m ' -M^"' j .Ç '^"N M-^V. m D. H. HILL im^ NOBTH C/(Î0UN>4 ST4TE COLLEeC S00362610 This book is due on the date indicated below and Mf subject to an overdue fine as posted at the Circulation Desk. nu. s-z^n LV^M^" /■ ^ ^ ÉÇV^ £ jff^ ;.*. «- OUT^r*'*^ tÊki^rr ^i js-mr- r DIC( ONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE Liste des lettres initiales adoptées par les auteurs. MM. AD.B. Adolphe Brongniart. A. D. T. Adi'ieu de Jussleu. A. F. Apollinaire Fée. A. R. Achille Richard. AXJD. Audouin. B. Bory de Sairit-Yincent. c. P. Constant Prévost. D. Dumas. D. CE. De Candolle. D..H. Deshayes. l)ii..z. Drapiez. lî. Edwards. E. D..I,. Eudes Deslonchamps. MM. E. D'Audebard de Férussac. FI... s. Flourens. G. Guérin. G. DEL.. Gabriel Delafosse, GEor.ST.-H. Geoffroy St.-Hilaire. G..N. Guillemin. isiD. B. Isidore Bourdon. is. G. ST. -H. Isidore Geoffroy Saint- Hilaire. K. Kuntli. EAM..X. Lamouroux. LAT. Latreille. La grande division à laquelle appartient chaque article , est indiquée par l'une des abréviations suivantes , qu'on trouve immédiatement après son titre. ACAi,. Acalèphes. ANNEii. Annelides. ARACHN. Arachnides. BOT. CRYPT. Botanique. Cryptogamie. BOT. PHAN. Botanique. Phanérogamie. cniM. Chimie. OONCH. Conchifères. CRUST. Crustacés. ECHiN. Echinodermes. FOS5. Fossiles. cÉOE. Géologie. INF. Infusoires. 1N5. Insectes. INT. Intestinaux. MAM. Mammifères. MIN. Minéralogie. MOiE. Mollusques. OIS. Oiseaux. POIS. Poissons. POiYP. Polypes. REPT. BAT. Reptiles Batraciens. — CHEL. — Chéloniens. — OPH. — Ophidiens. — SAUR. — Sauriens. zooL. Zoologie. IMPRIMERIE DE J. TASTU, RUE DE VAIIGIRAUD , N* 36. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE, PAR INIESSIEURS AunouiN, Isid. BouEDON , Ad. Brongniart , De Candolle , d'Audebard DE FÉRtrssAC , Deshayes , E. Deslonciiamps , Drapiez , Dumas , Edwards, A. Fée, Flourens , Geoffroy Saint - Hilaire , Isid. Geoffroy Saint-Hilaire, Guérin, Guillemin, A. De Jussieu, KuNTH , G. Delafosse, Lamoubotjx , LatrelluîjC. Prévost, A. Richard , et Bory de Saint- Vincent. Ouvrage dirigé par ce deinier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME NEUVIEME. lO-MACIS. PARIS. REY ET GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Quai des Augustins, n° 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS, Rue de Vaugirard, n* 17. wwwvwvw FÉVRIER 1826. DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE \'V* kWVX'VVWVVVWWWVWV'X'V''*'» VVVVVVVVVV\VV\\VVVVV^VVVV'^'\'vV*'\A'\'V\*V'V\V\iV^/VVVVV^■VX\^'VVV\V\/\l^A^'VVVVVVVV^ lOD lOD lO. INS. Nom scientifique du Papil- lou vulyairemenl nonljaié Paon du jour. • (b.) * lODATES. T'. Iode. IODE. BOT. MIN. CHIM. Ce coips est un de ceux que , dnns i cial .actuel des counaissauces chimiques , 1 on considère comme simples. Il fut dé- couvert avant 1812 par Courtois, sal- pèlrier de Paris, dans les eaux mères des cendres de Fucus. Clément et Ue- sormcs annoncèieut celte découverte à l'Institut dans sa séance du ;2g no- vembre iSi3. Quelques jours apiès, (îay-Lussac lut un iVièmoire sui cette nouvelle substance pour laquelle il proposa le nom d'Iode dérivé d un mot grec qui signifie violet ^ en raison de la plus saillante de ses propriétés, celle de se réduire en vapeur d une belle couleur violette. Ce célèbre chimiste aperçut de prime abord les rapports que l'Iode offrait avec le Chlore par la manière dont il se com- portait avec rOxigènc et l'Hydrogène, et dès-lors la théorie dans laquelle le Chlore était considéré comme coips simple, fut pleinement confirmée. D'autres chimistes , et en particulier H. Davy , s'occupèrent à cette époque de l'Iode ; ils obtinrent des résultats semblables à ceux de Gay-Lussac , TOME IX. et eu peu de temps ils épuisèi'cnt, pour ainsi dire , toutes les connais- sances qu'il était pbssible d acquérir sur la combinaison de ce corps avec les autres. Llode est solide à la température ordinaire; il se présente sous la forme de paillettes micacées, d'un gris noi- râtre , ou de lames rhomboïdales , très-brillantes , et d'octaèdre allongé. Sa densité est de 4,3^8. 11 se liquéfie à 107 degrés, et entre en ébulîition de 17.5 à 180, en produisant la belle vapeur violette dont nous avons parlé et qui , d'api es le calcul , a une den- sité de 8,695. En contact avec lapeau, riode y produit une tache brune qui devient jauuàire et se ilissipe assez promptement à l'air. Son odeur est analoçuc à celle du Chlore étendu d eau , et sa saveur est tres-acie, mê- me caustique; aus.-i est-il considéré comme un poison violent. Avec les autres corps simples , 1 Iode forme plusieurs combiuaisons: ainsi lAcide iodique est le produit de son union avec i Oxigèue dans cef- taines circonstances favorables, c'est- à-dire au moment oii celui-ci cesse de faire partie de quelques composés, L'Acide hydriodique s'obtient en ex- posant à une chaleur rouge l'Iode et l'Hydrogène. L'Acide chloriodique 1 2 lOD est le résultat de son union avec le Chlore. Les autres combinaisons de l'Iode avec les corps simples ne jouis- sent pas de propriétés acides ; on les nomme simplement des lodures , et leur composition , ainsi que leurs pro- priétés , sont analogues à celles des sulfuies , des chlorures, etc. Le Bore et le Carbone n'ont pas encore pu être combinés avec l'Iode , tandis qu'on a obtenu avec facilité des lodu- res d'Azote, de Soufre ,de Potassium, de Sodium , de Zinc, de Fer , d'Elain , d'Antimoine , de Cuivre , de Mercure, d'Argent, etc. Pendant la combi- naison de l'Iode avec le Potassium ou avec d'autres Métaux, il se dégage de la chaleur et quelquefois de la lu- mière. L'eau n'a qu'une action très- faible sur l'Iode; elle n'en dissout qu'un 0,007 de son poids , et la solu- tion est jaune. Celle-ci se décolore par l'ébuUition , et ne contient plus que des Acides hydr'iodique et iodique vésultans de la décomposition d'une petite quantité d'eau. Une des propriétés chimiques les plus remarquables de l'Iode, c'est celle de former un composé bleu lors- qu'on le met en contact avec l'ami- don. Jusqu'à ces derniers temps, on s'était accordé à considérer ce com- posé comme un lodure d'amidon , c'est-à-dire comme une combinai- son intime de l'Iode avec l'amidon qui était alors regardé comme une substance simple dans sa composition organique. Mais il en est tout autre- ment , selon les expériences de Ras- pail, expériences uont il a lu le pré- cis devant la Société Philomatique , le 6 août 1825. Ce jeune et savant observateur s'est assuré par des re- cherches microscopiques et chimi- ques, que la couleur bleue que prend l'amidon par l'action dcl'Iode , n'est due qu'à la superposition de cette dernière sur la surface des granules de fécule dont il a décrit les formes diverses. Ces granules , qu'il compare à des -çcïles de Nacre plus ou moins grosses et plus ou moins irrégulières, après avoi r été enduits , pour ainsi dira, d'un vernis d'Iode, peuvent lOD être décolorés par le sous-carbonale de Potasse, sans perdre leurs formes ou leur transparence.Ces faits tendent à prouver que l'amidon se compose d'un tégument susceptible d'être co- loré par l'Iode el d'une matière gom- moïde située à l'intérieur. Ainsi que le Chlore , l'Iode déco- lore les teintures végétales. Cette dé- coloration paraît due à une décompo- sition de l'eau qui tient en solution les matières organiques; l'Oxigène de celle-ci s'unit au Carbone et à l'Hydrogène des substances coloran- tes , tandis que son Hydrogène se porte sur l'Iode. On retire l'Iode des eaux mères des cendres de Fucus et d'autres Algues marines. Il y existe à l'état de combi- naison saline, c'est-à-dire que ces eaux contiennent des hydriodates de Potasse et de Soude. On les introduit dans une C(Mâiue lubulée à laquelle sont adaptés vme allonge et un réci- pient. L'afFusion intermittente d'un excès d'Acide sulfurique concentré détermine la décomposition de l'hy- driodate. Il se forme du sulfate de Soude ou de Potasse , et de l'Acide sulfureux, parce que l'excès d'Acide sulfurique a cédé une portion de son Oxigène à l'IIydiogène de l'Acide hydriodiquc. L'Iode est donc mis en liberté , et par l'ébuUition il passe dans le récipient en même temps que les autres produits gazeux. On le lave et on le rectifie en le distillant de nouveau avec une solution éten- due de Potasse. Il est alors sous forme de lames brillantes qui ressemblent au Carbure de fer, et que l'on des- sèche entre des feuilles de papier Jo- seph. Ce n'est pas seulement des Plantes de la famille des Algues qu'on pour- rait extraire l'Iode. Plusieurs au- tres corps marins, et particulière- ment lesEponges ,encontiennentune certaine quantité. On l'a retrouvé dans quelques sources d'eau miné- rale, et, tout récemment, le savant professeur Vauquelin a lu, à l'Aca- démie des Sciences , une note sur une mine d'Argent des environs de ION Mexico qui en contenait à peu près ilix-huit pour cent. L'Iode y existe à l'état (VIodure (Ann. de Phys. et deChim., j824,p. 99). Nous avons parlé plus haut del'im- porlancc que la dccourcrîc de 1 iode ;i eue pour la chimie , en ce qu'elle a jeté un grand jour sur un point de doctrine sujet à controverse. Par les nombreuses combinaisons que ce corps est susceptible de contracter avec les autres substances, on est parvenu à produire une foule de com- posés intéiessans pour les chimisics, mais dont les usages techniques sont encore très-bornés. Cependant on a employé avec succès l'Iode ou plutôt ses sels ( hydriodates indurés cfo Po- tasse et de Soude) dans le traitement du goitre. Le docteur Coindet de Ge- nève a le premier fait connaître son efficacité dans ce cas, et en a obtenu des succès très-nombreux. Malheu- reusement, quelques médecins igno- rans en chimie l'ont administré sans employer les précautions couvena- J)les, et il en est résulté de très-gra- ves accideus. L'usage de ce médica- ment a conséquemment peidu de son crédit aux yeux du vulgaire , qui s'enthousiasme toujours pour les nou- veautés, et qui les proscrit avec autant de facilité si par hasard des hommes inexpérimentés en abusent. Il est constant, néanmoins, que l'Iode a guéri, en Suisse, une foule d'indi- vidus affectés de la diflbrmité du goitre ; mais on doit observer que son emploi irréfléchi peut avoir des suites très-dangereuses. C'est par l'Iode contenu dans les Eponges carboni- sées que l'emploi de celles-ci a pro- duit la guérison d'un nombre très- considérable de goitreux, avant qu'on eût soupçonné le principe actif de ce médicament. L Iode , formant un composé bleu avec l'Amidon , est un réactif excellent pour reconnaître la présence de celte substance dans les Végétaux. (g..n.) lOLITHE. MTX. (Werner.) V. Di- CH BOITE. ION. BOT. PHAN. La Violette chez ION 3 les anciens, doii les noms diode, d'Iolilhe , etc. (b.) * ION E. lonc. CRUST. Genre de l'oi'- dre des Amphipodes , famille des Hé- téropodes de Latreille (Fam. Nat. du Règn. Auiin.), ayant poin caractères essentiels : quatorze pieds, tous sans ongles , en lorme de lanières arron-* dios à leur extrémité , et simplement propres à la natation ; brancliits très- ramiliées ; queue terminée par deux longs appendices presque semblables aux pieds; des antennes distinctes. Ce genre , établi par Latreille qui le plaçait (Règn. Anirn. ï. m) dans l'ordre des Isopodes, a été formé aussi par Leach sous le nom de Cœ- lino. Desmarest (article Malacos- TRACÉs du Dictionnaire des Sciences Naturelles) le réunit aux Pranizes dont il diffère cependant par des ca- ractères assez tranchés, tirés surtout du nombre et de la forme des pâtes ; il s'éloigne des Apseudes par la for- me et l'usage de celles-ci. La seule es- pèce de ce genre est : L'IoNE THORACiQUE , loiie thofaci- ci/s , Onisciis thoracicus , Montagu [Trans. Linn. Soc. T. ix , iv , 3), figurée dans l'Encyclopédie Métho- dique (Ciust. et Ins., tab. 336, flg. i28). (G.) lONESIE. lonesia. bot. ph an. Gen- re de la famille des Légumineuses , et de l'Heptandrie Monogynie , L. , éta- bli par Roxburgh [Asiat. Research. , 4 , p. 355 ) et ainsi caractérisé : calice à deux folioles ; corolle infundibuli- formedont le tube est charnu et fei'- mé; le limbe quadrilobé; appendice annuliforme, inséré sur l'entrée du tube de la corolle et supportant sept étamines ; légume pédicellé en forme de sabre, et contenant quatre à huit graines. Ce genre a des rapports avec le Patouea et le Bauliinia ; il ne renferme qu'une seule espèce nom- mée par Roxburgh lonesia pin- nata. C'est XAsjogam de Rhéede {Hort. Malab.jb, p. 117, tab. Sg), Arbre des Indes-Orientales , d'une grandeur médiocre, dont les feuilles sont alternes , pétiolées, imparipin- 4 ION nées , et les fleurs , d'un jaune oi'an- gé , sont disposées en cimes, termi- nales et axillaires. (G..N.) * lONIA. BOT. riiAN. Nom que l'Y- vette {Teucrium Chamœpytis, L. ) portait chez les anciens. (g..n.) * lONIDES. BOT. PHAN. (Ruell.) Syn. de Câprier. • (b.) lONIDION. lonidiuw.. bot. phan. Genre établi par Ventcnat pour quel- ques espèces de Violettes exotiques, et qui a été adopté depuis par tous les botanistes. Ce genre , qui appartient à la famille des Violacées , avait été créé auparavant sous le nom de Pombalia , par Vandelli; néanmoins, l'usage a consacré le nom de Vente- nat, bien qu'il soit postérieur à celui du botaniste portugais. Dans son Mé- moire sur la famille des Violacées , et dans le premier volume du Pro- drorniis Sjslema/is du proi'esseur De Candolle, le botaniste De Gingins a voulu rétablir le genre Pombal/a de Vandelli , comme distinct de Vloni- dium. Mais Aug. de Saint-Hilaire (Piant. usuell. des Brasiliens , n" xi) a réfuté victorieusement cette opi- nion , en prouvant que les caractères assignés au Pombalia se retrouvaient évidemment dans plusieurs espèces faisant partie du genre lonidiuin. Le nièine auteur a fait une observa- tion semblable pour le genre Jlyban- thus de Jacquin, qui doit être réuni à Vlonidlum. Voici les caractères qu'il assigne au genre lonidium : calice protbndément quinquépartite , dont les divisions ne sont ni prolongées au-dessous de leur base, ni entière- ment séparées. Pétales au nombre de cinq , périgynes ou plus rarement bypogynes, très-inégaux, l'inférieur plus grand, onguiculé, sans éperon , à on"let ordinairement plus large et concave a la base, rctieci au som- met. Elamines au nombre de cinq , insérées comme les pétales et alter- nes avec eux; filets libres ou soudés, le plus souvent courts, quelquefois nuls; anthères aplaties, membra- neuses au sommet , attachées par la ION base, immobiles, tourne'es vers lé pistil, biloculaires et s'ouvrant longi- tudinalement; les connectifs ou les filamens des anthères inférieures le plus souvent munis d'un appendice plus ou moins sensible. Style courbé, épaissi au sommet, persistant. Stig- mate un peu latéral. Ovaire libre , sessile, olygospcrmeou polysperme; ovules attachés à trois placentas pa- riétaux. Capsule entourée du calice,, uniloculaire , s'ouvrant en trois val- ves étalées portant les semences sur le milieu de leur face. Semences pe- tites , horizontales, ovoïdes, globu- leuses , creusées au sommet d'une chalaze orbiculaire et ridée, quelque- fois relevées d'un côté d'une ligne proéminente (raphé) ; ombilicun peu latéral, rarement tout-à-fait termi- nal ; tégument propre double , l'ex- térieur crustacé , l'intérieur membra- neux , adhérent à l'endosperrae qui- cst charnu. Embryon axile , droit, ayant presque la même longueur que l'endosperme; cotylédons planes; ra- dicule tournée vers rombilic. Les espèces de ce genre sont ert général de petits Arbustes rameux , à feuilles alternes entières , accompa- gnées de deux stipules à leur base. Les fleurs sont pcdonculées et placées à l'aisselle des feuilles supérieures. L'une des espèces les plus intéres- santes de ce genre est X lunid'mm Ipe- cacuanha de Venlenat ou Pombalia Ipecaciianha île Vandelli. Dans l'ou- ^^■agc que nous avous cité précédem- ment, Aug. de Saint- ïlilaire a prouvé que le J-^lola Iluubou d'Aublet la'esl qu'une simple variété du Pombalia yiamiclalc à la partie su- Sérieui e de la tige ; elles sont d'abord rcssces , puis pendantes. Leur calice est pre.-que cyhndrique, à cinq divi- sions peu piufondes, dre.^sécs et ai- guës; la corolle est monopétalc , ré- f;ulièrc , infundibuliforme , ayant son imbe à cinq divisions obtuses ou un peu acumiuécs. Les éiamincs, au nombre de cinq , sont inégales et lé- gèrement saillantes. Leurs antbères sont globuleuses , à deux loges, s'ou- vranl par un sillon longitudinal. L'ovaire est allongé , assis sur un disque hypogyne , annulaire; il offre trois loges qui contiennent cbacune de six à dix ovules insérés sur deux rangs alternatifs. Le sîyie est simple, saillant, terminé par un sfigmaîe à trois divisions linéaires recourbées en dessous. Le fruit est une capsule ovoïde , allongée , à trois côtes , ter- minée supérieurement par une pointe formée par ie style. Cette capsule, qui est enveloppée par le calice per- sistant, ofiVe trois loges contenant cbacune de six à dix graines insérées sur deux rangées à l'angle interne , et portant une jioinle à leur soumiet. Les graines sont irrégulièrement cu- biques , attachées par le milieu d'une de leurs faces. L embryon est droit , placé traijsversalement au bile, au milieu d'un endosperme un peu cor- né. La radicule est assez longue, conique; les deux cotylédons sont obtus, planes, et nullement cliif- fonnéi*. Ce genre est évidemment distinct des Ipomées , puisqu'il n'appartient pas à la famille des Cdnvolvulacces. Il diffère du Cantiia dont il se rap- proche par son calice urcéolé , ses graines qui ne sont pas membra- neuses , et par son port. (a. r,) *IPOTARAGUAPIN. bot. pu an. IPS i5' Lœfling a cité sous ce nom un Ar- brisseau de l'Amérique méridionale, "ses , non saillantes. JNous dirons fort peu de chose sur ce genre qui sert de type à l'ordre des Isidées; ïjous ne pourrions que répéter ce que ïious avons dit dans les généralités de ce groupe de Polypiers. Les Isides varient peu dans leur forme, elles sont ISI toujours cylindriques avec des ra- meauv épars. Leur couleur n'oflVe point de grandes différences ; elle est blanchâtre dans le Polypier revêtu de son écorce : celle de Taxe présente deux nuances bien tranchées; dans les articulations calcaires elle est blan- che , semblable au marbre salin ou à l'albâtre par sou éclat et par sa demi- transparence ; dans les articulations cornées , elle est brune plus ou moins foncée, quelquefois presque noire, d'autres fois jaunâtre. Leur grandeur varie d'un à cinq décir>ètres. Ces Polypiers, répandus dans toutes les iJiers, se trouvent sur les côtes d'Is- lande, ainsi que sous l'équateur; la majeure partie des auteurs les indi- quent comme originaires de l'océan Indien ; cependant les espèces con- nues sont peu nombreuses. Ils sont employés par les insulaires des îles ûioluques et d'Amboine, dans une foule dejnaladies qui pourraient faire l'egarder les Isis comme un remède universel , si l'usage qu'en font ces peuples ne prouvait leur ignorance en médecine. (I.AM..X.J ISIDÉES. Isideœ. polyp. Ordre de la première division des Polypiers flexibles ou non entièrement pier- reux , dans la section des Polypiers corticifères composés de deux subs- tances , une extérieure et envelop- pante , nommée écorce ou enci'oûle- ment ; l'autre appelée axe , placée au centre et soutenant la première. Ce Sont des Polypiers denrlroïdes, for- més f'i'uiie écorce analogue à celle des Gorgouiées , et d'un axe articulé à articulations alternativement cal- caréo-pierreuses , cornées et solides ou spongieuses , presque subéreuses. Linné, dans sou Hortits Cliffurlia- jius , a le premier établi le genre Isis , auquel il avait réuni le Corad rouge sous le nom à^Esis nobilis. Pal- ias et quelques autres zoologistes ont suivi l'opinion du naturaliste sué- dois , el l'on voit encore , dans les cabinets ou l'on a conservé l'ancien- ne nomenclature , les Isidées sous le nom de Coraux articulés pour les dis- ISI tiuguer du vrai Corail qui n'est point arliculé. Celte difltrence n'est pas la seule qui existe entre ces deux grou- pes de Polypiers ; la siil^slauce tant interne qu'externe , le port , la cou- leur, etc., en oilVenl d'autres bien caraclétisées. Les Jsidces sont composées, comme tous les Polypiers corlicifères, de deux parties, une centrale qui porte le nom d'axe, et une enveloppe charnue qu'on appelle écorce , comme dans les Gorgoniées. L'axe est l'orme d'ai- ticulations alternativement pierreuses et cornées, variant dans leur grandeur et leur diamètre : les premières sont blanches, un peu translucides, mar- quées de sillons plus ou moins pro- fonds et longitudinaux, quelquefois plus grandes , souvent plus petites que les secondes articulations ou les cornées. Ces dernières , toujours opaques , d'une couleur foncée et brunâtre , se séparent des premières avec une grande facilité, à cause de la diftcreuoe qui existe dans leur composition. Elles semblent desti- nées à donner aux Isidées les moyens de se prêter aux mouvemens des eaux de la mer , et suppléer par un peu de tlexibililé à la >olidilé qui leur manque : cet!e flexibilité dispa- raît lorsque ces Polypiers sont des- séchés , et leur fragilité est telle qu'il est impossible de les fléchir pour les conserver oans un herbier. En géné- ral les Isidées sont d'autant plus fra- giles qu'il y a plus de difléreuce en- tre les deux substances qui composent l'axe. L'écorce ou l'enveloppe exté- rieure est d'une consistance molle et charnue dans le Polypier vivant; par la dessiccation elle devient créta- cée et friable , en général n'adhérant point à l'axe et s en séparant avec tant de facilité, que des auteurs ont prétendu que l'écorce des Isidées n'é- tait jamais entière. Il est très-rare en effet d'en trouver de telle dans les collections ; mais dans la nature il n'en est pas ainsi : la tige et les ra- meaux de ces Polypiei'S articulés sont garnis dans toute leur étendue d'une enveloppe charnue, viviliée par une ISl 35 foule de petits Animaux à couleurs brillantes. Celte enveloppe ou écorce est quelquefois très-épaisse, d'autres fois elle e-.t très-mince , elle varie sou- vent par l'exposition à 1 air et par la dessiccation ; il n'est pas inutile de remarquer dans les Isidées une par- ticularité que nous présentent égale- ment les Goreoniées , c'est que dans les espèces a écorce mince , celle-ci adhère toujours à l'axe ; elle s'en sépare avec d'autant plus de facilité qu'elle est plus épaisse. Ainsi, les Isis et les Plexaurcs , les Gorgones et les Mélitécs, nous offrent une grande analogie, sous le double rapport de l'épaisseur de l'écorce et de son ad- hérence avec l'axe. Il est diflicile d'expliquer la ma- nière dont s'opère la croissance des Isidées : chaque articulation doit-elle être considérée comme une famille particulière , isolée des autres, ou bien tous les Polypes cornmuniquenl- ils entre eux comme dans la majeure partie des Polypiers coralligènes flexi- bles? Cuvier dit que « lorsque l'Ar- » bre des Isis grandit, les articulations » cornées de la tige disparaissent, » parce que l'Animal les recouvre de » couches pierreuses , en sorte qu'il » n'en reste plus qu'aux branches. » ÎNous avons observé généralement le contraire dans les nombreuses Isidées que nous avons examinées , à l'exception toutefois de Visis elon- gata , à laquelle la description de Cuvier semble appartenir. En effet , les articulations cornées manquent dans les parties inférieures de ce Polypier. Rien n'indique qu'elles aient existé, et l'on n'en voit au- cune trace dans les coupes longi- tudinales ou transversales des tiges. Ainsi, ou les Polypes changent avec le temps la matière cornée en ma- tière calcaire , ce qui est contraire à ce que l'on observe sur les Isidées en général , ou bien il existe une vie très-active dans les tiges; de toutes les hypothèses la plus probable est que l'écorce et la tige possèdent une vie particulière indépendante de celle qui appartient à chaque Polype ; que 26 ISl celte vie existe essentielleinenl l'ans la membrane placée entre l'ecorce el l'axe, que c'est elle qui renferme les organes destinés à l'accroissement et à la formation de la partie solide in- terne , et qu'enfin, quoique l'écorce des parties inférieures des Polypieis soit dépourvue de Polypes , la vie n'y existe pas moins et d'une manière très-énergique. Au moyen de cette hypothèse on explique avec la plus grande facilité , l'accroissement des tiges et rameaux, ainsi que celui de l'empâtement. Si les Polypes étaient E lacés par séries transversales sur les iidées, on pourrait attribuer à cha- cune de ces séries la formation d'une articulation pierreuse et d'une cor- née; mais ces Animaux sont épars et placés d'une manière si uniforme , que souvent rien n'indique sur l'é- corce les parties correspondantes aux disques cornés ou calcaires. Lorsque l'on examine avec attention ce sque- lette polypeux , on ne peut s'empê- cher d'être étonné que des Animaux regardés comme très-simples dans leur organisation , puissent sécréter des matières aussi nombreuses que celles dont il est composé , ou mieux encore puissent modifier les substan- ces animales de manière à former une ëcorce épaisse et charnue , et uue tige composée départies alternative- ment pierreuses et cornées , les pre- mières quelquefois d'une dureté as- sez grande pour recevoir un beau poli. La transition de l'une à l'autre' ne se fait pas graduellement , elle est subite; il semble même que ces deux corps n'adhèrent entre eux que par leur surface , et qu'ils n'ont aucune communication , car jamais nous n'a- vons découvert aucun vaisseau, aucu- ne fibre qui pénétrât dans leur inté- rieur : quelquefois cependant les dis- ques cornés nous ont paru composés de faisceaux de fibres, qui s'arrêtaient à la surface des disques pierreux ; c'est peut-être par eux que se sécrète la matière calcaire ? Au reste , nous ne pensons pas que dans l'état actuel de nos connaissances, il soit possible de donner une explication satisfaisante ISI de la manière dont croissent les Isi- dées. Il est facile de bâtir des hy- pothèses sur un sujet aussi intéres- sant ; mais tant que l'on ne connaîtra pas parfaitement l'organisation in- terne et la manière de vivre des Po- lypes qui construisent les Polypiers , l'on sera exposé à des eireurs sans nombre. Nous avons divisé le genre Isis des anciens auteurs en trois grou- pes faciles à distinguer par la nature de l'écorce ou de l'enveloppe char- nue, et par la forme de l'axe et de ses articulations. Nous avons conser- vé le nom d'Isis à celui qui renferme l'espèce la plus anciennement con- nue, r/5/5 Hippurls de Linné. On ne connaît point les Polypes des Lsi- dées ; les auteurs qui en ont parlé les ont regardés comme les mêmes que ceux du Corail parce qu'ils pla- çaient dans le genre Isis cette pro- duction brillante de la mer. Ainsi , et quoiqu'aucun naturaliste n'ait publié la description des Animaux des Isidées , nous les regardons com- me analogues à ceux des Gorgones ; ils peuvent offrir des différences gé- nériques, mais ils se ressemblent par les ra|)porls généraux qui doivent lier entre eux les Polypiers cortici- fères. Leur écoi'ce est-elle sèche ou molle lorsque les Polypes sont vi- vans? Quoiqu'animée, elle peut, sui- vant nous , avoir une apparence de mort; alors la vie sensible n'existe que dans la membrane qui se trouve entre l'axe et l'écorce, et qui se prolonge dans chaque cellule , comme le Cam- biuin et le Liber entre les couches corticales et l'Aubier. Il n'y aurait lie Polypes que dans la piirtie de l'é- corce encore molle , les Polypes dis- paraîtraient à mesure qu'elles se des- sèchent , mais la membrane dont nous avons parlé , porte la vie et la nourriture depuis la base jusqu'au sommet, les Polypiers continueront de croître et de grossir. Cette hypo- thèse nous semble la plus probable et peut s'appliquer à tous les Polypiers corticifères. Défiance, prétend avoir trouvé des Isidées fossiles ; n'ayant ja- mais vu les objets sur lesquels il fonde ISI sou opinion , nous croyons devoir nous borner à l'indiquer. Les Isidées pourvues de leur ecorce ont tant de jessemblance avec lesGoi gones, qu'il est facile de confondre les unes avec les autres; mais privées de celte en- veloppe , la diffëience de l'axe est telle qu'il n'y a pas d'autre rapport 3ue celui de la forme , la composition e cet axe offrant les plus grandes dissemblances. Ces Polypiers ne se trouvent que dans la zone équatoriale et dans le voisinage des tropiques , à l'excep- tion de l'isis Hippuris que des natu- ralistes ont indiqué dans presque toutes les mers : en Islande , en Nor- wège , dans la Méditerranée , dans la- mer des Indes , en Amérique , etc. L'ordre des Isidées se compose des genres Mélilée , Mopdé et Iside. P'. ces mots. (lam..x.) ISIDIUM. BOT. CRYPT. {Lichens.) Genre créé par Acharius {Lichenogr. Univers. f p. iio, tab. ii, (ig. 7-10), adopté parDe CandolIe(Flor. Franc.) et par notre collaborateur A. Fée (Essai sur les Cryptogames des écor- ces, etc., Introduction , p. 80) qui l'a ainsi caractérisé : tliallus crusla- cé, uniforme, muni de podétions { podetia) ou rameaux solides et courts; apothécions orbiculés , for- més d'une lame proligère , placés au sommet des podétions du thallus, presque enfoncés sur les bords dans celui-ci, proéminens au centre, épais , hémisphériques, planes et ses- siles en dessous , intérieinement ho- mogènes. Fée a placé ce genre dans les Sphérophores, parmi les Lichens ramifiés à thallus solide , dont l'apo- thécion devient hémisphérique. Plu- sieurs espèces à'Isidium ont été dé- crites par Hoffman, Schrader et par Acharius lui-même , sous les noms gé- nériques de Stereocaulon , T'erruca- ria, Lepra et Lepraria. Elles se trou- vent sur les rocbers et les vieilles écorces , dans les deux continens. On distingue dans le nombre V Isidium coiallinum, Ach. , qui croît en Eu- rope sur les pierres et les lochers. ISN 27 Les rameaux ou podétions de ce Li- chen imitent les branches du Corail \Isis nohilis , L.) , d'où on a formé les noms générique et spécifique. (g..n.) ISIDROGALVIA. BOT. PHAN.Ruiz et Pavon(//o/'. Perup. et Chil. T. iif, p. 69) ont établi sous ce nom un gen- re de l'Hexandrie Monogynie, L., qui est le même que le ISarthecium de Jussieuou To^e/f/ia deSmilh. L'ins- pection de la figure de Ylsidrogalvia foliata , Ruiz et Pav. [loc. c/V.,tab. 002, fig. 6), suffitpour justifier ce rap- prochement. D'ailleurs, les auteurs de ce genre lui assignent comme congénère Y Antherician calyculatum , L., qui est le type du genre Toffieldia. V. ToFFlEL,DIE et NaRTHÈCE. (G..N.) * ISIKA. BOT. PHAN. Adanson nommait ainsi un genre que Mœnch ( Method. Nui'. Plant. ) a adopté, et dans lequel ce dernier faisait entrer les Lonicera alpigena et cœrulea de Linné. Aucun auteur n'a admis ce genre. F . Chèvrefeuille. (g..n.) * ISINGAK. ois. {Fabricius.)Nom que porte le Labbe dans la Faune du Groenland. V. Stercoraire. (DR..Z.) ISIS. POLYP. P'. IstDE. ISKA. BOT. CRYPT. F. ISCA. ISNARDIE. Isnardia. bot. phan. Ce genre , de la Tétrandrie Monogy- nie , L. , rapporté d'abord aux Sali- caiiées , a éié définitivement placé dans la famille des Onagraires par Jussieu (Aun. du Mus. d'Hist. Natur. T. III , p. 470) qui l'a ainsi caracté- risé : calice adhérent à l'ovaire , tu- bulé, et à quatre divisions; corolle nulle; quatie étamines insérées sur le sommet du tube; style simple, terminé par un seul stigmate; cap- sule quadriloculaire , entourée par le calice , et polysperme. Ces caractères étant absolument conformes à ceux des espèces de Liidwigia dépourvues de pétales , Jussieu a proposé de réu- nir ces Plantes aux Isnardia. Cette réunion a été opérée par Poiret, ainsi que par Rœmer et Schultes, qui ont décrit six espèces de ce dernier genre, 98 ISO savoir : Isnardia palustris, L. ; Isn. mollis, Polret , ou Ludwigia mollis , Michx.; Jsii. hlrsuta ou Ludwigia hirsuta , Lamk. ; Isn. hastala, Ruiz et Pavon ; Isn. microcarpa , Poiret , ou Ludwigia microcaipa , Michx., et glandulosa , Pursh; et Isn. trifolia , Poiret, on Ludwigia trifolia Ae Bur- mann. Ces Plantes sont de petites Herbes aqualiques qui habitent l'Amérique septentrionale , à l'exception de la première que l'on rencontre aussi en Europe sur le bord des endroits marécageux, et de la dernière qui, selon JJurmann , croît dans l'île de Java. (g..n.) ISOCAVxDE. Isocardia, conch. Ces Coquilles faisaient autrefois partie des Cames ou des Pétoncles des an- ciens auteurs. Lorsque Linné institua des genres , il le fit avec une grande réserve et il dut souvent réunir dans une même coupe des matériaux assez hétérogènes. Son genre Bulle en est un exemple; ses Cames pourraient en être un autre. C'est avec ces der- nières qu'il confondit les Coquilles qui nous occupent. Bruguière qui le premier par/ni nous réforma les gen- res de Linné , sentit que des Coquil- les aussi régulières que les Isocardes ne pouvaient rester dans lu même genre que des Coquilles adbérentes , irrégulières et de formes différentes. 11 saisit très-bieii leurs rapports en les Î (laçant parmi les Cardites. Il marqua eurs affinités avec les genres envi- ronnans ; cependant le genre Cardite de Bruguière avait besoin lui-môme de reformes ; Ltamarck les opéra , et l'une d'elles a été consacrée à l'éta- blissement du genre Isocarde. Carac- térisé d'aboi d sur les Coquilles seules, il fut admis par presque tous les zoo- logistes et depuis coufinné par les savantes recherches de Poli il ans son grand ouvrage des ïestacés de Deux- Siciles oii l'on eu trouvera une bonne description et d'excellentes figures. C'est sous le nom de Glossoder/ne qu'on le trouvera décrit. Quoique Ton puisse remarquer dans l'ouvrage ISO de Klein (Te«/. Meth. Ostrac, p. i38) un genre antérieurement établi sous le nom d'Isocardia , on serait forte- ment dans Terreur si l'on croyait qu'il y a des rapports avec celui-ci ou que c'est le même, car Klein y réu- nit toutes les Coquilles bivalves qui présentaient à l'œil la forme d'un cœur : aussi il ne renferme presque uniquement que des Bucavdes, pres- que toutes les espèces connues du temps de cet auteur , et accidentelle- ment une seule espèce d'Isocaide, V Isocardia Cur des auieurs; il y auiait donc de la mauvaise foi ou de l'igno- rance à dire que Klein est le créa- teur du genre Isocarde. Il a rassem- ble sous cette dénomination des Co- quilles cordiformes de quelques gen- res qu'elles fussent , et Lamarck a établi le genre Isocarde tel que nous l'entendons aujourd'hui. Quant à la place que les auteurs systématiques ont assignée aux Isocardes, ellea assez varié. Lamarck l'a d'abord mis dans la famille des Cardiacées , avec les Bucardes, les Cardites, etc. Cuvier (Règn. Anim., p. 478) le considère comrneun sous-genre du genre Came, Chaîna , ce qui rompt les rapports établis par les autres auteurs. L'opi- nion de Férussac est dilFérerite de celles que nous venons de rapporter, mais elle se rapproche davantage de celle de Lamarck; en conservant la famille des Cardiacées de ce dernier, il en a éloigné les Cardites , les Cy- pricardes et les Hyalelles, dont il a t'ait avec les Vénéricardes sa famille des Cardites. Il n'a conservé dans les Cardiacées que les Bucardes , les Hé- micarùes et les Isocardes. Blainville, dans son article Molx-usquk du Dic- tionnaire des Sciences Naturelles, a conservé à peu près la manière de voir de Cuvier, c'est-à-dire que les Isocardes sont dans la fiimille des Camacées avec les Cames, les Dicé- rates, les Ethéries,lesTiidacncs et les Trigonies. Nous nous sotnines plu- sieurs fois demandé pourquoi ces genres étaient réunis, et nous avons vainement cherché à répondre à cette question par les caiaclères lellemcnl ISO étendus de la famille qu'il serait pos- sible d'y faire entier la plus grande partie des Conchifèrcs. L'opinion de I^afreille (Familles Naturelles , p. 217) est entièrement la même que celle de Lamai'ck , seulement il réunit avec juste raison le genre Véncricarde à ceux qui composent les Cardiacées. Voici k'S caractères qui peuvent ser- vir à faire reconnaîire le genre Iso- carde : Animal à corps fort épais : les bords du manteau finement papillai- res, séparés dans la partie inférieure moyenne seulement et réunis en ar- rière par une bande transverse, per- cée de deux orifices , entourée de pa- pilles radiaires; pied petit, compriuié, tranchant; les appendices buccaux ligules (Blainv.). Coquille équivalvc, cordiforme, ventrue, à crochets écar- tés , divergens, roulés en spiiale. Deux dents cardinales , aplaties, in- Irantes , dont une se courbe et s'en- fonce sous le crochet; une denl laté- rale , allongée , située sous le corselet; ligament extérieur fourchu d'un côté. Le nombre des espèces connues d 'Isocardes est peu considérable; celle qui est le plus répandue est l'Iso- CAKDE c.r.oBui.r,usE , Isocardia Cor, Limk. (Anim. sans vert. T. vi , p. 5i, n. 5i); Chavia Cor , L., Gmel., p. 5299; Cardita Cor, Bruguière, Dict. l^ncycl., n. 1 , et pi. 202, fig. 1, a, b, c,d; Poli, l'est, des Deux -Siciles , ï. II , tab. 23 , fig. 1,2; Chemnitz , Conch. T. VII, pi. 48, tig. 483; Broc- chi, Conch. toss. sitlapp. T. 11, p. 5 19; Scilla, de Corporib. marinis la- pidescentibus, tab. 16, fig. a, a ; Isoc. fraterna , Say , INlém. sur les Fossiles du Marylanddans le Journal de l'A- cadémie de Philadelphie, T. i, pi. 1 1 , fig. 1. Lamarck en mentionne une variété à crochets plus courts et moins divergens. Cette espèce est très-répandue dans les collections ; elle y porte vulgaire- ment le nom dcCœur de Bœuf, de Cœur à volute; on la trouve vivante dans les mers d'Europe et notamment dans la Méditerranée. Son analogue iden^ tique se rencontre dans presque tous ISO ag les lieux oîj il y a des fossiles , en Ita- lie et en Calabre. Ce qui doit surpren- dre , c'est que l'amdogue fossde se retrouve parmi ceux du Mary la nd en Amérique. La variété est particulière aux environs de Bordeaux, quoi- qu'elle se rencontre aussi enltalie. Les autres espèces vivantes sont risOCAKDE lîES GRANDES IndES , Iso- cardia molthiana , Lamk., loc. cit., n. .î ; Cardita moLikiana , Brug. , Ericycl., pi. 253, fig. i,a, b, c, d, qui est ex- trêmement rare et trè.s-distincte de la précédente , et I'I.socarde demi- sillon née, Isocardia semisu/cata , Lamk. , /oc. cit. , n. 4, espèce non moins rare que la précédente et qui vient des mers de la Nouvelle-Hol- lande. On ne peut rapporter avec certitude qu'une seule espèce fossile à ce genre , c'est le Chama arieli" lia de Brocchi, Isocardia arietina, Lamk. , Brocchi , Conch. subapp. T. II, p. 668, pi. 16, fig. i5. Les autres espèces, telles que Visocardia baso- chiana, Dcf. (Dict. des Se. Nat.), n'é- tant que des moules intérieurs, ne peuvent s'en rapprocher que par ana- logie de formes et non sur les carac- tères de la charnière que l'on ne con- naît pas; c'est pour cette raison que les espèces figurées par Sowerby darîs son Minerai Concliology , pi. 29.6 , ne doivent être admises qu'avec doute. (D..H.) * ISOGARPHE. Zsocar/V/a. bot. PiiAN. Genre de la fi mille des Synan- thérées , Cnrymbifères de Jussieu , et de la Syngcnc.-ie égale , L., établi par R. Brovv^n {Observ. oiithe Compo- sitœ , p. 77) qui l'a ainsi caractérisé : réceptacle conique , garnide paillettes séparées , semblables entre elles , les extérieures constituant l'involucre ; fleurons tubulcuv , uniformes , her- maphrodites; anthères mutiquesà la base; stigmates munis d'un appen- dice allongé, hlspidule et aigu ; akè- nes prismatiques dépourvus d'aigret- tes. Les Plantes de ce genre sont her- bacées et indigènes de l'Amérique mé- ridionale. Leurs feuilles sont oppo- sées ou alternes , indivises. Les fleurs blanchâtres forment des calai hidcs 3b ISO ovoïdes, terminales , lernées ou soli- taires. L'espèce sur laquelle ce genre a été fondé est le Calea opposltifolia , L. ; mais les caractères précédeiis ont été arrangés de manière à y comprendre le Spilantlius atriplicifolius , L. , qui diffère du Cal. oppositifolla , surtout par ses feuilles alleines, ses calathi- des solitaires , la texture et la forme des paillettes du réceptacle. R.Biown n'a jamais observé les trois ou quatre petites barbes qui, selon Swariz , forment l'aigrette du Calea opposlti- folia. Outre les deux espèces que nous venons de citer et qui ont été décrites par H. Gnssiui (Dictionn. des Scienc. Natur. , tab. 24) sous les noms d'7- socarpha oppositifolia et Is. al'.crni- folia, cet auteur a réuni au genre eu question le Spilanthus leiicaiitha de Kunth {Nuv. Gêner, et Spec. Plant, œqitinoct. T. iv, p. 210) pour lequel il a proposé le nom d'/5. Kunthii. Il en a aussi rapproché , mais avec dou- te, le Pjrethraria dichotoma de Per- soon. (g..n.) * ISOCÈRE. Isocerus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéronières, famille des Mélastomes, tribu desBlapsides, établi par Megerle et adopté par Dejean (Cat. des Col. , fi, 66). Latreille réunit ce genre à ce- ui des Pédines. J^. ce mot. (g.) ISOCHILE. Isochiltis. BOT. PHAN. Et non Isorhile. Genre de la famille ries Orchidées et de la Gynandi ie Monandrie , L. , établi par R. Brovrn {llort. Keiv. , éd. 2 , vol. 5, p. 209), et ayant pour type VEpidenclrum lineare de Linné , ou Cymbidium linearedcSwavtz.Cc. genre oâie les caractères suivans : les trois divisions externes et les deux divi- sions internes et supérieures du ca- lice sont égales entre elles et conni- venles ; le labelle a la même force ; il est creusé à sa base et dépourvu d'é- peron ; le gynostème est dressé , semi- cylindrique, terminé par une anthère operculée , contenant quatre masses poUiniques, solides et parallèles. LSO Ce genre se compose de trois es- pèces. Ce sont des Plantes herbacées, vivaces , parasites , toutes originaires de l'Amérique méridionale. Leur tige est simple ou rameuse, non bulbeuse à sa base , portant des feuilles alter- nes , distiques et linéaires; des tleurs axillaires, solitaires ou terminales et disposées en épis. Ces trois espèces sont : I '' Isochilus linearis , Brown, loc. cit., qui se distingue par sa tige simple; ses feuilles distiques , linéai- res , émarginéesau sommet ; ses fleurs terminales et en épis. 2". Isochilus graminifolius , Kunth in Humb. Nuv. (Jeu. , 1, p. 34o , t. 78 ; espèce nou- velle ayant la tige rameuse, les feuil- les distiques , linéaires, acuminées; les fleurs axillaires et solitaires. Elle croît dans les Andes de Popayan. 3". Isoc/iilus proli/er , Brown, loc cit. ; Cymbidium proliferum , Willd., Sp. Sa tige est prolifère , portant à l'aisselle des feuilles qui sont disti- ques , lancéolées , oblongues , des bulbes surmontés de deux feuilles. Les fleurs sont axillaires. (a.k.) * ISOCHIRDS. CRUST. Genre établi par Leach , et dont Desmarest fait mention dans le Dictionnaire à.ç.s Sciences Naturelles , sans donner ses caractères. (g.) * ISOCYNIS. BOT. PHAN. Nom don- né par Du Petil-Thouars (Hist. des Orchidées des îles australes d'Afr. ) à une Plante placée dans le groupe que cet auteur a nommé Cjnosorchis, et qui correspond au genre Orc/iis de Linné. Celte Plante est X'Orchis fas- tigiata , indigène des îles de France, Mascareigne et Madagascar. Du Petit- ïhouars l'a figurée f^lvc. cit., tab. i3). (G..N.) * ISODACTYLES. OIS. Mêmechose que Zigodactyles. (dr..z.) *ISODON. MAM. Pendant que Des- marest faisait connaître en France son genre Capromys, Thomas Say publiait à Philadelphie le même gen- re sous le nom d'Isodon. L'espèce qui a servi de type à ce nouveau genre {Capromys Furnieri, Desm.) a reçu ISO du savant américain le nom A'Isodon pitorides. f. Cafromys. Il ne faut donc point confondre l'Isoclon avec risooaon qui est un Animal à bourse. F. PÉRAMÈÎ.E. (iS.G.ST.-H.) ISOETES. BOT. CRYPT. {Lycopo- diacées?) Ce genre , l'un des plus an- ciennement connus et des plus cu- rieux de la cryptogamie, est aussi l'un «les plusdifficiles à ranger dans les fa- milles déjà établies; peiit-êlie méri- lait-il , comme Richard le pensait, de former une pelile famille à part; mais cependant , pour ne pas multiplier lo nombredecesdivisions,on peutlepla- cer à la suite des Lycopodiacées avec lesquelles il a quelques rapports. h'Jsoe/es lacustrls , Plante assez commune dans plusieurs parties de l'Europe , croît au fond des lacs qu'elle tapisse d'un gazon d'un beau vert. Sa tige est réduite à un tuber- cule très-court et assez gros, couver- te de feuilles nombreuses, serrées, divergentes, subulées , demi-circu- laires, d'un tissu lâche et celluleux qui les fait paraître cloisonuées. Ces feuilles sont dilatées à leur base qui embrasse en partie la tige , et c'est dans l'intérieur de cette base dilatée que se trouve creusée une ou quel- quefois deux loges remplies de se- mences très -nombreuses. Quelques auteurs, et Smith en particulier, pré- tendent que les feuilles du centre renferment dans leur base un organe particulier qu'ils indiquent comme une étamine ; mais ce fait , qui paraît très-douteux , n'a jamais été vérifié avec assez d'exactitude , ni exposé avec assez de détails pour qu'on puis- se savoir ce qu'il y a de vrai dans cette assertion. Le professeur Delile a présenté à l'Académie des Sciences, il y a près de deux ans, un Mémoire sur celte Plante, renfermant des dé- tails curieux sur son organisation et sur sa germination; mais ce Mémoire n'étant pas encore publié, les faits qu'il renferme ne nous sont pas con- nus assez exactement pour les exposer ici. Le genre Isoetes ne renferme dans tous les auteurs que deux e.spè- ISO 3i ces ; l'une , qu'on indique dans toute l'Europe, Isoetes lacustris, L., et dont on distingue deux variétés; l'autre, qui croît dans l'Inde, Isoetes Coro- mandeliana. Il paraît cependant que les deux variétés de l'espèce européen- ne constituent deux espèces bien dis- tinctes; l'une, qui est le véritable lacustris de Linné , croît dans le nord de l'Europe, et jusque dans les Vosges oii Mougeot l'a recueillie au lac (le Geradmer ; l'autre , qui ha- bite les lacs des environs de Mont- pellier et quelques autres parties du iViidi , a les feuilles beaucoup plus étroites, plus longues et plus redres- sées. Bory de Saint-Vincent en ajoute une troisième qui se trouverait dans les Landes aquitaniques ; ses feuilles sont presque filiformes, et quelque- fois confervoïdes. ïhore la découvrit aux environs de Saint-Vincent même, près de Dax. (ad. b.) ISOLËPIDE. Isolepis. bot. phan. Famille des Cypéracées , ïriandrie Mouogynie, L. — R Brown [Prodr. II. Nov.-IIolL T. I , p. 221) a fait un genre particulier, sous ce nom, de toutes les espèces de Scirpus de Lin- né , qui n'ont pasde soies hypogynes autour du fruit. Tels sont les Scirpus /lu i tans , setaceus , iiodusus , etc. F". SciRPE. (A. R.) * ISOLUS. CRUST. Genre établi par Leach et mentionné par Desmarest ( Dict. des Sciences Natur. ) qui ne donne point ses caractères. (o.) ISONEMA. BOT. PII AN. Robert Brown {Mem. Jf'ern. Soc. 1, p. 63) a établi sous ce nom un genre de la famille des Apocynées et de la Pen- tandrie Monogvnie , L., auquel il a donné les caractères suivans : corol- le hypocratériforme, dont le limbe est à cinq divisions; cinq étamines ayant leurs filets simples au sommet les anthères sagittées , adhérentes au stigmate par leur milieu ; point d'é- cailles hypogynes ; deux ovaires; sty- le unique, filiforme ; stigmate épais et obtus. L'espèce sur laquelle ce genre a été fondé est un Arbrisseau de l'Afrique équinoxiale, qui est velu Sa ISO et muni de feuilles opposées. Ses fleurs sont disposées en corymbes terminaux. Le tube cylindrique de Ja corolle est barbu intérieurement. Rœmer et Schultes ont appelé cette Plante Isonema Smeathmanni , du nom de celui qui l'a apportée d'Afri- que. Postérieurement à l'établissement du genre Isonema de R. Brown , H. Cassini a employé la même déno- mination pour un nouveau genre de Synaiithérées. En attendant qu'on lui impose un autre nom (ce qui est nécessaire), uous le ferons ici con- naître tel que son auteur l'a proposé. Ce genre appartient à la Syngé- nésie égale de Linné. H. Cassini ( Bulletin de la Société Philoma ti- que , septembre 1817) l'a ainsi ca- ractérisé : involucre liémispbérique, formé de folioles imbriquées, lan- céolées , appliquées , membraneu- ses sur les bords et spinescenles au sommet; réceptacle plane, alvéolé; les cloisons des alvéoles membraneu- ses ellaciniées : calathide sansrayons, composée de fleurons nombreux , presque réguliers et bermapbrodites ; ovaires pentagones, glabres, glan- duleux, munis de bourrelets hasi^ laire et apicilaire , et surmontés d'une aigrette longue, blanche et légère^ ment pi um eu se. L'auteur de ce genre l'a placé dans la tribu des Vernoniée.-Ethuliées. Il n'en a décrit qu'une seule espèce sous le nom à! Isonema ouata. Le Conyza chinensis , L. et Lamk, , paraît en être le synonyme. (g..n.) ISOODON. MAM. V. PÉRAMÈLE. ISOPHLIS. POLYP.? Rafinesque- Schmaltz ( Ca?: Gen. et Sp. , tab. 20 , fig. 5, A, B. ) désigne sous ce nom un genre de productions marines dont il ij(! décrit et ne figure qu'une espèce. C'est, dit-il, une substance gélati- neuse, transparente, plane , presque arrondie, garnie sur jiresque toute sa partie supérieure de séminules eu rtie enchâssées , rondes , situées eu ignés circulaires et concentriques. Il a été observé sur les côtes de Sicile. t; ISO Si nous le comparons aux autres pro- ductions marines, sans considérer l'opinion de l'auteur, qui le regarde comme une Plante , nous serons for- cés, à cause de ses caractères , d'en faire un Zoophyte de l'ordre des Po- lyclinées dans la division des Poly- piers sarcoïdes ; le.s rapports que 11- sophlis présente avec ces êtres sont si nombreux , qu'il ne forme peut-être qu'une espèce d'un des genres éiablis par Savigny dans cette famille encore peu connue. Rafinesque donne le nom à'Jsop/ilis concentrica à l'espèce qu'il a trouvée. (lam..x.) * ISOPHYLLUM. BOT. PHAN. Le genre Bup/evrum, L.,avantété subdi- visé en trois genres distincts par Hofl— mann ( Plant. Umb. Gen. t , p. 112), cet auteur a donné à l'un d'eux le nom à'Isophjllum, renouveléde Cor- dus qui l'employait pour une espèce, et il l'a ainsi caractérisé : involucre général et involucelles à plusieurs folioles inégales , lancéolées; pétales infléchis; akènes oblongs , cyliiuiri- ques, à cinq côtes. \J Isopliyl.lum n'est en réalité qu'une sim[)le divi-^ sion du genre éminemment naturel Buplevrum ; il se compose des cs|)èces suivantes : B. jjetrœum, B. caricifo^ Hum , B. fatcatum , B. junceum , B. Ge/ardi et B. baldense. (g..n.) ISOPODES. Isopoda. crust. Cinquième ordre de la classe des Crustacés , ayant pour caractères essenîiets: mandibules sans palpes; pieds uniquement propres à la lo- comotion ; deux paires de mâchoi- res recouvertes par deux pieds-mâ- choa'es représentant, par leur réu- nion , une lèvre inférieure ; pieds an- térieurs portés |iar un segment dis- tinct de la tête; brancîiles situées sous la queue; corps déprimé; tronc di- visé communément on sept scgmens ; quatorze pieds ; un à six segmens pos- térieurs, formant une queue. Latreille divisait cet ordre en deux familles, celles des Phytibranches et des Ptérygibranches. Dans le Règne Animal de Cuvier , il l'a divisé en trois sections sous les noms de Cyli- ISO branches, rhyiibnmches et Plérygi- branchps ; enlin dans son nouvel ou- vrage (Fam. Natur. du Règne Anim.) il fait passer les deux premières sec- lions , celles des CYtibraiichcs cl des Pliylibianches , dans l'ordredesAm- phipodes, et ne laisse dans les Isopodcs que ceux compris dans sa section des Pterygibi anches. Les Isopodes s'éloi- gnent des Amphipodes , parla forme lamellaire ou vésiculaire des appen- dices inférieurs du post-abdomen , par leurs mandibules dénuées de pal- pes et par l'absence de corps vésicu- leux à la base des pieds. Ces Crustacés ont le corps ordiniircynent composé d'une tête portant quatre antennes, dont les deux latérales, au moins, sont en forme de soie; ils ont deux veux grenus. Leur tronc est formé de sept anneaux , ayant chacun une paire de pales ; leur queue , dont le nombre d'anneaux varie d'un à sept, est garnie , en dessous , de lames ou de feuillets disposés par paires , sur deux rangs , portant ou recou- vrant les branchies, et servant aussi à la natation. Les oi ganes sexuels masculins d'un petit nombre d'espè- ces oii on les a découverts , sont dou- bles et placés sous les premiers feuil- lets de la queue , où ils s'annoncent par des filets ou des crochets. Les lemelles porleîit leurs œufs sous la poitrine , soit entre des écailles , soit dans une poche ou un s-ic membra- neux qu'elles ^ouvrent afin de livrer pissage aux petits qui ont , en nais- sant , la forme pro[ire à leur espèce , et qui ne font que changer de peau en grandissant. Laticille divise cet ordre en deux grandes sections : la première , celle des Aquatiques , se compose des Iso- podcs qui sont munis de quatre an- tennes très-distinctes , dont les an- térieures ont au moins trois à quatre articles : les autres sont dépourvus de cet organe. Les appendices inférieurs du post-abdomen sont ordinairement vésiculeux et sans ouvertures parti- culières pour l'entrée de l'air. Cette section comprend les familles des Epicarides, des Cymothoadées , des ISO 53 Sphëromides , des Asellotes et des Idotéides. {F', ces mots.) La seconde section , celle des Terrestres , ren- ferme les genres tlont les deux an- tennes intermédiaires sont très-peti- tes , à peine visibles et de deux arti- cles au plus ; elles avaient échappé à l'observation de la plupart des na- liualistes. Les premiers feuillets de ceux qui vivent constamment hors de l'eau renferment des pneumo- branchies ou des branchies aérien- nes, faisant l'office de poumons; l'air y pénètre au moyen de petits trous disposés sur une ligne traus verse. Cette section renferme la lamille des Cloportiiies. /^. ce mot. (g.) ISOPOGON. IsopOgOn. BOT. PHAN. Genre de la famille des Protéacées et de laïétrandrieMonogynie, L., établi par R. Brown dans son beau travail sur ce groupe naturel de Végétaux {Trans. Lin. Soc. ï. x , p. 71), et qu'il caractérise de la manière sui- vante : le calice est quadrifide j^ son tube est grêle et persistant ; le »tyle est caduc en totalité , surmonté par un stigmate fusilorme ou cylindrique; il n'y a pas de soies hypogynes autour de l'ovaire. Le fruit est une noix ses- sile , renflée, toute couverte de longs poils. Ce genre se compose d'Arbustes roides , ayant les feuilles glabres, planes ou filiformes , divisées ou très- entières; les tlev'rs forment des capi- tules terminaux ou axillaires; tantôt ces fleurs sont très-serrées, imbri- quées , et représentent un cône globu- leux; tantôt elles sont simplement fasciculées , réunies sur un réceptacle commun plane , entouré d'un involu- cre lormé d'écaillés caduques et très- serrées. \iIsopogun est très-voisin du Felrophi/a, dont il diffère par son calice entièrement caduc, par son st\lc persistant à sa base, et par son fruit qui n'est qu'eu partie recouvert de poils. R. Brown pense qu'on pour- rait le diviser en deux genres, d'a- près le mode d'inflorescence que nous venons d'indiquer. Dans sa Flore de la Nouvelle-Hollande, il en décrit 3 34 ISO douze espèces, toutes originaires de cette vaste région. A ce genre il lap- d cette vaste région, j.