n^ ?^ . 4 ■■• '^^^^^ ^ 4,1, ^ LIBRARY OF 1885- IQ56 Iv^Sfi^^ ^'«^ DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES, TOME HUITIÈME. LES TnOIS REGNES DE LA IVATURE. DICTIONNAIRE CLASSIQUE DES SCIENCES NATURELLES, PRÉSENTANT LA DÉFINITION, 1,'aNALYSE ET l'HISTOIRE TOUS LES ÊTRES QUI COMPOSENT LES TROIS RÈGNES, Leur applicalion générale aux Aris, h l'Agriculture, à la Médecine, à l'Économie Domestique, elc. ; I.ES TRATACX »E nCFFOW, DAIIBENTOiV, rACÉPKDF,, CKVIER, HF. JDSSIED, ETC., ETC. IIRS NOMFIBEIISKS DllcOUVEIlTES ACQnSES UEPIIIS 1.4 l'UBIlCMlON nE CES Ipfli- M, Btapin, TOME HUITIÈME. o - P BRUXELLES. MELINi:, CANS ET C% LIBRAIKES-ÉOITEURS. LIVOURKE. I LEIPZIG. MÊME MAISO». I .. r. «ElINf. 185.3 DICTIONNAIRE CLASSIQUE SCIENCES NATURELLES. OARIANA. 019. Espèce du genre Tinamou. y. ce mot. OByïJACA. BOT. Synonyme d'Oljéjace. /'. ce mot. OBEAIT on OBEL. bot. Nom vulgaire du Peuplier l)lanc. OBÉJACE. Obœjaca. bot. Genre delà famille des Sy- nanthérées, Corymbiféres de Jussieu, el de la Syngé- nésie superflue, L., formé par Cassini , aux dépens du genre Senecio de Linné. II correspond à la seconde section de ce dernier genre, laquelle est caractérisée par sa calalliide radiée, dont les fleurs marginales sont roulées en dessous. Dans les Séneçons, toutes les fleurs de la calalhide sont uniformes, à corolles régulières et hermaphrodites ; les Obéjaces ne peuvent donc être con- fondues avec les Séneçons; mais elles olîrent beaucoup de rapports avec les Jacohées, surtout par les fleurs en languette et femelles de la circonférence. Ces fleurs présentent pourtant quelques diff'érences : elles sont, dans les Obéjaces, inégales et dissemblables; elles s'é- panouissent plus lard que les Heurs centrales. Leur lan- guette, ordinairement lancéolée et très-enùère, n'ex- cède pas en longueur le tube qui les porte; elle est courbée en dehors au sommet, plus roulée en spirale, jamais étalée horizontalement. Les corolles des fleurs centrales ont le limbe ordinairement étroit et plus court que le tube. Les ovaires s'allongent beaucoup après la fécondation. Enfin, l'involiicre est égal aux Heurs du centre au commencement de la Hcuraison, et plus court que les fleurs après la fleuraison. Oeéjace des forêts. Obœjaca sylvatica, Cass.; Se- necio sylcaticns, L. Ses tiges sont droites, fermes, faiblement pubescenles, striées, cylindriques, rameu- ses, s'élevant à la hauteur de quatre pieds environ; ses feuilles sont sessiles, alternes, pinnalifîdes, élargies et obtuses; les fleurs sont nombreuses, formant un co- rymbe terminal de corolles jaunes. On la trouve com- munément dans toute l'Europe. Le Senecio viscosiis, L., forme la seconde esi)èce du genre Obéjace. OBÉLIE. Obelia. ac\l. Genre de Médusaires de l'or- dre des Acalèphes libres, ayant pour caractères : un corps orbiculaire, transparent, sans pédoncule et sans H dict. des sciences nat. bras; des tentacules au pourtour de l'ombrelle; un ap- pendice court à son sommet; quatre bouches. Ce genre, établi par Pérou et Lesueur, adopté parLamarck, réuni •aux Cyanées par Cuvier, ne se distingue des Ëphyres que par la présence des tentacules au pourtour de l'om- brelle, et d'un appendice globuleux situé à la surface supérieure. Il ne renferme qu'une espèce. Obélie spbêrbliive. Obelia sphœrulina, Pér. Elle est extrêmement petite; son ombrelle est garnie de seize petits tentacules; l'appendice subombrellaire est terminé par une sorte de petit globe; sa couleur est le bleu hyalin. On la trouve sur les côtes de la Belgique, dans les bouches de l'Escaut. OBÉLIE. éfte/(o. poi.yp. Genre de Polypiers de l'or- dre des E.scharées, dans la division des Polypiers pier- reux, ayant pour caractères : polypier encrot^tant, subpyriforme, presque éparsau sommet, ensuite rap- proché en lignes transversales régulières ou irréguliè- res; un sillon transversal semble le partager en deux parties égales. Ce genre, établi par Lamouroux,ne pa- rait pas différer essentiellement des Tubulîpores de La- marck. L'auteur n'en a décrit qu'une seule espèce, qu'il a nommée Obelia lubiilifera; elle provenait de la IMé dilerranée, où elle se tient sur les fucus. OBÉLISCAIRE. Obeliscaria. bot. II. Cassini a établi, sous ce nom, un genre ou sous-genre aux dépens des Rutlbecliia, plantes qui appartiennent à la famille des Synanthérées et à la tribu des Hélianthées. 11 n'en dif- fère que|)arcequeson aigrette est complètement nulle. L'espèce (|ui a servi de type ù cette nouvelle division générique, est le Rudbcclàa piiinnla, Ventenat (Jar- din de Cels, tab. 71). C'est une plante herbacée, dont les tiges sont élevées d'environ deux mètres, dressées, rameuses, striées et pubescenles. Les feuilles inférieu- res sont ailées, à folioles ovales, lancéolées, dentées en scie, pubescenles, à trois nervures; les intermédiaires sont divisées en trois ou cinq lobes oblongs. légère- ment dentés; les supérieures sont simples, les unes dentées, les autres entières. Les fleurs forment des ca- pitules terminaux et solitaires; elles ont le disque pour- (J B E pre et la couronne jaune. Celle plante est indigène de l'Amérique septenlrionale. OBELISCOTHECA. bot. Le genre institué sous ce nom par Vaillant, dans la famille des Synanlliérées, a été réuni au genre Rudlieckie. y. ce mol. OBÉLISQUE ET OBÉLISQUE CHINOIS, moli. Espèce du genre Cérillie. l^. ce mot. OBELISTECA. BOT. Même chose que Obeliscaria. y. Obéliscaibe. OBENTOiMA. BOT. Auguste Saint-Hijaire (Plantes re- marquables du Brésil, p. 150) cite ce nom, employé par Velloso, comme synonyme de son genre Galipea. K ce mot. OBEREAU. OIS. Pour Hobereau. Espèce du genre Faucon. OBERNA. BOT. Ce genre, formé par Adanson, et dont le Cucubalus baccifenis était considéré comme le type, n'a pas été adopté, y. Cccdbaie. OBÉRONIE. Oberonia. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley, aux dépens du genre Pleurothallide de Richard, avec les caractères suivants; folioles extérieures du périgone étalées ou réfléchies, presque égales et libres; les intérieures plus petites, presque semblables ou linéaires, et quelquefois érail- lées; labelle libre, ascendant, articulé avec le pied du gynostème, ordinairement allongé, plus ou moins dis- tinctement quadrilobé : les lobes latéraux sont dentés, et les intermédiaires presque soudés; gynostème très- petit, continu avec l'ovaire; stigmate élevé; anthère biloculaire ; deux masses polliniques solides et pyrifor- mes. Les espèces de ce genre sont propres au continent de l'Inde et aux îles qui l'avoisinent. OnÉRONiE nisTiQCE. Oberonia disticha, Lindl.; Pleu- rothallis disticha, Rich.; Cymbidium eauilans, Sw.; Epidendrum eqitituns, Forst. Sa ham|mest grêle et rampante à sa base, mais ses ramifications se redres- sent insensiblement et s'élèvent à la hauteur de quaire à six pouces; elle est entourée, dans sa partie in- férieure, de feuilles charnues, distiquement imbri- quées, comprimées, concaves, amplexicaules, aiguës, très-glabres et d'un vert glauque. Les fleurs sont très- petites, jaunes, courtemeiit pédicellées, accompagnées de bradées formant un épi grêle. De Mascareigne. OBÉSIE. Obesia. bot. Le genre établi sous ce nom parHaworth, aux dépens des Stapélies, n'a pas été adopté, mais il a été considéré par le professeur De Candolle comme devant former une section du genre Stapetia. L'espèce typique est : Obésie géminée. Obesia geminala, Haw.; Slapelia gemitiala, Willd. Ses rameaux sont d'un vert jaunâ- tre, peu élevés, nombreux, étalés, presque couchés à la surface du sol, médiocrement tétragones, épais, garnis de petites dents aiguës, distantes, peu renflées à leur base. Les fleurs sont réunies deux par deux, a l'extré- mité des rameaux, où les dents sont le plus rappro- chées; les pédoncules qui les supportent sont à peu près de leur longueur, rougis, glabres et arrondis. Le calice se divise en cln(( segments lancéolés, linéaires, aigus. La corolle a un peu plus d'un pouce de diamèlre; son tube est presque nul ; son limbe est très-ouvert, divisé profondément en cinq découpures étroites, lan- céolées, glanduleuses, roulées en dehors, d'un jaune orangé, parsemées de très-petits points purpurins, avec les bords jaunes; la nuance extérieure est presque totalement d'un jaune verdàtre, si ce n'est vers la pointe où les veines longitudinales se confondent et lut donnent une nuance pourprée. Du cap de Bonne-Espé- rance. OCIER. BOT. Synonyme vulgaire de Fiburnum Opu- lus, L. Tournefort en avait fait un genre distinct. r. Viorne. OBIONE. BOT. Famille des Chénopodées; Gxrtner [de Frucl., vol. 2, p. 198, t. 12C, f. 5) a établi sous ce nom un genre qu'il a ainsi caractérisé ; fleurs uni- sexuées sur la même plante ou sur des individus dis- tincts. Les mâles ont un calice divisé profondément en quatre lobes; point de corolle; quatre élamines. Dans les femelles, le calice est monophylle, bilabié, muri- qué ; il n'y a point de corolle; l'ovaire est supère, sur- monté d'un style bipartite; la graine est unique, recou- verte par le calice endurci. Ce genre a été fondé sur VAlriplex Sibiiica, L., espèce que Gmelin, dans la Flore de Sibérie, plaçait dans le genre Spinacia. Il diffère, d'après Gaerlner, de ces deux genres par les pointes de son calice (d'où le nom spécifique de mMc;"- cata), par le nombre des étamines, et surtout par la silualiou renversée de la graine et de l'embryon. Néan- moins, les ressemblances que la plante en question offre avec les autres ^triplex, ne permettent pas d'attacher beaucoup d'importance à ce dernier caractère, qui est d'ailleurs assez amphibologl(|ue lors(|ue l'embryon, comme dans les Chénopodées, est circulaire; aussi plu- sieurs auteurs n'ont pas admis le genre de Gaertner. ODISIE. Obisiiim. arachn. Genre de l'ordie des Tra- chéennes, famille des Faux-Scorpions, établi par Leach aux dépens des Acarus et des Plialangium de Linné,' adopté par Latreille et tous les entomologistes, avec ces caractères : corselet sans division; mandibules sans stylet; poils du corps en forme desoies. Ces Arachnides avaient été placées par Geoffioy avec ses Pinces (Che- tifer); Uermann lils, dans son Mémoire aplérologique, a confondu les Pinces et les Obisics, mais il a fait une division dans son genre Pince; dans la première se trouvent les Pinces proprement dites, et dans la se- conde se trouvent les espèces qui forment le genre dont il est ici question. Les Obisies se distinguent des Pinces parce que ces dernières Arachnides ont le corselet partagé en deux par une ligne imprimée et transversale; lïurs mandibules ont une sorte de sty- let au bout de leur doigt mobile; enfin les poils de leur corps sont en forme de spatule au lieu d'être sélacés, comme cela a lieu dans les Obisies. Ces Arachnides, auxquelles Walkenaer avait donné le nom d'Obise, dans sa Faune Parisienne, ont le corps presque cylin- drique, avec le corselet sans ligne imprimée et trans- verse; elles ont quatre yeux lisses; leurs huit pieds postérieurs sont composés de huit articles; la paire antérieure est généralement plus grande (|ue la même des Pinces. La grandeur des pieds-palpes varie ainsi que leurs articles, selon les espèces ; il en est de même pour les proportions des mandibules. On trouve les Obisies dans la mousse et sous les pierres placées à terre. 0 Obisie orthodactyle. Obisium orlhoilac/jliim , Leacli (Mél. de Zool., t. iir, pi. 141, fif;. 2), Lalr.; la Pince Ichnocliùlc d'Heimann ; Chelifer trombidioides, Latr., Gen. Crtist., etc., et Hist. Nal. des Criisl. el des Ins., t. VII, p. 142. Celte espèce est très-petite; ses mandibules sont grandes, saillantes; ses bras sont grands, avec leur second article allongé, et les doigts longs el droits. On la trouve en Europe. OBLADE. POIS. Espèce du genre Bogue, f^. ce mot. OBLIQUAIRE. Obtiquaria. coNCii. Sous ce nom, Raf- fînesqne réunit en genre un certain nombre de Mulettes dont les formes sont assez variables. Il fait reposer ce genre sur les caractères suivants : coquille variable, souvent à peine transversale et plus ou moins oblique postérieurement ; ligament obli(|ue; dent bilobée, com- mencement sillonné; dent lamellaire oblique, souvent droite; axe variable; contour marginarépaissi; trois impressions musculaires; Mollusque semblable à celui de VUtiio. Tous ces caractères rentrent très-bien dans ceux des Uiiio proprement dits, et quoique liaflinesque ait divisé ce genre en six sous-genres, il n'a pu être adopté, pas plus que les sous-genres qui le composent; ces sous-genres sont : Plagiole, Plagiola; Ellipsaire, Eilifisaria; Qdadrui.e, Qiiadnita; Rotondaire, flo- tonilaiia ; Scalé:'. BOT. Type de l'une des seclionsdu genre Ocymuni. V. Basilic OCIMUM. BOT. Pour Ocymum. y. Basilic. OCKÉNITE. MIN. Le docteur De Kobell a donné ce nom à une substance rapportée du Groenland par le major Pelersen. Ce minéral, que l'on a considéré d'a- bord comme une variété de zéolilhe fibreuse, forme des masses amygdalaires à structure fibreuse ou rayon- née, passant à la texture compacte; il est blanc, jau- nâtre ou blanchâtre; il est translucide, éclatant et d'un éclat perlé; sa dureté est moyenne entre celles du feld- spath et du fluor; sa pesanteur spécifique est 2,-5; au chalumeau il fond en un émail blanc; avec le borax il se dissout en un verre incolore. Son analyse a donné : Silice SG; Chaux 20,5; Eau 17,3. OCKIA ET OCKEINIA. BOT. (Dietiich.) Syn. à' Ade- nandia de Willdenow, genre formé aux dépens du Diosma avec lequel plusieurs auteurs le réunissent encore. OCLADIE. Ocladius. iws. Coléoptères tétramères. Genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Cur- culionides, institué par Schoonherr qui lui assigne pour caractères ; antennes médiocres, insérées vers le milieu du rostre, composées de onze articles dont les quatre premiers oblongs et les trois suivants courts et arrondis, les quatre derniers formant une massue ovale et pointue; trompe assez longue, cylindrique, arquée, sillonnée de points à la base; corselet conique, tron- qué à sa base, prolongé sur la tête, et lobé près des yeux; écusson peu visible; élytres amples, presque ovales, soudées, plus larges antérieurement, vers le corselet, emboîtant le corps sur les côtés; pieds Ion- I giuscules et contractiles; cuisses dioilos, linéaires, tronquées à la base et muliques. OCLADiE DE LA SALICORNE. OcladinsSalicomicB, Sch. Rhxnchœnivs Salicorniœ , Oliv. Sa forme est ovale, presque globuleuse; ses antennes sont noires, avec le premier article-brun; sa trompe est longue, mince, noire, ordinairement courbée contre la poitrine; le cor- selet est très-noir, marqué de petits points enfoncés, de chacun descjuels part un poil court et assez roide; les élytres sont noires, marquées de quelques points enfoncés, rangés en stries et poilus; on voit une bande écailleuse, blanche à la base, qui s'élargit sur les côtés, et une tache fort grande vers l'extrémité, également blanche et étailleiise, dans laquelle se trouve une tache glabre, trilobée et noire; le dessous du corps est très- noir. En Arabie. OCOCOL. BOT. Synonyme vulgaire de Liquidambar. OCOCOLIN. OIS. Espèce du genre Perdrix. OCOROME. UAM. L'un des noms vulgaires du Raton Crabier. OCOS. OIS. (Froger.) Synonyme de Hocco. F. ce mot. OCOTEA. r.oT. Genre de la famille des Laurinées, établi par Aublet, mais que l'on n'a pas trouvé différer suffisamment du genre Laurier. A^. ce mot. OCRE ou BOL. mm. Argile ocreuse ; terre bolairc. Les Ocres sont des matières terreuses, mélangées de peroxide de Eer ou d'hydroxide de Fer, qui les colore en rouge ou en jaune. Ces matières sont plus ou moins fusibles; elles deviennent allirables à l'Aimant, lors- qu'on les calcine; elles se divisent dans l'eau sans y former de pâle longue; elles happent à la langue, ont le grain fin et serré, et sont susceptibles d'être polies par l'ongle; elles étaient anciennement fort employées dans la médecine ; on ne s'en sert plus aujourd'hui que dans la peinture. Les Ocres rouges sont beaucoup plus rares dans la nature que les Ocres jaunes. Presque tous ceux que l'on trouve répandus dans le commerce sont des préparations artificielles. Parmi les plus célèbres, on peut citer : l'Ocre rouge ou Bol d'Arménie, celui de Bucaros. province d'Aleiitejo, en Portugal, l'Almagro du royaume de Murcie, et l'Ocre rouge du pays des Cafres. Les Ocres jaunes sont assez communs; et il en est en France qui sont très-estimés, particulièrement ceux de Vierzon, département du Cher; ceux d'Auxcrre :t 0 C Y tiihii en (rois genres : Lcplope, Acanlhie {Solda, f ah.) cl Pélogone. y. ces mois. OCl'LECS. POIS. L'un des deux noms par lesquels Commerson désigna, dans ses manuscrils, le Mégalope filament, espèce du genre Clupe. f^. ce mot. OCULINE. Oculina. polvp. Genre de l'ordre des Ma- (iréporées, dans la division des Polypiers entièrement pierreux, ayant pour caractères : polypier pierreux, le plus souvent fixé, dendroïde, à rameaux lisses, épars, la plu])art très courts; étoiles, les unes terminales, les autres latérales et superficielles. Les Oculines ont beau- coup (le rapports avec les Caryophillies et spécialement le Caryophyllia ramea, Lamk.; mais leur tissu in- térieur est entièrement compacte dans les intervalles des étoiles; leur surface extérieure est lisse, sans po- rosités, ù l'exception des cellules qui sont toujours grandes, étoilées et souvent saillantes. Un Polypier, rangé par Lama rck entic les Oculines, l'OcH/Znaec/aV/- nœa, s'éloigne des autres par ses caractères; son tissu intérieur est finement celluleux; sa surface est poru- leuse entre les cellules; il semblerait mieux placé avec les Madrépores, dont il ne diffère que par ses cellules plus rareset plus allongées. Sclivveigger (//a?ifZ- bucli lier Naturijeschichte, pag. 413) a réuni avec raison les Oculines et les Caryophyllies dans un genre qu'il nomme Lithodendron , et dans lequel il établit deux sous -genres : les Lithodendres à surface lisse, Oculina, Lamk., et les Litliodendres à surface sillon- née, Caryophxllia , Lamk. Lesueur (Mém. du Musée d'Ilist. nat.) a figuré et décrit succinctement l'animal d'une espèce d'Oculine des Antilles, qu'il nomme Ocu- lina varicosa, et qui pourrait bien être celle que La- marck a nommée diffusa. Il lui donne pour caractères : animal actiniforme; disque entouré de trente à trente- deux tentacules; ouverture centrale linéaire, ayant de petits plis ou bourrelets à l'intérieur; disque s'élevant en cône. Les Oculines habitent les mers des climats chauds. On en trouve quelques-unes fossiles dans les terrains tertiaires. Lamarck a rapporté à ce genre les Oculina virginea, liirtella, diffusa, axillaris, pro- liféra, echidnœa, infundibulifcra, flabelliformis et rosea. OCULUS-MDNDI. nw. F. Hydrophane. OCYDROME. Ocydromus. iNS. Nom donné par Frne- lich aux insectes du genre Bembidion. de Latreille. OCYDROMITE. Ocydromita. crcst. Ce genre, de l'or- dre des Décapodes et de la famille des Cancérides, a été institué par Milne-Edwards, pour un petit Crustacé fos- sile, du terrain jurassique des environs de Verdun. Il appartient à la tribu des Dromiens et paraît se rappro- cher des Dynamènes plus que de tous les autres Déca- podes; mais il s'en distingue par quelques particularités dans la disposition des régions de la carapace, des or- bites, etc. OCYDROMYIE. Ocydromyio. ii\s. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Empides, établi par Meigen qui lui assigne pour caractères : trompe à peine saillante, dirigée à peu près en avant; palpes couchées et courtes, avec leur dernier article épais, conique et obtus; les deux premiers des antennes sont cylindriques et telle- ment unis qu'ils semblent n'en faire qu'un; le troisième est ovato conique, terminé par une soie allongée, qui en est très-distincte; thorax élevé, très-luisant; abdo- men un peu arqué, terminé, dans les femelles, par une tarière arquée, non saillante; pieds grêles, cuisses pos- térieures allongées; balanciers découverts; ailes arron- dies à l'extrémité; cellule niédiastine nullement dis- tincte, la stignialique allongée, la marginale étroite, la sous-marginale grande, pétiolée, élargie vers l'extré- mité; trois discoïdales, dont la postérieure assez grande; trois du bord postérieur; l'anale plus courte que la dis- coïdale interne. Les Ocydromyies sont voisines des Hybos, et ont été inconnues ou négligées pendant très- longtemps, quoiqu'elles soient très-communes en Bel- gique et dans le nord de la France. OcYDROMYiE GLABRE. Ocydromyia glabriuscula, Meig. Son corselet est roux, avec le disque noir; son abdomen est d'un brun très-obscur, avec le bord des segmonis de la même couleur que ceux du corselet; cuisses et balanciers roux. Taille, deux lignes. OCYMASTRUM ET OCYMOIDES. bot. Ces noms étaient employés par les anciens botanistes pour désigner des plantes fort différentes. Le premier a été appliqué à des espèces placées aujourd'hui dans les genres Silène, Lychnis, Thymus, Slacliys, Scrophutaria, Fale- riaiia, Circœa, etc.; le second a désigné tantôt le Cli- nopode, tantôt des Caryophyllées, telles que plusieurs Silène, Lychnis, Saponaria et Cerastium. OCYMOPilYLLCM. BOT. (Buxbaum ) Synonyme d'Is- narde. l^. ce mot. OCYMUM.BOT. /^.Basilic OCY'l'ÈTE. Ocypetes. arachî». Genre de l'ordre des Trachéennes, famille des Microphtires (?) de Latreille, établi par Leach, et auquel ce savant anglais donne pour caractères: pieds ambulatoires; des mandibules; palpes ayant un appendice mobile à leur extrémité; deux yeux portés sur un pédicule; corps comme divisé en deux portions dont l'antérieure porte la bouche, les yeux et les deux paires de pieds antérieurs; six pieds. OcYPÈTE ROUGE. Ocypeles rubra, Leach. Son corps est garni de poils d'un cendré roussâlre; ceux du dos sont longs et rares; ceux des pattes sont très-courts; les yeux sont d'une couleur noirâtre. Cette espèce est très- commune sur les Diptères de la famille des Tipu- laires. OCYPODE. Ocypode. crust. Genre de l'ordre des Dé- capodes, famille des Brachyures, tribu des Quadrila- tères, établi par Fabricius; caractères : carapace pres- que cari'ée; yeux placés sur des pédoncules allongés; antennes api)ar'entes -. les extérieures très- petites, un peu arquées en dehors, les internes contignfis aux e.x- ternes, un peu plus longues que celles ci ; troisième article des pieds-mâchoires eu forme de trapèze, pres- que aussi long que large; pinces inégales et grandes. Les Ocypodes, auxquels Latreille avait réuni, ainsi que Bosc, plusieurs Crustacés qu'Olivier a placés avec les Grapses, comprennent encore pour ce dernier auteur plusieurs espèces avec lesquelles Latreille et Leach ont formé les genres Gélasime, Gonoplace, Gécascin et Uca. Ils se distinguent des Gélasimes parce que ceux-ci ont une des pinces énormément développée relativement 5 l'autre, et que ces pinces sont très-comprimées : les 0 C Y Gélasiiucs cil différent encore par d'aiilres caractères lires des organes de la iiiaiidiicalion, et par la forme en trapèze de leur carapace. Les Miclyres en sont sé- parés par la forme du cojps qui est bombé, et dont les régions sont bien distinctes, et par les yeux qui sont portés sur de très courts pédoncules. Enfin les Pinno- thères, Gécascins, Ucas, Cardisomes, Plagusies, Grap- scs et Macropbthalmes s'en séparent par la forme de leurs antennes intermédiaires, qui sont dislinclement bifides à l'exliémité, tandis que celles des Ocypodes et des deux genres dont il est parlé plus baut sont fi peine bifides; le premier arlicle des antennes exlé- rieures, plus transversal que longitudinal, dislingne encore ces genres des autres, chez lesquels ce premier article est toujours longitudinal. Le corps des Ocypodes est presque carré, un peu plus large que long, terminé en devant et de chaque côté par un angle aigu; son bord antérieur présente, dans son milieu, un chaperon étroit et rabattu ; de chaque côté de ce chaperon sont des sinus ou cavités transversales, profondes et ovales, destinées à loger les yeux qui sont insérés sur les côlés du chaperon, placés sur des pédoncules assez longs et dirigés, dans le repos, vers les angles du lest, en repo- sant dans les fossettes. Les antennes sont insérées im- médiatement au-dessous de l'origine du pédicule ocu- laire, sur l'arête transverse, qui ferme supérieurement la cavité buccale; les extérieures sont très-petites, un peu arquées en dehors, composées d'abord d'un pédi- cule court, insensiblement plus menu, de trois articles dont le basilaire est allongé et aplali, el dont les i\eu\ supérieurs sont prcsace blanchâtre, chagrinée, entière sur ses bords; pattes des quatre dernières paires blanches, garnies de poils serrés et assez longs. Celte espèce se trouve dans la Caroline du Sud. L'Ocypode Chevalier, d'Olivier, ap- partient aussi à celte division, ainsi que quelques au- tres. II. Pédicules des yeux se terminant avec eux. OcTMDE nnoMCE. Ocypode rhombea, Fabr., Lalr. (llist. nat. (les Crusl. et des Ins., t. vi, p. 52, n° 21); Bosc, Oliv., Desm. Pinces comprimées, ovoïdes, fine- ment chagrinées, avec les doigts striés, la gauche étant la plus grande; yeux Irès-grands, s'étendant dans lOHie la lon(»ueur de leur pédoncule; carapace blonde et gla- bre. On trouve celle espèce à l'Ile-de-France. OCYPTÈRE. Ocyplera. iws. Genre de l'ordre des Dip- tères, famille des Athéricères, tribu des Muscides, divi- sion des Créophiles, établi par Lalreille aux dépens du genre Musca de Linné. Caractères : cuillerons grands, couvrant la majeure partie des balanciers; trompe dis- tincte; antennes en patelles, presque de la longueur de la face antérieure de la lêle, de trois articles dont le second et le troisième allongés, celui-ci plus large, avec une soie simple et dislinclement biarliculée à sa base. Ailes écartées; abdomen long, cylindrique ou conique. Lalreille, en formant le genre Ocyplère, lui avait réuni quelques espèces avec lesquelles Meigen a formé son genre Gymnosome; ces Diptères, quoique semblables aux Ocyplères sous le rapport des antennes, en diffè- rent par leur port qui les rapproche des Mouches et des Tachines. Meigen avait aussi formé, aux dépens des Tachines de Lalreille, qu'il nomme Cylindromyes, son genre Eriolrix que Lalreille n'adopte pas. La léle des Ocyplères est demi-sphériquc, les yeux à réseau occu- penl ses parties latérales, et les trois petits yeux lisses sont peu dislincts el placés en triangle sur le verlex. La cavilé buccale renferme une trompe courte, coudée à sa base, bilabiéc à son extrémilé et avancée. Les palpes sont filiformes, de deux articles et un peu plus courtes que la trompe. Le corselet est arrondi, peu renflé, guère plus large que la Icle; l'abdomen est allongé, presque cylindrique, plus étroit (|ue le corselet, et formé de quatre anneaux distincts. En général, tout le corps de ces Diptères esl parsemé de poils longs et roi- des. Les ailes des Ocyplères sont de la longueur du corps; l'animal les agile en courant. Les Ocyplères vi- vent sur les fleurs; on en trouve quelquefois dans les apparlemcnls, sur les vitres des croisées. OcYPTÈRE BRAssic\iRE. Ocfpteia biassiciiria, Lalr., Fabr., Oliv.; Musca cylindrica, Degéer (Mém. sur les Ins., t. VI, p. 30, i»l. 1. Hg. 12, 14; Cylindromyia bras- sicaiice, Meig.; Musca brassicaiiœ. Schell. (Dipt., lai), ô, fig. 1, 2). Celle espèce esl longue de près de six ODE 2j lignes; loulsoii corps csl noir, avixle secoiil cl le lioi- siime anneau d'un rouge fauve. On la trouve assez toin- niunéinent aux environs de Paris. OCYPTERUS. OIS. F. Langraven. OCYROÉ. Ovyioe. acal. Genre de Médusaires ('•labli par Péron et Lesueur, dans la division des Méduses (jastriques, polyslomes, non pédoneulées, bracliidées et sans tentacules. Caractères : quatre bouches; (|uatre ovaires disposés en forme de croix; quatre bras simples, confondus à leur base. OcYRoÉ LiNÉoLÉ. Ocfioe Uiieolata, Pér. Son om- brelle est hémisphérique, légèrement festonnée sur son rebord, hyaline-bleuâtre, avec vingt lignes intérieures, très-fines, divergentes du centre à la circonférence. Taille, cinq lignes de diamètre. De la Nouvelle-Hol- lande. OCYTHOÉ. Ocytlioe. moll. Genre institué par Raffi- nesque, dans son Traité de Sémiologie, pour un Poulpe qu'il a observé dans la Méditerranée, dans les mers de Sicile. Il l'a caractérisé par les huit pieds non réunis à la base, et les deux supérieurs ailés intérieurement. Raffinesque, qui connaissait cependant le Poulpe de l'Ar- gonaute, ne reconnut pas l'extrême ressemblance qui existe entre son nouveau genre et ce Poulpe. Ce fut Blainville qui aperçut le premier l'erreur de Raffinesque et le double emploi qu'elle jetait dans la science; il communiqua ses observations à Leach qui en admit la justesse; d'oii il résulterait que l'on devrait supprimer l'un des deux genres. Il n'en sera peut-être point ainsi si l'on considère l'étal incertain de la question qui pourrait seule décider. Est-il prouvé <|ue le Poulpe de l'.\rgonaute soit le constructeur de l'élégante coquille dans laquelle on le trouve souvent? Si on répond affir- mativement, avec des preuves évidentes, le genre Ocy- Ihoé devra disparaître; mais celte question, loin d'être résolue de celte manière, partage encore les zoologis- tes. Il en est un certain nombre qui, se fondant sur ce que les analogies ont de plus probable, ne peuvent con- cevoir qu'un animal qui n'a point de rapports de for- mes et de structure avec la coquille dans laquelle on le trouve, puisse élre le constructeur de cette coquille. Ils ne peuvent s'expliquer comment cet animal dé- pourvu de manteau, et n'ayant avec cette coquille au- cune adhérence musculaire, peut la sécréler aussi régu- lièrement lorsque le moindre choc peut la déranger et établir avec ses parties ou ses organes d'autres rap- ports. Il est encore d'autres objeclions qui tiennent à la manière dont on a observé, car il n'existe d'un côté comme de l'autre aucune observation concluante. ODACANTHE. Odacatitha. ms. Coléoptères penta- mères, genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Paykull, avec les caractères sui- vants : dernier article des palpes de forme ovalaire, et terminé presque en pointe. Antennes beaucoup plus courtes que le corps, à articles pres(|ue égaux; le pre- mier plus court que la tète. Tarses filiformes ; le pénul- tième article, au plus, bilobé. Corselet en ovale, allongé et presque cylindrique; mandibules peu saillantes; tête ovale, rétrécie postérieurement, mais nullement pro- longée : elle tient au corselet par un col court, dont elle esl séparée par un étranglement beaucoup moins marqué que dans les genres voisins; corselet un peu plus étroit que la tête, en ovale allongé et presque cylindriiiuR; élytres allongées, paiallèles et tronquées il l'extrémité; pattes assez courtes; tarses presque fili- formes, les antérieurs sont très-légèrement dilatés dans les mâles. Ce genre se distingue des Agrès paice que ceux-ci ont les palpes labiales terminées par un ar- ticle plus grand et presque en forme de hache. Les Dryptes ont les quatre palpes terminées par un article plus grand. Enfin lesGalérites elles Zuphies ont le cor- selet en cœur, ce qui les distingue au premier coup d'œil. 0DACAivTHEaÉLA«icRE.O(/flca« l'une des divisions du genre Geas/e/de Michel. ODONTOSTYLIS. bot. Le genre institué sous ce nom, par le docteur Blume, dans son Flora Jarœ, ne diffère point du genre Balhophylltim de Du Petit-Thouars. ODOiNTOTRlQUE. Odontotrirliuin. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, établi parZuccarini qui lui assigne pour caractères : capitule multiHore et homo- game; involucre cylindrique, formé d'une rangée de squammes dressées et serrées, au nombre de huit à dix; corolle tubuleuse à quatre ou cinq divisions régulières; filaments glabres; anthères privées de queue; stigmates demi-cylindriques et obtus; akènes elliptiques, atté- nués aux deux bouts et fortement striés; aigrette ca- duque et courte, formée d'une rangée de soies inégales et dentées. Ce genre ne consiste encore qu'en une seule espèce qui a été observée au Mexique. Odoivtotrique a FEDiilES DE CiRSE. OdoHtotrichum Cirsifolium, Zucc. C'est une plante herbacée, vivace, dont la lige, rameuse, s'élève ù la hauteur de deux pieds environ; ses feuilles caulinaires sont alternes, pétiolées, multifides, auriculato-embrassantes à la base, à découpures linéaires, tomenteuses et blanches en dessous. Les capitules sont composés de fleurs blanches et réunis en corymbe. ODONTRIQUE. bot. Même chose que Odonlolrique. ODORAT. ïooL. Sens qui perçoit les odeurs. L'or- gane par lequel celte perception s'effectue a élé nommé appareil olfactif. Il est placé de manière à recevoir le contact direct de l'air, qui est le véhicule des odeurs. Pour que cet organe puisse remplir ses fonctions, il faut que la membrane touchée par les odeurs, soit con- tinnellemenl humectée et enduite d'un liquide propre à absorber les particules odorantes, et à les fixer pen- dant quelque temps sur la surface olfactive, et c'est pourquoi cette surface se trouve toujours interne, à l'abri du dessèchement. Dans les animaux les plus simples, rien ne parait annoncer la faculté de percevoir les odeurs; mais ù un degré plus élevé dans la série des êtres, ce sens existe à ne pas en douter, bien que l'on ne trouve encore aucun appareil spécial qui y soit affecté. Les Mollus- ques en offrent des exemples : on a observé que l'odeur de quelques végétaux fait fuir les Seiches et les Poulpes, et on voit les Limaces, quoique placées dans une ob- scurité profonde, rechercher certaines plantes de pré- férence à d'autres; enfin c'est évidemment l'Odorat qui dirige un grand nombre des animaux de cette classe dans le choix de leur nourriture. Quelques auteurs pensent que les tentacules, que l'on trouve près de la bouche des Mollusques, sont spécialement destinés à la perception des odeurs, chez un certain nombre de ces animaux, tandis que chez d'autres ces appendices au- raient des usages tout différents. Dans les Seiches et les Poulpes, par exemple, les tentacules ou bras qui entourent la bouche, sont recouverts de petites ven- touses et servent manifestement à la préhension des aliments ainsi qu'à la locomotion, et rien n'indique 0 I) 0 (lirils soient le siège de l'Oiloral. C'esl plutôt à la sur- face générale des corps que la faculté de percevoir les odeurs paraît devoir être rapportée; caries téguments réunissent toutes les conditions les plus nécessaires à l'exercice de cette fonction; ils présentent au contact des particules odorantes une large surface, toujours lubréfiée par une mucosité abondante; leur texture est molle et délicate, et ils reçoivent un grand nombre de filets nerveux. L'organisation des Mollusques gastéro- podes et acépbales est plus simple que celle des cépha- lopodes; il est par conséquent à présumer que les fonc- tions qui n'ont point encore d'appareil spécial dans ces derniers, ue se localisent pas davantage dans les pre- miers. Chez les insectes, le sens de l'Odorat est attesté par des preuves non moins multipliées et irréfragables. Tout le monde est convaincu que l'odeur des matières animales en putréfaction attire un grand nombre de ces animaux, mais il ne paraît pas démontré qu'ils soient pourvus d'un organe spécial, destiné à recevoir les im- pressions olfactives. Quelques auteurs regardent les antennes comme étant le siège du sens de l'Odorat; mais ces appendices sont les moins développés chez les Mouches et les autres insectes dont l'Odorat paraît être le plus fin, et du reste ils ne présentent aucune des conditions qui paraissent être nécessaires pour la per- ception des odeurs; il en est de même de toute la sur- face extérieure de la plupart des insectes; mais Pair, rt par conséquent les émanations odorantes qui s'y trouvent mêlées, pénètrent dans l'épaisseur de toutes les parties de leur corps, à l'aide d'un système particu- lier de canaux que l'on nomme trachée, et dont les pa- rois minces et délicates sont toujours humectées. Il en résulte que si l'Odorat n'est point encore devenu l'apa- nage d'un organe spécial, il est probable, comme l'a tiès-judicieusement observé Duméril, que c'est dans l'intérieur de ces vaisseaux que le contact des parti- cules odorantes détermine les sensations particulières qui les font distinguer. Dans la série des animaux vertébrés, le contact des particules odorantes ne produit pas sur toutes les par- lies du corps, abondamment pourvues de nerfs, lubré- fiées par un liquide muqueux et d'une texture molle et spongieuse, les sensations particulières qui font distin- guer les odeurs. La faculté de les percevoir devient circonscrite dans une seule partie du corps, et suit par conséquent la même loi que toutes les autres fonctions; car à mesure qu'on s'élève dans l'échelle des êtres, on la voit se localiser davantage. L'organe spécial destiné au sens de l'Odorat, presque toujours pair, est formé chez ces animaux par un prolongement des téguments communs qui se reploient en dedans pour tapisser une cavité communiquant librement avec le dehors et située près de l'extrémité céphalique. Celte membrane, que l'on nomme pituilaire ou olfactive, est molle, spon- gieuse et d'une structure délicate; elle reçoit un grand nombre de vaisseaux sanguins, et un liquide muqueux la lubrétie constamment. Enfin, deux ordres de filets nerveux viennent, en général, s'y répandre; les uns appartiennent aux nefs olfactifs; les autres, à celui de la cincpiiome paire. Dans les Poissons, la cavité olfactive a. en général, la forme d'un cul-de-sac, et communique au dehors à l'aide de deux ouvertures qui en occupent la paroi externe. Ces ouvertures sont très-rapprochées dans la plupart des Poissons; la postérieure est béante; l'anté- rieure est contractile, et se prolonge quelquefois sous la forme d'un tube susceptible de se redresser. L'eau pénètre dans la poche olfactive par la première de ces ouvertures, et en sort par la seconde, de manière à former un courant continu. La forme et la disposition de cet organe varient beaucoup dans les divers ani- maux de celle classe; mais, eu général, on y observe un nombre plus ou moins grand de lames membraneu- ses, disposées à peu près comme les feuillets de cer- taines branchies, et dont le système vasculaire est très-développé. La plupart des auteurs regardent cet appareil comme étant destiné à augmenter l'étendue de la surface olfactive, sans accroître l'espace occupé par l'organe entier, el comme devant servir aussi k mieux arrêter les particules odorantes lors de leur pas- sage à travers la cavité dont il occupe le fond. Dans les animaux vertébrés, à respiration aérienne, la cavité olfactive est toujours placée sur le passage par lequel l'air pénètre dans les poumons; elle com- munique en dehors par des ouvertures que l'on nomme narines, et débouche dans le canal alimentaire, plus ou moins près du sommet de la trachée-artère. L'utilité de cette disposition est manifeste; car les particules odo- rantes étant mêlées à l'air atmosphérique, doivent ainsi pénétrer avec elles dans la cavité olfactive à clia(|ue inspiration. Les Batraciens, qui font entrer l'air dans leurs poumons par déglutition et non par aspiration, ne font pas même exception à cette règle ; car c'est à travers les narines qu'ils font arriver ce fluide dans la bouche pour l'avaler ensuite. D'un autre côté, chacun sait que, pour éviter les odeurs désagréables, on est porté instinctivement à respirer par la bouche; ce qui empêche effectivement l'air et les molécules odorantes contenus dans les fosses nasales, de se renouveler aussi rapidement, et par conséquent de produire une impression aussi forte que si l'on respirait par les na- rines. Parmi les reptiles, ce sont les Batraciens chez lesquels le sens de l'Odorat est le moins développé ; la cavité qu'il forme est petite, imparfaitement cloisonnée par les os de la face, en général lisse à l'intérieur, el s'ouvrant dans la bouche à très peu de distance des narines. Il en est à peu près de même dans les Ophy- diens, si ce n'est que l'ouverture externe est située plus en arrière. Dans la plupart des Sauriens, on re- marque à peine quelques saillies dans l'intérieur du sac olfactif, qui s'ouvre postérieurement vers le milieu de la voûte palatine; mais dans le Crocodile, cette cavité présente des anfracluosilés très-marquées, et se pro- longe très-loin en arrière. Enfin, chez ce dernier ani- mal, les narines sont entourées d'une masse charnue, que Geoffroy regarde comme une sorte de tissu érec- tile. Quant à la membrane pituitaire elle-même, elle offre ceci de remarquable, que chez presque tous les reptiles sa couleur est noire. Dans les oiseaux, les narines sont percées plus ou moins piès de la hase du bec. près de l'os frontal, et n D n ;issuz loin l'ime de raulie; elles ne sont pas suscepliblcs de se resserrer ou de se dilaler, mais souvent elles sont en partie recouvertes par une plaque cartilagineuse, immobile, qui les rétrécit beaucoup. La cavité olfactive elle-même est en général grande, et parait divisée en deux portions assez disliriolcs,par une masse cylindri- que de replis de la membrane pituitaire, soutenus par des lames ordinairement cartilagineuses et situées dans l'angle que forme la cloison médiane en se réunissant aux os maxillaire et intermaxillaire. L'ouverture pos- térieure ou pharyngienne des fosses nasales est située Irùs-près de la ligne médiane et assez loin en arrière; cntin la membrane pituitaire, mince et d'un tissu spon- gieux, sécrète une grande quantité d'un mucus vis- queux. C'est dans la classe des mammifères que l'organe de l'Odorat acquiert son pins bant degré de développe- ment. Les narines deviennent plus ou moins mobiles et occupent l'extrémité d'un prolongement saillant qui porte le nom de nez. Cet oigane, formé principale- ment par quelques lames cartilagineuses et par les mus- cles destinés à les mouvoir, présente des différences très-remarquables dans les divers animaux de celte fiasse. Dans certains Rongeurs, il est peu saillant et presque immobile. Dans la plupart des Carnassiers dont le museau ne se prolonge pas au delà de la bouche, et dans les Singes, sa struclure est à peu i)rès la même que dans l'Homme, quoiqu'il soit bien jilus développé chez ce dernier. Dans les carnassiers à museau saillant et mobile, tels que les Coatis, les Taupes, etc., les car- tilages du nez forment un tuyau complet, articulé sur les bords de l'ouverture osseuse des narines; enfin dans d'autres animaux de cette classe, tel que l'Élé- phant, le nez acquiert un développement excessif cl une mobilité très-grande ; aussi peut-il même devenir alors un organe de (iréhension. La cavité olfactive est en général très-développée chez les Mammifères, car elle occupe non-seulement l'espace que les os maxil- laire, intermaxillaire, palatin, sphénoïde, ethmoïdc, vomer, lacrymaux et naseaux laissent entre eux, mais aussi de vastes sinus creusés dans l'épaisseur du maxil- laire, du fronlal et du sphénoïde. La membrane pitui- taire tapisse tous ces sinus, mais l'étendue de la sur- face qu'elle recouvre est encore augmentée par les saillies que l'on remarque dans l'intérieur des fosses nasales et que l'on nomme cornets; elles occupent la paroi externe de ces cavités et sont formées par des lames osseuses longitudinales, très-minces, comme ré- ticulées et recourbées sur elles-mêmes. On en compte trois: l'une inférieure est formée par un os distinct; la moyenne et la supérieure appartiennent à l'ethmoïde. Les espaces que ces cornets laissent entre eux consti- tuent des gouttières longitudinales, plus ou moins lar- ges, que l'on nomme méats et dans lesquelles viennent s'ouvrir les sinus dont il a déjà été question. La dispo- sition de ces lames osseuses varie beaucoup, mais en général on observe un rapport assez exact entre la finesse de l'Odorat d'une part et leur étendue et la grandeur des sinus de l'autre. L'ouverture postérieure de la cavité olfactive est située à la partie supérieure des pharynx, plus ou moins directement en face du sommet de la Iracbée-arlère. Chez certains .Mammi- fères le larynx peut remonter jusque dans l'extrémité postérieure des fosses nasales, de manière à former avec ces organes un canal continu, propre à l'introduc- tion de l'air dans les poumons et entièrement indépen- dant de la bouche. C'est à l'aide d'une disposition de ce genre que les jeunes Didelpbes respirent lorsqu'ils sont greffés à la tétine de leur mère (Geoffroy), et que les Cétacés peuvent rester très-longtemps la bouche béante dans l'eau. ODORBRION. (Gesner.) Synonyme de Rossignol, Mo- lacilla Luscinia, L. f^. Sylvie. ODOSTEMON. bot. Le genre Mahonia de Nultall a été ainsi nommé postérieurement par Raffinesque. /^. Mahonie. ODOTROPIS. MOiL. Genre proposé par Raffinesque, pour les Hélices qui ont une dent laraelleuse ou caré- née sur la spire à l'entrée de l'ouverture. Ce genre est compris par Férussac dans son sous-genre Hélicodonle. ^. ce mot et Hélice. ODYNÈUE. Odfuenis. iNS. Genre de l'ordre des Hy- ménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Diploptères, trilui des Guêpiaires, division des Guê- piaires solitaires, établi par Latreille, et ayant pour caractères : les deux ou trois derniers articles des pal- pes maxillaires dépassant l'extrémité des mâchoires; lobe terminal de ces mâchoires court, brièvement lancéolé. Ce genre n'a pas été adopté par Fabricius, les espèces qui le composent sont toutes renfermées dans son genre l'espa. Olivier en a fait de même, en avouant cependant que ces Hyménoptères diffèrent éminemment des Guêpes par quelques points de leur organisation, et surtout par leurs habitudes. Jurine n'adopte pas non plus ce genre parce que ses ailes sont tout à fait semblables à celles des Guêpes. Les Ody- nères sont distinguées des Guêpes et de toutes les au- tres Guêpiaires sociales, par leurs mandibules qui sont très-étroites; tandis qu'elles sont aussi longues que lar- ges, et tronquées au bout dans ces dernières. Le lobe intermédiaire de la languette est étroit et long dans les Guêpes solitaires, tandis qu'il est presque en cœur dans les Sociales. Le genre Synagre se distingue des Odynères par sa languette qui est divisée en quatre filets, sans points glanduleux au bout, tandis que celle des Odynères est trilobée, avec quatre points glandu- leux a l'extrémité. Dans les Ptérochiles de Klug, les derniers articles des palpes maxillaires ne dépassent pas la longueur des mâchoires, tandis qu'ils sont beau- coup plus longs dans les Odynères; enfin les Eumères et les Discœlies s'en distinguent par des caractères de de la même valeur, et les Céramies en sont séparées par leurs quatre ailes qui sont toujours étendues, tandis que les supérieures sont doublées dans le repos dans les genres précédents. La tète des Odynères est verti- cale, comprimée, presque triangulaire, comme dans les autres Guêpiaires; les yeux sont échancrés, leurs an- tennes sont semblables à celles des Guêpes; les man- dibules sont étroites, allongées, rapprochées et avan- cées en forme de bec ; les mâchoires et la lèvre sont proportionnellement plus avancées que dans les autres genres voisins. La languette est bifide, avec la divi- è sion dii milieu longue cl |iiofondément L'cliaiicréc; les |ial|>es maxillaires sont composées de six ariicles, les labiales de qualre; la fausse trompe est courle et ne va pasjusqu'ùla poitrine. L'abdomen cstovoïdo-conique, point rétréci en pédicule à sa base, et armé chez les iVmellesd'nn aifinillon l^ort et rétractile. Les mœurs de ces Hyménoptères sont très-remar- quables et les éloignent beaucoup des Guêpes; les Ody- nères vivent solitaires, sans construire de ruches; tandis que les Guêpes forment de grandes sociétés composées de trois sortes d'individus, et font des tra- vaux analogues ù ceux des Abeilles. Réaumur, qui a étudié les habitudes d'une espèce d'Odynère (la Guêpe des murailles de Linné), a donné des détails tiès-cu- rieux sur la manière dont elles construisent leurs nids. La femelle pratique dans le sable ou dans les enduits des murs, un trou profond de quelques pouces, à l'ou- verture duquel clic élève, en dehors, un tuyau d'abord droit, ensuite recourbé et composé d'une pâte terreuse, nMrar(ws,Latr.; f^espa muraria, L., Fabr., Oliv. IN'oire; dessous des antennes et milieu du front jaunes; corselet ayant deux taches de la même couleur en devant; abdomeji ayant quatre bandes jaunes. Cette espèce se rencontre fré- c|uemmentenEnrope,dans les lieux secs elsablonneux. OECAiNTHE. OEmnlh us. iws. Genre de l'ordre des Or- Ihoptères, section des Sauteurs, famille des Grllloniens, institué par Audinet-Surville, aux dépens du genre Grillon d'Olivier et de Latreille. Caractères : antennes rapprochées à leur base; tête un peu ovale; dernier article des palpes cylindrique; mandibules peu fortes, bidentéesou tridentées à leur extrémité; corselet un peu convexe en dessus, presque en carré long, un peu rétréci en devant; aiipendices de l'anus très-grands, égalant en longueur la moitié de l'abdomen; oviscaple presque aussi long que l'abdomen, filiforme, un peu recourbé en dessus vers l'extrémité. Ce genre suit immédiate ment celui des Grillons, dont il diffère par les carac- tères qui viennent d'être exposés. Les œcanthes se tien- nent sur les plantes et surtout sur les fleurs. CEcAHTHE d'Italie. OEcaiithus Italiens, Audin.; Gryllus Italiens, Oliv. Il a environ huit lignes pour longueur totale; ses antennes sont fauves; ses yeux sont noirs; sa tête et son corselet sont d'un jaune pâle; les élylres sont diaphanes ainsi que les ailes, et de même longueur que l'abdomen; celui-ci est brun, terminé par deux soies aussi longues cpie la tarière; les qualre pattes posléiieures sont longues et brunes, avec les jambes un peu épineuses. ŒCÉOCLADE. OEceoctailes. noT. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindiey qui lui assigne pour caractères dislinctifs : pêrigone ringent, étalé, à fo- lioles libres, les intérieures et les extérieures presque conformes; labelle libre, sessile, nu, éperonné ou bila- mellé à sa base qui est articulée avec le gynostème; éperon courbé, souvent obconique; lamelles lobées, en capuchon ou concaves, et quelquefois plissées ; gynos- tème ordinairement allongé et denii-cylindri(|ue; an- thère biloculaire, renfermant deux masses polliniques sillonnées postérieurement; caudicule étroit; glandule petite. Les lEcéocIades appartiennent pour la plupart à l'Inde ou aux contrées équatoriales de l'Amérique. OEcÉociADE TACHETÉE. 0£'ceoc/a(/esH(aeM/a'E du Keisjie. OEdemagena Tarandi, Latr.; OEilnis Tarandi, L., Fabr., Oliv., Clarck, The Bols of Morses, 2" édit., tab. 1, lîg. 15, 14. Elle est noire, avec la tète, le corselet et la base de l'abdo- men garnis de poils jaunes; son corselet est traversé par une bande noire; les ailes sont transparentes, sans taches; les poils du second anneau de l'abdomen et des suivants sont fauves; les pelotes et les crochets des tarses sont allongés. Les larves de cette espèce vivent sur le dos des Rennes, et font périr beaucoup de ces ani- maux à l'âge de deux ou trois ans, et la peau des plus vieux est souvent si criblée des piqûres des OEdéma- gènes, que l'on a cru que ces mammifères étaient sujets à la petite vérole. Quand ces animaux entendent l'in- secte parfait bourdonner auprès d'eux, ils en sont tellement épouvantés qu'ils bondissent et entrent en fureur. Les Lapons nomment ces Œstres Kurbma ou Gurbina. Linné, en voyageant en Laponie, observa la patience d'une femelle (|ui suivit pendant plus d'une journée le Renne qui le conduisait, tenant sa tarrière tirée avec un œuf au bout prêt à être déposé sur l'animal dès qu'il s'arrêterait. ŒDÉMÈRE. OEdemera. iNS. Genre de Coléoptères hétéromères, de la famille des Sténélytres, tribu des Œdémérites, établi par Olivier. Caractères : antennes filiformes, plus courtes que le corps; premier article allongé, renflé; le second court, arrondi; mandibules cornées, arquées, terminées par deux ou trois dents; mâchoires bifides; palpes ayant leur dernier article plus grand, en forme de cône renversé et comprimé; pénultième article de tous les tarses bifide; crochets du dernier simples; corps étroit et allongé; élytres flexibles, souvent rétrécies à leur extrémité; cuisses postérieures renflées dans les mâles du plus grand nom- bre. Tête étroite, avancée, peu inclinée; yeux de gran- deur moyenne, arrondis, assez saillants; bouche un peu avancée; palpes maxillaires composées de quatre aiticles dont le dernier plus grand, presque en forme de cône renversé et comprimé; languette presque en forme de cœur, membraneuse, profondément éclian- crée; palpes labiales composées de trois articles, et beau- coup plus courtes que les maxillaires; les élylres sont plus ou moins flexibles, de largeur égale dans quelques espèces, atténuées postérieurement ou presque subu- lées dans les autres ; elles sont en général pointillées et marquées de lignes élevées. On trouve les Œdémères sur les fleurs, dans les lieux secs et humides, dans les bois, les prairies, etc. Les différentes espèces se ren- contrent dans les pays chauds et dans les climats tem- pérés. On en connaît plus de cinquante propres aux cinq parlies du monde. Latreille partage le genre en deux seclions, ainsi qu'il suit : t Ély ties presque de la même largeur partout, n'étant pas cnlr'ouverles postérieurement, dans la moitié de leur longueur, à la suture. œ:démère NOTÉE. OEdemera iiolala, Oliv., Entom., on 1) t. m, 10, 11» 8, tiil). I, fig. 8, A, d; Necxclalis noiala, Kahr., Payk.; Canlhatis leslacea, elc.,Geoiï.,l'ourci. Longue de près de cinq lignes ; tête et corselet feiTiigi- neiix; élylres testacées, avec l'extrémilé noire; pâlies tantôt noirâtres, tantôt d'un brun ferrugineux, avec les jambes et les tarses antérieurs jaunâtres. On trouve celle espèce aux environs de Paris; on la rencontre plus communément dans le midi de la France, aux chan- tiers de bois de conslruclion, etc. tt Élylres fortement rélrécies postérieurement, et cntr'ouvcrtes à la suture, dans la moitié de leur lon- gueur. Œdémêre bleue. OEilemera cœiulea, Oliv., ibùl.; pi. 1, iig. 10; Necydalis cœrulea, Fabr., L., Scbrank-, Rossi; Canllian's nobilis, Scop.; Cantharis viridi- cœriilea elytris, etc., Geoff. ; Cantharis grossipes, Fourcr. Longue de quatre lignes; élylres subulées, corps bleu; cuisses postérieures arquées et renUées dans les mâles. Elle est commune dans tout le midi de l'Europe. œOÉMÉRlTES. OEdemerites. ins. Tribu de l'ordre lies Coléoptères pentamères, famille des Trachélides, établie par Lalreille, et renfermant les genres : Galope, Sparèdre, Dityle et Œdémèrc. ŒDÉ.MIER. OEdemiiim. bot. Genre de Chami)i- gnons, de la famille des Hyphoniycètes, établi par Link qui lui donne pour caractères : sporidics subglobuleu- ses, entremêlées de sporidioles saillantes qui reposent sur des fibres simples ou faiblement rameuses. Ces Cryp- togames naissent sur les vieux troncs dépouillés de leur écorce. GEDERA. BOT. Cranlz a donné ce nom au genre Dra- cana. V. Draco^ier. œOÈRE. OEdera. bot. Genre de la famille des Sy- nanthérées, et de la Syngénésie superflue, L., dont les caractères ont été rectifiés de la manière suivante par Cassini : involucre presque cylindrique, plus court que les fleurs du disque, formé de folioles irrégulièrement imbriquées, a|)pliquécs, oblongues, lancéolées et sca- rieuses. Réceptacle petit, plan ou conique, garni de l>ailletles linéaires-lancéolées. Calathide cylindracée, dont le disque se compose de dix à douze fleurons ré- guliers et hermaphrodites, et la circonférence de huit à dix demi-fleurons en languette, femelles et étalés eu rayons du côté extérieur. Les corolles des Heurs cen- trales ont le tube légèrement hérissé de poils papillai- res, et le limbe à cinq lobes épaissis, hérissés égale- ment de petites papilles; celles de la circonférence ont la languette très-longue, entière sur le côté extérieur de la calathide : cette languette est très-courte, et comme tronquée dans les demi-fleurons du côté inté- rieur. Les étamines ont leurs filets soudés à la base seu- lement; leur article anthérifère est long et grêle; leurs anlhèressurmonlécs d'appendices tronqués au sonimel, mais privées d'appendices basilaires. Les ovaires sont glabres, oblongs, cylindracés ou anguleux, surmontés d'une aigrette tantôt courte, membraneuse et dentée, tantôt composée de paillettes sur un seul rang, lami- nées et membraneuses. Les calathides sont rassemblées en capitules terminaux, solitaires et involucrés. Linné constitua ce genre sur une plante qu'il avait d'abord rapportée au genre Buphtaimum; il lui donna ensuite le nomA'OEdera proliféra. Linné fils, Jac(|uinetThun- berg ajoutèrent plusieurs espèces au genve OEdera ; mais Cassini a reconnu qu'elles devaient former les ty- pes de genres distincts; ainsi VOEdera aliéna, L. fils et Jacq., Arnica inuloides, Vahl, est placé par Cas- sini dans son genre Helerotepis; et VOEdera alienatu deThunberg, que l'on a confondu avec celui-ci, est le type du genre Hirpicium (A', ces mots). En excluant ces espèces du genre OEdera, il se compose seulement de la piaule de Linné, dans laquelle Cassini a reconnu deux espèces qu'il a nommées OEdera ohtiisifolia et OEdera lanceolala. Ce sont des plantes originaires du cap de Bonne-Espérance. CEDERIA. BOT. De Candolle (Prodr., vol. C, p. 1 ) a ainsi changé la terminaison du genre Oiif/e /ode Linné. y. oedère. ŒDIC^ÈME. OEdicnemus. ois. (Temminck.) Genre de la première famille de l'ordre des Gralles. Carac- tères : bec i)lus long que la tête, droit, fort, un peu dé- primé à sa base, comprimé vers la pointe; arête delà mandibule supérieure élevée; mandibule inférieure for- mant l'angle; narines doublement contournées, situées vers le milieu du bec, fendues longiludinalement jus- qu'à la partie cornée, ouvertes en avant et percées de part en part. Pieds longs, grêles ; trois doigts anté- rieurs, bordés par une membrane qui les réunit jus- qu'à la première articulation; point de doigt postérieur ou pouce ; ailes de médiocre longueur ; la première ré- mige un peu plus courte que la seconde qui dépasse toutes les autres; rectrices fortement étagées. Les (Edicnèmes, que l'on a longtemps confondus avec les Pluviers, sont des Oiseaux propres à l'ancien continent; les parties élevées et désertes des terrains arides et sa- blonneux sont leurs habitations favorites ; d'un naturel extrêmement craintif et même farouche, ils y demeu- rent stationnaires pendant toute la journée, et ce n'est que lorsque le crépuscule vient la clore, que ces Oi- seaux, qui se croient en sûreté dans l'ombre, se met- tent à la recherche des Limaces, des insectes et des petits Reptiles dont ils composent leur nourriture. Leur vol nocturne est rapide; il est accompagné de cris aigus et en quelque sorte plainlifs, qui se font entendre de très-loin. Pendant le jour, ce vol est bas et réservé, et même l'Oiseau lui préfère la course pour se dérober au danger. Dès qu'il le croit passé, il s'arrête brusquement, se blottit contre un faible abri, et s'y tient dans une im- mobilité complèle. La couleur de son plumage, qui se trouve en harmonie avec celle de la lerre, fait que l'on ne peut les apercevoir <[ue très- difficilement, et pres- que par hasard. Les œdicnèmes émigrenl périodique- ment et par troupes, au renouvellement des saisons ; ils arrivent dans le Nord vers le mois d'avril, sous la conduite d'un chef qui trace la route. Us retournent vers le Sud dès que les pluies d'aulomne font pressentir l'hiver. Leurs voyages s'exécutent toujours la nuit et avec des cris qui décèlent facilement les passages. A l'époque des amours, les sociétés se rompent. Le màlu cherche une femelle à laquelle il parait ne rester atta- ché qu'autant de temps qu'il en faut pour se reproduire. Alors la femelle, constamment accompagnée du mâle. cherclie dans le sable une petite cavité ombragée jiar de la bruyère, el favorable à la ponte, qui consiste en deux œufs généralement d'une teinte jaunâtre ou verdàlre, et tachetés de brun. Quand les petits sont éclos, ils sont nourris par le père et la mère, jusqu'à ce qu'ils puissent se passer de leurs soins. Ils sont plu- sieurs années avant d'acquérir leur plumage perma- nent, et n'éprouvent qu'une seule mue annuelle. OEdicnème dc cap de Bonne-Espékaivce. OEdicne- mus Capensis, Liclist. F. Œdicivème Tacdard. OEdicnème criard. OEdicneiitus ciepilans, Temm.; Otis OEilicnemus, Gmel. Grand Pluvier ou Courlis de terre, BufF., pi. col. 919. Parties supérieures d'un roux cendré, avec une tache longitudinale brune sur le rai- lieu de chaque plume; entre le bec et l'œil un espace d'un blanc pur de même que la gorge, le ventre et les cuisses; cou et poitrine roussAtres, parsemés de taches longitudinales brunes; tectrices alaires brunes, traver- sées par une bande blanche; rémiges noires, la pre- mière tachetée de blanc vers le milieu, et la seconde sur la barbe interne; les six rectrices intermédiaires rayées de brun, les six autres blanches, rayées de noi- râtre; toutes, à l'exception des deux du milieu, ter- minées de noir; parties inférieures blanchâtres bec jaunâtre, noir à sa base; iris et pieds jaunes. Taille, seize pouces. Les jeunes ont les couleurs beaucoup moins vives el moins tranchées. D'Europe et d'Afrique. OEdicnème écbasse. f^. OEdicnème a longs pieds. Œdicnèîie a grosbec. OEilicnemus magnirostns, GeofF. Parties supérieures variées de cendré, de roux el de brun ; côtés de la télé ornés de trois bandelettes, une blanche et deux uoires; une tache allongée noirâtre sur les côtés du cou ; paupières , joues el gorge blan- ches ; sommet de la tète el dessous du cou gris, tachetés de noir; tectrices alaires d'un cendré clair, traversées dans le haut par une bande blanche; rémiges noires, la première tachetée de blanc vers le milieu; pli de l'aile et parties inférieures d'un blanc assez pur, avec un trait longitudinal brun au milieu des plumes de la poitrine eldu devant du cou qui sont grisâtres; rectrices tache- tées de brun en dessus et grises en dessous; bec noir, assez long, gros el comprimé. De l'.iustialasie. Œdicsème a longs pieds. OEdicnemus lonyipes, Geo£f.,Temm. (Ois. col., pi, ôS6). Parties supérieures el côtés du cou bruns, tachetés de blanc ; sommet de la tète, occiput, nuque et dessus du cou d'un gris cen- dré rayé longiludinalemenl de brun; sourcils, gorge, poignet, ventre el abdomen d'un blanc pur; devant du cou el poilrine blancs, tachetés longiludinalemenl de noir; rémiges noires; rectrices intermédiaires grises, rayées de bandes idus foncées, les latérales noires, rayées de blanc; bec noir; pieds brunâtres. Taille, <'ingl pouces. De l'Auslralasie. ŒdicnèueTacbard. OEdicnemus Grallarius, Tem- rainck (Ois. col., pi. 29-2); OEdicnemus maculosus, Cuv. Parties supérieures d'un brun roussàtre, lachelées longiludinalemenl de brun noirâtre; tour des yeux, moustache, menton et gorge d'un blanc pur; petites tectrices alaires roussalres, tachetées de noirâtre el terminées de blanc, les grandes largement bordées de lilane ainsi que le poignet; rémlgrs noires, Us deux premières blanches jusqu'au delà de leur milieu; som- met de la tète, cou cl poitrine roussalres, rayés lon- giludinalemenl de noirâtre; parties inférieures d'un blanc roussâlre, strié de noir; lectrices caudales infé- rieures rousses; rectrices d'un cendré blanchâtre, rayées el terminées de noir. Bec brun, noir à la pointe el jaune à la base ; pieds jaunes. Taille, dix-huit pouces. De l'A- frique. (Ï.DIONYQUE. OEdionychis. ms. Genre de Coléop- lères létramères, de la famille des Cyclides, Iribu des Ga- léruciques, établi par Latreillc, aux dépens des Attises, avec les caraclères suivants : antennes monoliformes, égales, atteignant la moitié du corps, insérées entre les yeux, à peu de dislance de la bouche; palpes maxil- laires plus épaisses vers le milieu, terminées par deux arliclesen cône, opposés base à base; corselet pres(|ue carré; corps ovale; cuisses renflées; jambes assez for- tes, avec le dernier article des tarses brusquement ren- flé et arrondi en dessus ; les deux crochets qui le ter- minent, inférieurs et petits. Œdionyque marginelle. OEdionychis marginella, Latr.; Attica marginella, Oliv.; Galeruca margi- nella, Fabric. Toul le dessus du corps est d'un vert bronzé, luisant ou bleuâtre, el le dessous d'un noir bronzé; le bord extérieur du corselet et des élylresesl jaune, ainsi que quatre points au milieu des dernières. Taille, une ligne el demie. Du midi de l'Europe. ŒDIPACHNE. DOT. Le genre formé sous ce nom par Xink (lloil. Deiol., 1, 51) ne diffère point du genre Eriochloa de Kuntb. A', ce mot. œDIPODE. OEdipoda. ins. Genre de l'ordre des Or- thoptères, famille des Acridiens, établi par Latreille (Fam.Nal.duR.anim.),et dont les caractères sont : an- tennes filiformes, composées d'un grand nombre d'arti- cles peu distincts; tête sans saillie frontale prononcée; face antérieure un peu bombée, ayant ses carènes peu saillantes, les deux médianes un peu espacées entre elles; occtledistinct; corselet unicaréné au milieu, dans toute sa longueur; carènes latérales peu sensibles; moitié a ntérieuredes stries transversales peu prononcée; bord postérieur coupé Iriangulairemcnl sur ses côtés, son angle médian assez aigu ; bord antérieur un peu si- nueux, son milieu un peu avancé sur la tète; extrémité antérieure du présternum ne recouvrant pas la bouche, cl sans pointe; élytres et ailes de longueur ordinaire; abdomen solide, non renflé; pattes postérieures plus longues que le corps, robustes, propres à sauter; les jambes munies en dessus, sauf à leur base, de deux rangées d'épines serrées; une Irès-pelile pelote entre les crochets des tarses. Œdipode ensanglanté. OEdipoda grosso, Latr. Le corps est d'un verl obscur; le corselet a trois lignes longitudinales, peu élevées; les élytres sont de la cou- leur du corps, avec le bord extérieur d'un verl jau- nâtre ; l'abdomen est jaunâtre; les cuisses postérieures sont vcrles en dehors, tachées de noir en dedans, et d'un rouge très-vif en dessous; les jambes sont jaunes, garnies de taches et d'épines noires. Taille, quinze li- gnes. Europe. ŒDlPODIEli. OEdipodium. noT. Genre de la famille (les Bryacées, établi par Schw.Tgiichpn C^'iipp.. II. 15, 1. 1 05) avec les caractères siiivanls ; coiffe campanulée, fendue sur le côlé; sporange lermhial, subapophysé; opercule convexiuscule ; sloniale dépourvu de dents, memliraneux, se refermant Irès-promplement. ŒoiPoniER DE Griffith. OEdipndium Giiffithia- ntim, Sclioon.; Gymno/ttoma Griffilhianiim, Smith. C'est une très-petite mousse annuelle, que l'on trouve en gazons, atlacliée aux rochers élevés de l'Angle- Icrre. Sa tige est simple, garnie de feuilles spatulées, obtuses, réticulées; la soie est un peu épaisse; les cap- sules sont obovales, avec l'opercule obtus. OF.DIPUS. HAsi. Synonyme de Pinche, espèce du genre Ouistiti. A', ce mot. ŒDMAINNI.\. EOT. Ce genre, fondé par Thunberg {Proilr. Flor. Cap., 2, p. 5G1, et yict. Holm., 1800, p. 281, lab. 4), a été réuni au G. Rafnia par De Candolle [Prodr. Syst. f^eget., p. 119), et l'espèce sur laquelle il était constitué a reçu le nom de Rafnia lancea. Il n'avait pour caractère distinctif qu'une bien faible dif- férence dans la structure du calice; du reste, le port de la plante ne justifiait pas même sa distinction géné- lique. F. PiAFfirE. OEDOGOiVlUM. DOT. (Coii ferrées.) Le genre proposé par Link, sous ce nom, parait être le même que celui que Vaucher nomma Proliféra, et qui a reçu depuis celui de Vaucherie. f^. ce mot. œcOTHÈLES. OIS. Vigors et Horsfield ont fait ce mot synonyme d'Engoulevent. ŒIDELITE. Mi?(. Nom donné à certaine variété de Mésotype. f^. ce mot. OEIDIE. OEidia. crust. Ce genre a été institué par Dehaan, dans l'ordre des Homobrancbes brachyures, famille des Orbiculées, pour un Crustacé du Japon; il doit prendre place à côlé des Corystes dont il se dis- tingue par la forme des pieds-màchoires externes, et par quelques autres caractères. OEIL. Organe spécial du sens de la vue. On n'a en- core découvert aucune trace d'yeux chez les Polypes, les Psycbodiés, les Zoophytes et les Mollusques acé- phales; mais ces organes commencent à se montrer chez queUiucs Annélides; du moins paraît il probable que les petits tubercules noirs, qui se trouvent en nom- bre variable près de l'extrémité céplialique de ces ani- maux, en remplissent les fonctions, bien (|ue l'on n'ait aucune donnée exacte sur leur structure. Les yeux des autres animaux articulés, c'est-à-dire des Insectes, des Arachnides et des Crustacés, ont été mieux étudiés; leur organisation, très -simple, présente toujours la plus grande analogie, et peut être rapportée à deux types principaux, celui des yeux lisses ou simples, et celui des yeux chagrinés ou composés. La forme générale ies yeux lisses ou siemmates va- rie beaucoup; cependant, elle est en général allongée, elliptique ou arrondie. Leur nombre présente aussi des différences très -grandes; il varie entre deux et huit ou même plus; mais, ordinairement on en trouve trois, deux latéraux, et un moyen situé sur la ligne médiane et au sommet de la tête. Chacun de ces organes est composé par une membrane externe, qu'on nomme cornée transparente; elle est dure, diaphane, et for- mée d'une seule pièce, sans trace de division; elle est 8 DICT. DES SCIEI^CES SKT. convexe au dehors et concave en dedans; quelquefois cependant elle présente une disposition conlraire. La face interne de cette membrane est tapissée d'un en- duit visqueux, d'où dépend la couleur de l'Œil: dans les Hyménoptères, il est presque toujours noir; dans les Orthoptères, il est au contraire blanchâtre; enfin, chez diverses Chenilles, il peut être jaune, rouge ou vert. Immédiatement derrière cette couche de pigment, se trouve la coroïde, revêtue également par un vernis particulier, en général assez distinct, et d'une couleur très-différente du premier; cette membrane est assez épaisse, et sa largeur est toujours plus considérable que celle de la cornée; enlîn, elle paraît formée par un tissu cellulaire, à mailles très-rapprochées, sur lequel vient se distribuer une grande quantité de trachées. Les nerfs qui se rendent aux yeux lisses, en nombre égal a celui de ces organes, et assez grêles, naissent du ganglion céphalique, soit isolément, soit par un tronc commun ; pendant leur trajet vers les yeux, ils sont fixés aux parties voisines par des trachées ou des po- ches aériennes, et ne paraissent point présenter de renRement; ils passent entre les muscles moteurs des différentes parties de la tête, traversent ensuite la cho- roïde et son vernis, et semblent s'épanouir sur la face interne de la cornée, oii ils sont entourés par la cou- che de pigment appartenant à cette membrane. En procédant de dehors en dedans, on trouve donc dans les yeux lisses : 1" la cornée transparente; 2" le pig- ment qui en tapisse la face interne; ô» la terminaison des nerfs optiques; i" le pigment de la choroïde (lors- qu'il est distinct de celui de la cornée), et 5" la cho- roïde (|ui repose souvent sur une grosse trachée. (Mar- cel de Serres.) Les yeux chagrinés ou composés doivent être considérés comme formés par la réunion d'un grand nombre de stemraaies, ainsi que l'on peut s'en con- vaincre facilement par l'examen de ces organes dans les Iules, les Scolopendres, etc. Le volume et la si- tuation de ces organes varient beaucoup dans les diffé- rents insectes; en général, on les trouve surles parties latérales ou moyennes de la tête, près des antennes et au fond des cavités orbitaires, pratiquées dans l'enve- loppe cornée générale; quelquefois, au contraire, ils occupent l'extrémité d'une sorte de pédoncule ou de col, comme cela se remarque chez les Mantes; mais ils sont toujours immobiles. La forme des yeux com- posés varie : ils sont plus ou moins convexes, suivant les espèces et même les genres; mais il paraîtrait que cette disposition présente toujours certains rapports avec la manière de vivre de ces animaux. Marcel de Serres a observé que chez les insectes, les yeux sont d'autant plus sphériques et d'autant plus saillants que l'animal est plus carnassier, ou que l'Œil est caché sous une avance plus considérable du corselet. 11 pa- raîtrait aussi que ces organes sont d'autant plus con- vexes, qu'ils sont moins grands. Dans les yeux com- posés des insectes, de même que dans les stemmales, la membrane la plus externe est dure et transparente; mais au lieu d'être formée d'une seule pièce, bombée uniformément, elle présente un nombre immense de petites facettes hexagones, disposées les unes à côlé OE lies aiilies avec la plus grande régiilarilé, cl séparées par des sillons. Celle disposilion se remarque égale- ment à la face convexe ou exleine, et à la face con- cave ou interne de la cornée transparente, qui est souvent forte, épaisse, el en général enchâssée dans une rainure que présentent les parties dures de la tête. Derrière la cornée transparente se trouve un enduit peu liquide, peu soluble dans l'eau et adhérent à cette membrane ; sa couleur est, en général, un violet noir; mais quelquefois ce pigment est vert, rouge ou même rayé de brun et de vert. Le vernis de la choroïde placée en dessous, est au contraire toujours noir et visqueux; aussi est-il facile rie le distinguer du pigment de la cornée, lorsque ce dernier est coloré d'une manière différente. La choroïde elle-même est une membrane formée par du tissu cellulaire condensé, sur lequel existe un assemblage de trachées; elle est épaisse, opaque et profondément pénétrée par le vernis qui la recouvre. Par sa circonférence, elle se fixe au bas de la cornée, et elle est entourée par une grosse trachée circulaire, dont les ramifications très-déliées, et en nombre inférieur, viennent s'y répandre après avoir formé, par leurs bifurcations, une rangée de triangles tout autour de l'Œil. Mais celte disposilion curieuse n'exisle pas toujours; car il est des insectes dont les yeux composés sont dépourvus de la choroïde et de son vernis, et alors la grosse trachée circulaire manque aussi. Les nerfs qui se rendent à ces organes, naissent ordinairement des parties latérales et supérieures du ganglion céphalique ; mais rien n'est plus variable que leur position relalivement à l'origine des auties nerfs de la tête ; car ils constituent tantôt la troisième paire de cordons nerveux, fournis par ce ganglion, tanlôl au contraire la quatrième ou la cinquième. Chacun des nerfs optiques dont le volume est assez considérable, est d'abord cylindrique et dirigé en dehors. Chez les insectes à Iracbées vésiculaires, il passe hienlôt dans une petite trachée circulaire, qui est environnée elle- même par de nombreuses poches aériennes, dont l'u- sage parait être de soutenir le nerf el de le maintenir dans sa position. Chez les insectes donl les trachées ne sont pas vésiculaires, celle petite trachée circulaiie n'exisle pas, et le nerf optique passe dans une ouver- ture circulaire, qui est formée par les faisceaux char- nus du muscle adducteur de la mandibule, et qui rem- plit les mêmes fonctions que la petite trachée circulaire. Bientôt le volume du nerf optique augmente sensible- ment, et, arrivé derrière l'Œil, il présente un large épanouissement, dont le diamètre est souvent presque égal à celui de la cornée; il en résulte que ce cordon nerveux a la forme d'un cône, dont le sommet est sur le ganglion céphalique, et la base derrière l'Œil. De cet épanouissement naissent un grand nombre de filets nerveux, qui traversent la choroïde et son pigment, et vont former une rétine particulière, derrière chacune des petites facettes de la cornée déjà mentionnée. Sui- vant iUarcel de Serres, ces filets du nerf optique tra- verseraient également le vernis de la cornée, et corres- pondraient directement ù la face interne de la cornée, de manière à recevoir à nu l'impression de la lumière; il fonde sou opinion sur ce que les fibres nerveuses se montrent à nu, sous la forme de points blancs et sail- lants, au milieu du pigment, lorsqu'on enlève la cornée avec les précautions convenables. Mais, comme l'ob- serve Tréviranus, quand on procède ainsi, les parties colorées, qui couvrent la face interne de la cornée, y restent adhérentes, de même que les extrémités des filets nerveux, et ces filaments tronqués et séparés par violence du pigment qui les entoure, se montrent à dé- couvert. Du reste, si cette disposition existait réelle- ment, l'œil armé d'un bon microscope devrait aperce- voir, en dehors, un point blanc en dessous de chaque facette de la cornée, ce qui n'a pas lieu. La choroïde et son pigment manquent quelquefois; cette disposilion curieuse se remarque chez les insectes qui voient distinctement la nuit et qui paraissent au contraire éblouis par la lumière du jour. Les observa- lions de Marcel de Serres et de Tréviranus s'accordent sur celle particularilé; mais ce dernier analomiste croit que les yeux des insectes photopliobes diffèrent de ceux des insecles photophiles par d'autres points encore plus importants. Du moins, dans le Blatta orientalis, Irouve-t-on, suivant lui, entre l'extrémilé de chaque fibre du nerf optique cl la section corres- pondante de la cornée, une matière transparente, qui n'exisle pas dans les autres insectes. « J'ai rencontré chez cet animal, dit Tréviranus, au-dessous de la cornée de l'Œil composé, une masse d'un violet foncé, qui, examinée au microscope, paraissait être un agrégat d'autant de corps pyramidaux qu'on comptait de divi- sions dans l'Œil. Chaque division avait sa pyramide particulière dont la base arrondie y adhérait. Ces py- ramides étaient serrées latéralement les unes contre les autres, de sorte que leurs sommets convergeaient vers l'intérieur de la tête; chacune d'elles était com- posée de deux substances, savoir ; d'une masse ana- logue au corps vitré, qui lui donnait sa forme conique, el d'un pigment d'un violet foncé, qui couvrait ses faces latérales. Le nerf optique se répandait sous la forme de fibres dans les exlrémités de ces pyramides. » Dans les Arachnides , on ne trouve que des yeux lisses; en général, ils sont au nombre de huit; les Fau- cheurs n'en ont que deux. Tous les Insecles parfaits ont au contraire des yeux composés; mais chez quel- ques-uns de ces animaux, il existe en même temps des stemmates. Enfin, chez les larves des Insectes à demi- métamorphose, les yeux sont semblables à ceux de l'a- nimal parfait, tandis que dans les larves des Insecles à métamorphose complète, il n'exisle que des yeux simples. Dans les Crustacés, on rencontre également des yeux lisses el des yeux composés; les premiers existent seuls chez quelques lintomoslracés, tels que l'Apus, et simul- tanément avec les seconds chez les Limules. Dans les Décapodes, les Slomapodes, etc., on ne trouve au con- traire que des yeux composés. On ne connaît pas bien la structure des yeux lisses des Crustacés, ils sont tou- jours sessiles et paraissent très-analogues à ceux des Insecles. L'organisation des yeux composés présente au contraire des particularités très-remarquables. En général, ils sont portés sur un pédoncule mobile et in- séré au fond d'une fosselte particulière; quelquefois OK I r. cependant ils sont sessiles. Dans le jeune âge, lesDapli- nies et quelques autres Enlomoslracés paraissent avoir deux yeux (lislinels, mais bientôt ils se réunissent pour en former un seul situé sur la ligne médiane. SIraus a constaté que, dans les Da|ilinies, cet œil uni- que est recouvert par l'enveloppe générale, qui ne prend aucune modification à cet endroit; sa forme est celle d'une sphère mobile sur son centre dans toutes les diiections, et sa surface est garnie d'une vingtaine de cristallins parfaitement limpides, placés à de petites dislances les uns des autres, et s'élevant en demi-sphère sur un fond noir, qui constitue la masse de l'œil, et qui paraît formé d'un amas de petits grains d'un brun noirâtre, liés par une substance filamenteuse. Tout cet ensemble est enveloppé par une membrane spbéroïdale commune, parfaitement diaphane, qui est l'analogue de la cornée transparente, et qui s'applique immédiate- ment sur les cristallins, sans cependant se mouler sur eux. Enfin, le ganglion terminal du nerf optique pré- sente un faisceau de petits nerfs, dont le nombre parait égal ix cebiides cristallins. Suivant Ducrotay de Blain- viUe, les yeux composés des Langoustes présentent en- core un autreraode d'organisation : chacune des petites facettes que présente la cornée li a nsparentc, est bombée en dehors et plus épaisse au milieu que sur les côtés; derrière cette membrane se trouve une couche de pig- ment noir, que cet anatomiste assimile à la choroïde, et qu'il croit percé d'une ouvertuie au milieu de chaque petite cornée; de cet orifice, qu'il regarde comme l'a- nalogue de la pupille, part un petit tube membraneux, très-court, qui s'applique sur un mamelon correspon- dant d'une masse subgélatincnse, diaphane, assez so- lide, convexe d'un côté, concave de l'autre, et ap|)li- quée sur un gros rentlement du nerf optique. Parmi les Mollusques, les Gastéropodes ont, pour la plupart, des yeux; en général ils sont sessiles et très- petits; mais chez quelques animaux de cet ordie, ils sont placés à l'extrémité ou à la partie moyenne des tentacules charnus el mobiles ; ces appendices, que l'on nomme vulgairement des cornes, sont des tubes char- nus, susceptibles de rentrer en entier dans la tète et d'en sortir en se déroulant comme un doigt de gant; le premier de ces mouvements est produit par un mus- cle qui pénètre dans l'intérieur de la cornée el va se fixer à son extrémité; le second, par la contiaction successive des fibres annulaires, qui entourent l'appen- dice dans toute sa longueur. Quant à l'organisation des yeux eux mêmes, on sait seulement qu'ils sont formés par une cornée transparente, une enveloppe colorée en noir, un nerf optique et peut-être une masse vitreuse. Dans les Mollusques céphalojiodes et dans les animaux vertébrés, les yeux présentent une disposition toute différente. Ces organes, toujours au nombre de deux, sont jilus ou moins sphériques, mobiles et logés dans des cavités de la tête, nommées orbites. Leur structure présente la plus grande analogie dans tous les animaux de ces différentes classes ; il en est de même des parties destinées à les mouvoir ou aies protéger. Le globe ocu- laire est toujours formé par un certain nombre de membranes superposées, et par des humeurs renfer- mées dans les cavités circonscrites par les premières. L'enveloppe externe, qui détermine la forme générale de l'Œil, est composée de deux parties distinctes: l'une antérieure, porte le nom de cornée transparente, l'au- tre celui de sclérotique; la forme de cet organe varie suivant le milieu dans lequel habite l'animal auquel il appartient. Chez l'Homme et la plupart des Mammi- fères, il est presque sphérique et présente à sa partie antérieure une légère saillie formée par la cornée qui représente un segment d'une sphère plus petite que celle formée par la sclérotique. Dans le Porc-Épic. les animaux marsupiaux et l'Ornithorynque, celte dispo- sition est peu ou point marquée, et dans les Cétacés et les Poissons, la face antérieure de l'OEil est plus ou moins aplatie; dansquelques Poissons, cet organe ne re- présente mêmequ'une demi-sphère dont la partie plane est dirigée en avant, et la partie convexe en arrière. Dansles Oiseaux, au contraire, et plus particulièrement dans ceux qui se tiennent habituellement à une cer- taine élévation dans l'atmosphère, on remarque une disposition inverse; car, sur la partie antérieure de l'Œil, qui est tantôt plane, tantôt en forme de cône tronqué, se trouve une sorte de cylindre très-court, terminé par une cornée très-convexe, quelquefois en- tièrement hémisphérique. Dans tous les cas, la cour- bure de la cornée des Oiseaux représente un segmeni d'un cercle beaucoup plus petit que celui auquel ap partient la convexité postérieure de l'Œil (Cuvier) Dans les Mollusques céphalopodes, la forme générale des yeux est à peu près la même que dans les Poissons la plupart des anatomistes les regardent comme élan dépourvus de cornée transparente, mais d'après des recherches de Tréviranus, il paraîtrait que cette r, brane existe ici aussi bien que chez les animaux ver- tébrés. Ainsi que son nom l'indique, la cornée transparente est parfaitement diaphane; elle est à peu près circu- laire, et parait formée d'un certain nombre de feuil- lets. La sclérotique est au contraire opaque; à sa par- tie antérieure se trouve une ouverture circulaire, dans laquelle la cornée est comme enchâssée; vers sa partie postérieure, il existe un autre trou qui donne passage au nerf optique. Dans la plupart des Mammifères, cette membrane est blanche, brillante, solide, élasli(|ue et médiocrement épaissie; sa texture est semblable à celle des autres tuniques albuginées et, par la macération, elle se résont en un tissu cellulaire formé de filaments entremêlés en tout sens. Dans la Baleine, et dans quel- ques autres Cétacés, la sclérotique est extrêmement épaissie, et. par une simple section, on voit que sa sub- stance est formée de fibres tendineuses, qui inlercep- lent des mailles remplies d'une substance molle et comme fongueuse. La scléroti(|ue des Oiseaux est mince, flexible et d'une texture albuginée par derrière; mais sa parlie antérieure est formée de deux lames en- tre lesquelles se trouvent des plaques osseuses, minces, oblongues el disposées en cercle. Une disposition ana- logue se remarque chez les Tortues el quelques autres Reptiles; mais dans les Poissons la sclérotique est car- tilagineuse, homogène, élastique et assez ferme pour conserver sa forme par elle-même, bien que fort mince dans quelques espèces. Enfin dans les Mollusques ce- OE 1 L plialopoiles, cette luiiique forme en arri(''ie un cône tronqué, dont le sommet lient au fond de l'orbite. La seconde tiinique de l'Œil porte le non) de cho- roïde ; elle est appliquée contre la face interne de la sclérotique, et unie au bord intérieur de cette mem- brane par une zone cellulo fibreuse, appelée ligament ciliaire. A sa partie antérieure, cette tunique n'adhère point à la face interne de la cornée, mais en est plus ou moins éloignée, et forme une sorte de diaphragme qui partage la cavité de l'OEil en deux parties inégales; c'est l'iris. Son centre est percé d'une ouverture tan- tôt circulaire, tantôt allongée, nommée pupille; sa face antérieure, diversement colorée, présenle en général deux cercles assez distincts; sa face postérieure, que l'on appelle uvée, offre souvent une série de plis dis- posés en rayons. Dans les Mammifères, les Oiseaux et les Reptiles, ce diaplnagme est contractile, et la pu- pille peut s'agrandir ou se resserrei' suivant que la lu- mièredoit êlreadmise en quantité plusou moinsgrande dans l'intérieur de l'Œil; mais dans les Poissons, l'iris paraît tout à fait immobile. Derrière cettecloison mem- braneuse, et au-devant du ligament ciliaire, on voit naître, de la face interne de la choroïde, «n grand nombre de replis saillants, nommés procès ciliaires; ils sont placés à côlé l'im de l'autre, disposés en rayon, et en général de forme triangulaire; leur extrémité in- terne tournée un peu en arrière, circonscrit un espace circulaire, qui loge le cristallin, et leur bord antérieur, souvent comme frangé, est en rapport avec l'iris. Les lames ciliaires existent dans tous les Mammifères et les Oiseaux, chez la plupart des Reptiles et chez les Sei- ches; mais elles manquent dans la plupart des Poissons. La portion de la choroïde située en arrière du cercle qui vient d'être décrit, est tendue sur la face interne de la sclérotique, et paraît souvent formée de deux feuillets très-distincts. Sa texture est toute vascu- laire, et il est à remarquer que les artères occupent sa face externe, et les veines sa face interne, dont l'aspect est souvent velouté. Elle est recouverte dans toute son étendue d'une couche plus ou moins épaisse de pig- ment dont sa substance est également pénétrée. Dans les Mammifères, ce vernis est noirâtre; mais il manque entièrement chez les individus albinos. Dans les Oiseaux et les Reptiles, il est de la même teinte que dans les Mammifères; mais dans les Poissons et les Mollusques céphalopodes, la choroïde elle-même est en général d'un blanc nacré. Un organe dont on ne connaît bien ni les fonctions ni la structure, se trouve entre les deux lames de la choroïde, chez la plupart des Poissons; on le nomme glande choroïdienne; Cuvier pense qu'il est destiné à la sécrétion des humeurs de l'Œil; Blainville croit que cet organe est entièrement vasculaire; d'a- près Haller et E. Home, ce serait une masse musculaire; mais cette dernière opinion paraît la moins probable de toutes. Quoi qu'il en soit, on y a assimilé la masse glandulaire, qui se trouve dans l'Œil des Seiches. L'espace compris entre la cornée transparente et l'iris, porte le nom de chambre antérieure de l'Œil, el contient une humeur limpide et aqueuse; quelques ana- lomisles le croient tapissé d'une membrane mince et transparente, analogue aux synoviales; mais cela pa- rait douteux. L'espace circonscrit par l'iris, les procès ciliaires el le cristallin, constitue la chambre posté- rieure de l'OEil , également remplie par l'humeur aqueuse el en communication directe avec la chambre antérieure par l'intermédiaire de la pupille, si ce n'est pendant la vie embryonnaire, car alors cet orifice n'existe pas encore. L'étendue de ces deux cavités va- rie beaucoupsuivant le milieu qu'habitent lesanimaux. Dans les Oiseaux et les Mammifères leur profondeur est assez considérable, mais dans les Poissons elles sont réduites presqu'à rien, et dans les Seiches elles n'exis- tent pas. Au delà de la chambre postérieure de l'Œil se trouve la capsule cristalline; c'est une petite poche sans ouverture, parfaitement transparente, et renfer- mant dans son intérieur un corps diaphane, lenticu- laire, formé de couches superposées, plus ou moins dislinctes el plus dures au centre que vers la circon- férence. Aussi paraît-il être un pioduit de la sécrétion de la membrane cajjsulaire plutôt qu'un corps organisé el vivant. Cette lentille, nommée cristallin, est trèsvo- luniineuse et presque sphériqiie dans les Poissons; dans les Mollusques céphalopodes, son diamètre anléro-pos- térieur est encore plus considérable, et elle paraît for- mée par la réunion de deux portions de sphère, placées au-devant l'une de l'autre; dans les Mammifères elles Oiseaux, le cristallin est au conlraile plus ou moins aplali d'avant en arrière, et en général sa face anté- rieure est moins convexe que la poslérieure, qui est toujours logée dans une excavation de l'humeur vitrée. On donne ce nom à une masse gélatineuse el transpa- rente, qui occupe toute la partie postérieure du globe de l'Œil, et qui parait contenue dans les cellules d'une membrane extrêmement mince, appelée hyaloïde. C'est derrière l'humeur vitrée, el au fond de l'OEil que se trouve la rétine, expansion nerveuse, destinée à |iercevoir l'impression de la lumière. Elle naît du nerf opliiiue, après son passage à Iravers la sclérotique et la choroïde, et tapisse exactement la face interne de cette dernière tunique, dont elle est séparée par une couche plusou moins épaisse de pigment. L'épaisseur de la rétine diminue d'arrière en avant, et en général elle se termine près du cercle ciliaire; sa couleur est blanchâtre, sa texture molle et réticulée. Dans tous les animaux vertébrés, les rayons lumineux y arrivent directement; mais dans les Mollusques céphalopodes, sa face interne est recouverle d'une couche de pigment noir, qui paraît devoir opposer un obstacle invincible au passage de ces rayons. Enfin on trouve encore dans l'Œil des Oiseaux et de certains Replîles et Poissons, une membrane en géné- ral plissée, qui traverse l'humeur vitrée et s'étend obli- (lucment du point où le nerf optique traverse la cho- roïde à la face poslérieure du cristallin; son tissu est blanchâtre, mais sa surface est recouverte d'un enduit noir, analogue au pigment de la choroïde. Quelques anatomistes ont pensé que cet organe singulier, <|ue l'on nomme peigne ou marsupium, est une expansion ner- veuse deslinée à augmenter l'élendue de la surface de la rétine; d'autres au contraire pensent ([u'il est de na- ture vasculaire, et sert de voile à la rétine lorsque la lumière qui la frappe est trop vive. Dans tous les animaux veilélirtîs (excepté ceux qui ne paraissent point jouir delà vue, la Taupe par exem- ple), l'fEil reçoit deux ordres de nerfs; les uns provien- nent du trifacial, dont les rameaux se rendent égale- ment aux autres organes des sens; l'autre appartient spécialement à cet organe, et a reçu le nom de nerf optique. Quant aux parties destinées à mouvoir et à proléger les yeux, les premières sont des muscles en général au nombre de six, qui se fixent à la sclérotique d'une part, et aux parois de la fosse orbilaire de l'autre; les der- nières sont cette fosse orbitaire d'une part, les pau- pières et leurs appendices de l'autre. Dans les Mollusques céphalopodes, la plupart des Poissons et les Serpents, les téguments communs se prolongent sur la face antérieure de l'ffilil, et y devien- nent plus ou moins minces et transparents, mais n'y forment point de repli; tandis que dans la plupart des autres animaux vertébrés, ils forment au-devant de ces organes des sortes de voile mobile, que l'on nomme paupières. La lame interne de ces replis cutanés, qui se prolonge sur la face antérieure de l'Œil, présente tous les caractères des membranes muqueuses, et porte le nom de conjonctive. Dans l'épaisseur de ces replis, ou trouve divers ordres de fibres musculaires, qui ser- vent à les mouvoir, et souvent une lame cartilagineuse ou même osseuse. En général, il existe deux paupières horizontales qui, en se rapprochant, ferment complè- tement la cavité orbiculaire; mais souvent un troisième repli membraneux, vertical, transparent, et placé au- dessus des premières, forme une troisième paupière indépendante des autres; c'est la membrane nictitante. (tulre les follicules sébacées, logées dans l'épaisseur des pauiiières, on remarque encore dans cette partie un appareil sécrétoire, plus ou moins compliqué, destiné à la production des larmes, liquide aqueux, qui sert à favoriser les mouvements des paupières et de l'Œil. La glande lacrymale elle-même est logée dans l'angle supérieur et externe de l'orbite, et verse le produit de .sa sécrétion entre le globe de l'Œil et la paupière supé- rieure; enfin, deux petits canaux creusés dans l'épais- seur de ces organes, près de leur commissure interne, se réunissent en un canal commun, qui va s'ouvrir dans les fosses nasales, et servent à y conduire la portion siiiabondante du liquide lacrymal. Telles sont les parties les plus importantes de l'ap- pareil de la vision chez les animaux vertébrés et les Mollusques céphalopodes, et les modifications les plus remarquables qu'elles présentent dans ces différentes classes; des détails plus minutieux auraient été déplacés dans ce Dictionnaire. Ce qui importait ici était de don- ner une idée générale de cet appareil, el de rappeler brièvement les faits d'organisation nécessaires à l'e.x- plicalion de ses fonctions. Le mot Œil a été vulgaircmenl employé, par allu- sion, soit en zoologie, soit en botanique, soit même en minéralogie; ainsi l'on a appelé : Œil simplement (Bot.), le Boulon ou Bourgeon nais- sant des arbres. Œil D'AMno> (Moll.), yHclix Oculus-Oipri de MUller. ŒiL-BiAi^c (Ois.), la Fauvette Tcliéric. Œil de Boeuf (Min.), une variété de pierre de La- brador, dont les reflets sont brunâtres. Œil de Boeuf (Bot. Zool.), le Spanis mucrophlhal- miis, parmi les Poissons; le MotnciUa Rcgulus, parmi les Oiseaux; V Hélix Ocitlus Capri xtarm'i les Coquilles; la Chrysanthème des champs, les Buphtalmcs et V An- thémis tincloiia, parmi les plantes. Œil de Bouc (Zool. et Bol), la plupart des Patelles, etIePeson (//e/i'^y^/jf/za), parmi les Mollusques; la Py- rèlhre et le Clirysanlhemum Leucaiilhemum parmi les végétaux. Œil de Boerique (Bot.), le Pois-à-gratter, Dolichos nrens. Œil DE Chat, une variété de Quartz, d'un gris ver- dàtre ou d'un jaune brunâtre, offrant des reflets blan- châtres, nuancés de la couleur du fond. Suivant Cor- (lier, ses chatoiements sont dus à des filets d'Asbeste interposés dans la pierre, el dont les surfaces soyeuses réfléchissent successivement les rayons lumineux, pen- dant qu'on la fait mouvoir; ils deviennent très-sensi- bles, lorsque la pierre est taillée en cabochon. Celle pierre est infusible, ce qui la distingue d'une autre pierre chatoyante, connue sous le nom d'Œil de Pois- son, et qui est une variété de Feldspath. L'Œil de Chat est une pierre fort rare, et d'un assez haut prix ; les plus estimées viennent de Ceyian el du Malabar. /'. QOARTÏ CBATOVAIVT. Œil DE Chat (Bot.), les fruits du Guilandina Bon- duc. Œil de Cheval (Bot.), Vlntila Helenium. Œil DE Chèvre (Bot.), les Graminées du genre £gi- lops. Œil de Chien (Bot.), le Gnaphalium dioicum, et le Plantago Psyllium. Œ,iL deCurist (Bot.), une Inule el VJster Jmeltus. Œil du Diable (Bot.), V Adonis œstiralis. Œil de Flambe (Moll.), le Trochiis vestiurins. Œil dc bonde. Les variétés de Quarlz Anhydre et llydrophane. On les rangeait anciennement au nombre des merveilles de la nature sous le nom pompeux d'O- citlus mundi. Pline les a décrites avec assez de jus- tesse, et elles ont été célébrées par Claudien dans quel- <|ues-Hnes de ses épigrammes. Œil d'or (Ois.), le Canard Garrot (Pois.), le iu^a»'"* Cltijsops; (Bot.), un très-joli Lichen, le Boitera chry- soptliainia. Œil dePao^ (Pois.), le Cliœlodon ocellatus; (Ins.), le Papilio lo, L. Œil de Perdrix, la bonne pierre meulière des car- rières de Domine, département de la Dordogne. Œil de Perdrix (Bol.), les Myosotides dans le midi de la France, le Scabiosa coliimbaiia et V Adonis ces- litmlis. OEii DE Poisson ou Pierre de ldne, une variété du Feldspath adulaire, présentant un fond blanchâtre, avec des reflets d'un blanc nacré ou d'un bleu célesle, ([ui semblent fluller dans Pintérieur de la pierre, lors- qu'elle est taillée en cabochon, et qu'on la fait mou- ŒiL lioiGE (Pois.), un Cyprin. 42 OK 1 L Œil DE RcBis (Moll.), une Patelle. Œil de Sainte-Lucie (MoU.), l'opercule d'une Co- quille du genre Tiochus. Œil de Serpent (Pois. foss.),IesBufonitcs. F.cemol. Œil de Soleil (Got.), la Matricaire commune. Œil DE Vache (Moll .), l'Hélice glauque; (Bot.), les An- thémis aneiisisel Cotiila. Œil de verre (Ois.), le Colymbus seplentrionalis et autres Plongeons, dans divers cantons de la France; le Sxlvia Madagascariensis dans les colonies, à l'est de rAfri(iue. ŒILLÉ. Ocellatus. zool. Qualification donnée à plu- sieurs animaux, dont la robe est parsemée de taches représentant des yeux. ŒILLÈRE. POIS. Espèce du genre Bodian. ŒILLET. Diauthus. bot. Ce genre delà famille des Caryophyllées, et de la Décandrie Digynie, L., offre les caractères suivants : calice lubuleux, cylindracé, à cintj dents, muni à sa base de deux, quatre ou un plus grand nombre d'écaillés, par paires opposées et croisées à angles droits; corolle formée de cinq pétales dont les onglets sont étroits et de la longueur du tube calicinal; le limbe est arrondi, souvent frangé; dix étamines à filets subulés, élargis au sommet, analogues aux on- glets des pétales, et surmontés d'anthères ovales ohlon- gues; deux styles longs et divergents; capsule oblon- gue, déhiscente par la partie supérieure, uniloculaire, renfermant un grand nombre de graines attachées à un placenta central Ces graines sont peltées, convexes d'un côté et concaves de l'autre; elles ont un embryon légèrement courbé. Ce genre, excessivement naturel, est néanmoins fort rapiiroché des genres G/psopUila, Silène et Lychiiis, qui composent avec lui la première section de la famille des Caryophyllées, section à la- (|uelle on a donné les noms de Silénées et de Dianthi- nées, et qui a pour caractère essentiel la soudure in- time des sépales du calice en un tube cylindiique. D'après l'étymologie du mut latin Diauthus, formé de ^"5, Jupiter, et av9o;, fleur, ce genre aurait pour type une espèce qui, dans les fastes de la mythologie, a mé- rité l'honneur d'être dédiée au maître des dieux. Le nom français ŒJIIet est beaucoup plus modeste; il exprime une tache circulaire qui se laisse apercevoir au centre de presque toutes ces fleurs, et qui figure assez bien l'œil d'un animal. Le genre Œillet, dans le- quel on compte maintenant bien au delà de cent espè- ces, est représenté dans toutes les contrées du globe: l'Europe en réclame près de la moitié, la partie orien- lale de l'Asie et surtout l'Auslralasie, en sont aussi dotées richement, et le reste est partagé entre l'Afri- (|ue el l'Amérique. Toutes sont des plantes vivaces, herbacées, rarement sous-ligneuses, dont les Heurs, dis- posées au sommet des tiges ou de leurs ramifications, se font remarquer par des nuances ordinairement très- variées el d'un éclat aussi vif que pur; il en est une surtout qui, par la richesse des couleurs qui décorent ses pétales et par le charme du parfum qui s'en exhale, est depuis quatre ou cinq siècles l'objet d'une culture soutenue, qui occupe souvent l'habitant des chau- mières dans ses rares loisirs, el quelquefois le mo- narque, au milieu des fréquents soucis qui s'élèvent autour du troue. René Le Bon vint se consoler en Pro- vence de la perte de son royaume de Naples, en faisant des vers cl des chansons, en fixant par la peinture ses bizarres idées, en cultivant des Œ.illets, dont il rem- plissait ses jardins ; on assure même que c'est à lui que l'on doit les premiers préceptes écrits sur la culture des Œillets, et ilsdalenl de 1446. Œillet des Alpes. Diauthus Âlpinus, Lin. Sa ra- cine est ligneuse, rabougrie, poussant plusieurs tiges simples, légèrement anguleuses, hautes de Iroisàqua^ Ire pouces au plus; elles sont articulées, glabres el d'un vert glauque fort tendre. Les feuilles sont assez roides, à peu près de la même nuance que les tiges, cependant elles tirent davantage au glauque; elles sont allongées, linéaires, obtuses et presque arrondies au sommet, op- posées et embrassantes sur la lige. Les fleurs sont soli- taires, terminales, larges de près d'un pouce; les pé- tales sont dentés en leur bord supérieur, blanchâtres extérieurement, d'un bleu pourpré à l'intérieur, avec une bande purpurine et finement pointillée de blanc, près de l'orifice, ce qui dessine un cercle presque par- fait quand la fleur est épanouie; l'onglet est blanchâ- tre, rayé longitudinalement de verdâtre. Le calice est assez court, lubuleux, d'un vert blanchâtre, avec son bord et les cinq découpures d'un brun pourpré; les quatre écailles calicinales sont inégales, presque aussi longues que le tube. L'Œillet des Alpes est l'une des plus jolies espèces parmi celles que l'on rencontre à l'état sauvage; il abonde dans les pâturages des mon- tagnes, sur les pentes abritées des coteaux, où il étale au mois de juin tout le luxe de ses corolles. Œillet barbc. Dianthus barbatus, Lin.; Caryo- phyllus barbatus, Bauh. Ses tiges sont nombreuses, droites, lisses, élevées de douze à quinze pouces, et un peu velues à leur base. Les feuilles sont opposées , amplexicaules, lancéolées, trinervurées, ciliées à leur origine, d'un vert un peu obscur, longues de deux à trois pouces, larges de cinq ou six lignes. Les fleurs sont réunies en faisceau terminal serré et bien garni. Le calice est lubuleux, glabre, strié; ses écailles sont très-larges à leur base, ovales, terminées par une barbe filiforme très-longue. Les pétales ont leur limbe étalé, renversé, élargi, cunéiforme, blanc ou purpurin, avec une bande transverse pourprée, qui forme un cercle au milieu de la corolle épanouie. Cultivée depuis trois siècles environ, dans les jardins où elle est connue sous le nom vulgaire d'ŒilIel de poêle, de Bouquet tout fait, etc., cette espèce, par ses nombreuses et belles variétés, est encore en possession d'en faire un des ornements les plus agréables. On la trouve encore, mais très-rarement, sauvage sur la lisière des bois. Dans l'Europe tempérée elle fleurit au commencement de l'été, cl les fleurs se succèdent pendant deux ou Irois mois. Œillet du CADCASE./)(an;aHi/iMS campestiis, De Cand. .Ses tiges sont rameuses; chacun des rameaux est ter- miné par une seule fleur; les feuilles, longues de huit ou neuf lignes, sont oblongues, subulées, acuminées, faiblement hérissées comme les tiges, marquées de trois nervures, un peu rugueuses sur leurs bords et d'un vert tirant sur le glauque. Les fleurs ont dix lignes d'étendue; le calice est accompagné à sa base de quatre écailles ovales, aiguës, serrées, plus courtes que le tube et que les deux bractées. La corolle est d'un pourpre assez foncé, surtout vers le bord des pé- tales qui sont assez profondément dentés; l'onglet est d'une nuance plus pâle, avec quelques poils vers l'ori- tice. Les étamincs et le pistil sont d'un vert purpures- cent. Des champs de la Tauride. Œillet de l.\ Chine. Dianthus Clu'tiensis, Lin. In- troduit en Europe en 1713, cet Œillet continue à figurer très-agréablement dans les plates-bandes : il fleurit pendant les mois de juillet, août et septembre. Sa lige droite et élevée d'un pied, est cylindrique, glabre, arti- culée et très rameuse; sa couleur, ainsi que celle des feuilles, est le vert glauque un peu cendré. Celles-ci sont opposées, cornées à leur base, lancéolées, planes et un )ieu élargies. Les fleurs sont solilaires à l'extré- mité de chaque rameau, et forment par leur réunion une jolie panicule. Les quatre écailles sont inégales, presque aussi longues que le calice. La corolle a ses pétales d'un lose tendre ou blanchâtres, avec deux grandes taches œillées et purpurines vers le centre de la lame; l'orifice a deux lignes longitudinales rouges; le bord antérieur est élargi, faiblement arrondi et irré- gulièrement denté. Œillet eaux-armeria. Dianlhus pseudoarmeiia, Bieb. Ses feuilles sont roides, étroites et simplement duveteuses, ainsi que toutes les autres parties de la plante. Au sommet d'une tige haute de dix à douze pouces sont réunies en ombelle serrée, un assez grand nombre de fleurs agrégées, d'un rouge de rose plus ou moins intense, tirant même sur le pourpré. Les écailles qui entourent la base du calice sont aussi longues que cet organe, subulées et non lancéolées. Le calice est long, étroit et duveteux. La corolle est assez petite et les pétales ont leur limbe obtus, à dentelures peu profondes. Cet Œillet, originaire des terrains secs et pierreux de la Tauride, y a été observé par Pallas; on le cultive depuis une vingtaine d'années; il fleurit pendant tout l'été. Œillet des fleuristes. Dianthus caryophytlus, Lin. Sa racine ou plutôt son collet a l'épaisseur du petit doigt; il s'en élève une ou plusieurs tiges étalées à leur base, ensuite redressées, lisses, cylindriques, noueuses ou articulées, plus ou moins rameuses à leur partie supérieure, d'un vert glauque, ainsi que toute la plante, hautes de quinze à vingt-quatre pouces, garnies à chaque nœud de deux feuilles opposées, ses- siles, linéaires, lancéolées, épaisses, canal iculées et très-aiguÊs. Les fleurs sont solitaires à l'extrémité de chaque rameau, d'une couleur pourpre plus ou moins foncée. Le calice est cylindrique, tubuleux, i)ersistant, divisé en cinq dents an sommet et environné à la base de quatre bractées ou écailles ovales, aiguës, très- courtes et opposées en croix. La corolle est composée de cinq pétales à limbe arrondi, crénelé, Irès-glabrc et à onglet étioit, de la longueur du calice. Celle plante croît spontanément dans les lieux arides de l'I- talie et de l'Espagne. Elle est susceptible d'être amenée par la culture à des changements qui la rendent pres- que méconnaissable. Cette culture modifiée de mille manières par les amateurs flamands, anglais et alle- mands, a produit une mullitude infinie de variétés, parmi lesquelles on dislingue néanmoins un faciès caractéristique, propre ù chaque contrée. Œillet frangé. Dianthus fimbriatus , DC. Cette espèce que l'on dit originaire des contrées orientales, paraît se trouver également dans la plupart des vallées du midi de l'Europe. On la cultive dans les jardins depuis une trentaine d'années. Ses fleurs paraissent dès le mois de juin et se succèdent pendant les deux sui- vants. Ses tiges sont ligneuses à leur base, puis se di- visent en plusieurs rameaux herbacés, simples, glabres, cylindriques, garnis de feuilles étroites, opposées, subu- lées, aiguës, longues de neuf ou dix lignes; celles de la souche sont plus longues, roides et fasciculées. Les fleurs sont solilaires et terminales; leur calice est fort allongé, tubuleux, étroit, violâtre, avec les écailles ovales, fortement imbriquées, algues et d'un brun pour- pré. Les pétales sont purpurescents, nuancés de blan- châtre, allongés, entiers sur les côtés, divisés ou frangés au sommet. Les élamines sont blanchâtres, avec leurs anthères d'un brun pourpré. Œillet mignonette. Dianthus superbus, L. Abon- dante aux vallées des Alpes, et assez commune dans les prés humides de toutes les régions tempérées de l'Eu- rope, celte plante, naturellement d'une structure assez grêle, est devenue beaucoup plus robuste par la cul- ture, et a fini par former une espèce qui a mérité le nom de superbus. On la fait concourir depuis plus de trois siècles à l'ornement des jardins où elle fleurit pendant une grande partie de l'été. Ses tiges sont rameuses, droites, articulées, garnies de feuilles opposées, ses- siles, demi-embrassantes, étroites, lancéolées et acu- minées; elles sont terminées par des paniculesde fleurs très-découpées; les quatre écailles du calice sont cour- tes, inégales, ovales et pointues; les pétales, dont l'on- glet est blanc, se dilatent en une lame d'un rose plus ou moins foncé, pointillée de pouipre vers l'orifice, for- 44 OE I L manl un liii)l)e divisé U'ès-profondéineiit tu iiiiit ou dix lanières liés -élioiles, susceplililes de se subdiviser encore en plusieurs autres, de manière qu'il en résulte une sorte d'aigrette trèsèlégaiitc. Œillet MonTACi^AUD. DiaiUhus montanus, Bieb.; Dianthus iliscoloi; Curl. Celle espèce est originaire du Caucase ; elle est connue depuis 1803, et Heurit pen- dant tout l'été dans les jardins. Ses tiges ont de quinze à vingt pouces d'élévation; elles sont assez grêles, cylin- driques, articulées, rameuses, d'un vert presque glau- que, lisses, glabres, garnies à chaque articulalion de deux feuilles opposées, amplexicaules, aiguës, longues d'un pouce et demi, larges de deux lignes. Les écailles calicinales sont au nombre de quatre, outre les brac- tées, assez larges, surmontées d'une pointe fort allon- gée et néanmoins n'atteignant point le sommet du ca- lice. Les pétales sont grands, cunéiformes, dentés au sommet, veinés, d'un rouge pourpré très-pâle et pres- que blanc vers l'orifîce de la corolle qui a un pouce et demi d'étendue. La face inférieure des pétales est verdàtre; les étamines ont leurs anthères bleuâtres. Œillet PAHriuÉ. Dianlhiis fiugrans, Bot. Mag., 2037. Découvert par Bieberstein dans les montagnes du Caucase, ce joli petit Œillet est entré en 1804, dans les cultures, et continue depuis à embellir les parterres où l'odeur suave que répandent ses fleurs aux mois de juin et juillet, époque de leur apparition, le fait géné- ralement rechercher. Ses liges sont grêles, articulées, garnies de feuilles étroites, acuminées, opposées, em- brassantes à leur base, glauques, brunâtres vers la pointe, longues d'un pouce environ. Les fleurs sont terminales, ordinairement solitaires, rarement grou- pées au delà de deux, d'un blanc très-faiblement lavé de rosâtre. Les écailles calicinales, au nombre de six, sont beaucoup moins longues que le tube du calice. Œillet a pétales étroits. Dianthus le/jtopetaliis, De Cand. Ses liges sont droites, peu ramifiées, longues de vingt pouces environ. Les feuilles sont subulées, lon- gues de deux à trois pouces, linéaires, amplexicaules et d'un vert glauque. Les fleurs sont solitaires et blan- ches; les écailles calicinales, au nombre de quatre, sont inégales, assez courtes, écartées, ovales et très- aiguës. Les cinq pétales sont étroits, allongés, cunéi- formes, à sommet dentelé ou échancré et aigu, assez ordinairement roulés eu leurs bords latéraux qui sont entiers; l'onglet est grêle, long et jaunâtre. OEiLLET DES ROCHERS. Diantlius petfwus, Wald. et Kit. Cette espèce a été observée en Hongrie, par le comte de Waldstein qui l'a mentionnée et décrite dans son histoire des plantes rares de cette contrée. On la cultive depuis 1804, ce qui a fait subir diverses modifications aux couleurs de sa corolle. Elle fleurit . au mois d'août. La plante forme un gazon; il s'en élève des tiges nombreuses, fasciculées, simples, hautes de cinq à six pouces, terminées par une ou deux Heurs. Les feuilles sont roides, subulées, très-aigulis, rudes eu leurs bords et d'un vert glauque cendré. Les fleurs ont douze à quinze lignes d'étendue; les écailles calici- nales sont au nombre de quatre, ovales, acuminées, in- égales, plus courtes de moitié .iiie le tube du calice. Les luHalessout d'une couli'iir luiiloimo, rose ou blanche, avec le limbe réfléchi, crénelé et pres(iue frangé au sommet. Œillet DES SABLES. Dianthus arenaiius, Lin. Ses liges sont élevées de sept ou huit pouces, presque an- guleuses, articulées, garnies à leur base d'une rosette de feuilles étroites, longues d'un pouce environ, aiguës, un peu dures, glabres et légèrement striées; les feuilles caulinaires sont un peu plus petites, opposées el em- brassantes à leur base. Les fleurs sont ordinairement solitaires au sommet de la tige ou de ses ramifications. Le calice est entouré à sa base de quatre écailles cour- tes, larges, imbri(|uées en croix, serrées, acuminées, d'un vert glauque, bordé de brun pourpré. La corolle est composée de cinq pétales blanchâtres, trèsprofon- dément découpés en fines lanières, au bord supérieur du limbe; l'onglet est d'un blanc jaunâtre lavé de pour- pre et marqué, vers l'orifice, de très-petits points pur- purins. Œ.illet sauvage. Dianthus sylvestris, Jacq.; Dian- thus viryineus, Willd. Cette espèce que l'on dit être la souche de toutes les variétés d'Œillet cultivées par les fleuristes, croit sur tous les terrains rocailleux et arides de l'Europe centrale, où elle a été observée de temps immémorial. On la trouve en fleurs aux mois de juin el de juillet. Ses tiges s'élèvent d'une racine li- gneuse, rabougrie, arrondie el faiblement filamen- teuse; elles ont dix à douze pouces de hauteur, des articulations noduleuses. assez distantes les unes des autres, une ligne au plus de diamètre et une teinte vert-glauque, fort pâle. Les feuilles sont étroites, moins larges que l'épaisseur des liges, longues de deux pouces et finement acuminées; celles de la tige sont plus courtes de moitié, opposées, pointues, subulées, embrassantes el assez larges à la base. Les fleurs sont solitaires à l'extrémité des tiges on des rameaux. Le calice est tubuleux, avec des écailles du quart de sa longueur, larges, imbriquées, lancéolées et pointues; en dessous el sur la partie que l'on peut considérer comme le pédoncule, sont une ou deux paires de brac- tées opposées comme les feuilles caulinaires, mais infi- niment plus courtes; le tube est strié, avec cinq dents bien prononcées à son bord. La corolle est d'un rouge de rose vif en dessus, beaucoup plus pâle en dessous; le bord antérieur du limbe des pétales est finement et assez profondément dentelé; l'orifice el l'onglet sont d'un jaune verdàtre, striés de vert. Les deux styles sont roulés chacun dans un sens opposé, de même que les stigmates. Tous les Œillets se cultivent de la même manière, et il n'y a que les espèces originaires de contrées plus ardentes, qui demandent à être abritées pendant l'hi- ver; les autres, très-rusti(|ues, supportent sans altéra- lion sensible les transitions d'une température fort abaissée. Le sol qui leur convient le mieux, est une terre sablonneuse cl légère; par exemple, un mélange de terreau de bruyère avec une double proportion de terre franche faiblement argileuse. On peut en outre se servir, selon les lieux, de plusieurs sortes de terres mélangées; on emploie celle des polageisou celle d'al- luvion, que charrient lesdébordeinents, le terreau formé* dans les creux des vieux saules, celui [irovenant des ut l\ A vieilles couches failcs avec des feuilles, avec des fli- iiiiers de cheval el de vache bien consommés ; enfin les terres tirées des marais ou des tourbières passent pour être les meilleures pour les Œillets, et c'est à la nature de ce terrain, commun en Flandre, qu'on attribue la supériorité des Œillets flamands sur ceux des autres pays. Quoi qu'il en soit, quand on prépare son com- post pour des Œillets avec plusieurs sortes de terres, il faut les bien mêler et les laisser mûrir en tas pen- dant un an à dix-huit mois avant de s'en servir, el les passer à la claie. Les Œillets peuvent se multiplier de graines, de mar- cottes, de boutures et par la greffe. Par la graine on obtient souvent de nouvelles variétés; par les autres moyens on conserve el l'on propage les belles variétés déjà acquises. Les graines doivent être choisies de la récolte pré- cédente et semées clair, dans des pots ou des terrines remplies du compost dont il vient d'être parlé. On peut semer depuis le mois de février jusqu'en juillet, et en semant ainsi à différentes époques, on aura de même des fleurs à des époques différentes. Tous les semis, jusqu'en avril, doivent être faits sur couche et sous cloche; plus tard, on sème à l'air libre. Le semis se re- couvre de trois ù quatre lignes de terre bien meuble, et on arrose ensuite légèrement et de temps en temps selon la saison. Les jeunes plants se mettent en pots sé- parément, à l'automne ou au printemps suivant, selon leur force et l'époque à laquelle le semis a été fait. Les marcottes ne se font que dans une seule saison, en été, depuis le 15 juillet jusqu'au commencement de septembre. Celte opération consiste à coucher en terre un rejeton dont ou laisse paraître l'extrémité en dehors, après avoir raccourci le bout des feuilles, et après avoir donné dans le nœud que l'on veut couder et en- foncer en terre, un coup de canif qui en pénètre l'é- paisseur jusqu'à la moitié. On arrête cette branche en terre en l'assujettissant avec un petit crochet de bois. Lors(iue la marcotte a pris racine dans l'endroit où elle est pliée, ce ((ui ne laide pas, on la coupe du côté de la mère-plante pour la sevrer de la nourriture qu'elle en tire, et lorsque, quelque temps après, on voit qu'elle a poussé plusieurs feuilles nouvelles, on la relève pour la mettre séparément en pot. Quand les pieds d'Œillets sont trop hauts pour qu'on puisse en abaisser les re- jetons jusqu'en terre, on fait passer la marcotte par un petit entonnoir de fer blanc, par un cornet de plomb laminé ou dans un très-petit pot qu'on remplit de ter- leau fin, et qu'on soutient par un moyen quelconque. Lorsque les marcottes faites de celte manière, ont poussé quelques racines, on les coupe au-dessous de l'entonnoir, du cornet ou du petit pot. el on les plante à part. Lors(iu'on a fait les marcottes d'un pied d'Œillet, il est bon de le mettre à l'ombre pendant six à huit jours. Mais rien n'est plus simple que la multiplication par boutures; et c'est même le moyen que l'on préfère or- dinairement pour l'Œillet des fleuristes. On détache en entier les rejetons, et on les place dans des pots qu'on laisse à l'ombre jusqu'à ce que les boutures aient pris racine; on les arrose souvenl. Les boutures se font depuis le mois d'aviil jus(|u'en juillet; plus tard, elles n'auraient pas le temps de reprendre avant l'hiver. On emploie rarement la greffe pour multiplier l'Œil- let; cependant on peut se servir de ce moyen pour changer des pieds simples ctbien vigoureux en variétés plus belles, et pour faire porter au même pied des fleurs de plusieurs couleurs. La greffe la plus facile pour les Œillets est celle dite à l'anglaise. L'Œillet aime l'air libre, mais il ne lui faut pas une exposition trop chaude; c'est au couchant et surtout au levant qu'il est le mieux exposé. Il ne demande que desarrosemenls médiocres, et il faut les faire de pré- férence le soir. ŒILLET D'AMOUR, bot. Nom vulgaire de Gypso- phila saûcifraija. V . Gtpsophile. ŒILLET DE LA CAliOLINE. BOT. On donne vulgaire- ment ce nom au Spigelia Maijlanilica. ŒILLET DE DIEU. BOT. Synonyme vulgaire iVJijios- teinma Githugo. OEILLET D'ESPAGNE. BOT. C'est le Poinciniana pulchenima. ŒILLET D'INDE. BOT. On appelle souvent ainsi le Toijeles paliila. ŒILLET DE MER. POLYP. Synonyme vulgaire de Caryophyllie. f^. ce mot. ŒILLET DES PRÉS. BOT. C'est le Lychnis flos cu- eilli, y. Lycbside. OEILLETON, bot. On nomme ainsi un rejeton ou dra- geon enraciné, que l'on enlève à la plante-mère, pour le transplanter; il ne tarde pas à devenir une plante jouissant de toutes les qualités de celle dont il n'était qu'une partie. OEILLETTE. Nom vulgaire du Pavot cultivé. Papa- ver somuifenivi, des graines duquel on exlrail une huile qui est un grand objet de commerce dans les pro- vinces du noi'd de l'Europe. ŒNADE. OEnas. iNS. Genre de Coléoptères hétéro- mères, de la famille des Trachélides, tribu des Cantha- ridies, établi par Lalreille, aux dépens des Lylla de Fa- bricius. Caractères : antennes grenues, coudées, guèie plus longues que la tête, et terminées par une tige en fu seau ou cylindrique, composée des neuf derniers articles. Mandibules arquées, munies à leur pailie interne d'un petit avancement membraneux. Mâchoires coriaces, bifides; division extérieure grande, arrondie, compri- mée. Quatre palpes filiformes, avec le dernier article en pointe obtuse; tarses simples, terminés par quatre cro- chets. Ce genre, qui semble faire le passage des Myla- bres aux Méloès et aux Canlharides, ne diffère des der- niers que par les antennes. Les Cérocomes, qui en sont très-voisins, en sont aussi bien distingués par leurs an- tennes irrégulières. Les Œnades se trouvent, comme les Canlharides et les Mylabres, sur les fleurs. Leurs mœurs sont inconnues, mais il est probable qu'elles ne diffèrent pas de celles de ces deux genres. Ces insectes sont propres aux contrées chaudes de l'Europe el de l'Afrique. Œ-NADE AFKicAiPi. OEiius ofer, Latr.; Meioe afer, L.; Lytla afra, Fabr., Oliv. (Entom., t. m. n» 46, pi. 1, Hg. 4, a-b). Long de près de quatre lignes et demie; aniennes noires; tête 1res- inclinée . noire; corselet rouge, un peu plus étroit <|ue la lêle; elylres noires el poinlillées; lout le corps en dessous noir et luisant. On le trouve sur la côte de Barbarie. OENANTHE. ois. Nom donné à quel(|nes espèces du genre Traquet, et que Vieillot a appliqué à une sous- division de ce genre, y . Traqdet et Motteux. OENANTHE. bot. Ce genre de la famille des Ombelli- fères, et de la Pentandrie Digynie, L., offre les carac- tères suivanls ; involucre ordinairement nul ou com- posé d'un pelit nombre de folioles; involucelles poly- pliylles; calice persistant, à cinq petites dents; corolle dont les pétales sont cordiformes, inlléchis, égaux dans les fleurs du centre de l'ombelle ; ceux des fleurs mar- ginales, grands et irréguliers; fruits prismatiques, à cinq côtes aiguës ou obtuses, couronnés par les dents du calice et les styles. Les fleurs sont blanches, et leurs ombelles sont composées d'un petit nombre de rayons. Linné, auteur de ce génie, n'y comprenait que peu d'espèces, toutes indigènes d'Europe, et qui sont des plantes aquatiques, à feuilles simplement ailées, et à racines fasciculées. Le nombre en fut ensuite con- sidérablement augmenté par l'addition de plusieurs espèces rapportées du cap de Bonne -Espérance par Tliunberg, et d'autres de l'Amérique septentrionale, décrites par divers auteurs; mais il faut déduire du nombre des espèces publiées, la plupart de celles qui ont été formées par les fleuristes, aux dépens des véri- tables espèces, el qui ne sont en réalité que des variétés à peine sensibles de ces plantes. Lamarck a réuni à l'Œnantlie le Phellaiuliiiim aquaticiim, et Sprengel VOttoa œiiatithoides At Kunth, ainsi que VHuanaca acaulis de Cavanilles. D'un autre côté, il faut éliminer de ce même genre V OEnanthe purpuiea de Lamarck, fondé sur le Phellandrium muleUina, L., et VOEnan- llie riyiila de Kuttall, qui est une espèce du genre Pastinaca. Au moyen de ces additions et retranche- ments, le genre OEiianthe se trouve composé d'envi- ron une vingtaine d'espèces qui, plus que toutes les autres Ombellifères, se trouvent disséminées à la sur- face du globe. Ainsi on en trouve six ou sept dans l'Eu- rope méridionale el tempérée; à peu près autant dans l'Amérique boréale, parmi lesquelles plusieurs sont communes à celle région et à l'Europe; cinq au cap de Bonne-Espérance; deux dans l'Afrique boréale; une dans l'Orient; une sur la côte de Palagonie, dans l'Amé- rique australe. OEnantue safranée. OEnanthe crocata, L. Ses ra- cines sont composées de cinq ou six tubercules oblongs et fusiformes; sa tige est cannelée, rameuse, d'un vert roussâtre, el pleine d'un suc jaune-safrané, qui a valu à la |)lante son nom spécifique. Ses feuilles sonl deux fois ailées, à folioles sessiles, cunéiformes et incisées vers le sommet ; les Heuis sonl disposées en ombelles hémisphéri(iues ù dix ou douze rayons, et ayant un involucre général à plusieurs folioles, caractères ([ui s'éloignent un peu des autres espèces. Celte plante croit sur les bords des étangs et des rivières, dans plusieurs contrées de l'Europe occidentale. GENAS. OIS. Synonyme de Pigeon Colombin. OENOCARPE. OEnocarpus. BOi. Marlius {Gêner, et Sj)ec, Paint. Brasil.) a établi ce genre, qui appartient à la famille des Palmiers et à la Monœcie Hexandric, L. Voici les caractères essenliels qu'il lui attribue : Heurs monoïques dans le même régime; spathe double, li- gneuse; Heurs sessiles. Les mâles ont un calice très- court, monophylle, à trois découpures plus ou moins profondes; une corolle à trois pétales; six étamines, à filets subulés et à anthères divisées, linéaires, plus lon- gues que les filets. Les Heurs femelles oui un calice tripliylle, enveloppant entièremenl la corolle, qui est composée de trois pétales roulés en lêle sur eux-mêmes; ovaire uniloculaire, surmonté de trois stigmates ex- centriques. Le fruit est une baie ([ui ne renferme qu'une seule graine pourvue d'un albumen solide et d'un em- bryon basilaire. Les Palmiers qui composent ce genre sont indigènes des contrées voisines de l'équateur, dans l'Amérique méridionale. HLirtius en a décrit el figuré cinq espèces, sous les noms A'OEiiocarpusilisticlius, OEnocarpus Balaua, UEnocarpus Bacaba, OEno- carpus minor et OEnocarpus circumtextus. Les troncs de ces arbres s'élèvent verticalement aune hau- teur qui varie enlre trente el quatre-vingts pieds; ils sont ordinairement cylindriques, quelquefois lenHés vers leur milieu, marqués d'anneaux peu distincts; ils offrent dans leur intérieur des fibres ligneuses concen- triques vers la périphérie. Les frondes sont pinnées, étalées avec élégance, portées sur des pétioles très-larges et engainants à la base, disposées alternativement dans VOEnocarpus distichtis, que l'on doit regardercomme le type du genre. Les régimes des fleurs sorlenl de la base des frondes inférieures; ils sont divisés en ra- meaux nombreux, groupés, flexueux à la base et au sommet, droits dans le reste de leur étendue, et cou- verls partout, excepté à la base, de fleurs pâles ou bru- nâtres, sessiles dans de petites fossettes. Les fruits ont une couleur d'un bleu purpurin ou d'un gris violet; leur chair est rougeâtre, el leur noyau esl brun exté- rieurement. Les habitants de l'Amériiiue méridionale préparent avec le fruit de quelques espèces {OEnocar- pus Balaua et OEnocarpus Bacaba) une boisson vi- neuse; et c'est de cette circonstance que Martius a tiré l'élymologie du nom générique. VOEnocarpus ilisti- f/iMs est cullivédans les bourgadesà cause de son fruit qui, après avoir été cuit cl soumis à la presse, donne une huile limpide, inodore, d'une saveur très-agréable. ŒNONE. OEnone. annél. Genre de l'ordre des Né- réidées, famille des Eunices, fondé par Savigny (Syst. des Annélides, p. 14 et 35) qui lui assigne pour carac- tères distinctifs : Irompe armée de neuf mâchoires, quatre du côté droit, cinq du côté gauche ; les deux mâ- choires intérieures et inférieurcssonl fortement déniées en scie. Antennes comme nulles. Branchies indistinctes. Front caché sous le premier segment, dont la saillie antérieure est arrondie. Ce genre, le dernier de la fa- mille des Eunices, diffère essentiellement des Léodices et des Lysidices par un plus grand nombre de mâchoi- res; sous ce rapport il ressemble aux Aglaures, mais il est cependant possible de l'en distinguer, en ayant égard à la saillie du premier segment qui est divisé en deux lobes chez ces dernières, tandis qu'il est arrondi chez les OEnones. Celles-ci sonl de petiles Annélides dont le corps est linéaire, cylindii(iue el composé de OE s T OE S T segments courts et nombreux; le premier segment, vu en dessus, paraît très-grand, arrondi par devant en demi-cercle et déliordant la têle; le deuxième est plus long que le troisième. La tête a deux lobes, et se trouve cachée sous le segment qui suit. Elle supporte des yeux peu distincts, les antennes ne sont point saillantes, et paraissent nulles. 11 n'existe point de cirres tentacu- laires, mais on compte un très-grand nombre de pieds ambulatoires, à deux faisceauxiuégaux de soies simples ou terminés par une barbe; les cirres supérieurs et les cirres inférieurs de ces appendices ambulatoires sont presque également allongés et obtus ; la dernière paire est à peu près semblable aux autres. OEkone BBiiiA^TE. OEiione luckla, Sav. Elle a des rapports de forme avec le LumbricusfragUis de Mul- ler, et se trouve sur les côtes de la mer Rouge. Savigny la décrit de la manière suivante: corps long d'un pouce, un peu renflé vers la tète, formé de cent quarante deux segments; le premier égal en longueur aux trois sui- vants réunis. Rames un peu renflées au-dessus des soies de leur faisceau supérieur, qui est moins épais que l'autre. Soies jaunâtres: les supérieures plus déliées, prolongées en barbe fine; les inférieures terminées par une courte barbule. Acicules petits et jaunes. Cirres oblongs, presque parallèles, un peu comprimés, veinés, obtus; l'inférieur adhérent jusqu'à l'extrémité de la rame. Couleur cendré-bleuâtre, avec de riches reflets. OENONE. BOT. Synonyme d'Argémone. f^. ce mot. OENOPLEA OD OENOPLIA. bot. Deux espèces de Ju- jubiers, indigènes des climats chauds, avaient été ainsi désignées par Belon et Clusius. Linné les a placées dans son genre Rliamnus; mais elles portent maintenant les noms de Zizyphus Spina Christi et Zizyphus OEno- plia. Schultes (Sysl. yeget., 5, n» 962) a donné ce nom à un genre fondé sur d'autres espèces de Rlminnus ou de Zizyphus; mais le même genre ayant été formé autrefois par Necker sous le nom de Bercliemia, le professeur De Candolle a retenu cette dernière déno- mination. F. BERCnEMIE. OENOTUERA. BOT. F. O.nagre. OENOTHÉRÉES. bot. Famille naturelle de plantes plus généralement désignées sous le nom d'Onagraires. r. ce mot. OEOME. OEoiiia. bot. Même chose que ^îlonie, genre de la famille des Orchidées, établi par Lindiey pour quelques plantes épiphytes de Madagascar, que Du Pelit-Thouars avait placées parmi les Épidendres, et dont Richard avait composé une partie de son genre Bechlardia. F. jEorie. OEPATA. BOT. Sous ce nom est décrit et figuré dans Rhéede (Hort. Malab., vol. iv, p. 93, tab. 43) l'^i;;- cennia lomenlosa, t. Dans le texte il est aussi nommé Upnta, dénomination employée comme générique par Adanson. y . Avicenîsie. OERUA ET OERVE. bot. Pour ^rua. y. ce mot. OESALE. INS. y. ^SAiE. OESOPHAGE. zooL. La portion du canal alimentaire qui s'étend du pharynx à l'estomac. F. Intestins. OESTRE. OEstrus. ins. Genre de l'ordre des Dip- tères, famille des Athéricères, tribu des OEstrides, éta- bli par Linné, et restreint par Latreille qui lui assigne pour caractères : cuillerons de grandeui' moyenne, et ne recouvrant qu'une partie des balanciers; ailes en recouvrement au bord interne; les deux nervures lon- gitudinales, qui viennent immédiatement après celles de la côte, fermées par le bord postérieur qu'elles at- teignent, et coupées, vers le milieu du disque, par deux petites nervures transverses; milieu de la face anté- rieure de la tête offrant un petit sillon longitudinal, et renfermant une petite ligue élevée, bifurquée inférieu- rement. Ce genre, ainsi caractérisé, se distingue des Hypodermes, des Cutérèbres, Céphénémyies et OEdé- magènes, qui ont été formés par Latreille aux dépens du genre OEstre de Linné, parce que les OEstres pro- prement dites n'ont point de trompe ni de palpes, et que leur cavité buccale est fermée. Les Céphalémyies, qui en sont les plus voisines, s'en distinguent parce que leurs ailes sont écartées, et par d'autres carac- tères tirés des nervures des ailes. Les OEstres sont des Diptères d'assez grande taille, ressemblant à de grosses Mouches, mais beaucoup plus velus. Ces in- sectes, à l'état parfait, semblent appelés uniquement par la nature à remplir les fonctions de la reproduc- tion, et il paraît qu'ils ne prennent pas de nourriture, puis(|ue leurs organes de manducalion sont réduits à un état presque rudimentaire. Ces Diptères ne sont pas plutôt parvenus à leur état parfait qu'ils cherchent à s'accoupler, et que bientôt après la femelle se met à la recherche des animaux sur lesquels elle doit déposer ses œufs. On avait d'abord cru, d'après Valisnieri et quelques autres auteurs, que l'œstre allait déposer ses œufs sur les bords de l'anus des Chevaux, et que de là la larve remontait dans l'estomac, en parcourant toutes les sinuosités des intestins; Réaumur, qui n'a pas été à même de le vérifier, rapporle ce fait qui n'est pas du tout en harmonie avec ce que Clark dit des mœurs de cet insecte. D'après ce dernier naturaliste, auquel on doit une excellente Monographie des Œstres, la femelle, pour effectuer sa ponte, s'approche de l'animal qu'elle a choisi, en tenant son CQrps presque verlical dans l'air : l'extrémité de son abdomen, qui est très-allongée et recourbée en haut et en avant, i)orle un œuf qu'elle dépose, sans presque se poser, sur la partie interne de la jambe, sur les côtés et la partie interne de l'épaule, et rarement sur le garrot du Cheval; cet œuf, qui est entouré d'une humeur glutineuse. s'attache facilement aux poils de l'animal ; l'Œstre s'éloigne ensuite un peu du Cheval pour préparer un second œuf, en se balan- çant dans l'air; elle le dépose de la même manière, et répète ainsi ce manège un très-grand nombre de fois. Clark croyait d'abord que ces œufs étaient pris par la langue du Cheval et portés dans son estomac où ils éclosaient; mais des observations plus rigoureuses l'ont convaincu que ces œufs éclosent à l'endroit où ils ont été posés, et que ce n'est qu'à l'état de larve que l'in- secte s'attache à la langue qui vient lécher la partie du corps sur lequel il est collé, et parvient ainsi par l'œso- phage dans l'estomac. La larve de l'Œstre de Cheval est sans pattes, de forme conique, allongée. Son corps est composé de onze anneaux, garnis chacun, à leur bord postérieur, d'une rangée circulaire d'épines triangu- laires, solides, jaunâtres dans la plus grande partie de 48 Uli S '1' leur longueur, noires à leur exlrémilé, el ilonl la pointe, très alguL', est dirigée en arrière. Au-dessus du cori)s, les anneaux dn bout postérieur et ceux qui en sont les plus proches, n'ont point de ces épines qui existent sur les mêmes anneaux, du côlédu ventre. L'extrémité pos- térieure, qui est tronquée, figure une sorte de bouche Iransversale, avec deux lèvres qui peuvent se rejoindre pour fermer l'ouverture qu'elles circonscrivent. On voit, dans la cavilé profonde que ces lèvres laissent entre elles lorsqu'elles sont écartées, six doubles sillons cou- chés transversalement, et courbés en dedans de chaque côté, de manière à se rapprocher en cercle. Ces sillons, formés par une substance écailleuse, sont criblés de petits trous que l'on regarde comme les ouvertures des stigmates. Les lèvres qui recouvrent cet appareil respi- ratoire sont évidemment destinées à le boucher exac- tement, afin de le protéger contre les aliments liquides et les sucs qui se trouvent dans l'estomac. Il est plus diflicile de concevoir comment ces animaux peuvent exister dans l'eslomac, exposés à une température très- élevée et dans un air aussi vicié. Ces larves se nourris- sent du chyme; elles se tiennent plus ordinairement autour du pylore, et y sont quelquefois en grande quan- tité. Lorsque ces larves ont pris tout leur accroisse- ment, elles descendent en suivant les intestins, se traî- nent au moyen de leurs épines, ou sont portées parles excréments, jusi|u'à ce qu'elles arrivent à l'anus, sur les bords duquel on les trouve souvent suspendues dans les mois de mai et de juin, prêtes à tomber à terre pour y subir leur transformation : arrivées à terre, elles se changent bientôt en chrysalides, leur peau se durcit, devient d'un brun noir et leur sert de coque; après être restées six ou sept semaines dans cet étal, l'insecte par- fait sort de sa coi|ue, en faisant sauter une pièce ova- laire an bout antérieur de cette enveloppe. Œstre du Cheval. OEstnts Equi, Fabr. , i'fsl. Anlt.;OUv., Latr., Clark, The Bost of Horse,'i<' kàii., tah. 1, fig. 13, 14; OEstnis rit uli, Fabr., Enl.Sysl.; OEstrus Bovis, L., Fabr., Spec. Ins.: OEslrus lie- morroidalis , Cmel.; OEstrus inlestinatis, Deg. ; OEslrus, clc. Geoff. Longueur, six à sept lignes; tèle d'un blanc jaunâtre avec une impression en forme d'an- gle sur le verlex, et renfermant les yeux lisses; corse- let jaunâtre; deux faisceaux de poils relevés avec un point noirâtre sur chacun, à l'écusson; abdomen d'un roussâtre clair, avec des taches noirâtres; ailes tians- parentes, avec une bande au milieu et deux petits points à l'extrémité. OESTRIDÉES. OEstrideœ. lus. Nom donné par Leach aune petite famille formée du genre OEstrus de Linné, et qui répond à la tribu des Œstrides de Latreille. ^. ce mot. ŒSTRIDES. OEstrides. iNS. Tribu de l'oidre des Diptères, famille des Athéricères, établie par Latreille, et comprenant le grand genre Œstre de Linné. Latreille caractérise ainsi cette tribu ; cavilé buccale tantôt fer- mée par la peau, présentant deux tubercules; tantôt ne consistant qu'en une petite fente; trompe, dans ceux où on a pu la découvrir, très-petite. Quelques-uns of- frent deux palpes, soit isolées, soit accompagnant cette liompe. Ces Diptères ont le port de la Mouche domes- tic|ue; leur corps est ordinairement velu et coioié par bandes, à la manière de celui des Bourdons; leurs an- tennes sont Irès-courtes, insérées dans une cavité bilo- culairc, sous-frontale, et terminées en palette lenticu- laire, portant chacune sur le dos, et près de son origine, une soie simple; leurs ailes sont ordinairement écar- tées; les cuillerons sont grands et cachent les balan- ciers; les tarses sont terminés par deux crochets et deux pelotes. On trouve rarement ces insectes dans leur état par- fait, dit Latreille, le temps de leur apparition et les lieux qu'ils habitent étant très-bornés. Comme ils dé- posent leurs œufs sur le corps de plusieurs Quadru- pèdes herbivores , c'est dans les bois et les pâturages fréquentés par ces animaux qu'il faut les chercher. Cha- que espèce d'OEsIre est ordinairement parasite d'une même espèce de Mammifère, et choisit, pour placer ses œufs, la partie du corps, qui peut seule convenir à ses larves, soit qu'elles doivent y rester, soit qu'elles doi- vent passer de là dans l'endroit favorable à leur déve- lo|)pement. Le Bœuf, le Cheval, l'Ane, le Renne, le Cerf, l'Antilope, le Chameau, le Mouton et le Lièvre sont jus(|u'ici les seuls Quadrupèdes connus sujets à nour- rir des larves d'Œstres. Ils paraissent singulièrement craindre l'insecte lorsqu'il cherche à faire sa ponte. Le séjour des larves est de trois sortes qu'on peut distin- guer par les dénominations de Cutané, de Cervical et de Gastrique, suivant qu'elles vivent dans des tumeurs ou bosses formées sur la peau, dans quelque partie de l'intérieur de la tête, et dans l'estomac de l'animal des- tiné à les nourrir. Les œufs d'où sortent les premières sont placés par la mère sous la peau qu'elle a percée avec une tarière écailleuse, composée de quatre tuyaux rentrant l'un dans l'autre, armée au bout de trois cro- chets et de deux autres pièces. Cet instrumentes! formé par les derniers anneaux de l'abdomen. Ces larves, nommées Taons par les habitants de la campagne, n'ont pas besoin de changer de local; elles se trouvent h leur naissance an milieu de l'humeur purulente, qui leur sert d'aliment. Les œufs des autres espèces sont simplement déposés et collés sur quelques parties de la peau, soit voisines des cavités naturelles et intérieures où les larves doivent pénétrer et s'établii', soit sujettes à être léchées par l'animal , afin que les larves soient transportées avec sa langue dans sa bouche, et qu'elles y gagnent, de là, le lieu qui leur est propre. C'est ainsi que la femelle de l'Œstre du Mouton place ses œufs sui- te bord interne des narines de ce Quadrupède, qui s'a- gite alors, frappe la terre avec ses pieds, et fuit la tête baissée. La larve s'insinue dans les sinus maxillaires et frontaux et se fixe à la membrane interne qui les ta- l)isse, au moyen des deux forts crochets dont sa bou- che est armée. C'est ainsi encore (pie l'Œstre du Cheval dé|)ose ses œufs sans pres(iue se poser, se balançant dans l'air, par intervalles, sur la partie interne de ses jambes, sur les côtés de ses épaules, et rarement sur le garrot. Celle qu'on désigne sous le nom d'Hémor- roïdal , et dont la larve vit aussi dans l'estomac du même Solipède, place ses œufs sur les lèvres. Les lar- ves s'attachent à sa langue, et parviennent, par l'œso- phage, dans l'estomac où elles vivent de l'humeur que SL-eréle sa inenil)rane intoriie. On les Iroiive le pins coin- niuniiment autour du pylore, et rarement dans les in- testins. Elles y sont souvent en jjrand nombre el sus- pendues par grappes. Clark croit néanmoins qu'elles sont plus utiles que nuisibles ù ce Quadrupède. Les larves des OEsIres ont, en général, une forme co- nique, et sont privées de pattes; leur corps est com- posé, la bouche non comprise, de onze anneaux char- gés de petits tubercules et de petites épines, souvent disposés en manière de cordons, et qui facilitent leur progression. Les principau.'i organes respiratoires sont situés sur un plan écailleux de l'exlrémité postérieure de leur corps, qui est la plus grosse. Il paraît que leur nombre el leur disposition sont différents dans les lar- ves gastriques. Il parait encore que la bouche des lar- ves cutanées n'est composée que de mamelons, au lieu que celle des larves intérieures a toujours deux forts crochets. Les unes et les autres, ayant acquis leur ac- croissement, quittent leur demeure, se laissent toml)er à terre, et s'y cachent pour se transformer en nymphes sous leur peau, à la manière des autres Diptères de cette famille. Celles qui ont vécu dans l'estomac, sui- vent les intestins et s'échappent par l'anus, a idées, peut- être, par les déjections excrémentielles de l'animal dont elles étaient les parasites. C'est ordinairement on juin et juillet que ces métamorphoses s'opèrent. Hum boUlt a vu, dans l'Amérique méridionale, des Indiens dont l'abdomen était couvert de petites tumeurs pro- duites, à ce qu'il présume, par les larves d'un OEstre. Il résulterait, de quelques témoignages, qu'on a retiré des sinus maxillaires et frontaux de l'Homme, des lar- ves analogues à celles de l'OEslre, mais ces observa- tions n'ont pas été assez suivies. Latreille divise la Iribu des OEstres ainsi qu'il suit : I. Une trompe. Genres: Cuterèbre, CÉpnÉPiÉMYiE. II. Point de trompe; deux palpes. Genre : OEdêmagène. III. Point de trompe ni de palpes; une fente buccale. Genre : Hypoberme. IV. Point de trompe ni de palpes; cavité buccale fer- mée; deux tubercules très-petits (vestiges de palpes) sur sa membrane. Genres : Céphalêmyie, OEstre. (^. lous ces mots. OETANIA.BOT.DimaletDe Candolleont ainsi nommé une sous-division du genre Unotia. y. UsofiE. OETHEILEMA. bot. Le genre que R. Brown a établi sous cette dénomination, est identique avec le genre Phaytopsis. V. ce mot. OETHRE. OEthra. crust. Genre de l'ordre des Déca- podes, famille des Brachiures, tribu des Cryptopodes, établi par Leacb. Caractères : troisième article des pieds-mâchoires extérieurs presque carré, ne finissant pas en pointe; carapace aplatie, clypéiforme, trans- versale, noueuse ou très-raboteuse sur le dos. Ce genre ressemble beaucoup, quant aux caractères essentiels, aux Calappes; seulement les pieds mâchoires extérieurs des premiers bouchent si exactement la cavité buccale qu'on a bien de la peine à apercevoir les sutures, tan- dis que, dans les Calappes, ces organes sont dentés au côté interneet ne se joignent pas bien. Les pieds anté- licurs, eu pinces, sont beaucoup pUis grands dans les Calappes, ainsi que les aulres pieds. LeIestdesOEthrcs est ovale. pres(ine aussi large antérieurement que pos- térieurement, tandis qu'il est avancé chez les Calappes, beaucoup plus large et coupé presque transversale- ment en arrière. Les yeux des OEthres sont beaucoup plus distants l'un de l'autre que ceux des Calappes. Les OEthres habitent les mers des pays chauds de l'Inde et de PAfrique. OEtbre DÉPRIMÉE. OElhra ilepressa, Lamk., Leach, Latr.; Cancer scniposus, L., Herhst, Cancr., lab. 55, fig. 4, 5. Carapace elliptique, transverse , très -ru- gueuse, avec ses bords latéraux arrondis et marqués de dents en forme de plis. Elle se trouve dans les mers de l'Ile-de-France. OETITE OD PIERRE D'AIGLE. MIN. Fer hydraté géo- dique, en nodules composés de couches concentriques, dont le centre est creux el ordinairement occupé par un noyau mobile ou par une matière pulvérulente que l'on entend résonner quand on agite la pierre. Les an- ciens lui donnaient le nom de Pierre d'Aigle, parce qu'ils s'imaginaient que les Aigles en portaient dans leurs nids. OETTE. OIS. Âiiipclis Carnifcx. Espèce du genre Colinga. OEUF. zooL. Nom trop vague pour être susceptible d'une définition générale. Emprunté au langage vul- gaire qui l'avait spécialement consacré à l'Œuf des Oiseaux après la ponte, il a servi successivement à dé- signer 1» rOEuf contenu encore dans l'ovaire; 2" l'OEuf détaché de l'ovaire et non fécondé; ô» l'fEuf détaché de l'ovaire et fécondé; 4"P0Eufen incubation et con- tenant le fœtus à diverses époques de son développe- ment. Pour les naturalistes qui admettent la préexis- tence des germes dans le sens de Bonnet, lous ces Œufs se ressemblent, et par conséquent doivent être réunis sous une dénomination générale; pour les épigénésistes, tous ces Œufs diffèrent et doivent recevoir des noms particuliers. C'est ce qui sera mieux compris en lisant l'histoire détaillée de l'Œuf dans les diverses classes d'animaux. Œuf des Mammifères. Parmi le nombre immense d'écrivains qui se sont occupés de l'Œuf des Mammi- fères, la science doit ses définitions les plus précises et ses observations les plus exactes, au célèbre Graaf, qui a exposé dans plusieurs écrits les résultats de ses pro- pres observations {Regneri de Graaf, opéra oiiinia, Amstelodaiiii, 1705). 11 a, le premier, bien reconnu l'existence des corps vésiculeux dans l'ovaire et le pas- sage de ces corps vésiculeux dans les trompes et les cornes ou la matrice. Enfin, il a le premier encore attiré l'attention sur les changements que l'ovaire éprouve par suite de la chute des vésicules. Dans les femelles de Mammifères, il existe deux organes connus sous le nom d'ovaires. Ces organes contiennent des vé- sicules pleines de liquide. A l'époque de la fécondation, ces vésicules se fendent; le liquide qu'elles contenaient s'écoule, el un petit corps ellipsoïde, transparent, formé d'une mince membrane pleine de liquide, s'échappe et ne tarde pas à être recueilli par le pavillon qui termine la trompe. C'est à ce corps que l'on donnera le nom yo OE V F iVovule. Après la cimie des ovules, la cicaliice qu'ils ont laissée s'ol)lilC'ie; le tissu voisin s'épaissit et devient jaunâtre; de là le nom de corps jaune, donné à ces lu- hérosités que l'on observe dans l'ovaire des femelles qui ont conçu. Dumas et Prévost (Annales des Sciences na- turelles, t. III, p. 11Ô) ont vu que l'ovule délaclié de l'ovaire n'était pas encore fécondé, et qu'il ne recevait le contact de la liqueur séminale que dans la partie inférieure des trompes, et le plus souvent dans les cor- nes ou la matrice elle-même. Us ont vu, en outre, que la chute des ovules n'avait lieu que liuit ou di.\ jours après l'acte même de la copulation; ce qui place la fé- condation réelle à une époque éloignée de ce premier acte. Ce qu'il y a sans doute de plus remarquable dans ces ovules, c'est leur petitesse, surtout quand on les compare aux vésicules de l'ovaire. Us ont au plus un millimètre et demi ou deux millimètres de diamètre, et si l'on ne mettait pas dans l'examen des cornes le soin le plus scrupuleux, on les méconnaîtrait aisément; mais lorsqu'on est prévenu, (lu'on éclaire bien la corne qu'on veut examiner, et qu'on l'ouvre avec précaution, on ne peut guère éviter de rencontrer les ovules au bout de quelques essais. Us sont entièrement libres, ne pré- sentent point d'adhérence avec les parois des cornes, et l'on peut les enlever sur la lame d'un scalpel, puis les déposer dans un verre à montre rempli d'eau pour les examiner plus facilement. Cette particularité remar- quable d'un isolement parfait, présente non-seulement un caractère physiologique fort digne d'attention, mais encore elle devient très-utile pour distinguer les ovules des petites vésicules que l'on observe si souvent dans le tissu des cornes, et qui sont probablement des Hyda- tides. Celles-ci sont toujours engagées dans la paroi même de l'organe, et ne peuvent point s'en détacher sans le secours d'un instrument tranchant. Ces remar- ques prouvent aussi que ces ovules, puisqu'ils sont li- bres, ne sont pas des Hydatides, m rien autre chose de ce genre; mais on verra plus loin de meilleures preuves encore. Grossis trente fois et vus par transparence, ces ovules paraissent sous une forme ellipsoïde, et sem- blent composés d'une membrane d'enveloppe unique et mince, dans l'intérieur de laquelle est contenu un li- quide transparent. A la partie supérieure de l'ovule on remarque une sorte d'écusson cotonneux, plus épais et marqué d'un grand nombre de petits mamelons. Vers l'une des extrémités de celui-ci on observe une tache blanche, opaque, circulaire, (|ui ressemble beau- coup à une cicatricule. On est également frappé d'un rapport général de ressemblance entre l'écusson lui- même et la membrane caduque. U est évident que ces ovules sont bien les mêmes que ceux rencontrés par Graaf,auboutde trois jours, dans les femelles de Lapin. Cruikshanks est le seul anatomiste (|ui les ait retrouvés depuis; mais ce dernier a certainement contribué pour beaucoup à discréditer tous ces résultats, en donnant la figure des Œufs les plus petits qui se fussent offerts à lui. Il leur attribue un diamètre si faible, qu'on peut l'évaluer à un huitième de ligne environ, et il n'est pas présumable que des corps de ce genre puisséYit se dis- tinguer des Hooons de mucus, qu'on rencontre toujours dans les cornes. Les plus petits (jne Dumas et Prévost aientvus, avaient au moins un millimètre; et comme, d'après les circonstances de l'observation, on peut se convaincre qu'ils étaient détachés de l'ovaire, le jour même ou la veille au plutôt, il est bien probable qu'ils n'avaient encore subi aucun accroissement sensible. Les ovules que l'on rencontre dans les trompes, douze jours après la copulation, sont encore moins volumi- neux (|ue les vésicules de l'ovaire, et cette circonstance vient corroborer les observations précédentes. Ceux qui sont près de la base des cornes, c'est-à-dire éloignés de l'ovaire, sont toujours plus volumineux et plus avancés, dans leui' développement, que ceux qu'on prend au sommet de ces organes ou plus près de l'ovaire. Cette reniar(|ue se lie fort bien avec la circonstance de leur arrivée progressive dans les cornes; car ceux qui sont placés à une plus grande distance de l'ovaire, y sont arrivés un ou deux jours plus lot que les autres; et dans les premiers instants du séjour, cette différence, qui devient insensible plus tard, en amène de très-sail- lantes dans le volume et la forme de l'ovule, et plus encore dans l'état de l'embryon. Dumas et Prévost n'ont pas vu ce dernier lorsqu'ils ont examiné les petits Œufs ellipsoïdes de huit jours. Cela peut se concevoir aisément, si on le suppose fort petit, aussi petit, par exemple, qu'un animalcule sperniatique du Chien; car dans cette hypothèse, il faudrait absolument employer, pour le distinguer, des verres capables de produire une amplilkation de deux ou trois cents diamètres; mais c'est une condition qui n'est point praticable à cause de ré|)aisseur de la menibiane d'une part, et de l'autre aussi, en raison des séries de globules qui se rencon- trent dans son propre tissu, et que l'on apercevrait alors elles-mêmes. On pourrait admettre encore que l'Œuf n'avait point été fécondé ; mais cette supposition répugne à l'esprit, et, d'ailleurs, il n'est pas néces- saire d'y avoir recours pour expliquer ce résultat, qui se conçoit fort bien d"a|>rès l'opinion précédente. Dans les ovules de douze jours, l'embryon se reconnaît sans la moindre difficulté. La transparence parfaite qu'ils ont conservée les rend même tellement propres à ce genre de recherches, que de tous les animaux, les Mam- mifères sont ceux chez lesquels l'observation du pre- mier âge de l'embryon s'exécute avec le plusde facilité. L'embryon se reconnaît donc aisément sur les ovules de douze jours ; mais sa forme et ses dimensions va- rient; celles des ovules eux-mêmes varient aussi, sui- vant qu'on les prendau sommet ou à la base des cornes. Ceux dont le développement est le moins avancé ne sont plus ovales, et possèdent, au contraire, e.xacte- inent la forme d'une poire ([u'on supposerait très-ré- gulière. A la première inspection, on peut y recon- naître trois parties. La tète de la poire est cotonneuse, mar(iuée de petites taches plus opaques que la mem- brane, parfaitement arrondie et limitée par un bord frangé circulaire et déprimé légèrement. La qrreue est lisse, sillonnée de quelques plis tr'ès-faibles, et profon- dément sinueuse au poirrt où elle se réunit avec le corps de la poire, qui forme une sorte de bande ou de zone circulaire, plissée longitudinalemerrt, avec une sorte de régularité; cette zone est surtout remarquable à cause d'une dépressiorr subcordrforme, qui s'observe I-: V F m If K à la pallie su|iéiieiire. C'est le siège du développement de l'embryon, et celui-ci peut déjà s'y reconnaître. On voit en effet une ligne plus noire ou plus épaisse partir du centre de l'écusson et aboutir à sa pointe. En sui- vant les progrès du développement, on verra que cette ligne est la moelle épinière ou son rudiment; c'est donc par elle que commence l'évolution du nouvel animal. Si l'on examine des Œufs plus avancés, on trouve leurs deux extrémités piolongées en cornes. Celles-ci sont situées dans l'axe des cornes de la matrice. Il en était de même dans le cas précédent; mais on n'a pu s'assurer s'il y avait quelque cliosc de régulier dans l'ordre et l'apparition de ces prolongements. Dumas et Prévost n'ont vu que deux ovules unicornes; en sorte qu'ils ne peuvent savoir si ce changement s'o- père plutôt à la face qui est tournée vers la matrice, ou bien à celle qui regarde les trompes. Des observa- lions plus nombreuses peuvent seules décider celte question. A cet âge, l'ovule est devenu lisse dans tonte sa surface, sauf l'endioit où se trouve le fœtus. La ligne primitive est plus longue; elle s'est entourée d'un bourrelet saillant, parallèle à sa direction, et l'on ob- serve, dans la partie élargie de l'écusson, une sorte d'arc de cercle relevé en bosse. L'écusson lui-même n'est plus subcordiforme; il est devenu ovale-lancéolé. Plus tard, en donnant à celte expression un sens qui se rapporte à la grosseur de l'ovule, ù la longueur du Irait foetal et à la position de^l'Œuf dans les cornes de la matrice, plus tard l'écusson a pris l'apparence d'une lyre; le croissant, qui s'est prolongé, dessine à l'inté- rieur de celle-ci, une ligne qui lui est entièrement paral- lèle, et le bourrelet, qui environne le rudiment nerveux, commence à perdre sur ses bords sa direction droite. Enfin, dans les OEufs plus avancés encore, on retrouve à peu près le même aspect; seulement tout le système compris dans l'écusson, a éprouvé un allongement con- sidérable. La zone qui borde le renflement intérieur s'est rélrécie; la partie qui correspond à la queue du fœtus s'est prolongée en pointe, et le bourrelet qui environne la ligne primitive, semble devenir le siège d'une organisation plus active, qui s'annonce par l'ap- parition de plusieurs lignes sinueuses dans l'épaisseur de son tissu. A une époque où le fœlus est considéré comme ayant subi toutes les modifications (|ui lui sont nécessaires, on trouve dans l'ensemble de l'OEuf diverses parties qui ont été étudiées avec soin. Le corps du fœtus est enveloppé d'un sac membraneux, qui porte le nom à'a}iinios;ce sac est rempli d'un liquide séreux, trans- parent, dans lequel flotte le fœlus. Ce premier sac mem- braneux est lui-même enveloppé d'un second plus vo- lumineux, nommé chorion, qui s'applique à la surface interne de la matrice, et y contracte çà et là quelques adhérences celluleuses. La surface externe du chorion est très-cotonneuse et comme veloutée; l'intervalle entre l'amnios et le chorion est également rempli de liquide. Chez la plui)art des Mammifères on observe en outre une vésicule volumineuse, qui porte le nom d'al- lanloîcle; elle est placée dans l'intervalle de l'amnios cl du chorion, en avant de la face abdominale du fœtus; outre les légères adhérences qui existent à la suiface ex- terne du chorion, on remarque une masse spongieuse, nommée placenla, au moyen rie laquelle l'OEuf se trouve greffé à la matrice; cette masse est abondam- ment pourvue de vaisseaux. Enfin la communication vasculaire du fœtus, avec ces diverses parties, s'établit au moyen du cordon ombilical, qui envoie une artère et une veine au placenla, ainsi qu'aux diverses mem- branes citées. On verra dans l'CEuf des Oiseaux comment se for- ment ces membranes. L'amnios est un repli de la cica- tricule même qui, de plane qu'elle était dans les pre- mières heures, s'est recourbée de manière à former les cavités thoraci(pie et abdominale; puis, revenant sur elle-même en haut et en bas, a formé autour du fœlus un sac complet dans lequel il est resté enfermé; c'est le point de rencontre du premier pit sur la face abdomi- nale, qui sert de passage au cordon ombilical. D'après Dutrochet, l'allantoïde est une dilatation de la vessie urinaire prolongée, cl le chorion lui même n'est qu'un prolongement de l'allantoïde qui s'est retourné et a cnvelo|)|)é l'OEuf tout entier. Quant au placenta, cet organe a été l'objet de recher- ches fort nombreuses. On a déjà vu qu'il était abon- damment pourvu de vaisseaux, les uns venant de la mère, les autres venant du fœlus; les uns et les aulres s'y divisent d'une manière excessive. La mère y envoie du sang artériel et en reçoit du sang veineux ; l'enfant y lance du sang veineux et en retire du sang artériel. Cne des principales fonctions du placenta se rapporte donc à la respiration du fœlus. Mais comment celle res- piralion s'effectue-t-elle? On a pensé longtemps que le sang artériel de la mère arrivait au fœlus, et que le sang veineux du fœtus retournait à la mère. L'exces- sive division des vaisseaux du placenta servait à dimi- nuer convenablement la rapidité du cours du sang de la mère, qui, parvenu dans ces vaisseaux capillaires, n'obéissait plus qu'aux mouvements du cœur de l'en- fant. Les personnes qui se sont occupées de physiologie animale, s'apercevront aisément qu'une telle hypo- thèse fut établie par des médecins, d'après la considé- ration exclusive du fœtus humain. Mais, s'il est une partie de la physiologie où les idées de Geoffroy Sainl- Uilaire puissent servir à deviner ce que l'on ignore, à classer et apprécier ce que l'on sait, c'est sans contredit l'histoire du développement de l'OEuf. Tous les OEufs se ressemblent, tous possèdent les mêmes organes, jouissant des mêmes fonctions, au moins autant qu'on a pu le reconnaître jus(|u'ici. Il était donc impossible, d'après les vues de l'anatomie comparée, que le fœtus mammifère communiquât directement avec la mère, puisque l'OEuf des Oiseaux en est complètement séparé. Du reste, une expérience directe de Prévost est venue trancher toute difficulté sur ce point. En examinant le sang d'un jeune fœlus de Chèvre, il a pu s'assurer que ses globules étaient beaucoup plus volumineux que ceux du sang de la mère. Ainsi nul doute que le sang du fœtus mammifère ne soit produit par lui ; nul doule qu'il ne se conserve exempt de tout mélange, pendant le cours entier de la gestation. Mais comment la respi- ration s'effecluet-elle? D'après ce qui se passe dans les Oiseaux, on aiirail ilé condiiil à penser que le chorion, appliqué immédialcmenl à la surface interne de la nia- Iricc, enlevait l'oxigène au sang arlériel de la mère, et le transmettait au sanj; veineux du fœins. C'est à peu près là ce qui se passe, en effet; la portion fœtale du placenta peut être considérée à cet égard comme une dépendance du cliorion.et, dans cette partie, les vais- seaux de l'enfant, très -nombreux et Irès-divisés, se juxtaposent aux vaisseaux de la mère, également di- visés et nombreux; or, de même qu'une vessie pleine de sang veineux et fermée, qu'on abandonne à l'air, livre un passage assez facile à l'oxigène pour que ce sang s'artérialise, de même (|u'une semblable vessie pleine de sang veineux qu'on plonge dans du sang artériel finit par contenir du sang oxigéné; de même sans doute par le siiD|)le contact du vaisseau veineux lœlal et du vaisseau artériel de la mère, le sang de l'enfant enlève l'oxigène à celui de la mère. Dans des circonstances aussi particulières, la nature ne s'est pas écartée d'un principe qui se retrouve dans tous les OEufs; c'est à la partie la plus externe de l'OEuf (pie s'opère la respiration. Sous ce rapport, c'est un problème bien piquant à étudier que la formation et le développement de l'OEuf des Marsupiaux! Quel arran- gement de parties supplée aux organes qui paraissent manquer? que sont devenus ces mêmes oiganes? Ce sont là des que.stions de l'intérêt le plus profond, sous le rapport de l'anatomie et de la philosophie naturelle. On se rappellera toujours avec reconnaissance le zèle avec lequel, depuis quelques années, Geoffroy Saint- Hilaire a saisi toutes les occasions d'en rappeler l'im- portance, et de hâter, par ses recherches, le moment où elles seront résolues. OEuF DES OisEACX. Dans l'OEuf dcs Oiseaux complet et pondu, on distingue une coque de nature calcaire, puis une masse d'albumine liquide, qui enveloppe le jaune. Il est conséquemment nécessaire de s'occuper d'abord de la composition de ces matières et de la ma- nière dont elles se produisent. Le jaune seul se trouve dans l'ovaire; il est renfermé dans un sac membra- neux, très-riche en vaisseaux sanguins. L'ovaire se compose d'un grand nombre de ces sacs, dont l'en- semble lui donne la forme d'une grappe. Dajis une femelle adulte, on en trouve de diverses grosseurs. Les plus développés contiennent un jaune assez volumi- neux, pour qu'il soit permis de croire qu'une fois sorti de l'ovaire, ce corps ne prend plus aucun accroisse- ment. On a peu de notions sur la rapidité des dévelop- pements du jaune; mais il est probable cependant que quelques jours suffisent, chez les Poules, pour qu'un jaune de la grosseur d'une petite noisette, acquière la grosseur qu'on lui connaît à l'état parfait. C'est donc une sécrétion Irès-active que celle qui donne naissance à la matière propre du jaune. Cette matière est de na- ture assez compliquée; elle renferme un corps gras assez abondant, qu'on peut même en extraire par la pression, et qui est connu en médecine sous le nom d'Huile (l'OEuf. Elle contient, en outre, un cnrjjs de nature albumineuse. On y distingue au microscope une foule de petits globules, dont beaucoup sont remar- quables par leur extrême ténuité. La matière frasse. sous forme de gouttelettes, s'y reconnaît aisément. Lorsque le jaune est d'une grosseur suffisante pour être aperçu, on remarque que la substance qui le forme est renfermée dans une membrane mince, continue et fort transparente. Une petite tache blanchâtre et circulaire se laisse déjà apercevoir sur un point de la surface; c'est la cicatricule, siège du développement du futur animal. Dès que le jaune a atteint le développement convenable, son enveloppe ovarienne se fend sur la ligne médiane, et le jaune devenu libre s'échappe. Il est saisi paile pavillon et passe dans l'oviductus. Par- venu vers la partie moyenne de celui-ci. il se recouvre n. vert, caieut. in Oco formalione, pars 1 : de generalione Aranearum, in Oco), s'est altaché à faire connaître le développement de ceux des Aranéides. Ces OEufs sont Irës-nombreux; ils sont pondus dans une sorte de nid commun diversement construit; en outre, ils parais- sent enveloppés d'une membrane qui est fort délicate et transparente. Cette membrane extérieure est uni(iue, et l'inspection au microscope n'y fait découvrir aucun pore ni aucune structure de fibre. Elle a pour usage de contenir une matière liquide dans laquelle Héroldt a distingué diverses parties essentielles qui, relative- ment à leur quantité, à leur couleur et à leur destina- tion, semblent correspondre au vitellus, ù l'albumen et à la cicatricule de l'OEuf des Oiseaux. Le vilellus ou \e jaune forme la plus grande masse du liquide ; l'OEuf en est presque totalement rempli ; sa couleur est ordinairement d'un jaune ochracé; quel- (juefois ce jaune est safrané. Chez quebiues espèces, le vitellus est gris, blanc ou rouge-brun; dans tous les cas sa couleur détermine la teinte générale de l'OEuf. Si on le soumet à un fort grossissement, on remarque qu'il est composéd'unc infinité de petits globules, de diver- ses dimensions, qui nagent dans l'albumen ou qui en sont environnés, et ressemblent à autant de petits vi- tellus. Valbumcii est une liqueur transparente, cristalline, sans parties organiques distinctes, ne présentant par conséquent pas de globules, entourant le vitellus jus- qu'à la cicatricule et tenant le milieu, quant au volume de sa masse, entre le jaune et la cicatricule. Si on ouvre un OEuf et qu'on laisse écouler sur une plaque de verre le liquide qu'il conlient, on voit que l'albumen entoure les globules du jaune et de la cicatricule, exactement comme le séium du sang entoure le caillot. Dans l'in- térieur de l'OEuf, l'albumen est placé de même que la cicatricule en dehors du jaune, et il remplit avec elle l'espace compris entre ce dernier et l'enveloppe exté- rieure. C'est dans cet espace circulaire qu'on voit se former les piemiers linéaments du fœlus; c'est là que se déveloiipent successivement la tête, le thorax, les membres, les téguments, leurs dépendances; enfin, c'est de ce lieu que semblent partir tous les organes in- ternes sans en excepter les inlestins. La cicatricule ou le germe est la partie la plus pe- tite et la plus importante de l'OEuf. Elle est placée im- médiatement au-dessous de l'enveloppe extérieure et au centre de la circonférence de l'OEuf; elle se dis- tingue à l'œil nu sous forme d'un très-petit point blanc. Si on l'examine avec plus de soin, on voit que sa forme est lenticulaire, et qu'elle se compose d'une quantité innombrable de granulations blanchâtres. Au micros- cope, on remarque que ces granulations sont globu- leuses, assez semblables sous ce rapport à celles du jaune, mais d'un diamètre moindre et plus opaciue. On rend cet aspect très-sensible rn ouvrant un OKuf ol en épanchant les li(|uides qu'il contient sur une pla(|ue de verre; la cicalricule se résout alors en granules isolées et opaques qui, au premier aspect, présentent une analogie frappante avec des grains de pollen, à celle différence près que le pollen des végétaux se compose de vésicules remplies par des molécules organiques, tandis que chaque globule de la cicalricule doit être considéré comme simple. La cicalricule ou le germe est le point de départ des changements qui ont lieu dans l'OEuf; toutes les parties qu'il contient lui sem- blent subordonnées, ainsi qu'on peut le voir en sui- vant avec soin leur développement. Un fait remarqua- ble, observé par Héroldt, sur les OEufs de certaines espèces d'Araignées qu'il n'a pas déterminées, c'est qu'au lieu d'une cicatricule unique, il semble en exister plusieurs répandues sur divers points de la surface de l'OEuf; mais ces petits geimes ne tardent pas à se réunir en une seule masse qui, bientôt, se comporte comme la cicatricule originairement unique. V" période. L'OEuf fécondé étant pondu, et les cir- constances (le température étant favorables, le déve- loppement commence. C'est toujours sur le bord du germe ou de la cicatricule (|u'ont lien les premiers changements; ces bords semblent se diviser en gra- nules qui s'étcndenl dans l'albumen et sur le jaune; le centre du germe est toujours le même, et la seule dif- férence vraiment appréciable, c'est l'agrandissement de sa circonférence. 'i'- période. Le germe parait beaucoup plus large; ses bords se dispersent en une infinité de granules; le centre n'est pas encore alleint par celte sorle de dis- persion des molécules, mais il éprouve une modifica- tion notable, il se déplace et commence à cheminer vers l'extrémité de l'OEuf, en laissant dans le lien qu'il occupait d'abord une traînée de granules; il figure alors assez bien une sorle de comète, dont le noyau serait le cenlre du germe; la queue, qui est formée par la disséminalion des globules, est transparente, et on aperçoit, au-dessous d'elle, le jaune qu'elle recou- vre, tout aussi distinctement qu'on voit, à travers la chevelure d'une comète, les étoiles fixes. 5andues dans l'albumen, ont une tendance à se rapprocher du point qu'occupait le germe avant son déplacemeul. OE i: OK (i5 3» péiioile. Le germe de l'OEiif, qui semble dissé- miné dans l'albumen, a subi une liansformalion bien curieuse; (outes ses granules se sonl décomposées en molécules imperceptibles, qui, en faisant perdre à l'al- bumen sa limpidité, ont donné à toute cette masse l'apparence d'un nuage à travers lequel on dislingue cependant les globules du jaune; un seul point leste parfaitement transparent; ce point se remarque ù l'ex- Irémité de l'Œuf opposée à celle qu'occupait le germe après son déplacement. Héroldt nomme colliquamen- tum ce trouble de l'albumen. Jusque-là le jaune ne semble éprouver aucun changement; tous ceux que l'on remarque ont lieu dans l'albumen et dans l'espace circulaire situé entre le jaune et la coquille. 0° période. Le coUiquamentum ou la matière nua- geuse, qui était étendue sur le jaune et le masquait, pa- raît maintenant concentré sur le point occupé en der- nier lieu par le noyau du germe, il s'y est accumulé et a pris un aspect perlé; sa consistance est assez solide; il est opaque, et on ne distingue plus à travers lui les globules du jaune qu'il recouvre immédiatement; la to- talité de celui-ci est cependant devenue plus apparente à cause du retrait de la matière nuageuse vers un seul point; dès ce moment le coUiquamentum, qui paraît avoir changé de nature, reçoit un nouveau nom ; Hé- roldt le désigne sous celui de cambium. Le cambium occupe en surface un peu plus du quart de la circonfé- rence du jaune; sa forme est déjà assez bien caracté- risée, et on peut lui distinguer deux parties : l'une grande, l'autre petite; la première ou la plus considé- rable, est séparée de la seconde par un étranglement; sa forme est elliptique, et c'est dans sa substance qu'on verra bientôt se former le thorax, les pattes et les par- ties essentielles et internes du fœtus. La seconde partie, on la plus petite, est arrondie et semble être, en quel- que sorte, un appendice de la première; elle donnera naissance à la tête, aux organes des sens et aux appen- dices de ceux de la manducalion. Ceci posé, on peut nommer avec Héroldt, la grosse masse cambium llio- racique , et la petite cambium. cé/ihaligue ; on devra aussi, pour mieux comprendre les changements qui vont suivre, diviser la surface de l'OEuf en quatre ré- gions. La région qui contient le cambium sera nommée région ])ectoi aie, la portion opposée sera appelée dor- sale, et l'on désignera sous le nom de région latérale les deux parties intermédiaires. Dans d'autres espèces à Œufs sphériques, le germe se convertit immédiate- ment en coUiquamentum, puis en cambium , sans changer de place. L'Araignée Diadème en offre un exemple; du reste, il ne se présente ailleurs aucune autre différence importante. '' période. Les deux portions du cambium, la cépha- lique et la thoraciciue, n'ont offert encore qu'une masse opaque et homogène; maintenant on y distingue des sortes d'arceaux, au nombre de quatre de chaque côté; ce sont les rudiments des pattes. Ces rudiments, situés en avant de l'Œuf, en occupent principalement les parties latérales ; ils sont aussi très-visibles à la région pectorale où ils se prolongent inférieurement; l'extré- mité de la première patte est contigue il celle de la patte opposée, mais les (rois autres, quoique plus longues. ne descendent pas aussi bas, et laissent entre elles un intervalle triangulaire, qui se trouve rempli par une matière nuageuse, assez transparente, laissant aperce- voir à travers elle les globules du jaune. Cet espace triangulaire, qui plus lard sera recouvert parles pattes, paraît donner naissance au Ironc et à plusieurs parties contenues dans l'abdomen. Si à travers les change- ments qui viennent de s'opérer, on veut retrouver les deux portionsdu cambium, (|ui ont été distinguées dans l'observation précédente , on reconnaîtra que le cam- bium thoracique est représenté par l'assemblage des pattes et par l'espace triangulaire, qui est situé entre elles, et que le cambium céphalique existe au-devant de lui. Les changements qui ont eu lieu dans celui-ci ne sont pas moins remarquables; au lieu d'être arrondi, il est tronqué en avant, et l'on voit sur ses côtés un arceau qui n'est point divisé en deux portions sur la ligne moyenne inférieure du corps; il représente les palpes des mâchoires. On distingue même comme à travers un nuage, les rudiments des mandibules. 11 est probable que toutes les parties qui sont propres à la tète, comme les yeux, les crochets des mandibules et les mâchoires, ont dès ce moment leur circonscription bien établie; quant à la tète, elle se distingue alors très-nettement du thorax, et l'on doit insister sur ce fait parce qu'on sait que dans toutes les Araignées adultes, la soudure de ces deux parties est très-intime , la divi- sion première n'étant plus représentée que par un sil- lon plus ou moins profond. L'OEuf, à cette époque, présente encore des parties nouvelles, ce sont des sor- tes de crénelures ou de replis arqués qu'on voit sur le jaune, en arrière des pattes, et qui méritent de fixer l'attention parce qu'ils annoncent l'origine de la for- mation des téguments communs du fœtus. C'est ici le lien de faire remarquer qu'à cette même époque les parties qui se déveloi)pent ont avec le jaune vm& con- nexion i]ilime; en effet, si on ouvre un OEuf, avec toutes les précautions (ju'exige cette opération déli- cate,et si on étend la matière sur une plaque de verre, on voit que les parties formées dans le cambium, con- servent leur forme générale, et que la couche la plus interne de cette matière muqueuse et blanchâtre est dans une communication intime avec le jaune; elle s'insère dessus comme les Champignons ou les plantes parasites s'insèrent dans le tronc d'un arbre; le jaune subvient donc à la nutrition des parties les plus exté- rieures du corps. 8" période. Les parties extérieures qui se dévelop- pent dans le cambium, c'est-à-dire les pieds, les man- dibules, et la tête elle-même, se distinguent encore plus nettement. L'Œuf présente ensuite une particula- lité très-importante, et qui déjà s'indiquait dans la période précédente. Il diminue très -légèrement de grosseur en avant, et le jaune, par le fait de ce rétré- cissement, semble divisé en deux portions ; l'une petite et antérieure se distingue très-bien à la partie dorsale du fœtus et occupe la place qui, plus tard, sera celle du corselet. Héroldt la nomme, à cause de cela, por- tion thoracique; l'autre porte le nom de région abdo- minale. Elle est très-visible, occupe plus de la moitié de la capacité de l'Œuf, et semble constituer à elle 64 OE U F seule la plus giatuie masse de rabdoincn. Si on exa- mine la face inférieure de celte portion abdominale, on remarque, indépendamment des deux crénelures obliques cl arquées, qui s'étendaient de la partie dor- sale à la portion abdominale, trois autres crénelures longitudinales et droites; l'une d'elles occupe la ligne médiane du corps, et les deux autres sont placées de cha(|ue côté. Ces crénelures indiquent les progrès de la formation des téguments. Un autre changement se présente à la face supérieure : on voit régner sur la ligne moyenne une bandelette obscure et droite qui commence à l'étranglement abdomino-tboracique et s'étend jusqu'à l'extrémité de l'Œuf, en devenant de plus en plus étroite ; cette bandelette qui, dans tout son trajet, ne fournit aucun prolongement latéral, doit être considérée comme le rudiment du cœur ou le vaisseau dorsal. Le liquide, qu'il contient sans doute dans son intérieur, n'est doué d'aucun mouvement. Héroldt pense que la formation du liquide est antérieure à celle des parois qui le renferment. Il cioit aussi que c'est l'albumen qui donne naissance à l'appareil circu- latoire; il attribue encore à l'albumen l'origine de tous les téguments. 9" période. L'Œuf présente un changement frappant dans sa forme générale. On a vu que, dans la période précédente, il diminuait très-légèrement de grosseur en avant; il offre maintenant un amincissement très-sen- sible dans le même sens. On peut lui reconnaître deux parties : l'une étroite, antérieure, constitue la petite extrémité et renferme la léte, le thorax et les appen- dices qui en dépendent; l'autre sphérique et beaucoup plus considérable, constitue la grosse extrémité et correspond à l'abdomen. En même temps que ces mo- difications ont lieu, l'Œuf s'est un peu allongé, et toutes les parties qu'on lui distinguait ont marché vers leur perfection. Les pattes présentent déjà de légères traces de division en articles, et leur longueur s'est accrue de telle sorte qu'elles recouvrent presque en entier la face inférieure du thorax. 10e période. La petite extrémité qui s'est allongée de plus en plus, se trouve maintenant distinguée de la grosse portion par un véritable étranglement qui, lors- qu'on examine l'Œuf de profil, le divise nettement en deux portions, qu'on désignera, dans l'Araignée par- faite, sous les noms de thorax et d'abdomen. Les par- ties visibles du thorax sont les mandibules, les palpes et les pattes. Ces dernieis appendices, repliés sur la poitrine, ont atteint un tel accroissement, qu'ils tra- versent la ligne moyenne du corps, c'est-à-dire qu'ils se dépassent réciproquement en rentrant dans les in- tervalles les uns des autres, à peu près comme lors- qu'on joint par leur extrémité les doigts d'une main avec ceux de l'autre. L'abdomen ne présente rien de remarquable, si ce n'est une tache oblongue et opaque, qui existe sur le milieu de sa face inférieure, à partir des pieds jusqu'à la terminaison du ventre. Héroldt pense que cette tache est un indice du développement des parties internes de l'abdomen, c'est-à-dire du canal intestinal, des vaisseaux sécréteurs de la soie, des or- ganes génitaux, etc. A mesure que le fœtus s'accroît, la membrane externe ou la coque de l'Œuf s'applique plus exactement contre son corps et semble représenter une peau extérieure dont la jeune Araignée se dépouil- lera bientôt, à peu près comme la Chenille se dépouille de la peau qui l'enveloppe. 1 1"= période. Par l'augmentation successive du fœtus, la membrane de l'Œuf devient tellement tendue, et s'applique si exactement sur toutes les parties du corps de l'animal, qu'on les distingue toutes nettement à travers elle; on croirait voir la nymphe de certains insectes coléoptères. Les parties essentielles du thorax sont la tête et les pieds. La tête est de couleur blanche, et surmontée par huit traits bruns; les pattes, égale- ment blanches, sont étroitement serrées contre la poi- trine, et reçues, par leur extrémité, les unes entre les autres. On leur distingue une anche, une cuisse, une jambe et un tarse. Les arliculalions des palpes et les mandibules sont aussi visibles à travers l'enveloppe générale de l'Œuf. La tache inférieure de l'abdomen est beaucoup plus étendue et parait divisée en deux parties : l'une grande, elliptique; l'autre petite et ar- rondie : celle-ci correspond à l'ouverture anale. A ce dernier degré de développement, le fœtus ou, si l'on veut, la jeune Araignée prisonnière ne donne aucun signe de mouvement. Exclusion de l'Araignée. Enfin, l'Araignée sort de l'Œuf en rompant sa membrane extérieure. Degéer (Mém. sur les Ins., t. vu, p. 19G) a décrit cette nais- sance ; u La coque, dit-il, ou la pellicule de l'Œuf reçoit une fente le long du corselet, et l'Araignée tire d'abord par cette ouverture la têle, les tenailles (les mandibules), le corselet et le ventre; après quoi il lui reste à faire l'opération la plus difficile, c'est de dé- gager les pattes et les bras (les palpes maxillaires) de Il portion de la pellicule dont ces parties sont comme enveloppées; elle en vient à bout, quoique lentement, en gonflant et en contractant alternativement le corps et les pattes; après quoi elle se trouve libre et capable de marcher. A mesure qu'elle se dégage de la pellicule, celle-ci est poussée vers l'extrémité des pattes où elle est réduite à un petit paquet blanc qui est tout ce qui en reste. Quelquefois la pellicule se trouve encore un peu adhérente au ventre; mais l'Araignée s'en débariasse bientôt entièrement. C'est la façon dont les jeunes Arai- gnées, de toutes espèces, sortent de l'enveloppe de leurs Œufs, et cette opération se fait comme une mue. » Ce n'est encore ici, cependant, qu'une première naissance; en effet, toutes les parties de l'Araignée, sa tête, ses mâchoires, ses pattes, son ventre, se trouvent encore enveloppées par une membrane qui fournit à chacune une sorte de fourreau. L'Araignée est embarrassée dans tous ses mouvements; elle ne se déplace qu'avec peine, et elle se trouve dans l'impossibilité de construire une toile et de saisir sa proie; au reste, elle est comme assoupie et ne parait pas disposée à agir. Pour qu'elle sorte de cet état, et qu'elle soit apte à se mouvoir, il faut nécessairement qu'elle se débarrasse de celte autre . enveloppe; c'est alors seulement qu'on peut dire qu'elle a vu le jour. Cette dernière période, ou, si l'on veut, cette première mue, a lieu dans un temps très-varia- ble, suivant le degré de chaleur de l'atmosphère. Quel- quefois on l'observe dès les premiers jours; souvent 0 I m aussi elle ne s'efFectue qu'au boul de plusieurs semai- nes. Dans tous les cas, la mue s'opère dans la sorte de bourre qui forme aux Œufs une enveloppe générale, et la jeune Araignée ne sort de ce nid commun que par un temps doux, ordinairement aux mois de mai et de juin. Œdf des ItisECTES. Lcs 86x65, l'accouplemenl, le mode de fécondation, les diverses particularités de la ponte, les métamorphoses sont assez bien connus pour un certain nombre de genres de la classe des Insectes; mais on ne sait rien ou presque rien de leurs Œufs. Souvent, il est vrai, on a calculé leur nombre, indii|né leur forme, et noté la couleur de leur coque, mais on n'a guère été au delà; le développement de l'Œuf, c'est-à-dire les chansemenls successifs qui ont lieu dans son intérieur depuis l'instant de la fécondation jusqu'à l'époque de la naissance, n'a encore été l'objet d'aucune recherche très-fructueuse. Œdf des Zoophytes. La grande classe des Zoopliy- tes renferme des êtres très-différents entre eux par leur organisation extérieure, mais qui se ressemblent beau- coup sous le rapport de leur reproduction; la plupart proviennent d'Œufs, mais ces Œufs n'ont le plus sou- vent été vus que dans les ovaires; rarement on en a observé après la ponte, et plus rarement encore on a examiné et suivi leur développement. OFFICIER. POIS. L'un des noms vulgaires du Gâchis PoUachius. V. Gade. OGCEROSTYLUS. bot. Ce genre, de la famille des Synanthérées, ne diffère pas de celui que Sprengel a nommé Slylonceius. ^. ce mot. OGCODE. Ogcodes. i]vs. Genre de l'ordre des Dip- tères, famille des Tanystomes, tribu des Vésiculeux, établi par Latreille, et ayant pour caractères : anten- nes très-petites, insérées près de la bouche, de deux articles dont le dernier, presque ovalaire.est terminé par une soie. Trompe, suçoir et palpes tout à fait re- tirés dans la cavité orale et non visibles. Corps court, renflé; tête petite, globuleuse et presque entièrement occupée par les yeux; trois petits yeux lisses; corselet bossu; abdomen paraissant vésiculeux; ailes écartées, inclinées; tarses terminés par trois pelotes. Les Ogco- des se distinguent facilement des Acrocères, qui en sont les plus voisins, par l'insertion des antennes : dans les Acrocères, les antennes prennent naissance sur le ver- tex, tandis que les Ogcodes les ont attachées au bord de la bouche. Les Astomelles ont les antennes compo- sées de trois soies. Les genres Panops et Cyrte diffèrent des trois genres dont il vient d'être parlé, parce qu'ils ont une trompe bien apparente. La seule espèce con- nue de Linné, et celle sur laquelle Latreille établit son genre Ogcode, fut rangée parlepremierdans son genre Musca. Schaeffer l'associa aux Némotèles, et Fabri- cius aux Syrphus. Illiger est venu, après Latreille, don- ner le nom d'Hénops au genre Ogcode. Cette dénomi- nation a d'abord été adoptée par Walkenaer, et ensuite par Meigen et Fabricius. Celui-ci a réuni à ce genre quelques autres espèces qui forment à présent d'autres genres. Ogcode bossc. Ogcodes gibbosus, Latr., Hisl. nat. des Crust. et des Ins., t. 14, p. ôl5, no 1, lab. 109, f. 10; Macquart, lus. Dipl. du nord delà France; JiJusca gibbosa , L.; Henops t/ibbosa, Fabr., Walk., Meigen ; Heiiwlelus, Schsef.; Icon. Ins., t. 200, fîg. 1; Sxrphus gibbosus, Panz. Long de deux à trois lignes; tête noirâtre; thorax d'un noir luisant, à poils jaunâtres, antérieurement, gris postérieurement; abdomen d'un blanc d'ivoire; une bande noire au bord postérieur des segments, élargie au milieu. Ventre blanc; base et bord postérieur des segments noirs. Pieds d'un fauve pâle; cuisses noires, à extrémité fauve; cuillerons blancs; ailes hyalines. En Europe. OGCODOCÈRE. Ogcodoceia. iNS. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Boni- byliers, établi par Macquart, pour un insecte de l'Amé- rique septentrionale, qui lui a offert pour caractères génériques : télé assez épaisse; Hompe courte et assez forte; palpes cachées; face plane; front large dans les femelles; antennes rapprochées, très-courtes, avec le premier article peu ou point distinct, le deuxième épais et arrondi, le troisième moins épais que le deuxième, sphérique,un peu déprimé, et le style allongé; corps de largeur médiocre; abdomen assez court; ailes peti- tes, leur nervure transversale située vers les deux tiers de la longueur de la cellule discoïdale, et fort loin de la base de la première sous-marginale; cellule anale presque fermée; tarses munis de pelotes. Ce genre diffère des Anthraces par l'insertion rapprochée des antennes, et se singularise par la conformation de ces organes en tubercules. Ogcodocêue mi -partie. Ogcodoceia diniidiala , Macq. Son corps est velouté; ses antennes sont noires et son front est garni de poils jaunes ; le corselet et l'abdomen sont en grande partie dénudés, excepté sur les côtés du dernier ofi il y a de longs poils noirs et où les deux premiers segments sont bordés de poils jau- nes; balanciers bruns; pattes noires; ailes un peu con- caves, à moitié noires, avec un point clair dans la nuance obscure. Taille, deux lignes et demie. OGIÈRE. Ogiera. bot. Genre de la famille des Sy- nanthérées, Iribudes Hélianlhées, et de la Syngénésie égale, L., institué par Cassini qui l'a ainsi caractérisé ; involucre égal aux Heurs ou un peu plus long, com- posé de cinq folioles larges, ovales et disposées sur un seul rang. Réceptacle petit, plan, garni de paillettes plus courtes que les fleurons, ovales, acuminées, mem- braneuses, et à une seule nervure. Calathide sans rayons, composée de fleurons peu nombreux, régu- liers et hermaphrodites; corolle à cinq lobes frangés; anthères libres et noires; style comme dans les autres Hélianlhées; ovaire grêle, oblong, hispide surtout au sommet, devenant un akène oblong, obové, obscuré- ment télragone, hérissé de tubercules presque globu- leux, rétréci au sommet en un col gros et court, abso- lument dépourvu d'aigrette. Ogière TRiPiiNERvÉE. Ogiera triplinervis, Cass. Sa tige est herbacée, rameuse, garnie de feuilles opposées, un peu pétiolées, ovales, à peine dentées, triplinervées, hispides, parsemées de glandes en dessous; les cala- thides sont portées sur des pédoncules simples, courts, grêles, solitaires, situés dans les dichotomies de la tige cl de ses ramifîcatioiis;les corolles sont Jaunes. 0 G Y 0 1 D OGLIFA. BOT. H. Cassiiii a proposé sous ce nom (Bul- letin de la Soc. Pliilom., septembre 1819) un genre ou sous-genre qui apparlienl à la famille des Synanltiii- rées, tribu des Inuld-es, et qui est formé sur une espèce de Filago dont le mot Oglifa est l'anagramme. Celle espèce, Filago ainensis, L., est une plante herbacée, annuelle, velue, cotonneuse et blanche sur toutes ses parlies. La tige, haute d'environ un pied, est dressée, paniculée, rameuse, garnie de feuilles nombreuses, courtes, embrassantes, étroites et lancéolées. Les Heurs sont agglomérées en capitules dans les aisselles des feuilles supérieures et aux extrémités de la tige. On trouve celte plante dans les champs stériles et sablon- neux de l'Europe continentale. OGNELLA. MOLi. Synonyme de Murex hranilnris. y. ROCOEK. OGNON. BOT. Espèce du genre Ail. V. ce mot. On nomme vulgairement : Ognon de Lodp, une va- riété de Potiron. Ognoiv mariiii, le Scilla marilima, qui croit souvent très-loin de la mer. Ognon mdsqué, le Muscarl. Ognon sadvage, VHxacinlhns comosus, autre es- pèce du genre Muscari, etc. OGNON BLANC, jioll. Nom vulgaire et marchand de V Hélix gigantea. OGOTON, OGOTONE ou OCHODONE. madi. Espèce de Lagomys. F. Lièvre. OGYGIE. Ogxgia. crust. Genre de la famille des Tri- lobiles, établi par Alexandre Brongniart (Hist. nalur. des Crust. fossiles, p. G el 20) <(ui lui donne pour ca- ractères distiuclifîi ; corps très-déprimé, en ellipse al- longée, non conlractile en sphère. Bouclier bordé; un sillon peu profond, longitudinal, parlant de son ex- trémité antérieure. Point d'autres tubercules que les oculiformes. Protubérances oculiformes, peu saillantes, non réticulées; angles postérieurs du bouclier pro- longés en pointes. Lobes longitudinaux peu saillants; huit articulations à l'abdomen. C'est Gnetlard qui le premier a parlé de ces animaux curieux dans une dis- sertation sur les em|)reinles des roches schisteuses d'Angers (Mém. de l'Académie des Sciences de Paris, année 1757, p. 52, pi. 7-9) ; mais il n'en a donné que des descriptions vagues et très-incomplètes, car il n'a connu que des fragments de l'animal. Brongniart l'a re- présenté en entier, el a consigné avec beaucoup de soin, dans son travail, les caractères qui en consliluent un genre très distinct. A ces caractères, qui viennent d'être mentionnés, il faut ajouter que les individus d'une même espèce ont entre eux de grandes différences de taille; eu ne comparant que ceux qui sont évidemment de la même espèce, on en trouve qui ont huit centimètres et d'autresquionljusqu'à vingt-huit centimètres de long. Les Ogygies ont été rencontrées en France dans les Schistes argileux des environs d'Angers ; on a cru aussi en distinguer une espèce qui a paru différer des précé- dentes,dans une rochedes environsde Schenectady, sur leMohawk, dans l'État de New-York, laquelle roche est aussi schisteuse. Celte analogie de gisement est remar- quable et se reproduit pour les autres genres de Trilo- biles que l'on a trouvés jusqu'à ce jour. On ne con- naît encore que deux espèces bien distinclcs d'Ogygies. Ogygie de Gcettard. Ugxgia Guettaidi, Br., pi. 3, fîg. 1. Le corps est elliptique, environ trois fois plus long que large; il est terminé en pointe aux deux extré- mités, et les différentes parties qu'on y voit partici- pent de son allongcmenl. On le trouve dans les Schistes ardoisés des environs d'Angers, où il est rarement dans un parfait état de conservation, quoique les fragments en soient Irès-conimuns. Ces fragments offrent de telles différences dans leurs proportions et dans leurs formes, que Brongniart suppose qu'il existe plusieurs espèces dislincles qu'il n'a pu encore caractériser. Ogygie de Desmarest. Ogxgia Desniareslii, Br., pi. 3, lig. 2. Le corps est ellipsoïde, tout au plus une fois et demie plus long que large; le bouclier est ar- rondi et presque échancré antérieurement. Cet Ogygie est remarquable par la dimension, l'animal enlier de- vant avoir au moins trente-cinq centimètres de long. Il se distingue en outre par une plus grande largeur de toutes ses parties, ce qui lui donne une forme gé- nérale raccourcie. OIIIGGINSIA. BOT. Nom d'un genre établi par Ruiz et Pavon, que Persoon a convenablement modifié en supprimant la première voyelle. 1^. Higginsie. OHLENDORFIA. bot. Ce genre proposé par Lehmann (Ind. Sem. hort. Uamburgi, 1835) ne paraît pas différer de celui que Burchell a nommé Jptosimum et qu'il a établi d'après une plante de la famille des Scrophula- rinées, rapportée par Ecklon du cap de Bonne-Espé- rance. A'. Aptosijie. OICEPTOME. Oiceptoma. iNS. Genre de Coléoptères, établi par Leach aux dépens du genre Sxlpha de Linné et que Lalreille n'adopte pas dans ses Familles natu- relles. Ce genre est si peu tranché qu'il n'est réelle- ment pas admissible. K. Bouclier. OlDE. Oides. iNS. Genre de Coléoptères, établi par Weber,€t auquel Fabricius a donné le nom à'Adorium. V . Adorie. OlDEMlA. OIS. Nom d'un sous- genre dans lequel Flemming comprend les Canards qui ont quelqu'ana- logie. avec la Macreuse, Aiias nigia, et dont Lesson forme sa première race. OIDIER. Oiilium. bot. (iMucédinées.) Ce genre fut établi par Link; il est très-voisin des genres Acrospo- rium de Nées, et Jlxsidiiim de Kunze; aussi Persoon a réuni ces trois genres en un seul, sous le nom A' A- ciosporium. Cette réunion parait très -convenable; mais il serait préférable de conserver le nom d'O/- diiim, qui est le plus ancien. Ces petites Moisissures présentent des filaments simples ou rameux, très-fins, transparents, réunis par touffes, légèrement entre- croisés, cloisonnés, et dont les articles, particulière- ment ceux des extrémités des rameaux, finissent par se séparer et former autant de sporules. Dans les vrais Oidiwn, les filaments sont décombants, entrecroisés; dans le genre Acrosporiiim, ils sont dressés, et leurs articles sont globuleux; dans V Alxsidium, ils sont éga- lement dressés, mais à articles ovales. Toutes ces pe- tites plantes croissent sur les feuilles ou les bois pour- ris, ou sur les fruits pourris; c'est particulièrement sur ces derniers que se développent deux des espèces (levéïilaliles Oidium : O. fruclifjcnum el U. laxum, (|iii funnciil sur les fruilsqui commencenl à se (;;1lei-, e/- phinus Dclphis. V. Dacpbin. OIGNARD, OIGNE, ois. L'un des noms vulgaires du Canard SitBeur. V. Canard. OIGNON. BOT. V. Ognob. 0IKÉTlQDE.0(7ie//c«/acHwc»/»s, L., plan- tes très-connues de tous les botanistes; la première est commune dans les lieux arides de presque toute l'Eu- rope, el particulièrement aux environs de Paris, et la seconde, originaire de Tarlarie, est cultivée dans les jardins comme plante aromatique, sous le nom d'Estra- gon. Malgré le caractère difîércntiel mentionné plus haut, il est bien difficile de se résoudre à adopter la séparation de ces plantes comme genre dislinctde VAi- lemisia. Ce dernier se compose d'un nombre très-con- sidérable d'espèces, qu'il serait très-utile de grouper par sections naturelles, mais qui sont tellement liées par des rapports multipliés, que les faibles caractères qu'on voudrait assigner aux démembrements du genre, se nuanceraient dans certaines espèces, de manière qu'il serait difficile de savoir auquel de ces nouveaux genres on devrait les rapporter. Un tel inconvénient n'est point à redouter, lorsqu'il s'agit de simples sec- tions génériques; car celles-ci se croisent souvent en plusieurs sens, et forment ainsi une agglomération d'espèces distinctes, en un mol, ce que les botanistes appellent un genre. OLIGOTE. Oligota. iNS. Coléoptères pentamères. Genre de la famille des Brachélytres, institué par le comte Mannerheim qui lui assigne pour caractères ; mandibules nuitiques; pal|)es labiales formées de trois articles, dont les deux premiers plus épais, presque égaux, et le troisième mince el acuminé; antennes de dix articles : les trois ou quatre derniers plus épais; tête beaucoup plus petite que le corselet; celui-ci trans- versal, élréci antérieurement avec les angles posté- rieurs léQécliis ; élylres pins larges et un peu plus lon- gues que le corselet; jambes grêles; quatre aiticles à tous les tarses : le premier des postérieurs allongé. Six espèces sont décrites dans ce genre qui a pour type VAleocliara pusUlima de Gravenhorst. Toutes se trouvent en Europe. OUGO'ÏHV.lCE.Oligolhrix. eot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Cas- sini,avec les caractères suivants : capitule muUillore, liétérogame; fleurs du rayon ligulées et femelles, celles du disque lubuleuses et hermaphrodites; involucrc campanule, formé d'une rangée de squainmes concrètes à leur base; réceptacle plan et nu; anthères privées de queue, e.\sertes, enfermant le style; akènes à cinq côtes obtuses, sans bec, scabres et couvertes de papilles sur les angles; aigrette barbellée par cinq soies un peu crispées et très-caduques. Oligotbrice grêle. Oligotltiix graciiiSjDC.Planlé annuelle, herbacée, ordinairement pourvue de plu- sieurs tiges Irès-glabres, ainsi que les feuilles qui sont auriculato-amplexicaules, lancéolées et dentelées à l'extrémilé; les fleurs sont jaunes. Du cap de Bonne- Espérance. OLIGOTRICIIUM. bot. (Mousses.) Le genre admis sous ce nom par De Candolle, avait été désigné sous les noms de Calliarùiea par Ehrhart et d'Jlrichum par Palisot de Beauvois. F. Catiiarinée. OLIGOI TiOPHE. INS. Nom donné par Latreille à un genre de Diptères qu'il a ensuite désigné sous le nom de Cécidomyc. f^. ce mot. OLIWERLE. OIS. L'un des noms vulgaires du Loriot d'Europe. OLINET. BOT. L'un des noms vulgaires du Lycitim Eiiropœuin et de VElœagntis auguslifolius, L. OLINIE. Olinia. bot. Genre établi par Thunberg {in liœm. Arch.. 2, pi. 1), et qui, selon les uns, se rappro- che des Rhamnées, et selon les autres, des Myrsinées. Voici ses caractères : calice campanule, tubuleux à sa base, à cinq ou six dents obtuses; corolle formée de cinq pétales insérés au calice, linéaires, lancéolés, mu- nis à leur base interne d'écaillés concaves et alternant avec les dents du calice; étamines au nombre de cinq à six, très-courtes, insérées au calice, et ayant leurs anthères cachées sous les appendices concaves des pé- tales; l'ovaire paraît libre, surmonté d'un style très- court et d'un stigmate plus épais et à cin(| lobes; le fruit est recouvert par le calice ; il est à cinq angles, et renferme cinq giaines. Une seule espèce, Uliiiia cy- mosa, Thunberg, loc. cit., compose ce genre; c'est un petit arbuste originaire du cap de Bonne-Espérance, glabre, très-rameux, ayant ses rameaux tétragoncs, portant des feuilles opposées, ovales, et des Ueurs blan- ches disposées en panicules axillaires. OLINTHIA. bot. Le genre établi sous ce nom par Lindiey {Collect. n» 19) a été réuni au genre Eugeiiia de Micheli. OLISBÉE. Olishea. bot. Genre de la famille des Rhi- zophorées, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caiactères: calice transversalement dé- hiscent; avant l'anlhèse, il est indivis, fermé, ovale et aigu; cinq pétales; dix étamines couronnées par des anlbères un peu arquées, déhiscentes par une fente lon- gitudinale; slylc filiforme; stigmate tronqué. Le fruit consiste en une baie globuleuse, conservant au sommet les vestiges du calice, à deux loges pulpeuses renfer- mant une ou deux graines ovales, subanguleuses; em- bryon sans albumen; radicule tournée vers l'ombilic. Ce genre qui ne piésenle encore qu'une seule espèce, a été nommé GuiUlingia par Hooker. Oliseêe a feoilles de Rdizophohe. Otisbca Hliizo- p/iorœfolia. C'est un arbre de médiocre élévation ou plutôt un grand arbuste dont les liges sont très-glabres, les feuilles ovales, acuminées, opposées, très-entières, opaques, coriaces, marquées d'une nervure longitudi- nale, accompagnées de stipules axillaires, soudées et engainantes à leur base; les pédoncules sont axillaires. opposés, uniflores et articulés vers le milieu. Des An- tilles. OLISIA. BOT. Benlham a établi sous ce nom une divi- sion dans le genre Staclifs. OMSTE. Otislus. pois. Genre de l'ordre des Acan- Ihoplérygiens, famille des Scombérol'des, division des Vomers, établi par Cuvier aux dépens des Cilules dont les Olisles diffèrent en ce que les rayons mitoyens de leur seconde dorsale ne sont pas branchus, mais seule- ment articulés, et qu'ils se prolongent en longs fila- ments. OLISTHOPE. Olisthopus. iNS. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Ca- rabiques, institué par Dejean qui lui assigne pour ca- ractères ; antennes filiformes et assez longues; dernier article des palpes allongé, ovalaire et terminé presque en pointe; lèvre supérieure légèrement convexe, en carré moins long que laige ; mandibules peu avancées, légèrement anpiées et assez aiguës; point de dent au milieu de l'échancrure du menton ; corselet presque or- biculaire, échancré antérieurement; élytres en ovale allongé, presque planes ou très-légèrement convexes; les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles, plus longs que larges et légèrement triangulaires ou cordiformcs. Olistiiope arrondi. Olislhopus rotimdatus, Dej.; Carahus rolinutaliis, Payk.; Hurpalus rolundatus. Gyll. Il est d'un brun bronze; ses élytres sont oblon- giies ovales, subconvexes, striées et poncluées. avec les inlerslices très-lisses; on aperçoit trois gros points en- foncés sur le troisième intervalle; pattes jaunâtres. Taille, trois lignes et demie. En Europe. Olisthope ponctbi.é. Olistopus puncttilaliis, Dej. 11 est d'un brun bronzé; ses élytres sont planiuscules, marquées de stries formées par des points peu distincts tant ils sont rapprochés, et les interstices des stries sont pointillés : dans l'un d'eux on observe trois gros points enfoncés. Les pieds sont d'un brun jaunâtre. Taille, trois lignes. Cet insecte, (|ui pourrait bien être le Carahus Giacilipes de Duftsmid, est assez commun au midi de la France. OLIVA. OIS. Espèce du genre Pie-Grièche. /'. ce mot. OLIVAIUE. Otivaria. moll. La seizième famille des Mollusques gastéropodes pectinibranclies de Latreille (Fam. nat. du Règne Anim., p. l'J8) est nommée ainsi; elle est formée aux dépens de la famille des Enroulées * 2A'0LrTE de Tii-pU S.VOT.OTK thiaj-elle 4,5.MAB.&INELLE neigeus. 6. iUTRE de Lamarck. /". CANCELLAIRE unperiale ■^*.. é (le Lamai'ck, el elle conlient les (rois ffenres Olive, Ta- rière el Aiicillaire. Latreille caraclérise celle famille de la maniùre suivanle : la coquille esl cylindrico ovalaire 011 cylindrico-coni(|iie, avec la clavicule Irès-distincle; l'un des lobes du niaiileaii recouvre seul la coquille. OLIVAF.EZ. OIS. Espèce du genre 'Gros-Bec. V. ce mol. OLIV.VSTRE. BOT. Synonyme d'iï/fPfljrHi/s el A'Hip- popliac dans (|iielques parties de la France méridionale. OLIVE. Olii-a. jioll. Genre delà famille des Olivaires de l.alreille ou des Enroulées de Lamarck, caraclérise ainsi qu'il suil par Blainvillc : animal ovale, involvé; le manlcau assez mince sur les bords el |)rolongé aux deux angles de l'ouverture branchiale en une ligule len- laculaire, et en avant par un long tube brancbial; pied fort grand, ovale, subauriculé el fendu Iransversale- nicnl en avant; tète petite, avec une trompe labiale; lenlacules rapprochés et élargis à la base, renflés dans leur tiers médian el subulés dans le reste de leur éten- due; yeux très-petits, externes, sur le sommet du ren- flement; brancbie unique, pecliniforme; anus sans tube terminal ; organe excitateur mâle fort gros et ex- terne. Coquille subcylindrique, enroulée, lisse, à spire courte, dont les sutures sont canaliculées. Ouverture longitudinale, écbancrée à la base. Columelle siriée obliquement. Les Olives sont, au rapport de plusieurs personnes, des animaux fort carnassiers; la pêclie que l'on en fait à l'Ile-de-France le prouve, car pour en prendre un grand nombre, il suffit de jeter dans les fonds où elles abondent des lignes amorcées de mor- ceaux de chair; l'animal s'y attache, et on peut ainsi le tirer de l'eau. Les Olives sont très-nombreuses en espèces; on peut les partager de la manière suivante : t Espèces dont le pli columellaire est en forme de torsade; les Olives apicilioïoes. OuveHiatci.e. Oliva //w/H/a, Lamk.. Anii. du Mus., t. XVI, p. 325, n" 52; Foliila Hiatiila, Lin., Gmel., p. 3442, n»20; VAgaion, Adans., Voy. au Sénég., pi. 4, fig. 7; Encyclop., pi. ô68, fîg. 5, a, b; Oliva plicarfa {fossilis), Lamk., Aiin. du iUus., t. xvi, p. 327, n» 2; ibhl., Anim. sans vert., t. vu, p. 439, .n" 2; Oliva plicaiia, Bast., Mém. Géol. sur les env. de Bordeaux, p. 41, n» 1, pi. 2, fig. 9. Par cette synonymie il esl fa- cile de voir que les deux espèces de Lamarck sont con- sidérées comme absolument identiques. On ne trouve en effet entre elles d'autres différences que dans l'étal vivant ou fossile où elles se trouvent. D'après Gmelin, celle coquille se rencontrerait sur les cotes d'Espagne; d'après Adanson, au Sénégal; d'après Lamarck, dans l'océan Américain ausiral. Dax el Bordeaux sont les seules localités où on la trouve fossile. tt Espèces cylindracées, à spire fort pointue, avec des plis columellaires nombreux et occupant presque tout le bord gauche; les Oitves ctlindroïdes. Olive sbbulée. Olira svbtilala, Lamk., Ann . du Mus., t. XVI, p. Ô24, n" 49; ihùl., Anim. sans vert., t. vu, p. 4Ô4, n" 49; Martini, Conchyl. Cab., t. ii, lab. Sn, fig. 549, 550; Encylop., pi. 3G8, 15g. 6, a, b. Celle-ci vient de l'océan Indien el de Java. Elle est étroite, pointue; la spire, assez longue, est marquée près du 8 DICT. DE.S SCIERCES ^AT. canal de la sulure d'un rang de taches brunâtres, irré- gulières; toute la Coquille est d'un gris blanchâtre ou plombé, excepté à la base où se volt une large zone légèrement fauve. ttt Espèces globuleuses, ventrues, ù spire courte; le bord columellaire strié seulement jusqu'à moitié; les Olives glandiformes. Olive Porphyre. Olh-a Poipliyria, Lamk., \nn. du Mus., l. XVI, p. 309, n» 1 ; ihiil., Anim. sans vert., t. vu, p. 418, n» 1; Foluta Poiphxria, L., Gmel., p. 34-58, n" 16; Martini, Conch. Cab., t. ir, lab. 46, fig. 485, 486, el lab. 47, fig. 498; Encyclop., pi. 301, fig. 4, a, b. Grande et belle Coquille, assez commune aujourd'hui dans les collections. Elle est, de toutes les Olives, celle qui acquiert le plus grand volume. Sur un fond cou- leur de chair obscure, quelquefois roussàtre, elle est ornéedelignes brunes, plus ou moins rapprochées, fines et fortement anguleuses. La zone de la base esl vio- làtre ainsi que la callosité décunente autour du canal de la spire. Celte Coquille vient des cotes du Brésil et des mers de l'Amérique méridionale. tttt Espèces qui ont la spire mucronée el dont le canal s'oblitère vers le commencement du dernier tour; les Olives volitelles. Olive du Brésil. Oliva Brasiliana, Lamk., Ann. du Mus., t. XVI, p. 322, n» 4-5; ibid., Anim. sans vert., t. vit, p. 433, n» 45; Chemn., Conchyl. Cab., t. xvi, lab. 147, fig. 1367, 1508. Celle espèce est fort remar- quable par sa forme, qui s'éloigne un peu de celle des autres Olives pour se rapprocher des Volutes; elle esl veiilrue, surtout vers la spire qui est courte; le canal de la suture est oblitéré, excepté sur le dernier tour. Cela établit une transition avec les Ancillaires; la colu- melle esl légèrement tordue, el elle ne présente qu'un ou deux gros plis, à peu près comme dans les Volutes. Cette espèce, ainsi que quelques autres très-voisines, établissent le passage aux Volutes, et indiquent les rap- ports de ces deux genres. D'aulres espèces, comme VOliva corneola, montrent également un rapport bien sensible avec plusieurs espèces de Marginelles. OLIVE. BOT. Le fruit de l'Olivier. A', ce mot. OLIVENERZ ET OLIVENITE. Mm. Synonymes de Cui- vre arséniaté en octaèdres aigus, dont la couleur esl le vert d'olive. OLIVERT. OIS. Espèce du genre Sylvie. OLIVES PÉTRIFIÉES. ÉCHiin. Quelques anciens oryc- tographes ont désigné ainsi des épines fossiles d'Éclii- nodcrmes, appartenant probablement au genreCidarite, de Lamarck. OLIVET. OIS. Espèce du genre Tangara. A', ce mot. OLIVETIER. BOT. L'un des noms vulgaires du genre Elœodendron. OLIVETTE. OIS. Espèce du genre Gros-Bec. y. ce mol. OLIVIA. BOT. Le genre formé sous ce nom parGray, dans la famille des Algues, n'a point paru différer de celui que, précédemment, Greville avait nommé C/i/o/o- coccuni. V . Cblorocoqtie. OLIVIE. OZii;îa.poiTP.Berloloni(Z>ecas.,iii,p. 117) a désigné sous ce nom générique une production ma- rine, organisée et vivante, qu'il regarde comme végé- n 0 L I laie, et que la plupart îles auteurs moilernes consi- dèrent comme un Polypier de l'ordre des Corallinées. C'est VAcetabiilaria intégra de Lamouroux, le Tubu- lan'a acelabuhim de Linné et de Gmelin, le Coral- lina androsace de Pallas, VÂcetabulum Medilcrra- neinn de Lamarck, etc., que Berloloni a nommé ainsi et dédié à l'auteur de la Zoologie adrialique, Giuspppe Olivi. Les naturalistes sont partagés d'opinion sur la nature des Corallines, et cette grande «iiieslion parais- sait loin d'être résolue, lors(|ue Delile, professeur de holaniqiie à l'école de Montpellier, lut à l'Académie des Sciences, en 182G, un Mémoire fort intéressant où il établit la nature végétale de l'Acélahulaire. 1^. ce mot. OLIVIER. Olea. bot. Genre de la famille des Jasmi- iiées et de la Diandrie Monogynie, L., composé d'un assez grand nombre d'espèces, qui croissent dans les diverses contrées cliaudcs du globe. Ce sont en général des arbres assez élevés ou des arbrisseaux ornés, en toutes saisons, de feuilles simples, opposées, coria- ces, entières ou dentées, sans stipules; Heurs blan- ches, petites, disposées en grappes rameuses, termina- les ou axillaires; calice très-petit, turbiné, à quatre dents; corolle monoi>étaIe, régulière, subcampanu- lée, dont le tube est court, et le limbe "concave, ù qua- tre divisions ovales; les étamiries sont au nombre de deux ; l'ovaire est libre, ovoïde, à deux loges, conte- nant chacune deux ovules insérés à l'angle interne de la loge. Le style, qui nait du sommet de l'ovaire, est inclus, simple, terminé par un stigmate épais et bilobé. Le fruit est un drupe de forme variée, ayant son pé- ricarpe charnu, et contenant un noyau uniloculaire, monosperme. Selon la remarque de Robert Brown, il faudrait réunir à ce genre le Phylliiea, qui n'en dif- fère absolument que par la consistance cartilagineuse et non osseuse de son noyau, sur l'un des côtés duciuel on trouve, dans son épaisseur, une fente qui annonce la place de la seconde loge qui est avortée. La graine est renversée, réticulée à sa surface; elle renferme sous son tégument, qui est assez mince, une amande com- posée d'un endosperme corné, contenant dans son intérieur un gros embryon renversé comme la graine, ayant sa radicule conique, obtuse, ses cotylédons très- grands, olilus et médiocrement épais. L'espèce la plus importante est l'Olivier proprement dit, ou Olivier d'Europe, Olea Europœa, L., Rich., Col. Méd., 1, p. 303. C'est un arbre originaire des con- trées méridionales de l'Furope et de l'Asie-Mineure. Dans les départements méridionaux de la France, il ne s'élève guère au delà de vingt cinq à trente pieds; mais en Italie, en Orient, en Grèce, il peut acquérir jusqu'à quarante-cinq ou cinquante pieds d'élévation, sur un diamètre de cinq à six pieds. Le tronc, généra- lement peu élevé, très-inégal, se divise en blanches nombreuses et très-fortes. Les feuilles sont opposées, lancéolées, étroites, aiguës, convexes en dessus et à bords rabattus, entières, d'un vert terne à leur face supérieure, qui est très glabre, blanchâtres et comme argentées en dessous par de petites écailles minces, peltées et ciliées sur les bords. Les fleurs sont petites, de la grandeur de celles du Troëne, disposées en petites grappins axillaires, accompagnées de bractées S(|uam- miformes, oblongues. Les fruits sont des drupes char- nus, ellipsoïdes, allongés, d'environ un pouce de lon- gueur, verts, blanchâtres ou violacés à l'extérieur, selon les variétés, et contenant un noyau réticulé, extrêmement dur, à une seule loge et à une seule graine. Mais, en général, il y a dans une grappe un grand nombre de Heurs stériles, qui sont beaucoup plus petites; en sorte <|u'il est rare qu'une grappe qui se compose souvent de plus de trente Heurs, offre plus de deux à trois fruits qui parviennent à leur maturité. Symbole de la paix, l'Olivier, consacré à Minerve, était chez les Grecs l'objet d'une sorte de culte. Il était défendu, sous des peines très-sévères, de détruire les plantations de cet arbre. Des magistrats étaient prépo- sés à leur conservation, et chaque particulier pouvait en abattre seulement deux ou trois dans une année. Encore leur bois ne pouvail-il être employé qu'à de nobles usages. Quiconque était surpris coupant un Oli- vier dans un bois consacré à Minerve, était puni du bannissement. On sait que les envoyés d'un peuple, chargés d'aller demander la paix ou une simple sus- pension d'armes, devaient se présenter portant à la main un rameau d'Olivier. Dans cet état, ils avaient en quelque sorte un caractère sacré que toutes les nations policées savaient reconnaître et respecter. L'Olivier se cultive en abondance en France dans les déparlements des Bouches-du-Iibône, du Var, de l'Hé- rault, du Gard, de Vaucluse, etc.; mais il ne peut fruc- tifier et se développer en pleine terre, au nord d'une ligue qui, partant de la base des Pyrénées entre Nar- bonne et Bagnères de Luchon, traverse obliquement le midi de la France de l'ouest à l'est, et s'étend jusqu'aux pieds des Alpes, à la hauteur à peu près du |)elit Saint- Bernard. Toute la partie du bassin de la Méditerranée, placée au midi de cette ligne, porte en France le nom de Région des Oliviers. Au delà de celle ligne, qui présente quelques anfractuosités quand elle rencontre des vallées bien exposées, ces arbres ne peuvent être cultivés en pleine terre avec avantage. Us craignent le froid quand il dure quelques jours, et il y a peu d'an- nées que le plus grand nombre des Oliviers de la Pro- vence et du Languedoc ont été presque détruits par un froid de neuf à dix degrés, qui n'a cependant duré que quelques jours. Les nombreuses variétés d'Olivier, produites depuis le temps immémorial qu'il est cultivé, tiennent à la grosseur et à la forme du fruit, à sa couleur, à sa dis- position sur les rameaux, et enfin à l'époque où il mû- ril; mais il est d'autant plus difficile de rien présenter de précis et de général sur celte partie de l'histoire de l'Olivier, que les noms par lesquels on désigne ces variétés, n'étant pas les mêmes dans toutes les provinces où on cultive cet arbre, ne sont que des noms locaux, qui souvent ne seraient pas compris d'une province à une autre. On a remarqué en général que, dans le midi de la France, les Oliviers donnaient alternativement une bonne et une mauvaise récolle, et cela d'une ma- nière constante. Ce fait a été l'objet de beaucoup de conjectures pour l'expliquer. Ainsi, les uns ont dit que cela provenait de la manière dont se fait la récolte des Olives. En les aballant à coups tie gaule, quand elles 0 1, I 87 sont très abondantes, on fatigue beaucoup les arbres, et on détruit les jeunes bourgeons, espoir de l'année pro- chaine. Mais cette explication n'est point admissible; car une semblable différence dans le produit de la ré- colle, se remarque également dans toutes les contrées où l'on recueille les Olives à la main. D'autres ont ad- mis avec plus de vraisemblance, que les années très- productives épuisent en quelque sorte les arbres, et que les fruits, pour mûrir, détournent une partie des sucs nécessaires au développement des jeunes bour- geons, et qu'ainsi la récolle suivante doit être moins productive. 11 n'est guère possible de déterminer l'époque précise de la maturité des Olives, parce que cette époque varie suivant les localités; mais on peut dire d'une manière générale, que dans les départements méridionaux de la France, la maturité arrive dans le courant du mois de novembre, un peu plus tôt ou un peu plus tard, se- lon l'exposition des contrées. Il est essentiel de remar- quer que l'huile est d'autant plus abondante dans la chair de l'Olive, qu'elle est plus mûre, et ce dernier état est annoncé par la couleur noirâtre, que prend le fruil; mais l'huile est d'autant plus lîne, qu'on attend moins de temps après le moment de la véritable matu- rité. Ainsi, il ne faut pas, quand on tient à avoir de l'huile tîne, mais en moins grande quantité, attendre que les Olives aient changé de couleur. Les cultiva- teurs savent parfaitement saisir cette épo([ue. Il ré- sulte de là, 1» qu'il faut cueillir les Olives un peu avant leur maturité, quand on veut se procurer de l'huile fine et conseï vaut le goût du fruil; 2° qu'on peut laisser écouler un mois depuis celte première cueillette pour faire de l'huile ordinaire; 3" qu'enfin on peul encore relarder pour les huiles communes destinées à la fa- brication du savon et aux autres emplois dans les arts. On doit choisir un beau jour pour la récolle des Olives, comme au reste pour celle de tous les fruits. Les Olives cueillies doivent être rentrées dans des lieux abrités des intempéries de l'air et des ravages des ani- maux; on les y amoncelle et on les y laisse pendant quelque temps, pour qu'elles s'y perfectionnent avar)t d'en exprimer l'huile. Ce retard est nécessaire pour que les l'ruits perdent une partie de leur eau de végé- tation, et que leur mucilage produise plus d'huile; mais il ne faut pas qu'il soit par trop prolongé; car alors les Olives s'échauffent, fermentent; leur huile se ran- cit, devient acre, désagréable, et même finit par beau- coup diminuer.L'buileestensuite extraite parle moyen de moulins dont la consliuction varie suivant les pays. L'Olive bien mûre contient quatre sortes d'huiles; 1» celle de la pellicule, qui est renfermée dans de pe- tites vésicules globuleuses; elle paraît contenir un peu de principe résineux; et quoique analogue à celle de la chair, elle est moins douce et moins agréable; 2» l'huile de la chair; elle est la plus abondante et ren- fermée dans des vésicules irrégulières, rapprochées les unes des autres; o" celli; de la partie osseuse; elle est peu abondante et mêlée de mucilage; 4o enfin, celle de l'amande; elle est jaunâtre, assez abondante, légère- ment acre et d'une nature particulière. L'huile d'Olives est la meilleure et la plus recherchée de toutes les huiles pour les usages de la table et de l'éclairage. C'est celle aussi que l'on emploie plus spé- cialement pour les besoins si multipliés de l'économie générale et en particulier de la médecine. L'huile d'Oli- ves bien préparée est d'un jaune verdàtre, d'une sa- veur douce, avec ou sans goût de fruil, suivant le mode de préparation, d'une odeur agréable; elle se fige et se congèle à une température de cinq à huit degrés au- dessous de zéro; elle se saponifie très- facilement, et sert à la préparation des cérats, emplàlres et huiles com- posées pharmaceutiques. Selon Braconnot de Nancy, l'huile d'Olives se compose de vingt -huit parties de Stéarine et de soixante-douze d'Elaïne. Les Olives, lorsqu'elles ont été conservées pendant quelque temps dans de l'eau salée, perdent leur saveur acre et en acquièrent une très-agiéable. C'est dans cet état qu'on les conserve et qu'on les sert sur les tables comme hors-d'œuvre. En Italie, on les laisse sécher sur l'arbre, ou on les passe au four, el on les conserve dans cet état. 11 découle de l'Olivier, surtout à l'état sauvage et dans les régions méridionales, une gomme- résine d'un brun rougeâtre, en larmes irrégulières, plus ou moins volumineuses, offrant des points plus clairs, de manière à ressembler au Benjoin amygdaloide; sa cas- sure est résineuse, conchoïde, d'un aspect gras; pro- jetée sur des charbons ardents, elle se gonfle, se fond et répand une odeur agréable, qui approche de celle de la Vanille. Pelletier, qui en a fait l'analyse, l'a trouvée composée de deux substances : l'une ayant une grande analogie avec les matières résineuses, l'autre se rapprochant des Gommes, mais en différant par quelques caractères, et qu'il a nommée Olivite. {f^. ce mot.) 11 a, de plus, constaté dans cette gomme-résine, l'existence de l'Acide henzoïque. L'Olivier se plait surtout dans les terrains légers et pierreux, où ses fruits sont plusnombieux el donnent une huile de meilleure qualité. Dans les terres fortes, il pousse trop de bois. Il lui faut un certain degré de cha- leur, mais néanmoins il craint presque également les , chaleurs excessives et les grands froids. Le voisinage de la mer parait lui être favorable, et c'est surtout dans le bassin de la Méditerranée qu'il réussit le mieux. Les semis sont sans contredit le meilleur moyen de multiplication. C'est ainsi qu'on obtient les sujets les plus beaux el les plus vigoureux. Cependant ce moyen est peu en usage, parce qu'il est le plus long et qu'il faut préparer à l'avance des pépinières d'Oliviers. Gé- néralement on se sert des rejetons qui parlent naturel- lement du pied des arbres faits ou de ceux que l'on recèpe lorsqu'ils sont trop vieux ou qu'ils ont été brisés par les vents. On laisse ces rejetons se fortifier pen- dant deux ou trois ans, après quoi on les lève pour les mettre en place. L'Olivier se plante en quinconce, dans les champs, ou en allées et en lignes. Quand on a soin de les espacer convenablement, on peut cultiver dans le même champ des céréales ou des plantes légumi- neuses. La taille n'est indispensable que dans les pre- mières années, pour bien former les jeunes sujets; plus tard il suffit d'enlever chaque année ie bois mort. L'O- livier croissant très-lentement et durant des siècles. son bois est liès-loiiid el Irùs-diir. On s'en sert pour faire difFi-renls outils. Olivier odorant. Olea fragrans, Thunb. C'est un arbrisseau de six à huit pieds de hauteur, originaire de la Cliine et du Japon , et qu'on cultive dans les orangeries. Ses feuilles sont opposées, ovales, aiguës, coriaces, glabres, d'un vert clair, légèrement den- tées sur leurs bords; les fleurs sont blanches, petiles, répandant une odeur Irès-suave, disposées en une grai)pe terminale et pédouculéc. Il y a une variété de celle espèce qui offre des Heurs lavées de rouge. On prétend que c'est avec les Heurs de cet arbrisseau que les Chinois aromatisent le Thé. Olivier u'Amériqde. Olea Americana, L. C'est un ar- brede trente à trenle-ciiiq pieds d'élévation, portantdes feuilles elliptiques, lancéolées, glabres, luisantes; des fleurs blanches, disposées en petites grappes axillaires. VOlea emarginata forme le genre Noronha de Du Pelit-Thouars. OLIVIEK B.\TARD. BOT. L'un des synonymes vulgaires du genre Doatia. A', ce mot. OLIVIER DE BOHÊME. BOT. F. Chalef. OLIVIEK DE M.AUAIS. bot. L'un des noms vulgaires -s^ l-^eget. Flor. Penw., p. 257 et 258) deux espèces sous les noms d'Olmedia aspera et levis. Ce sont des arbres à suc laiteux, ù feuilles simples et al- ternes, qui croissent dans les forêts du Pérou. OLOCARPHA. bot. Seconde division du genre Henii- zonia, de De Candolle. /''. ce mot. OLONIER. BOT. L'un des noms vulgaires de VJrbulus unedo. F. Arbousier. OLOPÉTALAIRE. Olopetalariiis. bot. Le professeur De Candolle emploie celte expression pour désigner les fleurs dont les téguments en tout ou en partie, les éta- mines et le pistil sont transformés en pétales. OLOPETALUM. BOT. L'une des sections du genre Mon- sonie. F. ce mot. OLOPflORES.POis. (Duméril.) /-'. Abdominabx. Ol.OPTÈRE. Olopterus. C'est-à-dire qui a les ailes OLOR. OIS. Synonyme de Cygne doniesti(iue. A'. Ca- nard. OLOSTYLE. Otoslyla. bot. Genre de la famille des Rubiacées, établi par De Candolle, aux dépens du genre Slxlocoiyiade Labillardière,par le professeur De Can- dolle qui lui donne pour caractères distinctifs : tube du calice ovale; son limbe est très-court, à cinq dents; corolle presque en roue, avec son tube court et poilu intérieurement; le limbe est partagé en cinq lobes li- néari -lancéolés, infléchis vers les bords, subvalvés avant l'épanouissemenl; cinqélamines insérées à l'ori- fice de la'corolle; anthères linéaires, exsertes; style en massue, non divisé. Le fruit consisie en une baie glabre, couronnée par un urcéole formé des dents persistantes du calice, à quatre loges polyspermes; semences très- petites, elliptiques, logées dans une pulpe. OiosTYLE A coRYJiBES. Olostfla coifiubosa. De Cand.; Stylocoryna coiymbosa, LabiU. Arbrisseau glabre et ineirae, ù feuilles opposées, obovato-oblon- gues, coriaces, courtement pétiolées; stipules larges, petites etapiculées; corym-be terminal, subthyrsoïde. De la Nouvelle-Calédonie. OLUS. BOT. Ce mol latin, qui signifie proprement Herbage, répond vulgairement à Brèdes. F. ce mot. OLUSATRII.M. BOT. Synon. de Macéron. F. ce mot. OLYMPIE. Olympia, bot. Genre de la famille des Hypéricacées, établi par E. Spach, aux dépens du genre Hypericum de Linné, avec les caractères suivants : cinq sépales disposés sur deux rangs, acuminés et im- briqués après l'épanouissement : les extérieurs beau- coup plus grands que les intérieurs; pétales subdolabri- formes, très-élalés sous l'anthèse; androphores polyan- dres; ovaire Iricéphale; ovules disposés sur plusieurs rangs dans chaque loge; stigmates petits et subcapités; capsules subcoriaces; placenta épais, en pyramide qua- drangulaire; semences très-nombreuses, luisantes, cri- blées de points et presque dressées. On ne désigne 0 M A SO encore pour ce ^enre nouveau qu'une seule es|iècc. Olympie glacqoe, Olympia glauca, Sp. ; Hyperi- ciiin o/xiitpiacum, L. Ses tiges sonl droites, frutescen- tes, cylindriques, glalires comme toute la plante; les feuilles sont assez petites, opposées, sessilcs, un peu amplexicaules, lancéolées, un peu pointues, criblées (l'une multitude de points transparents; les fleurs sont terminales et réunies en corymbe, pédicellées et d'un beau jaune; elles ont ordinairement près de deux pouces de diamètre; les étamines sont nombreuses, un peu moins longues ([uc les pétales , à anthères ovales et didymes. On la trouve au midi de l'Europe. OLVNTHIA. BOT. Le genre institué sous ce nom par Lindiey, dans la famille des Myrtacées, a été réuni au genre Eiigenia. y. ce mot. OLYNTHOLITIIE. MIN. Fischernomme ainsi leGrenat granulaire, dont il fait une espèce. OLYNTHOSCÉLIDE. Olyntlwscelts. lis. Genre de l'ordie des Orthoptères, famille des Locustaires, établi par Fischer, aux dépens du genre Lociisla de Fabri- cius. Les principaux caractères distinctifs consistent dans l'oviducte très-comprimé, en croissant, dcnticulé i"! sa pointe; l'abdomen est court, lisse, plan ou subqua- drangulaire; le corselet est bifide, avec le bord du mé- tathorax épineux. OLTDTnoscÉiiDE APTÈRE. Olytithoscelis aplera, Fis- cher; Loctista aplera, Fabr.; Locusla clypea/a, Panz. .Vnlennes et tète noires; mandibules fauves; des points bruns sur le front et le vertex; corselet testacé : ses côtés sont noirs, bordés de fauve; élylres très-courtes, blanchâtres, volilées; abdomen pâle, bordé latérale- ment de noir; pattes noires, avec le bord de la base des cuisses postérieures pâle. Europe méridionale. OLYRACÉES ou OLYRÉES. Olfiaceœ. bot. Nom de la neuvième section établie par Kunth, dans la famille des Graminées. OLYRE. Olyia. bot. Genre de la famille des Grami- nées, a|)partenant à la section des OlyracéesdeKunlh, et offrant pour caractères : des épillets uniBores, uni- sexués, mâles 'et femelles, réunis dans une même pa- nicule. Les épillets mâles ont une lépicène composée de deux écailles, point de glurae et trois étamines; les épil- lets femelles, qui sont souvent hermaphrodites, ont une lépicène composée de deux écailles membraneuses, striées : l'extérieure, plus grande, se termine par une très-longue pointe; une glume de deux paillettes co- riaces, luisantes, plus courtes que la lépicène. Le fruit est une cariopse recouverte par les deux paillettes de la glume, qui se soudent entre elles et semblent former le péricarpe. On compte un seul style, terminé par deux stigmates plumeux. Ce genre, qu'Adanson nommait Mapiia, se compose d'un petit nombre d'espèces. Ce sont des plantes généialement vivaces, croissant dans les diverses parties de l'Amérique méridionale. Les Olyres ont de larges feuilles entières, striées, des fleurs assez grandes, disposées en une panicule simple et ter- minale. OiTRE A LARGES FEUILLES. Olyra latifolia, L., Lamk., 111., t. 751, f. 1. Ses tiges, hautes souvent de plusieurs pieds, sonl fermes et comme ligneuses, glabres; ses feuilles sont ovales, lancéolées, aiguës, d'une laigeur remarquable pour une Graniinée. Les Heurs, assez grandes, forment une panicule simple, dressée et ter- minale, composée de fleurs mâles et de Heurs herma- phrodites. Indépendamment de cette espèce, la première con- nue, Swariz en a décrit deux autres, originaires de la .lamaïque, l'une sous le nom d'Olyra paniculala, et l'autre sous celui d'Olyra pauciflora. Cette dernière, que Lamarck a décrite sous le nom d'Olyra axilla ris, forme le genre Lilachne, de Beauvois. (K. LiXAcnnE.) Kunth (In Hunib. Nov. Gen.) en a fait connaître cinq autres espèces recueillies par Humboldl et Gonpland en Amérique. OJIACANTHE. Omacanlha. irts. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, établi par Audinet-Serville, aux dépens du genre Lamia, de Fabricius. Caractères ; antennes glabres, très-écartées à leur base, composées de onze articles cylindriques, dont le premier gros, le deuxième très-court, le troisième très-allongé, de même que les suivants; tête forte; face verticale; mandibules poin- tues; dernjer article des palpes maxillaires allongé, fusiforme; corselet en carré transversal, chagriné, un peu dilaté sur les côtés, dans sa partie moyenne qui porte une épine; disque assez inégal; écusson assez large, presque transversal, demi -circulaire; élylres arrondies à l'extrémité, avec une épine ù l'angle su- turai et à l'angle humerai qui est Irès-saillant; corps allongé, convexe en dessus, ailé; pattes de longueur moyenne, égales; cuisses allongées, comprimées, point en massue. Omacantoegéanie. Oiiiacanlha gigas, kud.; Lamia gigas, Fab. Ses antennes sont cendrées; sa tète est noirâtre, soyeuse et très-grande; son corselet est brun, raboteux, ridé, avec une grande tache noirâtre, soyeuse sur les côtés ; les pattes et le dessous du corps sont noi- râtres. Taille, trois pouces. De l'Afrique équinoxiale. OMAID. BOT. Le genre formé sous ce nom, par Adan- son, pour VAruni triphyllum, L., n'a pas été adopté. OMALANTHE. Omalanlhus. bot. A. de Jussieu a établi, dans la famille des Euphorbiacées, ce genre, voisin deiSliliingia et àcsSapitim, dont il se rapproche en plusieurs points et s'éloigne en quelques autres. Ses caractères sont les suivants: fleurs monoïques; calice composé de deux sépales échancrés à leur base, et munis d'une glande, caducs dans la fleur femelle; fleur mâle : six ou dix étamines, à filets courts et aplatis qui se soudent en partie entre eux; anthères adnées, externes; fleur femelle : style bifide; deux stigmates glanduleux, bilobés à leur sommet ainsi qu'à leur base, et qui semblent appliqués sur la face externe des deux divisions du style ; ovaire oblong, à deux loges contenant chacune un ovule unique; il devient une capsule à deux valves. Ce genre renferme deux espèces jusqu'ici inédites, originaires, l'une de Java et des Philippines, l'autre de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des arbrisseaux à feuilles alternes, entières, glabres, portées sur de longs pétioles munis de glandes à leur sommet. Les Heurs forment des épis terminaux sur les- quels les mâles se ramassent en petits pelotons serrés, accompagnés d'une bractée biglanduleuse; les femelles, 0 M A solilaires, munies d'une bradée semMalile et portées sur un pédoncule plus long, sont lanlôl sur le même épi que les mâles au-dessous d'elles, lanlôl sur un épi différent. K. Adr. de Jussieu, Euphorb., p. 50, lab. 16, n" 55. Un autre genre Omalanthus a élé institué par Les- sing, dans la famille des Synanthérées; mais le pro- fesseurBe Candolle, sans doule dans l'intention d'éviler loule confusion, a substitué à ce nom, celui d'Omalole. f^. ce mot. OMALE. iws. Genre de l'ordre des Hyménoptères, établi par Jurine et que Lalreille avait déjà nommé Bélliyle. F. ce mol. OMALIA. BOT. Ce genre de Mousses, établi par Bridel, aux dépens du genre Leskea, pour les espèces qui ont les tiges aplaties et les feuilles distiques, n'a point été généralement adoplé. OMALIE. 0/«a/Ht/«.iivs. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Pentamères, famille des Bracbélylres, tribu des Aplatis, établi par Gravenhorst au.x dépens du genre Staphflinus de Fabricius, et ayant pour ca- ractères : palpes courtes, filiformes, peu avancées; les maxillaires composées de quatre aiticles et les labiales delrois; mandibules arquées, pointues, simples; an- tennes insérées devant les yeux et sous un rebord, de la longueur de la lêle et du corselet, grossissant insen- siblement vers leur extrémité, avec le premier article un peu allongé et renflé. Tête entièrement dégagée; labre entier. Corselet transverse, rebordé latéralement; élylres plus longues que lui; pattes simples ou à peine épineuses. Ce genre se dislingue des Oxylèles, qui en sont les plus voisins, par les tarses qui ne se replient pas dans une rainure de la jambe, comme cela a lieu cbezies Oxylèles; les Protéines en sont dislingués par leurs palpes en alêne; enfin les Leslèves et les Aléo- cliares en sont séparés par des caractères tirés de la forme des antennes et du point de leur insertion. Les Omalies sont en général de petite taille; leurs mœurs sont à peu près les mêmes que celles des Slapliylins; on les trouve dans les Mousses el surtout dans les Heurs; quelques espèces vivent dans les bouses, 'd'autres fré- quentent les Agarics en décomposition. ■f Élylres à peine plus longues que le corselet. Omalie plane. Omalium planuin, Gravenb., Latr., Oliv.; Staphylinus planus, Payk., Faun. Suec, t. 5, p. 405, n» 48. Longue de près d'une ligne, plane, noi- râtre, luisante; antennes, élylres el pâlies pâles; cor- selet avec trois impressions peu marquées. Celle espèce est très-commune dans toute l'Europe. ft Élylres une fois plus longues que le corselet. Obalie RiviiLAiRE. Omalium rieulare, Lair., Gen. Ciiist. et Ins., Grav.; Staphilinus rivularis, Oliv., Entom., t. III, nos 42, 49, l. 5, fig. 27, a, b, Payk. Longue de près d'une ligne et demie; noire, lui- sante; élylres noirâtres; corselet sillonné. Commune en Europe. OMALISE. OmalisHs. ins. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Serri- cornes, tribu des Larapyrides, établi par Geoffroy. Caraclères : dernier article des palpes maxillaires tron- qué; lêle en grande partie découverte; deuxième el troisième articles des antennes très courts; yeux écar- tés, à peu près de la même grosseurdans les deux se.xes; angles postérieurs du corselet prolongés el Irès-poinlus; élylres plus fermes que dans les antres Malacodermes. Ce genre ressemble beaucoup au Lycn/i, mais il en est bien distingué par la bouche qui n'avance pas en forme de museau et par les antennes qui, dans les Lycus, sont très comprimées, plus ou moins en scie, avec le troisième article semblable aux suivants. Les Lampyres se distinguent des Onialises par leur corselet demi- circulaire, cachant la tête, el par leurs palpes maxil- laires terminées par un article aigu. La lêle des Oma- lises est un peu plus étroite que le corselet; les yeux sont arrondis el saillants; les anlennes sont filiformes, rapprochées à leur base, plus longues que le corselet, et composées de onze articles, dont le premier est un peu renflé, le deuxième et le troisième pelils et arron- dis, et les autres cylindriques; la lèvre supérieure est petite, cornée, arrondie et légèrement ciliée; les man- dibules sont cornées, assez longues, minces, très- arquées, simples et terminées en pointe aiguë; les mâchoires sont cornées à leur base, simples, membra- neuses et arrondies à leur extrémité; leurs palpes sont plus longues que les labiales, presque en masse, et com- posées de quatre articles dont le premier est très-petit, à peine apparent, les autres coniques, el le dernier ovale et gros; la lèvre inférieure est cornée et échan- crée, elle porte deux palpes courtes, filiformes, el com- posées de trois articles ; le corselet est déprimé, un peu rebordé, presque carré, m\ peu plus étroit que les ély- lres, et terminé postérieurement de chaque côté en pointe algue. Les élylres sont dures, un peu déprimées, et de la grandeur de l'abdomen; elles cachent deux ailes membraneuses, repliées; les pattes sont de lon- gueur moyenne, avec des tarses filiformes, terminés par deux ongles crochus. Les Omalises se trouvent dans les lieux secs, sur les herbes et sur les jeunes arbres. OMALisEsim]RAiE.OHia//s!ar- loul elle esl collée sur la lige, excepté dans une petite élendue près ^u disque musculeux, où elle en esl sépa- rée par un intervalle assez considérable, rempli d'air. Celte sorte de vessie sert sans doute au Polypier à con- server une altitude perpendiculaire dans la mer, et peut-être de moyen de s'élever ou de s'enfoncer à son gré. Les Polypes, dont le nombre varie de vingt-cinq à trente, sont fixés par leur base à une sorte de disque charnu, qui termine une des extrémités de la tige; leur longueur esl d'environ deux pouces; ils sont cylin- droïdes et leur surface esl inégale; ils sont couronnés eu avant par huit tentacules ciliés sur leurs bords, longs d'un demi-pouce environ cl de couleur jaune, pen- dant la vie; la bouche est placée au milieu des tenta- cules. En ouvrant longiludinalement le corps de ces Polypes, EUis y trouva de petites particules arrondies, semblables à des graines, contenues dans les cavités celluleuses d'un muscle fort et ridé, qui formait les pa- rois de ce corps. L'espèce unique de ce genre, nommée Umbellulaiia Gioenlandica par Lamarck, est figurée dans l'pssai sur les Corallines de Jean EUis, pi. 37, fig. a, b, c. OMBELLULE. Umbellula. bot. On appelle ainsi les faisceaux partiels dont se compose l'ombelle. OMBILIC. Cicatrice arrondie, située vers le milieu 0 M It 9!5 (le l'abdoinen, et résultant de l'olilitéialion de l'ouver- liiie qui, pendant la vie fœtale, livrait passage aux par- ties constituantes du cordon ombilical./-', ce mot. Dans LES Mollcsqces, on nomme Ombilic l'ouverture plus ou moins grande qui se voit dans un certain nom- bre de Coquilles spirales, ù la base de l'axe ou de la columclle. DajisiesVégétatx, on appelle Ombilic la cicatricule par laquelle la graine communiquait avec le péricarpe. Cette partie est plus généralement désignée sous le nom de Hile. On distingue l'Ombilic en externe et en interne. L'cxlerne est celui qui occupe la membrane externe de la graine; l'interne, qu'on nomme plus souvent Cha- laze. est l'ouverture ou cicatricule où aboutissent les vaisseaux nourriciers, qui sont entrés par le hile. OMBILICAIRE. Umbilkaiia. bot. {Lichens.) Ce genre a été fondé par Persoon, dans les Actes de la So- ciété Welléravienne, n, p. 19. Acharius, qui d'abord avait réuni ces Lichens foliacés aux Lecidea, à cause de l'aspect des apotliécies, sentit jilus tard combien ce rapprochement était monstrueux, et il les plaça avec les Gyrophores. Il existe donc alors un genre Umbili- caria et un genre Gyiophora, ce qui a fait que les auteurs ont adopté, pour ces mêmes plantes, tantôt l'un et tantôt l'autre de ces noms, circonstance qui em- brouille la synonymie. Des travaux plus modernes met- tent en évidence la difficulté de trouver à ces Lichens une place convenable, par suite du peu d'importance <|u'on veut attacher au thalle. Eschweiler ne reconnaît que le genre Gyrophora qu'il place à côté de VEndo- carpon, avec lequel ce Lichen n'a point d'affinité véri- table. Pries, dans un ouvrage récent (Syslema Oihis regelabilis, 1825), rétablit le genre Umbilicaiia, qu'il place en tête de l'ordre des Lichens, à côté des Caly- cioïdes. Meyer, adoptant l'idée primitive d'Acharius, que cet auteur avait condamnée avant que la critique ne l'avertît de sa faute, réunit l'Ombilicaire et le Gyro- pliore au genre Lecidea ; malgré tout, cette innovation n'est point heureuse, et les lichénographes regarderont les Ombilicaires comme devant trouver leur place parmi les Lichens à thalle foliacé. Mérat a proposé, dans la Flore des environs de Paris, de séparer le Gyrophore ù pustules pour en former le genre Lasallia. Se basant sur des idées semblables. Fée a formé le même genre sous le nom d'Ombilicaire, afin d'employer un nom déjà connu des botanistes ; voici comment il le caractérise : thalle foliacé, membraneux, pelté, attaché au centre; apothécies (patellules turbinées) orbiculaires. sous- concaves, sessiles, pourvues d'une marge peu distincte; disque légèrement rugueux, recouvert d'une membrane colorée (noire), intérieurement similaire. Les Ombili- caires se fixent exclusivement sur les pierres; on en trouve en Europe, aux Élals-Unis et au cap de Bonne- Espérance. Ce genre est peu nombreux en espèces. On les reconnaît, 1» à leur thalle relevé en bosselures con- vexes et grenues, creusé en fossettes irrégulières, lacu- neux, marqué de fentes noires, réticulées et anguleuses, ou de granulations; il est ordinairement ample, à lo- bes assez larges, presque jamais polyphylle; 2» à leur apothécie creusée et marginée, à disque granuleux ou ridé; on peut la croire composée, mais un peu d'atten- tion permet de s'assurer que, quelque pressées qu'elles soient, toutes sont distinctes. Ombilicaire rDSTCiECSE. Umbilicaria puslulata , Hofîm., Flot: Germ., p. 111. Elle est commune sur les rochers de presque toute l'Europe. L'Ombilicaire de Peustlvaivie, Umbilicaria Pensylcanica , Hoffm. , PI. Lich., vol. m, p. s, t, 69, fig. I et 2; et I'Ombili- CAiRE DE MrnLENBERG, Umbilicaria Miihlenberyii , Achar., Lich. unie., p. 227, se trouvent communé- ment sur les montagnes de l'Amérique septentrionale. Ombilicaire des Hottentots. Umbilicaria Hotlen- tota, Fée. Elle se distingue des autres espèces connues, par son thalle d'une couleur rousse lie de vin très-pro- noncée, scrobiculé, lacinié sur ses bords, n'atteignant pas les proportions de ses autres congénères, et par ses apothécies nombreuses, sessiles, à disque creusé, à marges entières et quelquefois crénelées, noires, situées surtout vers le sommet du thalle. Du cap de Bonne- Espérance. OMBILICAL (cordos). Prolongement des systèmes vasculaire et dermoide qui, chez les Mammifères, sert à établir la communication entre le fœtus et le pla- centa. Il paraît que pendant les premiers jours de la vie utérine, l'embryon est appliqué immédiatement con- tre ses enveloppes par un point qui correspond à la région abdominale, et qu'alors il n'existe pas de véri- table Cordon Ombilical; mais à mesure que l'embryon s'éloigne du placenta, ce prolongement devient de plus en plus dislinct, et il finit par acquérir une longueur très-considérable. Les parties qui constituent essen- tiellement le Cordon Ombilical sont : 1" la veine et les deux artères ombilicales; 2» la gélatine de Warton, substance molle, qui entoure ces vaisseaux; .î» l'oura- que; 4" la gaîne ombilicale; et 5» des vaisseaux om- phalo-raésentériques; mais ces derniers ne persistent point pendant toute la durée de la vie utérine. La veine ombilicale naît du placenta, traverse l'anneau ombili- cal, et se rend presque entièrement au foie. Les artères ombilicales, au nombre de deux, proviennent de la bifurcation de l'aorte, remontent sur la paroi anté- rieure de l'abdomen, pénètrent dans le Cordon et vont se terminer au placenta. Vonraqice est un canal mem- braneux, qui se porte de la vessie urinaire vers l'allan- toide. Enfin, les vaisseaux omphalo-mésentériques éta- blissent une communication vasculaire entre la vésicule ombilicale, la veine-porle et l'artère niésenlériqiie. Avant la fin de la huitième semaine de la vie utérine, le Cordon Ombilical du fœtus humain a la forme d'un entonnoir qui se continue immédiatement avec l'abdo- men; son volume est très-considérable, et il renferme dans son épaisseur une grande portion de l'intestin; enfin, les muscles qui concourent à former les parois abdominales ont l'apparence d'une mucosité jaunâtre. Vers la douzièqne semaine, les intestins rentrent com- plètement dans l'abdomen, le Cordon perd sa disposi- tion infundibuliforme, et la peau commence à devenir distincte. Au quatrième mois, on aperçoit la structure fibreuse de la ligne blanche, mais la portion de ce ra- phé, située entre l'ombilic et le sternum, est encore en- tièrement muqueuse, et peut à peine être distinguée des parties environnantes. A mesure ipie les muscles des parois alulominales et leurs aponévroses se dùvelop- pRnt et prennent plus de consistance, la ligne blanche s'affaisse, et il se forme autour du Cordon une sorte d'anneau fîhreux, appelé anneau ombilical. I,ors de la naissance les léijumenls de l'abdomen se continuent sur le Cordon, dans l'étendue d'environ un demi-ponce, mais ils ne sont unis aux vaisseaux (|ui le constituent que par du tissu cellnlaire trfts-lâche; une cloison mem- braneuse, située entre la veine ombilicale et les autres vaisseaux du Cordon, paraît diviser l'anneau en deux parties à peu près égales. Après la naissance, toute la portion du Cordon Ombilical, qui se trouve au delà du point où se terminent les téguments, se flétrit et se dé- tache; la peau se cicatrise et coniractedes adhérences intimes avec les vaisseaux ombilicaux qui s'oblitèrent. En se resserrant, ces vaisseaux l'entraînent en dedans, occasionnent en partie l'enfoncement de la cicatrice, cl se convertissent en autant de cordons ligamentaux. Enfin, l'espèce de tubercule qui se forme ainsi dans l'ouverture ombilicale, contracte des adhérences très- fortes avec le péritoine dont les bords de l'anneau se resserrent et acquièrent une force et une épaisseur re- marquables. Dans les végétaux, on appelle Cordon Ombilical le faisceau de vaisseaux (jui attachent l'ovule au placenta. l-^. PODOSPERME. OMBILICARIÉES. BOT. (Lichens.) Fée a établi ce groupe pour y renfermer les Lichens foliacés qui ad- hèrent jiar le centre aux corps sur lesquels ils sont fixés, et dont les apothécies sont concolores. Ce groupe prend place entre les Ramalinées et les Peltigères. Ces Lichens sont saxicoles; leur thalle est avide d'humi- dité; quand ils en sont privés, ils deviennent cassants et friables; ce thalle est rarement lisse, il est au con- traire marqué d'enfoncements, de proéminences et de papilles. On y trouve des pulvinules, sortes de végéta- lions assez semblables à de petites corniculaires. Le fruit se nomme Gyrome (F. ce mot); il est arrondi, sessile ou seulement attaché au centre, lurbiné, ayant quelque analogie avec la lirelle. Deux genres seule- ment constituent ce groupe : 1° le Gyrophore, Gyro- phora, Ach., pio parte, dont les apothécies sont de vraies gyromes, offrant des stries circulaires, portées sur un thalle lisse; 2» l'Ombilicaire, Umbilicaiia, Fée; Gyrophoia, Sp., Ach.; Lasallia, Mérat, dont les apo- thécies sont de fausses gyromes imitant des patellnles, et très-rarement avec des stries circulaires, mais seule- ment des rugosités -. elles sont fixées sur un thalle mar- qué d'enfoncement, et offrent une texture réticulée. OMBILIQUÉ. Umbilicalus. bot. On dit d'un organe qu'il est Ombiliqué, lorsqu'il présente sur l'une de ses parties une dépression et une sorte de cicatrice. Ainsi les fruits qui proviennent d'un ovaire infère, c'est-à- dire qui sont couronnés à leur sommet par le limbe du calice, sont Ombiliqués à leur sommet; tels sont ceux du Pommier, du Néflier, etc. OMBLE ou MIEUX UMBLE. pots. Satmo Umbla, L. Synonyme d'Ombre Chevalier. OMBRACULIFORME. Umbraculiformis. Se dît d'un organe qui a la forme d'une ombrelle. Tels sont, dans le règne végétal, la coUeretle que l'on observe chez certaines Mousses; dans le règne animal, le développe- ment de quelciues polypes, etc. OMBRATICOLE. Umbraticolis. Qui habite, qui aime ou qui recherche les lieux ombragés. OMBRE, rois. On a donné ce nom à divers Poissons d'eau douce appartenant au genre Saumon, et il en est résulté une grande confusion dans leur histoire. Le véritable Ombre ou Ombre de rivière paraît être le Sulmo ThymuUus de Linné; I'Ombrebleb est lé Salmo frartmnnni. Gm.; et l'OniiRE Chevalier, l'Umble ou Satmo Uiiihta, L. f^. Saumon. On a nommé Ombre de mer une espèce du genre Sciène. A', ce mot. OMBRELLAIRE. Umbretlaris. C'est-à-dire disposé en ombrelle ou en manière d'ombrelle. OMBRELLE. Umbretta. moli. Lamarck a placé ce genre dans un petit groupe de sa famille des Phylli- diens, et lui a donné pour caractères : corps ovalaire, épais, muni d'une coquille dorsale (inférieure d'après Rlainville), à pied très-ample, lisse et plat en dessous, débordant de toutes parts, échancré antérieurement et atténué en arrière; tête non distincte; bouche placée dans le fond d'une cavité en entonnoir, dans le sinus antérieur du pied ; (|uatre tentacules : deux supérieurs épais, courts, tronqués, fendus d'un côté, lamelleux transversalement à l'extérieur, deux autres minces, en forme de crêtes pédiculécs, insérées aux cotés de la bouche; branchies foliacées, disposées en cordon entre le pied el le léger rebord du manteau, le long du coté droit, tant intérieur que latéral; anus après l'extré- mité postérieure du cordonbranchial.Coquilleexter'ne, orbicnlaire, un peu irrégulière, presque plane, légè- rement convexe en dessus, lilanche, avec une petite pointe apiciale vers son milieu, à bords tranchants ; sa face interne étant un peu concave et offrant un disque calleux, coloré en fauve, enfoncé au centre, el entouré d'un limbe lisse. On ne rapporte encore que deux es- pèces à ce genre, que Blainville nomme Gastroplaee, et auquel il convient cependant mieux de conserver celui d'Ombrelle donné antérieurement. Les Ombrelles sont des coquilles peu régulières, non symétriques, ayant le sommet excentrique peu prononcé , duquel parlent quelquefois des côtes rayonnantes, obtuses, sensibles, surtout dans le jeune âge; des stries con- centriques, peu sensibles, indiquent les accroissements; elles sont toutes blanches en dehors; en dedans se voit une grande tache d'un brun plus ou moins foncé, qui n'est point au centre de la coquille, mais dont le centre . correspond au sommet; une impression musculaire, bien évidente, entoure cette tache; elle n'est point ré- gulière comme celle des Patelles ou des Cabochons; elle n'est même point en fer à cheval; elle est inter- rompue dans un seul endroit seulement, que l'on peut rapporter à la fente antérieure du pied, au fond de laquelle se trouve la bouche. Cette position de la co- quille explique assez bien l'excentricilé du sommet de la tache intérieure et de l'impression musculaire, qui l'entoure, par la position des branchies rejetées à droite, comme toutes ces parties, par la place qu'oc- cupent ces branchies et le sillon qu'elles remplissent ; la face supérieure du pied s'en trouve diminuée de ce côl(' d'une uiaiiièic forl noiable. ce (|iii correspond ù l'cndroil le plus étroit du lirolie de la coquille. OuBnELLE DE Vij^m.Unibiella /«(//fa.Lamk., Aiiim. sans vert., t. vi, p. ô4ô. n" 1; Palella Umhellala, L.; Gastroplace tubercnlosus , Blainv. Celte Coquille a quelquefois jusqu'à quatre pouces de longueur, sur trois et demi de largeur; elle est blanche en dehors; ses bords sont forl minces, irréguliers ù l'intérieur; la tache fauve présente des stries rayonnantes, ce qui la distingue de la suivante, qui n'en est peut-être qu'une variété. OiiiiREiiE DE LA MÉDiTEKRASÉE. Umbrella Mediter- ranea, Lamarck, Anim. sans vert., t. yi, p. .345, n» 2. Elle est ordinairement plus petite, plus plate et plus mince que la précédente, et la tache brune de sa face inférieure n'a point de stries rayonnantes. OMDRKLLÉ. Umbrellatus. Qui se termine en forme d'ombrelle. OJIBRETTE. Scoptis. ois. (La th.) Genre de la seconde famille de l'ordre des Gralles. Caractères : bec épais ù sa base, comprimé, mou, en lame courbée à la pointe; mandibule supérieure surmontée dans toute sa lon- gueur d'une arête saillante, accompagnée de chaque côté d'une rainure; l'inféiieure plus courte, plus étroite, et un peu tronquée vers l'extiémité; narines placées à la base du bec, linéaires, longues et à moitié fermées par une membrane; quatre doigts : trois en avant, réunis par une membrane découpée, l'intermé- diaire plus court que le tarse; un en arrière portant à terre sur toute sa longueur; première et deuxième ré- miges i)lus courtes que les troisième et quatrième qui sont les plus longues. Ce sauvage habitant des rives brûlantes du continent africain n'a encore offert que sa dépouille à l'examen des naturalistes. Delalande, le seul peut-être qui ait pu l'observer après Adanson, avait recueilli quelques particularités sur les habitudes lie rombrette; mais n'ayant point été écrites, elles n'ont pu survivre à cet intrépide collecteur que la mort a surpris au moment où il s'occupait de décharger sa mémoire d'une quantité considérable d'observations rassemblées dans le cours de ses pénibles voyages. Omdrette du Sémégai. Scopiis Umbretta, Lath., liuff., pi. enlum. 796. Tout le plumage d'un brun cen- dré, avec des reflets irisés violets, plus apparents sur les rémiges; l'extrémité et le bord externe de celles-ci noirâtres; rectrices brunes, rayées et largement ter- minées de noirâtre; nuque garnie de longues plumes touffues, étroites et flexibles, formanlune forte aigrette qui retombe sur le dos; bec et pieds noirs. Taille, dix- huit à dix-neuf pouces. OJIBREUX. Umbrosus. V. Ombraticoie. OMBRIAS. ÉCHiN. Rumph, qui donnait ce nom aux pointes des Oursins fossiles, les croyait, ainsi que les Bélemnites, tombées du ciel. OMBRIE. Ombria. ois. Eschschoitz a proposé la création de ce genre, dans l'ordre des Palmides, pour une espèce du genre Starique, Jlca psiUacula, Lath., qui diffère de ses congénères, en ce que son bec est plus comprimé, plus aplati et presque discoïde, y. Stariqde. OMBRINE. Uinbrina. pois. Sous-genre de Sciènes. /". ce mol. OMliROi'HYiE. Utnhioi>li}tuiii. bot. Genre de la famille des Balanophorées, 'établi par le professeur Poeppig, qui lui donne pour caractères : fleurs mo- noi(|ues : les mâles sessiles sur des réceptacles obco- niques et nus, dont elles recouvrent presque totalement la partie supérieure ; périgone formé d'écaillés char- nues, cannelées et soudées l'une à l'autre; élamincs s'élevant d'entre les écailles : leurs filaments sont fai- bles et mous, supportant des anthères oblongues, â deux loges opposées, déhiscentes par une petite fente verticale. Les Heurs femelles sont conformes aux mâles, mais fixées à la i)artie inférieure du réceptacle, elles n'ont point de périgone, et les ovaires, sessiles sur le réceptacle, sont nus et biloculaires, couronnés par deux styles filiformes et des stigmates capités. On ne connaît encore de ce genre qu'une seule espèce; elle se trouve dans les andes du Pérou, croissant parmi d'autres plantes, auxquelles même ses racines s'unis- sent en pénétrant dans leurs souches. Cette plante est herbacée, légèrement ligneuse à la base des liges, qui est renfléet't évasée en forme de coupe; leur sommet se divise en deux ou trois parties, et se trouve entouré d'une sorte de volva. OMELETTE. Moi.i. Nom vulgaire et marchand du Coiius biiUalus, L. OMÉTIDE. Omelis. ins. Genre de Coléoptères penta- nières, de la famille des Lamellicornes, tribu des Mélo- lonthides, établi par Latreille, aux dépens des Rutèles, et pour lier en quelque sorte celles-ci aux Cétoines.' Caractères : tête et corselet identiques, sans éminences particulières dans les deux sexes; bord antérieur du labre découvert; mâchoires entièrement écailleuses, comme tronquées au bout, avec six dents au côté in- terne; menton de forme ovoïde, rétréci vers son exlré- mitésupérieure; sternums'avançanten pointe conique; une petite pièce axillaire remplissant le vide compris entre les angles postérieurs du corselet et les angles antérieurs des élytres; tarses antérieurs terminés par un article en massue; crochets de tous inégaux. Ométide DÉcniRÉE. Oinetis lacerala; Riitela lace- iala,Germ.Sa téta est ponctuée, rétiécie antérieure- ment, échancrée au sommet, avec trois impressions en triangle sur le verlex et d'un noir bronzé; le corselet est noir, presque carré, avec les côtés arrondis et la base profondément bisinuée; l'écusson est d'un noir de poix brillant, oblong, aigu; les élytres sont planes, beaucoup plus courtes que l'abdomen, tronquées à l'extrémité, marquées de fossettes profondes à la base, d'un noir-brunâtre luisant, avec deux bandes jaunes, flexueuses, interrom|iues à la base. Taille, cinq lignes. Du Brésil. OMIADE. Oinias. ins. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Germar, qui lui assigne pour caractères : antennes médiocres, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers obconiques et les autres noduleux, avec la massue ovale; trompe courte, plus étroite que la tête, marquée d'une fossette courte, un peu arquée; yeux arrondis, convexes et petits; corselet oblong, tronqué aux deux extrémités, un peu arrondi aux côtés et ré- tréci en avanl ; écusson petit, triangulaire, quelquefois : compose appar- Moi.i. Dorbigny ordre des Cépha- nul; élytres amples, oblongues el convexes en dessus Ce genre a pour type le CurcuUo seminulum de Fa- bricius; les vingt espèces dont il s tiennent toutes à l'Europe. OMMASTRÈPHE. Ommastrephes a formé sous ce nom, un genre de I lopodes décapodes, dans lequel il comprend les Calmars- Flèches de Blainville, dont ce naturaliste systématiijue compose sa (|uatrième division. Ces Calmars ont des suçoirs simples et pédoncules aux bras, ils ne sont onguiculés qu'à la partie supérieure des deux plus longs. K. Calmar. OMMATIDIOTE. OmmalkUotus. iNS. Genre d'Hé- miptères de la section des Rhyngotes, famille des Cica- daires, tribu des Fulgorines, établi par Spinola avec les caractères suivants : tète sans protubérance; front plus long que large, obliquemenl ascendant, un peu convexe, avec la base faiblement échancrée; facettes latérales d'un tiers plus étroites que la médiane ; vertex plus long <|ue large, plan, horizontal, faiblement re- bordé; yeux à réseau, oblongs, presque longitudinaux; un ocellesurchaque joue; bord antérieurdu prothorax se collant exactement contre la tête; lobe médian beau- coup plus large que long, tronqué en avant, le dessus forme avec celui du mésothorax une sorte de penta- gone aussi large que long; ailes supérieures étroites, oblongues, les inférieures nulles ou point visibles ; une seule épine latérale aux jambes postérieures. Ommatidiote dissemblable. Ommalidiotus dissi- milis, Spin.; Issus dissimilis, Fall. Il est gris, avec les élytres coriaces et d'un brun foncé. On le trouve en Suède. OMMATIE. Ommalius. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Asiliques, institué par llliger, avec les caractères suivants : tète large; extrémité de la trompe obtuse et velue; un grand tubercule ocelli- fère sur le front; face légèrement convexe, saillante graduellement vers le bas, quelquefois plane; mous- tache courte dans le haut; slyle des antennes allongé, garni de poils en dessous; palpes extérieures et rele- vées; corps allongé; abdomen peu rétréci à l'exlré- mité; armure copulatrice courte et obtuse; oviducle court, à peine saillant; balanciers nus; pieds munis de soies, non de poils; ailes couchées; quatrième cellule postérieure pétiolée. Ce genre, remarquable par le style cilié des antennes, se trouve presque partout, excepté en Europe. Ojimatie de Madagascar. Ommalius Madagasca- riensis, Macq. Front, face, moustache et poils pal- paires blancs; pieds antérieurs, hanches et cuisses fauves : extrémité de celles-ci noire; jambes d'un blanc jaunâtre; premier article des tarses blanchâtre; han- ches et extrémité des jambes intermédiaires noires, ainsi que les pieds postérieurs; ailes jaunâtres. Taille, cinci lignes. OMMATODIER. Oiumalodium. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par le professeur Lindiey, aux dépens du genre Opiiris de Linné. Caractères; périgone ringenl, dont la foliole suprême, parmi les externes, semblable aux internes, s'y unit en quelque sorte pour former un casque arrondi en voûte au sommet; les folioles externes latérales sont au con- traire étalées et libres; labelle sessile,eu fer de lance, dont le sommet serait prolongé par une membrane roulée en une sorte de tube; il est adné par sa base au gynoslème dont l'extrémité est tron(iuée; stigmate horizontal, à côtés recourbés; anthère dressée, à loges distantes, presque parallèles, tronquées à leur base; point de glandnles aux masses polliniques. Ommatodier oisead. Ommatodium vaincre, Lindl.; Opliris roliiciis, Lin. Ses pseudobulbes sont arrondis; la tige est haute de plus d'un pied, garnie de feuilles engainantes, ovales-cordées, oblongues, aiguës et ner- vurées; les fleurs sont disposées en épi oblong et assez lâche. Du cap de Bonne-Espérance. OMMATOLAMPE. Ommalotampes. ins. Coléoptères télramères; genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Calandriles, institué par Schoonherr, aux dépens du grand genre Calandre, avec les caractères suivants : antennes atteignant à peine la moitié du cor- selet, coudées, composées de neuf articles courts et obconiques; massue assez grande, transverse, com- primée, subsécuriforme, dont le premier article est troni|ué au sommet, le second et dernier spongieux, également tronqué et aculangulaire; télé allongée, subconique; rostre du double plus long ([ue la tête, assez fort, presque cylindrique et un peu arqué; yeux grands, rapprochés supérieurement, oblongs el médio- crement convexes; corselet oblong, plus étroit anté- rieurement, bisinué à sa base, arrondi en forme de lobe au-dessus de l'écusson; corps allongé, presque conique; élytres linéaires, tronquées à l'extrémité et planiuscules en dessus; pieds assez courts, presque égaux. Ce genre ne se compose jusqu'ici que d'une seule espèce. Odimatolabpe hémoerhoïdale. Ommalolampes hœ- monhoidalis, Se; Calaiidra hcemorrhoidulis, Wied., Dej. Elle est d'un noir brillant, avec l'extrémité des élytres, l'anus et des taches sur les côtés du corps d'un brun ferrugineux; le disque du corselet est brun, opa- que, avec un trait luisant dans sa partie antérieure; le bord interne des élytres est strié. Taille, dix lignes. Du Bengale. OMMEXÈQUE.O»j»)e.rec/ia. INS. Orthoptères; genre de la famille des Acridiens, établi par AudinetServille, qui lui assigne pour caractères déterminants : thorax très-large et presque en forme de losange; élytres plus courtes et plus étroites que l'abdomen, surmontées de petits tubercules disposés en séries longitudinales ; cor- selet s'avançant un peu sur les élytres, avec son bord sinueux; prosternum faisant saillie vers la bouche qu'il cache en grande partie. Cet organe n'a point de tuber- cule entre les pattes, comme dans certains Criquets; dernier article des antennes ordinairement le plus long. OMMÉZÈQUE. Ommezecha. ipis. Genre de l'ordre des Orthoptères, et de la famille des Acrydiens, établi par AudinetServille qui lui assigne pour caractères : an- tennes filiformes, composées d'articles nombreux, cylin- driques et peu distincts; tête forte, verticale, avec la face antérieure très-rugueuse; vertex fort élevé, creusé entre les yeux, épineux antérieurement; yeux Irès- saillanls et globuleux; corselet rugueux, large, épi- M 0 lieux sur les bonis, anotuli postéiieuremeiil; exdé- iiiilé aiiléricuie du présleinum ne recouvrant pas la liouclie, munie d'une pelile poinle; abdomen solide, non lenHé; élytres beaucoup plus courtes que lui, se rétrécissant brusquement vers leur milieu pour finir en pointe obtuse; pattes jiostérieures plus longues que le corps, robustes, propres à sauter; jambes munies en dessus de deux rangs d'épines assez fortes et inégales. Omhêzèqbe verte. Oiiimezecha vire?ts, Audin. Elle est entièrement verte; ses yeux sont bruns; une grande tache noire sur la face inleine des cuisses postérieures. Taille, un pouce. De Buenos-Ayres. OMNITIGE. BOT. Tscliudi a donné ce nom à une série de végétaux, comprenant toutes les plantes sarmen- teuses, chez lesquelles, d'ajirès l'auteur, la force vitale d'accroissement est également répartie sur chacun des boutons. OMNIVORES, zooi. On emploie ce mot pour désigner les animaux qui se nourrissent indifféremment de sub- stances animales et de substances végétales. L'Homme est l'Omnivore par excellence. Temminck a plus par- ticulièrement concenrté ce mot en l'appliquant au deuxième ordre de sa méthode ornilhologique, qu'il caractérise de la manière suivante : bec médiocre, fort, robuste, tranchant sur les bords ; mandibule supérieure plus ou moins échancrée à la pointe; pieds en général robustes; quatre doigts : trois eu avant et un en arrière; ailes médiocres, à rémiges pointues. Cet ordre com- prend les genres Sasa, Calao, Motmot, Corbeau, Casse- Noix, Pyrrbocorax,Cassican,Glaucope, Mainate, Pique- Bœuf, Jaseur, Pyroll, Rollier, Rolle, Loriot, Troupiale, Myophone, Étourneau, Martin, Oiseau de Paradis et Slourne. Les Oiseaux que renferment ces vingt et un genres ont, dans leur manière de vivre et dans leurs principales habitudes, une conformité assez remar- quable : tous aiment la vie sociale; aussi en renconlre- l-on quelquefois des bandes fort nombreuses. Ils sont presque tous monogames. Ils établissent leur nid sur les arbres, dans les trous des vieilles fabriques et des bâtiments abandonnés, des tours, etc., etc. Les deux sexes couvent alternativement. Toutes sortes d'ali- ments composent leur nourriture, et on les voit re- chercher indifféremment les graines et les fruits, les insectes et les vers, chasser les petites proies, comme se jeter avec avidité sur les cadavres infects. Leur chair noire, coriace et de mauvais goùl, n'est trouvée sup- portable qu'aux époques de grande disette. OMOEA. BOT. Le genre institué sous ce nom, par le docteur Blume {Bjdiag., 550), dans la famille des Orchidées, a été depuis réuni au genre Ceralochilus du même botaniste. L'Oitiœa miciantha, qui a donné lieu à la création du genre, est une petite plante her- bacée de Java, à liges flexueuses, un peu rameuses, à fleurs jaunâtres, dont le périanthe est composé de cinq sépales libres, étalés, onguiculés; les intérieurs un peu plus étroits que les autres. Le labelle est terminé inté- rieurement en un éperon comprimé et émarginé; le limbe est trifide, ayant sa division médiane dressée et épaissie; le gynoslème est court, large et obtus; l'an- thère est terminale, biloculaire; les masses polliniques sont solitaires dans chaque loge, pulpeusescéréacécs. composées de petits grains terminés par des filamcnls élasti(iues, qui se réunissent en un pédicelle commun, pelté à la base. OMOLOCARPUS. bot. Nom proposé par Necker (Elem. Bot., xi" 073) pour distinguer le Nyctanthes Âibor-lristls, L., des autres espèces qu'on lui avait associées, et i|ui appartiennent au genre Jasminum ou Mogoriirm. y. Nyctaivthe. OMOPHLE. Omophlus. ms. Coléoptères hétéromères; genre de la famille des Sténélytres, institué par Me- gerle, aux dépens du genre Cistela de Fabricius, avec les caractères suivants : antennes grêles, grossissant un peu vers l'extrémité; tête allongée, rétréçie et pro- longée antérieurement; yeux médiocres, lunules, fai- blement saillants et très-écartés en dessus; dernier article des palpes maxillaires légèrement dilaté, sécu- riforme, allongé; le dernier des palpes labiales sé- ricnriforme; prolhorax transverse, rectangulaire, à peine plus étroit que les élytres; tarses grêles, à pénul- tième article tronqué, sans pelote membraneuse en dessous. Omopble lEPTCROïDE. Omophlus leplu roules, Meg.; Cislela leptuioides, Fali. Son corps est noir, luisant et pubescent ; son corselet est en carré transversal ; ses élytres sont d'un rougeàtre brun, tirant sur le marron pâle, très-pointillées, à points confluents qui en rendent la surface un |)eu chagrinée, quoique vue à la loupe elle soit striée. Taille, six lignes. Europe méridionale. OMOPHORE. Oiiiopliorits. iNS. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, éta- bli par Schoonlierr, pour un insecte rapporté de la Californie par EcklOn et Zeyher, et dont les carac- tères sont ; antennes courtes, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers un peu plus longs et obconiques, les sept suivants courts, perfoliés et serrés, graduellement plus larges à partir du premier; la massue, formée des cinq derniers, est oblongue- ovale; la trompe est plus longue de moitié que la tête, forte, cylindrique et droite; les yeux sont latéraux, ovales et peu convexes; le corselet est transversal, brièvement conique, bisinué à sa base et tronqué au sommet; les élytres sont amples, ovales, convexes, avec les épaules obtusément anguleuses et élevées; les pieds sont forts, presque égaux, les antérieurs rapprochés à leur base, avec les cuisses en massue, mutiques, et les jambes cylindriques, droites. L'Ooiophoriis sloiiia- chosiis est brun, couvert d'un duvet gris entremêlé de poils jaunâtres; il a les antennes et les pattes ferru- gineuses et des tries profondément ponctuées sur les élytres. OMOPHRON. Omophion. lus. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Carabi(iues abdominaux, établi par Fabricius sous le nom de Scolyte, déjà employé par Geoffroy pour des insectes d'une autre famille, et adopté par Latreille, qui lui a donné le nouveau nom qui a été généralement reçu. Les Oniophrons se distinguent de tous les genres de la tribu par leur forme raccourcie et presque ronde. Leur tête est assez large, presque transversale et comme emboîtée dans le corselet. La lèvre supérieure est assez étroite, un peu avancée, entière ou très-légèrement 100 0 M P icliaricrée. Los luaiulihules sont plus ou moins avan- cées, plus ou moins arquées, assez aiguës el non dén- iées inléiieurement. Le menton a une denl bifide au milieu de son éelianeruie. Le dernier article des palpes est assez allongé et presque ovalaire. Les antennes sont filiformes et à peu près delà longueur de la moitié du corps. Les yeux sont assez grands el très-peu saillants. le corselet est court et s'élargit postérieurement. Les élytres sonl courtes, convexes et presque, en demi- ovale. Les pattes sont assez longues. L'échancrure <|ui termine les jambes antérieures en dessous, est très- légèrement obli<|ue, et s'aperçoit un peu sur le côté , interne. Le premier article des tarses est légèrement i dilaté dans les mâles en forme de carré allongé. Ces Coléoptères semblent faire le passage des Carnassiers ; terrestres aux Aquatiques. On les trouve toujours sur le bord des rivières et dans les sables baignés par l'eau. Les Omopbrons habitent les pays cbauds et tempérés de l'Europe, l'Asie, l'Afrique el l'Amérique. OaoPHROS BORDE. Omophroii limbatniii, Lilv.; Ca- rabits timbaliis, Oliv.; Scolylus limbatus , Fabr. U est long de près de trois lignes, et large de deux ; son corps est aplati, ové, d'un jaune rouillé; mais la bou- che, les palpes, les antennes et les pattes sont plus pâles. La tête est large el marquée de deux traits qui, de la base des antennes, se dirigent obliquement au milieu de la tête, où ils se joignent el représentent un V, der- rière lequel le reste de la tête est vert métallique el pointillé. Le corselet, dont le milieu est occupé par une 'grande tache du même vert métallique, est carré, plus large que long; il se relève un peu à la partie supé- rieure, ou est un peu échancré du côté des angles, tan- dis que le milieu de sa base s'avance en pointe, comme dans les Dytiques; il n'a point d'écusson; les élytres ont des stries formées par des points; elles ont la su- ture verte el trois bandes Irausverses delà même cou- leur el très-sinueuses. Le dessous du corps est un peu plus ferrugineux que le dessus. Cet insecte se trouve en Europe. Sa larve a le corps conique, allongé et dé- primé, ayant sa plus grande largeur du côté de la lète; il est composé de douze anneaux ou segments, sa cou- leur est d'un blanc sale, à l'exception de la tète qui est d'un brun de rouille; elle a deux petits yeux noirs et deux petites antennes sétacées. formées de cinq arti- cles, et placées au-devant des yeux; la bouche est i)our- vue de deux fortes mandibules arquées el dentelées, de deux mâchoires portant chacune deux palpes, el d'une lèvre inférieure munie également de deux palpes; la lète a la forme d'un trapèze, elle est plus étioite que les anneaux suivants ; les trois premiers donnent nais- sance à trois paires de pattes écailleuses, toutes diri- gées en arrière, et terminées par deux ongles aigus; le dernier anneau est terminé supérieurement par un filet relevé, composé de ([uatrc articles, doul le dernier porte deux poils. OMOPLATE. zooL. Os large, mince et triangulaire, situé à la face dorsale du thorax, et formant la i)artie postérieure des épaules. OMOPLÉPHYTE. Oiiioplephytum. bot. Plante dont les élamines sonl réunies en un seul corps par leurs filaments. 0M01'Tfcr>ES. Omoplera. ii«s. Leach. dans sa nou- velle division des Insectes en douze ordres, désigne ainsi son ordre huitième; il paraît formé des Hémip- tères Uomoplères deLatreille. y. Hémiptères. OMOSPILOTA. ISS. Coléoptères tétramères; le genre établi sous ce nom par Hope, dans la famille des Cur- culionides, n'a pas été adopté par Schoonherr qui a réuni la seule espèce qui le constituait, à son genri' Rhyphènes. (^. ce mot. O.MPUACITE. MIN. y. Omphazite. OMPIIACOMERIA. BOT. L'une des divisions dugenn- Leptomeiia que It. Brown a introduit dans la famille des Santalacées. OMPHALANDRIA. BOT. r. Ompdaiée. O.MPIIALARIA. t.QX. (Lichens.) Sous genre établi par Acharius, dans le Prodrome de la famille des Lichens, pour le genre Parmélie. OMPHALÉE. Omphaka. bot. Ce genre ainsi nommé par Linné, el qui a reçu de Patrice Browne le nom pres- que semblable A'Omphalandria , d'Adanson celui de Duchola, appartient à la famille des Euphorbiacées. Ses fleurs sont monoïques, el leur calice a quatre divi- sions. Fleurs mâles ; du centre d'un bourrelet glan- duleux, part un filet qui se renfle et s'épaissit à son sommet en un disque fendu dans son contour en deux ou trois lobes; entre ces lobes sont enfoncées autant d'anthères, de lelle sorte que les deux loges d'une même anthère sont séparées par toute l'épaisseur d'un lobe qui est par conséquent un véritable connectif. Dans les fleurs femelles, on trouve un style court, épais, terminé par un stigmate obscurément trilobé; un ovaire re- levé exlérieuremenl de trois angles obtus, à trois loges, renfermant chacune un ovaire unique. Le fruit charnu se sépare à la maturité (suivant le témoignage d'Au- blet) en trois coques; ses graines sonl grandes el pres- que globuleuses. Ce genre comprend trois espèces, ori- ginaires de la Guiane el des Antilles. Ce sont des arbres ou des arbrisseaux grimpants. Les feuilles sont alternes, stipulées, enlières, épaisses, relevées sur leur face in- férieure, d'un réseau de nervures proéminentes, portées sur un pétiole muni à son sommet d'une double glande. Les Heurs sont disposées en courtes panicules, dans les- quelles, au-dessus d'une tleur femelle terminale, on trouve plusieurs fleurs mâles avec de petites bractées; ces panicules partielles, accompagnées chacune d'une large bractée glanduleuse à sa base, sont disposées sur un axe commun, (et forment par leur ensemble une seule panicule terminale, grande el rameuse. Le genre Hecatea ne se distingue de celui-ci que par son calice quinquelobé et par son inflorescence. Omphalëe noisette. Omphaka thandra. C'est un grand arbre qui s'élève quelquefois à plus de quarante pieds; ses Heurs présentent, parleur réunion. une grappe de plus de deux pieds; elles sonl vertes, el il leur succède de grosses capsules bacciformes, renfermant des aman- des blanches, que les naturels mangent et auxquelles on donne le nom de Noisettes de Saint-Domingue. O.MPIIALIA.BOT. y. Agaric. N" 9. OMPIIALIE. Omphalia. moll. Genre proposé par De Haan pour les Nautiles, soit vivants, soit fossiles, qui sont ombiliqués. V. Naotiie. 0 M P OMPHALÉ. Omphale. ins. Le genre d'Hyménoptères élabli sous ce nom, par Ilaliday, dans la famille des Pupivores, Irihii des Chalcidiles, diffère trop peu du ijenre Eii/ophiis, de Geoffroy, pour en êlre disllngué aulremeiilquecommegroupeseclionnaire; f^. Eulophe. OMPHALIUM. BOT. Même chose qu'Omplialodes. A-', ce mot. OiMPHALOBIER. Oniphalobiiim. bot. Genre de la fa- mille des Téri'binlliacées, section des Connaracées, et de la Décandrie Pentagynie, L., élabli par Gaertner {de Frucl., 1, p. 217, tab. 46) et ainsi caractérisé : calice persistant, entourant la base du fruit, divisé peu pro- fondément en cinq lobes oblongs, aigus, imbriqués pen- dant Peslivalion; coiolle à cin(| pétales; di.x étamines légèrement cohérentes par la base en un ou plusieurs faisceaux; ovaire composé de cinq carpelles monosty- les, à deux ovules qui quel(|uefois avortent en partie; une à cinq capsules, en forme de légume ou gousse, bivalves, déhiscentes, réirécies ou stipulées à la base; deux graines réduites souvent à une seule par avorle- ment, insérées non à la base, mais le long d'une suture à la partie inférieure du fruit, dépourvues d'albumen, munies d'un arille et de cotylédons épais. Ce genre est voisin du Coiinanis aux dépens duquel il a été formé; il en diffère principalement par sou calice ù lobes poin- tus, un peu étalés au sommet, et non ovales ou obtus; par ses fruits solitaires ou multiples, rétrécis à la base, plus ou moins slipités, et non sessiles, ovés ou oblongs; par l'insertion de ses graines, non au fond de la loge, mais le long de la suture. Sous ce dernier rapport, VOmplialobiiim se rapproche des Légumineuses. Les espèces qui constituent ce genre sont des arbres ou des arbrisseau.x qui croissent dans l'Inde, dans l'Afri- que et dans la Guiane. Omphalobier de l'Inde. Omphalobium Indicum, Gserln. Ses feuilles sont ternées, à folioles ovales, pres- que rondes, un peu aigués, très-glabres, venoso-réti- culées et coriaces; les fleurs sont blanches, disposées en paniculesaxillaires et terminales. Une faut pas confon- dre avec ce genre celui auquel Jacquin a donné un nom semblable et qu'il a réuni depuis à son genre Scholia. OMPHALOBIOIDES. bot. L'une des sections du genre Schotie. OMPHALOCARPE. Omphalocarpon. bot. Genre éta- bli par Palisot-Beauvois (Flore d'Oware, 1, p. 6) et ap- partenant à la famille des Sapolées. Caractères : calice composé de plusieurs écailles imbriquées, concaves; corolle monopélale, régulière, hypogyne; limbe à six ou sept divisions égales et ondulées sur leurs bords; tube court , garni vers son orifice de six à sept éta- mines profondément découpées en lanières, alternes avec les lobes de la corolle, et ayant leurs anthères oblougues, linéaires et dressées; ovaire supère, terminé par un style simple, filiforme, persistant; stigmate ter- minal et presque simple; le fruit est arrondi, très-forte- ment déprimé et comme ombiliqué à son centre ; il est épais, presque ligneux, indéhiscent, à plusieurs loges monospermes. Les graines sontosseuses, luisantes, por- tant un hile latéral ; ces graines sont enveloppées d'une pulpe succulente, qui remplit la loge; elles renferment un embryon plan, dans un endosperme charnu. 8 DICT. DES SCIENCES NAT. OuPBALocARPE ÉLEVÉ. Oiiiplialocarpuiii piocenim, lîeauv., loc. cil., tab. S. Cet arbre, d'un très-beau port, croît dans l'intérieur de l'Afrique, à près de vingt-cinq à trente lieues des derniers établissements du royaume d'Oware. Son tronc s'élève droit, à une hauteur pro- digieuse, sans se ramifier. Les fleurs naissent sur le tronc lui-même, et paraissent solitaires et courtement pédonculées; les feuilles sont alternes, lancéolées, en- tières et luisantes. OMPHALOCARYON. Omphalocaryon. bot. Genre de la famille des Éricacées, élabli par Klolsch qui lui as- signe pour caractères : calice quadrifide ou quadri- partite, à découpure antérieure plus grande ou plus particulièrement distincte; corolle hypogyne, urcéolato- subglobuleuse ou ovalo-cyalliiforme, à limbe courte- ment quadrifide, dressé ou connivent; trois ou quatre étamines insérées sous un disque hypogyne, à filaments libresou soudés, à anthères unies latéralement ou étroi- tement rapprochées et dont les loges sont déhiscentes vers le sommet, par une fossette latérale; ovaire à une seule loge, renfermant un seul ovule pendant du som- met d'un placentaire pariétal; style simple; stigmate grand, peltato-cyathiforme; nucule ovato-oblong ou globuleux et monosperme. OMPHALOCARYON aocssEcx. Omplialocaiyon mttsco- sum, Klolsch; Blaiiia miiscosn, Willd. C'est un pelit arbuste qui a tout le port des Eiica; ses feuilles sont tri ou qualernées, ovales et resserrées contre les ra- meaux; les fleurs sont axillaires; leur calice est très- poilu de même que la face extérieure de la corolle; les anthères sont mutiques, subexsertes. Du cap de Bonne- Espérance. O.MPHALOCOCCA. bot. Le genre créé sous ce nom par Willdenow, et que l'on a placé dans la famille des Verbénacées, a été reconnu pour ne point différer du genre OEgiphila de Jacquin. O.MPHALODE. Omphalodium. bot. Turpin a donné ce nom à un petit point saillant, qu'on aperçoit sur le hile de certaines graines, et auquel, selon lui, venaient aboutir les vaisseaux nourriciers. V. Graine. OMPHALODES.BOT. V. Cynoglosse. OMPHALOMITRA. eot. L'une des divi Hchiella. O.MPHALOMYCES.B0T. [Champignons.) Nom donné par Baltara aux Agarics dont le chapeau est fortement ombiliqué dans son centre, tels que les Agaricus dc- liciosus, Thilogalus, Prunulus, emeticus, etc. OMPHALOPHORA. bot. Ce genre de Mousses, établi par Bridel, ne diffère point du genre Timmia de Hedwig. OMPHALOSIA. BOT. (Necker.) Synonyme iVUmbili- caria et de Gyrophora. OiMPHALOSPORA. bot. Le genre formé sous ce nom par Besser(A'o//y-H,83),a été fondu dans l'une des divi- sions du genre l^eronica de Linné. OMPUALOSTIGME. Omphalostigma. bot. Ce genre delà famille des Gentianées, que son auteur, le profes- seur Griesebach, a séparé du genre Lisiantlms, sous le nom trop peu distinct de Leianthus, a pour carac- tères : calice à cinq divisions égales; corolle hypogyne, infundibulaire, à tube resserré au-dessus de l'ovaire, genre 0 N A l>iiis continu jusqu'à l'orifice où le liinhe se divise en cinii lobes; cinq élamines insérées au bas du lube de la corolle; filaments d'inégales longueurs; anlbères pen- chées, niuliques, s'ouvrant longiludinalcment; ovaire à deux loges ou seuii-biloculaire, avec les bords des valves réfléchis; plusieurs ovules insérés latéralement à l'intérieur des valves; style filiforme; stigmate om- braculiforme. Le friiil consiste en une capsule bilocu- laireousemi biloculaire et bivalve; plusieurs semences. Ce genre se compose d'un petit nombre d'arbustes propres à l'Amérique méridionale. Les feuilles sont opposées, sessilcs ou pétiolées ; les fleurs sont grêles, jaunes ou blanches. OMPII AZITE. jim. Variété lamellaire de Diallage sma- ragdite. OMPIIÉMIIÎS. JIOI.I. Rafiînesque a établi sous ce nom un genre qui paraît être un démembrement de celui des Paludines, dont l'ombilic serait légèrement ouvert. OMPHLSCOLE. aoiL. Quelques Limnées, qui ont un petit ombilic, ont été démembrées en genre particu- lier, sous cette dénomination, par Raffinesque. OMPHRA. ii\s. Nom donné par Leach à un genre de Carabiques, auquel Bonelli avait déjù donné celui d'Hel- luo. y. ce mot. O.yPHRÉ. Omphieus. iNS. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Carabi- ques, institué par Parreys. Caractères : antennes fili- formes, assez allongées : le premier article très-grand, grossissant vers l'extrémité, et aussi long que les trois suivants; lèvre supérieure transversale et coupée pres- que carrément; mandibules légèrement arquées et tiès- aiguës; point de dent au milieu de l'échancrure du menton; dernier article des palpes assez fortement sé- curiforme; corselet allongé et légèrement cordiforme; élylres en ovale très-allongé; les deux premiers articles des tarses antérieurs dilatés : le premier est allongé et légèrement triangulaire; le second est plus court, pres- que carré, les autres sont allongés, presque cylindriques ou un peu triangulaires. OiiPHRÉ MoKio. Omphieus Mon'o, Parr. Il est noir; son corselet est allongé, étroit; ses élytres sont allon- gées-ovales, planiuscules, obscurément striées, avec des points impressionnés sur les bords. Taille, trois lignes. Du Monténégro. OMPOK. POIS. Lacépède, dans son Histoire des Pois- sons (t. IV, p. 40), a formé sous ce nom un genre voi- sin des Silures, dont on ne sait rien de suffisant pour en valider l'existence. Cuvier pense que la seule espèce de ce genre, trouvée parmi quelques Poissons dessé- chés, pourrait bien n'être qu'un Silure qui aurait perdu sa dorsale. OMUS. Omus. 1RS. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Cicindelètes, formé par Escbscboltz, pour un insecte très-voisin des Manticores, découvert par lui dans la Californie. Ca- ractères ; les mâles ont les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés, les palpes labiales ne dépas- sant pas les maxillaires, le labre muni de trois dentelures au bord antérieur, enfin les élytres soudées. IMandibules arquées et saillantes, présentant à la base deux ou trois dents aiguës; dernier article des palpes maxillaires externes, ainsi que celui des palpes labiales, élargi el triangulaire; lobe intermédiaire du menton épineux; base des antennes cachée sous une saillie des bords de la tête; celle-ci presque carrée, ainsi que le corselet; élylres embrassant l'abdomen sur les côtés et présen- tant une carène, terminées en ovale allongé; pattes courtes el fortes, surtout les cuisses dont les deux de devant sont un peu renflées; jambes de la même paire de pattes, un peu élargies à l'extrémité. Ombs de la Caiiforsie. Omus Californiens, Esch. Tout le corps noir, un peu velu, avec le corselet et les élytres parsemés de [)nints enfoncés, nombieux, dis- posés presque en séries longitudinales sur ces dernières. Taille, cinq lignes. ONAGGA. MA5I. Synonyme de Dauw, espèce du genre Cheval, f . ce mot. ONAGRA. BOT. Synonyme A'OEnotheta. V . Onagre. ONAGRAIRES. OEnotheicœ ou OiKtrjiariœ.TsoT. Fa- mille nalurelle de plantes dicotylédones, polypétales, épigynes selon les uns, et périgynes suivant les autres, et dont le genre Onagre (OEuolheia) peut être con- sidéré comme le type. Cette famille se compose de vé- gétaux herbacés, rarement ligneux, portant des feuilles simples, opposées ou éparses, et des Heurs tantôt axil- lalres et tantôt terminales. Leur calice est toujours adhérent avec Povaire infère; quelquefois tubuleux au- dessris de l'ovaire ou sans tube manifeste; le limbe à quatre ou cinq lobes; la corolle est polypélale, et les pétales en même nombre que les divisions calicinales; ces pétales sont incombants latéralement et tordus les uns sur les autres; ils manquent quelquefois; les éla- mines, en même nombre, double ou moindre (|ue celui des pétales, sont insérées au haut du tube du calice; l'ovaire est infère; il offre, en général, un nombre de loges égal à celui des lobes calicinaux; dans chacune d'elles, on trouve un nombre d'ovules déterminé ou indéterminé, attachés à l'axe central, et y formant deux rangées longitudinales; l'ovaire est surmonté d'un style simple et d'un stigmate simple ou divisé en lobes égaux eu nombre aux loges de l'ovaire. Le fruit est une baie ou une capsule à plusieurs loges contenant tantôt peu, tantôt beaucoup de graines, et s'ouvrant en autant de valves que de loges qui portent chacune une des cloi- sons sur le milieu de leur face interne. Les graines con- tiennent sous leur épisperme, qui est double, un em- bryon sans endospermc, ayant sa radicule courte, ob- tuse, tournée vers le bile, et ses colylédons épais et obtus. Les genres qui composent la famille des Onagraires, ont été divisés en trois sections : 1" dans la première sont les genres qui ont les étamines en. même nombre ou moindre que les pétales, et ayant pour fruit une capsule; tels sont : Monlinia, Thunb.; Serpicula, L.; Lopezia, Cav.; Circœa, L.; Ludwigia, L.; 2» la deuxième renferme ceux dont les étamines sont en nombre double des pétales et à fruit également capsu- laire; tels sont : Jussiœa, L.; OEnothera, l,.\ Clarc- kia, Pursh; Epilobiiim, L.; Gaura, L.; ô» enfin dans la troisième section sont réunis les genres qui ont le nombre des étamines double de celui des pétales et le fruit charnu, comme le Fuschiti, L.; VOphiia, Burm.; Dœckea, Loureiro;et le Memcrylon, L. ONAGRE, loot. Nom que l'on donne à l'Ane sauvaf;o. (^. CHEVM).el que l'on a ùlentlu sans raison au Poisson Acanllioplérygien. Cliœlodon Zèbre, f. Cdoetodos. ONAGRE. OEnolhera. bot. Genre de la famille des Onagraires el de l'Oclandric Monogynie, L.. offrant pour caractères : un calice tubulcux et grêle, adhérent par sa base avec l'ovaire infère; à quatre lanières étroites; une corolle de quatre pétales larges et in- combants latéralement, insérés ainsi que les élamines au liaul du tube du calice; celles-ci, au nombre de liuit, dressées, ont leurs anthères introrses, linéai- res, vacillantes; l'ovaire est infère, à quatre loges, con- tenant un grand nombre d'ovules attachés sur deux rangées longitudinales, à l'angle interne de cha(|ue loge; le style est long, grêle, traversant le tube cali- cinal dans toute sa longueur, et terminé par un stig- mate à quatre branches linéaires. Le fruit est une cap- sule cylindroide ou tétragone, à quatre loges, s'ouvrant en quatre valves. Les graines sont nombreuses et sans aigrettes. caractère tranché qui distingue le genre Ona- gre des Épilobcs. qui en sont très-rapprocliés, et qui ont les graines couronnées d'une aigrette soyeuse. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses, originaires d'Amérique, mais plusieurs se sont, en (|uel(|ue sorte, naturalisées en Europe, par le moyen de giaines échap- pées des jardins. Ces plantes sont généralement herba- cées, annuelles ou bisannuelles, portant des feuilles al- ternes et des Heurs axillaires et assez grandes. Onagre bisannueile. OEiiolheia hiennis, L., Flor. Dan., lab. 446. Cette espèce, la plus commune de toutes, et qui aujourd'hui est naturalisée dans plusieurs [lar- lies de l'Europe, est vulgairement connue sous le nom à'Heibe atix Anes. Ses racines, assez épaisses, don- nent naissance à des feuilles qui s'étalent en roselte à la surface du sol. Du centre de ces feuilles s'élève une lige forle, cylindrique, de deux à trois pieds de hau- teur, légèrement velue, et portant des feuilles alternes, lancéolées et un peu dentées. Les fleurs, d'un jaune pâle, exhalent une odeur très-forle et très-suave. Elles sont sessiles et solitaires à l'aisselle des feuilles supé- rieures, et par leur réunion elles constituent une sorte d'épi terminal. L'Onagre est originaire de l'Amérique septentrionale, d'où elle a été apportée en Europe vers 1614. Elle s'est naturalisée en divers cantons du raidi de la Fiance et de l'Espagne. On la cultive fré- quemment dans les parterres. Onagre a iongdes flecrs. OEnothera longiflora, Jacq. Celte espèce, que l'on dit venue des environs de Buenos-Ayres, est également fort commune dans les jardins. Elle ressemble beaucoup à la précédente dont elle diffère par ses Qeurs plus grandes et surtout par la longueur excessive du tube calicinal,qui n'est pas moindre de trois à cinq pouces. ONCE. MAJi. Espèce du genre Chat. T. ce mot. ONCHIDIE. Onchidinm. uoli. Buchanan proposa le premier ce genre, dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, I. y, p. 132;' c'est un Mollus- que terrestre, pulmoné, qui vit sur les bords du Gange, qui servit de type h ce genre. Malheureusement Bucha- nan n'observa point cet animal assez complètement pour ne point laisser de doute à son égard, et la figure qu'il en donne ne peut suppléer à ce que sa descriplion laisse d'incertain; il ne serait point étonnant d'après cela qu'on ait commis quelques erreurs, soit en rap- prochant de ce genre des animaux différents, soit en établissant de nouveaux genres pour des animaux sem- blables; Cuvier a cru pouvoir rapporter au genre On- chidie un Mollusque marin trouvé par Pérou à l'Ile-de- France; mais, dans ce rapprochement, il est probable que Cuvier a été dans l'erreur. Quoique la différence du milieu habité soit assez grande pour entraîner des modifications notables, ce ne serait pourtant pas un motif suffisant pour rejeter les rapports indiqués par Cuvier; les différences qui existent dans les organes de la génération seraient des motifs plus propres à y déterminer. Les sexes sont séparés dans l'Onchidie de Buchanan. ils ne le sont pas dans l'Onchidie de Pérou; c'est d'ai)rèsce motif que Blainville a cru nécessaire de former un nouveau genre avec l'Onchidie de Péron, auquel il a donné le nom de Péronie. (T. ce mot.) ONCHIDIE. BOT. Henschel appelle ainsi la partie ca- chée du bourgeon des végétaux. ONCIllDOUlDE. Onchidoiis. MoiL. Blainville, dans son Traité de Malacologie, considère ce genre, par ses caractères particuliers, comme intermédiaire entre les Doris et les Péronies, dans la famille des Cyclobranches. Caractères : corps ovalaire, bombé en dessus; le pied ovale, épais, dépassé dans toute sa circonférence par les bords du manteau ; quatre tentacules, comme dans les Doris. entre deux appendices labiaux; organes de la respiration formés par des arbuscules très-petits, dis- posés circulairement et contenus dans une cavité située à la partie postérieure et médiane du dos; anus égale- ment médian à la partie inférieure et postérieure du rebord du manteau; les orifices des organes de la gé- nération très-distants et réunis entre eux par un sillon extérieur, occupant toute la longueur du côté droit. On ne connaît encore qu'une seule espèce. Oncdidokide de Leacb. Onchidoiis Leachii, Blainv. Traité de Malac., p. 489, pi. 4G,fig. 8. Outre les carac- tères génériques, Blainville ajoute que dans l'élat où il a observé ce Mollusque, il lui a trouvé deux pouces de longueur sur quinze lignes de large; sa couleur était d'un gris blanchâtre; son dos parsemé de tubercules nombreux, de différentes grosseurs; son pied avait des élévations ou boursnufflures, comme on en voit sou- vent dans certaines Péronies. ONCIIOBOTRYDES. INT. K. Botryocéphale. ONCiDÉRE. Oncideies. iNS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiai- res. établi par Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères: antennes sétacées, distantes à leur base, frangées en dessous, composées de onze articles, dont lepremierallongé.en massue à l'extrémité, ledeuxième très-court, cyathiforme, les suivants cylindriques : le troisième est le plus grand de tous; têle grande, avec la face antérieure allongée, le front large, aplati, uni et vertical; yeux entiers, étroits, allongés et linéaires; mandibules élroiles, aiguès; palpes maxillaires plus longues que les labiales, avec le dernier article grêle, un peu pi us court que le deuxième; corselet court, trans- versal, uniluberculé latéralement, un peu sinué en devant pour recevoir la partie postérieure de la tête, son disque ayant souvent de petites stries transversales; corps convexe en dessus, allongé, cylindrique, un peu pubescent et ailé; écusson arrondi au hout; élytres grandes, linéaires, mutiques et arrondies à l'extrémité, avec leurs angles liuméraux saillants et arrondis; tar- ses glabres, avec leur dernier article long, plus grand que les trois précédents réunis. Oncidère vouiqdeuse. Oncideres vomicosa, Audin.; Laniia vomicosa, Germar. Son corselet est brun, rayé de jaune, armé postérieurement d'une petite dent; son corps est noir, recouvert d'un duvet brunâtre ; ses ély- tres sont parsemées de poils blancbâtres, réunis par touffes. On la Irouve au Brésil. ONCIDIElî. Oncidium. bot. Swariz ayant séparé, des genres Epidendrum et Cimbidium, plusieurs Or- cbidées qui avaient plus d'analogie entre elles qu'avec leurs congénères prétendues, en forma un genre nou- veau qu'il nomma Oncidium. Les principaux carac- tères des Oncidiers consistent dans les trois sépales ou folioles externes du périantbe qui sont égales, étalées et dirigées vers la partie supérieure de la fleur; les deux internes sont de même étalées, quelquefois en partie soudées entre elles, et placées en bas du pé- riantbe. Le labelle est plan, généralement large, sans éperon et diversement lobé. Le gynoslème est dressé, membraneux et ordinairement frangé sur ses bords ; il se termine par une antbère operculiforme, à deux loges. Les masses polliniques, au nombre de deux, sont ovoïdes, solides, attachées par leur partie in- férieure à une caudicule commune, quelquefois très- longue, qui se termine par une glande, ou rétinacle, de forme variée. Les Oncidiers sont des plantes para- sites, assez fortes, bulbiformes à leur base, et qui éta- blissent de préférence leur siège de végétation sur les vieux arbres malades et altérés, des contrées tropicales; leurs Heurs sont en général belles et grandes. Okcidier barbd. Oncidium barbatnm, Lindl. Les feuilles sont renflées en un bulbe ovoïde et comprimé. Elles sont planes, oblongues, lancéolées, dressées et émarginées à leur sommet. La hampe est axillaire, grêle, rameuse, très-longue. Les fleurs sont disposées en une panicule lâche. Les divisions du périanthe sont étalées, lancéolées, obtuses, ondulées sur les bords, d'un jaune rougeâtre, maculées de taches plus foncées; le labelle est pendant, jaune et trilobé; les deux lobes latéraux sont très-larges et en forme d'ailes obtuses et arrondies; le lobe moyen offre un petit ap- pendice et il est cilié sur sou bord. Du Brésil. Oncidier a deux fedilles. Oncidium bifolium, Ilook., Bot. Mag., 1491. Les feuilles, au nombre de deux, sont planes, aiguës, plus étroites et en gouttière à leur base. La hampe s'élève à la hauteur de sejit ou huit pouces, en se ramilîant en panicule à son sommet. Les sépales extérieurs sont spatules, jaunâtres, élé- gamment ondulés, rayés et ponctués de rouge; les deux intérieurs sont oblongs, obtus, plus courts que les extérieurs; le labelle est d'un jaune doré. Le gy- noslème est court , surmonté d'ailes crénelées à leur sommet. L'anthère est terminale et blloculairc. Du Brésil. Oncidieii duveteux. 0«ciV/i'M»( /;«èes, Linill., Bot. regist., 1007. Le pseudobulbe est cylindrique, com- primé, long de six pouces; la feuille unique qui en sort, a le double de sa longueur et deux pouces et demi de large; elle est d'un vert brillant, lancéolée, pointue, très rétrécie à sa base et veinée. La hampe est terminée par une large panicule simple. Les bractées sont pe- tites, ovales et membraneuses. Les fleurs sont nom- breuses; le périgone est d'un vert olivâtre en dehors, d'un jaune verdâtre, diversement tacheté de rouge à l'intérieur; le labelle est grand, en forme de violon et d'un brun rougeâtre. Du Brésil. Oncidier élevé. Oncidium altissimum, Sw.; Epi- dendrum allissimum, Jacq., Am., t. 141. Ses racines, fibreuses et grisâtres, partent de tous les points infé- rieurs d'un pseudcjbulbe ovale, comprimé, de la gros- seur d'un œuf de Cygne, et d'où s'élèvent trois ou qua- tre feuilles oblongues, ensiformes, pointues, planes, en gouttière à leur base. La hampe est nue, grêle, cy- lindri(|ue, glabre, d'un brun ferrugineux, haute de quatre pieds; les ramifications de cette hampe soutien- nent chacune deux ou trois Heurs jaunes, marquées de taches brunes, très-nombreuses; le labelle est jaune sans aucune tache. De l'île de S'-Vincent. OivciDiER LVRIDE. Oncidium luridum, Lindl., Bot. regist., 727. Ses feuilles sont planes, elliptiques, pres- que obtuses. La hampe a trois pieds environ; elle est cylindrique, d'un brun verdâtre et rameuse au som- met; les rameaux sont étalés et alternes. Les Heurs forment une longue panicule; elles sont pédonculées et quelipiefois réunies trois ou quatre par des pédi- celles. Les trois sépales extérieurs sont d'un vert som- bre, marqués de points ou de taches d'un brun rou- geâtre : l'onglet est blanchâtre, tacheté de rouge; les deux intérieurs sont à peu près semblables, mais plus allongés; le labelle est grand, arrondi, faiblement bi- lobé, d'un vert d'olive, pres(|ue sans taches du moins à l'intérieur. Le gynostèine est court, ailé; l'anthère a ses iieu\ loges proéminentes. De la Trinité. OriciDiER NAiiv. Oncidium pumilum, Lindl., Bot. regist., 290. Les feuilles sont sur deux rangs, étalées et ovales. La hampe est droite, garnie de bractées, ter- minée par une panicule rameuse, en forme de thyrse. Les fleurs sont petites, d'un brun jaunâtre. Les cinq divisions du périanthe sont ovalaires, un peu ondulées et recourbées à l'extrémité; elles ont en dessus des taches brunâtres. Le labelle est jaune, plan, arrondi, trilobé et crête. Le gynoslème a ses ailes petites, arron- dies et très-entières. L'anthère est en forme de bec. Du Brésil. Oncidier très-joii. Oncidium pulchellum, Ilook., Bot. Mag., 2773. Ses feuilles sont embrassantes, sur deux rangs, pointues, épaisses, presque triangulaires tant la carène en forme de gouttière est profonde. La hampe, haute de six pouces, se termine en une pani- cule d'une douzaine de fleurs pédicellées. Les sépales sont d'un jatnie verdâtre. Le labelle est d'un blanc rosé, avec la base rougeâtre. Le gynoslème ou la colonne est d'un jaune tirant sur l'orangé, de même que les loges de l'anthère et les masses polliniques; l'anthère est rosée. Cette espèce a été rapportée, en I82G, de Démerary. QDMcaniroiiïïjEffl ■-ji'iRïïQjiuiETrmïïjMi, ONCIUIE A FEUILLES TRIANGULAIRES. OiVCiuiER VARIÉ. Oncutiuin rariegatum , Sw. Ses feuilles sont disdques, irridifoinies, alternes, superpo- sées et recourbées . lonjîues de deux à quatre pouces et se coupant transversalement au-dessus de leur base. La lianipe est longue, gièle, axillaire , simple. Les Heurs, disposées en une panicule simple, sont blan- châtres, maculées de taches d'un jaune rougeâlre. De la Giiiane. ONCIDIUM. EÛT. (Mucédinées.) Ce nom, donné par JNées, a élé cliani;é par Kun2e,en celui de Myxotrichum, puisqu'il existait déjà un senre Onci- ilium dans la famille des Orchidées, f^. Myxotri- CHUB. ONCIN. Oiicinus. dot. Genre de la Penlandric Mono- ijynie, L., établi par Loureiro (Flor. Cocli.), qui l'a ainsi caractérisé : calice (ubuleux, court, à cinq cré- nelures; corolle infundibuliforme, charnue, dont le limbe offre cinq divisions obtuses, émarginées, toutes munies d'un crochet sur un de leurs côtés; l'entrée du tube de la corolle est ornée d'un appendice (nectaire selon Loureiro) quinquéfide et dressé; cinq étamines dont les filets sont courts, insérés sur le milieu du tube de la corolle; ovaire arrondi, surmonlé d'un style plus long que la corolle, et d'un stigmate aigu; baie globuleuse, luisante, uniloculaire et polysperme. Ce genre, que l'auteur lui-même avait indiqué comme voi- sin du Tlieophinsla , doit élre placé avec celui-ci à la suite de la famille des Apocynées, etSprengel a même opéré la réunion des deux genres. 0^CINDELAC0CIIIP(CHinE.O/itmWsC0C/iiWC/!!/(e«.S(.«, Lour. C'est un arbrisseau inerme, grimpant, de vingt pieds environ de longueur. Ses feuilles sont ovales lan- céolées, très-entières, glabres, luisantes, opposées. Les fleurs sont blanches, disposées en longs corymbes ler- minaiix. ONCINÈME. Oncinema. Bor. Genre de la famille des Asclépiadées, établi par Arnoll avec les caractères sui- vants : calice à cinq divisions; corolle campanulée, dont le tube est court et le limbe parlagé en cinq dé- coupures; lilamenls des étamines soudés entre eux de manière à former une couronne à cinq folioles mem- braneuses, minces, planes, terminées chacune par une antiière dont les masses polliniques sont comprimées, étroitement oblongues, attachées par le sommet et re- tombant en suivant la courbure que présente l'anthère; stigmate en bec allongé, conique, subbiapiculé, à cor- puscules allongés et capilellés. OwcmÉME DU Cap. Oncinema Capensis, Arn.; Peri- ploca Capensis, Roxb. C'est un arbuste grimpant et glabre, à feuilles opposées, étroites; les fleurs sont réunies en cymes interpéliolaires, diffuses, dichotomes et pauciflores. ONCOBA. noT. Ce genre, établi par ForskabI {Flor. £gXpt.-Arab., p. 103), appartient à la Polyandrie Monogynie, L. Il avait élé rapporté à la famille des Ti- liacées; mais Kunth, dans une notice sur les genres qui font partie des Malvacées, desTiliacées, et des familles voisines, a indiqué sa place dans lesTernslrœmiacées, à côté des genres yenlenatia, Steivaiiia, Gorclo- nia, etc. Dans la révision de la famille desTernstrœ- miacées, publiée postérieurement à l'opuscule de Kunth, le professeur De Candolle ne place point le genre On- coba dans cette famille, et on ne le retrouve pas dans les familles voisines. Quoi qu'il en soit de la place que le genre Oncoha doit occuper dans la série des ordres naturels, voici les caractères essentiels assignés par son auteur : calice persistant, à quatre divisions pro- fondes, arrondies, concaves et réfléchies; corolle à onze ou douze pélales inégaux et en ovale renversé; étamines nombreuses, insérées sur le réceptacle, à an- thères linéaires, aiguës; ovaire supère, sillonné, sur- monlé d'un style épais et d'un stigmate orbiculaire à plusieurs lobes; baie mulliloculaire, conlcnant des grai- nes nombreuses renfermées dans la pulpe. Okcoba épiueux. Oncoba spinosa, Forsk., lac. cit. C'est un grand arbre (pii croît dans l'Egypte supé- rieure, où il est vulgairement nommé Rimbot ou Dim. On le dit également indigène du Sénégal. Son tronc se divise en rameaux alternes, verru(|ueux, garnis d'é- pines qui naissent solitaires ou géminées dans les ais- selles des rameaux, ou qui sont terminales. Les feuilles sonl alternes, pétiolées, glabres, ovales, acuminées et déniées en scie; les fleurs sont grandes, solitaires et lerminales. ONCOBYRSA. Owcoô/rsa. bot. Agardh(f /ora, 1827) a donné ce nom à des amas coriaceogélatineux, com- posés de couches stratifiées d'individus globuleux et puncliformes; il en a formé un genre qu'il a placé dans la famille des Algues. ONCOMA. BOT. Sprengel a donné ce nom a un genre que Labillardière avait précédemment nommé Oxera. V. ce mot. ONCOMYCES. BOT. Klotsch a proposé ce nom pour le genre de Champignons que Pries a décrit sous celui de Phlebia. ONCONOTE. Onconotus. ins. Genre de l'ordre des Orthoptères, familledesLocuslaires, établi par Fischer, pour un insecte qu'il a observé en Daourie et qui tire ses caractères particuliers de la forme de son corselet et de son oviducte; le premier est bifide, avec le bord du mélalhorax épineux; l'abdomen est conique et lisse. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce que Pallas avait prise pour une Sauterelle et qu'il avait précé- demment fait connaître sous le nom de Locusta Lax- O^COPH0Rl]S. BOT. {Mousses.) Bridel a formé sous ce nom un sous-genre parmi les Dicrannm; il ren- ferme les espèces dont la capsule présente une apophyse à sa base; tels sont les Dicianum cerviculatum, stru- mifeium, Starkii, elc. ONCOPSIS. INS. Le genre d'Hémiptères, établi sous ce nom par Burmeisler, dans la famille des Cicadaires, diffère peu du genre Bylhoscope. F. ce mot. ONCORIllN. Oncoihinus. iNS. Coléoptères lélra- mères; genre de la famille des Rbynchophores, fondé par Schoonlierr, pour un insecle recueilli à Cayenne. Caractères : antennes courtes, fortes, soyeuses, cou- dées et composées de douze articles, dont les deux premiers très -courts et obconiques, les aulres trans- verses et perfoliés, à l'exception de la massue qui est ovale et spongieuse; trompe longue, épaisse, arquée, resserrée et contractée à la base, s'élargissant brusque- loa 0 N C ment jusqu'à l'extrùmité ; yeux placés en dessus, ovales et déprimés; corselet transversal, presque carré, se pro- longeant antérieurement vers le milieu delà tête, avec des lobes en arriére des yeux, à peu prés plan «n dessus; élytres ovalaires, planes sur le dos, avec les épaules obtusément anguleuses et proéminentes en avant; pieds robustes, presque égaux en longueur, peu distants à leur base; cuisses médiocrement épaisses et dentées en dessous; jambes un peu courbées; dernier article des tarses éjiais, en massue et bionguiculé. VOncoihinus scabricollis est noir, entièrement cou- vert d'un duvet brunâlre; il a le corselet réticulé, sub- caréné; les élytres ont quelques stries ponctuées. ONCOr.HlZA.EOT.(Persoon.)Syn.d'0«c!'. Onilis Bison, Fabr.; Copris Bison, Oliv.; Scarabœus Bison, L., Jahlonsk., Coléopl., 2, lab. 15, G. Long de près de six lignes, noir; tète ar- mée de deux petites cornes éloignées l'une de l'autre et réunies par une petite crête transversale; corselet plus large que long, très-finement pointillé et ayant en avant une corne aplatie, avancée et plus grande dans le mâle; élytres lisses, sillonnées; pattes noires. Celte espèce est assez commune dans les provinces méridio- nales de la France. ONIX. MIN. Pour Onyx. y. ce mot. ONOBRICHIS. BOT. Pour Onobrycbis. F. ce mot. ONOBROMA. BOT. Ce genre de Gœrtner est le même (|ue le Carduncelius d'Adanson. F. CARDoncEilE. ONOBRYCHIDE. Oiiobiychis. bot. Tournel'orl avait ainsi nommé un genre formé sur le Sainfoin cultivé, plante que Linné réunit à son Hedysarum. Mais ce dernier genre ayant été grossi outre mesure, d'une foule d'espèces dont l'organisation était très-diversi- fiée, les auteurs modernes, et particulièrement fiaert- iier. Desvaux et De Candolle, ont séparé de nouveau VOnobiychis des Hedysarum, se fondant principa- lement sur la structure de la gousse. Ses caractères sont : calice divisé jusqu'au milieu en cinq segments subulés, presque égaux; corolle papilionacée, dont les ailes sont courtes et la carène tronquée obtusément; dix étamines diadelphes; gousse sessile, à un seul ar- ticle comprimé, monosperme, indéhiscent, un peu co- riace, chargé sur le dos de crêtes saillantes, et sur les faces d'aiguillons plus ou moins prononcés. Dans une section de ce genre (Dendrobryches, DC), le fruit est lisse, dépourvu d'aiguillons. L'ovaire, dans le premier âge, renferme souvent deux ovules. Par ces caractères ce genre se rapproche beaucoup de VHedisanim : ce n'est donc pas sans de graves raisons que Linné le lui avait réuni, quand d'ailleurs le port est très-conforme. Mais la structure du fruit, dans l'Onobrychide, forme un caractère qui a semblé bien suffisant pour établir une distinction générique dans un amas d'espèces aussi nombreuses que l'étaient celles du genre //e(//«a/!/»u de Linné. De Candolle a décrit, dans son Prodiomus, trente-sept espèces d'Onobrychides. Elles sont ou euro- péennes ou asiatiques, et distribuées en quatre sections établies principalement d'après les considéralions que présente le fruit et nommées Eiibiychis, Hymeno- biychis, Dendrobiychis et Echiiiobiychis. OnoBRTcniDE ccLTivÉE. Oiwbiydiis saliva, De Cand. Vulgairement Esparcelte ou Sainfoin cultivé. Ses tiges sont hautes d'environ un pied, prcs<|ue dressées, gar- nies de feuilles lancéolées, cunéiformes, mucronées et glabres. Ses fleurs sont purpurines, disposées en épi allongé. Cette plante, sauvage sur les collines crétacées de l'Europe, est cultivée comme fournissant un excel- lent fourrage. ONOCARDIUM. BOT. C'est-à-dire Cœur d'Ane. Ancien synonyme de DipsacHs fulloiium. F. Cardère. ONOCHILES. BOT. Ce nom, qui signifie Fourrage d'Ane, a été aussi écrit Oiioclia. Il est appli((ué par L'Ecluse, avec cette dernière orthographe, à \'An- chusa tinctoria. 0.\OCLÉE.O«oc/ea.BOT.Ce genre de Fougères, insti- tué par Linné, ne comprend plus maintenant qu'une es- pèce, VOnoclea sensibilis. Mitchel et Adanson avaient, avant Linné, formé de celte plante leur genre An- giopleris, nom appliqué depuis à un autre gerue de la même famille. Bernhardi et Mirbel, ayant laissé le nom à'Onoc/ea à d'autres espèces du genre de Linné, avaient formé de VOnoclea sensibilis un genre particulier, le piemier sous le nom de Calypterium, le second sous celui de AfeJ/ea. Cependant la plupart des auteurs sont d'accord pour regarder VOnoclea sensibilis ccnnme le type et l'unique espèce du genre Onoclea. R. Brown y joint le Strulhiupteris gernianica de Willdenow. Les aulres espèces, rapportées successivement au genre Oiinclea, sont maintenant rangées parmi les Lomaria de Willdenow, ou Slegania de Brown, ou parmi les ll'oodwardia ; Vune d'elles constitue le genre àle ; ses yeux, la base de ses antennes, l'extrémité des mandibules, des élylres et les tarses sont d'un brun noirâtre; la tête et le cor- selet sont assez fortement pointillés. Taille , quatre lignes. ONYGÈiME. Onygena. bot. (Lycopenlacées.) Ce genre, établi par Persoon, appartient à la section des Trichiacées. Il se rapproche cependant des vraies Lyco- perdacées par son tissu plus solide, sa taille un peu plus grande, sa forme plus inégulière; son péridium est globuleux, simple, ordinairement porté sur un pédi- cule court et solide, d'une texture fibreuse; il s'ouvre irrégulièrement au sommet, et finit par se détruire complètement. Les sporulcs sont agglomérées, entre- mêlées de filaments. Ces petites Cryptogames sont re- marquables en ce que plusieurs d'entre elles croissent, ainsi que le nom du genre l'indique, sur la corne, les os nu d'autres substances animales exposées à l'humi- dité, dans les champs. Deux espèces sont dans ce cas; ce sont les Onygena eqiiina et Onygena roivina de Persoon. Deux autres croissent sur les bois morts; ce sont les Onygena decorticala et cœspilosa du même auteur. Ces plantes ont tout au plus trois à qiiatie lignes de haut; leur couleur est généralement d'un blanc sale ou d'un fauve pâle. O^YKIA. MOLi.. (Lesueur.) Synonyme de Onycho- (euthide. f^. ce mot. ONYPTÉRYGIE. Onyplerygia. ins. Genre de Coléop- tères penlamères, proposé par Chevrolal, dans la fa- mille des Carabiques, et adoplé par Dejean. Il a pour caractères : dernier article des palpes allongé, légère- ment ovalaire et cylindrique; antennes grêles, dépas- sant ordinairement la moitié des élylres; corselet un peu plus haut que large, aplati, faiblement convexe, arrondi sur les côtés; corps long ou un peu ovalaire, presiiue cylindrique; pattes allongées; les cuisses, les jambes et les tarses égaux : les premières avec une échancrure interne, les secondes grêles, arrondies et épineuses à l'extrémité; premier et cinquième articles des tarses égaux en longueur, doubles du deuxième, le quatrième en penne de flèche el étroit ; crochets den- telés intérieurement. Ce genre est voisin du Dolichus: il se compose de six espèces envoyées du Mexique. ONYQIJIER. Onychium. bot. Blume {BijUragenlol (le Flora van Netlerlanilsch Indie, 1 , p. -"3ô) a établi sous ce nom un genre de la famille des Orchidées, et de la Gynandric Diandrie, L., auquel il a imposé les caractères suivants : sépales du périanihe étalés ou légèrement dressés; les trois extérieurs un peu cohé- rents à la base, les latéraux soudés inférieurement avec l'onglet du labelle, et simulant un éperon. Labelle étroit à la hase, nu ou appendiculé à l'intérieur, soudé par la hase avec le gynoslème, ayant son limbe élargi, presque lobé et étalé. Anlhèrc terminale, biloculaire, déprimée; masses polliniques au nombre de deux, ovales, bipartihies, pulpeuses céréacées, penchées vers le bord lamelleux du stigmate. Ce genre est indiqué par son auteur, comme formé aux dépens du genre Deti- drobiuni, deSwarIz.et les espèces qu'il a décrites (/oc. cil.) paraissent nouvelles. Il les a disiribuées en deux sections; la première dislinguée principalement par ses sépales étalés, son gynoslème pubescent dans sa partie supérieure, ses liges non bulbeuses à la base, el ses Heurs formant des grappes denses. Elle ne contient que deux espèces, natives des montagnes de Java. La seconde section diffère de la première par ses sépales dressés, son gynoslème nu, ses tiges pourvues de bulbes à leur base, el ses fleurs en grappes lâches. Elle se com- pose de douze espèces qui croissent pour la plupart dans les forêts des montagnes de l'ile de Java. Un petit nombre se trouve aux environs de Batavia; l'une d'elles, étant originaire du Japon, a reçu le nom à'Onycliiuni Japoniciim. Le genre auquel Reinwardt avait donné le nom d'O- nychium a ensuite été assimilé par ce même botaniste, à son genre Lecanopten's, de la famille des Fougères; et le genre Onychium de Kaulfuss, fondé aussi dans la famille des Fougères, a élé reconnu comme devant faire partie du genre Cheilanlhes. ONYX. Moi.i,. Nom vulgaire et marchand du Conus I iigo. ONYX. Mm. Les différentes sous-variélcs d'Agate appelées Calcédoine, Sardoine, Cornaline, etc., se trou- vent souvent réunies dans la même masse, où elles for- ment des couches successives ou des bandes parallèles, de couleurs vives et tranchées. On donne en jïéiiéral le nom A'Onyx à ces Agales ainsi composées de deu.x ou plusieurs couches parallèles, et que l'on peut employer utilement pour la gravure en camées. On dislingue trois sortes d'Onyx : l'Onyx à couches droites et paral- lèles, ou l'Onyx proprement dit; l'Onyx à couches on- dulées, ou l'Agale rubanée des lapidaires; et l'Onyx à couches circulaires et concentriques, ou l'Agate œillée, qui provient d'une section faite dans un mamelon ou dans une slalactite d'Agate, dont les couches succes- sives sont diversement colorées. Les Onyx étaient très- recherchées des anciens pour la sculpture en relief. Pline cite les Indes et l'Arahie, comme les lieux d'où les li- raient les artistes romains. Ils employaient de préfé- rence les Onyx à trois et à quatre couches, surtout ceux qui présentaient une couche blanche entre deux cou- ches de couleur rembrunie. Ils sculptaient le principal relief dans la partie blanche, réservaient une portion de la couche supérieure pour les ornements accessoires, cl gardaient l'inférieure pour servir de fond. Le nom d'Onyx, qui signifie ongle, avait été donné par les an- ciens à une Calcédoine dont la teinte blanchâtre lirait sur celle de l'ongle séparé de la chair. Une autre variété d'Agate, que l'on peut rapporter à la Cornaline, et qui était d'une couleur de chair, portait le nom de Sardu. On appela Sardonyx un composé de l'une et de l'autre, dans lequel une couche blanche et translucide recou- vrait une autre couche d'un rouge incarnat, dont la couleur perçait à travers la première comme celle de la chair à travers l'ongle. OOCLINIER. Ooclinium. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Eupaloriécs, établi par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule multiHore; involucre composé d'écaillés bisé- riales et le plus souvent plurisériales, imbriquées et décidues; réceptacle nu, ovale et renversé; akène an- guleux; aigrette unisérialc, soyeuse et scabre. Les es- pèces comprises dans ce genre appartiennent à l'Amé- rique; ce sont des plantes herbacées, quelques-unes sont sous-ligneuses. OocLiniEE A GRANDES FLEURS. OocUiiium gratidiflo- ruiii, DeCand. Plante herbacée, à tiges cylindri(|ues, garnies d'un duvet soyeux; les feuilles sont opposées, sessiles, lancéolées, très-entières, acuminées et soyeu- ses; les rameaux sont allongés, presque nus, nionocé- phales, à capitules obconiques renfermant une quaran- taine de fleurs rougeâlres. Du Brésil. OOCOCCA. BOT. L'une des divisions du genre Meli- cocca, L. OOCTONE. Ooctonus. ims. Haliday a proposé sous ce nom un genre d'Hyménoplères parasites de la fa- mille des Chalcidites, dont les caractères ont beaucoup d'analogie avec ceux du genre Polynema, à l'excep- tion cependant d'une forme beaucoup plus arrondie. Les antennes des màlcs sont de treize articles et celles ses en onl cjnq. qui se trouvent des femelles seulement de onze; les I Haliday décrit cinq espèces d'Ooctone aux environs de Londres. OODE. Oocles. ins. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques. établi par Bonelli et adopté par Lalreille et Dejean avec ces caractères: les trois premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans les mâles; dernier article de.s palpes allongé, presque ovalaire et tronqué à l'extré- mité; antennes filiformes; lèvre supéiicure presque transverse, coupée carrément ou légèrement échan- crée; mandibules peu avancées, légèrement arquées et assez aiguës; une dent simple au milieu de l'échan- crurc du menton; têle presque triangulaire et un peu rétrécie postérieurement; corselet tra|)ézoïdc, rétréci antérieurement et aussi large que les élytres à la base. Ces insectes se distinguent des Amares et autres genres voisins parla forme des articles de leurs tarses, et par des caractères tirés des jialpcs. Les Chloenies ont le dernier article des palpes maxillaires cylindrique ; les Callisles ont le corps allongé et le corselet rétréci pos- térieurement; enlîn les Éponies et les Dinodes ont le dernier article des palpes extérieures comprimé, dilaté, en forme de triangle renversé. OoDE BÉiopioÏDE. Ooilex helopioides, Latr.; Carabus helopioides, Fabr.; Harpahis helopioides, Cyllenhal. Il est long de trois lignes et demie à quatre lignes, noir; tète lisse, très-légèrement convexe, avec deux petites impressions peu marquées entre les antennes; palpes d'un brun noirâtre; antennes un peu plus courtes que la moitié du corps, ayant les trois premiers articles d'un noir un peu brunâtre, et les autres obscurs et pubescents; yeux brunâlies, arrondis et peu saillants; corselet un peu plus large que la tête à sa partie anté- rieure, et du double plus large à sa base, lisse et un peu convexe; une ligne enfoncée, très-peu marquée au milieu, et deux petites impressions à peine marquées vers sa base; écusson assez grand, lisse et triangulaire; élytres de la largeur du corselet, prestiue parallèles. assezai longées, arrondies et très-légèrement sinuées à l'extrémité, avec des stries légèrement ponctuées, et deux points enfoncés entre la deuxième et la troisième strie; dessous du corps et pattes noirs. En Europe. OOLITHE. mm. Ce nom a été appliqué à toutes les Pierres en grains ou formées de globules agglutinés, que, pour leur grosseur, on a comparées à des œufs de Poisson. 11 désigne plus particulièrement une variété de calcaire, en globules réunis ordinairement par un ciment de même nalure, et dont le volume varie depuis la grosseur d'un grain de milletjusqn'à celle d'un pois et au delà. Les géologues ne sont pas d'accord sur la cause qui a ainsi granulé la pâle calcaire ; les uns con- sidèrent cette structure globuleuse comme un résultat du mouvement des eaux, dans lesquelles se déposait la matière calcaire, et assimilent ainsi la formation des Oolilhes à celle des Pisolithcs ou Dragées de Tivoli, que l'on voit se former journellement, et dont les Oolilhes ne dilîèrent que parce qu'ils sont ordinairement com- pactes à l'intérieur; d'autres imaginent que ces glo- bules se sont produits au milieu d'une pâte calcaire contemporaine, par le groupement d'une partie des mo- léculcs autour d'aulaiit de centres (i'aUraction,ilélcr- minés souvent par de i)etits grains de sable ou des débris de Coquilles. Le calcaire oolilique forme des dépôts ■ considérables dans la partie moyenne des terrains se- condaires proprement dits; on le trouve presque con- stamment au-dessus du calcaire jurassique, et quel- quefois intercalé entre les couches supérieures de ce dernier. 11 offre différentes variétés de couleurs et de grains ; ses teintes les plus ordinaires sont le blanc, le jaunâtre, le rougeùtre, le gris-noirâtre. Erongniart dis- lingue trois variétés de ce calcaire d'après la grosseur des globules : le calcaire Oolilhe noduleux, en globules assez gros, et irréguliers; le calcaire Oolitbe cannabin, en globules semblables à des grains de chanvre, et le calcaire Oolilhe miliaire, en globules semblables à des grains de millet. OO.MORPU^A. BOT. De Candolle a fait sous ce nom une section dans son genre Penlzia. OOMORPHE. Ooiiiori>hus. ins. Coléoptères penta- mères ; genre de la famille des davicoiiies, établi i)ar Curlis et que Ton reconnaît parmi tous ceux de cette famille, à la foime élargie et aplatie des tarses dans toutes les espèces qui le composent; leur quatrième article est bifide et reçoit le cinquième dans l'éclian- crure profonde; que forment ses deux lobes; ses anten- nes sont composées d'articles qui vont en grossissant de plus en plus vers le bout. OoMORPHE liNtcoionE. OoiHorplius nnicolor; Byr- rhus nnicolor, Sturm.; DeiU. Faim., t. 2, p. 109, pi. 33. Ce petit insecte est d'un vert-bronzé obscur; il a la lêle et le corselet parsemés de points enfoncés, peu serrés; ses ély très ont de semblables points, et présentent en outre des séries régulières de points beaucoup plus gros. Taille, une ligne et demie. On le trouve en Europe. OOSPOIU. BOT. Ce genre de Champignons hyplio- mycèles ne diffère point de celui que Link avait précé- demment nommé Oïdium. OOSTEliDlKl.4. BOT. Le genre institué sous ce nom par Burmann, a été réuni au genre Cuiwnia. OOTHÈQUE. Oolheca. eot. Quelques auteurs ont donné ce nom au.\ ovaires des Fougères, parce qu'ils ne font qu'office de boîtes à l'égard des corpuscules reproducteurs, ceux ci n'y adhérant point par des cor- dons ombilicaux, comme les ovules aux ovaires pro- prement dits. OOZOAIRES. ïOOL. Carus et Ficinus ont donné ce nom aux animaux chez lesquels il ne s'est encore dé- veloppé ni système nerveux, ni système sanguin, et qui, par conséquent, se trouvent réduits A la simple condition de l'œuf chez les animaux supérieurs. CFA. BOT. Loureiro (Flor. Cochiiicli.) a formé, sous ce nom, un genre qui appartient à la famille des Myr- tacées et â l'icosandrie Monogynie, L. On a proposé de le réunir au Myrtus, mais il est évident, d'après la description donnée par l'auteur, qu'il ne peut faire par- tie de ce dernier genre, attendu que sa baie est mono- sperme, au lieu d'être polysperme comme dans tous les Myrtes. Néanmoins ce caractère d'unité de graines dans le fruit de VOpa est fort douteux; il |)eul provenir d'un avortement. Sans cette dernière supposition, on ne pour- rait admcllrece genre parmi les Myriacées, et c'est pro- bablement ce qui l'a fait négliger par De Candolle dans la révision de cette famille, donnée au mot Myr- TACÉEs de ce Dictionnaire. Loureiro comprenait deux espèces dans le genre Opa, l'une sous le nom iVOpa odorata , l'autre sous celui d'Opa Metrosideros. La première est un arbrisseau à feuilles odorantes, et à Heurs blanches, qui croît dans les I)uissons de la Co- chinchine. La seconde est un grand arbre des forêts du même pays, remarquable par son bois dur, rougeâ- tre, pesant, et excellent pour les constructions. OPACITE, jim. Propriété caractéristique de cer- tains minéraux, qui consiste à ne se laisser traver- ser en aucun sens par les rayons lumineux. L'Opacité peut provenir d'un grand nombre de causes différen- tes : elle peut être le résultat de l'épaisseur du corps; c'est ainsi que des matières qui paraissent opaques, deviennent translucides et même transparentes, lors- qu'elles sont réduites en i)la(|ues fort minces. Elle peut dépendre aussi de la disposition confuse des particules dont chacune, prise isolément, peut être parfaitement transparente; cela lient à ce que la lumière, en traver- sant ces particules jetées l'une sur l'autre au hasard, se trouve réfléchie et réfractée de mille manières et dans tous les sens. L'Opacité peut aussi provenir de l'inlerposition de malières étrangères soit solides, soit fluides : le premier cas se manifeste souvent dans les accidents de coloration; le second est presque toujours un résultat de décomposition, surtout dans les sub- stances où l'eau entre comme partie constiluanle. C'est ce que l'on observe dans certaines Opales qui d'opaques deviennent transparentes, quand on les a plongées dans l'eau et qu'elles ont eu le temps de reprendre les parties de ce liquide qu'elles avaient perdues. OPALAT. BOT. Pour Apalat. f^. ce mol. OPALE. MIN. Ce nom est employé par les minéralo- gistes comme synonyme de Quartz ou Silex résinile, y. Quartz résinite ; mais dans l'art de la joaillerie, il ne s'applique qu'aux variétés de ce Quartz, dont le fond est légèrement laiteux et bleuâtre, et qui se dis- tinguent par de beaux reflets d'iris, présenlant les tein- tes les plus vives et les plus variées. Suivant HaUy,ces reflels seraient dus à une multitude de fissures dont l'Opale est pénétrée dans tous les sens, et qui sont oc- cupées par autant de lames d'air très-minces; ce qui assimilerait ce phénomène à celui des anneaux colorés, si bien expliqué par Kewlon. Aussi a-ton prétendu que toute cette variété de couleurs disparaissait, aussitôt qu'on chauffait l'Opale, ou qu'on venait à la briser-. Mais Beudant n'admet point cette explication, et en- core moins l'exactitude du fait sur lequel elle repose; il dit que les plus petits fragments, ceux même qrr'on ne peut obsei'ver qu'au microscope, présentent des cou- leurs aussi vives et aussi variées <|ue ceux d'un volume plus considérable. On distingue parmi les Ojiales les variétés suivantes ; l'Opale oi'ienlale ou l'Opale à flam- mes, qui offre des reflets diversement colorés et comme flamboyants; l'Opale arlequine, ou à paillettes, dont les couleurs variées sont distribuées par taches; l'Opale girasol.qui présente un fond d'un blanc bleuâtre, d'ofi jaillissent des reflets rougeàtres et quebiuefois d'un jaune d'or; l'Opale vineuse, dont le nom indiqirc la couleur dominante de ses reflels, et la Prime d'Opale, <|ui consiste en grains d'Opale irisée, disséminés dans une gangue terreuse. Les belles Opales irisées se trou- vent principalement à Cservenitza, en Hongrie, sous forme de rognons ou de petites veines, dans une roche provenant du remaniement, par les eaux, des terrains tracliiti(]ues. On en rencontre aussi dans les filons de Zimapan au Mexi(|ue; et c'est de là que provient la va- riété dite Opale de feu, dont les reflets passent du rouge d'Iiyacinllie au jaune-verdâtre doré. Les Opales les plus estimées sont les Opales à flamme et les Opales arle- quines. 0P.\L1N. Opalinus. C'est-à-dire doué d'une teinte laiteuse qui, suivant la direction des rayons lumineux, lance des reflels rougeâtres ou dorés, semblables à ceux de rOpale. OPALITE. MiR. Nom donné parles marchands d'ob- jets curieux, à une variété de l'Opale. 0PALJ.4SPE. O/mljaspis. siiN. On a donné ce nom à un Quartz-Résinite ferrugineux. /-'.Quartz. OPAQUE. MIN. f^. Opacité. OPATRE. Opalrum. iriS. Genre de l'ordre des Co- léoptères,section des Hétéromères, famille des Mélaso- mes, tribu des Ténébrionites, étal)li par Fabricius, qui est le premier qui l'ail distingué des Ténébrions. Le corps des Opatrcsest allongé, presque cylindrique, un peu déprimé en dessus; leur têle est petite, un peu en- foncée dans le corselet, et plane à sa partie supérieure; les yeux sont placés à sa partie antérieure, petits, ar- rondis et un peu enfoncés; les antennes sont plus cour- tes que le corselet, composées de onze articles, dont le premier est un peu allongé, plus gros que les suivants; le deuxième est plus petit que celui-ci, assez court; le troisième est un peu allongé; les quatre suivants sont grenus, pres{|ue coniques ; les quatre derniers vont un peu en grossissant ; elles sont insérées à la partie laté- rale antérieure de la tète, à quelque distance des yeux. La lèvre supérieure est cornée, petite, un peu échan- crée antérieurement et placée dans une écbancrure plus profonde du chaperon ou de la partie antérieure de la tête. Les mandibules sont cornées, courtes, creu- ses à leur partie interne et pres(|ue bidentées à leur extrémité. Les mâchoires sont courtes et bifides; cha- cune d'elles porte une palpe courte, composée de quatre articles, dont le premier est petit, le second allongé et conique, le troisième une fois plus court que le second, le dernier court, assez gros et tronciué. La lèvre infé- rieure est très-petite, coriace, bifide, insérée à la partie antérieure, un peu interne, du menton qui est corné, plus large (|ue la lèvre supérieure. Les palpes labiales sont très-courtes, de trois articles, dont le premier pe- tit, le second presque conique, le troisième un peu renflé et tronqué. Le corselet est ordinairement aussi large que les élytres, un peu convexe et à bords tran- chants sur les côtés. L'écusson est petit, presque en cœur et arrondi postérieurement. Les élytres sont ru- gueuses, chagrinées ou striées, suivant les espèces; quelquefois elles sont couvertes d'une poussière grise, qui s'enlève par le frottement. Les pâlies sont de lon- gueur moyenne, et les tarses sont filiformes. Les Opatres vivent dans les lieux chauds et sablonneux; on en ren- 8 niCT. DES SCIENCES NAT. contre dans tous les pays, mais plus particulièrement dans les parties chaudes de l'ancien continent. Opatre dd SABiE. Oputiuvi sobitlosii III , Latr.; Syl- pha sabiilosa, L.; Tenebiio aE.O/^/i(sa((r(fs.REPT.C'est-àdire5'e/7;en<- Lézard. Sous-genre d'Orvet. F. ce mot. OPHISPERME. Ophispennuin. bot. Genre de la Décandrie Monogynie, L., établi par Loureiro (Flor. Cochinch., 1, p. 344) et adopté par De Candolle (Prod. Syst. Fegel. Nat., 2, p. 59) qui l'a ainsi caractérisé : pêrigone divisé profondément en six parties qui, par leur disposition circulaire, forment un urcéole tomenleux; dix étamines à anthères fi.ves; style bifide au sommet et plus long que les étamines; capsule comprimée, dé- hiscente par le sommet; graine solitaire, ovée, acu- ininée, munie latéralement d'une aile longue, sinueuse et presque cylindrique. C'est de cet appendice en forme de Serpent que le nom générique est dérivé. Ce carac- tère, combiné avec ceux des anthères fixes, rie la pré- sence d'un style bifide et de l'urcéole, a motivé l'ad- mission du genre Ophispermum qui, selon R. Brown, Jussieu et Poiret, ne doit point être séparé de YAqui- laria, type de la nouvelle famille des Aquilarinées. Quant au nombre des divisions du pêrigone, il est pro- bable qu'il est de cinq plutôt que de six, attendu que les étamines sont au nombre de dix. Opbisperme de i.\ Cdi>e. nphispennuiii Sinensc. Lour. (toc. C(7.). C'est un arbre élevé, à feuilles lan- céolées et ondulées, très-entières, brillantes, alternes; les Heurs sont terminales et solitaires. 0PHlSURE.0p/iis«rïh- ihabnoplanis Cycloinis, B. ; Monas ytlomus, Hull., tab. 1, f. 2, 5; Encycl., pi. 1, f. 2, qu'on trouve par milliers dans l'eau douce, longtemps gardée; ô" Oph- thalmoplanis Polyphœmtis, B.; Monas Mica, MUIl., tab. 1, f. 14, 15; Encycl., pi. 1, f. 6. Brillant, cristal- lin, presque aussi petit que le Monas Teimo, et dont le point central, variant de forme et de grandeur, est encore plus transparent que le reste de l'animal qui vit dans les eaux les plus pures, et qui persiste dans certaines infusions végétales. OPl. Opiiis. ins. Hyménoptères; genre de la famille des Braconides, tribu des Polymorphes, établi par Wes- niael, dans la monographie de celte famille, qu'il a publiée en 18.3Ô. Caractères : abdomen presque sessile, ovale-oblong ou suborbiculaire; tarière droite, courte ou cachée; une cellule radiale grande et allongée; trois cellules cirbitales : la deuxième beaucoup plus longue que large, recevant à son angle interne la ner- vure récurrente, qui est rarement inlersticiale. Les in- sectes de ce geiue ont la tête de la largeur du corselet ou un peu plus large, les antennes grêles ou filiformes, les mandibules larges, les palpes peu allongées, le vertex convexe en arrière, les ocelles petits et peu sail- lants, le protborax très-court, le premier segment fai- sant à peine le quart de la longueur totale de l'abdo- men, un peu élargi vers l'extrémité, plus étroit que les suivants qui, réunis, forment un ovale peu allongé. Ce genre offre beaucoup d'espèces. Opi abnorue. Opius abnormis, Wesm. Il est noir, avec la base des antennes, la bouche, les pieds et l'ab- domen leslacés. La tarière est très-courte. Taille, une ligne et demie. On le trouve en Belgique. OPIESTE. Opiestus. itis. Coléoptères hétéromères, genre de la famille des Diapérides, établi par Cbevrolat qui lui assigne pour caractères ; antennes insérées en avant des yeux, composées de onze articles, dont le pre- mier est un peu recourbé, le deuxième court, le troi- sième plus long que les quatre suivants qui sont coni- ([ues et anguleux extérieurement, le dernier lenticu- laire, arrondi ; articles des palpes maxillaires coniques, avec le dernier aplati et tronqué en hache à l'extrémité; dernier article des palpes labiales grand et tronqué en demi-ovale; mandibules armées et cachées; mâchoires droites, membraneuses et faiblement ciliées; yeux ré- ticulés, bipartites, petits et arrondis; corselet échancré antérieurement, arrondi sur les côtés, sinué et plus large à la base; pieds médiocies, avec les cuisses comprimées et larges, les jambes dioites, grêles, un peu élargies et tronquées à l'extrémité où sont deux petites épines; tarses infundibuliformes et grêles : les qualrc premiers articles des pieds antérieurs et intermédiaires courts, le cinquième long ; premier article des tarses posté- rieurs très-long, les deuxième et troisième très-courts et égaux, le quatrième plus court que le premier et muni de deux ongles opposés et courbés. On ne connaît encore de ce genre qu'une seule espèce qui a été ap- portée du Sénégal. Opieste ovale. Opiestus ovalis, Chev. Il est d'un brun très-obscur; sa tête est demi-circulaire, rétrécie en arrière, légèrement déprimée au-devant des yeux; le corselet est très-échancré, arrondi sur les côtés, sinueux en arrière et s'avançanl un peu sur l'écusson qui est arrondi; les élylres sont de la largeur du corselet, ar- rondies à l'extrémité et faiblement marginées ; tout le dessus est déprimé de chaque côté, et l'on voit le long de l'élylre, une strie formée de points; la marge en des- sous est plus élargie près de l'épaule. Taille, quatre lignes. OPILE. Opilo. INS. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Serricornes, tribu des Clairones. Les insectes que comprend ce genre avaient été placés, par Linné, avec les Altélabes. Geoffroy et Degéer les ran- gèrent avec les Clairons. Fabricius, qui les avait distin- gués de ceux-ci, les confondit avec les Notoxes de Geof- froy; dans ses derniers ouvrages, voyant que lesOpiles ne pouvaient pas appartenir à ce genre, il les en a sé- parés en leur conservant le nom de Notoxe, et a donné celui d'Anthicus aux vrais Notoxes de Geoffroy. C'est Latreille qui a remis les choses sur l'ancien pied, en restituant leur nom aux Notoxes de Geoffroy (Anthi- C1IS, Fabr.), et en donnant le nom d'Opiles â ceux de Fabricius. Les Opiles ont le corps allongé et étroit ; leur tête est un peu enfoncée dans le corselet; les yeux sont assez saillants, entiers et arrondis. La lèvre supé- rieure est courte, large, cornée, échancrée antérieure- ment. Le chaperon est légèrement échancré. Les man- dibules sont arquées, aiguës et armées d'une dent vers le milieu de leur partie interne. Les mâchoires sont cornées à leur base, coriaces et bifides à ieur extré- mité. Les palpes maxillaires sont composées de qua- tre articles, dont le premier est court et le dernier fort large. Les labiales ont trois articles, dont le premier est fort court, le deuxième un peu allongé, le dernier triangulaire. Le corselet est à peu près de la largeur de la tête à sa partie antérieure, un peu plus étroit postérieurement; il est arrondi et sans rebords sur les côtés; l'écusson est fort petit et arrondi; les élytres sont assez dures, peu flexibles, de largeur presque égale; elles recouvrent deux ailes membraneuses. Les pattes sont de longueur moyenne. Les tarses ont le pre- mier article peu apparent; les trois qui suivent sont spongieux en dessous, bilobés et assez larges; le der- nier est allongé , peu arqué et muni de deux crochets. Opile mou. Opilo mollis, Latr., Oliv., Eut., t. iv, u" "G, 18, lab. 1, f. G, 10; Notoxus mollis, Fabr., Panz., Payk.; Altelabus mollis, L.; le Clairon Porte- Croix, Geoff. Long de quatre lignes, pubescenl; tête, corselet et élytres d'un brun roussàtre ; élytres ayant chacune trois taches jaunes : la première petite et pla- cée à la base et sur le bord externe; la deuxième au milieu de la longueur, plus large, mais n'alleignaiit () p pas la suture; la troisième à Textrémité, plus petite et arrondie. En Europe. OPILIA. BOT. Sous le nom à'Opilia amentacea , Roxburgh (Plant. Coromand., vol. 2, p. 53, .lab. 15!<) a décrit et figuré une plante qui, d'abord, avait été re- gardée par quelques botanistes comme appartenant aux Rbamnées, mais dont le professeur De Candolle (Pro- (Irom. S/-st. f^eget. Nat., 2, p. 42) indique la place parmi les Myrsinées. C'est un petit arbre qui croit dans les parties montueuses de Cirears, dans les Indes orientales, et auquel les Télingas donnent le nom de Bally-Coma. Ses feuilles sont alternes, portées sur de courts pétioles, oblongues, entières, glabres et dé- pourvues de stipules. Les fleurs petites, et d'un blanc grisâtre, forment des grappes axillaires et droites; leur calice est très-petit, à cinq dents; la corolle est à cinq pétales, grands et oblongs; il y a un nectaire composé de cinq lobes courts, épais et cbarnus, alter- nes vers les étamines; celles-ci sont au nombre de cinq, plus courtes que. les pétales; l'ovaire est oblong, sur- monté d'un stigmate sessile ; le fruit est une baie de la grosseur d'une cerise, globuleuse, succulente et à une seule graine. OPIPTÈRE. Opiptenis. moli.. Genre proposé par Raf- finesque, qui paraît le placer parmi les Pléropodes, quoiqu'il ne puisse s'empêcher d'y reconnaître ab- sence de tête et de branchies. Il le caractérise ainsi (Journal de pliys., tome 89, p. 131) : corps nageant, déprimé, avec une grande aile postérieurement; deux longs tentacules inégaux, non rétractiles antérieure- ment; la bouche placée entre eux. Opiptère a deux cotLEiiRS. Opiptenis bicoloi; Raf. Son corps est hyalin et ses ailes sont rougeàtres. Taille, deux pouces. Des mers de la Sicile. OPIS. MOLL. Defrance a proposé ce genre pour une Coquille fossile, que Lamarck avait rangée parmi les Trigonics, sous le nom de Trigonie cardissoïde. De- france n'a pu caractériser complètement ce genre, parce qu'il n'a connu qu'un fragment de valve sur laquelle la charnière est bien conservée. Blainville n'a admis ce genre (ju'à titre de section des Trigonies. OPISTERIA. DOT. (Lichens.) Sousgenre établi par Acbarius dans son Prodrome delà famille des Lichens, dans le genre Pannelia. OPISTHOCOJIUS. OIS. (Illiger.) Synonyme d'Hoazin. f. ce mot. OPISTHOGNATHE. pois. Sous genre de Blennie. F. ce mot. - OPlSTHOLOPimS. OIS. (Vieillot.) Synonyme de Cha- varia. F. ce mot. OPIU.M. BOT. Suc gommo-résineux. solide, extrait du Pavot somnifère (Papaier somiiifenim, L.), qui croit dans l'Asie Mineure, la Perse, l'Inde, l'Afrique, etc., où il est cultivé à cet effet. L'Opium se |irépare de manières différentes et qui înHuenl considérablement sur ses ca- ractères et ses qualités. Le plus pur est celui que l'on obtient à l'aide d'incisions transversales ou en spirale, faites aux capsules encore vertes. Le suc qui en dé- coule est d'abord blanc et laiteux; il ne tarde pas à prendre une teinte jaune, et vingt-quatre heures après il a une couleur brunâtre et forme des larmes à demi concrètes. On les recueille, et leur réunion consti- tue des masses qui présentent les caractères suivants: elles se cassent facilement sous le choc du marteau, offrant une cassure brillante et résineuse, d'une belle couleur brune; leur odeur est vireuse et désagréa- ble; leur saveur, amère et nauséabonde, persiste avec une grande intensité dans la bouche; elles se ramollis- sent lorsqu'on les malaxe entre les doigts; elles sont solubles dans l'eau et dans l'alcool, brûlent et s'en- flamment quand on les projette sur des charbons ar- dents. Plusieurs chimistes habiles se sont successive- ment occupés de l'analyse de l'Opium, et les résultats les plus saillants de ces diverses analyses sont la dé- couverte de deux principes immédiats qui paraissent de nature alcaline, savoir ; la Narcotine et la Morphine. Ces deux principes qui, avec l'Acide méconique, for- ment le caractère distinct de l'Opium, paraissent en être la partie active. OPIZIE. Opizia. BOT. Genre de la famille des Grami- nées, établi par Presl qui lui assigne pour caractères : éi)illets à trois Heurs, dont l'inférieure hermaphrodite et sessile, les supérieures pédicellées, difformes, sou- dées entre elles et pourvues de trois arêtes; deux glu- mes ; l'inférieure ovale et à cinq dents dont les trois intermédiaires prolongées en aréle, les latérales sont obtuses ; elle enveloppe la supérieure qui est beaucoup plus petite et mutique ; deux paillettes ovales ; l'infé- rieure bifide au sommet, à lobes rautiques et obtus, la supérieure plus petite, entière, à deux carènes et brus- quement acuminée; ovaire sessile; deux styles soudés à leur base; stigmates velus. Ce genre a été formé pour une espèce mexicaine, qui est annuelle et rampante; ses feuilles sont linéaires, planes; le chaume est ter- miné par un épi qui admet assez souvent des épillels secondaires. OPLARIUM. BOT. Necker (Corollar. ad Philus. Bolait., p. 14) a désigné sous ce nom les sommets éva- sés en entonnoir ou en forme de coupes, des pédicelles qui soutiennent la fructification de certains Lichens, comme, par exemple, dans le genre Cenomyce. OPLEGNATHE. Oplegnathus. pois. Genre de l'ordre des Plectognathes, famille des Sclérodermes, établi par Richardson qui lui assigne pour caractères : corps elliptique, épais, couvert de petites écailles oblongues; mâchoires formées par les intermaxillaires qui se trou- v'fent à nu et garnis de dents très -petites, disposées comme de petits mamelons sur leur bord ou leur sur- face antérieure; lèvre supérieure profondément sillon- née, recouvrant presque en entier les intermaxillaires et suivant tous leurs mouvements; opercule osseu]^, sinué et liilobé, couvert ainsi (|ue la joue de petites écailles ; dos monoptérygien ; cinq côtes branchios- téges; nageoires ventrales posées près des pectorales, consistant en cinq rayons rameux et un épineux; rayons épineux de la dorsale et de l'anale très-forts. Entre les rayons articulés des nageoires, on trouve des rangées d'écaillés décurrenles. Ce genre ne renferme encore <|u'une seule espèce, que Richardson appelle Oplegnatlnis Comoaii. Elle se trouve dans les mers de l'Inde. BR.5-5; p. 18; V. 1-3; D. 12-12; a. 3-12; c. lui. OPLISMÈNE. Oplismenus. bot. Ce genre de la fa- mille (Ifis Grainini'es, scciion des Panicées , élabli par Palisot de Beauvois, dans sa Flore d'Ovvare, esl celui que R. Brown a nnminé Oilliopoyon. Kuiith, qui a adoplé ce genre, et qui en a dijcrit plusieurs es- pèces nouvelles, y réunit VEchinocliloa de Beauvois. Voici comment le genre Oplismenus peut êlre caracté- risé : les épillelssont l)iflores,et nus; la fleur supérieure est liermapiirodite, l'inférieure est mâle ou neutre. La lépicène se compose de deu.x écailles membraneuses et aristées; dans la fleur hermaplirodjle, la glume esl for- mée de deux paillettes plus ou moins coriaces, dont l'inférieure mucronéc à son sommet; de celles de la fleur mâle ou neutre, dont une avorte quelquefois, l'in- férieure est également aristée La ghimelle est composée de deux paléoles hypogynes; les étamines sont au nom- bre de trois; les deux styles sont terminés par deux stigmates en forme de pinceau; le fruit est enveloppé dans les écailles florales. Ce genre, formé aux dépens du genre Panivum, a pour type le Paniciim Biir- maiini iic Relz; les autres /"a/i/cHWf qu'on y a placés sont : Panicuin biowoiiles, Lamk.; Paiiicuiii lolia- ceiim, id.; Punicuiii colonnm, L. f^. Panic. OPLOCÉPHAl.lî. Oplovei>halus. rept. Genre de l'or- dre des Ophidiens , de la famille des vrais Serpents, tribu des Vipères, institué |)ar Cuvier qui a distingué les Opiocéphales des Vipères proprement dites, à cause des grandes plaques que les premiers ont sur la tête, et en outre parce qu'ils ont toutes les pla(iues subcaudales simples. Du reste, toutes les espèces qui composent ce genre sont nouvelles, et paraissent appartenir à l'Amé- rique méridionale. OPLOGNATHE. Oplognnlhiis. ns. Genre de Scara- béides, de la division des Xylophiles , mentionné par Latreille (Fam. IVat.) et voisin des Chrysopbores et des Cyclocéphales. OPLOPHORE. Opioplwriis. crdst. Ce genre de l'or- dre des Décapodes et de la famille des Macroures, tribu des Salicoques, se rapproche beaucoup de ceux des Pa- slpbées et des Palémons; il a été institué par Milne- Edwards, avec les caractères s\iivanls : corps arrondi en dessus et armé en avant d'un rostre long, slyliforme et dentelé sur les deux bords; la lame qui recouvre la base des antennes externes est triangulaire, allongée et épineuse en dehors comme en dedans; les pattes des deux premières paires sont courtes et terminées par une petite main didactyle, tandis que celles des trois paires suivantes sont monodactyles; toutes portent à leur base une palpe lamelleuse. plus ou moins allongée, elun petit appendice flabelliforme, qui remonte entre Igs branchies; l'abdomen est médiocre et armé, en des- sus, de fortes épines. Milne Edwards n'en décrit qu'une seule espèce qu'il a nommée Oplophonis txpus;on la trouve dans la Méditerranée. OPLOl'ilOliES. POIS. Famille établie par Duméril dans sa Zoologie analytique, cai'aclérisée par les hran- cliies munii opeiciile et d'une membrane , par la forme du corps qui est coniiiue, avec le premier rayon de la nageoire pectorale épineux, souvent denté et mobile. OPLOTHÈyUE. Oplollicca. bot. Genre de la famille des Amaranthacées et de la Peiitandrie Monogynie, L., établi pai'Niitla II (Ge«.o/7Vo;7/( J mer. Plants, \o\. il. p. 78) qui en a ainsi fixé les caractères essentiels : le calice est double; l'extérieur à deux folioles scarieuses, roulées en dedans, tronquées et beaucoup plus grandes que le calice intérieur; celui-ci est monophylle, tubu- leux, à cinq découpures courtes et couvertes d'un duvet épais; le tube des étamines ou androphore (lepan- lliium, Nutlall) esl cylindracé et à cinq dents ; le stig- mate est simple, capité, papilleux; le fruit est un utri- cule couvert par le calice persistant et muriqué, renfermant une seule graine. Nultall a fondé son genre sur une espèce de la Floride qu'il a nommée pour cela Oplolhecn Florkiana, et il a indi(|ué comme congénère le Gomphiena inteirupta, indigène de la Jamaïque. Ce sont des plantes herbacées. OPLOTHERIUM. MAM. Foss. De Laizer et De Parieu ont proposé l'établissement de ce nouveau genre d'ani- maux fossiles pour des restes de Pachydermes, qu'ils ont trouvés en Auvergne et qui représentent d'anciens Mammifères qui leur semblent ne pouvoir êlre con- fondus avec ceux du genre Anoplotherium de Cuvier. Les caractères qu'ils ont reconnus dans ces débris sont : des dents en série continue; les canines et incisives moyennes suréminenles par rapport aux molaires, dans la mâchoire supérieure; disposition des croissants sur les couronnes des arrière-molaires supérieures exacte- ment inverse de celle des Pachydermes, qui ont des couronnes composées d'éléments analogues; angle de la mâchoire inférieure constitué par un contour circu- laire en saillie sur les deux branches; un sillon sur la ligne moyenne du front et du nez. Les auleurs présu- ment que les débris qu'ils ont recueillis, doivent avoir appartenu à deux espèces différentes qu'ils ont nom- mées Oplotherium latUnifatiim et Oplotheiium lep- tog 11(1 1 hum. OPLURUS. REPT. Syn. de Queslpaleo. r. ce mot. OPOBALSAMUM. bot. Espèce du genre Amyris. F. ce mot. OPOCALPASUM. BOT. Galien a mentionné sous ce nom une substance gommo-résinense analogue à la Myrrhe, mais jouissant de propriétés délétères. OPŒTHUS. OIS. (Vieillot.) Synonyme de Touraco. r. ce mot. OPOIDIE. Opoidia. dot. Genre de la famille des Ombelliières, institué par Lindiey, i|ui lui assigne pour caractères : Heurs polygames; limbe du calice peu ap- ])arcnt, à cinq dents égales; pétales ovales, acuminés au sommet qui est infléchi; fruits ovoïdes et presque cylindri(|ues : chaque méricarpe présente trois angles ou côtes primaires, peu saillants, séparés par des vallé- cules presque planes. Les villce ou réservoirs du suc propre des côtes ou nervures primaires sont solitaires et très petites; celles des côtes secondaires sont égale- ment solitaires, mais très-grandes; enfin sur la com- missure on en observe deux très-développées et deux autres très petites. La graine esl convolutée. OPOinrE G.vi.DAMFÈHE. Opoidki galba ni fera, Lindl. C'est une plante herbacée, vivace; sa tige esl dressée, scabre et ailée; ses feuilles sont pétioléesel bipinnées, à folioles oblongues, obtuses, dentées en sciecldécur- rerites; elles sont rrrdes, à l'exception du pétiole qui est glabre; les ombelles sont d'un jaune pâle, les unes ses- siles el axillaiies, les autres lerminales et pédoiiculées; les rayons des ombelles sont trois fols plus longs que ceux des ombelhiles. L'involucre, qui manque quelque- fois, se compose d'un certain nombre de folioles ovales, minces et membraneuses sur les bords; les involucelles sont polypbylles. Les nmbellules sont étalées, et leurs rayons ont au moins deux fois la longueur du fruit. Les pétales sont petits, ovales, terminés au sommet par une pointe qui se recourbe en dessus; ils sont d'un blanc jaunâtre. De Perse. OPONTIE.O/;M«//a.iioT. Ce genre institué parTour- nefort qui en considérait comme type une plante ob- servée par lui, dans les environs d'Opunte, Ojius, ville de la Locride, aujourd'hui Livadie, avait' été fondu par Linné, qui ne lui avait pas reconnu des caractères suffi- samment distincts, dans son genre Cactus; mais ce- lui-ci étant devenu très considéiable, a nécessité des couj)es, des subdivisions et enfin des démembrements dont l'un fit renaître le genre de Tournefort. modifié de la manière suivante : calice monosépale, adhérent avec l'ovaire infère ; son limbe est drvisé en lobes nom- breux, inégaux, qui semblent se confondre insensible- ment avec les pétales; corolle formée d'un nombre va- riable de pétales ou sépales, si on les considère comme identiques avec les lobes du limbe calicinal, ovales, lan céolés, rétrécis vers l'onglet, disposés sur plusieurs rangs et insérés sur un disque épigyne, qui tapisse le sommet de l'ovaire ; étamines ayant la même insertion, et formant au centre de la Heur une sorte de colonne que termine un disque produit par la réunion des an- thères; ovaire infère, surmonté d'un style simple, que couronnent six stigmates disposés en étoile. Le fruit consiste en une baie ovoïde, luberculée, avec le sommet ombiliqué; elle est souvent épineuse, pulpeuse, unilo- culaire, avec des placentaires pariétaux nerviformes; elle renferme [)lusieurs semences réniformes; l'embryon est subspiral, enveloppé d'un albumen tendre; les coty- lédons sont demi-cylindriques, foliacés; la radicule est longue et cylindrique. Le genre Opuntia reformé par De Candolle otfre, selon cet auteur, trente-trois espèces bien déterminées et langées en cin(| sections. Opomtie ORMiGti.Oiiiintia aurantiaca. Celle plante a été envoyée du Chili en 1824. C'est un arbuste élevé de deux ou trois pieds et même plus, dont les tiges et les rameaux consistent en une suite de disques arti- culés, aplatis, longs de six à sept pouces et larges de douze à quinze lignes; ces disques qui sont de véritables liges ou branches dont le parenchyme cortical s'étend beaucoup sur deux côtés opposés, de manière à donner à ces branches l'apparence d'un limbe foliacé, ont leurs surfaces d'un vert sombre et couvertes de bou- quets composés de trois fortes épines, longues d'un pouce environ, et placées en quinconces, à la distance de huit à neuf lignes; ces épines rayonnent d'un tuber- cule velu, blanchâtre, qui renferme el cache de véri- tables feuilles qui ont la forme de petits corps ohlongs et qui tombent de très-bonne heure. Les fleurs naissent de tous les points de la surface des disques; le calice présente des épines semblables à celles du reste des tiges, mais plus courtes; la corolle est jaune : la colonne slaminale blanche, couronnée par des anthères jaunes. Cette plante est de serre chaude, mais sa culture ne fait point rencontrer de grandes difficultés ; une terre lé- gère et substantielle, peu d'arrosements, surtout en hi- ver, sont ses principales exigences. On la multiplie au moyen des graines et des boutures. OPOPANACE. Opopanax. bot. Genre de la famille des Ombellifères, établi par Koch aux dépens du genre Pastinacea de Linné, avec les caractères suivants : calice finement et irrégulièrement dentelé; corolle de cinq pétales suborbiculés, entiers, avec une lacinule un peu aiguë et roulée; fruit entouré d'un rebord dilaté, convexe, piano-comprimé sur le dos, couronné par un stylipode large, épais et par des styles très-courts; an- gles ou côtes des méricarpes très peu saillants, séparés par des vallécules à trois raies, la commissure en offre seize. Les fleurs sont jaunes. OvQf k^kc% cYW^omoii. Opopanax chironiu m, Koc\\\ Pastinacea Opopannx, Lin.; Pastinacea altissima, Lam. C'est une plante herbacée, très -élevée. ;> tige droite, cylindrique, glabre et un peu rameuse dans la partie supérieure; ses feuilles sont très-amples, deux fois ailées, hérissées sur leur pétiole ainsi i|ue sur les nervures de la face inférieure, composées de folioles ovales, dentées et remarquables par im lobe à leur base ou par un de leurs côtés plus court que l'autre, ce qui forme une échancrurc latérale. Les ombelles sont petites, celles des bords portées sur des pédoncules verticillés par trois ou quatre ensemble vers le sommet de la tige. Les fruits sont entièrement plans. Cette plante croit dans la région méditerranéenne. OPOPANAX ou OPOPONAX. BOT. Gomme-résine qu'on retire par incision d'une plante qui faisait autrefois partie du genre Panais {Pastinacea Opopanax, L.), et qui croît dans l'Asie-Mincure.la Perse, la Grèce, l'Italie, l'Espagne, et jusque dans le midi de la France. Mais dans ces dernières régions, elle ne donne que peu ou point de gomme-résine. L'Opopanax du commerce est en larmes opaques, irrégulières, d'un brim rougeâtre à l'extérieur, jaune marbré intérieurement, légères, grasses au loucher, d'une odeur forte et aromatique, d'une saveur acre et amère. OPORANTHUS. bot. W. Herbert, dans son Synopsis de la famille des Amaryllidées (Bot. Magaz., vol. i.ir, n"2606 bis), indique la formation d'un grand nombre de genres, et entre autres de VOporantluis, qui est ainsi caractérisé : ovaire ovale, comprimé; tube et limbe du périanthe infundihuliformes, dressés; filels des étamines insérés à la même hauteur sur le tube, dressés et connivents. L'auteur n'a pas fait connaître l'espèce sur laquelle il a constitué ce nouveau genre; il dit seulement que c'est une petite plante à fleur d'un jaune cilrin. Au surplus, il l'a placé à la suite de VHip- peastnim et du Zephyranthes, qui sont des démem- brements du genre amaryllis. OPOIilNlE. Oporinia. i!ot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cliieoracées, institué par Don, aux dépens du genre Leontodon de Linné, avec les caractères suivants : capitule multiflore; involucreob- coni(|ue, formé d'une seule rangée d'écaillés lancéo- lées, acuminées et réunies plusieurs ensemble à leur base; réceptacle nu; akènes ohlongs, un peu arrondis 0 R et presque alléntiés aux deux exirémilés, luguleux transversalemenl; aigrette unisériale : soies pluraeuses, d'un blanc sale, scarioso dilatées tout ù la base. Oporirie automnale. Oporiiiia autuvinalis. Don. C'est une plante herbacée, vivace, dont les feuilles sont pinnatifides et les hampes souvent rameuses, terminées par une tète composée de fleurs jaunes; l'involucreest glabre. Europe. OPOSPERMUM. BOT. Raffinesque a formé sous ce nom un genre de Céramiaires, qui a été réuni ensuite au genre Eclocarpe. OPOSSUM. MAM. y. DiDElPBE SaRIGCE. OPPOSÉ. Oi>positus. BOT. On dit des feuilles qu'elles sont Opposées, quand elles sont placées deux à deux, Tune en face de l'autre, à une même hauteur delà tige. Cette expression s'applique également aux stipules, aux bractées, aux rameaux et en général à tous les organes des végétaux. On dit des étamines qu'elles sont Opposées aux pétales ou aux divisions de la corolle, quand elles sont placées en face de ces pétales ou de ces divisions de la corolle, ce qui est assez rare; les familles des Vignes, des Primulacées, etc., en offrent des exemples. En conséquence de cette définition, les feuilles pennées dont les folioles sont Opposées, soni dites OpposiTEES-PENNÉES; un organe quelconque esi OpposiTiFoiiÉ quand, sur la tige, il nait d'un point op posé à l'insertion d'une feuille; telles sont quelquefois les Heurs, les vrilles, les épines, etc. OPPOSITAIRE. Oppositarius. bot. Les pétales son Oppositaires quand ils sont disposés rigoureusemeni les uns devant les autres, sur deux verticilles. OPS.iGO. bot. Syn. ancien deCoquerel et de Belladone OPSIMOSE. jiiN. Cette dénomination qui donne l'idée d'une espèce adoptée tardivement, a été donnée Rendant, dans sa nouvelle distribution des minéraux à un hydro-silicate de Manganèse, y. ce deinier mot OPSOMALE. Opsomala. ins. Oithoptères; genre de la famille des Acridiens, institué par Servllle qui lui assigne pour caractères : tète avancée, conoïde; vertex horizontal, formant avec le front une pointe conique à côté de laquelle sont insérées les antennes; celles-ci sont planes, aiguës, presque ensiformes; le bord in- terne est obtus, tandis que l'externe est tranchant; les articles qui les composent sont triangulaires et coni- ques; le dernier est plus long et pointu; yeux grands, ovales, saillants, enlouiant presque toute la base de la tête, placés immédiatement en dessous des antennes; trois ocelles; labre profondément échancré; mandi- bules grandes, fortes, presque droites, armées de trois dents incisives vers l'extrémité interne, qui est tronquée obliquement; mâchoire petite, courte et stipitée; pal- pes maxillaires composées de cinq articles dont les deux premiers sont plus petits que les deux suivants, le dernier est beaucoup plus allongé; lèvre bilobée, à lobes arrondis et subbiarliculés; palpes labiales de trois articles ; languette lancéolée, convexe et soyeuse; pro- sternum à tubercule court, obtus et dilaté à l'extré- mité; abdomen allongé, grêle, composé de neuf an- neaux ou segments, dont le dernier, renfermant les organes génitaux, diffère suivant le sexe; pieds de mé- diocre longueur; jambes antérieures soyeuses en des- sous, les postérieures ont en dessus une double rangée de dents. Ce genre contient quatorze espèces, selon Scrville qui les partage en deux sections. Opsomale a ventre rodge. Opsomala erythrogas- tra, Serv. Sa télé, son corselet, ses élytres et les deux premiers segments de son ventre sont d'un vert de pré; les ailes plissées sont brunes; les cuisses sont d'un vert jaunâtre; le milieu de l'abdomen, l'anus, les genoux et les tarses sont d'un rouge de vermillon très-vif. Taille, près (le trois pouces. Du Brésil. OPSOPiEA. BOT. Genre formé par Necker aux dépens de certaines espèces d'Helieteres, de Linné. OPULrs. BOT. Ce nom donné d'abord à des Érables, s'applique aujourd'hui spécifiquement à une Viorne. OPUNTIACEES. BOT. r. Nopalées. OR. MIN. Métal caractérisé par une couleur jaune qui lui est propre, par sa grande malléabilité et une densité considérable. Sa pesanteur spécifique est de 19,1.5 ; elle ne le cède qu'à celle du Platine. Il surpasse tous les métaux par sa ténacité, qui est telle qu'un fil d'un dixième de pouce de diamètre soutient un poids de cinq cents livres sans se rompre. Sa dureté est su- périeure à celle de l'Étain et du Plomb; mais elle est moindre que celle du Fer, du Cuivre, de l'Argent et du Platine. Son éclat, inférieur à celui de l'Acier, du Pla- tine et de l'Argent, surpasse l'éclat des autres métaux ductiles. L'Or est inattaquable par tous les Acides, excepté l'Acide nitro-hydrocblorique ou l'Eau régale, qui a la propriété de le dissoudre ; sa solution précipite en pourpre par l'Hydrochlorate d'Étain. Il n'est fusi- ble qu'à une température au-dessus de la chaleur rouge, et n'est point volatil à un feu de forge; le contact de l'air ne l'altère en aucune manière. L'Or n'existe dans la nature qu'à l'état natif ou allié avec une petite quan- tité de Cuivre, de Fer ou d'Argent qui modifie plus ou moins sa couleur. L'Or se montre quelquefois cristal- lisé régulièrement : les formes qu'il affecte dans ce cas, sont celles du cube, de l'octaèdre, du trapézoèdre, etc. : il est plus ordinaire de le rencontrer à l'état de den- drites ou de ramifications qui proviennent de petits cristaux implantés les uns dans les autres ; on le trouve également sous la forme de lames planes ou contour- nées, composant quelquefois des réseaux à la surface de différentes gangues pierreuses; sous la forme de fila- ments très-déliés ou bien en paillettes, en grains dis- séminés dans les sables, ou engagés dans les Pyrites, que pour cette raison on nomme Aurifères. Enfin on le rencontre quelquefois en masses isolées, arrondies, appelées Pépites, et qui sont plus ou moins volumi- neuses. On trouve l'Or disséminé dans des filons quartzeux traversant des Roches primitives, à la Gardette en Dau- phiné; au pied du Mont-Rose en Piémont; au Pérou, dans la province de Patazet Uuailas; au Mexi(|ue, dans la province de Oaxaca; à la Nouvelle-Grenade, dans la province d'Antioquia. Les Roches que ces filons tra- versent, sont des Granits, des Gneiss, 'des Micaschistes, des Schistes talqueux et argileux, etc. Le Quartz, qui sert de gangue immédiate à l'Or, est ordinairement un Quartz gras. Enfin ce métal se rencontre aussi, mais toujours comme partie accidentelle, dans les filons mé- lanifères, où il est engage tantôt dans le minerai mé- lalliqiie, tantôt dans la gangue pierreuse, qui raccom- pagne : cette gangue pierreuse est un Quartz gras, un Silex corné, ou un Jaspe, du carbonate de Chaux, ou du sulfate de Baryle. Les minerais métalliques, avec lesquels il est le plus fréquemment associé, sont les pyrites de Fer et les minerais d'Argent. Les mines d'Ar- gent du Mexique (Guanaxuato, Zacalecas, Calorce), celles du Pérou (Cerro del Potosi), de la Nouvelle- Grenade; celles de Hongrie et de Transylvanie (Schem- nitz, Kapnick, Felsobanya, etc.) en contiennent une assez grande quantité; il est moins répandu dans les mines d'Argent de Freyberg, en Saxe ; de Smeof, en Si- bérie, dans celles de la Daourie, etc. Les pyriles de Fer, que l'on trouve en beaucoup d'endroits formant des amas ou des filons dans le Granit, dans le Micaschiste et le Talc schistoïde, le renferment en quantité suffi- sante pour que ces Pyriles soient exploitées avec avan- tage ; telles sont les Pyriles de Macuguaga en Piémont, celles de Freyberg, celles de Beresof en Sibérie. L'Or, qui est disséminé imperceptiblement dans ces Pyrites lorsqu'elles sont intactes, devient visible lorsqu'elles se décomposent et se transforment en hydrale de Fer. Enfin l'Or s'associe encore, mais plus rarement, à quel- ques autres substances métalliques, telles que la Ga- lène, la Blende, le Mispickel,l'Arseuic,le Cobalt gris, le Manganèse carbonate, l'Antimoine sulfuré et le Tellure. Les filons mélallifères qui le contiennenl, traversent non-seulemeni les Roches primitives, mais encore celles du terrain de trachyle, en Hongrie, et du terrain de grauwacke, en Transylvanie. 11 abonde quelquefois as- sez dans le sable des rivières pour être l'objet d'ex- ploitations secondaires. Quelques minéralogistes ont pensé que l'Or des ri- vières était arraché par leurs eaux, aux filons et aux roches des pays monlueux d'où elles descendent, et on a même cherché à remonter ù la source des ruisseaux aurifères pour y découvrir ces prétendus filons, qui de- vaient fournir tout l'Or des terrains d'alluvion des plai- nes; mais celle idée n'a pu venir dans l'esprit de ces minéralogistes, que parce qu'ils n'avaient point observé la constitution de ces terrains qui encaissent le cours des rivières aurifères et la marche de ces transports de paillettes. On est d'accord aujourd'hui sur leur origine, sans pouvoir toutefois assigner le gisement primitif de ces particules d'Or; il est bien démontré que l'Or des rivières apparlient aux terrains mêmes qui sont traverses et lavés par leurs eaux; et qu'ainsi il n'a pu provenir que des roches qui, par leur décomposition et le transport de leurs composants, ont donné naissance au sol d'alluvion dans des temps antérieurs à l'ordre de choses actuel. On peut ciler à l'appui de celle opinion, les observalions suivantes : le sol des plaines, traversé |)ar les rivières aurifères, contient des grains et des pépites d'Or à une certaine profondeur, et à une dis- lance assez considérable des cours d'eaux; le lit des ri- vières contient plus d'Or, après les orages tombés sur les plaines environnantes que dans toute autre circon- stance; enfin il arrive que certaines rivières ne char- rient de l'Or, que dans une partie Irès-circonscrite de leur cours; par exemple, le Tésin ne donne de l'Or s nicT nES SCIENCES km. qu'au-dessous du lac Majeur; le Rhin en fournit beau- coup plus du côté de Strasbourg qu'aux environs de Cale, qui est cependant moins distant des lieux où ce Heuve prend sa source. Les mines les plus célèbres sont celles du nouveau monde, parmi lesquelles on dislingue particulièrement celles de Jaragua au Brésil, dans la capilaineric de Saint- Paul, et les lavages de Minas-Geraes aux environs de Villa Ricca; les mines du Chili et de la Nouvelle-Grenade; celles du Pérou et du Mexique, aujourd'hui bien infé- rieures aux mines du Brésil et du Chili. On estime le produit total annuel des mines et lavages dOr de l'Amé- rique à 17,'39 1 kilogrammes d'Or fin , ayant une valeur de 39,582.094 francs, donl le Brésil à lui seul fournit 24 millions. En Afrique, on ne connaît que des lavages d'Or qui sont Irès-produclifs, principalement ceux du Kordofan, partie de la Nubie entre le Darfour «l l'Abys- sinie; ceux de la Nigritie et du royaume de Dambouck en Ethiopie; ceux de Sofala ou Sopbira , peut-être rOphir de Salomon. L'Asie méridionale contient aussi beaucoup de sables aurifères, et la plus grande partie de l'Or de la Chine se recueille également dans le lil des rivières et des torrents. En Sibérie, on peut ciler une véritable mine d'Or à Beresof, où ce minéral pré- cieux est disséminé dans les Pyriles ferrugineuses; on y connaît aussi des sables aurifères extrêmement ri- ches sur le côté oriental des monts Ourals, depuis la source de la rivière de ce nom jusqu'à Verkholurie. [,'Or s'y rencontre quelquefois en pépites d'une gros- seur remarquable. Le Irailement mélallurgique des rainerais, dans les- quels l'Or est apparent, consiste à l'amalgamer avec le Mercure, pour lequel il a une grande affinité , après avoir fait subir aux minerais quelques préparations mécaniques; on enlève ensuite le Mercure par la dis- tillation, et on obtient l'Or pur ou allié avec quelques autres substances métalliques donl on le sépare en trailanl l'alliage par l'Acide nitrique qui dissout tous les métaux étrangers. Quant à l'Or extrait par le la- vage des terrains meubles, il n'exige d'autre opération que celle de le fondre pour le mettre en lingots. L'Or est un métal si connu, qu'il seiail superflu d'en- trer dans le détail des nombreuses applications que l'on en fait aux besoins et aux agrémenls de la vie. Tout le monde sait qu'il est devenu la base de toutes les Iransaclions, qu'il est le signe le |)lus précieux de toutes les autres richesses, et qu'il a élé de tout temps le symbole de ce qui occupe le premier rang dans l'es- lime des hommes. On nomme vulgairement : Or argental ou Electrcm, un alliage naturel d'Or el d'Argeiil, (|ue l'on Irouve en Transylvanie et dans la mine d'Argent de Zmeof, en Sibérie. Suivant Klaprolb, il est formé de soixante-quatre parties d'Or el de Irenle- six d'Argent. Or blanc DENDRiTiQEE, Ic Sylvau ou Sylvane de Beu- dant. K. Tellure graphique. Op. de Chat, le Mica jaune métalloïde. Or graphique, le Tellure auro-argenlifère. Or GRis-JAtHATRE, la MuUerine. K. Tellure fedii-- lf.tre. Or MLSSIF SATIF. V. EtaIIV Sl'LFCRÉ. Or de Nagyag, le Tellure auro-plumbifèie. ORAGE. /-'. Météores. ORAN-BLEU. ois. Espèce du genre Merle. F. ce mot. ORANG. Pilhecus. m\ji. Premier (;enre du deuxième ordre des Mammifères, séparé des autres Quadrumanes par Illiger. Les notions que l'on a pu ac(|iièrir jusqu'ici sur ce petit groupe, quoique fort incomplètes sans doute, ont néanmoins suffi pour que, d'après l'étendue de l'intellisence de ces animaux, on soit en droit de les placer en léte des vertébrés, en en exceptant TUonime, qui, sous ce rapport, est hors de pair. Jusqu'à présent on n'a bien reconnu, on n'a distingué avec netteté que deux espèces d'Orangs. Ceux qui paraissent les avoir vues dans les régions où elles se trouvent, disent qu'elles vivent en troupes, (|ue leur force est prodigieuse, qu'el- les sont extiémement sauvages, et qu'il est très-dange- reux pour les Hommes et pour les Femmes de les ren- contrer. Ces animaux attaquent les premiers à coups de bâtons et à coui>s de pierres, et enlèvent les autres qu'ils nourrissent, dit-on, avec soin, etciu'ils font servir ù leurs plaisirs. Ils savent se construire des sortes de huttes pour abri, et portent la haine de toute contrainte à un tel point, qu'il est impossible, lorsqu'ils sont ar- rivés à l'âge adulte, de les prendre vivants. Des animaux si forts et si farouches, qui recherchent les solitudes les plus sauvages, qui se livrent à toute la fureur de la défiance pour résister à la moindre con- trainte, qui, dans leur invincible effroi, ne savent plus faire de différence entre les bons et les mauvais traite- ments, semblent annoncer l'intelligence la plus bornée; et ce n'est pas ce qu'on devait attendre des observa- tions aux(|UBlles les jeunes Orangs-Oulangs ont donné lieu. En effet, tous les individus des deux espèces consta- tées de ce genre,quiontété vusetdont on a donné l'Iiis- loire, ont fait naître \mc grande' idée de leurs facultés intellectuelles, même en ôtant de ces histoires tout ce que l'étonnement et une connaissance peu exacte des rapports des actions avec les facultés qui les produi- sent, pourraient y avoir introduit d'exagération. Les plus grands de ces animaux, qui aient été bien vus, n'avaient pas au delù de deu.x pieds et demi à trois pieds de haut lorsqu'ils étaient debout, comme il leur est possible de s'y tenir, c'est à dire avec les extrémités inférieures fléchies. Leur physionomie générale leur est parliculièie : ils ne ressemblent, sous ce rapport, ni à l'Uomme, ni aux Singes. La brièveté de leurs jam- bes et surtout de leurs cuisses, qui, réunies, ne font pas le tiers de leur hauteur; l'étroitesse de leur bassin, la longueur démesurée de leurs bras qui descendent jus- qu'au-dessous des genoux, la grosseur de leur ventre et de leur tête en font des êtres qui ne sont, en général, comparables à aucun autre. Les mains et les pieds sont longs et étroits ; les doigts sont comme ceux des autres Singes; ils sont au nombre de cinq aux membres anté- rieurs et aux postérieurs ; des ongles plus ou moins ar- rondis en garnissent l'exlréuiilé ; aucune membrane ne les réunit et ne nuit à leurs mouvements, et les pouces, opposables aux autres doigts et très -courts, en sont tout à fait sépales. 11 n'y a point de queue; et les fesses sont charnues et sans callosités. Tous leurs sens, et principalement celui du goût, ont un grand développement. Les yeux et les oreilles ressemblent à ces mêmes organes chez l'Homme; seu- lement les premiers sont plus rapprochés parleurangle interne, et la conque externe des autres est plus large et plus détachée de la tête. Le nez n'a presque point de saillie et ne consiste guère que dans les narines, qui sont ouvertes fort au-dessus de la bouche; disposilioii qui parait avoir pour cause l'extrême saillie de celle-ci. En effet, le museau de l'Orang, même jeune, se pro- longe beaucoup au delà de la partie supérieure de la léte. Les lèvres sont Irès-minces et entières ; la bouche est sans abajoues et la langue douce; la paume et la plante sont nues et garnies d'une peau très-douce, sur laquelle se voient des stries papilleuses. La face est nue et le corps n'a que des poils soyeux, qui sont assez ra- res. Les mamelles sont pectorales et au nombre de deux. Les Orangssont des animaux expressément organisés pour vivre sur les arbres : aussi grimpent-ils, à l'aide de leurs quatre mains, avec une facilité extrême. Ce sont leurs pieds de derrière surtout qui montrent leur- destination. Ils ne sont point articulés ù la jambe comme les pieds de l'Homme ou ceux des Quadrupèdes, mais de manière que les deux plantes se regardent et peuvent être opposées l'une à l'autre, ainsi que les doigts, pour embrasser les branches et faciliter l'action de grimper. Au contraire, leur marche est embarrassée et sans aisance. Elle n'a guère lieu sur leurs pieds de derrière que lorsqu'ils s'aident d'un bâton ; et alors leurs pieds sont tournés de manière «[u'ils n'en appuient sur le sol que le côté externe. La plante, ni les doigts, ne touchent point à terre. Sans appui, ils marchent souvent sur leurs quatre pieds d'une façon très-parti- culière; car ils le font, en quelque sorte, comme des cul-de jattes. Ce sont, en effet, moins leurs membres qui se meuvent alternativement que leur train de de- vant et leur train de derrière. Ils portent en avant la partie antérieure ou plutôt supérieure de leur corps, appuient sur la terre leurs longs bras en tenant les mains fermées, et, soulevant la partie inférieure, ils la ramènent sous la première; c'est par une succession de mouvements semblables, qu'ils se transportent sur terre d'un lieu à un autre. Ce n'est cependant pas leur seule façon de marcher; leurs fesses charnues montrent qu'ils peuvent encore plus aisén>ent que les Singes pourvus de callosités, se tenir debout sur leurs pieds de derrière, et l'on sait que . ces derniers sont susceptibles de faire naturellement quehiues i)as étant ainsi debout. Sans manquer de délicatesse, leurs sens n'annoncent rien de particulier. Ils voient fort bien de jour, et ne sont point nocturnes, comme quelques auteurs ont pu le croire. Leur ouïe est fine et ils consultent toujours leur odorat avant de manger. Ils se contentent de toute sorte de nourriture et donnent en général la préférence aux substances et aux fruils sucrés; ils hument en bu- vant et se Servent de leur main pour puiser de l'eau. Espèces constatées du genre ORAnc. Orang noir ou Champaszée. Pilhecus Troglodytes; Sintia Trofjlodxics, L.; JocKO, Huffon, Hisl. nat., 1. XIV, pi. 1; Po\GO, Audeberl. Histoire des Singes, 1. jfiiESHIIâiillîi, SAÏlflE.lIJi.ORANG-OTJTANii. 2 . Elira.®! Afli LlUSIgSUi. GIBBON WOXTWOr Z. sKïlIA S^iBJEA.GTIilNON CALLITP.ICHS . 0 R A 0 11 A 153 faiti. 1, secl. 1, fig. 1; Troglodytes niger, Geofficiy- Saint-Hilaire, Ann. Mus., t. xix, p. 87, vulgairement Homme des Bois ou Salyrc. Sa Icle, très-for(e el qui paraît faire la sixième partie de la hauteur totale, est aplatie sur le vcrlex, de sorte que le front n'est guère plus élevé que les sourcils, où il se termine en avant par des crêtes Irès-apparentes. Le nez et la bouche s'a- vancent en une sorte de museau qui diminue l'angle facial, dont l'ouverture est de CO degrés. Les oreilles sont grandes et munies d'un rebord. Les canines n'ex- cèdent guère les incisives, et ne donnent à la denture aucun caractère de férocité; la lèvre supérieure pré- sente quelques poils roides, en manière de moustache. Du reste, la face est glabre, et sa couleur est celle des Mulâtres; des favoris en garnissent les deux côtés. Les yeux sont petits et rapprochés, mais vifs, avec une expression d'ini|uiétude qui n'est pourtant pas sans une certaine douceur; le corps est assez bien conformé; des poils noirâtres, rudes, mais assez clair- semés, plus longs sur les épaules, où ils atleignent à deux pouces de longueur, en révèlent les régions dorsales et les membres, principalement eu dehors. Ces poils sont beaucoup plus rares en devant, et le ventre, qui est large et plat, en est presque dépourvu ainsi que la poi- trine et le dedans des cuisses. Les fesses sont pronon- cées, sans la moindre apparence de callosités; les bras, robustes et même assez bien faits, n'atteignent guère qu'au genou; les mains sont fortes, sans être trop lon- gues, glabres et grisâtres intérieurement, ayant leur pouce un peu reculé et proportionné aux autres doigts; le pouce du pied est moins parallèle; mais loin qu'il soit aussi écarté et aussi opposable que dans l'espèce suivante, il porte comme les autres à terre, avec la plante, qui n'est pas trop longue, comme dans les Gib- bons et les Singes, et que termine postérieurement un calcanéum parfaitement arrondi en talon; les jambes sont un peu courtes, munies d'un mollet rendu saillant par deux muscles jumeaux très-prononcés. On n'en a vu que rarement et seulement de très-jeunes en Europe, où le plus grand qui fut observé n'avait guère que deux pieds six pouces de hauteur. Au pays d'Angole, dans le Congo, et généralement dans la région africaine qui borde le golfe de Guinée, au delà delà ligne, lesOrangs noirs deviennent beaucoup plus grands; leur taille or- dinaire est celle des Nègres; on prétend même qu'elle la surpasse, et que les individus de six pieds ne sont pas rares. On leur compte une vertèbre lombaire de plus que chez l'Homme; ils ne sont ni sanguinaires ni même provocateurs, quoi qu'on en ait dit; leur carac- tère est, au contraire, doux et circonspect, mais indé- pendant et ne pouvant se pliera la domesticité. Lors- qu'ils sont parvenus à un certain âge, les Orangsdont il est question choisissent les lieux écartés pour y vivre en trou|)es où règne la meilleure intelligence. La dé- fense commune y devient la grande affaire; l'approche de toute créature vivante capable de causer quelque ombrage à la petite société, est aussitôt repoussée vail- lamment; les Élépbanls eux-mêmes ne pénètrent pas impunément dans les bois où se tiennent les Champan- zées, qui, mettant leur confiance dans leur extrême agilité, et dans la faculté qu'ils ont de sauter au besoin d'arbres en aibres, attaquent les colosses à coups de pierre ou de bâton, et finissent, en jetant de grands cris, par les contraindre à la retraite; ils se défient sur- tout des Nègres, et tuent, dit-on, sans pitié, ceux qui semblent menacer leur repos. Cet amour de la liberté valut à rOrang noir une réputation de violence et de grossièreté, qu'ont démentie les moeurs des jeunes indi- vidus observés en Europe ; bien traités par leurs maî- tres, ils étaient doux et affectueux; ils imitaient toutes les actions humaines, que permettait leur organisation, surtout en ce qui leur était commode, préférant boire dans un verre que de laper, se lavant et s'essuyant les mains ou les lèvres avec une serviette, faisant leur lit et mettant au soleil pour la sécher leur couverture, re- posant avec plaisir leur (ète sur l'oreiller, servant à table, pilant dans un mortier les choses <|u'on leur commandait d'y piler, portant du bois ou de l'eau avec la plus grande docilité au commandement ([u'ou leur en faisait. Tout dénotait en eux une humeur sociale, jointe à beaucoup de gravité et à un certain esprit d'observation. Orakg Roi'X. PitlieCHs Salynis, Geoiî.; Orang-Ou- tang, Cuv.; Siutia Sa/xnis, L. Sa tète est plus grosse, toutes proportions gardées, que dans l'Orang noir; les yeux, petits et enfoncés, sont mis en quelque sorte à l'abri du soleil par la cavité au fond de laciuelle ils brillent; leurs |)aupières et leurs alentours sont cou- leur de chair, ainsi que la bouche ou le museau sur le- quel s'aplatit le nez; le reste du visage est grisâtre, et passe avec l'âge à la couleur de l'ardoise. Les poils de la (ète sont dirigés en avant sur le vertex; d'autres garnissent comme une barbe les joues et le menton; les oreilles, bordées et bien placées, sont nues. La poitrine est large, mais les bras sont démesurés, terminés par une main fort longue, où le pouce n'atteint que jusqu'à la première phalange de l'index; ils se prolongent pres- que jusqu'aux talons, de soi te que pour peu que l'ani- mal se courbe, les mains portent à terre. Les cuisses et les jambes au contraire sont assez courtes. Le ventre est fort gros, surtout dans les jeunes individus qui sont les seuls qu'on ait pu bien observer eu Europe; les fesses sont peu charnues et le mollela presque disparu ; des poils d'un roux ardent, longs d'un à deux pouces, gros, mais laineux, couvrent les épaules, le dos, les reins et les membres; ces poils deviennent fort rares vers la poitrine et le ventre où ils finissent par dispa- raître, et on reconnait alors sans obstacle la teinte ar- doisée de la peau. C'est dans cette espèce surtout qu'on observe le caractère résultant de la direction de bas en haut des poils de l'avant-bras. La paume des mains, la plante des pieds ainsi que le tour des mamelles sont d'une couleur de chair cuivrée; l'iris est brun, et les ongles sont noirs. Les plus formés des jeunes de cette espèce, non moins difficile à observer que l'autre, avaient environ trois pieds de hauteur; les voya- geurs rapportent que les adultes acquièrent une beau- coup plus forte taille, et (|u'il y en a de quatre pieds et au-dessus; ils sont, dit-on, alors d'une force pro- digieuse et très-farouches; ils vivent dans les grands bois où ils se tiennent presque continuellement sur les arbres, en sautant de branche en branche avec une mer- no () R A veilleuse adresse, s'y acci'ocliaiU îles pieJs eldes iiiains, el ne lomhaiit ou ne bronchanl jamais. La presqu'ile orientale de l'Inde, les giandes îles Polynésiennes, Bor- nt'o particuliiirement, sont les lieux où se liouventles Orangs roux. Il est fort difficile de se saisir des vieux (;ui se défendent vaillamment; aussi leur courageuse résistance aux attaques de l'Homme leur a valu la ré- putation de bêles féroces. Quoi qu'il en soit, tous ceux qu'on étudia étaient d'une humeur douce et grave; ils se montraient dociles, imitateurs, et même intelligents, surtout fort affectueux envers les personnes qui pre- naient soin d'eux. Dans ses Illustrations de Zoologie, tesson a publié, pi. 32, un grand Quadrumane qu'il considère comme une troisième espèce d'Orang et qu'il nomme consé- quemment Or\ng ou Chimpanîée a coccyx blanc, Tro- ijlodytes leucoi/iymtis, Less., loc. cit. La figure et la description de cette espèce ont été faites d'après un individu pris sur la côte de Guinée, conduit au Biésil, où il a vécu longtemps, et dont la dépouille se trouve actuellement dans le cabinet de M. Delatre à Paris. Ce Cliimpanzéeales mâchoires renflées, saillantes, munies de dents de même forme que celles de l'Homme, el re- couvertes par deux lèvres minces, Irès-fendues, à com- missure linéaire. Le nez est rentré, concave, perforé par une mince cloison. Les yeux sont oblongs, séparés par un intervalle plan, garnis de cils, surmontés d'ar- cades arrondies, à peine proéminentes. Le front est légèrement bombé, puis déclive. Le menton est con- vexe. Toute la face est nue, ayant quelques poils sur les pommettes qui sont peu saillantes. Des poils épais couvrent les côtés des joues, et s'unissent sous le men- ton. La tète est arrondie, couverte de cheveux peu touffus, plus longs sur l'occiput, courts sur le sommet de la tête. Les oreilles sont larges, hautes, médiocre- ment déjetées en arrière, à conque rebordée, à pavillon dessiné comme chez l'Homme. Les bras sont aussi longs que le corps, ils ont quatorze pouces; ils sont à fais- ceaux musculaires assez robustes, couverts de poils di- rigés de haut en bas sur le bras, et de bas en haut sur l'avant-bras. La main est longue, à doigts nus, à paume épaisse, à pouce très-court, très-étroit. Tous les ongles sont aplatis, blanchâtres. La verge est mince, pointue, surmontant un petit scrotum. Les fesses n'ont point de callosités. Les jambes sont courtes, épaisses. Les pieds ont un pouce opposable, un peu plus prononcé qu'aux mains; ils sont dénudés, calleux sur le bord externe. Hauteur totale, vingt-six pouces. OUANG.\. OIS. Espèce du genre Couroucou. r. ce mot. ORANGE. BOT. Fruit de l'Oranger, r. ce mot. La res- semblance de certaines variétés de Courge avec le fruit de l'Oranger, par la couleur surtout, leur a valu les noms vulgaires de fausse Orange et d'Orangins. ORANGER. Cilnts. bot. Ce beau genre sert de type à la famille des llespéridées ou Aurantiées, et appartient aussi à la Polyadelphie Polyandrie, L. Il est peu nom- breux en espèces; mais en revanche les variétés sont presque innombrables. 11 peut être ainsi caractérisé: le calice est monosépale, persistant, presque plan, éloilé. La corolle se compose de quatre à cinq pétales étalés ou djessés, sessiles, recourbés en dehors, égaux entre eux, blancs ou légèrement lavés de violet. Les étamines sont en grand nombre , dressées autour du pistil, réunies par leurs filets en un grand nombre de faisceaux inégaux et plans; les anthères sont termina- les, introrses,subcordiformesou sagittées, àdeux loges, s'ouvrant chacune par un sillon longitudinal; ces éta- mines sont, ainsi que les pétales, insérées autour d'un disque plan, hypogyne, légèrement lobé sur ses bords. L'ovaire est libre, généralement globuleux, à plusieurs loges, dont le nombre est très-variable; chaque loge conlient de quatre à huit ovules, attachés à l'angle in- terne par une de leurs extrémités, pendants dans la loge et disposés sur deux rangées longitudinales. Le style est simple, épais, cylindracé, terminé par un gros stigmate convexe, glanduleux et très-visqueux. Le fi uit se compose d'une partie extérieure ou péricarpe épais, comme spongieux, luisant extérieurement et rempli d'un grand nombre de glandes vésiculaires, pleines d'une huile volatile; il offre intérieurement un grand nombre de loges séparées par des cloisons celluleuses, facilement éloignées les unes des autres. Ces loges sont remplies d'une substance composée d'un grand nombre de cellules charnues el irrégulières, naissant des pa- rois de la loge; à l'angle interne de celle-ci sont deux ou trois graines, plus ou moins, suivant qu'un nombre plus ou moins grand a été fécondé el s'est développé. Les espèces de ce genre sont des aibres ou des arbustes d'un port élégant, produisant des feuilles alternes, ar- ticulées au sommet d'un pétiole simple ou dilaté en forme d'ailes sur ses côtés; on trouve souvent à leur base un aiguillon plus ou moins roide el allongé, et qui semble être une stipule unilatérale. Les fleurs, généra- lement blanches ou rosées, odorantes, sont réunies en petit nombre à l'extrémité des jeunes rameaux. Les fruits offrent de nombreuses modifications de forme et de grosseur. Quant à leur forme, elle est lellement variée, que souvent elle échap|)e à l'exactitude des descriptions ; mais toujours ces fruits, parvenus à leur maturité, ont à l'extérieur une teinte jaune Irèsanimée, dont la nuance seule varie, et qui porte un nom parti- culier, ayanl son type parmi les couleurs dites primi- tives, dont se nuance le spectre solaire. La saveur du tissu puli>eux est plus ou moins aigre, eu raison de la quantité d'acide citrique propre à chaque espèce ou variété. Dans leur grand ouvrage intitulé : Histoire naturelle des Orangers, publié à Paris en 1818, Risso et Poileau établissent huit types, ou races princii)ales, composés chacun d'un nombre plus ou moins considérable de variétés, mais auxquels ils ne donnent pas le nom d'es- pèces. Ces types divisent le genre ainsi qu'il suit : 1. Orangers a trdits docx. Leurs feuilles sont ovales, allongées, aiguës, quel- quefois légèi'Cment déniées, péliolées, à pétiole plus ou moins dilaté, ailé et articulé avec la feuille. Les Heurs sont blanches; les fruits multiloculaires , arrondis ou ovoïdes, rarement terminés à leur sommet par une pe- tite pointe ou mamelon. Leur couleur est le jaune doré ou l'orangé; lenrécorcea les vésicules d'huile volatile convexes. La pulpe renfermée dans ces fruits est abon- U II A U A (laiile, aqueuse, sucrée, douce, agréable el légèrement acidulé. A celte première division appartiennent toutes les variétés dont on mange les fruits, sous les noms d'Oranges de Malle, de Portugal, des Açores. Risso en décrit (|uarantelrois variétés principales. Oranger franc Citrits Aurantium, Risso, /oc. cit., p. 53. t. m. On s'accorde généralement à considérer cette variété comme le type du véritable Oranger à fruit doux. C'est un arbre qui, sur les bords de la Mé- diterranée européenne, s'élève à environ vingt-quatre ou vingt-cinq pieds de hauteur, tandis que, dans les régions plus chaudes, il peut acquérir une hauteur ilouble. Sa tige est droite, rameuse dans sa partie supé- rieure, où elle s'étale en une tête hémisphérique. Ses rameaux sont garnis d'aiguillons acérés, et ses jeunes pousses sont ordinairement anguleuses et d'un vert tendre. Ses feuilles sont d'un vert plus ou moins in- tense, longues d'environ quatre pouces, ovales, allon- gées, luisantes; les inférieures dentées, les supérieu- res entières. Les fleurs sont axillaires et terminales, d'un blanc pur; les fruits, globuleux, de moyenne gros- seui', sont quelquefois un peu déprimés à leur sommet, d'un beau jaune doré, offrant une peau rugueuse, par- tagés intérieurement en huit ou dix loges, remplies d'une chair très-agréable. Cet arbre ne donne guère de fruits que quand il est parvenu à l'âge de vingt ans. II. Bigaradiers ou Orangers a frcits amers. Les Bigaradiers s'élèvent généralement moins que les Orangers à fruits doux; leurs feuilles sont plus grandes et plus larges; leurs Heurs sont également plus grandes et plus parfumées; aussi sont-elles préférées pour la préparation de l'eau distillée et de l'huile essen- tielle. Le fruit, que l'on appelle Bigarade, a le volume et la forme de l'Orange douce, mais son écorce est plus lugueuse; elle devient d'un jaune plus rougeàlre; sa pulpe est acide et amère; mais cette amertume n'est pas désagréable; aussi les Bigarades sont-elles em- ployées comme les Limons, pour assaisonner les viandes et le poisson. Il faut encore ajouter comme caractère essentiel à ce fruit, que les vésicules à huile essentielle de son écorce sont concaves, tandis qu'elles sont con- vexes dans les Orangers à fruits doux. Bigaradier franc Citius Bigaïadia, Risso. Cet arbre qui, dans l'Inde et la Chine, sa patrie, s'élève à une hauteur souvent très-considérable, peut, dans l'Eu- rope australe, acquérir vingt-quatre ou vingt-cinq' lileds d'élévation; ses rameaux sont garnis de longues épines verdàlres ; ses feuilles sont elliptiques ou oblon- gues, étroites, acuminées, légèrement dentées dans la partie supérieure, un peu ondulées et à pétiole plus ou moins ailé. Les fleurs, réunies en bouquets, sont entièrement blanches. Les fruits sont de grosseur moyenne, arrondis ou légèrement allongés, ou dépri- més au sommet, lisses ou rugueux, d'un jaune qui passe ù l'orangé foncé, tirant sur le rouge de minium; leur écorce est très-amère et odorante, adhérente avec la pulpe qui est jaunâtre, acidulé et amère. On cultive en généial un assez grand nombre de variétés de celle race dans les jardins et les orangeries de France. Ce sont leurs Heurs qui sont les plus recherchées pour la suavité de leurs parfums. Ces arbres, ainsi que tous ceux du même genre, peuvent vivre et végéter pendant plusieurs siècles. On voit encore aujourd'hui, dans l'orangerie du parc de Versailles, un Bigaradier, vul- gairement connu sous les noms de Grand-Bourbon, Grand-Connétable, François !"■; cet arbre, disent les auteurs de l'UlsIoire des Orangers, provient d'une graine qu'une reine de Navarre fit semer dans un pot en 1421. L'arbre qui en provint fut élevé à Pampelune, alors capitale du royaume de Navarre, et vint à Chan- tilly, par succession, jusqu'au règne de François I<-f. Le connétable de Bourbon, seigneur de Chantilly, s'é- tant révolté, et ayant pris le parti de Charles-Quinl contre François 1", celui ci fit confisquer les biens du connétable, et notamment cet Oranger, unique en France à cette époque, qui fut transp(M'té de Chantilly à Fontainebleau en 1532. Ce transport a été payé trois cenisécus. (L'argent valaitalors seize francs le marc) En 1G84, Louis XIV fit venir cet Oranger de Fontai- nebleau à Versailles; il en coula six cents francs de transport. (L'argent valait alors cinquante -quatre francs le marc) Conservé depuis celle époque dans l'orangerie de Versailles, cet arbre historique a aujour- d'hui quatre cent vingt-deux ans. Sa hauteur est de vingt-deux pieds y compris la caisse, ce qui le réduit ;> dix-sept environ; sa tète n'a pas moins de quarante- cinq pieds de circonférence, et rien n'annonce encore que l'âge ait détruit ou seulement diminué sa force de végétation et sa fécondité. En 1819, il était chargé de plus de raille fruits. Bigaradier chinois. Citius Bigaradia sinensis, Risso et Poit., Hist.. p. 103, tab. 49. Cette variété ne forme, dans les orangeries, qu'un arbrisseau peu élevé; mais dans le midi de l'Europe, il peut s'élever jusqu'à une hauteur de dix à douze pieds. Ses feuilles sont extrêmement nombreuses, très -rapprochées les unes des autres, assez petites, ovales, aiguës, légèrement dentées, portées sur des pétioles courts et à peine ailés. Ses fleurs, également nombreuses, d'un blanc pur, for- ment des grappes ou des Ihyrses au sommet des ra- meaux. Ses fruits sont petits, globuleux, déprimés à la base et au sommet, d'un jaune rougcâtre. Cette es- pèce, dont la Heur est très-odoranle, se cultive surtout pour ses fruits que l'on cueille au mois d'août, avant leur maturité, (pie l'on confit au sucre, et que l'on con- naît sous le nom vulgaire de Chinois. Bigaradier a feuilles de Myrte. Cilrtis Biga- ïadia myrlifolia, Risso et Poit. Cetteespèce est remar- quable par son port. C'est un arbrisseau peu élevé, dont les feuilles, nombreuses et rapprochées, parais- sent en quelque sorte imbriquées; elles sont roules, et leur pétiole est avec ou sans ailes latérales. Les fleurs, petites, odorantes, sont groupées au sommet des ra- meaux. III. Bergamottiers. Les Bergamottiers ont les rameaux épineux ou sans épines; les feuilles, plus ou moins allongées, sont algues ou obtuses, munies de pétioles plus ou moins ailés ou marginés; leurs fleurs sont blanches, généralement petites et d'une odeur suave; leurs fruits sont pyri- formes ou déprimés, lisses ou toruleux, d'un jaune 138 O R A 0 11 A pâle, à vésicules d'huile essentielle concaves; leur pulpe, légèrement acide, est d'un arôme agréable. Bergamottier coajiorî. Citrus Beigamia vttlgaris, Risso et Poit., loc. cit., p. 111, lab. 53. Le Bergamot- tier s'élève à une assez grande hauteur. .Ses rameaux sont redressés, garnis d'épines; ses feuilles sont portées sur de longs pétioles ailés, d'une teiiile blanchâtre en dessous. Les Heurs sont blanches et petiles. Les fruits sont assez gros, et leur écorce est douée d'une odeur des plus agréables. IV. LlMETTIERS. Ils ont le port et les feuilles du Limonier; leurs Heurs sont petiles, blanches, d'une odeur très-douce; leur fruit, plus ou moins volumineux, selon les variétés, est ovoïde ou arrondi, terminé par un mamelon; son écorce est d'un jaune pâle, et ses vésicules sont con- caves; la pulpe est aqueuse, douceâtre, fade ou légè- rement amère. LiMETTiER ORDINAIRE. CHrus Liinetla viilgaris, Risso et Poil. Cet arbre, assez élevé, croîl sur le lillorai de la IMéditerranée; il offre des rameaux garnis de peliles asi)érilés; les feuilles sont ovales, légèrement déniées, d'un vert pâle, |)orlées sur des pétioles à peine ailés. Les Heurs sont peliles et blanches; les fruits, de moyenne grosseur, sont globuleux et couronnés par un large mamelon aplati. V. Pampelmodses. Les Pampelmouses forment le groupe le plus distinct et le mieux caraclérisédans le genre des Orangers. Ils sont quelquefois épineux, et leurs jeunes pousses sont pubcscenles ; leurs feuilles sont grandes, coriaces, à pétioles Irès-longs et très -dilatés; leurs fleurs, plus grandes que dans aucune autre espèce du genre, sont blanches; les fruits, d'une forme variée, sont souvent d'une grosseur surprenante; leur écorce est d'un jaune pâle, lisse, à vésicules planes ou convexes; leur pulpe esl verdâtre, peu abondante et légèrement sapide. Pampelmouse Pohpoléoh. Citrus Pampelmos decu- manus, Risso el Poil. Cel arbre, originaire de l'Inde, s'élève à une hauteur de vingt à vingt-cinq pieds; ses rameaux sont gros, cassants, peu divisés; ses feuilles sont grandes, ovales, oblongues, aiguës ou obtuses, et coriaces; ses fleurs sont blanches, parsemées de points verdâtres, ordinairement à quatre pétales. VI. LujiiES. On réunit sous le nom de Lumies tous les Orangers qui, avec le port, les feuilles, les fleurs el le fruit du Li- monier, oui la pulpe de leur fruit douce, sucrée et nul- lement acide comme celle du Limon. On voit que par ces caractères les Lumies se rapprochent beaucoup des Limetliers, mais ils en diffèrent par leurs Ueuis teintes de rose, ce qui forme un caractère constant. Un assez grand nombre de variétés appartiennent à ce groupe; telles sont la Lumie poire du commandeur, Uisso et Poil., l. 07; la Lumie à pulpe rouge, id., t, G8; la Lumie Limette, id., t. G9. VII. Limoniers. Les Limoniers ou Citronniers sont des arbres élevés, à rameaux efKIés et flexibles, souvent armés d'épines; leurs feuilles sont ovales et oblongues, le plus souvent dentées, d'un vert jaunâtre, portées sur un pétiole sim- plement marginé; les fleurs, de grandeur moyenne, sont lavées de rose. Le fruit est d'un jaune clair, ovoïde, rarement globuleux, terminé à son sommet par un ma- melon plus ou moins long; son écorce esl quelquefois mince el lisse, quelquefois épaisse el rugueuse. Sa pulpe est pleine d'un suc abondant et Irès-acide. Les vésicules d'huile volatile sont convexes. Les Limoniers offrent un très-grand nombre de variétés, ([ue l'on cul- tive surtout sur le liUoral méditerranéen; mais ils sont généralement assez rares dans les orangeries de Paris. Limonier ordinaire. Cilrus Limoiiium vulgaris, Risso el Poif., loc. cit., p. 176, t. 84. Cet arbre, assez élevé, offre des feuilles grandes, ovales, oblongues, ré- trécies en poinle à leurs deux extrémités, inégalement dentées. Les Heurs sont grandes, violacées en dehors. Les fruits, que l'on appelle vulgairement Citrons, sont de moyenne grosseur, ovoïdes, oblongs, lisses, d'un jaune pâle, terminés par un mamelon obtus. Leur écorce est mince et adhérente à la pulpe qui contient un suc acide très-abondant. Le Limonier est originaire de la partie de l'Inde située au delà du Gange. Vlll. Cédratiers. Les Cédratiers ressemblent beaucoup aux Limoniers dont il vient d'être question dans la division précé- dente; ils n'en diffèrent que parleurs rameaux plus courts et plus roides; leurs feuilles plus étroites; leurs fruits ordinairement plus gros el plus verruqueux et dont la chair est plus épaisse el plus tendre, la pulpe moins acide. Cédratier ordinaire. Citrus medica vulgaris, Risso et Poil., loc. cit., p. 194, t. 90. Le Cédratier a ses rameaux roides, munis de longues épines; ses jeunes pousses anguleuses et violacées. Les feuilles sonl oblon- gues, épaisses, d'un vert foncé, pointues, portées sur des pétioles sans ailes. Les fleurs sonl roses ou vio- lacées. Le fruit, très variable en grosseur, est d'abord d'un rouge pourpre, il devient ensuite vert, puis jaune. Il eslobovoïde, profondément sillonné, terminé à son sommet par un mamelon. Sa chair est épaisse, blanche, tendre; sa pulpe verdâtre, peu abondante el légèrement acidulée. On obtient des pieds d'Orangers par le semis des meilleurs pépins des espèces ou variétés les plus aigres, el l'on préfère ordinairement les pépins bien mûrs du Citron. On sème au printemps, en pots ou en terrines que l'on place sur une couche chaude; la plumule perce ordinairement au bout de 20 à 23 jours, el vers la fin de l'année, les jeunes plantes ont acquis une hauteur de plus de six pouces. Souvent ces semis ne procurent que des sauvageons peu salisfaisanls, que l'on perfec- tionne au moyen de la greffe. Celte opération se fait presque toujours à œil dormant, et vers le mois d'aoùl; jusqu'à ce que l'écusson soit bien fortifié, les jeunes sujets doivent être tenus sur couche; il esl en outreavan- tageux de ne hanter la greffe qu'à la hauteur où l'on désire voir la tête se former; conséqiiemmenl pour les sauvageons destinés à être conduits à très-haute lige, il est bon d'attendre, pour les greffer, (pi'lls soient par- venus au maximum de croissance où l'on veut les ame- ner. La culture des Orangers forme une des principales branches de l'industrie agricole des contrées méridio- 0 R A nales de l'Eiii'ope; elle n'est pour celles du nord qu'un ohjel de luxe et de pur agrément, et l'on ne peut y conserver ces arbustes que dans des caisses, afin de pouvoir facilement les mettre à l'ahri d'un froid supé- rieur à deux degrés de congélation. Les serres tem- pérées dans lesquelles on les retire pendant l'hiver en ont même retenu le simjjle nom d'Orangerie. La terre la plus favorable pour celle culture doit être Irès-sub- slanlielle et facilement perméable à l'eau, sans être pour- tant trop légère; la teiredes polasers,qui reçoit tous les ans des engrais de fumiersde vache et de moulon, con- vient parfaitement à ces plantes. Le dépolement ou le décaissement des Orangers s'opère assez régulièrement tous les huit ou dix ans, et néanmoins dans l'intervalle on gratte plusieurs fois la terre aussi profondément i|u'on le peut, sans endommager les racines, afin de la renouveler partiellement. Lorsqu'on procède au dépo (enient, après avoir dégagé l'Oranger, il faut en plonger la molle dans un envier plein d'eau, afin de melire ses racines à nu, d'en couper les extrémités pour les ra- fraîchir et les émonder; on rempote immédiatement après, en ayant soin de bien tasser la terre du fond comme celle des côtés. Quand les plantes sont extrême- ment fortes, on est obligé de suspendre, avec beaucoup de précaution, l'Oranger parle tronc, au moyen d'une chèvre, et l'on enlève les parois de sa caisse, qui, pour cela, doivent être assemblées à coulisses; on dégage alors facilement les racines, on enlève la lerie, et l'on substitue à la caisse, et sous la plante, un baquet rem- pli d'e;ru, dans lequel on fait descendre la motte. On achève successivement le réencaissement parles mêmes moyens. Cette opération doit se pratiquer, dans l'oran- gerie, vers la fin d'avril; et comme la plante en éprouve une sorte de maladie, il faut lui donner des soins par- ticuliers, ménager surtout les arrosements quoiqu'en les rendant plus fréquents. OUAKGETTliS. noT. On donne ce nom aux petites Oraiigcs tombées de l'arbre longtemps avant qu'elles soient parvenues à leur état de grosseur et de matu- rité. Elles sont alors cxirêmement âpres et amères, et sont employées à aromatiser par infusion les liqueurs alcooliiiues. Orres, proposé sous ce nom par Desvoidy, ne paraît point grandement différer du genre TephriUs de La- Ireille. Desvoidy n'en décrit qu'une seule espèce, qu'il a nommée fFiedemanni; Meigen l'avait placée dans son genre Trypela. ORÉOBOLE. Oieobolus. bot. Genre de la famille des Cy|)éracées el de la Triandrie îlonogynie, L., établi par R. Brown {Proilrom. Ftor.Noi\-fIoll.,i>. "205), qui l'a ainsi caractérisé : deux ghinies spalliacées, cadu- ques, renfermant une seule petite fleur, dépourvue ou munie d'une seule écaille intérieure; périantlie à six divisions cartilagineuses, persistant après la cliule du fruit; trois élamines; un seul style caduc, surmonté de trois stigmates; noixcrustacée. Oréoboie naid. Oieobolus putnilio, R. Br. C'est une plante très«pelite, formant des gazons très-épais sur les montagnes de la terre de Van Diemen, dans l'Australa- sie. Les chaumes, ranieux inférieurement, sont garnis de feuilles linéaires, roides, dilatées, engainantes, ner- veuses et iml)ri(|uées ù la partie inférieure, étalées au sommet. Les fleurs sont solitaires au sommet de pédon- cules axillaires, courts et comprimés; leurs glumes for- ment une sorte de spatlie bivalve. ORÉOCALLIDE. Oieocallis. bot. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, établi aux dépens du genre Embolhrium par R. Brown qui l'a ainsi caraclérisé : calice irrégulier, fendu longllu- dinalement d'un côté, (juadridenté de l'autre; étamines enfoncées dans les extrémités concaves du calice ; point de glande hypogyne; ovaire pédicellé, polysperme; stigmate oblique, dilaté, orbiculaire, légèrement con- cave; follicule cylindracé, renfermant des graines ai- lées au sommet. Orëocailide a grandes FLEURS. OieocalUs (jrandi- flora, R. Br.; Embolhrium gramii/lorum, Lamk.; Embothrium emurginalum, Ruiz et Pav. C'est un bel arbrisseau, dont les rameaux sont munis de feuilles éparses, entières, ovales, et dont les Heurs ont des cou- leurs diversifiées; les grappes de celles d'un rouge vif font un effet charmant; elles sont terminales, droites, simples, dépourvues d'involucre; chaque paire de pé- dicelles des fleurs est munie d'une bractée. Dans les montagnes du Pérou. ORËOCIKCLE. Oieocincla. ois. Genre de l'ordre des Insectivores, institué par Gould qui lui assigne pour caractères : bec de la longueur de la tête au moins, un peu recourbé, comprimé latéralement: mandibule su- périeure proéminente vers l'extrémité, qui est denticu- lée; gonyce aiguë; base du bec garnie de quelques soies; ailes médiocres, rigides : la première rémige la plus courte, les quatrième et cinquième presque égales et les plus longues; queue assez courte, carrée, à rectri- ces rigides; tarses médiocres; squammes entières; doigls grêles, principalement le postérieur, les latéraux pres- que égaux, l'interne plus court; plumage soyeux. Tou- tes les espèces connues appartiennent à l'Australasie. S niCT. DES sciences •liAT. OuÊociriCLE A GROS lizc. Orcocincla maci 01 loju lia , Gould. Sommet de la tête et parties supérieures d'un brun olivâtre, avec les plumes finement bordées de noir; tectrices alaires secondaires bordées de brun- chatain ; les deux lectrices externes terminées de blanc; gorge et parties inférieures d'un blanc jaunâtre, va- riées et tachetées de noir; bec noir à la pointe; pieds brunâtres. Taille, dix pouces. Oréocincle A PETIT BEC. Oieûciiicla miciorhyncha; Orcocincia parviiostrls, Gould. Tête, nuque, parties supérieures, poitrine et flancs d'un brun olivâtre, avec le bord de chaque plume brun et l'extrémité lavée de jaunâtre; lectrices alaires primaires brunes, avec l'ex- trémité des barbes externes jaunâtre, les barbes inter- nes sont blanchâtres à leur base; grandes lectrices alaires d'un jaune obscur; rectiices brunes, bordées de fauve et terminées de blanchàire; croupion et mi- lieu de l'abdomen blancs. Bec el pieds bruns. Taille, dix pouces. ORÉODAPllNÉ. Oieodaphne. bot. Genre de la fa- mille des Laurinées, instilué par Nées qui lui donne pour caractères : fleurs hermaphrodites, dioïques ou polygames; périgone à six divisions, dont le limbe est souvent peu caractérisé; neuf ou douze étamines, dis- posées sur trois ou quatre rangs : les neuf extérieures sont fertiles et les trois intérieures stériles, quelquefois même nulles; trois de celles fertiles sont biglanduleuses a l'extrémité de la base; filaments courts, étroits; an- thères oblongues, à quatre locelles superposées entre elles par paires, déhiscentes par autant de valvules ascendantes, inlrorses dans le premier et le deuxième rang, exlrorses dans le troisième; ovaire uniloculaire, «niovulé; style court; stigmate discoïde. Le fruit est une baie monosperme, plus ou moins enfoncée dans la cupule profonde, que forme le tube du périgone. Les espèces qui composent ce genre sont des arbres des deux Amériques tropicales ; leurs feuilles sont alternes, penninervées; l'inflorescence est en panicule ou en grappe plus ou moins longue et (Jense, et eufin quel- quefois en thyrse. ORÉODÈRE. Oreotlera. iivs. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiai- res, instilué par Audinet-ServiUe, avec les caractères suivants : antennes sétacées, velues en dessous, dis- tantes à leur base, composées de onze articles, donl le premier gros et en massue, le deuxième court el cylin- drique, ainsi que les suivants; face antérieure de la tète allongée, avec le front aplati et vertical; mandi- bules aiguës; palpes assez courtes, avec leur dernier article ovale, aminci au bout; corselet court, presque transversal, uniluberculé latéralement : son disque est égal, trituberculé; écusson demi -circulaire; élytres déprimées, plus ou moins luberculées, allant un peu en se rétrécissant vers l'exlrémilé, avec les angles hu- méraux prononcés et mousses; paltes assez longues : les antérieures un peu plus grandes que les autres; cuisses renflées en massue; une touffe de poils à l'ex- tréiiiité du dessous des jambes intermédiaires; tarses antérieurs houppeux dans les mâles. Oréodère glacqce. Oreoclera glauca, Audio.; La- niia rjlauca, Fab. Son corps est d'un cendré grisâtre; 0 R É le corselet a une épine de chaqne côlé cl cinq liilier- cnles en dessus, presque épineux; les élylres onl quel- ques points élevés luisants et rougeâtres; elles ont une raie sinuée, noirâtre sur le bord extérieur, et une bande de même couleur inlerrompue à la suture au delà du milieu; l'extrémité est armée de deux épines d'in- égale longueur; jambes obscures à la base et à l'extré- mité, cendrées au milieu. Taille, un pouce. Du Brésil. ORÉODOXE. Oieodoxa. bot. Genre de la famille des Palmiers et de l'Hexandrie Monogynie, L., établi par Willdenow, et présentant les caractères suivants : fleurs bermai)hrodites; calice double, ù trois divi- sions prof^ondes ; l'extérieur plus court; six étami- nes libres; ovaire triloculaire (?), surmonté de trois styles; drupe globuleux, monosperme. Ce genre a été réuni par Sprengel à YOEnocarpus de Martius, quoique ce dernier auteur décrive son genre comme pourvu de Meurs monoïques. Les trois espèces qui con- stituent le genre Oieodoxa, ont reçu les noms A'Orco- doxa Sancona, frigida et regia. La première fournit un bois d'une excessive dureté, et fort utile pour les constructions de maisons. C'est un des Palmicis qui acquièrent la plus grande élévation ; ses frondes sont pinnées, à folioles crispées. Le régime des fleurs est rameux, et la spalhe monopbylle. Ce Palmier croit dans l'Amérique méridionale. La seconde espèce a une tige grêle et ses frondes pinnées, à folioles un peu flexueu- ses. On trouve ce Palmier dans les Andes de Quindiu. Enfin, VOieodoxa regia croit dans l'ile de Cuba, près de la Havane. Son fruit, dont la saveur est acre, ne sert qu'à la nourriture des Cochons. OREOGEU.M. BOT. L'une des sections du genre Geum. V. Benoîte. ORÉOIQUE. Oreoica. ois. Genre de l'ordre des In- sectivores, institué par Gould pour un Oiseau, placé d'abord dans le genre Falcunciilus , et dont il a tracé les caractères de la manière suivante : bec plus court que la tête, robuste, comprimé sur les côtés, écliancré à la pointe ; mâchoire inférieure presque sem- blable en tout à la supérieure; narines basâtes, arron- dies, presipie entièrement cachées par des plumes ca- pillaires, très-minces ; ailes peu allongées : la première rémige courte, la troisième la plus longue, les ter- tiaires presque aussi longues que les primaires; queue courte et arrondie; tarses longs et robustes, pourvus en devant de scutelles durs; pieds disposés pour la marche ; doigts courts, surtout le postérieur, l'externe un peu plus court que l'interne; ongles courts et pres- que droits. Oréoïqije GBTTDRAiE. Oreoica gutluralis, Gould; Falcunciilus gutluralis, Vig. et Horsf. Parties supé- rieures d'un fauve brunâtre, front et menton blancs; une huppe dressée, noire, ainsi que la gorge; parties inférieures fauves. Bec et pieds noirs- Taille, sept pou- ces. De la Nouvelle-Hollande. ORÉOMYRRIIIDE. Oreomyrrhis. bot. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Eiidlicber qui lui assigne pour caractères : limbe du calice iirégulière- menl découpé, presque nul; pétales ovales, avec le sommet entier et la lace extérieure poilue. Le fruit est un peu comprimé sur le coté, ovale-oblong, couronné de styles courts, un peu divergents; méricarpes offrant cinq côtes primaires obtuses, prominules, avec des re- bords latéraux, laissant entre elles des vallécules pla- nes, striées, à une seule bande; commissure sillonnée au milieu; carpophore bipartite; graine assez convexe, un peu convolulée à la suture. ORÉOMYRRIIIDE DES ANDES. Oreomyriliis Andicola, Endl.; Myrihis Andicola, Kunth. C'est une petite plante herbacée, pubérulente, à feuilles radicales mul- tifides, avec ses lobes lanceolato- linéaires, aigus; les hampes sont dressées, terminées par une ombelle simple, composée d'une vingtaine de fleurs blanches, entourées d'un involucre formé d'un pareil nombre de folioles oblongo- lancéolées. On trouve cette plante dans les Andes du Pérou. ORÉOPHILE. Oreophila.-EQX. Genre de la famille des Célastrinées. établi par Nuttal pour une plante de l'Amé- rique septentrionale, placée successivement par Pursh dans son genre Ilex, par De Candolle dans son genre Mxginda et dont Rafinesque a fait un genre nouveau, postérieur à celui créé par Nutlal, sous le wom de Pa- chxstima.CarsiClèves : tube du calice court et urcéolé, son limbe est étalé, à quatre divisions; corolle compo- sée de quatre pétales concaves, un peu arrondis, insé- rés à l'orifice du calice, sous un disque plan; quatre étamines insérées au bord du disque, alternes avec les pétales, et presque de la même longueur qu'eux; fila- ments complanalo-subulés, étalés; anthères introrses, à deux loges déhiscentes dans leur longueur, avec le connectif dorsal large; ovaire libre, inclus dans le tube du calice, à deux loges, couvert par le disipie auquel son sommet adhère; det divisions et même plus, oblongues, obluses, planes, étalées et verdàtres; point de corolle; dix à quatorze étamines périgynes, opposées deux par deux aux divisions du calice, et dont les lïlaments sont fili- formes, courts, portant des anthères biloculaires, didy- mes et longitudinalement déhiscentes; styles tronqués, au nombre de deux ; stigmates glabres. Le fruit est une capsule à deux l)ecs, à une seule loge, à deux valves soudées par leur base et infléchies, renfermant plu- sieurs semences. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre; c'est une plante herbacée, sans tige, qui croît dans les fissures des rochers du nord de la Chine; sa racine est épaisse, écailleuse, bulbilleuse; ses feuilles sont amples, soIifaires,cordiformes, aiguës, simples, d'un vert agréable et glabres en dessus, d'un pourpre violet en dessous, glanduloso-hispides sur les nervures, avec les bords eroso-dentelés; la hampe est nue, sans bractées, hispide, terminée par deux grappes dichotomes et penchées de fleurs purpurines; les an- thères sont violettes. ORFE. POIS. Espèce du genre Able. ORFRAIE. OIS. C'est, selon Temminck, le jeune Py- gargue. que l'on a considéré pendant longtemps comme espèce distincte, sous le nom de Falco Ossifiagus. V. Faccoji. ORGANES. On donne généralement ce nom aux par- ties éléinenlaires dont l'ensemble constitue un être, dont les fonctions entretiennent sa vie, propagent et perpétuent son espèce. V. Organisation. ORGANISATION. Elle s'étend à tous les êtres doués de vie, qui sont formés par l'assemblage de parties hé- térogènes solides et fluides, très-variées, dont les prin- cipes éléinenlaires sont l'oxigène, l'hydrogène, le car- bone, et moins généralement l'azote, combinés entre eux, et quelquefois avec d'autres principes accidentels, dans des proportions particulières et propres à chaque organe. Les diverses manières dont les principes élémentaires se combinent donnent lieu d'abord à des composés pri- mitifs et constitutifs, que l'on a distingués en substan- ces immédiates des végétaux ou des animaux. Les substances organiques, organisatrices, organi- santes ou organisées, selon que l'on a cherché à les classer mélhodiquement dans ces derniers temps, sont en nombre considérable pour les plantes; certaines d'entre elles sont communes à toutes les plantes, et paraissent servir de matériaux à la production des antres. On considère comme plus générales parmi ces substances l'amidon, le ligneux, le gluten, le sucre. VSi O II G 0 R G la (ïoinine, la fécule verte, la sève, les huiles, les tésiues, les alcaloïdes, ceilains acides, etc., etc. On trouvera une description particulière concernant leur nature et leurs fonctions à chacun de ces mots. Le nombre des substances immédiates des animau.x paraît un peu plus restreint, quoique l'on soit vraisemblablement encore loin de pouvoir les distinguer toutes. Aux mêmes prin- cipes élémentaires que chez les végétaux, l'azote se trouve toujours joint comme partie essentielle, et la combinaison diverse de ces principes donne lieu à la production de l'albumine, de la lïbrine, de la géla- tine, de la matière caséeuse, des différents tissus ou membranes, du lait, du sang, delà lymphe, de la sy- novie, du mucus, des graisses, des sécrétions, etc., etc. Ainsi, tous les corps organisés sont donc formés de parties hétérogènes, Huides et solides. La masse des liquides est, en général, très-considérable, et c'est ù leur présence que la plupart des animaux et des végé- taux doivent, en majeure partie, leurs formes arron- dies, et les tissus organiques les propriétés physiques qui les caractérisent. En effet, par le seul fait de la des- siccation, on voit le cadavre d'un animal changer pres- que entièrement d'aspect, et dans cet état de momifi- cation, ne plus offrir de formes déterminées, si ce n'est celles qui dépendent de l'existence d'un squelette so- lide. Du reste, ces changements, quelque grands qu'ils sont, ne doivent pas étonner; car, par des expériences directes, on a constaté que le corps de l'Homme, par exemple, contient environ les neuf dixièmes de son poids de liquide, et chez les animaux des classes infé- rieures, cette proportion est souvent plus grande en- core. La presque totalité de la masse des liquides qui entrent comme parties constituantes dans la composi- tion du corps de tout être vivant, est formée par de l'eau, tenant en dissolution quelques principes immé- diats et certains composés inorganiques. Ces liquides sont contenus, soit, dans des cavités plus ou moins grandes, circonscrites par les solides, et qui leur ser- vent en quelque sorte de réservoirs, soit dans la sub- stance même de ces parties solides. Comme on le verra bientôt, c'est même à la présence de l'eau ainsi répan- due dans toutes les parties, que la plupart des tissus organiques doivent les propriétés physiques les plus nécessaires à l'exercice des fonctions qu'ils sont desti- nés à remplir. 11 est donc facile de concevoir l'impor- tance du rôle que l'eau doit nécessairement jouer dans l'économie animale. La présence d'une certaine quan- tité de ce liquide est une des conditions indispensables à l'entretien de la vie ; aussi cesse-telle chez tous les êtres organisés, par le seul fait de la dessiccation pous- sée plus ou moins loin. Les tissus organiques qui entrent dans la composi- tion du corps des animaux, présentent certains carac- tères communs. Ils sont tous formés de filaments, ou de lamelles, disposés de manière à laisser entre eux des lacunes ou aréoles de ligure et de grandeur variables ; ils jouissent d'une élasticité plus ou moins grande, et renferment dans leur épaisseur des fluides en propor- tion variable. C'est même en grande partie à la pré- sence de l'eau ainsi retenue entre les mailles des tissus organiques des animaux, qu'ils doivent la plupart de leui s propiiélés physiques. En effet, chcvrcul a constaté que, par la dessiccation, on peut ramener la plupart d'entre eux à un état tel, qu'il est difficile, à la seule inspection, de les distinguer les uns des autres; mais si on les plonge alors dans l'eau, chacun d'eux reprend les caractères physiques qui lui sont propres, et «pii suffisent pour le faire reconnaître au premier abord. C'est ainsi (|ue les tendons, en se desséchant, diminuent de volume, perdent leur souplesse, leur blancheur et leur éclat satiné, et deviennent demi-transparents, durs, roides, et d'une couleur jaune-rougeâtre. En les plon- geant alors dans l'eau, on les voit absorber rapidement ce li(|uide, et reprendre, à mesure que celte absorption s'opère, toutes les propriétés qu'ils avaient perdues. Ces changements alterualifs peuvent être reproduits à volonté; aussi nul doute que ce ne soit ù l'eau qu'on doive allrihuer les propriétés physiques, que la plupart de ces tissus présentent à l'état frais. Sous le rapport de leurs propriétés chimiques, ces tissus peuvent pré- senter des différences assez grandes; mais il n'en est pas de même de leur texture élémentaire. On a déjà vu que la plupart des principes immédiats qui les consti- tuent, affectent les mêmes formes déterminées toutes les fois que, dans les expériences, ils passent de l'état liV0rimanthis foliacea, en mem- brane foliacée, plane, onduleuse, blanche du côté in- férieur où se trouvent les cellules fructifères; elle croît sur les Fucus où elle est fixée par un point. 0R1MARI.4. BOT. Le genre produit sous ce nom par Ratinesque, dans la famille des Ombellifères, n'a pas paru suffisamment distinct du genre Buptecnim de Toiirnefort, pour en être séparé. ORIOLIE. Oriolia. ois. Genre de l'ordre des Omni- vores, institué par Isid. Geoffroy St.-Hilaire pour un Oiseau de l'île de Madagascar, et qui a beaucoup de rapport avec le Loriot d'Europe. Caractères : bec droit, avec l'e.xtrémité de la mandibule supérieure un peu recourbée et légèrement échancrée; arête mousse; na- rines petites, presque ovales, ouvertes sur les côtés du bec, à peu de distance de sa base, percées dans la corne du bec et presque nues; point de fosses nasales distinc- tes; ailes s'étendant un peu au delà de la moitié de la queue; première rémige courte, les suivantes graduel- lement plus longues, jusqu'à la cinquième qui surpasse toutes les autres; rectrices au nombre de douze, pres- que égales, terminées en pointe; tarses très-courts, écussonnés; doigts très -longs, très -développés et ar- més d'ongles très-comprimés, aigus, très-recourbés : le médian est le plus long des trois antérieurs; pouce très-long et très-gros; ongles fort allongés. Oriolie de Bernier. Oriolia Bernieri, Is. G. Son plumage est d'un brun roussâtre, orné d'une multitude de raies transversales et noires; ailes et queue mordo- rées ; rémiges primaires d'un gris noirâtre; bec et pieds cendrés. Taille, sept pouces cinq lignes. ORIOLUS. 019. A'. LouioT. ORION. BOT. A'. Oriiim. ORITE. Oriles. bot. Genre de la famille des Protéacées et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par R. Brown {Traiisact. Soc. Linn., x, p. 189) (|ui l'a ainsi carac- térisé : calice régulier, à quatre folioles recourbées au sommet; étamines insérées au-dessus du milieu des fo- lioles du calice, et saillantes au delà de celles-ci; quatre glandes hypogynes; ovaire sessile, disperme, surmonté d'un style roide et d'un stigmate vertical, obtus; folli- cule coriacée, uniloculaire, à une seule loge presque centrale, et contenant des graines ailées au sommet. Ce genre se compose de deux espèces, Oriles ilirersifulia et Orites revoluta, qui croissent sur les sommets des montagnes de la Terre de Diémen. Ce sont des arbris- seaux à feuilles alternes, très-entières ou dentées. Leurs fleurs sont disposées en épis courts, axîllaires ou ter- Rœmer et Schultes ont réuni à ce genre, comme troi- sième espèce, VOrilina acicutaris de R. Brown. C'est un arbrisseau parfaitement glabre, droit, à feuilles al- ternes, cylindracées, marquées de sillons sur la surface supérieure et mucronéesau sommet. De Diémen. ORITES. OIS. Genre créé par Moebring pour y placer la Mésange à longue queue. A'. Mésange. ORITllYE. Orilhxa. crdst. Genre de l'ordre des Dé- capodes, famille desBracbyures, tribu ilesOrbiculaires, établi par Fabricius et adopté i)ar Leacb et Lalreille avec ces caractères : quatre antennes; les extérieures très-courtes, sétacées.; le premier article fort long et cylindrique, les autres très-nombreux et fort petits; les intérieures une fois plus longues, repliées, de quatre articles, dont le deuxième et le troisième plus longs; le dernier très-court, subulé, bifide; corps ovoïde, tron- qué en devant, déprimé; queue courte, sans feuillets natatoires au bout ; dix pattes : les antérieures en forme de bras, et terminées par une sorte de main didaclyle ; dernière pièce des trois paires suivantes conique et pointue; celle de la dernière paire en forme de lames ou de nageoires. Ce genre a beaucoup de rapports avec les Fortunes; il en a beaucoup aussi avec les Dorippes, et semble tenir le milieu entie ces deux genres; cepen- dant il est impossible de le rapprocher du second à cause des |)ieds postérieurs, qui sont placés sur le dos dans ces derniers et qui ne sont pas propres à la nata- tion, ce ([ui a lieu chez les Orithyes; il s'éloigne des Portunes et des autres genres voisins par la forme du test et par d'autres considérations tirées des parties de la bouche. Les Orithyes, placées par Latreille auprès des Malules et dans la même tiibu, en sont séparées par leurs pieds dont les postérieurs seuls sont terminés en nageoires. Les genres Corisle, Leucosie, Hépate el Nursie en diffèrent parce qu'ils n'ont point de pieds natatoires. Orithye MAMiLLAiRE. Orititxa mamillaris, Fabr., Latr., Leach , Desm.; Cancer bimaculalus, Herbst, Cane, t. 1, p. 224, tab. 18, fig. 101. Elle est longue d'environ quinze lignes et un peu moins large; son test est tubercule, triépineux de cbaciue coté, avec deux ta- ches rougeâtres. arrondies sur le dos; le chaperon est avancé, triangulaire, avec cinq dents. On trouve ce Crustacé dans l'océan Indien, en Chine. ORITHYIE. Orilhxitt. bot. Genre de la famille des Asphodélées, qui appartient à l'Hexandrie Monogynie de Linné. On ignore les motifs (|ui ont porté David Don à donner à un démembiement du génie Ornilhogale, le nom d'une reine des Amazones, enlevée à ses mon- tagnes par l'impétueux Borée; serait-ce parce que la plante qui en est le type, oiiginaire des montagnes de l'Hymalaya et des hautes chaînes septentrionales de l'Asie, s'y trouve exposée à toute la fureur des vents? Au reste, le choix est d'autant moins heureux que déjà le nom d'Orithyie a été appliqué,en zoologie, à un genre de Crustacés, qui n'a pas plus de rapport que celui-ci avec la fille d'Érectée. Les caractères du genre sont : périantlie campanule, coloré, décidu, profondément partagé en six divisions; six étamines dressées et pres- que égales, à filaments glabres, dilatés inférieurement; anthères linéaires et obtuses; ovaire rétréci au sommet, terminé par un style distinct; stigmate à trois lobes peu apparents; capsule Irigone, Iriloculaire et polysperme. ORITUVIE A u.tE PiEiR. Oiilhyki uitiflorii, D. Don; Urnithogallum uniflorum, Lin. Celle plante a beau- coup de ressemblance avec le Tnlipa biflora, mais elle n'a guère plus de cinq pouces de hauleur totale, y com- pris le bulbe qui a dix-hull lignes; celui-ci est ovalaire, recouvert de tuniques d'un brun noirâtre; il en sort une hampe cylindrique, d'un vert jaunàlre, qu'entou- rent deux feuilles opposées, engainanles à leur base et d'un vert tirant sur le glauque; elles sont longues de quatre à cinq pouces, lancéolées, canaliculées, presque aiguës, avec leurs bords relevés en bateau. La Heur est terminale, solilaire et dressée; le périanthe est com- posé de six divisions étalées, lancéolées, ovales, poin- tues, conniventes à leur base, d'un vert jaunâtre à l'ex- térieur, avec les bords jaunâtres; d'un beau jaune doré intérieurement, avec des veines plus foncées partant d'une ligne intermédiaire et se dirigeant diagonale- nient vers les bords. Les six élamines ont la moitié de la hauteur du périanthe; elles ont leurs filaments assez courts, aplatis, dilatés, glabres et jaunâtres, avec leurs anthères linéaires-oblongues, dressées, biloculaires et jaunes. Le pistil est aussi long que les étamines, com- posé d'un ovaire à trois côtes ou sillons, vert, atténué au sommet, couronné par un stigmate à trois lobes et jaunâtre. Toutes les qualités de terrains conviennent également à cette plante, et on peut se dispenser de la lever en été; cela nuirait même à sa propagation qui s'effectue au moyen des caïeux, que l'on détache du bulbe principal, vers la fin de l'automne, pour les re- planter de suite. 0R1TI^'.'V. BOT. r. Orite. ORITR0PU1U51. BOT. Ce nom a été donné par Kunlb (Nov. Gêner. elSpec. Plant, œqitin., iv, p. 89) à une section du genre Aster, la<|uelle comprend trois espèces, dont le port est différent de celui des autres espèces du genre, mais qui, dans les organes floraux, en offrent tous les caractères. Deux de ces espèces sont figurées (loc. cil., tab. 352) sous les noms d'Jster crocifoliiis eld'Aiter repens. Ce sont des plantes herbacées, cour- tes, à tiges scapiformes, simples, uniflores; à feuilles étroites, tiès-enlières, coriacées, et à Heurs dont le rayon est blanc. ORIUM. BOT. Desvaux (Journ. de Bot., 5, p. 162, t. 23) a constitué sous ce nom un genre de Crucifères silicu- leuscs , qui a pour type VAlyssum eriophorum de l'ourret et WiUdenow. Ce genre a été considéré comme section des Clypéoies, par De Candolle (Syst. Fcget. Nat., 2, p. 327). ORIX. u.\ji. Esi>èce du genre .inlilope. Foyez ce mot. ORIXA. BOT. Genre de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par Tbunberg (Flor. Japon., p. 3) qui l'a ainsi caractérisé ; calice très -court, nionophylle, à (piatre divisions; corolle verdàlre, à quatre pétales lancéolés et étalés; quatre étamines dont les filets sont plus courts que les pétales, et les anthères globuleuses; ovaire su- père, surmonté d'un style unique, dressé, plus court que les pétales, et d'un stigmate obtus, capité; fruit in- connu, mais qui parait être une capsule. Ces caractères se rapprochent beaucoup de ceux d'un autre genre éga- lement établi par Thunbcrg. et qu'il a nommé Olhera; aussi Lamarck a t-il réuni comme espèce VOrixa â te dernier genre; Sprengel (Syst. Fegetab., t. 1, p. 490) a confondu l'un et l'autre de ces genres avec les Ilex , malgré les descriptions incomplètes ou fautives don- nées par Thunberg, descriptions qui ne peuvent au- cunement mettre sur la voie de leurs rapports avec les Houx. Dans son Prodr. Syst. Feget., De Candolle ne mejitionne aucunement VOrixa, soit comme synonyme de l'//e.r, soit comme faisant partie de la même famille. Il ajoute seulement, dans une note, que VOlhera, à cause de ses étamines opposées aux pétales, doit être placé dans les 5Iyrslnées.L'0;v.ra ya/)o«(cn, unique es- pèce de ce genre douteux, est une plante frutescente, flexueuse, glabre et rameuse; à feuilles alternes, pé- tiolées, ovales, entières, vertes en dessus et pâles en dessous. Les fleurs sont disposées en grappes, portées sur des pédoncules velus, et accompagnées de bractées concaves, olilongues et glabres. ORIZIVORA. OIS. y. Gros-Bec Padda. ORIZIVORE. Dolichonyx. ois. Swainson a formé sous ce dernier nom, un genre que Lesson a placé comme sous-genre parmi ses Moineaux, en lui don- nant une dénomination francisée qui eîlt pu être plus heureusement choisie, puisque déjà elle avait été appli- quée spécifiquement à plusieurs Oiseaux de genres dif- férents. Les caractères de ce groupe consistent en ini bec épais, conique, pointu, robuste, à bords lisses et renflés, à mandibule supérieure marquée d'une sorte d'arête. Les ailes sont allongées et pointues; les tarses sont forts; la queue est ample, arrondie, étagée, à rec- Irices contournées vers l'extrémité ou mucronées. Orizivore AGRiPEsriE. DoUchonyx Orizivora; Em- berisa Orizivora, Lalh.; Passerina Orizivora, WeiU. Ortolan de la Caroline, Buff., pi. enl. 388, fig. 1. Vul- gairement le Mangeur de Riz. Il a les parties supé- rieures d'un brun cendré, nuancé d'olivâtre, trois raies longitudinales sur le sommet de la tète : les latérales sont noirâtres, et l'intermédiaire jaunâtre, comme les parties inférieures. Des taches d'un vert obscur sont répandues sur tout le plumage. Le mâle, en robe d'a- mour, a la tête, le dos, la queue, la gorge et l'abdomen noirs, les rémiges frangées de jaune et de roussâlre, le dessus du cou d'un jaune pâle, les scapulaices, le crou- pion et les tectrices caudales d'un blanc assez pur. Taille, six pouces et demi. De l'Amérique septentrio- nale et des Antilles, où il vit en troupes nombreuses et porte le ravage dans les rizières avant la maturité du grain. Orizivore brcmet. Orizivora fuscula; Emberiza pécaris, fœm. Wils.; Passerina pecoris, Vieill. Son plumage est d'un brun grisâtre en dessus et d'un gris brunâtre en dessous; les ailes et la queue sont d'un brun noirâtre. Bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Amérique septentrionale. ORLAYA. BOT. Hoffmann propose {Uiiibellif.,\>. S8) de séparer des Caiicalides, sous ce nom générique, l'es- pèce remarquable par l'ampleur et la radiation des liélales latéraux de rombelle, c'est-à-dire le Caucalis gratuliflora, L., plante qui croit dans les champs de l'Europe méridionale, y. CAiiCAi.inE. ORME ou ORMEAU. Ulmiis. bot. Genre de la famille KjI lies Ulmacées ou Ccllidûes, composé de grands el beaux iiibres, portant des feuilles simples, alleines, munies chacune de deux stipules à leur base. Les fleurs sont irès-pelites et de peu d'apparence, réunies et groupées à la partie supérieure des ramifications de la lise; en général, elles s'épanouissent avant (|ue les feuilles aient donné aucun signe de développement; chacune d'elles se compose d'un calice monosépale, tubuleux, un peu comprimé, à quatre on cinq divisions obtuses, inégales et souvent ciliées sur leurs tords; les étamincs, dont le nombre varie de trois ù cinq, sont saillantes; leurs filets sont grêles, insérés tout à fait à la base in- terne du calice; les anthères sont arrondies, didymcs, à deux loges. L'ovaire est libre, comprimé, à une seule loge qui contient un seul ovule pendant du sommet de la loge. L'ovaire se termine par deux stigmates épais, sessiles, non distincts de son sommet, chargés de poils glanduleux sur toute leur face interne, glabres sur leur côté externe. Le fruit est mince, membraneux, à deux ailes entières, quelquefois échancré en cœur à sa partie supérieure. Orme ordinaire. Ulmus campeslris , L. C'est un arbre trùs-élevé; ses feuilles sont alternes, coui tement pétiolées, souvent distiques, ovales, acuminées, dou- blement dentées, inéquilalérales à leur base, un peu rudes au toucher et légèrement tomenteuses à leur face inférieure. Les fleurs, qui s'épanouissent avant les feuil- les, sortent de petits bourgeons coniques et écailleux. qui s'étaient développés à l'aisselle des feuilles de l'an- née précédente. Elles sont en général d'un rouge foncé, très-serrées et presque sessiles; les fruits sont très- plans, membraneux, réticulés, obcordiformes, entiers sur leurs bords et glabres. L'Orme est un arbre très- précieux et que l'on cultive en abondance. Il aime de préférence les bonnes terres, dans lesquelles il réussit mieux, mais néanmoins il vient aussi dans les terres médiocres. On s'en sert surtout pour former des ali- gnements, des avenues. Il conserve longtemps sou feuillage. .Son bois est d'une giande utilité; quoique très-dur et très-solide, il se prête facilement à être coupé el façonné; aussi est-il fort employé pour les ouvrages de charronnage. L'Orme produit plusieurs variétés; ainsi en le tenant très-bas par une taille fré- quente, on peut le réduire à la dimension d'un simple arbuste dont on peut faire des bordures ou des char- milles. Une autre variété est celle qu'on connaît sous le nom d'ORME scbérecx ou Orme a Liège {Ulvnis subeiosa, Willd.), regardé comme espèce distincte par quelques bolanistes. Ses lameaux sont anguleux, re- couverts d'une écorce épaisse, fongueuse, irrégulière et crevassée. Il est commun dans les bois, d'Iran trouve encore une autre espèced'Orme,f//»(«s(;fl^(/sa, Willd., très-facile à reconnaître par ses fleurs longuement pé- donculées, ses fruits plus étroits et velus. Il croît dans les mêmes localités que le précédent. L'Amérique septentrionale offre aussi plusieurs espè- ces d'Ormes, qui par leur port, les qualités et les usages de leur bois, sont en tout semblables aux Ormeaux d'Europe; tels sont : VUlmiis alata, Michaux, remar- i|uable par ses rameaux relevés de deux ailes ou crêtes ligneuses; VUlmns Àmeiicana. connu sous le nom dOrme blanc; VUlmns rubra. Orme louge; VUhiius fiiiva, etc. ORMÉNIDE. Onnenis. bot. Genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie superflue, L., établi par Cassini (Bullet. de la Soc. Philom., novembre 1818) aux dépens des Atilhemis de Linné, et qui se distin- gue : 1" par son réceptacle cylindrique, très-élevé. garni de paillettes coriaces, enveloppant complètement l'ovaire et la base de la corolle; 2" par les corolles des fleurs du centre dont le tube se prolonge inférieure- ment eu xm appendice membraneux, charnu, en forme de cuiller ou de capuchon, qui emboîte et couvre sans adhérence le côté intérieur de l'ovaire; celte structure ne s'observe pas dans les corolles de la circonférence, qui sont continues par leur base à l'ovaire. Ainsi cha- que ovaire des Heurs centrales se trouve complètement enfermé dans une sorte de sac clos de t(uile pari, et constitué d'un côté par une des paillettes du récep- tacle, de l'autre par le prolongement de la base de la corolle. Orménide bicolore. Ormenisbicolor, Cass.; Anthé- mis mixta, L. C'est une plante herbacée, annuelle, pourvue d'une tige rameuse, striée, pubescenle, garnie de feuilles alternes, sessiles, inodores, pinualifides, laciniées et glauques. Les fleurs sont solitaires au som- met des nombreuses ramifications, et douées d'une odeur analogue à celle de la Camomille puante; elles sont jaunes au centre, et blanches à la circonférence. Europe. OKMIER. MOLi.. (Adansou.) Synonyme d'Haliolide. OliiMlÈRE. BOT. L'un des noms vulgaires du Spiiœu Ulmuiia, L. ORWILLE. BOT. Synonyme d'Orme. ORMIN. BOT. Pour Horinin. r. ce mot. ORMISCL'S. BOT. (De Candolle.) T. Héliophile. ORMOCARPE. Oimocaipum. bot. Genre de la fa- mille des Légumineuses et de la DiadelphieDécandric, L., fondé par Palisot-Beauvois (Flore d'Oware el de Reniii, p. 95) el présentant les caraclères suivants : calice persistant, soutenu par deux petites bractées, divisé en cinq dents aiguës, inégales et formant pres- que deux lèvres; corolle papilionacée, dont l'étendard est renversé, large, entier; ailes simples, ovales, ar- rondies; carène large, à deux pétales terminés iii- férieurement par un onglet mince et filiforme; dix éta- raines diadelphes; légume stipilé, arqué, à plusieurs articulations; chaque article facilementséparable, com- primé, aminci aux deux extrémités, sirié longiludina- lenient ou chargé de verrues, renfermant une seule graine. Ce genre, qui a été étudié de nouveau et con- firmé par Desvaux, dans le troisième volume du Journal de Botanique, est placé par De Candolle {Prodr. Sjst. f^egel., 2, p. 314), dans sa tiibu des Hédysarées, entre les genres Ptctetia et Ami'cia. 11 se compose d'arbrisseaux glabres, à feuilles simples, ou plutôt à feuilles imparipinnées, dont les folioles latérales ont avorté, en ne laissant subsister que la foliole terminale, articulée au sommet du pétiole. Les fleurs sont dispo- sées en grappes axillaires. Ormocarpe verrcqueux. Oniiocarpnm vermco- siim, Pal.-B.. Kl. Ow. cl Ben . pl.R8. Cel arbuste est ]Gi 0 1\ JI remarquable paisesHoiirs roses et siiiloul par son fruit cliarfié de verrues. C'est le Mullera verrucom de Per- soon. Palisot Beauvois avait en outre indiqué comme conjîéni^re et nommé Onnocarpvm sulcatuin, une plante de Saint-Domingue, également à feuilles sim- ples, mais dont le fruit était seulement strié, sans ver- rues. Selon le professeur De Candolle, qui néanmoins a cité celte espèce, elle semblerait être la même plante que le Pklelia teniata, quoique le genre Picletia soit caractérisé par ses légumes non striés ni verruqueux. Desvaux a confirmé ce soupçon dans ses Observations sur les Légumineuses (Ann. des Se. nat., décembre 1826, p. 410). VHcdysarum sennoides,\\i\lA., plante de l'Inde orientale, qui a les feuilles imparipinnées, a été réunie à ce genre à cause de la forme de ses fruits. VOrmocurpuiii cassioùles de Desvaux (Ann. Soc. Lin. Paris, 1825, p. 307), que De Candolle cite avec doute parmi les synonymes de cette espèce, en est très- différente selon les dernières observations de Desvaux. ORMOCÈRE. Oniwcenis. ipis. Genre de l'ordre des Hyménoptères, institué par Walker, dans la famille des Chalcidites, tribu des Ormocérites, avec les caractères suivants : antennes pubescentes, beaucoup plus courtes que le corps, composées de treize articles, dont le cin- quième et les quatre suivants courts et presque égaux, les trois derniers formant une massue qui se termine en pointe; palpes maxillaires grêles, un peu plus épaisses à l'extrémité; tête médiocre, un peu plus large que le corselet, qui est convexe en dessus; abdomen ovale, guère plus long que le corselet, aigu à l'extrémité; son premier segment est plus long que les autres. Ormocère LARGE. Oiiiiocerus /n/MS, Walk. Antennes d'un brun noirâtre, avec le premier article vert ; yeux et ocelles d'un roux obscur; corselet brillant, presque glabre; extrémité du mésolhorax et du métatborax d'un vert bronzé; abdomen cuivreux; pieds veris, avec les Irochanlers bruns, les genoux jaunes et les tarses noirs; ailes roussâlres. Taille, une ligne. Europe. ORMOSIE. Onnosia. bot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Décandrie Monogynie, L., établi par G. Jackson (Tiansact. of Linn. Suc, vol. 10, p. 358) (|ui l'a ainsi caractérisé : calice bilabié; lè- vre supérieure bilobée, l'inférieure à trois lobes pro- fonds; corolle papilionacée, dont l'étendard est presque arrondi, échancré, à peine plus long que les ailes : la carène est de la longueur de celles-ci et se compose de deux pétales; dix étauiines. dont les filets sont libres, un peu dilatés vers la base; ovaire presqu'ové, à cinq ou six ovules, surmonté d'un slyle courbé et de deux stig- mates dont l'un est placé au-dessus de l'autre; gousse ligneuse, large, comprimée, bivalve, contenant d'une ù trois gialnes colorées et grandes. Ce genre a été fondé sur une plante de la Guiane, qu'Aublet avait nommée Robiiiia coccinea, en lui donnant une synonymie fort embrouillée. L'auleurdu genre Onnosia a le premier reconnu l'affinité de cette plante avec les genres So- phoia, Edwaidsia elf^irgilia ou Podalyria de La marck. C'est aussi près de ces genres, dans la tribu des Sopliorées, que VOrmosia a été placé par De Candolle (Piodrom.Syst. I^eget.,^, p. 97). Indépendamment de VOrmosia coccinea, Jacks., toc. cit., tab. 23, l'auteur (lu genre lui a réuni \eSophota inouospenjia deSwartz, qu'il a nommé Onnosia dasycaipa, figuré toc. cit., lab. 20, et il a décrit une nouvelle espèce de la Guiane, sous le nom iVOnnosia caioctala, loc. cit., tab. 27. Ces espèces sont des arbres dont les rameaux sont cou- verts de poils d'une couleur ferrugineuse, les feuilles accompagnées de stipules distinctes du pétiole, et com- posées de quatre à six paires de folioles ou avec une impaire; ces folioles sont très-entières. Les Heurs sont terminales, paniculées, bleuâtres ou purpurines. OUJIOSOLÉME. Onnosolenia. bot. Genre de la fa- mille des Ombellifères, établi par Tauscb (Ftora, 1854, p. 348) aux dépens du genre Sison de Linné, avec les caractères suivants : limbe du calice entier; pétales obovales, écbancrés, avec une petite découpure adnée, infléchie; fruit lenliculari-comprimé par le dos; méri- carpes oblongs, à cinq angles ou côtes primaires, peu saillants, filiforuies, dont les trois intermédiaires sont faiblement ondulés, presque articulés, et les latéraux dilatés, formant en quelque sorte des ailes étroites; les vallécules qui les séparent sont convexes; les villœ, réservoirs du suc propre des côtes, ou nervures pri- maires sont petites, celles des côtes secondaires sont plus grandes, presque doubles; la commissure offre quatre ou six vittce mouoliformes. Orhosoiéi^ie de Sibérie. Onnosolenia Siberiana, Tauscb; Sison Siberianum, De Cand. C'est une petite plante herbacée, vivace, à rhizome mulliceps, d'où s'é- lèvent des caulicules serrés, feuilles à leur base, nus dans le reste de leur longueur qui est celle du doigt environ; les feuilles sont glauques, réniformes, à trois lobes ou segments ovato-cunéiformes, découpés et den- tés; ombelles formées de trois à sej)! rayons inégaux, portant des fleurs jaunes. De l'île de Crète. ORMYCARPUS. BOT. Kecker (Elem. Bot., n» 1409) a distingué sous ce nom générique, le Raplianus Sibiri- cus, L., qui a été placé par De Candolle dans son genre Clwrispora. P' . ce mot. OKMYRi:. Oniiynis. INS. Hyménoptères; genre de la famille des Clialcidites, établi par Westv\'00d qui lui assigne pour caiaclères; antennes en massue, dont le premier article est allongé, le deuxième plus court, et moins cependant que les troisième et quatrième; les suivants jus(|u'au dixième cyathiformes, les trois der- niers composant la massue qui est obliquement tron- quée; tète grande; palpes maxillaires de quatre articles, dont le dernier plus épais et subfusiforme; menton ovale, carré postérieurement; mandibules arcjuées, tridenlées, avec la dent interne obtuse; corselet en bosse; écusson du prolhorax court; abdomen des mâles convexe, en ovale allongé, relevé à la base; chez les femelles il est comprimé; jambes postérieures arquées; ailes velues. Ormyretbbdiecx. Onnyrus tubutosus, AVest.; Cy- nips tubulosa, Fonsc. U est bleu, varié de pourpre et de cuivreux; la base de l'abdomen est brillante; les an- tennes sont noires; les pieds sont fauves; les ailes sont presque hyalines. Taille, deux lignes. Europe. ORNE. BOT. Espèce du genre Frêne. OR^■ÉODE. Oineodes. iXs. Genre de l'ordre des Lé- pidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Ptéro|iho- 0 R N rites, établi par Lalreille et auquel il donne pour ca- ractères ; antennes sétacées, simples; trompe courte, presque membraneuse ou peu cornée; palpes inférieures avancées, plus longues que la tête, avec le deuxième ar- ticle très-garni d'écaillés, et le dernier presque nii et relevé; ailes divisées chacune en six rayons barbus; chenille à seize pattes; chrysalide dans une coque peu serrée. Ce genre, que Fabricius avait confondu avec les Plérophores, en est bien distingué par les palpes infé- rieures qui, dans ces derniers, ne sont pas plus longues que la tète et entièrement garnies d'écaillés. Les chry- salides des Plérophores se métamorphosent sans se tiler de coque. Les Ornéodes sont de petits Lépidoptères à corps grêle et allongé, dont les ailes ne présentent que quelques grosses nervures longitudinales, plus ou moins séparées entre elles, couvertes de petites écailles, mais ayant aux deux bords une frange de poils et imitant ainsi des pennes d'Oiseau. Les antennes sont sétacées, simples, un peu plus courtes que le corps, insérées en- tre les yeux, près du milieu de leur bord interne; la trompe est courte, roulée en spirale, presque membra- neuse; les pattes sont longues et épineuses. Orkéode hexadactyle. Oineodes hexadactylus , Latr.; Pteropliorus hexaductylus, Fabr. ; Phalœna Aiucita hexadactyla, L.; le Ptérophore en éventail, GeofF. Long d'environ six lignes; d'un gris cendré et un peu brun : les ailes, particulièrement les supérieures, sont traversées par des bandes plus obscures ou noirâ- tres, et ont quelques points d'un gris plus clair; chacune de ces ailes est divisée, jusqu'à sa naissance, en trois lanières ou côtes principales, dont la première se sub- divise en deux rayons, et la deuxième en trois; la troi- sième est sim|)le. La chenille de cette espèce a seize pattes, et vit sur le Lonicera X/losleum, dont elle mange les feuilles et les Heurs. Dans toute l'Europe. OKNÉOPillLES ou SYLVICOLLS. INS. Duméril, dans sa Zoologie analytique, donne ce nom à une famille de Coléoptères qui renferme les genres Hélops, Ser- ropalpe, Cistèle, Calope, Pyrochre et Horie. T. ces mots. ORNIER. Ornus. bot. Quelques botanistes, et entre autres Persoon, ont établi ce genre pour le Fiaxinus Ornus de Linné, ou Frêne à Heurs, qui ne diffère des autres Frênes que par la présence d'une corolle. Mais ce caractère a paru de trop peu d'importance, et le genre n'a pas été généralement adopté. 1^. Frêxe. ORNISMYË. Oinismyu. ois. Lesson a donné ce nom à la section du genre Colibri qui renferme les Oiseaux- Mouches, et il l'a érigée en sous-genre dont le carac- tère distinctif est ; bec droit ou à peu près droit, légè- rement renHé à l'extrémité. A'. Colibri. OKKITIIIUIER. Oinilhidium. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées, établi par Salisbury, aux dépens du genre Cymbidiuin de Swartz. Caractères ; les trois divisions externes du calice égales entre elles, dressées, concaves : les deux intérieures un peu plus petites, sont également dressées; le labelle, de la même longueur que les divisions internes, est sessile, concave et soudé avec la base du gynostème. Celui-ci est assez long, arqué, renflé vers sa partie supérieure, terminé par une an- llière operculiforme , à deux loges, contenant quatre masses polliuiqnes, solides, obliiiues, et marquées d'un sillon vers leur partie postérieure. Or:iithidier écari.ate. Ornithidium coccineum , Salisb., Hooker, Exot. Flot:, t. 38; Cymbidium cocci- neum, Sw. C'est une plante parasite, qui croît aux An- tilles et sur le continent de l'Amérique méridionale. Sa tige est plus ou moins allongée, composée d'articula- tions recouvertes par des gaines alternes, qui ne sont que des bases de feuilles persistantes; les feuilles sont en général réunies vers le sommet de la tige; elles sont coriaces, allongées, étroites; quelques-unes sont ren- flées en bulbe à leur base. De l'aisselle de ces feuilles naissent plusieurs Heurs d'un rouge éclatant, portées sur de longs pédoncules solitaires et articulés. ORNITHOCÉPHALE.REPT.FOss.(Sœmmering.)r.?TÉ- RODACTYIE. ORNITHOCÉPHALE. Oniilhocephalus. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Hooker (Exot. FL, t. 127) pour une petite plante originaire des Antilles, et dont voici les caractères : les Heurs sont petites, ren- versées; les trois divisions externes du calice sont à peu près égales et réUéchies; les deux internes sont dressées et à peu près semblables aux externes; le la- belle est onguiculé, échancré en cœur à sa base, ter- miné par un appendice très-allongé, qui naît de sa face inférieure. Le gynostème est court, terminé à sa partie supérieure et antérieure par un très -long appendice en forme de bec de Bécasse; l'anthère est terminale, operculiforme. L'opercule a la même forme que cet ap- pendice, il recouvre à sa base, qui est arrondie, quatre masses polliniciues, solides, implantées sur la face su- périeure d'une lame qui a la même forme que l'oper- cule, et se termine à sa partie antérieure par une sorte de létinacle ou de glande ovoïde et comprimée. Ce genre offre, comme on voit, des caractères extrêmement tran- chés, et la forme de son anthère et de son appendice donne à cette partie la plus grande ressemblance avec une tête de Bécasse. VOrnilhocephalus gladiatus, Hook., /oc. cit., est une petite plante parasite, haute seulement de deux à trois pouces; sa racine est fibreuse; ses feuilles sont radicales, alternes, falciformes, en- tières. Ses Heurs, petites et peu nombreuses, forment une sorte d'épi anguleux à la partie supérieure d'une hampe un peu plus longue que les feuilles; chaque Heur est accompagnée à sa base d'une bractée cordi- fornie. ORNITIIOGALE. Oinithogalum. bot. Genre de la famille des Liliacées et de l'Hexandrie Monogynie, L., caractérisé de la manière suivante: calice coloré, formé de six sépales généralement égaux et plus ou moins étalés, dont trois plus internes et trois externes; éta- mlnes au nombre de six, dressées, ayant leurs filets plus ou moins dilatés à leur base, leurs anthères à deux loges introrses et attachées parle milieu de leur dos; l'ovaire est globuleux, à trois côtes obtuses, à trois loges, contenant chacune plusieurs ovules attachés sur deux rangs à leur angle interne; le style est simple, mais à trois angles obtus; le stigmate est terminal, très-petit, tronciué et entier. Le fruit est iiue capsule globuleuse ou Irigone, à trois loges, s'ouvrant en trois valves septifères sur le milieu de leur face interne. Les espèces (iu ce Renie sont des i)laiiles à hullics luui- i|iit's. Leurs feuilles soûl toules radicales, généralement élroiles et rubanées; leurs Heurs, blanches, jaunes ou verdâlres, sont disposées en épis plus ou moins denses qui, quelquefois, ressemblent ù des sortes de corynibes. Ce genre esl extrêmement voisin des Aulx (ÂlUitm), dont il ne diffère sensiblement que par son inflores- cence toujours en serlulc ou ombelle simple dans ce dernier genre et jamais dans le premier. Ornituggale a ombelle. Ornilhoijaluni umbella- tiiin, L. D'un petit bulbe globuleux naissent des feuilles linéaires élroiles, étalées sur la terre; la hampe est haute de six à huit pouces, plus ou moins; les fleurs sont assez grandes, d'un blanc verdàtrc, pédonculées, réunies au immbre de six à dix vers le sommet de la hampe où elles forment une sorte de corymbe. Ces fleurs ne s'épanouissent que vers dix ou onze heures du malin, et c'est de là que celle espèce a tiré son nom vulgaire de Dame d'onze heuies. Europe. OiiNiTaoGALE DES l'YRÉ\ÉES. Oiiiilliogalu III Pyre- iiaicum, Jacq., V\. Austr., 2, t. 103; Orntfhogatiim flavesccns, Lamk., FI. Fr. Celle espèce croît non-seu- lement dans les Pyrénées, mais dans les bois aux en- virons de Paris, et dans beaucoup d'autres parties de i'Europeipii ne sont pas niunlueuses. Les feuilles sont linéaires, longues, flasques; les Heurs d'un jaune pâle, formant un long épi cylindrique à la partie supérieure d'une hampe d'un pied à un pied et demi d'élévation; chaque fleur est accompagnée d'une bradée membra- neuse, élargie à sa base et terminée par une longue pointe. Ohnithdgale de Narbonive. Ornithogalnm Narbn- nense, L. Elle ressemble beaucoup à la précédente par son port; mais elle esl plus petite; ses Heurs sont au contraire |)lus grandes, blanches, et ses feuilles plus larges. Elle croit dans les provinces méridionales de la France, en Italie, en Espagne, etc. Ornitbogale d'Arabie. Ornithogalum Arabicum, L.,Red., Lil., 1. Gô. Celle belle espèce croît sur le ri- vage de l'Afrique méditerranéenne et dans l'ile de Corse. Les feuilles sonl linéaires, semblables à celles de la Jacinthe des jardins: de leur centre s'élève une hampe d'environ un pied de hauteur, terminée par un épi de Heurs blanches, grandes et campaniformes, qui, par l'allongement des pédoncules inférieurs, semblent constituer une sorte de corymbe. Cha(|ue fleur est ac- compagnée d'une bractée aussi longue que le pédicelle. ORNITHOGLOSSE. Ornilhoglossum. bot. Ce genre, de la famille des Mélanlhacées de Brown. ou Colchica- cées de De Candolle, et de l'Hexandrie Trigynie, L., a élé établi en premier lieu par.Salisbury(/'a(ar/. /,o;/Vco- tia iliitstrnta,ie Prodrome de la zoologie du Nord. Les migrations hivernales des Cigognes ont fait à Copen- hague le sujet d'une Disserlation du docteur Focius; elle a été impriméeen 169"2. La Relation d'un voyage dans les Antilles, publiée à Londres en 1707, par H. Sloane, renferme la description de plusieurs Oiseaux jusque-là peu connus. En 1709, Hervieu de Chanteloup donna, à Paris, un Traité des Serins de Canaries. Dans un ouvrage médiocre, (|uoique exécuté avec tout leiuxe de la typographie el de la gravure, Marsilli a fait connaître, en 1720, la plirparl des Oisc.uix observes sur le Danube el ses rives. Albin donna à Londres, en 1731, une répétition fautive de l'ouvrage de Willugby, (ju'il accompagna de troiscents planches environ, aussi mal coloriées que mal dessinées et gravées; tout mé- diocres que sont les trois volumes in 4", ils furent ce- pendant, vingt ans après, traduits de l'anglais en fran- çais, par Derham, qui y ajouta plusieurs observations nouvelles; la réimpression se fil à La Haye. La même année Catesby publia à Londres les Figures coloriées el la description des Oiseaux de la Caroline el de la Floride; les planches y sont au nombre de deux cent vingt. En 1734 Frisch commença, à Berlin, la publi- cation d'une Histoire naturelle des Oiseaux, que la mort de son auteur laissa imparfaite; elle fut achevée par une main étrangère, qui donna, en 1703, une nouvelle édition de tout l'ouvrage, avec deux cent cinquante- cinq planches. La méthode adoptée par Frisch est in- férieure à celle de Ray, ce qui n'établit rien en faveur de la science. Ce fut à la même épo(|ue aussi que Séba entama, à Amsterdam, celte énorme composition qu'il intitula i)ompeusement Locuplelissimi renaît natn- raliuia Thesauii, etc., et que l'on tire rarement de la poussière des bibliothèques. Enfin, en 1733, parut à Leydela première édition duSyslemaNalurœ, qui an- nonça dans son auteur un génie extraordinaire, réfor- mateur des prati(|ues vicieuses introduites dans l'élude de la nature, véritable Hambcau pour l'explication des phénomènes les plus importants. Douze éditions de cet immortel ouvrage dans l'espace de trente années, prou- vent assez la supériorité de la méthode sur toutes celles qui existaient, el les travaux assidus de l'auteur pour les perfectionner. Avec son Histoire miturellc de la France équinoxiale, P. Barrère publia à Paris et à Perpignan, en 1741 el 1715, une Méthode ornilhologique; elle fut peu goûtée; les bases étaient en opposition avec celles qui venaient d'être posées par le naturaliste suédois. Edwards, à Londres, donna dans l'intervalle le premier volume de son Histoire naturelle des Oiseaux qui n'avaient pas encore été décrits. Cet ouvrage, ([ui, avec les gravures, forme acluellenienl sept volumes in-4", est encore es- timé par la vérité des figures que représentent les trois cenlsoixantedeux planchescoloriées. On ne peutporlcr le même jugement sur (|uelques Oiseaux qui font partie des deux cent (|Haranle planches coloriées produites à Nuremberg en 1748 et années suivantes par J.-Dan. Meyer, avec un texte allemand en 3 p. in-folio, ayant pour litre : Passe-Temps agréable par l'examen de la Représentation de toutes sortes d'Animaux, elc. En même temps fut imprimée à Pappenheim la lettre de J.-H. Zorn sur les Oiseaux de la Forêt-Noire, où se trouvent insérées de très-bcmnes observations locales, et qui fut imitée par F.-E. Brljckman et J. H. BUchner qui étendirent cette correspondance de manière qu'elle forma Iroisvolumes in-4<>,avecquaranlccinq planches. Des observations semblables sont encore consignées dans l'Histoire naturelle de l'Islande el du Groenland qu'Anderson fit paraître à Paris en 17S0, en deux vo- lumes in-S". J.-T. Klein, à son tour, fil imprimer à Lubeck, en un volume in-4", le Prodrome d'une histoire ilrs Oiseaux ; mais au lien ilc suivie 1rs préccples du [;iaii(l maîlrc, il fonda ses divisions niéllio, méthode extrêmement claire à la production de laquelle a con- couru la critique judicieuse de toutes celles qui l'ont précédée; Wilhe et Hunter, la Relation d'un voyage à la Nouvelle-Galles du Sud où se trouvent les descrip- tions et figures de beaucoup d'Oiseaux précédemment inconnus; J.-R. Forster, enfin, son Spicilegium Zoo- togiœ inilicœ tarions, assez répandu pour qu'il soit indispensable d'appeler l'attention sur ce bon ou- vrage. Une Histoire des Oiseaux de l'Angleterre fut ajoutée à celles qui existaient déjà par T. Lord; c'est un volume in-fol., avec cent huit planches coloriées. J.-M.-T. Beseke a aussi rassemblé en Courlande les éléments de l'Histoire des Oiseaux de celte contrée; il les a fait imprimer à Mittau et à Leipzig en 1792. Qua- tre-vingts planches grand in-fol., parfaitement colo- riées, représentant les figures, accompagnées des des- criptions des Oiseaux les plus rares et les plus curieux de la ménagerie du parc d'Osterly, sont dues à W. Haye qui les publia à Londres en 1704, tandis que paraissait à Upsal l'Ornithologie suédoise deNilson, et à Newied, jans nom d'auteur, une Ornithologie de la France, en plusieurs langues, avec un assez grand nombre de plan- ches coloriées, le tout in-4" que l'on reproduisit in-folio l'année suivante. En 1700 parurent à Nuremberg et à Leipzig les deux ouvrages de Bechstein, sur l'Ornitho- logie de l'Allemagne, et en 1797, à Londres, l'Histoire naturelle des Oiseaux de la Grande-Bretagne par P. Be wick. Ces ouvrages sont accompagnés de figures, et l'on remarque que celles du dernier, quoique gravées sur bois, sont bien supérieures à celles de l'autre, en beaulé comme en exactitude. En 1798. Cuvier donna, dans son Tableau élémen- taire d'Histoire naturelle, un système de classification des Oiseaux, que plus lard il iierfectionna dans la dis- tribution du Règne animal. La méthode de Lacépède, qui date de l'année suivante, partage les Oiseaux en deux grandes sections : la première renferme les Oi- seaux dont le bas de la jambe est garni de plumes; ils ont les doigts gros et forts, deux devant et deux der- rière dans une première division; dans la seconde, leur nombie en avant est de trois, d'un seul et quelquefois point du tout en arrière. L'autre section se compose des Oiseaux dont le bas de la jambe est dépourvu de plumes, ou dont les doigts sont réunis par une large membrane. Dans la première division, on a rangé les espèces qui ont trois doigts devant, un ou point der- rière; dans l'autre, les doigts sont très-forts et au nom- bre de deux, trois ou quatre. Une nouvelle édition des œuvres de Buffon, donnée par Sonnini, présente des additions nombreuses, suite des importantes découvertes faites en Ornithologie de- puis ce célèbre historien de la nature; ces additions appartiennent à l'éditeur, qui, pour ce travail, s'est adjoint Virey. Vers la même époque, une Table métho- di(|ue des Oiseaux a été rédigée par Picot de la Pey- rouse; et un excellent peintre anglais, Donavan, a en- trepris, à Londres, de figurer tous les Oiseaux exotiques, dont le nombre en est devenu assez grand pour former dix volumes grand in-8"; enfin, Levaillant, déjà connu par un voyage qu'il fit dans l'intérieur de l'Afrique l)ar le cap de Bonne-Espérance, commença, à Paris, la publication de grands ouvrages, qui, par le luxe typo- graphique de leur exécution, ne semblent destinés qu'à orner les bibliothèques de parade; il débuta par l'His- toire naturelle des Oiseaux d'Afrique, en six volumes, des deux formats in-f» et in-4o. En 1800 ont paru deux volumes {in-4'') d'un Traité élémentaire d'Ornithologie; mais la mort prématurée de l'auteur, Daudin, a laissé cet ouvrage incomplet. Le même naturaliste avait, peu de temps auparavant, donné des observations, 1» sur les Oiseaux placés dans le génie Tanagra, avec la des- cription d'une espèce nouvelle, qui, précisément, s'est trouvée ne pouvoir appartenir à ce genre; 2" sur le Lanius viridis; ô» sur la famille des Colluriens, des Moucherolles et des Tourdes. L'Histoire des Oiseaux dorés ou à reflets métalliques, avec des planches du plus vif éclat, par Audebert et Vieillot, en deux volumes in-f" ou in-4o, est encore le i)remier et le plus bel ouvrage eu ce genre. On trouve dans le Voyage à la recherche de La Peyrouse, les descriptions de plusieurs espèces nou- velles d'Oiseaux, qui sont d'un grand intérêt. La Zoo- logie générale de G. Shaw, à Londres, est un recueil n X assez iiKJdiocie pour le tex(e comme pour les figures; il a été continué par Stepliens, à partir de la dernière moitié du dixième volume. Borckliausen publia, en 1801, à Darmsladt, une Or- nithologie allemande in-f". En même temps Levaillant faisait paraître à Paris sa belle Histoire des Perroiiuets, en deux volumes in-4° ou in-f", auxquels Bourgeot et Werner en ont ajouté bien longtemps après un troi- sième supplémentaire, qui tient les amateurs au cou- rant des nouvelles découvertes dans celle famille si nettement caractérisée parmi la classe des Oiseaux. En 1802, F. -S. Bock donnait, à Berlin, son Ornilbologie prussienne,et Levaillant, à Paris, son Histoire naturelle des Oiseaux de Paradis, des Toucans, des Barbus, des Promérops, des Guêpiers et des Couroucous, ouvrage magnifique, en trois volumes grand in-fo, imprimé par Didot. L'Histoire naturelle des Tangaras, des Manakins et des Todiers, par A. -G. Desmarets. Paris, 1 vol. In-f", ainsi que celle des plus beaux Oiseaux chanteurs de la zone lorride, par Vieillot, sont ce qui approche le plus, pour la beauté de l'exécution, de l'ouvrage précédent. Vient ensuite l'Ornilliologie de l'Egypte, par Savigny, observateur digne d'allacherson nom au magnifique et glorieux ouvrage dont Napoléon ordonna la publica- tion pour éterniser la mémoire de l'un des faits les plus étonnants des temps modernes. L'Histoire des Oiseaux du nord de l'Allemagne, par Naumann, a été publiée par cahiers, à Nuremberg, en I80C, avec un certain nombre de figures. C. Duinéril a, dans sa Zoologie ana- lytique, disposé méthodiquement les Oiseaux dans les ordres Rapaces, Passereaux, Grimpeurs, Gallinules, Echassiers et Palmipèdes; les ordres y sont subdivisés en familles, et les familles en genres. Girardin, en publiant son Tableau élémentaire d'Ornithologie fran- çaise, a également adopté une méthode particulière, dans laquelle les masses principales sont distribuées suivant la forme des doigts; ainsi, l'on a d'un côté les Fissipèdes proprement dits, qui se composent des Acci- pitres, des Passereaux, desGrimpeurs et des Gallinacés ; d'un autre, les Fissii)èdes riverains, où sont les Echas- siers, et en troisième lieu, les Palmipèdes, qui com- prennent tous les Aquatiques. Un atlas in-4o, où se trouve tigurée, au simple trait, une esi)èce au moins de chaque genre, accompagne les deux volumes in-8o,qui forment ce tableau. On est encore redevable à Levail- lant de l'histoire d'une partie des Oiseaux rares ou nou- veaux de l'Amérique et des Indes. Cet ouvrage, publié à Paris, renferme 49 planches coloriées. En 1807 et 1808, parurent i)resque simuUanémenl, l'un à Paris, l'autre à Philadelphie, deux ouvrages d'une grande im- portance et d'une exécution parfaite. Le premier, inti- tulé Histoire naturelle des Oiseaux de l'Amérique sep- tentrionale, depuis Saint-Domingue jusqu'à la baie d'Hudson, grand in-f», figures coloriées, par Vieillot, est resté au milieu de sa course, à la 22« livraison; ce qui forme à peu près deux volumes. Le second, qui a pour titre ; Histoire naturelle des Oiseaux des États- Unis, en neuf parties in-f» ou in-4o, par Wilson, con- tient la description et les figures de 278 espèces, dont 56 présumées inconnues jusque-là. L'année suivante, Sonnini fit paraître à Paris, dans la traduction des Voyages d'Azara dans l'Amérique méridionale, les oli- servations que ce savant voyageur a faites sur les Oiseaux du Paraguay et de la Plata. au nombre de 4.">;) espères environ, décrites par familles, mais sans ordre rigoureusement méthodique. En 1810, Meyer et Wolff. qui, précédemment, avaient enlrejjrîs en commun une Histoire naturelle des Oiseaux d'Allemagne (grand in-f"), et ([u'ils ontcontînuéeà Nuremberg, donnèrent siius le simple titre d'Almanacb, une édition en trois volumes în-8" de ce grand ouvrage, enrichie d'obser- vations et de descriptions d'espèces nouvelles, mais dans la(|uelle ils ne figurèrent que la têle et un pied d'un individu pour chaque genre. Peu après, Bonelli pid)lîa à Turin le catalogue ( in-S») des Oiseaux du Pié- mont, et llligcr, à Berlin, son Prodromiis (in-8'') du Système des Oiseaux, dans lequel il range toutes les es- pèces sous sept ordres : 1» les Oiseaux Grimpeurs, sul)- divisés en cinq familles; 2" les Marcheurs, en onze familles; 3» les Rapaces, en trois familles; i» les Sar- cleurs, dans lequel sont confondus les Gallinacés, les Pigeons, le Dronle. etc., en cin(i familles; 5» les Cou- reurs, en trois familles; G" les Echassiers, en huit fa- milles; 7» enfin, les Nageurs, en six familles. En 1811, Graves fit paraître à Londres une Ornithologie britan- nique en deux volumes 10-8°. En 1813, C.-J. Temminck fil précéder de quelques années sa première édition du Manuel d'Ornithologie, par une Histoire générale et particulière des Pigeons et des Gallinacés, que madame Knip, née lie Courcelle,orna d'un luxe étonnant de des- sin, du moins pour les Pigeons; car cette partie seule a été gravée et coloriée en un volume grand in-f". En 1815, parut en langue allemande une desciiption des Oiseaux de la Suisse, par Schinz. Dans la traduction du Voyage de H.Salt en Aby3sinie,qui fut imprimée à Paris en 1816, on trouve de bonnes observations sur les Oi- seaux de cette partie de l'Afrique; elles sont accompa- gnées de descriptions assez exactes. L'ouvrage de Cuvier, intitulé Règne animal, appa- rut en 1817. Il fait époque dans la science. Les Oiseaux y sont distribués en six grands ordres, et subdivisés en familles : I. Les AcciPiTRES ou Oiseaux de proie, constituent le premier ordre, et se rangent en deux familles; les Diurnes : yeux dirigés sur' les cotés, tête moyenne; les Nocturnes : yeux dirigés en avant, tète très-voluini- neuse. II. Les Passereacx ont cinq familles; 1" les Deiili- rostres : bec échancré aux côtés de la pointe; 2" les Fissiroslres :hec court, large, aplati horizontalement, fendu très-profondément, peu crochu; 3» les Coniros- tres : bec fort et plus ou moins conique; 4» les Tenui- roslres : bec grêle, plus ou moins allongé et arqué; 5o les Syndactyles : se distinguant suflSsamment de tous les autres par la longueur du doigt externe, qui égale presque celle de l'intermédiaire; tous deux sont en outre réunis jus<|u'à la pénultième articulation. III. Les Grimpeurs, où n'existe qu'une seule et grande famille, encore que les Perroquets, les Toucans, les Pics et les Coucous s'y trouvent compris. IV. Les GALLiriACÉs, ordre si naturel qu'une famille unique le pouvait seule remplir. 0 U X V. Les EcaissiEits sont divisés un cinq familles; l»les ùrévipeniies : Mes liès-courles, ne pouvant servir an vol; 2" les Piessiioslies : point lie ponce, on cet or- i;ane, s'il existe, n'est jamais assez long pour toucher la terre, lorsque l'Oiscan y est posé; bec médiocre, lé- gèrement comprimé; 3" les Cullri rostres : liée gros, fort et Ions, souvent pointu et tranchant. quel(|uefois arrondi et dilaté; 4" les io«7//os//es ; bec grêle, long et faillie; 3" les Macrodacljles : doigts, le pouce com- pris, très-longs, et propres à nager. VI. Les Paimipîîdes, qui sont distribués en quatre familles ; 1" les Plongeurs ou Brachyptères : ailes très-courtes; pieds implantés, très en arrière du corps; 2o les Longipennes : ailes très-longues; pouce libre ou nul; 3" les Tolipalmes : tous les doigts et le pouce ré- unis dans une seule membrane; 4" les Lamelii rostres: bec épais, revêtu d'une peau molle, plutôt que d'une matière cornée, avec ses bords garnis de petites lames disposées en formede dents. Cet ouvrage mémorable a été traduit dans plusieurs langues, et l'éditeur anglais l'a enrichi d'une iconogra- phie remarquable, exemple qui a été suivi en France par Guérin, à la l'"" édition qui a paru en 1829. L'Atlas méthodique d'Achille Comte peut être également consi- déré comme une autre iconographie du régne animal. La description de l'ile de Java par Rallies, qui date aussi de 1817, contient les figures d'un assez grand nombre d'Oiseaux propres à cette île immense; la plu- part étaient on entièrement ineoniuis ou mal indiqués. Brehme et G. Schilling ont exécuté, l'année suivante, un travail dans le même genre, pour quelques Oiseaux de l'Allemagne; leur ouvrage a été imprimé à Neusladt, en 3 vohmies in-8<>. La méthode de L.-P. Vieillot est de la même époque, et quoi(|ue cet ornithologiste en ait précédemment donné une analyse, ce n'est qu'en 1818 qu'elle a paru avec tous ses développements, dans le Dictionnaire de Déterville (2» édition); elle y est intercalée comme point de rapport pour toutes les descriptions partielles, disséminées suivant l'ordre qu'exige un ouvrage de celte nature. Les Accipitres ouvrent la marche; ils sont divisés en Diurnes, où se trouvent les familles des l^aii- tourins, des Gypaètes et des Accipitrins; en Noctur- nes, qui ne présentent qu'une seule famille. Viennent ensuite lesSYLVAins; ce second ordre se sous-divise en deux grandes tribus : celle des Zygodactyles et celle des Jnisoduclxles; les Psittacins, les Macroglosses, les Auréoles, les Pléroglosses, les Barbus, les Im- berbes et les Frugivores, constituent les sept familles qui appartiennent à la première tribu. La seconde en admet vingt-trois, savoir : les Granivores, les OEgi- tales, les Péricalles, les Tisserands, ]es Leinionites, les Caroncules, les Manucodiates, les Coraces, les Baccivores, les Cliélidons, les Myothères, les Collu- rions, les Chanteurs, les Grimpereaux, les Antho- myzes, les Épopsides, les Pelmatodes, les Antriades, les Prionotes, les Porte-Lyres, les Dysodes, les Co- lombins et les Alectrides. Les Gai.iinacés n'admettent que deux familles ; \cs Nudipèdes et les Plumipèdes. On en compte quinze dans les Écbassiers, qui se sub- divisent en deux tribus : celle des Di-lridactyles et celle des Télradactyles. Les familles des Mégistancs, des Pédionomes , des jEgialites appartiennent à la première tribu; l'autre se compose des JJélonomes, des Falcirostres, des Latirostres, des Hérodions, des .Erophones, des Coléoramplies, des Unciroslres,des Hylébales, des Macronyches, des Macrodactyles, des Pinnatipèd*s et des Palmipèdes. Les Nageors ont Irois tribus : celle des Téléopodes, où sont quatre familles, savoir : les Syndactyles, les Plongeurs, les Dermo- rliynques el les Pélasgiens; celle des Atéléopodes, dans laquelle on trouve les familles des Siphorins et des Brachyptères; enfin la tribu des Ptiloptères, qui n'a que l'unique famille des Manchots. En 1820, H. Kubl, qu'un peu plus tard la mort a mois- sonné sons le ciel équalorial de Java, el au milieu des plus savantes recherches, a consigné dans le premier volume des Actes de la Société Léopoldine, des obsei- vations sur les Perroquets; il y a joint les descriptions d'un certain nombre d'espèces nouvelles. Temminck et Meitfren-Laugier ont entrepris, à Paris, le magnifique Recueil in-f° et in 4'» des Oiseaux coloriés; il fait suite aux planches enluminées de Daubenlon, et complète, par une exécution infiniment supérieure, cette collec- tion dont H. Kubl a encore publié, à Groningne, une dis- tribution systématique. A la même époque P. -L. Vieillot s'occupait concurremment de l'Iconographie de tous les Oiseaux rares el non encore décrits du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Les auteurs ont ensuite ajouté un texte à ces deux recueils île planches, qui se sont terminés l'un par la 102e livraison, l'autre par la 82e, composées, dans tons deux, de six planches avec texte. P.L. Vieillot devait aussi contribuer à la rédac- tion delà Faune Française, pour la partie ornilhologi- que; mais, atteint de cécité, il n'a pu faire paraître que trois cahiers de six feuilles in-S" , accompagnés de planches coloriées. C'est à la mêtne époque que parut la première partie de la seconde édition de l'Ornithologie de Temminck où tous les Oiseaux, alors connus, pouvaient être répartis en deux cent dix genres distribués eux-mêmes en seize ordres, ainsi qu'il suit : Ordre I. — Rapaces, Rapaces. Bec court, robuste, comprimé sur les côtés, courbé vers l'extrémité ; man- dibule supérieure recouverte à sa base par une cire; narines ouvertes; pieds courts ou de moyenne lon- gueur, nerveux, forts, emplumés jusqu'aux genoux ou jusqu'aux doigts. Trois doigisen avant el un enarrière, articulés sur la même place, ou entièrement divisés, ou unis à la base par une membrane, rudes en dessous, pourvus d'ongles puissants, acérés, rétractiles et arqués. !<=' genre ; Vautour, f^nltur. 2 Catharte, Cathartes. 3. Gypaète, Gypaetus. 4. Messager, Gypogeranus. 5. Faucon, Falco. 0. Chouelle, Slrix. Ordre II. — Omnivores, Omnivores. Bec médiocre, robuste, tranchant sur ses bords; mandibules supé- rieures plus ou moins échancrées vers la pointe. Quatre ddigts; trois en avant et un en arrière. Ailes médiocres; rémiges terminées en pointe. 7. Sasa, Ophistocomus. 8. Calao, Buceros. 9. Mot- mot, P//o«(7es. 10. Corbeau, Corvus. 11. Casse-Noix, Nucifragus. 12. Pyrrhocorax, Pyrrhocorax. 13. Cas- 172 f) R N sican, Ban'lii. 14. Claucope, Glancopis. 13. Maiiiale, Gracula. 10. Pique-Bœuf, Biii/liaga. 17. Jaseur, fiOHi- b:-civora. 18. Piroll, Killa. 19. Rollier, Coracias. 90. Rolle, Colaris. 21. Loriol, Oriolits.^^. Troupiale, Icterus. 23. Étourneau, Slurnus. 24. Martin, Pas- tor. 25. Paradisier ou Oiseau de Paradis, Paradisea. 20. Slourne, Lamprotornis. • Ordre III. — Insectivores, Insectivores. Bec court ou médiocre, droit, arrondi, peu tranchant ou en alêne; m;indil)ule supérieure courl)ée,échancrée vers la pointe, ordinairement garnie à sa base de (|ueli|nes poils rudes, dirigés vers la pointe. Trois doigts en avant, un en arrière, articulés sur le même plan; l'e.xtérieur soudé à sa base ou uni à l'intermédiaire jusqu'ù la piemière articulation. 27. Merle, Timlus. 28. Cincle, Cinelus. 20. Ménure ou Porte-Lyre, Mentira. 50. Myoplione, Myophomis. 31. Brève, /"/V/a. 52. Fourmilier, Myothera. 33. Ba- lara, Tamnophilus. oi. Pie-Grièche, Lanins. 35. Bécarde, Psaris. 30. Bec-iie-Fer, Sparactes. 37. Lan- grayen, Ocypterits. 38. Crinon, Criniyer. 30. Drongo, Edolius. 40. Échenilleur, Cehlephrris. 41. enracine, Coracina. 42. Cotinga, Jinpelis. 43. Avérano. Cas- marhinchos. 44. Procné, Procnias. 43. Eurylaime, Eurylaimus.Ad. Rupicole, /fwjuzco/a. 47. Tanmanak, Phibalura. 48. Manakin, Pipra. 49. Pardalote, Par- ilalotus. 50. Todier, Todus. 51. Platyrhinque, Plaly- rhiiichos. 52. Moucherolle, Muscipeta. 53. Drymo- pliile, Drymophlla. 54. CobeMouclie, Miiscicapa. 55. Mérion, Malunis. 56. Synallaxe, Synaltaxis. 57. Sylvie ou Bec-fîn , Sylcia. 38. Hylophile, Hylo- philiis. 59. Traquet, Saxicola. 60. Accenteur, Accen- tor. 61. Bergeronnette, Motacilla. 62. Énicure, ^n;- CM/KS. 63. Pipit, y^H//l!(S. Ordre IV. Granivores, Granivores. Bec court, gros, fort, plus ou moins conique, dont l'arête, ordinaire- ment aplatie, s'avance sur le front; mandibule supé- rieure rarement écbancrée; trois doigts en avant et divisés, un en arrière; ailes médiocres. 64. Alouette, Alaada. 05. Mésange, Parus. 60. Bruant, Emberiza. 67. Embérizoïde, EmberizoUles. 68. Tangara, Tanagra.C'i. Tisserin, P/oceMS. 70. Bec- Croisé, Lo.via. 71. Psittacin, Psilliroslra. 72. Bou- vreuil, Pirrhula. 75. Gros-Bec, Fringilla. 74. Phyto- \.omt, Phylotoma.Tô. Colioii, Colins. Ordre V. Zygodactyles, Zygodaclfli. Deux doigts en avant et deux en arrière. a. Bec plus ou moins arqué; doigt externe posté- rieur, quelquefois réversible. 76. Touraco, Miisciphaga. 77. Indicateur, Indica- lor. 78. Coucou, Ciiciitiis. 79. Coiia, Coccyzus. 80. Coucal, Centropus. 81. Malcoba, Pbœnicophœus.S^. Courol, Leptotomus. 85. Scythrops, Scylhrops. 84. Aracari, Ptcroglossus. 85. Toucan, liamphaslos. 86. Ani, Crolophaga. 87. Couroucou, Trogon. 88. Tama- tia, Capito. 89. Barbu, Bucco. 90. Barbican, Pogo- «i'as. 91. Perroquet, Psillaciis. ^. Bec long, droit, conique et tranchant, l'un des deux doigts postérieurs queliiuefois oblitéré. 92. Pic, Picus. 93. Picumnc, Picmnnus. 94. Jaca- mar. Galhula. 95. Torcol, Yuiix. Ordre VI. Anisodactyles, Aiiisodac.lyli. Bec plus on moins arqué, souvent droit, toujours subulé, effilé, grêle et moins large que le front; trois doigts devant; l'externe soudé inférieurenient à l'intermédiaire; un derrière, souvent très -long; tous pourvus d'ongles longs et courbés. 90. Oxyrliinque, Oxyrhiiichus. 97. Sitlelle, Silta. 98. Onguiculé, Orthenyx. 99. Pipicule, Dendroco- laples. 100. Sittine. Xenops. 101. Griiiipart, Aiiaha- tes. 102. Ophie, Opetliiorhynchos. 103. Grimpcreau, Cerihia. 104. Gult Guit, Cœreba. 105. Colibri, Trochi- liis. 106. Souimanga, Nectarinia. 107. Arachnotlière, Arachnolhera. 108. Écbelet, Climacleris. 109. Ticho- drome, Tichodroma. 110. Huppe, Upupa. 111. Pro- meiops, Epimachus. 112. Héorotairc, Drepanis. 113. Philidon, Meliphaga. Ordre VII. — Alcyons, Alcyones. Bec long ou de médiocre longueur, acéré, presque quadrangulaire, droit ou faiblement arqué; tarse très court ; trois doigts en avant, réunis à la base; un en arrière. 114. Guêpier, Merops. 115. Martin-Pêcheur, Alcedo. 110. Martin-Chasseur, Dacelo. Ordre VIII. — Cuélidons, Chelidoiies. Bec très-court et déprimé, très-large à sa base; mandibule supérieure courbée vers la pointe; pieds courts; trois doigts en avant, entièrement divisés ou unis à leur base par une courte membrane; un en arrière, souvent réversible; ongles fort crochus; ailes longues. 117. Hirondelle, Hirundo. 118. Martinet, Cypselus. 119. Engoulevent, Caprimulgus. 120. Podarge, Po- dargiis. Ordre IX. — Pigeons, Coliimbœ. Bec médiocre, com- primé; mandibule supérieure plus ou moins courbée vers la pointe, couverte à sa base d'une peau molle dans laquelle sont percées les narines; trois doigts en avant très-divisés, un en arrière. 121. Pigeon, Columba. Ordre X. — Gallinacés, Galliiiœ. Bec court, con- vexe, quelquefois couvert d'une cirre; mandibule supé- rieure plus ou moins courbée, soit dès la base, soit vers la pointe seulement. Narines latérales, recouvertes d'une membrane voûtée, nue ou bien garnie de plumes. Tarse allongé; trois doigts en avant, réunis par une membrane; un en arrière s'articulant plus haut que les autres, quelquefois très-petit ou même entièrement oblitéré. 122. Paon, Paco. 125. Coq,Gallus. 124. Faisan, P/ja- sianus. 125. Lophophore, Lophophorus. 120. Éj)eron- nier, Polypleclron. 127. Dindon, Meleagris. 128. Ar- gus, Argus. 129. Pintade, Nuinida. ^50. Pauxi, Pauxi. 131. Hocco, Crax. 132. Pénélope, Pénélope. 155. Té- tras, Telrao. \ô4. Ganga, Pleroctes. 135. Hétéroclite, Syrrliaptes. 150. Perdrix, Perdix. 157. Cryptonix, Cryploiiix. 158. Mégapode, Megapodius. 159. Tina- mou, Tinamus. 140. Turnix, Hemipodius. OrdreXI.—ALECTOKiDES,y^/ec;onWes. Bec aussi long ou plus coui't que la tète, robuste et dur; mandibule supérieure courbée, convexe, ordinairement crochue vers la pointe. Tarse long et grêle; trois doigts eu avant; un en arrière, articulé plus haut que les antres. 141. Agami, Psophia. 142. Cariania, Dicholophus. 0 n N 143. Claiéole, Ghueola. 144. Ivamiclii, Palumedea. Ordre XII. — Courecrs, Ciirsores. Bec médiocre on courl; pieds longs, nus au-dessus du genou; deu.x ou Irois doigts seulement en avant, point en airière. 143. kuUuche,Slniinio. 146. Rhea.Rliea. 147. Ca- soar, Casoaiius. 148. Outarde, Otis. 149. Court-Vite, Ciirsorius. Ordre XIII. — Gralles, Grallatores. Forme du liée très-variée, quelquefois en cône très allongé, plus sou- vent droit, comprimé; rarement déprimé ou aplati. Pieds longs, grêles, plus ou moins nus au-dessus du genou. a. Trois doigts en avant; point en arrière. 130. Œdicnème, OEilicnemus. 151. Sanderling,Ca- tidn's. 1S2. Falcinelle. Falcineltiis. 153. Écliasse, f/i- nianlo/)us. 134. Iluîlrier, flœmatopus. 133. Pluvier. Cliatadrius. /3. Trois doigts en avant; un en arrière. 13G. Vanneau, f^anetlus. 157. Tournepierre,6'/re/<- siliis. 138. Grue, Gnis. 139. Courlan, Âramus. 160. Héron, Aidea. 161. Cigogne, Ciconia. 169. Bec-Ou- vert, ^nastomiis. 163. Ombrelle, S'co/jms. 164.Dromc, Dromas. 163. Flammant, Phœnicopleius. 166. Avo- celle. Kecunirostra. 167. Savacou, Cancroma. 168. Spatule, Platalea. 169. Tantale, Tanlaliis. 170. Ibis, Jhis. 171. Courlis, Nuiiieiiiiis. 17"2. Bécasseau, Tringa. 173. Clievalier, Totanus. 174. Baige, Lîwiosa. 173. Bé- casse, Scolopax. 176. Uhyncbée, RUxnchœa. 177. Cau- rale, Enrxprga. 178. Ralle, Rallus. 179. Poule d'eau, Ga//(«î(/«.180.Jacana,/'ay7a.l81.Talève,/'oy7)/i7//o. Ordre XIV. — PiniVatipèdes, Pinnalipedes. Bec mé- diocre, droit ; mandibule supérieure légèrement cour- bée vers la pointe. Pieds médiocres; tarses grêles ou comprimés; trois doigts en avant, unis par des rudi- ments de membrane, qui bordent chacun des côtés; un eu arrière, articulé intérieurement sur le tarse. 183. FouI(|ue, Fiilica. 183. Grébi-Foulque, Podoa. 184. Plialarope. Phalaropus. 185. Grèbe, Podiccps. Ordre XV. — Palmipèdes, Palmipèdes. Forme du bec très-variée. Pieds courts, plus ou moins retirés dans l'abdomen; trois ou quatre doigts en avant, réunis dans une membrane entière ou plus ou moins profondément découpée; un en arrière (pour ceux qui n'en ont que trois en avant) articulé intérieurement sur le tarse, ou quelquefois oblitéré. 186. Céréopse, Ceieopsis. 187. Bec-en-Fourreau, Cliionis. 188. Decen-Ciseaux, Rhyuchops. 189. Sterne, Slcino. 190. Mouette, Lariis. 191. Stercoraires, Les- ti-is. 192. Pétrel, Procellaria. 19-3. Prion, Pachyptila. 19i. Pélécanoïde,//a/a(//o«(a. 193. Albatros, £>(0(«e- dea. 196. Canard, ylnas. 197. Harle, Meigus. 198. Pé- lican, Pelicanus. 199. Cormoran, Caibo. 200. Fré- gate, Tachypetes. 201. Fou, Siila. 202. Anliinga, Plotus. 203. Paillc-en-Queue. Pliaeton. 204. Guille- mot, Uiia. 205. Plongeon, Colytnbus. 206. Starique, Phaleris. 207. Macareux, Mormon. 208. Pingouin, jélca. 209. Spliénisque, Splwiiisctis. 210. Manchot, ^Iptenodyles. Ordre XVI. — Inertes, Inertes. Forme du bec va- riée ; corps probablement trapu, couvert de duvet et de l>luines, à barbes distantes. Pieds retirés dans l'abdo- mcn ; (arse court; trois doigts dirigés en avant, cnliè- rement divisés jusqu'à la base; un en arrière, court, articulé intérieurement; ongles gros et acérés. Ailes impropres au vol. 21 1. Aptéryx, Aptéryx. 212. Dronte. Didus. A ce gênera auquel Temminck a joint d'excellentes descriptions pour les espèces européennes, Werner est venu prêter le secours de son talent iconographique, de sorte que l'Atlas des Oiseaux d'Europe forme le com- plément du Manuel d'Ornithologie. En 1821, Horsfield a donné, à Londres, le résultat de ses recherches zoologiques à Java; on y trouve les des- criptions et la classification systématique des Oiseaux de celte île importante de la Polynésie; elles forment huit cahiers in-4", qu'accompagnent des planches co- loriées. Boié, (|ui est allé remplacer II. Kulh dans cette même île, a fait imprimer à Kiel, en 1822, un Mémoire in-8», pour servir à lOrnilhologie de l'Allemagne. Un Prodrome des Oiseaux de l'Islande, par Faber. parais- sait en même temps à Copenhague; et l'année suivante, P.-J. Selby s'occupait de l'impression d'une Ornitholo- gie britannii|ue in-f», tandis iju'une Ornithologie véni- tienne, rédigée par F.-L. Nuccavi, sortait des presses de Trévise, et que Banzani livrait à celles de Bologne, ses éléments d'Ornithologie, précédant une classifica- tion méthodique, avec descriptions spécifiques et figu- res, le tout en neuf volumes in-S". Cette classification qui fait |)arlie du 3« volume comprend sept ordres dont le premier renferme les genres à sternum dépourvu do carène; tels sont les genres .Vutruche et Casoar. Tous les Oiseaux placés dans les autres ordres ont le ster- num caréné. Le deuxième se compose des Grimpeurs, dont les doigis sont opposés deux à deux. Le troisième ordre est celui des Oiseaux de proie; leurs tarses sont gros et robustes; leurs ongles crochus, leur mandibule sui)éiieure, aiguë et recouibée. Le(|uatrième est formé des Gallinacés, dont le tarse est gros et robuste, les on- gles non crochus, et la mandibule supérieure courbée en voille. Le cinquième ordre, celui des Passereaux, a le tarse mince, médiocre ou court; la jambe entière- ment emplumée. Le sixième ordre admet tous les Oi- seaux de rivage, ou les Échassiers, à tarse plus ou moins long, et dénudé jusqu'au milieu de la jambe. Ces quatre ordres n'ont pas les tarses coinprimés, et leurs pieds sont i)lacés à l'équilibre du corps; il n'en est pas de même du septième et dernier ordre qui com- prend tous les Palmipèdes; ceux-ci, au contraiie, ont le tarse plus ou moins comprimé et les pieds très en ar- rière, et hors de l'équilibre du corps. Ont paru, en 1824 et 18-25 ; 1» L'Ornithologie proven- çale dans laquelle Polydoi e Roux, qu'une fatale destinée, semblable à celle de Kiihl, attendait sur les bords de l'Indus, a décrit et figuré tous les Oiseaux (jui habitent constamment la Provence ou qui s'y montrent tempo- rairement. Cette publication a produit quelques espè- ces nouvelles et d'autres sur lesquelles on n'avait encore que des données plus ou moins incertaines; 2" des Tables d'observationssurles différents Oiseaux de passage aux environs de Manchester, par J. Blackwall; 3" des Obser- vations analogues sur les migrations des Oiseaux en Angleterre, par Jenner; elles sont insérées dans les Transaclions pliilosopliiques et dans le Journal de Phy- sique ; 4" un Catalogue raisonné de lous les Oiseaux des environs de Melz: on le Irouve dans la Faune du dé- partement de la Moselle, publiée en 1 vol. in-12 par Hollander ; 5" la Description et les figures de toutes les nouvelles espèces d'Oiseaux obtenues par les soins île Onoy elGaimard.qui faisaient partie de l'expédition au- tonrdu monde, commandée par Freycinet; celle Descrip- tion, due à Quoy et Gaimard eux-mêmes, ajoute beau- coup d'intérêt aux découvertes zoologiques contenues dans la relation in-f» et in-4o du Voyage. D'aulres des- criptions du même genre furent publiéessuccessivemenl parles mêmes naturalistes à leur retour d'une seconde expédition de circumnavigation, sous le commande- ment du capitaine Durville, à bord de la corvette l'As- trolabe. Lesson (Zoologie du Voyage de la Coquille), F. Eydoux et P. Gervais (Zoologie des Voyages de la Favorite et de la Bonite), A. D'Orbigny (Voyage dans l'Amérique méridionale), Bélanger (Voyage aux Indes orientales) ont également fait connaître à des époques assez rapprochées entre elles, les nouvelles espèces d'Oi- seaux qui ont été le résultat de leurs courses lointaines et des missions qui leur ont été confiées. Le prince de Musignano et de Canino, Ch. Bonaparte, a publié à Philadelphie, dans le courant de la même année, d'in- téressantes observations sur diverses espèces du genre Pétrel, sur plusieurs Canards, sur quelques espèces nouvelles du genre Fringille, ainsi que sur un assez grand nombre d'Oiseaux de l'Amérique seploulrionale, dont la place, dans les méthodes, était encore restée incertaine et douteuse; enlîn l'année suivante un tra- vail beaucoup plus important a suivi ceux-ci; c'est un supplément à l'Oinithologie américaine de Wilson, et une critique de la Nomenclature de ce savant; les trois volumes in-f» sont accompagnés de plan- ches d'une exécution parfaite. La méthode adoptée ou plutôt produite dans ce supplément, que l'on doit con- sidérer comme une nouvelle Ornithologie américaine, parait être la plus naturelle : tous les Oiseaux y sont rangés en deux grandes sous-classes; la première se divise en deux ordres : les Accipilres, qui renferment les familles des Vautourins et des Rapaces; et les Passe- reaux, qui se composent de deux tribus, dont l'une est celle des Grimpeurs, formée de six familles : les Psilta- cins, les Frugivores, les Amphiholins, les Sagittilin- gues, les Syndaclyles et les Serraliers; l'autre est celle des Marcheurs, et comprend douze familles: les Den- tirostres, les Anguliroslres, les Patres, les Séricates, les Chélidons, les Chanteurs, les Ténuirostres, les An- Ihomyzes, les^gitales, les Passerins, les Colombinsct les Passerigalles. La seconde sous classe se divise en trois ordres : les Gallines,les Gralles elles Ansères. Les Gallinacés et les Cryptiirins sont les seules familles du premier ordre ; le second en compte neuf : les Stru- thiones, les Pressirostres, les Alectrides, les Hérodiens, les Falcirostres, les Limicoles, les Macrodactyles, les Pinnalipèdes cl les Hygrobates ; enfin, les Longipen- nes, les Lamellosodentés, les Stéganopodes, les Lobi- pèdes, les Lygopodes et les Impennes, sont les familles (lui constituent l'ordre des Ansères. La méthode pro- posée parLalreille dans ses Familles naturelles partage de même les Oiseaux en deux sous-classes ou sections ; les Terrestres et les Aquatiques. Cinq ordres sous-divi- sent les premiers ; ce sont les Rapaces, les Passereaux, les Grimpeurs, les Passerigalles et les Gallinacés. Les Rapaces ont trois familles : les Vautourins, les Accipi- (rins et lesfEgoliens.ll yen a cinq dans les Passereaux : les Latirostres. les Denlirostres , les Conirostres, les Ténuirostres et les Syndactyles ; six dans les Grim- peurs : les Psiltacins, les Pogonorhynques, les Cucu- lides, les Proglosses, les Grandirostres et les Gallifor- mes. Le quatrième ordre se compose des Dysodes, des Colombins et des Alectrides; le cinquième des Tétra- dactyles et des Tridactyles, La section des Aquatiques comprend deux ordres : les Échassiers et les Palmi- pèdes. On compte dans l'un sept familles : les Brévi- pennes, les Pressirostres, les Cultrirostres, les Longi- rostres, les Ptérodactyles, les Wacrodaclyles et les Pyxidirosires; dans l'autre (|ualre : les Lamellirostres, les Totipalmes, les Longipenncs et les Brachyptères. En 1826, Vigors, secrétaire de la section zoologique de la société Linnéenne de Londres, a esquissé dans les Actes de cette Société, un nouveau système de classifi- cation des Oiseaux, accompagné de vues nouvelles, d'idées générales et très-étendues, destinées à former la base de ce système. Suivant l'usage adopté par les naturalistes anglais, et l'on ne sait trop pourquoi, de tout rapporter à un nombre de prédilection, les espèces y sont distribuées en cinq ordres, susceptibles eux-mêmes d'être divisés en cini| familles, dans lesquelles on trouve souvent cinq liibus; or, comme la nature n'est pas tou- jours disposée à se soumettre au calcul, il en résulteque quelques cases des familles du système de Vigors sont encore vides, et pourraient bien n'être jamais remplies. Dans l'examen des différents systèmes de classifica- tion qui viennent d'être rapidement analysés, on a pu facilement apercevoir l'insuffisance des caractères aux- quels, sans le secours de l'anatomie, ces auteurs ont été forcés de se restreindre, et qui, en définitive, se ré- duisent à ceux tirés du bec et des pattes; déjà plusieurs savants se sont élevés avec force contre cette restric- tion, et l'uu d'eux particulièrement a démontré avec lucidité, de quel avantage peut être la considération de l'appareil sternal dans une nouvelle distribution sys- tématique des Oiseaux. Quoique l'idée de faire concou- rir les modifications du squelette à la classification méthodique de cette nombreuse partie des animaux vertébrés, appartienne au professeur Blainville, le doc- teur Lberminier s'en est approprié une grande part, en raison de ses travaux d'application qu'il a su pous- ser très-loin, et qui ont été couronnés des plus heureux résultats. Il faut, pour intercaler ici ces deux systèmes qui se touchent, abandonner un instant l'ordre chro- nologique et reporter ses souvenirs un peu en arrière pour se l'appeler (jue ce fut le G décembre 1815, que, dans un Mémoire lu à l'Institut de France, Blainville exposa le fruit de ses recherches sur les moyens d'em- ployer la forme du sternum et de ses annexes, pour la confirmation ou pour l'établissement des familles na- turelles parmi les Oiseaux. Dans ce travail aussi recom- mandable par l'idée qui en fait le fond, que par l'exac- titude des fails observés et l'imiiorlance des résultats (3 U N 0 H X i|ui en (itcouleiil, le professeur décrit d'abord d'une manière générale le slernum proprement dit, l'os fiir- culaire ou la fourchelle, dont il prouve la i>arfaite ana- logie avec les clavicules des Mammifères, et cet os enclavé de chaque côlé, entre le précédent et l'omo- plate en avant, le slernum en arrière, qu'il considère comme remplissant à l'égard de l'épaule, des usages analogues à ceux de l'ischion relativement au bassin, os que Cuvier appelle coracoïde, et que l'on connaît généralement, mais à tort , sous le nom de clavicule; il examine ensuile, sous le rapport de l'appareil ster- nal, la série des Oiseaux qu'il partage en neuf ordres. 1" Les Prébensebrs, Prehensores; il se compose des Perroquets qui se servent des pieds pour porter la nourriture à la bouche; il les compare ingénieuse- ment, avec Linné, aux Singes qu'ils représentent parmi les Oiseaux, et reconnaît qu'ils ne se prêtent point à la plupart des divisions qu'on a voulu établir parmi eux. 2" Les Ravissedhs, Raplores; ils chassent pour se procurer leur nourriture, les uns le jour, les autres la MJilt ; ils ont été divisés en diurnes et en nocturnes; ils présentent au dedans comme au dehors des différences tellement profondesqu'on pourrait en former,avec assez de raison, deux ordres distincts. ô" Les Grimpeurs, Scansores; groupe peu naturel qui est compris dans les Picœ de Linné. A" Les Passereaux, Passeres; il se compose de plus de la moitié du nombre total des Oiseaux connus. oo Les Pigeons, Sponsoies; il n'a point de rapports avec l'ordre précédent, mais il en a quelques-uns avec celui qui suit; les Colombi-Gallines semblent faire le partage des Pigeons et des Gallinacés. G" Galliuacés, Gradatores; cet ordre est remar- quable par la grande ressemblance qu'ont entre eux les individus cjui le composent. 7» Les Coureurs, Cursores; à cet ordre appartien- nent les Autruches et les Casoars qui, par la singulière conformation du slernum et de l'épaule, constituent un type tout particulier. 8° Les Gralles, Grallatores; ces Échassiers se par- tagent en quatre sections : les Gallino-Gralles, les Bé- ions, les Tringas et les Gallinules. 9» Les Palmipèdes, Natalores; ces Oiseaux qui n'ont j)Our caractère distinctif que la présence, entre leurs dojgls, d'une membrane qui encore varie dans sa dis- position, diffèrent autant par la forme de leur bec, que par celle de leur appareil sternal. Sous ce dernier rap- port on peut les partager en cinq sections: les Mouettes, les Pétrels, les Pélicans, les Canards et les Plongeons. Telles sont les consé(iuences auxquelles l'auteur de cette nouvelle méthode est arrivé en envisageant la science sous un nouvel aspect. Deux nouveaux ordres établis : l'un en faveur des Perroquets, l'aulre des Au- truches et des Cosoars; les Pigeons définitivement sé- parés des Gallinacés; dans les autres ordres, des divi- sions généralement bien établies : voilà sans doute des faits qui ne sont pas sans importance. Marchant sur les traces de son devancier, après avoir rassemblé, pendant quatre ans, les matériaux dont il a pu disposer, et après avoir examiné avec une exac- lilude scrupuleuse la plupart des Oiseaux, le docteur Llierminicr a fixé de nouveau l'attention des zoologis- tes sur un sujet qui paraît plein d'intérêt. Son premier travail a été présenté à la société Linnéenne de Paris, en mars 1827, et une seconde édition a paru l'année suivante. 11 eût été sans doute bien désirable que ce travail eût embrassé la totalité des Oiseaux connus ; il en aurait acquis plus de prix en devenant complet; malheureusement il existe plusieurs genres fort inté- ressants que l'auteur n'a pu, malgré tous ses efforts, se procurer jusqu'ici, et qui manquent également au cabinet d'anatomie de Paris. Pour comble de fatalité, ce sont précisément les Oiseaux qu'il eût été le plus important de connaître, i)uisque les ornilhologisles ne sont point encore d'accord sur la place qu'il convient d'assigner positivement à quelques-uns d'entre eux; et il est probable que toute incertitude à cet égard devra cesser du moment qu'on aura pu examiner leur orga- nisation profonde ; tel est le Menure (|ue Cuvier et Teni- minck rangent parmi les Insectivores, à côlé des Mer- les, d'après la seule consi) qui, ayant pu examiner comparativement un grand nombre de sujets, a reconnu que toutes les différences regardées comme caractéristiques pour les deux pré- tendues espèces , sont variables et répandues, pour ainsi dire, irrégulièrement d'un individu à l'autre, et ne peuvent nullement être considérées comme spéci- fiques. Les caractères spécifiques de rOrnithorhynque sont assez faciles à indiquer. Le corps est généralement couvert de poils de deux sorles : les uns laineux, courts et très-fins, sont grisâtres; les autres, soyeux et lustrés, sont en dessus d'un brun qui varie du br(m-roux au brun-noirâtre, et en dessous d'une couleur qui varie du blanc-grisâtre au roux. La tête est, comme le corps, brune en dessus, et blanche, rousse ou roussâtre en dessous. Les pattes, nues en dessous, sont en dessus cou- vertes de poils d'un gris-jaunàtre : les doigts sont aux membies antérieurs, nus supérieurement comme sous la plante. La queue est velue en dessus chez les jeunes individus, mais complètement nue chez les vieux; les poils dont elle est couverte sont toujours bruns, très- rudes et presque épineux; leur disposition est très- irrégulière; ils se croisent dans tous les sens. Le poil du dos est au contraire toujours lisse , si ce n'est pen- dant la mue; et c'est sans doute pour avoir observé un individu pris dans cet état, qu'on avait attribué pour caractère à l'une des deux prétendues espèces d'avoir le poil un peu crépu. Quant aux différences spécifi<|ues que l'on avnil cherché à liier de la forme ou de la gran- deur du bec, de l'ergol du mâle, de la queue, enfin de la couleur et de la taille, tout porte à croire qu'on ne doit pas y attacher plus d'importance : car les pre- mières, très-légères si elles existent réellement, sont purement individuelles, ou même tiennent uniquement au mauvais état de préparation de quel(|ues-uns des individus observés; et c'est ce dont est convenu l'un des auteurs qui croient le plus fermement à l'existence de deux espèces. Van der Hoeven {Nov. Jet. physico- vied-, t. XI. p. 552). 11 en est très-probablement de même des différences tirées de la forme de la queue, qui, suivant Van der Hoeven, serait pointue chez l'Or- nithorhynque roux, et élargie à son extrémité chez le brun ; différences que Geoffroy St-Hilaire n'a jamais pu apercevoir. Quant à l'ergot, il est, comme tous les orga- nes cornés, susceptible de s'user, par le contact souvent répété de corps extérieurs, et de là, une multitude de variations de forme et de grandeur. La taille est aussi très-variable chez les Ornilhorhynques, même en ne parlant pas des individus non adultes. On peut en effet donner comme un fait certain que le mâle est constam- ment plus grand que la femelle ; c'est ce qui résulte des mesures prises sur des individus des deux sexes, par Everard Home (Phil. Trans., 1802, p. C8), Van der Hoeven (toc. cit., p. 365) et Meckel (toc. cit., p. 8), et de ce ([ue Geoffroy St-Hilaire lui-même a vérifié sur les deux sujets qu'il a décrits dans les Annales des Sciences Naturelles (déc. 1826), appartenant au duc d'Orléans, et sur le mâle et la femelle que le docteur Busseiiil a bien voulu lui communiquer. Voici le tableau compa- ratif des dimensions de ces deux derniers: p. 8 p. » 2 6 i 6 L'Ornithorhynque est désigné par les naturels de la Nouvelle-Galles sous les noms de Mullingotig, suivant Patrick Hill, ou Monfleiigong, suivant Garnot et Les- son. Quoique l'espèce soit assez commune dans plu- sieurs cantons, ses mœurs ont été longtemps très-peu connues : Cuvier se borne à dire qu'elle habite les ri- vières et les marais de la Nouvelle-Hollande, et ce n'est guère que dans les ouvrages très-modernes qu'il est possible de rencontrer des observations un peu détail- lées. On trouve dans l'Anthologie de Florence (t. xxiv, p. 305, 1820) , un article très-intéressant, mais malheu- reusement très-court, publié dans ce recueil, sans nom d'auteur; « L'Ornithorhynque habile les marais de la Nouvelle -Hollande. 11 fait, parmi des toijffes de ro- seaux, sur le bord des eaux, un nid qu'il compose de bourre et de racines entrelacées, et y dépose ilevx œufs blattes, plus petits que cevx des Poules ordi- naires; il les couve longtemps, les fait éclore comme les Oiseaux, et ne les abandonne que s'il est menacé par quelque ennemi redoutable. Il paraît que pendant tout ce temps il ne mange ni semence ni herbe, et qu'il se contente de vase prise à sa portée, ce qui suffit pour le nourrir : du moins c'est la seule substance qu'on ait trouvée dans son estomac. Lorsque l'Ornitliorbynque plonge sous l'eau, il y reste peu de temps, et revient bientôt à la surface en secouant la tête comme le font les Canards. 11 parcourt les rives des marais en mar- chant, ou plutôt en rampant avec assez de vitesse ; ses mouvements sont prompis, et il est difficile de le pren- dre, parce qu'il a une vue excellente. Il n'emploie ordi- nairement qu'une narine pour respirer dans l'air. Il se gratte la lêle et le cou avec un des pieds de derrière, comme font les Chiens: il cherche à mordre quand il est pris; mais son bec étant très-Hexible et faible, ne peut faire aucune blessure. Le mâle, le seul qui soit armé d'un éperon à la jambe de derrière, emploie cette arme contre ses agresseurs. » La manière iont se trouve rédigé cet article, le cachet d'originalité dont il est empreint, les détails pleins de vérité qu'il expose, ne permettent pas de rejeter et de considérer comme une assertion sans im- portance, le témoignage de l'auteur des observations qu'il contient, au sujet de la ponte et de l'incubation de rOmilborhynque. Ce témoignage est d'ailleurs dans une concordance parfaite avec celui des naturels de la NouYelle Hollande et de quelques voyageurs, et avec le^cherches de Hill et de Jamison sur l'Échidné; re- cl^rchcs dont Garnot a fait mention dans le Bulletin de la Société Philomatique, et d'où il résuUerait que les Mono*èmes sont ovipares. Garnot et Lesson disent aussi, comme presque tous les auteurs, que les colons croient les Ornithorhynques ovipares; et ils ajoutent que le surintendant de la ferme d'Emious-Plains leur affirma positivement avoir vu des œufs de la grosseur de ceux d'une Poule, et au nombre de deux. On se borne ici à faire cette remarque, sans entrer dan.s la discussion d'une question qui paraît toujours in- décise, et dont il n'est pas nécessaire de s'occuper dans cet article. Quant à l'innocuité de la piqûre de rOrnilhorhynque, l'assertion de l'auteur anonyme de l'article de l'Anthologie est pleinement confirmée par les renseignements que Quoy et Gaimard ont pris à la Nouvelle-Hollande, lors du mémorable voyage de VUranie: « Nous ajouterons, dit l'un de ces natura- listes, le docteur Quoy, en terminant cpielques remar- ques sur rOrnilhorhynque (Bull, des Se. nat., juillet 182-i), que le venin de cet animal n'a pas une bien grande action sur l'homme; car depuis qu'on prend des Orni- thorhynques, nous croyons qu'il ne s'est présenté qu'un accident peu grave de blessure ; et même au port Jack- son il n'est point encore populaire que cet ergot soit venimeux. Nous avons eu trois Ornithorhynques de mi- litaires qui les avaient eux-mêmes pris dans les rivières des montagnes Bleues, et qui ne nous ont point indiqué qu'ils fussent susceptibles de blesser grièvement. " Gar- not et Lesson rapportent aussi, dans leur ouvrage zoo- logique (p. 133), que, suivant le docteur Palmeler, « on ne connaît dans la Nouvelle-Galles aucun exemple de blessure suivie d'accidents dus à la présence d'un venin quelcon• On voit que ces témoignages, et il en est de même de plusieurs autres que l'on pourrait aussi invoquer, confirment parfaitement les assertions de l'Anthologie de Florence; et il est presque superflu de remarquer combien cet accord unanime des voyageurs et des naturalistes sur tout ce ((u'ils ont pu vérifier de 0 R 0 0 11 0 185 l'arlidedu recueil de Florence, doit donner d'aulhen- licité à lout ce qu'il affirme, même sur les points que personne n'a encore pu conslaler aprf's lui, et inspirer de confiance dans l'exacliliide des observations qu'il contient, et dans la véracité de son auteur, quel que soit d'ailleurs cet auteur, ou quelle que soit la source à laquelle l'Anthologie de Florence ait pu emprunter ces observations. OBNITHOTYPOLITE. ois. Même chose qu'Ornitho- lyte. V. ce mot. ORNITHOXANTHUM. BOT Ce genre proposé par Link dans la famille des Liliacées, a été depuis réuni au genre Gagea de Salisbury. ORKITROPHE. Ornitrophe. bot. Le genre désigné sous ce nom par Commerson, adopté par Jussieu, est le même que le Schmfilelia de Linné, Mant., auquel il faut aussi réunir VAllophyUus du même auteur et le Toxicodendron de Gsertner. F. Schmidêiie. ORNIX. Ornix. ins. Genre de Lépidoptères noctur- nes, famille des Tinéides, tribu des Alucites, formé par Treitsch, avec les caractères suivants: palpes inférieu- res courtes et droites, peu garnies d'écaillés, inclinées vers la terre; trompe nulle; antennes filiformes et gar- nies à leur base d'un pinceau de poils plus ou moins longs; tête longue et étroite; corselet carré; pattes postérieures longues et peu épaisses; ailes supérieures très-longues, très-étroites et garnies d'une longue frangea l'extrémité du bord interne; les inférieures encore plus étroites, presque linéaires et entourées d'une longue frange qui les fait ressembler à deux plu- mes. Le type du genre est VOriiix vibicipennella. ORMJS. BOT. Espèce du genre Frêne, y. ce mot. ORNYSMYlA.ois. Syn. d'Oiseau-Mouche. T. Colibri. OROBANCHE. Orobanche. bot. Genre de la Didyna- mie Angiospermie, L., autrefois placé à la suite des Pédiculaires, mais constituant aujourd'hui le type d'un ordre naturel nouveau, sous le nom d'Orobanchées. Les caractères de ce genre sont les suivants : le calice est tantôt lubuleux, à cinq divisions inégales, tantôt pro- fondément divisé en lanières distinctes. La corolle est monopétale, tubuleuse, irrégulière, ventrue à sa base; son limbe est à deux lèvres ■. la supérieure convexe en dessus et l'inférieure à trois lobes inégaux. Les étaraines sont didynames, cachées sous la lèvre supérieure. L'o- vaire est libre, appliqué sur un disque hypogyne et an- nulaire; le style est simple et terminé par un stigmate bilobé. Le fruit est une capsule terminée en pointe à son sommet, à une seule loge, contenant beaucoup de petites graines attachées à deux trophospermes longi- tudinaux; cette capsule s'ouvre en deux valves, por- tant chacune un placenta bipartite sur le milieu de leur face, interne. Le professeur Desfontaines a proposé de diviser le genre Orobanche en deux, savoir : les Oro- banches vraies, qui ont leur calice divisé jusqu'à la base et paraissant comjiosé de bractées, et le Phelipea qui a le calice tubuleux. f^. Poelipea. Le genre Oro- banche est extrêmement bien caractérisé par le port des différentes espèces qui le composent. Ce sont toutes des plantes parasites, charnues, dépourvues de feuilles, lesquelles sont remplacées par de simples écailles, d'une couleur générahment brunâtre et terne, qui les fait ressembler à des plantes desséchées; leurs fleurs sont grandes, réunies en épi à la partie supérieure de la tige; chacune d'elles, qui est placée à l'aisselle d'une brac- tée, est ordinairement accompagnée de trois écailles qui, dans quelques espèces, remplacent le calice. On doit à Vaucher, de Genève, des observations curieuses sur la germination des graines d'Orobanche. Toutes les espèces de ce genre sont des plantes parasites; il était donc fort curieux d'observer les premiers développe- ments de leurs graines. Quand ces graines, qui sont fort petites el à surface hérissée, sont confiées à la terre, elles restent dans un état slationnaire, tant qu'elles ne sont pas en contact avec quelque radicelle d'une plante qui leur convienne. Mais aussitôt qu'elles sont rencon- trées par quelque filet de racine, elles s'y attachent, et dès lors leur germination commence et s'achève, et quand la plante est développée, elle reste adhérente à la racine à laquelle elle s'est d'abord attachée. On a établi deux sections dans le genre Orobanche, suivant que la corolle offre à son limbe quatre ou cinq lobes. ■f- Corolle à quatre lobes. Orobanche majeure. Orobanche major, L. Cette espèce, la plus grande de toutes, a une tige qui s'élève quelquefois jusqu'à An\yi pieds de hauteur; elle croît en général sur la racine du Genêt à balais ; sa tige est renflée à sa base, qui est recouverte d'écaillés très-rap- prochées; celles de la tige sont écartées; les fleurs sont grandes, et forment un épi très long; les divisions cali- cinalessont presque égales et terminées en pointe. Cette espèce est très commune dans les bois. Orobanche VDLGAiRE. Orobanche vidgan's, hamk.; Orobanche caryophyllcea, Willd. Celte espèce se dis- tingue de la précédente, à sa tige moins haute et d'une couleur blanche ou jaunâtre quand elle est fraîche, à ses fleurs moins nombreuses, d'un rouge vineux intérieu- rement et répandant une odeur agréable de Gérofle. Elle est commune dans les bois découverts, les friches, les pelouses sèches. ff Corolle à cinq lobes. Orobanche rameuse. Orobanche ramosa, L., Bull., Herb.,t.ô99.Cetle espèce est commune dans les champs où l'on cultive le Chanvre, le Tabac, etc. Elle se recon- naît facilement à sa tige rameuse, d'une teinte blanche lavée de bleu, haute de six à dix pouces. Les fleurs sont assez petites, disposées en épi. Leur calice est court, divisé en quatre lobes aigus. Cette espèce a été décrite, comme genre distinct, sous le nom de Kopsia, par Dumortier. OROBANCHÉES.O;o6a»ic/ieœ.BOT.Familledeplantes dicotylédones monopétales, à étaraines ou corolles hy- pogynes, établie par Venlenat (tab. du Règne Végét.) et adoptée par tous les botanistes modernes. Voici quels sont ses caractères : le calice est tubuleux ou divisé jusqu'à sa base en sépales distincts; la corolle est mo- nopétale, irrégulière, souvent divisée en deux lèvres; les étamines, insérées à la corolle, sont généralement didynames; Tovaire est libre, appliqué sur un disque hypogyne et quelquefois unilatéral. Cet ovaire présente une seule loge contenant deux trophospermes parié- taux, s'étendant dans toute la hauteur de la loge, bi- fides sur leur côté interne el portant un très-grand nomhrc d'ovules; le slyle esl simple, lerminti paf un sligmate à deux lobes inégaux. Le-fiuit esl une capsule ovoïde, allongée, terminée en pointe, à une seule loge contenant un grand nombre de graines allachées à deux trophospermes pariétaux, s'ouvrant en deux val- ves qui portent chacune- un trophosperme attaché sur le milieu de leur face interne. Ces graines, fort petites, offrent un tégument propre, double, recouvrant un cndosperme charnu, qui porte un petit embryon dico- tylédoné dans une petite fossette creusée à la partie supérieure et latérale. Les plantes qui forment cette famille sont tantôt parasites sur la racine d'autres vé- gétaux, tantôt terrestres; leur lige, simple ou rameuse, est nue, c'est-à-dire recouverte de simples écailles, ou portant des feuilles alternes ou opposées; dans quel- ques cas elles sont toutes radicales. Les fleurs, toujours accompagnées de bractées, sont terminales et solitaires, ou plus souvent disposées en épi. Les genres qui com- posent la famille des Orobanchées sont les suivants : Orobanche, L.; Phelipca, Desf.; Hyabaiiche, L.; Epi- phayiis, Nutlal; Schultzia, Raffinesq.; OEgynetia, Roxb.; Gymnoscalis , Nul. Quant au genre Obolaria, placé par tous les botanistes dans cette famille, il pa- raît avoir des rapports plus marqués avec celle des Gentianées. OROBANCHIA. ooT. Vandelli (Flor. Lusit. Bras., p. 41, lab. 50, f. 18 et 19) a décrit sous ce nom un genre de la Didynamie Angiospermie, L., (jui offre les caractères suivants : calice pentagone, persistant, à cinq découpures aiguës; corolle velue, dont le lube est un peu courbé et cylindrique à sa base, puis renHé vers son sommet; la gorge étroite, resserrée; le limbe court, à cini] lobes arrondis ; ipiatre étamines didynames, plus courtes que la corolle, à anthères arrondies et rappro- chées les unes des autres; ovaire supère, allongé, sur- monté d'un style filiforme, velu et plits court que les étamines; sligmate bilobé; glande échancrée, très- grosse, située à la base et d'un seul côté de l'ovaire; capsule non pulpeuse, uniloculaire, bivalve, contenant des graines nombreuses et fort petites. C'est par ces caractères carpologiques que le genre Orobanchia se distingue du liesleria , qui a été placé à la suite des Personnées ou Scropbularinées. Deux espèces indigènes du Brésil ont été décrites par Vandelli. Ce sont des plantes à tiges grimpantes, radicantes, garnies de feuil- les oblongues ou lancéolées, pétiolées et opposées. Les Heurs ont leur calice de couleur écarlate, à divisions glabres ou velues sur les bords, et à corolle hérissée, jaunâtre. OROBANCHOIDES. bot. Les botanistes antérieurs à Linné nommaient ainsi le genre Monotropa de cet au- teur, à cause de la ressemblance e.xtérieuredes espèces qui le composent avec les Orobanches. y . IIypopttis et MoivoTRopE. OROBE. Orobiis. bot. Ce genre, de la famille des Lé- gumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., présente les caractères suivants : calice tiibuleux, campanule, divisé peu profondément en cinq lobes aigus, dont les deux supérieurs sont plus courts; corolle jiQpilionacée, formée d'un étendard conliforme, long, réfléchi sur les côtés, de deux ailes oblongues, conniventcs, aussi longues que l'étendard, et d'une carène divisée en deux à sa base, ayant ses bords connivenis, parallèles et comprimés; dix étamines diadelphes; style grêle, li- néaire, velu au sommet; gousse cylindracée, oblon- gue, terminée par une pointe ascendante, uniloculaire, bivalve, et renfermant plusieurs graines marquées d'un bile linéaire. Ce genre fait partie de la tribu des Viciées de Bronn et De Candolle, et il est tellement lié avec les genres (■'icia, Lathyrus et Pisum qu'il serait impos- sible de les distinguer, s'il n'y avait pas encore d'autres différences dans l'ensemble des organes de la végéta- tion. En outre, un port assez remarquable, mais <|u'oh ne peut bien saisir au moyen d'une simple description, fait reconnaître les Orobes au premier coup d'œil. Ce sont des plantes herbacées, munies de stipules semi- sagittées, et de feuilles à un petit nombre de paires de folioles, terminées sans impaire par une soie courte, simple et non roulée. Les Heurs sont portées sur des pédoncules axillaires; leurs couleurs sont variées, sou- vent même elles offrent différentes teintes sur les mêmes fleurs. Trente-trois espèces d'Orohes, sans compter six peu connues, sont décrites par .Seringe dans le second volume du Prodromus f^erjelabilhim, du professeur De Candolle. La plupart croissent dans les montagnes de l'Europe méridionale; beaucoup se trouvent égale- ment dans l'Orient et la Sibérie ; deux seulement habi- tent l'Amérique septentrionale. Seringe a encore com- pris parmi les Orobes le f^icia piscidia de Forstcr et Sprengel, plante qui croit dans la Nouvelle-Calédonie. Orode TDBÉREiJX. Oiobiis tuberosiis, L. C'est une des plus jolies piaules qui croissent en abondance dans les bois de toute l'Europe. De sa racine tubéreuse s'élè- vent quelques liges grêles, munies de feuilles à folioles allongées, pointues, vertes en dessus et d'une couleur glau(|ue en dessous. Les Heurs sont d'un rose tendre, quelquefois versicolores, et disposées par trois ou qua- tre sur chaque pédoncule. OROBITES. GÊOL. y. Hammites. OROBITIDE. Orobitis. ins. Coléoptères tétramères. Le genre institué sous ce nom par Germar, dans la fa- mille des Curculionides, a pour caractères: antennes insérées un peu au delà du milieu du rostre, composées de onze articles dont le premier assez long et nhco- nique, les quatre suivants très-courts, les sixième et septième arrondis, les autres formant une massue ovale; trompe allongée, cylindrique, un peu plus épaisse à la base et arquée; tête rétractile et un peu convexe; yeux rapprochés sur le front, arrondis, déprimés et assez grands; corselet très-court, transversal, beaucoup plus étroit en avant, un peu tronqué à sa base, échancré aiix deux extrémités; écusson distinct, élevé et puncti- forme; élytres presque semi-globuleuses, plus larges antérieurement et dépassant la base du corselet, arron- dies aux épaules et aux extrémités, convexes en dessus et même un peu bossues vers la base ; pieds assez longs ; cuisses un peu en massue, canaliculées en dessous; jam- bes droites, mutiques à l'extrémité. Toutes les espèces connues se trouvent en Europe. Orobitide Xiit,\i . Orobitis cyane7ts ,Germ.; Curcutio cyaneus, Lin.; Rhynchœnvs globosus, Oliv. Ses an- tennes sont coudées, brunes, avec la massue d'nn gris 18a olisciir; la trompe esl noire, ainsi que le corselet; les élylres sont de la même couleur et striées ; le dessous du corps est blanc ; les pattes sont brunes, recouvertes d'un léger duvet cendré. En Belgique. OROBIUM. noT. Ce genre institué dans la famille des Crucifères par Reichenbacb, ne diffère pas du genre Aphiaqiiius de Andrzeiovvski. Voyez an 1" volume de ce Dictionnaire l'article Apbragme que par erreur typo- graphique on a écrit Aphragame. OROBU. OIS. Même chose qu'Urubu. /'. Catuaute. OROBLS. BOT. K. Orobe. OROLANTHU.S. DOT. Ce genre, établi par Meyer, dans la famille des Labialées, a été réuni au genre ^IloIqu- tltus. F. ce mot. ORONGE. Oiontium. bot. Genre de la famille des Aroïdées et de l'Hexandrie Monogynie, L., composé de deux espèces qui doivent constituer deux genres dis- tincts, et appartenant probablement à deux familles différentes. Voici les caractères de VOronlium aqiia- iicum, L., la première qui ait porté ce nom : les fleurs sont petites, disposées en un épi cylindrique, terminal, dense et serré; celles qui occupent la partie inférieure de la fleur se composent d'un calice formé de cinq à six sépales dressés, légèrement carénés, d'un égal nom- bre d'étamines à filaments plans et courts, à anthères biloculaires. Ces étamines sont insérées tout à fait à la base des sépales et en dehors de l'ovaire; elles sont opposées à ces sépales. L'ovaire est libre, très-aigu, à trois angles obtus, surmonté par un stigmate très petit, sessile, en forme de point proéminent. Le fruit est un akène arrondi, ombiliqué à son sommet et renfermant une seule graine. Cette plante, originaire de l'Améri- <|ue septentrionale, y croît sur le bord des rivières. Ses feuilles sont radicales, ovales-lancéolées, entières, striées, terminées inférieurenient par un long pétiole en forme de gaine lubuleuse. L'épi de fleurs, d'environ un pouce de longueur, est porté sur un long pédoncule radical, presque demi cylindrique, offrant vers sa partie inférieure une écaille roulée en forme de spalhe. La seconde espèce rapportée à ce genre est VOron- tiiim Japonicum, Willd., Lamk., 111., tab. 231. Cette plante, que l'on voit assez fréquemment dans les jar- dins, offre les caractères suivants : ses fleurs forment une sorte de capitule ovoïde, porté par un pédoncule radical, épais, strié et un peu contourné. Chaque fleur se compose d'un calice monosépale, urcéolé, presque globuleux, à six divisions peu profondes, obtuses et recourbées en dedans; de six étamines très-courtes, insérées à une ligne circulaire, saillante, qui forme la gorge du calice. Chacune de ces étamines, dont le lilet est fort court et l'anthère didyme, à deux loges, s'ou- vrant par un sillon longitudinal, est placée en face de chaque dent calicinale. L'ovaire est libre, ovoïde, à trois angles obtus, terminé supérieurement par trois cornes peu saillantes, épaisses, obtuses, et dont le som- met tronqué et coupé obliquement en dedans, est glan- duleux et stigmatique. L'ovaire est à trois loges, con- tenant chacune deux ovules collatéraux, attachés à l'angle interne de chacune d'elles. Le fruit est ovoïde, fongueux, terminé par un petit mamelon à son som- met. Il ne contient qu'une seule graine, par suite de l'avortenient des cinq autres. Celle graine, irréguliè- rement arrondie, se compose d'un tégument mince, recouvrant un endosperme corné, blanc, contenant vers son sommet un embryon axile, renversé, c'est-à- dire ayant la radicule opposée au hile. Cet embryon est presque cylindrique, parfaitement indivis, ayant son corps radiculaire comme tronqué. Dans cette es- pèce, les feuilles sont radicales, emboîtées et comme roulées les unes dans les autres à leur hase. Ces feuilles sont extrêmement roides. épaisses, allongées, aigufis, entières, à bords un peu ondulés. Pour peu que l'on compare les caractères de celle espèce avec ceux de la précédente, on y reconnaîtra de très-grandes différences : ainsi, dans VOronlium aqua- ticum, le calice se compose de quatre à six écailles distinctes ; dans VOronlium Japonicttm, il est mono- sépale, urcéolé, à six divisions très-courtes et repliées en dedans. Les étamines, dans l'espèce américaine, sont attachées à la base des sépales; et à la gorge du calice, dans celle du Japon. Dans VOronlium uquaticma, l'ovaire est à une seule loge (du moins tous les auteurs le décrivent ainsi, et sur les échantillons desséchés que Richard possède de celte plante, il n'a pu consta- ter ce fait); le stigmate est sous la forme d'un point proéminent; dans VOronlium Japotiicuin , l'ovaire est à trois loges, contenant chacune deux ovules atta- chés à leur angle interne; il est surmonté de trois stig- mates distincts. Ces différences paraissent trop grandes pour que ces deux espèces restent dans le même genre. Cette observation est due à Richard père qui, dans ses j manuscrits, avait fait un genre particulier de l'O^on- liiim Japonicum , sous le nom de Nesllera. Mais comme il existe déjà un genre Nesllera, dédié au pro- fesseur Nestler de Strasbourg, par le professeur Spren- gel, il faudra faire choix d'un autre nom pour ce genre qui, par tous ses caractères, parait appartenir à la fa- mille des Asparaginées, oti il devra se placer non loin des genres Polygonatum et Convattaria. ORONGE. BOT. (Champignons.) Nom vulgaire donné à VJmanita auranliaca. On désigne par le nom de Fausse Oronge V Amanila miiscaria. y. Amanite. ORONTIUM. bot. F. Oro^ce. Ce nom est également donné à une division du genre Antirrliinum. V. Wcflier. OROPÉTIER. Oropetium. bot. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi par Trinius {Futtilam. Jgrostvgraph ),elcaraclérisé ainsi : épillets enfoncés dans les fossettes du rachiS; lépicène à une seule valve cartilagineuse; glume à deux valves hyalines, garnie de poils à sa base ; la valve inférieure ventrue, la supérieure plane; caryopse enfermée dans la glume. Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce, Oropelium Ihomœum, placée parmi les Nardus par Linné, et parmi les Rotboella par Willdenow et Roxburgh. C'est une petite Grarainée à feuilles linéaires, sétacées, velues, disposées sur deux rangs, et dont l'épi esl filiforme, droit. Elle croit au Malabar. OROPHACA. BOT. C'est le nom de l'une des sections du genre Pliaca. ^. Phaque. OROPHANES. bot. Salisbury, dans sa monographie 186 (J U I' du (jenre Erica, a donné ce nom à l'une dos sections de ce genre. OROPHEA. EOT. y. BOCAGÉE. OROPOGON. BOT. Ce genre a été proposé parNecker; il est formé aux dépens des Andropogon de Linné. OROSTACHYDE. Orostachys. eqt. Nom générique sous lequel, dans le calalogue du jardin de Gorenki, puhlié par Fisclier, le Sedum spinosiim, Wllld., ou Ciassula spinosa, L., et le Colj-ledon Malacophyllum, Willd., sont désignés ; mais le nouveau genre n'a point été adopté par De Candolle qui en a seulement conservé le nom, comme sectionnaire, dans son genre Uinbili- ciis. V. ce mot. OROXYLUM. BOT. Venlenat a établi sous ce nom un genre de la famille des liignoniacées, qui a été adopté par Kunth (Révision de la famille des Bignoniacées, p. 7), avec les caraclères suivants : calice campanule, légèrement denté; corolle irrégulière, dont la gorge est renflée, le limbe à cinq lobes; cinq étamines fer- tiles : l'intermédiaire plus courle; stigmate bilamellé; capsule en forme de silique, biloculaire, dont la cloi- son est parallèle aux valves; graines munies d'une aile membraneuse. La plante sur laquelle ce genre a été fondé, est un arbre à feuilles opposées, bi ou Iripin- nées, terminées par une impaire, à fleurs en grappes terminales, allongées et munies de bractées. OROZO. M\M. Espèce du genre Hamster. V. ce mol. ORPHE. Oriihus. pois. Un Cyprin et un Spare ont reçu ce nom spécifique. ORPHÉE. OIS. Espèce du genre Sylvie. ORPHESIUS. MIN. Variété d'Opale blanchâtre, qui se trouve en Hongrie. ORPHEUS. OIS. Swainson donne ce nom à un petit sous-genre des Merles, dont le type est le Turdus Or- plieus ou polyglotlus. A'. Merles moqueurs. ORPHIE. Belone. pois. Sous-genre d'Ésoce, de l'or- dre des Malacoplérygiens abdominaux, et formé par Cuvier, qui le distingue des Ésoces proprement dits, d'après les caractères suivants : intermaxillaires for- mant tout le bord de la mâcboire supérieure, qui se prolonge, ainsi que l'inférieure, en un long museau; les deux mâchoires garnies de petites dents fort aiguës; le palais muni d'autres dents en pavé. Le corps fort allongé et revêtu d'écaillés ù peine visibles, excepté vers le bord inférieur où l'on en trouve de chaque côté une rangée longitudinale carénée. Orpbie Aiguille. Belone vulgaris, Cuv.; Esox Be- lone, Bloch, pi. 33; Encycl. Pois., pi. 72, fig. 297. Ce Poisson, très-commun dans les mers d'Europe, y est généralement connu sous les noms d'Aiguillette et d'Ar- phye. Il s'y montre par bandes assez considérables, dont les individus ont ordinairement de dix-huit pou- ces à deux pieds, et même deux pieds et demi de lon- gueur. Voraces, ils poursuivent les petits Poissons, les Astéries et les Méduses. Se jouant à la surface des eaux, ils en font jaillir les plus brillants reflets d'argent, d'a- zur et d'émeraude. On dirait des Saphyrs vivants quand le soleil les frappe, entre deux eaux, de ses rayons. Tantôt immobiles, tantôt s'élançanl ensemble tout ù coup, ils font scintiller de mille feux les flots amers en les agitant de leur queue. On en prend un grand nom- bre dans les filets, pour les vendre sur le marché, a. 14, D. 16, 20, G, 13, v. 7, A. 20, 25, c. 23. Orphie verte. Belone vin'dis, Cuv. ■,Eso.cvindis,L.; l'Aiguille écaiUeuse, Encyclop. Pois., p. 174, pi. 72, fig. 293. Cette espèce, d'une figure toute particulière, et dont la caudale est arrondie, tandis qu'elle est four- chue dans la précédente, habile les fleuves de la Caro- line. Sa brillante couleur lui a mérité le nom de Verdet que lui donne Daubenlon dans le Dictionnaire de l'En- cyclopédie mélliodique. u. 11, p. 1 1, v.O, a. 17, c. 16. Lesueur (Journ. oflhe Acad. ofNat. Se. of Philad. t. II, n" 4, oct. 1821) ajoute cinq espèces ù ce sous- genre, savoir: Belone Aigaliis; mâchoires inégales; caudale four- chue, avec le lobe inférieur plus large; anale commen- çant plus en avant que la dorsale et plus longue qu'elle; tèle déprimée, avec un rebord latéral saillant au-des- sus des lames operculaires. Ce Poisson habiletés côtes de la Guadeloupe, d. 10, a. 19, p. 16, v. 6, c. 26. Belone truncata; mâchoires inégales; caudale tron- quée obliquement ; anale et dorsale de même longueur et situées précisément en face l'une de l'autre; tête élevée, sans rebords latéraux. Ce Poisson a été péché enlre Philadelphie et New-Yorck. n. 16, a. 19, p. 10, V. 6, c. 20. Belone Can'bœa; mâchoires égales; queue four- chue : à deux lobes arrondis, l'inférieur deux fois plus long que le supérieur; dorsale plus prolongée en ar- 1 ière. Dans les mers de la Guadeloupe, d. 24, a. 22, p. 13, V. c. 30. Belone Crocodilia; mâchoires droites, fortes, éga- les, armées de dents coniques, droites et robustes, entre lesquelles en sont de plus petites; caudale bifurquée, avec le lobe inférieur plus grand; dorsale et anale fal- ciformes,très-élevées antérieurement, et placées exac- tement l'une en face de l'autre, d. 22, a. 21 ,p. 14, v. 0, c. 88. Belone Jndica; mâchoires égales, plus épaisses et plus obtuses à leur cxlrémilé que dans le Curibœa, avec lequel celle-ci offre une certaine ressemblance; queue obliquement troni|uée, légèrement contournée en lobes arrondis, dont l'inférieur est plus long. De l'océan Indien. L. 19. p. 14, v. 5, c. 14. ORPUIER. Orphium. bot. Genre de la famille des Gentianées, établi j)ar Meyer qui lui assigne pour ca- raclères : calice à cinq divisions planes : un disque crénelé, hypogyne entre la corolle et le calice; corolle liypogyne, marcescente, en roue, à cinq divisions; un pareil nombre d'étamines insérées au tube de la co- rolle; filaments déclinés, plans à la base; anthères con- tournées, longitudinalemenl déhiscentes; ovaire semi- biloculaire, avec les bords des valves infléchis en dedans et sur lesquels sont attachés i)lusieurs ovules; style terminal, avec le sommet recourbé; stigmate à deux lobes connivenls; capsule oblongue, semi-biloculaire et bivalve; semences très-petites. Orpiiier velu. Orphium frutescens, Meyer; Chiro- nia l'rutescens, Lin. Cet arbuste a un peu plus d'un |)ièd de hauteur; sa lige est ligneuse, divisée en ra- meaux droits, cylindriques, pubesceiils ou velus, gar- nis de feuilles opposées, linéari-huicéolées, obtuses et 0 U P 187 (l'un veil cendré. Les fleurs sont belles et [jranilc's, d'un rouge vif, disposées en bouquet au sommet des ra- meaux. On la trouve au Sénégal. ORPHNÉ. Orpltnus. iiss. Coléoptères pentaméres; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scara- héides, institué par Mac Leay qui lui donne pour ca- ractères : labre large, non rétréci et tronqué carré- ment en avant; màcboires coriaces, à un seul lobe; mandibules larges et peu épaisses, sans crénelures ni dents sur le côté extérieur; massue des antennes plica- lile, composée de feuillets allongés; corps arrondi et convexe, corselet ovoide, avec les côtés dilatés; tarses antérieurs à articles courts, ovales, presque granuleux et terminés par deux crocbcts à peine visibles. Les es- pèces de ce genre sont des insectes d'assez petite taille, qui liabitenl les contrées équaloriales. Obphrë de Mac-Leay. Orphnits Mac-Leayi, Delap. II est d'un brun noirâtre; sa tète est surmontée d'une petite corne droite et comprimée; son corselet est cx- cavé au milieu, relevé de chaque côté, en carène apla- tie; son écusson est arrondi en arrière; ses élytres sont d'un brun rouge, fortement ponctuées, avec une strie suturale; le dessous du corps et les pattes sont rou- geâtres. Taille, quatre lignes. Du Sénégal. ORPIMENT. MIN. y. ARSENIC SULFURÉ. ORPIN. Sedum. bot. Ce genre de la famille des Cras- sulacées et de la Décandrie Pcntagynie, L., est ainsi caractérisé: calice persistant, divisé profondément céi cinq segments aigus; corolle à cinq pétales insérés sur le calice, égaux cuire eux, et larges à la base; dix éta- mines, dont cinq plus petites, insérées un peu au-dessus de la base des pétales, les cinq autres plus longues, insérées sur le calice; cinq ovaires surmontés chacun d'un style, sessiles, uniloculaires, contenant un grand nombre d'ovules attachés à l'angle interne ; écaille si- tuée à la base de chaque ovaire, et opposée à chacun des pétales; cinq capsules entourées par le calice, la corolle et les élamines qui persistent , terminées en pointe, écartées, uniloculaires, déhiscentes longitudi- iialement par l'angle interne où sont attachées les grai- nes. Celles-ci sont très-petites et dépourvues d'endo- S|icrme; leur tégument extérieur est membraneux, l'in- térieur très-mince, diaphane; l'embryon, conforme à la graine, a ses cotylédons plans, légèrement con- vexesi la radicule obtuse, regardant le bile. Les Orpins, qui constituent un genre fort nombreux, sont des plantes herbacées, succulentes, charnues, rarement des sous-arbrisseaux. Leurs feuilles sont éparses, rarement opposées ou verticillées, grasses, planes ou cylindra- cées. Les fleurs sont teintes de couleurs diverses, selon les espèces; il y en a de blanches, de jaunes, d'oran- gées, de purpurines et de bleues; elles sont disposées en corymbes, en grappes ou en panicules, le plus sou- vent terminales et accompagnées de bractées. Le nom- bre des parties de la fructification est quelquefois aug- menté ou diminué d'une unité, c'est-à-dire qu'on voit des fleurs à six ou à quatre divisions, tant au calice qu'ù la corolle, et conséquemment à quatre ou à six étamines. Orpin Reprise. Sedum Telephium, L., DC, Plantes grasses, tab. 92. Vulgairement Joubarbe des vignes, Grasset, Herbe à la coupure. Herbe aux charpen- tiers, etc. De sa racine vivace et tuberculeuse s'élè- vent plusieurs liges cylindriques, glabres, légèrement rameuses au sommet, hautes d'un pied et plus, garnies de feuilles sessiles, éparses ou opposées, dentées sur leurs bords, un peu succulentes, et d'un vert pâle. Les Heurs, de couleur rougeâtre ou blanche, forment d'a- gréables corymbes au sommet de la tige et de ses rami- fications. Cette plante croît sponlanémcnt en Europe, dans les vignes et à l'ombre des bois taillis. Orpin BRULANT. Sediivi acre, L., Bulliard, Herb., tab. 50. Ses tiges naissent en touffes, au sommet d'une petite racine vivace et fibreuse ; elles ne s'élèvent guère au delà de trois à quatre pouces, et sont garnies de feuilles ovales, cylindioides ou un peu triangulaires, charnues, d'un vert clair, allernes et comme imbri- quées. Les fleurs sont d'un jaune de soufre, et rassem- blées au sommet des tiges. On trouve abondamment celte petite plante sur les vieux murs et dans les loca- lités pierreuses de l'Europe. Toutes ses parties, et sur- tout ses feuilles, sont pleines d'un suc très-âcre et même caustique. ORPIN. min. f^. Arsenic sulfuré. ORQUE. Orca. mam. Synonyme d'O/ca. f. Dauphin «LADIATEUR. ORSEIL OU ORSEILLE. bot. {Lichens.) On donne ce nom, dans la teinture, à une espèce du genre lioccellu et à la Parelle; la première est distinguée par le nom d'ORSEiLLE DES CANARIES; la scconde par celui d'OR- SEILLE terrestre. ORSIN.A.BOT. F. Orsinie. ORSimE.Orsinia. bot. Genre de la famille desSynan- Ihérées, tribu des Eupatoriées, établi par Bertoloni qui lui a assigné pour caractères; capitule homogame, de six à sept fleurs; involucre ovale, composéde six ou sept sqiiammes ovales, droites et égales ; réceptacle nu ; co- rolles tubuleuses et velues, avec leur limbe divisé en trois ou cinq lobes ciliés; anthères incluses, dépour- vues d'appendice; stigmates exsertes, muriculés, obtus; akènes obcompriinés, velus au sommet; point d'ai- grettes. Orsinie d'Arman. Orsinia eupalon'a, herl.; Eiipa- loiiiim aniiani, Balbis. Arbrisseau de médiocre hau- teur dont les tiges sont cylindriques et pubesccntes, garnies de feuilles opposées ou alternes, ovales, rigi- des, dentées, pointues, penninervurées et réticulées, courtement péliolées; les corymbes sont terminaux, formés de plusieurs capitules portés chacun sur un pédoncule velu et composés de fleurs blanches, ceintes par un involucre d'un vert olivâtre. On la trouve dans les forêts montagneuses du Brésil. ORSODACNE. Orsodacna. iNS. Genre de Pordre des Coléoi)tères, section des Télramères, famille des Eupo- des, tribu des Sagrides, établi par Lalreille, aux dépens du genre Crioceris de Fabricius. La tête des Orsodac- nes est enfoncée dans le corselet ; les antennes sont lili- formes, composées de onze articles égaux et coniques; la lèvre supérieure est membraneuse, assez large, ar- rondie et un peu ciliée. Les mandibules sont cornées, comprimées, arquées, aiguës, munies d'une dent à peine marquée vers l'extrémité. Les mâchoires sont 188 0 K T bifides, avec la division extérieure un peu plus grande que l'autre, comprimée, un peu dilatée à l'extrémité, arrondie et ciliée; la division intérieure est pointue, comprimée, ciliée tout le long du bord inlerne. Les palpes maxillaires sont composées de quatre articles dont le premier petit et court, le deuxième le plus long et conique, le troisième également coni(|ue, et le der- nier, le plus large de tous, tronqué à son extrémité. La lèvre inférieure est avancée, bifide; ses divisions sont grandes, distantes, arrondies à leur extrémité et ciliées. Les palpes labiales sont courtes, de trois arti- cles presque cylindriques. Le corselet est plus étroit que les élylres, et figuré en cœur. Les pattes sont de grandeur moyenne ; le corps est oblong. Orsooacpie culorotiqde. Oisoitacna chtorotica, La- treille; Ciioceiis chlorotica, Oliv.; le Criocère aux yeux noirs, Geolï.; Ciioceiis cerasi, Fabr., Sysl. Eleuth.; Ciioceiis nificollis, Fabr., Ent. Syst.; Ciiove- risfuloicollis, Panz.Long de près de deux lignes et de- mie. Antennes d'un fauve obscur. Tête d'un fauve pâle, avec la partie postérieure noire; corselet jaune, pâle, très-finement pointillé. Écusson noirâtre; élytres fine- ment ponctuées et jaunâtres. Poitrine et abdomen noi- ràlres.-Paltes i)àles. Europe. ORTA. BOT. Syn. vulgaire de Bette Poirée. A', ce mot. ORTALIUA. OIS. Merrbem a proposé sous ce nom une section, dans le genre Pénélope, qui comprendrait les espèces dont la tète et le de'vant du cou sont emplu- raés et le tour des yeux nu ; en outre, deux lignes de peau nue ù la commissure du bec. Le groupe nouveau aurait pour type le Pénélope parrakoua. ORTALIDE. Orlalis. INS. Genre de l'ordre des Diptè- res, famille des Athéricères, tribu des IVIuscides, établi par Fallen, avec les caractères suivants ; trompe petite, membraneuse et bilabiée; éjiistome très-peu proémi- nent, n'étant point dépassé par les antennes qui sont terminées par un troisième article ovale, très-grand, en palette; elles sont insérées au sommet du front, écartées, avancées, un peu inclinées; balanciers décou- verts; ailes grandes, couchées l'une sur l'autre, peu écartées. Ortalide ACiNQ TACHES. Oitalis ^maculata, Macq. Son corps est d'un gris cendré, avec la tête d'une teinte plus brunâtre et couverte d'un duvet blanchâtre ; partie postérieure du front d'un brun cendré ; ailes traversées par des nervures, limpides, avec le bord noirâtre; pattes rousses. Taille, huit lignes. Euro|>e. ORTÉGIE. Ortegia. bot. Genre de la famille des Ca- ryophyllées.et de la Triandrie Monogynie, L., offrant les caractères essentiels suivants: calice profondéjnent divisé en cinq folioles ovales, membraneuses sur leurs bords; corolle nulle; trois étamines dont les filaments sont courts et les anthères cordiformes; style unique, surmonté d'un stigmate capité; capsule uniloculaire,à trois valves; graines fixées au fond de la capsule. Ce genre fait partie de la tribu des Alsinées de De Can- doUe, laquelle trihu se distingue des autres Caryophyl- lées par ses sépales libres ou à jieine soudés à la base; le nombre des étamines, dans ce genre, ne permet pas de le confondre avec aucun des autres genres de la même tribu. On en connaît deux espèces, toutes deux décrites par Linné, qui leur a imposé les noms spécifi<|ues à'f/ispa- nica et de ilichotoina. Celle-ci, confondue par Cava- nilles (Icon. 1 , tab. 47) avec la première, n'en est peut- être qu'une simple variété, puisqu'elle en diffère uni- (jnement par ses pédoncules très-courts. Elle croît dans le Piémont, et l'autre se trouve en Espagne. Ce sont des plantes herbacées, à tiges dicbolomes et à Heurs dispo- sées en paniciiles ou en corymbes. Les feuilles sont accompagnées à la base et de chaque côté, d'une glande noire. ORTEGIOIDES. bot. Le genre que Solander avait in- stitué sous ce nom, dans la famille des Lytbrariées, a été réuni au genre Rotala. ORTEIL DE MER. POLïP. L'un des noms vulgaires du Lobiilui ia iligilata. f^. Lobclaire. ORTHACANTHE. Oithacanlhus. bot. Organe armé d'épines droites. OKTUAGORISCns. POIS. Synon. de Mole. ^. ce mot. ORTHANTHÈRE. Oilhanllwia. bot. Genre de la fa- mille des Asclépiadées, établi par Wight qui lui a re- connu pour caractères : calice à cinq divisions, corolle urcéolée, avec le tube un peu rentlé, l'orifice nu, le limbe à cinq divisions et l'eslivatiun valvaire; point de couronne staminale; anthères libres et dressées, simples au sommet et pointues; les masses polliniques sont attachées par leur base, dressées, rétrécies et trans- parentes à l'extrémité; stigmate apiculé. Ce genre ne^ renferme encore qu'une seule es|)èce : c'est un arbuste privé de feuilles visibles et couvert d'un duvet impal- pable; les ombelles sont courtement pédonculées et composées d'un petit nombre de fleurs. Cet arbuste, décrit par Royle. dans sa Flore de l'Hymalaya, t. 66, a été trouvé dans l'Indostan. ORTHIS. MOLi. Foss. Sous ce nom , Dalman a formé un genre dans la famille des Térébratuliles, aux dé- pens des genres P/oJmc^ms et Z'e;e6; a/ M/a de Sowerby. Les caractères de ce genre sont : test inéquivalve; la valve la plus grande convexe, striée, armée de deux dents subcardinales, inermes, longitudinales et com- primées; l'autre valve est plane, également striée, mais dépourvue de dents; bord cardinal recliligne, large, avec un trou deltoïde sous la charnière de la plus grande valve. Dalman rapporte à ce genre neuf espèces dont il l'ait la description; elles appartiennent toutes au ter- rain crétacé. ORTHITE. MIS. y. Allanite. OKTHOCAKPE. Orlkocarpus. bot. Genre de la fa- mille des^crophularinées et de la Didynainie Angios- perinie,L., établi par Muttall(Ge/ie/oo/Aorèces de ce génie sont fort petites et peu nombreuses. Elles forment des gazons sur les roches nues du cap de Bonne-Espérance et du Brésil. ORTHOGLASE. MIN. L'Ortbose de plusieurs minéra- logistes allemands a été nommée Orthoglase ou Ortho- klas par Breilhaupt. C'est une variété de Feldspath, qui se trouve en Norwége, en Sibérie, en Saxe, en Ba- vière, en Suisse, etc. ORTflOGÎSATHE. Ortlingnathiis. iNS. Coléoptères penlamères; genre de la famille des Rhinophores, tribu des Calandrites, institué par Schoonherr, pour une espèce du Brésil, qui lui a offert pour caractères: antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corselet et insérées vers le milieu de la trompe, cou- dées, comjiosées de neuf articles donl le premier e» massue, les deux suivants courts, les autres Irans- 0 a T u i; T 191 verses, à l'e.xceplioii des deux derniers qui forment la massue et qui sont comprimés, spongieux au bout; trompe allongée, forte, suhcylindrique et aplatie à l'extrémité; mandiliules exsertes, droites et cunéifor- mes; yeux un peu oblongs et déprimés; corselet ampli^ courlement ovale, tronqué à sa base, arrondi sur les côtés, un peu tronqué en avant et lobé au dessous des yeux; élytres oblongues, presque ovales, convexes et recouvrant l'anus; pieds assez courts; tarses très- étroits. ORTBOGiVATBE LIVIDE. Oitlwgtialhus licidus, Sch. 11 est d'un testacé livide et luisant en dessus, avec des stries de points enfoncés sur les élytres, qui y forment des sillons ; le dessous du corps est brun. Taille, quatre lignes. ORTHOGONIE. Orthogonius. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Dejean. Le corps est large et un peu aplati. La tête est ovale, un peu rétrécie postérieurement; les antennes sont plus courtes que le corps et filiformes; le dernier ar- ticle de tous les palpes est cylindrique; le corselet est plus large que la tète, court, transversal, coupé en carré antérieurement et postérieurement, arrondi sur les côtés; les élytres sont un peu plus larges que le corselet, très-légèrement convexes, plus ou moins allongées, en forme de rectangle ou de carré long; les trois premiers articles des tarses sont longs, plus ou moins triangulaires ou en cœur; le pénultième est Irès-forlemenl bilobé; les crocbets des tarses sont for- tement dentelés en dessous. Ces insectes babitent les pays chauds de l'ancien continent. Ortbouo!vie alternant. Orthogonius alternaiis , Dcj., Species des Coléopt., etc., t. 1, p. 280. Il est long de six à sept lignes et demie; d'un noir un peu brunâ- tre; tête assez longue, ridée, avec quelques enfonce- ments entre les yeux; lèvre supérieure, boucbe, pal|)es et antennes d'un brun ferrugineux; corselet déprimé, plus large que la tête, court, transverse, et coupé car- rément en avant et en arrière, avec les côtés arrondis, et les angles postérieurs nullement saillants; élytres plus larges que le corselet, presque en forme de carré long et presque arrondies à l'extrémité; elles ont cba- cune neuf stries assez profondes et finement ponctuées; les intervalles sont alternativement plus larges et les plus étroits sont presque lisses; on aperçoit, sur les plus larges, des points enfoncés, rangés en lignes lon- gitudinales; elles ont en outre plusieurs autres points distincts entre la sixième et la septième strie. Cette espèce se trouve dans l'ile de Java. ORTII0GR.4MMA. BOT. {Desvaux. ) Synonyme deMo- nogramma. V. ce mot. ORTHOKLAS. Mm. Dans le système minéralogique de Breitbaupt, ce nom désigne l'une des espèces du genre Feldspath, savoir : celle qui est à base de Po- tasse et d'Alumine. ORTllOLEUCAS. bot. Bentham a formé sous ce nom une section ou division, dans le genre Leucas. ORTHOIIÉGADE. Ortlwmegas. iNS. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Prioniens, institué par Audinet-Serville. Caractè- res : antennes de la longueur du corps et de moitié plus courtes dans les femelles, composées de onze articles cylindriques et mutiques, dont le troisième plus long que les deux suivants réunis; pali)es allongées, avecje dernier article presque cylindrique; mandibules den- tées au côté interne et de moyenne grandeur; une ligne longitudinale enfoncée au milieu de la tête; corselet sans crénelures, presque en carré transversal; ses bords latéraux ne sont point dilatés et portent chacun quatre épines pointues; écusson arrondi postérieurement; ély- tres allongées, linéaires; ajigles huméraux un peu sail- lants et mousses; angle suturai ayant une petite épine droite, assez longue dans les mâles; corps allongé, li- néaire; pattes longues; cuisses intermédiaires et pos- térieures terminées pardeux épines emboîtant la jambe; dernier article des tarses très-grand. Orthomégade cooledr de Cannelle. Oilhomegas cinnainometts, &tvy.;Pr tonus cinnamonieus, Fabr.; Plionus corticinus, Oliv. Il est brunâtre, avec la tête velue en avant; le corselet est d'un brun un peu i)lus clair et les élytres sont roussâtres, plus obscures à l'origine. Taille, vingt -huit lignes. Amérique méri- dionale. ORTUONEPF.TA. bot. Nom donné par Bentham à l'une des sections qu'il a effectuées dans le genre iVe- pela. r. Chataire. ORTHOiNÈVRE. Oiihonevia. ins. Ce genre de l'ordre des Diptères a été institué par Macquart, dans la fa- mille des Syrphies,avec les caractères suivants: trompe épaisse; soies maxillaires courtes; palpes allongées, ar(|uées, velues, légèrement lenHées vers l'extrémité; bord antérieur de la cavité buccale relevé; épistome à plusieurs lignes transversales, enfoncées de chaque côté, sans proéminences dans les mâles; front plan, nu, large et marqué de lignes obliquement transver- sales dans les femelles; antennes de la longueur de la tête, avec le deuxième article un peu allongé et coni- que, le troisième étroit, allongé; style inséré ù la base de cet article; yeux nus; trois bandes longitudinales de duvet sur le corselet, dont la partie postérieure et l'é- cusson sont sillonnés transversalement; abdomen très- déprimé; cuillerons petits; balanciers découverts; cel- lule sous-marginale des ailes droite; nervures poslé- rieures de la première et de la troisième cellule dis- coïdale, à peu près perpendiculaires à leurs côtes, émettant de petites nervures terminales; fausse ner vure nulle. Orthonêvre élégante. OiUwnevra elegans, Macq.; Chiysogasterelcgans, Meig. Le mâle a l'épislomed'un vert mélallique noirâtre, le bord de la bouche avancé, les antennes d'un hrup clair, les yeux bruns, à ligne transversale obscure au milieu ; corselet d'un vert mé- lalli(iue, avec quatre bandes cuivrées et deux petites taches brunes sur les côtés; écusson bordé; abdomen d'un pourpre noirâtre, avec le bord des segments et le dessous d'un vert brillant ou d'un rouge cuivreux; pieds veris, avec la base des jambes jaune; balanciers jaunes; ailes hyalines. Taille, trois lignes. Euiope. ORTHONICE. Orthonix. ois. Genre établi par Tein- minck dans son ordre des Anisodaclyles. Caractères ; bec très court, comiiriiné, presque droit, écbaiicré à la 0 l\ T poiiile; narines placées de chaque côlé du hec, et vers le milieu, ouvertes, percées de part en part et garnies de soies; quatre doigts : trois en avant, l'intermédiaire plus court que le tarse, et d'égale longueur avec l'ex- terne; ongles robustes, plus longs que les doigts, fai- blement arqués et cannelés latéralement; ailes très- courtes; les cinq premières rémiges élagées, la sixième la plus longue; reclrices longues, larges et fortes, ter- minées par une pointe aigué. ORTBomcE spimcADDE. Oitkouix spinicauilus, Tem- mhick. Parties supérieures d'un brun marron ; sommet de la tête couvert de plumes effilées, formant une petite huppe d'un brun sombre, et qui sont marquées de mè- clies noires; joues grises; nuque et scapulaires brunâ- tres, ayant sur la barbe interne de chaque plume une grande tache noire; tectrices alaires traversées par deux longues bandes noires et deux plus étroites, d'un gris terne; gorge et devant du cou d'un rouge vif; un demi-collier noir; milieu de la poitrine et du ventre blanc; côtés de la poitrine el flancs d'un brun cendré, nuancé de marron; tectrices caudales et reclrices d'un brun terne; celles-ci terminées par une pointe de cinq à six lignes de longueur, garnie latéialement de soies roides; bec noir; pieds longs et forts, noirâtres; ongles bruns; taille, sept pouces six lignes. La femelle a le de- vant du cou d'un blanc pur. Orthokice hétéruclyte. Orthoiiyx heteroclylus, CertIUa litteruclfta, Quoy et Gaim. ; Uilhonyx ic- terocephalus , Lafr. Tète, sourcils, cou. poitrine et abdomen d'un jaune serin; sommet de la tète et parties supérieures d'un vert olive, plus clair sur la queue; petites tectrices alaires bordées extérieurement de gris, cl les grandes d'olivâtre; de petites taches grises sur la nu(|ue. Bec et pieds noirâtres. Taille, trois pouces six lignes. De la Nouvelle-Zélande. ORTHOPlXlDIi. Orlhopixis. bot. Genre de Mousses, établi parPalisot-Beauvois (jî;ihéog.,p.51; Muséologie, p. 80) aux dépens du genre Mnium de Linné. Caractè- res: coiffe petite; opercule court et large; seize dents lancéolées; cils réunis en une membrane plissée; urne ovale-oblongue et droite, rarement un peu arquée; orifice placé régulièrement. Ce genre ne peut faire par- tie du Barliamia, ni du Mnium, ni de VHxpnuèii. La ditîérence du péristome interné l'éloigné des deux premiers genres; en oulre, la forme de l'urne ne per- met pas de le confondre avec les Barliamia; l'absence de la substance charnue dans l'intérieur de l'urne, sa position droite, et son tube non arqué, l'éloignent des Mnium. Le péristome interne le rapproche davantage du genre Hyimtim; mais il s'en écarte essentiellement par l'absence du périchèse, caractère qui, joint aux Heurs terminales, aux tiges presque simples, et à un port différent, a déterminé Palisot- Beauvois à per- sister dans l'opinion que ce genre doit subsister, et qu'il est parfaitement naturel. Les espèces qu'il y place sont au nombre de six : Mnium androgynum , L.; Mnium ramosum, L.; Mnium palustre, L.; Bryum ■macrocarpum, Hedw.; Bryum squarrosum, Hedw.; A rrhenoplerum lieteroslicUum, Hedw. ORTHOPLOCÉES. Orlhoploceœ. bot. De Candolle (Syst. Fegcl. Nul., 2, p. 581) a ainsi nommé le troi- sième sous-ordie de la famille des Crucifères, carac- térisé par ses cotylédons condupliqués et incombants. f-\ CRI'OIFÈRES. ORTHOPODIOM. noT. Benlliam a fait sous ce nom une section dans le genre Trichostemma de Linné, pour les espèces qui ont le calice dressé et à divisions égales. ORTHOPOGON. bot. Le genre établi sous ce nom par Robert Brown, est fondé sur les mêmes espèces que VOplismeiius de Palisot-Beauvois. y. Oplisjièfîe. ORTHOPTÈRES. Orlhoptera. iNS. Cinquième ordre de la classe des Insectes, dans la méthode de Lalreille (Fam.nal. du Règne anim.), ou le sixième (Règne anim.), ayant pour caractères essentiels : bouche composée d'organes propres à la mastication; deux ailes pliées longiludinalcnient et quelquefois en oulre Iransversa- lemenl, recouvertes par des élylres coriacées, souvent chargées de nervures ou réticulées; des yeux lisses dans le plus grand nombre; antennes ayant ordinaire- ment plus de onze articles. Ces insectes se distinguent très-bien de tous les ordres voisins au moyen des ca- ractères qui viennent d'être tracés; les Coléoptères, qui en sont très-voisins, en sont séparés par leur mode de métamorphoses el par d'autres caractères pris dans les organes de la manducation; on ne peut confondre avec eux les Hémiplères, qui en sont les plus rapprochés par leurs métamorphoses, mais dont la bouche est com- posée d'organes effilés et formant un suçoir; enfin les autres ordres s'en distinguent tellement au premier as- pect, qu'il est inutile de faire ressortir les différences qui existent entre eux. Quoique Linné ait placé les Orthoptères parmi les Coléoptères, il avait cependant senti qu'ils en étaient distincts, et il les avait rangés à la fin de cet ordre. Geoffroy, en suivant la méthode de Linné, a fait subir quelques changements à l'arrange- ment des genres de cet ordre et l'a moins distingué des Coléoptères. C'est Degéer qui, le premier, sépara les Orthoptères des Coléoptères, en proposant de leur don- ner le nom de Dermoplères (Dermoplera). et c'est ce nom qui aurait dû être adopté par les entomologistes; cependant, sans avoir égard à l'antériorité acquise par ce savant. Fabricius désigna le même ordre sous le nomd'Ulonales(t/;oHa/«), et Olivier vint encore après lui assigner celui qui a généralement prévalu et qui est adopté actuellement. Il n'y a que le genre Forficule qui forme pour Kirby et Leach w\ ordre particulier qu'ils ont nommé Dermoptères, mais que Latreille n'a pas cru devoir adopter. Le corps des Orthoptères est généralement allongé, de consistance molle et charnue ; il est composé, comme celui de tous les insectes, de trois parties que l'on peut envisager séparément el dont on fera connaître les principaux traits : ces trois parties principales sont la tète, le tronc ou thorax et Pabdomen. La tète des Orthoptères varie beaucoup pour la forme, la gran- deur et même la posilion. Elle est grosse, verticale, et offre dans le plus grand nombre deux ou trois petils yeux lisses dont la posilion varie; le front se prolonge quelquefois en forme de cône, comme dans certaines j Truxales et dans quelques Mantes; d'autres fois il porte un appendice charnu, qui vient retomber en avant de 0 R T In lèlc et que l'on pourrait presque comparer à une sorte de voile, comme cela se voit dans un Grillon d'Es- pagne (Giyllus umhiaculosus); les yeux occupent les côtés de la tête; ils sont souvent très-grands, à ré- seau; les antennes sont insérées ordinairement au- devant des yeux, et quelquefois au-dessous ou entre eux; elles sont de longueur variable, composées d'un plus ou moins grand nombre d'articles peu distincts; ces antennes sont filiformes, sétacées, en massue, per- foliées et quelquefois ensiformes ou semblables à une lame d'épée; la boucbe est composée d'une lèvre supé- rieure ou labre, de deux mandibules cornées, de deux mAchoires, et d'une lèvre inférieure; lejabre est fixé au chaperon par une suture distincte; il est mobile, toujours extérieur, demi-coriacé, un peu voûté et pres- que demi-circulaire, arrondi en devant et s'avançant sur les mandibules; celles-ci sont écailleuses, triangu- laires, couites. épaisses, avec le côlé extérieur anpié et l'intérieur armé de plusieurs dentelures inégales; d'après les observations de Marcel de Serres, ces den- telures sont en rapport avec le mode de nourriture de ces insectes; il les distingue donc, comme dans les Mam- mifères, en dents incisives, laniaires ou canines, et molaires. Ces dernières sont les plus grandes, et cha- que mandibule n'en offre jamais qu'une située à sa base. Ces trois sortes de dents n'exislent pas toujours simultanément, et c'est par leur présence, leur absence ou leurs modifications de formes qu'on peut reconnaî- tre la nature des matières dont se nourrissent les Or- tboplères. Les Mantes et les Empuses, par exemple, qui sont entièrement carnassières, n'ont que des dents laniaires. Les espèces qui n'ont que des incisives et des molaires sont uniquement herbivores. Les omnivores ont des laniaires et des molaires; mais elles ont des proportions moins considérables. En général, les man- dibules des Orthoptères sont de grandeur inégale, quand ces organes sont très-rapprochés, les dentelu- res de l'un se placent entre celles de l'autre, comme cela a lieu dans les animaux supérieurs. Les mâchoiies ont beaucoup de ressemblance avec celles des Coléop- tères carnassiers; elles sont très -fortes, cornées au moins à leur partie supérieure qui forme une sorte de dent conique, grande et munie de deux ou trois dente- lures; ces mâchoires ont, comme dans les Coléoptères carna.ssiers, deux palpes, mais celle qui est nommée palpe interne chez ces derniers est ici transformée en une pièce membraneuse, inarticulée, quelquefois cy- lindri Palisot- Beauvois, ries mêmes contrées. OSMODIUM. EOT. (Rafïïnesque.) Synonyme A'Oiios- modiiim. F. ce mot. OSMONDAIRE. Osmundaiia. bot. {Hydiophytcs.) Genre établi par Lamouroux, pour une Fucacée très- rare de la Nouvelle-Hollande, dont les caractères sont : fructifications fort petites, obloiigues, pédicellées, si- tuées au sommet des feuilles; celles-ci entièrement cou- vertes de mamelons pédieellés, épineux, se louchant presque tous. Lamouroux ajoute à cette phrase carac- téristique la description suivante : u Si les plantes phanérogames de la Nouvelle-Hollande nous étonnent chaque jour par la singularité de leur forme, la mer qui baigne les côtes de cette cinquième partie du globe, aussi riche que la terre, nous offre également des Tha- lassiopbytes qui se refusent à toutes nos classifications: ce genre, composé d'une seule espèce, en est un exem- ple. D'une tige anguleuse et rameuse, fixée aux rochers par une racine à empâtement, soitent des feuilles pé- tiolées, planes, dentées, lancéolées, partagées par une nervure longitudinale, de laquelle s'élèvent de nou- velles feuilles semblables aux premières par leur forme, quoique plus petites. Elles sont entièrement couvertes, excepté sur la nervure, de petits mamelons épineux, pédieellés, se touchant presque tous, et rendant la surface des feuilles semblable à celles des Osmondes. Les fructiticatioiis allongées en forme de siliques, si- tuées en plus ou moins grand nombre au sommet des feuilles, sont si petites, qu'on les confond quelquefois avec les mamelons. Cette petitesse m'a empêché de voir si les graines qu'elles renfermaient, étaient des tubercules ou des capsules? La couleur de la plante vivante m'est inconnue; la dessiccation l'a rendue noire. Sa grandeur varie d'un à trois décimètres; elle parait être bisannuelle ou vivace. » La seule espèce du genre est VOsmondaiia proliféra, représentée dans la pi. 11, fig. 4-0 de l'Essai sur les Thalassiophytes, et que Sprengel a réunie à son genre Sargassum. OSMONDE. Osmunda. bot. Ce genre de Fougères, d'abord créé par Tournefort pour l'Osmonde royale, reçut de Linné une grande extension et devint l'un des plus hétérogènes de la Cryptogamie. Toutes les Fou- gères, en effet, dont les frondes fertiles, plus ou moins déformées, étaient en grande partie couvertes de cap- sules, se rangèrent dans ce genre Osmunda, sans égard ni à la disposition réelle de ces capsules, ni à leur structure. Swartz, Smith et quelques autres botanistes modernes, eu établissant les genres, parmi les Fougères, sur des caractères plus précis et plus naturels, ont débrouillé ce chaos. Plusieurs espèces dont les capsules sont pourvues d'un anneau élastique, se sont rangées parmi les divers genres de la tribu des Polypodiacées; tels sont VOsmuiula crispa, qui est ou un Ptéris ou un genre particulier voisin des Ptéris; VOsmunda spi- cans, quia|)iiartient au genre Blecltniim ou plutôt au Lomaria; VOsmunda Strulhiopleris, type du genre Struthiopteris; d'autres sont devenues le type de gen- res particuliers dans la tribu même des Osuiondacées, et forment les genres Anémia, Lygodium, Todea, Mohria; enfin plusieurs espèces composent le genre Botrychium de la tribu des Ophioglossées. Les véri- tables Osmondes sont des Fougères dont les capsules lisses, sans aucune trace d'anneau élastique ni de dis- que strié, se divisant jusqu'à moitié en deux valves, sont portées sur un très-court pédicelle et réunies eu très-grand nombre sur des frondes dont le limbe est avorté; elles forment ainsi des panicules rameuses, dans lesquelles on ne reconnaît le plus souvent que la disposition générale des frondes, sans trouver de trace de l'expansion membraneuse, qui les forme dans l'état stérile; quelquefois cependant des pinnules à peine dé- formées portent des capsules nombreuses, sur leur bord comme on l'observe quelquefois sur VOsmunda regalis. Toutes les espèces du genre Osmunda, ainsi limité, sont propres à l'hémisphère boréal et aux régions froides ou tempérées de cet hémisphère. VOsmunda regalis est commun dans presque toutes les parties de l'Eu- rope; c'est sans aucun doute la plus belle des Fou- gères indigènes; elle croit en touffe épaisse, formant une sorte de corbeille ou de gerbe dans les marais un peu tourbeux; ses feuilles, deux ou trois foispinnées, sont plus grandes que celles d'aucune autre espèce des mêmes contrées ; une partie de ses frondes se terminent par des grappes rameuses, formées de capsules nom- breuses, d'abord d'un jaune verdâtre, ensuite d'un brun marron. Deux espèces très-peu différentes entre elles, et de celles qui habitent l'Europe, ont été trouvées par Thunbeig au Japon. L'Amérique septentrionale en jiossède quatre dont une, VOsmunda speclabilis, dil- fèie très-peu de l'espèce d'Europe; les trois autres s'éloignent beaucoup plus, par leur taille et par la forme deleurs frondes. de VOsmunda regalis. Les gen- res qui ont le plus d'analogie avec les Osmondes sont : les Todea (|uc K. Brown réunit même aux Osmunda, ilO 0 s M IJ S 0 et qui n'en diffèrent qu'en ce que les capsules sont in- sérées à la face inférieure de la fronde, non déformée; les Anémia, dont les capsules sont surmontées d'une calotte striée, et ne sont insérées que sur les deux divi- sions inférieures déformées des frondes; enfin les Bo- liychium, dont l'aspect a quelque analORie avec les Osmunda, mais qui en différent essentiellement par leur capsule sessile, et même en partie plongée dans le tissu de la fronde, doublée par une membrane par- ticulière, enfin par le mode de développement tout à fait différent de celui des autres Fougères et analogue à celui des Ophioglosses. K. ces mots. OSMOPHYTOM. bot. Le professeur Lindley adonné ce nom à un genre de la famille des Orchidées, qu'il a formé aux dépens des Épidendres; et il a nommé Osmo- phytiim radiatum, l'espèce que l'on en peut considé- rer comme le type. C'est une plante parasite du Mexique, qui a beaucoup de rapport avec VEpidendnim co- chleatum. Ses pseudobulbes sont ovales, comprimés, offrant de chaque côté trois cannelures longitudinales; ils son' couronnés par Irois feuilles étroites, allongées et acuminées; la hampe porte une grappe dense et mul- liflore. Les fleurs ont un ovaire à trois ailes, des sé- pales linéaires et des pétales lancéolés, les uns et les autres d'un vert clair, et étalés; le labelle est de la même nuance relevée par des raies d'un pourpre lui- sant : il est crispé, crénelé; le gynostème a trois lobes dont l'intermédiaire est tronqué, dentelé au sommet; les latéraux sont épais et charnus. OSMORRHIZE. Osmoirluza. eot. Genre de la fa- mille des Ombellifères, institué par Raffinesque qui lui assigne pour caractères : bords du calice entiers; pé- tales obovales, à peine échanciés, avec le sommet très- court et infléchi. Le fruit est allongé, atténué à sa base en une sorte de queue, solide, fortement angulaire, mais presque cylindriciue dans sa section transversale; méricarpesà cinq paires de côtes dont les angles sont presque sillonnés et hispides; les vallécules sont planes, sans raies; la commissure est sillonnée. Carpophore semi-bifide; semence cylindrique, étroitement contour- née, beaucoup plus courte que le tube du calice. OsMORRBizE A io:iG STYLE. Osiiionliiza longistylis. De Cand. C'est une plante herbacée, vivace, dont la racine, fusiforme, exhale une forte odeur d'anis; la lige est rameuse, haute de deux pieds environ; ses feuilles ont deux ou trois découpures largement ovato-lancéo- lées, incisées et dentées; l'involucre est composé de deux ou trois folioles, l'involucelle de cin(| et quel- quefois plus, ciliées et lancéolées. Les fleurs sont blan- ches, celles du centre sont mâles. De l'Amérique du nord. OSMOTHAMNE. Osmolhamnus . eot. Genre de la famille des Éricacées, établi par le professeur De Can- dolle pour deux arbustes de Sibérie, que l'on avait placés d'abord dans le genre yizalea. Caractères : ca- lice à trois divisions subovales; corolle hypocratéri- forme, régulière, dont le tube est renflé un peu au- dessus du milieu ;les lobes sont étalés, prescjne arrondis; cinq étamines non soudées à la corolle, mais incluses dans son tube; anthères presque rondes, déhiscentes par le sommet; ovaire presque sjihérlque. à quatre sil- lons; style court et inclus; stigmate capité, obtus et à quatre lobes; capsule subglobuleuse, à quatre loges et à quatre valves, renfermant un grand nombre de se- mences linéaires. OsMOTDAMJiE ODORANT. Osmothamnus fragrans, DC; Azalea fragrans, Adanis. Ses tiges sont ligneuses, droites et rameuses; ses feuilles sont alternes, persis- tantes, coriaces, pétiolulées, ovales, mucronulées, glabres en dessus et couvertes d'une sorte de duvet ferrugineux en dessous; les fleurs sont réunies en co- rymbe, au nombre de dix à quinze; les corolles sont blanches, réticulées de rose. OsaoTBAMNE PALE. Osiuolhaiiitius pulHdus , DC. ; Azalea pallida, Turczaninow. Ses tiges sont sembla- bles à celles de l'espèce précédente; mais les feuilles sont plus petites et n'exhalent point une odeur agréa- ble ; ses coryrabes ne sont formés que de sept à huit fleurs blanches, faiblement nuancées de rose. OSWUNDARIA. bot. F. Osmosdaire. OSMrNDOlDES. bot. Le genre de Fougères signalé sous ce nom par Forsler, ne renfermait qu'une seule espèce que l'on a reconnue depuis être \ePsitolum Iri- quelrum de Robert Brown. Nouvelle-Hollande. OSMUNDDLA. bot. (Plumier.) C'est le Laslrea cal- carea de Bory. OSMYLE. Osinyliis. iws. Genre de l'ordre des Né- vroplères, famille des Planipennes, tribu des Héméro- bins, établi par LatreiUe aux dépens du genre Heme- robiiis de Linné et de Fabricius, et n'en différant que parce que le dessus de la tète porte trois petits yeux lisses, tandis que les Hémérobes n'en ont pas. Les ar- ticles des antennes sont un peu plus cylindriques dans les Osmyles que dans les Hémérobes; enfin le dernier article des palpes est un peu plus allongé. OsHYLE TACHETÉ. Osmylus maciilatus, Latr.; He- nierobius fulvicephaliis, Vi'iU.; Hemerobius macu- latus, Fab. Son corps est noirâtre, avec la tête et les pattes rougeàtres; ses ailes sont grandes et velues; les supérieures et la côte des inférieures sont tachetées de noir. On trouve celte espèce en Europe, dans les lieux aquatiques. OSORIE. Oson'iis. iNS. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Brachélytres, institué par Leach qui lui donne pour caractères principaux ; antennes insérées au-dessus des yeux, presque filiformes, aussi longues que la tète et le corselet, composées de onze articles dont le premier aussi long que les trois sui- vants réunis et le dernier beaucoup plus petit et oblong; les intermédiaires sont égaux entre eux et coniques; lèvre supérieure entière; mandibules fortes et coriaces; palpes maxillaires de quatre articles dont le dernier étroit et pointu, les labiales triarticulées; léte forte, arrondie, déprimée, coupée carrément en avant; cor- selet arrondi postérieurement; élytres courtes, cornées, dures, presque carrées; ailes membraneuses et repliées; abdomen allongé, nu, déprimé et rebordé; pattes grê- les; jambes élargies à l'extrémité, ciliées, dentelées intérieurement. OsoRiE coRND. Osorius cdrnutiis, Delap. 11 est noir; sa tête est presque carrée, avec deux cornes courtes et dirigées en avant; le corselet est presque cordiforme, 0 s 1' Iroiiqué en arrière; les élylres sont un peu élevées près de la suture; les pattes et les antennes sont rougeâtres. Taille, cinq lignes. Brésil. OSPHRONÈME. Osphronemiis. pois. Genre de la fa- mille des Squamipennes, dans l'ordre des Acantliop- térygiens de la méthode iclliyologique de Cuvier, ca- ractérisé par les écailles qui couvrent, non-seulement la base de toutes les nageoires verticales, mais encore les membranes brancbiosiéges et la tète entière; la bouche est petite, avec des dents disposées en velours. mais très-courtes; leur préopercule et leur sous-orbi- taire sont finement dentelés sur leurs bords; enfin, et c'est ce qui les fait reconnaître, un des rayons de leurs ventrales forme une soie articulée, aussi longue que tout leur corps, et semblable à l'antenne de cer- tains insectes : » Nous conservons aux Osphronèmes, dit Lacépèdc ( Pois., t. m, p. 117), le nom générique qui leur a été donné par Commerson dans les manus- crits duquel nous avons trouvé la description et la figure de ce Thoracin. » OspBRONÈME GocRAJiY. Osphrotiemus olfax. Lac. Ce Poisson est originaire de la Chine; il se trouve, dit-on, également dans les eaux douces des îles de la Sonde, notamment à Batavia. Son corps est comprimé et très- haut, surtout postérieurenieni; il y a ensuite un abais- sement rapide vers la queue, ce qui produit une sorte de bosse en arrière où se termine la dorsale qui, de même que l'anale, est longue et s'élargit prodigieuse- ment en finissant. Le dessous du ventre et de la queue présente une carène aiguë. Les écailles sont larges comme celles des Carpes, brillantes, mais brunâtres, surtout au dos, avec des reflets argentés en dessous, et des nuances rougeâtres sur les nageoires. b.6,d. 15/12, p. 14, V. 1/5, A. 10/20, c. 16. OSPHYA. INS. Nom donné par Illiger au genre déjà désigné sous le nom de Nothus. V. ce mot. OSPRIOSPOIIUM. BOT. Le genre établi sous ce nom par Corda, dans la famille des Champignons pyréno- mycètes, a été réuni au genre Vermicularia de Tode. V. Vermicblaire. OSPROLÉON. BOT. Nom d'une section établie par Wallroth dans le genre Orobanche. OSPRYNCUOTE. Ospiynchotus. ins. Genre de l'or- dre des Hyménoptères, famille des Ichneumonites, in- stitué par Spinola qui lui assigne pour caractères : antennes insérées vis-à-vis du milieu des orbites ocu- laires internes, assez rapi)rochées, filiformes, moins longues que le corps, composées de vingt-cinq arti- cles, dont le premier n'atteint pas la hauteur du front; tête moyenne, allongée etrétrécieen avant; face deux fois au moins plus longue que le front; yeux réticulés, ovales et saillants ; trois ocelles ; labre découvert, plan, avec le bord antérieur arrondi; mandibules minces, arquées, bidentécs à l'extrémité; palpes filiformes, les maxillaires de cinq articles et les labiales de quatre, dont le premier plus mince et plus long, le dernier arrondi à l'extrémité; prolhorax très-couri; méso- I borax en contact immédiat avec le bord postérieur de la tête; écailles alaires ovales; abdomen inséré à l'ex- trémité postérieure et inférieure du niétathorax, très- allongé et coniiirimé, composé de huit anneaux, dont le premier, pédonculiforme, est muni de deux tubercules I stigmatifères; tarière de la femelle prolongée en ar- rière, au delà de l'extrémité du corps; pattes simples, minces et allongées; jambes un peu plus épaisses; tarses de cinq articles, dont les quatre premiers garnis en dessous de soies latérales fines et serrées; ailes su- périeures composées d'une seule cellule radiale, étroite, allongée, à bord interne sinueux, terminée en pointe et sans appendice, et de trois cellules cubitales : la pre- mière, très grande, reçoit la première nervure récur- rente; la deuxième petite, pentagonale; la troisième grande et complète. OspRYNCHOTE DD Cap. Osprynchotus Capensis, Spin. Ses antennes sont jaunes, avec la base et l'extrémité noirâtres; le corps est d'un gris de plomb, fort luisant, parsemé de points enfoncés et d'une très-légère pubes- cence; chez la femelle les cinq derniers anneaux de l'abdomen sont jaunes; les pattes sont de la même cou- leur que le corps, à l'exception des jambes et des tarses qui sont jaunes; ailes d'un noir bleuâtre, transparent en jaune-rougeâtre aux extrémités. Taille, dix lignes. OSSA. MAU. (La Hontan.) Synonyme de Sarigue. 