouces, à cinq découpures : le fruit est une baie ovale, bleuâtre, de la grosseur d'une olive, contenant une semence blanche, ovale. Cette plante croit au Pérou, dans les forêts. LORAIVTBE A PETITES FEUILLES. LoratltllUS tlIlCrO- phyllus, Kunth in Humb., Nov. yen., 3, p. 439, t. 300. Arbrisseau Irès-rameux, de la Nouvelle-Espagne, dont les rameaux sont pubescents, hérissés de poils blan- châtres; les feuilles petites, oblongues, obtuses, ses- siles, mucronées, un peu épaisses, blanchâtres et pu- bescentes ; les fleurs sessiles, ramassées vers l'extrémité des rameaux, à peine longues de deu.\ lignes; la co- rolle a six ou sept divisions profondes, étalées, pubes- cenles en dehors, portant six ou sept étamines, dont trois alternativement plus courtes; les anthères ont deux loges; l'ovaire est à demi supérieur, pubescent; le calice presque entier à son bord. LORANTHÉF.S. Loraniheœ. bot. Cette famille natu- relle de plantes, qui a pour types le Loranthus et le Fiscvm, a d'abord été indiquée par le professeur Ri- chard sous le nom de Viscoïdées, dans son Analyse du Fruit, p. 33. Un peu plus tard, Jussieu l'a décrite sous celui de Loranlhées (Ann. Mus. 12, p. 283), nom qui a été généralement adopté. Celte famille peut être carac- térisée de la manière suivante : les fleurs sont généra- lement hermaphrodites, très-rarement unisexuées et dioïques; le calice esl adhérent avec l'ovaire infère; son limbe forme un rebord souvent peu distinct, quelque- fois légèrement denté. Ce calice est accompagné exté- rieurement, soit de deux bractées, soit d'un second calice cnpuliforme, ou enveloppant et cachant quel- quefois entièrement le véritable calice. La corolle se compose de quatre à huit pétales insérés vers le sommet de l'ovaire; ces pétales sont quelquefois entièrement distincts les uns des autres, d'autres fois soudés entre eux dans une étendue plus ou moins considérable, de manière à représenter une corolle monopétale. Les éta- mines sont en même nombre que les pétales; elles sont sessiles ou portées sur des filets quelquefois très-longs, et chacune d'elles est attachée au milieu de la face in- terne de chaque pétale. Leur anihère est allongée, à deux loges, s'ouvrant par un sillon longitudinal. Les anthères du Gui, par leur singulière organisation, s'é- loignent de celles des autres Loranlhées. L'ovaire est généralement infère, quelquefois seulement semi infère; il offre une seule loge qui ne contient qu'un ovule ren- versé. Cet ovaire est couronné par un disque épigyne étendu, sous forme d'anneau, en dedans de l'insertion de la corolle; le slyle est souvent long et grêle, quel- quefois manquant entièrement; le stigmate est souvent simple. Le fruit est généralement charnu, contenant une seule graine renversée, adhérente avec la pulpe du péricarpe, qui est gluante et visqueuse. Celle graine renferme un endosperme charnu, dans lequel on trouve I, 0 R L 0 R un embryon cylindrique, ayant la radicule supérieure, c'eslà-dire tournée vers le hile. La graine étant ren- versée, cette radicule est quelquefois un peu saillante en dehors, par une ouverture qui se trouve à l'cndo- sperme, ainsi qu'on le voit dans le Gui par exemple. Il arrive quelquefois qu'un même endosperme renferme plusieurs embryons. Les Lorantbées sont pour la plupart des plantes vi- vaces et parasites, quelques-unes sont terrestres. Leur tige est ligneuse et ramifiée; les feuilles sont simples et opposées, entières ou dentées, coriaces et généralement persistantes, sans stipules. Les fleurs sont diversement disposées, tantôt solitaires, le plus souvent groupées en épis, en grappes, ou en panicules axillaires ou ter- minales. Les genres rapportés à cette famille par Jussieu sont, outre le Loranihus el le Fiscnm, le lihizophora, L., WÀucuha de Thuuberg, le Cliloranlhus de l'Héritier, le Coiloninin de Valil. Mais Robert Brown a modifié cette réunion de genres. Ainsi il en a retiré avec juste raison le Rhizophora , qui a un ovaire à deux loges polyspermes, des graines dépourvues d'endosperme, et un embryon dont la germination hâtive se fait quand la graine est encore renfermée dans son péricarpe, et que celui-ci tient encore à la plante-mère. Il en a formé un ordre naturel nouveau, sous le nom de Rhizopho- rées, auquel il a réuni les genres Bruyuiera et Ca- rallia. Plus récemment le même botaniste a fait du genre Cliloranlhus de l'Héritier le type d'une nouvelle famille qu'il a nommée Chlorantbées, famille qui a été adoptée par J. Lindiey. Mais Richard ne partage pas entièrement la manière de voir du botaniste anglais sur l'organisation de ce genre qui a été décrit comme tout à fait dépourvu de périanthe, tandis qu'il a un périanthe double. Dans le Cliloranlhus incouspicuus. la seule espèce qui lui soit connue, Richard a trouvé un ovaire infère, c'est-à-dire adhérent avec le calice. Celui-ci forme du coté externe un petit rebord entier, qui en est véritablement le limbe. La corolle se com- pose de quatre pétales soudés ensemble par leur base, les deux moyens étant entièrement réunis et n'en for- mant qu'un seul; chacun de ces pétales porte à sa face interne une anthère sessile, allongée, à deux loges, s'ou- vrant par un sillon longitudinal. Robert Brown, au contraire, ne mentionne pas le limbe calicinal, et pour lui les pétales ne sont que des filets d'étamines, dilatés et pétaloides. Mais on ne saurait adopter cette manière de voir, el l'analogie vient à l'appui de l'opinion de Richard, car il est évident que, dans ce genre, l'ovaire est infère, ce que prouve l'insertion épigyne de la co- rolle : en second lieu , ce genre est bien certainement pourvu d'une corolle; l'analogie le prouve encore. En effet, l'organe que Richard considère dans ce genre, comme la corolle, est absolument analogue et sembla- ble, pour sa position, à la corolle des autres Loranihées; comme elle aussi, elle porte les étamines. Mais il existe entre le Chtoranthus et les Loranthées une différence bien plus importante; c'est la position de l'embryon. Dans toutes les dernières, cet embryon est placé au sommet de l'endosperme, et sa radicule est tournée vers le hile. Dans le Chlorarillivs, au contraire, l'embryon a une position el une direction tout à fait opposées, c'est-à-dire qu'il est placé à la partie inférieure de l'en- dosperme, et que sa radicule est tournée vers la paitie inférieure du péricarpe, tandis que les cotylédons sont dirigés vers le hile. Cette différence est la seule de quel- que importance qui existe entre le Cliloranlhus et les Lorantbées. Suffit-elle pour séparer ce genre el en faire une famille distincte? Il est assez difficile de se pro- noncer dans cette question. La famille des Loranthées se distingue surtout des Caprifoliacées, auxquelles elle était d'abord réunie, par sa corolle le plus souvent polypétale, par ses étamines opposées aux divisions de la corolle, par son ovaire constamment uniloculaire, contenant un seul ovule renversé. Cette famille doit être placée entre les Capri- foliacées el les Rubiacées. R. Brown, au contraire, la rapproche des Protéacées, parce qu'il considère égale- ment les Loranihées comme apétales. LORDOPS. Lonlops. iNS. Coléoplères tétramères; genre de la famille des Rynchophores, institué par Schoonherr qui lui assigne pour caractères : antennes médiocres, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers les plus longs, obconiques de même que les cinq suivants qui sont plus courts et augmen- tent graduellement en grandeur jus(|u'au huitième où commence la massue ovale, allongée et pointue; trompe de plus du double plus longue que la tête, cylindrique, peu courbée, atténuée vers le bout, ayant de chaque côté, à partir de l'œil, une cannelure peu profonde; yeux arrondis, peu convexes; corselet subironqué à sa base, rétréci antérieurement, un peu arrondi sur les côtés, lobé vers les yeux, profondément échancré en dessous, près de l'origine de la trompe; élytres oblon- gucs, ovales, tronquées ou échancrées à la base près de la suture, avec les épanles rétuses, rétrécies au delà du milieu jusque près de l'extrémité qui est pointue, con- vexes sur le dos; jambes crénelées intérieurement, tronquées et mutiques au bout. Ce genre, qui a beau- coup d'affinité avec celui des Hypsonoles, se compose d'une dizaine d'espèces toutes brésiliennes. LORÉE. Lorea. bot. (Hydropliyles.) Lamouroux paraissait avoir le dessein de former un genredu Fucus loreus, L., qui est VHimanlalia lorea de Lyngbye ; il indique ce genre sous le nom de io/ea, dans son article Fucus du présent Dictionnaire, ainsi qu'au mot Himan- TAiiA. Cependant le genre auquel Lyngbye a donné cette dernière dénomination parait très-bon, et surtout parfaitement nommé, £o;ea étant un adjectif tel qu'en employait souvent Stackhouse qui, en fait de nomen- clature, n'est pas un modèle à suivre. Soit qu'on adopte l'un ou l'autre nom, les caractères sont : fronde com- primée, dichotome, partant d'une base cyathiforme, dont la fructification consiste en des tubercules nom- bicux, épars sur toute la surface de la plante. On connaît deux espèces de ce genre ; Himanlalia lorea, Lyngb., Tent., p. ôG, lab. 8, a ; Fucus loreus, L., Turn., lab. 196 (médiocre); Slackh. , Nér. Bril., lab. 10 (bonne), dont le Fucus elongalus, L., est un double emploi, et dont la base cyathiforme ou turbinée a été décrite el figurée à part dans la Flore de Norwège sous le nom à'Ulca prunifortiiis. Celte plante, com- mune sur les rocliers que la mer découvre rarement, sur toutes les côtes océanes de l'Europe, s'accroche dans les fentes par un empâtement d'où s'élfve comme une capsule Irès-évasée. fermée d'undiapliiagme,d'un à deux pouces de longueur et de diamètre, du centre de laquelle sort une fronde en forme de lanière légère- ment comprimée, épaisse comme le doigt, et se divi- sant régulièrement à l'infini, de dislance en distance, en dichotomies, jusqu'aux extrémités de la plante qui est consistante, enduite d'une certaine viscosité, lon- gue de deux à dix pieds, très-l3exible, mais capable de résister aux plus grands efforts de la vague courrou- cée. Il arrive cependant que les lanières, qu'on dirait de cuir, sont parfois détachées de la base cyathiforme ou turbinée; alors pelotonnées par la lame, elles sont rejettes sur le rivage en grands amas inextricables. La couleur générale est olivâtre, tirant sur le bistre, toute piquetéede noirâtre quand la plante estcnfiuclificalion. L'expédition de la Coquille a rapporté une seconde espèce de ce genre, que Bory a nommée Himantalia Durrillœi; elle vient des côtes de la Conception , au Chili. Également dicliotomes, les divisions en sont plus rapprochées, la base de la tige est plus grosse, et les extrémités s'aplatissent au point de devenir foliacées ou membraneuses, sans néanmoins s'élargir. LORENTËE. Lorenlea. bot. Ortéga avait constitué sous ce nom, un genre connu antérieurement sous celui de Saiivilalia. K. ce mot. Lagasca s'est servi de la même dénomination pour désigner un nouveau genre de la famille des Synantliérées que Cassini a établi également, mais un peu plus tard, et qu'il a nommé Chtonia. Il appartient â la tribu des Tagétinées, et selon Cassini, on doit le placer entre les genres i'ec^.s et Crypiopetalon, dont il diffère par plusieurs carac- tères que Lesson a tracés de la manière suivante ; ca- pitule multiflore, hélérogame ; fleurons de la circonfé- rence disposés sur un seul rang, ligules et femelles; ceux du disque hermaphrodites et bilabiés ; involucre cylindrique, formé de cinq à huit folioles ou squanimes égales, amplexiflores et glanduleuses sur le dos; ré- ceptacle nu; fleurons du disque à deux lèvres subfas- ligiées ; la supérieure plus large et à quatredents, l'in- férieure linéaire; languette des fleurons de la circon- férence plus longue que le lube; stigmates du disque courts et semicylindracés; akènes anguleux, striés, calleux à leur base ; aigrette du disque bisériale, dentée, longue, inégale, avec la rangée extérieure plus courte, capillacée, l'intérieure est sétacéo-pailleltée; aigrette de la circonférence acuminato-sétiforme et quelquefois nulle. LoREMÉE RAMPANTE. Lotentea hnmifusa, Less.; Pectis hnmifusa, Sw. Petite plante qui se divise pres- que dès sa base, en un grand nombre de petits rameaux touffus, rampants, presque ligneux, longs à peine de deux ou trois pouces, noueux, grisâtres, chargés de feuilles très-petites, opposées, sessiles, ovales, entières, obtuses, couvertes à leur surface supérieured'une mul- titude de petits points glanduleux et transparents. Les Heurs naissent vers l'extrémité des rameaux, dans l'ais- selle des feuilles; elles sont solitaires, sessiles et jau- nes. Des Antilles. LOREYE. Loieya. bot. Genre de la famille des Mé- lastomacées, institué aux dépens du genre Melasioma, par le professeur De Candolle qui lui assigne pour ca- ractères : tube du calice campanule, adhér£nt à l'ovaire par l'extrémité de sa base, et un peu tronqué au som- met; cinq pétales ovales, obtus, presque cordés vers la base; dix élamines; anthères épaisses, ovales, ob- tuses, un peu renflées ù leur base; ovaire glabre au sommet, surmonté d'un style filiforme, (|uo couronne un stigmate en tête, presque pentagone; le fruit est une baie à cinq loges. LoREYE ARBORESCENTE. Loreya arbotescens , HC. ; Melasioma arboiescens, Aubl. Sa tige est glabre, à rameaux d'abord obtusément quadrangulaircs , puis devenant insensiblement cylindriques ; les feuilles sont pétiolées. ovales-orbiculées, obtuses ou mucro- nées, très-entières, à cinq nervures, dont deux mé- dianes un peu plus relevées vers la base, les deux latérales ont quelques ramifications. Les fleurs sont réunies, au nombre de sept ou huit, en corymbes oppo- sés ou alternes, le long des rameaux; elles sont blan- châtres. De la Guiane. LORI. OIS. Pour Lory. ^. ce mot. LORICAIRE. Loiicaria. pois. Dernier genre de l'or- dre des Malacoi)lérygiens abdominaux, de la famille des SiUiroïdes, de Cuvier, et de celle des Olophores, parmi les Holobranclies abdominaux de Duniéril, éta- bli par Linné dans l'ordre des Abdominaux. Il a pour caractères : des plaques anguleuses et dures cuirassant entièrement le corps et la tête, se distinguant des Si- lures cuirassés par la bouche placée sous le museau; celte bouche présente quelque analogie avec celle qui distingue parmi les autres Siluroïdes, le sous-genre Synodonte. Les Loricaires ont encore des inlermaxil- laires petits, suspendus sous le museau, et des mandi- bulaires transveises et non réunis, portant des dents longues, grêles, flexibles et terminées en crochet; un voile circulaire, large et membraneux, enloure l'ou- verture de celte bouche; les os pharyngiens sont gar- nis de nombreuses dents en pavé. Les vrais opercules sont immobiles comme darrs les Asprèdes; mais deux petites plaques extérieures paraissent en tenir lieu. La membrane branchiostège a quatre rayons. Le pre- mier rayon de la dorsale, des pectorales et même des ventrales, sont de fortes épines. On n'y trouve ni cœ- cum, ni vessie aérienne. Les Poissons de ce genre sont répartis dans les deux sous-genies suivants. t Hypostomes, qui ont une deuxième petite dorsale munie d'un seul rayon comme dans les Callichtes. Leur' voile labial est simplement papilleux et porte un petit barbillon de chaque côté. Ces Poissons n'ont pas de plaque sous le ventre. Leurs intestins, roulés en spi- rale, sont très-grèles et de douze à quinze fois plus longs que tout le corps. On les pêche dans les riviè- res de l'Amérique méridionale. Lohicaire Guacari. Loricaiia Plecostomus, L. ; Gmel., Syst. nal., xui, t. ], p. lo65; Bloch, pi. 574; Encycl. Poiss., pi. Go, fig. 260; Lacép., Poiss., t. v, pi. 4, fig. 2. Nageoire caudale en croissant; dents très- petites et comme sétacées ; des verrues et deux barbil- lons à la lèvre inférieure; une membrane lisse sur la aoo L 0 R langue et le palais; un seul orifice à chaque narine; quatre rangées longitudinales de chaque côté de l'étui solide, qui renferme le corps et la queue; une arête su- bulée à chacune de ces lames; un premier rayon den- telé et très-fort aux nageoires pectorales et à la pre- mière nageoire du dos; couleur générale d'un orangé varié de taches inégales, arrondies, brunes ou noires. Le Loricaria cataphracta de Schneider, qui n'est pas celui de Linné, complète ce sous-genre. tt LoRicAiRES proprement dits, qui n'ont qu'une dorsale située en avant; voile labial garni sur les bords de plusieurs barbillons et quelquefois hérissé de villosités; ventre garni de plaques en dessous; in- testins de grosseur médiocre. LoRiCAiRE CUIRASSÉ. Loiicaiia calaphracla, Lin.; Gmel., loc. cil., p. 1563; cinliosa de Schneider et se- tigera de Lacépède; le Plécoste, Encycl. Pois., pi. 65, f. 259; Bloch, p. 375, f. 2, représenté par Séba, t. m, tab. 29, fig. 14. Nageoire caudale fourchue, ayant le premier rayon de son lobe supérieur très-allongé, et dépassant quelquefois même le corps en longueur, ca- ractère qui est imparfaitement indiqué par plusieurs figures faites sur des individus desséchés, qui avaient été mutilés. C'est encore un Poisson des eaux de l'.imé- rique méridionale. Le Loricaria maculala de Bloch, pi. 375, f. 1, dont Lacépède a représenté une variété, t. v, pi. 4, f. 1, appartient encoreà ce sous-genre. LORICAIRE. Loricaria. polïp. Genre de l'ordre des Cellariées, dans la division des Polypiers flexibles, éta- bli par Lamouroux aux dépens des Serlulaires. Carac- tères ; Polypier phytoïde, comprimé, articulé, Irès- rameux; rameaux nombreux, presque dichotomes; chaque articulation composée de deux cellules ados- sées, jointes dans toute leur longueur; ouvertures la- térales situées dans les parties supérieures des cellules, semblables à une cuirasse très-éiroite à sa base. Ce genre, que Lamouroux a séparé des Crisies, ù cause de la forme singulière des cellules des Polypiers qu'il y rapporte, ne renferme encore que les Loricaria Eu- ropœa et Americana. LORICATA. REPT. Nom que Merrhem donne à un ordre particulier de Reptiles, qui ne se compose que de Crocodiles. LORICÈRE. Loricera. irîs. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Carnas- siers, tribu des Carabiques, division des Thoraciques, établi par Latreille, et ayant pour caractères : antennes courtes, ayant les troisième, quatrième et cinquième articles i)lus courts et plus gros que les autres et velus; derniers articles des palpes intermédiaires et posté- rieurs, presque cylindric|ues; côté interne des premier es jambes fortement échancré. Ce genre diffère des Pogo- nophores, Omophrons et Nébries, par les jambes an- térieures qui, dans ceux-ci, n'ont point d'échancrure interne ; ils s'éloignent des Élaphres et des genres voi- sins par des caractères tirés des antennes, des yeux et des formes du corps. Ces insectes sont allongés et très- voisins, par la forme, des Harpales; la tête est petite, ovale et terminée en arrière par un cou un peu dé- primé; les yeux sont saillants; le corselet est presque orbiculaire, tronqué et rebordé; les pattes sont assez longues et les tarses sont terminés par deux ongles égaux. Les Loricères se tiennent sous les pierres, dans les lieux humides et au bord des rivières; on les trouve aussi dans les bois, sous la mousse, et au pied des ar- bres. LoRicÈRE BRONZÉE. Loriccru œnea, Latr.; Carabus pilicornis, Fabr. Longue de trois lignes; d'un noir bronzé en dessous, d'une belle couleur d'airain en des- sus; élytres striées, ayant chacune trois points enfon- cés, disposés en ligne dans le sens de la longueur. Elle est fort commune dans l'Europe centrale. LORICULE. Loriculus. polyp. Genre de Polypiers à cellules, dans lequel Cuvier réunit ceux de ces animaux adhérant dans des cellules disposées de manière à for- ijier des tiges branchues à la manière des Sertulaires; mais sans tube de communication dans l'axe: et oft chaque articulation se compose de deux cellules ados- sées, dont les orifices opposés sont vers le haut qui est élargi. Ce genre doit être très voisin du Loricaire de Lamouroux, si toutefois il ne lui est pas identique. LOKIODOR. ois. Espèce du genre Loriot. F. ce mol. LORIO.\. ois. Synonyme vulgaire de Loriot. LORIOT. Oriolus. ois. Genre de l'ordre des Omnivo- res, et dont les caractères sont : le bec en cône allongé, comprimé horizontalement à sa base, tranchant; la man- dibule supérieure relevée par une arêle, échancrée à sa pointe; les narines latérales, nues, percées à peu près horizontalement dans une grande membrane; trois doigts devant et un derrière; le tarse plus court que le doigt du milieu, ou de même lojrgueur; l'externe réuni à ce dernier; les ailes médiocres, avec la pre- mière rémige très-courte, et la deuxième moins longue que la troisième; celle-ci étant la plus longue de toutes. Les Loriots ont ainsi des rapports assez intimes avec les Merles, dont ils se distinguent d'ailleurs facilement par la grosseur de leur bec et la brièveté de leur tarse. Ces caractères sont surtout prononcés dans certaines espèces; et ordinairement le degré d'exagération de l'un d'eux correspond à celui de l'autre; en sorte que quelques Loriots, qui ont le bec un peu plus grêle, ont aussi le tarse un peu plus allongé; tel est particulière- ment le Prince-Régent qui se trouve ainsi un peu plus voisin des Merles. Les Loriots se rapprochent aussi des Troupiales à d'autres égards et particulièrement par la disposition de leurs couleurs; Linné, Latham et Gme- lin avaient même réuni les nus et les autres dans leur genre Oriolus; mais Daudin, Vieillot, Temminck et Cuvier ont reconnu que les Troupiales s'éloignent sous beaucoup d'autres rapports des vrais Loriots, et les en ont séparés pour en foimer un genre particulier sous le nom d'Iclenis; dans la méthode de Cuvier, les Lo- riots et les Ictères ou Troupiales sont même placés dans des familles toutes différentes. Le genre Oriolus se trouve ainsi composé uniquement d'espèces de l'ancien continent et de l'Auslralasie, tandis que tous les Trou- piales sont au contraire répandus seulement dans l'A- méri(|ue. Ainsi, on voit encore ici, comme dans le plus grand nombre des cas, les divisions que commandent les caractères zoologiques des êtres, correspondre à celles qu'indiquerait leur distribution géographique. Les Loriots vivent dans les bois, ordinairement par L 0 R couples, mais ils se réunissent par famille pour leurs voyages périodiques; ils se tiennent habituellement sur les brandies les plus élevées des arbres, et y at- tachent à l'extrémité, leur nid qu'ils forment de brins de paille et de chanvre artislement entrelacés avec des rameaux, et dans lequel ils mettent ensuite des plumes, des toiles d'Araignées et de la mousse, lisse nourrissent également ou d'insectes et de Vers, ou de différentes sortes de baies, et paraissent même plutôt frugivores qu'insectivores. Presque toutes les espèces se ressem- blent par leur plumage; ce qu'au reste on observe à l'égard de presque tous les genres vraiment naturels. Les couleurs des mâles sont le jaune et le noir, et celles des femelles, le jaune-verdâlreet le noirâtre. Les jeunes mâles ressemblent à ces dernières dans leur premier âge, et ils ne revêlent complètement le plumage propre à leur sexe qu'à la troisième année. Loriot de la Çdine. y. Loriot rieur. Loriot Cocdocgnan ou Coedoigah. Oriolus radia- ius, Lath.; Oriolus chloris, Cuv. ; Oiiolus larvatus, Licht.; Levaillant, Ois. d'Afrique, pi. 261 et 262. Tète noire, ainsi qu'une large bande sur la gorge et le de- vant du cou; parties inférieures et côtés du cou d'un beau jaune pur; scapulaires d'un jaune olivâtre; gran- des rémiges noires, les moyennes bordées de blanc- jaunâtre; tectrices alaires noires, bordées de blanc; rec- Irices noires, à l'exception des quatre intermédiaires, toutes sont terminées de jaune ; bec d'un rouge brun ; pieds gris de plomb. Taille, dix pouces. La femelle est d'un vert olivâtre, presque noir sur le capuchon; elle a les plumes du cou frangées de jaune, et la poitrine variée de noir. Les jeunes sont d'un gris olive sur le capuchon, et d'un jaune obscur aux parties inférieures. D'Afrique. Loriot Cociiavan. BufF., pi. enl., 50; Oriolus Chi- nensis, Lath.; Oriolus hippocrepis, Wagl. 11 a le bec de même forme que chez le Loriot d'Europe, mais plus gros ; les couleurs du plumage sont généralement sem- blables à celles de cette espèce. Il se distingue par une large bande noire, qui s'étend d'un côlé du bec à l'autre, en passant sur les yeux et l'occiput, et par les tectrices alaires qui sont jaunes. Delà Chine, des îles de la Sonde, et surtout de la Cochinchine. Loriot d'Ecrope. Oriolus Galbula, L. Sa taille est à peu près celle du Merle. Le corps et la tête sont, chez le tnâle, en dessus et en dessous, d'un beau janne, à l'exception d'une pelile tache noire qui va du bord in- férieur de la mandibule supérieure à l'œil; les ailes sont noires avec une tache jaune sur leur milieu, et un petit liséré blanc-jaunâtre à l'extrémité des rémiges; la queue est noire dans ses deux premiers liers, jaune à son extrémité; les deux rectrices n'ont cependant qu'un liséré jaune; le bec est rouge. La femelle est en dessus d'un vert olivâtre, en dessous d'un gris mêlé de jaunâtre, avec de petites lignes brunes ; le croupion est jaune, les ailes brunàlres et la queue d'un brun-vert olivâtre, avec un peu de jaune à son extrémité. Cette espèce est, lors de son passage, assez commune en différentes parties de l'Europe, et particulièrement en France et en Hollande; elle arrive en Belgique vers le milieu du printemps et s'en retourne en automne. ti UICT. DES SCIEICES >AT. Loriot griveié. Oriolus maculalus, Vieill. De Java. 11 parait n'être que le Loriot Couliavan au jeune âge. Loriot moloxite. Oriolus iiiolo.vila, Buppell, Faun. Abyssin., p. 29, pi. 12, lig. 1. Tète, cou et devant de la poitrine noirs ; plumage jaune, à l'exception des gran- des rémiges qui sont noires, bordées extérieurement de gris; les grandes lectrices alaires sont noires, ter- minées de blanc; Forigine des rectrices est grise; bec rouge; pieds noirs. Taille, sept pouces. De l'Afrique orientale. Coninie on le voit, cette espèce diffère peu du Loriot rieur. Loriot d'or ou Loriodor. Vaill., Ois. d'Afr., 160; Oriolus auralus, YieiW. 