^ ^^ gc.ic n laji- purle le Prulea anelhifoLia de Salis- bury {Parad. , t. 48), ou Protea acufera de Gavanilles , et le Protea anemonefolia deSalisbury,ou Piolea tridactylites de Cavanilles> (a.b.) ISOPYRE. Isopyrum. bot. i^han. Ce genre de la famille des Renoncu- lacëes , section des Helléborees , et de la Polyandrie Polygynie , L. , a été caractérise de la manière suivante par tous les botanistes , et en particulier par De Candolle(Ay5f. Nat. Veget.'ï:. I, p. 325): calice coloré, pétaloïde, formé de cinq sépales caducs ; co- rolle composée de cinq pétales égaux entre eux, tubuleux, bilabiës , plus courts que les sépales , ayant la lèvie extérieure plus longue et bifide ; étamines au nombre de quinze à vingt; ovaires au nombre de deux à vingt , surmontés chacun d'un style stigmatifère à son sommet et sur sa face interne. Les fruits sont des capsu- les sessiles, uniloculaires , polysper- mes , comprimées, membraneuses. Ce genre ne se compose que de deux espèces : Isopyrum thalictroides , L-, D. C., loc. cit., T. I , p. 323 , et Isopyrum fumarioides , L. , D. G. , loc. cit., T. I , p. 324. Mais une ana- lyse soignée de ces deux espèces nous a convaincu que les caractères assi- gnés au genre Isopyrum ne convien- nent qu'à une seule de ces deux es- pèces, savoir: à V Isopy runi fumarioi- des ; tandis que l'on peut former un genre nouveau et distinct de V Isopy- rum thalictroides. Ce genre , que l'on pourrait appeler Thalictrella , se dis- tingue de Y Isopyrum par les caractè- res suivans : ses étamines sont au nombre de trente à quarante, tandis qu'on en compte seulement de dix à quinze dans l'Isopyre ; ses pétales sont simplement unilabiés, entiers , au lieu d'être bilabiés et bifides ; enfin ses pistils et ses capsules ne sont ja- mais qu'au nombre de deux, tandis qu'on en compte constamment de huit jusqu'à seize àd^ns \ Isopyrum fuma- rioides. D'après ces différences , il ISO nous paraît certain c\ne Vls(^pyrum thalictroides forme un genre distinct que nous proposons d'appeler Tha- lictrella. V. Thalicthelle. (a.r.) '* ISORA. BOT. PHAN. (Plumier.) Syn. d'Hélictères. /^. ce mol. Isora n'est pas un nom delà langue mala- bare comme on l'a dit quelque part , mais américain. (b.) ISOS. BOT. PH4.N. C'est, selon Adanson , le Groseiiler dans Théo- phraste. (b.)"^ ISOTRIA. BOT. PHAN.Rafinesque- Smaltz ( Journ. de Botan. i , p. 220) a publié sous ce nom un genre de la famille des Orchidées, et de la Gj- nandi ie Digynie , L. , auquel il a donné les caractères suivans : périan- the à six divisions , les trois extérieu- res égales , linéraires; les trois inté- rieures plus courtes, oblongues, pres- que égales ; deux anthères ; un style; une capsule filiforme. Ces caractè- res, si incorrects et si incomplets, doivent faire ajourner l'adoption de ce genre dont l'espèce unique, Iso- tria verticillata , croît dans les Etals- Unis de l'Amérique méridionale. (G..N.) * ISOTYPE. Isotypus. BOT. phan. Genre de la famille des Carduacées , tribu des Onoséridées , établi par notre collaborateur Kunûi {in Humh. Nov. Gêner. 4, p. i\), et qui tient le milieu entre les Qnoseiis et les Stœhelina. Yoici ses caractères : Tin- volucre est campanule , turbiné à sa base , formé d'écaillés lâchement imbriquées, planes, linéaires, lan- céolées , subulées à leur sommet , un peu scarieuses sur les bords , et d'i- négale grandeur , les extérieuresétant plus courtes ; le réceptacle est plane , couvert de poils courts et serrés; les fleurons sont au nombre de dix en- viron, tous tubuleux, hermaphrodi- tes , ayant leur limbe à cinq divisions égales , lancéolées et étalées. Le tube anthérifère est formé de cinq anthè- res , portant chacune deux appendi- ces subulés à leur base, et à son som- met il se termine par cinq appen- ISS dices très-longs. Les fruits sont des »kènes allongés , linéaires , à cinq îin- gles terminés par une aigrette poilue cl sessile. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce , Isotypus onuse/vii/es , Kunth , loc. cit., p. 12, tab. 507. C'est une Plante vivace , ayant le port de VOtioseris purpurala; ses feudles sont pinnatiddes etlyrécs, blanchâ- tres et argentées à leur face inférieure ; ses fleurs sont roses , disposées en corymbes et portées sur des pédoncu- les tout chargés de bractées. Elle a été trouvée dans la province de Ve- nezuela , sur les rives du fleuve Tiiy. Le genre Isotype difiere de VOiio- «em par ses fleurons, tous tubuleux et hermaphrodites, et par son ré- ceptacle garni de poils, et du Stce- helina , par son réceptacle portant des poils et non des paillettes, par ïon aigrette poilue et sa tige hex'ba- cée. (a. r.) ISPIDA. OIS. (Brisson.) Syn. de Martin-Pêcheur, f^. ce mot. (b.) ISQUIEROA. BOT. PHAN. Pour Iz- quierdia. f^. ce mot. (b.) ISSE. Issus. INS. Genre de l'ordie des Hémiptères , section des Homop- tères , famille des Cicadaires , tribu des Fulgorelles, établi par Fabricius et adopté par L;itieille (Fam. Natur. du Règn. Anim.) qui l'avait réuni au genre Fulgore dans ses ouvrages antérieurs. En eflet , ce genre n'en difiere que par des caractères très- secondaires; leur lêle n'est point avancée comme celle des Fulgores; ils ont les élytres dilatées, arquées à la base et lélrécies ensuite; leur corps est court , et le second segment du corsflet n'est guère plus étendu que l'antérieur, et a la forme d'un triangle renversé dont la base est ap- pliquée contre celle du premier seg- ment. Ces Insectes vivent sur divers Végétaux ; leurs habitudes sont à peu près les mêmes que celles îles autres Cicadaires. Les uns sont ailés , les au- tres sont aptères; parmiles premiers, on distingue : L'IssK BOSSU , Issus coleoplrati/s , la IXE âf. Cigale bossue de Geoffroy ; longue d'environ deux lignes et demie; corps cendré verdâtre; front ayant deux im- pressions noirâtres à son extrémilé; élytres un peu transparentes, char- gées de grosses nervures parmi les- quelles l'on observe de petites veines ou lignes noirâtres; près du milieu de chacune d'elles, on voit une petite tache ou un point noir. Elle se trouve en France. Parmi les Isses aptères , nous cite- rons : L'IssE ORYLLOÏDE, Issus grjlloides, Fabr. Il est jaunâtre, avec les élytres mélangées de noirâire. Il se trouve en France et en Espagne oii Léon Dufour en a rencontre une variété entièrement roussàtre. (o.) ISTIOPHORE. Istiophorus. pois, (Lacépède.) Sous-genre de Xiphias. P'. ce mot. (b.) ISDRDS. POIS. Genre formé par Rafine.^que {IchthyvL Sic, p. 4.5) aux dépens des Raies. /^. ce mot. (b.) ITEE. Itea. bot. phan. Le nom d'Ilea, qui, dans l'antiquité, dési- gnait le Saule, a été appliqué, par Linné , à un genre de Plantes de la famille des Cunouiacces , et de la Pentandrie Digynie, L. , qui peut être caractcri.«é de la manière sui- vante : son calice est monosépale , court, campanule, à cinq divisions étroites et dressées ; la corolle se compose de cinq pétales linéaires , aigus, étalés dans leur moitié su- périeuie , et insérés au calice à la hauteur de ses divisions; les éta- mines, au nombre de cinq, sont dressées, introrses, alternant avec les pétales. L'ovaire est libre , pubes- cent , allongé, profondément mar- qué sur chacune de ses faces d'un sillon qui semble annoncer qu'il se compose de deux pistils réunis; ce sillon se prolonge sur le style qui se termine par un stij^mate capitulé et !)ilobé. Le fruit est une capsule ovoï- de , oblongue, terminée par le style qui est persistant, otï'rant deux lo- ges qui contiennent chacune un grand nombre de graines attachées à 36 IUL la cloison. Cette capsule se sépare à sa maluiilc en deux parties ou valves, par le moyen des deux sillons longi- tudinaux dont nous venons de parler. Ce genre ne se compose que d'une setde espèce: Itea Virginica , L., Lamk., 111., lab. 147. C'est un Ar- brisseau élégant pouvant acquérir une hauteur de quatre à cinq pieds. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, ovales, aiguës, presque glabres. Ses fleurs sont petites , bianclies , dispo- sées en grappes terminales. Il croît dans l'Amérique septentrionale , et on le cultive dans les jardins d'orne- ment. Ultea Cyrilla de rTIérllier forme un genre distinct. K. Cyrilla. (A. R.) ITIAINDEINDROS. bot. crypt. Syn. de Prêle. :^. ce mot. (R.) ITICA. BOT. THAN. V. ClIATHETII. * ITOUBOU. BOT. piiAN. Espèce ne Violette de la Guiane, selon Au- blet. V. loNTDioN et Ipécacuanha. Le nom caraïbe ({'Itauboii a été ap- pliqué par Surian à diverses Fou- gères. Cb.) IULE. Juins. INS. Genre de l'ordre des Myriapodes , famille des Cliilo- gnathes , établi par Linné et ayant pour caractères : corps cv lindrique et fort long, se roulant eu spirale et composé d'un grand nombre d'an- neaux piesque tous portant deux pai- res de paîes ; point de saillie en for- me d'arête ou de bord tranchant sur le côté des anneaux. Linné et tous les auteurs jiisqn'à Latreille réunissaient sous ce nom des Animaux dont les formes diftei aient essentiellement en- tic elles ; Latreille en a formé les gen- res Gloméris , Polydème et Polyxène, /^'. ces mots, et il a conservé le nom d'Iule à ceux qiii ont les caiactères que nous avons donnés plus haut. Ce génie se distingue de tous les autres par ses anneaux qui sont parfaitement cylindriques et dépourvus d'arèles. Il s'éloigne de celui des Scolopendres par les anneaux qui , dans celui-ci , ne portent qu'une seule paire de pâtes, et par d'autres caractères aussi tran- lUL chés tirés de la bouche et des an- tennes. Latreille (Règn. Anim. et au- tres ouvrages) plaçait ces Animaux dans la classe des Insectes , et en fai- sait le premier ordre , celui des My- riapodes ; il a détaché dernièrement (Fam. Nat. du Règn. Anim.) cet or- die de la classe des Insectes et en a lait sa classe des Myriapodes. V. ce mot. La forme générale des Iules est foit allongée, cylindrique, et la subs- tance qui compose le grand nombre d'anneaux de ce corps est dure , un peu calcaire et unie. Ces anneaux va- rient en nombre, suivant les espèces ; ils sont égaux, à l'exception de deux ou trois de chaque extrémité , et por- tent chacun en dessous deuxpaires de pâtes contiguës ou très-rappiochées à leur naissance. Leur tète est de la lar- geur du corps , plate en dessous , con- vexe et arrondie en dessus postérieu- rement , un peu plus étroite et pres- que carrée ensuite, à partir des yeux; le bord antérieur est échancié au mi- lieu. Les yeux sont ovales, plans et formés de petits grains à figure irré- gulièrement hexagonale; ils se con- fondent avec la surface de la tête et ne sont point saillans. Les antennes sont insérées tout près de leur côté interne ; elles ne sont guère plus lon- gues que la tête , assez grosses , de sept articles , dont le premier très- court , les quatre suivans presque co- niques ou cylindiiques et an^incis insensiblement à leur base ; le cin- quième un peu plus gros; le sixième également un peu plus gros, conico- ovalaire, tronqué, et au bout duquel on aperçoit l'extrémilé pointue d'un septième article qui Cat fort petit. La bouche est composée : i^de deux man- dibules formées d'une tige écailleuse à lextrémitéde laquelle est un arti- cle également écailteux et surmonté d'une pièce oii sont implantées trans- versalement de petites parties cor- nées, trancbanles, qui soni autant de dénis ; le dos de ch;ique mandibule est en outre emboîté extérieurement dans une capsule écailleuse , grande , ar'iiculécà sa base, anguleuse , com- IUL me formée de deux plans , dont l'ex- trcniitc de chacun est échancrée; 2" d'une crande pièce crustacce ou espè- ce de lèvre inférieure que Savigny considèie comme deux paires de mâ- choires réuuies. Celte pièce est divi- sée par plusieurs sulures ou lignes imprimées; on voit iurcriourement et au milieu une pièce dout les bords sont anguleux , au-dessus de laquelle s'élèvent parallèlement deux pièces étroites et en carré long , contiguës à leur bord interne , et dont l'extrémité est oblusément rebordée; de chaque côté, à partir de la ligne commune servant de base , s'élève, dans le sons des précédentes , une pièce écailleuse de la même figure que les deux du milieu, mais pins grande, un peu élargie el arromlie sur le côté exté- rieur, au sommet ; elle a , vers l'angle interne , âcax petits tubercules que l'on pieudrait pour deux palpes. La pièce générale est plate, et ressemble, étant très-mince, à un feuillet mem- braneux. Les deux premiers anneaux du corps ne forment pas le cercle ; ils sont ouverts iuférieurement , et les deux premières paires de pa tes et même encore les secondes semblent êlrea[)- pliquées sous la bouche ; les deux pre- mières paires ont un support membra- neux particulier qui 1 emplit les iulei- vallesqueles anueâux laissent entre eux en dessous. Ces pales remplacent les deux paires supérieures de pieds- mâchoires des Crustacés. Le premier anneau , qui est très-ouvert et en Ibnne de plaque, est une fois plus long que les autres ; c'est une sorte de corselet. Le troisième anneau, quoi- que formant presque un tour entier, est cependant ouvert el n'a qu'une seule paire de pâtes, inséiéesde mê- me que les précédentes ; le quatrième est plus fermé que le troisième , mais n'a encore qu'une paire de pâtes; ce n'est qu'au (inquicmc segment qu'on en trouve deux paires; cette dis- position continue^ ainsi sans intei- ruption dans les femelles; mais dans les mâles le septième anneau en est dépourvu, ou n'en a qu'une paire, les organes sexuels entraînant un ILL a? changement dans cette partie. Le.s deux derniers anneaux, dans les deux sexes , sont entièrement dépourvus de pâtes , lavant-dernier a le milieu de son bord postérieurement avancé en pointe; il iccoit en partie le seg- ment terminal qui est foiuié de deux valves arrondies au bord interne , ap- pliquées l'une conire l'autre, ets'ou- vrant pour laisser passer les excré- mens et les œufs. Lespatcs sont très- petites, di-poséessur ileux séries Irès- rapprochées 1 luie de l'autre el dans un sens horizontal à leur base, fai- sant ensuite le crochet; elles sont composées de six petits articles et d'une pointe conique et cornée. Savi , professeur de bolaniqueà Pi- sé, a fait des observations très -cu- rieuses sur un Iule (7. commimis , Savi) qui diftère sensiblement du 7. terre&tris et du 1. sabulusus avec les- quels on l'a toujours confondu. Il a environ trois pouces et d«;mi de lon- gueur el semble se rapprocher davan- tage Aes I. fiiscus et /. Jndu.s qui sont ds l'Inde. Les pores latéraux des seg- mens qu'on a regardés comme les stigmates ne sont que des orifices par lesquels s'écoule une liqueur acide et d'une odeur désagiéable, qui paraît servir à la défense de ces Animaux ; ies vrais sligiualcs sont deux petites ouvei turcs placées sous la pièce ster- nale de chaque segment , et qui com- muniquent inléiieuremeut à unedou- ble série de poches pneumatiques dis- riOiées en ioiine de chapelet tout le ong du cor|is et d'oii partent les branches trachéennes qui vont se répandre sur les organes. Quoique ces Animaux aient un trèi-grand nom- bre de pâtes , ils n'en sont pas plus agiles; au contraire, ils marchent Il es -lentement et semblent glisser comme des Vers de lerie. Leurs pales agissent l'une après l'autre, légulié- rement el succe.-sivement ; chaque rangée forme une espèce d'ondula- tion; ils remuent en même temps leurs antennes , semblant s'en servir pour tâter le terrain el le corps sur lequel ils se promènent. Ils roulent leur corps en spirale dans le repos et .î8 TUL placentleur tête au milieu. Les Iules sont ovipares , et La treille s'en est assure en ouvrant plusieurs femelles qui lui ont toujours présenté ries ovaires remplis d'œufs plus ou moins développés. Au soriir de l'œuf, d'a- près Savi , les Iules ont un corps en forme de rein et parfaitement uni , Sans appendices. Dix-huit jours après leur naissance , ils subissent une pre- mière mue , et alois seulement ils prennent la forme des adultes; mais ils n'ont encore que vingt-deux seg- mens en tout, et vingt- six paires de pâtes et non trois , comme l'a dit De- géer; mais dix-huit paiies sei vent seules à*la locomotion; après la se- conde mue, le corps a vingt -trois segmens et trente-six paires de paies ; et ces nouvelles parties semblent se développer à la partie postérieure du corps; à la troisième mue l'Animal prend trente segmens et trente-six paires de pâtes ; et ainsi successive- ment, de manièi'e que chez les adultes le corps est composé de cinquanlo- neuf segmens dans les mâles et de soixante-trois dans les femelles. De- géer n'a jamais aperçu de vestiges de dépouilles; mais Savi a été plus heureux, il a vu que les Iules muent à peu près de mois en mois depuis leur naissance, qui arrive en mars , jusqu'en novembre oii l'auteur a cessé de les observer; leur dépouille se compose, non-seulement de toute la tête, mais encore de la membrane qui tapisse intérieurement le canal alimentaire et les trachées. Les orga- nes de la bouche sont les seules par- ties que Savi n'ait pas retrouvées. Deux ans après leur naissance ils changent encore de peau, et c'est alors seulement que les organes géni- taux deviennent apparens. Les Iules vivent à terre, particu- lièrement dans les lieux sablonneux , les bois, etc.; ils répandent une odeur désagréable; d'autres, plus petits, habitent sous les écorces d'Arbres, dans la Mousse, etc. ; ils se nourris- sent de substances animales, mais mortes ou décomposées , ou de fruits, de racines ou de feuilles, de Plantes IVA potagères, etc. ; ils aiment en général les lieux un peu humides et sombres. Degéer a vu un Iule ronger une larve de Mouche et la manger en partie , ce qui porterait à croire que ces Ani- maux sont carnassiers. Cependant le sentiment le plus commun est qu'ils se nourrissent, en général, de ter- reau. Ce genre est peu nombreux en espèces. Les environs de Paris en pré- sentent plusieurs; l'Amérique et l'A- frique nous en donnent de très- gnmdes. L'espèce la plus commune à Pa ris , est : L'Iule terrestre , I. terrestils , L. , Fabr. , GeofF. , Oliv. (Eucyclop. Ins. T. VII, p. 4i5 , n. lo). L'IuLE TRÈs-GRAjs'D, /. maximus , L. , Fabr. , Oliv. , Latr. Jaune obs- cur; plus d'un pouce d'épaisseur; cent trente-quatre paires de pâtes. Il habite l'Amérique méridionale, (g ) * IULTS. POIS. r. GlRELLE. IDLUS. INS. r. Iule. IVA. Iva. BOT. PHA.N. Genre de la famille des Synanthérées, et de la tribu des Xanthiacées , ayant néan- moins aussi quelques rapports avec les Armoises , et que l'on peut carac- tériser ainsi : involucre hémisphéri- que, composé de trois à six Iblioles unisériées , à réceptacle plane, garni de squames lancéolées; fleurons du disque mâles et ayant leur corolle in- fundibulilorme et régulière à cinq lobes; fleurons de la circonférence femelles, ayant la corolle courte et ur- coolée ; les akènes sont dépourvus d'aigrette. Ce genre se compose de cinq es- pèces , toutes originaires d'Amérique. Trois ont élé observées dans l'Amé- rique septentrionale , savoir : Jvafru- lescens, L.; Iva imbricata el Iva ci- /iata, Michx. Les deux autres crois- sent dans l'Amérique méridionale, savoir : If a annua , L. ; et Iva chei- ranlhifoiia , Kunth. Les anciens botanistes ont donné le nom d'Iva et d'Ivette à des Plantes fort différentes les unes des autres : ainsi \'Iva moschata de Lobel est le Teucr'tum lua de Linné; Viva Cotinga IVR de Barère est le Codnga Moschata vl'Aublet ; l'/k-a Pecanga du même n'est qu'une espèce de Smilax , dont la ivcinc est employée comme celle de la Salsepareille. (a.k.J IVEÏTE. BOT. PIIAN. r. IVA. * IVIRA. BOT. PHAN. Le genre e'ta- bli sous ce nom par Aublet , et adopte par Cavanilles, a été réuni au genre Sler'culia de Linné par Swai tz. Ainsi \' luira prariens, Aublet (Guian., tab. 79), on luira crini/a , Cav. [Dissert. 5, t. 162), est main- tenant le Sterculia luira de Swarlz [FI. Ind. occid. , 2, p. 1160). V. Sterculie. (g..n.) IVOIRE. MAM. r. Dent, Élé- phant et Os. IVOIRE. MOLL. S_yn. d'Eburne. f^. ce mot. IVRAIE ou YVRAIE. Lollum. BOT. PUAN. Ce genre, de la famille des Graminées , et de la Triandrie Digynie , L. , se compose de Plantes dont la connaissance remonte aux temps les plus reculés. Il est , en effet, question divmie dans la Bible et dans les productions des plus an- ciens poêles. Le Loliiim des anciens , et particulièrement celui de Virgile, paraît être la Plante qui a formé le type du genre établi par Linné et qui est ainsi caractérisé : épillels disti- ques , multiflores et parallèles à l'axe de l'épi ; lépicène uuivalve , mais le plus souvent à deux valves inégales; glumes à deux valves laucéolées, l'extérieure mutique ou aristée au- dessous du sommet ; ovaire surmonté de deux stigmates plumeux; caryopse oblongue , convexe d'un côté , aplatie et sillonnée de l'autre. Ce genre se dis- tingue essentiellement du Froment [Triticum) par la position de ses épil- lets qui regardent l'axe par une de leurs faces et non par un de leurs côtés. On connaît une dixaine d'espèces d'Ivraies , parmi lesquelles nous ci- terons seulement les deux suivantes qui sont communes en Europe : IXA 59 L'IVBAiE enivrante, LoUuin te- rnutentum, L. , vulgairement nom- mée Zizanie et Heibe d'Ivrogne, est une Plante annuelle dont le chaume dressé, haut de plus d'un derai- mètre , est muni de quelques nœuds ainsi que de feuilles engainantes, très-longues, planes, assez larges, un peu rudes au toucher; leur gaine, fendue , offre à son orifice une mem- brane tronquée. Une variété de cette Plante, dont la glume extérieure est mutique, a été élevée au raiig d'es- pèce et nommée Loliuni aruense. L'I- vraie enivrante est une heibe que le» auteurs on tprésentéesous les couleurs les plus sinistres , comme un vérita- ble fléau pour les moissons et pour 4a sauté de l'Homme. Elle pullule, eu effet, parmi les blés, lorsque les étés sont très-humides. Ses graines alors sont très-abondantes dans les Fromens et occasionent divers acci- deus, tels que des nausées, des vo- niissemens et l'ivresse aux personnes qui mangent du pain lait avec la fa- rine de ces graines. Nous croyons, toutefois, qu'on a beaucoup exagéré les principaux effets de l'Ivraie , effets qui paraissent dus à un principe sus- ceptible d'être enlevé , ainsi que Par- menlier l'a enseigné, par la dessicca- tion au four avant que les graines n'aient été réduites en farine. L'autre Ivraie, indigène d'Europe, est le Loliurn perenne , L. , Plante excessivement commune sur les bords des chemins et dans les lieux incultes. CetteGraminée est un fourrage excel- lent, mais tiès-peu productif; elle ne convient guère dans les prairies destinées à être fauchées ; elle est , au contraire, fort avantageuse dans les pâturages. On en forme des tapis de verdure dans les jardins paysagers où elle porte les noms de Ray-Grass et de Gazon anglais. {g..N.) IXA. Ixa. CRUST. Genre de l'ordre des Décapodes , famille des Brachyu- res , tribu des Orbiculaires , établi par Leach et ne différant des Leuco- sies que parce que le test produit, de chaque côté , une grosse procrai- 4o IXE nence cylindrique et mousse qui le rend trois fois plus large que long. Lalreille (Règn. Aniin. de Cuv.) avait adopté ce genre, mais il l'a suppri- me dans son nouvel ouvrage (Fam. Natur. duRègn. Anim.) L'espècequi servait de type à ce genre, est le Cancer cylindrus de Herbst. V. Leu- cosiE et IpHis. (g.) * IXÉRIDE. IxeiU. bot. phan. H. Cassini nomme ainsi un sous-genre qu'il a établi dans le genre Taïa.va- cum , de Ja famille des Synanthéiées et de la tribu des Chicoracées ou Lac- tucées. Yoici ses principaux caiac- tères : iuvolucre formé de folioles oblongues lancéolées , disposées sur un seul rang, et à la base desquelles sont cinq petites écailles membra- neuses ; réceptacle nu et plane; ca- lathides composées de demi-fleurons hermaphrodites; akènes oblongs mar- qués de dix côtes longitudinales ex- cessivement saillantes en forme d'ailes linéaires ; le sommet du fruit prolon- gé en un col plus court que lui; ai- grette blanche et plumeuse. Quoi- que l'auleur de ce sous-genre ne se soit pas tlécidé à le séparer complète- ment du Taraxacum, il en a fait voir néanmoins les principales diff, ren- ées , lesquelles résident dans le fi uit et l'involucre. \-t'Ixeris est en outre pourvu d'une vraie tige , gaiiiie de feuilles et de plusieurs calathides en corymbe, tandis que le Taraxacu/n a une hampe aphylle et ne portant qu'une seule c;dalliide. Si ces diffé- rences n'otfraient que peu d'impor- tance , il était inutile ou du moins contraire aux usages reçus de créer un nouveau nom qui fait croire à l'existence d'un véritable genre et isole ainsi une espèce de ses congénè- res. Nous croyons donc que l'autorité de Cassini, toute puissante qu'elle est en matière de Synanthéfées , ne le sera pas assez en cette occasion pour faire adopter le nom d'/.rerà polycephala qu'il a donné à l'unique espèce du sous-genre, et que puis- qu'elle appartient au genre Taraxa- cum on la nommera T. polycephatum. IXI C'est une Plante herbacée, orginaire du Napaul. (g..n.) IXIE. Ixia. BOT. PiiAN. Ce genre de la fan)illc des Iridées et de la Triandrie Monog^inle, L., offre pour caractères essentiels : un périanthe coroUoïde , dont le tube est dioit , fi- lifornie, le limbe étalé à six div'-.ions régulières ou pret-qu'égales : un stig- mate trifide. Les fleurs sont le plus souvent solitaires dans une spathe bi- valve. Linné n'en décrivit qu'un pe- tit nombie d'espèces qui lui semblè- rent essentiellement caractérisées par une corolle en forme de roue. Ce fut par allusion à la roue d'Ixion qu'il nomma le genre Ixie ; mais dans tou- tes les autres espèces la corolle , au lieu d'être rotacée , est pourvue d'un tube long et giêle. Dans une disser- tation spéciale intilulée : Spécimen Butanicutu inaugurale , e!c , Leyde , 1766, Daniel de la Roche soumit à un nouvel examen le genre Ixia, et en fit connaître quatorze espèces. En 1780, iUing de Stockiiolin pu- blia, sous la présidence de Tbun— berg , une dissertation botanique sur les Ixia , dont il porta le nombre à vingt-quatre. Depuis ce temps, les diveis auteurs ont donné les des- ciiplions d'une si grande quantité de Plantesde ce génie, que le nouibre sei\ élève aujourd'hui à plus de cent. Une masse aussi considérable d'espè- ces doit offrir beaucoup de variations dans les diverses parties. Quelques- unes de ces variations ont paru as- sez importantes à certains auteurs pour constituer aux dépens des Ixia , plusieurs genres dont la validité n'a pas encore été universellement re- connue. Ainsi Ker (^««. o/Botan. 1, p. 223) a proposé les genres Geissor- r/iiza, Hesperantha et Sparaxis; GaAV- 1er a établi {in Jnn. of Botan. et Curt. Bol. Mag.) les genres Trilonia, Tric/wnema, et adopté le Lapejrousia formé autrefois par l'abbé Pourret {in Act. Talus., 3, p. 79). Mœnch avait également constitué un genre Be- lemcada, nom qui a été donné par Persooii à une section du grand genre IXI Ixia. Le genre Rornulea de Séhas- liani { Flor. Romana) est forn»g.^ur 1'/. Bulùocodiu/n. INous renvoyons à chacun des mois piccitcs pour appré- cier la valeur des innovations propo- sées par ces autours ; nous n'avons en vue, pour !e nionient, que la connais- sance du genre Ixie , tel qu'on le con- çoit t^ëneialeineni et sans avoir cgard aux subliles ditVérLUces qu'on a cru observer dans les organes de la ti iic- tificalion de ses diverses espèces. Néanmoins, il est juste de dire que le genre Ixia se lie , par des transi- tions insensibles, avec d'autres gen- res voisins, et que les caractères expo- sés plus haut n'établissent pas une distinction tranchée entre Vlxia et le Gladiulus , le 7f itseriia , le Ga- laxia, le Tialsonia , VA/istea , etc. Toutes les Ixies sont indigènes du cap de Bonne-Espérance, à l'exccp- lion de quelques espèces [Vlxia BuL- hocodium , par exemple) qui s'avan- cent jusqu'au nord de l'Afrique et dans l'Europe méridionale. Elles ont des lacines le plus souvent bulbeu- ses , tuniquées et réticulées par les impressions qu'ont laissées les feuil- les des années précédentes. Leurs feuilles sont engainantes, entières, le plus souvent glabres et plus ou moins coiirles que la hampe des fleurs , laquelle est simple ou à plu- sieuis épis. Les fleurs ne sont jamais pédonculées) car celles qui le sem- blent sont terminales au sommet des rameaux uniflores de la hampe. La plupart des Ixies fleurissent dès les premiers jouis du printemps , au cap de Bonne-Espérance leur patrie; peu d'entre elles s'y développent en hi- ver ou se continuent pendant la sai- son chaude. Celles qui se plaisent dans les localités basses , arénacées et humides , sont plus piécoces ; sur les montagnes , au contraire , elles sont plus tardives. On ne retire aucune utilité de ces Plantes , mais la beauté de leurs fleuis les fait cultiver avec soin dans les jardins des amateurs. Elles denian- dent à être garanties du froid, parce que la plupart d'entre elles entrent IXI 4t en végétation pendant l'hiver. On doit aussi , pour celte raison, les pla- cer près des jours sur les tablettes des serres de lorangcric , afin qu'el- les ne s'étiolent pas ou que la trop grande humidité ne leur soit pas trop piéjudiciable. Les arrosemensdoivent elle toujours modérés et proportion- nés à la température de la serre. La terre qui leur convient le mieux , est un mélange de bonne terre franche avec du terieau végétal. On les multi- plie par les cayeux , dont leurs bul- bes sont assez abondamment pour- vus et qu'on enlève lorsque les feuil- les et les tiges sont mortes. On met les plus forts séparément dans de petits pots jusqu'au mois d'octobre, époque à laquelle on les place dans la serre d'orangerie , ou , ce qui serait mieux , dans un bon châssis que l'on préservci ait de la gelée. Ne pouvant , dans le grand nombre des Ixies du C;»p , faire un choix des espèces les plus remarquables par leur beauté, nous nous bornerons à citer celle qui croît dans les parties chaudes de l'Europe, et qui par conséquent mé- rite davantage de fixer notre atten- tion. L'IxiE BuLEOcoDE , Ixia Bulboco- dium, L., Redouté, Liliac, 2, tab. 88. Elle se dislingue de toutes ses congé- nères par sa hampe simple uniflore et plus courte que les feuilles, par les deux bractées vertes qui accompa- gnent sa fleur, et par son stigmate dont chaque division est profondé- ment bifurquée. On en connaît deux variétés, une à grande, et l'autre à petite fleur, que quelques auteurs considèrent comme deux espèces dis- tinctes. Cette Plante , dont le bulbe est d'un goût agréable , croît dans les terrains sablonneux de tout le bassin de la Méditerranée. Les botanistes qui ont herborisé dans le bassin des Landes aquitaniques , l'y ont retrou- vée depuis Bordeaux jusqu'à Bayonne. Bory de Saint-Vincent l'a observée en beaucoup de parties du versant Lusitanique d'Espagne, et particuliè- rement aux environs de la Corogne en Galice. (g..n.) 4a IXO IXODE. Jxodes. akachn. Génie de l'ordre des Trachéennes , famille des Tiques ( Latr. , Fam. Natur. du Règn. Anim.),élablip4r Lalreille qui le rangeait ( Règn. Auim.) dans la fa- mille des Holètres , tribu des Acari- des, division des Tiques, avec ces caractères : corps aptère sans dis- tinction d'anneaux , et n'ayant qu'u- ne petite plaque ëcailleuse , occu- pant son extrémité antérieure; huit pâtes simplement ambulatoires ; pal- pes engainant le suçoir et formant avec lui un bec avancé , court , tron- qué et un peu dilaté au bout. Ce genre était confondu dans le grand genre Mite ou Acarus de Linné et des anciens auteurs. Lalreille a été obligé de subdiviser le genre Jca- rus en plusieurs autres basés sur l'or- ganisation des parties de la bouche. Hermann , dans ses Mémoires aplc- rologiques , avait bien senti la néces- sité de diviser le genre Acarus , et il fit, avec ceux que Latreille nomme Ixodes , son ^enxç,Cynorkœ%tes ; d'an- ciens naturalistes les désignèrent en latin sous le nom de îiicinus que De- géer avait affecté déjà à un genre for- mé avec des Poux qui vivent sur les Oiseaux. Le corps des Ixodes est presque or- hiculaire ou ovale , très-plat quand l'Insecte est à jeun , mais d'une gros- seur démesurée quand il s'est repu. Leur bec est obtus en devant ; il con- siste en un support formé d'une pe- tite pièce écailieuse, servant de boîte à la base du suçoir et reçue dans une échancrure pratiquée au-devant du corselet ; en une gaine de deux piè- ces fort courtes , écailleuses , conca- ves au côté interne, arrondies, et même un peu plus larges à leur ex- trémité ; chacune de ces pièces, vue à la loupe, paraît coupée transversale- ment , et il est facile de voir que ce sont deux palpes qui se sont allongés et qui ont été transformés en gaîne. Enfin , la bouche présente entre ces deux palpes ou pièces de la gaîne, le suçoir qui est composé de trois la- mes cornées, très-dures , coniques, dont les deux latérales sont plus pe- IXO tiles, et eu recouvrement sur la troi- sième qui est grande , large , moins colorée, un peu transparente, ob- tuse au bout, mais remarquable en ce qu'elle porte un grand nombre de dents en scie et très-fortes. C'est au moyen de ces dents que l'Insecte s'at- tache fortement à la peau des Ani- maux qu'il suce ; cette lame a un sillon dans son milieu , et ses côtés ainsi que toute sa surface inférieure sont armés de dents. De chaque côté du bec sont placées les pâtes à peu près à égales distances les unes des autres; elles augmentent in- sensiblement de grandeur à partir des premières ou antérieures. Ces pâtes sont couiposées de six arti- cles , dont les deux derniers forment un tarse conique qui est terminé par une pelote et garni de deux cro- chets au bout; cette partie est d'un grand secours à ces Insectes pour se fixer sur les Animaux qui se trou- vent à sa portée. Le dessous de l'ah- domen présente un petit espace cir- culaire et écailleux qui paraîtrait indiquer les organes de la généra-r tion. Les Ixodes ne marchent pas vite , leur d('marche est lente et pesante , mais ils ont une grande facilité à s'attacher, avec leurs pales, aux ob- jets qu'ils rencontrent, même au verre le plus poli ; quand ils sont po- sés sur des Végétaux , iTs se tiennent dans une position verticale, accro- chés simplement avec deux de leurs pales et tenant les autres étendues. Un Animal quelconque vient-il à s'arrêler dans leur voisinage, ils s'y accrochent avec les pâtes qui restent libres , cl quittent facilement la bran- che oii ils n'étaient fixés que par deux de leurs pâtes. Latreille a observé que les Ixodes d'Europe habitent de prédilection les Genêts, mais on en trouve aussi sur d'autres Plantes. En Amérique, ces Arachnides attaquent l'Homme : elles se trouvent dans les bois en quantités innombrables , et se tiennent sur les Plantes , les buis- sons, et surtout sur les feuilles sè- ches dont le sol est couvert. Si l'on 1X0 s'airêle un instant dans ces ciiihoits, et qu'on s'asseoie sur des feuilles , on en est bientôt couvert , et elles clier- chenl aussitôt à fixer Irur suçoir dans le corps pour pomper le sang Les Ixodes sont connues en France sous le nom de Tiques ; celle qui tourmente les Chiens de chasse est désignée par les piqueurs sous le nom de Louvette ou Tique des Chiens. Une antre nuit beaucoup aux Bœufs et aux Moulons , si on la laisse mulli- plier; c'est le Redufit/s de quelques auteurs. Elles pullulent tellement sur les Bœufs , que Latreille a vu un de ces Animaux rongé par elles au point qu'il en succombait presque, tant il était maigre et affaibli. Aussi les bergers doivent-ils visiter avec soin leurs bestiaux , afin de les débarras- ser de ces Arachnides , s'ils ne veu- lent pas les voir se multipliera l'in- fini et nuire à la santé de leurs trou- peaux. Degéer a trouvé sous le ventre de rixode Réduve , un autre individu de la même espèce , mais tout noir et beaucoup plus petit, n'a\ant que la grandeur d'une graine de Navet; il embrassait le ventre de ces Ixodes avec ses p^ tes et se tenait là renversé, dans un parfait repos , entre les pâtes postérieures et jamais ni plus haut ni plus bas. Sa tête se trouvait placée vis-à-vis l'endroit du ventre oii se trouvent les organes de la généra- tion dans les femelles. Cet auteur a vu ce petit individu y enfoncer sa trompe , et il est présumable que c'est le mâle qui était accouplé avec ses femelles. Les Ixodes pondent une prodigieuse quantité d'œufs , et Cha- brier prétend qu'ils sortent par la bouche. Les Ixodes ont la vie très- dure , et elles donnent même des si- gnes d'existence long-temps après qu'on leur a retranché des parties qui semblent être essentielles à la vie. Les moyens que l'on peut em- ployer pour détruire ces Arachnides sont à peu près les mêmes que ceux dont on se sert pour détruire les Poux, mais les préparations mercu- rielles sont les plus efficaces. IXO 45 Les principales espèces de ce gen- re sont : L'IxoDE Ricin , Ixodes Pi ci nus , Latr. ; Jcariis Ricinus , L. , Fabr. ; la Tique des Chiens, Geoff. ; Mite Réduve, Degéer (Mém. T. Viï, p. 101, pi. 6, fig, 1, 2); Hermann (Mém. Apt. T. v, tab. 19). D'un rouge de sang fonce , avec la plaque écailleuse plus foncée ; côtés du corps rebordés, un peu [oilus; palpes engainant peu le suçoir. Celte espèce .se Ii-ouve dans toute l'Europe, dans les bois. Elle s'atta- che aux Chiens. L'IxoDE nÉTicuLÉ , Jxodes rcti- culatus , Latr. ; Jcan/s Reduvius , Schranck ; Jcan/s re/icuiatus,Fahr., Rœmer , Hermann. C'est celte espèce qui s'attache aux Bœufs , aux Mou- tons et autres Animaux domestiques. L'IxoDE NtGXTA , Ixodes JSigua, Jean/s largua , Deg. ; yj/carus Jrneri- canus , L. Long d'environ trois lignes et demie , ovale , aplati , rouge , avec une tache blanche sur le dos, et !eà jointures (les pales blanches. Celte espèce se trouve dans l'Amé- rique scplenîiionale. Kalm dit avoir vu un Cheval dont le dessou ■ du ven- tre et d'autres parties du corps étaient si couverts de ces Animaux , qu'il en succomba et mourut dans de gran- des douleurs. /^. pour le? autres es- pèces , Fabricius , Hermann fils et Leach. (g-) IXODIE. Ixodia. bot. PH.4.N. Gen- re de la famille des Synanthérées , Corymbifères de Jussieu,etde laSyn- génésie égale, L., établi par Rob. Brown {in Hort. Kew., édit. 2, vol. 4, p. 517), et qui présente les caractères suivans : involucre campanule, for- mé d'écailles imbriquées appliquées , oblongues , les extérieures arrondies au sommet, et munies sur la face externe d'une bosse charnue, les inté- rieures surmontées d'nn grandappen- dice étalé pétaloïde et hygrométri- que ; réceptacle légèrement conique, garni de paillettes analogues aux écailles intérieures de l'involucre ; calathide sans raj'ons , composée de 44 IXO fleurons égaux , nombreux , réguliers et hermaphrodites: akènes dépour- vus d'aigrettes , oblongs et héris- sés de papilles. Ce geure est placé , dans VHotL Kewensis , entre le Cœ- sulia et le iSanlolina , qui appartien- nent l'un à la tribu des Hélianlhées , et l'autre à celle des Anthémidées de Cassini. Cet auteur pense qu il en doit être éloigné et rangé parmi les luulées-Gnaplialiées , près des genres Casshiia et Lepiscline. h'Ixodia achilleoidcs , R. Brown , loc. cit. , et Siuis, Bo(. Mag., vol. 5?, n. i534, est l'unique espèce connue. C'est un Arbuste indigène de la côte australe de la Nouvelle-Hollande , et cultivé maintenant dans plusieurs jardins d'Europe. Il est très-rameux, entièrement glabre , et toutes ses parties vertes sont enduites d'un ver- nis gluant: ses branches anguleuses sont garnies de feuilles alternes épais- ses, sessiles et décurrentes. Les fleurs sont disposées en cor^mbes au som- met des rameaux ; leurs corolles ont le tube verdâtie, le limbe rougeâtre inférieurement , et jaunâtre supérieu- rement. Le nom à'Ixodia avait été donné par Solander à un genre nommé Ily- diopeltis par JMichaux. /^. ce mot. (G..N.) IXORE. Ixora. I!ot. phan. Genre de la famille des Rubiacées et de la TélrandrieMonogvnie, établi par Lin- né et ainsi caractérisé : calice qua- drifide très-petit ; corolle munie d'un tube long et grêle, et d'un limbe à quatre divisions obtuses; anthères presque sessilcs , saillantes hors du tube ; stigmate épais légèrement bi- fide ; baie biloculaire renfermant une seule graine dans chaque loge. Ce genre est tellement voisin du Fa- petta , que Lamaick les a réunis en un seul , ainsi que le Chomelia de Jacquin. Jussieu (Mém. sur la Fam. des Rubiacées , p. 9) pense qu'on doit également placer dans les Ixora , le JLo/iice/a co/yinbosa de Linné , dont l'Héritier avait fait une espèce de Loranthus. Si l'on n'admet pas la fusion proposée par Lamarck , du IZQ Pavelta dans V Ixora , ce dernier gen- re sera encore composé d'une dixainc d'espèces qui sont des Arbrisseaux indigènes des Indes-Orientales et de l'Amérique équinoxiale. La plupart sont des Plantes d'ornement , re- marquables par leurs fleurs nom- breuses et ornées des couleurs les plus vives. Parmi ces espèces , il en est une assez intéressante pour méri- ter d'être mentionnée avec quelques détails. LIXOEE ÉCARLATE , IXOIU COCci- nea, L.; Schetti, Rhéede [Hort. Ma- lab. 2, t. i3), est im bel Aibrisseau dont la tige atteint un mètre et demi de hauteur; elle se divise en plu- sieurs rameaux qui dans leur jeu- nesse sont légèrement comprimés vers le sommet. Ses feuilles sont opposées, à peine pétiolées, ovales, cordiiormes, pointues, aiguës etenlières. Les fleurs, d'un rouge écarlale très-éclatant, for- ment une sorte d'ombelle presque sessile et terminale. La côte du Mula- bar est la patrie de cet Arbuste. L'é- iégancede ses fleurs le lait rechercher dans la foule des Végétaux qui or- nent cette contrée; les habitans du pajs en décorent les temples de leur divinité. C'est le nom de cel- le-ci {Ixo?-a) que Linné a transporté dans la botanique , en l'appliquant au genre qui nous occupe. L'ixore écarlate est cultivé dans les serres chaudes des jardins d'Europe, oii il exige une grande chaleur , beau- coup d'humidité et de l'ombre. On le multiplie par maicottes et boutures que l'on fait au printemps sur cou- ches et sous châssis , mais qui ne réussissent pas toujours. (g..n.) IZQUIERDIA. lîoT. PHAN. Ruiz et Pavon ( System. Flor. Penwian. 1 , p. 278 )ont donné ce nom à un genre de la ïétrandrie Monogynie , L., auquel ils ont assigné les carac- tères suivans : fleurs hermaphrodites ou dioïques par avortement ; calice monophylle quadridenté ; corolle à quatre pétales ; quatre étamines ; ovaire surmonté d'un stigmate ses sile. Le fruit non parvenu à l'état de JAB JAB 45 ruittm-itë, esl une drupe luonosperine. cl (jui cioît dans les grandes forêts l^Izquierdia aggregata , unique es- tlu Pérou. Ses feuilles sont ovales, pèce de ce genre peu délcrniine, ^t acuniinecs , et ses pédoncules agré- un Arbre haut d'environ dix mètres gcs , uniflores. (g..n.) J. JAAJA. BOT. PHAN. Les botanistes voyageurs doivent observer l'Arbre qui couvre, à Sierra-Leonc, de grands espaces du rivage, et qui paraît ap- partenir au genre Rhizuphora. Est-il de la même espèce que celui des An- tilles? Ce point a besoin d'être eclair- ci. (R.) JAATZADE. BOT. phax. Selon Kœmpfer , c'est le nom de pays de Vytralia japonica , Thunb. , aussi nommé Jaats-Ta. fB.) * JABÊBÏRETTE ou JABÉBI- INETÏE. POIS. L'espèce de Raie à la- quelle on donne ce nom au Brésil, n'est pas encore bien déterminée, mais ne saurait être la Raie bouclée, com- me on l'a cru. (b.) JABET. MoLL. Adauson ( Co- quillages du Sénégal, pi. 18, tig. 8) appelle ainsi une petite espèce d'Ar- che que Linné a désignée sotis le nom iV^?ca afra, et que Lamarck n'a pas rapportée parmi les espèces qu'il a décrites. (d..ii.) JABIK. MOLL. Linné 3 rapporté à son HJurex (ijn'/ms, avec quelque doute, la Coquille ainsi nommée par Adanson. Le 3IiJrex Gjrinus , qui est une Raneilc de Lamarck , a été désigné par ce dernier auteur sous le nom tle Ranelle graniière. De> changemens dans la synonymie , ont été nécessaires , et Lamarck en a icjeté les figures qui , comme celles d'Adanson , laissent du doute. Le Jabik se trouve dans le mêiue cas que beaucoup de Coquilles d'Adanson , qu'il est difficile de rapporter aux espèces que nous connaissons. (d..u.) JABIRU. niycleria. ois. Espèce du genre Cigogne dont plusieurs auteurs ont fait le type d'un genre particulier qui off'rirait cinq ou six espèces. F". Cigogne. (dr..z.) JABORANDL bot. phan. ( Marc- graafF.) Nom de pays du Piper adun- cum, L. (u.) JABOROSE Jaborosa. bot. phan. Genre de la famille des Solanées et de la l^enlandrie Monogynie, L. , éîabli par Lamarck ( Encyci. Méth. > qui l'a ainsi caractérisé : calice court à cinq découpures; corolle tubuleuse, campanulee , le limbe à cinq lobes aigus; cinq étamines attachées au Sommet du tube, à anthères courtes; ovaire supérieur ; style simple; stig- mate capilé; fruit inconnu. Le nom donné à ce genre est tiré d'un mot arabe qui désigne la Mandragore dont le yaZio/OAa est voisin et parle port et par les caractères. Les deux espèces qui le constituent sont : i" le J aborusa inlegrifolia , Lamk., Encyci. Mélh. et lUustr. Gen. , tab. 1 14 ; a*' et le Jaborosa runcinata , Lamk. , Encyci. Elles ont été découvertes aux environs de Biienos-Ayres et de Mon- tevideo par Commerson. Ces Plantes 5onl pourvues de tiges herbacées, de feuilles toutes radicales et de ham- pes unillores. (g..n.) JABOT. Ingluvies. ois. Plusieurs Oiseaux granivores, mais plus spé- clalcmeiit les Gallinacés , sont mu- nis do deux estomacs , le Jabot et le Gésier. Le premier est composé de deux portions : l'une mince , mem- braneuse, Irès-dilatable, oii les ali- 46 JAC mens sont simplement déposés , et qui est si visible dans les Poules et les Pigeons; l'autre à parois muscu- leuses , garnies intérieurement d'une membrane muqueuse , et oii com- mence la digestion. V. Intestins. (A.R.) JABOTA.PIÏA. BOT. PHAN. (Plu- mier.) Syn. d'Ochna. r. ce mot. (b.) * JABOTI. REPT. CHÉL. (Maic- graafF.) Syn. de TesLudo tubulata, Sch. r. Tortue. (b.) JABOTIÈRE. OIS. Syn. vulgaire de Cygne de Guinée, f^. Canard. (DR..Z.) * JABUÏICABA. BOT. PHAN. T/Arbre brésilien mentionné sous ce nom pHr Pison a été regardé comme appartenant au genre Cynomètre. (b.) JAC, JACA ET JACRA. bot. PHAN. D'oii Jaquier. Noms de pays de VArtocarpus integrifolia , L. V. Jaquier. (b.) * JACAMAICI. ois. Espèce du genre Jacamar. V. ce mot. (b.) » JACAMACIRI. OIS. Syn. de Ve- netou. r. Jac.vmar. (b.) JACAMAR. Galbula. ois. Genre de la seconde famille de l'ordre des Zygodactyles. Caractères : bec long , droit ou légèrement incliné vers la pointe, grêle, quaiirangidaire , non échancré; narines placées de chaque côté du bec et à sa base, ovalai- res, couvertes dans leur moitié pos- térieure par une membrane nue ; pieds très-courts; trois ou quati'e doigts ; toujours deux en avant, réu- nis iusqu'à la troisième articulation ; ailes médiocres , les trois premières i-émiges étagées, moins longues que les quatrième et cinquième; douze rectrices , les deux latérales plus courtes. L'histoire des Jacamars est encore peu connue , et leur synonymie of- fre beaucoup d'obscurité; il serait à désirer qu'un naturaliste -voya- geur songeât à s'occuper d'une mono- graphie de ce genre qui paraît d'au- tant plus facile à entreprendre que le JAC nombre des espèces sur lesquelles elle s'étendrait est peu considérable et que toutes habitent des contrées rappiochées dont elles ne franchis- sent point les limites. Un semblable travail dissiperait beaucoup d'incerti- tudes relativement aux mues pério- diques auxquelles ces Oiseaux doi- vent être assujetlis, si l'on en juge d'après les diflérences que l'on ob- serve sur des individus de même es- pèce et de même sexe rapportés à des époques différentes de leur patrie natale. Tout ce que l'on sait des mœurs et des habitudes des Jacamars se réduit à quelques notions généra- les assez vagues. Ces Oiseaux se tien- nent, à ce que l'on assure, dans les retraites les plus sombres des forêts , oii l'épaisse feuillée les dérobe aux regards et aux recherches des chas- seurs ; leur vie solitaire leur permet à peine de souff'ir la société d'une compagne ; perchés sur une branche, ils y demeureraient immobiles pen- dant des journées entières, si le be- soin de pourvoir à leur subsistance ne les forçait à s'élancer de temps à autre sur les petites proies qui volti- gent autour d'eux. Leur vol est assez rapide, mais peu élevé , très-inter- mittent et comme par secousses, ce 3ui les fait alternativement monter et escendre , toujours dans une seule direction. Quatre œufs verdâtres , largement tachetés de brun , trouvés dans un nid étranger où couvait une femelle de Jacamar vert , feraient croire que cette espèce , seinblable à notre Coucou d'Europe et à plusieurs autres Oiseaux , ne se donne pas la peine de construire un nid particu- lier, mais qu'au moment de la ponte elle s'empare de l'un de ceux qu'elle trouve sur son passage, y dépose le fruit de ses amours, qu'elle ne quitte plu.s jusqu'à ce que la jeune famille soit éclose et parvenue au point de pouvoir se passer des soins maternels. Du reste on ne pourrait encore assurer que cette observation qui n'a peut-être pas été renouvelée , soit applicable aux autres espèces. Le chant de ces Oiseaux est extrêmement borné , c'est JAC tout au plus uu petit siffleuienl ca- dencé qui ne se fait enteudie que dans la saison des amours. Les Jaca- mars sont des Oiseaux propres à l'Aniërique méridionale ; ils y habi- tent les régions voisines de i'équaleiu' vers le tropique. Ce genre se sous-di- vise en deux sections , division basée sur le nombre des doigts. t Quatre doigts , deux devant et deux en arrière. Jacamati Jacamaici , Galbula grandis, La th. , Ois. dor. , pi. 6; Alcedo grandis ,\Li. Parties supérieures d'un vert doré , cuivreux ; premières ré- miges brunes; tectrices caudales su- périeures vertes , les inférieures cen- drées, irisées en violet; plumes de la base des mandibules d'un rouge cuivreux ; menton blanc ; gorge et parties inférieures rouges ; bec et pieds noirs. Taille, dix pouces. Jacamar a longue queue, Galbu- la paradisea , Lalh. , 15uff. , pi. cnl. 271; Alcedo paradisea, L. Parties su- périeures d'un brun noirâtre irisé; sommet de la tête brun ; menton , côtés du cou, poitrine et parties infé- rieures noirâtres; gorge et taches de chaque coté de l'abdomen blanches ; rémiges et rectrices d'un noir-violet irisé; celles-ci étagées avec les deux intermédiaires très - longues ,•• bec et pieds noirs. Taille , onze pouces. La femelle a les couleurs ternes et sans reflets; les rectrices intermédiaires sont aussi beaucoup plus courtes que celles du mâle. Jacamar Venetou , Galbula albi- rostris, Lath. ; Galbula Jlauirostris , Vieill. Parties supérieures d'im vert doré cuivreux , très-brillanl; front et région oculaire d'un brun noirâtre irisé ; grandes rémiges brunes avec la base des barbes internes fauve; rec- trices étagées , les deux inieimédiai- res d'un vert doré, toutes les autres rousses; menton blanchâlre; gorge roussâtre; poitrine d'un vert cui- vreux ; parties inférieures d'un roux vif; bec jaunâtre à la base, noir vers l'extrémité. Taille, huit pouces. La JAC 47 femelle a toutes les teintes plus som- bres. Jacamar a ventre blanc , Gal- bula leucogastra,We\\\. Parties su- périeures d'un vert doré: côtés de la tête d'un vert sombre , bleuâtre; ré- miges et rectrices vertes , dorées, bor- dées de bleu irisé; gorge et ventre blancs; le reste des parties inférieu- res d'un vert doré; bec et pieds noirs. Taille, huit pouces. Jacamar -vert, Galbula viridis , Lath.,Buff.,pl. enl. 238; Alcedo Gal- bula , L. Parties supéiieures d'un vert doré brillant ; front et région oculaire d'un brun noirâtre, irisé; sommet de la tête , bord des rémiges et des rectrices d'un vert bleuâtre foncé; premières rémiges noirâtres; menton cendré; gorge blanche ; poi- trine d'un vert doré cuivreux; par- ties inférieures rousses. Taille, huit pouces. Cette espèce varie dans la couleur de la gorge qui est quelque- fois semblable à celle du ventre. tt Trois doigts , deux en avant , un seul en arrière. Jacamar tridactyle , Galbula tridactjla, Vieill. Parties supérieu- res d'un brun noirâtre, irisé en vert; sommet de la tête et base du bec noi- râtres avec le bord des plumes qui sont assez longues , d'un roux cen- dré ; grandes rémiges et rectrices brunes, bordées extérieurement de vert doré ; moyennes lémiges brunes lisérées de fauve ; côtés du cou d'un brun cendré; menton fauve; gorge noire; milieu de la poitrine et du ventre d'un blanc