1^. DlDELPDE. OSSÉE. Ossœa. bot. Genre de la famille des Mélas- tomacées, établi par le professeur De Candolle aux dépens du grand genre Melastoma des auteurs, avec les caractères suivants : tube du calice adhérent avec l'ovaire, ovale, non prolongé au delà de l'ovaire : son limbe est partagé en quatre lobes courts et aigus; co- rolle composée de quatre pétales aigus, lancéolés ; huit étamines courtes; anthères à peine auriculées à leur base; ovaire glabriuscule au sommet; style filiforme; stigmate simple. Le fruit consiste en une baie à quatre loges, couronnée par les lobes persistants du calice; semences ovato-anguleuses. Toutes les espèces de ce genre appartiennent au continent de l'Amérique et aux Antilles; ce sont des arbrisseaux plus ou moins élevés. OssÉE CISELÉE. Ossœa sculpta, Ue Cand. Ses rameaux sont cylindriques, recouverts d'une pubescence rous- sâlre, sur laquelle on aperçoit une sorte de ciselure scabre, produite par les vestiges des pétioles qui sou- tenaient les anciennes feuilles; ces feuilles sont oblon- gues, obtuses à la base, un peu pointues au sommet, très-enlières, marquées de cinq nervures poilues. Les fleurs sont courtement pédicellées et placées en petit nombre dans les aisselles des feuilles; les fleurs sont petites; la baie qui leur succède est bleuâtre. De Saint- Domingue. OSSELET. Ossiculum. bot. etzooL. Sorte de noyau qui diffère néanmoins de celui-ci d'abord par sa peti- tesse, ensuite parce qu'il n'est point composé de deux valves. En outre, le noyau est toujours unique dans un fruit, tandis que l'on y rencontre plusieurs Osselets. On appelle Osselets de l'ouïe, quatre petits os contenus dans la cavité du tympan. Ces quatre os sont le mar- teau, l'enclume, l'étrier et le lenticulaire. F. Oreiiie. OSSEUX. Osseus. Qui a la consistance des os. On a donné ce nom, comme collectif par opposition à Cartilagineux ou Chondroplérygiens, aux Poissons munis d'arêtes, c'est-à-dire d'un squelette solide, f^oyez Poissons, >h2 u s r OSSIFRACE. Ossi/ragus. ois. C'est-à-dire qui brise les os. Synonyme d'Orfraie, y. ce mol. OST.iRDE. OIS. Vicu.x nom français de l'Outarde. /'. ce mot. OSTARIPHYTE. Ostaiiphytum. bot. Neckcr désigne sous ce nom, toute plante qui a un fruit pulpeux et drupacé. OSTÉOCARPON. BOT. (Plukenet.) Synonyme d'Os- téosperme. F. ce mot. OSTÉOCOLLE. mm. On a donné ce nom à des concré- tions calcaires cylindroides, dont la cavité intérieure est vide, ou remplie d'une autre matière calcaire ù l'état terreux et pulvérulent, ce qui leur donne quelque ressemblance avec la structure des os. On leur suppo- sait pour cette raison, dans l'ancienne médecine, la vertu de faciliter le cal des os fracturés, ou l'ossifîca- tion chez les enfants. OSTEOCOLLON. BOT. (Daléchamp.) Synonyme d'^- phedra dislachia, L. OSTÉODERMES. pois. Dans sa Zoologie analytique, Duméril appelle ainsi une famille de l'ordredes Carti- lagineux Téléobranches, dont les branchies sont gar- nies d'un opercule et d'une membrane, mais qui sont dépourvues de ventrales, et dont la peau est recouverte d'une cuirasse ou de grains osseux. Elle contient les genres Coffre, Tétrodon, Diodon, Mole, Syngnathe, Hippocampe, Ovoïde et Sphéroïde. OSTÉODESME. Osteodesma. MOii. Genre de l'ordre des Concbifères crassipèdes, et de la famille des Myai- res, institué par Deshayes, qui le caractérise ainsi : coquille oblongue, transverse, trigone, mince, inqui- valve, un peu bâillante à ses extrémités; charnièie linéaire , ayant sur chaque valve un cuilleron très- étroit, accolé profondément le long du bord supérieur ou dorsal des valves; un osselet quadrangulaire, main- tenu entre les cuillerons par le ligament auquel il adhère par toute sa face supérieure; impressions musculaires très-petites : l'antérieure allongée, la postérieure arron- die; impression palléale échancrée postérieurement. OsTÉODESME coRBULoïDE. Osleodesiiia corbuloides ; Amphidesma corbuloides, Lam. Elle est mince, fra- gile, nacrée, couverte d'un épiderme très-mince. Les valves sont inégales, ovalo-oblongues; le côté posté- rieur est plus long, anguleux et tronqué; la coquille, dépouillée, présente de légères stries longitudinales à sa surface. Du nord de l'Europe. OSTÉOGLOSSE. Osteoylossum. pois. Genre de l'or- dre des Malacoptérygiens abdominaux, et de la famille des Clupes, établi par Vandelli, qui lui reconnaît pour caractères essentiels ; deux barbillons pendant sous la symphyse de la mâchoire inférieure; nageoire anale s'unissant à la dorsale; langue osseuse et extraordinai- rement âpre; dents courtes, petites, très-nombreuses, droites et tronquées, qui recouvrent la langue au point que celle-ci sert comme de râpe pour réduire les fruits en pulpe ou en exprimer le jus. Les Ostéoglosscs sont des Poissons d'eau douce, que l'on trouve dans les ri- vières, au Brésil. OSTÉOGLOSSE A DEUX ciRRDES. Osteoglossuvi biciiilio- smn; Ischnosoma bicinitosum, Spix.; Osleo'jlossum yandellii, Cuv. Ses écailles sont grandes et osseuses. On a aussi donné le nom d'OsTÉooLossE, formé de •//cjnTa, langue, et ottîov, os, à divers corps fossiles qui rappelent la forme d'une langue de Poisson, et que Pon croit appartenir à la charpente osseuse de quelques Sé- laciens. OSTÉOLITHES. géol. Les oryctographes ont ainsi nommé les Ossements fossiles, y. Animaux pekdds. Fossiles, etc. OSTÉOMÈLE. Osteomeles. bot. Genre de la famille des Rosacées, section des Pomacées, établi par J. Lind- ley (Trans. Linn. Soc, 13, p. 98, tab. 8), et caracté- risé de la manière suivante -. calice lurbiné-campanulé, dont le limbe offre cinq dents; corolle à cinq pétales plans et très -ouverts; environ vingt étamines dres- sées; ovaires au nombre de cinq ou très-rarement de trois, soudés ensemble et avec le fond du calice, à loges dont chacune renferme un seul ovule ascendant, sur- montés de styles aussi longs que les étamines et velus inférieurement; pomme lanugineuse, couronnée par les dents calicinales, renfermant cinq osselets monosper- mes. L'auteur de ce genre l'a fondé sur un arbrisseau qui croît aux îles Sandwich. Smith l'avait décrit dans l'Encyclopédie de Rées sous le nom de Pyrus anthylli- difolia. Ses feuilles sont pinnées, à folioles très-entiè- res; le calice est supporté par des bractées opposées et subulées. En adoptant le genre Osteomeles , Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant., vol. G, p. 211, lab. 553 et 554), y a réuni trois espèces indigènes de l'Amérique du sud, sous les noms à'Osleomeles glabrata, ferni- ginea et latifolia. La première est très -voisine du Cratœgus oblusifolia de Persoon, qui est aussi, selon Kunth, une espèce li'Osleonieles et qu'il a nommée VOsteomeles Persoonii. V Osteomeles ferruginea est le Cratœgus ferruginea de Persoon. Lindley et de Candolle ont placé les deux plantes de ce dernier au- teur dans le nouveau genre Eriobotrya. Enfin VOsteo- meles latifolia est une plante décrite et figurée pour la première fois par l'auteur des Nova Gênera. OSTEOPERA. UAM. Un crâne de Rongeur, trouvé il y a environ trente ans sur les bords de la Delaware, et conservé dans le Musée de Philadelphie, a donné lieu à l'établissement du genre Osteopera, proposé par Har- lan dans sa Faune Américaine, et rejeté par Desmarest (Bulletin des Sciences naturelles, 1826, t. i, p. 560). En effet le crâne de la Delaware n'est autre qu'un crâne de Paca fauve; conséquemment on ne peut admettre le genre Osteopera pour la prétendue espèce Osteopera placephala. OSTEOPHILE. Osteophilus. iws.Raffinesque a donné ce nom à un genre d'insectes voisin des Podures, et qu'il caractérise ainsi : tète arrondie; corps obovale, obtus, mulique, sans articulations; antennes clavifor- nies; six jambes égales. La seule espèce de ce genre est rostéophile blanche de RafiSnesque. OSTÉOPTÉRYGIENS. pois. C'est-à-dire Poissons os- OSTÉOSPERME. Osteospermum. bot. Ce genre, de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syngénésie nécessaire, avait été nommé autre- fois Monilifera par Vaillant. Linné changea cette dé- nominalion, peu conforme aux règles de la glossologie, pt réunit an genre Ostcospermum phisicurs espaces, toutes indigtnes de la partie inlra-lropicale et orien- tale de l'Afrique, principalement des environs du cap de Bonne-Espt'ranee. Ces espèces sont les types de plu- sieurs genres établis par H. Cassini, et qui ne diffèrent entre eux que par des caractères excessivement légers. f^. ÉRiocLiriE, Garcléon et Gibbaire. Le genre Ostcos- permum fait partie de la tribu des Calendulées; il a donné son nom à une sous-section, nommée par Cas- sini Calendulées Ostéospermées. Voici les caractères essentiels du genre: invoUicre composé de folioles dis- posées sur un petit nombre de rangs, inégales, courtes, ovales-oblongues, aiguës, un peu ciliées et cotonneu- ses; réceptacle nu ; calatliide radiée, composée au cen- tre de fleurons réguliers et mâles, avec un rudiment d'ovaire, et à la circonférence dedemi-Heurons femel- les, fertiles, à languette longue; akènes presque glo- buleux, glabres, lisses et drupacés. Les Heurs mâles ont un disque épigyne ou nectaire, en forme de baril- let, sur lequel est appuyée la base d'un style rudimen- laire, et qui n'existe point dans les fleurs femelles. La consistance osseuse des akènes, d'où est dérivé le nom du genre, en est le caractère dislinctif. OsTÉosPERME poRTE-coLiiER. Oslcospeimum moni- liferum. L., Lamk., lllustr., tab. 714. C'est un sous- arbrisseau de trois ou quatre pieds de haut, dont les rameaux sont rapprochés par quatre à six. de distance en distance. Les feuilles sont é|iarses, nombreuses, ova- les, dentées, portées sur des pétioles linéaires et ailés. Les calatliides de Heurs sont jaunes, pédonculées et ter- minales. De l'Afrique australe. OSTEOSPERMOPSIS. BOT. L'une des sections du genre Dimorpholbèque. OSTÉOSTOIJE. POIS. Dans sa Zoologie analytique, Duméril donne ce nom, qui signifie bouche osseuse, à une famille du sous -ordre des Holobranches Ihoraci- qiies, dont les caractères sont ; branchies munies d'un opercule et d'une membrane; nageoires ventrales sous les pectorales; corps épais et comprimé; mâchoires en- lièremenlosseuses. Les genres dont cette famille se com- pose sont ; Léiognatlie, Scare et Ostorhinque. ^. ces mots. OSTÉOZOAItlES. zooL. Nom donné par Blainvilleà ce qu'il a|ipelle le premier type de son premier sous- règne, et qui contient les animaux vertébrés. OSTERDAMIA. bot. Necker {Eleiii. Bot., n« 1573) a donné ce nom à un genre qui a pour type VÀgroslis Matrella, h. Persoon l'a nommé Maliella, et Willde- now Zoysia. C'est cette dernière dénomination qui a été généralement adoptée. V. Zoysie. OSTERDYIil A. BOT.le genre auquel Burmann a donné ce nom. ne diffère pas du genre Cunoiiia. A', ce mot. OSTERICUM. BOT. C'est le nom sous lequel Tragus et C. Bauhin ont désigné une plante de la famille des Ombellifères, sur laquelle Hoffmann [Umbellif. Gen., 11. 1G4) a établi nn genre particulier. Besser (Ftor. (iallic, 1, page 214) a décrit cette plante sous le nom A' Imperatoria palusti is. MarshallBieberstein et Sprengel l'ont réunie au genre Angetica, et lui ont donné le nom spécifique àe pralensis. Le genre Os- teiicum d'Hoffmann était, en effet, fondé sur des 8 mcT. nES sciences ^AT. caractères trop faibles pour mériter d'être adopté. OSTERITIDM. BOT. Les anciens botanistes donnaient ce nom â VAstrantia major. V. Astrantie. OSTIOLE. Osliolum. bot. Petite ouverture que l'on observe à la surface de la fronde des Algues, à l'extré- mité des loges des Sphéries, etc., et qui communique I avec les réceptacles des séminules. j OSTODE. Ostocles. bot. Genre de la famille des Eu- phorbiacées et de la Diœcie Polyandrie, L., établi par I Blume {Bijclragen tôt de Flora van Nederlandsch I Indie, p. 019), qui l'a ainsi caractérisé ; Heurs dinï- ques; les mâles ont un calice divisé peu profondément en deux ou trois parties; cinq pétales; des étamines nombreuses, dont les filets sont insérés sur un disque glanduleux, et les anthères à loges distinctes. Les Heurs femelles se composent d'un calice à cinq sépales imbri- qués, inégaux, caducs ; de cinq pétales plus longs que le calice; d'un ovaire velu, triloculairc, entouré d'un rebord crénelé , charnu , surmonté d'un style à trois branches bipartites, tortueuses et divariquées. Le fruit est sphérique, marqué de six sillons, composé intérieu- rement de trois coques osseuses et monospermes. OsTODE PAivicciÉE. Ostodes panictilata,Vi\., loc.cit. C'est un arbre à feuilles alternes, celles des petites branches sont ramassées, longuement pétiolées, mu- nies de deux glandes à la base, bordées de dents glan- duleuses, coriaces, glabres, pubescentes en dessous et aux anastomoses des veines. Les fleurs sont disposées en panicule dans les aisselles des feuilles. Cet arbre croit dans les forêts montagneuses de l'île de Java. OSTOME. Ostoma. iiss. Lacharting donne ce nom au genre de Coléoptères, que Fabricius a désigné sous celui de Nilidule. F. ce mot. OSTORHliVQUE. Ostorliinchus. pois. Cuvier n'a pas cru devoir adopter le genre formé sous ce nom par La- cépède, et qui, voisin des Scares, n'était formé que d'après un dessin de Commerson, accompagné d'une description très-incomplète. OSTRACÉES. Ostracea. moil. Le genre Huître de Linné renfermait un grand nombre de coquilles dont on a successivement formé des sous-genres qui, pour la plu- part, présentant beaucoup d'affinités entre eux, ont été réunis en famille sous le nom d'Ostracées.Les démem- brements du genre Huître furent presque tous propo- sés par Lamarck, et successivement adoptés; c'est dans la Philosophie zoologique de cet auteur que l'on trouve pour la première fois cette famille; elle renferme les genres Radiolite, Calcéole, Cranle, Anomie, Placune, i Vulselle, Huître, Gryphée, Plicatule, Spondyle et Pei- j gne. Dans l'Extrait du Cours, cette famille n'éprouva j aucun changement; elle ne commença à subir quelques ! modifications que dans le Règne Animal; Cuvier y fit î entrer un très-grand nombre de genres, et la sous-di- visa, comme Blainville l'a fait également depuis, en deux parties : les Ostracées à un seul muscle, qui com- I prennent les genres Huître, Anomie, Placune, Spon- ! (lyle. Marteau, Vulselle, Perne; et les Ostracées à deux muscles , dans lesquels sont rassemblé? les genres I Aronde, Jambonneau et Arche; ces genres contiennent ; eux-mêmes plusieurs sous-genres, comme on peut le ' voir à chacun de ces mots en particulier. Bientôt après, I.nniarck, dans son dernier ouvrage, partagea les Oslra- cées en deux familles; les Rudisles (/-'. ce mol) se com- posèrent des genres Spliérulite, Radiolile, Calcéole, BIrostrile, Discine et Cranie. Les Oslracées se trou- vèrent réduites aux genres Gryphée, Huître, Vulselle, Placuneet Anomie. Blainville, dans son Trailé de Malacologie, a con- servé la famille des Ostracées, à peu près telle que La- marck l'avait faite, c'esl-à-dire que l'on y trouve les genres Anomie, Placune, Huître et Gryphée, les Vul- selles ayant été, avec juste raison, reportées à côté des Marteaux; (elles sont les modifications que celte fa- mille a éprouvées; Deshayes pense qu'elle peut res- ter composée des genres (|ue Blainville y a admis, en exceptant cependant le genre Harpace qu'il a re- connu devoir faire partie des Plicalules. Cette fa- mille pourra être alors caractérisée de la manière suivante : animal ayant les lobes du manteau entière- ment séparés et libres dans presque toute leur circon- férence, si ce n'est vers le dos; abdomen caché par la réunion des lames branchiales dans toute la ligne médiane, et sans prolongement an pied. Co. Genre de la fa- mille des Phalangides, établi par Perty qui le compose des espèces du genre Phaknigiiim, qui ont les paljies épineuses, le céphalothorax dépiimé, clypéiforme, ré- tréci en avant, tronqué et mutique en arrière, l'abdo- men caché en entier par le céphalothorax, les pattes assez courtes, celles de la dernière paire éloignées des autres, et les hanches renflées et épineuses. Perty dé- crit dans son nouveau genre les Ostracidium fiisctt m et snccineum. OSTRACliVS oc BITESTACÉS. crdst. Duméril désigne ainsi la famille de Crustacés entoniostracés , dont les yeux sont sessiles, le corps protégé par deux valves de substance calcaire ou cornée, en forme de coquilles. Cette famille comprend les genres Daphnie, Cypris, Cy- thérée et Lyncée; elle répond à celle que Latreille dé- signe sous le nom d'Ostracode. A", ce mot. OSTRACION. Oslracion. pois. Genre de la famille des Sclérodermes, dans l'ordre des Plectognathes, le premier de la sous classe des Poissons osseux, dans la méthode de Cuvier, placé |)ar Linné parmi ses Bran- cliiostéges, et dans la famille des Ostéodermes par Du- méril. Ses caractères consistent dans une enveloppe très-dure, composée, au lieu d'écaillés, par des compar- timents réguliers, soudés en une sorte de cuirasse in- flexible, qui leur revêt la tête et le corps, en sorte que les Ostracions n'ont de mobiles que la queue, les na- geoires, la bouche, et une sorte de petite lèvre qui gar- nit le bord de leurs ouïes, par des trous de celte cui- rasse, d'où est dérivé le nom d'Ostracion, qui doit être scientifKiuement préféré à celui de Coffre, emprunté du langage des matelots, lesquels appellent Poissons Coffres, les espèces du genre qui fait le sujet de cet article. Le plus grand nombrcdes vertèbres y sont sou- dées ensemble, comme dans les Tortues, avec la cara- pace desquelles l'enveloppe dure des Ostracions a un certain rapport. Cette enveloppe est formée d'écaillés ordinaiiement hexagones, réunies par leurs bords, sail- lantes dans leur milieu, et rayonnées de tubercules de diverses grosseurs, selon les espèces. Elle a beaucoup d'analogie avec celle des Balistes, genre fort voisin des Ostracions, sous un grand nombre de rapports. On ne voit aux ouïes de ces Poissons qu'une fente garnie d'un lobe cutané, mais à l'intérieur elles montrent un oper- cule ù six rayons. L'os du bassin manque, ainsi que les nageoires ventrales; la dorsale et l'anale, situées très en arrière, et qui se correspondent à peu près l'une sur l'autre, sont très-petites. On n'en connaît pas d'espèces oij la caudale soit échancrée ou en croissant. Une sorte d'épiderme mince règne sur toute la cuirasse; les mâ- choires sont armées chacune de six à douze dents co- niques, fortes, et aux(|uelles on a attribué le caractère d'incisives. Le coffre des Ostracions peut être aussi comparé à celui des Insectes et des Crustacés, mais il contient encore moins de chair; aussi ces Poissons, presque pleins d'air, sont-ils très-légers et se conser- vent fort aisément; à peine les doit-on vider; il suffit d'en faire sortir parla bouche ou par l'anus, le foie, qui est fort gros et qui donnerait beaucoup d'huile, pour que le tout se sèche sans se déformer, et sans qu'il soit nécessaire d'y introduire de coton ou autre substance dont on rembourre ordinairement les peaux destinées à l'ornement des Musées. Cette facilité de conserva- tion, et la bizarrerie des formes, font que dès les pre- mières navigations lointaines, dont on rapjiorta quel- ques raretés, les Coffres furent au nombre de celles qui se répandirent le plus en Europe. Ces Poissons se tien- nent le long des rivages. Leur [latrie est sous la ligne, du moins la plupart s'en éloignent peu , et l'on n'en connaît encore que deux espèces qui sortent d'entre les tropiques. On peut répartir les Ostracions en qua- tre sous-genres d'après la forme de leur corps. t Les Cyliwdracés, dont la cuirasse ne présente au- cune arête anguleuse. OsTRACiort Agone. Oslracion Agonus. Raffînesque a fait connaître cette espèce, pêchée en Sicile, dans le golfe de Calane; elle diffère de toutes les autres par la rotondité de son corps allongé en ellipse. Des divisions rhomboïdales marquées d'une ligne saillante au centre, forment son armure; sa couleur est brunâtre; une grosse épine, implantée sur le dos, a sa pointe dirigée vers la tète; une autre, qui lui corres|)ond sous le ventre, est au contraire tournée vers la queue qui est ronde. tt Les Comprimés, dont l'abdomen est caréné. OsTRACioN A QUATORZE PIQUANTS dc Lacépèdc, Anu. ilu Mus., t. IV, pi. 38, f. 1; Oslracion aurilus, Schnei- der. Corps comprimé, quadrangulaire ou septangu- laire; un aiguillon auprès de chaque œil; quatre aiguil- lons sur le dos, six sur le ventre, un sur le milieu de chaque côté du corps qui a des raies longitudinales noires. De la Kouvelle-Hollande. ttt Les Triangulaires, où le ventre plat forme dans la coupe du Poisson, le petit côté du triangle dont le dos devient le sommet. On peut établir quatre coupes 0 s T dans ce sous genre, d'après l'absence, la présence el la situation des ('-plnes qui, saillantes sur quelques parties de la surface, ont été appelées cornes quand elles ar- maient la lêle. * Espèces tria II g II la ires mutiques. OsTRACioN iissE. Ostracioii triqiieler, L., Blocli, pi. 130. Les pièces hexagonales de la cuirasse sont re- levées en bosses, comme des boucliers du centre des- quels rayonnent des lignes de petits tubercules sem- blables à des perles. La teinte générale est d'un brun rougeàtre, et les nageoires jaunes; il atteint jusqu'à quinze et dix-liuit pouces de longueur. On le trouve aux Antilles et dans les mers de l'Inde, d. 10, p. 12, A. 10, c. 10. ** Espèces triangulaires armées d'épines en arrière (le l'abdomen el point au front. OsTRxciow TnrGOPîE. Ostracion trigonus,h., Bloch, pi. 135, Encyclop., Pois., pi. 13, fig. 41. Il est d'un brun noirâtre, marqué de grandes taches brunes en dessus, et d'un gris argenlé en dessous; les taches s'é- tendent en ondulations et font un bel effet sur le dos du Poisson. Celle espèce, des mers du Brésil, fait en- tendre, quand on la saisit, une sorte de grognement qui lui a valu le nom de Cochon de mer. d. 14, p. 10, A. 9,0.7. *•* Espèces triangulaires armées d'épines en ar- rière, ayant en outre des épines au front. Ostracion qdadricorke. Ostracion quaitricornis , L., Bloch, pi. 1Ô4; Coffre triangulaire à quatre épines, Encyclop., pi. 13, fîg. 43. Cette espèce qui se trouve sur les cotes d'Afrique, et aux Grands-Indes, acquiert un pied de longueur. La couleur du corps est le brun rougeâlre, avec des taches brunes, d'une forme indé- terminée; la nageoire caudale esl jaune, d. 10, p. 11, a. 10, c. 10. '"''''' Espèces triangulaires pourvues d'épines répan- dues sur les arêtes ou angles saillants du corps. OsTRACioiv ÉTOILE. OstracioH slelHfer, Schn., t. 98; Ostracion hicuplis de Blumenbach. Cette espèce, amé- ricaine et de petite taille, a son dos arqué, armé de deux aiguillons; il en existe deux autres au-dessus de chaque œil, et quatre sur chaque côté de l'abdomen; les pointes de tous ces aiguillons sont tournées vers la queue. tttt Les QDABRA!«GtLAiRE5, oii la coupc verticale du Poisson présente un carré dont les angles sont plus ou moins vifs. Comme parmi ceux du sous-genre pré- cédent, l'absence, la présence ou la dislrihulion des épines sur le corps, peuvent fournir diverses coupes pour la répartition des espèces. • Espèces quadrungulaires mutiques. Ostracion Coffre. Tigre, Encycl. Méth., pi. 14, fig. 4a; Ostracion cubicus, L.; l'Ostracion moucheté, Lacép. Celte espèce est l'une des plus communes dans les mers de l'Inde et de l'Ile-de-France. On assure qu'elle acquiert un pied de longueur. Elle n'a pas de tubercules cartilagineux au-dessus ni au-dessous de la bouche ; on compte huit dents à la mâchoire supérieure et six à l'inférieure; les lèvres sont grosses; les bou- cliers hexagones présentent chacun une tache blanche on d'un bleu très-clair, entourée d'un cercle noir; les nageoires sont jaunâtres, la caudale brune, parsemée de points noirs. D. 9, p. 10, A. 10, c. 10. "* Espèces quadrangulaires armées d'épines au front et derrière l'abdomen. OsTRACioM Taïreau MARIN. Ostracion cornutus, L., Bloch, pi. 133; le Coffre quadrangulaire à quali'e épi- nes, Encyclop., Pois., pi. 14, fig. -14. Cette espèce est l'une des plus anciennement connues; Séba l'avait déjà figurée. C'est aussi l'une des plus répandues dans les collections, les marins pouvant la rapporter d'un plusgrand nombre d'endroits, car il est constantqn'elle se trouve aux Antilles où sa chair et le foie surtout sont réputés vénéneux. On la pêche sur les côtes des îles de France et de Mascareigne. Elle est commune à Java et dans la Méditerranée. Elle acquiert jusqu'à un pied de long. D. 11, p. 9, A. 9, c. 10. '•* Espèccsquadrangulaires armées d'épines distri- buées sur les angles saillants ou arêtes du corps. Ostracion diaphane. Ostracion diaphanus, Schn. Celle petite espèce a quatre ponces de long, el la queue courte, avec trois épines sur le milieu du dos, autant de chaque côté de l'abdomen, et deux cornes au front. OSTKACITES. CONCH. Foss. Les oryclographes ont désigné les Huîtres fossiles sous ce nom que Pline avait également employé. OSTRACOCCOM. bot. Le genre de Champignons gas- léromycètes, formé sous ce nom par Wallroth, ne dif- fère pas du genre Sclerococcum de Fries. OSTRACODEKME. Ostracoderma. bot. et iool. Ce genre de Champignons gastéromycètes a été créé par Fries { PI. Hom., 150, Syst., m, 123), qui lui a donné pour caractères : péridion arrondi, crustacé, glabre, mince, fragile, se détériorant par le centre et finissant par disparaître entièrement; sporidies lâches et amon- celées, entremêlées de flocons. Ce sont des Champignons blancs, sans aucun thalle visible. On les trouve souvent accompagnant les Mousses altérées par l'humidité. Les Ostracodermes, selon Latreille, constituent une famille de l'ordre des Cirrhipèdes polybranches, dans laquelle sont compris les Mollusques qui ont le corps couvert de pièces tesfacées. OSTRACODES. Os//aco(/es. cRi'ST. Famille de l'ordre des Lophiropodes, établie par Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.) et correspondant à la troisième section des Branchiopodes, celle des Lophiropes, du Règne Animal de Cuvier. Celte famille est ainsi caractérisée : tous les pieds uniquement propres à la natation, mais simplement garnis de poils, tantôt simples, tantôt bran- chus ou en forme de rames ; test, soit plié en deux, soit formé de deux valves réunies par une charnière, et renfermant le corps. Ces petits Crustacés sont excessi- vement communs et remplissent les eaux dormantes. Latreille divise cette famille ainsi qu'il suit : I. Test plié eu deux ; point de cha^rnière ; plus de six pieds. Genres : Poltpoème, Daphnie, Ltncée. II. Deux valves; une charjiière; six pieds. (Ordre des Oslrapodes, Strauss.) Genres : Ctpris, Ctthérée. F. tous ces mots. OSTRACOMORPHITES. conch. foss. Même chose qu'Ostraciles. F. ce mot. ^216 0 S Y OSTRAGUS. POIS. Raffîiiesque, dans son Ichlhyolo- rjin Siciila, établit sous ce nom un genre dont le 7'e- irodon Alola, de Linné, est le type. F. Mole. OSTRALÉGA. ois. Synonyme d'Huitrier. y. ce mot. OSTRANITE. min. Substance minérale découverte en Norwège, et qui offre pour forme cristalline un prisme droit rhomboïdal, légèrement modifié sur les aréles la- térales aiguës, et profondément tronqué sur les angles des bases. Rreitliaupt qui, seul jusqu'ici, a pu s'en oc- cuper, fait dériver cette forme d'un octaèdre rhomboï- dal. L'éclat de l'Oslranite est vitreux; sa couleur est le brun enfumé; sa dureté approche de celle du Quarlz; elle est trés-cassante ; sa pesanteur spécifique est de 4,4; traitée seule au chalumeau, elle ne fond pas, mais sa couleur devient plus pâle ; avec le borax elle fond, mais difficilement, en un verre transparent; elle est inso- luble dans l'Acide nitrique. OSTRAPODES. Ostiapoda. crcst. Strauss (Mém. du Mus. d'Hist. nat. de Paris, t. 3, p. ô80) donne ce nom à un ordre qui correspond à la deuxième division de la famille des Ostracodes, de Latreille (Fam. nat. du Règne Anim.). /'. OsTR.vcoDES. OSTREA. r.oiscn. f. Huître. OSTREITE. coNCH. FO.SS. Pour Ostraciles. F. ce mot. OSTRÉOCAMITES ET OSTRÉOPECTINITES. conçu. Foss. Noms employés autrefois pour désigner les Co- quilles fossiles des genres Came et Peigne. OSTREOCARPUS. coT. Le genre de la famille des Apo- clnées, auquel Richard a donné ce nom, est le même que le genre Aspidosperma, de Marlius. K. Aspido- SPERME. OSTROPE. Ostropa. bot. Genre de Champignons hyraénomycètes, établi par Frics, avec les caractères suivants : périthécion arrondi, se déchirant par une sorte de voile qui croît avec lui; ouverture s'élendant transversalement d'un bord à l'autre ; Ihèques difïluen- tes. Ces Champignons apparaissent solitaires sur les branches mortes des arbres. OSTRYER. Osliya. bot. Nom employé par Théo- phraste pour désigner, suivant les uns, le Sorbier des oiseleurs, suivant d'autres le Lilas, et enfîn, d'après L'Écluse etCordius, le Charme. Micheli a fait de deux espèces de ce dernier groupe, un genre particulier au- quel il a donné le nom iX'Onlija. Linné et la plupart des autres botanistes ont de nouveau réuni l'Ostryer au Charme. Néanmoins le genre de Micheli présente quelques particularités qu'il est bon de noter. Ses fleurs sont unisexuées, monoïques, disiiosées en chatons sé- parés les uns des autres. Les chatons mâles sont cylin- driques, composés d'écaillés d'abord imbriquées et portant chacune un nombre plus ou moins considé- rable d'étamines dont les filaments, irrégulièrement rameux, soutiennent plusieurs anthères. Les chatons femelles sont également allongés et cylindriques, com- posés de petites écailles. Chaque écaille porte dans son aisselle deux fleurs sessiles et dressées, offrant l'orga- nisation suivante ; elles sont enveloppées chacune dans une sorte de vésicule ovoïde, allongée, velue, rétré- cie à son sommet en un petit col percé d'une Irès- petîte ouverture. La Heur est placée au fond de celte écaille qui correspond exactement à l'écaillé bi ou tri- lobée des fleurs femelles du Charme ordinaire. La fleur elle-même offre un ovaire complètement infère, ter- miJié à son sommet par le limbe calicinal. «nii forme un petit rebord irrégulièrement déchiqueté. Cet ovaiie est à deux loges contenant chacune un seul ovule pen- dant; il est surmonté d'un style assez court que termi- nent deux stigmates glanduleux, cylindriques, subulés, très-longs et dressés. Le fruit est une sorte de petit gland renfermé dans l'écaillé vésiculeuse, et contenant une seule graine par suite de l'avortement constant du second ovule. Cette graine se compose d'un gros em- bryon dicotylédon immédiatement recouvert par son tégument propre. Ce caractère d'une écaille florale en forme de vésicule, qui recouvre entièrement la fleur et le fruit, est le seul (|ui distingue ï'Osliya du Carpinus. VOsliya viilgaris, Willd., est un arbre originaire des contrées méridionales de l'Europe, la seconde espèce, Ostija virginica, appartient à l'Amérique septentrio- nale. OSTRYODIER. Osliiodiinn. bot. Desvaux (Journal de Rfltanique, 3, p. 119, tab. 4, f . 2) a constitué sous ce nom un genre de la famille des Légumineuses, qui a pour type VHedysarum stiobiliferitm, L. Mais cette plante ayant déjà été réunie au genre Flemingia, de Roxl>urgh,parAiton(//o»^A'cit).,éd.2,vol.iv,p.3S0), De Candolle en a formé une section de ce dernier genre. Les noms de Loiirea et de Moghania, imposés plus lard au même genre par Jaume Saint-Hilaire, sont par consé(|uent superflus. F. Flemingie. OSWALDA. BOT. Cassini nomme ainsi l'une des espèces du genre CUbadium, de Linné, placé définitivement dans la famille des Synanthérées. A". Ciibadier. OSYRICÈRE. Osyrkeia. bot. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi par Blume {Bijdi-agen toi de Flora van Nederlandsch Indic, 1, p. 307) qui l'a ainsi caractérisé : périanllie dont les sépales extérieurs sont plus grands, un peu soudés inférieurement, les latéraux presque jusqu'au sommet; labelle renflé, indivis, aiticulé avec l'onglet calleux du gynostème, ayant le limbe convexe et glan- duleux; gynostème court, muni au sommet de deux ailes tricuspidées; anthère terminale, semi-bilociilaire, prolongée antérieurement comme une lame glandu- leuse; masses polliniques au nombre de deux, ovales, pulpeuses-céréacées, rapprochées du bord du stigmate. OsYRicÈRE A FEuiiiES ÉPAISSES. Osyiiceia crassi- folia, Bl. Plante herbacée, parasite sur les arbres, et que l'on trouve au mont Salak, dans l'île de Java. Ses feuilles sont linéaires, lancéolées, sortant de bulbes mo- niliformes. Les Heurs, sessiles et rougeâtres, forment des épis radicaux. OSYRIDE. Osyiis. bot. Genre établi par Linné dans la Triandrie Monogynie, et placé par Jussieu dans sa famille des Éléagnées, mais il fait aujourd'hui partie du groupe des Santalacées. Voici les caractères de ce genre : fleurs très-petites et dioïques; les fleurs mâles sont nombreuses, réunies plusieurs ensemble au som- met de ramuscules très-courts et formant ainsi une sorte de petit sertule, environné de bractées en même nombre que les fleurs qui sont légèrement pédicellées. Le calice est monosépale, comme campanule, à trois di- visions égales, larges, Itiangulaires. Le fond de la Henr est tapissé par une sorte de disque charnu; à la ba^e et en face de chaque lobe du calice est allacliée une élamine à filet très-court, à anthère ovoïde, introrsc el à deux loges presque didynies. Les fleurs femelles sont solitaires et terminales, environnées de trois à quatre feuilles verlicillées, semblables aux autres, et leur for- mant une sorte d'involucre. Le calice, dont le limbe est semblable à celui des fleurs mâles, se termine inféi ieu- rement en un tube cylindrique, allongé, adhérent avec l'ovaire qui est infère; la partie du calice qui surmonte l'ovaire, est tapissée par un disque charnu, analogue à celui des fleurs mâles, et les trois élamines existent également, mais elles sont moins développées que dans les individus mâles. L'ovaire est infère; il est à une seule loge qui contient trois petits ovules pendants. Le style est très-court, surmonté d'un stigmate trilobé. Le fruit est une sorte de petit drupe ombiliqué à son sommet, contenant une seule graine globuleuse. OsYRiDE BLANCHE. Osx>''S cilba, L. Celte plante, vul- gairement connue sous le nom de Rouvet, constitue un petit arbuste buissonneux, très-commun dans les lieux incultes des provinces méridionales de la France, sur le bord des grandes roules, etc.; ses rameaux sont striés, les plus jeunes sont anguleux; ses feuilles sont aller- nes, très-petites, elliptiques, lancéolées, aiguës, entiè- res, très glabres et un peu coriacées. Les fruits sont rouges et de la grosseur d'une petite cerise. OSYRIDÉES. BOT. La famille ainsi nommée par Jus- sieu est celle que Robert Brown a appelée Santalacées. y. ce mot. OTACHYRIER. Otachyrium. bot. Ce genre de la fa- mille des Graminées, a été établi par Nées et Martius pour quelques plantes du Brésil encore très-peu con- nues. Les caractères les plus marquants du genre sont : des épillels polygames; un calice à deux glumes, égal et biflore, plus court que la corolle; la valvule sui)é- rieure de la corolle inférieure mâle, plus grande que l'inférieure qu'elle embrasse; ses ailes forment une sorte de capuchon. Ce genre diffère très-peu du Pani- ciiin de Linné. OTANDRA. bot. Genre institué par Salisbury (Hort. Transact., 1,2fil) dans la famille des Orchidées, pour une espèce de l'Inde, qui a été reconnue ensuite ne jioint différer du genre GeoUorum, de Jackson. A'oj-es Gëodor. OTANTHÈRE. Olanlhera. bot. Genre de la famille des -Mélastomacées, formé par le docteur Blume aux dépens du grand genre Metastoma de Burmann, pour une espèce de l'Inde, qui lui a offert les caractères sui- vants ; tube du calice ovale, soudé inférieurement avec la base de l'ovaire, hérissé de petites écailles palmato- ciliées; son limbe est à cinq divisions; corolle composée de cinq pétales ovalaires, insérés à l'orifice du calice et alternes avec les divisions de son limbe; dix élamines égales, insérées avec les pétales; anthères oblongo-li- néaires, un peu arquées, atténuées en haut, à un seul pore, réirécies et biauriculées à leur base, à connectif peu distinct; ovaire serai -infère, avec une soie à la partie libre, à cinq loges renfermant plusieurs ovules; style filiforme; stigmate punctiforme. Le fruit est une liaie pulpeuse, â cinq loges, dont les graines ont la forme d'une cuiller. Otanthère des Molïques. Olanthera Moluccana, lil.; Melasloma Moliicvanum. C'est un arbuste dont les rameaux sont glabres et cylindriques, un peu com- primés aux exliémités, de sorte qu'ils paraissent pres- que carrés; les feuilles sont pétiolées, opposées, ellip- lico-lancéolées, acuminées, très-entières, à cinq ner- vures membraneuses, scahriuscules, d'un vert pâle en dessus, marquées en dessous par les nervures qui sont bleuâtres. Les fleurs sont petites, blanches, réunies en panicule terminale : celles du centre n'ont point de bradées, les latérales en ont deux très-courtes, et leur pédicelle est plus allongé. OTANTHUS. bot. Link a imposé ce nom générique, adopté par Sprengel, à VAthanasia maiilima, L., que Desfonlaines a depuis longtemps érigé en un genre particulier, sous le nom de Di'olis. Ce changement de' nom esl motivé par les auteurs allemands, sur ce qu'ils admettent, d'après Schreber, le nom àeDiotis, pour un genre de la famille des Atriplicées, et qui a été nommé Ceratospeniium par Persoon. f^. Diotide et Cérato- SPERME. OTARDE et OTARDEAU. ois. Synonymes anciens d'Outarde adulte et jeune. OTARIA. bot. Kunth {Synopsis Plant. Orhis novi, 2. p. 277) a érigé en un genre particulier la plante qu'il avait décrite et figurée {Nov. Gênera et Species Plant, œquin., t. m, p. 191, tab. 228) sous le nom à'Asctepiasaitriculata.Ce genre, très-voisin du Goin- plwcaipiis, se distingue principalement par les oreil- lettes géminées, qui se voient à la base des feuilles de la couronne staminale, et par le port de l'espèce qui est une herbe dressée, à feuilles opposées, et à om- belles interpétiolaires. Au reste, voici les caractères essentiels de ce nouveau genre : calice divisé profon- dément en cinq parties; corolle également à cinq divi- sions profondes et réfléchies; couronne placée au som- met du tube des filets slaminaux, à cinq folioles en capuchon , du fond desquelles sort un processus en forme de corne, munies intérieurement et à la base de deux oreillettes; anthères terminées par une mem- brane; masses poUiniques comprimées, fixées |)ar le sommet qui est atténué, pendantes; stigmate concave, mutique. OTARIE. BiM. r. Pboqbe. OTARION. Otarion. cbbst. Ce genre, établi par Zen- ker parmi les Brachiopodes, ne diffère pas notablement du genre Ogygia de Brongniard; il se compose de Tri- lobites aplatis et dépourvus d'yeux, dont le corps est ol)Ovalaire,le bouclier céphalique, grand et cornigère, les lobes latéraux larges, conligus et obtus à leur ex- trémité, le front court et ariondi en avant, séparé des joues par deux petits tubercules oculiformes. Les lobes latéraux du thorax sont composés de segments très- grands et entiers; l'abdomen est petit et composé de segments plus ou moins confondus entre eux. ZenlRr admet dans son genre nouveau deux espèces qu'il a nommées Ontarion iliffractum et Ontarion squar- rosiim. On les trouve dans le calcaire de transition de Beraun en Bohême. 218 0 OTHÈRE. Ulhcra. dot. Tlianber;; (F/uni Japoniva, p. 4) a fondé sous ce nom un genre de la Téliandrie Monogynie, L., auquel il a imposé les caractères sui- vants : calice glabre, persistant, divisé profondément en quatre segments ovales; corolle à quatre pétales blancs, ovales et obtus; quatre étamines dont les filets sont insérés à la base des pétales et deux fois plus longs que ceux-ci; les anthères didymes, à quatre sillons ; ovaire supère, glabre, couronné d'un style unique et sessile; fruit inconnu, peut-être une capsule. Ce genre, encore imparfaitement déterminé, fait partie, selon De Candolle, de la famille des Myrsinées. Cependant il a été fondu par Sprengel (5>'s/. Fegel., 1. 1, p. *)G) dans le genre Ilex, qui appartient à la famille des Rbamnées. Otuëre du Japon. Olhera Japonica, Thunb., loc. cit., p. Gl. C'est un arbrisseau qui croît au Japon, et dont les branches striées, rouges, sont garnies de feuilles alternes, pétiolées, ovales, obtuses, entières, glabres et coriaces. Les fleurs sont pédonculées et grou- pées dans les aisselles des feuilles. OTIILIS. DOT. Le genre institué sous ce nom par .Scholt, dans la famille des Dilléniacées, ne diffère pas du genre Doliocaipus de Eolander. OTHONIE. Olhonia. crcst. Genre de l'ordre des Ho- mobranches bracliyures et de la famille des Orbiculées, institué par Bell, avec les caractères distinctifs suivants: yeux très saillants et dirigés en avant; rostre horizon- tal et rudimentaire; lige mobile des antennes externes, insérée sur le bord du front et ayant son premier ar- ticle très-élargi; carapace presque circulaire. Bell a nommé l'espèce qu'il donne comme type du genre, 0//io- nia sexdenlala. OTHONNE. Othonna. dot. Genre de la famille des Synanlhérées, Corymbifères de Jussieu, et de la Syn- génésie nécessaire, L. Il fait partie de la tribu des Sé- nécionées de Cassini, et il offre les caractères essentiels suivants : involucre composé de folioles nombreuses, aiguës, foliacées et disposées en verlicille sur une seule rangée; réceptacle nu; calatbide radiée, composée au centre, de fleurons nombreux, réguliers, à cinq divi- sions ; à la circonférence, de demi-fleurons lancéolés, un peu élargis, femelles et fertiles ; akènes glabres, oblongs, cylindracés, surmontés d'une aigrette soyeuse et blanchâtre. Ce genre renferme plus de trente es- pèces, dont le port, très-élégant, se rapproche de celui des Cinéraires et des Séneçons; elles sont originaires de l'Afrique, et pour la plupart du cap de Bonne-Espé- rance. Otbonre a feuilles de Giroflée. Othonna Clieiii- •folia, L., Duham., Arb., 2, p. 94, lab. 17. C'est une plante sous- frutescente, dont les tiges sont longues ^'environ deux pieds, couchées à leur base, rameuses, garnies de feuilles sessiles, glauques, alternes, spalu- .lées, un peu charnues, cartilagineuses sur leurs bords : les inférieures obtuses, les supérieures aiguës. Les Heurs sont radiées, d'une couleur jaune, d'environ deux pou- ces de diamètre, terminales et solitaires au sommet de longs pédoncules simples, un peu renflés dans leur partie supérieure. Cette plante croît dans l'Afrique orientale, au nord de la ligne; elle a été trouvée par le professeur Desfontaines jusque sur les côtes maritimes (lu royaume de Tunis, où elle était en fleur pendant l'hiver. Cette belle espèce, dont les feuilles sont persis- tantes, mériterait d'être propagée comme plante d'or- nement pour les bosquets d'hiver, n'étant point déli-. cate sur la nature du terrain ; elle supporte d'ailleurs facilement les gelées et se multiplie par les graines et les marcottes. OTHRYS. BOT. Du Petit-Thouars {!\'ov. Gêner. Ma- dag., n" 44) a établi sous ce nom un genre de la fa- mille des Capparidées, mais qui n'est pas distinct du Cratœva. 11 est fondé sur la même plante que Vahl (Symb., 1, p. 101) a nommée Cralœia oborala. r. Cratéviek. OTIDEA. DOT. (Champignons.) >'om donné par Per- soon à une section des Pezizes, qui comprend des es- pèces assez grandes, dont la capsule est mince, assez irrégulière, et dont les bords sont enroulés en dedans. y. Pezize. OTIDÉS. Otidea. iioi.i. Cette famille a été proposée par Blainville, dans son Traité de Malacologie, pour rassembler les genres Haliotide et Ancyle; elle com- mence le troisième ordre des Paracéphalophores her- maphrodites consacré aux Scutibranches. OTIDIA. dot. L'une des sections du genre Pelargo- nium, établi parSweel; elle a pour type \ePelaigOHiuin ceiatophyllum , et comprend en outre cinq espèces in- digènes de la pointe australe de l'Afrique, y. Pélab- GOMER. OTIDOCÉPHALE. O/idocephaliis. lîts. Coléoptères télramères; genre de l'ordre des Rhynchophores, fa- mille des Curculionides, établi par Chevrotât qui lui assigne pour caractères : antennes insérées vers le som- met du rostre, atteignant la longueur du milieu du corselet, coudées, composées de douze articles dont le premier allongé, en massue, les six suivants formant la tige, sont obconiques, le huitième est un peu plus épais et les quatre derniers sont réunis en massue oblongue et obtuse. Rostre longiuscule, assez fort, cylindrique, un peu arqué; yeux ronds, peu distants; corselet rétréci postérieurement; élytres ovalaires, oblongues; corps convexe; pieds allongés, assez forts; cuisses' renflées dans leui' milieu, épineuses. OTinocÉPDALEMEXicAin. Otidocephalus mexicanus, Chevrotât. 11 est d'un noir vernissé, allongé; les côtés de la poitrine sont marqués, près des élytres, d'une ligne blanchâtre; celles ci sont striées, rugueuses en dessus, pyriformes à l'extrémité; cuisses fortement den- tées. Tarses et palpes bruns. Taille, trois lignes. OTILOPHE. Otilophus. rept. Genre de l'ordre des Batraciens et de la famille des Grenouilles, institué par Cuvier qui lui donne pour caractères : museau angu- leux; de chaque côté de la tête une crête qui s'étend sur la parotide; corps arrondi, un peu bossu et verru- queux; un gros bourrelet percé de pores derrière l'o- reille; bouche ample, un peu saillante aux coins de son ouverture; yeux proéminents. Ornorai fmhE.Olilophus maigan'tifer; Rana mai- (jaiilifera, h. Le dessus du corps est d'un brun rouge, parsemé de tubercules rougeàtres, avec une bande dorsale d'un gris rougeàtre clair; côtés du dos marbrés de brun; dessous du corps parsemé de nombreux tu- 0 T I hercules se[nl)lables à ceux du dos; pieds un peu minces, iililongs, composés de fpialie doigls séparés aux anté- lieurs, el de cinq demi-palmés aux postérieurs. Du Brésil. OTIOCÉPHALE. Olioceplialiis. ins. Même cliose que Otidocépliale.-^. ce mot. OTlOCÈREpOliocenis. ins. Genre de l'ordre des Hé- miptères, section des Homoptères, famille des Cica- daires, tribu des Fulgorelles, établi par Kirby [Tians. of Lin. Soc, t. XIII, p. 12, pi. 1), et adopté par La- Ireille (Fam. nat. du Règne Anim.). Les caractères de ce genre sont : antennes insérées sous les yeux, allon- gées, d'une seule pièce composée d'une infinilé d'an- neaux et ayant une soie au bout; base des antennes ayant un et quelquel^ois deux appendices ou oreillettes iintenniformes, allongées et tortueuses; yeux rénifor- nies; point d'yeux lisses; tête comprimée, presque trian- gulaire, avec deux carènes en dessus et en dessous; front avancé, presque en forme de bec, un peu relevé; corps oblong, sans rebords, petit; pattes assez longues, avec le tarse composé de trois articles; élytres du dou- ble plus longues que le corps, membraneuses et d'une consistance de parchemin ; ailes plus larges, presque de la même consistance que les élytres; abdomen pres- que triangulaire, avec une carène en dessus. Ces in- sectes ont beaucoup de rapport avec les Fulgorcs et les ^Delphax; ils se lapprochent des premiers par leur front prolongé en pointe, el des derniers par les yeux réni- formes et les antennes allongées; ils se distinguent ensuite des uns et des autres par plusieurs caractères particuliers dont quelques-uns sont vraiment remar- quables; tels sont, par exemple, la tête comprimée avec une double crête en dessous; les antennes sans articu- lations et seulement Irès-annelées, présentent à leur base un el même deux appendices, ou oreillettes, longs et tortueux, circonstance qui ne se rencontre dans au- cun des genres de la famille des Cicada'ires; enfin l'ab- sence des yeux lisses, très-visibles dans les Fulgoreset lesM)elphax, ainsi que la structure différente de l'ap- pareil anal des sexes. Kirby décrit huit espèces de ce genre, toutes originaires de la Géorgie. Otiocère de Coquebert. ^/iOcey-Ms Coqiicbertii, Kirby, loc. cil., et .4nn. des Se. nat., 1. 1, p. 196, pi. 14, (ig. 14. Corps long de trois lignes, pâle; élytres ayant une bande rouge de sang, fourchue à son extrémité, et lui point de la même couleur vers le milieu. OTION. Olion. cirrh. Blainville a décrit le premier ce genre sous le nom d'Aurifère; déjà Bruguière l'avait indiqué dans la description du Lepas aiirila de Linné, ayant fort bien apprécié la différence qui existe entre ce singulier animal el les autres Anatifes. D'un autre côté; Leach sentit la nécessité d'établir aussi un genre pour y placer le même animal; c'est ce qu'il fit, en lui donnant le nom d'Otion, que Lamark (Anim. sans vert., t. V, pag. 408) adopta en conservant la seconde espèce donnée par Leacli. Férussac adopta aussi ce genre dans ses Tableaux systématiques; Lalreille fit de même dans ses Familles naturelles du Règne Animal; mais Blainville (Traité de Malacol., pag. G93), en con- servant justement un genre, que le premier il avait proposé, ne lui laissa ni le nom qu'il lui avait imposé d'abord, ni celui donné par Leach; le mot Gymnolèpe, Gymnolepas, fut celui qu'il préféia. Ce genre peut être caractérisé de la manière sui- vante : corps pédoncule, tout à fait enveloppé d'une tunique membraneuse, ventrue supérieurement; deux tirbes en forme de corne, dirigés en arrière, tronqués, ouverts à leur extrémité et disposés au sommet de la tunique; une ouverture latérale un peu grande; plu- sieurs bras articulés, ciliés, sortant par l'ouverture latérale; coquille composée de cinq pièces toujours séparées, deux semi-lunaires, les plus grandes placées près de l'ouverture, une médiane dorsale extrêmement petite, et deux autres un peu plus grandes et termi- nales. OTion DE CiJViER. Otion Cuvieii, Leach, Ciriliip., Campilozomala , pi. F.; Lepas aurita , L., Gmel., p. 3212, n° 14; Lepas leporina, Poli, Test, des Deiix- Siciles, tab.6, fig. 21; Otion Cuvieii, Lamk., Anim. sans vert., t. v, pag. 410, n» 1. Cette espèce est d'une couleur uniîorme, violàtre, ce qui, joint à une plus grande taille, la dislingue de l'espèce suivante. Otion de Blainville. Otion Blainvillii, Leach, ibid., pi. F; Conchodernie, Olfers, Magasin de Berlin, 1814. Cette espèce, qui vient des mers de Norwége, a le corps et les appendices auriculaires couverts de taches ; elle est plus petite (|ue la précédente. OTIONA. BOT. Le genre institué sous ce nom, par Corda, dans la famille des Marcliantiacées, ne diffère point du genre Plagiochusma, de Lehman. OTIOPHORE. Otiophora. bot. Genre de la famille des Rubiacées. institué par le professeur Zuccarini pour un arbrisseau de Madagascar qui lui a offert pour carac- tères : tube du calice ovalo- globuleux, soudé avec l'ovaire; son limbe est divisé en cinq dents inégales, dont l'inférieure est fortement allongée et foliacée, les latérales plus courtes, avec leurs sommets rétrécis et sélacés; corolle supère, hypocratérimorphe, avec son tube filiforme, nu à l'intérieur, et son limbe quadrifide, à découpures linéari-lancéolées ; quatre élamines ex- scrtes, insérées sur les parois internes de l'orifice du tube de la corolle; filaments filiformes; anthères ellip- tiques, dressées; ovaire infère, biloculaire. avec son disque épigyne, entier; chacune des loges ne conte- nant qu'un seul ovule anatrope, dressé dès sa base; style filiforme ; stigmate bifide, à lobes linéaires et al- longés. Le fruit consiste en une capsule membraneuse, couronnée par le limbe persistant du calice, à deux loges, à deux coques indéhiscentes et monospermes; les semences sont dressées, elliptiques et comprimées; l'embryon est ortbotrope dans un axe d'albumen char- nu; les cotylédons sont suborbiculés el foliacés; la radicule est allongée, infère. La seule espèce connue jusqu'ici constitue un arbrisseau setoso-hispide, à feuil- les opposées, sessiles, à stipules setaceo-laciniées, à Heurs en épi, géminées, sans bractées. OTIOPHORES. Oliophori. ms. T. Gyrinites et Ma- crodactyles. 0T10RHYi\Q0£. Otiorhynchus. iws. Coléoptères té- tiamères; genre de la famille des Rhynchophores, pro- posé par Germar, adopté par Schoonlierr el Lalreille (Fam. nat. du Règne Anim., p. 391) avec les caractères S20 0 T 0 suivants : antennes longues et ordinairement minces, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers sont les plus lonijs et obconiques, les autres plus courts et turbines ou lenticulaires, avec la massue ovale ou oblongue; trom|)e plus longue (|ue la tête, plus épaisse et dilatée au bout; fossette courte, large et plus dilatée vers les yeux qui sont ronds et peu convexes; corselet tronqué aux deux extrémités, ré- tréci antérieurement et convexe en dessus; écusson petit et triangulaire; élytres ovales, plus larges que le corselet à sa base, avec les angles buméraux, ou épaules, arrondis; pieds médiocres; cuisses rentlées au milieu; jambes cylindriques. Ce genre, l'un des plus nombreux en espèces, de la famille, selon Scboon- lierr, a été formé aux dépens des genres Biachyrlii- nus, Latr.; Loboihxnchus, Meg.; Pach/gasler, Dej., et Cuiculio des anciens enlomologisles. Les Oliorbyn- ques habitent l'Europe, l'Orient et l'Afrique. OTIS. OIS. Synonyme de Outarde. OTITE. Otites. iNS. Genre de l'ordre des Diptères, fa- mille des Alliéricères, tribu des Muscides, établi par La- treille, réuni par lui à son genre Oscinis, et qu'il en a séparé dans ces derniers temps (Fani. nat.). Ces Dip- tères ont tous les caractères des Oscines [y . ce mot), mais ils en diffèrent en ce que tout le dessus de leur têle paraît être de la même consistance et coriace, tan- dis que le sommet seul est de cette consistance dans les Oscines. Le port, les mœurs et probablement les mé- tamorphoses des Otiles ont avec ceux des Oscines la plus grande analogie. Otite élégante. Otiles elegaus , Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t. 14, p. 38ô; Oscinis elegans, Latr., Gêner. Crust. et Ins., et Encycl.; Scatopliaga ruficeps, Fabr., Sfst. Antl., p. 209, n» 24? Longue de quatre lignes; corps noir, ailes tachetées; des lignes cendrées sur le corselet et des bandes semblables sur l'abdomen. On trouve cette espèce au piintemps, sur le tronc des Chênes, aux environs de Paris. OTITES. BOT. Section du genre Silène, ayant pour type le Cucubalus Otiles, L. f^. Silène. OTITES. BOT. (Champignons.) Pries a désigné par ce nom une section des Téléphores, qui renferme des espèces sessiles, attachées par le côté demi-circulaire, et ressemblant par leur forme à une oreille. A'. Télé- PBORE. OTOCALYX. BOT. L'une des sections du genre Sym- phj-anUra. OTOCHILE. Otochilus. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par le professeur Lindley, avec les caractères suivants : folioles du périantbe conformes, libres et étalées; labelleà trois lobes, les latéraux plus courts, embrassant le gynostème, l'intermédiaire al- longé, étalé, et dépourvu de crête; gynostème formant le prolongement du labelle, allongé, semi-cylindrique, en massue ; anthère terminale et biloculaire, à deux valves séparées par une cloison; quatre masses polli- niques couchées, adhérentes par leur base qui est en- tourée d'une matière granuleuse. Les Otochiles sont des plantes parasites, rampant sur le tronc des vieux arbres; les pseudobulbes sont rangés en ligne le long d'une sorte de rhizome; les fleurs sont disposées en grappe au sommet d'une hampe qui s'élève à côté du pseudobulbe. De la presqu'île de l'Inde. OTOCHLAJIYDE. Otochlamys. bot. Genre de la fa- mille des Synanlhérées, tribu des Sénécionides, institué par le jirofesseur De Candollc pour une petite plante du cap de lionne-Espérance, qui lui a donné pour ca- ractères : capitule inultiHore, discoïde, hétérogame; fleurs de la couronne en petit nombre et femelles; celles du disque hermaphrodites, et les plus centrales sté- riles; involucre double, partout à cinq divisions : les écailles de l'extérieur assez lâches et rousses, celles de l'intérieur scarioso-straminées, presque rondes, égales, avec le disque entourant étroitement les Heurs; récep- tacle plan, sans paillettes, mais garni de grosses épi- nes calleuses; tube de la corolle un peu comprimé, largement biailé, dilaté à sa base, puis prolongé en une sorte d'auricule qui entoure entièrement l'akène; le limbe dans les Heurs femelles est nul; il est à quatre dents aux fleurs hermaphrodites. Les akènes sont obo- vales, comprimés et lisses; il n'y a point d'aigrette. Otochlauyde d'Ecklon. Otochlamys Eckluniana, De Cand. C'est une plante annuelle, herbacée, haute de deux pouces environ, à tige simple, dressée, glabrius- cule; feuilles opposées, lineari-subulées, dressées, très- entières; capitule terminal courtement pédoncule, glo- buleux; fleurs jaunes. OTOLICNUS. MA»i. Nom proposé par llliger pour le genre Galago. 0T0L1THE. Otolithes. pois. Genre de la grande fa- mille des Percoïdes, de l'ordre des Acaiilhoptérygiens, dans la méthode ichtliyologique de Cuvier, démembré du Johnius de Bloch; genre qui n'a point été adopté, et qui diffère des Sciœnes, dont il a les dentelures, mais à peine sensibles; en outre le museau n'y est pas renflé; les dents de la rangée externe sont plus fortes, et il y en a surtout deux i)eaucoup plus longues à la mâchoire supérieure. Les Johnius ruberti regalis du Schneider rentrent dans le genre Otolithe, auquel, dit Cuvier, on doit aussi rapporter le Pêche-Pierre, Pois- son de Pondichéry, ainsi nommé à cause des grosses pierres qu'il a dans les oreilles. OTOMYS. UAM. f^. Rat. OTOPHYLLA. BOT. Ce nom a été donné par Bentham à une division du genre Gerardia de Linné. OTOPTÈRE. Otoplera. bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par De CandoUe [Prodr. System, l-'eg., 2, p. 240) avec les caractères suivants: calice dont le tube est court, rétréci inférieurement, divisé en cinq lobes aigus, dont les deux supérieurs sont si rap- prochés qu'on les prendrait pour une lèvre indivise; des trois autres lobes, celui du milieu est plus long que les deux autres; corolle papilionacée: l'étendard grand, arrondi, muni d'un onglet très-court; les ailes oblon- gues, obtuses, rétrécies en un onglet assez long, muni vers le milieu, d'une oreillette crochue; la carène à deux l)étales libres et onguiculés à la base, soudés au som- met, courbés sur le dos, acuminés, munis de petites oreillettes à la base du limbe; étainines au nombre de dix, monadelphes; ovaire droit, linéaire, comprimé, glabre, renfermant cinq à six ovules, surmonté d'un style recourbé, un peu plus épais au sommet, et d'un sligmale à detix lèvres, dont la siipt-rietire esl plus i;ran(le et anondie; légume incomui. Par son port ce genre se rapproche, à cerlains égards, des Clito- ria et des Psoialea. Il s'éloigne des premiers sur- tout par la monadelplile des étamines. et des seconds par la présence de petites stipules aux folioles, par l'ab- sence totale de glandes sur la lige, les feuilles et le calice, et par son ovaire linéaire, renfermant plusieurs ovules. L'auteur, d'abord incertain sur la place que ce genre devait occuper dans les diverses tribus des Lé- gumineuses, s'est décidé à le ranger près des Clilon'a, dans la tribu des Lotées. Otoptère de BuBCHELi. Oloplera Burchellii, DC, loc. cit., et Mém. sur les Légumineuses, p. 230, tab. 4-2. C'est un sous -arbrisseau qui a été rapporté du cap de Bonne-Espérance par Biirchell. Sa lige est glabre, fili- forme, cylindrique, allongée, et semble, d'après le sec, avoir été grimpante; les stipules sont oblongues, pres- que fixées par le centre, c'est-à-dire ayant un limbe oblong, un peu aigu, dressé, prolongé inférieurement C]i une oreillette aussi grande que le limbe lui-même et (le même forme. Le pétiole anguleux porte des feuilles composées de trois folioles oblongues, lancéolées, acu- niinées et d'un vert pâle; la terminale est munie à la base de deux stipelles longues et aiguës, les deux laté- rales sont situées par paire, et munies chacune d'une seule slipelle. OTOPTÉRIDE. Otoplen's. bot. Genre de la famille des Fougères opliioglosses, établi par le professeur Lindley qui lui assigne pour caractères : frondes pennées, à fo- lioles subobliques à leur base, auriculées, sessiles, très- entières, sans nervures, à veines flabellées et très-ser- rées. On n'a encore trouvé d'espèces de ce genre qu'à l'état fossile, dans le calcaire à Gryphiles du sol de l'An- gleterre. OTOSTÉGIE. Otoslegia. bot. Genre de la famille des Labialées, établi par Bentham qui lui assigne pour ca- ractères ; calice à dix nervures, tubuleux à sa base; son limbe est à deux lèvres membraneuses, dont la supérieure courte, entière ou triangulaire, l'inférieure très-grande, ovale et obtuse; tube de la corolle annelé intérieurement, la lèvre supérieure de son limbe est ohlongue, concave, entière, dressée, et velue extérieu- rement ; l'inférieure esl étalée, trifide, avec le lobe in- termédiaire plus large et échancré; quatre étamines ascendantes, dont les inférieures plus longues;filainents nus à la base ; anthères rapprochées par paires sous la lèvre supérieure, à deux loges divariquées ; style bifide au sommet et à lobes presque égaux, subulés, avec l'ex- trémité stigmatisée; akènes secs, obtus au sommet. Otostégie bolbccoïde. Otostegia moluccoides. Ar- brisseau de médiocre élévation, à feuilles oblongues, très-entières, ou ovales et dentées; les tiges sont termi- nées par plusieurs Heurs. OTOTROPIDE. Otolropis. bot. Genre de la famille des Légumineuses, institué par Bentham pourune plante de l'Afrique australe, que Hooker avait placée provisoi- rement dans le genre Lotus. Caractères : calice à cinq divisions aiguës, dont l'inférieure un peu plus prolon- iïée; étendard de la corolle large, sans appendice, sur- passant les ailes qui sont adhérentes à la carène; celle-ci esl un peu plus courte et éperonnée à chaque côté de sa base; dix étamines subdiadelpbes, avec le filament vexillaire libre presque jusqu'à la hase; ovaire peu ovulé; style filiforme, ascendant; stigmate capité. Le fruit consiste en un légume cylindrique, faiblement comprimé, mucroné par le slyle. garni de trois graines séparées par un étranglement. Ototropiue microphvlle. Ototiopis miciophylla , Eenth.; Lotus niicroplij'llus, Hook. Plante herbacée dont la tige est rampante ou couchée, avec ses rameaux ascendants et un peu velus ; les feuilles sont composées de trois folioles et de stipules subulées, adhérentes de chaque côté du pétiole; les Heurs sont d'un rouge de rose, réunies en capitule terminal. Du cap de Bonne- Espérance. Un autre genre Ototrepis avait aussi été placé dans la même famille par le professeur Schauer, et comme ces deux genres distincts ne pouvaient conserver le même nom, Endlicher a substilué à ce dernier celui de Dollinera. Voici les caractères de ce genre qui n'a pu être compris au 5" volume de ce Dictionnaire, suivant son ordre alphabétique : calice décidu, bihractéolé, campanule, à quatre dents ovales dont la supérieure un peu plus large, arrondie ou échancrée, et l'inférieure plus étroite; étendard de la corolle faiblement arrondi ou subcordé, étalé; ailes de même longueur que la ca- rène qui esl obtuse et bianriculée de cliaiiue côté à sa base; dix étamines monadelphes, formant un tube en- tier à sa base et fendu postérieurement au sommet; ovaire sessile, peu ovulé; style filiforme, stigmate sub- capité; le légume est faiblement articulé, et les arti- culations sont comprimées, charlacées, continues à la suture vexillaire qui est droite, convexes à la suture carinalequi est sinuée, réticulées au disque, éloignées et monospermes; semences réniformes et comprimées. Les espèces comprises dans le genre Dollinera appar- tiennent à l'Inde; ce sont des arbustes très-rameux, à feuilles ailées, trifoliolées, à stipules lineari-lancéo- lées, et à stipelles sétacées. Les Heurs sont rassemblées en grappe terminale, avec des bractées pointues et des bractéoles sétacées, décidues. OTRÉLITE. MIN. Nom donné par les Allemands à une variété de Diallage en pelites lames noirâtres, dissémi- nées dans un schiste talqueux des environs de Spa, près du village d'Otré, en Belgique. OTTÉLIE. Ottelia. bot. Genre de la famille des Hy- drocharidées, établi par Persoon, pour le Stratiotes ulismoides, L. Caractères ; spalhe pédonculée, relevée d'appendices en forme d'ailes sur ses côtés, ovoïde, bifide à son sommet, contenant une seule fleur herma- phrodite. Celle-ci a le limbe de son calice à six divisions: trois extérieures oblongues, trois intérieures pétaloïdes i plus larges, obovales, et offrant à leur base interne un tubercule obtus. Les étamines varient de six à douze ; leurs filets sont dressés, assez longs ; leurs anthères li- néaires. L'ovaire est de la longueur du tube de la spa- the, très-étroit et allongé; les stigmates au nombre de six, profondément bifides, sont linéaires et étroits. Ottélie AIISMOÏDE. Ottelia alisiiioides, Pers.; Stra- tiotes alismoides, Lin. Cette plante croît en Egypte et dans l'Inde. Elle a été décrite par Willdenow, sous le 0 U A nom (le Dainasoniitm luilicitm el figurée sous ce nom par Roxburgli, Corom., 2, p. 43, l. 183. C'est une herbe aqualique, Irès-glabre. sans lige, ayant des feuilles ra- dicales longuement pétiolées. presque arrondies, pro- fondément et largement écliancrées en cœur à leur base, à bords entiers ou légèrement sinueux, pourvues de neuf à onze nervures principales. OTTILIS. BOT. Le genre que Gœrtner (t. 57) a éta- bli sous ce nom, ne diffère point du genre Leea, de Linné. OTTOA. BOT. Genre de la famille des Ombellifères, et de la Penlandrie Digynie, L., établi par Kunlb (m Huiiib. et Bonpl. Nod. Gen. et Sp., 5, p. 21) qui le caractérise de la manière suivante : les fleurs sont po- lygames; le limbe du calice n'est pas distinct ; les pé- tafes sont égaux, acuminés, subulés et inQécbis à leur sommet. Les étamines sont au nombre de cinq ; les deux styles sont surmontés chacun d'un petit stigmate capi- tulé. Le fruit (avant sa maturité) est oblong, comprimé latéralement, glabre, offrant des côtes membraneuses. Ce genre est voisin de l'OEnanthe, dont il diffère sur- tout par son limbe calicinal non marqué. 11 se compose d'une seule espèce, Ottoa cenanlhoides, Kuntb, loc. cit., lab. 42-3. C'est une plante vivace, ayant ses tiges simples, ses feuilles cylindri(|ues et fistuleuses; son ombelle terminale, composée, sans involucre ni involu- celles, et ses fleurs blanches. Elle croit dans les lieux monlueux et ombragés entre San-Vicente et Villa de Ibarra, dans le royaume de Quito, à une hauteur de douze cents toises au-dessus du niveau de la mer. OTTONIE. Oltonia. bot. Genre de la famille des Pi- péracées, el de la Télrandie Tétragynie, L., constitué par Sprengel qui le caractérise ainsi ; fleurs hermaphro- dites, i)édicellées, disposées en chaton ou en grappe, chacune distante de la petite écaille qui la soutient; calice et corolle nuls; quatre anthères biloculaires ; style très-court et quelquefois nul; quatre stigmates assez épais. Le fruil consiste en un akène pédicellé, elliptique ou subarrondi, à quatre sillons ou quadran- gulaire. La graine est conforme au fruit. Ce genre pa- rait à peine distinct de celui que Gaudichaud a formé sous le nom de Seironia. Ottonie de Jaborand. Utlonia Jaboiundi ; Oltonia Anisum , Sprengel. Sj'st., 1, p. 500. C'est une plante frutescente, indigène du Brésil, à feuilles alternes, oblongues, lancéoléts, très entières, à grappes de fleurs opposées aux feuilles. Toutes les parties de cette plante exhalent une odeur d'anis. Les jeunes rameaux sont luibescenls. OTTRÉLITE. mis. Nom donné à une substance mi- nérale, qui parait être une modification de la Diallage, ou Hyperstène, et qu'Omalius a observée à Ottré, pro- vince de Luxembourg, en petits fragments laminaires, dans une roche schistoïde du terrain ardoisier. OTUS. OIS. (Lin.) Synonyme de Chouette Moyen Duc. y. CnODETTE. ODANTOU. OIS. Espèce du genre Pic. ^. ce mot. OOARINE. BAM. F. Hdrleur brc.\, au mot Sapajoc. OUARNAK. POIS. Espèce du genre Raie, sous-genre des Mourines. OUATIUI OUAOU. MAM. y. l'0liRim,IEB A DEUX DOIGTS. OL'AVAPAVl. MAJi. y. Sajob a fro.iii ulk^c. au mol OUBLIE. MOLL. Nom vulgaire et marchand du Butta tiijnaria. OUBRA. OIS. L'un des noms vulgaires du Faucon Ho- bereau, Fatco subbuteo, L. f . Faucon. OUBRON. BOT. L'un des noms vulgaires de VOstiya vulgaris, Willd. OUDNEYE. Oudneya. bot. Genre de la famille des Crucifères, tribu des Arabidées, établi par R. Brown aux dépens du genre Hesperis, avec les caractères sui- vants : calice dressé, offrant deux petites bosses à sa base; filets staminaux distincts el sans dents; stigmates soudés entre eux à leur base, seulement distincts dans leur partie supérieure; silique sessile, linéaire, ter- minée par un petit appendice à son sommet; valves planes, offrant une seule nervure; podospermes adhé- rents ; cloison dénuée de nervure. Les graines sont dis- posées sur une rangée, et leurs cotylédons sont accom- banls. Ce genre diffère des hesperis par ses cotylédons accombanls, et se distingue des Arabis par la forme de son sligmale, par sa silique terminée par un bec, etc. Le genre Panya offre aussi des rapports avec le genre Oudneya, mais il en diffère par sa cloison offrant deux nervures rameuses, par son calice étalé, par la forme de sa silique, et ses graines disposées sur deux rangées. OuD\ETE africaine. Oudiieya africana, R. Brown, loc. cit.; Hesperis nitens, Viv., Ft. Lyb., p. 38, lab. 5. C'est un petit arbuste glabre dans toutes ses parties, très-rameux, offrant des feuilles entières, sessiles, sans nervures; les inférieures obovales, les supérieures pres- que linéaires. Les fleurs, de grandeur médiocre, dé- pourvues de bractées, et ayant la lame de leurs pétales ovale et veinée, forment des épis terminaux. En Lybie. OL'DlîE. MAM. (Belon.) Nom ancien du Dauphin souf- fleur, Delphinus Tursio. ODETTE. MAM. (Duhamel.) T. Dauphin Marsouin. OUETTE. ois. Espèce du genre Cotinga. K. ce mol. OUÏE. zooi,. L'un des cinq sens dont paraissent doués tous les animaux de l'ordre supérieur, cl par lequel ils perçoivent les sons; il a son siège immédiat dans la cavité la plus profonde de l'oreille, y. ce dernier mot. OUÏES. POIS. r. Poisson. OUILLARD. OIS. L'un des noms vulgaires de la Mau- bèche. y. BÉCASSEAU. OUISTITI. Jacclius. mam. Genre de Quadrumanes, formant, dans le groupe des Singes du nouveau monde ou des Plalyrrhinins, une section particulière sous le nom d'Arclopithèques, selon la classification de Geof- froy Saint-Hilaire, el se rapportant, suivant Biiffon, à la famille des Sagouins, Singes américains à queue en- tièrement velue, lâche et droite. Les Ouistitis ont ainsi élé placés par Buffon , près des Callilriches et des Sakis,et rangés dans le même groupe que ces derniers; et ce rapprochement a été admis par quelques zoolo- gisles : cependant il est peu exact, et Geoffroy, en ad- meltanl parmi les Sagouins, deux sections, l'une pour les Callithriches et les Sakis, sous le nom de Géopilhè- ques, l'autre pour les Ouistitis, sous celui déjà indi- qué d'Arclopithèques, a bien mieux indiqué leurs véri- 0 u C) L I tailles rapports. Peut-êlre même, en se conformant rigoureusement aux principes qui doivent présider à rétablissement de toute bonne méthode naturelle, de- vraiton faire de ces derniers une coupe d'un ordre plus élevé que ne l'a fait GeolTroy lui-même, et, par exemple, partager immédiatement la grande famille des Singes en trois groupes : l'un pour les genres de l'ancien monde, ou les Catarrhinins, le deuxième pour tous les genres américains, moins les Arctopi- tlièqnes qui composeraient à eux seuls le troisième; le deuxième serait ensuite subdivisé à son tour en deux sections, celle des Sapajous ou des Hélopithèques, et celle lies véritables Sagouins ou des Géopithèques. On verra, en effet, que les véritables Sagouins et les Sakis eux-mêmes, se rapprocbent beaucoup plus des Sapa- jous placés dans une autre division, que des Ouistitis, rangés par Buffon dans le même genre. On peut dire même que ces dernières espèces, si remarquables par leur petite taille, parleurs formes gracieuses et par la beauté des couleurs dont elles sont presque toujours parées, le sont plus encore, aux yeux des naturalistes, par l'état d'anomalie où elles présentent tous les carac- tères propres à la famille des Singes, et parle passage qu'elles forment de ce groupe sur les limites duquel elles se trouvent placées, aux groupes inférieurs. Les caractères principaux de la famille des Singes sont; d'avoir quatre incisives verticales à chaque mâchoire; les ongles plats à tous les doigts, et les fosses oibilaires complètement séparées des temporales par une cloison osseuse. Or, sur ces trois caractères, un seul se re- trouve chez les Ouistitis, celui d'avoir la cloison orbi- taire externe complète comme chez l'Homme; et les deux autres, quoique d'une haute importance, ont subi des modifications essentielles. Ainsi les incisives, et surtout les supérieures, au lieu d'être verticales, sont obliques et proclives; et les ongles, au lieu d'être plats, sont tellement comprimés, ar(|ués et crochus, qu'ils re- présentent de véritables griffes, semblables à celles de jilusienrs Carnassiers : c'est même ce dernier caractère (|ui a valu aux Ouistitis, les noms de Singes à ongles d'Ours et d'Arctopilbèques. Si maintenant on compare les Ouistitis avec les autres Singes du nouveau monde, on apercevra entre eux d'autres différences non moins remarquables et non moins importantes. Les Platyrrhinins ont généralement trente-six dents, savoir : deux incisives, une canine,et six molaires de chaque côté et à chaque mâchoire. Au contraire, les genres de l'ancien continent, ou les Ca- tarrhinins, n'ont jamais que trente-deux dents, savoir: deux incisives et une canine, nombre constant pour tous les Singes, et cinq molaires, de chaque côté et ù chaque mâchoire, comme cela a également lieu chez l'Homme. Or, c'est de ces derniers que les Ouistitis se rapprochent par le nombre de leurs molaires, quoi- (|u'ils appartiennent, comme les premiers, à la grande tribu des Platyrrhinins par leurs narines ouvertes laté- ralement, comme par leur patrie; et c'est même une chose fort remarquable que de voir, au milieu de mo- difications aussi importantes que nombreuses, se con- sirver avec autant de constance ce caractère des na- rines latérales; caractère qui semblait devoir n'être Cdusidéié que comme d'un ordre bien secondaire, mais dont Buffon avait jugé tout autrement lorsqu'il établit, à l'égard de la famille des Singes, sa loi de géographie zoologique. Ces considérations sur les caractères généraux des Ouistitis sont propres à faire apprécier d'une manière exacte leurs véritables rapports : quelques détails sur leurs principaux organes sont maintenant nécessaires. Leurs dents, semblables pour le nombre, à celles des Catarrhinins, sont très-différentes par leurs formes. On a déjà vu que les incisives médianes sont un peu obli- (|ues et proclives, ce qui a lieu surtout d'une manière très prononcée à l'égard des supérieures : il faut ajou- ter que celles-ci , convexes à leur face antérieure, et fortement excavées à la postérieure, arrondies sur leur bord intérieur et légèrement échancrées sur l'externe, sont remarquables par leur largeur; les inférieures sont très-allongées, mais beaucoup plus étroites (|ue les su- périeures. Les incisives latérales ont quel(|ues rapports de forme avec les médianes, mais elles sont beaucoup plus courtes. Les canines présentent quehiues variétés peu importantes. Les fausses molaires, au nombre de trois, ont une pointe à leur bord externe et un talon à leur bord interne : les inférieures surpassent un peu les supérieures en volume, et parmi celles-ci, la posté- rieure est la plus grande. Enfin, les deux arcades den- taires son t de chaque côté termitiées en arrière par deux vraies molaires, ayant à la màcboiie inféiieure quatre tubercules, et à la supérieure, trois seulement, dont l'un interne, et les deux autres exteines.U est à remar- quer que ces formes commencent déjà à se montrer dans la dernière fausse molaire. Ce système de denti- tion a, comme on peut le remarquer, (luelque analogie avec celui des Sakis, mais il en diffère aussi sous un très-grand nombre de rapports; et la somme des dis- semblances l'emporte tellement sur celle des ressem- blances, qu'il doit être considéré comme absolument propre au premier de ces genres, et comme caracté- ristique pour lui. L'examen des membres fournit un semblable résultat. Les Ouistitis méritent à peine le nom de Singes, en ce sens que presque tous les caractères de la famille des Singes, sont chez eux altérés de la manière la plus re- marquable; et si l'on s'en tenait rigoureusement au sens précis du mot Quadrumanes, ils ne mériteraient peut- être pas ce dernier nom; car leurs extrémités antérieu- res ne sont pas terminées par de véritables mains, non pas par l'effet de la même modification qui a lieu chez les Atèles {F. Sapajocs) et les Colobes (F. GuEwon), c'est-à-dire par l'effet de l'absence ou de l'état rudi- mentaire du pouce, mais parce que ce doigt est chez eux très-peu libre et très peu mobile, et qu'il ne peut ainsi être opposé aux autres. Il faut ajouter qu'il est armé d'une véritable griffe et non pas d'un ongle plat. Au contraire, au membre postérieur, le doigt interne assez court, et par conséquent de peu d'usage, mais du moins libre et bien mobile, a l'ongle aplati, comme cela a généralement lien pour tous les doigts, chez les autres Singes; et il se trouve ainsi avoir conservé les carac- tères d'un véritable pouce, aussi bien par la forme de son ongle que parsa mobilité. Les membres postérieurs 0 U I sontd'ailleiirs,daiisleiirenseinl)le,beaiicoup plus longs que les antérieurs, disposilioii que l'on a déjà dû re- marquer êlre conslanle ù réj^ard des animaux qui exé- cuteiil facilement des sauts étendus. La queue, toujours plus longue que le corps, est entièrement velue; elle n'est jamais prenante, de même que chez toutes les espèces américaines, placées par Buffon parmi les Sa- gouins et chez toutes celles de l'ancien monde. Les oreilles sont grandes, membraneuses et (iresque nues, et les narines sont ouvertes de même que chez tous les Plalyrrhinins, sur les côtés, et non pas à la face infé- rieure du nez. Les poils, ordinairement peints de cou- leurs très-gracieuses et bien nuancées, sont générale- ment longs, touffus et très doux au toucher; ce que l'on remarque sur toutes les parties du corps, excepté sur les mains el la tête, où ils sont courts et peu abondants. Les Ouistitis vivent sur les arbres, comme la plupart des Singes : privés, pour ce genre de vie, des ressour- ces que les Sapajous trouvent dans l'organisation de leur queue devenue pour eux comme une cinquième main, et les Singes de l'ancien monde, dans les callo- sités de leurs fesses; ils en trouvent de non moins puis- santes dans la forme aiguë de leurs ongles : ils s'accro- chent en effet au moyen de leurs griffes, l'extrême petitesse de leur corps leur permettant de se soutenir par ce seul secours; et ils parviennent ainsi très-faci- lement jusque sur les branches les plus élevées des ar- bres, comme le font également, et de la même manière, les Écureuils avec lesquels ils ne sont pas sans avoir de nombreux rapports, par leurs habitudes, par leurs for- mes, par leurs couleurs même et par leur taille. Il n'est pas besoin, à l'égard de ce dernier lapporl, de montrer qu'il devait nécessairement exister, puisqu'un sembla- ble genre de vie suppose une légèreté qui ne pourrait se concilier avec un plus grand volume. Leurs mœurs, dans l'état de nature, sont peu con- nues, et l'on ne trouve en effet, dans les ouvrages des voyageurs qui ont parcouru r.Vmériqne méridionale, presque aucun détail (|iii mérite d'èlre raiiporté. Au contraire, plusieurs cs|)èces ayant été fréiiucmment transportées en Europe, et s'y étant même reproduites, les naturalistes ont pu faire sur elles d'intéressantes observations. «Les Ouistitis adultes , dit Fr. Cuvier, n'ont jamais montré beaucoup d'intelligence : trèsdé- liants, ils étaient assez attentifs à ce ((ui se passait au- tour d'eux, et on aurait pu leur croire de la pénétra- lion, à n'en juger que par leurs grands yeux toujours en mouvement, el par la vivacité de leurs regards. Ce- pendant ils distinguaient peu les personnes, se méfiaient de toutes, et menaçaient indifféremment de leur mor- sure, celles qui les nourrissaient et celles qu'ils voyaient pour la première fois. Peu susceptibles d'affection, ils l'étaient beaucoup de colère. La moindre contrariété les irritait, et lorsque la crainte s'emparait d'eux, ils fuyaient se cacher en jetant un petit cri, court, mais pénétrant; d'autres fois, et sans motifs apparents, ils poussaient un sifflement aigu, qu'ils prolongeaient sin- gulièrement sur le même ton. Ils avaient besoin de déposer souvent de l'urine goutte à goutte, et ils le fai- saient toujours au même endroit en s'accroupissanl. Leurs mouvements n'avaient pas une très-grande viva- cité, et ils étaient peu agiles. Ce n'était pas sans pré- cautions qu'ils montaient et descendaient dans leur cage. A cet égard, les Écureuils, qui me paraissent d'ailleurs avoir avec eux beaucoup de rapports, leur sont bien supérieurs, et ils ne sont pas loin de les éga- ler pour l'intelligence. » Ce genre, adopté par tous les zoologistes modernes, tantôt sous le nom de Jaccluis, Geoff. St.-Ilil., tantôt sous celui iVHapale, Illig., a été subdivisé en plusieurs groupes secondaires; ainsi Geoffroy Sainl-Hilaire el Kuhl ont établi parmi les Ouistitis deux pelils gen- res, qu'ils ont nommés, l'un 7acc/i!ix familles et aux ordres, ce qui caractérise plus particulièrement l'Ours polaire, c'est la longueur du corps, du cou, et surtout de la main et du pied. Ainsi , cette dernière partie, qui fait à peine la dixième partie de la longueur du corps chez l'Ours brun, est seulement chez l'Ours polaire d'un sixième plus court que le corps, ce qui donne en plus chez ce- lui-ci une différence considérable. Une autre modi- lîcalion organique <|ue présentent également la plu- part des espèces aquatiques, l'aplatissement du crâne, se retrouve aussi chez l'Ours polaire qui a celte partie sensiblement plus aplatie et plus mince que chez rOiirsbrun. Enfin il faut encore noter cette différence que chez le premier, la tête est terminée supérieure- ment par un bord presque uniformément convexe sur toute son étendue, tandis que chez l'Ours brun et la plupart de ses congénères, on remarque entre le front qui est bombé et le museau qui est reclillgne, un enfon- cement assez profond; en sorte que le bord supérieur de la tête est alternativement convexe, concave et rec- lillgne. Suivant queliiues auteurs, l'Ours polaire par- vient à une taille très-considérable : les Hollandais de la troisième expédition pour la recherche d'un passage aux Indes par le Nord, affirment même avoir tué un in- dividu dont la peau avait jusqu'à treize pieds de lon- gueur : assertion que plusieurs naturalistes ont révo- quée en doute, en se fondant sur ce fait, que tous les individus amenés en Europe ou décrits par des voya- geurs dont le témoignage est le plus authentique avaient moins de sept pieds de longueur totale. Cette espèce n'habite pas seulement les régions les plus froides de l'Asie; elle est répandue dans la partie septentrionale de l'Amérique, dans la baie d'Hudson, se retrouve aussi au nord de l'Europe, et vient quelquefois, porté par les glaces, sur les côtes d'Islande et même de Nor- wége; en sorte qu'on peut, d'une manière générale, lui assigner pour patrie, la mer Glaciale et les terres qui avoisinenl le cercle polaire arctique. « Pendant les longues nuits du commencement et de la fin de l'hivei', il s'écarte quelquefois des rivages, dit Cuvier (Ménag. du Mus., t. i), mais jamais il ne passe l'été dans les ter- res, et il n'arrive jamais jusqu'aux régions boisées si- tuées au sud du cercle arctique, tandis que l'Ours brun craint de s'élever au nord de ce cercle. La partie de la Sibérie, où l'on trouve le plus d'Ours blancs, est celle qui est située entre les embouchures de la Lena et du Jénissey.lly ena moins entre ce dernier Oeuve et l'Obi, et entre l'Obi et la mer Blanche, parce que la Nouvelle- Zemble , leur offrant un asile commode, ils ne vien- nent guère jusqu'au continent. On n'en voit point sur les côtes de la Laponie. C'est au mois de septembre, ajoute l'illustre auteur, que l'Ours blanc, surchargé de graisse, cherche un asile pour passer l'hiver. Il se con- tente pour cela de quelque fente pratiquée dans les ro- chers, ou même dans les amas de glace; et sans s'y pré- parer aucun lit, il s'y couche et s'y laisse ensevelir sous d'énormes masses de neige. Il y passe les mois de jan- vier et de février dans une véritable léthargie... C'est dans leur asile d'hiver et au mois de mars que les fe- melles mettent bas. Elles portent par conséquent au moins six à sept mois. Le nombre de leurs petits est or- dinairement de deux; ils accompagnent leur mère par- tout, et vivent de son lait jusqu'à l'hiver qui suit leur naissance. On dit même que la mère les porte sur son dos lorsqu'elle nage. A cet âge le poil est plus fin et plus blanc : il jaunit toujours plus ou moins dans les adul- tes. » L'Ours polaire vit très -bien en captivité, même dans notre climat, quoiqu'il souffre beaucoup de la cha- leur. Dans les ménageries, on est obligé, surtout pen- dant l'été, de lui jeter, presque à chaque instant, des seaux d'eau sur le corps pour le rafraîchir. Du reste, soumis au même régime que les autres Ours, il s'y ha- bitue très-bien , et se laisse, comme eux, apprivoiser avec assez de facilité. Dans l'état de nature, il se nour- rit de la chair des Oiseaux d'eau, des Poissons, des Cé- tacés et des Phoques qu'il poursuit très bien à la nage, se jette quelquefois sur les cadavres, et ne craint pas, lorsqu'il est affamé, d'attaquer les Morses, les Dauphins les mieux armés et l'Homme lui-même. H parait que cette espèce n'était pas inconnue aux anciens. Cuvier pense en effet que c'est un Ours polaire que Ptolémée Philadelphe fit voir à Alexandrie, et dont parlent Ca- lixène le Rhodien et Athénée. Odrs dd mort Liban. UisusSyriacus, Ehremb. Cette espèce ne paraît pas différer essentiellement de VVr- sus Arclos; son pelage est blanc-jaunâtre, le plus or- dinairement unicolore ou parfois varié de fauve; ses oreilles sont allongées, son front un peu bombé. Sa lon- gueur totale est de trois pieds huit pouces. '** Ours de l'Asie méridionale. OoRS DE BoRKEO. Helarctos eurfspilus, Horsf. Cet Ours ne paraît pas assez différer de VUrsiis Malaxa- nus, dans son jeune âge, pour en faire, avec le docteur Horsfield, une espèce distincte. Ours adx grandes lèvres. Ursus labiatus, Blainv.; Ursus longiroslris, Tiedera.; l'Ours jongleur de Fr. Cuvier; Chondrorhxnchus, Fisch.; Melursus, Mey,; 352 ProcliHus, lllig. 11 a Hé l'olijet de l'une des plus sin- gulières méprises qu'aient jamais faites les natura- listes. Un individu de celte espèce, privé de toutes ses incisives, soit par l'effet de l'âge, soit par quelque au- tre circonstance individuelle, fut amené en Europe, vers 1790, par des montreius d'animaux; il fut examiné D cette époque par plusieurs natuialisles et décrit par eux avec soin. L'espèce pouvait dès lors être bien con- nue : mais ces naturalistes ne comprirent pas que l'ab- sence des incisives pouvait être accidentelle, et, grands admirateursdelamétiiodelinnéenne, ils se trompèrent, pour avoir suivi à la lettre un immortel ouvrage sans en avoir pénétré l'esprit. Le nouvel animal manquant d'incisives, appartenait nécessairement, suivant eux, à l'ordre des Bnita, que caractérise la plirase suivante : Dentés pn'mores niilti utiinqtié; ainsi, quoiqu'il eût le port, la physionomie, les doigts, et tous les carac- tères extérieurs des Ours, il fut placé dans le genre Bia- ilxpus. On se fondait, pour ce dernier rapprochement, sur l'existence, chez le nouvel Ours, d'ongles très-al- longés et de poils assez semblables à ceu.x des Pares- seux, et sur cette autre considération purement néga- tive, qu'il s'éloigne des autres genres de l'ordre des Bruta, beaucoup plus encore que des Bradypes. On se rappelle en effet que cet ordre, qui correspond à peu près à celui que l'on désigne aujourd'hui sous le nom d'Édentés (f^. art. M\mmaiog[e), comprenait les genres Dradypus, Myrmecophaga, Manis, Dasypus, Tthi- Hoceros, Elephas et Trichechus. C'est ainsi que VUr- sus labiatiis fut décrit par divers auteurs sous les noms de Bradypus Uisiiius (.Sh., Gen. Zool), de Pa- resseux ursiforme {Ursifurm Slolh, Penn.), de Pares- seux Ours, et de Paresseux à cinq doigts. Plus tard, qnel(|ues auteurs, sans comprendre encore ce qu'était Xe Bradypus Ursimis, comprirent du moins qu'il n'é- tait pas un véritable Paresseux, et ils créèrent pour lui un genre nouveau qui fut nommé Procliilus par llli- ger et Meiursus par Meyer. On doit à Buchanan et ù .Sonnini d'avoir annoncé les premiers, à Blainville (Bull. Se. Phllom., 1817) et à Tiedemann, d'avoir démontré que le prétendu Paresseux n'est qu'un Ours, à la vérité remaripiable par la présence de quelques caractères particuliers. La lèvre inférieure dépasse un peu la su- périeure, et le museau est, dans son ensemble, très- allongé, et en même temps assez gros; son extrémité est soutenue par un cartilage nasal , mobile et très- large; la tète est petite, et les oreilles assez grandes. Le pelage est partout d'un noir profond, si ce n'est sur la poitrine où se voit une tache blanche en forme de V majuscule, et sur le museau qui est blanchâtre ; il se compose, du moins chez les adultes, de poils exces- sivement longs, principalement sur les cotés de la tète et sur la partie antérieure du corps où il existe même une sorte de crinière comparable à celle du Lion. Celte espèce, qui a ordinairement un peu plus de quatre pieds de longueur totale, est, suivant Duvaucel, assez commune au Bengale, particulièrement dans les mon- tagnes du Silhet, aux environs des lieux habités, où elle passe pour être exclusivement frugivore. Douce et intelligente, elle se laisse facilement dresser par les jongleurs de l'Inde, à divers exercices. Ours Isabelle. Ursus Isabcllintis, Horsf. Celte es- pèce qui n'est connue que par une peau mutilée, pro- venant des montagnes du Népaul, présente une fourrure longue, épaisse et frisée sur les parties antérieures, tandis qu'elle est courte et très-serrée sur les flancs et le ventre; sa nuance générale est le brun-rougeâlre très-pâle, à retlets d'un jaune sale ; les griffes sont très- petites, surtout aux membres postérieurs. Taille, trois pieds dix pouces. OcRS MALAIS. Ui sus malay anus, Ratf.,Trans. Lin., tome III, Horsfield, Zool. reseach. in Java. Il est assez commun dans quelques-unes des îles de la Sonde, et se retrouve dans le Pégu, suivant Duvaucel. Sa taille est plus petite d'un sixième que celle de V Ursus lahia- lus. Sa tète est ronde; son front large; son museau assez court ; son pelage noir et luisant. Les jeunes ont au-dessus des yeux une tache d'un fauve pâle; le museau est également fauve ; la poitrine est couverte d'une tache de même couleur, représentant à peu près, par la forme, un large cœur. Ours paressedx. K. Ours abx grandes lèvres. OcRS DU TniBET. Ursus Tkibetanus, Cuv., Ôss. Foss., t. IV, p. 525, et Fr. Cuv., Mammif. lilhogr. Il a été découvert à peu près dans le même temps au Né- paul par Wallich, et dans le Silhet par Duvaucel. Il se dislingue par la grosseur de son col et la forme de sa léle terminée supérieurement par un bord presque rectiligne; par ses ongles petits; par son pelage lisse et généralement noir, avec la lèvre inférieure blanche et une tache en forme d'Y sur la poitrine. Sa taille n'est pas connue d'une manière exacte; on sait seulement qu'il est plus petit que l'Ours aux grandes lèvres, cl plus grand que le suivant. ••*■' Ours de l'Amérique méridionale. Odrs des Cordilières du Chili. Ursus ornalus, Fr. Cuv., Hist. des iMammif. , liv. 50. Cette espèce, la seule que l'on ait encore découverte dans l'Amérique méridionale, si elle ne diffère pas de celle que Garci- lasso et Acosla disent exister au Pérou, n'est connue quepar un jeune individu ayanttrois picdsde longueur totale, que le Muséum a possédé vivant. Elle a quelques rapports, par la nature et les couleurs de son pelage, avec les deux espèces précédentes et avec l'Ours noir d'A- mérique. Elle est généralement noire, avec la mâchoire inférieure, le dessous du col et la poitrine d'un blanc assez pur; le museau d'un gris roussàtre, et une tache fauve sur le front : cette tache, remarquable par sa dispo- sition, commence entre les yeux et se divise à la partie antérieure du front pour se porter à droite et à gau- che, en décrivant sur le front deux arcs presque demi- circulaires que leur position permettrait de comparer à des sourcils, s'ils se trouvaient plus rapprochés des yeux. Celle espèce, encore très-peu connue, ne paraît pas très-répandue. "'*'''* Ours de l'Amérique septentrionale. Odrs féroce. Ursus ferox , Lew. et Cl.; Ursus horribilis, Ord.; Say, Exp. aux Mont. Roch.; Godman, Mast. ; désigne aussi sous le nom d'Ours gris, Ur- sus cinereus, par Warden, Desmarest, Sabine, Harlan et quelques autres naturalistes. « C'est, dit Warden (Description des États-Unis, t. v), le plus grand et le i35 plus féroce du genre. 11 liabile les parties élevées de la conlrée du Missouri el la chaîne des montagnes Ro- cheuses. Sa force musculaire est si grande qu'il lue fa- cilement les plus grands Bisons. Il pèse de huit à neuf cents livres. On emploie sa fourrure pour faire des manchons et des palatines, et sa peau se vend de vingt à cinquante dollars. Cet Ours est d'une couleur grise ou grisâtre, qucl(|uefois tirant sur le brun et le blanc. Il est beaucoup plus grand, plus fort et plus léger que le plus grand Ours brun. L'un de ces animau.x, tue- par les compagnons de Lewis et de Clark, pesait entre cinq et six cents livres. La longueur de son corps était de huit pieds sept pouces et demi. Sa circonférence avait cinq pieds dix pouces, et le tour du milieu de ses jam- bes de devant, vingt-trois pouces. Ses griffes avaient quatre pouces trois huitièmes. Sa queue élaitplus courte (|ue celle de l'Ours commun; son poils plus long, plus beau el plus abondant, surtout sur le derrière du cou. » Odbs gris. Urstis cinereus, Warden. C'est le même ([ue l'Ours féroce. Odrs 6ULA1RE. Ursiis gulciir, Geoff. C'est une va- riété de l'Ours noir d'Amérique. Ours hoir d'Amérique, Cuv., Ménag. du Mus., t. ii; Ursus Americanus, Pall., Spic.Zool., fasc. 14. Cette espèce, un peu plus petite que l'Ours brun d'Europe, est généralement couverte de poils d'un noir brillant et de médiocre longueur; ceux du museau sont cepen- dant très-courts et d'un roux grisâtre, et on remarque au-dessus de chaque œil une tache fauve. Les oreilles sont à peu près rondes et plus écartées l'une de l'autre que chez V Ursus Arclos; le front, qui est aussi moins bombé, est presque en ligne droite, et le museau est plutôt convexe que concave; les ongles sont très-com- primés, et la plante est assez petite et étroite. Cette es- pèce, très-commune dans plusieurs cantons de l'Amé- rique du nord , se retrouve dans quelques parties de l'Asie septentrionale , et particulièrement au Kamt- schatka. Elle s'établit, pour sa retraite hibernale, dans des troncs d'arbres creux, et quelquefois dans la neige. Elle passe pour être presque exclusivement frugivore : elle se nourrit en efîet principalement de fruits sau- vages et cultivés, et de légumes ; elle aime beaucoup aussi le Poisson , et surtout le miel qu'elle se procure avec beaucoup d'adresse. Sa voix, très-difféiente de celle de YUrsus Arclos, consiste dans des hurlements aigus, qui ressemblent à des pleurs; observation qui avait été faite assez anciennement par Pallas, et que Cuvier a vérifiée depuis sur les individus qu'a possédés la Ménagerie du Muséum. Les jeunes sont à leur nais- sance entièrement gris et sans collier, comme on a eu occasion de le vérifier à la Ménagerie du Muséum où l'espèce s'est reproduite. OtJRS TERRIBLE. Même chose que Ours féroce. Ours fossiles. Un très-grand nombre d'auteurs ont décrit et figuré avant Cuvier, des ossements fossiles d'Ours; mais la plupart d'entre eux n'avaient pas même su les rappor- ter à leur véritable genre, tandis que d'autres natu- ralistes avaient déterminé comme appartenant aux Ours, les débris de plusieurs animaux très-différents. Esper el surtout Camper et RosenmUUer sont presque les seuls que l'on ait pu consulter avec fruit, jusqu'à l'époque où parut le grand ouvrage de Cuvier. Cet illuslre naturaliste (dans sa seconde édition) admet, néanmoins avec quelque doute, quatre espèces dont voici l'indication succincte: 1" Ursus s/;e/œîines ; il paraît qu'ils servent à l'animal à se tîxer sur les corps solides. La surface externe des ambulaires et des aires interstitiales est gar- nie de tubercules plus ou moins gros, plus ou moins nombreux et presque toujours disposés avec une cer- taine régularité, mais très -variable suivant les es- pèces. Le sommet de ces tubercules est formé par une surface arrondie, circonscrite, très-lisse, sur laquelle s'articulent les épines dont la base présente une facette concave, qui s'adapte parfaitement sur le sommet des tubercules. Les épines sont de nature calcaire; leur forme et leur volume varient beaucoup; il y en a de longues, de courtes, d'aiguës, d'obtuses, de striées, de denticulées, etc. Leur grosseur est en général propor- tionnée à celle des tubercules, et chaque espèce en a de diverses dimensions. Ce sont surtout les Oursins à test ovale où l'on voit les disproportions les plus grandes. Chaque épine présente à sa base un rétrécissement cir- culaire, en forme de gorge étroite, surmontée d'un re- bord saillant. La surface externe du corps des Oursins est couverte pendant la vie par une membrane contractile dans tous ses points, exactement appliquée sur le lest, et percée d'aulant d'ouvertures qu'il y a de trous aux bandelettes poreuses, et de tubercules sur les ambulaires et sur les aires interstitiales. Les trous correspondant aux ban- delettes poreuses, laissent passer les tentacules charnus, et ceux qui correspondent aux tubercules embrassent circulairement le rebord situé au-dessus de la portion articulaire des épines; c'est par la contraction de celte membrane que les épines peuvent se mouvoir et servir à la locomotion de l'animal; ce mouvement progressif est fort lent. Les mâchoires dans ces animaux sont fort singuliè- res, lrès-compli(|uées, et composées de trente pièces calcaires articulées, formant par leur assemblage une sorte de cône renversé, que l'on désigne vulgairement sous le nom de lanterne d'Arislote. Elles sont armées de cinq dents (comprises dans le nombre des trente pièces) allongées, dont les pointes, fort dures, sont seules visibles par l'ouverture de la bouche. Cet assemblage de pièces est fixé pardes muscles, à cinq lames calcaires, qui bordent intérieurement l'ouverture intérieure du corps. L'intestin est fort long et attaché en spirale aux parois intérieures du test par un mésentère; un double système vasculaire règne le long de ce canal, et s'élève en partie sur le mésentère; on trouve également dans l'intérieur des Oursins cinq ovaires qui viennent abou- tir aux cinq ouvertures situées autour de l'anus. Les Oursins se trouvent dans toutes les mers, et fos- siles dans presque toutes les formations; leurs espèces sont nombreuses et difficiles à distinguer entre elles. OURSlNE..,4;ctOiOMs.BOT. Ce genre, fondé par Linné 0 U T sur une plante forl remarquable d'Afii(|ue, a élé placé dans la Penlandrie Digynie, quoique ses fleurs soient unisexuées. C'était sans doute pour ne pas l'éloigner des genres qui, au milieu de la Pentandrie, forment un groupe compacte appartenant aux Ombellifères, famille où se range naturellement aussi VArcloptis, près de VErytigium et de VEchinophora. La descrip- tion de l'unique espèce qui constitue ce singuliergenre, en fera suffisamment reconnaître les principaux carac- tères. OuRsiNE d'Afriqce. Aiclopus echiiiatus, L., Hort. Cliff., 495; Burm., Plant. Afric. Dec, lab. 1, Lam., Illust.,pl. 853. La souche est souterraine, très-grosse, noueuse, brune, résineuse, perpendiculaire, terminée inférieurement par une racine rampante et divisée en fîbres radicellaires. De cette souche qui reste à fleur de terre, sortent des feuilles réunies au nombre de huit à dix en une touffe étalée; les extérieures sont les plus grandes. Ces feuilles sont pétiolées, larges, planes, épaisses, marquées de nervures, découpées en sinus profonds, garnies sur leurs bords de cils longs et bruns qui les font paraître comme frangées. C'est cette forme générale des feuilles qui a suggéré à Linné le nom aCArclopus, mot qui signifie pied d'Ours. A l'angle de chaque échancrure,est un faisceau d'épines jaunâtres, très-aiguês et disposées en étoile. Les pétioles sont élargis, membraneux, blancs et engainants à leur base. Les fleurs, disposées en ombelles, naissent au centre du faisceau que forment les feuilles. Dans certaines om- belles les fleurs sont toutes mâles par avortement de l'ovaire; dans les autres, elles sont androgynes, c'est- à-dire que les ombelles ont de nombreuses Heurs mâles, au centre, et quatre à cinq fleurs femelles à la circon- férence. Jamais ces deux sortes d'ombelles ne se ren- contrent sur le même pied; c'est pourquoi la plupait des auteurs ont donné pour caractèies essentiels à VArctopits, des Heurs dioïquespolygames. Thunberg {Flor. Cap., 2, p. 197) dit, dans sa description, que les Heurs sont parfaitement dioïques, et il n'admet point d'ombelles androgynes. Les ombelles mâles sont lâches et portées sur d'assez longs pédoncules. Leurs rayons sont très-longs et inégaux, ils supportent des ombelles courtes, uniformes et pourvues de fleurs nombreuses. L'involucre est composé de cinq folioles sessiles, oblon- gucs, pointues, plus courtes que les pédoncules. Les involucelles sont monophylles, divisés très -profondé- ment en cinq découpures entières ou bifides et même Irifides, lancéolées et épineuses. Chaque Heur mâle offre un calice très-petit, à cinq divisions; cinq pétales, infléchis au sommet, entiers, égaux, et du double plus longs que le calice; cinq étamines dont les filets sé- tacés et plus longs que la corolle, soutiennent des an- llièresovées et purpurines; à la place de l'ovaire avorté, deux styles sélacés, purpurins, à stigmates simples, aigus. Les ombelles androgynes ont l'involucre comme dans les fleurs mâles; les Heurs sont sessiles, disposées dans un involucelle monopliylle, très-grand, persis- tant, ouvert, fendu en quatre ou cinq parties, qui s'ac- croît considérablement et devient épineux sur ses bords. Au centre de l'involucre sont les fleurs mâles et à la circonférence les fleurs femelles, eu très-petit nombre. Celles-ci ont un calice et une corolle comme dans les Heurs mâles, à l'exception que la corolle ftt composée de pétales rouges, très-petils puisqu'ils ne dépassent pas le calice. Les étamines manquent complètement. Le fruit consiste en un double akène, dont les deux portions sont acuminées. Selon Thunberg, il n'y a que des Heurs femelles dans l'involucelle épineux dont il vient d'être question pour les ombelles androgynes. L'Oursine d'Afrique croît dans les localités sablonneu- ses et les plaines de l'Afrique australe, surtout aux en- virons du cap de Bonne-Espérance. OURSININS. M*M. (Daubenton et Vicq-d'Azyr.) jVom d'une famille de Carnassiers, qui correspond au genre (Jrsus de Linné. (^. Odrs. OURSON. MAM. Le petit de l'Ours. A', ce mot. OUSTROPIS. BOT. Le genre institué sous ce nom par D. Don {S/st., Il, 214) est le même que celui précé- demment nommé Olotropis par Bentham. OUTANG. Ji\M. Espèce du genre Orang. F. ce mot. OUTARDE. Otis. ois. Genre de l'ordre des Coureurs. Caractères : bec de la longueur de la tête au plus, droit, conique, comprimé latéralement; mandibule su- périeure un peu voûtée à la pointe, dépassant l'infé- rieure qu'elle recouvre de ses bords; narines ovales, situées vers le milieu du bec, rapprochées l'une de l'autre et ouvertes; pieds longs, nus au-dessus du ge- nou; trois doigts en avant, courts, réunis à leur base et bordés par des membranes; point de pouce; ailes médiocres; la première rémige de moyenne longueur, la deuxième un peu jilus courte que la troisième qui est la plus longue. Pour le volume du corps et pour leur taille ramassée, il serait sans contredit plus conve- nable de laisser les Outardes au milieu des Gallinacés, ainsi que l'ont fait Linné et beaucoup d'autres natura- listes, que de les placer parmi les Coureurs; néanmoins certains caractères, les mêmes que ceux qui distinguent les Oiseaux de ce dernier ordre, et surtout de grands rapprochements d'habitudes n'ont pas permis que l'on suivit plus longtemps les anciens errements. En géné- l'al, toutes les espèces du genre sont pesantes et beau- coup plus aptes à la course qu'au vol; lorsqu'elles sont forcées de se livrer à ce dernier usage de leurs facultés, elles paraissent le faire avec crainte et le plus jirès possiblede la surface des terres qu'elles effleurent néan- moins avec assez de rapidité. Elles se tiennent con- stamment dans les grandes plaines couvertes de mois- sons ou dans les broussailles les moins fréquentées. Leur nourriture consiste en graines, herbes tendres et insectes. Un mâle suffit à plusieurs femelles qui se re- tirent et reprennent la vie solitaire dès qu'elles ont été fécondées. Aucune de celles connues ne construit d'au- tre nid qu'un trou creusé en terre et dans lequel sont déposés les œufs ordinairement peu nombreux. Tout porte à croire qu'elles sont assujetties à deux mues par année. On distingue facilement les mâles à quelques ornements particuliers et à beaucoup plus d'éclat et de bigarrures dans le plumage. L'Oulaide est un gibier des plus succulents el très-recherché des gastronomes. Le nouveau continent n'a encore ofl'eil aucune espèce de ce genre. Outarde d'Afriqee. Olis Afya, L. Parties su|>érieurcs d'un brun noirâtre, MTéfliilièremenl rayé et sliié de roux; sommel de la lèle brun, avec des raies el des stries blanches; un large Irait blanc de chaque côté de la lêle, plus une tache sur l'oreille; rémiges primaires noires, moins longues que les secondaires qui ont une large bande blanche sur toute la longueur de l'aile; cou et iiarties inférieures noirâtres, un demi-collier blanc sur le premier; un anneau blanc sur la jambe; bec noirâtre; pieds jaunes; ongles noirs. Taille, vingt- sept pouces. La femelle n'a que de petites lignes blan- ches sur la tète et le cou qui sont noirs; elle n'a point non plus de collier ni de taches sur les oreilles. Du cap de Bonne-Espérance. Outarde d'Arabie. Otis Jrabs, L. Parties supérieu- res variées de noir et de marron; front blanchâtre; tête noire, garnie d'une huppe pointue, couchée en arriére; une tache blanche de chaque côté; rémiges primaires noires, les secondaires tachetées de noir et de blanc ; rcctriccs latérales blanchâtres, les intermédiaires blan- ches, traversées de bandes noires; gorge et devant du cou bleuâtres, rayés de brun ; parties inférieures blan- ches. Bec grisâtre; pieds brunâtres. Taille, vingt-quatre pouces. Outarde babbce. ^. Grande Odtarde. Odtarue du Bengale. K. Obtarde Cbbrge. Odtarde bleoatre. f^. Outarde plombée. OCTARDE CAFFRE. f^. OUTABDE A NDQCE NOIRE. Odtarde Cane-Petière. Otis Tetrax, L., Buff., pi. enl. 10 et 25. Parties supérieures variées de fauve, de blanchâtre et de zigzags noirâtres, avec (pielques ta- ches noires assez grandes ; plumes de la tête noires, ayant à leur centre une tache longitudinale fauve, rou- geàlre; joues et menton cendrés; la majeure partie du cou noire; un douhie collier blauc au bas de la gorge et sur la poitrine dont le haut est noir; tectrices alaires variées de roux et de noirâtre en zigzags; rémiges va- riées de noir et de blanc; reclrices blanches, traversées de bandes noirâtres, les quatre intermédiaires fauves; parties inférieures blanches; bec gris; iris orangé; pieds bruns. Taille, dix-huit pouces. La femelle se dis- tingue du mâle par le haut de la tête, le cou et la poi- trine qui, au lieu d'une teinte noirâtre, uniforme, pré- sentent un mélange de zigzags blanchâtres, fauves et gris, sans aucune trace de collier; les parties supérieu- res sont plus chargées de noir; la gorge est blanche, de même que toutes les.parties inférieures; seulement vers le haut du ventre et sur les Qancs se font remarquer quelques lignes noires, ondulées en forme d'écaillés. De l'Europe méridionale, d'où elle émigré périodique- ment verdies régions tempérées de cette partie du con- tinent. Les voyages se fout assez ordinairement en pe- tites troupes de six à dix; mais aux lieux de séjour chacun se disperse, pour ne se réunir qu'au départ. Ces Oiseaux sont défiants et même farouches; ils quit- tent rarement les guérets et les broussailles, volent el courent avec rapidité; leur ponte consiste en quatre ou cinq œufs d'un vert brillant. La mère élève ses pe- tits à la manioie des Gallinacés. Oltarde cape ivoire. Utis nigriceps, Gould. Sommet de la tète d'un noir (larfait, garni d'une large plume de la même couleur; joues, cou et parties inférieures d'un blanc pur; un large ceinturon brun sur la poi- trine; parties supérieures brunes, variolées de zigzags noirs; grandes tectrices alaires noires, terminées de blanc; reclrices brunes, rayées de noir. Bec et pieds jaunes. Taille, quatre pieds six pouces. De l'Hymalaya. Outarde du Chili. Nom donné par Molina à un Oi- seau qui ne peut appartenir à ce genre, puisqu'il lui donne quatre doigts. Outarde Churge. Olis Bengalensls, Lath. Parties supérieures variées de fauve, de brun et de noir ; som- met de la tète, cou et parties inférieures noirs; collet delà tète et auréole des yeux d'un roux fauve; une large ceinture des couleurs dorsales sur la poitrine ; rémiges variées de noir et de blanc, terminées de gris foncé; reclrices variées de blanc, de brun et de noir; bec et pieds bruns. Taille, vingt-quatre pouces. La fe- melle a les nuances généralement plus claires; la tête, le cou et le ventre sont d'un cendré pâle, assez pur. De l'Inde. Outarde de Collé. Otis Collet, Ecklon. K. Odtarde DE Denham, jeune mâle. Outarde a collier. Otis toiquata, Cuv. Le mâle a la gorge blanche, les joues rousses; le front et le devant (lu cou noirs; l'occiput cendré; un trait noir sur le haut (lu cou en arrière; le dos roux, vermiculé de brun; le cou gris, les côtés de la poitrine roux, le ventre et les lianes blancs; les lectrices alaires inférieures rousses; le bec et les tarses jaunâtres. La femelle a la gorge Manche, sans collier noir, le plumage roux, vermiculé de noir, le ventre blanc, teinté de roux. Du cap de Bonne-Espérance. Outarde Corban. ^. Outarde d'Afrique. Outarde de Denbam. Otis Venhami, Less. Elle est en général d'un roux brunâtre, ondulé et pointillé de fauve; tète d'un brun noirâtre, avec les sourcils, les joues et le tour du bec blanchâtres; cou roussâlre ; poitrine cendrée; rémiges noires, rayées de blanc; les reclrices sont de la même couleur, mais tachetées de blanc; bec couleur de corne; pieds noirs. Taille, envi- ron quatre pieds. Cet Oiseau habite le centre et le raidi de l'Afrique, ofi il n'est pas commun; on le voit quel- quefois dans les oasis, pendant la saison des pluies. Outarde fauve. Otis futca, Sykes. Parties supé- rieures d'un Iwun de chocolat, varié dje fauve; tectrices alaires, cou et poitrine marqués de points et de lignes d'un brun foncé; croupion, ventre, cuisses et tectrices caudales inférieures, d'un fauve blanchâtre; tectrices alaires inférieures et flancs d'un brun noirâtre; rec- trices fauves, traversées par quatre bandes d'un noir l)runâtre; menton et gorge blancs; vertex brun, avec une bande longitudinale blanche ; bec et pieds cendrés. Taille, dix-huit à vingt pouces. De l'Inde. Outarde féroce. Otis fero.v, Smith. Ce n'est proba- blement qu'une variété d'âge de l'Outarde d'Afrique. Outarde a gorge blanche. Otis Indica, Lath. C'est l'Outarde oreillard femelle. Grande Outarde. Otis Tarda, L., Buff., pi. enl. 245. Parties supérieures variées de taches et de bandes transversales, brunes et fauves sur un fond jaunâtre; tète, cou et poitrine d'un cendré clair; un faisceau de plumes effilées, en forme de moustache de chaque côté U L i liu bec et près des angles; auréole Jes yeux blanclie; grandes rémiges noirâtres, les aulrcs variées de noir et de blanc; reclrices roussàlres, traversées de deux bandes noires; parties inférieures blanches, légère- ment lavées de fauve; bec d'un gris brun; iris orangé; pieds cendrés. Taille, trente-huit à quarante pouces. La femelle est plus petite de près de moitié; son plu- mage est en général plus brun, elle est privée de mous- tache. L'Outarde est plus commune en Italie et dans le Piémont que dans toute autre contrée de l'Europe; elle abonde aussi en Andalousie, selon Bory de Saint-Vin- cent. Soumise à des émigrations très -irrégulières et dont on ne connaît aucunement la direction, elle ne paraît en France que de loin en loin et assez ordinai- rement pendant l'hiver; elle se nourrit d'herbes et de graines; quand rien n'excite son inquiétude, elle se promène gravement, et c'est probablement de cette lenteur naturelle dans la marche, que vient le nom iWicis Tailla que lui donnaient les Romains et dont on a formé celui d'Outarde; quand au contraire elle be voit découverte ou poursuivie, elle fuit avec une telle vitesse que les meilleurs Chiens l'atteignent diffi- cilement, et soitqu'elle ne puisse prendre son essor qu'à l'aide du vent, soit qu'elle craigne d'être aperçue du chasseur, on a beaucoup de peine à la faire lever. La poule n'est que de deux œufs d'un vert olivâtre, tache- tés de brun. Odt\rde HotBARA. Olis Houhara, Lath. Parties su- périeures jaunâtres, tachetées et finement rayées de brun; front et côtés de la léte d'un roux cendré, fine- ment pointillés de brun; cou garni de longues plumes effilées, blanchâtres et striées de noir; occiput, joues et menton blancs, rayés de brun ; rémiges blanches et noires ; rectrices roussâtres, traversées par trois larges bandes cendrées; parties inférieures blanches; bec d'un brun noirâtre; pieds verdàtres. Taille, vingt-cinq pou- ces. Les jeunes mâles ont les parties supérieures rous- sâtres, variées de zigzags blancs et bruns; les côtés de la tête plus fortement rayés, et les plumes blanches du siiiciput plus courtes et coupées vers la pointe par de fines raies cendrées et rousses; celles des côtés du cou mélangées de brun foncé ; enfin le dessous du corps d'un gris blanchâtre. Les femelles diffèrent des jeunes mâles en ce qu'elles sont privées de longues plumes sur le cou. En Turquie et en Barbarie. OcTARDE HocPETTE. Olis riificrista, Smith. Sommet de la tête, nuque, devant du cou et poitrine d'un bleu cendré; une large couronne d'un brun Isabelle, vermi- culée de noir; occiput garni d'une ample touffe de plumes rousses, à barbes désunies ; gorge noire, enca- drée de blanc ; manteau et tectrices alaires", d'un roux assez vif, tachetés de noir : chaque plume bordée d'isa- belle; queue vermiculée de noir et de cendré; bord ex- terne des grandes tectrices alaires blanc; rémiges, rectrices et parties inférieures blanches. La femelle manque de touffe à l'occiput, et de noir à la gorge qui est d'un blanc pur; joues roussâtres; sommet de la léte, cou et poitrine brunâtres, rayés et tachetés de noir; poitrine blanche, marbrée de noir. Taille, dix- luilt pouces. De l'Afrique centrale. Outarde hoppée. I^. Outarde d'Arabie. Outarde hippée d'Afrique. V. Outarde d'Arabie. Outarde DEL'HYMAiAYA.O<îs//rwia/ora«MS,Gould. A'. Outarde CnrRGE. Outarde de l'île de Lcçon. Otis Luzoniensis, Son- nerat. F. Outarde Kori. Outarde DE l'Inde. Olis Indîca, Lalh. C'est la fe- melle de l'Outarde oreillard. Outarde Kkorhan. A". Outarde d'Afrique. Outarde Kori. Otis Kori, Burch. Côtés de la tète, cou et haut de la poitrine couverts de plumes d'un gris clair, rayées transversalement de brun; sommet de la tète garni d'une longue aigrette que l'Oiseau porte cou- chée en arrière; cette aigrette ou huppe est cendrée, avec des raies noirâtres ; poitrine traversée par un large ceinturon noir, qui manque chez la femelle; par- ties supérieures d'un roux Isabelle, vermiculéde brun; un grand miroir de plumes blanches, cerclées de bruu; parties inférieures blanches; bec brun; pieds rougeâ- tres. Taille, quatre pieds huit pouces. Outarde Lobong. f^. Outarde d'Arabie. Outarde moyenne des Indes, f^. Outarde Cburge. Outarde Nubienne. Otis Nuba, Ruppel. Le sommet de la léte est roux ; les joues ont des bandes noires ; le cou est d'un gris bleuâtre, avec la gorge noire ; la poi- trine et le haut du corps sont d'un roux vif; les ailes et la queue sont d'un roux vif, vcrmiculées de noir; le ventre est blanchâtre; le bec «t les pieds sont plombés. Outarde a nuque noire. Olis caffra, Lichst. Dessus du corps bariolé de roux et de noir ; nuque, pennes des ailes, et une bande vers le bout de la queue noires. Le mâle a la gorge noire, les joues blanches, et le sommet de la tète gris. D'après cette courte et seule description de l'auteur, il semble que son espèce ne présente point de différence essentielle avec l'Outarde Torquéole. Outarde a nuque rousse. A'. Outarde de Denbau. Outarde oreillard. Olisauiita,'ÏKmm. ,0{i.co\oi-., pi. 53-3. Tête, cou et parties inférieures noirs; gorge, oreilles, partie inférieure de la queue et tectrices alai- res moyennes, blanches; dos, scapulaiies et partie des tectrices alaires, variés de brun, de jaune et d'olivâtre; tectrices caudales largement rayées de bandes alter- natives jaunes et brunes. De chaque côté de la tète un panache de trois brins terminés par une palette penni- forme, noirâtre; bec et pieds jaunes. Taille, quinze pou- ces. De l'Inde. Outarde a oreilles, y. Outarde oreillard. Outarde a palettes. (Bélanger. Voyage.) F. Outarde oreillard. Outarde Passarage. K. Outarde oreillard. Petite Outarde. ^. Outarde Cane-Petière. Petite Outarde huppée d'Afrique, f^oyez Outarde Ghaad. Outarde Piouquen. y. Outarde du Chili. Outarde plombée. Otis cœrulecens, Temm., Ois. color., pi. 532. Parties supérieures d'un roux Isabelle, finement striées de brun en travers; sommet de la tête, cou, poitrine, parties inférieures et poignet d'un bleu ardoisé; joues et sourcils blancs; front, trait sub oculaire, gorge, rémiges et rectrices noirs; bec jaune, avec la pointe noire; pieds jaunes. Taille, dix-sept pou ces. De l'Afrique centrale. 238 0 U T 0 U V Outarde Rbaad. Oti's Rhaad, Lalli. Parties supé- rieures fauves, laclielées de brun; tête noire; occiput garni d'une huppe d'un noir bleuâtre; rectrices brunes, rayées transversalement de noir; parties inférieures blanches; bec noirâtre; pieds robustes, bruns. Taille, vingt-cinq pouces. De la Barbarie. Outarde scoi.opacée. Olis scolopacea, Terara.,Ois. color., pi. 576; Otis Flgorsii, Rupp. Tête, cou et poi- trine d'un roux isabelle, à zigzags bruns, très-fins; une large bande longitudinale, noire, sous le menton, aboutissant à un large collier noir; parties supérieures, ailes et queue d'un brun roussàtre, marqué sur les sca- pulaires de grandes taches noires, et de taches plus petites sur les tectrices; parties inférieures d'un roux Isabelle pur. La femelle n'a point de bande noire au menton et à l'occiput, seulement la gorge est noire; rémiges brunes, terminées de noir; bec cendré; pieds verdâlres. Taille, vingt-deux pouces. De l'Afrique. Outarde Séîïégaiin. A'. Outarde Houbara. Outarde a tête noire. Otis nigriceps, Vig. Parties supérieures d'un brun fauve, agréablement ondulé de roux et de brun; le cou et l'abdomen sont blancs; des taches blanches sont parsemées sur les tectrices alaires; la tête est ornée d'une crête noire; celte couleur est celle des tectrices alaires extérieures, des rémiges et d'une grande plaque pectorale. Taille, quatre pieds. De l'Hymalaya. « Outarde Torqdéole. y. Outarde Houbara. Outarde a ventre noir. Otis melanogaster, Rupp., Faun. Abyssin., p. 16, pi. 7. Sommet de la tête brun, plus obscur sur le front, et pointillé très-fînement de noirâtre; les plumes de la nuque sont effilées et rejet- tées en arrière; oreilles couvertes par de longues plu- mes d'un fauve rougeâtre pâle; un trait noir au-dessus des yeux, se prolongeant sur les oreilles; menton noir, varié de blanchâtre; une bande de la même couleur, bordée de blanc, descend tout le long du cou jusqu'à la poitrine; dessus et côtés du cou bruns, vermiculés de noir; parties supérieures d'un fauve isabelle, ver- mlculées de noir, le milieu des plumes représente une sorte de flèche de cette couleur; rémiges et premières lectrices alaires blanches, très-finement poinlillées de brunâtre; rectrices brunes en dessus, noires en des- sous, terminées de blanc; parties inférieures d'un noir profond; une manchette blanche; bec et pieds bruns. Taille, deux pieds. La femelle est un peu plus petite; sa gorge est blanche, les couleurs du plumage sont en général moins vives et moins prononcées. Des plaines de la Nubie. Outarde de Vigors. Otis yigorsii, Smith. Cette es- pèce, apportée du cap de Bonne-Espérance, ne paraît pas différer essentiellement de l'Outarde d'Afrique. OUTARDEAU. ois. Le petit de l'Oularde. OUTASCU ou OUTATAPASCU. ois. Espèce du genre Gros-Bec. y. ce mot. OOTAY ou OUTÉE. Ontea. bot. Genre établi par Au- blet (PI. Guian., 1, p. 28) et appartenant à la famille des Légumineuses. Willdenow en avait fait une espèce de son genre Macrotobiiim , mais le professeur De Candolle l'a rétabli comme genre distinct (Prodrom. .S)s<., 2, p. 510) et y a ajouté deux nouvelles espèces. Voici les caractères de ce genre : son calice est à cinq divisions peu profondes, accompagné extérieurement de deux bractées latérales, opposées; les pétales sont au nombre de cinq, dont quatre sont extrêmement pe- tits; le cinquième au contraire est très-grand, ondulé et comme plissé; l'ovaire est pédicellé; le style est très- long; le fruit est comprimé, uniloculaire, monosperme. Les espèces de ce genre, dont une seule fut pendant longtemps connue, sont des arbres à feuilles paripin- nées, à fleurs disposées en grappes; deux sont origi- naires de la Guiane française, savoir Outea Gtiia- nensis, Aubl., /oc. c/i., 9, el Maciolobiumpinnatum, Willd. Les feuilles sont bijugiiées; les folioles ellip- . (iques, oblongues, obtuses; les étamines au nombre de quatre, dont une stérile et velue. Une autre espèce a été nommée Outea mullijuga, par DC, toc. cit. Les feuilles sont composées de trois à cinq paires de folioles obovales, réniformes oblongues, très-obtuses ctémar- ginées â leur sommet. Comme les précédentes, elle est originaire de la Guiane française. De Candolle a encore réuni à ce genre le Macrolobium hijugum de Cole- brook (Trans. Lia. Soc, vol. 12), qui croît dans les Indes orientales. OUTIAS. MAJl. y. Capromys. OUTRE DE MER. moll. Nom vulgaire donné par quel- ques pécheurs aux Ascidies. OUTREMER, ois. Synonyme de Combasou. ^. Gros- Bec. OUTREMER, min. F. Lazulite. OUVERT. Patens. bot. Cette épilhète est fréquem- ment employée pour celle d'épanoui ou d'étalé. Les ra- meaux, les feuilles, etc., sont ouverts, lorsqu'ils font avec la tige un angle d'environ quarante-cinq degrés. Il en est de même de toutes les autres parties de la plante. OUVIER. OIS. Synonyme vulgaire de Vanneau-Plu- vier. F. Vanneau. OUVIRANDRA. bot. Genre de la famille des Sauru- rées, établi par Du Petlt-Thouars {Gêner. Madagasc, p. 2), et que Persoon a fort mal à propos nommé Hy- drogeton, nom d'un genre de Loureiro, qui n'a pas été adopté. Ce genre se compose d'une seule espèce, Ouvi- randra Madagascnriensis, Du Pelit-Thouars, ou Hy- drogeton fenestrate, Persoon. C'est une plante vivace, croissant dans l'eau. Sa racine est un gros tubercule oblong, charnu, aux dépens duquel naissent des (îbres cylindriques. Les feuilles sont radicales et bien remar- quables par leur organisation; elles sont pétiolées, elliptiques, allongées, obtuses, percées de trous très- rapprochés,en forme de parallélogrammes, de manière qu'elles sorti réduites en quelque sorte à leur réseau vasculaire, qui est d'une très-grande élégance. La hampe est radicale, cylindrique, plus grande que les feuilles, renflée dans sa parlie nîoyenne, terminée su- périeurement par deux à cinq épis de petites fleurs roses et odorantes ; chaque fleur offre un calice formé de cinq sépales colorés; six étamines dressées, ayant leurs filets dilatés à la base; les anthères presque globuleuses, didymes. Au fond de la fleur, on trouve trois pistils sessilcs, composés d'un ovaire ovoïde, à une seule loge, contenant deux à trois ovules dressés. Le 0 V A 259 fruit se compose île trois capsules allongées, s'ouvrant par leur côté interne, et contenant chacune deux grai- nes dressées. Ces graines, qui sont presi|ue globuleu- ses, renferment un embryon monocotylédon, sansendo- sperme. Ce genre est très-voisin de VAponogeton, par son port, la disposition de ses Heurs et leur structure; mais il en diffère parce que ces fleurs sont munies d'un véritable calice, et qu'elles n'ont que six étamines, tan- dis que dans VAponoçieton, chaque fleur consiste dans une grande écaille, qui porte à sa base de douze à qua- torze étamines. OVAIRE. BOT. L'Ovaire, presque toujours la partie inférieure du pistil et en même temps la plus épaisse, est comparable, sous beaucoup de rapports, à l'Ovaire des animaux. 11 renferme les ovules, graines naissan- tes, attachées par leur cordon ombilical ou funicule à la paroi d'une cavité intérieure, souvent divisée en plu- sieurs loges par des cloisons; l'Ovaire abrite les grai- nes jusqu'au temps de la maturité , et il élabore dans son tissu les sucs nutritifs, qui servent à leur dévelop- pement. Presque toujours l'Ovaire perle le style; et toujours il existe entre ces deux parties une liaison, soit immé- diate, soit médiate. La base du pistil est en même temps la base de l'Ovaire. Le sommet de l'Ovaire peut être déterminé de deux manières , 1" par rapport à l'organisation, et l'on ob- tient le sommet organique ■t'i" par rapport à la masse, et l'on obtient le suminet géométrique. Cette distinc- tion est d'un emploi journalier pour indiquer la forme du pistil, la position du style relativement à la masse de l'Ovaire, et la situation des ovules dans les cavités qui lis contiennent. Le sommet organique de l'Ovaire n'existe qu'autant que l'Ovaire porte le style, et sa place est à la base du style. Le sommet géométrique de l'Ovaire existe toujours : c'est le point le plus élevé de la surface de l'Ovaire, que puisse atteindre un axe central, parti de sa base. Dans les pistils d'une forme régulière, qui n'ont qu'un style (Liseron, Pervenche, Lis, Hyacinthe, Lilas),ou qui ont plusieurs styles nés d'un même poinl (Œillet, Si- lène), le sommet organique de l'Ovaire est aussi son sommet géométrique. Dans les pistils d'une forme régulière, qui onl plu- sieurs styleséloignéslesunsdes attires (NigetlaHispa- nictt), il y a par cette raison plusieurs sommets oiga- niques, et le sommet géométrique est déterminé par un plan fictif, placé horizontalement au niveau des parties les plus élevées de l'Ovaire. Comme les pistils irréguliers d'une même fleur (Aco- nit, Pied d'Alouette) ne sont, anatomiquement parlant, que les parties séparées et irrégulières d'un pistil ré- gulier, les sommets organiques et géométriques des Ovaires de cette fleur, se déterminent de la même ma- nière que si ces Ovaires étaient unis symétriquement autour d'un axe central et formaient la partie infé- rieure d'un seul pistil régulier. Dans les pistils solitaires et irréguliers (Noix d'Aca- jou, Légumineuses), les sommets organique et géomé- trique des Ovaires peuvent être situés au même point ou ù des points différents, selon l'espèce d'irrégularité dont le pistil est affecté. Quant aux Ovaires qui ne portent pas immédiale- nienlle style (Gomphia, Labiées), ou dans lesquels le style part de la base (Arbre à Pain), il est évident qu'il n'y a point de sommet organique, mais seulement un sommet géométrique. Ces considérations paraissent inutiles au premier coup d'oeil, mais l'expérience prouve qu'elles sont né- cessaires pour distinguer, avec netteté, la situation du style et celle des ovules. Tantôt l'Ovaire est libre et dégagé jusqu'à sa base (Œillet et autres Caryophillées, Crucifères, etc.), tan- tôt il adhère plus ou moins au périanthe dans sa lon- gueur (Potiron et autres Cucurbitacées, Myrte, Euca- lyptus et autres Myrtacécs). La partie interne de l'Ovaire à laquelle est attaché chaque ovule, soit immédiatement, soit par l'intermé- diaire d'un funicule, prend le nom de placenta. Le pla- centa diffère dans les différentes espèces; il se présente sous la forme d'un renflement, d'une aréole glandu- leuse, ou bien d'une ligne ou même d'un simple point. La réunion de plusieurs placentas constitue un pla- centaire; quelquefois le placentaire, en forme d'axe ou de columelle centrale, fixée par ses deux bouts, sert en même lemps de sujiport aux graines et d'appui aux cloisons (Rhoiloilendrum); d'autres fois le placentaire se montre comme une sphère (Mouron rouge) ou un cône attaché inférieurement (Primevère); d'autres fois en- core le placentaire tapisse toute la superficie intérieure des valves (Butomus) ou des cloisons (Pavol), ou bien s'allonge à leur bord (Pois de Senteur, Chou), ou dans la partie mitoyenne de chaque valve (Orchidées, Vio- lette, Cisle). Le nombre des ovules varie selon les espèces : il y a de ces dernières dont les Ovaires ne contiennent jamais plus d'un ovule (Renoncule), il y en a d'autres dont les Ovaires en contiennent plusieurs milliers (Pavot, Tabac). Comme il arrive fréquemment que l'Ovaire, en pas- sant à l'état de fruit, subit des modifications essentiel- les, non-seulement dans sa forme extérieure, mais en- core dans le nombre de ses loges et de ses graines, parce qu'il y a des cloisons qui se détruisent et des ovules qui avortent (Marronnier, Frêne, etc.), les bota- nistes judicieux s'appliquent à connaître les caractères primitifs du fruit par la dissection de l'Ovaire. Cette sage pratique découvre souvent des rapports naturels qu'on ne soupçonnait point, et fait rentrer dans leurs genres el dans leurs familles beaucoup d'espèces dont la place était ignorée. OVAIRES, zooi. ^. Génération, Œcf. OVALE. Oealis. On désigne ainsi tout organe de forme elliptique un peu élargie. OVALES. Ovalia. ciicsx. Famille de l'ordre des Lce- modipodes, établi par Lalreille (Fam. nat. du Règne Anim.), el à laquelle il donne pour caractères : corps ovale, avec les segments transversaux; pieds forts et de longueur moyenne. Quatrième el dernière pièce des antennes simple et sans articles. Pieds des deuxième et troisième segments imparfaits, terminés par un article fort long, cylindrique et mutique, avec une vésicule allongée à la liase de cliaciin d'eux; il n'y a point de corps analogue à la base des autres. Cette famille ne renferme qu'un genre; c'est celui des Cyames {C/amus) de Latreille. f^. ce mol. OVATIFOLIÉ. Ovatifolius. bot. Végétal pourvu de feuilles ovales. OVÉ. Ocatus. Organe qui a la forme de la coupe longitudinale d'un œuf, c'est-à-dire dont le plus grand diamètre transversal n'est pas au milieu, comme dans l'ellipse, mais entre le milieu et la base. OVELLE. Ocella. bot. On nomme quelquefois ainsi la carpelle avant qu'elle soit parvenue à son élatde ma- turité. OVÉOLITES. POLYP. FOSS. ^. OVDIITES. OVIBOS. MAM. Blainville (Bulletin de la Société Phi- lomatique, 1815) a proposé sous ce nom un genre qu'il caractérise de la manière suivante : cornes simples, lisses; brosses nulles; pores inguinaux? queue courte; mamelles au nombre de deux; poils longs, laineux; point de mufle. Ce genre, adopté par la plupart des auteurs modernes, et qui se trouve intermédiaire entre les Moulons et les Bœufs, ne se compose que d'une seule espèce, le Bos moschatus. V. Boeuf. OVICAMELUS. MAM. L'un des synonymes de LIama. y. Chameau. OVIDDCTE. Ovi'ductus. zooL. Organe membraneux, en forme de tube, et qui conduit au dehors l'œuf qui a pris naissance dans le sac ovairien. Cet organe est sus- ceptible de modifications de forme et de consistance cbez les diverses espèces d'Ovipares, f^. les mots OEuf, Oiseaux, Ueptiies, Molicsqces, Insectes, etc. OVIEDA. Ovieda. bot. Linné constitua sous ce nom un genre de la Didynamie Angiospermie, dont il dé- crivit deux espèces, qu'il nomma Ocieda mitis et Ovi'eda spi'nosa. Ce genre, identique avec le f-'aldia de Plumier et d'Adanson, fut d'abord placé parmi les Caprifoliacées par A.-L. Jussieu qui, bientôt, recon- nut ses véritables affinités avec les Verbénacées. Plus lard, ce même botaniste (Ann. du Muséum, vol. vu, p. 65), s'appuyant sur les observations de Gœrtner re- lativement au fruit de VOvieda mitis , fut convaincu que celle plante et le SiphonanlhHsIndica,h. .élaienl la même espèce, et il se contenta de citer l'opinion de Gaerlner- sur VOvieda spinosa ; opinion suivant la- i|uelle celle plante devait constituer un genre distinct. Cependant, il admit le genre Oiu'eda, et lui ajouta une espèce indigène de Pondicliéry, dont il donna la des- cription (toc. cit., p. 70) sous le nom A'Ovieda ovali- folia. R. Brown, après un examen approfondi de quel- ques genres de la famille des Verbénacées, tels que le Clerodendron et le iFolkameyia, réunit le genre Ocieda de Linné au Clerodendron. Cette opinion a été embrassée par la plupart des auteurs modernes, et par- ticulièrement par Kunth et Sprengel. Ce dernier auteur trouvant le nom iVOvieda sans emploi, l'appliqua à un genre de la famille des Iridées et de la Triandrie Mo- nogynie, L. Ce genre est composé de plusieurs espèces indigènes du cap de Bonne-Espérance, placées aupara- vant dans les genres Gladiolus, Ixia et Galaxia. L'une d'elles (Ocieda anceps, Spreng.; Ixia corymbosa, L.) avait été indiquée autrefois comme type du genre La- peyrousia par Pourrel. Il serait donc convenable de rétablir cet ancien nom générique ; mais comme le genre Lapeyrousia de Pourret n'avait pas été admis généralement, Tbunberg a formé un autre genre La- peyrotisia, qui se place dans la famille des Synanlhé- rées, et qui a été admis par Cassini. A'. Lapeïrodsie, pour les caractères du genre Ocieda de Sprengel. OVIFORME. Ociformis. C'est à-dire qui a la forme d'un œuf. 0\ILLA. eot. (Adanson.) Synonyme de .lasionc. A', ce mot. OVIPARES. zooL. C'est-à-dire a«(;«a((.i- oinle et recouvrant les mandibules; tète un peu allon- gée et presque plane; yeux assez saillants latéralement, mais nullement en dessus; antennes minces, déliées, ù peu près de la longueur des deux tiers de l'insecle; cor- selet à peu près de la largeui' de la tète, avec son l)ord postérieur sinué, à peu près trilobé, recouvrant presque entièrement l'écusson dont la pointe dépasse à peine la base des élylres; celles-ci du double plus larges que le corselet, assez allongées, peu convexes, s'élargissant un peu postérieurement; l'avant- dernier anneau de l'ab- domen des nfiàles est assez fortement échancré; les pattes sont grandes et allongées; les trois premiers ar- ticles des tarses antérieurs des mâles sont dilatés et un peu plus larges que dans les Cicindèles; les deux pre- miers vont en grossissant vers l'extrémité, le troi- sième est pres(iue en forme de cœur allongé, et ils sont également ciliés des deux côtés. OxYCBËiiE TRISTE. Oxydietla tristis, Dej.; Cicin- (lela tristis, Fabr. Longue de neuf lignes et demie à dix lignes; d'un noir oliscur, très-légèrement bronzé en dessus; élytres fortement ponctuées depuis la base jusqu'au milieu, ayant chacune au milieu une tache jaune, assez grande et irrégulière; dessous du corps d'un noir plus brillant que le dessus et un peu bleuâtre; pattes grandes et d'un noir obscur. Brésil. OXYCLADE. Oxycladus. bot. C'est-à-dire pourvu de rameaux fort aigus. OXYCOCCOSudOXYCOCCUS. EOT.J.Bauhin,Mentzcl et d'autres anciens botanistes donnaient le nom d'Ooy- coccus à la plante ([ui fut depuis nommée f^acciniam Osycoccos par Linné. Tournefort, dans ses Inslitu- tioiies Rei herbariœ, avait admis le genre Oxycocciis qui fut rétabli sous ce dernier nom parPersoon, et sous celui de Schollera par Roth. VOx/coceiis de Persoon se compose de trois ou quatre espèces dont le port est Irès-différent des espèces du genre f'acciiiiuin dans lequel Linné les avait placées. Elles en diffèrent surtout par la forme de la corolle et par le nombre des éta- mines qui est de huit, tandis qu'il est de dix dans les Faccinium. VOxycoccus paluslris, Persoon, f'ac- ciiiium Oxycoccus, L., vulgairement nommé Canne- berge, est une jolie petite plante à liges filiformes, rampantes, et à feuilles Irès-cnlières, ovales et roulées sur leurs bords; sa corolle est rosée, à quatre décou- pures profondes, linéaires, recourbées; les clamines ont leurs filets cnnnivenls et les anthères luhuleuses, bipartites. On trouve cette plante parmi les Sphaignes, dans les marais tourbeux de plusieurs contrées de l'Eu- rope, surtout dans la partie occidentale et boréale. Les autres espèces : O.iycoccus macrocarpus, hispidiiliis, erytlirocarpus, sont indigènes de r.4mérique septen- trionale. OXYCORYN. Oxycorynns. ins. Coléoptères télra- mères; genre de la famille des Hhynchophores, tribu des Curculionides, établi par Chevrolat qui lui assigne pour caractères : anieniies assez épaisses, composées de douze articles dont les trois derniers forment une massue; trompe droile, cylindrique; menton goitreux; yeux latéraux, peu proéminents; corselet aplati, relevé sur les bords, presque rond, de la longueur des élytres, coupé droit en arrière; écusson arrondi; élylres assez larges, relevées sur les côtés, arrondies à l'exlrémilé; sègmenls de l'abdomen transversaux, dont le premier fort large; pâlies courtes, muliques, les quatre anté- rieures rapprochées à la base; cuisses courtes, apla- ties; jambes triangulaires : celles de devant creusées au milieu ù l'extrémité, les autres tronquées et élargies au sommet; tarses épais, le premier article courbé en avant, globuleux, le deuxième en croissant, le troisième bilobé, le qualriènie très-petit et les crochels robustes. OxïcoRYiv Mélanocére. Oxycorynus Melanocerus, Chev. Il est long d'un peu plus de quatre lignes, plan, d'un fauve brillant, avec la trompe, les antennes, les yeux, les genoux et les jambes noirs. Les élylres ont des côles et des stries ponctuées. Du Brésil. OXYDENDRE. Oxydcndrum. bot. Genre de la fa- mille des Ericacées, établi par le professeur De Can- doUe, aux dépens du genre Jndromedade Linné, pour une espèce (|ue Don en avait précédemment séparée pour la faire passer dans le genre Lyonca. Carac- tères : calice à cinq divisions acuminées; corolle ovulée, à cinq dents; dix élamines; filaments épais et légère- ment velus; anthères dressées, oblongues, dont les loges sont acuminées et muliques au sonunet; slyle un peu épais et pentagone; capsule i)yramidée, pentagone, à cinq loges, à cinq valves septifères au milieu, mais où l'on n'aperçoit pas les sutures; semences nombreuses et scobiformes. OxTDEPinRE EN ARBRE. Oxydcndrum arhoreum, De Cand.; Aitdromeda arborea, Lin.; Lyonia arborea. Don. C'est un grand et bel arbre de l'Amérique septen- trionale; ses rameaux sont cylindriques et glabres, garnis de feuilles péliolées, oblongues, acuminées. dentelées et douées d'une saveur très -sensiblement acide; les fleurs sont rasseinl)léKS en panicules termi- nales, polyslachiées; elles sont Manches, pédicellées, à corolles d'abord élalées, puis réfléchies. OXYDEKIA. BOT. Ce genre, établi parNultal dans la famille des Graminées, ne diffère pas du genre Leplo- ililoa de Palisot-Beauvois. OXYDERCE. Oj)'(leices. iNS. Coléoptères télramères; genre de la famille des Rhyncliophores. établi par Schoenberr, dans sa Monographie des Curculionides, pour un insecte des Anlilles, que Fabricius et Olivier avaient placé dans leur genre Curciilio, et qui offre les caractères distinclifs suivants : antennes alleignanl à peine la longueur de la moitié du corselet, minces, coudées, composées de douze articles dont les deu.K premiers obconi(iucs, les autres courts et granuleux, avec la massue allongée-ovalairej trompe courte, un peu plus étroite que la tête, cannelée en dessus, échan- crée au bout. en triangle profond; fossette courte, des- sinant une courbe en avant de l'œil; yeux arrondis et saillants; corselet profondément bisinué, plus étroit antérieurement, plan au milieu et en dessus; élytres al- limgées, prolongées en avant en s'arrondissant de cha- que côté, avec les épaules rétuses, obliquement angu- k'uses et l'extrémité pointue; jambes médiocres, armées d'un crochet, vers le bout de la face interne. OxYDERCE CRÉTACÉ, C«/C7-^oMM)». BOT. Genre de la famille des Polygonées, établi par Burcliell, avec les caractères suivants : fleurs monoïques ; les mâles ayant un péri- gone coloré, quadrifide; huit étamines ù filamenls fili- foimes et allongés; anthères ovales. Les femelles ont pour fruit une caryopse oblongo-trigone, avec des ailes membraneuses aux angles. Ce genre, encore peu connu ne présente qu'une espèce ; c'est une plante annuelle, à feuilles lancéolées, découpées ou entières, à fleurs ras- semblées en épi articulé et pédoncule. Du cap de Bonne- Espérance. OXYGONIUU.BOT. Ce genre de Polypodiaeées, établi par Presl,aétéréuni augenre Diplaziuin dont il forme une des sections. OXYGRAPHIDE. Oxygraphis. bot. Genre de la fa- mille des Renonculacées, institué par Bunjje pour une plante des Alpes asiatiques, que Fischer avait regardée comme devant faire partie du genre Ficaria. Carac- tères : calice herbacé, à cinq divisions persistantes et imbriquées avant l'épanouissement; corolle composée de treize ù quinze pétales hypogynes, oblongo-linéaires, disposés sur la base du calice entre un callus trans- versal; étamines hypogynes et nombreuses; plusieurs ovaires uniloculaires, renfermant chacun un ovule dressé; plusieurs akènes pressés sur un réceptacle hé- misphérique; ils sont membraneux, comprimés par le dos et marqués de chaque côté d'une nervure; la se- mence est dressée. OxTGR APBr DE GLACIALE. 0:ty'^/a;>/i!'sj7/aci"a//s,Bung. Ficaria glacialis, Fischer. C'est une plante herbacée, très-glabre, dont toutes les feuilles sont radicales, pé- liolées, suborbiculées, ou ovato-oblongues, très-en- tières ou grossement et obtusément tridentées au som- mel ; la hampe est nue, portant une fleur large de six lignes. OXYLAPATHUM. BOT. Ce nom a été donné par Dios- corideau Riiiiiex ac!«<2/«, L.;parDaléchamp,au Pola- vwgelon senatiini,el pard'autres,au Beta imlgaris. OXYLOBIER. Oxylobium. bot. Genre de la famille des Légumineuses, établi par Andrews{6o/an.7ïe/;o«<7., n» i^i), adopté par l!ob. Brown (HoH. Kew., éd. 2, vol. m, p. 9) et par De Candolle (Prorfr. Sfst. f^egel., 2, p. 104), qui l'a placé dans la tribu des Sophorées, et l'a ainsi caractérisé : calice divisé profondément en cinq découpures, formant presque deux lèvres; corolle papilionacée, dont la carène est comprimée, de la lon- gueur des ailes ainsi que de l'étendard qui est aplati; étamines insérées sur un torus ou au fond du calice; style ascendant; stigmate simple ; légume sessile ou presque sessile, polysperme , renflé, ové et aigu. Ce genre est excessivement voisin du Callistacliys, précé- demment établi par Ventenat, dans son grand ouvrage sur les plantes de la Malmaison ; il n'offre même d'au- tie différence essentielle que celle de son fruit sessile ou presque sessile, tandis qu'il est stipilé dans le Cal- lislachys. Les étamines de ce dernier genre ont l'appa- rence d'être hypogynes; mais une nouvelle espèce dé- crite par De Candolle (Mém. sur les Légumineuses, p. 170), sous le nom d'Oxylobium Pulleneœ, a ses éta- mines qui offrent aussi l'insertion en apparence hypo- gyne. D'un autre côté , une espèce A' Oxylobium est munie d'un ovaire légèrement stipité; ce qui infirme encore la valeur des caractères du genre Oxylobium. Les cinq espèces décrites jusqu'à ce jour, sont des arbrisseaux ou sous-arbrisseaux de la Nouvelle-Hol- lande. Leurs feuilles sont entières, verticillées par trois ou par quatre; les fleurs sont jaunes, safranées ou pur- purines, et disposées en corymbes. VOxylobium cor- (lifoliitm, Andr., loc. cit., doit être considéré comme le ty|ie du genre. R. Brown lui a réuni le Gompholo- bium ellipticum de Labillardière(A"oi\-//o//.5/)ec., 1, p. 166, tab. l-"3),que Ventenat plaçait dans son genre C^Ulistachys.f.nftn, De Candolle a publié deux espèces nouvelles, sous les noms A'Oxylobiuin spinosum et Oxylobium Piilteneœ. La première a du rapport avec VOxylobium coidifolium, dont elle diffère par ses feuilles acuminées en poinle épineuse; la seconde, à raison de quelqiiesdilîérences importantes, devra peut- être former un genre distinct. OXYLOBUS. BOT. L'une des divisions du genre y/ta- nia de De Candolle. OXYLOMA. BOT. Bentham a donné ce nom à l'une des divisions du genre Erica. V. Brctère. OXYMÈRE. Oj-r'«e/-MS.iivs. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Céramby- cins, institué par Soller, aux dépens du genre Trachy- (leies de Dalman.Caraclères ; antennes presque une fois plus longues que le cor|)s dans les mâles, composées de onze articles cylindriques, diminuant graduellement : le premier plus gros, le second petit, sans échancrure, les suivants jusqu'au dixième presque égaux, le der- nier plus long ; palpes très-aplaties, dépassant à peine l'exlrémilé des mandibules; les maxillaires plus lon- gues que les labiales; dernier article un peu dilaté; menton étroit, creusé transversalement, rugueux et rebordé antérieurement; mandibules petites, presque semblables dans les deux sexes, médiocrement arquées, avec l'extrémité échancrée extérieurement; tête petite, avancée, avec deux impressions longitudinales à sa partie supérieure, qui prennent souvent une direction transversale près des antennes; corselet dilaté latéra- lement, plus long que large, bituberculé de chaque côté; écusson grand, en triangle allongé; élylres lon- gues, rétrécies et tronquées à leur extrémité, qui est bi-épineuse; pattes de moyenne grandeur; cuisses peu renflées, les quatre postérieures munies de deux épines. OXYMÉRIDE. Oxymeiis. bot. Genre de la famille des Mélastomacées , établi par le professeur De Can- dolle qui lui assigne pour caractères : tube du calice ovato-turbiné, soudé inférieuremenl avec la base de- l'ovaire ; son limbe est partagé en cinq dents calleuses et très-courtes; corolle formée de cinq pétales insérés sur l'orifice du calice, alternes avec ses divisions, lan- céolées et acuminées; dix étamines insérées de même que les pétales; filaments égaux, subulés; anthères oblongues, linéaires, obtuses, à un seul pore, à con- nectif distinct; ovaire senii-adné, à trois ou cinq lobes renfermant plusieurs ovules; style filiforme, stigmate punctiforme. Le fruit est une capsule ou une baie voi- lée parle calice persistant, à trois ou cinq loges; se- mences nombreuses, obovales et anguleuses. Oxyméhide a cinq dents. Oxymeris quinqueden- tata, De Cand.; Melastoma oxypetalum, Schr. C'est un arbuste assez élevé, très-glabre, à rameaux qiia- drangulaires, renflés vers les articulations; les feuilles sont opposées, pétiolées, oblongues, très-entières, à trois nervures; les fleurs sont petites, bibractéolées, blanches, réunies en panicules terminales. Du Brésil. OXYMITRIA.BOT. Genre proposé parBischoff,dansla famille des Hépaliques, aux dépens du genre Riccia, avec les caracLères dislinclifs suivants : capsules glo- buleuses, indéhiscentes, styligères; chacune d'elles est renfermée entre les réceptacles, dans un sillon de la fronde. Bischoff indique comme types de ce genre \is Riccia pyramidata, Rad., et Riccia média, Mich. On les trouve en Europe. OXYMYCTERUS. M*M. Nom d'un sous genre intro- duit par Water-Honse dans le genre jI/hs, pour l'espèce précédemment appelée Mus nasutus, qui est origi- naire de l'Amérique méridionale. /'. Rat. OXYMYRSINE. BOT. Synonyme de Rusais aculea- tits. F. Fkagon. OXYNOTUS. pois. Raffinesque, dans son Indice d'it- tiologia Siciliana, forme sous ce nom, et aux dépens des Squales, un genre qui ne contient qu'une es|)éce, Oxynotus centiina, le Poisson Massepain des Sici- liens, dont le corps est triangulaire, avec le dos en carène ; ce qui en établit la seule différence générique. OXYODON. Oxyodon. bot. Ce genre de la famille (les Synantbérées, a été établi par Lessing et adopté par De Candolle pour le Loxodon loiigipes de H. Cas- sini. F. LoxoDON. OXYOIDES. bot. Sous ce nom générique, Garcin a dis- tingué rOj;a/(s>S'e«sîiis,Lepell. et Serv.; Lygœiis Pharaonis, Fabr. Corselet denté en scie, noir, avec des lignes rouges ; élytres brunes, avec des stries rouges; corps noir, avec deux lignes rouges; pattes noires. Amérique méridionale. tt Abdomen ne surpassant guère les élytres en lar- geur; corselet plus large que l'abdomen, ses angles postérieurs prolongés en épines; point d'impression transversale. Pacbtiide a DOCBiE MASSUE. Pachylis biclavatus, Lepell. et Serv.; Lygœits biclavatus, Fabr. Corselet épineux, noir, avec des lignes jaunes; les deux avant- derniers articles des antennes jaunes à la base, avec l'ex- trémité épaisse et comprimée. Amérique méridionale. PACHYLOME. Pachyloma. bot. Genre de la famille des Mélastomacées , établi par le professeur De Can- dolle qui lui assigne pour caractères : tube du calice obconico-cylindracé, longuement prolongé au delà de l'ovaire, un peu tronqué, presque quadridenté à l'ori- tîce; quatre pétales ovales; huit étamines égales; an- thères linéaires, allongées, aiguës, à un pore, à con- nectif fortement prolongé à sa base, formant une soie simple dans quatre d'entre elles et une soie double dans les autres; ovaire libre, à quatre côtes, glabre; style filiforme, long\iement exserte; stigmate punctiforme. PACHYLOME CORIACE. Pachyloma coiiaceuvi, DC. C'est un arbrisseau glabre, à rameaux cylindriques et noduleux aux points d'insertion des feuilles; celles-ci sont courteraent pétiolées, ovales, entières, marquées de cinq nervures épaisses et d'une autre vers le bord. Les fleurs sont purpurines, terminales, réunies en pa- nicule lâche et dépourvue de bractées. Du Brésil. PACHYLOPE. Pachylopus. iNS. Coléoptères penta- lamères; genre de la famille des Clavicornes, institué par Érichson, dans sa nouvelle monographie des Histé- roïdes; caractères : mandibules exsertes; antennes courtes, logées dans une rainure qui s'étend de chaque côté, le long du corselet et du prosternura; le deuxième article est le plus long, les cinq suivants sont courts et égaux, avec le bouton terminal globuleux ; prosternura légèrement élevé; jambes postérieures renflées, avec la face externe épineuse; avant-dernier segment de l'abdomen étroit, déclive; le dernier grand et perpen- diculaire; corps épais et court. Pachylope disparate. Pachylopus dispar, Éricb. Ses élytres sont d'un brun châtain, avec une grande plaque triangulaire noire. Taille, deux ligues. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYLOPHIDE. Pachylophis. bot. Genre de la iC'i A C famille des Onagraires, inslitué par Spacli , qui lui assigne pour caiaclùrcs : segmenls du calice cris- lalo-carénés extérieuremenl; douze côles et autant de sillons à l'ovaire; ovules sessiles, disposés horizon- talement sur deux rangs; capsule oblongo-conique, coriace, stipitée, à quatre loges, à quatre valves, et cristalo-lélragone; les crêtes sont épaisses, tubercu- Ites et canaliculées sur le dos; semences ovales, sub- cylindracées. PACBTLOPHinE DE NoTTAL. Pachflophis Nutlalii , Spach. C'est une petite plante herbacée, en gazon, dont les Heurs roses ne s'épanouissent que la nuit et sont très-fugaces. De la Californie. PACBYLOSCÉLIUE. Pachxtoscelis. ARAcnn. Genre de Pulmonaires de la famille des Pileuses, tribu des Théra|)hoses , institué par Lucas, cl qui doit prendre place près des Olypes, dans la méthode de Walkenaer. Caractères : céphalothorax épais et cordiforme; yeux au nombre de huit, presque égaux entre eux. et dispo- sés en quadrilatère élargi; mandibules très-grosses, terminées antérieurement par un crochet fixe, peu allongé, courbé à sa partie interne, pourvues de cha- que côté d'une rangée de pointes; mâchoires carrées, un peu dilatées à leur hase, tronquées et arrondies à leur extrémité; lèvre allongée, terminée en pointe antérieurement; palpes pédiformes, dont le dernier article est garni d'un onglet simple et très-acéré; pre- mière paire de pattes plus courte que la deuxième, qui est dépassée par la troisième; la quatrième la plus longue de toutes, ayant le premier article assez long, moins renfléque celui de la troisième paire; le deuxième est plus long que le troisième et celui-ci que le suivant; le cinquième est ainsi que les antres couvert d'épines; toutes les pattes ont à leur extrémité trois crochets dont deux sont réunis ensemble et le troisième isolé; abdomen de forme ovalaire, tenant au céphalothorax par un pédicule. Pacbylqscélide rdfipède. Pachyloscelis rufipes, Lucas. Cette Araignée a son céphalothorax fauve; ses mandibules sont hérissées de poils rouges à leur par- tie interne et à leur base ; le premier article des palpes est fauve, le second rougeàtre, les deux suivants d'un rouge plus foncé et couverts de poils de même couleur à leur extrémité; pattes velues et fauves; abdomen couvert de poils fauves. Taille, environ un pouce. Du Brésil. PACHYMA. BOT. Fries a établi sous ce nom un genre de Champignons gastéromycètes, auquel il donne pour caractères : péridion subglobuleux, difforme, lignoso- squammuleux ou tubercule; noyau carnoso-subéreux, homogène et coriace. Pacoïma solide. Pachxma solidum, Fr.; Lycoper- don solidum, Gronov.; Tuber reyium, Rumph. Ce sont de très-grands tubercules souterrains, que l'on trouve dans les pays chauds et particulièrement en Chine et en Amérique. PACllYiMÈRE. Pachjmerus. iNS. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Uétéroptères, famille des Géocorises, tribu des Longilabres, établi par Lepelle- tier de Sainl-Fargeau et Serville, aux dépens du genre Lygœas de Fabricius. Caiaclères ; antennes ordinaire- ment lîlifurmes, insérées à la partie antérieure des côtés de la tète, composées de quatre articles cylindri- <|ues : le premier beaucoup plus court que le second, dépassant à peine l'extrémité de la tête, le dernier quelquefois un peu plus gros que les autres; bec de longueur moyenne, composé de quatre articles, et ren- fermant un suçoir de quatre soies; tête petite; yeux petits; deux ocelles peu saillants, écartés l'un de l'au- tre, placés près des yeux à réseau, sur la partie de la tête qui est derrière ceux-ci; corps ovale; corselet or- dinairement plat et sans rebords, peu rétréci en avant; écusson triangulaire, assez grand ; ély très de même lon- gueur (|uc l'abdomen, le couvrant en entier; abdomen composé de segments transversaux dans les mâles, les avant-derniers segments rétrécis dans leur milieu, posés obliquement et en forme de chevrons brisés, le dernier s'élargissant et s'étendant souvent dans son milieu jusqu'à la moitié de la longueur du ventre dans les femelles; anus de celles-ci sillonné longitudinale- ment; ce sillon renfermant une tarière longue, com- |>rimée, ployée en deux sur elle-même dans le repos et pouvant en être retirée; anus des mâles entier, court, sans sillon longitudinal; i)altes de longueur moyenne; cuisses antérieures toujours canaliculées et souvent épineuses en dessous, ordinairement renflées; tarses de trois articles : le deuxième plus court que les autres; crochets recourbés, munis d'une pelote bilobée dans leur entre-deux. Pacutmère de la Vipérine. Pachymerus Echii, Lep. de S'-Farg. et Serville; Lygœus Echii, Fabr. Corps tout noir, sans taches ; cuisses antérieures ayant trois dents courtes et aiguës; les quatre jambes posté- rieures assez épineuses. Cette espèce se trouve en Alle- magne. Le même nom de Pachyinère a été donné par Latreille (Fam.natur.du R. Anim.,p.38r)) à un genre de Coléop- tères, démembré des Bruches, et renfermant les espèces exotiques, qui ont les cuisses postérieures très-grosses. PACHY.MÉRIE. iNS. F. Meropachyde. PACUYMÉRINE. Pacliymerina. i^s. Genre de Dip- tères de la famille des Tanystomes, tribu des Empides, institué par Macquart, aux dépens du grand genre Empis, dont il ne diffère que par le front plus large, les pattes postérieures de la longueur des autres, avec les cuisses renUées, et l'organe générateur mâle sail- lant et renfermé entre deux grandes valves. Pachïmerime a grosses cuisses. Pachymerina fe- morata, Macq.; Empis feiitorata, Fah. Son corps est d'un gris cendré, avec trois bandes noires sur le tho- rax; les pattes sont fauves, avec les cuisses noires, sauf leur extrémité; abdomen noir chez le mâle, tacheté de gris chez la femelle; ailes enfumées dans le mâle, hya- lines dans la femelle. Taille, trois lignes. Commune en Europe. PACHYMORPIIE. Pachynwiplta. ins. Orthoptères; genre de la famille des Phasmiens, établi par Gray, pour des insectes voisins des Bacilles, qui ont comme eux douze articles aux antennes, mais à partir du troi- sième, ils sont tous de largeur égale, et leurs côtés sont anguleux ou carénés; les pattes sont presque égales en longueur, cependant celles du milieu sont un peu plus 1' A (] 2b7 courtes; les trois articles intermédiaires des tarses sont les plus courts, les deux'aulres ont une longueur égale; le dernier arceau supérieur de l'abdomen des femelles se prolouffe sur l'oviducte dont il semble une pièce correspondante; l'abdomen est dépourvu de folioles, ce qui parait dû à l'état incomplet de ces insectes (jui doivent acquérir des ailes, comme le prouve l'inspec- tion du tborax. PACHYiMYE. Pachymya. moll. Ce genre de SowcrI)y (Minerai Conchologr, n"87), a de l'analogie avec les Modioles, quanta la forme, ainsi qu'avec quelques es- |)èces du genre Mye. Il paraît différer cependant de l'un et l'autre genre par ces caractères : coquille bivalve, al- longée transversalement, fort épaisse, subbilobée avec les deux crochets vers l'extrémité antérieure, et leliga- ment en partie caché et fixé ù des nymphes saillantes. Pachïmye GÉANTE. Pacltyviya gigas, Sow., Minerai Conchol., n» 87, p. 1 , pi. 504 et 505. Celle espèce a été trouvée à Lime-Regis par de Labèche, qui la commu- niqua à Sowerby. La Coquille est longue de six pouces; elle est transversalement oblongue, modioliforme; ses crochets, très-antérieurs, sont obliques, peu saillants; toute la coquille est très-bombée, épaisse; les valves en sont conséquemmcnt profondes. PACHYiNÈME. Pachynema. bot. Genre de la famille des Dilléniacées et de la Décandrie Digynie, L., établi par Rob. Brown (;« De Cand. Syst. vegel., 1 , p. 41 1), et offrant les caractères suivants : calice à cinq sépales presque arrondis, concaves et persistants; corolle nulle; étamines au nombre de sept à dix, dont les filets sont droits, très-épais à la base, atténués au sommet, et les anthères ovoïdes, à loges distinctes, conniventes ou pa- rallèles, adossées à l'extrémité amincie des filets ; deux ou trois ovaires se prolongeant en styles subulés. Pacuïnème aplani. Pacliynema complanatum, Ro- bert Brown, /oc. czY., Delessert,/cow.6'e/ecr,l,tab. 75. C'est un sous-arbrisseau dressé, dont les jeunes ra- meaux sont comprimés, fasciés, munis sur leurs deux bords de dents aiguës, courtes et distantes; ce sont des vestiges de feuilles. Les vieilles branches sont presque cylindriques et ne portent point de feuilles, à l'excep- tion des organes denliformes, qui se voient sur elles aussi bien que sur les jeunes branches. Les fleurs nais- sent des aisselles des petites dents foliaires; elles sont solitaires ou géminées; les pédicelles ne supportent qu'une seule Qeur, et sont plus courts que celle-ci et très-grêles. Cette plante croit dans la Carpentarie, à la Nouvelle-Hollande. P.\CHYiNEVRON. Pachynevrum. ws. Hyménoptè- res; genre de la famille des Chalcidites, tribu des 5Iis- cogasléridées, établi par Walker, avec les caractères suivants : antennes filiformes, de treize articles, dont le premier allongé, le deuxième cyalhiforme, un peu arqué, les troisième et quatrième très-petits, les sui- vants d'égale longueur et linéaires, les derniers en massue allongée et pointue; tête grande, plus large que le corselet; mandibules arquées, armées de quatre dents aiguës; mâchoires allongées, ciliées extérieurement; palpes maxillaires filiformes; menton allongé, étroit; lèvre large; palpes labiales de trois articles presque égaux, le dernier acuminé; écusson du protliorax très- court ainsi que celui du mésothorax; abdomen ovato- allongé, déprimé; le deux ième segment allongé, les sui- vants plus courts; pieds grêles; jambes droites. PACHYNEVROiy BRILLANT. Pachynevrutii fomiosuvi, Walk. Il est vert, avec les antennes brunes; les pieds jaunes et les ailes hyalines. La femelle est d'un vert bionzé; elle a les antennes noires et les pieds bruns. Taille, une ligne. Europe. PACHYNÈVRB. Pachyncrnivi. bot. Genre de la fa- mille des Crucifères, institué par Bunge pour une plante récemment découverte, dont Meyer avait fait une espèce du genre Draba. Caractères : calice com- posé de quatre folioles étalées, dont deux opposées en forme de poche à leur base; quatre pétales hypo- gynes, largement obovales, entiers, très-ouverts; six étamines hypogynes. tétradynamiques, édentulées; stig- mate capilé. Le fruit consiste en une silique à deux valves linéaires, comprimées, parcourues par une ner- vure épaisse et par des veines prominulcntes : la cloi- son n'a point de nervures, mais elle est faiblement réliculée, marquée d'une ligne médiane diaphane. Les semences sont pendantes sur plusieurs rangs, compri- mées, non rebordées, à funicules courts , sétacés et libres. L'embryon n'a point d'albumen. Les cotylédons sont plans. La radicule est ascendante. Pachtnêvre pilifère. Pachynevrum pilifervm , Bunge ; Draba grandiflora, Meyer. C'est une plante des monts Altaïques, dont les feuilles sont alternes et très-entières. Les fleurs sont petites et blanchâtres. PACIIYNOTÈLE. Pachyiiotelus. INS. Coléoptères hé- téromères ; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Praocilées, établi par Solier, ayant pour carac- tères : antennes de dix articles, les deux derniers étant étroitement réunis et plus gros que les autres, à l'excep- tion du neuvième; tète trapéziforme, tronquée anté- rieurement; yeux faiblement échancrés; palpes maxil- laires filiformes; corselet un peu convexe, transverse; arrière-corps rétréci à la base des élytres et ovale; jambes grêles, couvertes de longs poils; les antérieures subfiliformes, dentées extérieurement; tarses très-grê- les, longs et velus. Pachvnotèie a ventre blanc PacUynotelus albi- ventris, Sol. Il est ovale, enlièrement plan au-dessus des élytres, noir, avec le dos varié par des taches d'un brun roussâtre et formées par des poils écailleux; tête, corselet et élytres fortement ponctués, avec des poils roux; ces dernières sont en outre striées. Taille, quatre lignes. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYNOTUM. bot. (De Candolle.) r. Matthiole. PACHYPALPE. Pachy/jalpus. iNS. Genre de Diptères de la famille des Tépulaires, établi par Macquart qui fonde ses caractères distinctifs sur les palpes compo- sées de trois articles dont le premier ovalaire, très- épais et les deux autres très-grêles, tous paraissant former un crochet. Ce genre ne comprend encore qu'une seule espèce que Macquart a nommée Pachypalpué aler. 11 est en effet tout noir, avec les pattes roussâtres; sa taille excède légèrement une ligne. On le trouve en France. PACHYPE. Pacliypus. iNS. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Penlamères, famille des Lanielli- cornes, lriI)U des Scarabéidfs phyllopliages, institué par Lalrellle (Fam. du Règne Anim.), qui lui assigne pour caractères : antennes de liuit articles, dans les mâ- les, les trois derniers faisant une massue lamcllée; der- nier article des palpes long et cylindri(|ue; partie an- Ic^rieure de la tète arrondie, creusée en dessus; corselet des mâles excavé et armé d'une petite corne au hord antérieur; élytres presque planes; mandibules très- minces, foliacées, triangulaires, cachées ; pattes fortes, élargies à l'extrémité, avec une rangée de petites épi- nes ; les antérieures sont bidentées; tarses longs, grêles, velus, à crochets simples, entiers, égaux. Pacbype excavé. Pachfpus excavatus, Latr.; Me- lolonlha cornuta, Oliv., pi. 9, f. 74. Son corps est brun, très finement velouté; sa tête est noire ainsi que le corselet; ce dernier offre un enfoncement en avant et une pointe élevée à son bord antérieur; élytres d'un brun terne, striées, obscures en arrière; des poils jau- nâtres dessous l'abdomen. Taille, cinq lignes. De la Corse. Pacbype ot, S>icii.i. Pacltypiis Sictilus , Dejcan. Cette espèce peut être facilement confondue avec la précé- dente; néanmoins elle s'en dislingue suffisammejit par sa taille plus grande, par ses antennes obscures, par son corselet d'un brun foncé, avec le milieu noir. Les élytres sont entièrement de celle dernière couleur, le dessous du corps et les pattes sont noirâtres, couverts d'une pubescence très-longue et grise. Taille, six lignes et demie. PACHYPÈZE. Pach/peza. ins. Genre de Coléoptères létranières, de la famille des Longicorncs, tribu des Lamiaires, établi par Audinet-Serville avec les carac- tères suivants : antennes très-rapprochées à leur base, velues en dessous, ayant leur premier article allongé, un peu renflé, le second court, les suivants cylindri- ques, le dernier fort long; tête étroite; front aplati et verlical; mandibules petites; palpes maxillaires assez grêles; corselet cylindrique, plus long que large, avec son disque uni el ses côtés mulii|ues; écusson petit, arrondi postérieurement en forme de demi-cercle ; ély- tres longues, linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité; corps convexe, très -allongé, presque li- néaire; pâlies courtes, épaisses; tarses crochus. PACOYPiijiE ïENNicORNE. Paclifpeza pennicoiiiis, Serv. Antennes brunes, garnies en dessous de longs poils formant une frange; une ligne blanche derrière cha(iue œil ; corselet finement plissé sur toute son éten- due, avec une bande blanche de chaque côté; élytres d'un gris brunâtre, rayées longitudinalement de blanc ou de jaunâtre, avec les bords de cette couleur; dessous du corps blanchâtre. Taille, onze lignes. Du Brésil. PACHYPHYLLE. PuchrphxUnm. bot. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Monandrie, L.. établi par Kunlh {in liumb. Nuv. Geii., vol. 1, p. 339) etau(|uel il donne les caractères suivants : le calice est formé de six sépales, dont cinq sont presque égaux et semblables, un peu étalés el charnus; le la- belle est un peu plus long que les autres divisions cali- cinales, dépourvu d'éperon, nianiué sur sa face interne de deux lignes longitudinales saillantes, qui se termi- nent à leur sommet par deux tubercules arrondis. Du reste, le labelle est articulé avec la base du gynosièmc; celui ci est canaliculé sur sa face antérieure, et ses bords sont membraneux supérieurement. L'anthère est terminale, operculiforme, contenant deux masses polliniques solides, simples et libres. Pacuyphylle DiSTiQDE. Pachyphyllum distichum, Kunth. C'est une ])lanle parasiste, dont la tige, ram- pante, porte des rameaux redressés et de six à dix pouces de hauteur; les feuilles sont très-rapprochées, alternes, distiques, courtes, charnues, cnsiformes, en- gainantes à leur base. Les fleurs sont pédicellées, ver- dàlres, distiques, disposées en petits épis axillaires; chaque fleur est accompagnée d'une petite bractée, de manière qu'un épi ressemble en petit par la forme el la disposition des bractées à un des rameaux de la lige. Pérou. PACHYPLEVRE. PachxpJevrum. bot. Genre de la famille des Ombellifères, institué par Ledebour qui lui donne pour caractères : limbe du calice finement den- telé; pétales persistants, échancrés, avec une décou- pure infléchie; les extérieurs en rayon. Le fruit esl comprimé, lenticulaire sur le dos; les méricarpes onl cinq paires de côtes élevées, épaisses, corticales, el les latérales sont rebordées, un peu plus larges; carpo- phore bifide; une des faces de la semence planiuscule. Ce genre ne présente encore qu'une seule espèce; c'est une plante herbacée, vivace, à feuilles radicales lon- guement pétiolées, à deux ou trois découpures paral- lèles, obIongolinéaires,acuminées, entières; la tige esl courte, le plus souvent avortée; les rayons de l'ombelle sont nombreux, inégaux, avec leurs ombellules rayon- nantes; les involucres et les involucelles sont poly- phylles, à folioles oblongo-linéaires, entières, à bords membraneux. Celle plante est originaire des Alpes Allaïques. PACHYPODIER. Pachypodium. bot. Genre de la fa- mille des Apocynées, établi par Lindiey qui lui donne pour caractères : corolle hypocratériforme, avec le tube et son orifice dépourvus d'écaillés, le limbe par- tagé en cinq lobes égaux; étamines incluses, insérées au milieu du tube; anthères sagittées, presque sessiles, deux ovaires; deux styles; point d'écaillés hypogynes; follicules ovales. Pacbypod[er TDOERCDiEcx. Pacliypodium tubero- sum, Lindl. Arbuste à feuilles épaisses, éparses; tiges armées d'épines, à deux ou trois lobes, et placées sous les pétioles; les fleurs sont axillaires et terminales. Cette plante croît aux environs du cap de Bonne-Espérance; il se pourrait qu'elle fût identique avec VEchitessuc- culenta de Thunberg. NuUal avait élabli un genre Pachypodium dans la famille des Crucifères; il a été réuni au genre Thely- podiiim. V. Tbélypodier. Le genre Pacliypodiitm, de Webb el Berlhelol, qui faisait aussi partie de la même famille, ne parait point suflS,sammeiil différer du genre Sisyvibrium pour en être distingué. PACHYPTÉRIDE. Pachypteris. ross. Adolphe Bron- gniarl, dans son Histoire des Végétaux fossiles, a créé ce genre qui a beaucoup d'analogie avec les Asple- niiim qui croissent dans les forêts; mais les feuilles épaisses et coriaces, et la forme ovale ou lancéolée des piiinules et leur intégrité les éloignent de ce groupe et de loutes les autres Fougères, ou ne les rapproclieiit un peu que de quelques espèces du genre Nevropleris, dont au reste réi)alsseur de la fronde et l'absence cora- ))lèle de nervures secondaires les distinguent sufiSsam- ment. La forme et la consistance de ces feuilles rap- prochent particulièrement ces plantes de VAspidium coiiaceum: mais des différences bien sensibles dans d'autres organes, ne peuvent tolérer la réunion des deux genres. Brongniart a constaté deux espèces de Pacbyptérldes dans les terrains d'oolithe inférieure, et il les a nommées Paclixi'teiis lanceolala, Hist. des Vég. foss., pi. xLv, fîg. 1, et Pachypteris ovata, ib., (îg. 2. PACHYPTILA. ois. Genre formé par Illiger aux dé- pens de celui des Pétrels. Lacépède en l'adoptant en a traduit le nom par le mol français Prion. A', ce mot. PACHYPUS. INS. y. Pachtpe. PACHYRHIN. /'ac/ir//i'"««. iNS. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Kirby, mais qui n'a pas été adopté par Schoenlierr, dans sa monographie des Curculionides; ce dernier en- tomologiste en a confondu les espèces dans son genre Phylobiits. PACIIYRHINE. Pachyrhina. iNS. Genre de l'ordre des Diptères némocères, famille des Tipulides, établi par Macquart, qui lui attribue les caractères suivants : rostre épais, peu allongé; antennes filiformes, de mé- diocre longueur, composées de treize articles; jambes à ergots petits et peu distincts; une cellule discoidale et cinq postérieures dont la deuxième est ordinairement sessile. Les espèces de ce genre, connues jusqu'à ce jour, appartiennent soit au cap de Bonne-Espérance, soit au Brésil et au Mexique. PACBYReiNE ORANGÉE. Pacliy/hina aurantiaca , Macq. Elle est d'un jaune ferrugineux; on voit sur l'occiput une tache triangulaire, d'un brun luisant; les deux premiers articles des antennes sont fauves, et les yeux noirs. Prothorax ferrugineux, à bande noire de chaque côté, descendant jusqu'aux hanchesantérieures; corselet à trois bandes noires, luisantes; vers la cein- ture deux taches noires; côtés sans tache; métathorax à point dorsal et extrémité noirâtres; abdomen un peu reuMé, avec une petite tache noire ejieblongue de cha- que côté des troisième, quatrième 'et cinquième seg- ments; pieds fauves; extrémité des cuisses noirâtre; balanciers brunâtres; ailes jaunâtres ; stigmate pâle. Taille, six lignes. Duicap de Bonne-Espérance. PACHYRHIZE. Pachyrhizus. bot. Ce genre qui ap- partient à la famille des Légumineuses et à la Diadel- phie Décandrie, L., avait été indiqué par Loureiro. Du Petit-Thouars l'a établi sous le nom de Caca/a, terme dont, au rapport de Rumphius, les Indiens se servent pour désigner les diverses plantes qui composent ce genre. Ce nom n'a pas été admis par De Candolle qui lui a préféré celui àePaclixrliizus, ([ui exprime un des caractères du genre, d'être composé de plantes à ra- cines tubéieuses et comestibles. Les Pachyrhizes ont le calice urcéolé, à quatre lobes, dont le supérieur, beau- coup plus large, est fortement échancré au sommet. Les pétales sont légèrement connés à la base; l'étendard est presque rond, étalé, sans callosités, mais muni à la base de deux plis qui enveloppent les pédicelles des ailes. Les étamines sont diadelphes, ayant leur gaîne épaisse à la base et couverte par une large fente. L'o- vaire a le pédicelle entouré |)ar une petite gaîne qui naît du tronc; il est surmonté d'un style imberbe, re- courbé et un peu renflé au sommet. La gousse est com- primée, allongée; elle renferme sept à huit graines ré- niformes. Le genre Paclixrhizus fait partie de la tribu des Phaséolées, et se compose de Irois espèces placées par Linné et Loureiro dans le genre Doliclios. On con- sidère comme type, le Pacliyrhiziis angulalns, Rich. et DC, figuré par Rumphius (Heib. Jtnhoin., 5, tab. 152). C'est le Doliclios btiHwsns, L.; sa racine, dans la jeunesse de la plante, est comestible, tubéreuse, en forme de Rave, tantôt simple, tantôt multiple. Cette plante croit dans les Moluques et en diverses contrées des Indes orientales; on la cultive à l'Ile-de-France. Le P(uhyrhizustrUobus,\>C., Doliclios trilobus, Lou- reiro (Flor. Cochinch.,2, p. Sô5), est également cultivé en Chine et en Cochinchine, pour ses racines tubé- reuses, cylindriques, longues de plus de deux pieds, et qui se mangent après qu'on les a fait cuire. Enfin le Pachyrhizus montaniis, DC, Doliihos montanus, Lour., loc. cit., qui croît dans les montagnes delà Co- chinchine, a des racines tubéreuses, fasciculées et très- dures. Ces plantes sont pourvues de tiges volubiles, sous -frutescentes, à feuilles pinnées, Irifoliolées, à fleurs violacées, purpurines ou bleuâtres. PACHYRHYNCllDS. ois. Le genre institué sous ce nom parSpix.se rapporte an genre Bécarde de Cuvier. PACHYltHYNQUE. Pacliyihynque. iNS. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Germar et adopté par Schoenberr, dans sa monographie des Curculionides, avec les caractères suivants : antennes courtes et fortes, coudées, compo- sées de douze articles dont les deux premiers obco- niques, et les autres arrondis; massue ovale formée des quatre derniers articles dont les points de jonction sont difficiles à distinguer; trompe courte, épaisse, an- guleuse, plane en dessus; yeux ronds et peu saillants; corselet oblong, échancré à sa base, avec les côtés ar- rondis, convexe en dessus; écusson très-petit et trigone; élytres soudées, ovato-globuleuses et convexes. Le Pa- chyrhynque monoli férus; Sphœrogaster arachnoï- des, Dej.; Curculio globirentris, Latr., est noir, avec une croix sur le corselet, une ligne transverse, une autre anguleuse sur les élytres, des taches en dessus comme en dessous, d'un vert d'émeraude. On le trouve dans l'Inde. PACUYRHYNQUE.i'acAr;7(r«c/iMS. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, in- stitué par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : capitule composé d'une dizaine de fleurs homogames; involucre cylindrique, oblong, formé d'écaillés allongées, scarieuses, brillantes, gla- bres, linéaires, aiguës et quelquefois étalées; il est ac- compagné de bractées foliacées, courtes et couvertes d'une pubescence blanchâtre; réceptacle plan et nu; corolles tubuleuses, terminées par un limbe à cinq dents; akènes sessiles, ovales, très-velus, suiinonlés d'un bec glabre et épais; aigrette piloso-sétacée; soies à peine scahres, disposées sur plusieurs rangs et plus longues que la corolle. Pachtruynqije xÉRANinÉMOïDE. Pachyrhynchus xe- ranthemoides. Sous-arhrisseau rameux, dressé, entiè- rement couvert d'un duvet blanchâtre, à l'exception des capitulesqui sont nus. Ses feuilles sont sessiles, lan- céolées ou oblongues, calloso-apiculées, très-entières, un peu serrées et subimbiiquées. Du cap de Bonne-Es- pérance. PACHYSANDRE. Pachysandra. bot. Ce genre, de la famille des Eupliorbiacées et de la Monœcie Tétrandrie, L., a été établi par Richard (in Michx. Flora Boreali- Amer., p. 177) et ainsi caractérisé par Adrien de .lus- sieu (Eupborb., p. 13) : fleurs monoïques, ayant un calice divisé profondémenten quatre parties, dont deu.x intérieures et deux extérieures alternes. Les fleurs mâ- les offrent quatre étamines insérées sous un pistil ru- dimentaire très-petit; leurs filets sont saillants, larges, aplatis, surmontés d'anthères adnées, introrses, ar- quées après leur débiscence. Les fleurs femelles se composent d'un ovaire court, à trois loges qui contien- nent chacune deux ovules, surmontées de trois styles recourbés, épais, glanduleux et sillonnés à leur face interne. Le fruit est capsulaire, presque globuleux, terminé par les trois styles persistants, à trois coques dispermes. Ce genre est placé près du Buis dont il se distingue surtout par le port de l'unique espèce qui le compose. Celle-ci, Pachysandra procii tiibeus {fiUch. , loc.cil., tab.43), est une plante herbacée, dont les tiges sont couchées, à feuilles alternes, glabres, ovales, cré- nelées au sommet. Les fleurs forment des épis placés à la base de la lige, entourés de bractées écailleuses et imbriquées. Les fleurs mâles occupent le sommet de l'épi et ne sont soutenues que par une seule bradée; les femelles en plus petit nombre, se trouvent à la par- lie inférieure de l'épi, et sont accompagnées chacune de trois bractées conformes aux sépales. De l'Amérique septentrionale. PACIIYSANDRIA. BOT. Hookcr {Exot. Flora, 148) a établi sous ce nom un genre de la famille des Eupbor- biacées, pour une espèce qu'il a appelée Pachfsandria coriacea, et qui ne diffère aucunement du Sarcococca pruni/'ormis de Lindiey. PACHYSCÉLIDE. Pachyscelis. ins. Coléoptères hété- romères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Pimélites, établi par Solier avec les caractères suivants : antennes courtes et épaisses, avec le premier article ramassé en forme de massue, le deuxième très court, subnoduleux, le troisième conique, plus long que les deux suivants réunis, le neuvième court, presiiue carré, le dixième transverse et le dernier très-petit; tète ré- trécie antérieurement en trapèze; yeux très -étroits, transverses et arqués ; dernier article des palpes maxil- laires, à peine plus gros que le pénultième et obco- iiique; labre transverse et rectangulaire; corselet sub- cylindrique; élytres parallèles, avec leurs angles huméraux assez marqués; corps épais; jambes fortes; tarses filiformes. Pachyscëlide cranbledse. Pachyscclis granulosa, Sol.; Pimelia granulosa, Latr. Elle est noire, oblon- gue, subparallèle, hispide, ayant en dessus des tuber- cules assez denses et proéminents; élytres munies de tubercules dont les sommels sont luisants; jambes an- térieures ayant des dentelures nombreuses au côté ex- térieur, les quatre postérieures couvertes de tubercules épineux. Taille, sept lignes. De la Grèce. PACHYSCHÈLE.Pat/ir«c/ie/tts. INS. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Serricornes, tribu des Biiprestides, institué par Solier qui lui donne pour ca- ractères : antennes rapprochées à leur insertion, logées dans un sillon prolongé sur les bords inférieurs du prothorax, composées de onze articles dont le premier gros, en massue,ledeuxièmeovalaire et renflé, les trois suivants subovalaires, le sixième long et triangulaire, les autres élargis, déprimés et subreclangulaires, enlîn le dernier se rétrécissant à l'extrémité; labre très-petit, un peu épais, subrectangulaire; épistome échancré en sinusanguleux; présternum large et déprimé; corselet fortement transversal, peu rétréci antérieurement, si- nué postérieurement, avec le lobe intermédiaire peu avancé, largement tronqué; écusson grand et triangu- laire; corps court, triangulaire; pattes antérieures fortement écartées à leur insertion; jambes élargies et tronquées obliquement à l'extrémité; tarses très-courts, les quatre premiers articles garnis de pelotes en des- sous, une forte dent près de la base des crochets. Paciiyschèle sccTELiÉ. Pachysclieliis scutellatus, Sol. H est noir, avec le corselet et l'écusson d'un cui- vreux violet; les élytres sont ponctuées, vertes, avec les parties postérieures et la suture d'un cuivré rougeà- tre. Taille, une ligne et demie. Du Brésil. PACHYSOMA.iKs.Penlamères.Legenre institué sous ce nom par Leach, dans la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, a été formé aux dépens des y^tew- cUhs, et comprend ceux qui ont les quatre jambes pos- térieures munies à leur extrémité d'une seule épine forte et articulée; l'abdomen arrondi; le corps un peu convexe, le chaperon quadridenté, les angles de la partie postérieure du corselet arrondis, et une écban- crure dans son milieu. Quant aux autres caractères, ils ne diffèrent point de ceux des Jteuclius. Tous les Pa- chysomas appartiennent à l'ancien continent. Pacdtsoma Escdlape. /'ac/i.)'so)«a Esculapus, Leach; Copris Esculapus, Oliv. Tout son corps est d'un noir intense; la tête est triangulaire et les angles latéraux sont aigus; la partie antérieure est munie de quatre dentelures, dont deux au milieu, plus saillantes et ar- rondies : une de chaque côté plus courte et pointue; le dessus de la tète est lisse; le corselet est large, con- vexe, lisse, rebordé, avec les bords ciliés; point d'écus- son; les élytres sont lisses, rebordées, avec la suture un peu relevée; lesjambes antérieures ont quatre dents la- térales. Taille, huit lignes. Du cap de Bonne-Espérance. PACHYSOME. Pavhysoma. mam. Genre de l'ordre des Chéiroptères, famille des Méganyctères de Latreille. Geoffroy Saint-Hilaire a nommé ainsi un petit groupe de Roussettes de petite taille, qui présentent quelques caractères particuliers. Leurs formes sont générale- ment lourdes et trapues; d'où est venu le nom qui leur a été donné; la tête est grosse et courle, principalement dans sa partie antérieure; et comme de semblables modifications de forme doivent nécessairement réagir PAC r A c 271 sur le système denlaiie, on ne Irouve plus chez les Pa- chysomes que trente dents au lieu de tienlequalre, qui est le nombre normal chez les vraies Roussettes. Les Pacliysomes ont de chaque côté et à chaque mâ- choire une molaire de moins; et il faut remarquer que cette molaire qui manque, est la dernière mâchelière, et non pas la petite fausse molaire antérieure, dent en quelque sorte rudimenlaire et si peu importante, que sa présence ou son absence ne pourrait fournir un ca- ractère générique. Le crâne des Pachysomes présente d'ailleurs des formes très-remarquables. Le museau est gros, la boîte cérébrale très-volumineuse et sphé- roïdale; mais entre ces deux parties existe un rétré- cissement très-sensible, quoique beaucoup moins pro- noncé que chez les grandes Roussettes. Un grand espace existe ainsi entre les parois du crâne et les arcades zygoniatiques, qui sont d'ailleurs beaucoup plus écar- tées que chez les Roussettes ordinaires; et comme l'é- tendue de cet espace est en rapport avec le volume du masseter, du crotaphyle et du plérygoïdien externe, on voit s'accroître de beaucoup, chez les Pachysomes, la force de tous les muscles élévateurs de la niâchoiie in- férieure; fait d'autant plus remarquable, que celte mâchoire elle-même est courte, et qu'elle n'a d'étendue que dans la portion qui donne insertion aux muscles, c'est-à-dire sa portion postérieure et son apophyse co- ronoïde. Pacbysome uÉLANOcÉpnALE. Puchysoma nielanoce- phaliim; Pleropus melanocephahis, Teram. C'est le seul des Pachysomes connus qui soit entièrement privé de prolongement caudal. Cette espèce n'a que deux pouces dix lignes de longueur totale, et onze pouces d'envergure. Le pelage est assez long et bien fourni. Les |>oils du dos sont d'un blanc jaunâtre â leur base, et d'un cendré noirâtre à leur pointe. La nuque, le sommet de la tête et le museau sont noirs; les parties inférieures sont d'un blanc jaunâtre. Enfin on remar- que sur les côtés du cou des poils, divergeant d'un centre commun, qui servent probablement à couvrir un appareil d'où suinte une humeur odorante : dispo- sition fort remarquable que l'on retrouve dans d'au- tres esuèces, et qui peut-être est commune à toutes. Pachtsome MAiiMiLÈvRE, GeofF. St.-Hil.; la Rous- sette mammilèvre, Pteropm tillliœcheilus, Temm. Parties supérieures d'un brun nuancé d'olivâtre chez les femelles, de roussâtre chez les mâles; ventre gris dans les deux sexes; les côtés du cou sont d'un roux olivâtre chez la femelle, et le devant du cou, la nuque et les parties latérales de la poitrine, d'une belle teinte rousse chez le mâle. Celui-ci présente de chaque côté du cou une touffe de poils divergeant d'un centre com- mun, comme chez le Pachysome mélanocéphale. La longueur totale est de cinq pouces, et l'envergure d'un pied et demi; la queue, très-grêle, est longue de sept lignes. De Java et de Sumatra. Pacdysome de Diard. Pachfsoma Diardii, Geoff. St.-Hil. Cette espèce se distingue facilement par son pelage composé de poils très-courts, bruns sur la tête, le dos et le bras, gris autour du cou et sur le milieu du ventre, d'un brun grisâtre sur les flancs. Sa lon- gueur totale est de quatre pouces et demi, et son en- vergure d'un peu plus d'un pied et demi. Sa queue, assez longue, dépasse de sept ou huit lignes la mem- brane interfémorale. De Sumatra. Pachtsome de Ddvaucei. Pachysoma Duvaucelii, GeofF. St.-IIil. Son pelage est d'un fauve brunâtre uni- forme; le pouce de l'aile, fort allongé, est enfermé en grande partie dans celle portion de la membrane de l'aile que quelques auteurs nomment, d'après Pallas, membrane pollicaire. La longueur totale est de trois pouces un quart, et la queue, plus courte que dans les espèces précédentes, ne dépasse la membrane interfé- morale que de trois lignes. Pacoysojie a cobbte qcede. Pachysoma bievicau- datiim. Le dessus du corps est d'un roux olivâtre, les poils étant d'un brun olivâtre dans presque toute leur étendue, et roux à la pointe. La face inférieure du corps est grise sur le milieu du ventre; les flancs, la gorge et les côtés du cou sont tantôt gris, tantôt d'un roux grisâtre, tantôt enfin d'un roux vif. Les oreilles sont entourées d'un liséré blanc. La longueur totale du Pachysome à courte queue est de quatre pouces, et son envergure est d'un peu plus d'un pied. Cette espèce habite, comme les précédentes, l'île de Sumatra. PACUYSTEMON. Pachyslemiim. bot. Genre de la famille des Euphorbiacées, et de la Diœcie Monandrie, L., établi par Blume (Bijdiageu tôt de FI. van ned. Indië, p. C26) qui l'a ainsi caractérisé : Heurs dioïques; les mâles ont un calice tubuleux à trois dents; une seule étamine libre dont le filet est épais et ne fait pas saillie hors du calice; l'anthère est terminale, déhis- cente par un pore. Les fleurs femelles ont un calice urcéolé, non découpé ; un ovaire globuleux, marqué de cinq à six sillons, à cinq ou six loges renfermant cha- cune un ovule; cinq à six stigmates subulés, soudés jusque vers leur milieu. Le fruit est chainu, globu- leux, sillonné, à cinq ou six loges qui s'ouvrent en autant de valves. Ce genre est voisin de VHippomanes, et il se rapproche du Mappa par le port. Pachystemon a trois lobes. Pachfstemum trilo- buin. Bl. C'est un arbre à feuilles alternes, longuement péliolées, peltées, trilobées, nervurées, glanduleuses, denticulées, accompagnées de grandes stipules gémi- nées et caduques. Les fleurs sont disposées en épis axil- laires, rameux et munis de bractées; ils sont uniflores dans les femelles et multiflores dans les mâles. De Java. PACUYST1M.4. BOT. Le genre institué sous ce nom par Raffinesque, dans la famille des Célastrinées, ne diffère point du genre Oreophila de Nuttal. f^. Oréo- phile. PACUYSTOME. Pachystoma. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi par Blume (Bijdrag. lot de FI., etc., p. 376) qui lui a imposé les caractères suivants : i)érianthe à cinq sépales un peu dressés; les latéraux extérieurs embras- sant à leur base le labelle; les intérieurs plus étroits que les extérieurs; labelle formant un éperon court, obtus à la base, concave, dressé, épais â l'intérieur et pubescent, à limbe dressé, semi- tiilobé; gynostème courbé en dedans, en massue, muni au sommet d'une cavité pollinifère ; anthère terminale, à deux loges for- mant (juatre petites loges incomplètes; quatre masses polliiiiques ovécs, comprimées, farinacéo- pulpeuses, sedéposant élasti(|uemeiit sur le bord du stigmate vis- queux. Pachtstome pbbescent. Pachystoma puhescens, Bl. C'est une plante herbacée, pourvue d'une racine tubé- reuse, d'une hampe dressée, sans feuilles ou garnie simplement de gaines paléiformes, lancéolées, portant à son sommet plusieurs fleurs penchées, rougeâlres, pubescenles, disposées en épis et accompagnées de bractées. De Java. PACIIYSTOME. Pachrstomus. iKs. Genre de l'ordre (les Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Si- caires, établi par Lalreille avec les caractères suivants: trompe portée en avant, courte, bilabiée; palpes ovoï- des, comprimées et glabres; antennes insérées sur une éminence, cylindracées, grosses, un peu arquées, de la longueur de la tèle, de trois articles presque cylindri- ques, dont le troisième plus long, un peu aminci vers l'extrémité et divisé en trois anneaux sans soie; tête plus large que longue, un peu plus étroite que le cor- selet et de forme triangulaire; yeux grands, arrondis et saillants; trois petits yeux lisses, rapprochés et dis- posés en triangle sur le vertex; corselet ovale, un peu convexe, terminé postérieurement par un écusson assez grand et arrondi; abdomen allongé, conique, terminé, dans la femelle, par un tube articulé, dont les anneaux décroissent progressivement et rentrent les uns dans les autres; le dernier est pourvu de deux crochets arqués et aigus; les pattes n'ont rien de remarquable; les ailes sont assez grandes, transparentes; les balan- ciers sont portés sur un pédicule long et mince, et les cuillerons sont petits et arrondis. Ces Diptères sont rares ; on les trouve dans les bois. Pachystome syrphoide. Pachystomus syrphoicles, Latr. ; Rhugio syrphoides , Panz. , Faun. Gerrn., fasc. 77, tab. 19. Long de six lignes, noir; partie su- périeure de l'abdomen et pattes rougeâlres. Europe. Pachystome sboulé. Pachyslomus subulatus,Lalr.; Einpis siibulata , Panz., Faun. Germ., fasc. 54, tab. 2.3. Long de quatre lignes; noir avec toutes les cuisses fauves et les quatre jambes antérieures jaunes. En Allemagne. PACHYSTYLUM. BOT. (De Candolle.) Sous-genre d'Héliophile. K. ce mot. PACHYTE. Pachylus. MOi.i. Foss. Genre de la famille des Ostracées, formé par Defrance aux dépens des Pla- giostomes , pour quelques espèces qui lui ont offert jiour caractères distinctifs : coquille bivalve, régulière, équilatérale, dépourvue de dents à la charnière; cette dernière, en ligne droite sur une valve, et dans l'autre profondément coupée par un sinus qui présente une ouverture triangulaire, et qui a pu servir pour le pas- sage d'un pédicule tendineux pour attacher la co- quille. Pachyte épineux. Pachytos spinosus, Defr.; Pla- giosloma spinosa, Sowerby; Miner. Concholog-, pi. 78, fîg. 1, 2, 5. Coquille couverte de stries longi- tudinales sur lesquelles sontattachéesdelongues épines plus ou moins nombreuses. Taille,denx ponces et demi. Il est ù présumer que l'espèce que Defrance nomme Pachytos slrialiis n'estqu'unevariété decelle-ci. Cette variété se reconnaît par son manque d'épines, soit sur les deux valves, soit sur l'inférieure seulement. - Pacbyte FRAGiiE. Packytos hopeii, Defr.; Plagias- toma hopeii, Sow.; loc. cit., pi. 580; Mantel, Geolog. o/'Siisser, 204, tab. 26, fîg. 2, 3, 13. Cette espèce se rapproche beaucoup des Peignes par sa forme suborbi- culaire.le peu de concavité des valves, et leur peu d'épaisseur, ce qui lui donne quelque ressemblance avec le Pecten solea. Elle est presque lisse, offrant des stries ilivergenles du sommet à la base, peu profondes, à peine ponctuées. En Angleterre. PACHYTE. Pachyta. INS. Genre de Coléoptères té- tranières, delà famille des Longicornes, tribu des Lep- turèdes, formé par Audinet-Serville, aux dépens du grand genre Leptura de Fabricius. Caractères : an- tennes filiformes, glabres, de la longueur du corps, rapprochées à leur insertion, dont le premier article est long et renllé, le second très-petit et les autres presque coniques; tète un peu prolongée en avant et rélrécie postérieurement; mandibules arquées et ter- minées en pointe; palpes maxillaires plus longues que les labiales, avec le dernier article élargi à l'extrémité, un peu creusé en dessous et troni|ué; yeux arrondis; corselet s'élargissant de la partie antérieure à la partie postérieure, avec un petit tubercule de chaque côté; écusson triangulaire; corps court, ramassé, bombé en dessus; écusson triangulaire, fort petit; élytres courtes, convexes; pattes médiocres; tarses courts, avec leurs articles triangulaires. Pachyte a qcatre taches. Pachyta quadn'macu- lala, Serv.; Leptura quadrimaculata, Fah. Son corps est noir, couvert d'un duvet soyeux et grisâtre; an- tennes, têle et corselet noirs; élytres chagrinées, d'un jaune testacé, avec quatre grandes taches presque car- rées et noires; dessous du corps couvert d'un duvet brillant. Taille, sept lignes. Europe. PACHYTÈLE. Pachyteles. irts. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachinides, institué par Perty, pour quelques insectes récemment découverts au Brésil et que l'on connaît par les tîgures qui en ont été publiées par Spix et Martius dans leur ouvrage intitulé : Delectns animaliwn quœ in ilinera, etc. Les Pachyteles se distinguent des au- tres insectes de la même tribu, par leurs antennes qui vont en grossissant vert le bout et par leur lèvre supé- rieure qui est courte et un peu échancrée ; les mâchoi- res sont composées d'une seule pièce; les élytres sont entières et arrondies au bout ; le corselet est presque carré; les jambes n'ont pas d'échancrure près de l'ex- trémité ; les tarses sont composés d'articles courts et assez grêles. Pachytèle lisse. Pachyteles lœvigat-us, Perty. 11 est d'un brun de poix , plus obscur sur la tête, plus pâle en dessous et aux pattes; élytres chargées de stries légères et ponctuées. Taille, quatre lignes. Pachytèle a petites stries. /'oc/ir/e/e* s<;-(oto, Per- ty. D'un brun de poix, avec la tête plus obscure et les pattes plus pâles; élytres profondément striées et rugu- leuses. Taille, trois lignes. Environs de Rio-Janeiro. PACHYTÉRIE. Pachyteria. ins. Coléoptères tétra- inères ; genre de la famille des Longicornes, tribu des PAC Cérambyciiis , institué par Audinet-Serville qui lui as- signe pour caractères: antennes épaisses, glalires, com- posées de douze articles distincts, élargis antérieure- ment et un peu prolongés en dents de scie; palpes maxillaires plus courtes que les autres, ayant leur der- nier article cylindracé, celui des labiales est très-com- primé, allongé et dilaté; mandibules longues, rétrécics et amincies, terminées en pointe fine, un peu courbée; labre transversal, notablement échancré à sa partie an- térieure; corselet uniépineux latéralement, ayant deux sillons transversaux : l'un près du bord postéiieur, l'autre près de l'antérieur; écusson triangulaire; élylres allant un peu en se rétrécissant de la base à l'extré- mité; celle-ci arrondie et mutique; jambes comprimées; tarses antérieurs à articles triangulaires, le premier article des postérieurs allongé et le plus grand de tous; corps presque glabre. Pacuïtérie fascié. PacUyteria fasciata, Audin.; Ceiambfx fascialus, Oliv. Son corps est bleuàlie; il a une large bande jaune sur les élytres; ses antennes sont de moyenne longueur, jaunes vers l'extrémité. Taille, quinze lignes. De l'Inde. PACHYTOME. Packxloma. iNS. Hémiptères; genre de la famille des Capsoïdes, institué par Costa, qui le caractérise ainsi qu'il suit : deuxième article des an- tennes le plus épais, sui tout vers l'extrémité, les troi- sième et quatrième très-minces; tète transversale et courte; yeux saillants; bec épais, atteignant la nais- sance des pattes postérieures; corselet transversal, presque aussi long que large; écusson triangulaire, assez grand, plus large que long ; bords extérieurs des élytres se repliant en dessous, et débordant l'abdomen qui est, à sa base, aussi large que le corselet, mais (jui s'élargit ensuite; pattes médiocres, les postérieures plus longues et propres à sauter. Pacuïtome mineur. Pachytoma minor, Costa. 11 est tout noir, sans tacbes, avec un duvet fauve sur tout le corps. Taille, un peu plus d'une ligne. On le trouve aux environs de INaples, sur les piaules, au printemps. PACUYTRIQUE. Pachrtrichus. iiNS. Coléoptères té- tranières; genre de la famille des Rhynchophores, in- stitué par Schoenberr,pour un insecte nouveau, décou- vert dans la Cafrerie,par Ecklon et Zegher. Caractères : antennes médiocres, grêles, coudées, composées de douze articles, dont les deux premiers longiuscules, presque coniques, les cinq suivants très-courts etsub- turbiiiés, graduellement plus larges, jusqu'à la massue qui est ovale-oblongue et acuminée; trompe longius- cule,un peu forte, cylindrique, linéaire et faiblement arquée; corselet tronqué à sa base, à peine arrondi sur les côtés, subitement rétréci à l'extrémité, médiocre- ment convexe endessus; élytres courtes, subovulées, un l)eu tronquées à leur base, avec les épaules arrondies ainsi que l'extrémité ; pieds robustes; jambes cylindri- ques, droites et épaisses. Le Pachytrichus ursus est noir, couvert d'écailles rapprochées et serrées, d'un gris cendré; antennes et tarses ferrugineux; élylres finement pointiUées et striées. PACllYURA. MAM. Selys-Longchamp, dans ses études de Micromammalogie, publiées en 1859, a donné ce nom ù la première division de son genre Crocùlii la . y. les caractères de ce genre au mot Musaraigne, vol. 7, p. 348 de ce Dictionnaire. PACHYURE. Pachyura. ifis. Coléoptères télramères. Genre de la famille des Rhynchophores, tribu des Cha- ransonites, institué par llope qui lui assigne pour ca- ractères : antennes brisées, avec l'extrémité en massue, insérées vers le milieu de la partie antérieure de la trompe qui est fortement inclinée; corselet beaucoup plus étroit anlérieurenient ; écusson peu visible; ély- tres fortement dilatées postérieurement; pieds muti- ques. L'espèce qui a donné naissance à ce genre est venue de la Nouvelle-Hollande et a été nommée Pa- cliyvra australis. PACLITE. Pacliles. moli. Genre proposé par Denis Monfort (Concbyl. System., t. i, p. 518) pour un corps que l'on s'accorde aujourd'hui à ranger parmi les Bé- lemnites. Le Paclite n'est, en effet, qu'une Bélemnite courbée probablement par accident au sommet, et al- térée par les frottements. PACOS. MIN. Kom par lequel on désigne un minerai d'Argent, du Pérou, mêlé d'une grande quantité d'Oxide de Fer. 11 contient, d'après une analyse de Klaproth, 14 parties d'Argent, 75 d'Oxide brun de Fer, 4,5 de Si- lice et 8,5 d'Eau. PACODRIER.PacoîOW.BOT. Genre établi par Aublet, Guian., 1, p. 268, faisant partie de la famille des Apo- cynées et de la Penlandrie Monogynie, L. H offre pour caractères : un calice monosépale, à cinq divisions ai- guës, profondes et charnues; une corolle monopétale hypocratériforme, à tube court, à limbe étalé et à cinq lobes arrondis et ondulés. Les cinq étamines sont très- courtes, insérées à la base du tube et ayant les anthères sagitlées. L'ovaire est globuleux, surmonté d'un style court, tétragone, que termine un stigmate épais, ovoïde, divisé en deux pointes et appliqué sur une sorte de dis- que circulaire. Le fruit est une grosse baie charnue, de la grosseur du poing, pyriforme, unilociilaire et con- tenant un grand nombre de graines, éparses dans une pulpe jaune, d'une odeur agréable. Pacoiirier de la GvnhNE.Pacouria Guianensis,Au- blet, loc. cit., p. 209, t. 113. C'est un arbrisseau à branches noueuses et sarmenteuses, (jui s'enroulent autour des arbres et s'élèvent quelquefois ainsi à une hauteur considérable. De ces branches naissent des rameaux pendants, portant des feuilles opposées, en- tières, ovales, aiguës, ondulées sur leurs bords, coria- ces et glabres. Les fleurs sont jaunes, disposées en grap- pes axillaires, portées sur de longs pédoncules, souvent roulés en forme de vrilles. Cayenne. PACOURINE. Pacourina. bot. Aublet (Plantes delà Guiane, 2, p. 800) a établi sous ce nom un genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie égale, L., auquel il a imposé les caractères suivants : iiivolucre ovoïde, composé de plusieurs folioles imbriquées, pres- que arrondies, aiguës; réceptacle charnu, chargé de paillettes iiresi|ue rondes, concaves, plus longues que les akènes entre lesquels elles sont placées; calathide composée de fleurons hermaphrodites, égaux, dont la corolle est tubuleuse, infundibuliforme, à limbe divisé en cinq lanières aiguës; cinq étamines à filets capil- laires et à anllières réunies en un tube cylindracé; 274 A D ovaire conique, oblong, surmonté d'un slyle de la lon- gueur de la corolle el d'un sUgmale bifide, réfléchi; akènes solilaires, ovoïdes, oblongs, couronnés par une aigrette simple, poilue. Ces caractères ont été modifiés, relativement au réceptacle, par Kunlh qui attribue au Pacomina un réceptacle nu. PACODRiTtE COMESTIBLE. Pacouiina edtiHs, Aubl. Elle est ainsi nommée parce (|ue l'on mange non-seulement les réceptacles, mais encore toute la plante qui est vivace, à plusieurs liges presque rameuses, à feuilles alternes, ovales, oblougues, aiguës, bordées de quel- ques petites dentelures très-fines. Elle croît à la Guiane, dans les lieux humides. Pacodrine a feuilles de Cirsium. Pacourina Cirsii- folia, Kunth. C'est une plante à feuilles olilongiies, munies de fortes dents épineuses. Elle a été trouvée au Pérou, près de Guaya(|uil. Sprengel a réuni au Pacou- rina VHololepis peduticulata, DC. {.-liin. Mus., vol. XVI, tab. 6), plante décrite sous le nom généric|ue de Serratula dans le Sfiiopsis de Persoon. Celte plante, en effet, se rapproche du genre Pacourina, tant par le port que par les caractères. PACOORINOPSIS. BOT. Ce genre, proposé par H. Cas- sini dans le Bull, de la Société Philomat., doit rentrer dans le Pacourina d'Aublet. PACOURY. BOT. Le genre institué sous ce nom par Abbeville, dans la famille des Gutlifères, est le même que le genre Platonia de Martius. y. PLAToniE. PACTOLE. Pacloliis. crcst. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Triangu- laires, établi par Leach qui lui assigne pour caractères : abdomen composé de cinq articles dans les femelles; les deux pieds antérieurs dépourvus de pinces; les qua- tre postérieurs didactyles. Ce genre se distingue des autres de la même tribu par ses quatre pattes posté- rieures en pinces; les antennes extérieures ont leur premier article long et cylindrique; les yeux sont assez gros, situés derrière les antennes, et toujours saillants hors de leurs fossettes. La carapace olîre une seule pointe derrière chaque orbite. Les pieds sont médiocre- ment longs et assez épais, les antérieurs sont plus courts que les autres; ils ne sont pas terminés par une main, mais seulement pourvus d'un ongle crochu; ceux des quatrième et cinquième paires sont didactyles; la ca- rapace n'est pas épineuse en dessus, elle est triangn- laire, allongée, assez enflée de chaque côté en arrière, et terminée en avant par un rostre fort long, aigu, mince et entier, semblable à celui des Leptopodies; l'abdomen de la femelle est composé de cinq feuillets, dont le premier étroit, les trois suivants transverses, linéaires, el le cinquième très -grand, presque ar- rondi! Pactole de Bosc. Pactolus Boscii, Leach, Zool. Miscel., t. II, tab. 08; Deem., Dict. des Se. nat. el Con- sid. sur les Crust., tab. 23, f. 2. Il est long d'un pouce huit lignes, mais le rostre prend à peu près la moitié de cette longueur; ce rostre porte sur ses côtés de pe- tites épines dirigées obliquement en avant; la carapace est lisse, brunâtre; les pieds sont variés de roux el de blanchâtre. PADDA. OIS. Espèce du genre Gros-Bec. F. ce mot. PADERE. rept. Espèce du genre Couleuvre. I-'. ce mol. PADINE. Padina. bot. (Hydrophytes^KAansonsm- tit le premier combien ce que l'on appelait de son temps Fucus Paronius ou Ulva Paronia était déplacé dans les genres Ulca el Fucus. Il en forma le type d'un genre très-bon, adopté depuis par Palisot Deauvois, et dont Lamouroux fit d'abord une simple section de son genre Dictyota, lequel, plus tard, devint le type d'une famille des Dietyotées. Le genre Padine a pour carac- tères la disposition flabellaire qu'afFcclent les filaments longitudinaux d'un tissu serré, membraneux, où d'au- tres filaments entrecroisés forment transversalement des lignes concentri(iues, entre lesquelles lesgongyles apparaissent en fascies plus foncées, très-minces, et qui contribuent à diaprer élégamment des frondes déjà remarquables par une forme particulière. On peut ré- partir les Padines en trois sous-genres. t Padines Pavonies. Expansions les plus minces, toujours diaphanes, au moins sur leurs bords, que gar- nit une sorte de duvet blanchâtre, d'une extrême fi- nesse, formant dans l'eau, autour de la plante, une auréole nuageuse et vague qui, dans certaines inflexions des rayons lumineux, décompose ceux-ci comme le fe- rait un prisme. C'est dans ce sous-genre que se rangent plusieurs Padines confondues jusqu'ici sous le nom de Pavonia, et qui, cependant, présentent des caractères essentiels fort différents; savoir : \o Padina tenuis, Bory, recueilli par Commerson vers l'embouchure de la grande rivière à l'Ile-de-France. C'est le Zonaria Pavonia i d'Agardh, Syst., p. 20, rapporté des îles Ma- rianes par Gaudichaud. Cette espèce, la plus petite de toutes, est presque sessile , son slipe étant très-couit; ce slipe se dilate en une exi>ansion flabelliforme, sub- hémisphérique, qui n'atteint guère qu'un pouce ou un pouce et demi de diamètre, un peu plus large que lon- gue, se divisant bien moins que dans les autres espè- ces, et souvent même pas du tout. Les zones y sont aussi beaucoup moins senties; sa couleur est d'un fauve vif, et sa consistance très-mince. — 2» Padina Medi- ierranea, B. Celle-ci est très-répandue dans la Mé- diterranée; elle est particulièrement très -commune à Marseille. Son slipe court s'élève d'abord en une expansion parfaitement réniforme, très-réfléchie par les deux côtés; elle s'étend souvent dans cet état jus- qu'à trois et cinq pouces de diamètre en éventail, avant de se fisser et de se diviser en plusieurs lobes, qui, tout nombreux qu'ils puissent être, conservent toujours la même figure. Les zones y sont fort rapprochées. — 3" Padina Oceanica, B. C'est bien celle qu'a figurée Ellis {Coral., pi. 33, fig. c). Son stipe est plus long, et l'expansion est inférieuremenl cunéiforme. Elle se par- tage profondément en lobes toujours en coin par leur base, qui s'allongent sans prendre autant que dans la précédente un aspect flabelliforme. Sa consistance esl aussi beaucoup moins coriace; sa couleur est plusver- dàtre, el les zones y sont deux ou trois fois plus éloi- gnées les unes des autres. On la trouve depuis les rives de la mer du Nord jusqu'à Cadix. — 4" Padina Dur- villœi. Elle a jusqu'à six pouces de longueur. Son stipe, assez large, se dilate en une expansion lobée, d'une belle couleur brun-marron. — 5" Paclina variegala, Lanix., Ess., pi. 5, fig. 7-9. Celle-ci vient des mers des Antilles. •j-f Padiives SQUAMBEtSES. Expansions très-coriaces, à peine transparentes, fortement colorées, avec un duvet drapé, qui s'étend sur presque toute la page su- périeure de la fronde. Ce sous-genre se compose ; 6» du Padiiia squammaria , Lamx.; Zonaria sqmimma- ria, .igardb, dont 11 existe deux variétés fort distinctes : K sanguinea, qui est celle dont on trouve une détes- table figure dans Gmelln {Fiic, lab. 20, fig. 2). C'est la plus commune dans la Méditerranée; elle n'estjamais que lobée, et sa couleur est d'un rouge plus ou moins foncé en dessous. •ftt Padines ramecses. Celles-ci s'éloignent des pré- cédentes par leur faciès, qui les rapproche des Dietyop- tères; un sllpe rameux y soutient les frondes qui sont simplement cunéiformes ou sublinéaires. On en connaît deux : 7» Padina inlenupla, Lamoiiroux (Essai, tab. C, fig. 1); charmante Hydrophyte de Mascareigne, si bien représentée par Turner dans sa planche 243. Elle a également été retrouvée à Madagascar et à la Nou- velle-Zélande. — 8" Padina Toiiinefoilii, Lamou- roux ; Zonaria flava, Agardh, Syst., p. 130. Cette ma- gnificiue plante a ses liges souvent grosses comme le pouce, formées de filaments d'un brun brillant, extrê- mement fins et serrés, comme spongieux; elle est lon- gue de trois à six pouces et plus, Irès-rameuse, avec des frondes inférieurement allongées en coin, dilatées, ar- rondies et diversement lobées et déchirées à leur extré- mité; leur consistance est légèrement scarleuse; leur couleur est d'un vert roux et brillant, qui prend un as- pect soyeux par la dessiccation. Cette Padine est assez commune à Cadix. PADOLLE. Padolliis. Hoii. Ce genre, proposé par Monlfort pour une espèce d'HaliotIde, ne diffère de ses congénères que par une rigole décurrente, qui se voit sur le dos de la Coquille, suivant la direction de la spire qui est bien visible dans cette espèce. VHaliolis cana- liculatus, Lamk., a servi de type à ce genre. A'. Ha- I.IOTIDE. PADOTA. BOT. Adanson distinguait sous ce nom gé- nérupie le Mairubium Alyssum, L. , qui offre de légères différences dans la lèvre supérieure de la co- rolle. PADUS. BOT. Nom d'une espèce de Prunus de Linné, placée maintenant parmi les Cerisiers. A', ce mol. PyEDÈRE. iiNS. A'. Pédère. PiïDÉlilE. Pœderia. bot. Genre de la famille des Rubiacées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les caractères essentiels suivants ; calice petil, à cinq dents; corolle infundibuliforme, hérissée en dedans et à cinq lobes; cinq étamines, dont les anthères sont oblongues, presque sessiles cl non saillantes hors de la corolle; baie petite, ovée, fragile et disperme. Ce genre se compose d'arbustes sarmenleux, souvent dloïques par avorlemenl. ayant leurs tleuis disposées en grappes axillaires. On en a séparé <|Uel(|ues espèces, que l'on a réunies au genre Danais de Commerson; leur fruit est capsulaire. K. Danaïde. Le Pœderia a, en outre, de grandes affinités avec les genres Coprusma et Disudeu. Pjîdérie fétide. Pœderia fœlida, Lin.^ Gentia7ia scandens, Loureiro, Flor. Cochinch.; Daun-Contu , Rumph. Herb. Amboin., 5, p. 4-50, lab. 160. Ses tiges, ligneuses Inférieurement, poussent des sarments longs, grêles, rameux, et qui s'entortillent autour des arbris- seaux qu'ils rencontrent. Les feuilles sont péllolécs, lancéolées, presque cordiformes à leur base, molles, entières, algues, glabres el vertes des deux côtés. Elles exhalent une odeur forle et fétide lorsqu'on les froisse avec lesdolgts. Les stipules interpétiolairessont petites, algues, élargies à la base. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires, courtes, peu garnies, munies de bractéoles aux divisions du pédoncule. De l'Inde. P.ïDEliOTE. Pœderola. bot. Ce genre, de la famille des Scrophularlnées, section des Rhinanthacées, el de la DIandrie Monogynie, L., offre les caractères sui- vants : calice divisé profondément en cinq découpures linéaires, subulées, persistantes; corolle monopélale, dont le tube est plus court que le calice, et le limbe bilablé, bâillant; la lèvre supérieure entière ou échan- crée. l'inférieure trifide; deux élauilnes à filets un peu courbés, de la longueur de la corolle, et à anthères ar- rondies; ovaire ovoïde, surmonté d'un slyle filiforme et d'un stigmate capilé; capsule ovale, oblonguc, un peu comprimée, bllocnlaire el polysperme. Ce genre, dont le nom a été inutilement changé par Scopoli en celui de Bonarota, qui avait été anciennement proposé par MIcheli, est voisin des \ éronicpies. Il ne renferme que trois ou quatre espèces légitimes, lesquelles se ré- duisent à deux seulement, selon Sprengel; la plupajt de celles que Linné et d'autres auteurs avalent décrites sous le nom générique de Pœderola, ont été transpor- tées dans d'autres genres, ou en onl formé de nouveaux. Ainsi, le Pœderola BonœSpei, L., fait partie du genre Heminieris; le Pœderola minima, Retz et Savigny, est placé dans le Microcarpœa de R. Brown; le Pœ- derola nidicaulis, Lamk., Illuslr., lab. 13, f. 2, est le type du genre H'ulfenia de .lacquin et Smith. PiEDEEOTE Bonarote. Pœderola Botiarota. Cette espèce a des tiges hautes de six à huit pouces, grêles, faibles, cylindriques, el légèrement pubescenles; les feuilles sont distantes, ovales, pointues el fortement den- tées : celles du bas de la lige sont beaucoup plus petites que les autres. Les fleurs sont bleues, pédicellées, et disposées en épi lâche et terminal. Elles sont munies de bractées linéaires, placées sous les calices et plus longues ([ue les corolles. Celle plante croît dans les Alpes de l'Autriche el de l'Italie supérieure. Une autre espèce (Pœderola Jgeria, L.) se trouve dans les Alpes de la Carniole et se dislingue à peine de la précédente; ses corolles jaunâtres lui onl valu le nom de Pœderola lutea, imposé par Lamarck. PiîlDlSyUE. Pœdisca. i?is. Genre de Lépidoptères nocturnes, de la famille des Pyraliens, tribu des Plalyomides, établi par Duponchelle qui lui assigne pour caractères : corps assez mince; palpes ayant leur deuxième article large el triangulaire, le dernier court et cyllndrliiue; ailes antérieures assez larges, terminées carrément, avec la côte fortement arquée. Les ihe- nilles sont verruqueuses; elles vivent entre des feuilles réunies en paquet. P /EDISQDE CRECSÉE. Pœiliscu piofundaiM, Duponch. ; Toitiix propliyrana, Hiibn., n» IG. Ailes supérieures variées de gris et de brun, avec trois bandes transver- sales d'un brun plus foncé, bordées de blanc argenté; les ailes inférieures sont d'un gris roussàtre. Taille, huit à neuf lignes. Europe. PjïLOBIE. ijis. Nom donné par Schoenherr et Leach au genre /Jjgiobia de Latreille. Z-'. Hygrobie. PyïONIA. bot. /'. PlVOItîE. PjÎPHAGOMYS. MAM. f^. POEPHAGOMTDE. PAERSIÈRE FOLLE. OIS. L'un des synonymes vulgai- res de Friquet. F. Gros-Bec. PAGAiUÉE. Pagamea. bot. Genre de plantes établi par Aublet, et qui appartient à la famille des Rubiacées et à la Tétrandrie Monogynie. Ce genre ne se compose jusqu'ici que d'une seule espèce : le Pagamea Guia- nensis, Aublet, qui est un arbrisseau à ranaeaux diclio- tomes, divariqués, feuilles seulement dans leur partie supérieure. Les feuilles sont opposées, très-rappro- chées, ovales, lancéolées, acuminées, entières, rélré- cies à leur base en pétiole. Les deux stipules sont entières, tronquées, soudées ensemble et formant en dedans des pétioles une gaine courte et lâche. Les Heurs sont petites, scssiles, d'un blanc sale, disposées en pe- tites grappes pédonculées, qui naissent de l'aisselle des feuilles supérieures. Le calice est fort petit, mo- nosépale, campanule, à cinq dents, quebiuefois à quatre seulement; la corolle est monopétale, régulière, pres- que campanulée, profondément divisée en quatre lobes linéaires, obtus et égaux, garnie de poils sur sa face interne. Les étamines, au nombre de quatre, plus cour- tes que les lobes de la corolle et insérées à leur base, ont leurs filets grêles, leurs anthères allongées, ob- tuses. L'ovaire est presque entièrement libre (carac- tère fort remar(|irable dans une Rubiacée!), c'est-à-dire qu'il est inséré par une base large au fond du ca- lice, où il est entouré par un disque annulaire et péri- gyne. Il est presque globuleux, terminé supérieurement par deux renflements opposés, entre lesquels s'élève un style grêle, sétacé, terminé par un stigmate bipartite. Le fruit est environné à sa base par le calice persis- tant qui s'étant durci et accru, a formé une sorte de cupule à la base du péricarpe. Celui-ci est un drupe noirâtre, ombiliqué à son sommet, offrant quatre sil- lons longitudinaux; il est par conséquent légèrement quadrilobé; il contient un ou quelquefois deux petits noyaux très-durs, qui renferment chacun une graine. Cet arbrisseau est assez commun dans les Savanes et au voisinage des forêts, dans la Guiane. PAGANEL CD PAGANELLE. pois. Espèce du genre Gobie. PAGAPATE. BOT. Pour Bagatbal. f^. Sonneratie. PAGARA. POIS. (Delaroche.) Synonyme de Pagre. y. Spare. PAGE. Pagina, bot. On nomme Pages les deux faces d'une feuille plane, et on distingue par Page supé- rieure celle qui regarde le ciel ou la tige, et Page infé- rieure celle qui regarde la terre. PAGE. INS. Nom vulgaire du PapilioProlesilaus, L., qui appartient maintenant au genre Uranie. ^. ce mol. PAGEL. POIS. Espèce du sous-genre Pagre, dans le genre Spare. f^. Sparbs erytbrinis. PAGÉSIE. Pagesia. bot. Genre de la famille des Scro- phularinées et de la Didynainie Angiospermie, L., au- quel Raffinesque attribue les caractères essentiels sui- vants : calice à cinq divisions inégales; corolle mono- pétale, dont le tube est renflé au sommet; le limbe étalé, à deux loges; la supérieure plane, réfléchie, échancrée, trilobée; style et stigmate simples; capsule à deux valves et à deux loges polyspermes. Ce genre se rapproche beaucoup du Gerardia, peut-être même du Chelone et du Pentstemon. Pagésie a flecrs blancues. Pagesia leucantha. C'est une plante herbacée, dont les tiges sont faibles, quadrangulaires, rameuses, munies de feuilles sessiles, opposées, glabres, ovales, oblongucs et dentées en scie. Les fleurs sont blanches, portées sur de longs pédon- cules, disposées en grappes. Cette Plante croit dans la Louisiane. PAGLIERIZ. OIS. (Aldrovande.) Synonyme de Bruant commun. /^. Bruant. PAGNON. OIS. L'un des noms vulgaires du Sterne Pierre-Garin. T. Sterne. PAGODE. CONCB. Espèce du genre Turbo. On donne aussi vulgairement ce nom à une espèce de Toupie, qui est devenue le type du genre Tectaire de Montfort. f. Tectaire. PAGODITE. MIN. K. Glyphite et Talc PAGRE. Pagrus. pois. Espèce de Spare, type d'un sous-genre, y. Spare. PAGRE. poiYP. Foss. Defrance a proposé ce nom pour un genre de Polypier fossile, qu'il caractérise de la manière suivante : polypier pierreux, fixé, orbiculaire, peu épais, convexe et poreux en dessus, concave en dessous, avec des lignes concentriques; pores nom- breux, placés irrégulièrement. On en connaît deux es- pèces, savoir : le Pagre élégant, Pagrus elegans, Defr., Dicl., qui a été trouvé dans les couches de Craie, aux environs de Néhou, département de la Manche. 11 ad- hère en général à des branches d'autres Polypiers; il a cinq ou six lignes de diamètre, et conserve sa forme orbiculaire. La seconde espèce, le Pagre changeant, Pagi usPiolœiis, Defr., est fort variable dans sa forme et sa grosseur; elle paraît quelquefois sans adhérence, et ses pores sont toujours plus grandset moins réguliers que dans le Pagre élégant. On l'a lrouvéeàMeudon,à Beauvais, etc. PAGUME. Paguma. mam. Ce petit genre de Carnas- siers plantigrades a été institué parGray,/'/oce(/. zool. Soc. 1851, p. 95, pour un animal apporté de la Chine par Reeves, et que l'on avait successivement attribué aux genres Marte, Glouton et Paradoxure; en effet le nouveau genre se rapproche assez de ceux précités par sa formule dentaire qui consiste en six incisives égales aux deux mâchoires; une canine de chaque côté, égale- ment en haut comme en bas; six molaires de chaque côté en haut, dont trois petites sont comprimées et faus- ses;lacarnivoreestcourtementtrilobée.ayanlunearète interne, bituberculeuse au centre,anguleuse en dedans; en bas il y a quatre fausses molaires, dont la Carnivore est à un seul tubercule. Les pieds de derrière sont plan- 1 ]PA(&TUmiUS SAHîï-lIJIIH'ffilLIlH'riUS', PAGURE SANGUINOLENT. 2 FAce-njiETus (&iir3r'irAirTiJS= PAGURE MOUCHETÉ. I' A r. ligrades, c'est-à-dire que la plante des pieds estdénudée jusqu'au talon, et la queue est amincie et assez longue. Pagme des tARVES. Poguma larvala, Gray; Para- (loxurus larvatus, Gi.; Ficerra larvala, Gulo lai- vatus, Hamilt.-Smilh, Temm. Son pelage est gris; il a sur le front un bandeau blanc, puis une bandelette qui s'étend longiludinalement sur le museau, du nez à la région frontale; le bout de la queue est noir. Pagcme FERRDGiNEtix. Paguma feniiginea, Gulo feniigitieiis, }\amiUon-SmHh. Son pelage est mélangé de fauve cl de marron; la queue est noire; les pieds sont robustes et fauves. Taille, environ quatre pieds, dont la queue prend les deux tiers. P.4GURE. Pagurus. crdst. Ce genre de l'ordre des Décapodes, famille des Macroures, tribu des Pagu- riens, a été établi par Fabricius; ses caractères distinc- lifs sont : antennes extérieures à peu près de la lon- gueur des pinces : leur pédoncule esl composé de trois articles apparents; le premières! le plus court; il porte à son extrémité interne un appendice en forme de lon- gue épine; ces antennes sont lerminées par un filet quatre fois plus long que le pédoncule; ce filet est sé- tacé et finement articulé; antennes intermédiaires com- posées d'un pédoncule long, coudé, de trois articles, et d'une pièce terminale divisée jusqu'à sa base en deux petits filets sétacés, pluriarliculés, et dont le supérieur est plus gros et très-cilié inférieurement; yeux situés à l'extrémité de deux pédoncules cylindriques; tronc ou. thoracide en forme de carré long, arrondi aux angles et plus large postérieurement, faiblement cruslacé; dos divisé en deux portions par une impression Iransverse et arquée, dont l'antérieure représente la télé; queue fort molle, contournée, en forme de sac vésiculeux, cylindrique, avec le dessus des deux premiers et des trois derniers anneaux plus solide; elle n'a point de feuillets natatoires à son extrémité, ses deux appen- dices latéraux sont petits, d'inégale grandeur et for- més d'un article commun, porlant deux autres articles en forme de doigts, chagrinés extérieurement ou rele- vés, dans une partie de leur surface, en petites écailles très-nombreuses, régulières, imitant une râpe; l'un de ces doigts est plus petit que l'autre ; les six pattes anté- rieures sont beaucoup plus grandes que les autres, conlignes et rapprochées à leur naissance; les deux premières sont en pince, ordinairement inégales, rap- prochées et avancées au-dessus de la bouche; les quatre suivantes sont lerminées par un tarse simple et pointu; enfin les quatre dernières sont petites, repliées, le plus souvent fendues à leur extrémité ou terminées par une petite pince; le doigt immobile ou inférieur est cha- griné extérieurement en forme de râpe; la troisième paire de pattes est ordinairement la plus longue de toutes. Tous les Crustacés de ce genre vivent dans des coquilles vides; ils en changent à mesure qu'ils pren- nent de l'accroissement; les femelles déposent leurs œufs dans des lieux oii il s'accumule de petites co- quilles vides, afin que les petits, aussitôt après leur naissance, puissent se choisir un gîte convenable. Pagcre anguleex. Pagurus angulatus, Risso, Crust., p. 38, pi. 1, f. 8; Pagurus elalus, Fabr.; Pian- cus, de Concli. minus notis, Append.,t. 4, a; Herbsl, 8 DICT. DES sciences MAT. Cane, lab. 2.3, f. 8. Celte espèce est remarquable en ce que ses pinces sont pourvues, en dessus, de trois carènes longitudinales fort saillantes, avec le corps rugueux et épineux; la pince droite est plus grosse; lu corps est d'un beau rouge. Il habite la mer de Niée et les côtes de Provence. Pacbre BERriARD. Pagurus Bernarilus, Fabr.; Pa- gurus streblanyx, Leacb, lab. 2G, f. 1-4; Jstacus Ber- na rdus, Degéer; Cancer Bernarilus, Herbst, Cane, t. II, p. 14, tab. 22, f. 6; communément appelé Ber- nard-l'Hermile. Il varie beaucoup de grandeur, selon l'âge ; les plus grands individus ont le corps long d'en- viron un pouce et demi; ses pinces sont chagrinées et muriquées, la droite est plus grande que la gauche; le dessus du corps, l'extrémité des bras et des pieds des deuxième et troisième paires sont épineux; les ongles sont un peu tordus sur eux-mêmes, épineux en dessus. Celte espèce est commune sur toutes les côtes euro- péennes. Pagure moccbeté. Pagurus gutlatus, Oliv. Son cor- selet esl plan, ridé sur les côtés, blanchâtre et lisse au milieu, bllohé inférieurement; son chaperon est peu avancé, à peine denté, velu sur les bords, d'un blanc lisse, avec deux taches bleues ; yeux noirs, portés sur un pédicule brun; pinces et pâlies d'un rouge violacé, parsemées de points blancs et couvertes de longs poils fauves; de larges lunules d'un blanc bleuâtre sur le troisième tarse des trois premières paires de pattes. Qacm vésiculeuse. Taille moyenne. Des îles Sandwich. Pagure sanguiroleivt. Pagurus sanguinolentus, Quoy etCaimard.Son chaperon est aplati, d'un rouge brun, avec le milieu formé par un écusson triangu- laire d'une seule pièce, et les bords velus; les pédoncules oculaires sont gros, longs, cylindriques, fauves, velus à leur hase; corselet brun, court, mou et plissé dans plusieurs sens ; la queue esl très-vésiculeuse, munie de deux fausses pattes tiifides et velues, ainsi que d'un prolongement conoide, recourbé et velu à l'extrémité; pinces et pattes couvertes de taches d'un rouge sanguin. Taille assez grande. De l'Ile-de-France. PAGURIENS. Pagurii. crlst. Tribu de la famille des Macroures, établie par Latreille (Fam. nal. du Règne Anim.), et renfermant le genre Pagurus de Fabricius, d'Olivier et de Bosc, et le genre Birgus de Leach. Linné n'a pas distingué génériquement ces Crustacés de son grand genre Cancer, et Degéer les confond avec son genre Astacus.'ÏË\\& qu'elle est restreinte par Latreille, celte tribu a pour caractères : antennes au nombre de quatre : les extérieures placées ordinairement sur la même ligne que les yeux, composées de quatre arti- cles dont ledernier fort longet mulliarliculé; il y a sou- vent un appendice en forme de longue épine à la partie intérieure du premier article; antennes intermédiaires insérées au-dessous des yeux, coudées, composées éga- lement de <|ualre articles; le dernier est divisé en deux filets mulliarirculés dont le supérieur est plus long et plus gros que l'inférieur el divisé en un grand nombre d'anneaux distincts; pédicules oculaires très-rappro- chés ou conligus, cylindriques, avancés parallèlement, avec un appendice à leur base; yeux situés à leur extré- mité ; les deux pieds antérieurs en forme de serre ordi- '278 PAG naire etdiJaclylc; le Inrsc dos qualre suivants long et pointu; les ([ualre derniers pieds beaucoup plus petits que les autres, et terminés, soit par une petite pince ou pièce bifide et en partie chagrinée, soit par un doiijt ou un crochet pointu; appendices latéraux de l'avant der- nier segment ordinairement charnus, en forme de doigts inégaux et servant simplement à l'animal à s'accrocher ou à se fixer; Ihoracide et surtout post-abdomen plus ou moins mous ou faiblement crustacés; animal para- site et vivant dans des Coquilles univalves marines ou terrestres vides, et quelquefois dans des Alcyons. Les Paguriens ont quelques rapports avec les Écrevissci, tant par les organes de la raanducation que par ceux delà reproduction. Dans les uns comme dans les autres, les organes génitaux du mâle sont pareillement situés à l'article radical des pieds postérieurs. Ces Crustacés ont été connus des anciens, et leur sin- gulière manière de vivre les a toujours fait remarquer. Aristole (Hist. des Anim.,liv. 4, ch. 4, et liv. 5, ch. 13) en fait mention ; il place le Pagure à la suite des Mollus- ques, et il dit qu'on peut le considérer aussi bien comme un Teslacé que comme un Crustacé. 11 donne à l'espèce dont il parle le nom de petit Cancre; il observe, pour le distinguer des Mollusques, ([u'il n'est pas adhérent à sa coquille, comme les Pourpres et les Buccins, et qu'il est facile de l'en détacher. Il en distingue plusieurs espèces, et dit positivement que ces Crustacés n'adhèrent pas à la coquille qu'ils habitent, qu'ils n'ont aucun muscle pour la retenir. Rondelet, Belon et plusieurs autres naturalistes anciens sont du même avis, mais Swam- merdam pense tout autrement; il afiîrme avoir vu les tendons qui servent à attacher ces Crustacés à leur co- quille : il les décrit, et il conclut que la coquille des Pagures ne leur est pas moins propre et ne leur sert pas moins de peau que celle du Limaçon (Biblia Natur., p. 19G). Les anciens ne donnaient pas le nom de Pagure aux Crustacés auxquels il a été appliqué par Fabricius. Aristote désignait ainsi (liv. 4, chap. 2) un gros Crus- tacé qu'il iilace parmi ses Cancres, à la suite de ses Maia. Il est probable que c'est le Cancer Par/unis des auteurs modernes; ils donnaient le nom de Carci- nion aux Pagures proprement dits. Les Latins les con- naissaient sous le nom de Cn«ce//!,- enfin, les modernes leur donnent les noms d'Hermite, de Bernard-l'Hermite ou de Soldat, parce que ces Crustacés vivent seuls dans une coquille comme dans une cellule ou dans une gué- rite. Les mœurs des Paguriens sont encore peu connues ; quelques auteurs ont avancé qu'ils faisaient périr le propriétaire naturel de la coquille dans laquelle ils voulaient s'établir. Cette assertion est fausse, et on sait très-bien qu'ils ne s'emparent que de celles qui sont vides; ils ont donc dû choisir celles dont le sommet finit en spirale, afin de pouvoir s'y cramponner facile- ment. Ils changent de coquille une fois par an, et c'est à Pépoque de la mue qu'a lieu ce changement, parce que leur corps grossit, et qu'ils ne peuvent plus tenir dans leur ancienne habitation. Ce n'est qu'après avoir essayé leur abdomen dans un grand nombre de coquil- les, qu'ils parviennent à en trouver une dont la capa- cité leur convient. Lorsque ces Crustacés sont jeunes, ils s'enfoncent presque entièrement dans leur coquille, et on aperçoit à peine l'extrémité de leurs pattes; en avançant en âge, ils prennent plus de volume; leurs serres et leurs pattes grossissent, et ils sont alors obligés de les laisser sortir. Ceux qui ont les pinces inégales, se servent de la plus grosse pour boucher leur coquille, comme le ferait un Mollusque avec son opercule. Il est bien reconnu que la même espèce de Pagure se loge dans des coquilles d'espèces différentes; et quoique Olivier ait pensé que le Pagure qui a passé une partie de sa vie dans une, ne peut se replacer que dans un individu de la même espèce, mais plus grand, il est bien certain que la forme du corps des Pagures ne s'adapte pas si intimement à celle de la coquille, et qu'ils peuvent se loger dans des espèces bien diffé- rentes, pourvu qu'elles soient analogues pour la forme. Les Pagures se meuvent très-bien au fond delà mer.au moyen de leurs pattes. Ils sortent quelquefois de l'eau et marchent sur le sable ou sur les rochers; mais ils ont la démarche lente, et paraissent traîner difiîcile- ment leur coquille. Les Pagures doivent en sortir pour s'accoupler. On a pensé qu'ils en sortaient également pour chercher leur proie; mais ils peuvent très-bien saisir les petits Mollusques dont ils se nourrissent, sans quitter leur abri, et sans s'exposer à être eux-mêmes dévorés par leurs ennemis et pris sans défense. Ulloa dit que le Pagure qui a quitté sa co(|uille, court vite .vers le lieu où il l'a laissée, aussitôt que ([uelque danger le menace; (|u'il y rentre promptenicnt à reculons, et tâche d'en fermer l'entrée avec ses pinces. Suivant le même auteur, la morsure que les Pagures fout avec leurs pinces, produit les mêmes accidents que la piqûre du Scorpion. Il est certain que celte assertion est une er- reur grossière, et que l'auteur s'en est laissé imposer par de faux rapports. Les Paguriens portent leurs œufs sous la queue, comme les autres Crustacés décapodes; ils sont attachés à de petits filets barbus ou fausses pattes. Latreille a observé que ces appendices ovifères n'occupent qu'un seul rang d'un côté de l'abdomen. Latreille divise ainsi cette tribu : I. Thoracide en forme de coeur renversé ; post-abdo- men régulier, suborbiculaire. Les deux pieds pénul- tièmes simplement un peu plus petits que les deux pré- cédents; les deux derniers repliés, cachés, reçus à leur extrémité dans un enfoncement de la hase du préster- num; leurs doigts, ainsi que ceux de la paire précé- dente, simplement velus ou épineux. Crustacés se reti- rant dans des trous et pouvant courir. Le genre Birgue. II. Thoracide ovoïde ou oblong; post-abdomen long, cylindiacé, rétréci vers le bout, avec un seul rang d'appendices ovifères dans la plupart. Les quatre pieds postérieurs beaucoup plus courts que ceux de la troi- sième paire, à doigts courts et granuleux. Animaux vivant dans des coquilles univalves, ordinairement tur- binées ou turriculées. Les genres Cénobite, Pagure, Propbylace. PAICA ET PASOTE. EOT. Noms vulgaires de l'Ansé- rine Ambroisine-(C/ie«opo(/(i(Hi Jinbrosioi'des, L.) F. Ansérine. PAILLE, BOT. Ce mol désigne, dans l'économie do- I' A K 27!) mesticiue et industrielle, les chaumes desséchés de plu- sieurs Graminées, et notamment des céréales, telles que le Froment, le Seigle, l'Orge, le Biz, le Maïs, l'A- voine, etc. 1^. tons ces mois, ainsi que Chabue cl Tira- UINÉES. PAILLE-EN-QUEUE, ois. V. Paneton. PAILLE-EN-QUEUE et PAILLE-EN-CUL. rois. Nom vulgaire de quelques Poissons du genre Trichiiire. f, ce mot. PAILLERET. ois. Synonyme vulgaire de Bruant commun, y. Brdart. PAILLETTE, iss. Nom donné par Geoffroy à une espèce du genre Allise : Altica atn'capilla. PAILLETTES. Patece. bot. On nomme ainsi certains organes foliacés ou scarieux, qui existent dans les Heurs de divers végétaux, et que l'on ne peut assimiler posi- tivement aux organes sexuels ou à leurs annexes, tels que la corolle et le calice. Cependant, on ohscrve la plus grande ressemhlance entre les Paillettes qui re- couvrent le réceptacle d'un grand nombre de Synan- thérées, et qui fournissent souvent un bon caraclère pour distinguer les fleurs; on observe donc beau- coup de rapports cnlre ces organes et les folioles de l'involucre. On nomme Pailletles, dans les llciirs de Graminées, tanlôt les membranes scarieuses qui forment les enveloppes florales, organes que l'on dé- signe plus ordinairement sous les noms de Lépicéne, de Balle et de Glumes, tanlôt deux pelils corps liélé- romorphes souvent glanduleux, qui se trouvent à la base de l'ovaire. Le mot de Pailletles ne désignant point d'organe spécial, ne devrait point être employé isolément dans les descriptions des planles, c'est-à-dire que lorsque l'on donne le nom de Pailletles à certains organes des végétaux, on doit décrire leur forme, leur consistance, leur couleur, en un mot, toutes les qua- lités physiques qui leur sont particulières. PAIN. îooL. noT. On a donné ce nom, emprunté de la boulangerie, à divers corps naturels, soit à cause de leur consistance et figure, qui rappellent les formes de cet aliment, soit parce que divers animaux font leur nourrilure de prédilection de ces divers corps; ainsi, l'on a appelé : Pain des Anges (Bot.), le Holchus saccharatus. Pain elanc (\io\..),\?i\ariH.é Au Vibiirnum Opulus, vulgairement nommée Boule de Neige. Pain de Bougie (Annél.), diverses Serpules. Pain de Corbeac (Min.). Nom vulgaire du Mica. Pain de Concot (Bot.), VOxalis Acetoselta. Pain de Crapaud (Bot.), VAtisma Ptanlago et di- vers Eolels suspects. Pain d'épice (-^IoU.), le Nen'la Albumen. Pain fossile (Min.), le Ludus Helmonlii. V. Jeux DE Vanhei-mont. Pain de Hanneton (Bot.), les fruits de l'Orme, aussi appelés vulgairement Deniers. Pain de Hottentot (Bot.), le Zamia cycadis et \'A- rum esculentum. Pain des Indes (Bot.), l'Igname. Pain de Lapin (Bol.), VOrohanche major. Pain de Lièvre (Col.), VAium maculatum. Pain de Loup (Bol.), divers Agarics suspects. Pain d'Oiseau (Bot.), le Sedum acre. Pain pÉTRiFrÊ (Min.), des masses d'Argile sous forme de sphère aplatie. Pain de Pociet (Bol.), le Lamium purptireum. Pain de Pourceau (Bot.), le Cyclamen Europeitm. Pain de quatre sous (Min.), des masses de Slron- liane sulfatée, argilifére et terreuse, d'une forme ar- rondie, comme des miches; elles sont communes à Montmartre près de Paris. Pain de Saint-Jean (Bot.), les Caroubes, fruits du Ceratoiiia siliqua. Pain de Singe (Bot.), le fruit du Baobab. Pain de Vache (Bol.), le Mélampyre des champs. PAISSE. OIS. iVom vulgaire de diverses espèces d'Oi- seaux, qui, accompagné de différentes épilhètes, dé- signe le Pinson d'Ardenne, appelé Paisse des Bois; le Pégot, appelé Paisse Buissonniéhe et Paisse privée; le Friquet, appelé Paisse de Saule; le Merle solitaire, appelé Paisse solitaire ou sauvage, etc. Paisse, pure- ment et simplement, était anciennement le Moineau franc, d'ofi l'on nomme encore cet Oiseau Paisse- RELLE. PAIVA. DOT. Le genre désigné sous ce nom dans le Flora Fluminensis, est le genre Sabicea d'Aublel. f^. ce mot. PAJANÉLIE. Pajanelia. bot. Genre de la famille des Bignoniacées, institué par le professeur De Candolle, pour une plante que Rbéede, dans son Horl. Malab., a nommée Pajaneli et que Wallich a confondue parmi les Biguonia. Caractères : calice coriace, oblong, pen- tagone, divisé en cinq dents aiguës; corolle liypogyne, coriace, à tube court et large, à gorge ample et cam- panulée, à limbe partagé en cinq lobes arrondis; éla- mines insérées au tube de la corolle, au nombre de quatre, didynames, avec le rudiment d'une cinquième ; anthères biloculaires, divariquées, un peu réfléchies; ovaire à deux loges, renfermant plusieurs ovules ana- tropes, pendants de chaque côté de la cloison; style filiforme; stigmate bilobé, en massue; capsule plane, lancéolée, appendiculée des deux côtés par des ailes larges, blloculaire, à deux valves séparées par une cloison; semences transverses, comprimées, prolongées de chaque côté en une aile membraneuse; embryon sans albumen ; radicule orthotrope et centrifuge. Pajanélie multijegee. Pajanelia mullijuga, DC. C'est un arbre élevé, dont les feuilles sont imparipin- nées, composées d'un grand nombre de paires de folio- les ovalo-cordées au milieu, acuminées à l'extrémité, très-entières. Les Heurs sont réunies en une ample pa- nicule terminale. De l'Inde. PAJEROS ou CHAT PAMPA, jiam. Espèce du genre Chat. 1^. ce mot. PAK. niAJi. f^. Paca. PAKEL. MOLL. Dans son Voyage au Sénégal, pi. 7, fig. ô, Adanson nomme ainsi une Coquille du genre Pourpre de Lamarck, adoplé en partie de celui d'Adan- son {F. Pourpre). Cette Coquille, fort commune, n'est autre chose que le 5i/cc7«/(«(/;a/»/««t de Linné, Pour- pre antique, Purpurea paliila de Lamarck. PAKOSEROKA. BOT. (Adanson.) Synonyme d'Amome. F. ce mot. PAL. POIS. L'un (les noms viilgaires de l'ÉmissoIe. r. Squale. PALA. BOT. Pline a mentionné sous le nom de Pala- Ariena, une plante de l'Inde produisant un fruit plus gros que la Pomme et d'un goût plus agréable, qui ser- vait de nourriture aux peuples religieux et phytopha- ges de cette région; ses feuilles étaient longues de quel- ques coudées. Ces courts renseignements s'appliquent bien au Bananier : aussi C. Bauhin a cru reconnaître cette plante dans lePala-Jriena de Pline. Néanmoins, dans la citation d'une espèce de Grenadier à fruit très- gros et indiquée i)ar Dodœns sous le nom de Malus aiiiea, il a rapporté l'opinion de ce dernier auteur qui paraît y voir la plante de Pline. Celle opinion est moins vraisemblable que la première. Belon a cité aussi sous le nom de Pala, la Raquette ou Figuier d'Inde {Cactus Opuntia, L.) ^. Cierge. PALA. POIS. L'un des noms vulgaires du Lavaret. F. Sadmos. PALACE. Palaceus. bot. Se dit par opposition des organes qui adhèrent à leur support par le bord. PALjÎORKIS. ois. Genre formé par Vigors, dans la famille des Psittacinées, de l'ordre des Zygodaclyles, aux dépens du grand genre Perroquet, et dont le type est le Psillacus Jlexandri. Ce genre répond à la sec- lion des Perruches-Sagittifères de l'article Perroquet. r. ce mot. PAL^ïOTHERIUM. bam. poss. Sous ce nom, qui si- gnifie Animal ancien, Cuvier a réuni dix espèces d'a- nimaux mammifères, dont les ossements fossiles ont été trouvés, soit dans la pierre à plâtre des environs de Paris, soil dans des dépôts calcaires ou sablonneux du même âge, de diverses localités. Les Palœotheriinn forment, dans l'ordre des Pacliydermes, un genre très- naturel, voisin des Tapirs, auxquels, d'après les por- tions de squelettes que l'on a pu étudier, ils ressem- blaient probablement, par leur forme générale, par celle de leur tête, et notamment par une sorte de petite trompe mobile, dont la brièveté de leurs os du nez an- nonce qu'ils étaient pourvus; ils avaient en même temps quebiiies rapports d'organisation avec les Rhinocéros, par la forme de leurs dents molaires et par la division de chacun de leurs i)ieds en trois doigts, caractère qui les éloignait des Tapirs, dont les pieds du devant sont divisés en quatre. La plupart des espèces de Palœothe- rium vivaient à la même époque et dans les mêmes contrées qu'un grand nombre de Mammifères ])achy- dermes, dont les ossements se trouvent confondus avec les leurs dans les mêmes terrains. C'est au profond savoir de l'auteur des Recherches sur les Ossements fossiles, que l'on doit la découverte et la distinc- tion de près de quarante espèces d'êtres qui habi- taient ensemble les mêmes lieux, et dont les races, aujourd'hui entièrement éteintes, ont donné lieu à la création de plusieurs genres distincts, qui ont reçu les nomsd'y^(/o/«s, de Cheropotame, d'Anlracotlieriiim, à'Anoplutheiium, de Lophiodon, et enfin de Palœo- therium. yuici en résumé et d'une manière compara- tive les principaux caractères zoologiques de chacun des groupes indi(|ués par Cuvier : Genre /'a/œo//(e//î/»i. Quarante-qualre dents, dont six incisives à chaque mâchoire. Quatre canines sail- lantes. Sept molaires de chaque côté et à chaque mâ- choire; celles de la mâchoire supérieure carrées; celles de l'inférieure en forme de doubles croissants. Nez prolongé, mobile et formant une petite trompe. Trois doigts distincts à chaque extrémité. 1» Palœolheniim magnum. Cinquante- quatre à cinquante-cinq pouces de hauteur au garrot; taille in- férieure à celle du Cheval ordinaire ; corps plus trapu ; tête plus massive; jambes plus grosses et plus courtes. 2» Palœolheiium médium. Taille d'un Cochon de moyenne grandeur; trente ù trente-deux pouces au gar- rot; jambes plus longues, plus grêles en proportion que dans l'espèce précédente. Peut-être aussi avait-il une trompe plus longue et plus mobile, à en juger par la brièveté des os du nez. ô» Palœothcrium crassum. Formes semblables à celles du PaUeotlienum magnum, mais différant de cette espèce par sa grandeur moindre de moitié, et qui égalait presque celle du Pulœotherium médium, donl il se distinguait par ses pieds plus courts et plus larges. 4» Palœolheiium latum. De même dimension que les deux précédents, mais pieds encore plus larges et surtout plus courts que dans le dernier. ^"Palœolheiium cuitiim. De la taille d'un Mouton, mais bien plus basse; pieds encore plus larges et plus courts, en même proportion que dans l'espèce précé- denle. G" Palœolherium minus. On a trouvé à Pantin, près Paris, un squelette presque complet de cette espèce au milieu d'un bloc de Gypse, et les formes générales, par conséquent assez bien connues, ont pu servir de point de comi)araison pourl'établissementdes autres espèces, dont il a-fallu choisir et rapprocher les diverses parties éparses ou confondues au milieu de la roche qui les enveloppe. Le Palœolherium minus avait environ seize ou di.x-huil pouces de hauteur; il égalait à peu près la taille d'un petit Mouton; ses pieds grêles avaient les doigts plus courts. 7» Palœolherium minimum. Il ressemblait au pré- cédent, mais il n'était pas plus grand qu'un Lièvre. Les ossements de toutes les espèces précédentes ont été trouvés ensemble dans la masse de pierre à plâtre des environs de Paris, à Sanois, Montmorency, Triel, et dans un grand nombre de localités, avec des por- tions de squelettes de beaucoup d'autres animaux main- milères pachydermes, et aussi avec ceux de quelques Carnassiers, avec des os d'Oiseaux, de Reptiles et de Poissons, dont les races, également perdues, rappel- lent des animaux des eaux douces particuliers aux cli- mats plus chauds ijue celui d'Europe; d'autres contrées de la France ont également fourni des vestiges fossiles, qui se rapportent au genre Palœolherium, et tout porte à croire que de nouvelles recherches seront encore sui- vies de nombreuses découvertes. Les environs du Puy en Velay, ont procuré une espèce, Palœolherium re- launum, très-semblable au Palœolherium médium, mais qui cependant offre quelques différences d'orga- nisation, principalement dans quelques détails de la mâchoire inférieure. Les ossements ont été trouvés dans des couches d'une marne gypseuse, de même âge proba- 1> A L blement que le plaire des environs de Paris, comme on peut le voir par la descriplion spéciale que Bertrand- Rouxadonnée de celle conlrée intéressanle. Le calcaire d'eau douce des environs d'Orléans contienl aussi les débris d'une oupeul-être de deux espèces; le /'a/n;o(/(e- rium atirelianense se dislinguerail des autres,' parce que ses molaires inférieures ont l'angle rentrant de leur croissant fendu en une double pointe, et par quel- ques différences dans les collines des molaires supé- rieures. Le long des pentes de la Monlagne-Noire, au- près d'Issel, on a trouvé encore, dans une couche de gravier ou de sal)le argileux, une espèce ( Palœoihe- rium Isselamim) (\u\ offre les mêmes caractères que celle d'Orléans, mais dont la taille est plus petite; enfin, dans le midi de la France, dans les formations argilo -sablonneuses du déparlement de la Dordogne, on a eu l'occasion de constater que les Palœolherium se trouvent en abondance non moins grandequ'aux en- virons de Paris. Les os que l'on a extraits d'une seule fouille, dans un parc du duc de Cazes, et qui ont été trouvés avec ceux de Trionyx, deTorlues d'eau douce, de Crocodiles, se rapporteraient peut-être à trois es- pèces différentes de celles précédemment décrites, dont deux se rapprocheraient par leur dimension des Pa- lœolheriuin minus et crassum, et dont la troisième se placerait par sa taille entre ce dernier et le Palœo- lherium magnum. Genre Anoplolherium (f^. ce mot). Toutes les es- pèces ont, comme dans les Palœollieriiim, les dents au nombre de quarante-quatre; mais elles sont en série continue, les canines étant semblables aux incisives et non saillantes; disposition qu'indique le mol Jnoplo- tlierium, et qui ne se voit que dans l'Homme. Les pieds de devant, ainsi que ceux de derrière, sont terminés par deux doigts, comme dans les Ruminants, avec cette différence que les os du métacarpe et du métatarse sont séparés et distincts. Tandis que les différentes espèces qui composent le genre Palœollierium ont les plus grands rapports, et qu'avec les mêmes dents et le même nombre de doigts, elles diffèrent principalement par leur taille; les Jnoploilieiium offrent des différences spécifiques assez grandes, qui ont autorisé à les répar- tir dans trois sous-genres distincts. 1" Les Jnoplotherium proprement dits, à dents mo- laires antérieures assez épaisses, les postérieures de la mâchoire d'en bas ayant leurs croissants à crête sim- ple; ils comprennent VJnoplulheriiim commune et VAnoplolherium secundarium. F. Akoplothericm. 2° Les Xiphodon, dont les molaires antérieures sont unies et tranchantes, dont les postérieures d'en bas ont, vis-à-vis la concavité de chacun de leurs croissants, une pointe qui prend aussi, en s'usant, la forme d'un crois- sant, en sorte qu'alors les croissants sont doubles, comme dans les Ruminants ; tel est V Anoplotherium médium, et quelques autres découverts assez récem- ment. ôoLes/Jic/ioftMnes, dont les arrière-molaires offrent des croissants extérieurs, qui sont aussi pointus dans le commencement, et ont ainsi des pointes disposées par paires. VAnoplolherium leporinum, de la gros- seur d'un Lièvre, et décrit sous le nom A^ Anoplothe- rium minus, entre dans cette division, ainsi que deux autres espèces, de la taille d'un Cochon d'Inde ou d'un Rat, Anoplotherium murinum et Anoplotherium obtiqurtm. Genre Cheropolame, établi sur quelques portions de tête, qui suffisent pour caractériser un Pachyderme différent de tous ceux connus, et faire voir qu'il était |)lus voisin des Cochons que les Anoplotherium, mais dont la place précise ne pourra être assignée que lors- que l'on connaîtra la forme de toutes les dents et des pieds de la seule espèce dont on a trouvé très-rarement quelques débris dans les plâtres de Montmartre. Les portions de squelette, que l'on a recueillies, annoncent un animal de la taille d'un Cochon de Siam, dont les molaires postérieures étaient carrées en haut, rectan- gulaires en bas, ayant quatre éminences coniques, entourées d'éminences plus petites; les molaires anté- rieures avaient la forme de cônes courts, légèrement com])rimés; les dents canines étaient petites, mais sail- lantes. Le genre y^rfffp/s (F. ce mot) est également fondé sur plusieurs portions de tète et de mâchoire, lesquelles indi- (]uent l'existence d'un animal de la grosseur d'un Lapin ou (l'un Hérisson, qui vivait avec les Palœolheri^i m el\es Anoplotherium, et qui, très-voisin de ces derniers par la forme de ses dents molaires, paraît en devoir être distingué par le nombre des incisives, qui était de quatre à chaque mâchoire, et surtout par des canines coniques, un peu plus saillantes que les autres dents. Le genre Anthracotherium, intermédiaire entre les Cochons, les Palœotherinm et les Anoplotherium, se compose de plusieurs espèces qui, par la forme de leurs dents mâchelières, avaient beaucoup de rapports avec ces derniers, mais qui en différaient par des canines saillantes. Deux espèces ont été trouvées à quelque distance de Savone, dans les lignites de Cadibona, qui ont été regardées par quelques naturalistes comme des Houilles, mais dont la position géologique parait de- voir les faire rapporter à une époque beaucoup plus récente, et même, d'après Brongniart, à la formation des terrains tertiaires supérieurs des collines subapen- nines. Auprès du village de Hautevigne, dans le dé- partement de Lot - et - Garonne ; en Alsace, à Lobsau , près Wissembourg; dans les environs du Puy en Velay, on a recueilli divers fragments qui indiquent l'exis- tence du ^eme Anthracotherium à l'état fossile dans ces divers lieux, mais qui semblent aussi annoncer des espèces différentes, qui, provisoirement, ont été dési- gnées sous les noms A' Anthracotherium minus, An- thracotherium minimum, Anthracotherium alsa- ticum, Anthracotherium velaunum. Genre Lophiodon; ayant avec les Tapirs encore plus d'analogie que n'en ont les Palœolherium, en ce que les molaires de leur mâchoire inférieure ont des col- lines Iransverses. Quoique Cuvier soit parvenu, au moyen de l'examen comparatif des parties, à distin- guer jusqu'à douze espèces de Lophiodons, qui présen- tent quelques différences dans les détails de la struc- ture des dents de chacune, il n'a pu encore acquérir de connaissance certaine sur le nombre des doigts qui terminaient leurs membres. La plus grande espèce ap- Û82 V A L prochait du Rhinocéros par sa taille; elle n'est connue t|ue par quelques os trouvés aux environs d'Orléans , avec ceux d'une espèce plus petite, et avec ceux du Palœotherhim aiirelianense. Les environs de Mont- pellier et ceux de Laon en ont fourni chacun une es- ]>Èce; deux ont été reconnues dans des terrains d'eau douce, auprès de Buchsweiler, et c'est à celles-ci que l'auteur des Recherches sur les Ossements fossiles avait donné, dans les premières éditions de son ouvrage, les noms de Palœolheiiuin tapiroiiles et de Palœotlie- rium btixovillanum ; enfin, dans une niarnière des environs d'Argentan, exploitée à ciel ouvert pour l'a- mendement des terres, et qui a été creusée jusqu'à vingt pieds de profondeur, sans qu'on ait atteint le fond, lequel dépôt parait remplir une cavité allongée dans le terrain oolilhique, on a reconnu parmi des os- sements d'-4«o/)/otiques, avec le sommet aigu et infléchi; fruit oblong ou ovale, elliptique dans sa section transversale; méricarpes comprimés par le dos; cinq paires de côtes élevées et obtusiuscules, les deux marginales un peu plus larges; valiécules à trois bandes; commissure portant deux larges raies; semence nuclée , libre, mullistriée et oblongue. Palimeie très-rameose. Palimbia ramosissima, Bess.; Selinum ramosissimiim, Wall. Sa lige est cy- lindrique, très-rameuse, peu garnie de feuilles biter- uali- découpées, dont les segments sont oblongs et aigus; involucre nul; involucelle oligophylle; fruit oblong. De l'Inde. PALINURE. Palinnrus. crcst. Ce nom a été donné \MXY Olivier au genre Langouste. 1^. ce mot. PALITIIOÉ. roLYP. y. Palythoe. PALlURE.Piï//K/Ms.BOT.Tournefort a établi ce genre, qui appartient à la famille des Rhamnées, et à la Pen- tandrie Trigynie, L. Caractères : tube du calice très- déprimé, presque iilan ; le limbe à cinq découpures peu profondes, étalées, ovales, aigués, légèrement carénées à leur face interne; corolle à cinq pétales obovales, presque spalhulés, onguiculés , insérés sur le bord du disque; élamines opposées aux pétales et plus longues que ceux-ci, ù filets cylindriques, comprimés à la base, et adnés aux onglets des pétales; à anthères in- Irorses, ovées, biloculaires, s'ouvrant longitudinale- ment; disque charnu, plan, remplissant le tube ca- licinal, ceignant étroitement l'ovaire, et adné à la base de celui-ci qui est libre supérieurement, à trois loges renfermant chacune un ovule dressé; trois styles coniques, peu distincts de l'ovaire; trois stigmates oblongs ; fruit sec, spongieux, coriace, hémisphérique, ayant la forme d'un petit chapeau aplati, produit par l'expansion du disque qui s'étale circulairement et prend une consistance membraneuse; il renferme une noix ligneuse, globuleuse, à trois loges monospermes; grai- nes dressées, solitaires dans chaque loge, comprimées, A L 2g7 obovées.couverlesd'un teslcruslaci5, très-lisse, munies d'un petit enilosperme charnu, d'un grand embryon à cotylédons plans, à radicule conique et inférieure. Pai-icre austral. Pciliunis aiistialis, Gœrtner, tab. 43; Paliurus aculealits, Lamk.; Rhainnus Pa- liurtts, L.; Zizjphtis Paliurus, Willd. C'eït un ar- brisseau dressé, très-rameux, à branches effilées, si- nueuses, un peu pubescenles,à feuilles alternes, ovales, acuniinées, finement dentées, très glabres, à trois ner- vures, munies à la base de deux épines slipulaires dont l'une est dressée, subulée. l'autre plus courte, étalée et crochue. Les Heurs forment de petites ombelles axil- laires. Le Paliure est connu sous les noms vidgaires d'Argalou, de Porte-Chapeau et d'Épine du Christ. Du midi de l'Europe. Palibee a bagdettes. Paliurus virçfatus, Don, Prodr. Flor. Népal., 189, et Bot. Magaz., tab. 2535. 11 diffère du précédent par ses rameaux très-glabres, ses feuilles cordées obliquement, ses fruits dont les bords sont entiers et non crénelés. Du Népaul. Le Paliurus Aubletia de Schultes, admis avec doute par De Candolle, est une espèce fondée sur V Aubletia ramosissima de Loureiro; son fruit étant imparfaite- ment connu, on ne sait si elle doit être plutôt rap- portée au genre Paliurus qu'au genre Zizfphus. PALLADIE. Palladia. bot. Sous le nom de Palladia, Lamarck (lUustr. des genres, lab. 283) a figuré les fleurs d'une plante de l'hémisphère austral, que l'on a rapportée à la famille des Genlianées; mais la struc- ture de son fruit l'en éloigne évidemment, et la ferait plutôt associer aux Apocynées. Caractères : calice co- loré, infundibuliforrae, ayant le tube court, le limbe partagéen quatre découpures ovales; corolle également infundibuliforme,à tube long et maniué de huit plis, a limbe divisé en huit lanières oblongues; huit éla- raines à filets roides, persistants, adnés au tube de la corolle dans plus de la moitié de leur longueur; deux ovaires appliiiués par leur face interne contre un style simple, comprimé, dénié sur ses bords, et terminé par deux stigmates divergents. Le fruit est formé de deux capsules oblongues, renflées au sommet, minces, co- riaces, légèrement anguleuses d'un côté, profondément sillonnées de l'autre, s'ouvrant longltudinalement en deux valves qui se contournent sur elles-mêmes. Les graines sont nombreuses, petites, roussàtres, fixées à un réceptacle spongieux, qui s'attache à la suture in- lerne. Palladie antarctiqce. Palladia atitarctica, Lam.; Dlactuvellia antarctica, Gxrln., de Fruct., tab. 117. Cette plante, dont on ne connaît encore que la Heur, a été rapportée de l'hémisphère austral. Un aulie s^me Palladia avait été établi par Moench; il élait fondé sur le Lysiiituchia atropurpurea, dont les filets des étamines sont libres par lobes, tandis qu'ils sont légèrement soudés par la base dans les au- tres Lysimachia. V. Lysiuaqiie. PALLADIUM, jiin. Substance métallique d'un blanc éclatant, très-malléable, pesant spécifiquement 11,3; soluble dans l'Acide nitro-hydrochlorique, d'où elle n'est point précipitée par les sels de Potasse. On ne l'a nicore trouvée que dans les sables plalinifères du dis- trict des mines d'Or, au Brésil. C'est le docteur Wol- laslon qui l'a découverte en 1803. Elle se présente en petites paillettes d'un gris de plomb, àstructure fibreuse, dans lesquelles elle est toujours alliée avec une petite ((uantité de Platine et d'Iridium. On en trouve aussi quelquefois dans les lingots d'Or, qui viennent du même pays. Le Palladium, par la facilité (|u'il a de s'unir à différents métaux et de former avec eux des alliages très - durs et d'une couleur d'un gris blanc, par son inaltérabilité dans l'eau et l'air humide, est un métal précieux pour la fabrication des limbes de certains in- struments d'astronomie. Parties égales de Palladium et d'Or combinés, forment un alliage giis, dont la du- reté est égale à celle du Fer forgé; il s'aplatit sous le marteau, mais il est moins ductile que l'Or ou le Pal- ladium purs. Lorsqu'on le frappe longtemps, il finit par se rompre, et il. présente une cassure grenue. Sa den- sité est de 11,079. L'alliage de Platine et de Palladium, à parties égales, est gris, moins malléable que le pré- cédent, et pèse spécifi(|uement 13,141. Enfin le Palla- dium forme avec l'Élain, le Bismulh et-Te Cuivre, des alliages très cassants. On ne connaît qu'un seul Oxide de Pal ladiu m. composé, selon Berzéli us, d'Oxigène 12,44, et de Palladium 87,50. On l'obtient en exposant à une douce chaleur le Nilrale de ce mêlai. Cet Oxide privé d'eau a l'éclat métallique de l'Oxide de Manganèse cris- tallisé; il est réductible par la chaleur seule. PALLASIE.^/'aWasm. BOT. Plusieurs genres de plantes ont été dédiés au célèbre naturaliste Pallas; mais par une singulière fatalité, tous ont été retranchés. Ainsi l'Héritier, Ailon et Willdenow ont donné le nom de Pallasia au genre Encelia d'Adanson et de Jussieu; le Pallasia de Scopoli n'est autre que le Crypsis, genre de la famille des Graminées; celui de Houlluyn est un double emploi du Calodcndrum de Thunberg. Enfin, le Pallasia de Linné est un nouveau nom im- posé au Pterococcus de Pallas lui-même, lequel diffère si peu du Calligoniim, qu'il lui a été réuni par l'Héri- tier et Willdenow. f. tous ces mots. PALLASIUS. CRDST. Leach avait désigné sous ce nom un genre qu'il a réuni au genre Idotée de Fabricius. r. Idotée. PALLÉNIDE. Pallenis. bot. Genre de la famille des Syiianthérées, et de la Syngénésie superflue, L., établi par Cassini qui l'a ainsi caractérisé : involucre beau- coup plus grand (|ue les fleurons du cenlie de la cala- thide, composé de folioles imbriquées et disposées sur un petit nombre de rangées, appliquées, coriaces, et surmontées d'un grand appendice étalé et spinescent. Réceptacle plan, garni de paillettes aussi longues que les Beurons, demi-cmbrassantes, coriaces, acuminécs, spinescentes. Calathide radiée, composée au centre de fleurons nombreux, réguliers et hermaphrodites, à la circonférence de demi-tleurons ligules, femelles, cl placés sur deux rangées; ovaires des fleurons du cenlre comprimés des deux côtés, obovoïdes, légèrement his- pides, surmontés d'une aigrette en forme de couronne membraneuse et laciniée; ceux de la circonférence orbiculaires, munis d'une aile, et portant une aigrette en forme de couronne, tronquée obliquement, mem- braneuse et denticulée; les corolles des demi-fleurons I' A L de la circonférence ont le tube épais, coriace, large, quelquefois muni à l'intérieur d'un long appendice laminé, qui simule une laiiguetle intérieure opposée à la vraie languette; celle-ci est étroite, linéaire et tri- dentée au sommet ; les corolles des fleurons du centre ont le tube très-épais, coriace, charnu, muni aussi d'un appendice longitudinal et en forme d'aile. Ce genre est un démembrement du Biiphtalmujii. Pailéivide épinedx. Pallenis spinosa, Cass.; Biiph- taimum spinosum, Lin. C'est une plante herbacée, dont la tige, haute d'environ un pied, est dressée, dure, velue et rameuse; les feuilles radicales sont étalées, longues, étroites vers la base, obtuses au sommel, den- telées sur leurs bords; celles de la lige sont alternes, embrassantes, lancéolées et velues; les calalhidcs sont solitaires, terminales ou axillaires, et composées de Heurs jaunes. Celle plante croit sur le bord des champs, dans la région méditerranéenne. P-iLLETTES. OIS. V. Spatole. PALLIOBUANCUES. Palliobranchiala. moll. C'est ainsi que Bialnville désigne, dans son Traité de Mala- cologie, p. 500, les Mollusques acéphales auxquels Du- niéril a donné le nom de Branchiopodes ( F. ce mot). L'ordre des Palliobranches, dans la méthode Blainville, est le premier de la troisième classe des Mollusques : les Acéphalophores; il est divisé en deux sections : la pre- mière ne contient que les genres à coquilles symétri- i|ues; ce sont les suivants : Lingule, Térébratule, Thé- cidée, Strophomène, Pachyte, Dianchore et Podopside; la seconde renferme les coquilles non symétriques, irré- gulières, constamment adhérentes. On y trouve les deux genres Oibicule cl Cranie. PALMA. BOT. Sous ce nom générique, qui, en langue espagnole, signifie Palmier, les habitants de l'Amé- rique du sud désignent cette mullitude de Palmiers qui sont l'ornement des contrées équinoxiales, et que les botanistes ont distribués en plusieurs genres bien ca- ractérisés. Pour distinguer ces divers arbres, ils leur ajoutent une épilhèle qui est ordinairement un nom propre de pays ; ainsi ils nomment : Paima almendrok, c'est-à-dire Palmier Amandier, VAttalea avixgdalina, Kunih. Paima barrigona, c'est-à-dire Palmier ventru, le Cocos crispa, Kunth. Paima Coroïo, le Martinezia caiyotœfolia, Kunth. Dans la iVouvelle-Grenade. on donne encore le nom de Coroso à VAlfonsia oleifera de Kunth, genre exces- sivement voisin de VElais. Palma de Covija, Palua redonda et Palba de Sombrero {Palmier chapeau), le Coiypha tectorum, Kunth. Palua de Cuesco et Palma de Vibo, le Cocos buly- racea.^n quelques contrées, on le nomme aussi Paima diilce, mais il ne faut pas confondre ce Palmier avec le suivant. Palma ddlce ou sotale, le Coiypha dulcis, Kunth. Palma Sancona, VOreodoxa Sancona, Kunth, etc. Quelques botanistes n'ayant pu déterminer à quels genres de Palmiers devaient se rapporter les plantes qu'ils décrivaient, se sont servis du mot Paima comme nom générique; mais la plupart de ces plantes sont encore restées indéterminées ; il en est même quelques- unes qui n'appartiennent pas à la famille des Palmiers. Le Palma altissima de certains auteurs, est VElais Giiianensis; \e Paima Cocos se rapporte au Cocos nucifera; le Palma dactylifera au Phœnix dactyli- fera; le Palma Draco au Dracœna Diaco; le Palma tjracilis et le Palma spinosa au Bactris viinor; le Palma polypodiifolia de Miller au Cycas ciici- iialis; le Palma prunifera au Chamœrops humilis; et le Paima pumila au Zamia fiirfinacea. Enfin on ne sait pas positivement ù quels Palmiers appartien- nent les Paima Americaiia et oleosa de Miller; Palma argentea de Jacquin; Palma maripa et Palma Mo- caya d'Aublet. PALMA-CIIP.ISTI. BOT. Synonyme vulgaire de Ricin. K. ce mot. Les anciens se servaient aussi de ce mot pour désigner quelques espèces d'Orchidées à racines pal- mées, telles que VOrchis latifolia et le Satyrium ni- gnim, L. PALMACITES. Palmaciles. bot. foss. Brongniart a donné ce nom à des végétaux fossiles, appartenant à la famille des Palmiers et qui se trouvent dans le sein de la terre, sous la forme de troncs cylindriques et sim- ples, recouverts par les bases des pétioles, qui sont demi-engaînanls. On trouve ces fossiles dans les cou- ches inférieures du Calcaire grossier. PALMAIRE. Palmarium. moll. 11 est surprenant que depuis Monlfort personne n'ait vu la Coquille qui fait le sujet de ce genre qu'il a établi sous ce nom; son abon- dance sur les plages de la Martinique aurait pu four- nir l'occasion de l'étudier, mais on est resté à son égard dans un doute que l'observation seule pourra détruire. Le Palmaire a des rapports avec les Émarginules, mais il offre celle singularité d'avoir le sommet dirigé vers la fente, ce qui est l'inverse dans les Émarginules; aussi celte anomalie, jointe au peu d'épaisseur de la coquille et ù sa transparence, a fait penser à Blain- ville qu'elle pourrait bien appartenir à son ordre des Thécosomes. y. ce mot. PALMAIRES. MAM. Storr a partagé sa tribu des Mam- mifères à mains ou Manuati(l^. Mammalogie), en trois sections, savoir : 1" Les Palmaires, qui n'ont de mains qu'aux membres antérieurs; c'est le genre Homme. 2" Les Palmoplantaires, qui oui des mains aux mem- bres antérieurs et postérieurs; ce sont les Singes, les Makis, les Tarsiers et les Galéopilhèques. 3° Les Plan- taires, qui n'ont de mains qu'aux membres postérieurs; ce sont les Didelphes. PALMANGIS. BOT. Du Petil-Thouars a figuré (His- toire des Orchidées des îles Australes d'Afrique, tab. 67 et 08) sous ce nom une plante de l'île de Mascareigne qui, suivant la nomenclature linnéenne, serait nommée Aiigroecum palmiforme. C'est une belle espèce qui s'élève à plus de deux pieds et demi, et dont la tige, très -grosse, porte au sommet de grandes feuilles ru- banées, échancrées, naissant très-rapprochées les unes des autres. Les Heurs sont blanches, grandes et portées sur de petites branches qui-partent de la lige, au-des- sous des feuilles. PALMARIA. BOT. (Hydrophyles.) Link a pris ce nom de Taberuœmontanus, qui l'appliquait à un Saxifrage, V A I. 1' A 289 pour le substiUier à celui de Laminaria, proposé par Roussel, consacré par Lamouroux, et adopté par tous les botanistes, pour désigner un genre d'Hydrophyles <|ui s'est, dans le présent Dictionnaire, élevé au rang de famille. PALMASTÉRIE.Pa/Hios/e;/n.ÉCBiN.Cegenre,formé par Blainville aux dépens de celui des Astéries, com- prend toutes les espèces minces cl membraneuses sur les bords du corps qui est très-déprimé et pentagonal. Les Palmastéries, que Link appelle Paimipes, ont pour type l'Astérie Patle-d'Oie ; elle est aplatie, submembra- neuse, granuleuse, parsemée de tubercules snbbis- pides; les cinq angles sont grands et aigus; le disque dorsal est écailleux. Celte espèce se trouve dans la Mé- diterranée ; elle est bien remarquable par son grand aplatissement et son peu d'épaisseur. PALMATIFIDE. Palmalifiitus. bot. Une feuille est Palmatifide quand ses fissures qui se prolongent jus- qu'au milieu du limbe, prennent une disposition pal- mée. De même elle est Palmatilobée quand les segments du limbe ont une semblable disposition. PALMELLE. Paliiiella. bot. [Cliaotlinées.) Genre de la tribu des Trémellaircs, dans la famille des Chaodi- nées, institué par Lyngbye qui le définit fort bien en ces termes ; masse gélatineuse, demi-lransparenle, rem- plie de globules solitaires. Les Palmelles informes ne se présentent souvent que sous l'aspect d'une glaire à peine colorée d'une teinte plus ou moins terne. Elles ne consistent que dans l'introduction d'une molécule dans un mucus primordial. Parmi les espèces les plus communes, on remarque celle qui nage au printemps dans les bassins des jardins et les fontaines particuliè- rement, après s'être détacliée des parois ou du fond, en fragments informes; on dirait, au premier coup d'ceil, cette albumine avec laquelle on a, dans certaines fabriques, purifié quelques liquides, et qu'on rejette ensuite cbargée d'impuretés. Les Palmella adnata, alpicola et hyalina sont fort bien représentées par Lyngbye dans sa planche 69. Le genre Arlhrodie de RaËSnesque, où l'on ne saurait trouver le moindre rap- port avec des Oscillaires, rentrera peut-être parmi les Palmelles, dont on trouve indifféremment les espèces dans les eaux douces ou salées, ainsi qu'à la surface des rocbers. des Mousses et de la terre très-liumide. PALMÉS. zooL. On dit des doigis des Oiseaux, des Mammifères et des Reptiles, qu'ils sont Palmés lorsqu'ils sont engagés dans une membrane, depuis leur origine jusqu'aux ongles. Ils sont demi-palmés quand la mem- brane n'atteint pas à leur extrémité. PALMETTE. Palmelta. bot. Espèce du genre Spliœ- rococcus, dont Lamouroux a fait une Délesserie. On a aussi appelé Palmetle, le Cliamceiops humilis. PALMIE. Palmin. bot. Genre de la famille des Con- volvulacées, institué par Endlicher qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions accompagnées de très-petites bractées; corolle bypogyne, subcampanu- lée, avec son limbe marqué de cinq plis; cinq étamines incluses, insérées au bas du tube de la corolle; ovaire à une seule loge renfermant quatre ovules; style sim- ple; stigmate bilobé, à lobes capités ou ovales, aplatis supérieurement ; capsule uniloculaire ; quatre semences dressées, quelquefois réduites, par avorlement, à un nombre moindre; embryon recourbé, mucilaginoso- albumineux; cotylédons ridés ; radicule infère. Palmie de l'Iude. Pulmia Indica, Endl. C'est une plante herbacée, volubile, à feuilles alternes, cordées, entières ou sinuato-anguleuses,pédonculées,axillaires, uni ou mulliOores. PALMIERS. Paimœ. bot. Les Palmiers constituent une famille très-naturelle de végétaux monocotylédo- nes, à étamines périgynes, remarquables et par l'élé- gance de leur forme, la variété de structure de leurs organes, et les services nombreux qu'ils rendent aux habitants des contrées ofi ils croissent. Les anciens bo- tanistes désignaient tous les Palmiers sous le nom gé- néral de Palnia, et en faisaient un genre unique. Linné le premier commença à les distinguer, et en forma dix genres, auxquels il donna les noms de Chamœrops, Borassus, Coiypha, Cj'cas, Cocos, Phœnix, Jreca, Elate, Zamia et Caiyota. De ces dix genres deux doi- vent être portés ailleurs, savoir : Cycas et Zamia, qui constituent la famille des Cycadées, laquelle forme le passage entre les Monocolylédones et les Dicotylé- dones. Les huit autres genres contenaient chacun une espèce seulement. Plus tard il forma deux autres genres qu'il nomma Calamus et Etais. Dans son Gênera PlantariDii , Jussieu mentionne quatorze genres de Palmiers, savoir : les dix établis par Linné, auxquels il ajoute le Nipa de Rumphius, le Licitala de Thunberg, le Latania de Commerson, et le Maurilia de Linné fils. Le nombre des Palmiers s'est ensuite accru parle grand nombre de voyages fails dans presque toutes les contrées du globe, à la fin du dernier siècle et au com- mencement de celui-ci. Mais l'étude de ces végétaux présente les plus grandes difficultés. Tous à l'exception d'un seul sont étrangers à l'Europe; ce sont, pour la plupart, de très-grands arbres, dont les fleurs et les fruits ne se développent (|ue tout à fait au sommet, et sont par conséquent difficiles à atteindre. Us croissent souvent au milieu des forêts vierges, dans les endroits les plus fourrés ; un grand nombre d'espèces sont dioï- ques. De toutes ces difficultés il résulte que les Palmiers, jusqu'à ces derniers temps, étaient fort incomplète- ment connus. On possédait dans les collections un assez grand nombre de fruits, mais fort souvent on manquait de détails précis sur la patrie, la forme des feuilles, et sur tous les autres caractères des espèces auxquelles ils appartiennent ; et bien qu'on cultive un assez grand nombre de Palmiers dans les serres, ils y végètent si difiîcilement, qu'à peine compte-t-on quelques espèces qui y tleurissent et dont les fruits i)arviennent à leur maturilé. La famille des Palmiers était donc du petit nombre de celles dont on ne peut bien faire l'histoire qu'aux lieux mêmes où ils croissent. Le professeur Martius, de Munich, qui a parcouru la plus grande par- tie des provinces du Brésil, a entrepris une histoire cnmi)lète de la famille des Palmiers. Il a publié un ta- bleau des genres de cette famille, dont il porte le nom- bre a environ cinquante. Les Palmiers sont tantôt de grands et beaux arbres, dont la hauteur atteint et surpasse quelquefois cent pieds; d'un port tout particulier; tantôl , mais plus 290 P A I. PAL rarement, ils formenL de petils aibiisles, quelquefois tout à fait dépourvus de lige et dont toutes les feuilles partent d'une sorte de plateau qui surmonte la racine. Quelques espèces, par leur tige grêle, ressemblent à des Graminées gigantesques. Leur lige, qui a reçu les noms de slipe, de fronde ou de lige à colonne, est générale- ment simple, dressée, cylindiique, nue excepté à son sommet où elle est couronnée par une énorme touffe de feuilles. Cette lige, dépourvue de véritable écorce, mais présentant l'empreinte des feuilles qui l'ont suc- cessivement formée parleur agglutation, offre une or- ganisation intérieure que l'on a déjà fait connaître au mot Monocotylédons. Les feuilles naissent toutes du sommet de la tige; elles sont généralement très-gran- des, pétiolées, tantôt simplement pinnées ou digitées, tantôt décomposées, toujours persistantes pendant plu- sieurs années, et les folioles qui les composent sont roidcs et coriaces. Les fleurs sont tantôt liermaphro- dites, tantôt et plus souvent unisexuées, dioïi|ues ou polygames : elles forment généralement de vastes grap- pes rameuses, désignées sous le nom de régimes el qui, avant leur épanouissement, sont renfermées dans de grandes spathes coriaces et quelquef(jis ligneuses, mo- impliyllcs ou polypliylles; d'autres fois les fleurs for- ment de simples épis ou des cbalons. Le périanllie est à six divisions disposées sur deux rangs, l'un in- terne et l'autre externe , de sorte qu'il paraît y avoir un calice et une corolle qui persistent. Les trois divi- sions extérieures sont généralement plus courtes et plus larges; les trois intérieures plus grandes sont souvent soudées par leur base et représentent une co- rolle monopétale, à trois divisions. Les élamines sont au nombre de six dans la plupart des genres; cepen- dant on en compte qnel(|ucfois un plus grand nombre ou bien seulement trois dans quelques genres. Ces éla- mines sont tantôt libres el tantôt monadelpbes, insé- rées à la base du périanthe et opposées à ses divisions. Dans les Uenrs hermaphrodites ou femelles, on trouve un seul ou trois pistils distincts. Dans le premier cas, le pistil unique est taiilôl formé de la réunion de trois pistils unilociilaires et monospermes, qui se sont |ilus ou moins intimement soudés, en sorte qu'il présente trois loges monospermes; tantôt deux des pistils ont avorté, et celui qui reste est à une seule loge et à un seul ovule. Chaque pistil est terminé à son sommet par un style simple et par un stigmate plus ou moins al- longé. L'ovule renfermé dans chaque ovaire naît du fond de la loge. Le fruit est un drupe charnu ou fibreux et coriace, contenant un noyau osseux, très- dur, à une ou trois loges monospermes ; la graine, outre son tégument propre, se compose d'un endo- spermc ordinairement cartilagineux, marbré el comme cérébriforme intérieurement, quelquefois charnu et offrant intérieurement une cavité centrale ou latérale, souvent remplie d'un li(|uide mucilagineux. L'embryon est monocotylédon , li'ès-pelit relativement à la masse de l'amande, cylindrique ou déprimé, contenu hori- zontalement dans une petite fossette latérale de l'cn- dosperme, et plus ou moins éloigné du hile ou point d'attache de la graine. Dans son énumération des genres qui composent cette famille, le professeur Marlius les a divisés en six sections naturelles, dont il a tiré les principaux carac- tères des spathes polyphylles ou monophylles, de l'o- vaire simple ou au nombre de trois, et de la nature du fruit. Iro section. — SAB\LIN(iES. Plusieurs spathes incomplètes; ovaire triloculaire ; baie ou drupe contenant d'une à trois graines. * Feuilles pinnatifides. Clmiiiœiloiea, Willd. •'Feuilles palmées. Tkiinax, L., Supp.; Sabal, kHaai-; Licuala, Rum- pbins. 2= section. — Corypdinées. Plusieurs spathes incomplètes; trois pistils soudés par leur côté interne, mais un seul parvenant à matu- rité par l'avortement des deux autres; baie ou drupe monosperme. * Feuilles pinnatifides. Morenia, Ruizet Pavon. " Feuilles flabelliformes. Rliapis, Alton; Chamœrops, L.; Livistona, Rob. Brovvn; Coijpha, L.; Talieia, Martius. •** Feuilles pinnées. Phœnix, L. ô" section. — Lépidocartées. Plusieurs spathes incomplètes; fleurs en chatons; ovaire triloculaire; baie monosperme et écailleuse. * Feuilles flabelliformes. Lepidocarytim, iUri'ms; Manritia, L., Suppl. *' Feuilles pinnées. Calamiis, L.; Sagus, Rumph; Nipa, Thunb. 4= section. — Borassées. Plusieurs spathes incomplètes; fleurs disposées en chatons; ovaire à trois loges; baie ou drupe contenant trois graines. ■^ Feuilles flabelliformes. Borassus, L.; Lodoicea, Labill. ** Feuilles pinnées. Lalania, Commers.; Hyphœne, Gserln. 3" section. — Arécinées. Point de spathe ou une ou plusieurs spathes com- plètes ; ovaire à trois loges ; baie menosperme. • Point de spathe. Leopoldinia, Martius. *' Une ou plusieurs spathes. A. Feuilles pinnatilides. Hyospathc, Martius; Geouoma, Willd. B. Feuilles pinnées. Psychosperma, Labill.; Kunlhia, Ilumb.; Areca, L.; OEnocarpus, Mari.; Euterpe,GxTln.;Seaforlliia, R. Br.; Iriarlea,Hu\z et Pavon; IValUchia, Roxburgh. c. Feuilles bipinnées. Caryota, L. G" section. — Cocoinées. Une oh plusieurs spathes complètes; ovaire à trois loges; drupe contenant une ou trois graines. ' Feuilles pinnées. f-f- Drupe nionosperme. A. Stipe épineux. Desmonchus , Martius; Elœis, .lacquin; Bactris, 1' A l> A L I(i.; Guilielma, Mart.; Acrocomia, Id.; Maiiinezi'a, Ruiz cl Pavon; Astrocaryum, Meyer. B. Slipe non épineux. Syagrus, Martiiis; Elate, Alton; Cocos, t.;Jnhœa, llumb.; Maxbniliania, Mart.; Diplolheminm, Id. tt Diupe à trois graines. Atlalea, Humb.; Aieng, Labill. ** Feuilles simples. ilanicaria, Gserlner. Les Palmiers sont les plus beaux ornomenls de la vé- gétation intertropicale. En cfîet, ce sont les régions tropicales qui peuvent être considérées comme le ber- ceau et la véritable patrie de ces végétaux intéressants. Selon la remarque du professeur Martius, dans l'bémi- sphére boréal, ils ne dépassent pas le trente-cinquième degré, tandis qu'ils descendent jus(|u'au quarantième dans l'hémisphère austral. Chaque espèce de Palmier a en général ses limites fixes, au delà desquelles on la voit rarement s'étendre. Aussi dans chaque partie du globe trouve-t-on des espèces particulières de Pal- miers, qui forment en quelque sorte un des caractères de sa végétation. Cependant un petit nombre d'espèces, surtout parmi celles qui croissent sur les bords de la mer, paraissent en quelque sorte cosmopolites; tels sont, par exemple, le Cocotier, le Boras.iiis,VAcroco- viia sclerocaipa, et quelques autres. Le professeur de Munich estime qu'il n'existe pas moins de mille espèces différentes de Palmiers dans toutes les régions du globe où ces végétaux peuvent croître, non pas qu'on en con- naisse déjà un nombre aussi considérable, mais il es- père que les recherches plus exactes des voyageurs les feront facilement découvrir. Quelques Palmiers crois- sent dans les lieux humides, sur le bord des sources et des Meuves; d'autres se plaisent sur les plages sablon- neuses et maritimes; quelques-uns préfèrent les vastes plaines et y vivent soit isolés, soit réunis en société; enfin plusieurs croissent sur les montagnes plus ou moins élevées. Cette famille renferme des végétaux non-seulement très-remarquables par la beauté , l'élégance de leurs formes, mais de la plus haute importance pour les ser- vices nombreux qu'ils rendent aux habitants des con- trées où ils croissent. Plusieurs même sont des arbres de la première nécessité et dont les fruits sont l'aliment presque exclusif de certains peuples. Ainsi les fruits du Dattier pour les habitants de tout le bassin méri- dional et occidental de la Méditerranée, le Cocotier, le Chou palmiste pour les habitants de i'Inde, de l'Amé- rique et des îles de l'océan Pacifique, sont un aliment aussi abondant que nécessaire; on mange aussi les fruits de VAieca, de V Elate. Plusieurs espèces de cette famille fournissent une fécule amilacée très-pure, con- nue sous le nom de Sagou, et que l'on tire principale- ment du Sagiis farinacea, du Phœnix farinacea, etc. ; d'autres un principe astringent, une sorte de sang-dra- gon, comme le Catamus Rotang. Quelques-unes four- nissent de l'huile grasse, comme VElœis Guineensis. Enfin ces arbres offrent encore aux habitants des ré- gions équatoriales des bois de construction pour leurs maisons, de larges feuilles pour les recouvrir, des fibres résistantes pour faire des lignes et des filets. La sève d'un assez grand nombre d'espèces est susceptible de passer à la fermentation spiritueuse et de donner par la distillation une liqueur alcoolique. Envisagée sous le rapport botanique, la famille des Palmiers constitue un groupe parfaitement distinct par son port, la structure de son périanthe et celle de sa graine. Elle se rapproche des Graminées par plusieurs caractères extérieurs, mais c'est avec la famille des Joncées qu'elle a les rapports les plus intimes, surtout avec les genres Xerotes et Fiagellaiia. PALMlEFxS MARINS. POi.TP. Nom vulgaire, donné à quelques espèces du genre Eiiciiiius. V. Crinoïdes. PALMINE. BOT. Substance particulière que l'on ob- tient par le traitement de l'huile de Palma-Cliristi ou Ricin avec l'Acide nitrique. Cette substance se dislin- gue de toutes ses analogues en ce qu'elle a conservé l'odeur de l'huile de Ricin , qu'elle fond à 06° et se prend par le refroidissement en une masse dont la cas- sure ressemble à celle de la cire. La Palmine est solu- ble dans l'Ether sulfurique, et presque insoluble dans l'Alcool. PALMIPÈDES. zooL. En Mammalogie, Illiger a donné ce nom à un groupe assez naturel, qu'il composait des Castors et du Myopotame ; mais dans un sens plus gé- néral on désigne par ce mot tous les animaux dont les pieds sont palmés, c'est-à-dire chez lesquels les doigts sont réunis entre eux par une membrane. Tels sont les Crocodiles et un grand nombre de Chéloniens et de Batraciens, parmi les Reptiles; les Phénicoptères, les Canards, les Mouettes, les Cormorans et une foule d'autres parmi les Oiseaux; les Loutres, les Phoques et plusieurs autres genres parmi les Mammifères. Le nom de Palmipèdes s'applique le plus ordinairement aux groupes ci-dessus désignés, c'est-à-dire aux ani- maux aquatiques des trois classes supérieures; et il conviendrait également aux Poissons qui, presque tous, sont véritablement palmés, et même à quelques ani- maux qui, bien loin de fréquenter les eaux, vivent ha- bituellement sur les arbres ou dans les cavernes; tels sont, parmi les Mammifères, les Galénpithèques et les Chauves-Souris : celles-ci ne diffèrent en effet des Qua- drupèdes et des Oiseaux désignés ordinairement sous le nom de Palmipèdes, que par l'immense étendue de leur palmature. Récipro'^uement, parmi les animaux aquatiques on connaît quelques genres chez lesquels il n'existe aucune trace de membrane entre les doigts; tels sont, parmi les Reptiles, les Tupinambis; et cepen- dant quelques-uns de ces Lézards nagent avec la plus grande facilité, se tiennent le plus souvent dans l'eau, et se laissent même fréquemment pécher comme des Poissons. Les Palmipèdes forment le quinzième ordre de la mé- thode ornithologique de Temminck; les caractères sont : bec de forme variée; pieds courts, plus ou moins retirés dans l'abdomen; doigts antérieurs à moitié garnis de membranes découpées, ou totalement enveloppés par ces membranes qui comprennent aussi quelquefois le pouce; ordinairement celui-ci est articulé intérieure- ment sur le tarse; plusieurs genres en sont dépourvus. Habitants des mers, des fleuves ou des marais, les Pal- mipèdes ne les quittent que pour se retirer sur les rives r A I. qui les baignent, et dont ils s'ecarlent bien rarement pour se hasarder dans l'intérieur des terres; il en est même qui n'y pénètrent jamais; vivant presque conti- nuellement à la surface des eaux, ils ne viennent à terre que pour y déposer leurs œufs et les couver. Les uns sont doués de la faculté de voler et de nager avec une égale vitesse, d'autres plongent et nagent avec la même facilité entre deux eaux, comme à la surface. Presque tous se nourrissent de Poissons, de Mollusques et de Vers; ils établissent leurs nids dans des trous, sur les rochers , au milieu des joncs et des broussailles maré- cageuses, et quelquefois tout simplement sur la grève; quelques-uns, malgré la palmature de leurs pieds, s'établissent au sommet des arbres sur lesquels il n'est pas rare de les voir perchés. Tous ont le plumage épais et serré; les plumes sortent d'un duvet extrêmement moelleux que les arts ont su mettre à profit pour la confection de certaines fourrures très- recherchées. Dans la plupart des genres de cet ordre, la mue est double et la robe des femelles très -différente de celle des mâles. Pendant les deux ou trois premièies années, les jeunes ont aussi un plumage incertain, qui. au pre- mier abord, rend assez embarrassante la division des sexes. On trouve des Palmipèdes sur tous les points du globe. PALMIPES. ÉcniN. (Link.) V. Paimastérie. PALMISTE. îooL. On a donné ce nom à un Écureuil, ù un Oiseau du genre Tachyphoie de Vieillot, ainsi qu'aux larves d'une grosse espèce de Coléoptère du genre Calandre. V. tous ces mots. PALMISTE. BOT. Nom donné par quelques botanistes au genre Chamœrops. /-'. Coamérope. PALMON. PaliHOn. i^s. Genre d'Hyménoptères, de la famille des Pléromalines, établi par Dalman, sur un insecte renfermé dans du Copal, et qui lui a présenté pour caractères : antennes tîliformes, terminées par une grande massue, insérées au milieu du front et com- posées de douze articles; corps allongé, avec l'abdomen un peu élevé; oviducte exserte, allongé; cuisses posté- rieures épaisses et denticulées en dessous. Palmon BEiLATEUR. Paliiioii bellalor, Daim. Il est bleu avec l'abdomen et les pieds d'un jaune ferrugineux. PALMO-PLANTAIRES. mau. (Storr.) /'. Palmaires. PALMDLAIRE. Palmular'a. polyp. foss. Nom donné par Defrance à un genre de Polypiers fossiles, qu'il caractérise de la manière suivante : corps fixé, solide, plat, linéaire, uni sur l'une de ses faces; l'autre est garnie de côtes arrondies, partant du centre et allant se terminer obliciuement sur les bords. Palmulaire de Soi.dam. Palmularia Soldanii, Defr. Ce sont de petits corps d'environ deux lignes de longueur, sur moins d'une ligne de largeur, plans, lisses sur une face, élargis d'un bout. L'une des faces est couverte d'environ vingt à trente petites côtes, par- tant d'un centre commun, comme les nervures d'une feuille; ils sont du reste pleins, solides et sans pores. On les a trouvés dans la falunière d'Orglandes, dépar- lement de la Manche. PALMIfRE. Palmyra. année. Savigny a décrit sous ce nom (Syst. des Annél., p. 16) un genre de sa famille des Aphrodites dans l'ordre des Néréidées, dont les ca- raclères sont : point d'écaillés dorsales; cirres tenta- culaires au nombre de cinq, dont la paire externe est. plus glande; une seule paire d'yeux et des mâchoires demi-ca rtilagineuses ; point de tentacules à l'orifice de la trompe. Palmïre aurifère. Palmyra aurifera, Savig., toc. cit. Elle a été observée sur les côtes de l'Ile-de-France. Son corps, composé de trente anneaux et de trente paires de pattes, est obtus à ses deux extrémités; ses branchies sont à peine visibles; les soies qui naissent en faisceaux sur les rames dorsales sont plates, recoin'- bées en palmes voûtées; elles brillent d'un éclat mé- tallique. PALOMBE. Palitmha. ois. Syn. vulgaire de Pigeon. PALOMET, PALOMETTE. bot. Nom vulgaire d'un pelit Agaric que Thore a décrit dans sa Chloris des Landes, et qui est l'un des mets les plus agréables que puisse offrir la classe entière des Champignons. F. Mousseron. PALOMMIER. BOT. y. Gaulthérie. PALOMYDES. INS. A'. MVODAIRES. PALOUÉ. BOT. y. Paiove. PALOURDE. coNCH. Nom vulgaire de plusieurs grosses Coquilles bivalves, en diverses parties de la France; sur les côtes océanes, c'est le Cardium rusticum. Dans le midi, ce sont les Unio. PALOURDE. BOT. Variété de Courge qu'on donne aux bestiaux en quelques cantons de la France. PALOVE. Palovea. bot. C'est un genre de plantes de la famille des Légumineuses et de l'Ennéandrie Mono- gynie, L., établi par Anblet (Guian., 1, p. 305, t. 1-51) pour un petit sous-arbrisseau originaire des lieux hu- mides de la Guiane, et qu'il nomme Palovea Guianen- sis ; sa tige est grêle et peu rameuse; ses feuilles alter- nes, simples, à peine pétiolées, elliptiques, oblongues, acuminées, entières, glabres et coriaces. Les fleurs sont grandes, terminales, rarement axillaires, réunies en petit nombre; elles sont purpurines, à filaments cramoi- sis; chacune d'elles est accompagnée d'une écaille con- cave, et en outre d'un involucre ou calicule extérieur monophylle, bifide et recouvrant la base du véritable calice. Celui-ci est lubuleux, verdûlre, presque cylin- drique, divisé supérieurement en quatre lobes allon- gés, obtus et réfléchis; le supérieur et l'inférieur sont plus grands que les deux latéraux. La corolle se com- pose de cinq pétales, savoir : trois piqs grands, dont un supérieur, dressé, allongé, le plus grand; les deux in- férieurs sont extrêmement petits, à peine visibles et ont jusqu'ici échappé à l'alteulion de tous les observateurs qui ont décrit la corolle comme formée de trois pétales seulement. Les étamines au nombre de neuf sont très- longues, insérées, ainsi que la corolle, à la gorge du calice; les filets sont distincts, capillaires et presque égaux; les anthères, obtuses à leurs deux extrémités, sont comme transversales. L'ovaire est longuement pé- dicellé à sa base, recourbé, décliné, terminé par un style capillaire qui devient très-long et par un stigmate capitulé. Le fruit est une gousse plane, allongée, aiguë, contenant un petit nombre de giaines. PALPES. INS. r. Bouche. PALPEURS. Pa/palores. iNS. Tribu, auparavant fa- 295 mille, de l'oidie des Ccléoplires, section des Penla- mères, famille des Clavicoiiies, établie par Lalreille, et qu'il caractérise ainsi (Fam. nal. du Règne Anini.) : têle ovoïde, dégagée ou séparée du corselet par un étranglement; extrémité antérieure du corselet rétrécie et plus étroite que la télé; palpes maxillaires toujours renflées versleur extrémité, très saillantes et de la lon- gueur au moins de la léte; abdomen ovalaire ou sub- ovoïde, embrassé intérieurement par les élylres; an- tennes presque filiformes ou grossissant insensiblement vers leur extrémité, plus ou moins coudées; palpes la- biales courtes; leur dernier article (IMaslige) ou celui des maxillaires (Scydmène) très-petit, pointu. Ces in- sectes sont de petite taille ; on les trouve dans les lieux bumides, sous la pierre ou dans les berbes. Cette tribu comprend deux genres. F. Mastige et Scvdmène. PALPICORKES. Pa/picornes. ins. Famille de l'ordre des Coléoptères, section des Penlaméres, établie par Latreille et ainsi caractérisée (Familles nat., etc.): antennes composées de six ou neuf articles, insérées dans une fossette profonde, sous les bords latéraux cl avancés de la léte, se terminant par une massue perfoliée ou solide, guère plus longues ou même plus courtes que les palpes maxillaires; menton grand, en forme de bouclier; palpes maxillaires longues. Plu- sieurs de ces insectes vivent dans l'eau; ils ont pour cela des pieds natatoires et leurs tarses paraissent n'a- voir que quatre articles, le premier étant très-court et souvent peu distinct; en général ces Coléoptères, quand ils sont dans l'eau, ne laissent paraître que leurs pal- pes, qui sont si longues qu'on les prendrait pour des antennes; au contraire quand ils sortent de l'eau, leurs palpes sont cachées sous la tète, et alors les antennes sont mises en avant, et semblent leur servir à toucher les corps environnants et à diriger leur marche. La- treille divise celte famille en deux tribus. F. les mots HvDROP^ll.IE^s et Sphéridiotes. PALPIMAKE. PalpiiiiaitHS. arach. Genre de la fa- mille des Araignées fileuses, publié par Léon Dufour, dans les Annales générales des Sciences physiques ( vol. iv, p. 304). Caractères : mandibules verticales; mâchoires conniventes, très-obtuses, inclinées sur la lèvre qui est triangulaire, pointue, aussi longue que les mâchoires; huit yeux disposés sur deux lignes trans- versales, distantes, arquées en sens contraire; palpes insérées vers le milieu du bord externe des mâchoires; article terminal des tarses antérieurs inséré latérale- ment et dépourvu d'ongles; filières saillantes. Ce genre paraît être intermédiaire des Érèses et des Saltiques. Pai.pimabe nossvE.Palpimanus gibbuliis,D\i(., Ann. génér., pi. i.xix, fig. 3. Elle est revêtue, soit aux pattes, soit au corps, d'un duvet composé de poils grisâtres, tirant au brun-marron sur le corps; le corselet offre vers sa partie postérieure une légère fossette centiale; les palpes sont courtes, et leur dernier article a quel- ques ppils plus roides; les pattes n'ont point de pi- quanta particuliers; la première paire, d'une grosseur disproportionnée avec les autres, se compose d'une hanche de deux articles, dont le premier, fort gros, est bombé, d'une cuisse renflée et cambrée, d'un genou plus fort que la jambe, d'un tibia velu au côté interne, DICT. DES SCIENCES KAT. d'un tarse de deux articles dont le dernier est simple- ment velu. Taille, trois lignes et demie. En Espagne. PALPULE. Patpiila. ins. Genre de Lépidoptères noc- turnes, de la fam. des Tinéites, institué par Treilschke, avec les caractères suivants : palpes inférieures lon- gues, épaisses, très-divergenles et coupées obliquement à leur sommet, duquel surgit le troisième article for- mant une pointe assez longue et très-fine; trompe courte, mais visible; antennes filiformes; tête oblon- gue, avec les yeux très petits; corselet ovale; abdomen assez court et légèrement aplati; jambes postérieures peu longues et épaisses; ailes supérieures lancéolées et brièvement frangées; ailes inférieures de la même forme, mais plus petites et largement frangées, sur- tout au bord interne. Les chenilles des Palpules vivent à découvert sur les arbres et arbustes; elles suspendent leurs chrysalides aux feuilles et aux rameaux; elles ont des couleurs assez vives. L'espèce principale est le Palpula biliabiccUa. PALTORIA. BOT. Ruiz et Pavon, dans leur Flore du Pérou et du Chili, ont décrit et figuré sous ce nom gé- nérique une plante qui a été réunie au genre //cr par Jussieu et par tous les auteurs modernes. F. Hocx. PALUDAPIUM. BOT. (Tabernœmontanus.) Synonyme iVApium graveolens, L. F. Acbe. PALUDELLE. Paludella. bot. (Mousses.) Ce genre a été créé par Bridel qui y rapporte le £rjiim sgitar- rosum de Linné; il lui donne les caractères suivants : urne terminale; péristome double : l'externe composé de seize dents lancéolées, aiguës; l'interne formé par une membrane divisée en seize dents courtes, séparées par un point proéminent; la coiffe est inconnue, mais se fend latéralement comme dans les vrais Biyum, dont ce genre diffère à peine; en effet, il ne s'en distin- gue que par la brièveté des divisions de son péristome interne et par l'absence des cils de ce péristome, carac- tères qui le rapprochent surtout des Puhlia. Plusieurs auteurs confondent ce genre ainsi que plusieurs autres avec les Biyum • c'est l'opinion des muscologistes an- glais; les botanistes allemands au contraire, qui en général subdivisent davantage les genres, admettent assez généralement le genre Paludella. Palcdelle ronde. Paludella squarrosa, Biidel; Biyum squanosuin, L., Hedv., Spec. Musc, t. 44, fig. 0-11; Hxpmtm Paludella, Web. et Mohr. C'est une Mousse assez grande, à tige droite, peu rameuse, à feuilles ovales, pointues, étalées ou réfléchies, den- telées vers leur extrémité; l'urne est terminale, olilon- gue, penchée, portée sur une soie assez longue. Elle croît dans les marais du nord de l'Europe, en Suède, en Laponie, en Russie et dans le nord de l'Allemagne. PALUDINE. Paludina. moi.l. Ce genre dont on at- tribue la création à Guettard, fait partie des Mollus- ([ues pectinibranches, et peut être placé dans la famille des Cricostomes de Blalnville. 