11 est généralement d'un beau jaune, avec une tache noire autour de l'œil; les ré- miges sont noires, frangées de jaune; les deux rec- trices médianes sont noires, avec l'exlrémilé jaune; les suivantes sont jaunes et graduellement sur une plus grande étendue : l'externe est entièrement jaune. Bec d'un brun rouge foncé. Celte espèce habile le sud de l'Afrique et la Côte-d'Or. Loriot de paradis. Oriolus paradiseus , Dumonl. ^. SÉRlrULE ORANGÉ. Loriot PRiivcE-BÉGEnT. Oriolus Regens, Quoy et Gaim. F. Sériccle Prisce-Bégent. Loriot rieir. Vaill., Ois. d'Afr., 26-3; Oriolus me- lanocephalus, Gmel. Tête et poitrine noires; lectrices alaires jaunes; bout des rémiges jaune; toute la queue de celle couleur, à l'exception d'une portion des rec- trices médianes, qui est noire. Le Coudougnaii ne dif- férerait pas spécifiquement du Loriot rieur, suivant plusieurs ornilhologisles; il paraît cependant avoir la queue noire sur une étendue beaucoup plus grande; le bec est plus petit. Le Loriot rieur habile l'Inde, et le Coudougnan l'Afrique méridionale. Loriot a tète noire. Oriolus melanocephatus, Gra. f^. Loriot riecr. Loriot varié. Oriolus rariegatus , Vieill. Front noir ; dessus du corps, col et gorge mélangés de blanc, de noir et de verdâtre ; flancs jaunes ; dessous du corps blanc, avec des taches noires; queue noirâtre, avec une bordure d'un gris bleuâtre, et une grande tache blanche au bout des huit rectrices latérales. Taille, neuf pouces. De la Rouvelle-Hollande. Loriot strié. Oriolus s/riatus, Quoy et Gaim., Voy. de l'Astrolabe, p. 193, pi. 9, fig. 2. Plumes de la fêle, du cou et de la gorge étroites, serrées, brunes et rayées de noir dans leur longueur; celles du ventre sont fau- ves, avec des slries brunes; les parties supérieures sont d'un. brun clair, avec des taches un peu plus brunes sur les plumes du dos ; le dessous des grandes rémiges et les lectrices caudales inférieures sont roussâtres; bec d'un rougeâtre foncé; iris rouge; pieds noirs. Taille, dix pouces. Du Havre de Dorey, à la Kouvelle- Guinée. Loriot a ventre blaîvc. Temm., pi. col., 214; Orio- lus xanthonotus, Horsf. Le mâle est d'un jaune vif sur le dos, les scapulaires, les lectrices caudales infé- rieures et l'extrémité interne de toutes les rectrices laté- rales ; tête, col, poitrine, ailes et queue d'un beau noir; parties inférieures blanchâtres, avec de petites taches noires sur le milieu des plumes. Ce Loriot, le plus petit I. 0 R L 0 U de tous, n'a que six pouces six lignes de long. U habile Java. Loriot verdatre. Oiiolus viridis, Vieill. ; Giaada ciridtS: Lath. II est généralement d'un vert pâle, avec des taches brunes et noirâtres à la gorge ; le dessous du corps est blanchâtre, avec des stries noirâtres; les ailes et la queue sont noirâtres; le bec est de couleur de corne et les pieds noirs. Taille, dix pouces. De l'Aus- tralasie. LORIPÈDE. Loripes. MOi.1. Genre de Mollusques Acéphales lamellibranches, de la famille des Concha- cés, établi par Poli et admis par G. Cuvier, dans son Règne Animal, pour une espèce que Linné et même Lamarck placent parmi les Tellincs; les caractères de ce genre peuvent être ainsi exprimés : corps oibicu- laire, symétrique, comprimé, enveloppé par un man- teau sinueux sur les bords, entièrement fermé, si ce n'est inférieurement et en arrière, où il se termine par un assez long lube; appendice abdominal fort al- longé, Hagelliforme; les branchies à demi réunies et à un seul lobe de chaque côté; bouche sans appen- dices labiaux; coquille suborbiculaire , très-compri- mée, équivalve ou symétrique, presque équilatérale, à sommet dorsal, médian, et à peine incliné; charnière dont les dents cardinales sont presque nulles; liga- ment petil, ovale, presque interne et iiosiérieur; deux impressions musculaires, de l'antérieure desquelles part une large ligne d'impression de l'attache du man- teau. Ce genre est évidemment rapproché des vérita- bles Tellines ; aussi Lamarck n'a pas cru devoir l'ad- mettre, disant, avec juste raison, que la ligne d'im- pression de l'attache du manteau existe également dans les Lucines; mais il semble que les autres carac- tères suffisent bien pour motiver cette petite coupe générique. Elle ne contient au reste encore qu'une seule espèce : le Loripède ORBicriÉ, Loripes orbicula- Ins, Poli; Te.Uina lactea, L., figuré avec détails dans les Testacés des Deux-Siciles, t. II, tab. 13, tig.26, 27, 28 et 29. C'est une très-petite coquille blanche, trans- lucide, en forme de lentille, un peu gibbeuse et à peine striée longitudinalement , qui est commune dans la Méditerranée. LORIPES. uoiL. y. Ctpripîe. LORIQUE. BOT. Les tuniques séminales ( spermo- derme. DC.) sont l'arille, la Lorique [testa, Gaertn.) et le legmen (tunica iiilerior, Gaertn.). On rencontre bien rarement ces trois téguments dans une seule espèce de graine, et leurs limites sont souvent indécises. Selon Mirbel, la Lorique forme un sac sans valve ni suture, et recouvre constamment le tegmen. Quoique la Lori- (jue soit, en général, une enveloppe comparable, pour la consistance , à la coquille de l'œuf ( Ricin, etc.) ou à récaille de l'Huître (Nymphœa, etc., raison pour la- (luelle Gaerlncr lui a donné le nom de Testa), il se ren- ronlre des graines dans lesquelles cette tunique est d'une substance fongueuse (Tulipe, Iris, etc.), ou même pulpeuse (Punica granatum, magnolia, etc.). On distingue souvent dans la Lorique plusieurs lames de différentes natures, qu'on a prises quelquefois pour autant d'envelopi)es séminales; mais, en y regardant de près, on voit ordinairement qu'on ne peut enlever ces 'lames sans occasionner une rupture dans le tissu. Un petit trou, le micropyle. se montre ù la superficie de la Lorique, dans un grand nombre d'espèces, et tra- verse cette enveloppe d'outre en outre. Le micropyle des Légumineuses, des Kénupliars, du Marronnier d'Inde, est Irès-apparent. On remarque encore sur certaines Lo- riques des caroncules, renflements pulpeux ou coriaces, qui sont produits par un développement particulier du tissu. Dans le Haricot cl dans beaucoup d'autres Légu- mineuses, il y a au-dessus du bile un caroncule sec et dur, en forme de cœur. Dans la Chélidoine, à quelque distance du bile, il y a une crêle caronculaire, laquelle est blanche et succulente. On peut soupçonner de l'a- nalogie entre les caroncules et l'arille. On ne trouve aucun caractère pour distinguer net- tement, en toute circonstance, la Lorique des noyaux et nucules, enveloppes auxiliaires des graines formées par la paroi interne des loges du péricarpe. On est souvent dans un même embarras quand on veut tirer une ligne de démarcation entre la Lorique et le teg- men. Souvent ces deux téguments se confondent en une seule tunique formée de deux lames hétérogènes superposées, et soudées l'une à l'autre. Aussi, pour éviter loule équivoque, convient il, dans la botanique descriptive, de n'admettre, pour enveloppes distinctes, que le nombre de lames qu'on peut isoler sans lésion du tissu, et de désigner, sous le nom général de tu- nique, l'ensemble des lames soudées, en ayant soin d'in- diquer, par quelques épithètes convenables, la nature de ce tégument composé. Dans le Ricin, le Nénuphar, les Hydrocharidées, etc., la Lorique et le tegmen sont naturellement séparés; dans les Légumineuses, le Ba- nanier, l'Asperge, etc., ces deux enveloppes n'en font qu'une. De Candolle nomme Sarcoderme le parenchyme, quelquefois à peine visible, quelquefois très apparent (Iiisfœtidissima, Punica granatum, etc.), du Testa (Lorique). On a nommé jusqu'ici Semiiia baccata, les graines revêtues d'une Lorique pulpeuse. LORIS. Loris, mam. Genre de Quadrumanes Lému- riens,très remarquable par les formes svellesdu corps; parles membres grêles cl allongés; par la tête arron- die, en même temps que le museau est relevé, et le nez prolongé en boutoir; par les yeux ronds, d'une ex- trême grandeur, el seulement séparés par une cloison osseuse, très-mince, l'ouverture du canal lacrymal étant d'ailleurs placée hors de l'orbite. Les oreilles sont arrondies, et les narines s'ouvrent sur les côtés d'un mutle glanduleux, divisé sur la ligne médiane, par un sillon qui se prolonge sur toute la lèvre supérieure, où se voit même une légère échancrure. La queue est tout à fait nulle, du moins à l'extérieur, car il existe cinq vertèbres coccygiennes. Les membres diffèrent principalement de ceux des Makis par leur plus grande longueur el leur extrême gracilité; ils sont Ions pen- tadaclyles et terminés par une véritable main, c'est-à- dire qu'ils ont tous le pouce distinct et opposable; celui du pied de derrière est surtout très-allongé et très-séparé des autres doigts. Les ongles sont tous lar- ges et plats, excepté celui du second doigt du membre postérieur, qui est étroit, pointu et arqué, caractère qui se trouve généralement chez tous les Lémuriens, et particulièrement chez les Makis. Le tihia est plus longquele fémur, et le tarse et le métatarse sont égaux. Le système dentaire a beaucoup de rapports avec celui des Galagos. La mâchoire supérieure a, de chaque côté, deux petites incisives séparées des deux autres par un intervalle vide; une canine, et six mâchelières, dont les trois premières ne sont (jue de fausses molaires; les trois dernièies ont deux pointes en dehors, et un large talon, avec deux tubercules en dedans; la moyenne est la plus grande des trois, et la troisième la plus pe- tite. A la mâchoire inférieure, il y a de chai|ue côté trois incisives allongées et pointues, conligues à celle de l'autre côté, et surtout reuiari|uables parleur posi- tion proclive; une canine qui passe en arrière et non pas en avant de la canine supérieure, et cinq mâche- lières, dont deux fausses molaires ; les deux premières vraies molaires ont quatre tubercules pointus, la der- nière en a cinq. Chaque mâchoire se trouve ainsi avoir dix-huit dents, nombre qui se trouve également chez les Galagos et chez les Makis. L'organisation intérieure du Loris n'est pas bien con- nue encore; cependant on doit à Daubenton la connais- sance de plusieurs faits intéressants. On devait s'atten- dre, chez un animal dont le corps est si allongéet si grêle, à trouver un grand nombre de vertèbres : il en existe en effet quinze dorsales et neuf lombaires. Les mamel- les, pectorales comme chez tous les Quadrumanes, sont au nombre de quatre, mais il parait qu'il n'existe que deux glandes mammaires. Les organes de la génération ressemblent, à beaucoup d'égards, à ceux des Makis; mais le clitoris est surtout remarquable chez la femelle; il soit de l'extrémité inférieure de la vulve, et il est si gros qu'il semble occuper une partie de cette ouver- ture : il a autant de grosseur que le pénis du mâle, et autant de longueur au dehors de la vulve; son extré- mité est partagée en deux petites branches entre les- quelles se trouve placé l'orilice du canal de l'urètre, comme l'a constaté Daubenton, en injectant, par le cli- toris, de l'air dans la vessie. « De tous les animaux que nous avons disséqués, dit l'illustre collaborateur de BufFon (t. xiii, p. 218), la femelle du Loris est la seule dont l'urètre suive le corps du clitoris, et perce le gland comme dans la verge et le gland des mâles. » Les anatomisles ont à peine fait attention à ce fait, dé- couvert il y a quatre-vingts ans par Daubenton; il en est peu, cependant, qui méritent autant d'être remar- qués. Ainsi se trouve démontrée, de la manière la plus complète et la plus certaine, l'analogie du clitoris avec le pénis du mâle; en effet, tandis que chez certains Oiseaux, on voit le pénis rudimentaire comme le cli- toris de la femelle, et imperforé comme lui (/^. Clito- ris; et Geoffroy Saint-Hilaire, Mém. du Mus. d'Hist. natur., ix), le clitoris réalise au contraire, chez le Loris, toutes les conditions d'un véritable pénis; rap- port bien remarquable, surtout quand on songe que le Loris est un Quadrumane, c'est-à-dire un des Mam- mifères que son organisation rapproche le plus de l'Homme; et d'autant plus important que l'unité de composition organique ne peut reposer sur une base solide qu'autant que l'analogie de l'organe femelle et de l'organe mâle est démontrée. Si, en effet, il n'y avait pas unité de composition pour tous les individus de la même espèce, comment l'admellre pour l'univer- salité des êtres? Lonis GRÈi.E. Loris gracilis, GeofF. S« HiL ; le LoBis, Buff., xiii, XXX, p. 210; Tardigradus, Séba. C'est la seule espèce de ce genre établi par Geoffroy Saint- I Hilaire (Mag., Encycl., t. vu, 1790), sous le nom de ; Loris, adopté depuis par tous les zoologistes, excepté , par Illiger qui l'a nommé Stevops. — Il habile Ceylan, et le nom de Loris ou Loeris est celui que les Hollan- dais lui ont donné. Son pelage est généralement rous- sàtre; mais il a le tour des yeux roux; une tache blan- che sur le front; le bout du museau, les côtés delà tête, la mâchoire inférieure, le dessous du col de couleur blanchâtre; la poitrine et le ventre mêlés de blanchâ- tre et de cendré; enfin, la face interne des membres et les pieds, de couleur grise, teinte de blanchâtre ou de jaunâtre. Sa taille est à peu près celle de l'Écureuil; son puilesl très-fin, très-doux et laineux. Ses habitu- des sont peu connues. On sait cependant qu'il est fort lent dans ses mouvements, qu'il dort presque tout le jour, et (|u'ilse nourrit de fruits, d'oeufs, d'insectes. G. Fischer a décrit comme une nouvelle espèce, un Quadrumane qu'on ne considère généralement que comme une variété d'âge du Loris grêle de Geoffroy. 11 lui avait donné le nom de Loris Ceylanicus. Le Lo- ris du Bengale de BufFon, et quelques autres espèces nommées quelquefois aussi Loris, appartiennent au genre Nycticèbe de Geoffroy Saint-Hilaire. LOFiMAN. CRDST. L'un des noms vulgaires du Ho- mard. LORMUZE. REPT. Nom vulgaire du Lézard gris. LOROGLOSSE. LoroglossuDi. bot. Le professeur Ri- chard, dans son travail sur les Orchidées d'Europe, a fait, sous ce nom, un genre nouveau pour les Salyrium hircinnm et antropophonim de Linné, placés par Swarlz dans le genre Orchis. Voici les caractères du genre Lorogtossum : le calice est en forme de casque; le labelle est allongé, à trois divisions étroites, dont la moyenne est bifide; l'éperon est très-court; le gynos- tème et l'anlhère ont la même forme que dans le génie Orchis, mais les deux masses polliiiiques sont attachées sur un même rétinacle, renfermé dans une petite po- che, comme dans les vrais Sérapias, tandis que dans les espèces d'OrcItis, qui toutes sont éperonnées, cha- que masse pollinique est insérée sur un rétinacle par- ticulier. Les espèces de ce genre ont absolument le port des Orchis. Comme eux, elles offrent deux gros tubercules ovoïdes, blancs et charnus, une tige portant des feuilles engainantes, et des fleurs disposées en un épi dense au sommet de la tige. Le Loroglossum hir- cinum, Rich., loc. cit.; Salyrium hircinum, L., croit dans les bois couverts et sablonneux, où il se fait re- connaître par son odeur de bouc extrêmement forte et désagréable. Sa tige a environ un pied et demi ou deux pieds de hauteur. Ses fleurs sont d'un vert pâle, tache- tées de pourpre. Son labelle est excessivement long et étroit ; la division moyenne, qui a environ un pouce et demi de longueur, est bifide à son sommet. Le Loro- glossum antropophorum, Rich.; Salyrium antropo- SOi L 0 T phorum, t., esl moins (irand que le pfécédfiiit. Il croit sur les pelouses di'xouverles à Fontainebleau, et dans beaucoup d'autres parties de la France. Ses fleurs sont légèrement purpurines, et leur labelle, par sa figure singulière, a quelque ressemblance avec un homme pendu. LORULE. Lurulum. bot. On désigne quelquefois, sous ce nom, le thalle des Lichens filamenteux ou ra- meux. LORDM. OIS. Bande dépouillée de plumes et assez souvent ornée de vives couleurs, qui, chez certains Oi- seaux, s'étend de chaque côté de la face, depuis l'ori- gine du bec jusqu'à l'œil. I.ORY. OIS. Sous genre de Perroquets, y. ce mot. LOSANGE. POIS. Nom vulgaiie de la Barbue, Pleu- ronectes rhombus. y. Plecbonecte. LOSET. MOLL. Adanson (Voyage au Sénég., pi. 9, fig. .55) nomme ainsi une petite Coquille qui doit ap- partenir au genre Fuseau, et que Gmelin a placée dans les Murex, sous le nom de Murex fusiformis (Syst. Nat., p. 5349, n» 88). LOSSAN ET LOSSON. if(s. L'un des noms vulgaires de la Calandre du Blé. LOTALITE OD LOTALALITE. MIN. (Sewergin, Actes de l'Acad. de Pétersbourg, t. xv, p. 48Ô.) Variété de Diallage verte, trouvée près de Lotalà en Finlande. LOTE on LOTTE, pois. Espèce de Gade devenue le type d'un sous-genre, y. Gade. On a encore appelé Lote vivipare, la Blennie; Lote de Hongrie, le grand Silure commun ou Glanis; Lote Barbolte ou Lote fran- che, le Cobite; grande Lote, la Lingue, etc. LOTEA.iioT. Ce genre, proposé parMédicusetMœnch, ne forme plus qu'une section du genre Lotus de De Can- dolle. y. LoTiER. LOTÉES. Loteœ. bot. C'est le nom donné par De Candolle, dans le second volume de son Prodromus, et dans le sixième Mémoire sur les Légumineuses, à la .seconde tribu de cette famille. Elle est caractérisée par sa corolle papilionacée; ses élamines monadelphes ou diadelphes; son légume continu, uniloculaire ou rare- ment biloculaire par rintiofle.tion de l'une des sutu- res; son embryon homotrope, dont les colylédons sont planiuscules, et se développent par la germination en feuilles munies de stomates. Cette tribu contient un très-grand nombre de genres répartis en cinq sous- tribus, savoir; 1» Génistées; 2" Trifoliées; 3" Clito- riées; 4» Galégées; 5» Astragalées. y. pour l'énuméra- lion des genres le mot LÉGejiiNEUSES. LOTEN. BOT. Adanson nommait ainsi un genre com- posé de toutes les espèces de Bfssus de Micheli et de Dillen. Ces espèces filamenteuses font maintenant par- lie d'un grand nombre de genres distincts, dans les fa- milles des Algues et des Champignons. LOTIER. Lotus. BOT. Genre de la famille des Légu- mineuses, et de la Diadelphie Décandrie, L., carac- térisé de la manière suivante par Seringe (in De Candolle Prodrom. Sfst. yeyêt., 2, p. 209)': calice lubuleux, à cinq divisions profond,es; ailes de la corolle presque égales à l'étenilard; carène en forme de bec; style droit; stigmate subulé; légume cylindracé ou comprimé, dépourvu d'ailes ou de bordures foliacées. Ces caractères excluent du genre Lotus plusieurs plan- tes que Linné y avait réunies. C'est ainsi que leDoryc- nium de Tournefort et le Telragonolobus de Scopoli ont été rétablis par Seringe {loc. cit.), qui a placé dans le premier de ces genres, plusieurs espèces linnéennes de Lotus, telles que les Lotus reclus, grœcus et hir- sutus, et, dans le second, les espèces remarquables par leurs légumes munis de bordures foliacées; (elles sont les plantes que Linné nommait Lotus telragono- lobus et Lotus siliquosus. Le genre Lotier, débarrassé de ces plantes bétéromorphes, renferme encore une cinquantaine d'espèces pour la plupart indigènes du bassin de la Méditerranée. Quelques-unes habitent d'autres contrées assez éloignées, telles que les Indes- Orientales, le cap de Bonne -Espérance, la Nouvelle- Hollande, la Nouvelle Zélande et l'Amérique du nord. Ce sont des plantes herbacées, à feuilles palmées, trifo- liées, à stipules foliacées. Les fleurs, de couleur jaune, rarement blanchâtres ou roses, au nombre de une à six, sont portées sur des pédoncules axillaires et ac- compagnées d'une feuille florale. Seringe (loc. cil.) a disposé les espèces de Lotus en trois sections. La première, à laquelle il a donné le nom de Krokeria , qui était employé par Mœnch comme générique, se distingue à son légume renflé, succulent, courbé, et à ses Heurs au nombre de une à deux seu- lement. Elle ne se compose que d'une seule espèce, le Lotier comestible. Lotus edulis, L., plante qui croît naturellement dans le midi de l'Europe et en Egypte. Elle a des tiges légèrement couchées, velues, des feuilles à trois folioles obovales, des fleurs jaunes, axillaires , solitaires ou géminées. Leurs gousses sont tendres, succulentes, d'une saveur douce, analogue à celle des petits Pois, et se mangent dans quelques pays. Sa culture étant facile sous le climat de Paris, Bosc a conseillé de l'employer pour nourrir les bestiaux et surtout les Cochons. La seconde section formait le genre Lotea de Médi- cus et Mœnch. Elle est caractérisée par son légume long et comprimé, ses fleurs presque en ombelles. On y a réuni cinq espèces dont la principale est le Lotus ornitliopodioides , L., plante célèbre, en ce que c'est sur elle que Garcia découvrit le phénomène du som- meil des plantes. La troisième section, que Seringe nomme Etdotus, a un légume long et cylindracé, des fleurs en corym- bes. Elle renferme plus de quarante espèces. Lotier de Saint-Jacques. Lotus Jacobœus, L. Sa tige est presque ligneuse, glaucescente; ses feuilles sont composées de trois folioles linéaires, mucronées, avec des stipules également linéaires; les fleurs sont supportées par des pédoncules plus longs que la feuille, disposées en corymbesj bractées linéaires; légumes cylindriques et glabres. Les corolles sont d'un pourpre noir, .avec l'étendard jaunâtre. On cultive cette plante pour l'ornement des jardins, en raison de ses couleurs variées ainsi que de l'élégance de son port, mais elle exige d'être rentrée pendant l'hiver dans l'orangerie. Elle est originaire de Saint-Jacques, l'une des iles du cap Verl. Lotier roRMri:i.É. Lolus coriiiculalus , L. Celte LOT espèce est exliêmeinent abondanle en Europe. Les di- verses stations où elle se trouve la font varier tellement qu'il est souvent trfs-difficile de se persuader que c'est la même plante. Dans les champs et sur le bord des routes, elle est glabre, ses tiges sont couchées et ses folioles obovées. Dans leslieu.i humides, ses liges sont velues et fisluleuses, s'élèvant à une grande hauteur. Elle a des feuilles ovales et grasses dans les localités maritimes. Enfin elle présente quelquefois des tiges filiformes et des feuilles linéaires, lancéolées. Ces di- vers états de la même plante ont élé considérés comme des espèces distinctes par quelques botanistes. Louer taux-Cttise. Lotus Cytisoules, Allion., Ft. Ped., n» 1136, t. 20, f. 2. Sa racine estvivace; elle produit plusieurs ligesgrêles,rameuses, en partie cou- chées, longues de huit à di.K ponces, couvertes, ainsi que les feuilles et les calices, de poils très-courts et blanchâtres. Les folioles sont cunéiformes, élargies et très-obtuses à leur sommet. Les fleurs sont jaunes, pé- dicellées, et portées, trois à cinq ensemble, au sommet d'un pédicule axillaire, moitié pluslongqueles feuilles. Cette plante croît dans les lieux arides, et sur les bords de la mer, en Provence, aux environs de Nice et dans l'île de Corse. Le nom de Lotier, corruption de celui de Laitier, est aussi donné vulgairement au Polygala i-iilgaris, L. LOTO. ai>-. iNom donné en Toscane à la poussière sablonneuse, mêlée de paillettes de Mica, qui se rassem- ble sur le bord et au fond des lagunes, dont l'eau donne par évaporation de l'Acide borique. Elle n'est que le résidu du lavage du Macigno, qui est traversé par les vapeurs aqueuses, chargées d'Acide borique. Elle est composée, suivant Klaproth, de Silice, d'Alumine, d'Oxide de Fer, de Soufre et de sulfate de Chaux. LOTOIDES. BOT. Sous ce nom, De Candolle (Prodr. Syst. yeget. Nat., 2, p. 156) a désigné la cinquième section du genre Cytise, à laquelle il donne les carac- tères suivants : calice dont le tube est court, obconi- que, la lèvre supérieure bipartite, l'inférieure tridentée; la corolle à peine plus longue que le calice. Cette sec- tion renferme quatre espèces qui sont des sous-arbris- seaux à tiges rameuses et couchées, à fleurs jaunes, peu nombreuses et réunies en tête; la plus remarqua- ble de ces plantes est le Cytisus argenteus, L., jolie espèce, assez commune dans les lieux incultes de tout le bassin de la Méditerranée. LOTOIRE. Lotorium. aoLL. Monlfort, qui, dans sa Conchyliologie systématique, a proposé un très-grand nombre de genres, avait établi celui-ci, à tort, pour un démembrement des Murex de Linné que Lamarck avait établi sous le nom de Triton. F. ce mot. LOTONOiSlS. BOT. De Candolle ( Prodiom. Syst. yeg., 2, p. I6G) nomme ainsi la seconde section du genre Ononis, laquelle offre des stipules non adnées ou à peine adnées au pétiole, foliacées comme dans les Loliis; mais des étamines nioiiadelphes comme dans les OHO)i(s. Elle se compose de vingt-huit espèces toutes indigènes du cap de Bonne-Es|iérance, et dont le plus grand nombre n'appartient qu'avec doute au genre Ononide. /''. ce mot. LOTOR. MAJi. Synonyme de Ralon. y. ce mol. LOTORIUM. MOLL. y. LOTOIRE. LOTOS. BOT. Dans les ouvrages des naluralisles, des poètes et des historiens de l'antiquité, il est souvent fait mention des diverses espèces de Lotos, dont les fruits servaient d'aliments. Les descriptions fort in- complètes qui en ont élé données, ont néanmoins suffi pour faire voir qu'un assez grand nombre de végétaux différents entre eux avaient porté le nom de Lotos chez les anciens, et aujourd'hui on admet assez générale- ment qu'ils peuvent êlre rangés en trois classes, sa- voir : les Lotos arborescents, les Lotos aquatiques et les Lolos herbacés ou terrestres. Les végétaux où l'on a cru reconnaître ces divers Lolos. sont : 1» Lotos en arbre. Homère parle de l'arbre des Lo- tophages, dont le fruit, doux comme le miel, faisait oublier aux étrangers leur pairie. Théophraste en parle dans le même sens, et en donne la description suivante : le Lolos est de la grandeur du Poirier, ou un peu plus petit; ses feuilles découpées ressemblent à celles de l'Yeuse. Il y en a plusieurs variétés distin- guées par le fruit. Celui-ci, de la grosseur d'une fève, naît parallèlement sur les branches, à la manière des baies du Myrie, et mûrit comme les grappes de Raisin en changeant de couleur. On en fait un vin qui s'aigrit au bout de trois jours. Du reste, le fruit est très-abon- dant sur l'arbre, et l'arbre lui même est commun sur la côte de Carlhage, où l'on raconte que l'armée d'O- phellus, privée de toute autre nourriture, vécut plu- sieurs jours des seuls drupes du Lolos. C'est dans l'île des Lolophages que le fruit acquiert la saveur la plus exquise; mais le bois de l'arbre, qui est noir et dont on fait des flûtes, est préférable, au contraire, dans la Cyrénaïiiue. (Fée, FI. de Virg., p. 82.) Athénée, qui a donné aussi une description de cet arbre , dil que son fruit porte un noyau très-petit, et prend à l'époque de sa maturité parfaite une couleur pourprée, et acquiert la grosseur d'une olive. Un passage de Polybe qui dil avoir vu l'arbre des Lolos, a commencé à mettre sur la voie pour arriver à sa détermination botanique. Le Lolos des Lolophages, est-il dil dans cet historien, est un arbrisseau rude et armé d'épines. Ses feuilles sont petites, vertes et semblables à celles du Rhamnns. Ses fruits, encore tendres, ressemblent aux haies du Myrte; mais lorsqu'ils sont mûrs, ils égalent en grosseur les olives rondes, se teignent d'une couleur rougeâtre et renferment un noyau osseux. Clusius et Jean Bauhin soupçonnèrent que le Lolos des Lolophages devait être une espèce de Jujubier. Celle opinion fui ensuite adoptée par Shaw, dans son Voyage, où il en donna une ligure incomplète. Mais c'est au professeur Desfon- laiiies , qui a visité les lieux où les anciens faisaient croître l'arbre des Lotos, que l'on doit la confirmation de ce fait. 11 a prouvé que cet arbre était véritable- ment un Jujubier, et dans le beau Mémoire qu'il a pu- blié à ce sujel (Mém. Acad. Se, année 1788, t. 21), il l'a décrit et figuré sous le nom de Zizyphiis Lotus. Celle opinion du savant auteur de la Flore Atlantique a été généralement adoptée par tous les commenta- teurs et tous les auteurs qui se sont occupés d'anti- quités botaniques. On a déjà trouvé, à l'arlicle Juju- bier de ce Diclîonnaire, la description du Zizy)iluts iS06 L 0 T I. 0 r Loi us; il esl donc inutile de revenir ici sur les carac- tères botaniques de cette espèce. Pline parle aussi d'un autre Lotos qui croît en Italie où il porte le nom de Cellis, et dont les fruits ressem- hlenl à des cerises. Beaucoup d'auteurs pensent que le naturaliste de Rome a voulu désigner ainsi l'arbre que les modernes ont appelé Celtis aiislralis, el dont les fruits ont une saveur acerbe et peu agréable. 2» Lotos aqdatiqces. On en distinguait trois espèces qui croissaient dans les eau.x du Kil. Ces plantes étaient en grande vénération chez les Égypliens, qui en ornaient leurs édifices et en paraient le front de leurs divinités. L'une de ces espèces, que les anciensai)pelaientC>-o>« «s EgxiJliacus et qu'Hérodote désigne sous le nom de Lis rosé, avait une racine épaisse, charnue, qui servait d'a- liment. Sa fleur, rose, était deu.\ fois plus grande que celle du Pavot; son fruit, que l'on comparait à un rayon circulaire de miel, renfermait, dans des alvéoles creusées à sa face supérieure, une trentaine de fèves arrondies, propres à servir d'aliment. 11 est impossible de ne pas reconnaître dans celte description le Nelumbo, Nymphœa Nelumbo, L., ou Neliimbium speciosum, Willd. Mais cette espèce n'existe plus dans les eaux du Kil; elle en a disparu, et n'y forme plus ces masses de verdure, au milieu desquelles les habitants des rives du Nil allaient respirer un air frais et parfumé. Aujour- d'hui le Nelumbo ne se trouve plus que dans l'Inde. Une seconde espèce de Lotos est celle que les anciens appelaient simplement Lotos. Sa racine, dit Hérodote, est tubéreuse et charnue ; ses Heurs sont grandes, blan- ches, et ressemblent à celles du Lis. Au coucher du so- leil, on la voit se fermer el souvent s'enfoncer sous les eau.x, pour ne se remontrer qu'au retour de cet astre. Son fruit est semblable à celui du Pavot et renferme une très-grande quantité de giainesque l'on mange et dont on fait une sorte de pain. Cette espèce ne saurait être confondue avec la précédente; elle en diffère et par la forme de sa racine, la couleur de sa fleur, la structure de son fruit. Tout indique que c'est le iVrwj- phcea Lotus de Linné, qui croit encore dans les eaux du Nil, et dont la racine, la fleur et le fruit s'accordent parfaitement avec ce que les anciens nous ont transmis de leur Lotos. Enfin une troisième sorte de Lotos aqua- tique est celle que les Arabes désignent sous le nom de imoi^/ar, d'où l'on a fait le nom français de Nénuphar, qui a été donné au genre iVrw(ju/iœa. Cette espèce crois- sait également dans le Nil. Elle se distingue de la pré- cédente par ses feuilles non dentées, ses fleurs plus petites el d'une belle teinte bleu de ciel. C'est à cette espèce que Savigny a donné le nom de Nymphœa cœ- riilea. 