roussâtre; flancs et tectrices caudales inférieures noi- râtres, frangées de roussâtie; bec et pieds noirâtres. Taille , sept pouces. ('DR..Z.) * JAGAMARALCION. ois. (Levail- lant.) S'^n. de Jacamar tridactyle. f~. ce mot. /g 1 JACAMEROPS. OIS. Nom que plusieurs auteurs ont appliqué à une division du genre Jacamar. JACANA. Parra. ois. Genre de l'ordre des Gralles. Caractèses : bec 43 JAG d'une longueur médiocre , ne dépas- sant pas celle de la tête , droit , giêle, comprimé légèrement, 1 enflé vers la pointe , déprimé à ^a base , qui se di- late sur le front en plaque ou se relè- ve en ciête; mandibides d'inégale longueur, rinférieure un peu courte et formant avec ses bases un triangle un peu plus ouvert ; narines placées sur les cotés et vers le milieu du bec, ovales, ouvertes , percées d'outre en outre; pieds très-longs , grêles , avec la majeure partie de la jambe nue; quatre doigts très -longs et très- minces, entièrement divisés, munis d'ongles droits et fort acérés ; le pou- ce portant à terre sur plusieurs arti- culations , un peu moins long que l'ongle qui le termine ; ailes années d'un éperon corné et très-pointu ; pre- mière l'émige presque égale aux se- conde et troisième qui sont les plus longues. Le nom imposé à ce genre est ce- lui que l'espèce principale, qui fut long-temps la seule connue des orni- thologistes , porte au Brésil ; on eût pu le changer depuis que l'on a trou- vé des Jacanas dans toutes les con- trées chaudes et humides des deux continens ; mais comme à ce nom ne se rattachait aucune application par- ticulière , vien ne s'opposait à ce qu'on l'eût conservé. Il n'en était pas de même avec celui de Chirurgien , que les pointes acérées dont les ongles et les poignets de ces Oiseaux sont munis leuravaient, comparalivement avec des lancettes , fait appliquer vulgairement. Les Jacanas, au moyen des longs doigts qui tei minent leurs jambes élevées et grêles , se soutiennent aisé- ment sur les Plantes aquatiques dont les feuilles s'étendent a la surface des eaux dormantes: ils courent avtc une exirême légèreté d'une feuille à l'autre pour saisir les petits Insectes qu'ils savent apercevoir de liès-lom. Celle agilité, jointe à beaucoup de défiance naturelle , rend très-rares l'approche et la surprise des Jacanas. Ces Oiseaux, quoiqu'armés de ma- nière à devenir redoutables, soit dans JAC l'attaque , soit dans la défense, ont cependant l'humeur très-pacifique; tous les observateurs qui sont parve- nus à les approcher et à les étudier dans l'état de liberté s accordent à dire qu'ils n'ont trouvé les Jacanas aucunement querelleurs et médians ; ils les ont vus, au contraire, très- fa- miliers entre eux et se prodiguant entie époux, qui semblent être réci- proquement fort attachés, les témoi- gnages d'une vive affection. Lorsque, pressé d'échapper à quelque danger , l'un des diux a dû fuir d'un vol pré- cipité , on l'entend , après avoir don- né en partant le signal dalaime par un cri bref et aigu , rappeler bientôt l'objet de sa tendresse par un siffle- ment plaintif. Tout porte à croire que chez ces Oiseaux les unions sont durables. Ils établissent, leurs nids au seiu des Herbes les plus élevées, dans le voisinage des marais dont ils s'éloignent rarement; il arrive même quelquefois que ces nids, composes de Joncs et de brins d'Herbes entre- lacés , sont portés par ces larges feuil- les que l'on voit surnager en tous lieux où se trouvent de grandes ma- res. La ponte est de quatre à cinq œufs verdàtres , tiquetés de brun fon- cé. Les Jacanas ont le vol rapide, mais peu élevé ; très-silencieux pen- dant l^jour, ils font , la nuit , reten- tir les airs de cris de rappel qui s'en- tendent de très-loin et portent par- tout des Impressions désagréables. Jacana Aguapeazo , Pana Chilen- 5/5, Var., Lath. V. Aguapecaca de ce Dictionnaire. Parties supéiieures d'un rouge de carmin; front, tête, cou, poitrine, abdomen et grandes tectrices alairesd'un noir pur ; flancs, croupion , tectrices caudales el rectri- ces d'un rouge vif; létniges nuancées de jaune etde vert , terminées de noir; petites tectrices alaires noirâtres , ter- minées de blanc ; tectrices alaires in- férieures roussâtres ; barbes des plu- mes généralement désunies ; bec jau- ne, couvert sur la moitié de sa lon- gueur par une membrane rouge qui s'étend jusqu'à l'angle de l'œil, puis remonte sur la têle oii elle forme .TAC d^ux lobes arrondis, non adhdrens; cette membrane descend ensuite cir- culai! etncnt sous le bec ; pieds d'un gris de plomb; ongles llcxibles elélas- liques , noirâtres. Taille , dix pouces. Sonnini prétend que celte espèce est identique avec le Jacana Tbegel. De l'Amérique méridionale. Jacana bronzé, l^ a rraœ ne a, Cww. Parties supérieures d'un vert bronzé, avec les tectrices alaires vertes; crou- pion , tectrices caudales et rectrices d'un roux sanguin ; corps noir, irisé de brun et de violet ; une tache blan- che derrière l'œil. Du Brésil. Espèce douteuse. Jacana cannelle, ParraJfricana, Gmel., Latli. Parties supérieuits d'un brun roux; derrière du cou , nuque et rémiges d un noir pur; sourcils blancs ; gorge blanche ; poitrine jau- ne , tachetée et rayée de noir comme les côtés du cou; parties inférieures d'un brun foncé; bec noirâtre avec la pointe cendrée; plaque frontale bleue, qui devient noirâtre après la mort; pieds d'un noir verdâtre; épine humérale petite et noire. Taille, neuf pouces. D'Afrique. Jacana commun , Parra Jacana , L.,Bufr., pi. enl. 022. Parties supé- rieures d'un brun marron , les infé- rieures d'une teinte plus obscure ; tête, gorge, cou et poitrine d'un noir irisé; rémiges d'un vert jaunâtre, bordées de noirâtre ; bec jaune ; membrane frontale non adhérente, jaune et divisée en trois lobes; deux barbillons charnus descendant de chaque côté de la mandibule supé- rieure, d'un jaune rougeàtre ; pieds d'un gris verdâtre; épine humérale grande, conique et blanchâtre. Tail- le, dix pouces. Les jeunes (Bii(l.,pl. enl. 846) ont, en général, du blanc à la tète et aux parties inférieures; les teintes de noir, de brun mari on et de vert sont moins foncées ; ils sont aussi d'une taille un peu moindre. Jacana Goudey , Parra Indica , Lath. Parties supérieures d un brun cendré, les inférieures ainsi que la tête et le cou d'un noir bleuâtre ; ré- miges d'un violet noirâtre ; sourcils JAC 4q blancs; bec jaune avec la base de la mandibule supérieure d'un bleu noi- râtre ; une tache rouge à l'angie des miindibules; pieds biunâtres. Taille, neuf lignes. Du Bengale. Grand Jacana veiit a chète , Parra cristala , Vieill. Parties supé- rieures d'un vert bronzé; léte , cou, haut du dos, poitrine et ventre d'un vert sombre; un birgc sourcil blanc; grandes tectrices alaires et rémiges d'un vert noirâtre; crov:pion , flancs , abdomen et rectrices d'un brun rou- geàtre; bec jaune; membrane fron- tale relevée eu crèie charnue, lisse, d'un rouge cramoisi : ])ie(Js et doigts veris ; ongles bruns. Tadle , dix pou- ces. De Ceyian. Jacana iiausse-col doré, Parra cinnamomea , Guv. Parties supérieu- res d'un brun marron , les inférieu- res d'un brun foncé ; tête noire; ba» du cou blanc ; poitrine roussâti e ; bec jaunâtre , avec la membrane frontale d'un gris bleuâtre ; pieds verdâtres. Taille , onze à douze pouces. Du Séné- gai Jacana a longue queue, Parra Sine/isis , Lath. Parties supérieures d'un brun rougeàtre , les inférieures d'un brun pourpré foncé; tête, gor- ge et devant du cou blancs , encadrés de noir; occiput noir; derrière du cou d'un jaune doré brillant ; tectri- ces alaires blanches; grandes rémi- ges noires, les moyennes blanches, bordées de noirâtre , les suivantes en- tièrement blanches, enfin les plus rapprochées du corps d un brun- marron , quelques-unes d'elles ter- minées par un appendice pédicule, formant une petite rame allongée; rectrices noires , les quatre intermé- diaires dépassant de beaucoup les autres par une courbure élégante; bec bleuâtre; point de plaqLie fron- tale; pieds verts; épine humérale moyenne et de couleur de corne. Taille , dix-huit à vingt pouces. Les jeunes ont le sommet de la tête d'uu brun foncé; un sourcil blanc , puis une ligne qui borde le cou et des^- cend jusqu'à l'épaule; cette ligne est blanche, lisérée de brun, et dégénère 4 ;>o JAC en jaunàtio; les parties supérieures brunes ; la gorge et le ventre blancs; le milieu de la poitrine brunâtre , rayé de noir ; les grandes rémiges noires, les autres blanches, les tiois extérieures ont les appendices pédi- cules ; le bec grisâtre; les pieds noi- râtres. De l'archipel des Indes. Jacana noir , Parra nlgra , La th. Parties supérieuresnoires; les inférieu- res et les tectrices alaires brunes ; ré- miges vertes , bordées de noirâtre ; lectrices noires ; bec jaune ; mem- brane frontale rouge; pieds cendrés. Taille, dix lignes. Du Brésil. Cette espèce, distinguée par plusieurs au- teurs , paraît n'être qu'une variété du Jacana commun. Jacana Peca , Parra Brasiliensis , Lath. Tout le plumage d'un vert obscur, avec les ailes brunes; rectri- ces d'un noir verdâtre ; bec jaune; point de plaque frontale ; pieds d'un gris verdâtre ; épine humérale droite, très-pointue et jaune. Taille, onze pouces. De l'Amérique méridionale. Jacana Thégel , Parra Chilensis , Lath. Parties supérieures d'un brun violet ; tête, gorge et portion de la poitrine noires; rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; ventre blanc; bec très-long, noirâtre ; plaque fron- tale épaisse, charnue , divisée en deux lobes rouges; pieds d'un noir verdâtre ; doigts médiocrement longs; épine humérale grande et jaune. Taille , douze pouces. De l'Amérique méridionale. Il paraît que c'est cette espèce d'un naturel criard et querel- leur qui a fait penser que toutes les autres partageaient les mêmes habi- tudes. Molina , qui a observé ces Oi- seaux pendant son séjour au Chili, dit que jamais ils ne quittent les prai- ries voisines des savanes notées , qu'ils y sont constamment appariés, qu'ils ne témoignent pas une grande défiance, si ce n'est lorsqu'on cherche à s'emparer de leurs nids; alors ils entrent en fureur, se jettent sur l'a- grcs'-pur et défendent leur progéni- ture avec un courage extraordinai- re. Leur ponte est de quatre œufs fauves, picotés de noir. JAC Jacana VEUT, Parra viriilis , Lath, Parties supérieui'es d'un vert noirâ- tre ; tête , goi ge , cou , poitrine , ré- miges et rectrices noirâtres, irisés en violet; base du bec rouge , l'extrémi- té jaune; plaque frontale ronde et bleue; pieds verdâtres ; épine humé- rale petite et grise. Tadle , douze pouces. (DR..Z.) JACAPA. Raniphocelus.oïs. Espèce du genre Tangara , dont Vieillot a fait le type d'un genre particulier. P^. Tangatia. (DR..Z.) JAGAPANl. OTS. Le Japacani de Marcgraafl", espèce du genre Trou-r piale. f^. ce mot. (dr..z.) * JACAPAS. OIS. Dénomination donnée par Desmarest à sa troisième division des Tangaras. (dr..z.) * JACAPE. BOT. PIIAN. La Grami- née du Brésil et de Saint-Domingue désignée sous ce nom par Marcgraafl' et par Nicolson, n'est pas déterminée. JACAPU. OIS. ( Marcgraaff.) S;yn. de Jacapa. P^. ce mot. (u.) JACAl'UCAYA. BOT. phan. (Marc- graafF. ) Espèce brésilienne du genre Lecythis. (b-.) JACARAou JACARE. rept.saub. ( Marcgraaft'. ) Nom de pays du Caï- man à lunette. T'. CiiocoDii,E. (b.) JACARANDA. Jacaranda. bot. PiiAX. Genre établi par Jussieu [Ge/t. P/a/-!/.)dans la famille des Blgnonia- cées et qui offre pour caractères : un calice monosépale campanule , à cinq dents; une corolle monopétale, tu- bule;ise , inl'undibuliforme ou sub- campanulée , ayant son limbe à cinq lobes inégaux , disposés en deux lè- vres; quatre étamines inégales et di- dynames , avec le rudiment d'une cinquième avortée ; un style terminé par un stigmate formé de deux la- melles rapprochées. Le fruit est une capsule allongée, comprimée, li- gneuse , à deux loges et à deux val- ves , portant chacune la moitié de la cloison sur le milieu de leur face in- terne. Les graines sont striées, bor- JAC liées d'une aile membranciise. Ce genre a été formé aux dépens du gen- re Bignonia, dont il diffère surtout j>ar le mode de déhisceiice et la forme de sa capsule , qui est ;dlongcc, sili- quifonne, avec la cloison oppo.^ée «ux valves, tandis quelle leur est pa- rallèle dans les vorilablcs espèces de Bignoues. Au genre Jacaranda se rapportent li s Bignonia cœnilea et B. Jacaranda, 1j., amsi que trois espèces nouvelles, cioissant également eu Amérique , savoir : Jacaranda aciiii- folia et J. ublttsifolia de Kunlh {in Humb. ?iov. Gcn. , 3 , p. i45) , et J. rhunibifulia de Meyer [JL Esseqiieb ) Ce sont toutes de grands et beauï Ar- bres, ayant le port des JUiniosa , des feuillus oppu?ées, pinnécs, et dont les fleurs , en général violettes , sont aTjillaires ou lermiuales, quelquefois disposées en panicules. (a. «) ' JACARATIA. BOT. PHAN. l.cs liges desséchéei du Cacte hrcsilieu flésigné sous ce nom parPison, ser- vent de flambeau aux naturels pon- dant leurs voyages. L'c;pèce n'en est pas déterminée. (13.) JACARD. jiAM. (Belon.) Syu. de Chacal. T'. Chjex. (b.) * JACARE. BEPT. SAUR. F^. Jaca- RA. Le nom de Jacare est aussi don- né dans l'Inde au Gavial , sans qu'on sache de quel pays ce nom est origi- naire , s'il est passé d'Asie eu Améri- que ou d'Amérique en Asie. (b.) JACARINI. OIS. Espèce du genre Gros-Bec. f^. ce mot. (b.} JACCHUS. MAM r. Ouistiti. JACEE. Jacea. bot. phan. Tour- nefort fonda un genre Jacea qui fut adopté par Vaillant , mais que Linné réunit aux Centaurea. Jnssieu, for- mant de nouvelles coupes dans ce dernier genre, rétablit le Jacea , n>ais il en élimina une espèce fort remar- quable (/. pratensis) qu'il relégua parmi les Rhaponticum. Enfin plu- sieurs auteurs adoptèrent la sépara- tion des Jacées d'avec les Centaurées; mais ces auteurs n'ont ni bien carac- térisé ni bien composé les groupes JAC -.1 qu'ils ont proposés. Du moins tel est le sentiment de Cassini qui fait re- marquerquelecaraclère essenîiel des Jacées réside dans la structure de l'appendice des folioles intermédiai- res de 1 iuvolucre, lequel n'est point spinesceul au sommet, ni décuirenl sur le bord de la foliole. Il f> joule que le Jacea diffère du Cyanim par le style dont les branches stiguïaliques sont plus ou moins soudées, tandis qu'el- les sont complitcmcul libres jusqu'à la base dans les Cjanus. Le genre Jacea qui doit icnferm^r le Centaurea pratensis éloigne mal à propos par Jussieu cl Mœnch, fait partie de la tribu des Centaurées de De Candolle etCassini. Il en a été f' son ami et leur donne le nom d Hyacinthe. Les poè- tes qui nous ont transrais cette fa- ble n'ayant pas donné de description de la Plante qu'ils nommaient Hya- ciiithe , les botanistes modernes ont beaucoup varié sur ce sujet. Ainsi, les uns , tel que Linné , ont cru que l'Hyacinthe étnit la Dalp/iinium yJja- cis, parce que, suivant Ovide, on lisait les mots ai ai sur les fleurs de l'Hyacinthe , rappelant les cris plaintifsque poussa le mourant. Sau- maisc , Sprengel et Sibthorp pen- sent que c'est le Glayeul , Gladiu~ /us communis. D'autres, et en plus JAC grand nombre, cioient que l'Hya- cinthe des anciens est le Liliuin J^lartagon de Linné, parce que cette Plante présente dans la couleur de ses fleui s, dans les lignes qu'elles of- frent, beaucoup de ressemblance avec ce que les anciens nous ont trans- mis sur leur Hyacinthe. Mais ou conçoit qu'une pareille question ne saurait être résolue d'une manière poitive et incontestable , et tel est le vague qui règne sur ce sujetque, quel- le que soit l'opinion qu'on adopte, on ne manquera nid'argumens pour la défendre , ni de raisons pour l'at- îaquer. Le nom de Jacinthe a été étendu, par les jardiniers, à la Tubéreuse, à plusieurs Scilles , à une Ornithogale , ainsi qu'à une variété de Prunes. (A.H.; JACKA. BOT. PHAN. /^. Jac. JACKAASHAPUCK. bot. phan. Selon Valmon de Bomare , les Amé- ricains du Canada donnent ce nom à l'Airelle dont ils fument la feuille en guise de Tabac. (b.) JACKANAPER. mam. Ce nom dé- signe dans quelques anciens voya- geurs qui ont parlé des îles du cap Vert , le Simin sabœa , espèce du genre Guenon. F . ce mot. (B.) JACKIE. REPT. BATR. Espèce du genre Grenouille P^. ce mot. (b.) * JACKIE. Jackia. bot. phan. Genre de la famille des Piubiacées , et de la Pentandrie Monogynie, L., ét:ibli par Wallich (//. Ind. 2 , p. 521 ) qui lui attribue les caractè- res suivans : calice adhérent avec l'o- vaire infère, à limbe unilatéral trifi- de; corolle monopétale infundibuli- foruîc, à tube filiforme, à limbe cam- panule , à cinq lobes ; anthères fili- formes setsiles et incluses; style très- long terminé par un stigmate bilobé. Capsule couronnée par le limbe du calice unilatéral et développé; à une seule loge contenant une seule grai- ne. Ce genre ne se compose encore que d'une seule espèce, /cc>(7a o/naia, loc. cit., grand Arbre tiès-toufFu et JAC lamilië qui croît aux environs de Singapore dans l'Iude ; ses feuilles sont opposées et presque décussées , obovales , elliptiques , ncuminées , courtemeul pctiolées; les fleurs for- ment de grandes panicules axillaires opposées et peudanles. (a. b.) JAGKOU. OIS. (Dampier.) Et non Jacion. Syu. d'Ara rouge. /'. Ara. (B.) JAGKSONIE. Jacksonia. bot. PHAN. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Décandrie Mono- gynie, L., établi par R. Brown [Ilort. Kew. , a*" édit. , vol. 5, p. 12) qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq divi- sions profondes et presque égales ; co- rolle papilioniicée dont les pétales sont caducs, ainsi que les étamines qui ont leurs filets libres ; ovaire à deux ovules, sin monté d'un style su- bulé et d'un stigmate simple. Le fruit est un légume un peu renflé , ové ou obloug , à valves pubcscentes inférieurement; graines dépourvues d'arilles calleux [Strophiolœ). Ge gen- re a d'abord été constitué sur une Plante que Labillardière {Nov.-IluU. Spec.,\,-ç 107, t. I 56)avaitdécrite et figurée sous le nom de Guinphulobium spinosu/n. Outre cette espèce, Brown en a publié une autre sou^ le nom de Jacksonia scopaiia. De Gandolle {Prodrom. Syst. Eegii T-'eg. T. 11, p. 107) vient d'augmenter ce genre de trois espèces, savoir : J. horrida , nouvelle espèce ; J. furceliatu ou Gomp/inlubhtm farcellatiim ^ Bon pi. [Nov. , 5o , t. 1 1 ) , et J. reliciilala ou Daviesia reticitlala de Smith [Trans. Linn. Soc, 9,p, 25ô). Les Jacksonies sont des Arbiisseaux particuliers à la INouvelle-Hollande , presque dé- fiourvus de feuilles lorsqu'ils ont pris eur accroissement .ayant leurs bran- ches souvent augideuses, et les ra- rauscules foliiformes. Leurs fleurs sont jaunes. (g..n.) JAGO. ois. Nom vulgairement donné à la plupart des Perroquets réduits en domesticité. (b.) JACOBiEA. BOT. THAN. f^. Jaco- BÉE. JAG 55 JAGOB^ASTRUM. bot. tiian, Ayant subdiviséle genre Jacobœaàc Tourncfort, Vaillant donna le nom de Jacèbœastruni au groupe dont les espèces étaient pourvues d'r.n iuvo- lucre simple, de fleurs mâles el de Weml-fleurons femelles. Gomme ce nom était contraire aux règles impo- sées par Linné dans sa Philosophie botanique, il le changea en celui A'O- ikonna. P'. ce mot. (g.n.) JAGOBiEOIDES. bot. piian. Ce nom avait été donné [)ar Vaillant à l'un des genres qu'il avait formé.-, aux dépens du Jacobœa de Tourncfort. Linné le changea en celui de Ci/iera- ria. V. GlNlÉRAIHE. (g..n.) JAGOBKE. Jacobœa. bot. piian. Sous ce nom Tournefort distinguait des Senecio les espèces dont les demi- fleurous marginaux étaient très- ap- parens , mais il y confondait plu- sieurs Gorymbifères dont on a fait de- puis les genres Cineraiia et Othonna. Vaillant subdivisant le Jacobœa de Tournefort , sépara ces deux derniers sous les noms ue Jacubœoides et de Jacobœastritrn qui n'ont point été ad- mis vu leur désinence contraire aux règles delà glossologle botanique. Le caractère Cisentiel An Jacobœa ne pa- rut point aïsez important à Linné pour être employé comme généiiquej en conséquence ce genre ne devint plus à ses yeux qu'une section du Senecio. La plupart des auteurs se sont rangés à l'avis de Linné , et avec d'autant plus de raison qu'il deve- nait fort difficile de connaître les li- mites du Jacobœa. Eu eft'et, ceux qui ont admis ce genre s'accordent très- peu sur sa composition. Vaillant eu avait séparé sous le nom de Solidago les espèces à feuilles entières ; celles- ci lui furent réunies par Adanson, auxquelles il adjoignit les Plantes formant le Jacc^œoides ou Cineraiia de Linné. Gaertner , en excluant ces dernières , s'est conforméàpeuprèsau sentiment de Vaillant. Necker ima- gina inutilement le nouveau mot de Senecio pour désigner le groupe en question. Les genres Senecio et Jaco- 56 5AG bœa de Mœnch sont distingués com- me ils l'étaient par ïoiiriiefoi t , mais ce botaniste a créé en outre sur le Senecio cernuus , L. , un genre Cras- socephttlum , L., qui n'a pas été adop- té. Enfin, comme pour augmenter la confusion, Tlumbcrg a changé les anciens noms, donnant au Jacubœa celui de Senecio et au Senecîo celui de J'acobœa. Cet exposé sommaire des versatilités des auteurs louchant le genre Jcco^œa ne nous seinble p^is inutile; il doit prémunir contre les innovations faites d'une manière in- considérée ou par un système de sub- division qui tend de plus en plus à rompre certains groupes très-natu- rels, quoique ceux-ci présentent de légères modifications dans la struc- ture de leurs divers organes. Il nous semide donc plus convenable aux' intérêts de la science d en revenir, relativement au Jacubœa, aux idées (ie Linné , c'est-à-dire de ne point le séparer complètement du Sene- cio. C'est ce qu'a fût H. Cassinl qui ne l'admet q-,ie comme un simple sous- genre ; néanmoins il en a tracé des caractères tellement circonstan- ciés qu'on serait disposé à lui donner une grande importance. C'està l'arti- cle Senkçon que nous donnerons ceux qui seront nécessaires pour dis- tinguer ce sous genre. On a quelquefois appelé JacobÉe MARITIME le Cineraria maritinia, L. (G..N.) "*■ JACOBEl'lS. Jacobeœ. r.OT. piian. Dans ses Fa.'uilles naturelles des Plan- tes , Adanson donnait ce nom à l'une des dix sections suivant lesquelles il partageait les Composées; mais la manière artificielle dont il !'a carac- térisée, et l'exclusion du genre iS'e//e- cio si étroitement lié avec le Jacubœa que Linné les a réunis, ont empê- ché d'admettre la tribu formée par Adanson. • Le nom de Jacubece a été récem- ment donné par Kuntli {Nui^. Gêner, et Spec. Plant, œquinucl. T. iv, p. a 54) à la quatrième section qu'il a Établie dans les Synanthérées de l'A- mérique équinoxiale, et qu'il a corn- JAC posée des genres suivans : Verdicium^ Dumerilia , Kleinia , Cacalia , Ci/Ici- tium , Senecio , Cineraria , JVerneria , Tagetes et Bœbera. f^. ces mots -et Si'NANTHÉRÉES. (G..N.) JACOBIN. OIS. Espèce des genres Corbeau et Gièhe. f"^. ces mots. Ce nomest encore synonyme deMorillon, espèce de Canard. Ou a aussi appelé Jacobin Huppe , la femelle de l'Ldo- Jio , espèce du genre Coucou, y. ce mot. (b.) " JACOBIN, BOT. CRYPT. Paulet appelle ainsi un Champignon du genre Agaric, qu il nomme également Ventre brun et Ventre blanc. (b ) JACOBINE. OIS. Espèce d'Oiseau- Mouuhe. V. Colibri. On a aussi donné ce nom à la Corneille mante- lée. (b.) JACODE. OIS. Syn. vulgaire de Draine. /^. Merlï:. (dr..z.) * JACOS. POIS. Les Pois.sons gros comme des Veaux , qu'on pêche à la Côte-d'Or en Guinée, et dont il est question dans l'Histoire des voyages, ne sont pas connus. (,B.) JACOU. OIS. ^.Marail etYACQji. JACQUIEPi. BOT. PHAN. Pour Ja- quier. T''. c?; mot. (b.) JACQUINIE. Jacquinia. bot. PHAN. Ce nom imposé par Linué et par Jussieu à un genre de la famille des Sapotées , a été donné postérieu- rement par Mutis au genre Trilix de Linné. Le premier de ces genres doit seul conserver le nom de Jacquinia ; il ofîVe les caractères suivans : le ca- lice est monosépale, persistant, à cinq lobes incombans par leurs parties la- térales; la corolle est monopélale, subcanipanulée. Son limbe est à dix lobes, cinq alterney plus peils, en général dressés , et cinq plus gi ands , lélléchisel externes. Les étamines, au nombre de cinq, sont insérées à la base de la corolle. L'ovaire est uni- loculaire contenant un assez grand uombre d'ovules attachés à un tro- phosperme basilaire. Cet ovaire est surmonté d'un style très-court que JA.D termine un stigmate obtus. Le fruit est une baie sèche , globuleuse , api- culée à son sommet , environnée à sa base par le calice persistant , conte- nant d'une à six grainns attachées à sa base. Ce genre se compose de huit espèces , loules originaires du conti- nent ou des îles de l'Amérique méri- dionale. Ce sont deij Arbrisseaux ou des Arbustes , ayant leurs feuilles tantôt éparses , tantôt opposées ou verticillées , toujours très -entières. Les fleurs sont terminales, disposées en épis ou en grappes, rarement so- litaires. Jje genre Jacquinia avait été placé par Jiissieu dans la famille des Sapotées. Mais aujourd'hui il fait partie du nouveau groupe des Myrsinées ou Ardisiacées. Il faut en exclure le Jacquinia venosa de Swailz, qui est une Plante de la fa- mille des Rubiacées , à laquelle Vahl a donné le nqm de Psycholria mega- lospcrrna. (a. R.) * JACUAGANGA. bot. i'han. (Pisou.) Syn. de Costus. (b.) JACULUS. MAM. Nom scienlitique d'une Gerboise, f^. ce mot. (a.) • JACULUS. REPT. oPH. J^. Erix. JACDRUTUouJACUTURU. ois. F~. Chouette , sous- genre Hiboux. (B.) JADE. MIN. Ce nom ne se rap- porte à aucune espèce minérale bien déterminée ; il a été donné à des subs- tances très-différentes , telles que le Feldspath tenace , la Prehniie , et des roches composées de Pétrosilex et de Talc , de Feldspath compacte et de Diallage , etc. Ces substances ont en général des temtes vcrdâlres ou blan- châtres , et à cause de leur dureté elles suppléent souvent à l'emploi des matières méialliques chez les peuples peu civilisés. On en distingue trois variétés principales : Le Jade képhrétique , ou la INÉ- PH«ITE , vulgairement appelé Jade oriental. Il paraît être un mélange de Pétrosilex et de matière tal- queuse. Il est très-dur , et pèse spé- cifiquement 2,95. Il fond en émail JAD 57 blanc par l'action du chalumeau, Sa cassure est écailleuse, et sa trans- f)arence imite celle de la cire. On e travaille difiicilemenl , et le poli qu'il reçoit a toujours quelque chose de gra->. Ses couleurs sont le ver- dàlre , l'olivâtre et le blanchâtre. Il nous vient de la Chine, sous la forme d'objets sculptés et travaillés à jour avec beaucoup de délicatesse. Il est composé, suivant une analyse de Kaistncr , de : Silice 5o,5o -, Alumine 10,00: Magnésie 3i ,00 ; Oxide de Fer, 5,.'io; Oxide de Chrome, o,o5 ; Eau , 2,76. Cette variété de Jade est du nombre des substances miilérales qu'on employait anciennement com- me aniulelles , c'est*à-dire que l'on portait sur soi pour se soulager ou se préserver de certains maux. C'est parce qu'on la croyait propre à gué- rii'la colique néplnétique qu'on lui a donné les noms de Pierre néphrétique et de Pierre divine. On trouve cette substance en masses roulées dans le lit des torrens qui descendent de la grande chaîne de l'Himalaya en Asie. Il paraît que ce sont ces masses déta- chées qui fournissent aux artistes chinois la plus grande partie du Jade qu'ils (ravaillent. Le Jade ascien ou axinien, Bei/s- teiii , Wern., vulgairement Pierre de hache. Très-dur; à cassure écail- leuse; couleur d'un vert olivâtre: susceptible de po'i. Il existe à Ta- vaï-Punama , île méridionale de la Nouvelle-Zélande. 11 lire son nom de Pierre de hache de la forme sous laquelle les Sauvages l'ont fa^ çonné , pour 1 employer aux mêmes usages que nos haches et nos coins. On lui a donné aus.-.i les ntinis de casse-tête et de Pierre de la circon- cision. On trouve de ces Pieries de hache dans beaucoup d'aulies pays , et même en Europe : elles se rappor- tent à différentes espèces de roches, l'Ophite, la Serpentine , etc. Le Jade de Saussure (Voyages dans les Alpes , n° 1 1 2 et 1 1 3) ; Saus- surite , Théodore de Saussure. ïrès- tenace; couleur blanchâtre, verdâ- tre ou bleuâtre. Susceptible d'allée 58 JAG ratioa, comme le Feldspath des Gra- nités. Saussure enfaisait une vaiiété du Jade; mais la plupart des miné- ralogistes le réunissent au Feldspath compacte. V. Fxldspath. C'est un des principes coinposans de l'Eu- photide. (g. DEL.) JADELLE, JODELLE ou JOU- DARDE. OIS. Syn. vulgaires de la Foulque Maci'oule. /^. Fotjlquk. (DR..Z.) * JADEN ET LADEN, bot phan. Syn. arabes de Ciste ladanifère. /^. Ciste. (b ) * JiEGERIE. Jœgeria. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifèies de Jussieu, et de la Syngénésie superflue, L. , établi par Kunth(A'op. Gêner, et Spec. Plant, œquin. T. iv , p. 277) qui l'a place dans la tribu des Hélisuthécs , et l'a ainsi caractérisé : iuvolucre cauipa- nulé , composé de cinq folioles égales dont lei bords sont roulés en dedans ; réceptacle conique, couvert de pail- lettes ; fleurons du disque tubuleux , nombreux, bermaphrodites; ceux de la circonférence en languettes et fe- melles; akènes oblongi-cunéiformes, dépourvus d'aigrettes. C est par ce dernier caractère que ce genre se dis- tingue du îf'iborgia; d diffère de VUnxia pai- son réceptacle conique et paléacé. L& Jœgeria miiluides, Kunlh {loc. cit., tab. 4oo), est une petite Plante herbacée dont la lige est sim- ple, ordinairement à un seid capitule, rarement à plusieurs. Ses feuilles sont opposées, entières, sessiles, ovales- allongées, marquées de trois nervu- res et très-légèrement velues des deux côtés. Les lleurs sont petites, pédon- culées et jaunes. Celte Plante croît dans les lieux tempérés près d'Ario , au Mexique. (g..n.) * JAGGREÉ. BOT. PHAN. Sorte de sucre que les babitnns de Suma- tia retirent delà liqueur qui découle de l'Aréquier, et que les Français prononcent Chagari ; d'oii Marsden croit par une étymologie un peu for- cée que le mol Sucre est dérivé, (b.) JAL * JAGO. Gallus gigaiiteus. ois. (Temmincli.) Espèce du genre Coq. P' . ce mot. (b.) JAGOjN. moll. Il est difficile, pour ne pas dire impossible , de rapporter cette espèce d'Adanson (Coquil. du Sénég., pi. iS) à son véritable genre; mais il est probable que c'est un Car- dium, puisque dans sa description il dit que la charnière est semblable à celle du Kaman qui est bien cer- tainement un Cardiuin. (D..11.) * JAGORACUCU. MAJi. L'Ani- mal brésilien mentionné sous ce nom par Lacbênaye-des-Bois , pa- raît être une grande espèce de Chat. (B.) JAGUACAGUARA. pois. (Marc- graaff.) Syn. de Moucharra, espèce du genre Glyphisodon. /^. ce mol. (b.) * JAGUACINI. MAM. On ne con- naît pas le Carnassier brésilien men- tionné sous ce nom par Lachènaye- des-Bois qui le compare au Renard et le dit très-dormeur, se nouriissant de Crustacés et de cannes à sucre. («•) JAGUAR ET JAGUARETE. mam. Espèces du genre Chat. F", ce mot. _{_B.) JxAGUAR. FOIS. Espèce brésilien- ne de Bodian. F", ce mot. (b.) JAGUARUNDI. mam. Pour Ya- guarondi. F', ce mot. (c.) JAIS. MIN.' F. Lignite. * JAJON. MoLL. Nom vulgaire du f'enus eburnea. '• (b.) » JAKAIlvACHL bot. PHAN. Syn. caraïbe de Cedrela odorata , L. F. CÉDRJiLE. (b.) JAKAMAR. ois. Pour Jacamar. F. ce mot. (b.) * JAKANA. REPT. OPH. On ne con- naît pas la Vipère brésilienne men- tionnée sous ce nom de pays parSéba et par Lachênaye-des-Bois. (b.) JALAP. Jalappa. bot. phan. On désigne sous ce nom la racine d'une espèce du genre \Àseïon{Convolvuliis JAL Ja/appa, L.), qui est fort eniplo^ ee en incfleciue. Le Jalap nous vient du Mexique et de l'Amérique septentrio- nale. Ainsi qu'on la trouve dans te cominerci! , la racine de Jalap est en morceaux globuleux ou hémisphé- riques, quelquefois eu rouelles de deux à trois pouces de diamèti'c. Sa surface externe est d'un brun sale; son intérieur est d'une couleur moins foncée , marqué de zones ou de cou- ches conccntiiques emboîtées les unes dans les autres, comme les couches iigneuses dans la tige des Arbies ili- colylcdonés ; sa cassure est irréguliè- re , offrant quelques points biillans de matière résineuse. Son odeur est désagréable et nauséabonde , surloul quand il est réduit en poudre ; sa saveur e^t acre et irritante. On doit au docteur Félix Cadel-Gassicouit, une analyse très-soignée de cette ra- cine , publiée dans sou excellente Dissertation sur le Jalap. Ce chimis- te a trouvé sur 5oo parties de celle racine : Résine .'Jo : Eau 24; Extrait goinmeux i2 20 -, Fécule i2,5; Albu- mine 12,5 ; Phosphate de Chnux 4 : Muriato de Potasse 8,i; et quelques autres Se!s. Le principe le jmis actif du Jalap est saus contredit la lÀé^ine, qui forme environ la dixième partie de SOI', poids total -.aussi en employant cette Résine est-on sûr d'obtenir i!es effets pins coustans que par l'usage de la racine elle-même. Le Jalap est un médicament puissamment purga- tif, qui, donné à une dose un peu élevée , peut déterminer des super- purgaîions violentes, l'intlammation des in:estlps et d autres accidens très- graves. Son usage convient surtout aux individus chez lesquels prédo- mine le système lymphatique, et à ceux dont la susceptibilité nerveuse est presque nulle. Ainsi plusieurs médecins en ont retiré d'heureux ef fets dans l'hydropisie ascite essen- tielle , dans les scrophules et pour combattre les Vers intestinaux. On doit au contraire s'en abstenir toutes les fois qu'il y a fièvre ou irritation locale violente. La dose du Jalap en poudre est d'environ trente à qua- JAM 5(1 raule grains pour uu adulte. Il est presque toujours préférable d'em- ployer la Résine que l'on donne à la dose de quatre à huit grains, (a. k.) JALOUSIE. BOT. PH.vN. Nom vul- gaii'e de l'Amaranthe tricolore et d'une variété de Poires. (b.) JAMAÏQUE. MOLi.. Nom vulgaire et marchand du Venus pensylvani- ca. (b.) JAMAR. MOX>L. Linné avait rap- porté le Cône Jamar d'Adanson (Co- quil. du Sénég. , pi, 6, fig. i) à son Conus Genucnus ; mais ce Cône ne pouvait être admis par la synony- mie; car on vcit qu'il y a confondu plusieurs espèces distinctes. Ce serait au Cône papilionacé de Lamarck qu'il se rapporterait, mais nous dou- tons beaucoup que le Jamar soit la même espèce. (d..h.) JAM ARALCTON. ois. (LevaiUant.) Même chose que Jacamaralcion. /'". ce mot. (g.) JAMBE. coNCH. Nom vulgaire et marchand de VOstrea isognomon. (li .) JAWBIERS. BOT. CRYPT. Paulet a établi sous ce nom une famille d'A- garics , dont l'un est le Jajibier ur.ANC, et l'autre le Champignon Pié- glisse. De tels noms ne sauraient être adoptés. (b.) JAMBLE. moll. L'un des noms vulgaires des Patelles. (b.) JAMBOLANA. bot. piian. La Plante désignée par Rumph sous ce nom re|'roduit par Adanson, sem- ble être une Wyrtée et même une Capèce i.V Eugenia ou de lUjitus. Ce- pendant Linné eut en vue une tou- te autre Plante, lorsqu'il constitua son genre Janibolife/a , auquel il as- signa pour synonyme le Jambolana de Rumph : car la Plante linnéenne est une Rutacée. /". Jambolifera. Cg..n.) JAMBOLIFERA. bot. phan. Sous ce noin , Linné établit un genre qu'il décrivit d'une manière fort obscure et auquel il assigna pour synonyme le Jambolana de Rumph. Celui-ci fut re- 6o JAM connu pour une Myriée , tandis que l'autre fut placé dans les Rutacées et décrit par Gaertner {de Fnict. i , p. a8o) sous le nom de Cyminosma. Les auteurs et particulièrement De Can- 4olIe {Prvd/Vîn. Sjst. liegn. F eg, i, p. 722) ont adojité le noui sidjslitué par Gaertner. /^. Cyminosme. Le mot de Jamboiifera fut de nouveau appliqué à la Plante de Ruinph pnr Gaertner qui en fit un genre distinct. Mais Kunth a démontré (Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris, T. 1, p. 524) que ce j,'enre devait être réuni au Myi-lus , conjointemenl avec ÏEu- genia , le Sisjgium , le Gre.ggla et le Caryophyllus. V. Myrte. (g..n.) JAMBON. CONÇU. Nom vulgaire et marchand du Pïnna saccaia. V. PiNNE. (b.) JAMBONNEAU, moi^l. Nom sous lequel Adanson a réuni plusieurs genres, tels que Moules, Modioles et Pinnes,, et qui n'a pas été admis. On donne plus particulièrement le nom de Jambonneau aux Coquilles du genre Pinne. / . ce mot. (d..h.) JAMBOS, JAMBOSA et JAM- BOSILR. BOT. PHAN. Noms français empruntés du malais , pour désigner le genre Eugenia qui, d'après Swai Iz et Kunth , doit être réuni au Myrtus dont il ne ilifiere nullement, r. M.YK- TE. (A.R.) JAMESONITE. min. Nom sous lequel plusieurs minéralogistes ont réuni les deux substances qui ont été décrites jusqu'ici sous les noms d'Andalousite et de Macle. ;^. ce der- nier mot. (G.DELJ * JAMM ET JAMMA. Ces noms japonais sont des adjectifs qui, dans la langue japonaise, signifient des espèces sauvages et alpines; ils sont passés dans les dialectes malai.s: de-là tant de Végétaux qu'ils précèdent, tels que Jambose et Jambrose dont )1 a été question, qui est ce qu'on pomme encore Jamrosaue dans les colonies françaises; Jamma-buki , le Çqrchurus ulito/iusj Jammai^ac, VEu- JAN genia raceinoi,a ; Jammaka , ry/«/<- desma sylvestris; Jamma-simira , le Cornus japonicus , etc. , etc. (b) * JANACA. MAM. C'est probable- ment un Antilope que Dapper entend désigner sous ce nom. (B.) JANDIROBE. BOT. PHAN. (Val- nion de Bomare.) Pour Nandirobe. J^. ce motet Feuillée. (b.) * JAN'DOU. OIS. (Lachênayedes- Bols. ) Même chose que Yaudou. /^. ce mot. (b.) * JANDOU. BOT. PHAN. Espèce indéterminée du genre Diuscorea qui croît naturellement sur les bords du Zaïre , et dont on mange la racine comme celle des aulies Ignames, (b.) * JANFRU.pois. Le Razon à Malte et dans quelques autres points du bassin de la Médilei rance. (b.) * JAING. MAM. Le P. Navarette mentionne sous ce nom un Animal fabuleux , qu'il dit se trouver à la Chine oii il se nourrit de l'air qu'il a.>;pire, n'ayant cependant pas de bou- che, (b.) JANGOMAS. bot. phan. L'Aibie mentionné par Bonùus sous ce.nom , est le Stigmarota de Loureiro. (b.) JANI12. Jania. polyp. Genre de l'ordre des Corallinées, dans la divi- sion oes Polypiers flexibles ou non entièrement pierreux , de la section des Calcifères , c est- à -dire de ceux dans lesquels la subblauce calcaire , mêlée avec la substance animale ou la recouvrant, est apparente dans tous les étals. Ses caractères sont : Polypier muscoide, capillaire , dichotome , ar- ticulé ; articulations cylindriques ; axe corné; écoice moins crétacée que celle des Corallines. Tous les zoolo- gistes ont réuni les Janies aux Co- rollines, sans en faire même une sec- tion particulière; cependant ces deux groupes de Polypiers diflèrent par des caractères bien Irancliés et qui n'of- fient point d'anomalies. Les Coralli- nes soutconstammeuttricholomeSjles Janies se divisent toujours par dicho- tomies ; les premières ont leurs arli- JAN dilations plus ou moins comprimées , sont deltoïdes , cylindriques seule- lueul sur quelques parties des Poly- piers , tandis que les secondes offrent ces mêmes articulations d'une forme cylindrique depuis la base jusqu'aux exlrétnités. La position des Polypes est peut-èlre différente. Seraient-ils placés au sommet des ramiQcations comme dans les genres précédens ? Dans les Coialiiues, loin d indiquer (îccarrtClère , ils semblent, nu contrai- re, couviir toute la surface du Poly- pier sous forme de filamens très- courts, et visibles seulement au mi- croscope sur Ic-s individus que la mer n'a jamais découve: ts , il est vrai, mais doués duu mouvement qui ne peut être dû qu'à la vie. Les Janies se rapprochent des Coiallines par la substance , et surtout par les corps ovoïdes que l'on regarde comme des ovaires, et qui offrent une analogie parfaite dans ces deux groupes ; ils se lient naturellement l'un à l'autre par le Jania corniculata qui présenle quelquefois lous les caractères d'une vraie Coralline dans sa partie infé- rieure, tandis qu'il ne s'en trouve au- cun dans la partie supérieure. Ainsi, ces Polypiers sont iniermédiaires en- tre les'^C irallines et les Galaxaures , sans appartenir ni aux unes ni aux autres. Les Janies ne varient point dans leur forme j^énérale ; la lon- gueur des articuialions , le plus ou moins de divergence des rauieaux, la forme des ovaires, la grandeur et l'habitation fournissent seules les ca- ractères spécihqucs , qui sont très- difficiles à apcicevoir à cause de la petitesse de ces êtres. Dans quelques espèces, le nombre des variétés est considérable; peut-être ces variétés sont-elles de véritables espèces qui se perpétuent et qui ne varient jamais ; mais tant de caractèi^es les lient à leurs cougéuères, qu'il est presque impossible de les définir d'une ma- nière bien exacte. Ces Polypiers, dans le sein des mers , paraissent d'un violet verdàtre ou ro^atre ; cette cou- leur se change en un rose ou un rouge brillant , plus ou moins foncé , JAN 6f qui devient d'une blancheur éclatan-' le par l'action de l'air et de la lu- mière. J^eur grandeur n'est pas con- sidérable et ne dépasse jamais quatre c.-ntimèlres , il en existe de deux à trois mlllimèlres de hauteur. On les trouve à toutes les latitudes, à toutes les profondeurs, en général parasites sur toutes lis Plantes marines qu'elles couvrent quelquefois entièrement de leurs touffe:, épaisses. Certaines espè- ces , semblables à un gr.tnd nombre d Insectes , ne victinenl que sur la Plante marine qu elles semblent affec- tionnei' ; il en est même que l'on ne trouve que sur quelques parties du Végétal et point sur les autres. Le Jania pumila en offre un exemple ; on ne le voit jamais que dans la con- cavité des feuilles du Sargassum tur- binatum. Ces Polypiers peuvent rem- placer la Coralline officinale ; et il n'est pas rare de voir, dans les meil- leures pharmacies, de la Coralline de Corse enlièrenvent composée de Ja- nies de différentes espèces. (I.AM..X.) JANIPABA. 130T. PHAN. (Marc- graaff.) Syn. de Genipayer. V. ce mot. (».) JANIPHA. BOT. l'HAN. Genre de la famille des Euphorbiacérs , et de la Monœcie Polyandrie , L. Il présen- te des fleurs monoïques et un calice campanule quiiiquéparti , sans corol- le. Dans les fleurs mâles , on trouve dix élamines libres insérées sur le contour d'un disque charnu et qui sont alternativement plus longues et plus courtes ; dans les femelles , un style court , trois stigmates à plu- sieurs lobes qui sont réunis ensemble en une seule masse pircourue par des sillons irrégulièrement sinueux et profoiuls ; un ovaire porté sur un dis- que charnu , à trois loges contenant un ovule solilaire. Le fruit est une capsule à trois coques bivalves. Les espèces de ce genre sont des Arbres ou des Arbrisseaux remplis d'un suc lactescent, à feuilles alternes et pal- mées, et dont les fleurs sont disposées en grappes paniculées, axillaires ou terminales. Elles sont au nombre de h 2 JAN cinq et toutes originaires d'Amérique. L'une d'elles est Irès-repandue à cau- se de l'emploi alimenlairc de sa ra- cine , si connue sous le nom de Ma- nioc {V. ce mol); celle des autres pa- raît être analogue jusqu'à wn certain point, c'est-à-dire contenir une gran- de quantité de fécule mêlée à un principe acre et vénéneux qui se vo- latilise par la chaleur. Ce genre était autrefois réuni au Jatropha ou Mérli- cinier, qui en diffère par plusieurs ca- ractères et notamment par la présen- ce d'une corolle. Déjà Adanson l'en avait séparé sous le nom de Manihot, nom un peu barbare auquel on a dû substituer celui de Janipha proposé par Kunth et tiré d'une autre espèce qu'il servait à désigner. V. Kunth , Nov. Gen. T. ii , p. 106, tab. 109 , et Adr. de Jussieu , Essai sur les Eu- phorbiacées, p. 67, lab. 10, n° .55. (a. d. j.) * JANIRE. Janira. acai>. Genre de l'ordre des Acalèphes libres , ''ans la classe des Acalèphes , proposé par Ocken , dans son Système de Zoolo- gie, aux dépen-j des Béroés , pour deux espèces de ce grou[;e qui ont des nageoires longitudinales, la bouche pédiculée et deux tentacules bran- chiaux; ce sont les Beroes piiscus et liexagona qui appartiennent , du moins le dernier, aux Calhanires de Lesueur. (lam. x.) JANOUARA ET JANOUARE. MAM. Premiers noms sous lesquels le Jaguar fut connu en Europe d'iiprès les anciens voyageurs ,d'ou le Jano- VAKÉ de Séba. (b.) JANRAJA. BOT. pnAN. (Plumier.) Syn. de Rajania qui est l'anagramme du célèbre botaniste Jean Rai. (b.) JANSOUNA. BOT. PHAN. (Gouan.) La grande Gentiane en Languedoc. (B.) * JANTHINE. KEPT. OPH. Espèce du geni'e Couleuvre. K. ce mot. (b.) JANTHINE. Janthina. moll. Con- nu depuis long-temps, ce genre n'en a pas moins resté vacillant dans les Méthodes . comme nous le verrons JAiN* bientôt Le premier auteur qui eu ait parlé , est, à ce qu'il paraît , Fabius Columna(rfe Puipurea , p. 1 5 , {ig. 2) , dont l'ouvrage fut publié en 1616. La ligure qui accompagne sa description est très- bonne pour le temps oii elle fui laite. Lister, dans son grand ouvrage {Syiiops. Concli.^ pi. .^72), a donné la figure de la Coquille et de l'Animal , piobablement d'après Fa- bius Columna qu'il a soin de citer. Bre^nius, en 170'), sans citer Co- lumna ni Lister, donna de nouveau les figures de l'Ani/nal de la Jan- thme , mais ces figures sont mauvai- ^es. D'autres auteur.-,, tels que Sloane en 1707, Biowueen 1766 et Rumph dans quelques ouvrages qui ont pour but la connaissance des produc- tions de ce; tains pays , ont donné la figure de la Coquille seuleiuent du genre qui nous occupe. Un ouvrage qui aur'ait dû avoir une giande in- fluence sui l'esprit des zoologistes, est celui de Forskahl , ou on tiouve de bonnes figiues d'un as.sez grand nombre de Mollusques; publié plu- sieurs années avant la treizième édi- tion du Systenia Naturœ , il aiuait pu servir à y ap|,orter plusieurs modifi- cations importantes, si la direction imprimée alors aux scicncei naturelles n'eût clé différente. L'Animal de la Janthine, bien connu dans- sa confi- gur.'ition extéiieure , ainsi que dans sa manière de vivre , n'aurait pas dû être confondu avec les Hélices , et l'on doit s'étonner que Linné ait com- mis une pareille eneur. Aussi le gen- re Janthine, que Lnmarck projiosa dans ses piemiers travaux, fut-il adopté sur-le-champ. Depuis , Bosc donna de nouveau la figure de lA- nimal dans son Traité des Coquilles, et y ajouta une bonne description; néanmoins, connue l'observe Cuvier, on ne connaissait point encore assez les rapports des formes extérieures avec l'organisation , pour fixer inva- riablement la place de ce genre. C'est dans l'intention de décider cette question que Cuvier entreprit l'ana- tomie de la Janthine, ayant eu à sa disposition plusieurs individus de JAN même espèce , lapporU's de mers l'orl éloiguécs. Malgré celle anatomic, nous no voyous pas eucorc les au- teurs d'un accord Linauimc sur Je rapport de ce genre. Cuvier le place dans ses Conchilics avec les Phasia- nellcs cl les AmpuUaires. Lamarck le tient isolé entre les Néritacécs par- mi lesquelles il semble l'avoir oublié , et les Macroslomcs. Fcrussac le rap- porte à enses qu'il fit pour l'en» ichir de Plantes exotiques , furent excessi- ves. De très-:grands Arbres, des Pal- miers , furent expédiés des Antilles par Jacquin , sur un vaisseau frété exprès , puis transportés avec toutes les précautions imaginables de Li- vourne à Schœnbruun. L'ouvrage publié par Jacquin , sous le titre d'Ho/tus Schctnbninnensis , répond bien par I ; luxe qu'on y a déployé, à la magnificence du Jaidin dont il fait connaître les pi oductions. Quciqu'austère que soit le climat des contrées septentrionales de l'Eu- JAR rope, la culture des Plantes exoti- ques n'y a pas néanmoins ctënëgligée. En Suède, sous la direction de Lin- né , le Jardin d'Upsal fut un des plus florissans de son époque. Dans le Da- nemai ck , celui de Copcidiague a été , vers CCS derniers tcnips , consirléra- Jdemenl enii( hi par les soins de Hor- neniann,ct par les envois du docteur Wallich. La Russie , dont la civili- sation a été si tardive, n'a plus rien à envier aux régions de l'Europe plus favorisées de la nature. Le Jardin de Pétersbourg, récemment fondé, est placé sous la direction de Fischer qui a été long-temps à la tête du beau Jardin de Goreuki. On dit que le plan en est admirable et gigantesque, et qu'une étendue de plus de cent cinquante mètres en longueur est af- fectée aux serres chaudes seulement. Il est vrai que,, sur les bords de la Neva , la plupart des Plantes ont be- soin d'une chaleur artificielle , car telle est la rigueur du climat , que le Peuplier d'Italie ne peut y passer l'hi- ver sans être abrité. JAR 71 dans la malheureuse Péninsule du mouvement rétrograde que les fanati- ques impriment aux bonnes institu- tions de leur pavs. Zéa , qui depuis a été mmislrcdelaColombie ,ctsurlout Lagasca , persécutés, proscrits, ont fait admirer sur une Icrre étrangère et leur mérite scientifique et leur cons- tance dans l'adversité. La botanique n'a donc plus de soutien en Espagne; d'autres intérêts absorbent foute l'at- tention des hommes puissans de ce pays. Nous venoDS de passeï' rapidement en revue les principaux établissemcris de l'Europe. Il en est encore de Irè - considérables que nous désirerions mentionner ici , mais cette énuméra- tion nous entraînerait au-delà des bornes que nous nous sommes pres- crites. C'est ce motif qui nous empê- che de parler des Jardins de botani- que fondés pnr les Européens dan„ leurs colonies américaines, asiati- ques et africaines ; de ceux de l'Ile- de-France , de Calcutta, de Pondi- chéry , de Cayenne , de Botany-Bay , Les pays méridionaux de l'Europe du cap de Bonne-Espérance, de Té où nous avons vu que l'horticulture a pris naissance , sont aujourd hui fort en arrière, si on les compare aux contrécsseptentrionales. Ainsi les Jar- dins d'Italie ne pourraient entrer en parallèle avec ceux de France , d'An- gleterre et d'Allemagne. Cependant celui de Naplcs , dont Tenore a la di- rection , est remarquable par la beau- té de certaines Plantes exotiques qui n'y paraissent pas beaucoup souffrir de leur transportation. Le Jardin de Madrid , celui deCoïm- bre en Portugal , étaient naguère très- ilorissans p;ir les soins de Zéa , de La- gasca et de Brotero. C'est au zèle de ces infortunés directeurs que l'on doit la propagation d'une foule de Végétaux curieux de l'Amérique méridionale et du Mexique , Végétaux qui font au- jourd'hui les ornemens des parterres somptueux du riche , de la chaumière du pauvre et delà modeste croisée de l'arlisai;! ; tels .sont, entre autres , le Dahlia elle Cobœa. Mais au moment cil nous éciivons, tout se ressent neriffe , de Mexico , de Philadel- phie, etc. D'ailleurs nous n'avons sur ces établissemens que des documens imparfaits , si ce n'est pour celui de Calcutta qui , suivant les rapports des voyageurs , n'a pas son pareil dans tout le globe. Voici ce qu'eu ditLes- chenault dans une lettre en date du 3o novembre 1819, adressée au pro- fesseur de Jussieu. « Ce Jardin, si- tué sur les bords du Gange, a plus de deux lieues de tour; le sol en est d'une grande fécondité. Le docteur Wallich, qui le dirige, reçoit tous les moyens de l'enrichir , et il y met toute son application. Le nombre des personnes attachées au Jardin est de trois cent quarante-cinq. lia des col- lecteurs sur tous les points de l'Inde qui lui envoient des semences, des Plantes vivantes etdes Plantes sèches. Il possède une belle bibliothèque ; quatorze dessinateurs sont sans cesse occupés à augmenter la collection des dessins coloriés , qui est sansdoute une des plus complètes et des plus 72 JAR belles qui existent. Ces dessios sont d'un grand format el d'une rare per- fection. » Après l'apercn que nous venons de donner sur les Jardins de botanique existans , il est convenable d'offrir quelques considérations sur les modi- fications qu'on doit apporter dans la disposition de chacun d'eux, d'après la nature de leur institution et l'éten- due qu'on veut leur assigner. En ins- tituant des Jardins de botanique, les anciens avaient pour but ]Mesque exclusif, de procurer la connaissance des Plantes médicinales. Guy de la Brosse, qui fit paraître en i64i le Catalogue du Jardin des Plantes de Paris , dit expressément que ses fonc- tions étaient d'aiîministrer par cha- rité des Piaules aux malades, et d'en- seigner leurs vertus à plus de deux cents écoliers accourus de toutes les provinces. Ce niédecin annonçait pourtant la culture de beaucoup d'es- pèces nouvelles des Indes , lesquelles ( suivant ses expressions ) « il falloit tonnoislre pur la veue avant que la main se mesLit de leur application. Que si vous hochez la teste , ajoutait- il , pour n'en savoir pas les proprié- tés , attendez que l'expérience les ait descouvertes, et puis on vous Jcs enseignera. » Ces dernières ré- flexions prouvent que le Jardin des Plantes de Paris fut , dès son origine , consacré à la science lors même qu'il avait pour but apparent d'être uni- quement destiné à secourir les ma- lades. Aujourd'hui, il n'y a plus de spécialité absolue dans l'établisse- ment des Jardins de botanique; on veut que la science des Végétaux profile , aussi bien que la médecine et les arts, des travaux de l'horti- culture. Peut-être pourrait-on re- })rocher aux fondateurs modernes de donner dans un autre excès , de vouloir atteindre une perfection que les circonstances locales ne leur permettent pas d'espérer. En agis- sant ainsi , ils restent, d'une part , toujours au-dessous des nécessités de la science , et de l'autre, ils pri- vent les Végétaux imporlans des JAR soins qu'ils prodiguent à des Plan- tes à peu près inutiles. Dans une grande capitale , où les trésors de l'Etat ne sont point épar- gnés pour tout ce qui tend à son em- bellissement , la plus grande exten- sion doit être donnée à un Jardin de botanique, pourvu que son adminis- tration en soit confiée à des profes- seurs instruits et à des jardiniers in- telligens, chez lesquels cependant l'a- bondance des objets ne soit pas une source d'erreurs et de confusion Mais il est nécessaire que le directeur du Jardin de botanique d'une ville peu considérable, modère son ambition; il ne faut pas qu'il s'imagine l'em- porter sur les grands établissemens, pour la culture de toutes les espèces par exemple , de tel genre , quand il sera privé des reprcsentans d'une foule d'autres genres dont la con- naissance est presque indispensable à celui qui veut étudier la botani- que ; car on ne doit pas perdre de vue que l'enseignement delà science estle principal objet de l'institution. Cette passion pour la culture d'un seul genre est au contraire très-loua- ble dans les établissemens parti- culiers. C'est elle qui enrichit la science d'espèces nouvelles , ou ce qui vaut mieux encore , qui porte la lumière dans le chaos des grands genres, sépare les espèces confusé- ment réunies, et rassemble cellesque l'aibitraire ou l'ignorance avaient disjointes. Lorsque les Jardins publics sont affectés à des établissemens spéciaux , comme ceux des écoles de médecine et de pharmacie , des hôpitaux d'ins- tructions de la marine ou de la guer- re , ils doivent être régis sous le dou- ble point de vue de l'enseignenient des principes de Botanique et de la connaissance approfondie des Plantes l'.suclles. C'est ici qu'il serait impor- tant de s'attacher préférablement à la culture, non-seulement des espè- ces utiles, mais de celles qui sont nuisibles , et surtout d'apporter le plus grand soin dans leur détermi- nation. Le nombre de ces Plantes JAR est d'ailleurs assez conside'rable pour quc leur élude sufllse aux besoins de l'enseignemeut clëmentaiie. Avant de lei miner cet article , nous devrions, peut-être, éiiumérer les avantages que la science des Végé- taux et l'Economie publique ont reti- rés des Jardins de Botanique ; mais chacun de nos lecteurs a déjà pressenti et apprécié ces avantages. Nous au- rions voulu présenter quelques ob- servations sur le régime intérieur de CCS établissemens , si nous n'avions réfléchi queces observations ne pour- raient être générales et qu'elles de- vraient se modifier suivant une foule de circonstances , variables d'un pa^s à un autre, et trop nombreuses , par conséquent , pour que nous puissions les indiquer ici. (g..n.) JARDINIER. OIS. L'un des noms vulgaires de l'Ortolan. F". Bruant. (B.) JARDINIERE, ixs. Le Carabe do- ré, la Courtilière et d'autres Insec- tes qui attaquent les racines potagè- res, soit à l'état parfait, soit à celui de larves, portent vulgairement ce nom dans la plupart des départemens de la France. (b.) JARDINIÈRE. MOLL. (Geoffroy. ) Sy u . d 'Hélix /iurle/isis . {n.) JARET. rois. L'un des noms vul- gaires du SparusM'œiia , L. /^. Spare. Delaroche , qui écrit Jarret, dit que c'est le Smar/s aux îles Baléares, (c.) JARGON. MIN. r. ZiRCON. JARGONELLE. bot. pkan. Va- riété de Poire d'été, (b.) JARNOTE. BOT. PHAN. r. Er- NOTE. JARRA. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Genêt dans cer- tains départemens de la Fiance, (b.) * JARRET. POIS. r. Jaret. * JARRE"! IMPÉRIAL, pois. (De- laroche. ) Syn. de Sparus Zébra aux îles Baléares. (b.) JARRETIÈRE, pois. r. Lépi- DOPE. JAS 73 * JARRI-NÉGRIER. bot. ph.in. Le Que/eus Toza dans quelques par- ties du centre de la France. (u.) JARS. ois. On appelle ainsi com- munément le mâle de l'Oie domesti- que. ^. Canard. (DR..Z.) * JASERAN. bot. crypt. Ancien synonyme d'Oronge vraie, particu- lièrement dans les Vosges. (b.) JASEUR. Bombyciuora. ois. Qcnve de l'ordre des Omnivores. Caractères : bec court, droit, élevé ; mandibvde su- périeure dentée, f'aiblenient arquée vers l'extrémité; narines placées à la base du bec , ovoïdes , recouvertes de poils rudes dirigés en avant; quaîrc doigts, trois en avant, l'extérieur soudé à l'intermédiaire; un pouce ; ailes médiocres ; première et deuxiè- me rémiges les plus longues. Les ornithologistes avaient con- fondu successivement parmi les Mer- les , les Pie-Grièches et les Cotingas, les deux seules espèces qui , jusqu'à présent, composent tout ce genre. Quoique la séparation eût été depuis long-temps indiquée par Schwenck- feld,elle n'a été faite que récemment par Vieillot; Temminck et Cuvier l'ont ensuite confir:née en l'adoptant. D'après le nom latin imposé à ce gen- re , il semblerait que les Jaseurs dus- sent faire une consommation habi- tuelle de Lépidoptères nocturnes et au- tres Insectes ailés; cependant ils ne les chassent que lorsque leur nourriture favorite, qui consiste en baies et eu fruits, vient à manquer absolument. Ces Oiseaux sont voyageurs, et quoi- que l'on eût appelé Jaseur de Bohème l'espèce euiopéenne, on ne la trouve pas plus fréquemment dans ce pa\s que partoutailleurs sous la même lati- tude ; il paraît qu'elle réside de pré- férence et plus long- temps dans les contrées septentrionales, qu'elle s'y occupe de sa reproduction dont les détails sont encore peu connus; elle ne quitte ces lieux que lorsqu'un excessif abaissement de température en rend le séjour inhabitable , et c'est à ces intempéries locales que nous devons de voir accidentelle^ 94 JAS ment ces jolis Oiseaux dans nos pro- vinces tempérées. Quoique l'on as- sure que les migrations des Jaseurs nous amènent ordinairement ceux-ci en troupes si nombreuses que le ciel en paraît obscurci , jamais nous n'a- vons vu ces troupes se composer de plus de cinq ou six individus : du reste , il ne sei'ait pas impossible que , dans les pays du Nord , ces Oiseaux aient des mœurs plus sociables , et il est même assez probable que les fo- rêts boréales formées d'Arbres rési- neux, dont quelques espèces offrent en abondance des fruils charnus , sont des points de réunion pour les Jaseurs qui peuvent encore ne renon- cer à la vie sociale que lorsqu'une circonstance fortuite contrarie totale- ment leurs habitudes, et les oblige à se disperser. Le nom français donné à ces Oiseaux n'est pas plus heureux que le synonyme latin; çn effet , il semblerait que les Jaseurs se fissent remarquer par un caquet soutenu ; cependant leur prétendue jaserie se borne à un petit cri, à un gazouille- ment très-ordinaire qui n'est pas plus souvent répété que celui des autres Oiseaux. Peut-être ce gazouillement, plus accenté au temps des amours, époque peu connue et dont aucun auteur ne parle, aura- t-il paru à plu- sieurs observateurs une sorte de ca- quetage , en raison du nombre d'Oi- seaux réunis qui le faisaient entendre simultanément. C'est sur quoi nous n'avons pas été à même de nous éclairer. Quelques auteurs prétendent aussi que ces Oiseaux sont un excel- lent gibier ; il est possible que , dans les contrées où ils sont aussi com- muns que les Merles et les Grives le sont ici, leur chasse pi'ésente les mêmes avantages. Grand Jaseur , Jmpelis G-ami- lus, Gmel.; Bomby cilla Bohemica, Briss. ; Bombycivora poliocœlla , Meyer ; Bombycivora Garrula , BufF., pi. enl. :26i. Parties supérieures d'un cendré vineux; le; inférieures d'une teinte un peu plus claire; plumes de la huppe longues et disposées en huppe; front, bandeau, sourcils et JAS gorge, noirs; rémiges noires, termi- nées par une tache angulaire blanche et jaune, les secondaires blanches à l'extrémité qui se termine par un prolongement cartilagineux en forme de palette , d'un rouge vif; tectrices caudales inférieures d'un brun mar- ron ; rectrices noires , terminées de jaune; bec jaunâtre, avec la pointe et la mandibule inférieure noires ; pieds noirâtres. Taille , sept pouces et demi. La femelle a moins de noir à la gorge, et seulement quatre ou cinq petites palettes rouges aux ré- miges d'Europe. Petit Jaseur , Bomhycilla Cedfo-, rum , Vieill. ; Garrulus americnnus , Du m. ; Ampelis Garrulus, var. La th., Ois. de l'Amérique septentrionale, p. 57. Parties supérieures d'un cendié roussâtre; les inférieures moins fon- cées en couleur; huppe composée de plumes effilées , moins longues et moins soyeuses que celles du grand Jaseur; bande noire du front entou- rant les yeux et venant se terminer sur les joues; gorge noire; croupion d'un gris ardoisé ; rémiges cendrées, frangées de grisâtre, dont quelques- unes des plus rapprochées du corps sont terminées par une étroite palette rouge; rectrices terminées de jaune; menton blanc; poitrine d'un gris roux; ventre jaunâtre; abdomen et tectrices caudales inférieures giis ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces trois quarts. De l'Amérique septen- trionale oii elle niche dans les forêts , sur les Cèdres. On assure que la ponte qui se fait d'ordinaire en juin, se renouvelle en août. *• (dr..z.) JASIONE. Jasione. bot. phan. Genre de Plantes de la famille des Campauulacéfes et de la Pentandrie Monogynie , mais que Linné avait placé dans la Syngénésie Monogamie, parce que les anthères sont légère- ment soudées entre elles par leur ba- se. Ce genre se compose de trois à quatre espèces annuelles ou vivaces, ayant leurs fleurs disposées en capi- tules globuleux, environnés à la base d'un involucre polyphylle, dont les JAS folioles sont quelquefois disposées sur deux rangées. Chaque ileur offre un calice soudé par sa partie inférieure ou son tube avec l'ovaiie qui est in- fère , aj'aut son limbe découpé en cinq divisions étroites ; une corolle nionopétale fendue presque jusqu'à sa base en cinq lanières étroites , li- néaires et dressées ; cinq étaniines in- sérées tout-à-fait à la hase de la co- rolle, beaucoup plus courtes qu'elle , a;yant les filets grêles et dressés, et les anthères à deux loges bilobées à leur base oli elles sont légèrement soudées entre elles. Coupé transver- salement l'ovaire qui est infère offre deux loges contenant chacune un très-grand nombre d'ovules attachés à deux trophosperaies hémisphériques placés sur le milieu de la cloison. Le sljle est long, renilé dans sa partie supérieure ou il se termine par un stigmate allongé , glanduleux, velu et bilobé. Le fruit est une capsule glo- buleuse couronnée par les lobes du calice, s'ouvrant seulement par son sommet au moyen d'une fente trans- versale. Trois espèces de ce genre croissent en France, savoir : Jaiione montana , L., très-commun dans les lieux secs et sablonneux, aux envi- rons de Paris; Jasiurie perennis et /. humiiis , l'un et l'autre vivaces. (A.R.) JASME. BOT. PHAN. (Daléchatnp.) Syn. de Vy^/id/usace uillvsa, L. (G..N.) JASMIN. Jasniiiium.-BOT. phan. Ce genre de la Diandric Monogynie, L., forme le type de la famille des Jasmi- nées. Les auteurs modernes y réunis- sent le genre Mugoiiuni de Jussieu , qui tî'en diifère que par lenombiedes divisions du calice et de la corolle. Les Jasmins, dont on compte au- jourd'hui au moins une quarantaine d'espèces, sont des Arbustes quel- quefois sarmenteux et grimpans , ori- ginaires des Indes-Oiienlales, d'A- frique, de la Notivelle-Kollande ou du littoral de ia Méditerranée. Leurs feuilles sont opposées, très-rarement al ternei, simples ou composées. Leurs fleurs , qui généralement répandent JAS 75 une odeur agréable , sont blanches quelquefois jaunes ou roses , pédon- culées et placées soit à l'aisselle des feuilles, soit à l'extrémité des ra- meaux. Chaque fleur offre l'organisa- tion suivante : un calice monosépale, turbiné , à cinq ou huit divisions plus ou moins allongées , quelquefois très- courtes ( J. odoratissiinum'i ; une co- rolle inouopétale , hypocratérifoime, à tube long et grêle , à limbe plane , à Cinq ou huit lobes, d'abord emboî- tés Ici uns dans les autres et tordus en spirale avant l'épanouissement de la fleur ; deux étamines sessiles, atta- chées à l'intérieur du tube; un ovai- re libre , presque globuleux , à deux loges contenant chacune deux ovules suspendus et apposés. Le style est ordinairement long et grêle , terminé par un sligmate renflé et bifide. Le fruit est une baie profondément bilo- béeou didyme, à deux loges conte- nant chacune une ou deux graines; l'une des loges avorte quelquefois , et alors la baie semble déjetée d'un côté. Les graines contiennent un embryon dressé , renfermé dans un endosperme mince dont la plupart des botanistes ont méconnu l'exis- tence. Un grand nombre d'espèces de Jasmin sont cultivées dans les jar- dins. INous mentionnerons ici les plus intéressantes. f Fleurs jaunes. JaSMTN FRUTIQUEUX ou A FEUIL- LES DE Cytise , J asminum fruticans , L. Originaire des parties cenlrale et méridionale de la France et de l'Es- pagne, cette espèce forme une loufte ou buisson de trois à quatre pieds d'é- lévation. Sa tige esldressée, rameuse; ses rameaux verts portent des feuilles persistantes , composées de trois folio- les veis la p;irtie inférieure, réduites à une seule foliole vers la partie supé- rieure des rameaux. Les fleurs sont jaunes , inodores, placées au nombre de deux à trois à l'aisselle des feuilles supérieures. Ses baies sont didymes , noirâtres. On la cultive dans les jar- dins où elle fleurit pendant la plus 76 JAS grande partie de l'été. Quoique peu délicate sur la nature du terrain , celte espèce préfère une terre légère. Elle craint les hivers i igoureux pen- dant lesquels elle doit être recouver- te. On ta multiplie de marcottes ou de rejetons. Jasmin odorant , Jasminuin odo- ratissimum , L. On l'appelle encore .lasmin Jonquille, à cause de la cou- leur et de l'odeur de ses fleurs , assez semblables à celles du Narcisse Jon- quille. Celte belle espèce , qui nous vient de l'Inde , forme un petit Ar- brisseau de trois à six pieds de hau- teur. Ses feuilles sont persistantes , alternes, composées d'une seule ou de trois folioles assez grandes , luisantes et d'un vert agréable. Ces folioles sont ovales-obtuses. Les fleurs sont gran-^ des, d'un beau jaune, d'une odeur extrêmement suave , portées sur des pédoncules triflores qui naissent du sommet de la tige. Cette espèce doit être rentrée en orangerie pendant l'hiver. On la multiplie de graines ou de marcottes. ff Fleui s blanches ou rosées. Jasmin officinal ou ordinaire , Jasminum officinale , L. Sous-Arbris- seau dont la hauteur varie beaucoup. Ses rameaux sont longs , effilés et gla- bres. Ses feuilles opposées sont pio- fondément pinnatifides et paraissent composées ordinairement de sept fo- lioles ovales -aiguës , entières, les trois supérieures étant souvent con- fluentes entre elles par leur base. Les Heurs , blanches et d'une odeur très- forte et très-suave , sont disposées par petits bouquets axillaires et pé- doncules. Chaque fleur elle-même est ensuite pédicellée. Son calice oflVe cinq lanières linéaires, aiguës , dres- sées. Le Jasmin est nne Plante indien- ne , natuialisée depuis un temps im- mémorial dans toutes les contrées de l'Europe, oii on la cultive non-seule- ment comme Plan te d'ornement ,mai3 aussi pour extraire leprincipeodorant de ses fleurs. C est particulièrement en Provence que le Jasmin est ainsi cultivé pour l'usage de la parfumerie. JAS Nous en avons vu des champs entiers aux environs de Grasse et de Nice. Autrefois très-employées comme anti- spasmodiques , les fleurs de Jasmiu sont aujourd'hui presqu'eutièrement inusitées en médecine. Il en est de même de leur eau distillée que l'on faisait entrer à la dose d'une à deux onces dans les potions calmantes. Cette espèce se cultive en pleine ter- re ; quelquefois on la place le long des murs et des habitations , qu'elle ne tarde pas à recouvrir de ses ra- meaux longs et flexibles. En le tail- lant et l'arrosant souvent , le Jasmiu donne des fleurs pendant presque toute la belle saison. Jasmin a grandes fleurs , Jasmi- num grandifluiu/m , L. Cette belle es- pèce, qui vient de l'Inde et qu'on dé- signe vulgairement sous le nom de Jasmin d'Espagne, a beaucoup de ressemblance avec la précédente. Gomme elle, c'est un sous-Arbrisseau à rameauxlongs et flexibles. Sps feuil- les se composent de sept folioles ova- les-obtuses ; les trois supérieures sou- vent confluentes par leur base. Les fleurs sont beaucoup plus grandes que dans l'espèce précédente, blanches en dedans, rougeâtres à leur surface externe; les lobes de la corolle-son t obovales-oblus. Ces fleurs répan- dent une odeur très-agréable. On cultive aussi cette espèce en Provence pour en retirer le pi'incipe aromati- que. Le Jasmin d'Espagne se multi- plie en le greffant en fente sur le Jas- min ordinaire. Jasmin des Açores , Jasminum ylzoricum , L. L'une des plus jolies et des plus agréables espèces de ce gen- re; il forme un buisson de trois à quatre pieds d'élévation , dont les ra- meaux sont gaimis de feuilles oppo- sées , composées de trois folioles cor- diformes, grandes, glabres, d'un vert agréable et luisantes à leur face supé- rieure. Les fleurs sont blanches et forment des bouquets à la partie su- périeure des ramifications de la tige. Ce Jasmin, qui demande à être ren- tré dans l'orangerie, se multiplie de graines et de marcottes. JAS On cultive encore pliisicui"S autres espèces (le ce genre; telles sont tfs Jasminum /tumile d'haWe, J. voluhile du Cap; J. mauriùanum de l'Ile-de- France ; /. geniculatum des îles de la mer du Sud; J. triumphans , etc., etc. (a.B.) Le nom de Jasmin a été étendu , par des voyageurs peu instruits et pardes jarduiiers, à d'autres Arbustes qui n'y ont aucun rapport , comme le hycium afrurn, qu'on appela Jasmin d'Afrique; le Gayac, Jasmin d'Amé- KiQUE; le Plumer ia rubra , Jasmin EN Akbre; le J'hiladelphus coro- narius , Jasmin bâtard ou blanc ; une Clématite et le Lilas, Jasmin BiiEU ; le Gardénia Jlorida , Jasmin nu Cap ; le Bignonia raduans , J AS- MiNDE Virginie, etc., etc. (b.) JASMIN DE MER. polyp. Quel- ques marchands d'objets d'histoire naturelle donnent ce uom au Millé- pore trouqué. A"". Millépore. (LAM..X.) JAS MINÉES. Jasmineœ. bot. piian. Famille extrêmement naturelle ap- partenant à la classe des Plantes di- cotylédones monopéiales hypogynes, et que l'on peut caractériser oe la manière suivante : les fleurs sont gé- néralement hermaphrodites, excepté dans le seul genre Frêne oii elles sont polygames. Le calice est monosépale, turbiné dans sa partie inférieure, di- visé §n quatre, cinq ou huit lobes; la corolle est monopétale, régulière, à quatre, cinq ou huit lobes , tantôt incombans et légèrement tordus, tantôt se louchant seulement par les bords avant leur épanouissement; quelquefois elle est femlue jusqu'à sa base de manière qu'elle est formée de quatre à cinq pétales distincts [Omus, Chionantkus). Elle manque quelque- fois enrièrcment ainsi que le calice ( Fraxinus , Adelia Hgustrina ). Les étamines sont généralement au nom- bre de deux , insérées à la corolle , ayant leur filet couit et leur anthère introrsc , à deux loges, s'ouvrant par un sillon longitudinal. L'ovaire estli- bre, sessile au fond de la fleur, à deux JAS 77 loges contenant chacune deux ovules suspendus , c'est-à-dire naissant de la partie supérieure de la cloison et pendans dans la loge. Le sîyle est simple, terminé par un stigmate bilo- bé. Le huit oflie d'assez grandes dif- férences dans lesdittérens genres par suite d'avorlemcns presque conslaus. Il est tantôt sec, déhiscent ou indéhis- cent, à une seule ou à deux loges, qui contiennent une ou deux graines; ou bien il est charnu , à une ou à deu\ loges quelquefois osseuses. Les grai- nes se composent d'un tégument pro- pre , membraneux, mince ou quel- quetbis épais et charnu , d'un cndo- sperme blanc , charnu ou légèrement corné , quelquefois très - mince et comme niembramux , et d'im em- bryon dont la radicule cylindrique, quelquefois très-courte , correspond au hile. Les Jasminées, telles qu'elles ont été circonsciiles par Jussieu , sont des Arbustes, des Arbrisseaux ou même de très-grands Aibres dont les feuilles généralement opposées , très-rarement alternes , sont simples ou composées. Les fleurs sont ou pla- céesà l'aisselle des feuilles ou formant des grappes pyramiiales à l'extrémi- té des rameaux. Jussieu {Gêner. P/ant.) await formé deux sections dans sa iamille des Jas- minées , suivant que ses genres ont le fruit sec et capsulaire ou charnu. A la première de ces sections appar- tiennent les genres INjctanthes , Li~ lac , Hebe et Fraxinus ; à la seconde, les genres Chionantlius , Olea , P/iil- lyrea , Mogorium , Jasminum et Li- gustrum . Ventenat (Tableau du Règn. Vég.) fit deux familles distinctes des deux sections établies par Jussieu. Il nom- ma Lilacées celle qui renferme les genres à fruit capsulaire, et retint le nom de Jasminées pour celle dont les genres ont le fruit charnu. Liuk et Hoiï'mansegg, dans leur Flore du Portugal, firent une famille des Olcinées, dont le genre Olea de- vint le type. Cette famille fut adoptée et mieux caractérisée par R. Browu [Prodr. Flor. Nov.-TIulland.) qui ne 19> JAS laissa parmi les Jasminees que les seuls genres Nyctant/ies et Jasminum , lëunissant à ce dernier le genre Mo- goiium de Jussieu. Mais nous avons prouvé (Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. T. Il) que ces deux familles ne sau- raient être séparées l'une de l'autre, et qu'elles n'en forment réellement qu'une seule, ainsi que l'avait établi l'illustre auteur des Familles Naturel- les. En effet, les caractères que l'on a donnés pour distiuguer ces deux groupes sont erronés. Ainsi on a dit que dans les Jasminees les loges sont monospermes et les graines dressées , tandis qu'elles sont dispermes et que les graines sont suspendues dans les Oléinées. Mais il est certain que dans l'ovaire des Jasîninées on tiouve deux loges contenant chacune deux ovules renversés, aussi bien que dans les Oléinées. L'endosperrae , que l'on avait dit manquer dans les Jasmins , y existe toujours , quoiqu'il soit plus mince, et dans l'un et l'autre groupe la pointe de la radicule est constam- ment dirigée vers le hile, c'est-à-dire vers la base de la graine. Il n'existe donc aucune différence marquée en- tre les Oléinées et les Jasminees, qui doivent être réunies en une même fa- mille. Les genres qui forment la fa- njille des Jasminees peuvent être par- tagés en deux sections, suivant que leur fruit est sec ou charnu. I'^ SECTION. — Fruit sec. (LiLAcÉES, Vent.) Lilac , Tourn. , Juss.; liangium , Juss.; Hebe , Comm., Juss.; Fonlane- sia , Labill.; 6'c///e^e/-a, Roxb.; Fraxi- nus, L. ; Nyctantkes ^ L. IP SECTION. — Fruit charnu. (J-isMiNÉES , Vent.) Chlonanthus ,\i.\ Notetœa , Vent., R. Brov?n ; ^o/ja, Willd. ; Noronhia, Du Petit -Thouars; Olea , L. ; PhU- tyrea, L.; Tetrapilus , Lour.; Ligus- trum , L., et Jasminum, L. (a. r.) JASMINOIDES. BOT. phan. (Tour- nefortetDiUen.) V. Gestreau. (b.) JAS JASMINUM. BÛT. PHAN. r. Jas- min, * JA.SON . iNs Espèce de papillon de la division des Chevaliers grecs de Linné. (u.) JASONIE. Jasonia. bot. phan. H. Cassini ( Bull, de la Soc. Phil., octob. 181 5) avait proposé sous ce nom un nouveau genre de la famille des Sy- nanthérées , et de la tribu des Inu- lées. Mais il n'en avait point indiqué les caractères, et il y avait fait entrer mal à propos les Erigeroii fœtidiim et longifolium , qui sont de vrais jE/ï- geron , quoique toutes les fleurs de leurs caiathides soient de couleur jaune. Il a depuis reconnu et rectifié son erreur en restreignant le Jaso- nia à un sous-genre d'i Pulicaria de la section des Inulée>-Prototypes , et dont voici-les principaux caractères : involucre composé d'écaillés imbri- quées et linéaires ; réceptacle pla- ne , fovéolé ou alvéolé ; calathide dont le disque se compose de plu-_ sieurs fleurs régulières, hermaphro- dites, et la couronne de demi-fleurons sur un seul rang , en languettes et femelles ; ovaires hispides , surmontes d'une aigrette double , l'extérieure courte , composée de poils distincts , l'intérieure longue composée de poils inégaux et légèrement plumeux. L'espèce qui peut être considérée comme t^pe de ce sous-genre , a été' nommée par l'auteur Jasonia radiata; c'est i'Erigeton tuberosum , L., ou Inula tuberosa de la Flore Française. Cette Plante croît dans les monta- gnes du midi de la France. Une se- conde espèce a été ajoutée à la pré- cédente sous le nom de 1. discoidea ; elle était cultivée au Jardin des Plan- te"; de Paris, mais Cassini a néglige d'observer ses caractères spécifiques. (G..N.) ^ J ASPE. MIN. Quartz Jaspe de Haûy. Substance résultant du mélange de la matière quartzeuse avec différentes matières colorantes , ayant une cassu- re terne et compacte et des couleurs plus ou moins vives, jointes à l'opa- ciic. Les variétés rouges et jaunes l JAS doivent leurs coiilems à l'oxide et à rii^'droxidede Fer; la variété veilaest colorée tantôt par l'oxide de Mickelel tantôt par la Chloritc ou la Diallage ; d'autres sont redevables de leurs tein- tes à des matières argileuses. Les Jas- pes noirs ou Phtnniles doivent la leur à l'Anthracite. Les J;ispes sont su— cepllbles de poli et s'emploient dans les arts d'ornement et la bijouterie. — On trouve ces substances dans les terrains anciens , en forme de couches de {)eu d épaisseur , divisées par les lissures naturelles en fragmens a peu près rhomboidaiix. Elles sont quel- uefois mélangées de Manguncse o\i- é et d'Argile , et se ilécomposent lorsqu'il y a surabondance de Fer et de Manganèse. — On trouve aussi du Jaspe dans les terrains modernes , mais seulement en amas et non eu couches. 11 s'y rencontre ordinaire- ment dans les Argiles sablonneuses ou des sables argilifères. On a distin- gué par des noms particuliers les dif- férentes variétés de Jaspe, d'après les couleurs qu'elles présentent, surtout lorsqu'elles sont taillées. Jaspe agathé. Mélange de Jaspe et d'Agathe dans le même morceau. Jaspjj égyptien , ou Caillou d'E- gypte , offrant des bandes contour- nées d'un brun foncé sur un fond d'un jaune brunâtre. On le trouve sous la forme de cailloux roulés dans le désert à l'est du Caire. Jaspe fleuri , offrant des taches et des mélanges de plusieurs couleurs, parmi lesquelles le vert domine. Jaspe Onyx et Jaspe rubannÉ. Composé do bandes successives diver- sement colorées, tantôt circulaires et tantôt parallèles. Jaspe panaché. Mélange de cou- leurs distribuées sans ordre. Jaspe Porcelaine ou Porcella- NITE. Ther^nantide jaspoide, Haiiv. Substance ayant l'apparence d'un Jaspe, mais qui est d'une toute autre nature. C'est une matière argileuse qui a été altérée par le contact des roches pyrogènes. Jaspe sanguin. Jaspe ou plutôt Agathe d'un vert obscur dont le fond JAU 79 est parsemé de petites taches d'un rouge foncé. 7^. Héliotrope. Jaspe schistoide, Jaspe noir ou PiiTANiTE , H. Coloré par l'Anthraci- te. 11 fournil dos Pierres de Touche qui ne sont pas très-estimées à cause de leur trop grande dureté, (g.del.) JASPÉE. INS. Nom vulgaire du Plialura syringaiia. (g.) * JASSE. iiSfs. V. Iasse. * JAÏABOCA. BOT. PU AN. Marc- graair désigne sous ce nom , et comme un grand Roseau, une sorte de Bam- bou brésilien dont les entre-nœuds servent de ci uche pour conserver et transporter l'eau. (b.) J A T A R O N . Jatatoniis. conch . C'est le nom générique qu'Adanson a proposé (Coq. du Sénég., pi. i5) pour des Coquilles que Lamarck a réunies sous le nom de Cames, y . ce mot. Le Tnème auteur a nommé Came annelé , Chanta crenulata , l'espèce décrite et figurée par Adanson. (D..H.) * JATI. BOT. PHAN. Même chose que Caju-Jati. f". ce mot. (b.) JATOU. MOLL. Adanson (Coq. du Sénég. , pi. 9, fig. 21) a ainsi nommé une Coquille du genre 31urex ^ c'est le Murex glbbosus de Lamarck et le Murex Lingua vervecinaAe Chemnitz. /". Murex. (d..h.) JATROPHA. BOT. PHAN. F. MÉ- DICINIER. JAUGUE. BOT. PHAN. Et non Jau- he ou Jauge. UUlex europœus dans les Landes aquitaniques que couvre, en certains lieux sablonneux , cet Ar- buste déchirant, (b.) JAUMEA. BOT. PHAN. Le genre ainsi nommé par Persoon est le même que \e Klei/tia , décrit en i8o3 par Jussieu. f^. Kleini.4.. (a.r.) JAUNEAU. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires de la Ficaire dans les départemens du centre de la France. (B.) JAUNE ANTIQUE, min. Sorte de 8o JEA. Marbre employé par les anciens. V. Marbre. (a. r.) JAUNE DE MONTAGNE, min. Espèce d'Ocre. V. ce mot. (a. r.) JAUNE D'OEUF, moll. Nom vul- gaire et marcliand ànNeritaF'itellus, L. On nomme aussi Jaune d'oeuf AVL.\Ti\e Nerùa yJlbumen. (b.) JAUNE D'OEUF, bot. On a donné indifféremment ce nom au fruit du Caïiiiitier et à l'Oronge vraie, (b.) * JAUNET, POIS. Nom vulgaire du Doré, espèce du genre Gheilion. P^. ce mot. (b.) • JAUNET D'EAU, bot. than. L'un des noms vulgaires du Nénuphar jaune. P^. Nénuphar. (b.) JAUNGHILL. OIS. Espèce du gen- re Tantale. /^. ce mot. (b.) JAUNOTTE. BOT. CRYPT. 7^. Blanchettb. * JAVAN. OIS. Espèce du genre Calao, f^. ce mot. * JAVANAISE, rept. oph. (Dau- din.) Espèce du genre Vipère, (b.) * JAVAR. BOT. PHAN. (Lesche- nault. ) Syn. de Chou palmiste chez les Javanais. (b.) JAVARI. MAJM. Syn. de Pécari. (B.) JAVELOT. REPT. OPH. Espèce du genre Erix. /^. ce mot. (e.) * JAVUS. POIS. Espèce du genre Sidjan. P'^. ce mot. (b.) JAYET. MIN. r. Lignite. * JEAN-BOULANG. pois. (Ruysch.) C'est du genre Baliste qu'il faut rapprocher ce Poisson d'Am- boine peu connu, quia la peau très- dure , dont la couleur est jaune , avec des raies bleues, et la caudale semi- lunaire rouge. (b.) JEAN-LE-BLANC. ois. Espèce du genre Faucon , sous-genre Aigle. /'. ce mot. (DR..Z.) JEANNETTE, bot. phan. Syn. de Narclssiis poeticusy L. /^. Narcisse. (B.) JEF * JEAUNELET. bot. crypt. L'un des noms vulgaires du Merulius Can- tate l lus. (b.) JECKO. REPT. SAUR. Pour Gecko. /^. ce mol. (b.) JEFFERSONIE. Jeffersonia. bot. PHAN. Genre établi par Barton {Act. Soc. Am., 5 , p. 354j pour le Pudo- phyllum diphyllum de Linné et qui fait partie de la famille de Podophyl- lées et de lOctandrie Monogame, L. Ce genre se compose d'une seule es- pèce , Jeffersonia binata, Barton , loc. cit. cuin icône, ou /. Bartonis , Michx. , ou J.diphylla , Pers. Plan- te vivace , originaire des vallées om- bragées de l'Amérique septeuti ionale. Ses feuilles sont toutes radicales, lon- guement pélioîées , subcordiformes , fendues du sommet à la base en deux lobes aigus et un peu obliques ; elles sont très -glabres et d'une teinte glauque à leur face inférieure. Les pédoncules radicaux sont simples, dressés, un peu plus longs que les feuilles et uniflores. Le calice est for- mé de trois à cinq folioles lancéolées, un peu concaves et caduques; la co- rolle de huit pétales assez semblables aux sépales du calice. Les étammes , au nombre de huit , opposées aux pétales , hypogynes comme eux , ont leurs filets très-courts, leurs anthè- res à deux loges s'ouvrant par une sorte de valve qui s'enlève de la par- tie inférieure vers la supérieure , comme dans les Berbéridées. L'ovaire est libre , allongé , à une seule loge , contenant un assez grand nombre d'ovules attachés à un trophosperme longitudinal. Le style est court , ter- miné par un siigmate pché et à qua- tre lobes. Le fruit est une capsule ovoïde, terminée à son sommet par une pointe mousse , offrant à l'exté- rieur une ligne longitudinale, sail- lante, qui correspond au point d'in- sertion des graines , et s'ouvrant vers sa partie supéiieure par une scissure transversale incomplète. (A.R.) * JEFFERSONITE. min. Variété de P_\ro.\ène augite découverte dans JËS les Etats-Unis d'Amérique par le professeur Keating. (o.DEL.) * JEJUNUM. zooL. T'. Intestin'. JEK. HEPT. orii. Le Serpent bré- silien mentionné sous ce no.7» par Ruyscli qui en rapporic des choses extraordinaires, païaît ctie une Cœ- cilie exagérée. ^. CoEciLiE. (u.) ■ JELIN. MOLL. Ailanson (Coquill. du Sénég. , pi. 11, fig. 6) rapporte à son geni e Vei met un tube testacé qui, ce nous semble, est une véritable Ser- pule. Linné l'a plaeé dans ce genre sous le nom de Serpula intestinalis. V. Serpule et Vermet. (d..h.) JELSEMLNUM. bot. phan. Syn. de Jasminum et de Jasmé dans quelques botanistes anciens. Cb.) JENAC. MOLL. Nom sous lequel Adanson a décrit une petite espèce de Crépidule que Linné a désignée sous le nom de Patella Gorensis , et qui n'est probablement qu'une vario- le de la Crépidule nnguiforme de Lamarck. (D..H.) * JENSEN. OIS. Espèce du genre Canard. /^. ce mot. (R.) JERBOA ET JERBU. m.vm. Syn. de Gerbo. f''. ce mot à l'article Ger- boise. (B.) JERNOTTE. BOT. phan. Même cliose qu'Ernotte. f. ce mot. (b.) JEROSE. ROT. PHAX.On a proposé ce nom pour désigner en français le genre Anastatica. /^. ce mot. (b.) * JESES. POIS. F". Jesse et Able. JESITE. Jesites. moel. Montfort a placé parmi ses Polythalames (Co«- ckil. Syst. T. I, pag. lo-i) un corps adhérent enroulé comme un Spiror- })e, mais divisé par plusieurs cloisons. Soldani avait déjà fait connaître ce corps ; il est figuré dans le Teslacca Microscop. de cet auteur, pi. 3o,vas. i43, X, également parmi les Poly- thaîames. Quoique l'on sache aujour- d'hui que plusieurs espèces de Cépha- lopodes viveutadhéreule» à la manière des Spirorbes , celui-ci en a si bien le port et la structure qus l'on doit TOME IX. JEU 8i rester dans le doute jusqu'à ce que des observations nouvelles viennent confirmer ou détruire l'opinion de ces auteurs. On sait d'ailleurs qu'il existe un assez grand nombre de Ser- pules qui se cloisonnent par suite des accroissemcns de l'Animal ; plusieurs Sdiquaires sont dans ce cas : i) n'est donc pas impossible de penser que CCS petits corjis appartienne^ à des Annelides qui se sont irrégu]B[èment cloisonnés. Le doute que F^^ssac a conservé en rapportant ce genre aux Céphalopodes , pourrait servir à con- firmer notre opinion. (d..u.) JESON. mole. (Adanson, Coquill. du Séuég., pi. i5, fig. S.) Syn. de Car dit a c/asi/co^/a, Lamarck. (d..h.) JESSE. Jeses. pois. Syn. de Ghe- vanne, espèce d'Able. f^. ce mot. JET D'EAU MARIN, acal. Quel- ques auteurs ont donné ce nom aux Ascidies à cause de l'eau qu'elles lancent lorsqu'on les comprime. Celte eau est quelquefois irritante et pro- duit, dit-on, des pustules ou d'autres éruptions sur ks parties du corps qu'elle frappe. (lam..x.) JEUX DE VAN-HELMONT. La- dusHelmontil. min. Concrétions pier- reuses , renfermant dans leur inté- rieur (les prismes courts à quatre pans, qui, brisés, ressemblent à des cubes ou dés à jouer. Van-Helmont les avait appelés Liidus Paiacelsl , et leur attribuait de tnès-grandes pro- priétés. Elles sont composées ou de calcaire iriarneux gris de fumée , très-compacte et même susceptible de poli, ou de Fer carbonate lithoïde et argileux, et les cristaux calcaires sont souvent ferrifères et magnésiens. On remarque quelquefois dans les interstices des cristaux de Quartz, de Baryte, de Fer spdthique , etc. Eu- tin ces concrétions sont remarqua- bles par la constance de ces particu- larités et par leur disposition en lits dans les couches d'Argile schi.iteuse des mines de Houille , et des terrains de Calcaire alpin. P'. Concrétions. (B.) 6 Sj joh * JIBE. BOT. PHAî^. Syn. de Ba- daniier selon Rhéedc. (b ) * JIHADE. BOT. PIIAN. P'. Ca- IIADE. * JIRASEKIA. BOT. PHAN. L'Jna- gallis tenella, L. , a clé érigé, sous ce nom , en un genre distinct par Scbmidtf/« Usiez: j-lnu. 2, p. 2 24); mais ce genre n'a pas été adopté. . j|' (G..N.) * JR^CHIMIA. BOT. PHAN. Le genre do Grnmlnécs ainsi nommé pnr Tenore, dnns sa Flore de Naples, est le même que le Beckmannia qui , ayant l'antériorilé , ne peut changer de nom. ^. BfiCKM ANNIE. (a.r.) JOANNESÏA. BOT. PIIAN. Pcrsoon [Enc/drid. T. 11, \). 583 ) a sui chargé inutilcincnl de ce nouveau mot la nomenclature, en le substituant sans motif" à celui de Johannia , Willd. , qui lui même était superflu, puisqu'il désignait, un génie nommé antérieu- rement Chiiqiiiraga par Jussieu. V. ce mot. (G..N.) JOCK.O. MAM. F. Orang. * JODAMIE. MOLi.. Defrance, drins le Dictionnaire des Sciences Naturol- ics , a établi ce genre qui nous sem- ble avoir les plus grands rapports avec les Sphéivilites , et que nous menlionneions en traitant de ce gen- re. T-^. Spiiérulite. (d..h.) JODELLE ET JOUDARDE. ois. La Foulque en vieux français, (b.) JOËL. pois. Espèce du genre Athé- rinc. P^. ce mot. (b.) JOHANN [A. BOT. PHAN. Le genre Chuquiraga de Jussieu a reçu de Wilfuenow ce nouveau nom qui n'a pas été adopté, f^. Chuquiraga. (O..N.) * JOHjNIA. bot. PHAN, Genre de la Triandrie Monogynic , L., nouvel- lement établi par Koxburgh [in JFlor. Ind. 1, p. Î72) et adopté par De Can- doUe {Prodrom. System. Reg. f^'eget. ï. I , p. 571) qui l'a placé dans !a fa- mille des llipjiocratéacées , et lui a donné pour caractères essentiels : liois anthères sesf"c CARRÉ , un Souchet dont la lige présente quatre angles. JoKc DES Chaislers , le Scirpus lacitstris. Jonc a coton ou de soie , les Li- naigretles ou Eriophores. Jonc cotonneux. F. ïomex. Jonc d'eau , les Scirpes , Schce- jii/s , etc. Jonc ÉPINEUX ou marin, l'Ulex europceus. Jonc d'Espagne , le Spartium jiin- ceum. Soscu' ht KSG,\e Scirpus lacustris,\j. Jonc faux, les Triglocliins. Jonc fleuri , le Butomus umhel- latus , L. Jonc des Indes, les cannes faites avec le Rotang. Jonc marin. /^. Jonc épineux. Jonc a Mouches , le Senecio Jaco- bœus , h . Jonc du Nil, le Cjperus Papy- rus , L. Jonc odorant, VAndropogon Scliœ- nant/ie et VAcorus verus. Jonc de la Passion, la Masselte {Typha.) (b.} JONC DE PIERRE. Jancus La- pideiis. PoiiYP. Mercati donne ce nom à uueCaryoplivUie fossile, tandis que d'autres oiyctographes l'appliquent à des Tubipores pétrifiés. (lam..x.) * JONCAGINÉES. Juncag'meœ. FOT. PHAN. Famille naturelle de Plan- tes mouocotylédones à étamines hy- pogynes , proposée par le professeur Richard (!Mt.-m. Mus., i, p. 565) pour quelques genres autrefois placés dans la famille polymorphe des Joncs de Jussieu. Lei Jonc tginérs, qui se coin- JON posent des genres Triglochin , Scheu- chzeria et JJlœa , peuvent être carac- térisées de la manière suivante : les fleurs sont hermaphrodites ou uni- sexuées, munies d'un calice ou nues. Dans les Heurs hermaphrodites ou trouve ordinairement six étamines à filainens Irè -coi ris, à anthères cordi- fornies et biloculaires. Le centre de la fleur offre de trois à six pistils réunis entre eux et plus ou moins soudés par leur côté interne. Leur ovaire est li- bre , à une seule loge contenant un ou deux ovules dres-.cs ; le stigmate est ordinairement sessile. Dans les fleuri uuisexuées , les mâles se compo- sent d'une seule ctamine accompa- gnée d'une éc;iille, et les fleurs fe- melles d'un pistil nu. Le fruit est un akène «ou une ca|)sule i enflée et dé- hiscente, qui contient une ou deux graines dressées. Ces giainesse com- posent d'un tégument propre et d'un embryon dressé, ayant 'a même di- recùou que la graine, c'est-à-dire dont la radicule correspond au hlle. Cette petite famille ne se compose , ainsi que nous l'avons dit, que des seuls genres Trigluchin et Scheuchze- n'a de Linné, Lilœa de Bonpland. Leurs espèces sont de petites Plantes aquatiques , vivant sur le bord des étangs et dans les eudioils maréca- geux. On pourrait considérer l'organi- sation des deux genres Triglochin et Scheuchzeria sous im autie point de vue, et regarder leurs fleurs com- me étant également unisexuées et monoïques. En etlet, dans les espèces de Triglochin, les six étamines poiu- raient être regardées chacune com- me autant de fljurs mâles monandres, et les six pistils comme autant de fleurs feuiellcs. Cette opinion nous paraît d'ar.tant plus vraisemblable, que ces six étamines ne sont pas pla- cées sur le m^me plan et qu'il y en a trois plus intérieures et trois plus extérieures. P^. les iTiots Tiugeochin et ScHEUCUzEaiA oii celte opinion se- ra développée. Les Joncaginées viennent naturel- lement se placer entre les Nayades et les A'ismacées. Elles se distinguent JON des premières par l^rs graines dres- sées et leur embryon ayant la même direction que la graine, tandis que dans les Nayades l:i graine est ren- versée et l'embryon a une direction opposée à celle de la graine ; dans les Alismacées , les graines sont sutu- rales et l'embryon est recourbé en fera cheval. (a. r.) JONCÉES. Junceœ. bot. pu an. Cette famille , telle qu'elle a été limi- t«e par De Candolle et plus récem- ment par R. Brown(P/ort'/'. FI. I^ov.- Holl., 1 , p. 257), apparticntau grou- pe des Plantes monocotylédones à étaniiues péi igynes , et peut être ainsi caractérisée : tleurs hermaphrodites , rarement unisexuées et moooïques. Calice profondément divisé en six la- nières glumacées , disposées sur deux rangées. Etamincs au nombre de six, attachées à la ba^e des divisions du calice , quelquefois , mais plus rare- ment, au nombre de trois seulement qui répondent aux trois divisions du calice. Ces étamines ont leurs filets subulés et leurs anthères à deux loges. L'ovaire est libre au fond de la fleur. Il est tantôt à une, tantôt à trois loges contenant chacune une ou ■plusieurs graines. Il se termine à son sommet par un style simple que sur- montent trois stigmates iilifoimesou un stigmate unique et tiilobé. Le fruit est sec, capsulaii-e, à une ou trois loges, s'ouvrant en trois valves septifères sur le milieu de leur face interne. Quelquefois il est indéhiscent et monosperme par avortement. Les graines sont revêtues d'un tégument propre , membraneux , qui , selon R. Brovpn , n'est jamais crustacé, ni de couleur noire. Elles contiennent un endosperme charnu ou cartdagineux dans lequel est renfermé un embryon presque cylindrique. Les Joncées sont des Plantes an- nuelles ou vivaces, nues oufeuillées , ayant en général les feuilles engai- nantes, planes ou cylindriques. Les fleurs sont généralement petites, dis- posées en grappes, en panicules ou en cimes. .TON 8.*) Les genres qui appartiennent à cette famille sont : Juncus, D. C. ; Luzuta , D. C. ; Abama , Adanson. R. I3ro^vn y a joint les suivans : Xerotes , Dasypugon et Caleclasia qui sont nouveaux. Il a ajouté à la lin de cette famille comme ayant de l'afilnité avec elle, les genres Fla- gellaria, L. ; Phitydrum , Banks, et Burmannia , L. Un jeune botaniste très-distingué de Lausanne , De La- harpe , que nous avons cité en par- lant du genre Jonc, a lu à la Société d'Histoire Naturelle de Paris un Mé- moire fort intéressant contenant une monographie détaillée des genres /««- eus ^ Luzula et Abama qui, selon lui, sont les seuls qui entrent dans la famille des Joncées. Ce travail doit être imprimé dans le troisième volume des Mémoires de la Société d'Histoire Naturelle. (a. r.) * JONCIER. BOT. PH.\N. L'un des noms vulgaires du Spartium jun- ceum, L. (b.) JONCINELLE. bot. phan. Des bo- tanistes ont proposé ce nom pour désigner le genre Eriocaulon. f^. ce mot. (b.) JONGIOLE. BOT. PHAN. Le genre Aphyllanlhe a reçu ce nom dans le Dictionnaire de Dé terville. ^. Aphyl- I-ANTHE. . (b.) JONCOTDES. BOT. PHAN. Syn. de Joncées. On a aussi proposé ce nom pour désigner le genre Luzule. V. ce mot. (b.) JONCQUETIA. BOT. PHAN. Schrè- ber appelle ainsi le genre Tapira d'Aublet. y. Tapjra. (a. b.) JONCS. Junci. BOT. PHAN. Famille qui , telle qu'elle avait été établie par Jussieu dans son Gênera Flan- tarum , a été divisée , par suite des travaux de plusieurs botanistes mo- dernes , eu plusieurs autres très-dis- tinctes. Ainsi, dans la première section renfermant les geni"es à ovaire uni- que , à capsule triloculairê et à ca- lice glumacé, ou trouve les genres Eriocaulon , Ileslio et Xjris qui for- as, JON ment la famille des Restiacées de R. Brown; dans la seconde section, dont le calice est semi -pélaloïde , sont les geni'es Callisia, Commelina , Tradescantia formant avec quelques autres IcsConîmélinées de R. Brown; dans la troisième section , le genre Butomus forme le type des Butomées du professeur Richard, les genres Damasuniiim , J Usina et Sagittaria les vraies Alismacées. Parmi les gen- res de la quatrième section, le Ca- bomba est devenu le type des Caboni- bées du pi ofesseur Richard , le Scàeu- chzerla et le Triglochin appartien- nent aux Joncagiuees, et enfin les genres Naitheciuiii , Helu/iias , Me- lanthium, Veratrum et Colchicr/m constituent la fanûUe des Colchica- cées de De Caudolle. Il résulte de -là que les genres qui formaient la famil- le des Joncs de Jussicu, constituent aujourd'hui huit familles naturelles distinctes , savoii- : les Restiacées , les Commélinées , les Butomées , les Alis- macées , les Cabombées , les Jonca- ginécs, les Co.lchicacées et les Joncées proprement dites. P'. chacun de ces mots. (a.r.) JONDRABA. BOT. PHAN. (De Can- dolle.) y. Bjscutelle. JONÈSE. BOT. PHAN. Pour loné- s.ie. f^. ce mot. (cN.) JOîiGERMANNE. bot. crypt. Pour Jungermanne. J^. ce mot. (b.) JONGIE. eot. PHAN. Pour Jungie. V. ce mot. (b.) JOINOPSIS. BOT. PHAN. Pour lo- nopsis. J^. ce mot. (b.) JONQUILLE. BOT. Espèce du gen- re Narcisse. /^. ce mot. Paulet ap- pelle Jonquille de Chêne un Cham- pignon de la famille de ses Oreilles , qui est simplement un Agaric des bo- tanistes. (B.) JONSONIA. BOT. PHAN. (Adanson-.) Sj^n. de Cédrèle. F', ce mot. (b.) JONTHLASPI. BOT. PHAN. Les an- ciens botMiisles et même Tournefort donnaient ce nom à une petite Cru- cifère qui est devenue let^pç du genre JOS Cljpeola de Linné. De Candolle l'a employé pour de'signer la première section qu'il a établie dans ce genre. /^. ClypÉole. (g..n.) JOPPE. Joppa. INS. Genre de l'or- dre des Hyménoptères , famille des Pupivores , tribu des Ichneunionides, établi par Fabricius et adopté par Laireille ( Fam. Natur. du Règne Anim.). Ses caractères sont : bouche point avancée en manière de bec; pal- pes maxillaires de cinq articles très- inégaux et dont le troisième est en forme de hache ; palpes labiaux de quatre articles ; extrémilé des man- dibules distinctement bidentée; an- tennes sétacées, composées d'un grand nombre d'articles ; tarière cachée. Les Joppes sont des espèces du grand genre Ichneumon de Linné qui ont les mêmes habitudes qu'eux ; ils ont le chaperon court , corné , arrondi , entier; leurs mâchoires sont uniden- tées et la lèvre membraneuse , com- primée et plus épaisse au bout. L'ab- domen est pétiole , ovoïde , voûté en dessus; leur corps est orné de cou- leurs jaunes sur un fond noir. La plupart des espèces viennent de l'A- méiique méridionale. V. Ichneumon et ICHNEUMONIDES. (O.) JORENA. BOT. PHAN. Ce nom a été donné par Adanson à un genre formé sur \ Alsiiioldes de Lippi , et placé près du Siu-iana dont il diffère par ses feuilles opposées et ses grai- nes ovoïdes assez grosses. (g..n.) JOSEPHIA. BOT. PHAN. Knight et Salisbury , dans leur Mémoire sur les Protéacées , ont ainsi désigné un genre que R. Brown , qui d'abord avait adopté ce nom , a changé de- puis en celui de Dryandra. V. ce mot. On s'est récrié contre ce chan- gement de nom , sans réfléchir qu'il y avait abus de dédier deux genres très-voisins à un seul individu (Jo- seph Banks) .quelque grands qu'aient été les services qu'il a rendus à la science. Les noms de Josephia et de Banksia rappelant le même person- nage et étant placés dans la même famille naturelle, semblaient trop / ' rtnithitr pour, t't dir JÊ'^'Coiçnet .f^sculp- JOXGER.MANXr, T.LVIAIUX. jrMiKliJLLX.XLI rJM.W/SCf. I JOS un conceit de jdédicaces , et , ce qui pis est , pouvaient introduire de la confusion. (c.K.) JOSÉPHINIE. Josephinia. bot. PllAN. Genre établi par Veutciiat (Jaid. de Malm. , et Wéni. Insl. Se. Pliys. , 1806 , p. 71) et adopté par R. Brown qui l'a placé dans sa l'aniillc des Pédalinées. Les caraclèies de ce genre sont : calice à cinq divisions dressées et égales; corolle monopétale ayant un tube court et un limbe évasé et campanule, à cinq lobes inégaux, disposés en deux lèvres, l'une supé- rieure , redressée et bifide, l'autre in- férieure , à trois lobes , celui du milieu étant plus long que les autres; éta- niines , au nombre de quatre, di- dynanies et plus courtes que la co- rolle; i! y a le rudiment d'une ciu- quième étamine avortée. L'ovaire est libre , appliqué sur un disque hypo- f[yne, formant un bourrelet circu- aire. Cet ovaire est surmonté d'un style que termine un stigmate qua- drifide. Le fruit est une drupe béris- sée de pointes , à quatre ou buit loges monosprrmcs. Les graines sontalta- cbées à la base des loges. Elles con- tiennent un embryon dressé, dépour- vu d'eudosperme. Ce genre ne se compose encore que de deux espèces. Ce ïonl des Plantes élégantes ,vivaccs, rameuses, à feuil- les très-entières et à ileurs purpuri- nes. L'une et l'autre sont originaires delalNouvelle-HoUande. La premièie qui ait été connue et décrite, est la Jo- sephinia Imperatricis , Yent., Malm., tab. 100. Sa tige , cylindrique dans sa partie inférieure et létragone supé- rieurement , s'élève à environ deux pieds. Elle est rameuse et couverte de feuilles opposées , pétiolées , ovales , cordiformes et rabattues. Les tleurs , d'un gris rose , tachées de points pour- pres , naissent dans l'aisselle des feuil- les supérieures et forment un épi al- longé au sommet de la tige. Celle espèce a fleuri pour la pi-enuère fois dans le jardin de Rlalmaison , oii 1 impératrice Joséphine accordait de si puissans cncouragemens à la bo- JOU 87 tanique. Elle provenait do graines rapportées par le capitaine Jlamelin , commandant de la corvette /e Naiu- /•fl//\s/e , dans l'expédition dontPéion et Frcycinel nous ont fait connaître les résultats. La seconde espèce , caractérisée par R. brown {Prorir. J'/ur. Nov-HulL 1 , p. 620) , porte le nom de Josephi- nia grand iflora. (a. R.) * JOSIUM. BOT. PHAN. (Belon.) Syn. de Jasmin jaune. (b.) JOTA. ois. Le Vautour décrit sous ce nom par Molina paraît êtio le mê- me que l'Aura. /'''. C.4.THAHT£. (B.) * JOUAITOBOU. BOT. l'HAN. (Su- riau.) Syn. caraïbe de Pharnaceum spathulalum. (b.). JOUALEïTE.'bot. PHAN. L'^. ce mot. (B.) * JULE. INS. Pour Iule. y. ce mot.» JULIBRISIN. BOT. PHAN. Espèce fort élégante d'Acacie qui résiste en pleine terre aux hivers dans les dé- partemens méridionaux de la France. (B.) * JULIE. INS. (Geoffroy.) V. JEsH- NE. JULIENNE. POIS. L'un des noms vulgaires de la Liugue-Gade du sous- genre Lotte, f^. ces mois. (b.) JULIENNE. Hesperis. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères et de la Tctiadynamie siliqueuse, L. 11 fut établi par Touruefortet adopté JDL 9» par Linné et tous les auteurs moder- nes ; ceux-ci retendirent plus ou moins et y firent entrer des Plantes qu'on en a depuis séparées pour cons- tituer de nouveaux genres ou pour réunir à d'autres déjà élablis. Ainsi VHcsperis Alliaria de Lamarck ou Eiysinium Alliaria , L., est devenu le type du genre Alliaria. R. Brown, dans le quatrième volume delà deuxiè- me édition de V Hortus Kewensis , ». constitué les genres Mallhiolaei Mal- ço/nia , dont la plupart des espèces étaient placées par Linné et Lamarck parmi les Hesperis. Le genre An- cirzeiuskia de De Candolle {Prodrom. Syst. nat. Veget. ï. 1, p. 1 90) a élé for- mé sur les Hesperis glandulosa et pinnata de Persoon. Nous passerons sous silence les erreurs des autres au- teurs relativement à des Plantes qui font mainleuant partie des genres Heliophila, C/iorispura, Arabis, etc., et qu'ils avaient réunies au genre dont il est ici question. Ces fausses transpositions sont trop nombreuses pour qu'il soit convenable d'en faire ici l'énumératiou. Dans le second volume de son Systema J^egetabilium, le professeur De Candolle a débrouil- lé la synonymie de toutes les Plantes rapportées au genre Hesperis , et il a ainsi fixé les caractères de celui-ci : calice fermé dont les sépales sont con- niveus et dont deux sont bossus en forme de sac à la base ; pétales on- guiculés , ayant un limbe étalé, obtus ou échancré ; étamines libres , ies la- térales munies à leur base de glandes vertes et à peu près en forme d'an- neau; silique droite, presque tétra- gone ou comprimée , terminée par deux stigmates droits, sessiles et con- uivens ; graines oblongues, pendantes et disposées sur un seul rang, pour- vues de cotylédons planes et iucom- bans. Ce genre est placé dans la tri- bu des Sisymbrées ou Notorhizées siliqaeuses de De Candolle. 