11 a pour caractères : animal spiral; le pied trachélien ovale, avec un sillon marginal antérieur; tète proboscidiforme; tentacules coniques, obtus, contractiles, dont le droit est plus ren- flé que le gauche et percé â sa base pour la sortie de l'organe excitateur mâle; yeux portés sur un renfle- nicnt formé parle tiers inférieur des tentacules; bouche 294 P A L sans dénis, mais pourvue d'une petite masse lingnale hérissée; anus à l'extrémité d'un petit tube au plan- cher de la cavité respiratoire ; organes de la respira- lion formés par trois rangées de lîlaments branchiaux, et contenus dans une cavité largement ouverte, avec un appendice auriforme inférieur à droite et à gauche; sexes séparés sur des individus différents; l'appareil femelle se terminant par un orifice fort grand dans la cavité brancliiale; l'organe mâle cylindrique, Irès-gros, se renflant quand il est rentré; le tentacule droit et sortant par un oritîce situé ù la base; co(|nille épider- mée, conol'de, à tours de spire arrondis; le sommet mamelonné; ouverture arrondie, ovale, plus longue que large, anguleuse au sommet; les deux bords réunis, tranchants, jamais recourbés en dehors; opercule corné, appli(iué, squammeux, ou à éléments imbriqués; le sommet suhcentral. Paludiive vivipare. Pdludina vivipara , Lamk. , Anim. sans vert., t. vi, p. 173, n» 1; Hélix vivipara, L., Gmel., p. 3040, n° 103; Neiita vivipara, Mm., Verm., p. 182, n° 570; Cyclostoma viviparum, Drap., Mollusq. lerrestr. et fluvial., pi. 1, fig. 10; Lister, Conchyl., lab. 120, fig. 20; Favanne, Conchyl., pi. Cl, fig. D, 9. La coiiuille, qui a quelquefois un pouce de diamètre, est conoide, un peu ventrue, mince, sub- lransparcnle,à cinqousix tours de spire, séparés par une suture profonde, cachant sous ua épiderme de couleur verdàlre, des bandes décurrentes brunes on fauves sur un fond blanchâtre. PALUDinE AGATHE. Pa/«(//na achatina, Lamk. ,ibiil., n° 2; Nerita fasciala , MUll., Verm., p. 128, noSOO; Hélix fasciata, L., Gmel., p. 5040, n» 100; Encyclop., pi. 458, fig. 1, a, b. Elle se trouve avec la précédente dans les eaux douces du Midi. Coquille un peu plus grande cl, en général, plus allongée, un peu plus solide et plus nettement fasciée que la précédente, avec la- quelle elle a les plus grands rapports; toutes deux se trouvent dans lesgrandes rivièresdu midi de la France et de l'Italie. On en connaît en outre un assez grand nombre d'es- pèces à l'état fossile, que l'on trouve aux environs de Paris, et dans diverses autres localités, soit de France, d'Allemagne ou d'Italie. PALUMBA. OIS. y. Palombe. PALYTHOE. Palythoa. polyp. Genre de l'ordre des Alcyonécs, dans la division des Polypiers sarcoïdes, ayant pour caractères : Polypier en plaque étendue et couverte de mamelons nombreux, cylindriques, de plus d'un centimètre de hauteur, réunis entre eux; cellules isolées, presque cloisonnées longitudinalement et ne contenant qu'un seul Polype. Sous cette dénomination, Laraouroux a cru devoir distraire du genre Cahotique des Alcyons deux productions marines, figurées et dé- crites par Solandeï- et Ellis, comme faisant jiaitie de ce dernier genre et que les auteurs n'en ont point distin- guées non plus. Ces Polypiers, composés de mamelons de deux à trois lignes de diamètre sur cinq à sept lignes de hauteur, forment des nappes ou croûtes peu consi- dérables, recouvrant les corps marins; les mamelons sont réunis et adhèrent ensemble presque jusqu'à leur extrémité qui est saillante et percée au centre d'une ouverture arrondie ouéloilée; l'intérieur des mamelons estcreux elles parois sont marquéesen dedans de dix à douze lames saillantes, longitudinales. Desséchés, leur couleur est d'un gris lerreux et leur consistance ana- logue à celle de la plupart des Alcyons desséchés. Les animaux ne sont pas connus. Les espèces de ce genre adhèrent sur les rochers des côtes des Antilles. Ce sont les Palythoa stellata et ocellata. PAMBOPiE. Pamhorus. iNs. Genre de Coléoptères pentamères, famille des Carnassiers, tribu des Cara- biques abdominaux, établi par Latreille et caractérisé ainsi : tarses semblables dans les deux sexes; dernier article des palpes fortement sécuri forme; corselet pres- que cordiforme; élylres en ovale allongé. Ce genre se dislingue des Tefflus, Procères, Carabes et Calosomes, par les mandibules qui, dans ceux-ci, n'ont pas de dents notables au côté interne; lesCychres,lcsScaphinotes et les Sphérodères de Dejean, s'en éloignent parce que leurs élytres sont carénées latéralement cl qu'elles em- brassent l'abdomen, ce qui n'a pasiieu dans lesPambo- res; la tête des Pambores est assez allongée, planeen des- sus, et rétrécie postérieurement; la lèvre supérieure est bilobée, à peii près comme dans les Carabes; les mandibules sont peu avancées, très courbées, et très- fortement dentées intérieurement; le menton est assez grand, presque plan, rebordé et légèrement échancré en arc de cercle; les palpes sont Irès-saillantes; leurs premiers articles vont un peu en grossissant vers l'ex- trémité; les antennes sont filiformes, et un peu plus courtes que la moitié du corps; le corselet est assez grand; les élytres sont un peu convexes; les pattes sont ù peu près comme celles des Carabes; mais les jambes antérieures sont terminées par deux épines un peu plus fortes, surtout l'intérieure, et l'échancrure entre les deux épines se prolonge un peu sur le côté interne; les tarses sont semblables dans les deux sexes. Pambore alternant. Pamhorus allernans, Latr., Enc. Méth., t. 8, p. 078, n» 1; Ins., Dej., Spec. des Col., t. II, p. 19. Cet insecte est long de treize lignes et large (le quatre lignes trois quarts. Il est noir, avec les côtés du corselet d'un bleu violet; les élytres sont sillonnées, (t d'une couleur de bronze foncée; les sillons sont coupés par des impressions transverses et présentent chacun une rangée de tubercules ou de grains élevés. Nouvelle-Hollande. PAMEA. BOT. y. Pamier. PAJIET. MOiL. iSoin qu'Adanson ( Voy. au Sénég., pi. 18) a donné à une coquille de son genre Telline; genre qui correspond en tout aux Donaccs des auteurs (K. ce mot). Gmelin a confondu cette coquille avec le Donax ruijo.ia, mais c'est une espèce distincte; La- raarck la nomme Donace allongée, Donax eloiujalu. PAMIEU. Pamea. bot. Aublet (Plantes de la Guianc, p. 946, lab. 539) a décrit sous le nom de Pahier de la OuiANE, /'awiea Guiaiiensis, un arbre de la Polyga- mie Monœcie, L., qui croit dans les forêts de la Guiane, et qu'il dit avoir beaucoup de rapports avec le Ca- lappa de Rumph (Herb. Amboin., vol. 1, tab. 08) et VJdamarain de Bhéede {Horl. Malab., vol. 4, lab. 3 et 4), plantes dont Linné a fait une espèce de Termi- nalia. D'après une noted'Aublet ajoutée à la fin de sa description, où il esl dit crais maritime. Pancratium marilimum, L. Son bulbe est ovoïde; il s'en élève cinq à six feuilles linéaires, presque planes; ses fleurs sont blanches, grandes, odorantes, portées sur des pédicellcs courts, enveloppées avant leur épanouissement dans une spa- tlie bifide et disposées, sept ou huit, en une sorte d'om- belle. Sur les bords de l'Océan et de la Méditerranée. Pancrais d'Illibie. Pancratium lUiricnm, L. Son bulbe esl de la grosseur du poing; ses feuilles sont lan- céolées linéaires, un peu canaliculées; la hampe est demi-cylindrique, haute de dix à douze pouces, ter- minée par une ombelle de six à douze Heurs blanches, odorantes, portées sur des pédoncules de la longueur de l'ovaire. Pancrais a iongces ïleers. Pancratium pédale, Scb. Quoique celle espèce soit connue depuis 1815, ce n'est que dix-huit ans après qu'elle a été introduite en Europe par Richard Ilarrison d'Aighburg.qui en a reçu des bulbes de Truxillo. La plante a fleuri au mois d'avril 1834. Sa hampe est épaisse, glabre, cylindrique, haute de deux pieds environ; elle sort d'un bulbe ovale, arrondi, blanchâtre, recouvert d'une tunique brune, et sup|)0ite une ombefle de cinq ou six Heurs extrême- ment longues. Le périanthe est blanc ; les étamines ont leurs filaments verts, aplalis, en massue vers la partie supérieure du tube calicinal; les anthères sont linéai- res, jaunes, longues de sept à huit lignes, attachées par le milieu. Le style dépasse la longueur des fila- ments; il est vert, ainsi que le stigmate. La S|)allie qui enveloppe l'ombelle avant son développement, est po- lyphylle et d'un brun grisâtre. PANCRASIA. BOT. L'une des sections du genre Coffea, d'après De Candolle. F. Caffeyer. PANCRE. OIS. Nom vulgaire du Butor, f. Héro.'ï. PANCRÉAS. zooL. y. Intestin. PANDA. Jilurus. mam. Sous ce nom F. Ciivier a établi, dans la 50» livraison de son Histoire des Mam- mifères, un genre nouveau dont la découverte esl due à Duvaucel, et qui ne comprend qu'une seule espèce, et qui vil dans l'Inde. Depuis, Hardwieke a publié sur ce genre un excellent Mémoire qu'il avait lu, dès le 0 no- vembre 1821, à la Société Linncenne de Londres, et dont l'insertion fut différée jusqu'au commencement de 1826, époque où ce travail parut dans le t. xv, 1'" partie, p. ICI des Transactions de cette Société. I' A N i>yy F. Ciivier plaça ce nouveau genre entre la famille des Civeltes et celle des Ours; il se rapproclie des pre- mières par ses ongles rélraclilcs, el des derniers par sa marche planligrade. Par le système dentaire, il est très voisin des Ratons, et c'est aussi à côté des genres Nasiia et Procyon que Hardwicke le range; il n'en diffère essentiellement que parce que ceux-ci ont la tète plus allongée, le nuiseau beaucoup plus lojig et terminé par un nez mobile, en même temps qu'on ob- serve quelques différences dans le nombre des molaires et dans leur forme. Les caractères de ce nouveau genre sont ;six incisives à chaque mâchoire, etàpeu près d'é- galedimension,lesdeux exteinesd'en haut un peu plus élevées que les quatre du milieu, et renflées à leur base; les plus externes d'en bas sont épaisses, élargies au sommet, obliquement tronquées à leur partie externe, les deux du milieu un peu plus comtes. Les canines sont fortes, les supérieures sont droites, coniques, les inférieures sont recourbées, déjclées en dehors, mar- quées sur leur face externe de deux rainures longitu- dinales ; les molaires sont au nombre de cinq de chaque ciîlé, el augmentent de grosseur à mesure qu'elles de- viennent plus postérieures; la première du maxillaire supérieur est séparée de la canine par un espace vide; elle est de forme Iricuspide, sa portion centrale étant élevée et conique el s'évasant en deux émincnces aux bords antérieur et postérieur; la deuxième est épaisse, a trois dents latérales, dont celle du milieu est la plus grande; la troisième est multicuspidée; les émi- nences externes droites sont d'égale hauteur; les deux internes, coniques en devant, élargies à leur base; la postérieure plus petite; toutes obliquement tronquées à leur sommet, qui est garni d'un rebord; la qua- trième, plus grande, multicuspidée, ii deux dents ex- ternes, est élargie et trifide à sa partie antérieure, à éminences intermédiaires plus grandes et au nombre de deux et toutes entourées d'un rebord saillant; les trois tubercules intérieurs sont courts, simples, aigus, anne.xés au dedans du rebord; la cinquième molaire, un peu plus étroite, aussi multicuspidée, ressemble à la quatrième; les molaires de la mâchoire inféiieure sont plus étroites et diffèrent des supérieures par quelques modifications; la troisième surtout a sa dent intérieure obliquement tronquée; l'éminence intermédiaire très- grande, isolée par un sillon profond et régulièrement conique à sa base; la postérieure est large, courte, tronquée, el le tubercule intérieur est très-petit; les éminences des quatrième el cinquième molaires sont inégales, (jnelques-unes sont obtuses, d'autres sont aiguës. La tête est arrondie, grosse avec la face obtuse, les joues élargies, le front aplati et large; la langue est papilleuse; le museau est conique, large et court; le nez est obtus; les narines sont terminales; les oreilles sont courtes, distantes, un peu aiguës et très poilues; les yeux sont en avant, proche des narines; le coips est épais; les pieds sont pentadaclyles, à planle revêtue d'une bourre très-dense et très-moelleuse; les ongles sont très-aigus, comprimés et arqués; la queue est forle, épaisse et touffue. PAriijA ÉCLATANT. Jiliirus fulgeus, F. Cuvier, 50" liv.Mamm.; Hardwicke, Trans., t. xv, lab. 11. Ce Mam- mifère est le représentant en Asie des Kaluns de l'Amé- rique ; sa longueur totale est de trois pieds deux pouces; la queue à elle seule a treize pouces et demi; ses formes sont ramassées et massives; son cou est court; son pelage se compose de poils longs, très doux et la- nugineux à la base; la queue est très-épaisse à sa nais- sance, cylindrique et atténuée vers sa pointe; elle est revêlue de poils très-longs et peu serrés; mais ee qui rend surtout le Panda remarquable, ce sont les cou- leurs tranchées de sa fourrure : des poils fauves gar- nissent le front; le derrière de la tête, le dessus du cou et du dos, les parties extérieures de la base des membres sont d'un beau fauve brun, s'éclaircissanl sur le dos pour prendre une teinte dorée brillante; une bande brune naît derrière les yeux et va s'unir à celle du côté opposé, sur le cou; la face, le museau elles oreilles sont d'un blanc pur; l'aluiomen et les extré- mités sont d'un noir profond; la queue est annelée de cercles alternatifs jaunes ou brun-fauve et noire à son extrémité; le feutre recouvrant la planle des pieds est de couleur grise ou brunâtre. Le Panda fréciuenle le bord des rivières et des torrents qui descendent des montagnes. Il se plaît dans les arbres el se nourrit d'Oiseaux el de petits Quadrupèdes; son tri sert fré- quemment à le faire découvrir et ressemble au mot U'ha [oua, suivant la prononciation française) sou- vent répété; aussi le nomme-ton fVha dans certains cantons et Chilwa dans d'autres. C'est de là, sans doute, que provient le mol Panda introduit dans notre langue et corrompu. Cet animal n'a jusqu'il présent été trouvé que dans la chaîne des montagnes de l'Hima- laya, entre le Népaul elles montagnes Neigeuses. PANDACA. BÛT. On ne connaît ce genre qui a été proposé par Noronba el publié par Du Pelil-Tliouars (Nov. Gênera Madagasc, p. 10), que par une courte description du fruit. Le calice, la corolle, les élamines el le pistil sont entièrement inconnus. Le fruit se com- pose de deux follicules bacciformes, opposés, trica- rénés en dessous, arrondis en dessus, et tronqués supé- rieurement; il renferme un placenta central el fongueux, auquel sont attachées des graines ombiliquées et char- nues. Ce genre a été rapporté à la famille des Apoci- nées, el il ne diffère du genre Foacanga, Du Petil- Thouars, que par la forme extérieure du fruit. D'un autre côté, il se rapproche beaucoup du genre Taber- nœmonlana, el peut-être devra-t-on le réunir à ce- lui-ci. La planle sur laquelle il a été formé est un arbre pourvu d'un suc proi)re, laiteux, très -abondant. Ses rameaux sont épais, garnis de feuilles opposées, ovales et épaisses. Il croît à Madagascar. PANDALE. Pandalus. crïst. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Macroures, tribu des Salico- ques, établi par Leach et qui se dislingue des Égéons et Crangons par les caractères suivants : carapace al- longée, cylindrique, carénée et dentelée dans son mi- lieu, terminée par un long rostre comprimé, denté en dessous et relevé à sa pointe; antennes supérieures ou intermédiaires les plus courtes, bifides, supportées par un pédoncule de trois articles, dont le premier, qui est le plus grand, est écbancré du côté des yeux et pourvu d'une lamelle qui se prolonge au -dessous de ceux-ci; antennes cxléiieuies ou inférieures plus longues que le corps, sétacées, pourvues à leur base d'une écaille allongée, uniilenlée en dehors, vers son cxlrémité; pieds -mâchoires extérieurs formés de trois articles visibles, dont le premier est aussi long que les autres ensemble, échancré en dedans depuis sa base jusiju'à son milieu, et dont les deux derniers, égaux entre eux, sont couvei'ts de petites épines sur toutes leurs faces; les pieds de la première paire sont assez courts, sans pince, avec leur dernier article simple et pointu; ceux de la deuxième paire sont didaclyles, très-longs et grê- les, inégaux entre eux, ayant les troisième, quatrième et cinquième articles marqués de beaucoup de petits sillons transverses et comme mulliarticulés; les pieds des trois dernières paires sont plus gros et moins longs que ceux de la deuxième, et décroissent successivement de grandeur: ils sont tous terminés par un ongle sim- ple, pourvu de petites épines du rôté interne; l'abdomen est arqué vers le ti'oisième arllole; les écailles de la queue sont allongées, étroites, surtout celle du milieu qui est garnie de petites épines à sa pointe. Pandale anaulicorîie. Pandalus annullcornis, Lcach, Walac. Brit., tab. 40. Il est long de trois pou- ces ; son rostre est multidenté en dessous, relevé et échancré à sa pointe; ses antennes latérales et infé- rieures sont marquées de huit ou dix anneaux rouges, aussi larges que les intervalles qui les séparent; elles sont épineuses au côté interne. On trouve ce Crustacé sur les côtes d'Angleterre. PANDANÉES. Pandaneœ. bot. Famille établie par Rob. lirown, et qui a pour type le genre Vaquois, Pandanus, placé d'abord par Jussieu auprès des Ty- pbinées et spécialement du genre Sparganium, qui est en quelipie sorte un Vaquois herbacé. Le professeur Richard, dans le XT" volume des Annales du Muséum, avait décrit avec soin l'organisation de la graine de ce genre et confirmé cette analogie. Mais Robert Brown réunissant les genres Typha et Sparganium aux Aroïdées, opinion faiblement partagée, a formé du genre Pandanus une famille nouvelle ci distincte, à laquelle il a donné les caractères suivants : les Heurs sont dioïques ou polygames, sans périanlhe; les mâles sont en chatons recouveits d'étamines très-nombreuses, dont les anthères sont biloculaires et constituent cha- cune une Heur. Les fleurs femelles offrent la même dis- position; elles se composent de pistils réunis en un cbalon très-gros, ovoïde ou globuleux, quelquefois soudés les uns avec les autres. Chaque iiistil offre un ovaire uniloculaire, monosperme, surmonté d'un stig- mate sessile. Les fruits sont ou des drupes libreux, souvent réunis plusieurs ensemble, ou des baies à plusieurs loges polyspermes. Les graines se composent d'un embryon diessé, axile, renfermé dans un cndo- sperme charnu. Cette famille lient en quelque sorte le milieu entre les Aroïdées et les Typhinées, qui paraissent devoir rester distinctes. Les genres qui la composent sont : Pandanus, L. fils; Nipa, Thuiib., auparavant placé parmi les Palmiers; et Phytelephas, Ruiz et Pavon. R. Brown indique un autre genre nouveau, originaire de l'île de Norfolk, dont il ne donne pas le nom. et qui s'éloigne des autres gejires de la famille par les fruits qui sont des baies à plusieuis loges polyspermes. PANDAN0GARPE./'aH(/aK0ca»7«(H(.E0T.F0SS. Bron- gniart a donné ce nom à des drupes fossiles qu'il a ob- servés dans les terrains de sédiment supérieur, et qu'il rapporte à la famille des Palmiers. Ces drupes sont coniques, tétrahexagonaux, avec la base large et dé- cbic|uelée, le sommet tronqué, nu. Ces drupes sont uni- loculaires et monospermes. PANDAKUS. BOT. F. Vaquois. PANDARE. Pandarus. cscsT. Genre de l'ordre des Syphonoslonies de Latreille, famille des Caligides, éta- bli par Lcach, et auquel ce naturaliste donne pour caractères ; bouche en forme de bec; antennes au nombre de deux seulement ; quatorze pattes, les six antérieures onguiculées, toutes les autres bifides. Ce génie, qui n'a pas été adopté par Latreille et qu'il réunit a ses Caliges, en diffère cependant parce que les quatre paires de pattes postérieures sont bifides, tandis qu'il n'y a que la cinquième paire qui le soit dans les Caliges. Les Cécrops s'en éloignent parce que leurs sixième et septième paires de pattes ont les cuisses très-dilatées. Le corps des Pandares est ovalaire, sou- vent très-allongé et terminé par deux soies allongées et cylindriques; le test est elliptique en avant, tronqué transversalement en arrière; le corps est recouvert de trois écailles £i recouvrement, transversales, dentelées ou échancrées sur leur bord postérieur; l'abdomen est composé d'anneaux formés de lames; la queue est ovalaire et donne atlachc aux deux longues soies. On connaît quatre ou cin(i espèces de ce genre, qui vivent sur diverses espèces de Poissons. Pamjare bicolore. Pandarus bicolor, Leach. Il est allongé, de couleur pâle et livide; le lest et le milieu des lames abdominales sont noirs ; les soies de la queue sont deux fois aussi longues que le corps. Cette espèce s'attache au Squale mllandre. Pandare du Requin. Pandarus Carcliariœ, l,each. Il est ovale, noir; les angles postérieurs du test et les soies de la (lueue sont d'un jaune pâle et livide; ces soies sont un peu plus longues que le corps. PANDELÉTEJE. Pandeleteius. uns. Coléoptères té- tramères; genre de la famille des Rhyncbophores, éta- bli par Schoenherr, jiour un insecte de l'Amérique du nord, qui lui a offert pour caractères : antennes assez courtes et minces, coudées, composées de douze arti- cles, dont les deux premiers obconi(|ues, les autres arrondis, avec la massue oblongue-ovale etacuminée; trompe très-courte, épaisse, plane en dessus, canali- culée, échancrée en rond au bout; yeux arrondis et peu saillants; corselet oblong, plus étroit antérieure- ment, tronqué aux deux extrémités, arrondi sur les côtés, et un peu ridé en dessus ; élytres oblongues, fai- blement tronquées antérieurement, avec les épaules rectangulaires, déclives et arrondies vers l'extrémilé; pieds antérieurs grands; cuisses épaisses, jambes ar- quées, crénelées sur la face interne. Le Pandeleteius puuperculus est noir, couvert inégalement d'écaillés cendrées et blanchâtres; il a les antennes et les tarses d'un brun ferrugineux, cl des stries ponctuées sur les élylrcs. P A N 301 PAN'DELETIQnE. Piiiiilelcliciis. iNS. Genre de Co- léoplères lélramères, de la famille des Curciilionides, institué par Sclinenherr, qui lui assigne pour carac- lères : antennes grêles, de moyenne longueur, à pre- mier article en massue et flexueux; les premiers du funicule sont lurhjnés; la massue est grande, ovale; rostre mari|ué d'une étroite carène, écliancré en trian- gle et relevé au bord antérieur; yeux arrondis; corse- let transversal ; écusson petit; élytres oblongues, poin- tues à l'extrémilé; pattes antérieures plus longues que les autres; cuisses grandes et renUées; jambes faible- ment arquées, crénelées à la surface interne. PAJiDEiÉTiQiE PACPERCDiE. Paiideteticus paiiper- culus, Schoenli. Son corps est oblong, noir, varié inégalement par de petites écailles blanches et grises; ses antennes sont d'un brun ferrugineux, ainsi que les tarses; corselet ponctué; élytres ponctuées et striées. Taille, deux lignes. De l'Amérique du nord. PANDELOQUES. INF. Les animalcules désignés vul- gairement sous ce nom, rentrent dans les genres Kol- pode et Leucoplire. ^'. ces mots. PANDÉRIE. Pandeiia. bot. Genre de la famille des Chénopodées, institué par Fischer et Meyer, qui lui ont reconnu pour caractères : fleurs hermaphrodites, ou polygames par avortement de l'ovaire; périgone ur- céolé, à cinq dents, appendiculé transversalement en dehors; cinq étamines insérées au fond du périgone, et opposées à ses lobes ; ovaire comprimé, uniloculaire, uniovulé; style bifide, à découpures aiguës; utricule membraneux, com])rimé, enfermé transversalement dans le périgone qui est appendiculé; semence verti- cale, comprimée; test membraneux; embryon annu- laire, périphérique, renfermant un albumen farinacé; radicule infère. Pakdérie poilde. Pandeiia pilosa, Fisch., Ind. Sem., 1833, ii, 4G; Pterochlamys pilosa, Fisch., nist. C'est une plante annuelle, velue, dont les feuilles sont éparses, linéaires ou linéari-lancéolées, membra- neuses; les fleurs sont sessileset réunies trois ou qua- tre ensemble dans les aisselles des feuilles. Elle est ori- ginaire du centre de l'Asie. PANDION. ois. Dénomination générique donnée par Savigny,dans son Ornithologie de l'Ëgyple, au genre qu'il a établi aux dépens des Falco, pour quelques Bal- buzards, f^. Aigle. PAKDOCIA. MOLL. Nom de l'un des sous-genres for- més par Mac-Leay, aux dépens du genre Ascidia de Linné. PANDORA. INS. Le genre de Diptères formé sous ce nom par Haliday, devrait appartenir à la famille ou tribu des Muscides de Latreille; l'auteur lui donne pour caractères : antennes penchées, avec le troisième arti- cle elliiitique et comprimé; soie dorsale nue; hypos- tome un peu voûté, garni de moustaches; yeux arron- dis; front glabre et large; abdomen oblong, déprimé et glabre, formé de cinq anneaux ou segments; ailes penchées. Le type de ce genre est le Piophila sciitel- laris, de Fallen. Haliday lui a adjoint une autre espèce qu'il a nommée Pandoia busalis ; elle est noire, bril- lante, avec l'hippostome, les antennes et l'origine des pattes jaunes. On la trouve en Europe. PANDORE. Pandoia. îiout. Genre de la famille des Corbulés, indiqué primitivement par Briiguière et que l'on peut caractériser de la manière suivante : corps comprimé, assez allongé, en forme de fourreau parla réunion des bords du manteau et sa continuation avec les tubes réunis et assez courts; pied petit, plus épais en avant, et sortant par une fente assczgrande du man- teau; branchies pointues en arrière et prolongées dans le tube. Coquille régulière, inéquivalve, inéquilatérale, transversalement oblongue, à valve supérieure aplatie, et l'inférieure convexe. Deux dents cardinales oblon- gues, divergentes et inégales à la valve supérieure; deux fossettes oblongues ù l'autre valve, ligament in- terne. Les Pandores vivent dans le sable, où elles s'en- foncent comme tant de coquillages; elles paraissent propres aux mers d'Europe, du moins pour les deux grandes espèces; on ignore la patrie de la troisième; ces trois espèces composent toutes celles contenues dans ce genre qui ne parait pas plus riche en espèces fossiles. Pandore rostrée. Pandora rosirata, Lamk., Anim. sans vert., t. v, p. 408, n» 1 ; Tellina inœqnivalvis, L., Gmel., n» 2ô, Poli, Test, des Deux-Siciles, pi. 13, lîg. 5; Encyclop., pi. 230, fig. 1, a, b, c; Sowerby, Gênera of Sihells, n" 2, fig. 1, 2, 5. Cette espèce, qui n'a guère plus d'un pouce de long, est la plus grande du genre; elle est obtuse, arrondie antérieurement, et rostrée po.s- térieuremenl ; elle est nacrée, comme les autres espèces du genre. Pandore obtuse. Pandora obltisa , Lamk., Anim. sans vert., /oc. cit., n" 2. On distingue cette espèce de la précédente par son moindre volume, sa forme plus ovale, par le défaut de rostre au côté postérieur; elle vit comme la précédente dans les mers d'Europe, mais parait plus particulière à la Manche. ■ Pandore flexcecse. Pandora flexuasa, Sow., loc. cit., no 2, genre Pandore, fig. 4, 3. Espèce qui se rap- proche des Corbulés pour la foime; elle a la valve infé- rieuie Irès-concave et épaisse, la cociuille est étroite et fortement rostrée postérieurement. Pandore de Defrance. Pandora Defrancii, Desh., Descript. des Coq. foss. des env. de Paris, t. i, p. Cl, pi. 9, fig. 13, 16, 17. Jolie petite espèce trouvée fossile à Grignon, par Defrance. PANDORE. Pandora. acal. Genre de la famille des Béroïdes, établi par Eschschoitz, qui lui assigne pour caractères : corps régulièrement tronqué et circulai- rement ouvert à un pôle; l'autre extrémité arrondie, percée de deux ouvertures; les séries de cils placées dans des sillons dont les bords sont garnis de membranes. Pandore de Fleming. Pandora Fleviingii, Esch. Son corps est en forme de voûte, tronqué et large- ment ouvert, avec un rebord rosé. Des mers du Japon. PANDORINE. Pandorina. inf. Bory de S'. -Vincent, dans son essai d'une classification des animaux micros- copiques, établit ce genre aux dépens des yolvox de Wuller, et le fait type d'une famille qu'il nomme Pan- dorinées. Ce genre se compose des Folvox globalor, JIull., et f^olcox mortim, Mull. Les caractères assi- gnés ù ce genre d'infusoires par Ehrenberg, sont: corps monomorphe, c'est-à-dire ayant une forme stable; re- pioduclioii s'effecliianl par des divisions iiilernes; liou clie en communication avec plusieurs vésicules slom- macales; polnl d'anus ni de tube intestinal visibles. PANDOIUNÉES. Seconde famille de l'ordre des Gym- nodés. dans le système do classification des animaux microscopiques de Bory de St. Vincent Les animalcules de celte famille sont caractérisiSs par leur corps sim- ple, sphérique comme dans les Monades, mais réuni en une association d'individus qui exercent, dans leur ré- union, une vie commune, sous une forme déterminée et fixe, qui éloigne toute idée de coniractilité. Les Pan- dorinées présentent ce fait extraordinaire, qu'indivi- dualisées par molécules, chacune de ces molécules est un animal doué d'un mouvement propre et qui, s'ac- croissanl, devient un assemblage d'animaux en glomé- rule vivant aussi, et dans lequel la volonté de chacune des parties constitutives semble agir en raison de sa force propre, pour causer des perturbations bizarres dans les mouvements généraux de la masse. PANDULFIA. BOT. (Ué/juliqiie.i.) Nom proposé par Léman pour remplîicer celui de Bclliiiciiiia donné par Kaddi à un genre démembré des Jungermannes, pour le Junf/eruiaiiitia lœviyata. PANUURIFORME. bot. C'est-à-dire qui a la forme d'un violon . Ce nom adjectif se donne aux feuilles oblnn- gues, qui ont de chaque côté et vers le milieu un sinus arrondi, comme par exemple dans certains Rumex. Cette forme ne se représente pas assez fréquemment parmi les végétaux, pour avoir nécessité la création d'un mot spécial. PANEAU. OIS. Dénomination vulgaire du jeune Paon. r. ce mot. PANEL. BOT. L'arbre cité par Rhéede sous ce nom vulgaire, est une espèce du genre Terminalia. y. Ter- «mALIE. PANÉTIE. DOT. y. PAN«TrE. PANETOS. BOT. Le genre proposé sous ce nom par Raffinesque (Ann. gén. des Se. pbys., v, p. 227), dans la famille des Rubiacées, n'a point été adopté; mais De Candolle en a formé une section de son genre Ano- lis. V. ce mot. PANEUR DE SOTRE. BOT. C'est-ù-dirc Balais de Sor- cier. L'un des noms vulgaires, dans les Vosges, de l'Oj!?- cidium elatiniim, selon Uouseol,Slirp.Fosg.,n'''i8^. PAIVGASIE. Patigasius. pois. Genre de Malacoptéry- giens, formé par Valenciennes dans la famille des Si- luroïdes, avec les caractères distinctifs suivants : cas- que peu chagriné; quatre barbillons fort courts; dix rayons aux ouïes ; tète déprimée, presque aussi longue que large, coupée transversalement en demi -cercle; corps comprimé; mâchoire supérieure mousse, assez épaisse, plus avancée que l'inférieure; dents en velours ras, sur des bandes de médiocre largeur; épine de la nageoire dorsale et celle des pectorales fortes, striées, finement dentelées à leur bord postérieur, granulées ou même un peu dentelées à l'antérieur; nageoire adi- peuse fort étroite, l'anale longue, la caudale divisée en deux lobes pointus. Pangasie de Uucuanau. Pang.'isius Biichanani, Vat; Pimelodus Panrjasius, Uam., Buch. Tout son corps paraît argenté, teinté de violàtre et de vert sur le dos; les nagiciires sont d un gris jauni! Ire; les côtés sont gla- cés de pourpre. Taille, environ trois pieds. Des bouches du Gange. B. 10; d. 1/6; A. 51; c. 17; P. 1/1 1; v.O. PANGI ET PANGIUM. bot. Rumph (Heib. jimhoin., lib. 5, p. 182, tab. 59) a décrit et figuré sous ces noms une branche et le fruit d'un arbre des îles de l'Archipel indien; mais celle description et la figure qui l'accom- pagne,sont insuffisantes pour en délermineravec quel- que certitude les rapports botanitiues. Son tronc est droit; ses feuilles très-grandes, tantôt divisées en trois segments dans les jeunes rameaux, tantôt entières ou n'offrant qu'un ou deux angles d'un côté, tantôt cordl- formes. Le fruit est suspendu à un pédoncule épais; il est de la grosseur d'un œuf d'Autruche, recouvert d'une écorce épaisse comme celle des grenades, renfermant une cbaii- blanchâtre dans laquelle sont placées des noix très-dures, de formes très-diverses. Ces noix contien- nent une amande d'où l'on retire une huile bonne à manger, et avec laquelle on prépare des fritures. Mais l'extraction de cette huile exige une manipulation assez longue, la macération et rébullition dans l'eau. PANGITES. MIN. Ou regarde comme la même chose que le Jayet, la Pierre que Strabon mentionne sous ce nom. PANGOLIN. Manis. mam. Le genre Pangolin, que tous les auteurs ont conservé intact, est voisin des Ta- tous et des Fourmiliers, et appartient à l'ordre des Édentés ordinaires, du Règne animal de Cuvier. Klein plaçait les animaux de ce genre parmi les Tatous, et Brisson proposa i>our eux le nom de Plwiidohis que Knorr adopta. Le mot Pangolin est d'origine javanaise, et se trouve employé pourla première fois par Valentyn, pour désigner le Matiis hracluiira, Erxl. Les Pango- lins sont encore nommés Fourmiliers écallleux, Arma- dil/es par Séba, Quogelo par le voyageur Desmarchais, Alungti sur la côte de Coromandel, PangulUng parles Javanais, cl Tchi n-Cliia n- Kiapp par les Chinois. Les caractères du genre Pangolin, Manis, sont d'avoir le corps , les membres et la queue entièrement revêtus d'écaillés fortes, tranchantes, imbriquées, et de forme triangulaire; le corps allongé, très-bas sur jambes; la tête mince et le museau très-prolongé; les maxillaires sont complètement édentés; les yeux sont petits; la bouche est transversale au sommet du museau; la lan- gue est grêle, très-longue, très-extensible, arrondie et lomhriciformc; les pieds ont tous cinq doigts; la queue est longue et fait suite au corps sans séparation nette; les mamelles sont situées sur la poitrine, au nombre de deux. Cuvier dit que les Pangolins ont l'estomac légè- rement divisé dans le milieu, qu'ils n'ont point de cœ- cum, que les phalanges onguéales sont fourchues, et que les organes génitaux sont séparés de l'anus. Les Pangolins vivent à la manière des Fourmiliers, en laissant traîner leur longue langue, et ramassant les Fourmis blanches et autres insectes très-communs dans les pays ([U'ils habitent. Leur naturel est doux; leur cri très-faible; leur démarche lente, et ils ne sor- tent guère que la nuit. Lorsqu'ils sont effrayés, ils hé- rissent leurs écailles, et se roulent en boule, de manière à être etficacement protégés par leur armure; leurchair est très-délicate et rechei cliée par les habilanls ([ui em- |)loienl aussi, dans ktir médecine populaire, la graisse abondante el fluide (|u'ils relirenl de la queue. Ce genre liahite seiilemenl rancien monde : il est donc le repré- sentant du genre Fourmilier exclusivement propre à l'Amérique, cl dont il ne diffère que parce qu'au lieu de poils, le corps est revêtu d'écailles, quoique l'en- semble de l'organisation et même les habitudes soient identiques. Les Pangolins se retirent dans des trous qu'ils creusent à l'aide de leurs ongles robustes. Pangolin de Java. Manin Javanica, Di'sm., 590. Celle espèce, décrite pour la première fois par Desraa- rest, dans sa Mammalogie, a été rapportée de Java par Leschenault de la Toiu'. Elle a un pied quatre pouces de longueur, .«ans y comprendre la queue qui a un pied un pouce; les écailles forment sur le dos dix-sept ran- gées; elles sont brunes et d'autant plus élargies qu'elles s'éloignent de la nuque; celles des cuisses sont caré- nées; les parties inférieures du corps et inlernes des membres sont nues ou seulement garnies de quel(|ues poils rares, durs el blancs; les interstices des écailles sont garnis aussi de quelques poils; les doigts des pieds de devant ont des ongles inégaux; celui du mi- lieu esl beaucoup plus fort que les deux placés à côté de lui ; les deux plus externes sont Irès-courts. Ce Pan- golin habite l'ile de Java. Pangoiih a qkebe coerte. i>/«n('s Indica, Manis pentailaclyla, L., l. 1, p. 53; Manis brachiura, Erxl., 98; le Pangolin à queue courte, Cuv., 1, 224; Manis macrOHia, Desni., 594; Pangolin, Buff., t. x, pi. 54; Munis crassicaiulala, Geotî., Cat.;^/«ia(/!V/o, Séba, lab. 53. fig. S, el lab. 54, fig. 1 ; Shoit-l'ailcU Manis, Penn., 329; 7'atu miislelinus, Klein, 47 ; Phat la gen, JEUen? Ce Pangolin a jusqu'à deux pieds trois pouces de longueur, el la queue un pied six ou sept pouces. Celte partie est toujours plus courte que le corps qui a, en dessus, onze ou treize rangées d'écailles, et qui est nu sur toute la région abdominale et en dedans des membres; la tête esl petite, pointue, à museau allongé; les écailles sont de couleur blonde, obtuses, glabres, striées vers leur base, et garnies çù et là de quelques poils rudes, fauves, sortant de leurs intersti- ces; toutes les parties inférieures du corps et internes des membres sont nues ou revêtues de poils Irès-rarcs; les oreilles sont peu apparentes el à pavillon arrondi; les trois ongles du milieu des membres antérieurs sont plus longs que les deux latéraux, et leur couleur est jaunâtre. Le Pangolin à queue courle paraîtrait être le Badjarkita ou Reptile de Pierre de quelques relations de voyageurs. C'esl sans doute un individu mutilé de celle espèce, qui a porté Pennanl à faire d'un Pangolin de Tranquebar sou Bioad-Taiied Manis ou Pangolin à large queue. Il habite la côte de l'Inde, les îles de Fornioseet de Ceylan. Pangolin a queie longce. Munis Afiica, Desm.,595; Manis tetradaclyla ,h.,'5i; Manis macroura, Erxl., 501; Pangolin à longue queue, Cuv., 224; Manislon- gicaudaia, Geoff. St.-Uil.; Photidotus longicaudatus, Briss.; le Lézard de Clusius, Perrault, 5, 89; Scali-Li- zaïdjGtfW.; Lacerlus peregrinus sqiiainosus,0\us., 374, Tachard, Voy. à Siam, tlie LoiiyTailed Manis, Penn., 528; Phalagin, Buff., lab. 10, pi. 35. Le corps de ce Pangolin a un pied deux pouces de longueur, cl la queue un pied sept pouces. Son principal caractère, pour le différencier de l'espèce précédente, est donc d'avoir la queue plus longue que le corps, el celui-ci couvert en dessus de onze rangées d'écailles, et garni en dessous de poils courts, roides el bruns. La tête esl petite, garnie d'écailles peu développées, et s'étendanl sur le museau; celles du corps n'ont aucun poil dans leurs interstices; elles sont brunâtres, carénées sur les deux rangées externes et sur celles des cuisses; l'ongle du pouce du membre antérieur esl peu apparent, c'est pourquoi Linné ne lui donnait que quatre doigls en avant; la (jueue esl atténuée el obtuse au sommet; les ongles sont bruns. Cette espèce habite l'Afrique, et notamment le Sénégal el la Guinée. Pakgolin de Temjiinck. Manis Temntinckii, Smith. Il a la tête fort courte, le corps fort large, el les écailles qui le recouvrent grandes, disposées sur onze rangs; la queue est presque aussi longue que le corps et n'est guère moins large à son origine; elle est légè- rement tronquée à son exlréniité. Les membres sont assez robustes, et les parties internes garnies de quel- ques poils ainsi que le dessous du corps. La couleur des êcailles.est le blond cendré. La longueur totale de celle espèce- est d'un pied et demi; on la trouve à Lalakoo, dans l'Afrique méridionale. Uliger a rapproché du genre Manis, un animal in- déchiffrable nommé, par Boulins, Testudo squain- uiata, el dont il a fait le s^nre PanpIiraclHs, qui ap- parlienl i)lulôlaux Uepliles qu'aux Mammifères, et (jui, d'ailleurs, esl très douteux. 11 paraît aussi qu'une grande espèce de Pangolin existait autrefois, à en juger par une phalange onguéale bifurquée, décrite par Cuvier dans son grand ouvrage sur les Ossements fossiles. PANGONIE. Puiigonia. iws. Genre de l'ordre des Dip- tères , famille des Tanystomes, tribu des Tabaniens, élabli par Latreille, avec ces caractères : trompe beau- coup plus longue que la tête, grêle, en forme de siphon, - écailleuse, terminée ordinairement en pointe cl sans dilatation notable, en forme de lèvres au bout; dernier article des antennes divisé dès sa base en huit anneaux. Ce genre se dislingue des Taons qui en sont très-voi- sins, et avec lesquels on le confondait avant Latreille, parce que la trompe de ceux-ci est au plus de la lon- gueur de la tête, el parce que kurs antennes onl le der- nier article partagé, à partir du milieu, en quatre ou cinq anneaux au plus : les mêmes caractères distin- guent des Pangonies les genres llœmalopote, Hepla- tome, Rhinomize, Silvius, Acauthomère, Chrysops et Raphiorbinque. Le corps des Pangonies ressemble beau- coup à celuides Taons; leur têleesldela largeur et de la hauteur du corselet, presque hémisphérique et presque enlièrenienl occupée par les yeux; on voit entre eux et sur le verlex, trois petits yeux lisses, disposés en trian- gle; les anlennes sont à peine de la longueur de la tête, Irès-rapprochées, de trois articles; trompe filiforme ou sétacée, avancée, droite, renfermant un suçoir de qua- tre soies longues el presque égales; les deux palpes sont très-courtes, composées de deux articles dont le dernier est terminé en pointe : elles sont insérées près de la base de la Irompe ; les ailes sont grandes, écartées, hori- ôOi I' A >i zonlales, ayant plusieurs cellules complèles ; les balan- ciers sont peu découveris; les pattes sont longues, fili- formes, avec deux petites épines au bout des jambes, et trois pelotes à rextrémilé des tarses. Les Pangonies sont propres aux pays cbauds de l'Europe, a l'Afrique, ù l'Amérique méridionale, aux Indes orienlales et à la Nouvelle-Hollande; le genre est assez nombreux en espèces. Pangotiie taeaniforme. Panrjonia tnhanifoniiis, Latr.; Bombille tabanifonne, Oliv.; Tcihaiiiis liaiis- tellatits, Vill. Ent. Lin., t. iit, p. S58, n" 18, tab. 10, fîg. 13. Longue de six à huit lignes; corps noirâtre; antennes, jambes et tarses fauves ; côtés de l'abdomen et milieu du dos, ayant une rangée de taches grisAlres, formées par un duvet; anus d'un gris roussàlre; trompe courte; ailes jaunâtres vers leur base. Europe. PASIC. Paiiicum. BOT. Genre de la famille des Gra- minées, et de la Trinndrie Digynie, L., composé d'un très -grand nombre d'espèces offrant toutes pour ca- ractères communs : des épillets biflores, diversement groupés, soit en épis simples ou digilés, soit en pani- cule. Chaque épillet se compose d'un lépicène à deux valves, l'une externe, généralement plus petite, quel- (|uefois même presque impercei)tible, et de deux Qcurs. La fleur externe est neutre, très-rarement mâle, com- posée d'une ou de deux valves; la valve inlerne, quand elle existe, est en général plus petite et plus mince que l'externe; la seconde fleur, sessile ou pédicellée, est hermaphrodite, à deux valves presque égales, minces et membraneuses. La ghimelle se compose de deux pe- tites paléoles, plus courtes que l'ovaire et générale- ment cunéifornpes. L'ovaire est surmonté par deux styles distincts, terminés chacun par un stigmate velu. Le fruit est une cariopse généralement globuleuse, ren- fermée dans les deux valves de la glume, qui devien- nent souvent très-dures et lui forment comme une en- veloppe crustacée. Ce genre est très-nombreux en espèces qui croissent dans toutes les régions du globe, mais qui sont surtout très-communes sous les tropiques. Les unes sont an- nuelles et abondantes dans les terres cultivées; les autres sont vivaces; quel(|ues-unes même sont ligneuses et plus ou moins ramifiées. Leurs fleurs sont générale- ment fort petites, disposées en épis simples, géminés ou digités, ou en panicnles plus ou moins ramifiées. On a formé, aux dépens du genre Panicum, un assez grand nombre de genres qui, pour la (ilupart, doivent être considérés comme de simples sections ou sous-genres. Ainsi, les espèces qui, comme les Panicum viride, (jlaucum, etc., ont leurs épillets accompagnés à leur base de soies plus ou moins roides, forment le genre Selaria. Le Panicum sanijiiincde, L., dont les épillets sont géminés, l'un sessile et l'autre pédicellé, constitue le genre Digilaria de Haller ou Syntlierisma de Wal- ter. Beauvois a fait le genre Echiiiochloa des espèces dont la valve externe de la fleur hermaphrodite est terminée en pointe roide à son sommet, et dont toutes les valves sont hérissées de poils. A ce dernier genre se rapportent les Panicum Crus Galli, Crus Corvi, echinatum, sclirjeruiji, etc. Le genre Oplismenus du même auteur, comprend les espèces dont la valve externe des deux fleurs de chaque épillet est échancrée au sommet où elle porte une petite aiète ; tels sont les Panicum bromoides, Burmanni, composilum, etc. Plusieurs autres genres ont encore été formés du dé- niembiement du Panicum. Mais ces genres peuvent aussi n'être regardés que comme des sections propres à grouper les espèces nombreuses de ce genre. Cette opinion est celle de Triniusqtii, dans son Agrostogra- phie, réunit au genre Panicum les genres Milium de Mœnch, Diijitaria de Haller, Paractœnum, Mo- naclnie, Echinochloa et Urochlua de Beauvois. Paivic MiLiET. Panicum Miliaceum, L., Spec. Cette plante est généralement connue sous le nom de Millet. Elle est annuelle, originaire de l'Inde, mais cultivée et naturalisée dans presque toutes les contrées de l'Eu- rope. Ses tiges, hautes de deux à trois pieds, sont cy- lindriques, noueuses, velues; ses feuilles sont très-lon- gues, larges de près d'un pouce, velues surtout sur leur gaine; leur nervure médiane est presque blanche. Les Heurs sont petites, disposées en une grande panicule étalée. Les graines sont globuleuses, lisses, luisantes, d'une couleur jaune; on s'en sert pour la nourri- ture de la volaille et des diverses espèces d'Oiseaux de volière. Les habitants de la Tartarie en font grand usage ; ils en retirent, par la fermentation, une liqueur alcoolique assez enivrante. Us i)réparent aussi, avec ses graines réduites en farine, des sortes de galettes dont ils se servent comme aliment. Pamic élevé ou GRAND Panic. Punicum maximum, Jacq.; Panictim lœve, Lamk. On connaît cette espèce sous les noms de Panic, d'Herbe de Guinée, parce qu'elle parait, en effet, originaire de celte partie de l'Afrique d'où elle aura été transportée dans les diver- ses parties de l'Amérique où on la cultive très-abon- damment. C'est une grande Graminée vivace, dont les tiges droites et noueuses sont hautes de trois à quatre pieds. Ses feuilles sent linéaires, étroites, glabres, ci- liées à l'entrée de leur gaîne. Les fleurs, fort petites, constituent une vaste panicule terminale et étalée. Cette plante est abondamment cultivée à Saint-Domin- gue, à la Jamaïque et dans la plupart des autres An- tilles. Elle y forme des touffes très-serrées, qui donnent un des fourrages les meilleurs et les plus abondants. Les essais que l'on en a faits en France n'ont pas en- core parfaitement réussi ; mais néanmoins on la con- serve assez facilement dans les provinces méridionales de la France, les seules où l'on puisse espérer de la na- turaliser, parce qu'elle craint le froid. PANICASTRELLA. BOT. Micbeli avait anciennement formé, sous ce nom emprunté de Cœsalpin,un genre de Graminées qui était fondé sur une plante dont Linné a fait le type de son genre Cenchre (Cenchrus echi- nalus). L'ancienne dénomination a été rétablie par Mœnch, qui a eu outre placé dans le genre dont il est question, le Cenchrus capilatus, L., ou Echinaria capilata, Desf. /^. CEncHRE et Écuinaire. PANICAUT. Eryngium.mi. Ce genre appartient à la Pentandrie Digynie, L., et à la famille des Ombelli- fères, où il est le plus remarquable parmi les genres anomaux que Jussieu a placés à la suite de cette grande I famille. En effet, la disposition en capitules de ses Heurs PAN lui ôtc, au premier coup d'œil, le port si caiacléris(i- que des Ombellifères; mais par l'observalion altenlive de l'inflorescence des Panicauts, il est facile de la ra- mener à l'ombelle ordinaire : un réceptacle commun, très-gros, coni(|ue ou cylindrique, entouré d'un invo- lucre multilîde, portant des fleurs sessiles, disposées en rayonnant, peut fort bien être assimilé à des Heurs nombreuses, supportées isolément par des pédoncules de même hauteur et qui divergent d'un point central; en un mot, on peut voir, dans le réceptacle des Pani- cauts, une masse cellulaire et fibreuse, composée de tous les pédoncules soudés enlre eux. Le genre Pani- caut a été l'objet d'une bonne monographie, publiée en 1808 par F. Delaroche qui en a ainsi exposé les ca- ractères génériques : les fleurs sont capitées, réunies sur un réceptacle conique ou cylindrique, garni de paillettes rigides, dont chacune se trouve placée au- dessous de chaciue Heur, et embrasse la base de son ovaire; le calice est persistant, formé d'un tube adhé- rent à l'ovaire, ordinairement couvert d'écaillés, de tubercules ou de vésicules; le limbe est profondément partagé en cinq segments roides, le plus souvent épi- neux au sommet; la corolle se compose de cinq pétales insérés sur l'ovaire, alternes avec les divisions calici- nales, infléchis, échancrés ou bifides au sommet; les cinq étamines sont, de même que la corolle, insérées sur l'ovaire, opposées aux divisions calicinales, à filets sélacés, inUéchis avant la floraison, ledressés ensuite; ù anthères biloculaires, versatiles, déhiscentes latéra- lement; l'ovaire est adhérent au calice, présentant au sommet une sorte d'ombilic concave, à dix crénelures; il est surmonté de deux styles filiformes, terminés par des stigmates à peine distincts ou rarement capités. Le fruit est un akène (polakène, Rich.) divisible en deux parties convexes du côté externe, irrégulièrement striées, et planes du coté interne; il y a deux cordons pislillaires dont chacun rampe sur la face interne de chaque partie du fruit. La graine, solitaire dans cha- que loge de l'akène, renferme sous une enveloppe mince un albumen blanc, charnu, elliplique, et un très- petit embryon renversé, cylindracé, terminal, à deux cotylédons comprimés, et à radicule cylindrique et supère. Les Panicauts sont de grandes plantes herbacées, remarquables par la constante dichotomie de leurs rameaux. Les feuilles inférieures sont amplexicaules, et les florales sessiles. Les feuilles caulinaires sont é|)arsi's, les florales opposées ou verlicillées; toutes sont parlailement glabres, cartilagineuses sur les bords, et oi'dinairement dentées ou épineuses; ce qui fait con- fondre les Panicauts avec les Chardons par le vulgaire. Il en est qui ont des feuilles rubanées, armées d'épines acérées sur les bords, etqui simulent en petit les feuilles des Ananas ou des Vaquois. Au surplus, les formes de CCS feuilles sont très variables, et dépendent de la ma- nière dont les nervures se divisent et se distribuent dans le limbe; aussi en trouve-t-on de parfaitement entières, et de lobées, d'incisées, de pinnatifides et de ])almées. On a vu que les fleurs sont disposées en capitules; ceux-ci sont ceints, ù la base, d'involucres assez semblables aux feuilles florales, cependant moins incisés; ils sont toujours ligides, termines en pointes fines, ordinairement plus longu('s <|ue le capitule, ex- cepté dans quelques espèces, par exemple dans VEiyn- giiim ebracleatum, où ils se confondent avec les pail- lettes florales, ce qui démontre l'analogie de ces organes. Les capitules et leurs involucres sont encore remar- quables par les belles couleurs dont ils sont ornés. Oji peut citer sous ce rapport les Eryntjiuni alpinum et aiiiellixstiniim, qui offrent la plus belle couleur bleue violette tirant sur celle de l'améthyste; mais celle ci n'est pas constante, car on trouve quelquefois dans la même espèce des capitules bleus et des capi- tules verdàtres comme les autres parties de la plante. Cette couleur dépend-elle de la chaleur du lieu natal de l'espèce, ou a-t-elle pour cause la nature du sol dans lequel elle croît? C'est ce qui n'est pas encore bien déterminé. VEiyvgium dichotomum , par exemple, qui, dans le jardin de Paris, donne des capitules d'une vive couleur améthyste, est à peine coloré dans la Mau- ritanie dont il est originaire, et où il a été cueilli par le professeur Desfonlaines. Plus de cinquante espèces de Panicauts ont été dé- ' crites par les auteurs. Elles croissent dans les diverses parties de l'ancien et du nouveau monde, et Labillar- dière en a fait connaîlre une qu'il a trouvée à la terre de Van-Diémeii. La plu|iart de celles qui habitent notre hémisphère, sont rassemblées dans la région méditer- ranéenne; celles de l'Amérique sont plus dispersées; quelques-unes se trouvent dans l'Amérique septentrio- nale, et les autres dans les républiiiues du Mexique, de Colombie et du Pérou. Celles-ci forment une section assez naturelle et sont remarquables par leurs feuilles ù nervures simples et longitudinales. Panicadt des champs. E IX II gin m caiiipeslie, L.. vulgairement nommé Chardon Roland ou plutôt llou- lant. C'est une plante herbacée, rigide dans toutes ses parties, et qui s'élève à la hauteur de deux à cinq dé- cimètres. Sa racine est perpendiculaire, très-longue, cylindrique, blanche en dedans, brune en dehors, et parsemée de quelques tubercules. Elle se confond su- périeurement avec la tige qui, dans les plantes adultes, est radiciforme à la base, ronde, légèrement stiiée, d'une couleur verte pâle, se divisant en rameaux épars, élalés et plusieurs fois dichotomes. Les feuilles radi- cales sont pétiolées, divisées profondément en trois lobes pinnatifides et épineux. Les feuilles caulinaires, et surtout les supérieures, sont plus petites et moins incisées; enfin, les feuilles florales sont verlicillées par trois. Les pétioles des feuilles radicales sont engainants à la base, plus longs que les feuilles; ceux des feuilles caulinaires sont munis d'un appendice en forme d'o- reillette de chaque côté, et bordés d'une aile membra- neuse. Les capitules de Heurs sont arrondis, d'un vert pâle, et portés sur des pédoncules lerminaux ou qui naissent dans l'aisselle des bifurcations de la tige. Les involucres sont composés de six à sept folioles linéaires lancéolées, du double plus longues que le capitule, vertes, terminées en épines, et munies sur leurs côtés d'une ou deux dents épineuses. Les Heurs sont blanches et accom|iaguécs de paillettes subulées, rigides, en- tières, un peu plus longues que le calice. Le Panicaut des champs croil dans les rùgions chaudes cl (empérécs de l'Europe. II est exlrèmemenl commun le long des routes. C'est une de ces plantes sociales par excellence, qui envahissent de grands espaces de terrain, et ne souffrent, dans leur voisinage, que deux ou trois es- pèces telles que la Centaurée Chausselrape, le Marruhe blanc, lesquelles semblent à leur tour lui disputer la domination du territoire. On remarque parmi les espèces de Panicauts qui se distinguent parleur beauté: XoV E lynglum alpinum , L., dont les feuilles radicales sont cordiformes, les ca- pitules d'un bleu foncé, presque cylindriques, entourés d'un involucre de même couleur, composé d'environ vingt folioles pinnatilïdes. Celle belle plante croit dans les Alpes elles Pyrénées; 'i'>VEryngium inaiitiintim, L., dont les feuilles radicales sont réiiiformes, pélio- lées, et les folioles de l'involucre ovales. Celte espèce croit dans les lieux maritimes de presque toute l'Eu- rope, sur les bords de la Méditerranée, ainsi qu'en Afrique; 3» VErxixji'im amclhysliniim, à feuilles bipinnatifides, dont les divisions sont toutes linéaires; les capitules d'un beau bleu améthyste, nombreu.x et disposés en panicules. Celte plante est originaire des montagnes de la Styrie. On la cultive depuis longtemps dans les jardins de botanique, ainsi que les Eryn- ghimplanum, dichotomum, uspenjotium, oliveiia- niim, etc., qui sont aussi des espèces très-remarqua- bles par leur élégance et la vivacité de leurs couleurs. Delaroche a décrit et figuré, dans sa Monographie, un grand nombre de Panicauts dont le port est très-sin- gulier. VEiyngimn Spiiia alba, lab. ô, est une belle espèce originaire du mont 'V'entoux près d'Avignon et des Alpes dauphinoises. Son nom spécifique indique la couleur blanche ou jaunâtre de toute la plante et pai ti- culièrementde ses capitules. Enfin, dans le nombre des Panicauts originaires de l'Amérique méridionale, on peut encore mentionner les Eijtujium paniculatiDii, graniineum, bromeliœfolnim, HiimboUUii et pio- ieœfolium, lab. 26 30, qui offrent des feuilles dentées sur leurs bords et à nervures longitudinales. PANICÉES. noT. r. Graminées. PANICDLARIA. bot. (Heister.) Synonyme de Palurin. A', ce mot. PANICULE. Panicula. bot. Mode d'inflorescence dont la famille des Graminées préseule de nombreux exemjiles. La Panicule est un assemblage de fleurs por- tées sur des pédoncules rameux, d'autant plus longs qu'ils sont plus inférieurs. Les genres Poa, Festiua, beaucoup de Saccliarum, etc., offrent des exemples de Panicules. PANICUM. DOT. K. Panic. PANIOS. BOT. Ce nom, qui est un ancien synonyme de Coiiyza, a été employé par Adanson pour désigner le genre Erigeron de Linné. PANIS. BOT. r. Pabic. PANISSA ET PANISSE. bot. Noms vulgaires du Pa- nicum italicum. PANKE. BOT. Ce genre, créd par Molina et adopté par Willdenow, est fondé sur des plantes qui ne sont point congénères; son Panhe acaulis se rapporte au genre Gunnera, taudis que le Panke liiictoiia est voisin du Laupanke de Feuillée, ou Fiancoa de Ca- vanillcs. F. Gcnnère et Francoa. PANNAIRE. Pannaria. bot. {Lichens.) Delise a formé ce genre pour un Lichen dont les caractères consistent dans la couleur toute particulière du récep- tacle général ou thalle, qui est à peu près celle du - plomb, dans sa consistance comme subéreuse, dans le duvet épais, particulièrement sur les bords, qui en garnit les expansions inférieures en manière de drap, dans les apolhécies enfin qui semblent être intermé- diaires entre celles des Parmélies et celles des CoUèmes, élant petites, arrondies, et présentant une couleur qui passe du rouge au marron plus ou moins foncé; le re- bord de ces apolhécies est en général très-peu mar- qué. Les espèces constatées que Delise place dans le genre Paiinaire, sont, outre six ou sept qui nécessitent encore examen : 1» Pannaria nibiginosa, confondue par Smith avec le Conoplea sous le nom commun d'a/finis; on la trouve dans la France occidentale et en Angleterre; 2o Pannaria auctorum, Bory, Par- molia pannosa, d'Acharius, qui se trouve dans toutes les contrées intertropicales; 5» Pannaria Boryi, qui se trouve à l'île de Mascareigne et à Nouvelle-Zélande ; 4» Pannaria conoplea, d'Acharius, remarquable par sa pulvérulence bleuâtre, espèce européenne; 5° Pan- naria Delisei, Bory, improprement Parmelia plutn- bea, dans la Flore Française de De Candolle, remar- quable par la petitesse de ses apolhécies, et dont une belle variété (cyanoloma) existe dans l'ouest de la France ; 0° Pannaria plumbea, Del., Parmelia plum- bea, Ach., la plus grande de toutes lesPannaires, for- mant des rosaces épaisses, atteignant jusqu'à cinq pouces de diamèlre. Delise l'a trouvée dans toute la Normandie occidentale, Lapylaie, à l'extrémité de la Bretagne, notamment sur les montagnes d'Ares. Bory l'avait déjà observée dans les environs de Bordeaux ainsi qu'à Ténériffe; 7» Pannaria areolafa, Del., des Moluquesetde Saint Domingue; 8" Pannaria imbri- cala, Del., de RioJaneiro et de Mascareigne; O» Pan- naria cenina, Del., des iles Sandwich; 10° Pan- naria erylhrocarpa, Del., de Mascareigne; 11» Pan- naria microphylla, Del., Lecidea d'Acharius, qui se tiouve en Europe. Les Pannaires croissent généralement sur l'écorce mousseuse des vieux arbres, souvent vers leur cime, en l'oscttes un peu élevées au-dessus de leur support, à cause de leur épaisseur, assez régulièrement arrondies, mais se déformant avec l'âge en cédant aux obstacles qu'éprouve leur croissance par la saillie des troncs et par les brins de Mousses qui semblent se plaire à s'y mêler. Ces rosettes sont d'ordinaire circonscrites par un reboid velu, qui appartient à ce duvet épais comme du drap qui revèl les parties inférieures. Ce rebord pro- duit un singulier effet lorsqu'il esl noir. Les divisions du thalle sonl linéaires, parallèlement divisées et telle- nicnl conliguës qu'elles ne paraissent faire qu'un tout sans interstices, au moins vers le centre des expansions. PANNA VALLl.BOT. (Rhéede, Hort. Malab., 12, 35.) Synonyme de Lomaria scamlcns, Willd. PANNETIÈRC. 1RS. Même chose que Panaleiro. T. ce mol. r A N PANNEXTERNE et PANNINTERNE. bot. Selon le professeurMirbel, les patois du péricarpe sont formées de deux parties, Tune extérieure, pulpeuse, charnue, plus ou moins succulente ou coriace, qu'il nomme Pan- NEXTERNE, et l'aulrc intérieure, ligneuse, qu'il nomme Panninterne. PANCK. BOT. (Adanson) Synonyme de fatciia. y. ce mot. PANOPE. CUenalopes. ois. Genre établi par Vieillot, pour y placer l'Oiseau connu vulgairement sous le nom de Grand-Alque ou Grand- Pingouin , Alca im- l'eiiiiis. Lalh. A'. Pingouin. PAISOPE. CRCST. (Leacli.) f. Cyame. PANOPÉ. Panopeus. crcst. Genre de Crustacés dé- capodes brancliyures, de la famille des Crabes, tribu des Ar(|ués, institué par Edwariz, et qui se distingue des autres genres de la même catégorie en ce que la carapace est bien moins ovalaire,que les bords latéro- antérieurs sont minces, dentelés, peu courbes et ne se prolongent que peu en arriére; les bords latéro- pos- térieurs sont au contraire très -longs, et forment avec le bord postérieur un angle presque droit. Les Panopés ont aussi un hiatus au bord inférieur de l'orbite, au- dessous de l'angle interne de cette cavité. Panopê de Herbst. Panopeus Heibstii, Edvv.; Can- cer Panope, Ilerbst. La carapace est à peine bombée et légèrement bosselée en avant; on aperçoit une petite dent à l'angle orbitaire externe, au-dessus de l'biatus. Les bords latéro-antérieurs sont armés en outre de qua- tre dents triangulaires, comprimées et saillantes, avec iMi petit tubercule au-dessous de la base de la pre- mière; les pattes antérieures sont grosses et renflées; le bord interne du carpe présente un petit tubercule pointu ; les pinces sont courtes, fortes et arrondies; les pattes suivantes sont assez minces, lisses et de longueur médiocre. La couleur est jaunâtre, mêlée de vert et de noir. Des côtes de l'Amérique septenlrionale. PANOPÉE. Panopea. coNcn. Ce genre fut établi par Ménard de la Groye pour une des plus grandes cociuil- les bivalves qui soit connue, et que les auteurs anté- rieurs à Linné nommaient Chaîna (jljcimeris, nom sous lequel Aldrovande le premier la représenta. Lister en donna ensuite une bonne figure, en lui conservant le nom qu'Aldrovande lui avait imposé. Cet auteur, plein de sagacité, sentit les rapports de cette Coquille avec les Solens; car il la mit immédiatement après eux. Linné la plaça dans son genre Mye, quoiqu'il n'en ait pas tous les caractères, et elle y resta jusqu'au moment où Ménard proposa pour elle le genre Panopée. Quoiqu'on ne connaisse point encore l'animal des Paiiopées,on ne peut douter qu'il ne doive avoir beau- coup d'analogie avec celui des Solens. D'un autre côté, il est évident que la coquille, par sa forme, a aussi des rapports avec les Myes; la large ouverture postérieure que laissent entre eux les bords de la coquille, la pro- fonde impression palléale. indiquent l'existence de deux siphons longs et charnus. Cela dévoile aussi l'habitude de cet animal de vivre enfoncé dans le sable, à la ma- nière de presque tous les Acéphales à longs si|)hons. Lamarck caractérise ainsi le genre Panopée : coquille équivalve, transverse, inégalement baillante sur les côtés; une dent cardinale, conique sur chaque valve, et à côté une callosité comprimée, courte, ascendante, non saillante au dehors; ligament extérieur placé sur le côté postérieur de la coquille, et fixé sur les callosités. Panopée d'Aldrovande. Panopea Aldrovanili, Mé- nard, Ann. du Mus., t. ix, p. 131; Chaîna glycimeris, AIdrov., Test., lib. 3, p. 47.5 et 474; ibùl., Lister, Conch., tab. 414, fig. 238; Mya glycimeris. Lin., Gmel., p. 3222, n" 17; ibiiL, Bornn, Mus. Cœs. f^'hul., 1. 1, fig. 8; Chemn., Conch., tab. 3, fig. 23 (var. a), fos- sile; Panopea Faiijasii, Ménard, Ann. du Mus., loc. cit., pi. 12. Ménard a séparé la Panopée fossile de la vivante, sur ce que les individus vivants sont généra- lement plus larges et ont l'ouverture antérieure plus prononcée. Tous les autres caractères restant absolu- ment identiques, on ne peut disconvenir que ceux sur lesquels on a séparé l'espèce fossile, ont trop peu de valeur pour être adoptés. Panopée de Ménard. Panopea Menanlii , Desh. Espèce éminemment distincte de la précédente, plus longue, plus étroite, iné(|uilatérale, le côté postérieur le plus long, bâillant ti es -fort, moins large (|ue l'an- térieur; callosité moins saillante et beaucoup plus lon- gue; impression palléale étroite, et ayant la sinuosité postérieure plus étroite et plus profonde. Elle est fos- sile aux environs de Bordeaux. PANOPIA. BOT. (Noronha.) Synonyme de Maca- ranga. y. ce mot. PAKOPS. INS. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Tanystomes, tribu des Vésiculeux, établi par La- marck, et auquel il donne pour caractères : une trompe fort longue, cylindrique, bifide à l'extrémité, abaissée contre la poitrine, et dépassant l'origine des pat- tes postérieures; antennes cylindriques, à jiointe, de trois articles : les deux premiers très-courts; le der- nier fort allongé; ailes très-écartées; cuillerons très- grands; trois pelotes aux tarses. Ce genre se distingue des Cyrtes de Latreille, parce que ceux-ci ont les an- tennes très-petites, de deux articles, avec une soie au bout du dernier. Les genres Astomelle, Acrocère et Ogcode, en sont éloignés parce qu'ils n'ont point de tiompe remarquable. Le corps des Panops est court et élevé; la tète est petite, plus basse que le corselet, presque globuleuse et occupée presque en totalité par deux yeux à réseaux et séparés par un simple sillon; sur le sommet sont trois petits yeux lisses, très rappro- chés et en triangle; le corselet est très-convexe ou bossu, avec le dos arrondi et sur lequel on aperçoit deux ou trois lignes enfoncées, plus ou moins distinc- tes; les côtés du segment antérieur se prolongent et s'élargissent triangulairement en arrière pour former chacun une sorte d'épaulette assez saillante. On re- marque entre ces épaulettes et la naissance des ailes, une petite plaque en bosse; l'écusson, ou la partie ana- logue, est proéminent, transversal, en segment de cer- cle ou arroiuli postérieurement; les cuillerons sont grands et ovales; les ailes sont presque ovales et reje- tées sur les côtés du coups; les pattes sont de grandeur moyenne, sans piquants ni éperons; l'abdomen est grand, composé de six anneaux distingués par des in- cisions assez profondes; il est rétréci iiostéricuroment A N et se termine en pointe. On ne connaît encore jus- qu'ici que deux espèces de ces Diptères et toutes deux sont propres à la Nouvelle -Hollande; l'une, Panops de Bau.din, Paiiops Baudini , Lamk., Ann. du Mus., l. 3, p. 206, pi. 22, f. 3; Latr., fien. Criist., etc., est longue de six lignes, noire, avec les antennes entiè- rement noires, les pattes noires, avec les genoux et le bout des jambesblancliàlres; l'autre, Panops flavipède, Panops flavipes, Latr., Encycl., est d'un noir bronzé, avec la base des antennes, les jambes et les tarses jaunâtres. PANOPSIS. BOT. Salisbury a nommé ainsi un genre fondé sur le Rhopala sessili/'olia de Richard, mais qui n'offre pas de caractères suffisants pour mériter d'être adopté. /'. RiioPAi.A. PANORPATES. Panorpatœ. lus. Tribu de l'ordre des Névroptèrcs, section des Filicornes,élablieparLatreille et ayant pour caractères : antennes sétacées et insérées entre les yeux; chaperon prolongé en une lame cornée, conique, voûtée en dessous, pour recevoir la bouche; mandibules, mâchoires et lèvre presque linéaires ; qua- tre à six palpes courtes, filiformes, et dont les maxil- laires n'offrent distinctement que quatre articles; corps allongé, avec la léle verticale; le premier segment du tronc ordinairement très-petit, en forme de collier; abdomen conique ou presque cylindrique. Ces insectes ont reçu de quelques auteurs le nom de Mouches-Scor- pions. Leurs métamorphoses n'ont pas encore été ob- servées. Dans plusieurs les sexes diffèrent beaucoup entre eux. Latreille divise ainsi celte tribu : I. Partie nue ou découverte du corselet formée de deux segments, dont le premier plus petit; des ailes aux deux sexes. Genres : Néboptère (Kémoptéryx, Leacli), Bittaqi e, Panorpe. II. Premier segment du tronc grand, en forme de corselet; les deux suivants couverts par des ailes dans les mâles. Femelles aptères. Genre i Bobée. F. ce mot. PANORPE. Panorpa. ins. Genre de l'ordre des Ké- vroptères, section des Filicornes, tribu des Panorpales, établi par Linné et caractérisé ainsi qu'il suit par La- treille : antennes filiformes; quatre palpes; ailes égales et couchées horizontalement sur le corps ; des petits yeux lisses; abdomen des mâles terminé par une queue articulée, avec une pince au bout; celui des femelles finissant en pointe. Ce genre se distingue des Eitlaques qui en sont les plus voisins parce que ceux-ci ont l'ab- domen semblable dans les deux sexes, et par d'autres caractères tirés de la longueur relative des pieds. Les Némoptères s'en éloignent parce qu'ils ont six palpes, que leurs ailes supérieures sont écartées, et que les inférieures sont très-longues et linéaires; ils s'en distinguent encore par l'absence d'yeux lisses. La tête des Panorpcs tient au corselet jiar un col très- court et presque nul; elle est presque arrondie supé- rieurement, un peu plus large que longue, prolongée inférieurement en une sorte de.bec presque aussi long que le corselet, légèrement arqué, dur. pres<|ue corné, un peu rebordé de chaque côté; les antennes sont un peu plus courtes que le corps; elles sont composées d'environ ([uarante articles cylindriques; la lèvre su- périeure est lai ge, placée au-dessus d'un prolonge- ment avancé et très-pointu; les mandibules sont cor- nées, étroites et terminées par deux fortes dents; les niàclioires sont cornées et bifides; les palpes maxillaires sont plus longues que les mâchoires, filiformes et com- |)osées de cinq articles prescjne égaux; la lèvre infé- rieure est étroite, avancée, marquée d'un sillon longi- tudinal; les palpes sont courtes et composées de deux articles ; on voit au sommet de la tête trois petits yeux lisses; les yeux à réseau sont grands, arrondis et un peu saillants; le corselet est plus large que la tête, un peu relevé supérieurement; les ailes sont au nombre de quatre; elles sont étroites et égales en grandeur; les pattes sont de longueur moyenne dans les deux sexes, elles ont deux crochets et une pelote au bout des tarses qui sont filiformes et composés de cinq articles; l'abdomen des femelles est long, terminé en pointe, formé de neuf anneaux qui glissent et s'emhoitenl les uns dans les autres, ce qui donne ù l'insecte la facilité de l'allonger à volonlé. Celui du mâle est semblable à celui des femelles, mais les trois derniers anneaux en diffèrent beaucoup : le dernier est armé, à son extré- mité, de deux crochets mobiles, qui se joignent et for- ment une sorte de pince. Cet anneau est ordinairement relevé, et l'insecte paraît vouloir s'en servir comme d'une arme offensive. Les Panorpes habitent les lieux frais des bois et des prairies, elles évitent la chaleur du soleil et se plaisent, pendant le jour, dans le repos. Elles volent peu et lourdement; elles vivent unique- ment de rapine et attrapent les petits Diptères, les Tei- gnes, Pyralcs et Alucites ([ui se trouvent à leur portée. Papsorpe commune. Panorpa communis, L., Fabr., Scop., Geoff., Latr.; Scoipio Musca, Frisch.; Mtisca 6'(0/7'ACÉE (corolle), cor. On appelle ainsi la corolle d'un grand nombre de Légumineuses. Elle est irrégulière, composée de cinq pétales inégaux et dis- semblables, dont l'un supérieur, embrassant et recou- vrant généralement les autres avant l'épanouissement de la Heur; on le nomme étendard (vexillum); deux sont latéraux et semblables: ce sontlesailcs (o/a;);et deux sont inférieurs, rapprochés et souvent soudés en partie ou en totalité par leur côté inférieur : ils consti- tuent la carène. PAPILIONACÉES. BOT. On appelle ainsi un groupe de la famille des Légumineuses, dont toutes les plantes ont la corolle irrégulière et papilionacée. Tournefort en avait formé deux classes dans son système, savoir; la dixième et la vingt-deuxième. A'. Légumineuses et Système. PAPILLAIRE. Papillaria. bot. Genre de l'ordre des Lichens, formé par le professeur Kickx, qui lui assigne pour caractères : thalle cruslacé, pulvérulent et amor- phe; conceptacles tubercules, devenant quelquefois concaves; céphalodes cîenotbalames, d'abord puncti- formes, puis globuleux, insérés en nombre variable sur des pédicules ventrus et creux. PAPILLAIRE VENTRUE. Papillaria ventricosa, Kickx; Cladoiiia Papillaria, Hoffm.; Cenomyces Papillaria, Ach. Thalle granuleux et cendré; tubercules d'abord bruns, puis noirs, insérés au nombre de deux à huit au sommet des pédicules; ceux-ci blanchâtres, très- nombreux, cylindriques, gros, ventrus et creux. C'est Ehrart qui, le premier, a décrit cette espèce sous le nom de Lichen Papillaria. HofFman la fit entrer dans le genre Cladonia, puis Acharius l'a réunie aux Bœo- myccs; enfin Léon Dufour en a fait le type du genre Pyclinothelia qui n'avait été qu'indiqué par Acharius. On verra par les caractères limités récemment par Fée, pour le genre Pychnolhelia, que le Cenomyces Papillaria ne pouvait plus en faire partie. PAPILLAIRES (glandes), bot. On appelle ainsi des glandes qui se composent de plusieurs rangées de cel- lules disposées circulairement. On trouve des glandes papillaires sur les feuilles d'un grand nombre de La- biées, sur celles du Rhododendnim punclatiim, etc. PAPILLE. Papilla. bot. On désigne sous le nom de Papilles, certaines protubérances que l'on observe sur les organes de plusieurs végétaux, et qui sont filifor- mes, petites, molles et compactes. Dans quelques Cham- pignons, tels que les Téléphores, la Papille est une protubérance mousse, qui porte les spores. PAPILLEDX. Papillosns. Cette épilhète est donnée à tout organe ou à toute léunioii d'organes dont la surface est parsemée de petites protubérances ordinai- rement arrondies. PAPILLON. Papilio. ipîs. Genre de l'ordre des Lépi- doptères, famille des Diurnes, tribu des Papilionides, établi par Linné qui lui a donné une grande étendue; il a été restreint successivement par divers auteurs, jusqu'à ce que Lalreille, dans ses derniers ouvrages, l'ait circonscrit et lui ait assigné pour caractères essen- tiels : six pieds presque semblables et également pro- pres à la marche dans les deux sexes; crochets des tarses simples ou sans dents; tête moins large que le corselet, portant deux gros yeux'à réseau, saillants et arrondis; palpes très-courtes, composées de trois ar- ticles, dont le dernier est à peine distinct; elles n'at- teignent qu'à peine le chaperon; antennes longues, allant en augmentant d'épaisseur jusqu'à leur extré- mité, qui est un peu contournée; elles sont insérées entre les yeux, sur le haut de la tète; trompe longue, tortillée en spirale et placée sous les palpes et dans l'intervalle de leur insertion; corselet assez grand, convexe, très-velu, avec deux épaulettes de poils plus roides, recouvrant l'insertion des ailes; celles-ci sont très-grandes, fortes, chargées de nervures très-sail- lantes et qui circonscrivent des cellules bien marquées; la cellule centrale des ailes inférieures est fermée. Le bord interne de ces mêmes ailes est concave ou comme échancré ; dans un grand nombre d'espèces, ce bord est garni de longs poils roides qui entourent l'ab- domen. La forme des ailes de Papillons varie beau- coup, et sert à diviser ce genre en plusieurs coupes artificielles. Les uns ont les ailes allongées, avec les inférieures simples, sans dentelures ni queues; d'au- tres ont les ailes inférieures dentées et allongées de haut en bas; enfin, un grand nombre porte, vers l'angle interne de ces mêmes ailes, une queue plus ou moins grande, en spatule. Les chenilles sont rases. Dans les moments de crainte ou d'inquiétude, elles font sortir de la partie supérieure de leur col, une corne molle, fourchue, et qui jette ordinairement une odeur dés- agréable. Leur chrysalide est nue, attachée avec un cordon de soie. Les espèces de Papillons proprement dits, se trouvent dans toutes les parties du monde; ce- pendant elles sont plus particulièrement propres aux pays chauds, et les contrées de l'Asie et de l'Amérique situées entre les tropiques, paraissent leur patrie spé- ciale. Les espèces qui ont des taches rouges à la poi- trine, et qui forment la division des Chevaliers Troyens de Linné, ne paraissent propres qu'à l'Inde; le Sind ou l'indus parait être leur limite occidentale. Les es- pèces propres à la Nouvelle-Hollande ont plus d'affinité avec celles des Moluques qu'avec celles de l'Amérique. Celles de l'Amérique septentrionale ont une physiono- mie propre; en général, elles sont noires, souvent sans queue. Celles de l'Afrique ont de l'affinité avec celles de l'Inde et de l'Iiurope. En général, les espèces de Papillons proprement dits sont remarquables par leur grandeur et leur couleur; leur vol est rapide; les espèces indiennes volent au sommet des grands ar- bres, et on les prendrait plutôt pour des Oiseaux. Ce genre est composé de cent cinquante esj)èces à peu près. On peut le diviser de la manière suivante : I. Ailes inférieures sans queue. P\piLLo:v Pbiam. Papilio Priamiis, L.; Crammer, Pap. 2, p. ôG, pi. 25, f. A, b; Donov., Gen. Illustr., etc., n" 3, pi. ô; le Frangivert, Daubenton, pi. enlura., n» 43. Ses ailes étendues ont plus de sept pouces d'en- vergure; c'est le plus beau des Pajjillons connus, et Linné lui avait donné l'épllhète d'Auguste. Ses premiè- res ailes sont ovales, entières ; elles sont en dessus d'un beau vert luisant, avec leur milieu d'un beau noir ve- louté. Les inférieures sont dentées, vertes, avec des taches marginales noires. Le dessous des premières ailes est noir, avec des taches d'un vert plus doré; les inférieures sont comme en dessus; mais le vert est plus jaune ou doré, et le bord interne est tout à fait jaune; le corselet a une tache verte en dessus et deux taches rouges en dessous à la naissance des ailes. On le trouve dans l'ile d'Amboine. Quoy et Gaimard, et ensuite Dur- ville, ont renconlré à la Nouvelle-Guinée une variété de celle espèce, ayant une bande verte sur le milieu des ailes supérieures, et les inférieures dépourvues de ta- ches noires. Mais la plus belle variété (dont on sera peut-être obligé de faire une espèce) a été rencontrée jiar Durville au port Prasiin, de la Nouvelle-Irlande; cette espèce est de la taille du Priam; ses ailes sont également d'un beau noir de velours; mais les bandes et les taches qui sont vertes dans le premier, sont dans celui-ci du plus beau bleu de ciel. Godard pense, avec raison, que le Priam est le mâle du grand Papillon que Linné a nommé PanthoUs. 11 a observé que tous les Priams qu'il a pu voir, étaient des individus raàles, taudis que les Panthousse sont trou- vés constamment femelles. Ces deux Papillons se trou- vent dans le même pays. 11. Ailes inférieures à queue. Papillon grand poute-qïede. Papilio Machaon; Pieiis Machaon, Schrank, Faun. Boic. Il a plus de trois pouces et demi d'envergure; ses ailes sont den- tées, jaunes, avec le bord noir; les supérieures ont qua- tre taches; les inférieures, un arc discoïdal noir. Celles- ci ont une queue avec un rang de taches bleues, et un œil ferrugineux à l'angle de l'anus. Ce Papillon est fort commun en Europe; on l'observe depuis le commence- ment de mai jusque vers le milieu de juin ; on le trouve aussi très-fréquemment en Egypte et en Syrie. Sa che- nille est lisse, verte, avec des anneaux d'un noir velouté, alternativement ponctués de fauve. Elle a sur le col un tentacule rougcàtre, fourchu et un peu rétractile. Lors- qu'on l'irrite, elle lance une liqueur un peu caustique et d'une odeur forte. Elle vit solitairement sur les Om- bellifères, mais plus volontiers sur le Fenouil et sur la Carotte, dont elle préfère la graine aux feuilles. La chrysalide est verdàtre, avec une bande jaunâtre, longi- tudinale, sur chaque côté. Ce Papillon et les Papilio yilexander et Podaliiitis, sont les seules espèces du genre qui soient propres à l'Europe. Papillon a ailes en plcmes. A'. Ptéropdores. Papillon des blés. y. Alucite, Œcopiiore et Teigne. Papillon Bourdon. Degéer a donné ce nom à diffé- rents genres de Crépusculaires. V. Spuyxx, Smérinitue et StsiE. Papillon de Ciiardou. y ■ Vai^esse. Papilloi» de la Cbei^ime dc Sacle. y. Cossi's et liOMBÏCE QBECE-FOURCIIUE. Papillon du Cboc. F. Piéride. Papillon de l'Éclairé. F. Aleïrode. Papillons estropiés. F. IIespérie. Papillon des Falsses-Teignes. On nomme ainsi les Nocliirnes qui vivent dans des tuyaux ou galeries fixes, ou de Fausses-Teignes. F. Teigne. Papillon feuille- morte, ou Papillon Paquet de feuilles sèches. f. bosdyx feeille-morte. Papillon de jour et Papillon de nuit. /'. Lépidop- tères, Diurnes et Nocturnes. Papillon nacré. F. Argïnne. Papillon a numéro. F. Vanesse Vclcaih. Papillon de l'Orme. F. Vanesse Grande-Tortce. Papillon Paow. F. Vanesse Paon de jour et Bombïce. Papillon Phalène. Nom donné par Degéer à de pe- tits Lépidoptères crépusculaires. F. Zygène et Procris. Papillon des Teignes. F. Teigne. Papillon a tète de mort. F. Spbtnx Atropos. Papillon Tipule. Degéer donne ce nom aux Ptéro- pliores. F. ce mot. PAPILLONACÉES. BOT. F. Papilionacées. PAPILLONACÉES. Papillonacew. iNS. Latreille dé- signait ainsi une tribu de Névroptéres à laquelle il a donné depuis le nom de Phryganides. F. ce mot et Plicipemves. PAPILLONIDES. Papillonides. iNS. Tribu de l'ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes, établie par La- treille, et renfermant, moins les Hespéries, le grand genre Papilio de Linné. Latreille, dans ses Familles naturelles du Règne Animal, caractérise ainsi celte tribu : jambes n'ayant qu'une seule paire d'épines ou d'ergots, l'ordinaire ou celle qui les termine; les quatre ailes élevées perpendiculairement dans le repos; an- tennes terminées en massue ou presque filiformes, sans crochet au bout. Un seul genre, celui des Barbicornes, fait exception ; ici elles sont sélacées et pluraeuses, du moins dans l'un des sexes. I. Troisième article des palpes labiales (les extérieures ou inférieures, celles qui engainent la trompe) ou très- petit et presque pas distinct, ou très-apparent et aussi fourni d'écaillés que les précédents; crochets du bout des tarses saillants; chenille allongée, subcylindrique; chrysalide anguleuse. A. Les six pieds propres à la marche ou presque sem- blables dans les deux sexes; chrysalide fixée par un lien de soie formant au-dessus de son corps une boucle, et en outre par son extrémité postérieure, ou renfermée dans une coque grossière. (Cellule centrale des ailes inférieures toujours fermée postérieurement.) Les Hexapodes (Hexapodu). t Bord interne des ailes inférieures concave. Genres ; Papillon, Parnassien, Thaïs. tt Bord interne des ailes inférieures arqué et «'avan- çant sous l'abdomen, pour lui former une gouttière. Genres : Coliade, Piéride. B. Les deux pieds antérieurs notablement plus courts que les autres, repliés, point ambulatoires dans les deux se.\es, et quelquefois seulement dans les mâles; chry- salide uniiiiiement fixée par son extrémité postérieure, suspendue la lùte en bas. (Cellule centrale des ailes inférieures ouverte postérieurement dans un grand nombre.) t Cellule centrale des ailes inférieures toujours fer- mée postérieurement; les deux pieds antérieurs, quoi- i|ue plus petits et repliés, presque semblables aux au- tres; ailes inférieures de la plupart embrassant peu en dessous l'abdomen : palpes labiales ne s'élevant que très-peu au-dessus du chaperon, très-écartées l'une de l'autre, grêles, cylindracées. Genres : Danaïde, Idea, Héliconie, Acrée. tt Cellule centrale des ailes inférieures ouverte dans un grand nombre; les deux pieds antérieurs souvent très-petils et cachés, ou apparents et très-velus; ailes inférieures embrassant très-sensiblement l'abdomen par-dessous; palpes labiales s'élevant notablement au- dessus du chaperon, et point à la fois Irès-écarlées, grêles et cylindracées. a. Cellule centrale des ailes inférieures ouverte pos- térieurement. 1. Palpes labiales, soit écartées dans toute leur lon- gueur, soit simplement à leur extrémité, et brusque- ment terminées par un article grêle et aciculaire. Les Nacrés (Pédala). Genres : Cétdosie, Argtnne. 2. Palpes inférieures contigiiês dans toute leur lon- gueur et non terminées brusquement par un article grêle et aciculaire. t Antennes terminées par une petite massue, en forme de bouton court, turbiné ou ovoïde; chenilles très- épineuses. Genre : Vanesse. tt Antennes terminées par une massue allongée ou presque filiforme; chenilles nues ou peu épineuses, avec l'extrémité postérieure terminée en une pointe bifide. Genres ; Libitbée, Bibiis, Ntmpbaie, Morpho. b. Cellule centrale des ailes inférieures fermée pos- térieurement. Genres : Pavonie, Brassolide, Eurtbie, Satyre. II. Troisième ou dernier article des palpes labiales Irès-distinet, nu ou moins fourni d'écaillés ou de poils que les précédents; crochets des tarses peu sensibles; chenilles ovales; chrysalides sanséminences ou saillies angulaires. Les Arcbs [Argus). t Antennes terminées par un renflement et imberbes. Genres ; Mtrine, Polyommate, Érycine. Les Myrines sont remarquables par la longueur et la saillie de leurs palpes labiales. On pourrait séparer des Polyomroates les espèces dont les antennes se ter- minent en une massue cylindracée, ovale et allongée; elles forment le genre Tliecla de Fabricius. Le précé- dent ne comprendrait alors que les espèces où ces or- ganes finissent en un bouton presque ovoïde, et avec lesquelles il a formé son genre Lycœna. Celui d'Érycine est susceptible, d'après l'emploi des mêmes caraclères, de quatre divisions : les Érycines propres, les Ilélicopis, les Nyrophidies et les Lémonias do ce naturaliste. 3IC I' A i' Ouelciues espùces du Brésil ont les ailes en chappe ou ont le port des Pyrales. ft Antennes, soit sélacées et plumeuscs, soil nioni- liformesau bout. Genres : Barbicorne, Zéphirie. V. ces mots et les précédents. PAPION. Busi. Espèce du genre Cynocéphale, y. ce mot. PAPIRIA. EOT. Thunberg {Act. Lund., 1, sect. 2, p. 3) a donné ce nom générique au Gethyllis afra, L., plante du cap de Bonne-Espérance qui a été replacée parmi les Gclhyllis par Linné lîls. F. Géthyliide. PAPONGE. BOT. Nom vulgaire du fruit du Cucnmis angulatus, L. PAPOU. zooL. Espèce d'Acanthure et de Theutis parmi les Poissons; de IManchot et de Perroquet, parmi les Oiseau.v. PAPPÉE. Pappea. bot. Genre de la famille desSapin- dacées, établi par Ecklon etZeyher, dans leur énumé- ration des plantes du cap de Bonne-Espérance, pour un arbre de celle contrée dont les caractéies, tracés par ces botanistes, consistent dans un calice inégalement divisé eu cinq parties; corolle composée de quatre à si.x pétales baibulés intérieurement; huit ou dix élamines insérées sur un disque annulaire hypogyne; filaments velus; ovaire à trois loges renfermant chacune un ovule; style simple; stigmate subtrifîde; trois carpi- diers capillari-drupacés, connés à leur base, globu- leux, quelquefois deux ou même un seul par avorle- ment. La seule espèce connue jusqu'ici, forme un arbre de moyenne hauteur, à feuilles alternes, obovato-oblon- gues, obtuses, à bords roulés, très -entières, très-gla- bres, coriaces. Les rameaux sont rapprochés. PAPPIFÈliE. Pappifenis. bot. C'est-à-dire pourvu d'une aigretle. PAPPOPHORE. Pappophorum. bot. Genre de la fa- mille des Graminées, et de la Triandrie Digynie, L., établi par Schreber, et offrant pour caractères : des Heurs disposées en une panicule simple, resserrée; les épillets sont triflores; les valves de la léiiicène sont membraneuses, plus longues que les fleurs, dont la ter- minale avorte quelquefois. La paillette inférieure de la glume présente à son sommet de neuf à treize arches simples, denticulées ou plumeuses. La paillette supé- rieure est mutique, quelquefois terminée à son sommet par une petite soie; les deux paléoles de la glumelle sont obovales, obtuses. La seconde fleur est générale- ment neutre ; quelquefois il y a le rudiment d'une qua- trième fleur. Ce genre a pour type le Pappophoium a/o;»ecM;Oi(/e!«m, Schreber, Vahl,Symb., fasc. 3, t. 51. C'est une belle Graminée vivace, originaire de l'Améri- que méridionale. Sa lige est glabre, et s'élève à trois ou quatre pieds. Ses feuilles sont linéaires, étroites, roulées en dessous; ses fleurs, qui paraissent toutes ve- lues, à cause des soies qui les terminent, sont disposées en une panicule resserrée. On compte treize soies au sommet de la paillette externe de chaque fleur. Dans son Prodroiims, Uob. Brown décrit quatre espèces nouvelles de ce genre, toutes originaires de la Nou- velle-Hollande. Dans ces quatre espèces, les soies sont légèrement plumeuses et seulement au nombre de neuf pour chaque fleur. Aussi Desvaux et Palisot de Beau- vois en onl-ils fait un genre particulier sous le nom iVEnneapogon ( K. ce mot). Néanmoins les caractères de ce nouveau genre paraissent de fort peu d'impor- lance. PAPPUS. BOT. Synonyme latin d'aigrette. C'est l'or- gane qui, dans les fleurs desSynanlhérées, couronne l'ovaire; il est composé de lobes piliformes. PAl'ULARlA. BOT. Sous le nom de Papnlaria crys- tallina, Forskahl (Flora /Eriypl. A lab., p. 09) a dé- crit une plante de l'Arabie, que plusieurs auteurs ont réunie au Trianthema vionogyna, Lin., mais qui paraît une espèce distincte. C'est le Raba de Nubie, décrit par Lippi dans ses manuscrits, y. Trianthème. PAPULES. Papiilœ. BOT. Quelques auteurs nomment ainsi ce que Guetta rd désignait sous le nom de glandes ulriculaires, c'est-à-dire des protubérances arrondies, molles et aqueuses, comme par exemple les bosselures du Mesembryanthciiinm ciystallinum. PAPULEUX. Papulosus. C'est-à-dire couvert de pe- liles protubérances arrondies et remplies d'un fluide; tel est le Mesembryantheinum papulosum. PAPUT oc PUPUT. OIS. Synonyme de Huppe, r. ce mol. PAPYRE. Papyrus, bot. Genre de la famille des Cy- péracées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par Du Pelit-Tliouars et adopté par la plupart des bota- nistes modernes. 11 a pour type le Cyperus Papyrus, L., ol présente pour caractères : des épillels mulliflores, composés d'écaillés imbriquées sur deux rangs et uni- flores; l'ovaire est surmonté par un style Irifide, dont chaque division porte un stigmate linéaire. Chaque fleur se compose, en outre, de deux écailles opposées, membraneuses, dont le bord externe correspond à la face interne de l'écaillé extérieure. 11 n'y a point de soies hypogynes, et le fruit est un akène triangulaire. Les espèces de ce genre ressemblent beaucoup , par leur port, aux vrais Souchets (Cyperus). Elles n'en diffèrent que par les deux écailles opposées, qui entrent dans la composition de chaque fleur. Ce genre a aussi beaucoup de rapports avec le Mariscus; mais dans ce dernier, les épillels ne se composent que de deux ou trois fleurs, et les deux écailles latérales sont soudées intérieurement avec le rachis, dont elles sont peu dis- tinctes. L'espèce la plus remarquable du genre Papyrus est celle qui fut connue des anciens sous le même nom : Linné l'a nommée Cyperus Papyrus. C'est une grande et belle plante qui croît sur le bord des fleuves et des lacs. Elle existait autrefois en Egypte, d'où elle paraît avoir disparu ; on l'a trouvée en Syrie, en Abyssinie, et aujourd'hui on la trouve encore quelquefois en Sicile. Sa racine est épaisse, très -longue, horizontale; ses chaumes, hauts quelquefois de dix à douze pieds, sont simples, nus et à (rois angles obtus ; ils se ter- minent à leur sommet par une très-grande ombelle, dont les pédoncules sont fort longs, et qu'entoure un invoUicre composé d'un assez grand nombre de feuilles roides et ensiformes. Chaque pédoncule se termine supérieurement par un grand nombre d'é- pillets réunis en forme d'épi. Les écailles extérieures de P A ces épillets sont roussâtres et carénées sur leur milieu. C'est avec la moelle fine et blanolie qui remplit l'in- térieur des liffes de celte belle planle, que les anciens préparaient en Écyple leur papier, qu'ils désignaient sous le nom de Papyrus. Pour cela, après avoir en- levé l'écorce, ils coupaient la partie spongieuse en la- mes minces, que l'on trempait dans l'eau du Nil ou dans une eau légèrement collée, après quoi on appliquait deux lames l'une sur l'autre, en ayant soin de les poser en sens contraire, c'est-à-dire l'une en long et l'autre entravers; quelquefois on en plaçait ainsi plusieurs les unes sur les autres pour faire une feuille de papier. Alors on la faisait sécher; on la soumettait à une forte pression, et enfin on la lissait avec une dent ou un morceau d'ivoire poli. C'est surcepapierque sont écrits un grand nombre des manuscrits des anciens, et en particulier ceux qu'on a découverts dans les fouilles qui ont été faites à Pompéia et à llerculanum. Indépendamment de cette espèce, qui forme le type du genre, plusieurs autres y ont été réunies. Ainsi le professeur Kunth {in Uiimb. Nov. Gen.) y place le Cj'penisodoiHs, Willd., et décrit une espèce nouvelle sous le nom de Papyrus coiiiosa. Toutes deux crois- sent dans rAméri<|ue méridionale. PAPYRIA. BOT. (Tluinberg.) Même chose que Getliyl- lis. F. Gétbyllide. PAPYP.IUS. BOT. Lamarck a formé sous ce nom un genre auquel il donne pour type le Morus Japonicns, qui avait été précédemment séparé des Mûriers pour former le genre Broussonetie. F. ce mot. PAQUERETTE. Bellis. bot. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superHue, L., offrant les caractères suivants : involucre plus long que les fleurs du disque, orbiculaire, convexe, presque cam- panule, composé de folioles sur un ou deux rangs, à peu près égales, appliquées, elliptiques-oblongues et obtuses. Réceptacle conique, absolument nu. Calathide radiée, dont le disque offre des fleurons nombreux, ré- guliers et hermaphrodites , la circonférenceà un seul rang de demi-fleurons en languette et femelles. La co- rolle des fleurs centrales est à cinq divisions infléchies, presque conniventes; leurs élamines ont les anthères incluses, le style à deux branches stigmatiiiues, en forme de pinces; l'ovaire obovoïde, un peu hérissé, comprimé des deux côtés, et boidé d'un bourrelet sur chacune des deux arêtes. Le genre Bellis est le type d'un groupe très-naturel, nommé Bellidées vraies, que Cassini a formé dans la tribu des Astérées. Ce genre ne comprend pas toutes les espèces que les auteurs ont nommées Bellis; il se compose seulement des Bellis perennis, syleestris et anima, L. Le Bellis slipilala de Labillardière est un Lagenophora; le Bellis acu- leata et peut-être le Bellis ciliaris du même auteur, des espèces de Brachycome-Ae Bellis Graminea, en- core de Labillardière, constitue un genre distinct sous le nom de Paqueriiia. A', ces mots. Pâquerette vivace. Bellis perennis, L.; Lamarck, lUustr., tab. 677. C'est une petite plante herbacée, qui, par son abondance ainsi que par l'émail de ses fleurs sans cesse renaissantes, fait l'ornement des pelouses et des lieux incultes. Elle fleurit dès les premiers jours de piintemps, et elle continue .jn.5f|u'aux gelées; Souvent même on trouve des Pâquerettes fleuries dans les jour- nées rigoureu,ses d'hiver, lorsque tout est mort dans le monde végétal. Ses feuilles, toutes radicales, sont spatu- lées, légèrement velues, plus ou moins dentées ou inci secs; elles sont étalées en rosettes sur la terre, et s'op- posent à la croissance des Graminées et des autres herbes des prés. Du centre des feuilles s'élève une hampe de deux décimètres environ, terminée par une seule fleur dont le centre est jaune et la circonférence blanche ou rosée. Les jardiniers sont parvenus à trans- former cette humble jdante en une des plus jolies fleurs d'agrément ; ils l'ont fait doubler et en ont obtenu plu- sieurs variétés de couleurs, dont les plus communes sont la rose, la rouge, la panachée simple ou double, la blanche double, etc.; enfin ils ont obtenu une mon- struosité prolifère, remarquable par les petites cala- thides pédonculées, qui s'élèvent de la circonférence du réceptacle, et forment de jolies ombellules. Les touf- fes et les bordures de ces diverses variétés produisent un effet charmant. . PAQUERINE. Paquerina. bot. Cassini a érigé sous ce nom en un genre distinct le Bellis Graminea de La- billardière, et l'a ainsi caractérisé: involucre presque hémisphérique, probablement égal aux fleurs du dis- que, formé de folioles un peu inégales, oblongues, la pliipart arrondies an sommet et disposées sur un nu deux rangs; réceptacle un peu conique, profondément alvéolé, à cloisons élevées, irrégulières, souvent prolon- gées en quelques lames charnues, plus ou moins lon- gues. Calathide radiée, composée au centre de fleurons nombreux, réguliers et hermaphrodites, à la circon- férence d'un rang de demi-fleurons en languette et fe- melles. Les ovaires sont obovales, oblongs, comprimés des deux côtés et privés d'aigrette. Ce genre fait partie de la tribu des Astérées-Bellidées, dans la famille des Synanthérées. II ne diffère des Bellis que par son ré- ceptacle alvéolé, muni de cloisons entre les petites fleurs. Paqderine a FEDiLiES DE Graheh. Poquerinu Gra- minea, Cass.; Bellis Graminea, Labill., Nov.-HolL, 2, p. .54, lab. 204. C'est une plante herbacée, dont les tiges sont grêles, très-simples, hautes d'environ trois ù quatre décimètres, garnies de feuilles alternes, semi- amplexicaules, linéaires ou lancéolées, un peu obtuses au sommet, et rétrécies à la base. Cette plante croit au cap Van Diéraen. PAOUEROLLE. bot. Nom proposé en français pour désigner le genre Beltiuni. V. Beii.ie. PAQUETTE. BOT. L'un des synonymes vulgaires de Pâquerette. V. ce mot. PAQUIRES. M4M. Synonyme de Pécari. 1'. ce mot. PAQUOVER. BOT. L'un des noms les plus anciens, par lesquels on ait désigné le Bananier en Europe. PARA. OIS. Espèce du genre Perroquet. A', ce mot. PARACARPE. Paracarpium. bot. Link donne ce nom à l'ovaire avorté, ou au petit corps qui, dans les fleurs mâles par ayortement, se trouve à la place de l'ovaire. I PAKACÉPHALOPHORES. Paracephalophora. aoix. 1 Blaiuville, comme o:i l'a vu à l'aiticle Moliisqi'E, ;i8 PAU divise tous ces animaux en trois classes. La seconde est celle des Paracéiilialopliores, qui coiiespond assez bien aux Gasiétopodes de quelques auteurs et aux Traclié- lipodes et Gastéropodes réunis de Lamarck. Blainville a employé les organes de la génération comme ca- ractères essentiels, pour diviser cette classe en trois sous-classes : 1" Paracéplialopliores dioïques; 2» Para- céphalophores monoïques; ô» Paracéplialopliores her- maphrodites. La première sousclasse est partagée en deux ordres : le premier, sous le nom de Siplioiiohran- clies, rassemble tous les Mollusques à siphons; le se- cond, sous celui d'Asiphonohranches, renferme ceux qui en sont dépourvus, et qui ont une coquille à ou- verture entière. La deuxième sous-classe est divisée d'après les organes de la respiration, en deux sections, selon qu'ils sont symétrii|ues ou non. Dans la première, où on trouve ces organes symétriques, ainsi que la coquille, il y a trois ordres, les Pulmobranches, les Chismohranches et les Monopleurobranches. La se- conde section se partage en cinq ordres, qui sont les suivants : Aporohranches, Polybrancbes, Cyclobran- ches, Inférobranches et Nucléohrancbes. La troisième sous-classe contient trois ordres, les Cirrhobrauchcs, les Cervicohranches et les Scutibranches. PARACOIîOLLE. Parucoiulla. dot. Nom sous lequel Link désigne la partie qui, dans quelques Beurs, res- semble ù la corolle ou au périgone, mais qui se trouve interposée entre cet organe et les étaraines, comme par exemple dans les Narcisses. On se sert plus habituelle- ment du mot Couronne {Coroiia). PAKACT^NUM. BOT. Palisot de Beauvois (Agrosto- graphie, p. 47, tab. 10, f. C) a frondé sous ce nom un genre de la famille des Graminées, qui offre les carac- tères suivants : axe paniculé; panicule simple; épillets appliqués contre l'axe et |)lacés dans des concavités de celui-ci; lépicône obtuse, la valve inférieure de moitié plus courte. Les fleurs inférieures sont neutres, et mu- nies de glumes herbacées. Les fleurs supérieures sont hermaphrodites, ayant leurs glumes coriaces et glabres, les petites écailles (glumelles) tronquées et un |)eu fran- gées, l'ovaire échancré, le style bipartite, les stig- mates en goupillon. La cariopse est bicorne, non sil- lonnée, recouverte par les glumes persistantes. Ce genre est fondé sur une plante de la Nouvelle Hollande, ([ui est remarquable par la ligule barbue de ses feuilles et par le prolongement spinescenl du corps principal de l'axe florifère. L'auteur met en question si le genre Chamœ raphis de R. Brown, n'est pas le même que le Paractœiium. Kunth et la plupart des auteurs ont réuni celui-ci au genre Panicum. PARADACTYLUM. ois. Illiger donne ce nom à la face latérale des doigts du pied des Oiseaux. PARADlSEA.ois. A'. Paradisier. PARADISIER. Païadisea. ois. Vulgairement Oiseau de Paradis. Genre de l'ordre des Omnivores. Carac- tères : bec droit, quadrangulaiie, pointu, un peu con- vexe en dessus, comprimé; arête s'avançant entre les plumes du front; échancrure de la pointe à peine visible; mandibule inférieure droite, pointue; narines placées à la base du bec et près du bord, ouvertes, en- tièrement cachées par les plumes veloutées du front; pieds robustes; quatre doigts, trois en avant, les laté- raux illégaux et l'intermédiaire plus court que le tarse; l'externe soudé à sa base, l'interne réuni à l'intermé- diaire jusqu'à la première articulation; le pouce plus fort et plus long que les autres doigts. Les cinq pre- mières rémiges étagées, la sixième, et quelquefois la septième dépassant les autres. Il n'est pas d'Oiseaux sur lesquels on ait débité plus d'erreurs que sur ceux de ce genre; ce n'est que depuis fort peu de temps que leurs mœurs commencent à être connues. Nous tenons de Gaimard, l'un des naturalistes de l'expédition du capitaine Freycinet, qui a observé plusieurs de ces Oiseaux dans l'île de Vaigiou, des détails précieux qui nous ont servi à rendre moins incomplètes ces géné- ralités. Les Paradisiers paraissent préférer à toute autre re- traite les parties les plus épaisses et les plus sauvages des forêts. Quand le ciel est pur, ils se perchent habi- tuellement sur les sommités des arbres les plus élevés. Ils volent avec rapidité, mais toujours par ondulations, ainsi que font, en général, les Oiseaux dont les flancs sont ornés de plumes longues et à barhules désunies ; le luxe de leur plumage les oblige encore à prendre constamment une direction opposée à celle du vent. Cette manœuvre est pour eux très-naturelle, puisqu'elle maintient les longues plumes appliquées contre le corps; dans une direction contraire, le vent ne manquerait pas d'étaler et de relever ces plumes, et il en résulte- rait nécessairement un grand embarras dans le jeu des ailes. Leur entière disparition à l'approche d'un orage ou d'une tempête indique qu'ils se rappellent ce que leur position a de pénible dans ces moments de tour- billons, et qu'ils cherchent alors à s'ahiiter de manière à ne les point redouter. Leur caractère tient beaucoup de leurs habitudes; ils sont courageux, méchants et > indlLalifs; ils poursuivent avec acharnement leur en- nemi, (iiKlqiie supériorité qu'il puisse déployer contre eux, à l'aide du bec ou des serres. Il n'y a point encore eu d'exemple que l'on soit parvenu à les amener à la domesticité; jamais on n'en a trouvé en cage dans aucune peuplade des Papous, chez lesquels ils ne sont point rares, et où leurs dépouilles sont l'un des princi- paux objets du commerce d'échange de ces insulaires avec les Chinois et les Indiens civilisés, qui en cèdent la majeure partie aux Européens. Les auteurs (nous ne voulons pas parler de ceux qui ont avancé que les Para- disiers ne se nourrissent que de rosée ou des parfums qui s'exhalent des fleurs et des fruits) ont donné à ces Oiseaux différents modes de nourriture; les uns pré- tendent qu'ils recherchent exclusivement les fruits ou la substance mielleuse des nectaires; d'autres affir- ment qu'ils ne font usage que d'insectes ou autres pe- tites proies. Tous peuvent avoir raison, car il a été constaté que les insectes et les fruits étaient simul- tanément recherchés par les Paradisiers. Quant aux soins qui précèdent, accompagnent ou suivent l'incu- bation, ils sont encore pour nous un mystère. Les insu- laires de la Nouvelle-Guinée se contentent, pour pré- parer les peaux des Paradisiers, employées dans la toilette des dames, de les détacher du corps et de supprimer les véritables ailes ainsi que les pieds et les jambes ; ils enlèvent la cervelle el fixenl le ciane conlre lin liàlon qu'ils inlioduisent par le bec et ([ui traverse inut le corps, en perçant même la queue lorsqu'ils ju- gent à propos de la conserver. C'est avec de semblables dépouilles qu'ont été montés la plupart des Individus de ce genre qui ornent encore les collections d'orni- Ibologie; c'est aussi la mulilalion des pieds, dans tous les exemplaires qui parvenaient en Europe, qui a fait croire el répéter que ces Oiseaux étaient apodes, et ne pouvant se reposer, étaient condamnés à voler tou- jours. Quoique ce genre ne soit encore composé que d'un très-petit nombre d'espèces. Vieillot a néanmoins cru devoir le soiis-diviser en quatre sections, qui sont : Samalie, Lophorine, Manucodeet Sifîlet. Paradisier a ailes DLA:^cnES. Païadisea leucop- tera, Lath. Espèce douteuse que cet auteurdécril sans avoir pu l'étudier suffisamment. D'après ce qu'il en dit, on n'oserait affirmer que ce soit réellement un Para- disier. Paradisier blaivc. Paradisea alba, Lath. Samalie blanche, Vieill. /'. Promerops jim.TiFit. Paradisier coileir d'or. F. Loriot de Paradis. Paradisier a doiîe filets. A'. Promerops. Paradisier a gorge d'or. /•'. Stocrxe. Paradisier a gorge dorée. ^'. Paradisier Sifîlet. Paradisier a gorge violette, y. Paradisier sc- PERBE. Paradisier graisd Éueraiiue. Paradisea apoda, La- tham, BufF., pi. enlum. 234. Parties supérieures, poi- trine et abdomen d'un brun marron; front couvert de (ilnines serrées, d'un noir velouté à reflets verts; som- met de la tète et dessus du cou d'un jaune pâle; haut de la gorge d'un vert doré; devant du cou d'un brun vio- let; Hancs garnis de faisceaux de plumes très-longues, ;■! barbules décomposées, d'un blanc sale ou jaunâtre, tachetées vers l'extrémité d'un peu de rouge pourpré; ces plumes s'étendent de beaucoup au delà des rectri- ces; deux longs filets cornés et duveteux, garnis de poils roides. terminés par une sorte de palette étroite et allongée partant de chaque côté du croupion et s'é- tendant en cercle dans une longueur de près de deux pieds; bec d'un vert noirâtre, jaunâtre à sa base; pieds noirâtres. Taille, de l'extrémité du bec à celle des rec- triccs, treize pouces. De la Nouvelle-Guinée et de quel- ques îles de rOcéanie. Paradisier a balsse-col doré. f^. Paradisier su- perbe. Paradisier MAGRiFiQUE.i'ara(/isea«iagi«/^ca, Lath., CiifF., pi. enlum. 632. Parties supérieures d'un brun brillant; narines, base du bec et front couverts déplu- mes courtes et épaisses, d'un brun rougeâtre; sommet delà tête et occiput d'un vert à reflets; un double fais- ceau de longues plumes coupées carrément, implantées en camail sur le cou et le haut du dos; le premier com- posé de plumes étroites, relevées, roussâlres et tache- tées de noir vers l'extrémité; le second les ayant plus longues, couchées sur le dos et d'un jaune de paille, plus foncé vers le bout; grandes tectrices alaircs d'une couleur carmélite brillante; rémiges jaunes, brunes Ultérieurement; recirices brunes; gorge et |)oitrine nuancées de vert et de bleu; côtés de la poitrine d'un vert brun; abdomen d'un bleu verdâtre; bec jaune, bordé de noir; pieds d'un brun jaunâtre; deux filets contournés en cercle et finissant en pointe, prenant naissance de chaque côté du croupion et s'étendant de près d'un pied au delà de la queue. Taille, de l'extré- mité du bec à celle des rectrices, six pouces et demi. De la Nouvelle Guinée. Paradisier des Muldqces. F. Paradisier grand Éjieraude. Paradisier Mauccode. Paradisea regia,VM\.; Cin- nurns regiiis, Vieill., Buff., pi; enlum. 490. Parties supérieures d'un rouge-brun velouté; front et partie de la tête d'un bel orangé velouté; une petite tache noire à l'angle interne de l'œil ; menton d'un mordoré brillant, qui prend une nuance plus foncée sur la gorge; celle-ci terminée par une raie transversale brunâtre, et par une large bande d'un vert métallique. Par- lies inférieures d'un gris blanc, quelquefois mélangé de vert; flancs garnis de larges plumes grises, traver- sées par deux lignes : l'une blanchâtre, l'autre rousse, et terminées par du vert d'émeraude brillant; tectrices alaires inférieures jaunes; rectrices d'un brun rouge, les deux intermédiaires remplacées par deux longs filets cornés et rouges, qui se garnissent de barbules et s'en- roulent vers l'extrémité, de manière à former une sorte de palette percée au centre, d'un vert brunâtre bril- lant; bec et ongles jaunes; pieds d'un gris plombé. Taille, du bout du bec à celui de la queue, cinq pouces et demi. De la Nouvelle-Guinée. Paradisier noir. ^'. Paradisier .magnifique. Paradisier noir et blanc. A'. Promerops a douze filets. Paradisier orang*. f^. Loriot orangé. Paradisier petit Émeraude ou de l'île des Papous. Paradisea minor; Paradisea Papuana, Lath. Par- ties supérieures d'un marron clair; sommet de la tète, côtés et dessus du cou, haut du dos, d'un jaune pâle; plumes de la base du bec et du front épaisses et velou- tées, noires, changeant en vert ; petites tectrices alaires d'un jaune brillant; haut de la gorge d'un vert écla- tant; parties inférieures d'un rouge-brun foncé; Hancs garnis de faisceaux de longues plumes jaunes et blan- ches; deux longs filets cornés el pointus s'échappanl de chaque côté du croupion; bec jaunâtre, bordé en partie de noir; pieds d'un blanc jaunâtre. Taille, du bout du bec à celui de la queue, neuf à dix pouces. Des îles des Papous. Paradisier a queue fourchue, y. Paradisier su- perbe. Paradisier rouge. Paradisea rubra, Vieill. Parties supérieures jaunes, ainsi que les côtés de la gorge et de la poitrine ; base du bec entourée de petites plumes d'un noir velouté; celles qui garnissent le sinciput sont un peu plus longues et peuvent se relever en petite huppe qui se sépare vers le milieu en deux parties; elles sont serrées, veloutées, d'un vert doré, et garnis- sent aussi le dessous du cou et le haut de la gorge; rectrices et parties inférieures brunes : poitrine noi- râtre; flancs garnis de faisceaux de plumes très-nom- breuses et longues, décomposées, d'un rouge vif; .-'20 l' A II 1' A II deux filels cornés, d'un noir brillant, nplalis et lisses, concaves en dessus et convexes en dessous, prenant naissance de chaque côté du croupion , terminés en jiointe, contournés en cercle et longs de vingt à vingt- deux pouces; bec et pieds bruns. Taille, de l'extrémité du bec à celle des rectrices, neuf pouces. De la Nou- velle-Guinée. Paradisier a six filets ou Sifilet. Paradisea sexsetacea, Lath.; Paradisea aiirea, Gmel.; Parotia sexselacea, Vieill., Buff., pi. enlum. 055; Ois. de Parad.. pi. 0. Parlies supérieures d'un noir velouté; front et par- tie du sommet de la tête garnis de petites plumes fines et roides, mélangées de noir et de blanc, de manière à for- mer une liuppe grise; côtés de la tête ornés cliacun de trois longs brins ou iîlets noirs, terminés par une palette ovale, noire, composée de fines barbules; plumes de la nuque à reSets d'un vert doré; flancs garnis de plumes noires, à barbules désunies, qui recouvrent les ailes et cachent les rectrices dans l'étal de repos, et se relèvent obliquement à la moindre agitation; plumes de la gorge larges à rextrémité,noires dans leur milieu et d'un vert doré irisé sur les côtés; rectrices d'un noir velouté, avec quel(|ues barbules longues et flottantes; bec et pieds noirAlres. Taille, dix à onze pouces. De la Nou- velle-Guinée. Paradisier superbe. Paradisea superba, Lath.; £o- phorina superba, Vieill., Buff., pi. enl. 052; Ois. de Parad., pi. 7. Parlies supérieures noirâtres, irisées de vert et de violet; front garni de deux petites huppes d'un noir soyeux; épaules couvertes de longues plumes qui, se relevant sur le dos et s'inclinant en arrière, pa- rent l'Oiseau d'une sorte de manteau qui enveloppe en partie les ailes; ces plumes sont d'un beau noir ve- louté; nuque et bas de la poitrine à rellets d'un vert doré brillant; gorge noire, à reflets pourprés; les plu- mes du bas, plus longues que les aiftres, s'étendent des deux côtés, sur le devant du cou et de la poitiine; celle- ci offre de beaux reflets dorés; abdomen noir de même que le bec et les pieds. Taille, huit ponces trois quarts. De la Nouvelle-Guinée et de l'île de Teinate. Paradisier vert. y. Cassican Cdalybée. PAR.\D0X1DE. Paradoxides. crust. fuss. Genre de Crustacés fossiles de la famille des Trilobites, fonde par Alexandre Brongniart {Histoire naturelle des Tri- lobites, p. 8 elSO) qui lui donne pour caractères : corps déprimé, non contractile ; flancs beaucoup plus larges que le lobe moyen; bouclier presque demi-circulaire; trois rides obliques sur le lobe moyen ; point de tuber- cules oculiformcs; abdomen à douze articulations; arcs des flancs abdominaux et post-abdominaux plus ou moins prolongés hors de la membrane qui les soutient. Les Paradoxides avoisinent beaucoup les Oxygies par la forme déprimée de leur corps, par le manque d'yeux réticulés et par la ténuité de leur peau ; mais ils se dis- tinguent essentiellement de ce genre et de tous ceux de la famille des Trilobites, par les arcs des flancs et sur- tout de la partie postérieure du corps, prolongés en dents, en pointe ou en éi)ine, et dépassant la mem- brane qui les réunissait. Alexandre Brongniart a dé- crit plusieurs espèces qu'il a placées dans deux sec- lions. t Bord antérieur du chaperon à peu près en arc de cercle. Paradoxide de TESsm. Paradoxides Tessini, Br., décrit et figuré antérieurement par Wahlenberg, sous le nom iVjEiilomostracites paradoxissimus , et par Linné sous celui li'Enlomolilhits paradoxtts. Cette espèce peut être considérée comme le type du genre auquel elle a donné son nom. Selon Wahlenberg, on ne l'a encore rencontrée qu'en \Veslrogolhie,dans les cou- rbes d'Ampélile alumineux, et seulement à une grande profondeur. Paradoxide spmoLEDX./'a»'arfoa'«s spinulosns, Br.; Eiilomostracites spinulosus, Wahlenberg; Enlomo- lilliiis paradoxus. Lin. Cette espèce se trouve exacte- ment appliquée sur un Ampélite alumineux, dont le gisement parait être Andrarumen Scanie. Paradoxide scARABOÏDE./'«/'a(/o:r(V/es scaraboidcs, Br.; Enlomostracites scaraboides, Wahlenberg. Cette espèce a été trouvée avec la précédente. tt Bord antérieur du chaperon en ligne droite ou comme tronqué. Paradoxide giudecx. Paradoxides gibbosus; En- loiiioslracilesgibbosus, Wahlenberg. On la renconlie communément dans l'Ampélite des mines d'Andrarum en Scanie. Les échantillons complets sont rares, et l'on trouve le plus ordinairement la tète et la queue sépa- rées. Paradoxide iaoinié. Paradoxides laciniatus, Br.; Entomostracites laciniatus , Wahlenberg. Dans les Schistes argileux blancs supérieurs du mont Moserberg en Westrogolhie. PAP.ADOXITE. CRDST. Foss. F. Paradoxide. PARADOXOKNIDIi. Paradoxornis. ois. Genre de l'ordre des Granivores, de la famille des Fringillaires, institué par Gould, qui le caractérise ainsi : bec plus haut que long, entouré de poils à sa base; mandibule supérieure comprimée, avec l'cxlrémité aiguë et ar- quée; l'inférieure robuste, large à sa base; narines petites et rondes, logées près de l'origine du bec; ailes courtes, arrondies, avec la quatrième, la cinquième et la sixième rémige les plus longues; queue médiocre, étagée; tarses robustes et lisses; pieds grands, lar- ges en dessous; doigts grands; ongle postérieur très- fort. Paradoxormde a bec jadre. Paradoxornis flavi- roslris, Gnuld. Son plumage est ample et lâche , d'un brun cendré en dessus, plus pâle en dessous; la tête et la nuque sont d'un roux brunâtre; les parties qui re- couvrent le méat auditif sont très-noires ; les joues et la gorge sont variées de noir et de blanc; la poitrine est noire. Le bec est d'un jaune orangé brillant; les pieds sont bleuâtres. La longueur totale est de huit pou- ces. Cet Oiseau se trouve au Népaul. P.ARADOXURE. Paradox unis. maii. Ce genre, dont le nom, tiré du grec, signifie queue paradoxale (parc'e que chez l'animal type, cette partie, non jnenante, s'enroule jusqu'à la base, de dessus en dessous), a été créé par F. Cuvier; il appartient à la classe des Carnas- siers et à la grande famille des Civettes. Par l'organisa- tion qui lui est propre, il est le lien intermédiaire qui réunit les Plantigrades, dont il a la niaiche, aux Digi- 1' A K ligiades, dont il a les oiiRles lùlraclilcs. F. Cuvicr le place après les Mangoustes cl avaiil lesSuricates (Denis, p. 232), el Temminck, dans son qtialrième ordre cl sa deuxième Iribu des Carnassiers pioprement dits (Ta- bleau mélhodique des Mammifères, p. 20). Le genre Paradoxure aie syslème denlaire desCivellcs,desMan- gousles et des Genetles. Les mâchoires sont armées de quarante dents ; six incisives, deux canines et douze molaires à chacune d'elles. Le nombre des fausses molaires et celui des tuberculeuses varie seulement. Ces dernières sont au nombre de quatre en haut et de deux en bas. La face interne de la première tubercu- leuse diffère toutefois, dans le Paradoxure, de celle des Civettes, des Genettes et des Mangoustes, parce qu'elle est aussi large que la face externe el qu'elle est trans- formée en une crèle qui a la forme d'une portion de cercle; quelques légères différences se remarquent aussi dans la première tuberculeuse supérieure. Les carac- tères généraux des Genettes conviennent parfaitement au genre Paradoxure, qui a poui' caractères spéciaux les suivants : corps ramassé, Irapu; pieds plantigrades, pentadaclyles, munis d'ongles crochus, minces, très- aigus, et rétracliles, garnis à leur base d'un bourrelet musculaire. Doigts réunis jusqu'à la dernière phalange par une membrane lâche, et pouvant s'élargir. Plante des pieds et des mains garnie de quatre tubercules charnus, revêtus d'un épiderme lisse. Queue s'enrou- lanl de dessus en dessous, non prenante, tordue sur •■lle-mème à son extrémité. Pupille verticale; œil of- frant une troisième paupière susceptible de le recou- vrir. Narines entourées d'un muffle séparé en deux par un sillon profond. Oreille externe arrondie, profondé- ment échancrée ù son bord postérieur et à conque re- couverte par un large lobe libre. Poche près de l'anus manquant complètement. Les Paradoxures doivent avoir les mœurs et les habi- tudes des Civettes de la section des Genettes. Leur pu- pille verticale annonce qu'ils sont nocturnes et qu'ils doivent chasser leur proie i)rincipalement pendant la nuit. Leur pelage est composé de poils soyeux et de poils laineux; de longues moustaches recouvrent la lèvre supérieure. Pâ&m)oxvre JSVE. Païado.vunis typus, Fr. Cuv., Mamm.; yiceira niijra, Desmarest, Mamm., Sp.,ôlG; Genetlede France, Buffon, Hist. nat., t. ô, Supplém., p. 2.56 et fig. 47; Geneltedu cap de Bonne-Espérance, Duff., Suppl., t. 7, pi. 38 ; le Pougoimé, la Marte des Pqjmiers, Leschenault; yivena Genetta, Musang- à'apulul, RafDes, Cal., p. 232. Buffon décrivit dans le t. m de ses .Suppléments, p. 237, comme une légère variété de la Genelte de France, un animal qu'on mon- trait vivant, en 1772, ù la foire Saint-Germain et qu'on nourrissait avec de la viande seulement. La patrie de cet animal était inconnue, et c'est par erreur que Buf- fon le regardait comme identique avec la Genelte de France. G. Cuvier reconnut, le premier, que cet animal était la Genelte Pougouné des Indes orientales, et un individu vivant que son frère eut occasion d'étudier, vint fournir à ce dernier les traits distinctifs pour le séparer, non-seulement de l'espèce de la Genelte euro- péenne, mais même encore du genre f-'irena. La des- ciiption de Buffon donne au Pougouné les caractères suivants : tête longue el fine; museau allongé; œil grand; pupille étroite; oreilles rondes; corps mou- cheté; queue longue et velue. Cet animal avait vingt pouces de longueur, et sept pouces el demi de hauteur. Son pelage était long, plus fourni sur le cou; les mous- taches noires, longues de deux pouces sept lignes, cou- chées sur les joues; les narines très-arquées; le nez noir; une raie noire, bordée de deux raies blanchâtres, occu- pait le dessus des yeux. Une tache blanche se dessinait au-dessus des paupières. Les oreilles noires étaient al- longées; le poil du corps était d'un blanc gris, mêlé de grands poils noirs, à reflets ondes de noir; le dessus du dos rayé et moucheté de noir ; le dessous du ventre blanc; les jambes et les cuisses brunes; les ongles blancs et crochus ; la queue longue de seize pouces, grosse de deux pouces à l'origine, noire dans les deux tiers de sa longueur. L'espèce décrite par F. Cuvier avait un pied sept pouces de longueur du corps, la queue un pied sept pouces, et huit à neuf pouces de hauteur. La cou- leur du pelage était un noir jaunâtre, ayant trois ran- gées de taches noirâtres sur les côtés et des taches épar- ses sur la cuisse et les épaules, tantôt isolées, tantôt formant des sortes de lignes; le pavillon de l'oreille liseré de blanc à son bord externe; la langue longue, étroite, mince et couverte de papilles cornées, globu- leuses à leur base et terminées par une pointe crochue et grêle: entre elles se trouvent des tubercules arron- dis, recouverts d'une peau très -douce, et sa partie postérieure est garnie de cinq glandes à calice. Toule la partie interne de l'oreille est couverte de tubercules très-compliqués dans leurs formes; l'orifice du canal est fermé par une sorte de valvule. Les organes géni- taux du mâle se composent d'im scrotum libre et volumineux, d'une verge dirigée en avant dans un fourreau attaché à l'abdomen. Un organe globuleux, laissant suinter un liquide lubréfiant, en occupe les parois latérales. La verge est comprimée el recouverte de papilles cornées, dirigées en arrière. L'orifice de l'urètre est surmonté d'une sorte de gland arrondi, lisse et long de trois lignes. Les mamelles sont au nom- bre de trois de chaque côté. Il y en a une pectorale et deux abdominales. Tous les autres caractères sont identiques avec ceux déjà donnés par Buffon. Les habi- tudes et les mœurs du Paradoxure Pougouné sont en- core inconnues. Celui que Buffon observa en captivilé était sans cesse en mouvement et fort vif. On doit pen- ser, d'ajirès le nom de Marte des Palmiers qu'on a aussi donné à cet animal, qu'il aime à grijnper sur ces végé- taux pour y atteindre les petils Oiseaux ou leurs œufs dont il doit être friand. 11 habite la presqu'île de Ma- lacca, l'île de Java, et très-probablement une partie de la côte de Coromandel et du Malabar, peut-être aussi la plupart des îles de la Sonde. Paraboxcre Boxdar. Païailoxunis bondar, ri- verra Bondar, Blainv. Le Chat musqué du Bengale. II a le pelage fauve, marqué d'une bande dorsale noire; les quatre pieds et le bout de la queue noirs. Paradoxure BcLAN./'araf/oa'ttrwswiî/sawjrajRaffles. Catalogue descriptif d'une collection faite à Sumalpa (Trans. Soc. Linn. de l.ond., t. XMi,p. 2:i2); le Musang 522 Biilaii des Malais, Ilorsf., Heseaich. in Java, fasc. t. Le Miisang a élé figuré par Marsden dans l'édilion originale de son Histoire de Sumatra. La traduction française le décrit ainsi : c'est un animal de la gros- seur d'un Cliat ordinaire, ù pelage d'un fauve foncé, mélangé de noir. La queue est de celte couleur, ex- cepté ù deux pouces de son extrémité, où elle est d'un blanc pur. Sa longueur est à peu prés celle du corps. L'espace qui existe entre les oreilles et les yeux est blanc. Quelques longues soies noires et blanches occupent le devant et le dessous de chaque œil. Le nez est proéminent et profondément sillonné entre les na- rines. Le museau est long et pointu. Les pieds sont pentadaclyles. Tels sont les détails fournis par sir Rafïles sur cet animal qui habite Sumalra, et qui a, comme on peut le voii', la plus grande partie des traits caractéristiques du Pougouiié. N'en serait-ce (lu'une variété? On serait fort tenté de le croire; cependant l'extrémité delà queue est noire dans le Pougouné, et blanche dans le Musang Bulan. Paradoxcre de Cross. Paradoxurus Crossii, Gray. Il est noirâtre en dessus, jaunâtre en dessous; le front estd'unblancjaunàtre. De l'Inde. Des individus vivants de cette espèce se voyent à Londres, dans le jardin de la Société Zoolosi(|ue; et la facilité avec laciuelle on les conserve et les nouriit, prouve qu'il n'y a rien de bien sauvage dans leurs mœurs. Paradoxiire de Derby. Païadoûciinis Deibyanus, Gray. 11 est d'un blanc roussâtre, avec les côtés du ros- tre, une bande sourcilière , une tache au milieu du front, une autre de chaque côté de la tête au-dessus des oreilles, noirs; on voit encore un trait de la même couleur de chaque côté du cou, qui descend vers les épaules, et trois, quatre ou cinq bandes Iransverses sur le dos, et un anneau à l'origine de la queue ainsi que la moitié postérieure de ce même organe. Les membres sont d'un brun cendré. De l'Inde. Paradoxure douteux. Paradoxurus dubius, Desm. Son pelage est ccndré-jaunàtre clair, tirant au blanc- jaunâtre en dessous. De Java. Paradoxure de l'iNLAYSON. Paradoxurus Finlay- sonii, Gray. Il est d'un brun pâle, avec une bande brune sur la face, une aulre sur les yeux, et une troi- sième le long du dos. De Siam. Paradoxere de Gray. Paradoxurus Grayii, Benn. Son pelage est dense, presque uniforme, d'une couleur cendrée, tirant sur le fauve et l'olivâtre; il est un peu plus pâle en dessous ; la face et les oreilles sont noires; on remarque une bande nasale, un autre un peu plus raccourcie vers les yeux, d'une nuance gris-cendré, de même que le front. Taille, vingt pouces environ. De l'Inde. Paradoxure d'Hamii.ton. Paradoxurus Hamillo- nii, Gray. 11 est gris-cendré, avec six ou sept rangées de taches noires, et un bandeau de cette couleur sur les yeux. Paradoxcre lanigère. Paradoxurus lanigerns , Hodgson. Cette espèce se distingue du Paradoxurus hirsulus par un pelage beaucoup plus doux et laineux; du reste ses couleurs et ses proportions sont les mêmes. Du Népaul. Paradoxure a deux lignes. Paradoxurus binota- tus; firerra binolala, Pxeinw. Il est d'un gris noirâ- tre, passant au gris clair en dessous; on voit deux lignes brunes sur le dos. Des Moluques. Paradoxure a trois lignes. Paradoxurus trivir- galus, Gray; lUverra tririrgata, Reinw. Il ressem- ble au précédent, mais il a une troisième ligne dorsale. Des Molu(|ues. Paradoxure dd Népadl. Paradoxurus Nepalensis, Hodgson. Son pelageest d'un brun clair, presque fauve, parsemé de petites taches d'un brun foncé, qui est la nuance des poils laineux qui recouvrent les membres, ainsi que de l'extrémité de la queue. Taille, seize pouces. Paradoxure de Pallas. Paradoxurus Paltasii; Pa- radoxurus albifroiis, List. Il est d'un gris noirâtre, varié de noir et de blanc, mais d'une teinte plus claire en dessous; la face est noire, avec le front et d'autres taches d'un blanc pur. De l'Inde. Paradoxure de Pennant. Paradoxurus Pennantii, Gray,Proceed., 1832, p. 00. 11 est "d'un brun cendré, â bandes obscures sur les flancs, à pourtour des yeux blanc. Du Bengale. Paradoxutie aux pieds elancs. Paradoxurus len- copus, Ogilby (Zool. Journ., n" 15, oct.janv. 1829, p. 300). Cette espèce a été décrite d'après un individu rapporté vivant des Indes orientales. Sa longueur est à peu près de seize pouces depuis le nez jus(iu'à l'ori- gine de la queue, et cette dernière en a quinze; sa têle, ses jambes et sespieds ressemblent, pourla forme, à ceux du Paradoxurus typus, mais son corps est plus arrondi et plus compacte, le pelage plus court, plus épais et plus fin. La queue, enlièrement cylindri- que, est épaisse près de l'origine, et terminée en pointe; les oreilles sont nues et demi circulaires; le nez est terminé par un museau étroit et noir, sous lequel s'ou- vrent les narines ; les membres sont semi-planligrades; les doigts, au nombre de cinq à chaque pied, sont tous sur la même ligne et réunis ; les ongles sont rétractiles. Les joues, le nez et la face en général sont noirs, avec une teinte cendrée autour et entre les yeux; la tête, le dessus du corps et la queue sont couverts d'un poil fin, serré, brunâtre, n^êlé d'autres poils plus longs et plus gros, dont l'extrémité noire communique à ces parties une couleur grise foncée. Cette couleur est interrom- pue, dans les reins, par une bande circulaire, toute blanche, de quatre à cinq pouces d'étendue. Le ventre est blanc au dedans des cuisses; l'extrémité de laquelle est blanche; les jambes sont noires, et les pattes, de- puis les talons, sont d'un blanc pur en dessus comme en dessous. Paradoxure a poils rudes. Paradoxurus hfrsutus, Hodgson. Cette espèce a beaucoup de ressemblance avec le Paradoxurus Bondar, f^iverra Bondar;B\., et n'en diffère que par la bande dorsale. Il a été ob- servé au Népaul. Paradoxure prédensile. Paradoxurusprehensilis; Fiverragracilis, Uorsf., fasc. 1 [Research, in Java), Desm.,sp. 834, Fiverra? i;Hsa«<7, Hardw., Trans. Soc. Linn. Lond., t. xiii, |). 230, avec figure; Fiverra prehensilis, Blainv., Desm., sp. 313, le Delundung ili's Javans. Horsfield le place dans le genre Clial et en forme une section sous le nom de Prionodonle. La figure qu'en a publiée le général Ilardwlcke ne repré- sente nullement les formes d'un Cliat, et la description qu'il en a tracée l'en éloigne également. Voici textuel- lement ce qu'il en dit ; têle petite, ovale, très-poinlue, légèrement conique ; mâchoire supérieure plus longue que l'Inférieure; moustaches fournies, sétacées, plus longues que la tête, dirigées obliquement en arrière; yeux petits, arrondis; oreilles arrondies, médiocres; queue presque aussi longue que le corps, cylindrique; pieds analogues à ceux des Chats (Ilardwlcke entend ici des pieds digitigrades), penladaclyles; ongles petils, rétracliles et cachés dans le poil; pelage de couleur blanc-jaunâtre, avec des bandes longitudinales noires et des taches confluentes et allongées de_^la même cou- leur. Les taches des cuisses et des jambes sont nettement circonscrites. Queue offrant six anneaux d'un blanc jaunâlre el six noirs. Les parties inférieures du cou et du ventre d'un blanc jaunâtre. Le nez noir; un trait noir partant de l'angle externe de l'œil et se rendant sur les côtés du cou. Cet animal habile Java. PARiïTONIU.M. MIN. Suivant Pline, c'était une écume de mer, solidifiée et mêlée de limon; elle tirait son nom d'une ville de la basse Egypte, où on la trouvait. Wallerius la regarde comme un Sel marin qui a pu se former par évaporallon dans les cavités du rivage. L'opinion des naturalistes modernes, qui parait plus vraisemblable, est que cette pierre était une concrétion calcaire, ou bien cette Magnésitedu Levant à laquelle on donne encore le nom d'Écume de Mer. PARAFFINE, rot. On a donné ce nom à la couche résineuse, solide, qui occupe le fond du récipient lors- que l'on soumet à la distillation du bois de Hêtre. PARAGNATHIS. bot. Le genre ainsi nommé par Sprengel, dans la famille des Orchidées, ne diffère point du genre Di/ilomeiis de Don. K. Diplomertde. PARAGONE. min. Nom donné par les Italiens à la Pierre de Touche ou Pierre lydienne, que l'on ne trouve qu'en petils morceaux, et qui porte vulgaire- ment le nom de Paragone Antico. PARAGUAMMA. BOT. Le genre institué sous ce nom, par le docteur )i\ume (E iiiim. Pt.Javœ,u,\\9) dans la famille des Polypodiacées, ne diffère point du genre PleoiJCllis de Humboldt et Bonpland. ^. Pléopeltide. PAUAGDA. OIS. Espèce du genre Perroquet, f^. ce mol. PARAGUE. Paragus. iNS. Genre de Diplères, de la famille des Athéricères, tribu des Syrphles, établi i)ar Lalreille aux dépens des genres Sx/phiis de Panzer, Midio elScœca deFabrlcius,el ayant pour caraclères: antennes avancées, droites, presque de la longueur de la tête, composées de trois arlicles, dont les deux pre- miers courts et égaux, le troisième (la palette) plus long que les deux premiers réunis, comprimé, portant une soie simple, insérée un peu avant son milieu. Les yeux sont rapprochés el se réunissent un peu au dessus du vertex, dans les mâles ; ils sont espacés dans les fe- melles, et on voit entre eux el sur le verlex trois petits yeux lisses, disposés en triangle; l'hypostonie est lisse el peu convexe; les ailes sunl couchées sur le corps dans le repos; elles n'ont point de cellule pédifurmc; l'abdomen est linéaire, convexe en dessus, concave en dessous; les pattes sont de longueur moyenne, avec les cuisses simples et le premier article des tarses posté- rieurs allongé et renflé. Ces Diptères se trouvent dans les prairies, sur les Heurs. Parague BicoLOR. Paiogus bicolor, Latr.; Mulio bicolor, Fabr.; la Mouche noire à bande rouge trans- verse sur le corps. Geoff. Antennes brunes; têle noire, lisse, avec deux lignes blanches à l'orbite antérieur des yeux; l'orbile postérieur couvert d'un duvet ar- genté; corselet noir, luisant, ses côtés couverts d'un duvet argenté; on lui voit deux petites lignes dorsales formées d'un semblable duvet; bord postérieur de l'écusson blanchàlre; cuillcrons et balanciers jaunâ- tres; abdomen noir; extrémité du premier segment, le deuxième tout entier et la base du troisième ferrugi- neux; pattes noires; extrémité des cuisses, toutes les jambes et les tarses intermédiaires d'un ferrugineux pâle; ailes trans|)aienles. La femelle a l'hypostomc en- tièrement blanc; ses quatre tarses antérieurs sont pâles, el la partie ferrugineuse de l'abdomen est mêlée d'un peu de brun. Taille, trois lignes. On trouve cette es- pèce aux enviions de Paris. PARALCYON. ois. Nom donné par quelques auleurs au genre Martin-Chasseur. PARALÉE. Paralea. bot. Aublet a établi sous ce nom un genre de la Décandrie Monogynie, L., que Jus- sieu a placé dans la famille des Diospyrées ou Ébéna- eées. Ce genre offre pour principaux caractères ; w\ calice à quatre dents; une corolle consistant en un tube court et un limbe partagé en quatre lobes; étamines attachées au fond de la corolle; un ovaire supérieur, prismalic|ue; un style. Richard père, ayant été à même d'étudier sur place la seule espèce dont se compose ce genre, l'a décrite ainsi qu'il suit : Paralée de la Gdiane. Paralea Guianensis , Au- blet, Guian., tab. 231. C'est tantôt un arbrisseau et tantôt un arbre d'une trentaine de pieds d'élévation; ses rameaux sont longs, étalés; leur écorce est cou- verle d'un duvet brunâtre. Les feuilles, courtement pétiolées, sont alternes, ovales, oblongues, aiguës, gla- bres et lisses supérieurement, excepté sur leur contour qui est garni d'un duvet fauve. Les fleurs, de grandeur moyenne, sessiles, et réunies à l'aisselle des feuilles, sont d'une couleur ferrugineuse, et accomiiagnées de bractées lomenteuses et d'une couleur fauve. Elles sont l)olygames ou monoïques. Le calice est inonosépalc, régulier, turbiné, et presque canipaniforme, à quatre dents, dressées contre la corolle, tomenteuses et fauves. La corolle est monopétale et régulière, tubuleuse, un peu renflée, urcéolée, très -épaisse, terminée par un limbe plan, étalé, à quatre divisions presque cordifor- mes, assez courtes et incombantes à leur base. Les éta- mines, au nombre de quatorze à seize, sont insérées au fond du tube de la corolle et incluses, d'une gran- deur inégale, mais presque contiguës entre elles. Leurs filets sont sétacés, dressés. Leurs anthères, continues au filet, sont dressées, grêles, aiguës, à deux loges. Le fruit est une baie globuleuse, environnée par le calice ((ui a pris un certain accroissement, el qui est presque 1> V H P A 11 (luadrilatèrc.Ce friiilestà peu près de la grosseur d'une petile Prune. Son épicarpe est coriace, sa pulpe peu épaisse, conlenanl liuit graines séparées les unes des autres par une couche mince de pulpe; elles sont con- vexes extérieurement, planes sur leurs deux faces la- térales; leur tégument est assez mince, adliérenl; leur cndosperme est corné, blanc, contenant un embryon dressé, dont la radicule est longue et cylindrique. Cet arbre croît à la Guiane, dans les forêts humides. La pulpe de ses fruits a une saveur agréable. Ce genre est voisin du Diospyros, dont il diffère surtout par le nombre de ses élamines. Selon Jussieu, il doit être ré- uni à VEmbryoptcris de Gœrtner; mais ce dernier genre est encore assez mal connu, puisqu'on n'a pas encore décrit convenablement sa fleur. PARALEF^IS. PUIS. Genre établi par Cuvier (Régne Anim., t. 11, p. 289) dans la famille des Perches ou Per- séques, de l'ordre des Acanthoptérygiens, et le dernier de sa première tribu. Les Poissons de ce genre ont à peu jirès les mâchoires des Sphyrènes, mais leurs ven- trales ainsi que la première dorsale sont beaucoup plus en arrière, et la deuxième dorsale est si frêle et si pe- tite qu'on la prendrait presque pour une adipeuse ana- logue à celle des Truites. Les deux seules esi)èces con- nues de ce genre sont de la mer de Nice, et ont été communiquées à Cuvier par Risso, sous les noms de Corégone Paralepis et d'Osmère sphyrénoïde. PARALIA. EÛT. Un genre nouveau a été proposé sous ce nom par Desvaux (in Uamilton Prodrom. Platit. Ind.-Occident., p. 43) qui l'a placé dans la Polyan- drie Monogynie, L., et lui a imposé les caractères es- sentiels suivants : calice quadrifide; corolle monopé- lale, épaisse, dont le tube est court, le limbe quadrifide; seize élamines dont les tîlels sont insérés au fond de la corolle, et les anthères presque rondes et incluses; fruit inconnu. 11 est fort difficile de prendre une idée bien positive sur ce genre, d'ai)rés des caractères aussi in- complets. Cependant si on les compare ainsi que la description de l'espèce avec celle du Paralea d'Aublet !iée pai' Ruellius, ce nom est un de ceux appliqués au Léon- topedalon de Dioscoride, qui a encore pour synonymes ceux de Leontopodion, Leontion et Leucœron. Ces dernières dénominations ont été imposées par les mo- dernes à une plante de la famille des Synanlliérées; mais la description du Leontopedalon ou Lconlopeta- lon, et conséquemment du Pardale, quoique très-im- parfaite, se rapporte mieux au Leoitlice Leontopeta- Ion, L. F. Léontice. PARDALIANCHES. bot. Espèce du genre Doronic. PARDALIS. lUM. f'. Chat-Panthèke. PARDALITE. Paidalis. iiiiv. Nom que l'on donnait anciennement à une variété de Quartz-calcédoine ponc- tué. PARDALOTE. Pardalolus. ois. (Vieillot.) Genre de l'ordre des Insectivores. Caractères ; bec très-court, gros, dilaté à sa base et surmonté d'une arête distincte; les deux mandibules presque également fortes et de même longueur, convexes et obtuses, la supérieure écbancrée ; narines placées de chaque côté du bec et à sa base, petites et couvertes d'une membrane; pieds grêles; tarse plus long que le doigt intermédiaire; iiualre doigts, trois en avant: l'externe réuni à la base de celui du milieu, l'interne seulement soudé ; la pre- mière rémige la plus longue ou n'étant pas dépassée parla seconde. Les Pardaloles faisaient autrefois partie des Manakins ; ils en ont été séparés par Vieillot qui leur a trouvé, avec raison, des caractères suffisants pour établir un genre nouveau. Les mœurs comme les liabitudes de ces Oiseaux sont presque entièrement in- connues; mais le peu que l'on en sait fait présumer qu'elles doivent différer assez faiblement de celles des Manakins. A l'exception de quelques espèces qui sont propres au Brésil, on trouve toutes les autres dans l'Inde ou à la NouveUe-Hollande. Pardaiot'e fardé. Pardalolus rubrlcatus, Gnuld. Verlex et occiput noirs, tachetés de blanc; une bande étroite et blanchâtre sur le front; nuque, dos, croupion et tectrices alaires cendrés; ailes d'un brun foncé: la bâtarde, la base des tectrices piimaires et le bord externe des secondaires d'un jaune orangé; une tache couleur de feu près des yeux ; sourcils jaunâtres ; tec- trices caudales olivâtres; rectrices brunes, terminées de blanc; tour du bec et abdomen d'un gris cendré; poitrine jaune; bec et pieds bruns. Taille, quatre pou- ces. De l'Australasie. Pardalote a gorge robge. Pipra gularis, Lath. Parties supérieures d'un bleu noirâtre; gorge, devant du cou et abdomen rouges; ventre blanc; bec et pieds noirâtres. Taille, trois pouces six lignes. De l'île d'Hua- beine, dans la mer Pacifique. Pardalote GRivEiÈ./'a;Y/a/oie verdà- tre; flancs d'un jaune cendré; bec et pieds noirâtres. Taille, trois pouces six lignes. De Bornéo. Pardalote HCPPÉ. Pardalolus cris«, et que cet herbier ayant été visité par Prinlz, celui-ci avait adopté le genre en modifiant le nom pro- bablement d'après sa prononciation dure et vicieuse; en un mot il a converti Pardisium en Perdiciiini avec d'autant plus de confiance que le Perdicium désignait, dans Dioscoride, une Chicoracée. Et voilà comme le changement d'un nom peut occasionner de la confu- sion et de l'embarras pour les botanistes! En vain ils ont cherché à quoi se rapportait le genre Pardisium qui, à la vérité, est exposé dans Burmann avec de faux caractères, l'aigrette y étant décrite comme plumeuse; ils n'auraient pas deviné que c'était le Perdiciuut. Au surplus, Burmann est le plus coupable dans celte af- faire; non-seulement il a mal exprimé les caractères du genre dont il est ([ueslion, mais il ne l'a publié qu'en 1768, c'est-à-dire quatre ans plus tard que le Perdicium semi-ftosculare dont il n'aurait pas dû ignorer l'existence. Celle plante reste seule dans le genre Perdicium; les autres espèces de l'Aïuérique mé- ridionale, qu'on lui a réunies, sont des Trixis. V. Per- DlCIDa. PARDUS. MAM. V. Chat-Panthère et Pard. PAUEILLINE. Pareillina. bot. Principe particulier découvert par Pallota dans la racine du Smilax sat- sapuriUa. C'est un Alcaloïde qui, dans son état de pu- reté, présente une poudre blanche, d'une saveur amère et astringente, insoluble dans l'eau froide, se dissol- vant en petite quantité dans l'eau chaude et dans l'al- cool froid. Ce dernier liquide bouillant, opère assez promptementsa dissolution complète. La Pareilline ou sa dissolution rougit un peu le Curcuma, se décompose par la chaleur, et forme des sels avec les Acides. PAUEIRA-BRAVA. BOT. K. Abdta, Botria et Cissam- rELOS. PARE1RE. BOT. r. CiSSAMPElOS. PARELLE. BOT. Diverses espèces de Rumex, telles que le Patienlia elVaquaticus, portent vulgairement ce nom. On donne aussi ce nom et celui à'Orseille d'Juver- ijue ou li'Orseille de terre à une espèce de Lichen (|u'on recueille particulièrement en Auvergne pour l'usage de la teinture; c'est le Lichen Parellus de Linné; Pateltaria Porella, De Cand.,I'lorefr.;noffra., Lich., tab. 12. fig. 3; Scutellaria Parella, Hoffm., Comment, de Resu, Liclien., p. 27; Lecanora Parella, Ach.. Syn. Lich.. p. 109. Ce Lichen se présente sous forme d'une croûte blanche ou grise portant de petiles sculelles blanches; il s'étend sur les rochers où il forme peu de saillies, et auxquels il adhère fortement; mais son abondance en rend la récolte facile, on le détache en raclant; il se brise alors, et ramassé en tas, il paraît être un mélange d'autant de terre que de croûte végé- tale. H s'y trouve ainsi beaucoup de substances élran- gères qui en augmentent le poids et en gâtent la qua- lité. On distingue dans le commerce deux sortes de Parelle, la blanche et la grise; celte dernière est pré- férée. Cette plante est un objet de commerce jiour l'Au- vergne et le Limousin : c'est principalement à Saint- Flour et à Limoges qu'on la prépare. On en récolte aussi aux environs de Lyon, en Provence, en Languedoc et en Roussillon. La préparation qu'on lui fait subir est Irès-siniple : on remplit à moitié une caisse oblongue de Parelle pulvérisée et nettoyée; on place cette caisse dans un lieu froid et on humecte la poudre de Lichen avec de l'urine fermentée. On retourne celte pSIe cha- que fois qu'on l'arrose, et au bout de dix à douze jours, on retire cette matière qui est devenue violette, on en fait des pains qui portent le nom d'Orseille de France ou d'Orseille de terre, quoique celte substance ne pro- vienne pas du véritable Lichen Orseille ou Orseille des Canaries. Il est plusieurs Lichens indigènes qui pour- raient remplacer la Parelle, et dans le Nord surtout, on lui substitue avec succès le Lichen tarlareus de Linné, ar sa moitié postérieure seulement; c'est dans celte l)artie que se développe une coquille d'une médiocre grandeur, qui est placée au-dessus du cœur et de la cavité pulmonaire, pour leur servir, comme dans la Limace, de corps protecteur. La masse de la bouche est ovale et plus saillante en dessous; il en part un œso- l)hage court et mince, qui se rend à la cavité de l'esto- mac, qui est grande, membraneuse, assez large et fort longue. Les glandes salivaires multilobées se remar- taiia;el pour les Stictes. le Stictael\ePleurocarpon,(iue¥éea\a]lnomméDelisea dans son Essai sur les Cryptog. des Écorces oflScinales, p. ixiii. Eschweiler (Syst. Lich., p. 19) a établi aussi une cohorte des Parméliacées; mais comme il a tiré sa principale considération de la forme des scutelles, Il en lésulte qu'on y trouve réunis des genres dont \e faciès est évidemment différent des genres qui sont basés sur les modifications de forme que la nature fait subir au thalle et à l'apolhécie. Les genres Lecanora, Collemu, CornicHian'a, Parmelia, Sticta et Hagania (celui-ci fondé sur le Borieni ciUaris d'Ach.), constituent la cohorte des Parméliacées, suivant cet auteur. Les Par- méliacées de Fries, Syst. Oib. f^er/et., 240, renferment lesgenres PeUigera, Slicta, Parmelia, Dirina, Psora elPelligera, dont les scutelles sont d'abord conniven- tes et ouvertes; le thalle est-dissemblable, horizontale- ment étendu, souvent villeux et attaché aux supports. PARMÉLIE. Parmelia. bot. {Lichens.) Ce genre, l'un des plus imporlants de la famille des Lichens, peut être ainsi caractérisé : tballe membraneux, carti- lagineux ou coriace, disposé en rosette, formé de laci- niures lobées, muni de fibrilles en dessous, quelquefois presque nu; apothécie orbiculaire (scutelle), sous-ur- céolée, ayant une marge plus ou moins apparente, une lame proligère discolore; elle est attachée au centre et libre vers sa circonférence. Ces Lichens se fixent sur les parois, sur les corps des végétaux en décomposition, presque jamais sur la terre nue, ni sur les feuilles vi- vantes. L'Europe en a un assez grand nombre d'espèces; l'Amérique septentrionale en possède aussi plusieurs de très-remarquables. Les Écorces péruviennes en ont fourni à Fée qui avaient jusqu'alors échappé aux inves- tigateurs. Les genres Lobaria et Imbricaria de De Candolle, Squammaria, Psora, Lobaria, Placodiiim et Platistna d'Hoffmann, Imbricaria, Phfscia et Lo- baria de Scbreber, rentrent presque en totalité dans le ^^envOiJ'armelia d'Acharius, adopté par Fée. Pries (Syst. Natur., 241, éd. 1825) a rétabli le genre Parmelia, tel qu'Acharius l'avait d'abord formé dans sa méthode. Meyer {Lich. Disposit., 1820) a imité Fries, et a donné à ce genre une extension considéra- ble, puisqu'il y réunit les genres Parmelia, Barrera, Epernia, Cornicularia, Cetraria, Roccella, Rama- lina, Alectoria et Usnea d'Acharius (Lichénographie universelle), plusieurs Diifourea, des Collcma, des Urceolaria, des Sageclia, des Gyalecta, des yario- taria; enfin, des Lecidea, des Thelotrema et des Psi- (liiim d'Acharius; le Biatoria de Fries, VHageniu d'Eschweiler, et VEchinoplaca de Fée, y trouvent aussi leur place. L'adoption d'un genre semblable ne pourrait que renverser les idées propres à perfection- ner la loi des analogies ; les Lichens crustacés, foliacés, dendroïdes et filamenteux, se trouveraient confondus, el formeraient un genre qui ne devrait guère renfermer moins de six cents espèces, si l'on a égard aux Lichens décrits dans plusieurs ouvrages modernes, el à ceux qui sont encore inédits dans les collections. Paumélie couBONNÉE. Parmelia coronafa, Fée, Essai sur les Crypt. des Ec. off., pi. xxxi, f. 2. Le thalle est orbiculaire, en étoile, d'un cendré blanchâtre, à dé- coupures distinctes, profondément crénelées, subondu- lées, disposées en rosettes, glabres et ronssâtres vers leur extrémité inférieure, garnies de cils très abondants, qui les dépassent et les soulèvent assez ordinairement. Elle se trouve sur les écorces de différents Quinquinas. Parmélie glandclifère. Parmelia glandulifera , Fée, Essai sur les Cryptogames des écorces officinales, XXXI, f. 1 . Le thalle est imbriqué, à divisions nombreu- ses, sous-orbiculaires; les laciniures sont étroites, linéaires, glabres, fendues sur leur extrémité, recou- vertes de glandules très noires; il est cendré et fibril- leux inférieuremcnt. Les apothécies sont fixées au centre; leur disiiue est brunâtre, presque plan, à marge grisâtre, montrant ces mêmes glandules qui se trouvent sur le thalle. Celte belle espèce est fort commune sur le Quinquina Condamine. Paumélie des rocuers. Parmelia saxalilis , Ach., Lich. univ., p. A&d;Lichen saxalilis, Hoff., FI. Germ., p. 145. Cette espèce forme des rosettes, moins souvent sur les pierres que sur les vieux troncs; le thalle est grisâtre, rude, marqué d'enfoncements disposés en ré- seau; il est fibrilleux et noir en dessous; les laciniures sont imbriquées, sinuées, lobées, planes et dilatées; les apothécies éparses sont roussâtres; leur marge est cré- nelée. PARHÈINE. Parmena. lus. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiai- res, institué par Megerle, avec les caractères suivants : antennes assez courtes, filiformes, pubescentes, dis- tantes à leur base, composées de onze articles, dont le premier renflé, ovalaire, le deuxième très-court et glo- buleux, les suivants cylindriques et diminuant insen- siblement de longueur, le troisième le plus grand de tous; yeux petits, étroits, ne formant qu'un rebord autour des antennes; mandibules courtes et pointues; palpes ovales, dont les articles sont courts, presque cylindriques; corselet cylindrique, un peu plus long que large, unituberculé latéralement, avec son disque uni; corps peu allongé, convexe en dessus, aptère, velu; abdomen ovale; écusson extrêmement petit et triangu- laire; élytres ovales, un peu convexes, arrondies et mutiquesà l'extréEnité, avec les angles huméraux non saillants; pattes courtes; jambes assez épaisses, presque triangulaires; les quatre dernières ayant au côté ex- terne, près de l'extrémité, une échancrure garnie de 1' A R P A R cils formant une brosse; cuisses légèrement en massue; tarses à articles courts , dont le troisième profondé- ment bilobé. Parmène POILUE. Parmena pilosa, Dej. Son corps est d'un gris cendré, avec des parties plus obscures, couvert de poils couchés, soyeux et mêlés d'autres poils redressés; le dessus est irrégulièrement ponctué; labre olisur; mandibules noires à l'cxlrémilé; élytres quel- quefois entièrement grises, mais ayant souvent à leur partie postérieure une bande transverse et sinueuse, une tache réniforme et la base d'une nuance plus ob- scure; antennes, pattes, jambes et tarses roussâlres. Taille, sept lignes. Midi de l'Europe. PARMÉNIE. DOT. Synonyme d'Hellébore fétide ou Pied de Griffon. PAKMENT.\RIA. BOT. (Lichens.) Genre fondé par Fée dans sa Méthode lichénographique (p. 24, tab. 1, f. 18), avec les caractères suivants : thalle crustacé, carti- lagineux, plan, adhérent, interne; apothécie verru- ciforme, formée par le thalle, renfermant plusieurs Ihallanium 4-G, disposés autour d'un axe commun , entourés d'un périlhécium épais, à nucléum globuleux et cellulifère. Ce genre très-remarquable se compose ici d'une seule espèce, qui se trouve sur l'écorce du Cio- ton Cascaiilta, L., de Saint-Domingue; c'est le Par- mentaria astroidea, F. (Essai sur les Cryptogames des écorces exotiques officinales, pag. 70, tab. xx, fîg. 1). Le thalle est d'un jaune paille, épais et indéterminé; les apothécies sont éparsi's, disposées en étoile, rarement confluentes; les Ihallanium sont au nombre de quatre à six, très-rarement sept, plus ordinairement cinq, très- noirs, ovoïdes, très profondément immergés, réunis autour d'un axe commun, de la même couleur que le thalle, s'élevant en mamelon dans la jeunesse de la plante ou par l'humidité, affaissés par l'âge ou par la sécheresse; les nucléums sont ovoïdes et entourés par une membrane mince, qui leur sert de cloison. Cette belle plante diffère, l^des Tnpelhelium par l'absence d'un seul ostiole qui sert d'axe commun, par son im- mersion plus profonde et par la disposition régulière des verrues; 2» des ('enucaria, par l'organisation complexe du Ihallanium, qui est immergé, et dont cha- que apolliécion n'a qu'un périthécium; 5° des Pjre- nula, par l'absence de plusieurs verrues réunies au- tour d'un axe ostiolé; 4° et enfin, des Parnia, par cette disposition en étoile des verrues par l'immersion pro- fonde et la nature du périlhécium, qui n'est ni dia- phane ni d'une consistance tendre. F. Pyrenastrum. PARMENTIÈRE. Pannentieia. bot. Genre de la fa- mille des Bignoniacées, établi par le professeur De Candolie qui lui assigne pour caractères : calice spa- Ihacé, fendu d'un côté, décidu, avec son limbe aigu et très-entier; corolle subcampanulée; son tube est large et court, avec l'orifîce entr'ouvert ; le limbe est divisé en cinq lobes presque égaux, étalés, irrégulièrement anguleux; quatre étamines fertiles, didynames, avec le rudiment d'une cinquième; anthères sagittées, avec leurs loges séparées à la base; glandule épaisse et à cinq ou six lobes persistants à la base de l'ovaire et sous le fruit; stigmate bilamellé; fruit charnu, indéhis- cent, cylindrique, sillonné, acuminé, marqué de côtes obtuses, à deux ou quatre loges; semences petites et presque rondes. Parmentière comestible. Pannentieia eclulis, De Cand. C'est un arbre assez élevé, dont les feuilles sont opposées. 11 croit au Mexique, et les naturels font usage de ses fruits pour leur nourriture. PAMIOPHORE. Parmophonts. moli. Genre de Gas- téropodes pectinihranches , de la famille des Calyp- traciens, institué par Lamarck qui lui assigne pour caractères : corps ramjiant, fort épais, ovale, un peu plus large postérieurement, obtus aux extrémités, muni d'un manteau dont le bord, fendu en avant, retombe verticalement tout autour, recouvert plus ou moins par une coquille en forme de bouclier; tète distincte, placée sous la fente du manteau,iiortant deux tentacules coniques et contractiles; yeux presque pédicules, placés à la base externe des tentacules; bouche en dessous, cachée dans un entonnoir tronqué obliquement; cavité branchiale s'ouvrant antérieurement et derrière la tcle par une fente transversale; elle contient les branchies constituées par deux lames pectinées et saillantes; ori- fice de l'anus dans la cavité des branchies; coquille oblongue, subparallélipipède, un peu convexe en des- sus, rétuse aux extrémités, échancrée antérieurement par un léger sinus et ayant en dessus, vers sa partie postérieure, une petite pointe apicale, inclinée en ar- rière; face inférieure légèrement concave. Parmopuore austral. Parinophorus australis , Lamk., Anim. sans vert.; Paniiophorus elongatus , Blainv.; Palella ambigua, Chemn., Conch., t. ii, tab. 197, fîg. 1918; Scutus antipodes, Montf. Coquille assez grande, d'un blanc jaunâtre en dessus, d'un blanc de lait éclatant en dessous, où se voit une grande im|)res- sion musculaire en fer à cheval; les bords sont moins obtus; en dehors on remarque des stries peu régulières, qui indiquent les accroissements. Parmophore raccobbci. Parmophonis breviculus, Blainv. A ne voir que la coquille de cette espèce, on la prendrait pour une variété de la précédente, étant seu- lement un peu plus courte; mais RIainville dislingue cette espèce d'après l'animal qui a le corps beaucoui» plus court, ramassé et fort élargi postérieurement. Parmophore allopsgé. Paniiophorus elongatus, Lamk., Anim. sans vert.; Paniiophorus Icevis, Blainv. Cette espèce se trouve dans plusieurs localités des en- virons de Paris. La coquille est lisse, mince, fragile, ovale, allongée et souvent marquée de rayons peu sail- lants, qui vont du sommet vers le bord postérieur. PARNASSIE. Parnassia. bot. Genre de la famille des Droséracées, institué par Tourneforl et dont les ca- ractères consistent en un calice formé de cinq sépales égaux, en une corolle de cinq pétales; les étamines au nombre de cinq, alternes avec les pétales, sont dres- sées; leur filament est court; leur anthère introrse et à deux loges, s'ouvrant chacune par un sillon longi- tudinal. En face de chaque sépale, on voit un corps particulier, que l'on peut considérer comme une éla- mine avortée et métamorphosée; ce corps épais, jau- nâtre, élargi et plan, se divise dans son contour en un nombre assez variable de filaments terminés en tète et globuleux à leur sommit. Ces corps neclariformes, de 1' A même que les élamiiics, sonl insérés sur la hase même de l'ovaire et non au réceptacle. L'ovaire est libre et supère, ovoïde, sessile, terminé supérieurement par quatre stigmates épais et sessiles. Coupé transversale- ment, l'ovaire présente une seule loge contenant un nombre très-considérable d'ovules adachés à quatre Irophospermes pariétaux, d'abord saillants sous la forme d'une lame, dont le côté libre se bifurque pour porter les ovules. Le fruit est une capsule globuleuse, souvent terminée à son sommet par quatre pointes for- mées par les stigmates. Elle est à une seule loge et s'ou- vre naturellement en quatre valves, portant chacune un trophosperme sur le milieu de sa face interne. Les graines qui sont très - nombreuses, sont recouvertes extérieurement d'un tissu ou réseau spongieux et trans- parent, que l'on a décrit à tort comme un arille. L'em- bryon est cylindrique; sa radicule est obtuse, tournée vers le hile; il est dépourvu d'endosperme. Ce genre se compose de se|)t es|)èces ; l'une, Parnas- sia paluslris, croît en Europe; une autre, Paniassia oeata, a été trouvée en Sibérie et dans l'Amérique sep- tentrionale; les cinq autres croissent dans l'Amérique du nord. Toutes ces espèces sont de petites plantes vivaces, ayant leur tige simple ou légèrement rameuse vers le sommet, des fleurs blanches solitaires, assez grandes et terminales, des feuilles alternes, sans sti- pules. PARNASSIE. Parnassius. ins. Genre de Lépidoptères diurnes, de la famille des Papilloniens, tribu des Papil- lonides, établi par Latreille aux dépens du grand genre Papillon de Linné. Caractères : palpes inférieures s'éle- vant sensiblement au-dessus du chaperon, allant en pointe, et ayant leurs trois articles bien distincts; bou- tons des antennes courts, presque ovoïdes et droits. Ce genre se dislingue des Papillons proprement dits, par des caractères tirés des palpes dont le dernier article ne dé|)asse pas le chaperon, et par d'autres caractères pris dans les antennes et dans la manière dont la che- nille se métamorphose. Les Thaïs, qui en sont les plus voisins, en sonl séparés parce que le boulon de leurs antennes esl allongé et courbé. Les Parnassies avaient élé placées par Linné dans sa division des lléliconies. Fabricius les avait d'abord rangés dans sa section des Papillons qu'il appelle Parnussli, il en a fait en- suite un genre propre sous le nom de Dorilis. Ces Pa- pillons ont les ailes élevées perpendiculairement pen- dant le repos. Leurs six pattes sont propres à la marche, et leurs tarses sont terminés par deux crochets simples. Les ailes inférieures sont concaves au bord interne. Les femelles ont, à l'exlrémilé de l'abdomen, une poche cornée, creuse et en forme de nacelle, dans laquelle les œufs sont renfermés. Leur chenille esl nue; elle a sur le cou un tentacule rétraclile, mou et fourchu qu'elle fait sortir dans le danger, comme cela a lieu chez la chenille des Papillons proprement dits. Cette chenille se forme une coque avec des feuilles liées par des fils de soie. La chrysalide est arrondie. On connaît trois espèces de Parnassies; elles ne se trouvent que dans les montagnes alpines ou sous-alpines de l'Europe et du nord de l'Asie ; la plus commune et la plus belle est : PABnAssjE Apollon. Parnassius JpoUo, Lalr.; /'«- pilin .'Ipollo, L., Fabr.j Papilio Alpina major, Rai, Papillons des Alpes, Degéer, Ins., 1, pi. 18, f. 8-15; Pieris Apollo, Scbr., Faun. Boic, t. ii, p. 161, n» 1283; l'Apollon, Engram., Pap. d'Eur., t. i, p. 199, pi. 47, f. 97, a-h; VAlpicola de Daubenton, pi. enlum., 08, f. 1-2. Ce Papillon a quatre pouces et demi d'enver- gure; ses ailes sont blanches, tachetées de noir; les inférieures ont quatre taches blanches, bordées d'un cercle rouge et d'un cercle noir. Sa chenille est d'un noir velouté, avec une rangée de points rouges de cha- que côté et une autre sur le dos ; elle vit sur le S'eUum lelepliiiim, sur les Saxifrages, etc. La chrysalide est d'un vert noirâtre, saupoudrée de blanc ou de bleuâtre. On trouve cette espèce dans les Alpes, dans les Cévennes et sur d'autres mojitagnes. PAIiNE. iivs. ^. Parnds. PARNIDÉES. Parnidea. ins. Leacb désignait ainsi une famille de Coléoptères, composée des genres Par- nus de Fabricius et Dr/ops d'Olivier. Cette famille comprend la tribu des I\lacrodactyles de Latreille,- moins le genre Hétérocère. (^. Wacrodacttles. PARNOPÉS. Parnopes. iNs. Genre de l'ordre des Hy- ménoptères, section des Térébrans, famille des Pupi- voies, tribu des Chrysides, établi par Latreille qui lui donne pour caractères : mâchoires et lèvre très -lon- gues, formant une promuscide fléchie en dessous; palpes très-petites, de deux articles; abdomen composé à l'extérieur, dans les mâles, de quatre segments, et de trois dans les femelles; le terminal apparent, plus grand que les autres dans les deux sexes. Ce genre que l'on avait confondu avec les Chrysis, s'en distingue ce|)endant par le prolongement extraordinaire de ses mâchoires et de sa lèvre, la petitesse de ses palpes et le nombre de leurs articles; les autres genres de la tribu des Chrysides en sont séparés par les mêmes ca- raclères. La tète des Parnopes est étroite, transversale, à peu près de la largeur du corselet; elle porte trois petits yeux lisses placés en triangle sur le vertex; les antennes sont filiformes, coudées, vibratiles, insérées près de la bouche, composées de treize articles dans les deux sexes; la partie moyenne du métathorax s'a- vance en une pointe scutelliforme ; les écailles des ailes sont grandes, arrondies et convexes; les ailes supé- rieures ont une cellule radiale et une cellule cubitale, toutes deux incomplètes; deux cellules discoïdales dis- tinctes, l'inférieure non tracée; l'abdomen est très- large, aplati en dessous, un peu denticulé; les femelles ont une tarière rétraclile dont l'extrémité reste toujours un peu saillante, même dans le repos, et un aiguillon rétraclile ayant sa sortie un peu avant l'extrémité de la tarière; les tarses sont fortement ciliés et propres à fouir, dans les femelles. Parnopes incarnat. Parnopes carnea, Latr.,Fabr., Ross., Faun. Etrusc, t. ii, tab. 8, f. S; Chrysiscarnea, Coqueb., lUust. Icon., tab. l'i.fig.ll. Long de près de six lignes; antennes noires; tête verte, avec un petit duvet argenté et luisant près de la bouche en dessus; corselet chagriné, vert, avec les angles postérieurs saillants; écusson proéminent et oblus; abdomen d'un rouge de chair, avec le premier anneau vert. On trouve ce iicl llyménoplèiedans les départements méridionaux (lo la France, en Espagne cl en Ilalie, dans des lieux sfcs et sablonneux. C'est Lalreille qui a découvert les niélamorpliosesde celle espèce. La femelle failsaponle dans les trous assez profonds, que la femelle du Bemliex à bec {llrostrata, Fabr.) creuse dans les terres légères et sablonneuses, el au fond desquels elle empile les ca- davres des Syrphes, Taons, Bombiles et autres Diptères destinés à nourrir ses larves. Le Parnopès épie l'instant où le Benibe.\ est éloigné du nid qu'il a préparé à sa famille; il y pénètre et y place ses œufs. Les larves aux- quelles ces œufs donnent naissance, consomment proba- blement les vivres qu'elles y trouvent, et dévorent peul- élre encore les larves du liembex. Si celui-ci aperçoit l'ennemi de sa i)0Slérité, il fond sur lui avec impétuo- sité pour le percer de son aiguillon, mais le Parnopès se met en boule comme les Tatous et les Hérissons, et oppose à son adversaire la peau dure qui recouvre son corps, comme un bouclier impénétrable. Le Parnopès a le vol court; il se pose souvent. P.4RNDS. iJiS. r. Dryops. PAROARE. OIS. Espèce du genre Gros-Bec, devenue, pour Lesson, le lype d'un sous-genre dont les carac- tères sont : bec conique, épais, comprimé, à bords un peu renflés; ailes médiocres; queue allongée, élargie, arrondie par le raccourcissement des rectrices exter- nes; tarses robustes. PAROCELA. DOT. (Cavanillcs.) Synonyme de Datea. I'. ce mot. PAROCHET. Parochclus. bot. Genre de la famille des Légumineuses, et de la Diadelphie Décandrie, L., élabli par Hamillon (Pioilr. Flor. Népal., 24G) qui l'a ainsi caractérisé : calice quadrifide, nu; corolle papi- lionacée, dont l'étendard est bilobé, incombant, la ca- rène obtuse, recouverte |)ar les ailes; dix étamines «liadelphes; style lisse; stigmate obtus; légume ren- fermant plusieurs graines presciue rondes. Ce genre a été placé par De CandoUe (Piodr. Syst. P'egct., 2, p. 402) à la suite de son genre Pachyrlnzits, dont il n'est peut-être pas assez distinct. PARocnETCoantiN.i'ii/oc/ieiMsco/« »(!/«(■«, De Cand. C'est une plante rampante, à feuilles trifoliées, portées sur de longs pédoncules et accompagnées de stipules membraneuses. Les fleurs sont solitaires, axillaires, purpurines, très - belles et longuement pédonculées. Celte espèce croît dans le Népaul. PAROLIKIE. Paroliiiia. bot. Genre de la famille des Crucil'ères, inslilué par Webb qui lui assigne pour ca- ractères : calice presque égal, dressé; pétales égaux, onguiculés; élamines libres, édentulées, à anthères allongées, sagillées à la base; ovaire sessile, subtélra- gone, à valves muliques;- style cylindracé; stigmate capilé; silique courle, carénée, subcylindracée, bilo- culairc, à deux valves prolongées en corne bifurquée au sommet; funicules non rebordés et libres; semences bordées, aplaties et disposées sur un seul rang; coty- lédons couchés; radicule horizontale. Parolipiie ornée. Paiolinia oniata, Webb. C'est un sous arbrisseau à feuilles linéaires, cendrées; les fleurs sont d'un lose assez pâle. Des îles Canaries. PAUOMALE. Paromaliis. i5s. Coléoptères penlamè- ics; genre de la famille des Clavicornes, institué pnr Lrichson, dans sa nouvelle Monographie des Uisléroï- des. Caractères : mandibules exsertes; le premier ar- ticle des antennes plus grand que le deuxième et ob- conique, les cinq suivants courts, plus petits, égaux; le bouton ovale et comprimé; prosternum arrondi posiérieurement; jambes étroites, un peu courbées; avanl-dernier segment de l'abdomen dorsal, étroit; le dernier petit et perpendiculaire; corps petit, plus ou moins déprimé ou plan. Huit espèces composent ce genre, parmi lesquelles on remarque le Pa romains puinilio, Ér. Il est ovale, un peu convexe, très -noir et brillant ; les élylres ont des stries dorsales et entiè- res, celle du bord se joint à l'épaule. Taille, une ligne. Celte espèce paraît très-répandue ; mais elle n'est com- mune nulle part; on l'a trouvée en Espagne, eu Egypte et en Amérique. Les autres Paromales sont : Hislerlio- glodytes, Payk.; Hister complanatus, Payk.; Hister paia/lelij)ipediim, Herbsl; Hister flavicoUis, Payk.; Hister bislrialiis, Knoch ; Paromalus tenellus, Ér., de la Colombie, et Paromalus seminulum, Ér., de l'Amérique du nord. PARONYCHIE. BOT. Genre autrefois placé dans la fa- mille des Amaranthacées, el qui est devenu un centre autour duipiel se sont groupés plusieurs autres genres pour constituer une famille nouvelle sous le nom de Paronychiées (/'. ce mol). Le genre Paronychia, éla- bli par Tournefort, avait été réuni par Linné à VJIle- cebrum. Jussieu et la plupart des auteurs modernes l'ont de nouveau rétabli comme genre distinct. Son calice est monosépale, turbiné à sa base, à cinq divi- sions égales et étalées. L'intérieur du tube calicinal est tapissé i)ar un disque pariétal, qui forme un bourrelet assez saillant à l'orifice; sur ce bourrelet sont insérées cinq élamines à filaments courts, dressés, à anthères bi- loculaires et introrses; entre chaque élamine, onHrouve aussi sur le disque un petit appendice subulé, qui n'est probablement qu'une élamine avortée, et que quelques auteurs considèrent comme un pétale, de sorte que ce genre aurait une corolle pentapélale. L'ovaire est libre, renfermé dans l'inlérieur du tube calicinal; il se ter- mine supérieurement par un style court, que surmon- tent deux stigmates allongés et oblus. Cet ovaire est à une seule loge, qui contient un seul ovule, pendant et renversé au sommet d'un long podosperme filamen- leux, qui , naissant un peu latéralement de la base de la loge, se redresse vers la partie supérieure et se re- courbe vers l'inférieure. Le fruit est une capsule unilo- culaire recouverle par le calice et s'ouvranl générale- ment en cinq valves. Les espèces de ce genre sont de petites plantes herbacées ou de petits sous-arbrrsseaux rameux, étalés, portant des feuilles opposées, et deux stipules souvent soudées.en une seule gaine par un de leurs côtés. Les fleurs sont petites, axillaires ou termi- nales. Parorycoie ARGENTÉE. Paw/yc/i/aarï/ew/eajLamk.; I/lecebrum Paronychia, L. Ses Heurs sont groupées et forment des sortes de petits capitules; elles sont environnées de bractées qui, de même que les stipules, sont scarieuses el blanchâtres. Les aulres espèces de ce genre, qui croissent en France, sont les suivanles : Parotifcliia cj'iiiosa , lîO 1' A Lamk.; Paronychia echinala, Lamk. ; Paronychia pnixgonifolia , DC; Paronxchia pubescens , DC. ; Paronychia serpillifolia, Lamk., el Puioiiychia capi- lata, Lamk. Toutes ces espèces croissent ilans les pro- vinces méridionales, aux lieux secs. Le senre Para- nychia se distingue de Vlllecebrum par ses étamines, au nombre de cinq, tandis qu'il n'y en a que deux fer- tiles dans ce dernier; par son style et ses deux stigma- tes, tandis qu'il n'y a pas de style, et qu'il n'y a qu'un seul stigmate sessile dans Vlllecebrum. PARONYCHIÉES. Paronychieœ. bot. On appelle ainsi une famille naturelle de plantes, qui a pour type le genre Paronychia. C'est Auguste SaintHilaire qui, dans son Mémoire sur les plantes ù placenta central, a proposé l'établissement de ce groupe. Il y réunit des genres auparavant placés, soit dans la famille des Ania- ranlhacées, soit dans celle des Caryopliyllées, dont ils diffèrent surtout par leur insertion périgyne, tandis qu'elle est constamment hypogyne dans tous les genres (|ui appartiennent réellement à ces deux familles. Cette différence d'insertion avait déjà été indiquée par Ro- bert Brown, el même plus anciennement encore par le professeur Ricliard, qui, dans le Flora Borcali-Ame- ricana de Micliaux, dit, en parlant du genre Ànychia, que les étamines sont insérées sur le calice; mais Au- guste Saint-IIilaire est le premier qui, par un grand nombre d'observations faites sur tous les genres de cette famille, en ait bien fait connaître tous les ca- ractères. Le calice des Paronychiées est monosépale, souvent persistant, à cinq divisions plus ou moins pro- fondes. Les pétales, au nombre de cinq, souvent très- petits et squammiformes, quelquefois nuls, sont insérés au haut du tube calicinal. Les étamines sont, en géné- ral, au nombre de cinq, dont quelques-unes sont quel- quefois stériles. Les anthères sont inlrorses, à deux loges, s'ouvrant chacune par un sillon longitudinal. L'ovaire est libre, surmonté d'un ou de plusieurs styles et d'autant de stigmates. Coupé transversalement, l'o- vaire est uuiloculaire, tantôt renfermant un seul ovule, tantôt en contenant plusieurs. Dans le premier cas, cet ovule naît du fond de la loge, un peu latéralement, et quelquefois il est supporté par un podosperme filamen- teux; dans le second -cas, les ovules sont insérés à un trophosperme central, à peine saillant. Le fruit est une capsule déhiscente, soit au moyen de valves ou de fentes, soit indéhiscente. Les graines se composent, outre leur tégument propre, d'un embryon cylindri- que, appliqué sur un des côtés ou presciue roulé autour d'un endosperme farineux. La radicule est toujours tournée vers le bile. Les plantes qui composent cette famille sont herba- cées ou sous-frutescentes. Leurs feuilles sont opposées, quelquefois connées à leur base, avec ou sans stipules. Les Ueurs sont très-petites, terminales ou axillaires, en général réunies en capitule ou en corymbe,uues ou ac- compagnées de bractées scarieuses. Les genres des Paronychiées peuvent être divisés en deux sections : l'une, qui porte le nom de Sci.éran- THÉES, renferme les genres qui n'ont pas de bractées, dont les divisions calicinales sont simples et non sca- rieuses; les feuilles généralement sans slii)ule3 el con- nées à leur base. Tels sont : Lceflinrjia, L.; Miniiartia, LœU.; Qiierin , LœQ.; Scleranihus , L.; Mniartnii , Forster; in/ft/eo, St. -Hil. La seconde section, qui prend spécialement le nom de Paro:vychiées, comprend les genres dont les fleurs sont accompagnées de bractées scarieuses; les divisions calicinales sont membraneu- ses sur les bords, souvent charnues et creusées en gout- tière; les feuilles accompagnées de stipules. On y rap- porte les genres : Gymnocarpus, Forsk.; Pollichia, Ait.; Illecebrum, L.; Herniaria, L.; Anychia, Rich., in Michx.; Paronychia, Tournef.; Polycarpon, L.; Hagea, Vent. A la suite de ces deux sections on place les genres Corrirjiola et Telephium, qui ont les plus grands rapports avec les Paronychiées, bien qu'ils s'en éloignent par quelques caractères. La famille des Paronychiées doit être placée à la suite des Caryophyllées , (|ui termine la série des Dicotylé- dones polypélales hypogynes,et avant les Portulacées, qui commencent les polypélales périgynes. PARONYQUE. Paronychia. bot. y. Paroxtchie. PAROPIE. Puropia. i>s. Genre d'Hémiptères de la famille des Cicadaires, institué par Germar, avec les caractères suivants : tète un peu avancée, avec la bou- che infère, en partie cachée; vertex lunule, concave, terminé antérieurement par un rebord aigu; front plan dans son milieu, avec deux petites carènes en avant des yeux et une grande fossette centrale qui, anté- rieurement, s'avance en angle; chaperon allongé, pa- rallélogramme; yeux grands et ronds; antennes cour- tes : les deux premiers articles gros et cylindriques, les six suivants beaucoup plus petits, coniques, garnis d'une soie et diminuant insensiblement de grosseur; les autres très -petits, à peine distincts; rostre assez long, avec sa gaine formée de trois articles dont le premier est en partie couvert par le chaperon; écus- son trigone et court, aigu au sommet, avec les cô- tés sinueux; ailes antérieures coriaces, subcornées, ponctuées, avec un angle ù la base interne; les posté- rieures sont membraneuses et régulièrement veinées; abdomen court, conico-ovale; i>ieds grêles et pelits; les quatre jambes antérieures soyeuses en dessous, les postérieures dentées sur les deux angles externes. Paropie a bouclier. Paropia scutata, Germ. Le chaperon est fauve, avec trois trails noirâtres; la tête est brune, variée de taches régulières noires; l'écusson est noir; les ailes sont brunes à leur origine, avec les bords d'un brun noirâtre. Taille, deux lignes. Du Brésil. PAROPSIDli. Paropsis. iRs. Genre de Coléoptères létramères, famille des Cycliques, tribu des Chryso- mélines, établi par Olivier. Caractères : tête penchée en avant, formant un angle obtus avec le corselet; an- tennes minces, filiformes, presque de la longueur du corps, insérées au-devant des yeux, près de la bouche, composées de onze articles dont le premier plus long, un peu renUé, le deuxième court, les autres un peu tur- bines et à peu près égaux entre eux; labre coriace, presque membraneux, court, légèiement échancré; mandibules courtes, cornées, creusées intérieurement, terminées par deux dents égales, obtuses ; mâchoires membraneuses, courtes, bifides; palpes maxillaires un peu plus longues que les labiales, composées de ((uali e 1' A r, articles ; le premier Irès cour(, le deuxième allongé, un peu renflé à l'exlrémilé, le Iroisième conique, le dernier large, Iriangulaire et sécuriforme; palpes la- biales (le quatre arlicles : le premier court, le deuxifme allongé, conique, et le Iroisième ovale-oblong; lèvre membraneuse, courte et trilobée; corselet large, con- vexe, très-échancré en devant, arrondi postérieure- ment; écusson petit et Iriangulaire; élylros très-con- vexes, plus grandes que l'abdomen qu'elles embrassent un peu sur les côtés; pattes de longueur moyenne; tarses courts, assez larges, avec le pénultième article bilobé. Ce genre est composé d'espèces toutes propres a la Nouvelle-Hollande et à la mer du Sud. Paropside atosiaire. Patopsis atoma> ia, OViv., En- lom., t. 5, p. 598, n" 1, pi. 1, f. 1; Notoclea atomn- ria, Marsh., Tram, of Soc. Linii. Lond., vol. 9, p. 28C, tab. 24, f. 5; Encycl., pi. ô71, f. 1, a-d. Longue de cinq lignes, d'un lestacé pâle; antennes de la même couleur, avec leur base plus pâle; labre jaune; tête finement pointillée, ayant un sillon transversal anjué, du milieu duquel naît une ligne longitudinale enfoncée, traversant la partie postérieure de la l*te; corselet peu pointillé sur son disque; ses côtés un peu déprimés, profondément ponctués; élytres chagrinées, chargées d'un grand nombre de points bruns, enfoncés, et de rides transversales, irrégulières; dessus du corps et pattes d'une nuance plus foncée. On trouve celte espèce à la Nouvelle-Hollande. PAROPSIE. Parnpsia. bot. Genre de la famille des Passiflorées, et de la Monadelphie Penlandrie, L., éta- bli par Du Pelit-Thouars (Histoire des Végétaux des îles australes d'Afrique, p. 59, tab. 19) qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice monophylle, pubescent, à cinq divi- sions profondes; corolle de cinq pétales un peu plus courts que les divisions du calice, et insérés sur la base de celui-ci; cinq élamines dont les filets sont réunis par la base en une colonne très-courte, les anthères attachées par leur dos et déhiscentes latéralement; ovaire tomeqteux, uniloculaire, surmonté d'un style simple à la base, tritide au sommet et portant trois stig- mates capilés; capsule presque ronde, à trois angles peu marqués, vésiculeuse, à minces parois, tomenteuse, entourée à la hase par le calice et la corolle qui persis- tent; trois réceptacles pariétaux, portant chacun des graines ovées, placées sur deux rangs et horizonta- lement. Ces graines sont recouvertes d'un arille épais, charnu; elles ont un tégument extérieur, crustacé, un albumen charnu, et un embryon à radicule courte; cotylédons ovales et foliacés. Paropsie comestible. Paropsia edulis, Du Petit- Thouars, loc. cit. C'est un arbuste de Madagascar, qui s'élève à environ deux mètres, dont les rameaux sont droits, élancés, peu ramifiés, garnis de feuilles alter- nes, un peu écartées, rétrécies à la base en un court pétiole, ovales-oblongueset terminées en pointe mousse. Les fleurs sont fasciculées aux aisselles des feuilles e( se développent successivement; elles sont accompa- gnées d'écaillés à la base. L'arille qui enveloppe les graines est très-doux et agréable à manger. PAROSELLA. bot. Le genre institué sous ce nom par Cavanilles, dans la famille des Légumineuses, ne' 8 DICT. nES SCIENCES NAT. diffère point du genre Dalea de Linné, f. ce mol. PAROT. zooL. Synonyme vulgaire de Rossignol de muraille. K. Sylvie. C'est aussi le nom d'un Poisson du genre Labre. PAROTi;. BOT. L'un des noms vulgaires du C/ie«o/7o- diiivi amhrosioides, L. PAROTIA. OIS. Sous-genre de Paradisier, créé par Vieillot pour le Sifilet, Paradisea sexsetacea, Lalli. y. Paradisier. PAROTIS. OIS. (Sparmann.) Synonyme de Jougris. /^. Grèbe. PAROUl. BOT. Espèce du genre Cestreau. F', ce mol. PARHA. OIS. (Linné.) Synonyme de Jacana. K. ce mot. PARRAKODA. ois. Espèce du genre Pénélope. CUvier en a fait le type d'un sous-genre qui se distingue par la lêle et le devant du cou emplumés, le tour des yeux nu et deux lignes de peau nue à la commissure du bec. f. Pénélope. PARROTTIE. Partotlia. bot. Genre de la familledes Hamamélidées, établi par Meyer, aux dépens du genre Hamamelis, avec les caractères suivants : tube du ca- lice campanule, soudé inférieurement avec la base de l'ovaire; son limbe est semi-supère, tronqué, divisé en cinq ou sept lobes; point de corolle; cinq ou sept éla- mines périgynes, opposées aux lobes du calice et les dépassant par leur longueur; filaments filiformes; an- thères oblongo-télragoncs, attachées par leur base, à deux loges déhiscentes par une fente longitudinale; ovaire semi-infère, à deux loges renfermant chacune un ovule pendant et anatrope; deux slyles couronnés par des sligmates simples. Le fruit consiste en une cap- sule semi-supère, slipilée par le calice, biloculaire, cloisonnée, à deux valves; semences solitaires dans les loges, pendantes, recouvertes d'un test crustacé, bril- lant. Parrottie persiqbe. Parrottia persîca, Mey.; Ha- mamelis persica, DC. C'est un grand arbre, dont le tronc est fort dur; les feuilles sont alternes, bislipu- lées, péliolées, ovales, acuminées au sommet, en coin à leur base, à larges dents à l'extrémité supérieure. Du Caucase. PARRYE. Parry-a. dot. Genre de la famille des Cru- cifères, et de la Tétradynamiesiliqueuse, L., établi par R. Brown [Cldoris MetlvilL, p. 10) qui lui a imposé les caractères essentiels suivants : silique linéaire, dont les valves sont larges, marquées de veines; graines dis- posées sur deux rangs, couvertes d'un épiderme lâche et chiffonné, à cotylédons accombants; sligmates rap- prochés par leurs bases qui sont soudées entre elles, et qui forment un style très-court; filets des élami- nes dépourvus de dents. Ce genre est très-voisin de VÀrahis, dont il diffère par la forme de la silique, la structure des graines et du stigmate, et enfin par le port. Parrte arctique. Parrya arctica, R. Br., loc. cit. C'est une plante herbacée, pelile, vivace et très-glabre. La racine est perpendiculaire, épaisse, marquée de stries transversales; elle émet plusieurs liges courtes et garnies de feuilles rapprochées, pétiolées, lancéolées ou .ipalulées, Irès-entières, quelques-unes offrant un pelit nombre de deiils, épaisses, opaques, marquées d'une nervure médiane. Le pédoncule termine la lise, ou il est axillaire; il est dépourvu de bradées, et s'allonge après la floraison. Les fleurs ont une cou- leur purpurine, et sont disposées en petits corymbes à pédoncules étalés et très-glabres. Cette plante a été trouvée à l'île Melleville, lors de la première expé- dition sous les ordres du capitaine Parry, à qui le genre a été dédié. R. Brown indiiiue comme seconde espèce le Cardamine nudicaulis, t., dont De Can- dolle a fait un Arabis; il lui donne le nom de Parrya macrocarpa. PARSONSIA. BOT. Le genre que Patrick Browne (Jamaïc, 1'.)G,tab. 21) avait étaljli sous ce nom, a été réuni par Linné au Lythrum, puis au Cuphsa par tous les auteurs modernes. R. Brown (Transact. of ll-'er- ner. Soc, 1, p. 04), trouvant ainsi le nom de Pai- soiisia sans emploi, le donna à un genre de la famille des Apocinées, et de la Pentandrie Monogynie, L., qu'il caractérise de la manière suivante : calice infundibii- liforme, dépourvu d'appendices ou d'écaillés, ayant son limbe divisé profondément en cinq segments égaux sur leurs bords; cinq élamines saillantes, dont les filets sont simples, insérés vers le milieu ou à la base du tube; les anthères sagitlées, adhérentes par le milieu au stigmate, ayant leurs lobes postérieurs dépourvus de pollen; un ou deux ovaires biloculaires; un style et un stigmate élargi; cinq écailles hypogynes, dis- tinctes ou connées; deux follicules séparés ou a/V/ie«iM>H était fondé, comme le type d'un genre absolument nouveau. Les espèces de ce genre, au nombre de trois seulement, sont indigènes de l'Amérique; elles ont des tiges herbacées, garnies de feuilles alternes, ordinairement pinnatifides ou hipin- nalifidcs, quelquefois entières , des calathides lermi- 1. PARTHK.^'OPE UORRIBl.K. VartKcnope Wr^a . 2. iUTHB.\X À T50M)S EPIXKI'X. ilHl.r.« spinicmctus. 3. MTCIPPE ?MYJJRK. MIcippa pKvlia. i. CAMPOSCJK. Campoacia rctiija . nales el en corymbes, à fleurs blaiiclies dans leurs rayons. Parthénier Htstéropbore. Partheni'um Hystero- phoius, L. Ses feuilles sont bipinnalifides, à d<-coupu- res subdivisées el garnies de queUiues poils appliqués. Celle planle esl originaire de l'Amérique méridionale; elle croît en abondance sur les bords de l'Oréncque. Le Parlheniuiu incantim de Kunlh (A'oc. Gen. et Spec. Plant, cequiii., t. iv, p. 2C0, tab. 50l)esl blan- châtre, a feuilles pinnalifides; les découpures inférieu- res sont incisées-dentées;la terminale est trilobée. Ob- servé au Mexique, dans un jardin. Le Parihenium in- tcgii/oliniii,L., se distingue facilemenl par ses feuilles oblongues, déniées, mais non incisées profondément. Cette espèce croit dans les montagnes de la Virginie et de la Caroline. Palisot de Beauvois ayant trouvé celle planle dans son lieu natal, en avait formé dans ses notes manuscriles un genre distinct, sous le nom de Tiiuliospermum. PARTllÉNOPE. Parthenope. crdst. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Bracbyures, Iribu des Trian- gulaires, établi par Fabricius, avec ces caractères : anlennes latérales très-courtes, de la longueur au plus des pédoncules des yeux : leur premier article est situé au-dessous de leurs cavités; yeux toujours entièrement retiiés dans ces cavités et portés sur un pédoncule court et gros. Les deux pieds antérieurs ou pinces très- grands dans les deux sexes, s'étendant latéralemenl. horizontalement et à angle droit avec la longueur du corps, jusqu'à l'origine du carpe, formant ensuite un coude et se repliant sur eux-mêmes; bras et pinces trièdres, avec les doigts comprimés, pointus, fléchis brusquement; les aulres pieds petits; test rhomboidal ou triangulaire, rétréci en pointe en devant. Presque toutes les espèces de Partliénopes habitent les mers des Indes orientales et s'y tiennent probablementsurles ro- chers. Quelques-unes se trouvent dans la Méditerranée. I. Premier article des antennes latérales plus grand que les deux aulres; post-abdomen ou queue ayant, dans les deux sexes, sept segments serrés, non pris- matiques, et n'ayant point d'arêles bien prononcées. (Parthenope, Leacli.) PARTHÉ^0PE HORRIBLE. Paillieiiope honiila, Fabr., Leach, Latr.; Cancer longimanus, spinosus, Séba, Thés., 5, lab. 19, f. lG-17; Rumph, lab. 9, f. 1; Cancer horridus, L., Herbsl, Krab., tab. 14, f. 88. Test ayant près de neuf cenlimèlres de longueur sur onze environ de largeur, presque triangulaiie, tubercule, ponctué, caverneux, oblus en devant, avec des pointes spinifor- mes sur les côtés ; poitrine et dessus de la c|ueue comme vermoulus; serres verruqueuses, avec des élévations coniques, inégales et déniées, la droite plus épaissie que la gauclie ; pattes épineuses en dessus. Dans l'Océan asiatique. II. Premier article des antennes latérales plus court que le suivant, ou à peine aussi long; queue n'offrant dans les mâles que cinq segments; serres prismatiques avec de vives arêtes. (Lambre, Leach.) Dans cette division se rangent les Parlheiiope gi- raffa, Ivngimnna, regina, Lar de Fabricius; le Can- cer contrarius d'Herbst ou Parthenope riibiis, Latr. On trouve dans la Méditerranée une espèce qui parait se rapporter à celle qu'Aldrovande nomme Cancer ma- crochelos alius, p. 203. Latreille lui a donné le nom de Parllienope angnlifrons. Il dit qu'elle a de grands rapports avec le Cancer macrochelos de Rondelel. C'est probablement le Cancer loiigimunus d'Olivi el de Pelagnana. PARTITE. Partitus. bot. Se dit d'un organe quel- conque des végétaux, quand il est divisé en plusieurs découpures jusqu'aupi es de sa base. Cet organe est dit bipartite quand il est partagé en deux découpures, multipnrtite quand il y en a un grand nombre. PARTITIONS ou DÉCOUPURES. Lobes d'un organe parlant d'une base à laquelle ils sont soudés. PARTULE. Parlula. moll. Genre proposé par Fé- russac pour quelques espèces de Bulimes de Bruguièie qui, au lieu de pondre des œufs, rendent leurs petits vivants. La coquille a pour caractère d'avoir un bour- relet ù l'ouverllire. Partble UYALin'E. Purlula hyalina, Sowerby. La coquille est oblongue, à six tours, striée longiludinale- menl et marquée transversalement de lignes finement ponctuées; la lèvre est noire. Taille, huit lignes. Delà Polynésie. PARU. POIS. EspècedugenrePomacanthe. F. ce mol. PARULUS. OIS. Spix a donné ce nom latin au geqre que Vieillot et Temminck ont appelé Synallaxe. F. ce mot. PARUS. OIS. Synonyme de Mésange. PARVATIE. Parvalia. bot. Genre de la famille des Ménispermacées, établi par Decaisnes qui lui assigne pour caractères : fleurs monoïciues ; les mâles ont le calice à six folioles charnues, dont les externes ovales, valvaires dans l'eslivalion, et les inlernes lancéolées, un peu concaves; corolle composée de six pétales dis- posés sur deux rangs, oblongo-lancéolés, rétrécis au milieu, acurainés, crassiuscules, presque égaux, les extérieurs presque étalés; six élamines monadelphes. à filaments réunis en tube; anthères étroites, adnées, biloculaires, apiculées par les deux loges qui sont plus courtes que le conneclif; trois ovaires rudimenlaires. grêles, cylindracés et charnus. Les fleurs femelles ont le calice conformé comme dans les mâles; les six péta- les sont lancéolés, un peu concaves et assez épais; les six élamines sont Irès-peliles, avortées, assez longue- ment apiculées ; les trois ovaires sont libres, ovoïdes el uniloculaires, renfermant plusieurs ovules, insérés sur un pariétaire pilifère, Irès-petits el orlholropes ; stigmate sessile, conoïde, aigu. Parvatie de Brdno. Parvntia Brunoniana, DC; Stauntonia Brunoniana, Wall. C'est un arbusle grim pant, à feuilles alternes, trifoliées, dont les folioles sont entières, très -glabres, à inflorescence axillaire, e:i grappes nues, lâches el pauciflores. Du Népanl. PARYPHE. Paryphes. ms. Genre de l'ordre des Ilé- miplères, section des Hétéroptères, famille dos Géoco- rises, tribu des l.ongilabres, élahli par Burmann, avec les caractères suivants : anlennes longues, filiformes el grêles; tête excessivement courte, arrondie et plus large que longue; corselet un peu allongé, avec ses angles postérieurs acuminés; corps linéaire, avec sa ^/f I' A S parlie antérieure médiocrement rélrécic; pades lon- fjues et grêles ; cuisses postérieures aplaties et épineu- ses. Paryphe JOVEDX. Paryphes lœtus, B.; Lytjœuslœ- tits, Fabr. Tête jaunâtre ; antennes d'un noir l)Ieuâlre, de même que le corselet et l'écusson ; thorax jaunâtre, avec ses côtés d'un bleu-verdàtre très-brillant; élytres d'un bleu noirâtre, avec une large bande transversale, d'un jaune lestacé, située vers leur partie antérieure; moitié antérieure de l'abdomen jaune, et l'autre d'un vert bleuâtre; pattes jaunes, avec les jambes et les tarses bleus. Taille, neuf lignes. Pu Brésil. PAS D'ANE. BOT. Nom vulgaire du Titssilago Fai- fara, L. V. Tussilage. PAS-DE-CIIEVAL. BOT. L'un des noms vulgaires du Cacalia alpiiia. PAS-DE- PAYSAN. MOLL. Nom vulgaire du Foluta cancellala. PAS-DE-POULAIN. ÉCHIN. A'. Spatang€E Coech-de- .Mer, Lamarck; Spaianrjus purpurcus, Leske. PASCALIE. Pascalia. bot. Genre de la famille des Synauthérées et de la Syngénésie superflue, L., établi parOrtéga (Decad., 4, p. 59, lab. 4) qui lui a imposé les caractères suivants : calatbide radiée; les demi- Hcurons de la circonférence étroits, linéaires, obtus; réceptacle garni de paillettes; akènes presque drupa- cés, surmontés d'un rebord denté; involucre composé de folioles imbriquées, lancéolées, aiguës. Dans le se- cond volume de ses Opuscules Phytologiques, p. 203, Cassini indique la place du genre Pascalia dans la tribu des Hélianthées, section des Rudbeekiées. Pascaiie glauque. Pascalia glauca, Ortéga, loc. cit.; Andr., Bot. Reposit., tab. 54D. Les tiges sont droites, prescjue simples, glabres, cylindriciues, hautes environ d'un demi-mètre, offrant vers leur sommet des rameau.x alternes, garnis de feuilles opposées, un peu glauques, les inférieures sessiles, ovales, presque an- guleuses et dentées, à trois nervures, les supérieures plus étroites, lancéolées, entières ou à peine denti- culées à leur base; les calathides sont solitaires, termi- nales et de couleur jaune. Cette plante est originaire du Chili. PASCHANTP.E. Paschantus. bot. Genre de la famille des Passiflorées, institué par Burchell dans la Relation de sou voyage. Caractères : fleurs polygames; involu- celle nul; périgone persistant, tuliuleux, paitagéen dix lobes dont les externes sont ovales et les internes oblongo- linéaires, pétaloïdes ; cinq élamines libres; anthères linéaires, insérées par la base; ovaire slipité; trois stigmates très-courts. Le fruit consiste en une capsule qui est presque nue baie à trois valves, ren- fermant six graines munies d'un arille charnu. Pascb\ntile recodrbé. Paschantlius répandus, Bur- chell. C'est un arbuste grimpant, à feuilles glabres, glauques, oblongo-linéaires, courbées, uninervurées, avec trois glandes en dessous, très-courlement pélio- lées; les Heurs sont portées sur un pédoncule trifide, avec un cirrhe au milieu. Du cap de Bonne-Espérance. PASCULA. ois. (Scallger.) L'un des synonymes de Sarcelle d'été. /-'. Canard. PASENG. UAM. A'. OEgagre au mot Chèvre. PASI.yAOl'E. Pasimachus. iivs. Genre de Coléop- tères pentamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques, établi par Bonelli. Caractères : menton articulé, court, presiiue plan et fortement trilobé; lè- vre supérieure courte et dentelée; mandibules grandes, larges, aplaties, peu avancées, fortement dentées inté- rieurement; dernier article des palpes labiales gros- sissant un peu vers l'extrémité, et presque conique; antennes presque filiformes; le premier article assez grand; les autres plus petits et presque égaux; corps large et aplati; corselet large, plan, presque cordi- forme, échancré postérieurement; jambes antérieures faiblement palmées. Les Pasiniaques avaient été con- fondus avec les Scarites par Fabricius; mais ils s'en distinguent par plusieurs caractères importants. Dans les Scarites le corps est plus allongé; le corselet est en croissant, et les mâchoires sont arquées et crochues ;\ leur extrémité. Les Siagones sont séparées des Pasi- maqucs parleur menton, qui recouvre presque tout le de.'isous de la tète jusqu'au labre. Les carènes en sont s<^parées par leurs palpes extérieures, qui sont dilatées à leur extrémité. Pasimaqke déprimé. Pasimachus depressus, Dej., Spec. des Coléopt., etc., t. i, p. 410; Scarites depres- sus, Fabr., Oliv., m, 36, p. 5, n» 1, tab. 2, f. 15; Sch.,Syn. Ins., l. i, p. 12G, n" 1; Palisol-Beauvois, 1ns. d'Af. et d'Am., 7, p. 106, tab. 13, fig. ô. Cet in- secte est long de douze à quatorze lignes, noir, bril- lant en dessus, avec les bords du corselet et des élytres plus ou moins bleuâtres. Les élytres sont très-lisses, diminuant insensiblement vers l'extrémité, qui est peu arrondie. Elles ont une ligne de très-petits points éle- vés le long des bords extérieurs. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir un peu moins brillant que le dessus. PASINA. BOT. (Adanson.) Synonyme d'Hormin. PASIPUÉE. Pasiphœa. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Macroures, tribu desSalicoques, établi par Savigny (Mém. sur les Anim. sans vert., part. 1, fasc. 1, p. 50), et ayant pour caractères : un appendice en forme de soie au côté extérieur des pieds, et vers leur origine; pieds -mâchoires extérieurs ser- vant à la locomotion. Ce genre se rapproche du genre Alphée avec lequel Risso l'a confondu par ses antennes et le nombre des pattes, mais l'appendice en forme de soie de ces pattes et les pieds-mâchoires l'en éloignent et lui font faire le passage des Salicoques aux Schizo- podes. Son corps est mou, fort allongé et sans saillie antérieure lostriforme; ses antennes sont longues, sé- tacées ; les intermédiaires sont divisées en deux longs filets; les quatre pieds antérieurs sont beaucoup plus grands que les autres, presque égaux, avancés, mais un peu courbés; ils sont terminés par une main didac- tyle et allongée; le carpe est inarticulé; on voit un ap- pendice séliformeet très distinct à la base de ces pieds et des suivants; ceux-ci sont très-mous. La seule espèce connue de ce genre est : Pasipbée Sivado. Pasiphœa Sivado, Sav., Lalr.; Jlphœus Sivado , Risso, Crust. de Nice, p. 93, pi. 3, fig. 4. 11 est long d'environ deux pouces et demi, d'un blanc nacré, transparent et bordé de rouge. Les quatre r A seii(!s sont lougeâtres, avec l'arllcle précédant le carpe i;arni inférieurement d'nne série de dents très -fines; doigts allongés; le feuillet intermédiaire de la na- geoire postérieure ou le dernier segment abdominal, offre un sillon longitudinal, cl se termine en pointe ironquée et bordée d'une rangée de spinules. La na- geoire est poinlillée de rouge. Suivant Risso, la femelle fait sa ponte en juin et juillet; ses œufs sont nacrés. "Celte espèce est très- commune sur les côles de Nice, lille sert de proie ù une infinité de Poissons. PASITE. Pasites. ins. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Mel- lifères, tribu des Apiaires, établi par Jurine, qui l'a ainsi caractérisé : tête de grandeur ordinaire; on voit sur le verlex trois petits yeu.xJisses disposés en triangle; antennes filiformes, peu brisées, grossissant un peu vers leur e.\trémité, et composées de douze ar- ticles dans la femelle, de treize dans le mâle; le pre- mier est long, le second court, et les autres presque égau.\ entre eux ; le labre n'est [las notablemejit plus long que large; les mandibules sont étroites, |)Oinlues, unidenlées et tuberculées au côté inlerne; les palpes maxillaires sont très-courtes, de quatrearticles, dont les deux premiers plus grands et le dernier très court; les palpes labiales sont séliformes et de quatre articles; le corselet est court, convexe; l'écusson est mulique; les ailes supérieures ont une cellule radiale rétrécie depuis son milieu jusqu'à son extrémité, un peu arrondie et écartée du bord extérieur, et trois cellules cubitales : la première plus petite que la suivante, la deuxième re- cevant les deux nervures récurrentes et la troisième à peine commencée. L'abdomen est court et conique, presque cordiformc et composé de cinq segments oulre l'anus, dans les femelles, et en ayant un de plus dans les mâles; les pattes sont courtes; les quatre jambes antérieures sont munies à leur extrémité d'une épine simple, algue ; les postérieures en ont deux dont l'inlé- I ieure plus longue ; le premier arlicle des tarses est Irès-grand, presque aussi long que les quatre aulres réunis ; les crocbels sont simples. Pasite de Schott. Pasilcs Schottii, Latr. ; Pasites unicolor, Jurine; Biasles Scliollii , Panzer; Tiphia hiecicornis , ibiiL, Faun. Germ., fasc. 53, f. 6; No- mada Schotlii, Fabr. Elle est longue de trois lignes et demie; les antennes sont noires; la tète et le corselet sont noirs et fortement ponctués ainsi que l'abdomen qui est ferrugineux; les cuisses sont noires; les quatre jambes antérieures sont ferrugineuses et noires à leur partie antérieure, les postérieures entièrement ferru- gineuses, et les tarses de cette couleur; ailes enfumées avec quelques parties transparentes. On la trouve en Allemagne. Pasiïe noire. Pasites atra, Latr., Spinol. Elle est longue de trois lignes; le corps est fortement ponctué et entièrement noir; les tarses sont bruns cl les ailes comme dans la précédente, dont Ziégler pense (lu'elle est le mâle. Du même pays. PASITHÉE. Pasithea. bot. Genre de la famille des Liliacées, établi par Don qui lui assigne pour carac- tères: périgone coralliu, à six divisions coliéreutes par leur base avec l'ovaire, étalées et même réUécliies; six élamlnes, Insérées à la base du périgone; tîlamenls subulés et glabres; anthères penchées, loiigiludinale- ment déhiscenics; ovaire triloculaire, adhérent avec la hase du périgone, renfermant plusieurs ovules; style filiforme; stigmate à trois lobes recourbés. Pasithée a fleurs bleues. Pasithea cœndea, Don; Antliericvm cœrulevm, Ruiz etPav. C'est une plante herbacée, à racines fibreuses et fasciculécs, à tige ra- meuse et glabre, à feuilles radicales linéari lancéolées et distiques, à fleurs d'un bleu pâle, rassemblées en panicule diffuse; les périgones sont roulés en spirale avant l'inflorescence; ils ont une entaille circulaire près du point de soudure avec l'ovaire, un peu au-des- sus de la base. On trouve celte planle au Chili. PASPALE. Paspahtm , Paspalus. bot. Genre de la famille des Graminées, et de la Triandrie Digynie, L., caractérisé par des fleurs disposées en épis simples, souvent unilatéraux, formés de plusieurs rangées lon- gitudinales de Heurs. Les épillets sont uniflores; la lé- picène composée de deux valves membraneuses : l'une externe convexe et un peu plus grande, l'autre interne presque plane; la glume est formée de deux paillettes cartilagineuses et mutiques,en général plus courtes que la lépicène; les deux paléoles de la glumelle sont unilatérales et comme tronquées. Les deux styles sont terminés chacun par un stigmate péniciUiforme et co- loré. Le fruit esl enveloppé par la glume. Ce genre se compose d'un très-grand nombre d'espèces, annuelles ou vivaces, croissant surtout dans les régions intertro- picales ou voisines des tropi(iues. De ces esjjèces, dont le docteur Flugge a publié une Monographie aujour- d'hui'fort incomplète, quelques unes ont été distraites pour former des genres particuliers. Ainsi Persoon a fait Ou Paspaliim membranaceiim, Lamk., un genre sous le nom de Ceresia. Mais ce genre ne diffère des vrais Paspales, que par son racbis ou axe commun ex- trêmement élargi et comme navicnlaire, caraclère qui ne suffit pas pour constituer un genre distinct. Beau- vois, dans son Agrostographie, a proposé un genre Jxonopiis pour les espèces de Miliitm dont les fleurs sont unilatérales et disposées en épis. Mais ce genre paraît devoir rentrer dans le Paspalum. Quant au genre Milium , il ne diffère réellement des Paspales que par ses fleurs disposées en panicule et non en épis. Mais ce caractère parait trop peu important, et l'opinion de Kunth est de le réunir au Paspalum, comme au reste Beauvois lui-même l'avait indiqué dans l'ouvrage précité. PASS^A. BOT. Le genre proposé sous ce nom, par Adanson et par Scopoli, n'a pas été adopté; il avait pour type VOnonis ornithopoilioides, L., qui ne dif- fère des aulres espèces d'0«o«(squepar des caractères excessivement légers, y. O^oivide. PASSALE. Passalus. i^s. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Penlamères, famille des Lamelli- cornes, tribu des Lucanides, établi par Fabricius avec ces caractères : corps allongé, déprimé, parallélipi- pède; tête aplatie, moins large que le corselet et très- inégale en dessus ; antennes arquées, velues, compo- sées de dix articles, dont le premier allongé et les derniers en massue feuilletée, plicalile; labre grand, ciuslacé, en catit- transversal, saillant cl velu; man- dibules fortes et ilenl<''es intérieurement; mâchoires portant chacune une palpe de quatre articles, dont le dernier est presque cylindrique; lèvre inférieure crus- lacée, carrée, reçue dans une profonde échancrure du menton; sa base antérieure donnant attache aux palpes labiales, qui sont aussi longues que les maxillaires et composées de trois articles, dont le deuxième est plus loni; que le troisième; corselet presque carré, déprimé; élytres grandes, déprimées, brusquement rabattues sur les côtés et recouvrant les ailes et l'abdomen; celui-ci est grand et séparé du corselet par un étranglement; les côtés sont embrassés par les élytres; pattes courtes; jambes antérieures dentées latéralement et armées d'une forte épine près de leur insertion avec les cuisses. Ces insectes sont tous propres aux contrées chaudes de l'Araériiiue et des Indes orientales. f Massue des antennes composée de trois ou quatre articles. Passale de Gory. Passalus Goryi, Melly. 11 est noir; ses antennes sont garnies de longs poils bruns; le pre- mier article est très-gros et renHé; les deuxième, troi- sième et quatrième sont arrondis, les trois derniers sont en lame; sa tête est pourvue de trois tubercules, dont l'intermédiaire coni(|ue et aigu ; le corselet est plus large que la base de la tête, déprimé sur les côtés; les élytres sont fortement marquées de stries ponctuées, et les trois premières lignes sont, ainsi (pie les stries, garnies de poils bruns. Taille, trente-deux lignes. De (Juatimala. Passaie interrompu. Passalus inlerruplus, Liica- nus inlerruplus, L. Long de deux pouces, d'un brun noir, luisant; antennes, bouche, dessous du corselet et ses côtés, bord des élytres aux environs de leur angle humerai, jambes couverts de poils roux; tête très- inégale, présentant en devant ([uelques pointes, dont aucune n'est relevée en manière de cornes; intervalles (|ui se trouvent entre les deux pointes latérales supé- rieures et l'intermédiaire, fortement ponctués; corse- let ayant un sillon longitudinal dans son milieu, qui atteint les deux bords; sa dépression latérale, ainsi que ses rebords latéraux, fortement ponctués; ses an- ijles antérieurs bien prononcés et presque pointus; stries du disque des élytres peu profondes, sans au- cun point, depuis la base jusqu'au milieu, lïnement poinlillées ensuite dans le reste de leur étendue, les la- térales l'étant plus profondément. Cette espèce est très- commune à Cayenne. tt Massue des antennes de cinq articles. Passai.e BRÉSILIEN. Pussulus brasiUensis, Lepell. de S'-Farg. et Serv. Long de huit lignes, d'un brun noir luisant; antennes, bouche et dessous du corselet légèrement garnis de poils roux; tête inégale, ponc- tuée, présentant quatre carènes, dont les deux inter- médiaires se réunissent vers le milieu; les pointes su- périeures et inférieures manquent presque tolalemeni; sillon longitudinal du corselet n'atteignant pas tout à fait le bord antérieur; dépression latérale du corselet, les côtés de celui-ci et ses rebords latéraux fortement ponctués, ainsi que le bord antérieur; les angles de devant très-prononcés, piestpie mucronés; toutes les stries des élytres fnrtemenl ponctuées. On trouve cette espèce au Brésil. •j-ft Massue des antennes de six articles. Passai.e échancré. Passalus emarginalus , Fabr. Aniennes, bouche, dessous du corselet et angles humé- raux des élytres garnis de poils roux; tète inégale, pointes presque pas distinctes; corselet entièrement lisse, sans sillon longitudinal; élytres striées. On trouve celle espèce dans l'île de Sumatra. PASSALIA. BOT. Ce nom est un des nombreux syno- nymes du Conohoria d'Aublel; il était indiqué par Solander, dans l'herbier de Banks, comme un genre distinct, qui néanmoins ne diffère pas du genre ^Iso- (leia de Thouars. l^. Alsodeie. PASSANDRE. Passa)«//a. iNS. Genre de Coléoptèrei tétramères, de la famille des Platysomes, établi par Dalman. Caractères : antennes filiformes, un peu plus longues que la moitié du corps, insérées près de la base des mandibules, de onze articles, dont le premier grand, épais, pres(|ue ovale; le deuxième très-court, globuleux, les suivants presque égaux, obconiques, un peu comprimés, prescpie en scie, un peu ciliés inté- rieurement; le dernier ovale, globuleux, troni|ué obli- quement; mandibules grandes, fortes, cornées, pres- que triangulaires, arrondies exlérieurement, presque tridentées à leur partie interne, entières à leur extré- mité; mâchoires linéaires, entières; palpes inégales, liiiformes : les maxillaires beaucoup plus longues que les mâchoires, dequatre articles, dont le premier court, le deuxième et le troisième allongés, presque cylindri- ques; le dernier encore plus long, plus épais, arqué, arrondi à son extrémité; les labiales plus courtes et de trois articles ; lèvre cornée, bifide ; divisions latérales de la lèvre et de la languette linéaires, étroites et écar- tées. Passandbe a six stries. Passanilra sex-slriata, Scbops., Synops. Ins., t. i, pars 3, appendix, p. 146, pi. G, f. 3 (Lepell. S'-Farg. et Serv., Encycl. méth.). Son corps est lisse, luisant, déprimé, d'un roux brun en dessous; ses antennes sont noires; le corselet est d'un ferrugineux obscur; les élytres sont d'une cou- leur marron foncé; ellesont chacune trois stries. Taille, quatorze lignes. On la trouve à Sierra-Leone. PASSARAGE. OIS. Espèce du genre Outarde. ^. ce mot. PASSE. zooL. BOT. Ce mot a été ajouté vulgairement au nom de plusieurs animaux, et même de plantes qu'on supposait surpasser en beauté ou en force les objets auxquels on les comparait, et dont on faisait uneépilhète. Ainsi l'on a appelé : Passe-Bleu (Ois.), une espèce de Friquet de Cayenne. Passe de Canarie (Ois.), le Gros-Bec Serin. Passe-Flebr (Bot.), VJgroslemma coronaria et V Anémone Pulsalilla. Passe-Fleur sauvage (Bot.), le Lychnis dioica. Passe-Folle (Ois.), une Mouette d'Amérique. Passe-Langue (Bot.), une variété de Raisins. Passe-Musc (Mam.), le Chevrotain moschifère. Passe-Pierre (Bot.), le Crilhmuin marilimum. PasseKace [Bot.), une espèce du genre Lépidicr. Passe-Rose (Bol.). V.lUea roseu. A S 3i7 :',\5SE-R0SE PARIblEMÎlE l J(jiosteni)na i Passe-Roux (Bot.), la Mâche; du genre f^alerianclla. I'asse-Satih (Bol.), le Lunan'a rediviva. Passe de Saule (Ois.), le Fiingilla monlana. PASSE-SoiiTAiRE(Ois.), le Tuitlus solitariiis, L. Passe-Velours (Bol.) , plusieurs espèces du (ji'iue Ci'Iosie, parliculièicmeul le Celosia cristatn. Passe-Vert (Ois.), le Tuiigaia cyanea, elc. P.iSSER, PASSERAT. Ois. Synonymes de Moineau conimiiii. y. Gros-Bec. PASSERCULUS. ois. ( Gesner. ) Synonyme de Taiier. /•.Traquet. PASSEREAU, PASSERON, PASSEROUN , PASSIÈRE. OIS. Noms vulgaires du Moineau-Franc. /'. Gros-Bec. PASSEREAUX. Passeres. ois. Linné et beaucoup d'autres mélliodisles ont employé ce mot pour désiancr une grande division ornithologique, comprenant un certain nombre de genres (|ui correspondent à la plu- par t de ceux dont Temminck a composé ses ordres des Insectivores, des Granivores, elc. PASSERET, PASSETIER. ois. Synonymes vulgaires d'Ëmerillon. f^. Faucon. PASSERINE. ois. Genre de la méthode de Vieillot, où linéiques Gros -Becs se trouvent confondus avec un a.ssez grand nombre d'espèces du genre Bruant. PASSERINE. Passerina. bot. Genre de la famille des 'Ihymélées, et de l'Oclandrie Monogynie, L., caracté- risé par un calice monosépale, à peu près infundibu- liforme, à quatre lobes dressés; huit élaraines à (îla- incnls courts, insérées sur deux rangs superposés à la lace inférieure du calice; un ovaire libre, globuleux, surmonté d'un slyle très-court et d'un stigmate capi- lulé; un fruit sec, monosperme et indéhiscent, carac- tère par lequel ce genre diffère surtout des Daphnés qui ont le fruit charnu. Les espèces de ce genre sont des arbrisseaux rameux, peu élevés, à petites feuilles cparses et souvent tomenleuses; elles croissent soit au cap de Bonne-Espérance, soit dans les régions qui avoi- siiient la Méditerranée. Passerine velue. Passerina hiisula, L. C'est un arbuste de trois à six pieds d'élévation, dont les tiges sont blanches et tomenleuses, les feuilles alternes, pe- tites, nombreuses, très-rapprochées, ovales, aiguCs, l)resque imbriquées, vertes et glabres en dessus, lilan- olies et cotonneuses à leur face inférieure. Les fleurs sont petites, jaunâtres, souvent polygames, formant au nombre de cinq ou six, de petits capitules, au sommet des rameaux. Ces rameaux florifères sont très -courts et n'occupent jamais le sommet des tiges. Autour de chaque capitule sont quatre à cinq feuilles florales, |ilus grandes que les autres et formant une sorte d'in- volucre régulier, qui recouvre les Heurs avant leur épanouissement. On trouve dans les Pyrénées deux autres espèces de ce genre, savoir : le Passerina caly- cina, DC, et le Passerina iiioalis, Ramond. Plusieurs espèces exotiques sont cultivées dans les jardins, et en particulier \6sPasserina gramliflora et filiformis, L., qui sont originaires du cap de Bonne-Espérance. PASSERINETTE. ois. Espèce du genre Sylvie, r. ce luol. PASSERITE. Passerita. rept. Le genre créé sous ce nom par Gray, est le même que celui que Merrhem a appelé Dr^iiins: il appartient à la seconde famille des Ophidiens, que l'on qualifie vulgairement de vrais Serpents. Ses caractères consistent dans un cor|>s long et grêle, avec le milieu du dos garni longitiidinale- meiit d'écaillés beaucoup plus larges que celles qui recouvrent les côtés et les flancs; le museau est obtus, et vers l'extrémité se trouve un petit appendice grêle et pointu. Passerite nasiqee. Passerita nasalus. Sa tête est plus large que le cou, oblongue, aplatie, arrondie sur les côtés et prolongée en un museau aminci, déprimé, allongé, que termine une petite pointe molle; bouche large ; mâchoire supérieure un peu plus longue que l'inférieure; corps un peu triangulaire; dos caréné; ventre aplati; écailles linéaires, lancéolées, peu serrées près du cou, celles des Bancs arrondies; queue cy- lindrique, mince, très -longue, recouverte d'écaillés ovales, imbriquées, avec son extrémité très-grèle; som- met de la tête revêtu, entre les yeux et le museau, de onze plaques; dents courbées, minces et pointues ; les antérieures de la mâchoire d'en bas sont plus grosses et plus longues. Le nombre des plaques abdominales varie de cent soixante-treize à cent soixante-dix-huil, celui des paires de plaques sous-caudales va de cent quarante-huit à cent soixante-six. La couleur de la lèle est d'un vert velouté; sur chaque joue on voit une raie jaune, qui se prolonge sur le cou; le corps et la queue sont d'un vert jaunâtre; les plaques ventrales et caudales sont d'un vert luisant. Ce Serpent ne parait point être venimeux. Il a environ cinq pieds, et on le trouve dans plusieurs parties de l'Inde. PASSIÈRE-FOLLE. ois. L'un des noms vulgaires du Friquet. f^. Gros-Bec. PASSIFLORE. Passiflora. bot. Ce genre, également connu sous les noms vulgaires de Grenadille et de Pas- sionaire, avait été placé par Jussieu à la suite des Cu- ciirhilacées; mais il forme aujourd'hui le type d'une famille distincte, qui en a tiré son nom. Le genre Pas- siflore se distingue par les caractères suivants : le calice est urcéolé à sa base, à cinq divisions très-pro- fondes et égales; la corolle se compose de cinq pétales alternes avec les divisions calicinales, Insérés à la gorge du calice; en dedans de la corolle on trouve trois rangées circulaires d'organes filamenteux for- mant une triple couronne; l'extérieure beaucoup plus grande que les deux autres; les élamines et le pistil sont attachés à un axe central ou stipe grêle, cylindri- que, qui leur est commun; ces élamines sont au nombre de cinq; leurs filaments, distincts dans leur partie supé- rieure, sont réunis et confondus inférieureraeiit avec la colonne pistillifère; les anthères sont allongées, iu- trorses, attachées par le milieu de leur dos, au moyen d'un connectif longitudinal, très-visible à leur face postérieure; elles sont à deux loges, dont chacune pa- raît comme hiloculée, de manière que l'anthère semble quadriloculaire; ces loges s'ouvrent par un sillon lon- gitudinal; l'ovaire est porté sur une columellc centrale; il est tout à fait libre, ovoïde ou globuleux, à une seule loge, contenant un grand nombre d'ovules attachés A S par un podospeiiiie lilamenleux à dois Iruiiliospeimes pariétaux, larges et à peine saillants; (rois styles diva- rii|ués naissent du sommet de l'ovaire, chacun d'eux esl terminé par un stigmate renllé et clavil^orme; le fruit esl une péponide, ordinairement globuleuse, char- nue, contenant un très-grand nombre de graines com- primées, crustacées extérieurement. Les espèces qui composent ce genre sont nombreuses ; si l'on en ex- cepte quelques-unes, elles croissent toutes dans les diverses légions de l'Amérique méridionale. Ce sont des plantes volubiles et sarmenteuses, munies de vrilles exlra-axillaires; très-rarement des arbres sans vrilles; leurs l^euilles sont alternes, entières ou lobées et quel- quefois palmées, portées sur des pétioles souvent munis de glandes cupuliformes; à la base des feuilles on trouve deux stipules; les fleurs, ordinairement très-grandes, sont pédonculées, axillaires, solitaires, géminées ou réunies en grappe; assez souvent on trouve en dehors de chaque fleur trois bractées formant une sorte d"in- volucre. Toutes les espèces de ce genre sont exotiques; on en cultive un très-grand nombre dans les serres, à cause de la beauté et de la singularité de leurs fleurs. Plu- sieurs auteurs ont cru reconnaître, dans les divers or- ganes qui composent cette fleur, une sorte de symbole ou d'image des instruments qui servirent à la passion du Christ. La couronne d'épines imposée sur sa tête, les clous dont ses pieds et ses mains furent percés, la lance qui lui ouvrit le flanc, les cordes dont il fut gar- rotté, tout y fut reconnu. C'est Pierre de Cieza qui, dans son Histoire du Pérou, paraît avoir le premier cru trouver ces analogies; de là l'origine du nom de Fleur de la Passion , ou simplement de Passionairc, sous lequel on désigne souvent les Passiflores. La pre- mière espèce qui fut connue en Europe est \cPassiflora incarnata, L., que Nicolas Monardus décrivit en 13C0. 11 paraît que la Passiflora cœrulea fut la seconde; en 1G48, Marcgraaff en donna la description; depuis ce temps les différents voyageurs en ont successivement fait connaître un grand nombre d'espèces, et aujour- d'hui on en trouve au moins une centaine décrites dans les divers auteurs. Ces espèces sont non-seulement irèsremarquables par l'éclat de leurs fleurs, mais les fruits, dans plusieurs, ont une saveur acidulé, agréa- lile, et on les mange dans les pays où ces espèces crois- sent naturellement. Passiflore blece. Passiflora cœrulea, L., Cavan., Diss-, tab. 243. Celte espèce est la plus commune dans les jardins; c'est la seule qui passe assez facilement riiiver en pleine terre dans nos climats. Néanmoins elle doit encore être abritée dans les grands froids. Elle est originaire du Brésil; elle forme un petit ar- buste sarmenleux très -ramifié et pouvant s'élever à une très-grande hauteur en s'accrochant aux arbres voisins par le moyen de ses vrilles. Les feuilles, alter- nes et assez grandes, sont divisées en cinq ou sept lobes palmés, glabres, ovales, oblongs; les fleurs sont bleuâtres, assez grandes, pédonculées, axillaires et solitaires, et en général ne durent guère qu'un jour; ses fruits sont de couleur orangée ou rougeàtre. Passiflore conLEUR de chair. Passiflora incar- tiahi, L., Jacq., Icon. rar., tab. 187. Elle est originaire du Pérou, du Mexique et aussi du Brésil; ses tiges, grêles, cylindriques et sarmenteuses, peuvent s'élever à une assez grande hauteur; elles portent des feuilles à trois lobes aigus, dentés sur leurs bords, dont les pé- tioles sont accompagnés à leur base de deux stipules étroites et subulées; les Heurs sont lavées de pourpre et de violet; elles sont pédonculées, axillaires et soli- taires. Le fruit est d'un jaune pâle et de la grosseur d'une Pomme ordinaire. Passiflore ailée. Passiflora ala/a, Alton. Sa tige est sarmenteuse, à quatre angles saillants en forme d'ailes; ses feuilles sont alternes, ovales, oblongues, échancrées en cœur à leur base, portées sur des pétioles munis de quatre glandes, et accompagnées de stipules recourbées, dentées et mucronées à leur sommet; fleurs de grandeur moyenne, rougeâlres intérieurement, et d'une odeur très suave, entourées extérieurement d'un involuere de trois folioles. Passiflore qdadrangclaire. Passiflora quadran- rjiilaris, L., Bot. Mag., lab. 2041. Très-grande et belle espèce, ayant quelque rapport avec la précédente, à cause de sa lige à quatre angles saillants, glabres et persistants. Ses feuilles sont larges, cordiformes, en- tières, acuminées à leur sommet; les fleurs sont très- grandes, d'un beau rose varié de bleu; les fruits sont ovoïdes et jaunâtres. Passiflore ïrimcesse. Passiflora racemosa, Alton. Ses tiges sont sarmenteuses, très-longues; ses feuilles sont grandes, coriaces, glabres, luisantes, profondé- ment trilobées et un peu échancrées en cœur à leur base; les fleurs sont d'un rose intense, formant des grappes simples, pendantes et axillaires. PASSIFLORÉES. Passifloreœ. bot. Famille ayant pour type le genre Passiflora. Ce genre, d'abord rap- proché des Capparidées, a ensuite été placé auprès des Cucurbilacées avec lesquelles il a en effet quelques rap- ports; mais l'illustre auteur du Gênera Plantarum, dans un Mémoire sur ce genre, a prouvé qu'il devait être en quelque sorte considéré comme un centre au- tour duquel il groupa iilusieurs autres genres, dont quelques-uns nouveaux, pour en former une famille sous le nom de Passiflorécs. Cette famille a été adoptée par tous les botanistes modernes, et elle peut être ca- ractérisée ainsi qu'il suit : calice monosépale, turbiné ou longuement tubuleux,â cinq divisions plus ou moins profondes, quelquefois colorées; corolle de cinq pé- tales distincts, insérés au haut du tube calicinal; cinq étamines monadelplies par leur base et formant un tube qui recouvre le support de l'ovaire avec lequel il se soude plus ou moins intimement; anthères allongées, à deux loges introrses, versatiles, s'ouvrant chacune par un sillon longitudinal. En dehors des étamines sont des appendices de forme très-variée, tantôt fila- menteux, tantôt en écailles, ou sous l'aspect de glandes pédicellées, réunies circulairement et formant d'une à trois couronnes qui naissent à l'orifice et sur les parois du tube calicinal; quelquefois ces appendices, et même la corolle manquent complètement. L'ovaire est libre, porté sur un support ou stipe grêle, qui l'élève au-des- sus du fond de la fleur; cet ovaire est ù une seule loge 1' A s 5i9 el contieiil un grand nombre d'ovules aUacliés à trois, quatre ou cinq tropliospennes pariétaux, qui parfois sont saillants en forme de lames on de fausses cloi- sons; il est surmonté par trois ou quatre styles et au- tant de sliamates simples; très-rarement les styles manquent et le stigmate est sessile. Le fruit est cliarnu intérieurement, à une seule loge contenant un grand nninhre de graines; plus rarement il est sec, mais tou- jours indéhiscent. Les graines, un peu comprimées, ont leur tégument crustacé, recouvert d'une sorte d'a- rille charnu. Leur amande se compose d'un endosperme charnu, contenant un embryon dicotylédone à cotylé- dons plans; la radicule est tournée vers le hile. Les Passjflorées sont des plantes herbacées ou sous- frutescentes , à tiges sarmenteuses, munies de vrilles cxtra-a.xillaires et de feuilles alternes, simples ou lo- bées, portées sur des pétioles souvent munis d'un nom- bre déterminé de glandes en godet; à la base de chaque pétiole on trouve deux stipules. Plus raiement ce sont des arbres à feuilles simples, dépourvues de vrilles. Les Heurs sont souvent très-grandes, en général axillaires cl solitaires, plus rarement en grappes. Les genres qui composent cette famille sont : Pas- sifloia, L. ; Tacsonia, Juss. ; Murucvja, Tourn.; Malesheibia, Dombey; Paropsia, Du Petit-Tliouars; Deidamia, Du Petit-Thouars ; Kolbia, Pal. de Beauv. Le genre Caiica parait aussi devoir être placé dans celte famille. Jussieu y rapporte encore, mais avec doute, les genres : Lagenitla, Lour.; Hytlnocaipus, Gaertn.; Glula, L.; Mœnia. Forsk.;iVodecca, Uheede; Zucea, Comm. Trois de ces genres ont été placés par le professeur De Candolle dans des familles assez éloi- gnées des PassiHorées, savoir : VHfdnocarpus, près (iesStercutia, à la tin des Byttnériacées; le Gluta, à la suite des Flacourtianées, et le Mœriia après les Cap- paridées. PASSOURA. BOT. Le genre ainsi nommé par Aublet rentre dans le genre Alsodeia, de la famille des Vio- lariées. f^. Alsodeie. PASTEL. Isatis. BOT. Genre de la famille des Cruci- fères, et de la Tétiadynamie sillculeuse, L., caractérisé de la manière suivante par De Candolle [System. Regn. vegetab., 2, p. 304) : calice dont les sépales sont égaux el étalés; corolle à pétales égaux el entiers; élamines ayant leurs filets tous libres et dépourvus de dents; ovaire aplati, surmonté d'un stigmate sessile ; silicule oblongue ou plus rarement presi[ue orbiculée, unilo- culaire, plane, déprimée, subéreuse oii membrano- foliacée sur ses bords, entière, à deux valves à peine déhiscentes, carénées el plus ou moins ailées; graine solitaire (probablement par avortemenl d'un second ovule), oblongue et pendante, à cotylédons légèrement convexes et incombants. Ce genre, l'un des plus naturels de toute la famille des Crucifères, était placé par Linné parmi les Sili- queuses, à cause de l'absence du style; néanmoins la plupart des auteurs systématiques, ne faisant attention qu'à la forme raccourcie du finit, l'ont rangé au nom- bre des Siliculeuses. De Candolle en a fait le type de sa dixième tribu qu'il a nommée Isatidées ou Nolorhi- zées-Nucamenlacées. 11 se compose d'environ dix-huit espèces qui pour la plupart croissent dans le bassin oriental de la Méditerranée, et dans les régions voi- sines du Caucase, de la mer Noire el de la mer Cas- pienne. Ce sont des plantes herbacées, annuelles ou bisannuelles, dressées, rameuses, ù tiges cylindriques, blanchâtres, garnies inférieurement- de feuilles pétio- lées, ovales ou oblongues, supérieurement de feuilles sessiles, sagitlées à la base, toutes plus ou moins glau- ques, entières ou légèrement dentées; les Heurs sont nombreuses, petites, de couleur jaune, et disposées par grappes terminales, qui forment une panicule très- dense. De Candolle a partagé les espèces d'Isatis en deux sections, d'après la forme de la silicule; celle-ci est ovale ou orbiculée, bordée d'une large membrane foliacée, dans la première section; oblongue et comme subéreuse dans la seconde. Desvaux (Journ. de Botan., ô, p. 161) avait formé un genre de la première, sous le nom de Sameiaria, qui a été conservé par De Can- dolle comme nom de section. Parmi les espèces qu'elle comprend, on remarque VIsatis Garcini, De Cand. et Deless., Icon. Select. Plant., 2, lab. 77. C'est le Pel- taria Garcini de Burmann et Willdenow. VIsatis armena, L., ou Sameiaria armena, Desv., loc. cit., lab. 23, f. 6, est une plante très-voisine de la précé- dente. La seconde section est nombreuse en espèces qui ont entre elles beaucoup de conformité. De Candolle lui a imposé le nom de Glastum, l'un de ceux que les anciens donnaient à l'espèce la plus anciennement connue. Pastel TincTORiAi. Isatis tincloria. Lamk., Illustr., tab. 554, f. 1 ; vulgairement nommé Guède. 11 a une ra- cinedure etpivotante, qui produit uiielige droite, lisse, haute de près d'un mètre, rameuse dans sa partie su- périeure; les feuilles sont un peu glauques, les radi- cales pétiolées, les supérieures sessiles, prolongées à la base en deux oreillettes; les fleurs sont très nombreu- ses, soutenues sur des pédicelles filiformes et disposées en une panicule très-garnie ; les silicules sont pendan- tes, Irès-glalires, acuminées à la base, très- obtuses et presque spatulées au sommet, environ trois fois plus longues que larges; elles noircissent ordinairement à la maturité. Celte plante croît dans les localités pier- reuses de l'Europe australe et tempérée, depuis l'Espa- gne et la Sicile jusqu'aux confins de la mer Baltique. Elle varie selon la nature du terrain; ses feuilles deviennent plus larges parla culture; elles sont étroi- tes el hérissées de quelques poils sur les individus qui croissent dans les localités pieireuses; enfin dans une variété, les silicules sont de la moitié plus petites, et noircissent davantage. L'usage des feuilles du Paslel tinctorial est connu depuis une époque assez reculée; dans le moyen âge, avant que l'Indigo des contrées tro- picales fût apporté en Europe, le Pastel était la base d'une teinture bleue solide, el on en faisait un objet fort important de commerce et d'industrie. On le cul- tivait en grand, principalement dans le Langu«doc, la Normandie, la Marche-d'Ancône en Italie, et la Thu- ringe en Allemagne. L'abondance et la qualité supé- rieure de l'Indigo exotique firent tomber cette branche d'industrie, et on n'employait plus le Paslel que pour les (eindii'cs communes. Pendant les longues guerres de kl révolution française et du règne de Napoléon, le commerce maritime ayant été complètement ruiné, on fut forcé de recourir aux substances indigènes pour remplacer les productions <|ue les colonies fournis- saient autrefois en abondance ; et grâces aux efforts des chimistes et des manufacturiers, on est parvenu ù extraire du Pastel une matière presque absolument jdciUi(|ue avec l'Indigo. Avant de faire connaître les procédés les plus simples pour obtenir cette matière colorante, il convient de dire (luelijues mots sur la cul- ture de la plante. Quoiciue le Pastel croisse spontanément dans le sol le plus ingrat, il est néanmoins avantageux, lorsqu'on se propose d'en extraire la substance colorante, de le semer dans une terre substantielle et profonde, ni ar- gileuse ni trop humide. A cet effet, on laboure profon- dément cl on fume convenablement le terrain avant l'hiver; on lui fait subir un second labour, quel(|ue temps avant les semailles, qui se font ordinairement au mois de février. Les Italiens sèment en automne et ob- tiennent ainsi une ou même deux récoltes de plus. On sème clair, et au mois d'avril, lorsque les pieds de Pas- tel ont acquis une certaine force, on les sarcle, et on les éclaircit en arrachant les plus faibles. Quand la végétation des feuilles est dans sa plus grande vigueur, c'est-à-dire à l'époque où elles ont pris une légère teinte violette sur les bords, on les coupe immédiatement sans altendre, comme on le faisait autrefois, que ces feuilles commencent à se faner et ù jaunir; on fait, pendant la belle saison, quatre ou cinq coupes de feuilles, selon la chaleur du climat et la fertilité du sol. On doit choisir, pour chaque récolle, un temps sec,el éviter l'humidité autant que possible, surtout l'iuiniidilé chaude, qui détermine promptement la fermentation des feuilles, à moins qu'on ne veuille en extraire immédiatement le principe colorant ; dans ce cas, on les met au fur et à mesure dans des paniefs d'osier, afin de les plon- ger dans l'eau et de les laver pour enlever la poussière ou la terre qui pourrait y adhérer. Les feuilles de Pas- Ici sont souvent sujettes à être rongées par plusieurs espèces d'Allises que les cultivateurs nomment Négrils ou Puces; il n'y a d'autre moyen de détruire ces in- sectes que de lépandre sur les feuilles, des cendres ou mieux de la Chaux vive. Elles sont aussi atla(|uées par des Cryptogames parasites, probalilcmenl du genre Uicdo; pour empêcher la propagation de celle mala- die, on arrache soigneusement les feuilles où se déve- loppent des sortes de pustules jaunes. Lorsqu'on se propose d'extraire la matière colorante des feuilles de Pastel, on les place après qu'elles ont été bien nettoyées, par masses de trois ou quatre quin- taux, dans un envier de bois, qui doit offrir une vaste capacité afin ([u'elles ne soient pas trop pressées, et on y verse de l'eau pure jusqu'à ce que celle-ci les couvre de quelques pouces. On maintient la température du bain à douze ou quinze degrés du thermomètre de Réaumur. La fermentation est promptement détermi- née, l'eau se colore en jaune, puis en jaune-verdâtre, et il se dégage des bulles d'abord blanchâtres, puis cuivreuses et bleuâtres. On reconnaît que la fermen- tation esta son terme (ce qui arrive, en été, au bout de dix huit à vingt heures), en essayant la liqueur avec de l'eau de Chaux; elle prend alors une belle couleur ver le, très-foncée, et l'on aperçoit en même temps des flocons de la même couleur. On soutire, au moyen d'un robinet, toute la liqueur; on la reçoit dans un envier du double plus grand que le premier, et on re- couvre celui ci d'une toile. On y verse par portions de, l'eau de Chaux; le mélange se trouble et se colore en vert foncé, par la précipitation du principe colorant uni à une matière jaune. Dès que le précipité est achevé, on décante la liciueur et on verse sur le dépôt de l'Acide hydrocblorique ou de l'Acide sulfuriqne très- étendu d'eau. Cet Acide enlève non -seulement les parties de Chaux qui pourraient être mêlées au dépôt, mais en- core fait disparaître le principe jaunâtre; il ne reste alors que la substance bleue qu'on lave avec de l'eau pure. On laisse déposer de nouveau ; on décante l'eau et on opère la dessiccation du dépôt dans des filtres coni(|ues de toile, revêtus intérieurement de papier brouillard; puis, lorsqu'il a acquis la consistance d'une pâle molle, on le place dans de petits baquets de bois blanc (luel'on porte dans un séchoir où la température est entretenue à environ trente degrés. Avant qu'il soit entièrement sec, on le divise par petits pains, et en cet état on peut le livrer au commerce. Ces manipulations sont encore trop nombreuses, et les produits trop minimes pour que la fabrication de l'Indigo du Pastel puisse offrir des bénéfices en temps de paix. Néanmoins la culture du Pastel n'est pas aban- donnée dans certaines provinces, parce qu'on l'emploie dans la teinture conjointement avec l'Indigo du com- merce; il est particulièrement en usage dans le pro- cédé que les teinturiers nomment pour cette raison cuve à Pastel. Il parait que le Pastel agit non -seulement comme corps désoxigénant, mais encore qu'il contri- bue, par sa qualité tinctoriale, à augmenter et à fixer la belle couleur de l'Indigo. Voici la manière de prépa- rer ce Pastel pour les teinturiers : on réduit les feuilles en une pâte presque homogène au moyen d'un moulin assez semblable aux moulins à huile, c'est-à-dire formé d'une meule placée de champ et tournant dans une or- nière ou auge circulaire, autour d'un axe perpendicu- laire. On tasse cette pâle avec une pelle, ou on en fait des piles que l'on place sous un hangar aéré. Bientôt la fermentation s'établit, le Pastel en piles devient bleuâtre et se recouvre d'une croule noirâtre, qui se fendille, mais donl on a soin de fermer les crevasses, au fur et à mesure qu'elles se forment, avec de la pâte molle; sans cela le Pastel se trouverait rempli de petits vers qui en altéreraient beaucoup la qualité. Au bout de quelque lem|)S (quinze jours environ), on ouvre la masse, on pétrit la croûte avec les mains pour l'incor- porer dans le reste de la pâle, et on en forme des bou- les du poids d'une livre, auxquelles on donne, dans des moules, une forme allongée. On fait ensuite dessécher convenablement ces sortes de pains, à l'ombre et à l'abii de l'humidité atmosphérique. PASTENADEetPASTENAGUE. dot. Noms vulgaires du Panais cultivé. P.-\STRNAGl'E. rois. Espèce du genre Haie, Raid P A T Pastinaca, L., type du soiis-getire Tiygon d'Ailaii- son. A'. Raie. PASTÈQUE. BOT. Espèce du genre Courjçe.f. ce mol. PASTEUR. Nomeus. pois. Ce genre de Poissons .icanllioplérygiens a élù formé par Cuvier aux dépens des Gobies, parmi lesquelles les espèces qui le compo- sent avaient été confondues. On distingue ces espèces qui, du reste, ont de grands rapports avec les Sérioles, eu ce que leurs nageoiies ventrales sont extrêmement grandes et larges, attachées ù Tabdomen par leur bord interne, ce qui donne à ces Poissons un caractère par- ticulier. Ce sont des Poissons des mers d'Amérique. Pasteir tacheté. Nomeus maculalus, Benn. Il est d'un gris argenté, avec une large bande noire sur le dos; la nageoire dorsale et les flancs sont tachetés de iiyir; les nageoires ventrales sont entièrement noires. D. 10,28, A. 27, p. 20, y.i., c. 19. PASTINACA. EOT. y. Panais. PASTISSON. BOT. Synonyme vulgaire de Cucuibita Meloi>ej)û. V. Courge. PASTOR. OIS. (Temminck.) Synonyme de Marlin. /'. ce mot. PASYTilÉE. Panylhea. polyp. Genre de l'ordre des Sertulariées, dans la division des Polypiers tlexibles, ayant pour caractères : Polypier phytoïde, un peu ra- ineux, articulé; cellules ternées ou verticillées, sessiles ou pédicellées à chaque articulation. Laraouroux a réuni dans ce genre deux petits Polypiers fort élégants, mais, comme il l'observe lui-même, qui n'ont que peu d'analogie entre eux. Celui qu'il nomxat Pasythealu- Uinfeia serait mieux placé dans l'ordre des Cellariées, à cause de la nature de sa substance qui est plus cal- caire que cornée; le Pasylhea quadiidentata, par une raison contraire, doit rester i)armi les Sertulariées dans le voisinage du genre Dynamène du même auteur. C'est à peu près ainsi qu'en a jugé Lamarck, puisqu'il a fait de la première de ces espèces, un genre voisin des Cellaiies, sous le nom de Liriozoa, et qu'il a laissé l'autre parmi ses Sertulaires, quoique les cellules réunies quatre à quatre dans chaque articulation, doivent dis- tinguer cette espèce des véritables Sertulaires. Les Pa- sythées se trouvent dans l'Océan atlantique, sur les Sargassnin natans et baccifer. PATA. OIS. Synonyme vulgaire de Grue cendrée. K. Grve. PATABÉE. Patabea. bot. Genre de la famille des Ru- biacées, établi par Aublet (Guian., 1, p. 2, lab. 45), adopté par Lamarck, Jussieu et Kuntli qui lui ont assigné pour caractères essentiels : fleurs réunies en tête, séparées chacune par de grandes bractées colo- rées; chaque capitule entouré d'écaillés; calice dont le limbe est libre, à quatre ou cinq dents; corolle infun- dihuliforme, velue à son entrée, découpée peu profon- dément en quatre segments aigus, réguliers et étalés; quatre ou cinq étamines non saillantes; ovaire surmonté d'un style portant un stigmate bifide; fruit peu connu, probablement et selon Kunth. analogue à celui des Psychotiia. conséquemment biloculaire et disperme. Ce genre a été placé par les auteurs systématiques dans la Tétrandrie Monogynie, L.. quoique le plus souvent Us Heurs soient pentandres. Patabée écarlate. Palabea locciiiea, Aubl. C'est un arbrisseau rie quatre à cinq pieds de haut, dont la lige est droite, les branches étalées, divisées en rameaux opposés et noueux, garnis à cha(|ue nodosité de deux feuilles opposées, lisses, très -fermes, ovales, acumi- nées, portées sur de courts pétioles, à la base desquels sont deux stipules oblongues et aiguës. Les Heurs sont axillaires et rouges. Celle plante croit dans les grandes forêts de la Guiane. Une seconde espèce a élé décrite parKiinlh {Nov. Gen. etSp. Plant, œijiiùi., .5, p. 375) sous le nom de Patabea aiba, arbrisseau qui croit sur les bords de l'Orénoque près de Maypures et de San- Feruando. Jussieu lui assigne encore comme congé- nère le Louicera bubalina de Linné fils. PATAGON. OIS. Espèce du genre Perroquet. K. ce mot. PATAGON. coNCH. Synonyme vulgaire de Lime des sables. PATAGONE. BOT. Même chose que Boërhaavie. 1^. ce mot. PATAGONICA. rot. (Adanson. ) Synonyme de Pata- gonule. F. ce mot. PATAGONIUM. BOT. Ce nom générique, proposé par Schrank, n'a été conservé par De Candolle que comme nom de section du genre Adesmia. V. ce mot. PATAGONULE. Palagotiula. bot. Genre de la fa- mille des Borraginées et de la Pentandrie Monogynie, établi par Linné, et réuni au genre Coidia par Alton, ainsi que par la plupart des auteurs modernes. La nature de son fruit, que l'on a décrit comme capsulaire, avait déterminé Linné à en faire un genre distinct du Car- dia; mais, du reste, c'esl à peu près la même organisa- tion. 11 était fondé sur un arbrisseau de l'Amérique méridionale,Pa/ogfO»"/a Aniericana, Lamk.,lllustr., lab. 96, qui a le port d'un Alaterne, et qui ne s'élève qu'à une hauteur médiocre. Ses feuilles sont alternes, liétiolées, simples, ovales-lancéolées, dentées en scie, excepté vers le sommet. Les Heurs de cet arbrisseau forment des corymbes aux extrémités des rameaux. PATAGUA. ROT. F. Crinodendre. PATALOS. bot. (Gouan.) L'un des synonymes vul- gaires lïHelianlhus aiinuiis. PATANIA. BOT. Le genre institué sous ce nom par Presl, a été réuni au genre Dicksonia de l'Héritier, dont il forme une section. V. Dicksonie. PATAOUA oc PATAVOUA. BOT. Aublet a mentionné, sous ce nom vulgaire à la Guiane, un grand Palmier des déserls, dont le fruit, de la grosseur d'un petit œuf de Poule, est recouvert d'un brou qui se mange après qu'on l'a fait cuire avec du sel dans l'eau; on en extrait aussi une huile employée dans la cuisine. PATAROLA. BOT. (Hépatiques.) Avant de donner un nouveau nom au genre nommé CandoUea par Raddi, nom qu'on ne peul admettre, |)uisqu'il existe déjà un autre genre Candollea, il faudrait discuter si le genre créé par Raddi mérite d'être adopté; c'est ce qui ne paraît nullement probable, car la plupart des divisions élevées au rang de genres, par ce savant, sont fondées sur des caractères trop légers pour qu'on puisse se décider à diviser ainsi un des genres les plus naturels (II' la Cryptogamie. /". JrNCERMANE. 1' A T PATAS. MAM. Espèce Jii genre Guenon, y . ce mol. PATATE. BOT. Ce mot désigna dans l'origine un Lise- ron; depuis il a été improprement étendu à la Pomme de terre. PATATRITZ. ois. Synonyme vulgaire de Proyer. K. Brdaivt. PATCHOULY. BOT. Nom donné à une plante très- aromalique, apportée de l'île de Mascareigne, et que l'on croît élre le P/ectranthiis graceolens, R. Br. Celle plante est employée à écarter les insectes des pellete- ries et des (issus préparés avec des matières animales. PATE, coivcu. Nom vulgaire et marchand de la Came gauclie de Bruguière. PATELLA. MOLi. y. Patelle. PATELLA. BOT. Le genre de Champignons formé sous ce nom, par Chevalier, dans sa Flore des environs de Paris, ne diffère pas du genre Lecanidion d'EndIicher. PATELLAIRE. Patetlaria. bot. (Lichens.) Hoffmann est le fondaleur de ce genre qui a été soumis à de nom- breux changements, depuis lépoque de sa création; il a été tour à tour admis et repoussé par les auteurs: Acharius en a formé les genres Lecanora et Lecidea, aujourd'hui démembrés. De Candolle a conservé ce genre; mais Fries et Eschweiler l'ont rejeté. Meyer a l'ondé un genre Palellaria, qui n'est ni celui d'Hoff- mann ni celui de De Candolle ; il y fait entrer des Lecanora et des Lecidea, quelques Colleiiia, des Beo- myces et le genre Myriotrema. Voici les caractères de ce genre ; sporocarpes patelliformes ou hémisphé- riques; lame prollgère, céracée ou cornée (colorée), libre; point de marge propre; celle qu'on croit y dé- couvrir, est formée par le Ihalle; spores formés dans la substance du disque. /-'. Lécanore et Lécidée. PATELLARIA. bot. [Champignons.) Fries a séparé sous ce nom quelques esi)èces de Pezizes, qui lui pa- raissentdevoir formeriin genre par(iculier,qu'il carac- térise ainsi : Champignons en forme de cupule presque plane, patelliforme, munie d'un rebord, ayant le dis- que presque pulvérulent; séminules renfermées dans des thèques conliguës et non entremêlées de parapby- ses ou thèques avortées. C'est ce dernier caractère qui les distingue esscnliellenient des Pezizes, suivant l'au- teur qui vient d'être cité. Les espèces, au nombre de six, sont petites, sessiles ou à peine stipitées; elles croissent sur le bois, sur les feuilles mortes ou sui' les fumiers. Les espèces les plus anciennement connues sont : les Pezisa coriacea, Bull., tab. 458, fîg. 1, et Peziza Palellaria, Persoon, Syn. Cette dernière sur- tout est très-commune sur les bois morts. , PATELLE. Patella. mull. Genre de Gastéropodes cyclobranches, que l'on peut caractériser de la manière suivante; animal ovalaire ou circulaire, conique en dessus, plan en dessous et pourvu d'un large pied ovale ou rond, épais, dépassé dans toute sa circonférence par les bords du manteau, qui sont plus ou moins frangés; tête distincte, portant deu.x tentacules coni(|ues, con- tractiles; yeux sessiles à leur base externe; branchies formées par une série complète de plis membraneux, verticaux, dans la ligne de jonction du manteau avec le pied. Coquille conique, ovale ou circulaire, symétri- que, à sommet droit ou recourbé en avant; cavité sim- ple, offrant une Impression musculaire, symétrique, en fer à cheval, dont l'écartement est en avant; bord horizontal et complet. L'anatomie des Patelles est au- jourd'hui bien connue. On peut consulter ce qu'en ont dit Cuvier et Blainville. Quant à leurs mœurs, on ne les connaît qu'imparfaitement; il paraît que les animaux de ce genre sont complètement hermaphrodites comme les Mollusques acéphales; mais on ignore de quelle manière ils pondent leurs œufs, si les petits sortent vivants du corps de la mère, ou sont rejetés un à un ou en masse. Ils vivent sur les rochers qui sont quel- quefois découverts aux basses marées. Ils adoptent une place qui leur convient, et ils y retournent lorsqu'ils l'ont quittée quelques moments; c'est ce qui explique pourquoi ceux qui vivent sur des rochers de Craie, y creusent leur place à quelques lignes de profondeur. C'est à d'Orbigny que l'on doit ces curieuses observa- tions. Si on veut enlever les Patelles du rocher où elles sont posées, il faut le faire brusquement; car, si elles sont averties par le moindre clioc, elles s'attachent avec leur pied qui fait la ventouse, avec tant de force, que l'on casse plutôt la coquille qu'on ne l'en arrache. Elles marchent fort lentement, et l'on s'en aperçoit moins au mouvement qu'au bord de la coiiuille qui est soule- vée, et aux tentacules dont on voit une petite partie dépasser ce même bord. Ce genre, très -abondant, se trouve dans toutes les mers. Ce sont les mers mé- ridionales qui en offrent, et le plus abondamment, et les plus glandes, et les plus riches en couleurs. Ras- semblées surtout dans les lieux oi"! croissent les plantes marines, elles semblent s'en nourrir, comme le fait présumer aussi la structure de l'appareil dentaire. On n'en a cependant pas la certitude. Patelle a hdit ratons. Patella octoradiata, Lin.; Mart., Conch., i, tab. 10, tîg. 82, 83. Coquille petite, épaisse, déprimée, ovale, à sommet subcentral, peu marqué, duquel parlent huit grosses côtes ou rayons. Couleur blanche en dessus, d'un blanc verdàtre en dessous. On le trouve dans l'archipel des Antilles et dans d'autres îles de l'Amérique méridionale. t Espèces ovalaires ou arrondies, à sommet central ou subcentral, jamais incliné vers le bord. a Espèces à côtes ; le bord découpé en étoile. Patelle eu étoile. Patella saccharina, L., Gmel., n» 19; Lamk., Anim. sans vert., t. vi, p. 32G, n» 7; yJslrolepas, D'Argenv., Conchyl., lab. 2, fig. m; Fa- vanne, Conch., tab. 2, fig. f, 2, ô ; Lister, Conchyl., tab. 552, fig. 10; Martini, Conchyl., tab. 9, fig. 76. Coquille déprimée, épaisse, ayant sept grosses côtes arj'ondies qui, dépassant le bord, le découpent assez profondément en sept; elle est ordinairement blanche en dedans, et d'un gris verdàtre en dehors; elle varie d'après les localités; elle prend des côtes intermédiaires et ijuelquefois des stries; se couvre de taches brunes sur un fond blanc et à l'intérieur; la place de l'animal est tachée de points noirs ou bruns. /9 Espèces arrondies, à côtes ou à stries nombreuses; le bord non découpé. Patelle rose. Patella Umhella, L., Gmel., n" 71 ; Lamk., Anim. sans vert., t. vi, p. ôi7, n° 13; Lister, Conchyl., tab. 5-38, fig. 21; Mart., Cunch.. t. i, lab. 8, A r fit;. 6ô. Coquille conique, aplalie, à sommel subcenlral; il en pari un grand nombre de côtes rayonnantes qui, aboulissanl à la circonférence, feslonnenl légèrement le bord qui est fort mince, ainsi que le reste de la co- quille; elle est diapbnne, rose, rayoïinée de blanc ; en dedans, le centre offre une tacbe blanche, qui indique l'endroit occupé par le dos de l'animal. Cette Patelle, assez commune dans les collections, offre quelques va- riétés. Elle vient des cotes d'Afrique; on pense que c'est elle qu'Adanson a décrite sous le nom de Libot. ■/ Espèces lisses ou presque lisses. Patelle écailie de Tortde. Patella tesludinaria, l.amk.,Anim. sans vert., t.vi, p. 329, n» 1 ; L.,Gmel., n" 154; d'Argenville, Conchyl., tab. 2, fig. p; Favanne, Concbyl., lab. 1, fig. Q ; Martini, Concbyl., t. T, tab. G, lig. 45 ù 48. Grande et belle Coquille, presque lisse; quand elle est polie, elle présente sur un fond jaune d'écaille des taches irrégulières d'un beau brun; elle est épaisse et d'une nacre argentée à l'intérieur. tt Espèces ovalaires, rétrécies en avant. Patelle eiv cdiller. Patella cochlear, L., Gmel., Il" 135; Lamk., loc. cit., n» 22; Knorr, Yergn., 2, lab. 26, Bg. 3; Born, Mus. Cœs. Find., lab. 18, fig. 3; Favanne, Conchyl., tab. 79, (îg. b. La forme singulière de cette Coquille la distingue au premier aspect de toutes les autres; sa partie antérieure se trouve subi- tement rétrécie, de sorte que, dans son ensemble, cette Coquille est bilobée; le sommet est central ; il en part un assez grand nombre de côtes obtuses, rayonnantes, qui se dirigent vers le bord. PATELLITES. moll. On a quelquefois donné ce nom aux Patelles fossiles et à d'autres Coquilles que l'on I onfondait dans le genre Patelle de Linné. PATELLOIDÉS. PatelloUlea. moll. C'est ainsi que Blainville nomme la troisième famille de son ordre des Monopleurobranches qu'il caractérise ainsi : corps dé- primé, aplati, couvert par une large co(|uille exté- rieure, non symétrique et palelloïde. Trois genres sont rangés dans cette famille : ce sont les Ombrelles, les Siphonaires et les Tylodines. y. ces mots. PATELLCLE. Palclluta. bot. (Lichens.) On donne ce nom à une apothécie ou organe carpomorpbe des Lichens; il est sessile, arrondi, discoïde, plan, ou légèrement creusé, dépourvu de marge propre et inco- lore. Les Lécanorées, qui renferment les genres Leca- nora, Leciclea, Urceolaria, Echinoplaca et M/rio- fieiiia, montrent celle sorte d'apothécie qui diffère peu de la scutelle. PATENOTIER OB PATENOTRIER. bot. Noms vulgai- res du Slaphylier. f^. ce mot. PATEiNOTRE. BOT. F. Cbapelet de Saiivte-Hélèîve. PATERNOSTER. BOT. L'un des noms vulgaires du Canna Indica, dont les graines servent à faire des chapelets. PATERSONIE. Paleisonia. bot. Genre de la famille dés Iridées et de la Triandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Prodr. F/or. Nov.-Holland., p. 303) qui l'a ainsi caractérisé : périanthe pétaloïde, hypocra- tériforme, régulier, dont le tube est grêle, le limbe à six divisions profondes : les intérieures très -petites; élamines à filets connés; style capillaire, ordinairement lenllé au sommel; trois stigmates en forme de lames et indivis; capsule prismatique; graines nombreuses, attachées tantôt à l'angle interne de chaque loge, tan- tôt à une colonne centrale, formée parla réunion des cloisons. Ce genre est le même que le Genosiiis de Labillardière qui a l'antériorité, mais dont les carac- tères étaient fort différents. Malgré l'inexactitude des caractères du Genosiris, il est fâcheux que R. Brown ait créé un autre nom générique, car on flottera incei- tain si l'on ne doit pas adopter de préférence celui qui a été proposé le premier. L'auteur du Pateisonia en a décrit sept espèces qui habitent toutes la Nouvelle- Hollande, principalement aux environs du Port-Jack- son. Il cite comm'e synonymie de son Pateisonia r/laiica, le Genosiris frangilis, Labill., Nov.-Holl., 1, p. 13, lab. 9. Une autre espèce, Patersonia sericea, est figurée dans le Botanicat Magazine, n» 1041. Ce sont des plantes vivaces, dont les racines sont fibreu- ses. Tiges simples, très -courtes, quelquefois rameu- ses; feuilles ensiformes ; hampe simple, sans brac- tées; Heurs belles, à anthères et à stigmates jaunes, très-fugaces, de couleur bleue. Chacune des fleurs est enveloppée dans une petite spalhe, et leur ensemble est contenu dans une spalhe commune, à deux valves. Waller, dans sa Flore de Caroline, avait établi un genre Patersonia, adopté par Gmelin, mais qui ne dif- fère pas du Ruellia. V. ce mot. PATIENCE. Rumex. bot. Genre de la famille des Polygonées et de l'Hexandrie Trigynie, L., offrant les caractères essentiels suivants : périgone ou calice tur- biné à sa base, formé de deux lames ; l'une extérieure, foliacée, l'autre intérieure, pétaloïde, sinueuse ou glanduleuse sur les bords, et persistante; chacune par- tagée très-profondément en trois segments; six éla- mines; ovaire surmonté de trois stigmates rameux et glandulaires; akène triangulaire, enveloppé par le pé- rigone intérieur qui a pris beaucoup d'accroissement. Ce genre est voisin du genre Renouée (Polyijotntni), dont il se distingue par le nombre de ses parties et par ses stigmates rameux; il se rapproche aussi des Rhu- barbes (Rheum) par plusieurs caractères et par le port des espèces qui le composent ; c'est encore le nombre des parties, ainsi que la forme des stigmates des /?/ieHm, qui distinguent ce dernier genre des Rumex. F. Rnc- BARCE. Necker en avait séparé le Rumex spinosus, L., sous le nom générique à'Emex, mais ce nouveau genre avait subi le sort de la plupart de ceux dont Necker avait été créateur avec tant de prodigalité. Le genre Oxyria de Hill, formé sur le Rumex digynus, L., avait aussi été oublié jusqu'à ce qu'en ces derniers temps R. Brown [ClUor. Melvill., p. 23) eut prouvé qu'il méritait d'être rélabli. F. Oxyria. Campdera, botaniste espagnol, à qui l'on doit une bonne Monographie des Rumex, publiée en 1819, a aussi adopté les genres Emex et Oxyria. Cet auteur a partagé en trois groupes les soixante-douze espèces de Rumex qu'il a décrites. Le premier, sous le nom de Lapathum, est essen- tiellement caractérisé par son calicule qui naît de l'ar- ticulation du pédicelle, et dont les parties ou sépaluli-s ne sont pas réfléchies naturellement, et par les slylcs lilirps. II se compose d'environ Irenle-ciriq esiièces (jui sonl (les plantes herbacées, croissant dans les lieux jjraset humides de presque toutes les contrées du globe, l'armi ces espfces, on peut citer comme plantes remar- quables à cause de leurs usages médicaux, les Rmnex Patieiitia, aquaticus, cn'spiis, obtusifolius, acutus, sanguinetis, etc. Patience des jaruiss. Rumex Patientia, L. Ses racines sont longues, fibreuses, épaisses, brunâtres en dehors, jaunâtres à l'intérieur. La tige est haute de quatre à cinq pieds, cylindrique, cannelée, ramifiée dans sa partie supérieure. Les feuilles inférieures sont allongées, aiguës, sagittées; les supérieures ovales- allongées, très-grandes, terminées en pointe, un peu ondulées sur les bords. Les Heurs sont verdâtres el forment des grappes paniculées au sommet des rami- fications de la lige. La racine de Patience a une odeur particulière, une saveur amère et aceibe. D'après les recherches de Deyeux, elle contient du soufre libre et de l'amidon. Sa décoction (à la dose d'une à deux onces pour deux livres d'eau) est astringente cl tonique; on l'emploie fréquemment contre les maladies de la peau, et surtout contre la gale. Le deuxième groupe a reçu de Campdera le nom de Rumastnim. Il ne renferme que trois espèces peu di- gnes d'attention, qui ont le poit des Lapathum, mais qui offrent les caractères de la fructification à peu prés semblables à ceux du groupe suivant. Le troisième groupe, Acetosa, est caractérisé par son calicule naissant loin de l'articulation du pédicelle, et dont les sépalules sont souvent réfléchis naturelle- ment; enfin par les styles soudés supérieurement aux angles de l'ovaire. 11 se compose d'environ trente-cinq espèces, qui sont des plantes herbacées, et qui pour la plupart croissent dans les lieux arénacés, secs et pier- reux des montagnes. Patience acide ou Oseiiie des jardins. Riimexace- tosa, L. Cette espèce est commune dans les prairies et dans les bois; on la cultive en grand dans tous les jar- dins pour ses usages culinaires. Sa racine est vivace, rampante et d'un rouge brun; elle donne naissance à une tige herbacée, dressée, «haute d'un pied et plus, glabre et cannelée longiludinalemcnt. Les feuilles ra- dicales sont pétiolées, molles, ovales, très -obtuses et sagittées; celles de la tige sont embrassantes et aiguës. Les fleurs sont petites, verdâtres, un peu rougeâlres sur les bords, et disposées en une panicule terminale. La racine d'Oseille est inodore et d'une saveur astrin- gente; on l'employait autrefois en décoction comme rafraîchissante. Les feuilles, de même que celles de plusieurs autres espèces voisines (Rumex sculaliis, ncetosella, etc.), ont une saveur acidulé; assez agréa- bles, elles sont journellement usitées comme aliment. PATILLA.BOT.(C/iawi/^(grHO««.) Adanson avait donné ce nom à un genre de Champignons auquel il rapporte les Agaricum, pi. 66, fig. 2, 4, de Micheli, qui repré- sentent deux espèces de Tlielephora. d'où on peut con- clure que ce genre d'Adanson correspondait au genre Tlielephora de Persoon ou Auricularia de liulliard. ^. Théiéphore. PATIME. Palima. bot. Aublet (Plantes de la Guiane, vol. 1, p. 197, lab. 77) a décrit et liguré sous le nom de PaliinaGuwnensis, une plante qui forme le type d'un genre de la famille des Rubiacées, mais dont les carac- tères sont très-incomplets. En effet, on ignore la struc- ture de la corolle, des élamines et du stigmate. Le ca- lice a son limbe entier, à cinq angles obtus ; le fruit est une baie pisifnrme adhérente au calice et couronnée par le limbe de celui-ci, à quatre ou six loges renfer- mant plusieurs graines éparses dans une pulpe. Patime de la Gbiake. Patima Guianensis. C'est une plante herbacée, dont les tiges, hautes d'environ un mètre, sont tendres, creuses, et garnies de feuilles opposées, pétiolées, lisses, molles, ovales, entières, très-longues, et accompagnées de stipules interpétin- laircs. Les fleurs sont pédonculées et solitaires dans les aisselles des feuilles. PATIRA. MAM. Laborde et ensuite BufFon ont dési- gné sous ce nom une espèce de Cochon qui ne semble pas différer essentiellement du Pécari à collier. A'. Co- chon. PATIRICH. OIS. Espèce du genre Guêpier, f. ce mot. PATISSON. BOT. Même chose quePastisson. ^. ce mol. PATMA. BOT. Espèce du genre Rafjlesia, découverte dans l'île de Java, par le docteur Blume. y. nArri.ÉsiE. PATRE. OIS. Espèce du genre Traquet. A', ce mot. On a aussi donné ce nom à un Pluvier. PATRINIE. Patriiiia. bot. Jussieu a proposé ce nom pour un genre qu'il a établi dans la famille des Valé- rianées, et qui a pour type la yaleriana Sibincn, L. Les caractères de ce genre peuvent être ainsi établis : la corolle est presque campanulée, un peu oblique, à cinq lobes inégaux et arrondis; les étamines, au nom- bre de quatre, sont saillantes hors de la corolle; le style, de la même longueur que les élamines, se ter- mine par un stigmate ù peine trilobé; l'ovaire est A trois loges, savoir : deux postérieures constamment vi- des, el une antérieure un peu gibbeuse ù son sommet, portant un seul ovule pendant de l'axe interne, un peu au-dessous de la partie supérieure. Son fruit est une capsule indéhiscente, bordée à son sommet par le limbe calicinal entier et peu saillant. Patrime DE Sibérie. Pa^/rnm -Sitmco, .liissl; ^a- leriana Slbirica, L., ou Fedia Sibiiica, Vabl, Enum. Ses tiges sont cylindriques, fistuleuses, presque gla- bres, d'environ un pied d'élévation; les feuilles sonl opposées, pétiolées : les radicales presque lyrées, les supérieures sessiles et pinnatifides. Les fleurs sont jau- nes, disposées en corymbe terminal. Dans sa Flore du Népaul (p. 159), Don a fait un genre Patrinia du Nardiis Inclica, des anciens botanistes. F. Nardostachïde DE Jataman. Le nom de Patrinia a été encore employé par Uaf- finesque pour désigner un genre de Légumineuses, établi sur une espèce de Sophora de l'Amérique sep- tentrionale, que Nuttal a nommée Sophora sericea, el dontPursli avait fait une Astragale. Quoique plusieurs motifs semblent faire croire que ce genre est réel, on ne peut néanmoins l'admettre et encore moins le nom générique que Uaffinesque lui a imposé, attendu le peu de notions exactes que l'on a sur la plante qui le con- stitue, attendu surtout l'existence du genre Patriij''i (le Jussieu. De Caiululle le conserve parmi les SopUoia, i-t le place à la suite de la seconde section qu'il nomme l'seiidosophora, c'est-à dire celle qui a les étamines un peu rtiunies; caractère qui semble approcher celle plante des Astragales. /^. Sophore. PATRISIE. Palrisia. eot. Richard a élabli sous ce nom un genre de plantes delaGuiane ( Act.Soc.d'IIist. na[.,p. 3). Le même genre, qui avait été commu- niqué à Valil sous ce nom, fut publié par lui dans ses Eclogœ, sous le nom de liyania. D'un autre côté, Kunth (in Humb. Nov. Gen. et Spec, 5, p. 357) a adopté le nom de Puln'sia, et a fait connaître deux espèces nouvelles de ce genre, qu'il range dans sa fa- mille des Bixinées. Dans le premier volume du Protlro- niiis Systematis, le professeur De Candolle adojite à la fois les noms de Ryania et de Patrisia, réservant le premier pour l'espèce décrite par le professeur Ri- chard sous le nom de Patrisia pyrifera, loc. cit., et par Valil sous celui de Ryania speciosa, et appliquant celui de Patrisia \mur les espèces décrites par Kunth. Mais les caractères que ce botaniste donne pour dis- tinguer ces deux genres ne paraissent pas de nature à faire considérer ceux-ci comme différents. En effet, il admet dans le Hyania un urcéole pétaloide environ- nant l'ovaire à sa base, et pour fruit une haie, et dans le Palrisia point d'urcéolc et pour fruit une capsule déhiscente en trois ou cinq valves. Mais, d'abord, le fruit du Ryania n'est point une baie; il est coriace, épais, et à sa parfaite maturité il se rompt en deux et quelquefois en quatre valves; ainsi aucune différence entre ces deux genres relativement à leur fruit. Il reste donc l'urcéole ou disque qui existe dans le Ryania et manque dans le Patrisia, selon le professeur de Ge- nève. Mais dans Us descriptions Irès-détaillées que donne le professeur Kunth des deux espèces nouvelles qu'il rapporte à c« genre, il mentionne et décrit le dis- que urcéolé avec détail. 11 résulte donc de là que cet organe existe aussi bien dans le Patrisia de De Can- dolle que dans son Ryania, et que par conséciuent cestleux genres ne différant réellement pas, il con- vient de les réunir sous le nom de Patrisia. Voici les caractères de ce genre : le calice est à cinq divisions très- profondes, colorées surtout à leur face inierne, égales, se recouvrant latéralement par un de leurs côtés avant l'épanouissement. Point de corolle; les étamines sont très -nombreuses et hypogynes; leurs filets sont grêles et libres; leurs anthères linéaires, dressées, à deux loges, s'ouvrant par un sillon longitudinal. L'o- vaire est libre, rétréci et comme slipité à sa base, oi'i il est environné par une sorte de disque hypogyne, coloré, urcéolé. Coupé transversalement, cet ovaire présente une seule loge, contenant un très-grand nom- bre d'ovules attachés à cinq ou dix trophospermes lon- gitudinaux et pariétaux. Le style est tout à fait simple, indivis et portant un stigmate également simple (Pa- trisia pyrifera, Rich.), ou divisé à son sommet en quatre ou cinq lanières portant chacune un très-petit stigmate, d'après Kunth. Le fruit est globuleux, co- riace, subéreux, à une seule loge, s'ouvrant quelque- fois d'une manière irrégulière en plusieurs valves. Les graines sont attachées à cinq ou dix troph('spermps pariétaux; elles sont très-nombreuses, ovoïdes, enve- loppées en partie d'une matière pulpeuse. L'embryon est renfermé dans un endosperme charnu. Ce genre s« compose de cinq espèces : trois sont ori- ginaires de Cayenne etdeuxdes Missionsde l'Orénoquc. Ce sont des arbres recouverts d'un duvet à poils sou- vent étoiles, à feuilles alternes et entières, munies A leur base de deux stipules adnées au pétiole. Les fleurs sont assez grandes, pédonculées, axillaires, solitaires ou géminées. Ce genre a été placé par Kunth dans sa nouvelle famille des Bixinées; De Candolle le range dans la famille des Flacourtianées, où il forme une tribu sous le nom de Palrisiées. PATRISIÉES. BOT. F. Patrisia. PATROBE. Patrobus. ins. Genre de Coléoptères pen- tamères, de la famille des Carnassiers, tribu des Cara- biques, institué par Megerle qui lui assigne pour ca- ractères : antennes filiformes, composées d'articles allongés, cylindriques, dont le premier plus gros, le deuxième très-court; palpes saillantes, d'égale lon- gueur, avec leur dernier article allongé, cylindrique et tronqué; mandibules assez courtes, arquées, aiguës; tête triangulaire, rétrécie postérieuremenl;yeux gros; corselet cordiforme, aplati et rétréci par derrière; ély- tres presque planes, en ovale allongé; pattes longues, assez fortes; les deux premiers articles des tarses an- térieurs dilatés dans les mâles. Patrobe RUFiPÈDE. Patrobus rufipes, Meg. Il est brun, avec les palpes, l'abdomen et les pattes d'un rouge ferrugineux; le labre, les antennes, le dessous du corselet et la poitrine sont d'un brun roussàlrc; les élytres sont marquées de huit stries, dont les troisième et quatrième, les sixième et septième se réunissent deux à deux : trois points enfoncés entre la deuxième et la troisième, et une ligne de points entre la liuitième et le bord. Taille, quatre lignes. Europe. PATROCLE. Patroclcs. moll. Genre que Montforl a établi sur une Coquille niultiloculaire, microscopique, placée par Blainville et Férussac, dans le genre Len- ticuline, et par d'Orhigny dans son genre Bobuline. r. ce mot. PATTARA. BOT. (Adanson.) f\ Basaal. PATTE. zooL. bot. Ce mot qui signifie proprement les membres locomoteurs dans les animaux, a été employé vulgairement à plusieurs désignations en histoire na- turelle; ainsi l'on a appelé : Patte d'Araignée (Bot.), la Nigelle. Patte de Crapaud (Sloll.), le Murex hamosus. Patte étendue (Ins.), le bombix pudibunda, L. Patte de Lapin ( Bol.), l'Orpin velu et le Trèlle des champs. Patte de Lièvre (Bot.), un Plantain et le TrèHe rouge. Patte de Lion (Bot.), l'Alchémille et le Filago Leon- topodium. Patte de Lion brûlée (Moll.), le Murex neritoi- deus, L. Patte de Loup (Bot.), le Lycope vulgaire. Patte d'Oie (Moll.), une espèce de Rostellaire et le Slrombus Pes-Pelieani; (Bot.) les espèces les plus vul- gaires de Cliénopodes. Patte de GniFFOJi (Bot.), Vllelleboiits fœlidus. Patte d'Ours (Bol.), lVcajif/iî(S mollis. Patte Pelue (Ins.), la Calandre du Blé, etc. PATURIN. Poa. bot. Ce [jenre, de la famille des Gra- minées,et de la TrlandricDigynie,L., considéré comme la plupart des auteurs l'ont adopté, se compose d'une grande quantité d'espèces dont l'organisation florale offre de si nombreuses modifications, qu'il est difficile de lui assigner des caractères bien tranchés. Voici ceu.t qui résultent de l'examen comparatif de la plupart des espèces : lépicène à deux valves inégales, mutiques, plus courtes que chacune des petites fleurs j épillets composés chacun d'un nombre variable, souvent assez considérable, de petites fleurs (deux à vingt) distiques, ovales ou oblongues, à valves ou glumes légèrement concaves, comprimées, ovales, un peu aiguës et ordi- nairement mutiques; dans quelques espèces exotiques, la glume inférieure est, selon Raspail, surmontée d'une petite arête placée presque au sommet, et la glume su- périeure est bifide au sommet, ii nervures hispides; trois élamines, à anthères jaunâtres; deux petites écail- les ou paillettes hypogynes, obtuses; ovaire glabre, presque rond, surmonté de deux styles courts, portant des stigmates rameux ; caryopse oblongue, acuminée, sillonnée d'un côté, et adhérente aux glumcs. Par ces caractères, le genre Poa se nuance avec plusieurs genres voisins, et surtout avec le Briza et le Festuca. Il diffère essentiellement des Brisa en ce que les val- ves de la glume ne sont point autant concaves ou cor- diformes, et qu'elles sont au contraire très-comprimées ou planes. On le distingue du Festuca, en ce que les valves n'ont point d'arête terminale et qu'elles ne sont pas aussi étroites, allongées, et subulées qu'on les voit dans les Festuca; mais ces caractères sont très-sujets à varier,de sorte que beaucoup d'auteurs sonlpardonna- bles d'avoir transféré indifféremment les nouvelles es- pèces dans l'un ou dans l'autre de ces genres. Plusieurs espèces de Paturins ont formé des genres nouveaux qui, à la vérité, ne reposent pas tous sur des caractères d'une grande valeur. C'est ainsi qu'ont été fondés les genres Catabrosa, Megaslachxa, Eragrostis, Tii- cuspis, Brachypnilium, Scliœiwdcrus, Sclerochloa, Rabdochloa et Ceratocliloa de Palisot-Beauvois; le Kœteria de Persoon, le Triodia et le Glyceria de Ro- bert Brown. y. tous ces mots. Lors même qu'on ad- mettrait l'établissement de ces genres, il resterait en- core dans le genre Poa au moins deux cents espèces qui sont réparties sur la surface presque entière du globe. On en trouve en effet un grand nombre, non- seulement en Europe, mais encore dans l'Amérique du nord, à la Nouvelle-Hollande, et même dans les con- trées intertropicales. Ces Graminées ont leurs Heurs disposées en une panicule ordinairement lâche; elles sont excessivement abondantes dans les prairies, sur les pelouses, et dans plusieurs autres stations, car il en est qui croissent sur les montagnes les plus élevées, d'autres dans les marais, sur les toits des habitations, les collines, les bords de la mer, et même dans les rues des grandes villes, entre les pavés, etc. Aucune espèce européenne n'est l'objet d'une culture spéciale, mais quelques-unes, par leur abondance dans les prés ou dans les bois clairs et herbeux, forment la majeure partie d'un fourrage très-recherché des bestiaux, cl elles méritent qu'on les dislingue des autres Graminées; telles sont les Poa pralensis, trivialis, angustifoiiu, nemorulis, biilbosa, alpina, anntia, etc. Parmi les espèces de Patiu'ins propres aux contrées chaudes du globe, il en est une remarquable par sa grande utilité pour les peuples où elle croit spontané- ment. C'est le Poa Jbyssinica , Lamk., qui, selon Bruce, porte le nom de Teff dans son pays natal. Sa graine, quoique petite, est d'un emploi très avanta- geux. On en fait une sorte de pain, sous forme de gâ- teaux ronds, de l'épaisseur d'environ un demi-travers de doigt. La saveur de ce pain est un peu aigre, sa cou- leur plus ou moins blanche; enfin, c'est une nourriture qui n'a rien de désagréable. Bruce rapporte qu'en Abyssinie on sème le Teff dans les mois de juillet et d'août et qu'il croit avec une telle rapidité qu'on peut en faire trois récoltes par année. PATURON, POTIRON OD POTURON. bot. On donne indifféremment ces noms vulgaires à des Champignons mangeables, qui viennent dans les pâturages, et à de grosses variétés de Citrouilles. PATYA. BOT. Necker (Elem. bolan., n» 462) a indi- qué sous ce nom un genre formé aux dépens du Fer- bcna de Linné, et qui a pour type le l^erbena lappula- cea. Plusieurs auteurs ont établi le même genre en lui imposant différents noms; celui de Priva, donné par Adanson, ayant l'antériorité, a été généralementadopté. A'. Priva. PATYRA. MAM. Barrère indique sous ce nom un Pé- cari probablement dans la livrée du jeune âge. La seule description qu'il en donne est celle-ci : Sus minimus; il habite les forêts; il a une raie blanche sur le dos. PAUCUUGÉ. Paucijugatus. bot. Le fruit des Ombel- lifères prend cette qualification quand sa surface ne présente qu'un petit nombre de côtes; il est Multijdgé, Muttijufjatus, quand le contraire a lieu. PAUCIRAOIÉ. Pauciradialus. bot. Se dit ordinaire- ment des fleurs lorsque l'ombelle qu'elles présentent n'est composée que d'un petit nombie de pédicelles. PAULETIA. BOT. Cavanilles(/co«., 3, p. S) avait éta- bli sous ce nom un genre de la famille des Légumineu- ses, et de la Décandrie Monogynie, L.,qui, n'ayant pas été trouvé suffisamment distinct du Bauhinia, lui avait été réuni de nouveau par la plupart des auteurs. Néan- moins, Kunlh l'a reconstitué en lui assignant les carac- tères suivants : calice dont le tube est cylindracé, per- sistant, le limbe caduc, à cinq segments très-longs, libres ou adhérents entre eux, en forme de languette; cinq pétales insérés sur la partie inféiieure du tube ca- licinal. longuement onguiculés, un peu inégaux; dix élamines fertiles, soudées par leur base, dont cinq alternes plus courtes et quelquefois stériles; ovaire lon- guement stipité, surmonté d'un style arqué; légume linéaire, comprimé, uniloculaire, bivalve, renfermant plusieurs graines lenticulaires. Ce genre n'est consi- déré par De Candolle (Prodiom. S/sl. Feget., 2, p. 513) que comme une section naturelle des Bauhinia. Cette section comprend une vingtaine d'espèces indigènes (les contrées tropicales, principalement de l'Amérique ÎS7 méridionale cl des Indes orieninles. Ce sont des arbres 011 des arbrisseaux quelquefois pourvus d'aiguillons, à feuilles allernes, plus ou moins profondément bilobées, siruclure que présenlenl d'ailleurs toutes les espèces de Bauhinia. Leurs llenrs, de couleur blanche jauue- rougeâtre ou purpurine, forment des grappes latérales; quelquefois elles sont solitaires ou ternées et opposées aux feuilles. Parmi ces espèces, on peut citer, comme lype du genre Paulelia ou de la seconde section des Baiiliivia, selon la manière de voir de cliaque bota- niste, les Pauletia incnitis et acvleata, Cavan., loc. cit., tab. 409 et 410. Ce sont des plantes originaires des rotes occidcnlales de l'Amériiiue du sud. PAULINE. OIS. Espèce du genre Touracou. f^. ce mot. PAULITE. my. (Wcrner.) /^. Hïpersthène. PAULLINIE. Paullinia. bot. Plumier avait établi dans ses Plantes d'Amérique deux genres sous les noms de Ciirurn et de Seijania. Ces deux genres différaient l'un de l'autre, parce que le fruit était simple, pyri- l'orme, à trois loges monospermes dans le premier, et formé de trois capsules soudées el ailées par le bas dans le second. Linné a cru devoir réunir ces deux genres en un seul, auquel il a donné le nom de Paullinia. Mais plus lard Schumacher, botaniste danois, dans un Mé- moire publié dans le troisième volume des Actes de la Société d'Histoire naturelle de Copenhague, a rétabli les deux genres de Plumier, conservant les caractères distinctifsdonnésparcetauteuretsubstituantseulement le nom de Paullinia à celui de Cururu. Cette division a depuis été adoptée par tous les botanistes modernes, et entre autres par Kuntli et De CandoUe. Voici les ca- ractères du genre Paullinia, qui fait partie de la fa- mille des Sapindacées et de l'Octandrie Trigynie, L. : le calice est formé de cinq sépales inégaux, imbriqués latéralement el persislanls. Les pétales, au nombre de quatre, sont alternes avec les sépales, hypogynes. on- guiculés,munis à leurbase d'une écaille souvent bilîde; entre les deux sépales supérieurs manque le cinquième pétale, qui avorte presque constamment. Entre la co- rolle et les étamines on trouve quatre glandes inégales. Les élamines au nombre de huit, entourant l'ovaire, ont leurs filets libres, mais inégaux. L'ovaire est su- père, oblique et excentral, à cause de la position des glandes; il estsessile. Iricoque, à trois loges contenant chacune un seul ovule. Les trois slyles sont épais, con- nivenls, plus courts que les élamines, terminés chacun par un petit stigmate simple. Le fruit est une capsule pyriforme, plus ou moins trigone, à trois loges mono- spermes, s'ouvranl en trois valves naviculaires; les trois cloisons restant fixées à l'axe central qui parait comme à trois ailes, dont chacune correspond à la suture des valves. Les graines sont dressées, enveloppées t. leur base dans un arille bilobé et fongueux. Les espèces qui composent ce genre sont assez nombreuses; on en trouve (rente -neuf mentionnées dans le premier volume du Prodromus du professeur De Candolle. Sur ce nombre trente-sept croissent dans les diverses contrées de l'A- mérique méridionale, savoir : au Brésil, à la Guiane, à la Nouvelle-Grenade, au Pérou et dans les Antilles. Des deux autres une se trouve au Japon, Paullinia Japo- nica, Thunb., el une en Afrique, Paullinia Senegalen- 8 DICT. ptS SCIENCES SAT. sis, Juss. Les PauUinies sont des arbustes ou des lianes grimpantes, munies de vrilles. Leurs feuilles sont al- lernes, tantôt imparipinnées, tantôt ternées ou décom- posées. Leurs pétioles, quelquefois ailés, sont accompa- gnés à leur base de deux stipules. Leurs fleurs sont blanches, munies de bractées et formant des grapjies axillaires rameuses, à la base desquelles on trouve en général deux vrilles. PAULLIKIÉES. BOT. Kunth appelle ainsi la [iremière section qu'il établit dans la famille des Sapindacées, section qu'il caractérise par des pélalcs dont l'onglet porte une écaille à sa base ; des glandes dislinctcs pla- cées entre les étamines et la corolle; un ovaire à trois loges monospermes. A celte section qui so compose d'arbrisseaux sarmenleux, armés de vrilles, appar- tiennent les genres : Cardiospenniim, L.; Urviltea, Kunth; Serjania, Plumier; Paullinia, Scliura. F. SAPINDACÉES. PAULOWNIE. Paulownia, bot. Genre de la famille des Scrophularinées, établi par Siebold et Zuccarini {Flor. Jupon., 23), pour une plante que Tliunberg avait placée parmi les Eignones. Caractères : calice co- riace, campanule, quinquéfide; corolle hypogyne, in- fundibuliformi-campanulée, à limbe bilabié, et à cinq divisions presque égales; quatre élamines insérées au tube de la corolle et incluses; anthères à deux loges divariquées; ovaire biloculaire, renfermant un grand nombre d'ovules placentaires insérés de chaque côté de la cloison sur une ligne dorsale ; style simple ; stig- niale tronqué; capsule ovale, ligneuse, à deux loges, s'ouvrant par deux valves ; semences petites , nom- breuses, bordées par une aile membraneuse, pellucide, prolongée et découpée au sommet. P kvi.oyvmt.io^K^iTt.vsE.Paulotvnia totne^itosa ,Sieb _ et Zucc; Bignonia tomentosa, Thunb. C'est un arbre à rameaux horizontaux, tortueux, à feuilles opposées, péliolées, cordées, sublrilobées, très-entières, garnies en dessous d'un léger duvet. Les fleurs sont roses, pani- culées, avec leur calice couvert d'un duvel brun-ferru- gineux et très-dense. Cet arbre croit au Japon. PAUPIÈRES. Palpehrœ. zooL. On donne ce nom aux voiles membraneux qui, chez beaucoup d'animaux, recouvrent les yeux dans l'élal de repos. La plupart des vertébrés ont trois paupières; cependant l'Homme et les Singes n'en ont que deux; et quelques Reptiles, de même que presque tous les Poissons, n'en ont point du tout. y. Œil. PAURIDIE. Pauridia. bot. Ce genre, institué par Harwey dans sa Flore de l'Afrique australe, a pour caractères : périgone supère, campanule ou étalé, pro- fondément partagé en six divisions : son tube est court, ample, persistant; trois étamines insérées sur les divi- sions internes du périgone; anthères latéralement dé- hiscentes; ovaire infère; style profondément divisé en six parties, dont trois très-courtes, recourbées, alternes avec les autres, longues, linéaires, dressées, conniventes ou un peu étalées. Le fruit consiste en une capsule indé- hiscente, renfermant des semences globuleuses, recou- vertes d'un test noir et granulé. Pauridie MiNci.E. Paufidiu minuta, Harw.; Ixia minuta, Thunb. C'est une petite plante qui a beaucoup de ressemblance avec les llypoxidcs; les feuilles radi- cales sont subiiKes ou canaliculées; les hampes portent une ou deux Heurs blanches et ont deux bractées vers le milieu. Du cap de Bonne-Espérance. FAUSSE. Paussus. iNS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Tétramères, famille des Xylophages, tribu des Paussiles, établi par Linné. Caractères : an- tennes composées de deux articles, dont le dernier très- grand, tantôt irrégulier, denté ou crochu, tantôt ré- gulier, presque ovale ou orbiculaire ; antennes insérées au-dessus delà bouche, rapprochées, composéesde deux articles; labre presquecoriace, petit, transverse et carré; mandibules petites, cornées, allongées, comprimées : leur extrémité est pointue et un peu tunulée ; mâchoires terminées en manière de dents arquées, poinUies, ayant une dentelure sous l'extrémité; palpes coniques, courtes et épaisses, les maxillaires de quatre articles, les labiales de trois ; tête presque aussi large que le corselet, carrée, déprimée, rétrécie postérieurement en une sorte de cou distinct; corselet plus étroit que le corps, presque carré, brusquement plus élevé à sa partie antérieure et dilaté sur les côtés; l'écusson est petit, triangu- laire, peu apparent; élytres formant un carré long, et laissant à découvert l'extrémité de l'abdomen, unies, planes, sans rebord, et recouvrant deux ailes membra- neuses; abdomen carré; pattes courtes, comprimées; jambes antérieures sans épines sensibles à leur extré- mité; les postérieures sont assez larges. Le petit nom- bre d'espèces connues de ce genre est propre à l'Afrique et aux Indes orientales. Paxisse microcéphale. Paussus niicrocephalus, L., Afzel. Act., Soc. Lin. de Lond., t. iv, p. 18, lab. 22; Herbst, Coléopt., 4. tab. 59, f. 6, a, b. Corps long de deux à trois lignes, d'un brun noirâtre; dernier article des antennes irrégulier, rétréci à sa base en manière (le pédoncule; son côté extérieui- quadridenté et pro- longé en dessous, en un crochet nnidenté; milieu du corselet ayant nn enfoncement profond; jambes pos- térieures plus longues que les autres, un peu rélrécies vers leur extrémité. On le trouve en Afrique. Le Paus- sus bifasckitus, Koll., pi. 21, tig. 7; ^nn. H'ieii. Mus. nat., 18ÔG, est ferrugineux, avec l'extrémilé des antennes, les pieds et les élytres, à l'exception de deux barres, d'un noir pur. Il est de l'Inde. PAUSSILES. Paussili. ins. Tribu de l'ordre des Co- léoptères, section des Tétramères, famille des Xylo- pbages, établie par Latreille qui la caractérise ainsi : corps oblong, très-aplati en devant; abdomen plus large que le corselet; palpes grandes, coniques; lèvre grande, cornée; éluis tronqués; antennes de deux articles (Paussus) ou de dix articles, et perfoliées (Ceraplerus) . Cette tribu ne renferme que deux genres. y. Paesse et Céraptère. PAUSSUS. INS. F. Fausse. FAUTSAUVIA. EOT. Le genre institué soirs ce nom par Jussieu, dans la famille des Alangiées, a été réiuii an genre Marlea de Roxbourg. f^. Marlée. PAUVRE HOMME, crïst. Nom vulgaire du Parjuras Eiemitus. !■'. Pagbre. PAUXI. Ourax. ois. Genre de l'ordre des Gallinacés. Caractères : bec robuste, court, comprimé, voûté, con- vexe; mandibule supérieure se dilatant à sa base en une élévation arrondie de matière dure et cornée, qui masque tout le front; narines placées de chaque côté du front et à sa base, percées auprès, derrière le globe corné du bec, rondes, ouvertes en dessus, et entièrement cachées; point de fosses nasales; tarse long et lisse; quatre doigts : les trois antérieurs réunis par des membranes; le pouce articulé sur le tarse, mais portant en partie à terre; les quatre premières rémiges étagées, la sixième la plus longue. Confondues pendant longtemps avec celles du genre Hocco, les deux espèces qu'en a séparées Temminck, pour établir le genre Fauxi, n'en diffèrent pour ainsi dire aucune- ment sons le rapport des mœurs et des habitudes. Elles habitent les immenses forêts qui couvrent la plus grande partie du sol de l'Amérique méridionale. Les indigènes regardent ces Oiseaux comme le meilleur produit de leurs chasses, il n'est point de pièges qu'ils ne leur tendent, point d'armes qu'ils n'emploient contre eux. Leur destruction, déjà fort avancée, menace d'être un jour totale, ainsi ([ue l'est celle de plusieurs autres Gallinacés dont il ne nous reste plus que des traditions confuses, si l'on ne parvient à élever en domesticité les deux espèces qui constituent le genre. Il parait assez constant que ces Oiseaux sont peu susceptibles de s'y faire, car tous les voyageurs s'accordent à dire qu'au nombre des habitants des basses-cours du Brésil et de la Guiane, rarement ils ont observé les Pauxis, et ce qui vient encore à l'appui de cette observation, c'est que ces Oiseaux sont extrêmement rares dans les col- lections ornilhologiques où nulle part ne manquent les Hoccos, les Pénélopes, les Faisans, les Peintades, les Coqs, et généralement toutes les espèces que l'on a pu soumettre à la servitude. Quelques auteurs assu- rent cependant que l'une des deux espèces, le Fauxi à casque, s'attache facilement à un maître, qu'elle le suit et lui prodigue même des caresses; mais l'on sait que ces exceptions ne sont pas communes, et que l'Oiseau retourne volontiers à ses habitudes naturelles lorsqu'il en trouve l'occasion. On a de fortes raisons dépenser que les Pauxis établissent leurs nids sur les arbres, et qu'ils en font descendre les petits quand ils sont en état de suivre la mère et de chercher avec elle la nourriture. Ces petits sont d'abord couverts d'un duvet brun ; et le globe qui surmonte le bec ne commence à prendre de l'accroissement qu'après la première mue. PAtKiMiTc.OM/a:r/)yi7M,Temm.,Ois.color.,pl.lS5; Crax galealo, var. i, Lath.; Crax Mitu, L.; Ciax to- mentosa, Spix, le Hoccan. Parties supérieures noires, à reflets violets et pourprés, avec le bprd de chaque plume d'un noir mât; le dessus du cou garni de petites plumes veloutées d'un noir mat; une huppe de plumes courtes et frisées d'un noir pur sur l'occiput et la nuque; rectrices noires, terminées de blanc; parties inférieures d'un noir brillant, à l'exception de l'abdo- men et des rectrices caudales inférieures qui sont d'un brun marron; bec rouge, surmonté d'un casque glo- buleux de la même couleur; iris noirâtre; pieds d'un rouge ponceau. Taille, vingt-huit à trente pouces. Les jeunes sont d'un noir moins pur; ils ont le casque moins élevé; sa coiilfur, ainsi que celle du bec et des 1' A V pieds, osl d'un rouge beaucoup plus terne. Du Brésil. Pauxi a casque. Ciax Pauxi, h.\ Hocco duMexique, liriss.; le Pierre de Cayenne, BufF., pi. enlum. 78. Par- lies snpéiieures noires, à reflets verdâlres, avec le bord de cbaque plume d'un noir pui'; lêle et cou garnis de petites plumes veloutées, d'un noir mât; rectrices noires, terminées de blanc; parties inférieures d'un noir irisé, avec l'abdomen et les rectrices caudales inférieures d'un blanc pur; bec d'un rouge foncé; casque globu- leux ou plutôt pyriforme, d'un bleu livide. Ce casque, dans les vieux individus, est de substance osseuse, cel- liileuse, avec des imi)ressions linéaires assez profondes; ij'is brun; pieds rouges; ongles .jaunes. Taille, trente- quatre pouces. Les jeunes ont les nuances moins vives: celle du noir lire sur le brun. De la Guiane. Pauxi a pierre. F. Pauxi a casque. PAVÉ. MOLi. r Ce genre, dit Lamarck (Anim. sans vert., t. ii, p. 65), laisse en quelque sorte de l'incertitude sur son caractère de Polype et sur sa véritable famille. » En effet, on y trouve quelque chose de la figure des Hydres el des Corynes, mais le corps n'y paraît point être contrac- tile; ce corps est grêle, roide et un peu dur; ce qu'on prend pour le corps n'est peut être qu'un fourreau qui servirait d'asile à quelque animal voisin des Vagini- coles ou des Tubicolaires; ce fourreau ou corps con- siste en un globule ou renflement supporté par un pédi- cule linéaire, qui se fixe entre les épines des Oursins. Ce fut Millier qui établit ce genre en y mentionnant trois espèces dont les figures se trouvent reproduites dans les planches de l'Encyclopédie par ordre de ma- tières, savoir : Pediceliaria ijiobifera, pi. C6, fig. 1; Pedicellaiia triphylla, fig. Ci; el Pediceliaria lii- deiis, fig. 3. PÉDICELLE. Pedicellus. bot. On désigne sous ce nom chacune des ramifications du pédoncule. K. ce mot. Le nom de Pédicelle a été aussi donné au filet ((ui supporte l'urne des Mousses, et <|ui est générale- ment connu sous le nom de Soie {Sein). r E I) PÉDlCliLLÉS. Peilicellata. échi!». Premier ordre des Ixliiiiodermes, tHabli pai' Cuvier (Règne Animal) et comprenant les genres Aslérie, Oursin et Holothurie. r. ÉcHmODERMES et ZOOPIIYTES. PÉDICELLIE. Pedicellia. bot. Loureiro {Flor. Co- t/tinch., 2, p. 806) a étalili sou? ce nom un genre de la Polygamie Diœcie, L., que les auleurs avaient d'abord rangé parmi les Rhamnées, mais qui a été placé par De Candolle à la suite des Sapindacées, parmi les gen- res dont l'organisation n'est pas encore bien connue. Cependant il est fort douteux que ce soit bien sa place dans l'ordre des aifinilés naturelles, attendu que les feuilles du Pedicellia sont opposées, tandis qu'elles sont alternes dans les vraies Sapindacées. 11 présente les caractères essentiels suivants .- fleurs polygames dioïques ; calice divisé profondément en cinq lobes petits et aigus; corolle nulle; buit élamines; ovaire presque arrondi, pédicellé, surmonté de trois stigmates réfléchis et presque sessiles; capsule à trois valves, renfermant une seule graine arillée, soutenue par un pédicellé particulier. PÉDICELLIE A FEUILLES OPPOSÉES. Pedicellia opposi- tifolia, Lour., loc. cit. C'est un pelit arbre dont les rameaux sont étalés, garnis de feuilles opposées, pé- liolées, glabres, lancéolées, très-entières. Les Heurs sont pâles, disposées en longues grappes terminales. 