3» Lotos terrestre. Dans plusieurs passages de l'I- liade et de l'Odyssée, Homère parle d'un Lotos exis- tant partout dans les campagnes, et qu'il dit servir de nourriture aux chevaux d'Achille et aux bœufs dé- robés par Mercure. Dioscoride, Galien et Paul d'Égine disent tbe. LOUIRO. MAM. Synonyme vulgaire de Loutre. LOUISE. INS. (Geoffroy.) F. Agrion. LOUP. Lupus. jiAB. Espèce du genre Chien. On appelle Loup doré le Chacal, et Loup noir, deu.t autres espèces du même genre. Le Lynx, du genre Chat, a été quelquefois nommé fort improprement Loup cer- vier ordinaire, l'une des espèces. LOUP-MARIN. MAM. Ce nom a été donné à plusieurs espèces de Phoques. LOUP-DE-MER. pois. Espèce d'Anarhique. Perche du genre Centropome, aussi appelée Loubine. Les pê- cheurs nomment aussi quelquefois Loups, les vieux Brochets. LOUP-TIGRE. MAM. L'un des noms vulgaires de la Hyène tachetée. LOURADIA. bot. Pour Lavradia. V. Lavradie. LOURÉE. Lourea. bot. Necker (£/e)M. Bol., n» 1318) est le premier auteur qui ait proposé ce genre de la fa- mille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L. Mœnch luidonna plus tard le nom de Ctiiistia. Des- vaux et De CandoUe l'ont adopté sous le nom donné parNecker, et en ont ainsi tracé les caractères ; calice campanule, persistant, à cinq divisions peu profondes, égales, étalées, renflées et enveloppant le fruit après la Heuraison ; corolle papilionacée dont l'étendard est en cœur renversé, et la carène obtuse; étamines dia- delphes; légume composé de cinq à six articles plans, monospermes, réunis à la suite les uns des autres, el L 0 U !il)7 cachés dans le calice. Ce genre est un démembrement du grand genre Hedysaittm de Linné. Il a beaucoup de rapports d'une part avec le genre Desmodium qui a été également séparé des Hedysanim, et de l'autre avec le genre Smilhia qui se rapproche beaucoup des Eschinomene. Il se compose de trois' espèces que l'on ne fera qu'indiquer, savoir: 1" Lourca f^esperli/io- iiis , Desv., Hedfsanim Fespertitionis , Lin. fils et Jacq., le. rar. 3, t. 3G6; ^o Lourea obcordnta, Desv., ou Iledysarum obcordatum , Poiret; ô" Lourea re- niformis, DC, ou Iledysarum renifonne, Loureiro. Ces plantes croissent dans la Cochincliine et dans les lies de l'Archipel indien. Dans l'ouvrage que le profes- seur De Candolle a publié récemment sur les Légumi- neuses, le genre Lourea fait partie de la tribu des nédysarées. Jaume Saint-Hilaire (Bull, de la Soc. Pliilom., dé- cemb. 1812) a donné les caractères d'un genre Lourea qui n'est point celui de Necker, et dont il a depuis converti le nom en celui de Moghania; mais ce genre rentre, comme section et sous le nom à'Ostryodium, dans le genre Flemingia de Roxburgh. A', ces mots. LOUREIRE. Loiireira. eot. Genre de la famille des Euphorbiacées , de la Diœcie Oclandrie de Linné, of- frant pour caractère essentiel : des fleurs dioïques; un calice à cinq divisions profondes; une corolle campa- nulée, à cinq lobes ; de huit à Ireize élamines, adhéren- tes par leur base, accompagnées de cinq glandes; dans les fleurs femelles, un ovaire supérieur, environné de cinq glandes; un style bifide au sommet; des stigmates lamelleux, échancrés ou bifides. Le fruit est une cap- sule à deux coques et à deux loges monospermes. LoiREiRE A FECILI.ES EN COIN. Loureùa cuueifoUa, Cavan., Icoii. rar., .ï, p. 17, tab. 439; Mozinna spa- Ihulata, Orteg, Dec, 8, p. 105, tab. 13. Arbrisseau d'environ (rois pieds de haut, dont les rameaux sont pendants, d'un brun cendré, distillant une liqueur transparente, qui s'épaissit à l'air; les feuilles sont al- ternes ou fasciculées, rétrécies en pétioles, en forme de coin, longues d'un pouce et demi, entières, obtuses, quelquefois à trois lobes, munies de stipules rougeâ- tres, caduques, subulées; les fleurs sont pédonculées, placées entre les feuilles, fasciculées dans les mâles; les femelles presque sessiles, solitaires ou géminées; les divisions du calice un peu velues dans les femelles, souvent bidenlées ; la corolle est d'un blanc rougeâtre, à lobes réfléchis, un peu velus; les filaments, de cou- leur purpurine, portent des anthères jaunes et ovales; les capsules sont à une ou deux coques ovales, de la grosseur d'une amande. Cette plante croît à la Guade- loupe. LoL'REiRE GLiinDULECSE. LouTeira glandulosa, Ca- van., Icon. rar., 5, p. 18, tab. 430; Mozinna cor- data , Orteg, Dec, 8, p. 107. Arbrisseau d'environ quatre pieds, qui distille une liqueur jaunâtre; les feuilles sont pétiolées, alternes, ovales, en cœur, aiguës. luisantes en dessus, d'un vert foncé, longues d'un pouce et plus, garnies à leur circonférence de glandes pédicellées et munies de deux ou trois stipu- les caduques, glanduleuses, sélacées; les fleurs mâles sont piesiiuc paniculées, situées dans la bifurcation des rameaux : les femelles solitaires ou géminées; les divisions du calice sont lancéolées, glanduleuses; le style est bifide, à quatre stigmates; le fruit est une cap- sule à deux coques. Celle espèce croît à la Guadeloupe. LOUTPiE. Lutra. m.\m. Genre de Carnassiers appar- tenant à la famille des Vermiformes, et l'un de ceux qui composaient le grand genre Miislela de Linné. II se trouve en effet, sous tous les rapports, très-voisin des Martes et des Mouffettes, malgré les modificalions très-remarquables que présentent diverses parties de son organisation, el particulièrement l'appareil de la locomotion. Les Loutres ont à l'une et à l'autre mâ- choires le même nombre de dents, savoir : six incisives, deux canines et dix mâchelières, sur lesquelles on compte six fausses molaires, deux carnassières, et (ce qui forme un des caractères généraux de la famille des Vermiformes) deux tuberculeuses. Toutes ces dénis, et surtout les incisives el les canines, sont très-sem- blables pour leurs formes à celles des Martes et des Mouffettes; néanmoins comme tous les genres voisins ont généralement, à cause du nombre différent de leurs fausses molaires, trente-deux, trente-quatre ou trente-huit, mais non pas trente-six dents, le système de dentition des Loutres leur est exclusivement propre, el peut servir à caractériser le genre. Au reste, quel- ques dents ont aussi des formes particulières; les car- nassières supérieures présentent à leur partie interne un talon considérable, et on voit de même un tubercule très-étendu en arrière des inférieures. En somme, comme l'a remarqué Fr. Cuvier, « le système de den- tition des Loutres est celui des Maries, modifié par le grand développement de la partie de ce système, qui a pour fonction de triturer les aliments, et non de les cou- per; c'est-à-dire que ce développement caractérise des animaux moins carnassiers et plus frugivores que les Maries. » On sait en effet que les Loulres peuvent se nourrir de substances végétales, et, par exemple, d'her- bages et de jeunes branches d'arbres, quelle que soit la croyance populaire à cet égard. Les organes de la locomotion sont de même, pour l'essentiel, semblables à ceux des Martes, et présen- tent en général les mêmes caractères, mais avec beau- coup plus d'exagération. Les membres sont d'une ex- trême brièveté; chez un individu de près de deux pieds de long, le fémur el les os de la jambe n'excè- dent pas trois pouces; et encore les Loulres, d'après l'expression usitée en histoire naturelle, sont -elles véritablement empêtrées. Au contraire le corps est d'une extrême longueur, et tellement qu'il n'est aucun genre qui mérite mieux le nom de Vermiforme. Les doigts sont, comme chez les Martes, au nombre de cinq à chaque pied ; mais ils sont réunis sur toute leur longueur (excepté chez la Loutre du Cap) par une large el forte membrane; caractère qui ne se retrouve parmi les Carnassiers que chez les seuls Phoques, quoiqu'on l'ait aussi attribué par erreur à la Marie Vison. Enfin la queue, ordinairement de moitié environ moins lon- gue que le corps, et quelquefois beaucoup plus courte. est toujours aplatie horizontalement, comme chez tous les Mammifères aquatiques. Elle est, dans son entier, revêtue de poils plus rudes el moins longs que ceux du L 0 U cor|)s. Ceux-ci sont de deux sorles : les uns soyeux, luisants, assez longs, ordinairement de couleur brune; les autres laineux, plus courts, plus abondants, plus fins, ordinairement de couleur grisâtre. Quelques Lou- tres, et particulièrement l'espèce indienne, décrite par Fr. Ciivier sous le nom de Barang, ont le poil assez rude : d'autres, au contraire, et surtout la Loutre du Kamtschalka, ont une fourrure que sa douceur et sa finesse rendent extrêmement précieuse. Les mousta- ches sont formées, dans le plus grand nombre, de longs poils blancs ou blanchâtres : et presque toutes les es- pèces ont aussi un mufle plus ou moins développé. La langue est assez douce, et l'oreille toujours simple et très-petite. Les pattes antérieures sont entièrement nues en dessous; mais à celles de derrière, le talon se trouve couvert de poils. Les mamelles sont, du moins chez la Loutre commune, au nombre de quatre : elles sont très-peu apparentes, si ce n'est à la lin de la ges- tation et pendant l'allailemenl. L'os i)énial, comme chez les Martes, existe assez développé chez le mâle; et le clitoris contient de même un os chez la femelle. C'est encore un caractère commun aux Loutres et à toute la famille des Vermiformes, d'avoir deux petites glandes situées près de l'anus, et qui sécrètent une li- queur fétide. Enfin le crâne, dans son ensemble, est élargi et déprimé, surtout à la partie postérieure, et, quoique semblable par ses principaux caractères à ce- lui des Martes, il rappelle aussi, sous plusieurs rap- ports, celui de certains Phoipies. Au reste, on pour- rait faire la même remarque à l'égard de toutes les autres pallies de l'organisation. Ainsi se trouve liée avec la grande série des Carnassiers terrestres celle de ces Carnassiers amphibies si souvent rapprochés des Cétacés. L'allongement extrême du corps chez la Loutre, l'aplatissement de sa queue, et surtout la large palma- ture de ses pieds, sont autant de caractères qui indi- quent un animal aquatique. En effet, la Loutre, qui ne marche qu'avec peine et très-lentement, nage au con- traire avec la plus grande facilité, plonge très-bien, et peut, dit-ou, demeurer longtemps sous l'eau. Elle passe même, en quelques lieux, pour un véritable am- phibie, fable qui n'avait pas même besoin d'être démen- tie, et que BufFon s'est donné la peine de réfuter, en remarquant que la Loutre respire à peu près comme tous les animaux terrestres, et que si même il lui ar- rive de s'engager dans une nasse à la poursuite d'un Poisson, on la trouve noyée. Elle se nourrit en effet de préférence de Poissons, et en détruit une grande quantité. Aussi est-elle très-redoutée des pêcheurs qui lui attribuent une intelligence et une industrie pres- que suruaturelles. Dans ses pêches, elle commence toujours, disent-ils, par remonter contre le courant, afin de n'avoir plus qu'à le suivre, lors(|u'elle revient à son gite, chargée de proie et déjà fatiguée. Ce gite est tout simplement la fente d'un rocher ou la cavité d'un arbre, où elle se fait ordinairement un lit de feuilles sèches : on en a même vu quelquefois, suivant la re- marque de Bufifon, se retirer dans des piles de bois à flot- ter, ce qui ne doit nullement étonner. La Loutre, qui craint peu le froid et l'humidilé, préfère en effet toujours le trou le plus voisin de la rivière où elle a coutume de pêcher, habitude dont on trouve la cause dans son organisation qui lui rend la marche si pénible. On sait de même combien les Phoques, pour lesquels la marche est encore beaucoup plus difficile, préfèrent, pour leur retraite, les lieux les plus voisins de la mer. La Loutre est, dit-on, assez docile pour qu'on soit, en plusieurs lieux, parvenu à la dresser à pêcher au profit de ses maîtres, et à rapporter fidèlement sa proie. Buffon au contraire a plusieurs fois essayé d'élever en domesti- cité et d'apprivoiser de jeunes individus, sans y avoir jamais réussi. « Ils cherchaient toujours à mordre, dit-il, même en prenant du lait, et avant que d'être assez forts pour mâcher du Poisson ; au bout de quel- ques jours ils devenaient plus doux, peut-être parce qu'ils étaient malades et faibles; et loin de s'accoutu- mer à la vie domestique, ils sont tous morts dans le premier âge. « 11 faut cependant bien se garder de con- clure que toute semblable tentative doive rester de même sans succès ; il n'est point d'être que l'Homme ne puisse, avec plus ou moins de peine, façonner à son joug. Toutes les Loutres ont à peu près le même pelage; toutes sont d'un brun plus ou moins foncé en dessus, d'un brun plus clair en dessous, et surtout à la gorge qui est même quehiuefois presque blanche; aussi la distinction des espèces du genre est-elle très-difficile. On n'a même cru pendant longtemps qu'à l'existence de trois seulement; mais dans ces derniers temps, les envois faits de divers points du globe, par plusieurs voyageurs, et particulièrement du cap de Bonne-Espé- rance, de l'Inde et des deux Amériques, par Delalande, Duvaucel, Diard, Leschenault de la Toui\ Auguste de Saint-Hilaire et Lherminier, ayant fait connaître non- seulement les pelleteries, mais en même temps les sque- lettes ou du moins les crânes d'un grand nombre de Loutres, il a été facile de se convaincre qu'il existe un assez grand nombre d'espèces qu'avaient fait con- fondre la ressemblance de leur pelage et le peu de pré- cision des seules descriptions qu'on en avait possédées jusqu'alors. Fr. Cuvier croit même pouvoir, au moyen de ces précieux matériaux, établir jusqu'à onze espèces, dont une appartiendrait à l'Europe, trois à l'Amérique méridionale, trois à l'Amérique septentrionale, trois aux Indes orientales, et une au sud de l'Afrique. Loutre d'Europe. Luira vulgaiis, Erxl.; Mustela Lttlra, L. Elle a deux pieds de long; elle est en des- sus d'un brun foncé, eu dessous d'un gris brunâtre, avec la gorge et l'extrémité du museau d'un grisâtre clair. La couleur de la gorge se fond insensiblement et se nuance avec celle du dessus du corps. On a Irouvé quelquefois des individus doutle pelage était varié de petites taches blanches, qu'on a regardées comme l'ef- fet de la maladie albine. C'est cette variété que Uesma- rest a décrite , dans sa Mammalogie, sous le nom de Luira mUgaris variegata, d'après un bel individu qui fut pris à l'Ile-Adam, et que possède le Muséum de Paris. Cette espèce entre dans le rut en hiver; la fe- melle met bas, au printemps, trois ou quatre petits qui se séparent d'elle au bout de deux mois environ. Sa chair est peu estimée parce qu'elle conserve un goùl L 0 U désagréable de Poisson; sa fourrure, employée à divers usages, l'est surtout depuis quelques années dans le commerce de la chapellerie. L'espèce qui se trouve ré- pandue dans toute l'Europe, et qu'on croyait même habiter aussi l'Inde et l'Amérique, était très-bien con- nue des anciens, comme on le voit par divers passages d'Hérodote et d'Aristote. On ne peut en effet douter qiieVEiihxdris des Grecs ne soit la Loutre, surtout depuis la découverte de la IVIosaïque de Palestrine oii se voient représentés deux individus à côté desquels se trouve placé le mot Enhydris. LoDTRE d'Amériqde. G. Cuv.; Lutra Brasiliensis, Geoff. Si-Hil.; Mustela lutris Brasiliensis, Cm. Cette espèce, qui est la Saricovienne de Geoffroy et de plu- sieurs auteurs, habite l'Amérique méridionale, et parait exister aussi dans le sud de l'Amérique septentrionale : elle est plus grande que la Loutre d'Europe; son pelage est généralement d'un brun fauve, un peu plus clair sur la tète et le col, plus foncé vers l'extrémité des membres et de la queue, avec la gorge et l'extrémité du museau d'un blanc jaunâtre. Cette espèce n'a point de véritable muHe; seulement les narines sont nues sur leur contour. Ses habitudes sont peu connues, et le peu de détails (|ue donnent sur elle les voyageurs, peu- vent tout aussi bien être rapportés aux autres Loutres de l'Amérique méridionale. LocTRE DO Chili. Lutra Chilensis, Bennett. Son pelage supérieur est d'un brun vineux foncé, l'infé- rieur est un peu plus pâle. Sa queue est d'un brun noi- râtre, et sa longueur atteint à peu près la moitié de celle du corps, (|ui est d'environ vingt pouces. LotTRE DC Kautsch\tka. Geoff. S'-Hil.; Luira ma- rina, Erxl.; Lutra lutris, Fr. Cuv.; Mustela lutris, L. Elle a presque trois pieds et demi de longueur; sa queue, proportionnellement plus courte que dans les autres espèces, n'a qu'un pied trois pouces. Elle est gé- néralement dun beau brun marron lustré, dont la nuance varie suivant la disposition des poils, avec la tête, la gorge, le dessous du corps et le bas des mem- bres antérieurs d'un gris-brunàtre, argenté. La magni- fique fourrure de cette espèce est principalement com- posée de poils laineux, surtout à la partie supérieure du corps. Sa douceur, son moelleux, son éclat en font l'une des plus précieuses pelleteries (|ui soient répan- dues dans le commerce ; elles sont surtout recherchées dans la Chine et le Japon où les Russes et les Anglais en transportent annuellement un grand nombre. La Loutre du Kamtschatka habite, outre cette contrée, la partie la plus septentrionale de l'Amérique, et plusieurs îles ; elle se tient le plus souvent sur le bord de la mer, et non pas, comme les autres espèces, à portée des eaux douces. Les voyageurs rapportent que, dans cette es- pèce qui vit par couple, la femelle ne met bas qu'un seul petit, après une gestation de huit à neuf mois. On ne sait si la Loutre de Steller doit être rapportée àcette espèce à laquelle elle ressemblerait par les couleurs de son pelage, tandis qu'elle aurait un système dentaire tout particulier. On connaît aussi fort incomplètement le Carnassier décrit sous le nom de Mustela Hudso- nica par Lacépède, et qui habite le Canada. Cet ani- mal, <|ue sa grande taille ne permet pas de confondre avec la Loutre du Canada de Fr. Cuvier, pourrait bien n'être également que la Loutre du Kamtschatka; telle est du moins l'opinion de Desmarest (Mamnialogie\ et de Harlan (Fautia Âmericana). Loutre dd Cap. i?/ A HAMPES lONGCES. Loxodoil lOtlijipeS, H. Cass. ; Çhaptalia runcinata, Kunth, A'oo. Gen. etSp. pi., t. IV, p. 6 (édit. in-4'>), tab. 505. La racine est vi- vace, perpendiculaire, garnie de fibres épaisses. Les feuilles sont toutes radicales, nombreuses, longues d'environ deux pouces, y compris le pétiole, larges de six ou sept lignes; le pétiole, long d'environ un demi- pouce, est membraneux, glabre, élargi à sa base; le limbe estoblong, aigu, étréci vers sa base, ronciné sur ses bords, à dents aiguës ou mucronées. glabre el vert en dessus, tomenteux et blanc en dessous. Il y a une, deux ou trois hampes, longues d'environ quatre pouces, dressées, cylindriques, un peu é|)aissies au sommet, tomenteiises, blanchâtres, pourvues seule- ment en leur partie supérieure de plusieurs bractées rapprochées, appliquées, lancéolées, subulées au som- met. Chaque hampe porte une calathide dressée, grande comme celle de r///e/oc(«wi (/H6(î DICT. DES Sr.IEI^CES J> \T . ractères de ces deux genres, quoiqu'elles s'en rappro- chent; aussi Bruguière les sépara-t-il dans les planches de l'Encyclopédie, et sans le caractériser, indiqua ce groupe aux zoologisles; Lamarck l'adopta dans le Sys- tème des Animaux sans vertèbres, et lui donna des ca- ractères génériques, qu'il reproduisit dans les Annales du Muséum. En publiant l'Extrait du Cours, ce célèbre naluraliste n'apporta aucun changement dans la com- position du genre, et n'adopta pas le Loiipcs de Poli. Le premier et le seul démembrement a été proposé sous le nom de Fimbria, par Megerle, et ensuite sous celui de Corbeille par Cuvier, dans le Règne Animal; ce genre, avec cette dernière dénomination, a été géné- ralement adopté des conchyliologues, et entre autres de Lamarck, Férussac, etc. Le démembrement des Corbeilles était le seul qu'on pût faire en l'appuyant sur de bons caractères, car, malgré la variabilité des caractères extérieurs des coquilles des Lucines, il est impossible, du moins dans l'état actuel des connaissan- ces, d'en faire plusieu rs coupes généri<|ues; et c'est sans doute d'après celte analogie, pour ainsi dire forcée, qui lie les espèces de ce genre, que Lamarck, et plus récemment encore Blainville, y ont réuni le Loripède de Poli. Effectivement, la Tellinalactea, Lin., qui sert de type au savant zoologiste napolitain, présente tous les caractères extérieurs des Lucines, ce qui porte à croire que celles-ci ont les mêmes caractères zoolo- giques que celles-là, ce qui est indiqué et par la char- nière et parles impiessions des muscles ou du manteau. Blainville, dans son article Mollusque, ne s'est pas contenté de réunir ce seul genre aux Lucines : il y a ajouté les Amphidesraes, et rei)lacé les Corbeilles que Cuvier en avait séparées; quant à ces dernières, peut- être est-ce en juger trop prématurément, puisqu'on ne connaît point l'animal, et que les coquilles n'ont qu'un seul trait de ressemblance : l'existence des dents laté- rales à la charnière; il suffit de comparer les carac- tères de ces deux genres pour se convaincre de leurs différences; quant aux Amphidesmes, elles parais- sent rapprochées des Lucines d'une manière plus for- cée encore; outre qu'elles ont le ligament intérieur comme quelques Lutraires ou Lavignons de Cuvier, et celles entre autres qui se rapprochent de la Calcinelle d'Adanson, caractères que ne présentent jamais les Lu- cines, quoique quelques unes aient le ligament très- enfuncé enire desnymphes saillantes, qui le cachent en partie au dehors; les Amphidesmes n'ont pas également les impressions musculaires des Lucines, et l'impression du manteau est profondément sinueuse, ce qui annonce l'existence de grands siphons et d'un pied lamelliforme plutôt semblable à celui des Tellines qu'à celui des Lu- cines. On doit s'abstenir d'admettre ce changement, si l'on considère avec le plus grand nombre des con- chyliologues modernes, que les Lucines forment à elles seules un groupe naturellement caractérisé par l'im- pression des muscles et le défaut de pli irrégulier, ce qui les distingue des Tellines; par le ligament exté- rieur, l'impression des muscles et du manteau, ainsi que la disposition des dents cardinales, ce qui les sé- pare des Amphidesmes, et enfin par la forme des cro- chets des dents cardinales, la position et la constance 33 Si 18 des (lents latérales, ce qui, joiiil aux autres caractères, les éloigne des Corbeilles. Ce genre est caractérisé de la manière suivante ; coquille suborbiculaire, inéqui- latérale, à crochets petits, pointus, obliques; deux dents cardinales divergentes, dont une bifide, et qui sont va- riables ou disparaissent avec l'âge; deux dents laté- rales, dont une est quelquefois avortée, la postérieure plus rapprochée des cardinales; deux impressions mus- culaires très-séparées, dont la postérieure forme un prolongement en fascle; l'impression du manteau est simple, et le ligament extérieur. Si l'on veut admettre le Lorij)ède de Poli comme une véritable Lucine, alors on pourra caractériser l'animal de la manière qui suit : corps orbiculaire, symétrique, comprimé, enveloppé par un manteau sinueux sur les bords, entièrement fermé, si ce n'est inférieurement et en arrière où il se termine par un assez long tube unique; appendice abdominal fort allongé, tîagelliforme; les branchies à demi réunies en un seul lobe de chaque côté; bouche sans appendices labiaux. On ne connaît point encore un très-grand nombre d'espèces vivantes appartenant à ce genre; il est beau- coup plus nombreux en espèces fossiles, et les environs de Paiis en offrent plus à eux seuls que tous les autres terrains tertiaires connus, si on en juge d'après les col- lections et les ouvrages publiés jusqu'aujourd'hui; Deshayes en a décrit et figuré vingt-deux espèces dans sa Description des Coquilles fossiles des environs de Paris, et il les a partagées en plusieurs groupes dont les caractères peuvent également convenir aux espèces vivantes. 11 a proposé depuis plusieurs changements qui tendent à replacer dans ce genre plusieurs Co- quilles que les auteurs rangent habituellement parmi les Vénus de Linné ou les Cythérées de Lamarck. Ce sont pour les espèces vivantes les Cythérées à bord rose et tigérine, et pour les fossiles celle que Basterot a nommée Cytherea leoniim dans son Mémoire sur les Fossiles des environs de Bordeaux, et une autre espèce encore inédite de la même localité, qui a beaucoup de rapport avec la précédente. Si on examine ces espèces avec tout le soin nécessaire et comparativement avec les Lucines, on leur trouvera tous les caractères de ce genre : des coquilles aplaties, orbiculaires, rayonnantes, qui n'ont jamais plus d'une ou deux dents à la charnière, une dent latérale plus éloignée que dans les Cythérées qui présentent toujours une grande impression muscu- laire, antérieure, en forme de languette, une impres- sion du manteau simple sans la sinuosité plus ou moins profonde qui se remarque dans les Cythérées au côté postérieur, et qui indique dans ce genre l'existence de siphons, enfin l'intérieur de la coquille parsemé de points enfoncés, entourés d'un cercle plus ou moins régulier, caractère qui se retrouve dans presque toutes les Lucines, et qui tient probablement à une organisa- tion particulière du manteau. Les Coquilles qui présen- tent toutes un caractère appartenant si essentiellement aux Lucines ne peuvent en aucune manière rester parmi les Cythérées. La seule objection que l'on pût faire, c'est que les quatre espèces que Deshayes propose de restituer aux Lucines n'offrent jamais qu'une dent la- térale au lieu de deux qui caractérisent ordinairement les Lucines; mais cette anomalie, dans ces espèces, ne saurait être un obstacle pour ne pas admettre leurs rapports naturels, puisqu'elle a lieu assez fréquemment pour d'autres espèces qu'on n'a pas moins rangées dans le genre. On peut citer pour exemple le Luciiiu cden- tiila qui n'a ni dents cardinales ni dents latérales; on pourrait ajouter le Lucina Mcnardi, espèce fossile, qui est dans le même cas, et plusieurs autres. Si ces espèces restent parmi les Lucines, lorsqu'à la rigueur elles en présentent moins les caractères, pourquoi celles que Deshayes jiropose d'y introduire n'y se- raient-elles pas admises? Le Liiciiia carnaria, Lamk., ne peut rester parmi les Lucines, il n'en présente pas les caractères; il a bien plutôt ceux des Tellines parmi lesquelles on le reportera indubitablement lorsqu'on l'aura examiné avec quelque soin. Ce qui l'éloigné au premier abord de ce genre, c'est l'impression sinueuse du manteau qui a une échancrure très-profonde; ce qui l'en éloigne encore, c'est qu'il est dépourvu de l'impression mus- culaire, linguiforme, antérieure; enfin il a sur le côté l'inflexion ou le pli des Tellines, il est vrai très- faiblemenl prononcé, mais il n'en existe pas moins. Après avoir fait ces rectitîcations qu'il pense être im- portantes, voici comment Deshayes établit ses coupes ; t Coquilles orbiculaires et lisses; quelquefois les dents de la charnière avortées. a Espèces qui n'ont ni le corselet ni la lunule sail- lants ou indiqués par une ligne. LrciriE ÉDEi^TÉE. i,MC(«a edentula, Lamk., Anim. sans vertèb., t. v, p. 540, n° 3; f^enus edcntula, L., Gmel., 3286, n- 80; Lister, Conch., tab. 200, fig. 86; Mart.,Conch.Cab., t. vu. p. 34. pi. 40, fig. 497 à 429; Encycl., pi. 284, fig. 3, a, b, c. Elle n'a jamais de dents cardinales ni de dents latérales. Elle est jaune d'abricot en dedans, ce qui lui a valu chez les marchands le nom vulgaire d'Abricot. LvciNE LACTÉE. Lucitia luctea , Lamk., Anim. sans vertèb., loc. cit., n» 12; Amphidesma laclea, ibid., Anim. sans vert., t. v, p. 491, n° 3; Amphidesma lu- cinalis, ibid., loc. cit., n» 6; Chemnitz, Conch., t. vi, tab. 13, fig. 125; Loripes, Poli, Testacés des Deux- Siciles, t. I, tab. 15, fig. 28, 29; Encyclop., pi. 286, fig. 1, a, b, c. Coquille toute blanche, quia seulement une ou deux dents cardinales, jamais de dents latérales. Elle est assez mince, sul)diaphajie. Elle se trouve vi- vante dans la Méditerranée, à l'Ile-de-France, et fos- sile dans les faluns de la Touraine, d'après Lamarck. LiiciNE GÉANTE. Lucitiu gigjiUea, Dcsh., Descript. desCosules globu- leuses, un peu télragones, non couronnées par le limbe du calice. Le disque est entouré de glandes pubes- cenles. Cette espèce croit dans les forêts de la basse Caroline. LODWIGIE K FLEORS EN TÈTE. Ludwigia COpitatO, MIcb., Flor. Amer., l. c; Ludwigia suffruticosa, Walt.', Carol., page 90. Ses liges sont d'abord ram- pantes, pubescenles, chargées de feuilles arrondies ou en ovale renversé; celles des rejetons stériles sont élar- gies, lancéolées; il s'élève ensuite d'autres tiges glabres, rameuses, redressées, grêles, un peu ligneuses, surtout vers le bas, dont les feuilles sont sessiles, alternes, gla- bres, linéaires ou lancéolées, entières, très-aiguës, Ion- gues'd'un pouce et demi; les Qeurs sont sessiles, réunies e'ii une petite tête à l'extrémité des rameaux; la corolle est plus courte que le calice; les capsules sont presque létragones, à demi globuleuses, couronnées par les divisions du calice, courtes, élargies, de la longueur des capsules. Celte plante croit dans la Basse-Caroline, aux lieux aquatiques et découverts. LuDvviGiE A FEUILLES ÉTROITES. Luilicigia aiigitsti- fotia, Mich., Jmer., L c: Ludwigia linifolia, Poir., Encycl.,Suppl., an varietas? Cette plante a des liges droites' glabres, étalées, très-rameuses, garnies de feuilles sessiles, alternes, linéaires, Irès-étroltes. gla- bres, entières, aiguës, rélrécies à leur base, longues d'un pouce; des fleurs solitaires, placées dans l'aisselle des feuilles supérieures, alternes, munies d'une corolle; des capsules glabres, turbinées, prismatiques, un peu allongées, couronnées par les divisions du calice, cour- tes, à demi lancéolées. Celle espèce croit sur les bords des fossés aquatiques, dans la Basse-Caroline. LUEN. OIS. Nom de pays de l'.irgiis. F. ce mot. LUETTE. Uvula. zooL. Petite languette ou appen- dice charnu, pendant au milieu du bord lisse du voile du palais. La Luette est formée par un repli de la mem- brane muciueuse, qui tapisse loul le canal digestif, et renferme, dans son intérieur, un grand nombre de mus- cles qui lui permettent d'exécuter plusieurs mouve- ments, de s'abaisser pour s'appliquer contre la langue, de s'élever cl de se porter obliquement en arrière, vers la paroi postérieure du pharynx, de façon à inler- cepter plus ou moins complètement le passage entre cette cavité et les fosses nasales. LUFFA. BOT. Tournefort et Adanson avaient fait-un genre, sous ce nom, de la Papangaie. Mais Linné l'a réunlau^/oHioiJica, en l'appelant Mowio/(/iro/-.»fi'«. Plus tard Cavanilles (Icon. rar., 1, p. 7) a établi dans la famille des Cucurbltacées un genre Luffa, qui parait dlfférenl du Momordica, et qui doit demeurer dis- tinct. Voici ses caractères : les Heurs sont monoïques. 