11 a beau- coup de rapports avec plusieurs au- tres genres de Crucifères et surtout avec le Cheirantkus et \Erysimum ; mais la .structure de sou stigmate le différencie sulEsummeut. Il s'éloigne 93 JUL en outre du Cheiranthus par ses coty- lédons incombans ; de VErysimum par sa silique qui n'est pas exacte- ment tétragone; du Sisy/nbrium pur son calice à deux bosses; enfin des Matthiola et Malcomia qu'on a for- més à ses dépens , par son stigmate sans appendices , très- épais et ob- tus. Les Plantes qui composent ce genre sont herbacées , annuelles, bi- sannuelles ou vivaces, à racines fi- breuses , à liges dressées ou étalées. Leurs feuilles sont ovales, lancéolées ou oblongues , dentées ou iyrées. La plup^irt des espèces son l couvertes de poils, les uns lymphatiques, simples ou raraeux , les autres, surtout vers le sommet , glanduleux et sécrétant une humeur visqueuse. Les fleurs sont disposées en grappes droites, terminales et sans bractées. Elles sont tantôt blanches , tantôt purpuri- nes, quelquefois ver^icolores , et elles répandent une odeur agréable. Toutes les Juliennes croissent dans l'hémi- sphère boréal. Les champs cultivés et les haies sont leurs stations habi- tuelles. Sur les vingt espèces décrites jusqu'à cepui , une h;.bite l'Améri- que septentrionale, six l'Europe et treize l'Afrique boréale, l'Orient et l'Asie tempérée. De Candolle les a distribuées en deux sections qu'il a nommées Hespeiis et Deilosma. La première est caractérisée par le limbe des pétales linéaire, rougeâtre et odorant, parla silique à deux côtés tranchans , à valves carénées et à cloison fongueuse. La deuxième se distingue, au contraire, par le limbe des pétales obové et par sa silique cylindracée ou à peine tétragone , à cloison membraneuse. C'est dans cet- te section que se trouve l'espèce sui- vante, remarquable par la beauté et l'odeur agréable de ses fleurs. La Jux^iENNE DES DAMES, Hespeiis matronalis , L. , a une tige cylindri- que, velue, presque simple et qui s'élève jusqu'à six décimètres. Ses feuilles sont ovales-lancéolées, poin- tues et dentées. Les fleurs sont ter- minales, portées sm- des pédicelles de la longueur du calice ; il leur succède JtJN des siliaues dressées , glabres et dont les bords ne sont point épaissis. Cette espèce croît naturellement dans les lieux couverts et cultivés, dans les vignes et le long des haies et des buissons de l'Europe méridionale. On la cultive dans les jardins comme fleur d'ornement sous les noms de Julienne, Cassolette, Beurée , Da- mas , etc. Elle y produit plusieurs variétés de couleur , ainsi que des monstruosités dont la plus curieuse est celle que l'on a nommée foliiflura, et dans laquelle les pétales, les éta- mines et le pistil sont convertis eu feuilles d'un vert tendre. La Julienne des dames est une Plante de pleine terre qui demande peu d'arrosement, un sol substantiel, léger, et une ex- position au midi. Les variétés à fleurs doubles se niultiplient par la sépara- tion de leurs boutures dans le mois de septembre. Elles prennent aisé- ment racine lorsqu'elles sont dans un terrain favorable. (g..n.) * JULTFÈRES. BOT. phan. (La- marck.) Syn. d'Amentacées. /^. ce mol. {a.) JULIS. POIS. T'. GiRELLE et La- bre. JDM AR. Onotaurus. m am. Le Mulet provenant de l'accouplement du Tau- reau et de la Jument ou du Cheval avec la Vache, désigné sous ce nom par les anciens , n'a jamais existé. (B.) ♦ JUMEAUX. BOT. cuYPT. Nom bi- zarre de l'une des familles plus bi- zarres encore, s'il est possible, oli le docteur Paulet place des Champi- gnons qu'il nomme Nombril-blanc, Cuapeau-Cannelle , etc. Ce sont tout simplement des Agarics. (b.) JUMENT. MAM. La femelle du Cheval, y. ce mot. (b.) JUNCAGO. bot. phan. (Tourne- foit.)Syn. deTriglocliin. /^', ce mot. (BO JUNCARIA. BOT. PHAN. Vieux synonyme d'Or/egia hispanica. (b.) JUNCELLUS. BOT. PHAN. Ce nom JUN flesigue les petites espèces du genre Scirpe chez les anciens botanistes. (B.) JUNCUS. BOT. piiAN. V. Jonc. * JUNDZILLTA. bot. phan. De {^AndioWc{System. l^egat. T. n, p. Ôjg) mentionne un genre ét;»bli sous ce nom p.n- Andrzoiovvski , mais qui, formé sur le Cuchleaiia Diaba , L., doit être réuni au Lepidlum. Des- vaux (Journ. (le Bot. .3, p. i63} avait déjà proposé l'étahlisscmcnt du même genre qu'il nommait Cardaria. V. Lepidivm. (g..n.) JUNGERMANNE. Jungennannia. BOT. CRYPT. (IJépatiques.) Ce genre, l'iui des plus nombreux en espèces et des plus généialemeut réj^iandus de la Cryptognmie , est en même temps l'un des plus naturels , ce qui n'a pas empêclic plusieurs auteurs de chercher à le subdiviser. Il a été établi parRuppius, adopté par Mi- cheli et par Linné qui a réuni sous ce nom les trois genres désignés par Micheli sous les noms de Marsilea, de Juiigermannia et de Muscoidus , divisions qui, étant uniquement fon- dées sur le port , ne peuvent être adoptées que comme sections de genre. La plupart des auteurs ont adopté le genre tel que Linné l'avait circonscrit. Hedwig en a cependant séparé avec laison \e ^enve uJndrœa qui appartient évidemment à la la- mille des Mousses. Les Jungerinannes sont particuliè- rement caraclérisées par une capsule reufermée dans un calice membra- neux, en sortant à sa maturité , et portée sur un pédicelle plus ou moins long et se divisant jusqu à la moitié ou jusqu'à la base en quatre valves.' Celte capsule renierme desséminules nombreuses entremêlées de filamens en spirales auxquels on a donné le nom à'elaler ; ces filamens naissent tantôt du fond de la capsule, tantôt de toute la paroi interne des valves, et tantôt du sommet de ces valves; il ne paraît pas qu'ils donnent inser- tion aux séminules , mais leur usage semble borné à faciliter, par leur JUN gô élasticité , la dispersion de ces grai- nes. La capsule varie dans ce genre par sa forme ronde ou allongée , par sa division en quatre valves jusqu'à la bnseousculemcn! jusqu'à la moitié. C'est sur ce dernier caractère, propre seulement à un petit nombre d es- pèces, et paiticulièrement muxJu/ig. seq-iyUifulia et iniiuitUsima de Hoo- ker, que madenioiselle Libcrt a fondé le genre Lejeunia. V. Ann. Génér. des Se. Phys. publiées à Bruxelles. Raddi , qui a public un travail tiès- élendu sur les Jungermaunes de la Toscane, et qui les a subdivisées en plusieurs genres , a laissé ces espèces paimi les vraies Jungermannes , niai» il a séparé de ce genre, sous le nom de l'ussoinbroriia , le Jung, pusilla , Roth , Hook. , différant de la plu- part des autres Jungermannes par sa capsule qui se divise en lambeaux irréguliers. Mais c'est particulière- ment sur les différences que présente l'espèce de calice qui enveloppe la base du pédicelle de la capsule , qu'il a fondé ces genres. Cet org.me , qui a généralement la forme d'un sac membraneux , ouveit à son sommet, varie eu eûet beaucoup ilans ce genre comme Hooker lavait déjà indiqué dans son superbe ouvrage sur les Jungermannes de l'Angleterre. Rad- di a fondé sur ces variations les gen- res suivans : Beliisocinia , calice comprimé , lisse, presque bilabié , à bord lacinié. Il a pour type le /. lœ- vigata , Koth. — ^Inloiria , calice com- primé , bilabié , à lèvres entières , ar- rondies. Raddi rapporte à ce genre le Jung, platyphylla , mais il est dou- teux que 1 espèce à laquelle il donne ce nom soit bien la même que celle que Linné et les botanistes du nord de l'Europe ont nommée ainsi. — Frullania , calice tuberculeux exté- rieurement, presque trigone, divise à son sommet en trois lanières : ce genre renferme les Jung. Tamariscî et dilatata. — Candollea , calice tron-» que au sommet , plus ou moins com- primé. Raddi rapporte à ce genre les Jung, asplenoides , L. ; compacta y Roth; nernorosa, L. ; complanatciy. 19^ JUN L, — Les Jungermannia proprement dites sont caractérisées par leur ca- lice membraneux, tubuleux , plus ou moins plissé vers sonorifice. Ce genre renferme encore le plus grand nom- bredes espèces ; telles sont : les Jung, polyanthos , scalaris , bidentata , rep- tans , etc. — Calypogeia, calice cylin- drique , épais, adliérent à la tige par le bord de son orifice. Ce genre, 1 un des plus remarquables par la singu- lière insertion de son calice , ren- . ferme le Jung, trichomanes et deux espèces nouvelles décrites par Raddi. — 3Ietzgciia , calice membraneux , turbiné, naissant de la partie infé- rieure de la fronde. C'est à ce genre qu'appartient le Jung, furcata , L. , et le Jung, tomentosa , HofFin. — Rœ- meria , calice cylindrique tronqué, charnu , dressé , adliéient par sa base à la face inférieure de la fronde. Les Jung, multijida , palmata et pinguis se lappoiient à ce geni-e. — Pellia , calice cylindrique , tronqué, naissant de la face supérieure de la fronde. Raddi ne place dans ce genre que le Jung, cpipliylla. Ces genres sont ibndés laplupartsur des caractères extrêmement minu- tieux, et sur les variations d'un or- gane qui paraît avoir jieu d impor- tance ; ils n'ont jusqu'à présent été adoptés par aucun botaniste, et en effet, le genre Jungermanne paraît si naturel et si bien limité qu'on ne peut le diviser qu'en sections fon- dées sur le port et la disposition des femelles comme la plupart des natu- ralistes l'ont déjà lait. Une piemière giandc division ren- ferme les espèces dont la fronde est simple, plus ou moins lobée , pres- que toujours palmée, étendue sur le sol , et ne présente pas de folioles distinctes. Telles sont les Jung, epi- jj/iy lia , pinguis, furcala , elc. Toutes les autres espèces ont une tige simple ou rameuse , rampante ou redressée, couverte de petites feuilles distiques delorme très-variable. Cette division , de beaucoup plus nom- breuse en espèces que la précédente , se divise en deux groupes, suivant JUN que les feuilles sont nues à leur base ou qu'elles sont accompagnées de stipules caulinaires qui foruient en général à la face inférieure des tiges un double rang de petites folioles. C'est à ces organes que quelques bo- tanistes éti'angers, ne voulant ja- mais adopter dans la Crypiogaraie les mêmes termes que pour les Plantes phanérogames, et multipliant ainsi inutilement le vocabulaire de la science, ont donné le nom d'Am- phigaslres. Le nombre des espèces connues de ce genre s'élève à environ trois cents dont près de quatre-vingis croissent en Europe. L'Amérique septentrio- nale en produit un nombre assez con- sidérable ; L. De Schweinitz en énu- mère cinquante-huit dont plusieurs , il est vrai , sont communes aux deux continens. Les régions équatoriales en nourrissent aussi un grand nom- bre, et cette famille ne paraît même pas diminuer en allant du pôle vers l'équateur, comme on l'a prétendu, à tort, relativement aux Cryptogames , caria Laponien'en produit que trente espèces d'après Wahlenbei g, et l'île de Java , dont les espèces sont cepen- dant moins complètement connues, en renferme, d'api es Nées d'Esenbeck , près de soixante. Jl en est de même du Brésil, du cap de Bonne-Espé- rTHce , de l'Inde, etc., qui en pro- duisent beaucoup , ainsi que Mas- careigne dont Bory de Saint-Vincent a rapporté plus de trente fS[ièces. Quoique les espèces de tous ces pays ne soientpas encore bien connues, on doit remarquer le nombre cou'^idéra- blcqueMenziesa rapportées de la Nou- velle-Zélande et que Hooker a figurées dans ses Musci e.xotici , car ce nom- bre paraît confirmer l'observation qu'on a déjà faite de la grande pré- dominance des Cryptogames dans cette île et non vers les pôles, (ad. b.) *JUNGERMANNIÉES. eot.crypt. On a quelquefois employé ce nom comme synonyme d'Hépatiques. /^. ce mot. (b.) JUNCtHANSIA. bot. phan. Le JUiN genre établi sous ce nom par Gmelin {Sfsf. Veget., p. 259) est le même que le Curiisia d'Aiton , fondé sur une espèce de Sideruxjlon de Bur- mann. T^. Curtisie. (g..n.) JUNGHAUSIA. BOT. phan. Pour Junghansia. /"'. ce mot. (g..n.) JUNGIE. Jungia. BOT. PHAN. Gen- re de la famille des Synanthérées et de la Syngcnësic séparée, L. , étaldi par Linné fils {Si/ppl. Plant., p. Sgo) qui le dédia à la mémoire de Jungius, auteur d'ouvrages estimés et renfer- mant, scion Du Pclit-Tliouars , les premiers fondemens-des méthodes de classification des Plantes. Adoptant ce genre , Cassini la placé dans la tribu des Nassaiiviées , près du genre Dumerilia dont il diffère à peine , et lui a donné les caractères suivnns : involucre cyliuilracé, formé de folio- les à peu près sur un seul rang , éga- les , oblongues et obtuses ; réceptacle planiuscule g;irni de paillettes analo- gues aux folioles de l'involucre ; ca- iathide sans rayons , composée de plusieurs fleurons bilabiés et herma- phrodites; ovaires oblongs, grêles, anguleux, surmontés d'une aigrette longue et plumeusc. Les calathides sont réunies par trois et quatre en ca- pitules, enlouréschacun d'un involu- cre général formé de bractées analo- gues aux folioles -des involucres par- tiels. Le Jungia ferniginea e?t l'uni- que espèce du genre. C'est une Plante de l'Amérique méridionale , dont les liges sont ligneuses, couvertes d'un duvet couleur de rouille. Les feuilles sont alternes, pétiolées , arrondies, échancrécs en cœur à la base et divi- sées en cinq lobes obtus ; les capitu- . les de fleurs sont petits et disposés en nue panicule terminale très-ramifiée. Celte espèce n'a été observée depuis Linné fils par aucun botaniste. Ce- pendant Gaertner, qui n'a fait que transcrire la description du genre , a changé arbitrairement son nom en celui de Trinacte. Quant au Jungia de Gaertner, /'. Escallonie. (g..n.) JUNIA. BOT, FiiAN. (Adanson.) JDR 5& Syn. de Clelhra, L. 7-^. ce mot* (G..N.) JUiNIPERUS. BOT. PHAN. r. Ge- nièvre ou Genévrier. * JUNON. INS. Espèce de Staphy- lin*de Geoffroy, qui est un Stène de Fabricius. (b.) * JUNSA. BOT. PHAN. La Plante désignée sous ce nom par Linscot , paraît être l'Arachide. (b.) JUPUBA. Cassicus Tlœmoirhous. OIS. (Vieillot.) Nom de pays d'une es- pèce de la division des Cassiques dans le genre ïroupiale. Vs ce mot. (b.) * J URINÉE. Jurinea. bot. piian. Genre de la famille des Synanthérées, Ginarocéphalcs de Jussieu , et de la Syngénésie égale, L. , proposé par Cassini dans le Dict. des Scieuc. Nal., et placé par ce botaniste dans la tribu des Carduinées. \oici les ca- ractères qu'il lui attribue : involucre formé de folioles imbriquées, appli- quées , oblonsfues , coriaces , les inté- iieuies sans appendices, les extérieu- res surmontées d'un appendice étalé et spincscent : réceptacle planiuscule, hérissé de paillettes inégales et subu- lées; calathide sans rayons, formée de fleurons à corolle oblique, nom- breux, égaux et hermaphrodites; akè- nes obovoides , tétragones , glabres , striés, présentant une alvéole basi- laiie, très-oblique et intérieure , une aréole apicilaiie entourée d'un rebord crénelé, et portant une cupule qui s'accroît beaucoup par la floraison , devient un corps épais, tubuleux, hémisphéiiqiie ou cylindracé , et se détache après la maturité du fruit; aigrette blanche et légèrement plu- meuse, attachée autour du bord ex- terne et inférieur de la cupule. Celte cupule forme le caractère essentiel du genre Jurinea qui diffère seule- ment en cela et par la structure de l'involucre, du Carduus et Au Serra- tula. H. Cassini en a donné une des- cription longue et minutieuse, et l'a regardée comme formée par la réunion intime du plateau et de l'anneau , parties du fruit des Caniuinées qui 9'6 JLS ordinairement ne s'accroissent point après la floraison , mais qui , dans le genre dont nous nous occupons, changent au contraire déforme, en sorte que l'anneau ou la partie exté- rieure , considérablement augmenté , se détache du fruit après la maturité et emporte avec lui le plateau ou la partie centrale qui n'a pas participé à l'accroissement. L'auteur du genre Jurinea en a fait connaître deux espèces, savoir : \° Jurinea alata, H. Cass., ou Serratula data , Desf. , Cat. Jard. Paris ; Ser- ratula cyanoidcs , Gaertn.? a"" /. to- mentosa , Cass., ou Carduus mollis, Marsch. , FI. Taur.- Cai'c. ? Cette dernière Plante est originaire du Cau- case , et il est douteux que ce soit le Carduus mollis de Linné. L'autre est cultivée au jardin de Paris , sans in- dication d'origine. H. Cassini pré- sume que c'est le Carduus polyclo- nos , Willd. , ou Seiratula poljclo- nos, D. C. {g..n) * JURIOLA. POIS. (Delaroehe.) Syn. de Trigla Ljra, L. , aux îles Baléares. F". Trigli;. (b.) * JDRURA. lîEPT CHÉi.. T^. Gu- HURA au Supplément. Cette Tortue est peut-être la même que celle dont le nom a été écrit Jurtjcua. (b.) JUSÈLE. POTS. L'un des noms vul- gaires de la Mendole. (b.) JUSQUIAME. Hyoiciamus. bot. IHAN. Genre de la f;i mille des Sola- nées, et de la Peutandrie Monogynie, L. , oilVant des caractères extrême- ment tranchés qui le font reconnaî- tre facilement. On peut le caractéri- ser ainsi : calice tubuleux, subcam- panilorme, à cinq lobes; corolle in- tundibuliforme; limbe oblique à cinq lobes obtus , inégaux ; cinq t'iMmi- tics déclinées vers la partie inférieuie de la fleur; style terminé par un stig- mate capitulé simple ; le fruit est une pyxide , c est-à-dire une capsule al- longée, un peu ventrue à sa base, biloculaire , s'ouvrant horizontale- ment, en deux valves superposées , €nvelop[iée en entier par le calice qui JUS est persistant; les graines sont bru- nes , réniformes et tuberculées. Les Jusquiaines, dont on compta une quinzaine d'espèces, sont toutes des Plantes herbacées annuelles, bi- sannuelles ou vivaces, ayant la lige généralement velue et visqueuse , les feuilles alternes , d'un veit pâle; les fleurs assez grandes , disposées en une sorte d'épi unilatéral au sommet de la lige. Toutes ces espèces sont des Plantes narcotiques et vénéneuses. La plus importante à connaître et en même temps la plus commune dans noirecliuiat,est la Jusquiame noire, Hyosciamus niger, L. (Rich., Bot. méd. 1, p. 296). G est une Plante annuelle, très-commune sur le bord des chemins et dans les lieuv incul- tes. Sa tige, haute de dix-huit pouces à deux pieds , est cylidriquc , un peu I ecouibée en arc , rameuse supérieu- rement, toute couverte de poils longs et visqueux, qui existent également sur les feuilles; celles-ci sont alter- nes , éparses ou quelquefois opposées sur le même pied ; elles sont sessiles, grandes, ovales , aiguës, profondé- ment sinueuses sur les bords et mol- les. Les fleurs presque sessiles, tour- nées d'un seul côté , et disposées en longs épis , sont d'un jaune sale , vei- nées de lignes pourpres. Le calice est à cinq dents écartées et aiguës ; la corolle infundibuliforme. Le fruit s'ouvre par un opercule hémisphéri- que. L'aspect de la Jusquiame noire et son odeur nauséabonde suffiraient seuls pour en faire soupçonner les propriétés délélèies; ses feuilles flas- ques , d'un vert terne , hérissées de poils visqueux ; ses fleurs d'un jaune sale, parcourues de lignes rougeâtres, sont autant d'indices de ses mauvai- ses qualités. En eû'et la Jusquiame noire est un poison narcotique acre, dont on combat les accidens par l'u- sage de rémétiqi:e, et ensuite pas les boissons acidulés. Malgré celte ac- tion délétère , la Jusquiame est quel- quefois employée en médecine. Elle agit à peu près de la même manière que la Belladone. C'est principale- ment en l'administrant contre les af- JDS fections du système nerveux , que l'on en a retiré quelqu'avantage ; itiasi ilans le tic douloui'oiix de la face , dans les névralgies sciatiques, la pa- ralysie , plusieurs auteuis ont célé- bré ses bons eftéis. C est ordinaire- ment sous forme d'e\ liait que ion administre ce méilic;iuient à la dose d'un à deux grains. Les mêmes pro- priétés se retrouvent dans la Jus- quianic blanche et la Jusquiame do- rée , autres espèces qui croissent également dans la France méridio- nale, (a. r.) JUSSIA. BOT. PHAN. (Adansou.) Syn. de Jussiœa. /^. Jussiée. (a." r.) JDSSLÉE. Jussiçea. bot. phan. Genre de la famille dos Ouiigréeset de 1 Octandrie Monogynie , L. , très-voi- sin du genre Onagre, dont il diffè- re par les caractères suivaus ; le ca- lice est tubuleux inférieurement oii il adhère avec l'ovaire-, son limbe est à quatre ou cinq tlivisious étalées et persistâmes. La corolle se compose de qnatre à cinq pétales inséiés au ca- lice. Les étamines sont en nombre double des pétales et insérées comme eux sur le calice. Le style est surmonté d'un stigmate à quatre ou cinq lobes peu marqués. Le fruit est une capsu- le allongée, à qualie ou cinq loges et à autant de côtes, couronnée par le limbe du calice persistant. Celte capsule s'ouvre entre chaque côte par une fente longitudinale. Chaque loge contient un grand nombre de graines attachées à leur angle inter- ne. Les espèces de ce genre sont des Plantes herbacées, très-rarement des sous-Arbrisseaux originaires du con- tinent des deux Amériques ou des grandes Indes , oii elles vivent en gé- néral dans les lieux marécageux ; quelques-unes sont rampantes ou na- gent à la surface des eaux. Leurs leuilles sont alternes et le plus sou- vent très-entières ; leurs fleurs sont pédonculées , solitaires à Taisselle des feuilles. Le plus souvent elles sont jaunes , très-rarement blanches. Ce genre dédié par Linné à l'illustre au- tocar des Familles Naturelles, a été TOME IX. JUS •97 nommé Jussia par Adanson , Jussieva par Schreber. Quant au Jussieita de Houston , c'est le genre Jalropka de Linné. Kuntli {in Hurnb. Kuv. Ge/t. 6 . p. 96) a décrit dix espèces nou- velles de ce genre recueillies par H um- boldt et Bonpiand , dans les parties de l'Amérique visitées par ces deux illustres voyageurs. Il en a figuré quatre sous les noms de Jussiœa sa- licifulia , loc^ cit., p. 99, t. 55o; Jus- siœa maypureiisis , lue. cit., p. ]00, t. 53i; Jussiœa pi/usa, /oc. cit., p. loi, t. 552; Jussiœa macrocarpa , loc. cit., p. 102, t. 553. (a.r.) JUSSIEUA. BOT. piiAN. { Hous- ton.) Syn. de Jatropha. T^' . ce mot. (a.r.) JUSSIEVA. BOT. PHAN. (Schre- ber.) Pour Jussiœa. V. Jussiée. (A.R.) * JUSTICA. BOT. PHAN. (Nccker , Elem. Bot. , p. 55o.; Pour Juslicia. /^. JUSTICIE. (G..N.) JUSTIGIE. Juslicia. bot. phan. Vulgairement C.vrmantine. Geni"» 1i'è.->-nombreux en espèces , qui fait partie de la famille naturelle des Acanthacées et de la Diandiie Mo- nogynie , L. Il se distingue par les caractères suivans : son calice est à cinq divisions profondes , et souvent accompagné d'un calicule extérieur. La corolle est monopélale , iriégu- lière , tubr.leuse ; son limbe est à deux lèvres , dont la supérieui'e est échan-j crée et rinléricure à trois lobes. Les étamines sont généralement au nom- bre de deux, saillantes hors de la co- rolle et insérées à son tube. Dans un assez grand nombre d'espèces les dcu?; loges sont écartées lune de l'autre de manière à représenter qua- tre étamines , soudées deux à FÉaiK Galanga, Kœmpferla Gala/iga,h., Hed.,Lil. l,{. i44.Cet;e espèce qui croît dans les forets soni- bros de l'Inde, a sa racine composée d'une loufle épaisse de tubercules al- longes, f'usiformes, quelquefois ren- fles. De celte racine naissent deux à trois feuilles rétrecics en un pétiole engahiaiil; ces feuilles sont ovales, larges, ondulées sur leur bord, ai- guës au sommet , glabres en dessus , un peu pubescentes à leur face in- férieure. Les fleurs au nombre de trois à quatre, plus petites que dans l'espèce précédente, nais.-entdu collet de la racine au milieu des feuilles; les fleurs sont blanches, marquées de deux t.iches violettes. K^MPFÉRIE A FEUILLES LONGUES, Kœmpferla lougifuiia , Willd., Red., Lil. 7, t. 089. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Mais sa racine est formée de tubercules glo- buleux ; ses feuilles sont plus allon- gées , blanches inférieurement. La division interne et inférieure des ca- lices est dune teinte violette foncée. Elle est aussi originaire de l'Inde. (A.R.) * KAFAGINA. eot. phan. V. Ca- TAGINA. KAFiMARJAM. bot. phan. ( De- lile.} Syn. arabe de Vitex Agnus-cas- tus. (b.) KAGENECKIE. KagenecHa. bot. PHAN. Ce genre , de la Diœcie Polyan- drie, et non de la Polygamie Monœ- cie , L. , a éié établi par Ruiz et Pa- von {Hor. Feruv. Syst. F'eget. , p. 290). En le rapportant à la tiibu des Spiréacées , de la famille des Rosa- cées, Kun\h.[in Hiirnb. et Eonpt. Isov. Gêner., 6, p. 207 ) en a anisi ex- Î)osé les caractères : flors dioïques; es mâles ont un calice hémisphéri- que dont le limbe est à cinq divisions profondes, régulières, et se recou- vrant par les bords avant l'ouverture KAH ,01 de la fleur; cinq pétales orbidulés , égaux, sessiles sur l'entrée du tube calicinal; seize à vingt étamines , ayant la même insertion et sur un seul rang, à filets subulés, libres, et à anthères oblongues, biloculaires et déhiscentes longiiudinalement. Les fleufs femelles sont composées d'un calice et de pétales comme ceux des fleurs mâles; d'étamines avortées; de cinq ovaires libres, renfermant cha- cun vingt ovules fixés sur deux ran- gées à l'angle interne , surmontés de cinq styles et de stigmates dilatés. Le fruit est formé de cinq capsules co- riaces, en forme de sabot, disposées en étoile, uniloculaires , déhiscentes longitudinalemenl et par le dessus. Chacune renferme environ vin^^t graines déprimées , ailées au sommet , disposées transversalement et se re- couvrant un peu les unes les autres. Ces graines ont un double tégument, l'extérieurlrès-mince, l'intérieur plus épais et -adhérent; elles sont dépour- vues d'albumen ; leur embryon est droit ; la radicule et les cotylédons sont elliptiques. Ce genre très-voisin, mais assez distinct du Quillaja deMolina(ÂV«e^- madermos,^.\i\z elPavon),se compose de deux espèces auxquelles les au- teurs de la Flore du Pérou ont donné les noms de Kageiieckla lanceulata et K. obloiiga. Ce sont des Arbres indi- gènes du Pérou et du Chili. Leurs leuilles sont éparscs , simples , entiè- res, accompagnées de stipules gémi- nées et très-petites. Les fleurs sont terminales ; les mâles disposées en corymbes; les femelles solitaires. (G..N.) *_ KAGOLCA. OIS. Syn. de Mi- louinan , espèce de Canard, f^. ce mot. (B_) * KAHALI. BOT. PHAN. (Forskahl.) Les Arabes emploient, sous ce nom, la racine deVEc/iiiim ruùrum comme cosmétique. r^i * KAKAU. MAi\r. Espèce du genre Guenon. /'. ce mot. (b.) KAHIRIA. BOT. PHAN. Forskahl {F/ora yEgypt.-Jrab. , p. 1 55) a établi loj kal sous CQ nom un genre qui est le même que YEÛmlia de Linné, f^. ce mot. (G..N.) * KAIAMA. BOT. PHAN. (Oviéi'iO.) Syn. de Carjota urens. V. Caryota. (G..N.) KAIDA. BOT. THAN. (Rhéede, Mal. 3, tab. 1-5.) Syn. de Pandanus'àans quelques pailies de l'Iudc. (b.) " KAINITO. BOT. PHAN. V. Gai- NITO. * KAIROLT. BOT. vnAN. 1^. Cai- ROLI. * KAJAN. BOT. PHAN. PourCajan. /^. ce mot. (B.) KAJU. BOT. PHAN. Adanson don- ne ce mot comme synonyme d'Aci- jou. Il n'est probablement que le mot Caju qui signifie bois dans les idiomes malais autrement écrits. /^. Caju. (b.J KAKA. BOT. PHAN. Pour Kauka. y. Caucanthe. * KAKAITSEL. pois. Espèce du genre Glyphisodon. J^. ce mot. (b.) KAKATOÈS. Cacatua. ois. Nom imposé à une petite famille de Per- roquets, que Vieillot , d'après Bris- son, a érigée en genre. F'. Perro- quet. (DR..Z.) KAKELIK ou KAKERLIK. ois. Espèce du genre Perdrix, qui n'est peut-être qu'une variété de la Perdrix rouge, f^. Perdrix. (dr..z ) KAKERLAK. mam. Syn. de Cba- crelas. Variété monstrueuse du genre Homme. (b.) KAKERLAQUE. iNS. Même chose que Cancrelat. (b.) * KAKERLOE.ois. L.'un des noms du Pluvier doré. (dk..z.) KAKI, bot. PII an. Espèce du genre Diospyros , probablement la même chose que Chicoy. /^. ce mot. (b.) KAKILE. BOT. PHAN. Môme chose que Cakile. f^. ce mot. (b.) * KAKLA. BOT. PHAN. F'. Cachla. * KALABA. EOT. PHAN. ^. Ca- i.ABA. KAL * KALABOTIS. eot. phan. C^ mot désigne quelquefois l'Oignon dans les livres hébreux , particulière- ment dans les Prophètes. (b.) * KxiLABURA. bot. phan. Môme chose que Calabure. P'. ce mot. (b.) * KALAGRIOCHÏENI. conch. J^. CriTENI. * KALAKA BOT. PiiAX. jXom de pays de Carissa. V. ce mot. (b.) * KALAMAGROSÏIS. bot. phan. fuioscoride.} Syn. de Roseau, d'oii Calamagrostis. P^. ce mot. (b.) KALAN. MOLL, Nom qu' Adanson (Sénég. , p. 107 , pi. 9 )a donné à vin Strombe qui est le S/rombus lenti- ginostis Je Linné, et que l'on pour- rait r.ipporter à d'autres espèces , si l'on s'attachait à toute la synonymie donnée par Adanson qui cite des figu- res que Linné et d'autres ont appli- quées à des espèces bien différentes. /^.Strombe. (d..h.) KALÂNCHÉE. bot. phan. Pour Kalancboë. f. ce mot. (a.r.) KALANGHOE. Kalanchoe. bot. PHAN. Genre établi par Adanson et adopté par De Candolle, dans sa Mo- nographie des Plantes grasses, pour quelques espèces de Cotylédon de Linné. Ce genre qui a été nommé J^eria par Kennedy, appartient à la famille de Crassulacées , et peut être ainsi caractérisé : calice persistant à quatre divi.-'ions très-piofondes; co- rolle monopétale régulière, infundi- buliforine, renflée, à quatre lobes éta- lés et réfléchis; étannnes au nombre de huit, disposées sur deux rangées ; quatre glandes nectarifères à la base des pistils , qui sont eux-mêmes au nombre de quatre et deviennent au- tant de capsules allongées , uniloctt- laires, polyspermes. Les espèces de ce genre, au nombre d'environ si\', sont ■Aes sous-Arbrisseaux ou des Heibes grasses , originaires de l'Inde ou de l'Ai'rique; leurs feuilles sont opposées, plus ou moins profondément dentées ou même piunalifides, très-rarement entières ou siuiplcment dentées vers leur sommet. Les fleurs sont jaunes , KAL blanches dans une seule espèce , dis- posées en cor^mbe à l'extréinilé des liges. Parmi ces espèces, celle que l'on voit le plus fréqiicninieul daus les jardins esl le Kalanc/toc laciuiata , D. C, PI. gr., qui croîl dans l'Inde et en Egypte. C'est une Plante giabse, d'enviiou deux pieds de hauteur , ayant la tige rameuse, cylindrique, très-glabre, aiusi que les feuilles qui sont opposées profondément et irié- gulicrcmiiiit découpées. Les fleurs sont jaunes et les divisions de la co- rolle aiguës. Elle a été retrouvée par Bory de Saint-Vincent dans l'île de Mascareigne. Cette espèce , ainsi que toutes les autres du même genre , doit être tenue en serre chaude, (a.b.) * KALANIOS. BOT. priAN.tThéo- phraste.) S\n. à'ylrundo, L. V. Ro- seau. " (u.) KALENGI - CANSJAVA. bot. THAN. /'. CaNSJAVA. KALERIA. BOT. PHAN. Et non Caleria. Genre formé par Adanson (Fam. des Plant.), et qui répond au Silène de Linné. (b.) KALESJAM. BOT. phan. L'Arbre du Malabar décrit par Rhéede , sous ce nojn , paraît se rapprocher du genre Melicocca de la famille des Sapindacées. (a.r.) KALI. BOT. PHAN. Nom de pays devenu scientifique d'une espèce du genre Soude. (b.) « KALIFORMLA. bot. crypt. ( Hy- drophytes.) Le genre formé sous ce nom par Stackhouse , dans sa Néréide britannique, rentre dans le Gigaiiina de Lamouroiix. f. ce mot. (b.) * KALIMÉRIS. BOT. PHAN. Le gen- re As/er de Linné ayant été divisé en plusieurs sous-genres par H. Cassini , ce botaniste a désigué l'un d'eux sous le nom de Kaliméris. Parmi les caractères qui servent à le distinguer des autres sous-genres , voici les plus essentiels : involucre orbiculaire tur- biné , composé de folioles à peu près égales , sur un ou deux rangs , oblon- gues et lâchement appliquées ; récep- KAL io3 taclc élevé-, presque conique ; o^ires aplatis , munis d'une bordure cartila- gineuse sur chacune des deux arêtes extérieure et intérieure ; aigrettes ex- trêmement courtes et plumeuses. Suivant un usage qui lui est particu- lier, Pauteur de ce sous-genre a dé- crit une espèce en lui imposant la dé- nomination nouvelle comme nom gé- néiique. Cette Plante {Kaliméris pla~ tycephala) esl cultivée au Jardin de Paris, oii elle est nommée, peut-être à tort , jlster Sibiricus. (o..N.) * RALIP-DAASSIE. mam. r. Da- man. * KALISON. MoLL. Le Kalison d'A- danson (Sénég. , p. 42 , pi. a ) est un petit Oscabrion que Linné et Lamarck n'o!it point rapporté dans leur sy- nonymie, qui nous paraît être bien distinct de toutes les espèces con- nues, et que l'on ne saurait confon- dre avec Blainville comme variété du Chilon fasciculairc de Linné. (D..H.) * KALKATRICI rept. oph. Les Nègres de la Guinée donnent ce nom à des Serpens aquatiques , qu'on trouve jusque dans les étangs, mais qui poui raient bien ne pas apparte- nir au genre Hydre. T^. ce mot. (b.) * K ALLIAS. BOT. PHAN. D'après Adanson , ce nom , dont l'étymologie grecque signifie beauté , était appli- qué à une belle espèce d'Anthémide. H. Cassini s'en est servi pour désigner un sous-genre de VHeliopsis, et il l'a caractérisé par ses fruits à péricarpe driipacé et ridé, ainsi que par les corolles >ies Heurs marginales qui ne sont point articulées , mais continues avec l'ovaire. Quoique lauteur de ce sous-^enre n'ait point prétendu le séparer complètement du genre Ife- liopsis , il n'en a pas moins décrit l'espèce sur laquelle il l'a établi , avec la dénomination de A"a///as. Il est à craindre que ce nouveau mot ne fasse prendre le change aux botanistes , et qu'ils ne le considèrent comme un nom générique. Le Kallias ouata , Cas^. , avait déjà été i-apporlé au genre He liupsis par Dunal ( Mém. du Mus, ta4 KAL T. V, p. 57) qui l'avait nommé Hcl. buphtalmoides. Nous croyons que ce dernier nom doit être seul admis , parce qu'il a la priorité sur celui de Gassini et qu'il rappelle V Anthémis buphtalmoides dont Jacquin a don- né une belle figure [Hort. Schœn- èrun/i. ,yo\- 11, p. i3, tab. i5i). Or- téga , auquel on doit la première con- naissance de celte Plante , la plaçait aussi dans le genre Anthémis et la nommait A. ovatifolia. Enfin, Per- ?,oon{Enchind. 2, p. 470) lui donnait le nom à'Acmella buphtalmoides. C'est une belle Plante heibacée dont les tiges, très-rameuses, poitent à leur extrémité de grandes calathides jaunes. Elle est cultivée, sans exiger beaucoup de soins, dans le Jardin Botanique de Paiis. Li'He/iopsis canescens de Kunlh (Mou. Gfiner. et Spec. Plant, œquin., 4, p. 212) est peut-êlre une variété de la précédente. Casslni en a formé une seconde espèce de son sous-genre en la nommant Kallias dubia. (g..n.) KALLSTROEMIA. bot. phan. Scopoli appelait ainsi un genre nou- veau qu'il formait sur le Tribu/us maxinius. V. Herse. (a.r.) KALMIE. Knlmia. bot. piian. Genre de la famille dss Rbodoracées et de la Décandrie l\lonog3nic , L., dont toutes les espèces sont des Ar- bustes élégans , toujours verts , origi- naires (le l'Amérique septentrionale. Leur calice e^t élalt; à cinq divisions: leur corolle monopélale e.-t déprimée et renflée, ayant son limbe à cinq lobes courts et réfléchis et ofïVant vers sa partie inférieure dix petites fossettes. Les éiamines sont au nom- bre de dix, insérées tout-à-fa^à la base rie la corolle et placées horizon- talement, de manièie que le sommet de chaque anthère est reçu et engagé dans l'ime des ciix petites fossettes dont nous venons de parler. L'ovaire est libre , globuleux , à cinq loges po- lyspermes. Il est surmonté d'un style assez long au sommet duquel est un stigmate déprimé , à cinq lobes à peine marqués. Le fruit est une cap- KAL suie globuleuse à cinq loges, «'ou- vrant en cinq valves par le milieu des cloisons. On compte cinq espèces de Kal- mies; ce sont des Arbrisseaux buis- sonneux , très-rameux , ayant leur» feuilles alternes, quelquefois épar- ses et comme verticillées, entières et persistantes; leurs fleurs généra- lement roses formant des espèces de grappes ou de corymbes à l'ex- trémité des rameaux. Toutes ces es- pèces présentent un phénomène ex- trêmement remarquable , à l'époque de la fécondation. INous avons déjà dit tout à l'heure que leurs étamines étaient étalées horizontalement et que les anthères étaient engagées dans les |>etites fossettes qui existent à la base de la corolle. Dans cet état, comme les fleurs sont généralement dressées, que le style est assez long , on con- çoit que la fécondation ne pouri-ait pas s'opérer. Mais voici ce qui a lieu ; chaque élamine se redresse successi- vement , et pour dégager son anthère on voit le filet se recourber, former nn arc qui , diminuant sa longueur , fait sortir lanthère de la petite po- che où elle était enfoncée. Elle se redrosse alors contre le stigmate sur lequel elle ver>e son pollen. Plusieurs des eispèces de ce genre sont culti- vées dans les jardins ; telles sont les suivantes : K ALMIE A LATtGES TEUlIiLES, jfa///î/a Jcitifulia , L. Bel Arbri.'-seau de six à huit pieds de hauteur, ayant son écor- cc lisse et brunâtre , ses feuilles op- posées, péliolées, elliptiques, aiguës , entières, coriaces , très-glabres ; ses fleurs d'une couleur rose pâle, por- tées sur de longs pédoncules velus et visqueux , forment des espèces de co- rymbes à la partie supérieure des jeunes rameaux. Le Kalmie à larges feuilles fleurit au mois <^e juin , il refleurit quelquefois en septembre. K.\LM1E A FEUILES ETROtTES , K. angustijolia , L. Un peu moins grand qui; le précédent dans toutes ses par- ties, cet Arbrisseau porte des feuilles verticillées par trois , quelquefois sim- plement opposées, elliptiques, allon- KAM ge'es , un peu obtuses , d'un vert olair à leur fiice supérieure, légèrement glauques inCdrieurement, entières et très-glabres. Leurs fleurs sont pédi- cellees , fort petites , disposées par petites grappes à l'aisselle des feuillfs supérieures , de manière à loi mer une sorte de corytn))c terminal ; quel- quefois un jeune rameau s'élève au- dessus du cory'mbe, qui alors n'est plus terminal. Cotte espèce fleurit en juin et juillet. Kalmif. glauque , Kalmia glaii- ca, L. Petit Arbuste buissonneux d'un pied à un pied erdeini d éléva- tion, ramenx. Ses feuilles sont sessi- les , opposées , lancéolées , aiguës , glabres , entières et à bords recourbés eu dessous , d'un vert clair et luisan- tes à leur fiice supérieure, très-glau-^ ques inféiieuremen t. Les fleurs roses et longuement pédiccUées, forment des bouquets corynibiformes vers la par- tie supérieure des rameaux. Ces trois espèces, originaires de l'Amérique sep. tentrionale, se cultivent en pleine terre sous le climat de Paris. Elles doivent être placées dans les plates- bandes de terre de Bruyère, dont elles sont un des plus jolis orne- menj , par leur feuillage toujours vert, et surtout par les bouquets de leurs belles fleurs roses. On les mul- tiplie de rejetons ou de boutures; mais les plus beaux individus sont ceux qui proviennent de graines. (a.r.) * KALOSANTHES. bot. phaxN. (Haworth.) Z''. Crassule. * KALTA VYRIEN. kept. oph. ^. Nymphe au mot Bongare. (b.) * KAMAIIKISSOS ET KAMAI- LEUKE. BOT. PHAN. (Dioscoride.) Syn. de Gléchome. f^. ce mot. (b.) KAMAN. CONÇU. C'est ainsi qu'A- danson (Voy. au Sénég. , p. 243 , pi. 18) nomme une espèce de Biicarde fort remarquable , qui est le Cardium coslatiim de Linné ou la Bucarde exo- tique des marchands de Coquilles. (P. .H.) * KAMARON. BOT. phan. r. Ca- MAJION. KAM io5 KAMBEUL.MOLL.Adanson (Sénég., p. 1 4 , pi. 1 , lig. 1 ) a donné ce nom a une Coquille terrestre que Lamarck a désignée sous le nom de Bulimus Ka/nheulk l'imitation de Bruguière. Férussac l'a fait figurer de nouveau dans les excellentes planches qui ac- compagnent son ouvrage sur les Mol- lusques. (n..H.) KAMICHL OIS. Palamedea. Gen- re de l'oidre des Alectorides. Ca- ractères : bec court, couico-convexe , droit, très-courbé à la pointe, com- primé dans toute sa longueur; man- dibule supérieure voûtée , l'inférieu- re plus courte, obtuse; fosse nasale grande couverte d'une peau nue : narines éloignées de la base du bec, ovalaires , ouvertes sur les cotés ; tête Iles petite, duveteuse; pieds courts et gros ; quatre doigts , les trois inté- rieurs très-longs, les latéraux égaux , l'externe uni à l'intermédiaire par une membrane ; ongles médiocres pointus ; pouce allongé portant un ongle plus long que celui des autres doigts et tout-à-lait droit ; ailes très- auiples; les deux premières rémiges plus courtes que la troisième et la quatrième qui sont les plus longues; deux forts éperons à chaque bord. Jusqu'ici l'on n'est |)oint encore parvenu à pénétrer les véiitables in- tentions de la nature lorsqu'elle a pourvu le poignet de certains Oi- seaux, d'éperons ou aiguillons forts et pointus; il semblerait qu'elle les ait destinés à des combats opiniâtres dans lesquels ils eussent pu faire usage de ces armes puissantes, et cependant presque tous ceux de ces Oiseaux, dont les mœurs nous sont connues, se fout remarquer par leur douceur, par un caractère paisible et même crainlif; on ne les a ja- mais vus, par des attaques dirigées, contre les autres Animaux au miliea desquels ils vivent, troubler ainsi la- tranquillilé de leurs demeures habi- tuelles. Tous les auteurs qui ont pa observer les Kamichis, soit sauva- ges, soit en domesticité, s'accordent à leur prêter des qualités qui les rap- io6 KAM prochent des Gallinacés, avec lesquels, d'ailleurs , ils ont de grandes analo- gies de formes. Tranquilles habitaus des savanes marécageuses ou des plai- nes riveraines des fleuves qui coupent en tous sens la partie méridionale du Nouveau-Monde , ils y sont unique- ment occupés de la recherche de leur nourriture qui se compose d'herbes tendres , de graines et autres maliè- les végétales; lorsqu'ils ont subi le joug de la domesticité, non-seule- ment ils se familiarisent avec le maî- tre qui pourvoit à leurs besoins , mais ils lui rendent de petits services par leur exactitude docile , par leur intel- ligente vigilance à prévenir et empê- cher la perte ou la fuite des autres volatiles de la basie-cour. Les Ka- michis vivent en société; ils sont naturellement défians, mais peu sau- vages; ils ont la voix forte et so- nore ; ils se tiennent assez souvent à terre dans les broussailles , quelque- fois on les trouve perchés à la cime des Al bres élevés qui forment çà et là des bouquets isolés sur les tertres des plaines marécageuses. C'est au milieu des buissons abrités qu'ils éta- blissent, à peu d'élévation, un nid spacieux dans lequel la femelle pond deux œufs proportionnés à la taille de l'une ou l'autre des deux espèces qui composent tout le genre. Les jeu- nes naissent couverts de duvet , et sont bientôt en état de pourvoir à leur subsistance sous la conduite des pareus , ce qui établit encore un point de ressemblance avec les Gallinacés. Kamichi cornu, Palaniedea cor- nuta^ L., Buff., pi. enl. 45 1. Parties supérieures d'un noir cendré ou ar- doisé, parsemées de quelques taches grises ; tête garnie de petites plumes duveteuses variées de blanc et de noir; abdomen blanc; tectrices alai- res inféiieures roussâtres ; reclrices égales , ce qui rend la queue carrée. Eec d'un jaune brunâtre ; sommet de la tête surmonte d'une corne droite et grêle dont la base est levêtue d'un fourreau semblable à un tuvau de plume; jambes et pieds recouverts d'une peau écailleuse noirâtre; lon- KAN gueur du doigt intermédiaire, quatre pouces. Taille , trois pieds. Kamichi Chaïa ou Chaja, Pala- medea Chavaria ^ Temm., pi. color. 219. Parties supérieures d'un noir ar- doisé avec les plumes frangées de bru- nâtre; sommet de la tête d'un bleu d'ardoise tacheté de noir; nuque garnie déplumes longues et effilées d'un bleu noirâtre avec l'une des barbes plus claire ; front , joues , gorge et haut du cou garnis de plumes duveteuses blan- ches ou d'un blanc bleuâtre ; un collier presqi^ nu d'un blanc lou- geâtre suivi d un autre beaucoup plus large et plus épais garni d'une foule de petites plumes serrées, noires; le reste du cou et les parties inférieures d'un bleu ardoisé , varié de teintes un peu plus foncées ; abdomen blan- châtre; bec noirâtre, avec sa base rouge; aiguillons des ailes jaunes; auréole des 3'eux et pieds rouges ; on- gles noirs. Taille, trente-deux pou- ces. — Cette espèce est le type du gen- re Chauna àiVax^tx [Prodroinu^ Mam- malium et Avium). N'ayant pas pu, plus que ce profond naturaliste , étu- dier les caractères génériques du Cha- ja, nous avons dii suivre les crre- mens de tous les ornithologistes que nous avons pu consulter, et nous avons, d'après Temminck , adopté (T. III, p. 528 de ceDict.)legenre Cha- varia , dans lequel nous avons donné deux descriptions très-fautives d'une seule et même espèce que nous re- portons aujourd'hui et ici dans sa vé- ritable place. Nous la décrivons d'a- près une dépouille parfaitement con- servée et rapportée de la partie la plus méridionale du Brésil. (dr..z.) * K AMPMANNL4. bot. phan. (Ra- finesque.) Syn. de Zanthoxylum tri- caqjum, Michx. V. Zanthoxyle. (B.) KANAHIA. BOT. PiiAX. Genre de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Digynie , L. , établi par R. Brown ( i>/(?//z. Tf'crn. Soc. 1, p. 09) qui lui a donné les caractères suivans : corolle campanulée , à cinq divisions profondes ; colonne à KAN nioilié renfermée dans la corolle; couronne stamiuale placée au soiniîiet du tube des filets , à folioles siibulées, dilatées par leur partie inférieure, simples en dedans; masses poUini- ques pendantes; follicules grêles, stiiés; graines aigretlées ? Le tvpe de ce genre eslY.-fsclepias lanijiora de Forskabl et de Vahl {Symh. 1, p. 20, tab. 7 ) , Plante in- digène de l'Anibie beuieuse, et qui a e,të rapportée récemment par Sait de rAb\ssinie. En adoptant le nom générique imposé par Brown , Scbul- tes {Sy&t. Kegtt. 6, p. 94) nomme cette Plante Kannakia Kannali. (G..N.) KANARA-PULLU. bot. piian. Nom de pays du Cynosurus indlcus , L. (B.) * KAÎNAWA. BOT. PUAN. Syn. de Lordia Sebestena, L. , à Amboine. (B.) *K.ANCHIL. MAM. Espèce du gen- re Clievrotin , f'. ce mot , où , par er- reur , il a été écrit Krancliil. (b.) * KANDAR. OIS. Syn. d'Anhinga au Sénégal. (b.) * KANDAWAR ou KOLKEN- BOATI. POIS. (Renard.) Syn. de Ba- lisles riiigeris , L. P'. Baliste. (b.) * KAN DEL. BOT. PHAN. r. Can- DEL. * KANDIS. BOT, PHAN. Adanson (Fam. des Plant., Il, p. 422) a désigné sous ce singulier nom générique le Lepidluni perfoliatum , L. (g. .N.) KANEELSTEIN. min. (Werner.) C'est-à-dire Pierre de Cannelle. Nom sous lequel les Allemands ont décrit les pierres connues dans le commerce sous le nom à'Hyacliithes , et qui , pour la plupart , se rapportent à l'Es- sonite d'Haiiy. Quelques-unes cepen- dant, comme celles de Porto-Rico et du Groenland, sont des Zircons. f^. EssoNiTE et Grenat. (g. bel.) KANEVE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Chanvre. (b.) KANGUROO. Kangurus. mam. Ce KAN J07 genre, l'un des plus remarquables, à tous égards , de la famille des Mar- supiaux , a reçu de Shaw et d'iliigci , les noms de Macropus et A.'Halmalii- rlts. Mais ces noms, tirés delà langue grecque , conviennent tout aussi bien à d'autres Marsupiaux , tels que le genre Potoroo , et même à beaucoup de Rougeurs, tels que les genres Gerboise , Gerbille , Mérione etquel- aucs autres : aussi adopterons-nous e préférence , avec L=«cépède , Des- marest, ïiedemann , Quoy et Gai- mard , le nom de Kangurus fort an- ciennement proposé par Geoffroy Saint-Hilaire. — Dans ce genre, le membre antérieur , fort petit et assez peu remarquable en lui-même , a ciuq doigts , dont les deux latéraux sont les plus petits , et sont ter- minés par des ongles assez forts ; la paume de la main e&t nue, et le ra- dius permet à l'avant-bras une rota- tion entière. Quant au membre pos- téiieur , il s'éloigne tellement de l'an- térieur, soit sous le rapport de ses formes, soit sou» celui de ses dimen- sions, qu'il n'y a point de genre oii la ditlérence soit aussi prononcée. Les pieds sont tétradactyles ; le doigt externe est assez gros et al- longé ; mais il n'e.^t nullement com- parable encore au doigt voisin, dont les dimensions dépassent toute pro- portion; son ongle, qui est un vé- ritable sabot, et son métatarsien, sont surtout remarquables par leur volume. Cet os est six fois aussi long que le plus long des métacar- piens; fait d'autant plus digne d'at- lention , que le métacarpe conserve très-généralement les mêmes i^pports de grandeur dans toute la série des Mammifères, comme on peut le voir, par exemple , chez tous les Carnas- siers , à deux seules exceptions près. Toutes les phalanges digitales , sur- ' tout les premières , sont pareillement très-grosses et Irès-allongées. Les deux doigts internes sont confondus ensemble jusqu'à Pongle, en sorte qu'à l'extérieur ils font l'effet d'uu seul doigt terminé par deux ongles. Us ont aussi beaucoup de longueur , io8 KAN mais ils sont d'une extrême te'niiité ; leurs métatarsiens, par exemple , n'ont qu'un diamètre douze fois en- viron moindre que celui du grand doigt ; ce qui foruie une différence de volume véritablement énorme. En- fin , toutes les autres portions du mem- bre postérieur présentent des dimen- sions considérables ; les deux os de la jambe sont près de deux fois aussi longs que ceux de l'avant-bras , et leur épaisseur, du moins celle de l'un d'eux, est aussi fort grande; disposition au reste qu'il est facile de prévoir à cause des nombreuses frac- tures qui , autrement , ne pourraient manquer d'être causées par les sauts prodigieux qu'exécutent les Kangu- roos. — L'extrême allongement du pied est ce qui a valu à ces Animaux le nom de Macropus : celui qu'ils ont reçu d'Illiger se rapporte à l'usage qu'ils font de leur qiieuepour le saut. Ce prolongement caudal , si peu utile chez la plupart des Mammifères , et qui n'est même , chez beaucoup d'en- tre eux, qu'un organe rudimentaire, simple vestige qui semble ne plus exister que pour témoigner de l'u- nité du plan général de la nature, est ici un organe de haute impor- tance , on peut dire, véritableuîent un troisième membre. Le nombi e des vertèbres caudales est ordinairement de vingt environ ; mais il augmente encore dans certaines espèces, et il en est oii il anive même à former la moitié du nombre total des vertèbres. Toutes, à l'exception des dernières , présentent toujours des dimensions (Considérables, et sont comme liéris- fiécs de larges et longues apophy^es , tellement qu'on trouverait difficile- ment ailleurs la vertèbre dans un plus grand état de complication. Il est facile de juger, d'après ces détails, de la force dés muscles auxquels elles donnent attache. Au reste, la simple inspection de la pelleterie de l'Ani- mal suffit pour indiquer ce que prouve l'étude du squelette. On voit en effet que la queue, d'ailleurs cou- verte de poils dans toute son étendue, est d'une force et d'une épaisseur conside'rables. Enfin, la préseuce de la bourse chez la femelle , et de testi- cules extrêmement développés chez le mâle; celle de l'os marsupial aplati et assez long, et surtout les propor- tions du corps , beaucoup plus gros vers la région inférieure que vers la supérieure, d'oii résulte pour l'en- semble de l'Animal une forme pres- que conique , achèvent de démontrer la richesse extrême du développement de toutle train postérieur. Le même fait , qui s'observe d'une manière plus ou moins distincte chez tous les Mar- supiaux, etlemode particulierde gé- nération de ces Animaux, tiennent à ime seule cause, à l'absence d'une ar- tère, comme Geoffioy Saint-Hilaireest fiarvenu à le découvrir, et comme nous e montrerons avec détail dans un autre article. ^.Marsupiaux. — Les Kanguroos ont la tête assez allongée (surtout dans les grandes espèces); les oreilles de forme variable, et les monstaclies peu développées; leur verge n'est point fourchue comme celle de plusieurs autres Marsupiaux. Leur système dentaire est très-re- marquable par l'absence des canines et par la disposition des incisives in- férieures ; celles-ci, au nombre de deux seulement , sont très-longues, très-fortes , et ont une direction lout- à-fait horizontale; les supérieures, qui sont au contraire au nombre de six, sont larges, disposées sur une ligne courbe, ont une direction ver- ticale , et sont , du moins dans la plu- part des espèces, à peu près égales ; du reste, aux deux mâchoires, les incisives sont séparées des autres dents par un espace assez considé- rable. On a cru long-temps que les mola res étaient au nombre de cinq de chaque côté et à chaque mâchoire chez tous les Kanguroos, mais on avait trop généralisé ce que l'observation avait montré seulement à l'égard de quelques espèces. Fr. Guvier a re- connu qu'il existeseulement chezplu- sieurs quatre mâchelières, au lieu de cinq ; il a même pensé , à cause de cette différence dans le système den- taire, devoir subdiviser le genre Kan- KAN guroo , et il a proposé d'adopter pour les premiers, le nom d'Illiger, Hal- matunts , et pour les seconds , celui de Shaw , Mac/opus. Le même zoo- logiste avait plus anciennement par- tagé le genre d'après la considération de la présence ou de l'absence d'un mufle; mais il n'a pu encore vérifier si ces deux modes de division se cor- respondent. La INouvLlle-HoUande et les îles environnantes sont la pairie desKin- guroos , mais ils vivent très -bien dans nos conliées et peuvent même s'y reproduire. Ce sont des Animaux essenliellement frugivores, mais qui mangent sans répugnance tout ce qu'on Unir donne , comme l'ont cons- taté Quoy et Gainiaid, qui, ayant possédé vivant un de ces Animaux, l'ont vu manger plusieurs fois de la viande et du cuir mêine. Le même Animal buvait aussi du vin et de l'eau-de-vic. Dans l'état de libeitc, les Kangiiroos iiabitcnt les lieux boi- sés, et vont ordinairement en troupes Eeu nombreuses. Ils se Pkenneut ha- ituellement dans la situation verti- cale , posant sur toute la longueur de leurs pieds de derrière et sur leur queue qui fait véritablement l'office d un troisième membre. Ils peuvent , «lit-on , franchir d'un saut r une dis- tance de près de trente pieds , ce qui ne paraîtra pas incroyable , si l'on se rappelle la force prodigieuse de leurs membres postérieurs et de leur queue. Ils emploient souvent aussi pour la progression leurs membres anté- rieurs , et même avec assez d'avan- tage , parce qu'alors une succession plus rapide des mouvemens compense leur peu d'étendue. Quoy et Galmard, qui ont assisté à plusieurs chasses aux Kanguroos , ont même remarqué « que lorsqu'ils étaient vivement poursuivis par les Chiens , ils cou- raient toujours surleursquatre pieds, cl n'exécutaient de grands sauts que quand ils rencontraient des obsta- cles à franchir. » Au reste , pour la course comme pour le saut, ils ne tirent pas moins d'avantage de la richesse de développement de leur KAN 103 queue. Dans le saut , elle leur sert tour à tour de ressort et de balan- cier : dans la course , ils l'appuient sur le sol , et enlevant avec force leurs membres postérieurs , ils les rapprochent avec rapidité de ceux de devant; d'oLi résulte un mode de progression analogue , à quelques égards , à celui d'un Homme qui mar- che sur des béquilles. Leur queue ne leur est pas moins utile dans les combats qu'ils se livrent entre eux; soutenus sur elle, et s'appuyaut f)ar leurs membres antérieurs sur eur adversaire lui-même , ils lui lan- cent de violens coups de pieds , et lui font, au mo^en des ongles de leurs grands doigts , de profondes et dan- gereuses blessures. On a vu même quelquelois à la ménagerie du Mu- séum , oii l'on noui ribsait , il y a quelques années , de grands Kan- guroos , ces Animaux attaquer de cette manière leurs gardiens eux- mêmes. Les espèces de ce genre sont nom- breuses, et il esta penser qu'il en reste plusieurs encore à découvrir. Celles que nous allons faire conn:utre d'abord, oui été, jusqu'à Geoffroy Sainl-Hil.-iire, confondues sous les noms de Kanguroo Géant, Didelphis (iigaiilea , Ginel. ; Macrupus major ^ Gtoft". St. -Mil. , parce que les cou- leurs générales de leur pelage sont généralement à peu près les mêmes; mais néanmoins elles se distinguent, on peut dire , par tle nombreux ca- ractères. Le Kanguroo brun enfumé, ^a«- gurus faliginosus ^ Geotl". St.