11 croit dans les forets de la Cocbinchine. PÉDICELLULE./'e(//ceH«/«s.B0T.H.Cassini(OpMSC. PIq'IoI., 1, p. 202 et 222) donne ce nom à un filet fibreux, court, grêle, épaissi à la base, qui, dans les Synanibérées, attache chaque ovaire au réceptacle. Ce corps est entièrement appendiculaire, et, selon Cassini, il ne faut pas le confondre avec ce que ce savant nomme pied de l'ovaire, qui est réellement un prolongement de la base de celui-ci. PÉOICIE. Pedicia. iNS. Genre de l'ordre des Dip- tères, famille des Kémocèrcs, tribu des Tipulaires ter- ricoles , établi par Latreille pour placer le Tipula rivosa de Linné, seule espèce qui compose ce genre jusqu'à présent. Les caractères distinctifs sont : an- tennes très-courtes, à peine plus longues que la tête, un peu velues, comjiosées de seize articles, les deux premiers beaucoup plus longs que les autres, celui de la base cylindrique et le plus grand de tous, le second en forme de cœur renversé, les sept suivants beaucoup plus petits, presque grenus, les sept derniers plus grê- les que les précédents et presque cylindriques; palpes courbées, composées de quatre articles, le dernier beau- coup plus long, plus menu, noueux et comme articulé; trompe courte, terminée par deux grosses lèvres; tête ovale, prolongée antérieurement en forme de museau cylindrique, armé d'une pointe; petits yeux lisses nuls; corps allongé; ailes écartées l'une de l'autre, même dans le repos; pattes longues, les quatre pre- mières égales entre elles. Ce genre diffère des Limno- bies, avec lesquelles Meigen a confondu l'espèce qui lui sert de type, en ce que ses palpes ont le dernier article long et comme noueux, ce qui n'a pas lieu chez les Limnobies. Les Clénophores ont les antennes pecti- iiées ou en scie. Dans les Tipules, les antennes n'ont que treize articles, tandis qu'il y en a seize dans les Pèdicies. Péuicie a ikhuglb. Pedicia rivosa, Latr.; Lemno- bia rivosa, Meigen, Macq.; Tipula rivosa, L.; Tipula Iriaiigularis, Fabr. Longue de douze à treize lignes; tète brune; antennes, palpes et bouche roussâtres; corselet brun, avec deux lignes dorsales d'un blanc loussàtre; ses côtés de cette couleur, mêlée d'un peu de blanchâtre; abdomen brun, roussâlre vers l'anus dans les mâles, avec les côtés blancs; pattes brunes, leur articulation un peu plus foncée; balanciers pâles; ailes transparentes, leur bord supérieur brnn-roussà- Ire, émettant deux lignes, de la même couleur, qui forment une sorte de triangle, et dont celle qui part de la base atteint le bord interne de l'aile. Europe. PÉDICI'LAIRE. Pedicularis. bot. Ce genre appar- tient â la Didynamie Angiospermie, L., et avait donné son nom à une famille de plantes raonopélales irrégu- lières, qui fut nommée depuis Rhinanthacées, mais que l'on ne considère plus que comme une simple section des Personnéps ou Scropbularinées. Voici ses princi- paux caractères: calice dont le tube est très-renHé, terminé par cinq divisions courtes ; corolle tubuleuse, à deux lèvres: la supérieure étroite, en forme de cas- que, droite, comprimée, et ordinairement écbancrée â son sommet; l'inférieure plus étalée, presque à trois Idbes, dont celui du milieu plus étroit; quatre éla- mines didynames ; ovaire supère, arrondi, surmonté d'un style filiforme, un peu plus long que les étamines, et terminé par un stigmate capité; capsule presque ronde, com|irimée, mucronée par le slyle pei'sistant, souvent oblique à son sommet, plus longue que le ca- lice, divisée par une cloison opposée aux valves, et renfermant un grand nombre de graines arrondies. Le genre Pedicularis avoisine les genres Rhinanthus et Melampyrtim; mais il s'en distingue suffisamment par quelques caractères importants, ainsi que par le poit particulier de ses espèces. jCelles- ci sont en nombre assez considérable, et se font remarquer, parmi les plantes de la même famille, par l'élégance de leur feuil- lage, ainsi que par la beauté de leurs fleurs. Elles sont herbacées, souvent vivaces par leurs racines; leurs feuilles sont ailées ou pinnatifides, à folioles découpées d'une façon très-élégante; leurs fleurs sont disposées en épis de couleur purpurine et jaunâtre. On compte environ cinquante de ces espèces, qui, pour la plupart, croissent dans les hautes montagnes et dans les con- li ées froides de notre hémisphère; une seule croît dans les montagnes du Mexique. C'est surtout dans le nord (le la Russie asiatique (|u'elles sont abondantes; aussi, depuis longtemps les Pédiculaires ont été étudiées par- liculièrement par les botanistes de cet empire. Le célè- bre Pallas en préparait une Monographie ; et si la mort ne l'eût pas enlevé prématurément à la science, il lui eut offert un ouvrage sur les Pédiculaires digne do l'auteur des Astragales. Ce but a été atteint par Sleven, botaniste distingué, qui habile la Crimée, et qui est très-connu du monde savant par ses fré- quents voyages dans la Russie orientale et au Cau- case. Sa Monographie des Pédiculaires a été publiée en 182.jdans le quatrième volume des Mémoires de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Elle est accompagnée d'un grand nombre de plantes représen- I' É 1) laiit les espèces les plus rares. Les caraclères généri- ques tirés du fruil el de la graine, sonl éclaircis au moyen de bonnes figures d'analyses, donl les dessins ont élé exécutés à Paiis par le professeur Ricliard. Les montagnes un peu élevées de l'Europe offrent sur leurs sommets plusieurs belles espèces de Pédicu- laires, painii lesquelles on remarque les Pedicularis verticillata, tuberosa, foliosa et incaniatn. Une espèce {Pedicularis pnlnstiis) est commune dans plusieurs localités marécageuses de l'Europe; une au- tre (Peilicularis syltalica) se trouve dans les bois bas et biMiiides de la France. Ce sont les deux seules exceptions que l'on remarcpie dans la slation de ces plantes. <|ui. comme on l'a dit plus haut, sont tou- tes des plantes montagnardes. Elles paraissent non- seulement exiger un sol particulier, mais encore plusieurs autres circonstances favorables inconnues et difficiles à imiter ; car, de même que les Gentianes et d'aulres végétaux des hautes montagnes, elles ne réus- sissent pas dans les jardins, quelques soins qu'on ap- porte dans leur culture. Steven a distribué les espèces de Pédiculaires en six tribus ou sections génériques, caractérisées principa- lement d'après les diverses formes qu'offrent les lèvres de la corolle. Ces sections sont loin d'être parfaitement naturelles, et ne doivent être considérées que comme des moyens d'arriver facilement à la détermination des espèces. Le Pedicularis sylnatica, par exemple, est transporté dans une section différente de celle où se trouve le Pedicularis palustiis; cependant ces deux espèces sont tellement voisines, que plusieurs auteurs les regardent comme identiques, c'est-à-dire comme de simples variétés produites par la différence des stations. La première section, qui a la lèvre inférieure de la corolle dressée, renferme cinq espèces, du nord de l'Eu- rope et de l'Asie. Le Pedicularis Sce/ttrum- Caroli- num, L., en est le type. Cette plante est digne du nom pompeux qu'on lui a imposé, par la grandeur et la beauté de ses fleurs, disposées en épi très-long, et donl la couleur est jaune, avec une tache purpurine à l'ex- trémité des lobes de la corolle. La tige est simple, haute de près d'un mètre, et munie à la partie inférieure de feuilles allongées, pinnatifîdes, à pinnules ovales, dé- coupées en lobes arrondis et crénelés. On trouve cette belle espèce dans le nord de l'Europe, principalement en Suède, en Prusse, en Pologne et jusiju'en Hongrie. La deuxième section se compose d'espèces dont les feuilles sont disposées par verticilles de quatre à la fois. Elles croissent dans les Alpes de la Sibérie ; une d'elles (Pedicularis rerticillata) est la plus commune des Pédiculaires des hautes montagnes d'Europe, où elle forme des touffes d'un aspect charmant. La troisième section offre un caractère assez saillant: la lèvre supérieure de sa corolle est pourvue de chaque côté, et un peu au-dessous de sa partie moyenne, d'im appendice en forme de dent. Celte section renferme peu d'espèces; deux croissent en Sibérie el an Kamts- chatka ; elles sonl peu intéressantes à connaître. 11 n'en est pas de même d'une troisième, beaucoup plus com- mune en Europe, et la première de ce genre dont il ait été fait mention par les auteurs. PÉDicui.AinE DES MAKAis. PedicuUuis paluslris, L., vulgairement Herbe aux Poux. Sa racine est (ibreuse , annuelle; il s'en élève une lige droite, rameuse, gla- bre, d'environ un pied, garnie de feuilles alternes, pinnatifîdes, à pinnules profondes, linéaires, forlement dentées. Ses fleurs, de couleur purpurine, sont presque sessiles dans les aisselles des feuilles supérieures. La quatrième section a la lèvre supérieure de la co- rolledépourvue de dents à la base.maisoffrant la forme d'un bec. On y compte les /"«(/('cM/aris rosi râla, incar- iiala, tuberosa, atro-rubens, elc..(\m{on[ l'ornement des hautes Alpes, cl particulièrement du mont Saint- Bernard. La cinquième section a aussi la lèvre supérieure de la corolle sans appendices à la base; mais elle offre des dents au sommet. C'est ici que se placent les /'er/(fH/a- ris sflcatica et comosa, L., ainsi que plusieurs autres espèces indigènes de la Sibérie et de l'Américiue septen- trionale. Le Pedicularis œquinoctialis de Kunlh, qui croit dans les hautes montagnes du Mexique, appar- tient encore à celle section. Enfin, la sixième section se distingue i)ar sa lèvre su- périeure et sa corolle entièrement dépourvue de dents, el dont le casque est très court. Elle cojilient une dou- zaine d'espèces, parmi \esn\K\\es\e Pedicularis foliosa , l'une des plus belles plantes de l'Auvergne, des Vosges, des Alpes cl des Pyrénées. PÉDICULAIRES ou PÉDICULARIÉES. BOT. Mémechosc que Rliinanthacées. f. ce mot. PÉDICULE. On se sert de ce mot en organographie pour désigner les supports plus ou moins filiformes et allongés des divers organes. En zoologie, il est plus fréquemment usité qu'en botanique, où les auteurs, qui se piquent d'une grande pureté dans leurs expressions, emploient les mots de pédoncule quand il s'agit du support des Heurs; de pétiole, lorsqu'il est question de celui des feuilles ; de gynopliore ou de lorus. si ce sou- tien est celui des parties de la fructification. H. Cassini (Opusc. Phytol., 1 , p. 124) lui a donné une désignation spéciale. 11 nomme ainsi le filet laminé ou la partie inférieure de chaque élamine des Synanthérées. La plu- part des cryptogamisles nomment Pédicule ou slipe la partie qui supporte le chapeau de cerlains Champi- gnons, tels que les Agarics, les Bolets, etc. PÉDICULIDÉES. Pediculidea. iNS. Leach donne ce nom à la famille des Parasites de Lalreille. Elle com- prend les genres Phlire, Haematopine et Pou. y. Pou. PEDICULUS. INS. A'. Pou. PÉDIFÈRES. Pedifera. coycB. Famille proposée par Rafinesque dans la .Monographie des Coquilles de l'Ohio (Annales génér. des Sciences physiques, t. v, sept. 1820, p. 290) pour réunir les genres Unio et Ano- donte des auteurs, ainsi que plusieurs autres nou- veaux genres faits par lui. Cette famille, dont Férussac a adopté plusieurs sous-genres, est caractérisée de la manière suivante : bivalve, équivalve, inéqnilatéralo ; Mollusque à grand pied comprimé, tendineux, non bys- sifère; deux siphons très-courts ou remplacés par deux ouvertures; anus sous le ligament; charnière dentée ou lamellée. Cette famille est divisée en cinq sous-fa- milles : les Uniodés, Uniodin ;}es Amblémides, Amble- 570 P É 1) I' È n tnidia; les AiiodoiUides, Anodonlidia; les Alasinides, Alasmidia, et les Cycladiécs, C/cladia. V. ces mois. Celle dernière soiis-famille ne peul appartenir à celle famille des Mollusques; elle avoisine, par ses rapports, les Ténus, el s'y trouve liée parles Cyprines. PËDlLANTHli. Pedilanlltiis. dot. Genre de la famille des Euplioihiacées, établi anciennement par Tourne- fort sous le nom de Tithymaloides. réuni par Linné au Ijenre Euphoibia, puis enfin rétabli par Neckcr sous le nom de Pedilanlhus que les botanistes ont définitive- ment adopté. Poileau est le premier qui, dans un Mé- moire inséré dans le di.\-neuvième volume des Annales du Muséum, a bien éclairci la structure de ce genre que sur l'autorité de Linné, A.-L. de Jussieu , La- niarck et Willdenow avaient lejelé. Neeker n'avait fait que changer le nom impropre de Tithymaloides im- posé par Tourneforl, mais il n'en avait pas mieux connu les caractères. Enfin Kunlh el Adr. de Jussieu ayant confirmé et étendu les observations de Poileau, ont Iracé de la manière suivante les caractères géné- riques de ce genre : Heurs monoïques dans le même in- volucre; une Ueur femelle centrale autour de laquelle on trouve les Heurs mâles en grand nombre; involucre calcéiforme, rétréci dans sa partie supérieure et renflé à sa base, muni de glandes inlérieiiremenl, entr'ouvcrt iatéralemenl; l'entrée de cette ouverture latérale est fer- mée par une foliole en forme de voûle; slyle unique, portant trois stigmates bifides; le reste de l'organisation est semblable à celle des Euphorl)es proprement dites. Ce genre se compose d'arbrisseaux lactescents, rameux, dépourvus d'épines. Leurs feuilles sont alternes, entiè- res, légèrement charnues, poiU-es sur de très -courts pétioles munis à leur base de ck-ux [;Uiiules. Plusieurs pédoncules naissent aux exlrémités dis liges et des branches; ils sont accompagnés de feuilles converties en bractées, et chacun supporle un involucre de cou- leur rouge. Deux espèces, indigènes des Antilles, sont les types de ce genre : la troisième croit dans les Indes orientales, el, selon Adr. de Jussieu, il faut leur associer VBuphorbia bracteata de Jac(iuin (Horl. Schœiihr., lab. 270), et VEuphorbia coideliatad'aawovih. (Mis- vel. Nat.) PÉuiLAriTBE TiTBTMAioïDE Pedilunlhus tilhymaloi- des, Poileau, loc. cit., p. 590, lab. 19, fig. I ; Euphoibia tilhymaloides, L. el Jacquin, Amer. 149. Celte plante croît dans les lieux pierreux, près des bords de la mer, dans presque loules les Antilles et sur les côtes de l'Amé- rique équaloriale. Elle fleurit dans l'été, et au moment de sa floraison elle perd une partie de ses feuilles. On l'emploie ù former des haies pour clore les jardins et les petites habitations. Son suc laiteux est d'une grande causticité, ce qui rend cette espèce fort dange- reuse pour les hommes, à peine couverts de vêtemenls dans ces pays chauds, qui lenteraienl de s'introduire furtivement en franchissant les faibles barrières qu'offre cette plante. A cause de ses propriétés vomitives etdras- tiques, on lui donne quelquefois le nom vulgaire d'Ipé- cacuaiiha bâtard. PÉDILE. Pedilns. INS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, seclion des Hétéromèi'es, établi par Fischer, et /rès- voisin des Pyrochres. Caractères : antennes de onzearlicles. le premier obconique, le deuxième pre.?- que globuleux, le troisième long, presque cylindrique, les aulres un peu dentés en scie, le dernier court et mince; chaperon carré; labre conique, grand, un peu sillonné dans sa partie antérieure; mandibules obtuses; mâchoires subulées, acérées ; palpes maxillaires de trois articles, celui du milieu très-allongé, le dernier ovale; les labiales plus courtes, filiformes; lèvre triangulaire, large à sa base, peu pointue el ciliée. Pedile brun. Pedibirsfuscvs,V\%ch.,loc. cit., lab. 1, pi. 5, fig. 23. Long de trois lignes; léte noire, rabo- teuse, très-rétrécie vei's la bouche; yeux échancrés, recevant les antennes, celles-ci entièrement velues; corselet noir, pointillé, Irès-élroit en devant, globu- leux au milieu, très-relevé au bord postérieur; écusson allongé, presque conique; élylres pointillées, brunes, velues, ciliées de blanc; ailes brunes; dessous du corps brun; anus rouge; pâlies brunes; jambes et tarses un peu clairs. On trouve cel insecte sur les monls Allaï- ques, en Sibérie. PÉDILE. Pedilus. dot. Quelques auteurs se sont ser- vis de ce mot pour désigner le prolongement supérieur de l'ovaire des Synanthérées, que Cassini a nommé plus convenablement col de l'ovaire, y. Synanthérées. PEDILONIA. BOT. Ce genre élabli par Presl, dans la famille des Hœmodoiacées, ne diffère pas du genre JFachentloifia, de Burman. /'. Wachendoufie. PÉDILONIER. Pedilonium. bot. Genre de la famille des Orchidées, el de la Gynandrie Digynie, élabli par Blume (Bijdr. tôt de Flora van nederland. Indiê, p. Ô20) qui l'a ainsi caractérisé : périanlhe dont les sé- pales latéraux extérieurs sont plus grands que les aulres qui sont dressés ou étalés, formant par leur adhérence à la base un sac ou un long éperon, quelquefois adnés à l'onglet du labelle; celui-ci est étroit, à limbe non divisé, accombant et uni au gynoslème, sans qu'il y ail d'articulation ; anthère terminale, déprimée, bilo- culaire, adhérente à la dent dorsale du gynoslème; niasses polliniques au nombre de deux , biparlibles, oblongues, céréacées et se déposant sur le bord du stigmate. Ce ;;enie est un démembrement du Dendro- biiim de Swarlz ; il en diffère par son labelle non arti- culé avec le j;ynoslèuie. Il se compose de six espèces indigènes des forêls monlueuses de l'ile de Java. Blume leur donne les noms de Pedilonium Kiihlii , Pedilo- nium /Jasseltii. Pedilonium secundiim, Pedilonium undulalum, Pedilonium hiflorum et Pedilonium 1 erosum. Elles consliluent deux sections qui se dislin- ; gueut par les sépales extérieurs du périanlhe, formant ! un sac â la base, dans la première, et un long éperon dans la seconde. Ces Orchidées sont des herbes para- sites sur les arbres, ù tiges articulées, à fleurs rougeà- tres, en gra|)pes opposées aux feuilles ou terminales, naissant des articulations de la tige. PEDILUS. INS. A'. PÉDILE, PÉDIMANES. MAM. f^. Mabmai.ogie. PÉDINE. Pedinus. iNS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, seclion des Uéléromères, famille des Mélasomes, ti'ibu des Bla|>sides, établi par Latreille, et auquel II donne pour caractères : chaperon profondément échan- cré à son bord antérieur et ayant un lobe très-pelit, i> V, n reçu dans celle éclianciuie; anlciines grenues cl in- sensiblement plus grosses vers le lioiit; jambes anté- rieures souvent larges et triangulaires; étuis soudés: point d'ailes. Ce genre a les plus grands rapports avec les Opalres, qui n'en différent que parce qu'ils ont des ailes. Les Plalyscèlcss'en distinguent, parcequ'ils n'onl point d'écliancrure au chaperon, et que leur écusson est moins distinct que celui des Pédines. Les Blaps. Mi- solampes, Oxures et .Asides. ont tous les tarses sembla- bles dans les deuxsc.xes, tandis que les antérieurs des mâles chez les Pédines, ont plusieurs articles dilatés. Ces insectes ont la têle ovale, à moitié enfoncée dans le corselet et plus étroite que lui. Los antennes sont liii- formes, de onze articles; le Iroi.'iiéme seulement moitié plus long que le deuxième, et n'ayant pas deux fois la longueurduquatriéme.Lessuivants,, jusqu'au septième, sont obconiques; les deux suivants sont tantôt turbi- nes, tantôt presque globuleux; le dernier a au moins la longueur du précédent; il est arrondi à son extrémité. Le labre est coriace, très-court, transverse, entier ou un peu écliancré. Les mandibules sont bifides. Les mâ- choires sont munies d'une dent cornée à leur côté in- terne. Les palpes sont terminées par un article beaucoup plus grand, comprimé, triangulaire ou sécuriforme, surtout dans les maxillaires; celles ci sont composées de quatre articles, les autres de trois. La lèvre est légère- ment échancrée. Les yeux sont peu saillants. Le corps est ovale, court, plus ou moins déprimé. Le corselet est à peine plus large que les élytres, trausverse, échan- cré en devant. L'écusson est distinct; les élytres sont réunies et embrassent peu ou point les côtés de l'abdo- men. Les pattes sont fortes, avec les jambes souvent dilatées vers leur extrémité, surtout les auléiieures; les tarses des pattes antérieures ont plusieurs de leurs articles dilatés dans les mâles. Ces insectes ont été pla- cés dans un grand nombre de genres différents par les auteurs; plusieurs de leurs espèces et souvent toutes ont été rangées dans les genres Blaps, Ténébrion, Opa- Ire, Plalynote et Uélops. Dans ces derniers temps, l)e- jean {Catalogue des Coléoptères) a formé à leurs dépens plusieurs genres, basés sur le nombie des articles dila- tés des pattes antérieures. Les Pédines se trouvent dans les lieux secs et arides des pays chauds. On les rencon- tre sur le sable, sous les pierres, etc. On en connaît une quarantaine d'espèces qui ont été distribuées dans deux divisions, ainsi qu'il suit : t Bords latéraux du corselet presque droits posté- rieurement, sans rétrécissement brusque, formant de chaque côté, avec le bord postérieur, un angle presque droit. PÉDmE FÊJIORAI. Pediniis femoralis , Latr.; Blaps femoralis, Fabr., le mâle; Blaps tlermestoiiles, fabr., la femelle; Tenebrio femoralis, L.; le Ténébrion à stries jumelles, Geoff., Ins. de Paris, Panz. , Faun. Germ., fasc. 59, fîg. 5. Long de quatre à cinq lignes; entièrement noir; élytres ayant huit stries ponctuées, disposées par paires; tarses antérieurs ayant les trois premiers articles dilatés dans les mâles; jambes anté- rieures et intermédiaires dilatées; cuisses canaliculécs en dessous. Europe. tt Bords latéraux du corselet arqués, ayant un ré- trécissement brusiiue, très marqué avant l'angle pos- térieur. Pédine giebeux. PeiUnus gibbus, Latr.; Opatnim ijibbum, Fabr., Oliv., Panz., Faun. Germ., fasc. ô9, f. i. Long de trois lignes; d'un brun noirâtre; têle et corselet finement pointillés; élylres ayant chacune huit stries ponctuées, dont les intervalles sont w\ peu con- vexes et poinlillés; jambes antérieures dilatées à l'ex- trémité; deuxième et troisième articles des tarses de ces jambes dilatés. On le trouve dans le midi de la France, sur les bords de la Méditerranée. PÉDIOÎNITES. Miiv. Nom donné par Scopoli à une variété du Feldspath adulaire nacré. PÉDIONOME. PeUionoiiLvs. ois. Genre de l'ordre des Échassiers, institué par Gould, qui le caractérise de la manière suivante : bec de la longueur de la têle, pres- que droit, comprimé vers le bout; narines allongées, ouvertes dans une fossette basale; ailes concaves : pre- mière, deuxième et troisième rémiges presque égales entre elles; les tertiaires dépassant les primaires; jam- bes nues au-dessus de l'articulation; tarses médiocre- ment allongés, couverts de scutelles petits et réticulés; quatre doigts dont le postérieur débile cl haut placé à la partie postérieure du tarse. PÉDIONOME A col.I.lER./'prf/owoHi^/s/o^9tta?^^s,Gould. Parties supérieures cendrées; vertex et poitrine d'un roux que mitigé une lunule noire, placée vers l'extré- mité de chaque plume; un large collier blanc, parsemé de petites taches noires. Taille, sept pouces. De la Nouvelle Galles du sud. . PÉDIONOMES. OIS. iVom que Yieillot donne dans sa méthode à une famille d'Écbassiers, dont l'Outarde fait partie. PEDIOPSIS. ins. Genre d'Hémiptères que Burmeisler a établi dans la famille des Cicadaires.et qui correspond au genre Bytboscope. y. ce mot. PÉDIPALPE oc PIED-PALPE. Pedipalpiis. crcst. i»is. Nom donné par Leach aux parties de la bouche des Crustacés maxillaires, que Latreille désignait (Gev. CiHst. et Ins.) sous le nom de palpes doubles exté- rieures, ou les pieds-niàclioires extérieurs des Crustacés décapodes, c'est-à-dire ceux de la troisième paire, en allant de haut en bas, et qui recouvrent ordinairement les autres organes de la manducalion. Latreille avait aussi appliqué celte dénomination de Pied -Palpe aux appendices de la bouche des Arachnides, qu'on a cou- tume d'appeler palpes ou anlennules. t D'après les idées de Savigny sur la correspondance de ces parties avec celles de la bouche des Crustacés, dit Latreille (Encyel. Métb.), ces palpes représenteraient ces mêmes pieds- mâchoires dont je viens de parler, et dont la liase for- merait de fausses mâchoires, ou celles que j'ai nommées mâchoires sciatiques. Les mandibules des mêmes Arach- nides répondraient à la seconde paire de pieds-mâ- choires, pièces que j'avais d'abord distinguées par la dénomination de pieds -mandibules. Mais d'après d« nouvelles éludes comparatives de toutes ces parties, j'ai reconnu que les mandibules des Arachnides repré- sentaient les antennes intermédiaires des Crustacés, et (|ue les palpes, avec leurs mâchoires, étaient les ana- logues des premières mâchoires des derniers, ou de 372 P É celles (le la partie supérieure, ainsi que des pièces des insectes hexapodes, appelées aussi mâchoires et palpes maxillaires. Les Arachnides ne différeraient de ces ani- maux que par l'alisence des inandihules et de la lèvre inférieure, proprement dites. Les pièces composant, dans les insectes, cette lèvre inférieure, et qui dans les Crustacés forment la seconde paire de mâchoires, répondraient aux deux premières pattes des Arachnides. La pièce huccale de ces derniers animaux, qui a reçu le nom de lèvre ou de languette, serait la langue ou la langueltc proprement dite des précédents. La partie entin que Savigny, relativement aux .Arachnides, ap- pelle pièce slernale, serait le labre. >^ Telles sont les idées du célèbre entomologiste dont ce passage est em- prunté; on a cru devoir les reproduire ici, pour que l'on put comparer sa théorie avec celle de Savigny. /'. BOBCBE. PÉDIPALPES. Pedipaliji. ARACofi. Famille de Pul- monaires, qui se compose de deux tribus : les Scor- pioNiDES et les Tarentules, f^. ces mots. PÉDIVEAU. BOT. Synonyme de Caladier. f. ce mot. PÉDONCULE. Pedunculus. bot. On désigne sous ce nom le support de la fleur. Le Pédoncule est simple ou composé. Dans le second cas, l'axe principal reçoit le nom de Pédonouie commun, et chacune des rami- fications, celui de Pcdicelle. Quelques auteurs ont substitué mal à propos à ce mot celui de Pédicule, emprunté de la zoologie. PÉDONCULES. Peditnculala. conçu. Latreille divise les Brachiopodes en deux ordres : les Pédoncules et les Sessiles. Les Pédoncules, caractérisés par un pédicule tendineux, supportant la coquille, sont partagés en deux familles: les Équivalves pour le genre Lingule, et les Inéquivalves pour les Térébratules. Foyez ces mots. PEDUM. coNcn. T. IIoliette. PÉGAFROL. OIS. (JlarcgraafF.) Synonyme d'Oiseau- Mouche. PÉGAN. Pcgantim. bot. Genre de la famille des Rulacées, section des Rulées, et qui peut être caracté- risé de la manière suivante : calice à cinq divisions profondes, étalées, persistantes, simples ou pinnalifîdes; corolle de cinq pétales étalés et à peu près égaux, striés longitudinalemenl; quinze étamines courtes, à filaments inégaux et dilatés à leur base; à anthères inlrorses, dressées, linéaires; ovaire libre, globuleux, porté sur un disque hypogyne annulaire, peu épais, coupé trans- versalement; l'ovaire montre trois loges, contenant chacune un assez grand nombre d'ovules, attachés sur plusieurs rangs à l'angle interne de la loge, au moyen d'un podosperme filamenteux. Du sommet de l'ovaire naît un style assez épais, simple, terminé par un stig- mate très-allongé, comme en massue, à trois angles saillants, et glanduleux seulement sur ces angles. Après la fécondation il se tord en spirale. Le fruit est une capsule stipitée, globuleuse, légèrement trilobée, à trois loges, s'ouvranl en trois valves. Les graines sont presque réniformes, un peu anguleuses, à surface cha- grinée. Pégm» Haru\la. Peganmn Hannala , L., Bull, llerb.. tah. 343. C'est une plante vivace, rameuse, por- tant des feuilles alternes, simples ou irrégulièrement muUifidcs, sessiles, munies de deux stipules linéaires. Les fleurs sont blanches, pédonculées, solitaires et op- posées aux feuilles. Cette plante est commune dans les lieux sablonneux d'Orient. On la trouve également eu Espagne. Pégase; Pcgasus. pois. L'un des deux genres de l'ordre des Lophobranches, dans la méthode ichthyo- logiqucde Cuvier, et de la famille des Éleuthéropomes pour Duméril, établi par Linné ù la suite des Syngna- thes dans l'ordre des Brancliiosléges, et ainsi carac- térisé : branchies operculées, mais sans membranes; museau long et saillant, où la bouche, protractile, est située en dessous et à la base comme chez les Estur- geons; corps cuirassé, ayant le tronc large et déprimé; ventrales remplacées par de simples filaments en ar- rière des pectorales qui sont grandes et semblables à des ailes; dorsale et anale vis-à-vis l'une de l'autre; mâchoires armées de dents. Pégase Dragon. /'ejfasMS Diaconis,L., Gmel. ,Syst. Nat.,xui, t.l,p. 1458; Bloch, pi. 209. Ce Poisson, qui vit de frai et de petits vers, n'a guère plus de trois pou- ces de longueur; sa figure bizarre le fit comparer au Cheval ailé qui porte les poêles dans la Mythologie. Elle lui valut aussi le nom de l'animal fabuleux que l'on a regardé comme le symbole antique de la puissance des volcans. Le Pégase Dragon joint à la singularité de sa petite forme une particularité qui le rapproche des Kxocets sous le rapport des mœurs. Il peut s'élancer hors des eaux en les frappant de ses larges pectorales, et voltiger à leur surface durant quelques instants. D. 4.P. 10, V. 1, A. 31,0. 8. PÉGkSlE. Pegasia. acal. Genre de Médusaires établi par Péron et Lesueur dans leurdivision des Méduses gastriques non pédonculées, sans bras ni tentacules. Les caractères génériques sont, suivant ces auteurs : point de faisceaux lamelieux; point de fossettes au pourtour de l'ombrelle; des bandelettes prolongées jus- qu'à l'ouveiture de l'estomac. PÉGIE. Pegia. bot. Genre de la famille des Anacar- diacées, institué par Colebrook qui lui assigne pour caractères : fleurs hermaphrodites; calice court, à cinq divisionsarrondies, persistant; corollecomposéedeeinq pétales ovales, étalés, insérés sur un disque entier, con- cave, entourant la hase de l'ovaire; dix étamines insé- rées à la base du disque : cinq sont de la longueur des pétales, et cinq alternes plus courtes; filaments subu- lés; anthères globuleuses, bilobées, longitudinalemenl déhiscentes; ovaire libre; style court, conique; stig- mate simple. Le fruit est un drupe ovale, comprimé, os- seux, ruguleux et monosperrae ; la semence est inverse, recouverte d'un test membraneux et tendre; embryon exaihumineux; cotylédons ovales, grands, charnus; radicule très-courte, supère, épaisse. On ne connaît encore de ce genre qu'une seule espèce; c'est un ar- brisseau à feuilles alternes, imparipennécs, de cinq à sept paires de folioles subopposées, très-courtement I pétiolulées, cordées, acuminées, dentelées; pétiole cana- j liculé supérieurement, velu, plus épais à sa base; pani- cules axillaires et terminales, rameuses, ovales, portées sur des pédoncules velus; des bractées solitaires à la base des pédicelles; fleiiis peliles, d'un vert pâle et Irès-odoranics. De l'Inde. PEGMATITE. min. IhiUy ; le Cianilin de Daubenlon; l'ApIile de Relziirs ; le Gianite {jrapliu|ue des niinéialo- ffisles allemands. — lioclie phanéro(;ène,feldspallii(|uc, composée essenliellemenl de Feldspalli laminaire eUIe cristaux de Quartz enclavés ou ficliésdansla masse où ils forment souvent comme des lignes brisées. On en dislin^ue deux variétés principales : Peghatite commune ou granulaire, composée de i;rains de Quartz et de Feldspalli mêlés intimement. Elle renferme accidentellement du Mica, et passe au Gneiss. Elle a été confondue avec le Granile, dont elle diffère par son gisement. Elle est tantôt à gros grains, tantôt à grains fins. Ses couleurs sont variables : il en est de blancliâire. de rougeâtreet de brunâtre (Granité feuille morte) : Pegmalite de Raon l'Étape, dans les Vosges; de Tulle, département de la Corréze. Celte variété de l'egmatite est intéressante, en ce qu'elle fournit aux arts le Péluntzé, l'un des principes composants de la Porcelaine. Elle renferme quelquefois, comme parties accessoires ou accidenlelles, du Mica en grandes lames, des Grenats, des Tourmalines, du Fer oxidulé, de l'Élaiii oxidé et du Tilane oxidé rouge. La Pegmatite graphique. Les grains de Quartz s'ali- gnent, s'allongent dans un sens, et forment des lignes brisées qui imitent des caractères bébralques. Elle ren- ferme accidentellement du Mica, dont les lamelles se réunissent d'une manière particulière (Mica palmé), du Feldspath adulaire nacré ou de la Pierre de Lune (Pegmatite de Ceylan),des Béryls Aiguë-Marines (Saint- Sympborien piès Aulun, Chanleloulie et Saint-Yrioix près Limoges, Topsham et Wilminglon aux États Unis), des Béryls Émeraudes (Pegmalite du bord oriental de la mer Rouge), des Tourmalines (la montagne iVoire, près Casteinaudary ), des Grenats ferrugineux, de l'An- dalousite et du Graphite. La Pegmalite appartient au sol primordial, où elle forme des couches subordonnées au Gneiss. Elle ne renferme point de métaux siisceplibles d'exploitation, mais elle offre beaucoup d'inlérél, en ce qu'elle donne le Kaolin par sa décomi)Osition (Pegmatite de Sainl- Yrieix, aux environs de Limoges; de Cainbo, près Rayonne; des environs de Nantes). Lorsqu'on délaie ces Pegmatites altérées, le Quartz tombe au fond de l'eau, et l'on obtient l'Argile parfailemenl pure. PÉGOLETTIE. Pegokllia. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, et de la .Syngénésie Polyandrie égale, L., établi par Cassini qui l'a ainsi caractérisé : involucre beaucoup plus court que les Heurs, composé de folioles appliquées, disposées sur deux ou trois rangs, les extérieures plus courtes, inégales, linéaires, siibu- lées; les intérieures plus longues, égales, oblongues, lancéolées. acuminées,coriacées, membraneuses sur les bords. Réceptacle plan, alvéolé, à cloisons hérissées de poils inégaux. Calathide sans rayons, composée de fleurons nombreux, égaux, hermaphrodites, à corolles ringenles, et parsemées de glandes. Ovaires oblongs, un peu comprimés, profondément striés, à côtes nom- breuses et hérissées de poils, surmontés d'une double aigrette persistante : l'extérieure courte, formée d'une 8 DICT. DES SCIENCES NAT, seule rangée de paillettes membraneuses, oblongues, l)lumeuses dans leur partie supérieure; l'intérieure dois fois plus longue que l'extérieure, composée de poils nombreux, égaux et pUimeux. Les corolles ne sont point véritablement labiées, elles sont seulement ringenles, à peu près comme celles des genres Darna- dcsia, Diacaniha et Bacazia; leur tube se confond avec le limbe qui offre cinq divisions très-inégales, for- mant en apparence deux lèvres : l'extérieure à quatre dents, l'intérieure indivise. Les étamiiies ont leurs filels glabres, soudés avec la corolle jusqu'au sommet du tube; leurs anthères sont munies d'appendices très- longs, ceux du sommet inégaux, Irès-oblus et soudés iiiférieuremenl, ceux de la base libres, subulés et mem- braneux. Les styles sont divisés au sommet en deux brandies très-peu divergentes, obtuses ou arrondies au sommet, et sur lesquelles on aperçoit à peine les bourrelets stigmatiques. Ce genre est un de ceux qui, par leurs caractères, démontrent la grande affinité qu'il y a entre les tribus lies Inuléeset desCarlinées; cependant Cassini l'a placé dans la première auprès de son genre Iphiona. Il ne renferme qu'une seule, espèce à laipielle l'auleur a donné le nom de Piegoleltia Seiiegaleiiiis. C'est une plante herbacée, couverte de glandes glulincuses et hérissées de poils blancs. La tige dressée, striée, cylin- drique, se divise en rameaux nombreux, et porte des feuilles alternes, sessiles, linéaires, lancéolées, munies au sommet de quelques dénis. Les calathides sont jau- nes avant l'épanouissement, et deviennent ensuite pur- purines; elles sont nombreuses, solitaires au sommet des rameaux pédonculiformes, qui, par leur réunion, forment une sorte de panicule. Cette plante a été trou- vée dans les terrains sablonneux, sur la rive gauche du fleuve du Sénégal, à environ vingt-cinq lieues de son embouchure. PÉGON. coNCH. Synonyme vulgaire de Kc«KsZ>Kra. PÉGOT. OIS. Espèce du genre Accenteur. PÉGOUSE. rois. Espèce du genre Pleuronecte. K. ce mot. PÉGRINA. BOT. (Ruell.) L'un des noms anciens de la Bryoïie. P\L]Gf\E.Pecle>t. conch. Les Coquillesqui consliluent le genre Peigne étaient connues des anciens, puisque les Grecs, les comparant avec l'instrument propre à soigner la chevelure, leur avaient donné le même nom. Les Latins le traduisirent par Peclen qui signifie la même chose. Cette dénomination résultant d'une com- paraison peu juste, fut consacrée par Aristole, Pline et lilusieurs aulres auteurs, soit grecs, soit latins. La description qu'ils avaient faile des espèces communes a été assez précise pour qu'à la renaissance des lettres, Rondelet et Aldovrande ne reconnussent (loint d'er- reurs. On ne peut donc douter que les Coquilles qu'ils ont nommées Peignes, ne soient véritablement les mêmes que celles désignées par les anciens. Les espèces de ce genre ont entre elles tant d'analogie, qu'on ne doit pas s'étonner que ces auteurs les aient bien groupées, sans admettre parmi elles des Coquilles étrangères. On peut donc les considérer comme les vrais créateurs du genre, d'autant mieux que Rondelet, ayant vu l'animal, quoi- 21 I' E I <|iie d'une manière bien impai-faile, l'avail pourlanl dislingué de celui des Huilies. Il résulta de la sépara- lion nelte et entière des Peignes, dans ces auteurs, que ceux-ci furent imités par cent qui les suivirent. Aussi Irouve-t-on jusqu'à Linné les Peignes établis en genre. On doit s'étonner que le célèbre auteur du S/stema Nulurœ n'ait point conservé un genre si naturel et consacré par tant d'écrivains, lorsque surtout il ne fal- lait qu'un examen peu approfondi pour se convaincre qu'il était utile et nécessaire. C'est avec les Huîtres qu'il en confondit les espi'^ces, ayant soin cependant d'en former, dans ce genre si nombreux et déjà si bétéro- gène, une section à part. Bruguière, dans l'Encyclo- pédie, répara la faute (|ue Linné et quelques-uns de .ses imitateurs avaient faite. 11 rétablit le genre Peigne qu'il éloigna considérablement des Huîtres, puis(|ne toute la série des Coquilles bivalves se trouve entre eux. 11 est mis en rapport avec les Arclies et les Térébratules, genres entre lesquels il est placé. Poli, par les belles anatomies de son magnifique ouvrage, confirma la nécessité de ce genre auquel il donna le nom d'Argus ou d'Argoderme. Depuis lors, tous les zoologistes ont adopté ce genre et l'ont placé dans le voisinage des Huîtres où il est dans ses rapports naturels. D'abord la famille des Oslracées renfermait les Peignes; ce fut seulement dans son dernier ouvrage que Lamarck pro posa la famille des Peclinides (F. ce mot), qui fuf adoptée par Férussac, modifiée considérablement |iar Lalreille, et admise, avec un autre nom, par Blainville. y. Sdbostracés. C'est avec les Limes et les Plagios- lomes que ces Coquilles ont le plus de rapport; aussi est-ce avec ces deux genres, et queUpies autres non moins voisins, qu'elles se trouvent dans la famille des Pectinides. L'animal des Peignes diffère presque sur tous les points de celui des Huîtres; il est généralement orbi- culalre dans quelques espèces, plus bombé d'un côté que d'un autre. 11 est composé, comme dans tous les autres Acépbales, d'un manteau, de brancbies, et d'un corps charnu. Le manteau est très-raince dans le centre, bîlobé, à lobes séparés tout autour, excepté au bord céplialique ou cardinal; ses bords sont épaissis et frangés dans presque toute la circonférence. Les franges ou cirrbes lentaculaires sont à double rang : le premier est simple, le second est triple ou quadruple. Entre ces rangées de franges, on remarque des corps durs, d'un beau bleu, bien régulièrement placés, auxquels on a donné le nom d'yeux, quoiqu'ils ne puissent en avoir les fonctions. On ne sait point encore à quels usages ils sont destinés. La partie la plus épaisse, le corps pro- prement dit, est une masse charnue assez considéra- ble, composée presque entièrement par un seul muscle adducteur énorme, sur lequel s'appuient les organes principaux de l'animal. Le système digestif a son ouver- ture antéiieure fort singulière; la bouche est trans- verse, fort grande, en entonnoir, et les lèvres sont profondément découpées en arbuscules. L'œsophage qui conduit de l'ouverture buccale à l'estomac, est un étranglement fort court, qui est déjà enveloppé du foie qui contient aussi l'estomac, presque tout l'intestin, qui y fait plusieurs circonvolutions, gagne la partie moyenne dorsale, où il est enveloppé par le cœur, et se termine bientôt après à l'anus qui est flottant. Il y a, pour la position du cœur, une très-grande différence avec ce qu'elle est dans les Huîtres (A', ce mol). De cli.i- ((ue côté de l'ouverture buccale, on remarque une paire de palpes labiales subquadrangulaires, très-minces, très faciles à déchirer, et revêtues de lamelles à leur face interne. Ces plis lamelleuxsonl transverses, assez réguliers, et plus serrés supérieurement qu'inférieure- nient. Le cœur, comme on l'a vu, enveloppe le rec- tum presque à la sortie du foie. La distribution des vaisseaux qu'il fournit, et de ceux qu'il reçoit, n'a rien de bien particulier, elle est très-analogue à ce qui a lieu dans les autres Acéphales. Les branchies sont fort grandes, paires et symétriques, demi circulaires, fixées à leur base au pourtour de l'abdomen; elles diffèrent essentiellement des brancbies des autres Lamellibran- ches, en ce qu'elles sont composées d'une multitude de filaments capillaires, flexibles au sommet et plus roi- des à la base. C'est entre ces deux branchies que se voit un ovaire bien développé et un pied presque à l'état rudimeiitaire; ce pied a quelque analogie avec celui des Moules. Dans les grandes espèces qui sont dépourvues de byssus, celle partie se termine en une sorte de pavillon en entonnoir, qui semblerait pourvoir aux besoins de l'animal et lui servir de ventouse, mais cela est peu probable quand on pense au peu de force de celle partie, qui n'a que des muscles très faibles et ■ qui ne s'attachent point à la coquille. Il en est autre- ment dans les espèces byssifères, qui ont des muscles rétracleurs plus puissants, qui s'attachent à la coquille pour supporter les efforts (|ui peuvent tirailler le bys- sus. L'ovaire est fort grand, fixé en dessous de la masse abdominale; il est pourvu d'un oviducte qui se dirige d'avant en arrière, pour se terminera la partie posté- rieure de l'abdomen. 11 est peu de genres de Coquilles qui soient plus abon- damment répandus (|iie celui des Peignes. Ou en trouve dans presque toutes les mers, fossiles ou pétrifiées, dans pres<|iie toutes les couches, et dansions les pays. Ils habitent non loin des côtes, dans les endroits sablon- neux où ils sont sur le flanc. Ils ne doivent avoir que des déplacements bornés et difficiles. Cependant on prétend <|u'en fermant brusquement leurs valves plu- sieurs fois de suite, ils parviennent à aller assez loin. Queliiues personnes assurent qu'ilspeuventmémes'élan- cer hors de l'eau, ce qui est peu probable. Caractères génériques : corps plus ou moins orbiculaire, compri- mé; manteau frangé, garni de petits disques perlés, pé- doncules, régulièrement espacés; bouche transverse, à lèvres profondément frangées ; cœur dorsal ; anus dor- sal et flottant; un pied pelit, rudimentaire. quelque- fois byssifère. Coquille libre, régulière, inéquivalve, auiiculée, à bord supérieur transverse, droit, à cro- chets contigus; charnière sans dents, à fossette cardi- nale, tout à fait intérieure, trigone, recevant le liga- ment. On a distribué les Peignes d'après l'égalilc des valves et des oreillettes ou appendices de la charnière. Le nombre des espèces est bien considérable , et on en trouve plus de fossiles que de vivantes. K I t Espèces à valves inégales. i Peigse a côtes roudes. Peclen iiiaximus, Lamk., I Aiiim. sans vert., t. vi, p. IGô, n" 1 ; Ostieamaxima, L.. Gmel., p. ÔÔ15, n» 1 ; Lisl., Conchyl., lab. 163, fiff. 1; GnalL, Test., lab. 98, fig. a, b; Cbemn., Conch., l. VII, lab (iO, fig. 5S5; Encyclop.. pi. 209, fig. 1, a, b. Grande Coquille de nos mers. Elle a quatorze ou quinze côtes arrondies, assez larges, striées longiludinalemcnt aussi bien que l'intervalle qui les sépare. La valve inférieure est profonde, la supérieure est tout à fait plaie. Peigne de Satnt-Jacqbes. Peclen Jacobœus, Lamk., loc. cit., nn2; Oslrea Jacohœa, L.,GmeI., n"2; Lisler, Conchyl., lab. 165, fig. 2 ; Poli, Test, des Deux-Siciles, t. H. lab. 27, fig. 1, 2; Cbemn., Concb., t. vu, tab. GO, fig. S88; Encyclop., pi. 209. fig. 2, a, b. Celte espèce ne se distingue de la précédente que par ses côtes qui sont plus carrées, striées en dessus, longitudinalement; leurs parties latérales, aussi bien que l'intervalle qui les sépare, lestent lisses ou seulement finement striées en travers. On la trouve, avec la précédente, dans les mers d'Europe, et surtout dans la Méditerranée. Elle est aussi fort commune sur les côtes de Galice, où la superstition en avait fait l'ornement du camail en cuir que portaient les baladins ou les fainéants qui allaient aulrefoisen pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. On la rencontre fossile en Italie, et absolument ana- logue. tt Espèces à valves égales, a Oreillettes égales. Peigne manteau bi.anc. Peclen radttla, Lamk., loc. cit., no là; Oslrea radula, L., Gmel., n" 11; Lister, Conchyl., lab. 175, fig. 12; Cbemn.. Concbyl., t. vu, tab. 63, fig. 599, 600; Encycl., pi. 208, fig. 2. Espèce aplatie, allongée, ayant à l'une et à l'autre valves douze côtes convexes, striées dans leur longueur, et rugueu- ses transversalement; l'une des valves est blanche, l'autre esl couverte de taches brunes, rares vers le sommet, et plus nombreuses à la hase. Elle est longue de soixante millimètres environ. On la trouve dans la mer des Indes. Peigne GLABRE. i'i'C É r. les Polypiers laiiiellifèies, dans le voisinage des Fou- gères et (les Cycloliles. La forme allongée du pédicule central des Pélagies fait présumer que ces Polypiers étaient fixés, i|uoicpi'on ne lésait trouvés que détachés. Lainouroux a nommé Pelarjia clypeala la seule espèce rapportée à ce genre. Elle se rencontre assez rarement dans le Calcaire à Poly|)iers des environs de Caeu. PÉLAGIENS. OIS. Vieillot intitule ainsi une famille de Palmipèdes qu'il compose des genres Stercoraire, Mouette, .Sterne et Bec-en-ciseaux. PÉLAGUSE. Petagus. Moii. Genre proposé par Mont- fort pour quelques Coquilles du genre Ammonite, dont le dernier tour, embrassant tous les autres, les cache entièrement. Lamarck avait aussi fait un genre Orbu- lile sur les mêmes caractères, mais ni le genre de Mont- fort, ni celui de Lamarck n'ont été adoptés. /'. Orbu- LiTE et Ammonite. PÉLAHIDE. REi'T. r. Hydre, PÉLA.yiDE. POIS Esi)éce du genre Scombre. /'. ce mot. PÊLANDOK. MAJi.Kom vulgaire du Kanrjurus, Kan- guroo Filander. /'. Kangcroo. PÉLARGODÈRE. Peiaigoderus. iNS. Coléoptères té- Iramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Audinel-Serville, pour un insecte de Java, qui lui a présenté pour caractères dis- tinclifs : antennes glabres, longues, sélacées, beaucoup plus grandes que le corps dans les mâles, composées de onze articles cylindri(|ues, dont le deuxième court, le troisième très-long, plus grand que le quatrième, le dernier allongé et pointu; tête aussi large que la partie antérieure du corselet; palpes et mandibules courtes; corselet mulii|ue latéralement, cylindrique, sans rétré- cissement, pointillé, moins large que long, deux fois plus long que la tète, avec deux sillons transversaux; écusson (rès-petil, demi-circulaire, arrondi au bout; élytres allant en se rétrécissant des angles huinéraux à l'extrémité qui est à peine tronquée; pattes longues; cuisses grandes, aussi longues que les jambes; corps convexe en dessus, allongé, ailé. PÉLARGODÈRE RAYÉ. Pelairjoilerus vittatiis, Audin. Son corps est noirâtre, chagriné en dessus; une ligne longitudinale enfoncée au milieu de la tête; élytres offiant chacune une bande longitudinale jaune, un peu oblique, parlant de l'angle humerai et atteignant l'cx- trémilé. Taille, quinze lignes. PÉLl^RGO^E. Pelargoniiim. bot. Ce genre immense, de la famille des Géraniacées, a été placé, par les au- teurs systématiques, dans la Monadelphie Heptandrie, L., malgré l'inconstance du nombre de ses étainines fertiles. 11 avait été constitué primitivement, aux dépens des Géranium, par J. Burmann (Plant. Afric. Dec, p. 89); mais Linné n'ayant point admis les motifs ex- posés par ce botaniste en faveur de rétablissement de ce genre, continua à le tenir réuni aux Géranium. Plus de quarante ans après, l'Héritier publia seule- ment les planches de n\K\(\ue% Pelargonium, qui furent enfin séparés des Géranium. Voici les caractères essen- tiels des Pélargones : calice à cinq divisions profondes, la supérieure se prolongeant en un éperon ou tube nectarifère Irès-petit, décurrent le long du pédoncule et adhérent avec celui-ci; corolle â cin(| ou rarement à quatre pétales, plus ou moins Irréguliers; dix éta- miiies dont les filets sont inégaux et monadelphes; quatre à sept seulement portent des anthères, les autres sont stériles; styles persistants (arêtes des auteurs ou prolongements supérieurs des carpelles), barbus du côté interne, et se contournant en spirale après l'an- Ihèse. Le genre Pelargonium se distingue principale- ment du Géranium et de VEroiliiim, par l'extrême irj'égul;uiléde la corolle, irrégularité qui entraine un grand dérangement dans le reste du système floral, comme, par exemple, l'avortement de plusieurs anthè- res. En outre, un port particulier, déterminé par la nature arborescente des liges du plus grand nombre des Pelargonium, se combine avec ces caractères; de sorte qu'il est toujours facile de distinguer les Pelar- gonium, sous le rapport générique. El ce qui nécessi- tait.surtout de subdiviser le genre Géranium, c'était le nombre toujours croissant de ses espèces. En effet, quelles difficultés n'aurait -on pas à surmonter, s'il fallait déterminer une espèce au milieu de cinq à six cents congénères? Cependant, comme la création de genres nouveaux aux dépens des anciens doit avoir un terme, on est forcé de regarder comme un travail purement artificiel l'érection que R. Sweet a faite du genre Pelargonium en une sorte de tribu à laquelle il donne le nom de Pélargoniées [Pelargoniew). Ce bola- nograplie a publié un ouvrage par livraisons, orné de belles figures, sur le genre Pelargonium , où il a établi plusieurs genres sous les noms de Hoarea, Isopeta- lum. Campylia, Jenkinsonia et Ciconium. Lindlcy, qui a coopéré au même ouvrage, est l'auteur des genres Dimacria, Otidia, Phymafanlkus et Charisma. Ces nouveaux genres ont été réduits par le professeur De Candolle {Prodr. Syst. Feget., 1, p. (i49) au rang de simples sections généri(|ucs du Pelargonium, par la raison que les espèces de ces prétendus genres se fécon- dent entre elles avec la plus grande facilité et donnent naissance à des hybrides. Les jardiniers ont tellement abusé de ce moyen de créer de nouvelles espèces, qu'il règne maintenant une confusion inextricable parmi les plantes de ce genre, dont la culture est aujourd'hui universellement répandue; et ce qu'il y a de plus fâ- cheux, c'est que les croisements ont été opérés sans tenir note de la détermination exacte des individus qu'on a, pour ainsi dire, forcés de se marier ensemble. Leurs hybrides sont des bâtards dans la véritable ac- ception du mot, c'est-à-dire des individus sans titres, et dont les parents sont inconnus; quelquefois cepen- dant on est assez certain sur l'espèce qui a servi de mère. Dans son Prodromus Syslemalis Fegelabilium, le professeur De Candolle porte le nombre des espèces à trois cent soixante neuf, sur lesquelles trois cent vingt- quatre sont assez bien connues, c'est-à-dire décrites avec assez de précision et surtout assez exactement figurées pour qu'on puisse les reconnaître. Ce nombre a été considérablement augmenté par les jardiniers, surtout en Angleterre. On voit, i)ar le second volume de VHorlus Britanniciis, que près de cinq cents sont cultivées chez nos voisins d'outremer; mais la plupart 1' E L 1' É U 579 sorlironl un jour de la liste des élres piimilifs (jni seuls composent le domaine de la nature. Les Pelargonium sont originaires de la pointe aus- trale de l'Afrique, c'est-à-dire des environs du cap de Bonne-Espii'ancc; il y en a si peu qui croissent ail- leurs, qu'on peut les considérer comme l'un des genres qui caractérisent le mieux cette vaste région l)olanii|ue. Deux belles espèces, celle qui fait le type du genre Iso- jietaliivt de Sweel {Pelargonium cotylecloxii,), et le Pelargonium inquinans, croissent à Sainte Hélène. Le Pelargonium Canariense est indigène des îles Canaries. Enlin, quelques espèces, en petit nombre, ont été rapportées de la Nouvelle-Hollande et de la Nou- velle-Zélande. La plupart des Pelargonium ont des tiges ligneu- ses; il en est cependant qui sont de petites herbes acaules, à racines tubéreuses, et à feuilles radicales péliolées. Tels sont ceux (|ui composent les genres Hoarea et Dimacria de Sweet et Lindley. D'autres sont des herbes frutescentes et rameuses seulement à la base, comme par exemple les plantes qui composent les genres Campylia et Phymatanthus de ces mêmes auteurs. Quelques-unes offrent des tiges cylindriques, herbacées et rarement frutescentes. Le Pelargonium Canariense est dans ce cas. Mais le plus grand nom- bie se compose de sous -arbrisseaux à tiges char- mies, surtout près de l'insertion des feuilles où elles offrent des sortes d'articulations ou de renllemcnls i|ui rendent ces plantes très-susceptibles d'être mul- tipliées par boutures Leurs feuilles offrent, une grande diversité de formes, depuis la feuille ronde ou ellip- tique à peine incisée, jusqu'à la feuille la plus com- posée à pinnules linéaires. Elles sont ordinairement couvertes de poils glanduleux, qui sécrètent une li- queur visqueuse très-odorante. Cette odeur est désa- gréable dans un grand nombre d'espèces; elle rap- pelle celle du bouc, du musc, de la térébenthine, etc.; mais dans certaines espèces, elle est aussi suave que celle de la rose et des Heurs les plus renommées par leur parfum. Leurs fleurs font l'admiration de tout le monde, soil par leur élégance, soit par leurs couleurs vives et variées, soit enfin par leurs formes agréables et leur disposition gracieuse. Dans la plupart des /'e- lurgonium, c&s.&iiur& forment des sertules ou petits l)ou>|uets au sommet des liges et de leurs nombreuses divisions. La patrie de ces plantes étant la même , et sous un climat plus chaud que celui de l'Europe, mais moins (|ue celui des contrées intralropicales, il est facile de prévoir quelle doit être la dose de température an- nuelle qu'en général elles exigent. La serre tempérée ou l'orangerie sont donc absolument de rigueur pour l'hivernage de la plupart des Pelargonium. Ceux qui sont succulents ou charnus, soit dans leurs tiges, soit dans leurs feuilles, et c'est le cas du plus grand nom- bre, n'ont besoin que de légers arrosements en hiver. L'humidité stagnante leur fait plus de dommage en cette saison qu'une basse température. Dans la serre, ils doivent être placés le plus près possible des jours, el en été on doit leur donner une exposition méri- dienne. La terre franche, divisée avec un peu de sable et de terreau, forme le sol dans lequel ils prospèrent le mieux : une terre plus substantielle ou chargée de plus de substances animales, les fait, à la vérité, pousser beaucoup plus vile, et ils fleurissent davantage, mais aussi ils deviennent souvent, par cet excès de nourri- ture, victimes du froid ou de l'humidité pendant l'hi- ver. On ne leur fait subir (|u'un seul dépotement au printemps; si on en faisait un second en automne, ils ne pourraient produire assez de racines pour atteindre les parois du vase, et ils s'étioleraient dans la serre. On multiplielesi't'/a;(/o«îM>« pargraineset parboutures. Le premier moyen est plus avantageux, en ce que les individus qui en proviennent sont plus vigoureux, et que l'on acquiert de nouvelles variétés; le second peut être mis en usage de préférence dans les climats froids, à cause de la difficulté d'obtenir de bonnes graines. On sème les graines au printemps, dans des terrines sur couche et sous châssis. Quand les jeunes plants ont atteint quatre ou cinq pouces de hauteur, on les met chacun dans un petit pot qu'on place à l'ombre, pour reprendre. Les boutures se font dans le courant de l'été. On en plante plusieurs dans le même pot qu'on expose à une chaleur modérée, et que l'on garantit de l'action trop vive de la lumière. Elles s'enracinent avec beaucoup de facilité, et on peut les séparer au bout d'un mois, mais il convient mieux de les laisser passer l'hiver ensemble et de les séparer seulement au prin- temps, à cause de la faiblesse des jeunes individus qui courent risque de périr, lorsqu'ils entrent ainsi affai- blis dans la serre. § I. Espèces à tiges frutescentes. Pélargone écarlate. Pelargonium inquinans, Alton, Hort. Kew., 2, p. 424; Géranium inquinans, L., Cavan., loc. cit., tab. 106, fig. 2. Ses feuilles sont orbiculaires, réniformes, presque entières, crénelées, cotonneuses, visqueuses; elles prennent une couleur de rouille lorsqu'on les a un peu froissées. Les fleurs ont une couleur écarlale, des pétales obovés, cunéi- formes; elles sont disposées en petite ombelle. Cette plante donne des métis par son exposition dans le voi- sinage du Pelargonium zonale, ce qui démontre qu'ils sont parents à un degré très-rapproché. Pélargone a feuilles zonèes. Pelargonium zonale, Willd., Spec, 5, p. 067; Géranium zonale, L., Cav.. Dissert., 4, tab. 98, fig. 2. Cet arbrisseau est l'objet d'une culture populaire; aussi le nomme-t-on vulgair rement, et comme par excellence. Géranium des jar- dins. Ses feuilles sont cordiformes , orbiculaires, à lobes peu distincts, dentées et marquées en dessus d'une nuance de couleur plus foncée qui forme une zone fort apparente. Ses fleurs sont disposées en sertule, pédon- culées, à pétales cunéiformes dont la couleur estordi- nairement d'un rouge vif, mais qui, dans une foule de variétés, offre toutes les nuances depuis le pourpre jusqu'au blanc rosé. Les feuilles sont quelquefois pana- chées de blanc et de jaunâtre. Pelargone a feuilles en El\T0^^^0IR. Pelargonium cucullatum , Alton, loc. cit., 2, p. 426; Géranium cucullalum, L., Cavan., loc. cit., lab. 106, fig. 1; Séba, Mus., 1, tab. 26, fig. 2. Ses feuilles sont arron- dies, presque réniformes, dentées ou lobées, et pLibcs- 380 1' E [•: r, cciites; les bords de leur Iiml)e sonl rapprochés en forme de cornet ou d'entonnoir. Les Heurs forment une ombelle de cinq à six Heurs; elles sont grandes, d'un violet bleuâtre; les pétales supérieurs sont marqués de stries plus foncées et ramifiées. Cette espèce offre plu- sieurs variétés qui semblent fort différentes au premier as|)ect. Pélargoive a FEDiLiES EU coEDR. PelargoniuiH cor- dalum, l'Héritier; Geran. Icon., t. 22; Pelartjonium coidifoliiim, Curt., Bol. Magaz., tab. 1G3, optim.; Géranium cordifolium, Cavan., loc. cit., tab. 117, lî;;. 3. Ses feuilles sont cordiformes, aiguts, dentées, planes, d'un vert foncé en dessus, pâles et pubescentes en dessous. Ses fleurs sont nombreuses, disposées en ombelles qui, réunies i)lusieurs ensemble, forment des panicules inégales. Les pétales inférieurs sont étroits et pointus, les supérieurs très -grands, d'une belle couleur rose, niar(iués de stries plus foncées, qui se ramifient depuis la base du pétale. Les nombreuses variétés que cette belle espèce a données parla culture, ont fourni aux jardiniers adulateurs des princes et des grands seigneurs, maintes occasions de leur offrir des dédicaces assez ridicules. II yen a eu pourMarie-Liiuise et le roi de Rome, pour la ducbesse de Berry et le duc de Bordeaux; il en restera sans doute pour tous les princes nés et à naître. L'espèce mère de ces variétés est elle-même une bâtarde du Pelargonitim cuciilla- itiiii avec un inconnu. Pélargone a fleurs en tète. Pelargoniiim capita- tum, Ait., loc. cit.j'i, p. 425; Géranium capilaium, 1,., Cavan., loc. cit., tab. 103, fig. 1 ; vulgairement Géranium rose des jardiniers. Ses tiges sont faibles, diffuses, rameuses, très-velues, et ne s'élèvent à deux ou trois pieds qu'autant qu'elles sont supportées par des appuis. Les feuilles sonl cordiformes, à cinq lobes, ondulées, dentées et mollement velues; elles sont ac- compagnées de stipules larges, cordiformes. Les fleurs sont de grandeur moyenne, roses, striées, sessilcs et réunies en tête. Ce n'est pas à cause de son élégance qu'il est ici ([uestion de celle plante, mais à raison de l'agréable odeur de rose que ses feuilles exhalent, sur- tout quand on les froisse. Il arrive quelquefois que certains individus de Pelargonium capitatmn ont une odeur de térébenthine; on peut présumer avec vrai- semblance qu'ils sont des produits adultérins du Pe- largonium capilatum fécondé par le Pelargonium terebenthinaceum. % II. Espèces à tiges herbacées ou à peine sous- frutescentes. Pélargone tricolore. Pelargonium tricolor, Curt., Bot. Mag., tab. 240; Pelargonium viotarium, Jacq., Icon. rar.,5, tab. 527; Phymalanthus tricolor, Sweet, Geran., tab. 43. Cette charmante petite espèce a une lige courte, sous-frutescente, dressée, des feuilles lan- céolées, velues, grisâtres, incisées, dentées et presque trifides. Ses Heurs sont ordinairement disposées par trois au sommet de pédoncules terminaux et axillaires; elles ont leurs pétales supérieurs presque arrondis, d'un brun rouge velouté, un peu noirâtres à la base, les inférieurs ovales. Ces fleurs, par leurs formes, rappellent assez celles de la Violette tricolore, et font un effet encore plus agréable que ces dernières par l'éclat de leurs couleurs. Pélargone odorante. Pelargonium odoratissi- mum, .4it., loc. cit., p. 419; Géranium odoratissi- mum, Cav., loc. cit., tab. 103, fig. 1. Ses tiges sont charnues, grosses, très-courtes, garnies de feuilles cordiformes, arrondies, molles, douces au toucher, d'une odeur aromatique très-forte. Les Heurs naissent sur des pédoncules grêles, fourchus, très -longs, et formant une petite ombelle de quatre ou cinq fleurs petites, à pétales presque égaux, blancs, un peu teints de rose. PÉL.VTE. Pelâtes, von. Genre d'Acanlhoptérygiens, établi parCuvier dans la famille des Percoïdes, avec ces caractères : un préopercule dentelé; un opercule ter- miné par une forte épine; une dorsale peu écbancrée; dents en velours, uniformes. Péiate a quatre lignes. Pelâtes quadrilinealus, Ciiv. Il est d'un gris argenté, marqué de (|uatre raies longitudinales, brunâtres; toutes les nageoires sont grisâtres, et la caudale eçl taillée en croissant; les pectorales sonl médiocres, et le premier rayon mou est plus allongé que la dernière épine. Taille, six pou- ces, li. 6, p. 15, D. i-i, CAT. i, A. -^, c. 17. De la Nou- velle-Galles du sud. PÉLÉCAINOIDE. Haludroma. ois. (llliger.) Genre de l'ordre des Palmipèdes. Caractères : bec très -court, droit, comprimé, dur, tranchant, sillonné longitudi- nalement, avec la base un peu dilatée et en pointe un peu courbée; narines distinctes, placées à la base de la surface du bec, dirigées en haut, avec leur base engagée sous un seul tubedivisépar une cloison inté- rieure; pieds courts; trois doigts seulement, dirigés en avant et palmés; point d'ongles ni de pouce; ailes courtes. Ce genre a été institué par Lacépède, qui a cru lui reconnaître une sorte d'analogie avec celui des Pélicans, parce que sur la seule espèce dont il ait eu connaissance, il avait observé une petite poche mem- braneuse, susceptible de dilatation, formant une sorte d'appendice à la mandibule inférieure; mais ce carac- tère prélendu ne s'est point retrouvé chez les deux autres espèces que l'on a découvertes postérieurement, et c'est pourquoi Lesson a proposé de substituer au nom de Pélécanoïde, celui de Puffinure; en effet, quant aux autres caractères de conformation, en exceptant toutefois la longueur des ailes, ces Oiseaux paraissent avoir beaucoup plus de rapports avec le genre Pétrel. Pélécanoïde de Bérard. Haladroma Bcrardi,Quoy, Teinm., Ois. color., pi. 517. Parties supérieures d'un noir assez pur, les inférieures blanches; joues et côtés de la poitrine noirâtres; reclrices extérieures étroite- ment bordées de blanc ; des lunules blanches aux plu- mes scapulaires; bec noir; pieds cendrés. Taille, six pouces neuf lignes. Dans les parages des îles Ma- louines. PÉiÉCANOiDE de Garnot. Haladroma Garnotii, Puj- finaria Garnotii, Less., Zool. de la Coquille, pi. 4U. Parties supérieures d'un brun noirâtre, les inférieures I d'un blanc satiné et légèrement teint de fuligineux sur les côtés de la poitrine; bec et tarses i . Cet Oiseau, qui habite par grandes troupes le long des côtes du 1- k L Pérou, a les formes massives, couiles el ramassées; ses ailes sont presque aussi lonijues <|iie la queue, qui est courte et pointue; il a neuf pouces de longueur totale, et son bec y entre pour dix lignes; il vole médiocrement bien , d'une manière précipitée, et en rasant la mer; mais il paraît préférer se tenir en repos à la surface des eaux; il plonjïe très-fréquemment, à la manière des Grèbes, sans doute pour saisir les petits Poissons dont il se nouirit. Pélécahoïde plongeur. Procellaria urinai rix, Gm. Parties supérieures d'un brun noirâtre, les inférieures Manches, à l'exception du haut de la gorge qui est noir; bec noir, si ce n'est vers le milieu et sur les côtés de la mandibule inférieure, où il est blanc ; tarse et doigts verdàtres; palmures noires. Taille, huit pouces. PELECANUS. OIS. A'. Pélican. PÉLÉCIER. Pe/etiiivi. iHS. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Carnas- siers, tribu des Caraliiques thoraciques, établi par Kirby et adopté par Latreiile qui le place près des Panagées. Ce genre se distingue des autres genres voisins, par les caractères suivants ; tête déprimée, ayant un cou distinct; antennes filiformes, insérées vers la base des mandibules, sous un petit rebord de la tète, composées de onze articles, le premier et le dernier plus grands que les autres. Labre court, creusé au milieu; mandibules grandes, sans dentelures, se croisant dans leur milieu; palpes extérieures ayant leur dernier article grand, sécuriforme, presque trian- gulaire ; les maxillaires externes de quatre articles, les labiales de trois; palpes maxillaires internes de deux aiticles, le dernier fort grand, courbe, grossis- sant insensiblement de la base à l'extrémité; lèvre écliaucrée à sou extrémité cl portant deux petites ]H)lntes. Corselet presque carré, ses bords latéraux arrondis, sa partie postérieure pres(|ue aussi large que l'antérieure et ne se rétrécissant pas subitement avant sa jonction avec les ély très; celles-ci convexes, entières, réunies et embrassant un peu l'abdomen; point d'ailes. Pattes fortes, de longueur moyenne;jambesantérieures échancréesau côté interne; les deux tarses antérieurs ayant leurs quatre premiers articles dilatés el velus en dessous, dans les mâles. Pélécier cVAPiiPÈDE. Pelecitim cyanipes, Kirby, Trans. Lin., vol. 12, lab. 21, f. 1. Long de sepl à huit lignes; antennes noires; leurs quatre premiers articles ayant un rellet bleuâtre; tète lisse, d'un noir bleuâtre, avec deux enfoncements sur le front; corselet lisse, d'un noir bleuâtre; abdomen noir ainsi que les élytres, celles-ci profondément sillonnées, et leur bord exté- rieur ayant une ligne de points enfoncés ; pattes bleuâ- tres; tarses noirs, garnis de poils roux. Cet insecte se trouve au Brésil. Pélécier a pattes twvES.Peleciutn fulvipes, Drap. Il est d'un brun fuligineux, liès-luisant; ses palpes sont d'une nuance beaucoup plus pâle, ainsi que la base des antennes dont les derniers articles sont pubes- cents el grisâtres; il y a deux petits points el deux ligues enfoncés sur la tète; le corselet a une forte ligne longitudinale datis son milieu el un enfoncement de chaque côté, vers l'angle postérieur qui est Irès-ar- rondi ; les élytres ont des stries de points assez faible- ment marquées sur le dis(|ue qui est très-relevé; les cuisses el les jambes sont fauves ; les tarses sont bruns. Taille, sepl lignes. De la Colombie. Pélécier resplendissant. Pelecinm refiilgens, Gué- rin. Il est d'un brun obscur, avec les palpes plus claires; les antennes sont velues; la tête est marquée de deux sillons longitudinaux de chaque côté; le corselet esl ovale, avec les angles antérieurs non proéminents, un sillon au milieu el une impression large, de chaque côté, en arrière; tout l'insecte est d'un bronzé très- brillant, avec les bords postérieurs du corselel el les latéraux des élytres d'un vert cuivreux : celles-ci sont bombées et striées. Taille, sept lignes. Du Brésil. PÉLÉCINE. Pelecinus. iNS. Genre de Pordre des Hyménoptères, section des Térébrans, famille des Pupi- vore$, tribu des Évaniales, établi par Latreiile, et ayant pour caractères : lèle plus large que longue et sans cou apparent ; on voit sur le vertex trois petits yeux lisses, disposés en triangle; antennes très-grêles, de quatorze articles dont le premier gros, le deuxième très-court el les autres cylindriques; labre grand el membraneux, demi-circulaire el entier; mandibules fortes et dentées; palpes maxillaires beaucoup plus longues que les labia- les, presi|ue sélacées el composées de six articles; les labiales sont de quatre articles â peu près égaux ; lan- guette trifide, avec sa division médiane plus étroite ; corselet assez long : le métathorax forme à peu près la moitié de sa longueur; ailes inférieures sans ner- vures distinctes : les supérieures ont, outre la nervure du bord antérieur, une autre nervure qui part du point épais el se bifurque en se dirigeant vers l'extrémité de l'aile; de la partie de celle nei-vure qui précède la bifurcation, pari une autre nervure qui remonte d'a- bord vers la base de l'aile et redescend ensuite pour atleindre le bord postérieui'. De la base de l'aile part une autre nervure ((Ui émet deux principaux rameaux, dont l'un rejoint la côte et l'autre le bord postérieur; dans l'angle formé par le rameau qui rejoint la côte et la nervure, se trouve une petite cellule mal terminée, qui esl la première cellule discoïdale; la seconde cel- lule discoïdale existe aussi, la discoïdale inférieuie n'est pas tracée; l'abdomen esl long cl composé de cinq segments, outre l'anus; les jambes postérieures sont quebiuefois en massue; le premier article des tar- ses esl beaucoup plus couit que les suivaiits. Ce genre se dislingue des Évanies, parce que ceux-ci ont Pab- domen exlrêmemenl petit, comprimé el pédicule; les Fœnes ont la tète portée sur un cou. et l'abdomen en forme de massue. Enfin les Paxyllomes el les Aulaques ont l'abdomen ellipsoïde, et les jambes toujours grêles, ce qui n'a pas lieu chez les Pélécines. Pêlécine polycératecr. Pelecinus poixceraloi; Latr., Fabr.; Ichneumon fjolfceratoi; Fabr., Drury (Ins., t. 2, pi. 40, f. 4). Cel insecte est tout noir; sou abdomen est très-long, filiforme et arqué. On le trouve dans l'Amérique septentrionale et au Brésil. Pêlécine en MASSUE. i'e/etmMsc/ai7a;o;-, Latr. (Dict. d'Hist. natur., éd. 2). Celte espèce esl longue de huit lignes, noire; coiselel d'un rougeâtre foncé; abdomen en massue et tenant au corselet par un long pédicule. Brésil. PELECINUS. BOT. (Tonmefort.) y. BrssÉRriE. PÉLÉCOCÈRE. Pelecocera. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Alhéricéres, tribn des Sirphies, étahli par HofTmansegg, et publié par Meigen qui lui donne pour caractères : antennes dirigées en avant, de trois articles, le dernier patelliforme, portant à son extrémité une soie grosse, courte, distinctement triar- liculée ; hyposlome voûté dans sa partie inférieure. Ce genre se distingue de tous ceux de la tribu par le carac- tère de la soie des antennes composée de trois articles distincts, ce qui n'a pas lieu cbez les autres. Pélëcocére a trois bandes. Pelecocera tricincta. Elle est longue de trois lignes, noire, avec trois bandes jaunes, un peu interrompues sur l'abdomen; les pattes sont jaunes. La Pélécocère llavicorne , Pelecocera flavicornis, ressemble à la précédente, mais les pattes sont brunes. Toutes deu.\ se trouvent en lîurope. PÉLÉCOPUORE. Peleco/jltonis. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Serricornes, tribu des Mélyrides, institué parDe- jean. Latreille le distingue des autres genres de sa tribu par les caractères suivants -. palpes maxillaires termi- nées par un article plus grand, sécurifornie; antennes sensiblement plus grosses vers leur extrémité; premier arlicle des tarses fort court. Ce genre se compose de petites espèces, des îles de France et de Bourbon, qui ont le port des Dasytes. PÉi.ÉcopnoRE D'IiLiGER. Pelccophorus llligeri, No- toxus llligeri, Scli., t. i, part. 2, p. 53, n" 6, pi. 4, fig. 7. Il est long de deux lignes cl demie. Son corps est ovale-ol)long,d'uii noir bronzé, brillant, profondément ponctué; ses antennes sont plus longues que le corse- let, ferrugineuses à leur base, grossissant vers leur extrémité, noires et un peu pubescentes dans cette partie; les côtés du corselet sont blancliàtres. On voit deux bandes sinueuses de celte couleur sur les élytres; le dessous du corps et les cuisses sont d'un brun noi- râtre, un peu pubescenl. Les jambes et les tarses sont pâles; les palpes sont d'un ferrugineux pâle. On le trouve à l'Ile-de-France. PÉLÉCOPSÉLAPHE. Pelecopselaphiis. ms. Coléop- tères penlamères; genre de la famille des Serricornes, formé par Solier, aux dépens du genre Bupreste. Ca- ractères ; antennes de onze articles : le premier court, le troisième à peu près de la longueur du précédent, les suivants subrectangulaires, allant en diminuant de longueur jus(iu'au dernier ; palpes maxillaires de trois articles ; le premier le plus allongé, le deuxième obco- nique, le dernier large et ordinairement sécuriforme; palpes labiales de deux articles, dont le premier petit et le dernier large; mandibules courtes, é|)aisses et obtuses ; menton grand, subtriangulaire, avec ses trois angles arrondis; labre moyen, rectangulaire; yeux gros et ovales; corselet peu convexe, pres(|ue déprimé, sub- trapézoïdal et légèiement trilobé postérieurement, avec un enfoncement longitudinal dans son milieu; écusson petit, presque carré, enfoncé dans son milieu; élytres allant en se rétrécissant vers leur extrémité, qui est dentée en scie; tarses grêles : |)remier article des pos- térieurs très -étroit long que les quatre autres PÉLÉCOPSÉLAPHE DÉPRiuÉ. Pelecopselaphus (lèpres- sus, Aiidin.; Biipreslis ilepressa, Fabr. Il est entiè- rement d'un vert foncé, cuivreux; le corps est un peu déprimé en dessus; les antennes sont d'un bleu foncé; la tête est pointillée; les élytres ont des stries régulières formées par des points enfoncés, très-rapprocbés; les pattes sont d'un bleu foncé. Taille, cinq lignes. Amé- rique méridionale. PÉLÉCOTOIDE. Pelecoloitles. irss. Ce genre de Co- léoptères bétéromères, de la famille des Tracbélytres, avait été confondu avec les Pelecotoina de Latreille; il en diffère par la réunion des caractères suivants : antennes de onze articles, dont le premier long, le deuxième court, le troisième allongé, le quatrième court, les sept suivants émettant un rameau long et grêle chez le mâle, court cbez la femelle; palpes presque filiformes : les maxillaires de quatre articles, dont le premier court, le deuxième long, le troisième conique, le dernier presque cylindrique, un peu tron- qué à l'extrémité; les labiales de trois articles filifor- mes; labre carré; tête très-inclinée ; yeux grands, un peu écliancrés; corselet élargi en arrière, à angles postérieurs très-aigus; écusson assez petit et triangu- laire; élytres longues, allant en se rétrécissant vers l'extrémité; pattes longues et assez grêles ; tarses fili- formes, à premier et dernier articles allongés; crochets simples, dentelés en peigne au côté intérieur. Tous les Pélécotoïdes connus jusqu'ici appartiennent à l'Amé- rique méridionale et à l'Australie. PÉLÉCOTOIDE A coD CONIQUE. Pelecoloides conicolUs, Gory. Il est d'un brun châtain clair, entièrement cou- vert d'un léger duvet cendré ; les antennes sont brunes, médiocrement pectinées; le corselet est assez étroit, avancé, conique, légèrement impressionné de chaque côté; les élytres sont un peu convexes, élargies à la base, avec les angles huméraux saillants, ayant cha- cune trois petites côtes longitudinales; le dessous du corps et les pattes sont pubescents et cendrés ; les tarses sont grêles, comme les pattes, allongés et étroits. De la Nouvelle-Hollande. PÉLÉCOTOME. Pelccoloma. iNS. Genre de l'ordre (les Coléoptères, section des Ilétéromères, famille des Trachélides, tribu des Mordellones, établi par Fischer dans les Mémoires de la société impériale des natu- ralistes de Moscou. Caractères : corps étroit, allongé et comprimé latéralement; tête fortement inclinée sous le corselet; yeux grands, rapprochés sur le front, en de- vant, un peu échancrés pour l'insertion des antennes. Celles-ci sont insérées au-devant des yeux, près de la bouche; elles sont composées de onze articles, dont les premier et troisième longs, les deuxième et quatrième courts; les sept derniers formant un éventail ou pana- che simple, chaque article n'émettant qu'un seul ra- meau, beaucoup plus court dans les femelles et figurant seulement une large dent de scie; palpes filiformes; corselet rétréci en devant, avec trois prolongements, dont deux latéraux et un au milieu; écusson petit, triangulaire et très-apparent; élytres longues, allant un peu en se rétrécissant vers leur extrémité; pattes pi^: r. 1' E L 383 longues; jambes aniérieures munies d'une épine à leur cxlrémilé; les inlermédiaires en ont deux, dont l'inlé- rieure plus grande. et les postérieuresdeux alisoUimenl égales; taises filiformes, avec les premier et dernier articles allongés. Ce genre se distingue des Ripipliorcs, parce que ceux-ci ont l'écusson caché sous un prolon- gement du corselet, et que leurs élylres sont fortement rélrécies en arrière; les antennes des Ripiphores mâles ont leur panache composé, c'est-à-dire (|ue chaque article jette deux rameaux, tandis que dans les Pélé- colomes ils n'en fournissent qu'un. Les Myodes sont distingués des Pélécolomès par les mêmes caraclères. Les genres Mordelle, Anaspe et Scraptie diffèrent des Pélécolomès, parce que leurs antennes sont tout au plus dentées en scie dans les mâles. Péi.ècotome moscovite. Pelecolnma viosqiioise , Fischer (loc. cit., t. 2, p. 393, pi. 18, f. 1), Lalr.; Ri- piplwiiis l'ennicus, Payk., Faun. Suec, t. 2, p. 178, no 2. Long de trois lignes; tèle et corselet noirs, cou- verts d'un duvet soyeux gris-jaunâtre; antennes noires; élylres d'un hrun roiissâtre, un peu écartées l'une de l'autre à l'extrémité ; poitrine et abdomen noirs ; pattes d'un brun roussàlre. On trouve celte esjjèce dans le nord de l'Europe, aux environs de Moscou. Une autre espèce, le Pelecotoiiia Diifoitrii, Latr., se trouve en Espagne ; les Pelecotoma Leachii et La- iieillit sont du Brésil. PÉLÉCYNTllE. Pelecrnihus. bot. Genre de la fa- mille des Légumineuses, institué par Meyer qui lui assigne pour caractères : calice à cinq divisions, dont la supérieure est plus étroite; étendard de la corolle arrondi; carène un peu en voùle et Ironquée; dix éta- inines monadelphes; ovaire slipilé, pauciovulé; style filiforme; stigmate capité; légume slipitato-résupiné, comprimé, ordinairement monosperme par avorte- ment : sa sulure supérieure est subulée. Les espèces de ce genre, dont Meyer fait trois sections sous les noms de Colobotropis, H/batropis et Cumiiwlropis, sont des arbustes qui ont lout l'aspect de ceux du genre Raphnia. Les feuilles caulinaires sont alternes, sim- ples, sessiles et entières; les feuilles florales sont oppo- sées; les Heurs sont axillaires cl terminales, solitaires ou en corymbes. Tous ces arbustes sont originaires du lap de Bonne-Espérance. PÉLÉCYPHORE. Pelecyphorus. ms. Coléoptères hé- téromères; genre de la famille des Mélasomes, tribu (les Asidiles, insliliié par Solier (|ui lui assigne pour caraclères : anlennes courtes, épaisses et velues, avec le premierarlicle court, renllé, pyriforme, le deuxième Irès-petit, transverse et noduleux, le troisième obco- iiique, plus long, les cinq suivants courts, cylindricpies et submonoliformes, les neuvième et dixième plus gros et transverses, le dernier engagé dans le pénuUième, petit et comme tronqué; tête anguleuse latéralement; yeux non saillants et 1res- transverses; menton très- grand, Iransverse et anguleux latéralement; mandi- bules découvertes, bidenlées à leur extrémité; palpes à arlicles épais et renflés, le dernier très-comprimé, grand, fortement triangulaire, irrégulier et comme pointu inlérieuremenl; labre saillant, rectangulaire, transverse, échancré; corselet légèrement arqué et caréné sur les côlés, échancré antérieurement, tronqué à sa base ; écusson formant en arrière une saillie trian- gulaire ; élylres à flancs oblitérés et confondus avec les parties embrassantes, tronquées carrément à leur base, avec les angles huméraiix saillants et anguleux; pattes velues; jambes filiformes, couvertes d'aspérités acicu- laires; tarses épais, velus et garnis en dessous de cils épineux: arlicles très-courts et transverses, le dernier plus long que le premier. Pélêctphore du Mexiqce. Pelecxplionis Mexica- nus, Sol. 11 est noir, avec la tête et le corselet couverts de poils blanchâtres; les élylres ont des élévations cosliformes.qui font au milieu du dos un groupe de réticulations inégales el 1res- irrégulières ; des gros points enfoncés sur le ventre; bords de l'abdomen poi- lus et cendrés. Taille, cin(i à six lignes. PÉLÉCYSTOME. Pelecrsloma. iivs. Hyménoptères; genre de la famille des Térébrans, tribu des Braco- nides, institué par Wesmael, aux dépens des Royas de Nées van Esenbeek. Caraclères: tête transversale; pal- pes maxillaires de six arlicles, dont le troisième est dilaté antérieurement et sécuriforme; les trois premiers segments de l'abdomen à peu près égaux ; l'articula- tion suluriforme plus profonde et crénelée; ailes ayant trois cellules cubitales dont la deuxième Irapéziforme, et une nervure récurrente insérée vers l'extrémité de la première cellule cubitale ou interslitiale; les deux cellules discoïdales supérieures inégales ù la base, l'in- terne plus courte que l'externe; pieds grêles. Pëlêcystome JAUNE. Peletystoiiia luteum, Wesm.; Royas lu/eus, Nées. Son corps est d'un jaune lestacé; sa Icle est jaunâtre, avec le sommet noir ; les antennes sont brunâtres, avec leurs |)remiers articles teslacés; les mandibules sont jaunes, avec leur extrémité noire ; ailes diaphanes, à côtes et sligma jaunes; paltes tes- tacées, avec les crochets des tarses noirs. Taille, quatre lignes. Europe. PÉLED. POIS. Espèce de Saumon du sous -genre Ombre, y. Saumon. PÉLEGRIN. Pelegrinus. ois. y. Faccoti cqiimdn. PÉLÉGRINE. BOT. Espèce du genre Alstrœmérie. PELÉKYDE. MIN. Nom donné par Breilhaupl au Cui- vre arséniaté en octaèdres obtus, ou Linzenerz. PÈLERIN. OIS. F. Faucon. PÈLERIN. Selaclie. pois. Sous -genre de Squales. y. ce mot. PÈLERINE. cowcH. Blainville nomme ainsi, d'après Schumacher, une division des Peignes, celle dans la- quelle sont réunies toutes les esjièces à valves très- inégales, comme le Pecten Jacobeus. F. Peigne. PÉLEXIE. Pelexia. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par Poileau, el dont les caraclères essentiels peuvent être tracés ainsi qu'il suit : fleurs disposées en épi; la division externe et supérieure du calice est concave et réunie aux deux internes el laté- rales, elle forme une sorte de casque; les deux divisions externes du calice sont étroites, obtuses, réfléchies dans leur partie supérieure; à leur base elles se confondent avec la base du labelle pour former un éperon soudé avec la face antérieure de l'ovaire. Le labelle est dressé, appliqué contre le gynoslème, bilobé et réfléchi à sa I> É L È L pu lie supérieure; le gynosième esl court, un peu ren- llé supérieurement; sa face antérieure se termine en liointe à son sommet; l'anttière est terminale et posté- rieure, à deux lofjes contenant chacune une masse pollinique, pulvérulente et jaune; l'ovaire est à peine tordu. Pëlexie adnée. Pelexia adnata, Poil., Mss.; Neotlia adiiala, Sw. C'est une Orchidée terrestre; sa racine est composée d'une touffe de grosses fibres cylindri- (|iies, simples et poilues; ses feuilles sont radicales, longuement pétiolées, dilatées et comme engainantes à leur base; leur limbe est ovale, acuminé, un peu sinueux sur ses bords; la hampe est apliylle, portant seulement des écailles foliacées, étroites et engainantes; les Heurs sont d'un blanc verdàtre. De la Jamaïque et de Saint-Domingue. PELIAS. REPT. Espèce du genre Couleuvre. ^. ce mot. PÉLICAN. Pelicanus. ois. Genre de l'ordre des Pal- mipèdes. Caractères : bec long, droit, large, très-dé- |)rimé; mandibule supérieure aplatie, terminée par un onglet en forme de crochet très-fort cl comprimé; mandibule inférieure composée de deux branches os- seuses, déprimées, Hexlbles et réunies à la poinle : de ces deux branches pend une membrane en forme de sac ou de poche, comjiosée de deux peaux dont l'interne est contigue à la membrane de l'œsophage, et dont l'externe n'est qu'un prolongement de la peau du cou; face et gorge nues ; narines fendues longitudinalement et placées à la base du bec; pieds robustes et courts; trois doigts en avant et un en arrière (|ui s'articule intérieurement, tous réunis par une seule membrane; ongles dentelés, à l'exception de celui du doigt inter- médiaire; ailes médiocres: la première rémige plus courte que la deuxième qui dépasse les autres, les se- condaires exceptées. Le genre Pélican, autrefois assez nombreux, parce que Linné avait regardé comme devant lui appartenir, des Oiseaux dont on a fait depuis le type de nouveaux genres, est maintenant restreint à cinq ou six espèces bien déterminées et autant de variétés que, faute d'a- voir pu les ramener par des poinis exacts de comparai- son, à leurs véritables caractères, l'on avait érigées en espèces. Tel qu'il est aujourd'hui, ce genre parait for- mer un groupe bien naturel, tant parles caractères physiques que par les rapports d'habitudes que l'on a |iu observer chez tous les individus (|ui le composent. Ces Oiseaux, malgré leur grande taille et leur volume très-considérable en apparence, sont doués d'une nio- l)ilité dont on ne les croirait guère susceptibles. Ils sont d'une construction bien favorable à l'exercice du vol. Outre l'extrême légèreté de leur charpente osseuse, dont tout le poids n'excède guère que les deux tiers d'un kilogramme, leur force d'ascension et leur puis- sance de direction sont encore augmentées par la quan- tité d'air atmosphérique qui peut se loger dans le tuyau des plumes et dans les cavités que font naitre, en se soulevant, les tissus cellulaire et adipeux. Les Pélicans se nourrissent habiluellenient de Poissons, quelquefois ils se jettent sur les Reptiles et les petits Quadrupèdes. Leur manière de pêcher est fort extraordinaire cl très- bruyante : lorsqu'ils ont aperçu le Poisson à la surface de l'eau, ils s'y élancent, et à l'aide de leurs longues ailes, ils la battent avec rapidité, sur une assez grande étendue, en étourdissant, par ce moyen, les Poisson.s grands et petits, qu'ils ont tout le temps de choisir et d'introduire dans la poche que forme la membrane dilatable, adhérente à la mandibule inférieure. Celle poche remplie, ils s'élèvent de la surface de l'eau et gagnent le rivage où, sur un point escarpé, ils vont satisfaire leur vorace appétit. Quoique les Pélicans aient les pieds palmés, on les voit, de même que les Cormorans, se percher sur des arbres assez faibles el fort élevés ; ils y demeuieiit même longtemps dans une inactivité complète; néanmoins, jamais ils n'établis- sent, comme les Cormorans, leurs nids sur la sommité de ces arbres : c'est toujouis dans des anfractures de rochers et le plus prés possible du niveau des eaux. Ce nid, auquel travaille le couple, est vaste et profond; de la mousse el un abondant duvet en tapissent l'inté- rieur; la femelle y pond deux à quatre œufs blancs et arrondis aux deux bouts. Elle les couve avec une im- perturbable constance et reçoit, pendant la durée de l'incubation, sa nourriture du mâle. Au bout de qua- rante-trois jours, les petits sortent de l'œuf; ils sont alors couverts d'un duvet gris qui, plus tard, est rem- placé par des plumes de celle même couleur qui s'éclair- ci! insensiblement et atteint tout l'éclat de la blancheur après la troisième mue. La mère dégorge à ses petits la nourriture qui, dans son jabot, a subi une première macération, et comme cette nourriture laisse fiéquem- menl des traces sanguinolentes, remarquables sur un plumage aussi éblouissant, ces traces auront vraisem- blablement donné lieu à la fable qui présente le Pélican comme susceptible du plus généreux excès de tendresse maternelle, se déchirant le sein pour en faire sortir un sang qui doit former la nourriture première de ses petits. De nombreuses observations n'ont point encore fait justice de cet abus de la crédulité publique, con- sacré par la franc-maçonnerie, qui a fait du Pélican le .symbole de son grade .du rose-croix. Des Pélicans ont été observés soit isolés, soit en troupes, sur toutes les mers interlropicales,d'où ils s'égarent quelquefois jus- que sur les rivages du midi de l'Europe. Pélican d'Allemagne, y. Canard Socchet. Pélican d'Amérique. C'est le Tanlalus loculator, Lath. y. Tantale. Pélican a bec dentelé. Pelicanus Tliagus, Lath. Tout le plumage blanc, à l'exception des grandes ré- miges qui sont noires; tête et haut du cou recouverts d'un duvet fort court; bords des mandibules dentelés en scie; bec rougeâtre; pieds noirâtres. Taille, cinq pieds quatre pouces. Amérique méridionale. Cette es- pèce n'est peut-être qu'une variété accidentelle du Péli- can blanc. Pélican blanc. Pelicanus Onoctotaliis, L., BufF., pi. enl., 87. Plumage blanc, nuancé d'une teinte rose, «lui disparait insensiblement après la mort; grandes rémiges noires; occiput garni d'une huppe de plumes effilées; face nue, d'un rouge de rose; mandibule su- périeure bleuâtre, jaune au centre el rougeâtre sur les bords, avec l'onglet ou le crochet rouge; l'infé- rieure rougeâlre ; membrane gutturale jaunâtre; iris i.2'^liïL..^^:'L^ ',.„.",. .^^'ITAILTUS. PELICAN BLANC. ^> a.ïMUaiîJFlfl^ AgiWElLA. GRANDE TkÉgATE . S.IPMilf ©SF lPM(ÔlHE(SWl.Wio Pm^ETON ABRINS RONGES. \ I> E L Ô8d ronge ; pieds roiigeàlies, livides. Taille, cinq pieds à cinq pieds dix pouces. Les jeunes ont le plumage d'un gris cendré d'aulanl plus obscur que l'individu est moins âgé; le dos et les ailes sont d'une leinle plus foncée dans le milieu des plumes ; les rémiges sont noi- râtres et les pallies inférieures blanchâtres; le bec, les partie.s nues el les pieds sont livides. Sur toutes les mers. Le nom lâtiu de cette espèce vient de ce qu'on a cru y reconnaiire l'un des Oiseau.^ impurs dont la croyance hébraïque avait proscrit la chair comme le fut aussi celle du Porc et d'autres mammifères frappés de ré- probation, on ne sait trop pourquoi, parla loi de Moïse. Péiican brbn. Pelicanvs fiiscus , L., BufF. , pi. enlum., 957. Le mâle a le sommet de la tète d'un blanc jaunâlre. et qnclipiefois d'un jaune pur; occiput blanc; un trait blanc, circonscrivant le point de dépait de la poche gutturale à sa naissance; cou d'un brun marron; une toutîe jaune en avant du cou; dos et ailes garnis de plumes étroites, cendrées, flammées de brun et de rou.x; poitrine et ventre d'un brun marron, flammés de blanc. La femelle est grise, tachetée de brun et de roux; son corps est blanc en dessous. Taille, quatre pieds environ. De l'Amérique septentrionale et des An- tilles. Pélican de la Caroliive. f. Pélican brun. Pélican huppé, f^. Pélican roussatre. Pélican a lunettes. Pelicanus conspicillatus, Temra., Ois. color., pi. 276. Tout le plumage blanc, à l'exception des secondes tectrices alaiies. des scapu- laires, des rémiges et des rectrices qui sont noires; petites tectrices alaires formées de longues plumes subulées blanches; point de huppe; un espace circu- laire nu autour des yeux; bec et membrane gutturale rougeâtres ; pieds bruns. Taille, six pieds. De l'Aus- Iralasie. Pélican de Manille. ^. Pélican blanc, dont il est une variété d'âge. Pélican ordinaire, y. Pélican blanc. Pélican des Philippines. A'. Pélican blanc. Pélican rose. A'. Pélican blanc. Pélican roussatre. Pelicanus nifescens , L. Par- ties supérieures d'un jaune rougeàtre; tête et cou d'un blanc grisâtre; une huppe de plumes effilées sur la nuque; lectrices alaires d'un gris cendré pâle, termi- nées de brun; rémiges noires; rectrices blanches à la base, noires à l'extrémité; parties inférieures blanches, avec les plumes qui garnissent les jambes jaunâtres; celles de la partie inférieure du cou et de la poitrine sont longues et effilées; bec d'un jaune livide; pieds bruns. Taille, cinq pieds. D'Afrique. PÉLICINE. BOT. ^. BlSSÉRUlE. PELIDNA.ois. (Cuvier.) Les genres TihigaelSco- lopax de Linné comprenaient un grand nombre d'Oi- seaux qui se ressemblent par un faciès général, mais qui diff^'ent assez notablement les uns des autres pour que les naturalistes miiderues les aient placés dans plusieurs genres distincts. C^est ainsi que les petites espèces d'Échassiers ou d'Oiseaux riverains, nommées vulgairement Alouettes de mer, ont été relirées du genre Bécasseau (Tringa) par Cuvier- (Règne Anim., I. I. p. 400) sous le nom de Petidiui. el ont été séparées desSanderlings(//;e«a/7a,Bechst.) avec lesquels beau- coup d'auteurs les ont confondues. Toutefois dès 17S2, Moehring avait fait cette séparation en créant le genre Cinclus, adopté par Brisson. Les Alouettes de mer ou mieux les Pélidnes ont en effet le port, la taille, le plu- mage elles habitudesdes Sanderlings. mais ellesen sont distinguées par la présence d'un pouce qui manque à ceux-ci. Les Sanderlings sont tridaclyles. et les Pélid- nes léiradaclyles. Temminck n'a point adopté le genre Pélidne,el il laisse les Alouettes de mer dans le genre Tringa; il a été suivi en cela par Vieillot, dans son Analyse d'ornithologie. A'. Bécasseau. PÉLIDNOTE. Pelidnola. ins. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides, institué par Macleay qui lui donne pour caractères : antennes de dix articles : celui de la base grand, un peu arqué et conique, le deuxième presque globuleux, le troisième plus long, presque cylindri- que, les trois suivants courts, le septième très court et cyathiforme, enfin la massue ovale; labre avancé, trans- versal, pres(|ue demi-circulaire, velu ou cilié, avec son bord antérieur échancré; mandibules un peu compri- mées. Iriangulaiies, aplaties en dessus, avec leur bord antérieur aniué, échancré, et leur extrémité bidentée à la partie interne; mâchoires courtes, épaisses, velues, courbes, ayant six fortes dénis aiguës à leur exlrémilé interne; palpes maxillaires ayant leur premier article court, presque cylindrique, le deuxième plus long, le troisième plus court, plus épais à son extrémité, le dernier ovale, un peu canaliculé; palpes labiales cour- tes, avec le dernier article ovale; menton court, carré et convexe à sa partie postérieure; tèle triangulaire, sans suture transversale; chaperon arrondi, obtus et rebordé; corps ovale, convexe, non recouvert posté- rieuiemenl par les élytres ; sternum très-court, un peu obtus; écusson de grandeur ordinaire et demi -circu- laire; pâlies assez fortes; jambes antérieures tridentécs extérieurement; crochets des tarses inégaux. PÉLIDNOTE TERMINÉE. Peliduota te/mincila , Macl.; Riilela lerminala, Dej. Elle est brune, avec un reflet cuivreux; son corps est velu; ses élytres sont d'un brun châtain brillant, avec l'exlrémilé d'un jaune mat, fortement poncluée et raboteuse. Taille, onze lignes. De Cayenne. PÉLIE. Pelia. crcst. Genre de l'ordre des Déca- podes et de la famille des Macroures, institué par Bell pour un Cruslacé qui habite les mers de l'Amérique méridionale et qu'il caractérise de la manière suivante: lestpyriformc, arrondi, terminé en avant par un rostre allongé, bifide à l'extrémité ; orbite creusée en fossette en dessus, avec une fissure au côté extérieur, et échan- crée en dessous ; yeux rétractiles, globuleux, plus épais que le pédoncule qui les porte; antennes internes insérées à la base du rostre, les externes beaucoup plus longues que le roslre ; le premier article est très- long et armé d'une dent à l'extérieur, les autres sont cylindriques et très -grêles; les pédipalpes ont la lige externe semi-fusiforme; le premier article de la lige interne est allongé, presque rhomboïdal, le second trapézoïdal, avec le bord entier; la première paire de pieds est un peu plus épaisse que les autres et plus ÔSC !• E I, courte que la seconde; les doigts sont dentelés vers l'extrémité ; le doigt immobile a au milieu une fossette pour recevoir le tubercule du doigt mobile; les quatre paires postérieures sont grêles, comprimées et velues. L'abiloinen du mâle offre sept articles. Pélie très -belle. Pelia piilcliella , Bell. Elle est entièrement d'un brun verdàtre; sa longueur est de quatre lignes, et sa largeur de deux et demie. PÉLIOM ou PÉLION. MIN. Nom d'une variété de Di- chroïte ou Cordiérilc, qui vient de Bodemnais en Ba- vière, et dont Werner avait fait une espèce. PÉLIOSANTHlî. Peliusanthes. bot. Ce genre, de l'Hexandrie Monogynie, L., fut établi sur une plante ([ui avait reçu primitivement le nom de Teta viiiUi- /lora, dans un Catalogue manuscrit communi(iué par l'.oxbuigli, mais sans aucune desciiption. Cette plante fut d'abord publiée dans .indrews (liotan. He/josit., n» COo), où elle fut nommée Peliosaii/lies Teta, et elle a été reproduite dans le Bolanicul Maijazine, u" 1502, puis dans les Liliacées de Redouté, t. viii, pi. 415. Une secoiule espèce a été publiée depuis sous le nom de Petiosaiitlii'S huiiiilis par Andrews (loc. cit., I. GÔ4), et par Kerer {Bot. Mugaz., n» 1S32). Voici, d'ajjrès ces auteurs, les caractères génériques du Pe- liosnnthes, qui appartient à la famille des INlélan- thacées de Brown. ou Colcbicacées de De Candolle: périgone marcescent, dont le limbe est à six divisions rotacées, et dont le tube, demi-infère, embrasse la base du fruit; entrée du tube couverte par un processus transversal, bleuâtre et circulaire, percé au milieu d'une ouverture; ce processus {nectaire d'Andrews) est une dépendance des filets des six étamines qui s'insèrent à l'entrée d'un tube du périgone et se dirigent vers le centre de la fleur où leurs bords forment la petite ouverture; leurs tilets sont très -courts et portent des anthères bilocul:iires, didymes, ovoïdes et introrses; ovaire triloculaiie, contenant deux ovules collatéraux dans clia(iue loge, surmonté d'un style très-court, épais, en pyramide tronquée, creusé de trois sillons, et s'élevant jusqu'au niveau de l'ouvertuie du proces- sus transversal; baie supère, formée de trois carpelles uniloculaires, monospermes, oblongs et réunis parla base, au moyen du réce|)tacle (|ui se prolonge et com- munique avec le style. Ce singulier genre se rapproche par son port des f^eratrii?n et des Helonias. Il n'est pas mal placé dans la famille qui a été indiquée plus haut, quoique son organisation s'éloigne en quelques points de celle des autres genres qui en font partie. Pélios\ntue Teta. Peliosanthes Teta, L.; vulgai- rement Teta. C'est une plante herbacée, vivace, de la hauteur d'environ trois décimètres. Ses racines fibreu- ses partent d'une souche centrale, qui émet plusieurs feuilles radicales, réunies par la base en un faisceau peu serré. Par leur rétrécissement, celles-ci forment des pétioles canaliculés, qui s'épanouissent en un limbe lancéolé et maripié de nervuies et de plis longitudi- naux, lesquels convergent aux extrémités. La hampe est glabre, ronde, un peu anguleuse; elle s'élève du milieu des feuilles adultes, cl porte des Heurs inodores, nombreuses, sessiles, agglomérées par faisceaux de qua- tre à cinq, et formant une grappe allongée. Du Bengale. PELIOSTOME. Peliostomnm. bot. Genre de la fa- mille des Scrophularinécs, établi par Bentham qui lui assigne pour caractères : calice divisé en cinq parties; corolle hypogyne, avec le tube contracté à sa base, puis dilaté et renflé vers l'orifice; le limbe est subliilabié, à cinq divisions presque égales, arrondies et planes; quatre étamines insérées au tube de la corollej incluses et déclines; anthères velues subbiloeulaires, à loges confluentes, ouvertes par une fente transversale, celles des étamines postérieures sont plus petites et souvent à peine visibles; ovaire biloculaire, à ovules nombreux, adnés à chaque côte de la cloison du |)lacentaire; cap- sule ovato-oblongue, aigufi, un peu comprimée au sommet, sillonnée, à deux loges qui s'ouvrent par deux valves bifides et bipartites. PÉLrosTOME A BALAIS. Peliostomum scoparium , Bent. C'est une plante herbacée, rigide, Irès-branchue et visqueuse; ses feuilles sont petites et rares, oblongo- linéaires; les découpures du calice sont oblongues, viscoso-velues, aussi longues que la capsule ; partie amincie du tube de la corolle plus courte que le calice. Du cap de Bonne-Espérance. PEl.lOT. Même chose ipie Pouillot. PELIUM. Mm. F. Pélioh. PELLA. BOT. Gserlner {de P'nict. et semin., t. i, p. 143, tab. 28, f. 28) a décrit et figuré sous le nom de Pella rihesioides , le fruit d'une plante à laquelle il assigne pour synonymes, VEinbelia yiossularia Ae, Retz et le Bauisteroides de Linné, Flor. Zeyi., p. 192, n''407. Ce fruit parait être celui du Salcadora Persica, d'après les observations des auteurs modernes. K. Sal- VADOKE. PELLACALYCE. Pe//acn//a;. bot. Genre de la famille des Saxifragacées, établi par Kortbals qui lui assigne pour caractères : calice tubuloso campanule, soudé par sa base à l'ovaire; son limbe est à six découpures triangulaires, aiguës, à estivation valvaire; corolle composée de six pétales, dont les internes sont insérés aux lames charnues du calice et les externes entre les lobes du liud)e; douze étamines exsertes; filaments ddatalo-subulés, alternativement plus grands que les pétales auxquels ils sont opposés; anthères petites, presque rondes, biloculaires, longitudinalemenl déhis- centes; ovaire à huit ou douze- loges renfermant plu- sieurs ovules analropes, pendants au sommet du pla- centaire des loges; style assez grêle et simple; stigmate dilaté, déprimé au centre, entouré d'un bord crénelé. On ne connaît encoie qu'une seule espèce de ce genre : c'est un arbuste de l'apparence du Catfeyer, dont la tige est rougeàtre, ù rameaux subtétragones, couverts d'une pubescence dont les éléments sont disposés en étoiles brunâtres; feuilles opposées, elliptico- oblon- gues, brusquement acuminées, arrondies à leur base, dentelées et glanduleuses, très-glabres en dessus, mar- quées en dessous de côtes et de veines revêtues d'une pubescence en étoiles; stipules interpétiolaires lan- céolées, ubtusiuscules; fleurs axillaires, blanches inté- rieurement, d'un blanc jaunâtre à l'extérieur; elles sont réunies en bouquets. De Java. PELLE. POIS. (Bloch.) Synonyme de Callionymus Indicus, L. r. Callionyme. I' É 1- 387 PFXLERON. Basiltis. moll. Le Turbo coinutus a servi (ie lype à ce genre proposé par Schumacher, et qui n'a pas encore tlé adoplé. PELLETIÈRE. Pe/Zc/îe/n. BOT. Genre de la famille (les Primniacées et de la Triandrie Monogynie, L., auquel Saint-Hilaire a imposé les caraclères suivants : calice divisé profondément en cinq parties; corolle à trois pétales hypogynes, ovales, onguiculés, beaucoup plus petits que le calice; trois étamines insérées à la base des pétales et opposées à ceux-ci; un seul style sur- monté d'un stigmate capilé; ovaire globuleux, unilo- culaire, renfermant deux ovules presque enfoncés dans un placenta central orbiciilaire, qui se termine en un fîlet d'abord continu avec la substance intérieure du style, mais qui disparait ensuite; capsule à trois val- ves, conlenant deux graines, dont l'embryon est droit, axile dans le périsperme et parallèle à l'ombilic. Pelletière PRiisTAPiiÈRE. Pellcliera re/'no. C'est une petite piaule herbacée, qui a le port des Cenlunciiliis. Sa lige est ascendante à la base, divisée en petits ra- meaux quadrangulaires et dressés. Ses feuilles sont opposées, sessiles, elliptiques, lancéolées, très entières. Les Heurs, de couleur blanche, naissent dans les ais- selles des feuilles, et sont portées sur des pédoncules plus petits que celles-ci. Cette plante croît en abon- dance au commencement du printemps, depuis Rio- Grande jusqu'à Maldonado, dans le Brésil méridional. PELLIA. EOT. Genre de Fougères, établi par Raddi, dans la famille des Jungermanniacées. pour le Junger- manniaei>ijihylla de Linné et qui fait partie du genre Scopulina de Dumoilier. l^. ScopotmE. PELLICULAIRE. Pelliculaiis. bot. Épilhète donnée au périsperme quand il est formé d'une lame mince. PELLINIA. bot. Le genre institué sous ce nom par Molina, avait précédemment été élabli par Cavanilles sous celui à'Eucrxphia. y. ce mot. PELLIONIE. PeUionia. bot. Genre de la famille des Urticées, institué par Gaudichaud (|ui lui assigne pour caractères : fleurs dioïques : les femelles pédicellées, fasciculato-capitées, accompagnées d'une petite brac- tée; calice à cinq divisions mucronato-aristées au sommet; cinq étamines stériles, squaramiformes, re- courbées; fleurs mâles inconnues. Les Pellionies sont des plantes herbacées ou des sous-arbrisseaux de l'Aus- tralie, que l'on avait auparavant confondus avec les Élatostèmes; leurs feuilles sont alternes, dentelées, obliques à la base. Peuionie Élatostémoïde. PeUionia Elalostemoi- K r. l'ELTAlltE. Pdtario. bot. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynainie siliculeuse, établi par Linné et adoplé par tous les auteurs modernes, avec les caractères suivants : calice dont les sépales sont étalés et égaux à leur base; pétales à limbe obo- vale et entier; étainines dont les filets sont dépourvus de dents; silicule orbiculaire ou obovale, très-com- primée, couronnée par le stigmate persistant et punc- tiforme, renfermant, avant la maturité, deux à quatre graines, uniloculaire par l'avortement de la cloison, à valves planes et à placenta nerviforme; graines pen- dantes, souvent solitaires par avorlement. Ce genre a reçu inutilement de Crantz (Aualr., p. 3, tab. 1, f. 1 ), de Médicus et de Necker, le nouveau nom de BoaUs- clita. Il se rapproclie, par son fruit uniloculaire, du genre Clypeola, près duquel le professeur DeCandolle le place, dans la tribu des Alyssinées; mais il s'en éloigne par ses élamines, dont les filets ne sont pas dentés. Il diffère du genre Ricotia par son calice à sépales ni dressés ni renflés en sac à leur base. Au pre- mier coup d'œil, il paraîtrait devoir se ranger tout près de la section du genre Isatis, que De CandoUe a nom- mée Saluerai ia; mais dans celle-ci, les valves du fruit sont carénées, excessivement comprimées, et la cloison est linéaire, tandis qu'au contraire, les valves du Pet- taria sont très planes et parallèles. Cette apparence a néanmoins induit en erreur quelques botanistes. Ainsi, le Pellaiia Gaicini de Burniann n'est qu'une espèce d'Isatis, que De Candolle a décrite comme telle, et qui a été figurée dans les Icônes seleclœ de B. Delessert, vol. 2, tab. 77. Le Pcltaria Capensis de Linné fils est une espèce A'Helioptiila. Peltaire alliacée. Peltaiia alliacea, L., Jacq., Austr., tab. 123. Ainsi nommée parce que ses feuilles exhalent une forte odeur d'ail, lorsqu'on les fioisse entre les doigts. C'est une plante herbacée, glabre, vivace, qui croît dans l'orient de l'Europe. Ses feuilles sont entières; les radicales pétiolées, ovales; les cauli- naires sessiles, sagittées, aniplexicaules. Les fleurs sont blanches, nombreuses, et disposées en grappes. PELTANDRE. Pellanclra. bot. Genre de la famille des Aroïdées, institué par RalBnesque.avec les carac- tè.res suivants ; spallie allongée, ondulée, recourbée au sommet; spadice androgyne, avec interruption; or- ganes reproducteurs rudimentaires, placés en dessous desétamines; appendice stérile très-court et nu; an- thères nombreuses, uniloculaires, raccourcies, alta- chées en verticiUes à des connectifs en massue et tron- qués, séparées, s'ouvrant par un pore du sommet; ovaires nombreux, épars, à une loge renfermant cinq ou six ovules; style très court; stigmate subcapité. Peltandre de Virginie. Peltandra yir(jinica, RaflB- nesque; Caladiiim Fiigiiiicum, Hook. C'est une plante herbacée, à rhizome tubéreux, à feuilles simultanées, nervurées, sagittées, à hampe qui s'échappe de la gaîne des pétales, solitaire et allongée; spathe verte. PELTANTUÈRE. Peltant/ieia. bot. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Rolh (in liœin. et Sch. Sxsl. f^eget., vol. i, p. liv et G70), qui lui a imposé les caractères essentiels suivants : calice divisé profondément en cinq parties; corolle rotacée, plissée, quinquéfide,donl les filets sont courls, larges et insérés à l'entrée de la corolle, les anthères sagittées à la base, c'est-à-dire munies de crochets vers celle parlie, conni- venles et formant un cône ohlong, atténué et à cinq angles peu prononcés; ovaire mi| ère, surmonté d'un style cylindracé et d'un stigmate en massue; fruit in- connu, probablement une baie. Ce genre, encore trop peu connu, avait été considéré comme voisin du Sola- tiiim, parce qu'on n'avait eu égard qu'à la similitude de quel(|ues caractères floraux pris isolément. Cepen- dant ses feuilles opposées, ainsi que la structure de l'ovaire, étaient de puissantes considérations contre son admission parmi les Solanées, qui ont en général les feuilles alternes. Il a été réuni au genre l'allaiis de R. Brown, qui appartient à la famille des Asclé- piadées. PELTANTBiiRE soLAivACÉE. Peltanthero solanacea, Roth, /oc. cit., Fallaris Heynii, Spreng., .Vr-s'- nal., 1 , p. 636. Sa lige est ligneuse; ses feuilles sont opposées, elliptiques et très-entières. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires presque en corymbes. Leur corolle est de la grandeur et de la couleur de celle du Sota- num pseiiito-capsiciim. La coupe transversale de l'ovaire a présenté une seule loge, renfermant deux graines rudimentaires. Celle plante est originaire de l'Inde orientale. PELTARIA. BOT. K. Peltaire. PELTASTE. INS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, établi par llliger, et qui correspond à celui fondé par Panzer sous le nom de Melopiiis. F. ce mol. Le nom de Peltaste ayant été conséquemment aban- donné, Fischer, de Moscou, l'a appli(iué à un genre nouveau qu'il a formé de quelques insectes orthop- tères, de la famille des Locusiaires, qu'il a observés en Daourie. Les principaux caractères distinctifs des Pel- tastes sont : corselet bifide, lisse, grand, caréné, ar- rondi en arrière, élevé en forme de casque; bord du méiathorax épineux; abdomen conique, allongé et acéré. Fischer a nommé les trois espèces qu'il a recueil- lies Peltastes veiiosus, Peltastes specularis et Pel- iastes hnstntus. PELTÉ, PELTÉE. bot. On dit d'une feuille ou de tout autre organe foliacé qu'il est Pelté, quand il est inséré à la partie qui le supporte par sa face inférieure, et non par un point de sa circonférence; ainsi, les feuilles de la Capucine, du Ricin, sont Pellées. PELTIDÉE. Pellidea. bot. [Lichens.) Ce genre a été fondé par Acharius (Lichénographie universelle, page 98, t. X, fig. 6, 7), et cet auteur l'avait formé aux dépens du Peltigera d'Hoffmann. Le lichénograplie suédois l'avait ainsi caractérisé : réceptacle universel (thalle) foliacé, coriace, lobé, lanugineux et veiné en dessous; réceptacle partiel (apothécie) formé parles lobes du thalle; lame proligère orbiculaire, colorée, plane, intérieurement celluleuse et slriée, entourée étroitement par le thalle qui y forme une fausse marge. Le genre Nepkioma d'Acharius, qui ne diffère que par des apothécies (pelta) réniformes et attachées de tous côtés, doit, selon Fée, être réuni au genre Peltigera. PELTIOION. Peltidio. iivs. Coléoptères pentamères. Ce genre a été établi dans la famille des Clavicornes, p E r. liibu des Pelloïiies, par Lcpcllclier, aux dépens du genre Thymale, ponr les espèces dont le corps esl di'primé, le bord posU'rleur du corselet un peu sinueux et non demi circulaire. Ce genre ou |>Uilôt ce sous- genre comprendrait le Tliyniahis lunahis, l.al.; le Thymalus ferrin/ineus, Lat.; le Thy malus dentalus, Lai.; \ePeltis ohlonga, far. 3, Fab.; et le Thymalus limbattis, Lat. A l'exceplion du dernier qui est origi- naire de Sierra-Leone, tous les autres se trouvent en Allemagne. PELTIDIIJM. EOT. Le genre institué sous ce nom, par Zollikofer, dans la famille des Synanlhérées, ne diffère point du genre /r-'itlemelia, de Neckcr. PELTIGÈRE. Pelligera. bot. {Lichens.) Ce genre, qui fait partie de la tribu des Pelligères de Fée, dont il est le plus important, esl ainsi caractérisé dans sa méthode : thalle coriacéo-memhraneux, foliacé, plus on moins villeux et marqué de veines inférieurement; lobes partiels portant les org.inescarpomorpbes; apo- Ihécies ipella) orhiculaires, réniformes; lame proli- gère appliquée sur le (halle et striée à l'extrémité des lobes, entourée par une marge élevée, formée par le thalle, intérieurement celUileuse et légèrement striée. Le genre Pelligère diffère des Solorines par le thalle divisé en lobes souvent redressés, sur lesquels se Irc.u- vent fixées les apolhécies. Ces organes sont arrondis, un peu enfoncés, sans marge et gélatineux à l'inlé- rieur dans les Solorines réniformes ou ovoïdes, super- ficiels, marginés et non gélatineux dans les Pelligères. Le Ihalle, dans ce dernier genre, a une odeur con- stamment fétide et une saveur fortement amèie, tandis que dans l'autre il est ù peu près inodore et insipide ; le port, dans les deux genres, est aussi très distinct, ce qui confirme dans son entier la loi des analogies. Tel que Fée l'a circonscrit, le eeme Peltigeia doit ren- fermer le Nephroma d'Acharius qui ne difïère de son Peltidea que par la manière dont les apothécies sont fixées sur le thalle, quoique du reste l'organisation soit identique. Les espèces du genre Pelligère sont de grands Li- chens qui vivent sur la terre ou sur les mousses; leurs lobes sont fort larges et coriaces; ils sont garnis eu dessous de crampons blanchâtres qui les fixent aux corps sur lesquels ils vivent. Le thalle est toujours grisou fauve en dessus , blanchâtre en dessous; il est assez avide d'humidité, surtout dans la jeunesse de la plante; sa consistance pendant le premier âge est molle et sa texture lâche, ce qui permet aux mousses et aux herbes de les traverser facilement. L'odeur de certaines Pelligères est d'une grande fétidité. Quelques espèces ont joné un certain rôle en médecine, témoin la Pelligère canine , Pellirjem canina, Hoffm., FI. Germ., p. 100, Lichen caninus, L., qui esl commune en France, et trop connue pour qu'il soit nécessaire de la décrire. On la préconisait contre la plus terrible des maladies, contie la rage; quelques auteurs la disent propre à guérir l'hydropisie et l'asthme convulsif. La Pelligère aux aphthes, Pelligera aphthosa, Hoffm., loc. cit., Lichen aphlhosns, L., est remarquable par sa dimension souvent extraordinaire, par ses apolhécies el par son thalle recouvert de petites verrues brunâtres cl aplaties; elle est fort commune en France, en Bel- gique el dans toute l'Europe. PELTlGÈRES.BOT.(i;'c/iens.)Cegroupe, fort naturel, fait partie des vrais Lichens. Le thalle des Pelligères forme des expansions larges, obtuses et coriaces, qui s'étendent sur la terre humide el sur les mousses à demi décomposées; leur odeur esl fétide et leur saveur très-amère. Leur apolhécie a reçu le nom depella; elle est scssile, étroitement appliquée et colorée, arrondie ou réniforme. Le groupe des Pelligères se lie assez bien aux Parinéliacées par quelques espèces de Sticles, el aux Ramalinées par les Célraries ; trois genres, VEiio- ileniia, le Soloiina el le Peltigera, le constituent. Ouoiques auteurs proposent de réunir ces deux derniers genres, el cette réunion pourrait avoir lieu sans beau- coup d'inconvénients. PELTIS. INS. Nom donné par Geoffroy à un genre de Coléoplères que Lalreille a nommé Thimale, Thi- maliis. F. ce mot. PELTOCOCHLIDES. moll. Lalreille nomme ainsi la quatrième classe des Mollusques (Familles naturelles du Règne Animal, p. 200). Il la divise en deux ordres, les Sculibranches et les Cyclobranches, partagés eux- mêmes en plusieurs familles. A', ces mois. PELTODON. Peltodon. bot. Genre de la famille des Labiées, Didynamie Angiospermie, L., institué par PohI (/c. et Descr. PI. Brasil.), qui décrit et figure trois espèces découvertes par lui dans les pâturages secs et monlueux de la province de Goyaz, oi"! elles sont abondamment disséminées parmi d'autres plantes hcrliacées et surtout des Graminées. Caractères : ca- lice ou périanlhe persistant, monophille, campanule, dont le limbe, barbu à l'intérieur, esl découpé en cinq grandes deirls allongées; corolle monopétale, ringenfe, dépassant le calice, à tube long, courbé, rentlé en des- sous, avec la gorge nue el gonHée, à limbe étalé et recourbé; lèvre supérieure voûtée, arrondie, obtuse, dentée sur les côlés, l'inférieure bifide, réfléchie; éla- mines didymes : les quatre filaments subulés, insérés sur la lèvre sripér'ierire; semences ellipliqucs, arrondies. PEI.TOGYNE. Pcllogyiie. bot. Genre de la famille des Légumineuses, iusLilué par Vogel qui lui donne pour caractères : calice à quatre divisions soudées à leur base, oblongues, ovales, concaves, parsemées de points translucides, la postérieure à peine plus large; corolle composée de cinq pétales insérés tout en bas du calice, l'un d'entre eux opposé à la division posté- rieure, les autres un peu plus longs et alternes avec les divisions correspondantes; dix étamines, toutes fertiles, insérées avec les pétales; filaments filiformes, glabres, libres;anthèieslongitudinalemenl déhiscentes; ovaire sessile, comprimé, ovale, très-courtement atté- nué à sa base et renfermant peu d'ovules; slyle com- primé, presque droil; sligrnale peltato-capité. Ce genre ne présente encore qu'une seule espèce : c'est un grand arbrisseau à feuilles alternes, bifoliolées, à folioles elliptico- oblongues, presque en faux, obtuses ou mucronulées au sommet, rigidement membraneuses, réiiculalo- veinées. Les fleurs sont d'un jaune d'or, tomenteirses, réunies en grappe au sommet des ra- meaux. Du Brésil. r E r, PELTOIDE. PcItoUles. ^^>i■ Colùoplùips penlamiMes, genre de la famille des Clavicornes, insliliié par Dela- porlequi lui assiffne pour caractères ; antennes insérées sons le bord latéral de la tête, grossissant insensible- ment, composées de onze articles courts, un peu aplatis, le troisième plus long iiue les autres, le deuxième plus court; palpes tiès-courtes, les maxillaires terminées par un article sécuriforme; corps ovale; chaperon avancé, recouvrant les parties de la bouche ; >eux grands, échancrés, comme coupés par le l;^rd latéral du chaperon; corselet transversal, fortement échancré en avant; écusson large et triangulaire; élylres assez planes, larges, rebordées, arrondies à l'extrémité; pattes fortes. Pei.toïde VEStmaht.PelfoidesSeiiegalensfs, Delap. Il est d'un brun assez brillant, fortement ponctué, avec qnel(|ues stries peu marquées sur les élytres; dessous du corps et pattes d'un brun rougeâtre. Taille, trois lignes. pEt,ToïDE DE Catemne. Pelloides Cayenncnsis, De- laporte. Il est brun et velu. Taille, deux lignes et demie. PELTOIDES. Pelloklea. ins. Tribu de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Cla- vicornes, établie par Latreille, et ayant pour caractères généraux : tête rarement dégagée et alors plus large que le corselet, le plus souvent enfoncée dans celte partie du corps, ou inclinée sous elle; palpes maxil- laires plus courtes que la tête et ne faisant point de saillie très-remarquable; abdomen non embrassé pos- térieurement par les élylres, ni de forme ovalaire. Latreille (Fam. natur. du Règne Animal) divise cette tribu ainsi qu'il suit : 1. Palpes maxillaires filiformes ou plus grosses à leur extrémité, non terminées en manière d'alêne. A. Extrémité des mandibules entière ou sans fissures. •]- Antennes en massue solide. Genre -. Spuékite. ft Antennes en massue composée d'articles distincts les uns des autres. 1. Élytres toujours tronquées; tête, mesurée posté- rieurement ou dans sa plus grande largeur, guère plus étroite que l'extrémité antérieure du corselet, et en étant séparée par un étranglement bien prononcé ou une sorte du col; pieds postérieurs de l'un des sexes robustes. fienres : Nécropdore, Nécrode. 2. Élytres non tromiuées dans la plupart; tête beau- coup plus étroite que l'extrémité antérieure du corselet, point ou faiblement resserrée postérieurement. Genres : Bodclier, Agyrte. B. Extrémité des mandibules fendue ou bidentée. 1. Corps n'ayant point simultanément une forme naviculaire ou elliptique, avec les deux extrémités rétrécies en pointes; les antennes terminées par cinq articles plus gros et globuleux, les élylres tronquées, et les pieds longs et grêles. a. Massue des antennes formée au moins de deux articles, et non logée dans des cavités du corselet. "Massue des antennes toujours formée brusquement, ovale ou arrondie, peu allongée, de deux à trois arti- cles; élytres recouvrant entièrement ou presciue entiè- rement l'abdomen; corps soit presque hémisphérique, soit en ovale court, clypéiforme, avec le corselet pres- que demi -circulaire et profondément échancré en de- vant, pour recevoir la tète. Genres: Tdtmaie {Petlis), Colobique, Sthorgyile et NlTIDBLE. '» Plusieurs ayant la massue des antennes allongée et les élytres courtes et tronquées; corps oblong ou ovale, avec le corselet presque carré ou en trapèze, droit ou peu concave en devant, guère plus large que la tête. t Élytres de plusieurs courtes et tronquées; tarses ne paraissant avoir que quatre articles, le pénultième étant très-court et enchâssé dans les lobes du troisième; celui-ci et les deux premiers très-garnis de brosses en dessous, courts et larges ; massue des antennes géné- ralement brusque et grande. * Élytres tronquées; extrémité postérieure de l'ab- domen nue. Genres : Ips (Fabr.), Cerqce. ''■' Élytres arrondies postérieurement et recouvrant entièrement l'abdomen. Genres : Dacné, Bytbre. f t Élytres toujours arrondies postérieurement et re- couvrant entièrement l'abdomen; tarses grêles, fili- formes, à cinq articles distincls, également découveris, sans brosse en dessous; antennes généralement presque grenues, avec les trois derniers articles plus grands, foimaiit une massue allongée. Genres : Antbérophage, Crïptophage (/;;«, Latr.). b. Massue des antennes d'un seul article, logée dans des cavités parliculièrcs du corselet; élylres courtes, tronquées. Genre : Micropèple. 2. Corps naviculaire, rétréci en pointe aux deux bouts; antennes terminées par cinq articles globuleux formant la massue; élytres tronquées; pieds longs et grêles. Genre : Scapdidie. II. Palpes maxillaires allongées, terminées brusque- ment en alêne; corps ovale, arqué, avec la tête basse; massue des antennes allongée, de cinq articles. Genres ; Cholève (Catops), MïLiBQUE. A', tous ces mots. PELTOPHORE. Pellophora. iNS. Hémiptères, section des Hétéromères. Genre de la famille des Scutellériens, formé |)ar Durman, et dont on distingue facilement les espèces, au grand développement du deuxième article des antennes, principalement dans les mâles, où il est arqué. L'espèce qui sert de type au genre est : Peltopdore taché de roege. Pellophora nibro-ma- culala, Sculiphom rubio-maculala, Guér., Voy. de la Coq., Zool. Ins., |)1. 11, fig. 7. Son corps est bleu, avec des reflets d'un vert bronzé brillant sur le vertex, le corselet et l'extrémité des élytres ; il a les bords an- térieurs et latéraux du corselet, une tache à la base de chaque élytre, le premier article des anlennes et la base des cuisses d'un rouge sanguin plus ou moinsvif. Taille, sept lignes environ. De la Nouvelle-Hollande. PELTOPHORUS. bot. Desvaux a établi sous ce nom un genre de Graminées, qui a pour type le Munisuiis 593 Mfiiros de Linné fils. Ses caractères essentiels consis- U'Ut dans les valves de la lépicène, qui sont presque ailées sur le dos; la valve inférieure de la fleur lierma- j)lirodite est large, plane, en forme de bouclier, coriace vers le milieu, et membraneuse sur ses bords. Ce genre a été réuni, par Kaspail, au genre Tiipsacum. PELTOSPERME. Peltospeintiim. bot. De CandoIIe a établi ce genre, dans la famille des Bignoniacées, d'après une plante recueillie ù Cayenne par Patris et dont il n'a pu bien déterminer que le fruit qui lui a offert une capsule ligneuse, à valves planes, suborbi- culées, épaisses, recouvertes extérieurement d'une sorte lie poussière qui donne à l'organe une apparence ve- loutée; la cloison parait être semblable aux valves; .semences orbiculées, entourées d'ailes très-larges; le funicule de l'ombilic est central et libre, la radicule courte; la gemmule est imperceptible; les deux coty- lédons sont très -grands, foliacés, plans, orbiculés, cordés à leur base. PELURE D'OGNON. MOLL. coNcn. Quelques Coquilles, soit bivalves, soit univalves, minces et de couleur de pelure d'ognon, ont été nommées ainsi par les mar- chands et par quelques anciens auteurs. La Tonne can- nelée, l'Ampullaire Idole et surtout VJnomia Cepa, ont conservé cette dénomination vulgaire. PÉLY0S.4NTHE. bot. Pour Péliosantbe. V. ce mot. PEMPHÉRIDE. Pempheiis. pois. Genre d'Acanthop- térygiens, de la famille des Squammiiiennes, institué l)ar Cuvier qui le distingue des autres genres de cette famille, en ce que les Pemphérides ont une nageoire anale longue et écailleuse, et une dorsale courte et éle- vée ; la tête est obtuse et les yeux sont grands. On voit une petite épine à l'opercule et des dents en velours aux mâchoires, au vomer cl aux palatins. Ces Poissons habitent les mers de l'Inde. PEMPHÉRIDE d'0-Taït[. Pemplicris OTailensis, Less. Ses écailles sont petites; sa caudale et son anale sont liserées de noirâtre ; les parois du ventre sont à rellets brunâtres; on voit une tache noire à la base de la pectorale; le bord antérieur de la dorsale est également noir. Taille, sept pouces. PEMPHIDE. Peniphis. bot. Genre de la famille des Salicariées et de la Dodécandrie Monogynie, L-, établi par Forster, et adopté par Jussieu pour le Lylhnim Pemphis de Linné ou Maiiginm Poicellianum de llumph. Ce genre offre les caractères suivants : le ca- lice est campaniforme, strié, à douze dents alternative- ment plus courtes, soudé avec l'ovaire infère. La co- rolle se compose de six pétales égaux entre eux; les étamines, au nombre de douze, sont insérées à la base de la partie libre du calice; l'ovaire, infère dans ses deux tiers inférieurs, est libre dans son tiers supérieur. Le style est simple, terminé par un petit stigmate bi- lobé. Le fruit est une capsule globuleuse, en grande partie recouverte par le calice, à une seule loge conte- nant un grand nombre de graines anguleuses, attachées à un trophosperme central, et s'ouvrant au moyen d'un opercule, formé par toute la partie libre de l'ovaire, caractère qui, joint à l'unilocularilé de l'ovaire, distin- gue suffisamment ce genre des Lylhnim. Peupiiide AC1DÏI.É. Peiiiiihis acidiila, Forster. C'est un petit arbrisseau qui croit sur les côles maritimes de l'Inde, à Madagascar, à l'Ile de-France, elc. Ses ra- meaux sont dressés; ses feuilles petites, opposées, très- rapprochées, entières, velues et blanchâlres, de même que les jeunes rameaux. Les fleurs sont blanches, soli- taires et axillaires. PEMPHIDIER. Pemplndiiim. bot. Genre de Crypto- games de la famille des Cellulaires, institué par Monta- gne, qui lui assigne pour caractères ipérithèque propre nul; pseudo-périthèiiue snpère, convexe, scutiforme, noir, du moins son épiderme; sommet papillulé, quel- quefois couronné par deux sortes de lèvres; nucleus gélatineux, subopalin; thèques droits, allongés, fiisi- formi-aciculaires; sporidies au nombre de huit, con- formes et accompagnés de parapbyses. Pemphidier brillant. Pempliitliuiii tiilidum, Mont. 11 se produit à la surface des écorces et surtout de VAltalea iiiarica, sous forme de plaques maculées, qui ne sont autre chose que la réunion des pseudo- péiitluques avec leurs papillnles d'un noir luisant. PEMPHRÉDON. ms. Genre de l'ordre des Hyménop- tères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouis- seurs, tribu des Crabroniles, établi par Latreille, et auquel Jurinc a donné, après, le nom de Cémone. Ca- ractères : yeux entiers; antennes insérées en dessous du milieu de la face antérieure de la tète. Chaperon ou épislome court et large; mandibules fortes, dentées intérieurement; trois cellules cubitales dont la der- nière fermée par le bord postérieur de l'aile, et deux nervures récurrentes aux ailes antérieures. Ce genre se distingue des Trypoxylons, parce que ceux-ci ont les yeux échancrés. Les Crabrons et les Slygmes en sont séparés parce que leurs mandibules sont très-étroites et seulement dentées au bout, et par leurs ailes supé- rieures qui n'ont qu'une nervure récurrente. Enfin les Mellines,les Alysons etlesGorytes s'en éloignent parce qLie leurs trois cellules cubitales sont complètes, c'est-à- dire que la dernière est fermée par une nervure propre et non pas par le bord postérieur de l'aile. La tête des Pempbrédons est forte, presque carrée. Elle a trois petits yeux lisses. Les antennes sont filiiormes, un peu plus longues que la tête. Le labre est entièrement caché. Les mâchoires sont coriaces, ovalaircs; leurs bords sont membraneux. Les palpes maxillaires sont beau- coup plus longues que les labiales, de quatre articles. La languette est trifide. Le premier segment du corse- let linéaire et transversal est distant, en dessus, de l'o- rigine des ailes. L'abdomen est ovalaire,distinclcmenl pétiole, composé de cinq segments outre l'anus dans les femelles, en ayant un de plus dans les mâles. Les pattes sont de longueur moyenne. Les quatre jambes posté- rieures sont dentelées à leur partie extérieure dans les fe- melles, les antérieures et les intermédiaires sont munies à leur extrémité d'une épine droite et aiguë, les posté- rieures en ont deux. Le premier article des tarses est long, les autres courts; le dernier est terminé par deux crochets simples, écartés, munis d'une petite pelotte dans l'entredeux. Ce genre ne se compose que de cinq ou six espèces qui habitent l'Europe. Les femelles se creu- sent des trous soit dans le bois, soit dans le ciment des murs, pour y déposer leurs œufs. Elles y apportent des insecles pour servir à la iiourriliire des larves qui doi- venl éclore. Ces insectes se Irouvent sur les fleurs. On partage ce genre en deux divisions, ainsi (|u'il suit : Première cellule cubitale recevant la première ner- vure récurrente; seconde cellule cubitale recevant la deuxième nervure récurrente. PEMPnRÉDON LOGCBRE. Pemphieiloti biguhris, Latr., Gen. Crust. et Ins., t. 4, p. 85, lab. 13, fig. 10, Fabr.; Cemonus lugubris le mâle, et Cemomis unicolor la femelle, Jurine; Crabro unicolor, Panz., fasc. 52, tab. 23. Long de trois à quatre lignes; noir; ailes transparentes. PEJiPBRÉDopi NAIN. Peinpliredon mintitiis, Latr., loc. cit., p. 84; Cemonus minulus, iav.\ Sphex pal- Upes, Panz., fasc. 32, tab. 22. Long de près d'une ligne; noir; palpes et tarses jaunes. Ces deux espèces font leur nid dans des trous de muraille. On les trouve aux environs de Paris. tt Première cellule cubitale recevant les deux ner- vures récurrentes. VEUvoRtoo^ vmc,Q\.OY^. Pemphredon unicolo r ,hsi{r .; Pelopœus unicolor, Fabr.; Sphex unicolor, Panz., Faun. Germ., fasc, n» 24. Long de trois lignes, entiè- rement noir. PEINARD OD PENNARD. ois. Synonyme vulgaire de Pilet. y. CA.NARD. PEiNCOVIE. BOT. Pour Pancovie. 1^. ce mol et Af- ZELIE. PEINDARD. OIS. Syn. vulgaire de Pie-Grièclie rousse. PENDEUR. ors. (Levaillant.) Espèce du genre Pie- Grièclie. /''. ce mot. PENDIPHYLIS. BOT. Sous ce nom. Du Pelit-Thouars a figuré (Hist. des Orchidées des îles australes d'Afrique, tab. 103) une plante de l'île Maurice, qui, suivant la nomenclature ordinaire, serait nommée Cfmbidium pendiilum. C'est une petite Orchidée parasite sur les troncs d'arbres, ayantses feuilles géminées, rubannées, échancrées au sommet, poilées sur un renflement bul- beux. Les fleurs sont disposées en petits épis qui nais- sent à la racine. PENDULINE. OIS. Nom donné à la femelle du Remiz. y. Mésange. PENDULINE. BOT. (Mousses.) Nom français du genre Antitrichia de Bridel,que cet auteur a formé en 1819, pour le Nechera curlipendiila d'IIedwig, dont Hoo- ker, en 1818, avait déjà formé un genre particulier sous le nom d'Jnornodon. F. ce mot. PENDULI^US. OIS. (Vieillot.) Synonyme de Carouge. PENÉACÉES. Penœaceœ. bot. On trouve dans le second volume de VHortus Brilunnicus, \\\\h\\i par Sweet, l'indication d'une nouvelle famille de plantes qui se compose uniquement du genre Penœa; ses ca- ractères sont conséquemraent les mêmes que ceux de ce genre, y. Pénée. PÉNÉE. Penœa. bot. Plumier avait donné ce nom à un genre qui fut réuni au Polyrjala. Linné l'aiipliqua ensuite à un autre genre de la Télrandrie Monogynie, que l'on avait rapproché de la famille des Épacridées, mais qui parait devoir constituer une nouvelle famille proposée par Sweet dans le second volume de VHortus Britannicus, sous le nom de Pénéacées (Pe«rp«cecF). Voici les caraclères essentiels du genre : calice à deux folioles ciliées, glulineuses, opposées, bractéiformes et caduques; corolle campanulée ou infundibuliforme, du double plus longue que le calice, le limbe offrant quatre divisions courtes, linéaires, obtuses et réfléchies; qua- tre étamines insérées sur le haut du tube de la corolle, et alternes avec les divisions du limbe; ovaiie supé- rieur unique, tétragone, surmonté d'un style filiforme cl d'un stigmate en tète ou quadrilobé; capsule à qua- tre loges dispermes cl à autant de valves qui portent des cloisons sur leur milieu. Ce genre se compose d'en- viron dix espèces, qui pour la plupart ont été trouvées aux environs du cap de Bonne-Espérance. Quelques- unes croissent en Ethiopie et dans les vastes contrées de l'Afrique situées entre les tropiques. Ce sont des ar- brisseaux élégants, qui produisent des sucs gommo- résineux. La partie inférieure de leurs liges est scabre par les vestiges des feuilles. Celles-ci sont sessiles, op- posées en croix ou presque imbriquécssurqualre rangs, les supérieures placées près de la fleur, squammiformes et colorées. Les fleurs sont terminales, sessiles, soli- taires ou fascîculécs. Pénée Sarcocollier. Penœa Sarcocolla, L., Lamk., lllustr., tab. 78, f. 2. C'est un petit arbrisseau indigène du cap de Bonne-Espérance, d'un aspect agréable, et qui offre une tige haute d'environ deux pieds, droite, ù rameaux alternes, les supérieurs dicholomes. Ses feuilles sont nombreuses, sessiles, petites, opposées, sur quatre rangs, ovales, glabres, un peu mucronées au sommet. Les Heurs sont sessiles et fasciculées à l'extrémité de cha(|uc rameau. Cette plante fournit la Sarcocotle ou Collechair; mais il paraît que celte drogue découle également d'autres Penœa, et proba- blement du Penœa mucronata, L., qui croit en Ethio- pie et dans la Perse. La Sarcocolle exsude spontané- ment de leurs diverses parties, et surtout de celles qui avoisinent les fleurs; elle se compose tantôt de petits grains luisants, jaunâtres ou rougeâtres, et ayant l'ap- parence de grains de sable, tantôt de grumeaux plus gros et qui sont formés par l'aggloméralion de ces grains. Elle est friable, inodore, d'une saveur d'abord douceâtre, puis amère et un peu acre. Elle se bour- souffle lorsqu'on l'approche d'une bougie et s'enflamme ensuite. Elle est presque entièrement soluble da4is l'eau et dans l'Alcool. On rangeait autrefois cotte substance parmi les Gommes résines. Thomson, dans son Système de Chimie, l'a considérée comme tenant le milieu entre la Gomme et le Sucre ; et Pellelier, qui en a fait l'ana- lyse, l'a trouvée composée "des principes suivants ; Sar- cncoHine, 63,30; Gomme, 4,00; matièie gélatineuse, ayant quelque analogie avec la Bassorine, 3,30; ma- tières ligneuses, etc., 26,80. La Sarcocolline esl un principe sui generis, auquel la Sarcocolle doit ses proi)riélés; elle est soluble dans quarante parties d'eau froide, et dans vingt- cinq d'eau bouillante. Sa disso- lution, saturée à chaud, laisse précipiter par le refroi- dissement une partie delà Sarcocolline, sous la forme d'un liquide sirupeux, qui n'est plus soluble dans l'eau. Les anciens médecins, et surtout les Arabes, prescri- vaient la Sarcocolle à l'intéiieur, comme purgative, dans i|uel(iiies cas graves de maladie; ils l'employaient 1' li N 59» plus fréquemment comme vulnéraire pour délerger, consolider ou coller les chairs; d'où est venu son nom vulgaire. PÉNÉ. Penœiis. crcst. Genre de l'ordre des Déca- podes, famille des Brachyures, tribu des Salicoques, établi par Fabricius et adopté par Lalreilleqni lui donne pour caraclères ; les six pieds antérieurs didactyles; base des pieds n'ayant que de très -petits appendices; palpes mandibulaires foliacées et relevées; test ferme et mince. Ce genre ne diffère des Sténnpes de Lalreille que par la base des pieds qui est, chez ceux-ci, dépourvue d'appendices, et leurs palpes mandibulaires ne sont pas relevées. Les genres Alpbées, Kika, Palémons et autres de la tribu, s'en distinguent parce qu'ils n'ont que les quatre pieds antérieurs didactyles. Olivier a confondu les Pénés avec les Palémons. Une espèce de ce genre est l'objet d'un commerce considérable; on la sale pour la conserver et elle se vend ainsi dans toute la Grèce, dans l'Asie-Mineure et en Perse où l'on en fait une grande consommation. Le test des Pénés est pro- longé antérieurement en manière de bec, comprimé, dentelé et cilié en dessous; les yeux sont gros, presque globuleux; les antennes extérieures ou latérales sont situées au-dessous des mitoyennes, et recouvertes infé- rieurement par une grande écaille annexée à la base de leur pédoncule; les intermédiaires sont plus courtes, divisées en deux filets au delà de leur pédoncule; le premier article de ce pédoncule est fort grand, creusé en dessous pour recevoir les yeux; les palpes des man- dibules sont saillantes, et couvrent le front ; elles sont velues et terminées par un article foliacé, très-grand; les pieds-màcboiies extérieurs s'avancent jusque sous les écailles des antennes latérales; ils sont pédiformes, velus et pointus au bout ; les appendices Hagelliformes ou flagres de ces pieds-mâchoires et ceux des inleimé- diairesou des deux suivants, sont grands et pcnnacés; les pieds de la troisième paire sont les plus longs de tous; le post-abdomen est fortement caréné postérieu- rement le long du milieu du dos, et le dernier segment est terminé eu une pointe très-aigue. On connaît sept ou huit espèces de Pénés que Ton peut placer dans deux sections ainsi qu'il suit : -f Antennes supérieures ayant leurs divisions termi- nales très-petites, de grosseur inégale et beaucoup plus courtes que leur pédoncule. VtviE. C.\R\moTE. Penœiis Caramole, Latr., Lamk.; Al))lieus Caramote, Kisso; Caramote, Uondelet, Hist. natur. des Poiss., lib. 18, cap. 7, p. 594. Long de neuf pouces; carapace marquée de deux sillons longitudi- naux entre lesquels se trouve une carène qui est elle- même bifurquée à sa base, et terminée en avant par un rostre comi)rimé, portant onze dents en dessus, et une seule en dessous, avec sa pointe très-acérée; il est d'une couleur de cliair mêlée de rose tendre. Ce Crustacé se tient dans les profondeurs de la mer; la femelle pond en été des œufsrougeâtres.Onle trouve sur les côtes de la Méditerranée. A celte section appartiennent encore les Penœus sulculus et Orbiçiiiyanus, Ae Lalreille. ■ft Antennes supérieures ayant leurs divisions plus longues, presque égales, en forme de fils grêles et sélacés. Péné MonodOiV. Penœus Monoilon, Fabr., Eut. sysl. supp., p. 408. Long de cinq pouces; rostre à sept dents en dessus et cinq en dessous, terminé par une pointe trèsaiguê; une carène longitudinale sur le dernier segment de la queue; elle est divisée en deux parties par un sillon médian. On le trouve sur la cote de Coro- mandel. Les Penœus antennatiis et Mars de Risso, font partie de cette section. PENELLE. Pcnel/a. lOOL. Le genre ainsi nommé par Oken, répond aux Lernéopennesde Blainville. r. Ler- NÉE. PÉNÉLOPE. Pénélope, ois. Genre de l'ordre des Gal- linacés; caractères : bec médiocre, presque droit, plus large que haut à sa base, et courbé vers la pointe; front, région des yeux et souvent le menton dénués de plumes; narines placées de cba(|uecôté et vers le milieu du bec, ouvertes seulement à moitié et par devant; tarse grêle, plus court que le doigt intermédiaire, ou de sa longueur; trois doigts en avant, unis par des membranes : un en arrière, articulé presque au niveau des autres; les quatre premières rémiges étagées, les cinquième et sixième les plus longues. Ce qui a été dit, dans les généralités, relativement aux Pauxis, peut également être appliqué aux Pénélopes, et vu les ressources que ces derniers procurent à l'économie domestique, on ne peut (|ue former des voeux pour les voir bientôt, comme les Dindons, les Peintades, li'S Coqs et les Poules, s'habituer à nos climats tem- pérés, peupler nos basses-cours, en faire l'ornement et la lichesse. Vieillot a adopté, d'après Buffon, pour dénomination générique de ce groupe, le mol Tacod dérivé du mexicain Jacuhu ou Vaciihu, employé gé- néralement, dans le nouveau monde, pour désigner les Oiseaux qui composent ce petit groupe des Galli- nacés. Pénélope abcrri. Pénélope abiini, Goudot. Plu- mage d'un vert foncé, à reflets cuivreux; joues et gorge noires; de longues plumes acuminées, formant une huppe brune sur la nuque; rémiges et reclrices noires; bec brun; membrane de la gorge jaunâtre, poilue, ter- minée par une pendeloque rougeâlre; pieds jaunes. De la Colombie. Pénélope Caragdata. ^. Pénélope Parrakoda. Pénélope de Goudot. Pénélope Goudotii; Oitalida Goudolii; Less. Parties supérieures brunes, à reUels d'un vert foncé, les inférieures sont rousses; gorge grise; tête dépourvue de huppe; cirrhe et aréole des yeu.x bleues; bec brun; pieds rouges. Taille, dix-neuf pouces. Des montagnes de la Colombie. Pénélope GiiAN./'e«e/opec;(.sPentandrie Tétragynie; 3» Pentandrie Pen- lagynie; 6» Pentandrie Poligynie. PENTANÈME. Pentanema. bot. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Philomati- que, mai 1818, p. 74), qui l'a ainsi caractérisé : invo- lucre presque hémisphérique, de la grandeur des fleurs du disque, composé d'écaillés nombreuses, imbri(|uées, disposées sur plusieurs rangs : les extérieures étalées, foliacées, linéaires, hérissées de poils; les intermé- diaires appli(iuées, linéaires, coriaces, membraneuses, à une seule nervure, ciliées, surmontées d'un appen- dice siibulé; les intérieures appliquées, linéaires, sem- blables aux intermédiaires, mais privées d'appendice. Réceptacle convexe et nu. Calalhide radiée; les fleurons du centre nombreux, réguliers et hermaphrodites; ceux de la circonférence disposés sur un seul rang, femelles, à languette linéaire et tridentéc au sommet. Ovaires oblongs, hispidules, pourvus d'un gros bour- relet basilaire cartilagineux, surmontés d'une aigrette formée de cinq poils à peu près égaux. Ce genre a été placé par son auteur dans la tribu des Inulées, section des Prototypes, entre le Coliimcllca et VIphiona. Peivtanéjie D1VAR1QUÉE. Pentaiieiiia tlivaricata, H. Cass., loc. cit. Plante herbacée, hérissée sur presque toutes ses parties de poils extrêmement longs. Sa tige grêle et cylindrique se divise en branches divariquées; elle est garnie de feuilles sessiles, alternes, ovales, obtuses, très-entières et membraneuses. Les pédoncules sont opposés aux feuilles, solitaires, divergents, ter- minés chacun par une petite calathide de fleurs jaunes. Celle plante a été récoltée par Olivier et Bruguière, entre Bagdad et Alep. PENTAKOJIE. BOT. Ce genre, formé par Sessé dans une Flore du Mexique, doit être réuni au Zanlhoxxlwm. PENTANTHE. Pentanlhus. bot. Genre de la famille des Synanihérées, tribu des Nassauviées, institué par Hooker et Arnott, qui lui ont donné pour caractères : capitule à cinq fleurs homogames; involucre cylin- dracé, formé d'une rangée de cinq squammes ojjposées aux Heurs, oblongues, obtuses, calleuses à leur base, scarieuses à leurs bords; réceptacle nu, sans paillettes; corolles bilabiées; lèvre extérieure trifide, l'intérieure profondément bifide; anthères sans queue; akènes sans bec, glabres, avec un callus basilaire; aigrette pluri- sériale, sétacée, glabre. Ce genre ne contient encore qu'une seule espèce formant un arbuste très-ramcux, glabre, à feuilles alternes, longuement pétiolées, ex- slipulées, cordées, pres(|ue arrondies, à cinq ou sept lobes anguleux, et quelquefois dentées au sommet, gla- bres en dessus, réticulo-veinées et un peu pubescentes en dessous. Les fleurs sont axillaires et terminales, blanches, avec l'aigrette brunâtre; elles sont réunies en corymbes. Du Pérou. PEiNTAPÈRE. Pentopera. bot. Ce genre de la famille des Éricacées, a été formé par Klotsch, aux dépens du genre Eiica, pour une espèce découverte en Sicile par Gussone. Caractères : calice à cinq divisions égales; corolle hypogyne, ovale, à limbe à cinq divisions; dix étamines insérées sous le disque hypogyne; filaments libres; anthères distinctes et mutiques, dont les loges s'ouvrent par une fente latérale du sommet; ovaire à cinq loges multiovulées; style exserte; stigmate épais et obtus. Le fruit consiste en une capsule à cinq loges, 404 I> E N 1' E N à cinq valves porlanl au milieu une cloison à columelle placentifère, à angles opposés; semences ovales, réti- culées. Peutapèbe de Sicile. Penlapera Sicula, Kl.; Erica Sicula, Guss. C'est un petit arbrisseau, croissant spon- tanément sur les rives maritimes; ses feuilles sont ver- licillées par quatre, trés-élalées; les fleurs sont termi- nales, pédicellées, blancliàlres. pubérulenles, avec trois bractées qui entourent le calice et s'élèvent de la base. PEiNTAPÉTALE. Pentapetalus. bot. Formé ou com- posé de cinq pétales. PENTAPÈTE. Pentapeles. bot. Genre de la famille desByttnériacées, tribu des Dombéyacées, et delà Mo- nadelpbie Dodécandrie, L., offrant pour caractères essentiels : un calice à cinq divisions profondes, ovales, très-aijîuës, entouré d'un involucelle ù trois folioles rougeâtres, lancéolées, placées d'un seul côté et cadu- ques; une corolle campanulée, ouverte, à cinq pétales un peu arrondis, rétrécis en onglet à la base où ils sont soudés au tube des élamines; celles-ci, au nombre de quinze, fertiles dans l'espèce qui forme le type du genre, entre lesi|uelles sont placés, après cliaque série de trois filets antbérifères, cinq lîlels stériles, en la- nières et d'une belle couleur rouge; style simple, divisé au sommet en cinq stigmates; capsule entourée par le calice, ovale, un peu globuleuse et lonienteuse, à cinq valves et à cin(i loges, renfermant un grand nombre de graines nues. Ce genre, par ses caractères, ressemble au Dombeya. Il a été fondé par Linné sur une belle plante qui croît dans l'Inde orientale. De Candolle (Proiliom. Sysl. yeg-, i, p. 498) lui a réuni avec doute le Broiera ovata de Cavanilles, ou Spreiigelia modesta de Schul- tes, qui en diffèie essentiellement par le nombre de ses anthères, de ses styles. Kunlb, dans son Mémoire sur les Malvacées, se demande si le Biotera de Cavanilles ne serait pas plus voisin du genre Coiiimersoiiia. Pe?(TAPète a fi.edrs KuiGES. Peittupctes phœnicea, L., Lamk., lUustr. Gen., tab. 596, f. 1; Doinbexa phœ- nicea, Cavan., Dissert., o, tab. 45, f. 1; Flos impius, Rumpli, Herb. Jinboin., tab. 100, f. 1; Siamin, Rheede, Hoit. Malab., 10, tab. 1. Ses tiges sont droi- tes, herbacées, annuelles, couvertes de poils rares et courts, garnies de feuilles alternes, étroites, fort lon- gues, pétiolées, cordées et presque bastées à la base, munies de dcu.x stipules droites, lancéolées et caduques. Les Heurs sont d'un rouge ponceau, presque solitaires, portées sur des pédoncules plus courts que les pétioles. PENTAPIIILE. Peitiaphitiis. iNS. Genre de Coléop- tères mentionné par Latreille (Fam. nat., etc.), et voi- sin des Diapères. Ses caractères ne sont pas encore publiés. PLNTAPIIORUS. BOT. Le genre institué sous ce nom par D. Don, dans la famille des Synantbérées, a été considéré par le professeur De Candolle, comme une section de son genre Gochnuiia. V . ce mot. PENTAPHRAGME. Penlaphragma. bot. Genre de la famille des Goodéniacées, institué par Wallich, pour une plante qu'il a observée dans l'Inde, et à laquelle il a reconnu les caractères suivants : tube du calice ovale, soudé par sa base avec l'ovaire, libre supérieu- rement; on remarque cinq prolongements en forme de cloisons qui régnent autour de sa partie inférieure vers la base adhérente à l'ovaire; le limbe est demi-supère, divisé en cinq lobes égaux et obtus; corolle insérée sur le tube du calice, étalée en roue, ù tube très-court, à limbe partagé en cinq lobes oblongs, alternant avec les divisions du calice; cinq étamincs insérées sur les cloisons delà base du calice et opposées à ses divisions ; filaments courts; anthères linéaires; ovaire infère, à trois ou quatre loges renfermant plusieurs ovules atta- chés à un angle central; slyle court, épais; stigmate charnu, concave, à trois lobes; capsule oblongue, ;) quatre loges; semences nombreuses. Peîitapbracue a feuilles de Mttiomt.. Pentaphrng- ma Degoniœfolia, Wall.; Plifteiiina Berjoniwfolia, Roxb. C'est une plante herbacée, à tiges couchées, cou- vertes de poils réunis en faisceaux, à feuilles alternes, péliolées, semi-cordées, inéquilatères, aiguës, dente- lées et épineuses, à pédoncules axillaires, portant des épis de fleurs accompagnées de bractées cunéiformes et obtuses. Un autre genre Penlaphragma, placé par Zucca- rini dans la famille des Asclépiadées, a été réuni au genre Schiiberlia. V. ce mot. PEINTAPHYLLE. Pentaphyllus. bot. Composé de cinq feuilles ou folioles. PENTAPHYLLOIDES. BOT. Tournefort, d'après J. Bau- hin et Morison, avait formé sous ce nom un genre qui a été réuni par Linné aux Potentilles. Il se compose des espèces à feuilles digilées. y. Poteîvtille. PEiNTAPHYLLON. Pentapbytlum. Persoon (Enchi- riil., 2, p. 352) a substitué ce nom à celui de Lupi- naster, sous lequel Mœnch avait érigé en un genre particulier le Trifoliiim Lvpinaster, L., remarquable par ses folioles quinées. Seringe (in De Candolle Pro- drom. Sysl. veyet., 2, p. 203) ne le considère que comme une section du Trifolium. r. Trèfle. PENTAPHYLLUM. bot. Les anciens nommaient ainsi un genre de plantes remarquables par leurs cinq feuil- les digitées, auxquelles Touinefort a donné le nom de Quinquefolium, mot qui a la même signification. Elles se rapportent au genre Potentilla, de Linné, y. Potes- tille. Ledebour (Ad. Dorpat. SiippL, p. 5, 1823) s'est servi du mot de Penlapliyltiim au lieu ilePenlapliyt- lon, sous lequel Persoon désignait le genre Lupinas- ter de Mœnch, qui n'est lui-même qu'un démembre- ment inutile du Trifolium. PENTAPLATARTHRE. Penlaplatarthrus. ins. Co- léoptères pentamères; genre de la famille des Xylo- phages, tribu des Scolytites, institué par Westwood qui lui assigne pour caractères ; antennes insérées vers le bord antéiieur de la tête, entre la partie supérieure des yeux, un peu i)lus longues que la tête et le corse- let, composées de six articles, dont le premier cylin- diique, échancré postérieurement, le second court, presque le double plus large que le premier, plan et tronqué à l'extrémité, les troisième, quatrième et cin- quième de la longueur du premier, mais trois fois plus larges, le dernier un peu plus grand, avancé dans son bord externe ou postérieur, en un petit angle; palpes maxillaires longues, épaisses, cylindriques, avec leurs PENTAPÛDE BANDELETTE. P K iV Wâ qualre arlicles dV-gale grosseur : le premier et le troi- sième courts, les deuxième et dernier plus longs; cor- selet presque carré, plus large antérieurement et plus lîlroit que l'abdomen; élylres en carriî long. Iromiuèes postérieurement; pâlies courtes, Irèscomprimées; le premier article des tarses très-court, les trois suivants courts, égaux entre eux, le dernier aussi long que les quatre précédents réunis. PE!VTAPI,ATARTIIREPACSS0ÏDE.Pen<(jp/a/a/7ftrî(Spa«S- soùles, Westw. Son corps est d'un roux brunâtre; sa tête est petite, ponctuée; ses antennes sont d'un brun roussâtre, avec les premiers arlicles ponctués; son cor- selet est lisse; il a une corne avancée, obtuse, en forme de capucbon à sa partie antérieure, le disque central est profondément excavé, avec une grande élévation arrondie antérieurement, écbancrée postérieurement, cordée latéralement; élytres brillantes, ponctuées, avec des points disposés, vers la suture, en lignes obscures; pattes brunes. Taille, trois lignes et demie. Afrique. PENTAPODE. Pentapodus. pois. Sous genre d'Acan- tboptérygiens. de la famille des Sparoïdes, créé par Cuvier aux dépens des Dentés, pour ]es espèces à bou- clie moins fendue, à tète |)lus écailleuse, à corps moins élevé, à caudale écailleuse jusi|u'au bout. Pentapode BAPiDEiETTE. Peiitapodus vilta, Quoy et Gaym., Voy. de l'Uran., pi. 44, fïg. 4. Ce Poisson, qui a de la ressemblance avec le Hareng, a la tête grosse, les yeux larges et à pupille jaune, le museau arrondi, les mâcbnires égales, les dents fines et nombreuses, avec quatre crochets par devant; le préopercule strié en des- sus, vers le bord, sans être dentelé. Son corps est cou- vert d'écaillés très-finement ciliées sur les bords; il est brun-ardoisé en dessus, il devient argenté en dessous; une bande noire, qui part de la mâchoire supérieure, reprend derrière l'œil, se courbe un peu et s'étend en s'élargissant juscpi'à la nageoire caudale; vers celte région, elle traverse la ligne latérale. Taille, sept pou- ces. De la baie des Chiens-Marins. Aiistralasic. PENTAPOGON. BOT. Genre de la famille des Grami- nées et de la Triandrie Digynie, L., établi par R.Brown (Prodr. Flor. Nov.-HoHand., p. 173), qui lui a im- posé les caractères suivants : lépicène (glume de Rob. Brown) unIHore, à deux valves égales et muli(|ues; glume (périanihe, R. Br.) pédicellée, à deux valves, l'intérieure offrant au sommet cinq barbes, dont celle du milieu est différenle des autres et tordue; la valve extérieure mulique; deux stigmates sessiles et velus; fleurs disposées en panicule. Ce genre est, de l'aveu de son auteur lui-même, extrêmement voisin du Cala- megroslis, dont il ne se distingue que par les barbes de sa glume. Il a pour type une plante décrite et lîgu- rée par lahH\ariMère{Nov.-Holland., 1, p. 20, tab. 22) sous le nom d'^groslis qiiadn'fUIa. R. Brown lui a donné celui de Pentapogoii BiUaidieri. PENTAPTÈRE. Penlaptera. bot. Ce genre a été in- stitué par Roxbourg (Catal. Hort. cale, 34), dans la famille des Combrélacées, avec les caractères suivants : fleurs polygames; tube du calice ovale, à cinq ou sept côtes, soudé avec l'ovaire et rétréci au point do jonc- tion ; .son limbe est campanule, à cinq divisions; corolle nulle; dix élamines exertes, insérées à la base du limbe, S DICT. DES SCIENCES IVAT. enire ses découpures, et alternes avec elles; filaments filiformes; anthères biloculaires, subgloboso didymes, souvrant longiludinalcmenl; ovaire infère, à une loge renfermant deux ou trois ovules anatropes, pendants au sommet de la loge; slyle filiforme; stigmate aigu. Le fruit est un drupe coriace ou subligneux, ovale, prolongé par cinq ou sept ailes verticales; une semence inverse; embryon exalbumineux, orthotropc; cotylé- dons contournés en spirale autour de la radicule qui est supère. Pektaptère TOMEPiTErsE. Pentaptcia tonienlosa , Roxb. C'est un arbre élevé, dont les rameaux sont cylin- driques, garnis de grandes feuilles opposées, irrégu- lièrement péliolées, ovales, presque glabres en dessus, couverles d'une piibescence roussâtre en dessous, fai- blement crénelées sur les bords, arrondies à leur base, terminées au sommet par une petile pointe, nervurées, avec deux glandes épaisses, concaves, sessiles à la base de la nervure médiane. Les épis de fleurs nais- sent les uns solitaires à l'aisselle des feuilles supérieures, les autres forment une panicule terminale; ces fleurs sont peliles et verdâlres. De l'Inde. PENTAPTERIS. BOT. Haller {Slirp. Heir., 1. p. 454) a ainsi abrégé le nom de Pcnlapleiophylliim employé par Dillen pour désigner la plante qui forme le type du genre Myiiophxlhim de Vaillant et Linné. De Can- dolle (Prodr. Syst. reijel., 3, p. C8) a nomm.é Pentap- teris la première section de ce dernier genre, laquelle est caractérisée par ses Heurs le plus souvent monoïques, par ses anllières oblongiies.par ses feuilles opposées ou le plus souvent verlicillées. C'est dans cette section que sont placées les espèces européennes, c'est-à-dire les Myriophyllum spicatiim . pecliiialiini , a/terni flo- riiiH, verticitlutiim, ainsi que plusieurs autres espèces aquatiques de l'Amérique et de la Nouvelle-Hollande. PENTAPTEROPHYLLU.M. bot. (Dillen.) Synonyme de Myriophyllnm, L. y. ce mol. PENTARAPHIA. bot. Lindiey a proposé la formation de ce genre aux dépens de celui Gesneria, pour l'es- pèce nommée Gesneria ventricosa par Swarlz. Les caractères du genre nouveau n'ont point encore été publiés. PENTARRAPHIDE. Peniarraphis. bot. Genre delà famille des Graminées et de la Polygamie Monoecie, L., établi par Kiinth, qui l'a placé dans sa tribu des Chlo- ridées, et l'a caractérisé de la manière suivante : épil- lets Iriflores; la Heur inférieure hermaphrodite, ses- sile; la supérieure mâle, pédicellée; la troisième plus élevée, slérile , en forme de barbe; lépicène à deux valves : l'inférieure composée de cinq barbes presque soudées par leur base, la supérieure bidentée et aris- tée; glume à deux valves, l'inférieure, dans la fleur mâle, offre sept dents, dans la fleur hermaphrodite, seulement cinq; les dents extérieures et l'intermédiaire prolongées en barbes; trois élamines; deux styles sur- montés de stigmates en forme de pinceaux; caryopse libre, recouverte par la glume supérieure. PENTARRAPHIDESCAERE.Pe?î<01TÛ/}/l('sSC06/a,KunIh (Nov. Gen. et Sp. PI. œquin., 1, p. 178, lab. (JO). II croit près de Tula et de Queretaro, sur le plateau du Mexique. Cette Graminée a un chaume dressé, rameux, des feuilles linéaires, planes, des épis Icrminaiix et solitaires. PENTARRIIIN. Pentanhimtm. eot. Genre de la famille des Asclépiadées, établi par E. Meyer (|ui lui assijjne pour caractères : calice à cinq divisions; co- rolle à cinij lobes réHécliis; couronne slaminale penla- pbylle, à folioles tronquées en coin, eompIi(|uées par un prolongement qui figure la partie postérieure d'un rauffle; anthères terminées par un appendice membra- neux ; niasses polliniques ohlongocylindriques, pen- dantes, attachées par le sommet qui est obtus; stigmate déprimé, mulique; follicules solitaires par avortemenl, rentlés, hérissés d'épines crochues qui ne sont point susceptibles de blesser ; semences nombreuses, cheve- lues à l'ombilic. Ce genre ne présente encore qu'une seule espèce; elle consiste en un arbuste grimpant, glabre, à feuilles opposées, cordées, acuminées. Les Heurs sont pédonculées, réunies en ombelles axillaires, alternes le long de la tige. Du cap de Bonne-Espérance. PENT.iSACHME. eot. r. Pantasacbme. PENTASÉPALE. Penlasepalus. bot. Composé de cinq sépales. PENTASPERMUM. bot. (DeCandoIle.) F. Kethie. PENTASTÈRE. MOLL. Même chose que Pentamère, de Sowerby. /'. ce mol. PENTASTOME. acal. Espèce du genre Cyanée. ^. ce mot. PENTASTOME. Penlastoma. int. Genre de l'ordre des Trématodes, ayant pour caractères : corps cylin- drique ou aplati; bouche située en dessous, près de l'extrémité antérieure, accompagnée de chaque côté de deux pores disposés sur une ligne demi-circulaire, munis chacun d'un crochet rétractile. Il est assez diffi- cile de décider à quel ordre l'on doit précisément rap- porter les Vers nommés Pentaslomes par Rudolphi. Les deux naturalistes qui peuvent faire autorité à cet égard, sont partagés d'opinion, et les descriptions qu'ils ont données des viscères de l'espèce la mieux connue du genre, diffèrent en plusieurs points essentiels. Cuvier nomme ces Vers Prionodermes, nom emprunté de Ru- dolphi, qui l'avait employé (Entoz. Hist., t. ui,p.234) pour un genre de Vers d'un ordre indéterminé. Il a supprimé ce genre dans son Synopsis. Selon le pre- mier de ces auteurs, les Prionodermes ont le corps un peu déprimé et tranchant sur les côtés, où les rides transversales se marquent par de fortes et nombreuses crénelurcs. La tête est large et aplatie; la bouche per- cée en dessous, et à chacun de ses côtés sont deux fentes longitudinales, d'où sortent de petits crochets. L'intestin est droit; les vaisseaux génitaux longs et entortillés. Les uns et les autres ont leur issue à l'ex- trémité postérieure. Près de la bouche sont, comme dans les Écliinorhynques, deux cœcums; ils ont deux filets nerveux libres et très-distincts, et un nœud céré- bral près de l'œsophage. Cuvier range ses Prionoder- mes à la lin de ses Intestinaux cavitaires, qui cor- respondent aux Némaloides. Rudolphi rapporte aux Trématodes ses Pentastomes, genre nouveau établi dans le Synopsis, mais dont les espèces formaient la première section du genre Polyslome dans l'Histoire des Entozoaires. La description des parties externes de ces Vers ne diffère point essentiellement de celle qu'en a donnée Cuvier. Il en est de même de celle des vais- seaux génitaux. Toutefois Rudolphi doute qu'ils se ter- minent à l'arrière du corps par une ouverture exté- rieure. Les filaments considérés par Cuvier comme des nerfs, paraissent de nature différente à Rudolphi, qui ne leur assigne cependant aucun usage. Il s'étonne qu'un Enlozoaire aussi peu volumineux que le Penla- stome lœnioide (espèce sur laquelle les disseclions ont été faites), ait des nerfs plus apparents que le Strongle géant. Oji sait du reste qu'il a nié longtemps l'existence des nerfs dans les Vers intestinaux, et que, forcé par l'évidence, il ne les admet qu'avec une sorte de res- tiiclion. Rudolphi attribue aux Pentastomes des vais- seaux nutritifs ramifiés, comme ceux des autres Tré- matodes, et non un canal droit, se terminant à l'anus; il admet également que ces animaux ont les deux sexes réunis sur le même individu, mais sans indiquer la forme ni la position des organes mâles. Les viscères internes des Pentastomes sont libres dans la cavité du corps, et pourraient se distinguer par ce caractère des aulres Trémalodes, qui ont les parties plus ou moins embarrassées dans une sorte de parenchyme; mais Ru- dolphi cite l'exemple de l'Amphistome cornu, qui pré- sente sous ce rapport une disposition analogue à celle des Pentastomes. Aux cinq espèces de Pentastomes, connues jusqu'à ce jour : le Pentasloiiia tœnioiiles, qui se trouve dans les sinus frontaux du Chien, du Loup, du Cheval et du Mulet; le Pentastoma (lenliciilaliim, qui se trouve à la surface du foie de la Chèvre; le Pentastoma margi- naluiii, qui vit dans les poumons du Cochon d'Inde; le Pentastoma serralum, dans les poumons du Lièvre timide; et le Pentastoma pioboscideum, qui habile les poumons du Crotale de la Guiane et du Caïman à lunettes, le docteur Moriz Dicsing vient d'ajouter les suivantes : Pentastoma suhtriquetnim, owycepha- lum, siibcytindricum, monoliforme, megastomum, gracile et farcocercum, qu'il a observées dans les vis- cères d'un assez grand nombre d'animaux mammifères, Amphibies, Oiseaux, Poissons, etc., dont il donne d'in- téressantes figures, ainsi que des espèces publiées pré- cédemment. Le travail monographique du docteur Diesing est inséré dans les Annalen des iriener Mu- séums des Natiirgescliichte, 1855, p. 3. PENTASTYLE. Pentastylus. bot. On qualifie ainsi l'ovaire quand il est surmonté de cinq styles. PENTATAXIS.BOT. Ce genre de la famille des Synan- thérées, tribu des Sénécionides, a été établi par le doc- teur Don, pour une nouvelle espèce rapportée du cap de Bonne-Espérance, et qui ne pouvait faire partie des genres Cassinia ou Ozothamntis, à cause de son ré- ceptacle alvéolé. De Candolle n'a point adopté ce genre et a établi l'identité de son unique espèce, Pen- tataxis miciantlia, ayec Vtlelichrysnm zejlieri. En conséquence, le genre de Don a été réuni au genre Hélichrise. PENTATOME. Pentatoma. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéroptères, famille des Géo- corises, tribu des Longilabres, établi par Olivier aux dépens du grand genre Cimex de Linné. Caractères : K N 407 antennes filiformes, composées de cinq articles; gaine (lu suçoir de quatre articles ; lahre Ions, subulé et strié transversalement en dessus; deux ocelles; corps court, ovale ou arrondi ; écusson ne recouvrant pas tout l'ab- domen. Fabricius, dans son Entomologie systématique, avait conservé à ce genre le nom de Cimcx, dans ses autres ouvrages, il en a dispersé les espèces dans ses genres Edessa, Halys, OElia et cydiais. Olivier, en établissant le genre Penlalome, y avait fait entreries espèces (|ue Lamarck en a séparées le premier sous le nom générique de Scutellères. Les Penlatomes se distinguent facilement des Scu- tellères, parce que, dans ces dernières, l'écusson re- couvre tout l'abdomen. Les Tcssératomes ont quatre articles aux antennes; les Phlœa se distinguent par leurs antennes de trois articles; les Lygées, Corées, etc., sont bien distinguées des Penlatomes, parce que leurs antennes n'ont aussi que quatre articles, et qu'elles sont plus grosses au bout. Le corps des Penlatomes est assez déprimé en dessus. Leur tête est petite et reçue postérieurement dans une échancrure placée au bord antérieur du corselet. Les yeux sont saillants et glo- buleux; on voit, sur la partie postérieure de la tête, deux petits yeux lisses. Les antennes sont plus courtes que le corps, insérées de chaque côté au-devant des yeux. Le labre prend naissance à l'extrémité antérieure du chaperon, et recouvre la base du suçoir; celui-ci est formé de quatre soies : les deux inférieures se réunissent eu une seule, un peu au delà de leur ori- gine. Ce suçoir est renfermé dans une gaine nommée bec, divisée en quatre articles distincts; les premiers de ces articles sont logés en grande partie dans une coulisse longitudinale du dessous de la tète. Le corselet est beaucoup plus large que long, rétréci en devant, dilaté en arrière. L'écusson est très-grand, triangu- laire. L'abdomen est composé de six segments, outre l'anus ; ces segments ont, de cliaciue côté, un stigmate un peu rebordé. Celui de l'anus est i)lus petit. L'anus des femelles est sillonné longiliidinalcment dans son milieu ; celui des mâles est entier et sans sillon longi- tudinal. Les jambes sont dépourvues d'épines termi- nales. Les tarses sont courts, presque cylindriques, de trois articles, dont le deuxième est plus court que les autres. Le dernier est terminé par deux crochets re- courbés, ayant une pelotte bilobée dans leur entre- deux. Les larves des Penlatomes ne dilîèrent de l'insecte parfait que parce qu'elles n'ont ni ailes ni élytres. Les nymphes ont des fourreaux dans lesquels sont renfer- mées ces parties. Les changements d'état de ces insec- tes sont accompagnés d'une mue générale. Sous leurs différents états, les Penlatomes se nourrissent de la sève des végétaux qu'elles pompent avec leur suçoir. Quelques espèces attaquent les insectes et même les espèces de leur propre genre, pour en sucer les parties molles. Presque toutes exhalent une odeur extrême- ment désagréable, très -pénétrante, et qui se commu- nique aux objets que l'insecte a touchés. Les œufs des Penlatomes sont déposés sur les feuilles ou sur les tiges des végétaux; ils sont placés par plaques très-régulières, réunis et agglomérés au moyen d'une liqueur visqueuse, très tenace. Ces œufs ont souvent des couleurs très- agréables. Les espèces de ce genre, généralement con- nues sous le nom vulgaire de Punaises de bois, sont très-nombreuses. On en trouve dans toutes les parties du monde et sous les climats les plus opposés pour la température. f Jambes simples. PEniATOME RCFiPÈDE. Petitatonia rvfipes , Latr.; Cimes nifipes, L.. Falir., Wolf, Icon. Cimic, fasc. 1, lab. I, fig. 9. Son corps est ovale, d'un brun foncé et très-ponctué en dessus; l'extrémité postérieure de l'é- cusson, le dessous du corps et les pâlies sont rougeà- tres; les angles du corselet forment des ailerons arrondis en devant et unis par derrière. Taille, sept lignes. Europe. PENTAT0.11E DES POTAGERS. /"entaZowao/cracea, Latr.; Ciinejs oleraceus, L., Fabr.. Stoll, Punaises, pi. 5, fig. 3-2 et 5.5; Wolf, toc. cit., fasc. 1, tah. 2, fig. 16; la Punaise verte, à raies et taches rouges ou blanches, Geoff.,Ins. Paris. Son corps est d'un vert bleuâtre lui- sant, avec une ligne sur le corselet; il y a une taclic sur l'écusson et une autre sur chaque élylre .- elles sont blanches ou rouges. Taille, trois lignes. Europe. •j-f Jambes épineuses. Pentatobie Morio. Pentatoma Morio, Latr.; Cimex Moiio, L.; Cydnus Morio, Fabr., Sloll, Peut., pi. 32, fig. 223; Wolf, ib., fasc. 2, p. G7, tab. 7, fig. 64. Son corps est noir, avec les tarses d'un rouge brun et les ailes blanches. Taille, quatre lignes. Europe. Les espèces propres aux parties chaudes de l'Afrique, de l'.imérique et des Indes orientales atteignent sou- vent la taille de six à huit lignes. Elles sont aussi ornées de couleurs très-vives. PEKTATROPIDE. Penlatropis. bot. Genre de la fa- mille des Asclépiadées, institué parRob. Brown, pour une plante rapportée de l'Abyssinie par Sait, et dont il trace les caractères de la manière suivante: calice divisé en cin([ parties; corolle en roue, ù cinq divisions; co- rolle slaminale pentaphylle, dont les folioles sont oppo- sées aux anthères et soudées transversalement au tube staminifère, mais s'en écartant ensuite et se terminant en pointe très -atténuée; anthères terminées par un appendice membraneux; masses polliniques ventrues, pendantes, attachées en dessous du sommet; stigmate mutique. Le fruit consiste en follicules lisses, presque trigoues, plus aplatis sur une face; ils renferment plu- sieurs semences chevelues à l'ombilic. Pentatropide cynancboïde. Pentatiopis cynan- choides, R. Br. C'est un arbuste volubile, à feuilles opposées, \m peu épaisses et planes. Les fleurs sont réunies en ombelles interpétiolaires. Il est vraisem- blable que l'on devra rapporter à ce genre VAsclepias microphylla, de Roxbourg, et plusieurs autres plantes de l'Inde, dont la détermination est encore douteuse. PENTAUROS. ÉCBiN. Genre formé par Link aux dé- pens des Astéries, mais qui n'a pas été adopté par les naluralistes. V. Astérie. PENTUÉE. Penthea. bot. Genre de la famille des Orchidées, établi par le professeur Lindley qui le carac- térise de la manière suivante : périgone ringent; fo- lioles extérieures membraneuses, libres, l'intermédiaire 408 I' E N sans éperon et souvent de forme différenle; les inté- rieures diversiformes; anilière adnée des deux côtés, le plus souvent charnue; labelie linéaire, simple et lihre, beaucoup plus étroit que les folioles intérieures du périgone, le plus souvent séparé du synoslème par un clinandre trilobé; anibére terminale, à loges paral- lèles, prolongées à la base et souvent divergentes; divi- sions du clinandre affaissées; masses polliniques ac- compagnées de deux glandules nues. Penthée a feuilles minces. Penlhea teniiifolia, Lindl. Feuilles engainantes, fort étroites, les radicales un peu plus larges et planes; Heurs géminées. Du cap de Bonne-Espérance. PENTHÉE. Penlhea. iNS. Coléoptères tétramércs; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiai- res, établi par Dejean avec les caractères suivants : antennes moins longues que le corps, ayant leur pre- mier article en massue, les suivants courts, un peu arrondis, allant en décroissant de longueur; mandi- bules fortes, très-épaisses; palpes fort courtes, ayant leur dernier article ovoïde, peu pointu à son extrémité; lète grosse : face antérieure courte, avec le front tiès- convexe; corselet plus large que long, inégal en dessus, tubercule sur les côtés; corps très -épais, convexe en dessus; écusson court et large, arrondi postérieure- ment en demi-cercle; élytres convexes, couvrantùpeine l'extrémité abdominale, avec leurs angles buméiaux très-saillants, et leur -extrémité arrondie et mulique; pattes robustes, excessivement courtes, avec les cuis- ses très-épaisses et les jambes un peu cambrées. Penthée VERHicuLAiRE. Penlhea vennicularis, Dej.; Lamia vermicularis, Don. Elle est noire; la base des articles des anlennes est blanche; face antérieure mou- chetée de blanc, avec une ligne médiane enfoncée de même couleur; quelques poils blancs sur le corselet qui est rugueux; une ligne blanche sur l'écusson; ély- tres noires, poinlillées de blanc, avec deux lignes lon- gitudinales élevées; dessous du corps noir, couvert de duvet blanchâtre. Taille, un pouce environ. De la Nou- velle-Hollande. PENTHÉTiilE. Penlhelria. iNS. Diptères; genre de la famille des Tipulaires, tribu des Mycétophilites, institué par Meigen qui l'a différencié des autres genres de la même tribu par les caractères suivants : fêle ar- rondie; front très-étroit chez les mâles ; anlennes com- posées de onze articles perfoliés; ailes grandes, dé- pourvues de cellule discoïdale, et ayant une seule cellule marginale chez les mâles, et deux chez les fe- melles. Penthétrie soteuse. Penlhelria holosericea, Meig. Elle est entièrement d'un noir mat, avec les ailes enfu- mées. Taille, trois lignes. Europe. PEIVTHICODE. Penlh/coiles. ins. Hémiptères; genre de la famille des Fulgoriens, de la section des Homop- tères, établi par Blanchard qui lui assigne pour carac- tères : lète dépourvue d'appendice tubulé; deuxième article des antennes ovalaire, allongé; Iront plus long que large, mais presi|ue carré, ayant un rebord aplati, un peu avancé; élytres réticulées; mésothorax trian- gulaire; pattes longues, surtout les postérieures. Ce genre avait été produit par Burmann, sous le nom d'yi/ihana; mais il a fallu lui substituer une autre dé- nomination, parce que celle A'Aphana était déjà ap- pliquée à un genre de la section des Hétérnptères. Pentnicode FARiriEBX. Penthicotles fatinosus, Bl.; Lystia farinosa, Fabr. Son corps est d'un brun assez obscur; sa tèle est un peu plus claire, sans taches; les élytres ont leur extrémité jaune; les ailes sont rouges ù leur base, avec de petits points blancs, transparents; l'abdomen est rouge, et les pattes sont brunes. Taille, deux pouces. De l'Inde. PENTHIMIE. Penlhimia. IKS. Hémiptères; genre dé la famille des Cicadaires, division des Teltégonites, établi par Germar qui lui reconnaît pour caractères : antennes insérées dans une cavité, sous le bord un peu proéminent delà tête, composées de trois articles : les deux premiers fort petits, le troisième très-court, muni d'une soie très-courte; bec fort court, biarticulé, at- teignant au plus la base des hanches antérieures; tête courte et transversale; yeux grands, peu saillants, places sur les côtés de la tête, contre le corselet; deux ocelles apparents, écartés l'un de l'autre, posés sur le milieu de la partie supérieure de la tête; corps elliptique, un peu bombé; corselet point dilaté latéralement, trans- versal, de forme trapézoïdale; écusson triangulaire, avec la base curviligne; élytres recouvrant des ailes, et s'élargissant presque jusqu'à leur extrémité, rabat- lues et croisées l'une sur l'autre dans cette partie; abdomen composé de cinq segments, outre l'anus; pla- que anale refendue dans toute sa longueur; pattes an- térieures et intermédiaires de longueur'moyenne, leurs jambes munies de quelques fines épines; cuisses posté- rieures fort longues, avec les jambes également lon- gues, mais arquées; dernier article des tarses muni de deux crochets. Penthimie atre. Penlhimia atra, Germ.; Cercopis alla, Fabr. Celte espèce est entièrement noire et lui- sante, avec les ailes blanches. Taille, trois lignes. On la trouve au midi de l'Europe. Le Cercopis sanguinicollis de Fabricius fait aussi partie de ce genre. PENTHINE. Penlhina. ins. Lépidoptères; genre de la section des Noclurnes, famille des Pyraliens, instilué par Duponchelle, avec les caractères suivants : tête petite; COI ps épais, assez court; palpes médiocres, dont le deuxième ailicle est très-large, le dernier fort petit, et les ailes antérieures beaucoup plus larges que les postérieures; leur côle est très-arquée. Les Chenilles vivent entre les feuilles, réunies en paquet. Penthine cYrtosBANE. Penlhina cynoshuna, Dup.; Tortrix aqiiana, Hubn., Fabr., Entom. Syst., t. m, p. 28.3. Les ailes supérieures sont blanchâtres, variées de gris-bleuâtre, avec trois taches brunes : la première à la base, chargée de points d'un brini plus foncé, la deuxième médiane, ayant de petites lignes noires, cer- nées de blanc, la troisième terminale, traversée par une ligne blanche. Les ailes poslérieures sont d'un gris blanchâtre. Envergure, neuf lignes. Europe. PENTllIQUE. Penthicns. ins. Coléoptères héléromè- res ; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Téné- brionites, établi parFaldsteinqui lui donne pour carac- tères : antennes de onze articles, dont le premier renflé, le deuxième très-court, le troisième très-allongé, les qiialie suivanls cylindrUiiies e( grêles, les antres plus élargis et comprimés, le dernier court et pointu; palpes maxillaires assez longues et de quatre articles; les la- biales assez courtes, épaisses, de trois articles, dont le dernier ovalaire et pointu; labre court, arrondi sur les côtés, échancréen avant; lèvre léf;ùrement échancréc, un peu ciliée en avant; mandibules fortes, arquées, écbancrées en dedans; mâchoires bilobées, cornées, aiguës, dentelées et ciliées; chaperon large, échancré ; corps allongé; tète grande; yeux petits; corselet grand, convexe, tronqué à la base, arrondi sur les côtés, échancré eu avant; écusson transversal, arrondi en arriére ; élytres un peu plus étroites que le corselet et cylindriques; pattes moyennes, un peu comprimées; tarses forts. Pentbiqbe tendre. Penthicus pinguis, Fald. 11 est noir, ses élytres sont striées et ponctuées. Taille, cinq lignes. De Turcomania. PENTUORE. Penlhorum. bot. Genre de la famille des Crassulacées et de la Décandrie Pentagynie, L., offrant pour caractères essentiels : un calice à cinq ou <|uelquefoisà dix divisions; une corolle à cinq pétales linéaires fort petits, alternes avec les divisions calici- nales, quelquefois nuls; dix étamines dont les filets sont du double plus longs que le calice; anthères ar- rondies; cinq ovaires supérieurs surmontés d'autant de stigmates obtus et presque sessiles; fruit à cinq car- pelles disposés en étoile, et réunis par la base où ils s'ouvrent transversalement et offrent chacun intérieu- rement une loge qui renferme un grand nombre de petites graines un peu comprimées. Ce genre est voisin du Seditm dont il diffère par l'absence des glandes écailleuses hypogynes, et par le mode de déhiscence de ses carpelles. Pentboresédoïde. Penthorum sedoides, L., Lamk., lllustr., tab. 390. Ses tiges sont herl)acées, diffuses ou redressées, anguleuses, hautes d'environ trois décimè- tres, garnies de feuilles herbacées, non charnues, alter- nes, pétiolées, oblongues, lancéolées et denticulées sur leurs bords. Les Heurs forment des grappes aux extré- mités des rameaux. Cette plante est originaire des lieux humides de la Virginie. PENTLAKDIE. Pentlandia. bot. Genre de la fa- mille des Amaryllidées, institué par Uerbert pour une plante apportée du Pérou. Caractères : périanthe pen- ché : son tube est cylindrique, reuHé, légèrement courbé; son limbe est court, divisé en six lobes régu- liers, aigus et un peu réfléchis ou étalés; filaments dressés, presque égaux, filiformes, insérés au milieu de la partie renflée du tube; style droit, mince; stig- mate épais; anthères versatiles, attachées par le milieu. Les espèces de ce genre que l'on porte à trois, mais que plus rationnellement on ne devrait considérer que comme variétés d'un seul type, sont des plantes du sud de l'Amérique. Pertlardie rodge. Pentlandia miniata, Herb. Son bulbe est arrondi, d'un pouce et demi de diamètre, portant une hampe de dix pouces environ de hauteur, couronnée par une ombelle de quatre à six fleurs ; une seule feuille accompagne celle hampe, elle est un peu moins baule. élroite etacuminée; les fleurs sont d'un rouge de bri(|ue. et la spallie qui les renferme avant l'inflorescence est d'un fauve brunâtre. PENTREMITE. Pentremiles. échiu. Genre de la fa- mille des Stellérides, section des Crinoïdes. institué par Say qui lui assigne pour caractères: corps subpenta- gone, porté sur une très-courte tige surmontée decin<[ pièces distinctes, au-dessus desquelles s'élèvent cinq rayons de forme pyramidale; entre les plaques de ces rayons se trouvent cinq aires ambulacraires très-larges à la face supérieure du corps, an sommet duquel on remarque cinq gros trous alternant avec ces aires. Say décrit trois espèces de Pentrentites, qu'il nomme //o- realis, pyrifoimis et globosus; Goldfuss et Sowerby leur en ont adjoint trois autres qui ont reçu les noms de Pentremiles oralis, et Pentiemites Derbiensis et Pentremiles ellipticus. PENTSTEMON. bot. Genre de la famille des Bigno- niacées, créé par Willdenow aux dépens du genre Chelone , dont il est par consé(|uent un démembre- ment. Ce genre n'a obtenu qu'avec beaucoup de difH- cultés la sanction de la majorité des botanistes; la répugnance que l'on a apportée dans son admission provenait de ce que les caractères paraissaient trop peu saillants; et, en effet, il n'y a presque d'autre dif- férence entre les Pentstemons et les Chélones que la présence d'un cinquième filet d'étamine stérile, carac- tère qu'exprime parfaitement la dénomination nou- velle. WiUdenow a décrit (|uatre espèces de Pentste- mons; plus lard Uumboldt et Bonpland sont venus en ajouter quatre autres; et enfin le nombre en a été porté successivement jusqu'à la quarantaine par rs'utlall, Pursh, Alton, Torre, Lambert et surtout Douglas, à qui la botanique est particulièrement redevable d'une exploration soignée du nord de l'Amérique. Cette masse d'espèces a fait passer sur quelques motifs d'opposition à la confirmation du genre proposé, qui bientôt finira probablement par être généralement adopté, sous les modifications suivantes : calice à cinq divisions pro- fondes ; corolle renflée ou ventrue, à deux lèvres; qua- tre filets inégaux et surmontés d'anthères à deux lobes; le rudiment d'un cinquième filet stérile, barbu à sa partie supérieure; un ovaire supérieur; un style sim- ple ; une capsule à deux loges polyspermes, s'ouvranl en deux valves. A l'exception de cinq espèces rappor- tées du Mexique, toutes les auties appartiennent à rAméri(|ue boréale. Ce sont en général des plantes her- bacées et vivaces, dont la majeure partie est suscejitible d'être cultivée en plein air, et de n'y pas trop redouter la rigueur des hivers. Pewtstebon duveteux. Pentstemon pruinosum. Sa tige s'élève à la hauteur d'un peu plus d'un pied, et toute sa surface paraît recouverte d'une sorte de duvet d'un blanc bleuâtre, assez semblable à de la neige. Les feuilles radicales sont pétiolées, d'un vert bleuâtre, pubescentes, presque entières, ovales, pointues, mar- quées de trois fortes nervures; celles qui garnissent la tige sont presque sessiles, d'un vert assez pur, avec les bords largement dentés. Les fleurs sont réunies en ver- ticilles, au nombre de sept ou huit, garnies de deux bractées lancéolées, entières et velues. Le calice a cinq divisions aiguës et velues. La corolle a le tube très-peu 41U P E N renflé et le limbe profondémenl divisé en deux et trois lolies arrondis, formant deux lèvres; sa couleur est le Jjleu vioUUre pâle à l'extérieur, le bleu pur à l'inlé- rieur, avec la ijorge purpurine. De la Colombie. PErtTSTEJio!^ A FEUILLES ÉTROITES. Petitstetiion on- gustifulhiin, UnAX., Bot. regisl.. 1122; Clielone an- gustifoUum, Humb., Bonpl. et Kunlh, Nov. Gen. et Spec, pi. 2, ôG5, tab. 17.5; Clielone campanulala, Spreng., Syst. I^eg., 2, 813. Sa tige herbacée s'élève à trois ou quatre pieds; ses feuilles sont opposées, linéai- res, sessiles, presque amplexicaules, glabres, dentées ou plulôl découpées sur les bords, longues de deux pouces et larges de trois lignes. Les fleurs, formant une grappe lâche, simple et terminale, sont portées sur des pédon- cules axlllaires, opposés, garnis vers le milieu d'une bractée hérissée. La corolle est purpurine -violette, longue d'un pouce, offrant un muffle à deux lèvres : la supérieure plus courte, bifide; l'inférieure à trois lobes ; toutes deux pubesceules en dehors. Du Mexique. PENTSTEMOiv A PLEDRS RAUAssÉES. Pentstemon con- fertum, Dougl. Sa tige est droite, simple, ascendante, cylindrique, d'un vert brillant, élevée d'environ deux pieds. Les feuilles radicales sont entières, lancéolées, se terminant insensiblement à la base en un pétiole allongé; celles de la lige sont presque amplexicaules, et celles que l'on peut considérer comme bractées sont concaves, pointues et fortement dentées. Les Heurs, disposées en verticilles serrés , sont nombreuses et presque sessiles. Le calice est divisé en cin(| parties aiguës, mucronées et frangées. La corolle est assez petite, tubuleuse, un peu renflée, d'un blanc jaunâtre et glabre à l'extérieur : la lèvre supérieure a ses deux lobes très -rapprochés: ils sont plus distants dans la lèvre inférieure, où l'intermédiaire est oblong, et garnis de poils brunâtres. Les anthères sont glabres, à lobes divariqués. De la Colombie. Pentstemon glanduleux. Pentstemon glandulo- siiiii, Dougl. Toute la plante, à l'exception de la cap- sule, est parsemée de poils très-courts, mous et glan- duleux. La tige est droite, cylindrique, haute de deux pieds ou un peu plus. Les feuilles radicales sont ovales, largement dentées et munies d'un court pétiole; celles de la tige sont ovales-cordiformes, aigués et amplexi- caules. Les fleurs sont terminales et axillaires, dispo- sées en panicule rameuse. La corolle est grande, ren- flée, ventrue, d'un rose lilas, marquée intérieurement de stries purpurines: la gorge est blanchâtre extérieu- rement et un peu comprimée. Pentstemon guèle. Pentstemon gracilis, Nuttal; Pentstemon glaiicus, Grah. Sa tige est herbacée, gla- bre et cylindrique; les feuilles radicales sont lancéo- lées, atténuées en pétiole, pointues au sommet et lon- guement dentelées sur les bords : celles de la tige sont sessiles, linéaires-oblongues et dentées. Les pédoncules sont allongés, opposés et grêles ; ils portent chacun deux ou trois fleurs; le calice a cinq divisions lancéo- lées, aiguës et pubescentes; la corolle est d'un bleu violet, renflée, avec la lèvre supérieure bifide et plus courte que l'inférieure, qui a trois lobes allongés et peu profondément découpés. Du Canada. Pentstemon ue Richardson. Pentstemon Richard- soiiii, Lindl. Sa tige est herbacée, droite, d'un pied et demi environ, un peu rameuse, cylindrique et pubes- cente. Les feuilles sont ovales, pointues, pinnatifides, d'un vert foncé et brièvement pubescentes en dessus, entièrement glabres et plus pâles en dessous, longues de deux pouces et demi. Les fleurs sont axillaires, por- tées sur des pédoncules glanduleux, et réunies en une panicule lâche. Le calice est pentaphylle, à découpures oblongues- lancéolées, un peu pubescentes. La corolle est d'un pourpre vif, ventrue, rétrécie ou étranglée vers le tube ; la lèvre supérieure a ses deux lobes droits et glabres : les trois de l'inférieure sont réfléchis et légèrement velus. De la Californie. Pentstemon de Scouler. Pentstemon Scouleri. Sa tige est sous-ligneuse, haute de deux pieds et se cou- ronnant de rameaux cylindriques. Les feuilles sont linéaires -lancéolées, ovales, aiguës et finement den- tées : celles qui sont le plus rapprochées des fleurs sont oblongues, très-entières et obtuses. La corolle, qui a près de deux pouces de longueur, est pubescente, d'un rouge violet, beaucoup plus foncé vers le tube; la gorge est renflée ; le limbe a la lèvre supérieure bilo- bée, arrondie, les trois lobes de la lèvre inférieure sont oblongs et étalés. Les anthères sont blanchâtres et laineuses. De la Colombie. Pentstemon triphylle. Pentstemon tiiphyllum , Dougl. Sa tige est herbacée, cylindricpie, rameuse, s'é- levanl à la hauteur de quinze à dix-huit pouces. Les feuilles, verticillées trois ou quatre, ont leurs bords obtusément découpés : les inférieures sont oblongues, les supérieures linéaires -lancéolées, et les floréales entières. Les fleurs, portées deux ou trois sur un pé- doncule, forment une panicule grêle et lâche. Les divi- sions du calice sont ovales, aiguës. La corolle est un peu renflée, d'un rouge de rose pâle à l'exlérieur, d'un bleuâtre violet â l'intérieur; les deux divisions de la lèvre supérieure sont obtuses, arrondies, les autres sont oblongues, égales. Les étamines ont leurs filets dilatés à leur base, avec les anthères blanches et gla- bres. De la Colombie. PENTZIE. Pentzia. bot. Thunberg (Proilr. Plant. Capens., p. 143) a établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Synantliérées, et à la Syn- génésie égale, L., quoique les auteurs systématiques l'aient rapporté, d'après la description impaifaite don- née par Thunberg, à la Syngénésie superflue. Il est fondé sur une plante que Linné plaçait dans le genre Gnaphalium, l'Héritier dans le Tanacetum , et dont Persoon a fait une section des Balsamita. En adoptant le genre Pentzia, Cassini indique également ses rap- ports avec le Tanacetum et le Balsamita, et le range auprès d'eux, dans le groupe des Tanacétées de la section des Anthémidées-Chrysanthémées. Voici les ca- ractères qu'il lui attribue : involucre presque turbiné, formé d'écaillés irrégulièrement imbriquées, appli- quées, oblongues, presque coriaces, scarieuses sur les bords, munies au sommet d'un appendice étalé, arrondi et scarieux. Réceptacle plan, chargé de quelques poils épars. Calathide sans rayons, composée de fleurons nombreux, réguliers, égaux et hermaphrodites; ovaires oblongs, glabres, munis d'un bourrelet basilaire. sur- 1' É 1' 1> É P ^11 montés d'une aigielle Ir^s-liaiile en forme li'éliii cy- lindrique, membraneuse, coriace, irrégulièrement dé- coupée au sommet. Peivtzie FLABEiLiFORME. Petilzio flabellifoinu's . Willden., Spec. Plant., p. 1808; Pentzia crettala, ïhuni)., loc. cit.; Gnaphalium dentatum, L.; Tana- cetitm flabellifoivie , l'Hérit., Sert. Angl., p. 21; l.amk., lllust., tal). 696, fig. 2. C'est un arbuste élé- gant, reniar(|uable par ses feuilles alternes, pétiolées, ù limbe triangulaire muni de sept nervures disposées en éventail, tronqué et découpé au sommet en sept dents arrondies. Les calalbides sont jaunes, nombreu- ses, et forment à l'extrémité de chaque rameau un petit corymhe régulier. Celte plante croît au cap de lionne-Espérance. PËOA. OIS. Espèce du genre Pénélope. F. ce mot. PEOCÈRE. ins. V. Poeocère. PÉONE ET PIONE. bot. De Pœonia. Synonymes vul- gaires de Pivoine. F. ce mot. PÉPAIOS. BOT. /'. Papayer. PEPERID1.4. BOT. Le genre institué sous ce nom, par Reichenbaeh, dans la famille des Cliloranlliacées, ne diffère pas du genre Chloianlhus de Swarlz. PEPERIDIUM. BOT. Liudley a proposé sous ce nom la formation d'un genre nouveau dans la famille des Scytaminées, aux dépens du genre Alpinia, pour l'es- pèce Alpinia tubulata, qu'il a décrite dans le Bot. retjist., vol. 9, 777. PÉPÉRIKE. jiipi. Nom donné à des roches d'origine volcanique, composées de petits grains semblables à des grains de Poivre. C'est ù ces roches que se rappor- tent les Tufas et Tufaïtes de beaucoup de géologues. Ce sont des roches à texture grenue, ou des sortes de brèches composées de fragments de roches basaltiques ou leucostiniques, cimentés par une pâte tufeuse. Elles renferment des cristaux de Pyroxène, et accidentelle- ment du Mica, du Fer magnétique, de la Hatlyne, de l'Amphigène, etc. Elles forment souvent des couches épaisses et d'une grande étendue, et appartiennent aux terrains volcaniiÉES./'epe/ow«î'are/îea;a, Kunth, toc. cit., lab. 16. Sa tige est dressée, simple; les feuilles sont glabres, sessiles, lancéolées, acumi- nées, à trois nervures peu marquées, réfléchies, char- nues ; les inférieures au nombre de quatre par verti- cille, les supérieures opposées ou alternes; le spadice est terminal, solitaire. Celte espèce croît sur le bord des fontaines et sur les rives du fleuve des Amazones. Pépéromie a feuilles de talin. Peperomia talini- folia, Kunth, toc. cit., lab. 8. Sa tige est dressée, rameuse, garnie de feuilles oblongues, obtuses, un peu cunéiformes à la base, marquées de veines peu appa- rentes, glabres, charnues; les pédoncules sont axil- laires; ils portent de trois à cinq épis, el sont accom- pagnés de bractées. On la trouve dans les localités froides de la montagne de Quindiu, dans la Nouvelle- Grenade. Pépéromie a feuilles lâches. Peperomia laxiflora, Kuntli, toc. cit., tab. 10. Sa tige est ascendante, un peu rameuse, cylindrique; ses feuilles sont ovées, légè- rement cordiformes et rétrécies au sommet, marquées de cinq nervures charnues et glabres; les spadices sont opposés aux feuilles et plus longs i|u'elles. Celle espèce a été trouvée dans les localités tempérées et ombragées de la Nouvelle-Grenade, près de Mariquita. Pépéromie galioïde. Peperomia galioides , Kunth, loc. cit., lab. 17. Sa lige est dressée, presque rameuse; ses feuilles sont au nombre de six par verticille, lan- céolées, oblongues, obtuses, à trois nervures, char- nues, légèrement glabres, ciliées au sommet, étalées, réiléchies; les spadices sont allongés, axillaires ou ter- minaux. Dans les montagnes de la Nouvelle-Grenade. Pépéromie géminée. Peperomia coujuijatu, Kunth, loc. cit., tab. 9. Sa tige est simple, cylindrique, sil- ^onnée, garnie de feuilles oblongues, amincies aux deux bouts, à trois nervures charnues, glabres, blan- cliâlres en dessous, portées sur de longs pétioles; les spadices sont géminés cl portés sui' un pédoncule ter- minal. Celte espèce croit dans les lieux froids des Andes, sur le Paramo de Jamoca, à une hauteur de douze cent cin(|uante toises. Pépéromie peltoïdée. Peperomia peltoidea, Kunlh, toc. cit., tab. 7. Sa tige est rampante; les feuilles sont presi|ue rondes-ovées, aiguës, à sept nervures; le spa- dice est terminal, solitaire. Cette espèce croît sur les pierres et sur les troncs d'arbres, près de Cumana. Pépéromie a petites feuilles. Peperomia micro- phytta, Kunth, toc. cit., lab. 15, tig. 2. Sa lige est as- ccndanle, dicbotome. ù branches tétragones; les feuilles sont légèrement poilues, au nombre de quatre ou cinq par verticille, lancéolées, oblongues, charnues, sans nervures; spadice terminal et solitaire. Elle croit dans les localilés jiieri euses et froides des Andes de (Juindiu. Pépéromie a plusieurs grappes. Peperomia poty- botrfa, Kunlh, loc. cit., lab. 5. Ses feuilles sont pres- que arrondies-ovées, acuminées, presque en cœur, peltées à la base, à plusieurs nervures, glabres, mar- quées de points glanduleux; les spadices forment des panicules terminales. On trouve celte plante près du fleuve Guancabaniba. Pépéromie a trois épis. Peperomia tristachya , Kunlh, toc. cit., tab. 6. Ses feuilles sont presque ar- rondies, ovées, pellées à la base, à plusieurs nervures, et glabres; les spadices, au nombre de trois, sont por- tés sur un pédoncule terminal. Celle plante croit près de Pandi, dans la Nouvelle-Grenade. § Es|)èces privées de tiges. Pépéromie omdiliquêe. Peperomia umbiticata, Ruiz et Pavon, Ftor. Peruc, p. 50, lab. 43, fig. C; Kunlh, toc. cit., lab. 13, fig. 2. Elle est glabre el acaule; les feuilles sont orbiculées, peltées, à cinq nervures; le spadice est radical, chargé de fleurs distantes les unes des autres. Cette espèce croît au Mexique, prèsSanla- Rosa de la Sierra. PEPIN. BOT. On désigne vulgairement sous ce nom les graines contenues dans les fruits succulents et charnus. PÉPITES. MIN. On donne ce nom aux masses com- pactes d"Or pur, d'un volume plus ou moins considéra- ble el ordinairement de forme orbiculaire et aplatie, que l'on rencontre dans la nature. 1^ . Or. PÉPLIDE. Peptis. bot. Genre de la famille des Sali- cariées, et de l'Hexandrie Monogynie, L'., offrant les caractères essentiels suivants : calice campanule, à six lobes larges, dressés, et à autant de sinus alternes, subulés et étalés; six pétales très-petits, caducs, quel- quefois nuls; six élamines alternes avec les pétales et placées devant les lobes les plus larges du calice; style court, surmonté d'un stigmate capilé; capsule hilocu- laire, polysperme. Ce genre avait été fondé par Dillen sous le nom de Porlula qui fut adopté par Mœnch. Wicheli le nommait Glancuides, et Adanson Cliabrea. Mais lous les botanistes ont admis le nom de Peptis que Linné lui imposa. Péplide Pourpière. Peptis Portula, L. C'est une petite plante herbacée, très-commune dans les marais el les lieux aquatiques de toute l'Europe. Elle esl ra- meuse, à feuilles O))posces, presque arrondies ou nh- 115 ovales, el à fleurs solitaires dans les aisselles des feuilles. Celle piaille n'a aucun usage; les liesliaux n'y louchent même pas. Deux aulres espèces croissent, l'une sur le \o\Qa { Peplis al/eruifolia, Marschall Bieb.), l'autre prùs de Tanger, à la pointe ouest de l'Afiique seplen- lv\onri\e {Peplisbi/loia, Salzmann et De Cand.). Enlîn le Peptis diaiiilra, de Nullall el de De Candolle, for- mera vraisemblalilement un genre particulier, à cause de ses deux élamiues, de son calice à quatre ou six divisions, el de ses deux stigmates. Cette dernière espèce a été trouvée près de la rivière Arkansa, dans l'Amérique septentrionale. Le Peplis Intlica. Willd., rangé parmi les Amman- tita par Sprengel, est le type du genre Amélétie. f^. ce mot. PÉPLIDIER. Peplidiiim. bot. Genre de la famille des Scrophularinées et de la Diandrie Monogynie, L., établi par Delile (Flore d'Egypte, p. 4, lab. 4, fig. 2) qui l'a ainsi caractérisé : calice tubuleux, persistant, à cinq dents; corolle tubulcuse, ayant un limbe très- court, à cinq lobes, dont l'inférieur est un peu plus grand que les autres; gorge de la corolle fermée par li'S anthères; deux élamines à tilels recourbés vers le slyle; capsule ovoWe, recouverte par le calice, et por- tant à son sommet la corolle desséchée. Celle capsule est indéhisccnle, à minces parois, séparée en deux lojjes par une cloison qui lient à un réceptacle sur k'(iuel sont attachées un grand nombre de graines anguleuses. Ce genre est, d'après l'auteur, suffisam- ment distinct par les caractères ci-dessus énoncés, du Gratiola et surtout du Graliola Monnieria de l'Amé- rique, auquel l'espèce suivante ressemble d'ailleurs beaucoup. Le Pepliilium humifiisum , ainsi nommé à raison de la similitude de son port avec les Peplis, est une petite plante annuelle, rameuse el couchée, dont les feuilles sont opposées, ovales, peu charnues el glabres. Les fleurs sont petites, sessiles, solitaires, opposées dans les aisselles des feuilles. Cette plante Heiirit en hiver, dans les champs humides, près de Dainietle en Egypte. VHedyolis marUima , L., est synonyme du Peplidium humifusum, selon l'opinion de R. Brown. En conséquence, le genre Peplidium est voisin du Microcnrpcea formé sur une espèce qui ne diffère de VHedj-otis maritima que par sa capsule bivalve. Sprengel a réuni à ce genre le Limosella diandra, L., sous le nom de Peplidium Capense. PÉPHONonPEPLlUM.BOT.(DaléchampctCésalpin.) Synonyme à'Euphoibia Peplis, L. (Dodoens), et de Fiaiikenia pulveritlenta. y. Ecpboree et FRAriKÉNiE. PEPLIOS. BOT. Nom donné par quelques anciens bo- tanistes au ZygophyUum Fabago, L. ^. Zygophylle. PEPLIS. BOT. ^'.Péplibe. PEPLDS. BOT. Ou'il ne faut pas confondre avec Pe- plis. Slathiole, Fuchset Dodoens nommaient ainsi une espèce d'Euphorbe, qui a reçu eu conséquence de Linné ce nom spécifique. PEPOAZA. OIS. Nom imposé par d'Azara, à un petit groupe de Gobe-Mouches de l'Amérique méridionale, ([lie d'Orbigny a ensuite érigé en genre distinct. Les neuf espèces décrites par cet ornithologiste, sont dissé- minées dans les genres Gobe-Mouche et Moucherolle de ce dictionnaire. PÉPON. Pepo. BOT. Variété de Courges. 1^. ce mol. PÉPONIDE. Peponida. bot. Richard a donné ce nom à un fruit de la section des Charnus de De Candolle el de l'ordre des Bacciens de Mil bel. Ce fruit est carac- térisé par un péricarpe charnu, indéhiscent ou ruplile, à plusieurs loges éparscs dans la pulpe : chacune de ces loges ne contient qu'une graine tellement soudée avec l'endocarpe (lu'on parvient difficilement à les séparer. PÉPRILE. Pepriius. pois. Genre d'Acanlhopléry- giens. de la famille des Scombéroïdes, voisin du genre Sliomateus, Lin., dont Cuvier le distingue, en ce que le bassin forme, en avant de l'anus, une petite lame tranchante el pointue, que l'on pourrait être tenté de prendre pour un vestige de nageoires ventrales; cette lame est quelquefois crénelée. PÉPRILE PARU. Pepriius paru, Cuv.; Stromateus paru, L. Point de dents au palais, une seule rangée de dénis très-fines, très-lranchantes et pointues de cha- que côté; nageoire caudale en croissant; écailles pe- tites, minces et caduques; corps nuancé des plus vifs reflets d'or, d'argent el d'azur. Taille, un pied. Des mers des Indes el de l'Américiue. On le recherche pour la bonté de sa chair. PEPSIDE. Pepsis. iNS. Genre de l'ordre des Hymé- noptères, section des Porte- Aiguillons, famille des Fouisseurs, Iribu des Pompiliens. établi par Fabricius aux dépens du genre Sphex de Linné, el dans lequel cet auteur avait placé beaucoup d'espèces qui appar- tiennent à d'autres genres. Latreille a écarté toutes ces espèces, et son genre Pepside est ainsi caractérisé : palpes presque d'égale longueur; les deux derniers arlicles des maxillaires el le dernier des labiales beau- coup plus courts que les précédents; languette profon- dément bifide, à lobes étroits et aigus. Ce genre se dis- tingue des Pompiles qui en sont très-voisins, parce que ceux ci ont les palpes maxillaires beaucoup plus longues que les labiales, et pendantes. Les derniers articles de ces palpes ne diffèrent que très-peu en longueur avec les premiers; enfin leur languette est simplement échan- crée et non profondément bifide. LesCéropales et Apores sont séparés des Pepsides par les mêmes caractères. La tête des Pepsides est comprimée, de la largeur du cor- selet; elle a trois petits yeux lisses, eu triangle et placés sur le vertex; les antennes sont longues, presque séla- cées, rapprochées à la base; leurs arlicles sont cylin- driques; dans les femelles, les derniers arlicles se rou- lent en spirale. Le labre est semi-circulaire, saillant, adhérent au bord antérieur du chaperon. Le premier segment du corselet est de même largeur que le second, en carré transversal et prolongé laléralemenl jusqu'aux ailes. Les ailes supérieures ont une cellule radiale, oblongue, s'avançant moins près du bord postérieur que la troisième cubitale; et quatre cellules cubitales, la première presque aussi longue que les deux suivantes réunies; la deuxième recevant vers la base la première nervure récurrente; la troisième, plus petite ([ue toutes les autres, se rétrécissant vers la radiale, el recevant près de son milieu la deuxième nervure récurrente; la (|iialrième à peine commencée. L'abdomen est briive- P É R P E R ini'iil pétiole, ovalaire, composé de cinq segnienls outre l'anus dans les femelles, et de six dans les mâles. Les pattes sont longues, les postérieures surtout; les jam- bes sont finement dentées ù leur partie extérieure; ces dentelures sont moins prononcées dans les mâles; les tarses sont à articles allongés, le dernier est terminé par deux crochets simples dans les mâles, bifides dans les femelles; il est muni d'une pelolte dans l'entredeux. Ces Hyménoptères sont tous propres à l'Amérique équi- noxiale; ils sont remarquables par leurs belles cou- leurs changeantes et veloutées. C'est dans ce genre que l'on voit les plus grands Hyménoptères connus; leurs ailes sont presque toujours colorées soit en noir- bleuâlre, soit en orangé, en roux ou en aurore. Pepside MARGiivÉ. Pepsis maiginala, Palis. Beauv., Ins. d'Afriq. et d'Araér., p. 94, Hyménoptères, pi. 2, f. 2, fem., f. 3, mâle; Réaum., Ins., t. 6, pi. 28, f. 1. Long de deux pouces. Corps d'un noir velouté. An- tennes brunes ; premier article noir, un peu caréné eu dessous; anus revêtu, surtout dans son milieu, de grands poils d'un brun roussâtre. Ailes opaques, d'un roux ferrugineux, avec un peu de noir à leur base, et une bande de même couleur qui s'étend sur tout le bord interne et va en s'élargissant vers l'extrémité. Le mâle ne diffère que par sa taille un peu plus petite. On le trouve à-Saint-Domingue. 11 vole souvent autour des Palmiers. PEPU. ois. L'un des synonymes vulgaires de la Huppe. A', ce mot. PEQUEA. BOT. Pour Pekea. /■'. ce mot. PEQUEN. ois. Sous ce nom, IMolina, dans son Traité des Productions du Chili, a décrit une Chouette qui est le Strix cunicutaria des auteurs, et qu'Azzara avait mentionnée dans ses Voyages sous le nom A' Uructiru. Les Brésiliens la nomment Chouette des champs, parce qu'elle niche dans les terriers des Tatous. Elle est com- mune au Chili et au Pérou. V. Chouette a terrier. PERA. bot. y. Pérule. PERAGU. BOT. F. Clêrodendron. PERAGUA. BOT. Espèce du genre Cassine. PÉRALTÉE. Peratlea. bot. Genre de la famille des Légumineuses et de la Diadelphie Décandrie, L., établi par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant, œquin., vol. 6, p. 469) qui l'a ainsi caractérisé : calice accompagné à la base de deux bractées grandes et caduciues, pres- que campanule, divisé en deux lèvres: la supérieure bilobée au sommet, l'inférieure à trois divisions pro- fondes, dont l'intermédiaire est la plus longue et con- cave, en forme de carène. Corolle papilionacée; l'é- lendard presque orbiculaire, émarginé, en forme de capuchon; les ailes presque égales à l'étendard et plus longues que la carène contre laquelle elles sont appli- quées. Élamines diadelphes, ayant leurs anthères li- néaires, toutes conformes. Ovaire sessile, renfermant cinq ovules, et surmonté d'un style filiforme, subulé, et d'un stigmate simple. Disque cyathiforme à la base de l'ovaire. Légume brièvement stipité, oblong, com- primé, bordé d'une aile membraneuse sur la suture séminifère, uniloculaire avant la complète maturité. Ce genre est placé par De CandoUe dans le sons-ordre des Césalpinécs, et dans la tribu des Oeoffrées, malgré ses affinités avec le Lupinus et les autres genres qtfi composent la tribu des Phaséolées. Il est très-voisin du genre Drongniarlia. Péraltée iiipiivoÏDE. Perallea liipinoides, Kunth, /oc. cit., p. 471, tab. 589. C'est un arbrisseau couvert d'un duvet soyeux, dont les feuilles sont imparipinnées, à folioles ovales-oblongues et mucronées. Les Ueurs sont portées sur des pédoncules axiUaires, géminés ou ternes; elles ont une couleur violàlre ou purpurine; l'élendard est marqué d'une tache blanche au-dessus de l'onglet. Cette plante croît dans la Nouvelle-Espagne près de Chllpansingo. De Candolle (Méin. sur la famille des Légumineuses, p. 4C3) a publié une seconde espèce sous le nom de Peraltea oxxpl'xHa, qui diffère essen- tiellement du Perallea liipitioides par ses folioles ova- les-lancéolées, terminées en une pointe fort acérée. PERALU. bot. (Rhéede.) Synonyme de Ficus Ben- galensis. V. Figuier. PÉRAME. Perama. bot. Genre établi par Aublet (Plantes de la Guiane, 1, p. 34, lab. 18) sur une plante qu'il a placée dans la Télrandrie Monogynie, L., et que Jussieu a rapportée à la famille des Verbénacées.Schre- ber, Wahl, Willdenow et la plupart des botanistes alle- mands ont substitué au nom imposé par Aublet celui de Matluschkea, trouvant sans doute celui-ci plus har- monieux que Perama qu'ils ont qualifié de barbare. Cependant, nous sommes d'autant moins disposés à admettre ce changement de noms, qu'il y a eu encore un autre Matluschkea proposé par Gmelin, lequel, à la vérité, n'était pas fondé sur de bons caractères. Le genre Perama est ainsi caractérisé ; calice divisé en quatre petits segments roides et hérissés de poils rous- sàlres; corolle tubuleuse, dont le limbe est quadrilobé; quatre étamines alternes avec les lobes de la corolle et ù peu près de leur longueur. Ovaire ovoïde, marqué de chaque côté d'un sillon, surmonlé d'un style terminé par un stigmate aigu ou capilé et échancré, selon Kunth; deux à quatre petits akènes considérés par les auteurs comme des graines nues. Kunth décrit le fruit du Perama comme offrant une, deux ou quatre loges mouospermes. PÉRAME VEICE. Peraviu hirsuta, Aublet, loc. cit., Matluschkea hirsiita,'Sah\, Symb. bot., ô, p. 11. C'est une petite plante dont la tige est grêle, filiforme, héris- sée de poils, haute d'un pied et demi et plus d'après Aublet, mais beaucoup moins élevée selon Rohr qui, l'ayant examinée vivante, en a envoyé une description à Vahl. Cette tige est tantôt simple, tantôt rameuse; elle porte des feuilles sessiles, opposées, aiguës, cou- vertes de poils roussâtres, ayant l'aspect de celles du Serpolet. Les Heurs forment un petit capitule terminal et sessile. C'est sans doute cette inflorescence qui a fait dire à Jussieu que le Perama a le port du Lippia. Cette plante croît dans les lieux humides et sablonneux de la Guiane. Deux espèces ont été ajoutées au genre Perama, par Kunth (Nov. Gen. et Spec. Plant, œquin., 2, p. 271) sous les noms de Perama hispida et Perama galioi- des. Elles croissent sur les bords de l'Orénoque, et elles ont beaucoup de rapports avec la Pérame velue. PÉRAMÊLE. Perameles. mam. Genre de Mammifères 1' E R P É K ■un carnassiers de la famille des Marsupiaux ou animaux à bourse, établi par Geoffroy Saint-Hilaire, et dont l'élymologie dérive de Mêles, Blaireau, et de Pera, poche ou bourse. Uliger appliqua à ce genre la déno- mination de Thylacis. F. Cuvier (Dents Foss.) a rap- proché les Péramiiles des Hérissons, des Tenrecs, des Dasyures et des Sarigues, au milieu desquels il les range dans ses Quadrumanes insectivores, tandis qu'il res- treint les Marsupiaux aux Phalangers, auxPétaurisles, au Koala, au Wombat et aux Kanguroos. Geoffroy Saint- Hilaire, qui s'est beaucoup occupé des animaux de cette grande famille, créa d'abord deux genres pour les deux seules espèces alors connues. Le premier, Peiameles, avait pour type le Peiameles nasiita, GeofT., et le second, nommé Isoodon, renfermait l'espèce nommée par Sliaw Didelphis obesula, et qui est le Peiameles obesula de Geoffroy. Le genre Isoodon, qui n'est point demeuré dans la science, avait pour principal caractère des différences dans le système de dentition. En effet, il présente cinquante dents, dix incisives, deux canines et seize molaires, dont huit fausses molaires et huit molaires à la mâchoire supérieure, et huit incisives, deux canines et douze molaires, dont six fausses et six vraies, à la mâchoire inférieure. Récemment Say, natu- raliste américain, a appliqué ce nom A'Isoodon au genre que presque immédiatement Desmarest décrivait sous le nom de Capioiiij's. Les caractères des Péra- nièles, tirés premièrement du système dentaire, sont : quarante-huit dents; dix incisives, deux canines, six fausses molaires, huit vraies molaires à la mâchoire supérieure. La mâchoire inférieure n'a que six inci- sives, mais le même nombre de canines et de molaires. Les incisives d'en haut, d'après Frédéric Cuvier, sont disposées à l'extrémité d'une ellipse très-allongée dont la convexité est en dehors : elles sont au nombre de cinq de chaque côté; la première est petite, tranchante et couchée en dedans; les trois suivantes, semblables l'une à l'autre, et un peu plus grandes que la première, sont aussi tranchantes, mais à tranchant un peu obli- que d'arrière en avant. Ces quatre dents se touchent, et après elles existe un espace vide qui les sépare de la cinquième incisive qui est petite, pointue, comprimée de dedans en dehors et un peu crochue. Un espace vide isole cette dernière de la canine, dont la forme est très- pointue, très crochue, comprimée de dedans en dehors, mais à bords arrondis. Les deux premières fausses molaires se ressemblent et ne diffèrent point de la forme des vraies molaires. Celles-ci ont de l'analogie avec celles des Desmans, et sont composées de deux prismes posés sur une base qui s'étend en portion de cercle dans l'intérieur de la mâchoire. La dernière des molaires est tronquée obliquement à sa partie posté- rieure. Les dents de la mâchoire inférieure, en suivant toujours les idées de F. Cuvier, présentent les modifi- cations suivantes ; les trois incisives de chaque coté sont couchées, disposées sur une ligne oblique par rap- port à celles du côté opposé. Les deux premières sont simples, petites et tranchantes; la troisième, un peu plus grande, est bilobée. La canine est déjetée en de- hors, plus épaisse et plus courte, quoique de même forme que celle d'en haut. Les molaires inférieures rcs semblent aux supérieures. Dans les vieux individus les prismes des molaires s'usent en grande partie. Les autres caractères du genre, tirés de l'ensemble des formes extérieures ou zoologiques et anatomiques, sont : une tète longue; un museau pointu; des oreilles médiocres; des membres à cinq doigts robustes, garnis d'ongles grands. pres(|ue droits, bien séparés aux pieds de devant; le ponce et le petit doigt rudimentaires ou sous forme de simples tubercules. Les pieds de derrière sont une fois plus longs que ceux de devant, à quatre doigts seulement, dont les deux plus internes sont très- petits, réunis et enveloppés par la peau jusqu'aux on- gles; le troisième est robuste, et le quatrième externe est très-petit. La queue est non prenante, mais velue et lâche, peu épaisse à sa base, médiocrement longue, pointue et un peu dégarnie de poils en dessous. Les femelles ont une poche abdominale. Le pelage est com- posé de deux sortes de poils. Suivant Geoffroy Saint-Hilaire (.\nn. du Mus., t. iv, p. 59 et suiv.), les Péramèles sont des Mammifères voi- sins des Sarigues par leurs formes extérieures, mais ils en différent par leurs mœurs. Leur nez allongé in- dique qu'ils ont le sens de l'odorat très-développé, et qu'ils doivent habiter des galeries souterraines, qu'ils se creusenf avec leurs ongles robustes, et qu'ils y vivent de chairs mortes, de petits Reptiles ou plutôt d'insectes. Ils poussent un petit cri aigu, analogue à celui du Rat, quand ils sont inquiétés. Quoy et Gaimard observèrent, dans les dunes de l'ile Dirck-Halichs, des trous qu'ils sont disposés à regarder comme faits par les Péramèles, ce qui légitimerait l'idée de Geoffroy Saint-Hilaire. On doit observer aussi que les colons anglais, qui les nom- ment Bandicoot, assurèrent qu'ils habitaient des ter- riers. C'est surtout près de Liverpool, dans la Nouvelle- Galles du Sud, qu'ils sont le plus communs. La forme des pieds rappioche évidemment les Péramèles des Kan- guroos ; cependant ces derniers n'offrent point la sorte de pouce qu'ont les premiers. Cette disposition doit donner quelque analogie à leur manière de marcher, et Quoy et Gaimard disent qu'ils courent en sautillant. Les jambes postérieures, plus longues que les anté- rieures, doivent aussi leur permettre de s'élancer faci- lement par bonds ou de se tenir sur leur derrière. Leur queue, d'un autre côté, ne peut guère leur être d'une grande utilité dans cette circonstance, tandis qu'on sait que les Kanguroos s'en servent comme d'un appui avan- tageux. Les appareils générateurs et des sens n'ont point encore été étudiés : leurs habitudes sont entière- ment inconnues. Us paraissent habiter de préférence le littoral de la Nouvelle Hollande et les cantons sablon- neux et plats. On les a observés à la terre d'Endracbt et à la Nouvelle-Galles du Sud seulement. Péramèle de CocGAipivuLE. Peiameles Bouyaiii- ville , Quoy et Gaimard, Zool. de l'Uranie, p. 50, pi. V. L'individu décrit sous ce nom par les natura- listes de l'expédition autour du monde du capitaine Freycinet, est un jeune. Temminck, dans son Analyse de Mammalogie, le regarde comme appartenant au Péramèle nez pointu ; mais il suffit de l'examen de ses caractères les plus apparents pour s'assurer positive- ment du contraire. Cette espèce, plus élancée dans ses formes, esl aussi lieaiicoup plus pelile que le nasilla, mais ses oreilles sont considérablemenl plus dévelop- pées proporlionnellenient. Le Péramèle de Cougainville csl remarquable par son corps allongé, plus large en arrière (|u'enavanl,parson nez effilé, dépassant les mâ- choires; ses moustaches longues et bien fournies; ses yeux médiocres; ses oreilles de forme oblongue et d'environ un pouce; son poil, médiocrement dru, plus abondant sur le garrot, mêlé d'un peu de feutre, est cendré à l'origine, et roux ou brun à la pointe. Le pe- lage, dans toutes les parties supérieures, a une teinte rousse, assez vive. Un cendré, légèrement mélangé de roux, se remarque en dedans des membres et au-des- sous du corjis; la queue est d'un roux brun en dessus et roux cendré en dessous. Les ongles sont j.iunàlres. OueI([ues poils isolés, Irùs longs, se font remarquer sur les membres antérieurs, près des articulations. La lon- gueur du corps est de six pouces; celle de la queue de deux pouces et demi; des membres antérieurs, un pouce quatre lignes; des membres postérieurs, deux pouces et demi. Les dents canines sont petites, peu fortes, et ne dépassent pas le niveau des premières molaires, tan- dis que dans le Péiamèle museau pointu, elles ont une longueur au moins double. De |)lus, l'espace inlerden- lairc, qui sépare la dernière incisive de la canine supé- rieure, est plus grand dans le Perameles Bougain- »'///e que dans le Perameles nasiita, d'où il résulte une longueur encore plus considérable du museau. La troisième incisive inférieure est bilobée. Les molaires tranchantes sont un peu écartées les unes des autres; la dernière de ces dents est très-petite, et comme rudi- mentaire sur l'une et l'autre mâchoire. Les dents du fond de la bouche ne paraissent offrir aucune trace d'usure : elles sont à l)ase large et à couronne hérissée de plusieurs petites pointes dont le nombre varie de cinq à huit. » De cette disposition, disent Qnoy et Gai- maid, jointe à des pieds fouisseurs et au prolongement du nez, on doit admettre comme très-probable que c'est un animal principalement insectivore. » Ce Péramèle, dédié à la mémoire du navigateur Bougainville, a été tué sous des touffes àe Mimosa, au bas des dunes de la presqu'île Pérou, à la baie des Chiens-Marins. Péramèie de Gdnn. Perameles Gtinnii, Gray; Pe- lameles nasilla, Geoff., Ann. Mus., t. iv, p. 62, pi. 44; Cuv., Desm. Tète très-longue; museau effilé; nez pro- longé au delà de la mâchoire; six incisives inférieures. Le corps a de longueur un pied quatre pouces, et la (|ueue environ six pouces. Ses oreilles, suivant Geof- froy Sainl-Uilaire, sont courtes et oblongucs; ses yeux liès-pelits.Son poil est médiocrement fourni, plus abon- dant et plus roide sur le garrot, mélangé d'un peu de feutre et de beaucoup de soies, cendré à son origine, et fauve ou noir à la pointe; la teinte générale esl, eu dessus, d'un brun clair; tout le dessous du corps est blanc, et les ongles sont jaunâtres. La queue est d'une teinte plus décidée, brune, tirant sur le marron en des- sus, et châtain en dessous. Oe la Nouvelle-Hollande. PÉRAMÈLE Lagotide. Perameles Lagotls, Rud. Son pelage est gris; la tête, la nuque et la plus grande par- tie du dos sont lavées de roussâtre foncé; les côtés de 1.1 bouche et du cou, les épaules, les Hancs. la face interne des cuisses et la base de la queue sont d'un châtain fort pâle; le raenlon, la gorge, la poitrine, l'abdomen, l'extrémité du dessus des membres sont blancs; le dessus des bras est d'un gris cendré pâle, et celui des cuisses est d'un gris de plomb; la queue est garnie de longs poils blancs à leur origine, puis se dé- gradant du gris jusqu'au noir : ceux de l'extrémité sont entièrement blancs. En général le pelage est mou, doux au toucher, seulement les poils de la queue sont rudes, et ceux des pieds beaucoup plus courts; ceux qui garnissent la bouche sont plus rares et les moustaches sont longues, mais peu épaisses. Les oreilles sont lon- gues, nues intérieurement, recouvertes à l'extérieur de poils très-courts, d'un brun châtain et blanchâtres sur les bords; la poche abdominale est grande; les ma- melles sont au nombre de neuf dont une centrale, les au- tres l'entourent circulairement à des intervalles égaux. Longueur totale, deux pieds environ. De la terre de Diémen. Péramèle ivez pointu. ^. Péramèle de Gbnn. Ouoy et Gaimard mentionnent sous le nom de Péra- mèle Lawson (Zool., pag. 37 et 711) une grande es- pèce, récemment découverte, et qui leur fut donnée à Balhnrst, au delà des montagnes Bleues. Elle pouvait avoir deux pieds de l'extrémité de la tête à la queue. Son pelage était roux-brun en dessus et comme fauve en dessous. Ils la perdirent dans le naufrage de ITra- nie, aux îles Malouines. Péramèle obêsule. Perameles obesiila, Geoff. Sainl- Hilaire, Ann. du Mus., t. iv, p. 64, pi. 43; Desm., Mamm., Sp. 410; Isoodon , Geofî. St.-Hil.; Isoodon obesnla, F. Cuvier, Dict. des Scienc. natur., t. xxxviii, p. 416; Didelphis obesnla, Shaw, Mise, n» 96, pi. 208. Celte espèce ne diffère des Perameles, suivant Blain- ville, que par le système de dentition. Elle a été pri- mitivement établie par Geoffroy Saint-Hilairc, d'après des renseignements obtenus des naturalistes anglais sur le Didel/jhis obesnla de Shaw, conservé dans la collection d'Hunter. Il en résulte que sa tête est assez courte, son clianfrein arqué; qu'elle a huit incisives à la mâchoire inférieure. Sa taille est celle du Surmulot. Ses formes sont plus ramassées, plus courtes que dans le Péramèle de Bougainville, toutes proportions gardées. Les oreilles sont assez larges, arrondies; le pelage tirant généralement sur le jaune-roussâtre, entremêlé de soies noirâtres à leur extrémité; le ventre esl blanc. On ne connaît rien de ses habitudes ni de ses mœurs. La Nou- velle-Hollande est sa patrie. Geoffroy Saint-Hilaire rap- porte avec doute à cette espèce un individu du Muséum qui est incomplet, mais dont la taille est du double de celle de Vobesnla auquel il ressemble toutefois par les oreilles, le museau et les couleurs, quoique plus brunes, du pelage. 11 y a aussi quelques modifications dans l'appareil masticatoire. PÉR AMIBE. Peramibus. bot. Raffinesque a donné ce nom a un genre de la famille des Synanthérées, et de la Syngénésie frustranéc, L., auquel il a imposé les caractères suivants : involucre formé de douze à seize folioles sur un seul rang, alternativement plus longues et plus courtes, linéaires, lancéolées, et â peine aiguës. Réceptacle convexe, garni de paillelles delà longueur i!7 ries fleurs, ovales-laucéolécs, atiiniiiKcs et coloiùes. Calalliidc radiée, doiU le centre se compose de fleurs nombreuses, irrégiilières, hermaphrodites; la circon- rérence d'un seul rang de liuil fleurs stériles, à lan- i;uette longue, elliptique, dentée. Fruits triangulaires, lisses, enlièrement dépourvus d'aigrette. D'après l'au- teur de ce genre, il est voisin du lUidbeckia et du Coreopsis, dont il se distingue surtout par ses fruits inaigrellés. Oi'oique la description du Peramibus so'd insuffisante en «luelques points, Cassini pense que ce genre appartient plutôt à la section des Coréopsidées. parmi les Iléliantliées, qu'à celle des Rudbeckiées. Il est fondé sur une plante que Raffinesque avait d'abord nommée Coreopsis hiiia, et plus tard il a indiqué comme faisant partie, soit -de ce genre, soit de son Obelisleca, le Coreopsis scabra de sa Flore de la Loui- siane, le Coreopsis aciila de Pursli et les Coreopsis paliiiala, rosea et nudata de Nuttal. Péramibe poilu. Peramibus hirttis, Raff. C'est une plante vivace, hérissée de poils roides et blancs. Sa tige, haute d'environ un mètre, est flexueuse. presque dichotome, garnie de feuilles demi-amplexicaules, lan- céolées, acuminées, dentées en scie sur les bords. Les Heurs sont jaunes et forment des corymbes presque sessiles. On trouve celte plante dans les montagnes du Kentucky, aux Élats-Unis de l'Américpie septentrionale. PERAKEMA. bot. Ce genre, établi par Don et Presl, dans la famille des Polypodiacées, ne diffère pas du genre Spliœropleris de Roh. Brovvn. PÉRAPÉTALE. Perapelaliim. bot. Mnench donne ce nom aux appendices quelconques qui se trouvent sur quelques corolles, comme, par exemple, les papilles intérieures des pétales du Ményanthe. PÉRAPllYLLE. PerapUyllum. EOT. Genre de la fa- mille des Pomacées, institué par Pfuttal , pour une plante qu'il a observée dans l'Amérique septentrionale. Caractères : tube du calice nrcéolé, soudé avec l'o- vaire; son limbe est supère, à cinq divisions; corolle formée de cinq pétales insérés ù l'orifice du tube du calice, alteines avec les divisions de son limbe, ob- ovales et onguiculés; vingt étamines insérées avec les pétales, exsertes; ovaire infère, à deux ou trois loges séparées incomplètement par une demi-cloison parié- tale et formant ainsi quatre ou six locelles uniovulées; ovules anatropes, dressés à leur base; deux ou trois styles réunis par la partie inférieure de leur base. Le fruit est une Pomme presque sèche, couronnée par le limbe du calice, renfermant deux ou trois carpidiers entièrement libres, incomplètement bilocellés, cartila- gineux et dispermes; semences dressées, anguleuses, comprimées; test cartilagineux; embryon cxalbumi- neux; radicule infère. L'espèce connue est un arbuste très-ranieux, tortueux, ridé par les cicatrices annu- laires que laissent les feuilles à leur chute, et iuerme. Les feuilles sont alternes, linéaires, aiguës, dentées, pubescentes en dessous, rassemblées à l'extrémité des rameaux. Les fleurs, réunies deux ou quatre ensem- ble, composent un corymbe. PERAPUYLLUM. BOT. Mœnch désigne sous ce nom les appendices ou expansions du calice, comme, par exemple, les bosses de la Sculellaire. vulgaires du Cobili. PERÇA, rois. /'. Perche. PERCE. POIS. L'un des n fossilis . r. COBITE. PERCE. zooL. BOT. De la propriété réelle ou imagi- naire qu'ont certains animaux et même des plantes de percer les corps ou le sol qui les nourrit ou quelque jiartie de la substance de ces corps, on a appelé ; Perce-Bosse (Bot.), le Lysimachia vutgaris. Perce-Fediile (Bot.), des Buplèvres. Peuce-Mocsse (Bot.), le Polflrichum commune, le Polytrichiim capillare, etc. Perce-Mcraiile (Bot.), la Pariétaire officinale. Perce-Neige (Bot.), "le Lecoium vernum et le Ga- lanthus niralis. Perce-Oretile (Ins.), la Forficule. Perce-Pied (Bot.), VJplianes arrensis. Perce-Pierre (Pois, et Bot.), la Blennie baveuse et le Crillimiim marilimum. Perce-Pot (Ois.), la Sittelle. Perce-Rat (Pois.), les Raja pastinaca et Aquilu. Perce-Roche (Annél.), le Térébelle. Perce-Terre (Bot.), le Nosloc commun, etc. PERCE-BOIS oc TËISÉDILES. ns. Duméril, dans sa Zoologie Analytique, dt-sii;Me ain.si une famille de Co- léoptères penlamères. cl Un assimile les caractères sui- vants ; ély très dures, couvrant tout le ventre ; antennes tiliformes; corps arrondi, allongé, convexe. Elle ren- ferme six genres. V. Vrillette, Panache, Ptihe, Mé- lASis, Tille et Lémextloî». Le mot Perce-Bois répond au Ligtiiperda de qiiel- ques auteurs latins, et primitivement au Xylophloros d'Aristote. Réaumur désigne sous le nom de Perce-Bois l'Abeille violette de Linné. F. Xïlocope. Les Ligni- perdes de Pallas sont pour Latreille des Bostriches. F. ce mot. PERCEUR D'ARBRES. OIS. (Salerne.) Synonyme vul- gaire de Pic-Vert. F. Pic. PERCHAQUEUE. ois. L'un des noms vulgaires de la Mésange à longue queue. F. Mésange. PERCHE. MAJi. F. Cors et Cerf. PERCHE. Perça, pois. Genre de l'ordre des Acan- thoptérygiens, qu'on peut considérer comme type de la famille des Percoides et qui l'est aussi de la tribu des Persèques, tribu avec laquelle on ne doit pourtant pas le confondre sous un nom commun, si l'on veut éviter toute confusion dans l'étude d'animaux fort nombreux et peu différenciés les uns des autres. Chez Linné le genre Perça était ainsi caraclérisé dans Tordre des Thoraci(|ues : mandibules inégales, armées de dents aiguës et recourbées ; un opercule de trois lames écail- leuses dont la supérieure est dentée sur les bords; six rayons à la hranchiostége; la ligne latérale suivant la courbure du dos; les écailles dures; les nageoires épi- neuses; l'anus plus près de la (|ueue que de la tète. Ce genre, ainsi établi, s'éleva dans Gmelin à une cinquan- taine d'espèces dont plusieurs ont été réparties dans divers aulres genres depuis qu'on a mieux circonscrit lesgroupe.s dont se doit composer la famille â laquelle appartient le genre Perche. Dans cette famille les Per- ches véritables se distinguent par leur gueule large- ment fendue ; par leur museau qui, dépourvu d'écaillés, 418 P E R PEU ne s'avance point an delii des lèvres; et par la seconde dorsale qui, très-séparée de la première, est aussi plus large qu'elle. Les Perches sont des Poissons d'une forme ordinaire, mais souvent assez élégamment colorés; la plupart sont marines, encore que la plus commune soit le Perça fluviatilis ; enfin leur chair est généralement exquise, mais un peu trop remplie d'arêtes. On les divise en sept sousgcnres. t Les Perches proprement dites. Ayant les opercules épinaux comme dans les Serrants, elles préopercules dentés ; les nageoires ventrales sont exactement situées sous les pectorales. Pebcbe commdke ou DE RIVIÈRE. Perca fluviatilis, L.; Gmel., Sysl. Nal., xin, p. 1306; Bloch, pi. 52; Encyclop., Pois., pi. 53, fig. 204. Ses mâchoires sont avancées également; ses dents sont petites et pointues; la langue est lisse; il y a à chaciue narine deux orilices entourés de trois ou quatre pores assez larges, et des- tinés à verser une humeur visqueuse; préopercules dentelés et aiguillonnés; opercules terminés en une apophyse aiguë. Son corps est d'un vert doré, à trois bandes transverses, plus foncées; une tache noire à la région postérieure de la première nageoire dorsale qui est violette de même que la seconde. Ce Poisson est généralement répandu dans toute l'Europe et dans les parties de l'Asie qui sont sous la même latitude; il semble acquérir de plus grandes proportions et devenir plus commun à mesure qu'il remonte vers le nord. On- en a péché, dans les lacs de Suède et de Laponie, qui atteignaient jusqu'à trois ou quatre pieds de long, et Bloch rapporte qu'on en prit un en Sibérie dont la lèle, conservée dans l'église du lieu, avait seule plus de onze pouces de long. On sert ce Poisson sur les (ables où sa chair passe pour exquise. On tire de ses téguments une colle de Poisson qui se répand dans le commerce avec celle qu'on obtient des Esturgeons. La Perche nage avec vélocité; on la rencontre fréquem- ment par petites troupes près de la surface des eaux douces, soit dans les étangs, soit dans les lacs, soit dans les rivières et même dans de très-petits fossés ; elle s'y tient assez tranquille et placée parallèlement avec ses voisines; mais au moindre mouvement des objets environnants qui vient l'inquiéter, elle part avec la rapidité de l'éclair : l'élan est simultané dans toutes les Perches réunies, quel qu'en soit le nombre; on dirait qu'elles obéissent au même instinct par une influence aussi rapide que celle de l'étincelle électrique dans le plus vaste cercle. Trèsvorace, la Perche qui se nourrit ordinairement de Tétars, de Tritons, de Grenouilles ou d'autres Reptiles, de Vers, de Mollusques et de petits Poissons, se jette imprudemment sur l'Épinoche qui, saisie par son ennemi, a souvent le temps d'hé- risser, en passant dans son gosier, de redoutables ai- guillons qui, s'y clouant dans tous les sens, ne per- mettent plus à la Perche, qui est réduite à mourir de faim, d'ouvrir ou de fermer la bouche. Il est d'autant plus extraordinaire que ce Poisson se laisse ainsi pren- dre aux nageoires piquantes d'une proie si dange- reuse, qu'il emploie à son tour le même moyen de défense contre les Brochets qui en sont très-avides; lorsque ces dévastateurs des eaux douces se jettent sur les Perches, celles-ci dressent leurs aiguillons dans la gueule de l'agresseur, et lui causent souvent d'horri- bles plaies qui le forcent à lâcher prise, et les pêcheurs eux-mêmes sont obligés à quelques précaulions pour ne pas être exposés aux cruelles piqûres de la Perche. Ce Poisson est en outre victime d'un ennemi quç sa petitesse met à l'abri de tout danger : c'est un frêle Cruslacé du genre Cymothoé, qui, s'insinuant dans les branchies, dévore vivantes ces parties délicates, et cause bientôt la mort de la Perche qui, éprouvant sans doute les plus vives douleurs, s'agite sans mesure, mais sans parvenir à se délivrer. C'est à l'âge de trois ans seulement que les deux sexes deviennent capables de se reproduire. Les femelles se débarrassent de leurs œufs au commencement du printemps en se frottant assez durement contre les branchages inondés et les tiges des Carex ou des Roseaux; les œufs forment dans l'eau des chapelets comme ceux de certains Batraciens, avec lesquels on les peut confondre au premier coup d'œil; leur nombre est fort considérable dans une même mère, mais il n'a pas été établi d'une manière uniforme par ceux qui se sont donné la peine de l'éva- hier ; ainsi Bloch et autres affirment qu'on en a trouvé trois cent mille dans une Perche pesant une demi- livre, tandis que De Saussure prétend en avoir reconnu neuf cent quatre-vingt douze mille dans une autre qui j pesait justement le double; enfin d'autres n'en ont guère vu que soixante à soixante-dix mille, ce qui ne laisse pas que d'être encore assez considérable. La Perche a la vie dure; pour peu qu'on l'enveloppe d'herbe mouillée, on peut la transporter à plusieurs lieues de dislance; aussi l'emploie-t on beaucoup pour l'empoissonnement des étangs, d. 14 10, p. 14, v. 6, A. 11, c. 17,25. PercbeLocp DEMER./'erca J[.a6r(ja:,L.;Encycl.Pois., pi. 54, fig. 208; Sciœiia diacantha, Bloch, pi. 502. C'est un Poisson extrêmement commun dans la Méditer- ranée, où, dès le temps de Pline, sa voracité l'avait fait nommer Lupus. 11 est fort, hardi, grand nageur, et parvient à une assez forte taille. Les anciens estimaient beaucoup sa chair; il est surtout très-répandu dans l'Adriatique; on le trouve quelquefois égaré sur les côtes océanes et même jusque dans la Manche où les pêcheurs lui donnent, ainsi que les marchands, le nom de Loubine appliqué comme si)écifique à une autre Perche fort différente, qu'on trouve à la Guiane. On doit rapporter au sous-genre dont il est ici ques- tion les Sciœna puncla, pi. 503, et lineata, pi. 304 de Uloch; les Perca septentrionalis de Schneider, Plii- vierii de Bloch, pi. 506, etc. Cuvier remarque que le même dessin qui servit à Bloch pour établir cette der- nière espèce, servit aussi à Lacépède pour composer le Chéilodiptère Chrysodiptère représenté dans la figure de la planche 53 du tome troisième de son Histoire des Poissons, mais l'on oublia de marquer les dentelures. Risso a décrit sous le nom de Perca Vanloo une espèce nouvelle du sous-genre Perche, commune dans la mer de Nice, remarquable par sa grande taille et par les plus vives couleurs. -{•t Les Centropomes. Ayant les dents en velours; les préopercules dentelés, mais les opercules sans épines ou à poiiiles lièsémouss(5es comme les Prislipomes : ils ont souvent le sous-orbitaire dentelé comme les Sco- lopsis. Les principales espèces de ce sous-genre sont les suivantes : PercbeKèchr ou Variole. /'e)ca»»!/o//ca,L.;Gmel., Syst. Nat., xiii, t. 1, p. 1312. Le plus grand des Pois- sons du Nil; il atteint à la taille du Thon, et se trouve aussi, dit on, dans la mer Caspienne. Il'fut un objet de culte chez les anciens Égyptiens; les Romains, qui le connurent, l'appelaient Lalus. Perçue Aubase. Perça Ambasis; Centropomns Ambasis, Lac, Pois., t. 4, p. 275, décrite d'après les manuscrits de Commerson. Elle paraît être un Centro- pome de |)elite taille, qui se trouve à Mascareigne, dans l'étang du Gol situé dans la partie sous le vent de l'île, tout au bord de la mer. Sa chair est fort délicate, et on la prépare, selon le naturaliste de l'expédition Bou- gainville, comme l'Anchois. i-ft Les ÉnoPLOSES. Ce sont, dit Cuvier (/oc. cit., p. 394), des Centropomes qui , par leur hauteur verti- cale et le prolongement de leurs dorsales, prennent l'apparence extérieure de certains Chœtodons; leur sous-orbiculaire est aussi dentelé, et leur préopercule non-seulement dentelé, mais épineux vers le bas. Perche de White. Perça IFhilii;Enoplosus ll^'hile, Lacép.; Cliœtoilon armatus, White. Il a six rayons aiguillonnés à la première nageoire dorsale ; le troi- sième de ces rayons est très-long; la mâchoire supé- rieure est plus avancée que l'inférieure; la lèvre d'en haut est très-extensible; la poitrine est très -grosse, teinte généralement d'un blanc bleuâtre et argenté ; il y a sept bandes transversales d'un noir pourpré; les nageoires sont d'un brun pâle. Taille, quatre pouces. De la Nouvelle-Galles du sud. tttt Les Procbiles. Il n'existe chez ces Poissons aucune dentelure au préopercule. Perche tachetée. Perça macnlata, Bloch; Sparus atlanlicus, Lacép. Elle a quatorze rayons aiguillon- nés, et dix rayons articulés à la nageoire dorsale; trois rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la na- geoire anale; la nageoire caudale est arrondie; la mâchoire inférieure est plus avancée que la supérieure; les écailles sont grandes; l'opercule est terminé par une prolongation molle; la couleur générale est blan- châtre; presque toute la surface est parsemée de petites taches rouges. On trouve fréquemment cette espèce dans les mers des Antilles. ttttt Les Sandres ou Sandats. Les Poissons de ce sous-genre, formé aux dépens des Centropomes de Lacépède, ont des dentelures au préopercule, mais point de piquants à l'opercule; leur tête est entière- ment dépourvue d'écaillés, et la gueule est armée de dents pointues et écartées. Percbe Sandat, Encycl., Pois., pi. 53, fîg. 203; Parca, Lucio Parca, L.; Gmel., Syst. Nat., xiii, t. 1 , p. 1308; Bloch, pi. 51. Grande espèce qui atteint à quatre pieds de long, qui se trouve dans les lacs et les fleuves de l'Europe orientale, en Suède et jusqu'en Perse où l'on estime beaucoup sa chair, qui est blanche et tendre. Le CoRO du Brésil, dont Bloch (pi. 307, fig. 1) faisait une Sciène, et le Sa'œiia Mauritii du même auteur (tîg. 2) appartiennent au sous-genre Sandre. tttttt Les Esclaves ou Térapons. Les Perches de ce sixième sous-genre ont le corps oblong ainsi que la têle; le museau obtus; les écailles petites; la bouche peu fendue et peu extensible; une rangée régulière de dents égales et serrées à chaque mâchoire, derrière lesquelles en sont d'autres en velours; leur préoper- cule est dentelé, et leur opercule épineux ; ils ont même de fortes dentelures à l'os de l'épaule, au-dessus de la pectorale; la branchioslége y a six rayons; entre la partie épineuse et la partie molle de la dorsale est un fort enfoncement. Us tiennent d'une part aux Saupes, et de l'autre ils font un passage aux Sciènes. Le type de ce sous- genre est le Jarbua, Sciœna Jarbua, L.; Gmel., Syst. Nat., xiii, t. I,p.lô03; Holocentrus ser- vus, Bloch, pi. 238, fïg. 1. Le Gabub de Bonnaterre, Poisson des mers arabiques qu'on retrouve, dit-on, au Japon; sa chair, de qualité médiocre, est abandon- née par les pêcheurs indiens à leurs esclaves, d'où le nom générique français, imposé aux Poissons du sous-genre 2'erapon. V Holocentrus quadrilineatus de Bloch, pi. 278, fig. 8, se range certainement ici, et V Holocentrus Surinamensis du même auteur y vient peut-être aussi. ttttttt Les Apogons. Leur forme générale , leurs écailles et même leur couleur font ressembler ces Pois- sons aux Surmulets; mais, outre qu'ils en diffèrent au premier coup d'oeil par l'absence des barbillons qui les avaient fait appeler Surmulets imberbes, les denlelures de leur préopercule et leurs dents en velours aux deux mâchoires les rapprochent des Perches, aussi bien que leur museau court et leurs coecums peu nombreux; le préopercule a un bord denlelé sans opercule. Le type de ce sous -genre est VApogon ruber de Lacépède; Perça piisilla ? Gmel., Syst. Nat.,\ui, t. 1, p. 1311, appelé Roi des Rougets dans la Méditerranée où il est fort commun. Cuvier regarde encore comme apparte- nant au même sous-genre, et peut-être comme des doubles emplois du Roi des Rougets, l'Ostorhinque Fleuriu et le Diplérodon exacanthe de Lacépède, re- présentés dans les planches 32 et 33 de son Histoire des Poissons. L'espèce la plus commune du genre Grémille,/'Êrcrt cernua, L., a été quelquefois nommée Perche goujon- nièie ou Petite Perche. /'. Grémille. PERCHES. MAM. On emploie souvent ce mot pour désigner les cornes ramifiées du Cerf que l'on désigne aussi par Bois. (Zool.) f'. ce mot. PERCHEUSE. OIS. Synonyme vulgaire de Farlouse. V . Alodette. PERCHIDES. pois. Risso, dans le tome m de son Histoire naturelle de Nice, nomme ainsi la vingt- deuxième famille de sa méthode ichthyologique, qui répond à celle des Percoïdes. PERCHOT OD PERCOT. POIS. Espèce de Perche du sous-genre Centropome. K. Perche. PERCIDE. Perds, pois. Genre de la famille des Per- coïdes, dans l'ordre des Acanthoptérygiens, formé par Schneider et adopté par Cuvier (Règne Anim., t. 1, p. 229) qui lui donne pour caractères ; tête déprimée; ilO (lenis en crocliels; promifire nageoire dorsale ne coinp- lanl que • Celte famille, dit Cuvier (Règne Anim., t. II, p. 2i)9), se divise en deu.x séries tellement paral- lèles, que les mêmes caractères se répètent dans l'une et dans l'autre. La première, qu'on peut appeler celle (les Sparoides, n'a qu'une dorsale régnant le long de la ]>lus grande partie du dos ; la seconde en a deux, ou du moins la portion épineuse et la portion molle y sont divisées jusqu'à la hase. On peut l'appeler plus parti- culièrement celle des Persèques. » PERÇOIR ou FORÊT. coNcn. Noms vulgaires et mar- chands (lu Mitic.v sli igillaliim, L. PERCOPUIOE. Percophis. pois. Genre d'Acanthop- térygieus,de la famille des Percoïdes, élabli par Cuvier pour un Poisson voisin des Percides et leur ressem- blant beaucoup par les formes générales, qui a été rapporté du Brésil par Quoy el Gaimard. Le caractère principal du genre est dans les dents, pour la plus glande partie longues et très-pointues, la pointe de la mâchoire inférieure saille en avant. Percophide de Fabbé. Pervopkis Fabiei, Cuv. Son corps est allongé, effilé, cylindrique au milieu, com- primé vers la queue. La tête est tout à fait aplatie, elle forme avec les ouïes le quart delà longueur du Poisson; le museau est allongé, pointu, et la bouche grande; la mâchoire inférieure dépasse beaucoup celle d'en haut, sur laquelle elle se replie. Les yeux sont grands et rap- prochés au sommet de la tèle ; la membrane branchiale a sept rayons; la première dorsale a neuf aiguillons et la seconde Irente-deux rayons; la caudale, carrée, a dix-sept rnyons; 1 anale en a quarante-deux prnlon- g(''s jus(|u'à la queue. La couleur générale de celle espèce est en dessus le gris; à la ligne latérale com- mence une teinte rosée un peu argentée. Sa longueur est de quatorze pouces. PERCOSIE. Percosia. ins. Coléoptères pentamères; genre delà famille des Carnassiers, tribu desFéronides, formé par Zimmermans, aux dépens du genre Amare, dont il diffère en ce que les espèces qu'il comprend ont le corselet plus large en arrière qu'en avant, (|ue, chez les mâles, les jambes postérieures sont, en dedans, lisses ou seulement un peu velues, et que les tarses des trois articles dilatés sont fort larges. PERCURSAIRE. Percursaria. bot. (lixtlrophyles.) Genre établi par Bonne - Maison , dans la famille des Confervacées, dont le type est le Conferva percursa, d'Agardh {Sx'i-, p. 87) qui est désigné ainsi qu'il suit : froiule tiibulûsa, capillari simplici; stria unicâ , loiigiludinali percursa, etc. Les caractères imposés à ce genre par Bory-St.-Vincent sont : un filament incrme fort sensible, parcourant d'une extrémilé à l'autre le tube externe à travers les articles bien distincts qui s'y voient transversalement. On ne connaît encore qu'une espèce de Percursaire qui se trouve en abondance sur les plages herbeuses des îles de la Zélande, abandon- nées par la marée descendante. Elle existe aussi dans quelques lacs d'eau saumâtre, stagnante, en dedans des digues de Hollande et de Flandre. Elle s'y présente eu amas de filaments simples, longs souvent de plusieurs pieds, qu'on dirait des paquets confus ou de grands éclieveaux de fils d'un beau vert d'herbe. Leur odeur est fétide, et quand on les conserve ([uelque temps sans les préparer, cette odeur devient insupportable. Ils adhèrent assez bien au papier, et en s'y desséchant ils acquièrent une teinte de vert plus jaunâtre que durant l'élat de vie, avec un aspect luisant, comme si on eût passé dessus un enduit de gomme. PERÇUS, ins. ^. Perqde. PERCUSSARIA. bot. F. Percursaire.- PERDICIER. PerUicium. bot. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie superflue, L., établi par Linné, placé par Cassini dans sa tribu des Mutisiées et caractérisé de la manière suivante : invo- lucre oblong, à peu près de la longueur des fleurs, composé d'écaillés imbriquées et lancéolées. Réceptacle nu. Calathide radiée, dont le disque est composé de fleurs hermaphrodites, qui ont leurs corolles à deux lèvres; la circonférence, de fleurs femelles ayant leurs corolles divisées en deux languettes : l'extérieure li- néaire, tridentée; l'intérieure très-courte et bidentée. Style à deux branches stigmatiques. Fruits obovés, surmontés d'une aigrette sessile, composée de poils simples et très -nombreux. L'espèce sur laquelle ce genre a été fondé fut nommée Perdicium semi-floscu- lare par Printz, auteur d'un Mémoire sur les plantes rares d'Afrique, inséré dans le C» volume des Amœni- tales academicœ de Linné. C'est la même plante que Bunnann avait étiquetée /"an/i's/wwf Cupensc dans son herbier, et qu'il publia plus tard dans sa Flore de l'Inde, y. Pardisicm. Linné fils, Thunbcrg et Vahl ajoutèrent quelques espèces au genre Perdicium; mais lorsqu'on les eiil examinées avec quelque soin, on fut convaincu qu'elles devaienl fUre séparées du genre Perdiciiim. C'est ainsi que plusieurs Penlicium de ces auteurs (Perdicium Brasiliense, Vahl, et Perdi- cium radiale, L.) furent placés parmi les Tiixis, et que le Perdicium Magellaniciim devint le type du genre Perezia ou Clarionea. La plante du cap de Bonne-Espérance, décrite par Prinlz, a donc été consi- dérée par Lagasca, De CandoUe et Cassini, comme l'u- nique espèce du genre Perdicium. Vahl lui a donné le nom de Perdicium Taraxaci, à cause de sa ressem- blance apparente avec le Pissenlit (ra^aarne««i offici- nale), et Cassini a cru convenable de la nommtv Per- dicium Priiitz-ii, en l'honneur du botaniste qui l'a décrite le premier. C'est une plante herbacée, dont la racine est vivace, fibreuse ; les feuilles radicales ronci- nées, glabres; les hampes nues, terminées par des ca- lathides solitaires dont l'involucre ressemble à celui des Scorzonères. Le Perdicium tomenlosum de Thun- berg et Vahl, quoique indigène du Japon, parait être un vrai Perdicium, selon Cassini. PERDIGAL. OIS. Synonyme vulgaire de Perdreau. PERDIX. OIS. K. Perdrix. PERDREAU. OIS. C'est le nom de la jeune Perdrix qui n'a point encore atteint sa première mue, ce que l'on reconnaît ù la forme acérée de la première rémige. PERDRIGONS. BOT. Nom vulgaire de diverses variétés de Prunes. PERDRIX. Perdix. ois. Genre de l'ordre des Galli- nacés. Caractères : bec court, comprimé, assez robuste, nu à sa base ; mandibule supérieure voûtée, convexe, fortement courbée vers la pointe; narines placées do chaque côté du bec et à la base, à moitié fermées par une membrane voûtée et nue; trois doigts devant réunis par des membranes jusqu'à la première arti- culation, un derrière. Ailes courtes, les trois premières rémiges également élagées, la ijuatrième ou la cin- quième la plus longue; quatorze ou dix-huit lectrices composant la queue qui est courte et penchée. Ce genre se divise en trois sections, outre celle des Colins, dont on a délinitivement fait un genre distinct, sous le nom de Ortyx (F. ce mot). 1» Perdrix. Qui ont les ailes arrondies, les recirices plus longues que les tectrices caudales supérieures, assez généralement une place nue derrière l'œil, et, chez les mâles, un tubercule calleux et obtus aux tarses. 2° Frascoi.ins. Oui ont aussi les ailes arrondies, et les rectrices beaucoup plus longues que les tectrices caudales supérieures; les orbites des yeux souvent dé- nuées de plumes, les tarses (chez les mâles) armés d'un ou deux éperons cornés et aigus; de plus, le bec plus robuste et plus allongé que dans les Perdrix propre- ment dites. 3° Cailles. Qui ont les ailes pointues, à cause de la longueur des deux premières rémiges dépassant toutes les autres; les rectrices sont égales en longueur avec leurs tectrices supérieures; les tarses sont mutiques; le bec est court, plus souvent grêle et aussi large que haut ; la tête est parfaitement emplumée. I. Perdrix proprement dites. Toutes les espèces comprises dans ce groupe, quel 8 DICT. DES sciences KAT. que soit le climat qu'elles habitent, offrent assez peu de différences dans leur manière de vivre; ayant pies- que partout à craindre les pièges que leur tend le chas- seur, à redouter la serre de l'Oiseau de rapine ou à opposer la fuite aux attaques du vorace Quadrupède, elles doivent partout montrer l'air déliant et sauvage que leur inspire leur triste condition. C'est donc à leurs inquiétudes constantes, qu'il faut attribuer l'habitude que semblent avoir contractées toutes les Perdrix, de vivre réunies; et cette habitude a pris un tel empire qu'elle est dégénérée en besoin. Qui n'a pas été à même d'observer que lorsque, par un accident assez ordi- naire, une compagnie de ces Oiseaux a été dispersée, tous les individus qui la composaient, aussitôt qu'ils croient le danger passé, se recherchent par un petit chant de rappel qui, presque toujours, en les décelant, devient fatal à la plupart d'entre eux! Les Perdrix semblent préférer les plaines et surtout les guérels, aux terrains montagneux et boisés où on ne les trouve guère que lorsqu'elles ont été contraintes d'y chercher un refuge, ou quand la neige couvrant les campagnes, dérobe à leurs recherches les graines et les jeunes pous- ses d'herbes qui sont leur unique nourriture pendant la saison rigoureuse. En été elles recherchent de pré- férence les petits insectes et surtout leurs œufs et leurs larves. Vers les premiers jours de mars, ces Oiseaux,, jusqu'alors inséparables, s'isolent les uns des autres pour s'apparier; mais comme il y a ordinairement quatre mâles pour trois femelles, les séparations s'opè- rent rarement sans donner lieu à des combats. Chaque couple, quoiqu'il paraisse animé des plus impétueux désirs, traîne cependant ses amours en longueur, car ce n'est guère qu'à la fin de mars que se teiminent les unions. Alors ces couples se retirent dans une sorte de petit domaine qu'ils se sont choisi; ils s'y occupent de la construction du nid, ordinairement placé au mi- lieu d'une terre ensemencée de blé, dans quelque cavité formée par les pas des chevaux. Cette construction, assez grossière, consiste en brins d'herbes sèches; la ponte a lieu dans le courant de mai et même de juin ; elle consiste en quinze ou vingt œufs d'un gris blan- châtre, que la femelle couve pendant trois semaines. Le mâle coopère aux soins de l'éducation des petits ; il les conduit avec la mère, et tous deux graltent la terre pour leur montrer les œufs de Fourmis dont ils sont très-friands; ils se couchent l'un à côté de l'autre pour les recueillir sous leurs ailes. C'est un spectacle qui n'est pas sans intérêt, que de voir ainsi réunis père, mère et couvée; les jeunes Perdreaux passent seule- ment la tête pour respirer, et montrent ainsi leurs grands yeux noirs et brillants. Lorsqu'ils sont décou- verts, le mâle part seul et semble chercher à attirer le chasseur et les Chiens d'un côté, tandis que la femelle fuit de l'autre, en courant avec ses poussins. Ce n'est qu'à l'âge de trois mois que les Perdreaux savent vo- ler; on les distingue par la couleur jaunâtre de leurs pieds, et par l'extrémité pointue de la première ré- mige qui ne s'arrondit que l'année suivante. Au mois d'octobre, ils ont atteint presque toute leur grosseur. On assure que la vie moyenne des Perdrix est de dix Perdrix d'Afriqce \ gorge nde. /'. Perbrix Fraji- COLIK A GORGE IVl'E. Perdrix d'Amériqde. F. Ortyx CoLÉNiQti. Perdrix des Antilles. A'. Pigeon violet de la Mar- tinique. Perdrix d'Aragon. K. Ganga des sables. Perdrix Atam-Han. Per(lixJavafiica,l,a{h.-Tem., pi. color., 148. Parties supérieures d'un ff'is bleuâtre, varié et strié de brun; front, gorge et partie des joues d'un jaune ferrugineux; sommet de la tête roussâlre, ainsi (|ue de larges tacbes irrégulières sur le cou dont la teinte est noirâtre; tectrices alaires cendrées, bor- dées dff roussâlre et terminées de noir; rémiges brunes extérieurement; lectrices caudales bleuâtres, frangées de noir; poitrine d'un cendré bleuâtre; parties infé- rieures rousses; bec bleuâtre; membrane qui entoure les yeux rouge; pieds d'un rouge vif; ongles jaunâtres. Taille, neuf pouces six lignes. De Java. Perdrix de la baie d'Hddson. K. Tétras Gélinote tachetée. Perdrix earbaresqbe. K. Perdrix Gambra. Perdrix Bartavelle. Perdix riifa, Latli.; Peidix saxatilis, Meycr, Buff., pi. enl. 231; Perdix Uraca, Briss. Parties supérieures d'un gris bleuâtre; front et lorum noirs; joues, gorge et devant du cou d'un blanc pur, encadré par une large bande noire; scapulaires et grandes tectrices alaires cendrées, terminées de jau- nâtre; sommet de la tête, côtés du cou et poitrine d'un gris cendré; flancs garnis de plumes grises, traversées de bandes allernalivement noires et blanchâtres, ter- minées de brun-rougeâtre; abdomen et parties infé- rieures jaunâtres; quatorze rectrices cendrées, les cinq latérales terminées de roux; bec, aréoles des yeux et pieds rouges. Taille, quatorze pouces. La femelle a les teintes moins vives, le haut du cou d'un blanc moins pur et la bande noire qui l'encadre beaucoup moins large. Du midi de l'Europe. Perdrix bis -ergot. F. Perdrix Francolin d'A- DANSON. Perdrix blanche, y. Tétras Ptarmigan. Perdrix de bois. ^. Tétras Gélinote tachetée. Perdrix a camail. l-^. Perdrix ferrugineuse. Perdrix du cap de Bonne-Espérance. /'. Francolin a gorge nue. Perdrix cendrée de Cayenne. y. Tinamou cendré. Perdrix des champs. F. Perdrix grise. Perdrix de la Chine. F. Perdrix Francolin perlé. Perdrix de Cdittgong. A'. Perdrix Francolin de Cevlan. Perdrix Coléniqui. F. Ortyx Coléniqui. Perdrix des coteaux. F. Perdrix rouge. Perdrix de Crau. F. Ganga Cata. Perdrix cul-bond. F. Petit Tinamou. Perdrix de Damas. Perdix Datnascena, Lat.; Te- trao Damascena, Gmel. F. Perdrix grise, variété de Perdrix Dagu. y. Perdrix Ayam-Han. Perdrix a double éperon. F. Perdrix Francolin de Ceylan. Perdrix ferrugineuse. Perdix ferniginea, Lat,; grande Perdrix de la Chine, Enc, pi. UO; Perdrix à camail, Temni.; Tetrcio ferrurjinens, Gmel. Parties supérieures brunes, variées de noir et de ferrugineux; tectrices alaires brunes, striées de jaunâtre; rémiges brunes, frangées de noir; sommet de la tète brun, mélangé de jaune foncé; dessus du cou orné d'une sorte de fraise composée de plumes longues et effilées, terminées en pointe, brunes, bordées de jaunâtre ; rec- trices brunes, les intermédiaires bordées de noir; devant du cou d'un jaune ferrugineux; ventre brun; le reste des parties inférieures d'un rouge brun; bec et pieds bruns. Taille, douze pouces. De la Chine. Perdrix franche. F. Perdrix rouge. Perdrix Gambra. Perdix petrosa, Lat.; Telrao pe- trosiis. Gmel.; Perdix rubra-barbarica, Briss.; Per- drix de rocher, Enc, pi. 94. Parties supérieures d'un roux cendré; front, sommet de la létc et nuque d'un brun roux; une bande brune de chaque côté du cou, qui se dilate en avant en un large demi -collier sur lequel sont des taches blanches; des plumes rousses sur les oreilles; gorge, tempes et large sourcil d'un bleu cendré; tectrices alaires marquées de huit ou dix taches bleuâtres, entourées de jaune orangé; poitrine cendrée; parties inférieures rousses; plumes des flancs cendrées, rayées transversalement de blanc, de roux et de noir, terminées de roussâlre; bec, aréole des yeux cl pieds rouges. Taille, treize pouces. La femelle est moins grande, ses nuances sont moins vives et son collier est plus étroit. Du midi de l'Europe. Perdrix de Garriva. y. Ganga Cata. Perdrix be Gingi. Perdix Gimjica, Lat.; Tetrao Ginçjicus, Gmel.; Perdrix à double hausse-col, Temm. Parties supérieures d'un roux cendré; petites tectrices alaires rousses, bordées et terminées de cendré; les moyennes bordées de jaune sale, avec une tache noire à l'extrémité; rémiges d'un brun noirâtre; rectrices cendrées, tachetées de noir; lectrices caudales d'un roux cendré; sommet de la tète d'un brun foncé, avec les sourcils blancs; joues et cou d'un roux pâle, avec une strie noire sur chaque plume; deux taches sur la poitrine, l'une noire, l'autre brune, séparées par un intervalle blanc; ventre blanc, avec une double raie roussâlre. Bec noir; pieds cendrés. Taille, dix pouces. La femelle est plus petite ; elle a la queue rayée de noir; son abdomen est roussâlre. De la côte de Coromandel. Perdrix Goache. F. Perdrix grise. Perdrix a gorge rousse. F. Perdrix Francolin MULTiRAiE femelle. Perdrix grecque. F. Perdrix Bartavelle. Perdrix griecue. F. Perdrix grise. Perdrix grinette. F. Perdrix guise. Perdrix grise. Perdix cinera, Lath.; Tetrao Per- dix, Gmel.; Buff,, pi. enl. 27. Parties supérieures rous- sâties, rayées transversalement de brun et de noir; tête et tectrices alaires offrant les mêmes nuances, avec addition d'un trait longitudinal, blanchâtre; front, joues et gorge d'un roux clair; un espace nu, mamelonné, rougeàtre, entre l'oeil et l'oreille; cou et parties infé- rieures d'un gris-cendré, rayé de zigzags noirâtres; une grande lâche lunulée et roussâlre sur l'abdomen ; dau- Ires taches de mêmenuancesurles flancs; rémiges d'un brun cendré, tachetées de blanchâtre; vingt rectrices donl les cinq latérales sont d'iin beau roux, bordées de blancliûlre; les autres sont rayées de noir et tachetées de roux clair, sur un fond gris. Bec et pieds d'un cen- dré blcuâlre. Taille, douze pouces. La femelle n'a point de tache rousse sur le ventre, et le brun de la tête est moins foncé. Cette espèce est la plus commune dans le nord de l'Europe, parliculièrenient aux environs de Paris. Elle est assez rare vers le midi de la France. Sa chair est moins agréable que celle de la Perdrix rouge. On considère comme une simple variété de celle espèce la PETITE PeBDRIX GRISE DE PASSAGE, PetdiX DoiliaS- cena, Lalh., Tetiau Damascena , Gmel., qui a le des- sus du corps varié de brun el de noir sur un fond rous- sâtre; le front, les joues et la gorge d'un roux clair; un espace nu enlre l'œil et l'oreille; la poitrine brune et le ventre d'un gris clair et jaunâtre. Le bec et les pieds jaunes. Taille, dix pouces. Perdrix de la Gciare. F. Tocro. Grosse Perdrix de la Geiane. F. Tinamoc Magoca. Perdrix gutturaie. Perdix gutturalis, Ruppel, Faun. Abyssin., p. 13. Sommet de la tête brun; gorge blanche, encadrée d'une zone ferrugineuse, dont l'ex- trémité de chaque plume est noire, ce qui rend cette zone tachetée; parties supérieures, tectrices alaires et caudales, rémiges et reclrices d'un rouge brunâtre, traversées de petites raies ondulées, jaunâtres, par- semées de taches noirâtres et d'un brun marron; dos et scapulaires d'un blanc jaunâtre ; poitrine d'un brun marron ; abdomen d'un fauve Isabelle, avec des traits ou taches en cœur d'une teinte plus foncée; bec noirâ- tre; pieds lestacés. Taille, seize pouces. On la trouve au midi de l'Europe et au nord de ['.■Vfrique. Perdrix de Het. Perdix Heyi, Teinin., pi. color. 328 et 329. Parties supérieures d'un gris cendré clair, nuancé d'isabelle; tête d'un cendré rougeâtre; tectrices alaires fauves, finement rayées de brun; rémiges bru- nâtres, ornées extérieurement de festons blanchâtres; rectrices longues, rougeàlres, les deux intermédiaires jaunâtres, rayées de biun; un trait oculaire blanc; oreilles blanchâtres; parties inférieures d'un brun rou- geâtre; plumes des Hancs mordorées sur les barbes internes et bordées extérieurement de noirâtre. Bec jaune; pieds cendrés. Taille, huit pouces. La femelle n'a pas de bandeau blanc et tout son plumage est rayé transversalement de lirun; le dos et la poitrine sont cendrés avec une nuance Isabelle; elle a les joues elles côtés de la tète ponctués de noir. De l'Arabie. Perdrix des Indes. F. Oetarde oreillard. Perdrix de Java. Perdix Jiwanica, Lalh. Espèce douteuse que l'on présume être une femelle de Fran- colin. Perdrix Kakelik. Perdix Kakelik , Lat. Parties supérieures grisâtres, variées de blanchâtre; poitrine cendrée; bec, iris et pieds rouges. Taille, onze pouces. De la Bucharie. Quelques ornithologistes pensent que cette espèce extrêmement rare dans les collections, et qui n'est connue que par la description qu'en a don- née le professeur Faick dans le troisième volume de la Relation de ses voyages scienliflques, est une variété de la Perdrix rouge. Perdrix Lerwa, Perdix Lerwa, tlodgson. Son plu- mage est noir, rayé transversalement de blanc et de brun-marron; la poitrine est brune; la seconde rémige est la plus longue. Bec brun ; pieds roiigeâtres, avec le tarse emplumé jusqu'au delà de l'éperon. Taille, neuf pouces. Du Népaul. Perdrix DE Levaillant. Perdix Levaillantii,Temm . . Ois. col. 477. Parties supérieures d'un brun fauve, avec la tige et des raies transversales disposées par paires sur les plumes, d'un brun noirâtre; sommet de la tête gris, tacheté de noir; derrière du cou grisâtre, maillé de noir; joues, espace oculaire et côtés du cou d'un roux mordoré; sourcil et b.inde suboculaire blancs, tachetés et linéolés de noir; oreilles noirâtres; gorge blanche; devant du cou blanc, maillé de noir; une bande semblable remontant jusqu'aux oreilles; plumes de la poitrine d'un brun fauve, avec un Irait en fer de lance au milieu et blanchâtre, l'extrémité grise, enca- drée de noir; abdomen gris, avec le bord des plumes noir; bec noirâtre; pieds fauves. Taille, onze pouces. De l'Afrique méridionale. Perdrix de la Louisiane, f . Ortyx Coléniqui. Perdrix de la Martinique, f^. Pigeon roux. Perdrix jiégapode. Perdix megapodia, Temm., Ois. col., pi. 462 et 463. Le mâle a les parties supérieures et la poitrine d'un gris olivâlre, liseré de fauve; le som- met de la tèle et les oreilles sont d'un roux vif; joues et tour des yeux noirs; gorge et côtés du cou blancs, striés de noir; bas du cou blanc; ailes chamarrées de grandes taches noires, sur un fond mordoré ; milieu du ventre blanc; plumes des flancs grises, avec une tache blanche à leur centre el de larges bordures mordorées; bec noir; pieds gris. Taille, huit pouces. La femelle a la tête brune, variée de noir; la gorge et les côtés du cou mordorés, tachetés de noir; les joues blanches, poin- lillées de noir; la poitrine et le dos d'un brun ver- dàtre. Du Bengale. Perdrix siélanocéphale. Perdix melanocephala , Ruppell, Faun. Abyssin., p. 11, pi. 5. Sommet de la tête noir ainsi qu'un encadrement de la gorge, qui se prolonge en pointe sur la poitrine; un large sourcil d'un blanc pur, ainsi que la gorge; cou d'un fauve rou- geâtre; parties supérieures, lectrices, rémiges et rec- trices d'un bleu ardoisé, qui prend une nuance plus pâle et plus vive sur les flancs; là sont des bandes transversales, interrompues, d'un jaune serin, bordées de noir; cuisses ou du moins leur extrémité d'un fauve clair; bec el pieds rouges, aréole des yeux couleur de rose. Taille, seize pouces. On la trouve abondamment dans les plaines, au pied des montagnes du Samen ou Simen. Perdrix de mer. l^. Glaréole. Perdrix de montagne. Perdix montana, Lat.; Te- irao montanus, Gmel.; Buff., pi. enl. 136. Parties supérieures fauves, variées de brun et de cendré; tête, gorge et cou d'un roux cendré; rémiges d'un gris bru- nâtre, bordées el nuancées de blanc et de roussâtre; rectrices latérales brunâtres, les six intermédiaires brunes, terminées de gris et de blanc; gorge fauve; bas du cou, poitrine et partie du ventre d'un brun mar- ron clair, ainsi que les lectrices caudales inférieures. Dec et pieds bruns. Taille, douze pouces. Europe. Il 42i 1' E R esl possible, ainsi que le pensent plusieurs auteurs, que celte Perdrix, qui liabite de préférence les pays de montagnes et se mêle Irès-raremenl dans les vallées, aux Perdrix grises, ne soit néanmoins qu'une variété constante de celles-ci. Perdrix WAmE. y. Caille. Perdrix noire. F. Tétras Géhnote tachetée. Perdrix de la Nouvelle -Angleterre. (^. Ortvx COLÉNIQDI. Perdrix ocdlée. f^. Perdrix Frawcolin occlé. Perdrix ordinaire, l^. Perdrix grise. Perdrix de passage, f. Perdrix grise. Perdrix do pays des Marattes. Perilix jdsiatica, Latli. Parties supérieures variées de jaune, de roux, (ie brun et de noir; les inférieures blanchâtres, striées de noir, avec la gorge d'un jaune obscur; rémiges et rectrices d'un roux jaunâlre, varié de brun; bec brun; pieds rougeatres. Taille, six pouces. Des Indes. Perdrix Peintade. y. Tinamod varié. Perdrix perlée de la Chine. ^. Perdrix Francolin PERLÉ. Perdrix de Perse. Penlix Caspia, Lath. Parties supérieures cendrées, tachetées de brun; rémiges et rectrices terminées de blanchâtre ; membrane des yeux jaune; bec brun; pieds jaunes. Taille, onze pouces. Cette Perdrix n'est peut-être qu'une variété de la Per- drix rouge. Perdrix abx pieds rouges, y. Perdrix rouge. Perdrix des plaines. F. Perdrix rouge. Perdrix plastronnée. f^. Perdrix a ventre jaune. Perdrix de Pondichéry. F. Perdrix Francolin de PONDICUÉRY. Perdrix des prairies. F. Perdrix Francolin. Perdrix de roche. F. Perdrix Gajibra. Perdrix rouge. Perdix rufa, Lath.; Penlix rubra, Briss.; Tetrao rufns, Gmel.; Buff., pi. enl. 150. Par- ties supérieures d'un gris brun verdâtre; front d'un cendré bleuâtre; nuque d'un gris rougeâlre; joues, gorge et haut du cou blancs, ainsi qu'un trait à l'angle postérieur de l'œil; une liande noire qui se dilate sur la poitrine et les côtés du cou en un grand nombre de taches et de raies; rémiges brunes, bordées extérieu- rement de fauve; rectrices rousses, à l'exception des quatre intermédiaires qui sont d'un gris brun; plumes qui recouvrent les. flancs d'un cendré bleuâtre à leur base, rayées de noir, de roux et de blanc à leur extré- mité. Bec et pieds rouges. Taille, douze à treize pouces. La femelle a les couleurs plus ternes. Du midi de l'Eu- rope. La plus commune dans les provinces méridionales delà France, est celle dont la chair est le plus estimée. Perdrix rouge d'Afrique. F, Perdrix Francolin a gorge nue. Perdrix rouge de Barbarie. F. Perdrix Gajibra. Perdrix rouge de Madagascar. F. Perdrix Fran- colin ROUGE-nRON. Perdrix rouillée. Perdix œruginosus, Eyton. Son plumage est d'un brun ferrugineux, assez luisant, plus foncé et presque noirâtre à la gorge et sur le ventre, les tectrices alaires tertiaires sont rayées transversa- lement de noir; bec et pieds très-noirs : ceux-ci dé- pourvus d'éperon. Taille, dix pouces. De l'Inde. Perdrix rousse. F. Perdrix Ortyx Coléniqui. Perdrix du Sénégal. F. Perdrix Francolin bis- ergot. Perdrix de Syrie. F. Ganga Cata. Perdrix Tocro. F. Tocro. Perdrix Tobqbéole. Perdix Torqueola , Valenc. Parties supérieures rousses, ainsi (|ue le sommet delà tète; un large sourcil noir, varié de blanc, qui s'étend un peu sur le cou dont la couleur est le roux foncé; tectrices alaires et rémiges brunes, bordées de roux et terminées par une tache noire; gorge noire, dont la teinte dégénère en grospoinis; un demi-collier blanc ; poitrine grise; milieu du ventre blanc, avec les flancs roux, tachetés de blanc. Bec noir; pieds rougcâtrcs; ongles blanchâtres, très-longs. Taille, douze pouces. La femelle a les nuances beaucoup plus pâles, la gorge et le cou roux, tachetés de noir; le dos brun, parsemé de lunules transversales noires. Du Bengale. Perdrix a VE^TRE jaune. Perdix veiUralis, Valenc. Parties supérieures d'un gris foncé, varié de noirâtre, de roux et de blanchâtre; les infériewes d'une teinte plus uniforme, avec une bande longitudinale jaunâtre, qui s'étend sur le ventre et l'abdomen: bec cendré; un espace nu autour des yeux; pieds jaunâtres. Taille, neuf pouces. Du Sénégal. Perdrix de Virginie. F. Ortyx Coléniqui. II. Francolins. La séparation des Francolins d'avec les Perdrix pré- sente beaucoup de difficultés, quant aux caractères physiques, et si \%n s'en tenait exclusivement à la con- formation du bec, des ailes et de la queue, il serait presque impossible de l'opérer. Les pieds offrent, il est vrai, celle différence que, chez les Francolins, ils sont armés d'un et quei(|uefois deux éperons cornés et poin- tus; mais leurs femelles en sont dépourvues, et dès lors elles deviennent tout à fait semblables aux Perdrix. Ce défaut de caractères physiques bien constants chez les deux sexes, a mis un obstacle à l'érection de ce sous- genre en genre, car il y avait assez d'anomalies dans les mœurs et les habitudes pour l'autoriser. En efïel, les Francolins vivent de préférence au sein des bois et des forêts, perchent sur les arbres, trouvent une par- tie de leur nourriture dans les Vers et les Mollusques qu'ils vont chercher sur les terrains humides et maré- cageux; ils aiment aussi les petites racines bulbeuses qu'ils déterrent adroitement à l'aide du bec, sorte de pioche naturelle, et des doigts qu'ils emploient comme grattoir ou râteau. Les Francolins se distinguent sur- tout des Perdrix par leur voix rauque et criarde; dans leurs rappels, ce n'est point ce petit cri doux et fluet qui peint si bien l'inquiélude des Perdrix, c'est un chant vigoureux qui, matin et soir, provoque l'écho et an- nonce la séparation et la réunion des compagnies ou des familles. Du reste, les femelles couvent à terre comme celles des Perdrix, et les parents élèvent de la même manière leurs petits, jusqu'à ce que ceux-ci sa- chent voler. Perdrix Francolin d'Adanson. Perdix AdansoMi, Temm.; Perdix bicalcarala , Latr.; Perdix Senega- lensis, Briss.; Tetrao bicalcaratus, Gmel.; le Biser- go(,Buff., pi. enl., 137. Parties supérieures noirâtres, E R p E a 4làS variées de zigzags d'un brtin clair, avec le bord des plumes blanchâlte; croupion el lectrices caudales su- périeures d'un brun cendré, vermiculé de noirâtre; front et sourcils noirs; sommet de la tête roux; trait sous l'œil el gorge d'un blanc pur; joues cl liant du cou blancs, rayés longiludinalement de noir; rémiges brunes, variées en zigzag de noirâtre; nuque, devant du cou el parties inférieures blanchâtres,, parsemés de taches longitudinales noires, tiquetées de blanc; bec et pieds bruns. Taille, treize pouces. Du Sénégal. Perdrix Francolin i>eG£\l>,:9. PeiUix Cexianensis, Latli.; Telrao Zeylanensis, Gmel.; Francolin Uaban- kukella, Temm.; Perdrix à double éperon, Encyclop. mélh., pi. 93. Parties supérieures d'un brun noirâtre, avec des taches lancéolées blanches, tiquetées de blanc, et le croupion roux; tête variée de noir et de blanc; une membrane rouge autour des yeux; rectrices et tectrices caudales supérieures brunes; poitrine noire, tachetée comme le haut du dos; le reste des parties inférieures noir, avec le bord des plumes blanc; ab- domen totalement noir; bec el pieds rouges. Taille, douze pouces. La femelle a la tête cendrée, variée de noir; les parties supérieures roussâlres, tachetées de noir; les parties inférieures rousses, avec le bord des plumes roussâlre; les rémiges et les rectrices brunes. Perdrix Francolin a collier rodx. Perdix Fian- coliniis, Lath.; Tetiao Fiaiicoliiiiis, Gmel.; Buff., pi. enlum. 147 et 148. Parties supérieures noirâtres, rayées de blanc; sommet de la tête et nuque noirs, avec le boid des plumes jaunâtre; une bande blanche au-dessous des yeux; côtés de la tête, front, sourcils, gorge et parties inférieures d'un noir profond ; un large collier d'un brun marron ; lectrices alaiies bru- nes, tachetées et rayées de roux; rectrices noires, rayées de blanc à leur base; teclrices caudales infé- rieures rousses; de grandes taches blanches sur les Hancs; bec noir; pieds rougeâlres; éperons bruns. Taille, douze à treize pouces. La femelle a le fond du plumage fauve, avec des taches ou des bandes brunes sur le cou et les parties inférieures; les supérieures sont rayées de gris, de roux et de brun. Du midi de l'Europe. Perdrix Francoiin cni\«D. Perdix clamator, Tem- minck. La majeure partie du plumage est d'un gris brunâtre, finement rayé de zigzags blanchâtres; som- met de la tête et occiput bruns; joues et haut du cou bruns, avec le bord des plumes blanc ; gorge blanchâ- tre; lectrices alaiies brunes, rayées de roussâlre; rémi- ges et rectrices d'un brun cendré; parties inférieures brunes, avec une largebande blanche sur chaque plume; un plastron blanc sur la poitrine; bec et pieds jaunâ- tres. Taille, seize pouces. D'Afrique. Perdrix Francolin ensanglanté. Perdix crtienta, Temm., pi. color. 532; Phasiaiuts cnieiitus, Hardw. Parties supérieures grises, avec une raie blanche, bor- dée de noir, sur chaque plume ; sommet de la tête garni d'-une huppe de plumes efiSlées, grises, variées de blan- châtre; aréole des yeux violette; côtés du cou verts, nuancés de jaune; tectrices alaires grises, bordées de vert, avec la tige des plumes d'un blanc argentin; lec- trices caudales supérieures grises, bordées d'un rouge ponceau; rectrices ornées des mêmes nuances, mais avec l'extiémité blanche; lectrices caudales inférieures rouges, terminées de vert; parties inférieures vertes, [achetées irrégulièrement de rouge; bec noir; pieds rouges. Taille, seize ponces. Du Képaul. Perdrix Francolin d'Erckel. Perdix Erckelii, Rup- pell, Faun. abyssin., p. 12, pi. G. Sommet de la tête d'un brun de chocolat; joues d'un cendré obscur, avec une tache plus pâle derrière l'œil ; front noir; gorge blanchâtre ; parties supérieures d'un brun obscur, avec le bord des plumes noir; rémiges et rectrices vermicel- lées de brun et de cendré clair; cou et haut de la poi- trine d'un gris cendré bleuâtre, avec le milieu des plumes brun, ce qui forme des taches allongées, qui sont beaucoup plus grandes aux parties inférieures; bec noir; pieds bruns, armés chez les mâles d'un dou- ble ergot très-fort et très-pointu. Taille, seize pouces. Celle espèce paraît, au mois de septembre, par compa- gnies assez nombreuses, ce qui fait croire que plu- sieurs familles se réunissenl. On la trouve près des oasis dans les plaines du nord de l'Afrique. Perdrix Francolin a gorge nue. Perdix nudicollis, Lalh.; Telrao riibricollis, Gmel.; Perdix Capensis, Encyclop. niélbod., pi. 94; Perdrix rouge d'Afrique, Butf., pi. enlum., 180. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes cendré; nuque d'un gris brun, tacheté de noir; côtés de la tête, gorge et devant du cou revêtus d'une membrane rouge; cou brun, fine- ment strié de blanc; rémiges et rectrices d'un gris brunâtre; parties inférieures cendrées, avec quelques raies longitudinales brunes et blanchâtres; flancs d'un brun marron, avec une raie noire le long de la lige, et les bords blancs ; bec el pieds rouges. Taille, quinze pouces. La femelle n'a que le tour des yeux orné d'une membrane rouge; elle a les parties supérieures brunes, variées de gris; les inférieures noirâtres, rayées de noir et de blanc; la gorge blanche. Les jeunes sont, en dessus, d'un brun foncé, tachelé de noir, bruns en dessous, rayés transversalement de brun, de jaune cl de blanc. D'Afrique. Perdrix Francolin Habankvkella. A". Francolin DE Ceylan. Perdrix Francolin de Levailiant. F. Perdrix de Levaillant. Perdrix Francolin long bec. Perdix longirostris, Temm. Parties supérieures d'un brun ferrugineux, tachetées de jaunâtre et rayées en zigzags de noirâtre; sommet de la tête, occiput et scapulaires d'un brun marron, variés et tachetés de noir velouté, avec quel- ques traits de roussâlre; côtés de la tête, gorge, haut du cou, abdomen et flancs d'un jaune ferrugineux; bas du cou et poitrine d'un gris bleuâtre; lectrices alaires variées de roux, de brun et de noir; rémiges et rectrices rousses, ondées el tachetées de brun; bec robuste et noir; auréole des yeux rouge; pieds cendrés. Taille, douze pouces et demi. De Sumatra. Perdrix Francolin lunule. Perdix lunulata, Va- lenc. Parties supérieures rousses, marquées de taches blanchâtres, entourées d'un cercle noir; sommet de la tête noir, tiqueté de blanc; parties inférieures rousses, avec des stries noires sur le cou, el le bord des plumes de la poitrine noire; enfin, des points noirs sur le ven- tre; bec grêle, petit et blanchâtre; pieds courts et cen- drés. Taille, dix pouces. Du Bengale. Pebdhix FR^^coLI^f de Madagascar, y. Perdrix Francolin perlé. Perdrix Francolin mcltiraie. Perdix guloris, Temm. Parties supérieures brunes, rayées transver- salement de jaunâtre, avec la tige blanchâtre; front blanchâtre; occiput brun; rcctrices rousses, avec les latérales bordées de jaune; gorge rousse; poitrine blanche, avec les plumes largement bordées de brun foncé; bec noir; pieds d'un brun rougeâtre. Taille, treize pouces. La femelle est moins grande; elle est en dessus brune, rayée transversalement de jaunâtre et de noir, avec la tige des plumes blanche; elle a les rémiges rousses, avec leur extrémité grise; la tête et le dessus du cou sont d'un brun olivâtre; une bande blanche au-dessus des yeux et une autre au-dessous; les parties inférieures sont d'un brun olivâtre, varié de blanchâtre; l'abdomen est blanc, mélangé de roussâtre; les reclrices sont rousses, terminées de blanchâtre, avec les deux intermédiaires olivâtres, rayées transversale- ment de roux. De l'Inde. Perdrix Frakicoi.in ocdlé. Perdix oculea, Temm. Parties supérieures noires, rayées transversalement de blanc et de roux vif sur le croupion et la queue; tête, cou et poitrine d'un roux mordoré, avec des bandes transversales noires vers les Bancs; lectrices alaires cendrées, verdâlres, tachetées de noir; rémiges et rec- lrices d'un brun foncé, bordées de brunâtre; abdomen blanc; bec et pieds bruns. Taille, dix pouces. De l'Inde. Perdrix Francoi.in Obrikihas. Perdix afra, Lath. Parties supérieures rousses, variées de jaunâtre; som- met de la tète noirâtre, avec le bord des plumes blanc; nuque et derrière du cou roussâtres, ainsi qu'une bande qui descend des deux côtés de cette partie, qui sont blan- châtres, striés de noirâtre; poitrine marron, nuancée de jaune; abdomen gris, strié de jaunâtre et de brun; bec noirâtre; pieds rouges. Taille, douze pouces. Du cap de Bonne-Espérance. Perdrix Francolin perlé. Perdix perlala, Lath.; Tetrao Madagascariensis, Gmel.; Perdix Sinensis, Briss.;^ejW/:ro/'/a, Lath.; Francolin de l'Ue-de France, Sonnerat; Encyclop. méthod., pi. 95; Perdrix perlée de la Chine, BufF. Parties supérieures d'un roux mor- doré; sommet de la tête noir, avec le bord des plumes roux; front jaunâtre; côtés de la tête blanchâtres, avec deux traits noirs; rémiges noires, rayées de blanc; rectrices d'un roux clair, rayées tiansversalement de noir; devant du cou et poitrine noirs, tachetés de blanc; ventre noir, ponctué de roussâtre; bec noir: pieds roussâtres. Taille, onze pouces. La femelle est moins grande; elle a une raie noire derrière l'œil, les plumes des parties supérieures bordées de brun clair, irrégulièrement tachetées de blanc; celles des parties inférieures transversalement rayées de blanc et de noir; les flancs et l'abdomen roussâtres. A Madagascar et dans l'Inde. Perdrix Francolin a plastron. Perdix Ihoracica, Temm. Parties supérieures d'un brun cendré, parsemé de taches noirâtres; de petits croissants blancs sur les scapulaires ; côtés du cou et gorge d'un roux vif; yeux entourés d'une membrane papillaire rouge; poitrine d'un gris verdâlre, rayée de traits en zigzags noirs, ornée d'un large plastron d'une nuance plus foncée; parties inférieures d'un jaune roussâtre, tachetées de brun; bec blanchâtre; pieds cendrés. Taille, onze pouces. De l'Inde. Perdrix Francolin de PojiDicnÉRT. Perdix Ponti- ceriana, Lath.; Telrao Ponlicerianus, Gmel. Par- lies supérieures rousses, avec des bandes en zigzags blanchâtres; sommet delà tête d'un roux cendré; der- rière du cou gris, rayé de noir; premières rémiges d'un cendré pâle, les secondes rousses, frangées de blanc; croupion gris, varié de noir et de blanc; rec- trices d'un roux brillant, bordées de noir, les deux intermédiaires rousses, finement rayées de brun, avec quatre bandes jaunâtres; base du bec et haut de la gorge jaunâtres, avec de petites marques noires; poi- trine d'un roux pâle, onde de noir; abdomen blanc, lunule de noir; des taches roussâtres sur les flancs; bec noirâtre; pieds rouges. Taille, dix pouces. La fe- melle a le dos d'un fauve pâle, rayé de noir; les rémiges terminées de noir; les rectrices d'un brun rougeâtre, avec neuf ou dix bandes noiiâtres terminées de blanc; la tête, le col et le haut de la poitrine sont d'un blanc brunâtre, tacheté de noir; une bande de lignes noires et blanches au milieu de la poitrine dont le bas est blanc; l'abdomen brun, rayé de noir. Perdrix Francolin a rabat. ^'. Perdrix Francolin de pondicuért. Perdrix Francolin rouge-erdn. F. Perdrix Fran- colin SPADICÉ. Perdrix Francolin du Sénégal, l^. Perdrix Fran- colin d'Adanson. Perdrix Francolin spadicé. Perdix spadicea, Lath. Parties supérieures rousses, avec le bord des plumes cendré; rémiges d'un brun noirâtre; rectrices rousses, ondées et rayées de noir; sommet de la tête et gorge d'un bran roussâtre; yeux entourés d'une membrane d'un roux jaunâtre; parties inférieures roussâtres, variées de noir ; bec jaune ; pieds rouges. Taille, douze I>ouces. De Madagascar. 111. Colins ou Ortyx. Celte section a été érigée en genre distinct, par Stephens, sous le nom d'Ortyx, et avec les caractères suivants : bec court, gros, bombé, plus haut que large, avec la mandibule supérieure recourbée dès sa base; tarses nus, sans éperons; ailes courtes et arrondies. Les Ortyx sont les Perdrix de l'Amérique, et leur manière de vivre ne diffère de celle des Perdrix d'Europe, qu'en ce que les premières habitent également les bosquets et les broussailles, comme les plaines. Elles couvent indifféremment et par terre et sur les buissons. Le nid, dans l'un et l'autre cas, consiste en feuijles sèches assez négligemment arrangées et liées entre elles par des brins de paille ou des filaments de grauien. La femelle y dépose quinze à vingt-cinq œufs qu'elle couve très- assidûment. Dès que les petits sont nés, le mâle se charge de les soigner et de les élever, tandis que la femelle s'occupe d'une seconde ponte qu'elle opère à deux mois d'intervalle; cette nouvelle couvée étant 427 Oulose, se réunit à la première, et loules deux, sous la conduite des parents, ne forment plus qu'une uiéine bande, jusqu'à ce que la saison des amours, venant à rendre chacun apte à la reproduction, les sexes s'ap- parienl, les couples se forment et s'éparpillent à leur lour, comme ont fait les vieux. Les unions paraissent durables; mais ces Oiseaux, étant vivement recherchés par les chasseurs, jouissent rarement d'une longue existence. Quand ils sont découverts, ils prennent la volée comme les Perdrix, mais presque toujours les uns après les autres; ils lilent droit, et vont se remettre dans les broussailles où ils se blottissent tous sur la même branche; ils s'y tiennent tellement immobiles, que si le chasseur a pu les suivre, il est certain que toute la volée peut être à lui. Ortvx AfiAi.oGBE. Orlyx afjinis, Vig. Parties supé- rieures d'un fauve brunâtre, variées de fauve et de roux, les inférieures fauves, avec la poitrine et l'ab- ilomen roussâtres; tète rousse, tachetée de blanc et de noir; front et huppe qui garnit le sommet de la tèle roussâtres; queue brunâtre, traversée par des bandes ondulées brunes et blanches. Bec et pieds cendrés. Taille, Imil pouces. .Amérique méridionale. Ortvx de la CALiroRNiE. Oiiyx Califoiniea, Stcph. l'crdix Califoiniea , Lalh. Parties supérieures d'un brun cendré, tachetées de jaunâtre; somnTel de la tète orné d'une huppe noirâtre; front roux; gorge noire, encadrée d'une bande jaunâtre, qui prend naissance der- rière l'œil; poitrine d'un brun cendré, qui tire au bleuâ- tre sur les côtés; abdomen d'un jaune ferrugineux, varié de lunules noires; bec et pieds bruns. Taille, huit pou- ces. La femelle n'a pas de huppe noiie sur la tète; son plumage est moins sombre. Ortvx Coléniql'I. Oïlyx Coleniqui, Slcpb.; Penlix Coyolcos, L!tV\\.\ Perdix boiealis, Temm. ; Telrao I iiyinianus,Gmel.;Telrao Maixlantlus, GmK\.; Te- lrao Mexicanus, Omel.; Caille de Virginie, Sonn.; Caille d'Amérique, Encyclop. raétbod.; Colin Coleniqui, Temm.; Perdrix d'Amérique, BufT., pi. enlum. 140. Parties supérieures d'un roux fauve, avec le bord des plumes frangé de noir et de cendré; sur le milieu du dos sont de grandes taches noires, bordées de roux;Sca- pulaires et grandes tectrices alaires variées de taches et de laies cendrées, rouges et noires, les petites rous- ses, rayées de noir; rémiges brunes; rectrices d'un cendré bleuâtre, les intermédiaires terminées de roux et de noir ; front noir; un double sourcil blanc; gorge blanche, encadrée de noir; des taches blanches, rousses et noires sur le cou; poitrine d'un blanc roussâtre, rayée transversalement de noir; abdomen blanc, avec des raies et des lunules noires; flancs roux, parsemés de lâches ovoïdes blanches, entourées de noir; bec noir, rougeàtre à sa base; pieds bruns. Taille, huit pouces et demi. La femelle a les teintes généralement plus pâles; la gorge et les sourcils d'un roux clair. Ortvx coqi'ET. Oilyx elerjans, Less. Le mâle a le (levant du cou maillé de noir et de blanc, les joues et le front gris, quatre ou cinq plumes droites, roides, d'un roux vif, implantées sur l'occiput qui est d'un roux plus sombre. Parties 8U|)érieuresd'un grisardoisé; des taches blanches sur les ailes, le ventre et les flancs; ceux-ci roux. La femelle a la tête grise, avec trois plu- mes rousses relevées; son cou estvermiculé en arrière; sa gorge est grisâtre, avec le thorax d'un gris cendré. Les ailes, le dos et le croupion sont d'un gris brun; le ventre est blanc, cerclé de brun ; les tectrices caudales inférieures sont rousses, flammées de brun. Taille, sept pouces. De la Californie. Ortvx Coyolcos. K. OrtyxColé7(iqci. Ortvx de Docglas. Orlyx Doiiglasii, Wig. Parties supérieures d'un brun foncé, avec la tèle d'un brun grisàlre; celle-ci est ornée d'une huppe brune; ailes striées de jaune ferrugineux; joues, nuque et occiput striés de brun et de fauve ; gorge blanche, marquée de •brun; des gouttelettes blanches sur l'abdomen. Taille, huit pouces. De la Californie. Ortvx ebrvïose. Or/yx euiyzotia, Dubus. Parties supérieures d'un brun fauve, avec le bord des |ilumes d'une nuance beaucoup plus pâle; sommet de la tête brunâtre, avec une aigrette de cinq ou six plumes re- levées et étagées, la plus voisine du front étant la plus courte; menton et devant du cou d'un blanc presque pur; cou et partie supérieure de la poitrine d'un brun fauve, rayés transversalement de brunâtre ; parties in- férieures d'un brun noirâtre, avec le bord des plumes large et d'un blanc varié de grisâtre; plumes qui gar- nissent le iiaut de la Jambe effilées et grisâtres; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, sept pouces. Ortvx uo-om. A'. Ortïx Coleniqui. Orttx DES ILES MAL0UiNES.O//r.T/'a/A:/a«(/!Ca,Lath.; Tetrao falklandiciis, Gmel.; Caille des îles Malouines, Buff., pi. enlum. 222. Parties supérieures brunes, avec le bord des plumes d'un cendré roussâtre; côtés de la tète roussâtres, variés de brun et de blanchâtre vers la région des yeux; rémiges noirâtres, bordées de blan- châtre; rectrices brunes, rayées transversalement de roussâtre; gorge et poitrine d'uu brun roussâtre, avec le bord des plumes jaunâtre; le reste des parties infé- rieures blanchâtre; bec noirâtre; pieds d'un brun rou- geàtre. Taille, huit pouces. Ortvx de Monteïcma. Orlyx Montezmiiœ, Vig. Il est d'un cendré violet; chacune des plumes est rayée de noir et a la tige rousse ; tectrices alaires ornées de taches arrondies noires. Les parties inférieures sont noires, tachetées de blanc; le milieu de l'abdomen est roux. La femelle est en général d'un brun vineux et a les taches moins bien prononcées que le mâle. Taille, neuf pouces. Du Mexique. Ortïx neoxëne. Orlyx neoxenus,yi8. Son plumage est brun, varié en dessus d'ondulations brunes et rous- ses, et en dessous de taches roussâtres; joues et côtés du cou roux; queue d'un brun roussâtre, ondulée de bandes rousses; plumes de la nuque relevées en créle brune. Bec et pieds cendrés. Taille, neuf pouces. De l'Amérique du sud. Ortïx oeillé. Orlyx ocellala, Gould. Parties supé- rieures d'un noir brunâtre, les inférieures d'un brun noirâtre; dos parsemé de points d'un roux brunâtre; des taches ocellées d'un blanc jaunâtre sur les flancs; cuisses noires. Bec et pieds d'un cendré noirâtre. Taille, six pouces. Du Chili. Ortïx peint. Orlyx jiicta, Dougl. Le mâle a les as P E R P E R parties supéiieiires fauves, rayées de jaune ferrugi- neux et de noir; la gorge est d'un rouge pourpré, en- touré de blanc; la poitrine, le sommet de la lêle et la queue sont d'un gris plombé; la buppe est linéaire, très-longue et noire; deux lignes blanches au-dessus des sourcils; reclrices caudales inférieures d'un gris ferrugineux. La femelle a la buppe courte, la gorge et la poitrine fauves, rayées de brun ferrugineux. Taille, sept pouces. De la Californie. Orttx plomifère. OilX3^ plumifera, Gould. Tê(e, nuque et poitrine d'un gris cendré foncé; deux lon- gues plumes grêles et noires presque pendantes du vertcx; gorge brune, encadrée de blanc; une tache noire sous chaque œil; lorum d'un blanc sale; parties" supérieures d'un brun olivâtre; rectrices brunes, variées de noir; tectrices alaires primaires brunes, avec les barbes externes brunâtres; côtés de l'abdomen d'un brun marron, bordés en dessus d'une ligne blanche, le dessous traversé de bandes blanches et noires; milieu de l'abdomen et lectrices subcaudales brun-marron. Bec noir; pieds brunâtres. Taille, neuf pouces. De la Californie. Ortyx de Soknini. Ortyx Sonninii, Dr.; Perdix Sonninii, Temm., Ois. color., pi. 75. Parties supé- rieures d'un cendré roussàlre, varié de taches et de raies en zigzags d'un brun noirâtre; sommet de la tète jaunâtre, surmonté d'une huppe formée de quelques plumes relevées,brunes, bordées de jaunâlre; une large bande rousse derrière les yeux; nuque et côtés du cou variés de blanc, de noir et de marron; lectrices alaires brunes; rémiges d'un brun noiràlre; reclrices brunes, rayées en zigzags noirs; gorge d'un roux foncé; poi- trine d'un fauve rougeâlre clair, parsemé de taches blanches, et pointillé de noir; plumes des parties infé- rieures rousses, portant chacune trois taches ovales blanches, bordées de noir; bec noir; pieds jaunes. Taille, sept pouces quatre lignes. La femelle est un peu moins grande; ses couleurs soiit plus pâles; elle n'a point de plumes relevées sur la tête. De l'Amérique mé- ridionale. Orttx spilogastre. Ortyx spitogaslcr, Vig. Tête et gorge noires, avec des stiies ou des taches blanches; nuque, dos, ailes, queue, cou et poitrine d'un cendré bleuâtre pâle; une crêle composée de plumes allongées et retombantes d'un brun feirugineux; dessus du cou strié de brun; scapulaires et côtés de l'abdomen d'un brun ferrugineux, striés de blanc; poitrine et milieu de l'abdomen marqués de taches rondes et blanches; tectrices anales blanches, rayées de brun. Bec et pieds gris. Taille, douze pouces. Du Mexique. Ortyx tacheté. Oilyx gultata, Gould. Têle ornée d'une crête; front et sourcils bruns; gorge noire, fine- ment striée longitudinalement de blanc; plumes recou- vrant les oreilles et ligne latérale du cou d'un brun châ- tain; dos d'un roux brun, avec chacune des plumes terminée de brun, ce qui dessine sur cette partie une multitude de petites bandes noirâtres, croisées par les traits d'un jaune blanchâtre, résultant de la couleur de la tige; scapulaires et tectrices alaires brunes, lache- lées et striées de noir; croupion jaunâtre, tacheté de noir; parties inférieures brunes, tachetées de blanc ; bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. Des environs d'Honduras. Orttx Zoivi-Colin. Ortyx cristata, Less.; Perdix cristata, Lat.; l'elrao cristatus. Omet. Parties supé- rieures cendrées, variées de taches et de zigzags bruns et blanchâtres; tête variée de roux, de brun et de jau- nâlre, ornée de plumes blanchâtres, susceptibles de se leleveren huppe; rémiges cendrées; des taches noires sur les lectrices alaires; reclrices d'un brun cendré, rayées de zigzags blanchâtres ; gorge roussàlre, avec le liséré des plumes noir; côtés du cou blanchâtres, avec une petite tache noire à l'extrémilé de chaque plume; poitrine blanchâtre, rayée transversalement de noir; le reste des parties inférieures varié de blanc, de noir et de roux; flancs tachetés de noir dans la direction des tiges des plumes; bec brun, jaunâtre à sa base; pieds jaunâtres. Taille, huit pouces. La femelle n'a point de huppe sur la lêle; elle est un peu plus petite que le mâle, et ses nuances sont en général moins vives. Du Mexique. IV. Cailles. Ce quatrième sous-genre de Perdrix a paru, à quel- ques mélhodisles, offrir des caiaclères suffisants pour en être totalement séparé; néanmoins, comme ces caractères ne portaient que sur les mœurs et les habi- tudes, Popinion nouvelle n'a point généralement pré- valu, et la majorité des iraturalisles a conservé la réunion des Perdrix et des Cailles. Ces Oiseaux, malgré la brièveté de leurs ailes, sont grands voyageurs, et ce phénomène n'est pas l'un des moins importants de l'histoire naturelle. Aussitôt que le printemps a ramené l'abondance dans nos campagnes, les Cailles, guidées par un instinct tout particulier, quillent les pays où elles s'étaient réfugiées durant l'hiver, traversent les mers et se répandent en troupes nombreuses par toute l'Europe, où bientôt elles se séparent pour vivre isolées. Le nombre des mâles, relativement à celui des femelles, étant plus considérable encore chez les Cailles que chez les Perdrix, les unions sont aussi plus tumul- tueuses et beaucoup moins durables; l'opiniâtreté de leurs combats est en raison de la violence de leurs désirs, de la licence de leurs amours où l'on ne remar- que ni la constance ni les soins mutuels qui distinguent les Oiseaux. Les femelles, chargées seules des soins de l'incubation, établissent leurs nids dans les champs ou I les prés, et les construisent de brins d'herbe, assez négligemment arrangés. La ponle est de (luinze à vingt œufs, d'un blanc roussâlie, tantôt finement pointillés : de noirâtre, tantôt tachetés de brun-verdâlre. Ils éclo- sentau bout de vingtel un jours, et déjà, vers le mois de j juillet, ils forment un gibier délicat. Ils vivent sous la conduite de leur mère, dans les champs, où ils trou- vent une abondante nourriture. Mais dès que les graines ! deviennent rares, quand le froid se fait sentir, toutes, I d'un vol droit et peu élevé, se dirigent vers le sud, ] recrutant en roule celles qui s'étaient moins avancées. Elles ne voyagent que la nuit ou de grand malin. On a observé que le besoin de changer de climat est si violent chez les Cailles, qu'il se manifeste même dans celles que Pon retient en captivité. On les voit à chaque ! époque de départ s'agiter dans leurs cages, quelquefois . CAILLE NATTEE , mâlr a PERDRIX ROUGE. 