1. U II »ii> Les mâles ont un calice campanule, à cinq lanières étroites et caduques, une corolle monopétale, régu- lière, à cinq divisions Irès-profondes qui simulent une corolle de cinq pétales. Les élamlnes, au nombre de cinq, sont libres et distinctes les unes des autres. Leurs filets sont attachés sur autant de tubercules glandu- leux, alternes avec les divisions de la corolle. Les fleurs femelles ont un calice dont le lube adhère avec l'ovaire qui est anguleux et infère; le limbe et la corolle sont les mêmes que dans les fleurs mâles; les cinq élamlnes sont rudimenlaires; le style est très-court, terminé par quatre stigmates épais et renflés. Le fruit est une pépo- nlde sèche, allongée, marquée de dix angles peu sail- lants, offrant intérieurement un grand nombre de grai- nes attachées par des filaments à trois Irophospermes pariétaux, et s'ouvrant au moyen d'un petit opercule. Le caraclère le plus saillant de ce genre consiste sur- tout dans ses cinq élamlnes entièrement libres et dis- tinctes les unes des autres, caractère qui ne se retrouve que dans le genre Gromria, dans la famille des Cu- curbltacées. Quant à la déhiscence par le moyen d'un opercule, Cavanilles ne la donne que comme un carac- tère incertain, ne l'ayant observée (|ue sur un fruit qui peut-être n'était pas entier. L'espèce qu'il décrit et figure {Luffa fœtida, loc. cit., t. 9 et 10) est origi- naire de l'Inde, mais cultivée aux Iles de France et de Mascareigne. Rhéede l'a mentionnée sous le nom de Picinna (Horl. Mal., 8, p. 13, l. 7) et Rumph sou.s celui de Petola Bengalcnsis ( Herb. Amb., v, p. 408, t. 169). LUGOA. Lugoa. bot. Genre de la famille des Synan- thérées, tribu des Seneclonides, établi par le professeur De Candolle, pour une plante des îles Canaries que Smith el d'après lui Link, avaient placée dans le genre Anthémis. Voici les caractères attachés au genre nou- veau par son auteur : capitule miillIHore, hétérogame; fleurons de la circonférence disposés sur un seul rang, ligules et femelles; ceux du disque sont tubuleux, à cinq dents et hermaphrodites; réceplacle convexe, garni de paillettes entre les fleurons; involucre formé de squam- mes imbriquées, paucisériales; styles rameux,exappen diculés; akène étroitement obpyiamidé, tri, tetra ou pentagone, avec les angles nerviformes, séparés entre eux par des sillons bruns; aigrettes dentées, submem- braneuses, anguleuses de même que les akènes qu'elles surpassent en hauteur. LiiGO.A ROULÉ. Lugoa recotula, De Cand.; Anthémis friiticosa, Chr. Smith; Anthémis revoluta, Link. C'est une plante herbacée, forte et élevée, peut-être même un sous-arbrisseau, dont les feuilles sont alter- nes, pinnatilobées, scabres en dessus, veloutées en des- sous, à lobes oblongs, obtus et lobules, leurs bords sont roulés; l'inflorescence constitue un véritable corymbe; les pédoncules se divisent ordinairement en cinq ou six rameaux au sommet de la tige; les fleurs du rayon sont blanches. LUIIÉE. Luhea. bot. Genre de la Polyandrie Mono- gynle, L., établi parWilldenovv (Act. Soc. Nat. Scrul. Berol., 3, p. 400, t. 5) et adopté par De Candolle qui l'a placé à la suite de la famille des Tillacées, et lui a imposé les caractères suivants : involucelle court, à L U .M neuf folioles; calice divisé profondément en cinq par- ties; cinq pétales; élamines nombreuses, à filets subu- lés, velus à la base et réunis en cinq faisceaux auxquels sont ailnés inférieurement des processus en forme de pinceaux; anihères arrondies; style épais, terminé par un stigmate tronqué. Le fiuit est inconnu. Ce genre a, selon l)e Candolle, des rapports, d'un coté avec le Gie- jvia , de l'autre avec VAlegiia. 11 ne se compose que d'une seule espèce. LcDÉE ÉiÉGANTE. Lulwa specioso, Willd., S/iec, 3, p. 1434, et Nov. Jet. Soc. Nat. BeioL, 3, p. 410, tab. 3. Arbre très-rameux, qui s'élève à la liauleur de vingt à trente pieds, dont les rameaux sont alternes, de cou- leur brune, garnis de feuilles pétiolées, alternes, oblon- gues, obtuses, médiocrement échancrées en cœur à leur base, inégalement dentées sur leurs bords, blan- châtres et tomenteuses en dessous , veinées, à trois ner- vures; les veines et les nervures saillantes; les pétioles courts, épais, à demi cylindriques, pubescenls; les fleurs disposées en grappes terminales, peu garnies; les pédicelles courts, épais, tomenteux, uniHores; les calices tomenteux ù l'extérieur; la corolle blanche. Le fruit n'a point été observé. Cette plante croît sur les hautes montagnes, aux environs de Caracas. LDIDA. BOT. Ce genre, créé par Adanson dans la fa- mille des Mousses, est artificiel et non susceptible d'être adopté. C'est parmi les Gymnostomum, /Feùsia, Dicrannm, Tortilla, Biyiim, Neckeia, Hypnum, FissiUens, etc., qu'il faut chercher les Luida d'Adan- son. LUISIE. Luisia. bot. Ce genre de la famille des Or- chidées, Gynandrie Monandrie, L., proposé par Gau- dichaud, dans la botanique du Voyage de l'Uranie, pour une plante qu'il a obseivée aux îles Mariannes, n'a pas été adopté par les botanistes, n'ayant point paru dif- férer du genre Cynibidium. LUJULA. BOT. L'un des noms vulgaires de l'AUeluia, Osalis Acelosella. V. Oxalide. LULAT. CONCB. Linné rapporte à son Mytilus Mo- dioliis le Luiat d'Adanson (Voy. au Sénég., pi. 13). Comme cette espèce de Linné en comprend plusieurs, on ne sait trop de laquelle on doit maintenant la rap- procher. Lamarck cite avec doute le Lulat, dans la sy- nonymie du Modiola Papuana, tandis (|ue le Mylilus Modiolus de Linné est cilé à son Modiola Tulipa. Il parait, d'après la description d'Adanson, anicules brillantes et comme satinées que forment les cloisons persistantes des fruits, lorsque les valves s'en sont séparées. Lunaire vivace. Lunaria rediviva, L. Elle a une racine vivace, du collet de laquelle les liges s'élèvent cha(|ue année. Ses feuilles sont très grandes, légère- ment velues, les inférieures opposées, les supérieures le plus souvent alternes et portées sur de longs pétioles; elles sont ovales cordiformes, acuminées, et dentées en scie. Les fleurs exhalent une odeur agréable; elles sont d'un rose clair ou même quelquefois d'un pourpre assez vif, marquées de veines longitudinales plus foncées, et disposées en panicules terminales sur de longs pédon- cules. Le fruit peut être considéré plutôt comme une silique que comme une silicule; il est lancéolé et atté- nué aux deux extrémités. Cette plante croit naturelle- ment dans les montagnes un peu élevées et ombragées de l'Europe. LoNAiRE BiSANNiiEiLE. Lutiaiia bieHHis, Mœncli et iiC; Lunariaanmia, l. EWe diffère principalement de la précédente espèce par sa silicule elliptique et obtuse aux deux extrémités. De sa racine simple, fusiforme et épaisse, s'élève une tige rameuse, droite, scabre, garnie de feuilles pétiolées, cordiformes, acuminées, les supérieures atténuées, ovales, et dentées en scie. Les fleurs sont inodores, et leur couleur est violette ou lilas, blanche dans une variété. C'est surtout dans cette plante que les cloisons, après la chute des valves, of- frent un aspect argentin, qui lui a valu les noms de Salinée cl Passe-satin. On la nomme aussi vulgaire- ment grande Lunaire, Médaille et Bulhonac. Elle est indigène des contrées montueuses et boisées de la Suède, de l'Allemagne, de l'Alsace et de la Suisse. LUNAIRE. BOT. (Fougères.) y. Botrychibm. LUNANÉE. Liinatiea. bot. Genre établi par De Can- dolle (Prodr. Sysl. f^eg., 1, p. 92) qui l'a placé à la fin de la famille des Térébinlliacées, et l'a ainsi carac- térisé : fleurs polygames; calice coloré, divisé profon- dément en cinq lobes épais, velus extérieurement; co- rolle nulle; disque concave, à dix dents; dix étainines insérées sur le disque, à anthères réunies extérieure- ment au moyen des dénis du disque ; ovaire presque arrondi, couronné par cinq stigmates; capsule presque ovale, bossue, semi-loculaire et bivalve; graines atta- chées par le dos, imbriquées et anguleuses. Ce genre a été dédié à Lunan, auteur d'un ouvrage sur les plantes de la Jamaïque et qui a donné une description de l'uni- que espèce dont il se compose. lîaffinesque a constitué le même genre sous le nom d'Eilioardia, lecjuel a Au être changé à cause de sa ressemblance avec le mot Ed- waidsia déjà employé pour un genre de Légumineuses, et il regarde ce genre comme voisin du Poupartia. Le Luiiaiiea Bichy, DC, Edwardia itiiida, Raffi- nesque, est une plante originaire de Guinée, et intro- duite dans les Antilles où on la nomme Bichy. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, oblongues, acuminées, glabres, ondulées et veinées. Les Qeurs sont disposées en grappes composées, d'une couleur jaune marquée de stries purpurines; elles exhalent une mauvaise ode LUNARIA. BOT. /'. Lc^AlRE. LU.NDIE. Lundia. bot. Le genre créé sous ce nom, L U N dans la famille des Ternstrœmiacées, Polyandrie Mono- gynie, par Schumacker, ne parait différer en rien du genre Oncoba de Forskalil. F. ce mot. LUNE. POIS. /'. Chrysotose et Mole. LUNE. INS. Espèce du genre Boml)yx. y. ce mot. LUNE D'EAU, bot. L'un des noms vulgaires du Né- nuphar blanc. LUNETIÈRE. bot. Syn. de Biscutelle. K. ce mot. LUNETTE. MAM. Espèce de Chauve-Souris du genre Phyllostome. /'. ce mot. LUNOT. coNCH. La f^enus Senegalensis de Gmelin (page Ô282, n» 67) est la même Coquille que le Lunot d'Adanson (Voy. auSénég., pi. 17, fïg. 11). LUNTIA. BOT. y. CROTOfi. LUNULAIRE. Lunulaiia. bot. (Hépatiques.) Mi- cheli est le créateur de ce genre n'uni par Linné au Marchanlia , dont il a ensuite été séparé par Raddi qui le caractérise ainsi : gaîne ou iiivolucre universel membraneux, réticulé, diversement découpé, situé sur la fronde, enir'ouvrant la base d'un pédoncule fructi- fère, et contenant des filaments articulés et compri- més. Périsporanges tubuleux, au nombre de quatre, à l'extrémité du pédoncule fructifère, fixé à un récep- tacle commun qui s'ouvre en croix, y. Hépatiques. Le Marchanlia cruciata est le type et l'espèce unique de ce genre qu'Adanson avait conservé et très-bien carac- térisé. LUNULE. Lunula. coNCH. Les concliyliologues sont convenus de donner ce nom à un espace plus ou moins grand, plus ou moins enfoncé, qui se voit en avant des crochets des Coquilles bivalves régulières. La Lunule présentant diverses formes et d'autres particularités, il faut recourir à l'article Coîicbyliologie où elles sont indiquées. LUNULE. Lunulatus. dot. zool. Épilhèle donnée à tout ce qui rappelle la forme du croissant. LUNULE, POIS. Espèce du genre Denté, y. ce mot. On appelle ainsi un Labre, un Pleuronecte et quelque- fois la Mole. LUNULINK. Lunulina. ikf. Genre intermédiaireaux Arthrodiées et aux Microscopiques Gymnodés, de la fa- mille des Bacillariées , dont les caractères ont été ex- posés à cet article. Toutes vivent parmi les Conferves et souvent entre les Ectospermes, ou pénètrent dans cette mucosité des eaux, dont Bory a formé son genre Chaos. Leurs mouvements sont lents, et tellement ob- scurs que MUller lui même eut beaucoup de peine à les distinguer. On en connaît cinq espèces bien distinctes : l" LuHuliiia diapltana, B.^Echinella aciila, Lyngb., Teiit., p. 29, tab. 69, fig. 9, qui habite sur le Con- ferva glomerala, L., où elle se réduit en paquets jau- nâtres; 2" Lunulina olivacea, B.,Echinella olivacea, Lyngb., Tent., p. 209, pi. 70, f. 7, dans les marais; 3" Lunulina Mougeotii,h.,f^ibiio lunulatus, MUller, /»/"., pi. 7, f. 8, Encycl.. pi. ô, f. 21 ,parmi les Oscillaria investiens de Mougeot qui croissent dans les ruisseaux des Vosges : 4» Li«»M/i/(a viilgaris, B., verte avec une tache oblongue, transverse au centre, diaphane et rem- plie de molécules hyalines, éparses parmi les Ectosper- mes des eaux de la vallée de Montmorency; 5" Lunu- lina monilifera, B., nbrio Lunula, MUll., Inf., pi. 7, fig. 9-12 (fig. 13-15, exe), Encycl., pi. 3, fig. 22 24, 25 (2ô, 24 et 26, excel.), parmi les Conferves; plus grande que la vulgaire, moins verte, avec ou sans ta- che diaphane, la molécule hyaline disposée en série longitudinale et non éparse. LUNULITE. Lunulites. polyp. Genre de l'ordre des Millépores, établi par Lamarck dans la division des Polypiers entièrement pierreux. Caractères : polypier pierreux, libre, orbiculaire, aplati, convexe d'un côté, concave de l'autre; surface convexe, ornée de stries rayonnantes et de pores entre les stries; des rides ou des sillons divergents à la surface concave. Ce genre renferme plusieurs espèces, dont la Lunulite rayonnée et la Lunulite urcéolée, toutes deux fossiles des ter- rains tertiaires des environs de Paris, sont décrites par Lamarck; Defrance en ajoute d'autres dont voici les principales : Ldndi.ite be i\ craie. Lunulites cretacea, Def. Les polypiers de cette espèce n'ont guère que deux à trois lignes de diamètre : leurs pores, disposés par ran- gées qui vont du centre à la circonférence, sont ronds et de grandeur égale entre eux. On eu trouve à Néhou, déparlement de la Manche, et dans la montagne de Saint-Pierre de Maestrichl,dans des couches analogues à la craie. LnpruT.iTE poMME-DE-PiN. LunuUfes Pinea, Def. Ce joli petit polypier hémisphérique n'a que deux lignes de diamètre; sa surface convexe est couverte de pores, de forme et de grandeur différentes, disposés par ran- gées rayonnantes, comme les écailles d'une pomme-de- Pin. Les uns, plus grands, ont une forme rhomboïdale, et d'autres, plus petits et de forme ronde, sont placés à la partie la plus élevée de chacun des grands. On trouve cette espèce dans le Piémont. LcrfULiTE EN PARASOL. Lunulites umbellata , Def. Cette espèce est couverte d'un réseau composé de mail- les de forme rhomboïdale, qui descendent du centre à la circonférence, sans affecter de rangées très-régu- lières. Il se trouve au bas de chacune des mailles une ouverture un peu allongée; le reste de la maille est criblé de très-petits trous, dont les uns, moins petits, sont placés contre les nervures de la maille, et les au- tres sont dispersés sur le milieu. En Italie. LcNDiiTE BE CuviER. LunuUtes Cuvieri, Def. On trouve à Thorigner, déparlement de Maine et Loire, des polypiers de cette espèce, dont quelques-uns adhè- rent sur des Millépores, et ont ciiui à six lignes de diamètre. La surface convexe est couverte de pores de deux grandeurs, dont les rangées ne sont pas régu- lières ; la surface concave est finement striée. Ldnblite coniqde. Lunulites conica, Def. Cette pe- tite espèce, qui est aussi haute que large, est pointue au sommet et couverte de rangées rayonnantes, du sommet à la base, de pores arrondis, et d'une grandeur égale entre eux ; diamètre, deux lignes. On cite des morceaux de Lunulites qui provien- nent, les uns des faluns de la Touraine, les autres de Hesse-Cassel, et enfin d'autres du dépôt coquillier du Plaisantin; ce qui prouve que, dans chacun de ces en- droits, il existe des espèces particulières ou des varié- tés de ce Polypier. L V V LL'PA. CRCST. y. LCPÉE. LUPAUIA. Synonyme d'Aconit Tue-Loup. I.UPÉE. Liiiia. CRUST. Genre établi par Leach aux dépens du genre Portunus de Fabricius, et n'en diffé- rant que par le test qui est plus large et découpé en avant et de chaque côté, de neuf dents au lieu de cinq, et dont l'angle latéral est fort aigu. Les Crustacés de ce genre vivent comme les Fortunes; on les rencon- tre ordinairement à de très-grandes distances en mer; au rapport de Bosc, celui qui a reçu le nom de Péla- giipie, nage presque continuellement avec facilité et même une sorte de grâce : les Varecs et autres plan- tes de l'océan Atlantique lui servent de points de repos. LvvtE PÉLAGiQtE. Lupu Pelasgico, teach; Cancer Pclasgiciis, Lin.; Porlttnus Pelasgicus, Fabr.,Latr.; Cancer Cedo-nulli, Cancer recticulalus , Herbst. Dessus du test finement chagriné, d'un gris vcrdàlre ou d'un rougeâtre violet et tacheté de jaunâtre. Pattes colorées de même en dessus. avec les doigts et les tarses rouges. Dents fiontales et celles des bords latéraux, les deux dernières exceptées, courtes, les deux du milieu plus petites. Cloison des antennes intermédiaires avan- cée en pointe; trois fortes dents spiniformes au côté interne du bias. Impression dorsale ordinaire assez forte. Cette espèce se trouve à Pondichéry,sur les côtes de la Nouvelle-Hollande et non dans l'Océan comme le disent Linné et l'ahricius. Le Portunus Pelasgicus de Bosc, Cancer Pelasgicus de Degéer, n'appartient pas à cette espèce; c'est la Lupée Diacantbe de Latreille. A-'., pour plus de détails, le mot Portune. LUPÈGE ET LUPEGO. ois. Noms vulgaires de la Huppe commune, Upupa epops, L. F. Huppe. LUPÈRE. Luperus. iNS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Tétramères, famille des Cycliques, tribu des Galérucilfis, établi par Geoffroy et ensuite par Olivier, et ne différant des Galéruques avec les- quelles Latreille l'a réuni (Règne Anim. de Cuv.) que par les antennes qui sont au moins de la longueur du corps, composées d'articles cylindriques, tandis qu'elles sont plus courtes et composées d'articles en cône ren- versé dans les Galéruques. Les deux derniers articles de leurs palpes maxillaires diffèrent peu en longueur, tandis que le pénultième est dilaté et le dernier beau- coup plus court et tronqué dans le genre Adorie. Les Altises s'en distinguent par leurs cuisses postérieures qui sont propres au saut, tandis qu'elles sont simples dans les genres précédents. Les Lupères ont le corps mou, plus allongé que celui des Galéruques et des Al- tises ; ce sont de petits insectes qui se trouvent sur les feuilles des Ormes et de plusieurs autres arbres. Leur démarche est lente, mais ils volent assez bien. Leur larve est courte, un peu ovale; elle est munie de six pattes et d'une tète écailleuse, et le reste de son corps est mou et d'un blanc sale. Ce genre est peu nombreux en espèces. Dejean (Cat. des Col., p. 118) en mentionne douze. LupÈRE FLAViPÈDE. Luperiis flavipes , Oliv. (Col., t. 4, no 75 bis, pi. 1, fig. 1); Crioceris flavipes, Fabr., Panz. {fasc. 32, fig. A et 5). Long de près de deux lignes : corps noir; antennes noires, beaucoup plus lon- gues que le corps dans le mâle, guère plus longues que le corps et fauves dans la femelle; corselet noir dans le mâle, rougeâtre dans la femelle; élytres noires et pattes fauves dans les deux sexes. LUPERIA. BOT. Sous genre de Matthiola. f. ce mol. LUPIN. Lupitius. BOT. Genre de la famille des Lé- gumineuses, placé dans la Diadelphie Décandrie. L., quoiqu'il présente les caractères de la Monadelpbie, établi par Tournefort et adopté par tous les botanistes modernes, avec les caractères suivants ; calice divisé très-profondément en deux lèvres; corolle papiliona- cée, dont l'étendard est cordiforme, presque arrondi. réfléchi et comprimé sur les parties latérales : les deux ailes ovales, souvent aussi longues que l'étendard et conniventes vers le sommet de leur bord inférieur; la carène acuminée; dix étamines dont les filets sont ré- unis en un seul faisceau, et les anthères de diverses for- mes, savoir : cinq précoces arrondies, et cinq tardives oblongues ; style subulé, ascendant, terminé par un stigmate obtus et velu ; légume coriace, oblong, com- primé, obliquement toruleux. Dans son Prodromus Systematis Fegetabiliutn, le professeur De Candolle a placé le genre Liipinus parmi les Pbaséolées, cin- quième tribu de la famille des Légumineuses. Il en a décrit trente-six espèces distribuées en deux sections, d'après leurs feuilles digitées ou entières. Le nombre des espèces connues du temps de Linné n'était que de huit seulement, toutes indigènes du bassin de la Médi- terranée et de l'Europe occidentale, à l'exception du Liipinus perennis, qui croit dans l'Amérique du nord et du Lupitius inlegrifolius, qui a pour patrie le cap de Bonne-Espérance. Les espèces que les auteurs ont déciites postérieurement à Linné sont pour la plupart indigènes de l'Amérique soit méridionale, soit septen- trionale : une ou deux seulement qui ont été décrites par Loureiro, croissent sur la côte orientale d'Afrique et en Cochinchine. Lepin BLANC Lupinus albus, L. C'est l'espèce la plus intéressante, puisqu'elle est un objet considérable de culture dans les contrées australes de l'Europe. Cette plante s'élève à la hauteur d'environ un demi-mètre. Sa tige est herbacée, droite, cylindrique, un peu ra- meuse supérieurement, légèrement velue. Elle a des feuilles alternes, composées de cinq à sept folioles obovales-oblongues, couvertes en dessous, et principa- lement sur les bords, de poils fins, couchés, luisants et légèrement argentés. Les fleurs sont blanches, assez grandes, alternes et disposées sur des pédicelles en épis terminaux. Le Lupin blanc a l'avantage de réussir dans des terrains maigres, pierreux et sablonneux. Ses grai- nes étaient un mets assez en usage sur les tables des anciens, et leurs poètes en ont célébré l'excellence, quoi(iue, si l'on consulte seulement le goût, on n'y trouve qu'un aliment grossier et difficile à digérer. Cependant les Lupins jouissent encore en Italie de toute l'estime qu'ils avaient dans l'antiquité; c'est une friandise très-recherchée des'Florentins qui les man- gent après les avoir fait légèrement bouillir et dé- tremper dans de l'eau salée. La farine de Lupin fai- sait partie des quatre farines résolutives des anciennes pharmacopées. C'est un maturatif quin'a pas beaucoup îiôO î. U P I. U 1' d'avanlages sur la plupart des autres farines de Légu- mineuses. LcpiN vivACE. Lupinus perennis, Lin. Celte espèce a été ai)portéc du Canada et de la Virginie il y a envi- ron cent soixante-dix ans; on la cuUiva primitivement dans le jardin d'Oxford, d'où elle s'est insensiblement propagée de manière que, maintenant, il n'existe point de plate-bande soignée qui, dans les mois de mai, juin et juillet, n'offre à tous les regards des thyrses Heuris du Lupin vivace. Ce végétal est aussi l'un de ceux dans lesquels se fait bien observer le sommeil ou le repos des feuilles : cliaque soir, vers le coucher du soleil, on voit les folioles rapprochant l'un de l'autre leurs bords pubescenls, se plier longitudinalement par le milieu, et se fermer comme les feuillets d'un livre; et bientôt à son tour le pétiole fléchissant, toute la feuille s'in- cline vers le sol. Sa racine est très-grosse et très-longue quoique rampante ; elle donne naissance à plusieurs tiges herbacées, droites, presque cylindriques, un peu anguleuses, à peine rameuses, légèrement velues, hautes d'un pied et plus, garnies de feuilles alternes, pétiolées, digilées, composées de sept à dix folioles ovales-oblongues, rétrécies à leur base, d'un vert gai, glabres en dessus, chargées de quelques poils en des- sous. Ses Qeurs, roses avant leur parfait épanouisse- ment, passent ensuite au bleu lilas; elles sont pédoncu- lées, alternes, accompagnées d'une btaclée à leur base, et disposées, au nombre de quinze ou davantage, en une grappe simple et terminale. Ce Lupin se sème en place vers la fin de mars; il serait peut-être favorable de s'y prendre immédiatement après la maturité du fruit, mais comme les jeunes plantes sont sensibles aux gelées, elles n'y pourraient résister, elles seraient at- teintes durant le premier hiver, et il faudrait les cou- vrir, ce qui leur ferait courir un autre danger; or, pour parer à tout, il vaut mieux ne semer qu'au printemps, ou dans des pots , et retirer ceux-ci dans l'orangerie , pour repi(iuer à la bonne saison, vers le mois de juin. On faisait autrefois usage des graines de ce Lupin, comme de celles de plusieurs autres espèces, que l'on étuvait; mais depuis que l'art de la cuisine s'est per- fectionné, on est devenu plus difficile dans le choix des aliments, et on a banni celui-ci comme trop amer et trop indigeste. Les bestiaux seuls continuent à s'en nourrir. Lopin de Chdckshanks. Lnpinus Ciuchshanhsii , Hook., Bot. Mag., 30^6. Cette espèce a été apportée de Californie par Douglas. Elle atteint, dans les jardins, la hauteur de quatre à cinq i)ieds; au pays natal, son élévation est beaucoup plus grande, et l'on pourrait même considérer la plante comme un arbre plutôt que comme un arbuste, vu le diamètre de sa tige et la hau- teur a laquelle elle se ramifie; ses rameaux, d'une assez grande étendue, scmt disposés en tête arrondie. Toutes les parties de la plante sont glabres. Les feuilles sont nombreuses, alternes, composées de sept ou neuf fo- lioles étalées, inégales, oblongues, obtuses et pétiolées; le pétiole commun est long de quatre à cin(| pouces, arrondi , d'un vert gai de même que les feuilles. Les fleurs sont réunies en grappes terminales, du plus bel effet; chacune d'elles est portée sur un pédicelle cylin- drique, plus ou moins court, accompagné de bractées linéaires, subulées et caduques; le calice est divisé à sa base en deux lèvres presque égales, linéaircs-oblon- gues : la supérieure bifide, l'inférieure entière; la co- rolle est grande : l'étendard arrondi, échancré au som- met, d'un bleu pourpré, avec une grande tache centrale, d'un beau jaune, et les bords, qui sont un peu roulés, d'un pourpre pâle; la face inférieure est d'un bleu pourpré assez pâle; les ailes sont presque ovales, con- vexes, d'un bleu pourpré foncé, avec une lâche rou- geâtre à leur base; la carène est de couleur de chair, avec une pointe terminale d'un jaune orangé. Cette plante est robuste et ne redoute (|ue l'humidité pro- longée; il sera donc convenable de la placer dans des lieux élevés où les eaux pluviales ne séjournent pas; du reste, elle paraît s'accommoder de tous sols légers et rocailleux. Elle se multiplie assez facilement de bou- tures, et c'est le moyen de propagation que l'on est obligé d'employer, lorsqu'on manque de graines dont le semis se fait ordinairement sur couche. Lupin incane. Lupinus incanus,hook.,Bot. Mag., 3283. Cette jolie espèce de Lupin a été découverte dans l'Amérique du sud, aux environs de Buénos-Ayres. Toute la plante est soyeuse à l'exception de la corolle, des étamines et du slyle. La tige est presque ligneuse, dressée et branchue. Les feuilles ont environ six pouces de largeur; les folioles, ordinairement au nombre de neuf, sont linéaires-lancéolées, carénées longitudina- lement, entières et très-aiguës. Les pétioles ont presque deux fois la longueur des folioles et sont comprimés verticalement; les stipules ont environ un pouce, et sont adhérentes dans la moitié de leur longueur. Les fleurs présentent une grappe terminale, longue de plus d'un pied ; chacune d'elles est portée sur ini pédicelle assez épais, verdâtre et garni d'une petite bractée su- bulée et caduque à sa base; le calice est bilahié, avec la lèvre supérieure bidentée, l'inférieure à trois dents; la corolle est d'un blanc-bleuàlre pourpré : l'étendard est réfléchi à la partie supérieure et sur les côtés, ar- rondi , échancré , cordiforme à sa base : l'onglet est bombé, d'un jaune orangé; les ailes sont plus longues que l'étendard, planes vers les bords supérieurs, cour- bées inférieurement ; la carène est de moitié moins longue que les ailes, et d'un bleu pourpré vers l'extré- mité; les étamines sont d'un jaune orangé. Lupin a petites feoii.les. Lupinus leplophylius, Benlh.,!