-Hil. , a quelquefois six pieds de hauteur. II est généralement d'un brun fuligi- neux en dessus, gris roux en des- sous, l'oux sur les flancs; ces cou- leurs se fondant sur leurs limites l'u- ne avec l'autre : les quatre pâtes , une portion de l'extrémité du museau, le derrière du coude, sont d'un brua noirâtre ; les oreilles , brunes sur leur face convexe , sont bordées de poils blancs; enfin, la queue , rousse en dessous , est en dessus d'un brun d'a- bord clair, mais qui devient très- 110 KAN fonce, et passe même au noir vers son extrémité. Le Kanguroo a moustaches , Kangurus lablatus , Geoff. St. -H., est moins grand que le précédent. Son pelage est plus clair en dessus : le dessous de son corps . \,\ face interne de la jambe et de l'yvant-bras , \f. larse , une grande portion du dessous de la queue , sont d'un gris roussalre. Les oreilles sont brunâtres sur leur face convexe , blanches sur l'autre. Aux membres antérieurs les doigts sont noiiâtres ; aux postérieurs , leur face supérieure est noire , nvec du roussalre tout autour de chaque ta- che noire. La queue, d'abord grise, passe dans son dernier tiers environ au brun noirâtre en dessus et sur les côtés, au roux en dessous. Enfin le bout du museau est blanc, et l'on remarque sous le menton deux lignes brunes parallèles en devant , mais qui se réunissent en arrière. Cette espèce habite, ainsi que la précé- dente , la Nouvelle-Hollande. Le Kamguroo gris-koux , Kangu- rus j-ufo-griseus, Geoff. St. -H., est en- core moindre que le Kanguroo à mous- taches: il n'aque troispieds et demi. Il estgénéx'alementd'un gris-roux tirant sur le blond ; cette couleur devient très-pâle en dessous , et le dessous du corps est même blanc sur sa partie médiane ; mais elle est beaucoup plus foncée en dessus : elle passe au gris brunâtre sur les quatre extrémités , et au brun noirâtre sur la dernière par- tie de la queue. Les ceilles sont plus arrondies que dans les espèces précédentes. La Nouvelle-Hollande est également la patrie de cette espèce. Le Kanguroo a coi, houx , Kan- gurus rujico// is, GeoÛ'. St. - H. , est encore beaucoup plus petit : il est d'un gris plus ou moins roussalre en dessus et sur les flancs; mais la ré- gion postérieure du col est rousse. La face interne des membres est blan- che, ainsi que la partie médiane du dessous du corps; mais cette partie blanche n'a qu'une très-petite lar- geur, et n est presque, pour ainsi dii^ , que linéaire. Ce caractère, non KAN encore remarqué , est cependant un de ceux qui facilitent le plus la dis- tinction de celte espèce. Le dessus de la queue est gris roussalre , le des- sous blauchâtre. Les oreilles sont de même couleur que dans les premières espèces , mais de même forme que dans le Kanguroo gris roux. Les pa- les de devant sont noires ; les doigts des postérieures sont gris-brunâlres , mais avec du roussâtre en devant. Le lourde l'œil est roux , et celui de la boache blanc; cette dernière ta- che se prolonge un peu vers l'oeil. Cette espèce a été trouvée à l'île King. F. Cuvier a décrit sous le nom do Kanguroo vineux un Kanguroo qui présente tous ces caractères , mais dont le pelage est plus gris, et la tache labiale blanche un peu plus prononcée : le Muséum possède aussi un autre individu qui est au contraire plus roux : mais un troi- sième fait SI bien le passage de ce- lui-ci au Kanguroo vineux, qu'il esl difficile de ne pas les considérer comineappartenantàla même espèce. Le Kanguroo de l'île Eugène , Pérou; Kangurus Eugenii , Desm. Cette espèce a été découverte par Pé- rou dans les îles de Saint- Pierre, où on la rencontre en grandes troupes; elle paraît ne pas exister dans le con- tinent. On prendrait aupremier coup- d'oeil ce Kanguroo pour un jeune âge de l'es^.ècc précédente , à cause de ses couleurs qui sont fort peu différentes , et de sa petite taille; en effet, iî n'a qu'un peu plus d'un pied et demi: mais il se distingue par l'épaisseur et le moelleux de sa fourrure , par la largeur de !a partie blanche du des- sous de son corps, et par quelques autres difléreuces dans s;i co'orafiou : mais il faut avouer que ces petits ca- ractères n'autoriseraient pas à le re- garde:- couime une espèce à part , si Pérou ne nous donnait la certitude de ce fait, en nous apprenant qu'il vil en troupes nombreuses. Ijc Kanguroo a bandes , Kangu- rus fosciatus , Pér. et Les., est géné- ralement gris-roussâtre; mais la moi- tié inférieure du corps esl en dessus V"^ ISour^yi/ .tcitlf ' KANC.l IU)() I.AINKIX. K.LXdriUS L.i.MdliR. Ouoroi Caiiu. .'\ l'uil j)i)sti-rn'tii- droil \\. l'orliKii (lu ()H-d posli'i-iciir ^i■allollo. KAN vayëe transversalement de gris , de roux et de noir, de manière à pi,o- duire un effet très-atjréable ; d'oii le nom de Kingmoo clcgant, qu'on a aussi donne à celiC espèce. Le dessous du corps est gris; les tLincr,, les mem- bres et le museau sont , au contraire , plus roux que le reste du corps. La queue est grise avec son exlrémiic noire. Le museau est court , et la lête globuleuse. Cette espèce vient de l'île Bernier et des îles voisines. Le K.vNGCKOo FiL.vNDUE , Kangu- i-usP/niander, GeplF. , qui a reçu aus.^i les noms de Videlphis asiatica, Pal)., Didelphis firuiiii, G en., Kangurus Bntnii, Desm., habite les îles d'Aroe, celle de Solor , et quelques autres de celles de la Sonde. Il est générale- ment brun en dessus ; mais le de^^- sous du corps et la partie interne des membres sont roux : le museau et les doigts sont uoirâtres , et la queue est noire avec un peu de blanc à son extrémité. Les oreilles sont brunâtres, avec du roux à leur base. L'individu que possède le Muséum, était élevé en domesticité à Batavia , sous le nom de Pelandoc ou Pelandor Aroé , ou Lapin il'Aroé : il a envuon deux pieds et demi de hauteur. Le Kanguroo de Lasillardière , Kajigui'us Billardieril. Desmarest a donné ce nom à une espèce décou- verte à la terre de Yan-Uiémen par , LabiUardière ; elle ressemble beau- coup pour sa coloration à l'espèce précédente , mais elle s'en distingue par ses mains qui sont d'un brun l'oux , et sa queue de même couleur que le corps, c'est-à-dire brunâtre en dessus et roussâlre en dessous. A ces caractères on peut joindre en outre les suivans : une ligne jaune se re- marque sur la lèvre supérieure, et se prolonge en arrière un peu au-delà de la commissure des lèvres. Les on- gles sont très-comprimés , au lieu d'ê- tre déprimés , comme ils le sont dans l'espèce précédente; et toutes les in- cisives supérieures sont presque éga- les : les deux inférieures sont larges et allongées. F. Cuvier est le pre- mier qui ait regardé celte espèce KAN m comme distincte du Filandre, et qui l'ait décrite. Desmarest lui a depuis donné le nom du voyageur auquel nous en devons la counaissance. Au reste l'individu que possèic le Mu- séum pourrait bien n'être qu'un jeu- ne âge , soit (le quelque espèce enco- re inconnue , soit même de l'espèce précédente. Le Kanguroo liAiNiiUX , Kangu- rus laniger [f^. planches de ce Dic- tionnaire), découvert et décrit sous ce nom par Quoy et Gaimanl , est un des objets les plus précieux dont leur beau voyage ait enrichi la Z\ Gapirat et ■Clupe. (b.) KARA-ANGOLAM ou KARAN- etite pomme. Adanson l'a rap- ,5>orlé à la famille des Onagres, mais ce rapprochement ne semble pas na- turel. (G..N.) * K ARABE. MIN. Syn. de Succin. /■'• ce mot. (B ) KAR * KARABIQUE. min. r. Srcci- NiQUE au mot Acide. KARABOU, BOT. PHAN. r. Gara- BOU. * KARAD. BOT. PHAN. (Forskahl.) 7^. Alcarad. * KARAKAL. mam. Même chose que Caracal. p^. ce mot et Chat, (b.) * KARAMBOU. bot. phan, Nona de la Canne à sucre dans le centre de rindostan oii l'on dislingue deux va- riétés appelées, noire Seu-Karambou^ et blanche FaLLé-Karambou. (b.) KARAPAT. bot. phan. V. Ca- rapat. KARARA. OIS. Syn. d'Anhinga. f. ce mot. (dr.,z.) KAllAT. BOT. et min. V. Kuara. KARATAS. Karatas. bot. phan. Genre de la famille des Broméliacées et de l'Hexaudrie Monogynie, L. , proposé par Plumier, réuni par Jus- sieu au Brometia , mais qui, néan- moins, mérite de resler distinct. Ses fleurs forment des espèces d'épis ou des grappes rameuses; elles soiU ac- compagnées de bractées très-grandes qui, quelquefois, les cachent entiè- rement. Leur calice est soudé par sa base avec l'ovaire infère; son limbe, légèrement tubuleux, est à six divi- sions , quelquefois inégales et uu peu obliques ; trois sont extérieiues , trois intérieuies plus ou moins minces et plus colorées, semblent être en quel- que sorte une corolle formée de trois pétales. Les étauiines , au nombre de six, ont leurs filets courts , leurs an- thères sagitlées. L'ovaire est infère, à trois loges polyspermes; le style est terminé par trois stigmates oblongs et obtus. Le fruit est une baie quel- quefois presque sèche, à trois loges polyspermes. Ce genre se distingue surtout du Broindia par ses fleurs distinctes les unes des auti-es , souvent disposées en grappes ou en panicules, et par ses fruits également distincts. Il faut y rapporter les Biomelia Karatas, B. Pinguin, etc. (a. b.) KARBENI. BOT. PHAN. Adanson (Fa m. des Plantes, 2 , p. 116) don- niiit ce nom à uu genre qui a pour t\'pe le Centaurea benedicta, L. f^. Centaxtrée. (g..n.) * KAREINA oir KEFSCH. bot. PiiAN. Syu. arabe de Cynanclium ar- boreiim. (b.) * KARETÏA-AMELPODI. hot. pnAN.(Rhéed., Mal. 5, p. 65, lab. 55, fig. 2.) Arbrisseau inconipletemenl counu qui croît dans les terrains pierreux et sablonneux de la côte de Malabar. Ses fleurs pentandres sont réunies en panicules coryuibiformes aux extrémités des rameaux; leur couleur est blanche, rayée de rose en dessous, et formée d'une corolle à cinq divisions ouvertes en étoile; les anthères sont rouges ainsi que le style qui est fourchu. Le fiuitest une capsule arrondie et verdâlre. (b.) KARGILLA. bot. piian. Genre proposé par Adanson ( Fam. des Plantes, 2, p. 100) qui y réunissait le Chrjsogonum,'L., le Melampodium, L. , le TFedclta de Jacquiri, et des Plantes placées dans les genres Chry- santhemiun et Bidens par d'anciens auteurs. Ce genre n'a pas été adopté. fG..N.) KARIA. INS. r. Caria. • KARIBÉPOU.bot. PHAN.(Rhéede, Hort. Mal. , tab. 4 , pi. 55). Les Ma- labares nomment ainsi une espèce d'Azédarach qui est fort voisin de l'Ariabcpou s'il n'est pas le même Arbre. (b.) KARIBOU. MAM. Pour Caribou. V. Cerf. (b.) KARIL. bot. phan. V . Zalicô. * KARINE. OIS. (BufFon.) Syn. de Corbiue. V- Corbeau. (db..z.) KARI-VITANDI. bot. phan. V. Carapu . KARODl. BOT. PHAN. Nom que les Brames donnent à la Plante décrite et figurée par Rhéede {Hort. Malab. T. VII , p. 97 , tab. 62 ) sous le nom de Podava-Kelengu. Cette Planlv; , qui a le port des Smila.v , c'est-à-dire TOME IX. KAR ii3 qui a une tige volubileet épineuse, et de grandes feuilles alternes à plu- sieurs nervures longitudinales, a été décrite trop incomplètement pour qu'on puisse être certain de sa clas- sification. Cependant Jussieu lui trouve de la ressemblance avec le Tr/ckosan//ies y genre de la famille des Cucurbitacées. (G..N,) * KAROU-BOlvADAM. rept. oph. Nom de pays de la Cabère , espèce de Couleuvre, f^. ce mot. (b.) * KAROU-VATPYLAI. bot. phan. (Leschonaull.) Syn. de Beigara Kœ- uigii aux environs de Pondichéry. (B.) KARPATON. bot. phan. Genre de la famille dei Caprifoliacées et de la DiandrieMonogynie, L., établi par Rafinesque [Jlor. Ludov-^ p. 7g) qui lui a donné les caractères suivans : calice adhérent, quadridenté ; corolle tubuleuse, divisée au sommet en qua- tre segmens formant deux lèvres; deux élamines à anthères écartées; style placé sous la lèvre supérieure de la corolle; stigmate simple; cap- sule couronnée par le calice (unilo- culaire?), contenant quatre graines. Ce genre , imparfaitement connu , paraît avoir quelques rapports avec le Dieivilla. 11 ne renfermequ'une seule espèce , Karpalon hastatum , Piaf. , loc. cit. C'est un Arbrisseau indi- gène de la Louisiane , ayant des ti- ges anguleuses, divisées en rameaux sessiles, à feuilles opposées, hastécs, glabres et inégalement dentées vers leur base. Les fleurs sont petites, axillaires, agglomérées, sessiles et verticillées. (g..n.) * KARPHOLITE. MiH.Kariiholith et Strolistein , Wern. Minéral en fibres .soyeuses et rayonnées, d'un jaune de paille, avec un éclat légèrement nacré, donnant de l'eau par la calci- nation , et l'indice du Manganèse par la fusion avec la soude. Pesanteur spécifique , 2,95. 11 est composé , d'a- près une analyse de Stromeyer, de Silice, 56, i5 ; Alumine , 56,67 ; Oxi- de de Manganèse , 19,16; Eau ,10,78; Oxide de Fer, 2,29; Chaux, 0,27; 8 114 KAT Acule fluorique , 1,47, La Karpho- lile a été trouvée dans le Gx'anite à Sclilackeuwitld en Bohème, (g. dei..) KAROCK. OIS. Espèce du genre Cassican. V. ce mot. (b.) » KARPOU-OULODNDOU. bot. PUAN. (Leschenault.)S^'a. deP/taseo- lusMax aux enviions de Pondichéry. /^. Hauicot. (13.) * KAllRAK. POIS. INom vulgaire adopté par quelques auteurs pour une e.spèce d'Anarhique. ]^. ce mot. (B.; * KARRO. BOT. pn.\N. V. Ciian- chan. * KARSTEINITE. min. Syn. de Chaux anliydro-suifalée, (g.del.) KARTAN. BOT. PU AN. V. Ciiar- TAM. KARUK.A. ois. Espèce du genre Galliriule. V. ce mot. (b.) * KARUiMB. BOT. PHAN. r. Co- BAMBÉ. KASARKA. OIS. V. Casabca. KASCHOCÉ. POIS. (Sonnini.) V. Mormyhe. * KASMIRA. POIS. (Forskahl.)Syn. lie Bengali , espèce de Diacope. V . ce mot. (B.) * KATAF. BOT. PHAN. Espèce du genre Am^ris. r. ce mot au Supplé- ment, (c.) * KATE-ALLHENEI. bot. phan. Même chose que Ghefe Allimar. V. ce mot. (b.) * KATEÎ^AKU ET KATEVALA. DOT. PHAN. SjyH. àH Aloe vulgaris , L. , à la côte de Malabar. (b.) * KATTAING-BALI. bot. phan. (Ruuiph, jimb., tab. 5, pi. i35.) Sjn. de 6'j/i5/« C'ajan, L. V. Cajan. (b.) * KATOU-BELUTTA-AiMELPO- DI. bot. pijan. (Rhéede, Horl. Mal. b, tab. 55, fig. 1.) Petit Arbre indéter- miné qui croît dans les lieux monta- gneux ays oii cette langue a pénétré , paraissent être une désignation générique, et entrent dans la composition de beau- coup de noms de Végétaux; ainsi l'on nomme : Katou Adamboé , dans llnde, l'un des deux Arbrisseaux qui for- maient le genre Adamboa de La— marck. /-^. ADAMBF.etLAGEKSTUOMIE. Katou-Alou. V. Catu-Alu. * Katou-Banda, à Madagascar, un Olilenlandia indéterminé. Katou Calesjaji , le Mœ-Mœ des Iiidous. Aibre qu'on ne peut recon- naître sur les Indications impai faites qui eu ont été données. KatovCaka, le Laurus Malaba- trum . Katou Cara-Walli, le Pisonia milis. Katotî Kadeli-Poeta , \e Lagers- trœniia ai /su la. * Katou-Kapel, le Sang de Dragon ou quelque Aloés. Katou Karoa , le Laurus Cinna- moinuni. K. Laurier. Katou-Konna , Vluga higemina. Katou Nabégam , ie Punica Gra- natum. V. Grenadier. KATOjj-Nicni-KuA , V Âmomum Zcrumbet, L. Katou- NoiuTM, le Vliyllanthus Maderaspatensis , L. * Katou Pacuale, le Base/la ru~ bra. Katou Patjotti , le Ciotoii castn- neifollum , selon Bunuann. Katou-Ponam Maraavara , le Ma- la.xis odorat a. Katou-Taudale , le Crotalaiia juncea , L. * Katou-Teka, un Arbre impar- faitement connu dont Adanson {Fam. Flanc. 2, p. iSg) n'a pas laissé que de foi nier un genre dans la famille des Onagraiies. * Katou-ïjandi, le Dolic dont Du Petit-ïhouars a formé son genre Canavali. Katou Tjeroé , un Arbre impar- faitement décrit par Rhéede , dont KEF Ailaason {Fam. Plant. 2, p. 84) a formé un genre dans sa famille des Onagres. Katou Tsiaka , le Naucleaoric/i- talis , L. 0 Katou-Tsiambou , le Sonne/alia indica , L. Katou-ïsjolam, le Zizanla ter- rvstris. (n.) KAT1\AKA. OIS. (Bufl'on.) Espèce dvj genre Pciiélopo , Phasianus Mot- mot , \j. De l'Anicriquc nidridioualo. /'. l'ÉNÉLOriî. (r)R..z.) KATUBARA-MARECA. eot. piiAN. (Riiéede.) /-'. Canavali. * KAUKA. BOT. piiAN. r. Cau- CANTHE. * KAULFUSSIA. bot. piian. Sous ce nom , Nées d'Est-nbeck ( Hu/ce Pliysicœ Bcrulinciiscs , p. 55) a déci it un genre de la famille des Sjnanthé- rées, que Casslni avail fait connaître antérieurcmcnf sous celui de Cha- rieis. K, ce mol au Supplcmenî. (G..N.) KAUROCII. BOT. PHAN. V. Cal- LIDUNION. KAVEKIN. BOT. PfiAN. Nom d'une espèce de Mimusops indéterminé de la côte de Coromandcl. (b.) * KAY-VARAGOUÔ. bot. piian. Qu'on prononce Kay-Vous. Syn. de Cynosiiriis Coracantis , L. , aux envi- rons de PondicUcry J^. CynosutiK. . KEBATH. BOT. PHAN. Nom arabe d'une espèce du genre Ménispcrme , Menispermum edule , Vahl , dont Forskahl avait formé un geure Ccba- tha qui n'a pas été adopté. Les fruits de cet Arbre sont une petite baie acre dont on extiait une liqueur enivrante. * . (B-) * KEBER. INS. (Scopoli.) Syn. de Hanneton , Scarabœiis Meluluntha,lj. (B.) KE BOU L ou KTEBOUL. bot. ph an. ILinon. Ketboul. K. Cieboul. KEFFÉKIUTHE. min. Substance minérale encore indéterminée, trou- vée près de Kaffa en Crimée , et ainsi KEN ki.'> nommée par Fischer qui la regarde comme uueLitliouiargc endurcie. On a donné aussi ce nom à ijuc Pierre argileuse compacte d'un rouge brun , à cassure couchoïdc et à grains fuis, trouvée à Weltin sur la Saal. Elle a l'apparence du Jaspe sans en avoir la «Jiiieté. (G. DEL.) * KEFSCH. noT. phan. V. Karei- na. * KÉIiÉLUAHA. BOT. piian. L'un des noms de |>a\sdu Bananier,âCey- lan particulièrement. (u.) * KEKLIK.. POIS. Espèce de Labre. r. ce mot. (b.) KÉKUSCHKAt ois. Espèce du gen- re Canard. ?■' . ce mot. (b.) * KELB-EL-BAHa ou KELB-EL- MOYEH. POIS. C'est-à-dire Chien de Jleiwe ou Cliun d'eau. Nom ai abc des Poissons du sous-genre Hydrocyn, qui indique la voracité de ces Ani- maux, (u.) * KELL. BOT. piian. P^. CejiL. KÉMAS. MAM. Probablement le Nagor dans Elien. T^. Antilope. - . (B.) MMETRI BOT. PIIAN. f. Hu- lE. * KEMMOR. POIS. ( Ilésychius. ) Nom grec d'un Poisson ou peut-être d'un Cctacé qui ne nous est plus connu. (b.) * KEMPHAANTJES. rept. saub. Svn. de Lézard-Lcguan. f^. Iguane. (15.) KEMUM. bot. piian. / . Kiia- MOUN. KÉNIGIE. BOT. PIIAN. Pour Kœ- nigie. F^ . ce mot. (b.) KENNA. BOT. PIIAN. A'. CllENNA. "*■ KENNÉDIE. Kennedia. bot. PHAN. Genre de la famille des Légumi- neuses, et de la Diadclphic Décaudrie, L. , établi par Venlenat (J(2/r/. 31alm. p. io4) pour quelques espèces de Glycine originaires de la Nouvelle- Hollande , et qu'il caractérise ainsi : calice bilabié; lèvre supérieure émar- ginéc, lèvre inférieure à tiois divi- 8* ii6 KEN sions égales; corolle papilionacée ; éiendard redressé et recourbé vers •la base de la fleur, maculé vers sa partie inférieure; ailes étroites, rap- prochées conire la carène qui est éloi- gnée de rélcndard; étamines diadel- phes ; st}lc long, terminé par un stigmate obtus; gou-ie allongée, plane, séparée en plusieurs loges par de fausses cloisons membraneuses et transversales , à peu près comme dans les Casses; graines solitaires dans chaque loge. Ce génie se compose de quatre à cinq espèces , qui sont de petits Ar- bustes sarmenteux,àtige volubile; les feuilles sont altei nos , pétiolccs , com- posées de trois ou-iarement d'une seule foliole coriace , articulée avec le pétiole. Les Heurs sont tantôt axil- laires et tantôt terminales , portées surxles pédoncules simples ou mul~ tiflores. Quelques-unes des espèces de ce genre sont cultivées dans les jardins; telles sont les suivantes : Kennédie purpurine , Kennedia rubicunda , Vent. , loc. cit., p. io4 , tab. io4; Glycine ivbicitnda,'\N\\\à.j Sp. Ce joli Arbuste a ses liges volu- biles , ses feuilles pétiolées , compo- sées de trois folioles ovales , ai^[pës , très-entières; ses fleurs, grandes et purpurines, sont placées à l'aisselle des feuilles et portées sur fies pédon- cules rameux. Celte espèce fleuiit pendant la plus grande partie du printemps et de l'été. On la cultive en orangerie. Kennédie nouGE , Kennedia cocci- nea , Yent., /oc. c/A, tab. lofj. Cette espèce se distingue de la précédente par ses feuilles dont les folioles sont obovales , très-obtuses et un peu éraarginées; par ses fleurs beaucoup plus petites , d'un rouge écarlate , ajant l'étendard marqué de deux ta- ches jaunes à sa base. Ces fleurs sont réunies au nombre de sept à liuit au sommet d'un pédoncule long et grêle. KennEdtemonopiiti.ee , Kennedia monophylla, Vent., loc. c//.,tab, 106. Cette jolie espèce est fort distincte des deux premières, par ses feuilles simples, cordiformes, lancéolées, KEN obtuses; ses fleurs sont petites , vio- lacées , formant des espèces de grap- pes rameuses, courtes, placées àï'ais- selle des feuilles. (a. r.) KÉNO. BOT. PII.#T. P'. Chéno. » KENTAURIS. eot. phan. P'. Centaurion. KENTIA. BOT. PHAN. Adanson avait établi , sous ce nom , un genre aux dépens des Trii^oiiella spinosaet polycerata , L. Ce genre n'a été adopté par aucun botaniste, si ce n'est par Mœucli qui a changé son nom en celui de Biiceras dont AUioni et Haller se servaient pour désigner le genre Trigonelle. f^. ce mot. (g..n.) KENTRANTHUS. bot. phan. (Neoker. ) F". Centranthus. KENTROPHYLLUM. bot. phan. A l'article Centi'.ophylle de ce Dic- 1u)nnaire , nous avons dit quelques mots sur ce genre établi par Necker [Elem. J3ut. , n° i55); mais en an- nonçant qu'il avait été adopté par De CandoUe, nous ignorions oîi ce sa- vant professeur avait consigné son observation. C est pour réparer cette omission que nous allons entrer dans quelques détails sur le genre Kentro- phyllum. Il se compose d'espèces que Linné a placées parmi les Car/liamus, et qui ont été réunies aux yUractylis par Adanson , Scopoli , Gncrtner et Mœncli. Enfin, De CandoUe (Flore Française) les avait rapportées au genre Cenlaurea; mais, dans sou pre- mier îtlémoiie sur les Composées , il adopta le Kenlrophylliim de Necker, dout il fit un des genres de ses Cen- taurées, Mœnch avait bien observé que tous les fleurons de la calathide sont réellement hermaphrodites. Sous ce rapport, le Kentrophyllum est réel- lement distinct des Centauiea c[u.\on\. les fleurs marginales de la calathide stériles ou neutres. Par le reste de l'or- ganisation et surtout par la structure des étammes, il se rapproche beau- coup des Carlhamus et Carduncellus. Outre les Carlhamus lanatus et Car- thamus creticus , qui sont les types du genre , et que Cassini a nommés KER KeiUivphyllujii luteuin et Kciii. al- bum, C9t. auteur peuse qu'on doit probablement y rapporigfcles Cartha- mus glaucus et oxj acarma de Mars- chall-Bieberstcin ; pcut-clic aussi le i^art. Jlavesccns de Willdenow. (O..N.) * KEPÏUSCHA. OIS. Espèce de liëcassenu. /'. ce mol. (u.) KÉR ACIIA'J E. MIN. La l'ienc pré- cieuse désignée par Plinesous ce nom, paraît être une Sardoine. (iî.) * KÉRAMION. uoT.cRYPT. Adan- son [J'aiii. Plant. ï. ii, p. i5j a for- mé .sous ce nom un genre qiii répond à celui que Donaii appelle Ceramian- thernum. T'. CÉkamiantuème. (b.) * KÉR ASELM A. bot. pu \n. Necker {Elcm. Bot., n. ii54) a créé , sous ce nom , un genre aux dépens de V Eu- phoihia , L. , mais dont les caractères étaient d'une importance si faible que les auteurs ( Adr. deJussieuet Rœper)qiii ont travaillé récemment lesÉuplioi bei, n'eu oui pas inèn)e fait une section de ce genre. (g..n.) * KERATK. MIN. Nom donné par Molîs à l'un des ordres de sa seconde classe, celui qui renferme les Miné- raux qui ont une apparence de cor- ne , tels que les mariâtes d'Argent et de Mercure. (g. del,.) * KÉRATELLE. Keralella. iNi". Genre de la famille des Bracliionidcs dans l'ordre des Crustodés , caracté- risé par un organe de cirres vibratiles se développant en rotatoire complet , à test capsulaire , postérieurement denté ou armé et dépourvu de queue. Nous en connaissons une seule espèce déjà trouvée par Millier dans l'eau des étangs : elle y vogue avec rapidi- té , sans qu ou^ie par quels moyens. Sa forme serM^celle d un c'mé un peu allongé, si deux sortes de cor- nes ou de pointes presque aussi lon- gues se voyant par derrière aux deu.x côtés opposés, droites et parallèle- ment allongées aux côtés du test, ne lui donnaient uue forme particulière. C'est le Bracliionus quadratus, Miill., KER 117 In/., tab. 49 ,f. i2-i3; Ëncycl. Vers , pi. j8,f. 17,18. (B.) KÉRATITE ou KÉRATII.ÏTE. ariN. Pierre de cofne. Nom donné par Lamétheiie au Néopèlie de Suus- •juro , le 6ilex corné de Bronguiart , et le Hornstein des Allemands en par- tie, (o. ni;ii.) KÉRATOPH\TES. roi.\i'. Ce nom, qui signille Plante de Corne, a été donné par les naturalistes du moyen âge à la plupart des l'oîypieis llexibles , et spécialement aux Anli- patcs et aux Gorgonoe. f^. ces mots et CÉRATOPHYTIS. (E. D..L,.) KÉRATOPLATE ou CÉRATO- PLATE. Keratuplatus. iNS. Nom don- né par Bosc à v\n genre de Diptèi-cs. P'. CÉROPLATE. (g.) * KÉRAUDRENIE. Kcraudrmia. r.OT. PiiAN. Genre nouveau établi par Gay dans sa Monographie des Lasio- pétalées ( Mém. du Mus. 7 , p. 43i ) , et qui fait p:irtie de la famille natu- relle des Bliltnériacées. Ses fleurs sont disposées en coryndies opposés aux feuilles, les pédicelles sont arti- culés vers le milieu de leur longueur. Le calice est pétaloïde , étalé, per- sistant. Il n'y a pas de corolle ; les ctamines, au nombre de cinq , toutes fertiles et distinctes, ont Ictus filets ■élargis par la base , rapprochés et se recouvrant laîéralement ; les an- thères il deux loges s'ouvrent par un sillon longitudinal. L'ovaire est glo- buleux , à trois côtes saillantes et à trois loges contenant chacune plu- sieurs ovules attachés à l'angle in- terne. Les styles longs et grêles , au nondDre de trois, sont qui'lquefoi.s soudés entre eux par leur base. Ls iruit est une capsule globuleuse , hé- rissée", ordinairement aune seule loge par avortement , s'ouvrant en trois valves. Les graines, presque tou- jours au nombi'e de deux , sont re- courbées , réuiformcs. Ce genre ne se compose encore que d'une seule espèce, Keraudienia liermaiiniœjblia , Gây, loc. cil. , tab. 8. C'est un Arbuste roide, ayant le ii8 KEU fiorldun Z/erma/i/iia, Ses feuilles sonl ;il ternes, très-courtement pcîliolées, ovales, elliptiques, sinueuses, ru- gueuses et hispidcs , accom[ftip[nées à leur base de deux stipiiles délacées, denlicuiées, persistantes. J^cs fleurs, de grandeur moyenne , forment des corvmhes pédoncules opposés aux feuilles. Cet Arbuste a été recueilli à la baie des Chiens-Marins , sur la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande , ])ar Gaudicliaud, naturaliste plein de zèle et de connaissances , attaché à l'expédition du capitaine Freycinet. (A. R.) KERKODON. mam. r. Cahc. * KERMA. MAivi. r. Ecureuil COMMUN. KEPvMÈS. Chermes. ins. Genre de l'ordre des Hcmiplères , section des Homoplères , famille des Gallinsec- tes, étibii |)ar Geoffroy et réuni par Latreille au genre Cochenille, dont il ne dilfère que par le corps des fe- melles dont la peau est tellement dis- tendue, qu'elle ne présente pas le nioindr(; vestige d'anneaux, tandis que , dans les Cochenilles propre- nient dites , on voit toujours des ap- parences d'articulations qui rappel- lent l'existence des anneaux. Linné et GeoflVoy ont donné ce nom à des Insectes bien diflerens : le premier désigne ainsi les Hémiptères que La- treille nomme Fsylles {V. ce mot), et que Degéer nomme faux l'ucerons. GeoflVoy donne ce nom , avec plus de raison, auxGallinsectes de Réaumur, parmi lesquels se trouve la Cochenil- le qu'on connaît vidgairemcnt sous le nom de Graine d'écarlate. Les moeurs des Keiinès , que Geof- frovdésigne souslenomde Gallinsec- tès , tandis qu'il nomme l*i ogallinsec- les les Cochenilles, sont absolument les uiêmcs que dans ces derniers. Les Insectes de ces deux genres ont les mêmes habitudes , les mêmes carac- tères , les mêmes différences entre les sexes et les mêmes métamorphoses ; la femelle vit de même sur les Vé- gétaux, s'y fixe, y pond ses œufs et meurt après avoir gonflé sou corps KER outre mesure, de manière à recou- vrir ses œufs comme le fait la Coche- nille. Ces Igi^ctes vivent sur les Ar- brisseaux wies Plantes qui passent l'hiver. La durée de leur vie est d'un an; c'est pourquoi elles ne peuvent exister que sur des Végétaux qui vi- vent au moins ce laps de temps. Ar- jivés à la dernière période de leur vie, ces Insectes resseniblent à de petites boules attachées contre une branche et dont la grosseur varie de- puis celle d'un grain de poivre jus- qu'à celle d'un petit pois; mais le plus grand nombre ressemble à u^i bateau renversé el leurs couleurs sont assez variées. Ces Animaux attaquent surtout les Arbres fruitiers , et l'on voit quelquefois , au printemps, des Pêchers tellement couverts de ces Kermès oblougs et en petits grains , que leurs branches en sont toutes galeuses. Ce genre se compose d'une vingtaine d'espèces; l'une d'elles est employée en teintui'e pour faire de l'écarlate, et on en faisait surtout un grand commerce avant la découverte de la Cochenille du Nopal; c'est : Le Kermès du petit Chéne , Chermes I/icis , N., Cocci/s Ilicis, L., Fabr. Femelle sphérique, d'un lOLig^ luisant, légèrement couverte d'une poussière blanche. Elle se fixe sur les tiges et quelquefois sur les feuilles d'une petite espèce de Chêne à feuil- les épineuses qui croît dans les par- ties chaudes de l'Europe méditerra- néenne , surtout dans le midi de l'Es- pagne , ou , selon Bory de Saint-Vin- cent , les pentes de la Sierra Morena eu sont couvertes. Beaucoup d'habi- tans du pays de Murcie n'ont d'autre moyen d'existence que d'y venir ré- colter le Kermès. Arrivé à son der- nier degré d'accroissement, ce Ker- mès a une couleur muge brun. Les personnes qui font W récolle de cet Insecte , le considèrent sous ti^ois états différens : dans le premier qui a lieu au commencement du prin- temps, il est d'un très-beau rouge et enveloppé d'une espèce de coton qui lui sert de nid, il a la forme d'un bateau renversé. Dans le second état , KER le Kermès est parvenu à toulc sa cioissauce, et le coton qui le cou- vrait s'csl cleudu sur son corps sous la forme d'une pous^ière yrisàlre ; enfin dans son troisième état qui ar- rive au milieu ou à la lui du prin- temps de l'année suivante, on trouve sous son yeulre dis-huil cents à deux mille petits iiraiu» ronds qui sont les œufs. La récolte des Kermès a quel- quefois lieu deux fois dans l'année.; ce sont des feuimes ordinairement qui von tics arracher avec leurs ongles. Ou arroie de vinaigre le Kermès destiné pour la teinture, ou ôte la pulpe ou poudre rouge renfermée dans le grain, on lave ensuite ces grains dans du vin , et après les avoir fait sécher au soleil, on les lustre en les frottant dans un sac oii ou les renferme en les mêlant avec une quantité de poudre basée sur le produit de ces grains : leur cher- té dépend du plus ou moins de pou- dre qu'ils renflent. Le vinaigre altère la couleur du Kermès; mais on en Use pour détruire sa postérité. Le Kermès oblong du Pèchtr, Cher mes Persicœ oblungiis , GeoflV., Hist. des Ins., t. i, p. 5o6, pi. lo , f- 4; C. Pe?sicœ , Fabr. La femelle est oblongue, très-convexe, d'un brun foncé; le mâle est d'un rouge foncé , ses ailes sont blanches, plus longues aue le corps , bordées extérieurement 'un peu de rouge : son abdomen est terminé par deux filets oblongs entre lesquels est une espèce de queue le- courbée eu dessous. On le trouve en Europe. Nous renvoyons pour les dé- tails d'organisation et de métamor- phoses, au mot COCIIENII.LE. On appelle aussi Kermès, eu quel- ques caulous, le Chêne (Quercuscuc- cifera) qui nourrit llnsectc dont il vient d'être question. (g.) KERNÈRE ET KERNÉRIE. Ker- nera. rot. piian. Genre de la fa- mille des Crucifères , établi par Mé- dikus [Jn L'st. Neu. Ann. 2, p. 42 ) pour le Myagruiu saxalile de Linné, dont De Candolle , à l'exem- ple de Lamarck, fait une espèce de Coc/ilearia , employant le nom de KER ny Kernera pour celui de la piemièrc section de ce genre. V. Cociii^ÉARiv. Ce nom de Kernera a également été donné à d'autres Plantes. Ainsi VViM- denow avait fait un genre Kernera du Zostcra ocea/iicade Linné. Mœnch en avait formé un autre sous le même nom du Bidenspilosa. (a. r.) * KÉROBALANE. Kerobalana. INF. Genre de Microscopiques dont nous proposerons l'établissement dans la famille des Urodiés ou ce- pendant il ne peut guère demeurer qu'artificiellement. Les formes des espèces qui le composent sont abso- lument cellesdes Urcéolaires. Ce sont de véritables godets , de petits sacs vivans, mais absolument aépourvus de cirres ou d'organes vibratilcs quel- conques. La piivalion totale de ces parties les rejette conséquemment parmi les Gyinno lés , quand ou se- rait tenté , d'après leur forme , de les placer parmi les Urcéolariés. Cet as- pect devrait encore les rapprocher des Bursaires, puisque, de même que ces Animaux, ils présenlent dans cer- taines positions la figure de bourses ouvertes; mais outre que leur corps ne s'allonge jamais à la u)anièie de celui des Koîpode? cl des autres gen- res voisins, deux appendices en ma-, nière de queue ou de cornes ajou- tent à la bizarrerie de leur structure. Nous connnissons deux espèces de ce genre oii l'on pourra peut-être admet- treleGlandcornudeJoblot, quand ce Microscopique ai^a été revu et mieux exnminé. Ces espèces sont le Kéro- balane de ^WxWqt , Kerobalana Mul- leri , N., T'orlicella cirraia , Miill., Inf., pi. 37, f. 18, 19; Encycl., p|. 20 , f. i4, i5; et le Kérobàlane do Joblot, Kerobalana Jobloii , N. Bourse ou Pot au-Lait, Jobl. , Micr. part. 2 , p. 67, pi. 68 , f. 10. La pre- mière vit dans les eaux pures, la se- conde dans les infusions de paille de Blé oii elle n'est pas fort rare. (b.) * KÉRODON. Kerodon. mam. Genre de Rougeurs ainsi nommé par Fr. Cuvier dans son ouvrage sur les dents des Mammifères , ou il en a 3 ii2o KER fait connaître avec détail le système dentaire. Les dents sont en même nombre que dans le genre Cobaie, dont le Kérodon se rapproche à beau- coup d'égards ; c'est-à-dire qu'il ^' a uatre molaires de chaque côté et eux incisives à chaque mâchoire ; mais les molaires ont une forme dif- férente. Les supérieures sont toutes semblables entre elles , et sont com- posées de deux parties triangulaires , réunies du côté externe, et séparées du côté interne de la dent : chacune de ces parties est entourée de son émail propre , et l'angle de leur réu- nion forme une échancrure en partie remplie par du cément. A la mâ- choire intérieure les molaires sont de même forme qu'à la supérieure, mais elles sont retournées , la portion qui fait le côté externe des unes fai- sant le côlé interne des autres. La première molaire est d'ailleurs for- mée de trois triangles , et non pas , comme les autres, de deuxseulement. Les doigts sont au nombre de trois au membre postérieur, et de quatre à l'antérieur, de même encore que chez le Cobaie ; mais les jambes sont proportionnellement plus hautes, les doigts plus gi os et plus séparés ; et les onglessont larges, courts, assez apla- tis , au contraire de ce qui se voit dans ce genre; en sorte , et c'est un fait remarquable, que les dents et les doigts, quoique identiquement les mêmes, quant au nombre , dans deiix espèces ^uii ajinartiennent à la même famille , soiélit néanmoins , sous tous les autres rapports , assez dissemblables pour autoriser leur sé- paration en deux genres distincts. Du reste, la tête est conique, très- allongée , de forme conique, avec le chanfrein presque toul-à-fait droit; les oreilles sont à peu près hémi- sphériques et présentent en haut une légère échancrure , mais ressem- blent à celles du Cochon d'Inde. Les moustaches , dirigées en arrière, sont d'une longueur si considérable qu'el- les dépassent Focciput. D'autres poils, très-longs aussi , quoique bien moin- dres que les moustaches , mais de KER même nature , et diriges de même , naissent de la partie supérieure et surtout de la partie postérieure de l'orbite de l'œil ; la plante du pied est nue ; on aperçoit seulement quel- ques poils très-courts sous les pre- mières phalanges des doigts; la queue est comme chez le Cobaie, nulle, du moins à l'extérieur; car il est très- probable qu'il existe, comme dans ce genre , quelques vertèbres coccygien- nes. Le Moco , Kerodon Sciureus. Nous nommerons ainsi l'espèce qui a servi de type au genre, et qui est encore la seule connue ; elle est un peu plus grande que le Cochon d'Inde , et a neuf pouces environ de longueur , et quatre pouces et demi de hauteur. Son pelage est gris, piqueté de noir et de fauve en dessus , blanc en des- sous et à la région interne des mem- bres ; et entin , roux sur leurs parties externe et antérieui-e , ainsi que sur les parties latérales de la tête, et la face convexe des oreilles; les moustaches sont entièrement noires. L'Amérique méridionale est la patrie de cette es- pèce. C'est à Auguste Saint-Hilaire que nous en devons la connaissance; on ne possédait en eflèt avant son voyage dans ces contrées que le crâ- ne seulement. Elle paraît cependant ne pas être très-rare au Brésil , d'oti Auguste Saint-Hilaire en a envoyé plusieurs individus au Muséum; il est connu des naturels du pays et a reçu d'eux le nom de Moco , ainsi que nous l'ont appris les notes du savant voyageur. Nous lui avons conservé ce nom en français comme on l'a vu. Celui de Kerodon Sciureus se rapporte à la nature et au système de coloiation de son pelage qui res- semble d'une manière véritablement remarquable à celui de plusieurs es- fièces d'Ecureuils, soit pour les cou- eurs , soit surtout à cause de l'abon- dance et même de la douceur et du moelleux du poil ; et la ressemblance est telle sous ce dernier rapport , qu'en touchant une peau de Kero- don on croirait véritablement tou- cher une fourrure d'Ecureuil. On KER sail que tous les Animaux de la même famille , le Cabiai , le Co- chon d'Inde , les Agoutis ont , au contraire, le poil roide, cassant, dur au loucher et très-peu abondant. (IS. G. ST. -H.) KERONE. Keroiia. int. Genre formé par Millier , adopté par Bru- guière ainsi que par Lamarck , qui sentit la nécessité d'y réunir les Hi- inantopes du même auteur ; ses ca- ractères sont : corps dc[)rimé , muni de cirres vibratiles sur l'un de ses cô- tés ou tout autour , avec des appen- dices en dentelures aiguillonnées et rigides , ou en manière de soies flexueuses. Les Kérones rentrent con- séqueniment dans l'ordre des Tricho- dés et comprennent plusieurs espè- ces de Trichodes de Millier. Nous en détacherons le Kerona Rustellum de cet auteur, qui, dépourvu d'organes quelconques et de ciires vibratiles, doit être renvoyé dans l'ordre des Gymnodés. Les cornes, appendices en dents de scies et en herses , que Losana , naturaliste italien, a donnés à plusieurs des Microscopiques qu'il a lécemment figurés comme des Kol- podes , dans les Mémoires de Turin , nous font supposer que ces Animaux, quand leur existence sera constatée par de plus amples descriptions et par des dessins moins imparfaits, pourront bien appartenir au genre qui nous occupe. Les Kéroues vivent peu ou point dans les infusions; on les trouve en général dans les eaux dou- ces ou dans l'eau de mer , mais la plupart sout rares. Ce sont de petits Animaux , dont quelques-uns peu- vent presque se distinguer à l'œil nu ; étranges par leur forme et par les ap- pendices qui les garnissent, agiles, nageant de diverses manières, dont plusieurs présentent quelques rap- ports d'aspect avec d'imperceptibks Crustacés. L'agitation qu'elles don- nent à leurs cirres vibratiles les rend souvent toutes brillantes, et il en est qui semblent former un passage ■d ces Acalèphes libres ou bien à ces Aphrodites et à ces Amphinomes qui sont munis d'appendices singuliers ou l KER ,21 de cils dont les mouvemens décom- posent si élégamment les couleurs de la lumière. Nous en connaissons une vingtaine d'espècesdistribuéesen deux sous-genrcs : t KÉRONES proprement dites, ayant des appendices en aiguillons et en crocs, parmi lesquelles nou*^ citerons comme les plus remarquables le Ke- rona Silurus, Encycl. Vers. 111., pi. i8 , fig. i5-i6, toute hérissée en des- sus comme une herse; le Kerona Histrio, Encycl., pi. 17, fig. 7-8, qui nage en sautillant; le Kerona Haus- //v//«, Encycl., pi. 17, tig.17,11-1*, ron- de, dont la moitié est d'une transpa- rence vitrée et garnie de cirres vibrati- les très-longues et nombreuses , tandis que l'autre est obscure avec cinq ou six cornes ; \g Kerona rostrata,^. , ui était un Trichode dans Millier et ^ans l'Encyclopédie, pi 17, fig. i-3. Elle vit dans l'eau oii croît la Len- ticule. tf HiMANTOPEs, Himantojms , MiiU. ; ayant leurs appendices fins et allongés en soies. Les Himantopus Sannio, Encycl. , pi. i8, fig. 4, et Ludio, fig. 3, donnent une idée de la forme bizaire de ces Animaux qu'on trouve dans l'eau des marais ou dans celle qui demeure stagnante à l'ombre des grands bois. (b.) KERPA. BOT. l'HAN. P\ Cekpa. * KERRIA. BOT. PHAN. On cultive, depuis le commencement de ce siècle [ dans les jardins d'Europe, un joli Arbuste dont ies fleurs sont jaunes et constamment doubles. Thunberg en a fait une espèce de Corchorus , et c'est sous le nom de CorcRurus j aponi- cwiqu'ila étéconnu pendantplusieurs années, soit dans les jardins, soit dans les livres de botanique. Cepen- dant Smith , dans la Monographie du genre Rubus {in Rees Cyclopœdia) avait rapporté le Corchorus japoni- cus de ïhunberg au Rubus japoni- eus, L. Possesseur du précieux her- bier de Linné , il avait entre ses mains une preuve irréfrag;,ble de son asser- tion. Cetteobservalionn'étaitpascon- nue du professeur De CandoUe au 132 KER nionient où il s'assura par l'analyse que la Plante en question avait ses pétales insérés non sur le réceptacle, mais sur le calice même, et que lo- vaire n'y était pas unique , mais qu'il y était multiple. Il en conclut que ce prétendu Corchorus était une Plante de la famille des Rosacées. Plus tai'd , ayant été instruit des remarques de Smith, il ne la rangea point dans le genre /?;/^i/5 ainsi que Linné l'avait fait, parce que ses fruits ne i>arais- saieut nullement destinés à devenir charnus ; que, d'ailleurs, son port et la couleur même de sa fleur s'y op- posaient trop fortement. Cette der- nière considération, ainsi quel'unité des graines de chaque ovaire, lui fi- rent rejeter l'idée cie la placer avec les Spirées. En conséquence, il crut nécessaire d'établir un nouveau gen- re sous le nom de Keriia dont il ex- posa les caractères suivans {Trans. of Linn. Soc. , vol. xu , p. 1 56) : calice à cinq lobes ovules , trois obtus et deux terminés par une légère pointe , ayant une estivation imbriquée; cinq" pé- tales oi'biculés, insérés sur le calice, et alternes avec ses lobes ; environ Vingt etamines filiformes insérées sur le calice, à anthères ovées ; cinq à huit ovaires libres , glabres, globu- leux, chacun renfermant un ovule attaché latcralemenl et surmontés d'autant de styles ; capsules globu- leuses ( selon 'ihuuberg }. Le Kerria japonica,Y)Q Cand. , est un sous-Ar- brisseau qui croît naturellement au Japon , près de Nagaeaki et ailleurs. Il est rameux , sans épines, revêtu d'une écorce lisse et verte ; ses bran- ches latérale sont comtes et naissent d'un bourgeon écailleux: ses fleurs sout le plus souvent solitaires et pé- doncuiées sur les rameaux ; leur cou- leur est jaune , et elles se montrent extraordinairement disposées à deve- nir doubles , soit parce que les eta- mines se changent en pétales, soit parce que les ovaires changent aussi de forme ; mais il est à remarquer que ceux-ci ne sont pas complètement transfigurés. Les feuilles de cet Ar- buste sont ovales , lancéolées , acu- KET minées, à nervures pennées, et mu- nies sur leurs bords de fortes dents et de dentelures. Cette Plante existe depuis plusieurs années, en pleine terre, à Paris et dans les départemens de l'Ouest où elle a résisté à des hi- vers très-rigoureux. Elle affectionne les terres légères, et pour ofirir une belle végétation , elle doit être expo- sée au levant. Dans les Mémoires de la Société Llnnécnne de Paris , T. i, p. 25 , on lit une note qui fait connaître l'opi- nion de Desvaux sur le Corchorus ja- potdcus. Sans faire mention du Mé- moire de De CandoUe, ce botaniste rapporte la Plantecn question au genre Spirœa. Cette opinion a été embras- sée par Gambessèdes (Ann. des Se. Natur. T. I , p. 589 ) qui, dans sa Monographie des Spirées, a consti- tué la cinquième section de ce genre avec \e Kerria japonica. F. Spiuée. (G.."N."1 KERSAINÏON. MIN. Nom donné en Bretagne, dans les environs de Brest , à un Granité slénitlque noirâ- tre , à petits gi'ains, et susceptible d'un beau poli. L'Amphibole est d'un noir grisâtre; le Quartz blanchâtre; le Mica brun; le Feldspath est peu abondant. Cette roche est facile à tailler , et s'enij^loie dans la sculpture et la décoration des monumens. Elle est solide et inaltérable. De Cambryen a cité une cnrrière aux environs de Saint-Pol; mais Bigot de Morogues piétend qu'on ne la trouve qu'en morceaux roulés sur le bord de la mer. (g. del.) KERUA. BOT. piiAN. V. Cerua. * KESMËSEN. BOT. PHAN. ;^. ACA- CALIS. KESSUTH. BOT. PII AN r . Cha- BATII et CllASUTII. * KETMIA. BOT. PUAN. ( De Can- doUe.) V. Ketmie. KETMIE. Hibiscus, bot. piiax. Genre très-nombreux de la famille des Malvacées , et de la Monadelphie Polyandrie , L., qui peut être ainsi ca- ractérisé : ses fleurs sont environnées KET d'un -caliculc polyp^iylle, Irès-ra» icment compose d'un petit nombre de folioles soudées eulre elles. Le ca- lice est monosépale , à cinq divisions : la corolle formée de cinq pétales, quelquefois auriculés d'un seul cote à leur base. Les étamines forment un long tube central. Les pistils sont au nombre de cinq ; ils finissent par se souder et par former une cajisule à cinq loges polvspermes, rarement nionospermes , s'ouvraut en cinq val- ves scptifères sur le milieu de leur face iiélcrne. Ce genre est voisin du JUah'auiscus qui eu diffère surtout par son fruil charnu. De Candolle {Prodr. Syst. i , p. 446) en mentionne cent dix-sept espèces , originaires de toutes les contrées chaudes du globe et qu'il divise en onze sections. Ce genre offrant un grand nombre d'espèces intéressantes , soit par leurs usages, soit à cause de la beauté de leuis IJeurs, nous allons faire con- naître les caractères abrégés des sec- tions établies par De Candolle , en in^liquant les espèces curieuses que chacune d'elles renferme. i^.CKr-MONTiA. Pétales delà corolle roulés , non auriculés; loges du fruit polyspermes. Ketmie a tireurs de Li .s , Hibiscus liliijiorus , Ca va n . , D i ss . 3, p. i54, lab. 57, fig. 1. Cette belle espèce, originairede:, forêts montueu- sesde l'île de Mascareigne, est vivace ; ses feuilles sont lancéolées, oblon- gues , entières , rarement trifidcs. Ses fleui's .ont grandes , rouges ou jau- nes , pédonculées et groupées vers le sommet de la tige ; sa corolle est éva- sée et ses pétales sont velus et lomen- teux extérieurement. 2**. PÉntaspekmum. La corolle est étalée ; les loges de la capsule sont mouospermes. Dans cette section , on trouve les Hibiscus ovatus , hastatus acuminalus àe Cavanilles, V Hibiscus Pentacarpoii de Linné qui croît en Toscane et aux environs de Venise. 5°. Maniiiot. Loges de la capsule poly spermes; involucelle composé de quatre à six folioles; graines glabres; calice à cinq dents , se fendant loiigi- tudinalement d'un seul côté. — h'Hi- KET 123 biscus Maniiiot , L.,Cavan., lac. cit., lab. 63, fig. 2 , ainsi nommé à cause de ses feuilles loliées , assez; sembla- bles à celles du Maniiiot, croît dans l'Inde et dans l'Amérique méridio- nale. Sa tige est dressée , ses feuilles sont glabres , divisées en cinq ou sept lobes acuminés, giossièrement den- tées ; ses fleurs sont déclinées. 4'^. KiiT.MiA. Loges du fruit polys- permes ; graines glabres, corolle éta- lée ; involucre de cinq à sept folioles ; calice à cinq lobes , ne se fendant pas longiludinalement. Celte section nous offre deux espèces très-souvent cidtivéesdans les jardins. L'une, ///- biscus Syriacus, L., Cavan., loc. cil., est originaire de la Syrie el de la Car- niole. C'est un Arbrisseau haut de huit à dix pieds, portant des feuilles obovales , cunéiformes, à trois lobes dentés, des fleurs très-grandes , tan- tôt blanches, tantôt loses ou pana- chées , simples ou doubles ; ces fleurs ont un calicule formé de six à sept folioles. Cette espèce se cultive en pleine terre sous le climat de Paris. L'autre, Hib. Rosa-sinensis , c^ une espèce charmante qui nous vient de l'Inde et qu'on cultive en abondance dans les serres. Sa tige est ligneuse ; ses feuilles ovales, acuminées, gla- bres , luisantes , entières à leur partie inférieure, très'i)rotbndément den- tées à leur partie supérieure. Les fleurs sont solitaires , très-grandes , ordinairement d'une belle couleur ponceau , quelquefois blanches ou même jaunes , simples ou doubles. 5°. FuRCARiA. Les carpelles sont polyspermes; les graines glabres ; les folioles de l'involucelle sont bifur- quées au sommet, ou munies d'une grosse dent latérale. A cette section appartiennent les Hibiscus furcatus , Roxb.; scaber, Michx. ; bifurcatus. Cavan., tab.' 5i , fig. 1 , etc. 6*. Abelmoschus. Carpelles polys- permes ; graines glabres ou marquées d'une ligne velue sur leur dos; co- rolle étalée ; iuvolucelles composés de huit à quinze folioles entières. Cette section est fort nombreuse. De Candolle y rappoilc trente-cinq es- 124 KET pèces. Parmi ces espèces , nous re- marquerons les deux suivantes : La Ketmie comestibli: , Hibiscus esculentus , L. , Cavan., Diss. 3 , tab. 61 , fig. 2. Celte espèce , connue sous le nom vulgaire de Gombo , est an- nuelle. Elle ci'oît dans les deux In- des oîi elle est cultivée avec soin , parce qu'on emploie ses fruits muci- lagineux dans le Calalou. J^. ce mot. Ses tiges sont dressées , cylindriques , velues, hautes de deux à trois pieds. Ses feuilles sont cordiformes , à cinq lobes obtus et dentés , portées sur des pétioles plus longs que les fleurs. Cel- les-ci sont axillaires (Solitaires ,cour- tement pédonculées ; leur corolle est mélangée de jaune et de pourpi-e. Ses fruits, parvenus à leur maturité , sont des capsules pyramidales , longues de trois à quatre pouces , terminées en pointe un peu recourbée à leur som- met , marquées de dix sillons longi- tudinaux séparés par autant de crêtes saillantes qui se fendent suivant leur longueur et dont les bords se roulent en dehors. L'Abelmosch ou Ambrette , Hi- biscus Abelmosckus , L., Cavan., loc. cit., 0, tab. 62, fig. 2, ressemble beau- coup à la précédente pour le port; mais sa tige est ligneuse et sous-fru- tescente à sa base; ses feuilles sont presque peltées, cordiformes, à sept lobes acuminés et dentés ; sa tige est liispide; ses fleurs sont portées sur des pédicelles plus longs que les pé- tioles; sa capside est velue; ses grai- nes sont petites, réniformes , exha- lant une odeur très-agréable de musc et d'ambre. On les emploie dans la parfumerie. L'Abelmoscli croît natu- rellement dans riude. On le cultive aux Antilles. C'est encore à cette section qu'ap- partiennent l'i/. palustris , L. , fort belle Plante des marais de l'Améri- que septentrionale, et 1'//. roseus dé- couvert par Thore , qui ressemble beaucoup à VH. palustiis , L., et qui est particulier aux bords de l'Adour, dans le département des Landes. 7°. BoMBicELLA. Carpelles polys- permes; grailles couvertes d'un d\ivet KEV lanugineux; corolle le plus souvent étalée ; calicule de cinq à dix folioles. Tels sont les Hibiscus gossypinus , Thunb. ; Hib. rnicra/i//ius ,Hib. ctau- f/c5//««s de Cavanilles, etc. 8^. Trionum. Carpelles polysper- mes; graines glabres ; corolle étalée; involucre polyphylle; calice devenant vésiculcux et renflé. Dans cette sec- tion, nous ne trouvons que l'Hibis- cus Trionum, L., Cavan., loc. cit. 3 , tab. 64, fig. 1, qui croît en Italie et en Carniole , et \ Hib. vesicarius , Cav., tab. 62, fig. 2, originaire d'A- frique. 9". Sabdariffa. Loges de la cap- sule polyspermes ; graines glabres; involucelle monophylle multidenté; Plantes herbacées et annuelless Cette section a pour type Y Hibiscus Sabda- lijfa, L., Cavan., loc. cit. 5 , tab. j 98 , fig. 1 , vulgairement connue sous le nom à' Oseille de Guinée, parce que ses feuilles ont la saveur aciéule de noire Oseille. 10°. AzANA. Celte section ne dif- fère de la précédente que par ses liges arborescentes. Parmi ses espèces , on compte les Hibiscus tricuspis ,Ca\sn . ^ tab. 55, fig. 2; Hib. circinnatus , WlUd. ; Hib. elatus , Swartz, etc. 11*'. Lagunakia. Involucre pres- que nul ou composé d'une seule fo- liole. Ici se rapporte le ^enveLagunœa de Smis et de Venlenat , sous le nom d'Hibiscus Falersonii. Cette espèce est originaire de l'île de Norfolck. \j Hibiscus populneus , L-, est de- venu le type du genre Thespesia de Corréa et de De Candolle. f^. ce mol. (A.R.) * KETDPA. ois. r. Chouette, sous-genre Hiboux. (b.] KEURA. BOT. PHAN. L'Arbre dé- crit sous le nom de Keura odorifera parForskahl {Flor. jEgypt.