1' E K I' E R i~2i) au point de se luer. Ce désir, commun à tous les Oiseaux (■•migranls privés de la liberté, est plus énergique dans la Caille que dans aucune aulre espèce. Pekdrix-Caili.e a bec rocge. Perdix eiythrorliyn- chos; Colurnix eiythroihincha, Sykes. Parties supé- rieures d'un lirun foncé, les inférieures d'un brun marron, toutes tachelécs de noir, principalement sur les scapulaires où les taches sont plus grandes et où les tiges des plumes sont blanches, traversées par une ligne de la même couleur, ce qui forme sur les ailes une multitude de croix; le poignet est tacheté de roux; front noir, avec un trait blanc qui se rend de l'œil à la gorge; bec rouge; pieds bruns. Taille, six pouces. De l'Inde. Perdrix-Caiiie australe. Perdix ausiralis, Lalh. Parties supérieures roussâtres, avec des lunules noires; front, lorum et gorge blanchâtres; sommet de la tête et nuque variés de blanchâtre et de noirâtre; rémiges brunes, frangées extérieurement de roussàtre; rectrices brunes, rayées de zigzags noirs; parties inférieures jaunâtres, variées de bandes noires et de zigzags roux; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces. La femelle a les nuances moins vives; le dessus du corps tacheté irrégulièrement de roux, avec des lignes blanches; le dessous d'un roux cendré, varié de zigzags bruns. De l'Auslralasie. Perdrix-Caiue Argoondah. Perdix Argoondah; Colurnix A rtjoondah, Sykes. Parties supérieures d'un brun roussàtre, marquées de bandes étroites, d'un brun ferrugineux; parties inférieures d'un blanc sale, rayées de noir; front et menton ferrugineux; sourcils d'un blanc roussàtre; bec noir; pieds rougeâtres. Taille, six pouces. De l'Inde. Perdrix- Caille delà baie d'Hudson. Perdix Hnd- sonica, Lath. Parties supérieures fauves, rayées de blanc et de noir; les inférieures jaunâtres, rayées de blanc et de noir, avec des taches blanches et irréguliè- res sur la poitrine et l'abdomen; bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. Perdrix Caille BRUNE. Perrf/^gf/î'sea, Lath. Parties supérieures grisâtres, rayées de noir; tête mélangée de noir et de roux; rémiges et rectrices brunes; gorge d'un gris cendré; parties inférieures cendrées, avec deux bandes noires sur chaque plume; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De Madagascar. Perdrix-Caille de CAYENJiE. K. Ortïx de Soivivini. Perdrix-Caille de la Chine. A'. Perdrix-Caille a FRAISE. Perdrix -Caille de Chrokiel. y. Perdrix-Caule coaacNE. Perdrix-Caille coîimdne. Perdix Cothurnix, Lath.; l'elrau Colliuriiix,Gme\.; Cothurnix major, Briss.; liuff., pi. enluin. 170. Parties supérieures variées de brun et de gris, avec une strie blanchâtre ou rous- sàtre sur le milieu de chaque plume; sommet de la télé varié de noir et de roussàtre; trois raies blanchâtres, dont les deux latérales bordent les yeux; gorge noire; poitrine roussàtre; abdomen et cuisses blanchâtres; bec noir; pieds couleur de chair. Taille, sept pouces six lignes. La femelle a la poitrine blanchâtre, parse- mée de taches noires et arrondies. On trouve acciden- tellement des variétés d'une teinte plus ou moins blan- châtre. Europe et Afrique. Pesdrix-Caille de la côte de Coromandel. y. Per- drix-Caille NATTÉE. Perdrix Caille a fraise. Perdix Chinensis, Lath.; Tetrao Chinensis, Gniel.; Colliurnix Philippinensis, Briss.; Buff., pi. enlum. 126, fig. 2. Parties supérieures variées de brun clairet de noirâtre; joues et devant du cou blancs; une ligne noire de chaque côté, au delà de la mandibule inférieure; rémiges d'un brun clair; rec- trices d'un brun marron; gorge noire, séparée de la poitrine qui est cendrée et tachetée de brun-roux par une bande grise; parties inférieures d'un brun marron; bec noir; pieds jaunâtres. Taille, quatre pouces huit lignes. La femelle a les cquleurs moins vives et la taille un peu moins forte. Elle a été décrite sous les noms de Perdix Manillensis, Lalh.; petite Caille de l'île de Luçon, Sonner.; petite Caille de Manille, BufF. Perdrix grande Caille de la Cbine. F. Perdrix ferrbginedse. Perdrix grande Caille de Madagascar. V. Perdrix- Caille A ventre perle. Perdrix grande Caille dd Mexique. Perdix Novœ- llispaniœ, Lath. Parties supérieures blanchâtres, va- riées de brun; tète et cou variés de noir et de blanc; lectrices alaires fauves, terminées de blanchâtre; par- ties inférieures fauves; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Perdrix grande Caille de Pologne. /^. Perdrix- Caille COMMUNE. Perdrix-Caille deGingi. y. Perdrix-Caillenattée. Perdrix-Caille a gorge bivnche. /'. Ortyx Colé- NIQl'I. Perdrix-Caille buppée du Mexique, y. Ortyx Zo- NÉCOLIN. Perdrix-Caille des îles Maloeines. y. Ortyx des ÎLES Malouines. Perdrix-Caille de la Louisiane, y. Ortyx Colé- NIQCI. Perdrix-Caille de Madagascar, y. Turnix a cou Perdrix-Caille de Manille, y. Perdrix-Caille a FRAISE, femelle. Perdrix-Caille du Mexique. /-'. Ortyx Coléniqui. Perdrix- Caille nattée. Perdix lextilis , Teinra., Ois. color., pi. 35; Perdix Coromandelica, Lalh.; Tetrao Coromandeliciis, Gmel.; petite Caille de Gingi, Sonner. Parties supérieures brunes, variées de noir, avec des taches allongées blanchâtres; côtés de la tète et sourcils blancs; une bande rousse, fincmenl rayée de noir, traversant l'œil; de celle bande part un trait arrondi, noir et fauve, qui va joindre l'angle du bec; un double hausse -col et une bande longitudinale sur la gorge noirs; tectrices alaires roussâtres, variées de roux-brunâlre; rémiges brunes; côtés du haut de la poitrine d'un roux fauve; parties inférieures blanchâ- tres, variées de roussàtre et de cendré, avec des taches longitudinales noires, plus nombreuses sur le milieu de la poitrine; bec noir; pieds jaunâlres. Taille, six pouces. La femelle a la poitrine et les flancs d'un fauve jaunâtre, avec deux taches noires sur chaque plume, 430 el une slrie blanchâtre dans le sens de la tigej le milieu du venlreet de l'abdomen est blanc. De l'Inde. Perdrix- Caille de la Nodveile- Guinée. Perdix A'ovœ-Giiinece, Latli. Parties supérieures brunes; tec- trices alaires brunâtres, bordées de jaune cendré; par lies inférieures brunâtres, variées de biun et de noi- râtre; tête d'un brun noirâtre; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces. Perdrix-Caille delà Nouvelle-Hollande. A'. Per- drix Caille australe. Perdrix-Caille pectorale. Perdix pectoialis; Co- turnix pectoialis, Gould. Plumes qui recouvrent le lorum, les oreilles et la base du bec brunes; un double Irait d'un jaune pâle au dessus de l'œil; une lisne de , même couleur parlant de l'angle du bec el se rendant â l'occiput; nuque brune : le milieu de chaque plume a un trait jaune et de chaque côté une tache noire; dos el tectrices caudales d'un brun foncé, traversés par des lignes angulaires noires et des stries lancéolées jaunes; rémiges primaires noires; côtés de la poitrine bruns; abdomen blanc, rayé de noir; plumes des flancs brunes, striées de noir; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, sept pouces. De la Nouvelle-Hollande. Perdrix-Caille Peutab. Perdix Penlali; Coturnix Pentah, Sykes. Parties supérieures brunes, les infé- rieures d'un blanc roussâtre, rayées de noir; croupion el abdomen roussàtres; scapiilaires tachetées de noir, avec la tige des plumes jaune; rémiges brunes, tache- tées de ferrugineux; sourcils d'un blanc sale; menton roux; bec gris cendré; pieds jaunâtres. Taille, sept pouces. De l'Inde. Perdrix-Caille des Philippines. A'. Perdrix-Caille a fraise. Perdrix-Caille VMVsiE,. Perdix rubiginosa,\3\&nc. Parties supérieures d'un gris foncé, variées de noir; tête noirâtre, piquetée de cendré; derrière du cou d'un brun roux foncé; poitrine grise, tachetée de noir; par- ties inférieures d'un brun cendré, lavé de fauve et de blanchâtre; bec noirâtre; pieds cendrés. Taille, six pouces. De l'Inde. Perdrix -Caille a ventre perlé. Perdix slriata, Lath.; Temm., Ois. color., pi. 82. Parties supérieures d'un brun roux, avec une bande longitudinale jau- nâtre au milieu de chaque plume, et quelques autres transversales noires et rousses; côtés de la léle noirs; sourcils et bandes au-dessous des yeux blancs; lectrices alaires rayées transversalement de blanc-roussâlre et de noir, terminées de blanc; rémiges d'un blanc cen- dré, bordées extérieurement de roux; rectrices noires, rayées Iransversalcment de roux; côtés du cou et de la poitrine d'un bleu cendré; un plastron brun-marron; abdomen noir, tacheté de blanc; flancs roux, avec une bande blanche bordée de noir; bec noir; pieds rous- sàtres. Taille, neuf pouces. D'Afrique. Perdrix- Caille a trois doigts, f^. Turmx a cou HOIR. Perdrix-Caille de Virginie. F. Ortyx Coléniqui. PERDHIX. Perdix. moll. Quelques espèces de Ton- nes, qui ont la columelle perforée à la base, cl le bord droit de l'ouverture toujours mince el tranchant, sans bourrelet à l'intérieur, ont été séparées du genre, sous ce nom d'Oiseaux, par Denis de Montfort (Conchylio- logie systématique, t. ii, p. 447). Ce genre absolument inutile n'a point été adopté, f . Tonne. Les marchands ont donné le nom de Perdrix à diverses autres Coquilles appartenant à des genres dif- férents; ils ont conséquemment appelé : Petite Per- drix GRISE, le Cfprœa erosa; Perdrix rouge, le Na- lica canrena, nom que l'on donne aussi à VAclialina Perdix, dont les variétés sont désignées par les noms de Perdrix violette, Perdrix bleue et Perdrix de Juda. PERDRIX BLANCHE, ois. F. Lagopède. PERDRIX DE GURIBA. ois. F. Ganga. PERDRIX DE MER. ois. F. Glaréole. PÉRÉRÉE ou PÉRÉRIER . Perebea. bot. Aublel (Piau- les de la Guiane, vol. 2, p. 933, lab. ôGl ) a décrit et iîguré, sous le nom de Perebea Guianeusis, une plante appartenant à la Polygamie Triœcie, L., el qu'il dit êlre nommée Aberemou par les Galibis. Cette plante est le type d'un genre qui a été placé par Jussieu dans les Urticées, non loin du genre Ficus. Voici ses carac- tères essentiels : Heuis femelles composées chacune d'un calice tubuleux, à quatre dents; d'un ovaire ar- rondi, surmonté d'un style et d'un sligmate bilobé, auquel ovaire succède une graine couverte par le calice converti en une baie molle, velue, d'un rouge de corail. Ces fleurs sont sessiles, au nombre de trente et plus, portées sur un réceptacle large, charnu, découpé à ses bords en plusieurs dents, marqué en dessous d'empreintes qui semblent les traces d'anciennes écail- les, d'abord concave, puis convexe et nu par la chute des petites baies. Les fleurs mâles sont inconnues. Quoique ces caractères laissent beaucoup à désirer, ils suffisent néanmoins pour faire voir les grands rapports que le Perebea cfîre avec les Figuiers, rapports qui sont fortifiés par la stipule caduque des bourgeons, el ' par le suc lactescent des tiges. Pérébée de la Guiane. Perebea Guianensis, Aublet, lov. C(7. C'est un arbre de moyenne grandeur, i|ui, de sa racine, pousse plusieurs tiges droites, flexibles, de quatre à cinq pouces de diamètre. Ces tiges se divi- sent en branches striées longitudinalemenl, garnies de feuilles alternes, oblongues, ovales, lisses, vertes, lui- santes, ondulées sur leurs bords, acuminées, longues de plus d'un pied et larges de cinq à six pouces. Ces feuilles paraissent criblées de points transparents lors- (|u'on les place entre l'œil el la lumière. Avant leur développement elles sont renfermées dans une longue stipule membraneuse, caduque, dont on aperçoit les vestiges sur les branches qu'elle entourait. Les récep- tacles floraux sont placés dans les aisselles des feuilles. Toutes les parties de la plante laissent écouler par incision un suc laiteux. PÉRÉRIER. BOT. F. Pérébée. PÈRE-BLANC ou PÈRE JEAN. ois. Synonyme vul- gaire d'Alimoche. F. Catiiarte. PÈREILÈME. Pereilema. bot. Genre de la famille des Graminées, institué par Presie, avec les caractères suivants : épillets uniflores, à fleur sessile et poilue à sa base; ces épillets sont réunis deux ou quatre dans un involucre garni de soies au sommet du pédicelle qui I' E U 431 les soutient; deux glumes presque égales, carénées, bifides à l'exlrémUé et ayant entre les découpures une arête assez longue; fleurs courtes; deux paillelles dont la supérieure trinervurée, terminée supérieurement par une barbe, l'inférieure ù deux nervures et aiguë; trois élamines. L'espèce sur laquelle ce genre a été formé est annuelle; elle a ses feuilles planes, sa panicule in- terrompue, en forme d'épi ; les épillels sont rassemblés et agglomérés. Celte plante a été trouvée aux environs de Panama. PERENGO. OIS. L'un des synonymes vulgaires de Biset, y. PiGEOM. PERENNIS. BOT. Synonyme de Vivace. F. ce mot. PÈRE-NOIR. OIS. Plusieurs petits Oiseaux ont reçu ce nom vulgaire; entre autres le FringUta Noclis, L., et le Loxia macroiira. PÉRÉOLE. noT. L'un des noms vulgaires du Bleuet des champs. PÉRESKIE. Pereskia. bot. Genre de la famille des Cactiers, établi primitivement par Plumier, puis réuni au genre Cactus, dont il a été séparé par Haworlh et adopté par De Candolle. Ses caractères sont : sépales persistants, filiformes, adnés ù l'ovaire et le plus sou- vent implantés sur le fruit ; corolle en roue ; étamines nombreuses, dont les filaments sont beaucoup plus courts que les pétales; style filiforme; stigmates réunis et contournés en spire. Le fruit consiste en une baie ovale ou globuleuse, dont la pulpe environne les grai- nes; cotylédons verts, grands et foliacés. Les Péreskies sont pour la plupart des arbres ou des arbrisseaux garnis de faisceaux d'épines aux aisselles des feuilles qui sont distinctes, planes, très -grandes et décidues dans la saison froide. Les fleurs sont solitaires, rare- ment paniculées, quelquefois latérales et plus souvent terminales. PfeifFer en décrit treize espèces, toutes de l'.imérique tropicale. PÉRESKIE Bleo. Pereskia Bleo , De Cand. Arbuste cylindrique, rameux, armé de faisceaux d'épines lon- gues, inégales, brunes et axillaires; ses feuilles sont d'un vert intense, de même que les rameaux, obovales, acuminées et parsemées en dessous de points rugueux. Les Heurs sont courtement pcdonculées, d'un rouge de rose tendre. Du Mexique. PÉRÉZIE. Perezia. eot. Lagasca a donné ce nom à un genre de la famille des Synanlbérées, qu'il avait communiqué en premier lieu sous le nom de Clan'onea au professeur De Candolle. Celui-ci, dans les Annales du Mus. d'Hist. nat., t. xix, pi. 12, f. 2, en donna une description qui a été reproduite en abrégé à l'arti- cle Ci.ARioKÉE. (A', ce mot.) Cassini a suivi les vicis- situdes de la nomenclature de Lagasca, en adoptant le Perdiciuni'Mtigellanicum comme type du genre Pe- rezia, et il a réservé le nom de Clarionea pour un genre formé sur le Perdiciuin lactucoides, qui ne dif- fère essentiellement du Perezia que par son réceptacle hérissé de petites soies nombreuses et très-courtes au lieu d'être parfaitement nu. PERFECTION. Perfeclio. On regarde les êtres orga- nisés comme d'autant plus parfaits qu'ils sont composés d'organes plus distincts et plus nombreux. Du nombre des organes résultent et le nombre des fondions, et la manière plus ou moins complète, plus ou moins rapide, dont elles sont remplies. Lorsqtre le même organe sert ù plusieurs fonctions, elles ne peuvent pas êlre exécu- tées simultanément, ou bien elles se dérangent l'une l'autre. Ainsi une des supériorités de l'organisation humaine surcelle des Singes, résulte en ce que l'Homme a deux des extrémilés de forme de pieds et les deux autres en forme de mains, complication qui lui permet de marcher avec les unes et de faire avec les autres une foule d'ouvrages délicats. Les Singes se servant pour toutes ces fonctions des (|ualre mains, ne possè- dent dans aucune la fixité des jambes de l'Homme, ou le tact et l'adresse dont celui-ci jouit. Évidemment deux sortes d'organes valent mieux qu'une seule. En botanique, on peut faire également l'application de ce principe : les plantes phanérogames, où les or- ganes reproducleurs sont compliqués et les organes fondamentaux de la nulrilion au nombre de trois, bien distincts, sont plus parfaites (pie les cryptogames, où la reproduction sexuelle est au moins douteuse, et où la lige et les feuilles ne se distinguent pas nettement. Les plantes dicotylédones sont supérieures aux mono- colylédones, en ce que leurs organes sont ordinaire- ment plus nombreux et plus développés; leur tige en particulier présente des couches de nature diverse, qui constituent des organes spéciaux fort importants. Parmi les Cryptogames, les Fougères et autres plantes ana- logues, sont plus complètement organisées que les Al- gues, les Lichens et les Champignons, qui manquent de trachées, de vaisseaux, de stomates et de feuilles. En plaçant les quatre grandes classes de la botanique les unes au-dessus des autres, il ne faut pas s'attendre à ce que toutes les espèces de la première soient plus parfaites que celles de la deuxième, mais il faut consi- dérer l'ensemble de chacune d'elles, sans se laisser arrêler par des exceptions isolées. Une plante dicolylé- done parasite, manquant de certains organes, peut être inférieure à telle Monocotylédone, sans que la supé- riorité générale des Dicotylédones puisse en être con- teslée. Les zoologistes ont introduit l'usage de commencer l'énuméralion des êtres par les plus parfaits, c'est-à- diie par l'Homme et les autres Vertébrés. Peut être cela vient-il de ce que l'anatomie humaine a été longtemps la seule établie. On y trouve aussi cet avantage de passer successivement du connu à l'inconnu, de ce qui est plus clair à ce qui l'est moins, car les êtres compli- qués, où chaque organe a sa fonction spéciale, sont par cela même plus aisés à comprendre que ceux où plu- sieurs fonctions s'opèrent confusément et imparfaite- ment par un seul oigane. Plusieurs botanistes ont suivi la marche inverse. Ils commençaient par les plantes cryptogames, piobablement à cause de l'analogie de poils de chaque côté : les intermédiaires et les posté- rieures fort longues, avec les tarses et les jambes mu- nis de petites épines; ces dernières en ayant surtout deux plus fortes à l'extrémité; crochets des tarses for- tement arqués. Pêridromie rÈKO^tz. Peridromia feronia, Boisd.; Papitio feronia, L. Corps gris; antennes noires ; ailes d'un brun noirâtre, parsemées d'une multitude de pe- tites taches irrégulières et bleuâtres, ayant en outre assez près de l'extrémité, une rangée de taches ocel- lées et une douzaine de taches grisâtres assez grandes; le dessous est grisâtre vers la base, noir dans le reste de leur étendue, parsemé de taches blanches irrégu- lières ; le dessous des secondes ailes est d'un gris ver- ilàtre, avec quelques lignes noires dans le milieu, et près de l'extrémité une rangée de taches blanches bordées de noir. Envergure, trois pouces. Du Brésil. PÉRIER ET PÉRIET. ois. Synonymes vulgaires de Proyer. y. Brbant. PÉRlGONE./'eriâfoniMTO. BOT. Erhart nommait ainsi l'enveloppe des fleurs, dans le sens que plusieurs bota- nistes ont depuis attaché au mot Périanthe (Perian- lliiitm). De Candolle, dans la Théorie élémentaire, lui a donné la même signification; mais dans son Or- ganographie végétale, t. i, p. 503, il l'applique, ainsi «pie l'avait proposé Link, à l'enveloppe florale unique des monocotylédons et de plusieurs autres plantes où l'on est fort embarrassé pour décider si c'est une co- rolle ou un calice. Les parties dont le périgone se com- pose ne peuvent donc recevoir le nom de sépales ou celui de pétales, et le professeur de Genève innove à leur égard le terme de Tépales. PÉRIGONE. Periguna. iNS. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Cara- biques, institué par Delaporte (|ui lui assigne pour ca- ractères : antennes courtes, allant en grossissant vers l'extrémité ; premier article très-grand, les deux sui- vants triangulaires, tous les autres grands, le dernier ovalaire; palpes longues, à dernier article pointu, 1' E K i> i n i37 enclavé à sa base dans le précédent; lèvi'e transversale, l tronquée en avant, très -légèrement échancrée; tête assez grande ; yeux globuleux; mandibules fortes et aiguës; corselet élargi en avant, avec les angles anté- rieurs avancés et les côtés arrondis : il est rétréci en arrière, tronqué au bord i)0Stérieur; écusson triangu- laire, assez grand, tronqué un peu obliquement à l'ex- Irémité; corps plan; pattes fortes ; jambes antérieures aniuées et fortement échancrées au côté interne; cuis- ses offrant une excavation qui occupe plus de la moitié de leur longueur; les trois premiers articles des tarses antérieurs fortement élargis. Pêrigone paie. Perigoiia pallida, Delap. Elle est d'un jaune rougeâtre; la tête et le corselet sont un peu plus obscurs : le dernier est rebordé latéralement, sil- lonné au milieu, offrant une impression allongée de cbaque côté. Taille, une ligne et demie. On la trouve au Sénégal. PEKIGYNANDE. Peilrjynanda. bot. Necker a em- ployé ce mot pour désigner les enveloppes llorales ; le calice était la Périgynande extérieure, et la corolle la Périgynande intérieure. On trouvera une délînilion très-élendue de la Périgynande de Necker dans la Pliy- lozoologie pbilosopliique qui précède ses Elementa Botanica, t. t, p. 1G et suiv. PÉRIGYNE OD PÉRlGYiMQUE. but. Ou dit qu'un organe floral est Périgyne lorsqu'il est inséré sur la face interne du calice au-dessus du point d'attache de l'ovaire, comme par exemple dans les Rosacées, les Salicariées, etc. L'insertion Périgyne a fourni à Jussieu un mode de division dans les classes de sa IMélbode naturelle. PÉRIGYNION. Perigynium. bot. Ce nom a étédonné par Link à la petite vessie membraneuse, qui dans l'ap- pareil floral des Laiclies (Carex), entoure l'ovaire; cette membrane est traversée à son sommet par le style. PÉRIKLINE. Min. L'une des espèces du genre Feld- spath, dans le Système minéralogique de Breithaupt, ayant pour caractères principaux, d'avoir un double clivage sur les faces latérales du prisme, de se réduire difficilement en fritte au chalumeau, et d'être insoluble dans les Acides concentrés. Elle est formée d'un atome de Trisilicate alcalin, combiné avec trois atomes de Trisilicate d'Alumine. La Périkiinese trouve à Zoblilz, dans l'Erzgebirge, où elle forme, avec l'Amphibole, une sorte de Siénite au milieu de la Serpentine. PÉRILAMPE. Perilaw/JHS. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Térébrans, famille des Pupl- vores, tribu des Chalcidiles, établi parLatreille etayant pour caractères : mandibules presque carrées, à dents très-fortes et au nombre de trois à l'une et de deux à l'autre; tige des antennes courte, et sa massue en fuseau. Ce genre se distingue des Cléonyines et des S|)alangies parce que ceu.x-ci ont les mandibules biden- tées. Les Ptéromales, qui sont plus voisins, en sont cependant séparés parce que la tige de leurs antennes est allongée, cylindri(iue, et que les dentelures de leurs mandibules sont plus petites. Enfin les genres Encyrle, Platygaslre, Scélion et Téléas s'en éloignent par leurs mandibules terminées en une pointe simple et sans dentelures. Le corps des Périlampes est court et gros; 8 DICT. DES SCIENCES JVAT. leur tête est grosse, elle a une profonde cavité fronlale iliii s'étend jusqu'aux yeux lisses et reçoit les antennes dans le repos; le chaperon est distinct, et l'on voit sur le vertex les trois petits yeux lisses qui sont gros, sail- lants et placés en ligne droite sur son bord antérieur; les palpes sont très -courtes; le segment antérieur du corselet est très-étroit et ne forme qu'un rebord Irans- verso- linéaire; l'écusson est très -grand; les ailes su- périeures n'ont qu'une seule nervure sensible, la(|uelle partant de la base de l'aile, sans toucher au bord ex- térieur, se recourbe ensuite poHr rejoindre ce bord qu'elle suit jusque passé le milieu, et émet intérieure- ment, avant de disparaître, un petit rameau élargi à son extrémité, qui commence la cellule radiale sa4ls l'achever; on ne voit point d'autre cellule dans l'aile. Les ailes inférieures ont une nervure semblable à celle des supérieures, mais qui n'émel point de rameau; l'abdomen est court, rbomboïdal; les pattes sont assez fortes, de longueur moyenne; toutes les cuisses sont simples. Les espèces de ce genre sont peu nombieuses; elles vivent dans leur premier état aux dépens de diffé- rentes larves et surtout de celles qui sont la cause du développement des Galles. PÉRILAMPE VIOLET. Penlaiiijius fiolaceiis, Latr.; Diplolepis ruficornis, Fabr.; Cocqueb., Illustr. Icon. Ins., 1, tab. I, f. 8, la femelle; Diplolepis violacea, Fabr., le mâle; Chalcis violacea, Panz., Faun. Germ., fasc. 88, fig. 15, mâle. Long de deux lignes; tête et corselet noirs; antennes entièrement rousses; abdo- men d'un bleu brillant; ailes transparentes; pattes d'un noir bleuâtre, avec une partie des jambes et les tarses jaunes (femelle). Le niàle a un reflet métallique sur la tète et le corselet, les antennes brunes et l'ab- domen violet; ses pattes ont un peu plus de jaune que dans la femelle. Europe. PERILEOCOS. MIN. Suivant Pline, c'était une Pierre à bords blanchâtres, probablement une sorte d'Onyx. PÉRILITE. Peiilitiis. ins. Genre d'Hyménoptères de la tribu des Ichneumonides, établi par Nées d'Esen- beek, et mentionné par Latreille comme voisin des genres Vipion, Bracon et Microgastre. Caractères : premier segment de l'abdomen coni(|ue, fortement ré- tréci en pétiole; tarière saillante; une cellule radiale, ovale-aiguê; trois cellules cubitales : la deuxième pres- que carrée, ou plus large que longue. Ces insectes ont en général peu de consistance dans leurs téguments, ce qui produit chez eux de grandes variations dans les nuances qui distinguent les individus; leurs ailes ont un pli transversal, irrégulier, qui passe sur la nervure commune aux deux premières cellules cubitales; la tête, ordinairement de la largeur du corselet, a peu d'épaisseur; les palpes, les antennes et les pieds sont longs et grêles; le second aiticle des palpes est un peu dilaté au côté intérieur; le corselet est grand, épais; le prolhorax est fort court; le dos du mésotho- rax est égal; la tarière est toujours saillante. PÉRILITE DisPAR. PeriUlus dispar, AVesm. Cette espèce est testacée, avec les tarses blancs ; les antennes du mâle sont noirâtres, à l'exception des deux premiers articles qui sont fauves en devant; le milieu du front, du vertex et de l'occiput est d'un noir obscur ; le stig- 1' É [\ V È R maie Jes ailes est brun; les jambes sont noires, et les tarses ont leurs articles inlermûdiaires blanchâtres. Taille, cinq lignes. Bnlî;ique. PÉRILLE. Peril/a. bot. Genre de la famille des La- biées et de la Didynamie Gymnospermie, L., offrant les caractères essentiels suivants : calice à cinq divisions courtes, presque égales, formant deux lèvres dont la supérieure très-courte; corolle labiée, à quatre seg- ments : le supérieur écbancré,les deux latéraux élarjjis, l'inférieur plus long et obtus; quatre élamines didyna- mes; anthères purpurines; style divisé en deux presque dans toute sa longueur, ayant une des branches stig- matiques plus longue que l'autre. Ce genre a élé réuni parLamarck (Illustr. Geii., tab. 305) au genre Men- tha, dont il diffère néanmoins par le port et quelques caractères qui permettent de l'adopler. PÉRILLE A FEUILLES DE BASILIC Pen'lta OcytHOides, L.; Menlha Pcritloides , Lamk., loc. cit. C'est une plante herbacée, dont la tige, quadrangulaire et un peu velue, s'élève à environ deux pieds. Ses feuilles sont grandes, pétiolées, ovales-acuminées, dentées en scie, velues et parsemées de poinTs transparents. Les fleurs sont petites, blanchâtres ou purpurines, tournées d'un seul côté, pédicellées et disposées en grappes axillaires ou terminales, accompagnées de bractées. Cette plante est originaire des Indes orientales. PÉRILOMIE. Perilomiii. bot. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L. , établi par Kunlh (Nova Gêner, et Spec. Plant, œqiii- noct., 2, p. 327, tab. 139) qui l'a ainsi caractérisé : calice campanule, gibbeux sur le dos, à deu.x lèvres égales et entières; corolle dont le tube est cylindrique, légèrement arqué, beaucoup plus long que le calice; le limbe à deux lèvres planes : la supérieure échancrée, l'inféiieure à trois divisions dont celle du milieu plus grande; quatre étamines didynames, ù anthères bilo- culaires; didymes, l'une des loges est avortée dans deux étamines ; quatre akènes au fond du calice persistant, bordés d'une aile membraneuse et laciniée. Ce genre a de l'affinité avec les Scutellaires et les Basilics; il se rapproche surtout des premières par son calice relevé en bosse, mais il s'en distingue suffisamment parla forme de sa corolle et par ses akènes bordés d'une aile. Il ne renferme que deux espèces auxquelles Kunlh a donné les noms de Peiilomia sculeltarioides et Peii- lomia ocymoides. Ce sont des plantes indigènes du Pérou, herbacées, à feuilles ovales, acuminées, â fïeurs rouges, axillaires, disposées en une sorte de grappe munie à la base de deux bractées linéaires, subulées, plus courtes que le calice. PÉRINET, PÉRINETTE. ois. Noms vulgaires par lesquels on désigne la variété ardoisée du Coq et de la Poule domestique, f. Coq. PÉRINGLE OD PÉRINGUE. ois. Synonyme de Mé- sange, parliculièremenl de Mésange charbonnière, dans le midi de la France. PÉRIOLE. Pen'ola. bot. (Lycoperdacées.) Ce genre, qui appartient à la tribu des Sclérotiées, a été établi par Pries; il se rapproche des genres Acinula du même auteur, et Xyloma de De Candolle, et d'un autre côlé il a de l'analogie avec les Trémelles par sa consistance gélatineuse; il est ainsi caractérisé : tubercules sans racines, de forme arrondie ou irrégulière, homogènes, cbamusougélalineux intérieurement, recouverts d'iine écorce mince, se changeant en une villosilé persistante; sporules éparses vers la surface. Ce genre ne renferme qu'un petit nombre d'espèces qui croissent sur les vieux tioncs d'arbres ou sur les végétaux qu'on conserve dans les caves. Le type du genre est le Sclerotium hiisutiim, figuré par Schumacher dans le F/ora Da- nica, tal). 1310. C'est une très-petite plante d'environ deux lignes de diamètre, qui forme des tubercules ob- coniques d'un jaune d'ocre sur le Hliizomoipha sub- coilicalis qui croît lui-même sur les vieux troncs des Hêtres. Le Pen'ola pubescens croît sur les Agarics en putréfaction, et \e Pen'ola tomenlosa sur les Pommes de terre renfermées dans les caves. PËRIOPHTALME. Peiiophtalmus. pois. Ce genre d'Acanthoptéi ygiens.de la famille des Gobioïdes, formé par Schneider aux dépens des Gohies, après avoir élé longtemps contesté, a finalement été reconnu et adopté par la plupart des ichthiologistes; conséquemment il a dû trouver ici sa place, quoi(|u'il en ait déjà été som- mairement traité à l'article GociE. Les caraclères qu'on lui assigne sont les suivants : télé entièrement écail- leuse; yeux très-rapprochcs l'un de l'autre, garnis à leur bord inférieur d'une paupière qui peut les recou- vrir; nageoires pectorales écailleuses sur plus de la moitié de leur longueur, ce qui leur donne l'air d'être portées sur une sorte de bras; ouies fort étroites. Les Périophtalmes vivent Irèslonglemps hors de l'eau; et aux Moluques, leur patrie, on les voit souvent ramper et sauter sur la vase pour échapper à leurs ennemis ou pour atteindre les petits Crustacés dont ils se nour- rissent. Periopbtalme be Kalolo. Peiiophtalmus Kalolo, Less. Ce Poisson a le corps légèrement comprimé sur les côtés, finissant en pointe; sa Icte est conique, tron- quée en avant, à chanfrein presque vertical; la bouche est petite et inférieure; les yeux se touchent par la base, ils sont globuleux, saillants, verticalement placés au-dessus du front, et comme pédicules. La peau des opercules et du corps est lisse, muqueuse; la ligne latérale est droite; la première dorsale a quinze rayons simples; elle est haute, dentelée et taillée en quart de cercle; la deu.xième a onze rayons anastomosés, elle est totalement séparée de la précédente par un étroit intervalle; la pectorale a onze rayons simples; les ca- topes sont soudées à leur base et dirigées de dedans en dehors; elles ont six rayons rudes; l'anale est mince, placée au-dessus de la deuxième dorsale; la caudale est oblongue airondie, à dix rayons anastomosés. Tout le corps est gris, linéolé de bleuâtre et marbré de rous- sàlre; l'œil est jaune, avec l'iris noir; les nageoires inférieures sont grisâtres, les autres sont roussâtres, tachées de blanc et de noir. Taille, sept pouces. Du Havre d'Offack. PÉRIPATE. Penpaliis. ansél. Ce genre n'est connu que depuis peu de temps; on en doit la distinction à Guilding, qui l'a caraclérisé dans un travail sur les Mollusques des îles Caraïbes. Quoiqu'il l'ait fait con- naître le premier et que le nom de Peripatus qu'il lui P E R E II 439 a impose' doive ctic adopté, il parail, d'après Cray, {Zoological Miscellatiy, l. i, p. C) que Sloane pendant son excnrsion à la Jamaïqne, s'était déjà procuré l'es- pèce sur laquelle il repose; le sujet qui a fait partie de la collection de Sloane et qui est actuellemeul an Bii- tish Museiivi, à Londres, aurait reçu de Sliaw le nom inédit de Nereis pédala, et Leach en aurait fait un genre particulier sous la dénomination de Hiinum Shawiarmni, éjjalcnient restée manuscrite. Les caractères du Péripate sont assez singuliers, et comme ils tiennent en même temps de ceux de deux groupes d'animaux que beaucoup d'auteurs placent assez loin l'un de l'autre, dans leur classilïcation, il n'a pas été facile d'assigner la place qu'il doit occuper. Toutefois l'opinion de Guilding, qui en ferait une classe parmi les Malacozoaires, n'a pas besoin d'être combattue, le Péripate a|ipartient au type des animaux articulés et il est évident que ses afiinités sont plutôt avec les Myriapodes et les Annélides à soies, ou Cliéto- podes, que Blainville place l'un après l'autre dans.la série des animaux articulés, qu'avec aucun autre groupe de celte dernière catégorie. C'est donc une forme in- termédiaire à ces deux groupes, et comme il n'appar- tient réellement à aucun d'eux, le naturaliste (]ui vient d'être cité admet dans ses cours une nouvelle classe d'Entomozaires sous le nom de Mélacopodes, et à laquelle il rapporte le prétendu Mollusque. Blainville délînit ainsi les Mélacopodes et le genre unique qu'ils comprennent : corps articulé, mou, contractile, al- longé, subcylindrique, faiblement atténué et obtus aux deux extrémités; tête peu distincte et formée d'un seul anneau; oriSces du canal intestinal simples, médians, infrà-terminaux; bouebe longitudinale, bilabiée (Au- douin et Mllne Edwards font connaître que dans l'in- dividu qu'ils ont étudié, ils ont reconnu une petite trompe armée de mâchoires bien développées); organes de la génération bisexuels ': on ne les connaît que chez la femelle où ils ont leur orifice médian infère un peu en avant de l'anus. Appendices céphaliques formés par une paire de tentacules subannelés et subrétracliles, coniques-aigus; yeux sessiles situés à la base extérieure des précédents; pieds (sans cirrbcs ni branchies) mous, similaires, uniramés, formés par un mamelon assez saillant, articulé et pourvu à son extrémité de soies courtes et uniformes. Blainville s'exprime ainsi au sujet du genre Péripate: «L'auteur qui a établi ce genre le regarde comme appar- tenant au type des Malacozoaires, dans lequel il en fait cependant une classe particulière, sous le nom de Poly- poila : mais il est évident que ce n'est pas à ce type qu'il doit être rapporté, même en se bornant à l'examen superficiel et à plus forte raison en étudiant l'organi- sation. Le cor|)S est évidemment vermiforme, quoi(|ue en général assez peu allongé; sa coupe est subcylin- drî(|ue ou du moins ovale, un peu déprimée, peut-être cependant un peu plus en dessous qu'en dessus; il est un peu atténué vers les extrémités, plus en arrière qu'en avant où il est comme tronqué; quoiqu'il ne soit pas aussi évidemment articulé que dans les Myria- jiodes et même dans la plupart des Chélopodes, il est c( pendant aisé de voir que la peau est plus molle et plus tuberculeuse dans des endroits que dans d'autres où doivent plus spécialement s'exécuter les mouve- ments, de manière qu'elle est au moins annelée. Les anneaux du corps sont du reste généralement peu nom- breux, et la nouvelle espèce que je décris {Peiipahis brevis) n'en a même que dix-sept, sans compter il est vrai ni la partie cépbalique ni la caudale. La tête est peu distincte et formée par un seul anneau, au moins aussi long que les deux suivants pris ensemble; il n'y a pas d'anneaux trachéens distincts, non plus que de tboracic|ues, abdominaux ni coccygiens; tous sont en- tièrement semblables, si ce n'est en longueur et en largeur où ils diffèrent un peu, et tous sont pourvus d'appendices semblables. Les deux orifices intesti- naux sont, sur la ligne médiane, subterminaux et infères : l'antérieure ou la bouche est en fente de forme longitudinale, située vers le milieu de l'anneau cépbalique, à sa face inférieure et pourvue de lèvres latérales dont les tubercules cutanés simulent des sortes de dents extérieures. L'orifice postérieur, ou l'anus, est beaucoup plus petit et est également infé- rieur, mais il est tout ù fait terminal; il n'est pourvu d'aucun appendice. La terminaison des organes de la génération, qui sont séparés sur deux individus diffé- rents, se fait du moins pour le sexe femelle par un orifice unique, et par conséquent médian, situé en avant de l'anus. » Quant aux appendices, la tête est pourvue de tenta- cules simples, coniques, assez longs, annelés ou suh- articiilés el grossièrementrétractiles; ils sont implantés do chaque côté du bord frontal ou antérieur. On re- marque à la partie externe de leur base, et par con- séquent de chaque côté un stemmate ou un point psoudo oculaire, formé par un petit disque cordé, un peu convexe et simple. Les pieds ou appendices des anneaux du tronc sont tous parfaitement similaires, et même presque de la même dimension, quand on y regarde peu altenlivement. Ils semblent n'être formés que par une sorte de mamelon ù l'extrémité duquel sont de petits crochets; mais en les étudiant plus atten- tivement, on voit que ces mamelons sont formés de trois ou quatre articulations fort courtes et rugiformes, pouvant presque rentrer les unes dans les autres comme les luhes d'une lunette d'opéra, et dont le deriiier, bien plus étroit, est terminé par un élargissement bilobé, avec une paire de crochets arqués et cornés entre les deux lobes; en sorte que ce pied ressemble un peu à celui de certains insectes hexapodes. » L'anatomiedesPéripalesest aussi toute particulière et ne convient exactement à aucun groupe connu. L'enveloppe cutanée est assez épaisse, assez solide et même assez résistante en dehors; elle est couverte de très-petits tubercules cornés, disposés par séries trans- verses, et donnant au corps la disposition annelée dont il est parlé plus haut; elle ne m'a pas paru devoir être muqueuse à l'état vivant; en dedans elle est doublée, avec adhérence, par une lame de fibres musculaires d'un aspect assez soyeux et d'une assez grande résistance. Cette lame est. du reste, composée de deux couches de fibres ; les unes moins nombreuses, transverses et inter- nes, les autres, au contraire, longitudinales et partagées 440 1' K [\ en muscles ilorsaiix, ventraux et latéraux, à peu près comme dans tous les Enlomozoaires, ce qui fait sup- poser que le mode de locomotion est analogue. Le canal inlcslinal est complet et libre, du moins à ce qu'il m'a paru, dans la cavité formée par renvelop|)e cutanée; très -étroit à l'orifîce buccal, il s'élargit à peu de distance de l'extrémité antérieure et conserve à peu près le même diamètre jusqu'à l'anus, où il se rétrécit (le nouveau pour s'ouvrir à l'extérieur. Il ne forme du reste aucune circonvolution, et l'on ne peut y distin- guer nettement les parties que l'on a désignées chez les animaux supérieurs, sous les noms d'oesophage, d'esto- mac, d'intestins grêle et gros, de rectum, etc. : tout est véritablement estomac ou rectum; les paruis en sont excessivement minces, elles sont boiirsoufïlées, et je n'ai pu distinguer aucun organe hépatique, soit libre, soit adhérent. « Wiegman considère comme des pattes atrophiées les deux organes que Guilding, Blainville, Audouin et Edwards, signalent comme des yeux. Les Péripates ont été principalement trouvés dans l'Amérique méridio- nale. Ils vivent sous les arbres, dans les endroits hu- mides des grandes forêts. Guilding a trouvé à Saint- Vincent, l'une des Antilles, runi(|ue exemplaire «[u'il ait eu en sa possession. Cet Entomozoaire était parmi des plantes recueillies par l'auteur au pied du mont Bonhomme. C'est de la Jamaïque que l'animal de la collection de Sloane avait été rapporté; celui qu'a vu Mac-Leay était de Cuba, et Audouin et Milne-Edwards ont rédigé, d'après un Péripate trouvé à Cayenne par Lacordaire, les détails qu'ils ont publiés sur ce genre. Lacordaire l'a pris sous des bois pourris, enfoncés dans la vase sur les bords de la rivière d'Appronage, à trois lieues de son embouchure; les eaux étaient de nature saumâtre. C'est en Colombie que le Péripate étudié par Wiegman a été trouvé; il a dix-neuf paires de pattes; il est terrestre et vil dans les bois, sous les troncs d'arbres pourris. Est-ce une espèce différente de celle de Guilding? C'est ce (jui ne pourra être admis que Iors(iu'il aura été possible de comparer des individus du Chili avec la figure et la description de l'auteur anglais. Quant aux autres exemplaires donnés comme étant aussi de même espèce, la question n'est pas plus facile à résoudre, quoique l'on doive remarquer avec Wiegman que la figure donnée par Audouin et Edwards diffère de celle qu'a publiée Guilding. Quoi /y'//a. bot. Linkaainsi nommé les paléoles ou petites écailles hypogynes des Graminées. PÉRIPLE. Périples. coiscB. Genre de Coquilles mul- liloculaires, microscopiques, proposé par Montfort dans sa Conchyliologie systématique (t. i, p. 270). Il n'a point été adopté; mais Férussac en a fait une sous-divi- sion du genre Cristellaire. PERIPLOCA. BOT. y. PÉRIPLOQÏE. PËRIPLOCÉES. Periploceœ. bot. R. Brown a ainsi nommé la seconde section de sa famille des Asclépia- dées. Elle est caractérisée par ses masses polllniques, au nombre de cinq à vingt, et granuleuses (chaque grain composé de quatre petites sphères réunies); une à qualie des masses polliniques sont ap|)li(|uées au sommet dilaté et libre de chaque corpuscule du stig- mate; ces filets sont presque libres. Le genre Periploca est le type de cette section dans laquelle entrent aussi VHeniidesmns et le Gjmnanthera. V. ces mots. PÉRIPLOME. Periploma. Hoi.i. Ce genre de Litho- phagesa été institué par Sowerby pour quelques espè- ces des mers de l'Amérique du sud qu'il n'a pu placer, vu la différence des caractères de la Coquille, soit parmi les Solénacées, soit parmi les Saxicaves. Voici la description des deux espèces qu'il a fait connaître dans les Proceedings of tite Zoological societi, 1834, part. 11. PÉRIPLOME LENTiCDLAiRE. Periploma lenlicularis, Sow.Testelllpll(|ue, lenticulaire, à valves égales, blan- ches, non polies et minces; épiderme très-|>eu épais; bord dorsal antérieur sinué, formant un angle avec le bord opposé. PÉRIPLOME PLAKiusctLE. Periploiiia planiu-scula , Sow. Test oblong, planiuscule, à valves inégales, blan- châtre, non poli et fort mince; face antérieure petite et un peu rugueuse, avec le bord subdéclive et presque troïKiué; le bord dorsal est presciue droit; réi)lderme est mince et blanchâtre. Cette Coquille, ainsi que la précédenle, se trouve à l'île Sainte-Hélène. 1 PÉUIPLOQUE. Periploca. bot. Genre de la famille j des Ascléi>iadées de K. Brown et de la Penlandrie Di- I gyuie, L., formé dans l'origine par Linné sur quelques TER I' É a espèces qHi ne sont pas toutes congénères, et qui a Hé considérablement grossi par les auteurs postérieurs à Linné. Mais comme presque toutes les additions qu'on y a faites ont été reportées dans d'autres genres de la même famille, on qu'elles ont été érigées en genres nouveaux, le Pen'ploca, tel que R. Brown l'a admis (Mém. Wern. Soc, i, p. 57), se trouve réduit ù des limites encore plus étroites que celles qu'il avait du temps de Linné. Ainsi l'on doit éliminer de ce genre : 1» le Periptoca Àfricana, L., qui est le Cynanclium pilosum, R. Br.; 2» le Pen'ploca capsularis, Forster, synonyme de VEchites corymbosa, Jacq., ou Parson- sia coryviboxa, R. Br.; le Pen'ploca coriltila, Poir., et le Pen'ploca Indica, maintenant placés dans le genre Hemiilesmus; les Pen'ploca Sœcaiiioiie, L., et Periploca cmetica, Retz, qui constituent le genre Sœ- cantone; le Pen'ploca esculenta, L. fils, type du genre Oxyslelma; le Periploca sylvesln's, Retz, placé dans le genre Gymxiema; enfin le Periploca tenuifolia, L., qui appartient an gemeMicroloma. Tous ces genres nouveaux, dont R. Brown est le fondateur, ont été ou seront décrits dans ce dictionnaire. Nous omettons de rapporter ici la liste fastidieuse des nouveaux noms spécifiques donnés inutilement à quelques anciennes espèces de Periploca. D'après ces nombreux retran- chements, le genre auquel cet article est consacré, offre les caractères suivants : calice petit, à cinq dents ovales, aiguSs; corolle plane,rotacée,à cinq découpures oblongues; cinq étamines dont les anthères sont bar- bues sur leur dos; masses polliniques appliquées contre le sommet élargi du corpuscule stigmatique, solitaires, composées- de quatre conQuentes; stigmate presque inutique; follicules cylindriques, lisses et très-divari- qués; graines aigrettées. Les Périploques sont des ar- brisseaux grimpants, qui croissent dans les climats chauds de l'ancien continent. Périploqce grecqde. Periploca tjrœca, L.; Lamarck, lllustr., lab. 177. C'est un arbrisseau qm atteint de grandes dimensions, puisque ses tiges grimpantes ont jusqu'à quarante pieds de long, et s'entortillent autour (les corps qui les avoisinent. Elles se divisent en bran- ches grêles, entrelacées, garnies de feuilles opposées, pétiolées, ovales-lancéolées, entières, acuminées, ar- rondies à la base, presque luisantes en dessus, et d'un vert pâle en dessous. Les fleurs, dont la corolle est pur- purine et velue, sont disposées en petits corymbes à l'extrémité des branches. Cette plante est indigène des îles de la Grèce, de la Syrie, du Caucase et des en- virons de la Caspienne. PÉRIPODE. Peripodium. BOT. Même chose que Péri- chèze. y. ce mot. PÉRIPTÈRE. Periptera. bot. Genre de la famille des Malvacées, et de la Monadelphie Polyandrie, L., établi par De Candolle {Proilrom. Sysl. f-'eget., 1 , p. 339) i|ui lui a imposé les caractères essentiels suivants : calice nu, à cinq découpures ; corolle à cini] pétales dressés, formant un tube contourné en spirale, puis se détachant et devenant libres ; capsule à plusieurs loges disposées en étoile; chaque carpelle monosperme. Ce genre est voisin du Sida avec lequel Ions les auteurs l'avaient confondu. PÉRIPTÈRE POî^CEAC. Periptera piinicea, DC, loc. cit.; Sida Periptera, Sims, Bot. mag., tab. 1C44. C'est inie plante qui croît dans le Mexique et que l'on cultive en Europe dans quelques jardins de botanique. Ses feuilles inférieures sont cordiformes, presque à cinq lobes, et les supérieures hastées. Les fleurs ont des pé- tales dressés, spatules, presque dentés au sommet, du double plus longs que le calice. PÉRIPTÈRE. Pei ipterutus. bot C'est-à-dire entouré d'une expansion membraneuse, en forme d'aile. PÉRISCOLE et PÉRISYPHE. Periscolut, Perisyplw. bot. Palisot de Beauvois a créé ces nouveaux mots pour désigner les péristomes de certaines Mousses. PÉRISPERME. BOT. Même chose qu'Endosperme. y. ce mot. PÉRISPORANGE. Perisporaiiyium. bot. Hedwig a nommé ainsi, ce que, dans les Fougères, d'autres au- teurs appellent Indusie. K. ce mot. PÉlilSPORE. Perisporum. bot. Quelques auteurs donnent ce nom à la partie du fruit des Cryptogames, qu'ils regardent comme l'analogue du péricarpe des fruits des Phanérogames. C'est le même organe qui a été nommé Sporangium par Hedwig. A'. Mousses. Richard et Persoon ont appliqué la même dénomi- nation aux filets qui entourent l'ovaire des Cypéracées. PÉRISPORI ER. /'e;7's/Jo;H<«i. bot. (Lycoperdacées.) Genre établi par Pries dans son Syst. orbis regelabilis, 1, p. IGI, et qu'il caractérise ainsi : péridinra adhé- rent, sessile, superficiel, charnu et presque gélatineux intérieurement, portant les sporules. Ces plantes for- ment de petits points noirs sur les feuilles vivantes, et particulièrement à leur surface inférieure; elles se rap- prochent des genres Erisyphc et Lasiohotrys , mais les tubercules n'ont pas de base fibieuse. Fries dit en outre ne pas avoir pu y découvrir de sporangiole ren- fermant les sporules comme dans les genres précé- dents à la suite desquels il les place. 11 rapporte à ce genre les Sclerotiiim Caladii et speireum de son Sys- teina mycologicum, 11, p. 2GI; le dernier croit sur la surface inférieure des feuilles malades du Rosa canina, de V/Egopodium Podagraria et de plusieurs autres plantes. PERISPOROLARIA. BOT. Nom donné par Roussel (Flore du Calvados) à un genre séparé des Sphœries, qui comprend les espèces qui croissent sous l'écorce ou l'épiderme, et qui sont disposées en cercle. PERISTACHYUM. bot. Quelques auteurs allemands ont proposé ce mot pour désigner les écailles scarieu- ses,qui se trouvent à labase des épilletsdesGraminées, considérées comme les folioles d'un calice par Linné, nommées glunies par Jussieu, baie par Palisot -Beau- vois, et lépicène par Richard. On a plus généralement adopté cette dernière dénomination. PÉRISTÊDION. POIS. Sous-genre de Trigle. F. ce mot. PÉRISTELLÉES. moll. Famille proposée par d'Or- bigny,dans son travail sur les Céphalopodes; elle ter- mine l'ordre des Siphonifères et renferme les genres Iclitliyosarcolite et Bélemnite. PÉRISTÈRES. OIS. Nom donné par Duméril, dans sa Zoologie analytique, à la famille des Pigeons. Swain- m VÈ R 1' E U son a nommé Peristeia la race de ces mêmes Oiseaux que Lesson appelle Turveris. PÉKISTÉRlE./'e/('s/c/("a. bot. Genre de la famille des Orchidées, élabli par Ilooker qui lui donne pour carac- tères : folioles extérieures du-périgoue ou sépales, con- caves, soudées parleur base, les latérales opposées au labelle; folioles inlernes ou pétales libres; labelledressé, articulé au gynDstème dont il semble n'être qu'un prolongement; son épicbile est obovale , tronqué, et son bypocbile bicornu; gynostème dressé, demi-cylin- drique , avec sa base grande et dilatée; anllière bilo- culaire, dressée; deux masses polliniques, divisées postérieurement; glandule sessile, nue, s'eni'oulant autour du rostèle. La ressemblance qu'a trouvée le pro- fesseur Hooker entre la forme du gynostème d'une Or- chidée qu'on lui avait envoyée du Pérou, en 18ô0, et la structure d'un Pigeon, l'a amené à pro|)Oser le mol Peiisteria, dérivé de 7ispi(7Ts,oa, colombe, pour nom du genre nouveau dont cette plante devait être le type. Huit ans après, une seconde espèce est venue consoli- der le genre Périslérie; celle-ci a été découverte dans les forêts de Démeraiie, et nommée : Péristêrie pendante. Peiisteria pendilla, Hook. Son pseudo-bulbe est grand, oblong et profondément sillonné; ses feuilles, au nombre de trois ou quatre, sont lancéolées, ondulées, striées, longues d'un pied et larges de vingt lignes. De l'extrémité inférieure du pseudo-bulbe sort une hampe pendante, de cinq ou six pouces, cylindrique, épaisse de Irois à quatre lignes, annelée d'écaillés spathifnrnies, peu distantes, et ter- minée par cinq grandes fleurs sphéroïdales, portées chacune sur un pédoncule épais et contourné, vert, avec sa base pourprée. Les sépales et les pétales sont orbiculaires, concaves, d'un jaune verdàlre, parsemés de points puri)urins. Le labelle, d'une forme remar- quable et toute particulière, est gros, épais, charnu, avec son tube supérieur dressé jusqu'au delà de la moi- tié, puis réfléchi vers le sommet; le lobe inférieur est dilaté de chaque côté. L'un et l'autre sont jaunes, fine- ment pointillés de pourpre. Le gynoslème est demi- cylindrique, adné à la base des pétales, formant en quelque sorte le prolongement du labelle sur lequel il semble se replier; il est dilalé de cha(iue côlé en forme d'ailes, jaunâtre avec des taches purpurines moins nombreuses que sur le labelle. Les deux loges de l'an- Ihère sont jaunes et déprimées; les deux masses polli- niques sont obovales et d'un jaune doré. On cultive cette plante en serre chaude, dans le terreau de bruyère ou dans la mousse qui en est saupoudrée, et on l'arrose souvent, mais avec modération. On la propage par la séparation des pseudo-bulbes immédiatement après que les fleurs sont flétries. PÉRISTOME. Perislomium. bot. crypt. {Mousses.) On donne ce nom au rebord membraneux ou aux rangs de dents et de cils qui entourent le plus souvent l'ori- fice de la capsule des Mousses. A'. Mocsses. PÉUISTOMIENS. Perislomida. moll. Famille créée par Lamarck; elle réunit la plupart des coquilles qui, avec un opercule, ont les bords de l'ouverture ou le péristome continus; elle contient les trois genres lacustres, Paduline, Valvée, AmpuUaire. Ni Cuvier, ni Férussac, ni Blainville n'ont admis celle famille. PÉlilSTOMlQUE./'cm/oi/KCKs.BOT. On dit de l'in- sertion des étamines, qu'elle est Périslomique lorsque celles-ci sont insérées à l'orifice du tube du calice. PElilSTO.MlUM. BOT. 1^. Péristosie. PÉRISTR0PHE./'e/7sOoju/ie.E0T.Genrede la famille des Acanthacées, institué parNées qui lui assigne pour caractères : calice à cinq dents ou à cinq divisions égales; corolle hypogyne, résupinée, à tube long, à limbe bilabié; la lèvre supérieure ou antérieure en- tière ou bidenlée, l'inférieure ou la postérieure tri- dentée; deux étamines insérées au tube de la corolle; anthères à deux loges étroites, quelquefois dans une direction oblique, déhiscentes dans le sens de celte direction; ovaire à deux loges biovulées; style simple; stigmate bifide. Le fruit consiste dans une capsule on- guiculée, comprimée, à deux loges renfermant quatre graines, et s'ouvranl par deux valves cloisonnées à leur milieu; semences discoïdes, suspendues par un réti- uacle. Peristrophe BRILLANTE. /"em/zo^/ie speciosa, Roxb. Sa lige est droite; ses feuilles sont péliolées, cordalo- ovées, obtuses, rugueuses; les fleurs sont peu nombreu- ses, prolifères, portées sur des pédoncules axillaires, avec des bractées opposées et foliacées. De l'Inde. PÉRISTYLE. Peristylus. bot. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandrie Diandrie, L., établi par Blume (Bijdragen tôt de floia van Nedeiiandsch Indië, p. 404), qui l'a ainsi caractérisé ; périanthe rin- gent, dont les sépales postérieurs sont counivenls et simulent un casque; labelle éperonné à la base et ayant un limbe partagé et étalé; gynoslème terminé au som- met et de chaque côté par une glande proéminente; anthères à loges parallèles, adnées longiludinalemenl et par leur milieu; masses polliniques granuleuses, supportées par des pédicelles dont chacun correspond à la base de la glande. Péristyle grêle. Peristylnsgracilis, Bl. Ses feuilles sont linéaires lancéolées, acuminées; le labelle offre un limbe divisé profondément en trois segments dont les latéraux sont très-étroits, celui du milieu lancéolé; l'éperon est à peu près en forme de massue. Celle plante croît dans les forêts des montagnes de la province de Builenzorg. Péristyle a grandes fecilles. Peristylis grandis, Bl. Elle est caractérisée par des feuilles larges-oblon- gues, acuminées, par le limbe semi-lrifide de son la- belle et par son éperon obtus. Elle croît dans les forêts humides de la montagne de Salak à Java. PÉRISTYLIOUE. Peristylicus. bot. On qualifie ainsi l'insertion des étamines, quand elle a lieu enlre l'o- vaire qui, dans ce cas, est complètement infère, et le calice avec le sommet duquel les étamines sont plus ou moins adhérentes. PÉRlïÈLE. Peritelus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Télramères, famille des Rhyn- chophores, tribu des Charansonites, établi par Germar {Ins. spec. nov., vol. 1, Coléopl., 1824) qui l'avait d'abord désigné sous le nom d'Omias. Les caractères que l'auteur assigne à ce genre sont : rostre court, I épais, cylindrique, se rétrécissant vers l'extrémité, plus 1' E 11 445 court que le corsclel; sesfosselles placées sur la partie supérieure vers son extrémité ; elles sont courtes et en entonnoir. Antennes placées à l'extrémité du rostre, un peu plus longues gatabûo. Psittacus Tubuensis, Lalh.; Psittacus atro-purpureus, Shaw. C'est une va- riété de la grande Perruche à collier et croupion bleus. Perruche très-verte. Psittacus viridissimus, Temm.; Psittacus inferostris, var., Lath. Parties supérieures d'un vert obscur; les inférieures d'un vert clair; rémiges et base des tectrices alaires bleues ; hec blanchâtre; pieds bruns. Taille, douze pouces. Du Brésil. Perruche tricolore. F. Perruche a dos bled. Perruche tdrcosine. Foyez Perruche-Sagittifère d'Edwards. Perruche unicolore. /'. Perrucbe-Lori unicolore. Perruche variée des Indes oriektales. F. Perrd- che Lori violette et rodge. Perruche a ventre jaune. F. Perrdche-Plattcer- que a ventre jaune. Perruche verte a bec bleu. /''. Perruche a tète pourpree. Perruche zonaire. Psittacus zonarius, Shaw; Psittacus viridis, Kuhl. Plumage vert, à l'exception de la tète, de la face et des rémiges, qui sont noires; demi-collier et bande abdominale jaunes; bec et pieds gris. Taille, dix-sept pouces. De l'Australie. *''"'* Queue courte, arrondie, élargie; tour des yeux emplumé. — Penuches-PLatycerques ou à large queue. Perruche- Platvcerque de Barnard. Platycercus Barnardi, Lear, Levaill., m, Suppl., pi. 32. Front rouge;sommetdela tête et collier jaunes; calolte brune; joues bleues; parties supérieures d'un vert sombre; épanlettes grandes et d'un bleu noirâtre ; tectrices alaires successivement jaunes, vertes, blanchâtres et bleues; rémiges noires, bordées extérieurement de bleu; rectrices d'un vert olive foncé, terminées et bor- dées, à l'exception des intermédiaires, de bleu très-pàle; bec et pieds cendrés. Taille, quinze pouces. De la Nou - velle-Uollande. Perruche- Plattcerque de Brown. Platycercus Brownii, Temm., Levaill., m, Suppl., pi. 53. Plumage d'un jaune pâle, varié de noir; tête et scapulaires noi- res; gorge et joues blanches, bordées de bleu; rémiges et rectrices d'un bleu clair; crissum rouge; bec et pieds noirâtres. Taille, douze pouces. Nouvelle-Hol- lande. Perruche-Plattcerque COULEUR de feu. /'/a(;'ce;-C! E R iccliices d'un veil clair, celles ci leiminées de jaune; quelques lectrices alaires tachetées de rouge; croupion d'un bleu pâle; tête, cou et parties inférieures jaunes; dessus du bec rouge; pieds gris. Taille, quatorze pou- ces. De l'Australie. Perrccbe-Plattcerque flavéole. Platycerctis fla- veoliis, Gould. Front rouge; joues d'un bleu pâle; som- met de la tète, nuque, dos, croupion, tectrices caudales et dessous du corps d'un jaune pâle : les plumes du dos sont bordées de noir et quelques tectrices ont le centre noir et la bordure jaune; milieu des ailes bleu; aile bâtarde et tectrices primaires bordées de violet, les autres le sont de brunâtre; les deux reclrices intermé- diaires sont verdâtres à la base et bleues à re.\tréniité, les autres sont bleues à leur barbe externe, plus pâles à l'extrémité et même quelquefois blanchâtres. Bec livide; pieds bruns. Taille, treize pouces. De l'Aus- tralie. PERRCCnE-PLATTCERQCE DE GciDirlG. PsitlOCUS Glll- dhigii, Vig. Parties supérieures vertes; tête et front blanchâtres; occiput et menton d'un bleu d'azur; sin- ciput et joues jaunes; une bande d'un jaune orangé sur les ailes; extrémité des rémiges noire; queue oran- gée à la hase, jaune à l'extrémité, rayée au milieu de vert et de bleu; bec blanc. Taille, dix-sept pouces. De l'Amérique méridionale. Perrccue-Plattcerqde HiEMiTONOTE. Plalfcercus //œ)/iato«o/»s, Gould. Sommet delà léle, nuque, joues et poitrine d'un vert d'émeraude; front aigue-marine; dos d'un vert obscur; croupion rouge; partie des sca- pulaires, aile bâtarde et bord externe des tectrices primaires d'un bleu brillant; scapulaires centrales tachetées de jaune; grandes lectrices alaires d'un veit bleuâtre; tectrices caudales et les deux reclrices inter- médiaires vertes, se dégradant en noir à l'extrémité, les autres reclrices vertes, avec les barbes internes d'un cendré pâle; milieu de l'abdomen jaune; cuisses d'un vert bleuâtre. Bec gris; pieds bruns. Taille, onze pouces. De l'Australie. Perreche-Piatycerque BEI* Nocvelle-Zélande. Plaiycercus Notœ- Zelaniliœ, Bourg., Levaill., m, Suppl., pi. 57; Psiltacus Novœ-Zetandiœ, Kubl. Par- ties supérieures vertes; les inférieures d'une nuance plus claire; front, sommet de la tète, tache oculaire et côtés du croupion rouges; rémiges bordées extérieure- ment de bleu ; tectrices alaires supérieures bleues à la base; reclrices inférieures d'un brun jaunâtre; bec et pieds gris. Taille, neuf à dix pouces. PeRRUCBE-PLATTCERQBE OHiVICOLORE. PsiltOCUS BXÎ- miiis, Latb., 5; Levaill., i, pi. 28 et 29. Tête et partie du cou d'un rouge pourpré, qui s'étend en partie sur !a poitrine; une tache d'un violet pâle sur la joue ; dos olivâtre; tectrices alaires supérieures bleues, bordées de vert; rémiges d'un bleu vif; reclrices intermédiaires d'un vert jaunâtre, les latérales bordées de bleu biil- lanl; menton et côtés de la poitrine jaunes; ventre verdâtre; abdomen et tectrices caudales inférieures rouges; bec bleuâtre; pieds cendrés. Taille, douze pou- ces. Les nuances sont sujettes à des variations plus ou moins grandes, suivant l'âge des individus. Di' l'Aus- tralie. Perrdcbe-Platycerque aux oreiii.es jaunes. Pla- lycercus icterotis, Temni., Levaill., m, Suppl., pi. 50. Parties supérieures verdâtres ; rémiges et lectrices alaires bordées de bleu; sommet de la tête, derrière du cou et parties inférieures rouges, variés de vert dans les jeunes; une lacbe jaune sur les oreilles; lectrices intermédiaires olivâtres; les latérales bleues; bec et pieds bruns. Taille, dix à onze pouces. De l'Auslralie. Perrdcue-Platycerqoe pacifique. Plalycercus pa- cificiis, Lath., Levaill., m, Suppl.. pi. 36. Parties supérieures verles; une ligne rouge sur le front; som- met de la tète jaune; un trait verl au-dessus des yeux; rémiges brunes, bleues à leur origine et bordées de vert; dessous des reclrices jaune; bec bleuâtre; pieds bruns. Taille, huit pouces. De l'Australie. PERRtcnE-PLATYCERQCE UE PENKAPiT. f^. PeRROCDE- Platycerque élégante. Perbccbe-Platycerqce de Stanley. F. Perrucde- Platycerqce aux oreilles jaunes. Perrbcde-Platycerque a tête pale. Plaixcercus palliceps, Lear, Levaill., m, Suppl., pi. 31. Parties su- périeures écaillées de noir et de jaune; tête d'un jaune pâle; tectrices alaires d'un violet nuancé de cendré; rémiges noires, bordées extérieurement de bleu-violet; un bandeau très-étroit rouge; lectrices subcaudales rou- ges; reclrices intermédiaires vertes, les autres bleues; une plaque bleue de chaque côté du cou; parties in- férieures variées de gris-violel et de verdâtre. Bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, douze pouces. De la Nouvelle-Hollande. PEKRlJCnE-PLATYCERQDEUNICOLORE./'/o(>'Ce;CMSnn("- rolor, Vig. Son plumage est d'un verl uniforme; le bec est gris-bleuâtre, avec la poinle noire; les pieds sont cendrés. Taille, treize pouces. De l'Australie. Perrdche-Platycerqce a ventre jaune. Psittacus flaviventris, Temm., Levaill., m, Suppl., pi. 29. Par- ties supérieures d'un brun olivâtre, variées de bleu; sommet de la tête, côtés du cou et parties inférieures d'un jaune olivâtre; tectrices alaires bordées de bleu; rémiges terminées de noir; reclrices intermédiaires d'un verl olive, les latérales bleues; front rouge; mous- taches bleues; bec blanchâtre; pieds gris. Taille, qua- torze pouces. De l'Australie. PERRCCBE PlATTCERQOE A VENTRE ROUGE. PlalxCei- ciis hœmatof/asler, Gould. Front et face bleus; sommet de la tête, nuque et plumes auriculaires d'un jaunâtre cendré; poitrine nuancée de brunâtre; croupion et tec. Irices caudales supérieures jaunes; épaules d'un bleu pâle; premières rémiges brunes et aiguës, les secondes et les grandes lectrices d'un bleu violet; les iietiles tectrices et partie du reste de l'aile d'un rouge cra- moisi, avec les côtés et les lectrices alaires inférieures d'un jaune pâle; le milieu de l'abdomen d'un rouge écarlate vif; les deux reclrices intermédiaires d'un vert olivâtre pâle à leur base, passant au bleu vif à l'extrémité, les autres reclrices hlanchàlres, passant au bleu le plus intense. Bec couleur de corne; pieds bruns. Taille, douze pouces. De l'Australie. Pebrucbe-Platycerque verte UNicoioRE. Plaixcer- cus vin'dis vnicolor, Bourg., Levaill., m, Suppl., pl. Ô4. Plumage d'un vert pur, nuancé de jaune aux R 1' E R parties inférieures; bec d'un cendré -noirâtre à la pointe; pieds noirs. Taille, dix pouces. De l'Australie. """"• Narines ouvertes dans la cire frontale; ailes pointues, aussi longues ou presque aussi longues que la queue. — Perniches-Loris. Perroche-Lobi Adguste. Psitlacus Augustus, Vig. Parties supérieures d'un vert brillant, les inférieures, la tète et le cou d'un pourpre magnifique; sincipul nuancé de vert; un collier d'un vert obscur; épaules et rectrices variées île pourpre; extrémité de la queue d'un rouge obscur. Taille, seize lignes. Amérique mé- ridionale. PERROCHE-LoRI ABEC COl'lEDR DES\NG.PS)'«aCMi Wifl- crorhrnchus, L., Buff., pi. cnl. 713, Levaill.,2, pi. 85. Plumage d'un vert lustré et brillant, nuancé de bleu sur le dos; grandes rémiges bleues, lisérées de vert; tectrices alaires supérieures d'un noir velouté, bordées les unes de vert, les autres de jaune; rectrices vertes en dessus, j-Hiiiâtres en dessous; bec rouge; pieds bruns. Taille, douze pouces. Des Moluques. Perrucoe-Lori a ciiAPERon BiEu. Psitlacus licinia- ius, Kuhl, Levaill., i, pi. 54. Joues, gorge, dos, tec- trices caudales supérieures, jambes, Bancs et bande sur la poitrine d'un rouge vif; sommet de la tète et cou supérieur d'un bleu foncé; rémiges d'un vert obscur, variées de rouge ; une grande tache d'un bleu foncé sur la poitrine et le milieu du ventre; bec rouge; pieds gris. Taille, buit pouces. Des Moluques. Perrcche-Lori de la Chine. F. Perrdcbe-Lori a FRANGES BIECES. Perrbche-Lori a collier jadne. Psitlacus domi- ceWa, Gm., Lori des Indes orientales, Bulî., pi. cnl. 84 et 119. Levaill., i, pi. 99. Plumage rouge à l'exception de la tète qui est d'un noir violet, des ailes et des cuisses qui sont vertes. Quebiues espèces ont du jaune sur le haut de la poitrine, formant une sorte de demi-collier; les ailes sont variées de cette même nuance ainsi que de bleu, que l'on retrouve également sur les cuisses; bec rouge; pieds noirâtres. Taille, dix pouces. Des Moluques. Perruche-Lori écaillée. Psiitaciis Giiebiensis,L.; Buff., pi. enl., 084, Levaill., i, pi. !îl. Plumage d'un rouge terne, avec la plupart des plumes bordées de vert- noirâtre; rémiges et rectrices cramoisies, les premières ainsi que les tectrices alaires terminées de noir-violet; cuisses d'un violet obscur; bec jaune; pieds gris. Taille, dix pouces. Des Molui|ues. Perrdcue-Lori écarlate. Psitlacus horneus, L., Levaill., I, pi. 44. Parties supérieures d'un rouge écar- late, les inférieures d'un rouge orangé; rémiges et tec- trices alaires terminées de vert, à l'exception des trois plus voisines du corps qui le sont de bleu; oreilles bleuâtres; bec rouge; pieds cendrés. Taille, onze pouces. De Bornéo. PERRUCHE-L0RIAFACEnLEDE.i>i;«aC«SCa/j/s«/a/».Ç, Cechst, Levaill., pi. 47. Parties supérieures d'un vert obscur, les inférieures d'un vert jaunâtre; un demi- collier jaunâtre; face bleue; rémiges terminées de jaune en dessous; tectrices ala'ires inférieures rouges; poignet et poitrine d'un jaune orangé, très-foncé sur cette der- nière; cuisses variées de jaune et de vert; bec blan- châtre; pieds noirâtres. Taille, dix pouces. Patrie inconnue. La Perruche à face bleue, de Bufïon, est la Perruche à tête bleue, qui n'est peut-être qu'une variété de celle-ci. Perriiciie-Lori flammécdée. Psitlacus scintillalus, Temm., Levaill., m, Suppl., pi. 51. Parties supérieures glauques, striées de jaune-orangé; tête d'un rouge pourpre très-foncé, qui prend une nuance vcrdâtre sur le cou ; lectrices subcaudales , barbules internes des rémiges et cuisses d'un rouge vif; poitrine d'un vert foncé, avec des flammèches d'un rouge orangé; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Guinée. Perrlche-Lori flamsiécbée versicolore. Psitlacus scintillutus versicolor, Lear, Levaill., m, Suppl., pi. 5'2. Plumage vert; joues bleuâtres; région auricu- laire jaunâtre; siuciput rouge; plastron pourpre, cha- toyant en vert; tige des plumes d'iin jaune doré; bec rougeâtre; pieds noirâtres. Taille, neuf pouces. De la Nouvelle Guinée. Perrdche-Lori aux flancs rouges. /"«(V/acHS.S'/new- sis, L.; PsillacusSoHHeiati,Gmei.;hi\ff.,\)\.en].,5^4; Levaill., ii, pi. 152. Tout le plumage d'un vert lustré éclatant, à l'exception d'une grande plaque fouge sur les tlancs et des barbes internes des lectrices alaires qui sont également rouges; base des rectrices rougç, avec l'extrémité jaunâtre; mandibule supérieure rouge, l'inférieure et les pieds sont noirs. Taille, quinze pou- ces. Des Moluques. Perrbche-Lori a franges bleues. Psitlacus rubei; L.; BufF., pi. enl. 519; Levaill., Il, 9-3. Plumage rouge, avec des festons bleus sur les scapulaires et sur le dos antérieur; rémiges terminées de noir-violâlre; rectrices terminées de rouge cramoisi; bec jaune; pieds bruns. Taille, de onze à douze pouces. Des Moluques. Perruciie-Lori Grand-Lori. Psitlacus grandis, L.; Buff., pi. enl. 518 et 085; Psitlacus puniccus, Gmel.; Levaill., ii, 120,127 et 128. Parties supérieures d'un rouge cramoisi; grandes rémiges et poignet d'un bleu violet; rectrices terminées de jaune, qui est la cou- leur des tectrices caudales inférieures et du dessous des rectrices; un large plastron violet sur la poitrine; bec et pieds noirs. Taille, quatorze pouces. Le jeune a les parties rouges, variées de vert; il diffère d'autant plus de l'adulte, qu'il s'en éloigne davantage par sou âge. PERRBCnE-LoRI DE GUEEY. A'. PERRUCHE LORI ÉCAIL- LÉE. Perruche -LoRi Mascarin. Psitlacus Mascarinus, L.; Buff., pi. enl. 35; Levaill., ii, p. 139. Parties supé- rieures d'un brun foncé; les inférieures d'une nuance plus claire; face noire; sommet de la tète et cou d'un gris cendré, tirant sur le violet; origine des rectrices latérales jaune ; bec et pieds rouges. Taille, de onze à douze pouces. De Madagascar. Perruche Lori noire. Psitlacus Novœ-Giiineœ, L.; Levaill., I, pi. 49. Plumage d'un brun noir, à reflets violets, avec la face 'inférieure des rectrices variée de rouite et de jaune; bec noir; pieds bruns. Taille, de dix à onze pouces. De Madagascar et de l'Australie. Perruche-Lori Noara. Psitlacus ganulus, Kuhl; Psitlacus Molucensis, L.; Buff., pi. enl. 210; Lcv., il, P K 11 1' K U iCô pi. 90. Plumage rouge, avec les ailes, l'extri^milé des rectrices et des cuisses verles; poignet, nue lâche au dos antérieur et tectrices alaires inférieures jaunes; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille, onze pouces. De Mada- gascar. Perreche-Lori a qdeue blece. Psiltacus cyannnis, Shaw; Psillaciis cœiuleatus, Bechst.; Levaill., ii, pi. 97. Plumage d'un ronge cramoisi; scapulaires, grandes tectrices alaires, rectrices et abdomen bleus; rémiges brunes, lisérées de vert; bec jaune; pieds noirs. Taille, douze pouces. De l'Australie. PeRRUCHE-LORI RODGE. y. PeRRUCHE-LoRI ÉCARIATE. Perrucue-Lori a SCAPCIAIRES BiEDES. Psittacus Lo- rius, L.; Buff., pi. enl. 168; Levaill, u, 123 et 124. Som- met de la lê(e noir; face, demi-collier, devant du cou et poitrine antérieure d'un rouge velouté; dos et pattes inférieures d'un bleu foncé; ailes verles, avec le bord des plumes elle croupion rouges ; bec rougeàtre ; pieds noirâlres. Taille, dix pouces. La femelle a les flancs rouges. Des Woluques. Perrccre Lori cNicoioRE. Psitlocus unicolor, Le- vaill., II, 123. Plumage rouge, avec l'extrémité des rémiges noirâtre; bec rouge; pieds brunâtres. Taille, neuf pouces. Des Moluques. Perruche LoRi Grand-Vasa. Psittacus f^asa^finhX; Psittacus obscurus, Bechst.; Levaill., u, pi. 81. Plu- mage noir à reflets grisâtres et brunâtres; bec blan- chàlre; pieds bruns. Taille, de quatorze à dix-buil pou- ces. D'Afrique. Perrdcde-Lori Petit-Vasa. Psittacus niger, L.; Buff., pi. enl. 300; Levaill., u, pi. 82. Plumage d'un brun noirâlre, glacé de gris, avec le bord des rémiges et des rectrices latérales bleuâtre; bec cendré; pieds bruns. Taille, de treize à quatorze pouces. De Madagascar. Perrdcde-Lori violette et rouge. Psittacus cocci- neus; Psittacus liulicus, Briss., Levaill., i, pi. 35. Sommet de la Icte et poilrine bleus; gorge, devant du cou, croupion et cuisses rouges; rémiges brunes. Taille, dix pouces. De l'Inde. tt PSITTACULES. Queue beaucoup plus courte que le corps, arrondie ou pointue; face emplumée; point de huppe; corps peu volumineux. PSITTACDLE D'AbYSSINIE. ^'. PsiTTACUlE DE MeYER. PsiTTACULE AUX AILES BLEUES. C'est la petite Perru- che Passerine. PsiTTACULE AUX AILES B'O' VERT ÉMERAUBE. 1^. PSIT- TACULE CoUtASSICI. PsiTTACULE AUX AILES NOIRES. PsittOCUS ItldiCUS, L. ; Psittacus minor, Lalli.; Psittacus Asiaticus, Edw. Parties supérieures d'un vert obscur ; tète el cou d'un vert sale, avec ([uelques nuances rouges; crou- pion et tectrices caudales supérieures d'un rouge pour- pre; parties inférieures d'un bleu verdàtre; gorge bleue; poitrine et abdomen verdâtres; extrémité des rémiges noirâtre; bec et pieds rougeâlres. Taille, cinq pouces. La femelle a le sommet de la tête d'un bleu verdàtre. De l'Inde. PsiTTACULE AUX AILES d'oR. A'. PERRUCHE AUX AILES VARIÉES. PsiTTACULE AUX AILES VARIÉES DE IVOIR. PiittuCUS ' mêla nopte rus, L.; Buff., pi. enl. 791,lîg.1; Levaill., i, pi. (39. Télé et cou verts ; scapulaires et rémiges d'un noir brunâtre; grandes tectrices alaires jaunes, bor- dées et terminées de bleu ; rectrices violetles , avec une bande noire près de l'exlrémilé, les deux intermé- diaires unicolores; parties supérieures d'un vert pâle; bec rouge; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Amé- rique méridionale. PsiTTACULE ArI-MaWOU. /'. PsiTTACULE D'0-TaÏTI. PsiTTACULE A BANDEAU ROUGE. C'est Une Pcrruchc-Ara . PsiTTACULE DE Barraeaivd. Psiltacus Banabatiili, Kiihl; Levaill., ii, pi. iôi. Plumage d'un vert bril- lant; tête, haut du cou et partie de la gorge noirs, avec une large moustache d'un jaune souci; poitrine et devant du cou cendrés; poignet et jambes d'un jaune doré; rémiges d'un bleu noirâtre, bordées de vert; tectrices alaires supérieures bleues, les infé- rieures rouges; rectrices vertes, terminées de bleu; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces el demi. Du Brésil. PsiTTACULE DE BaTAVIA. /'. PSITTACULE AUX AILES VARIÉES DE NOIR. PsiTTACULE A BEC JAUNE. PslttaCUS ftavilOStHs , Spix; Psittacus Maximilianus , Kuhl; Psittacus cxanurus, Pr., Maxim., Levaill., m, Suppl. pi. S4. Plumage d'un vert olivâtre; tête d'un vert jaunâtre; front varié de bleu; oreilles verles; des reflets blancs sur le cou et la poitrine; rémiges et rectrices inter- médiaires d'un vert brillant; rectrices latérales bor- dées de bleu; tectrices caudales inférieures rouges; bec jaune; pieds bruns. Taille, sept pouces. Du Brésil. PsiTTACULE BLEUE. A'. PSITTACCLE DE SPARMANN. PsiTTACULE Caïca. Psittacus pileatus, L.; Buff., pi. enl. 744; Levaill., u, pi. 133. Parties supérieures verles; rémiges d'un bleu foncé, bordées de vert; tec- trices alaires vertes, bordées de bleu; tête, partie du cou et de la gorge noirâtres; haut du cou en dessus d'un jaune orangé; rectrices vertes, terminées de bleu; poitrine et devant du cou d'un brun olivâtre; bec rou- geàtre; pieds noirs. Taille, sept pouces. La femelle a la lète d'un vert noirâtre. De la Guiane. PsiTTACULE A CALOTTE BLEUE. PsittOCUS galgulus, L.; Buff., pi. enl. 190, tîg. 2; Psittacula cyanopileata, Bourg.; Levaill., Suppl., m, pi. 88. Plumage d'un vert brillant; tache sur le sommet de la tète et dessous des reclrices bleus; un demi-collier orangé; croupion, tectrices caudales suiiérieiires et tache pectorale d'un rouge pourpré; bec et pieds iipirâtres. Taille, quatre pouces trois lignes. Des-Moluques. PsiTTACULE A CAHAii BLEU. Psitlacus iiiensliuits, L.; Buff., pi. enl. 584; Levaill., ii, pi. 114 et 113. Par- ties supérieures d'un vert jaunâtre brillant; têle, cou et poilrine bleus; ventre et abdomen verts; tectrices caudales inférieures rouges; bec brun, tacheté de rouge; pieds gris. Taille, huit à neuf pouces. Amé- rique méridionale. PsiTTACULE CDAUVE. f^. PsiTTACULE VaDTOURIN. PsiTTACULE A COLLIER ÉCAILLÉ. PsitlaCUS tOlqlUt- tus, Gmel.; Psittacus stieptophorus, Desm., Levaill., Suppl., III, pi. 97. Parties supérieures d'un vert foncé, les inférieures d'une nuance plus pâle; un large col- 4(i4 1' E II lier, varié de noir et de jaune dans le mâle, de bleu et | de noir dans la femelle; bec et pieds noirs. Taille, cinq | pouces. De l'Inde. ! PsiTTACDLE CouLUCissr. Psittocus Philippeusis , I Kuhl; Psittacns vernalis, Kuhl; Psittacus minor, ' Lalb.; Buff., pi- enl. 520; Levaill., Suppl., m, pi. 89. Plumage d'un vert obscur; front, croupion et tectrices caudales supérieures rouges.de même que la poitrine chez le mâle; rémiges ot rectrices bleues en dessous; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces et demi. Des Philippines. PsiTTACDLE A coD ROSE. PsHtacus roseicollis,\m\\., Levaill., Suppl., m, pi. 91. Parties supérieures vertes; les inférieures jaunâtres; sommet de la tête et sourcils rouges; joues, gorge et devant du cou roses; croupion bleu; tectrices caudales supérieures rouges; rectrices intermédiaires vertes; les latérales bleues, avec une bande noire; bec et pieds rougeàtrcs. Taille, cinq pou- ces. Du cap de Ronne-Espérajice. PsiTTACDLE DE DEsjiAitEST. Psittacus DesmareslU, Lesson, Levaill., Suppl., pi. 85. Parties supérieures d'un vert foncé brillant; front d'un rouge ponceau; sommet de la tête orangé; une tache bleue sous l'œil; rémiges bordées de jaune, avec les barbes internes noires; poitrine traversée par une large bande bleue qui en précède une plus étroite et pourprée ; Uancs va- riés de blanc el de jaunâtre qui est la nuance des autres parties inférieures; bec et pieds noirs. Taille, Iiuit pouces et demi. De l'Australie. PsiTTACDLE A DOS KuiR. PsUtacus melatioltis, Kuhl; Psittacus eiflhniius, Pr. Max. Keuw., Levaill., Suppl., III, pi. 95. Plumage vert ; le dos, les scapulaires cl le croupion sont noirâtres; poignet ronge; rectri- ces d'un roux pourpré, traversées d'une bande noiic, les deux inlerraédiaiies vertes, terminées de noir; ab- domen varié de vert et de gris; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. Du Brésil. PsiTTACDLE DODDLE-OEiL. PsUtacula (Uophtaliim , Houb. et Jacq. Sommet de la tète rouge; occiput cou- leur de feu ; œil entouré supérieurement d'un trait vert-bleuâtre, qui se termine en avant, sur la région du lorum, par une huppe d'un bleu brillant, simulant de loin des yeux doués d'un éclat de saphir; joues rouges, bordées de bleu azuré; dos vert; les deux pre- mières rémiges tachées de rouge ; parties inférieures vertes, à reflets bleus; flancs jaunes; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. Nouvelle-Guinée. PsiTTACDLE BE.FioriZ!it. Psittaci(laFlore}itis,^ouTS. Suppl. à Levaill., III, pi. 84. Parties supérieures vertes, nuancées de jaune; front jaune, bordé à l'occiput d'un bandeau rouge; sommet de la tête d'un bleu très-foncé; oreilles rouges , variées de jaune ; menton , gorge, devant du cou et de la poitrine d'un bleu azuré très- pâle; flancs jaunes; abdomen verdàtre; rémiges et lectrices bordées de brun-jaunâtre. Bec noir ; pieds cendrés. Taille, six pouces six lignes. Nouvelle-Hol- lande. PsiTTACDLE A FRANGES SODCI. PsfHacus LevaillatiHi, hallu; Psittacus infuscatus, Shaw; Psittacus flatii- miceps, Bechst; Psittacus cafei; Llcht., Levaill., ii, pi. 130 et 131. Tète, cou el poitrine d'un brun olivâtre; manteau et tectrices alaires d'un vert foncé, bordés de jaune orangé; rémiges et reclrices brunes, bordées de vert; le reste des i)arlies inférieures d'un vert lustré; bec blanc ; pieds gris. Taille, douze pouces. Du cap de Bonne-Espérance. PsiTTACDLE FRiNGiLLAiRE. PsUlacus fiingillaceus, L.; Psittacus pipilans, Lalh.; Psittacus australis, Gmel. Parties supérieures vertes; sommet de la lèle bleu ; face, devant du cou et tache abdominale rouges; abdomen d'un bleu violet; dessous des reclrices jaune; bec el pieds gris. Taille, sept pouces. De l'Australie. PsiTTACDLE A FRONT GRIS. Psitlacus giiseoceplialus, Less.; Psitlacula giiseifrons, Bourg.; Suppl. à Le- vaill., III, pi. 86. Parties supérieures vertes; tête et cou cendrés, nuancés de violet t\u\ passe au gris sur le front; teclrices subalaires d'un jaune-orangé se dé- gradant en brun. Bec jaunâtre; pieds brunâtres. Taille, huit pouces. De l'Amérique méridionale. PsiTTACDLE A FRONT RODGE. Psittacula rubrifrOHs, Bourg.; Suppl. à Levaill., m. pi. 87. Parties supérieures vertes; front d'un rouge jionceau, de même que les tec- trices caudales; moustaches et lectrices subalaires d'un beau bleu azuré; parties inférieures vertes, jaunâ- tres sur la poitrine; bec et pieds jaunes. Taille, cinq pouces. PsiTTACDLE GALGDLE. K. PsiTTACDLE A CALOTTE BIEDE. PsiTTACDLE DE GEOFFROY. Psittacus Geoffioyi, Kuhl; Psittacus peisoiialiis, Shaw. Plumage d'un vert pâle; sommet de la lêle bleu; froni, face et gorge d'un rouge orangé; bec rouge ; pieds brunâtres. Taille, onze pou- ces. La femelle a les nuances beaucoup moins vives. Des Moliiques. PsiTTACDLE A GORGE JADPiE. ^. PETITE PeRRDCDE TODI. PsiTTACDLE Gros-Bec OU LoxiE. Psittaculo Loxia, Less., Levaill., Suppl., m, pi. 94. Parties supérieures d'un vert olive; front el sommet de la lêle d'un vert glauque; moustaches et bord externe des rémiges bleus; parties inférieures jaunes, variées de vert. Bec noir; pieds cendrés. Taille, cinq pouces. De Manille. Petite Psittacole de Goinée. F. Psittacdle a tète RODGE. PsiTTACDLE DE Hdet. Psittocuta Huetii , Temm., Ois. color., pi. 491; Levaill., Suppl., m, pi. 93. Parties supérieures vertes; front noir; sommet de la tête jaune, interiomiiu par un sourcil vert; moustaches et petiles tectrices alaires d'un bleu azuré pâle; poignet rouge; moyennes teclrices alaires noires; reclrices rouges, terminées de noir et frangées de vert; parties infé- rieures jaunâtres, nuancées de vert. Bec et cire jau- nâtres; pieds gris. Taille, cinq pouces. PsiTTACDLE HDPPÉE. F. PSITTACDLE FRINGILLAIRE. PsiTTACDLE INCERTAINE. PsittaCUS inCCltUS, Kuhl. Plumage vert; sommet de la lêle el croupion bleus; barbes internes des rémiges noires; teclrices alaires supérieures bordées de jaunâtre, les inférieures rouges; bec brunâtre; pieds noirs. Taille, cinq pouces. De l'Inde. Petite Psittacdle des Indes. F. Psittacdle adx AILES NOIRES. Psittacdle interfrincilla;re. Psitlacula intcr- friiif/illacca, Boiiig.; Siippl. à Levaill., m, pi. 85. A^. PsiTTACDLE DE KdDL. PSITTACUI.E JaVANE. f^ . PsiTTACULE ACX AILES VA- RIÉES DE NOIR. , PSITTACULE DE KmiL. Psltlacus KulitU, Desm. Par- lies supérieures d'un vert jaunâtre ; sommet de la tête d'un vert brillant ; plumes occipitales susceptibles de se relever en huppe, d'un pourpre violet; joues, gor^e et poitrine rouges en entier ou seulement en partie; ab- domen rouge traversé par une bande violette; anus jaune; bec et pieds rouges. Taille, sept pouces. De l'Océanie. PSITTACBLE DE LEVAILIANT. J^. PSITTACDIE A FRANGES SOUCI. Petite Psittachle de l'Ile de Lïçon. A'. Psittacule AUX AILES VARIÉES DE NOIR. Psittacule a mâchoires jaunes, y. Psittacule a BEC JAUNE. Psittacule de Madagascar, y. Psittacule a tète GRISE. Petite Psittacule de Madagascar. F. Psittacule A tète grise. Psittacule Maïpoudi. PsUtacus melanocephalus, L.; Bulî., pl. enl. 527; Levaill., ir, pi. 119 et 120. Par- lies supérieures d'un vert tendre; sommet de la tète noir, avec une tache verte près de l'œil; rémiges noirâ- tres, avec les barbes extérieures bleues; joues et cnu jaunes; partie inférieure d'un blanc rougeâlre; abdo- men, cuisses et lectrices caudales inférieures, d'un jaune terne et foncé; bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, huit à neuf pouces. Amérique méridionale. Petite Psittacule de Malacca. y. Psittacule de Malacca. Psittacule de Malacca. Psitlacus Malaccensis, Lath.; Levaill., Suppl., m, pl. 92. Sommet de la tète, croupion et tectrices caudales supérieures bleus; dos d'un gris noirâtre; tectrices alaires supérieures bor- dées de jaune, les inférieures rouges ; face et cou pos- térieur d'un blanc cendré; parties inférieures jaunâ- tres; bec rouge; pieds gris. Taille, six pouces. Psittacule a masque. K. Psittacule de Geoffroy. Psittacule Maximilien. y. Psittacule a bec jaune. Psittacule de Meyer. Psitlacus Mefeiii, Rupp., Levaill., III, Supp., pl. 61. Tête, cou et parties supé- rieures d'un brun foncé, un peu plus pâle à la gorge, lançant des reflets verdàtres; une tache occipitale en croissant; épaulettes et clissum d'un jaune d'or; par- ties inférieures glauques, avec les franges des plumes brunes; tectrices subcaudales d'un vert jaunâtre; bec et pieds gris. Taille, huit pouces. Abyssinie. Psittacule microptère. PsUtaciis miciopleriis , Kuhl. Parties supérieures noirâtres; tèle, cou, bande transversale des ailes et abdomen jaunâtres; grandes rémiges noires, les autres d'un vert foncé; une raie lilas sur les rectrices; bec et pieds gris. Taille, six pouces et demi. Des Moluques. Psittacule uitrée. Psitlacus mitiatus, Pr. Max., Temin., pl. color. 207; Levaill., m, Suppl., pl. 53. Plumage vert; sommet de la tète et nuque d'un rouge foncé; face, occiput et gorge verts, variés de rouge; rémiges bleues extérieurement, bordées de vert et de jaune; poignet bleu, de même que l'extrémité des rec- trices; bec jaunâtre; pieds bruns. Taille, sept à huit pouces. Du Brésil. Psittacule Nain. Psitlacus pumilio, Spix. Plumage d'un bleu verdâtre; tectrices alaires vertes, noires A liur base; rectrices d'un vert jaunâtre, bordées inté- rieurement de rouge. Bec épais et brun ; pieds noirs. Taille, sept pouces. Du Brésil. Petite Psittacule de la Nouvelle-Galles dd sud. y. Perruche a face rouge. Psittacule d'0-Taïti. Psitlacus Tailianus, L. ; Psitlacus porphyiio, Sbaw; Bulî., pl. enl. 45S, fig. 2; Levaill., i, pl. 03. Plumage d'un bleu foncé, avec la face, la gorge et le devant du cou blancs; bec el pied» roiigeàtres. Taille, cinq pouces et demi. Psittacule du pas de Taran. Psittacula Taratiœ, Kupp.; Levaill., m, pl. 99. Parties supérieures d'un vert obscur, les inférieures d'un vert plus clair; un large bandeau rouge foncé, qui entoure les yeux et s'étend sur l'occiput; rémiges brunes; rectrices d'un vcrljauiiàtre, terminées de vert glauque, qui coupe une bande noire; bec rouge; pieds cendrés. Taille, sept pouces. D'Abyssinie. Psittacule dd Pérou. ^.Psittacule a calotte dleue. Psittacule des Philippines, y. Psittacule Codla- CISSI. Psittacule de Phygi. Psitlacus /V/^v;», Kulil ; Le- vaill., I, pl. C4. Sommet de la tête d'un bleu foncé vio- làlre, de même que l'abdomen et les jambes; rémiges, lectrices alaires supérieures, croupion et rectrices d'un vert brillant; un large collier d'un rouge violet; joues, gorge, devant du cou, poitrine, abdomen el scapulaires rouges; bec brunâtre; pieds jaunâtres. Taille, sept pouces et demi. De l'Océanie. Psittacule Porphyrion. y. Psittacule d'0-Taïti. Psittacule pourprée. Psitlacus purpuratus, Lath. Parties supérieures vertes, les inférieures jaunâtres; tèle et cou postérieur d'un brun cendré; poignet et croupion bleus; scapulaires, rémiges et lectrices alai- res d'un noir brunâtre, bordées de vert; rectrices d'un rouge pourpré brillant, traversées par une bande noire el terminées de bleu ; les quatre intermédiaires vertes; bec el pieds cendrés. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. Psittacule Pygmée. y. Micropsitte du Havre de Doret. Psittacule A RAQUETTES. fsiV/ac»sseS/M;Hi«««(/, Kubl; Levaill..!, pi. 06. Plumage d'un bleu foncé; bec et pieds rouges. Taille, cinq pouces et demi. De l'Océanie. PsiTTACUlEDESwiNDER./'«(«aC!«/(l^î(7/«f/e;/,Kulll; Levaill., Suppl., m, pi. 98. Sommet de la tête et lec- trices alaires d'un vert assez pur; un demi-collier noir à la nuque ; gorge, joues et cou jaunes ; croupion bleu; reetrices courtes, rouges à leur base, vertes en dessus vers l'extrémité et bleues en dessous; un Irait noir entre les couleurs rouge et verte; bec et pieds bruns. Taille, quatre pouces. PSITTACELE A TÈTE BLECE. F. PSITTACULE A CALOTTE RIEEE. PsiTTACDLE A TÊTE GRISE. PsittaCUS COHUS, L.; Buff., pi. enl. 791, fig. 2; Levaill., m, Suppl., pi. 96. Tête, cou et poitrine d'un gris blanchâtre, nuancé de violet; croupion vert; rémiges d'un vert brunâtre, de même (|ue les tectricessupérieures, les inférieures noires; ree- trices vertes, avec une bande noire; parties inférieures d'un jaune verdàtre; bec et pieds cendrés. Taille, cinq pouces et demi. De Madagascar. PSITTACBLE A TÊTE ROUGE. PsittaCUS pllllailUS, L.; Buff., pi. enl. 00. Plumage vert; sommet de la tête, face et gorge rouges; croupion bien; recirices rouges, terminées par une bande noire et verte; tectrices sub- alaires noires; bec rougeâtre; pieds gris. Taille, cinq ponces. D'Afrique et des Moluqnes. PsiTTACULE Tout. A''. PETITE PeRRUCBE ToDI. PsiTTAcuLETom-ÉTÉ.f. PetitePerruchepasseriive. PsiTTACDLE ToDI-PaRA. F. PETITE PeRRDCBE A TACUE SODCI. PsiTTACDLE VADT0DRiN./'«(Y/ac«S(;M/<î \i T 487 rÉTKEL-PuFFin CENURiLLARD. Piocetlavia ciiieia- lius, Temm. Parties supérieures cendrées, d'une leinle plus foncée vers le dos et la queue qui est noire en dessus; parties Inférieures blanclies; bec noir, jau- nâtre à sa base; pieds bleuâtres, avec la membrane jaune. Taille, dix-neuf pouces. Des mers de l'Australie. Pétrel-Pdffin fuligineux. Procellaria Iciicoihoo, Vieil!. Plumage d'un brun noirâtre; rémiges et rec- Irices noires; grandes tectrices alaires frangées de gris; tectrices caudales supérieures blanches; queue fourchue. Taille, sept pouces et demi. Océan. Pétrel-Pdffiis gris-blanc, f^. Pétrel Fulmar. Pétrel-Plffiîi ledcomèle. Procellaria leucoinelas, Temm., Ois. color., pi. 587. Parties supérieures d'un brun noirâtre, avec le bord des plumes d'un gris bru- nâtre; parties inférieures d'un blanc jaunâtre ou rosé; face, joues, sommet de la tête et occiput, grisâtres, grivelés de noir; bec plus long que la tête, très-crochu et d'un gris bleuàtie; pieds jaunes. Taille, quinze pouces. Des mers du Japon. Pétrel -Plffin Manks. Procellaria Anrjlorttm, Temm. Parties supérieures d'un noir lustré; côtés du cou variés de taches lunulées noires et blanches; par- lies Inférieures blanches; bec brun; pieds noirs; mem- branes jaunâtres. Taille, treize pouces. Océan. Pétrel-Pcffin obscur. Procellaria obscura, VlelU. Parties supérieures d'un noir presque velouté; cotés du cou variés de taches lunulées noires et blanchâtres; parties inférieures blanches; bec d'un brun noirâtre; pieds d'un brun rougeâtre, avec les membranes jaunes. Taille, dix pouces. Océan et Méditerranée. Pétrel - Pcffis de Penrant. f^. Pétrel - Pdffin Manks. Pétrel - Pcffin semblable. Piiffinus assimilis , Gould. Parties supérieures d'un brun fuligineux; côtés de la face, gorge et parties inférieures blancs; bec d'un gris brunâtre ; pieds d'un jaune verdâtre, avec la palmure orangée. Taille, onze pouces. Australie. Pétrel a quede FooRCHnE. Procellaria furcata. Parties supérieures d'un gris argentin foncé; front et sommet de la tête mélangés de brun; poignet noir Inté- rieurement; rémiges d'un gris noirâtre, de même que les tectrices caudales; rectrices noirâtres, les exté- rieures l)ordées de blanc, les intermédiaires plus cour- tes; parties inférieures blanchâtres; abdomen blanc; bec noir, très-courbéà la pointe; pieds noirâtres. Mers Boréales voisines du pôle. Pétrel de Saint-Kilda. F. Pétrel Fdlhar. Pétrel sotedx. Procellaria sericea. Le Diablotin, l'Herminier. Dessus de la tête, dos, dessus des ailes, extrémité de la queue d'un brun noirâtre ; cou, dessus du croupion, front, gorge, poitrine, abdomen, tectrices alaires et caudales Inférieures d'un blanc soyeux;cxtré- mité des tectrices alaires supérieures d'un brun clair; bec noirâtre; pieds noirs, tachetés de blanc; ongles bruns; iris brun. Taille, treize pouces. De la Guade- loupe. Pétrel tacheté. F. Pétrel damier. Pétrel de tempête. Procellaria pelagica , L. Par- ties supérieures d'un noir mat, avec une large bande transversale blanche, sur le croupion; scapiilaires et moyennes rémiges terminées de blanchâtre; grandes rémiges et rectrices noires, de même que le bec et les pieds. Taille, cinq pouces et demi. Océan. Les jeunes ont le noir moins décidé. Pétrel de Wilson. Procellaria fFilsonii, Ch. Bo- nap.; Procellaria pelagica, Wils. Plumage d'un brun noirâtre, tirant sur le fuligineux; rémiges et rectrices noires; tectrices caudales supérieures et inférieures blanches; petites tectrices alaires marquées d'un point blanchâtre; bec et pieds noirs; une grande tache jaune siirles membranes digitales. Taille, huit pouces. Océan septentrional. Pétrel Velkocan. Procellaria l'cl/wnan, Acerbi, Bibl. ital., n" IGO, p. 294. Parties supérieures d'un brun velouté, un peu plus clair sur le cou et le dos ; parties inférieures blanches; bec d'un brun verdâtre; mandibule inférieure munie d'une sorte de fourreau blanchâtre, qui la couvre deimis la base jusque près de l'extrémité; narines ovales, un peu proéminentes et bien distinctes; jambes, membranes et doigts blancs en dessus, lisérés de noir extérieurement et en dessous. Taille, dix pouces. Cette espèce habite les bords de rilellespontjSur les îles des Princes, vis-à-vis Constan- finople. Elle vole presque constamment. PÉTRICOLE. Petricola. conch. La plupart des Co- quilles que Lamarck a fait entrer dans son genre Pétri- colc et dans les Vénérupcs, étalent rangées jiar ses prédécesseurs dans le genre Vénus. La singulière pro- priété qu'on leur avait reconnue, leur avait fait donner les noms de f^emts riipestris, l'enus lilhophaga, Feniis lapicida, etc., qui indiquent leur manière de vivre à l'Intérieur des pierres, où elles se creusent des loges. Lamarck (Syst. des Anim. sans vert., 1801 ) sé- para le premier ces Coquilles des Vénus, et en forma le genre qui nous occupe; mais II y comprenait encore le» Vénérupes (|u'il en sépara depuis { Extr. d'un cours de Zool., 1811). Il adopta en même temps les genres Ru- pellaireetRupicolle, proposés parFleuiiaudeBellevue, sur des caractères de peu de valeur; ce qui l'obligea, dans son grand ouvrage, à réunir ces deux genres; mais il conserva les Vénérupes, quolcjue celles-ci ne soient pas, par rapport aux Pétricoles, ce qu'étaient les liupellalres par rapport au même genre, leur sépa- ration ayant été faite d'après les charnièies, qui sont très-variables dans les espèces, et offrent conséqucm- nient des caractères peu solides aux genres; et cela est si vrai, que telle espèce pourrait être placée tantôt parmi les Pétricoles et tantôt parmi les Vénérupes. Aussi Cuvier n'a point admis ces distinctions; il s'est contenté, pour tout cela, d'un seul genre, celui des Pétri- coles, qu'il a placé parmi les Vénus. Peut-être aurait il fallu faire un genre îles Vénérupes; car si l'organisa- tion de l'animal se rapproche des Vénus, la propriété dont 11 jouit, et surtout la disposition de la charnière et la forme générale des coquilles, semblent autori- ser cette séparation; d'un autre côté, le bâillement des valves, la grandeur des syphons, paraissent rap- procher les Vénérupes des Solénacés et des Myaires, comme c'est l'opinion de Lamarck. Férussac, dans ses Tableaux systématiques, a pris un terme moyen; Il a placé les LIthophages, dont les Pétricoles font paitie, P li T après les Vénus cl avant les Maclracées, qui suivent immédiatement. Blainville, Traité de Malacologie, n'admet pas ce genre. Il le confond avec les Vénérupes, dont il forme une petite section. Par cet arrangement, les Pélricoles se trouvent fort rapprochées des Vénus; ce (|ui s'accorde assez bien avec l'opinion de Cuvier. Latieille n'a adopté aucune des o|iinions que nous avons rapportées. 11 admet le genre Vénérupe de La- maick pour le rapprocher des Vénus, et le genre Pé- Iricole, pour le placer dans la famille des Tellinides, avec les Saxicaves et les Pélrifores {F. ces mots). Lamarck a donné à ce genre les caractères suivants : coquille bivalve, sublrigone, transverse, inéquihilé- rale, à côté postérieur arrondi, l'antérieur atténué, un peu bâillant; charnière ayant deux dents sur chaque valve ou sur une seule. Les Pélricoles sont des coquilles en général d'une pelite taille, qui ont pour habitude de vivre dans les pierres qu'elles percent à la manière des autres Litho- phages; elles s'y enfoncent plus ou moins, et choisis- sent les Calcaires tendres de préférence à ceux qui ont une plus grande dureté; elles ne vivent pas non plus à une grande profondeur dans la mer; c'est dans les ro- chers, non loin des côtes, et quelquefois dans les pierres roulées qu'il faut les chercher. On en trouve de fossiles dans plusieurs localités, aux environs de Paris et en Italie. Si le Petrivola ocluoleuca reste dans ce genre, on devra noter que son analogue fossile appartient aux faluns de la Tourainu. PÉTRicoiE LAMELLE13SE. Peliicola latitellosa, Lamk., Anim. sans vert., t. v, p. 503, n" 1. Coquille ovale, tri- gone, oblique, couverte de lames transverses droites et légèrement réfléchies ; l'intervalle qui les sépare est 1res finement strié. Celle espèce se trouve dans la Mé- diterranée, sur les côtes de Corse, à Saint-Florent, dans les pierres et le bois pourri. PÉTRIFICATION, géol. Ce mot signifie, dans son acception rigoureuse, un corps changé en pierre ou devenu pierre, et celle définition sépare facilement les corps pétrifiés des fossiles, iiui sont les restes de corps organisés enfouis et conservés eux-mêmes dans le sein de la terre. La manière dont s'opère la Pétrification d'un corps, explique encore la différence qu'il offre avec un autre fossile. Les corps pétrifiés se rencontrent de préférence dans lesanciensterrains. Ces corps, après y avoir été empâtés et exaclement moulés, selon la finesse de la pâle, ont été dissous et ont laissé entre le moule intérieur et le moule extérieur, un espace qui a élé remplacé par une matière étrangère, inorganique, qui n'a plus aucune trace de l'organisation du corps qu'elle représente. Ce qui prouve que le corps a élé dis- sous et remplacé par une matière étrangère, c'est que cette matière moulée prend tous les accidents du moule; accidents tout à fait étrangers à l'organisation. Ainsi, une coquille lurriculée n'a pas été entièrement remplie intérieurement; ses premiers lours de spire sont restés vides au moment de la solidification de la couche; lors- que ensuite cette co(iuille s'est dissoute, ces derniers tours ont disparu et ont laissé un grand espace entre le moule extérieur et le moule tronqué de l'intérieur; eh bien, cet espace tout entier s'est rempli de la malière étrangère, de sorte que la coquille dans cet endroit n'a conservé aucune trace d'organisation intérieure. La malière étrangère qui remplace les corps organi- sés empreints ou moulés dans les couches do la terre, est de diverse nature; le plus souvent elle est calcaire, d'autres fois siliceuse, et rarement de substances mé- lalliques. Il y a (|uelques Pétrifications dans lesquelles les corps organisés ne semblent pas avoir subi les cliangemenls dont il vient d'être question. Il paraît pro- bable que la matière calcaire dont ils sont toujours formés, n'a éprouvé qu'un arrangement moléculaire nouveau, ou peut-êlre que la matière organique a été imprégnée d'une quantité de matière calcaire assez grande pour enirainer la cristallisation de la masse. Ce qui donne (pielque certitude à cette opinion, c'est que la même disposition se rencontre seulement dans les Bélemnites et les Oursins, dans quelque lieu ou dans quel(|ue terrain où on les observe. Il a donc fallu que la matière organi(|ue fît sentir son influence sur l'ar- rangement nouveau des molécules. Les végétaux en grandes masses ont un mode parti- culier de Pétrification ou plutôt de conservation au sein de la terre. Il se forme de nouvelles combinaisons chimiques dans les principes constituants des végé- taux, (|ui par cela perdent leurs foimes et apparaissent sous l'aspect de masses inorganiques. On trouve sou- vent cependant des végétaux pétrifiés. Ils sont plus sou- vent changés en Silex qu'en toute aulre chose. Les bois pétrifiés calcaires sont très rares; mais dans tous les cas, ils sont généralement assez bien conservés quant à leur organisation, pour qu'on puisse distinguer les IMonocotylédons et les Dicotylédons. Dans ceux qui appartiennent à celle dernière classe, il est fort diffi- cile, pour ne pas dire impossible de les rapporter à cer- tains genres ou à certaines familles. Il n'en est pas de même des Monocolylédons, qui, dans leurs genres, offrant une structure particulière, peuvent assez faci- lement se reconnaître. Il est assez difficile d'expliquer comment, dans les végétaux, des matières putrescibles se changent en une substance aussi peu soluble et aussi peu destructible que le Silex. Ce changement doit pa- raître d'autant plus étonnant, qu'il ne peut se faire que peu à peu, molécule à molécule, puisque toute l'organi- sation ligneuse est parfaitement conservée. PÊTRIFORE. Peliifora. bioll. Genre que Latreîlle, dans ses Familles nalurelles du Règne Animal, p. 219, a démembré des Vénérupes de Lamarck. PÉTRILITE. mm. Nom donné par Kirwan à une espèce minérale, qui parait se rapporter au Feldspath cubi(|ue, de Karsten. PÉTROBIE. Peliobius. iNs. Coléoptères hétéromè- res ; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Pédi- nites, proposé par Brullé, pour des insectes qui diffè- rent des Blaps par leurs antennes composées d'articles plus courts, presque carrés, dont les trois avant-der- niers sont élargis, le dernier à peine plus long que le précédent ; les palpes moins élargies; le menton en carré transversal; le crochet terminal des mâchoires bifide; le corps court, large, convexe; le corselet plus large que long; les jambes antérieures terminées par un appendice conique, fort, large et arrondi à l'exfré- 1' E T im mile; écusson plus giaiid et plus large que dans les véritables Blaps. Pétrobiespinimapie. Petrobius spinimanus, Biul.; Blnps spinimana, Dej.; Tenebrio spinimanus, Pal- las. 11 est noir; le corselet est très-grand, arrondi, fine- ment ponctué; les élylressoutun peu rugueuses. Taille, six lignes. Europe. PÉTROBIER. Pelrobium. bot. Robert Brown, dans ses Observations sur la famille des Composées { Tians. Soc. Linn., vol. xir, p. 113), a proposé ce nom géné- rique pour distinguer une plante que Forster avait d'a- bord décrite sous celui de LaxmanHia,mA\i que plus lard (CoHiHi. Gotting., t. ix, p. GO), abandonnant lui- même sa désignation générique, il nomma Spilanlhus arboreus. Ro.xburgb, dans le Catalogue des Plantes de Sainte-Hélène, publié en 1813, lui avait donné le nom de Bidens arborea; peut-être aussi le Spilanthus teliandrus du même auteur est-il un second syno- nyme de celle plante. Robert Brown, considérant sans doute le nom de Laxmannia comme non avenu, puis- E velues. Oii la trouve sur les montagnes du midi de l'Eu- rope. PETROCARYA. bot. Dans Schreber, ce mot est donné comme synonyme de Parinarium. V. Pakinaire. PÉTROCINCLA. ois. Le sous -genre introduit sous ce nom |)ar Vigors, dans le genre Merle, comprend les espè- ces qui, comme le Tuidtcs cyaneus, ont le bec allon- gé, comprimé, peu élevé et légèrement fléclii ; les ailes écliancrées, la queue médiocre et un peu écliancrée. PETRODROMA. ois. Synonyme de Piccliion, genre dans lequel Vieillot a réuni indistinctement des Grim- pereaux, des Philédons et d'autres Anisodaclyles de genres différents. PÉTROGETON. bot. Nom donné par Ecklon à l'une des divisions du genre Crassuta. PÉTROGLOSSES. pois. foss. L'un des synonymes de Glossopètres. y. ce. mot. PÉTROIQUE. Petroica. ois. Genre de l'ordre des Gra- nivores, famille des Fringillaires, inslilué parSvvain- son pour quelques espèces de l'AusIralie, <|ui lui ont paru diSFérer suffisamment des Gros-Becs pour en for- mer un gi'0U|)e distinct, dont les principaux caractères seraient : iieo coui'l, i)lns haut que long, presque coni- que et faililement hoidé; ailes assez courtes, dont les deuxième, troisième et quatrième rémiges dépassant les autres, sont presque d'égale longueur entre elles; rectrices égales. Pétroïqde modeste. Petroica nwclesla, Gould. Som- met de la tête et parties supérieures d'un roux brunâ- tre; tour du bec blanc, faiblement nuancé de biunâtre; poitrine et milieu du ventre blancs, lavés de rouge; les deux rectrices intermédiaires brunes, les autres brunes à la base, puis blanches, avec une bande noirâtre et enfin terminées intérieurement de fauve pâle; bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. Nouvelle-Hollande. PÉTRoi'QCE ROSÉE. Peltoica rosea, Gould. Parties su- périeures et gorge cendrées; front traversé par une bande étroite et blanche; poitrine rose; abdomen et cris- suni blancs; les six rectrices intermédiaires entière- ment noirâtres, les autres terminées de blanc; bec et pieds d'un cendré fort obscur. Taille, quatre pouces et demi. La femelle est un peu plus fdrte, et chez elle la bande frontale est janne ; il y a deux bandes de celte couleur sur les lectrices alaires secondaires; les rec- trices sont brunes. Trouvé par les chasseurs, aux en- virons de Liverpool. Pétroïque très-bei.le. Petroica pulchella, Gould. Son plumage est noir; front et taches humérales d'un blanc pur; poitrine et abdomen rouges; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'ile de Norfolk. Pétroïque a ventre bouge. Petroica Phœiiicura, Gould. Parlies supérieures, front et barbes externes des troisièmes rémiges d'un gris fuligineux, tacheté de blanc; premières rémiges et rectrices intermédiaires d'un gris brunâtre; rectrices latérales bordées cxté- rieuiemenl de brun ; parlies inférieures d'un rouge vif; tectrices anales blanches; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Nouvelle-Hollande. PÉTROLE. Petroleum. -mm. V. Bitume liquide. PÉTROIIARULE. Petromarula. bot. Genre de la fa- mille des Campanulées, et de la Penlandrie Monogynie. Du démembrement du genre Plixteuma , Persoon a formé le genre Pe/roma/M/a, qui a été adopté parAlph. De Candolle, dans sa Monographie des Campanulacées. Ce dernier nom, dérivé de nsTjja, pierre, et /^af ov, herbe, avait été donné par Belli, ancien médecin crétois, au Phyteuma pinnatum, qui croît en abondance sur les rochers de l'ile de Candie; et Clusius, de même que les deux Bauhinet d'aulres botanistes contemporains, l'ont employé pour désigner la même plante. Il était donc assez naturel que puisqu'il fallait établir un nouveau genre, on lui appliquât le nom qu'avait porté autre- fois l'espèce principale, et qui en devenait le type. Pétrosiarule ailée. Prelromariila pinnata, Pers.; Phyteuma pinnatum, Lin. Cette plante remarquable se trouve dans l'archipel; elle croît également sur le mont Baldo en ilalie, et sur toute la côle rocailleuse de la Dalmatie. Elle fut cultivée en Europe à plu- sieurs époques ; en IGôô elle faisait parlie de la collec- tion de plantes vivantes du docteur Veslingius, et a reparu depuis dans d'autres collections; mais les diffi- cultés que présente sa culture, dans les climats humi- des, l'ont toujours tenue fort rare. Elle fleurit en aoftt et septembre. Ses tiges sont glabres, striées, rameuses, garnies de feuilles alternes, ailées avec impaire, à folioles profondément déniées, lancéolées, obliques, la foliole terminale est plus grande, ovale, incisée et dentée en ses bords. Les fleurs sont grandes, éparses, alternes, mais dont l'ensemble forme, à l'extrémité des tiges, une sorte de corymbe en cime. Le calice est monophylle, parlagé en cinq divisions aiguës. La co- rolle est monopélale, d'un blanc bleuâtre, à tube court, à limbe profondément divisé en cinq lobes linéaires, aigus. Les cinq étamincs ont leurs tjlamenls beaucoup plus courts que la corolle, élargis à la base; l'ovaire est inférieur, globuleux, surmonté d'un style cylin- drique, terminé par un stigmate en tête. Le fruit consiste en une capsule arrondie, couronnée par le calice, à trois loges , s'ouvranl de chaque côté par un trou, et con- tenant des semences petites, nombreuses et spbériques. PETROiMELES. bot. Le genre établi sous ce nom par Jacquin, a été réuni au genre Amélanchier. y. ce mot. PÉTROMYZIDES. pois. Risso, dans son Histoire des Poissons du golfe de Nice, nomme ainsi la première famille (|u'il établit dans l'ordre premier des Chondrop- lérygiens à branchies fixes. Elle répond au genre Pé- Iromyzon des auteurs, et est caractérisée de la sorte dans l'auteur italien ; corps cylindrique. anguilliforme; la bouche circulaire, bordée par un anneau formé par les mâchoires soudées l'une à l'aulre, avec des tuber- cules aux dents labiales dans son fond, et des nageoires sans rayons. PÉTROMYZON. Pelroniyzoti. vois. Genre de la fa- mille des Cyclostomes {^. ce mot), dans l'ordre des Chondroptérygiens à branchies fixes. Le nom par lequel on le désigne fut employé par les ichlhyologisles bien avant Linné, et vient de ce que les Poissons qui le por- tent semblent sucer les pierres par la manière dont ils s'y accrochent au moyen de la venlouse (lue peut for- mer leur ouverture buccale. Les Pétromyzoïis se recon- naissent, dit Cuvier, aux sept ouvertures branchiales qu'elles ont de chaque côté. La peau se relève au-dessus 1. TRYGtlN TORPEDTNUS ilaie-pastenag-ae toipe 2. PETBOlvaZON' MAKCSTOS Petromizoji lamproie. E T cl au-dessous de la queue en une crèle longiludi- nale, qui lient lieu de nageoire, mais oii les rayons ne s'apcrçoivenl que comme des fibres à peine sensil)les. Elles ont, comme les autres Cycloslomes, sur la lêle, un petit trou qu'on avait regardé comme un évenl, mais qui communique à une cavité dont aucun rapport avec les organes respiratoires n'est véritablement dé- montré. Duméril pense que c'est une sorte d'éprou- vetle, par laquelle l'animal distingue quelle est la na- ture de l'eau où il nage. Pétrosiyzon Lamproie. Petromyzoti tnaiinus, L.; Gmel., Sj'st. Nat., 1-2, t. i, p. 1513; Bloch, pi. 87; Lacép., Pois., t. i, pi. I, fig. 1 (médiocre); la Marbrée, Encyclop., Pois., pi. 1, fig. 1 (bonne). Cette espèce,la plus répandue, semble se plaire sur les rivages de l'Iié- misphére boréal , de la zone tempérée. On la trnnv.c dans la Méditerranée, mais seulement dans les parties occidentales depuis l'Italie, puisqu'elle ne parait pas exister en Grèce. Les côtes d'Espagne, de France, d'An- gleterre, et jusqu'à celles de Norwége, la produisent; elle se retrouve au Japon, on dit même sur les côtes de l'Amérique. La Lamproie atteint d'un à trois pieds; ses allures sont celles des Serpents, et sa souplesse est extrême. Sa peau est fort visqueuse, et sa chair un mets exquis. Le squelette présente cette singularité, que selon les saisons, il offre plus ou moins de consistance; quand la Lamproie commence à remonter dans l'em- boucluire des fleuves, Il est gélatineux ou à peine visi- ble, ce n'est pas même un cartilage; plus tard il s'épais- sit, devient opaque, et l'on dirait alors un tube de corne mouillée, opaline, mais toujours très-flexible; c'est alors ce que le vulgaire appelle la conle qui, dans l'animal, occupe un espace perdu pour la bonne chère; aussi dans les pays où l'on fail de ce Poisson le cas qu'il mérite, les cuisiniers disent que la Lamproie est contée pour exprimer que le squelette cartilagineux s'est durci , ce qui arrive à la fin de la saison. La chair est alois sensiblement moins délicate. Pétromyzon flcviatile. Pelromyzon fluviatili.s,l.; Gmel., loc. cit., 1514; Bloch, pi. 78, fig. I; le Prrcka, Encyclop., Pois., pi. 1, fig. 2. Sa tête est d'un noir verdàtre, passant au bleu d'acier sur le dos qui est on- dulé par de petites bandes transversales noires; les na- geoires sont d'un violet assez sombre; les parties infé- rieures sont d'un gris blanchâtre, argenté. La Lamproie Huviatile, beaucoup plus petite que la précédente, se trouve dans les eaux douces; elle abonde surtout dans les lacs et dans les rivières du Nord, principalement vers l'embouchure de ceux-ci. On en prépare la chair dans la saumure ou de diverses façons pour la conserver, et on la sert sur presque tontes les tables d'Allemagne. Pétrosiyzon Lamproyon. Lac, Pois., 1. 1, pi. 2, fig. 1 ; Peliumxzoïi branchialis, Gmel., loc. cit., p. 1515; Bloch, pi. 80, fig. 2; la Branchiale, Encyclop., Pois., pi. l,fig.-j. Celte espèce, qui se tient dans les riviè- res, cl qui descend même quelquefois dans les grands fleuves, est encore plus petite que la précédente. Bon- delet l'avait anciennement mentionnée sous le nom de Lamprillon. Quoique sa chair soit savoureuse, les pê- cheurs n'en prennent guère que pour faire des app.ils de pêche. Pétromyzon de Planer. Lacép., l. i. pi. 3, fig. 1; Encyclop., Pois., pi. 1, fig. 4; Petroiiiyzon Planeri, Gmel., loc. cit., p. 1516. C'est la plus petite espèce du genre; elle a été découverte, vers la fin du dernier siècle, par le professeur Planer, dans les environs d'Er- furt, cité de Tliuringe, où les moindres ruisseaux pro- duisent ce petit Poisson. Cuvier pense que les Pétro- myzonsSucet, Septeuil et noir de Lacépède (Pois., t. Il, pi. 1, fig. 3, et t. IV, pi. 13, fig. 1 et 2) ne sont (pie des variétés de celui-ci. PÉTRON. BOT. L'un des noms vulgaires du Gené- vrier commun. PETBONA. BOT. {Champignons.) Adanson a donné ce nom' à un genre de Champignons auquel II rapporte le Lithordemoniyces de Batlara, pi. 24, fig. b. Pries rapporte ce genre aux Agarics, tandis qu'il cite la figure de Baltara sous le genre Caiilharellus. D'après la figure imparfaite et la description incomplète de Baltara, sur lesquelles Adanson p'aralt avoir fondé son genre, on pourrait présumer que ce n'est qu'un cha- peau d'Agaric détaché, et qut se serait agglutiné par sa surface supérieure sur une pierre à laquelle il serait resté adhérent en se desséchant. Ce que Batlara dit de la nature demi-vilreuse de la pierre, ne paraît pas Indi- quer un sol propre au développement d'un Champi- gnon, et ne convient pas à l'hypothèse de Paulel, qui pense que Baltara a pris un Polypier pour un Cham- pignon. PÉTBONELLE ot PÉTROMLLE. INS. Espèce du genre Calobale. (^. ce mot. PÉTKOPHILE. Pelrophila. bot. Genre delà famille des Protéacées, et de la Tétrandrie Monogynie, L., établi par R. Brown (Tiansact. ofLinn. Soc, vol. 10, p. 67), qui l'a ainsi caractérisé : calice quadrifide, en- tièrement caduc; style persistant par sa base; stig- mate fusiforme, aminci au sommet; point d'écailles 'lypogynes; strobile ové; noix lenticulaire, chevelue d'un côté, ou samare barbue à la base. Salisbury avait confondu les espèces de ce genre dans celui qu'il nom- mait Alylus et qui se composait de plusieurs Piotea de la Nouvelle-Hollande; mais R. Brown a cru devoir admettre un nom qui ne fût pas formé d'après des caractères sujets à de nombreuses exceptions. Les Pé- trophiles sont des arbrisseaux roldes, qui croissent dans les localités pierreuses de la Nouvelle-Hollande. Leurs feuilles sont glabres, de formes très -variables, filiformes ou planes, indivises, lobées ou pinnalifides, quelquefois même hétéromorphes sur le même arbris- seau. Les fleurs forment des cônes ou chatons oblongs, terminaux et axillaires, quelquefois agrégés. R. Brown a décrit dix espèces de Pétrophiles, qu'il a distribuées en quatre sections. La première offre les caractères suivants : stigmate articulé; l'article infé- rieur, anguleux, glabre ; le supérieur cotonneux. NoI.x lenticulaire, comprimée, ornée de longs poils à l'inté- rieur et sur les bords. Feuilles filiformes, indivises. Celle section ne comprend que trois espèces : Pelro- phila teielifolia, Pelrophila filifolia et Pelrophila acicularis. Elles croissent à la Terre de Lewin, sur la côte australe de la Nouvelle-Hollande. La seconde section est ainsi caractérisée : stigmate inarticulé, légè- 'i92 1' li r remciit liispide; noix lenticulaire, comprimée, garnie de longs poils soyeux sur les bords et en dedans. Slro- bile à écailles distinctes. Feuilles filiformes, bipinna- lifides. Les quatre espèces suivantes constituent cette section: 1» Petrophila ligida; 2° Pelrophila pul- chella, ou Piolea pulchetla, Sclirad., Sert. Hanov-, 2, p. 13, lab. 7; Cavanilles, Icon., 6, p. 33, tab. 550. Le Pnitea dichotoma de Cavanilles, loc. cit., tab. S51, est un second synonyme de la même plante. 3» Petro- phila fastigiata; 4° Petrophila pedunculala, R. Br.; Cuil., Icon. Uthograph., tab. 18. Toutes ces espèces croissent sur la côte ausiralede la Nouvelle-Hollande, principalement aux environs du port Jackson. La troisième section se distingue par le strobile de ses fleurs composé d'écaillés soudées entre elles; par son fruit qui est une samare foliacée, élargie; par son stigmate inarticulé, légèrement bispide; enfin par ses feuilles planes, bipinnalifides. Celte section ne renferme qu'une seule espèce remarquable par la diversité des formes de son feuillage, et nommée à cause de cela Petrophila diversifolia. Elle croît sur les collines de la Terre de Lewin, à la côte australe de la Nouvelle- Hollande. Enfin la quatrième section offre un strobile à écail- les distinctes, une samare planiuscule, et des feuilles planes, trifîdes. Elle se compose de deux espèces ori- ginaires des mêmes localités que la précédente. Ce sont les Petrophila sqiiainiiKila et Irifida. PÉTROPHILE. noT. Bridel propose ce nom pour dési- gner en français le genre Andrœa. V. ce mol. PÉTROSCIRTE. Petroscirles. pois. Genre d'Acan- Ihoptérygiens, de la famille des Gobioïdes et voisin du genre Blennius, que Ruppel a établi dans la partie de l'histoire naturelle, publiée avec son voyage en Nubie, etc. Les caractères du genre nouveau sont: de petites dents sétacées; ouverture branchiale très- petite, placée au dessus des nageoires pectorales; na- geoire dorsale unique, à rayons flexibles mais non articulés; nageoires ventrales à trois rayons; peau glabre. Ou ne connaît de ce genre qu'une seule es- pèce qu'il a nommée Petroscirles mitratiis; eWe se fait remarquer par l'agilité avec laquelle on la voit sauter entre les rochers. PÉTROSELIN. Petroseliniim. bot. Genre de la fa- mille des Ombellifères, institué par Hoffman dans sa monographie de cette famille, aux dépens des genres Ligusticum et Jpium de Linné, avec les caractères suivants : limbe du calice à bords déchirés; pétales piesque ronds, recourbés, à peine échancrés ; fruit ovale, couronné par un stylopode court et conique, par des styles divergents; il est subdidyme, contracté sur un côté; méricarpes à cinq paires de carènes fili- formes, égales, les latérales marginantes; vallécu- les unirayées; commissure bifide; carpophore bipar- tite; semence gibbo-convexe, avec une face presque plane. PtTRosELncvLXivÉ. Petrosetinvmsativum,Uoffta.; Apium petroselinum, Lin. Sa lige est droite et angu- leuse; ses feuilles sont décomposées, à segments infé- rieurs ovato-cunéiformes, trifido-dentés, les supérieurs sont lancéolés et entiers; involucelles polyphyllcs, ;■) divisions filiformes; fleurs blanches. Du njidi cl du levant de l'Europe. PETROSELINUM. bot. Les latins donnaient ce nom au Persil ; il a été admis comme spécifique par Linné. Quebiues vieux botanistes l'appliquaient aussi soit à la petite Ciguë (jEthusa Cynapiuin), soit à l'OEnanthe aquatique {OEiianthe fistulosa, L.). PÉTROSILEX. MIN. Lesanciens minéralogistes avaient bien reconnu que les taches blanches, qui sont dans les Porphyres, n'étaient que des cristaux de Feldspath ; mais ils se trompèrent sur la nature de la pâte envi- ronnante, qu'ils regardèrent comme siliceuse. De Saus- sure et Faujas fufent les premiers à signaler la diffé- rence qu'il y avait, sous le rap|)ort de la fusibilité, entre la base des Porphyres et le Silex. Dolomieu es- saya ensuite de déterminer la nature de celte base, il lui trouva de grands rapports avec le Feldspath, et lui affecta le nom fort impropre de Pétrosilex, déjà employé dans des acceptions différentes par d'autres minéralogistes, tels que Cronstedt, Wallérius, etc. Quel- ques géologues ont cru devoir conserver ce mot pour désigner la base d'une certaine série de Roches feldspa- Ihiques, base que l'on regarde généralement comme formée de Feldspath compacte, plus ou moins mélangé. Les caractères principaux du Pétrosilex pur sont d'of- frir une texture compacte, fine, avec une cassure écail- leuse ou cireuse, et une certaine Iranslucidité sur les bonis; d'être plus dur que l'Acier, fusible en émail blanc ou peu coloré ; il en est de diverses couleurs. On distingue, parmi les variétés les plus remarqua- bles : le Pétrosilex agatboïde ou céroïde, dont l'aspect est plus ou moins analogue à celui de l'Agalhe, et dont la cassure ressemble à celle de la cire. C'est un des Hontsteins ou Pierres de Corne de la minéralogie allemande; il est translucide, et ses couleurs sont le rouge de chair ou le blanchâtre. Le Pétrosilex jas- lioïde : cette variété a l'aspect du Jaspe ; elle est opaque et à cassure conchoïdale. Les Pétrosilex appartiennent aux terrains primordiaux, oti on les rencontre en masses stratifiées, en bancs, en amas et en filons. Brongniart comprend au nombre des variétés du Pé- trosilex, le Klingstein ou Phonolite qu'il nomme Pétro- silex fissile. Cordier rejette celui-ci dans sa tribu des Roches leucostiniques, et ne retient dans celle des Roches pétrosiliceuses que les Roches qui sont à base de Feldspath compacte, non volcanique. F. Roches. PETUM oD PETUN. bot. Noms sous lesquels la Nico- liaiie Tabac se répandit en Europe. PETUNCULITES. min. I\Iême chose que Pétonculiles, nom sous lequel on désigne les Pétoncles fossiles. PETUKGA. Petunga. bot. Genre de la famille des Rubiacées, institué par le professeur De Candolle qui lui assigne pour caractères : tube du calice ovale, soudé avec l'ovaire; son limbe est supère, court, persistant et découpé en quatre dents; corolle supère, infundi- buliforme, avec son tube court, obconique, très-velu à l'orilice : son limbe est quadripartite; quatre étamines insérées au tube de la corolle; filaments courts; an- thères subexsertes; ovaire infère et biloculaire; style filiforme, velu; stigmate subexserte, bidenlé. Le fruit est une baie globuleuse, dépresso-ombiliciuée, à deux loges renfermanl chacune de deux à quatre semences squanimiformes cl pendantes ; embryon dressé dans un albumen cartilagineux; cotylédons linéaires; radicule siipère. Petcivga de Roxbodrg. Pelitnga Roxhurgii, DC; Itaudia racemosa, Roxb. C'est un arbuste inerme, droit et glabre. Feuilles opposées, oblongues, linéaires, atténuées aux deux extrémités; stipules longues, acu- minées et décidues; fleurs d'un blanc verdâtre, dis- tiques ou télrastlques, réunies en épis axillaires, soli- taires ou géminés, simples, multiflores, plus courts que les feuilles, et accompagnées de bractées. De l'Inde. PÉTL'NIE. Pétunia, bot. A.-L. Jussieu (.\nn. du Muséum, vol. ii, p. 214) a imposé ce nom, tiré de celui de Petun que les Brésiliens donnaient au Tabac, à un genre de la famille des Satanées, et de la Pentan- drie Monogynie, L. Il lui a assigné les caractères sui- vants: calice divisé très-profondément en cinq lobes allongés et élargis, presque en forme de spatule à leur sommet; corolle tubuleuse, rétrécie dans son milieu, évasée par le haut, et à peine divisée en cinq lobes inégaux; étamines au nombre de cinq, inégales, atta- chées au tube de la corolle, en dehors duquel elles ne font point saillie; anthères presque arrondies; ovaire supérieur, surmonté d'un slyle grêle et d'un stigmate capité, presque bilobé; capsule entourée à sa base par le fond du calice, s'ouvrant par le haut en deux valves, divisée intérieurement en deux loges parallèles aux valves, portant sur le milieu de chacune de ses faces un grand nombre de graines menues. Ce genre est voisin des Kicotianes, parmi lesquelles plusieurs bota- nistes ont confondu les deux espèces dont il se com- pose. Elles ont pourtant un port particulier déterminé par un mode différent d'inflorescence, leurs fleurs étant solitaires, axillaires et non en épis terminaux, comme celles des IN'icolianes; de plus, le calice est, dans les Pétunies, profondément divisé en lobes longs et spatules; la corolle a son limbe à peine divisé et non régulier, ce qui l'éloigné encore de l'organisation des fleurs des Nicotianes. Pétdnie a fledr de Nïctage. Pétunia Nyctagini- flora, Juss., loc. cit., tab. 47. Elle aune tige velue, des feuilles ovales-allongées, conformées à peu jirès comme celles de l'Héliotrope. Les fleurs ont une corolle blan- che, tubuleuse, au moins quatre fois plus longue <|ue le calice, et ressemblant assez à la fleur nommée vul- gairementBelle-de Nuit (Nyclago Jalapa). Celte plante a été trouvée par Commerson à l'embouchure de la Plala, dans l'Amérique méridionale. Elle est aujour- d'hui assez commune dans les jardins de botanique, où on la multiplie facilement de graines. L'autre espèce {Pétunia pariiflora, Juss., /oc. cit.), indigène des mêmes contrées,' a des tiges couchées, des feuilles petites, oblongues, analogues à celles des Cé- raistes de nos champs, et des fleurs dont la corolle est très-petite, débordant à peine le calice. PÉTCNZÉ. MIN. On désigne sous ce nom, en Chine, de petites masses parallélipèdes, qui sont une espèce de Feldspath quartzeux. On s'en sert dans la fabri- cation de la Poicelaine. T. Kaolin. PËTUVE. OIS. Synonyme vulgaire de Graud-Uuc. /'. CnOCETTE. PEUCE. bot. Théophraste désigna le Pin sous ce nom; il est encore employé quelquefois pour le Pinus Picca, qui ne fait pourtant plus partie du genre Pin. PEUCE. Peuce. bot. ross. Ce genre, de la famille des Gnétacées, a été institué par le docteur Lindiey d'après des restes fossiles, trouvés dans les terrains carboni- fères et oolithiques. Le tronc consiste en un système médulaire central, d'oi:i partent des lignes et des stries qui rayonnent vers la circonférence, ou des libres li- gneuses, réticulées, formant une enveloppe corticale, parsemée d'aréoles au milieu desquelles on aperçoit un trou oibiculaire. PEUCÉDAN. Peucedanum. bot. Genre de la famille des Ombellifères et de la Penlandrie DIgynie, L., offrant les caractères suivants : calice très-court, à cinq dents très-petiles; corolle à cinq pétales oblongs, égaux et courbés en dedans; cinq étamines dont les filets sont très-couris et portent des anthères arrondies; ovaire oblong, surmonté de deux styles courls, à stigmates obtus; akène ovale, comprimé, divisible en deux por- tions convexes extérieurement, marquées de trois stries, quelquefois garnies d'un rebord particulier. Ce genre se compose d'un assez grand nombre d'espèces qui croissent, comme la plupart des autres Ombellifères, dans les climats tempérés de l'hémisphère boréal ; mais plusieurs d'entre elles n'appartiennent pas au genre Peucedanum, et quelques-unes semblent des variétés les unes des autres. Peccédan officinal Peucedanum officinale, L.; vulgairement Fenouil de Porc, Queue de Pourceau. Sa racine est vivace, allongée, grosse, noirâtre en dehors, blanchâtre en dedans, traversée sous l'écorce par des canaux longitudinaux, remplis d'un suc propre, jaune et d'une odeur vireuse. Sa lige, haute de près d'un mètre, est rameuse, garnie de feuilles dont les infé- rieures sont grandes, portées sur un péliole trois ou quatre fois trichotome, et dont les dernières ramifica- tions portent chacune trois folioles linéaires. Les l!eurs, de couleur jaune, forment des ombelles lâches aux extrémités des tiges et des rameaux. Les akènes n'of- frent pas de rebord. Celte plante croît dans les prés des contrées méridionales de l'Europe. Pedcédan Shacs. Peucedanum Silans, L; Jacq., Flor. Austr., tab. 1o, vulgairement nommé Saxifrage des Anglais. Sa racine est cylindrique, peu rameuse, vivace ; il s'en élève une tige striée, rameuse supérieu- rement, munie de feuilles trois fois ailées, à folioles linéaires, lancéolées, trifides dans le bas, et entières au sommet de la lige. Les ombelles de fleurs, d'un blanc jaunâtre, sont terminales et à huit ou dix rayons. En Europe, daus les prés humides. PEUMUS. BOT. Molina, dans son Histoire du Chili, a donné le nom générique de Peumus, dérivé du mot chilien Peumo, à quatre arbres de ce pays qui appar- tiennent à l'Hexandrie Monogynie. Ce genre a été men- tionné par Jussieu qui, dans son Gênera Plantarum, l'a rapproché du Rubentia de Commerson , ou Elaso- dendnim de Jacquln. La plante décrite et figurée par Feiiillée (Journ. d'Obs., p. 11, tab. (i), sous le nom nier. DES -iOi 1' V. 1' E U do DuUlii, nom adopté comme générique par Adanson, est une des qualre espèces de IMoliiia. Celte même plante a été nommée Ritizia fragrans par Ruiz et Pavon dans leur Flore du Pérou et du Chili, mais il existe un autre liuizia fondé par Cavanilles. f-^. Rnr- ziE. Conséquemment, il serait peut-être juste d'adop- ter la dénomination de Fcuillée et d'Adanson. Quoi qu'il en advienne, le Peiimus de Molina offre les carac- tères essentiels suivants; calice inférieur, à six divi- sions; corolle composée de six pétales presque arron- dis, plus courts que le calice; six étamines dont les filets sont subniés, de la longueur du calice et termi- nés par des anthères jaunâtres et safjiltées; ovaire supérieur, presque arrondi, surmonté d'un style qui s'épaissit insensiblement vers son sommet et se ter- mine par un stigmate comprimé obliquement; drupe de la forme et presque de la grosseur d'une olive, con- tenant un noyau plus ou moins dur. Selon Molina, les quatre plantes du Chili qui constituent le genre Peii- mus offrent un grand nombre de variétés. Ce sont des arbres élevés, pourvus de feuilles alternes dans trois espèces, opposées dans le Pcunius DoUlus, entières ou dentées, persistantes et aromati(|ues. Les fleurs sont blanches ou roses. Les fruits de trois espèces (Petimus alba, riibrn et mamiiiosa) sont comestibles; ils sont blancs ou rouges, terminés par un mamelon dans la d«rnière espèce. On les fait tremper dans de l'eau tiède avant de les manger. La pulpe en est bulyreuse et d'un goût agréable. Le noyau (probablement l'amande) contient beaucoup d'huile qui pourrait être avanta- geusement employée. L'écorce de ces arbres sert dans la teinture, ainsi que pour le tannage. PEUPLIER. Populus. BOT. Genre de la famille des Amentacées de Jussieu , Salicinées de Richard, et de la Diœcie Octandrie, L., offrant les caractères suivants: fleurs dioïques, disposées en chatons lâchement imbri- qués; cba(|ue fleur est soutenue par une écaille la- cérée ou palmée, ciliée sur les bords, onguiculée ù la base, insérée sur le milieu du pédicelle; calice ou périanthe (nectaire de certains auteurs) très-petit, urcéolé , ayant ses bords obliques et très -entiers. Fleurs mâles renfermant huit étamines et souvent un plus grand nombre, saillantes, attachées au fond du périanthe, à anthères oblongues et dressées. Fleurs fe- melles composées d'un ovaire entouré à sa base par le calice, portant quatre stigmates presque scssiles. Cap- sule biloculaire, bivalve, renfermant plusieurs graines surmontées d'une houppe cotonneuse. Plus de vingt espèces de Peupliers ont été décrites par les auteurs. Elles croissent dans les lieux humides des contrées tempérées de l'hémisphère boréal. Plusieurs sont indi- gènes de la France et de l'Europe, où on les cultive soit pour l'ornement des paysages, soit pour la pro- duction de leur bois. La culture de quelques espè- ces de l'Amérique septentrionale commence aussi à s'étendre; on verra, à la fin de cet article, quelles sont les plus intéressantes. Ce sont de grands arbres dont les jeunes bourgeons floraux sont écaillcux, plus précoces que les Heurs, enduits, dans quelques espèces, d'un suc résineux, balsamique et très-visqueux; les feuilles sont oïdinaircmcnl triangulaires, cordifnimes, inégalement dentées, portées sur des pétioles quelque- fois biglanduleux et tellement comprimés latéralement ou amincis au sommet, que le moindre mouvement de l'air les met en agitation. Pejipiier BiAivc. Populiis allia, L., vulgairement nommé Ypréau. C'est un grand et bel arbre, dont le tronc s'élève jusqu'à trente mètres, sur un mètre et plus de diamètre à sa base. L'écorce du tronc est d'un gris blanchâtre ; celle des jeunes rameaux est coton- neuse. Les feuilles sont à peu près triangulaires, forte- ment dentées et presque lobées, d'un vert sombre, glabres en dessus, couvertes en dessous d'un duvet cotonneux, qui les fait paraître toutes blanches. Les fleurs, dont les mâles n'ont que huit étamines, nais- sent en chatons oblongs, composés d'écaillés jaunâtres; elles paraissent dès la première approche du prin- temps, longtemps avant les feuilles. Le peuplier blanc, dans la Mythologie des Grecs et des Romains, était consacré à Hercule. Les athlètes ornaient leurs fronts de couronnes faites des branches de cet arbre, en l'hon- neur du héros qu'ils se proposaient pour modèle. On connaît plusieurs variétés de cette espèce; elles se distinguent par leurs rameaux tantôt gros et droits, tantôt flexibles et pendants; par leurs feuilles à lobes plus ou moins aigus, couvertes en dessous d'un duvet blanc très-épais, ou quelquefois seulement glauques et presque glabres; enfin par leurs chatons, tantôt grêles et allongés , tantôt gros et courts. La variété désignée sous le nom de Blanc de Hollande est celle que l'on plante de préférence en avenue et dans les jardins pay- sagers, où elle produit un bel effet par la majesté de sou port et par le contraste que ses feuilles blanches fout avec le vert des autres feuilles. Cet arbre s'élève à une grande hauteur; sa cime prend une belle forme et une étendue considérable. Le Peuplier grisard {Popu- lus iiicanescens, Willd.), nommé aussi vulgairement Franc-Picard, est regardé par plusieurs botanistes comme une variété du Peuplier blanc. C'est du moins une espèce qui en est très-voisine, puisqu'elle ne s'en distingue que parce qu'elle s'élève moins, que ses ra- meaux sont plus redressés, que ses feuilles sont plus petites, nullement lobées, et chargées à leur face infé- rieure d'un duvet moins abondant et d'une couleur grisâtre. Le Peuplier blanc croît avec rapidité, surtout dans les terrains humides, sur les bords des rivières et des fleuves. Il est si fréquent sur les rives du Rhône et dans les îles que forment les branches de ce fleuve non loin de son embouchure, qu'un auteur moderne dit qu'if serait assez bien désigné par le nom d'Arbre du Rhône. On pourrait le multiplier de graines et de rejetons, mais la facilité avec laquelle on se procure lesjels naissant de ses racines qui rampent au loin près de la surface dir sol, fait qu'on néglige d'employer la voie du semis. U reprend difficilement de boutures, qui ne peuvent réussir que sur de tièspetits rameaux planlis dans un terrain très-frais et tenu dans une constante humidité, comme sur les bords d'une rivière. Les usages du Peuplier blanc sont fort nombreux. Sou bois est léger, blanchâtre, se travaille bien, prend uu beau poli, mais il est mou et lieu solide 11 ne peut donc 1' I- u servii'aiix grandes consiruclions, comme par exemple pour la charpente des bâtiments, qu'autant qu'on man- que de Chêne ou d'autres bois durs et résistants. Réduit en planches minces, il sert à fabriquer différents objets de menuiserie, des caisses et des boîtes d'une grande légèreté. On fabrique des sabots avec ses grosses bran- ches, et les menues sont employées comme bois à brû- ler; mais étant très-peu riches en carbone, elles ne donnent qu'une faible chaleur. Les ébénistes emploient beaucoup de bois de Peuplier blanc pour faire la car- casse des meubles plaqués en acajou. Enfin, ce même bois et celui du Tremble, autre espèce de Peuplier, servent à fabriquerdes tissus assez délicats, auxquels on donne le nom de Sparten'e, et que les marchandes de modes emploient à faire des chapeaux. Ces tissus se fabriquent de la manière suivante -. on choisit le bois de Peuplier encore vert parmi les morceaux les plus droits et les plus exempts de nœuds. On le découpe en lanières filiformes à l'aide d'un rabot à dents et d'une varlope que l'on passe successivement sur les planches de Peuplier. On lisse ensuite ces lanières sur des mé- tiers à peu près semblables à ceux des tisserands. La fabrication en est fort cxpéditive; un seul ouvrier qui fait agir la varlope et le rabot, aidé d'un enfant qui reçoit les lanières à mesure qu'elles sortent par la lumière de la varlope et qui les lire à lui pour em- pêcher qu'elles ne se tortillent , peut faire de ces sortes de copeaux de quoi occuper plusieurs métiers à lisser. Les graines du Peuplier blanc, ainsi que celles de plusieurs autres espèces, portent un coton épais qui a été employé pour fabriquer du papier et même des toiles; mais il paraît qu'on n'a pas donné suite aux premiers essais de cette fabrication, du moins en France, où ce genre de travail présentait de nombreu- ses difficultés et peu d'avantages. Dans la relation de ses voyages, Pallas a beaucoup vanté ce colon, en di- sant qu'on le substituerait avantageusement au colon étranger; que son lustre est beaucoup plus beau, sa qualité plus soyeuse; et que les Peupliers blancs étant fort abondants en Sibérie, la récolte de ce duvet four- nirait dans ce pays d'immenses produits, en ayant soin de couper les branches avant l'ouverture spontanée des capsules. Peeplier noir ou Peuplier franc. Populus nigra, L. Il acquiert de grandes dimensions lorsqu'il croît dans les lieux humides, et lorsqu'on a l'attention d'é- laguer ses branches latérales. On en voit, au jardin de l'Arquebuse, à Dijon, un individu qui a d'énormes di- mensions, et qui, suivant la tradition, a été planté lorsque Henri IV prit cette ville sur les ligueurs. Il se divise en rameaux nombreux, étalés, revêtus d'une écorce glabre, ridée, un peu jaunâtre. Ses bourgeons sont enduits d'un suc très -visqueux et odorant. Ses feuilles sont presque'triangulaires, bordées de créne- lures inégales, glabres des deux côtés, et portées sur de longs pétioles. Les Heurs sont disposées en chatons grêles ; on compte seize à vingt-deux étaniines dans les mâles. Le Peuplier noir croil spontanément dans la plus grande partie de l'Europe. On en plante une va- riété dans les haies, sur les bords des ruisseaux, dans les prairies, parce qu'elle ne s'élève pas et qu'elle four- nit des rameaux très-Hexibles que l'on emploie à faire des liens. On donne le nom d'Osier blanc à cette va- riété, qui se distingue en outre par ses feuilles plus profondément dentées et un peu ondulées sur les bords. Le bois de cet arbre sert aux mêmes usages que celui du Peuplier blanc. Ses bourgeons visqueux et odorants étaient autrefois usités en médecine contre les ulcéra- tions internes, la phthisie pulmonaire, la goutte, en un mot, contre la plupart des maladies que les remèdes ne guérissent pas ou qui se guérissent malgré les re- mèdes. Ils ont donné leur nom à l'onguent Populéum, fort employé encore aujourd'hui, surtout dans la mé- decine vétérinaire. Les Russes se servent de l'écorce du Peuplier noir pour préparer le maro([uin; et l'on dit que les Kamlschadales réduisent cette écorce en farine et en pâte pour en fabriquer un pain grossier dont ces misérables savent se contenter. Le Peuplier noir se multiplie facilement de boutures que l'on fait avec des branches de trois à cinq ans. U suffit de les enfoncer d'un pied à quinze pouces dans un sol humide, parti- culièrement sur les bords d'un fossé rempli d'eau. Pecpiier d'Italie ou Peisplier pïrasiidal. Populus fastigiala, Poirel, Dict. Encycl.; Populus dilatala, Willd. Il ne diffère pas du Peuplier noir, quant à son feuillage ; mais il s'en distingue au premier coup d'œil par sa tige élancée, parfaitement droite, dont toutes les branches sont serrées contre la tige principale, de manière à former une pyramide très-élevée. Les fleurs mâles ont douze à quinze étamines, et leurs chatons, moins épais que dans la précédente espèce, sont munis d'écaillés déchiquetées sur les bords, mais n'offrant pas de cils. Cet arbre paraît originaire des contrées, orientales, puisque en Hongrie on lui donne le nom de Peuplier turc. Les premiers individus qui furent plantés en France, vers le milieu du siècle dernier, sur les bords du canal de Briare, venaient d'Italie, d'où le nom qu'il porte encore chez nous. Cet arbre, dont l'as- pect est si pittoresque, se plante en allées parallèles, dans les avenues des maisons de campagne, sur les bords des canaux de navigation, et dans le cours des promenades publiques. On n'en plante plus autant que dans l'origine de son introduction, parce que ses pro- duits sont peu considérables. Son bois est inférieur à celui du Peuplier noir; il est si léger, que le pied cube ne pèse qu'environ vingt cinq livres, étant sec. Cette légèreté le rend très -propre à fabriquer des caisses pour les emballages. Le Peuplier d'Italie se plaît et réussit mieux dans les terrains gras et humides. II se multiplie exclusivement de boutures, parce que l'on ne possède que des individus mâles, et que d'ailleurs ce mode de propagation est extrêmement facile. Les plan- çons des Peupliers que l'on veut disposer en allées, se font avec des branches de quatre à cinq ans, dont on coupe en biseau le gros bout, el qu'on enfonce dans des trous placés à environ trois mètres les uns des au- tres. Dans les pépinières, on prend de jeunes rameaux de l'année, que l'on enfonce dans un terrain frais, bien ameubli, et que l'on place à un demi -mètre de dis- tance. Au bout de trois à quatre ans, les jeunes Peu- pliers sont bons à mettre en place. 1' !■; u Peuplier TRESintE. l'opulm Ticmula , L. C'est un arbre d'environ dix à quinze mètres de liauteur, dont les brandies, revèlues d'une écorce l)lancliâtre, se di- visent en rameaux souples, rougeâtres, disposés en lête arrondie et peu serrée. Ses feuilles sont arrondies, crénelées, légèrement cotonneuses dans leur jeunesse, parfaitement glabres dans un âge plus avancé, et por- tées sur des pétioles si longs et si comprimés, qu'elles sont dans un tremblement perpétuel; ce qui a valu à cet arbre son nom vulgaire et spécifique. Il croit dans les bois de l'Europe, principalement dans les pays mon- tueux. Le bois de Tremble est peu estimé, parce qu'il est trop tendre. On ne peut en faire que de mauvais sabots et de la volige employée à faire des caisses d'em- ballage. Il brùle facilement, mais sans donner beau- coup de chaleur, et, sous ce rapport, il n'est employé que pour chauffer le four des boulangers. Parmi les nombreuses espèces de Peupliers qui crois- sent dans l'Amérique septentrionale, il en est quelques- uns dont on a essayé la culture en Europe, mais on n'a pu les employer que comme aibrcs d'ornement; car leur bois, en général très -tendre, parce que ces arbres croissent avec beaucoup de rapidité, n'est pas d'un usage avantageux. Peuplier argenté. Populus Ueterophylla , L.; Po- putus argentea, Michx., Arbr., 5, p. 590, tab. 9. Cet arbre s'élève à plus de vingt mètres, sur un tronc large de près d'un mètre. Ses feuilles sont couvertes, dans leur première jeunesse, d'un duvet très-épais et blanc, <|ui disparait à mesure qu'elles grandissent. Elles sont portées sur de longs pétioles, très-grandes, larges de deux à trois décimètres, régulièrement cordiformes et dentées sur les bords. Les Heurs mâles sont disposées en chatons longs de sept à huit centimètres. Cet arbre, originaire de la Louisiane et des États-Unis, vient très- bien en France, où, à raison de la beauté de son feuil- lage, il mériterait d'être plus répandu. On le multiplie de marcottes et par la greffe sur le Peuplier blanc. Peuplier a iiRii.isDES beuts. Populus grandidenlata , Michx., loc. cit., p. 287, tab. 8, f. 2. Arbre de douze à quinze mètres d'élévation, dont le tronc, d'un mètre de circonférence, est très -étroit, revêtu d'une écorce unie et verdàtre. Ses feuilles, d'abord couvertes d'un duvet épais et blanc, finissent par devenir entièrement glabres; elles sont alors presque arrondies, bordées de dents très-larges. Les chatons sont très-velus. Cet arbre croît dans les États-Unis, à des stations différentes, sur les montagnes, comme dans le voisinage des marais. On le cultive en Europe, dans les jardins paysagers, où son aspect est assez agréable, surtout lorsqu'il n'a que cinq mètres de hauteur. On le multiplie comme le pré- cédent. Peuplier de la rivière d'Hudson. Populus Htidso- nica, Michx., loc. cit., 3, p. 293, tab. 10. 11 a quelque ressemblance avec le Peuplier noir; mais ce qui l'en fait bien distinguer, c'est que les jeunes pousses et les pétioles sont légèrement velus, ainsi que le revers des nouvelles feuilles. Celles-ci sont deltoïdes, un peu plus longues que larges, dentées, lisses et d'une belle cou- leur verte. Les chatons, longs de plus d'un décimètre, ne sont pas velus comme daus plusieurs autres espèces. L'écorce des rameaux est d'un gris blanchâtre , et les bourgeons axillaires sont d'un brun foncé. Cet arbre croit sur les bords de la rivière d'Iiudson, dans le nord de l'Amérique. On le cultive en France, où il reprend facilement de boutures. Peuplier du Canada. Populus Canadensis, Michx., loc. cit., 3, p. 298; Populus monilifera, Willd. (non Michx.) Arbre qui atteint une élévation de vingt à vingt-cinq mètres, sur trois à quatre de circonférence a la base. Les rameaux cylindriques, d'un vert jaunâ- tre, porlentdcs feuilles deltoïdes, presque cordiformes, plus longues que larges, inégalement dentées, glabres, portées sur de longs pétioles, ayant deux glandes jau- nâtres à la base. Les chatons femelles sont pendants et très-longs. Les capsules, un peu coniques, contiennent des graines surmontées d'aigrettes blanches cl soyeu- ses. Cette espèce abonde sur les rives du Mississipi et du Missouri. On la cultive depuis longtemps en Europe, où l'on n'en connaît que des individus femelles. Peuplier de Virgixie. Populus Firginiana, Desf., Catal. Ilort. Paris.; Populus monilifera, Michx. {non Willd.) Arbre de la même stature que le précé- dent, et qui offre avec lui des rapports si nombreux, que des agronomes distingués regardent ces arbres comme constituant une seule espèce, dont le Peuplier de Virginie serait le mâle, et le Peuplier du Canada la femelle. Il serait facile de vérifier l'exactitude de celte opinion, en les plantant à proximité; on s'assurerait si les graines donnent naissance à des individus fertiles, semblables ù leurs parents, c'est-à-dire dont les mâles seraient des Peupliers de Virginie, et les femelles des Peupliers du Canada. Quoi qu'il en soit, le Peuplier de Virginie a des rameaux anguleux, un peu roussâtres, garnis de feuilles deltoïdes, plus larges que longues, inégalement dentées ou même siuuées, portées sur de longs pétioles glanduleux à leur base. Peuplier de Caroline. Populus angulala, Michx., loc. cit., p. 302, tab. 12. Arbre qui acquiert les plus grandes dimensions, puisqu'il s'élève à une hauteur de trente mètres et plus, sur une grosseur proportionnée. Ses pousses de l'année sont vertes, quadrangulaires, ailées par la décurrence des pétioles. Les feuilles des jeunes individus sont trois ou quatre fois plus grandes que celles des grands arbres. Celles-ci sont arrondies, presque cordiformes à leur base, un peu coriaces, verles, lisses, crénelées, portées sur des pétioles dé- primés à leur partie supérieure ; ce qui leur donne une grande mobilité. Ce Peui)lier croît sur les bords maré- cageux des grandes rivières, dans les Carolines, la Basse-Louisiane, la Géorgie et la Virginie. On le cul- tive depuis longtemps en Europe; mais sous le climat de Paris, il n'atteint pas de grandes dimensions; il craint les fortes gelées, et ne prospère que dans les pays méridionaux de l'Europe. Comme on le multiplie difficilement de boutures, il est nécessaire de le greffer sur le Peuplier d'Italie. Peuplier a feuilles vernissées. Populus candi- cans, Willd. Ses bourgeons sont enduits d'une sub- stance très -visqueuse et d'une odeur agréable. Ses feuilles sont ovales, un peu cordiformes, bordées de dents obtuses et inégales, d'un vert sombre en dessus. Ijlanchùlres, réliculées el comme vernissées en dessous, poilées sur des pétioles velus. Ce Peuplier alleinl une liauteur d'environ quinze nièlres. On le plante devant les maisons des Étals-Unis d'Amérique, moins comme arbre d'ornement, que pour fournir de l'ombrage. En France, on le cultive dans les jardins paysagers. Il produit un effet agréable par le contraste des deux faces de ses feuilles. Pecplier Bai'mier. Populus Bafsainffera , h. Ses l)OUrgeons sont résineux el balsamiques; les feuilles sont ovales, oblongues, bordées de dénis inégales, d'un vert foncé en dessus, couvertes en dessous d'un duvel à peine visible, et réticulées par des nervures nombreuses. Ce Peuplier, originaire du nord de l'Amérique el de la Sibérie, est cultivé en Europe dans quelques jardins, où il ne forme qu'un arbrisseau d'un à deux métrés de bauleur. La substance résineuse et odorante dont ses bourgeons sont enduits, est recueillie avec soin par les babitanls du nord de l'Amérique, qui lui attribuent des propriétés anti-arlbritiques. PEVRjîA. EOT. Pour Poii-irea. y. Poivrée. PEXISPERMA. bot. [Hydrophytes.) Raffinesque éta- blit sous ce nom un genre dont les caractères sont : substance cliarnue, déprimée, d'un brun rougeâtre, à bords obtus, à gongyles oblongs et inégaux. C'est une plante des mers de Sicile. Raffinesque n'en dit pas da- vantage, et son genre Pexispeima peut être considéré comme non avenu. PEYROUSEA. BOT. y. Lapeyrodsie. PEYRUSA. BOT. Le genre proposé sous ce nom par Richard, n'a pas semblé assez distinct du genre Thi- baudia pour être adopté. PEZIZE. Peziza. bot. (Champignons.) Le nom de Pezica, dont les auteurs modernes ont fait Pezisa, est employé par Pline pour désigner un Cbanipignon sans racine et sans tige, délînition qui s'applique assez bien aux Pezizes, mais qui peut aussi se rapporler à beaucoup d'autres Champignons. Les Pezizes sont de vrais Champignons, dont les séminules sont contenues dans des thèques , ou petits sacs membraneux, qui, réunis en grand nombre, comme les fîls du velours, à la surface supérieure de la masse charnue, qui com- pose le Champignon, forment sa membrane fructifère. La disposition de celte membrane sur la surface supé- rieure, caractérise la tribu des Helvellacées, et la forme concave el en quelque sorte cupulée dont les bords sonl fermés dans la jeunesse, dislingue la section des Pezi- zoïdées. Les caractères du genre Pezize peuvent être tracés ainsi ; Champignons charnus ou de consistance analogue à de la cire, en forme de cupule sessile ou pédicellée, d'abord presque close, ensuite plus ou moins ouverte, revêtue supérieurement d'une membrane fruc- tifère lisse, composée de thèques assez grandes, fixes et persistantes, entremêlées de parapliyses, lépan- dant les séminules au dehors, sous forme d'une pous- sière très- fine. Ces thèques, d'après les observalions d'Hedwig, renferment presque toujours huit sporu- les; ce qui avail engagé cet habile observateur à leur donner le nom A'Oclospora. Les plantes de ce genre varient, du reste, beaucoup par leur taille, leur consistance cl leur forme ; elles ont été subdivisées en un grand nombre de sous-genres et de sections, dont nous allons donner une idée. Nous adopterons la mé- thode de Fries, en distinguant cependant avec la plu- part des botanistes les Helotiitm, que ce savant myco- logue range ù la suite des Pezizes. Ce genre se divise en trois tribus fort naturelles : les Aleuries, Aleuiia, les Lachnées, Laclmea, et les Phia- lées, Phialea. Les premières sont caractérisées par leurs cupules charnues, assez molles, couvertes d'une poussière glauque; elles sont, en général, assez gran- des, moins régulières que les autres, el croissent le plus souvent sur la terre. Tels sont : le Peziza Aceta- biilum, Bulliard, Champ., lab. 485, fig. 41, dont la cupule profonde, d'un ù deux pouces de large, est d'une couleur fauve-brunâtre; le Peziza auranlia, Flor. Dan., lab. 657, fig. 2, ou Peziza coccinea , Bulliard, lab. 474, remarquable par sa belle couleur orangée; le Peziza cochleala, Bull., lab. 134, fig. 2, singulier par sa forme contournée et irrégulière et par sa grandeur, qui va jusqu'à deux ou trois pouces; le Peziza azurea, très-jolie espèce trouvée par Leveillé dans la forèl de St-Germain, près Paris, el remarquable par sa cupule hypocratériforme, charnue, lisse et d'une belle couleur bleue; enfin la plus extraordinaire de ces espèces, sans aucun doute, le Pezisa Acabits, observé à Java et figuré dans les Actes de l'Académie de Stock- holm, 1804, lab. 1, qui surpasse par sa grandeur tous les Champignons connus. Celle espèce molle, membra- neuse, s'élève à trois pieds environ ; elle est portée sur un stipe de près d'un pied et demi de haut, el forme une coupe large de deux pieds à sa partie supérieure. La seconde section, Lachnea de Fries, se dislingue par ses cupules charnues, membraneuses ou le plus souvent d'une consistance de cire, velues extérieure- ment. Les espèces de ce groupe, beaucoup plus petites en général que les précédentes, croissent le plus ordi- nairement sur les autres végétaux morts. Parmi les espèces très-nombreuses de celte tribu, on peut citer comme en donnant une idée exacte, le Peziza scutel- lata, Bull., lab. 10, remarquable par sa belle couleur rouge; le Peziza citiata, Bull., .lab. 438, fig. 2, dont les bords sont élégamment ciliés; le Peziza clandcs- tina, Bull., lab. 400, fig. 5, d'une couleur blanche très- pure, qui lui a fait donner le nom de «iceapar Hedwig. La dernière tribu, que Fries nomme Phialea, est ca- ractérisée par ses cupules qui ne sont jamais complè- tement closes par une membrane continue à l'épiderme externe {Feium de Fries). Ce sont de petites cupules minces, d'un aspect et d'une consistance cireuses, par- faitement glabres. Piesque toutes croissent sur les végétaux morts ou mourants; elles varient beaucoup pour leur couleur; les espèces sont très-nombreuses, et on en trouvera beaucoup de figurées dans Bulliard, dans Sowerby,dans le Flora Danica , elc. Parmi celles du premier de ces auteurs qui peuvent servir de type à celle tribu, on remarque 1" \e Peziza fructigena, Bull., assez commun sur les fruits du Hélre et d'autres Cupu- lifères; ses cupules sont portées sur un long pédicelle grêle, et toute la plante est d'un jaune pâle; 2» le Peziza coronala, Bull., lab. 416, fig. 4, dont la cupule blan- châtre est dentelée sur les bords ; 3" le Peziza cyathoi- dea, Bull., p. 2S0, une des espèces les plus communes sur les rameaux moris; ■i»le Peziza lenticularis, Bull., lab. 300, (lonl les peliles cupules jaunes sont Irès-fré- quenles sur les vieux troncs d'arbre , etc. On voit combien ce genre est varié et nombreux en espaces. En effet, plus de trois cents sont maintenant connues; et cependant on n'a encore donné aucune attention aux petites espèces des pays étrangers à l'Eu- rope, excepté aux Étals-Unis, dont Scbweinitz a étudié avec beaucoup de soin et de talent les ricbesses myco- logiques. Parmi ces espèces nombreuses, aucune n'est comestible; mais il est probable que plusieurs des gran- des espèces pourraient, sans inconvénient, servir de nourriture, si leur goût et leur consistance ne répu- gnaient pas. En effet, leur odeur et leur tissu rappel- lent plutôt ceux des Helvelles,des Morilles, de certaines Clavaires qui sont toutes saines, que ceux des C!iam|)i- gnons vénéneux; mais les grandes espèces sont trop peu communes pourdevenirjamaisd'unnsage babituel. PEZIZOIDÉES. Pezizokleœ. bot. (Champignons.) Persoon donne ce nom à une section des Helvelloïdes, de sa famille des Fiingi sarcomyci , caractérisée par le chapeau concave, à membrane fructifère supé- rieuie. Les genres Pcziza, TriblUlium, Solenia, As- cobolus, Helotium, Slilbiim, sont rangés par cet au- teur dans la section des Pezizoïdées. Celte section correspond au second oidre des Helvelloïdes de Pries, auquel il donne le nom de Cupttlati, et qui renferme les genres Peziza, Palellaiia, Jscobolus, Dulgaria, Diliola, Tympanis, Cœnangiuvi, S/iclis, Solenia et Cyphella. On voit que ces deux auteurs, quoique d'accord sur la formation de cette section, ne le sont pas sur l'établissement des genres, la plupart de ceux de Fries étant des subdivisions de ceux de Persoon, tandis qu'il réunit les Helolium de cet auteur aux Peziza. t'. ces mots. PÉZOMAQUE. Pezomachus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, de la famille des Térébrans, tribu des Ichneumonides, institué par Gravenborst qui lui assigne pour caractères : corps grêle; tête rélrécie pos- lérieuremcnt; corselet gibbeux, presque cylindrique, ayant les diverses intersections très-profondes; écusson en triangle obtus ou presque carré; ailes très-courtes ou rudimenlaires; abdomen pédoncule, ovalaire, pres- que aussi long que la tête et le corselet réunis; tarière saillante, assez courte. Le reste des caractères se rap- porte à ceux du genre Ichneumon. Pézomaqde PÉDESTRE. Pezowachus pe(lestris,Grav.; Ichneumon pedestris, Fabr. Son corps est noir; les antennes sont rousses à la base; le corselet est rugueux à sa partie postérieure; les ailes sont complètement rudimenlaires et blancbes; les pattes sont roussâlres, avec l'extrémité des cuisses et des jambes noire; l'ab- domen est noir, avec une tache rousse sur le premier anneau, le deuxième et le troisième sont entièrement roux, le quatrième noir, bordé de roux, les derniers ont leur bord postérieur blancbâlre. Taille, deux li- gnes. Europe. PEZOPORUS. OIS. (llliger.) Nom imposé à un genre établi par llliger, et dont la Perruche ingambe est le type. f. Perroquet. PEZUS. 018. Spix a donné ce nom au genre connu en français sous celui de Tinamou. y. ce mot. PFAFFIE. Pfaffia. bot. Genre de la famille des Ama- ranlbacées et de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Martius (Nov. Gen. et Spec. Plant. Brasil., vol. 2, p. 20) qui lui assigne les caractères suivants : calice coloré, scarieux, à deux folioles (bractées?) opposées, ovées, carénées, plus courtes que la corolle. Corolle (périgone) à cinq pétales dressés, lancéolés, oïdinaire- ment libres à la base et velus extérieurement, rarement glahres, à estivalion quinconciale. Étamines au nombre de cinq, réunies en un lube membraneux; chacune d'elles Irifide au sommet, c'est-à-dire à deux appen- dices latéraux, frangés et plus longs que la division intermédiaire qui est antbérifère; anthères cylindri- ques, dont le sommet offre quelquefois deux petites oreillettes dressées sur l'orifice du tube, uniloculaires, déhiscentes antérieurement et dans toute leur longueur. Ovaire turbiné ou cylindrique, uniovulé, surmonté d'un stigmate unique, orbiculaire, papilleux et sessile. Utri- cule membraneux, ové, sans valves, se rompant trans- versalement et irrégulièrement, renfermant une seule graine pendante et lenticulaire. Ce genre est extrême- ment voisin du Gomphrena; il est placé à la suite de ce dernier genre qui ne s'en distingue que par son stig- mate bifide au lieu d'être capitalo-orbiculaire, différence qui, d'après les descriptions et les figures données par l'auteur, semble trop faible pour mériter de consti- tuer un nouveau genre, puisqu'elle n'est pas justifiée par un port particulier. Les espèces de P/'af/ia sont, de même que les Gompbrènes, des herbes rameu- ses, dressées, velues, hérissées ou rarement glabres. Leurs feuilles sont opposées, à peine pétiolées. Les fleurs sont ramassées en tête ou en épi globuleux, so- litaire, terminal, non involucré; toutes sont caduques après la maturité, ou se dispersent dans les airs à l'aide du duvet lanugineux qui les entoure. Chacune de ces fleurs est appuyée sur une bractée persistante, sem- blable aux folioles calicinales. Martius compte sept espèces de Pfaffies, dont six nouvelles el la septième décrite par Vahl, sous le nom de Gomphrena gnapha- loides. Elles croissent toutes dans l'Amérique méridio- nale, depuis le dix -huitième degré jusqu'au trente- quatrième de latitude sud. Parmi les espèces nouvelles trois sont figurées, loc. cit., lab. 122, 123 et 124, sous les noms de PfafjTia glabrata, Pfaffia sericea el Pfaffia velutina. Elles se trouvent au Brésil, dans les provin- ces des Mines et de Saint-Paul. PHACA. BOT. Synonyme de Phaque. K. ce mot. PHACÉLIE. Phacelia. BOT. Genre établi par Jussieu (GeneraPlant., p. 129) qui l'avait placé dans la famille des Borragiuées, entre VHydiophyllum et VEttisia. Robert Brown ayant constitué avec ces derniers genres el le Nemophila de Nullall, une nouvelle famille sous le nomd'Hydrophyllées.y a également compris le Pha- celia qui appartient à la Pentandrie Monogynie, L., et qui présente les caractères suivants ; calice divisé pro- fondément en cinq parties; corolle presque campanulée, quinquéfidc, marquée intérieurement et à sa base de cinq sillons membraneux sur les bords et entourant la base des filets des étamines; celles-ci, au nombre de wo ciiii|, saillaiiles hors de la coiolle; ovaiie liilobé, à deux sillons, surmonté d'un style court, portant deux longs stigmates; capsule biloculaire, bivalve : chaque valve portant une cloison vers son milieu et une graine de chaque côté. R.Brown (Appendice botanique au voyage du capitaine Franklin) a formé aux dépens des l'iiacé- Iies,son genre Eiiloca, qui n'en diffère que par le nom- bre indéterminé des ovules renfermés dans chaque loge de l'ovaire, tandis qu'ici ce nombre est limité à quatre seulement, c'est-à-dire un dans chacun des angles for- més par les cloisons et les parois de l'ovaire. C'est le Pliacclia paivi/loia de Pursh qui fait partie de ce nouveau genre. F. Eutoqde. Les Pbacélics sont des plantes herbacées, pubescentes, à feuilles alternes, pin- nées, à fleurs tournées du même côté et disposées en épis dressés, axillaires et terminaux. On en compte quatre à cinq espèces, toutes de l'Amérique septen- trionale. Pdacélie bipinnatifide. Phacelia bipinnalifida , Michx., Flor. Boi: Amer., 1, p. 154, tab. IG. Cette plante a des tiges droites, divisées en rameaux grêles, alternes, axillaires, pubescenls, garnis de feuilles al- ternes, distantes, pétiolées, simplement ailées, à folioles pinnatitides, lancéolées, quelquefois conHuentes à la base, incisées sur leurs bords en lobes ovales, aigus et illégaux. Les lîeurs ont la corolle bleue, avec les lobes entiers; elles forment des épis ou grappes simples, allongées et souvent bitides. Cette plante croît dans les forêts occidentales des monts AUeghanys et du Ken- lucky, dans l'Amérique septentrionale. PHACKLITHUS. MIN. (Forster.) Synonyme de Trémo- lithe. y. ce mot. PHACELLE. Phacellus. lîis. Genre de Coléoptères tétramftres, de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Bucquet, avec les caractères sui- vants ; antennes pubescentes, assez longues, écartées entre elles à leur base, composées de onze arlicles dont les premier, deuxième, troisième et quatrième aussi longs que tous les autres réunis, le sixième orné d'une touffe de poils roides et serrés, qui s'étend quelquefois jusqu'au cinquième article; corselet plus large que long, uni, épineux latéralement; face légèrement bom- bée; yeux entiers; mandibules très-courtes ainsi que les palpes : dernier article de celles-ci pointu; élylres peu allongées, larges à la base, étroites et légèrement tronquées à l'extrémité, convexes, ayant les angles buméraux relevés et très -saillants; écusson moyen, presque triangulaire; pattes courtes, égales, à cuisses légèrement renflées; tarses un peu velus. PuACELiE DE Latreille. Pliacellus Latreillii, Bucq. Il est d'un roux ferrugineux, ponctué, avec trois taches d'un vert argenté sur le corselet et les élytres dont l'ex- trémité est un peu tronquée; antennes et pieds d'un brun ferrugineux. Taille, six lignes. Du Brésil. PHACELLOCÈRE. Phacellocera. iss. Coléoptères té- Iramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, établi par Dejean qui lui assigne pour caractères : corps assez déprimé et assez allongé ; man- dibules très-petites; palpes médiocres; les maxillaires un peu plus grandes que les latérales, avec leur troi- sième article faiblement renflé vers l'extrémité; le der- iiiei' est aussi long que le précédent, ovoïde, terminé en pointe ; tête petite, assez étroite, avec sa face anté- rieure courte et verticale; antennes filiformes, beau- coup plus longues ijue le corps, très-grêles, avec leur premier article renflé en massue allongée, le second très-court, presque globuleux, les suivants très-minces et allongés, portant quelquefois des faisceaux de poils à leur extrémité; corselet s'élargissant de la partie antérieure à la partie postérieure, ayant ses côtés mu- nis d'une pointe; élytres presque linéaires, un peu déprimées, beaucoup plus larges à leur base que le cor- selet, avec leurs angles buméraux proéminents, leur extrémité arrondie et niutique, leur disque tubercule; cuisses fortement renflées en massue; dernier article des tarses aussi long que les trois précédents réunis. PBACELiocÈnE scAPOiicoRNE. Pliacelloceia scapuli- cornis, Dej. Son corps est entièrement couvert d'un duvet vcrdâtre; ses antennes ont leur piemier article vert et les suivants bruns; les troisième et quatrième ont à leur extrémité une touffe de poils noirs; tête marquée au milieu d'un sillon ; une ligne longitudinale et un tubercule noirs de chaque côté du corselet; ély- lres d'un vert marbré, avec leurs angles buméraux et quatre tubercules noirs; pattes brunes, avec une taclic noire vers l'extrémité des cuisses. Taille, six lignes. Brésil. PUACELLOPIIORA.ACAL. Sous ce nom, le professeur Brandt a établi un genre nouveau dans l'ordre des Dis- cophores, d'Ehrenberg, famille des /Equoridées, pour une espèce rapportée de la côte du Kamtschatka et qui a été nommée Pkaceltophora Kaiiilschatica. PHACIDIACÉES. BOT. (Hypoxrlées.) Seconde tribu de la famille des Hypoxylées, constituant la première section des Pyrenomycetes de Fries, caractérisée par son réceptacle s'ouvrant en plusieurs fentes ou valves, et présentant un disque étalé, composé de thèques fixées régulièrement. Cette tribu forme pour ainsi dire le pas- sage entre les vraies Hypoxylées, telles que les Sphé- ries, et les Champignons en forme de cupule, comme les Pezizes et surtout les Cœnangium dont les Phaci- diacées ne diffèrent que par leur consistance dure el ligneuse, et par leur manière de eroilre sur les bois morts ou même souvent sur les plantes vivantes. Les genres rapportés à celte tribu sont les suivants ; Hys- ten'um, Tode {Hysleiium et Hypoderma, DC); Pha- ciditivi, Fries; Actidiiim, Fries; Glonium, Muhicnb. {Sotenarium, Spreng.); Bhytisma, Fries (Placun- tiiaii, Ehrenb.).lin grand nombre de A/Zoma appar- tiennent aussi à celte tribu et se rangent dans les genres Phacidiuin et Rliytinina. Enfin le genre Excipula que la plupart de ses caractères rapportent à ce groupe, mais que quelques-uns d'entre eux ont fait ranger au- l)rès des Pezizes, prouve l'analogie qui existe entre ces deux tribus. PHAClDIER./'/iac!rf!«»«. bot. (Hypoxylées.) Ce genre fut créé par Fries et ensuite admis par la pluj)art des mycologistes allemands. Les espèces qui le constituent faisaient partie des genres Hysteiium, Xyloma et Pe- 3(3a; elles sont toutes très-petiles, croissent sur les ra- meaux altérés et les feuilles mortes; elles présentent des réceptacles sessiles, arrondis, déprimés, composés d'une 1' 11 A seule subslance, d'abord fermés, s'ouvrant ensuite du centre vers la circonférence, en plusieurs valves ou la- nières parfaitement libres et distinctes du disque formé par la membrane fructifère; les thèques qui la compo- sent sont droites, fixées par leur base et entremêlées de paraphyses. Le genre Tiibliilitmi, formé [larFries, diffère très-peu de celui-ci, quoiqu'il soit admis par la plupart des mycologistes. Les esj)èces de PhacUlium se divisent en trois séries ; celles qui croissent sur l'épi- derme, celles qui sortent de dessous l'épiderme et celles dont le tissu se confond avec cette membrane. Parmi les espèces rajjpoitées à la première série, une des plus remarquables est celle indi(|iiée par Mougeot sous le nom de Phacidium Pliœnicis : elle a été observée soi- gneusement par Poiteau sur les Dattiers cultivés dans les serres , où on la trouve en effet fort communé- ment; cet auteur en a formé, avec juste raison, un genre particulier, sous le nom de Graphiola. (Ann. des Sciences natur., I. m, p. 473, pi. 2G, fig. 2). La plante décrite par lUougeot et par Fries n'était (jue le .jeune âge de celle dont Poiteau a suivi tout le développement. Dans la seconde séiie, on remarque plusieurs espè- ces qui avaient été décrites comme des Xyloma par De Candolle. Telles sont: Phacidium Pini {Xyloma Pini, DC); Phacidium Ledi (Xyloma Ledi, DC); Phacidium multivalve (Xyloma multivaloe , DC). Cette dernière espèce est fort abondante siu- les feuilles mortes et desséchées du Houx. Enfin, parmi les espèces de la dernière série, la plus curieuse, et l'une des plus communes, est le Phacidium coionatum, décrit et figuré par Persoou sous le nom de Xyloma Pezizoides. Elle se trouve fréquemment sur les feuilles mortes du Chêne et de plusieurs autres arbres forestiers, des deu.t continents: PH.\C1TE. aoit. Nom sous lequel on a quelquefois désigné les petits corps fossiles du geure Nummulite. y. ce mol. PHAC0C.4PN0S. BOT. Genre de la famille des Papa- véracées, établi par Bernhardi qui lui assigne pour caractères : calice dipbylle, à feuilles latérales déci- dues; corolle ringente, composée de quatre pétales hy- pogynes : l'antérieur plan, le postérieur éiierouné à sa base, les deux latéraux internes, distincts et presque conformes à l'antérieur; sixêtauiines hypogynes,dia- delpbes; synème membraneux, trifide au sommet et prolongé à sa base postérieure par un appendice en forme d'éperon; anthère uniloculaire; ovaire à une seule loge, renfermant plusieurs ovules ampbitropes, attachés aux placentas intervalvulaires; style terminal, persistant; stigmate bilobé. Le fruit est une capsule siliqueuse, comprimée, mucronée par les vestiges du style, uniloculaire, à deux valves atténuées par le rebord placentifère persistant; semences nombreuses, lenticulaires, comprimées et rostellées; ombilic nu. La seule espèce de ce genre est une petite plante à tige grimpante, dont les feuilles radicales forment un ga- zon, les caulinaires sont alternes, bipinnati-divisées, à segments obovales et en coins oblongs, entiers ou inci- sés; les fleurs sont réunies en grappes denses et oppo- sées. Du cap de Bonne-Espérance. PHACOCHÈUE ou PHACOCHOERE. Phacovhœnis. I MAM. Ce genre, établi par Frédéric Cuvier aux dépens I du genre Sus de Linné, est très-voisin des Sangliers, tant par les caractères que présentent les organes des sens, de la locomotion et de la génération, que par les formes générales du corps; mais il en diffère d'une manière notable par le système dentaire. Le nom de Pliacochœrus, qui signifie Cochon à venue, se rap- porte à l'existence d'un gros lobe ou tubercule placé de chaque côté, sur la joue : mais les véritables carac- tères du genre consistent dans l'extrême largeur du crâne el l'aplatissement du groin, et surtout dans la forme et le nombre des dents, ou du moins des canines et des molaires ; car on verra plus bas que les incisives, très-variables dans ce genre, n'existent qu'à l'étal ru- dimentaire, ou même manquent entièrement dans l'une des espèces. Fr. Cuvier, dans son ouvrage sur les dents (p. 214), décrit ainsi les molaires : » A la mâchoire supérieure la première et la deuxième màchelière sont, en comparaison surtout de la troisième, de très- petites dents; elles se composent de quatre tubercules qui, dans l'usure, présentent quatre petites figiues elliptiques oucirculaires entourées d'émail . La deuxième est plus grande que la première. La grande luâche- lière, la dernière, occupe un espace deux fois plus grand que celle qui la précède, et elle est composée de trois rangs de tubercules disposés longitudinalemenl; ceux des bords sont placés vis-à-vis l'un de l'autre, et ceux du milieu sont intermédiaires aux premiers; lors- que ces tubercules commencent à s'user, ils présentent autant de disques d'émail et forment comme trois chaînes d'anneaux; lorsque les effets de la mastication s'élendent plus loin, ces disques, ces anneaux s'agran- dissent et se déforment plus ou moins; ceux d'un côté se réunissent à ceux de l'autre, tandis que quelque- fois ceux du milieu subsistent, d'où il résulte quelques variétés de figure dans lesquelles cependant on re- trouve ordinairement des indications des premières, et c'est toujours par la partie antérieure que ces dents s'usent d'abord, parce que c'est par là qu'elles com- mencent à sortir de Palvéole, en poussant devant elles les premières raâchelières qui, souvent, ne se retrouvent plus qu'en grande partie détruites dans les vieux indi- vidus, el même qui ont quelquefois tout à fait disparu. Ces dents sont foit Iongtemi)s sans prendre racine; ce n'est que lorsqu'elles cessent de pousser, ce qui arrive très-taid, qu'elles se terminent par des cônes plus ou moins allongés en enveloppant à leur base la capsule dentaire qui se divise alors et cesse de former un seul organe. A la mâchoire inférieure, les màcbelières n'en diffèrent pas essentiellement; seulement la première est beaucoup plus différente encore de la seconde pour la taille.» Les canines fournissent aussi quelques carac- tères génériques : ce sont de fortes défenses, de forme arrondie, dirigées en haut et disposées de telle façon que la supérieure el l'inférieure d'un côté, s'appuyant l'une sur l'autre, s'aiguisent par leur frottement réci- proque. Ce système de dentition indique des animaux beaucoup moins omnivores que les Sangliers propre- ment dits; on sait, en effet, que la nourriture des Pha- cochères consiste presque uniquement en végétaux, et particulièrement en racines qu'ils se i)rocurent en fouil- laiil avec les pâlies et le groiii. Leur vue est liès- mauvaise, iion-seiilement parce que leurs yeux sont très-pelits, mais aussi parce qu'ils se trouvent placés heaucoupplusliautelbeaucoupplus près l'un de l'autre que chez les aulres Cochons. En revanche, leur ouïe et surtout leur odorat sont d'une finesse exquise : le plus léger bruit ne leur échappe pas, et ils découvrent, en llairant, les racines cachées dans la terre, dont ils peu- vent faire leur nourriture. Ce sont des animaux doux et susceptibles d'èlre apprivoisés dans leur jeune âge, mais très-redoutables i)ar leur force et leur extrême férocité, lorsqu'ils sont adultes. Ce genre remarquable renferme, dans l'état présent de la science, deux espèces, confondues par la plupart des naluralisles modernes, quoique les auteurs systé- matiques les eussent distinguées sous les noms de Sus Jfricantis et de Sus /Elliiopicus; noms très-impro- lires puisque l'Afrique est la patrie commune des deux espèces, et que le Sus /EWiio/)/c»« habile particulière- ment le cap de Bonne-Espérance. L'imperfection de celle nomenclature est certainement une des causes principales des erreurs commises au sujet des deux l'hacochères, par plusieurs naluialislcs distingués, et elle ne peut manquer d'en prodLire de nouvelles si on continue à l'admettre. Cela est si vrai que, dans les ouvrages même oti l'on adoptait comme scientifiques les anciens noms d'Jfiicanus et d'/Elhiopicus, on a eu souvent recours, pour désigner les deux Phaco- chères, à ceux de Phacochère à incisives et de PIm- cochère sans incisives. Ces dernières dénominations se rapportent aux caractères les plus remarquables du genre, et, prévenant ainsi toute confusion, semblent devoir être adoptées de préférence à toute autre. Phacochère édentê. Phacochœius edentatus. C'est l'espèce la plus connue, Pallas, Vosmaër et Allamand ayant eu occasion de l'éludieravec soin dans la ména- gerie du prince d'Orange. C'est le Sus /Ethiopicus de Pallas, le Porc à large groin ou Sanglier d'Afrique, de \ osmaer et d'AUamand, le Phacochère du Cap ou d'É- Uilopie, de Fr. Cuvier. Cet animal, très-remarquable par ses formes hideuses, a plus de quatre pieds de lon- gueur depuis le bout du museau jusqu'à l'oiigine de la queue, et sa hauteur, entre les épaules, est de deux pieds trois pouces; sa queue a dix pouces; son corps est d'un gris roux, et sa tèle est noiràlre. Il existe sur les épaules, le col et le derrière de la léle, une longue crinière composée de soies grises et brunàlres ; le resle du corps est couvert de poils peu abondants. La peau est épaisse, et, dit Vosmaer, remplie de lard aux en- droits ordinaires, mais distendue au col, aux aînés et au fanon : u Sous les yeux, ajoute le naturaliste hol- landais, l'on aperçoit une sorte de petit sac bulbeux ou glanduleux, et immédiatement au-dessous, se font voir deux pellicules rondes, plates, épaisses, droi- tes et horizontales, que j'appelle lambeaux des yeux ; leur étendue est d'environ deux pouces un quart; elles sont mobiles et à peu près de l'épaisseur d'un quart de pouce. Les ignorants prennent ces pelli- cules pour des oreilles, et nomment l'animal, pour celte raison, un Porc à quatre oreilles. Sur une ligne droite, entre ces pellicules et le museau, parait de chaque côlé de la léte, une protubérance duie, ronde et pointue, saillante en dehors... Cet animal n'a point de dents de devant ni en dessus ni en dessous; mais les gencives antérieures sont lisses, arrondies et dures. » Celte absence des incisives n'est pas seulement un ca- ractère propre aux vieux individus, ainsi qu'on l'avait supposé : ces dents manquent également chez les jeunes sujets, comme l'a montré Everard Home (Leçons d'Ana- tomie comparée, t. ii, pi. 58). Toutefois il est à remar- quer qu'on en trouve assez fréquemment dans les gen- cives quelques rudiments, comme l'a observé l'illustre auteur du Règne Animal. Au resle, cet exemple d'une semblable anomalie n'est pas le seul que présente l'ordre si remarquable des Pachydermes. On connaît des Rhinocéros chez lesquels les incisives manquent complètement, et d'autres chez lesquels elles existent bien développées : telle est, entre autres, l'espèce fos- sile que Cuvier a nommée, pour celte raison même, Rhinocéros incisivus. Phacochère a incisives. Phacochœnts incisivus; Phacochœrus Jfricanus, Fr. Cuv.; Sus ylfricanus, Cm. Celle espèce est principalement caractérisée par Pexistence de deux incisives à la mâchoire supérieure, et de six à l'inférieure; son corps est couvert de soies noirâtres; sa queue, terminée par un Qocon de poils, descend jusqu'au jarret. Les pellicules que Vosmaër a décrites dans l'espèce précédente sous le nom de lam- beaux des yeux, manquent dans celle-ci. Le Phaco- chœrus incisivus se distingue encore du Phacochœrns edentatus, par quelques caractères tirés de la forme de la lêle sensiblement plus longue et plus étroite que celle de ce dernier. Celte espèce, encore très-impar- faitement connue, habite le Cap-Vert, d'où le nom de Sanglier du Cap-Vert, sous lequel quelques auteurs l'ont indiqué. PHACOIDES. MOLi. Blainville (Traité de Malacolo- gie, p. 450) donne ce nom à une des sections du genre Lucine. Il réunit dans ce groupe toutes les espèces Lenticulaires, qui ont la lunule et le corselet saillants. La Lucine de la Jamaïque, Lamk., lui sert de type. l^. LucnE. PUACORHIZA. BOT. (Champignons.) Persoon, dans sa Mycologie Européenne, a établi sous ce nom un genre pour une petite espèce de Clavaire, qui croit sur les plantes mortes, et qui se rapproche beaucoup, par plusieurs de ses caractères, du Clavaria sclerotioides. Ce genre est ainsi caractérisé par le botaniste qui l'a fondé: tubercule radical servant de volva , charnu, enveloppant d'abord la massue qui plus tard sort et s'allonge au dehors. La seule espèce connue, à laquelle Persoon donne le nom de Phacorhiza sclerotioides, et qu'il a figurée tab. 11, fig. 1 du même ouvrage, a été découverte par Mougeot, dans les Vosges, sur les ti- ges du Sonchus Jlpinus et du Cacalia Jlpina. Toute la plante entière n'a pas plus de trois lignes de hau- teur; son tubercule radical est de couleur fauve et sa massue blanche. Pries pense que ce genre doit être confondu avec son genre Pistilluria, dans lequel se place le Clavaria sclerotioides, De Candolle, décou- vert également sur des liges d'herbes, dans le Jura, et qui ne diffère essentiellemeni, suivant les auteurs qui r H JE l'onl décrit, qu'en ce que sa massue, au lieu de sortir du tubercule radical, en est la continuation. Il s'agit de savoir jusqu'à quel point ce caractère a été observé avec précision, et jusque-là l'analogie dans la forme et dans la manière de se développer des Phacorhiza sclerotioides et PistiUaria sclerotioides, permet de présumer que ce sont ou les mêmes plantes, ou des plantes très-voisines. PHACOSPEUME. Phacosperma. bot. Le genre fondé sous ce nom par Havvorth, dans la famille des Ficoï- dées, est très-voisin du genre Tetiagonia; il est ca- ractérisé ainsi qu'il suit : calice diphylle ; corolle com- posée de cinq pétales ; treize étamines. Le fruit consiste en une capsule uniloculaire et polysperme; les semen- ces sont lenticulaires et très -petites. On ne connaît encore qu'une seule espèce de Phacosperme, que l'au- teur a nommée Péruvienne. PHACOTIUM. BOT. {Lichens.) Sous-genre établi dans le genre Calycium d'Acharius (Lich. univ., p. 254). Il renferme les espèces dont les apotbécies sont stipitées et marsinées,et constitue, selon Fée, le véritable genre Calychim. PHiïCASlER. Phœcasium. bot. Genre de la famille des Synantbérées, et de la Syngénésie égale, L., établi j)arCassini qui lui assigne les caraclères suivants: in- volucrc presque cylindrique, plus court que les fleurs, formé de dix à douze folioles se recouvrant par les bords, égales, appliquées, oblongues, obtuses au som- met, carénées, membraneuses sur les bords; la base de l'involucre est entourée d'environ cinq petites folioles appliquées à peu près sur un seul rang, courtes, lar- ges, ovales, presque cordiformes, analogues enfin aux folioles de l'involucre. Réceptacle plan, absolument DU. Calathide composée de demi-fleurons nombreux, étalés en rayons et hermaphrodites. Akènes longs, cy- lindracés, un peu amincis vers le sommet, finement striés, surmontés d'une aigrette longue, blancbe, com- posée de poils nombreux, fins, à peine hérissés. Ce genre est fondé sur une plante que les auteurs ont singulièrement fait changer de place. Linné, d'après Vaillant, l'a rangée parmi les Crépides, après en avoir probablement fait une Lampsane, et ce n'est pas le moins heureux des rapprochements. Tournefort et La- marck l'ont réunie au Chondrilla; ViUars au Laiiip- sana; Mœnch, Willdenow, De Candolle et plusieurs autres auteurs au Prenanthes, sans parler du genre /lieracium où elle fut confondue par d'anciens bota- nistes. Le fait est qu'elle offre quelques ressemblances plus ou moins grandes avec ces divers genres; mais il n'en est point dont elle se rapproche plus que des Crépides, puisqu'elle n'en diffère que par une légère modification de structure dans l'involucre : les fo- lioles placées à la base de celui-ci, étant appliquées et devant être considérées comme des rudiments de pé- tioles, tandis que les folioles analogues des Crépides sont, au contraire, inappliquées, et doivent être regar- dées comme des rudiments de limbes. L'auteur de ce genre l'a placé dans la tribu des Lactucées, section des Crépidées, entre les genres Crépis et Itilybellia. PhjEcasier L\mpsanoïde. Phœcasium Lampsanoi- (les, Cass.; Crépis pulchra, L. C'est une plante her- bacée, annuelle, dont la tige, haute d'environ un mètre, est glabre, cannelée, garnie dans la partie inférieure de feuilles lyrées, un peu rudes, et vers le sommet de feuilles embrassantes, lancéolées. Les calalliides, com- posées de Heurs jaunes, sont petites, terminales et disposées en panicule. Cette plante croît sur le bord des champs, aux environs de Paris, et probablement dans une foule d'autres localités de l'Europe tem- pérée. PH^DINE ou PHÉDINE. Phœdinus. ins. Coléoptères télramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, institué par Audinet-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes dentées en scie, plus longues que le corps, composées de onze articles dé- primés et presque égaux, le dernier ayant un rétrécis- sement qui figure un douzième article; tête petite, raboteuse entre les antennes, ponctuée postérieure- ment; palpes maxillaires à articles aplatis, dont le der- nier est plus long que le précédent, dépassant un peu les mandibules; palpes labiales un peu plus courtes que les autres; mandibules courtes, peu courbées en dedans et paraissant inermes; menton transversal, un peu rugueux ; corselet dilaté antérieurement, noduleux à partir du milieu jusqu'à la base, chagriné en avant, s'élargissant ensuite et terminé de chaque côté par une épine; présternum large, renflé, muni d'une pointe verticale, aiguë, très-saillante; mésosternum avancé et terminé par une pointe Irèsaigut;, se dirigeant en avant; écusson étroit , triangulaire, ayant dans son milieu une faible impression longitudinale; élylres tronquées, un peu rétrécies à l'extrémité, pointillées, ayant une forte épine latérale dans cette partie ; pattes inermes, comprimées et assez longues. Ph^dine tricolore. Phœdinus tricolor, Dupont. Tête, antennes, écusson, moitié postérieure des élytres, pattes et dessous du corps d'un beau bleu foncé, bril- lant ; corselet d'un rouge de carmin; moitié antérieure des élytres jaune. Taille, dix-huit lignes. De Cayenne. PHiïDON. Phœdon. iNS. Coléoptères télramères; genre de la famille des Chrysomélines, tribu des Cycli- ques, institué par Megerle aux dépens du genre Chry- somela, avec les caractères suivants : antennes gre- nues dont les articles grossissent insensiblement jusqu'à l'extrémité, insérées devant les yeux et distantes; pal- pes maxillaires amincies au bout et terminées en pointe; corselet presque carré; corps ovoïde, de la largeur clu corselet; élylres coriaces, enveloppant latéralement l'al)domen; quatre articles à tous les tarses qui sont garnis de pelotes en dessous. PuœDON DU Cresson. Phœdon armoraciœ, Meg.; Chrysomela armoraciœ, L. Elle est bleuâtre ou vio- lette en dessus, noire en dessous, finement et vague- ment ponctuée, avec une petile callosité à la base des élytres et une petite fossette près de leur bord externe; ses antennes sont rouges à leur base. Europe. PHEDRE. Phœdra. ins. Lépidoptères; genre de la famille des Diurnes, tril)u des Papillonides, voisin du genre Polyommate, établi par Horsfield qui lui donne pour caractères : antennes courtes, cylindriques, cour- bées à l'extrémité qui est armée d'une petite pointe latérale; palpes moyennes, grêles et comprimées : leur 1' H A: !;03 [ireinier arlicle très-court, arqué et pressé contre la léle, le deuxième oblong et poilu comme le précédent, le troisième court, aminci et soyeux ; spirilrompe très- tuurteet mince; tête courte, obtuse et large; yeux assez aplatis, portant quelques poils courts; corps moyen, allant en s'amincissant; ailes antérieures oblongiies, les postérieures arrondies, obtuses, avec leur cellule discoïdale ouverte postérieurement. Pb^îdre insulaire. Phœdra insularis, Horsf . Dessus des ailes du mâle d'un fauve cuivreux, avec les bords extérieur et postérieur noirs ; cette couleur s'élar- gissant à l'extrémité des antérieures, et formant sur les postérieures une large bande marginale, qui dispa- raît vers le bord interne; dessous des ailes d'un soyeux argenté, un peu glauque; à la partie postérieure sont deux lignes très-minces, ondulées, complètes, et sur le bord une série de petits points noirs. Envergure, dix-huit lignes. PH.«DROPE. Phœdropus. iss. Coléoptères lélra- mères; genre de la famille des Rbynchophores, établi par Schoenherr, aux dépens du genre Cliaranson de Kabricius, avec les caractères suivants ; antennes mé- diocres, coudées, composées de douze articles, dont le premier court et éi)ais, le deuxième assez long, les cinq autres courts et tous obconiques, avec la massue ovalaire, formée des cinq derniers; trompe assez courte et épaisse, un peu inclinée, anguleuse, plus grosse à l'extrémité, largement canaliculée vers le milieu, avec la fossette latérale linéaire, arquée; yeux arrondis, peu saillants ; corselet presque cylindrique, légèrement bisinué à la base, lobé en arrière des yeux ; élylres oblongues, presque triangulaires, gibbeiises postérieu- rement, arrondies et prolongées à leur base, avec les épaules obliques, qui s'étendent horizontalement en pointe; l'extrémité est également pointue; pieds ro- bustes, mutiques ; cuisses plus grosses à leur sommet; jambes crénelées intérieurement, armées à l'extrémité d'un crochet assez fort. Le Curculio candidus, de Fa- bricius, est le type de ce genre. Chevrolat y a ajouté une seconde espèce, Phœdropus togatus, qui est ainsi que l'autre originaire du Brésil. PHjEiNWX. INS. Synonyme de Phénace. f . ce mol. PH^NICITŒ. ÉCHiN. Quelques oryctographes ont donné ce nom à des pointes d'Oursins fossiles. PH^NICOCÈRE. Pliœnicocerus. iws. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu di-s Cérambycins, établi par Latreille qui lui donne pour caractères : corps allongé, cylindrique, parallèle; antennes velues, de la longueur du corps chez les mâles, le troisième article et les suivants émettant latérale- ment un très-grand rameau linéaire, et tous ces ra- meaux réunis formant un long panache à la manière des anlennes de plusieurs Serricornes : celles des fe- melles plus courtes que le corps et filiformes; leurs arlicles, après le troisième, ayant leur extrémité dila- tée en une petite dent au côté interne; mandibules courtes et robustes; palpes presque égales, ayant leur dernier article légèrement renflé et tronqué au bout ; corselet court, guère plus long que la tête, rautique et arrondi latéralement; écusson fort petit, tout à fait triangulaire; élylres très-longues, linéaires, tronquées à leur extrémité, avec les angles de la partie Ironquée un peu aigus chez les femelles, mais prolongés en une longue épine chez les mâles; pattes courtes; tarses ayant leurs articles triangulaires, dont le troisième plus large que le précédent, et le quatrième court, guère plus long que le troisième. Ce genre a les plus grands rapports avec le Psxgmalocertis de Perly, et peut-être devra-1-on les réunir. Toutes les espèces qu'il renferme sont d'assez grande taille et paraissent propres au Brésil. PU^ïNlCOPUilCS. OIS. y. Maikoha. PH^NITHON. Phœnilhon. iks. Coléoptères tétra- mères ; genre de la famille des Uhynchophores, établi par Schoenherr pour quelques insectes nouveaux du Brésil, auxquels il a reconnu pour caractères : anten- nes courtes, insérées dans une fossette ohlongue, ré- gnant le long du milieu des côtés de la trompe, droites, composées de onze articles dont les premiers sont les plus courts, les autres grandissent insensiblement en s'élargissant sur un des côtés ; massue oblongueovale, comprimée, formée de quatre articles, pour ainsi dire soudés; trompe courte, assez large, courbée, plane en dessus; yeux latéraux, presque ronds, grands et fai- blement échancrés; corselet obconique, marqué d'une strie élevée, transverse, s'élendant le long de la base et remontant ensuite vers les bords; écusson triangu- laire, assez grand ; élytres oblongues, sublinéaires, un peu convexes en dessus. PHiïNIX. BOT. Pour Phœnix, synonyme de Dattier. y. ce mot. PlLïNIXOPE./'/iœ/iijroptts. bot. H. Cassini ( Dict. des Scienc. natur., t. xxxix, p. 391) a proposé sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Synan- thérées, tribu des Lactucées ou Chicoracées, et à la Syngénésie égale. Voici les caractères qu'il lui a attri- bués ; involucre long, étroit, plus court que les Heurs, composé d'environ dix folioles presque imbriquées, dont cini| intérieures beaucoup plus longues, à peu près égales, oblongues, lancéolées, presque membra- neuses, et se recouvrant sur les bords ; cinq extérieures très inégales, formant deux ou trois rangées, ovales ou ovalo-lancéolées. Réceplacle petit, plan, nu. Calathide composée d'environ cinq demi-fleurons à corolles en langueltes et hermaphrodites. Ovaires obovales, s'al- longeanl beaucoup après la Qoraison, et devenant des akènes amincis insensiblement vers le sommet, sur- montés d'une aigrette blanche, molle, composée de poils très-fins, à jieine hérissés. Ce genre est formé aux dépens des Pienanllies dont il ne diffère que par une légère modification de structure dansl'involucre ; celui du Pienanthes étant double, l'extérieur très- court, tandis que celui du Phœnixopus est imbriqué ou presque imbriqué, comme celui des Lacluca. Pfl.E?iixoPE DÉccRREUT. Phœiiixopus deciiriens , H. Cassini; Pie lia lit lies viminea, h. C'est une plante herbacée, très -glabre, à rameaux simples, droits, grêles, lisses, garnis de feuilles dont les inférieures sont roncinées, étroites; les supérieures alternes, dis- tantes, petites, ovales, aiguës au sommet, très-entières; chacune de ces feuilles est décurrente sur le rameau où elle forme deux oreillettes adhérentes supérieure- I> II E meiil au rameau, libres inférieurement et arromlies à l'extrémité. Les calatliitles, composées d'un très-petit nombre de fleurs jaunes, naissent une, deux ou trois dans les aisselles des feuilles supérieures, et sont por- tées chacune sur un pédoncule grêle et muni de quel- ques bractées rapprochées. Les tiges et les rameaux de celte plante sont enduits d'un suc gommeux, particu- larité d'où le nom générique a été dérivé. Elle croît dans les terrains pierreux et montueux de l'Europe méridionale. Le Prenanthes ramosissima d'Allioni est une variété de la précédente espèce, ou peut-être une espèce à ajouter au nouveau genre; sa tige est plus rameuse, et les feuilles inférieures ont leurs divisions très-entières. Pll/ENOCOME. Phœnocoma. bot. Genre de la fa- mille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Don, a ux dépens du genreA"e/aw//iew«w(, de Linné, avec les caractères suivants : capitule multitlore, hété- rogame, à Heurs toutes tubuleuses : les marginales disposées sur un seul rang et femelles, les centrales mâles; involucre formé d'écaillés imbriquées, laineuses ù leur base ; les extérieures courtes, serrées, acuminées, prolongées en un appendice scarieux et coloré; récep- tacle nu; limbe des corolles présentant cinq dents; style des fleurs mâles conformé en massue, entier, celui des fleurs femelles courtement bifide au sommet; akènes glabres, ceux du centre avortés; aigrette uni- sériale, soyeuse, scabre , égalant la longueur de la corolle : celle des fleurs femelles est une réunion de soies diversement assemblées; celle des fleurs mâles est en massue. Ph/Enocome prolifère. Phœnocoma proliféra, Don; Xeranlhemum prolifenim, L. C'est un petit arbris- seau trèsbranchu, ù rameaux raccourcis et tonienteux, à ramilles axillaires, allongées; feuilles de la tige et des rameaux rigides, acuminées et décidues; celles des ramilles sont obtuses, serrées, tomenteuses en dessus; les capitules sont terminaux et solitaires. Du cap de Uonne-Espérance. PH^NOGLOSSA. bot. L'une des divisions du genre Araphiglosse. ^. ce mot. PHjïNOGYiNE. BOT. T. Ériqcéphale. PHiïNOlMÉRE. Phœnomeriis. iNS. Coléoptères lé- tramères; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenherr, pour un insecte nouvellement découvert à Calcutta. Caractères ; antennes bréviuscu- les et grêles, coudées, composées de onze articles, dont les deux premiers assez longs, obconiques, et les autres courts, lenticulaires et serrés, avec la massue oblongue ou ovale; trompe allongée, cylindrique, un peu grêle et arquée; yeux arrondis, grands et peu distants; cor- selet long, presque cylindrique et tronqué à l'extré- mité; élylres allongées, sublinéaires, atténuées vers l'anus qu'elles ne recouvrent pas; pieds assez longs; cuisses grêles à leur base, plus épaisses au bout et dentées en dessous. Le Pkœnomerus Suiidewalli esl noir, avec la trompe, les antennes et les pieds ferru- gineux; son corselet est ponctué, avec une ligne dor- sale lisse; ses élytres sont marquées faiblement de stries de points. . PH^N0MÉKlDE,/'/iCT>H0»(e/7S. INS. Coléoptères pen- lamères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Rutélides, établi par Hope, avec les caractères suivants : antennes composées de neuf articles dont le premier grand et les trois derniers formant une massue pyramidale; labre transversal; paries maxil- laires de quatre articles, dont le dernier ovalaire et pointu : le même des labiales un peu plus arrondi et légèrement arqué; mandibules à cinq dents; menton presque carré, dilaté à sa base; tête oblongue; corselet arrondi en avant, bisinué en arrière; écusson moyen, isocelle; élytres n'atteignant pas l'extrémité de l'ab- domen; mésoslernum avancé en pointe; cuisses pos- térieures très- renflées; jambes courtes et épaisses; premier et dernier article des tarses allongés, les in- termédiaires médiocres et égaux ; crochets des quatre pattes antérieures bifides, les autres simples. PnjENOMÉRiDE MAGNIFIQUE. Phœnomeris magniflca, Hope. Sa tête est noire; son corselet est doré; ses ély- tres sont striées, ponctuées et d'un rouge de feu; des- sous du corps vert ; dessous des jambes et tarses bleus. Taille, sept lignes. Intérieur de l'Afrique. PH^NOPODA. BOT. Même chose que Podolhèque. A^. ce mot. Pll.^NOPDS. EOT. Le genre de Synanthérées au- quel le professeur De Candolle a donné ce nom, est le même que le genre Phœnixopus de Cassini. F. VaM.- mxopE. PH^OCARPE. Phœocarpus. bot. Genre établi par Martius et Zuccharini (Nov. Gen. et Spec. Plant. Brasil., i, p. 61 ) qui l'ont rapporté à la famille des Sapindacées et à la Polygamie Monœcie, L. Sprengel, n'admettant point cette classe du Système sexuel, place le nouveau genre dans l'Oclandrie Monogynie. Voici les caractères que ses auteurs lui attribuent : plante polygame-monoïque. Les fleurs hermaphrodites offrent un calice infère, divisé profondément en cinq pétales ovés; une corolle à cinq sépales linéaires, spatules, caducs, imbriqués et tordus au sommet pendant l'esti- valion; un disque glanduleux entourant les étamines, formé de deux parties : l'une en forme d'écaillé tron- quée, dentée, située dans la partie inférieure de la fleur, l'autre plus petite, bicarénée et enveloppante; huit étamines à filets ascendants et à anthères dressées, ovées,biloculaires, déhiscentes longitudinalemenl, ren- fermant un pollen fin, dont chaque grain est composé de deux ou trois petits globules cohérents; un ovaire ovoïde, Iriloculaire, surmonté d'un style simple, courbé à sa partie supérieure, et d'un stigmate épaissi, trilobé; une capsule grande, ligneuse, globuleuse, trigone, à trois valves et à trois loges incomplètes; réceptacle central divisé au sommet et à la base en cloisons in- complètes, planes, qui vont se fixer aux parois des val- ves; six à huit graines dans chaque fausse loge, insérées à la base du réceptacle, dressées, imbriquées, compo- sées d'un tégument externe, papyracé, formant sur les deux côtés, par son expansion, deux grandes ailes membraneuses; d'une tunique intérieure, mince et membraneuse; d'un embryon dépourvu d'albumen, droit,à radicule conique età cotylédons droits et plans. Les fleurs mâles ont le calice et la corolle des her- maphrodites; les étamines plus longues; un rudiment ilovaiie petil, coiii(|ue et à trois petites pointes. Les j auteurs de ce genre disent qu'il est voisin du Llagnnoa de Ruiz et Pavon (Amirola,Vevs.), mais qu'il s'en distingue facilement par sa corolle penlapélale,ct par la structure de son fruit. Ils en ont décrit et figuré avec soin [loc. cit., p. 02, tab. 3G et 37) l'espèce qui peut être considérée comme le type du genre. Pb;IOcarpe champêtre. Phœocarpus cainpestris. C'est un petit arbre à rameaux tordus, étalés, à feuilles alternes, piiinées avec impaire, et dont les folioles sont alternes, scssiles, elliptiques, obtuses ou échan- crées, très-entières, marquées d'une forte nervure lon- gitudinale, de laquelle parlent des nervures collaté- rales, glabres en dessus, pubescentes en dessous. Les Heurs, de couleur verdàlre, mêlées de fauve livide, forment des panicules pyramidales. Cette plante croit dans les cbamps calcaires, près du Heuve San-Francisco dans la province de Minas-Geraes, au Brésil. Une autre espèce de ce genre est mentionnée par Martius et Zuccharini, sous le nom de Phœocaiims agrestis. Sa capsule est plus déprimée, presque hexa- gone, marquée de grosses veines sur la surface des valves, et d'une couleur plus obscure. PH^OCHROE. Phœoihrous. iNS. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Lamellicornes, tribu des Trogites, établi par Delaporle qui le distingue des Géotrupes, de Fabricius, par le cbaperon qui est écban- cré au milieu et qui a ses côtés relevés; le corselet est en outre très-large, et les élytres sont ovales et assez aplaties. Du reste, les antennes sont composées de dix articles dont le premier est en cône renversé et velu, le buitième infundibuliforme, formant avec les deux derniers une massue arrondie; pattes assez fortes; jambes étroites et allongées. PiiiEocaROE Dti SÉj H A Herh. Jiiib., 0, (ab. lô. C'est une lieil)e pnrasile dont les tiges sont radicantes, simples, garnies de feuilles rigides, larges-lancéolées, tronquées oldiquement au sommet. Les fleurs sont disposées en panicules. Celte Orchidée croit dans l'Inde orientale. Blume l'a vue fleurir dans les forêts littorales de l'île de Nusa-Kam- banga. PUAL^NULA. INS. Meigen avait d'abord désigné sous ce nom auquel il substitua ensuite celui de Tiicliop- leia, un genre d'insectes diptères que Lalreiile avait établi précédemment et nommé Psychode. F. ce mot. PHALAKROKORAX. ois. F. Phalacrocorax. PHALANGE, arachn. F. Faucheur. PHALAIN'GER. Plialangista. mab. Genre de l'ordre des Carnassiers et de la famille des Marsupiaux, établi par Geoffroy Saint-llilaire et Cuvier. llliger nomme P/ialangisla les Pétaurus ou Phalangers volants, et Balantia léserais Phalangers. Ce nom de Balantia, dérivé du grec bourse, n'est guère heureux, car il est applicable sans distinction à tous les iUarsupiaux. De graves erreurs ont longtemps obscurci l'histoire des vrais Plialangers. La principale découlait de cette fausse idée que l'Amérique seule produisait des Dideli)hes,et qu'il était très-douteux qu'il en vînt des Indes orien- tales; aussi la seule espèce étudiée par Daubenton et à laquelle il imposa le nom de Phalanger, adopté par Buffon, était-elle connue sous le nom erroné de Rat de Surinam. Ce Phalanger, le DUlelphis oiienlatis de Linné, fut en effet jusqu'à ces derniers temps le seul Mammifère de ce genre qu'on mentionnât. Si cet ani- mal ne fut pas plus tôt reconnu appartenir à un genre distinct, on doit l'attribuer à l'esprit de système qui obscurcit souvent les choses les plus claires. Clusius en effet avait décrit assez longuement en 1GOo,sous le nom du Ciisa, le Phalanger d'Amboine. Valenlyn { His- toire des Moluques, t. m, p. 272, f. d, 1726) le décri- vit de nouveau sous le nom malais de Coèscoès; mais comme il entremêla l'histoire de cet animal avec celle de son Philander qui est le Kanguroo des anciens, Kangurus Brunii, L., Séba, qui figurait tout ce qui lui tombait sous la main, s'empara de ce nom de Phi- lander, qui désignait un animal marsupial, et le donna à des Sarigues du Brésil. De là est découlé un amas inextricable d'erreurs de synonymie, que les modernes seuls ont un peu éclaircies; car Buffon a dit formelle- ment qu'il ne voyait aucune différence entre le Philan- der d'Amboine et son Sarigue, et dans le t. xiii (Suppl.) de son Histoire naturelle, il regarde comme les deux sexes de son Phalanger de Surinam, les Phalangers tacheté et blanc, que des différences majeures d'orga- nisation auraient dû lui faire distinguer dès la pre- mière vue. Séba avait cependant donné, sous le nom de Mus ou Sorcx Jmericanus major, nue figure rcconnaissable du Phalanger (Thés., i, p. 50, tab. SI, f. 8); mais il est vrai qu'il lui donna comme Buffon l'Amérique pour pali'ie. Linné n'a connu que le Diclel- phis oricntalis ou Sarigue oriental. Il en est de même de Pallas, qui le laisse parmi les Sarigues, dans ses Misceliatica, j). S9, ainsi qu'ErxIeben, p. 79. Millier le nommait Didelphis Indica. Les voyages de Cook, de Péron, de y\ioy, de Gaimard et de Lesson, etc., ont multiplié les espèces dans les collections, cl aujour- d'hui les Phalangers sont beaucoup mieux connus, quoiqu'ils soient en général très-difficiles à caracté- riser par les variétés nombreuses qu'ils présentent, soit dans leur taille, soit dans les couleurs du pelage. Les Phalangers sont des animaux essentiellement propres aux îles d'Asie, à la Nouvelle-Hollande et à la Tasma- nie. Daubenlon leur a donné le nom qu'ils portent d'après les caractères que lui a offerts le Didelphis orientalis, d'avoir le premier et le second doigt des pieds de derrière soudés jusqu'à la dernière phalange. Les dents |)araissenl être au nombre de quarante : vingt- deux supérieures et dix-huit inférieures. Six incisives à chaque mâchoire, point de canines, douze molaires en haut, huit vraies et quatre fausses, seize en bas, huit vraies et huit fausses. La tête est arrondie; le museau est obtus; le chanfrein est légèrement arqué. Les oreilles sont vai'iables, un peu longues dans les Trichosures, courtes et souvent peu apparentes dans les Couscous. Les pieds sont pentadactyles; les antérieurs munis d'ongles forts et crochus. Les doigts internes des pieds postérieurs sont égaux, beaucoup plus courts que les quatrième et cinquième, et réunis par la peau jusqu'à la base des ongles; le pouce est opposable, distinct, son ongle est aplati, mince. La queue est nue au bout ou couverte de poils, enroulante, robuste, très-longue. Les femelles ont une poche abdominale fort ample. Le sque- lette a treize vertèbres dorsales, treize côles, dont sept vraies et six fausses. Le sternum est composé de sept pièces.Uya six vertèbres lombaires et vingt-neuf cau- dales. Les os marsupiaux ont neuf lignes de longueur. La langue est charnue, légèrement rugueuse sur sa face supérieure, avec un espace quadrilatère noir à la base, qui a sept lignes de long. Le thorax est étroit en avant, très-rétréci, s'élargissant inférieurement, de la forme d'un cône tronqué, ayant cinq pouces et demi dans sa plus grande dimension. Sa longueur, y compris l'ap- pendice xiphoïde, est de trois pouces quatre lignes; le sternum est étroit. L'abdomen est ample, plus large à sa partie moyenne qu'à ses deux extrémités; Pinfé- rieure surtout est très-rétrécie. L'eslomac occupe toute la région épigasirique et s'étend un peu dans l'hypo- condre gauche. Le foie est divisé en cinq lobes inégaux, dont deux sont beaucoup plus grands et échancrés. La vésicule du fiel est ample, très-distendue, sacciforme, logée entre le grand lobe droit et le troisième, et ca- chée par eux. La rate est petite, allongée, rétrécie à une de ses extrémités. Les inteslins forment de nom- breuses circonvolutions. Le cœcum est long de di.x-huit pouces, ample et terminé par un appendice vermi- forme. Les intestins grêles ont de cent douze à cent quinze pouces de longueur. Les reins sont peu volumi- neux. Us ont de quinze à seize lignes de longueur. Les uretères en ont cinq. La vessie est allongée, pyri- forme. La verge est placée derrière le scrotum, et le gland est surmonté d'un prépuce poînlu. t Couscous, Cusctis, N.; Coèscoès, Lacép.; Ceonyx, Temm., p. 10. Queue entièrement nue et papilleuse à son tiers inférieur. Oreilles toujours courtes et sou- vent non apparentes. Tête arrondie. Museau pointu. Pupille verticale. Animaux nocturnes Nourriture, fru- t;ivores. Pairie, les îles des Molu(|ues et des Papous. Habilalion, dans les atliies. ! Les Couscous ont les yeux grands, Irès-salllanls el à fleur de lêtc ; la pupille verticale annonce les habitudes j nocturnes de ces-animaux el leur donne dans le jour un air de profonde stupidité. Leur pelage se compose en entier d'un feutre trùs-serré, très épais, lanugineux, d'où sortent en plus ou moins grande abondance des poils soyeux el plus longs que le pelage laineux. Leurs raouvemenls annoncent une grande paresse, et ils ne s'animent que lorsqu'ils sonl contrariés. Alors ils gro- gnent en sifflant à la manière des Chats et cherchent à mordre. En général, même en caplivilé, ils sont très- doux. Ils préfèrent les coins les plus obscurs ; le grand jour paraît les afîecler péniblement. Ils se nourris- sent de fruits el de moelle de Palmier; ils boivent en lapanl el se frottent sans cesse la face et les mains; ils aiment à enrouler leur queue, à se dresser sur le bassin et sur les deux pieds de derrière. Ils laissent exhaler une odeur fragranle, Irès-expansible, que sécrète un appareil glanduleux, placé au pourtour de l'anus. Leur patrie est sous l'équaleur, dans les profondes foréls humides des îles Moluques, Tidoriennes et Papoues. C'est surtout aux Célèbes, à Céram, à Waigiou, à la Nouvelle-Guinée et à la Nouvelle-Irlande que ces ani- maux sonl le plus communs. Il est probable qu'ils existent sur le système entier des îles de la Polynésie occidentale jusqu'aux îles de Santa-Crux et de la Loui- siane. * Couscous à oreilles très-courtes, velues en dedans et en dehors. PnAiAKGER A cROEPioN DORÉ. Plialongista chrysoi- rlios, Temm., Monog., p. 12. Son museau est court; le front tout d'une venue; les oreilles très-courtes et poilues. Le pelage court, serré, cotonneux et un peu frisé, est traversé par des poils soyeux, d'un gris cen- dré clair sur la lêle, blanchâtre sur les oreilles, d'un gris cendré, plus ou moins noirâtre, sur le dessus du corps, sur les flancs et sur les membres, d'un jaune doré sur la croupe, et sur le dessus de la queue, d'un blanc pur sur la face interne des membres et à la i)ar- lie inférieure du cou. Une bande noire longitudinale sépare le gris du dos du blanc de l'abdomen, sur les flancs des adultes. La région de la poche marsupiale, qui est ample, est de couleur rousse. La partie dénudée de la queue esl d'un jaune lerne (sur les peaux dessé- chées sans doule, mais pas sur le vivant). Les plus grands individus ont à peu près trois jjieds, et la queue treize pouces. Des Moluques. PuALANGER A GROSSE QtEBE. Plialatigis/a macrouia, Geoff.; Cuscits macrouius, Less.etGarn.,Zool.,pl.6, p. 130. Ce Couscous n'a que douze pouces huit lignes du bout du museau à l'origine de la queue, et celle-ci a dix-sept pouces. Il est lecouvert d'un feutre épais el grossier, d'où soricnt abondamment des poils soyeux el noirs. Les dents ne diffèrent point de celles du Pha- langer tacheté; elles ont la même foime, seulement les deux incisives supérieures sonl plus rapprochées; celles d'en bas, plus élargies, sonl plus obliques en avant. .\u lieu de trois fausses molaires à la mâchoire inférieure, il n'y en a que deux. Les oreilles sonl un l'ou plus saillantes que dans le Couscous lacbelé. Le front, le chanfrein sonl tout d'une venue. Le mu- seau est pointu, effilé el a quelque chose de celui des Makis. Le pourlour des yeux est brun. Les poils des oreilles sonl blancs, ainsi que la gorge el le dessous du cou. Tout le corps esl en général d'un gris cendié, oudé de brunâtre. Les poils de la queue sont cendrés, roussâtres. noirs à l'exlrémilé. Le ventre el le dedans des cuisses sont blanchâtres. Les poils qui revêlent les doigts sont noirs; les ongles sont jaunes. De l'île de Waigiou. PHAlA^GER OERSiiv. Plialangista Ursina, Tcmm., Monog., p. 10. Ses oreilles sonl Irès-courtes, cachées, poilues en dedans comme en dehors. La queue esl de la longueur du corps, noiràlre dans sa partie nue. La lêle el le chanfrein sonl à peu près d'une venue. Le pelage esl plus fourni, plus serré que dans les aulres Cous- cous ; il est plus rude el plus grossier sur le corps, ras sur la lêle, long et frisé sur les oreilles. Sa couleur est noiràlre ou d'un fauve obscur. Les poils soyeux sont noirs, ceux de la lêle el du dessus du corps ont celle dernière teinte. La face, le cou, la poitrine el les parties inférieures sans distinclion, sont d'un fauve roussâlre. La touffe qui revêt les oreilles est d'un roux jaunâtre. Les parties nues de la face et de la queue sonl noires. Le pelage des jeunes sujets est plus clair ; celui des adulles âgés est d'un noir parfait, sans tache ni raie. La lon- gueur du corps esl de trois pieds quatre à six pouces ; celle de la queue esl de dix-neuf à vingl pouce?. De l'île des Célèbes. Phalakger de Qdoy. Phalangista Quoyii, Geoff.; Plialangista Quoy , Gaimard, Zool., pi. 0; Pha- langista papuensis, Desm., Suppl. Mam., Sp., 840, p. 58. Cette espèce se rapproche beaucoup de la sui- vante, dont elle ne serait qu'une variélé suivant Tem- miuck. Elle esl entièrement gris-brnnâlre,<5lus spé- cialement sur le dos où règne une ligne longiludinale de teinte plus foncée. Des taches de même couleur el aussi plus foncées occupent les lianes. Le museau el le dessus de la lêle sont d'un fauve vif; la gorge el la poitrine sont blanches; la partie inlerne des mem- bres a une teinte grisâtre. Les poignets sont traversés par une bandelelle d'un roux foncé, el les doigts sonl recouverts de poils noirâtres. La longueur du corps est d'un pied deux pouces, celle de la queue d'un pied. De l'île de Waigiou. PflALANGER TACHETÉ. Plialatigisla maculuta, Geoff.; Desm.; Temm., iMon., p. 14; Quoy et Gaim., Zool.; pi. 7; Didelphis orienlalisi L.; Gni., 9; Phalanger mâle, Buff., t. xui, pl. 11, p. 92 el 94; Cuscus Am- boinensis, Lacép.; Cuscus maculatus, iess. el Garn., Zool., pl. 5. Celle espèce a foit embarrassé les natu- ralistes ((ui ont essayé de présenter son histoire, tant sonl variables les couleurs de son pelage aux époques diverses de la vie. Il n'y a pas jusqu'au système den- taire qui ne présente des modifications dans le nombre des fausses mâcbelières; ce qui, par conséquent, ne peut qu'apporter des causes d'erreurs dans les descriptions de ce Phalanger. Certes les différences qu'on remarque dans les histoires données par BufFon (jeune âge), Quoy el Gaymard (âge moyen), Temminck (presque adulte), et !ÎIO 1> 11 A Lfisson (.idiilte coiiiplcl), somI assez fr.nppanles pour laisser du cloulc sur le degré de cerlilude i.; Ajiatuie, .Jinatltia, Diip.; Ciitsi.vs, Clie sias, Treil.; Strénie, Sticnia, Dup. §§§^ Ailesà fond uni. Genres : Tanagre, Tanayra, Dup.; Psodos, Psodos, Treit.; Sionie, Sionia, Dup.; MmoA, Minoa, Treit. PUALÉIUE. Phaleria. ins. Genre de Coléoplèies lié- léromères, de la famille des Taxicornes, trihu des Diapériales, établi par Lalreille, el ayant pour carac- tères : antennes insérées sous un rebord latéral de la tête, grossissant insensiblenieiil, et ne commençant à élre perfoliées que vers le cinquième ou sixième arti- cle; dernier article des palpes maxillaires plus grand que les précédents et presque en forme de liiangle ren- versé; jambes antérieures le plus souvent triangulai- res et propres à fouir; corps médiocrement bombé, déprimé, ovale ou en carré allongé. Ce genre, très- voisin des Diapères, en diffère cependant par plusieurs caractères assez faciles à saisir; dans les Diapères, la massue des antennes, ou la partie perfoliée, commence au quatrième article; les jambes antérieures ne sont pas épineuses et propres à fouir, cl le corps est plus bombé; les palpes maxillaires des Diapères sont termi- nées par un article de la même grandeur que les précé- dents. Les Eustroplies, Léiodes, Tétratomes et Orché- sies, en sont bien distingués, parce que leurs antennes sont insérées à nu et non sous un rebord de la tète. Les Épitrages, Cnodalons et Élédones en sont séparés par leurs antennes, dont les derniers articles sont un peu dilatés d'un côté et en forme de dents de scie. Linné, Fabricius et quelques autres entomologistes ont con- fondu les Phaléries avec les Ténébrions; Fabricius en a inênie placé quelques espèces avec ses IMycétophages et ses Trogossites. La tête des Plialéries est souvent tu- berculée ou cornue en dessus dans les mâles. Les man- dibules n'avancent point au delà du labre. Les mâ- choires ont leur division externe oblrigone et plus grande. La lèvre est nue, coriace, écliancrée; le men- ton est presque cordiforme, plus large à l'extrémité. Le corselet est Ira nsverse, carré. L'écusson est distinct; les pattes sont fortes, avec les jambes antérieures allon- gées, Irigones, plus larges vers leur extrémité, souvent dentées. Leurs tarses sont courts. On trouve les Plia- léries sous les écorces des arbres ou dans les sables des côtes maritimes. On en connaît plus de vingt es- pèces; leurs larves sont inconnues. La forme plus ou moins allongée du corps a servi à établir deux divisions dans ce genre; Megerle a formé avec celles de la pre- mière division le genre Uloma, qui n'a pas été adopté. t Corps ovale, oblong. PnALÉRiE cunKAiRE. Plioleiia culinaris, Lalreille; Gyllenh., Ins. Suec; Tenebiio culinaris, L., Fabr.; Oliv., Ent.,tab. 3, Ténébr., p. 12, n" U, pi. 1, f. 13; Panz., Faitn. Germ., fasc. 9, fig. 1. Longue de quatre à cinq lignes; antennes et corps d'un fauve marron luisant; léte et corselet pointillés; ce dernier rebordé latéralement; élytres rebordées, ayant chacune neuf stries assez profondes et poinlillées; jambes antérieures et intermédiaires dentelées. Commune dans le nord de l'Europe. A cette division appartiennent le Tenebiio relusiis ri le Tiogossita cornuta de Fabricius. I it Corps en ovale court, presque liémisphérique. Pbalêrie bihacdlëe. Phaleria bimaculata, La(r.; j 'J'enebrio bimaciilatus, Herbst. Longue de deux lignes et demie ; dessous du corps et pattes fauves ; le dessus plus clair; antennes d'un fauve clair; élytres ayant neuf stries peu marquées, finement pointillées; leurs intervalles peu sensiblement ponctués; une tache brune plus ou moins apparente sur le milieu de chaque élytre. On trouve cette espèce sur les côtes maritimes de la France, dans le sable. PHALÉRIE./'/m/e/(a. bot. Jack a institué ce genre pour un arbuste observé dans l'île de Sumatra, el que le professeur Reynwardt avait d'abord placé dans le genre Drimyspermum, cl dont Gaudichaud avait fait son Dais purpurea. Les caractères du genre Pha- • Icria, sont : Heurs hermaphrodites; périgone coloré, avec l'orifice du tube nu et le limbe divisé en quatre parties; filaments exsertes; anthères bilobées; petit tube neclarifère membraneux, engainant la hase de l'ovaire; celui-ci libre, à deux loges renfermant cha- cune un ovule anatrope, pendant au sommet de la loge; style court et simple; stigmate capité et iiapilleux. Le fruit est une baie enveloppée d'une écorce, à deux loges, disperme; semences inverses; albumen nul; em- bryon orthotrope; cotylédons plano-convexes; radicule courte el supère. PuAiÉRiE poi'RPRÉE. Phaleria purpurea, Jack; Dais lUsperma, Forst. Ses feuilles sont alternes, ou subopposées, courtement pétiolées, ovato- lancéolées, acuminées, aiguës, très-entières; les Heurs sont portées sur des pédoncules axillaires, solitaires, courts; elles sont réunies en ombelle involucralo-bracléolée. PIIALERIS.ois. (Temminck.) l\ .Stariqce. PHALLAHIA. bot. Ce genre établi par Schumacher, dans la famille des Rubiacées, païaît être un double emploi du génie Cuviera, si remarquable par la forme de son style. PUALLO BOLETUS. wi. (Champignons.) Miclieli a donné ce nom aux Morilles, champignons comestibles confondus depuis longtemps avec les Phallus, et qui constituent un genre Irès-dilîérent auquel on a donné le nom de Morchella. Adanson avait conservé à ces plantes le nom imposé par Micheli. PHALLOIDASTROM. bot. ( C/ia»(/«<;«o«s.) Battara a donné sous ce nom la figure d'un Champignon (t. 40, fig. a) qui n'a pas été observé de|niis, el qui, si elle était exacte, devrait engager à former de celte plante un genre particulier. C'est un Champignon sans volva, dont le stipe donne naissance à une racine pivotante comme celle des vrais Phallus. Ce stipe, iîstuleux et creusé de cellules à sa surface externe, est renflé dans son milieu el fermé au sommet; il supporte nn chapeau en forme de cloche, qui le recouvre complètement à son extrémité; ce chapeau, qui est libre, est marqué inté- rieurement de feuillets blancs et couvert exlérieure- ment d'une couche, épaisse d'une ligne environ, de matière gélatineuse, de la consistance et de la couleur du miel, d'une odeur extrêmement fétide. Bassi, qui avait découvert ce Champignon aux environs de Bo- logne, et qui en avait communiqué à Battara la figure cl la description, remarque parfaileraeul les caractères i>16 1' 11 A r 11 A qui le ilisliii{;iiei)l des Phallus, tels que l'absence de la volva et du trou au sommet du slipe, et la présence des feuillets. Pries, dans ses Novitiœ sttecicœ , part. 5, forme, de cille plante, le genre Spadonia dont il ne pai'le pas dans son Systema. PIIALl.OlDtCliS. BOT. {Champir/nons.) Ce nom dé- signe un groupe de plantes remarquables, placé par Fries à la suite des Lycoperdacées, dans la section à laquelle il donne le nom d'.ingiogasires. Par la nature de leur tissu et par leur mode de développement, ces végétaux singuliers paraissent se rapproclier davan- tage des vrais Champignons, quoiqu'en réalité ils diffèrent beaucoup des uns et des autres. Ils consti- tuent pour nous une des divisions de la tribu des Cla- lliracées. F. ce mot. Les genres qui se rapportent aux Phalloïdées étaient presque tous confondus sous le nom de Phallus, par les anciens auteurs; ce sont les sui- vants : Hymenophalliis, Nées (jD/c/|0/)/io/n, Desv. ) — Phallus Lysuius, Fr. {Phallus Mokusin, L.) — j4seioe, Labill. — Les genres peu connus, qui parais- sent devoir se ranger dans ce même groupe, sont les genres Çyniciis, Bycteriiim et OEdicia de Uaffines- que, \e Spadonia de Fries ou Phalloidastriim de Bat- tara ; enfin, le Battarea de Persoon, qui diffère des vraies Phalloïdées par ses séminules pulvérulentes et non mêlées à une substance gélatineuse. PHALLOÏDES, min. (Valierius.) Les Stalactites qui ont la forme d'un Phallus, portent vulgairement ce nom. PHALLUS. BOT. (Champignons.) Ce genre singulier a été remarqué par les botanistes les plus anciens, et sa forme bizarre lui a fait appliquer par les i)remiers auteurs le nom qu'il porte encore : il appartient à la section des Phalloïdées de la tribu des Clathracées. Fries en fait une section des Angiogaslres, et le range ainsi dans les Lycoperdacées, tandis qu'il paraît plus naturel de le placer parmi les vrais Champignons. La structure singulière de ce genre, des Clathrus et d'un petit nombre d'autres genres voisins, en forme néan- moins un giouiie bien distinct des uns et des autres, et qu'on devra peut-être un jour considérer comme une famille particulière. Les vrais Phallus ont une volva sessile, de la base de laquelle part une racine longue et pivotante; celte volva membraneuse est remplie d'une matière gélatineuse, abondante et épaisse; elle se divise en lanière lors du développement du Champignon , mais avant celte époque elle a tout à fait la forme et l'aspect d'un œnf de Poule. Le stipe s'allonge rapide- ment et pour ainsi dire élastiquement après la rupture de la volva, ce qui dépend de la forme réticulée de son tissu dont les réseaux sont fortement plissés avant le développement de ce slipe, et se dilatent rapidement dans ce moment. Ce stipe, complètement développé, est cylindroïde, renllé vers son milieu, (îstuleux, et sa surface est distinctement réticulée et creusée de cel- lules profondes. Le stipe est perforé à son sommet, et du pourtour de cet orifice, qui est entouré d'un rebord saillant, tombe un chapeau en forme de cloche, qui en- toure la partie supérieure du stipe sans lui adhérer. Ce chapeau est creusé extérieurement de cellules assez profondes qui sont remplies d'une matière verte, d'a- bord solide, mais qui bientôt se résout en un liquide épais, gluant et d'une odenr excessivement fétide. Cette matière ne parait être qu'une masse de séminules mêlées ù une substance gélatineuse, mais on n'a pas encore de bonnes observations sur la manière dont ces séminules y sont disposées. Phallus impudique. Phallus impudicus, Lin. C'est a cette espèce, la plus commune en Europe, que s'ap- pliciuent particulièrement les caractères du genre. Dans son parfait développement, il est d'un blanc grisâtre, et a huit pouces de hauteur. Celle plante singulière 1 croît dans les bois très-couverts, et surtout dans les grandes futaies au milieu des Mousses. L'odeur fétide et cadavéreuse qu'elle répand la fait reconnaître à une grande dislance. Phallus orangé. Phallus atirantiacus, Mont. Cette espèce, voisine de la précédente, en diffère par la cou- leur du stipe et du chapeau, qui est d'un jaune orangé; la volva est blanche; elle en diffère encore en ce que l'odeur qui s'en exhale n'offre pas le même degré de fétidité. On trouve ce Phallus sur la terre nue, dans l'Inde. La première tribu du genre Phallus a été désignée par Fries, sous le nom A'Itf phallus. Le genre en con- tient encore trois autres : l'une, peu différente de celle qui précède, a été nommée, aussi par Fries, Lejophal- lus; elle ne diffère que par son chapeau dont la sur- face externe n'est pas réticulée. Tous les autres traits de sa structure sont les mêmes. Deux espèces peu con- nues se rangent dans cette tribu. L'une, Phallus Ha- driaiii (Venten., Mém. Ins., i, p. 517), croit dans les sables de la Hollande oii elle n'a pas été observée de- puis très-longtemps; Vaiilre, Phallus rubicundus, a été découverte dans la Caroline du sud par Bosc. Dans une autre tribu se rangent deux ou trois espèces des pays chauds, remarquables par une cloche réticu- lée comme de la dentelle, qui descend du sommet du stipe au-dessous de la base du chapeau jusqu'au-dessus de la volva, et qui donne à ces Champignons une forme très-remarquable et très- élégante. L'espèce la plus connue de cette tribu est le Phallus indusiatvs de Vcntenat (/oc. cil., p. 320). Elle croît dans l'Amérique. A cette même tribu se rapporte le Phallus dœmonitm de Rumphius et le Phallus duplicatus de Bosc. La présence de cet appendice membraneux a fait donner à celle Iribu le nom à'/J/menophallus : Desvaux en avait formé un genre particulier sous celui de Dic- tj'ophora, et Nées d'Esenbéek l'a également séparé des vrais Phallus sous le premier de ces deux noms. En effet, le caractère de ce genre, quoique n'étant pas d'une grande importance, est assez remarquable pour en for- mer un genre aussi bien établi que la plupart de ceux de la même famille. La dernière tribu des Phallus ou les Cynophallus, se distingue par un caractère assez important, qui est l'absence de perforation au sommet du stipe, de sorte que le chapeau adhérant de toute part à celle tige, la recouvre entièrement à son extré- mité. Ce chapeau tuberculeux, d'abord d'un vert oli- vâtre, devient ensuite d'un rouge assez tranché. Les Cynophallus, assez rares, croissent en Europe, sur les troncs d'arbres qui se décomposent; ils ne répandent pas de mauvaise odeur. 1' H A rilALLUSIE. Phallusia. polyp. Ce genre, élabli par Savigny (Méni. sur les Anim. sans verC, deuxième partie, première section, p. 137 et ICI), aux dépens des Ascidies, est rangé par cet auteur dans la famille des Téthyes et dans la division des Tétliyes simples. 11 a pour caractères : corps sessile, à enveloppe gélati- neuse et cartilagineuse ; oritîce branchial s'ouvranl d'ordinaire en huit à neuf rayons; l'anale en six; sac branchial non plissé, parvenant au fond ou presque au fond de la tunique, surmonté d'un cercle de filets lentaculaires toujours simples; les mailles du tissu res- piratoire pourvues à chaque angle de bourses en forme de papilles; abdomen plus ou moins latéral; foie nul; une côte cylindrique s'étendant du pylore à l'anus; ovaire unique, situé dans l'abdomen. Ce genre, qui se lapproche des Boltenies et des Cynthies, en diffère essentiellement par un plus grand nombre de rayons aux orifices. Il avoisine davantage les Clavelines; mais il s'en distingue par un corps sessile et non pédicule, par l'orifice branchial offrant généralement huit à neuf rayons, par le tissu respiratoire pourvu de papilles, et par quelques autres caractères. Les espèces comprises dans ce genre sont assez nombreuses, et il semble diffi- cile au premier abord d'établir entre elles des différen- ces bien tranchées. Toutefois, par un examen scrupu- leifXjSavigny a su découvrir des caractères dislinctifs, et il s'en est servi avec avantage pour grouper les espèces en trois tribus. tPHAiLusi.E PiRES^ï. Tuniquc droite; sac branchial droit, de la longueur de la tunique, dépassant peu les viscères de l'abdomen; estomac non retourné et non appliqué sur l'intestin. PnàiLDSiE CANSELÉE. Pltallusia sulcata, Sav. {loc. cit., pi. 9, fig. 2), ou VAlcyonium pliusca, Forsk. ( Icon. ler. naliir., tab. 27, fig. d, e), qui est la même espèce que VÂscidia fusca de Cuvier (Méra. du iMus. d'Hist. nat., t. ii, pi. 1, fig. 7-9, et pi. 2, fig. 8). Cette espèce, grande d'un à deux pouces, habite la mer Rouge. Savigny dit qu'on la tiouve attachée aux Madré- pores par de nombreux jets sortant de sa base. Phalibsie kègre. Phallusia nigra, Sav. (loc. cit., pl. 2, fig. 2, et pi. 9, fig. 1). Cette espèce est solide- ment attachée aux rochers, aux coquillages et aux i divers corps sous-marins. Elle habite la mer Rouge. I Sa grandeur est de deux à trois pouces. Les individus ] jeunes et longs seulement de (|uelques lignes, ne dilîè- j rcnt des autres ni par la couleur ni par l'organisation, j PHAiicstE ARABE. PItalltisia aiahica, Sav. Celte espèce, grande de dix à douze lignes, n'a point été représentée par Savigny. Elle habite la mer Rouge, et on la trouve fixée par sa base aux Madrépores. Pballvsie tdrqee. Phallusia turcica , Sav. {loc. cit., pl. 10, fig. 1). La grandeur de cette nouvelle espèce est de deux pouces. On la trouve dans les mêmes lieux et dans les mêmes circonstances que la précé- dente. tt PiiAiLusi* siMPLiCES. Tuuique retroussée a sa base et retenue par ce pli à une arête intérieure de l'enveloppe; sac branchial, de la longueur de la tuni- que, se recourbant pour pénétrer dans le repli de cette liiniqup,et dépassant sensiblement les viscères de l'ab- domen; estomac retourné et appliqué sur la niasse des intestins. Prallesie recluse. Phallusia Monachus, Savigny (loc. cit., pi. 10. fig. 2), ou Wlscidia mentula de Millier (Zoo/. Dan., part. 1, p. C, tab. 8, fig. 1-4). et de Bruguièrc (Encycl. raélhod., pl. 6i, fig. 2-4). C'est la même espèce que Cuvier a décrite (Méni. du Mus. d'Hist. nalur., t. ii, p. 32) sous le nom iVAscitlia Monachus, et que Dicquemare avait fait connaître assez anciennement (Journ. de Phys., 1777) sous le nom de Reclus marin. On la trouve communément dans les mers d'Europe. Elle est grande de deux à trois pouces. Phalldsie BAMELOivRÉE. Plinllusia mamillata, Sav., Ascidie bosselée, jiscidia nia mitlala, Cuvier (Mém. du Mus. d'Hist. nat., t. ii, p. 30, pl. 3, fig. 1-0), qui la rapporte au Pudenduin niarinnm alterum de Rondelet ( Hist. des Poissons, part. 2, p. 8'J ). Elle habite l'Océan et la Méditerranée. Sa couleur est d'un jaune clair, et sa taille de quatre à six pouces. ttt PHAiLcsiiCioN.*. Tunique droite; sac branchial droit, plus court que la tunique, et dépassé |iar les vis- cères de l'abdomen. PaAiiDsiE iriTESTiNALE. Phollusia intestinalis, Sav. (loc. cit., pl. 11, fig. 1). Cette espèce, qui vit par groupes sur les rochers, et qu'on rencontre dans l'O- céan et dans la Méditerranée, a été désignée sous dif- férents noms par les auteurs. C'est le Sac animal de Dicquemare; VAscidia intestinalis de Linné, de Cuvier, de Lamarck; le Telhyum membianaceutn suhalbidum rugosutn,elc.,delio\\aiisch{Anini.mar., p. 132, tab. 10, fig. 4-5); la Mentula marina de Rcdi; le Telhyum seii mentula marina penem caninum referens de Plancus ( Conch. min. not., p. 45, tab. 5, fig. 5), et VAscidia corrugata de Mtiller. PuALLBSiE CANINE. Pliallusia canitia, Sav., ou VAs- cidia canina de Muller (Zool. Dan., part. 2, p. 19. tab. 55, fig. 1-6), et de Bruguiére (Encycl. niéthod., n" 20, pl. 64, fig. l-ô). On la trouve attachée sur des liges (le Fucus, dans les mers de Norwége. PHALOCALLIDE. Phalocallis. bot. Genre de la fa- mille des Iridées, établi par Herbert qui lui assigne pour caractères -. périanthe cratériforme en dessous ; sépales très-grands, se déployant horizontalement et se renversant vers la moitié du limbe; pétales com- primés et roulés; filaments courts, coniques, soudés par leur base, avec leur sommet réfléchi; anthères à loges, longues et déhiscentes latéralement, accolées en dessusaux lobesdustyle; celui-ci trigono-cyathiforme, gracili-cylindrique inférieurement et trilobé supérieu- rement; stigmates courts, transverses, trilobés, obtus, émarginés; les deux crêtes externes des lobes, péta- loïdées et réfléchies, les internes peu apparentes. Le fruit consiste en une capsule sans opercule saillant, (|ui laisse seulement apercevoir une petite pointe, seul vestige du style; graines presque plates, avec un re- bord mince. Phalocahide a fleurs couleur de plomb. Phalo- callis plu mbea, Herb. Feuilles plissées, aiguës; lige plus haute que les feuilles, atteignant de deux à quatre pieds, terminée par une Heur d'un bleu cendré, avec V 11 \ 1' Il A la l)ase des pélales el des sépales d'un jaune sale, (i- <|uelé de louge-orangé. Du Mexique. PHALOLEPIS. BOT. Ce genre, inslilué par H. Cassini dans la famille des Synanlliérées, n'a point élé adopté par le professeur De Candolle; mais il forme une sec- lion dans le genre Ceiilaurea de ce bolaniste. PlIALONA ou FALONA. bot. Genre de la famille des Graminées, établi par Dumortier dans ses Essais d'une agrostograpliie Belgique , pour le Cynosurus cchina- tus de Linné, qu'il ne croit pas devoir laisser dans ce genre, vu que le nombre des fleurs contenues dans les épillels n'est pas le même, y . Curysure. PHALONA. liOT. Même cliose que Falona. PHAKÉE. Plianeus. iKS. Genre de Coléoptères pen- lamères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Scarabéides Coprophages, établi par Macleay (Horœ EntomoL), aux dépens du genre Bousier de Fabricius. Caractères ; les quatre jambes postérieures courtes, sensiblement dilatées et plus épaisses à leur extrémité ; corps déprimé en dessus. Ce genre se dislingue des Ateuches, Gymnoplieures, Hybomes et Sysipbes, parce que, dans ceux-ci, les quatre jambes postérieures sont presque cylindriques et n'offrent pas de renflements. Les Bousiers proprement dits ont le corps convexe en dessus; enfin, les Onlophages, qui en sont les plus voisins, se distinguent des Pbanées, parce que leurs aniennes ont le premier article de la massue simple, et laissant libres le deuxième et le Iroisième; ce qui n'a pas lieu dans le genre qui nous occupe. La têle des Pbanées est toujours cornue ou portant deséminences; les antennes sont composées de neuf arlicles; les trois derniers forment une massue, dont le premier article renferme et resserre les deux derniers. Le corselet est toujours excavé en devant et souvent cornu ou tuber- cule. Ce genre, dont le nom vient d'un verbe grec, qui signifie briller, a enlevé au genre Bousier de La- treille presque toutes les espèces métalliques du nou- veau monde. Leur taille est généralement grande ou moyenne, et elles vivent dans les fientes, dont elles font des provisions pour leurs larves. On connaît une ving- taine d'espèces de Pbanées. On peut citer parmi elles : Phanée Porte-Lance. Plianeus Lancifer, Macl.; Copris Lancifer, Latr., Oliv., Encycl.; Scarabœus Lancifer, ibitl., Hist. nat. des Ins., pi. 4, f. ô-2, Fabr. Long de près d'un pouce et demi, d'un noir violet; lêle ayant une corne simple, longue, anguleuse; cor- selet denté; élytres sillonnées. On trouve ce bel insecte à Cayenne. On rapportera au genre Phanée les Unilis Jasius, Copris, mimits, Belzebulh, Carnifex, splen- ilidulus el Faunus de Fabricius. PHANERA. noT. Loureiro, dans sa Flore de Cocbin- chine, a décrit, sous ce nom générique, une plante de la famille des Légumineuses qui rentre dans le genre Bauhinia. De Candolle (Prodr. Sysl. Regn. f-'cg., 2, p. 516) a donné ce même nom de Phanern à une sec- tion des Bauliinies, caractérisée par ses étamines légère- ment monadelplies à la base, dont trois seulement sont fertiles, et par son ovaire porté sur un court pédicelle non adbérent au calice. Les Phauera, au nombre de trois, sont indigènes de l'Inde ; elles sont remarquables par leurs tiges ou leurs brancbes grimpantes el forte- ment comprimées. Tels sont surloui le ISauhinia an- giiina, Roxb., cl le Bauhinia Lintjuu, DC, que Linné avait confondus sous le nom de Bauhinia scandens. Le Bauhinia coccinea, ou Phanera coccinea, l.our., est à peine distinct des deux précédents. Les liges de ces plantes sont tellement comprimées, qu'on n'y dislingue aucunement les couches concentriques qui caracléri- sent les Dicotylédones; cependant elles offrent un canal médullaire Irès-visible, bordé des fibres ligneuses dont la distribution s'est faite sur le même plan. Ces liges sont, en outre, très-curieuses à cause de leur flexion régulière, qui forme une série d'anses sur le côté con- vexe desquelles on voit des vrilles qui servent à accro- cher la plante aux arbres voisins. PHAINÉRANDRES. BOT. Quelques auteurs subsliluent celle dénomination à celle de Phanérogatnes. V. ce mot. PHANÉROGAMES. Phanerogama. moll. Ce mol, consacré d'abord à la botanique, a élé ensuite employé par Latreille (Familles nat. du Règne Anim., p. 157) pour caractériser une des grandes branches de la classe des Mollusques. Elle conlient tous ceux de ces ani- maux qui ont les deux sexes, soit sur le même individu, soit séparément. Malgré la grande extension de ces caractères cl le grand nombre de genres qu'il rassem- ble, Latreille n'y a établi que deux seclions, les Pléry- giens el les Aptérygiens. PHANÉROGAMES. BOT. On appelle ainsi, par oppo- sition à Cryptogames et à Agames, les végétaux qui sonl pourvus d'organes sexuels apparents et qui se re- produisent par suite de la fécondalion de leurs ovules. Mais comme ces trois grands groupes primordiaux du règne végétal ne sonl pas si nettement tranchés que les limites en soient invariables, on trouvera au mot Végé- taux, ce qu'il convient de dire, dans un ouvrage de la nature de ce dictionnaire, concernant l'organisalion de ces êtres el les différences qu'elle présente dans les groupes principaux qu'on y a établis. PHANÉHOGÈNE. géol. ^. Géologie cl Roche. PHAINÉKOPTÈRE. Phaneroptera. iNS. Orthoptères; genre de la famille des Locusiines, inslilué par Au- dinet-Serville aux dépens du genre Locusta de Fabri- cius, pour quelques espèces qui en diffèrent surtout en ce que leurs palpes ne sont tronquées qu'à l'extrémité. Les Phanéroptères se dislinguent encore de tous les genres de la famille, par la longueur du dernier article des palpes maxillaires, qui est double de celle des palpes labiales, et par des antennes très-minces, très-longues cl filiformes; un caractère plus apparent les fait reuon- naître au premier coup d'œil, c'est qu'ils ont les ailes plus longues que les élytres; la partie saillante au delà de ces derniers organes est colorée comme eux, cl offre plus de consistance que le reste de leur surface; une grande partie des espèces de ce srou|)e a les élytres très-larges el luisantes comme des feuilles d'Oranger el de Cilronier. Phanéroptère feuille de Lis. Phaneroptera Lilii- folia ; Locusta Liliifolia, Fab. 11 est d'un vert légè- remeiiL jaunâtre, el parsemé sur toutes les parties du corps el des pattes, de petits points bruns, qui sonl moins foncés sur les élytres cl sur la parlie colorée des .■lilcs; lai'itTC cotirle. ar(|iiéc cl fiiiciiieiU lieiili'lue ilaiis lout son conlouf. Taille, quinze à seize lignes. En Kiiropc. PIIANIE. Phania. bot. Genre de la famille des Sy- nanlliérées, tribu des Eupatoriées, établi par le pro- fesseur De Caiidolle, avec les caractères suivanls : capitule pluriflore, lioraogame; involucre formé de liuit à douze folioles ou écailles disposées sur deux rangs ou imbriquées; réceptacle nu; corolles lubu- leuses, glabres, avec le limbe à cinq lobes ou décou- pures acuminées; stigmates exsertes, cylindracés, en massue; akènes anguleux et glabres; aigrette formée de cinq ou buit palettes oblongolinéaires et ciliées. Phawie MBiTiCAULE. Pltaiiia multicaulis, DC. Ses ti- ges sont ligneuses, droites, glabres, pourvues de feuilles péliolées, trilobées et quelquefois trifides, à lobes ob- ovales, oblus et subdentés ; les capitules, au nombre de deux à cinq, sont subcorynibuleux,axillaires, composés de vingt Heurs entourées d'un involucre formé de dix à douze écailles un peu aigufis. Celte espèce, ainsi que deux autres, qui sont jusqu'ici tout ce que l'on connaît du genre, est originaire du Mexique. PH.4NIE. Phania. iss. Genre de l'ordre des Diplères, de la famille des Muscides, sous-tribu des Ocyptérées, établi par Heigen qui lui assigne pour caractères : palpes de la longueur de la trompe, un peu renflées; épislome non saillant; antemies couchées, atteignanl à peu près l'épistome, et dont le deuxième article, moins court que le premier, est aplati antérieurement, le troisième allongé, linéaire et comprimé; abdomen un peu conique; première cellule postérieure cntr'ou- verte à l'extrémité; nervure externo-médiaire arquée; cellule discoTdale à nervure transverse droite. Ce génie diffère des autres Ocyptérées par la forme de l'abdomen, moins allongée et quelquefois conique, par les palpes et les nervures des ailes. Pbanie CDRViCAtJDE. Phania curvicauda , Meig.; Tachina curvicauda, Fal. Elle est noire, avec la face et les côtés du front"blancs; le troisième article des aniennes est tomenleux, le corselet presque blanc, ainsi que les cuillerons; ailes jaunâtres à leur base. Taille, deux lignes. Europe. PHANTiS. BOT. Linné, dans sa Flore de Ceylan, a mentionné, sous ce nom, un arbre dont le fruit est inconnu, et les fleurs décrites trop incomplètement pour en former un genre bien caractérisé. Adanson a néanmoins adopté ce nom généricpie, qui semble main- tenant superflu, puisqu'aucun auteur ne l'a admis. PHAOPS. INS. Coléoptères tétramères. Ce genre de Curculionides, institué par Sablberg, n'a point été adopté par Scboenberr qui en a réuni les espèces à son genre Eiistales. f^. ce mot. PHAQUE. Phaca. bot. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Diadelphie Décandrie, établi par Linné, adopté par presque tous les auteurs, et particu- lièrement par De CandoUe qui l'a placé dans la tribu di;s Lolées, section des Astragalées, et l'a ainsi carac- térisé : calice à cinq dents, dont les deux supérieures sont plus éloignées; corolle papilionacée, ayant la carène obtuse; dix élamines diadelpbes; style non liirbu en dessous, surmonté d'un stigmate capilé; gousse légèriment renflée, uniloculaiic; la suture su- périeure épaisse et séminifère. Ce genre renferme envi- ron quinze espèces qui, pourla plupart, ont é(é décrites par les divers auteurs sous le nom générique iVÀstra- galus. On doit en exclure plusieurs Phaca de Pallas, qui se rapportent au genre Oxytiopis de De CandoUe. y. ce mot. Les Pbaques sont des plantes herbacées, quelquefois vivaces, à feuilles imparipinnées, à Heurs en grappes pédonculées, axillaires et dont les gousses sont souvent renversées après la maturité. Elles se trouvent en général dans les contrées montueuses des diverses parties du globe. Les Alpes et les Pyrénées sont la patrie de cin(| ù six espèces, parmi lesquelles nous mentionnerons seulement les Wiaco astraijalina , DC, ou Astragatus alpinns, L.; Phaca atistialis, L., ou Coliilea australis, Lamk.; Phaca frigida, L., et Phaca alpina, Jacq. Les Phaca Lapponica, Wahlenb. et DC; Phaca drahoides, DC, et Phaca aienaria, Pallas, croissent dans le nord île l'Iiémisplière boréal de notre continent. Nutlall a décrit, sous les noms de- Phaca villosa il Phaca cœspilosa , deux espèces des États-Unis, que Michaux et Pursb rapportaient aux Astragales. Enfin le Phaca trifloia, DC, Asliaga- logia, tab. 1, ou Phaca Cajidolliana, Kuiith, Nop. Gêner. Am., tab. 580, est indigène du Pérou. Kunth a encore décrit et figuré [loc. cit., lab. 585) une espèce du Mexique, sous le nom de Phaca viollis, près de laquelle se place le Phaca densifolia, de Smilb, qui croit en Californie. PHARAME. Pharamum. moi.l. Genre proposé par Montfort pour une Coquille microscopique confondue par Linné et Fichtel parmi les Nautiles, mais que Blain- ville rapporte au genre Lenticuline de Lamarck, et d'Orbigny au genre Robuline. PHARAONE. MOi.i. Espèce du genre Turbot. Pli ARBITIDE. Pharbitis. bot. Genre de la famille des Convolvulacées, établi par Choisy aux dépens du genre Liseron, pour les espèces qui se distinguent par les caiactères suivants ; calice à cinq sépales; corolle cam- panulée ou campanulato-infundibulaire; slyle unique; stigmate capitato-granulé; ovaire à trois et quelquefois quatre loges dispermes. Phabbitide a FEBiiLES VARIÉES. PharbUis dicersi- folia, Cb. Sa tige est grêle et grimpante; les feuilles premières sont entières et cordées, les autres sont cor- dalo-acuminées, pubescenles, à trois lobes divergents et entiers; les Heurs sont ordinairement au nombre de deux sur un pédoncule plus court que les feuilles; les sépales sont ovato-lancéolés, aigus; la corolle est d'un bleu pourpré, avecles rayons d'un rouge sanguin. Du Mexique. Vlponiea hederacea, les Convolvuliis Nil, pudi- bundits, etc., etc., font également partie de ce genre. PHARE ET PHARELLE. bot. F. Pbarbs. PHARIER. Phariiim. bot. Genre de la famille des Aspbodélées, qui établit la transition de ce groupe il celui des Amaryllidées. Il a été formé par W. Herbert, pour une plante apportée du Mexique; ses caractères sont : périanthe penché, à six divisions, en forme de coupe; étamines insérées à la base des découpures, membraneuses, cylindracées, connexes et droites; style ^^0 I' II A fisluleiix et dressé; sligmale oblus, ililalé. perfore'-, frangé; ovaire supère, caché par im urcéole, à trois loges, à trois sillons peu apparents et polysperme; ovules petits, rassemblés en séries. Le fruit consiste en une capsule dressée. L'urcéole membraneux, qui, dans ce genre, réunit les filets des étamines, élablit certain rapport avec le genre Puschkinia, dont il est du reste suffisamment distinct pourqu'on ne puisse s'y tromper. PIIARIER. ois. L'un des noms vulgaires <■! Ô.ANAS SPONSA. Jîeau can.ml luippé . r II E corselel presque rugueux; élytres leslacées, liùs-fine- inent ponctuées, soyeuses, étroilomcnl bordées de brun extérieurement et le long de la suture; cli.iqiic angle rie leur troncature prolongé en une épine noire, Irès- aiguê, un peu relevée. Taille, seize lignes. Du Brésil. PHÉNICOPTÈRE. Plœnicopleius. ois. Genre de l'or- dre des Gralles. Caractères: bec gros, fort, jilus haut que large, dentelé, conique vers la pointe, nu à sa base; mandibule supérieure Hécliie subitement, couibée à la pointe sur la mandibule inférieure qui est plus large; narines placées longiludlnalement au milieu du bec, percées de part en part prés de la calotte inégulière, que forme l'arête supérieure, en partie recouverte par une membrane; pieds très-longs; quatre doigts; trois en avant, réunis jusqu'aux ongles par une membrane dé- coupée; un en arrière, très-court, s'articulant très- haut sur le tarse; ongles courts, plats; ailes médio- cres; première et deuxième rémiges les plus longues. Dans l'ordre de taille, ces Oiseaux suivraient immédia- tement les Autiuches et les Rhéas, car ils sont vérlla- blement les plus grandes espèces après ces géants cm- plumés de l'Afrique et de l'Améritpie. Ils l'emportent sur eux par l'immense avantage de pouvoir s'élever et planer dans les hautes régions atmosphériques, faculté refusée aux Oiseaux terrestres qui s'en dédommagent, il est vrai, par une course tellement rapide, qu'on ne peut leur comparer celle du plus agile quadrupède. Quoique les espèces de Phénicoplères soient très-peu nombreuses, on trouve des représentants du genre dans toutes les parties chaudes ou tempérées du globe, et tout porte à croire que l'espèce qui se montre (|uelqne- fois en Euiope, visite tour à tour des contrées qui eji sont fort éloignées, sans néanmoins que cette habitude des longs voyages semble dominer également les es- pèces africaine et américaine qui ne se sont point en- core montrées en Europe. Rarement l'on rencontre ces Oiseaux isolés; ils se tiennent d'ordinaire en troupes assez nombreuses, se suivent à la file et se serrent avec une telle constance que c'est toujours l'un contre l'au- tre et appliqués qu'ils s'élèvent ou descendent, qu'ils se jettent sur le frai de Poisson, les Mollusques ou les Vers a(|uatiques dont ils assouvissent leur vif appélil. Pourvus de jambes extrêmement longues, ces Oiseau.x devraient se plaire surtout dans les marécages où rien ne semble s'opposer à ce qu'ils puissent pénétrer même fort avant; néanmoins on ne les y voit presque jamais; ils préfèrent les plages humides, mais entièrement dé- couvertes, d'où il leur soit facile d'apercevoir, à une grande distance, les embuscades qu'on pourrait leur tendre, et de partir au premier signal du danger que leur donneraient les vedettes (lu'ils ont toujours soin de laisser à quelque distance de l'endroit où ils prennent leur repas. Le i'hénicoptère choisit aussi les plages baignées par les eaux de la mer, les ilôts inhabités pour y placer son nid qu'il construit avec de la vase ou de la terre gâchée, et auquel il donne une élévation suBïsante pour que, pendaut l'incubation, la femelle y soit accroupie, et que ses longs pieds restent de cha- que côté pendants en dehors. Ce nid présente de loin l'aspect d'un tronçon de pyramide dont le sommet, creusé en bassin, renferme au milieu d'un abondant et fin duvet , deux ou rarement trois œufs blancs et oblongs. Les Phénicoplères sont sujets à la mue ordi- naire; ce n'est qu'à la quatrième année (|u'ils acquiè- rent un plumage parfait; les femelles sont constam- ment plus petites ([ue les mâles, et n'offrent jamais des nuances aussi vives ni aussi pures. Ces Oiseaux ne se font entendre que pour exprimer l'inquiétude ou le besoin; leur voix est sonore; elle imite assez bien la trompette. PHÉNICOPTÈRE AMÉRICAIN. Plietiicopterus Bahometi- srs, Calesby; Plienicoplerus >!<6e»-, Wils., Lath. Par- ties supérieures d'un rouge de rose très vif, les infé- rieures roses; tectrices alaires supérieures d'un rouge vif, tirant sur l'incarnat; rémiges d'un noir sévère; rectrices d'un rouge vif, avec l'extrémité des latérales noire en dehors; bec rouge à sa base, noir depuis la courbure jusqu'à la pointe; pieds rouges. Taille, de l'extrémité du bec à. celle de la queue, cinquante-qua- tre pouces. De l'Amérique méridionale. PHÉrticoPTÈRE DES ANCIENS. Plienicoptcius antiqno- rum, Temm.; Buff.. pi. enlum. 03. Parties supérieures d'un rouge de rose; tète, cou, rectrices et parties infé- rieures roses; rémiges noires; base du bec et tour des yeux blanchâtres, la pointe noire et la partie intermé- diaire, jusqu'à la courbure, d'un rouge vif; taille, depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, cinquante-deux pouces; la longueur des jambes est sujette à de légères variations. Les jeunes, avant la mue, ont tout le plumage cendré, beaucoup de noir sur les ailes et la queue; après la première année, ils sont blanchâtres, avec les rémiges secondaires brunes, bor- dées de blanc; les tectrices alaires d'un blanc rosé, terminées de noir; les rectrices blanches, irrégulière- ment tachetées de brun ; alors ils n'ont guère plus de trente-quatre ou trente six pouces de longueur. Les femelles adultes ont d'un blanc rosé toutes les par- ties du plumage qui sont d'un rose décidé dans le mâle. Cette espèce habite l'Europe et l'Afrique; elle est assez abondante dans l'ile de Sardaigne d'où elle émi- gré vers la fin de mars, pour se répandre jusqu'au quarante-huitième degré; elle reparaît en Sardaigne vers la mi août : » C'est alors, dit De la Marmora, que du haut du bastion qui sert de promenade aux habi- tants deCagliari, on voit arriver les volées de ces ma- gnifiques Oiseaux. Disposées en bandes Irlangulaires, elles se montrent d'abord comme des lignes de feu dans le ciel; elles s'avancent dans l'ordre le plus régulier; à la vue de l'étang, elles ralentissent leur marche el paraissent un instant immobiles dans les airs; puis tra- çant, par un mouvement lent et circulaire, une spirale conique, elles atteignent le terme de leur migration. La descente de ces Oiseaux est majestueuse; bientôt après ce spectacle fait place à un autre non moins imposant ; brillants de tout l'éclat de leur parure flamboyante, les Phénicoplères rassemblés à terre, sur une même ligne, reinésentent en quelque sorte une petite armée en ligne de bataille, qui ne laisse rien à désirer quani à l'uniformité et à la symétrie. » PUÉ.IICOPTÈRE FlAMMANTOU FLAMBANT. A^. PHÉNICOr- TÈRE DES ANCIENS. PHÉNICOPTÈRE A MANTEAV Dr. FEU. Phenicoplei H S fgnipallialus, il'Oil). (Mag. de Zool., cl. 11, pi. 2). Toul le coips d'un rose pâle; ailes, à l'exceplioii des rémiges qui sont noires, d'un rouge semblable aux charbons ardents; jambes d'un rouge brun dans la plus grande partie de leur longueur, d'un rouge vif dans le voisinage des articulations; doigts rouges; ongle du pouce très -petit; bec noir depuis la pointe jusqu'au delà de la courbure et jusque tout près des narines, occupant ainsi plus de la moitié du bec; le reste d'un rouge jaunâtre. Le jeune a le plumage d'un gris blan- cbâtre, parsemé de tacbes brunes et roses; il a le bec bleuâlre. Taille, quatre pieds. Buénos-Ayres. Phénicoptère (Petit). A'. Phé:vicoptère Ptgmée. PnÉNicoPTÈRE PvGMÉE. Phetiicopterus iiiinor ,\ie\\.\ Temm., pi. col. 419. Parties supérieures d'un rouge de rose; tête, cou et parties inférieures roses; lectrices alaires et caudales d'un rouge assez vif, entouré de rose; rémiges noires; base du bec, membrane qui la garnit et région oplUhalmique d'un pourpre foncé; mandibule inférieure d'un rouge orangé au cenlre, noire à la pointe : celte mandibule, très-liaule et forle- monl arquée, reçoit, entre l'espace qui sépare ses parois, toute la mandibule supérieure qu'elle cache entière- ment, de manière que ses bords s'élèvent à la hauteur de la surface plane de la mandibule supérieure. Les jeunes de l'année sont blanchâtres, tachetés de brun à la tète, au cou, à la poitrine et sur les lectrices alaires où l'on aperçoit une première teinte de rose; ils ont le bec noir et les pieds rougeàlres; leur taille est la même, c'est-à-dire d'environ trente-six pouces. De l'A- frique méridionale. EHÉNICOPTÈRE ROUGE. ^. PhÉNICOPTÈRE AMÉRIC.\1N. PHÉISION ou PHŒNION. bot. Synonyme d'Anémone. y. ce mot. PHÉNOCARPE. Phenocarpus. bot. Nom que l'on donne quelquefois au fiuit lorsque, n'ayant aucune adhérence avec les parties voisines, il est par cela même très-apparent. PHÉNOCOME. BOT. f^. PlIiE!SOCOME. PlIÉiNOGAMES. BOT. Plusieurs botanistes ont tenté de substituer ce nom à celui de Phanérogames, poiu' désigner le grand embranchement des végétaux oCi la fructification se manifeste sans ambiguïté par le concours des deux sexes, y. Pbanérocajies et Végé- taux. PHÉNOMÉRIDE. Pliœnomeris. ihs. Coléoptères pen- lamères. Ce genre fondé par Hope,dans la famille des Lamellicornes, tribu des Cétonides, présente pour caractères essentiels : antennes composées de neuf ar- ticles, dont le septième surpasse un peu les deux sui- vants, en grandeur ; élytres ne recouvrant pas entière- ment l'abdomen; cuisses postérieures très-grandes, s'étendanl jusque près des bords de l'abdomen; les crochets des quatre tarses antérieurs sont bifides, et les deux postérieurs simples. Le Phénoniéride magni- tique, seule espèce connue, est long de sept lignes, d'un vert brillant, avec la tê(e noire, le corselet doré, les élyircs d'une couleur de feu trèséclatanle, striées et ponctuées; les pieds sont verts, à reflets dorés. Ce bel insecte a été envoyé du Soudan, par Ritchie. PIIÉROPORÉES. bot. (Lichens.) Ce nom a été pro- posé par Chevalier ( Hisl. génér. des Hypoxylons) pour les Uypoxylées licbénoïdes de De Candolle, faux Hy- poxylons de la méthode de Brongniard. Les Phéropo- rées renferment deux groupes : les Graphidées et les Verrucariées. PIIËROPSOPHE. Pheropsophus. iNS. Coléoplères penlamères ; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachinides, établi par Solier qui lui donne pour caractères : antennes de onze articles subcylindriques; labre transverse, un peu rétréci antérieurement; men- ton grand, forlement écliancré; dernier article des palpes sécuriforme; corselet allongé, subcordiforme, un peu rétréci antérieurement, et plus fort dans sa partie postérieure qui est tronquée; les quatre pre- miers articles des deux tarses antérieurs sont Irès- étroils et triangulaires chez les mâles : ils sont légè- rement dilatés et subrectangulaires chez les femelles; les quatre tarses postérieurs sont allongés et snbcylin- driques. PnÉROPSopHE DU Sénégal. Pheropsophus Senega- lensis, Sol.; Brachinus Senegulensis, Dej. H est les- lacé; ses élytres sont noires, avec un point humerai, le bord latéral, une bande médiane, dentée et raccourcie vers le bout, d'un fauve lestacé. Taille, sept lignes. Solier place encore dans ce genre les Brachinus Goh- (lolii, complanatus, Jurinei, paralletus, Madagas- carieiisiSjlitigiosus, yifricanus et equestris, décrits par Dejean. PilÉROTRlCHlDE. Pherotrichis. bot. Genre de la famille des Asclépiadées, institué par Decaisne pour une plante que Balbis avait considérée comme une espèce d'Asclépiade. Caractères : calice à cinq divi- sions; corolle campanulée, quinquépartile; couronne staminalepentapbylle, à folioles planes, échancrées au sommel; anthères presque dépourvues d'appendice membraneux, transversalement déhiscentes; stigmate supportant au-dessus de ses lobes des corpuscules (|ui semblent recouvrir cet organe plutôt que d'en être re- couverts. Ce genre doit prendre place près des genres Malelca et Gonoiobus. PuÉROTRicuinE VELUE, PherolricMs villnsa, Dec; Asclepias villosa, Balb. Toute la plante est couverte de poils longs; les feuilles sont opposées; les ombelles sont solilaires, dressées; les corolles sont barbulées. PHÉRUSE. Phertisa. crust. Genre de l'ordre des Amphipodes, famille des Crevettines, établi par Leach aux dépens des Crevettes de Latreille, et n'en différant que parles antennes supérieures, qui sont simples ou point accompagnées, comme les leurs, d'une soie. Ce genre se rapproche aussi des Amphilhoés du même auteur, mais il s'en distingue par ses mains ou pinces qui sont filiformes, tandis qu'elles sont ovoïdes dans les Amphilhoés. PuÉRUSE DES Varecs. Pherusu Fiicicola, Leach, Edimb. Encyclop., t. vu, p. 332; Trans. Linn., t. xi, p. ôGO. Elle est d'un cendré jaunâlre ou d'un gris cen- dré, varié de rouge. On la trouve sur les côtes d'An- gleterre, au milieu des Varecs. PHÉRUSE. Pherusa. polyp. et annél. Genre de l'ordre des Flustrées, dans la division des Polypiers flexibles, ayant pour caractères : Polypier frondescent, multifide; cellules obloiigues, un peu saillantes et sur une seule face ; ouverture ii régulière ; bord contourné; substance membraneuse et très-flexible. Dans son His- toire des Polypiers coralligènes flexibles, Lamouroux avait placé le genre Phéruse en tête de l'ordre des Cel- lariées, il l'a mis avec les Flustrées dans son Exposition méthodique des genres de Polypiers; il n'y rapporte qu'une seule espèce qui présente le port de certaines Flustres, mais d'une consistance plus molle et plus flexible. Les cellules sont tubuleuses, saillantes dans leur partie supérieure, comprimées et larges dans l'in- férieure par oil elles communiquent entre elles; leur ouverture est grande, arrondie, ordinairement irrégu- lière; elles ne sont situées que sur l'une des faces du Polypier; l'autre est plane, luisante et marquée de nervures correspondantes aux cloisons qui séparent les cellules. La couleur ordinaire des Pliéruses est un brun foncé. On trouve, sur les plantes marines, l'espèce unique de ce genre; elle a été appelée par Lamouroux Plieriisa iubiilosn. Ocken, sans égard à l'emploi qu'avait fait Lamou- roux, du nom de Pherusa, l'appliqua au genre qu'il forma pour l'Amphitrite plumeuse de MUller, et que Blainville appelle Pennaire. V. ce mot. PHEUXASPIDIUM. bot. Synonyme ancien de Teu- riiutn Polium, L. PHIALA. dot. (Champignons.) Nom donné par Pries à la troisième série du genre Pezize, dans son Systema fiiycologicum; cette division comprend les espèces dont la consistance est cireuse ou membraneuse, et qui sont glabres extérieurement. Toutes croissent sur le bois mort ou sur d'autres végétaux. ^. Pezize. PHIALINE. Phialina. IM. Genre de l'ordre des Tri- cbodés, établi par Bory de S'-Vincent, dans son Essai d'une classification des Animaux microscopiques, et caractérisé par un faisceau de cils dispersés sur un bouton en forme de tète, qu'un rétrécissement en ma- nière de cou rend très -sensible. Les animaux qui le composent nagent dans les eaux, soit marines, soit des fleuves ou des marais. Bory comprend dans son genre Pliialine : 1° le Trichoila versatilis, Milll., Inf.;, tab. 25, fig. 6-10, Encycl., pi. 13, fîg. 6-10 ; dans l'eau de mer; — a» le Trichoila Proteus, MUll., tab. 23, Hg. 1-5, Encycl., pi. lô, f. 1-3; dans l'eau des fleuves; — 3" le Trichoda veniiicularis, Mull., tab. 28, lîg. 1-4, Encycl., pi. 14, f. 27-30;— 4>> le Trichoila Papa, MUll., Inf., tab. 28, fig. 22, Encycl., pi. 13, f. 10. PHIALIS. BOT. Ce genre, établi par Sprengel,dans la famille des Synanlhérées, ne diffère pas du genre Ba- hia. y. ce mot. PHIALITE. aiN. Nom donné à des concrétions qui présentent plus ou moins régulièrement la forme d'une petite fiole. PHIBALOCÈRE. Phibalocera. ins. Lépidoptères noc- j lurnes; genre de la famille des Pyraliens, tribu des I Pyralides, institué par Slephens qui le distingue des [ autres genres de la même tribu par des palpes très- gréles, recourbées au-dessus de la tête; par des anten- nes plus longues que le corps, épaisses et d'égale iïiosseurdans toute leur longueur; par des ailes anté- rieures très-arquées à leur base. PiiiBALocÈRE DO UÈTKB. Phibulocerft Fagana, Steph.; Pyralis quercana, Fab., Hub., n» 133. Ailes antérieu- res d'un jaune vif, nuancé de rose purpurin et de ferrugineux , surtout sur les bords, avec deux taches j.iunes contre la côte, et quelques autres plus petites, accompagnées de points violacés; les secondes ailes sont d'un blanc jaunâtre, avec les bords rosés. Taille, huit lignes. Europe. PIIIBALURE. Phibalura. ois. Nom sous lequel Vieil- lot désigne le genre que Temminck a nommé Tannia- nak. F. ce mot. PHIGY. ois. Espèce du genre Perroquet. A', ce mot. PHILACTIDE. Philactis. bot. Genre de la famille des Synanlhérées, tribu des Sénécionides, établi par Schra- der qui le caractérise de la manière suivante : capitule multiflore, hétérogame; fleurs du rayon au nombre de huit ou dix, disposées sur un seul rang, ligulées, fe- melles; celles du disque tubuleuses, mâles, sans ovaire; involucre campanule, formé de plusieurs rangs d'é- cailles imbriquées et serrées; réceptacle allongé-coni- (|iie, suborbiculé, à paillettes allongées, aiguës, com- pli<|uées; corolles du rayon ligulées, continues avec l'ovaire, oblongues, amples, obluséraent tridentées; celles du disque tubuleuses, faiblement glanduleuses â l'extérieur, avec le limbe à cinq dents; anthères sans queue; stigmates du rayon exsertes, ceux du disque le plussouventinclusctsurmontés d'un pclitcône; akènes du rayon trigones, presque pyramidaux, glabres, avec une ligule extérieure persistante et une intérieure cou- ronnée par une arête épaisse, aigué, un peu ciliée; akènes du disque létragones, comprimés, surmontés de quatre arêtes inégales, disposées en croix et scabres. Philactide ziNNioïDE. PhUaclis zinnioiiles, Scbr. C'est une plante herbacée, un peu sous-frutescente à sa base; ses rameaux sont cylindriques; ses feuilles sont opposées, pétiolées, ovales, acuminées, dentelées, à trois nervures et couvertes d'un duvet très-serré; les pédicelles naissent à l'aisselle des rameaux, et sont monocéphales, entourés de feuilles plus courtes; les Heurs sont jaunes; les languettes du rayon sont d'une teinte plus pâle. Du Mexique. PHILADELPIIÉES. Philaitelpheœ. bot. Cette famille, dont le botaniste Don a proposé l'établissement, et qui a été adoptée par le professeur De Candollc, ne se com- pose que des genres Pkilailelpkus et Decumaria; les caractères qui distinguent les Philadelphées des Myr- tées,dont ces genres faisaient d'abord partie, consistent principalement dans leurs feuilles non ponctuées, mais dentées; dans leurs graines recouvertes d'une sorte d'arille celluleux, et munies d'un endospernie; enfin dans leurs styles plus ou moins distincts. PIllLADELPHUS. BOT. Synonyme de Syriiiga. f. ce mot. PHILAGONIE. Phitagoiiia. bot. Blume (Bijilragen toi de Flora van nederlands Iiidië, p. 230) a établi sous ce nom un genre de la Diœcie Monandrie, L., qu'il a placé à la fin de la famille des Rutacées, et qui se rapproche, selon cet auteur, des Burséracées. C'est aussi dans le premier de ces ordres naturels qu'il a été rangé par Adr. De Jussieu (iWém. sur le groupe des Rutacées, p. 158); mais ce dernier observe que ce genre est peut-èlre plus rapproché du Toddalia et des Zan- tlioxylées. La connaissance de la structure de la graine pourra lever les doutes à ce sujet. Quoi qu'il en soit, voici les caractères assignés par Jiissieu d'après les des- criptions de Blume et de Nées d'Ésenbeck : fleurs dioï- <|ues. Calice petit, quadrifide; corolle à quatre pétales trois fois plus longs que le calice, étalés, insérés sous le disque, à préfloraison valvaire. Les fleurs mâles offrent quatre élamines hypogynes, plus courtes que les pétales; un disque annulaire, peu apparent. Les fleurs femelles ont quatre filets sans anthères, un ovaire globuloso-déprimé. à quatre loges renfermant chacune deux ovules; un style court, surmonté d'un stigmate grand et j)ellé. Le fruit est une capsule à quaire angles séparés par autant de sillons, et à quatre loges qui con- tiennent chacune deux graines anguleuses. Les Heurs de ce genre ne sontdioïques que par avortemenl par- tiel, car Blume assigne aux fleurs mâles un ovaire sté- rile dans le centre, et aux fleurs femelles des filets stériles. PniLAGO.NiE SAJiBïciîiE. Philagotiia sambucina, Blume, toc. cit. C'est un bel arbre, à feuilles opposées, imparipiiinées. composées de folioles très entières, sans points glanduleux. Les fleurs forment des corymhes axillaircs et terminaux. L'écorce du fruit est aroma- tique. Cet arbre croît dans les forêts vierges de la mon- tagne de Salak à .lava. l'HlLANDRE. mam. A'. Kaiïgdroo et Didei.phe. PHILAiSTHE. Pliitantlius. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Fouisseurs, tribu des Crabronites, établi par Fabricius aux dépens du genre Fespa de Geoffroy et d'Olivier, et ayant pour caractères : antennes insérées au milieu de la face antérieure de la tête; chaperon trilobé; abdo- men non rétréci brusquement à sa base, à anneaux entiers et non rétrécis à leur base. Quatre cellules cubi- tales, complètes etsessiles. Ce genre, ainsi caractérisé, est facile à distinguer des Cerceris qui en sont les plus voisins, parce que ceux-ci ont tous les segmenis de l'abdomen rétrécis à leur base, et que leur seconde cel- lule cubitale est pétiolée. Les Psens s'en éloignent par leur chaperon presque carré et point Irilobé, et par leur abdomen qui est pédicule. Enfin, les genres Cra- hron, Pemphredon, Melline, Goryte et autres de la même tribu, en sont bien séparés par leurs antennes insérées près de la bouche. Rossi avait confondu ces insectes avec les Crabrons. Jurine en a formé son genre Semhlepliile, et il a donné le nom de Philanthe aux Cerceris de Lalreille. La tête des Philanlhes est grande; leurs yeux sont un peu échanciés inférieu- rement. Les antennes ne sont pas coudées; elles ne sont guère plus longues ([ue la tête, grossissant brus- quement et composées de treize articles serrés dans les mâles, et de douze dans les femelles. Le labre est carré, quadridenté antérieurement. Les mandibules sont étroites, arquées et sans saillies au côté interne. Les palpes sont courtes et filiformes. Le corselet a son premier segment très-court. Les ailes supérieures ont une cellule radiale pointue aux deux extrémités; les deuxième et troisième cellules cubitales reçoivent cha- cune une nervure récurrente. L'abdomen est ovale et composé (le cinq segmenis. Les pattes sont fortes, ciliées et comme épineuses. Les Phiîanlhes femelles creusent leur nid dans le sable. Il consiste en un Irou dans lequel elles déposent des insectes qu'elles ont piqués avec leur aiguillon et au^iquels il reste encore un souffle de vie. Lorsque le nid est suffisamment garni de proie, la femelle y pond un œuf et ferme le trou. Elles en font ainsi autant (Hi'elles ont d'œufs à pondre. Une espèce de ce genre (Pliitantlius apiconis) prend des Abeilles ouvrières pour garnir son nid ; aussi en fait-elle une très-grande consommation, puisque chaque femelle a au moins cin(| à six œufs à pondre, et qu'il lui faut le même nombre d'Abeilles. Lalreille a compté, sur un espace de terrain d'à peu près cent pieds de longueur, une soixantaine de femelles occupées à nidifier, ce qui donne une consommation de plus de trois cents Abeilles. On voit, par ce calcul, que ces Hyménoptères sont très- nuisibles à la culture des ruches, en détruisant une grande quantité d'ouvrières. D'autres Philantlies em- ploient diverses espèces d'insectes pour approvisionner leurs nids. Ce sont des Andrènes, des Charançons, etc. Les larves des Philantheséclosent quelque temps après que les œufs ont été pondus; elles consomment en quel- ques jours la proie qui a été mise à leur portée. Ces larves sont blanchâtres, molles, convexes en dessus, un peu aplaties en dessous, amincies vers l'anus. Leur corps est composé de douze segments espacés par des élranglemenls sensibles, avec des bourrelets latéraux. Les stigmates sont posés de chaque côté des segments et très apparents. La bouche est formée d'une sorte de bec armé de deux petits crochets. Ces larves sont arrivées à toute leur grandeur dans l'espace de trois semaines; elles se forment alors une coque qui parait composée d'une malière visqueuse, desséchée, formant alors une membrane flexible; cette coque imite unebou- leille à goulot fort court. La larve reste sous cette forme pendant plusieurs mois, et ne se change en nymphe que vers la lin de l'hiver. On trouve les Philantlies dans les lieux secs el sablonneux; ils se tiennent aux envi- rons des fleurs où ils espèrent trouver une proie facile à saisir. Ils se nourrissent aussi du miel des fleurs. Les mâles sont très-ardents en amour : on les voit se pré- cipiter sur leurs femelles au moment où elles rentrent dans leurs nids tenant péniblement dans leurs pattes un insecte qu'elles viennent de prendre. Us se joignent à elles avec tant de violence qu'ils roulent souvent sui- te sable dans \\n espace de plusieurs pieds. Philanthe apivore. Phitantlius apivorus, Latr.; Pliitantlius pictus, Fabr., Panz.; la Guêpe à anneaux bordés de jaune, Geolï.; Sembtephilus pictus, Jurine. Long de six à sept lignes. Antennes noires. Tête noire, avec une tache antérieure et une ligne échancrée sur le front, jaunes. Corselet noir, luisant, un peu puhes- cent, avec le bord antérieur du premier segment, un point au-devant de chaque aile, leur attache et une ligne à l'écusson, jaunes. Abdomen jaune, luisant, fine- ment ponctué, avec la base du premier anneau, le bord anlérieur des trois ou quatre suivants, noirs en dessus. Pattes jaunes, avec les hanches et la moitié inférieure des cuisses noires. Ailes supérieures ayant la côte et les nervures roussatres (femelle). Le mâle esl d'un quart environ plus petit. 11 diffère un peu de la Fenicile par les taches. PHILANTHE. Philanthus. ois. fieiire proposé par Lesson aux dépens de celui desPlillédons.pour y placer une espèce {Merops albifrons, Lath.) dont la place n'avait point été conleslée jusque-là, et lui adjoindre en même temps un Martin (Giacula stiiala), sur l'authenticité duquel les ornithologistes ne sont point demeurés d'accord. Du reste, voici les caractères du genre nouveau ; bec court, comprimé, convexe, pointu, entier, à bords un peu dilatés, arqués, à commissure ample, fendue et déjelée; narines en fente longitudi- nale, percées dans une membrane en partie recouverte par les plumes du front; ailes médiocres; queue al- longée, étagée, arrondie, ample, en éventail; tarses courts, médiocres et scutellés. Si ce genre était adopté. Il faudrait au moins en changer la dénomination qui .1 trop de ressemblance avec celle du genre Ànllw- rluera, de Ilorslîeld et Vigors, que l'on a Iraduile en français par Phillantbe. PHILANTHEIJRS. PlUlanlIiores. las. Latrcille donne ce nom ( Hist. nat. des Crust. et des Ins., faisant suite aux œuvres de Buffon rédigées par Sonnini, l. xiii, p. 311) à une famille de l'ordre des Hyménoptères, composée des genres Philanthe et Cerceris, et qui fait maintenant partie de sa tribu des Crabronites. f'. ce mot, ainsi que Fodisseobs et PnILA^TBE. PHlLÉDOiN. Melipliagii. ois. Genre de l'ordre des Anisodactyles. Caractères : bec ne surpassant pas la longueur de la tète, médiocre, un peu convexe, aigu, et courbé vers la pointe qui est souvent échancrée, déprimé à sa base; bords des mandibules filécliis en dedans; aiête déprimée, s'avançant sur le front. Na- rines placées de chaque côté du bec et à une certaine distance de sa base: ovoïdes, ordinairement percées de part en part, couvertes par une membrane nue et voû- tée; fosse nasale grande, prolongée. Langue allongée, un peu extensible, terminée par un pinceau de fila- ments cartilagineux. Pieds médiocres; tarses de la longueur du doigt intermédiaire; quatre doigts ; trois devant, l'interne uni à celui du milieu jusqu'à la pre- mière articulation, et l'externe jusqu'à la deuxième : un en arrière, très-fort, long et muni d'un ongle plus fort que ceux des autres doigts. Ailes médiocres, avec les trois premières rémiges inégalement élagées : la troi- sième, la quatrième ou la cinquième la plus longue. Le professeur Cuvier a réuni, sous la seule dénomi- nation secondaire de Pbilédon, la plupart des espèces que Latham, Vieillot et plusieurs autres ornitholo- gistes avaient disséminées dans leurs genres Promé- rops. Mainate, Grimpereau, Picchion, Guêpier, Étour- iieau. Merle, Martin, Souimanga,Créadion,Héorotaire, l'olochion, etc. Teniininck a étendu plus encore celte réunion, puis(|u'ila comjiris parmi ses Pliilédons quel- ques Oiseaux qu'il n'a pas trouvé possible d'en dis- traire, et que Cuvier a placés, pour ne les avoir pas vus sans doute, dans un genre créé par lui sous le nom (le Dicée. Tant d'incertitude sur la vraie place que doivent occuper, dans la méthode, les espèces que nous considérerons aussi comme des Philédoi;s, prouve que ces Oiseaux sont encore très peu connus, non-seulement quant à leurs formes caractéristiques, mais encore quant à leurs mœurs et à leurs habitudes. En efîet, originaires pour la plupart de l'Australasie et de l'O- céanie, ils ne se sont jusqu'ici présentés que très-rare- ment aux recherches de l'observateur. PniLÉDON AUX Aii.ES JAUNES. Ceitliia pxroplera, Lath.; Melytlueptuspyioplenis, Vieill. Parties supé- rieures d'un gris ardoisé; une tache jaune sur les oreilles, surmontée d'un faisceau de plumes noires; croupion d'un cendré jaunâtre; premières rémiges jaunes aux deux tiers; rectrices jaunâtres, avec les deux intermédiaires noirâtres; parties inférieures blan- châtres, avec quelques stries grises sur la poitrine. Bec et pieds noirs. La femelle a les rémiges d'un roux ferrugineux, les parties inférieures jaunâtres, avec des taches rousses sur l'abdomen. Taille, six à sept pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. Phuédon aïx AILES ORANGÉES. Merops chrysopte- nts, Lath.; Pliilemon chiysoplerus, Vieill. Plumage brunâtre, avec la tige des plumes roiissâtre; rémiges brunes, avec une tache orangée sur les quatre ou cinq piemières; rectrices élagées, terminées de blanc à l'ex- ceplion des deux intermédiaires. Bec et pieds noirs. Taille, douze pouces. Nouvelle Galles du Sud. PniLÉDON ARDOISÉ. Ceitliiu canescens, Lath.; Uleli- llirepliis canescens, Vieill. Parties supérieures d'un gris ardoisé; tectrices alaires supérieures tachées de blanc; rémiges et rectrices noirâtres; parties inférieu- res blanches, d'une teinte rosée sur la poitrine. Bec et piedsbruns.Taille,huit pouces. Nouvelle Galles du Sud. Philédon aestralasien. Melipharja auslialusiana, Vig. Parties supérieures d'un gris olivâtre, plus foncé sur les ailes et la queue; les inférieures brunâtres, avec le milieu de l'abdomen blanc; rémiges et rectrices bor- dées extérieurement de jaunâtre; gorge et haut de la poitrine d'un brun olivâtre ; bec et pieds bruns. Taille, cinq pouces. PniLÉDON DE Bâillon. Petrodroma Bai'lloni, \iei\l. Parties supérieures d'un brun-verdàtre, avec le croupion cendré; une tache rousse sur les premières rémiges qui sont brunes; les secondaires rousses à leur base, ensuite noires et terminées de gris; rectrices d'un gris bleuâlre, avec une tache blanchâtre sur les barbes inté- rieures; parties inférieures d'un blanc roussâtre, avec des taches blanches sur les côtés de la poitrine; bec brun, jaune à la base ; pieds noirs. Taille, cinq pouces quatre lignes. Nouvelle-Hollande. PniLÉDON A rec trés-grèle. Ceitliia tenuirostris , Lath.; Melithreplus tenuirostris, Vieill. Parties supé- rieures d'un gris sombre; sommet de la tète, sourcils, côtés du cou et de la poitrine , rémiges et rectrices d'un noir pur; menton et abdomen roussatres; gorge blanche, séparée du menton par un hausse-col noir. Bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces et quelques lignes. Delà Nouvelle-Galles du Sud. Pbilédon bleu. Certliia cwrutescens, Lath.; Meli- threptus cœrnlescens, Vieill., Ois. dorés, pi. 83. Par- lies supérieures d'un brun pâle; sommet de la tête d'un gris jaunâtre; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de gris-jauiiâlre en dessus, d'un gris bleu en dessous; devant du cou bleuàlre, varié de giis; parties infé- rieures d'un blanc rougeûtre. Pieds gris; bec brun. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. PfliLÉno!» BREH. Ceiihia fusca, Latli.; Petrodroma fusca, Vieill. Parties supérieures brunes, variées de brunâtre; sourcils blancs, parsemés d'une ligne de points bruns; une autre lij;ne blanche sur le lorum, formant avec celle qui lui succède à la base de la man- dibule inférieure, un angle aigu, dont la pointe est tournée vers les coins de la bouche et s'étend jusqu'à l'occiput; côtés du cou et parties inférieures rayés de blanc et ondes de brun. Bec noirâtre, tacheté de jaune- orangé; pieds noirs. Taille, six pouces. Delà Nouvelle- Galles du sud. PHii.ÉDori Cap-Kègre. Melipliaga atricapitlu, Tem- niinck. Ois. color., pi. 355, fig. 1; Ceithia atricapilla, Lalh. Parties supérieures d'un vert olivâtre; tête pa- raissant couvertcd'un capuchon noir,ornéd'une bande blanche près des yeux; parties inférieures blanches, teintées de fauve sur les côtés de la poitrine. Bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De la Nouvelle-Hol- lande. Cet Oiseau ne parait pas être celui figuré par Levaillant dans la pi. 140 des Ois. d'Afrique. PuiLÉDON Cap-Noir. Ceithia cucuUata, Lath.; 71/e- lilhreptiis cucullalus, Vieill., Ois. dorés, pi. GO. Par- ties supérieures d'un gris bleuâtre; tête couverte d'un capuchon noir, qui descend, de chaque côté du cou, en pointe allongée; rémiges et rcctrices noires; menton et devant du cou d'un jaune clair; une bande trans- versale roussàtre sur la gorge; parties inférieures orangées; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. Philédon a CAPBCflon. Merops cnculUitus, Lath.; Philemon cucullalus, Vieill. Parties supérieures d'un cendré foncé; sommet de la tête traversé par une bande noire, qui descend de chaque côté, sur la gorge; front blanchâtre; occiput rayé de brun et de blanchâtre; rémiges brunâtres, avec une tache jaune sur le milieu et l'extrémité des barbes internes de la septième; rec- trices d'un gris verdâtre, terminées de blanchâtre; parties inférieures blanchâtres, finement rayées de grisâtre. Bec et pieds jaunes. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Hollande. Pbilédon coiffe-noire. Melilhreptus atricapillus , Vieill. Parties supérieures d'un vert foncé, avec le bord des plumes brunâtre; front, joues et sommet de la tête noirs; rémiges et rectrices brunes, bordées de brunâtre; parties inférieures blanchâtres; pieds bruns. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. Philédon a collier blanc. Melithreplus collaiis. Vieill., Ois. dorés, pi. 56. Parties supérieures brunâ- tres, avec le croupion verdâtre; tête et rémiges noires; joues, oreilles, tectrices subalaires et demi -collier blancs; rectrices noires : les deux latérales blanches à l'extrémité; tectrices subcaudales d'un brun jaunâtre, ainsi que les parties inférieures, à l'exception de la gorge qui est brunâtre. Bec et pieds noirs. Taillé, (|uatre pouces et demi. De l'Australie. Philédon Corbi-Calao. f^. Philédon cornu. Philédon cornu. ^. Tropidorhyrque cornu. l'niLÉDON cramoisi. Ceitln'a savguinca, l.alh.; Pe- trodruiiia sanyuinea, Vieill., Ois. dorés, pi. CG. Par- lies su|)érieures d'un rouge cramoisi, avec les rémiges secondaires d'un brun marron; parties inférieuresblan- ches. Bec noirâtre; pieds jaunâtres. Taille, cinq pouces. De l'Océanie. Philédon a cravate frisée. F. Paiiédon Kogo. Philédon a croupion rouge. Ceithia eiylhiopygia, Lath.; Melilhreptus eixthiopjgius , \iei\l. Parties supérieures d'un brun pâle, avec le croupion rouge; quelques traits rouges sur les joues; rémiges brunâtres, bordées de noirâtre; rectrices noirâtres, terminées de blanchâtre. Bec et pieds noirs. De la Nouvelle-Galles du Sud. Philédon Darwang. Muscicapa auiicornis, Lath.; Philemon auricornis, Vieill. Parties supérieures d'un vert olive; sommet de la tête et parties inférieures jaunes; une large tache noire qui part du bec, entoure les yeux et s'étend sur la nuque; une touffe de plumes jaunes sur les oreilles ; rectrices latérales Jaunes. Bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Delà Nouvelle-Hollande. Philédon de Dcsiéril. Philédon Dumerilii , Lcss., Zool. de la Coq., pi. 21; Ceithia nielanuia, Sparm.; Ceithia Sannio, Bl. Plumage d'un ^crt olivâtre qui passe au jaune sur le bas-ventre; sommet de la tète, joues et gorge ornés de reflets métalliques d'un pour- pre brillant; deux faisceaux de plumes jaunes, re- couvrant les épaules; grandes rémiges brunes, bor- dées d'olivâtre, les moyennes teintées de vert; queue légèrement fourchue et d'un bleu intense; bec noir; pieds gris. Taille, cinq pouces six lignes. Nouvelle- Zélande. Philédon a face jaune. Gracula icteiops, Lath.; Philemon icteiops, Vieill. Parties supérieures noires; tectrices alaires terminées de blanc, ce qui forme une bande sur les ailes; parties inférieures blanchâtres. Yeux entourés d'une peau nue, jaune et ridée. Bec noir; pieds .pannes. Taille, sept pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. Philédon Foulehaio. Cerlhia caïunculala, Lath.; Cieadion musicus, Vieill., Ois. dorés, pi. 69 et 70. Parties supérieures d'un vert olive brunâtre; tectrices alaires, rémiges et rectrices brunes, bordées de jaune pâle; menlon et gorge d'un orangé sale; deux caron- cules jaunâtres à la base de la mandibule inférieure, accompagnées d'un faisceau de plumes jaunes qui s'é- tendent sous les yeux. Bec brun; pieds jaunes. Taille, seiit pouces. La femelle est entièremenl jaunâtre, nuan- cée de teintes plus vives et plus obscures; elle est privée de caroncules. De l'Océanie. Philédon a front blanc. Merops albifrons, Lalh.; Philemon albi/'ions, Vieill. Parties supérieures d'un roux vif; les inférieures et le front d'un blanc pur, avec la plupart des tiges des plumes noirâtres; sommet de la tête, lorum et nuque noirs; rémiges et rectrices d'un bleu pâle, marquées de blanc extérieurement; par- ties inférieures blanches; cinq bandes bleues sur les flancs. Bec brun; pieds jaunâtres. Taille, huit pouces. La femelle a les parties supérieures brunes, et les infé- rieures d'un blanc jaunâtre, avec quelques raies noirâ- tres; les rectrices sont tachetées de jaune et traver- sées de bandes briinos. De la Nouvelle-Hollande. PuiLÉDON FULIGINEUX. Ceithia ifjiiobilis , S|iai'iii. l'ailies supérieures d'un brun roussâlre; rémiges el leclrices brunes, avec la lige des plumes noire; par- lies inférieures cendrées, marquées de lignes courbes cl blanches. Bec cl pieds noirs. Taille, huit pouces. Pairie ignorée. Philédon Fiscalbin. Cerlhia lunaia, Shaw; Vieill., Ois. dorés, pi. 01. Parties supérieures brunâlres; som- melde la léle, joues el nuque noirs, avec un croissant blanc sur l'occiput; yeux entourés de petites plumes rouges; parties inférieures et côtés du cou d'un beau blanc. Bec noir; pieds brunâtres. Taille, cinq pouces trois lignes. De la Nouvelle-Hollande. PniLÉDOiy \ GOBGE N.KTicnv.. McUthieptus albicolUs, Vieill. Parties supérieures verdâtres, bordées de jau- iiàlre; lêlc noire, avec deux bandes de la même cou- leur, qui descendent de cha<|ue côlé du cou; gorge, devant du cou, poitrine et abdomen blancs. Bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. Nouvelle-Hollande. Philédon a gorge jaune. Melithreptus flmicoUis. Vieill. Parties supérieures vertes; oreilles couvertes d'irne tache brune, terminée de jaune qui est aussi la couleur du poignel; parties inférieures grises; menton el milieu de la gorge jaunes. Bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. Phiiédoiv a gorge verte. Philemnn viridicollis , Vieill. Parties supérieures d'un vert olive; tête el nuque noires; membrane des joues et aréole des yeux jaunes; reclrices brunes bordées de vert en dessus, grises en dessous; gorge et poitrine verdâlres; abdomen jaune. Bec noir; pieds verdâlres. Taille, neuf pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. PailÉDON Go-RucK. Merops chifsopterus, Lath. ; Philemon cliiysoplerus , Vieill., Ois. dorés, pi. 88. Plumage d'un brun verdâlre, avec les bords et la tige des plumes blanchâtres; rémiges brunes, bordées exté- rieurement de roussâlre; reclrices terminéesde blanc; joues et aréole des yeux nues et rougeâlres. Bec et pieds noirâtres. Taille, treize pouces. De la Nouvelle- Galles du Sud. Philédon GonLiN. Gracula calea, Lath.; Acrido- iheres calvus, Vieill.; Merle chauve des Philippines, Briss.; Buff., pi. enl. 420. Parties supérieures d'un gris cendré, varié de blanchâtre; joues, côtés de la lêle et lour des yeux rougeâlres, dénués de plumes; une ligne de plumes noires parlant des narines et du front, et allant joindre une sorte de collier de même couleur à la nuque; rémiges, grandes tectrices alaires el reclri- ces d'unnoiririsé; menton, gorge, milieu de la poitrine el de l'abdomen d'un noir velouté; flancs el tectrices caudales d'un cendré satiné. Bec et pieds noirâtres. Taille, onze pouces. De l'Auslralie. PniLÉDon GRActJi.É. f. Tropidorbtnqce graculé. PfliLÉDON GRIS. Ceithia chiysotis, Lath.; PItUemoii chiysolis, Vieill., Ois. dorés, pi. 84. Parties supérieu- res d'ungris foncé, avec les reclrices frangées de jaune cxtérieuremenl; un Irait de blanc-jaunâtre derrière l'œil; une bandelelte jaune parlant de l'angle de la bouche et passant dessous l'œil, accolée à une autre bandelette noire; parties inférieures d'un gris blan- cliâlre. Bec noirâtre; pieds bruns. Taille, six pouces. La femelle n'a qu'un simple Irait arrondi jaunâtre vers les oreilles, au lieu des bandelettes qui décorent la lêle du mâle. De l'Auslralie. Phiiêdon GRiVEiÉ. Meliplwfja macvlata , Temm., Ois. col., pi. 29, fig. 1. Parties supérieures d'un vert jaunâtre; loruni, région des yeux et menton d'un gris foncé; une bande blanche parlant de l'angle de la bou- che et passant sous les yeux; oreilles couvertes de petites plumes d'un jaune doré; parties inférieures d'un jaune verdâlre, tacheté de brun cendré; bec noir, rougeàlre à sa base ; pieds cendrés. Taille, cin(| pouces six lignes. La femelle a le sommet de la lêle cendré; les parties supérieures brunâtres ; une petite lâche sur les oreilles; les parties inférieures presque blanches, variées de petites taches bleues sur la poitrine. De l'Océanie. PiiiLÉDo:^ ijtOKJiè. Meliphatja iiiornata, Gould. Som- met de la lêle elparties supérieures d'un brun olivâlre; lectrices alaires primaires et secondaires, les reclrices, à l'exception des deux intermédiaires, d'un brun olive, avec la base el les bords jaunes; gorge et haut de la poitrine bruns; le reste des parties inférieures bru- nâtre; bec et ])ieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. De la terre de Diémen. Philédon JASEUR. Merops ijarrulns, Lalb. F. My- ZANTBE. Philédon jaenatre. Melithreptus flavicans, Vieill. Parties supérieures d'un jaune verdâlre; sur les côtés de la lêle, un trait blanc qui se termine à l'occiput; oreilles jaunes; rémiges et reclrices frangées exlérieu- renient en jaune vert; menton gris; parties inférieures jaunes, tachetées de verdâlre; bec noir; pieds gris. Nouvelle Hollande. Philédox a joces elaivcbes. Aleliphaga leitcofis, Temm., Ois. col., pi. 433. Plumage d'un vert olive pur; sommet de la lêle, joues, gorge el devant du cou noirs; une grande tache blanche entre l'œil el l'oreille ; extrémité des rémiges hrunâtie; tectrices subcaudales d'un brun pâle, bordées de jaunâtre; bec noir; pieds bruns. Taille, sept pouces. De l'Australie. Pbilédopi a joces blece.s. Merops cyanops, Lalh.; Philemon cyanops, Vieill. Parties supérieures brunes; têle, nuque, gorge et devant du cou noirs; aréole des yeux el partie des joues bleues; parties inférieures el côtés du cou d'un blanc pur; bec noir; pieds bleus. Taille, quinze pouces. De la Nouvelle-Hollande. PaiLÉDON KoGO. Merops cincinnatus, Lath.; Phi- teinon cincinnatus, Vieill., Levaill., Ois. d'Afrique, pi. 92. Parties supérieures d'un noir verdâlre foncé; grandes tectrices alaires blanches, de même que les longues plumes qui garnissent les côtés du cou; lec- lrices caudales bleues; un large demi-collier bleu sur le devant du cou, dont les plumes sont longues, effilées et frisées à leur pointe; bec noir, avec quelques soies à sa base; pieds noirâtres. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Zélande. Pbilédon Kuyameta. Certhia Cardinalis, Lath.; Melithreptus Cardinalis, Vieill. Plumage écarlate, avec les rémiges, les reclrices, un trait oculaire et le bec noirs; pieds d'un bleu cendré. Taille, trois pouces six lignes. Océanie. PaiLÉDON MARBRÉ. PliUemon inarmorcus , Vieill. Plumage noir, avec des taches luiiulees jaunes; tec- trices alaiies, rémiges et reclrices l)ordées de jaune; teclrices subalaires, abdomen et jambes d'un gris blanchâtre; bec brun ; pieds jaunes; aréole des yeux nue et noire. Taille, dix ponces. De l'Australie. PfliLÉDON MÉLANOPS. Ceitliia Melanops, I.alh.; Meli- thrcptusMelanops, Vieill.; Héorolaire mellivore. Ois. dorés, pi. 80. Parties supérieures rousses; rémiges et reclrices brunes, bordées extérieurement de jaune; côtés de la tête coupés par deux bandes, l'une blanche, l'autre noire; parties inférieures blanches; bec noir; pieds bruns. Taille, sept pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. Phiiédon mellivore. y. Philédou Mêlakops et Phil- lAMHE Sucrier. Philédon Mobo. y. Mono des îles Sandwich. PniLÉDON MOIRÉ. PhUemoii nœvius, Vieill. Parties supérieures d'un gris l^oncé, nuancé de brunâtre; tète cl joues noires; occiput, cou, gorge, poitrine et abdo- men d'un gris clair, avec le bord des plumes noirâtre; rectrices subcaudales et partie des teclrices inférieures blanches; bec brun; pieds rougeàtres. Delà Nouvelle- Hollande. Pdilédon Moine, y. Tropidorhtnque Moine. Philédon moucheté. Melitlueptiis gutlatus, yieiU., Ois. dorés, pi. 50; Cerlhia gutlata, Lath. Parties supé- rieures d'un gris brunâtre; une sorte de huppe noire sur le sommet de la tète, se relevant à volonté; une bande courbe noire, bordée de blanc sur le milieu du dos; dessous du cou et manteau d'un brun marron; tectrices alaires, croupion et parties inférieures d'un gris blan- châtre, irrégulièrement tachetés de noirâtre; bec noii'; pieds bruns. Taille, quatre pouces. De la Nouvelle- Uollande. Philédon Moustac. Meliphaga Mfslacalis, Temm., Ois. color., pi. 5û3, fig. 2. Parties supérieures grises, nuancées de cendré sur les rémiges et les rectrices; sommet de la tête, nuque et haut du dos striés de blanc et de noir; une bande noire qui couvre le lorum, en- toure les yeux et descend en s'élargissanl de chaque côté du cou; plumes du dos à baguettes blanches; parties inférieures blanches, rayées longitudinalement de noir vers les flancs; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Australie. Philédon NÉGHOBARRA.Me/iV/i/ejo/Hsi'ann/o, Vieill., Ois. dorés, pl.O^; CeithiaSannio, Lalh. Parties supé- rieures d'un vert olive; rémiges et reclrices brunes, bordées extérieurement de vert-jaunâtre; une tache jaunâtre sur les joues; tête d'un vert lavé de violet; parties inférieures d'un vert jaunâtre; bec et jiieds bruns. Taille, sept pouces six lignes. De l'Océanie. Philédon noir. Melilhreplus aler, Vieill., Ois. do- rés, pi. 1. Parties supérieures d'un brun noirâtre; sur les côtés du cou, une bande blanche, étroite à son ori- gine et s'élargissanl vers l'exlrémité; rémiges et rec- lrices noires, bordées extérieurement de jaune; parties inférieures noirâtres; bec cendré ; pieds bruns. Taille, huit pouces six lignes. De la Nouvelle-Hollande. Philédon noir et elanc. Melithreptus melanoleu- cus, Vieill., Ois. dorés, pi. 55. Parties supérieures d'un gris cendré; front d'un brun noirâtre; une tache blanche au-dessus des yeux; rémiges et reclrices noi- res, avec une moitié de la longueur des barbes exté- rieures jaune et l'autre grise; devant du cou, bande demi circulaire sur les côlés de la gorge, milieu de la poilrine et du ventre noirs; flancs gris; reclrices laté- rales terminées de blanc; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. Nouvelle-Hollande. Philédon noir a croissants blancs, y. Philédon Go RucK. Philédon noir et jaune, y. Phillantue phrygien. Philédon de la Nobvelle-Holiande. Ceithia Norm- HollamUœ, Lath.; Melithreptus iSoiœ-Hollandiœ, Vieill. Parties supérieures d'un brun jaunâtre; rémiges et reclrices brunes, bordées extérieurement de jaune ; sommet de la tête et haut de la gorge noirs, variés de blanc; parties inférieures blanches, tachetées de brun et de gris; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, sept pouces. Philédon olivâtre. Philemon oliraceus, Vieill.; Promérops olivâlre. Ois. dorés, pi. 5. Parties supé- rieures d'un vert olivâlre; deux taches jaunes, allon- gées sur les côtés delà lête; rémiges et reclrices brunes, bordées d'olivâtre; parties inférieures jaunâtres, blan- ches vers l'abdomen ; bec brun; pieds gris. Taille, sept pouces. De l'Australie. Philédon ondulé. Cerlhia iindiilata, Sparm. Parties supérieures d'un brun cendré, les inférieures rayées Iransversalemenl de blanc et de noir; bec brun ; pieds noirs. Taille, six pouces six lignes. Australie. Philédon a oreilles jaunes. Philemon chrysotis, Less., Zool. de la Coq., pi. xxi bis. Parties supérieures d'un roux verdâtre; sommet de la tète d'un brun ver- dâtre; oreilles couvertes d'un faisceau de longues plu- mes jaunes, susceptibles d'épanouissement; rectrices roussâlres en dessus, grises en dessous; menton et gorge d'un gris ardoisé; bas du cou et poitrine mélan- gés de jaune et de roussâtre; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces six lignes. La femelle a les parties supé- rieures grises, les inférieures variées de gris et de blan- châtre; une tache brune el jaune sur les oreilles. De la Nouvelle-Hollande. Philédon a oreilles noires. Merops auritiis, Lalh.; Philemon anritus , Vieill. Parties supérieures d'un brun roux; une large bande noire, terminée en pointe, près de l'angle externe de l'œil ; rémiges et rectrices noires; parties inférieures blanchâtres, tachetées de noir vers l'abdomen el les jambes; bec et pieds bruns. Taille, six pouces six lignes. De la Nouvelle -Hol- lande. Philédon A PENDELOQUES, y. Phillanthe caroncule. Philédon Pharoïde. y. Étocrneau caroncule. Philédon Philemon. Merops lUoluCccnsis , Lalh.; Philemon cinereus, Vieill. Parties supérieures grises; joues noires; yeux entourés d'une peau nue; nuque variée de blanc et de noirâtre; parties inférieures grisâ- tres; plumes du menlon terminées par une soie; bec el pieds noirâtres.. Taille, quatorze pouces. Des Mo- luques. Philédon Pie. Graciila Picata, Lath.; Philemon Picatus, Vieill. Plumage d'un noir irisé, à l'exception de la partie anlérieiire de la lêle. des lectrices alaires, 1' II I (Us icclritcs, de la ([(""tSê et des parties inférieures, qui sont d'un blanc pur; bec jaune; pieds d'un gris l>leuâ- Me. Taille, trois pouces. De la Nouvelle-Galles du sud. Philédok A pirscEAO. I\Ielij)haga penicellata, Goulcl. i'ace et plumes qui couvrent le méat auditif d'un jaune doré; auprès de ces dernières un pinceau de plumes effilées blanelies; parties supérieures d'un gris jaunâ- tre ; bai bes e.Kternes des rémiges fort larges; parties inférieures d'un brun cendré pâle; bec et pieds bruns. Taille, si.x pouces. De l'Australie. PdUÉDOS POLOCBION. A'. Pbuëdon Pbiiéjion. Philédosrayé. Coraciassagittata, Lalh.; Phileinon suyitlatiis, Vieill. Parties supérieures d'un vert olive varié de traits noirâtres; petites tectrices alaires noires, bordées de gris pâle; les autres et la plupart des rémiges d'un gris blancbàtre; rectrices cendrées; parties infé- rieures rayées de blanc et de noir; bec rougeâtre; pieds iiuirs. Taille, quatorze pouces. De la Nouvelle-Galles du sud. PHiLÉDor» RÉTicDLAiRE. Meliplio/ja leliculalajfem.. Ois. color., pi. 29, fig. 2. Parties supérieures d'un vert olive cendré; rémiges et reclrices cendrées, bordées de verdàlre; oreilles couvertes de petites plumes cendrées, bordées de blancbàtre, entourées d'un cercle d'aulres lietiles plumes jaunes; gorge et abdomen blancs; par- ties inférieures cendrées, striées de blanc; bec noirâ- tre, orangé à sa base; pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Océaiiie. Philébon ROCGE-FROfiT. PhUedoii rubrifrons, Less. Parties supérieures brunes, vermiculées de brunâtre; une plaque de couleur ferrugineuse couvre le devant de la tèle, et se trouve bordée sur l'œil par un liséré blanc; tectrices alaires brunes, bordées de roiissàlre; rémiges brunes, lisérées de jaune; uu long plastron blanc encadré de brun foncé, couvrant toute la partie antérieure du cou; une ceinture brune traversant la poitrine; parties inférieures blancliâlres, tirant au gris sur les flancs; queue un peu fourcbue, brune, rubanée de blancbàtre; bec noir; jiieds bruns. Taille, six pouces. On le trouve aux environs du port Jackson. PHiLÉDon ROUGE TACHETÉ. Certilia diabapha, Lath.; Melilhieptus diabaphus, Vieill. Parties supérieures variées de noir et de rouge; rémiges, rectrices et joues noires; croupion rouge, tacheté de noir; poitrine rouge, marquée de six taches noires; abdomen blanc; bec et pieds noirâtres. Taille, quatre pouces. De la Nouvelle- Galles du sud. PuiiÉDOK DE Samoa. Meliphaga Samoensis; Merops Sumoensis, Homb. et Jacq. Tète noire; parties supé- rieures d'un brun olivâtre; rémiges et rectrices brunes, bordées de verdâtre; menton et gorge noirs; un trait olivâtre sur les joues; parties inférieures d'un brun fuligineux, nuancé de verdàlre; bec et pieds noirs. Taille, douze pouces. Pbilédom sanguin. Ceilhia sanguinolenta, Lath.; Melilhreplns sanguinoientus , Vieill. Parties supé- rieures rouges, irrégulièrement tachetées de noir; tcte rouge; rémiges noires, bordées de blanc à l'extérieur; rectrices entièrement noires; gorge blanche; parties inférieures brunâtres; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces six lignes. De la Nou\elle-Gallcs du Sud. PuiLÉDON SERicÉOLE. Meliphaga seiiceola, Gould. Sommet de la tête, lorum, orbites oculaires et gorge noirs; un trait blanc sur le front, s'étendant sur l'œil; joues et leurs plumes capillaires blanches; nmiue. dos et croupion d'un brun noirâtre : les plumes de la nuque sont bordées de blanchâtre; ailes et queue d'un brun noirâtre; tectrices alaires primaires et secondaires jaunes ; rectrices bordées de jaune dans leur première moitié, puis de blanchâtre dont elles sont aussi termi- nées, à l'exception des deux intermédiaires; bec noir; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De l'Australie. Pbilédon soyeux. Meliphaga sericea, Gould. Som- met de la tête, tour du bec et région oculaire noirs; sourcils blancs ; un pinceau de plumes effilées blanches recouvrant les joues et les oreilles; dos d'un brun cen- dré, strié longitudinalement de noir; barbes externes des rémiges et des reclrices jaunâtres; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De l'Australie. PniiÉuort SUBCORNU. Meliphaga subcorniculatus; Merops subcorniculatus, Iloinb. et Jacq. Corps gris, revêtu d'un duvet rare plutôt que de plumes; parties supérieures brunes, à reflets olivâtres; rémiges et rec- trices brunes, bordées d'olivâtre clair; nuque couverte de plumes roides et étroites; parties inférieures d'un gris olivâtre; menton, gorge et cou gris, nuancés de verdàlre ; un collier jaune; joues et autres parties nues de la tèle brunes; bec saillant brusiiuemenl en crête près du front : il est noir ainsi que les pieds. Taille, treize pouces. De Ceram. PUILÉDON TACBETÉ. A'. PhILÉDON NOIR. Philêoun a tète BLANCHE ET NOIRE. Cerlhio olbica- pilla, Temm.; Melithreptus albicapillus, Vieill. Par- ties supérieures d'un vert olive brillant; tête noire, dont la nuance se prolonge sur les côtés de la gorge; une bande blanche de chaque côté de la tête; rémiges brunâtres, frangées de blanc; rectrices brunes, bor- dées extérieurement de jaunâtre; parties inférieures blanches; bec noir; pieds jaunes. Taille, six pouces. De la Kouvelle-Hollande. Philédon a tête grise. Melithreptus gilvicapillus, Vieill. Parties supérieures grises; une petite tache jaune au dessous de l'œil; rémiges cendrées, bordées de jaune; parties inférieures variées de gris et de bleuâlie; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hol- lande. PniLÊDON A TÈTE HOiRE. Graculu melatiocephalu, Lath.; Philemon melanocephala , Vieill. Parties supé- rieures d'un gris bleuâtre; une raie transversale blan- che sur les ailes; front blanc; lêle noire; rémiges noirâtres, bordées de roussâtre; reclrices d'un cendré bleuâtre; parties inférieures blanches, lavées de bleuâ- tre; bec et pieds jaunes. Taille, huit pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. Pbilédon véloce. Cerlhia agills, Lath.; Melithrep- tus agilis, Vieill. Parties supérieures brunes; sommet de la tèle et dessus du cou noirs; parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. Phii.êdon VERDATRE. Melithreptus c/rescews, Vieill. Parties supérieures verdâtres; une tache oblongue et jaune sur les joues; rémiges bordées dejaunâlre; gorge i' Il 1 blanche; parties inférieures blancliâtres, tachetées de verdâtre ; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. Nou- velle-Hollande. Philédon vert. Philemon viridis, Vieill. Parties supérieures d'un veit olive; tête et cou noirs; la pre- mière dénuée de plumes sur les côtés ; une bande blan- che sur l'occiput; une autre qui part de la mandibule inférieure et se termine sur la poitrine, qui est, ainsi que la gorge, d'un gris foncé; parties inférieures gri- sâtres; bec noir; pieds bruns. Taille, di.\ pouces. Nou- velle-Hollande. PutLÉDON VERT-BRUN. Melithiepfus pipilans,Yie\\\.; Cerlhia pipilans, Lath. Parties supérieures d'un vert brun; rémiges et rectriccs noirâtres; parties inférieu- res jaunâtres; jambes variées de blanc et de noir; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. Nouvelle-Hol- lande. Philédon veut-olive. Certhia virens, Lath.; Meli- threptus virens, Vieill., Ois. dorés, pi. 67 et 68. Par- lies supérieures d'un vert olive ; rémiges et reclrices brunâtres; un trait hoir entre le bec et l'œil; parties inférieures olivâtres; bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. La femelle a le plumage d'un gris ver- dâtre; le bec et les pieds brunâtres. De la Nouvelle- Hollande. PniiÉDON Wergan. y. Philédon Moine. PUILÉWON. OIS. Espèce du genre Philédon. K. ce mot. PHILEOPSIS. MOLL. Nom donné par Lamarck au genre Capiilus, de Montfort. r^. Cabochon. PHILÉPITTE. Philepitta. ois. Genre de l'ordre des Anisodactyles, établi par Geoffroy-St-Hilaire, pour un Oiseau de Madagascar. Caractères : bec aussi long que le reste de la lêle, triangulaire, un peu plus large que haut, avec l'arête supérieure mousse, légèrement con- vexe, sans véritable échancrure mandibulaire; narines latérales, peu distantes de la base, linéaires, un peu obliques; tarses assez longs, couverts de très-grands écussons; quatre doigts allongés, forts et armés de grands ongles comprimés, aigus, très-courbés : le mé- dian des trois antérieurs le plus long, réuni par sa base à l'externe; l'interne le plus court de tous et libre dès sa base; queue fort courte, à douze rectrices égales; ailes assez longues, subobtuses. Philépitte veloutée. Philepitta sericea, Geoff. Son plumage est entièr&ment noir, à l'exception d'une ta- che jaune au poignet ; toutes les plumes ont un velouté semblable à celui des Épimaques; deux caroncules ponctuées, insérées au-dessus de l'œil, se confondant avec l'espace nu qui se trouve entre cet organe et la base du bec et s'étendant de chaque côté de la tête en forme de lanière ondulée; bec d'un bleu noirâtre, bordé de jaune; pieds d'un noir bleuâtre. Taille, quatre pou- ces et demi. PHILÉRÈME. Phileremus. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, famille des Mellifères, tribu des Apiaires, établi par Latreille aux dépens du genre Épéole de Fabricius, et ayant pour caractères : labre longitudinal, en triangle allongé et tronqué ; point de brosses au ventre ni de houppes aux pieds pour recueillir le pollen ; corps simplement pu- bescent; mandibules étroites; palpes maxillaires de deux articles; écusson sans épines latérales; para- glosses longues et étroites. Ce genre se distingue des Ammobates qui en sont les plus voisines, parce que celles-ci ont six articles aux palpes maxillaires. Les Cœlioxides, ayant comme les Philérêmes deux articles à ces mêmes palpes, en sont cependant distinguées parce qu'elles ont l'écusson armé de deux épines. Les genres Pasite, Épéole, Nomade, Oxée, Crocise et Mé- lecle en sont bien séparés par leur labre qui est court, presque demi-circulaire ou semi-ovale. Les Cératines, Hériades, Anthidies, Osmies, Mégachiles, etc., ont les paraglosses toujours fort courtes ; leur ventre est tou- jours garni de brosses soyeuses; les antennes des Philé- rêmes sont courtes, filiformes, un peu brisées, s'écartant l'une de l'autre Ie- rops ciiicinnatvs ou concinnatus de Latham, le Poê- Bird de Cook, si commun à la Nouvelle-Zélande. PfliLiAivTHE LVKVLt. ^nlhocliœia lumilata, Gould. Sommet de la lète, nuque et dos d'un brun olivâtre; de petites taches allongées blanches sur le bas du dos et sur le croupion; lectrices caudales supérieures ler- minées de blanc; les deux rectrices intermédiaires d'un roux cendré, les aulres d'une nuance plus obscure, avec l'extrémité blanche ; plumes des côtés de la nu(|ue allongées, aiguës et cendrées; gorge, poitrine et parties inférieures d'un brun cendré; une tache oblique, blan- che sur les côtés; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, un pied. De la Nouvelle-Hollande. Phillantbe phrygien. Àntliochwra phrygia, Vigors et Horsf., Trans. Soc. Linn., t. xv, p. 532; Melliphaga phijgia, Levvin; Merops phrrgnis, Lath.; le Merle écaillé de Levaillant, t. m, p. 110. Le plumage noir, strié de jaune en dessus el de blanc en dessous; les rectrices et les rémiges lisérécs de jaune en dehors. De la Nouvelle-Hollande. Pbillantbe Sucrier. ^H/Aoc/ioBra«ie//à-ora, Horsf. et Vigors, Trans. Soc. Linn., l. xv, p. 321; Ceitliia mellivoia, Lalh., Ind., Suppl., pi. 57, non le Gonick de Vieillot. Plumage d'un fauve noirâtre teinté de vert en dessus, avec des cercles et des raies blanches; les sommets des rectrices el des rémiges blancs. Les na- lurels de la Nouvelle-Hollande, au port Jackson, nomment cet Oiseau Coke'ran; son cri, suivant le voyageur Caley, imite les syllabes coukaycock. 11 vit dans les arbrisseaux des environs de Sydney et de Pa- ramatta, oii il n'est pas rare. PHILLANTHE. Phillatilhus. bot. Pour Phyllanthe. /'. ce mot. PHILLIPSITE. MIN. Levy a donné ce nom à une sub- stance minérale qui lui parait nouvelle el qui a été rapportée de Sicile par Herschel. Elle est voisine de l'Uarmotomc, mais elle a deux clivages parallèles aux il I Il I f.ices latérales du prisme et n'en a pas de parallèles à un plan diagonal. Elle est composée, suivant le docteur Wollaston, de Silice, d'Alumine, de Potasse et de Cluiux. On ne lui a reconnu aucune trace de Baryte, substance qui paraît essentielle dans la composition de l'Harino- lome. Le baron de Reust a trouvé dans la basse Silésie, auprès du village de Sickwitz, sur la rive droite du Bober, une roche basaltique renfermant des parties moins compactes, de la grosseur de la tête, composées d'une masse terreuse grise, brunâtre, dans laquelle sont disséminés un grand nombre de cristaux de Pbil- lipsite, les uns simples, les autres maclés. Ceux ci sont tellement réguliers, qu'on les dislingue avec peine des cristaux simples, appartenant au système pyramidal. Les stries que portent les faces de la pyramide, quand on les examine avec soin, donnent toujours les moyens de reconnaître le groupement. La dureté de ces cris- taux est de 4,3, et leur pesanteur spécifique de 2.2. PHILLOPODES. CRBST. l^. Pbyllopodes. PUILLOKNIS. ois. y. Verdin. PIllLLYr.E.V. BOT. Même chose que Filaria. !'. ce mol. P11ILLYRE.\STRI].\I. bot. (Séb. Vaillant.) Synonyme de Morinde. A', ce mot. PHILOBIE. Philobia. iNS. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Phalénides, institué par Du- ponchel qui lui donne pour caractères : antennes fai- blement pectinées dans les mâles, simples dans les femelles; corselet étroit et peu velu ; premières ailes légèrement écbancrées au-dessous de leur angle supé- rieur; milieu du bord des secondes ailes formant un angle plus ou moins aigu; chaperon avancé et dépassé par les palpes qui sont conniventes ù leur extrémité. Ce genre a été formé aux dépens du genre Ennomos de Treitschke. PhIlobie marqdëe. Philobia iiolala, Dup.; Geome- ira iiolata, L.; Plialena nolala, Fab. Ses ailes sont d'un blanc sale, saupoudrées d'atomes bruns; les anté- rieures ont quatre lignes transversales peu marquées, portant autant de taches brunes, situées contre la côte, et une cinquième tache vers leur milieu; les secondes ailes ont trois lignes grises et sont également d'un blanc jaunâtre. Taille, quatorze lignes. Europe. PHILOCHTE. Philochtes. i«s. Coléoptères penlamè- res; genre de la famille des Carnassiers, section des Carabiques, tribu des Bembidionites, institué par S!e- pliens qui lui assigne pour caractères distinctifs : an- tennes grossissant un peu vers l'extrémité et dont le premier article est assez grand, les autres courts et épais; corselet en forme de cœur, très évasé. Phiiocbtea gouttelettes. PliilûcltlesgiillHla,Sle- phens; Curabiis rjiitlula, Fab. Il est d'un noir tirant au verdàtre, brillant; les angles du corselet sont ar- rondis; lesélytres ont des stries ponctuées; les pattes et la tache apicale des élytres sont roussàtres. Taille, une ligne et demie. Europe. PillLOCR^NA. BOT. Le genre institué sous ce nom par Bongard, n'a point paru différer du genre Tristi- cUa, de Du Pe'tit-Thouars,et n'a pas été adopté. PUILODENDRE. Philoilendion. bot. Genre de la fa- mille des Aroidées, inslilué par Schott avec les carsc- lèressuivanls:spatlie dressée, roulée à sa base;spadicc androgyne. sans interruption; organes reproducteurs rudimenlaires, placés en dessous des étamines; point d'appendice stérile; anthères à deux loges distinctes, disposées au nombre de deux à sept par aréoles ; les loges ouvertes par le sommet, sont délitescenles entre le connectif; ovaires nombreux, serrés, libres, présen- tant de cinq à quinze loges; plusieurs ovules dans chaque loge : ils sont orthotrnpes, ascendants à l'angle central; style très- court, quelquefois nul; stigmate capité, tronqué ou radialo-subiilé. Les fruits sont des baies discrètes et polyspermes. Les espèces de ce genre sont des plantes herbacées dont le rhizome se convertit en une tige allongée, grimpante ou subarborescente ; les feuilles sont grandes, entières ou découpées en plu- sieurs lobes; les gaines sont pétiolaires, très-courtes, ou stipulaires et opposées aux feuilles, allongées et dé- cidues. Ces plantes appartiennent aux tropiques du nouveau monde. PHILODICE. Pliilodice. bot. Genre créé par Martius et qu'il a placé dans son groupe des Ënanlioblastées. voisin des Cypéracées; il l'a formé pour une plante herbacée qu'il a découverte au Brésil et dans laquelle il a reconnu les caractères suivants : Heurs monoïques, celles de la circonférence du capitule mâles, celles du centre femelles. Les fleurs mâles ont le périgone exté- rieur triphylle et l'intérieur tuliuleux, plus long que la découpure antérieure du limbe Irifide; trois étamines insérées sur le tube du périgone intérieur : deux d'en- tre elles sont fertiles, opposées aux plus petites décou- pures de ce même périgone, la troisième est plus élevée et stérile. Les fleurs femelles ont les deux périgones triphylles : les divisions de l'intérieur sont spatulées, avec les onglets libres et les lames soudées ; ovaire tri- loculaire; trois stigmates bipartites; capsule à trois loges cloisonnées. PaiLODiCE XTROÏDE. Pliitudice xyroides, Martius; Sympiiacne xyioides, Palis., Ann. Se. nalur., xm. tab. 5, f. ô. Ses hampes sont comprimées, sillonnées, , entourées à leur base d'une spalhe engainante et allon- gée; les feuilles sont linéaires, glabres, obtuses, lani- gères à leur origine. De l'Amérique du nord. PHILODROME. Philodromus. arachk. Genre de la tribu des Latérigradres, institué par Walckenaer qui l'a séparé des Thomises. Caractères : huit yeux presque égaux entre eux, occupant le devant du céphalotorax, placés sur deux lignes en croissant, sessiles ou n'étant pas portés sur des tubercules ou des éminences de la tète; lèvre triangulaire, terminée en pointe émoussée ou coupée à son extrémité; mâchoires étroites, allon- gées, cylindriques, inclinées sur la lèvre, rapprochées à leur extrémité; mandibules cylindroïdes ou cunéi- formes; pattes articulées pour être étendues latérale- ment, allongées, propres à la course et presque égales entre elles. Ces Aranéides courent avec rapidité, les pattes étendues latéralement, épiant leur proie, ten- dant des fils solitaires pour la retenir, se cachant dans les fentes et dans les feuilles pour faire leur ponte. Walckenaer partage ce genre en quatre groupes : les Longipèdes, les Filipèdes, les Vigilantes et les Surveil- lantes. l'HiLODROMETiCRÊ. Pliilodioliius tnjiiuus, Walck.; 'Jhomisus ligiinus, Ib.; Âranea lœvipes, Lin. Le céphalothorax est très-large, aplali, cordiforme, d'un fauve rougeûlre, brun sur les côlés et à sa partie pos- térieure, laquelle est arrondie et blanchâtre; les man- dibules sont noirâtres, avec l'extrémité rougeâtre; la lèvre inférieure est rougeâtre, ainsi que les pattes qui sont en outre marquées de points bruns; l'abdomen est revêtu de poils roux, bruns et blancs, ce qui lui donne un aspect tigré. Taille, trois ligues. Europe. PHILOGLOSSE. Philoglossa. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par le professeur DeCandollequi lui assigne pour caractères; capitule multiHore, hétérogame; fleurs du rayon dis- posées sur plusieurs rangs, ligulées et neutres; celles du disque tubuleuses et hermaphrodites; involucre formé de quatre ou cinq rangs d'écaillés dont les exté- rieures sont alternes entre elles, bisériées, lancéolées, foliacées,- ciliées, les intérieures Irisériées, membra- neuses, blanchâtres, glabres et lancéolées; réceptacle plan, garni de palettes linéari-subulées, scabres et très- caduques; corolles du rayon ligulées, à languette très- étroite et velue : celles du disque tubuleuses, à tube court, à limbe profondément découpé en cinq lobes acuminés; anthères noires; style subbifide au sommet, longuement hispide; akènes ovalaires, lisses, terminés par une petite aréole ; point d'aigrette. Pbiioglosse pérdvieivke. Philoglossa peruviana, De Cand. C'est une plante herbacée, qui paraît an- nuelle, hispide, à tige ascendante, à feuilles ovales, en coin à leur base, sessiles, marquées d'une triple nervure très-mince, très-entières ou subdentées, à pédicelles filiformes, hispides, axiUaires et terminaux; capitule solitaire, composé de Heurs jaunes. PHILOMACHUS. OIS. Mœhring, dans son Gênera j4vitim (1732), a créé le genre Philomaclitts, qu'il plaça dans les Scolopaces , pour séparer le Combat- tant, Tiitiga Pugna.T, des Maubèches de Linné. Il le caractérisait ainsi : bec plus court que les doigts et les ongles réunis; sourcils surmontés de papilles chez les mâles ; pieds tétradaclyles ; collerette de plumes lâches et longues autour du cou. Le genre Philomavhus a été adopté par Cuvier qui a changé son nom (Kègne Anim., t. i, p. 490) en celui de Macheles, qui est tiré du grec et qui est la traduction littérale de Combat- tant. La seule espèce connue de ce genre est le Tringa /'«(/«aa? des pi. cnl. 303 et 500, dont on connaît un grand nombre de variétés que quelques auteurs ont érigées en espèces : ces variétés appartiennent aux di- verses périodes de la vie du Combattant, et tiennent aux livrées qui se succèdent chez lui, chaque année, ainsi qu'à l'âge, au sexe, au plumage d'hiver ou de noces, y. Bécasseau. PUILOMEDA. BOT. Genre établi par Du Petit-Thouars, sur une plante de Madagascar qui paraît être une es- pèce de Gomphia. PHILOIMÈLE. Philomela. ois. L'un des noms du Ros- signol. F. Sylvie. PHlLOMlQUE.uoLi. Genre incertain, établi par Raffi- nesque pour des Mollusques assez voisins des Limaces, mais qui en diffèrent en ce que le bouclier n'est point distinct. Les tenlacules ont aussi, â ce (|u'il pariiil, une forme particulière ; les oculifères sont en massue, les autres sont latéraux. Férussac n'a admis ce genre qu'avec doute, et Blainville en a fait une des sous-divi- sions de son genre Limace. ^. ce mot. PHILONOTIDE. PhiloHOtis. bot. Genre de Mousses, de la famille des Bryacées, institué par Bridel qui lui donne pour caractères : coiife en capuchon ; sporange terminal, un peu inégal à sa base; stomate oblique; opercule conique ou convexiuscule; périslome double: l'exlérieurà seize dents aiguës, non fléchies, l'intérieur membraneux, caréné, à seize découpures entières ou bifides, avec des cils entre les parties. Philonotide bartramioïde. Philonotis barlramioi- cles, Brid.; Bijum bruira mioiJes , Hook. C'est une mousse en gazon, dressée, rameuse. On la trouve par- tout vivace sur les rochers arides. PHILOPOTE. Philopola. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Asiliques, sous -tribu des Vési- culeux, institué par Wiedemann qui lui assigne pour caractères: tête très-basse, de grandeur médiocre, sans cou distinct, et à bord postérieur élargi, surtout au vertex; trompe effilée, dirigée en arrière, attei- gnant l'extrémité du corps, un peu cannelée à la base, contournée à l'extrémité; point de palpes distinctes; antennes fort petites, rapprochées, insérées un peu plus bas que. la moitié de la hauteur de la tête : les deux premiers articles sont peu distincts et le der- nier est ovale ; style apical, allongé; face étroite, de la largeur de la trompe, inclinée, dépassant un peu les yeux, présentant un sillon depuis la base de la trompe jusqu'aux deux tiers de sa longueur; yeux velus, con- tigus depuis le veitex jusqu'au front: celui-ci cordi- forme, s'élendant depuis la base des antennes jusqu'au tiers de l'espace compris entre les antennes et le ver- tex; corselet très-élevé ; écusson assez grand ; abdomen allongé, composé de six segments distincts, dont le der- nier est conique et obtus; pieds nus ; articles des tarses allongés; cuillerons assez grands, cachant les balan- ciers; ailes ridées longitudiualement; point de cellule basilaire interne, ni de discoïdale; la marginale étroite; point d'anale. Philopote coniqde. Philopola conica, Wîed. Sa trompe est d'un jaune pâle, avec l'extrémité brune; le corselet est jaune, marqué de chaque côté d'une tache noire; bord postérieur du premier segment de l'abdo- men jaune, inlerrom|iu au milieu comme sur les côtés; hanches et base des cuisses rougeàtres; pieds noirs ; jambes d'un jaune pâle, avec une ligne longitudinale noire aux antérieuies et aux intermédiaires; tarses noirâtres; cuillerons jaunâtres, bordés de noir; ailes d'un brun roussâtre. Taille, quatre lignes. Du Brésil. PlllLOPTÈRE. Philopterus. iNS. Parasites; genre de la famille des Rostrées, établi aux dépens du genre Pediculiis de Linné, par le docteur iSitzsch, pour ceux de ces insectes qui se trouvent particulièrement sur certains" Oiseaux. Caractères : antennes composées de cinq articles, dont le premier très -grand, épineux et renflé à son origine, les deuxième et troisième plus grands, arqués, formant un coude avec le premier, et d'où pendent les deux derniers qui sont liés petits : ces aiilennes sont droites chez les femelles, et ne présen- tent alors rien d'extraordinaire; corselet plus long que la tête, composé de deux pièces : le prothorax et le mésothorax; abdomen un peu plus long que la léle et le thorax pris ensemlile, composé de huit segments ou anneaux, non compris le dernier qui est fort petit et différent suivant les sexes; pattes courtes, surtout les antérieures; hanches de deux articles, dont le hasi- laire le plus grand ; cuisses grandes et robustes ; jam- bes un peu moins fortes et moins longues; tarses petits, armés de deux forts ongles cornés, adossés et contigus l'un à l'autre. Philoptère de l'Albatros. Philopterus Diomeikœ, Dufour. Il est blanchâtre, glabre, couvert de quelques poils isolés, qui ne sont bien visibles qu'à la loupe; bords de la tête brunâtres; yeux noirs; mandibules roussàtres ; thorax fauve, avec une bande étroite blan- che; une semblable bande borde chaque anneau de l'abdomen, outre une large bande longitudinale, de même couleur, qui distingue les jeunes femelles; pat- tes mélangées de blanchâtre et de brun. Taille, quatre lignes. PHILOPYRE. rhilopyra. iiss. Ce genre de Lépidop- tères nocturnes avait d'abord été proposé sous le nom déjà employé de Pjrophila; il appartient à la famille des Noctuélides. Voici les caractères qui lui sont impo- sés par Guénée ; antennes assez longues et filiformes; palpes dépassant la lèle, très ascendantes, recourbées, presque conniventes au sommet, avec leur dernier arti- cle de moyenne longueur et terminé en pointe; thorax convexe, arrondi et lisse ; abdomen aplati, garni d'une brosse anale; pattes et ergots longs; ailes luisantes : les supérieures à bord terminal arrondi, recouvrant les inférieures et disposées en toit très-écrasé. PaiLOPTRE PTRAMiDÉE. Plulopyia pyiaiiiiilea, Gué- née; Amphyia pyiamidea, Ochs.; Noctua pyraiiti- dea, L. Le dessus des ailes supérieures est d'un brun enfumé, avec quatre lignes blanchâtres, transverses, flexueuses et bordées de noir; de petites lunules blan- châtres au bord postérieur; un point noir entouré d'un cercle blanchâtre au milieu de l'aile, et vers sa base une ligne en zigzag de même nuance; ailes inférieures d'un roux brunâtre, plus clair vers l'origine. Taille, vingt lignes, les ailes étendues. Europe. PHILOSCIE. Philoscia. crcst. Genre de l'ordre des Isopodes, section des Terrestres, famille des Clopor- lides, établi par Latreille aux dépens du genre Oniscns de Fabricius, et ayant pour caractères : antennes exté- rieures découvertes à leur base, de huit articles; les intermédiaires non distinctes. Corps ovale, à segments transverses au nombre de sept. Queue formée de six segments, brusquement plus étroite s.tNS. Ce genre d'Hémip- tères, de la famille des Apliidiens, formé par Burmeis- ter, aux dépens des Thrips de Geoffroy et de Fabricius, a également les antennes composées de huit articles presque égaux; les palpes maxillaires en ont deux, dont le premier est liès-court ; les ailes sont membra- neuses, sans nervures visibles, couchées et croisées; les femelles n'ont point de tarière saillante, et leur corps de même que celui des mâles est terminé par un segment lubuleux et atténué. Ces insectes se font re- marquer par l'extrême lenteur qu'ils apportent dans tous leurs mouvements. Pni/EOTDRips FLAViPÈDE. Phlœolhiips flavipes , Burm. Son corps est d'un brun marron ; ses antennes sont d'un roux ferrugineux près de leur base; l'extré- mité de l'abdomen et les pattes antérieures et intermé- diaires sont d'un roux brunâtre; les cuisses postérieures ont le milieu brun. Taille, une ligne. Europe. PHI.E0THBIPS pÉDiciiL\iRE. PlUœolkiips pediculu- rî's, Burm. Son corps est d'un brun marron; lestroispre- miers articles des antennes sont jaunâtres; l'abdomen est brun, avec son extrémité roussâtre; les pattes sont jaunes, avec les cuisses plus colorées ; point d'ailes ni d'ocelles. Cet insecte, que l'on trouve dans toute l'Eu- rope, est d'une taille à peine saisissable. Phi;eothrips woitixe. Phlœothiips aculeala, hurm. Son corps est noir, luisant; ses antennes sont jaunes, terminées de brun; les tarses sont jaunes; les ailes sont transparentes. Taille, une ligne. Europe. PHLÉBIE. Phlebia. bot. {Champignons.) Quelques plantes découvertes par Fries constituent ce genre que ce bolanisie a fondé dans son Systema mycolo- gicum et qu'il range entre les Sislolrema et les 7'/ie- lephora; il le caractérise ainsi : Champignon sessile, à chapeau élendu sur la surface des corps sur lesquels il croît; membrane séminifère confondue avec la sub- stance du Champignon, glabre, veinée, rugueuse; vei- nules interrompues, irrégulières, ressemblant à des papilles allongées, droites ou flexueuses. couvertes ainsi que toute la membrane de Ihèques renfermant les séminules. Fries en a décrit quatre espèces inconnues jusqu'alors; elles sont de couleur rougeâtre ou jau- nâtre, croissent sur le bois ou sur l'écorce et y forment des membranes irrégulières, tuberculeuses, mamelon- nées, dont le bord est lobé ou lacinié. Ce genre ressem- ble, par sa disposition générale, à la plupart des Thele- phora, et par la structure de sa membrane séminifère, aux Canlharellus. PHLÉBOCARYE. Phlebocarya. bot. Genre de la fa- mille des Hœmodoracées et de l'Hexandric Monogynie, L., établi par R. Brown {Prodr. Flor. NoD.'-Holland., p. 501 ), qui lui a imposé les caractères suivants : pè- rianlhe supère, divisé profondément en six parties imberbes et persistantes; six étamines insérées à la base des divisions du périanthe, à anthères tétragones, presque sessiles; ovaire uniloculaire, renfermant (rois ovules, surmonté d'un style filiforme et d'un stigmate simple; noix recouverte d'une écorce, couronnée et monosperme. PiiLÉBocARYE CILIÉE. Plilebocaiya ciliala. C'est une herbe vivace, presque sans lige, à feuilles distiques, engainantes, étroites, ensiformes, ciliées. Les fleurs sont petites, munies d'une seule bractée, et disposées en une panicule presque sessile, plus petite que les feuilles. Des cotes méridionales de la Nouvelle-Hollande. PHLEBOLITHIS. bot. Gœrlner a décrit et figuré (de Fruct., 1, p. 201, tab. 4ô), sous le nom de Phleboli- tliis Indica, le fruit d'une plante dont les autres organes floraux sont inconnus. Ce fruit est une haie unilocu- laire, charnue, renfermant une graine attachée au fond, elliptique, sphéroïde, un peu comprimée, dont le tégument extérieur est dur comme de la pierre, marqué de plusieursveines blanches sur un fond blanc; le tégument intérieur est membraneux, très- mince et pâle. 11 y a un albumen charnu, blanc, dans lequel est un grand embryon dressé, d'un blanc de neige, à cotylédons foliacés, plans, et à radicule comprimée, courte et infère. Gœrtner avoue lui-même que soa PhleboUlhis pourrait bien être une espèce de Mimu- sops. PULECOMORPHA. BOT. (Mucédinées.) Geure peu connu, établi par Persoon dans sa Mycologie euro- péenne, très-voisin du Mesenterica, qui n'est pas mieux connu et que cet auteur réunit avec lui. Les Phlebomorpha sont formés de fibres rampantes, rap- prochées, entrecroisées, formant une expansion mem- braneuse, gélatineuse et comme Irémelloïde, marquée de veines réticulées qui lui ont fait donner son nom. 11 est très-probable que ces plantes, ainsi que beaucoup de byssus, ne sont qu'un élat imparfait de Champi- gnons plus composés. Persoon en indique deux espèces qui croissent sur les vieilles poutres, sur les feuilles ou sur les Amadouviers pourris; l'une, Phlebomorpha ru fa, est figurée tab. 6, fig. 1,2, de sa Mycologie. Elle forme des expansions membraneuses d'un fauve roussâtre. PHLÉBOPHORE. Phlebophora. bot. Genre de Cham- pignons, créé par Leveillé pour une espèce trouvée aux environs de Paris, et qui se fait remarquer par sa forme générale et par la disposition de l'hyménium, dont les plis sont réguliers et dicbotomes. Ce Cham- pignon, qui a reçu le nom de Phlebophora campanu- lata, Lev., a son chapeau charnu au centre, d'une con- sistance coriace, ferme et élastique; il a la forme campanulée; il est obtus au sommet, mince à la marge; la surface est lisse, d'un blanc jaunâtre, visqueuse dans les temps humides; la face inférieure est recou- verte d'un hyménium isolé du pédicule, parcourue par des veines très-fines, linéaires et dicbotomes, qui s'étendent du centre à la circonférence; le pédicule est central, long d'un à deux pouces, plein, nu, blanc, gros à la partie supérieure et continu avec le cha- PHLÉBOPHYLLE. Phlebophriliim. bot. Genre de la famille des Acanlliacées, établi par le professeur Nées qui lui donne pour caractères : calice quadripartite, avec la division postérieure bifide; corolle hypogyne, infundibulifortne; son limbe est partagé en cinq par- lies écliancrées, étalées; deux étamines insérées au tube de la corolle, incluses; anthères à deux loges parallèles et nnitiques; ovaire biloculaire, renfermant quatre ovules; style simple; stigmate subulé, indivis. Le fruit consiste en une capsule onguiculée, à deux loges dans cliacune desquelles sont deux graines. Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce; c'est vn sous-arbrisseau à lige basse et quadrangulaire, à feuilles opposées, ovales, undato-denlées, linéolées en dessus,venoso-réticulées et velues en dessous; les fleurs sont jaunes, réunies en épi axillaire pédonculées, al- ternes, ovales, accompagnées de bractées imbriquées et lâches. Cette plante est originaire de l'Inde. PHLÉBOPTÉRIDE. Phlebopteris. bot. foss. Genre de Filicides, appartenant aux terrains les plus récents, mais dont les analogues ne se retrouvent plus vivants. Il a été établi par Ad. Brongniard qui en a reconnu six espèces distinctes. Caractères : feuilles pinnatifides ou pinnées, à pinnules très-entières ou crénelées en leurs bords; nervure moyenne rigide, les secondaires ar- quées, s'anastomosant et formant ainsi des aréol«s grandes, anguleuses et souvent inégales. Ce groupe de Fougères a été pris par quelques auteurs pour des portions de feuilles de plantes dicotylédones, parce que en effet le réseau des nervures ressemble beau- coup, dans quelques espèces, à celui que présentent certaines feuilles de cette classe; mais si on compare avec beaucoup de soin cette disposition, on verra bientôt qu'elle ne peut se rapporter qu'à des Fougères vivantes du genre Polypodium ou Asplenium. Les Phléboptérides de Brongniard appartiennent toutes, à l'exception d'une seule qui a été trouvée dans le grès du Lias, aux terrains oolitiques de l'Angleteii'e et du Danemark. PHLÉE. Phlœa. ins. Genre de l'ordre des Hémip- tères, section des Hétéroptères, famille des Géocorises, tribu des Longilabres, établi par Lepellelier de Saint- Fargeau et Serville, et distingué de tous les autres genres de la tribu, parce que ses antennes ne sont composées que de trois articles. Le corps de ces Hémip- tères est très-déprimé, garni tout alentour d'appen- dices membraneux. La tête est assez grande, déprimée et triangulaire, avec les yeux globuleux, saillants en dessus et en dessous, et deux petits yeux lisses, placés un de chaque côté, entre les yeuxà réseau, et très-rap- prochés d'eux. Les antennes sont filiformes, assez longues, très écartées à leur base, et insérées de chaque côté de la tète; elles sont coudées après le premier ar- ticle qui est le plus grand de tous, cylindrique et s'aniin- cissant vers sa base; le deuxième va en grossissant vers l'extrémité; le dernier est plus gros que le pré- cédent, à peu près de la même grandeur et presque cylindrique. Le labre est long, très-étroit, presque aci- culaire et prenant naissance à l'extrémité antérieure du chaperon; il recouvre la base du suçoir et dépasse le premier article du bec; celui-ci a quatre articles dis- tincts, renfermant un suçoir de quatre soies; le pre- mier de ces articles est logé en grande partie dans une coulisse longitudinale du dessous de la tête. Le cor- selet est beaucoup plus large que long, et se rétrécit en devant en partant de son milieu. L'écusson est grand et triangulaire; les pâlies sont de grandeur moyenne, avec les tarses courts, prescpie cylindriques, composés de trois articles, dont le deuxième plus court que les autres, et le dernier terminé par deux crochets recourbés, sans pelotte apparente au milieu. Phlée cassidoïde. Phlœa cassùlokics , Lepel. de S'Farg. et Serv.; Cimex corlicatus, Drury. lns.,l. ii, pi. 40, f. 2. Elle est longue de dix lignes à peu près, grise en dessus, avec plusieurs tubercules d'un roux brunâtre et luisant. Le dessous est noir; les appendices des bords du corps sont gris. Les pattes sont d'un blanc sale, avec quelques tubercules de couleur noire, qui est celle des cuisses. PHLEGMACIUM. BOT. ^. Agaric PHLEGMAIRE. Phlegman'a. bot. Espèce du genre Lycopode. PHLÉGON. Phlegon. iNS. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Malacodermes, Iribu des Cé- brioniles, établi par Delaporte qui lui assigne pour caractères : antennes assez longues, dépassant visi- blement la tète et le corselet réunis; premier article gros, le deuxième très-pelil, les six suivants courts, presque grenus, les trois derniers très-longs, pro- longés chacun, au côté externe, en un long rameau: ces trois articles réunis, presque aussi longs que tous les autres pris ensemble; labre transversal, très-court; lèvre arrondie; les quatre premiers articles des tarses garnis, en dessous, de brosses velues; ceux des pattes antérieures presque égaux, le premier seulement un peu plus long que les autres; ceux-ci triangulaires; aux autres paires de pattes ils sont grêles, avec le pre- mier article presque aussi long que les autres réunis, le pénultième un peu cordiforme ; crochets grêles et arqués. Pdlêgon de Bdcquet. Phlegon Bucqiieli, Delap. 11 est brun, finement ponctué et couvert d'une pubes- cence jaunâtre; les élytres sont striées. Taille, trois lignes. Brésil. PHLÉOLE./'/i/e!/m.BOT. Genre de la famille des Gra- minées elde la Triandrie Diginie, L., présentant les ca- ractères suivants : valves delalépicène presque égales, naviculaires, du double plus longues que les valves de la glume, tronquées au sommet, marquées d'une ner- vure médiane, sétiforme et prolongée en pointe; valve inférieure de la glume tronquée, à plusieurs dents, en- veloppant la supérieure qui n'a que deux dents; pail- lettes bypogynes, lancéolées, aiguës, entières et gla- bres; ovaire terminé supérieurement par un bec incliné et par un style à deux branches stigmatiques, plumeu- ses; cariopse libre, non sillonnée, terminée supérieu- rement par deux pointes; Heurs disposées en panicule resserrée, formant un épi cylindrique ou ovale. Ce genre ne renferme pas un grand nombre d'espèces, car il faut en éliminer la plupart de celles que les auteurs y ont rassemblées. Ainsi, on a décrit sous le nom générique de Phleum, des Graminées qui appartiennent aux 1' II L genres Crypnis, jEi/yloiis , Sesleiia, Paspaiurn, Po- lypogon, Cynosurus, Jlopecurus et Vigilaiia. Réci- pi'oquemeiil, on a rapporté à d'autres genres, et parti- culièrement au Phalaris, plusieurs ^vraies Pliléolcs. Palisot (le Beauvois a placé quelques Plileum des au- teurs dans ses nouveaux genres Chilocliloa et ^chno- (lonluin, qui n'ont pas été généralement adoptés. Quelques-unes de ces Graminées habitent les Hautes- Alpes; les autres croissent dans les champs et les prés, ainsi que sur le bord des chemins. Pbléole des prés. Plileum piatense, L. Son chaume s'élève à un mètre et plus; il est droit, articulé, garni de feuilles; il se termine par un épi cylindrique, un peu grêle, long d'environ un décimètre. Celle herbe est commune dans les prés; les agriculteurs la consi- dèrent comme un excellent fourrage, et la connaissent sous le nom de Thimolhx-Grass des Anglais. l'HLÉOS. BOT. On écrit aussi Phlëon. Ce que les an- ciens botanistes ont nommé Phléos mâle, est le Sayit- taria saijittifolia; leur Phléos femelle est le Sparga- ninm natans. PHLEDiM. BOT. l^. Pbléole. PHLIADE. Phlias. cRusr. Genre de la famille des Amphipodes , institué par Guérin qui le caractérise ainsi qu'il suit : corps court, comprimé laléralement, composé de quatorze segments; têle petite; yeux sail- lants; antennes supérieures grandes, dont le pédon- cule est renUé, de tiois articles; les inférieures Irès- peliles, insérées sous les précédentes, de deux articles égaux et d'une tige courte et muUiarticulée; quatorze paires de pattes filiformes, simples et monodactyles; appendices natatoires du quatrième segment plus pe- tits que ceux des trois précédents et composés d'une tige plate, terminée par deux petites lames ovales; ceux de l'avant-dernier segment ont leur tige plus courte, large et arrondie; dernier segment très-court, transversal et un peu arrondi. Pdliade Km SCIE. Phlias serralus, Guér. Ce petit Crustacé est long de deux à trois lignes; il est d'un jaune-brunâtre opaque; tous les segments de son corps ont leur tranche supérieure très -saillante, ce qui le rend dentelé lorsqu'on le voit de profil. Nouvelle-Hol- lande. PHLOCÈRE. Phlucerus. iNS. Orthoptères. Genre de la famille des Acrydiens, que l'auteur, Fischer de Waldheim, place entre hs senres Poilisma et Gom- phoceius. Caractères : antennes courtes , compri- mées, en forme de feuille lancéolée, composées de dix-huit à vingt articles distincls, dont le premier grand, le suivant court, obconique , les autres dé- primés, dilatés, le dernier court et obtus; elles sont insérées au-devant des yeux et dans une cavité ; palpes filiformes, avec le dernier article obconique, tronqué, droit à l'extrémité; tète grande, trisillonnée antérieu- rement; front très-proéminent; yeux grands, presque semi-lunaires; ocelles nuls; corselet tricaréné; abdo- men de neuf segments : l'anal grand, muni de deux appendices et d'une écaille triangulaire au milieu, une autre en dessous, de même foi me, bombée, pointue dans les mâles et fendue dans les femelles; élylres for- tement réticulées; ailes de la longueur de l'abdomen; pattes fortes; toutes les jambes canaliculées et épineu- ses en arrière; cuisses postérieures carénées en haut, canaliculées au côté extérieur; tarses de trois articles : le premier allongé, cylindrique, avec un petit étran- glement au milieu; le deuxième court, le dernier très- allongé, avec une forte pelotle dans l'entre-ileux des crochets: elle est large aux tarses antérieurs et pétio- lée aux i)0Stérieurs. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce : Phlocerus Menziesii; elle a le dessus du corps d'un brun obscur et le dessous grisâtre; les par- ties de la bouche sont blanchâtres; le corselet est ve- louté en dessus; les pattes sont brunes et les jambes rouges. Taille, sept lignes. On |a trouve au Caucase. PHLOEOBORE. Phlœoboius. iNs. Coléoptères penta- mères; genre de la famille des Xylophages, tribu des Scolytaires, établi par Érichson qui lui assigne pour caractères : corps cylindrique; rostre court; antennes à funicule de six articles; mâchoires poilues antérieu- rement; palpes maxillaires coniques, dont les articles sont très-courts, le quatrième est en alêne obtuse; ceux des palpes labiales vont en décroissant de longueur, et le dernier est un peu acuminé; yeux écartés; labre petit et étroit; jambes comprimées, denticulées anté- rieurement, légèrement encadrées; troisième article des tarses bilobé. Phloeoeore rude. Phlœoboius rudis, Érichs. Son corps est oblong et noir; sa tête est ponctuée, avec le vcrlex légèrement canaliculé, le rostre déi)rimé, ponc- tué, rugueux et légèrement caréné; corselet presque du double plus large que long, fortement ponctué, avec une carène lisse dans le milieu et les côtés un peu rugueux; élytres cylindiiques , avec leur bord antérieur relevé; elles sont fortement striées par des points etonvoitd'au- tres points disposées en séries entre les stries; poitrine couverte de poils fauves. Taille, cinq lignes. Du Brésil. PHLOEOCONIS. BOT. (Urédinées.) Genre douteux, indiqué par Pries à la suite de ses Entophytes, et qui pourrait bien n'être qu'une maladie de la plante. Il le décrit ainsi : écorce d'arbre mamelonnée, se déchirant irrégulièrement et répandant des sporules(?) très pe- tites, globuleuses, incolores (provenant de la destruc- tion des cellules). Cette structure ressemble à celle des Periderniium, dont elle diffère surtout, parce que le péridium n'est foimé que par l'écorcc. Le type de ce groui)e est le Ljcoperdou Mali. PHLCEOPHILE. Plilœophilus.im. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rliynchophores, établi par Sclioenherr, pour un insecte du Bengale, qui lui a offert les caractères suivants : antennes médiocres, insérées dans une fossette oblongue, qui occupe le mi- lieu de chaque côté de la trompe, droites, composées de onze articles, dont les cinq premiers sensiblement plus gros au sommet, les trois suivants obliques, enfin les trois derniers formant la massue qui est oblon- gue, à peine comprimée et pointue; tromi)e assez allon- gée, étroite à sa base, élargie à l'extrémité, sillonnée en dessus; yeux oblongs, convexes; corselet arrojidi sur les côtés dans la moitié inférieure, plus étroit dans l'autre, marqué de deux stries élevées Iransverses, courbées en remontant vers les côtés, placées l'une à la base cl l'autre un peu avant ; élylres oblongues, près- 1- Il r. que cylindriques et Irèsconvexes en dessus; pieds assez forts, presque égaux en longueur; cuisses médiocre- ment renHées au milieu; jambes cylindriques; tarses médiocres. Le Phlceophilus agrestis esl d'un brun noi- râlre, avec la base de la trompe sillonnée, le front et l'extrémité des élylres couverts d'un duvet fauve, les antennes entourées d'un anneau blanchâtre; un peu avant la massue, les élylres striées de points et fasci- ciilées de noir. PULŒOPORE. Phlœopora. ws. Coléoptères penla- méres ; genre formé dans la famille des Bracbélylres, par le docteur Éricbson. aux dépens du grand genre Aléocliare, de Gravenhorts. Caractères ; mandibules muliques; languette courte, bifide à l'extrémité; point de paraglosses; palpes labiales composées de trois ar- ticles dont le second fort court; cinq articles à tous les tarses, le premier des postérieurs presque égal en gran- deur avec les suivants. Tète petite, triangulaire, ré- trécie posiérieurenient derrière les yeux; ceux-ci sont un peu saillants et se prolongent dans le sens de la hau- teur de la tête, sous ses côtés inférieurs; corselet plus large que long, avec le bord antérieur un peu concave, le postérieur droit et plus large, les latéraux un peu arrondis; écusson triangulaire; élylres recouvrant au moins la moitié de l'abdomen. Phloeopore rasipamt. Phlœopora replans; Alco- cliara replans, Gr. Il est long d'une ligne et demie; sa léle est un peu plus petite que le corselet, arrondie, convexe, noire, brillante et très linement ponctuée; les organes de la manducation sont testacés; les antennes dépassent à peine en longueur le corselet et sont d'un l)run ferrugineux; corselet l'aiblemeiit échancré anté- rieurement et presque tronqué en arrière, médiocre- ment convexe en dessus et d'un noir qu'une très-courte pubescence fait paraître grisâtre; écusson très-court, triangulaire et brun; élytres plus longues et plus lar- ges que le corselet, très-linement poinlillées, d'un roux leslacé, avec la base et les bords latéraux bruns; ab- domen d'un noir luisant lînement pointillé, avec l'anus teslacé; pieds grêles, entièrement testacés. On trouve assez fréiiuemment celle espèce, ainsi que le A/eo- cliiira corlicalis. sur le tronc des arbres, en Europe. PIILŒOTRHIPS. INS. r. PBI.ÎOTHRIPS. PHLŒOTIUGE. Phlœotragus. iNS. Coléoptères (é- Iranières; genre de la famille des Rhynchophores, éta- bli par Schoenherr aux dépens du genre Anlhribe de Fabricius, pour une espèce apportée de Guinée, qui lui a paru offrir assez d'anomalies pour constituer un genre nouveau, qu'il a caractérisé de la manière sui- vante : antennes du mâle aussi longues que la moitié du corps; celles de la femelle beaucoup plus courtes, filiformes, insérées dans une fossette profonde, vers l'exliémité de la trompe, droites, composées de onze articles, dont le premier ovale, les autres allongés, à l'exception des trois derniersqui sont un peu plus épais; le dernier est pluspelit,et terminé en pointe; la trompe est un peu avancée, presquedu double de la longueur de la tête, un peu cylindrique, élargie au bout, avec une profonde échancrure triangulaire, sillonnée en dessus; mandibules exsertes, arquées, armées d'une dent ob- tuse; yeux latéraux, grands, saillants et arrondis; cor- selet un peu plus large dans le milieu que long, tronque aux deux extrémités, arrondi sur les côtés, déprimé en dessus, marqué d'une strie demi-circulaire vers le bord de sa base, qui est relevé et qui se continue en s'élevant vers les bords latéraux; écusson arrondi, un l)eu élevé; élylres allongées, linéaires, du double plus longues que le corselet , un peu échancrées antérieu- rement où les bords sont relevés, presqrrc droites sur les côtés, obtuses et arrondies à l'extrémité, peu con- vexes srrr le dos; pieds médiocres, assez forts et pres- que égaux; cuisses plus épaisses au milieu; jambes cylindriques; tarses rétrécis. VJnIhribus neros, Fab., est le type et jusqu'ici la seule espèce du genre Phlceo- trage. PHLœOTRUPE. Phlœotnipes. ms. Coléoptères pen- tamères; genre de la famille des Xylophages, tribu des Scolytaires, institué par Érichson avec les caractères suivants : corps assez grand; rostre court; antennes à funiculede six articles dont le premier est assez étroit et les suivants plus larges; palpes maxillaires cylindri- ques, avec leurs trois premiers articles très-courts, les suivants égaux; mâchoires poilrres; mandibules robus- tes; pattes épaisses; jambes postérieures convexes anté- rieurement,concaves intérieurement, munies de petites épines serrées; les antérieures profondément canalicu- lées; tarses petits, le troisième article bilobé. Pbloeotrbpe grand. Phlœotrupes grandis, Ériclrs. Son corps est robuste et noir ; des points disséminés sur la tête; rostre ruguerrx, pondue et caréné; corselet de la moitié plus cotrrt que large, légèremerrt convexe, brillant, très-finement et peu ponctué; élytres un peu plus larges que le corselet, marquées de stries créne- lées, à intervalles étroits, légèrement convexes et ru- gueux transversalement. Taille, cinq lignes. Du Brésil. PHL0G.4CANTHE. Phloijacanthiis. bot. Genre de la famille des Acanthacées, institué par Nées qui lui as- signe pour caractères : calice divisé en cinq parties égales; corolle bypogyne, à tube trigone, à lèvre supé- rieure plus large, plus longue et bifide, l'inférieure trifide ; deux étamines insérées au tube de la corolle, et deux fertiles; anthères bilocrrlaires: loges parallèles, contigues, quelquefois hasiato - divergentes et mirti- ques; les deux filaments stériles sont très-courts, pri- vés d'anthères et le plus souvent imperceptibles; ovaire ù deux loges contenant quatre ovrries; style simple; stig- mate bifide; le fruitconsiste en une capsulecomprimée, ongrriculée , biloculaire, octosperme, s'ouvrant par deux valves cloisonnées au milierr; semences suspen- dues à un rétinacle. Les plantes de ce genre sont des arbustes à feuilles opposées, parsemées en dessus d'une multitude de très-petites pustules; les fleurs sont ré- unies en grappe terminale ou latérale, simple ou tri- fide et spiciforme; les fleurs sont verticillées par qua- tre; la bractée est conforme aux bractéoles et l'une comme les autres sont étroites, allongées. Les corolles sont jaunes ou fauves et brillantes. Ces arbustes se trorrvent darrs l'Inde. Pblogacantbe a FlEBRS coDRBÉES. Plilogacatithus curviflorus, liook.;Justicia curriflora, Wall. Sa tige est divisée en rameaux presque quadrangirlaires, to- merrteux, garnis de feirilles opposées, amples, pétio- lées, tllipliques, aigiits aux deux extrémités, glabres, à nervure médiane proéminente en dessous. Les fleurs, réunies en grappedressée, terminale, forment une sorte de lliyrse compacte; elles sont portées sur de courts pédicelles. La corolle est d'un jaune rougeâlre, velue ou tomenleuse. PHLOGOPUORE. Phlogophora. i^s. Genre de Lépi- doptères nocturnes, de la famille des Noctuélides, tribu des Hadénides, établi par Ochsenlieimer, qui le carac- térise ainsi qu'il suit : antennes longues, grêles, cré- nelées dans les mâles, simples dans les femelles; palpes comprimées, épaisses, dont le dernier article est très- court, ne dépassant pas le toupet frontal, qui est épais cl caréné au milieu; thorax carré, sinué antérieure- ment, à collier relevé et formant carène, avec une très- petite huppe sim|)le qui le suit; deux autres crêtes très- développées à sa jonction avec l'abdomen, qui est peu volumineux et dépasse à peine la longueur des ailes inférieures; ailes supérieures très-oblongues, droites à la cote, très-prolongées à l'angle apical, ayant les lignes médianes très-distinctes, se touchant presque au bord interne, et très-sinuées; ailes inférieures dentées, mar- quées de lignes Iransverses; pattes très- longues, à ergots peu saillants. Phlogopbore méticeleuse. Phlogophora meticu- losa, Ochs.; Nocliia meticulosa, L. Son corps est d'un gris violàtre, ainsi que ses ailes supérieures dont les bords sont profondément dentelés; il y a sur le milieu une grande tache en forme de V, d'un vert olive, et au milieu de cette tache un gros point de la même cou- leur; au bord inférieurest une autre tache triangulaire, également verte, de même que l'extrémité de l'aile; les inféiieures sont grisâtres, rayées longiludinalemenl et transversalement de verdàtre; le dessous des quatre ailes est d'un gris rosé, avec une lunule centrale fon- cée sur chacune. Taille, près de deux pouces, les ailes étendues. Très-commune en Europe. PHLOIOTRIBE. Phtoiotribus. ms. Genre de Tordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Xylophages, tribu des Scolytaires, établi par Latreille, et qui diffère de tous les autres genres de sa tribu, parce que ses antennes, au lieu d'être terminées par une massue solide et ovoïde, finissent en une massue composée de trois feuillets très -longs, linéaires, for- mant l'éventail à la manière de celles desScarabéides. Ce genre a été confondu avec les Scolytes par Olivier. Fahricius ne l'a pas distingué de ses llylésines. La tête des Phloiotribes est peu rétrécie en devant; les yeux sont allongés, étroits; les antennes sont plus longues que la tète et le corselet; le labre est étroit, peu avancé, corné, cilié et légèrement échancré. Les mandibules sont courtes, épaisses, ponctuées, presque dentées; les mâchoires sont coriaces, comprimées, très-velues exté- rieurement. Les palpes sont très courtes, presque égales, distinctes, plus grosses à leur base; les maxillaires sont de quatre articles, les labiales de trois. La lèvre est petite et ne parait que comme un tubercule placé sur la base du menton. Le corps est ovale-cylindrique, re- levé. Le corselet est convexe; les jambes sont compri- mées et les tarses ont leur pénultième article bifide. PHLOIOTRIBE DE i.'OiiviER. Phtoiotiihus OlecB, Latr.; Hylesiiiiis Oleœ, Fabr.; Scolytus Oleœ, Oliv., Enlom., t. iv,Scolyt., p. 13, n"2l, pl.2, f. 21; Scolytus sca- labohles, Bern., Hém. d'Hist. nat., l. ii, p. 271. Cet insecte est long d'une ligne et demie. Son corps est noir, couvert d'un duvet cendré, plus clairsemé à l'ex- trémité des élytres. Celles-ci ont des stries peu mar- quées. Les antennes sont fauves et les pattes brunes. On le trouve dans tout le midi de la France, où il fait un tort notable aux Oliviers. PHLOMIDE. Phlomis. bot. Genre de la famille des Labiées et de la Uidynamie Gymnospermie, L., ainsi caractérisé : calice tubuleux, à cinq angles et à cinq dents; corolle bilabiée ; la lèvre supérieure (casque) comprimée en carène, échancrée ou bifide; l'inférieure à trois lobes dont celui du milieu est le plus grand et échancré; quatre étamines didynames , ayant leurs mets repliés sous le casque, et les lobes de leurs anthères très-écartés; quatre ovaires, au milieu des- ([uels s'élève un style filiforme, terminé par un stig- mate à deux branches, dont la supérieure très-courte; quatre akènes barbus au sommet. Tel que l'avait in- stitué Linné, le genre Phlomis se composait de plu- sieurs plantes dont la structure florale présentait des différences très-faibles en apparence, mais cependant assez notables dans une famille aussi naturelle que celle des Labiées, pour permettre d'établir des genres nouveaux aux dépens du Phlomis. Ainsi, R. Brown et Desl'ontaines ont proposé le rétablissement du genre Leucas de Burmann. y . Lebcade. La section ivs Phlo- mis, formée parPersoon sous le nom AiLeonotis, a été élevée au rang de genre par R. Brown; c'était l'ancien genre Leonuriis de Tournefort, que l\Iiller et Mœnch avaient déjà tenté de rétablir. Enfin, Mœnch a proposé un genre Phlomoides, constitué sur le Phlomis tube- rosa, L., qui se distingue par la lèvre supérieure de la corolle, moins courbée et plus divisée, et par le som- met des akènes non membraneux. Il est presque inutile d'ajouter que ce genre nouveau, et encore moins sa dénomination vicieuse, n'ont pas été adoptés. En retranchant des Phlomides les espèces qui consti- tuent les genres Leucas et Leonotis, ces plantes sont maintenant au nombre de vingt; elles croissent presque toutes dans la région méditerranéenne, sur les deux versants, depuis la péninsule Ibérique jusqu'en Ar- ménie, mais principalement dans le centre de cette région, c'est-à-dire dans les îles qui parsèment la Médi- terranée. Les Phlomis tiibeiosa, L., et alpina, Pall., croissent en Sibérie; mais ces deux espèces, très-voi- sines l'une de l'autre, présentent déjà quelques diffé- rences d'organisation, qui en font un groupe à part. En général, les Phlomides sont de belles plantes, ayant leurs liges quelquefois frutescentes, leurs feuilles larges, opposées, cotonneuses, dentées en scie ou cré- nelées, leurs fleurs disposées en fascicules dans les ais- selles des feuilles, paraissant former des verticilles. Pblomide frutescente. Phlomis fruticosa, L., vul- gaiiement Arbre de Sauge, Sauge de Jérusalem. Sa lige est ligneuse, divisée en rameaux nombreux, coton- neux, garnis de feuilles ovales, oblongues, veloutées et blanchâtres en dessous. Ses fleurs, d'un beau jaune et très-grandes, forment un ou deux verticilles au V 11 l. H somitiel des rameaux et dans les aisselles des feuilles supérieures. Cette plante a beaucoup de rapports avec la Plilomide lyclinile; mais toutes ses parties acquièrent UJi plus grand développement. Elle croit en Espagne, en Sicile, et dans quelques lieux du midi de la France. PuLOMiDE llEBBE Dc VENT. Pklomis Heiba veuti, L. Elle a ses tiges herbacées, à quatre sillons, velues, en partie couchées, qui se relèvent pour la floraison à la hauleur d'un demi-mètre environ. Elles sont garnies de feuilles assez grandes, ovales, lancéolées, ridées, vertes et presque glabres en dessus, d'un vert blanchâtre en dessous, arrondies en cœur à la base, dentées en scie et aiguës au sommet. Les fleurs ont la corolle d'une belle couleur purpurine, et sont disposées en vcrticilles rai)prochés. Cette plante est vulgaire dans l'Europe mé- ridionale. On la cultive comme plante d'ornement dans quelques jardins, où elle fleurit pendant une partie de l'été. Pblojude lAciNiÉE. /"/i/oîK;* laciniaia, L. Sa tige est haute de trois à quatre pieds, ordinairement sim- ple, velue ou même souvent revêtue d'un duvet lanu- gineu.x, garnie, à sa base et inférieuremenl, de feuilles grandes, pétiolées, légèrement velues ou même pres- que glabres dans l'âge adulte, ailées, à folioles oblon- gucs, obtuses, irrégulièrement laciniées. Les feuilles supérieures sont beaucoup plus courtes, sessiles, et seulement laciniées. Les fleurs sont blanchâtres, ses- siles dans les aisselles des feuilles supérieures, dispo- sées par huit à di.t en verticilles, et formant dans leur ensemble un bel épi interrompu; elles sont accompa- gnées à leur base de bractées lancéolées- linéaires, lanuginiuses de même que les calices, et plus courtes que ces derniers. Ceux-ci sont revêtus d'un duvet lanu- gineux, monophylles, anguleux, terminés par cinq dents courtes et épineuses. Des contrées orientales de l'Europe. PuLOMinE LYCHNiTE. Plilomis lychnilis, L. Sa tige est simple ou peu rameuse, cotonneuse, haute d'un ])ied, garnie de feuilles lancéolées, ridées, cotonneuses en dessous. Les fleurs sont grandes, jaunes, disposées par verticilles, formant un épi interrompu. Cette plante est commune dans les lieux secs, pierreux et stériles de l'Europe méridionale. PHLOMOIDES. BOT. Sous cette dénomination vi- cieuse, Mœnch avait érigé un genre dont le type était le Plilomis luberosa, L., mais qui n'a pas été adopté. y. Pdlobide. PIILORIDZINE. BOT. Substance particulière décou- verte par De Koninck, dans l'écorce des racines de plu- sieurs espèces des genres Pyrus et Padus. Cette sub- stance qui se présente avec les caractères essentiels des Alcaloïdes, est blanchâtre, cristalline, d'une saveur d'abord simplement amère, puis un peu stiptique et astringente; elle est plus soluble dans l'eau chaude que dans l'eau froide; très-soluble dans l'alcool et dans l'éther; sans action sur les couleurs bleues végétales; soUible sans décomposition dans les acides sulfurique et hydrochlorique concentrés; jannissantaprès sa solu- tion dans ces acides; se séparant du nitrique sous forme de précipité jaune; précipitant abondamment en blanc l'acétale de plomb, etc. On obtient la Phloridzine par la macération dans l'alcool, à une température de 30», de l'écorce fraîche du Pommier ou du Cerisier, par l'évaporation du produit liquide de la macération, enlîn par la cristallisation. PHLOX. BOT. Genre de la famille des Polémoniacées et de la Pentandrie Monogynie, L., offrant les carac- tères suivants : calice cylindracé ou légèrement prisma- li<|ue, persistant, plus ou moins profondément divisé en cinq découpures algues, connivenles et membra- neuses sur leurs bords. Corolle hypocratériforme, dont le tube est presque cylindrique, étroit inférieuremenl, plus long que le calice, un peu courbé; le limbe est plan, régulier, à cinq lobes obtus. Cinq étamines inclu- ses dans le tube de la corolle, trois d'entre elles ayant leurs filets plus longs que les autres, et élevés jusqu'à l'entrée du tube, portant des anthères droites et sagil- tées. Ovaire supère, conique, surmonté d'un style fili- forme de la longueur du tube de la corolle et terminé par un stigmate trifide. Capsule ovoïde, trigone, à trois loges et à autant de valves; chacune des loges ren- ferme une graine ovale. En appliquant à ce genre le vieux nom Phlox, dé- rivé de yAo|, feu ou flamme, et donné par Théophraste à une plante que toutes les recherches des botanistes modernes n'ont pu faire retrouver, Linné ne paraît pas avoir eu une intention grandement déterminante, car beaucoup d'autres genres eussent pu, avec plus de fon- dement, réclamer une dénomination générique, deve- nue un peu trop vague par cette application. Du reste le genre, tel qu'il a été créé par Linné, est extrême- ment naturel; il a été adopté presque sans contestation par tous les botanistes qui ont succédé à ce grand homme, dans l'étude systématique des végétaux. Cepen- dant Nultall (Gêner. o/nuitU Amer, plants, 1, 126) n'a pas craint d'en séparer génériquement deux espè- ces qui en diffèrent si peu qu'on n'a adopté que diffi- cilement le nouveau genre qu'elles constituent sous le nom de Cullomia. On compte maintenant près de quarante espèces de Phlojc, pour la plupart indigènes de l'Amérique sep- tentrionale. L'une d'elles, fo\\'io\'\(:(PhloxSibirica, L.) croit abondamment sur les rochers de la Daourie et de la Sibérie. Ce sont des plantes herbacées ou sufîrutes- centes, dont les tiges sont droites, quelquefois un peu rameuses, garnies de feuilles simples, étroites, allon- gées, opposées vers la partie inférieure de la tige, queliiuefois alternes près du sommet de celle-ci. Les fleurs sont remarquables par leur belle couleur rose, purpurine, bleue ou légèrement violette, quelquefois blanche; par la forme élégante de leur corolle, et sou- vent par leur disposition en panicules touffues. On les cultive presque toutes comme plantes d'ornement. Elles font un effet très-pittoresque dans les jardins paysa- gistes, soit sur la lisière des massifs dont, vers l'au- tomne, elles soutiennent l'éclat prêt à disparaître, soit sur le bord des ruisseaux où elles semblent se pen- cher à dessein et avec coquetterie, pour réfléchir à la surfasse des eaux leur élégante parure. La culture des Phlox est très-facile; il ne faut à ces plantes ni un sol choisi, ni une exposition privilégiée; elles viennent très-bien dans les terres fortes et argi- Il I, leusps, comme dans les terrains sablonneux et légers où même elles se propagent quelquefois d'une manière in- commode pour les aulres plantes dont le voisinage doit être rapproché. On les multiplie par la séparation ou par l'éclat des racines que l'on opère indistinctement en automne ou au printemps. PnLOX AccaiNÉ. PlUox acuminata, Pursli; Phlox tlecussala, Lyons. C'est une des plus jolies espèces, et qui mérite bien les soins que lui donnent les amateurs de l'horticulture. Elle a été apportée, en 1812, de la Géorgie par Lyons, sous le nom de Phlox decussata. Elle Ueuril aux mois d'août et de septembre. Ses tiges sont cylindriques, droites, légèrement pubescenles, hautes de deux à trois pieds, simples iiiférieurement, plus ou moins rameuses dans leur partie supérieure, garnies, dans toute leur longueur, de feuilles ovales- lancéolées, très-aigues, presque glabres, d'un vert un peu foncé, sessiles et la plupart opposées en croix. Les fleurs sont nombreuses, d'une belle couleur de lilas, avec un peu de rouge dans le centre, disposées au som- met de la lige et des rameaux, en une belle et large panicule, dont les ramifications sont munies, à leur hase, de bractées foliacées. Le calice est monopliylle, à peu près cylindrique, divisé presque jusqu'à moitié en cinq découpures acuminées, serrées et appliquées contre le tube de la corolle, qui est grêle, étroit et trois à quatre fois plus long que le calice; le limbe est par- tagé en cinq divisions presque arrondies, très-ouvertes. Les cinq étamines ont leurs filaments inégaux : trois sont insérés piès de l'orifice du tube et deux un peu plus bas, ils supportent des anthères ovales-oblongues, biloculaires et jaunes. L'ovaire est supérieur, ovale, le style filiforme, ne dépassant pas la longueur du tube et couronné par un stigmate trifide. Le fruit est une cap- sule enveloppée du calice persistant, s'ouvrant en trois valves, et divisée en trois loges qui renferment autant de graines ovales. Phlox de la Caroline. Phlox Caroliniana, L.; Phlox Caiulina, Curlis, Botan. Mag., 1544. Les tiges sont assez fortes , droites, rudes au toucher, garnies de feuilles opposées, glabres, lisses, sessiles, entières et à bords réfléchis; les inférieures sont lancéolées, fort longues, très-aigues; les supérieures plus courtes, presque ovales et acuminées. Les Qeurs, d'un pourpre foncé, quelquefois blanches, sont nombreuses et for- ment un corymbe fascicule et terminal. Le Phlox gla- berrima, L. etMichx.,ade grands rapports avec cette espèce, mais on l'en distingue à ses tiges glabres, à ses feuilles plus étroites et plus longues, et à ses panicules moins touffues. Pblox divergent. Phlox divaricata, L.; Curt., loc. cit., 165. Ses tiges sont faibles, peu élevées, herbacées, quelquefois en partie couchées, velues, divisées au som- met en quelques branches garnies de feuilles courtes, ovales, un peu lancéolées et légèrement velues. Les ramifications sont un peu divariquées ; elles portent quelques fleurs dont la corolle est grande, à lobes cunéiformes, d'un bleu tendre. Phlox de Druumo.nd. Phlox Drummondii. Celle espèce a été découverte dans le Texas en 1855, par celui dont elle porte le nom, et immédiatement après intro- duite en Europe. Par exception à ses congénères con- nues jusqu'ici, elle est annuelle; ses tiges sont simples ou divisées seulement au sommet, herbacées, velues et hautes d'un à deux pieds; ses feuilles, peu nombreuses, sont cordées à la base, demi-engainantes, lancéolées et aigués; les fleurs forment un brillant corymbe termi- nal; chacune d'elles est portée sur un pédicelle court et velu; le calice est velu; la corolle est d'un rouge pourpré, avec l'orifice du tubed'unenuance plus pâle; les anthères sont jaunes. Pblox afedilles ovales. Phlox ocata ,'^'i\\à.\ Curt., loc. cit., 528. Ses tiges sont peu nombreuses, grêles, hautes seulement de deux à trois décimètres, munies de feuilles opposées, ovales, rudes, rétrécies à leur base en pétioles très-courts. Les Heurs, d'une belle couleur rouge, naissent en corymbes fasligiés à l'extrémité des tiges. L'espèce nommée Phlox orata par Linné, diffère de celle ci en ce que ses Qeurs sont, d'après la descrip- tion, solitaires dans les aisselles des feuilles. Phlox pamcclé. Phlox paniculata, L.; Lychnidea folio salicino, Dillen, Noit. eltbaiii., tab. 16G, fig. 205. Ses tiges sont glabres, hautes d'environ trois pieds, garnies de feuilles opposées, sessiles. lancéolées, poin- tues, finement dentelées sur les bords, ce qui les rend très-rudes et scabres au toucher. Les fleurs ont une couleur pourpre pâle ou lilas. blanche dans une variété, et sont disposées, aux extrémités des rameaux axillaires et supérieurs, en une panicule. ample, touffue et com- posée de petits corymbes particuliers. Cette plante croît particulièrement dans la Caroline, d'où elle a été ap- portée pour la première fois en Europe vers l'an 1752. Le Phlox undulata. Ait., en est Irès-rapproché. par ses caractères; mais il s'élève davantage; ses Qeurs sont plus grandes, d'une vive couleur purpurine; ses feuilles sont plus étroites, allongées, et comme ondulées sur leurs bords. Le Phlox maciilata, L. et Jacq., Hort. vindob., 2, lab. 147, est encore une es- pèce voisine du Phlox panicule; il s'en distingue par ses tiges rudes et maculées, par ses panicules plus allon- gées et moins étalées. Ses Heurs ont une couleur pour- pre-bleuâtre. Le Phlox suaveolens d'Alton est cité comme une simple variété du maculata, dans la Flore de Michaux. Cepetidant ses tiges ne sont pas maculées; ses Qeurs, d'un blanc pur, sont plus grandes et odo- rantes. PiiLox RAMPANT. Phlox teptons, Michx.; Ventenat, Malin., 107; Phlox stolonifera, Curt., loc. cit., tab. 563. ' Il est remar(|uable par ses liges rampantes, stoloni- fères, pubescenles; les feuilles radicales sont obovales et celles de la lige ovales, lancéolées. Les Heurs, peu nombreuses et de couleur bleue, forment un petit bou- quet au sommet de la lige. Cette plante, qui croit sur les montagnes de la Caroline, esl cultivée aujourd'hui dans la plupart des jardins de l'Europe. Phlox subulé. Phlox subulata, Lin.; Lychnidea blaltaria, Plukn., Àmalg., 255, t. 98. fig. 2. Ce joli petit Phlox a été introduit en 1788, par les soins de J. Banks; il fleurit dès le mois d'avril et ses fleurs bril- lent encore en juin. La plante, un peu rampante, ne s'élève qu'à la hauteur de quelques pouces; les racines sont cylindriques et menues; les tiges sont grêles. H L couples, arrondies, blanchâlies, velues, articulées, gar- nies de feuilles opposées , sessiles, linéaires, algutis, irùsélroiles, subulées, velues, longues à peine de trois on quatre lignes, avec d'autres plus courtes et presque fasciculées dans l'aisselle des premières. Les fleurs, ra- rement au nombre de plus de deux ou trois sur chaque tige, sont souvent opposées et portées sur des pédon- cules pubescents et rougeâtres, de même que les tiges; lorsqu'elles sont en plus grand nombre, elles forment de petits corymbes terminaux. Le calice est velu, ù découpures verdàtres, bordées d'une membrane mince, blanche et diaphane. Le tube de la corolle est une fois plus long que le calice; son limbe est partagé en cinq lobes presque ovales, échancrés en cœur au sommet et presi|ue relus, à peine rétrécis à leur base, d'une belle nuance de rose extrêmement claire, avec l'orifice du tube d'un violet pourpré foncé. Les anthères sont jau- nâtres. Phlox a trois fleurs. Phlox triflora, Michx.; PItloj:: carnea, Curtis. Cette espèce a été introduite en Europe vers 181G, par Nutlall qui l'avait recueillie sauvage, parmi les plantes herbacées, qui croissent sur les vastes terrains encore incultes du Canada. Elle est pour les parterres une excellente acquisition, et y fleurit régu- lièrement dans les mois d'août et de septembre. Ses tiges n'ont guère plus d'un pied et demi de hauteur; elles sont droites, légèrement pubescentes, divisées en rameaux opposés, allongés, et eux-mêmes ramifiés en corymbe terminal, composés de pédoncules à trois fleurs, rarement cinq. Les feuilles sont opposées, gla- bres sur les deux faces, lancéolées, très-entières, insen- siblement rélrécies en pointe au sommet, sessiles à la base, d'un vert un peu obscur et traversées longitudi- nalement par une côte élevée, d'un jaune vcrdàlre. Le calice est glabre, vert, à cinq dents linéaires, très- aiguës. Le tube est long et grêle, avec le limbe fort grand, profondément divisé en cinq lobes étendus, et réfléchis extérieurement, cunéiformes, rétus au som- met, d'un pourpre extrêmement pâle ou couleur de chair, marqués longitudinalement de lignes apparentes un peu plus foncées. Les anthères sont d'un rouge orangé obscur. Le style est verdàtre, filiforme, cou- ronné par les trois divisions du stigmate. PuLox \ELii.Phlospilosa, L.; Curt., Bot. Mag., 1307. Ses liges sont peu nombreuses, hautes d'environ un pied, rameuses supérieurement. Ses feuilles sont linéai- res, lancéolées, courtes, pointues, sessiles, un peu ve- lues. Les Heurs sont purpurines, disposées en corymbes au sommet des rameaux. Le tube de la corolle est court, et les dents du calice subulées. PHLYCTIN. /'/i(rc/i;ms. INS. Coléoptères télramèrcs; genre de la famille des Rhynchophores, élabli par Schoenherr qui lui donne pour caractères : antennes longiuscules, coudées, composées de douze articles dont les deux premiers assez longs et obconiques, les cinq suivants courts et turbines, la massue olilongue ou ovalaire; trompe un peu plus longue que la tête, linéaire, cylindrique, marquée d'une fossette profonde, oblongue et presque droite; yeux latéraux, arrondis et peu proéminents; corselet à peine plus long que large ou transverse, tronqué aux deux extrémités, un peu arrondi sur les cotés, réiréci antérieurement et con- vexe en dessus; point d'éeusson ; élytres assez courtes, ovalaires,un peu échancrées près du point de jonction, médiocrement convexes en dessus, avec les épaules arrondies. Ce genre présente jusqu'ici cini| espèces, toutes du Cap, parmi lesquelles une seule était ancien- nement connue : c'est le Citrctilio gallina de Gmelin et d'Olivier. PIILYCTIS. BOT. (Hydrophxtes.) Genre proposé par Raffinesque,et dont les caractères peuvent s'appliquer également à diverses Fucacées et Dictyotées de Lamou- roux. f'. ces mots. PHOBÈRE. Plioberus. ins. Genre de l'ordre des Co- léoptères, section des Pentamères, famille des Lamel- licornes, tribu des Scarabéides arénicoles de Lalreille, établi par Macleay (Horœ enlom., vol. 1, p. 157) et auquel il donne pour caractères : antennes de dix arti- cles, le premier triangulaire, grand, épais, velu; le deuxième oblong, globuleux; le troisième conique, grêle; les quatrième, cinquième, sixième et septième cupulaires. Labre demi-circulaire, cruslacé, à peine échancré en devant, cilié. Mandibules fortes, courtes, épaisses, triangulaires, arquées, point dentelées, très- aiguês à leur extrémité. Mâchoires velues. Dernier article des palpes maxillaires ovale, cylindrique; les la- biales courtes, leurarticle terminal ovale, cylindrique, plus gros que les autres. Menton court, presque carré. Têle demi- circulaire. Corps convexe, un peu plan en dessous. Corselet un peu rugueux, recouvrant la base de la tête; ses bords latéraux dilatés. Écusson petit. Élytres recouvrant entièrement l'abdomen. Point d'ai- les. Jambes antérieures à peine dentées. PuoBÈRE HORRIBLE. Pliobeius horiultis; Tiox lior- vidus, Fabr., Oliv. Corselet et élytres épineux. On le trouve aux Indes et au cap de Bonne-Espérance. PHOBEROS. BOT. Loureiro (Flor. Cochinch., ), p. 38'J) a établi sous ce nom un genre de l'icosandrie Monogynie, L., auquel il a imposé les caractères sui- vants : calice infère, persistant, divisé en dix segments ovés, concaves; cinq alternes, de moitié plus petits, tous semblables et étalés ; corolle nulle ; étamines très- nombreuses (à peu près cent), à filets capillaires insé- rés à la base des divisions du calice et pliis longs que celui-ci, à anthères très-petites et presque ovoides; ovaire presque arrondi, surmonté d'un style épais, de la longueur des étamines, et d'un stigmate aussi un peu épais; baie ovée, charnue, lisse, uniloculaire, renfermant ordinairement quatre graines. Ce genre, dont les affinités naturelles ne sont pas connues, se com- pose de deux espèces qui ont reçu les noms de Pliobe- ros Cochinchinensis et Phoberos Chinensis. La pre- mière est un arbrisseau d'environ dix pieds de haut, dreésé, muni dans toutes les aisselles des feuilles d'ai- guillons solitaires, longs, dressés et subulés. Ses feuilles sont ovées, légèrement dentées en scie, planes, dures, glabres et alternes. Les pédoncules sont terminaux; ils portent plusieurs fleurs blanches. Cette plante croît dans la Cochinchine, oui on en fait des haies impéné- trables. Un rameau sans fleurs de la seconde espèce a été figuré dans Rumph (Heib. ^mb., 0, tab. 19, f. 3) sous le nom de Oryacantha Jacana. Loureiro dit que oi. c'est lin arbrisseau droil, de huit pieds de liaul, dont les rameaux sont étalés; les inférieurs armés d'aiguil- lons droits et longs, les supérieurs inermes. Les feuilles sont éparsps ou opposées, ovées, très-entières, glabres et pétiolées. Les pédoncules, placés sur les côtés des rameaux supérieurs, portent plusieurs fleurs pâles. Cette plante se trouve en Chine, où de même que l'autre espèce elle est employée pour former des haies. PJIOCA. M\M. 1^. Pboqde. PHOCjÏNA. mam. Synonyme de Marsouin, r. Dau- phin. PHOCÉNINE.cHiM.Substanceliquideàla température ordinaire de l'atmosphère, ne différantpoint par l'aspect de l'Oléine, essentiellement caractérisée par la propriété de donner naissance à un Acide volatil, odorant, quand cri la saponilîe et qu'on la traite par l'Acide sulfurique, qu'on l'expose à l'action de l'Oxigène et qu'on la dis- tille. Chevreul a obtenu cette substance en traitant, à plusieurs reprises, l'huile de Marsouin par l'Alcool, de manière à en séparer la portion la plus soluble. C'est le procédé employé pour l'extraction de l'Oléine; mais on l'obtient sous forme d'Acide, et c'est ainsi que Chevreul en a fait la découverte, en 1817, par la décomposition du savon d'huile de Marsouin au moyen de l'Acide tar- trique, et par la distillation du liquide aqueux séparé des Acides oléique et margarique. V Acide phocénique passe dans le récipient avec beaucoup d'eau; on le neu- tralise par la Baryte, et on décompose le Phocénate de Baryte cristallisé par l'Acide sulfurique étendu d'eau. L'Acide phocénique hydraté est décanté et mis dans une cornue où, par une distillation soignée et sur du chlorure de Calcium, il passe à l'état de pureté. Cet Acide est incolore, liquide à 9 degrés au-dessous de zéro, n'entrant en ébullition qu'à une température supérieure à celle de 100 degrés, d'une odeur très forte, d'une saveur d'abord extrêmement piquante, qui de- vient ensuite celle des étbers dont le goîit est sucré et approchant de celui des Pommes de reinette. A 28 de- grés de température, sa pesanteur spécifique est de 0,932. Il est soluble en toutes proportions dans l'Al- cool auquel il communique une odeur élhérée. La composition de l'Acide phocénique hydraté a été ainsi déterminée par Chevreul : Acide, 100; Eau, 9,89, qui contient 8,792 d'Oxigène. Celle de l'Acide sec est : Oxigène, 20,750; Carbone, 63,000; Hydrogène, 8,230. D'où il suit que l'Oxigène contenu dans l'eau de l'Acide hydraté est le tiers de celui qui est un des principes constituants de l'Acide sec. Cet Acide forme avec les bases (particulièrement avec la Soude, la Potasse, la Chaux, la Baryte, la Stron- liane et le Plomb) des Sels qui ont reçu le nom de Phocénales. Ils ont l'odeur de l'Acide et sa saveur en même temps que celle de la base. Us sont tous solubles dans l'eau, et plusieurs d'entre eux ne cristallisent que difiicilemeiit à cause de leur grande déliquescence. Tous sont formés pour 100 d'Acide d'une quantité de base qui contient 8,03 d'Oxigène, c'est-à-dire le tiers de l'Oxigène de l'Acide. Ces Sels, ainsi que l'Acide pho- cénique et la Phocénine, sont jusqu'ici sans usages. La Phocénine a été retrouvée par Chevreul dans les baies du Fibuinum Opuliis, et dans l'Orcanette (IJ- thospeimum tinctoriiim, t.). L'Acide phocénique a beaucoup d'analogie avec les Acides volatils que Che- vreul a recueillis en décomposant par l'Acide tartrique l'eau mère de savon fait avec le beurre, et en distillant le liquide aqueux séparé des Acides margarique et oléique : ces Acides volatils ont reçu les noms d'acides butirique, capio'ique et caprique. Leur composition cl leurs propriétés sont à peu près les mêmes que celles de l'Acide phocénique, et comme lui forment avec les bases des Sels odorants. PIlfSBÉ. PhXBbe. bot. Genre delà famille des Lauri- nées, institué par Nées qui lui assigne pour caractères : fleurs hermaphrodites; périgone à six divisions pres- que égales, un peu coriaces, formant avec le tube une sorte de cupule qui se durcit insensiblement et recou- vre le fruit; douze étamines disposées sur quatre rangs: neuf d'entre elles sont extérieures et fertiles, trois sont intérieures et stériles; anthères introrses dans la pre- mière et la deuxième rangée, extrorses dans la troi- sième; toutes oblongues, à quatre locelles, déhiscentes par des valvules ordinairement ascendantes; ovaire uniloculaire et uniovulé; stigmate déprimé, discoïde. Le fruit consiste en une baie monosperme, plongée dans une cupule régulière, à six découpures, soudée au pé- rigone endurci. Les espèces de ce genre sont des arbres originaires des Indes. Leurs fouilles sont penninervées, ù gemmes petites, accompagnées de quelques écailles carénées. Les fleurs sont rassemblées en panicule ou en corymbe et axillaires. PHOEBÉ. Phœbe. iNS. Coléoptères télramères; genre de la famille des Longicorncs, tribu des Lamiaires, établi par Audinet-Serville qui le caractérise ainsi qu'il suit : corps convexe et allongé: tête portant en avant une lunule saillante, dont les i>ointes s'élèvent plus ou moins en forme de cornes; face antérieure courte; front bombé; mandibules aiguës; dernier article des palpes allongé, ovoïde, terminé en pointe; antennes de douze articles frangés en dessous; corselet discoïde; pattes médiocres; tarses glabres. PaoEBÉ A DEDX coRWES. Phœbe bicornis, Serv.; Sa- perda bicornis, Oliv. Son corps est blanchâtre, avec les antennes rousses; yeux noirs; cornes du front ar- quées; corselet finement ponctué de noir; élytres blan- ches, ponctuées de noir à leur extrémité; pattes rousses. Taille, cinq lignes. De Cayenne. PHOEDIKUS. INS. Synonyme de Phédine. ^. ce mot. PUŒNAX. INS. Synonyme de Phénace. y. ce mot. PHOENICAULIDE. Pliœilicanlis. bot. Genre de la fa- mille des Crucifères, établi par Nuttal pour une plante de l'Amérique septentrionale, que l'on avait placée d'a- bord dans le genre Hesperis. Caractères : calice com- posé de quatre folioles colorées, presque égales à leur base; quatre pétales hypogynes, onguiculés, entiers; six étamines hypogynes, tétradynames et sans dents; stigmate subsessile, subcapilé; silique bivalve, cnsi- forme, acuminée, à valves uninervurées, obtuses à leur base, cuspidées au sommet; cloison opaque et distincte; trois semences environ dans chaque loge; elles sont grandes, non bordées, couvertes d'un lest lisse; funi- cules courts, larges, subadnés par leur base à la cloison; embryon exalbumineux; cotylédons plans. 1' II 0 SSÔ appuyi-'S sur la radicule qui est obliquemenl asceiulanle. PuoEivicADiiDE DE Meszies. Pliœiiicault's jMenziesii, Nuit.; Hesperia Menziesii, Hook. C'est une plante lierbacée, dont le caudex est souterrain ; les feuilles radicales sont oblongo-lancéolées, entières, couvertes d'un duvet épais, disposé en étoiles, rétrécies inférieu- rement en pétiole engainant; les feuilles caulinaires sont peu nombreuses, petites, subamplexicaules; les fleurs sont rouges, réunies en grajipes ou en corymbes. De l'Amérique seplenlrionale. PHOENICITES. Phœnicites. bot. foss. Brongniart a donné ce nom à un genre de végétaux fossiles, qu'il a observé dans les terrains de sédiment supérieur et qui lui a offert des frondes pétiolées, pennées, à folioles linéaires, rapprochées par paires, finement marquées de nervures divergentes. PHOENICOCÈRE. Phœnicocenis. iNS. Coléoptères tétramères; genre delà famille des Longicornes, tribu des Cérambycins, établi par Lalreiile qui le distingue de tous les autres de la même tribu en ce que les an- tennes, dans le mâle, ont leurs articles à commencer du troisième, prolongés en manière de lames longues et étroites, formant un grand faisceau ou éventail ; le corselet est beaucoup plus court que les élytres, et le prcsternum n'offre ni carène ni prolongement pointu ù son extrémité postérieure ; l'écusson est toujours petit, les pieds sont rapprochés à leur origine. On ne connaît encore qu'une seule espèce qui a été nommée Phœnicocenis Dejeani; elle est du Brésil. PHŒNICOPHAUS. ois. (Vieillot.) V. Malkooa. PHOENICOPTERUS. ois. F. Phénicoptère. PHœiMCORNlS. ois. Ce genre a été institué par Swainson, aux dépens de celui des Gobe -Mouches; il comprend quelques espèces nouvelles, telles que les Muscipeta piinceps, breviiostris et auUes. y. Goiîe- MOCCUE et MOCCHEROILE. PHŒNICDRUS. OIS. Synonyme de Rossignol de mu- raille, y. Sylvie. PHOENIX. BOT. Ce nom, que les anciens paraissent avoir donné à l'Ivraie ou bien à un Chardon fori épineux, désigne aujourd'hui en botanique le Dattier. y. ce mot. PHCENOCOMA. BOT. y. Ph^nocome. PHœKODES. INS. Coléoptères tétramères; Schoen- herr dans sa Monographie des Curculionides, a fait, sous ce nom, un appendice à son genre Cliloiopha- ntis, pour y placer le Curculio fallax d'Illiger. PHOEODON. Phœodon. iNS. Coléoptères tétramères, de la famille des Chrysomélines. Les insectes qui con- stituent ce genre avaient été confondus par Latreille parmi ses Chrysomèles; ils en ont été tirés par Me- gerle pour former un gcnredistincl; en effet, leur corps allongé, oblong, leurs palpes terminées en pointe ne permettaient guère une semblable assimilation. Les Phœodons sont peu nombreux, propres à l'Europe et à l'Amérique septentrionale. Phoeodon de la Renodée. Phœodon polygoni, Meg.; Chrysomela polygoni, Fab. 11 est bleu, avec le cor- selet, les cuisses et l'extrémité de l'abdomen roux. Taille, trois lignes. Europe. Les Chrysomela raphani , rilel- linœ, etc., font également partie du genre Phœodon. PHOLADAIRES. Pholadariœ. co^cn. Famille de Mol- lusques conchifères, établie par Lamark dans les Acé- phales, entre les Solénacés et les Ascidiens. Elle est composée de quatre genres, Pholade, Taret, Fislulane et Arrosoir. Cuvier n'a point adopté les Pholadaires; les genres dont ils se composent font partie de la fa- mille des Enfermés, et sont mis en rapport avec les Byssomies et les liialelles. Férussac aussi, d'après celle indication, a eu soin de réunir dans ses Tableaux systé- matiques, dans la famille à laquelle il donne le nom de Pholades, les genres Hiatelle, Saxicave, Gaslrochène et Pholade. Cet arrangement n'est certainement point naturel. Malheureusement Férussac, dans l'ouvrage cité, a toujours voulu mêler sous une nouvelle forme les méthodes de Cuvier et de Lamarck; il a dû né- cessairement en résulter des erreurs graves , sur- tout dans les occasions où ces naturalistes se sont trompés dans les rapports des genres : c'est ainsi qu'il a réuni dans un même cadre deux opinions erro- nées. Le genreGastrochéne n'est point admissible quand on veut se donner la peine de le bien éludier; il doit rentrer dans le genre Fistulane (y. Gastrocdène et Fis- tblane). Les genres Saxicave et Hiatelle, quoique d'une organisation assez voisine de celle des Pholades, eu diffèrent cependant assez pour ne pas être mis en con- tact avec elles, et ils ont d'ailleurs une coquille qui les distingue suffisamment à défaut d'autres caractères. La manière dont Lamarck a formé sa famille des Tu- bicolées, a eu beaucoup d'inUuence, il faut l'avouer, sur les rapports que l'on a voulu établir avec les Pho- lades. Si l'on avait fait attenlion seulement aux co- quilles des Tarets et des Térédines, comparativement à celles des Pholades, abstraction faite du tube et des pièces accessoires, on aurait trouvé tant d'analogie, qu'on n'aurait point hésité un moment à réunir ces trois genres dans une seule famille. Blainville, dans son Traité de Malacologie, a remplacé le nom de Phola- daires par celui d'Adesmacés, et effectivement ce n'est plus la famille des Pholadaires de Lamarck que l'on trouve réduite, dans son dernier ouvrage, aux deux genres Pholade et Gastrochène. Outre les trois genres cités plus haut, dans la famille des Adesmacés de Blainville, on trouve le genre Cloisonnaire, qui n'est peut-être qu'une espèce gigantesque de Taret, et un genre Fislulane qui ne pourra être conservé, parce qu'il est fait avec une Coquille qui, comme on le dé- montrera à l'article Taret, doit faire partie de ce genre par tous les caractères que l'on en connaît. La- treille, dans ses Familles naturelles, p. 22-3, n'a point fait les mêmes rapprochements; il a conservé sous le nom de Térédinites, la famille des Tubicolées de La- marck; il a supprimé le genreGastrochéne, et a adopté la famille des Pholadaires pour le genre Pholade lui seul. PHOLADE. Pholas. cokcb. Lamarck, en établissant la famille des Pholadaires, y plaça les quatre genres Pholade, Taret, Fistulane et Arrosoir. Il y ajouta en- suite le genre Clavagelle qui lie les Fislulanes aux Arrosoirs. Cuvier (Règne Anim.) termina la longue série des Acéphales teslacés par sa famille des Enfer- més dont les derniers genres sont les Pholades, les P II 0 Tarels et les Fislulnnes. Ces Irois genres sont les seuls qu'il admette de la famille des Pholadaires. Lamarck réforma lui-même celte famille, dans un dernier tra- vail ; il sépara des Pliolades les Mollusques qui ont la propriété d'envelopper leur coquille bivalve dans un tube, d'où le nom de Tubicolées, qu'il leur imposa. Entraîné par ce caractère trop exclusif, il isola les Pho- lades de leurs vrais rapports, et eh rapprocha le genre Gaslrocliène, qui n'est autre chose qu'un double em- ploi inutile des Fistulanes (/^. GASXRocnÈivE et Fistd- lane). Férussac imita Lamarck en le modifiant, c'est- à-dire que dans la famille des Pholades il ajouta les genres Uialelle et Saxicave, et rejeta aussi, dans les Tubicolés, les Tarets et autres genres analogues. Blainville, dans son Traité de Malacologie, a réta- bli, d'une manière fort convenable, les rapports des Pholades et des genres environnants dans la famille des Adesmacés. L'organisation des Pholades est bien connue. Elle n'a rien qui la distingue d'une manière essentielle des autres Lamellibranches siphonifères, si ce n'est le défaut de charnière qui est remplacée par deux callosités produites par l'exubérance des lobes postérieurs du manteau, qui sécrètent aussi une ou plu- sieurs pièces calcaires accessoires à la Coquille bi- valve. Les Pholades ayant l'habitude de vivre enfoncées dans le sable, l'argile, le bois ou la pierre, sont, comme tous les Perforants, munies de deux longs tuyaux char- nus, réunis dans une seule enveloppe musculaire. Ils sont destinés à recevoir et à rejiter l'eau nécessaire à la respiration cl à la nulrilion du Wollus(iue. Le man- teau, formé comme à l'ordinaire, de deux lobes, est fermé dans presque toute sa longueur; il ne laisse qu'une petite ouverture antérieure pour le passage du pied, qui est ordinairement assez peu développé. Les feuillets branchiaux sont médiocrement développés; ils se prolongent un peu dans la cavité du siphon bran- chial. Ce genre est caractérisé de la manière suivante : corps épais, assez peu allongé, subcylindrique ou coni- que; le manteau ouvert à la partie inférieure et an- térieure, formant en dessus un lobe qui déborde les sommets; pied court, large, aplati à sa base, passant par l'ouverture du manteau. Coquille mince, ovale, allongée, équivalve, inéquilalérale; les valves ne se ' touchant qu'au milieu de leurs bords; les sommets peu marqués et cachés par une callosité produite par l'ex- pansion des lobes dorsaux du manteau; charnière sans dénis; une sorte d'appendice comprimé et recourbé, ou de cuilleron en dedans du sommet de chaque valve; ligament nul ou presque nul, remplacé parles expan- sions palléales, postérieures, à la surface desquelles se développent une ou plusieurs pièces calcaires acces- soires; un seul muscle adducteur plus ou moins pos- térieur, avec une impression palléale, profondément sinueuse en arrière, et conduisant à la partie antérieure de la coquille. On a découvert, sur les côtes d'Angleterre, une espèce de Pholade fort singulière, dont quelques zoologistes anglais ont fait un genre particulier sous le nom de Pholadidolde. Celte espèce a cela de remarquable, qu'élanl dépourvue de pièces postérieures, elle a, au I bord postérieur de chaque valve, un appendice assez long, mince, lamellaire, qui, réuni avec son sembla- I ble, forme une cavité infundibuliforme entièrement I extérieure, attachée aux valves par un ligament uiem- j braneux. Par cette modification se trouve établi un 1 intermédiaire entre les Pholades et les Térédines (/^. ce [ mot). Les Pholades, que l'on nomme vulgairement Dails, servent de nourriture aux habitants des côtes. Quelques grandes espèces sont même fort estimées sur les bords de la Méditerranée. On ne connaît encore qu'un petit nombre d'espèces fossiles : une d'Angle- terre, une de Touraine, deux d'Italie, et trois des en- virons de Paris. Ces dernières ne sont coimues que de- puis la publicalion du Mémoire de Deshayes sur les Perforants de Val mondois. Avant cela, le bassin de Paris semblait être dépourvu de ce genre et de plusieurs autres. j PaoLADE coTiûÏDE. Pliolas coiioi'clea, Desh., Descript. ! des Coquil. foss-des environs de Paris, I. i, pi. 2, lig. 1 à 5 et 14 à 17. Coquille ovale, conoïde, obtuse et close antérieurement, finement et agréablement striée; anté- rieurement, ces stries sont crépues; postérieurement, elles sont moins nombreuses el point crépues; les par- ties antérieure et postérieure sont séparées par un sillon unique, étroit, submédian. Une seule pièce postérieure, retenue sur le dos de la co(|uille par deux petits cro- chets des valves, qui s'enfoncent sous une sorte de cloison qui sépare celle pièce en deux parties inégales. Celle espèce n'a pas plus de sept à huit millimètres de longueur sur douze de largeur. Elle vient de Valmon- dois. Pholade crépue. Pholas crispata, Lamk., Anim. sans vert., t. v, p. 445, n" 7; Gmel., p. 5216, n» 6; Pennant, Zool. B/il., t. iv, pi. 40, fïg. 12; Chemn., Conchyliolog., t. vii[, lab. 102, fig. 872 à 874; Ency- clop., pi. 169, fig. 5 à 9. On dislingue bien facilement celle-ci, en ce qu'elle est ovale et Irès-bâillante des deux côtés, antérieurement et posiérieurement. La partie antérieure seule de la co(|uille est crépue, le côté postérieur est lisse, ces deux parties sont nette- ment séparées par un large sillon peu profond qui coupe les valves en deux. Celte espèce n'a (|u'une seule l)ièce postérieure que l'on peut considérer comme ru- dimenlaire, puisqu'elle reste constamment membra- neuse. Pholade Datte. Pholas Dactylns, L., Gmel., p. 5214, n° 1; Lamk., Anim. sans vert., t. v, p. 444, n" ]; Lis- ter, Conchyl., lab. 455; Chemn., Conchyl., t. viil, tab. 101, fig. 859;Born., Mus. Cœs. rinil.,pL\, fig. 7; Encyclop., pi. 108, fig. 2 à 4. C'est une des es- pèces les plus communes; elle acquiert jusqu'à quatre ou cinq pouces de longueur. Elle a trois pièces posté- rieures et bâillantes antérieurement pour le passage du pied. Pholade striée. Pholas stiiala, Blainv., Traité de Malacol., p. 578, \t\. 80, fig. 7; Pholas GoodalL, ib., Diclionn. des Scienc. nalur., t. xxxix, p. 552. Cette coquille, dont les Anglais ont fait le genre Pholaili- doïde, est très-remarquable par les ajjpendices des valves qui, en se réunissant, forment un prolongement tubuleux. II 0 PHOLADIDOIDE. Plioladiilohle.i. coi^CH. Genre pro- posé par quelques auteurs anglais, pour une Pholade fort singulière des côles d'Angleterre. Ce genre ne présente pas de caractères suffisants pour être adopté; Blainville en a fait une des sous-divisions des Pho- lades. f^. ce mot. PHOLADITE. coivcn. On a quelquefois donné ce nom aux Pholades ainsi qu'au.x Balanes fossiles. PHOLADOMYE. Plwtadowya. MOLi. Ce genre qui offre de l'analogie avec les Wyes. peut servir d'inter- médiaire entre elles et les Pholades; il a été caractérisé de la manière suivante, sur la seule espèce vivante que l'on connaisse : coquille mince, suhtransparente, blan- che, transverse, ventrue, ovale, inéqnilatérale, le côté antérieur le plus obtus et le plus court; bâillante des deux côtés, mais plus postérieurement qu'antérieure- ment; charnière ayant une petite fossette allongée, subtrigone , et une nymphe marginale saillante sur chaque valve; ligament externe, court, inséré sur les nymphes, à leur face externe; deux impressions mus- culaires peu disUncles, tant elles sont superficielles. Elles sont jointes par une profonde sinuosité de l'im- pression palléale; les crochets sont très-rapprochés. Les Pholadomyes sont des coquilles fort minces, le plus ordinairement ornées de côtes plus ou moins nom- breuses ou de rides soit longitudinales, soit transver- sales. Ces divers accidents se reproduisent à l'intérieur des valves, à cause de leur peu d'épaisseur, et se dessi- nent très-nettement en relief sur les Moules pétrifiées que l'on trouve assez fréquemment dans certaines lo- calités. Ces impressions, que l'on ne rencontre jamais dans les Lulraires et les Myes, étaient ce qui présentait le plus d'embarras pour rapporter ces Moules à leur vérilai)le genre. Phoiadomte BLAPiCBE. Pholodomxa candida, So- werby. Gênera ofSliells, etc., n» 19, genre Pholado- mye. Elle est transversalement oblongue, très-courte antérieurement et arrondie; le côté postérieur est al- longé, subanguleux; la partie moyenne de la coquille est couverte de grosses côtes arrondies, divergentes du sommet au bord inférieur des valves. Elles sont cou- pées transversalement par des stries d'accroissement assez régulières et profondes, ce qui donne à celle partie de la coquille l'apparence d'être quadrillée. PHOLAS. coNcn. F. Pholade. PHOLCUS. ARACBN. A'. PnoiQBE. PHOLÉOSANTHÉES. Pholeosantheœ. bot. Ce nom a été donné par Blume (Bijdrayen lot de Flora raii nederlandsdi Indie, p. 434) à la première section des Urticées, qui se distingue par un réceptacle commun presque fermé, contenant des fleurons femelles ou mâles sur le même individu ou sur des individus dis- tincts, et par l'embryon qui est renversé dans un al- bumen charnu. Le genre Figuier est le principal de cette section. PHOLÉRITE. MIN. Substance minérale découverte par Guillemin dans les terrains houillers du midi de la France, et observée en même temps par Drapiez dans ceux de la Belgique. Elle est blanche, en petites écailles nacrées, friables et douces au toucher; elle est insoluble dans l'eau, mais fait pâte avec ce liquide; elle est inlu- sible au chalnmean ; traitée dans un matras, elle donne de l'Eau sans changer d'aspect. Son analyse a donné 44 d'Alumine, 41 de Silice et 15 d'Eau. La Pholérite est donc un silicate d'Alumine. PHOLICODE. Pholicodes. iks. Coléoptères tétramè- res; genre de la famille des Rhynchophores, institué par Schoenherr qui le caractérise de la manière sui- vante : antennes longiuscules, menues, coudées, com- posées de douze articles, dont les deux premiers les plus longs et obconiques, les cinq suivants presque ronds et très-courts, enfin la massue allongée et acuminée; trompe presque horizontale, courte et épaisse, plane en dessus, avec une fossette apicale, droite et courte; yeux arrondis et médiocrement convexes; corselet aussi large que long, tron(|ué aux deux extrémités, peu ar- rondi latéralement, rétréci dans sa partie antérieure et peu convexe en dessus; écusson très-petit et trian- gulaire; élytresoblongues, ovalaires, à peine plus lar- ges à leur base ([ue le corselet, contre leiiuel elles sont immédiatement appliquées à l'aide d'une troncature, convexes en dessus, avec les é|)aules arrondies. Les trois espèces connues ; Pholicodes plebejus, trivialis et nubiculostis , appartiennent au Caucase ou à la Perse. PHOLIDANDRA. bot. (Necker.) Synonyme de Bopu- iia, Aublet. F. Galipée. PHOLIDIE. Plwtidia. bot. Genre de la famille des Myoporinées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par R. Brown {Prodr. Flor. Nov.-Holland., p. 517) (lui lui a imposé les caractères suivants : calice profondément divisé en cinq parties', et ne changeant pas après la fructification. Corolle infundibulifoime, dont le tube est plus long que le calice; la gorge agran- die, bossue d'un côté; le limbe court, irrégulier, à deux lèvres, dont la supérieure à deux lobes recourbés, et l'inférieure à trois divisiOTis égales et étalées. Quatre élamines incluses et didynames, à anthères barbues. Stigmate capité, échancré. Drupe sec, contenant un noyau quadriloculaire et létrasperme. Pholidie a balais. Pholidia scoparia, R. Br., lac. cit. C'est un arbrisseau dont les branches sont lon- gues, droites, flexibles, munies de feuilles opposées, subulées. Ses fleurs ont la corolle bleue, munie exté- rieurement de petites écailles. Elles sont solitaires au sommet de pédoncules axillaircs et dépourvus de brac- tées. Cette plante croît sur les côles méridionales de la Nouvelle-Hollande. PHOLIDOTE. Pholidota. bot. Le genre que Lind- ley a établi sous ce nom, dans la famille des Orchi- dées, a pour caractères: Heurs renversées; les trois sépales extérieurs semblables entre eux, presque dres- sés, carénés sur le dos ; les deux intérieurs un peu plus courts et semblables. Le labelle est concave et trilobé; le gynoslème, à peu près de la même lon- gueur que les sépales, est un peu recourbé, dilaté dans sa parlie supérieure et membraneux sur les bords; l'anlbère est terminale, operculiforme, à deux loges, qui contiennent chacune deux masses polliniques, so- lides, ovoïdes, adhérentes par la base à une glande qui leur est commune. Pbolidote iMBRiQCÉE. Pholidolo inibricala, Lindl. 1' li n C'esl une plante épipliyle, dont les pseudobullies sont sillonnés, ovales , obtus, réunis en faisceau; chacun d'eux donne naissance à une seule feuille qui est oblon- gue, corlacée. plissée, très-longue, elliptique, lancéolée, roulée à sa base, aiguë à son sommet, marquée d'en- viron sept nervures longitudinales et parallèles. Du sommet du bulbe naît une liampe simple, grêle, longue de plus d'un pied, nue à sa base, terminée par un long épi de fleurs. Ces fleurs sont accompagnées chacune à leur base, d'une large bractée qui les cache entière- ment avant leur éi)anouissemenl; elles se recouvrent et sont imbriquées ; de là le nom spécifique qui a été donné à cette plante. Du Népaul. PHOLIDOTE. PlwUdolHS. INS. Genre de Coléoptères pentamères, de la famille des Lamellicornes, tribu des Lucanides, institué parLatreille qui lui a reconnu pour caractères distinctifs : massue des antennes formée par les trois derniers articles, moins pectinée que dans les autres genres de celte famille, et presque perfoliée; menton recouvrant les mâchoires; mandibules des mâles fort longues, étroites, arquées, terminées en crochet courbé inférieurement, dentelées en scie au côté interne. PuoLiDOTE DE HcMDOLDT. PholUlolus HumboldlH, Latr.; Lamprima HuiiiboUllii, Schoenh.; Chalcimon Humboldlii, Daim. Il est entièrement d'un vert cui- vreux, très-brillant ; le corselet est grand, découpé à sa partie postérieure en trois lobes arrondis; les ély- tres sont profondément sillonnées latéralement. Taille, dix-sept lignes. De la Nouvelle-Hollande. PHOLIDOTUS. MAM. (Brisson.) Synonyme de Pango- lin. A^. ce mot. PHOLIOTA. BOT. (Champignons.) Pries a désigné sous ce nom une tribu du genre Agaric, appartenant à la série des Derminus. Les Jgaricus radicosus , Bull., tab. 1()0, et sqiiamosus , Bull., tab. 266, sont les espèces les plus communes de ce groupe. PHOLIS. POIS. (Arlédi.) Espèce du genre Blennius; Flemming en a fait le type d'un genre distinct, f^. Bler- NIE BAVEUX. PHOLIURUS. BOT. Genre de la famille des Graminées et delà Triandrie Dyginie,L., établi par Trinius(F«n- Uam. agioslogr.) et qui a pour type le RottboUia pan- nonica de Host. 11 n'a pas été généralement adopté. y. ROTTBOLLIE. PHOLOUE. Pholcus. ARACHN. Genre de l'ordre des Pulmonaires, famille des Aranéides, section des Dip- neumones, tribu des Inéquitèles, établi parWalckenaer qui lui donne pour caractères : pattes très-longues et déliées, la première paire et successivement la deuxième etia quatrième plus longues; mâchoires allongées, rétré- cies et inclinées vers leur extrémité; languette ou lèvre grande, triangulaire, dilatée dans son milieu; yeux au nombre de huit, presque égaux, placés sur un tuber- cule, trois de chaque côté, disposés triangulairement, et les deux autres intermédiaires, plus écartés, plus antérieurs, et sur une ligne transversale. Ces Arach- nides se distinguent des autres genres de la tribu des Inéquitèles, parce qu'elles sont les seules dont la deuxième paire de pattes soit, après la première, la plus longue de toutes, ou du moins égale à la qua- trième; celle ci, dans les autres genres, surpasse en longueur les deux paires intermédiaires. Pholqïe Phalamgiste. Pholcus Phalangioides , Walck., llist. des Aran., fasc. 3, tab. 10, mâle et fe- I melle; l'Araignée domestique à longues pattes, Geolî.; I Aranea PLuchii, Scop. Son corps, qui est long d'en- viron quatre lignes, est allongé, d'un jaunâtre livide I et pubescent; l'abdomen est plus foncé, de couleur [ jilombée, et marqué de taches noirâtres, disposées lon- j gitudinalement; il est très mou et cylindricoovalaire. Les principales parties de l'organe sexuel du mâle consistent en un corps globuleux, vésiculeux, acconir pagné de crochets inégaux, irréguliers, courbés, et d'une sorte de palette triangulaire et velue; l'extrémité supérieure de cette palette présente de petits appen- dices en forme de dents qui sont des prolongements terminaux de la membrane qui tapisse sa partie anté- rieure. Les pattes sont très-longues, très-fines et cadu- ques; elles sont hérissées de petits poils, et ont un anneau blanchâtre à l'extrémité des cuisses et des jam- bes. Cette espèce est tiès-commune en France. On la trouve dans les maisons, où elle tile, aux angles des murs, une toile composée de fils lâches et peu adhé- rents entre eux. La femelle agglutine ses œufs en un corps rond, nu, qu'elle porte entre ses mandibules. La- treille a observé que cette Aranéide agite quelquefois son corps d'une manière très-rapide, comme le font souvent quelques Tipules. PHOMA. BOT. (Hfpoxylées.) Genre établi par Pries dans la tribu des Cytisporées qui ne renferme jusqu'à présent qu'un petit nombre d'espèces placées aupara- vant parmi les Sphéries ou les Xyloma. Ce sont de très-petites plantes parasites, croissant sur les feuilles mortes, sur lesquelles elles forment des pustules ar- rondies, brunes ou noirâtres, ressemblant, par leur aspect, à des Uredo ou à de petits Xyloma avec les- quels on les a généralement confondues. Leur récep- tacle est nul et remplacé par le tissu même de la plante, qui s'est épaissi; le tubercule formé par ce tissu s'ouvre au sommet par nn orifice arrondi et laisse échapper des séminules qui formaient dans son intérieur une masse granuleuse et qui n'étaient pas contenues dans des Ihèques. Le Phoma saligna (Xyloma salicina, De Cand., Mém. du Mus., p. 323; Sphœrla salicina, Sowerby, tab. 572, fig. 1 ) est considéré comme le type de ce genre auquel se rapportentégalement le Sphœria populi, Sow., tab. 574, fig. 2, et le Sphœria Pustula, Pers., Synopsis, p. 91. PllONÉE. Phoneus. iws. Genre de l'ordre des Dip- tères, famille des Asiliques, tribu des Laphrites, établi par Serville qui lui assigne pour caractères : trompe terminée en pointe, munie d'une grande touffe de soies placées en dessous et vers le milieu ; corps assez allongé; abdomen terminé par un long oviducte; cuisses postérieures assez épaisses, non renHées ; jambes droites ; pieds légèrement velus; deuxième cellule sous- marginale appendiculée; quatrième cellule postérieure des ailes beaucoup plus courte que la discoidale. PiioNÉE DE Serville. Phoneus Serviilei, Macq. Soies de la trompe noires; face à duvet et poils supérieurs blancs; moustache noire; barbe blanche; front à duvet ^^^p^^ ., AMC.ÎTCD^ISFISIAILIIJS imE.S]IHIU§ » PHOQUE OURSMABIK. . IPJLAinflMIHIÏÏÎÎffllBniJg) ILffi^HïïMHÎS o PHOQUE LIOIST M.'miN. I' II 0 Ijlancliàlre ; proéminence à deux soies rouges; antennes noires; corselet à bande intermédiaire rougeâlre et bordée de brun, les latérales noirâtres ; épaules et côtés à duvet blanc; écusson bnrnàtre; abdomen luisant, leslacé, bordé de noir; pieds noirs, garnis de soies noires et de poils blancs; banches antérieures à longs poils blancs. Taille, douze lignes. Du Brésil. PHONÈME. Phonemus. mou. Genre proposé par Monlforl pour une Coquille microscopique, qui pour- rait faire partie du genre Vorticiale de Lamarck, et <|ue Férussac a placé dans son genre Lenliculine où il forme un groupe particulier. Elainville l'a rapporté au genre Polystomelle, et d'Orbigny au genre Robu- line. F. ce dernier mot. PHONIE. Phonia. iKS. Genre de Diptères, faisant partie de la famille des Alhéricères, tribu des Muscides, division des Ocyptérites. Il a été institué par Meigen et adopté par Lalreille. Le corps est étroit; la tète est presque spbérique; le dernier article des antennes est long, étroit et comprimé, le second est muni d'une soie et le style est nu ; l'abdomen est long et cylindri- que, avec des soies au bord des segments. Phoivie OBSccRiPENivE. Photiia ohscuripennis, Meig. Son corps est noir, avec la face blanche; les ailes sont obscures, jaunâtres à leur base; l'abdomen est conique, ferrugineux, avec l'extrémité noire. Taille, cinq lignes, lîurope. PHONOLITHE. Mm. Le Kleingstein des Allemands. Roche feldspatliique, compacte, sonore, des terrains pyrogènes anciens. Simple variété de Pétrosilex, sui- vant Brongniart; sorte de Roche leucoslinique li- Ihoïde, suivant Cordier. PHONYGAME./'/ion/^a»io.ois.Souscenom,Lesson a proposé un genre voisin des Barila, pour recevoir un Oiseau fort remarquable dont il a publié la figure dans la Zoologie de la Coquille, planche 13, sous le nom de Barita Kerauilienii. Celte espèce a sa tra- chée-artère très-longue, disposée en tube arrondi, car- tilagineux, composé d'un très grand nombre d'an- neaux (de cent dix à cent vingt), et ayant dix-sept pouces de longueur totale. Celte trachée, en parlant des poumons, se dirige en avant jusqu'au sternum, sur le bord antérieur duquel elle se courbe pour des- cendre extérieurement et en arrière sur l'abdomen, en dessus des muscles qui forment les parois anté- rieures de celle cavilé, et sous les téguments qui con- sliluent la peau. Là elle se contourne, remonte l'espace d'un pouce, se recourbe aussilôl en formant une petite anse, et le tube, accollé à la portion précédente, re- descend et forme, en se contournant de nouveau, un cercle entier qui vient ainsi s'accoller au bord externe du cercle précédent, elccux-ci forment, par leur union, un disque ou plateau épais, qui recouvre en entier l'ab- domen. Le tube aérien remonte sur le sternum, le long du cou, et se termine à la base de la langue, comme à l'ordinaire. Cet Oiseau, si remarquable par son or- ganisalion (organisation dont on ne voit de traces ipie chez le Cygne et l'Agami), ne s'éloigne pas beau- coup, par les caractères exlérieurs, des Cassicans. Mais (lu conçoit sans peine qu'une trachée placée aussi exté- 1 icuremcnt doit apporter d'impoilanles modifications s DICT. ntS SCIENCES \AT aux habitudes, aux mœurs et surtout à la fonction d'in- cubation, qui est rendue impossible. Peulêlre la fe- melle est-elle privée de cet organe que l'on peut com- parer par la forme à un cor de chasse. Le Phonygame possède à un haut degré le don de moduler des sons flatteurs et expressifs, et de passer rapidement par fous les tons de la gamme. Ces Oiseaux habitent les vastes et imposantes forêts de la Nouvelle-Guinée qu'ils ani- ment par leur chant mélodieux. Les PapoLis les nom- ment Issupe, et dans certains cantons, Mansinême. Pbonygame cnAiiBÉ. Phonyfjama chalyhœus, Less.; Chalybœiis paradiseus, Ciiv.; Paradiseus viiidis, Gmel., Enl., CÔ4. Plumage noir, à reflets métalliques d'un vert bleuâtre doié; les plumes de la (êle et du cou ont l'aspect du velours frisé; dessous du corps glacé de violet changeant en bleu-verdâtre; dessous des ailes et de la queue noir. Taille, onze pouces. Pbouygabe de Kébaiiuren. Plio/ij-gama Kerau- drenii, Less. Plumes de la tête, des narines et des Joues courtes, serrées et de la douceur du velours, d'un noir passant au vert sombre doré, suivant les effets de la lumière; deux huppes dislantes occupent le sommet de la tête; elles sont minces, formées de plumes effilées; celles qui garnissent le cou sont im- biiquées et triangulaires; celles de devant sont linéaires, très-pointues et terminées par une petite soie, plus a|iparente sous la gorge. La couleur générale du plu- mage est le vert bronzé, reflétant un î)leu métallique extrêmement brillant. Taille, douze pouces. Phojiygahe noir. Phoiixgama ater, Less. Son plu- mage est enlièrement noir, avec des reflels d'un vert bleuâtre métallique, mais irisé d'autres couleurs; les plumes du cou et de l'abdomen ont une feinte uni- forme d'acier bruni; celles de la tète sont courtes, serrées et veloutées. Taille, quatorze pouces six lignes. PHOQUE. Phoca. mam. On comprend sous ce nom générique une grande famille naturelle de Mammifères carnivores et amphibies, dont les pieds sont enveloppés dans la peau et disposés en forme de nageoires. Cette organisation gêne leur marche sur la terre, où ils ne font guère que ramper sur les rivages, tandis que dans l'eau ils nagent avec facilité. Les Carnivores amphibies ne comprennent que les deux genres anciens Phoca et Trichechus, et forment ainsi un groupe très- naturel que l'on a nommé Phocacés. Cuvier le place avant les Marsupiaux et après les Carnassiers digitigrades; Du- méril, au contraire, les rejette à la fîn de sa classe des Mammifères, dans son avant-dernière famille (|ui pré- cède seulement les Cétacés. Lalreille, dans ses Familles naturelles du règne animal, a établi un cinquième ordre, celui des Amphibies; sa première famille est celle des Cynomorphes; elle comprend les genres Plia- que et Otarine, ce dernier n'étant qu'un démem- brement du premier. Temminck a suivi à peu près la même règle de classification que Cuvier. Les Phoques sont donc des Mammifères dont le corps à la forme générale des Poissons, dont les membres antérieurs cl postérieurs, fort courts, sont transformés en de véritables nageoires; ils se nourrissent de chair; ils vivent sur les rivages de la mer et sur les bords de quebiiies lacs ; car. quoiqu'cxlérieuroment ils aient Ji>8 1> II 0 plusieurs rapports avec les Poissons, et qu'ils puissent vivre fort longtemps au fond des eaux, la respiration dans l'air almosphéiifiue leur est indispensable. Dans toutes les espèces bien connues, les nageoires anté- rieures sont formées de cinq doigts réunis par une membrane et armés d'ongles crochus. Les nageoires postérieures, toujours situées parallèlement au corps, ont aussi cinq doigts réunis par une membrane et gar- nis d'ongles. La queue est Irùs-courle et rudimentaire. Les organes des sens paraissent être généralement obtus. L'œil est grand, mais la cornée est très-aplatie et les paupières sont peu étendues et peu mobiles; aussi la vue est-elle bornée. Les narines ont la faculté de s'ouvrir à la volonté de l'animal et de se fermer d'elles- mêmes ; et quoique le nez soit d'une éteiulue médiocre, ses cornets, compli(|ués, rendent l'odorat très-fin. Les oreilles, dont la conque, lorsqu'elle existe, est toujours rudimentaire, se ferment lorsque l'animal pénètre dans l'eau; l'onie est faible. La langue est douce; le pelage se comi)ose de poils laineux et soyeux; ces derniers sont généralement courts, durs et serrés les uns contre les autres; des moustaches longues, fortes et nom- breuses, garnissent les côtés de la lèvre supérieure elle dessus des yeux ; elles paraissent être le siège d'un tou- cher très -délicat. On ne sait rien sur ce qui concerne les fonctions des organes de la génération; quant aux organes relatifs à la digestion ou plutôt à l'alimenla- lion, on sait seulement que les dents varient pour le nombre et pour la forme dans chaque sous-genre : ce que ces dents ont de commun, c'est que les mâcheliè- res se ressemblent d'une mâchoire à l'autre, et que la première ne diffère point essentiellement de la dernière; qu'on ne peut point les distinguer, comme celles des In- sectivores et des Carnassiers, en molaires et en fausses molaires. On sait aussi peu de choses sur leur naturel et sur leurs mœurs ; on n'a pu les observer que dans un très-petit nombre d'espèces, de sorte iQUES. Ce sous-genre ne se compose encore que d'une seule espèce, et celte espèce n'est même que très-imparfaite- ment connue ; on n'en possède que la tête, les membres et la peau : ces parties cependant suffisent pour mon- trer qu'elle a été formée d'après un type particulier et fort différent de celui des Calocépbales. La lèle est tout en museau, et les dents ont des caractères qui sont exclusivement propres à celte espèce. Les incisives sont au nombre de quatre; les canines au nombre de deux, et les màchelières au nombre de dix (cinq de chaque côté) à l'une et à l'autre mâchoires; el si ces dernières rappellent encore celles du sousgenre précédent, c'est avec des modifications lelles qu'on les dislingue les uues des autres du premier coup d'oeil. Leur partie moyenne se compose d'un long tubercule arrondi, cylindrique, recourbéen arrière, etséparé de deux autres tubercules un peu plus petits, l'un antérieur el l'autre postérieur , par une profonde échancrure. Les pieds ne sont rcmar- i|uahles que par de très-petits ongles, et c'est ce carac- tère qui a porté de Dlainville ù donner à cette espèce, qu'il a le premier fait connaître dans le Journal de physique, le nom grec de Leptoiiyx. Phoqce-Stéhorhynqce Leptonyx. Stennrhyitchus Leptonyx. Sa longueur est de sept pieds. Tout le des- sus du corps est gris-noirâtre, un peu teint de jau- nâtre, les côtés deviennent jaunâtres par degrés, à cause des petites taches de celle couleur qui s'y mêlent; les flancs, le dessous du corps, les pieds et le dessus des yeux, sont entièremenl d'un jaune grisâtre pâle. Ses moustaches sont simples et courtes. Il paraît que ce Phoque se renconlredans les mers australes et qu'il fré- quente les côtes des îles Malouines et de la N"=-Géorgie. ô. Pelaues. Ce sous-genre, comme le précédent, n'est encore fondé que sur une seule espèce, mais elle est bien con- nue, et elle diffère encore plus des sous-genies précé- dents que ces sous-genres ne diffèrent entre eux. La lèle des Pelages, au lieu d'avoir le museau obtus des Calocépbales, ou le museau effilé des Sténorhynques, et la ligne presque droite, sur laquelle, dans ces deux genres, se présentent les pariétaux, les frontaux et les naseaux, a un museau allongé et élargi à son extré- mité, et un chanfrein Irès-arqué. Les dents sont en même nombre que celles du Sténorliynque Leptonyx, mais leur forme est différente. Les incisives supérieures sont échancrées transversalement à leur extrémité, de sorte que les inférieures, qui sont simples, remplissent ces échancrures quand les mâchoires sont fermées. Les màchelières, coniques et épaisses, n'ont antérieure- ment et postérieurement que de petites pointes tout à fait rudimentaires. Les narines sont parallèles. L'œil a une pupille allongée, comme celle du Chat domestique. Les moustaches sont unies; l'oreille est entièrement dépourvue de conque externe. La voix consiste en un cri aigu et fort, qui sort du fond du gosier et ne varie que par le ton. Les mamelles, situées autour du nombril, sont au nombre de quatre. Phoque-Pelage moine. Pelagius nionaclius; Phoqoe A VENTRE BI.ANC, Buff. Sa lotigueur est de sept à huit pieds; sa couleur dans l'eau est noire sur le dos, la tête, la queue et la parlie supérieure des pattes. Le ventre et ses côtés, la poitrine, le dessous du cou, de la queue et des pattes, le museau, les côtés de la tête et le dessus des yeux, sont d'un blanc gris-jaunâtre. Lorsque l'animal est sec, les parties noires sont beaucoup moins foncées et les parties blanches plus jaimâtres. Tous les indivi- dus de cette espèce qui ont été décrits, avaient été pris dans la mer Adriatique. 4. Stehmatopes. Les Phoques qui constituent ce sous-genre parais- sent avoir la tête ou les parties voisines surmontées d'un organe particulier dont la nature n'est point en- core connue. Les dents sont au nombre de trente ; seize seo 1' H 0 Il 0 supérieures (quatre incisives, deux canines el dix raâ- chelières), et quatorze inférieures (deux incisives, deux canines et dix mâclielières). Les mâchelières sont à racines simples, courtes et larges, et leur couronne, striée plutôt que dentelée, sort très-peu des gencives. Le museau est élroit et obtus, et la capacité cérébrale assez étendue. Il n'y a aucune trace d'oreille externe; la langue est douce et échancrée; les doigts sont gar- nis d'ongles, au delà desquels s'étend la membrane natatoire. Phoqde .Stemsiatope a ckvvcEoy.Stemmalopiiscn's- tatus; Phoca cristata, Gmel.; Plioca miliata, Camper. Sa taille est de sept à huit pieds, et il esi remarquable d'a- bord par une sorle de sac globuleux, dont la tête est gar- nie, à son sommet, chez les mâles. Ce sac est susceptible de se gonller par l'accumulation de l'air; il parait com- muniquer avec les narineset avoir une certaine mobilité au moyen de laquelle il se porte plus ou moins en avant, sur le museau; il parait aussi être pourvu de muscles particuliers, qui modifient sa forme. Quel est son objet? quel est l'usage que l'animal en fait? C'est à quoi il se- rait difficile de répondre; mais au moins c'est un organe fort singulier et qui mériterait qu'on en fit une étude toute spéciale. Ses couleurs paraissent varier; en géné- ral, elles ont été décriles comme étant d'un gris brun aux parties supérieures du corps, et d'un blanc d'ar- gent aux parties inférieures. Celui observé par Dekai avait le dessus du corps couvert de taches irréguliè- res, grises et brunes. Chez les jeunes, le blanc domine. 5. Macrorbins. Ce sous -genre n'a plus que des rapports si faibles avec la forme de la tête des autres Phoques, qu'on peut à peine y retrouver quelques traits de ressem- blance. Les dents sont au nombre de trente ; seize supé- rieures ((|ualre incisives, deux canines et dix mâche- lières), et quatorze inférieures (deux incisives, deux canines et dix mâchelières). Les incisives sont crochues comme des canines, mais beaucoup plus petites. Les canines sont de fortes défenses : les mâchelières sont à racines simples, et elles offrent celte circonstance sin- gulière, que leur couronne est beaucoup plus petite (|ue leur racine; elle ressemble à un tubercule, un ma- melon , comparativement ù la base sphérique qui la soutient. Phoque Macrorhin a trompe. Macroihinus probos- ckleus, Pérou, Voyage aux terres australes, t. ii, p. 34, pi. 52; Lion de mer, Anson, Voyage, traduct. française, p. 101. Sa longueur est de vingt-cinq à trente pieds; c'est un des plus grands Mammifères, après les Cétacés. Il est surtout remarquable par la faculté qu'ont les mâles de prolonger leur museau, par une sorte d'érec- tion, en une trompe, à l'extrémité de laquelle se trou- vent les narines. C'est dans la colère, dit-on, que ce prolongement se manifeste; dans l'état ordinaire, le museau ne dépasse pas les mâchoires. Le pelage est très-ras et sa couleur est généralement d'un gris assez clair; les femelles ne montrent jamais de trompe. On dit qu'en juin elles mettent bas un seul petit, après neuf mois de gestation. On dit aussi que les mâles se livrent de grands combats pour la possession des fe- melles, dans le mois de septembre, qui est pour ces animaux celui des amours. Leur voix est, dans quel- ques cas, semblable au mugissement du Bœuf. Ils ha- bitent l'hémisphère austral et se rencontrent sur les côtes méridionales del'Australie. Anson rencontra ceux dont il parle dans l'île de Juan Fernandez. 6. Arctocéphales. Le système de dentition consiste en trente-six dents : vingt à la mâchoire supérieure (six incisives, deux ca- nines, douze mâchelières), et seize, à l'inférieure (qua- tre incisives, deux canines, dix mâchelières). Les quatre incisives moyennes de la mâchoire supérieure sont partagées transversalement, dans leur milieu, par une échancrure profonde; les inférieures sont échan- crées d'avant en arrière. Les mâchelières n'ont qu'une seule racine, moins épaisse que la couronne, qui con- siste en un tubercule moyen, garni à sa base, en avant et en arrière, d'un tubercule beaucoup plus petit. La tête est singulièrement surbaissée et le museau rétréci, comparée à la tête des Plalyrhynqucs. Tout ce qu'on connaît de particulier sur les autres systèmes d'or- ganes, c'est que les oreilles ont une conque externe rudimenlaire; que la membrane des pieds de derrière se i)rolonge en aniant de divisions que les doigts, sous forme de lobe très- prolongé; que les membres anté- rieurs sont placés fort en arrière, ce qui fait paraître le cou plus long. Phoqde-Arctocéphai.e Odrsin. J rctocephatus Urai- nus; Urstis niarinus, Slcll., Novi comment, pelrop., 11, p. 351; Buff., Suppl. 6, pi. 47. Sa longueur est de qualre à six pieds. Le pelage des adultes est brun et les mâles sont sans crinière. On dit que les vieux prennent une teinte grisâtre, parce que l'extrémité des poilsblan- chil et que les jeunes naissent tout noirs. Les femelles mettent bas au mois de juin, et leur rut a lieu dans le mois de juillet. Sleller a trouvé celte espèce dans les îles Aleuliennes, et on pourrait croire qu'elle a été re- trouvée par Pernetti aux îles Malouines, et par Fors- ter au Cap. 7. PlATYRnTNQDES. Le système de dentition est pour le nombre le même que celui des Arctocéphales; mais il parait que les ma- , chelières des Plalyrhynqucs n'ont de pointe secondaire qu'à leur partie antérieure, et que les incisives, au lieu d'être échancrées, sont pointues. Dans la tête, la région cérébrale est singulièrement élevée et le museau élargi, comparée aux mêmes parties de la tête du sous-genre précédent. PHOQUEPLATYRnYriQEELioN.P/aY/;7y«c/i!lardais. Phoque noir. Phoca nigia. Encyclopédie anglaise. Des îles Kouriles. Phoque océaniqce. Phoca oceanica. On a vu que le Phoque de Groenland avait reçu ce nom de Lépé- chin. Phoque de Parsons. Phoca Parsonsii, Less. r. Puo- que-Calocépbale barbu. Phoque de La Pilaye. Phoca Pilayi, Less. V. Pno- que-Calocépbale Lagure. Pboqbe ponctué. Phoca punclaia. Encyclopédie anglaise. La tête, le dos et les membres sont tachetés. Des iles Kouriles. Phoque des rivages. Phoca IHloiea, Thien., Voy. en Isl. Sa taille est petite, et ne dépasse pas quatre pieds ; ses formes sont gracieuses, quoiqu'en général elles soient analogues à celles du Veau-Marin; ses mousta- ches sont disposées sur six rangs, elles sont annelées, blanches, Irès-roides. Le pelage est très-épais; il se compose de poils serrés, très-courts et d'une seule sorte, qui sont bruns sur le corps, d'un jaunâtre plus ou moins clair, ou plus ou moins foncé en dessous. Le brun du dos est varié de lignes jaunes, flexueuses, qui s'efîacent sur les côtés ; les ongles des pieds antérieurs sont robustes quoique petits, leur couleur est noire; les pieds postérieurs sont aplatis, plus larges que ceux de devant, et la membrane interdigilale ne déborde pas les ongles; la queue est longue d'à peu près deux pou- ces, elle est brune en dessus et en dessous, bordée de chaque côté de deux lignes jaunes; deux larges taches, d'un fauve roux, occupent la face interne des membres antérieurs. Phoque de Schreber. Moca Schreberi^less. V. Pho- QUE-CaLOCEPHALE BÉRISSÈ. Phoque téte-de-Tortue. Phoca TestuiUnea, Shaw. Parsons dit que ce Phoque vit sur les côtes de l'Europe, qu'il a la tête semblable à celle d'une Tortue; le cou allongé, etc. PH0QBEDETHIENEMANN.i'/l0Ca7'/»'eJîemOW«îï,LeSS.; Phoca scopnlicola, Thienemann, Voyage en Islande, 1824, pi. 5 (mâle adulte). 11 est noir sur le dos, vert sous le ventre. Les flancs sont de cette dernière cou- leur, marbrés de noir près du dos, et de gris près du ventre. L'animal adulte a six pieds de longueur, et vit sur les côtes d'Islande. Pboqbe tigré. De Kraschenninikow, dans sa Descrip- tion du K'amtschatka , dit qu'il a la taille d'un très- grand Veau, le dos couvert de taches rondes égales, le ventre blanchâtre. Les petits sont entièrement blancs. Cette espèce est vraisemblablement le Phoque deChoris. 362 Pboque iiRicins. Plioca lupina, Mol. Celle espèce. <|ue Molina a irouvée sur les côles du Chili, a de six à liuil pieds de longueur el le même nombre de dénis i|ue les Calocépliales; mais l'auleur dil que ces Pho- ques sonl bruns, gris ou blanchâtres; (|ue leurs pieds de devant n'ont que quatre doigts. Les femelles entrent en rut en automne et mettent bas au printemps. La voix des mâles ressemble au mugissement du Bœuf. Phoques pourvus d'okeilles externes, ou Otaries. Otarie ai.bicolle. Otaria albicollis, Péron, Voyage aux Terres australes, t. il, p. 118. Sa longueur est de i huit à neuf pieds, el son pelage marqué d'une grande tache blanche à la partie moyenne et supérieure du cou. Elle est des mersaustralesde la Nouvelle-Hollande. I Otarie de la Californie. Olaiia Californiana, Less.; jeune Lion marin de la Californie, Choris, Voy. pittoresq., pi. 11. Cette espèce, d'après la figure de Choris. a le pelage ras, uniformément fauve brunâtre. Les moustaches peu fournies; le museau assez pointu; les membres antérieurs sont réguliers, plus grands que les postérieurs. Cinq rudiments d'ongles occupent l'ex- trémité des phalanges, el sont débordés par une large bande de la membrane. Les pieds postérieurs sont minces; ils ont trois ongles au milieu et deux rudiments d'ongles internes et externes. Cinq festons lancéolés et étroits dépassent de cinq à six pouces les ongles. La queue est très-courte. Otarie cendrée. Otaria cwe/ea, Péron, Voyage aux Terres australes, t. ii,p. 54. Longueur, deux pieds neuf pouces. Pelage dur el grossier, d'un gris brunâtre peu intense. Otarie couronnée. Otaria coroiiala, Blainv. Espèce fondée ))arBlainville sur une peau bourrée, du Cabinet de Bullok à Londres. Long d'un pied six pouces; pelage noir, varié de taches jaunes; une bande jaune sur la léte et une lâche sur le museau, également jaune. Otarie de Uelalande. Celte Otarie a élé rapportée du Cap par le voyageur-naturaliste Delalande. Sa lon- gueur est de trois pieds dix pouces; son pelage est fourré, doux, laineux à sa base ; sa pointe, annelée de gris el de noirâtre, donne une teinte d'un gris-brun roussâlre; le ventre est plus jiâle et les pattes sonl noi- râtres. Les moustaches sont noires, fortes et simples. Otarie de Forster. Otaria Fursterii, Less. F. Pno- que-Arctocépbale Oursin. Otarie d'Uau ville; Otarie de Péron, Blainv., Journ. de ph., 91, p. 295. Espèce des îles Malouines, longue de quatre pieds deux pouces; d'un cendré foncé en dessus, blanchâtre aux flancs et sous la poitrine; une bande d'un brun roux règne le long du dessous du ventre, el une bande noirâtre va transversalement d'une nageoire à l'autre. Otarie des îles Falklano. Otaria FaUdandica; Plioca FaUdandica, Shaw. Longue de quatre pieds; d'un gris cendré; sans ongles aux membres antérieurs, et quatre duigis onguiculés aux poslérieiirs. Otarie jaunâtre. Otaria flavescens; Pkôca flaves- cens, Shaw, t. i, part. 11, p. 260, pi. 75. Sa taille est d'un â deux pieds; son pelage est d'un jaune pâle uni- forme; ses membres antérieurs sont privés d'ongles, et il n'y en a qu'aux trois doigts moyens des pieds de dt i rière. Otarie de Milbert. La peau a été envoyée au Mu- séum d'histoire naturelle par Milbert. Elle provenait d'un animal pris dans le Sud; sa taille est de trois pieds huit pouces, et ses couleurs sont plus blanches que celles de l'Otarie cendrée. Otarie de Molina. Otaria Molinaii, Less. /'. Ota- rie PORCINA. Otarie Molosse. Otaria Molosaiiia, Less. et Garnol, Zoologie de la Coquille, pi. ô, p. 140; Otarie Guérin, Ouoy et Gayni., Zool. Uranie, note de la page 71? Lion marin de la petite espèce, Pernelty, 11., t. ii, p. 48? Celte espèce a les formes élancées, régulières; la tête petite, arrondie, comme tronquée en avant; la surface externe des membres est couverte, comme toutes les aulres parties du corps, d'un poil roux-brun, saline, abondant, court et serré, tandis que les aisselles, les aines et le dessous des membres sonl complètement nus. Les membranes n'ont aucune trace de poils et sont d'un noir vif. La queue est courte, aplatie et pointue à son extrémité. Otarie noire. Otaria piisitla; Plioca pusitla, Lin.; Olarie de Péron, Desm., Mamm.; petit Phoque noir, Buff., t. 13, pi. 53. Cet animal a deux pieds de long; ses oreilles sont pointues; son pelage est fourré, lui- sant, d'un brun noir très-foncé et à sa racine blanchâ- tre. Le ventre est brun-jaunâtre. On n'en connaît point l'origine. Otarie de Pernetty. Otaria Pernetlyi , Less. f. Phoque-Platvrhynque Lion. Otarie de Péron. Otaria Perouii, Desm. A^'. Otarie ^OIRE. Otarie porcina. Plioca porcina, Molina, Hist. nal. du Chili, p. 260. 11 ne diffère, suivant MoPina, de l'es- pèce qu'il nomme Urigine, que par un museau plus allongé, des oreilles plus relevées, et cinq doigts aux pieds de devant. Otarie de Shaw. Otaria Shawii, Less. A'. Otarie DES îles FaLRLAND. Orarie de Steller. Otaria Sielleri, Less.; Léo ma- rinus, Steller. Ce Phoque paraît identique avec l'Ota- rie de la Californie. Otarie de Weddel. Otaria /P^eddelii, Less. Celte espèce, qui paraît assez commune sur les côtes desOr- cades australes, y a élé observée par le capitaine Wed- del; elle est très-remarquable par la longueur du corps dont les formes sont arrondies, par la minceur du cou el la petitesse de la tète qui, vu l'ampleur des épaules, donne une physionomie toute particulière à l'animal. Les deux mâchoires sont armées de dents fortes et nom- breuses ; les membres antérieurs sont arrondis, courts, à cinq doigts onguiculés; les nageoires postérieures sonl courtes, aplaties, terminées par cinq lobes ou fes- tons. La couleur du corps est un gris pâle en dessus, parsemé de taches nombreuses, arrondies, d'un blanc pur, tandis que les parties inférieures sont de couleur jaunâtre. PHORACIS. BOT. (Hfdrophxtes.) Le genre proposé sous ce nom par Raffinesque, n'a point élé conservé par lesalgologues. La plante qui lui servait de type est le Delesseiia filicina de Lamouroux, dont Agardh a fait i\n de ses Gratelonpia. l'IlOR-iNTHE. Pkorantium. bot. On désigne sous ce nom el sons celui de Ciinanlhe, le réceptacle, générale- mttnl charnu, qui porte les Meurs dans les capitules des plantes de la famille des Synanlhérées. /^. Cmnanthe et Synantherëes. PHORASPIDE. Phoiaspis. ins. Orthoptères; genre de la famille des Blatlides, institué par ServjUequi lui assigne pour caractères essentiels : une sorte de bou- clier formé par le corselet et les élytres, et recouvrant en partie le corps; élytres présentant une côte mar- ginale courte, très-saillante en dessous, à partir de laquelle le bord de l'élytre est tout à fait libre; an- tennes très-menues, sétacées ou plutôt filiformes : pre- mier article long et plus gros que les suivants, le deuxième court et gros, les autres fort courts et ne commençant à s'allonger que vers le milieu de l'an- tenne, ils prennent alors une forme plus ovalaire, à mesure qu'ils approchent de l'extrémité; ailes presque airssi grandes que les élytres. Phoraspide arrosé. Phoraspis conspersa, Brul. Son corps et ses pattes sont d'un noir brillant; ses antennes sont brunes, à l'exception du deuxième article qui est jaune; le front est d'un jaune roux; le corselet et les élytres sont de la même couleur, et leur surface est ciiblée d'une multitude de petits points enfoncés; le disque des élytres est plus obscur que les côtés, ce qui est dtl à la présence de la tèle, et offre dans sa longueur une ligne noire; les élytres sont parsemées de petites taches noires, (|ui ne se trouvent pas sur la base, où l'on observe, le long de la côle marginale, une bande oblique, d'un jaune comparable à de l'ivoire et qui couvre un espace tout à fait lisse; la partie du bord inférieur des élytres, i|ui se trouve en dehors de celte bande, est d'un noir brillant; il y a quelquefois sur le dernier segment de l'abdomen deux taches brunes. Taille, neuf lignes. Du Brésil. PlIOliBION. BOT. ( Galien. ) Synonyme de Salvi'a Sclarea. f. Sacge. PHORCUS. CRiisi. ^. Pborqie. PHORCYNIli./>/io/c7«m. ACAL. Genre de Médusaires, ayant pour caractères : corps transparent, orbiculaire, convexe, rétus et comme tronqué en dessus, concave en dessous, à bord ou limbe large, oblus, nu et entier. Point de pédoncule, de bras ni de tentacules. Le genre Phorcynie, tel que nous l'exprimons d'après Lamarck, n'est pas tout à fait le même que celui de Pérou et Le- sueur, puisqu'il comprend en outre les Eulimènes de ces deux naturalistes. Les Phorcynies sont principale- ment distinguées des Eudores par leur forme générale, élant convexes en dessus, concaves en dessous, et ayant l'estomac distinct, quelquefois en saillie; elles ne sont point aussi veineuses que les Eudores, et, par leur bord nu, sans appendices quelcon(iues, elles diffèrent éminemment des Corybdées. Elles viennent toules des mers de l'Australie, et sont peu nombreuses en espè-ces. Ce sont les Phorcyiiiu Ciidonoidea, Pelasella, Islio- pliora, cyctophylla, spheroiilalis. PHOliE. Pliom. INS. Genre de l'ordre des Diptères, section des Proboscidés, famille des Albérieères, tribu des Miiscides, établi par Latreille, et ayant pour ca- ractères : palpes extérieures et non rétractiles; antennes insérées près de la bouche, ne paraissant composées que d'un seul article épais, pres([ue globuleux, avec une soie très-longue; ailes n'offrant que trois nervures longitudinales ei fermées simplement par le bord pos- térieur rie ces ailes. Ce genre se distingue au premier coup d'œil des autres genres de la tribu, par l'insertion des antennes très-près de la bouche, et par les palpes qui sont toujours extérieures, ce (|ui n'a lieu dans aucun autre. Le genre Pliore a été distingué parMeigen et par Schellemberg, qui lui ont donné les noms de ! Tiineura et NoJa. Fabricius en a confondu les es- pèces dans son genre Tephritis. La tête des Phores est petite, basse, hémisphérique, hérissée de poils; elle a trois petits yeux lisses sur le vertex, disposés en trian- gle. Les antennes sont composées de trois articles, dont les deux premiers très petits et peu distincts, et I le troisième en palette, épais et globuleux, portant une soie simple et très longue. La trompe est mem- braneuse, bilobée, coudée; elle renferme, dans une gouttière de la partie supérieure, un suçoir composé de deux soies; dans le repos, celle trompe est entière- ment retirée dans la cavité buccale. Les palpes sont cylindriques, hérissées de poils, obtuses à l'extrémité, toujours extérieures, non rétractiles, et n'ayant d'ar- ticulation que celle de la base. Le corps est un peu allongé, arqué en dessus et hérissé de poils roides. Le corselet est grand; les ailes sont grandes; leur bord extérieur est fortement cilié de la base au milieu. Les cuillerons sont petits et ne couvrent pas entièrement les balanciers. L'abdomen est conique, composé de six segments outre l'anus. Les pattes sont longues, avec les cuisses postérieures comprimées; les jambes sont hérissées de pi(|uants. Ce genre est peu nombreux en espèces qui sojit toules fort petites et ordinairement couleur noire. PiioRE TRÈS-IVOIRE. Plioia ateiiima, Latr.; Tephri- tis atenima, Fabr.; Trineura atra, Meigen ; Class. iiud., Besch., t. i, p. 513, lab. 15, f. 22; Coqueb., llluslr., etc., 3, tab. 24, f. 3. Longue d'une ligne et demie à deux lignes; corps entièrement noir mal; an- tennes noires; ailes transparentes; leur côte et la ner- vure qui s'y réunit, noires; toules les jambes compri- mées. On trouve celte espèce en Europe. PUORENIA. BOT. Synonyme de Myagre. K. ce mot. PHORIMA. BOT. (C/iaw(jO(jfHon«.) Genre indiqué par UaflRnesque, mais décrit si incomplètement, qu'il est impossible de savoir s'il est nouveau ou s'il rentre dans ungenreconnu.L'auteurditqu'il ressemble aux Bolets sessiles, mais qu'il présente en dessous des fossettes au lieu de pores. Il le place entre les Deilalea, Alceolinus et Favaria, et il est probable qu'il rentre, ainsi que les deux derniers, dans le genre FavoLus de Beauvois et de Pries. Les espèces qu'il place dans ce genre, crois- sent sur les arbres aux États-Unis. PHORMION. Plwrmium. bot. Genre de la famille des Asphodélées et de l'Hexandrie Monogynie, institué par Forster et offrant pour caractères essentiels : pé- riantlie à six divisions, dont trois intérieures plus lon- gues ; six étamines ascendantes et saillantes; ovaire supèie, couronné par un style et un stigmate simples. Le fruit consiste en une capsule oblongue, à trois côtes, ù trois loges, renfermant un grand nombre de semences comprimées, membraneuses en leurs bords. Ce genre diffère très-peu du Lachenalia ; mais l'importance de l'unique espèce qui le constitue a déterminé son main- tien. Pbormiopi textile, ou Lin de ia Nouvelle-Zélande. Phormiimi tenax, L., Suppl.; Redouté, Liliac, 8. tab. 458 et 449; Faujas de Saint-Fond, Ann. du Mus., vol. 19, lab. 20; Lachenalia lamosissima, Lam.; Cldamidia tenacissima, Gaertn. La tige de cette plante s'élève à plus de deux mètres, et se ramifie à sa parlie supérieure. La base de celte tige est enveloppée de feuilles nombreuses, engainantes, disposées sur deux rangs opposés, à la manière de celles de la plupart des Iridées, larges, aiguës, comprimées, longues de près d'un mètre, finement striées, d'un beau vert foncé en dessus, un peu blanchâtres en dessous, et bordées d'un liséré blanc. Les fleurs forment une belle panicnle terminale. Leur périgone est composé de six parties pélaloïdes, disposées sur deux rangs : les trois inté- rieures plus longues, d'un jaune foncé; les extérieures d'un jaune pâle, légèrement réfléchies. Les élamines, au nombre de six, dont trois plus courtes, ont les filels élargis à leur base. L'ovaire esl supérieur, Irigone, surmonlé d'un long style et d'un stigmate anguleux. La capsule est tiigone, un peu lorse, à Irois loges, renfermant un grand nombre de graines charnues, huileuses, comprimées et membraneuses sur leurs bords. Celle planle croît sponlanémenl, non-seulement à la Nouvelle Zélande, mais encore dans l'île de Nor- folk, et probablement dans plusieurs autres îles de la Polynésie. La découverte du Phormion textile est un des résul- tats du premier voyage de Cook, en 1768. Cette planle fut observée pour la première fois à la Nouvelle-Zé- lande, par les naturalistes de celle expédition célèbre dont sir J. Banks a voulu faire partie, avec le docteur Solauder et quelques autres savants ou dessinateurs qu'il emmena à ses frais. Peu de temps après son re- tour en Europe, qui s'est effectué en 1771, Banks adressa au jardin du roi, à Paris, et au jardin de l'é- cole de médecine de Montpellier, des graines de Phor- miiim, qu'il avait recueillies à la Nouvelle Zélande; mais elles ne réussirent pas plus en France qu'en An- gleterre, ce qui détermina l'illustre naturaliste à faire venir direclemenl la planle du pays natal. Elle lui par- vint en 1789; mais ce ne fut que onze ans après qu'elle fut introduite en France, au moyen d'un pied que Alton envoya du jardin de Kew à celui du Muséum d'histoire naturelle, à Paris. En 1803, neuf autres pieds de la même planle furent apportés en France par la corvette le Naturaliste, de retour du voyage de dé- couvertes ordonné par le gouvernement français. Ces nouveaux pieds de Phormion, et ceux qu'on avait obtenus des rejetons de la planle envoyée par Alton, permirent à l'administration du Muséum d'histoire na- turelle de faire une distribution de plantes vivantes à quelques amaleurs et cultivateurs du midi de la France, aux déparlemenls du Gard de l'Hérault, du Var et de la Corse, ort l'on espérait pouvoir acclimater ce piécieux végétal. Les Pbormions distribués ont généralement prospéré cl produit un grand nombre de nouvelles plantes; mais on ne put obtenir la floraison d'aucun; et cependant Freycinel, père des deux capitaines de marine qui ont fait le voyage aux terres australes, ayant mis en pleine terre, dans le déparlement de la Drôme, au commencement de l'été de 1811, sept pieds de Phormion, un d'entre eux a fleuri au mois de juin de l'année suivante; il avait passé l'hiver sans autre abri que celui d'un simple hangar en planches, sous lequel le froid se fit si fortement sentir, i|ue la terre y fut gelée à sept degrés pendant trois semaines consé- cutives. Du reste, depuis celle éjjoque, on a vu fleurir des Pbormions chez plusieurs botanistes de France et de Belgique. D'après les naturalistes de l'expédition du capitaine Cook, on trouve le Phormion sur les collines et dans les vallées de la Nouvelle-Zélande; il croît également dans les terrains les plus secs et dans les marais les plus bas; mais il ajoute qu'il semble préférer les lieux aqua- tiques, oij il parvient à une hauteur beaucoup plus grande. Les pieds de celle planle, qui furent apportés en France par la corvette le Naturalisle, provenaient du jardin du gouverneur du port Jackson , où leur végétation était parlaitement belle, quoique dans un terrain sablonneux. Conséqiiemmenl, il esl à présumer que, pour cultiver avec succès le Phormion en Europe, il faudrait prendre un juste milieu, c'est-à-dire le planter dans nue terre essentiellement légère, mais en même temps fertile et d'une facile irrigation. On pour- rail craindre, au contraire, que ])lacé dans une terre marécageuse, il n'eût Iroj» à souffrir du froid, et qu'une trop longue stagnalion dans l'eau ne fit pourrir ses racines. Les lieux où la culture du Phormion pros- pérerait le plus, seraient probablement les bords de la Méditerranée, aux environs d'Hières et dans tout le littoral de l'Italie, où les terres, en parlie maréca- geuses, sont abritées des vents du nord ; l'hiver n'y est point froid, et les chaleurs précoces y sont plus dura- bles que dans l'intérieur. Si la culture de celte planle devenait assez facile et assez étendue pour que ses fibres pussent èlre substi- tuées à la filasse du Chanvre, il en résulterait des avan- tages incalculables, principalement pour la fabrica- tion des cordages destinés à la marine; car d'après les expériences faites par Labillardière, i)Our déterminer la force des fîlainenls du Phormion, comparée à celle des fibres du Chanvre, les premiers sont aux secondes comme 2-3 est à 16. Les longues fibres qui forment la filasse dans les feuilles du Phormion, sont recouvertes et réunies par un parenchyme gommo-résineux, sorte de gluten Irès-tenace, dont il faut les débarrasser pour obtenir les filaments bien nets, qui constituent une matière textile très-longue, très-fine et très-lustréc. Dans le pays natal, on enlève l'enveloppe parenchy- raaleuse des feuilles de Phormion en les raclant avec une coquille de Moule; et si l'on destine la filasse à faire des lignes de pèche ou d'autres ouvrages gros- siers, on n'y fait rien de plus : mais lorsqu'on veut en faire de la toile, celte filasse esl tordue et balUie peu- Il 0 ycii liant un temps considérable dans un courant d'eau claire; on la laisse ensuite sécher, puis on la tile pour en faire des tissus. Ces procédés longs et imparfaits ne peuvent convenir qu'à des peuplades peu nom- breuses, dont les besoins sont restreints, et qui ne comptent jamais avec le temps; partout ailleurs ils seraient impraticables. Un e.xcellent mémoire sur celte plante est dû à Faujas de Saint Fond qui l'inséra au tome xix des An- nales du Muséum. Ce savant propose d'employer, pour retirer la filasse du Phorminn, un procédé analogue à celui qu'on appelle décreusage île la soie. 11 faudra cueillir, dit-il, vingt-cinq livres pesant de feuilles de Phormion, en former une boite ou deux, qu'on lais- sera pendant huit à dix jours enfermées à l'ombre et sans y loucher. Au bout de ce temps, on prendra chaque feuille séparément, on la coupera longitudi- nalement en quatre lanières, en la fendant d'abord |iar le milieu, et l'on formera de petils faisceaux d'environ quarante de ces lanières liées fortement en- semble avec de petites cordes, par leur exirémilé la plus épaisse. Tous les faisceaux ainsi préparés, on les rangera dans une chaudière oblongue, de grandeur proportionnée, qu'on remplira d'eau, dans laquelle on aura fait fondre trois livres de savon blanc. Les feuilles devront être fixées au fond de la chaudière, afin qu'elles soient bien submergées, et on les fera bouillir pendant cinq heures. Quand la liqueur sera sufiisam- menl refroidie, on prendra chaque faisceau de Phor- mion par la partie liée, et on le serrera avec la main, en descendant celle-ci du haut en bas, pour exprimer et détacher la partie mucilagineuse, qui alors s'enlèvera facilement. On continuera de même sur tout le reste, et l'on achèvera de nettoyer la filasse en la lavant dans une eau courante. Faujas a obtenu par ce pro- cédé de la belle filasse, qui, après avoir été séchée à l'ombre, est devenue propre à faire d'excellents cor- dages. Les filaments que les naturels de la Nouvelle-Zé- lande obtiennent du Phormion sont employés par eux à une foule d'ouvrages ; ils servent d'abord à réunir . et coudre dans le sens de leur largeur les feuilles de la plante même, qui servent ensuite d'étoffe aux habitants pour leurs vêtements ordinaires. Les fils les plus fins, les mieux préparés et que l'on pourrait comparer à la soie la plus belle, sont employés à la confection des plus fines étoffes que rien ne surpasse en solidité. Les cordages et les lignes sont également fabriqués avec ces filaments, et leur usage est d'une durée extrême. Quant aux filets dont l'étendue est souvent très-consi- dérable, on se contente de les travailler avec le tissu même de la feuille; on en forme des lanières ou ban- delettes que l'on noue ensemble, etc., etc. PHOROCÈRE. Phorocera. iNS. Genre de l'ordie des Diptères, famille des Muscides, sous -tribu des Tachi- naires, institué par Robineau Desvoydi, avec les ca- ractères suivants : corps étroit; face oblique, bordée de soies ordinairement jusqu'aux deux tiers de sa hauteur; épistome peu ou point saillant; antennes descendant jusqu'à l'épistome, avec les deux premiers ai licles très-courts, le troisième quatre ou six fois plus long que le deuxième; yeux velus; abdomen cylindrico- conique, à deux soies au milieu des segments; pre- mière cellule postérieure entr'ouverte avant l'extrémité, à nervure externo-médiaire arquée après le coude. Phorocère luisante. Phorocera nitida, R. D. Elle est d'un noii' luisant, avec la face et les côtés du front d'un noir blanchâtre; l'abdomen a trois bandes étroites, d'un blanchâtre obscur; les cuillerons sont blancs et les ailes pres(|ue hyalines. Taille, quatre lignes. Euro|)e. PHORQUE. Pliorciis. crcst. Genre de l'ordre des Ampbipndes et de la famille des Hypérines. établi par Edwards qui lui assigne pour caractères : antennes inférieures tout à fait rudimentaires ; tête très-grosse; second segment du thorax fort développé; aucune des pattes préhensible ni terminée par une main; celles des quatre premières paires courtes, les cinquièmes très- longues, filiformes et ne pouvant guère servir à la locomotion; celles de la sixième paire encore plus lon- gues, mais très-fortes; enfin celles de la dernière i)aire rudimentaires. L'abdomen porte, comme d'ordinaire dans tous les genres de cette famille, six paires de i fausses pattes. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule j espèce à la(|uelle Edwards a donné le nom de Pliorcus Rexnaudii. I PHORUS. MOLi. r. Frippière et Troque. I PllOS. MOLL. Genre proposé par Montfort dans s;i j Conchyliologie sysléinaticiue (t. ii, p. 494). Il ne pou- vait élre adopté, parce que la Coquille (|ui lui sert de I type, doit faire parlie des Buccins dont elle a tous les caractères. Linné cependant l'avait rangée parmi ses Rochers, sous le noiji de Murex lenlicosus. Bru- guière,dans l'Encycloiiédie, la reporta, avec justice, dans le genre Buccin, d'où Laniarck la fit sortir à tort pour la placer dans le genre Cancellaire, entraîné à cette erreur par un pli <|ui se voit à la base de la colu- melle. Du reste, cette Coquille n'a aucun des caractè- [ res des Cancellaires. F. ce mot et Blccin. PI10.SASTHUS. BOT. Le genre projiosé sous ce nom parRafiinesiiue,dans son Tableau analytique des ordres naturels, etc., de la classe Endogynie (Ann. gén. des se. I Phys., VI , p. 82). et dont le type devait être le Guet- tarda coccinca, existe déjà sous le nom d'Jserlia , créé par Schreber. f^. Isertie. PHOSPHATES. CHiM. On nomme ainsi les Sels qui résultent des combinaisons de l'Acide phosphorique avec les bases. PHOSPHITES. CBiM. Sels qui résultent des combinai- sous de l'Acide phosphoreux avec les bases. Leur com- position est analogue à celle des Phosphates. PHOSPHCESE. Phospliœiius. iNS. Genre de Coléop- tères pentamères, de la famille des Malacodermes, tribu des Lampyrides, institué par Delaporte qui lui assigne iiourcaraclères ; antennes de longueur moyenne et d'égale grosseur partout; leurs articles sont serrés: le deuxième plus court, le dernier ovalaire; palpes terminées par un article presque triangulaire; corselet avancé, recouvrant la tète, arrondi en avant; écusson triangulaire; élytres très-courtes; abdomen dépassant de beaucoup les élytres; pattes moyennes; tarses assez épais, dont les trois premiers articles sont presque égaux, le premier du postérieur un i)eu plus grand, 1' H 0 le quatrième forlement biliiie, le cinquième robuste, les crochets potils. PhosphoeiiE hémiptèbe. Phosphœnus hemipterus, Delap.; Lampyiis hemiptera, Fab. Il est d'un brun foncé, |)resi|ue niiir; ses élytres sont lron(|uées obli- quement à l'extrémité; le dernier segment de l'abdomen est écbanoré et jaunâtre; les pattes sont brunes. Taille, deux lignes et demie. Europe. PHOSPHOKE. CHiM. Corps combustible simple, non métallique, offrant, à l'état de pureté, les propiiélés physiques suivantes : il est solide, insipide, incolore, transparent, et d'une si grande ductilité à la tempéra- turc ordinaire, qu'on |)eut le plier plusieurs fois en sens inverse sans le rompre; susceptible d'être rayé par l'ongle et coupé facilement par tous les instru- ments trancbants. Sa pesanteur spécifique est de 1,77. Son tissu est lamelleux, et il peut cristalliser en oc- taèdres. Placé dans l'obscurité et au contact de l'air, il jette une lumière pâle, et répand une odeur alliacée qui se rapproche de celle de l'Arsenic en vapeur. Quel- ques-unes de ces propriétés ne s'observent pas sur le Phosphore impur. Une petite quantité de soufre ('/eo») le rend cassant. Thénard ayant obtenu du Phosphore noir par la fusion à une température assez élevée du Phosphore transparent, distillé plusieurs fois, et par son refroidissement brusque, a émis l'hypothèse que ce Phosphore noir est du Phosphore sans Hydrogène, tandis que le Phosphore transparent retiendrait une petite portion de ce dernier corps combustible. Cepen- dant la conversion du Phosphore transparent et jau- nâtre en Phosphore noir et o|(aiiue, s'explic|ue encore en disant qu'elle dépend de l'arrangement des molé- cules. Mais celle exjilicalion est trop évasive pour qu'on doive s'en contenter; il serait donc utile de faire l'expérience que conseille Thénard, et (jui consiste à soumettre comparativement à l'action de la pile les deux Phosphores. On sait déjà par une expérience de li. Davy, que lorsqu'on fait passer un courant vollaï- que sur du Phosphore ordinaire fondu, il y a produc- tion d'Hydrogène phosphore. Néanmoins Davy pense que l'Hydrogène n'est pas essentiel à sa nature. Le Phosphore entre en fusion à 43", et ressemble alors à une huile grasse. 11 bout à 271», selon Davy, et à 290, selon Pelletier. A en juger par le feu nécessaire pour opérer la distillation de ce corps, la tejnpérature est alors au-dessous de celle de la chaleur rouge, et selon Thénard, ne s'élève pas à 200». Exposé à la lu- mière solaire, il devient rouge, et même fiexible s'il était cassant. Vogel avait pensé qu'il se produisait alors un Oxide de Phosphore; mais ce phénomène a lieu également dans le vide barométrique, dans les gaz Hy- drogène et Azote, l'eau bouillie, etc. A la température ordinaire et sous la pression baro- métrique de 7() centimètres, le Phosphore ne brùlc pas dans le gaz Oxigène; mais si on élève la température à 38° environ, il s'y entlamme et produit de l'Acide phosphorique. Sous la plus faible pression barométri- que (5 à 10 centimètres) et à des températures com- prises entre 5 et 26», il brûle spontanément dans le gaz Oxigène humide, et donne naissance à de l'Acide phosphatique qui apparaît d'abord sous forme de va- peur blanche en répandant une lumière pâle. Le Phos- phore ne se dissout point dans l'eau ; pir un long séjour, il lui communique seulement une odeur alliacée, qui est due à la production d'Hydrogène phosphore, que celte eau tient en dissolution; mais il n'est pas encore bien démontré que l'eau soit décomposée. L'Al- cool, l'Étlier et les Huiles dissolvent le Phosphore. On retire le Phosphore d'un grand nombre de sub- stances naturelles; mais à raison de son extiême com- buslibilité, il ne s'y trouve jamais à l'étal libre. Si Vauquelin a annoncé son existence dans la matière cérébrale des nerfs et de la laitance de Carpe, on est en droit de considérer l'état du Phosphore dans ces substances comme de l'Acide phosphorique uni à une matière grasse, ou peut-être comme du Phosphate d'Ammonia(|ue. C'est sans doute dans le même état que se trouve le Phosphore de la plupart des substances animales autres >|ue les os. Quant à l'existence du Phosphore dans le règne inorganique, on sait que différents Phosphates consti- tuent presque entièrement certains minéraux. Ainsi, la Chaux phosphatée, nommée vulgairement Apalile, ou Pierre d'Asperge et Chrysolilhe, est un sous-Phos- phate de Chaux cristallisé. Les Phosphates de Plomb, de Fer, de Cuivre, d'Urane, de Manganèse, etc., se trouvent en un grand nombre de localités. La Wavel- lite est un mélange de sous-Phosphate d'Alumine, avec quelques centièmes de Fluorure d'Aluminium, de Chaux et d'Oxides de Fer et de Manganèse. La découverte primitive du Phosphore est due au hasard. Elle remonte à l'année 1GC9, où un alchimiste de Hambourg, nommé Brandi, voulant oblenir la trans- mutation des métaux imparfaits en or ou en argent, imagina d'ajouter de l'extrait d'urine dans son opéra- tion. Ayant obtenu un corps lumineux par lui-même, brûlant avec une énergie sans exemple, doué en un mot de propriétés merveilleuses, il en envoya un échan- tillon à Kunckcl, qui, n'ayant pu obtenir de Brandt la communication de son secret, parvint enfin, en 1G74, par la voie de l'expérience et après beaucoup de ten- tatives infructueuses, à découvrir le moyen de pré- parer le Phosphore. Boyie tit la même découverte en 1G79. Cependant ce procédé demeura caché jus- qu'en 1733, époque à laquelle un étranger l'exécuta à Paris, en présence de quatre commissaires de l'Aca- démie des Sciences. Hellot publia, dans les Mémoires de l'Académie pour l'année 1737, le procédé ancien, qui consislait à faire évaporer à siccité l'urine putré- fiée, et à chauffer ensuite fortement 1« résidu dans une cornue de grès, dont le col, par une allonge, plongeait dans l'eau. Quoique MarcgraafF eût amélioré ce pro- cédé, en ajoutant un sel de Plomb à l'urine épaissie, le Phosphore était un corps tellement rare, qu'on ne le voyait que dans les laboratoires des principaux chi- mistes, et dans les cabinets des riches amateurs de curiosités. En 1769, Gahn ayant découvert son exis- tence dans les os, ne tarda pas à publier, avec Schéele, un moyen économique, i|ui permit de s'en procurer des quantités considérables. A de légères modificalions près, on suit généralement aujourd'hui ce procédé. On réduit en poudre fine des os calcinés au blanc, et H 0 on vei'sc sur cent parties de celle poudre, 7S parties il'Acide sulfurique à CG deijrés, ('tendues dans 300 par- ties d'eau. On laisse agir ces matières pendant plusieurs jours,en ayant soin de les agiter de temps en temps. On filtre et on lave le résidu avec de l'eau à plusieurs re- prises. Les liqueurs réunies sont évaporées jusiju'à con- centration syrupeuse, et on traite le résidu par (|uatre lois son volume d'eau froide. Le sulfate de Chaux ne s'y dissout pas, et on le sépare par le filtre. Quelque- fois on fait moins évaporer les li(|ueurs, et on laisse lefroidir, pour que le sulfate de Chaux se dépose. La li(|ueur contient alors du surphosphate de Chaux en dissolution; on la fait évaporer jusqu'à siccité, et on ajoute au résidu environ un quart de charhon en pou- dri!. Ce mélange est introduit dans une cornue de grès bien lutée, que l'on place dans un fourneau ù réver- l)éie, construit de manière que la flamme du bois chauffe la cornue dans toutes ses i>arties. On adapte à la cornue un récipient en cuivre, qui a la forme d'une cornue renversée, dont le bec va s'engager dans celui de la cornue de grès; on remplit à moitié d'eau le réci- pient, pour que l'air n'ait point d'accès dans l'inté- rieur de la cornue. Après avoir bien luté l'appareil, on chauffe graduellement la cornue jusqu'au rouge blanc; il se dégage des Gaz oxides de Carbone et Hydrogène, lorsque la température est au rouge cerise; en der- nier lieu, le Phosphore passe avec du Gaz oxide de Carbone et de l'Hydrogène carhoné. L'opération est terminée quand il ne se dégage plus de Gaz. 11 est pres- qu'inutile d'ajouter que la préparation du Phosphore exige en outre beaucoup d'attention et de soins que l'on ne peut indiquer ici. On purifie le Phosphore en le forçant par la pression à traverser une peau de Chamois, dans de l'eau chauffée à cinquante degrés, el on le distille de nouveau. Pour le mouler en cylindres, on le fond dans l'eau chaude à quarante-cinq degrés; on y plonge l'extrémité d'un tube de verre, et l'on aspire avec la bouche par l'autre extrémité. Quand le Phosphore occupe les deux tiers du tube, on retire celui-ci avec précaution, et on le laisse refroidir dans de l'eau froide. On a donné le nom de Phosphore, accompagné de quelques éj)itliètes, à des substances qui avaient la pro- priété de devenir lumineuses lorsqu'on les exposait à la chaleur, .iijisi, on a nommé : Phosphore DE IUddou in, le Nitrate de Chaux anhydre. Phosphore de Bologne, la Baryte sulfatée, pulvé- risée, réduite en pâte avec de la gomme adraganthe, calcinée avec du charbon et exposée au soleil. Phosphore de Homderg, le Chlorure de Calcium cal- ciné, et retenant un peu de Chaux. PHOSPHORESCENCE, jiin. Cette propriété, comme caractère des minéraux, se décèle par le feu. Pour constater la Phosphorescence, on jette sur un charbon ardent de la poudre bien fine du minéral (|ue l'on veut éprouver; on aperçoit ordinairement une lueur sem- blable à celle que répand le Ver luisant. Le ton de cou- liur de la Phosphorescence varie dans les différents minéraux. PHOSPHORESCENCE DE LA MER. zooL. On a donné ce nom à la propriété qu'offrent Us eaux de la mer de devenir lumineuses. Les causes auxquelles on a attri- bué ce phénomène, ont longtemps partagé le jugement des savants, et même aujourd'hui on n'est point lixé d'une manière positive sur ce sujet. Les anciens navi- gateurs, frappés de la vive lumière dont brillail l'Océan entre les tropi(|ues, en firent une peinture pompeuse el peut-être exagérée. Ce ne fut qu'après qu'on eût étudié avec plus de soin la Phosphorescence, qu'on la rangea au nombre des faits physiques les plus singu- liers el les plus remarqualiles. Peu de sujets dans les sciences ont autant occupé les naturalistes et les physiciens que la Phosphores- cence, nommée aussi, mais à tort, Méléore des mers. Les titres seuls des Mémoires publiés sur ce sujet, for- meraient une liste volumineuse, et il serait assez fasti- dieux de reproduire la plupart des hypothèses qu'ils renferment. La première idée (|u'on trouve émise sur la Phos- phorescence est celle qui la considère comme une mo- dification des divers phénomènes électriques, et c'était l'opinion de Robert Boyie, de NoUet et de Leroy. Bajon (fiist. Co^. ) l'atlribuait au frottement des courants opposés entre eux ou heurtés par la proue du navire, d'où naissait une sorte d'électricité. Enfin, d'autres pensaient qu'elle était due à l'inflammation du gaz hydrogène ou à des feux phosphoriques. Rejetant ces opinions, quelques auteurs modernes ont adopté la manière de voir des missionnaires Bourzes et Canton, qui, avant 17C9, l'attribuèrent à la putré- faction des Poissons el autres animaux morts dans la mer. Ce fut aussi celle de Commerson, qui consigna dans ses manuscrits celle théorie : » La Phosphores- cence est due à une cause générale, celle de la décom- position des substances animales, el surtout des Cé- tacés, des Phoques, riches en matières huileuses.» Bory de Saint-Vincent {Anim. viicioscop., 1826) y ajoute ses propres observations, el dit formellement: » Nous n'avons trouvé que par hasard des microsco- piques dans les eaux scintillantes, el ils n'y scintil- laient pas : il nous est démontré que les animalcules marins ne sont pour rien dans le phénomène qu'on leur altribue généralement. « Celte opinion est défen- due par Oken et Lehelvig. Kéraudren (Ann. marit., 1817), d'après Forster, l'attribue à trois causes, ù des Mollusques el Crustacés, à l'électricité et à la forma- tion du Phosphore. Dans ce dernier cas, il s'étaie de la propriété dont jouissent certaines substances ani- males de briller avec plus ou moins de vivacité, sui- vant le degré de leur putréfaction. Si à ces opinions on fait succéder les observations de divers naturalistes el voyageurs, il en résultera ] que, dans les neuf dixièmes des cas, la Phosphorescence est due à desanimaiix marins, appartenant à des classes différentes, suivant les lieux, et le plus communément à des Crustacés microscopiques. Rigaud,dès 17G8, avait vu la Phosphorescence pro- duite par des Polypes sphéroïdes diaphanes; mais, dès 1749, Vjanelli l'avait considérée comme le résultat de la présence d'une Néréide. Kewiand, en 1772, pen- sait qu'elle était produite par des animalcules pro- venant du frai de Poisson; Tcrnslein et Dagelet ne UC8 I' II U se sont point Kloigiiés de celle manière de voir. Un grand nombre d'observaleiirs signalèrenl bienlôt celle pro- priété phosplioresceiile à nn haut degré, dans les Mé- duses (Spallanzani, Forskalli, lilacartney, Banks); dans la Nereis noctilitca (Viviani); dans des Polypiers Hexiblés (Sliaw); dans la Noctiluque miliaire (Suriray, de Blainville, Desmaresl); dans des animaux de forme ionde( Dicqucmare); dans le Beroë fulgens (Milcliill); dans des animaux d'une ténuité extrême (Quoy et Gaimard, Ailaud) : enfin, nul être organisé peut-être ne présente une Phosphorescence plus éclatante et plus niagique que le Pyrosome (Pérou et Lesueur, de Ilum- boldl), qui semble convertir l'espace qu'il occupe dans la mer, en coulées incandescentes de métal fondu. Plusieurs écrivains attribuent la Phosphorescence à des Crustacés marins d'une grande ténuité, cl c'est ce que l'on espère pouvoir démontrer bienlôt. Forster l'avait en effet observée surdes Crustacés, de même que Banks, et ensuite de Langsdorff. Andersen décrivil, sous le nom d'Oitiscus fulgens, un Cruslacé pbosphoiil'ère; Pallas en décrivit un autre sous le nom de Cancer pulex. D'après ses propres observations, et obéissant à sa conviction, Lesson ne regarde nullement la Phospho- rescence comme susceptible d'être produite par une action purement physique ou chimique. 11 croit qu'elle est due à des animaux marins, appartenant le plus souvent ù des Crustacés de genres très -différents; qu'elle est propre à toutes les latitudes, dans toutes les saisons; mais qu'elle est plus habituelle et plus remar- quable sous la zone torride; que le foyer de cette lu- mière, émise par irritation ou à l'époque de la pro- création, inconnu pour le plus grand nombre, réside dans des glandes placées en nombre variable sur les côtés du thorax de ceilains Crustacés, à la manière des foyeis lueifuges de quelques insectes; qu'enfin, on peut la regarder, jusqu'à ce que des recherches com- l)lètes et suivies viennent fixer l'opinion, comme une modification des lois de la vie, différente de la simple lumière scintillante, qui résulte de la décomposition des substances animales. PHOSPHOREUX. ;^. Acide. PHOSPUOKIQUE. y. AciUE. PHOSPHOIUTE. MIN. (Werner.) Synonyme de Chaux lihosphalée terreuse. PHOSPHORKUPFER. sitN. (Werner.) K. Cuivre phos- PUATÉ. PHOSPHORMAKGAN. min. K. Tripplite. PHOSPnUGE.P/ios/^/iMsra.iNS. Nom donné par Lcach à un genre de Coléoptères pentamères, démembré du genre Bouclier de Latreille. Les Phosphuges diffèrent desSylpha, parce que leurs antennes sont terminées brusquement en massue, tandis qu'elles grossissent in- sensiblement dans les Sylpha. PnosmvGEmiRCi. Pkosjjimga atrala;Sylpha atrata, L. Il est entièrement d'un noir brillant; son corselet est entouré d'un rebord saillant, avec la face posté- rieure plate; il est finement ponctué, de même que la tête; ses élytres offrent des points plus gros, mais sur- tout plus irréguliers, ce qui leur donne un aspect ru- gueux; elles sont ornées de trois côtes lisses, qui ne vont pas jusqu'à l'extrémité. Taille, six lignes. I.n Europe. PHOTIN. Pkotiiius. INS. Coléoptères pentamères, genre de la famille des Serricornes, tribu des Lampy- rides, formé par Delaporte aux dépens du genre Lani- pyn's, avec les caractères suivants : antennes de onze articles, insérées entre les yeux, filiformes ou compri- mées : le premier article est fort, le deuxième est très- court, les autres sont à peu près égaux; palpes labiales assez longues et grêles, les maxillaires fortes, terminées par un article long et pointu; tête plus ou moins cachée sous le corselet; celui-ci rebordé et arrondi en avant, quelquefois un peu anguleux; corps ovalaire et plan; écusson triangulaire; élytres grandes; pattes fortes ; jambes comprimées; tarses forts, à premier article plus grand que les suivants, le quatrième très-fortement bi- lobé; crochets assez forls. Ce genre est très-nombreux en espèces; mais jusqu'ici aucune n'appartient à l'Europe. PnoTiN BLATToÏDE. Plwtiiius bltUtoiiles, Delaporte; Lampyrls blattoides, Chevr. Il est noir, avec le cor- selet jaune et une tache obscure en avant; ses élytres sont finement chagrinées, arrondies sur les côtés, s'é- largissant un peu vers le milieu; les quatre derniers segments de l'abdomen sont d'un jaune pâle. Taille, quatre lignes. Du Brésil. PHOTINIE. Pholinia. bot. Lindiey {Trans. Linn. Societ., 13, p. 503) a constitué, sous ce nom, un genre qui appartient à la famille des Rosacées et à l'icosan- drie Digynie, L. C'est un démembrement de l'ancien genre Alisier (Cialœgus), et il se distingue par les caractères essentiels suivants : calice à cinq dents; corolle à cinq pétales réfléchis ; ovaire à moitié adhé- rent, velu, bilocnlaire, surmonté de deux styles gla- bres; fruit biloculaire, composé d'un sarcocarpe formé par le calice qui devient charnu, et recouvert d'un test argileux. Les Photinies sont des arbres à feuilles co- riaces, toujours vertes, tantôt très entières, tantôt den- tées en scie. Les fleurs forment des panicules ou des corymbes terminaux. Leurs fruits sont petits et sans duvet. Photinie a feuilles DENTÉES. PhotUiia serrulata, Lindl.; Cialœgus glabra, Thunb., Flor. Japon., 205; Sims, Bot. mag., tab. 2105. Ce bel arbre est originaire du Japon; il est remarquable par ses bourgeons très- grands et rouges, et par ses feuilles oblongues, aiguës, dentées en scie. Les autres espèces connues sont : Pholinia arhuti- folia, Lindl., Bot. regist., tab. 491, ou Cialœgus ar- bulifolia, Alton. —Pholinia inlegii/'olia, Lindl., ou Pfius inlegerrima, 'Wanich.— Pholinia ?dubia,l\a- dley, ou Mespiiiis tincloiia, Don ; Mespilus Benga- lensis, Roxb. Dans le second volume de son Prodro- vius. De Candolle a réuni avec doute au genre Pholinia les Cialœgus lœcis et villosa de la Flore du Japon de Tliunberg. PUOTIZITE. MIN. Manganèse silicate, compacte, à cassure conchoïde, d'un brun jaunâtre, rougeâtre ou rosâtre, et ayant l'apparence d'un Jaspe, pesant spéci- fiquement 2,18; rayant faiblement le Feldspath; don- nant avec le Borax un verre d'un rouge hyacinthe. Cette substance se trouve à Schebenliolz, dans les il u 369 environs d'Elbingci'ode au Harz, avec l'Allagile ver- dâlre, qui est une autre espèce de Manganèse silicate. S.1 composition n'est pas encore bien connue, quoiqu'il existe plusieurs analyses de ce minéral , faites par Brandes et Duménil. PIIOTOPHYGES ou LUCIFUGES. ins. Duraéril dé- si(;ne ainsi, dans sa Zoologie analytique, la quinzième famille des Coléoptères lictéromères. Il la caractérise ainsi : élylrcs dures, soudées, sans ailes. Cette famille comprend les genres Blaps. Pimélic, Eurychore. Akide, Scaure, Sépidie, Érodie, Zophose et Tagénie. r. ces mots. PHOXICHILE. Phoxichilus. arachn. Genre de l'or- die des Trachéennes, famille des Pycnogonides, établi par Lalreille, et ayant pour caractères : point de palpes; deux mandibules; pieds fort longs. Ces Arach- nides diffèrent des Pycnogonons, parce que ceux ci n'ont ni mandibules ni palpes, et que leurs pattes sont courtes ou de longueur moyenne. Les Nymphons sont distingués des Phoxichiles, parce qu'ils ont des palpes. Du reste, ces deux derniers genres ont les plus grands rapports entre eux quant à l'organisation; seulement le premier segment du corps des Phoxichiles n'est point rétréci postérieurement en manière de col; il est court, transversal; de sorte que les deux pattes antérieures et celles qui, dans la femelle, portent les œufs, sont insé- rées près de la base du siphon, et que les yeux sont dès lors plus antérieurs. Phoxichiie pnAi.ANGioÏDE. PhoxichUus phalangioi- (les, Lalr., loc. cit. Long de cinq lignes, d'un brun obscur, avec les pattes environ trois fois plus longues, un peu velues et tuberculées. Cette espèce a été rap- portée par Pérou et Lesueur, qui l'ont trouvée dans les mers de l'Océanie. On peut rapporter aux Phoxichiles le Pycnogomim spinipes d'Olhon Fabricius : le Nym- phoH fenwratinn des nouveaux Actes de la Société d'Histoire naturelle de Copenhague (1793, t. v, part. 1, lab. S, f. 1-3) et le Phalangium spinosum de Mon- tagu, figuré dans les Actes de la Société Linnéenne de Londres, t. ix, tab. 3, f. 7. PIIOXIKUS. POIS. Synonyme d'Able. F. ce mot. PHOXOPTÉRICE. Phoxopterix. iNS. Lépidoptères nocturnes; genre de la famille des Pyraliens, tribu des Pyralides, institué par Treitschke qui lui assigne pour caractères : corps assez grêle; palpes très-velues, sécu- riformes, dont le second article est plus large et trian- gulaire; sommet des ailes terminé en un crochet assez aigu. On connaît une douzaine d'espèces de ce genre dont les plus répandues sont les Siculana, Hubn.; Crenana, Hubn.; Uncana, Hubn.; Unguicana, Fab.; Ramella, h. PHRACTOCÉPHALE./'/i;ac7\ pelil, les suivants cylindriques, allant en diminuant de longueur; le dernier un peu plus long que le pré- cédent; corselet aussi long que large, avec son disque tubercule, et ses côtés armés chacun d'une épine; écusson petit, arrondi postérieurement; élytres ova- laires, très tuberculées, avec leur extrémité arrondie et niulique; patles de moyenne longueur; les cuisses ne sont point en massue. Phrissome crispé. Phiissoma cn'spiim, Dej.; Latiiia crispa, Fal).; Ceiainbyx cn'spns, Oliv. Son corps est gris; sa tête est finement poinlillée ainsi que le cor- selet qui a sur son sommet trois petits tubercules dis- posés en triangle; les élytres ont chacune ciii(| côtes élevées, très-saillantes et couvertes de gros tubercules en dents de scie; les pattes et l'abdomen sont d'un gris cendré. Taille, huit lignes. Du cap de Bonne- Espérance. PHRISSOPODE. Phrissopoda. iivs. Diptères; genre de la famille des Mnscides ou Musciens, établi par Mac- quart, pourquelques espèces américaines que Wiedman avait placées parmi les Sarcophaqa. Du reste, le genre Phrissopoda n'en difîèie que par les antennes dont i le dernier article est plumeux presque jusqu'à l'extré- i mité; par les cuisses et les jambes intermédiaires qui i sont très velues, par les jambes postérieures qui sont trèsarquées. I PilRO.M.ME. Phronima. crcst. Genre de l'ordre des Amphii)odes, famille des Crevellines, établi par La- treille et adopté par tous les entomologisles. Les carac- tères de ce genre sont; deux antennes; tète très- \ grosse; la cinquième paire de pieds, en comptant les j quatre pieds-mâchoires postérieurs, beaucoup plus grande que les autres, et lerminée par une main didac- lyle; six sacs vésiculeux entre les dernières patles. Ces Crusiacés sont distingués de tous les autres genres de la tribu des Crevettines, parce qu'ils n'ont que deux antennes, tandis que ces derniers en ont quatre. Une espèce de ce singulier genre a été découverte par Fors- kalh, qui lui a donné le nom de Cancer scdentariits. Risse en a découvert une autre. Ces deux espèces habi- tent dans l'intérieur du corps de diverses espèces d'ani- maux, surtout des Radiaires, tels que les Béroés, les Pyrosomes, etc. Suivant Risso, ces Crusiacés se nour- rissent d'animalcules. D'après un passage de ce natu- raliste (Hist des Crust. de Nice), il semble que ces Crustacés aliandonnenl leur gîte pour habiter les vases du fond de la mer, et qu'ils peuvent s'introduire dans les Radiaires où on les trouve, et en sortir à volonté. Car il dit » qu'ils voyagent dans des nacelles vivantes, et que néanmoins, lorsqu'ils veulent se plonger, ils rentrent au gîte et se laissent tomber par le seul effet de leur pesanteur. » La lèle des Phronimes est très- grande, cordiforme et verticale; le corps est Irèsmou, étroit et long; la queue est plus mince que le corps, terminée par six slylels allongés et fourchus au bout, pourvue en dessous de quatre ou six patles natatoires disposées par paires, sous les troisième, quatrième et cinquième anneaux; ces pattes sont formées d'un petit article pour leur articulation avec la queue, d'un grand article aplati, et de deux filets terminaux. Phronimesédentaire. /'/ironi'Hjase(/e)i/a/io,Lalr., Gen. Crust. et Ins., t. i, lab. 2, f. 2; Cauccr seden- tariirs, Forskalh, Faun. Aral)., 93; Cancer gatna- rellns sedentan'iis, llerbst, t. u, lab. 57, (îg. 8. Corps long d'un pouce, demi transparent, nacré et ponclué de rougeàtre; six pâlies natatoires caudales. On le trouve dans la Méditerranée, dans l'intérieur des Pyro- somes , des Béroés, etc. L'autre espèce a été nommée Phronime Sentinelle, Phroniuvi Citslos, par Risso, loc. cil., p. 2. f. 1 . Elle parait n'avoir que quatre pattes natatoires caudales. Son corps est plus petit que celui de l'espèce précédenle et très blanc. On la trouve aux environs de Nice, dans les Équorées et Céronies de Pérou et Lesueur. PHROSINE. Phrosine. CRDST. Genre de l'ordre des Aniphipodes, famille des Droplères, élabli par Risso. Caractères : les deux antennes supérieures grandes et en forme de cuiller; les inféricuies sétacées et très- peliles. Les dix paltes proprement dites monodaclyles, formées de cinq articles aplatis; la première paire courte, mince, ciochue; la deuxième un peu moins longue que la troisième; la quatrième fort grande, avec son premier ailicle large et ovale, les deux sui- vants triangulaires, le quatrième ovale et épineux, le derjiier long, aigu, arqué, falcifoime; cinquième paire (le pieds plus courte que la précédente, mais de même forme; corps oblong, un peu arqué, un peu arrondi sur les côtés, à segments crustacés et transverses; léte prolongée sur le devant, en forme de museau; queue composée de cin(| segments presi|ue quadrangulaires, terminée par deux lames oblongues, ciliées, et par une plaque intermédiaire courte, aplatie et arrondie au bout. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce propre aux mers des environs de Nice. PhrosineGros Œil. P/i/os/^ewioc/o/^/i/a/wo, Risso. Son corps esl d'un rouge violet, et ses yeux sont très- grands. Elle n'a point de cornes et sa taille ne surpasse pas quatre lignes. Risso l'a tiouvée sui' le Pyrosonie élégant. PHRYGANE. Phryganea. iws. Genre de l'ordre des Névroplères, section des Filicornes, famille des Plici- pennes (Phryganides) de Lalreille. Caractères: ailes inférieures larges et plissées; tarses à cinq articles; mandibules pres(|ue nulles; antennes longues, séla- cées; quatre palpes sétacées : les anlérieures longues, à cinq articles. Ce genre se dislingue des Hydroplyles parce que ceux-ci n'ont pas les ailes inférieures plus larges que les supéiieures ; les Mystacides en sont dis- tingués par leurs antennes; enfin les Séricoslomes en sont bien séparés parce (juc, dans l'un des sexes, les palpes maxillaires sont relevées, très-larges ou fort di- latées Iransversalenienl tout en se réunissant poui' for- mer à ces insectes une sorte de museau. Les Phryganes ressemblent, au premier coup d'oeil, à de petits Lépi- doptères, surtout à de petites Phalènes; celte ressem- blance a engagé Réaumur à les nommer Mouches papillonacées. La lète des Phryganes est petite; les yeux sont arrondis et saillants, et l'on voit entre eux et sur le vertex,deux petits yeux lisses, peu apparents dans un grand nombre d'espèces. Le labre est conique ou courbé; les palpes maxillaires sont filiformes, com- posées de cinq articles; les labiales en ont trois, avec le dernier un peu plus gros; les mâchoires sonl mem- braneuses; elles sont réunies à la lèvre inférieure. Le corps esl, le plus souvent, hérissé de poils, et forme avec les ailes, un triangle allongé, comme plusieurs Noctuelles ou Pyrales. Le premier segment du tronc est petit. Les ailes sont simplement veinées, ordinairement colorées ou presque 0|)aques, soyeuses ou velues, dans plusieurs, et toujours en (oit trés-incliné dans le repos. Les pieds sonl allongés, garnis de petites épines, avec cinq articles à tous les tarses. Les Phryganes se tien- nent, pendant le jour, posées sur des joncs ou des feuilles d'arbres; ce n'est que le soir et la nuit (|u'elles volent : elles sont d'une vivacité extrême dans tous leurs mouvements; elles viennent jusque dans les mai- sons, attirées par la lumière; on les prendrait facile- ment alors pour des Phalènes. Les petites espèces voltigent souvent le soir au-dessus des eaux, elles sont quelquefois en troupes très-nombreuses et font mille tours et détours dans l'air. Un grand nombre d'espèces exhalent ordinairement une mauvaise odeur qui se communi(|ue aux doigts ipiand on les a touchées. Dans l'accouplement les Phryganes sont placées bout à bout et sur une même ligne; alors les ailes de l'une cou- vrent en partie celles de l'autre : elles restent long- temps unies. Latreille a observé des femelles qui por- taient leurs œufs rassemblés en un paquet verdâtre, à l'extrémité postérieure de leur abdomen. Ces œufs remplissent presque toute la cavité du ventre ; ils sont verts et presque ronds; à côté des ovaires et près du derrière, Degéer a observé deux vessies allongées, jointes ensemble à leur base, aboutissant à l'oviduclus et renfermant une matière visqueuse; cette matière est destinée à envelopper les œufs quand ils sont pon- dus. Degéer a observé cela plusieurs fois, après l'avoir découvert par un hasard heureux. Sur une feuille de Saule qui croissait auprès d'un marais et dont les bran- ches pendaient au-dessus de l'eau, cet observateur vit une masse de matière glaireuse, transparente comme de l'eau et qui avait la consistance d'une gelée, à peu près comme celle qui couvre les œufs des Grenouilles nu des Limaçons aquatiques ; il plaça celle feuille dans une soucoupe remplie d'eau, et il ne larda pas à s'aper- cevoir que les œufs contenus dans la masse glaireuse élaient éclos et avaient produit de pelits Vers hexapo- des, qui ne tardaient pas à se construire de petils four- reaux, qu'ils entourèrent du limon qui s'était formé au fond de l'eau. Ce fut pour l'auteur une marque cer- taine du genre de ces laives. Les larves des Phryganes ont été connues d'Aristole et de Pline, qui les ont re- gardées comme des Teignes : ils leur ont donné le nom grec de Xylophtorus, traduit en latin par celui de Lignfpenln, quoi(iu'elles ne gâtent pas le bois. Ces larves ont reçu aussi des modernes le nom de Cha- rées; elles vivent toutes dans les eaux; on les trouve dans les ruisseaux, les étangs et les marais. Elles sont logées dans des fourreaux portatifs, qu'elles font avec de la soie et ([u'elles recouvrent de différentes matières; elles les traînent paitoul avec elles. Ces larves ont six pattes, la lête brune et écailleuse et la bouche armée de mâchoires propres à couper les matériaux qu'elles emploient pour faire leurs fourreaux. Leur corps est j composé de douze anneaux; les six pattes tiennent aux trois premiers; sur le quatrième, elles ont trois émi- nences charnues par lesquelles elles aspirent et rejet- tent l'eau. Les autres ont des lîlets ayant quelque ana- logie avec les branchies des Poissons; on dit qu'elles se nourrissent de feuilles des plantes aquatiques, et de larves des Libellules et des Tipules, mais Latreille les croit simplement herbivores. Quand on dépouille une de ces larves de son fourreau, si on le laisse auprès d'elle, elle y rentre aussitôt la tête la première. Le fourreau dont il a été question a sa parlie intérieure lisse et polie; sa partie extérieure est couverte de frag- ments de diverses matières propres à le fortifier et à le défendre ; les dehors sont souvent hérissés et pleins d'inégalités. Certaines larves font les leurs de différents morceaux, qu'elles arrangent avec symétrie les uns auprès des autres. Quand ce fourreau devient trop court ou trop étroit, elles en font un autre d'une gran- deur proportionnée à leur corps : quelquefois le neuf diffère beaucoup de celui qu'elles ont quitté; ces diffé- rences dépendent des matériaux qu'elles ont eus à leur portée en le faisant. Elles y emploient des feuilles ou des parties de feuilles de plusieurs espèces de plantes, de petils bâtons cylindriques ou irréguliers, des tiges de plantes, de roseaux, des brins de joncs, des grains de terre, des coquilles aquatiques, enfîji toutes les ma- tières qu'elles trouvent dans l'eau. Ces fourreaux sont ouverts aux deux extrémités; l'ouverture par ofi la larve fait sortir sa lête et ses pattes est la plus grande. Pres- que tous les fourieaux recouverts de feuilles sont plats; mais on voit rarement cette forme; le plus souvent ils sont cylindriques. Les fourreaux construits avec des pierres ou des coquilles, deviendraient un fardeau pour l'insectes'il était obligéde marcher toujours sur la terre: mais comme il doit marcher, tantôt au fond de l'eau, tantôt à sa surface, et sur les plantes qui y croissent, il coule peu à porter, si les différentes pièces qui le com- posent sont d'une pesanteur à peu près égale à celle de ce liquide : c'est ce que l'animal semble se proposer en y attachant des corps dont la pesanteur spécifique est moindre que celle de l'eau. Cette construction démontre déjà une grande indus- trie; mais c'est dans la manière dont elles le ferment, avant de se métamorphoser en nymphes, que ces larves méritent l'admiration; elles subissent leur méXamor- pliose dans l'eau et dans leur tuyau, après l'avoir rendu inaccessible à leurs ennemis, dont elles deviendraient la proie sans pouvoir se défendre. A cet effet, la larve emploie la soie qui lui reste disponible à former une sorte de grille dont les mailles sont assez rappro- chées pour empêcher les insectes carnassiers de péné- trer dans le fourreau, et assez écartées pour laisser passage à l'eau dont la nymphe a besoin pour respi- rer. Avant de faire celte opération, la larve assujettit son fourreau contre quelque corps solide, afin d'avoir plus de facilité à le quitter quand elle doit en sortir. La nymphe est d'un jaune citron, et l'on distingue sur elle toutes les parties que doit avoir l'insecte parfait. Sa tête offre une singularité remar(iuable : c'est une sorte de bec formé par deux crochets placés un de cha- que côté de la tète. Elle s'en sert pour détacher la grille iHY.XF. Lr\V'l,K l'I, ■Ol'.l'loX HKIVOS Sr V H n lie son fourreau du côlii où elle doil en sortir. Sa der- nière Iransformalion a lieu qninze ou vinRl jours après son cliangeitient en nymphe; elle sorl de son fourreau et de l'eau; elle se retire dans un endroit sec et reste tranquille à attendre que la peau qui la recouvre soit sèclie el se fende; an liout d'une ou deux minutes elle est sortie et en état de voler. PnRYGANE F\BVE. P/uygatieo sln'ata, L., Geofî., Ins., 2-1Ô-5. Longue de près d'un pouce, fauve, avec les yeux noirs et les nervures des ailes un peu plus foncées que le reste. Europe. PnBTGAivE A RnoHCE. Phryganea rhomhica , L., GeofF..Roes.,Tns.,t. iT. lab. 16, f. 1-7. Longue de sept lignes; d'un jaune brun, avec une grande tache en forme de rhombe, blanche et latérale aux ailes supé- rieures. Le tuyau de la larve est garni de petites pièces et de débris de végétaux. On la trouve avec la précé- dente. PHRYGANELLA. bot. (Stackhouse.) Synonyme de Cystoseire. f^. ce mot. PHRYGANITES. iws. Dans ses Considérations géné- rales sur les Crustacés et les Insectes, Latreille dési- gnait ainsi une famille qui ne renfermait que le genre Phrygane. y. ce mol. Plus tard il a changé le nom de cette famille, et lui a substitué celui de Plicipennes, qui répond aux Trichoptères de Kirby. PHRYGANOPHILE.ois. Espèce du genre Sylvie, r.c.e. mot. PHRYGIE. BOT. Quelques auteurs ont proposé sous ce nom un genre particulier, qui serait formé des Cen- taurées dont l'involucre a les folioles ciliées. Le Ceii- tatirea phrygia, L., en serait le type. PHRYME. Phi-ynia. bot. Ce genre a été fondé par Linné qui l'avait placé dans la Didynamie Gymnosper- mie, mais il a été transféré dans la Didynamie Angio- sperinie par Michaux. Jussieu l'a mis à la lin de la fa- mille des Labiées, en exprimant toutefois le doute qu'il pourrait appartenir aux Verbénacées. Il présente les caractères suivants: calice persistant, cylindrique, strié, relevé en bosse un peu au-dessus de sa base, à lieux lèvres dont la supérieure est trilide, étroite, pur- purine, à trois dents : l'inférieure bifide et plus courte; corolle labiée, tubuleuse; la lèvre supérieure est très- courte, presque ovale , échancrée au sommet ; l'infé- rieure est plus grande, à trois divisions, dont celle du milieu plus allongée; quatre étamines didynames, à anthères arrondies conniventcs; ovaire supère,flblong, surmonté d'un style de la longueur des étamines et d'un stigmate obtus. Le fruit se compose, selon Linné, d'une seule graine (akène) oblongue, sillonnée d'un- côté et contenue au fond du calice. Phryme en épi. Phiyvia leplostachyn, L., Lamk., Illustr., tab. 516. Celte espèce est remarquable par ses tiges articulées et renflées aux articulations, puis pliées et géniculces. Elles sont hautes de plus d'un pied, pres- que tétragones. divisées en rameaux opposés, peu nom- breux, garnis de feuilles opposées, pétiolées, ovales, obtuses au sommet, inégalement dentées : les supé- rieures sessiles, un peu lancéolées, aiguës. Les fleurs sont sessiles, horizontales, un peu inclinées après la flo- raison; elles forment un épi lâche et terminal; chacune 8 UICT. DES SClEfCES NAT. est accompagnée à sa base de trois bractées subulées. Cette idante croît dans l'Amérique septentrionale. Une seconde espèce, indigène au cap de Bonne-Espé- rance, a été décrite par Linné fils, sous le nom de Phiyma dehiscens. Necker en fait le type de son genre Denisœa, fondé sur le calice fendu longitudi- nalenicnt d'un côté à l'époqiuî de la maturité, et sur la corolle tubuleuse, divisée à son limbe en cinq lobes arrondis, presque égaux. Cette plante a une tige pres- que ligneuse à la base, des rameaux droits, peu nom- breux, des feuilles pétiolées, cunéiformes, arrondies au sommet et dentelées. Les Heurs sont disposées en grappes terminales et accompagnées de très- petites bractées subulées. Forskalh avait établi sous le nom de Phiyina un genre qui fut réuni par Vahl au genre Ferbena, puis au Prira, autre genre de la famille des Verbénacées. /'. Priva. PHRYNE. Phrynus. arachiv. Genre de l'ordre des Pulmonaires, famille des Tarentules, établi par Olivier, placé par Linné et Pallas dans leur genre /'/la/flM^/!/»!, et que Fabricius, d'après Brown, avait nommé Taren- tula, mais ce nom n'a pasélé admis, puisqu'une Araignée du genre Lycose le porte. Les Phrynesont pour carac- tères essentiels : huit yeux; palpes épineuses, terminées en griffes; corps trèsaplali; corselet ou tronc large, presque en forme de croissant; abdomen sans queue; les deux tarses antérieurs très-longs, très-menus, sem- blables à des antennes en forme de soie. Ce genre se dislingue des Téliphoiies, qui composent avec lui la tribu des Tarentules, en ce que, dans le dernier, l'ab- domen est terminé par une soie articulée, formant une c|ueue. Le corps des Phrynes est très aplati, entière- ment revêtu d'une peau assez ferme, avec le corselet presque lunule ou réniforme. Les palpes n'ont aucun appendice au bout, relatif aux différences sexuelles. Leur langue est cornée, et s'avance en forme de dard entre les mâchoires. Leur abdomen est annelé. Les yeux sont disposés en trois groupes, savoir : deux au milieu, portés sur un tubercule, et trois de chaque côté formant un triangle. Ces Arachnides sont propres aux contrées chaudes de l'Amérique el de l'Asie. Déjardin en a trouvé quelques individus dans l'île de Saint- Domingue, aujourd'hui Haïti. Il les a observés dans le détritus de vieux troncs d'arbres pourris. Les nègres de ce dernier pays les craignent beaucoup, mais Déjar- diu n'a jamais eu occasion de s'assurer si leur morsure est réellement dangereuse, comme on le dit générale- ment. PiiRYNE icNci.F,. Pltiynus lunatns, Kock; Taren- lula litiiata, Fab., Entom. Syst., lab. 2, p. 453. Celte espèce est d'un brun marron. Ses palpes sonl de la lon- gueur du corps, avec les deuxième el troisième articles comprimés, armés au côté interne d'épines; il y en a cinqflu six à l'extrémité du troisième, (|ui est un peu dilatée. On la trouve à Cayenne et dans quelques-unes des Antilles. PHRYNÈTE. Phrynela. ms. Genre de Coléoptères tétramères, de la famille des Longicornes, tribu des Lamies, institué par Dejean qui lui assigne pour carac- tères : corps épais. large, peu convexe; face antérieure b74 1' H R (le la lèle assez courle; front aplati et vertical; man- dibules aplaties en forme de palettes ; palpes dépassant un tant soit peu les mandibules, ayant leur dernier ar- ticle arrondi et renflé au milieu, avec leur extrémité pointue; antennes à peu près de la longueur du corps dans les mâles, un peu moins longues dans les femel- les, avec leur premier article grand , très-légèrement épaissi vers l'extrémité, et les autres cylindriques; les troisième et quatrième arrondis, et les derniers plus aplatis; corselet tubercule sur son disque, avec ses côtés munis d'une pointe; élytres plus larges que le corselet, ayant ordinairement leur base tuberculeuse ou granulée, leur extrémité arrondie et mutique; pattes de moyenne longueur, avec les cuisses et les jambes légèrement comprimées. Phrvnète marbrée. Phrynela marmorea, Dejean; Cerambyx marmoreus, Oliv. Son corps est d'un brun velouté, varié de noir; ses antennes sont noires, avec les premiers articles d'un gris cendré; la tète est brune, avec des taches noires; le corselet est très-rugueux, tacheté de noir, ayant sur son disque plusieurs gros tubercules d'un brun ferrugineux; les élytres sont brunes, fortement ponctuées et rugueuses à leur base, avec des taches et des points noirs, disposés irréguliè- rement sur toute leur surface. Le dessous du corps et les pattes sont variés de noir et de brun. Taille, qua- torze lignes. De Madagascar. PHRYNIUM. BOT. Genre de la famille des Cannées et de la Monandrie Jlonogynie, L., établi par-Willdenow, et adopté par Roscoë et Roxburgb auxquels on doit des mémoires spéciaux sur les Cannées et les Scitaminées, familles de plantes pour la plupart indigènes de l'Inde orientale, et encore aujourd'hui peu connues. Les ca- ractères du genre Phrynium ont été ainsi tracés par Roxburgh (Jsiat. Research., vol. 1 1, p. Ô24) ; anthère simple, terminée par un filet court et dressé; style adné au tube de la corolle, courbé en bec à son som- met; stigmate infundibuliforme; capsule à trois co- ques et à autant de loges; graines solitaires, munies d'un arille à la base; embryon recourbé, accompagné d'un périsperme. Le type de ce genre (Phryniiim ca- pitatum) a été décrit par Loureiro (/'7. Cochinch., 1, p. 17) sous le nom de Phyllodes placeiitaiia, auquel se rapporte la planche ôi du second volume de VHoi- fus Malabavicus. C'est sur cette figure que Linné a établi son Pontederia ovata; mais Swartz, avant 'Willdenow, avait signalé l'erreur de Linné, en obser- vant que la figure en question représentait une plante de la Monandrie et peut-être une espèce de Thalia. Le Phryniuin capitatum, Willd., Roxb., /oc. cit., p. 525, lab. 1, est une plante à racine rampante, émettant une hampe haute d'environ un pied, revêtue à sa base de gaines purpurines sur leurs bords. Les fleurs sont dis- posées en capitule entouré d'une spathe ; les périanthes sont blancs, avec les bords lilas. Cette plante croît dans les endroits humides et ombragés du Bengale, de la Cochinchine et de la Chine. Roxburgh a fait connaître deux autres espèces de ce genre : l'une, qu'il nomme Phrynium dicholomum, a la tige presque ligneuse, dichotome, des feuilles cor- diformes ou ovales, très-larges; des Heurs blanches, P H T disposées en pauicules terminales peu fournies, épar- ses et penchées. Rumph (Herh. Amh., 4, t. 7) a figuré celte plante qui a en outre pour synonymes, selon Rox- burgh, le Thalia cannœfonnis de Forsler et le Do- nax ainndinastrum de Loureiro. 11 est douteux que le Maïaiila Toncliat d'Aublet, qui se trouve à la Guiane, soit la même espèce. Le nom de Toiickat- scytan, qui signifie bâton du diable, est celui que les Malais donnent à la plante dont il est ici question. Elle croit dans les diverses parties de l'Inde orientale et dans la Cochinchine. L'autre espèce nouvelle, décrite par Roxbuigh, sous le nom de Phrynium virgatum, a des tiges simples, nombreuses, dressées ou oblon- gues, articulées, renflées dans les articulations infé- rieures, hautes de cinq à huit pieds. Les feuilles sont disposées sur deux rangées luisantes, et lancéolées. Les Qeurs sont petites, blanches, inodores, disposées eu longs épis grêles, courbés, dichotomes et terminaux. On cultive cette plante dans les jardins de Madras et de Calcutta. Le nom de Phrynium, ou plutôt celui de Phrynion, était appliqué par les anciens à l'une des espèces d'As- tragales qui fournissent la gomme adragante. C'était le Poterium de Dioscoride, et probablement VJstra- galus auquel Linné a imposé ce dernier nom spéci- fique, et qui croît dans les îles de la Méditerranée. PHRYNOCEPHALIS. rept. Kunp a formé, sous ce nom, un genre de Sauriens qu'il a distrait du genre Lacerla où Lépéchin, dans le Journal de ses voyages en Russie, l'avait placé. Le Phryiiocephalus gultatus a la queue longue et cylindrique, avec quatre taches transverses ainsi que l'extrémité noires; la partie supé- rieure du corps est grise, parsemée de gouttelettes blanches; la partie inférieure est blanchâtre. Taille, trois pouces. On trouve ce reptile dans les déserts de l'Oural. PHRYSONOME. Phrysonoma. rept. Genre de l'or- dre des Sauriens, famille des Agamoïdes, établi par A. F. Wiegman, pour l'animal nommé Tapayaxin par Hernandez, et que Daudin et plusieurs autres erpétolo- gistes ont confondu avec Y/lgaina orbicutaris. Carac- tères : tête courte, dilatée postérieurement, couverte de clypéoles angulaires, couronnée de grandes épines cornées; front s'élevant en forme de bouclier plan et cordé; tympan ouvert, langue épaisse, émarginée au bout; corps compacte, chargé en dessus d'écaillés in- égales, avec une carène très-petite, et d'épines plus ou moins grandes, frangées latéralement; queue courle, déprimée à sa base et imbriquée; pieds écailleux, à cinq doigts. PHRYsonoME orbicdlaire. Phrysonoiiia orbiculare, Wiegm. Écailles abdominales courtes; deux rangées de petites épines sur les côtés du corps. De Surinam. PHTAMITE. Miîs. r\ Jaspe sciiisToïnE. PHTANITE. Mm. Nom que (pielques minéralogistes ont donné soit au Quartz-Calcédoine nectique, soit à un grès, contenant beaucoup de grains ou paillettes de mica. PHTEIRES. INS. Aristote désigne ainsi un grand nombre d'animaux parasites, tels que Poux, Ixodes, Tiques, Ricins, Pycnogonous, et la plupart des Ento- iiioslracés vulgairement iiomiués Poux des poussins. F. Parasites. PHTHÉIUOSPERME. Phlhehospermum. bot. Genre de la famille des Scropliularini-es, institué par Bunf;e qui lui assigne pour caraclères : calice campanule, quinquéfide; corolle hypogyne, campanulaloringente, à lèvre supérieure plane, partagée en deux lobes re- pliés; l'inférieure un peu plus longue, trifide; orifîce entr'ouvert ; quatre élamines insérées au tube de la corolle, didynamcs, rectiuscnles; anthères libres, à loges parallèles, mucronées; ovaire biloculaire; slyle simple; stigmate bilobé. Le fruit est une capsule à bec, comprimée, biloculaire, bivalve, renfermant plusieurs semences oblongues, anguleuses, membraneuses, ré- ticulées. Phthéirosperme de la Chine. Phlheiiospermum Chineuse, Bunge. C'est une plante annuelle ou bisan- nuelle, à feuilles bipinnalifîdes; le calice est foliacé; les fleurs sont d'un rouge de rose sale. Des provinces seplenlrionales de l'empire cbinois. PUTHIRE. Phlhirius. iNS. Le docteur Leach a créé ce genre d'Aptères aux dépens du genre Poux, parce qu'une espèce lui a offert des différences assez marquées pour ne point permettre de la confondre, ainsi qu'on l'a- vait fait avant lui, avec d'inexacts congénères. 11 donne pour caractères au genre nouveau, une tète en forme de violon, avec le sinciput proéminent et arrondi, un peu prolongé vers le sommet, renfermant la gaine du rostre; ses côtés sont sinueux et portent les anlennesqui sont filiformes, composées de cinq articles égaux, et insérées au-dessLis d'yeux latéraux, extrêmement petits et peu saillants; corselet très-large et plan, avec le bord antérieur relus, recevant la tête; une seule ou- verte branchiale de cbai|ue côté, entre la première et la seconde patle; abdomen plan, cordiforme, soudé au corselet; il est composé de huit anneaux ou segments: les trois premiers sont très-courts et pour ainsi dire réunis en un seul; à la base sont trois ouvertures bran- chiales, disposées de chaque côté sur une ligne trans- verse; chacun des trois segmenis suivants n'en a qu'une et immédiatement à côté une verrue mobile, qui grossit et s'allonge progressivement dans les segmenis infé- rieurs; ces verrues sont garnies d'un bouquet de soies divergentes; les deux deiiiiers segmenis n'ont point de verrues, seulement des bouquets de soies; pieds anté- rieurs ambulatoires, articulés, élroits, cylindriijues et finissant en pointe; les quatre autres munisde crochets, plus épais et composés de qualre articles inégaux, qui font office de fémur, de tibia, de tarse et de crochet. La manière de vivre de l'insecte qui forme ce genre, est à peu près la même que celle des Poux communs; seulement il ne s'atlache pas à la tète de l'Homme, mais aux poils des aisselles, des sourcils et surtout des parties sexuelles. Sa piqûre est très-forte. Phthire dc vcb\s. Pltlliiiins pubis, Leach; Pedi- culus pvbis, L., Fabr., Latr.; le Morpion, Geoffroy, Ins., Paris, Redi, Experim., tab. 9, f. 1. Cet insecte, assez connu, comme symbole de malpropreté, s'attache aux parties poilues du corps humain, autres que celles qui constituent la nuque, il est plus petit que le Pou de la tête; sa couleur est plus brune et sa peau plus dure. L'abdomen a postérieurement deux crénclures longues, en forme de cornes. PHTUIRIDE OD PHTHIRIDIE. Plilhiridium.ins.Wer mann désigne ainsi le genre Nyctéribie. F. ce mot. PHTHIRIE. Phlhiria. ins. Genre de l'ordre des Dip tères, famille des Tanyslomes, tribu des Bombyliers, établi par Meigen aux dépens du genre Volucelle de Fabricius. Caractères : antennes avancées, rapprochées, composées de trois articles, les deux premiers courts et égaux entre eux, le troisième allongé, comprimé, fusiforme; trompe très-longue, avancée, horizontale, cylindrique; palpes distinctes, en massue : tête arron- die; yeux grands, rapprochés, et se réunissant au-des- sus du front dans les mâles, espacés dans les femelles; trois petits yeux lisses, disposés en triangle et placés sur le verlex; corps presque glabre; ailes grandes; point de cuillerons; balanciers grands, très-apparents; abdomen composé de six segments outre l'anus; pattes longues, minces; jambes entièrement dépourvues d'é- pines. Ce genre est distingué des Gérons, Amyctes.etc, par les antennes, dont le premier article est plus long que le second; les Ploas, Bombyles, Usies et Lasies, sont séparés des Phthiries par leur abdomen triangulaire et court. Les Phthiries sont presque toutes propres à l'Europe, et se tiennent sur les Heurs, dans les lieux secs. Phtdirie fauve. PhUdria fulca, Lat., Gen. Crust. et Ins., vol. IV, p. 314; Meigen, Dipt. d'Eur., vol. il, p. 218, n" 1, pi. 18, fig. 15; Macq., Hist. nat. des Ins. Dipt., vol. I, p. 39-3. Celte espèce a le corps noirâtre, avec deux points blancs sur le front; la face est égale- ment blanche, légèrement satinée; l'écusson est jaunâ- tre; les pattes sont noires, avec l'intérieur des cuisses lavé de jaune, quelquefois ces dernières sont enlière- ment jaunes; les ailes sont enfumées. Elle est assez rare en France. Phtbirie pclicaire. Phtliiria pulicaiia, Meig. , Dipl. d'Eur., t. II, p. 219, n» ô; Phthiria nigra, ibid., Class., t. i,p. 193, tab. 10, f. 11; Folucella pygmea, Fabr. Longueur, deux lignes; couleur noire, avecl'ex- trémiléde l'écusson et les balanciers blancs; ailes trans- parentes. D'après Meigen. le mâle est entièrement noir, avec les ailes transparentes. Celte espèce se trouve as- sez communément en Allemagne. PHTHIRION. BOT. (Daléchamp.) Synonyme de Pedi- cularis paltistiis. F. Pédicblaire. PHTIIIRIUS. IKS. F. Phtbire. PHTllIRUSA. BOT. Le genre proposé sous ce nom |iar Marlius, pour un arbre du Brésil, qui paraît appartenir à la famille des Loranlhacées, n'est encore connu que fort imparfailement; ses fleurs, très-petites et sessiles, sont hermaphrodites, à qualre divisions sur lesquelles sont insérées des bractées à bords déchiquetés ; ces I3eurs sont ramassées et serrées dans les aisselles des feuilles; anthères ovales, attachées par le dos; slyle court; stigmate capité ; baie ovale. Voilà tous les ca- raclères qui ont été publiés par l'auteur de la Flore du Brésil. PHTHYROMYIES. Phlkyronixim. iNS. Tribu de l'or- dre des Diptères, famille des Pupivores, établie par Lalreille, el à laquelle il donne pour caractères : coips toujours aplère; lêlc très-aplatie el sous la forme d'un tuhtrcutc capsulaire, implante sur le thorax j yeux composés de petits grains ; thorax demi-circu- laire. Celte trihu ne comprend qu'un seul genre: Ntctéribie, Kycteiibia. V. ce mot. PlITHYIiOPllAGES.zooL. Ce nom, qui signifie A/ow- ijeais lie Poux, a été donné à divers animaux. PIITORA. BOT. L'un des synonymes anciens du Ra- Hunculus Tliora. V. Renoncule. PHTORE. MIN. y. Flcor. PHU. bot. Espèce du genre Valériane. V. ce mot. PHUCAGROSTIS. bot. Le genre formé sous ce nom par Caulini, a été réuni par De Candolle au genre Zos- tère. y . ce mot. PHUSICARPOS. bot. (Poiret, Encyclopédie; supplé- ment.) Synonyme d'Hopca de R. Brown. y. Hovée. PHYCELLE. Phycella. bot. Herbert a proposé sous ce nom la formation d'un genre nouveau, aux dépens de celui qui sert de type à la famille des Amaryllidées, en lui donnant pour caractères : périgone corollin, supère, à tube très-court, à limbe partagé en six dé- coupures subringentes au sommet; six étamincs fer- tiles, insérées à l'orifice du tube; filaments filiformes, déclinés, séparés à leur base par un prolongement (lenticulaire ; anthères ovales, dentées, indéhiscentes |)ar le sommet; ovaire infère, à trois loges, renfermant plusieurs ovules attachés sur deux rangs, à l'angle central; style filiforme, décliné; stigmate épaissi, à lobes Irréguliers. Ce genre dont la nécessité a été con- testée par différents botanistes, présente plusieurs es- pèces assez difficiles à distinguer, et l'on ne pourrait même y parvenir en l'absence des productions qui se trouvent ù la base des filaments staminaux : ces pro- ductions filamenteuses diffèrent non-seulement par le nombre, la proportion et le volume, dans les diverses espèces, mais elles offrent encore le caractère le plus saillant pour les distinguer les unes desauties. C'est ainsi que, dans le Phycella iyiiea,cc% filaments sont au nombre de douze, tandis que , dans le Phycella atte- Hiiala, on n'en ai>erçoit que six, et encore sont-ils rudinienlaires. Phycelie a tobe codrt. Phycella bievituba, Ilerb. Le bulbe n'aguèie plus de dix lignes de diamètre; il est revêtu de membranes écailleuseset noirâtres; il s'en élève une hampe longue de huit à neuf pouces, accom- pagnée de trois feuilles linéaires, beaucoup plus lon- gues qu'elle, et larges de huit lignes; elle est couronnée de quatre à cinq Heurs longues d'un peu plus d'un pouce et demi, portées chacune sur un pédicelle de même longueur et enveloppées, avant l'inHorescence, dans une spatlie brune, à six divisions. Le périanthe a son tube court, annulaire et infundibuliforme; il est d'un rouge écarlate intense, avec la base jaunâtre; des stries de cette dernière couleur se montrent ù l'inté- rieur du limbe; les filaments sont jaunes avec l'extré- mité rouge; ils sont au nombre de six, terminés en alêne et soudés à la base des étamines. Du Brésil et du Chili. PilYClOE. Phycis. pois. Sous-genre de Gade. y. ce mol. PIIYCIDE. Phycis. iivs. Genre de l'ordre des Lépi- doptères, famille des Nocturnes, tribu des Tinéites, établi par l'abriciiis, et ipie Hubner a réuni aux Tei- gnes. Lalrcille a adopté ce genre, dont les caracUres sont ; antennes sétacées; celles des mâles cillées ou barbues; langue très-courte, peu distincte; palpes su- périeures entièrement cachées, les inférieures seules grandes, apparentes, avancées, de trois articles : le deuxième portant un fai-sceau d'écaillés, le troisième relevé perpendiculairemenl, el presque nu; corps en- veloppé par les ailes ; celles-ci entières : les supérieures longues et étroites, les inférieures larges et plissées dans le repos; chenille vivant à couvert dans un four- reau. Ce genre se distingue des Euplocampes, en ce que dans ceux-ci les antennes sont distinctement pec- tinées dans les mâles. Les Lilliosies et Hyponomeules ont les ailes couchées horizontalement sur le corps ou en toit arrondi. Ce qui les dislingue encore des Phy- cides, c'est leur trompe ou langue, qui est très-dis- tincte et allongée. Ce dernier caractère sépare de no- tre genre les Œcophores, qui en sont très-voisins. Les Teignes ne peuvent être confondues avec lui, parce que leurs palpes labiales sont petites et point saillan- tes; enfin, les Adèles en sont bien séparées parleurs antennes très-longues. On ne connaît (|ue deux espèces de ce genre. Celle qui a servi à l'établir est : PuYciDE DU Bolet. Phycis Boleti, Fabr.; Tinea Bo- letella, Hubn., Tin., tab. 5, fig. 18. Elle a seize lignes d'envergure. Sa têle el son corselet sont cendrés. Les ailes supérieures sont noires, avec leur dos el leur bord postérieur blanchâtres. Sa chenille est blanchâtre, ponctuée de noir. Sa tète est brune. Elle vit dans le Bolet du Hêtre. On trouve ce Lépidoptère dans le nord de l'Europe. PHYCODEiNDRON. bot. (Olafsen.) Synonyme de Zo- miiiariadiyilala. y. Laminaire. PHYC051YCES. bot. (.)Jucé(tinées ?) Genre établi par Kuntz dans son travail sur les Champignons, et ayant pour type la plante décrite par Agardh sous le nom d' £//(■« uilens. Ce genre est ainsi caractérisé : flocons filamenteux, couchés, continus, simples et mollasses; sporidies oblongues, rassemblées aux extrémités des filaments, autour d'une vésicule pyriforme. Le Phyco- myces iiileits, Kuntz, Myc. 2, p. 113, t. 2, fig. 9, croît en Suède sur les murailles et les canaux en bois. Ce genre, par son organisation, tient le milieu entre les Uydrophytes el les Mucédinées. PHYCOSTÊJIE. BOT. Turpin a proposé ce nom, qui signifie étamine transformée, pour remplacer celui de disque, par lequel les botanistes désignent communé- ment cel organe, ordinairement de nature glandu- leuse, qui existe dans un assez grand nombre de fleurs. /'. Disqde. PHYGADE. Phygas. ins. Genre de Lépidoptères noc- lurnes, de la famille des Tinéïdes, tribu des Alucites, institué par Treitschke, qui lui donne pour carac- tères : palpes inférieures courtes et hérissées de poils qui se confondent avec ceux du front; trompe nulle; antennes du mâle courtes et garnies d'écaillés depuis la base jusques un peu au delà du milieu, avec le reste nu, se terminant en pointe; antennes de la femelle lon- gues et filiformes; tète large et velue; corselet carré; abdomen long et cylindrique; pattes postérieures min- ces; ailes supérieures étroites, d'égale largeur dans mille leur longueur, avec le bord tciaiinal presque i droit et garni d'une frange Irès-courle; ailes infé- | lieures ovalaires et assez largement frangées. Le type | de ce genre est le W/i/as 7'«M)e//a, Tr. • 1 PHYGANTHUS. bot. Ce genre, étalill par Poppig dans la famille des Iridées, ne paraît pas différer du genre Tecophilœa, de Bertero. j PHYGELI. Phyijelius. bot. Genre de la famille des Scropliiilarinées, établi par Mcyer (|"i lui donne pour caractères : calice pentapliylle; corolle liypogyne. tu- bulense, à tube décliné, recurvo- ascendant au som- met; son limbe est court, quinquélide, subbilabié , à divisions planes et mutiques ; quatre élainines fxserles. didynames, déclinées, insérées au tube de la corolle; anlbères à deii.x loges parallèles, mutiques, adnées; ovaire biloculaire, dont les placentaires sont adnés de chaque côté à la cloison ; plusieurs ovules ; slyle sim- ple; stigmate un peu épais; capsule ovale, oblique, biloculaire, renfermant plusieurs semences aplères. La seule espèce connue est un arbuste à feuilles opposées, péliolées, ovales, subcordées, crénelées, crassiiiscules et lisses. Les Heurs sont ramassées en panicule lâclie, quel(|uefoisen partie penchée. Du cap de lîoiinc-Espé- rance. PHYL.\CANTHUS. bot. Le nouveau genre, établi sous te nom, par Nées et Martius, dans la famille des Scro- pbularinées, ne parait différer du genre Hemimciis, qu'en ce que la capsule n'est point déhiscente. PHYLACE. Phfiax. ms. Hyménoptères; genre de la Famille des Braconides, institué par Wesmael dans une iVIonograpbie de cette famille, publiée en 1835. Carac- tères : vertc,\- convexe; dos du inésothorax égal; abdo- men sessile, étroit sur le dos, droit sur les côtés; ta- rière en forme de faux, ascendante; trois cellules cubitales : la première recevant la nervure récurrente, la deuxième plus longue que large. Ces insectes ont les antennes longues et grêles, la tête de la largeur du cor- selet, le chaperon marqué de chaque côlé d'un point enfoncé, les mandibules bidenlées au bout, les palpes très-longues, les ocelles grands, le mésothorax partagé par deux sillons, le inélalhorax convexe, le premier segment fiirinaiit la moitié de la longueur de l'abdo- men, ayant près de la base deux tubercules saillants, les pieds longs et grêles, avec les cuisses droites. Phtlace A^KBLicoRNE./'/i.r/o.i'a«;n(//co/ Jt('s,Wesm. H est d'un roux testacé, avec les tarses pâles. Taille, quatre à cinq lignes. On le trouve en Belgique. HHYLACIER. Phylacium. bot. Genre de la famille (les Légumineuses, institué par Bennett qui lui assigne pour caractères : calice bibractéolé, à (|uatre divisions entières, la postérieure seule est légèrement échaiicrée ; étendard de la corolle onguiculé, biauriculé, adhérent aux ailes qui sont presque égales ; pélales delà carène soudés; dix élainines diadelphes; filament vexillaire libre; anlbères conformes; ovaire uuiovulé; slyle fili- forme; stigmate simple. Le fruit est un légume pres- que rond, comprimé, réticulato-nervuré, mpnosperme; semence comprimée, ovale. On ne connaît encore qu'une seule espèce de Phylacier; c'est une plante her- bacée, volubile,à feuilles alternes, trifoliolées, à stipu- les distinctes; les folioles sont slipellées; les Heurs sont petites, axillaires, en grappe, accompagnées d'une brac- tée membraneuse. De Java. PHYLAN. INS. Le genre proposé sous ce nom par De- jean dans la famille des Mélasomes, tribu des Blapsides. a été réuni par Latreille au genre Pédine. F. ce mol. PUYLE. Phj-la. bot. Genre de la Tétrandric Mono- gynie, L., établi par Loureiro {Flor. Cochinch., édil. Willd., 1. p. 82) et caractérisé de la manière suivante : involucre ou calice commun imbriqué, ovoïde, com- posé de plusieurs folioles spalulécs, acuminées, renfer- mant un grand nombre de petites fleurs. Chacune de celles-ci offre : un calice à deux folioles lancéolées, concaves et dressées; une corolle tubuleuse, irrégu- lière, à limbe court, étalé, (piadrifide, la division supé- rieure échancrée; quatre étamines dont les filets sont courts, placés sur deux rangs et renfermés dans le tube de la corolle; ovaire supère, prescpie arrondi, surmonté d'un slyle court et d'un stigmate un peu épais; graines (akènes) solitaires. Les afiînités de ce genre sont très- obscures. Loureiro parle de sa ressemblance avec le Protea repens, L., mais on ne peut rien slaluer de dé- cisif sur ce rapprochement sans avoir sous les yeux les échantillons rapportés par Loureiro, caries caractères ci-dessus exposés ne sont pas assez précis pour qu'on puisse en tirer des conclusions salisfaisantes. D'ail- leurs le genre Phj-la est omis dans la Iconographie de la famille des Protéacées par R. Brovvn, qui en aurait sans doute fait mention s'il avait eu des motifs suffi- sants pour le réunir à ce groupe de plantes. Phtle de la Chike. Phyla Chinensis, Loureiro, loc. cit. C'est une plante herbacée, annuelle, rampante, à rameaux dressés, garnis de feuilles lancéolées-ovées, acuminées, glabres, opposées, très-entières ù la base, dentées en scie au sommet. Les Heurs sont d'un violet pâle, portées sur un pédoncule long et solitaire. PIIYLICA. BOT. y. Phylique. PHYLIDONYRE. ois. Lcsson a proposé ce sous-genre pour les Soiii-Mangas dont le bec est plus comprimé, plus élevé et plus renflé vers son extrémité que chez les autres congénères; leurs tarses sont médiocres, terminés par trois doigts grêles et minces; leur (|ueu« est allongée, égale; leur langue est terminée par un pinceau de fibres ténues. Les Ceithia Australasianu et cardinalis, les Cinnyiis nibialer et eqiiis ap- partiennent à ce sous-genre. 1^. Soci-Manga. PHYLIDOK. ois. Ce genre, proposé par Spix, ne dif- fère point du genre Xennps d'Illiger. K. Sittiwe. PHYLIDRE. BOT. !'. Phhydre. PHYLIQUE. Phxlica. bot. Genre de la famille des Rbamnées et de la Pentandrie Monogynie, L., composé d'un nombre assez considérable d'esjjèces originaires du caj) de Bonne-Espérance. Ce sont de petits arbustes rameux, formant souvent des buissons très-épais, ayant le port des Bruyères; les feuilles sont alternes, petites, quelquefois imbri H Y remeni, à cinq divisions égales el plus ou moins pro- fondes, de cinq pélales qui manquent rarement el qui sont fort petits, linéaires ou cuciillifnrmes, et recou- vrant les étamines. Celles-ci, au nombre de cin(| insé- rées au tube calicinal, sont petites, incluses et placées devant cbaque pétale; les anthères sont introrses, ré- niforines et uniloculaircs ou allongées, à deux loges s'ouvrant cbacunepar un sillon longitudinal. L'ovaire est infère, couronné par un disque épigyne, plus ou moins saillant; il offre trois loges contenant chacune un ovule dressé. Le style est en général assez court, épais, terminé par un stigmate trilobé. Le fruit, cou- ronné par les dents du calice, est globuleux, composé de trois coques monospermes. La graine que chaque coque renferme, est portée sur un podosperme court et charnu. Dans son travail sur la famille des Rhamnées, Adol- phe Brongniart a divisé en trois genres les espèces du genre Phylica, genres auxquels il a donné les noms de Tiicocephalus, de Soulangia et de Phylica. Mais ce genre est lellemeul naturel qu'il paraît fort difficile d'y établir, sur de bons caractères d'organisalion et de port, des coupes génériques ; et tout porte à croire que ces genres ne peuvent être considérés que comme de simples sections d'un genre unique, y. Soulangie et Trichocèphale. Phyliqoe fausse Bruyère. Phylica eiicoides, L. Cette espèce est assez vulgairement connue sous le nom de Bruyère du Cap. C'est un petit arbuste d'un à deux pieds d'élévation, très-rameux, portant des feuilles très -petites, fort nombreuses, linéaires, rai)proclices et comme imbriquées; leur face supérieure est d'un vert foncé; l'inférieure est glauque et blanchâtre. Les Heurs, qui répandent une odeur agréable, sont petites, blanches, et disposées en tête terminale. Pdyliqoe plumeuse. Phylica plumosa, L. Celle es- pèce est remaniuable par les longs poils blancs et soyeux dont sont couvertes ses diverses parties. La tige est également très-rameuse; les feuilles, ovales, lancéo- lées, étroites, un peu recourbées, chargées de longs poils soyeux, recouvrent en partie les Heurs qui for- ment des cai)ilules globuleux et terminaux. On cultive encore beaucoup d'autres espèces, telles que les Phylica buxifolia, Phylica rosmarinifolia, Phylica thymi/olia, Phylica ledifolia, etc. Toutes sont de serre chaude el se multiplient de boutures. PHYLIRE. Phyliia. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyures, section des Hété- rochèles, tribu des Orbiculaires, établi par Leach, avec les caractères suivants : carapace circulaire et dé- primée; front s'avançant beaucoup moins que l'épis- tome; antennes externes à peu près transversales; cadre buccal presque circulaire en avant; portion prin- cipale des pieds-mâchoires externes triangulaire, avec la branche extérieure de ces organes fortement dilatée eii dehors ; pattes des quatre dernières paires ayant le tarse déprimé et presque lamelleux. PHYi.iRESCABRiDscuLE./'/i^/i/«sca6/(!«scjort avec les genres Oscabrelle, Oscabrion et Patelle. Fé- russac, dans ses Tableaux, a adopté la dernière opi- nion de Cuvier, en la modifiant ceiiendanl. A'. Inféro- BRANCHES. On a vu à Parlicle Oscabrion. quelle était Popinion de Blainville sur les rapports que l'on avait trouvés dans les différents genres de la famille des Phyllidiens de Lamarck. Cela n'a pas empêché Blainville d'admettre dans sa Méthode de Malacologie la famille des Tecli- branches de Cuvier; mais comme le genre Diphyllide est tro|i peu connu, il ne Ta point admis, el l'a rem- placé par son genre Linguelle, qui est peut-être le même. Lamarck a exprimé les caractères du genre Phyl- lidie de la manière suivante : corps rampant, ovale, allongé, un peu convexe en dessus, à peau dorsale coriace, variqueuse ou tuberculeuse, formant un bord saillant autour du corps; branchies disposées sous le rebord de la peau, en une série de feuillets transverses, occupant la circonférence du corps; quatre tenlacules; deux supérieurs, sortant chacun d'une cavité particu- lière, et deux inférieurs et coniques, situés près de la bouche; orifices poui' la génération placées sur le côté droit; anus dorsal et postérieur. Les Phyllidies sont des Mollus(iues marins, large- ment gastéropodes, qui paraissent particuliers à la mer des Indes. Us sont revêtus d'un manteau épais et co- riace, tuberculeux, qui déborde le pied dans toule sa circonféreiice,en laissant entre lui un sillon assez large et jjrofond , occupé tout alenlour, excepté ù l'endroit de la lête, par une série de lames branchiales perpen- diculaires. De chaque côté de la bouche, on voit deux tenlacules, que l'on peut nommer inférieurs relative- ment à leur position au-dessous de la seconde (laire, placée en dessus, à la face externe et antérieure du manteau. Chacun de ces tentacules suiiérieurs esl placé dans une cavité qui lui est propre. A la [larlie posté- rieure et médiane du corps, on voit un petit orifice, qui est l'anus. Il est ici placé comme dans les Doris, el éloigné des ouvertures de la génération, que l'on dé- couvre au côlé droit, dans le sillon où sont les bran- PUYLI.IDIE VAUIQlEtJSE. l'hyllidiu 1«/ Laink. !i8i 1' II Y Anim. sans vert., t. vi, p. 305, 11° 1 ; Phyllidia Irill- neata, Cuv., Anri. dii Mus., t. v, p. 208, pi. 18, fij;. 1 à 4 ; Telhle, Séba Mus., t. m, lab. 1, fis- 16. Celle es- pèce parail devenir plus grande que les autres. Elle se reconnaît bien facilement à ses trois lignes dorsales tuberculeuses, et aux autres grands tubercules isolés, presque tous transverses. Ces tubercules sont jaunes, et le reste de la peau est d'un noir foncé. PavLLiDiE pusTDLECSE. PltfllkHa piistuloso, Cuv., Ann., loc. cit., pi. 18, fig. 8; Lamk., Anim. sans vert., /oc. cit., n» 2. Elle est ovale, allongée, assez convexe; le manteau est tout noir et couvert de toute part de larges pustules irrégulières, saillantes, d'un jaune paie. Pdyllibie ocellée. Phyllidia ocellata , Cuv., Ann. du Mus., t. v, p. 18, fig. 7;Lamk., loc. C7'<., n" 5. Corps plus élargi que dans les espèces précédentes, ovale, d'une couleur cendrée sur le dos. Cette partie offre aussi cinq oscules annulés , pédicules et de couleur jaune. L'intervalle qui les sépare est occupé par des tubercules assez peu volumineux. Ces trois Pbyllidies viennent de la mer des Indes. Quoy et Gaimard ont trouvé à Timor une espèce qui leur a semblé n'être qu'une variété de la Pbyllidie variqueuse. Elle n'en dif- fère en effet que par les tubercules des deux lignes la- térales. Ils ne sont pas assez allongés pour se rejoindre et former des lignes continues. PHYLLIDIENS. moll. Quelque temps après que Cu- vier eut fait connaître l'analomie des Pbyllidies et des Pleurobrancbes, Lamarck, dans sa Pbilosophie Zoolo- gique, proposa la famille des Pliyllidiens. Déjà Cuvier avait rapproché les Oscabrions des Patelles, d'après la nature des organes de la respiration; et celte famille, dès son origine, se trouva composée des Mollusques dont les branchies sont formées d'une série de lames disposées autour du corps, ou seulement d'un côté. Lamarck eut le tort d'y associer, et seulement d'après une analogie éloignée, les genres Émarginule et Fissu- relle, que, quebiiies années plus tard, il plaça dans la famille des Calyplraciens. C'est alors l'île de Bourbon. Un aulie genre Phyiioma a été fondé par Link dans S88 P 11 Y 1' Il Y ses Horce physicœ Berolin., pour y placer une grande partie des espèces du genre Uiva de Linné. I,e genre Phylloma de Link appartient à la famille des Algues; il se caractérise par un thalle membraneux, large, entier; par une matière verte, distribuée dans des aréoles très-petites, sans fructification externe. Linli ayant supprimé le nom A'Ulva comme générique, on peut considérer néanmoins qu'il a conservé le genre en le modifiant; mais puisque le nom de Pliflloma était déjà employé, il fallait lui en substituer un autre pour éviter toute confusion dans la méthode. A'. Dlve. PHYLLOHE. Phyltoma. ins. Coléoptères pentamè- res; genre de la famille des Clavicornes, institué par Érichson qui lui donne pour caractères : mandibules avancées, égales et dentées; mâchoires insérées près du menton; proslernum large , plan et peu élevé; jambes privées de dents sur la face externe, les anté- rieures en ont une à la base de la face interne et toutes sont faiblement épineuses ; tarses grêles ; avant-dernier anneau de l'abdomen grand, presque orbiculaire, ho- rizontal et recouvrant en partie le dernier qui est plus petit; corps assez plan. Érichson cite comme type de son genre, le PUylloma corticale que Paykul a compris dans son genre Hololepla. PHYLLOMYZE. Phylloiiiysa. irrs. Genre de Diptères établi par Fallen dans la famille des Athéricères, tribu des Muscides. Caractères : antennes courbées, avec le dernier article oblong, comprimé, obtus ù l'extrémité; soie dorsale pubescente; hypostome penché, plan et nu ; yeux arrondis, distants ; abdomen ovale, formé de cinq anneaux; première nervure longitudinale des ailes double. Le type de ce genre avait été placé par Meigen dans son genre Sapromyse, sous le nom de Sapromysa litura. PHYLLON. EOT. Les plantes mâle et femelle, ainsi nommées par Théophraste et Dioscoride, sont, d'après Cordus, la Mercuriale. PHYLLONA. BOT. [Hydiophyles.) Le genre proposé sous ce nom par Wiggers, et dans lequel ce botaniste proposait de compreiulre VUtva lalissima et VUlca lanceolata, ne diffère pas du Phylloma de Link. PHYLLOKOMA. bot. Willdenow a donné ce nom, dans ses manuscrits, à un genre qui a été publié par Kunlh sous celui de Dulongia. V . ce mol. PHYLLOPAPPE. Phyllopappiis. bot. Genre de la famille des Synanthérécs, établi par Walpers (|ui lui assigne pour caractères : capitule multitlore, homo- carpe; involucre unisérial, à squammes linéari-lancéo- lées, à squammules ovato-lancéolées, disposées sur plu- sieurs rangs et acuminées; réceptacle hémisphérique, alvéolaire, dépourvu de paillettes; corolles ligulées; akènes uniformes, cylindriques, anguleux, profondé- ment sillonnés, très-glabres, dépourvus de bec; ai- grette formée de plusieurs rangs de paillettes scarieu- ses, unineivurées, lancéolées, se prolongeant en une longue arête plumoso- dentelée. Ce genre a été créé pour une plante de la Nouvelle-Hollande, dont toutes les feuilles sont radicales, lancéolées, rétrécies vers la base, très-entières ou faiblement denliculées et mar- quées d'une seule nervure. La hampe est listuleuse, terminée par son capitule. PHYLLOPE. Phyllopus. bot. Genre de la famille des Mélasinmacées et de la Décandrie Monogynie. L., éta- bli par De Candolle [ProiIrom.Syst. yeqei., 3, p. 177) qui l'a ainsi caractérisé : calice dont le tube est adhé- rent à l'ovaire, conico-campanulé, le limbe campa- nule, à cin<| dents très-courtes et ciliées de soies (ines. Corolle à cini| pétales onguiculés, larges, ovés, presque cordiformes. finissant en soie au sommet. Dix étamincs égales, dont les anihèrcs sont munies d'un long bec et ne s'ouvrent chacinie que par un seul pore. Style cylin- drique, un peu velu â la base, surmonté d'un stigmate ponctiforme. Le fruit est vraisemblablement une baie à cinq loges; les graines sont inconnues. Phyllope de JUrtibs. Phyllopus Maitiusii. C'est un arbrisseau à feuilles oblongo-allongées, acumi- nées, à trois nervures, très-enlières, garnies en dessus de soies éparses, et en dessous d'un duvet très-court, composé de poils étoiles. Les fleurs ont les pétales rou- ges, et sont solitaires dans les aisselles des feuilles; elles sont accompagnées de deux bractées linéaires, foliacées. Celle plante a été trouvée par Martius, au Brésil, dans la province de Rio-Negro. PHYLLOPES. Phyllopa. crcst. Latreille désignait ainsi (Règne Auim.) une famille de l'ordre des Bran- chiopodes, dont il a fait (Fam. nalur. du Règne Anim.) un ordre sous le nom dePhyllopodes. y. ce mot. PHYLLOPHAGES. PliyHo/ihagi. ins. Lalreille, dans ses Familles naturelles du Règne Animal, a désigné ainsi une division qu'il a formée dans sa tribu des Sca- ral)éides, et dans laquelle il fait entrer le genre Hanne- ton et une grande partie des genres qui en ont élé dé- membrés dans CCS derniers temps, y. Scar\béides. PHYI.LOPHASIDE. Phyllophasis. ins. Lépidoptères diurnes; genre de la famille des Nymphaliens, tribu des Nympbalètes, institué par Blanchard qui lui assi- gne pour caractères dislinctifs : palpes très-relevées, un peu écartées, dépassant la tête ; bord abdominal des ailes formant une gouttière très-piononcée pour em- brasser complètement l'abdomen pendant le repos; corps épais; yeux assez gros; antennes écartées, épais- ses dans toute leur longueur. qui est moindre que celle du corps, terminées par une massue longue et grêle; pattes épaisses, très-courles; jambes n'ayant que de très-petites épines; tarses épais et courts, avec leur premier article presque aussi long que les quatre autres réunis; les crochets sont trèsécartés, grêles et ar(|ués. Puvi,Lopn.\siDE GALANTUis. Phylloplifisis (/alaitthis, Bl.; Papilio galanthis, Fab., Crara., pi. 25, fig. d, e. Son corps est noir; ses ailes sont d'un noir foncé, avec deux bandes d'un rouge cramoisi sur les antérieures et une seulcsur les postérieures; la bande antérieure des premières ailes occupe toute leur hase, la seconde est ar(|uée et se dirige obliquement vers le bord posté- rieur; la bande des secondes ailes est située dans leur milieu qu'elle traverse presque en entier; les quatre ailes présentent en dessous les mêmes dessins, avec quelques modifications de couleurs. Envergure, deux pouces sept lignes. Delà Guiane. PIIYLLOPIIORE. Phyllophora. ins. Orthoptères; genre de la famille des Locustiens, indiqué depuis longtemps par Thunbergqni en a eu connaissance à i' Il \ !J89 l'époque de son voyage au Japon. Les singuliers in- sectes qui composent ce genre, ont des antennes très- minces; leur proslcrnum n'offre pas d'épines; et les deux autres segments de la poitrine sont relevés sur les côtés, échancrés en arrière et pointus, formant entre eux un angle aigu ; les ailes dépassent un peu les élytresqui sont larges, ovales et luisantes comme les feuillets de certains arbres toujours verts, tels que le Citronnier; mais ce qui rend surtout les Pliyllopliores remarquables, c'est la saillie postérieure de leur cor- selet qui peut quelquefois cacher l'abdomen en entier, comme on le voit dans certaines espèces privées d'ailes. Ce corselet se replie sur les côtés, de manière à em- brasser l'abdomen, et sa carène latérale est dentée. Dans les espèces pourvues de l'organe du vol, le repli est beaucoup plus étroit et présente en avant, une échancrure qui leur permet de l'insérer sur le thorax ; c'est ce corselet ou prothorax que l'on a pris pour les trois segments, à cause des sutures transversales qu'il offre à sa partie antérieure. Le type du genre est le : Phtllophore remarquable. Phyllophora speciosa, ThunI)., Acad. des se. de Pétersb., tome v, p. 286. Il est d'un vert pâle et un peu jaunâtre; la surface de sa tête et de son corselet est rugueuse, et ce dernier offre une élévation transversale, qui se rend d'un angle à l'autre de son prolojigement postérieur; la carène laté- rale que forme ce prolongement, est dentée ou tuber- culeuse dans toute son étendue. Taille, deux à trois pouces. De l'.-Vustralie. Un autre genre Phvllophore a été introduit par Macquart, dans l'ordre des Diptères, et fait partie de la famille des Straliomides; ce genre dont le nom devra nécessairement être changé, est fondé sur les carac- tères suivants : corps oblong; tête hémisphérique et déprimée; trompe un peu saillante; antennes insérées à la partie inférieure de la tête, près deTouverturebuc- cale; elles sont plus longues que la tête; le premierarti- cle est un peu allongé, cylindrique, dirigé horizontale- raent; le deuxième est court, conique, un peu velu, peu distinct du troisième, se dirigeant en dehors, perpen- diculairement au premier, le troisième se formant de cinq divisions distinctes, dont les quatre premières courtes et cylindriques, et la cinquième une fois plus longue que les quatre autres réunies, comprimée, ter- minée en pointe; yeux à facettes assez grandes et égales; corselet un peu allongé; écussou à quatre pointes; ab- domen ovale, de cinq segments distincts; quatre cel- lules postérieures aux ailes. L'auteur a choisi le nom de Phxllopltora, parce qu'il fait allusion à la forme de feuille que prend la dernière division des antennes; sans doute qu'il avait perdu de vue l'ancien genre Phyllophora deThunberg, dont le nom exprime la forme foliacée des élytres, chez les insectes de ce genre. Pbyllophore noire. Phyllophora nigra, Macq. Elle est noire, avec le premier article des antennes jaune et les autres bruns ; le corselet est mât, avec les pointes de l'écusson jaunes; l'abdomen est luisant; les pieds sont fauves. D'Afrique. En botanique, un genre Phyllophora a été fondé par Gréville, dans l'ordre des Algues, pour une espèce inédite, qui se trouve au cap de Bonne Espérance et qui 8 DICT. RES SC[E>CES NAT. diffère peu du Rhadomenia paimata Au même auteur, (Halymenia paimata, Agardb). Elle a sa fronde sub- cartilagineuse et palmée, à segments arrondis au som- met, son bord est très-entier; les capsules sont sphé- riques, stipitéesdans les folioles; frondes accumulées sur le disque. PHYLLOPODE. Phyllopoda. COKCO. Gray, dans sa classification naturelle des Mollusques (Bulletin des Scienc. février 1824), a proposé cet ordre parmi les Conchifères. Il serait le quatrième, et rassemblerait les genres Solen, Psammobie, Telline, Cyclade, Vénus, Cardium, Tridacne, Came, Pétoncle, Trigonie et Mu- lelte. PHYLLOPODES. Phyllopoda. crdst. Septième ordre de la classe des Crustacés, établi i)ar Lalreille, et qui composait auparavant sa famille des Phyllopes. Les Phyllopodessont pourvus d'un grand nombre de pieds; ils sont aux Crustacés ce que les Myriapodes sont aux Arachnides et aux Insectes. Ces Crustacés ont tous deux yeux. A commencer inclusivement aux pieds mâchoires ou aux organes locomoteurs qui en tiennent lieu, et en continuant jusqu'au lieu où sont placés les œufs, on compte onze paires de pieds. Dans les Apus, la série se prolonge au delà, le long du dessous du post-abdo- men. Ces pieds sont généralement composés d'articles en forme de lames ou de feuillets. Latreille divise cet ordre en deux familles qu'il nomme Aspidiphores et Céralophtalmes. PHYLLOPODIER. Phyllopodium. bot. Genre de la famille des Scrophularinées, institué par Bentham qui lui assigne pour caractères : calice presque également partagé en cinq divisions profondes, bordées d'une membrane à leur base; corolle hypogyne, persistante, dont le tube est plus court que le calice; le limbe est étalé, presque également quinquéfide, avec les décou- pures entières; quatre élamines didynames, exsertes, insérées au tube de la corolle; atilhères uniloculaires et conformes; ovaire à deux loges mulliovulées; pla- cenlaires soudés à la cloison; style simple; stigmate un peu en massue; capsule membraneuse, biloculaire, à deux valves bifides au sommet, se détachant des pla- centas ; semences scrobiculées. Phvliopodier HÉTÉRopHTLiE. Phyllopodùitii hefero- phyllnm, Bent.; Manulea heterophylla, L. Plante herbacée, annuelle, le plus souvent couchée, redres- sant rarement ses tiges qui sont ordinairement noirâ- tres, garnies de feuilles opposées, obovales, oblongues, incisées, dentées; fleurs courlemeut pédicellées, petites, sessiles, d'un rouge orangé et quelquefois jaunes. Du cap de Bonne-Espérance. PHYLLORCHIS. dot. Du Petit -Thouars (Hist. des Orchidées des îles Australes d'Afrique) donne ce nom a un groupe d'Orchidées, placé dans la section des Épidendres, et qui renferme seize espèces qui se rap- portent au genre Bulbophylluin ou Cymbidhim de Swartz. Pour les faire reconnaître plus facilement, il leur a donné à toutes des noms dont la désinence com- mune est phylis. Ainsi Commersophylis, Cryptophy- li's , Currophylis, etc., pour Cymbidhim occullum, PHYLLOSOME. Phyllosoma. trust. Genre de l'ordre .■58 des Slomapodes, famille des Bipellés, établi par Leach. Caractères : corps aplati, membraneux et diaphane; llioracide divisée en deux boucliers dont l'antérieur très-grand, plus ou moins ovale, formant la téle, et dont le second, répondant à l'alvithorax ou portant les pieds-mâchoires et les cinq paires de pieds, trans- versal et anguleux dans son contour; pieds, à l'cxcep- lion des deux derniers et des deux pieds-mâchoires postérieurs, grêles, filiformes et très-longs; les autres pieds-mâchoires très-petits et tronqués; pnsl-abdomen très-petit ; point d'écaillés à la base des antennes laté- rales; antennes intermédiaires n'offrant que deux filets. On connaissait depuis longtemps une espèce de ce genre qui avait été figurée et décrite dans le Journal allemand iler Nalurfoschei-, sous le nom de Cancer cassideiis. Leach fit connaître plusieurs autres espèces de ces Crustacés singuliers, et instilua le genre Phyl- losome, dans une notice sur les animaux recueillis par Joseph Cranch, naturaliste de l'expédition anglaise envoyée pour découvrir les sources de la rivière du Zaïre en Afrique. Depuisxe travail, Quoy et Gaimard ont fait connaître d'autres espèces de ce genre, qu'ils ont observées dans leurs voyages aulour du monde. De son côté Guérin en a ajouté plusieurs autres dans la partie entomologique du voyage de la Coquille dont l'expédition fut confiée au capitaine Duperrey. Latreille range ces Crustacés sous deux divisions, ainsi qu'il suit : t Bouclier antérieur ovale et entier. a. Antennes latérales plus longues que les pédicules oculaires. PflïLiosoME CLAVIC0R5E. Phyllosoma claricornis, Leach, Notice sur Cranch, n» 4; Journal de Physi(|ue, 1818, avril, pages 3 à 7, lig. Il ; Lalr.. Encycl., t. x; Atlas, pi. 554. Antennes latérales ou extérieures trois fois plus longues que les pédicules oculaires. Les deux derniers pieds -mâchoires plus longs que les autres pieds. ^. Les quatre antennes plus courtes que les pédi- cules oculaires. Phyllosome laticorke. Phyllosoma lalicorni's, Leach, lue. cit., fig. 9; Latr., ibùl. Antennes latérales longues et un peu plus larges que les deux autres, avec le premier article dilaté extérieurement, et le dernier plus grand, ellipticiue; celles-ci sétacées. Latreille pa- raît rapporter à cette espèce le Cancer cassiileus du Naluifoscher, cahier 17, pi. 5. •f-f Bouclier antérieur ayant la forme d'un carré arrondi à ses angles, avec une échancrure au milieu du bord antérieur. PBYLlOSOSE.tRO^TtcnMiCRÉ.PIlxltOSOmalllllifrOHS, Latr., loc. cit. Tous les Phyllosonies connus se trouvent dans les mers équatoriales. Les espèces décrites par Leach ont été rencontrées sur les côtes de Guinée, en Afri(|uc. Les mêmes espèces et quelques autres ont été aussi rapportées, par les voyageurs des expéditions Freyci- net et Duperrey, des mers de la iMouvelle-Guinée, dans l'Océanie. PHYLLOSPADICE. Phyllospadix. bot. Genre de la famille des Najadées, institué par Hooker qui lui as- signe pour caractères : fleurs dioïques; les femelles ont une spathe large, à l'extrémité d'un pédoncule opposé à une feuille, elle est contournée, arquée, pro- longée, dans sa partie antérieure, en une lame aiguB; le spadice est renfermé dans la spathe, et les fleurs sont inihri(|uées vers le sommet, sur un seul rang; il porte en outre des scpiammes ohlongues, bordées de chaque côté par une sorte de membrane; les ovaires sont sessiles, largement ovales , subglobuleux ; style court, épais; sligmate capité. On ne connaît encore qu'une seule espèce de Phyllospadice; c'est une plante aquatique, à racine noueuse, revêtue de fibres blan- ches et des vestiges des anciennes feuilles; les tiges sont courtes etvaginées; les feuilles sont linéaires, allongées comme celles des Graminées, un peu coria- ces, noirâtres, nervuiées, très-entières. De l'Amérique. PHYLLOSPH^RA. eot. Ce genre, établi par Dumor- lier dans l'ordre des Ifypoxylées, aux dépens du genre Depazea de Pries, n'a point été adopté. PHYLLOSPORE. Phrllospora. bot. Genre dé la fa- mille des Fucacées, établi par Agarrih qui le caracté- rise ainsi ; fronde sortant d'une tige plane et de feuilles distiques assez dislanles, ayant à leur sommet des fruc- tificalions rugueuses et tuberculées; tubercules percés d'un pore, renfermant des fils articulés, simples, et des sporidies en masses sporacées, d'un brun noirâtre, entourées extérieurement d'un bord hyaliJi. PBYLLOSTAPIIYLLON. BOT. L'un des anciens syno- nymes du Câprier. PUYLLOSTÉGIE. Phytloslegia. eot. Genre de la fa- mille des Labiatées, institué par Bentham. Caractères : calice campanule, ovale ou tubuleux, à dix nervures presque égales, tantôt à cinq divisions ovales et folia- cées, quel<|uefois à cinq dénis courtes; tube de la corolle dépassant le calice, quel(|uefois longuement exserte, le plus souvent un peu courbé, exaunulé inté- rieurement : le limbe est à deux lèvres, dont la'supé- rieure un peu étalée, entière, prescjue plane, l'infé- rieure plus longue, étalée, à trois lobes ovales, dont l'intermédiaire plus grand et entier; quatre étamines ascendantes sur la lèvre supérieure; anthères à deux loges divergentes ou quelquefois divariquées; style en massue au sommet, presque entier ou courtement bifide, ù lobes en massue, divariqués ou arqués; stig- mates terminaux, souvent épais et capités ; akènes charnus. PHïLLdSTÉGiE GLABRE. Phflloslegia fjlttbra, Bent.; Prusiiitn (jUibnnii, Gaudichaud, Voyage de l'Uranie. C'est irne piaule heiliacée, très-glabre, à feuilles ovato- elliptiques, bordées de dents aiguËs; les pédoncules ont trois Heurs qui forment une grappe; les lobes du ca- lice sont ovales, acuminés; la corolle est allongée, les bractées sont petites. Des îles Sandwich. PHYLLOSTEMA. bot. (Necker.) Synonyme à'Aruba d'Auhlet, qui se rap|)orte au Simaba du même auteur. A'. SiSlABA. PHYLLOSTICTA. bot. { Hypax/lées.) Nom d'une des sections du genre Sphœria; établie par Persoon. f^. Sphérie. PHYLLOSTOME. Phyllostoma. hah. Genre de Car- nassiers, de la famille des Vespertilionides, institué iPisrîriLiLiinmiiJS MUEiniio PHYILURE DE MILIUS 2 iPoCSnnymiiEii» P DE CiniER . par Geoffroy-St.-Hilaire, aux dépens du grand genre Fespertilio de Linné, avec les earaclères sulvan(s : quatre incisives en liant et en I)as ; canines très-fortes; nez supportant deux crêtes nasales : l'une en feuille, l'autre en fer à cheval; oreilles grandes et unies, non réunies; oreillon inlerne dénié; langue hérissée de papilles; queue variable en longueur, parfois nulle. Formule dentaire : incisives, quatre en hairl. quatre en has; canines, deux en haul, deux en bas; molaires, dix en haut, dix en bas. Les doigts des mains allongés et enveloppés dans une membrane nue, formant de véritables ailes; pouce séparé, mais non opposable, armé d'un ongle crochu ; les pieds de derrière faibles, munis de cinq doigts égaux. §1. Oueue plus conrie que la membrane inlerfémorale. PiiYM-usTOME CRtNEiÉ. Phrltosloma cienulatuvi , Geoff. Les bords de la feuille nasale sont dentelés; le bout de la queue esl libre. On ignore sa patrie. PaTi,LOSTOME A FEDiiiE AiLoivGÉE. Phyllostomu elon- gaiiiin, Geoff. La feuille a ses bords entiers; l'extré- mité de la queue est libre. On ignore son pays natal. Phtllostojie FER DE LANCE. Phylloslovin haslalum, Geoff.; Ccspeili/io hastalus, L. La feuille nasale est lisse en ses bords; la queue esl tout entière engagée dans la membrane interfémorale. Cette espèce habile la Gninne. § II. Queue nulle. PiiTi loSTOME A LUNETTE. Phyllosloma perspicilla- t II »i, Geoff ; f'espeiiilio perspicillalns, L. Celle espèce a la feuille eourle, échancrée près de sa pointe; deux raies blanches sur le noir-brun de son pelage. Geoffroy pense que la Chauve Souris obscure et rayée d'Azara n'en est qu'une variété. Elle habite l'Amérique méri- dionale; la variété est du Paraguay. Phyllostome rayé. Phxllosloma Uneatum, GeofF. Celte espèce, longue de deux pouces neuf lignes, a la feuille eulière, quatre raies blanches sur la face, et une sur le dos. Elle habite le Paraguay. Phyllostome a feuille arrondie. Phyllosloma ro- tiniiliii/i, Geoff. Celle espèce, décrite par d'Azara, a le pelage d'un brun rougeàlre, la feuille entière el seu- lement arrondie à son sommet. Elle est très-commune au Paraguay. Phyllostome Fielr de lis. Phyllosloma Liliiim, GeofF. Celle Chauve Souris a la feuille entière, aussi haute i|ue large. Irès-élroile à sa base; ses mâchoires sont allongées. Elle habile le Paraguay. PHYLLOTA. BOT. L'une des sections établies par De Candolle dans le genre PuUenœa. y. ce mot. PllYLLOTIS. MAJi. Sous ce nom , Waterhnuse a pro- posé la formation d'un genre de la famille des Muri- dées. pour y placer les MusDarwinii,xaulhopygus, fjriseo-flavtis et autres espèces exotiques. Les carac- tères du genre nouveau ne sont point encore publiés. PUYLLOXÈRE. Phylloxéra. iNS. Hémiptères; genre de la seclion desfJomoplères,familledesHyménélylres, tribu des Ajihidiens, inslilué aux dépens du genre Pu- ceron , par le baron de Fonciolombe, qui lui assigne pour caractères : antennes très courtes, presque cylin- driques; liompe large à sa base, prenant naissance au même point que la première paire de pattes, suscep- tible de s'allonger ou de se raccourcir; corps plus ou moins ovale, privé d'appendices ou de tubercules vers l'anus; ailes incombantes, croisées, couchées horizon- talement l'une sur l'aulre, et sur le même plan. PnYLLOxÈRE lokgirostre. Phylloxeiu lonijirostn's, Fons. ; ylphis qiiercus , V, Fab. Le Puceron des écor- ces à longue trompe, Geoff. 11 est noir, aveu les ailes transparentes. Les individus aplères sont d'im brun noirâtre; la trompe est trois fois plus longue que le corps, quand l'insecte la développe; deux impressions un peu relevées se montrent à l'exlrémité de l'abdomen. Taille, une ligne environ. Europe. PJIYLLDLE. Phyllula. bot. Zuccarini appelle ainsi la cicatrice qui reste sur les branches, à l'endroit de l'insertion des pétioles, quand les feuilles se sont dé- tachées. PllYLLURE. Phylliirus. rept. sadr. Genre de la fa- mille des Geckoliens, élabli par Cuvier, et dont les ca- raclères consistent dans la forme des doigts qui ne sont pas élargis, et dans celle de la queue qui, au contraire, s'élargit transversalement autant que le corps, en forme de feuille coi dée ou de si)alule, pour finir ensuite en pointe légèrement courbée. Ce sont de petits Sau- riens d'une assez étrange figure, indigènes de l'Austra- lie, ayant les yeux fort gros, et donl on ne connaît jusqu'ici bien exactement que les deux espèces sui- vantes : Puyllure de Cdvier. Phyllurus Cuvicrii, Bory; Slellio Phyllurus, Sclin.; Lacerta Platura , White. D'un brun marbré en dessus, rugueux, hérissé de petits tubercules pointus; il est lisse, et teint de fauve en des- sous. La queue est cordiforme el allongée, sensiblement étranglée à son insertion. Ce Phyllure a été rapporté des environs du port Jackson. Phylicre de Milids. Phyllurus Milii, Bory. Cette espèce, plus petite que la précédenle, a été trouvée par le capitaine de vaisseau Milius sur les plages de la baie des Chiens Marins. Sa couleur orangée, tirant sur la teinte de brique, lui facililait les moyens de se tenir inaperçue à la surface du sol rougeàlre, sur lequel elle était en repos aux ardeurs du soleil. Sa tête est brune, trois lignes transversales noires forment sur le cou comme des demi-colliers, et deux marques pareilles se voient à l'insertion de la queue qui est spalulée, mais mucronée en même temps. De petils tubercules perlés el blanchâtres couvrent la peau. PllYLODlKE. Phyloilina. iNF. Ce genre a été élabli par Ehrenberg dans son Essai de classification des ani- maux microscopiques, et il fait partie de l'ordre des Kotateurs, seclion des Zygotraques nus. On le distin- gue des autres groupes de celte seclion, où l'on aper- çoit deux petites couronnes de cils, par la présence de deux yeux dorsaux, d'un prolongement frontal, d'une queue bifur(|uée, portant deux paires de cornicules. PHYLOGYNE. bot. Le genre proposé sous ce nom par Uavvordt, dans la famille des INarcissées, n'a été considéré par la majorité des botanistes que comme une section du genre Narcissiis. PHYLOMICDS. MOLL. y. Philomiqbe. PHYMARIA. bot. (Raffinesque.) Syn. de Lichen. PHYMASPERME. Phymaspeniium. bot. Genre de 59^ 1' H Y la famille des Syiianlhérées, tribu des Sénécionides, élabli par Lessing pour un petit arbrisseau du cap de Bonne-Espérance, que Tliunberg avait idacé parmi ses Osléospermes. Caractères : capitule raullitlore, hétéro- game; fleurs du rayon neutres, difformes, ligulées ou filiformes; celles du disque lubuleuses et liermapliro- dltes; invoUicre campanule, formé d'écailles imbri- quées; réceptacle plan et nu; corolles du rayon ligulées ou filiformes; celles du disque tubuleuses, cylindriques, avec leur limbe partagé en cinq dents; akènes obovales et papilleux; aigrette nulle. PiiYHASPERME joNCÉ. PhymuspermuM junceum, Less.; Osleospenuiiiu junceum, Thunh. Ses tiges sont très-rameuses; les feuilles sont éparses, sessiles, co- riaces, linéaires, roulées sur leurs bords, très-entières; les capitules sont petits, solitaires, terminaux; les écailles de Tinvoliicre sont tomenteuses, et les tleurs du rayon sont blancbes. PHYMASTERNE. Phymasterna. iNS. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lamiaires, institué par Dejean qui le caractérise ainsi : antennes très écartées à leur base, plus longues que le corps ; le premier article est fusiforme, le second excessivement court et les suivants cylindriques; face antérieure de la télé courte; front légèrement bombé; mandibules assez petites, arquées, sans dents au côté interne, avec leur extrémité aigué; palpes maxillaires un peu plus longues que les labiales, ayant leur pre- mier article coupé obliquement, le second plus court, légèrement renflé, et le dernier terminé en pointe, presque aussi long que les trois autres réunis ; corselet un peu gibbeux dans son milieu, avec ses côtés munis d'un très-petit tubercule; écusson petit, arrondi pos- térieurement; élytres plus larges à leur base que le corselet, rétrécies, un peu trompiées et mutiques à leur extrémité; cuisses un peu renflées en massue. Peymasterne a TACHES BLAPicnES. Pliymastema lac- leogutlata, Dcj. Corps noir; une tache blanche carrée sur le sommet de la tète; antennes noires, avec la base des articles blanche, à partir du quatrième; corselet noir, avec une large bande longitudinale de chaque coté, et un sillon transversal près des bords antérieur et postérieur blancs; écusson noir; élytres noires, avec des points et des taches blanches, au nombre de six sur chacune; abdomen et pattes revêtus d'un duvet gri- sâtre. Taille, sept lignes. De Madagascar. PHYMATANTHUS. bot. Sweet a érigé en un genre particulier, sous ce nom, le Pelargonium in'color. K. Pélargone. PUYMATE. Phymata. iNS. Genre de l'ordre des Hé- miptères, section des Hétéroptères, famille des Géoco- rises, tribu des I\Icmbraneuses, établi par Latreille, et auquel il donne pour caractères : pattes antérieures ravisseuses; antennes en massue, se logeant dans une cavité, sous le bord du corselet; celui-ci prolongé en un écusson ne recouvrant qu'une partie du dessus de l'ab- domen. Ce genre faisait partie du grand genre Cimex de Linné, Geoffroy, Degéer, etc. Fabricius a changé le nom assigné par Latreille, et l'a désigné, sans raison, sous celui de Syrtis. Les Phymates diffèrent des Macro- céphales qui en s'ont les plus voisins, parce que dans ces dernières Punaises, les antennes sont toujours à nu et ne se logent pas dans une cavilé du corselet. Ces deux genres se distinguent aisément de tous les autres de la tribu, par leurs pattes ravisseuses, ce qui n'a lieu dans aucun de ces genres. Le corps des Phymates est aplati, membraneux; ses bords latéraux sont élevés, dentelés et comme rongés. Leurs antennes sont courtes, rapprochées à leur base, reçues dans des cavités laté- rales du corselet, insérées sous un chaperon fourchu, au-dessous de l'origine du bec, et composées de quatre articles, le dernier plus grand, en forme de bouton allongé. Le bec est court, triarticulé, engainé à sa base avec le labre ; celui-ci est court et sans stries. Les yeux sont petits et globuleux ; les deux petits yeux lisses sont placés plus haut que les yeux ù réseau, assez près l'un de l'autre. L'écusson est petit, triangulaire, point» , caréné dans toute sa longueur. Les élytres sont beau- coup plus étroites que l'abdomen et reçues dans un enfoncement dorsal de ce dernier. L'abdomen est en forme de nacelle et rhomboïdal; ses bords latéraux sont élevés angulairement. Les pattes antérieures ont leurs cuisses grandes, comprimées, presque triangulaires, ayant en dessous un sillon terminé par une forte deni; leurs jambes, en forme de crochet arqué, se logent dans le canal inférieur des cuisses; ces jambes n'ont point de tarses. Les quatre pattes postérieures sont de forme ordinaire, avec les tarses composés de trois ar- ticles. Ces insectes attrapent de petites Mouches et d'autres petits insectes avec leurs pattes antérieures et les sucent. On les trouve dans les bois. Sur les sept ou huit espèces connues, il n'y en a qu'une qui soit de France; les autres viennent d'Amérique. Lepelletier de Saint-Fargcau et Serville, dans l'Encyclopédie métho- di(iue, partagent ce genre en deux sections, ainsi qu'il suit : t Dernier article des antennes presque cylindrique, plus long que les trois autres réunis. Phymate crassipède. Phymata crassipes, Lalr.; Syrtis crassipes, ?d\n.\ la Punaise à pattes de Crabe, GeofF., Wolf, Icon. Cimic, p. 88, tab. 9, lîg. 82; Pan- zer, Cocqueb., llluslr. Ins., tab. 22, iïg. 0. Longueur, trois lignes et demie; tête et corselet d'un roux brun; abdomen un peu plus foncé jusqu'au milieu; ses côtés, vers la base, plus pâles; antennes, dessous du corps et pâlies d'un jaune roussâtre. On la trouve aux environs de Paris. ff Dernier article des antennes ovale-allongé, moins long que les trois autres réunis. Phymate rongée. Phymata erosa, Latr. ; Syrtis erosa, Fabr.; Punaise Scorpion, Degéer, Ins., tab. 5, pi. 55, fig. 1Ô-14; Wolf, ibid., p. 89, tab. 0, fig. 83. Longueur, quatre lignes; antennes d'un brun roussâ- tre; tête et corselet de même couleur, portant en des- sous plusieurs pointes; les bords latéraux découpés; abdomen d'un blanc jaunâtre, avec une bande trans- versale brune au milieu; élytres brunes, ayant une tache latérale pâle; pattes et dessous du çprps blan- cbâlres; angles latéraux du ventre bruns. Amérique. PIJYMATIDIER. Phymatidium. eût. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley avec les ca- ractères suivants : périgone éfalé : ses folioles exté- 1' II Y 1' II Y j93 rieures, ou sépales, sont membraneuses el libres, les folioles inlérieures, ou pétales, en diffèrent (rès-peu; labelle subonguiculé, indivis, calleux à sa base; gy- noslf'me libre, alalo-niarginé , gonflé à sa base. Les Pbymatidiers sont des planles épipliytes, sans liges et sans bulbes; les feuilles sont grêles el courtes; les Heurs sont distiques, réunies en grappe. On trouve ces plan- tes au Brésil. PHYM.\T1UM. BOT. Ce nom a été donné successive- ment par Link et par Chevallier ù deux genres de Cryp- togames dont le premier a été reconnu ne point diffé- rer du genre Desmaicstin . de Lamouroux, et l'autre devoir être réuni au genre Elaphomyccs, de Nées Van Esenbeck. F. Desjurestie et Élapbomyce. PHYMATODE. M.rwio'orfcs. bot. {Fougères.) Espèce très-bétéropbylle du genre Polypode. /''. ce mot. PHYMATODE. Pliy malodes. iivs. Genre de Coléoptè- res tétranières, de la famille des Longicornes, formé par Mulsanl avec les caractères suivants : tête plus étroite que le corselet; dernier article des palpes triangulaire; antennes sélacées plus courtes que le corps, ayant leurs articles mutiques; écusson arrondi; élytres linéaires; pattes robustes; cuisses allongées et renflées subitement en une massue comprimée. Le Phymatodes thoiaci- cus, qui parait être le type de ce genre, est un insecte encore très-peu connu et qui se trouve particulière- ment dans les cuves en bois, qui servent, lors des ven- danges, à la vinification. Peut-être est-ce le Callidium vint, de Panzer. PHYMATODES. EOT. (Lichens.) Ordre premier de la classe deuxième de la méthode lichénngraphique d'A- cbarius , et renfermant les genres Porina, Tlielo- Ireina, Pyrenutu, l'ariolaria, Sagedia et Polytrema, presque tous appartenant aux Verrncacées. Leur ca- ractère est de présenter des apolhécies placées dans des verrues formées par le thalle. PHYMATOSOME. Phymatosoma. iivs. Genre de Co- léoptères hétéromères, de la famille des Taxicornes, li'ibu des Diapériales, établi par Brullé qui lui donne pour caractères : antennes perfoliées ù l'extrémité, 'GLE.) Leurs dimensions sont peu considérables ; leurs formes épaisses, c'est-à-dire qu'ils sont gros, eu égard à leur longueur, et leur organi- sation générale est celle de tous les Nématoïdes. La tête, quelquefois nue, ou garnie de petites membranes latérales, n'est point distincte du reste du corps; la bouche est simple dans ciuelques espèces; d'autres l'ont garnie de papilles; le corps est i)lus alléruié en avant ([u'en arrière; le plan musculaire externe transversal, excessivement mince, ne s'aperçoit qu'avec difficulté; le plan musculaire interne et longitudinal est, au con- traire, très-épais et partout continu. Il existe intérieu- rement aux deux extrémités du diamètre transversal du corps, un cordon longitudinal analogue à celui qu'on observe dans les Ascarides. L'inlcslin est droit et fort gros; les vaisseaux génitaux mâles et femelles sont, au contraire, peu considérables, et disposés du reste comme d.ms tons les Némaloïdes; la virlve est située vers le liers antérieur du corps. Ce qui dislingue le mieux les Physaloptères, c'est la forme de la queue des mâles; elle est iilus ou moins infléchie dans la plu- part des espèces. A une pelile dislance de son extrémité, la peau se prolonge de chaque colé en forme d'ailes ou pliilôt de vésicules, tantôt un peu renflées, larilôt très- plates, qui s'étendent plus ou moins près de l'extrémité de la queue, et qui la dépasseirt même dans deux espè- ces; elles sont transparentes sur la région dorsale; elles ne forment, par leur réunion avec la portion de la queue qui leur correspond, qu'une convexité à peine sensible; mais en dessous, il y a toujours entre elles une dépression ovale, longitudinale, assez profonde, au centre de laquelle existe un tubercule coloré, qui porte la verge (spéculum); en avant et en arrière de la dépression, les deux vésicules paraissent unies l'une à l'autre, de sorte qu'elles limitent cette petite cavité par un rebord mousse et non interrompu. Dans l'intérieur de chaque vésicule, on remarque cinq à six rayons transversaux, d'un blanc mal, qui paraissent tirer leur origine de la tin des deux cordons latéraux, dont il est parlé au commencement de celte description. Toutes les espèces que l'on a disséquées étaient ovipares. Les Physaloptères ont été trouvés dans l'estomac et les in- testins d'un petit nombre de Mammifères, d'Oiseaux et de Reptiles. Rudolpbi rapporte à ce genre les espèces suivanle.s : Physaloptera ciausa, lurgida, dilatata, aluln, slroiig/lina, abbreviata, retusa. 1' Il Y S98 PHYSALDS. a\M. Synonyme de Cjleinoplère Gilihar. y. Baleine. PHYSANTHERA. bot. Le genre élabli sous ce nom par Berleio, a été réuni au genre Goinesia, de Robert Brown. F. Gomésie. PHYSANTHYLLIUE. Pliysanlhyllis. bot. Genre de la famille . 430, pi. 27, f. B. Cet insecte est long de sept lignes et demie. Sa tête est brime. Le corselet est rouge, con- vexe, ponctué et luisant. L'écusstin est grand, ovale et ponctué. Les élylrcs sont d'un noir brun, avec des sillons ponctués. Elles sont velues, ainsi (|ue le dessous du corps (|ui est de la même couleur. Les patles et les antennes sont aussi de la même couleur. Cet insecte se trouve dans l'Amérique méridionale. riIYSODES. CRCST. Duméril désigne ainsi les Idotées de Fabricius. ^' . Idotées. l'HYSODlER. Ph/sodiiim. bot. Genre de la famille des Biltnéracées, établi par Presl, avec les caractères suivants : calice à cinq dents, persistant, vésiculoso- renflé, à estivation valvaire dentée; corolle compo- sée de cinq pétales hypogynes, linéari-spatulés, plus courts que le calice, adnés par les onglets au bas du tube staminal, à estivation contournée; cinq élamines bypogynes, opposées aux pétales; filaments soudés entre eux dans l'intérieur du tube et libres au dehors ; anthères extrorses, biloculaires, longitudinalement dé- hiscentes; ovaire stipité; slipe exserte au delà du tube staminal et à cinq loges; ovules géminés dans chaque loge, anatropes, ascendants, insérés l'un au-dessus de l'autre à l'angle central ; cinq styles terminaux et fili- formes ; stigmates obtus; capsule longuement stipi- tée au-dessus du calice, globuleuse, déprimée, co- riace, tomenteuse, à cinq loges, àcin(i valves dont cha- cune porte dans son milieu, une cloison qui s'étend à la columelle séniinifère; deux semences obuvales dans chaque loge; lest un peu corné; ombilic basilaire; embryon orthotiope dans un a.\e charnu d'albumen; cotylédons loliacés et plans; radicule cylindrique, in- fère, rapprochée de l'ombilic. On ne connaît encore qu'une seule espèce; c'est un arbrisseau tomenleux, à poils réunis en étoiles; les feuilles sont alternes, sub- cordato-ovales, dentées, pétiolées, stipulées; pédoncule terminal, opposé aux feuilles; Ueurs réunies en corynibe et accompagnées de bractées décidues. Du Mexique. PHYSOGASTRE. t'h/sogaster. ms. Coléoptères hé- téromères; genre de la famille des Mélasomes, tribu des Pimélites, établi par Lacordaiie, avec les caractères suivants : antennes filiformes, comiiosées d'articles cy- lindriques, ù l'exception des trois derniers qui sont presque globuleux; dernier article des palpes maxil- laires un peu renflé au milieu, plus étroit, ovalaire et tronqué à l'extrémité; menton carré, mais rétréci en arriére; lèvre courte, transversale et un peu échanerée; élytres prolongées en queue. PHYSOGASTRE DIFFORME. Plifsogaster meiidocintis, Lac. 11 est d'un brun obscur et finement ponctué; ses élytres sont rougeâlres, parsemées de très-petits [loils gris ; les antennes et les parties de la bouche, les jam- bes et les tarses sont rougeâtres. Taille, deux lignes. De Tucuman. l'HYSOLOBlER. Pliysolobium. bot. Genre de la fa- mille des Légumineuses, établi par Beniham (Bolan. arch. sub., I. 2), avec les caractères suivants ; calice campanule, à deux lèvres, dont la supérieure est bidenlée et l'inférieure trifide; étendard de la corolle courtc- ment onguiculé, largement orbicnlé, étalé, exappendi- culé à sa base. plus longcpie les ailes; celles-ci adhéren- tes au delà de leur moitié à la carène qui est recourbée, obtuse, plus courte (jue les ailes ou d'égale longueur; étamines distinctes, diadelphes; filament vexillaire dressé, inarticulé; anihères uniformes; ovaire pUiri- ovnlé ; style court, ascendant ; sligmale capilé. Le fruit est un légume coriace, obloni;, renflé, dont les sulures n'ont point leurs bords relevés ou épaissis; à l'intérieur les étranglements sont celluleux; semences slrophio- lées. Les Physolobiers sont des arbrisseaux grîJnSpanIs, à feuilles composées de trois folioles slipellées, à pé- doncules axillaires, lâches, paucitlores et subdicholo- mes, à bractées et stipules largement ovales. Les co- rolles sont écarlates. Deux plantes de l'Auslralie ont concouru à l'établissement de ce genre auquel Benlhain a ajouté une troisième espèce précédemment publiée par Lindley (Bot. regist., 1843) sous le nom de Ken- ned) a stirlingii. Physolobier caréré. Physolubium can'natum, Benih. Folioles obovales ou orbiculées, réluses, mu- cronulées, subondulées sur lïs bords, puhescentes en di'ssous ; stipules et bractées largement ovales, acumi- nées; carène très-obtuse et géniculée au sommet. Des bords du canal du roi Georges. PHYSOON.POLYP.? Genre établi assez vaguement par r.affinesque (Précis des Découvertes et Travaux somio- logiques, p. 5-3) qui le caractérise ainsi : corps renflé ou arrondi, couvert de tubercules prenants; bouche nue. à cinq pelits lubercules inlérieurs; anus terminal. Raffinesque en mentionne deux espèces : le Physaon echiiialtis , ovale, liis|ii(lo. roiigiàlre-bniii ; le P/iy- sooii fusifonnis, renflé au milieu, hyalin, liiiierciilé, à cinq laies longiliidinales et lisses. A ces descriptions on semble reconnailre des Holothuries. L'auteur ne recon- naît à ces animaux, ni les caraclères des Vers, ni ceux des Polypes propremenls dits; il en fait une classe à part sous le nom de l'rocloles, Proctolia, en les ré- unissant à quelques groupes aussi mal caractérisés : les genres Sytinx:, Podosloma et Slejjhastoma. Ces divers animaux habitent les mers de Sicile. PHYSOPODIER. i'ft7SO/^olus longues que les cuisses; jambes garnies d'épines; tarses antérieurs garnis d'une frange courte ; anus con- vexe en dessus ou sur les côtés. Phtsoscèle a vemre roux. Physoscelus ruftcen- tiis , Lepel.; Ciabro riifiventris, Panz. Ses antennes sont noires, avec le premier article jaune; sa tête est noire et ses mandibules jaunes ; corselet noir, avec un point calleux, d'un blanc jaunâtre; écaille des ailes roussâtre; abdomen d'un roux ferrugineux, avec le premier segment, la moitié du second et une tache sur le dos des quatrième et cinquième, noirs; hanches blan- ches, à base noire; pattes variées de blanc et de noir. Taille, trois lignes. Europe. PIIYSOSIPHON. Physosiphon. bot. Genre de la fa- mille des Orchidées, établi par Lindley qui lui a reconnu pour caractères distinctifs : folioles extérieures du pé- rigone, ou sépales, réunies en tube renflé et trifide au sommet; folioles intérieures, ou pétales, très-petites et charnues, placées au fond du périgone ou plutôt du lube formé par les folioles extérieures; labelle petit, presque semblable aux folioles intérieures; gynos- lème petit, rantique et continu avec l'ovaire; deux masses jjolliniques de forme globuleuse. Pbïsosiphon spiral. Physosiphon spiralis, Lindl. La feuille qui couronne le pseudobulbe est étroitement oblongue, un peu échancrée, épaisse, de moitié plus courte que la hampe et son épi; celui-ci est contourné en spirale, et chacune des Heurs qui le composent est accompagnée de très-petites bractées ovales, aiguës et en foime de capuchon. Du Brésil. PHYSOSI'ERMCJM. bot. Cusson avait autrefois donné ce nom à un genre d'Ombellifères, institué sur une plante que divers auteurs ont réunie au Liguslicum. C'est le même genre qui a été nommé depuis Danaa par Allioni, et Uaenselera par Lagasca. Eu adoptant ce genre ainsi que l'ancienne dénomination, Sprengel (in Schult. Syst. f^eg., vol. 6, n» 1 190) lui a réuni le Liguslicum caiicasicum de Willdenow, ou Smyr- nium cicutaiium de Bieberstein. /'. Danaa. PHYSOSTÉGIE. Physostegia. bot. Genre de la fa- mille des Labiées, institué par Bentham aux dépens du genre Dracoccphulum de Linné. Caractères : calice ovale, renflé après le développement, à dix nervures, à cinq dents courtes, avec l'orifice nu intérieurement; tube de la corolle exserte; son orifice est renflé, éden- tulé, à deux lèvres presque égales : la supérieure dres- sée, entière ou échancrée, un peu voûtée, l'inférieure étalée, à trois lobes dont l'intermédiaire entier; quatre étamines ascendantes sous la lèvre supérieure ; anthè- res à deux loges parallèles; style bifide au sommet; akènes secs et lisse.s. Pbtsostégie DENTicuiÉE. Physostegici ilenticulata, Bentli.; Dnwocephalum denticulatiiiii, Ait. Ses liges sont herbacées et glabres; ses feuilles sont opposées, lancéolées et ovalaires : les inférieures rélrécies à leur base en un pétiole membraneux en ses bords, les supé- rieures sessiles, glabres, denticulées particulièrement vers leur sommet. Les fleurs sont purpurines et dispo- sées en un épi lâche, terminal et allongé. De l'Amérique du nord. PHYSOSTELME. Physostelma. bot. Ce genre a été établi par Wight, dans la famille des Asclépiadées, avec les caractères suivants : calice à cinq divisions ; corolle rolacée, étalée, à cinq dents; couronne staminale de cinq folioles renflées, opposées aux anthères; filaments bipartites, opposés aux corpuscules du stigmate; an- thères prolongées en un appendice membraneux; mas- ses polliniques subcylindracées, dressées, attachées par leur base; stigpaate déprimé. Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce. C'est un arbuste grimpant, à feuilles oi)posées, ovato-lancéolées, acurainées, char- nues et glabres. Les fleurs sont peu nombreuses, gran- des, pédonculées, réunies en ombelles interpétiolaires. De l'Inde. PHYSOSTEMON. bot. Genre de la famille des Cap- paridées et de l'Hexandrie Monogynie, établi par le docteur Martius (Nova Gen. et Sp. PI. Brasil., 1, p. 72), et qu'il caractérise de la manière suivante: calice à quatre sépales linéaires et caducs; corolle à quatre pétales dressés et onguiculés; six, rarement huit étamines inégales, deux ou quatre plus petites, ayanlleurs filets renflés au-dessousde l'anthère; ovaire presque sessile, décliné , uniloculaire, contenant un grand nombre d'ovules, surmonté d'un style simple et d'un stigmate aigu ou capitulé. Le fruit est une capsule allongée, siliquiforrae , uniloculaire, bivalve, conte- nant plusieurs graines réniformes, rugueuses, attachées à un trophosperme longitudinal. Trois espèces compo- sent ce genre. Ce sont de petites plantes herbacées, annuelles, ayant des tiges rameuses, dressées ou éta- lées, des feuilles simples et éparses, des fleurs termi- nales, jaunes, disposées en grappes. Dans l'ouvrage cité précédemment, le docteur Martius a figuré ces trois espèces sous les noms de Physoslemon laitceola- tum, t. 45; Physoslemon lenuifolium, t. 40; Physos- lemon rolundifoliuin, t. 47. Elles croissent dans les diverses parties du Brésil. Ce genre a les plus grands rap|)orts avec les Cleome. PHYSOTHORE. Physolhorus. iNS. Coléoptères té- tramères; genredela famille des Curcnlionites, institué par Solié et Gay, pour quelques insectes recueillis par ce dernier, au Chili. Caractères : antennes insérées un peu au delà du milieu du rostre, composées de douze articles, dont sept forment le funicule et les quatre derniers une massue ovale-oblongue; menton très- long et étroit, échancré à l'extrémité; languette pédonculée à sa base et trilobée antérieurement; palpes maxillaires de quatre articles dont le premier très-gros, renflé et cupuliforme, le terminal très-petit et arrondi; palpes labiales allongées, de trois articles diminuant successivement de grosseur; mandibules courtes, épaisses, sans dent au côté interne; labre nul; 0(H l'pistome légèrement éciiancré aiiléiieiiiemenl; lêle jîlobuleuse, yeux ovales; roslre alloiiSL', déprimé, peu ou point courbé; protliorax Irés-convexe en dessus, rétréci antérieurement, lolié en dessus et sur les côtés près des yeux; pattes longues, surtout les antérieures; tarses étroits, allongés, avec les deux premiers arti- cles étroits et garnis de très-longs cils aux parties an- térieures, le troisième plus large que le précédent, divisé profondément en deux lobes garnis de brosses de poils en dessous. Phtsothore de maille. Physolhorus maillei, Sol. et G. Il est noir, avec la lêle ponctuée, le rostre tuber- cule, le prolhorax plissé et ponctué, les élylres forte- ment gilibeuses, renflées et couvertes de rangées nom- breuses de tubercules alternativement gros et petits. Taille, six lignes. De Chiloé. PUYSSOPHORE. Phxssophora. acai. Genre de l'or- dre des Hydrostatiques, ayant pour caractères : corps libre, gélatineux, vertical, terminé supérieurement par une vessie aérienne; lobes latéraux distiques, sublii- lobés et vésiculeux. Base du corps tronquée, perforée, entourée d'appendices, soit corniformes, soit dilatés en lobes subdivisés et foliiformes. Des lîlets tentaculaires plus ou moins longs en dessous. Les Physsopbores sont des animaux pélagiens, gélatineux, un peu allongés, terminés à leur partie supérieure par une vessie rem- plie d'air, et inféiieurenient par un ])aquet de tenta- cules de forme et de longueur diverses, coniques, cy- lindriques, filiformes, et susceptibles de s'allonger beaucoup. Entre la vessie supérieure et les tentacules, il se trouve quelques autres vessies de forme irrégu- lière, situées de chaque côté, et les unes au-dessus des autres. Les Pbyssopbores nagent, suspendus verticale- ment; on suppose qu'ils peuvent chasser l'air contenu dans leurs vésicules lorsciu'ils veulent s'epfoncei' dans la mer, et les remplir lorsqu'ils veulent remonter à la surface. On n'en connaît jusqu'ici que deux espèces, dont unese trouve dans la iMéditerranée, et l'autre dans l'océan Atlantique; ce sont les Physsophora hydros- iatica et Muzoïiema. PHYSUUE. Physuius. bot. Genre de la famille des Orchidées, institué par Richard qui lui assigne pour caractères : divisions ou folioles du périgone presque égales : les extérieures latérales, ou sépales, insérées en dessous du labelle, les intérieures, ou pétales, sou- dées avec la dorsale; labelle placé en avant du gynos- lème et lui étant parallèle, concave, resserré un peu en dessous du sommet qui est souvent dilaté et cou- vert d'un duvet laineux; sa base est munie d'un petit éperon libre et ordinairement renflé; gynostème libre ou adhérent à la base du labelle par une articulation peu visible; le bec de l'anthère est membraneux et bipartite ; l'anthère est dorsale, apiculée, à deux loges ; les masses polliniques sont au nombre de deux, portées chacune sur une glandule ovale. Les Physures sont des plantes terrestres, caulescentes, dont les racines sont filiformes , les feuilles engainantes à leur base, pétiolées et nervurées. Les fleurs sont rassemblées en grappe serrée. PHYTADELGES oc PLANTISUGES. iNS. Nom donné par Duméril (Zool. anal.) à une famille de l'ordre dos Hémiptères, qui correspond aux familles des Hyméné- litres et des Gallinsectes de Latreille, moins le genre Thrips. y . Hyménélytres et Galliusectes. PHYTAKTHRACE. min. Tondi a proposé ce nom pour désigner la Houille et le Lignite. PHYTELEPHE. Phyletephas. bot. Genre de la fa- mille des Pandanées, et de la Polygamie Diœcie, L., établi par Ruiz et Pavon {System, retjet. FI. peniv-, p. 199) qui l'ont ainsi caractérisé : fleurs hermaphro- dites, dépourvues de calice et de corolle; étamines nombreuses, dont les anthères sont presque en spirale ; style à cinq ou six divisions; plusieurs drupes mo- nospermes, réunis en tête et hérissés de pointes. Fleurs mâles semblables aux fleurs hermaphrodites, mais dépourvues de pistil, et ayant les étamines nom- breuses , très-serrées. Le nom de ce genre a été changé inutilement par W'illdenow en celui A'ElepImnliisia quia été adopté par quelques auteurs. Les auteurs delà Flore du Pérou en ont mentionné deux espèces sous les noms de PItytelephas maciocarpa et Phyletephas microcarpa , qui ne se distinguent , ainsi que l'indi- quent leurs dénominations spécifiques, que par leurs fruits plus ou moins gros, et leur tige plus ou moins élevée. On pourrait donc les considérer comme les variétés d'une même espèce. Ce sont des plantes arbo- rescentes, d'une grande élégance, dont le port est celui des Palmiers, et qui sont couronnées de feuilles pin- nées, très-longues. Les habitants des Andes du Pérou où croissent ces plantes, se servent des feuilles pour couvrir leurs cabanes. Les fruits contiennent dans le commencement une liqueur limpide et insipide, propre à étancher la soif des voyageurs. Cette liqueur devient ensuite douce, blanche comme du lait; elle acquiert peu à peu une consistance telle qu'on l'a comparée à celle de l'ivoire. La liqueur qui provient des fruits non mûrs et gardés pendant longtemps, s'aigrit facilement. On se sert au Pérou des noyaux pour fabriquer plu- sieurs ouvrages élégants qui ont la blancheur de l'ivoire. PHYTELIS. POLYP. Ce que Rafiînesque nomme ainsi est probablement la même chose que le genre de Poly- pier décrit par Lamouroux, sous le nom de Mélobésie. r. ce mot. PHYTEUME. Phyteuma. bot. Genre de la famille des Campanulacées et de la PenlandrieMonogynie, L., que quelques auteurs désignent sous le nom vulgaire de Raiponce. Il offre les caractères suivants : le ca- lice, adhérant par sa base avec l'ovaire infère, se ter- mine supérieurement par un limbe à cinq divisions linéaires; la corolle est monopétale, partagée presque jusqu'à sa base en cinq lanières étroites, linéaires à leur partie inférieure ; les étamines, au nombre de cinq, sont presque sétacées, un peu plus courtes que la co- rolle à la base de laquelle elles sont insérées; les an- thères sont comme capillaires. Le style est en général plus long que la corolle, et se termine par trois, rare- ment par deux stigmates linéaires et recourbés. L'ovaire est a deux, ou plus souvent à trois loges polyspermes. Le fruit est une capsule couronnée par les lobes du calice, à deux ou trois loges polyspermes, s'ouvrant d'une manière assez irrégulière par leur sommet, en dedans des lobes calicinaux. Les espèces de ce genre 602 1> II Y sont assez nombreuses. Ce sont en général desplanles herbacées, vivaces, i)orlant des feuilles radicales el pé- liolées. des feuilles canlinaires et allernes, des Heurs généralement assez petites, réunies en un épi dense et terminal, on en une sorte de capitule globuleux, accompagné d'un involucre, ou enfin formant une sorle (le grappe lâche et terminale. Pbyteume en épi. Phxteiimn spicala, L., Spec; FI. Dan., l. -302. Sa tige esl eylindri(iue. dressée, sim- ple , haule d'un pied el demi à deux pieds ; ses feuilles sont péliolées; les caulinaires supérieures sont sessiles, corditormes, allongées, aiguës, inégalement déniées, légèrement rudes, d'un vert pâle, surtout à la face in- férieure, marquées souvent vers leur base d'une tache pourpre et irréguliére. Les Heurs sont d'un blanc jau- nâtre, qucl(|uefois légèrement lavées d'une teinte vio- lacée. Elles sont sessiles et forment un épi terminal Irés-dense el cylindrique. Celle espèce n'est pas rare dans les bois monlneux en Europe. Pbttecme de Hai.ler. Phyteuma Hallen, Ail. Pe- dem., n" 430. Celle espèce a le port de la précédente; mais elle est généralcmenl plus grande dans toutes ses parties. .Ses h'iiillcs soul péliolées, cnrdiformes, allon- gées, aiguës, iii('i;;ili'meul déniées. Ses Heurs sont vio- lacées, lormaiil un épi ovdide. Leur st^le esl velu et terminé par un stigmate à deux lobes linéaires; tandis que dans le Plifletima spicala le style esl glabre, et le sligmate divisé en trois lobes. Celle espèce croit en Suisse. PaïTEtME DÉMisPHÊRiQCE. Plifleiima hemispUœ- rica, L. Cette petite espèce, dont la lige ne s'élève guère au delà de cinq à six pouces, a ses feuilles ré- unies en grand nombre à la base; elles sont linéaires, aiguës, presque entières, un peu plus courtes que la tige. Les Heurs sont bleues, réunies en un capitule ter- minal, accompagné à sa base d'un involucre régulier, composé de folioles ovales, lancéolées, aiguës. Celle espèce croit dans les Alpes. Phytecme a grandes fleurs. Phytenma comona, L. , non Willd. Celle belle espèce est une des plus remarquables de ce genre. Elle croit dans les mon- tagnes de l'Italie supérieure. Divers échantillons en ont été recueillis au mnnt Baldo. Les feuilles radi- cales sont longuement péliolées, orbiculaires, un peu écliancrées à leur base, irrégulièrement el profondé- ment dentées dans leur contour. Celles de la lige sont allongées : les inférieures obtuses et comme spalulées; les supérieures elliplii|ues, lancéolées, aiguës, à dents très-profondes et irrégulières. Les Heurs, très-grandes et rougeâlres, forment un capitule globuleux, accom- pagné extérieurement de plusieurs feuilles qui consti- tuent une sorle d'involucre. Un autre génie Pliy le luii a, mentionné par Loureiro dans sa Flore de la Cocliinchine, a été réuni au genre Sambucus, de Tourneforl. PIIYTEUMOIDES. BOT. Le genreinsliluésouscenom, par Smeatlim, dans la famille des Rubiacées, a été réuni au genre Firecta. V. ce mol. PIIYTEUMOPSIS. BOT. Le genre lilarschallia de Gmelin el Schreber, ou Tratteniclda de Persoon, a été nommé Phyteumopsis par Jussieu dans ses manus- crits, a cause de son port analogue à celui des P/i/- tenma. Poirel , dans l'Encyclopédie mélbodiiiue, s'est empressé d'adopler celle dénomination inédite, sans se soucier des conséquences que pouvait entraîner un changement de nom aussi inutile. F. Mar.scbali.ia. PIIYTIIIE. Phylhia. moil. Genre proposé par Gray (Bull, des Scienc, février 1824), pour VAtiricula Mxosotis de Draparnaiid. PIIYTIBRANCHES.P/i.r',î'6'nne/i/a.cRi3ST.Nnm donné par Latreille (Règne Anim.) à une famille de l'ordre des Isopodes. dont les branchies ou les appendices qui les portent, sont semblables à de petits pieds articulés, ou à des liges ramifiées; les uns ont dix pieds, les autres en oui quatorze. Depuis, Latreille a observé des palpes aux mandibules de plusieurs de ces Crustacés; en con- séquence il a transporté celte famille dans l'ordre des Amphipodes, lui a ôté son nom, et en a formé quatre familles, savoir : les Creveltines, les Droplères, les Décempèdes el les Héléropes. PHYTOBI. P/i.r/o&'î's. ifis. Coléoptères tétramères; genre de la famille des Rbynchophores, formé par Schmidl, pour des insectes qui oui été successivement transportés d'un genre à l'autre, par divers entomo- logistes. Caractères : antennes médiocres, grêles, cou- dées, composées de douze articles dont les trois pre- miers les plus longs, obconi(iues, les autres noduleux et serrés , la massue ovalaire et oblongue ; trompe courte, épaisse, cylindrique et arquée; yeux grands, arrondis el proéminents; corselet sublransverse. bisi- nué à sa base, rétréci antérieurement, tronqué au bout et bi ou quadrituberculé en dessus; élytres amples, faiblement ovales, peu convexes en dessus, plus courtes que l'abdomen , avec les épaules obtusément angu- leuses. Le type de ce genre, dont toutes les espèces appartiennent soit à l'Europe, soit à l'Amérique sep- tentrionale, esl le Rhynchœnus velalns de Germar, autour dui|uel viennent se grouper une douzaine de congénères. PHYTOCOMA. BOT. Le genre établi sous ce nom par Donali, parait êlre la même chose que Goiigolara. y. ce mot. PHYTOCONIS ET PHYTOCONIUM. bot. Même chose que Piilreian'u. V . ce mot. PHYTOCORIDE. PhytocorU. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères, établi par Fallen aux dépens des Ly- gées de Latreille. et dont les caractères sont : antennes pourvues de poils courts et rares, pres(|ue aussi lon- gues que la moilié du corps, avec le premier article épais, conique el court, le second le plus long, les deux derniers minces ; têle subtriangulaire, obtuse en avant; bec épais, aigu, alleignanl l'origine des pattes posté- rieures; yeux saillants; corselet transversal, un peu plus étroit en avant; écusson petit el triangulaire; ab- domen terminé dans les mâles, par deux petits appen- dices recourbés en haut; élytres étroites, à bord ex- terne presque droit, partie membraneuse dépassant l'extrémilé de l'abdomen; pattes médiocres; jambes épineuses. PoYTOcoRiDB BORDÉ DE JAUNE. Pliftocoris flavoiiiar- ginatus, Costa. Antennes, corps et cuisses noirs; ély- tres jaunes, avec le bord suturai d'un brun noir; mem- 1' II Y I' Il V brane îles élylres fuligineuse; lour des yeux, genoux et jambes jaunes. Taille, deux lignes. Europe méridio- nale. PHYTOCRÈNE./'/y-/oc;e«c. BOT. Genre de la famille des Miïnispermacées, établi par Wallicli, avec les carac- lèrcs suivanls : Heurs éten- dre les lois de leur méthode, par l'examen détaillé de tant d'objets nouveaux; l'élude de ces formes insolites les ramena forcément à celle des organes en général et de leins fonctions, et tendit ainsi à allier la botani- que proprement dite avec l'anatomie et la physiologie végétale. On commença surtout à comprendre l'impor- tance de celte union, lorsque Desfontaincs eut prouvé que la structure interne des végétaux différait d'après des lois référables aux grandesclasses établies jusqu'ici sur les organes extérieurs. Dès lors ces deux sciences n'en tirent plus qu'une seule que la méthode naturelle unit et dirige. Pour que cette dernière révolution de la science pût se consolider, il fallait qu'il existât un ouvrage où les principes de la méthode naturelle fus- sent exposés et débattus, et que la totalité des plantes connues fut classée d'après ces principes; c'est à exé- cuter cette double entrepiise que De Candolle a con- sacré sa vie tout entière. L'histoire de l'élude desvégélaux, considérés comme élrcs vivants, a été jusqu'à ces derniers temps presque entièrement séparée de la botanique, et ce qui est plus singulier, elle l'a même précédée dans ses premiers développements. Les anciens philosophes grecs s'en sont occupés comme ils faisaient de tout, et comme quelques modernes voudraient le tenter encore, en com- mençant par de vagues généralités et en supposant que la théorie peut en déduire tous les détails. Les opinions de Thaïes, d'Empédocle et d'Anaxagore, quoiqu'il y en ait quelques-unes de vraies, n'influèrent pas sensible- ment sur la marche de la science. On trouve quelques idées justes sur la végélalion répandues dans les écrits zoologiques d'Aristote, mais les livres des plantes qui portent son nom sont apocryphes et au-dessous de lui. Son élève et successeur Théophraste, né à Lesbos l'an 370 avant noire ère, est le premier qui paraisse avoir étudié la végélalion avec soin et avec méthode; il dé- nommait assez bien les organes; il avait compris quel- que chose de la nutrition par les feuilles, de la gernii- nalion et des maladies des plantes, mais ses ouvrages sont très-difficiles à comprendre parce qu'il ne décrit jamais les espèces dont il parle, et que l'on ne peut savoir que d'une manière foil douteuse à quelles piau- les se rapporicnt les faits qu'il cite. Les Romains, qui considéraientJout sous un point de vue d'ulililé directe, se sont occupés de la végétation sous le rapport agricole. Calon, Varron, Virgile, Colu- melle et Palladius présentent dans leurs ouvrages des observalions fort justes sur ce sujet; l'histoire de la greffe y est en particulier assez bien développée. On trouve dans le poète Claudie quelques idées justes sur le sexe des plantes dioïciues, et le poëte Pontanus, qui vivait au quatorzième siècle, en parle d'une manière plus positive encore. En général les anciens éludièrenl la végétation sous un point de vue trop exclusivement physiologique et en négligeant trop la description des organes. Le pre- mier naiuraliste qui ait bien compris la route que l'on devait suivre est Césalpin qui, en 1583, publia un ou- vrage encore digne d'être médilé. Il commença à dis- linguerles organes avec soin et débrouilla le premier la struclure interne des graines. La découverte du microscope, faite en 1020 par Drebbel et Janssen, et perfeclionnéc en IGOO par Hook. donna aux naluralisles un moyen puissant d'observa- tion anatomi(|ue. Dès ICCl. Henshaw découvrit les tra- chées des plantes. Grew et Malpighi s'occupèrent l'un et l'autre de l'anatomie de tous les organes des végé- taux, avec une persévérance et une habileté au dessus de tout éloge; quelque temps après, Leuvvenhoek ajouta quelques détails principaux relatifs à la structure des graines. A peine les organes furent-ils mieux connus, qu'on s'occupa à déterminer leur usage. Perrault, La Hire, Mariolte, Dodard et AVoodward disputèrent beaucoup entre eux sur l'usage des divers organes nutritifs, sans pouvoir le déterminer avec certitude, parce qu'ils ne se livraienl point assez à la voie expérimentale. On fut plus heureux dans ce qui était relatif au sexe des plantes, parce que cette découverte n'avait besoin ((ue d'observation. Dès 1390, le Polonais Zaluzianski, gé- néralisant ce que les anciens avaient dit des plantes dioïques, donna l'éveil sur la théorie générale de la reproduction sexuelle. Un siècle après. Camérarius re- produisit les mêmes idées; Burckart (1702) et Vaillant (1718) les exposèrent dans toute leur étendue; Linné (1701) étaya cette théorie de quelques faits nouveaux sur l'hybridilé, et la popularisa en faisant des organes sexuels la base de sa classification. La théorie de la nutrition des plantes commença à faire des progrès réels dès qu'on se mit à l'étudier par la voie directe de l'expérience et de l'observalion. Ma- gnol indiiiua le premier le parti qu'on pouvait tirer des injections colorées pour déterminer la marche de la sève, et dans la suite De Labaisse se servit avec succès de ce procédé. Haies, par ses brillantes expériences publiées en 1727, éclaira d'un jour tout nouveau l'his- toire des sucs séveux et de la transpiration végétale. Linné appela l'attention sur les phénomènes bizarres et encore incomplètement connus du sommeil des feuilles et des Ueurs. Bonnet publia en 1750 une suite d'expé- riences précises et ingénieuses sur l'usage des feuilles. Duhamel donna peu de temps après le premier ouvrage (|ui offre un ensemble régulier sur la végétation; il y fit connaître une foule d'expériences (|ui lui étaient propres, et eut le mérite de coordonner avec sagesse tous les faits connus; une marche analogue à celle des naturalistes que nous venons de citer, a été suivie de nos jours par Knight, et lui a fait découvrir des fails remarquables sur divers points de la physiologie et notamment sur la direction des tiges et des racines. Les progrès de la chimie moderne ne lardèrent pas à influer sur la physiologie. PriesUey découvrit, en 1780, que les pallies vertes des plantes, mises sous l'eau au soleil , exhalent du gaz oxigène. Celte découverte ex- cita Ingenhousz et Sénebier à des expériences nom- breuses et variées; le dernier de ces savants trouva la cause du phénomène dans la décomposilion du gaz acide carbonique, et découvrit ainsi l'origine du car- (j08 11 V hone des piaules. Théodore de Saussure confirma ce résultat par des expériences plus rigoureuses; il re- connut que l'eau elle -même entre comme partie con- stituante dans la nutrition des plantes, et suivit avec «ne sagacité remarquable le sort de toutes les matières introduites avec la sève dans le végétal. A mesure qu'on avançait dans la connaissance de la végétation, on s'apercevait que tout le mystère en est caché dans des cellules et des vaisseaux qui, par leur petitesse, échappent à nos regards. Cette réflexion diri- gea de nouveau les naturalistes vers un examen plus approfondi de ces organes. Hedwig, que l'étude des Mousses avait familiarisé avec le microscope, fit con- naître avec soin les organes minutieux des Cryptoga- mes, et présenta quelques observations heureuses sur les vaisseaux et les pores des plantes ; dès lors Mirbel, Link, Tréviranus, Rudolphi et Kiescr, par leurs obser- vations variées et utiles, quoique souvent contra- dictoires, ont donné à la physiologie anatoraique une précision nouvelle. L'établissement de la méthode naturelle a, comme nous l'avons dit tout à l'heure, servi de lien commun ù toutes ces connaissances acquises. La fixation des caractères anatomiques des trois grandes classes du règne végétal, a donné le moyen de déterminer jus- qu'à quel degré chacune des observations faites devait être généralisée. Dès lors les moindres faits se sont classés avec ordre ; les ouvrages les plus élémentaiies ont réuni des notions de physiologie et de botanique proprement dite; les deux branches principales de la science se sont aidées et éclairées mutuellement. Les travaux de Desfontaines, Mirbel, Du Petit -Thouars, Du Trochet, et De Candolle, faits dans ces principes, sont tous des preuves de celte assertion. Pour que l'étude des végétaux, considérés dans leurs rapports avec le globe terrestre, pût offrir quelque intérêt, et même pour qu'il fût possible de s'y livrer avec méthode, il fallait que la physiologie fût assez avancée pour pouvoir apprécier les circonstances phy- siques et chimiques qui peuvent influer sur la distri- bution générale des végétaux, que les esiièces fussent bien distinguées les unes des autres, et que le mode de leur classification fût tel qu'il pût permettre des géné- ralisations; toutes ces conditions n'ont été remplies que de nos jours. Dans les premiers temps de la bota- nique, on semblait croire que toutes les plantes pou- vaient se trouver partout, et on négligeait souvent jusqu'à l'indication générale de leur patrre. Linné l'a introduite le premier dans les ouvrages généraux, et en distinguant les stations et les habitations, il a in- diqué (peut-être sans le savoir) la base de la géographie botanique; cette science a commencé à naître peu de temps après la liaison intime de la botanique et de la physiologie sous la bannière de la méthode naturelle. La botanique appliquée aux besoins de l'Homme, a sans doute été la première étudiée, mais on ne peut considérer comme science, des faits épars, incohérents et complètement dépourvus de tout lien théori(|ue; tel est l'étal où se trouvent encore les applications de la botanique aux arts industriels et économiques; on y connaît des faits, mais on a à peine essayé de les grou- per sous quelques principes généraux. La botanique agricole est plus avancée, quoiqu'elle se sente en- core de l'absence et de l'incohérence des généralisa- lions. La botanique médicale a été beaucoup plus étudiée; les médecins, plus accoutumés aux idées théo- riques, ont toujours cherché à généraliser et à grouper les faits connus sur les propriétés des médicaments. Si l'on ne confond pas deux études disparates, quoique connexes, la thérapeutique et la botanique médicale proprement dite, on verra que cette dernière n'a pu commencer à être mise en corps de doctrine que depuis l'établissement des méthodes naturelles; ceux qui com- pareront l'Essai du professeur De Candolle sur les pro- priétés des plantes avec les ouvrages antérieurs, en seront convaincus, et ce fait est moins dû encore au profond savoir de l'auteur qu'aux avantages extrêmes de la méthode. De tout cela il résulte qu'à mesure que les branches diverses de la Phytologie se sont liées ensemble, par des rapports intimes, à mesure aussi leurs progrès ont été plus grands ; que ceux-ci ont pris un nouvel essor, quand toutes les branches se sont subordonnées à une théorie commune, celle de la méthode naturelle qui, bien qu'encore imparfaite, éclaire déjà et vivifie toutes les parties qui en dépendent. Si l'on ne peut conclure de ces considérations que tous ceux qui se vouent à avancer l'étude des végétaux, doivent travailler à la fois sur toutes les branches, on peut déduire de ces idées, résultant à la fois et de la théorie et de l'expérience, quelques réflexions utiles sur la marche qui peut à l'avenir diriger les naturalistes dans leurs travaux. § 111. Moyens de perfectionner la science des végétaux. Sans doute il est impossible de prévoir dans les dé- tails la marche future d'une science quelcomiue. La découverte des faits amène sans cesse des aperçus nou- veaux, et la succession indéfinie des individus qui s'y livrent, fait voir les mêmes objets sous des points de vue très-différents; mais lorsqu'il s'agit de méthodes et de considérations générales, il est peut-être possible de prévoir quelques-uns des jirogrès futurs de la science, et l'indication de ces idées ou de ces espérances peut, jusqu'à un certain point, concourir à les faire réaliser. Si l'on examine d'abord l'ensemble de la science, on verra qu'il est tout entier dans la méthode naturelle; c'est donc dans la généralisation de l'emploi de cette méthode que réside essentiellement le perfectionne- ment de la botanique. Douze ou quinze personnes seu- lement s'en sont encore occupées avec suite; quels progrès ne doit-on pas espérer lorsqu'un plus grand nombre d'esprits en méditeront les lois, lorsque les descriptions et tous les autres travaux partiels se feront par des savants imbus de ces principes, et qui sen- tiront le but auquel on tend ? La méthode naturelle, telle qu'elle est aujourd'hui, est attaquée par quelques hommes dans ses détails, comme si elle était à son point de perfection; ils ne réfléchissent pas qu'en s'en déclarant les détracteurs, ils attaquent non telle ou telle forme de classification, mais un principe de logi- que évidemment juste; c'est qu'il est utile pour la gé- néralisation des idées sur l'histoire naturelle, que les Élres soient classés d'après le degré réel de leurs affi- nités, que sans ce classement il est impossible de s'éle- ver à aucune généralité et que sans généralités il n'y a point de science; il n'y a pas même probabilité que les faits de détail seront observés exactement. Les détrac- teurs de celte méthode l'accusent encore de n'être pas fixe, c'est-à-dire qu'ils font un reproche à ses sectateurs des efforts même qu'ils font pour la perfectionner. La bo- tanique se trouve aujourd'hui dans le même état que la chimie; ces deux sciences ont subi, presque à la même da(e, une révolution qui en a changé les bases; l'une et l'autre sont à l'époque d'une rééditication complète; dans l'une et l'autre ce travail est compliqué, soit par les diflîcultés mêmes qu'on trouve à classer les faits an- ciens, soit par la découverte perpétuelle de faits nou- veaux dont quelques-uns éclairent, il est vrai, les rela- tions des faits connus, mais dont d'autres préparent de nouvelles questions à résoudre. Quelqu'un a-t-il jamais imaginé de dire aux chimistes, ou qu'il fallait suspen- dre la découverte des faits, parce qu'il y en a déjà plus (|ue la commodité ne le voudrait, ou qu'il ne faut pas s'inquiéter de les rapporter aux faits analogues parce que cela donne de la peine et qu'on s'est quelquefois trompé dans cette recherche, ou qu'il faut négliger l'élude des parties élémentaires des corps, parce qu'elles sont plus difficiles à voir que les corps composés? Per- sonne n'a embarrassé la marche des chimistes par de semblables objections; pourquoi les fait-on aux bota- nistes? C'est que la botanique a été livrée, pendant longtemps, ù des personnes qui n'y voyaient que des applications pratiques, ou à des amateurs qui n'en fai- saient (|u'une affaire de plaisir; c'est que la vérité de la méthode naturelle n'est pas de nature à être démon- trée par deux ou trois expériences qu'on répèle à vo- lonté, mais par un ensemble de faits dont chacun léagit sur tous les autres, et que par conséquent elle ne peut être bien appréciée que par ceu.x qui ont étudié sous ce rapport un grand nombre de végétaux. Le temps fera justice sans doute de ces objections, et on s'éton- nera qu'elles aient pu êlre proférées jusque dans la patrie de la mélhode naturelle; mais pour accélérer cette époque, il importe que les cours et les livres élé- mentaires, que les premiers ouvrages dans lesquels les élèves doivent chercher les plantes, que les collections publiques et particulières soient rangées dans l'ordre des familles naturelles, afin que les premières impres- sions reçues ne deviennent pas des obstacles pour la suite. Une seconde considération générale qui concourt au même but, c'est la convenance d'unir dans les études, dans les travaux et les réflexions habituelles, la con- naissance de la physiologie avec celle de la bolanique proprement dite. Sans doute il est possible de décou- vrir quelques espèces inédiles sans le secours de la physiologie, ou de faire quelques expériences de phy- sique ou de chimie appliquées à la végétation, sans savoir la bolanique; mais dès qu'on voudra s'élever à (luelques idées générales, on sentira la nécessité de l'union des deux études. Comment distinguer les orga- nes avec soin, comment apprécier leur importance et 1 leurs connexions, si l'on ignore leurs usages? Comment ' savoir jusqu'où une expérience peut être généralisée, si l'on ignore jusqu'où s'étend, dans l'ordre naturel, l'appareil d'organes sur lequel elle est faite? Com- ment se faire entendre si l'on ne possède parfaitement la glossologie et la nomenclature bolanique? Com- ment s'élever enfin à aucune idée générale sur les végétaux, si l'on sépare perpétuellement dans la pen- sée, la vie et la foi me que la nature a unies d'une ma- nière si intime? Une troisième considération générale que le profes- seur De Candolle a si bien développée dans un autre ouvrage (Organographie végétale, préface, p. vi), c'est la convenance de garder un juste milieu entre les deux opinions extrêmes, qui divisent aujourd'hui les naturalistes, les uns voulant tout deviner et classer d'avance d'après des théories générales, les autres ne voulant rien voir au delà des faits matériels qui se pré- sentent habituellement à leurs yeux; les théoriciens à priori et les simples descripteurs paraissent éga- lement loin de la vraie histoire naturelle. Les faits doivent être sans cesse observés en rapport avec les théories qu'ils peuvent étayer ou renverser, et les théo- ries ne doivent jamais être séparées de l'obseivation directe. La grande élude de la symétrie organi(|ue re- pose à la fois sur ces deux bases, et sans cette étude la théorie naturelle ne serait qu'un tâtonnement perpé- tuel, et la botanique descriptive un assemblage de faits incohérents. Si l'on vient maintenant à ce qui est plus particulier à la botanique, on devra remarquer que ce qui parait le plus utile à ses progrès, c'est d'apporter tous les jours un ordre plus rigoureux dans la recherche et la conservation des objets d'étude. A mesure que le nom- bre des plantes se multiplie, il faut redoubler d'effoils pour éviter la confusion; les voyageurs, suitout dans les pays lointains, ne sauraient prendre à cet égard des précautions trop minutieuses pour s'assurer que chaque fragment des plantes qu'ils observent, sera bien rapporté et par eux et par les autres à l'espèce dont il dépend. Le moyeji le plus simple pour attein- dre ce but, c'est d'adopter, en commençant un voyage, une série de numéros. A chaque plante qu'on trouve, on la décrit dans son journal sous ce numéro d'ordre, et on reporte celui-ci soit sur les échantillons destinés à l'herbier, soit sur les fruits, graines, bois, écorces, gommes, résines ou autres produits qu'on aura re- cueillis. Si l'on retrouve la même espèce dans une aulie localité, on lui attribue un numéro nouveau, de sorte que si elle est identique, les deux numéros se rapportent au même nom, et que si, comme cela arrive souvent, elles se trouvent différer lorsqu'on les exa- mine de près, on ne ris(|ue de confondre aucune de leurs parties ni de leurs produits. Il faut avoir étudié dans leurs détails les collections botaniques pour sentir tout le prix de cette méthode. Les collections doivent aussi êlre soumises à des règles analogues : on a mis beaucoup de soin à les ranger avec une sorte de coquetterie et d'élégance, ou à en conserver les couleurs, et on néglige beaucouii trop ce qui est véritablement utile, savoir l'origine et raulbenlicilé des échantillons. Chacun de ceux-ci doit 610 P II Y porter une éliquelte indiviiluelle qui fasse connaiire le lieu où il a élé cueilli, la dale de sa cueillette et de son entrée dans l'herbier, et le nom de celui qui l'a envoyé ; cette dernière précaution y ajoute souvent un prix inestimable, car le vrai moyen de lever tous les doutes de la nomenclature, est la confrontation avec les éeban- lillons qui ont servi de type ù la description primitive de l'espèce, et on obtient cet avantage lorsque, parmi les exemplaires d'un herbier, on retrouve celui qui a été envoyé par l'auteur. 11 serait à désirer qu'on put toujours indiquer dans quelle collection se trouve l'in- dividu sur lequel une espèce a été établie, et que lors- qu'on l'établit sur le vivant on se fit une loi d'en dépo- ser un échantillon desséché et étiqueté dans un herbier connu. De cette manière on pourrait toujours vérifier l'identité des espèces, et éviter plus lard à ceux qui viendront le pénible embarras oii l'on se trouve au- jourd'hui pour débrouiller les espèces désignées par les auteurs qui n'ont point laissé d'herbier on qui les ont laissés en désordre. On pourrait rendre les collec- tions utiles non-seulement à la connaissance des espè- ces, mais aussi à celle des lois de l'orjçanisation et des phénomènes généraux, en instituant des herbiers rela- tifs à ces divers objets. Ainsi des herbiers de germina- tions, de monstruosités, de variétés locales, éclaire- raient beaucoup la théorie générale de la Phylologie. La connaissance des organes, qui est la base commune de la botanique et de la physiologie, a encore des pas importants à faire. Il faut attendre des perfectionne- ments du microscope les moyens de mieux voir les objets opaques, et alors on pourra reconnaître avec plus de soin, et les diverses connexions des vaisseaux et des cellules, et la vraie nature des points qu'on ob- serve sur leurs parois, et l'organisation intime des spongioles radicales, séminales et pistillaires, etc., etc. Quant aux organes plus apparents, leur structure sera mieux éclaircie par la comparaison des plantes diver- ses, que par aucun autre moyen : c'est par des mono- graphies d'organes et en prenant Gœrtner pour modèle, que l'on arrivera à les connaiire; une seconde méthode trop négligée par cet habile observateur, et qui ne peut plus l'être, c'est d'étudier le même organe à divers degrés de développement, afin déjuger les modifications qui y sont apportées par les avortenienis, les adhéren- ces et les dégénérescences naturelles. De même qu'on sait bien aujourd'hui qu'on ne connaît les fruits qu'en remontant ù la structure de l'ovaire, de même la con- naissance de tous les organes exige celle de leur déve- loppement. Une troisième considération qui intlueia sur la connaissance réelle des organes, c'est de mettre toujours plus de soin à l'anatomie de position, celle iiui a les applications les plus directes à la connais- sance générale de la symétrie propre à chaque famille et à chaque classe. Ce n'est que par la position des parties et par l'étude de leurs aberrations, qu'on peut remonter au type normal de chaque groupe, et par conséquent déterminerles rapports réels que les genres d'une famille, ou les ordres d'une classe peuvent avoir entre eux. La glossologie ou la nomenclature des or- ganes et de leurs modifications, a été singulièrement compliquée dans ces derniers temps, et réclame des simplifications. Le même organe, dès qu'il est reconnu pour identique, doit porter le même nom dans toutes les circonstances; pourquoi donnerait-on au stigmate des Orchidées ou aux pétales des Aconits un nom par- ticulier? Si la différence de la forme entraînait une telle différence de nom, où serait la limite? Une épi- thète ajoutée au nom général fait con>prendre cette forme plus clairement qu'un nom spécial, et a l'avan- tage de laisser à l'esprit la facilité de comparer l'or- gane avec ses analogues. Au contraire, des noms spé- ciaux doivent être donnés aux organes dont la vraie nature est encore indécise, afin de ne rien préjuger sur la question. Ainsi l'enveloppe florale des Liliacées devra porter le nom de périgone tant qu'on ne pourra pas démontrer si elle est calice ou corolle; au moyen de cette double règle, que De Candolle a constamment suivie dans son Organographie végétale, on verra la nomenclature des organes prendre une régularité fa- vorable ù la précision des descriptions et aux dévelop- pements de la philosophie botanique. C'est surtout dans la carpologie que l'emploi en sera très évident, car il n'est point de parties de la botanique où l'on ait entassé plus de mots inutiles. Les principes de la classification peuvent encore présenter des améliorations Ihéoriciues et surtout des applications plus rigoureuses; la grande lacune que présente la méthode naturelle, c'est la distribution des familles dicotylédones en classes : l'ordre actuel, fondé sur la position des élamines, la présence et l'adhérence des pétales, est bon à quelques égards, défectueux à d'autres, et évidemment soumis à une foule d'excep- tions; il n'est pas digne du reste de la méthode, et son perfectionnement doit être le premier but des bota- nistes. Les familles comparées entre elles dans une classe, les genres comparés entre eux dans une famille, doivent être distribués d'après des caractères de valeurs sensiblement analogues. Ce principe, trop négligé, deviendra fécond en applications; c'est par lui qu'on évitera ces changements perpétuels de nomenclature dus à des réunions ou à des séparations de genre; c'est par lui qu'on arrivera à intioduire réellement l'esprit de la méthode naturelle dans les détails de la science. Les grandes classes sont comjjosées de grands groupes ou sous-classes; celles-ci de groupes inférieurs que l'on appelle familles; les familles, de groupes qui sont les tribus; les tribus, de groupes inférieurs qui sont les genres ; les genres, de groupes moins nom- breux, qui sont les sections; les sections renfeiment les espèces qu'on peut considérer encore comme des groupes d'individus. Comment reconnaître la place de chaque groupe dans cette hiérarchie? Ce n'est pas par le nombre des êtres qui le composent, car il existe des genres très-naturels ayant de un à deux cents espèces, des familles très -naturelles composées de un à deux cents genres; ce n'est donc que par l'impor- tance comparative des caractères. La division des fa- milles en tribus, celle des genres en sections, a le double avantage de représenter, en plusieurs cas, la distribution générale des êtres, mieux que la forma- tion de familles et de genres nouveaux, et de soulager en même temps l'imagination et la mémoire. 1' 11 Y 1' Il Y 011 Quant à la connaissance des espèces, ce qui rcsle à perfectionner en esl niallieiireiisement la base, savoir la délerminalion pratique de l'idée d'espiïce , et les moyens de la distinguer des races, des variétés et des variations. Jusqu'ici l'on ne se dirige que par des ap- proximations, et on ne sait pas assez quelle est la vraie limite de l'influence des agents extérieurs pour pou- voir déterminer les caractères précis des espèces et des variétés. Dans cette ambiguïté, les uns tendent ù élever les variétés au rang des espèces, les autres à ravaler l'es espèces au rang des variétés. Ces deux excès ont de graves inconvénients : le premier pour la commo- dité, le second pour l'application. En multipliant trop les espèces, on oblige à apprendre des noms el des caractères inutiles; en les réduisant trop, on entraîne à confondre, dans la pratique, des objets disparates par leur forme, leur manière de vivre et leur pro- priété. L'appréciation exacte des caractères d'espèce el de variété, et la liaison de la culture et de la i)liy- .si(]logie avec la botanique, doivent tendre chaque jour à diminuer ces incertitudes. La nomenclature en retirera une utile fixité, el celle qualité est si importante qu'on ne saurait Irop l'ap- précier; c'est pour y atteindre que la plupart des bo- tanistes modernes sont convenus d'admettre toujours le nom le plus ancien, à moins qu'il ne soit en contra- diction avec les règles essentielles de la nomenclature. Un ne saurait trop insister sur celte méthode comme le seul moyen d'éviter la multiplication indéfinie des noms et de donner à la nomenclature de la science une fixité qui lui permette de devenir populaire et univer- selle. C'est d'après ce même but, l'universalité, que l'usage du latin doit être conservé au moins pour les caractères et les noms. Celte partie de la nomenclature qu'on nomme sfiio- iirinie, offre encore beaucoup ;i faire, el malheureu- sement ce travail n'a rien de séduisant que son utilité. Non -seulement la synonymie telle qu'on la dispose aujourd'hui, offre encore bien des lacunes, mais il serait précieux que quelcpie savant laborieux donnât un dictionnaire des noms anciens et abandonnés et (les noms populaires des diverses nations, rapportés à la nomenclature actuelle. Ce travail éviterait beaucoup (11! recherches fastidieuses et inutiles, et aurait l'avan- tage de lier d'une manière plus intime la science avec la pratique. La nomenclature des races et des variétés esl aujour- d'hui tellement incohérente et irréUéchie. qu'elle est comme nulle. Les botanistes ont commencé par les distinguer au moyen de la série des lettres grecques, mais ces dénominations totalement arbitraires et diffé- rentes d'un livre à l'autre, ne peuvent servir ni dans In théorie ni dans la pratique : on a un peu amélioré cette méthode en attribuant un nom à chaque variété, mais ces noms, tels qu'on les conçoit généralement, sont inexacts : si l'on a une espèce qui offre, par sup- position, des fleurs tantôt rouges, tantôt bleues, tantôt blanches, des feuilles larges ou étroites, des rameaux diessés ou étalés, quel nom de variété pourra-t-on établir? Chacune de ces classes de variations peut se combiner avec celle qui est déduite des autres organes. C'est pour éviter celle confusion que l'on a adopté l'u- sage de ne donner de nom de variété qu'à celles qui sont assez distinctes pour qu'elles aient pu ou puissent a l'avenir être considérées comme des espaces, el de se borner pour les changements légers, à mentionner à chaque organe, les variations dont il est susceptible. Celte méthode esl suffisante pour les plantes sauvages, mais elle ne peut l'être pour les plantes qui, soumises dès longtemps à la culture, offrent une foule de modi- fications dont plusieurs sont d'une haute importance pour l'espèce humaine. Jusqu'à présent les livres qui ont traité des variétés cultivées, ou les ont énumérées sans ordre, ce qui les rend presque inutiles, ou ont voulu les classer d'après les principes rigouVeux des méthodes artificielles, ce qui esl presque impossible et peu utile. Le seul moyen de perfectionner celle liaison de la botanique et de l'agriculture, est de régulariser la pratique agricole, ou ce qui est la même chose, d'appliquer ici des principes analogues à ceux des méthodes naturelles. On considère une espèce cultivée, le Chou ou la Vigne par exemple, comme si c'était une famille : on la divise en groupes qui ont chacun un nom substantif(Broccolis, Chasselas), commesi c'étaient des genres, el chacun de ces genres en sections el en espèces agricoles, qui correspondent aux espèces bota- niques des catalogues méthodiques. l)e tous les moyens de perfectionner la botanique proprement dite, le pins fécond est la multiplication des monographies de genres oii de familles. Ces tra- vaux dont le sujet est borné, deviennent d'autant plus nécessaires que le nombre total des végétaux s'accroît d'une manière plus rapide : les botanistes doivent imi- ter encore l'exemple des zoologistes qui, pour la plu- part, n'étudient que les généralités du règne animal, pour se vouer aux détails d'une seule classe. Jusqu'ici on a mis une grande importance à faire des Flores ou des énuméralions méthodiques des plantes d'un pays donné ; sans doute on ne peul nier l'utilité de ce genre d'ouvrages, mais peut-être ne s'eslon pas suffisamment entendu sur leur bul réel. Si l'on considère une Flore comme un ouvrage destiné à donner la description d'objets nouveaux pour la science, on trouve que cette forme est peu favorable au but qu'on se propose; en effet, le Aoriste n'est appelé à comparer l'espèce qu'il croit nouvelle qu'avec les plantes d'un seul pays, el non avec la totalité des espèces du même genre, d'où résulte qu'il esl facilement entraîné à considérercomme nouvelles des espèces bien connues ailleurs, ou à ne donner de la i)lante qu'il découvre que des caractères insuffisants, ou enfin à ne pas la comparer avec les espèces qui sont véritablement analogues avec elle. Ceux qui connaîtront assez la bibliographie botanique pour avoir étudié toules les Flores locales des diverses parties de l'Europe, reconnaîtront la vérité de cette observation, et sentiront que c'est dans les monogra- phies seules que réside l'avancement de la botanique descriptive. Mais les Flores reprennent toute leur utililé lors- qu'on les considère comme partie de la géographie botanique; elles en sont, eu effet, les éléments néces- saires, mais sous ce rapport on doit désirer qu'elles 61^ P II Y 1' Il Y soient faites à l'avenir sous un point de vue plus géo- graphique; une Flore considérée dans cet esprit, doit contenir toutes les notions relatives au climat, à la na- ture, à la hauteur, à l'exposition du sol, à la qualité et ù la quantité des eaux qui peuvent se lier avec l'histoire delà végétation. On ne doit pas s'y contentei' d'une sim- ple énumération des espèces; il faut indiquer pour cha- cune d'elles le terrain et l'exposition qu'elle affectionne, ses limites en latitude et en hauteur absolue, les plan- tes avec lesquelles elle a coutume de croître, sa durée, les époques de sa croissance et ses variétés locales. Alors les Flores rempliront leur véritable destination, et la géographie botanique prendra un degré de dé- veloppement proportionné aux matériaux dont elle pourra disposer. Sous ce rapport et sous plusieurs autres, la connais- sance du règne végétal est subordonnée aux progrès de quehiues autres études, .\insi, à mesure que la mé- téorologie et la mesure des hauteurs se perfectionne et se popularise, à mesure aussi la géographie botanique peut avancer avec quelque sécurité; à mesure que la chimie atteint de plus près l'étude des corps élémen- taires, et que ses moyens d'analyser les matières orga- niques prennent plus de précision, à niesure aussi la l)hysiologie doit faire de nouveaux progrès. Sous ce double rapport, on ne peut s'empêcher de croire que l'une des causes qui ont retardé la marche de la bota- nique, c'est qu'on l'a trop isolée des autres sciences physiques, et l'on ne saurait trop engager ceux qui veulent s'y livrer à l'avenir, à se bien persuader que l'étude de la physique, de la chimie et des autres bran- ches de l'histoire naturelle, bien loin de les écarter de leur but, les en approche de la manière la plus utile; ils le sentiront surtout lorsqu'ils voudront s'occuper de physiologie, de géographie botanique et des applica- tions de la botanique aux besoins des hommes. Quel- ques chaimes qu'ait la théorie, il en est d'une autre nature attachés à la botanique appliquée; elle a été longtemps négligée et promet d'heureux succès à ceux qui voudront s'y livrer, non-seulement avec zèle, mais avec la logique, la prudence et le discernement qu'elle réclame. PHYTOMÈTRE. Phylometra. ins. Lépidoptères noc- turnes; genre de la famille des Koctuellides, tribu des Phalénoïdées, institué par Stephen qui lui donne pour caractères ; antennes moyennes, sétacées; palpes dé- passant la tète, ascendantes, recourbées, comprimées, à dernier article assez long; corselet étroit et lisse, ainsi que l'abdomen; celui-ci presque glabre, unico- lore, cylindrique, terminé en pointe; pattes longues et fortes; ailes assez larges, les supérieures aiguës au sommet. PBTToaÈTRE coDLEtR DE BRONZE. Phytottietra œnea, Stephen; Anlliophila œnea, Treits. Le fond des quatre ailes est en dessus d'un vert bronzé ; les sui)érieures ont la côte et la frange teintées de pourpre et traver- sées à leur extrémité par deux bandes pourprées; les inférieures ont trois bandes faiblement pourprées; le dessous des quatre ailes est bronzé, finement pointillé de pourpre. Taille, dix lignes. Europe. PHYTOMIE. Phytomiu. iNS. Ce genre de Diptères, de la famille des Athéricères, créé par fiuérin, vient se placer à côté des Éristales; il a pour caractères : ouverture buccale peu allongée, triangulaire; trompe courte, à lobes terminaux peu épais; épistome peu sail- lant, sans proéminence au milieu; antennes insérées au mjlieu du front, sur un espace peu élevé, ne différant pas du reste de sa surface : le premier article très- court, le deuxième un peu plus long, et le troisième large, allongé, en carré long, à angles arrondis, envi- ron deux fois plus long que large, un peu plus étroit à l'extrémité, avec une soie deux fois plus longue, insérée à la base extérieure, précédée d'un très-petit article et garnie de deux rangs opposés de longs cils; corps épais; corselet bombé, avec l'écusson très-gros et renflé; pieds assez courts; cellule des ailes extérieure, et formée du limbe postérieur, celle qui est située près de l'angle du sommet, a une forte échancrure arrondie au côté externe. Phytomie a cdl doré. Phflomia clDysopyga, Guér. Elle est noire, bleuâtre en dessus, avec l'extrémité de l'abdomen d'un jaune doré; la base des ailes est fauve; les tarses antérieurs sont bruns et les autres fauves. Taille, sept lignes. De la côte de Cororaandel. PHYTO.MYDES. iNS. F. Mtodaires. PHYTOJIYZE. Phylomyza. ins. Nom donné par Fallen à un genre de Diptères de la tribu des Mus- cides. PIIYTOKOME. Phytonomus. ipss. Genre de Coléop- tères tétraraères, de la famille des Rbynchophores, établi par Schoenherr dans son ordre des Gonatoceii, division des Molylides, et auquel il donne pour carac- tères : antennes médiocres; leur article basilaire attei- gnant presque les yeux. Le premier article, qui suit le basilaire, épais etallongé;le deuxième obconique, quel- quefois plus long que les autres, d'autres fois presque égal. Les autres, depuis le troisième jusqu'au septième, courts, noueux; massue oblongue et ovale. Rostre deux fois plus long que la tète, petit, épais et un peu inflé- chi en dessous, avec la fossette des antennes oblique et un peu courbée en dessous. Y'eux oblongs, un peu déprimés. Corselet arrondi sur les côtés dans le plus grand nombre, subcylindriqiie dans quelques-uns, avec les deux extrémités tronquées. Élytres oblongues et en ovale court. Cuisses ayant une légère dent ou presque arrondies. Ce genre a pour type le Rhynchœ- nus Polygoni àes auteurs. U renferme un grand nom- bre d'espèces. PHYTONOMIE. Même chose que Phytognomie. PHYTOPHAGES OD HERBIVORES. iNS. Duméril,dans sa Zoologie analytique, désigne ainsi sa vingt et unième famille de Coléoptères tétramérés, qui correspond aux cinquième et sixième familles des Coléoptères tétra- raères de Latreille. PHYTOPUILE. Phytophilus. iNS. Coléoptères tétra- mérés; genre de la famille des Rbynchophores, établi par Schoenherr, pour un insecte de Manille, qu'Eschscholtz avait placé dans son genre Pœcilma. Caractères : an- tennes médiocres etgréles, coudées, comiiosées de douze articles, dont les deux premiers plus longs, obconiques, les cinq suivants snbturbinés, sénés, entin la massue oblongue, presque cylindrique, arrondie au bout; 1' Il Y 1' 1 A Gi; Irompe menue, longue et arquée; yeux très-grands, presqueconligus supérieuremenl; corselet oblong, pres- que conique; élytres ovalaires, aussi larges que le cor- selet à leur base et de moitié plus longues, presque pla-nes en dessus et acuminées au bout; pieds assez forls; cuisses postérieures plus longues que les autres. Le Phytophilus cnici férus est fort allongé, noir, cou- vert d'écailles serrées et blanebâlres; antennes et pieds ferrugineux. PHYTOSCAPHE. Pliyloscaphus. iRS. Coléoptères lélramères; nom donné par Scboenherr (Ciircitl. dis- pos, metli., etc., 1820, p. 210) à un Houveau genre de la famille des Rliyncbophores, établi sur une nouvelle espèce du Bengale. Ce genre, qui fait parlie de la divi- sion des Otiorliynchides, ordre des Gonatoceii, a pour caractères : antennes assez longues, assez fortes, avec le premier article plus long que la tête et un peu re- courbé. Les deux articles suivants sont assez longs; les autres courts, presque obconiques ; massue courte et ovale. Rostre assez allongé, épais au bout, dilaté. Yeux presque arrondis, déprimés. Corselet plus étroit en avant, avec les côtés arrondis et le dessus convexe. Élytres oblongues- ovales. Cuisses peu anguleuses; jambes antérieures ayant une dent unciforme dans le milieu de leur longueur et intérieurement. PnvTOScAPiiE LixABOND. Pli/toscaphus Lixabun- dus, Scli. Son corps est ovale, d'un noir brunâtre, cou- vert de petites écailles fauves; son front est légère- ment canaliculé; son corselet est un peu rugueux, avec une ligne noire sur le sommet; les élytres sont striées et ponctuées, couvertes de soies brunes, ornées d'une grande tacbe noire dans le milieu. Taille, quatre lignes. Du Bengale. PHYTOTECHNIE. bot. Ce mot doit s'entendre de l'application des plantes ou de leurs parties, à l'écono- mie générale. Cassini a donc pu se tromper en défi- nissant la Pbyloteclinie, l'art de la botanique ou l'art d'étudier les végétaux. PHYTOTOME. Phyloloma. ois. Genre de l'ordre des Granivores. Caractères : bec court, fort, conique, tran- chant; bords des mandibules finement dentelés; l'infé- rieure égale à la supérieure; narines placées de chaque côté du bec, près de la base, |)etiles, nues, ovoïdes; pieds médiocres. Les deux seules espèces que l'on ait jusqu'ici placées dans ce genre, qui parait avoir été institué par Daudin, sont encore trop peu connues, non-seulement pour que l'on puisse tracer une esquisse de leurs habitudes, mais pour que l'on ait même la certitude que ce genre devra être maintenu, lorsqu'on aura été à portée d'examiner avec toute l'attention I equise, ces mêmes espèces. PhytotojIe d'Abyssinie. Phyloloma Jbfssinica, Phytoloina tiidaclyla , VieiU. ; Loxia Iridactyla , Lath., Gniel. Parties supérieures noires; épaules d'un brun verdàlre; grandes tectrices alaires bordées de blanc-olivâtre; tète, gorge et devant du cou rouges; le reste des parties inférieures d'un brun noirâtre; queue fourchue; bec noir; pieds bruns; point de pouce. Taille, huit pouces et demi. Phïtotome dd Cbili. Phytotoma rara, Daud., Lath. Parties supérieures d'un gris sombre; rémiges et rec- trices tachetées de noir; queue arrondie; parties infé- rieures grisâtres; bec fort allongé, noirâtre; pieds bruns; quatre doigts. Taille, sept pouces. PHYTOXIS. BOT. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, L., établi par Molina et adopté par Sprengel {Sysl. yegel., 2, p. 676) avec les caractères essentiels suivants : calice quinquéfide; corolle ringente ; la lèvre supérieure courte, échancrée, l'inférieure à découpures laléiales pinnalifides; éta- mines renfermées dans le tube. Ce geiue est décrit trop succinctement pour qu'on puisse l'admettre définitive- ment. Il ne renferme qu'une seule espèce que Molina a nommée Phytoxis acidissima. C'est un petit arbuste, à feuilles presque sessiles, lancéolées, denticulées-sca- bres, à tieurs bleues et axillaires. Il croît au Chili. PHYTOZOAIRES. A'. Infusoires. PHYXALLIUM. BOT. Genre établi par Rafiinesque parmi les Hydrophytes, près de ses genres Myrsidrum et Physidrum. PIIYXIMILON. BOT. L'un des synonymes anciens de Bananier, f^. ce mot. PIABUOUE. Piabucus. POIS. Genre de la famille des Dermoplères, établi par Cuvier parmi les Malacopté- rygiens abdominaux, aux dépens du grand genre Sau- mon des ichthyologues. Caractères : catopes abdomi- naux; branchies complètes; rayons pectoraux réunis; opercules lisses; deux nageoires dorsales; la seconde adipeuse; ventre caréné et tranchant; dents tranchan- tes et dentelées; nageoire anale très-longue; corps élevé, comprimé verticalement ; tête petite ; bouche peu fendue. On ne connaît encore dans ce genre que des Poissons des rivières de l'Amérique méridionale, qui montrent beaucoup d'appétit pour la chair et pour le sang. PiABDQDE BOSSU. Piobucus (/ibbosus, Cuv.; Salmo gibbosus, Linnœus; Characinus gibbosus, Lacépède. Nageoire caudale fourchue; nuque très-clevée en bosse; un aiguillon incliné vers la (|ueue et placé auprès de la base de chacune des nageoires pectorales; teinte générale d'un roux argenté; une tache noire sur chaque côté. Des rives de Surinam. PiABBQCE COMMUN. Piabucus vulgaris, Cuv.; Salmo argentinus, Linnœus; Cliaiacittus piabvcu, Lacé- pède. Nageoire caudale fourchue; mâchoires garnies de dents à trois pointes ; tète des plus petites: mâchoire inférieure saillante; un seul orifice à chaque narine ; ligne latérale courbée; dos vert; nageoires grises; une raie longitudinale argentée de chaque côté du corps. Ce Poisson n'atteint guère ([u'à la taille de onze à douze pouces. Sa chair est blanche et délicate. PiABBQCE LOUBLE-MoBcnE. PiabucHs bimoculatus, Cus .; Salmo bimaculatus, Linnœus; Characinus bi- maculalus, Lacép. Nageoire caudale fourchue ; deux taches noires de cha(iue côté : l'une auprès de la tête et l'autre auprès de la nageoire de la queue; gueule très-étroite; mâchoires égales; deux orifices à chaque narine; dos arrondi, verdâtre; côtés d'un bleu argen- tin; nageoire dorsale jaune, de même que les pecto- rales et les catopes; les autres nageoires brunes. On prend ce Poisson, dont la chair est blanche, tendre et délicate, dans les rivières de Surinam et d'Amboine. 1> 1 c PlABCQCE A QUEUE NOIRE. PiobuCUS melaHUlUS, Cuv.; Chaiacinus melanunis, Bloch, 58, fig. 2. Na- geoire caudale fourchue; mâchoires (-gales; un seul orifice à chaque narine; une laclie noire et irrégulière sur chaque côlé de la nageoire de la queue; corps et queue argenlés; dos gris; nageoires jaunâtres; dénis très-petites. Surinam. PIALÉE. Pialea. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Tanyslonies, tribu des Vésiculeux, institué par Érichson, (|ui lui assigne pour caractères : antennes de trois articles, réunies à leur base, insérées sur le front; yeu.x distanls et poilus; deux ocelles ; lobes dor- saux du prothorax distants. Érichson ne décrit qu'une seule espèce à laquelle il donne le nom de Pialea lo- mala ; elle est noirâtre, avec la tête fort petite et noire ainsi que les antennes; le corselet est convexe, sans taches; l'abdomen est plus déprimé que le corselet, fort rétréci à la base, puis sensiblement dilaté : les qua- tre segments sont bordés de fauve; pieds bruns, avec ! teinte plus pâle; ailes transpa- ; les nervures testacées. Taille , •rère.) L'un des noms vulgaires la base des cuisses d'ui; rentes, brunâtres, avf quatre lignes. Brésil. PIALLEUR. OIS. (Bi du Catharte Aura. PIAPAU. BOT. L'un des noms vulgaires du Ranun- cutus bulbosiis, L. F. Renopicijle. PIAPIAC. OIS. Espèce du genre Corbeau, Corviis Seiiegalensis, Lath. f^. Coriiead-Pie. PlARANTllE. Piaranthus. bot. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Penlandrie Digynie, L., établi |)ar R. Brown (Transacl. If-'ern. soc, i, pag. 25) qui lui a imposé les caractères essentiels suivants : corolle campanulée, quinquéfide, charnue; couronne slami- nale simple, à cinq folioles dentées et en forme de crêle sur le dos; masses polliniques fixées par la base, avec l'un des bords cartilagineux pellucide ; stigmate mu- ticiue. Ce genre est formé aux dépens des Stapeiia des auteurs. Les espèces sur lesquelles il est constitué crois- sent au cap de Bonne-Espérance, ainsi que la plupart des autres Slapélies. PiARANTOE EMvMt.. Piaratithus piitla, R. Br.; Sta- pelia pwlta, Willd. Ses tiges sont hautes de six à sept pouces, droites, presque hexangulaires, à bords faible- ment sinueux et épineux ou dentés; les Heurs sont pla- cées vers le milieu des rameaux et réunies au nombre de trois ou quatre, portées sur des pédoncules très- courts. Le calice a cinq petites découpures aiguës. La corolle est profondément divisée en cinq segments lan- céolés, presque dressés, aigus, repliés extérieurement et d'un pourpre noirâtre. LesSlapelia parvi/lora elpunc- Inla de Masson, font également partie de ce genre. PUT. ois. (Salerne.) L'un des noms vulgaires de la Pie. f^. CoRBEAn. PIAU. POIS. Espèce du genre Saumon, Salmo Fré- déric ii. PIADHAU. Qiierula. ois. Vieillot a institué sous ce nom un genre de sa famille des Baccivores, pour un Oiseau qui fait partie du genre Coracine. ^. ce mot. PIAYE. ors. Espèce du genre Coua, que (juelques au- teurs considèrent comme le type d'un sous-geniewfort naturel. riAZORIIIN. Piazorhînus. ins. Coléoptères tétramè- res; genre de la famille des Rhynchophores, établi par Schoenberr, pour un insecte de l'Amérique seplenlrio- nale, que Say avait placé dans son genre Monomus qui n'a point été adopté. Caractères : antennes courtes, grêles, peu coudées, composées de douze articles dont le premier est presipie carré, épais, le deuxième plus mince, obconique, et les suivants courts et tronqués au sommet : la massue est ovale; trompe courte, épaisse, un peu élargie à l'exlrémité; corselet subconique, légè- rement bisinué à sa base et tronqué à l'extrémité; ély- tres courtes, ovalaircs, échancrées à la base près de la suture, avec les épaules anguleuses, arrondies au bout; pieds courts, robustes et de longueur égale; cuisses antérieures rapprochées à leur base et renflées au mi- lieu; jambes droites et cylindriques, avec un rudiment de crochet; tarses médiocres, le dernier article bi-un- guiculé. Le Piazorhînus sculellaris estd'un noirassez brillant, parsemé d'écaillés blanchâtres; les antennes et les pattes sont d'un brun teslacé. PlAZORUS. INS. Schoenberr donne ce nom {Ciircnl. dispos, vielhod., etc., p. oOo) à un sous genre dépen- dant de son genre Zygops, et ayant pour types les Rhxnchœniis Pleitronectes et Cérastes de Fabricius. f^. Ztgops. PIBOU, PIBODLE ET PIBOULADE. bot. Noms vul- gaires du Peuplier noir. PIDOULADO. BOT. (Champignons.) V. jÏgerite. PIC. Picus. OIS. Genre de l'ordre des Zygodaclyles. Caractères : bec long ou médiocre, droit, angulaire, comprimé, tranchant surtout vers la pointe qui sou- vent se trouve émoussée par l'usage; arête droite; narines placées à la base du bec, ovales, ouvertes, ca- chées par des poils dirigés en avant; pieds robustes, proi)res à grimper; ordinairement quatre doigts, rare- ment (rois : deux devant, deux ou un seul en arrière; ceux-ci entièrement divisés, les premiers soudés à leur base; queue composée de douze rectrices et quelque- fois dix seulement plus ou moins étagées, à tige ou baguette forte, roide, élastique, terminée par une pointe qui aide à faire de cet organe un point d'appui solide; ailes médiocres; la première rémige très -courte, la troisième ou la quatrième la plus longue. Rien n'est plus en harmonie avec le caractère sau- vage des Pics que la vivacité, la bizarre distribution des couleurs dont leur plumage est orné. On y remar- que rarement fusion de nuances ; les dures oppositions du noir et du jaune, du rouge sanguin et du vert, ren- dent assez bien la rudesse des mœurs de ces Oiseaux. Constamment à la poursuite d'une petite proie, qui jamais ne suffit pour satisfaire complètement leur ap- pétit, l'on voit ces Oiseaux accrochés tout le jour au tronc des arbres, en parcourir la surface en tous sens, frappant d'un bec épais et robuste l'écorce souvent rebelle, afin d'en expulser l'insecte demi-né qui, à l'abri des vicissitudes de l'atmosphère, attendait l'é- poque de ses dernières métamorphoses. Les Fourmis sont une grande ressource pour les Pics, alors que les insectes viennent à manquer sous l'écorce des arbres. Ayant recours aux fourmilières, ils se met- tent à l'affût à l'entrée d'une galerie souterraine, y GIS enfoncent la langue, l'y laissent jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de Fourmis en couvre les parois {[luantes, la retirent, avalent les insectes, et recom- mencent le même manège jusqu'à ce qu'ils aient à peu près dépeuplé toute la répul)li(|ue. Les Pics ont le vol brusque, court et assez rapide; vivant solitaires dans les forêts, ils n'en sortent que pressés par la détresse; ils paraissent préférer la mort à l'esclavage, mais ne s'y ré- signer que lorsque la fatigue et l'épuisement les surpren- nent au milieu des efforts qu'ils font avec leur bec pour percer les parois de leur prison. C'est aussi avec leur bec cunéiforme qu'ils creusent dans le tronc des arbres un trou assez profond pour y déposer le fruit de leurs amours et soigner l'éducation de leurs petits jusqu'à ce qu'ils soient en état de pourvoir eux-mêmes à tous leurs besoins. Les jeunes, comme les femelles, se distin- guent des adultes par l'absence d'un bandeau rouge qui est l'apanage masculin dans la plupart des espèces. Tous les Pics ont l'babitude de se retirer la nuit dans des trous. Il est même certaines espèces qui adoptent des anfractures de rochers inaccessibles à d'autres (|u'à elles et vers lesquelles on les voit chaque soir diriger leur vol. Le retour vers les contrées tropicales 0(1 les Pics se réfugient pendant l'hiver, s'effectue déjà dès les l)remiers jours d'octobre pour les individus qui se sont le plus avancés vers le Nord. Le genre est nombreux en espèces, et si l'on en excepte l'Australie où l'on n'en a pas encore observé, on trouve des Pics partout. Pic AUX ailes dorées. Piciis aiiratus, Lath.; Vieill., Ois. de l'Amérique septentrionale, pi. 225; Buff., pi. enlum. 69-3. Parties supérieures brunes , rayées de noirâtre; sommet de la tête et cou d'un gris plombé; occiput d'un rouge vif; moustaches noires; croupion blanc; tectrices caudales variées de noir et de blanc; liges des rémiges et des rectricesd'un brun jaune doré; devant du cou d'un cendré vineux ; un large croissant noir sur la poitrine; parties inférieures blanchâtres, lavées de roussàtre; bec noir; pieds bruns. Taille, onze pouces. Amérique septentrionale. Pic ADRicEPs. PicHs auriceps, Vig. Sommet de la tète doré; occiput, croupion et tectrices anales rouges ; derrièredu cou, trait oculaire etdessus du corps noirs; front, devant et cotés du cou blancs; parties inférieures blanchâtres, striées de noir; scapulaires, rémiges et reclrices latérales noires, tachées de blanc ; milieu du dos gris, rayé de blanc et de noir. La femelle n'a point de rouge à l'occiput; bec et pieds noirs. Taille, huit jiouoes. Ile Maurice. Pic d'Auvergne, y. Tichodrome échelette. Pic Awokera. Ficus Awokera, Tem.,Ois. col. 585. Ce Pic du Japon diffère peu du Pic vert d'Europe; son front, lesommetde la télé, l'occiput et une large bande gutturale sont de couleur de sang; le lorum est noir; les joues d'un cendré verdâtre. Parties supérieures d'un vert pur; ailes et queue d'un vert olivâtre; rémiges layées inlérieuremenlou en dessousde blanc et de brun; croupion jaunâtre ; gorge blanchâtre; devant du cou, poitrine et haut du ventre d'un gris verdâtre; abdomen et flancs rayés de larges bandes noires. Bec noir, jaune à la base de la mandibule inférieure; pieds d'un noir bleuâtre. Taille, dix pouces. Pic d'Azzaba. y. Pic vert doré. Pic a baguettes dorées, y. Pic aux aiies dorées. Pic a barbe noire. Picus melanopogon , Temm., Ois. color.,pl. 451. Parties supérieures noires, avec le bas du dos et un miroir blancs; front blanc; occiput rouge; menton noir; gorge d'un blanc jaunâtre ; haut de la poitrine noir, le bas est orné de flammes blan- ches ; parties inférieures blanches, avec une raie lon- gitudinale noire sur les plumes des flancs; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. De l'Amérique méridionale. Pic A BEC BiAJic ou d'ivoire. Picus piiiicipalis , Gmel., Bufl'., pi. enlum. GOO. Plumage noir; tète ornée d'une huppe rouge dans le mâle; un trait blanc qui part de l'angle du bec et descend de chaque côté du COU; un large miroir blanc sur les tectrices alaires; bec blanc; pieds bruns. Taille, dix-huit pouces. Amé- rique septentrionale. Pic A BEC ET A DOS BLANCS. Picus albirosttis, Vieill. Parties supérieures blanches; tête et cou noirs; une huppe rouge; méat auditif couvert déplumes à moitié noires et blanches ; nuque et doubles moustaches blan- ches ; rémiges et reclrices noires; parties inférieures noires, rayées transversalement de blanc; bec d'un blanc corné, rougeâtre à la base de la mandibule infé- rieure. Taille, douze pouces six lignes. De Cayenne. Pic A BEC DE Guêpier. Picus Meropiiosliis, Wagl.; Mclanerpes Meiopiiosliis, Bone. 11 est noir, avec le front rouge, et une bande superciliaire blanche, dorée postéiieurement ; le croupion est blanc; le milieu de l'abdomen est d'un rouge vif, les côtés ainsi que les tec- trices anales et les rémiges sont noirs, rayés de blanc. Pic DU Bengale. Picus Beiigalensis, Gmel. Parties supérieures d'un jaune doré, avec les ailes noires, ta- chetées de blanc; une liuppe rouge; un trait noir par- tant de l'œil et descendant sur le derrière du cou; gorge noire, tachetée de blanc; abdomen blanc, lar- gement tacheté de noir; reclrices noires; bec et pieds bruns. Taille, douze pouces. Pic DE BoiÉ. Picus Boiei, 'Wagl. Tète et dessus de la huppe noirs, le dessous rouge ainsi que les joues et une cravale sur la gorge ; un trait blanc, bordé de noir, à la commissure; dosblanc; le reste noir. Du Brésil. Un autre Pic a été dédié postérieurement parTem- minck, au naturaliste Boié, mort dans l'Inde victime de son zèle et de son dévouement pour les sciences naturelles. Le nom de ce Pic a dû être changé, f. Pic SOMPTUEUX. Pic boréal. Picus borealis, Vieill., Ois. de l'Amé- rique septentrionale, pi. 122. Parties supérieures noires, rayées transversalement de blanchâtre sur le dos et le croupion; tectrices alaires et rémiges tachetées de blanc; un trait transversal rouge sur l'occiput; une large marque blanche sur les côtés de la tète; mous- taches noires; narines, gorge et parties inférieures blanches, tachetées de noir sur les côtés du cou, la poi- trine, le ventre et les flancs dont la nuance passe au gris ; reclrices latérales blanches, variées de noir sur les barbes internes; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. Pic DU Brésil. Picus Brasiliensis, S\v. Parties su- périeures olivâtres; une crête rouge sur la léle, avec GIO I C (les lignes allemaliveraent fauves, rouges et olivâtres (le chaque côté ; parties inférieures jaunâtres, rayées (le noir. Bec et pieds noiràlres. Taille, neuf pouces. Pic brun duré. Piciis subauralus, Picus auratus, Vieill. /'. COLAPTE. Pic BRiir» VARIÉ, f^. Petit Pic des Moldqces. Pic de Buffoiv. y. Grand Pic raté de Cayenne. Pic de la Cafrerie. ^. Pic Promépic. Pic a cauail rouge. Picus eiyth/ocephalus, Gmel.; Buff., pi. eiil. 17. Parties supérieures noires; léte et cou rouges; un large miroir l)lanc; poitrine rouge, séparée des parties inférieures qui sont blanches, par un croissant noirâtre; bec et pieds noirâtres. Taille, huit pouces. Amérique septentrionale. Le jeune, Picus obscurus, Lath., a la tête Qnement tachetée de noir sur le devant. Pic Canadien. F. Pic varié dc Canada. Pic canente. Picus canetite, Less., voy. de Belangé, p. 240. Ses couleurs sont le noir et le blanc; la tête est grosse, garnie sur l'occiput d'une sorte de huppe épaisse, d'un noir bleuâtre, ainsi que la lête et la moi- tié postérieure du cou ;Iesgrandes tectrices alaires sont d'un noir bleu que traverse entre les épaules et sur le haut du dos, une large raie blanche ; une large bande blanche traverse le milieu du dos ; petites tectrices alaires blanches, ponctuées et zonées de noir; croupion blanc; rémiges, lectrices et tectrices caudales noires; gorge et devant du cou cendrés; deux larges traits blancs; le reste des parties inférieures brun. Bec noi- râtre ; pieds bruns. Taille, six pouces. Du Pégu. Pic du Cap. f^. Pic olive. Pic dd cap de Bonne-Espérance. Picus aurantius, Lath. Parties supérieures d'un jaune orangé, avec le croupion et les tectrices caudales noirâtres; sommet de la tète rouge; deux stries blanches sur les côtés de la tète; occiput et côtés du cou noirâtres; joues, gorge et devant du cou grisâtres, avec le bord des plumes noirâtre; lectrices alaires moyennes d'un brun noirâtre, lerminées de grisâtre, les grandes d'un vert olivâtre doré; rémiges et rectrices noires; tectrices caudales inférieures rayées transversalement et bordées de noir; bec et pieds d'un cendré bleuâtre. Taille, dix pouces six lignes. Pic Cardinal de l'île de Ldçon. F. Grand Pic varié de l'île de Lbçon. Pic carolin. Picus carolinus, Gmel.; BufF., pi. cnlum. 0'J2. Parties supérieures noirâtres, tachetées de blanc; sommet de la tèle rouge; parties inférieures grises, lavées de rouge; bec et pieds cendrés. Taille, dix pouces. Le jeune a la tête et le cou d'un brun cen- dré jusqu'à l'âge de trois ans. La femelle a le front cendré et le reste de la lête noir. De l'Amérique se|)len- Irionale. Pic CASQUÉ. Picus galeatus, Nuit.; Temm., Ois. color., pi. 171. Parties supérieures noires, lavées de roussâtre ; sommet de la tète garni d'une huppe rouge , composée de plumes relevées et étagées ; narines, joues, menton et gorge rougeàlres ; moustaches rouges; méat auditif couvert de petites plumes rayées transversale- ment de noir et de blanchâtre; côtés du cou blancs; poitrine noirâtre, tachetée de roussâtre; parties infé- rieures grisâtres, rayées transversalement de noirâtre et de roussâtre; bec blanchâtre, cendré à la base; pieds noirâtres. Taille, onze pouces. Du Brésil. Pic de Cayenne. *'. Petit Pic rayé de Catenne. Pic cendré. Picus caiius, Gmel.; Picus Nori'cgicifs, Lath.; Picus viridicanus, Meyer. Parties supérieures d'un vert olivâtre; front d'un rouge cramoisi; un trait noir entre l'œil et le bec; moustaches noires; sommet delà tête strié de noir; joues , occiput et cou d'un cen- dré clair; rémiges vertes, tachetées de blanc à l'exté- rieur; reclrices brunes, les deux intermédiaires rayées de noirâtre; parties inférieures d'un cendré verdâlre; bec cendré; iris rouge; pieds bruns. Taille, douze pouces. La femelle n'a point de rouge; elle est d'une teinte plus grisâtre. D'Europe. Pic des champs. Picus campestn's, Vieill. Parties supérieures rayées de noir et de blanc-olivâtre; som- met de la tête et gorge d'un noir foncé; une large bande dorée entre l'œil et l'oreille, entourant l'occiput et descendant de chaque côté du cou pour former un large plastron jaune sur la poitrine; rectrices noires, les latérales rayées de jaune extérieurement; parties inférieures rayées de noir, d'olivâtre et de blanchâtre; bec et pieds gris. Taille, onze pouces. Amérique sep- tentrionale. Pic cdeveld. Picus villosus, Lath.; Vieill., Ois. de l'Amérique septentrionale, 121; Enl. 754. Parties su- périeures noires, variées de blanc sur les rémiges, les rectrices et les tectrices alaires; front roux; sommet de la lête noir; occiput rouge; une bande blanche au dessus des yeux; une bande noire qui part de l'œil et se termine à l'occiput; une bande blanche bor- dée de noir qui de l'angle du bec se dirige, en s'é- largissant, sur les côtés du cou; parties inférieures blanches, lavées de brunâtre dans les femelles; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. Amérique septen- trionale. Pic a cdevei.ure dorée. Picus aurocapilhis, Vig. Parties supérieures noires, rayées et tachetées de blanc; tour du bec, un trait interrompu au-dessous de l'œil, et un autre au-dessus qui s'étend jusqu'à l'humérus blancs; poitrine et abdomen grisâtres, marqués de stries brunes; têle noire; front linement strié de jaune doré; verlex d'un jaune d'or; bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces et demi. Du Mexique. Pic A cuEVRON d'or. Picus utiiceps, Dr. Parties supérieures d'un bleu noirâtre; têle, gorge et poitrine noirs; un peu de rouge sur l'abdomen, avec le reste des parties inférieures brunâtre; une sorte de chevron d'un jaune doré sur l'occiput; bec et i)ieds cendrés. Taille, huit pouces. De Cayennc. Pic du Chili. Picus Chilcnsis, Garnot, Zool. du Voy. de la Coq., pi. 52. Son plumage est d'un gris cendré, varié de noir; le dos est blanc. La femelle a le sommet de la tête presque noir, les parties supérieures noirâ- tres, écaillées de gris, les rectrices noires sur les barbes externes. Taille, onze pouces. Pic CHRYSONOTE. Picus chrysonolus, Macé. Il a le front et la gorge noirs, avec des stries et des flammes blanches; l'occiput et la huppe sont d'un rouge vif; parties supérieures verdâtres; ailes jaunes; parties inférieures blanches, avec des flammes brunes; queue noire. Du Bengale. Pic cdrysostekne. Picus chiysosternus, Sw. Par- lies supérieures grises, rayées de blanc; côtés de la léte, cou et poitrine d'un jaune doré; sommet de la têle et gorge noirs. Bec et pieds couleur de corne. Taille, sept pouces. Du Brésil. Pic a collier. Picus torquatus, Wils., Orn. amer., pi. 20. Parties supérieures noires, irisées de verdàlre; un large collier blanc, qui, du cou, s'étend sur la poi- trine; front, menton, joues et abdomen d'un beau rouge foncé; parties inférieures noires; bec et pieds cendrés. Taille, onze pouces. De l'Amérique septen- trionale. Pic A coD JACWE. Pictts flavicolUs, Vieill. Parties supérieures brunes, striées de blanchâtre; tête garnie d'une huppe d'un brun marron; côtés de la tète et du cou jaunes; gorge noire; parties inférieures blan- châtres, rayées de brun; rémiges et tectrices alaires brunes, mouchetées de blanc; rectrices latérales blan- châtres, tachetées de brun; bec brun ; pieds rougeâtres. Taille, huit pouces six lignes. Du Brésil. Pic A cou ROCGE. Piciis ritbricollis, Lath.; BiifF., pi. enlum. 612. Parties supérieures d'un brun noirâtre; tète et cou rouges; parties inférieures fauves, variées de rouge vers la poitrine; rémiges et rectrices noires; bec blanchâtre; pieds gris. Taille, quinze pouces. De la Guiane. Pic cocronnê. P/cms coronatus, lUig. Parties supé- rieures noires; front et dessous de la gorge d'un beau jaune doré; occiput rouge; poitrine d'un gris rous- sâtre; abdomen rouge; flancs bruns, rayés de roux; bec el pieds noirâtres. Taille, huit pouces. La femelle a l'occiput noir. De l'Amérique méridionale. Pic A CRAVATE NOIRE. Piciis imiUicolor, Gmel. Par- ties supérieures d'un brun marron; sommet de la tête roux; moustaches rouges; poitrine noirâtre; abdomen d'un roux pâle; rectrices rousses, rayées et terminées de noir; bec et pieds gris. Taille, douze pouces. La femelle a le front gris et point de moustaches. De Cayenne. Pic a crodpion rouge. F. Pic minutule. Pic a demi-bec. Picus semirostiis, Lath. Parties supérieures d'un cendré brunâtre; tête brune, avec l'extrémité des plumes jaunâtre; rémiges brunâtres; rectrices brunes, tachetées de blanc à l'extrémité; bec cendré; pieds bruns. Taille, dix-sept pouces. De l'Inde. Pic EN DEUIL. Picus funebris, Valenc. Plumage d'un noir cendré, avec la gorge très-finement ponctuée de blanc; bec et pieds noirâtres. Taille, treize pouces. Des Philippines. Pic DOMINICAIN. Picus iloiiiinicanus, Vieill. Parties supérieures noires; sommet de la tète, aréole des yeux et ventre jaunâtres; moustaches noires; rémiges noires, rayées de brun; parties inférieures blanches; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces et demi. Du Brésil. Pic a DOS blanc F. Pic lecconote. Pic a DOS rouge. Picus eiyllironotos,yiei\\. Parties supérieures d'un rouge incarnai; sommet delà tête et gorge noirs, pointillés de blanc; occiput garni de lon- gues plumes rouges formant une huppe pendante; une ligne blanche de chaque côté du cou; grandes tectrices alaires d'un brun rouge, avec les barbes internes noires, tachetées de blanc; croupion varié de rouge, de vert et de noir; rectrices élagées, noires; poitrine et abdo- men noirâtres, tachetés de blanc; bec et pieds noirs. Taille, neuf pouces. De Java. Pic a doubles novsTxcats. Picus mystacus, Levaill. Ois. d'Afr., pi. 231 et 2S2. Parties supérieures olivâ- tres, rayées en zigzag de jaunâtre; joues et gorge blanches; moustaches noires; front noir, piqueté de roussâtre; occiput rouge; rémiges et rectrices d'un brun olivâtre, tachetées de jaune, avec les tiges d'un jaune doré; devant du cou blanc, tacheté d'olivâtre; parties inférieures brunâtres, rayées de blanc; bec et pieds noirâtres. Taille, neuf pouces. La femelle a l'oc- ciput noir. De la Cafrerie. Pic écaillé. Picus squammatus, Vigors. Parties su- périeures vertes, avec le croupion jaune ; tour du bec et gorge d'un blanc verdàtre ; sommet de la têle rouge; un trait au-dessus et au-dessous des yeux, ainsi que l'abdomen d'un vert blanchâtre; ce dernier écaillé de noir; sourcils de cette couleur; rémiges et rectrices brunes, tachetées extérieurement de blanc ; bec et pieds noirâtres. Taille, neuf pouces. De l'Hymalaya. Pic écailleux. Picus squammosus, Vieill. Parties supérieures vertes; tête d'un gris foncé; moustaches noires; un trait oculaire noir; lorum et joues d'un gris brun ; parties inférieures grises, tachetées de noir et de blanc ; bec noir; pieds bruns. Taille, sept pouces. De la Guiane. Pic élégant. Picus elegans, Fraser. Il est rouge, avec un trait sur les joues et l'abdomen jaunes; men- ton et gorge variés de noir et de jaune; plumes de la poitrine et du croupion rayées de jaune et de noir; lectrices primaires d'un brun noirâtre, avec les barbes extérieures olivâtres; rectrices noires. Bec et pieds noirs. La femelle a le dessus de la tête et la gorge noirs. Taille, onze pouces. Amérique méridionale. Pic encénadien. F. Pic varié de la Encenada. Pic Épeiche. Picus major, L.; Buff., pi. enl. 196 et 593. Parties supérieures noires; un bandeau blanc; occiput rouge; une large bande noire partant du bec el se divisant en deux rameaux dont l'un forme mous- tache et l'aulre descend en s'élargissant vers la poi- trine ; tempes, une tache sur la partie latérale du cou , scapulaires moyennes, tectrices alaires et parties infé- rieures d'un blanc pur; rémiges noires, tachetées de blanc ; rectrices noires, les latérales terminées de blanc, avec quelques taches noires ; abdomen et tectrices cau- dales inférieures rouges; bec el pieds noirâtres; iris rouge. Taille, neuf pouces. La femelle n'a point de rouge à l'occiput. Les jeunes ont le front d'un gris roussâtre, l'occiput noir, les teintes noires lavées de brun et les blanches salies de brunâtre. De l'Europe. Pic Épeiche du Canada. F. Pic a camail rocge. Pic Épeicbette. Picus minor, L.; BufF., pi. enlum. 398. Parties supérieures noires, tachetées de blanc; front, région des yeux, côtés du cou et parties infé- rieures d'un blanc finement strié de noir sur la poi- trine et les flancs; sommet de la tête rouge; occiput, nuque, haut du dos et tectrices alaires noirs; mousta- 1' I c P I c elles noires, ilcscenilant sur les côlés du coii ; recirices latérales terminées de blanc et rayées de noir; bec et pieds noirâtres; iris rouge. Taille, cinq pouces six lignes. La femelle n'a pas de rouge sur la tête; son plumage est en général plus nuancé de brun et couvert de taches plus nombreuses. De l'Europe. Pic d'Ethiopie. Picus /Ethiopiens, Ehrenberg. Front et verlex d'un gris ardoisé, avec l'extrémité des plumes rouge; lorum et occiput rouges, relevés en crête; quelques stries sur la région parotique, d'un blanc jaunâtre qui est aussi la couleur du menton et de la gorge ; côtés du cou cendrés, tachetés de noir et de blanchâtre; nuque et parties supérieures d'un vert sombre; ailes variées de taches et de bandes blanches; croupion vert; tiges des rémiges et des lectrices jaunes, de même (|ue l'exlrémilé de la queue; bec, pieds et ongles noirâtres ; iris rouge. Taille, huit pouces quatre lignes. La femelle diffère en ce qu'elle a le front et l'occiput noirs, ponctués de blanc; le lorum et la ré- gion parotique noirs, le bord des rémiges blanc. Pic A FACE RODGE. Picus erythrops, Valenc. Parties supérieures noires, de même que la gorge et la poi- trine; joues, sommet de la tête et oreilles rouges; un trait blanc qui part de l'angle du bec et descend de chaque côté de la poitrine; parties inférieures rayées de blanc-grisâtre; bec et pieds cendrés. Taille, treize pouces. Du Brésil. Pic a front gris. Picus rubiginosus, Swainson. Parties supérieures d'un vert olivâtre; front d'un gris bleuâtre ; aréole des yeux blanche; moustaches rouges; parties inférieures noirâtres, rayées de blanchâtre; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. La femelle n'a pas de moustaches. De l'Amérique méridionale. Pic a front jaune. Picus flavifrons, Vieill. Parties supérieures noires, avec le croupion blanc; front, gorge et devant du cou jaunes; tête, nuque, poitrine et ven- tre rouges; le reste des parties inférieures rayé de noir et de jaunâtre; bec et pieds bruns. Taille, sept pouces six lignes. La femelle a une bande blanche sur le milieu du dos; le bas du devant du cou d'un jaune obscur ; le milieu de la poitrine et du ventre d'un rouge foncé. Du Brésil. Pic a front Tkcnt.Tt. Picus maculostis. Parties su- périeures d'un vert olivâtre; sommet de la tête noir, finement tacheté de roussâtre; parties inférieures blan- châtres, rayées de noir et d'olivâtre; bec et pieds bruns. Taille, huit pouces. Du Sénégal. Pic DE GoA. Picus Goensis, Gm. Parties supérieures d'un veil olivâtre; rectrices, rémiges et tectrices alai- res noires; poignet rouge; gorge noire, finement ta- chetée de blanc; parties inférieures blanches, large- ment tachetées de noir ; bec et pieds couleur de corne. Taille, onze pouces. Pic Goertan. Picus Goerlan, Lath.; BufF., pi. enl. 320. Parties supérieures d'un gris brun olivâtre; tec- trices alaires tachetées de blanchâtre; sommet de la tête et croupion rouges; parties inférieures d'un gris jaunâtre; bec et pieds d'un gris bleuâtre. Taille, onze pouces. Du Sénégal. Pic A GORGE JAUNE. Picus polyzoniis, Valcnc. Par- lies supérieures d'un vert olive foncé; sommet de la tête olivâtre; moustaches jaunes, descendant sur les côtés du cou; gorge d'un jaune pâle, séparée des mous- taches par un trait olive; rectrices noirâtres en des- sus, jaunâtres en dessous; parties inférieures rayées d'olive et de jaunâtre; bec et pieds bruns. Taille, à'ix pouces. Du Brésil. Pic A coiiGE maillée. Picus squammacollis, Less. Parties supérieures d'un brun verdàtre; tête et huppe d'un roux brun; un demi-collier noir, varié de blanc ; devant du cou roux; abdomen vert; queue noire et longue. Bec gris; pieds bruns. Pic Gorgeret. Picus mentalis, Temm., pi. color. 584. Parties supérieures vertes; occiput garni d'une huppe jaune, entourée de plumes rousses, (pii s'étendent de chaque côté du cou et en avant de la gorge; sour- cils et joues d'un brun roussâtre; rémiges noirâtres, parsemées de grandes taches régulières, roussâtres ; tectrices alaires d'un beau rouge carmin ; rectrices noi- res; goigc noire, avec le bord des plumes blanc; par- ties inférieuresvertes, nuancées de jaune; bec bleuâtre; pieds bruns. Taille, onze pouces six lignes. La femelle a le plastron plus étendu et la gorge rousse. De Java. Pic a gorge rocceatre. Picus rubidicoltis, YieiH., Ois. de l'Amer, septentr., pi. 117. Parties supérieures noires, irisées de bleu et de vert; /ront, aréole des yeux, croupion et tectrices caudales supérieures d'un blanc pur; gorge, poitrine et ventre rouges; flancs d'un gris brun; tectrices subcaudales grises; bec et l)ieds noirs. Taille, huit pouces six lignes. La femelle a les parties inférieures grises; im plastron brun sur le haut de la poitrine, qui se prolonge en pointe jusqu'il la queue. De l'Amérique septentrionale. Grand Pic huppé a tête roege de Caïenne. f^. Pie a cou ROUGE. Grand Pic noir a bec blanc. F. Pic a bec d'ivoire. Grand Pic rayé deCayenne. Picus melanochloros, Lath., pi. enl. 719; Picus Buffonii , Temm. Tout le plumage varié de noir et de jaune-roussâtre, disposés en taches lunulées; occiput orné d'une huppe d'un rouge orangé; une tache pourpre à l'angle du bec; front noir; aréole des yeux d'un blanc pur; rectrices extérieures rayées de noir et de brun ; bec et pieds noirâtres. Taille, douze pouces. Grand Pic varié de l'île de Luçon. Picus Cardina- lis, Lath. Parties supérieures noires,avec les petites tee- li iccs alaii es rayées de blanc : leurs tiges sont jaunes ; sommet de la tête et nuque rouges; trait oculaire blanc, qui descend sur les côlés du cou; parties inférieures blanches, striées de noir; bec et pieds noirâtres. Taille, douze pouces. Grand Pic varié do Mexique. Picus iricolor, Lath. Parties supérieures noires; une large bande blanche derrière l'œil; plumes scapulaires blanches; rémiges et recirices noires, variées de blanc; parties inférieu- res blanches, nuancées de rouge vers l'abdomen; bec blanc; pieds noirâtres. Taille, douze pouces. Pic Grantia. Blême chose que Pic chrysonole. Pic Grenadin. Picus puniceus, Horsf.; Temm., Ois. color., pi. 425. Plumage vert, avec une teinte olivâtre en dessous, parsemée de petites taches plus claires; sommet de la tête garni d'une huppe de plumes rouges, 1' 1 c lerminées de jaune; nioiislaclies et (ecliices ahiiics rouges; rémiges noiiâlres, marquées inlérieurement de petites Ijandes blancliâtres; rectrices noires; bec d'un gris de corne, jaunâtre en dessous; pieds bruns. Taille, neuf pouces. De Java. Pic cris rwê. Variété du Pic Carolin. Pic GRIVEIÉ DE l'île DE LcÇON. F. PiC VERT DES PlII- LIPPISES. * Pic GLTTCRAi. Picui gutluialis, Valenc. ^. Pic Mebnier. Pic HADSSE-coLTiOiR. Piciispecloialis, Lalb. Parties supérieures d"un brun marron, varié de lignes lunii- lées, noirâtre sur les ailes et le dos ; rectrices et par- lies inférieures rousses, tachetées de noir; un large croissant noir sur la poitrine ; bec gris ; pieds bruns. Taille, huit pouces. De l'Australie. Pic d'Hemprich. Piciis Hempiichii, Ehrenberg. Sin- ciput verdàtre, avec l'extrémité des plumes d'une teinte plus claire; vertex et occiput rouges, avec une crête de la même couleur; région supcrciliaire blanche, la parotique et la gorge d'un blanc cendré, striées lon- gitudinalement de brun; cou et parties supérieures d'un brun foncé, traversés et variés de lignes blan- ches; reclricesd'un vert foncé, rayées de jaunâtre; leur lige, de même que celle des rémiges, est jaune; tec- trices caudales terminées de rouge ; bec et pieds noirâ- tres. Taille, six pouces. La femelle dilîére en ce qu'elle a le vertex et l'occiput d'un brun noirâtre. Les jeunes diffèrent également selon qu'ils sont plus éloignés de l'élat adulte. Du nord-est de l'Afrique. Pic de l'Hermiisier. Pictis Heiminieii, Less. Son plumage est noir; la poitrine et le ventre sont d'un rouge de sang. Taille, huit pouces. De l'Amérique sep- tentrionale. Pic birendinacé. Plcits hirundinaceus, Lath.; Buff., pi. enl. 094, fig. 2. A'. Pic a chevro!» d'or. Pic nuppÊ de la Caroline. /'. Pic a bec d'ivoire. Pic a huppe paillée. Picus flai-esceiis, Lalh. Par- lies supérieures noires, tachetées de jaune sur le dos et les ailes; occiput garni d'une huppe jaune pâle; moustaches rouges; joues, gorge et cou jaunes; parties inférieures noires; bec et pieds gris. Taille, dix pou- ces. La femelle a les moustaches noires, tachetées de blanc. Du Brésil. Pic a hcppe rolge. Picus pilealus, Lalh.; Vieill., Ois. de l'Amer, septentr., pi. 110. Parties supérieures noires; huppe et moustaches rouges; deux bandes noire cl blanche de chaque côté de la têle qui est d'iiii, gris noirâtre; menton et poignets blancs; parties inférieu- res noirâtres, ondées de gris; bec el pieds noirs. Taille, seize pouces. De l'Ainériiiue septentrionale. Pic A huppe verte. Picun chloropus, Vieill. Parties supérieures vertes; occiput garni d'une huppe variée de vert el de jaunâtre; sourcils cl ligne suboculairc pointillés de jaune; rémiges tachetées extérieurement de blanc-jaunâtre; gorge et devant du cou verdâlres; parties inférieures rayées en zigzag de blanchâtre et de vert. Bec et pieds bruns. Taille, huit pouces. Du Bengale. Pic htpértthre. Picus hypeijthrus, Vig. Parties supérieures noires, tachetées de blanc; les inférieures d'un brun bai; télé et croupion rouges; trait oculaire blanc; mandibule supérieure noire, l'inférieure blan- che. La femelle a la léte noire, rayée de blanc. Taille, sept pouces. Hymalaya. Pic ictérocépiiale. Picus icleiocephalus, Lath.; Buff., pi. enl. 784; Picus chloroceplialus, Gm. Plu- mage d'un brun olivâtre, tacheté de blanc sur les par- ties inférieures; sommet de la tète et moustaches rou- ges ; tête et cou jaunes ; bec et pieds d'un gris bleuâtre. Taille, sept pouces. De la Guiane. Pic dipérial. Picus iiiipeiialis, Gould. Il est noir, avec des reflets d'un vert resplendissant; l'occiput est orné d'une belle crête rouge; il a sur les scapulaiies une tache triangulaire blanche; les rémiges secondai- res et quelques-unes des primaires sont également blan- ches; le bec est de la couleur de l'ivoire. Taille, vingt pouces. La femelle est un peu plus petite el n'a point la crête rouge. De la Californie. Pic des Isdes. Picus Indicus, Gerini. Espèce dou- teuse qui paraît devoir appartenir plutôt au genre Barbu. Pic jacne. K. Pic vert. Pic jacre du cap de Bonne-Espérakce. F. Pic du cap de Bonne- Espérance. Pic jadse de Catenne. Picus flavicans, Lath.; Pi- cus exalbidus, Gmel.; Buff., pi. enl. 309. Parties supé- rieures brunâtres, frangées de jaunâtre; occiput garni d'une huppe jaune pâle; tète, cou el partie du dos jaunes; une double moustache rouge; rémiges el rec- trices noires; parties inférieures d'un jaune d'ocre. Bec gris ; pieds bruns. Taille, dix pouces. La femelle n'a pas de moustaches rouges. Pic jaune de Perse. Picus Persicus, Lalh. Parties supérieures jaunâtres, variées de ferrugineux ; derrière de la tète, gorge et parties inférieures jaunes. Bec et pieds noirâtres. Taille, douze pouces. On le considère comme une variété du Pic vert. Pic JALKE raté de noir. A'. Pic A HCFPE paillée. Pic jalnet. /-'. Pic jacne de Cayenne. Pic jacne tacheté de Caïenne. y. Pic mordoré. Pic a jobes jaxsues. Pictis cldorocephalus , Gmel. F. Pic ictérocépdale. Pic Kt.Ki.i.i.!i. Picus Bengalensis,y st., Lalh. Parties supérieures noires; sommet de la tèle varié d'un grand nombre de taches blanches; huppe, milieu du dos et partie des tecirices alaires d'un beau rouge; rémiges brunes, tachetées de blanc; reclricesd'un brun noirâ- tre; gorge el poitrine brunâtres, irrégulièrement ta- chetées de brun. Bec d'un gris bleuâtre; pieds bruns. Taille, huit pouces. De l'Inde. Pic Kiîcki. Picus Kizuki, Temm. Plumage brun, varié de noirâtre sur la tèle, les ailes et la queue; un petit Irait rouge de chaque côlé de l'occiput chez le mâle; parties inférieures grisâtres, tachetées de noir; queue dépassant un peu l'extrémité des ailes: les quatre rectrices intermédiaires sont noires et les suivantes sont bordées de blanc, l'externe est rayée de noir et de blanc. Bec el pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. Pic Laeolreir. Picus olicaceus, Lath. Parties su- périeures d'un brun olivâtre, tacheté el vermiculé de fauve; gorge el devant du cou d'un brun sombre, (i-20 I C 1' 1 C lâcheté de fauve; poilrine, milieu du vciilre el crou- pion rouges; flancs brunâtres. Bec noir; pieds bruns. Taille, dix pouces. Du cap de Bonne-Espérance. Pic i,EOCOG\STRE. Piciis leucogaster, Wagl. Il est d'un noir mat; la gorge et le devant du cou sont par- semés d'une multitude de très-petits points blancs. Pic lEucoKOTE. Picus leuconolus, Bechst. Parties supérieures variées de blanc et de noir; front d'un blanc jaunâtre; sommet de la tète et occiput rouges; joues, côtés et devant du cou, poitrine, milieu du ven- tre, dos et croupion blancs; une bande déliée, noire, partant de l'angle du bec, ceignant la nuque et descen- dant en s'élargissant sur les côtés de la poitrine; tec- trices alaires noires, coupées par de larges bandes blanches; rémiges noires, largement tachetées de blanc; reclrices intermédiaires noires; les latérales blanches, avec quelques taches noires ; abdomen et tectrices sub- caudales d'un rouge cramoisi; flancs d'un rouge rose, avec des taches longiludinalesnoires. Bec et pieds noirs; iris orangé. Taille, dix pouces huit lignes. La femelle a la tète noire. De l'Europe. Pic Lewis. F. Pic a collier. Pic de Macé. Picus Macei, Cuv., Temm., Ois. color., pi. 59, fig. 2. Parties supérieures noires, rayées de blanc; front cendré; lèle d'un rouge foncé; rectrices noires; les deux latérales rayées de blanc; joues et gorge blanches ; une bande noire sur les côtés du cou; parties inférieures blanchâtres, tachetées de brunâtre; tectrices subcaudales rouges. Bec et pieds noirs. Taille, six pouces un quart. Du Bengale. PICBACCLÉ. Picus rarius, Lath., Wils., Amer. Orn., pi. 9, fig. 2; Vieill., Orn. Amer., pi. 118; Ch. Bonap., Amer. Orn., i, pi. 8, lïg. 1 et 2. Parties supérieures noires, variées de taches lunulées d'un gris olivâtre; sommet de la tête rouge; occiput noir; nuque d'un blanc grisâtre; une petite bande grise derrière l'œil; une bande blauchâlre, e. A'. Petit Pic raté de Catenne. Pic raté a bdppe rocge. y. Pic noir huppé de Catense. Pic raté de i.a Locisiane. V. Pic CAROiirs dont il est une variété. Pic RATÉ A TÈTE KOIRE DE SaIHT-DoJIINGDE. V. PiC RATÉ. Pic ROEl'STE. F. Pic a oreilles ROUGES. Pic rouge (Belon). F. Pic Épeicbe. Pic roogeatre. Picus rubescens, Vieill. Parties supérieures rougeàlres; rémiges tachetées dc blanc intérieurement; reclrices noirâtres; parties inférieures brunes, rayées transversalement de blanchâtre; bec et pieds bruns. Taille, six pouces. De Ceylan. Pic Roox RX'St.Picns rufus, Buff., pi. enlum. G94, fig. 1. Parties supérieures rousses, tirant au brun sur les ailes, et finement rayées de noir; parties infé- rieures brunes, rayées de noirâtre; bec grisâtre; pieds bruns. Taille, sept pouces. De l'Amérique méridionale. Pic Sepiegali. /^. Petit Pic raté dd Sénégal. Pic de Sdor. Picus Shorii, Vig. Parties supérieures d'un vert orangé; huppe, dos et croupion rouges; par- ties inférieures blanches; trait postoculaire, nuque, rémiges et reclrices noirs; plumes dc la poitrine et de l'abdomen bordées de noir. Bec et pieds gris. Taille, douze pouces. De l'île Maurice. Pic sojiptdeex. Picus soinptuosus , Less.; Picus Boici, Temm., Ois. col., pi. 473. Sa tête est jaune, ornée d'une huppe de la même couleur; le cou et le dos sont rouges; la gorge et les parties jugulaires sont blanches; le front et les ailes sont noirs; les rémiges sont blancbâlres; les reclrices sont noires, à l'excep- tion des latérales qui sont blanches; tectrices caudales supérieures blanches. Taille, dix pouces. Amérique méridionale? Pic Sonneret. Picus Sonneratii , Vieill. Parties supérieures vertes, teinlées de rouge-rose; tête rouge; gorge noire, rayée de blanc; rémiges vertes, tachetées de jaunâtre; parties inférieures d'un blanc roiissâtre, flammé de noir; bec brun, jaune en dessous; pieds noirs. Taille, neuf pouces. Des Indes. Pic A SOURCILS BLANCS. Picus siipefcilialbus, Dr. Parties supérieures noires, tachetées de blanc; les in- férieures d'un roux brunâtre; tête et huppe rouges; un large sourcil blanc qui s'étend sur la nuque. Bec noir, avec la base de la mandibule inférieure blanche; pieds cendrés. Taille, huit pouces. La femelle a la tète noire, striée de blanc. De l'Inde. Pic a sourcils noirs. Picus superciliaris, Temm., Ois. col., pi. 4ÔÔ. Parties supérieures d'un gris blan- châtre, largement rayées de noir; front rouge, garni ou bordé de jaune; sommet de la tcle, joues et menton blanchâtres; un sourcil noir; nuque ornée d'une lon- gue huppe de plumes d'un rouge vif; rémiges noires, rayées de blanc; les plus extérieures noires depuis leur milieu jusqu'à l'extrémité qui n'a qu'un peu de blanc; reclrices noires extérieurement, barrées de blanc à l'intérieur; parties inférieures d'un gris cen- dré fauve; milieu de l'abdomen rouge; plumes anales et lectrices subcaudales variées de rouge et rayées de noir; bec et pieds noirs. Taille, douze pouces. De Cuba. Pic SPILOIOPHE. Picus spilolophus , Vig. Il a le dos et les ailes d'un rouge sanguin ; les parties inférieures sont d'un blanc sale, ondulées de brun; la tête et le cou sont noirs, avec des taches arrondies blanches; rémiges et reclrices brunes, ces dernières tachées de blanc en dessous. Bec et pieds noirâtres. Taille, onze pouces. De la Chine. Pic SQDAMsiÉ. Picus squammatus,\]s. Parties supé- rieures vertes; croupion jaunâtre; tour du bec et gorge d'un blanc verdâtre; tète rouge; sourcils, bande subocu- laire et parties inférieures d'un vert blanchâtre, avec les plumes de l'abdomen bordées de noir; slrie super- ciliaired'un noir profond; rémiges et reclrices brunes, tachetées de brun. Bec et pieds noirâtres. Taille, neuf pouces. De l'Hymalaya. 024 l> I C 1' I C Pic Striui'i». Pictis poicilosophos , Temm., pi. col. 197, fig. 1 . Parties supérieures rayées de Landes noires et de traits jaunâtres; plumes de la tète et de la huppe finement rayées de noir et de blanc-jaunàlre; croupion d'un blanc jaunâtre; rémiges noires, tachetées intérieu- rement de jaunâtre; reclrices noires, avec trois raies d'un jaune rougeâtre; une large moustache rouge; gorge et côtés du cou finement rayés de blanc-jauiiàtre et de brun; parties inférieures tirant plus sur le noir; flancs et cuisses cendrés, largement tachetés de noi- râtre; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. La femelle n'a pas de moustaches. De Java. Pic STRioLÉ. Picusslrigiolatus, Less. I^'. Petit Pic RATÉ DC SÈHÉGAI. Pic de Swaisson. Picus Swainsonti ; Picus chry- sonolus, Sw. Parties supérieures d'un roux orangé, les inférieures sont brunes; le cou est d'un jaune verdà- tre; premières rémiges brunâtres, rayées et tachetées alternativement de jaune; reclrices rayées de jaunâtre. Taille, neuf pouces. De l'Inde. Pic tacbeté. Picus maoïUatus, Vieil!. Parties supé- rieures blanchâtres, rayées de noir; sommet de la tête rouge, les côtés et la nuque sont d'un blanc jaunâtre, rayés de noir; sourcils blancs; lectrices alaires brunes, tachetées de blanchàire; devant du cou tacheté de noir et de blanc; parties inférieures mêlées de taches jaunes; bec noir. Taille, six pouces. De l'Amérique méridionale. Pic tacheté deCaïenne. (^. Pic tridacttle. Pic tacheté de Ndbie. K. Pic osdé et tacbeté de Nobie. Pic a tète grise. V. Pic cendré. Pic a tête grise du cap de Bohhe-Espérance. y. Pic OLIVE. Pic a tête noire. V. Pic raté. Pic a tête n'i». Picus aurocapillus , Yig. Parties supérieures noires, tachées et rayées de blanc; un large trait de cette dernière couleur au-dessus de l'œil, 6'étendant vers les épaules, et un autre en dessous, Interrompu, allant jus<|u'à l'ouverlure du bec; poi- trine et abdomen d'un blanc sale, avec des stries et des taches brunes; tête noire, avec le front strié d'un jaune doré très-vif; le vertex est de cette couleur. Bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. Du Mexique. Pic A TÈTE R0DGE DE VIRGINIE. F. PlC A CABAIL RODGE. Pic TIGRÉ, y. Pic ONDE ET TACBETÉ DE NuBIE. Pic TRAPC. Picus concretus, Tem., Ois. col., pi. 90. Parties supérieures noirâtres, avec le bord de chaque plume jaune; front et nuque jaunâtres; occiput oiné d'une huppe de longues plumes d'un rouge orangé; joues et parties inférieures d'un gris ardoisé, avec quelques raies plus foncées vers l'abdomen; croupion d'un fauve Isabelle; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. La femelle a la huppe cendrée. Des iles de la Sonde. Pic TRICOLORE. F. PlC A CAMAtl ROUGE. Pic TRiDACTYLE. Picus tiiilaclxlus , L.; Picus hir- sw 1 É Pie-Grièche Weeboivg. Laniua flavigasler, Lalh. Parties supérieures d'un brun ferrugineux, irisé de vert; rémiges et rectrices noires, ainsi que les plumes du sommet de la lêle qui sont longues, bien fournies et susceptibles de se relever en huppe; parties infé- rieures jaunes, avec une tache blanche au haut de la gorge; bec et pieds noirâtres. Taille, neuf pouces. De l'Australie. PlE-GRlÈCHES-HlRONDELLES.ois.Nom que Cuvier, dans son Règne Animal, donne aux Langrayens. ^. ce mot. PIED. Pes. zooi. BOT. Partie terminale des mem- bres qui servent à la marche chez les animaux, et dont on a étendu le nom au venire sur lequel rampent cer- tains Mollusques, ou au prolongement musculeux que plusieurs Conchifères font sorlir de leur coquille i)our se déplacer. Les Antropomorphes , parmi les Mammi- fères et les Oiseaux, n'ont que deux pieds, et comme le nombre de ces parties varie, ou qu'elles manquent en- tièrement dans beaucoup de Vertébrés, qu'on a pour- tant appelés collectivement Quadrupèdes vivipares et Quadrupèdes ovipares, le nom de Quadrupèdes doit Être banni de la science, comme ne pouvant servir à y désigner aucune classe. Le mot Pied, accompagné d'é- pithètes diverses, est aussi très-fréquemment devenu spécifique, dans les cas suivants par exemple : En botanique on nomme indifféremment Pied, slipe ou pédicule, le support du chapeau dans les Champi- gnons. Cassini nomme Pied de l'ovaire, dans les Synan- Ihérées, un prolongement notable du péricarpe futur au-dessous de la partie occupée par l'ovule. Pied d'Aigie (Bot.), VOEgopodium Podaqraria, L. Pied d'Alexanuue (Bot.), la Pyrôlhre. Pied d'Alouette (Bot.), les Dauphinelles. Pied d'Ane (Conch.), les Spondyles. Pied de Boeuf (Ois.), le Scolopax Caycnnensis. Pied de Boeuf (Bol.), le Boletits hovinus. Pied de Bouc (Bot.), l'Angélique sauvage, le Mélam- pyre, la Reine des prés, etc. Pied de Caiïard (Bol.), le Podopliyllum. V\Eont.Caii.T{BoL).i\eGnai>halmmdioicum.f^.Ojik- PUAIE. Pied de Cdèvre (Bot.), l'Angélique sauvage, le Pimpinella Saxifraga, un Liseron des rivages de l'Inde, etc. Pied de Cdevreaii (Bot.), le Merulius Cantarelties et VAgaricus piocerus. Pied de Colombe (Bot.), divers Géraniers, particuliè- rement VEiodium columbinum et le Scabiosa co- lumbaria. Pied de Coq (Bot.), le Panicum Cnis-Galli, L.,Ia Renoncule rampante, la Clavaire coralloïde, etc. Pied de Corbeau (Bot.), le Ranunculus aconitifo- lius, L. Pied de Corbin (Bot.), le Ranunculus acris, L. Pieu de Corneille (Bot.), le Ptantogo Coronopus. Pied Cot (Bot.), le Ranunculus replans. Pied d'Élépdant (Bot.), VElephantopus scaber. Pied doré (Bol.), divers Chénopodes. - Pied de Geline (Bot ) diverses Fuiiicteires qui se trouvent en France. PiEO DE Griffon (Bot.), VHelleborus fœtidus, L. Pied gris (Ois.), le Tringa vaiiabilis. Pied he Grue (Bot.), plusieurs Saxifrages, nolam- ment le Sa.rifraga tiidactylites, L. Pied de Lièvre (Bot.), le Trèfle des champs et un Plantain. Pied de Lion (Bot.), l'Alchémille. Pied de Lit (Bot.), le Clinopode commun et l'Ori- gan. Pied de Loup (Bot.), le Lycopus Europœus, et non aucun Lycopode , quoique le nom scientifique de Ly- copodium ait celte signification en grec. Pied de Milan (Bot.), le Thalictrum flavuin. Pied noir (Ois.), \e Motacilla rubicola. Pied nu (Ois.), VAlauda arboiea. Pied d'Oiseau (Bot.), VOrnithopus p'erpusillus, un Aspalat, une Astragale et une petite Clavaire. Pied de Pélican (Moll.), une coquille du genre Slrombe. Pied de Pigeon (Bot.), VEiodium columbinum, H. Pied de Pot (Ois.), VAccentor modularis. PiED-Pon (Bot.), de même que Pie de Pot, l'Accen- teur mouchet. Pied de Poulain (Bot.), le Pas d'Ane, espèce de Tus- silage. Pied de Poule (Bot.), la Renoncule rampante, le La- mier blanc, divers Panics. Pied rouge (Ois.), l'Huîtrier. Pied de Sauterelle (Bot.), le Campanula Rapun- ciiltis. Pied de Tigre (Bot.), un Tpomœa. Pied de Veau (Bot.), le Gouet maculé. Pied vert (Ois.), le Tringa ochropus. PIEMYCUS. bot. (Lycoperdacées.) Raflinesque avait donné ce nom au genre de Champignons formé pour le Lycoperdon complanatum, de Desfontaines. Il l'a ensuite réuni ù un autre genre nommé Omalycus, et enfin, dans un dernier travail, il fait du genre Piemy- cus une simple section de son genre Mycastrum. F. ce mot. PIERANDIE. Pierandia. bot. Genre de la famille des Euphorbiacées, institué par le D"-RoxbUrgh, avec les ca- ractères suivants : fleurs monoïques et dioïques; calice profondément divisé en cinq lobes; point de corolle. Les Heurs mâles ont de cinq à huit élamines courtes, avec les anthères didymes et un rudiment de stigmate; les Heurs femelles ont un ovaire à trois loges biovulécs, trois stigmates sessiles et subbilobés, une baie revêtue de son écorce, à trois loges renfermant une ou deux graines avec tunique et arille succulents; albumen visqueux; embryon inverse. Ce genre est-il bien iden- tique, ainsi que le pense Jack, avec le Pierardia ? PiERANDiE A GRAPPES. Pierandia racemosa, Roxb. C'est un arbre assez élevé, dont les feuilles sont alter- nes, oblongues, crénelées, ayant à leur base deux pe- tites stipules décidues; les grappes sont pendantes et les fleurs dioïques. Dans l'archipel de l'Inde. PIÉRAPHYLLE. MIN. Ce minéral est d'un gris vcr- dâlre foncé, amorphe, à texture feuilletée; sa pesan- teur spécifique est de 2,75. Son analyse chimique, faite par Swanberg, a donné Silice 50; Magnésie 30,5; oxidc V I É l- 1 É de Fer 7; Chaux 0,5; Alumine 1; Eau 11. On le trouve à Sala, en Suède. PIERARDA. BOT. f^. PiRARDA. riÉRARDIE. Pierardia. bot. Roxburgli a élabli sous le nom de Pierardia (selon Jack) ou sous celui de Pie- randia (selon Blume) un genre qu'il a placé dans l'Oc- tandrie Monogynie, L., et auquel il a attribué les caractères essentiels suivants : périanthe divisé pro- fondément en quatre parties; huit étamines courtes; ovaire Iriloculaire, à loges renfermant chacune deux ovules; stigmate trifide; baie recouverte d'une écorce dure, à trois loges, renfermant chacune une ou deux graines, munies d'un arille agréable au goût, et con- tenant un embryon inverse, renfermé dans un péri- sperme. Les espèces de ce genre sont des arbres ù fleurs en grappes, à feuilles alternes et simples. Voici la des- cription de l'espèce publiée par le docteur Jack (in Trans. Soc. Linn., vol. 14, p. 119) et dont les carac- 1ères diffèrent de ceux qui viennent d'être énoncés : PiÉRARDiE DOECE. Pierardia diilcis, loc. cil. C'est un arbre de taille médiocre, dont les feuilles sont ras- semblées aux extrémités des branches, alternes, pétio- lées, de huit à neuf pouces de longueur, obovées, ou ellipliques-obovées, brièvement acuminées, entières et lisses. Les stipules sont ovées et caduques. Les Heurs naissent en grappes sur les branches nues; elles sont, par avorlement, mâles ou femelles, et portées sur des branches distinctes; il y a ordinairement trois fleurs sur un seul pédicelle dans les grappes de fleurs mâles, et une seule fleur sur un pédicelle dans les grappes de fleurs femelles. Les fleurs mâles offrent un périan- the à quatre divisions étalées , jaunâtres et tomen- leuses à l'intérieur; huit étamines dont les lilets sont très-courts et les anthères à deux lobes; un rudiment d'ovaire. Les fleurs femelles ont le périanthe considé- rablement plus grand que celui des fleurs mâles, divisé jusqu'à la base en quatre ou quelquefois cinq segments longs et épais ; leur ovaire est presque globuleux, ù Irois loges, renfermant chacune deux ovules; les slig- mates sont au nombre de trois, sessiles, étalés, hispi- (les. Le fruit estune baie presque sphérique, plus grosse qu'une cerise, de couleur jaunâtre, à Irois loges qui, ordinairement, ne contiennent qu'une seule graine. Celle-ci est recouverte d'un arille ou d'une tunique pul|)euse blanche. L'embryon est renversé, avec des cotylédons plans au centre d'un périsperme considé- rable. Ces caractères font voir que l'espèce décrite par Jack s'éloigne un peu de ceux que Roxburgh attribue au genre Pierardia. C'est surtout dans la monœcie de cette plante, dans la forme de ses feuilles et dans la couleur de l'arille, que consiste la différence. Le Pierardia diilcis croit à Sumatra, où il est connu sous le nom malais de Bua-Choopa. Jack ajoute que la plante de Roxburgh est très-voisine du liambeh, décrit et figuré par Marsden (Hisl. of Sumatra, tab. 6, p. 101). Cette dernière croît dans la presqu'île de Ma- lacca, mais elle est inconnue à Bencoolen; tandis que le Choopa est très-abondant en ce dernier lieu, mais ne se trouve point dans le premier. Les branches du Rambeh sont d'ailleurs plus longues, et ses fruits plus petits que ceux du Choopa. PIERCEA. BOT. Le genre proposé sous ce nom par Miller, est fondé sur les Rivina Icevis et humilis, L. y. RiviwE. PIÉRIDE. Pieris. ws. Genre de l'ordre des Lépidop- tères, famille des Diurnes, tribu des Papilionides, éla- bli par Schrank avec les caractères suivants : ailes inférieures sans concavité ni apparence d'échancrure au bord interne, et s'étendant sous le ventre; crochets des tarses unidenlés ou bifides; palpes presque cylin- driques, non fortement comprimées; le dernier article presque aussi long au moins que le précédent; chrysa- lides fixées par la queue et attachées en oulre par un cordon transversal, qui embrasse le milieu du corps. Ce genre est très-voisin des Coliades, qui ne s'en dis- tinguent que parce que leurs palpes sont très-compri- mées et ont le dernier article plus court que les autres. 11 se distingue des genres Papillon, Parnassien et Thaïs, parce que ceux-ci ont le bord interne des ailes infé- rieures concave ou comme écliancré, et les crochets des tarses simples. Les genres Libithée, Danaïdc, Hé- liconie, Argynne, Kymphale , etc. , sont séparés des Piérides par plusieurs caractères tirés des palpes el des ailes; et un caractère commun qui les distingue, c'est que leurs chrysalides sont suspendues seulement par la queue, et (ju'elles ne sont pas soutenues en oulre par un fil qui embrasse le milieu de leur corps, comme cela a lieu chez les Piérides et les autres genres voi- Les Piérides formaient une grande partie de la divi- sion des Papillons à laquelle Linné avait donné le nom de Danaïdes blanches [Danai candidi], parce que le blanc domine en général chez ces Lépidoptères. Leurs ailes ont le bord postérieur courbe ou arrondi, sans denlelures ni prolongement en forme de queue. Les inférieures sont presque rondes, et leur dessous est souvent verdàlre ou tacheté de jaunâtre. Quelques es- pèces de la Nouvelle-Hollande, des Indes et de l'Amé- rique, sont cependant ornées de couleurs très-vives. Les chenilles des Piérides ont le corps grêle, aminci aux deux bonis, pubescent ou garni de duvel, avec la tête petite et arrondie, et des raies dorsales alternati- vement plus pâles et plus foncées. Beaucoup de ces che- nilles se nourrissent de Crucifères. Celles qui dévorent les Choux de nos jardins causent souvent de grandes perles; on les a nommées Brassicaires. Les chrysalides sont suspendues verticalement contre les murs ou au tronc des arbres. Le genre Piéride est très-nombreux en espèces , qui se trouvent répandues dans tous les pays. Piéride dd Cnou. Pieris Brassicœ, Latr.; God., En- cyclop.; Papilio Brassicœ, L., Fabr., etc. Ailes un peu oblongues, entières, blanches, le dessus des supérieu- res, avec le sommet noirâlre, leur dessous avec deux points noirs; le dessous des inférieures d'un jaune pâle nébuleux. La chenille de cette espèce vit sur le Chou cultivé. Piéride de ia Rave. Pieris Rapœ, Latr., God.; Pa- pilio Rapœ, L., Fabr. Ailes un peu oblongues, entières, blanches; le dessus des supérieures, avec l'extrémité du sommet légèrement noirâtre, leur dessous, avec deux taches noires; le dessous des inférieures d'un 6 12 P I E jaune pâle nébuleux. Sa clienille vil sur le Brassica Râpa. F'iÉRiDE DU Cresson. Pieris Canlamines, Lat., God.; Papilio Carda mines, L., Fabr. Ailes arrondies, en- liiîres, blanclies; le dessous des inférieures marbré de vert-jaunâlre; les supérieures ayanl de pari el d'aulre une lunule noire chez les femelles; les mâles ayant celte partie fauve-orangée. Sa chenille vil sur le Cres- son des Prés et sur d'autres planles de la même famille. Piéride Crisie. Pieris Crisia, Lalr.; Papilio Crisia, L. Ailes allongées, étroites et entières; les supérieures se terminant en pointe, noires, avec une petite ligne à la base, une bande oblique et trois points sur le mi- lieu, jaunes; dessous de ces ailes semblable au dessus, mais plus pâle; ailes postérieures jaunes, avec une bor- dure noire, dentée. On la trouve aux Antilles. PIERRE. MIN. Ce mot désignait dans l'ancienne mi- néralogie, et désigne encore dans le langage vulgaire une certaine classe de substances minérales, dont les caractères communs sont d'être solides, non combus- tibles, d'avoir un éclat diflFérent du brillant métallique, et de ne pas se laisser dissoudre par l'eau. On distin- guait par là ces substances des autres minéraux, con- nus alors sous les noms de Sels, de Mélaux et de Bi- tumes. Le même mot de Pierre, pris au singulier et joint à quelque épilhète, a souvent élé employé spécifique- ment, ou comme nom de variété, et appliqué à une mullilude de minéraux différents, à des corps organi- sés devenus fossiles, et aux concrétions qui se forment dans les viscères des animaux. C'est ainsi qu'on a vul- gairement appelé : Pierre aesorba?)te, la Ponce et les Pierres à déla- clier. Pierre d'Abvssinie, l'Amiante des anciens minéralo- gistes. Pierre d'Achéron, une sorte de calcul biliaire du Bœuf. Pierre Acide, toute Lave altérée, qui donne de l'Alun par la simple lixivalion , ou la Roche solide d'où l'on extrait ce Sel par le moyen du grillage. Pierre jEROPBAivE, une variété d'Opale, qui paraît opaque lorsqu'elle est posée sur un corps quelconque; mais qui, vue contre le jour, est diaphane. Pierre d'Aigle, le Fer bydroxidé géodique. F. Feb HYDROXIDÉ et ŒTITE. Pierre em aigdilles, le Nadelstein des Allemands; c'est une Mésotype aciculaire. Pierre d'Auiant, le Fer oxidulé. Pierre aieciorieiïise, une sorte de calculs biliaires que l'on a trouvés dans les intestins du Coq. Pierre d'alliaxce, une variété de Granité siénitique, que l'on trouve aux environs d'Ekaterinebourg, et que l'on taille pour en faire des socles ou plaques d'orne- ment. Elle est composée de Quartz gris, de Feldspath blanc et d'Amphibole vert; elle est en outre traversée par des bandes de Quarlz-byalin grisâtre. Pierre d'Altorf, un Marbre noir d'Altorf, en Fran- conie, et qui est rempli d'Ammonites spathiques ou l)yritisées. Pierre alcmiiseuse de la Tulfa, l'Alunite. Pierre d'Alch, l'Alunite. Pierre des Amazoses, un Jade d'un vert sombre, tra- vaillé par les naturels de l'Amérique, et que l'on trouve en morceaux sur les bords du fleuve des Amazones. On a donné aussi ce nom ù un Feldspath laminaire d'un vert céladon, que l'on trouve en filons près d'Ekateri- nebourg et dans les monts Ourals en Sibérie, et que l'on avait confondu d'abord avec le Jade américain. Pierre anglaise, un Schiste argileux ardoisé, qui est employé dans la préparation des peaux par les cor- royeurs. Pierre des Anihacx, toutes les concrétions trouvées dans les viscères des animaux, et qui sont connues aussi sous les noms de Calculs et de Bézoards. Pierre de l'Apocalypse, le Quartz Opale. Pierre apyre ou réfkactaire, toute Pierre qu'on ne peut ni calciner ni fondre, et qui résiste ainsi à l'ac- tion d'un feu prolongé. Tels sont le Quartz, le Jaspe, le Silex, etc. Pierre arborisée, toute Pierre qui offre dans son intérieur ou à sa surface des arborisations ou Dendrites. / '. ce mot. Ces Pierres sont les Agates, les Jaspes, les Pélrosilex, les Calcaires compactes et marneux, les Schistes ardoisés, les Hématites brunes el les Malachites. Pierre argilecse, les Ardoises, les Marnes, les Ar- giles proprement dites, en général tous les minerais qui développent l'odeur argileuse par l'insufflation. Pierre d'aritiimétiqi;e, une Pierre dont la surface offre quel(|ues figures qui ressemblent ù des chiffres. Pierre d'Arhénie ou Fadx Lapis, le Cuivre carbo- nate bleu terreux. Pierre aromatique, le Succin. Pierre d'arquebuse ou d'arquebusade, le Fer sul- furé jaune ou la Pyrite, dont les anciens se servaient, au lieu de Silex, pour garnir leurs mousquets. Pierre arsenicale, tout minerai qui renferme l'Ar- senic, et principalement le Fer sulfuré arsenical. Pierre d'Asperge, la Chaux phosphatée verte. Pierre assienne, la Pierre d'Alun de la Tolfa. Pierre atrasientaire, un Schiste pyriteux en dé- composition, «lui, délayé, donne une couleur noire comme de l'encre. F. Ardoise. Pierre d'azur, le Lazulite. Pierre a baguettes ou a barres, la Scapolite. F. Paranthine. Pierre de bains, la Chaux carbonatée concrétion- née, qui se forme au fond des eaux thermales. Pierre de Bar am, la Serpentine ollaire des Égyptiens. Pierre a bâtir, toute Pierre que l'on trouve en grandes niasses, et assez consistante pour résister au choc, tels que la Pierre calcaire, le Granit, les Grès, les Laves, etc. Pierre de Beaucaire, la Roche calcaire dont on fait usage pour les constructions dans le département du Gard. Pierre biliaire, les calculs qui se trouvent dans la bile des animaux. Pierre de Boeuf, les calculs formés dans les viscères des Bœufs. F. Bézoard. Pierre de Bologne, la Baryte sulfatée radiée. Pierre a boutons, le Lignite noir appelé Jayel; aussi 1' 1 E 615 les Nuniismales, qui sont des Fossiles discoïdes et qu'on a comparés à des moules de boulon. Pierre erakcbie, les concrétions calcaires rami- fiées, et surtout le Flos Ferii. Pierre a briqcet, le Quartz Agate ou Silex pyro- niaque. Pierre broiée, toute lave qui présente des carac- tères évidents de fusion. Pierre a brdnir, le Fer liématife à poussière rouge, dont on se sert pour brunir les métaux. Pierre calamipsaire, le Zinc oxidé; le Zinc car- bonate. Pierre caicaire, la Cliaux carbonalée compacte. Pierre Caméléon, le Quartz Opale bydrophane. Pierre be Candar, le Fer sulfuré. Pierre de Caprarola, la Lave grise, remplie de cris- taux d'Amphigéne. On la trouve à Caprarola et autres lieux des environs de Rome. Pierre de carabine, certaines Pyrites. Pierre DE Carlsbad, le Calcaire pisolithe, qui se forme dans les eaux thermales de Carlsbad en Bohême. Pierre carrée, le Fer sulfuré cubique. Pierre a cadtère, la Potasse du commerce dont on ,T enlevé l'Acide carbonique par le moyen de la Chaux, et que l'on a obtenue ensuite par l'évaporalion de l'eau qui la tenait en dissolution. Pierre caverjieese, le Fer oxidé géodique. Pierre de CAïEnriE, les galets de Quartz hyalin lim- pide, appelés aussi Cailloux du Rhin, de Médoc, etc. Pierre céleste, le Lazulite, le Cuivre carbonate bleu terreux, la Chaux anhydro-sulfalée et la Slrontiane sul- r.Uée. Pierre de cémentation, le Tuf calcaire ou la Chaux carbonatée incrustante. Pierre des cendres ou tire-cendres, la Tourmaline. Pierre a Champignons, le Tuf volcanique lorsqu'il est très-poreux et imprégné de blanc de Champignons. Pierre changeante, le Quartz opalin (Eil de Chat et llydrophane. Pierre a charpentier, le Schiste argileux, noir et tendre, dont les charpentiers se servent pour tracer des lignes. Pierre chatoyante, le Quartz chatoyant, le Feld- spath adulaire nacré, la Cymophane, la Chaux carbo- ii;itée fibreuse d'Alston-Moor. Pierre de chaudron, le Talc oUaire, sorte de Serpen- tine commune, dont on fait des marmites. Pierre a Chaux, toute Pierre calcaire susceptible de se transformer en Chaux par l'incandescence. Pierre de Chélidoine ou Pierre d'Hirondelle, le (Juarlz Agate calcédoine. Pierre de Chouin, un Calcaire blanc ou cuivré ren- fermant des Coquilles fossiles. Pierre de Chypre, l'Amiante. Pierre de Circoncision, le Jade et la Pierre de lu des chinois. Pierre ciselée, l'Harmotome cruciforme. Pierre citadine, le Calcaire ruiniforme de Florence. Pierre de cloche, les Roches volcaniques, tel que le Phonolite, qui résonnent sous le marteau. Pierre cloisonnée, les Ludus ou Jeux de Van-Hel- niont; ce sont des Pierres argileuses, endurcies, qui ont pris du retrait par le dessèchement et qui ont reçu dans leurs tissures une substance étrangère. Cette sub- stance y a formé des cloisons. Pierre de Cobra ou Pierre be Serpent, les Ammo- nites, que l'on prenait anciennement pour des Serpents enroulés et pétrifiés. Pierre de Coco, une sorte de concrétion siliceuse, de forme ovalaire, et d'un blanc bleuâtre, qui se forme, suivant Lesson, au centre de la Noix de Coco, à la Nou- velle-Guinée et aux Moluques. Pierre de Colcbrine et Pierre be Côme, le Talc stéatite. Pierre de corne, le Quartz calcédoine. Pierre be Crapaub.Ic Toadsione des Anglais; Roche amygdalaire, renfermant des nœuds de terre verte, que l'on trouve à Bakewell en Derbyshire. On a aussi donné le nom de Pierre à Crapaud à des Galets roulés. Pierre de Croix, la Staurotide. Pierre cruciforme, l'Harmotome. Pierre cubique ou Quartz cubique, le Borate de Chaux et la Magnésie de Lunebourg. Pierre a détacher, une Argile marneuse, qui a la propriété, comme les terres à foulon, d'absorber les corps gras. On taille ces Argiles en petites tablettes, pour en rendre l'usage plus commode. Pierre diurne, le Néphrite. Pierre divine, le Jade. Pierre de Domine, la terre bolaire, de l'iled'Amboine. Pierre doublante, le Spath d'Islande ou Chaux car- bonatée transparente. Pierre de dragées, les concrétions globuliformes ou pisoliles, des bains de Tivoli, près de Rome. Pierre a ÉcoRCE.la Pierre de corne de Saussure, qui, d'après sa définition, est un Amphibole compacte, qui change de couleur et de tissu à sa surface, par suite de la décomposition qu'elle éprouve. Pierre écumante, le Gaestein des Suédois; c'est une IMésotype compacte, altérée, qui se boursoufHe par l'ac- tion du feu, et fond en un verre blanc, écumeux. Peirre d'Édelfors, l'Édelforsite. Pierre élastique, flexible ou pliante, toute Pierre qui, réduite en plaques minces, jouit d'une certaine élasticité; et particulièrement le Grès flexible du Brésil. Pierre électrique, le Succin, la Tourmaline. Pierre élémentaire, l'Opale noble. Pierre d'Émeril, le Corindon ferrifère. Pierre en épi, le Wica des Pyrénées, le Gypse des environs de Paris, la Chaux carbonatée et le Cuivre sulfuré, qui ofîrent une disposition analogue à celle de la barbe des épis de Blé. Pierre d'éposge, les fragments de Madrépores, qui se trouvent souvent dans l'intérieur des Éponges com- munes. Pierre d'Étain spatbique, le Schéelin calcaire. Pierre d'Ethiopie, le Diorile basaltoïde d'Egypte. Pierre étoilée, le Corindon hyalin Astérie. On a donné aussi ce nom à des portions d'Encrines fossiles, et à certains Madrépores pétrifiés. Pierre d'évèque, le Quartz améthyste dont on fait des chatons de bagues pour les évêques. 6U P 1 E I E PiEiinK A FABi), le Talc, qui est la fiase du farJ dont les dames font usage. Pierre a facs, les Grès liouillers, les Quartz mica- cés, dont on fabrique ordinairement les Pierres qui ser- vent a affilier les instruments. Pierre fétide, certaines variétés de Chaux carbona- lée et de Quartz. Pierre a feu, toute Pierre qui résiste à l'action du feu des fourneaux. Pierre de fiel, les calculs qui se forment dans la vésicule du fîel. Pierre figdrée, toute Pierre qui présente fortuite- ment dans sa forme quelque ressemblance avec des corps organisés, ou un objet familier quelconque. Pierre a filtrer, toute Pierre dont le tissu est lâche, et qui néanmoins offre assez de solidité pour être sciée en plaques de peu d'épaisseur; elle peut alors être em- ployée à filtrer l'eau. Tels sont le Liais de Paris, le Grès de Guipuscoa, celui de Bohème, etc. Pierre du firuaueivt, une variété d'Opale. Pierre de Florewce, le Marbre ruiniforme. Pierre de foie, le Calcaire qui répand, quand on le frappe, une odeur d'Hydrogène sulfuré. I'ierre de foudre ou de TORfiERRE, les Pyrites de Fer, les Bélemnites, les Pierres météoriques. Pierre de frai, certaines Oolithes que l'on con- sidérait comme des amas d'œufs de Poissons pétri- fiés. Pierre fromepitaire ou fruhentaire, la Roche cal- caire remplie de Cainérines dont la section verticale ressemble ;"l des grains de Blé. Pierre a fusil, le Quartz pyromaque. Pierre de Gallinace, l'Obsidienne du Pérou. Pierre de glace, la Chaux sulfatée laminaire. Pierre graphique, la Pegmatite, Roche feldspathi- que avec cristaux de Quartz régulièrement enclavés, et imitant des caractères orientaux. Pierre grasse, rÉJteolilhe. Pierre de hacbe, le Jade ascien. Pierre iiébraïque, une variété de Feldspath. Pierre Héliotrope, le Quartz-Agate Héliotrope. Pierre dEmatite, le Fer oxidé rouge héraatile, et le Fer hydroxidé ou Hématite noire. Pierre d'Héraclée, le Fer oxidé magnétique. Pierre uerculienne, le Fer oxidulé, doué du magné- tisme polaire. Pierre d'Hirondelle, les Agates lenticulaires qu'on trouve dans différents lieux de la Suisse, et dans les grottes de Sassenage, près de Grenoble. Pierre a l'iibile ou Pierre du Levant, une Pierre qui sert, au moyen de l'huile d'olive, à aiguiser la cou- tellerie fine. C'est une Doloniie compacte, d'un jaune pâle, qui durcit beaucoup et change entièrement de caractère par l'imbibilion de l'huile. Elle vient, dit-on, des environs de Smyrne. Pierre dumaiine, les calculs des viscères de l'Homme. Pierre uyorophane, le Quartz hydrophane. Pierre des Incas, les Pyrites taillées et polies, trou- vées dans les tombeaux des princes péruviens; et aussi l'Obsidienne hyaline , dont ils se servaient comme de miroirs. Pierre iRFERi^AiE,le Nitrate d'Argent fondu et coulé en cylindres dans un moule nommé lingotière. Pierre d'Iris, l'Iris des lapidaires, qui n'est qu'une variété de Quartz hyalin fendillé nalurellement ou par l'art, et qui doit à cet accident la propriété de réfléchir les couleurs de l'iris. Pierre d'Isis, Isidis Lapis. On a donné ce nom à des Oursins fossiles, du genre Cidérite, à cause des mamelons dont ils sont couverts, et qui rappellent les nombreuses mamelles de l'Isis égyptienne. Pierre d'Italie, un Schiste argileux, à grains ser- rés, dont les dessinateurs font usage pour les dessins fins et délicats. Pierre de lu des Chirois, un Jade d'un vert bleuâtre, d'un vert olive ou d'un blanc verdâlre, très-dur et très- sonore; rendant, lorsqu'on le frappe, un son clair et prolongé, et ne pouvant recevoir qu'un poli gras. Pierre a Jésus, le Gypse laminaire et le Mica, en lames transparentes, dont les religieuses se servent en place de verre, lorsqu'elles veulent encadrer les images de dévotion qu'elles exécutent dans le cloître. Pierre de Labrador. A'. Labrador. Pierre de Lait, la Chaux carbonatée spongieuse. Pierre a lancette, une variété de Schiste argileux verdâtre, ù grains fins et serrés, dont il existe des car- rières à Nuremberg et au village de Salm-Châleau, près de Liège. Pierre de Lard, le Talc stéatite. Pierre légère, le Silex nectique. Pierre lenticulaire, les corps organisés fossiles, de forme lenticulaire, tels que les Nummuliles, Cyclo- liles, etc. Pierre du Levant, la Pierre à Phuile. Pierre de Liais, le Calcaire parisien, dont le grain est fin, et qui est dépourvu de cavités. On en distingue trois variétés : le Liais dur, le Liais ferault et le Liais tendre ou rose. Pierre de Limace, le sédiment formé de coquilles de Limaces, ou qui en contient abondamment. Pierre de lime, l'Éineril, qui a la propriété de rayer et de polir le Fer. Pierre de Lis, une sorte d'Encrinile fossile. Pierre lithocrapdique , le Calcaire compacte de Pappenheim, et tous ceux qui lui sont analogues. Pierre Ldhachelle, la Lumachelle. Pierre lumineuse, la Baryte sulfatée radiée, dite Phosphore de Bologne. Pierre de Lune, le Feldspath adulaire, nacré. Pierre de la Lune, les Météorites. Pierre de Lydie ou Pierre ltdienne, l'Aphanite noir, et le Schiste siliceux ou Phtanite. Pierre deLtnx, la Bélemnite. Pierre magnéikiue, le Fer oxidé magnétique. Pierre A Magot, le Talc stéatite. Pierre de Mansfeld, le Schiste bitumineux cuprifère, avec empreintes de Poissons, que l'on exploite dans le comté de Mansfeld en Saxe. Pierre de Memphis, l'Agate onyx des environs de Memphis. Pierre meulière ou molaire, le Silex molaire po- reux, que l'on exploite à la Ferté-sous-Jouarre. Pierre de Miei, Uotifgslein, W., la Mellile. Pierre be Miert, le Calcaire à Gryphites, que l'on emploie comme Pierre à bâlir dans plusieurs villes du Jura. Pierre de Mocco, de Mocde ou de Moka, l'Agate arborisée, que l'on tirait de l'Inde, et dont le commerce se faisait dans la ville de Moka en Arabie. Pierre de Moravie, la Roclic graniloïde de Naraiest en Moravie; elle renferme des Grenats, et présente, étant polie, des zones rubanées, qui produisent un effet assez remarquable. Pierre utiRiATiQUE, une variété de Jade tenace, des bords du lac de Genève, qui renferme quelques cen- tièmes de Soude hydrochloratée. Pierre nactiqde, le Fer magnétique. Les premières boussoles étaient, dit-on, composées d'un morceau d'aimant enfermé dans une boite à index qui surna- geait sur l'eau. Pierre de Naxos, l'Émeril que l'on exploite à l'île de Naxos, et une Pierre à rasoir, qui vient du même pays. Pierre népbrétiqbe, le Jade néphrite et la Serpen- tine, auxquels on attribuait anciennement la propriété de calmer les coliques néphrétiques. Pierre noire, le Schiste alumineux noir ou l'Am- pélite graphique, qui fournit des Pierres à dessiner; le Crayon noir des charpentiers. Pierre ivovacdlaire, le Schiste colicule, dont on fait des Pierres à aiguiser. Pierre numisbale , Pierre numbdiaire, la Camérine fossile. Pierre occiaire ou oeiilêe, l'Agate Onyx. Pierre odontoïde, les dents de Requin pétrifiées. Pierre d'CEiand, le Marbre rouge coquillier, de l'ile d'ŒIand, dans la Baltique. Pierre d'Olive, les pointes d'Oursins fossiles. Pierre ollaire, les Serpentines et les Stéatiles dont on fait des vases pour cuire les aliments. Pierre des Orcades, une concrétion calcaire, qui abonde aux Orcades et dans le pays de Galles. Pierre oriemale, les Pierres les plus dures et les l)lus estimées dans chaque genre de Pierres gemmes. On leur donne l'épithète d'orientale, uniquement pour exprimer leur perfection, et cela parce que les plus belles Pierres précieuses viennent de l'Inde et de l'Orient. Pierre des os rompus, ou Ossifrage, ou Ostéocoile, une incrustation calcaire sur une racine ou une bran- che d'arbre, ayant la forme tubuleuse ; on lui supposait anciennement la vertu de consolider les os fracturés. Pierre d'Outremer, le Lapis dont on extrait la cou- leur dite outremer. K. Lapis Lazcli. Pierre de Paille, les minéraux composés d'aiguilles entrelacées, imitant un assemblage de brins de paille, cl particulièrement la Karpholithe, qui est formée d'ai- guilles soyeuses, jaunes. Pierre de Pantuère ou Jaspe de Pakirère, les Jaspes tachetés, imitant la peau d'une Panthère. Pierre de Paoîi, le cartilage irisé de la Moule à perles, dont on fait des bijoux. Pierre de PAPPEnnEiM, le Calcaire compacte litho- graphique. Pierre de parangon, la Pierre de louche. Pierre du Périgord ou Pierre de Périgdeux, le Manganèse oxidé noir. Pierre pesante, la Baryte sulfatée et le Schéelin cal- caire. Pierre de Pbénicie, la Pierre de touche. Pierre phrygienne, une Pierre dont les anciens re- tiraient de l'Alun, et que l'on trouvait en Phrygie. Pierre a Picot, la Variolite. Pierre des Pierres, l'Agate Onyx. Pierre a Plâtre, le Gypse calcarifère ou Chaux sul- fatée grossière. Pierre a Plâtre ciment, la Pierre à Chaux hydrau- lique, de Boulognesur-Mer. Pierre de Pois ou Pisolitbe, la Chaux carbonatée, concrélionnée, globuliforme, et le Fer hydraté glohu- lifornic. Pierre de Poix ou Piciforme, lePechslein des Alle- mands; le Pcchslein infusible est le Quartz Agate ou Silex Résinile, et le Pechstein fusible, la Roche volca- nique appelée Rétinite. Pierre a polir, les substances minérales que l'on emploie pour polir les métaux, les pierres, le bois, l'écaillé, l'ivoire, etc., et plus particulièrement cer- tains Schistes des environs de Nuremberg, de Sonnen- berg et de Cobourg en Saxe. Pierre Ponce, certaine Roche volcanique. ^. Pc- niTE et Ponce. Pierre de Porc, la Chaux carbonatée fétide. Pierre a Porcelaine, le Feldspath argiliforme. Pierre poreuse, la Ponce, la Pierre meulière, le Tuf, etc. Pierre de Portland, la Pierre calcaire employée dans les constructions à Londres, et venant de l'Ile de Portland. Pierre de Portugal, le Fer sulfuré dit Marcassile. Pierre a pots, le Talc ollaire, la Serpentine. Pierre POURRIE, un Schiste friable, jaunâtre ou brun, qui vient d'Angleterre, et qui sert à polir l'Or et PAr- gent. Pierre de la Providence, Calcaire à Nummulites. Pierre puante , le Calcaire fétide et le Quartz fétide. Pierre querce, le Grès des houillères. Pierre a rasoir, le Cos des anciens; Schiste colicule ou novaculaire des environs de Liège. Pierre a Rats, la Baryte carbonatée, qui est un poi- son pour les Rats. Pierre des rémouleurs, le Grès dont on fait des meules pour les remouleurs, tels que les Grès de Mar- cilly et de Celle près Langres, de Passavant près Vau- villiers. Pierre réticulaire, le Titane oxidé rouge en ai- guilles croisées. Pierre de Rheims, le Képhrite. Pierre de Riz ou Pâte de Riz, une substance dont on fait des vases à la Chine, et que l'on a crue pendant longtemps naturelle, mais qui n'est qu'un émail où l'oxide de Plomb entre pour moitié. Pierre de Roche, une Pierre calcaire des environs de Paris, que l'on trouve en bancs de peu d'épaisseur. Pierre rude ou Pierre a l'eau rude, une Pierre CiG P I E I' I E schisteuse, d'un gris verdâtre, rude au loucher, qui serl à polir l'Argent et le Cuivre. Elle vient de Nurera- herg, et du banc de Craka près Paimpol, en Bretagne. Pierre de .Sadi.e, le Grès que l'on considère comme un Sable agglulini;. Pierre a Sahloiv, le Grès qui s'égrène aisément et produit le Sablon dont on se sert pour décaper le Cuivre. Pierre sacrée, un Porphyre vert, à taches blanches. Pierre de Saim-Étie^ne, une Cornaline blonde, qui piésente des taches rouges. Pierre Sainte-Marguerite, une espèce de Natice, aussi nommée NomI)ril marin. Pierre salée, l'Ampélite graphique, dont la surface se couvre d'efflorescence saline, provenant de la décom- position des Pyrites qu'il contient. Pierre de Samos, le Fer oxidé hématite. Pierre de sasg, l'Héliotrope et la Sanguine. Pierre de Sarcophage ou Pierre Assieuke, une Pierre dont les anciens se servaient pour dessécher les cadavres. Pierre de Sarde, la Sardoine ou Quariz-Agale. Pierre de Sassepîage , les Galets lenticulaires des grottes de Sassenage, près Grenoble. Pierre de savon ou savonneuse, le Talc, la Stéatile, les Argiles. Pierre a sculpture, le Talc stéatile. Pierre de Serpent ou de Cobra, une Argile happante, à laquelle les Indiens attribuent la propriété de guérir la morsure des Serpents. Pierre de Serpektine, la Serpentine. Pierre Smectite, une Argile. Pierre du soleil, une variété de Feldspath avanlu- riné, à reflets d'un jaune d'or. Pierre sonnante ou Pierre sonore, le Phonolithe ou Klingstein des Allemiinds; le Jade oriental. Pierre spéculaire, le Mica et le Gypse laminaire qui réfléchissent les objets à la manière d'un miroir. Pierre de Stéatite, la Sléatite. Pierre de Stolpén ou Pierre en colonne, le Basalte l)rismalique. Pierre de sucre, l'Albite. Pierre surnageante, le Silex nectique. Pierre de Sïène, le Granit rose syénitique, des cata- ractes du Nil. Pierre de Tiirace. le Jayet. Pierre de Tuua, l'Axiiiite. Pierre DE TicLE, les Loses ou Ardoises grossières dont on se sert dans le Limousin pour couvrir les mai- sons de la campagne. Pierre en tige ou en baguettes, la Scapolite. Pierre de la Tolfa, l'Alunite. Pierre de tonnerre, la Pyrite radiée, la Bélemnile, la Pierre de Hache. Pierre de touche, le Phtanite ou Silex schisteux, l'Aphanite ou Trapp noir, le Jaspe, le Basalte, etc. On peut employer comme Pierre de touche toute substance qui est assez dure pour que POr y laisse une trace, lorsqu'on vient à la frotter avec le lingot, et qui n'est pas attaquable par les Acides; on juge par le degré d'inaltérabilité de la trace sur laquelle on projette une goutled'Acidenitrique,du titre de l'Or que l'on essaie. Les Pierres de touche usitées à Paris viennent de Saxe, de Bohême et de Silésie. Pierre de TRAss,leTuf volcanique d'Andernach, que les Hollandais font entrer dans leurs ciments en place de Pouzzolane. Pierre Travertine de Tivoii, le Tophus des an- ciens ; le Calcaire concrétionné, compacte et celluleux, dit Traverlin, que l'on exploite aux environs de Tivoli, sur les bords de l'Anio, et avec lequel les principau.K monuments de Rome ont été construits. Pierre de tripes, la Chaux anhydro-sulfatée. Pierre de Truffe, certains Fossiles qui répandent, par la percussion, une odeur de Truffe, tels qu'un Madrépore pétrifié de Montéviale, dans le Vicentin, et certains bois bitumineux des salines de Williczka, en Pologne. Pierre tuberculeuse, le Silex Ménilile. Pierre tubulaire, le Calcaire qui s'est incrusté sur des r.oseaux. Pierre de Tuï, le Travertin; la Chaux carbonatée incrustante. Pierre de Variole, la Variolite. Pierre de Vérone, le Calcaire compacte à empreintes de Poissons, de Vestena-Kova , près Vérone. Pierre verte des Amazones, le Jade trouvé en masses brutes ou travaillées sur le bord du fleuve des Ama- zones; le Feldspath vert de Sibérie. Pierre de la vessie, les calculs urinaires. Pierre a Vigne, l'Ampélite. Pierre de Violette, certaines Roches qui ont une odeur de violette, telles que des Gneis, des Granits, etc. Pierre vitrescible, le Quartz ou Sable quarlzeux qui forme avec un Alcali la base du verre. Pierre volante, certaines Roches qui se divisent en éclats ou font explosion, aussitôt que le mineur les atteint; telle est la Pierre polie, qui sert de salbande aux liions de Plomb sulfuré d'Angleterre. Pierre de Volcan ou de Vulcain , les laves, les sub- stances rejetées par les volcans. Pierre de volvic, la Roche volcanique, que l'on ex- ploite à Volvic, près de Clerraont, en Auvergne. Pierre DEVELPiNO,la Chaux anhydro-sulfatée quart- zifère, de Vulpino, dans le Bergamasc. Pierres a aiguiser, les substances minérales, telles que les Grès qui peuvent servir à aviver le taillant des instruments tranchants. Pierres d'appareil, les Pierres de taille, c'est-à-dire celles que l'on emploie dans la construction des édifi- ces et la décoration des monuments publics; telles sont les Pierres calcaires, les Grès, le Granit et les Laves. Pierres étoilées, les Aslrées et les portions de tiges d'Encrinites à cinq pans. Pierres figurées, les Pierres qui imitent acciden- tellement, par leur forme ou leur couleur, un objet familier. Pierres fines, les Pierres précieuses les plus rares, qui font Pobjet du commerce de la joaillerie; elles se présentent toujours sous un très-petit volume, et se distinguent par leur grande dureté, leur transparence parfaite et la vivacité de leurs reflets. Ce sont celles que l'on emploie de préférence comme des objets 1' I E 057 iragrémcnt, après les avoir soumises à l'opéiation de la taille. Pierres gélisses ou gélives, les Pierres qui ne sont point assez fortement agrégées pour résister à l'action de la gelée. On peut les reconnaître en les essayant avec le Sulfate de Soude qui produit sur elles le même (ffet que la gelée. Pour cela, on les fait bouillir pen- dant une demi-lieure, dans une dissolution de Sel, saturée à froid, et on laisse effleiirir ensuite. Si la Pierre est gélive, elle s'égrène. Pierres gemmes, les Pierres fines. Pierres idiomorphes. Des oryctographes ont em- ployé ce mot comme synonyme de Fossiles, soit qu'ils voulussent désigner des corps appartenant au règne animal ou au règne végétal. Pierres météoriques, les Météorites. Pierres précieuses, les Pierres que le lapidaire taille comme objets de parure et d'ornement, et qui font partie du commerce de la joaillerie et de la bijouterie. Parmi ces Pierres précieuses, on a formé une classe d'élite de celles qui sont les plus rares et les plus par- faites, et ne se présentent jamais que sous un très- petilvolume; ce sont les Pierres précieuses proprement dites, les Pierres fines ou les Gemmes par excellence. Telles sont le Diamant, les Rubis, le Sapbir, la Topaze d'Orient, l'Émeraude, l'Hyacinthe, la Cymopbane, etc.; elles appartiennent, comme variétés, à quatorze es- pèces de minéraux, savoir : le Diamant, le Corindon, le Spinelle, la Cymophane, l'Émeraude, le Zircon, la To|)aze, le Grenat, la Tourmaline, la Cordiérite, la Turquoise, le Péridot, le Quartz et le Feldspath. Ces variétés, lorsqu'elles sont brutes, sont caractérisées chacune par des formes cristallines particulières; mais lorscpie le lapidaire a fait disparaître ces formes, pour leur en substituer d'autres qui sont entièrement arbi- traires, il devient alors plus difficile de les reconnaître, et l'on n'a plus, pour éviter les méprises qui tendent S faire confondre deux Pierres de même couleur et de nature différente, que des caractères physiques qui, pris isolément, sont insuffisants par eux-mêmes, mais qui acquièrent de la force et de la valeur par leur combinaison entre eux. Les caractères physiques les plus importants sont ceux que l'on tire de la pesanteur spécifique, de la dureté, de la réfraction simple ou double, etc. La seconde classe des Pierres précieuses comprend les Pierres plus communes, qui se présentent suus un volume plus considérable que celui que les Pierres fines n'ont jamais dépassé. Elles se prêtent à des usages plus variés : telles sont les Agates, les Jas- pes, la Malachite, le Lapis, etc., dont on fait des vases, des plaques d'ornement, des colliers, des cachets, des l)()iles et autres objets qui circulent de toutes parts dans le commerce. Pierres réfractaires, les substances minérales qui résistent à une très-haute température, et jjarliculière- inent les Roches que l'on emploie à la construction des hauts fourneaux. Pierres a roue, les articulations de la colonne des Crinoides ou Encrines. Pierres solaires. Suivant Brard, les Pierres Cal- caires d'appareil, qui ont le défaut de s'égrener pen- dant l'été, lorsque le soleil vient à les échauffer forte- ment. L'effet du soleil, sur ces Pierres, est analogue à celui de la gelée, et il paraît tenir à la présence, dans leur intérieur, de queli|ues particules de Sel marin que la chaleur fait elïleurir à la surface, et qui, poussées du dedans au dehors, forcent les grains à se désunir entre eux et à se séparer de la masse. PIERRE-GARIN. ois. Espèce du genre Sterne. F. ce mot. PIERROT. OIS. Nom vulgaire du Moineau, y. Gros- Bec. PIESARTHRI. Piesarthrhis. ms. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Longicornes, tribu des Lepturètes, établi par Hope, qui lui donne pour carac- tères : antennes comprimées, piibescenles, mais point épineuses, composées de onze articles, dont le premier plus gros et implanté dans une échancrure demi-cir- culaire des yeux; tête inclinée; palpes labiales et maxil- laires assez courtes et terminées par un article plus gros que les précédents; corselet arrondi latéralement; élylres arrondies extérieurement, avec une pointe à la suture; corps cylindrique. Ce genre appartient à la Nouvelle-Hollande. PiESARTBRi marginelle. Piesaithrius marginellus, Hope. Corps d'un brun jaunâtre; antennes compri- mées, lomenteuses et d'un gris jaunâtre; corselet noir, avec les côtés d'un jaune ochracé; écusson distinct et jaune; élytres d'un jaune testacé, avec les bords inter- nes et externes d'un brun de poix, presque rouge; par- ties inférieures tachetées et annelées de jaune. Taille, dix lignes. PIESCEPHALDS. pois. Raffinesque, dans son Ich- thyologia SiciUuna , a formé sous ce nom un genre aux dépens des Lépadogastres; il le caractérise ainsi : point d'opercule aux ouïes; une membrane branchios- tégeà trois rayons; corps conique, comprimé; tête apla- tie; nageoires pectorales réunies sous la gorge sur une plaque transversale; nageoires ventrales attachées à une autre plaque demi-circulaire, dont la partie creuse est tournée du côté de la tète et parsemée de suçoirs; anus un peu plus rapproché de la queue que de la tête; une nageoire dorsale opposée à l'anale, et une caudale. Il n'existe qu'une espèce de ce genre que les pêcheurs de Palerme appellent Pesce campiscica. PIESME. Piesma. iKS. Hémiptères hétéroptères; genre de la famille des Aradiens, établi par Lepelletier et Aiidinet-Serville, aux dépens du genre Tingis de Fabricius. Caractères : corselet tronqué en arrière, laissant l'écusson à découvert; antennes à articles cy- lindriques; corselet et élylres entiers, ne s'élargissant pas sur les côtés en forme de membranes. PiESME a grosse TÈTE. Piesiua capitata , Wollï. Il est jaunâtre en dessus, plus obscur en dessous; sa tête, marquée de noir, offre en avant deux saillies ou sortes de cornes dont la couleur est jaune ainsi que celle des antennes; devant du corselet d'un jaune assez vif; la surface est entièrement parsemée de points nombreux et profonds; les élytres, ponctuées aussi, ont les ner- vures très-saillantes, et se distinguent de celles des Tingis par l'absence de réticulation. Taille, un peu plus d'une ligne. En Euro|ie. 648 P I E 1- 1 É PIESTE. Piesttts. im. Genre de Coléoptères penta- mères, de la famille des Btachélylrcs, tribu des Apla- tis, établi par Gravenhorsl. Caractères : corps déprimé, linéaire; tête triangulaire, trois fois plus petite que le corselet, ponctuée; yeux un peu globuleux; chaperon obtus; mandibules en faucille; antennes filiformes, plus longues que la moitié du corps, un peu velues; le premier article en massue, plus gros que les autres; deuxième et troisième en massue, tous les suivants cylindriques; palpes filiformes; corselet un peu plus large que long, ù peineplusétroit,et un peu plus court que les élytres, ponctué; angles de sa base tronqués; il a un sillon longitudinal complet dans son milieu, et un autre court à cliaque angle de la base; élytres un peu plus larges que longues, ayant douze sillons lon- gitudinaux droits, profonds cl entiers; abdomen un peu obtus, très-finement pointillé; pattes courtes, fortes; jambes ciliées, paraissant comme dentées en scie. PiESTE siLioNNÉ. Piestus stilcaius , Gravenh. Long de deux lignes; brun brillant; antennes, palpes et pattes pâles; tête très-finement ponctuée, avec uu sillon lon- gitudinal entre les antennes; chaperon pâle; premier aiticle des antennes portant une touffe de poils roides à sa partie intérieure. Du Brésil. PIÉTIN. Pedipes. moi.l. Ce genre a été établi pour la première fois par Adanson (Voy. au Sénég., p. 11, pi. 1 ), pour une singulière Coquille habitée par un Mollusque plus singulier encore en quelques points de son organisation. Le Piétin, d'après ce qu'en dit Adan- son, a, par la position des yeux, la forme des tenta- cules, ainsi que par lar disposition des organes de la génération, des rapports évidents avec les Auricules. Il en diffère par son pied divisé en deux parties par un sillon transversal, qui luidonne une manière de marcher tout à fait insolite parmi les Mollusques; ce pied paraît composé de deux talons; l'animal s'appuie sur le pos- térieur pour porter en avant toute la partie antérieure de son corps; lorsque celle-ci est appuyée sur le talon antérieur, le postérieur se détache pour s'appliquer le plus près possible de l'antérieur, et donner à celui-ci la facilité de faire un nouveau pas. On peut comparer celte marche à celle de quelques Sangsues, et mieux encore à celle des Chenilles, qu'à cause de cela, les entomologistes nomment arpenleuses. Voici les carac- tères que l'on peut donner à ce genre : animal spiral; têle non proboscidiforme, portant deux tentacules cylin- driques, oculésà la base interne, verticaux; pied par- tagé en deux talons par un sillon transversal, large et profond; organes de la mastication semblables à ceux des Planorbes; point d'opercule; coquille ovoïde, épaisse, à spire beaucoup plus courte que le dernier tour; ouverture longitudinale, ovalaire, entière, garnie de plusieurs dénis coluniellaires dont une postérieure toujours plus grande que les autres, une ou deux sur le bord droit. Les Piétins sont des Coquilles marines, qui vivent dans des creux de rochers, surtout de ceux qui sont batlus par les Bots; sa coquille est épaisse, d'nn blanc sale ou brunâtre, présentant toujours à la partie postérieure de l'ouverture, une dent beaucoup plus grande que les autres, qui s'interpose entre les deux parties du pied lorsque l'animal est rentré dans sa coquille. PiÉTiN d'Adanson. Pedipes Jdansonii, Blainville, Traité de Malacol., p. 352; Bulimus Pedipes, Brug., Encyclop. Méthod., n" 73; Pedipes, Adanson, Voy. au Sénég., p. ll,pl.],fig. g, s, n. Petite Coquille de trois lignes de long sur une ligne et demie de large, blan- che ou fauve, composée de six tours de spire, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres; des stries transversales assez nombreuses, mais peu profondes, se remarquent sur toute la coquille, notam- ment sur le dernier tour; l'ouverture est ovalaire, gar- nie de cinq dents, trois columellaires et deux sur le bord droit; des trois columellaires, la postérieure est la plus grande; le bord droit est mince cl tranchant, le gauche s'étale largement sur la columelle. PIETTE. OIS. Espèce du genre Harle. V. ce mot. PIÉZATES. Piezala. ins. Nom donné par Fabricius à l'ordre des Hyménoplères de Linné et de tous les en- tomologistes. F. Hyménoptères. PIÉZIE. Piezia. iivs. Coléoptères pentamères; genre de la famille des Carnassiers, tribu des Brachinides, institué par Brûlé pour un insecte nouveau, du cap de Bonne-Espérance, qui se distingue des Anlliies par des antennes comprimées et dont les articles s'élargissent à mesure qu'ils approchent de l'extrémité; élytres apla- ties et de forme ovale, allongée, marquées de stries ou sillons nombreux et prononcés, tronquées à leur bout postérieur qui est fort élargi, comme dans les Graphiptères. ViÈziE KXJiiM^i..Pieziaaxillaris, Dup. Entièrement noire, et couverte de points très-serrés ; tête et corselet ornés, sur les côtés, d'une bande de poils roux, qui se prolonge sur la base des élytres ; il y a sur celles-ci des sillons qui sont également garnis de poils roux. Longueur, dix lignes; largeur, trois lignes et demie. PIÉZOCÈRE. Piezoceia. iNS. Coléoptères tétranières; genre de la famille des Longicornes, tribu des Céram- bycins, institué par Audinct-Serville qui lui assigne pour caractères : antennes pubescentes , plus courtes que le corps, composées de onze articles, dont le pre- mier assez gros et renflé, le second très-petit et globu- leux, les autres comprimés, élargis en dent de scie, portant chacun à leur face intérieure, deux carènes longitudinales; article terminal presque ovalaire; yeux enliers; mandibules très-petiles, pointues; palpes cour- tes, avec leur article terminal court, un peu comprimé, un peu élargi vers son extrémité qui est tronquée; cor- selet étroit, allongé, deux fois plus long que la tête et plus étroit qu'elle à sa partie antérieure, muni, vers les côtés, d'un petit tubercule spiniforme, avec deux sillons transversaux : l'un près du bord antérieur, l'au- tre vers le postérieur; écusson demi-circulaire; élytres longues, linéaires, déprimées, tronquées presque car- rément au bout, avec l'angle externe de la troncature uniépineux; corps allongé et pubescent; pattes assez courtes; cuisses en massue; jambes comprimées. PiÉïocÈRE A DEDX BANDES. Piezoceia bivitlola, Au- dinct-Serville; CalUdium bivittatum, Dej. Son corps est d'un rougeâlre foncé, avec le disque du corselet inégal; ses élytres sont pointillées, avec un sillon 1' 1 G I' I G 649 longitudinal vers leur bord extérieur; elles sont d'un lestacé luisant, el offrent chacune, dans leur milieu, une large bande longitudinale, d'un vert bronzé bril- lant. Taille, huit lignes. Du Brésil. PIÉZONOTE. Piezonotns. ins. Coléoptères tétra- mères; genre de la famille des Rhynchophorcs, établi par Schocnherr, pour un insecte nouveau de Java, qui lui a offert les caractères suivants : antennes longius- cules, atteignant et dépassant même le bord antérieur du corselet, insérées vers l'extrémité de la trompe, coudées, composées de douze articles obcouiques et presque égaux; la massue, formée des cinq derniers, est oblongue, ovale; trompe courte, à peu près cylin- drique, gibheuse et arrondie au bout; yeux latéraux, brièvement ovales et médiocrement saillants; corselet oblong, tronqué aux deux extrémités, arrondi sur les côtés et presque plan en dessus; écusson nul ; élytres oblongues, ovales, tronquées à leur base, régulière- ment arrondies sur les côtés, planes en dessus et rétuses postérieurement; pieds médiocres, presque égaux; cuis- ses peu renflées et mutiques; jambes droites et cylin- driques. Le /"('esono/tti suturalis est d'un noir opaque; les élytres sont striées et ponctuées, avec le bord in- terne garni d'écaillés blanchâtres. riÉZORHOPALE. Piezorhopalus. iNS. Coléoptères létramères ; genre de la famille des Xylophages, établi par Guérin qui lui assigne pour caractères : premier article gros, les cinq suivants très -courts, mais dis- tincts; la massue large, plate et moins longue que le premier article; tête entièrement cachée; mandibules saillantes, fortes, triangulaires et faiblement tridentées en dedans ; prothorax plus long que large, arrondi en avant; élytres un peu plus longues que le corselet, tronquées obliquement à partir du milieu de leur lon- gueur, avec les bords de celte coupure un peu relevés et armés chacun d'une forte dent au milieu; jambes antérieures armées au côté externe de cinq ou six dents; articles des tarses entiers et minces. PiÉzoRHOPALE BRILLANT. Piesorliopalus nitidus , Guér. Il est cylindrique, noir, très-luisant, avec les trois premiers articles des antennes rouges, et la mas- sue noirâtre, garnie en dedans de longs cils fauves; corselet finement ridé, avec des aspérités rugueuses antérieurement; élytres lisses et luisantes; pattes noi- res; tarses fauves. Taille, deux lignes. Du Brésil. PIGAFETTA. bot. (Adanson.) Syn. d'Éranthème. PIGAM. DOT. r. PlGANCJI. PIGAMIER. BOT. On trouve ce nom appliqué à VIso- pyium Thalktroides, L. PIGAMON. Thalictrum. bot. Grand genre apparte- nant à la famille des Renonculacées et à la Polyandrie Polygynie, L., très-facile à distinguer par les carac- tères suivants : calice pétaloïde, formé de quatre à cinq sépales très-caducs; point de corolle; étamines très- nombreuses; de quatre ù quinze pistils; stigmates ses- silcs; akènes marqués de côtes longitudinales ou à trois angles membraneux ou renflés et comme vésiculeux, contenant une seule graine pendante, qui renferme, dans la partie supérieure d'un endosperme charnu, un très-petit embryon, dont les cotylédons sont rappro- chés. Les Pigamons sont des herbes vivaces, à racine fibreuse ou grumeuse, à tige quelquefois fisluleusc, portant de giandes feuilles pétiolées, dont les pétioles dilatés et membraneux à leur base, sont trilernés à leur sommet et portent un nombre très -considérable de folioles simples ou diversement lobées. Les fleurs sont jaunes, quelquefois blanches, disposées en épis, en grappes ou en coiymbes. Les espèces de ce genre sont nombreuses et très-difficiles à bien distinguer les unes des autres. Dans le premier volume de son Sys- tema naturale, le professeur De Candolle a décrit quarante- cinq espèces de ce genre. Dans ce nombre, quatorze croissent en Amérique et se font remarquer par des fleurs dioïques ou polygames, et des fruits vésiculeux, deux dans l'Inde, huit à la Chine et au Japon, dix -sept en Europe et sept en Sibérie. Ces es- pèces ont été divisées en trois sections, d'après la forme du fruit, de la manière suivante : t Tiipterium. Fruit triangulaire, stipité, à angles membraneux. PiGAMON A FEUILLES d'Ancolie. Thiilictium oquile- gifoliutn, L. ; Jacq., FI. Austr., tab. 318. Cette espèce, la plus belle du genre, offre une tig^dressée, haute de deux à trois pieds, fistuleuse, simjileou rameuse, verte ou purpurine, glabre et glauque. Les pétioles sont en- gainants à leur base, trichotomes et plusieurs fois divi- sés, accompagnés à la base de chaque division de deux stipules membraneuses ; les folioles sont arrondies , très -obtuses, cunéiformes à leur base, incisées dans leur partie supérieure. Les fleurs sont blanchâtres , très-nombreuses, disposées en corymbes ; les étamines sont souvent purpurines et très-longues. Cette espèce, qui croît dans les lieux montueux de presque toute l'Europe, se cultive fréquemment dans les jardins comme plante d'ornement; elle fait un très-bel effet par ses grandes feuilles glauques, ses tiges purpuri- nes et ses corymbes de jolies fleurs blanches et purpu- rines. tt Physocarpum. Fruit stipilé, enflé, vésiculeux, n'offrant ni angles ni sillons; fleurs dioïques, monoï- ques ou i)olygames. Cette section contient quatre espèces dont une croît dans l'Améri(|ue septentrionale, et les trois autres dans l'Amérique méridionale. ttt Thalictrum. Cette section, la plus nombreuse, renferme toutes les espèces dont les fruits sont sessiles, ovoïdes ou oblongs, striés longitudinaleinent; les fleurs sont hermaphrodites, plus rarement dioïques ou po- lygames. PiGAJioN DES Alpes. Thalictrum yilpinum, L., Flor. Dan., tal). 2. C'est la plus petite des espèces de ce genre. Sa tige s'élève à peine à cinq ou six pouces; elle est simple et nue ; ses feuilles, au nombre de cinq à six, sont toutes radicales, composées de segments orbiculés, in- cisés; les fleurs, au nombre de sept à huit, et pédicel- lées, sont pendantes, et forment un petit épi simple. Dans les Alpes et les Pyrénées. PiGAMOis FETIDE. ThalictrutH fœlidum, L.; Lamk., Illustr., tab. 497, fig. 3. Espèce de grandeur moyenne, ayant la lige simple, nue inférieurement, portant vers son milieu des feuilles dont les segments sont dentés, obtus, pubescents et visqueux. Les fleurs forment une 6a0 panicule lerminale. On trouve celle espèce dans les vallées élevées des Alpes. Le T/ialiclnim pitbescens, Schleich, DeCand., loc. cit., est très-voisin de l'espèce précédente; il en diffère par sa lige plus élevée, par les segments de ses feuilles qui sont aigus, par ses feuilles éparses sur toute la lige et non réunies à sa partie moyenne. 11 croit dans les provinces méridionales de la France. PiGAMOs ÉiEVÉ. Thalictrum niajns, Murray, Jacq., Austr., 5, tal). 420. Tige haute de trois pieds, cylin- drique, non glauque; segments des feuilles glabres, glauques inférieurement, divisés en trois lobes ovales et mucronés; fleurs pendantes, disposées en panicule lâche; fruits obliques et arrondis à la base. Celle es- pèce est commune sur les collines. PIGAMUM. BOT. La plante désignée sous ce nom par Dioscoride, parail être le Thalictrum flacum, d'où est venu prol)ablement le mot Pigamon adopté par les botanistes français. PIGANUM. BOT. (Dioscoride.) Synonyme de Rhue, que les livres hébreux appellent Pigara. PIGARGUE. ois. Pour Pygargne. ^. ce mot. PIGAU. BOT. Variété panachée d'Olives. PIGEA. BOT. Genre de la famille des Violariées et de la Penlandrie Monogynie, L., établi par De Candolle et De Gingins (Prodiom.Syst. Feget., 1, p. 507), qui lui ont assigné les caractères suivants ; calice dont les cinq sépales sont inégaux, décurrenls à la base sur le pédicelle; cinq pélales inégaux : l'inférieur (labelle) quatre ou cinq fois plus grand que les autres, gibbeux à la base, onguiculé d'un côté et dilaté de l'autre en un limbe oliové, i)lan, roulé pendant la prétloraison; les autres pélales un peu plus longs que le calice; cinq élamines, dont les tîlels sont dilatés à la base, portant des anthères, ayant ordinairement leurs lobes pro- longés au sommet eu forme de soies; capsule souvent trigone, à trois valves, contenant des graines angu- leuses d'un côté. Ce genre est voisin de VIonidium de Ventenat, dans lequel, d'après Auguste Saint-llilaire et plusieurs autres botanistes, on devrait confondre quelques-uns des nouveaux genres formés sur quel- ques plantes exoli(|ues, voisines des Violettes. Sprengel l'a réuni à son genre ^o/ea, composé d'une foule d'es- pèces qui sont presque toutes de véritables lonidium. Les quatre espèces décrites par les auteurs du genre dont il est ici question, ont reçu les noms de Pigea filiformis, Pigea Banksiana, Pigea calycina et Pigea monopetata. Il n'y a que la première qui puisse être considérée comme appartenant légilimement au genre Pigea; les autres n'y sont rapportées qu'avec doute. Ce sont des plantes herbacées ou sous-frutescentes et indigènes de la Nouvelle-Hollande. Leurs feuilles sont, en général, alternes; Heurs dressées ordinairement en bouquet au-dessus des rameaux, accompagnées de pe- tites bradées. PIGEON. Columba. ois. Genre unique de l'ordre qui porte le même nom. Caractères : bec médiocre, droit, comprimé, voûté, incliné vers la pointe; base de la mandibule supérieure couverte d'une peau molle, renflée; narines placées au milieu du bec, percées en fente longitudinale dans la peau molle qui les recouvre. Quatre doigts cnlièrement divisés: trois devant et un derrière, s'articulanl au niveau des autres. Première rémige plus courte que la deuxième qui est la plus longue. Une grande conformité de mœurs et d'hal)i- ludes rapproche les Pigeons des Gallinacés, parmi les- quels même plusieurs méthodistes les ont placés ; néan- moins, des anomalies assez grandes tracent netleraenl une limite entre les deux ordres. Les Pigeons vivent par couples dans les forêts, se perchent sur le sommet des plus grands arbres, s'y nourrissent de fruits, de graines, y construisent leurs nids qui ne contiennent ordinairement que deux œufs; ils renouvellent la ponte dans l'année, et les deux sexes couvent alternative- ment; ils nourrissent eux-mêmes leurs petits qui ne quittent le nid que lorsqu'ils sont i)arfailement en état de voler. Ce sont des Oiseaux d'une grande douceur. Ils sont l'enihlèmc de l'innocence, de la tendresse et de la fidélité, et en cela il y a peu d'exagération; cap l'observation est d'accord sur la constance inébran- lable des Pigeons; leurs unions ne finissent qu'avec Ki vie. Leurs caresses naissent de l'amour le plus ardent; et par les soins les plus empressés, les attentions les plus délicates, ils semblent éprouver un sentiment plus pur qu'on ne le trouve chez le commun des animaux. Les soins de la couvée viennent encore resserrer les liens de leur union. Après avoir concouru à l'incuha- tion pendant les dix-neuf jours qu'elle dure, le mâle, aussi bon père qu'amant passionné, montre autant de sollicitude que la femelle dans la nourriture des petits. Les premiers aliments néanmoins ne peuvent être donnés que par la femelle; car elle consiste en une sorte de pâtée ou bouillie jaunâtre qui commence à se former dans son jabot quelques jours avant la nais- sance des petits, et cette pâtée se reproduit aussi long- temps que l'exige la faiblesse des organes des Pigeon- neaux. La mère leur dégorge cette nourrilure dans le bec en le saisissant avec le sien, habitude qui ne parait propre qu'à très-peu d'Oiseaux. Lorsque les ])etils sont devenus plus forts, les parents leur donnent des grains à demi digérés; enfin au bout d'un mois, ils peuvent se nourrir eux-mêmes et se confier à leurs jeunes ailes. Pigeon aux ailes noires. Columba melanoptera, L.; Columba sxh'estris, Vieill. "Parties supérieures roussâtres; devant de la tête, cou, gorge et petites lectrices alaires d'un rouge violet; nuque rousse, à reflets mordorés, verts et cramoisis; rémiges et rec- Irices noirâtres; les dernières terminées de blanc; parties inférieures roussâtres. Bec et pieds rougeàtres. Taille, douze pouces. De l'Amérique méridionale. Pigeon adx ailes ponctuées. Columba punctata. Tout son corps est d'un brun violàlre; les ailes sont d'une nuance plus foncée, parsemées de taches blan- ches. Pigeon aux atles tachetées. Columba maculosa, Temm.; Columba poicilopteia, WeiW. Parties supé- rieures d'un gris bleuâtre; rémiges bleues, terminées de noirâtre; petites tectrices alaires brunes, tachetées de blanc vers l'extrémité; aréole des yeux rouge; pieds violets. Taille, onze pouces. De l'Amérique méri- dionale. Pigeon d'Ameoine. f. Pigeon Phasianelie. 1. PIGEON-COLOMBE AeBoliA-ie. 2.PIGEON-OOIjOMBAR à tfortfe pca-u-pr 5. PIGE Oïf-Ij OPHYRE G oixra . r I G C'^l TlGEOR b'AmÉRIQBE. y. PiGEOD TOtIRTE. Pigeon arleqciis. Colunibahistiionica,Goi\]d. Tèlc noire, avec le front, l'espace oculaire el un Irait demi- circulaire près lin l)ec blancs; parties supérieures d'un brun de cannelle, les inférieures d'un cendré bleuâtre. Bec et pieds rougeàlres. Taille, dix pouces. Australie. Pigeon ARO)iATiQDE.Co/i I u !• I G foncé; cou roussâlre, yarié de bleuâtre; parties infé- rieures d'un gris ardoisé. Bec gris; pieds bruns. Taille, douze pouces six lignes. Du sud de l'Afrique. PiGEOS ROESSEAC. I\ PiGEON PaMPUSAIV. PiGEO!» ROBSSET. Coliimha riifuia, Teitim., Hist. des Pigeons, pi. 24. Parties supérieures d"uu roux foncé, irisées en violet et mêlées de gris-bleuâtre; rémiges el rectrices d'un gris cendré, bordées de grisâtre; gorge blancbe; parties inférieures d'un gris vineux. Bec gri- sâtre; pieds rouges. Taille, donze pouces. Des Antilles. PiCEOM ROUX DE CaYENIVE. A'. PlCEON RODX-VIOLET. Pigeon roix- violet. Columha Martinica, L.; Temni., Hist. des Pigeons, pi. 5 et 6; Buff., pi. enl. 162. Parties supérieures d'un brun roux, irisées de pourpré; joues marquées d'une taclie quadrangulaire rousse; aréole des yeux rouge; rémiges et rectrices d'un brun pourpré; parties inférieures d'un roux violet, qui s'é- claircit sur la gorge et l'abdomen ; une taclie de même nuance de cbaque côté de la poitrine. Bec jaune ; pieds rouges. Taille, neuf pouces. Des Antilles. Pigeon de Saint-Dohingde. A'. Pigeon Pïgmée. Pigeon saovage bc Mexique. Columba iiœvia, L. Parties supérieures brunes, taclielées de noir; rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; parties inférieures d'un fauve clair; tectrices subalaires et suboaudales grises. Bec et pieds rouges. Taille, quinze pouces. Pigeon sauvage do Paragday. f^. Pigeon aux ailes NOIRES. Pigeon du Sénégal, f^. Pigeon éheraudine. Pigeon Sieboldt. Cobimba Sieboldtli, Temra., Ois. col., i>l. 349. Front et partie de la face d'un vert jau- nâtre ; nuque et côtés du cou d'un vert clair; manteau et Uancs d'un vert cendré ; dos, croupion, grandes tec- trices alaires et les quatre rectrices intermédiaires d'un vert foncé; petites et moyennes tectrices alaires d'un pourpre cendré; gorge, devant du cou et poi- trine d'un jaune citron; milieu de l'abdomen blanc; cuisses, ventre et tectrices subcaudales verts, avec le bord des plumes blanc. Bec fort grêle, blancbâtre à la pointe: pieds rouges. Taille, douze pouces six lignes. Du Japon. Pigeon Souris. Columba cinerea, Temm., Hist. des Pigeons, pi. 58. Parties supérieures d'un gris noirâtre; front, gorge, dessus du cou et parties inférieures d'un blanc bleuâtre; rémiges noirâtres; rectrices noires et grises. Bec jaune; pieds rouges. Taille, sept pouces. Du Brésil. Pigeon de Surate, f^. Pigeon a nuque perlée. Pigeon de Surinam. /^. Pigeon Fermin. Pigeon Talpacoti. Celumba Tal/jacoti, Terain., Hist. des Pigeons, pi. 12. Parties supérieures d'un roux foncé, lavé de vineux ; sommet de la tète et nuque d'un gris bleu; front blanchâtre; lectrices alaires tachetées de noir; rémiges d'un brun noirâtre; rectrices inter- médiaires d'un brun roussâlre, les latérales noires, terminées de roux. Bec d'un rouge brun; pieds oran- gés. Taille, six pouces six lignes. De l'Amérique méri- dionale. Pigeon Tambourette. Columba Tympanistria , Temm., Hist. des Pigeons, pi. 56. Parties supérieures brunes ; des taches noirâtres irisées sur les ailes ; front et sourcils blancs; croupion gris, avec deux bandes noires; rémiges rousses, bordées de brun; rectrices intermédiaires rousses : les trois latérales barrées de noir, grises à la base et à l'extrémité; parties infé- rieures blanches. Bec brun; pieds jaunes. Taille, neuf pouces. Du sud de l'Afrique. Pigeon terrestre. Columba liiimilis, Temm., Ois. color., pi. 23S et 239. Parties supérieures d'un gris brun; front,gorgeet poitrine d'un gris cendré vineux; derrière de la tète gris foncé; trait oculaire et demi- collier noirs; tectrices alaires d'un gris bleuâtre; ré- miges d'un gris noirâtre, bordées de gris; rectrices grises en dessus, noires en dessous, terminées de gri- sâtre; les latérales bordées de blanc; parties inférieures d'un blanc jaunâtre. Bec noir; pieds rouges. Taille, neuf pouces. La femelle a les parties supérieures, le cou, la gorge et la poitrine d'un cendré vineux, le front et le sommet de la tête, le croupion et l'extrémité des grandes tectrices bleuâtres ; les rectrices sont noi- res, à l'exception des anté latérales qui sont terminées de blanc; les latérales sont blanches. De l'Inde. Pigeon A TÈTE ET cou ELANCS. Columba Noifotcensis, Latb. Parties supérieures pourprées, avec des taches plus foncées; tête, cou et poitrine blancs; rémiges et parties inférieures noires; rectrices d'un brun rou- geàtre, bordées de noir. Bec et pieds rougeàtres. Taille, treize pouces. De l'ile de Norfolk. Pigeon a tête et cou gris. Columba cuneata, Latb. Parties supérieures d'un roux clair, avec quelques taches blanches sur les ailes; tête, cou et poitrine d'un gris pâle; rémiges d'un brun foncé; rectrices étagées, brunes, terminées de blanc; parties inférieures blan- ches. Bec et pieds rougeàtres. Taille, huit pouces. De l'Australie. Pigeon a tète grise. V. Pigeon mordoré. Pigeon a tète rose. Columba rosacea, Temm., Ois. col., pi. S78. Sommet de la tête d'un rose pâle; parties supérieures d'un gris verdàtre bnuizé; haut du dos, cou et poitrine d'un rose nuancé de lilas; rémiges el rectrices d'un vert foncé et bronzé; parties inférieures rosacées. Bec noir; pieds rouges. Taille, seize pouces. De Timor. Pigeon a tète rousse. Columba ruficeps, Temm., Ois. color., pi. 561. Tête d'un roux brillant, à reflets chatoyants, marquée de légers zigzags plus foncés; plumes du manteau frangées de vert métallique; lec- trices alaires brunes, frangées de roux; rémiges et rectrices noirâtres, lisérées de roussâlre; parties infé- rieures d'un brun rubigineux pâle, avec les plumes de la poitrine terminées de blanchâtre. Bec et pieds d'un brun roussâlre. Taille, onze pouces. De Sumatra. Pigeon Tourocco. Columba macroura, L. Parties supérieures d'un brun roux vineux; les inférieures blanchâtres ; rectrices terminées de blanc. Bec et pieds rouges. Taille, douze pouces. Des Indes. Pigeon Tourte. Columba Caiolinensis, L.; Buff., pi. enl. 173; Temm., Hist. des Pigeons, pi. 50; Co- lumba marginata, Lath. Parties supérieures brunes, avec quelques taches noires; tète et gorge roussâlres ; occiput bleuâtre ; devant du cou et poitrine d'un rouge vineux, le derrière du cou irisé; trait oculaire blanc; !• I G lacliD auriculaire noire; rémiges brunes, bordées de roussâlre; reclrices intermédiaires d'un l)leu cendré; les latérales barrées de nnir et terminées de blanc. Bec gris; pieds rougeâtres. Taille, onze pouces. De l'Amé- rique. Pigeon Tourtei.ette. Colmnba Capensis, L.; Bulî., pi. enl. 140; Temm., Hist. des Pigeons, pi. 5-3 et 54. Parties sujiérieures d'un gris cendré, avec trois bandes noires sur le croupion; face, devant du cou et milieu de la poitrine noirs; quelques tacbes d'un noir violàtre, irisé sur les ailes; rémiges rousses, bordées et termi- nées de noirâtre ; reclrices grises : les six intermédiaires terminées de noirâtre, les autres barrées de noir et terminées de gris, l'extérieure bordée de blanc; par- lies inférieures blanches. Bec jaune; pieds rouges. Taille, neuf pouces. La femelle a les teintes moins vives; elle manque de noirsur la poitrine. De l'Afrique. Pigeon Todrteiiive. Columha Tuiliin'na, Temm., Ois. color., pi. 541. Parties supérieures d'un brun Isa- belle; sommet de la tète bleuâtre; quelques tacbes noires sur les ailes ; moyennes et grandes tectrices alai- res terminées de blanc que précède un trait noir; rec- trices latérales noirâtres, terminées de blanc; gorge, devant du cou et poitrine d'un gris vineux; abdomen blancbâlre; aréole des yeux rouge. Bec noirâtre; pieds rougeâtres. Taille, six pouces. Pigeon Tourterelle. Columba Titrtur, t. Parties supérieures brunes; sommet de la tête et derrière du cou d'un gris cendré; une plaque composée de petites plumes noires, terminées de blanc, sur cbaquecôtédu cou; tectrices alaires brunes, bordées de roussàtre; poignet gris; rémiges noirâtres, bordées de blan- châtre; reclrices brunes : les latérales terminées de blanc; gorge, cou et poitrine d'un gris vineux; par- lies inférieures blanches; aréole des yeux rouge. Bec bleuâtre; pieds rouges. Taille, onze pouces. De l'Eu- rope. Pigeon Tdrgris. Columba melanocephala, L.;Buff., pi. enl., 214; Temm., Hist. des Pigeons, pi. 50. Parties supérieures vertes, irisées; front et côtés de la télé gris ; sommet de la tête et occiput noirs ; gorge et plu- mes anales jaunes ; parties inférieures vertes ; dessous des reclrices gris; teclrices subcaudales rouges. Bec gris; pieds rougeâtres. Taille, huit pouces. De Java. Pigeon Tcrvert. Columba Jasanica, Latli.; Buff., pi. enl., 177; Temm., Hist. des Pig., pi. 26; Columba cyanocephala , Gmel.; Columba alhicapilla , Latb.; Columba InUica, id. Parties supérieures d'un vert foncé, irisé; front et côtés de la tète blanchâtres; som- met de la tête, nuque et deux bandes sur le croupion d'un gris bleuâtre; plumes du poignet d'un gris bleuâ- tre, terminées de blanc; tectrices alaiies d'un vert éclatant ; rémiges brunes ; reclrices noires ; la base des latérales blanche; cou et poitrine d'un gris vineux, ([ui s'éclaircit sur le reste des parties inférieures. Bec et pieds d'un jaune rougeâtre. Taille, dix pouces. De Java. Pigeon unicolore. Columba psittacea, Temm., Hist. des Pigeons, pi. 4. Plumage d'un beau vert; rémiges primaires noires; les secondaires frangées de jaune; reclrices latérales grises à la base, noires au milieu, puis blanches dans le reste. Bec d'un gris rougeâtre ; pieds d'un bleu noirâtre. Taille, dix pouces six lignes. Des Moluques. Pigeon a ventre rouge. Columba Sini'ca, L. Parties supérieures brunes, rayées de noir; sommet de la tête gris ; joues et côtés du cou jaunes ; les plumes de cette dernière partie terminées de rouge : petites tectrices alaires brunes, rayées de blanc et de noir; rémiges noires, bordées de blanc; reclrices brunâtres; parties inférieures d'un ronge rosé. Bec gris ; pieds rouges. Taille, dix pouces six lignes. De la Chine. Pigeon vert d'Ahcoine. K. Pigeon arom\tique. Pigeon vert des Philippines, r. Pigeon Joyo. Pigeon vert tacheté. Columba maculala, L. Par- lies supérieures d'un vert brillant; plumes du cou étroites et allongées; scapulaires et teclrices alaires tachetées de blanc vers l'extrémité; rémiges et reclri- ces noires, bordées de blanchâtre; les dernières ter- minées de blanc; ventre et abdomen noirs. Bec noir, jaune à la pointe; pieds bruns. Taille, douze pouces. Pigeon vinedx. Columba vinacea, Temm., Hist. des Pigeons, jd. 41. Parties supérieures brunes; tête, cou et parties inférieures d'un brun vineux; tectrices éta- gées. Bec noir; pieds d'un rouge brun. Taille, dix pou- ces. De la Guiane. Pigeon violet. Columba janlhiim, Temm., Ois. color., pi. 505. Parties supérieures d'un noir violet, A reflets pourprés; cou et nu(|ue violets, à reflets d'un vert doré; ailes et queue d'un brun noirâlre; parties inférieures d'un brun violet. Bec gris-bleuâtre foncé; pieds rouges. Taille, treize pouces. Du Japon. Pigeon violet de la Martinique. /'. Pigeon roux- violet. Pigeon des Viti. Columba luteoviven^ , Ilomb. et Jacq. Tète, nuque et menton d'un vert jaunâtre ; par- lies supérieures jaunâtres; rémiges et reclrices d'un jaune verdâtre, bordées de jaune; tige des plumes noirâlre; parties inférieures jaunes, nuancées de ver- dâtre. Taille, dix pouces. Des îles Viti. Pigeon Ylouvlou. Columba holosericea, Temm., Hist. des Pigeons, pi. 52. Parties supérieures grisâtres; lêle, cou, scapulaires, dessus de la queue et flancs d'un vert velouté; une strie blanche sur la gorge; rémiges grises et noirâtres; une bande grise sur les ailes ; poi- trine verte, avec deux bandes transversales noires; parties inférieures jaunes; plumes des jambes blan- châlres. Bec noir; pieds gris. Taille, dix pouces quatre lignes. De l'Océanie. Pigeon Voyageur. Co/«)«èa migralon'a, L.;Temm., Hist. des Pigeons, pi. 48 et 49; Columba Canaden- sis, Lalh.; Buff., pi. enlum., 176. Parties supérieures grises; lêle, derrière du cou, croupion et moyennes tectrices alaires d'un gris bleuâtre; quelques nuances violettes et irisées sur le cou ; des taches noires sur les ailes; rémiges noirâtres, bordées de blanc-roussâlre; reclrices étagées ; les deux intermédiaires noirâtres, les autres d'un gris blanchâtre : en dessous elles ont deux taches, l'une rousse, l'autre noiie; parties infé- rieures d'un roux vineux, qui s'éclaircit vers l'abdo- men. Bec noir; pieds rouges. Taille, seize pouces. I,a femelle est un peu plus petite; ses parties supérieures 1' I L 6Gû sont d'un gris bnin, sans reflels irisés; ses tccliiccs alaires grises, laclielées de noir; son ventre est d'un l)lanc grisâtre. De l'Amérique du nord. PiCEOJi Waaiia. Colitiiiba Jhyssinica, Lalh.; Tem- minck, Ilisl. des Pigeons, pi. 8 çt 9; Levaill., Ois. à'\- frique, pi. 276 et 277. Parties supérieures d'un vert jaunâlre; tèle et cou d'un giis bleuâtre; petites tectri- ces alaires d'un rouge violet; les grandes jaunes, bor- déesdenoir; rémiges noires, bordées de jaune; recirices d'un gris bleuâtre en dessus, et noirâtres, terminées de gris en dessous; parties inférieures jaunes, nuancées d'orangé; tectrices sulKaudales variées de gris-bleuâ- tre et de brun-marron. Bec jaune, rougeâtre à sa base ; pieds orangés. Taille, onze pouces six lignes. La fe- melle a les parlies supérieures vertes, la léle et les parties inférieures d'un jaune olivâtre ; les petites lec- trices d'un violet sale, et généralement toutes les tein- tes moins prononcées. De l'Afrique. Pigeon Zoé. Columba Zoœ, Less. Parties supérieu- res d'un rouge brun foncé ; front, sommet de la tète et joues d'un gris cendré; rémiges, croupion et recirices d'un vert éclalant et doré; cou et poitrine d'un gris vineux; dessous de la gorge blanchâtre; haut du ven- tre d'un gris cendré, séparé de la poitrine par une bande noire; abdomen et tectrices subcaudales d'un roux varié de blanc. Bec et aréole des yeux noirs; pieds rouges. Taille, seize pouces. De la Nouvelle- Guinée. On a étendu le nom de Pigeon à divers autres Oi- seaux qui n'appartiennent pas au genre dont il vient d'être queslion, et conséquemment on a appelé ; Pigeon de Groenland et Pigeon plongecr le petit Guillemot, Colymbiis minor. Pigeon de mer, diverses Mouettes, et le Damier, es- pèce du genre Pétrel, etc. PIGEON. MOLL. Les marchands donnent encore quel- quefois ce nom à des Coquilles de genres différents. Ils y ajoutent le plus souvent une épilhèle caractéristique. Ainsi ils appellent; Pigeon ou Pigeonneau blanc, le Stromhiis epidroinis ; Pigeonneau blanc papyracé, une variété de la même Coquille; Pigeon ou Pigeon- neau FAUVE, le Strovibus gibbenilus; Pigeon couvant ou Pigeonne couvante, le Colitmbella mercaloiia. La même Coquille est désignée aussi quelquefois par le seul nom rie Pigeonneau. PIGEONNEAU, ois. Le jeune Pigeon. F. ce mol. PIGEONNIERS, bot. Dénomination d'un groupe éta- bli par Paulet parmi les Agarics. PIGNE. bot. L'un des noms vulgaires des fruits ou cônes des Pins. PIGNEN-COIN. OIS. Nom vulgaire du Toucan à gorge jaune. PIGNEROLLE. bot. L'un des noms vulgaires de la Chausse-trape, espèce du genre Centaurée. PIGNECX. OIS. (Salerne.) Synonyme vulgaire d'Or- tolan des Roseaux, f^. Bruant. PIGNONS. BOT. On donne ce nom à deux espèces de fruits fort différents par leur origine et leurs propriétés. Les uns, connus sous le nom de Pignons doux, sont ceux d'une espèce de Pin (Pinus Pinea, L.); leur amande est douce, et on la mange dans les provinces méridionales, en Ilalie, en Espagne surtout, etc. T.Pin. Les autres, que l'on nomme Pignons d'Inde ou Noix des Barbaries, sont ceux riu Jatropha Curcas, et leur amanrie est un violent purgatif. ^. RUdicinier. PIGO. Pigus. POIS. Espèce du genre Cyprin, f^. ce mot. PIGOT. OIS. (Barrère.) Synonyme vulgaire de Pic varié, r. Pic. PIGRA.ois. Synonyme vulgaire rie Penriuliue. y. Mé- sange. PIGRITIA. MAM. Synonyme rie Bradype. PIGROLIER. OIS. L'un des noms vulgaires riu Pic vert. PIKA. MAM. Nom que plusieurs auteurs ont adopté pour riésigner en français le genre Lagomys, dont les espèces ont longtemps été confondues avec les Lièvres. PIKNITE. MIN. y. PïCNlTE. PIKROLITE. MIN. Substance compacte, d'un vert glauque, à cassure esquilleuse et comme striée, com- posée, d'après l'analyse qu'en a faite Slromeyer, de Silice 41.6; Magnésie 57,4; oxide de Fer 4,1; oxide rie Manganèse 2,2; Eau 14,7. On la trouve à la mine de Braltfor, en Vermelanrie. Une autre substance qui a beaucoup d'analogie avec la précédente et qui a été nommée Pikrolite de Taberg, du nom de l'endroit où elle a été trouvée, en Smolanrie, a procuré à l'analyse faite par Almroth : Silice 40; Magnésie 39; protoxirie de Fer 8; Eau 9; Acide carbonique 4. PIKROPHARMACOLITE. BiN. Synonyme de Chaux arsénialée. F. Cbaux. PIKROSMINE. MIN. Substance minérale, cristallisée en prismes rectangulaires, trouvée en Bohême dans les minerais de Fer oxiilulé, et de l'analyse de laquelle Magnus a obtenu : Silice 55; Magnésie 34; protoxide de Manganèse 1; peroxirie de Fer 1,5; Eau 8,5. PILA. Moii. Nom que Klein, rians son Tenlamen Oslnicologiœ (pag. 8ô, pi. 5, fig. 100), a donné à un genre démembré desNérites; il cite pour seul exemple une figure copiée dans Bonani et qui peut se rapporter au Nerita plicata de Linné. Ce genre n'a point été adoi)té. PILACRE. Pilacie. bot. Genre de Champignons Gas- léromicètes, établi par Fries qui lui donne pour carac- tères : péridie capité , stipité, ombiliqué à l'insertion ries stipites, revêtu ri'une membrane très-mince, ([ui se riéchire à l'extrémité; sporidies ovales, très -denses et compactes dans la superposition supérieure; point de thalle. Ces petits Champignons sont aggrégés, ligna- tiles. à tête lenticulaire, rougeâtre d'abord, puis brune. On les trouve en automne sur les vieux bois. PILAIS^A. BOT. (,1/OHS.ses.) Genre qui ne parait pas suffisamment distinct des Hfpnmn. PILART. OIS. L'un des noms vulgaires du Bouvreuil. F. ce mot. PILCANTHE. Pilcanlhiis. bot. Pour Piléanlhe. F. ce mot. PILCHARD. POIS. Espèce du genre Clupe. F. ce mot. PILÉANTHE. Pileunthus. bot. Ce genre, établi par Labillardière (Nouv.-Holl., 2, p. Il), appartient à la fa- mille des Myrtacéeset à l'icosanririe Monogynie, L. Il se reconnaît aux caractères suivants: fleurs enveloppées, 664 P 1 L avant leur épanouissement, dans une sorte de coiffe qui se rompt circulairement vers sa I)ase; calice à dix divi- sions égales; corolle (le cinq pétales, insérés au lubcdu calice; élamines au nombre de vingl,allai'hées comme les pélales au tube caliclnal, qui est garni d'un disque pariétal et glanduleux; ovaire uniinciilaire, surmonté d'un slyle simple et d'un sligniale oblus. Fruit bacci- forme. Ce genre est voisin du Calyplranlhes; mais il en diffère en ce que, dans ce dernier, c'est le calice qui forme la coiffe, tandis que dans le Pileanlhus, c'est un organe particulier qui recouvre d'abord toute la Heur. PiLÉANTUÉ EN LiMAÇON. Pileatithus Limact's, loc. cit., t. 149. C'est un arbusle à rameaux et à feuilles opposées en croix. Celles-ci sont sessiles, épaisses, sub- spatulées, convexes en dessus, marquées iuférieure- ment d'une sorle de sillon et ressemblent assez, suivant Labillardière, à la face inférieure d'une Limace; de là le nom spécifi(iue(iu'il a donné à cet arbuste. Les Heurs, brièvement pédonculées, sont solitaires, terminales et axillaires. LePileaiilhusLimacisa élé trouvé à la terre de Van-Leuwin, à la Nouvelle-Hollande, où il porte le nom de Zérami. PILÉE. Pilea. bot. Genre de la famille desUrlicées, ëlabli par Lindiey, dans ses CoUeclunea botanica, sur r Urtica ser/ixllacea, de Kunlh, ou Parieiaiia serpH- lifolia, de Persoon. Caraclères : fleurs monoïques, sur la même panicule (|ui est pourvue de bractées; les mâles ont le périgone à quatre divisions égales, con- caves, étalées, sous l'anlbèse; quatre élamines oppo- sées aux divisions du périgone, à filaments filiformes, transversalement sillonnés, un peu courbés d'abord, se redressant ensuite avec une sorle d'élasticilé; an- thères inlrorses, attachées par le dos, à deux loges opposées. Les Heurs femelles ont le périgone partagé en trois lobes dont un très-grand, cuculliforme, mu- tique, et les deux autres plus petits et plans ; trois éla- mines rudinienlaires, ayant la forme d'écailles, oppo- sées aux lohes du périgone et non courbées; ovaire libre, ovaloelliptique, à une loge renfermant un ovule orthotrope, basilaire et sessile; stigmate terminal, sessile, découpé en plusieurs parties; akène contenu dans les divisions épaissies du périgone, lisse ou tu- berculeux; semence dressée; embryon anlitrope dans l'axe charnu de l'albumen; cotylédons ovales; radicule courte, supère. PiLÉE SERPiLLACÉE. Pilea seipUlacea , Lindl. C'est une planle herbacée, à feuilles opposées, ordinaire- ment péliolées, stipulées. Les fleurs sont agglomérées en panicules axillaires. Cette plante est cosmopolite sous les tropiques. PILÉIFORMES. Pileiformia. MOii. Seconde famille de l'ordre des Sculibranches de Latreille (Familles nat. du Règne Animal, p. 201), proposée pour réunir toutes les Coquilles patelloïdes, que Lamarck avait fait entrer pour la plupart, dans sa famille des Calyplraciens. La- treille caractérise celle famille par la coquille qui est peu ou point contournée, en forme de bonnet ou de bouclier. 11 la divise en deux sections : la première, pour les Coquilles chambrées ou ayant un diaphragme, renferme les genres Navicelle, Crépidule et Calyptrée. la seconde, pour les Coquilles sans diaphragme, con- tient les genres Hipponice, Cabochon, Émarglnule , Fissurelle et Parmophore. F^. ces mots ainsi que Néri- TACÉES el PU.ÉOLE. PILÉOLE. /'//eo/Hs. mou,. Genre établi par Sowcrby, pour de petites coquilles fossiles, découvertes dans l'Oo- lile, et dont les caractères peuvent être exprimés de la manière suivante : coquille palelliforme, régulière, elliptique ou circulaire, conique; sommet droit, ou légèrement en spirale et alors incliné en arrière; face inférieure concave, tranchante sur ses bords; ouver- ture entière, petite , à peine du tiers de la face infé- rieure; bord columellaire denté ou slrié; bord droit lisse; spirale très-courte, peu ou point sensible à l'ex- térieur. Ce genre peut être partagé en deux petites sections, d'après la direction du sommet de la coquille. t Espèces circulaires, à sommet droit, central; spire nullement apparente. PiLÉoLE LISSE. Pi/eulus lœvi's, Sow., Gênera of Shells, no 11), fig. S ù 8; Ibi4(/ar(CMi, Amanita, Boletus, Polyporus , Hydmim, etc. PILON. JIOLL. Nom vulgaire et marchand du Strom- bus Chirngra. PILON. BOT. Nom vulgaire des Gouels, dont le spa- dice ressemble eu effet à un jiilun. PILOPHORA. BOT. Jacquin (Fragm., p. 32, t. 35-"G) donnait le nom de Pilophora lesthulaiis au Palmier que Gœrtner a figuré sons celui de Manicaria sacci- fera. l'. Maivicaire. PILORIOT. OIS. L'un des noms vulgaires du Loriot commun. PILORIS. MAM. On est loin d'être d'accord sur l'ani- mal que les navigateurs mentionnent aux Antilles sous le nom de Piloris, conservé par Buffon à un Rat, qui est le Mus pilorides de Linné. Rochefort indique, comme le Piloris, un Rat musqué, qui paraît être une Musaraigne, et c'est à tort que plusieurs anciens natu- ralistes ont cru que le Piloris était le Capromys de la Havane. Desmarest a décrit une espèce de Rat qu'il re- garde comme le vrai Piloris de Dutertre et des autres anciens auteurs qui ont écrit sur les Antilles. PILOSELLE. Pilosella. bot. Espèce du genre Hiera- ciiim. V. ce mot. On a aussi appelé Piloselle a fleurs BLEUES le Myosotis arvensis; petite Piloselle, le Draba verna et le Gnaphalium dioiciuji; Piloselle A siLiQCES, YArabis Thatiann, etc. PILOSELLÉES. BOT. Troisième section établie dans le nombreux genre des Hieraciitin, par De Caudolle {Syn., p. 239, et FI. Fr., 4, p. 23). PILOSTYLE. Piloslyles. .HOT. Ce genre établi par Guilleinin, dans la famille des RalHésiacées, est le même que celui que Bertero avait nommé Froslia. A'. Frostie. PILOTE. POIS. Espèce du sousgenre Centronote, parmi les Gastérostées. y. ce mot. PILOTRIC. Pilotriclium. bot. (Mousses). Genre établi par Palisot de Beauvois et adopté par Bridel. Il comprend des Mousses placées auparavant dans les genres Hypiium, Xechera , etc., el dont les carac- tères distiiictifs coqsislent en un périslome double : l'extérieur à seize dénis libres et dressées; l'inlérieiir en un même nombre de cils, alternes avec les dents du péristonie extérieur; en une coiffe conique en forme de mitre et couverte de poils, ou de petites écailles, ce qui a engagé Bridel à former deux sections dans ce genre, sections auxquelles il a donné les noms de Pilotiichum et de LepidopUum. Les espèces rapportées à ce genre, qui n'a pas été généralement adopté, sont indigènes ou exotiques. On peut citer, entre autres, le Pilotiichum biiluctulo- smn, Beauv., ou Aeckera, Schwœgr.; le Pilotiichum filicinum, Beauv., ou Neckera filicina, Hedw., Musc, frond., 5, t. 18; le Pilotiichum scabiisetum, Bridel, ou Neckeia scabiisela, Schwaegr., etc. PILULAIRE. ijis. Geoffroy donne ce nom à deux es- pèces de Coléoptères du genre Géotrupe de Latreille; ce sont les Geoliupes sleicoiarius et veinalis. On a aussi donné ce nom à des Scarabées de Linné, formant aujourd'hui les genres Gymnopleure etSysipbe, parce que ces insectes placent leuis œufs dans des pilules d'excréments, qu'ils roulent et mettent en terre, dans nn trou qu'ils ont creusé d'avance. /^. Geotrlpe et Stsiphe. PILULARIÉES. bot. Quelques auteurs ont voulu sub- stituer ce nom à celui de Salviniées, sous lequel on dé- signe plus communément le groupe de végétaux, qui comprend la Pillulaire, la Salvinie, l'Isoète et la Mar- silie. f^. SalviniEes. PILULE. Pilula. INS. Espèce du genre Birrhe, qui est la Cistelle satinée de Geoffroy. PILUMNE. Pilumnus. crust. Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Arqués, établi par Leach, et adopté par Latreille qui lui assigne les caractères suivants : pieds de la quatrième et de la troisième paires les plus longs; tige des antennes laté- rales beaucoup plus longue que le pédoncule, sétacée et composée d'un grand nombre de petits articles. Corps proportionnellement moins large que celui des espèces du genre Cancer, et plus rapproché par la forme de celui des Ciustacés quadrilatères. Ce genre est très- voisin des Crabes proprement dits, il ne s'en distingue que par de légères différences des pattes, par la largeur du lest et des antennes. Les genres Tourteau, Pirimèle et Alélécycle en sont séparés parce que les fossettes qui reçoivent les antennes intermédiaires sont longitudi- nales, tandis qu'elles sont transversales chez les Crabes et les Pilumnes. Tous ces genres ont les pieds termi- nés par un tarse conique et pointu, tandis que dans les genres Podophtalme,Lupe, Porlune, Platyonique, etc., les deux pieds postérieurs au moins, sont terminés en nageoire. Les Pilumnes sont en général d'assez petite taille, les plus grands sont propres à l'ancien conti- nent. Latreille (Encycl. méth.) décrit six espèces de ce genre; il les partage en deux divisions. t Dessus du corps et des i)ieds entièrement couvert de poils, cachant presque le fond. PiLDMPiE Cdaive- Souris. Pilumnus Fespertilio , Lat., toc. cit.; Cancer l'espertilio, Fabr. Test et pieds laineux (poils longs); trois dents simples, iiresque co- niques cl de même consistance, à chaque bord latéral du lest, la post-oculaire non comprise; échancruredu milieu du front presque carrée; ses deux lobes adja- cents presque droits au bord interne, sans dentelures ni granulations sensibles en devant; serres de gran- deur moyenne, presque égales, à doigts lisses et ordi- nairement blanchâtres. Corps blancliâlre, mais tout hérissé de poils noirâtres; les deux saillies du canlhus interne des cavités oculaires continues avec les lobes frontaux, échancrées et bidentées. Quelques tubercules sur les côtés du test. On le trouve aux Indes orientales. tf Dessus du corps et des pieds simplement pubes- cent (poils clair-semés et laissant à découvert ces par- ties) ou presque glabre. PiLi'MKE HÉRISSÉ. Pilunuius hiilellus, Latr., Leach, Malac, Podopht. Britan., t. M; Cancer hirlelius, L., Fabr., Bosc; Cancer l'espertilio, Bosc, Hist. nat. des Crus!., t. I, p. 177, pi. 2, lîg. 1 ; Herbst, Krabben, tab. 7, fig. 51. Cancre velu, n" 2, Rondelet. Carapace ayant quatre ou cinq petites dents sur chacun de ses boids latéro-antérieurs; mains et carpes granuleux en des- sus et en dehors; corps d'un jaunâtre pâle, mélangé de brun ou de rouge par taches, ou d'un rouge de sang. Corps et membres hérissés de poils bruns et roides. On le trouve sur les côtes de France et d'Angleterre. PIMARD. ois. L'un des noms vulgaires du Loriot commun. PIMELA. BOT. (Loureiro.) T. Canarier. PIWÉLANDRE. Pimelandra. bot. Genre de la famille des Myrsinéacées, institué par le professeur De Can- dolle pour une plante de l'Inde que le docteur Wallich avait placée dans le genre yl/r/s/;ie. Caractères: calice à cinq divisions ovato-aiguès, ciliées; corolle à cinq lobes el à tube très-court; cinq étamines un peu plus courtes que la corolle; filaments dilatés à leur base, soudés entre eux et avec le tube de la corolle, beau- coup plus courts que les anthères; celles-ci épaisses, biloculaires, armées d'aiguillons glanduleux, bilobées à leurbase, avec le bord des loges réfléchi ; ovaire glo- buleux; style filiforme, un peu plus long que les éla- mines et pointu ; placentaire charnu, spliérique, criblé de fossettes qui renferment une douzaine d'ovules. Le fruit est un druj)e oblong et uniloculaire. PiMÉLANDRE DE Wailich. Pimelandra IFallichii, DC; Mfrsine pachysaiidra , Wall. C'est un arbuste dont les jeunes lameaux sont couverts d'une pubes- cence brune, les feuilles sont entières, alternes, lan- céolées, pointues, glabres en dessus, glabriuscules en dessous, courtementpétiolées; les fleurs sont blanches, réunies en faisceau axillaire; leurs pédicelles sont accompagnés de bractéoles. PIMELEA. DOT. Le genre établi sons ce nom par Lou- reiro, dans la famille des Burséracées, ne diffère pas du genre Canarium de Linné. PliMELÉE. Pimelea. bot. Genre établi par Banks et Solander et adopté depuis par tous les botanistes. Il appartient à la famille des Thymélées el à la Diandrie Monogynie, L. Voici ses caractères : le calice coloré et pétaloïde est infundibuliforme, terminé par un limbe à quatre divisions, dont deux plus exlérieures; la gorge du calice est nue, donnant attache aux deux étamines CG8 1' I 1' 1 M assin de la Méditerranée. Il est extrêmement commun en Espagne et surtout en Italie. C'est lui qui donne aux paysages de cette terre classique, cet aspect pittoresque, qui fait sur- le-champ reconnaître un site d'Italie. A Rome, dans les parcs magnifi(iues, connus sous le nom de Villa et sur- tout à la Villa Borgliesi et à la Villa Pamfili, on voit d'immenses plantations de Plus Pignons qui ont plus de cent pieds de hauteur. On le trouve aussi, mais moins communément, dans quelques provinces du midi de la France. Ce sont les fruits de cet arbre qui sont connus sous le nom de Pir/nons doux. Leur amande est blan- che, charnue, d'une saveur agréable, fort analogue à celle de la noisette. Les habitants de la Provence, de rilalie et de l'Espagne, en font une très grande con- sommation. On les mange sans préparation, comme les noisettes, ou on en fait des dragées ou des pâtisseries. On peut aussi en préparer des émulsions adoucissantes, qui jouissent des mêmes propriétés que celles que l'on fait avec les amajides douces. Le bois du Pinier, comme celui des autres esi)éces, est employé soit dans la char- pente, soit dans la menuiserie, et selon Olivier (Voy. dans l'empire ottoman), il est le seul dont les Turcs fassent usage pour la mâture de leurs vaisseaux. Pm d'.'Vlep. Pinus Halepensis, Willd., Nouv. Du- ham., y, p. 2.38, t. 70. De même que la précédente, celte espèce de Pin est particulière au bassin de la Mé- diterranée. En effet, on la trouve dans les provinces méridionales de la France, dans la Syrie, la Barbarie, l'Espagne. Il est en général moins élevé que le Pin Pinier, et présente une forme pyramidale; ses feuilles, que l'on trouve quelquefois trois à trois dans la même gaine, sont très-menues, de deux à trois pouces de lon- gueur, d'un vert tendre et pres(|ue glau(|ue. Les fruits sont pendants et roussâtres, d'une forme conoïde. Leurs écailles se terminent par une tête lisse et à peine angu- leuse. Ce Pin est aussi connu sous le nom de Pin de Jérusalem; il craint les fortes gelées et se cultive assez difficilement; il demande toujours une bonne exposi- tion , mais s'accommode des terrains les plus médio- cres. Dans les provinces méridionales de la France, on en relire les mêmes produits résineux que du Pin ma- ritime aux environs de Bordeaux. Pm Laricio ou de Corse. Pinus Laricio , Poiret; Nouv. Duham., v, t. 67, f. 2. Cette espèce est sans con- tredit une des plus belles qui croissent dans nos cli- mats, et une des plus importantes par la facilité avec laquelle on peut la cultiver dans toutes les parties de la France. Elle forme une belle pyramide qui s'élève ù plus de cent pieds; on dit même que quelques individus n'ont pas moins de cent cinquante pieds d'élévation. Ses feuilles, d'un vert foncé, sont longues de cinq à sejit pouces; ses chatons mâles forment à la base des jeunes rameaux, une grappe courte. Ses cônes, qui sont quel- quefois réunis au nombre de deux, trois ou quatre, sont assez petits relativement à la taille gigantesque de l'arbre. Ils ressemblent assez à ceux du Pin sauvage, mais leur pointe est toujours recourbée. La tête de leurs écailles est anguleuse ; elle porte à son sommet un petit appendice en forme de corne, mais qui manque quelquefois. Le Pin Laricio est originaire des monta- gnes de l'ile de Corse; on le trouve aussi sur le mont Sila en Calahre et dans l'Asie Mineure, au rapport d'Olivier. Il paraît qu'il existe aussi en Hongrie et même dans l'Amériiiue septentrionale, car on s'accorde générale- ment aujourd'hui à rapporter à celte espèce le Pinus riibra, décrit par Michaux. A celle première section des Pins à feuilles géminées et qui sont originaires de France, appartiennent encore deux espèces (|ui ne sont pas aussi remarcpiables que les précédentes, eldonton tire moins de parti. L'une est le Pin Miicho, Pinus Mugho, Poiret, que l'on distin- gue aussi sous les noms vulgaires de Pincrin, Pin Suffis ou Torche-Pin. Il croit dans les Alpes et les Pyrénées. Par son port, il ressemble assez au Pin sauvage; mais ses feuilles ne sont pas glauciues; ses fruits sont très- petits et la tète de leurs écailles porte une petite pointe recourbée. Le bois du Pin Mugho est très-dur et très- résineux. Aussi les habitants des Alpes s'en servent-ils pour faire des torches. Les Lapons l'emploient pour faire leurs arcs et les énormes semelles qu'ils attachent ù leurs pieds pour glisser et voyager sur la glace. La seconde espèce est le Pinpbmilio, Pinus pumilio, Waldst., et Kit., PI. rar. Hung., 2, p. IGO, t. 149. Ce n'est qu'un arbrisseau rabougri, de six à huit pieds d'élévation, qui croît dans les montagnes de l'Autriche, de la Hongrie, de la Carniole, etc. Ses rameaux sont étalés et rampants; ses feuilles sont courtes, géminées et roides; ses cônes pyramidaux et très courts. Toutes ses parties sont remplies d'un fluide résineux, que l'on en relire et qui est employé sous le nom de Biiume des Caipathes. § II. Feuilles fernées. Toutes les es|)ècïs appartenant à celle section, pié- sentent le caractère de feuilles réunies par trois dans une même gaine, et sont originaires de l'Amérique sep- tentrionale; telles sont les Pinus tœda, Micbx., Arb. Am., I, p. 97, t. 9; Pinus rigida, Micbx., loc. cit., i, p. 88, t. 8; Pinus australis, id., loc. cit., t. 6. Cette dernière espèce, également connue sous le nom de />«- «!(«yBa/Hs/m, est remarquable par l'extrême longueur de ses feuilles qui n'ont pas moins d'un pied, et sortent par trois, d'une gaine d'environ deux pouces de lon- gueur. Les chatons mâles sont très-longs, d'une teinte violacée; ils l'oiinent des grappes très-grosses. Les cônes sont allongés, pyiamidaux, longs de sept à huit pouces. La tête de leurs écailles porte ù son sommet un pelit crochet recourbé en arrière. Cette belle espèce est fort importante par la quantité de fluide résineux que l'on en retire et qui est connue sous le nom de Térébenthine de Boston. § III. Feuilles réunies par cinq. Pin Cejibro. Pinus Cenibra, L., Nouv. Duham., v, p. 248, t. 77, f. 1. Le Pin Cembro, auquel on a aussi donné les noms de Tinier, Alviès, Eouve, etc., croît naturellement dans les Alpes du Dauphiné et de la Pro- vence. C'est un arbre de taille médiocre et qui s'élève avec une extrême lenteur; ses feuilles, longues d'en- viron deux à trois pouces, sont d'un vert clairet glau- que; ses cônes sont ovoïdes', rougeâlres, longs de trois 1' I N à quatre ponces. La lêle de leurs écailles est convexe, arrondie, un peu déprimée et comme enfoncée à son centre. Le bois de cette espèce a beaucoup de légèreté cl se taille avec la plus grande facilité. Aussi la plupart des petites figures sculptées en bois el qui s'e.xécu- tent en si grande abondance en Allemagne, sont-elles faites du bois du Pin Cembro. PiK i)D Lord ou Pin de Weimoutd. Pinus slrobits, h.\ Wichx., Arbr. Amer., i, p. 105, t. 10. Cette es|)èce est originaire de l'Amérique septentrionale où on la désigne vulgairement sous le nom de Pin blanc. Mi- chaux rapporte qu'en Amérique il a vu des individus qui avaient jusqu'à cent quatre-vingts pieds de hau- teur, sur dix-liuil de circonférence. Les feuilles du Pin du Lord sont remarquables par leur finesse; elles ont trois à quatre pouces de longueur et sont d'un vert ten- dre et glauque. Les cônes, longs de cinq à six pouces, sont cylindriques, composés d'un petit nombre d'é- cailles larges; leur tête est presque plane et arrondie. Ces cônes, souvent réunis plusieurs ensemble, sont pen- dants et mûrissent dès la seconde année. Cette espèce a été introduite en Angleterre en 1705 par lord Wei- moulh; de là les noms sous lesquels on la désigne en Europe. Indépendamment de ces espèces, il existe encore un nombre très-considérable d'autres Pins, la plupart ori- ginaires de l'Amérique septentrionale, et dont quel- ques-uns même sont parfois cultivés dans les jardins. Mais aucun d'eux n'étant l'objet d'une culture suivie et un peu étendue, on a pu se dispenser d'en faire men- tion dans cet article, et le terminer par quelques con- sidérations sur la culture el les moyens de naturalisa- tion employés pour les diverses espèces de Pins. 11 y a deux modes généraux de culture pour les Pins, savoir : la culture en pépinièic, et celle des semis agrestes et en place. On forme des pépinières pour toutes les espèces de Pins que l'on destine à être plan- tés dans les jardins paysagers ou pour former des ave- )iues, des alignements ou des ceintures de bois. Quel (juc soit le mode de culture auquel on destine les grai- nes des Pins, elles doivent être semées presque immé- diatement après leur récolte, parce qu'elles sont du nombre de celles qui s'allèrent et se lancissent facile- ment. Pour former une pépinière de Pins, voici la mar- che à suivre. Il faut choisir une planche ou plate-bande exposée au nord, c'est-à-dire défendue du soleil, soit liar un mur, soit par une palissade ou des paillassons. Les graines de Pins indigènes lèvent également bien dans toutes les sortes de terrain; mais néanmoins celui qui leur convient le mieux est une terre franche cl légère, et plus particulièrement la terre de bruyère, dans laquelle la graine trouve une humidité favorable à sa germination, et où le jeune planl peut facilement élendie ses racines encore faibles el délicates. Ainsi donc toutes les fois qu'on le pourra, le.semis devra être fait dans une planche de terre de bruyère. Au bout d'un an, si le plant est dru, ou de deux s'il est clair- semé, on doit repiquer les jeunes plants dans des plan- ches bien labourées et à six pouces de dislance les uns des autres. Ce jeune plant doit autant que possible êlre levé bien en motte, précaution qui favorise singulière- ment sa reprise. Cette transplantation doit se faire à la fin d'avril ou au commencement de mai. Si le jeune planl était du Pin du Lord, ou de toute aulre espèce de rAméri(|ue septentrionale, ou même du Pin Pignon, il serait nécessaire de faire pour chaque pied de Pin un liou que l'on remplirait de terreau de bruyère. Au bout de deux années, les jeunes Pins qui ont acquis déjà une bauleur notable, mais variable suivant les diverses espèces, doivent êlre replantés de no^jveau dans une planche préparée comme la précédente, mais en ayant soin de laisser un pied d'intervalle enlre chaque indi- vidu. Enfin quelques pépiniéristes sont dans l'babi- tude, deux ans après ce deuxième replantage, d'en faire un troisième en niellant dix-huit pouces ou deux pieds de distance enlre les jeunes Pins. Ces déplace- ments ont pour bul, non -seulement de laisser entre chaque individu plus d'espace à mesure qu'il prend plus d'accroissement, et de renouveler la terre dans laquelle ses racines sont plongées; mais encore par ces déplacements successifs, on empêche les racines de pivoler et on force le chevelu à se développer, deux circonstances qui sont exlrêinement favorables pour la transplantation el la reprise des jeunes pieds. C'est deux ans environ après la dernière Iransplanlation que les Pins commencent à être bons à être mis en place. Lorsqu'on a l'intention de faire des serais rustiques et en place, comme lorsqu'on veut planter en Pins une étendue-plus ou moins considérable d'un terrain inculte, de landes ou de bruyère, ou quand on veut repeupler les glandes clairières d'un bois , toutes les préparations i\\n viennent d'être indiquées ne sont pas nécessaires. Celles qu'il convient de donner au terrain sont fort simples. Ainsi quand c'est une lande ou une bruyère que l'on veut planter, il suffit d'un sim|)le la- bour à la charrue, si la nature du terrain le permet. Tantôt ce labour sera fait en plein, tantôt on pourra se borner à faire seulement des lignes on traînées des- tinées à recevoir la giaine. Le labour à la charrue est sansconiredit le moyen le plus expéditif el le plus écono- mique, mais il n'est pas toujours possible de l'employer. Ainsi sur les terrains troj) en pente eldans les clairières des bois déjà plantés, il ne peul être mis en pratique. Un autre moyen également bon et assez expéditif, consiste à déchirer la surface de la terre avec une boue ou une fourche tordue. Par ce moyen, où l'on n'entame cepen- dant que la superficie du sol, on réussit quelquefois parfaitement; enfin on peut encore effectuer des dé- fonçages de distance en distance; mais ce procédé est peul-êlre le moins favorable. Si l'on voulait mettre en valeur des terrains très -sablonneux el fort en pente, on ne saurait mieux faire que de suivre le procédé qui a élé mis en usage pour les vastes dunes qui s'étendent de Bordeaux à Bayonne, cl qui, autrefois déserts de sables arides el mouvants, présentent aujourd'hui à l'œil du voyageur de vastes forêts qui sont une des richesses de celle partie de la France. Il s'agissait d'a- bord de fixer le sol mouvant el en pente. Pour cela on a fait avec des branches de genêts et de landiers de pttiles palissades d'environ un pied de bauleur, que l'on a jilacées à deux pieds de dislance lus unes des I N r I N aiilies e( que l'on a fixées en lerre au moyen de iiit|iic(s, foriiianl en qiielqne sorte sur les dunes des marches ou des sradins; mais pnui' fixer davaiilaije le sol, on y a semé des graines de Roseau dessables el de Genêt. Ces deux plantes (jui peuvent véRéter dans les saldes les plus arides en y enfoiiçant leurs racines traçantes, ont as- suré la mobilité du sol. Au bout de trois ou quatre ans, on a semé les graines de Pin maritime, qui alors ont trouvé un sol déjù fixé par les racines du Roseau et du Genêt et un ombrage qui les a protégées pendant les premiers temps de leur développement. Quand le terrain a été préparé par un des procédés énoncés ci-dessus, il est utile de mettre un intervalle de plusieurs mois avant de semer. Par ce moyen, la terre s'ameublit par son contact avec l'air; ainsi on pourrait faire le labouraj^e ou le défrichement au com- mencement de l'hiver, laisser le sol se reposer pendant toute cette saison pour commencer les semis au prin- temps. La quantité de graines à semer dans un espace donné varie suivant l'espèce de Pin qu'on veut culti- ver, parce que ces graines sont plus ou moins volumi- neuses et plus ou moins pesantes. Ainsi dans un kilo- gramme de graines de Pin maritime, il y a environ vingt mille graines; dans le même poids de Pin Lari- cio ou de Pin du Lord, il y en a soixante mille; mais dans le Pin Sylvestre, dont les graines sont les plus petites, ce nombre peut élre évalué à cent cinquante mille, terme moyen. Si donc on veut planter en Pins maritimes, il faut environ trente à quarante livres de graines pour un hectare; pour le Pin Laricio, il n'en faut que douze livres, et six livres seulement pour le Pin d'Ecosse. Les graines, \ine fois semées à la volée, doivent être légèrement recouvertes de lerre par le moyen de la herse. Lorsque le terrain que l'on a ense- mencé est exposé au midi on au couchant, il est quel- quefois utile de mêler aux graines de Pins, celles d'au- tres plantes qui, croissant plus vile, servent d'abri aux jeunes plants et les protègent contre les ardeurs du soleil. Il ne faut donner aucune façon au terrain, une fois qu'il a été ensemencé, parce que les beibes qui croissent pêle-mêle avec les jeunes Pins leur sont plu- tôt avantageuses par leur ond)rage. Les Pins et en général tontes les Conifères peuvent se greffer, ainsi que l'ont prouvé les expériences de Tschoudy. Cette greffe ne peut s'opérer qu'entre les parties herbacées, c'est-à dire les jeunes pousses de l'année an moment où elles commencent à se dévelop- per, et c'est toujours sur l'aiguille qu'elle doit êlre pra- tiquée. Toutes les espèces à deux feuilles se grcfl'cnl les unes sur les autres; il en est de même des espèces à trois feuilles et à cinq feuilles. Par ce procédé on peut se procurer jilus rapidement des espèces rares et exoti- ques en les greffant sur des espèces indigènes. La culture des Pins en grand procure d'immenses avantages. En effet, on peut par ce moyen utiliser et centupler la valeur de terrains auparavant incultes, et qui étaient plutôt à charge que productifs pour le pro- priétaire. Les diverses espèces de Pins croissent dans les terrains les plus ingrats, dans ceux en un mot qui se refusent à toute autre culture. Ainsi les sables ari- des des landes et des dunes, les bruyères, les coteaux secs, les cbannps calcaires peuvent à peu de fiais se changer en de vastes et fertiles forêts. C'est dans l'ou- vrage que Delamarre a publié, sous le titre de Traité pratique de la culture des Pins à grandes dimensions, qu'il faut puiser tous les détails et toutes les connais- sances nécessaires pour entreprendre cette culture. « S'il était question d'envisager les choses sous le rap- port de la décoration, est-il dit dans un paragraphe de cet important ouvrage, il n'y a nul doute qu'il faudrait donner la préférence au Pin du Lord Weimouth <|ui, à la magnificence de son aspect et à la beauté de ses di- mensions, joint l'avantage précieux sous ce rapport, d'une plus grande longévité que les autres espèces de Pins. Après ce roi des Pins d'Amérique, viendraient les Laricios, ensuite le Pin de Riga, le Pin d'Haguenau et le Pin d'Ecosse; car le Pin de Genève paraît, ainsi que le Pin maritime, dépourvu de mérite comme arbre de décor. Mais envisageant les choses sous le rapport des avantages que doit chercher, dans son intérêt et celui de sa famille, le propriétaire de landes et de bois dé- gradés, si celui-ci n'a pas à craindre l'excès de la pro- duction, et s'il a sujet de croire aux débouchés, il doit donner la préférence au Pin maritime en tant que son sol, le site et l'exposilion le lui permettront, puisque sa jouissance sera beaucoup plus rapprochée que pour les autres espèces de Pins. « En effet, l'âge de maturité, c'est-à-dire le maximum de l'accroissement, n'est pas le même pour toutes les espèces de Pins. Ainsi pour les Pins Laricios, ce maximum de végétation n'arrive guère avant cent vingt ans, pour les Pins Sylvestres avant cent ans, tandis que les Pins maritimes sont parvenus à leur maturité parfaite, après cinquante ans au plus de plantation. On voit quel avantage immense doit ré- sulter pour le propriétaire, de la préférence accordée à cette espèce. On a quelquefois appelé les Prêles, Pins aquatiques, et V Araucaria Chilensis, Pin du Chili. PINA. BOT. L'un des noms vulgaires du Convolvnlus Batalas. PISALIA. BOT. Nom d'un genre proposé par Lindiey {Scelectus Orcliideorum , p. M, t. 71), dont il figure lis détails de la fleur, mais sans en donner les carac- tères. A en juger par la figure citée précédemment, ce nouveau genre a beaucoup de rapport avec le genre Z^c'^fZ/oi; H »(, quant à son périanthe, c'est-à-dire que les deux divisions inférieures el externes de cet organe sont soudées ensemble par la moitié inférieure de leur bord interne, au moyen d'un appendice qui naît de la base du gynostème, et (|iie le lalielle semble faire suite à ce prolongement. Mais la diirérence entre ces deux gen- res consiste surtout dans l'anthère; celle ci est oper- culée; elle paraît à quatre loges incomplètes, et con- tient deux masses polliniques allongées, qui semblent composées chacune de quatre massetles soudées deux à deux par paires, et venant se réunir sur un rétinacle commun. Ce.s caractères sont, comme on voit, très- diffi'rents de ceux des vrais Dendrobiiim, dont l'an- thère est à deux loges, contenant chacune une masse pnllinique simple et ovoïde; ils se rapportent égale- ment a ceux du genre Eria de Lindiey, dont le Pinalia pourrait fort bien être une section. 1' I !• I N G79 PINANGA. BÛT. (Rumph, Hoit. Amb.) V. Arec. PINARDA. BOT. (Flor. Flum.) Même chose que Mi- cianlliemiim. V. ce mol. PINARDIE. /'/wnrf/m. bot. Necker avail, on ne sait trop ponr(|iioi, appliqué ce nom anx vérilables Asters (le Linné. Mais ce cliangemenf n'a pas élé adoplé. Le nom de Pinaidia étant resté sans emploi, Henri Cas- sini l'a employé pour désigner un genre nouveau, qu'il a établi dans la famille des Synanthérées, tribu des An- thémidées-Clirysantliémées. Les caractères principaux ([ui distinguent ce genre du C/ir/sow//(ew(2<»«, consis- tent dans le fruit, qui est pourvu de cornes et d'ailes Irf'S-remarquables. Les ovaires des fleurs centrales sont tronqués au sommet, privés d'aigrette, mais ils ont l'arête antérieure dilatée en une large aile membra- neuse, qui forme au sommet une longue et forte corne étalée; ceux des fleurs de la circonférence sont égale- ment tronqués au sommet, qui est armé de trois cornes épaisses, pointues, étalées horizontalement. Pipi/VRDiE AMSOCÉPHAiE. Piiiaiilia anisocepkala , II. Cassini; Chifsanthemiim viscosuiii , Desfont., Ilort. Par.Sa lige est herbacée, dressée, haute de deux ;"! trois pieds , cylindrique, anguleuse, poilue et vis- 'CIIARD. OIS. Noms vulgaires du Pin- son. PINCE. Chelifer. arachn. Genre de l'ordre des Tra- chéennes, famille des Faux Scorpions, établi par Geof- froy aux dépens du genre Faucheur de Linné et dont les caractères sont : palpes allongées en forme de bras, avec une pince au bout; pieds égaux, terminés par deux crochets; yeux dont le nombre varie de deux à quatre, placés sur les côtés du corselet; point de queue ni de lame pectinée ù la base du ventre. Linné avait d'abord placé l'espèce la plus connue de ce genre, la Pince cancroïde ou Scorpion- Araignée de Geoffroy, dans son genre yfca/Ms; c'est le même insecte que De- géer appelle le Faux Scorpion d'Euroi)e. i'ius lard, ce naturaliste a réuni celle esiièce à ses Faucheurs (Pha- langiiim), avec lesquels elle n'a que très peu de res- semblance. Geoffroy en a formé un genre sous le nom de Pince (Chelifer), dans lequel il a transporté l'y^co- rus longicoriiis, de Linné, Arachnide d'une autre fa- mille et qui appartient au genre Btlella de Latreille. Fabricius a placé la Pince cancroïde parmi les Scor- pions. Dans un travail sur les Insectes aptères de Linné, Hennann lils a fait connaître plusieurs espèces du genre Chelifer qu'il a réparlies dans deux divisions; il a fait de VAcarus loiigicornis et de quehiues autres Arachnides, le genre Scirus qui n'a pas été adopté parce que Latreille avait déjà séparé ces insectes des Pinces, avant la publication de l'ouvrage de Uermann. Enfin llliger, dans un tableau nominal des genres de la classe des Insectes, qu'il a placé à la tin de son ouvrage sur les Coléoplères de la Prusse, sépare des Scorpions les espèces que Fabricius nomme Ctincroï- iles et Cimicoïties, pour en faire un genre particulier qu'il appelle Obisitim. Ce nom a été conservé par le docteur Leach (Zool. AJiscelL, vol. -5. p. 48) aux es- ])èces de Pinces qui ont quatre yeux lisses, le corps presque cylindrique, et les huit pâlies postérieuies composées de six articles; celles qui n'ont que cinq arlicles aux pâlies, dont le corps est déprimé, et qui n'ont que deux yeux lisses, forment seules son genre Chelifer. Les Pinces ont le corps ovoïde et déprimé, ou oblong et pres(|ue cylindrique; il est revêtu d'un derme un peu coriace, et presque glabre ou peu velu, et se com- pose: lo d'un segment antérieur beaucoup plus grand, presque carré ou triangulaire, tenant lieu de lêle et de corselet, portant deux ou quatre yeux lisses, situés 080 l' I N 1' 1 i\ laléraleraeiil; les organes de la manducation ; deux pieds-palpes en forme de serres, terminés par une pince didactyle, el les six premières pâlies ; 2" de onze autres segments transversaux el annuliformes, et sur les premiers desquels la <|ualrième et dernière paire de pâlies parait insérée; les anneaux suivants composent l'abdomen. Leur houclie est formée de deux mandi- hules cornées, siluées à l'extrémité antérieure et supé- rieure du corselet; elles sont eu forme de pince didac- tyle, dont le doigt extérieur est mobile, dentelé ou cilié; dans les Ohisies, elles sont enlièrement découvertes. Celle bouche se compose en outre de deux mâchoires formées par le prolongement interne de l'article radi- cal des séries, valvulaires, un peu bombées ou con- vexes au milieu, déprimées et rebordées près des bords internes, terminées en pointe, se joignant le long des bords et Fermant ainsi la bouche intérieurement; de deux grands pieds-palpes composés de six articles et terminés en pince didaclyle; enfin d'une langue sler- nale située dans l'inlérieur de la bouche, cuspidée à son extrémité supérieure, el offrant, suivant Savigny, un petit appendice de chaque côté de celle pointe. C'est celle pièce que Hermann fils avait appelée une papille conique, embrassée par deux sortes de valvu- les (les mâchoires) et qu'il avait considérée comme la trompe de ces animaux. Les pieds sont divisés en cinq articles dans les Pinces proprementdites, et en six dans les Obisies, selon que le tarse esl composé d'une ou de deux pièces; l'extrémité du dernier article est toujours armée de dents crochues, sous lesquelles est une pelote; l'article qui répond aux cuisses est plus large et al- longé. La longueur des pattes va en croissant à partir de la seconde paire, el elles sont plus courtes et plus grosses dans les Pinces proprement dites que dans les Obisies. Les Pinces vivent en général dans des lieux écartés et humides, dans les endroits peu fréiiuenlés des maisons, sous les pierres et les pots à Heurs des jardins, dans les vieux livres et les herbiers; elles se nourrissent de petits insectes, tels que le Pou de bois {Psocus piilsatoiius, Fabr.), les Milles et même les Mouches. Goeize en a nourri avec des Pucerons. Linné dit que ces Arachnides s'introduisent quelquefois dans la peau el qu'elles y produisent une enflure doulou- reuse; il rapporte, sur la foi du docteur Bergius, qu'un paysan ayant eu la peau de la cuisse percée pendant la nuit par un de ces insectes, il s'y forma une pustule de la grosseur d'une noisette qui lui causa des douleurs liès-vives.Ces insectes marchent assez vite en avant, de côté et à reculons, comme les Scoipions et les Crabes. Suivant RoËsel, la femelle pond des œufs petits, d'un blanc verdàlre, qu'elle assemble les uns auprès des autres. Hermann père dit qu'elle les porle sons son ventre ramassés en une pelote, comme le font plusieurs autres Arachnides. On peut diviser ce genre, d'après Hermann fils, en deux sections, ainsi qu'il suit : t Premier segment du tronc ou le corselet, partagé en deux par une ligne imprimée el transversale; les tarses d'un seul article; une sorte de stylet an bout du doigt mobile des mandibules; poils du corps en liirme de spatule. Pi:^CE ca:scroïde. Chelifer cancroUles , Latr., Hist. nat. des Crusl. et des Ins., t. vu, p. 141, pi. ci, fig. 2; le Scorpion-Araignée, GeofF.; Faux Scorpion d'Europe, Degéer, Mém. sur les Ins., t. vu, p. 353, pi. 19. fig. 14; Pli!i/a)if/iiim cancroides, L.; Scorpio caucioides, Fabr.; Obisie cancroïde, Walck. Cette espèce a environ une ligne et demie de longueur; tout le corps et les pâlies sont d'un brun rougeâtre; les palpes sont le double plus longues que le corps, avec les articulations allongées. Elle se trouve en Europe dans les vieux li- vres, les herbiers, etc., ofi elle se nourrit des petits in- sectes qui les rongent. PmcE ciMLCoïDE. Chelifer cimicoides, Latr.; Pince parasite, Herm., Mém. aptérol., p. 127, pi. 7, fig. 8; Scorpio cimicoides, Fabr.; Obisie cimicoïde, Walck. Cette espèce a le<'orps plus arrondi que la précédente; ses bras sont tout au plus une fois et demie aussi longs que le corps et à articles arrondis. Elle se trouve fré- quemment sous les écorces des arbres, dans le midi de la France. tt Corselet sans division; les mandibules sans sty- let; poils du corps en forme de soies. Pince trombidioïde. Chelifer trombidioides, Latr., Gen. Crust. et Ins., l. i, p. 135; Pince ischnochèle, Herm., Méra. aptérol., p. 118, pi. 0, fig. 14. Celle Pince a quatre yeux; ses mandibules sont grandes, avancées. Les bras ont le second article allongé, avec les doigts longs et droits. On la trouve en France, sous les pierres et les mousses. PINCE DE CHIRURGIEN. coMCH. Nom vulgaire du Tellina roslrala, L. PINCEAU. Penicellus. poltp. (Lamarck.) Synonyme de Nesée, Nesea. V. ce mot. PINCEAU DE MER. MOLi.? anhél.? V. Arrosoir. PINCEAU EN PLUME. MuiL. Nom vulgaire de la Mi- tre épiscopale. PINCETTE DE MER. bot. L'un des noms vulgaires des Zostères. PINCHE. MAM. Espèce du genre Ouistiti. V. ce mol. PINCKNEYE. Pinckneyu. bot. F. Pinkreye. PINCRIN. noT. L'un des noms vulgaires du Pinus Miigho. y. Pm. PINDAIBA. BOT. (Pison.) Végétal du Brésil, pris d'a- bord pour \tXylopiafrulescens, mais qui, selon Saint- Hilaire, est son Xylopia sericea. PINEAU. BOT. Nom vulgaire d'une variété de Rai- i Paulet appelle Pikeaux ou Pinaux différents Bolets. PINEDA. BOT. Genre de la famille des Homalinées de R. Brown et de la Polyandrie Trigynie, L., établi par Ruiz et Pavon, et adopté par De Candolle (Prodr. syst. veget., 2, pag. 34) (jui l'a ainsi caractérisé : calice divisé profondément en dix découpures siluées sur un double rang; dix glandes géminées à la base des lobes du calice; <|uinze étamines disposées par faisceaux de trois chacune, à filets courbés; un seul style surmonté d'un stigmate à trois sillons et à trois angles; baie uni- loculaire; trois placentas charnus, adossés longitudi- nalemenl aux parois , et portant des graines nom- breuses. Ce genre est tellement voisin de VHomalium, que plusieurs auteurs ont placé dans celui-ci l'espèce I' I N iini(|iie dont II se compose : le Pineda incaiia, Riiiz d ravon, FI. Peniv. piodi:, 76, lab. 14; Homalium incanum, Pers. C'csl un arbtisspaii à feuilles obloi)- gues, obovales, lancéolées, déniées en scie ù leur snm- nicl. Il croît dans les localités montueuses du Pérou; on l'y nomme vulgairement Loqui. PINEDO. BOT. Nom donné vulgairement, dans le midi de la France, à un Bolet subéreux, qui croît sur les Pins. PINELLIE. Pinellia. bot. Genre de la famille des Aroïdées, institué par Ténore , qui lui impose pour caractères : spallie en tube contourné dans sa partie inférieure, rétrécie au-dessus de sa base, en voûle supé- rieurement; spadice androgyne par interruption : la partie femelle est soudée à la spathc et séparée de la partie mâle par un espace nu d'où s'échappe un appen- dice long et exserle qui forme un prolongement sté- rile, paraissant n'appartenir ni à la partie mâle, ni à la partie femelle; anthères serrées, sessiles, didymes, disposées annulairemeni, à loges opposées, longitudi- ualement déhiscentes; plusieurs ovaires sessiles et ser- rés l'un contre l'autre dans la partie antérieure du spadice, libres et uniloculaires; un seul ovule basilaire cl orthotrope; style terminal . conique ou filiforme; stigmate petit, subpelté. persistant; baies uniloculaires et monospermes; semence dressée sur un funicule épais; embryon cylindracéo-subulé, antitrope, dans une ca- vité infundibulaire de l'albumen qui est dur; radicule supère, opposée à l'ombilic. Pi:sELLiE ES votTE. Pinellia fornicala, Tenore: J.lheiurns iernatus, Blume; Arum foinicalum , Rotb. Tubercule radical comprimé, de la grosseur d'une noisette; feuilles trilobées, très-glabres, pétio- lées; hampe droile, cylindrique, comprimée au som- met; spathe veidâlre, rayée, longue de deux pouces environ; spadice d'un brun pourpré à sa base, vert à son exiréinité. De l'Inde. PINESSE. BOT. Nom vulgaire du Pinus Epicéa. F. Pm. PINGOUIN. Alca. ois. Genre de l'ordre des Palmi- pèdes. Caractères : bec droit, large, tiès-comprimé, trèscourbé vers la pointe; les deux mandibules cou- vei tes dans leur moitié par les plumes du lorum , sil- lonnées près de l'extréniilé : la supérieure crochue, l'inférieure formant un angle saillant; narines placées de chaque côté du bec, au milieu, linéaires, presque entièrement fermées par une membrane cmplumée. Pieds courts, retirés dans l'abdomen; trois doigis tota- lement palmés; ongles peu crochus; ailes courtes, la première de la longueur de la deuxième, et même (picl- (|uefois un peu plus longue. Cachant leurs mœurs et leurs habitudes sur les vastes mers voisines des deux pôles, ces Oiseaux seraient presque absolument in- connus si, à de longs intervalles, la tempête et les ouragans n'en jetaient quelques individus sur les con- tinents; et, quoiqu'ils y restent à peine le temps néces- saire pour se remettre des fatigues causées par la bourrasque, il a suffi à plusieurs observateurs pour acquérir une idée assez eifacte de la manière d'être de ces habitants des régions glacées. Ces Oiseaux vien- nent régulièrement à la côte pour y déposer un seul œuf, à la vérité fort gros, relativement au volume de l'Oiseau. Cet œuf, placé dans un trou de rocher fort peu accessible, est couvé avec beaucoup d'assiduité par la femelle qui ne se dérange aucunement lorsque le hasard ou quelqu'un de ces accidents trop fréquents dans les mers du Nord, amène l'Homme dans la relraile aride des Pingouins. Les couveuses y sont en si grand nombre que, dans une descente sur l'un de ces rochers, l'équipage du capitaine Wood put en ramasser des quantités immenses. Quelques-uns de ces œufs furent conservés à bord pendant près de quatre mois, sans qu'ils se soient gâtés. Comme tous les Oiseaux naviga- teurs, les Pingouins se nourrissent uniquement des productions de la mer; ils nagent et plongent avec la plus grande vivacité, et, malgré la brièveté de leurs ailes, on les voit effleurer avec beaucoup de rapidité la surface des Hots : ils sont assujettis à deux mues dans l'année. On ne connaît encore que deux seules espèces de Pingouins. Pingouin brachyptèbe. JIca impennis, L.; Buff., pi. enlum. 5C7. Parties supérieures noires; une grande tache blanche entre l'angle du bec et l'œil; dessus et côtés du cou, gorge d'un brun noirâtre; des plumes courtes, noires, terminées de blanc, tenant lieu de rémiges; pallies inférieures blanches; flancs cendrés; bec noir; mandibule supérieure profondément sillon- née vers sa base, marquée en outre de six aulies sil- lons blancs vers la pointe; huit ou dix sillons à fond blanc près de l'extrémité delà mandibule inférieure; iris et pieds noirs. Taille, vingt-six pouces. Pingouin commcn. l^. Pingouin jiacroptére. Pingouin macroptère. Aka loiila, L.; Âlca Pica, Gmel.; AIca mirwr, Briss.; AUa unisulcata, Briss.; Biiff., pi. enl. 1003 et 1004. Parties supérieures d'un noir profond; une bande longitudinale blanche, entre- coupée de taches brunes, s'élendant du milieu du bec aux yeux; côtés de l'occiput tachetés de blanc et de cendré; une bande noire, fort étroite derrière les yeux; rémiges primaires d'un brun noirâtre, les secondaires terminées par un liséré blanc; parties inférieures d'un blanc pur; bec noir, marqué de trois ou quatre sillons dont l'intermédiaire forme une bande transversale et blanche; iris brun; pieds cendrés. Taille, quatorze pouces six lignes. Les jeunes ont le sommet de la lèle, la irrrque et les côtés du cou d'un noir moins pur et presque grisâtre, le bec moins large et point sillonné de blanc. Grand Pingouin db Nord. V. Pingouin brachtp- TÈRE. PINGRÉE. Piiigrœa. bot. Genre de la famille des Synanthérées,lril)ii des Vernoniées. proposé par H. Cas- sini qui l'a ainsi caractérisé : plante dioïiiue. Les fleurs mâles, qui sont les seules connues, offrent une cala- tbide composée de fleurons égaux, nombreux et régu- liers. L'involucre, beaucoup plus court que les Heurs, est formé de folioles inégales, irrégulièrement imbri- quées, appliquées, oblongues, membraneuses sur les bords, frangées au sommet. Le réceptacle est conique, ovoïde, nu, marqué de petiles fossettes. Ovaires avor- tés, très petits, munis à la base d'un petit bourrelel, surmontés d'une aigrette très-longue, blanche, torn- 1' 1 > posée de poils inégaux, plumeux dans leiii' partie supé- rieure. Les corolles sont {{labres, à tube long, cylin- drique, et à limbe large, campanule, parlagé en cinq divisions oblongiies. aignfis, roulées en dehors et sé- parées par des incisions égales. Les élamiiips ont les anthères saillantes, pourvues au sommet d'appendi- ces libres et faiblement dilatés. Le style est comme dans les autres Vernoniées, à deux branches sligma- liques, libres, peu ou point divergentes, incluses dans le tube des anihéres, hérissées au sommet de poils col- lecteurs. Si l'individu femelle de la plante qui constitue ce genre eût été connu, l'auteur n'aurait conservé aucun doute sur la place qu'il doit occuper dans la famille des Synanthérées, et il serait certain qu'il doit appartenir à la tribu des Vernoniées, prés des genres Tessuria , Pliichca et Moiianhenus , mais il y a quelques probabilités que le genre /"/«(//œa ne diffère pas essentiellement des Bacclian's,el qu'il fait par con- séquent partie de la tribu des Astérées. La description du pistil des Heurs femelles est seule capable de lever ce doute. PiNGRÉE A FEUILLES ÉTROITES. Piiigrcea atigiisH- folia, H. Cass. C'est une plante herbacée, glabre, dont la tige, haute d'environ un pied, est rameuse, angu- leuse et garnie de feuilles alternes, prQS(iue linéaires, dentées, à trois nervures, dont la médiane est la plus forte. Les calathides sont disposées en panicules lâches et ramifiées au sommet de la lige et des branches. Cette plante est originaire de l'Ile de-France. riNGUI. OIS. Ce nom a été donné aux Pingouins par quelques anciens voyageurs, notamment par Pyrard. PINGDICUL.i. BOT. y. Gr\ssette. PINGUIN. OIS. L'Écluse (Exut., lib. 5, cap. C. p. 300) a écrit ainsi le nom du Pingouin; et la figure (fort bonne pour le temps) qu'il donne d'un Oiseau nommé par lui Pinguin seu Anser viaf/el/anictis, se rap- porte très-exactement au iUancliot palagonique, des auteurs. PINGUIN, bot. Espèce du genre Bromélie. PINGUIPE. Piugiiipiis. rois. Genre d'Acantboplé- rygiens, de la famille des Percoides, établi par Cuvier et Valenciennes, qui lui ont reconnu pour caractères essentiels : un corps pres(|ue cylindrique, couvert de petites écailles; mâchoires armées de dents fortes, co- nii|ues et un peu crocluies, lecouverles par des lèvres charnues et simples; une seule nageoire dorsale; na- geoires ventrales épaisses et pointues. PiKGCiPE DD Brésil. Pinguipus Brasilianus, Cuv. et Val. Il est d'un brun roussâtre sur le dos, et d'un roux biunàtre sur le ventre. Taille, douze pouces. PINGUITE. Diin. C'est le nom par lequel Tondi a traduit le mot allemand Feltstein, qui signifie Pierre grasse, y. Ël/eolithe. PINICAL'DES. CRUST. Lalreille (Fam. nat. du Règne Anim.) désigne ainsi la seconde grande division de la famille des Macroures. Il lui assigne pour caractères : post-abdomen terminé par une nageoire en éventail, formée avec le dernier segment (la pièce intermé- diaire, ou l'impaire de la nageoire) et les appendices latéraux du précédent. Celte division comprend les tribus des Langoustines. Scyllaridcs, Galalliines, Asla- cines et .Salicoques. La première division, opposée à celle-ci, a reçu le nom d'Anomaux. PINICOLE. Pinicola. iNS. Nom donné parBrébisson et par Lalreille à un genre d'Hyménoptères térébrans, que Dalman avait déjà nommé Xyèle. y. ce mot. PINILLOSIE. Pinillosia. eot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Sénécionides, établi par Ossa, qui en trace ainsi les caractères : capitule hélé- riigame, composé de quatre Heurs dont deux mâles, lubuleuses, alternant avec les femelles (|ui sont dépour- vues de pétales ; involucre létraphylle, formé d'écaillés opposées, tiinervurées, un peu concrèles à leur base, stipité extérieurement de deux bractéoles courtes et linéaires; réceptacle plan,épaleté; Heurs mâles placées en avant des petites écailles de l'involucre; corolle à tube cylindracé, à gorge ouverte, à limbe divisé en cinq lobes ovales, papilloso-pubères;antbèrcsexserles, ovato-oblongues, obtuses aux deux extrémités, rap- prochées et libres; ovaire avorté; style un peu plus long que les anthères, bilobé au sommet, épais et glabre. Les Heurs femelles sont placées en avant des grandes écailles de l'involucre; la corolle est nulle; les ramifications du style sont à peine distinctes vers sa base, il est allongé, grêle et subhisi)ide au sommet; akènes obovales, presque en coin; aigrette pourvue de quatre arêtes épaisses. Pinn.LosiE tétraktboïoe. Pinillosia telrantlioides, Ossa; Tetra nlhiis Beiilteri, Spr. C'est une plante her- bacée, fort élégante, très-glabre, rampante, à feuilles opposées, orbiciilées, longuement pétiolées, entières. Les Heurs sont blanches, portées sur des iiédoncules axillaires, plus longs que les pétioles, nus et mono- cé|)hales. De l'ile de Cuba, aux environs de la Havane. l'IlNIPIlILE. Piuipliiliis. INS. Coléoptères létramères; ce genre de la famille des Rhyncliopbores, proposé par Megerle, n'a point été adopté, et les espèces qui le composaient font partie du genre Pissode. PIINITE. MIN. Micaielle de Kirwan. Substance ten- dre, opaque, d'un brun noirâtre ou grisâtre, ù tex- ture comiiacte.ou feuilletée; facile ù racler avec un couteau; rayant à peine la Chaux carbonalée; pesant spécifiquement 21,98. Elle est fusible au chalumeau en un verre blanc et huileux. Cette substance ne se ren- contre qu'en cristaux ou en lames, et toujours dissémi- née dans les Roches du sol primordial. Ses cristaux, le plus généralement assez petits, ont quelquefois un demi- pouce d'épaisseur et plus de deux pouces de longueur. Ils dérivent, suivant Hauy, d'un prisme hexaèdre régu- lier, ou, suivant Beudant,d'un prisme droit rectangu- laire. Le prisme fondamental est souvent modilié, soit sur ses arêtes longitudinales, soit sur les arêtes des bases. Fré(|uemment aussi les cristaux se croisent deux à deux, comme ceux de Slaurotide, mais les an- gles du croisement sont tout à fait variables. D'après les analyses que Dra|)iez et Gillet de Laumont ont faites de la variété d'Auvergne, la Pinitedoil êli'e considérée comme un Bisilicale alumiucux, formé d'un atome d'Alumine et de deux atomes de Silice, ou en poids de 63 parties de Silice, et ô5 d'Alumine. La même variété, analysée par C.-G. Gmelin, lui a donné 7 à 8 centièmes de Potasse. I' I X La PJiiUe (l'Auvergne ne paraît pas élre de même nature que la Pinite de Saxe, analysée par Klaprolli : celle-ci est d'un rouge sombre et en masses prismati- ques et lamelleuses, revêtues d'une sorte de pellicule l)runàlre, ayant un aspect demi-métallique. Elle est composée, d'après l'analyse de Klaproth, de : Silice, 29,30; Alumine, 63,75; Oxide de Fer, 6,75; ce qui sem- blerait indiquer un Silicate bialiimineux. La Pinite ne s'est présentée jus(|u'à présent que disséiiiinée dans deux espèces de Roches : le Gra- nité et le Pori)liyre argiloïde à base de Pélrosilex (le TUoH Poriihyr des Allemands). Elle existe en petites niasses noirâtres dans les Granités du Mans, du Calva- dos, de la Bretagne, etc., et en gros cristaux isolés ou groupés dans le Porpiiyre de Saint-Avit, Pont Gibaud, Menât et Salnl-Pardoux en Auvergne. Les plus beaux cristaux connus viennent de la carrière de la Belliére, près Vire. Ceux que l'on trouve dans le Porphyre gra- nitoïde de Slolpen , près de Dresde, sont également remaïquables par leur volume. On cite encore la Pinile dans le Granité du mont Saint-Michel, en Cornouailles; de Waldgeliirge, en Bavière; de Haddam, en Connec- ticul, etc. La Pinite lamelleuse de Saxe se trouve dans un Granité à gros grains, à Saint-Andréas, près Saint- Aure, et dans la galerie Pini, mine de Kaolin, siluée aux environs de Schneeberg, en Saxe. Elle a souvent pour gangue immédiate une Argile lilhomarge blan- che, nuancée de rougeàtre. PliN'lTES. Piniles. bot. foss. Ce genre a été fondé par Lindiey sur des restes fossiles de troncs de végé- taux pourvus de moelle centrale, composés de lignes striées conccntri(|ues, de rayons médullaires parlant de l'écorce et de libres ligneuses remplissant les inler- slices. Lindiey a trouvé ces débris dans les Schistes des houillères et a cru pouvoir les rapporter ù un genre perdu de la famille des Conifères. ■ PINKNEYE. Piiikneya. bot. Genre de la famille des r>ul)iacées,etdela Penlandrie Monogynie, L., établi par L. 0. Richard (Mich. FI. bor. Am., ], p. 103, 1. 13) qui lui assigne pour caractères: tube du calice iibloiigo lur- biné; son limbe est dressé, divisé en cini| lobes olilongs, dont l'un est fort ample et coloré; corolle à luhe cylin- dracé,;"! limbe paitagéen cinq divisions oblongues, éta- lées et recourbées; cinq élamines sétacées, insérées à la base du tube,exsertes à l'orifice; anthères oblongues; stigmate oblusément bilobé; capsule subglobuleuse, comprimée, coriacéo-chartacée, ù deux loges s'ouvrant par deux valves; placentaires géminés dans chaque loge; semences comprimées, couchées horizontalement sur deux rangs, ailées par un tégument membraneux et échancré à sa base; embryon dressé dans un albu- men chariui; cotylédons foliacés, concaves. PiîiKNEVE PCBESCENT. Pinlmexa ptibeiis, Mie. C'est un grand arbrisseau à ramifications opposées; ses feuilles sont ovales, atténuées aux deux extrémités, un peu tomenleusesen dessous, de même que les rameaux; les stipules sont décidues; les Meurs sont assez gran- des, blanchâtres, fasciculées et le plus souvent axillai- res. De la Caroline. PIKNA. CONCH. f'. PiNNE. PINNATIFIDA. bot. (Hjdrophrles.) Le genre insti- tué par Staekhouse, sous ce nom vicieux, répondant à l>eu près aux Laurenties de Lamouroux, ne pouvait être adopté. PINNATIFIDE (feuille), bot. On dit d'une feuille qu'elle est Piiuiatilide, quand sa lame est divisée pres- qu'à la nervure médiane en lanières simples et plus ou moins étroites. Exemple, les frondes du Polypo- ilium commune. Quand les lanières sont soudées vers la base, aulour de leurs nervures, on les nomme des partitions, et la feuille est dite pinnatipartile. PIISNATIPÈUES. OIS. Quatorzième ordre de la mé- thode ornitliologique de Temminck. Caractères : hcc médiocre, droit ; mandibule supérieure un peu courbée à la pointe; pieds médiocres; tarses grêles et compri- més ; trois doigts devant et un derrière ; des rudiments de membranes le long des doigts; un pouce articulé intérieurement sur le tarse. Cet ordre comprend les genres Foulque, Grébi-Foulque, Phalarope et Grèbe. /^. ces mois. PINNE. Pinna. cokcu. Ce genre de Coquilles bival- ves est un de ceux que les anciens connurent et sur lesquels il existe le moins d'équivoque. Sa forme re- marquable, si facile à recunnailre, le byssus soyeux que déjà on employait à la confection de quelques riches vêtements, sont des indices (|ui ne iieiivent lais- ser aucun doute dans l'esprit. LesGrecs donnaient déjA, depuis longtemps, le nom de Pinnc à ce genre. Les Latins le traduisirent i)ar Pinna. Rondelet, le premier, donna la figure d'une espèce commune dans la Médi- terranée. Belon a donné aussi une figure (|ui représente d'une manière fort grossière une coquille de ce genre. Aldrovande copia les figures données par ces deux au- teurs, et y ajouta plusieurs espèces qui jus(|uc-là étaient restées inconnues. 11 est assez remar(|uable, malgré la facilité de reconnaître ces coquilles, (|ue les anciens n'y aient point confondu quelques coquilles étrangères; il dut en résulter nécessaiiemenl, dans les auteurs qui vécurent après eux, un groupement qu'ils n'eurent qu'à imiter, en faisant connaiti'e successiviinent de udu- velli'S espèces; c'est ce (|ue l'on voit dans Lisicr qui les a très-bien distinguées dans son Sjiio/nis conchylio- ruia oCi elles forment, parmi les Bivalves, une sec- lion à part. Lister fut imilé par Langius, Tournefort, Klein, etc., et enfin le genre fut définitivement consa- cré par Linné qui sentit très-bien ses rapports avec les Moules, à côté desquelles il les rangea. Adanson. qui en connut une espèce, au Sénégal, lui trouva assez de ressemblance avec les Moules pour la confondre avec elles, dans le genre assez peu naturel qu'il nomme Jam- bonneau. Sous celte dénomination , que qnelipies au- teurs modernes ont adoptée pour le genre, Adanson a réuni des Coquilles fort dilférenles, des Moules, des Modioles, des Pinnes, des Avicules et des Cardites. On ne suivit pas l'exemple d'Adanson, et on eut raison pour ceci; car, comme on vient de le voir, son genre Jamhojineau ne vaut rien. Bruguiére, tout en conser- vant le rapprochement fait par Linné, des Pinnes avec les Moules, s'en éloigne en ce qu'au lieu de les placer tous deux à la fiji des Bivalves, il les range, d'après des rapports mal compris, entre les Solens et les Tel- lines, se rapiirocliant en cela de Klein, dont Cruguière 085 1' I \ sav.Til a|)|>rt'cief les f;raiids défauts. Poli, qui, dans sou grand et magnifique ouvrage, a fait connaître, dans ses détails, l'analomie des Pinues, leur donne le nom de Chiiiiœra. Il les associe avec sou genre Callilriche qui représente les genres Moule, Modiole et Lilhodouie de Lamarck, pour en faire la troisième famille de sa méthode. Ces genres ont, quant ù l'organisation, les rapports les plus intimes, et comme ils en ont aussi avec les Avicules cl les Pinnes, on a dû changer les rapports élalilis par Biugiiière; c'est ce qu'a fait La- marck. et, à son imitation, tous les auteurs qui l'ont suivi. Quand Lamarck eut établi des familles parmi les Mollusques, dans sa Philosophie zoologique, ou trouva celle des Byssifères, dans laquelle les Pinnes sont pla- cées entre les Limes, les Moules et les Modioles. Comme cette famille, outre les genres qui viennent d'êtie énu- mérés, en contenait encore plusieurs autres qui n'a- vaient pas avec eux toute l'analogie désirable, Lamarck la réforma dans son dernier ouvrage où la famille des Mytilacées est composée des mêmes éléments que celle de Poli,c'est à-dire des genres Modiole, Moule et Piune. Cuvier, malgré l'analogie reconnue de ces genres, les a pourtant séparés en deux familles distinctes. Le genre Pinne fait partie de la seconde division de celle (les Ostracées, et les Moules font partie de la famille des Mytilacées, avec les Anodonles, les Mulcltes, les Cardites et les Crassalelles. Ces rapports entre des gen- res si différents, si éloignés les uns des autres par tout ce qu'on en connaît, sont tels que personne ne les a adoptés, à l'exception de Férussac qui les a modifiés dans ses Tableaux méthodiques. La famille des .Mytila- cées, de Cuvier, devient un ordre dans le(|uel sont dis- tribués en trois familles les mêmes genres : la première de ces familles est celle des Mytilacées, littéralement imitée de Lamarck. Blainville a également imité La- marck, en adoptant de lui la famille des Mytilacées. On n'y trouve cependant que deux genres : les Moules et les Pinnes. Cela vient de ce que Blainville réunil aux Moules les Modioles et les Lilhodomes. 11 a caractérisé le genre Pinne de la manière suivante : corps ovale, allongé, assez épais, enveloppé dans un manteau fermé en dessus, ouvert en dessous, et surtout en arrière, où il forme (|uelquefois une sorte de tube garni de cirres tentaculaires; un appendice abdominal, tlabelliforme, subsillonné, et un byssns très-considérable; bouche pourvue de lèvres doubles, outre les deux paires d'ap- pendices labiaux ; un seul gros muscle adducteur évi- dent. Coquille subcornée, fibreuse, cassante, régulière, équivalve, longitudinale, triangulaire, pointue anté- rieurement ou au sommet qui est droit, élargie et souvent comme tiouquée en arrière; charnière dor- sale, longitudinale, linéaire, sans dents; ligament mar- ginal occupant presque tout le bord dorsal de la co- quille; une seule impression musculaire très-large en arrière; un indice de l'antérieure dans le sommet de la coquille. Parmi les coquilles vivantes, les Pinnes sont les seules qui aient une structure fibreuse; les fibres ont même cela de remarquable, qu'elles sont perpendi- culaires aux valves, et non longitudinales, comme on pourrait le penser; cette disposition rend cassantes les coquilles de ce genre; mais les cassures, comme on doit le penser, ne lessombleut pas à celles des aulns coquilles. On doit distinguer, dans presque toutes les espèces de Pinnes, deux couches fort différentes : une corticale et extérieure qui est fibreuse, et l'autre inté- rieure, adhérant fortement à la première; elle est ordi- nairement nacrée, et elle offre la structure laraelleuse de tous les autres Conchiféres. Ce qui a contribué sans doute à rendre le genre Pinne plus célèl)re que beaucoup d'autres, c'est le bys- sns que porte l'animal; il est remarquable en "effet, par son volume et sa composition qui consiste en de longs filaments soyeux, fins, et d'une telle qualité, qu'ils peuvent être filés et employés à la confeclion de vêlements très-souples, bien chauds et inaltéra- bles dans leur couleur; ils ont aussi cette propriété précieuse de conserver toujours le brillant de la soie. De toutes les mers, la Méditerranée est, jus(|u'à pré- sent, celle où l'on trouve les Pinnes en plus grande abondance; aussi est-ce sur certaines parties de son littoral que les habitants les pèchent autant pour leur nourriture que pour le byssus. 11 y a quelques siècles que le commerce des objets confectionnés avec cette laine était beaucoup plus étendu qu'aujourd'hui. Ce- lait en Sicile et en Calabre que l'on en fabri(|uait des étoffes, des gants, des bas, etc. Maintenant, le peu qui s'en produit est vendu aux étrangers comme objet de curiosité. Pinne rovge. Pinna iu(lis,Latxt)i., Anim. sans vert., t. VI. p. 130, n" 1 ; L., Gmel., p. ."303; List., Concbyl., pi. 273, fig. 214; Chemn., Concbyl., t. viii, lab. 88, lig. 773; Encyclop., pi. 199, fig. 3. Celle Coquille, qui vient des océans Atlantique et Américain, n'est pas rare dans les collections. Elle est d'un rouge ferrugi- neux, et remarquable surtout par ses larges sillons qui portent des écailles assez grandes et demi-lubuleuses, quelquefois complètement changées en tube. Pinne hérissée. Piniia nohilis, Lamk., loc. cit., n'S; Piiina nobiiis, L., Gmel., n"3; Chemn., Cnnch., t. vin, lab. 89, fig. 770, 777; Encycl., pi. 200, fig. 1. Coquille facile à distinguer comme espèce devenant queli|uefois fort grande. Elle est foule couverte, à l'ex- ception des sommets, de sillons longitudinaux, chargés d'écaillés petites, serrées et demi-tubuleuses. Elle est des mêmes mers que la précédente. Pinne nacrée. Pinna inargan'lacea, Lamk., Ann. du Mus., t. IX, pi. 17, fig. 8. Espèce fossile, petite, étroite, couverte de sillons longitudinaux, nacrée en dedans, brune en dehors; facileinenl séparable en qua- tre parties, surtout aux crochets qui sont assez aigus. Elle se trouve aux environs de Mons, en Belgique, dans le grès marin, à Grignon, etc. Elle est longue de dix à quatorze centime! res. PlISNÉE (feuille), bot. Une feuille composée de fo- lioles distinctes placées sur les côtés d'un pétiole com- mun, est dite Pinnée. L'Acacia, le Frêne, le Carou- bier, etc., offrent des exemples de feuilles Pinnées. y. Feuille. PINNIGÈ.NE. Pinnitjena. conçu. Genre proposé par Deluc et mentionné par Saussure, dans son Voyage au mont Salève. pour une Coquille à conlexture fibreuse, que Guellard avait nommée Trichite. I'. ce mol. »♦ C8o PINMPliDES. MAM. Illi^er a formé sons ce nom le | Ireizièine ordre de son Prodrome, el la Irenle-seplième famille de sa classe des Mamniil'ères, pour recevoir les animaux marins nommés Phoques el Morses, donl les piedssonl enveloppés dans des membranes qui les trans- forment en nageoires. Ces Pinnipèdes, Pinnipeilia, on animaux à pieds pinnés, correspondent aux Amphi- bies de la plupart des auteurs. K. les mots Phoque et j Morse. PINNIPÈDES. OIS. Duméril a élahli dans sa Zoolo- | gie analytique, et dans son sixième ordre des Palmi- pèdes, une famille qu'il nomme /"/««(pèt/es ou Podop- ières, qui comprend des Oiseaux dont les quatre doigts sont léunis dans une même inenihraue. Celte famille, donl le nom, tiré du grec, signifie pied-nageoire, ren- ferme les genres Pélican, Cormoran; Frégate, Fou, Phaéton et Anhinga. PINNITE. coNCD. Foss. Ce nom était autrefois donné, non-seulement aux véritables Pinues f"s lies, mais en- core aux fragments de toutes les Coquilles à contexture fibreuse, comme Catille, Inocéraoïe, Pinnigène ou Tri- cliite. PINNOTHÈRE. Pinnotheres. crest. Genre de l'or- dre des Décapodes, famille des Brachyures, tribu des Quadrilatères, établi par Latreille, el ayant pour ca- ractères : antenaes intermédiaires très- distinctement bifides à leur extrémité, avec le premier article pins transversal que longitudinal; pieds -mâchoires exté- rieurs n'offrant dislinctement que trois articles; lest presque orliiculalre. Animaux vivant dans l'intérieur des Coi|ullles bivalves. Avant Latreille, les Crustacés qui forment ce genre étaient confondus avec les Cra- bes et les Porcellanes, ce savant les a placés (Règne Animal) dans sa tribu des Orbiculaires; mais il a re- connu plus lard que ce genre devait cire plus rappro- ché des Ocypodes, Gécariens, etc.. à cause des antennes intermédiaires qui sont distinctement bifides. Ces Crustacés ont été désignés par les Grecs sous les noms de Piniiotlicr et Pinnophilax. N'ayant point reçu de la nalnre les téguments solides (jui préservent le corps des autres Crustacés, les Pinnotheres ont dû chercher un abri, et c'est pour arriver à ce but i|u'ils ont rinslinct de se choisir des domiciles dans diverses Coquilles. Ce sont les plus petits Crustacés que l'on connaisse parmi les Décapodes. Leur corps est lisse et diffère un peu selon les sexes. Celui des mâles est pro- portionnellement plus petit, plus bombé, de consis- tance ferme et un peu plus rétréci à sa partie antérieure qui forme une sorte de museau très-court, arrondi ou tronqué. Le corps des femelles est presque carré, avec les angles arrondis; le tesl est mou ou presque mem- bianeux , et souvent autrement coloré (jue celui des niàles. Les yeux sonl situés de chaque côté du chape- ron, un peu écartés, el terminant chacun un pédicule court, assez gros, presi|ue globuleux. Les quatre an- tennes sonl placées sur une ligne transverse et conli- gufi; les latérales ont leur insertion à l'angle interne des fossettes recevant les yeux ; elles sont foil peliles, minces, en cône allongé, et composées d'un petit nom- bre d'articles; les intermédiaires sont plus grandes que les précédentes ; elles sont logées dans deux cavités au- 8 DICT. DES SCIENCES N.VT. dessous du chaperon ou du museau; leur premier arti- cle paraît comme unidenlé à son extrémité interne et supérieure, près de l'insertion du second, qui, de même que les suivants, est replié en dehors et couché sur la face supérieure du premier. Les serres sonl égales, plus grosses que les autres pieds, mais plus courtes que ceux de la troisième et de la quatrième paire, les plus longs de tous ; les mains sont ovoïdes, plus courtes et plus renflées dans les mâles, et terminées, dans les deux sexes, par des doigls coniques et pointus; ceux des mâles sont un peu arqués et moins droits; ils pa- raissent avoir des dentelures plus appareilles. Les tarses sont courts, coniques, comprimés, finissant brusque- ment en une pointe fine et très-acérée. Le posl-abdo- men est composé de segments transversaux ; celui du mâle est en forme de triangle étroit et allongé, et ses appendices sexuels sont presque foliacés. Il est très- grand et presque orbicnlaire dans les femelles adultes. PirsivoTOÈRE DES MotLES. Pinnotheres Mytilorum , Latr.; Pinnotheres pisum, ibid.; Pinnotheres va- rions, Leach, Mal. Brit., lab. 14, fig. 11, mâle; Pin- notheres pisuni, ibid., fig. 1 à 3, femelle ; Cancer pi- snm, L., Herbst. Test du mâle blanchâtre, un peu marbré de rnussâtre; lisse et luisant. Femelle plus grande, orbicnlaire et roussàtre. Cette espèce est com- mune dans les Moules et dans les Modioles. PiivisoTBÈRE DES ANCIENS. Piunotlieres velenim, Bosc, Leach. loc. cit., lab. 15, fig. 1-5; Cancer Pin- ! noiheres, L.? Il est nn peu plus grand que le Pinno- I Ibère des Moules; le milieu de l'abdomen des femelles ! est un peu caréné el comme nerveux; le test est poin- tillé. On le trouve dans les PInnes et quelquefois dans les Huîtres. PINNOUX. BOT. L'un des noms vulgaires de l'AlcIie- ' mille commune. PINiNULAlRE. rois. D'anciens oryclographes ont donné ce nom à ce qu'ils regardaient comme des na- geoires fossiles de Poissons. PINNULE. BOT. On appelle ainsi chaque foliole ou chaque division d'une feuille décomposée. Cette ex- pression s'appli(|ue surtout à la description des divi- sions des frondes, dans la famille des Fougères. i PINON. OIS. Espèce du genre Pigeon. F. ce mot. PINOME. Piiionia. eot. (Fougères.) Ce genre a été j établi par Gandlchaud dans la partie botanique du Voyage de circumnavigation de l'Uranie. Il est voisin du Polystichum, et présente les caractères suivants : I ses fructifications, placées à la face inférieure de la fronde el très -près de ses bords, sont disposées en 1 amas ou sores recouverts d'un indusium qui s'ouvre en I deux valves : Pexterne voûtée, adhérente et concave; I Pinterne libre et en forme de couvercle. PiNofiiE brillante. Pinonia splendens, Gaud., loc. j cit., t. 21. C'est une belle Fougère arborescente, qui croît aux îles Sandwich. Son tronc est couronné à son sommet, de grandes frondes trois fois divisées, à divi- sions pinnatifides et lancéolées. Le tronc, de même que les côtes ou divisions du rachis, est recouvert d'un long duvet soyeux et doré. I PINOPHILE. Pinophilus. ws. Genre de Coléoptè- ' res bracbélytres, voisin des Staphilins, et surtout des 44 U8G 1 N Lallirobies, élalili par Gravenliorsl, et i|iril a réuni en- suUe à son genre Lallirobie. Latreille a adopté le genre Pinophile, qui ne diffère des Lathrobies que par ses antennes insérées au-devant des yeux, en dehors du lobe et près de la base extérieure des mandibules. Il ne renferme qu'une espèce , ([ue Gravenhorst a nommée Pinophilm latipes. On la trouve dans l'Amérique sep- tentrionale. Par respect pour la régularité étymologi- que, Brûlé a substitué à la dénomination Pinophile, celle de Pilyopliile, dérivée de tiitu,-. Pin , et yiiew, j'aime. PINSON. OIS. Vulgairement Pinsar et Pinseur. L'une des plus communes et des plus jolies espèces européen- nes du genre Gros-Bec. Le mâle surtout, remarquable parla vivacité de ses couleurs et la pétulance de ses mou- vements, est fré(iuemment élevé dans les volières. On a étendu le nom de Pinson à plusieurs autres Gios-Becs, et même à des Oiseaux de genres très -différents, et appelé cnnséquemment : Pinson d'Afriqce, le Fringilln Euslachii. Pinson d'Artois, le Gros-Bec d'Ardennes. Pinson d'Advergne, le Bouvreuil commun. Pinson de Bardarie, le Casse-Noix. Pinson des dois, le Muscicapa albicollis. Pinson des Chardons ou doré, le Chardonneret. Pinson de Danemark, le Gros-Bec d'Ardennes. Pinson d'Espagne ou maillé, le Casse-Noix. Pinson de mer, le Piocellaria pela/jica. Pinson de H0^•TAGNES,le Fringilla Laponica. Pinson-Pie des montagnes, VEinbcriza nivalis. Pinson de neige, la Niveiolle. Pinson rouge et royal, le Gros-Bec commun. PmSON DE TEMPÊTE, IcS PétTClS. Pinson de Virginie, le Fringilla pecoris, qui est un Troupiale, etc. PINSONNIÈRE. OIS. L'un des noms vulgaires de- la Charbonnière, Parus major, L. f^. IUésange. PINTADE, ois. Plusieurs voyageurs, et entr'autres le célèbre Cook, donnent ce nom au Pétrel damier, Procellaria Capensis, L. A'. Pétrel. On a également orthographié de la sorte le nom de la Peintade, Nu- micla. y. Peintade. PINTADE. MOLL. et conch. Les marchands de coquil- les ont appelé ainsi le Cyprœa f^ilellus et une Avi- cule. PINTADE, bot. L'un des noms vulgaires du Fritil- laria Melearjris, L. PINTADINE. Meleayrina. moll. Ce genre avait été créé par Megcrle, sous le nom de Margaritiphora, lorsque Lamarck lui-même lui donna celui de Pinta- dine. Il fut proposé sur des caractères peu importants; il ne paraît pas différer des Avicules, si ce n'est par la forme de la coquille «[ui est dépourvue de longs appen- dices. Ce caractère distinctif est insuffisant, car on peut passer insensiblement d'un genre à l'autre par le rac- courcissement gradué de ces appendices. Presque tous les zoologistes réunissent maintenant ces genres, à l'exemple de Cuvier, de Blainville et de Férussac. y. AVICULE. PINUS. BOT. r. Pin. PINZONE. Piuzoïm. bot. Genre de la famille des DiUéniacées, institué par le professeur Zuccarini, pour un petit arbuste des bords de la rivière des Amazones, qui lui a offert pour caractères : calice liypogyne, persistant, composé de trois sépales; étamines nom- breuses, hypogynes et libres; filaments dilatés vers le sommet; anthères à deux loges ;deux ovaires supères, courtement stipités, globuleux, didymes, soudés entre eux jusque vers le milieu de leur longueur, unilocu- laires, renfermant un et quelquefois deux ovules; deux styles courts, cylindri(|ues et persistants, couronnés par des stigmates pellato-suborbiculaires. Le fruit consiste en une baie didyme, à deux loges globuleuses et monospermes; la semence est droite, garnie d'un arille complet, indivise! presque charnu. PIOC ET PIOT. OIS. Noms vulgaires du Dindon. PIOCHET ET PIONET. ois. On nomme vulgairement ainsi le Grinipereau commun. PION ET PIONES. OIS. Noms vulgaires du Bouvreuil. P10.NET. OIS. y. PlOCDET. PIOPHILE. Piophila. iNS. Genre de Diptères de la famille des Musciens, tribu des Piophililes, institué par Fallen qui lui attribue pour caractères : corps lisse; face penchée; épistome sans saillie, ayant deux lon- gues soies; antennes courtes, avec le deuxième article ovalaire et le style nu. PioPHiLE DU Caseuu. Pioplula Casei, Fall.; Musca Casei, L. Son corps est d'un noir luisant, avec la face et les antennes fauves; les pattes sont fauves, avec l'extrémité des cuisses antérieures brune; pieds et anneaux sur les cuisses postérieures également bruns. Taille, une ligne et demie. En Europe. Elle se nourrit de fromage. PIORLIN. OIS. L'un des noms vulgaires du Chevalier aux pieds rouges, y. Bécasseau. PlOULAlRE.ois. L'un des noms vulgaires du Canard siffleur. PIPA. REPT. DATR. Genre de l'ordre des Anoures, éta- bli aux dépens du Rana de Linné, et détaché des Cra- pauds qui étaient déjà une réduction de ce genre Rana, faite par les erpélologistes modernes. Ses caractères consistent dans un corps nu, horizontalement aplati; dans la forme de la tête qui est triangulaire; et dans la privation absolue de langue ainsi ([ue de parotides. Les pattes postérieures, de la longueur du corps, sont conséquemment moins longues proportionnellement, que dans les Grenouilles, mais plus longues que dans les Crapauds. Les doigts y sont dépourvus d'ongles; ceux des mains, au nombre de quatre, sont libres, ar- rondis, égaux et fendus légèrement en quatre petites pointes; ceux des pieds, au nombre de cinq, sont unis par une membrane jusqu'à leur extrémité. Un énorme larynx, appelé Cisla slernalis par Schneider, carac- térise les mâles; il est fait comme une boite osseuse triangulaire, dans laquelle sont deux os mobiles, qui peuvent fermer l'entrée des bronches. Pipa commun. Raiia Pipa,L., Gme\., Sysl. nat., 13, t. I, p. 1046; Encycl. liept., pi. 7, fîg. 2. Sa tète est large, plate et triangulaire; les yeux sont petits, écar- tés, situés en dessus et munis d'une petite pointe à leur bord supérieur; le museau est tronqué, avec une pointe au coin de chaque narine; la gueule est Irès- fendue; la lèvre inférieure est |ilus courte que la supé- 1' 1 1' rieure. Ce Reptile est aussi commun à Caycnnc que le Crapaud vulgaire l'est en Europe. 11 s'en trouve de très-gros individus atteignant jusqu'à liuil pouces de long. On le rencontre dans les recoins obscurs, jusque dans les maisons, ou bien le long des eaux douces, où la femelle se tient durant l'incubation; car on peut qualifier ainsi la manière dont elle fait éclore ses œufs qui sont véritablement couvés. Le mâle, cramponné sur la mère durant la ponte, étend les œufs sur son dos, et les y féconde en les agglutinant; la peau venant à se tuméfier, forme autour de chacun une alvéole où se développe le têtard. Ce mode de reproduction a long- temps occupé les naturalistes. Les nègres et les habi- tants du pays où se trouve le Pipa, recherchent cette vilaine bête, dont la chair est, dit-on, très-délicate, blanche et savoureuse. PIPABÉE. Piparea. eot. Aublet a établi sous ce nom un genre pour un arbrisseau de la Guiane, qu'il n'avait observé qu'en fruits, et qu'il a figuré (planche ÔSG) sous la dénomination de Piparea dentata. Jussieu, dans son Gênera Plantarum, rappioche ce genre des Vio- lettes, et le place dans sa famille des Cistes, à cause de la structure de son fruit qui, en effet, offre les plus grands rapports avec la famille dont le genre Fiola est devenu depuis le type. Cette opinion a ensuite été adoptée par De Candolle et de Gingins qui, dans le premier volume du Prodromus Systematis Fegeta- bilium, placent le genre Piparea à la suite de la fa- mille des Violariées. Mais le professeur Richard, qui a possédé de très-beaux échantillons de cet arbrisseau chargés de fleurs et de fruits, a pu en démontrer la structure, et faire voir que ce genre n'appartient nullement à la famille dont on l'a rapproché, et qu'il vient naturellement se ranger tout près du genre Ca- searia, dans la famille des Samydées. Voici les carac- tères que lui a offerts l'inspection du genre Piparea. Le calice est monosépale, coloré, en cloche allongée, divisé presque jusqu'à sa base en quatre, et le plus souvent en cinq lanières égales, ovales et persistantes. Il n'y a pas de corolle. Les élamines, au nombre de neuf à douze, sont insérées à la base du calice. Les filets sont libres, subulés, dressés, inégaux, générale- ment plus longs que le calice, accompagnés à leur base d'un appendice lamelleux, obtus, velu, beaucoup moins long que les filets, et formant par leur réunion une sorte de couronne intérieure. Lesanthèressontovoïdes, introrses, attachées par le milieu de leur dos à deux loges, s'ouvrant chacune longiludinalement. L'ovaire est libre et sessile au fond de la Qeur, très-velu, globu- leux, uniloculaire. A son sommet il se termine par un style également velu, Irifide à sa partie supérieure, et portant trois stigmates plans, inégaux, glanduleux, et visqueux dans leur face supérieure qui se jirolonge sur chaque division du style. Le fruit est ovoïde, tantôt terminé en pointe, tantôt un peu déprimé à son sommet. Le péricarpe est légèrement charnu extérieurement, accompagné à sa base par le calice peisislantj il est intérieurement cartilagineux et assez dur, et s'ouvre par sa partie supérieure en trois valves, portant cha- cune uue graine attachée au milieu de leur face in- terne. Celte graine est accompagnée à sa base d'un arille blanc et charnu, formant une petite cu]inle irré- gulière; elle est irrégulièrement arrondie, un peu an- guleuse et velue. Son tégument propre est double: l'extérieur est crustacé, brun, velu; l'interne est mince, membraneux, glabre, également d'une teinte brune. Si l'on compare ces caractères à ceux du genre Ca- searia, on sera frappé de l'cxtrêrac analogie qui existe entre eux, analogie telle, que Richard a balancé un instant à réunir le genre Piparea au Cascaria. Néan- moins il existe entre eux quelques différences qui ser- vent à les distinguer. Ainsi les élamines du Piparea sont libres et non monadelphes par leur base. Le style est Irifide à son sommet, et porte trois stigmates. Le fruit est légèrement charnu, et ne contient jamais plus de trois graines, c'est-à-dire une pour chaque valve. Ces caractères, quoique peu importants, paraissent néanmoins suffisants pour distinguer ces deux genres. PiPARÉE DEPiTEiÉE. Piparea dentata, toc. cit. C'est un arbuste de trois à six pieds de hauteur, dont les feuilles alternes, courtemenl pétiolées, sont ovales, allongées, acuminées, coriaces, à peine dentées, gla- bres supérieurement, tomenteuses inférieurement, ac- compagnées à leur base de deux stipules subulées et caduques. Les fleurs sont très-petites, glomérulées, et presque sessiles à l'aisselle des feuilles; elles sont soyeuses, et accompagnées chacune de deux ou trois petites bractées squammiformes, très-courtes et ob- tuses. PIPE. POIS. Nom vulgaire du Syngnathus œquo- PIPEAO. BOT. L'un des noms vulgaires du Potentilla reptans. PIPELINE. OIS. Nom donné par les marins à la Pie de mer. f^. Hbitrier. PIPER. EOT. r. Poivrier. PIPÉRACÉES oc PiPÉRITÉES. BOT. iMême chose que Poivriers. PIPERELLA. BOT. Espèce du genre Thymus, deve- nue type d'un sous-genre, r. TnvM. PIPÉRIN OB PIPÉRINE. BOT. Principe particulier découvert par CErstedt, dans le Poivre noir. La Pipé- rine pure cristallise en prismes à quatre pans; les cristaux sont incolores, translucides, inodores et pres- que insipides; elle est insoluble dans l'eau froide et très- peu dans ce liquide bouillant; elle se dissout très-bien à chaud dans l'alcool, dans l'éther et dans l'acide acétique d'où elle est précipitée par l'eau. Les acides concentrés la décomposent; l'acide sulfurique la colore en rouge, et l'acide nitrique en jaune passant à l'orangé et au rouge; elle fond à la température de lOOo. PIPERINO oc PIPERNO. min. Suivant Brocchi, c'est une lave composée d'une pâte grise ou noirâtre, con- tenant des grains de Pyroxène et de Feldspath, de lamelles de Mica, dont la couleur tranche sur celle du fond, et ressemble à des grains de Poivre épars au milieu de celte pâle. Elle se rapporte aux laves dites Tépbrines ou aux Basaltites, el diffère du Piperino qui est une Roche volcanique, formée par voie d'agrégation . Le Piperno a été observé à la Pianura et au plateau des Camaldules près de Naples. 688 1' l.P PIPERITIS. BOT. (Dodoens.) Synonyme de lepitlinin Itttifolium. V. Lépidier. PIPERIVORA. OIS. Synonyme de Toucan. PIPERODENDRON. eot. (Heister.) Synonyme de Molle à folioles déniées. PIPET Er PIPOTTE. ois. (Salerne.) Synonymes vul- gaires de Farlouse. V. Pipit. PIPI. OIS. V. Pipit. PIPICULE. OIS. Pour Picucule. y. ce mol. PIPILE. OIS. Espèce du genre Pénélope. V. ce mot. PIPIRI. OIS. Espèce du genre Gobe-Mouche. V. ce mot. PIPISTRELLE. MAB. Espèce du genre Vesperlilion. V. ce mol. PIPIT. Anlhus. OIS. Genre de l'ordre des Insecti- vores. Caractères : bec droit, grêle, cylindrique, ter- miné en forme d'alêne, à bords Hécliis en dedans, vers le milieu; une arête à la base de la mandibule supé- rieure; une écbancrure légère à sa pointe. Narines placées à la base du bec et de chaque côté, à moilié fermées par une membrane voûtée. Quatre doigts : trois en avant : l'extérieur soudé à la base de l'inler- inédiaire; pouce muni d'un ongle qui le surpasse ordi- nairement en longueur. Deuxième rémige plus courte que les troisième et quatrième qui sont les plus lon- gues; deux des grandes tectrices aboutissant à l'ex- trémité des rémiges. Dans la plupart des méthodes adoptées jusqu'à ce jour, les Pipits sont confondus avec les Alouettes, dont néanmoins ils dilîèrent autant par les caractères phy- siques que par les mœurs et les habitudes. Ne se nour- rissant que d'insectes, on ne les voit toucher aux petites graines que dans les moments de disette absolue. Ils vivent en troupes plus ou moins nombreuses, préfèrent à lout autre lieu les prairies voisines des mares d'eaux stagnantes ou environnées de fossés; ils ont, comme les Bergeronnettes, l'habitude de remuer constamment la queue, ce qui fait qu'on confond facilement, avec ces dernières surtout quand elles sont dans leur jeune livrée, queUiues espèces de Pipits. Ceux-ci nichent à terre, dans les herbes ou derrière une motte de gazon, quelquefois dans les crevasses des rochers. Le nid, con- struit avec beaucoup d'art et de délicatesse, quoiqu'il n'ait pour matériaux que des brins de paille et des feuilles sèches, renferme ordinairement cinq œufs gri- sâtres, tachetés de brun. Pendant tout le temps de la couvée et celui que réclame l'éducation de la jeune famille, les Pipits se détachent de la vie commune et vivent solitaires. Les émigrations des Pipits ne parais- sent pas établies d'une manière aussi immuable que chez la plupart des autres Oiseaux soumis aux influen- ces des changements de saisons. Du reste, on les trouve sous toutes les températures. Pipit agile. Aiilhm agil'is, Sykes. Parties supé- rieures d'un brun olivâtre, les inférieures d'un blanc roussûtre, striées de roux-brunâtre ; bords des rémiges d'un vert olive. Bec noirâtre; pieds bruns; ongle pos- térieur allongé et un peu courbé. Taille, huit pouces et demi. De l'Inde. Pipit des Arbres. V. Pitit Farlouse. Pipit acstral. Anlhus australis, Vieill. Parties supérieures brunes, variées de noir et de cendré; som- met de la tête tacheté de brun foncé et de roussâlre; un trait blanc derrière l'œil ; joues blanches, tachetées de brun; moustache brune; lectrices alaires et ré- miges noirâtres, bordées de rnussàtre; reclrices noires: les latérales bordées de blanc; gorge blanche; parties inférieures l)lanchàtres, nuancées de roux et tachetées de brun sur le devant du cou et de la poitrine. Bec brun, jaunâtre en dessous; pieds gris. Taille, six pouces six lignes. De l'Australie. Vif iT BRvn. A ntliits fitscux, Vieill. Parties supérieu- res variées de brun et de blanchâtre; dessus et côtés de la tète blancs, avec le bord des plumes brun; un trait blanc et une bandelette noirâtre tachetée de blanc de chaque côté de la lèlc; deux bandes transversales, l'une roussâlre, l'autre blanchâtre, surles rémiges; rec- lrices brunes : les latérales terminées de blanc; gorge, devant du cou et poitrine d'un brun clair; abdomen blanchâtre. Bec noir; pieds gris. Taille, sept pouces trois lignes. De l'Amérique méridionale. Pipit des bdissons. Anlhus arboreus, Bechstein ; Alauda Irivialis, Gmel., Buff., pi. enl., G60, fig. 1. Parties supérieures cendrées, variées d'olivâtre et de brun; peliles et moyennes teclrices alaires terminées de blanc-jaunâtre, qui forme deux bandes surles ailes; gorgorelte blanche; côlés et devant du cou, poitrine et Bancs d'un jaune roussâlre ; des taches et des stries noirâtres sur la poitrine; milieu du ventre blanc; lec- trices subcaudales jaunâtres. Bec et pieds gris; ongle du pouce plus court, arqué en quart de cercle. Taille, cin<| pouces six lignes. De l'Europe. Pipit Cnii. Anlhus Chii, Vieill. Parties supérieures brunâtres; tectrices alaires brunes, bordées de gris; rémiges brunâtres, lisérées de blanchâtre; reclrices brunes, bordées de blanc; les latérales blanches; gorge et devant du cou blanchâtres, mouchetés de brun; parties inférieures blanches, avec les flancs tachetés de noirâtre. Bec brun; pieds gris; ongle plus long de deux lignes que le pouce. Taille, quatre pouces dix li- gnes. De l'Amérique méridionale. Pipit Correivdera. Anlhus Cor rende m, Vieill. Par- lies supérieures noirâtres, avec le bord des plumes d'un jaune doré; côtés de la tête d'une teinte mordo- rée, variée de noirâtre; rémiges brunes, bordées de jaunâtre; petites lectrices alaires mordorées; gorge blanchâtre; devant du cou moucheté de noir; parties inférieures blanchâtres. Bec noirâtre, blanchâtre en dessus ; pieds bruns. Taille, cinq pouces dix lignes. De l'Amérique méridionale. Pipit Cujelier. F. Pipit Farlouse. PipiT A DOS FAUVE. Alauila fulva, I.alh., Buff., pi. enl., 758, fig. 2. Parties supérieures d'un brun nuancé de fauve; tête, gorge, devant du cou et parties infé- rieures brunâtres, variés de noir; lectrices alaires noirâtres, bordées de fauve; rémiges et reclrices bru- nes. Bec et pieds noirâtres. Taille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. Pipit a dos rouge. Alauda rubra. Parties supérieu- res d'un rouge de carmin ; rémiges et reclrices, teclri- ces alaires et caudales noires, variées de roussâlre. Bec et pieds noirs. Taille, quatre pouces neuf lignes. L'ongle V 1 !■ Uu pouce a cinq lignes et demie de longueur, celle du pouce n'est que de deux lignes et demie. De l'Amé- rique méridionale. PlPlT EiSCE^ADlEN. F. PiPIT A DOS FADVE. PiPiT Farioïse. Anthiispnilensis, Beclisl.; Alanda pratensis, Lalh.; Alauila mosellana, Gmel., Buff., pi. enl., 600, fig. 2. Parties supérieures d'un cendré olivâtre, grandement tachetées de noirâtre; rémiges noirâtres : les latérales bordées et terminées de blanc; parties inférieures d'un blanc jaunâtre, variées de grandes taclies noires. Bec et pieds bruns. Ongle plus long que le pouce et faiblement arqué. PlPlT FaRLOBSON. y. PlPIT A DOS RODGE. PipiT EBLiGmEUX. Anthus fuligiiiosus, Vig. Parties supérieures d'un vert olivâtre : les inférieures verdâ- Ires, rayées de noir; rémiges et rectriccs d'un brun terne ; queue rayée de noir, blanche au sommel. Bec et pieds jaunes. Taille, cinq pouces six lignes. De la terre de Diémen. PiPiT A GORGE RocssE. A iithus rufogulaiis, Br. Sommet de la tète et nuque presque d'un brun clair, striés de noir; pallies supérieures brunes, avec le bord des plumes d'un brun cendré, et de larges mèches noi- res; ventre et flancs d'un blanc roussâtre, irrégulière- ment tachetés de noir; reclrices noirâtres, les latérales bordées de blanc. Bec et pieds bruns. Taille, cinq pou- ces. En Italie. PipiT lEBCopuRTS. Aiilhus leitcophrys, Vieill. Par- ties supérieures d'un gris brun, finement tacheté de noirâtre sur la tète; rémiges brunes, lisérécs de noir; rectrices noirâtres; les latérales bordées et terminées de blanc; sourcils blancs; parties inférieures d'un blanc sale, tacheté longiludinalement sur la poitrine et le cou. Bec et pieds noirs. Taille, sept i)0uces. Du cap de Bonne-Espérance. PipiT DE Malata. Anthus Malayensls, Eylon. Par- lies supérieures brunes, avec le bord des plumes plus foncé; parlies inférieures d'un brun ferrugineux; les deux rectrices extérieures blanches; poitiine tache- tée de brun-noirâtre; tectrices alaires primaires bor- dées de jaune. Bec et pieds noirâtres. Taille, six pouces. PiPIT MARITIME. F. PlPlT OBSCCR. PiFiTOBSccR. Anthus obscuius, Temm. Une pelile bande d'un blanc jaunâtre, derrière les yeux et au-des- sus ; une autre presque semblable au-dessous des oreil- les ;'parlies supérieures d'un brun olivâtre foncé, avec le bord des plumes d'une teinte plus claire ; rémiges et rectrices noires, bordées de vert-olive; rectrice laté- rale cendrée, terminée de blanchâtre; bec noir; pieds bruns. Taille, six pouces. En Norwège. PipiT PALISSANT. Anthus pallescens, Vig. Il est d'un roux pâle, varié de brun en dessus, et blanchâtre en dessous; poitrine brune, légèrement tachetée; rémiges et rectrices d'un brun fauve, les deux extérieures de ces dernières bordées de blanc; bec et pieds jaunes. Taille, six pouces. De la Nouvelle-Hollande. PiPiT TRÈS -PETIT. Atilhus miniiHUS , Wg- Parlies supérieures d'un vert olivâtre, variées de fauve; tête brune, rayée de blanchâtre; parlies inférieures d'un blanc verdâtre, rayées de brun; reclrices d'un brun noirâtre : les extérieures bordées de blanc. Bec et pieds jaunâtres. Taille, quatre pouces. De la Nouvelle-Hol- lande. PlPIT DES PRÉS. f^. PlPlT FaRLOBSE. PipiT DE Richard. Anthus Richanli,\'u\\\.; Temm., Ois. color.,pl. 101. Parlies supérieurcsbrunes, avec le bord des plumes brun ; sourcils, tempes, gorge, venlre cl abdomen blancs ; poitrine roussâtre, avec un large ceinturon de lâches lancéolées; Bancs roux; rémiges noirâtres, largement bordées de blanc-jaunàlre; rec- lrices brunes: les latérales blanches; la deuxième brune, avec une grande tache conique blanche. Bec brun, jaunâtre en dessous; pieds jaunes. Taille, six pouces six lignes. De l'Europe et de l'Afrique. PiPiT RoBSSEiiN. Anthus nifescens, Temm.; An- thus campestris, Meyer, Buff., pi. enl., CGI, fig. 1. Parties supérieures d'un fauve Isabelle, nuancé de brun; lectrices alaires et rémiges brunes, bordées de fauve; reclrices d'un brun noirâtre : les deux intermé- diaires lisérées de roussâtre; l'externe presque entiè- rement blanche; la suivante d'un blanc roussâtre extérieurement, avec la lige brune; bec brun; pieds noirâtres ; ongle plus court que le pouce et très-faible- ment arqué. Taille, six pouces six lignes. De l'Europe. PlPIT RoBSSET. Anthus nifiilus, Vieill. Parties su- périeures variées de brun et de fauve; lectrices alaires et rémiges noirâtres, bordées de roussâtre; reclrices noirâtres: les latérales blanches sur tout le bord et vers l'cxtréraité; parlies inférieures brunes, passant au blanchâtre vers l'abdomen; bec brun, jaunâtre en dessous; pieds verdâtres; ongle du pouce presque droit. Taille, cinq pouces. Du Bengale. PiPiT SOMBRE. Anthus sorilidus, Less. Parties supé- rieures d'un brun marron; sommel de la tête brunâtre; gorge et devant du cou roussâtres, variés de gris ; par- ties inférieures d'un roux brunâtre foncé; rémiges brunes, bordées de brunâtre; reclrices égales et noi- res, les deux latérales bordées de blanc. Bec et pieds noirs. Taille, trois pouces trois lignes. Du Chili. PipitSpioncelle. Anthus aqiialicus, Bechst.; An- thus nipestris, Nils.; Alanda campestris spipoletta, Gmel.,BufF., pi. enl.,661, fig. 2. Parlies supérieures d'un gris brun, avec le bord des plumes plus pâle; trait oculaire blanc; petites tectrices alaires bordées et ter- minées de blanc; les deux rectrices intermédiaires d'un brun cendré; les autres noires; l'externe blanche en dehors, avec une tache conique blanche au bout; la suivante tachée de même, mais plus en petit ; une Irès- pclile lâche sur la troisième; parlies inférieures blan- ches, variées sur les côtés de peliles lâches brunes; bec brun; la mandibule inférieure blanchâtre; pieds d'un brun marron ; ongle postérieur long et arqué. Taille, six pouces six lignes. De l'Europe. PiPIT SpIPOLETTE. K. PlPIT Spioncelie. PlPIT variole. Anthusrariegatus,yie'M.; Alauda ru/a, Lalh., Buff., pi. enlum., 738, fig. 1. Parties supérieures noirâtres, variées et nuancées de roux; rémiges grises ou brunes, bordées de roussâtre; reclrices brunes : les latérales lisérées de blanc; par- ties inférieures blanchàlres; bec brun; pieds jaunes. Taille, cinq pouces trois lignes. De l'Amérique méri- dionale. I' I p 1' I V PIPIZE. Pipiza. ISS. Genre de ronlrc des Diplèics, famille des Alliéricères, tribu des Syrpliies, établi par Fallen avec les caractères suivants ; antennes plus courtes que la tête, avanci'es, courbées, composées de trois articles, dont le dernier, en forme de palette ovale et comprimée, porte à sa base une soie dorsale nue; yeux rappi'ochés, se réunissant un peu au-dessous du vertex dans les mâles, espacés dans les femelles; trois petits yeux lisses, disposés en triangle, Irès-rap- prochés et placés sur le verlex dans les femelles; liy- postome plan et lisse; ailes parallèles, n'ayant point de cellules pédiformes, couchées sur le corps dans le repos; abdomen long, presque elliptique; pattes de moyenne grandeur; les cuisses postérieures un peu renflées, simples; premier article des tarses long, le quatrième très-court. Ce genre faisait partie du grand genre /1/î(sco de Linné. Panzer en a placé quelques espèces dans ses Syiplms, et Fabricius dans ses Eris- talis et Miilio. Enfin Latreille le réunissait (Règne Animal) à son genre Milésie; ce n'est que dans ses Familles naturelles du Règne Animal qu'il l'a adopté. Les Syrphcs, Mallotes, Hélophiles, Doros , Baccbas, Chrysogastres et Psilotes, s'en éloignent, parce qu'ils ont une proéminence nasale, qui ne se trouve pas chez les Pipizes. Les antennes des Pipuncules n'ont que deux articles; celles des Volucelles, Éryslales, etc., ont la soie plumeuse ou velue; enfin, les Pipizes sont sépa- rées des Milésies, Mérodons, Ascies, etc., par des ca- ractères bien tranchés et pris dans les antennes et dans les nervures des ailes. Les Pipizes forment un genre composé d'une trentaine d'espèces. On les trouve sur les Ueurs, dans les prairies. Lepellelier de St-Fargeau et Serville ont formé deux divisions dans ce genre; quoiqu'elles soient bien artificielles, puisqu'elles ne sont basées que sur les couleurs, elles peuvent toujours servir à faciliter les recherches. ■f Abdomen unicolore. PiPUE LUGUBRE. Pipiza iugubiis, Meig., Dipt. d'Eu- rope, t. III, p. 230, n» 18; Eiystalis lugubris, Fabr. Longue de quatre lignes, noire, avec un peu de duvet ferrugineux ; genoux et tarses ferrugineux ; ailes trans- parentes, ayant une tache brune. On la trouve en Autriche. tt Abdomen ayant à sa base des taches jaunes ou rougeàlres, ordinairement transparentes. PlPIZE A TACHES TRANSPAKENTES. Pipiza nOCliluCO, Fallen, Syrph., 59-2 ; Meig., Dipt. d'Eur., t. m, p. 244, n» 6; Erystalis noclitucus, Fabr.; Milesia noctituca, Latr.; Sjrrphus rosarum, Panz., Faun. Germ., fasc. 95, fig. 21 ; Mtisca noctituca, L. Longue de trois ou quatre lignes; tête et corselet noirs, avec un léger duvet cendré; abdomen noir; son premier segment ayant une bande un peu arquée, interrompue, jaune, transparente; pattes noires; jambes antérieures jaunes à la base; ailes transparentes, avec une tache brune. On la trouve aux environs de Paris. PIPRA. OIS. r. Manakw. PIPTAWTHE. Piptanthus. bot. Bue plante de la famille des Légumineuses, dont plusieurs botanistes ont fait successivement une espèce des genres Baptisia et Thermopsis, a fourni à Sweel les caractères d'un genre nuuveau qu'il expose de la manière suivante : calice campanule, ù cinq divisions, partagé en deux lèvres, postérieurement convexe et décidu, atténué à sa base et persistant; pétales inégaux, les latéraux un peu recourbés vers l'étendard, les ailes roulées au bout, la carène d'une seule pièce, obtuse et bifide au sommet; dix élamines décidues; légume comprimé, linéaire, stipilé, polysperme. Une seule espèce constitue jus- qu'ici ce genre nouveau. PiPTANTBE DU KÉPAUL. Piptaiithus Nepaleusis, Sw.; Thermopsis Napattlensis, De Cand.; Baptisia Nepa- leusis, Hook. Sa lige est haute de si.K à huit pieds, et ses rameaux sont couverts d'une pubescence soyeuse; ses feuilles sont pétiolécs, ternées, à folioles oblongues, elliptiques, lancéolées-algues, atténuées aux deux ex- trémités, veinées, pubescentes et pétiolées. Les Heurs sont réunies en grappes terminales, accompagnées de bractées grandes, ovales, aiguës et ondulées; le calice est couvert de poils laineux; la corolle est d'un jaune très-pur, avec l'étendard grand, obcordiforme, réflé- chi, canaliculé au centre; les ailes sont plus courtes, lobées en oreille d'un côté; la carène est grande, ob- tuse, d'une seule pièce, bifide à l'extrémité, plus longue que l'étendard et s'allongeant à sa base et de chaque côlé en un onglet grêle; les deux élamines libres sont grêles et d'un blanc jaunâtre. PIPTATHÈRE. Piptalherum.TsoT. Genre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L., établi par Palisotde Beauvois (Agroslogr., p. 17, tab. 5, fig. 10 et 11) aux dépens du genre Mitium de Linné. Ca- ractères : fleurs disposées en panicule composée et lâche, ou simple et à ramuscules alternes. Valves de la lépicène(5r/««ies,Beauv.) herbacées, plus longues que les valves de la glume [pailtelles, Beauv.). La glume a sa valve inférieure un peu échancrée au sommet et surmontée d'une barbe herbacée, triquèlre, caduque; la valve sui)érieure est entière ou légèrement trilobée. Les paillettes hypogynes sont oblongues-ovées ou tron- quées. L'ovaire est surmonté d'un style à deux bran- ches sligmatiquesen goupillon. La caryopse est libre, à demi sillonnée. PiPTATHÈRE BLEUATRE. Piplallterum cœiulescens, Beauv.; Mitium cœiulescens, Desf. Ses chaumes nais- sent plusieurs ensemble, disposés en gazon, et ils ont depuis un jusqu'à deux pieds de hauteur; ils portent des feuilles étroites, roulées en leurs bords; les fleurs sont verdàtres, panachées de violet, disposées en une panicule lâche et peu garnie; elles ont les glumes du calice aiguës, moitié plus grandes que la corolle, dont la balle extérieure est chargée d'une arête coudée près de sa base, atteignant à peine la longueur du calice. Celte plante est vivace; elle croit sur les bords de la Méditerranée. PIPTOCARPHE. f/>/ota/7)/ia. BOT. R. Brovvn (Tran- sacl. of llw Linn. Soc, vol. 12, p. 121) a donné ce nom à un genre de la famille des Synanthérées, auquel il a assigné les caractères suivants : plante dioïque par avortement. Les fleurs mâles, qui sont les seules con- nues, forment une calathide de fleurons réguliers, envelo|)pés d'un involucie turbiné, formé de folioles inil)ri(|uées, sessiles, un peu obtuses, scaricuses, gla- I r hres; les intérieures cailmiiies. Les corolles soiil gla- lires, à liml)e roulé en dehors; les anllières, forl sail- lantes, sonl munies de deux appendices basilaires. en forme de soies, Irés-entiers; le slyle rudimenlaire offre deux branches sligmaliques, filiformes, aiguës, légère- ment hispides. La place que ce genre doit occuper dans la famille des Synanihérées, est encore forl douteuse, vu l'absence de caractères plus défailles. D'après ceux qui sont énoncés plus liant, Cassini pense qu'il appar- tient probablement à la tribu des Inulées, section des Gnaphaliées, et le place entre les genres Ifloga et Cas- PiPTOCARPHE DD BRÉSIL. Pii>locai})ha Brasiliana, Cass. C'est un arbrisseau Irès-rameux, probablement décombanl,dontles feuilles sont alternes, très-entières, hlanches en dessous ; les calalhides sonl axillaires, ter- minales et fasciculées. Un aulre genre Piptocarpha a été créé par Arnolt el Ilooker, dans la même famille; mais il a élé réuni au genre Flotovia de Sprengcl. y. ce mol. PIPTOCÉR.'IDE. Piptoceras. bot. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Cenlauriées ou Cynarées, établi par H. Cassini qui le caraclérise de la manière suivante : calalbide discoïde ; disque multiflore, andro- gyniQore; couronne unisériée, neulriUore; péricline Inférieur aux fleurs, ovoïde, formé de squammes régu- lièrement imbriquées, appliquées, coriaces : les exlé- rieures el les intermédiaires ovales, faiblement appen- diculées au sommet, les inléiieures longues, étroites et scarieuses; clinanthe garni de (imbrilles nombreuses et filiformes. Fleurs du disque composées d'un ovaire comprimé, obovale el puhescent; d'une aigretle nor- male, double, plus longue que l'ovaire; d'une corolle ohringente, d'élamines à filaments papilles, d'anlhères longuement appendiculées, d'un style à deux slignia- lophores entregreffés. Les fleurs de la couronne ont un faux ovaire allongé, sans aigrelle, une coiolle à tube grêle, à limbe non amplifié el quadrifîde. Ce genre n'a point élé adopté par De Candolle, qui l'a refondu dans son genre Centaniea. PiPTocÉRADE Bebe^ï. Piptoceras Behen, Cass.; Cew- taurea Behen, Lin. Tige dure, striée et rameuse; feuilles radicales grandes et lyro-pinnalifides, parse- mées de poils glanduleux ; feuilles caulinaires alternes, sessiles, décurrenles, lancéolées, entières; calalhides solitaires. Asie mineure. PIPTOCOME. Piptocoma. eot. Genre de la famille des Synanihérées, tribu des Vernoniées, et de la Syn- génésie égale, L., établi par Cassini (Bull, de la Société Philomatique, janvier 1S17 el avril 1818), qui l'a ainsi caractérisé ; involucre court, ovoïde, cylindracé, com- posé de folioles imbriquées, appliquées, ovales el co- riaces; réceptacle petit et nu; calathide non radiée, composée de fleurons nombreux, égaux, réguliers et hermaphrodites; corolles arquées en dehors, à cinq divisions longues, parsemées de glandes; slyle et stig- matophores comme dans les Vernoniées; ovaires pen- tagones, striés longitudinalement, couronnés d'une double aigrelle : l'extérieure en forme de couronne, coriace, irrégulièreraentdécoupée; l'intérieure formée de cinq lamelles longues, étroites, linéaires, à peine denliculées sur les bords. Ce genre csl fort voisin de j VOtiganlhes, aulre genre décrit par Cassini ; il ne s'en ] distingue essentiellement que par son aigretle exté- rieure, qui est en forme de couronne, landis«|u'elle est composée de squammellules distinctes dans VOligan- thes. PiPTOcoME ROCSSATRE. Piptocotna Tufescetis, Cass. C'est un arbrisseau couvert d'un colon roussâtre, formé par un amas de poils éloilés. Sa lige esl ligneuse, ra- meuse, cylindrique, garnie de feuilles alternes, portées sur de courts pétioles, ovales, enlières, ridées el hispi- dules en dessus, cotonneuses el réliculées en dessous. Les calalhides de fleurs purpurines forment un corymbe terminal. Celle plante croit à l'île d'Haïti. PIPTOLÉPIDE. Piplolepls. eot. Genre de la famille des Antidesmées, inslilué par Benlham qui lui donne pour caraclères : fleurs hermaphrodites; chalons gémi- niflores, axillaires, formé d'écaillés membraneuses, ailées, imbriquées : les extérieures plus peliles el sou- vent décidues pendant l'épanouissement; fleurs soli- taires el quelquefois ternées, pédicellées s'ous chaque écaille; périgone Irès-pelit, à quatre folioles denlifor- mes elinégalcs, décidues; sept élamines posées au som- met du pédicelle; filaments filiformes; anthères bilo- culaires, oblongues, atlachées par la hase, à loges opposées, longiludinalement déhiscentes; ovaire ses- sile entre les élamines, ovoïde, biloculaire; ovules disposés par paire dans chaque loge, analropes, pen- dant au sommet de la cloison; slyle terminal, cylin- drique; stigmate capilé, à deux lobes peu prononcés. On ne connaît encore qu'une seule espèce; c'est un arbuste élevé de huit à dix pieds, à rameaux opposés, cylindriques, glabres : les plus jeunes un peu pubes- cenls; les feuilles sonl opposées, courtement péliolées, ovales ou ovalo-ohiongues, obtuses, très-entières, co- riaces, cunéiformes à leur base, penninervurées, gla- bres en dessus, puhescenles en dessous; boulons flori- fères axillaires, souvent géminés. Du Mexique. PIPTOPOGON . BOT. Ce genre, de la famille des Synan- thérées, interposé par Cassini entre les genres JRobeilia el Seriola, n'a point paru assez distinct de ce dernier pour ne lui pas être réuni. A'. Sériole. PIPUNCULE. Pipmiculus. iNS. Genre de l'ordre des Diplères, famille des Athéricères, tribu des Syrphies, établi par LalreiUe avec ces caraclères ; antennes beau- coup plus courtes que la léle, de deux arlicles, dont le dernier est subulé à son extrémité; suçoir de deux soies au plus, reçu dans une trompe bilabiée el ré- Iraclile. Ce genre se dislingue de tous les autres de sa tribu par ses antennes de deux arlicles, tandis que celles des autres en ont au moins trois. Son corps esl allongé; la léle csl grosse, ronde, tronquée postérieu- rement. Les antennes sont insérées sur le front; leur second article porte à sa hase une soie longue, qui parait composée de deux articles. La trompe esl entiè- rement retirée dans la cavité buccale quand elle est en repos. Les yeux sonl très-grands, et occupent presque la lolalité de la lêle; on voit sur le verlex trois petits yeux lisses, disposés en triangle el Irès-rapprochés. Le corselet est un peu plus étroit que la léle. L'écusson esl grand, un peu gibheux. Les ailes sont grandes, 1' I (,) beaucoup plus longues que l'alxiomen, couchées l'une sur l'autre dans le repos. Les cuillerons sont petits, les balanciers grands, tout à fait à découverts. L'abdomen est cylinéiiqiie, recourbé à son extrémité et composé de six segments, outre l'anus. Les pattes sont grandes, avec les hanches fortes. Les crochets des tarses sont écartés, grands et munis dans leur entre-deux d'une très-grande pelote bifide, à divisions fortes. PiPDivcDLE CHAMPETRE. Pipuncii/iis caiiipestris, La- treillc, Gcn. Crust., etc., l. iv, p. ô"i\ Mitsca cc/>ha- loles, Bosc, Journ. d'Hist. nal. et de Phys., 1. 1, p. 53, pi. 20, n" 15. Ce Diptère est très-petit, d'un noir terne. Les genoux et les pelotes des tarses sont d'un fauve jaunâtre. Les jambes et les tarses sont quebiuefois de celte couleur en grande partie. Les ailes sont transpa- rentes. On le trouve aux environs de Paris. PIQUANTS. BOT. Le professeur De Candolle désigne ainsi tous les organes ou toutes les parties d'organes qui dégénèrent en pointe dure, plus ou moins aiguë, et qui deviennent ainsi des armes défensives pour les plantes qui en sont pourvues. On a coutume de distin- guer parmi ces défenses végétales, les épines et les aiguillons, mais il est très-difficile d'indiquer le point où l'un cesse d'être l'autre. Quand on examine leur origine organique, on les trouve formés de deux ma- nières: lanlôt ce sont de simples endurcissements de poils ou saillies superficielles et pointues du tissu cel- lulaire, et on les nomme aiguillons, aculai. Dans les Rosiers, les Cacliers, etc., on voit des poils et des ai- guillons sur la même tige, et les intermédiaires sont si fréquents, la position si semblable que l'on ne peut douter de leur similitude. Souvent des organes, tels que les rameaux, feuilles, etc., se terminent par une pointe qui en est manifestement la continuation, ou se chan- gent complètement en Piquants; ce sont alors plus particulièrement des épines, spinœ. PIQUE, pors. Nom donné par Lacépède à un Luljan , qui est le Luljan Broche de Bloch. PIQUE-BOEUF. Biipliaga. ois. Genre de l'ordre des Omnivores. Caractères : bec robuste, gros, obtus; les deux mandibules renflées vers la pointe; la supérieure moins forte que l'inférieure; narines placées de chaque côté du bec et près de sa base, à moitié fermées par une membrane voûtée. Pieds médiocres; quatre doigts ; trois en avant; l'intermédiaire moins long que le tarse, soudé à l'externe par la base; l'externe divisé, égal en lon- gueur avec l'interne; ongles à crampons. Première rémige très-courte ; la deuxième presi|ue aussi longue que la troisième. Ce genre, qui ne comi)te encore que deux espèces, a reçu son nom de l'habitude qu'ont ces Oiseaux de se cramponner sur le dos des Bœufs, des Buffles et des Gazelles, pour en pincer fortement la peau avec le bec, dans les parties qui recèlent quelque larve et qu'indique l'élévation causée par l'introduction fortuite de l'insecte parasite. Quoique celle liabitude soit commune avec diverses es|)èces de genres très-dif- férents, ou a remaniué qu'elle était dominante chez \ts Buphaya , et qu'aucun autre Oiseau ne la prati- quait avec autant de persévérance. Les Pique -Bœufs sont du reste très farouches, et les bandes que l'on en rencontre dépassent rarement le nombre de sept à huit individus. On ne connaît encore rien de ce qui concerne les soins de la ponte et de l'incubation de ces Oiseaux, que l'on n'a encore rencontrés que dans les parties méridionales de l'Afrique. Pique Boeuf bec de Corail. Biiphaga erxlliiorhxn- cha, Temm., Ois. color., pi. 403. Parties supérieures, tête et goige d'un brun cendré, glacé de bleuâtre; les inférieures d'un jaune roussàlre ou Isabelle foncé. Bec I)lus |)etit et moins fort que celui du Pii|ue-Bœuf rous- sàlre et d'une très-belle couleur rouge; iris et tour des yeux rouges; pieds bruns. Taille, sept pouces. Cette espèce habite la partie orientale du nord de l'Afrique où elle accompagne, par petites bandes, les caravanes et rend aux Chameairx les mêmes services que reçoi- vent les Bœufs et les Gazelles, du Pique-Bœuf ordi- naire, chez les Hotlenlots. Pique-Boeuf roïssatre. Biiphaga n4fesceiis,\iei\\.; Biipharja afiicana, Lalh., Buff., pi. enl.20.);LevailI., Ois. d'Afri(|ue, pi. 97. Parties supérieui'es d'un brun roussàtre; rémiges brunes, bordées de noirâtre; rec- trices étagées, pointues et brunes : les latérales fauves, boidéesde brun-noirâtre; parties inférieures d'un fauve clair, qui devient presque blanc vers l'abdomen et les tectrices subcaudales; bec jaune à sa base, et d'un rouge vif vers la pointe; pieds bruns. Taille, huit pou- ces. La femelle a toutes les nuances un peu iilus som- bres. Afri(|ue australe. PIQUE-BOIS. OIS. Nom que l'on donne vulgairement au Pic noir, Piciis martitis, L. PIQUE-BROT. INS. L'un des noms vulgaires de VEu- molpiis lilis, dans le midi delà France. F. Edhoipe. PIQUE-MOUCHE, ois. L'un des noms vulgaires de la Charbonnière. /-'. JIésajige. PlQUE-VEROiV. OIS. Synonyme vulgaire de Martiri- PècJieur d'Eurojie. A', ce mot. PlQUEliEAU. OIS. L'un des noms vulgaires du Casse- Noix. PIQUÉr.lE. Piqueria. bot. Genre de la famille des Synanthérées et de la Syngénésie égale, L., établi par Cavanilles {fcon. et Desciipl. Plant., vol. 3, p. 19, tab. 235), et présentant les caractères suivants : invo- lucre cylindracé, à peu près de la longueur des fleurs, formé de quatre ou cinq folioles égales, appliquées, elliptiques ou oblongues, placées sur un seul rang; réceptacle pelit, plan et nu; calathide oblongue, non radiée, composée de cinq à six fleurons égaux, régu- liers et herma|>hrodites, dont les corolles offrent cinq divisions; les anthères privées non-seulement d'appen- dices basilaires, mais encore d'appendices apicilaires ; ovaires ohlongs, épaissis de bas en haut, pentago- nes, glabres, à cinq côtes, portés sur des pédicel- les articulés, dépourvus d'aigrettes. Ces caractères, empruntés à H. Cassini, différent de ceux présentés par l'auteur du genre, et même de ceux qui ont été assignés par Kurilh , dans le quatrième volume de ses Noca Gênera et Spec. Amer. Cavanilles, en effet, ca- ractérisait le Piqueria par la calathide composée de quatre Heurs, et par l'involucre formé de quatre écail- les. Krintli ajoutait à ces caractères que la corolle était blanche dans toutes les espèces; mais il avait omis le caractère que présentent les anthères, d'être absolu- menl privées d'appendices apicilaires, anomalie uni- | i|ue dans toute la vaste famille des Synanthérécs. Voici 1 comment Cassini expliciue cette particulaiité : dans le Piqueiia tiineivia, le filet des ctamines est liérissé de papilles pilifornies; Panllière est jaune et le pollen blanc; l'appendice apicilaiie est absolument nul, parce que le connectif. qui est large, se termine brusquement en un sommet arrondi, au niveau de la sommité des loges, au lieu de se prolonger plus haut pour former l'appendice. Le genre Piquérie fait partie de la tribu des Eupatoriées, section des Agéralées de Cassini, (|ui en a décrit une espèce M/aet/c7i«!aae>a«^^> r*t*w. M-^T- *<*^