/» Hort. Trans. vol. 1, p. 411, n" 5. Sa tige a environ un pied ; elle est simple , herbacée, verte à sa base, rougeâtre au sommet, garnie de poils blancs, inégaux en longueur, très flexibles et étalés en tout sens. Les feuilles ont peu de consistance; elles sont portées sur un péliole de deux à trois pouces de lon- gueur, composées de sept à neuf folioles linéaires, dont les plus longues ne dépassent guère quinze à dix-huit lignes; les pétioles sont accompagnés à leur base de nombreuses stipules subulées, longues de cinq à six lignes. Les fleurs sont réunies en une grappe termi- nale, assez grêle; elles ont à leur base de longues brac- tées peclinato-velues, et sont portées sur un pédoncule coloré et velu. Le calice est monophylle, couvert de poils fort longs, partagé profondément eu deux lèvres : la supérieure bifide et l'inférieure triflde; la corolle esl papilionacée avec rélcmlard pi'es(|ue arrondi, lé- Gèroraenl échancré en cœur, d'un pourpre de lilas avec une grande lâche d'un rouge de sang Irès-vif, vers le milieu du sommet ; les deux ailes sont oblon- gues, violelles ainsi \. 226. Ce moule est moins grand que le précédent, couvert de douze côtes longitudinales et obliques, qui répondaient ù un nombre pareil de cannelures qui se trouvaient dans l'intérieur de la coquille. On trouve ces moules à Fel- marsham et à Porllaud. Lutraiia ambigtia, Sow., loc. cit., lab. 227. Co- quille de la grosseur du poing, très-bombée, inéqui- latérale, à tesl très-mince, et chargée, sur la moitié antérieure, de deux à six gros plis longitudinaux. On peut soupçonner, avec raison, que ces coquilles élaient bâillantes; mais l'état dans lequel on les trouve, ne permet pas de l'assurer : leur test est si mince qu'on doit croire que les animaux auxi|uels elles ont appar- tenu, vivaient dans une vase ou dans un sable lïn, qui les protégeait. Sowerby ne dit point où les moules de ces coquilles qu'il a figurées et décrites, ont été trou- vés. Lutraria avguslala, Sow., lue. cit., lab. 527. Ce moule, qui a été trouvé près de Frome en Angleterre, ne paraît différer du Lutraiia ovalis que par un plus grand nombre de côtes, et n'est peut-être qu'une va- riété de celte espèce. L'un des caractères des Coquilles du genre Lutraire étant d'èlre bâillantes aux deux bouts, il est très-dou- teux que celles ci -dessus rapportées, appartiennent à ce genre; car, siquebiues espèces ont été bâillanles au côlé postérieur, il parait certain que toutes ne l'oiil pas été au côté antérieur. On trouve dans les couches à Am- mouiles, près de Weymoulli, à Kevers, à Alençon et à Gâprée, près de Séez, des moules intérieurs, de la gros- seur du poing, de coquilles qui ont beaucoup de rap- port avec l'espèce à laiiuelle Sowerby a donné le nom de Lutraria ambigtia. Ces moules sont très-bombés, tronqués au côlé antérieur, et chargés de côtes longi- tudinales, coupées par de petites côtes transverses. Les sommets sont arqués et se touchent : comme on ne voit pas de charnières, on a pu se tromper sur le genre de Coquilles auquel ils ont pu appartenir. Lamarck (Hist. des Anim. sans vertèbres, 181G) a cru qu'ils avaient appartenu à une espèce de Trigonie, à laquelle il a donné le nom de Trigonie enflée. Bourguet (Traité des Pélrif., pi. XXV, fig. 15-â) a cru que ces moules appar- tenaient au genre Pétoncle. Enfin Sowerby (/oc. C!<., pi. 197) les a regardés comme des moules de Cardiles. 11 est vraisemblable qu'on ne pourra assigner le véri- table genre auquel ils appartiennent, que lorsque le hasard aura procuré quelques unes de ces coquilles dont on pourra distinguer la charnière, ou lorsqu'on aura beaucoup étudié les rapports des moules inté- rieurs avec les coquilles, à l'état frais ou dégagés de leur gangue. LDTRICOLE. Lutricola. moll. Dénomination sous laquelle Blainville range le genre Ligule de Leacli et le genre Lutraire de Lamarck. II est bien probable, du moins autant qu'on en peut juger d'après le petit nom- bre d'espèces, que ce genre Ligule de Leach n'est point du tout le même que celui de Monlagu, puisque celui ci correspond aux Amphidesmes de Lamarck. ^. Ampdi- DESME et LlGOLE. LUTRIX. REPT. Espècedu genreCouleuvre./'. ce mol. LUTRONE. OIS. Nom vulgaire de la Oiive draine. f^. JJekle. LDVARUS. POIS. F. LOIJVAREAD. LVXEMUOVRGIE. Lu.rembiirgia. eot. Aug.deSaint- Hilaire appelle ainsi un genre de plantes brésiliennes, voisin du Sauvagesia, et faisant partie du groupe que ce botaniste a nommé Sauvagésiées. Voici les carac- tères qu'il assigne à ce nouveau genre (Mémoires du Musée, 9, p. 352) : le calice est formé de cinq sépales inégaux et caducs; la corolle de cinq pétales hypogy- nes, sessiles. Les étaraines sont en nombre défini ou in- défini, linéaires, à quatre faces, s'ouvrant à leur som- met par deux pores et toutes réunies en une masse concave et penchée d'un côté. Le style est subulé et courbé, terminé par un sligmale simple. L'ovaire est allongé, trigone, courbé, appliqué sur un disque hypo- gyne. Cet ovaire présente une seule loge polysperme. Le fruit est une capsule trivalve, polysperme, dont les valves ont leurs bords rentrants et séminifères, mais ne formant pas des cloisons complètes. Los grai- nes sont bordées d'une membrane et renferment un embryon dressé au centre d'un endosperme peu épais, et dont la radicule est tournée vers le bile. Ce genre se compose de deux espèces seulement. Ce sont des arbustes rameux, très-glabres, portant des feuilles alternes, dentées, cuspidées, à nervures laté- rales, parallèles, très- rapprochées , accompagnées à la base de leur pétiole de deux stipules ciliées et ca- duques. Les fleurs sont jaunes, terminales et en grap- pes. Ces deux espèces ont été nommées, l'une, Luxem- hiirgia octandra, ef. 277; Duh., nouv. édit., 1, p. 107, t. 20. Sa tige est droite, roide, divisée e^n rameaux courts, divergents el très- épineux. Ses feuilles sont fasciculées, sessiles, linéaires, glabres, épaisses et d'une couleur blanchâtre. Ses Heurs sont d'un violetfoncé, axillaires, portées sur de courts pédoncules; elles ont une odeur agréable, et paraissent depuis le milieu du printemps jusqu'à la fin de l'au- tomne. Cet arbrisseau croit en Espagne, en Barbarie et dans le Levant. A Paris, on le conserve dans l'oran- gerie, pendant l'hiver. Les individus qu'on élève de graines, sont plus robustes et résistent mieux aux ge- lées. Dans le midi de la France on pourrait le planter en pleine terre et en faire des haies vives, qui seraient d'une bonne défense, à cause des longues épines dont ses rameaux sont hérissés. Lyciet de la CfliNE- Lycium Chinoise, Duh., nouv. édit., 1, p. IIG, t. ôO. Cette espèce forme un buisson touffu, très étalé, à rameaux nombreux, épineux, en- ^sMhP /f\ ir 3 "^1^ à^. f^ U" I.YfOGAI.E po„oi, CR,VreRlKR p^r.r,. i ARO'mr. ,nc.™ac - 5 STE.MOXITK 1-,.,-opoif L Y ('. lUiplie de rejetons et [idance. Il n'est point rbantm, L., Spec. Irelacés et divergents. Ses feuilles sont lancéolées, pétiolées, vertes en dessus, pâles en dessous. Les fleurs sont violettes, marquées de stries plus foncées, por- tées sur des pédoncules axillaires, solitaires ou trigé- minés, un peu plus longs que les pétioles : elles pa- raissent en juillet, août et septembre. Cet arbrisseau est originaire des climats tempérés de la Chine : il s'est naturalisé en Europe , et il se i de graines, qu'il produit en al: délicat sur la nature du sol. LvciET DE Barbarie. Lycinn 277. Celte espèce est un arbuste de deux à trois pieds de hauteur, dont les tiges sont nombreuses, grêles, anguleuses, inclinées vers la terre, et garnies de quel- ques épines. Les feuilles sont elliptiques, pétiolées, un peu épaisses, légèrement velues sur les bords, fascicu- lées ou éparses. Les Heurs sont d'un rouge très pâle, presque blanches, axillaires, pédonculées, au nombre de trois à sept sur les bourgeons, ensuite géminées et solitaires vers l'extrémité des tiges. Ce Lyciet fleurit I)endant tout l'été. 11 croît nalurellement en Afrique, sur les côtes de Barbarie. 11 est cultivé au Jardin du roi à Paris. LYciETD'EcROPE.Irc!i/»j.EMropœK«i,Lin.,;1/a«<., 47; Mich., Gen., t. 105, fig. 1. Arbrisseau qui s'élève à la hauteur de sept à huit pieds, en se divisant en un grand nombre de tiges et de rameaux cylindriques, épineux. Ses feuilles sont oblongues, rétrécies en pé- tiole à leur base, glabres, grisâtres. Ses fleurs sont d'une couleur purpurine claire, axillaires, solitaires, rarement géminées, portées sur des pédoncules filifor- mes. Ce Lyciet croit dans les parties méridionales de l'Europe, en Espagne, en Italie, en Grèce, dans le Le- vant, en Barbarie, et en France dans la Provence elle Languedoc -. il Heurit en été. Quoiqu'il soit indigène des climats méridionaux, il peut vivre en pleine terre et résister aux hivers rigoureux, non-seulement à Paris, niais encore plus au nord. Il réussit très bien sur les coteaux calcaires, dans les plairas elles ruines des lieux habités. On en fait des haies vives, qui sont impéné- trables, à cause des épines dont les rameaux sont hé- rissés. Dans les campagnes aux environs d'Aix et de Monlpellier on mange ses jeunes pousses avec de l'huile et du vinaigre, comme des asperges; et les feuilles sont mises dans les salades. On en failles mêmes usages en Espagne. Lyciet a fecilles de Boerbavie. Lycium Boerha- riœfulium, Lin., Sup/jL, p. 150. Celte espèce est un arbrisseau de six à huit pieds de hauteur, dont la tige se divise en rameaux nombreux, divergents, épineux, blanchâtres. Ses feuilles sont ovales, glau(|ues, pétio- lées. Ses fleurs sont d'un pourpre très-clair, ou presque blanches, douées d'une odeur agréable, mais légère, pédonculées, disposées au sommet des rameaux, en une sorte de grappe rameuse et paniculée. Ce Lyciet fleurit pendant tout l'élé : il est originaire du Pérou, d'où Joseph de Jussieu en envoya des graines au Jardin du roi à Paris, et c'est de cet établissement qu'il s'est ré- pandu, dans les jardins, en France et dans le reste de l'Europe. A Paris on le rentre dans l'orangerie pendant l'hiver; dans le raidi de la France il peut croître en pleine terre. On le multiplie de boutures, de marcottes et de drageons, parce que jusqu'à présent il n'a point fructifié dans ces climats. LYCIOIDES. BOT. Premier nom donné par Linné à un arbuste qui est devenu pour lui, plus lard, un Sidé- roxyle qui a conservé ce nom comme spécifique. LYCIUM. BOT. F. Lyciet. LYCOCTONUM. bot. C'est-à-dire Tue Loup, espèce du genre Aconit. V. ce mol. LYCODÈRE. Lycoderes. iNS. Hémiptères; genre de la famille des Cicadaires, inslilué par Germar, avec les caractères suivanls : lêle Iransverse, trigone, inclinée au sommet; élylres veinées obliquement, et les veines s'étendant jusqu'au bord postérieur; pieds assez courts; jambes dilatées; tarses comprimés : les antérieurs les plus petits. La seule espèce connue de ce genre est ori- ginaire du Brésil, c'est : LvcoDÈRE ANCORE. Lycoileies ancora ; Centrotus ancoia, Mag. d'Enlom., iv, 52, lab. 1, tig. 3. Elle est noire; elle a sur le corselet une corne élevée, qui se divise au sommet en une double massue; l'épine posté- rieure est recourbée en faux; les élylres sont transpa- rentes, noires aux deux extrémités. LYCODON. Lycodon. rept. Genre nouveau, proposé par feu Boié, dans son Erpétologie de l'île de Java ; ce genre comprendrait les Coluber andax, Daud.; Colu- ber aulicus, Lin.; Coluber subciticlus, Reinw.; Co luber pethola, Lin.; Coluber leucocephalus, Wik., et quelques espèces nouvelles. LYCODONTES. Foss. K. Glossopètres. LYCOESTA. CRUST. Genre de l'ordre des Lamodipodes, établi par Savigny, et dont on connaît peu les carac- tères. LYCOGALA. bot. Micheli est le fondateur de ce genre qu'il ne faul pas confondre avec celui formé sous le même nom par Adanson ; il est placé dans la classe des Champignons angiocarpes, ordre des Dermatocarpes, de la méthode de Persoon ; dans les Mycétodéens de Link, et dans les Lycogalacles d'Ehrenberg. Ses carac- tères sont d'avoir un péridium sous-arrondi, membra- neux, lisse, réticulésur sa surface interne, renfermant une masse pulpeuse, d'abord liquide, qui devient une poussière avec des filaments, à l'époque de la maturité. On trouve ces petites plantes sur les écorces et les bois décomposés. Neuf à dix espèces sont décrites par divers auteurs. lo Lycogale coclebr DE VERMILLON. Lycogalu nii- niala, Pers., .^ynops., p. 137; Lycoperdon epiden- drum. Lin., FI. Dan., lab. 760; Bull., Champ., lab. 503; Lycogalaglobosum, Micli., lab. 91. fig. 2; Mucor fragiformis, SchaefF., Fu7ig. Bac, lab. 193; f^esse- deloup sanguine, Paulet, Champ., vol. 2, p. 432, pi. 204, fig. 2. Ce Champignon, décrit par beaucoup d'auteurs, croit sur le bois moil; il est arrondi, un peu aplati , du volume d'un gros pois, d'abord d'un rouge vif ou orangé, puis, dans sa maturité parfaite, d'un gris un peu violet. Dans sa jeunesse il contient un li- quide rouge ou couleur de safran, qui, pelit à petit, se dessèche et devient rose-lilas ou noir, et s'échappe 1 sous forme de poussière de même couleur. On trouve I ordinairement plusieurs individus réunis. Celte espèce an L \ c se rencontre partout en Europe, particulièrement dans les forêts, sur les troncs d'arbres morts, où sa couleur rouge la fait découvrir aisément. C'est en été, après les pluies, qu'elle commence à paraître; mais elle disparait avec l'automne. Wigers (Hols.) avait fait son genre Galependinm sur cette espèce de Lycoyalu. Persoon croit que le Lycoperdon pisiforme n'en est qu'une variété. 2» Lycogaie poNCTtiÉ. Lfcoçala punctala, Pers., Syn., 158; Heticiilaiia Lycopenlon, var. 4; Bull.,Cli., tab. 476, tig. 3. Sphériiiue, presque sessile, de dix à vingt ligues de diamètre, gris, tacheté de points sail- lants; pulpe intérieure d'abord blanchâtre, puis noire ou brune, s'écbappant sous forme de poussière par l'ouverture assez légulière du péridium. Cette espèce croit en groupes sur les troncs pourris et se rencontre en automne. ôoLvcoGALE ARGENTÉ, i/coi/a/a aigeiitea, DeCand. l"l. Fr., n"707; Lycogala aigentea et turhinata, Pers., Synops-, p. 1S7, 138; Reticularia tycoperdon, var. 1, 2, 3; Bull., Champ., pi. 476, fig. 1, a — d et fig. 2, et pi. 440, fîg. 4; Lycogala giiseum, Midi., Nov. gen., p. 216, tab. 95, fig. 1 . Sessile, ou presque sessile, sphé- rique ou en forme de toupie, d'abord d'un blanc ar- gentin, i)Uis, en vieillissant, roux ou brun, à surface lisse ou peluchée (dans la variété 1 de BuUiard), con- tenant une pulpe liquide, blanche, opaque ou lrausi)a- renle (dans la variété 3 de Bull., ou Lycogala lurbi- nata, Pers.), qui devient une poussière grisâtre ou brunâtre, s'écbappant par des déchirures latérales du péridium. Cette espèce, presque aussi grande que la précédente, croît solitaire sur les bois pourris. 4" Lycogale terrestre. Lycogala tenestiis, Neb.; Lycogala terreslre, Mich., Nov. Gen., p. 216, pi. 95, fig. 5; Fries, Obs. wycol., 1818, p. 369, n" 301. Globu- leux ou oblong, d'un rouge de vermillon, mais se dé- colorant par la dessiccation. Micheli a signalé, le pre- mier, celte espèce omise par Persoon. 11 l'a observée aux environs de Florence, en septembre et octobre, amoncelée dans les champs sur les mottes des terres récemment ensemencées, sur le grain semé, sur les broussailles en i)arlie brûlées, etc. Les habitants de la campagne lui donnent le nom de fornelli, petits four- neaux, allusion à la couleur rouge de cette espèce, qui fait paraître comme enflammés les corps sur lesquels elle végète. Fries indique aussi cette espèce dans la province de Smolande, en Suède, dans les lieux raonlueux, sur la terre nue, dans les endroits brûlés. LesL7-co5fa/tt//a»î/m,Spreng.,etco»/o*chraà.\ Dicly- I i. L Y C L Y C La première section forme pour ainsi dire le passage aux Marsiléacces et siirloiit à la section des Salviniées (Salvinia et Àzolla), dont VIsoeles se rapproche par sa manière de croître, et par ses capsules ou plutôt ses involucres indéhiscents; les derniers genres de la se- conde section ont au contraire plus d'analogie avec les Fougères, et surtout avec les Ophioglossées. Les Lycopodiacées sont principalement caractérisées par leurs capsules placées à l'aisselle des feuilles ou des bractées, éparses ou formant des épis dislincls; tantôt ces capsules, toutes semhlahles, renferment un grand nombre de sérninules auxquelles étaient prol)ahlement mêlés, dans leur premier développement, les grains de pollen, ainsi que cela s'observe dans les involucres du Marsilea et du Piltilaiia; tantôt ces organes sont ré- unis dans des capsules de deux sortes, les unes ne ren- fermant que des grains de pollen, et les autres ne con- tenant que des sérninules beaucoup plus grosses que les grains des premières : c'est le cas de VIsoeles et du Slachygxnandrum ; dans ces deux genres, et surtout dans le premier, il est à présumer que la fécondation a lieu après la dispersion des graines, comme cela a lieu dans le Saln'nia et probablement dans V^zolla. Du reste la structure des graines est parfaitement la même dans VIsoeles et dans les Stach/gynandrum : dans les uns et les autres elles sont sphériques, blan- ches, et présentent trois côtes rayonnant d'un même point. Dans les autres genres la ténuité des graines rend difficile de les observer; cependant on reconnaît toujours une forme un peu Irigone qui paraîtrait indi- quer également ces trois côtes. La structure des tiges et des feuilles est la même dans toutes ces plantes, si cen'estque cellesde VIsoeles sont dépourvues de pores corticaux, comme toutes les feuilles des plantes sub- mergées. La tige présente toujours les vaisseaux réunis en un faisceau au centre, et entourés d'une couche fort épaisse de tissu cellulaire plus dense vers la circonfé- rence. La distribution géographique de cette famille est la même que celle que nous avons indiquée pour les Lycopodes en particulier; les deux genres Psilolum et Tmesipleiis ne se trouvent qu'entre les tropiques ou à peu de distance de cette zone à la Nouvelle-Hol- lande et à la Nouvelle-Zélande d'un côté, et le Psilo- lum jus(iue dans les Florides de l'autre. Un des faits les plus remarquables offerts par cette famille, mais qui n'a été observé, il est vrai, jusqu'à présent que sur une seule espèce, c'est la germination dicotylédone de ces plantes; ce fait annoncé par Brolero, vérifié par Salisbury qui en a donné une bonne ligure (Trans. Soc. Linnéenne, t. xii), a été remarqué sur le Lycopodium tlenltculaliim; il tendrait à éloigner ces plantes des Fougères et annoncerait peut être, entre ces végétaux et les Conifères, des rapports que leur port semblerait indiquer, et que quelques aulrescaractères paraîlraient faire ressortir; peut être cette famille est elle destinée à suivre le sort des Cycadées qui , d'abord confondues avec les Fougères, furent ensuite placées parmi les Phanérogames monocotylédones, et dont le célèbre Ri- chard a si bien prouvé depuis les rapports avec les Co- nifères. Lycopodiacées fossiles. — Plusieurs auteurs ont iu- I diqué comme appartenant à la famille des Lycopodia- I cées, des végétaux dont les restes ont élé trouvés dans différents terrains. Brongniard a paitagé celte opinion en rapportant à celte famille plusieurs plantes du ter- rain houillcr et quelques autres trouvées dans des terrains plus nouveaux. En effet, cette famille paraît une de celles qui sont développées en premier sur la terre, mais avec des caractères assez différents de ceux qu'elles offrent mainlenant pour exiger une comparai- son minutieuse, afin de donner quelque degré de cer- titude àcelte détermination. C'est dans le terrain houil- 1er que celle famille paraît prédominer, et le nombre des espèces, ainsi que leur état de conservation, met à même de les bien caractériser. On rencontre en grande quantité, dans les terrains houillers, et peut-être plus particulièrement dans ceux du nord de l'Allemagne, de la Belgique, de l'Angleterre et des États-Unis, des tiges cylindriques ou légèrement ellipliiiues lorsqu'elles sont perpendiculaires aux cou- ches , tout à fait planes lorsqu'elles sont parallèles à ces couches. Le diamètre de ces tiges ou de ces ra- meaux varie, probablement suivant les espèces et sui- vant la partie de la plante, depuis quelques millimètres jusqu'à 5 6 décimètres. Lorsqu'on observe ces tiges dans les couches qui les renferment, on voit qu'elles sont toujours rameuses, le plus souvent dichotomes, quelquefois pinnées. On en a mesuré, dans les mines des environs de Dusseldorf, qui atteignaient jusqu'à 70 pieds de long. Elles ne présentent d'articulation dans aucun point de leur étendue. Leur surface est couverte d'une écorce de charbon très-mince, très-régulière; l'intérieur est entièrement remplacé par de la roche, et ne conserve aucune trace de structure végétale; l'é- corce offre des mamelons ihomboïdaux, disposés en quinconce, vers la partie supérieure desquels on re- marque une cicatrice d'insertion de forme variable, mais toujours plus large que haute et marquée d'un ou de trois points vasculaires. Telle est la structure des grosses tiges; elles paraissent se terminer inférieure- ment par plusieurs racines dichotomes. On observe souvent quatre racines disposées en croix, sur une base de tige très-grosse des environs de Glascow, qui sem- blent appartenir à ce genre. Mais lorsqu'on rencontre des portions de rameaux plus jeunes, soit qu'ils fassent suite à ces tiges, soit qu'ils soient isolés, on peut étudier avec plus de succès la structure de ces plantes. Sur ces rameaux, on retrouve en plus petit la même organisa- tion de l'écorce; mais en outre, on rencontre presque toujours une partie des feuilles qui s'inséraient sur ces sortes de mamelons; ces feuilles sont linéaires ou séta- cées, plus ou moins longues, souvent courbées en fau- cille, très-aiguês, et traversées par une seule nervure moyenne; leur tissu parait assez épais et coriace. Dans d'autres espèces, les feuilles ne semblent être que des sortes de tubercules courts et aigus, mais c'est le cas le plus rare. Ces végétaux, que Brongniard avait d'abord désignés sous le nom de Sagenaiia, ont été nommés à la même époque i)ar SIrenberg, Lepidoden- dion, nom que le premier est porté à adopter. Si l'on compare ces végétaux à ceux que l'on connaît ac- tuellement, on ne trouve que deux familles avec les- L \ C quelles ils aient de nombreux rappoils ; ce sont les Lycopoiiiacéeset lesConifùres: ilss'cMoiffnentdela pre- mière par la grandeur, de la seconde par un caractère plus important, l'absence d'accroissement en diamètre, accroissement qui eût détruit les traces des insertions des feuilles sur les tiges, bien longtemps avant que ces tiges eussent pu acquérir un diamètre de 5 à 0 déci- mètres. Ils diffèrent encore des Conifères par leur divi- sion dicbotome, mode de division qu'on n'observe dans aucune plante de cette famille, el qui est au contraire si commune dans les Lycopodiacées; du reste, la forme et la disposition des feuilles s'accordent également bien avec l'une et l'autre famille; en effet, ces plantes fos- siles ont des feuilles tout à fait semblables d'une part àcellesdes^raî/ca^md'Araérique, etde l'autre à celles des Lfcopodimn veiticillatum, iilicifolium, etc. Deux autres caractères font encore pencher pour l'affinité avec les Lycopodiacées ; 1" la manière dont les tiges de ces végétaux sont remplies d'une roche semblable à celle qui les environne, peut faire présu- mer (|u'elles étaient tistuleuses ou composées intérieu- rement d'un tissu cellulaire très-làche, qui s'est détruit promptement. Si on examine les tiges des Lycopodes vivants, et particulièrement des espèces à tiges épais- ses et dichotomes, on verra qu'elles consistent en une écorce plus ou moins épaisse, d'un tissu cellulaire très- dense, et en une cavité assez large, au centre ou sur les côtés de laquelle se trouve un axe cylindrique formé par un faisceau de vaisseaux. On conçoit qu'il a pu avoir existé des espèces dont la tige, beaucoup plus grosse, présentât une cavité beaucoup plus grande, qui aurait été remplie par la roche environnante. Il est au contraire très-difficile de concevoir comment l'in- térieur d'une tige pleine et ligneuse comme celle d'un Pin ou de tout autre arbre de la famille des Conifères aurait pu se détruire et être remplacé par une sub- stance étrangère, sans que l'écorce, beaucoup moins dense, qui l'entoure, se fût détruite en premier ; aussi ne trouve-t-on aucun exemple de ce mode de pétri- fication dans les bois évidemment dicolylédons. Le dernier fait qui porte à admettre ces végétaux pour des Lycopodiacées, consiste dans la disposition des feuilles de quelques plantes de ce genre appartenant également au terrain houiller. Dans ces échantil- lons, les feuilles sont distiques et alternativement plus grandes et plus petites, absolument comme dans cer- tains Lycopodes, tels que le Lycopodiiim flabella- tiim. Si après avoir ainsi comparé les organes de la végé- tation de ces végétaux avec ceux des Lycopodes, on cherche parmi les autres débris de végétaux fossiles du même terrain ceux qui pourraient se rapporter à leurs organes de fructification , on trouvera deux sortes de fruits qui, malgré leur grande différence de forme, paraissent appartenir à des végétaux de cette famille. Les premiers sont des fruits comprimés, presque lenti- culaires, cordiformes à la base, qui ont, avec les coques bivalves des Lycopodes, la plus grande analogie, et «lui n'en diffèrent également que par une taille beau- coup plus considérable, différence qui s'accorde avec celle que l'on peut observer dans les tiges. Les se- conds sont des cônes ou des épis formés d'écaillés imbri- quées, écailles qui paraîtraient creuses ou composées de deux écailles soudées comme celles des Araucaria, et renfermer dans leur intérieur une coque probable- ment membraneuse et remplie de graines nombreuses ; structure qui est pour ainsi dire intermédiaire entre celle des Lycopodes à épis et celle de VIsoetes, et qui, d'une autre part, a une grande analogie extérieure avec celle des cônes des Araucaria, mais qui paraît en différer essentiellement par la forme et la dispo- sition de la substance renfermée dans les écailles, qui ne semble pas être une seule graine régulière et compacte comme celle des Conifères, mais une agglo- mération de séminules dans une coque, comme on l'observe dans les Lycopodiacées. Tels sont fous les ca- ractères qui, réunis , portent à regarder les végétaux du terrain houiller qu'on a désignés sous le nom de Lepidodendron comme des Lycopodes arborescents; on s'éloigne en cela de l'opinion de Rhode qui les re- garde comme des Cactus, et de celle de Martius qui les nomme Lycluiophoriles, et les admet pour les ana- logues du genre de Composées du Brésil, qu'il a nommé Lychnophora. Il serait trop long de développer tous les caractères qui les distinguent de ces végétaux; la description de ces Fossiles suffira pour que tout bota- niste puisse voir combien ils s'éloignent de ces diverses familles. Ces immenses végétaux paraissent bornés au terrain houiller, peut-être en rencontre-t-on quelques-uns dans les terrains de transition, et par conséquent à une époque un peu antérieure au dépôt de la Houille, mais ils ne paraissent pas avoir persisté plus tard que cette grande formation. Dans les terrains plus nouveaux, on retrouve quelques plantes qui peuvent encore se rap- porter à la famille des Lycopodiacées, mais alors ces végétaux ne dépassent plus la taille de ceux que l'on voit encore sur la terre, el leur nombre est beaucoup moins considérable. Quant aux plantes fossiles des Schistes bitumineux de Mansfeld que plusieurs auteurs ont regardées comme des Lycopodes fossiles, on ne saurait partager cette opinion; dans ces fossiles, les feuilles sont disposées sans ordre ; elles sont minces ou charnues, mais n'ont jamais l'aspect coriace de celles des Lycopodes; enfin, on n'y voit aucune trace de ner- vures, caractères qui portent à les considérer plutôt comme des Algues voisines des Caulerpa à feuilles imbriquées, tel que le Caulerpa Lycopodioides, que comme des Lycopodes. LYCOPODITES. bot. f^. Lycopodiacées fossiles. LYCOPODIUM. BOT. ^. Ltcopode. LYCOPSIDE. Lycopsis. bot. Genre de la famille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, caracté- risé par un calice tuhuleux, à cinq divisions, une corolle monopétale, infundibuliforme, ayant le tube grêle et recourbé en arc, le limbe à cinq lobes el l'entrée du tube garnie de cinq appendices convexes et connivents. Ce genre se compose d'un petit nombre d'espèces ayant absolument le port des Buglosses, dont il ne diffère que parla courbure du tube de la corolle, qui est droit dans les Buglosses. Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou vivaces, hérissées de poils comme la plupart des I, Y C yjd autres Borraginées, et portant des fleurs violettes, dis- posées en grappes terminales. Lycopside des champs. Lycopsis arrensfs, L. Elle croit partout, dans les cliamps incultes et sur le bord des chemins. Elle fleurit pendant la plus grande i)arlie de la belle saison. Aux environs de Naples elle est rem- placée par le Lycopsis biiUata de Cyrilln, qui en dif- fère surtout par ses feuilles offrant un grand nom- bre de bullosilés blancbâtres, et par ses lîeurs plus grandes. LYCOPUS. BOT. y. Ltcope. LYCORIDE. Lycoris. anivél. Genre de l'ordre des Néréidées, famille des Néréides, section des Néréides Lycoriennes, établi par Savigny (Syst. des Annélides, p. 12 et 29) qui lui donne pour caractères distinctifs : trompe sans tentacules à son oriSce; antennes exté- rieures plus grosses que les mitoyennes; première et seconde paires de pieds converties en quatre paires de cirres lentaculaires; des branchies distinctes des cirres. Les Lycorides s'éloignent de tous les autres genres de la même famille par la présence des mâchoires ; elles partagent ce caractère avec les Nephthytes dont elles se distinguent cependant par l'absence de tentacules à l'orifice de la trompe. Le genre Lycoride est un des plus naturels de la classe des Annélides. Toutes les espèces qui le compo- sent ont des caractères assez tranchés et (|ue Savigny a fort bien fait ressortir. Leur corps est linéaire, plus ou moins convexe en dessus, à segments très-nombreux; le premier des segments apparents est plus grand que celui qui suit; la tête est peu convexe, rétrécie par de- vant et libre; la bouche se compose d'une trompe grosse à la base, et partagée en deux anneaux cylindriques, dont lesecond est plus petit; elle est garnie sur l'un et l'autre de tubercules ou points saillants durs et cor- nés; les mâchoires sont cornées , avancées , dentelées , courbées en faux et pointues. On voit quatre yeux très-distincts, noirs ou de couleur brune, et placés la- téralement deux en avant et deux en arrière. II existe des antennes incomplètes; les mitoyennes sont courtes, (informes, rapprochées et insérées devant le front, composées de deux articles, dont le second très-petit; l'antenne impaire manque, les extérieures sont beau- coup plus grosses et un peu plus longues que les mi- toyennes, comme urcéolées, insérées sous les côtés de la tète, également de deux articles, le second petit et obtus; les pieds sont très-dissemblables ou de plusieurs sortes; les premiers et les seconds ne sont point ambu- latoires et se trouvent privés desoies: ils sontconvertis en quatre paires de cirres lentaculaires; les pieds sui- vants sont ambulatoires, et les derniers ont la forme lies stylets ; les cirres lentaculaires qui sortent chacun d'un article distinct, et qui s'insèrent au bordanlérieur d'un segment commun, formé par la réunion des deux premiers segments du corps , sont allongés, sétacés, Inégaux; les deux premières paires ont moins de lon- gueur que les deux suivantes, et le cirre supérieur de chaque paire est plus long que l'inférieur; les pieds am- bulatoires ont deux rames séparées; la rame dorsale pourvue d'un seul faisceau de soies, manque à la pre- mière et à la seconde paiie; la rame ventrale est munie de deux faisceaux; les soies sont torses ou courbées à leur pointe, et garnies la plupart d'une barbe termi- nale; les cirres sont subulés, inégaux, et les inférieurs plus courts; les pieds stilaires consistent en deux filets sétacés et terminaux; les branchies se composent essen- tiellement, pour chaque pied ambulatoire, de trois lan- guetlesou branchioles charnues; la première deceslan- guetles est située sous le cirre supérieur; la deuxième sous la rame dorsale et disparaît avec elle; la troisième ou lapins inférieure, sous la rame venlrale. L'anatomie a fait voir que l'œsophage des Lycorides était accom- pagné de poches assez courtes et épaisses; elles man- quent dans quelques genres de la famille des Néréides. Les espèces de ce genre, connues sous le nom de Scolo- pendres marines, sont très-nombreuses; Savigny en décrit plusieurs nouvelles ; la Lycoride iobblée, Lyco- ris lohulufa , (les côles de l'Océan; la Lycoride podo- PHYI.IE, Lycoris podophylia; la Lycoride foi.licilée, Lycoris folliculata; la Lycoride tardée, Lycoris fu- cala, espèce de l'Océan; la Lycoride nébcleise. Lyco- ris nebula; la Lycoride facve, Lycoris fulva; la Ly- coride rougeatre, Lycoris ruhida , du Voyage de Péron. Savigny figure et décrit deux espèces nouvelles du golfe de Suez : la Lycoride Egyptienne, Lycoris JEgyptia, pi. 4, fig. 1 de l'Ouvrage d'Egypte; elle est commune dans la mer Rouge, sous les Fucus, entre les racines des Madrépores, dans les inlerslices des pierres, et elle se loge dans un fourreau membraneux; la Lyco- ride MESSAGÈRE, Lycoris nuntia, pi. 4, fig. ô. Ou- vrage d'Egypte. Elle est très-agile. Savigny ne lui a point vu de fourreau. Parmi les espèces connues, et que cet auteur rapporte au genre Lycoride, on cite : le Nereis pulsatoria , Montagu, Leach; le Nereis mar- garitaceu , Leach (Encycl. Brit. Suppl., t. i, p. 451, tab. 20, tig. 5); les Nereis pelagica, incisa, fimbriata et aphroditoides de Gmelin. Le Nereis versicolor de Muller (Fon f^urm., p. 104, tab. 6, fig. 1-C) a beau- coup de rapport avec le genre Lycoride, et ne paraît en différerque par une antenne impaire exactement située entre les deux antennes mitoyennes. Cette organisation pourrait donner lieu, suivant Savigny, à une simple tribu. LYCOSE. Lycosa. aracbn. Genre de l'ordre des Pul- monaires, famille des Aranéides , section des Dipneu- mones, tribu des Citigrades, établi par Latreille et adopté par Walkenaer et tous les entomologistes. Ses caractères sont ; yeux disposés en quadrilatère aussi long ou plus long que large, et dont les deux posté- rieurs ne sont point portés sur une éminence; première paire de pieds sensiblement plus longue que la se- conde. Ces Araignées ressemblent beaucoup aux Dolomèdes de Latreille; mais elles en diffèrent par la manière dont les yeux sont placés sur le thorax, et par les pattes dont la seconde paire est moins longue que la première. Elles s'éloignent des Saltiques et autres gen- res voisins par des caractères de la même valeur. Les yeux des Lycoses forment un quadrilatère; ils sont dis- posés sur trois lignes transverses : la première formée de quatre et les deux autres de deux. Les quatre der- niers composent un carré dont le côté postérieur est de I, Y C la longueur de la ligne formée par les anlérieurs, ou guère plus long; les deux posiérieurs ne sont point portés sur des tubercules comme ceux des Dolomèdes. La lèvre des Lycoses est carrée, plus haute que large. La longueur de leurs pattes va dans Tordre suivant : la quatrième paire la plus longue, la première ensuite, la deuxième et la troisième qui est la plus courte. Leur corps est couvert d'un duvet serré, et leur abdomen est de forme ovale. Les Lycoses courent très-vile ; elles habitent presque toutes à terre, où elles se pratiquent des trous qu'elles agrandissent avec l'âge, et dont elles fortifient les pa- rois intérieures avec une toile de soie, afin d'empêcher les éhoulements. D'autres s'établissent dans les fentes des murs, les cavités des pierres, etc. Quelques-unes (Lycose AUodrome) y font un tuyau composé d'une toile fine, long d'environ cinq centimètres, et recouvert à l'extérieur de parcelles de (erre; elles ferment ce tuyau au tem|)s de la ponte. Toutes se tiennent près de leur demeure, et y guettent leur proie sur laquelle elles s'é- lancent avec une rapidité étonnante. Ces Aranéides pas- sent l'hiver dansées trous, et, suivant Olivier, la Lycose Tarentule a soin d'en boucher exactement l'entrée pen- dant cette saison. Les Lycoses sortent de leurs re- traites dès les premiers jours du printemps, et elles cherchent bientôt à remplir le vœu de la nature en s'accouplant : suivant les espèces et suivant la tempé- rature du printemps, l'accouplement a lieu depuis le mois de mai jusqu'à la mi-juillet. D'après Clerck, les deux sexes de celle qu'il nomme monticola préludent par divers petits sauts. La femelle s'étant soumise, le mâle, par le moyen d'une de ses palpes, rapproche de son corps et un peu obliquement snn abdomen ; puis, se plaçant par derrière et un peu de côté, se couche sur elle, applique doucement et à diverses reprises son or- gane générateur sur un corps proéminent (que Clerck nomme trompe) de la partie sexuelle de la femelle, en faisant jouer alternativement l'une de ses palpes, jus- qu'à ce que les deux individus se séparent par un sau- tillement très-preste. Les Lycoses pondent des œufs ordinairement sphériques, et variant en nombre, sui- vant les espèces, depuis vingt à peu près jusqu'à plus de cent quatre-vingts. Ces œufs, à leur naissance, sont libres ; mais la mère les renferme bientôt dans un sac ou cocon circulaire, globuleux ou aplati, et formé de deux calottes réunies par leurs bords. Ce cocon ou sac à œufs est toujours attaché au derrière de la femelle par les filières, au moyen d'une petite pelote ou d'un lien de soie. La femelle porte partout avec elle toute cette postérité future, et court avec célérité malgré celte charge. Si on l'en sépare, elle entre en fuieur, et ne quille le lieu où elle a fait celte perte qu'après avoir cherché longtemps et cire souvent revenue sur ses pas. Si elle a le bonheur de retrouver son cocon, elle le sai- sit avec ses mandibules, et prend la fuite avec précipi- tation. Les œufs des Lycoses éclosenl en juin et en juillet. Degéer, qui a beaucoup observé les Araignées, pré- sume que la mère aide les petils à sortir de leur œuf, en perçanl la coque. Les petits restent encore quelque temps dans leur coque générale; ce n'est qu'après leur premier changement de peau qu'ils abandonnent leur demeure et montent sur le corps de leur mère où ils se cramponnent; c'est surtout sur l'abdomen et sur le dos qu'ils s'établissent de préférence, en s'y arrangeant en gros pelotons qui donnent à la mère une figure hideuse et extraordinaire. Par un temps serein et vers la mi-octobie, Lister a observé une grande quantité de jeunes Lycoses voltigeant dans l'air. Pour se soutenir ainsi, elles faisaient sortir de leurs filières, comme par éjaculation, plusieurs fils simples en forme de rayons de comètes, d'un éclat extraordinaire et d'un pourpre brillant. Ces peliles Araignées faisaient mouvoir, avec rapidité et en rond au-dessus de leur tête, leurs pattes, de manière à rompre leurs fils, ou à les rassembler en petites pelotes d'un blanc de neige. C'est, soutenues par ce petit ballon, que les jeunes Lycoses s'abandon- naient dans l'air et étaient transportées à des hauteurs considérables. Quelquefois ces longs fils aériens sont réunis en forme de cordes embrouillées et inégales, et deviennent un filet avec lequel ces Aranéides prennent de peliles Mouches et d'autres insectes de petite taille. Le genre Lycose renferme un assez grand nombre d'espèces; il en est surtout une qui est très-commune aux environs de Taiente, et qui jouit d'une grande célé- brité, parce que le peuple croit que son venin produit des accidents très-graves. Latreille divise ce genre ainsi qu'il suit : I. Ligne antérieure des yeux pas plus large que l'in- termédiaire. •j- Yeux de la seconde ligne très-se."siblement plus gros que les deux de la ligne postérieure. Lycose Tarentule. Lycosa Tarentula, Latreille, Walck.; Araiiea Tarentula, L., Fabr., Albin. (Aran., lab. 59). Elle est longue d'environ un pouce, entière- ment noire, avec le dessous de son abdomen rouge et traversé, dans son milieu, par une bande noire. Cette Araignée, étant très-célèbre, a été figurée par une foule d'auteurs, mais si mal, qu'il semble que plusieurs d'en- tre eux se soientpluà exagérer ses formes hideuses afin d'inspirer plus d'horreur pour elle et d'accréditer, par ce moyen, les absurdités qu'ilsontdébiléessurles proprié- tés de son venin. 11 serait trop long de mentionner ici les noms des auteurs qui ont parlé de la Tarentule, et qui l'ont figurée. Selon les uns, son venin produit des symp- tômes qui approchent de ceux de la fièvre maligne; se- lon d'autres, il ne procure que quelques taches érysipé- lateuses, et des crampes légères ou des fourmillements. La maladie que le vulgaire croit que la Tarentule pro- duit par sa morsure, a reçu le nom de Tarentisme, et l'on ne peut la guérir que par le secours de la musique. Quelques auteurs ont poussé l'absurdité jusqu'à indi- quer les airs qu'ils croient convenir le plus aux 7V»- reiitolati : c'est ainsi qu'ils appellent les malades. Sa- muel Hafenreiîer, professeui' dUlm, les a notés dans son Traité des Maladies de la peau. Baglivi a aussi écrit sur les Tarentules du midi de la France; mais on est bien revenu de la frayeur qu'elle inspirait de son temps, et aujourd'hui il est bien reconnu que le venin de ces Araignées n'est dangereux que pour les insectes dont la Tarentule fait sa nourriture. Cette espèce se trouve dans l'Italie méridionale. L Y C 11 existe dans le midi de la France une espèce de Ly- cosc qui diffère Irès-peu de celle qui vient d'être dé- crite, et qu'Olivier a confondue avec elle; c'est le Lycosa Melanogasier de Lalreille (Lycosa Taientiila Narbonensis, Walck.). Elle est un peu plus pelite que la précédente, et en diffère surtout par son abdomen qui est (ont noir en dessous, et dont les bords seule- ment sont rouges. Chabricr (Soc. Académ. de Lille, -'i' cah.) a publié des observations curieuses sur cette espèce. tt Les quatre yeux postérieurs presque de même grandeur. LïcosE Ali.odrome. Lycosa Jltodroma, Latr., Walck. (Hisl. des Aranéides, fasc. i, tab. 4 la femelle), Clerck {Araii. Siiec, pi. 3, t. 2). C'est la plus grande des en- virons de Paris. Son corselet et son abdomen sont d'un rouge mélangé de gris et de noir. Les pattes sont an- nelées de rouge et de noir. 11. Ligne antérieure des yeux plus large que l'inter- médiaire. LïcosE Pirate. Lycosa Piiatica , Walck. ; Clerck (Mran. Suec, pi. 5, tab. 4 le mâle, et tab. S la femelle). Corselet verdàtre, bordé d'un blanc très-vif; abdomen noirâtre, entouré de chaque côté d'une ligne blanche, avec six points blancs sur le dos. Elle parait avoir des rapports avec les Dolomèdes aquali(|ues. et court sur la surface de l'eau sans se mouiller, y. pour les autres espèces Walckenaer, Latreille, Olivier, Clerck, etc. LYCOSÉRIDE. Lycoseris. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tr'ibu des Mutisiacées, institué par Cassini qui lui assigne pour caractères : capitule in- équaliflore, hélérogame, radié; involucre mullisérial, imbriqué, à squammes oblonguesovales, acuminées, inermes, les intérieures plus longues; réceptacle fim- brilloso poilu; fleurons de la circonférencesur un seul rang et femelles, ceux du disque hermaphrodites; co- rolles glabres ; celles du rayon ligulées, à languette plus courte que le tube ; celles du disque régulières, quinquéfides, à lobes plus courts que la partie entière; anthères des fleurons de la circonférence avortées, celles du disque à queue entière, à filament lisse; style bulbeux à la base, à rameaux inégaux dans les fleu- rons hermaphrodites, hispidesdans les fleurons du dis- que, glabres dans ceux du rayon; akènes sans bec; aigrette à paillettes égales, longues, très-étroites, acu- minées et dentées en scie. Les espèces de ce genre, dont deu.x seulement sont bien déterminées, sont des plantes suffrutiqueuses, inermes, à feuilles alternes, courtement pétiolées, entières, un peu coriaces, pen- ninervées, réticulées, lisses et luisantes en dessus; à ca pi Iules termina ux,touj ours dioiques par avortement; à corolles purpurines. Lycoséridedc Mexiqde. Lycoseris Mexicana;Ono- seiis Mexicaiia, Milld.; Alraclylis Mexicana, Lin., lils; Diazeiixis mutisiana, Don. Rameaux et dessous des feuilles couverts d'un duvet blanchâtre; capitules solitaires. La seconde espèce a été nommée par Lesson, Lyco- seris denticulata; sa patrie est ignorée. LYCOSTAPHYLLON. bot. C'est-à-dire lîuisin tle Loup. Syn. de f^iburnum Oimlus, L. ^\ Viorne. LYCOSTOMUS. pois. C'esl-ù dire Gueule de Loui>. L'un des noms de l'Anchois dans l'antiquité. LYCTE. Lyctus. iNS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section desTétramères, famille desXylophages, tribu des Trogossilaires, établi par Fabricius et adopté par Latreille qui lui donne pour caractères : antennes de la longueur du corselet et de la tête, ayant la mas- sue composée de deux articles; mandibules saillantes; corps étroit et allongé. Ces insectes ont été confondus avec les Ips par Olivier, et avec les Dilovia par Herbsl . Les Lycles, tels qu'ils sont adoptés ici, diffèrent des Ditnmes par les antennes qui, dans ceux-ci, sont plus courtes que la tète et le corselet, et par les mandibules qui sont cachées ou peu découvertes dans ces derniers. Ils s'éloignent des Colydies, des Trogossites, des Meri.v et des Latridies, par les antennes (|ui, dans ces genres, ont la massue composée de trois ou quatre articles. Les Lyctes sont des insectes de petite taille, et le genre se compose de peu d'espèces. Ces Coléoptères vivent dans le bois sec, et on les trouve sous les écorces et sous les éclats des pièces abandonnées ou travaillées. Dejean {Cal. des Col., p. lOô) en mentionne quatre es- pèces, toutes d'Europe. Lycte CAHALiccLÉ. Lyctiis canaliciitalus, Fabr.; Ipsobtongus, Oliv. (Col., 1.2, n» 18, pi. 1, fig. ô).Cet insecte est long d'une ligne et demie à deux lignes; son corselet est pres(|ue aussi long que large, dentelé sur les bords et maniué au milieu d'une fossette allon- gée; il est d'un brun roussàlre, puhescent; les élytrcs sont de la même couleur et ont chacune neuf à dix lignes élevées. LYCURE. Lycurus. bot. Le professeur Kunlh {in Hvmb. Nov. Gen., 1, p. 141) appelle ainsi un genre nouveau de Graminées et de la Triandrie Digynic, L., auquel il donne les caractères qui suivent : les Ueurs sont disposées en épi; les épillets sont géminés, uni- flores ; l'un est hermaphrodite et pédicellé, l'autre est mâle ou neutre, pres(iuesesslle,de la même forme et de la même structure que le premier, mais plus petit. La lépicène se compose de deux valves oblongues, mem- braneuses, concaves, inégales : l'inférieure un peu plus longue, bi ou plus larement trifide, ayant ses divisions terminées par une arête; la supérieure acuminée et aristée, quebiuefois bidenlée; l'arête naissant entre les dents. La glume est formée de deux paillettes lancéo- lées, acuminées, concaves, membraneuses, presque égales : l'Inférieure aristée, la supérieure mutique. Les étamines sont au nombre de trois, ayant des anthères linéaires. L'ovaire est surmonté de deux styles portant chacun un stigmate en forme de pinceau. Le fruit est nu. Ce genre a le port du Phleum; mais il se rapproche beaucouj) de VOEtjopogon, dont il diffère par la struc- ture de ses fleurs. H se compose de deux espèces. Lycdke puléoÏue. Lycurus phleoides, Kuntli, iii Humb. et BonpI., Nov. Gen., 1, p. 142, tab. 45. Plante du Mexique, dont les tiges sont droites, rameuses, rudes, purpurines, hautes d'un pied, réunies en gazon; les feuilles sont loidcs, linéaires, glabres en dehors, pu bescentes en dedans ; les gaines presque à deux angles, presque glabres, beaucoup plus courtes que les entre- nœuds; les Heurs sont disposées en un épi linéaire. o'jii L Y D L Y G cylindrique, long de deux pouces; les épillefs serrés, géminés; les valves callcinales purpurines, rudes, pres- que égales; l'inférieure plus large; la valve inférieure de la corolle rude, purpurine, pileuse, munie d'une arêle plus longue que les valves ; la supérieure blan- châtre, niulique, pileuse sur le dos; la fleur mâle deux et trois fois plus petite. Lycure pn\LARoïDE. Lfcurus phalaroides, Kunth in Huml)., /. c. Cette espèce a des tiges rameuses, ascendantes, presque glabres, triangulaires, souvent pubescentes vers leur sommet; les feuilles linéaires, canaliculées, roides, rudes à leurs bords, un peu pu- bescentes en dedans; les gaines courtes, comprimées; les épis linéaires, cylindriques, longs de deux pouces; les épillets géminés; le rachis anguleux et pubescent; les valves du calice verdâtres, rudes, concaves, mem- braneuses; les valves de la corolle une fois plus lon- gues que le calice, d'un pourpre verdâtre; l'inférieure pourvue d'une arête droite, rude, plus courte que la valve; la fleur mâle sessile, trois et quatre fois plus petite. Cette plante croît sur les montagnes du Mexiciue. LYCUS. iPis. r. Lyqce. LYDA. Lfda.ifis. Genre de l'ordre des Hyménoptères, établi par Fabricius, et auquel Latreille a donné le nom de Pamphilius. y . ce mot. LlD^ïA. BOT. Ce genre de la famille des Rosacées, et de la Diœcie Polyandrie, institué par Molina, pour une plante de la Nouvelle-Grenade, a été reconnu comme identique avec le genre Ka(jeneckia, précédemment publié par Ruiz et Pavon. F. Kageneckie. LYDELLE. Lydella. ins. Diptères ; genre de la fa- mille des Miiscides, tribu des Tachinaires, formé aux dépens du genre Tachine de Meigen, par Robert qui lui assigne pour caractères : corps étroit; face oblique, plus ou moins bordée de soies; épistome non saillant; antennes descendant ordinairement jusqu'à l'épistome; deuxième article un peu allongé, et le troisième de longueur triple du précédent; abdomen ordinairement cylindrique; deux soies au milieu des segments; pre- mière cellule postérieure des ailes entr'ouverte avant l'extrémité, à nervure externo-médiaire, arquée après le coude et pédiculée; discoïdale à nervure transversale presque droite. Les Lydelles ont la plus grande ressem- blance avec les Tachines , mais elles en diffèrent par les soies qui bordent la face , le front large dans les deux sexes et la longueur des antennes. Ltdelle EOMBYCivoRE. LydeLla bombycivoia; Salia bomhj'civoia , Rob. Elle est noire , avec la face et les côtés du front argentés; thorax un peu cendré, à lignes noires; écusson fauve; abdomen A quelques reflets cen- diés; anus fauve; cuillerons blancs; ailes à base un peu fuligineuse. Taille, six lignes. Europe. On en con- naît encore une trentaine d'espèces. LYDIENNE. Miiv. La Pierre de touche ou de Lydie est quelquefois nommée simplement Lydienne. C'est une variété de Cornéenne. F. ce mot. LYDUS. Lydus. iNS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Hétéromères, famille des Trachélides, tribu des Cantliaridies, établi par Megerle et adopté par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.). Ces auteurs ne donnent pas les caractères de ce genre. L'espèce qui lui sert de type est le Mylabris algiricus de Fabri- cius; son Mylabris trimacttlalus appartient aussi à ce genre. LYELLIE. Lyellia. bot. {Mousses.) Robert Brown, dans les Actes de la Société Linnéenne de Londres, a créé ce genre très-rapproché du Dawsonia par la forme et la structuie de la capsule, mais très-différent par son péristome. 