-Arab.., p. 172) esl le même que le Fandanus odoraiissimus , L. fils. P^. Yaquois. (G..N.) KEVEL. MAM. Espèce d'Antilope. P'. ce mot. (e.) KEVEL. JUIN. On désigne sous ce nom en Angleterre , ainsi que sous KIB celui de Cawk, un Minéral compose de snliate de Baryte , de carbonate et de finale de Chaux , et qui sert le plus souvent de gangue au minerai de Plomb du Derbyshue. (g. .n.) * KEWER. BOT. PiiAN. r. Ca- HOUAR. KHACHYR. BOT. phan. (Delile.) Syn. arabe (.VEchinops spinosus^ L. f^. ÉCHINOPE. (B.) * KHAMOUN ou KEMUM. bot. PHAN. Même ciiose que Camium. F". ce mot. (b.) KHAR-KHAFTY. bot. phan. (Delile.) Fqrskahl écrit Garghafti. L'Orme en Egypte, où on le cultive dans quelques jardins , mais oii il s'élève à peine à la hauteur d'un Ar- brisseau. (B.) * KHATMYCH. uot. phan. (De- lile.) Même chose que Chatmiae. p^. ce mot. (b.) KHOULAN. MAM. r. Choulan. RHYSARAN. bot. phan. (Delile.) y. Chaisaran. KIAI - TSAI. BOT. PHAN. Même chose queCay-Cu. /^. ce mot. (B.) KIAMBËAU. BOT. PHAN. r. ClAJt- BAU. • ' KIAMPTAL. BOT. PHAN. r. ClAMPTAI-. KIANGITCH ou KIANGUITS. OIS. INums kamtschadales d'une es- pèce de Canard , yîims liy emails , L. , qui signifient également Diacre , et qui ont été appliqués à l'Oiseau qui les porte par l'espèce de ressemblance qu'on trouve entre leur chant et celui des Diacres russes. P'. Aanga. (b.) KIATI. BOT. PHAN. F". Giati. KIBERA. bot. phan. Cette déno- mination avait été employée par Adanson (Fam. des Plantes, ï. ii, p. 4i7)pour un genre particulier établi aux dépens du Sisjmbrium de Linné. Le professeur De Candolle s'en est servi pour désigner la cinquième sec- tion qu'il a établie dans celui-ci (»Sy5/. KIE laS yeget. nat. , vol. ii , p. 477 ). V. Si- SYMBBE. (g..n.) KIÉBOUL. BOT. PHAN. r. ClÉ- BOUI.. KIEL. BOT. PHAN. (Rumph , Amh. T. IV, pi. 65.) Arbrisseau laiteux des Moluques , dont le suc est employé dans la teinture et qui , malgré qu'il ait été figuré , n'est pas encore bien connu. (b.) '^KIÉSELGUHR.MiN. (Klaproth, Annal. Chim. ï. v.) Minéral que ce chimiste avait reçu sous le nom de Cendre volcanîîjue de l'Ile-de-France. Il est d'un blanc grisâtre ou jaunâ- tre, friable et teiTeux , tendre au tou- cher et happant à la langue. Sa pe- santeur spécifique est de 1,37. Il est composé de Silice, 72; Eau, 21 ; Alu- mine , 2,5 ; Fer oxidé , 2,5. Il se rap- proche beaucoup du Tuf du Geiser , dont il ne diffère que par une pro- portion d'eau plus considérable. KiESELKUPFER , Joliu (Recherch. Chim. T. II , p. 252 ). V. Cuivre HYDRO-SILICEUX. KiESELMAiiACHiT , Hausmann ( T. III , p. 1029). Variété de Cuivre diop- tasique, composée de vingt-deux parties de Silice ; cinquante-quatre d'Oxide de Cuivre; et vingt-quatre parties d'Eau. KiESELCHiEPER. Syn. du Jaspe schisteux de Brongniart, ou Phta- nite d'Haiiy. KlESELSINTER et KlESELTUFF , Tuf du Geiser , Quartz-Agathe concré- tionné , Thermogène , Haûy. Variété de l'Opale hyalite , Beudant. (g. DEIi.) * KIÉSELSPATH. min. Nom d'un Minéral décrit par Hausmann, et qui a , selon ce minéralogiste, un tissu feuilleté semblable à celui du Feld- spath. Ses parties se séparent en grains; il est transparent et offre un éclat intermédiaire entre ceux du Verre et de la Nacre. D'après l'analy- se qu'en a faite Stromeyer, il est com- posé de Soude, 0,09; d'Alumine, 0,20; de Silice, 0,70, et de quelques traces de Chaux , de Fer et de Man- ganèse. Ce Minéral a été trouvé près 126 KIG Chesterfield, dans le Massachussets , Etals-Unis d'Amérique. (g.)j KIGGELLA.IRE. Kiggellaria. BOT. PHAN. Genre établi par Jjinné, placé par De Candolle dans la famille des Flacourtianées, mais qui a d'une autre part des rapports avec les Saray- dées. Ses fleurs sont dioïques ; les mâ- le ^ sont pédonculées et disposées par faisceaux ou bouquets. Leur calice est concave à di\ divisions très-pro- fondes , cinq intérieures plus minces et comme pétaloidcs,^ offrant à leur base une petite lamelle épaisse et glanduleuse", qui provient d'un dis- que périgyne tapissaVit le fond du ca- lice ; étamines au nombre de dix à vingt, dressées , placées sur deux rangs circulaires à la base des divi- sions calicinales; leurs filets sont très-courîs; leurs anthères presque cordiformcs, à deux loges, s'ouvrant par unpetit orifice terminal. Dans les fleurs femelles qui sont pédonculées, solitaires à l'aisselle des jeunes ra- meaux , le calice et le disque sont les mêmes que dans les fleurs mâles ; l'o- vaire est globuleux , sessile , unilocu- laire, contenant des ovules attachés à cinq trophospermes pariétaux. Ces ovules, qui sont pendans, sont au nombre de deux à trois pour chaque trophosperme. Les styles sont au nombre de cinq ou de deux, terminés chacun par un stigmate bifide. Le fruit est une capsule globuleuse , co- riace , s'ouvrant par sa partie supé- rieure en cinq valves épaisses, inéga- les, soudées entre elles par leur base, et portant chacune sur le milieu de leur face interne deux ou trois grai- nes dont quelques-unes avortent fré- quemment. Ces graines ?ont irrégu- lières et anguleuses, charnues exté- rieurement, et se composent d'un en- dosperme blanc et charnu , renfer- mant un embryon dont la radicule est inférievue , assez longue et cylin- drique, et les deux cotylédons planes €l courts. Ce genre ne se compose que de deux espèces , originaires l'une et l'autre de l'Afrique méridionale. KIL L'une , Kiggellaria afr[cana , L., Sp., Lamk., III., t. 821 , est un Ai-bustc ayant les feuilles dentées en scie , presque glabres à leur face supérieu- re ; les fleurs mâles à dix étamines , les femelles à cinq styles. La seconde, Kiggellaria integrijblia , Jacq. , Cuil. , 2, p. 296, le. rar. , t. 628, qui croît au cap de Bonne-Espérance, a ses feuiiles entières, velues des deux cô- tés ; des fleurs mâles à vingt étamines et des fleurs femelles dont l'ovaire porte seulement deux styles, (a. k.) * KIGGELLARIÉÉS. Kiggella- rieœ. bot. piian. De Candolle (/-'/•or//'. Syst., 1, n. 257) appelle ainsi sa troi- sième tribu delà famille des Flacour- tianées , composée des genres Klggel- laiia, Melicytuset Hydnocarpus. f^. F1.ACOURTIANÉES. (a. r.) KIKI. EOT. PHAN. V. CiCl. KILLAS. MIN. Nom donné par les mineurs du Cornouailles à un ochisle argileux plus ou moins fissile, et suivant Brongniart, à toutes les ro- ches fissiles de ce pays , qui contien- nent les filons de Cuivre et d'Etain. (g. DEL.) KILLINGA. BOT. PHAN. Ce genre dOmbellifères , formé par Adanson (Fam. des Plant'., 2, p. 3i), est le même que \' Jtkamantha de Linné. V . ce mot. (g..n.) * KILLINGE.BOT. PHAN. PourKyl- lingie. V. ce mot. * KILLTÎNITE ou KILLÉNITE. MTN. (ïaylor. ) Subslance d'un vert pâle, mêléde brun ou de jaune, ayant un éclat vitreux , une structure lamel- louse, donnant par le clivage un prisme quadrangulaire d'environ i55. Elle est fusible au chalumeau. Sa pe- santeur spécifique est 2,70. Elle est composée , d'après le docteur Barker: de Silice, 52,49; Alumine, 24, 5o; Potasse, 5,00; Oxide de Fer , 2,49; Oxide de Manganèse, 0.75; Eau, .5,00; Chaux et Magnésie , o,5o. Ou la trouve dans des veines de Granité qui traversent le Micaschiste, à Kil- liney , près de Dublin en Irlande. Elle y est associée au Triphane, avec KIN lequel elle a quelque analogie d'as- pect, (g. DEt.) KINA. BOT. PHAN. Rhcedc [Hort. lilalab.) et Herniann {Mus. Zeyl.) ont décrit , sous ce nom vulgaire à Ce^lan , un Arbre d'oii tlccoulc une goniuie blanclie , transparente et sans odeur. Si, comme Rhéode l'indique, cet Arbre elait son Tsjerou-Panna , on devrait le rapporter au Calophyl- lum Calaba. Burmann ( Thcs. Zeyl. ) a aussi fait mention d'un Kine qu'il a place dans le genre Inophyllum , qui est le même que Je Calopliyllum. /■". Calophylle. Plusieurs auteurs ont écrit Kina pour Quinquina. V. ce mot. (g..n.) * KININE. CHIM. V. Quinine. * KJNIQUE. CHIM. P'. Acide. KINKAJOU. Potos. MAM. Genre de Carnassiers Plantigrades, ayant aussi quelques rapports , par ses ca- ractères zoologiques , soit avec les Singes et les Makis, soit avec plu- sieurs Insectivores , soit même avec certaines Chauve -Souris , et qui mé- riterait, suivant Fr. Cuvier , à cause des combinaisons remarquables des caractères qu il présente , de consti- tuer à lui seid un ordre particulier. Son svstème dentaire n'est pas tout-à- fait celui des Carnassiers; il est en- core moins celui des Quadrumanes, mais il tient de l'un et de l'autre. Les incisives sont, comme chez les Carnassiers , au nom'ore de six à l'u- ne et à l'autre mâchoire , et les cani- nes au nombre de deux. Il y a cinq molaires de chaque côté et à chaque mâchoire. Les deux premières , sépa- rées des canines par un petit inter- valle , sont, aux deux mâchoires , pe- tites f t à une seule pointe : ce sont de vcr'ilables fausses molaires. Les trois dernières ont la couronne tubercu- leuse; celle du milieu est la plus grande à la mâchoire supérieure. A l'inférieure, toutes les trois sont de forme elliptique : la première présen- te deux pointes , mais les autres n'of- frent qu'une surface unie, et elles KIN 127 sont opposées couronne à couronne. Les quatre pâtes sont pentadactyles ; et chaque doigt est terminé par un ongle un peu crochu et très-compri- mé. Le pouce est beaucoup plus court que les autres doigts, aux pieds de derrière; le troisième et le quatriè- me sont les plus allongés. Aux pieds de devant , les trois doigts du milieu sonlàpeu prèsde même longueur ; les deux latéraux sont les plus courts. La queue , couveite de poils dans toute son étendue, est longue et suscepti- ble de s'enrouler autour du corps; ce qui a suffi pour porter quelques naturalistes à rapprocher le Potlo des Quadiumanes , parce que c'est principalement parmi les Singes que l'on trouve des espèces à queue pre- nante; mais ce rapprochement, mo- tivé d'ailleurs à quelques égards, ne l'est nullement sous ce point de vue; car ce même caractère d'une queue prenante se retrouve, quoique beau- coup plus rarement à la vérité, dans plusieurs familles , comme chez les Rongeurs, les Marsupiaux et les Curnassiers eux-mêmes. La tête est globuleuse ; les yeux sont grands , les oreilles très- simples, sans lobule, de forme à peu près demi-circulai- re ; les narines ouvertes sur les côtés' d'un mufle; la langue, très-douce, est d'une longueur considérable; les mamelles sont inguinales et au nom- bre de deux. Le poil est touffu et gé- néralement laineux. Ce genre est formé d'une seule espèce , placée d'abord par la plupart des auteurs systématiques parmi les F'iveira y sous le nom de Viverra caudivolvula , par quelques autres zoologistes parmi les Makis. Cuvier est le premier qui en ait formé , sous le nom de Kinkajou, un genre par- ticulier auquel Geoffroy Saint-Hi- laire a donné le nom latin de Potos. Les noms de Cercoleples et de Caudi- volvuLus ont depuis été donnés au même genre, l'un par Illiger, l'autre par Duméril et ïiedemann. Le Kinkajou Pottot , Potos cau-~ divohulus , Geofir. St. -H., est à peu près de la taille de notre Chat domes~ 128 KIN tique. Il est généralement d'un roux vit" en dessous et à la face interne des quatre jambes, d'un roux bnm à leur face externe et en dessus ; les pâtes et l'extrémité de la queue sont même presque tout-à-fait brunes. Le tour de la bouche est couvert aussi de quelques poils bruns. Au reste la coloration de cette espèce est assez variable : il y a des individus beau- coup plus clairs que celui d'après le- quel nous avons fait notre descrip- tion; et il en est chez lesquels une portion de la pâte postérieure, et par- ticulièrement le troisième et le qua- trième doigt , sont de couleur fauve; chez d'autres ou distingue sous la gorge quelques taches de couleur plus claire que le fond du pelage. Le Polto habite de préférence les contrées solitaires ; c'est un Animal nocturne, d'une démarche lente, qui se tient habituellement sur les Arbres, en s'aidant de sa queue qu'il enroule autour d'une branche. Elle paraît en effet avoir beaucoup de force, et il l'emploie souvent, dit -on, pour tirer des fardeaux assez considéra- bles. Il atteint avec beaucoup de dex- térité de petits Animaux dont il fait sa proie, et il est même à redouter pour les Oiseaux de basse-cour, qu'il saisit sous l'aile, et dont il boit le sang avec une grande avidité, suivant les récits des voyageurs. Il est cependant bien loin d être uniquement Carni- vore; il se nourrit volontiers de ma- tières végétales ; il aime beaucoup aussi le miel, et détruit pour s'en procurer un grand nombre de ruches, d'où le nom dOurs des ruches ou d'Ours du miel , qu'il porte dans quel- ques provinces. Il habite l'Amérique méridionale , et il paraît même qu'il existe aussi dans la partie méridiona- le de l'Amérique du nord. Il se trou- ve abondamment répandu en plu- sieurs lieux, et il est nien connu des Américains , dont il a reçu divers noms , tels que ceux de Cuchumbi et de Manaviri. (is.g.st.-h.) KINKINA. BOT. PHAN. Pour Quin- quina. V. ce mot. (b.) KIS KINNA. BOT. niAN. (Dîoscoride.) V. CiNNA. KINO. BOT. PHAN. V. OthÉRO- CERNE. KIODOTE. MAM. r. Roussette. KIOLO. OIS. Espèce du genre Gallinule, F . ce mot. (b.) * KIRACAGUERO. bot. pran. K. Curare. KIRGAÏSELLI. bot. phan. (Rhée- de, Malab. T. x, tab. i5.) Même chose que Bujan-an-Valli. V. ce mot. (b.) KIRGANELIA. bot. phan. Genre de la famille des Euphorbiacées , et de la Monœcie Pentandrie, L., ca- ractérisé par des fleurs monoïques à calice quinquéparti. Dans les mâles on trouve cinq élamines , dont deux plus courtes que les autres et dont les filets sont soudés en une colonne: dans les femelles un ovaire, entouré à sa base d'un petit disque quinqué- lobé et surmonté de trois styles pro- fondément bipartis , à trois loges bio- vulées. Le fruit est une baie trilocu- laire , et c'est là ce qui distingue ce genre du Fhyllanthus avec lequel il a du reste les plus grands rapports. Il comprend plusieui's Arbrisseaux à feuilles pinnatifides et à fleurs fasci- culées. (a. D.j.) * KIRGHISITE. MIN. Nom donné par Treutler à un Minéral verdâtre , à cassure vitreuse , rayant le Quartz , pesant spécifiquement 0,7. On le trouve en Cristaux maclés dans le pays des Kirghis. (g. del,.) * KIR-M\'SCHAK. mam. Nom de pays du Chaus, espèce de Chat. W. ce mot. (b.) * KTRSCHEIN - WASSER. bot. phan. Eàu-de-vie obtenue des Cerises par la distillation. P'. Cerisier, (b.) KISKIS. OIS. Espèce du genre Mé- sange. V. ce mot. (b.} *KIS1T. MOLL. Dénomination sous laquelle Adansou ( Voy. auSénég.,p. 192, pi. i5)a désigné une petite es- pèce de Nérite marine que Linné a KL A. nommée Nerita Magdaienœ , parce qu'elle se trouve surtout uux envi- rons des îles Magdeleine. (d..h.) KITAIBELIE. KUaibdia. bot. PHAN. Genre de la l'aniille des iMalva- cecs et de la Monadclpliie Polyan- drie, étaldi par VVdIdcnow (Aor. Jet. Saut. Bcr., 2, p. 107, t. 4, f. 4) et qui pré.-cnte pour caractères : un calice environné d'un calicide mono- phylle à sept ou neuf lobes; une co- rolle évasée , formée de cinq pétales soudés parla base; des capsules glo- buleuses, mouosperraes, réunies en capitule. Ce genre se compose d une seule espèce, Kilaibelia vliifoUa, Wilid., Waldst. et Kit., Vl.Hung. i , p. 29, t. Si. Cette Planle vivace , qui croît en Hongrie et que Ion cultive dans les jardins, a sestiges dioites, liautci de deux à trois pieds, cylindriques, striées, couvertes de poils blancs ; ses feuilles allerncs, pétiolécs, cordifor- mes , velues sur les deux faces, à cuiq ou sept lobes aigus et dentés. Les fleurs ^ont blancîie:;, axillaires, so- litaires ou géminées , portées sui- des pédoncules simples. Les cap- suies' sont noirâtres et hérissées. Ce genre est très -voisin des Mauves el des Guimauves dont il diffère sur- tout par la disposition de ses capsules qui sont groupées en capitule et non réunies circulaircment comme dans les deux autres genres. (a. b.) KITRAN ET CHITRAM. kot. FHAN. T^. Al.KlTr.AN. KLAAS. OIS. (Levaillant.) Espèce du genre Coucou. V. ce mol. (b.) * KL APROTIlIE.'A7a/5/-o//iicé dans la famille des Loasées. Il appartient à la Polyandrie Mouogynie, L,., et ses caractères sont les suivans : calice supère , persistant , à quatre divi-ions profondes, ovales et égales eutie elles; quatre pétales insérés sur le To.Mi: IX. KLA 139 limbe cl plus longs que lui , concave; et légèrement onguiculés; étamines nombreuses, ayant la même insiM- tion que les pétales ; les unes p:ir faisceaux de quatre ou de cinq , op- posées aux pétales, et fertiles; les au- tres par cinq , opposées aux divisions c.dicinales, stériles , poilues, dilatées en membrane au sommet , et irvé- gulièrement lobées; anthères bilocu- iaires, émargiiiccs de chaque côté ; ovaire presque turbiné , uniloculaire, renfermant quatre ovules pendans , surmonté d'un style quadiilide au sommet ; baie à trois ou quatre grai- nes. Ce genre tient le milieu entre le Loasa et le JSJentzeliai il se dis- lingue du premier par la structure de l'ovaire, du second par ses éta- mines extérieures stéiiles, de l'un et de l'autre , par le nombre des par- ties de la fleur , ain»er un genre nou- veau de la famille des Syuanlhérées. Cependant Persoou , se rangeant à l'avis de W^illdenow, nomma Jau- mea. le genre de Jussieu. Néan- moins nous pensons que c'est ce der- nier genre qui doit seid retenir le nom de Kleinia. Voici ses cai-acières : les capitules sont globuleux ; leur involucre est hémisphérique, compo- sé de grandes écailles çbluscs, imbri- quées et disposées sur trois rangs. Le réceptacle est nu; tous les fleurons sont hermaphrodites et réguliers. Les fruits sont couronnés d'une aigrette courte , sessile et plumeuse. Ce genre se compose d'une seule espèce, Kleinia lineaiifulia , Juss. , Anii. Mus., 2 , p. 424, t. 61, f. 1. Pe- tit Arbuste à feuilles opposées, linéai- res, connées par la base , simples , en- tières, poriaiîl des capitules termi- naux et solitaires dont les fleurs sont jaunes. Cette Plante a été recueillie par Commerson vers l'embouchure du fleuve delà Piata. Le génie Klei- nia doit être placé dans les Tagéti- nées. (a.'r.) * KLEINIEN. POIS. Espèce de Ba- liste. T^. ce mot. Ce nom a été donné à quelques autres Poissons comme spécifique. (b.) KLEISTAGNATHE. Kleislagna- tha. CHUST. Fabricius désigne ainsi son neuvième ordre de la classe des Insectes ; il correspond à la plus grande partie des Cr^istacés Décapo- des que Latreille nomme Brachyures. V. ce mot. (g.) * KLETHRA. BOT. phan. Ce nom employé par Théopliraste pour dési- gner 1 Aune , est devenu la racine du nom d'un genre de la famille des Eri- cinées. V . d-ÉTHRi;. (b.) KLINGSTEIlN. min. Sai. de l'ho- nolithe. V. ce mot. (o. del.) * KLIP-DASS. M\M. C'cst-à-diio BLuicau fie Roclici . T". Dasi.^-'. (b.) * KLÎP-SPRENGKR. mam. !Mêmc chose que Gazelle sautante. J'. An- tilope, (b) KLOMICM. BOT. pnAN. Ce genre , établi par Adansou dans les Cardua- cecs , n'a pas été adopté. (G..N.) KLOl'ODE. Klopod-a. inf. Dans le Diclionnaiiede Détorville ce nom est employé pour Kolpode. V. ce mot. (B.) * KTjL'K.IA. noT. PiiAN.Le profes- seur De Candolle (5/^/. Vegct. nat. , vol. Il) mentionne un genre établi sous ce nom par Andicziowski , aux dépens du Shyjnhriuin de Linné. Des quatre espèces dont il est composé , troisentrentdans la cinquième section dont Adanson avait autrefois formé son Kibera; ce sont les Sisjrnbrium supinum, poljceratium et ligidiun. L'autre est le Sisynibrium officinale , D. G. , ou Erjsunum officinale , L. Ce genre ne paraît pas devoir être adopté. P''. SiSYMBRE. (O..JS-.) KNAVPLA. iJOT. PHAN. CSmith.) r. Ch.vmagrostide. KNAUTIK. Knautia. bot. phan. Linné établit ce genre de la famille des Dipsacées , et de la Tétrandrie Monogynie, sur des Plantes que Vail- lant réunissait au Scabiosa. Adoplé par Jussieu , il présente les caractè- re-, suivans : calice propre double, iun et l'autre supère , l'extérieur dentelé ou presqu'entier, l'intérieur urcéolé très-petit , cilié ou plumeux sur son boid ; corolle dont le tube est oblong, le limbe à quatre lobes inégaux , l'extérieur plus grand ; quatre étamines ; stigmate bifide ; akène coui'onné par le calice cilié ou plumeux; calice commun ou in- volucre renfermant un petit nom- bre de fleurs égales entre elles , cy- lindrique, composé de folioles conni- ventes di-^posées sur un seul rang ; réceptacle petit, velu; fleurs termi- nales. Dans son Mémoire sur les Dlp- KiNE . )3i sscécs , Th. Couiter a re'.iié de ce genre les espèces linnécnnes , dont le calice est aigrette sur son boni , et il en a foimé le gcnic Picivcephalus. /'. ce mot. D'un autre côté, il y a faileulrer le Scabiosa a/vensis , L., qui avait été constitué par iichrader {Cat. Seni. Gott. 18 14) en un genre distinct sous le nom de Trichera. Ainsi réformé , le genre Knautia est composé des espèces suivantes : l'^K. orientalis , L., espèce assez jolie qui croît dans 1 Or-ent et que l'on cul- tiva! dans les jardins de botanique ; ■2° Kn. propontica, L.; 5" A"/î. Ur- villœif Coult., espèce nouvelle, dé- couverte par d'Urville dans l'île de Lcros , et que ce savant navigateur {Enuni. i4, n. 119) avait confondue avec le Kn. orientalis; 4° Kn. ari-en- sia , Coult., ou Scabiosa aruensis, L. Celle espèce est subdivisée en quatre variétés qui comprennent plusieurs Scabieuses des auteurs ; telles sont en- tre autres les Se. canescens , Balb.; integrifulia , L.; pubescens , Willd.; bellidifolia , Lamarck ; sjli'alica , L.; langifolia, Waldst. et Kit., etc., etc.; 5° Knautia hybride, Coult., ou Tri- chera kybrida , I\œm. et Schult. (G..N.) KNAVEL et RNAVELLE. bot. PHAN. Ces noms allemands, proposés fiar quelques botanistes français pour e genre Scléranthe, désignent dans Boerhaave le genre nommé Kelezia par Linné et par les boianistcs. K. VÉLEZIE. (b.) *KNÉBILIÏE. Mi-v. LenzetDobe- reiuer , Phillips, p. 206. Substance grisâtre ou Ideuatre , opaque, tenace , et trouvée seulement à l'éiat massif. Sa cassure est imparfaitement con- choïde , et son état est assez vif. Sa pesanteurspécifiquc est de 5,7 1 4. Elle est composée , d'après Dobereiner, de Silice , 02,5 ; protoxiilede Fer, .^2,0 ; et protoxide de Manganèse , 55, o. (g. DEl,.) KISÉiùxV. BOT. rnvx. Lourciro [Tlor. Cochinch. , éd. Willd. , p. 74i) a formé sous ce nom un genre de la Diœcic iMonandric, L., auquel il a as- i3a . KNI sî§,'në les caractères suivans : fleurs dioïques; dans les mâles, le calice est nul; la corolle est monopétale , tubu- Icuse; le limbe à trois divisions con- nivcntes, aiguës, extrêmement lai- neuses; dix à douze anthères dispo- sées circulairement sur un filet dila- té (androphore). Les fleurs femelles ont un calice infère , très-court ; une corolle comme dans les fleurs mâles ; v.n ovaire arromii, velu, surmonté d'un stigmate ï^essile et laciiiié. Le fi uit e-.t une baie ovale , succulente et renl'ermant une graine pourvue d'un arille. Le Knema corticosa , Lour., est un grand Arbre des forêts de la Cochin- clïine , dont l'écorce est épaisse , les rameaux asccndans , les feuilles lan- céolées, ti es- entières , glabres, al- ternes et péliolées. Les fleuis , dispo- sées sur des péiloncules teiminaux, ont la corolle brune à l'extérieur et d'un jaune rougeâtre intérieurement. (G..N.) KNEPIER. BOT. piiAN. On désigne quelquefois sous ce nom le genre Me- llcocca. V. ce mot. (a. Rf) KNI FA. BOT. PHAN. Adanson formait sous ce nom tiré à la roue de la loterie un genre composé des Mil- lepertuis à deux styles. ^b.) KNIGHTIE. A'///;§'///i<7. bot. phan. Genre de la fajnille des Protëacées et de la Tétrandrie iVIonogynie, L., éta- bli par R. Brown dans son excellent travail sur celte famille {Lin. Trans,, \o, p. igS). Voici les caractères de ce genre : calice régulier, formé de qua- tre sépales roulés en dehors; étami- nes en même nombre attachées vers le milieu de la face interne des sépa- les; ovaire tiès-allongé, appliqué sur un disque hypogyne formé de quatre corps glanduleux, à une seule loge contenant quatre ovules ; stjle tiès- long; stigmate rende en massue al- longée, strié loxîgitU'!inalenient. Le fruit est un follicule simple , allongé, coriace, terminé par une longue poin- te formée par le style persistant, à une seule logeconîenar.t qualie grai- nes membraneuses et ailées dans leur KNO partie supérieure seulement. Une seule espèce compose ce genre qui a beaucoup de rapports avec le Rhopa- la, dont il diffère par ses graines au nombre de quatre , ailées seulement à leur partie supérieure. .. Le Knigktia excelsa , Brown , loc. '^ cit. , t. 2 , est un grand et bel Arbre originaire de la jNouvelle-Zélande. Ses teuilles sont coriaces , éparses , pétiolées, oblongues, dentées en scie. Los fleurs sont géminées, très-lon- gues, formant des épis axiliaires, presque globuleux. Les fruits d'envi- 1 on trois pouces de longueur sont ve- lus, (a. k.) KNIKOS. BOT. pliAN. (Théophras- te.) D'où Cnicus. P^. ce mot. (jb.) KNIPHOFLl. bot. phan. L'J/e/ris Uvaria, L., forme le type d'un genre établi sous le nom de Kniphojia par Mœnch. Dans cette Plante, les éta- niines débordent le calice, ce quia paru à l'auteur du genre un caractè- re suffisant pour le distinguer des es- pèces du genre Veltlicimia , auquel Gledilsch l'avait réuni , et dans le- quel les élamines sont plus courtes que le calice. (g..n.) KNOWLTONIE. Knowltonia. bot. phan. Ce genre , établi par Salisbury [Frodr., 572) pour quelques espèces du genre Adonis de Lmné , a été nommé Thebesia par Neckerel y/na- meiiia par Venteuat. Mais le nom de Salisbury est généralement adopté. Les cinq espèces qui composent ce genre sont toutes originaires du cap de Bonne-Espérance ; elles sont viva- ces , et par leur port elles ressem- blent beaucoup plus à des Ombellifè- res qu'à des Kenonculacécs, bien qu'elles appartiennent réellement à celte dcinière ramilîe. Lrurs racines sont fa-ciculécs; leuis feuilles sont rndicales , simples ou divisées en lo- bes nouibreux cl pinnalilides , roides et coriaces. La hampe est di cssée , ra- meuse surtout vers la partie supérieu- re où elle lormc une sorte d'ombelle composée, accompagnée d'uninvolu- crc irrcguHer, formé de plusieurs fo- KNO lloles simples ou découpées. Le cali- ce est pentasépale régulier; la corolle formée de ciuq à quinze pétales élalés sans appendice à leur onjj;let ; les ét;i- mines et lis pistils sont Tort nom- breux; ces (lernieis bonl placés sur un réceptacle globuleux. Ils se com- posent d'un ovaire ovoïde, compri- mé , uniloculaiie , monosperme, d'un style long et grêle et d'un stigmate très-petit et simple. Les fruits sont autant de cariopses monospeimes un peu charnues en dehors. Ce genre lient le milieu entre VHydrastis et VAciunis; il a les fiuils chai nus du premier et les fleurs du second. Tou- tes les e.-.[)èces de KnowUonia sont acres et vésicantes. (a.r.) KNOXIE. Knoxia. bot. phan. Ce genre de la famille des Rubiacées, et de laTélrandric Monogynie , L.,aété établi par Linné et ainsi caractérisé par Jussieu (Mém. sur les Rubiacées, p. 5): calice quadrifide; corolle tubu- îeuse, iiliroin)e, dont le limbe est quadrifide ; quatre étamines ; fi uit di- visible en deux coquespresqu'arron- dies , acuminées, planes d'un côté , convexes de l'autre, attachées par leur partie supérieure à un axe fili- forme. Le type de ce genre est le Knoxia zeylnnica , L., uomnié P^is- sadali par Hermann et Adanson. L'autre espèce {K. coj-yrnbosa) est aussi une Plante des Indes-Oi ieiita- les , dont Gaertner a figuré le fruit (de Fruct. i, t. 25). Ce sont de^ her- bes à fleurs terminales ou axillaires , disposées en épis ou en corymbes. Jussieu pense que les espèces A Huus- lorna qui ont les loges de l'ovaire monospermes , sont congénères du Knoxia. Rœmcr et Schultes [Syst. Veget. 3, p. 552) ont, d'après les ma- nuscrits de WilldenoAV , décrit deux Plantes de l'Amérique méridionale , sous les noms de Knoxia simplex et de K. dichotoma , que Kuuth [Nov. Gen. et Spec. 3, p. 34i et 548) a fait rentrer dans le genre Spennacoce de Linné. /^. ce mot. (g..n.) * KO. BOT. PHAN. Et non Co. Ce mot désigne , au Japon , deux Plantes KOA i53 très-difFérenles : le Riz et une es- pèce de Courge , Cucuihita hispida , Thunb. En Norw^ège , on donne ce nom à la résine du Sapin. (g..n.) KOALA. Vliascolarclos. mam. Blainvllle a donné le noui de F/ias- co/a/-c/ci5( c'est-à-dire Ours à poche) à un genre fort remarquable de la grande tribu des Marsupiaux, qu'il a eu l'occasion de voir à Londres il y a quelques années , qu'il a fait dessi- ner et qu'il a le premier décrit (dans le Bulletin de la Société Philomatique, T. V, i8i6, p. io8). On a donné de- puis quelques autr* descriptions du même Animal, mais toujours seu- lement d'après des dessins. Aussi croyons-nous devoir nous attacher à celle de Blainvllle, que nous citerons même textuellement. « Intermédiai- re , dit ce savant zoologiste , aux gen- res Phaianger, Kanguroo et Pha.sco- lome, ses caractères principaux sont : six incisives supéiieures, les deux intermédiaires beaucoup plus lon- gues ; deux inférieuies comme dans les Kanguruos; cinq doigts en avant , séparés en deux paquets opposables , l'intérieur de deux ; cinq en arrière, le pouce très-gros, opposable, sans ougie; lesdeuxsuivans plus petits et réunis jusqu'à l'ongle; la queue e.\- trêinement courte. De la grosseur d'un Cliien médiocre, cet Animal a le poil long, touffu, grossier, brun- chocolat; il a le port et la démaiche d'un petit Ours; il grimpe aux Ar- bres avec beaucoup de facilité : on le nomme Coluk ou Koala dans le voi- sinage de la rivière Vapauni dans la Nouvelle-Hollande. » Nous compléterons autant que pos- sible cette description, soit d'après la figure qui fait partie de la collection des vélins du Muséum d'Histoire na- turelle, soit au moyen d'autres do- cumens. Le dessous du corps et la partie interne du membre antérieur sont bl;;ncs , aiusi que la face con- cave des oreilles , qui est couverte de très-longs poils. La tête est peu allongée, assez globuleuse; les na- rines presque teruiinales et entourées ?:ï4. ko a d'un inutle assez étendu vers le fioii! ; les oreilles sont arrondies, et roeù est à peu près cluttaln; nous notons celle couleur i);uce qu'elle se re- trouve également stir toutes les figu- res du P/mscolarctos que nous avons vues. Il pnraît certain qu'il n'existe de canines qu'à la mâchoire supé- rieure: mais on n'est pas d'accord sur leur nombre, non plus que. sur celui des molaires. Cuvier a décrit et même figuré ce genre dans son Règne Ani- mal , en lui couservant son nom de pays, Koala. Il nous apprend que le Koala passe une partie de sa vie sur les Arbres , l'aufre dans des taniè- res qu'il se creuse à leur pied , et que la niètc porte long-temps son -pc tit sur son dos ; ce qui s'accorde bien avec ce que nous avons rapporté pré- cédemment d'après Blainville, et ce qui le confirme entièrement; mais que penser de ce qu'ajoute l'illustre pro- fesseur? Suivant lui, le pouce man- querait au pied de derrière , et le pe- Inge serait de couleur cendrée. Cette dernière circonstance peut assez bien s'expliquer par la supposition que ks deux naturalistes ci-dessus nîenlion- ncs auraient connu deux espèces dlfic- rentes, l'une cendrée, l'autre brune; supposition qui même ne serait pas sans quelque fondement, d'autant plus que les oreilles ont une forme beau- coup moins arrondie dans la figure de Cuvier que dans celle de Blainville. JNous remarquerons d'ailleurs que le Vélin du Muséum représente le Koa- la de couleur cendrée , et c'est aussi cette couleur que lui a supposée Goldfuss en le figurant (Mammif , ^'^ cah. , 1817 ) sous le nom de Lipurus cineretis : réunion de circonstances qui nepermet pas de douter dercxis- lence de Koalas cendiés. Quoi qu'il en soit, on a encore beaucoup plus de peine à concevoir une dissidence d'o- pinions sur un caractère aussi impoi - tant et aussi tranché que celui dei l'absence ou de la présence du pou- ce, surtout quand, suivant Blainvil- le, ce doigl aurait un volume consi- dérable. L'auteur du dessin d'ap;cs lequel Cuvier a fait sa description, KOG aurail-il onns le pouce, et causé ain- si une eri-eur? Il est difficile de croire à une pareille inexactitude. Mais comment imaginer aussi que le pouce ait pu être ajouté dans la figure de Blainville, figure exécutée avec un grand soin? Une addition ne serait- ellepas encore beaucoup moins vrai- semblable qu'une omission ,si grave qu'elle pût être? On n'admettra pas d'ailleurs qu'un naturaliste aussi exact que Blainville ait pii , au sujet d'un Animal qu'il a vu lui-même, commettre une aussi grave erreur. Aussi , à moins de vouloir que le Koala et le Phascolarcios soient des Animaux tout-à-fait différens, et de genres entièrement distincts, ce qui ne nous paraît guère plus vi'aisem- bbdjle , il semble difficUe de ne pas se ranger à l'opinion de Blainville , et de ne pas admetti'e avec lui que le genre Koala ou Pliascolarctos a un pouce assez gros, opposable aux autres doigts, et non onguiculé. (,is.g.st.-h.) KOB. MA.!\i. Espèce du genre An- tilope , difFérenle du Koba , mais qui habite aus^i le Sénégal , oir elle est connue sous le nom de petite Vache !)rune. /'. Antilope, (is. o.st.-h.) KOBA. M.4M. Syn. d'Antilope du Sénégal. P'. ce mot. (e.) * ROBALTBLUTHE. min. (Wer- ner.) J^. Coba.t.t. * KOBEZ. OIS. Espèce du genre Faucon. F", ce mot. ,, (e.) KOBRESIA. BOT. PHAN. y. Co- lîRÉSIE. KOCHIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Chéuopodées, et de la Pentandrie Digynie , L., établi par Uoth {in Schiad. Juurn. 1800, 2, p. Ô07, t. 11) et adopié par Rob. Brown {F/odr. FI. Nov.-Holland., p. 409) qui l'a aiiisi caractérisé : périan- thc monophyllc, quinquéfide , les de- coupures appendiculées; cincj étami- nes insérées à la base du périanlhe ; r;tricule déprimé, renfermé dans ce- lui-ci; graine horizontale à tégument simple , dépourvue d'albumen , ou KOE n'eu contenant seulement qu'une faible quantité ; embryon couçbé , non spiral. Ce genre, conslitud aux dépens fies Sa/sola de Linné, est susceptible, selon R. Brown , d'être subdivisé en deux , savoir : Kochia, dont les appendices du périantbe sont subulécs, épineuses , et la graine dé- pourvus d'albumen; 71 illemetia , dont les appendices sont membra- neux et dilatés , et les graiues munies d'un albumen peu abondant. Ces rli, visions n'onl été employées que com- me sections d'un même genre par Schulles {System. Veget. 6, p. 244}. Cet auteur en a décrit , d'après Rolli, iScbrader et Brown , douze espè- ces dont plusieurs avaient appartenu au genre Chenopodium. Ce sont tles Plantes herbacées , qui croisseut dans les lieux sablonneux , humides, et en général salés , de l'Europe et de la Russie asiatique. (g..n.) KOLLERIE. Kœleria. bot. phan. Willdcnow [Sp., pi. 4, p. 760) a fait sous ce nom un genre nou- veau que Poileau avait décrit aupa- ravant sous celui de Riimea. l'er- soon s'est servi du nom de Kœleria, pour désigner un genre de Graminées qiii pour son port se rapproche des Phléoles et des Vulpins, tandis que par ses caractères il a de l'analogie avec les Alra et les Avoines. Sa lépi- cène est à deux valves comprimées en carène, contenant de deux à cinq fleurs; leur glume se compose de deux valves, l'extérieure qui est entière à son sommet porte un peu au-dessous de sa pointe une petite arête courte; l'intérieure est bifide. Le fruit est nu, c est-à-dire non enveloppé par la glume. Persoou a réuni dans ce genre peu naturel le Toa cnslala de Linné , VJira pallesiaca d'Allioni , le Festucaphleoldes de Villars , VAini pubescens de Vahl. De Candolle y a ajouté le Festuca caljcina de La- marck et deux espèces nouvelles qu'il a nommées Kœleria albescens elKœlc- ria macilenta. Beauvoisy a également joint quelques autres espèces prises dans les genres Foa, Phalaris et Fes- KOE ,55 KOELLEA. BOT. phan. Biria , dans sa Dissertation sur les Renoncu- lacées publiée en 18 n, a nommé ainsi un genre qui était établi depuis 1807 par Salisbury, sous le nom d'Era/i- t/iis. Le genre Roberiia de Mérat (Flore Paris. 1812) est encore le même que celui-ci. V. Eranthis. (G..N.)- KOELLIA. uoT. pii.vN. Le Thy- mus rirginicus , L. , était nommé Kœllia capitala par Mœnch.; mais cette Plante a été placée par Michaux [J'ior. Boreali-Amer. 2, p. 6) dans le genre Brac/iysiemum que l'on a réuni au Pycnani/iemum (i\i même auteur. F'. Pycj^anthème. (g..n.> KOELPINIA. BOT. phan. Pallas a constitué, sous ce nom, un genre qui a été réuni au Lampsana par Linné fils et au Rhagadiolus par Schreber et Willdenow. H. Cassini s'est servi de ce mot pour désigner la Plante de Pallas , comme un sous-genre au- quel il a assigné des caractères très- détaillés, et que nous n'exposerons pas ici, parce qu'ils seront plus lard implicitement reproduits à l'ar- ticle Rhagadiole. (g..n.) * KOELREUTERA. bot. crypt. (Hedwig.) f^. FuNAiRE. KOELREUTÉRIE. Koelreuteria. BOT. PHAN. Genre de la famille des Sapindacées et de l'Octandrie Mono- gynie, L., établi par Laxmann ( Nov. Comm. Pelrop.,\id, , p. 56i, t. 18) pour le Sapindiis chinensis de Linné fils. Ce genre offre un calice monosépale campanule, à cinq divisions très-pro- fondes; une corolle de quatre pétales étalés, onguiculés et appendiculés au- dessus de leur onglet , disposés de manière qu'il semble que le cinquiè- me manque ; huit étamines dressées , appliquées sur un disque hypogynè et sinueux ; anthères introrses à deux loges s'ouvrant par un sillon longi- tudinal; ovaire allongé à trois an- gles saillans , à trois loges contenant chacune deux ovu!e^ superposés , at- tachés à l'angle interne. Le style ' qui se confond insensiblement avec le i36 KOE sommet de l'ovaire , se termine par un stigmate â trois branches allon- gées et presque sétacées. Le fruit est une capsule vesiculeuse tiès-renûée , à trois loges contenant chacune une ou deux graines globuleuîes, renfer- mant un embryon l'oulé cii'culaire- jueut sur lui-niome. Le Koel/euteiiapaniculata , Lamx., loc. c//., l'Hérit., Sert. AngL, t. 19, est un petit Arbre originaire de la Chine et de l'Afrique. Il peuts'clever à une hauteur de quinze à vingt pieds. Ses feuilles sont alternes, pé- tiolées . imparipinnées , composées ordinairement de tieize à quinze fo- lioles ovales , très-profondément et inégalement dentées; ses fleurs sont jaunes , assez petites , formant une panicule ou grappe ra?neuse à l'ex- trémité des jeunes rameaux. Cet Ar- bre est naturalisé dans nos jardins oii on le cultive en pleine terre. Il se plaît dans les Iipux ombragés et un peu humides. On le multiplie de graines, de maicotles ou de lejelons. Ses Ueui s s'épanouissent en juin. Persoon avait établi une seconde espèce de Kuelreuteiia sous le nom de K. trifida , mais celle espèce fait aujourd'hui partie du genre Lfruillea de Ivunlh. Le nom de Koelreuteria avait en- core été donné à d'autres Plantes. Hedvvig nommait ainsi un genre de Mousses qu'd a appelé plus lard Tunnria , e.\. Murray avait donné le même nom au GineAia de Linné. (A. R.) KO l!ilGlE. Kœ/ii if la. bot. phan. Genre de la famille des Polygonées, et de laTriaudiicTrigynie,L., compo.^é d'une seule espèce, Kœnigla islandi- ca, L., Lamk., 1)1., t. 5i. C'est une petite Plante herbacée, annuelle, qui croît sur les bords maritimes de ! Is- lande et des mers polanes. De sa racine partent de. ix ou tiois tiges grêles, d'un à dpu': pouces de longueur, dressées ou étalées , glabres, ainsi que les au- tres parties delà Plante; chaque tige porte diins sa longueur une ou deux feuilles alternes, obovales - obtuses , rétrécies à la base , et deux ou trois KOK autres rapprochées les unes des au- tres au sommet de la tige où elles forment une sorte d'involucre. A la base de ces feuilles on trouve deux stipules très-larges, minces et sca- rieuses. Les fleurs sont fort petites , réunies en assez grand nombre à l'ais- sdle des feuilles supérieures. Leur calice est regullei- , profondément triparti. Leurs étamines , au nombre de trois , sont insérées à la base des 'divisions caiicinales. L'ovaire esl sur- monté de deux ou trois stigmates ses- siles. Le fruit est un akène enveloppé dans le calice. (a. k.) * KOES-KOES. MAM. 7^, Pha-? LANGER. * KOGO. OIS. Espèce du genre Philédon. K. Philédon. (dr..z.) * KOGOLCA. OIS. Espèce du génie Canard. ^. ce mot. (dr..z.) KOHLENBLENDE. min. (De Boru.) Syn. d'Anthracite. K. ce mot. KOHLENHORNBLE^DE. min. Nom allemand donné par Bayer à une maîière noire , fibreuse , qu'on liouve dans la Rétinite de Saxe , et qui a été prise d'abord pour du Ciiaibon, eu- suite pour de l'Anthracile, et enfin pour de l'Amphibole charbonneux. Vauquelinya reconnu les principes suivans : Silice , 5o; Carbone, .^3; Alumine, 11 environ ; Fer, 6. La pla- ce de ce Minéral n'est pas encore bien déterminée, et l'on ne peut dire si c'est une espèce niinéralogique réelle ou un Mméral déjà connu, nxêlé avec du Caibone. P^. Rétinite. (g.) * KOIWU OL-COIWU. KOT. PHAN. Syn. finlandais du Bouleau, Belula alba, L. (b.j KOKERA. BOT. PHAN. Adanson nommait ainsi un genre de la famille des Amaranthacées , et dont VjJchj- rantkes alù&si/na étnit le type. C'est le même que le Digéra de Foiskahl. K. DiGÈRK. (G..N.) * KOKO. OIS. Espèce du genre Ibis. y. ce mot. (b.) KOL KOLA. BOT. PHAN. Même chose que Cola. (b.) * KOLAH. MAM. Même chose que Koala. V. ce mot. (is.g.st.-h.) KOLBIA. EOT. riiAN. (Adanson.) Sy n . de Blairia,e\. q u' i 1 ue fa u t pas con- foiidre avec Kolbie. f^'. ce mot. (b.) KOLBIE. Kolbia. bot. phàn. Genre établi par Palisot- Beauvois (Flore d'Oware et de Bénin , vol- 2 , p. 91, t. 120) qui l'a placé dans la fa- mille des Cucurbitacces el dans la Diœcie i'entandi ie , L. , avec les ca- ractères suivans : fleurs dioïques; les mâles ayant un calice à cinq lobes; une corolle à cinq divisions profon- des, bordées de glandules; appen- dice formé de cinq lanières lancéo- lées, pélaliformes, de couleur bleue, bordées de longs cils plumeux, al- ternes avec les divisions de la corolle; cinq étaniines libres , insérées sur le bord de la couronne, à filets courts et à anthères counivcutes. Les fleurs femelles ne sont pas connues. Le Kolbia elegans a été découvert par Palisol-Beauvois , dans le royau- me dvi Bénin en Afrique. C'est une belle Plante à tiges sarmenteuses , pourvues de vrilles et de feuilles al- ternes , pétiolées , li'ès-glabres , ova- les, aiguës, entières et écliancrées en cœur à la base. Elle a des fleurs rouges , portées sur des pédoncules qui partent d'un pédondule commun et axillaire. Le Kolbia d'Adanson est synonyme àe Blairia. F", ce mot. (g..n.) KOLIML. BOT. PHAN. f^. COLINIL. KOLLYRIÏE. MIN, Cette subs- tance qui ressemble à de la gomme , a la cassure vitro-résineuse , et se décompose en partie à l'air , est re- gardée maintenant comme une véri- table espèce. Elle est formée d'un atome de trisilicate d Alumine com- biné' avec dix-huit atomes d'Eau. Elle donne beaucoup d'Eau par la calcination. F". ilRGiLE Collyrite. (g. DEL.) KOLMAN. BOT. CRYPT. [Lichens.) KOL i57 Le genre formé sous ce nom par Adarisou qui le plaçait parmi le» Champignons, répond à nos Colle- ma. V. ce mot. (a. f.) * KOLOTES. REPT. SAUH. Syn. de Calotes ou G;dèotc. Les anciens dési- gnaientainsi le Gecko, /^.cemot. (b.) KOLPODE. Kolpoda. inf. Genre de l'ordre des Gymnodés dans la classe des Microscopiques, établi par MûUer, adopté par Bruguière et par Lamarck, et dont les caractères que nous avons cru devoir réformer sont ; corps membraneux , transparent, of- frant des globules plus gros que sa molécule constitutive , atténué au moins vers l'une de ses extrémités , plus ou moins variable, mais sans divergence , ni replis membraneux , ni cavité creusée en bourse dans son étendue. Les Kolpodes seront ainsi distingués des Amibes dont ils n'ont pas les prolongemens layonnés qui en changent si fort la physionomie, des Paramiscies dont ils n'ont point les replis, des Bursaires qui sont ex- cavées. Nous en connaissons plus de vingt espèces dont le plus grand nombre vit dans les infusions ; quel- ques-unes se trouvent dans l'eau des marécages , il en est peu ou point de marines, encore que l'eau des Huîtres en fournisse , mais il faut que cette eau soit déjà corrompue. Ce sont des membranes vivantes, translucides, variables , nageant avec plus ou moins de gravité en glissant sur les objets ou entre deux eaux. Un natu- raliste italien, Losana, a récemment publié dans les Annales de Turin, une monographie de ce genre, oii le nombre des espèces est immense , mais les figures qui accompagnent ce travail sont si grossières , représen- tent des formes tellement bizarres et peu naturelles , outre que les des- criptions qui accompagnent ces fi- gures sont insuffisantes , qu'il nous serait impossible d'en citer aucune , parce que, dans notre esprit de cir- conspection , nous ne tenons pour existantes que les espèces qui ont été vues par plusieurs observateurs e^-^ i38 KOL perimenlcs , dont nous avons le- trouvé nous-mêmes des individus identiques ou du moins des espèces voisines qui nous en démontraient la possibilité. Les Kolpodes se subdivi- sent naturellement en deux sous-gen- res : f YiBRioNiDEs, ayant leur corps plus ou moins spatule et allou;j;é d'un côté , comme en bec ou eu for- me de cou auquel il manquerait une tête. La plupart étaient des Vibrions pour nos prédécesseurs, mais n'ol- frant pas le moindre rapport de for- me ou d'organisation avec les An- guilles du vinaigie qui sont le type de ce genre , nous avons du les en éloi- gner. Les Kolpoda truncala, N.; l^i- brio utriculus, MUll.,Inf., tab 19, f. i5, Encycl., Vers. 111., p. 4, f 28, et fasciolarls, N.; Vibriofasciula, Miili., Jnf., pi. 19, f. 18-19, Eucycl., pi. 4. f. 29, 5o , donnent une idée de la for- me des Animalcules que nous en rap- prociions. tf Kolpodes proprement dits , qui , quoique atténués antérieure- ment, ne se prolongent jamais de ma- nière à s'éloigner de la forme angu- leuse ou de poire. Ce sont en géoéi'al les plus variables. Les espèces re- marquables sont : Kolpoda cosmo- polita, N., que nous avons rencontré très-fréquemment dans toute fOrte d'infusions et auquel on doit rappor- ter une multitude d'Animalcules des anciens micrograpbes , représentes dans les figures 8 et 9 de la planche 28 de Gleichen ,1, a ù c d , et 2 4 de la planche 4 de Joblot , etc., etc. Il iaut bien distinguer cette espèce terminée antérieurement en bec assez aigu , de celles qui sont obtuses, beaucoup plus difformes , et que ces auteurs nomment Cornemuses dorées et Pandeloques ; celles-ci sont des Ami- bes.— Le Kolpode Pintade n'est pas une espèce pioins singulière de ce sous-genre; on en avait confondu deux autres avec elle. Nous les avons ainsi distinguées : \^ Kolpoda Melea- ^■m,MiiU., pi. i4, f. 1-6, Enc^cl., pi. 6, f. 17-2; — 2'' Kolpoda hirudi- jiacea, N.; Meleagrls , Miiil., pi. i5, KON f. 1-5, Encycl., pi. 6, f. 23-a5 ; — 5° Kolpoda Zigœna , N. ; Meleagrls , Mull.,pl. , i5, f. 4-5,Encycl., pi. 6, f. 26-27. Le Kolpode Rein, Kol- poda Ren , Miill.jlnf. , tab. i4, f. 20-21 , Encyci. , pi. 7 , f. 20-22 , appartient encore à ce sous- genre. Cette espèce presqu'arrondie , plate, translucide , nage gravement dans l'eau oii l'on met tremper des qr.eues de bouquets au bout de peu d'heu- res d'infusion; on la rencontre aussi dans les infusions de Foin, et dans les ruisseaux qui bordent les prai- ries, (b.) ^ KOL-QUALL. bot. phan. (Bruce.) Syn. à.'Euphorbia antiquorum , L, (B.) KOLUPA. BOT. PHAN. (Adanson.) Syn. de Gomphrène. (b.) KOMANA. BOT. PHAN. (Adanson.) Genre lornié de VHypericum monogy- nuni , qui n'a pas été adopté. (b.) KOME ou "SVASL bot. vn<^\ Qu'on aaussiécrit Corne. (Kœmpfer.) Syn. i iponais de Riz. (b.) KOMMiïRIH.BoT. PHAN.(DeIile.) Syn. arabe de Poirier. (B.) * KOMO - GOMMI. J^. CokE- GOMMI. KONDEA. OIS. Espèce du genre Couroucou. r . ce mot. (b.) * KONDYLIOSTOME. Kondj- Uostotna. inf. Genre de la classe des Microscopiques et de l'ordre des ïri- chodés , formé aux dépens des Tri- chodes de Millier, ainsi caractérisé : corps c^lindracé , avec un orifice buccal latéralement situé à la partie antérieure amincie , garnie tout au- tour de cils vibraliles , plus longs que ceux qui se montrent tout autour ou sur quelque autre partie de l'Ani- mal. Les deux espèces qui composent ce genre se liouvent dans l'eau de mer , et même dans l'eau douce long- temps gardée. La première, K. hage- imla,^., Trlchoda patula , Miiil., Inf., p. 181, pi. 20, f. 5-5; Encvcl. , pi. 5i, f. 23-25, est ventrue , épais- sie dans la partie postérieure , araiu- KOO cic maïs obtuse eu avant, cl .sc)'ai^ue vérilahle Bursaiie, si des ])oils très- fins n'en garnissaient tmit le poiu toux* et si elle n'avait de longs cils vibra- tiles autour de l'orilice. La seconde, Kondjliu^lunia Liniaciua, ]N. , Tri- chocla païens , IMûll., Inf. , p. i8i, pi. a6, f. 1S2 ; Eucycl. , pi. i 5, f. 3i-a;3 , est allongée, amincie en queue que l'Animal contourne vivement pour se retourner, avec l'orifice buccal s'e- largissant un peu en forme de cure- oreille. Elle parait glabjè, si ce n'est sur ce qu'on peut nommer les lèvres où se voient des cils Irès-pronoilces, brillans. (b.) KONIG. BOT. l'iiAN. A*> été rassemblées sur un réceptacle commun , et qu'elles devaient appar- tenir au genre Ocliita. Ce lapproche- ment ne paraît pas avoir clé admis. (G..N.) * KORALLION. polyp. r. Co- lîAII.. KORAX. OIS. Syn. de Corbeau devenu scientifiquement spécifique du Corbeau noir. F", ce mot. (u.) RORDÉRA. IJOT. CRYPT. {Cha?npi- giions ) Ce genre , établi dans la cin- quième section de la fnmille des Champignons d'Adanson , n'a point été adopté, non plus que la circons- cription vicieuse de la famille entière teUe que l'avait établie cet auteur, xidanson rapportait à ce genre le Co- rail of un gii s de Vaillant , ^Bot. Paris. tab. 8, lig. 1 . C'est le Mesenterica ar- gentea de Persoon , Merulius arge/i- tcus de Pries , Byssiisparietina de De Candolle. (A. F.' KOREITE. WIN. S^n. de Pago ou Piei re de Lard. (g del.) * KOREINBL BOT. phan. Espèce du genre Gualterie. F', ce mot. {!&.) KORKIR. BOT. CRYPT. {Lichens.) Adanson a placé ce genre dans la se- conde section de sa monstrueuse fa- mille des Champignons. 11 répond aux genres Opegrap/ia , Graphis , Le- cidea , Variolaria , Ferrucaria et Parmelia d'Acharius. Ce genre n'a point été adopté. (a. F.) * RORKOR. POIS. Espèce arabi- que du genre Perche. (B.) RORN. BOT. PHAN. Ce mot signifie Blé dans les langues d'origine tudes- que ou geinianique. (J^-):. * ROROVIR. BOT. CRYPT. /^ ,%-; ROVife. * RORROS. REPT. orii. Rein- wardt, naturaliste hollaudais , a im- posé ce nom au Coluber cancellatus d'Oppel. (B.J RORSAC. MATH. V. CORSAC. * RORUND. MIN. r. Corindon. ROSARIA. BOT. PHAN. Le genre i4o KRA établi sous ce nom , par Forskahl (Flor. yEgypt.-Jrab. p. i64) , est le même que le Dorstenia de Linné, et l'espèce qui leconstitue(^05ûn'cJ^ora- kahlei, Gmel) doit être rapportée au Dorstenia radiata , Lamk. P. DorstÉ- NIE. (G..N.) * KOSLORDYLOS. rept. saur. D'oîi Crocodile, f^. ce mot. (b.) * KOSSAIF. BOT. PHAN. Même chose que Chasser. /^. ce mot. (e.) * KOSTER. POIS. r. Esturgeon ÉTOILE. * KOSTERA. VOIS. (Lepéchin. ) F". Esturgeon Schype. * KOTNON et KOTON. bot. PH.iN. Syn. arabes de Gossypium in- dicum. r. Cotonkier. (b.) » KOTTOREA. ois. Espèce du genre Barbu. V. ce mot. (b.) KOULAN. MAM. V. Choulan. KOULIK. ois. Espèce du génie .fflracari. V. ce mot. (b.) KOCPARA. MAM. (Barrère.) Nom de pays du Crabier, espèce du genre Chien, l^ . ce mot. (b.) KOUPHOLITHE. min. Nom don- né à une variété de Préhnite en pe- tites lames prismatiques. V. PbÉh- NIT£. (G. DEL.) KOUROU-M.\RY. BOT. PHAN. Bar- rère donne ce nom de pays au Ro- seau, des tiges duquel les Sauvages de la Gulane font leurs flèches. Les uns regardent cette Plante comme le Saccharum giganteum , les autres comme le Gala/rga arundinacea. (b.) KOUXEURY. POIS. Ou ne sait à quel genre rapporter ce Poisson des lacs de l'AmOrique méiilionale dont on ne connaît que le palais rugueux comme une lime, et qui sert aux naturels pour râper et polir le bois. (b.) KRACKEN ou KRAKEN. moll. Animal fabi leux , auquel on attri- buait une taille gigantesque , et dont le cerveau malade de Denys Montfort voulut faire un Poulpe , capable d'avaler une Frégate, ce qu'il a fait KRA représenter par une estampe dans la détestable édition de Bufibn par Son- nini. V. Léviatan. (b.) , KR AMERIE. Krameria. bot. ph an. Genre établi par Lceding, ayant de grands rapports avec la faimlle des Polygalées, et faisant partie de la Téirandrie Monog} nie , L. Ses carac- tèies sont : un calice profondément quadi iparti , à divisions presqu'éga- les colorées à leur face interne et marquées de veines anastomosées ; une corolle de deux ou de trois pétales situés à la partie supérieure de la fleur, redressés, longuement onguiculés et soudés ensemble par leur base ; trois ou quatre étamines placées immédiatement au-dessous des pétales vers la partie supérieure d% la fleur et composées d'une anthère uni- loculaireappendiculée t. son sommet, à peu près conique, bilobée inférieu- rement et s'ouvrant par un petit ori- fice terminal ; cette anthère est con- tinue ou articulée avec le sommet. Au-dessous des anthères, mais sur le même plan on trouve deux ap- pendices écailieux, très-obtus, pres- sant l'ovaire latéralement. Celui-ci est libre, ovoïde, co!nprimé,à une seule loge contenant deux ovules op- posés et suspendus. Le style est en général de la longueur des étamines, recourbé et terminé par un stigmate très-petit et à peine bilobé. Le fruit est sec, globuleux, hérissé de pointes épineuses à une loge contenant une ou deux graines suspendues. Celles- ci se composent d'un tégument pro- pre recouvrant un gios embryon dont la radicule est terminée vers le bile , et dont les cotylédons sont très- épais et très-obtus. On compte sept espèces de ce genre qui toutes sont originaires de l'Amérique méridiona- le ; ce sont des Aibustes rameux, portant des feuilles alternes, simples ou Irifoliolées , des fleurs sessiles ou' pédonculces placées à l'aisselle des feuilles des jeunes rameaux, l-.es ra- cines de plusieurs des espèces de ce genre et entre autres celles des Kra- meria triandra et K. ixioides , qui croissent au Pérou , sont employées en médecine sous le nom de Ratan- hia. Ces racines sont rameuses, li- gneuses , d'un brun rougeàlre , d'une saveur très-asiringenle. On les em- ploie surtout dans le traitement de la diarrhée chronique. (a, r.) * KRANCHIL. maM. r. Kan- CHIL. KRANHIA. BOT. PHAN. (Rafines- que.) Genre formé pour le Glycine fiutescens , mais qui n'a pas été adopté sous ce nom. A'. Glycine, (b.) * IvllAPFlA. BOT. PHAN. Le genre de Renonculacées établi sous ce nom par Ue Candolle {Sys/. A'a/. t^eget. i, p. 828), n'est qu'une espèce de Re- noncule. /"'. ce mot. (a.r.) KRASCHENNINIKOWIA. bot. PHAN. Sous ce nom pationimique presqu'impossible à prononcer , Gul- denste>lt avait étaiili un genre qui se trouvait précédemment tbrmé par Adanson. A . Ecjrgtie et Diotide, (B.) * KRATA. ois. Même chose que Cata. y. ce mot. (b.) KREIDEK. bot. phan. Adanson a formé , sous ce nom , un genre com- posé de la réunion du Scoparia et du Capraria de Linné, y. ces mois. * KREUZSTEIN. min. (Werner.) f^. Harmotome. KRIGIE. Kiigia. BOT. phan. Gen- re de la famille des Synanthérées , Chicoracées de Jussieu , et de la Syn- ^énésie égale, L. , établi par Schreber et adopté par Wiildenov?, Cassini et la plupart des auteurs. Il est ain->i caiac- téri>é : iuvolucrc dont les folioles sont presque sur un seul rang, égales, appliquées , oblongues, bmcéolées , membraneuses sur les boids; récep- tacle absolument nu ; calatbirle com- posée de demi-fleurons nombreux et hennaphi oilues ; akèues courts , pen- tagones, noiiâtres, com'ue tronqués au sommet, munis de cotes longitu- din^des, siriés transversalement, sur- montés d'une aigrette double , l'ev- KRU i4i térieure courte, composée do cinq paillettes membraneuses , presque ar- rondies ; l'intérieure longue, formée de cinq soies capillaires, légèrement plumeuses. Le Krigia virginica , Wdld. , ou Hyoseris virginica , h. ^ est le type de ce genre. C'est une pe- tite Plante herbacée qui a le port des Taraxacum , et qui croît aux Étals-Unis de l'Amérique septentrio- nale. Caasini a proposé d'y joindre V Hyoseris montanade Michaux, qui par les caractères de sa fleur con- corde avec ïeKrigia virginica. (g..n.) * KRLSOMÉTRIS.'ois. (Aristote.) Probablement le Chardonneret, (b.) KROCKERIA. bot. phan. Nec- ker {Eleni. Bol., n. 1097) adonné ce nom à un genre qui rentre dans V Unona de Linné. Mœnch a aussi employé la%iême flénoinination pour un autre genre formé sur le Lotus eclulis, L. Seringe [in De Cand. Prod. Syst. T'eget., 2 , p. 209 ) en a consti- tué la première section du genre Lo- tus. /-^. LOTIER. (G..N.) * KRUBERA. BOT. phan. Hoff- mann ( Umb. le. (G..N.