11 est ainsi caractérisé : orifice de l'urne sans dents, fermé par un épiphragme dont le centre se sépare du bord élargi, et reste attaché à la columelle qui, en se raccourcissant, le tire en dedans. L'urne est convexe d'un côté, plane de l'autre, recou- verte d'une coiffe, velue au sommet, et fendue latéra- lement. Le péristome est horizontal et fermé par l'o- percule interne ou é|)iphragme. Ce genre ne renferme encore qu'une espèce particulière au Thibet. Elle a le port d'un Polytric, et forme des touffes hautes de trois à quatre pouces. Elle a reçu le nom spécifique de crispa. Son port la rapproche du Polytrichum con- torttim. LYGÉ. Lygeum. bot. Genre de la famille des Gra- minées et de la Triandrie Monogynie, L., offrant plu- sieurs particularités dans son organisation et que le professeur Richard a le premier fait connaître d'une manière précise dans les Mémoires de la Société d'His- toire naturelle de Paris (An vu, p. 28). Ce genre ne se compose que d'une seule espèce, Lygeum Sparttim, L., Rich., loc. cil., t. 5. Cette plante est vivace; ses chaumes dressés, fermes, cylindriques, sont hauts d'un pied à un pied et demi , n'offrant généralement qu'un seul nœud, d'où part la dernière feuille; ces feuil- les, rapprochées à la partie inférieure du chaume, sont dressées et recourbées, linéaires, subulées et presque cylindriques; le sommet du chaume se termine par une enveloppe solitaire, foliacée, verdàtie, striée, lon- gue d'environ deux pouces, amincie à sa partie supé- rieure, enroulée sur elle-même, laissant sortir les éla- mines et les stigmates par son sommet. Cette enveloppe contient deux, très-rarement trois fleurs appliquées l'une contre l'autre, dans toute leur longueur, couver- tes à leur base de longs poils soyeux et blancs. Chaque fleur offre une glume à deux valves inégales, l'exté- rieure embrassant l'intérieure, linéaire, lancéolée, très-aigiie, carénée, formant par sa base avec celle de la seconde Heur un tube ovoïde; la valve intérieure, une fois plus longue que l'externe, est étroite, aplatie, linéaire, bifide à son sommet et roulée sur les filets staminaux et le pistil. Le tube formé par la base de la valve externe des deux fleurs est biloculaire, la cloison étant formée par la valve interne, dont les bords tapis- sent la face interne du tube. Les étamines, au nombre de trois, sont insérées tout à fait au fond du tube au- dessous de l'ovaire; leurs anthères, longues de près d'un pouce, sont étroites et prismati(|ues. L'ovaire, élevé par un très-petit support qui lui est commun avec les étamines, est fusiforme, très-petit et à peine distinct du style. Celui-ci est à peu près de la longueur des étamines, terminé par un stigmate simple, subulé, qui se confond avec le style. Le fruit est renfermé dans l'enveloppe spathiforme, qui se fend longitudinale- I, y G 1. Y G ment; il se compose du tube de la gluuie qui a aug- menlé, est devenu cartilagineux, offre deux loges cha- cune contenant un fruit. Ce tube, formé parlesglumes, a été pris pour un péricarpe biloculaire, provenant d'un ovaire infère. Le Lygé Sparte est originaire des contrées méditerranéennes de l'Europe. LYCÉE. Lygœus. iNs. Genre de l'ordre des Hémip- tères, section des Hétéroplères, famille des Géocorises, tribu des Longilabres, établi par Fabricius, adopté par Lalreille et tous les entomologistes; il a pour carac- tères : deux ocelles très-écartés entre eux ; antennes toujours filiformes, insérées sur les côtés de la tète, dans la ligne qui va des yeux à la base ou au-dessous du bec. Tète non rélrécie postérieurement en manière de col, plus étroite que le corselet; ce dernier rétréci en devant, trapézoiide. Les Lygées ressemblent beau- coup aux Corées, avec lesquelles Fabricius a confondu quel(|ues espèces. Mais ces dernières Punaises s'en éloi- gnent par la manière dont leurs antennes sont insé- rées. Les Néides s'en distinguent très-bien parleurs antennes coudées; les Alydes de Fabricius diffèrent des Lygées par la forme étroite et allongée du corps; les ISéryles ont les antennes coudées, les Myodoques s'en distinguent par la tête qui est rétrécie en arrière, et les Saldes par leur lèle qui est transversale. Les anten- nes des Lygées sont ordinairement filiformes, insérées à la partie inférieure des côtés de la tète et composées de quatre articles cylindriciues; le bec est assez long, de quatre articles; il renferme un suçoir de quatre soies. La tête est petite; elle porte deux ocelles sail- lants, écartés l'un de l'autre et placés entre les yeux qui sont petits. Le corps est en ovale allongé; le cor- selet est trapézoïdal, un peu rebordé avec les côtés ex- térieurs un peu arrondis. L'écusson est triangulaire, et les élytres dépassent l'abdomen et sont de la même lar- geur que lui. L'abdomen est composé de segments transversaux dans les deux sexes. Les pattes sont sim- ples, assez longues, avec des tarses de trois articles, terminés par deux crochets et munis d'une pelote bilo- bée dans leur entre-deux. Le genre Lygée se compose d'un assez grand nombre d'espèces. Lygée Croix de Chevalier. Lygœus equeslris, Fabr.; Lygœus Ciiiiex equestiis, Linné. Longue de cinq lignes, rouge, à taches noires avec la partie mem- braneuse des élytres brune, tachetée de blanc. On trouve une autre espèce qui est très-commune et qui a été nommée Lygœus aplerus, parce que, ordinaire- ment, elle est sans ailes ; très-rarement elle est munie de ces organes. LYGEUM. BOT. F. Lygé. LY'GINIE. Lyyiiiia. bot. Genre de la famille des Res- tiacées, institué par Robert Browii, avec les caractères suivants : fleurs dioïques; périgone composé de six glumes égales; trois étamines dont les filaments sont soudés en tube, et les anthères bifides aux deux extré- milés. Les Heurs femelles ont l'ovaire triloculaire, sur- monté d'un style tripartite; la capsule est triloculaire, à trois lobes, à trois graines et déhiscente par des an- gles saillants. Les Lyginies appartiennent à la Nou- velle-Hollande et à l'Amérique méridionale. Ce sont (les plantes herbacées, à rhizome écailleux et rampant ; leurs cliaumes sont simples, cylindriques, dépourvus de feuilles, terminés par un épi formé de faisceaux rapprochés, ayant chacun en dessous, une spatbe en forme de fourreau ; les Heurs femelles sont assez sou- vent solitaires. LvciiviE IMBERBE. Lygini'a imberbis, Brown;>S'f/iœ- noilum tenax, iMasc, Labill. Gaines et bractées nues, sans barbes; chaume terminé par des fascicules de plusieurs Heurs. Ltgime BARBUE. i>'(7)'«'flftarftn/a,Brown. Gaines et bractées barbues à leur orifice; chaumes terminés par des fascicules de fleurs mâles en plus ou moins grand nombre, auxquelles se joint assez souvent une seule Heur femelle. Lygisie de Montevideo. Lyginia Montevidensis , Brown. Gaines et bractées imberbes; fascicules com- posés de fleurs androgynes; fruits longs et pédicellés. LYGISTE. Lygistum. bot. Ce genre de la famille des Rubiacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., fut établi par P. Browne [PI. Jam. 142, t. 3, f. 2) et adopté par Swartz et Lamarck. Linné l'avait cependant réuni au Pelesia duquel il diffère surtout par son fruit cap- sulaire. Jussiéu l'a rapporté au genre Nacibea d'Aii- blet, qui a encore pour synonyme le Manelia de Mulis et Linné. Indépendamment du Lygistum axillare sur lequel le genre a été établi, Lamarck (lllustr., p. 286) a décrit une autre espèce qu'il a nommée Lygistum s/jicaliim, et qui, selon Kunth, doit être placée parmi les Coccocypsitiim. V. NACiBÉECt Coccocypsiie. LYGODESMIE. Lygodesmia. bot. Genre de la fa- mille des Synanlhérées, Syngénésie, Lin., tribu des Chicoracées, établi par Don <|ui lui assigne pour ca- raclèies : involucre à cinq divisions, tubuleux, muni à sa base de plusieurs écailles imbriquées, très-courtes; folioles ligulées, carénées et scarieuses sur les bords; réceptacle criblé; fleurons au nombre de cinq; anthè- res bidentées à leur base ; akènes linéaires, comprimés, sillonnés, simples au sommet; aigrette capillaire, for- mée de rayons très-nombreux, disposés sur plusieurs rangs, scabres et même denticulés, persistants assez ordinairement. Les Lygodesmies sont des plantes sous- ligneuses (le l'Amérique septentrionale, elles offrent le port et l'aspect des Éphèdres; elles sont très rameuses et pres(|ue dépourvues de feuilles; les rameaux sont sillonnés ou triangulaires , garnis d'écailles, qui sont des rudiments de feuilles , subulées, étalées, éparses. Les Heurs sont solitaires et sessiles; l'aigrette est comme chevelue et roussàtre. C'est vraisemblablement à ce genre que devront appartenir quelques Prenanthes assez peu connus, tels que Prenanthes Juncea, Pursh; Prenanthes triquetra, Labill.; Prenanthes pumila, Bald.. etc. LYGODIE. Lygodium. bot. (Fougères.) Le genre établi sous ce nom par Swartz dans son Synopsis Fili- cum, et à peu près à la même époque par Willdenow sous celui d'Hydroglossuui , avait d'abord été con- fondu par Linné avec les Ophioglosses, dont il dif- fère cejiendant par divers caractères, et depuis il fut distingué pres(|ue en même temps par plusieurs na- turalistes. Ainsi Swartz le nomme Lygodium, Willde- now Hydroglossum, Cavanilles Ugena, Mirbel Ra- •ô'i» I. Y M L Y M moHdia; Uicliaid, dans la Flore de Michaux, désigna une de ses espèces sous le nom de Cteisium, et Bern- hardi en forma ses genres Odontapleris el Gisopteris. Le nom de Lygodium étant un des plus anciens, et ayant été établi dans un travail général sur la famille des Fougères, a été adopté par presque tous les bota- nistes. Les plantes de ce genre sont toutes grimpantes, et elles diffèrent en cela de presque toutes les Fougè- res, car elles ne rampent pas sur les troncs des arbres ù la manière de certains Polypodes et de plusieurs au- tres Fougères, mais elles ont leur racine en terre, et leur tige, réellement grimpante, s'entortille autour des arbrisseaux et des Graminées. Les feuilles sont alternes, niais se bifurquent près de la base, de manière à paraî- tre au premier aspect opposées; elles sont deux ou trois fois pinnées, à pinnules souvent cordiformes et pétiolées. Une espèce de l'Amérique septentrionale, le Lygodium palmatum, a les feuilles simples et seule- ment divisées en plusieurs lobes; elle a servi successive- ment de tyj)e aux genres liawondia, CItisium et Ci- stopteiis. Dans les frondes fertiles le limbe de la feuille disparaît en grande partie, tandis que la plupart des nervures se prolongent en autant d'axes saillants, qui portent, sur leurs côtés, une double langée d'écaillés alternes, distiques, à l'aisselle de chacune desquelles se trouve une capsule. Ces capsules sont analogues à celles des Schizea, des Jnemia, etc. Elles sont ovoï- des et pourvues, à leursommet, d'un large anneau élas- li(iue, en forme de calotte à stries rayonnantes. Toutes les espèces de ce genre, à l'exception de deux, crois- sent entre les tropiques; elles sont particulièrement très-abondantes dans les Moluques où elles couvrent quelquefois de grands espaces en s'enlaçant aux chau- mes des Graminées; les deux espèces qui supportent un climat plus vigoureux sont : le Lygodium palma- tum, qui croit jusqu'en Pensylvanic, et le Lygodium Japonicuiii, qui habite la Chine et le Japon. LYGODYSODEA. bot. Le genre établi sous ce nom, par Ruiz et Pavon, pour une iilante péruvienne de la famille des Rubiacécs, tribu des Contournées, a été réuni au genre Pœderiu dont les caractères n'en diffé- laienl pas sensiblement. ^'. PjEderie. LYGOPUlLliS 01) TÉKÉBRICOLES. t«s. Famille de l'ordre des Coléoptères, établie par Duméril, et corres- pondant à la tribu des Ténébrionites de Lalreille. F. Téivédrionites. LYGOS. bot. Sous ce nom, appliqué autrefois par Dioscoride à la plante que Linné a nommée yitex Jgnus-castus , Mentzel et Adaiison ont proposé un genre établi sur le Sparlium juiiceum, L. F. Geisèt. LYLLUS. INS. Espèce européenne de Lépidoptères diurnes, du genre Satyre. A', ce mot. LYMEXYLE. Lymexylon. iivs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Ser- ricornes Malacodermes, tribu des Lime -Bois, établi par Fabricius, aux dépens des Canthaiis et des Meloes de Linné, et ayant pour caractères ; paljies maxillaires beaucoup plusgrandes que les labiales, pendantes, très- dîvisées , et comme en peigne ou en forme de houppe dans les mâles; mandibules courtes, épaisses; antennes simples, filiformes ou en fuseau, les articles du milieu étant un peu plus grands; tous les articles des tarses entiers; corps cylindrique, long, avec la tête presque globuleuse, inclinée, distinguée du corselet par une es- pèce d'étranglement ou par un cou. Les Lymexyles se distinguent des Cupes et des Rhysodcs, par les palpes, qui dans ceux-ci sontpeusaillantes,semblabIesdansles deux sexes, et à articles simples; ils diffèrent des Hyle- cœtes par leurs antennes qui ne sont pas en scie comme dans ces derniers, et des Atractocères, parce que ceux- ci ont les élytres tronquées et courtes comme les Sta- phylins. Les larves des Lymexyles causent un grand dommage aux Chênes et aux bois de construction de la marine; elles vivent dans l'intérieur du bois, le percent et le sillonnent dans tous les sens. Lthexyie naval. Lymexylon navale, Fabr., la fe- melle; Lymexylon flavipes, Fabr., le mâle. Il est d'un fauve pâle, avec la tête, le bord extérieur et l'extré- mité des étuis noirs; cette dernière couleur domine dans le mâle. Cette espèce se trouve dans toute l'Eu- rope, sur le Chêne. LYMNjEA. Mor.i. Pour Limiiœa. C'est à tort que plu- sieurs auteurs ont écrit ce mot avec un Y, et il en est peu sur l'orthographe duquel on ait plus varié; voici les exemples qu'en rapporte Basterot dans son intéres- sant Mémoire sur les Fossilesdusud ouest delà France, inséré parmi ceux de la Société d'Histoire naturelle de Paris; Lymnœa , Lamarck, Deshayes; Limneus, Sowerby, Brongniart; Lymneus. Draparnaud, Bron- gniarl, Defrance; LjwjHen, Sowerby, Blainville; Lym- nœus, Cuvier, Bowdich; Lymnœus, Montfort; Lim- nœa, Desmarest, Férussac. C'est cette dernière ma- nière qui est la plus convenable. LYMNANTHEMU.M. bot. Pour Limnanthus. /'. ce mot. LYMNE. POIS. Espèce du genre Raie. A', ce mot. LYMKÉ. Lymnœum. ms. Coléoptères pentamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Bembi- diers, établi par Stephens dans son Histoire des Coléop- tères de l'Angleterre, avec les caractères suivants : palpes assez allongées : les maxillaires ayant leur pre- mier article fort petil, le deuxième assez long, cylindri- ({ue, le troisième épais, poilu, plus court que le deuxiè- me, le dernier très-petit; les labiales assez grêles, avec le dernier article plus long que les i)récédents, ovale- tronqué et velu; labre Iransversc, entier, arrondi an- térieurement; mandibules courtes, repliées, obtuses; menton profondément échancré; antennes légèrement ))ubescentes, avec le premier article glabre, le troi- sième et le quatrième presque égaux en longueur, les suivants plus allongés; tête large, subovale; corselet en cœur, tronqué; élylrcs médiocrement linéaires et for- tement déprimées; tarses antérieurs des mâles, ayant le premier article dilaté, l'antépénultième courbé et épineux. LïJiJiÉ NOIRATRE. LymncBum nigropiceum , Stepli. Il est d'un noir de poix luisant, avec les antennes elles pieds un peu plus pâles; les élytres sont profondément striées. Taille, deux lignes. On le trouve en Angle- terre. LYMNIAS. INF.? poLYP.? Le genre formé sous ce nom, parOken qui se borne à lui assigner pour caractères: I, Y M I, Y M corps pourvu de deux lames et contenu dans une loge oi)a(|ue et mince, parait appartenir aux Uolifères. LYMKOPHILA. BOT. Pour Limiwphila. V. LiMNO- PHILE. LYJINORÉE. Lymnorœa. acal. Genre de Médusaires élal)li par Pérou et Lesueur dans leur division des Mé- duses agaslriques pédoncnlées et lentaculées. Ils lui donnent pour caractères : des bras bifides, groupés à la base du pédoncule et garnis de suçoirs nombreux, en forme de petites vrilles. Ce genre n'a pointété adopté par Lamarck, mais Escbschollz l'a repris en le plaçant entre les genres Eirene et Favonia, dans la famille des Géryonides, et lui donnant pour caractères d'avoir le pédoncule muni de bras à sa base, et d'avoir des ten- tacules au bordde l'ombrelle. Blainville (Man. d'Aclino- logie, p. 290) n'adopte ce genre qu'avec des restric- tions et en observant qu'il ne diffère des Favonies que par l'existence des cils tenlaculaires du bord de l'om- brelle; il ajoute aux caractères donnés par les précé- dents auteurs, que le corps est subhéniisphérique, que les cils tenlaculaires sont très-fins, courts et nombreux, et qu'il y a <|uatre ovaires en croix. LïMiioRÉETRiÈDRE. Lfmnoiœa tiiedra, Pér. elles. Dianœa tiiedia, Lam. Elle est subhémisphérique, parsemée de points verruqueux, avec des tentacules courts et menus sur ses bords; son pédoncule est long, trigone, avec huit bras à la base; sa couleur est bleuâ- tre, celle des bras est rouge. Du détroit de Bass, Austra- lasie. LYIMNORÉE. Lymnorea. poltp. Genre de l'ordre des Actinaires, dansla division des Polypiers sarcoïdes. Caractères : polypier fossile, en masse irrégulière, sub- lobée ou presque globuleuse, adhérent par sa base, pré- sentant, en dessous, une sorte de tégument membrani- forme, peu épais, irrégulièrement plissé en travers et ondulé; dans son intérieur un tissu spongieux, gros- sier, très-serré et finement lacuneux; à sa surface supé- rieure de gros mamelons de même tissu qu'à l'intérieur, plus ou moins nombreux et saillants, percés à leur som- met d'un oscule peu profond, arrondi ou fendu en étoile. L'espèce unique qui constitue ce genre n'est pas très- rare dans certaines localités du Calcaire à Polypiers des environs de Caen ; elle est entièrement calcaire, mais non changée en Spath; sa grandeur est peu con- sidérable (de cinq ou six lignes à un pouce et demi). Sa forme varie considérablement; il n'y a peut-être pas deux individus semblables; tantôt elle se présente en masse presque globuleuse, le tégument inférieur est alors peu étendu; tantôt elle est presque digitée et le tégument la recouvre jusque près des mamelons; on trouve entre ces deux extrêmes tous les intermédiaires. L'enveloppe extérieure ou tégument membraniforme est, comme tout le reste, entièrement calcaire, très-peu épais, sans aucune porosité, irrégulièrement plissé en travers; il embrasse intimement le tissu spongieux intérieur; sur quebiues échantillons il semble s'inter- rompre, puis reparaître par zones; on voit dans ces es- paces le tissu intérieur à nu. On peut se faire une idée de celui ci en le comparant à la substance spongieuse (les os, mais il est beaucoup plus serré, les vacuoles sont plus petites, les fibrilles et lamelles courtes et presque conHuentes; en dessus celte slructure lui donne un aspect poreux; mais en l'examinant attentivement, on s'aperçoit que ces porosités n'ont rien de régulier. La forme extrêmement variable des Lymnorées et la présence d'une sorte de membrane extérieure avaient porté Lamouroux à croire que ces Polypiers étaient mol- lasses, charnus et contractiles; aussi les a-t-il rangés dans l'ordre des Polypiers Aclinaires. Celle opinion semble peu soulenable; il faudrait d'autres preuves pour faire admellic la pétrification calcaire de corps tout à fait charnus; il faudrait que ces animaux eus- sent été saisis, englobés, pénétrés inslanlanément par la gangue qui les entoure; on les trouverait en place sur les corps où ils étaient attachés; tandis qu'ils sont toujours confusément mêlés avec des Polypiers ou au- tres corps marins plus ou moins cassés par le déplace- ment. Ils sont quel(|uefois couverts de Serpules, de pla(|ues de Polypiers encroûtants de la famille des Escharrcs,de petites Coquilles et spécialement de l'Os- lica terebratuloiiles, Defr. Lamouroux pensait que celle sorte de tégument membraniforme (|ue l'on re- marque à la surface des Lymnorées était analogue à l'enveloppe extérieure des Aclinies et propre à remplir les mêmes usages. Un examen attentif des Lymnorées détruit bientôt cette supposition. D'ailleurs on peut également remarquer que la surface inférieure de quelques Polypiers lamellifères vivants ou fossiles pré- sente une apparence de membrane calcaire plissée transversalement; on a remaïqué cette disposition sur des Astrées qui avaient produit des expansions laté- rales; la surface inférieure de ces expansions offrait, d'une manière très manifeste, cet aspect membraneux dont il est ici question. Quant à la forme excessivement variée des Lymnorées, que Lamouroux attribuait aux divers états où se trouvaient ces Polypiers lorsqu'ils avaient été saisis, on peut objecter qu'un grand nom- bre de Polypiers pierreux, actuellement vivants dans les mers, offrent celle particularité. La plupart des Poly- piers fossiles des environs de Caen, bien reconnus par Lamouroux lui-même pour avoir été de nature pier- reuse, sont dans ce cas. Plusieurs Millépores de celte localité se présentent sous des aspects tellement diver- sifiés et bizarres, que l'on ne pourrait croire qu'ils ap- partiennenl aux mêmes espèces, si l'on ne trouvait tous les intermédiaires entre les foimes les plus opposées Si ces présentes remarques sur ce genre sont fon- dées, les Lymnorées ne doivent point resler parmi les Polypiers Actinaires; mais à moins de les rappro- cher des Milléporées avec lesquelles elles n'ont toute- fois que fort peu d'analogie, on ne connaît point de Polypiers avec lesquels on puisse les réunir. A la vérité, en comparant attentivement les Lymnorées avec les corps pétrifiés que Lamouroux a décrits et figurés comme des Éponges dans son Gênera Poly/jaiionim, on trouve cnire eux les plus grands rapports de slruc- ture; mais les Éponges pétrifiées n'ont point l'enveloppe membraneuse plissée des premières, et si celles-lù ont delà ressemblance avec quelques Éponges vivantes, les Lymnorées ne paraissent plus se rapporter à celles- ci. L'espèce rapportée à ce genre a été nommée Lym- norea mamillosa. r. Y 0 LYMNUS. MOLL. Même chose que Limnœa ou Lim- née. f^. ce dernier mot. LYMORPHE. Lrmorphum. bot. r. Dichsse. LYMPHE, zooi. CHiM. Liquide diapliane. incolore ou 1res légèrement coloré en rose, un peu visqueux, essen- liellemcnt albumineiix.d'unesaveurun peu salée, con- tenu dans un système particulier d'organes nommés \ aisseaux lymphatiques. F. les mots Vaisseaux, Cir- culation et Sécrétion. Examinée au microscope, la Lymphe offre les mêmes globules que ceux qui com- posent le sang; ils sont seulement un peu plus petits et non revêtus d'une enveloppe colorante. Ce Ruide, aban- donné à lui même, se comporte d'unemanièreanalogue au sang; il se sépare en deux parties ; l'une est du sérum, et l'autre un caillot formé de filaments rou- geâlres, ressemblant à des arborisations vasculaires. Cependant la chaleur et les .\cides ne coagulent pas ce fluide , et il ne verdit le sirop de violette que lorsqu'il est concentré. Brande et Chevreul ont fait l'analyse de la Lymphe du Chien. Le premier de ces chimistes la regardait comme de l'eau tenant en dissolution un peu d'Albumine, du chlorure de Sodium, avec des traces de Soude. Chevreul l'a trouvée composée, sur 1000 par- ties, de; Eau, 926,4; Fibrine, 004,2; .41bumine,0GI,0; carbonate de Soude, 001,8; chlorure de Sodium, 000,1; phosphates de Chaux et de Magnésie, et carbonate de Chaux, 000,3. A l'égard de ce qu'on a nommé improprement Lymphe dans les végétaux, f. Séve. LYNCE.\. BOT. Le genre établi sous ce nom, parCha- misso et Schlechtendal (Linnœa, V, 108), dans la famille des Scrophularinées, ne diffère point du genre Me- tasma de Bergius. F. ce mot. LYNCÉE. INS. Espèce européenne de Lépidoptères diurnes du genre Polyommate. /^. ce mot. LYiNCÉE. Lynceus. crdst. Genre de l'ordre des Lo- phyropodes, famille des Ostracodes de Latrcille (Fain. liât, du Règne Anim.), établi par MuUer, et ayant pour caractères : deux yeux distincts; des antennes simples, velues ou en pinceau; huit pattes. Ce genre, qui est intermédiaire entre les Cypris et les Daphnia, puis- qu'il a la tète des uns et la queue des autres, s'éloigne des premiers par les antennes qui sont au nombre de <|uatre dans ceux-ci, et par les pieds, les seconds ont l'œil unique. Le corps des Lyucées est arrondi, com- primé, renfermé ainsi que celui des Dai)hnies dans un lest plié en deux, imitant les deux battants d'une coquille bivalve, dont le centre, qui forme une ligne saillante sur le dos, représente la charnière. La télé est plus ou moins séparée du corps par une échancrure du test, en dessous. Les yeux sont placés au-devant l'un de l'autre, et non dans une ligne transverse au corps de l'animal; il y a quatre antennes insérées au-dessous de la tête, toutes inégales et garnies de longs poils sur leur côté inférieur, qui servent plus directement à l'ac- tion natatoire que dans les Cypris. Les pattes sont dif- ficiles à compter; elles sont au nombre de huit ou dix, terminées par des soies, et accompagnées à leur base d'écaillés bai bues ou branchiales. La queue est petite, pointue, ordinairement repliée sous le ventre et enfer- mée dans le test. Les œufs sont apparents, souscelui-ci, dans la région du dos, tantôt seuls, tantôt au nombre de deux par ponte; c'est an printemps qu'on les aper- çoit comme des points noirâtres, à travers le test. Les Lyncéessont les plus petits de tous les Entomost racés; ils habitent les eaux dormantes, où croissent les plantes aquatiques. Ces Crustacés ne sont point rares aux en- virons de Paris; cependant on ne les y rencontre pas aussi souvent que les Cypris et les Daphnies. Ce genre n'est pas très-nombreux en espèces; on n'en compte jusqu'ici que huit ou neuf. Lyncée a quece courte. Lynceus brachyurus, Lalr. {Hist. nat. des Crusl. et des Ins., t. iv, p. 204, pi. ôi, fig. 1 à 12),MUller(Entom.,t.viii, fig. 1 à 11); Mono- ciilus brachyurus, Mull. Antennes au nombre de qua- tre; test globuleux, transparent comme de la corne; queue courte, composée de deux filets réunis à leur base. F., pour les autres espèces, Latreille, Jurine, Millier, Desmarest, etc. LYNCDRIUS. MOLL. Foss. Synonyme de Bélemnite. f^. ce mot. LYNCURIUS. MIN. Théophraste et Pline ont ainsi nommé une Pierre, sur laquelle les érudits ont beau- coup disserté sans résoudre la question d'une manière satisfaisante. Au temps de Pline, on attribuait sa for- mation à l'urine pétrifiée du Lynx; et cette opinion ridicule a été répétée jusque dans les temps modernes. Cependant à mesure que la minéralogie eut fait quel- ques progrès, les idées sur celte Pierre devinrent moins invraisemblables. On a successivement cru que les an- ciens avaient voulu désigner sous le nom de Lyncu- rius, une Cornaline brune , une variété de Succin , le Zircon Hyacinthe, et enfin une Topaze roussâtre. LYNGBYA. bot. (Arthroiliées.) Le genre formé sous ce nom, par Agardh, n» 37, du Systema AUjaruiii , ne paraîtrait différer des Oscillaires que parce qu'on n'y retrouverait pas la mucosité dans laquelle se tis- sent les filaments vivants de ces Psychodiaires, et que les filaments des Lytigbyu seraient inertes. LYNGBYELLE. Lyngbyella. bot. (Confervées.) Bory a proposé l'établissement de ce genre aux dépens du Sphacelaria de Lyngbye, pour répartir les espèces où les faciès de matière colorante, disposéesordinairement deux à deux, ou jusqu'à quatre dans chaque article, y sont dans le sens longitudinal de l'article, au lieu qu'il n'y a qu'une zone faciale et transverse dans les vérita- bles Sphacellaires. Il cite comme exemples de ce genre, les Sphacelaria dislicha et scoparia, Lyngb., p. 40, pi. 31, qui en sont les types. Ce sont des plantes ma- rines, très-communes, qu'on trouve souvent jetées au rivage. La fructification, interne comme dans le reste des Confervées, y est située à l'extrémité des derniers rameaux qui se renflent en massue, au temps de la pro- pagation , et dont la transparence fait distinguer une ou plusieurs gemmules. LYNX. MAM. Espèce de Chat, qui donne son nom à un sous-genre dont il est le type. On a aussi appelé le Ca- racal, Lynx de Barbarie. LYOINIA. BOT. Genre de la famille des Éricinées, et de la Décandrie Monogynie, L., établi par Nuttall (Gêner, of Norlh Amer. Plant., t. i, p. 20G), qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq dents; corolle presque glol)uleuse cl pubescenlc; capsule à cinq loges el à cinq valves septifères sur leur milieu, ayant leurs bords formés par cinq autres valves accessoires et externes; ffraines nombreuses, subulées, imbriquées longiludi- nalenient. Ce genre est formé aux dépens des Andro- meila de Willdenow, dont il ne doit probablement former qu'une section. Nuttall en décrit quatre espèces indigènes des États Unis, savoir : Lyonia ferruginea, rigida, pnnioilata et frondosa. Le genre Lyonia de Eaffinesque est le même que le Polygonella de Michaux, F. ce mot; et celui créé sous le même nom par Elliot, rentre dans le genre Seiileia de Reiclieiibach. LYONNETIE. Lyonnetia. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi et dédié à la mémoire du célèbre entomologiste Lyonnel, par U. Cassini qui le caractérise de la manière sui- vante : calathide incouronnée, équaliHore, mulliHore, régulariflore, androgyniflore; péricline inférieur aux fleurs, presque turbiné, irrégulier, variable, formé de squammes ordinairement trisériées, inégales, obimbri- quées, appliquées ; les extérieures oblongues, obtuses, ayant leur partie inférieure plus large, plus épaisse, coriace, et la supérieure appendiciforme, subfoliacée; les intermédiaires un peu plus courtes et plus larges, ovales-oblongues, obtuses, coriaces, membraneuses sur les bords, foliacées au sommet; les intérieures courtes, squammelliformes, oblongues -spatbulées, membraneuses, diaphanes; clinanlhe conoïdal, garni de S(|uammelles inférieures aux Qeurs, demiembras- sanles, oblongues lancéolées, diaphanes membraneuses; ovaires obovoïdes, glabres, tous privés de bordure longitudinale, mais ayant une aigrette stéphanoïde, courte, membraneuse, dimidiée, nulle sur la face ex- térieure; corolles à cinq divisions. Lyorisetie PcsiLiE. Lyotinetia pusilla, Cass. Tiges pubescentes; feuilles supérieures simples, entières, li- néaires, les inférieures plus longues et plus larges, pétioliformes à leur base, pinnalifides, presque pin- nées à divisions ovales ou lancéolées, entières ou in- cisées; les feuilles radicales sont bipinnatifides; cala- thides solitaires au sommet de chaque tige qui forme une sorte de pédoncule épais ; péricline couvert, comme les autres parties de la plante, de longs poils blancs, appliqués : les corolles sont jaunes. De l'île de Crête. LYOINSIA. Moii. Le genre formé sous ce nom, par Gray, pour quelques Coquilles africaines, se distingue à peine du genre Anatina et pourrait fort bien lui être réuni. LYONSlE.Z./o«.sia. BOT. B . Brown (/A^ern. Trans., 1 , p. 66) appelle ainsi un genre de la famille des Apoci- nées, auquel il attribue pour caractères ; une corolle monopélale, infundibuliforme, dépourvue d'écaillés à l'orifice de son tube, el ayant son limbe partagé en cinq divisions égales el recourbées, à préfloraison val- vaire. Les élamines sont saillantes; les filets, insérés au milieu du tube, sont filiformes, et les anthères sagittées, adhérentes à la partie moyenne du stigmate. L'ovaire est à deux loges. Le style est filiforme, dilaté dans sa partie supérieure qui se termine par un stigmate pres- que conique. Les lobes du disque hypogyne sont cohé- rents entre eux. Le fruit est une capsule cylindrique, biloculaire, à deux valves roulées sur elles mêmes et ressemblant chacune à un follicule; la cloison est pa- rallèle aux valves, libre cl portant les graines sur chacun de ses bords. Ce genre, très-voisin du Parso- nia, dont il diffère seulement par la structure de sa capsule, se compose d'une seule espèce ; Lyoïisia slia- minea, R. Br., loc. cit. C'est un arbuste sarmenteux, originaire de la Nouvelle-Hollande, dont les feuilles sont opposées, les fleurs disposées en cymes terminales et trichotomes. LYPÉRANTHE. Lyperanthus. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie, L., établi par R. Brown (Piodr. Flor. Nov.-Holl., 1, p. Ô23), et qui olîre un calice en gueule, ayant la foliole supérieure et externe creusée en forme de four, tandis que les autres sont planes et égales entre elles. Le la- belle est court, concave, avec ses bords redressés, rétréci vers son sommet. Le gynostème est grêle et linéaire, terminé par une anthère peisistanle, dont Us deux loges sont rapprochées; chaque loge contient deux masses polliniques pulvérulentes. Ce genre est composé de trois espèces originaires de la Nouvelle- Hollande. Ce sont des plantes herbacées, non parasites, glabres, dont les bulbes sont simples; la tige porte une seule feuille vers sa base et deux écailles. Les fleurs, d'un brun noir, forment un épi terminal. Ce genre a des rapports avec le Caladenia et le Cory- santhes. LYPÉRIE. Lyperia. bot. Ce genre a été formé par Bentham, aux dépens des genres Erinus et Manulea de Linné, ainsi que pour quelques espèces nouvelles du cap de Bonne-Espérance. H appartient à la famille des Scrophularinées et présente pour caractères : calice à cinq divisions linéaires, subfoliacées; corolle hypo- gyne, décidue, à tube allongé, visqueux, gibbeux ou recourbé à l'extrémité; son limbe est étalé, à cinq lobes presque égaux el bilabiés ; quatre étamines insérées au tube de la corolle, incluses eldidynames, avec les an- thères uniloculaires el conformes ; ovaire à deux loges, à placentaires soudés à la cloison et multiovulés; style simple; stigmate presque en massue. Le fruil est une capsule membraneuse, à deux loges, s'ouvrant par deux valves bifides au sommet; semences scrobiculées. Les Lypéries sont des piaules herbacées ou des sous- arbrisseaux à feuilles inférieures opposées, les supé- rieures sont alternes, entières, dentées, inciso-pinnali- fides ou multifides, souvent fasciculéesversles aisselles; leurs fleurs sont sessiles ou le plus souvent pédicellées, axillaires, ramassées en grappe ou en épi. LYPORNIX. ois. Synonyme de Barbacou ù croupion blanc, f^. Barbacod. LYPRE. Lypnis. iNS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Stephen, pour un insecte du nord de l'Europe, que les entomo- logistes avaient précédemment promené de genre en genre, ne sachant lui trouver une place qu'il pût occuper sans anomalie. Voici les caractères qui dis- tinguent le genre nouveau : antennes bréviuscules, un peu grêles el coudées, les deux premiers articles les plus longs et obconiques, les quatre suivants courts, S6-2 L \ Q L Y U subperfoliés, resserrés et augmenlanl sensiblement en largeur à mesure qu'ils se rapprochent de la massue qui est grande, ovale et formée des cinq derniers ar- ticles; trompe allongée, un peu grêle, cylindrj(|ue et arquée; yeux latéraux, arrondis, et un peu convexes; corselet oblong,subcylindiique, régulièrement arrondi sur les côtés, tronqué en avant et en arrière, avec un large sillon superficiel à l'insertion de la trompe; ély- tres allongées, cylindriques, atténuées vers l'extrémité et comprimées; pieds médiocres; jambes cylindriques, bisinuées intérieurement, armées d'un crocbet vers le bout; tarses longs, étroits et comprimés. Le Leprus cjlindricus; Wirnchœnus id., Gyll.; Curculio id., Payk.; Bagous id., Germ.; Li.rus id., Ahrens, est noi- râlre, couvert d'écaillés grises, avec les antennes et les pattes d'un brun ferrugineux. LYPROP.S. Lypiops. iNS. Coléoptères héléromères; genre de la famille des Slénélytres, tribu des Hélopiens, institué par Hope qui lui assigne pour caiactères : labre en carré transversal , échancré antérieurement; mandibules courtes, fortes et bidentées vers le bout; dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, ce- lui des palpes labiales atténué à l'extrémité; têle armée antérieurement de deux pointes anguleuses et latérales, plus étroite que le corselet; antennes filiformes, compo- sées de onze articles dont les trois derniers plus courts et arrondis; corps de la largeur du corselet. Le Lyprops cbrysoplilalme est long de cinq lignes environ, noir, avec les yeux dorés; le corselet et les élytres sont char- gés de points. On le trouve dans l'Inde. LYQUE. LfCHs. ins. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Penlaméres famille des Serricornes, division des Malacodermes, tribu des Lampyrides, éta- bli par Fabricius, et ayant pour caractères '■ antennes très- rapprochées à leur base et très comprimées; tête ré- Irécie et prolongée en devant, en forme de museau; pal- pes maxillaires beaucoup plus longues que les labiales; bouche très-petite; corps étroit et allongé;ély très ayant leur extrémité postérieure très-élargie dans plusieurs espèces exoli(iues, surtout dans les mâles; corps mou, étroit et allongé. Les Lyques ressemblent beaucoup aux Omalyses, aux Lampyres et aux Téléphores; mais ils en diffèrent essentiellement par la partie antérieure de la tête qui est en forme de trompe, tandis ([u'elle est simple dans ceux-ci. Ils ont en général le corps oblong, déprimé, et la tête inclinée; leur corselet aplati et leurs élytres Hexibles, quelquefois réticulées et sou- vent Irès-dilatées postérieurement. On rencontre ces insectes sur les Heurs; ils en pompent les sucs avec leur bouche avancée en trompe qu'ils enfoncent dans les corolles. Les Coléoptères qui composent ce genre ont été con- fondus par tous les entomologistes avec les Lampyres et les Téléphores. Fabricius les en a séparés, et leur a donné le nom de Ly<|ue qui avait été appliqué par quel- ques auteurs grecs, à plusieurs êtres différents. Hésy- chus l'a employé pour désigner une espèce d'Araignée; Athénée rem|)loie pour une espèce de Poisson; Aristote l'applique à un Oiseau, et Homère appelleainsi le Loup. Les Ly(iues forment un genre composé d'une cinquan- taine d'espèces, dont le plus grand nombre appartient aux pays chauds de l'ancien et du nouveau continent; on en trouve une espèce aux environsde Paris. Sa larve est très-noire, linéaire, très-aplalie, avec le der- nier anneau rouge, en forme de plaque, ayant à son extrémité deux sortes de cornes cylindriques, comme articulées et arquées en dehors; elle a six pattes, et se trouve sous les écorces du Chêne. C'est : Lyque sanodin. Lfcus sanguineus, Fabr., Lalr. (Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. ix, p. 87, pi. 73, f. G); Lycus rufipennis, Latr. (Gen. Crust. et Ins., t. 1, p. 250); le Ver luisant rouge, Geoff.; Lampyre rouge velue, Degéer (Ins., t. iv, p. 47). 11 est noir; les bordslatéraux du corselet et les élytres sont d'un rouge sanguin; elles ne s'élargissent pas sensiblement à leur extrémité comme dans le Lyciis latissimus de Fabr. y. pour les autres espèces Latreille, Olivier et Fabri- cius. LYRE. OIS. f'. Méndbe. LYRE. POIS. Espèce des genres Trigle et Callionyme. y. ces mots. LYRE DE DAVID. jiOLi. Espèce du genre Harpe. LYRÉE. Lyrœa. bot. Genre de la famille des Orchi- dées, Gynandrie Monandrie, L., établi par Lindiey qui lui assigne pour caractères : divisions extérieures du périgone conniventes, inégales, les latérales soudées entre elles et avec le pied du gynostème, les intérieures très petites et spaihulées; labelle bilobé, formant en quelque sorte une continuation du gynostème auquel il est soudé par la base; celui-ci petit et se recourbant sur l'ovaire; deux masses polliniques soudées en une seule. Lyréeprismatiqce. Lyrœa prismalica, Lind.; Biil- bophyllum prismaticiim, Thouars. Plante épiphyle et saxicole, à feuilles géminées, coriaces, sortant d'un pseudobulbe subtétragone ; hampe radicale, grêle, écailleuse à sa base, terminée par un épi de fleurs jau- nâtres, entourées à leur base par une bractée semi-cor- diforme et axiUaire. De la Mauritanie. LYRÉE (feuille.) bot. On nomme ainsi, dans le lan- gage descriptif, la feuille dont les lobes du haut sont grands et réunis, tandis que ceux du bas sont petits et divisés jusqu'à la nervure médiane. Telles sont les feuilles de plusieurs Brassica et d'autres Crucifères siliqueuses, des Geum, etc. LYRIFERI. OIS. Vieillot désigne sous ce nom, une famille dont le genre Mégapode est le type. LYRIOCÉPHALE. Lyriocephaiiis, rept. Merrhera a formé sous ce nom un genre de Sauriens aux dépens du genre Aganie, et en considère comme type le La- certa sciitata de Linné, f^. Akame a tète fodrcbce. LYRINGIUM. BOT. Pour Eryngium. !^. Panicaut. LYROPE. Lyrops. iNS. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Porte Aiguillons, famille des Fouisseurs, tribu des Larrates de Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.), établi par llliger, et nommé Tra- chytes par Panzer. Ces insectes ressemblent aux Larres avec lesquels Latreille les avait réunis, et n'en diffè- rent que par leurs mandibules qui ont, au côté interne, î une saillie en forme de dent, par l'abdomen qui est proportionnellement plus court et par la languette qui I a de chaque côté une petite division, ce qui la rend l Y S visilileiiient liifide. Ces insectes se dislingueiit des Mi- seoplies et des Diiiètes, parce qu'ils ont trois cellules cubitales fermées, tandis que ces derniers genres n'en ont que deux. Lyrope ÉTRrsQOE. Lyrops etruscus, lllig.; Lnrra etniscus de Juriiie (Hyni., pi. 9, genre 9); Trachytes tricoloi; Panzer {Faun. Ins. Germ., fuse. 84, 1. 19); Liris aiiiata, Fabr. Cette espèce se trouve en Alle- magne et en Italie. LYS. BOT. Pour Lis. f^. ce mot. LYSANTHE. bot. Ce genre, proposé par Kniglit et Salisbury, pour quelques espèces de Grevillea , n'a point été adopté. /'. Grévillée. LY'SIANASSE. Lysianassa. crost. Ce genre, établi par Edwards dans la famille des Crustacés amphipo- dos, diffère peu de celui des Crevettes : la forme géné- rale du corps est la même; les antennes supérieures se terminent de même par deu.x appendices annelés ; mais aucune des pattes n'est subcliéliforuie comme cela s'ob- serve dans les Issées. Le type de ce genre a été nommé Lysianassa coslœ et figuré planche 10, n» 17, du tome xx des Annales des Sciences naturelles. LY'SIANTHUS. BOT. Pour Lisianthus. r. ce mot. LYSIDICE. Lysùlice. annél. Genre de l'ordre des Néréidées, famille des Eunices, fondé par Savigny (Syst. des Annélides, p. 13 et 52) qui lui assigne pour caractères distinctifs ; trompe armée de sept mâchoires, trois du côté droit, quatre du côté gaucho; les deux mâchoires intérieures et inférieures très-simples; an- tennes découvertes: les extérieures nulles, les mitoyen- nes très-courtes, l'impaire de même; branchies indis- tinctes; front arrondi. Le genre Lysidice, institué aux dépens de celui des Néréides de Linné, olîre plusieurs points de ressemblance avec les Léodices et les Aglau- res. Il diffère des premières par la petitesse des an- tennes et par les branchies indistinctes, et il s'éloigne essentiellement des secondes par un plus grand nom- bre de mâchoires. L'examen plus attentif de leur or- ganisation extérieure montre des caractères assez nombreux et plus ou moins faciles à saisir. Leur corps est linéaire, cylindrique, composé de segments courts et nombreux ; le premier segment n'est point ré- tréci ni saillant sur la tête, le deuxième segment est égal au troisième. La tête est plus large que longue, libre, simplement arrondie par devant, et entièrement découverte ainsi que les antennes. La bouche offre une (rompe dépassant le fiont à son orifice, et celte trompe est munie de sept mâchoires disposées comme celles du genre Léodice (K. ce mot), avec une lèvre inférieure beaucoup plus large que la première paire de mâchoires. Les yeux sont grands et situés à la base extérieure des antennes mitoyennes. Les antennes moins longues que la tête sont incomplètes, c'est-à- dire que les antérieures sont nulles; les mitoyennes sont courtes, ovales ou coniques, et ne paraissent point sensiblement articulées; l'impaire est semblable aux mitoyennes, mais plus longue; les pieds ne paraissent pas convertis en cirres lentaculaires, seulement la dernière paire est changée en deux filets; les pieds sont tous ambulatoires, très-courts, à deux faisceaux inégaux de soies simplement pointues ou terminées par un petit appendice mobile; les cirres supérieurs sont subulés et les inférieurs très-courts. On ne dislin- ^ gue point de branchies. î LvsiDicE Vai.entine. LysiiUce f^alentina, Savig. Corps long de près de deux pouces, grêle, formé de quatre-vingt-dix-neuf segments dans un individu in- complet; le premier segment à peine plus long que le second ; antennes subulées ; tète à yeux noirs, sans au- tres taches; pieds à deux faisceaux desoies jaunâtres; le faisceau supérieur, plus mince et plus long, se com- pose de soies très-fines, l'inférieur de soies plus gros- ses, terminées par un appendice; acicules jaunes; cirres supérieurs subulés et assez saillants; cirres inférieurs fort courts. Couleurs et reflets de la nacre. Des côtes de la Méditerranée. Lysidice oiYMPiENifE. Lysidice Olympia, Savigny. Corps long de quatorze lignes, composé de cinquante- cinq segments, sans compter une douzaine de petits anneaux qui forment au bout du corps une queue co- nique, ciliée de deux rangs de pieds imperceptibles, et terminée par deux filets courts; premier segment à peine plus long que le suivant; yeux noirs; antennes subulées ; un petit mamelon conique derrière l'antenne impaire, sortant de la jonction de la tèle avec le pre- mier segment du corps; pieds de l'espèce précédente, à deux acicules très-noirs; couleur gris-blanc, avec les reflets de la nacre, sans taches. Des côtes de l'Océan, sur les Huîtres. Lysidice Galatbine. Lysidice Galathina , Savig. Cette espèce pourrait bien être, suivant Savigny, une variété de la précédente. Corps plus épais; antennes très-courtes, ovales, avec un large mamelon derrière l'antenne impaire; couleur d'un blanc laiteux; les trois premiers segments d'un roux doré en dessus; les yeux comme noyés chacun dans une tache ferrugineuse; acicules très-noirs. Des côtes de l'Océan. LY'SIGONIER. LysiyoHium. bot. Link a donné ce nom à un genre d'Algues diatomées frusluliées, dans lesquelles il a reconnu des individus libres, quadran- gulaires ou hexagones, avec une strie transversale et profonde au milieu, et réunis inférieurement en un fil cylindri(|ue. Ces Algues ou Conferves habitent les eaux. LYSIMACHIA. bot. F. Lysimaqbe. LYSIMACHIE. bot. Pour Lysimaciue. f. ce mol. LYSIMACHIÉES. bot. Cette famille naturelle de plan- tes est plus généralement désignée aujourd'hui sous le nom de Primulacées. F. ce mol. LYSIMAQUE. Lysimachia. bot. Genre de plantes de la famille des Primulacées et de la Penlandrie Mono- gynie, L., composé d'un assez grand nombre d'espèces qui croissent pour la plupart dans les lieux humides de la France et de l'Europe. Les Lysimaques sont des plantes herbacées, généralement vivaces, à feuilles op- posées ou verticillées, à Ueurs très-souvent jaunes, axillaires à l'aisselle des feuilles ou réunies en grappes ou en thyrses au sommet des rameaux. Leur calice est à cinq divisions très-profondes; la corolle monopélale subcampaniforme ou rolacée, c'est-à-dire ayant cinq divisions extrêmement profondes; les étamines, au nombre de cinq, sont très-souvent monadelphes par !>64 I. Y S leur base; les anllières sont subcordiformes, à deux loges introrses; l'ovaire esl libre, globuleux, appliqué sur un disque hypogyne, annulaire et très -peu sail- lant; il offre une seule loge contenant un grand nom- bre d'ovules attachés à un trophosperme central. Le style est long, cylindrique, terminé par un stigmate tronqué, très-petit, simple et à peine distinct du som- met du style. Le fruit est une capsule généralement globuleuse, apiculée à son sommet, recouverte en par- tie par le calice qui est persistant, à une seule loge qui renferme un nombre considérable de graines polyèdres, attachées à un trophosperme central. Ces graines con- tiennent, dans l'intérieur d'un endosperme blanc et charnu, un embryon cylindrique placé en travers du bile. Les espèces de ce genre peuvent être divisées en deux groupes, suivant que leurs fleurs sont solitaires ou réunies plusieurs ensemble. ■j- Fleurs solitaires. Lysimaqoe Ndmmclaire. Lfsimachia Nammula- ria, L., FI. Dan., tab. 493. Cette espèce est extrême- ment commune dans les bois et les prés humides; ses tiges sont étalées, rampantes, portant des feuilles op- posées, ovales, arrondies, obtuses, courtement pétio- lées; ses fleurs sont assez grandes, jaunes, axillaires, pédonculées et solitaires; ses élamines sont monadel- phes tout à fait par la base de leurs filets. La Nummu- laire fleurit pendant presque tout l'été. Lysimaque poiscTiÉE. Ljsiiiiacllia punctata , t., Jacq., Flor. Austr., tab. 366. Cette espèce, qui croit le long des mares, dans le nord de l'Europe, a sa tige dressée, pubescente, rameuse, haute d'environ deux pieds; ses feuilles, verticillées par trois, sont lancéo- lées et marquées de petits points noirs à leur face infé- rieure. Ses fleurs, grandes et jaunes, quelquefois ma- culées, sont solitaires et axillaires. Elle fleurit en juin et juillet. On la cultive quelquefois dans les jardins. Il lui faut une terre humide. Lysimaque bes bois. Lysimachia nemorum, L., FI. Dan., tab. 174. Celte espèce est le Leroiixia nemo- rum, Meral, FI. Par. Elle est assez commune dans les bois montueux et humides; ses tiges sont grêles, éta- lées; ses feuilles opposées, ovales, aiguës, entières; ses fleurs petites, jaunes, portées sur des pédoncules grêles, plus longs que les feuilles. Elle fleurit en avril et mai. ff Fleurs réunies. Lysiuaqee commune. Lfsimachia vulgaris. Lin., Bull. Herb., tab. 547. Cette Lysimaque, très-commune sur le bord des étangs et des ruisseaux, porte un grand nombre de noms vulgaires. Ainsi on la désigne sous ceux de Corneille, Citasse-Bosse, Souci d'eau, etc. Elle est vivace. Sa tige dressée s'élève à une hauteur de deux à trois pieds et porte des feuilles opposées ou ver- ticillées par trois ou quatre; elles sont lancéolées, ai- guës, presciue sessiles. Ses fleurs jaunes sont pédoncu- lées, réunies plusieurs ensemble à l'aisselle des feuilles supérieures où leur réunion forme une panicule termi- nale; elles s'épanouissent en juin et juillet. Cette es- pèce passe pour vulnéraire, mais néanmoins on en fait peu usage. Lysimaqbe verticiii.ee. Lysimachia verticillata , Pall. Cette espèce est fort voisine de la précédente. Elle est généralement plus grande; ses feuilles sont con- stamment verticillées, portées sur de courts pétioles; ses fleurs, plus nombreuses que dans la Lysimaque vul- gaire, offrent la même disposition. Elle est oilginaire du Caucase; on la cultive assez fréquemment dans les parterres. Ly'simaqde Tbtrsiflore. Lysimachia Thyrsiflora, L., FI. Dan., tab. 517. Espèce vivace, croissant sur le bord des eaux, et offrant une tige dressée, simple, haute au plus d'un pied, garnie de feuilles opposées, sessiles, lancéolées, aiguës et velues. Les fleurs sont petites, jaunes , disposées en épis oblongs, pédoncules, placés ù l'aisselle des feuilles supérieures. LïsiMAQCE A feuilles DE Saule. Lysimochia Ephe- merum, L. Celte belle espèce croit dans les Pyrénées et en Espagne; ses liges, hautes de deux à trois pieds, sont dressées, glabres, portant des feuilles opposées, sessiles, oblongues, lancéolées, glabres et glauques. Les fleurs sont blanches, formant un long épi terminal. Celle espèce, que l'on cultive fréquemment dans les jardins, demande une terre franche, légère et humide; on la multiplie d'éclats séparés des racines ou de grai- nes semées sur couches. LYSINEMA. BOT. C'est un genre établi par Robert Brown, dans la famille desÉpacridées. et auquel il donne pour caractères : un calice coloré, entouré d'un grand nombre de bradées également colorées; une corolle monopétale, hypocralériforme, dont le lube se divise quelquefois en cinq parties, et dont le limbe est formé de cinq lobes sans plis et réfléchis; des élamines hy- pogynes, ayant les anthères attachées au-dessus de leur partie moyenne et pellées; cinq écailles hypogynes, et pour fruit une capsule dont les trophospermes sont at- tachés à l'axe central. Les espèces qui composent ce genre ont absolument le port des Epacris. OulreVEpacris pungens, Cav., le. 4, p. 26, tab. 346, que Brown place dansée genre, il en décrit quatre autres espèces qu'il nomme Lysi- netna pentapetalum, Lysinema ciliatum, Lysinevia lasiauthum et Lysinema conspicuum. LYSIONOTE. Lysionotus. bot. Genre de la famille des Gesnériacées, établi par Don qui lui assigne pour caractères ; calice à cinq divisions égales; corolle hypo- gyne, à cinq divisions égales; orifice ample, avec deux callosités dans la partie antérieure; limbe à deux lèvres dont la supérieure plus courte et bilobée, l'inférieure à trois lobes presque égaux; élamines incluses, insérées au milieu du tube de la corolle : deux antérieures fer- tiles, à filamenls aplatis et presque en massue, portant les anthères un peu en dessous du sommet qui est courbé elpapilleux; les deux latérales sont subulées, ordinairement privées d'anlhères, ou lorscju'il y en a, elles sont cohérentes et divaricalo-bilobées ; ovaire en- touré d'un disque hypogyne et annulaire, cylindrique, atténué à sa base, à quatre loges du moins en appa- rence, présentant deux placentaires slipités, larges, contigus à l'axe, séparés par une petite lame pariétale, renfermant plusieurs ovules attachés aux bords qui sont roulés; style court et simple; stigmate orbiculé, presque tronqué; capsule stipilée à la base du calice L Y L y s ■m (|ui est roulé, linénirc-télragone, pseudo-qnadrilocu- laire, à deux valves portant au milieu les placentaires étendus, et près des bords les semences; celles-ci sont nombreuses , très-petites , subulées, aigul-s aux deux extrémités, et aristées d'un long poil hyalin. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre, et elle est originaire du Népaul ; c'est une plante un peu charnue, dont la racine donne naissance à plusieurs tiges simples et cylindriques; les feuilles sont verticillées ou rarement opposées, courlement pétiolées, oblon- gues-Iancéolées, acuminées , dentelées, entièrement glabres et nervurées en dessous; les corymbes de fleurs sont axillaires, opposés et verticillés, di ou trichoto- mes; les pédoncules ont deux bractées à leur base et les corolles sont d'un bleu clair. LYSIPOME. Lysipoma. bot. Genre de la famille des Lobéliacées, établi par Kunth (in Hnmb. Nov. Gen., 3, p. 518) et qui comprend quatre espèces originaires de l'Amérique méridionale, croissant dans les monta- gnes élevées où elles forment de petites touffes arron- dies. Elles sont quelquefois dépourvues de tiges; leurs feuilles sont alternes, linéaires ou spalulées, très-en- tières, roides ou charnues. Leurs fleurs sont blanches, axillaires et solitaires. Le calice est adhérent, avec l'ovaire infère ; son limbe e.st à cinq lobes inégaux; sa corolle est tubulcuse, caduque, à cinq divisions iné- gales, disposées comme en deux lèvres. Les étamines, au nombre de cinq, sont réunies et soudées comme dans le genre Lobélic ; le stigmate est bilobé ; le fruit est une capsule uniloculaire, polysperme, s'ouvrant par le sommet au moyen d'un opercule. Les graines sont nombreuses et attachées à un trophosperme pa- riétal et longitudinal. Ce genre, très-voisin du Lobelia, en diffère suffisamment par sa capsule uniloculaire, s'ouvrant par un opercule. Ltsipome fausse Montie. Lysipoma MontioiJes, Kunth, in Humb. et BonpI., Nov. Gen., ô, p. 320, lab. 266, fig. 1 . Celle plante a le port du Montia fon- tana; ses tiges sont couchées, rampantes, allongées, glabres et rameuses; les feuilles sont distantes, pélio- lées, lancéolées, en spatule, glabres, un peu charnues, dilatées sur leur pétiole; les fleurs sont solitaires, axillaires, pédonculées; le calice est glabre, lurbiné, à cinq divisions courtes, ovales; la corolle insérée sur le calice; le tube campanule; le limbe à cinq divisions, presque à deux lèvres : les deux divisions supérieures un peu plus grandes; les filaments sont rapprochés en tube; les anthères connivenles, inégales; les cap- sules turbinées. Celte planlecroît au royaume de Quito, dans les plaines élevées du mont Antisana. Ltsipome eh rein. Lysipoma reniformis, Kunth, /. c, lab. 206, fig. 1. Plante très-petite, qui a le port AwFiola palustiis; ses tiges sont glabres, rampantes; les feuilles orbiculaires, en forme de rein, glabres, entières, un peu charnues, de trois lignes de diamètre; les fleurs pédonculées, solilaires, axillaires; les divi- sions du calice trois fois plus courtes que le tube de la corolle; le tube de celle-ci élargi au sommet; le limbe oblique,à deux lèvres; lesdivisions ovales-oblon- gues, acuminées, roulées à leur sommet, les deux su- périeures presque droites, les trois inférieures étalées; deux des anthères, plus courtes, sont barbues au som- met. Cette plante croit avec la précédente, proche la grotte d'Antisana. Ltsipome fausse Arètie. Lysipoma Aretioitles, Kunth, /. c, lab. 207, fig. 1. Cette petite plante, ra- massée en gazon, ressemble à xxaAretia. Ses tiges sont simples, à peine longues de six lignes, chargées de feuilles nombreuses, ouvertes en étoile, oblongues, spa- lulées, aiguKs, Irès-rétrécies à leur base, roides, entiè- res; les fleurs sonl axillaires, solilaires, pédonculées; les pédoncules très-courts, munis d'une bractée vers leur milieu; les cinq divisions du calice ovales oblon- gues, aiguës, ciliées à leurs bords; la corolle courte, un peu campanulée; son limbe à cinq divisionsovales. oblongues, aiguës, ciliées au sommet; les deux sujié- rieures un peu plus grandes; les anthères noirâtres; les deux inférieures barbues au sommet; les capsules ovales-oblongues. Cette plante croit dans les Andes du Pérou, proche la ville de Loxa. Ltsipome acauie. Lysipoma acaulis, Kunlh, l.c., lab. 207, fig. 2. Celte plante n'a point de tige appa- rente; du collet de la racine sortent un grand nombre de feuilles étalées en étoile, roides, linéaires, obtuses, glabres, ciliées à leurs bords, longues de plusd'un demi- pouce, larges d'une ligne : les fleurs sont nombreuses et centrales; les pédoncules très-conrts, uniflores : le calice obloiig, tubulé : ses divisions inégales, glabres, obtuses; la corolle campanulée : ses divisions ovales- oblongues, acuminées, roulées à leur sommet; les cap- sules pédonculées, oblongues, cylindriques, longues de deux lignes, rétrécies en coin à leur base; les se- mences nombreuses, très-fines. Celle planlecroît sur les plaines élevées de la montagne volcanique d'Anti- sana et au pied du Chassalongi. LYSISPORIUM. BOT. (Champignons.) Sous-genre du Sporotrichum de Link. Quelques auteurs le croient assez distinct pour servir à l'établissement d'un genre. f^. Sporotbichdm. LYSMATE. Lysmata. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Macroures, tribu des Carides, établi par Risso qui lui avait donné le nom de Mœli- cerfa, déjà employé parPéron pour désigner un groupe de Méduses. Les caractères de ce genre sont : antennes intermédiaires ou supérieures formées de trois filets dont le plus court est joint à la base de l'un des deux plus longs; antennes extérieures longues et sélacées; pieds des deux premières paires didaclyles, ceux de la deuxième étant plus longs et ayant leur carpe divisé en plusieurs petits articles; pieds des trois dernières pai- res très-minces, terminés par un ongle simple; les quatre derniers étant plus courts que les autres; cara- pace carénée en dessus, et terminée par un rostre fort courl en avant. Ce genre se distingue de ceux de Niha, Hyménocère, Alphée et Hyppolite , par les antennes inlermédiaires qui n'ont que deux filets dans tous ceux-ci; il s'éloigne des Palémons par son corps plus raccourci et ses pieds plus minces, par la pièce qui précède la main, qui est subdivisée en petits articles au lieu d'elle entière. Ces Crustacés se trouvent dans la Méditerranée. Ltsmate soteuse. Lysmata seticauda, Risso (Crust.. L \ s 1. y T p. 110, pi. 2, f. 1). Elle est longue d'un pouce et demi; son rostre est court, sexdenté en dessus et bidenlé en dessous; les pièces natatoires de la queue sont ciliées sur leurs bords : celles du milieu sont terminées par dix longues soies très-déliées; le corps est d'un rouge de corail, marqué longitudinalement de lignes blan- châtres. Ce Cruslacé habite les eaux profondes des en- virons de Nice. LYSSANTHE. BOT. f^. Lissantde. LYSSOSTYLIS. bot. K. Grévillée. LYSTREi Lystra. iNS. Genre de l'ordre des Hémip- tères, section des Homoplères, famille des Cicadaires, tribu des Fulgorelles, établi par Fabricius, et ne diffé- rant des Fulgores, auxquelles ces insectes ressemblent beaucoup, que par leur tête (pii est Iransverse, et ne se prolonge pas en forme de museau. Le corps des Lystres est allongé; leurs élytres ne s'élargissent point en ar- rière comme celles des Flatles, et ne se terminent point par un rétrécissement comme celles des Isses; l'exlré- mité de l'abdomen des femelles des Lystres porte des paquets de filets cotonneux très-blancs avec lesquels il est présumable qu'elles enveloppent leurs œufs. Ce genre se compose d'une assez grande quantité d'espè- ces propres aux Indes-Orientales, à la Chine et à l'A- mérique méridionale. Lystbe lainedseP i/s ' ^UL^i