} KUimiSTERA. lioT. PHAN. ( La- marck et Jussieu. ) Syn. de Petalos- temum. V. ce niot et Daléa. ;e.) * KULA. BOT. THAN. V. Cola. * KULE. BOT. PHAN. T'. Calab. KUMARI. BOT. PIIAN-. Syn. indou à\ltue uulgaris , L., dont Mé.iicus proposait de faire un genre sous le nom de Kumaha. (b/ KUMRAH. ma:vi. Et non Cumrach. (Shaw.) Ce serait le nom, en Barbarie, d'un prétendu métis de l'Ane et de la Vache. T^. Jtjmart. (b.) * KUINDM.IÎVNIA. but. phan. Le Sium siculum , L., dont les pétales sont jaunes, le fruit cylindrique et les iuvolucres polyphylles, a été sé- paré sous ce nom générique par Sco- poii. Antéiieuremcnt , Adaiison en avait constitué son genre Arduina. Le i?/G«c//a///a de Necker paraît arssi leur être congénère. (g..n.) KUNTHIE. Kunlkia. bot. phan. Genre dédié à notre|fcni et collabo- rateur C.-S. Kunth pfr llumboldlet Bonpland( Plant. Equinox. :2,p. ii2.S, t. 12a). Ce genre qui fait partie delà KUP ,43 famille des Palmiers offre les carac- tères suivans : fleurs hermaphrodites et fleurs fomelles placées sur des ré- gimes différens sur le même individu. Les fleurs hi rmaphrodilcs ont un ca- lice double , l'un el l'aulie à trois divisions profondes, l'extérieur plus court ; les élamincs au nombre de six , ayant les filets libres , un ovaire à trois loges, surmonté d'un style épais et trifide. Le fruit est une baie globuleuse et monosperme , dont l'embryon est placé à la base de l'en- dospernie. Les fleurs femelles ont leur calice extérieur simplement tri- denté , et leur ovaire surmonté de trois styles. 'Lq Kunlkia montana ,11. et B., loc. cit., est un Palmier de moyenne grandeur dont le stipe grêle s'élève à vingt ou vingt quatre pieds , tandis que son diamètre est d'à peine un pouce. Ses frondes sont pinnées • ses régimes raineux d'abord renfer- més dans des spathes polyphylles. Il croît dans les lieux montueux et tempérés du royaume de la Nouvelle- Grenade, et se retrouve jusqu'à une hauteur de huit cents toises au-dessus du niveau de la mer. Les habitans le connaissent sous le nom vulgaire de Cana de la T'ibora. (a. r.) * KUNTSN. BOT. PII AN. Même chose que Conlsjor à Java. V. ce mot. (B.) * KUjNZIA. bot. PHAN. Sprengel a donné ce nom générique au T/garea de Pursh ou Furshia de De Candolle. r^. PUKSHIE. (G..N.) * KU[>FER , KUPFERGLAS , f;.UPFERKIES. MIN. ( \\ erner. ) P'. Cuivre. * KUPFERGLIMMER. min. (Wer- ner.) /^. Cuivre abséniaté. * KUPFERINDIG. min. ( Brei- ihaupt, Hoffmann, Handh. deiMin. T. IV, p. 178.) Substance tendre, opa- que, d'un bleu Indigo, tirant quelque- fois sur le bleu noirâtre, se présentant en masses aplaliesou en rognons sphé- roïdaux , à surface cristalline, ayant une cassure conchoïdale, un éclat faiblement résineux, une pesanteur 144 KUR spécrfique de 3, 81. Au clialumeau , elle brûle avant le degré de la chaleur rouge, avec une flamme bleue , fontl en un globule qui est forlemeot agité et donne , à la fin , un bouton de Cui- vre. Leonhaidla regarde comme une variété du Bunt-Kupfereiz ou Cuivre pyriteux hépatique. On la trouve à Sangershausen en Thuringe , et à Leogang dans le Salzbourg. (g. bel.) * KUPFERI^AZUR. mïn. (Wer- ner.} J^. Cuiyre CAnBONAxÉ. * KUPFERSMARAGD.MiN.(Wer- ner.) J^ . Cuivre dioptase. * KUPFER- VITRIOL, min. (Wer- ner.) P', Cuivre sulfaté. KUPHEA. BOT. FHAN. Pour Cu- phea. P'. ce mot. (b.) * KURKA. bot. phan. Même chose que C'-irca. /^. ce mot. (b.) * KURRAKKAÎN. bot. phan. On mentionne sous ce nom une Grami- née indéterminée de l'île de Ceylan , qui est probablement quelque Ëleu- sine , peut-être un Paspale , et la même que Caracan , Coracan ou Couracan , des autres parties de l'In- de , d'oii serait venu le nom scienti- fique de Coracana , donné à l'une de ces Graminées. (b.) * KURTE. Kurtus. pois. Genre de la famille des Squammipennes, dans l'ordre des Acanthoplérygiens de Cu- vier , formé par Bloch , adopté par le compilateur Graelin, et caractérisé ainsi : coips ovale, comprimé, ca- réné en dessus et comme bo^su(d'oii le nom de Kurte); mâchoire infé- rieure plus courte que la supérieure ; dorsale moins étendue que l'anale et placée plus avant: dents en velours ; les écailles plus fines que dans les genres voisins. Ce genre est encore peu nombreux, et peut-être même une seule espèce y peut être placée avec cerlilude; c'est le Kurte blo- CHIEX, Kurtus irulicus. , Bloch , pi. 169, magnifique espèce qu'on dirait une lame d'argent poli de dix pou- ces à un pied de longueur , avec des lâches dor sur le dos, et quatre KYL marques d'un beau noir sur la mê- me partie qui se relève en bosse; les pectorales dorées sont bordées de rouge , les autres nageoires sont d'un bleu céleste éclatant, li^érées de jaune ou de blanc. Il n'existe que deux ravcyis à la membrane branchiostè- ge; la caudale est fourchue et l'anus rappioché de la gorge. D. 17, P. i5, V. 6 , A. 02, c. 18. Ce n'est qu'avec doute qu'on peut rapportei à ce genre le Bodian-OÉillère de Lacépède, ori- ginaire d'Amboine , qui est le Kur- tus palpebrosus de Schneider. Cuvicr pense que ce singulier Poisson , mieux observé qu'il ne l'a été jusqu'ici, pourra devenir le type d un genre nouveau. (b.) * KYBERIA. bot. phan. INecker ( Elern. Bot. , n. 81 ) a séparé , sous ce nom générique , l'espèce de Bellls , L. , dont la tige est caulescente. Ce genre n'a pas été adopté. P^. Pâque- rette. (g..n.) * KYDIE. Kydia. bot. phan. Genre établi par Rovburgh {PL Cor. 3, p. 1 1) et rapproché, par De CandoUe, de la famille des Dombéyacées. Son ca- lice est campanule , à cinq dents , en- vironné par un involucelle de quatre à six folioles soudées avec le calice ; sa corolle formée de cinq pétales étalés obliquement, obcorddormes , plus longs que le calice ; ses éta mines réu- nies par les filets en un tube cylindri- que, qui se divise supérieurement eu cinq branches portant chacune qua- tre anthères à leur sommet; l'ovaire est simple , surmonté par un style tri- tide que terminent trois stigmates di- latés; capsule globuleuse, triloculai- re , Irivalve , contenant dans chaque loge une graine dressée. Ce genre se compose de deux espèces, Kydia ca- lycina , Roxb., loc. cit-, t. 21 5 , et .AT. fratenia,loc. cit., t. 216. Ce sont deux beaux Arbres originaires de la côte de Coroniandel et de l'Jnde , portant des feuilles alternes péliolécs , à cinq lobes nigus et à cinq ner\ lires, et dc-j fleurs blanche^disposécs enpanicu- les. (a.b.) KYLLINGIE. Kyllingia ou Kyl- LAB linga. BOT. l'HAN. Genre de la fa- mille des Cypcracees , et de la Trlan- drie Monog>nie , L. ,;qui tient en quelque sorte le milieu entre les gen- res Ma fisc us et Cjpcriis dont il se distingue à peine. Ses c'pillets sont réunis en un ou phisieuis capitules globuleux; ils sont coniprinu's , al- longés, contenant une oudeux fleurs, dont une est rudinicnlaire ; les d>'ux écailles extérieures sont plus petites et roides ; les deux inté.ieuies sont carénées, renfermant une tieur. her- maphrodite , et quelquefois une se- conde fleur munie d'une seule écaille neutre ou mâle. Les étamincssonl au nombre de trois ; l'ovaire est lenticu- laire, surmonté d'un style bifide et de deux stigmates filiformes. Le fruit est un akène conipiimé, nu , c'est-à- dire dénué de soies hypogynes. Les espèces de ce genre sont des Plantes herbacées, ayant leur chaume trian- gulaire sans nœuds, garni inférieu- rement de feuilles engainantes Les espèces croissent dans Tlnde , l'Amé- rique , etc. L'une des pb.s commu- nes est la KyUingia inonocei)hala ^ Roitb., Gram. i,5, t. 4, f. 4, ainsi nom- mée parce que ses épillels ibmieut un seul capitule globuleux au som- met du chaume , accompagné d'une LAB 145 ou deux feuilles linéaires formant uu involucre. Elle croît dans l'Inde , aux îles de France et de Bourbon , et à Port Jackson de la INouvelle-Hol- lande. C'est ci Ite espèce que Forster [Ge/i. 65) a indiqucie sous le iionr de Tkiyocephalon nemurale. (a. r.) KYlNODON. RF.i'T. OPH. Klein , dans son Tentamen herpctulogiœ , for- mait sous ce nom un genre qui ré- pond aux véritables Vipères. (b.) KYPHOSE. Kjphosus. rois. Ce gen- re douteux , établi par L icépède sur un dessin de Commerson, se trouve le même que celui sur lequel le con- tinuateur de Bcflbn avait déjà établi le genre Dorsuaiie, et qui est repro- duit à la planche 8 du tome m de son Ichthyologio. Cuvier . qui con- serve le genre K.phose avec doute, le place dans la funilie des Sq'iam- mipennes de l'os die des Acanthop- térygiens. /^. Uorsuaire. (b.) KYRSTEiMA. BOT. pijax. Genre établi par ÎNcckcr [Elein. Bot., m i46) aux dépens des Eupatoiium de Linné. Il coirespond, selon Cassini , au Batschia de Mœnch , genre qu'il ne faut pas confondie avec d autres du même nom établis par Gmelin, Thunberg et Vahl. (g..n.) L. LiABARIA. MOLi,. Nom donné par Adanson (Voyag. au Sénég.,p. io5 , pi. 7, fig. a) à une très-belle espèce de Pourpre qui est le Purpurea coro- nata de Lamaick. (i)..H.) * LABAR.RA (petit), rept. oph. Le Seipent très-venimeux de !a Guiane , mentionné sous ce nom de pays, paraît être l'Elaps galonné. ^. ViPÈf^E. (b.) .'LABATIE. Labatla. bot. phan. Le genre constitué sous ce nom par Swartz, est le même que le Pouteria établi auparavant par Aublet. f. Poutérie. (g..n.) LABBE. OIS. Syn. vulgaire de Ster- coraire parasite, y. ce mot. (dr..z.) LABDANUM. bot. phan. r. La- DANUM. * LABE. rois. Espèce de Cyprin. y. ce mot. (b.) TOSW. IX. 146 LAB LABELLE. Labellum. bot. phan. On appelle ainsi dans la famille des Orchidées la division interne et infé- rieure du calice, qui offre en général une forme et un aspect tout-à-fait différens des autres parties de la fleur. Ou la désigne aussi quelquefois sous le nom de Tablier, f^. Orchidées. (A. R.) * LABEN. BOT. PHAN. L'Arbre de Madagasc;ir que Rochon désigne sous ce nom paraît appartenir ou genre Caloph^lle. f^. ce mot. (b.) * LABEO. POIS. L'espèce désignée par Aristote sous ce nom paraît être la même chose que le Chalu ou Cha- îne de Rondelet. /^. Vergadelle et Labéon. (b.) LABEON. Labeo. pois. Sous-genre de Cyprins. P^. ce mot. (c.) LABER. bot. phan. L'un des sy- nonymes d'Aioës dans Sérapion , se- lon quelques-uns de ses traducteurs. (B.) LABERDAN. pois. L'un des noms vulgaires de la Morue, f^. Gade. (b.) * LABERIS. REPT. oPH. Espèce du genre Couleuvre. F', ce mot. (b.) * LABP:UM. bot. crypt. {Champi- gnons.) Fries a ainsi nommé la secon- de division du genre Poljpurus ,àont les espèces ont le chapeau fixé par le côté à un pédicule allongé. F". Poly- l'ORE. (G..N.) *LABIATIFLORES. LaUatiflorœ. lîOT. PHAN. Ce nom a été donné par De Candolle (Annales du Muséum d'Hist. Nalur. T. xix) à un groupe de la famille des Synanlhcrées, que Lagasca [Amenidades Natur. de las Espanas) a publié de son côté sous le nom de Chœnanthophorœ . C'est en 1808 que le botaniste français a fait connaître à l'Itisiitiit le résultat de ses travaux , mais il ne l'imprima qu'en 1812. Lagasca avait rédigé ses observations dès i8o5, mais il les avait conservées en manuscrit jus- qu'en 1811. Quoi qu'il en soit de la priorité du nom lionné à ce groupe , les deux botanistes sus-mentionnés sont assez d'accord sur sa composi- LAB tion. L'un et l'autre y réunissent les Synanlhérées dont le caractère essen- tiel consiste dans le limbe de la co- rolle divisé en deux lèvres , l'exté- rieure plus large que l'intérieure. Le professeur De Candolle place ses Labiatiflores entre les Chicoracées et les Cinarocéphales de Jussieu ; il y dislingue trois sortes de corolles : 1° celles à lèvre extérieure quadridentée, l'intérieure réduite à un seul filet; 2'^ celles à lèvre extérieure tridentée , l'intérieure profondément divisée en deux filets j 3° celles à lèvre exté- rieure tridentée, l'intérieure biden- tée. Cependant quelques calathides de Labiatiflores ont leurs corolles centrales régulières , et les margi- nales n'ont point de lèvre intérieu- re. Ces diversités dans la structure des corolles de ce groupe, ont paru assez importantes à l'auteur pour que, d'après leur considération , d ait par- tagé les Labiatiflores en quatre sec- tions. La première se compose des genres Bainadesia et Bacazia , dont les corolles offrent la première sorte de structure ci-dessus désignée. La seconde section, caractérisée par ses corolles à lèvre intérieure partagée en deux lanières filiformes, est subdivi- sée d'après la considération de l'ai- grette. Les genres à aigrette plumeuse et sessile, sont au nombre de trois, savoir : Mutisia , Dumerilia , Cha- brœa. Les Chœtanthera , Homoian- thus ^ Plazia, Onossris, C/ariunea, Leucœria et Chaptaha, composent la suijdivision dont l'aigrette est poilue et sessile. Celle-ci est stipilée et poi- lue dans le Dolichlasium. C'est enco- re d'après la considération tle l'ai- grette qu'est subdivisée la troisième section , celle dont les corolles of- frent la troisième soi te de structure ci -dessus mentionnée. Les genres Perdicium , Trixis, PruusUa et Nas- saiH'ia, possèdent une aigrette poi- lue; elle est plumeuse dans les Sphœ- rocephalus, Panagj/u/n , TiiptUium et Juiigia; enfin, elle n'existe pas daus \i: Pamphalea. Les Labiatifloies douteuses sont les genres DeneAia, Disparago, Polyachurus, Leria. Tous ces genreb sont indigènes «lu iNou- veau-Monde , et même de l'Améiique méridionale, excepté le Càaptalia. Se- lon H. Cassiiii , le groupe des Labia- liflores fait partie (sauf quelques geu res dont la slructuie de la corolle a été mentionnée) des deux tribus qu'il a établies sous les noms de Mutisiées et de Nassauviées. ^. ces mots. Mais comme plusieurs Mutisiées croissent en Afrique , il s'ensuit que les Labia- tiflores ne sont pas des Plantes dont les limites géographiques soient aussi marquées que le professeur De Gan- dolle l'a prétendu. Les Ouoséridées ( Onoser'ulœ ) de Kunth ( ISou. Gen. et Sp. Plant, asquin. T?. iv, p. 4) qui font partie de la section qu'il nomme Cardua- cées , contiennent, d'après leur au- teur, la plupart des Labiatifloros. /^'. OnosÉridées. (g.n.) LABIDE. Labidus. iNs. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte- Aiguillons , famille des Hé- térogynes , tribu des Mutillaires, éta- bli par Jurine et adopté par Latreillc avec ces caractères : mandibules très- arquées ; palpes maxillaires aussi longs au moins que les labiaux , com- posés de quatre articles; antennes insérées près de la bouche. Les La- bides différent desDoryles, dont ils sont cependant très-voisius, par les mandibules qui sont plus grêles et plus longues dans ceux-ci ; par les palpes maxillaires qui sont très- courts et composés de deux articles chez les Doryles, et par les cellules cubitales qui sont en plus petit nom- bre dans ces dernières. Ces Hymé- noptères sont propres à l'Amérique , tandis que les Doryles n'habitent que l'Inde et l'ancien continent. La cel- lule radiale des ailes supérieures des Labides est ovale et allongée ; elles ont en outre trois cellules cubitales , dont la première est presque carrée , la seconde plus petite et recevant la premièx'e nervure récurrente , et la lrv.iisième grande , atteignant le bout de l'aile et ne recevant point de ner- vure récurrente. Le premier segment L\B >47 de l'abdomen a ses côtés relevés , et il a la forme d'une selle à Cheval. Les jambes vont en s'élargissant vers leur extrémité , et les épines qui sont placées au bout des quatie der- nières, ainsi que le premier article des tarses postérieurs , sont dilatés et plus épais à leur base. On ne connaît pas les habitudes et les métamorpho- ses de ces Insectes. La seule espèce connue jusqu'à présent est : La Labide de Latreille , L. La- treillei, Jurine. Elle a huit lignes de long , son COI ps est rougeâtre , pubes- cent; la tête est transverse , petite et noirâtre; les mandibules et les an- tennes sont de la couleur du corps ; les trois yeux lisses sont grands com- parativement à ceux des autres Hy- ménoptères ; ils sont jaunâtres, lui- sans et disposés en triangle. Les ailes ont une teinte d'un noirâtre clair avec les nervures brunes; l'abdomen est allongé et courbé en dessous à son extrémité. On la trouve à Cayen- ue. (G.) LABIDOURES ou FORFICULES. INS. Nom donné parDuméril à une fa- mille qui ne renferme que le genre Forficule. f. ce mot. (g.) * LABIÉ, LABIÉE. Lablatus , La- blata. BOT. PHAN. On dit d'un calice ou d'une corolle qu'ils sont labiés ou mieux bilabiés quand leur limbe est partagé en deux lèvres, l'une supé- rieure et l'autre inférieure; quelque- fois la lèvre supérieure manque ou est tiès-courte; dans ce cas , la co- rolle est unilabiée comme dans les genres Jjuga, Teucrium , etc. La corolle labiée proprement dite se distingue de la corolle personnée qui oflfre également deux lèvres, eu ce que ses deux lèvres sont écartées l'une de l'autre , tandis qu'elles sont rapprochéesdans la corolle personnée, P' . Corolle et Calice. (a.r.) LABIÉES. Labiatœ. bot. phan. L'une des familles les plus naturelles du règne végétal , appartenant aux Plantes dicotylédones monopélales hypogynes , et dont Linné a dispersé i48 LAB les genres dans la deuxième et la qua- torzième classes de son système. Les Labie'es sont des Plantes herbacées, annuelles ou vivaces , plus rarement des Arbustes ou des Arbrisseaux. Leur tige est quadiaugulaii e , ra- meuse, à rameaux opposés; les feuilles sont simples , également op- posées; les tleurs soat généiale- inent placées à l'aisselle des feoil- Ics SLipéiieures , el forment par leur réunion des épis , des grappes, des pauicnles ou des capitules accompa- gnés de bractées qui manquent quel- quefois. Le c^lice est mono.^épale , tu- biileux ou campanifurme, à cinq ou à dix divisions plus ou moins profon- des , égales ou inégales, quelquefois disposées en deux lèvres. La corolle est monopélide , tubnleuse , le plus souvent bilabiée , rarement à une seide lèvre, ou même régulière; la lèvre supérieure généralement bilo- bée embrasse et recouvre la lèvre in- féiicure avant l'épanouissement de la fleur. La lèvre inférieure présente trois lobes généralement uiégaux, celui du milieu étant plus grand que les deux lobes latéraux. Lesétnmines, au nombre de quatre , didynames , c'est-à-dire deux plus grandes et deux plus petites, sonr ordinairement rap- prochées par paires et placées sous la lèvre supérieure ; quelquefois elles sont au contraire déclinées vers la partie inférieure de la fleur , ou même écartées les unes des autres et presque égales entre elles. Dans quelques genres, les deux élamines les plus courtes avortent ou sont réduites à l'état rudimentaire. Les anthères sont à deux loges distinctes ou même quel- quefois écartées 1 une de l'autre par un connectif plus ou moins long. L'ovaire est appliqué sur un disque hypogyne ou gjMJobase épais et plus large que l'ovaire lui-même, aulour duquel il forme un rebord plus ou moins saillant. Cet ovaire est pro- fondément partagé en quatre lobes qui sont chacun autant de loges con- tenant un ovule dressé. Le style naît du centre commun ou de l'axe extrê- mement déprimé de l'ovaire ; il est LAB long , grêle , simple , terminé par un stigmate à deux divisions allongées et inégales. Le fruit se compose de qua- tre coques monospermes ou akènes réunis sur le disque et enveloppés par le calice. Quelquefois un ou plu- sieurs de ces akènes avortent. Chaque akène renferme une graine dressée , dont le tégument propre recouvre un embryon à radicule courte et tournée veiS la base de la graine. Dans quelques genres néanmoins il y a un endoaperme très-mince. Celte famille est tellement natu- relle, qu'on pourrait, en quelque sorte , la considérer comme un grand genre. En effet, les différentes cou- pes génériques qui y ont été établies sont généralement fondées sur des nuances d'oiganlsalion extrêmement minutieuses , en sorte que la forma- tion des genres est tout-à-fait artifi- cielle. C est au reste ce que l'on doit également observer dans toutes les autres familles extrêmement naturel- les, comme les Onibcllifères , les Gra- minées , les Légumineuses , etc. Com- me ces genres -ont fort nombreux , nous y établirons plusieurs divisions, ainsi qu'on le verra par le tableau suivant : !'■'= Section. — Deux élamines. Lycopus , L. ; Jnietliystea , L. ; Cunila, L. ; ZizipJtura , L. ; Moiiar— (la, L. ; EosmariniJS , L. ; Sah'ia, L.; Collinsonia , Jj. ; Jfesiringia,bmïÛ\\ Microcurjs , Brown. IP Section. — Quatre étamines. A. Corolle unitabiée. j4iuga , L. ; Teucrium , L. B. Corolle bilabiée. f Etamines divergentes. Menlha , L ; Hyssupus , L. ; Peiil- la , L. ; Satureia , L. f f Etamines réunies sous la lèvre supérieure, u Calice régulier à cinq ou dix dents. Nepeta , L. ; Lavandula , L. ; Gle- choma , L. ; Lamiiim , L. ; Belonica , L. ; Mairubium, L. ; Ballota, L. ; LAB Leonurus y L. ; j^nisomeles, Biown ; P/ilomls, L.; Lei/cas ,Burm.; Leçrio- iis , Pers. ; Hemigenia , Brown; He- miand/a, Br. ; Isanlhus , Rich. ; Pjc- nanlheinuni , Kicli. ; Bracliyslemum , Ricli. ; Pogoslemon , Dcsf. ; Barbu la , Lour. ; Bis/ropogon , IHciit.; Side- ritis,L ; Galeopsis , L. ; Galeubdu- lon , AU.; Stac/tys, L. ; Ziete/iia, Gledit. ; jyjolucella , L. ; Rizoa , Ga- van. ^ Calice bilabié. Thymus , L. ; Orlganurn , L.; Tliyrn- bra, L. ; 3Ielissa , L. ; Dracocepha- luni , L. ; Melittls , L. ? Horminum,- Prunella, L. ; Lepechinia , Willd. ; Sculellaria, L. ; Coleus , Lour. ; C/ii- lodia, Bi'. ; Cryp/iia , Br. ; Proslan- theia, Labill. ; Cdinopodiuin , L.; Gardoquia , Ruiz et Pavon ; Peiilo- mia, Kunih; Pras/um , L. ; P^a- tostoma , Bcauv. ; Tricliostemma , L. ; Pluyma , L . ■j-f-j- Examines déclinées. Ocymum , L. ; Plectiantlius , l'Hc- rit. ; Hyptis , Jacq. La famille des Labiées est si natu- relle, et ses caractères sont tellement tranches, que nous croyons inutile d'indiquer comment on la distingue des Verbénacées et des Borraginees , entre lesquelles elle doit être placée. (A.K.) * LABIO. MOLL. Ocl<.en , dans son Système d'iiisioire naturelle, a "pro- Eosé sous ce nom un genre démeni- ré des Turbo de Linné ou des Tro- chus. Ce démembiement n'a pas été adopté. J^. Trocuus et Turbo. (d.-h.) *LABIUM. TNs.Nomsoiisleqiiel on désigne la lèvre intérieure des Insectes par opposition au mot Labrum qu on applique à la lèvre supérieure. La lèvie inférieure ou simplement la lèvre egy"e dont Je bord annulaire est à dix lo- bes, otVre trois loges contenant cha- cune huit ovules insérés sur deux rangs à l'angle interne. Le style est dresse , à trois stries , terminé par un stigmate trilobé. Le fruit est une baie ovoïde , trifide au sommet , à trois loges dans chacune desquelles ou trouve de deux à trois graines réni- formes. Ce genre a beaucoup de rapports avec le Tiigunia , mais il s'en distin- gue par le nombre de ses étamines , ses filets libres et son fruit charnu. La seule espèce qui le compose , La- cepedea iusig/iis , Kunth, loc. ci/., tab. 444, est un Ai bre portant des feuilles opposées , dentées en scie , ac- compagnées de deux stipules pétio- laires. Les fleurs sont blanclies, pé- dicellées , disposées en paniculcs ter- minales et rameuses, et dont les l'a- meaux sont opposés, accompagnés de bractées. Il croît auprès de Xalapa , dans le Mexique. (a. r.J * LACÉl'ÉDIEN. POIS. Espèce du genre Gymnètre. /^. ce mot. (b.) LACERON. BOT. PHAN. L'un des noms vulgilres du Laitron commun. ^. LArrRoN. (b.) LACERÏ. POIS. Syn. de Calliony- me lisse. /^ . Callionyme. (b.) LACERTA. KEPT. saur. r. LÉ- ZAKD. LACERTIENS. bept. 5Aur. Se- conde famille de l'ordre des Sauriens LAC (^. notre tableau erpélologique , T, VI , p. 282), caractérisée par une lan- gue mince, extensible et terminée en deux longs filets comme celle des Couleuvres et des Vipères ; le corps des Animaux qui la composent est allongé. Tous les Laccrtiens ont cinq doigts munis d'ongles séparés, iné- gaux , surtout ceux de derrière. Leurs mouvemens sont agiles ; leurs écail- les sont disposées , sous le ventre et autour de la queue , par bandes transversales et parallèles ; leur tym- pan est à ileur de tête et membra- neux; une production de la peau fendue longltudinalement , qui fer- me par un sphincter, protège l'oed. Sous l'angle antérieur est un vestige de troisième paupière ; leurs fausses côtes ne formentpoint de cercle entier ; les mâles ont une double verge , l'anus est une fente transversale. Deux genres composent cette famille très- nombreuse en espèces, les Monilors ou Tupinambis , et les Lézards. F". ces mots. i^-) LACERTOIDES. rept. saur. (Blainville.) Syn. de Lacertiens. P'. ce mot. ' (B-) * LACET, pois. L'un des noms vulgaires des Rémores, /'.ce mot. (b.) LACET DE MER. bot. crypt. r. Bo^^4.u de mer. LACHE. POTS. Même chose que Callique. r. ce mot. (l^ ) LACHÉNALIE. Lachenalla. bot. PHAN. Ce genre de la famille des As- phodé.ées, et de l'Hexandiie Monogy- nie, L., offre pour caractères : un pé- rianlhe tubuleux , coloré, pétaloïde , double , l'extérieur moitié plus court à trois divisions égales, l'intérieur également à tiois divisions très-pro- fondes. Les étamines , au nombre de six, sont insérées chacune sur une des divisions du calice. Leurs filets sont longs et giêles, leurs anthères à deux loges. L'ovaire est à trois côtes très-saillantes et à trois loges polysper- mes. Le style de h longueur des éta- niiives est terminé par un stigmate épais et trilobé. Le fruit est une cap- LAC suie à trois loges et à trois valves, dont les graines sont planes et mcin- bianeuses. Toutes les espèces de ce genre assez nombreux sont originai- res du cap de Bonne-Espcrauce. Ce sont des Plantes bulbeuses, dont le bulbe est Ibrnië de tuniques cmljoî- tees ; les ftuilles sont toutes radica- les; la hampe nue se teiniinc par un épi de fleurs pcdicellées et souvent pendantes. l'Iusieurs de ces espèces sont cultivées dans les Jardins , paice que généralement leurs fleurs sont d'une couleur agréable. Parmi ces espèces on distingue les suivantes : Lachenalia tficulor, Jacq., Se. Nat. I, t. 61. De son bulbe qui e^t blan- châtre naissent deux l'euilles engai- nantes, étroit es, pointi liée» de pourpre à leur sommet. La hampe haute de près d'un pied, également tachée de pourpre, se teruiiue par un épi de fleurs jaunes mélangées de vei t et de pourpre. Cette e.-pèce fleurit en avril. On cultive encore les espèces suivan- tes . Lachenalia luteola , L. quadri- cvlur, L. pendilla , L. purpureo-cœ- rulea, L. la/iccœfulia. Toutes se cul- tivent à peu près connue les Jacin- thes en pots, mais elles doivent être rentrées l'hiver dans l'orangerie. On les multiplie par le moyen des cayeux. (a. r.) LACHESIS. REPT. OPH. Le genre formé par Daudin, sons ce nom d'une des Parques , n'a pas été adopté et rentre dans le genre Scylale. P'. ce mot. (b.) * LACHîNÉA BOT. cRVPT. [Cham- pignons.) Nom de la seconde section proposée par Pries {Syst. Mycolog.T. II, p. 77) dans le genre Pezizc. J^. ce mot. (g..n.) LACHNÉE. Lachnea. bot. phan. Genre de la famille des Thymelées, et de rOctandrie iMonogynie, L. , ayant un callcetubideux grêle, évasédanssa partie supérieure oii il se termine par un limbe à quatre divisions inégales. Les élamines au nombre de huit sont saillantes au-dessus du tube ; le style est long, grêle, terminé par un stig- mate simple composé de glandes très- LAC 157 saillantes. Le fruit est ovoïde-allon- gé, sec, monosperme et indéhiscent. Les espèces de ce genre au nombre de quatre sopt originaires du cap de Bonne-Espérance. Ce sont de petits Arbustes à feuilles alternes, eparses ou in)briquées, à fleurs petites et réunies en tète à l'extrémité des rami- fications de la tige. On voit assez sou- vent fleurir dans les seri es le Lachnea eriocephala , L., Bot. Mag., t. 1295. C'est un fort joli petit Arbuste, d'en- viron un pied de hauteur , ayant ses feuilles linéaires disposées sur quatre rangs , ses fleurs blanches réunies au nombre de vingt à trente au som- met des rameaux. Il fleurit en mars et avril. On le multiplie de boutures et de marcottes. (a. b.) L ACH .\ OSPER M E. Lachnosper- mum. BOT. PHAN. Genre de la famil- le des Svnanlhéiées, Cinarocéphales (le Jussieu , et i!e la Sytigénésie égale, L., établi par Willdenow iSp. Fiant. ^ T. ni, p. 1787) qui lui a donné les ca- ractères suivaii-. : involucre cylindra- cé , composé de folioles imbriquées , ap|)liquées , ovales, louienteuses , surmonté d'un appendice étalé, su- bulé ; réceptacle garni de poils Irès- longs j capitule composé ue fleurons nombreux, égaux, réguliers et her^. maphrodites; akènes velus, dépour- vus d'aigrette- Le Lachnuspermum ericifuliuni, AVilld., a été originaire- ment décrit sous le nom de Slœhelina fasciculata , par Thunberg (Prodr. Fiant. Capens.) qui l'a rapporté du capde Bonne-Espérance. Poiret(En- cycl. Méth.) en a fait une espèce de Serratula. Les affinités de ce genre sont indéterminées , quoique Jussieu l'ait placé entre le Xerantliemum et le Tessaria. Cassini est indécis s'il doit le ranger dans la tribu des Carlinécs ou dans celle des Liulées. Cependant il est probable, ajoute-l-il, qu'il ap- partient à la première. (g..n.) * LACHNOSTOME. Lachnostoma. BOT. PiiAN. Genre de la famille des Asclépiadécs de Pi. Brown., et de la Pentandrle Digynie, L., établi par Kunth ( Noua Gen. et Sp. Plant. i58 LAC œquin. 5, p. l gq, t. aSa) qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions ])rofondes ; corolle presque hypocra- tériforme , dont le tube e^t court et le limbe à cinq divi.^ions étalées , l'en- trée barbue ; couronne insérée à l'eu- trée de la corolle , composée de cinq folioles à deux lobes charnus et en forme de croissant ; akènes terminés par une membrane; niasses poUini- ques comprimées, pendantes et alta- cliées latéralement par leur sommet rétréci ; stigmates miitiques; follicules inconnus. Ce genre qui se rapproche du Cynanchiim , se compose d'une seule espèce, Lachnostoma Tigrinutn, Kunth , lot. cit.. Plante à tige volu- bile , à feuilles opposées, oblongues , elliptiques et acuminées. Ses fleurs , parsemées de taches en réseau , sont «lisposées en grappes ombelliformes et longuement pédonculées. Elle croît près de Santa-Fé de Bogota. (o..N.) ♦LA.CHNUM. BOT. CRYPT. [Cham- Ijignons.) Le Peziza uirglnea, Balsch, a été séparé sou'; ce nom générique , par Retz , dans la seconde édition de S'A Flora Sca/idinauica ,\y. Sag. Fries elPersoon n'ont pas entièrement adop- té cette séparatiou. Le premier de ces auteurs [System. Mycolog. T. n, p- 77) a donné le nom de Lac/inea déri- vé de Lachnum , à une section du genre Pezize. /^. ce mot. (g..n.) LACHTAK. MAM. Le Phoque du Kamschalka indiqué sous ce nom par Krascheninnikow paraît être le P/'io- ca baibata selon Erxlebcn. (e.) * LiCIANA. MOLL. (Humphrey.) /^. Camk. LACIS. BOT. l'HAN. (Schieber. j Sjn. de iMouréra d'Aublet. F. ce mot. (B.) LACISTEMME. Lacistemma. bot. apHAN. Ce genre, décrit par Swartz (/'/. Ind.-Occid. 2, p. 1091), est le même que le Nematosperma , publié auparavant par le professeur Richard dans les Actes de la Société d'Histoire Naturelle de Paris. F". Nématospxr- 3IE. (A.R.) LAC LACQDE. BOT. PiiAN. Poîir Lique. /'. ce mot. (G..N.) * LACRYMARTA. bot. phan. ( Hcister. ) Svn. de Coix. f . ce mol. (B.) * LACRYMATOIRE. Lacryma- toria. INF. Genre de Microscopiques de l'ordre des Gymnodés , dans le- quel il termine la famille des Molé- culaires , comme pour faire par l'al- longement du corps cylindracé des es- pèces qui le composent le passage aux Vibrionides. Ses caractères consis- tent dans l'allongement , en forme de cou, delà partie antérieure que ter- mine un renflement sensible en ma- nière de tête ou en forme de spatule ou de bouton. Le Vibrio Olorde Mill- ier, que nous avions rapporté au gen- re Amibe (^. ce mol), sous le nom d'Amibe à long cou, et que nous avons eu occasion d'observer depuis, doit rentrer clans le genre dont il est ici question et dont la forme des espè- ces, quand elles prennent leur entier développement, rappelle celle de ces petils vases en verre, connus des anti- quaires sous le nom deLTcrymatoires, et que nous i elrouvons fréqueinmenl dans Ica tombeaux des anciens. Nous en connaissons envinm sept espèces qui, dans leurs habitudes et leur ma- nière de nager, présenlenl quelques rapports avec les Planaires. luiS F'/brio yfcits, Miil!., Inf. , pi. 8, f. 9, lo; En- cycl. Vers., pi. 4, f. 8; Sagitta , Miill., pi. 8, f. 11-12, Encycl., pi. 4, f. 9, ainsi que les Eiichelis rétrograda , Miill., pi. 5, f. 4, 5, Encycl., pi. 2, f. 19, et Episto/nium, Miill., pi. 5, f. 1-2, -Encycl., pi. 2, f. 17, qui est le Flacon de Gleichen , Dis., pi. 19, f. C. m , appartiennent au genre La- crymatoire. (b.) LACTARLA et LACTARIS. bot. PHvN. Les Plantes à qui les anciens donnaient ces noms, paraissent être nos Tithymales. /'. Euphorbe, (b.) * LACT ARIA. bot. crypt. [cham- pignons.) Quelques auteurs ont don- né ce nom aux Champignons rem- plis d'un suc blanc , épais, ordinai- rement vénéneux et à slype central nu. Persoon et De Candolie ont (»\t un sous-gcnre des yfgaricl lactorit, ailoplé par Frics [Systcrna Mycologi- cum) sous le nom grec de Gallorhei ; cet auteur en fait connaître quarante- une espèces dont la plupart sont eu- ropéennes. Ce sous- genre est lui- niènie subdivisé eu Gallorhei, Tri- cholomoulei , Limacini , Rivulares , Prop/ii. Cette dernière section ren- ferme les Poivrés laiteux de Paulet. f^. Laitexjx. (a. F.) LACTÉ. REPT. OPH. Espèce du genre Couleuvre. ^. ce mot. (b.) L,\CTERON. BOT. PHAN. Ce nom d'oii pourrait bien être dérive celui de Laitroa est employé par Pline pour désigner probablement la mê- me Plante. (B.) * LACTIQUE. MIN. r. Acide. * LACTIVORE. MAM. Geoffroy Saint-Hilaire nomme ainsi {F', art. ISIabsupiaux du Dict. des Se. Nat.) la période de développement qui suc- cède , chez le Mammifère , à celle dite fœtale. Comme le nom même de Lactivore l'indique , cette période comprend le te»np5 duiant lequel le jeune Mammifère est allaité par sa mè;e. Elle commence souvent , com- me cliez les Ruminans, à l'époque même de la naissance; mais il s'en faut bien qu'il en soit toujours de même : les jeunes Marsupiaux , par exemple, naissent, non-seulement avant d'être Laclivoies , mais même avant d'être parvenus à la période fœtale, f'. Mammifères et Marsu- piaux. (IS.G. ST.-H.) LACTUGA. BOT. PHAN. r. Laitue. LAC TUC É E S. Lactuceœ. bot. piiAN. La tribu de SynantUérées ainsi nommée par H. Cassini , est la même que celle que nous avons ap- pelée Chicoracées avec tous les au- tres botanistes, f^. Chicoracées. (a. r.) * LACUNES. Lacunx. eot. piian. On trouve fréquemment dans le tis-u cellulaire de certaines Plantes , et en particulier dans celles qui vivent dans l'eau , des espaces vides plus ou LAD iSg moins considérables , et -qu'on avait jusau'.^ présent attribués a la ruptu- re des cellules du tissu aréolaire. Ce sont ces espaces auxquels on donne le nom de Lacunes. Le professeur Amici de Modènc , auquel on doit d'excellentes observations sur l'orga- nisation des parties élémentaires des Végétaux , pense que les Lacunes ne proviennent pas du déchirement du tissu cellulaire. Ce sont, selon lui des espaces plus ou moins réguliers, contenant de l'air. Quelquefois elles offrent sur leur paroi interne des poils d'une nature particulière, en forme de houppe ou de pinceau , qui ont été vus par Mirbel et Amici. On peut distinguer deux espèces de La- cunes ; les unes ont pour orifice ex- térieur, un des pores corticaux , et communiquent avec l'air extérieur. Les autres n'ont aucune communica- tion externe. Il est piobable que ces dernières qui existent surtout dans les Plantes qui manquent de tubes poreux , sont dues au déchirement du tissu cellulaire. (a. r.) *LAGUNES. GÉoL. Pour Lagunes. J^. ce mot et Lac. (b.) * LACUTURRIS. bot. ph an. C'est, dans Dodoens , la variété de Chaux comestible que l'on désigne ordinai- rement sous le nom de Ciiaux de Mi- lan, (b.) LADANUM. BOT. PHAN. Pline nommait ainsi une Plante commune dans les champs, et qui appartient au genre Galéopside [Galeopsis La- danum , L.). Z^". Galéopside. On a réservé ce nom à une substance gom- mo-résineuse extraite des Cistuslada-' niferus , Cretlcus, laurifulius , etc. Quant à l'extraction de cette gomme- résine , nous ne reproduirons pas ce qui a été dit à l'article Ciste, f^. ce mot. Le Ladanum ou Lahdaiiuiii existe très-rarement à l'état de pure- té dans le commerce de la droguerie. On en distingue deux sortes : l'une est le Ladanum en pain qui se pré- sente sous la forme de masses d'un brun noirâtre , poisseuses et envelop- pées dans des vessies. L'autre est en i58 LAC œquin. 5, p. 199, t. aSa) qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes ; corolle presque hypocra- tériforme , dont le tube est court et le limbe à cinq divi.nons étalées , l'en- trée barbue ; couronne insérée à l'eu- trée de la corolle , composée de cinq folioles à deux lobes charnus et en forme de croissant ; akènes terminés par une membrane; masses pollini- ques comprimées, pendantes et alta- chées latéralement par leur sommet rétréci ; stigmates miitiques; follicules inconnus. Ce genre qui se rapproche du Cynanchum , se compose d'une seule espèce, Lachnostoma Tigrinum, Kunth , lot. cit.. Plante à tige volu- bile , à feuilles opposées, oblongues , elliptiques et acuminées. Ses fleurs , parsemées de taches en réseau , sont Coquilles du genre Buccin , principalement pour celles qui , selon lui , ont la forme d'une bouteille. On ne doit pas être étonné qu'un genre pareil n'ait été adopté de personne. (D..H.) LAGENAGA. bot. phan. ( Avi- cenne.) Syn. de Bourrache. F", ce mot. (b.) LAGÉNIFÈRE. bot. phan. Pour LagénOj hore. /^. ce mol. (b.) LAGÉNITE. POLYP. foss. Ce nom désigne dans les anciens oryctogra- LAG plies des Alcyons fossiles qui ont ef- fectivement quelque chose de la for- me de petites bouteilles. On reten- dait aussi à des concrétions ou agglu- tinations arénacées de la même figure. (B.) LAGENOPHORE. Lagenophora. BOT. PHAN. Genre de la famille des Synanthérées, Gorymbifères de Jus- • sieu, proposé par H. Cassini (Bull, de la Société Phdom., décembre i8i6) sous le nom de Lagenifeia qu'il a changé depuis en ce.\yx\àe Lagenopho- ra. Voici ses principaux caractères : involucre irrégulier dont les folioles sont un peu inégales , disposées sur deux rangs , oblongues, aiguës , ap- pliquées et coriaces dans leur partie in lérieure, étalées, membraneuses et colorées à leur sommet; réceptacle plane et dépourvu de paiileties; cala- tiii'ie radiée; fleurons du centre en petit nombre, réguliers et mâles; fleurons de la circonférence s-ur un seul rang, en languettes et femelles; ovaires dt la circonféience très- grands, comprimés des deux côtés, obovales , piolougés en un col court, teiniiués par un bouirelet sans ai- grette. Ce dernier caractèie, qui don- ne aux fruits l'apparence de petites bouteilles à goulots, et qui a fait ima- giner le nom générique, est un de ceux qui distinguent \& Lagenophora du Bellis,àe. l'ester et du Calendula. Cassini le place dans la tribu des As- tétées , non loin du Be/lis. Il se com- pose des deux espèces suivantes : 1° Lagenophora Commersonii ou Calen- dula Magellanica , Willd. Celte pe- tite espèce a été découverte au détroit de Magellan par Commerson qui lui donnait, dans ses manuscrits , le nom A'yîster nudicài/lis. Du Petit-'ïhouars l'a retrouvée dans l'île de Tristan d'A- cugna , et l'a nommée Calendula pusilla. 2". Lagenophora Bi/lardieri , Plante recueillie à la terre de Van- Diémen par i^ahillardière qui l'a àé- crhe {JVou.-Hol/and. Plant, spec.) sous le nom de Bellisstipitata. (g. .n.) LAGÉNULE. Lagenula. moix. ? Montforl a propose de former ce genre LAG {Conc/ifl. Syst. T. i, p. niij pour un petit corps fort singulier, figure depuis long-temps dans le bel ouvra- ge de Soldani ( Test, rnicrosc. , îab. 130, vas. 348). Il ressemble à un pe- tit œufsupporté par un pied çompo.--é de i)lusieurb pelits calices ajustes les uns aux autres. Il e>l fort douteux que ce corps, qui se tiouve dans les sables de ta mer Adriatique , doive être conservé parmi les Mollusques. Néanmoins Moulfoi t le caiaclénso de la manière suivante : coquille libre , univalve, cloisonnée, droite, inter- scctée, pyriforme; sommet aigu ; base aplatie; bouche ronde; cloisons iné- gales, unies; siphon inconnu. La seule espèce de ce genre est la LagÉ- >'ui.E VLEURIE , Lagenulafiosculota , Montf. (D..H.) * LAGÉNULE. INF. Espèce du genre Enchélide. l'. ce mot. (b.) LAGÉiNULE. Lagenula. bot. pn AN". Genre de la Tétrandrie Mono- gynie, L. , établi par Loureiro [Flor. (échine. , édit. Willd. , p. 3) qui l'a ainsi caractérisé : calice infèic , per- sistant, à quatre folioles ovales, oblongues , Réfléchies ; coiolle nulle ; nectaire à quatre lobes charnus, dresses et connivens ; quatre cîami- iies dont les filets sont subulés et les anthères ovées , incombantes; ovai- re caché par le nectaire , surmonté d'un style épais, plus court que les étamines , et d'un ïligniiiie simple; baie petite , en forme de bouleille dont le col est resserré , blloculaire et disperme. Ce genre présente quel- que affinité , selon Willdenow , avec le Siriiu/i de Linné ; il s'en éloigne cependant par son ovaire supère, tau- dis qu'il est infère dans le Sirium myrtifolium qui , d'ailleurs, a été réuni au Santalum. \.ç. I.agenulapedata ,\iO\xx. , est un Arbrisseui de médiocre grandeur qui croît dans les montagnes de la Gochinchine. Sa lige est grimpante, rameuse et munie de vrilles. Ses feuil- les sont pédalées, composées de cinq folioles ovales , crénées et cotonneu- ses. Les fleurs , disposées en grappes L^O i6" lâches, ont une couleur verte blan- châtre. . (G..N.} JjAGERSrR0MIE.Xfl^t'/A7/œ//«a. BOT. PliAN. Ce genre, de la famille des Salicariées et de la Polyandrie Monogynie , a été établi par Linné , et piésente les caractères essentiels suivans : calice campanule à six divi- sions ; corolle composée de six pétales ondulés et pourvus d'un onglet fili- foine; étauiines nombreuses ,* dont six extérieures plus longues , à anthè- res orniculées; fruit capsulaire à six loges polysi^ermes. En adopiant ces caractères, à l'exception de ceux du fruit , qui nctaient pas connus alors, Jussieu (Ge«er. Fiant., p. 55i) indi- qua l'affinité de ce genreavec le Man- chausla , f. ce mot , et quelques au- teuis les ont réunis. On a aussi pro- posé dcluiadjoindre le Catjplectusàê la Flore du Pérou, qui néanmoins a été conservé par Kunth. Les Lagers- tiomies sont des Arbrisseaux , pour la plupart indigènes des Indes-Orien- tales ; leurs feuilles sont simples, ayant la forme de celles du Grena- dier; les inférieures sont opposées; les supérieures alternes , et dans leurs aisselles s'élèvent des pédoncules portant plusieurs fleurs disposées eu panicules. La Lagerstkomik des Indes , JLa- ger&trœm,iaindica,\i. ; Lamk.,///i/5f/-. Gcn.., lab. 470 , fig. 1 , est l'espèce la plus remarquable. C'est le Tsjinkia d.j llumph {Herb. Jmboin. 7 , p. 61, tab. 28) , et le Sili de Kcempfer [Amœn. exot. 855). Ce bel Arbris- seau croît principalement à la Chine et au Japon. Ses tiges sont hautes d'environ deux mètres ; ses rameaux anguleux portent des feuilles alter- nes , presque sessiles , ovales , entiè- res et rudes sur les boids. Les fleurs sont remarquables par la beauté de 1 urs corolle^ dont les onglets sout trcs-longs et le limbe d'un pourpre éclatant. Une autre espèce non moins belle croît sur les bords des rivières , dans les terrains sablonneux et pier- reux de la côte de Malabar. C'eît le LiOgerst rœtnia Regina , Roxburgh i64 LAG [Coromand. i , p. 46, tab. 65). La- marck (Diclionn. Encyclopëd.) en avait fait soi; genre /Idahiboa , nom «lërivc decciiù dV/(/c/«^t»e sous lequel Rheede (Mabb. 4, tab. 20 et 21) l'a- vait décrit et figure. Les Ileuv.s de cette espèce soni grandes , purpuri- nes et semblables à des Roses. On cultive quelques Lagerstrcemla , et ■■surtout le Z/fl^. indien, dans les jar- dins de botanique. Ils se multiplient par remets , par marcottes et par bou- tures. On les tient d'abord sur cou- che et sous châssis ; on les place en- suite dans une terre substatitielle et dans la serre chaude pendant l'hiver. (G..N.) LAGETTO. Lngcîta. bot. phan. Génie de la famille des Thyméle'es et de rOclandrie Monogynic, L., établi par Jiissieu et très-voi»in des Daphne I ^ont il diffère par les caractères sui- vans : calice tubuleux, épais, coriace, rétréci vers sa gorge où il présente quatie glandes ; limbe à quatre divi- sions; huitétamines presque sessiles, attachées au tube du calice et inclu- ses ; ovaire sui monté dun style et d'un stigmate simple. Le fruit est glo- buleux , pislforme , velu en dehors, monosperme et recouvert par la base du calice qui est persistante. Deux espèces forment ce genre : l'une , Lagetto Bois-denïejxe , La- getla lintearia , Lamk. , 111. , t. 289, a été réunie au genre Daphné par Sv^^artz sons le nom de DapLne La- getta. C'est un Aibrisfeau de douze à quinze pieds d'élévation, à tige ra- jneuse , portant des feuilles alternes , ovales , allongées, aiguës, glabres sur leurs à&wx faces , longues d'environ trois pouces. Les fleurs forment des giappesou panicules rameuses et ter- minales. 11 croît communément sur les montagnes à Saint-Domingue et à la Jamaïque. Le nom de iJois-denlelle sous lequel cet Arbrisseau est commu- ïiément désigné, vient de l'organisa- lion particulière de son écorce. Lors- qu'on a enlevé la partie externe com- {josée de 1 épidémie et de l'enveloppe lerba ée , on trouve les couches cor- ticales formées d'un grand nombre LAG de feuillel.s superposés qui se compo- sent de fibres entrelacées et anasto- mosées ensemble de manière à former un réseau ou une sorte de tissu qu'on a compaié à celui d'une dentelle. Ce tissu offre assez de solidité pour qu'on pui.^se en f^ire dans le pays des or- nemcns de toilette, des fichus, des garnitures , etc. (a.b.) * LAGGION ou SCHEUGGIO. POIS. Syu. de Labre dans le golfe de Gênes. (b.) * LAGOCÉPHALE. pois. Espèce du genre Gobie. V. ce mot. (b.) LAGOECIE. JLagacia. bot. phan. Genre de la famille des Ombellifêres et de la Pentandrie Monogynie , éta- bli par Linné , et ainsi caractérisé : calice à cinq découpures multifides et capillaires; cinq [létale^ bicornes et plus courts que le calice ; cinq étami- nesdela longueur de la corolle ; ovai- re inférieur surmonté d'un seul style et d^un stigmate simple; akène uni- que couronné parles découpures ca- licinales ; ombelle simple ; involucre général formé de huit à neuf rayons peclinés , pinnalilideset réfléchis ; in- volucres partiels à quatre/olioles ca- pillacées, ciliées et enveloppant les petites tleui». L'unité d'ovaire, de style et de stigmate est une structure tellement exceptionnelle à celle qui caractérise les Ombellifêres , que Jus- sieu n'a placé le genre' Lo^cec/fl qu'à la fin decelle famille. Ilseraitinléressant de rechercher les causes physiologi- ques qui altèrent ainsi tlans ce genre la symétrie de la famille , ou , en d'au- tres termes , de s'assurer si le Lagœcia a un seul fruit par l'efFel d'un avorte- ment ou d'une soudure naturelle. Le LagjÉcia cu/ni/ioides , L. , est une assez jolie IManteherbacée , dont les feuilles sont pinnées, glabres et pétiolées. Les fleuis sont dispO;.ées en ombelle pédoncidée, solitaire et formant ime lête abondamment ve- lue et munie à sa base d'un involucre rayonné Irès-remarquable. Elle croît dans les îles de l'archipel Grec et dans l'Orient. On la cullive au Jar- din des riantes de Paris. (g..n.} LAG LAGOMYS. MAM. r.LikxRE. * LAGONDI. BOT. PHAN. Runiph ( Heib. Amb. , vol. 4 , p. 48 et 60 ) a désijjDé sous le nom générique de Lagondium , tire du mut malais La- gondi , lieux Plantes des [rules-Oiien- talesque Linné et Bmmann ont rap- poilées au geure Vitex. Le Lagon- dium vu! gare el le Lag. Utloicum de llumph appartiennent, selon Linné, l'un au P'iiex tnfolia,i\\\\ a pour s\ uo- nyme le (\iraAosi de Rhéede [Hort. JWû/ûi.,douxicnie partie, p. i5,f. 11), l'autre au F'. J\egu/ic/o, qui est le £e/n iV'osi de Rhéede (/oc. cit., p. i5, f. 12). Lamarck ( Eucycl. M('lh.) a prouvé depuis (|ue le Cara Nosi el le JBem Aosi de Rhéede ne sont que des variétés de la même Plante , et celte opiniou a été partagée léccaiment par IJaniilton ( Transact. of Linn. Soc. ï. XIV, p. 186). Il a réuni le F'itex Isegundo de Linné au V. trifo- lia , dont le Lagondium vulgare de Rumpl) fst un synonynîe , et :! a éta- bli le F'ilex paniculata , auquel il a rapporté le Z(a^o«(//«//2 littoreum. K. VlT£X. (g..n.) LAGOiSI. GÉoL. Plusieurs locali- lés célèbres des environs de Voilera , de Sienne en Toscane, présentent un phénomène géologique remarqua- ble , que l'on désigne, dans le pays, sous le nom particulier de Lagoni. On voit des vapeurs très-chaudes, blanchâlres et qui répandent une forte odeur de Soufre , d'Hydrogène sulfuré et de Bitume, s'élever con- tinuellement et souvent avec beau- coup de force et de bruit, du sein d'amas plus ou moins considérables d'eaux noii'es et boiubeiises; quel- quefois, mais rarement, les vapeurs sortent immédiatement des fentes des rochers, qui sont alors peu éloignés des amas vaseux ; tout porte à faire croire que les vapeurs qui, en traver- sant l'eau , la font parrâlre en ébul- lition, sont pioduites par une cause qui gît prolondémenl dans le s jin de la terre, et dont le foyer est placé dans des couches au moins inférieu- res aux lerraiuà secondaires; celte LAG i65 cause, sans doute analogue à celle qui produit les volcans, n'en diffère peut-être que parce que la chaleur sou- terraine ne s'élève pas asstz pour foudre Us substances minérales cl les iTJeler en dehors à l'étal liquide. L'analyse des eaux proveuues des vapeiu's condensées , a fait reconnaî- tre dans celles-ci la présence de sul- fates de Fer, de Chaux, de Magnésie, d'Ammoniaque, et notamment celle de l'Acide boiacique, quoique les terrains dont paraissent sortir les va- peurs ne contiennent pas tous les élémens de ces substances. Ces ler- lains sont principalement composés d'une espèce de Psammite calcaire connu sous le nom de Maciguo, de Calcaire compacte, brim , coupé par des lits interrompus île Silex corné el d'Argile schisieuse, qui ne parais- sent renfermer aucuns vestiges de corps oigaiiisés. Suivant Alex. Bron- gniart qui a visité quelques Lagoni de la Toscane, l'eau el l'humidité qui se rencontrent dans les mêmes lieux est plutôt le résultat de la cou- ilensalioii des vapeurs sorties duseiu de la terre, qu'elle n'est une des causes du phénomène. Le même ob- servateur a fait remarquer que les parois des fissures , par lesquelles les vapeurs se dégagent , sont corrodées el altérées , de manièie a donner l'idée de la foim ition des Pierres \ë~ niformes des environs de Florence. Il paraît aus^i que contre l'assertion contraire de Patrin , les Lagoni ne sont pas dans des terrains volcani- ques ,^ni anciens ni modernes , et non loin des lieux oii ou les rencontre , ou voit en même temps des amas boueux, plus ou moins considéra- bles, qui font remonter l'existence du même phénomène à une époque très-ancienne. (c.p.) * LAGONYCHÏDM. uot. phan. Genre de la famille des Légumineu- ses et de la Décnndric Monogj nie , L. , proposé par Marschall de Bie- berstein {Fi. Taur.-Caucas. Siippl. 288; et adopié par De Can Jolie {î'roàr. Syst. Vcgct. 2, p. 448) avec i6t> i.AG les caractères suivans : fleurs iier- Hiaphrodiles , avortées pour la plu- f>arl ; calice à cinq dents; pétales ibres; dix étamines hjpogyncs, à filets non soudé-; et à anlhèies dé- pourvues de glandes ; style tordu au sommet; légume stipité , indéhis- cent , ovécylindracé, presque didy- ine , rempli de pulpe, un peu courbé , obtus, uni el ne pouvant se diviser en aucune nianière. Ce genre a été réuni par Kunlh avec le Prosopis. Son fruit ayant beaucoup de ressem- blance avec celui de V acacia Fanie- siana , Steven le regarde comme congénère de celui-ci. Une seule es- pèce le constitue ; elle a été nommée Ijai;onycliiu!!i StepJianianum , el elle croît dans les plaines arirles entre le Caucase et la mer Caspienne. Mi- cbaux l'a trouvée aussi en Perse en- tre Mossul et Bagdad, (g.n.) LAGOPÈDE. Lagopus. ois. Es- pèce du genre Tétras , dont Vieillot a fait le type d'un genre particulier. r. TÉTR.\S. (DR..Z,) • LAGOPODA. TNS. Linné donne ce nom spécifique à la femelle de la Mégacbile du Rosier [Jpis centuncu- laris , L ). r. Méga.chii>e. (o.) LAGOPUS. OIS. K. Lagopède. LAGOPUS. FOT. PHAN. Ce qui signifie Pied «5e//., 5 , p, 173 , t. 71 , f. 1 ) à un genre de la fa- mdle des Malvacées, a été modifié par Schreber et Willdenow en celui de Lagunœa qui a prévalu, p . Lagu- NÉE. {o..ii.) LAGUNCULARIA. bot. phan. Genre établi par Gaeriner fils(Carp. , p/ 5209, t. 217; pour le Conocarpus racemosa de Swartz, et appartenant à la famille des Combrétacées et à la DécandrieMonogynie, L. On peutca- ractériser ce genre de la manière sui- vante : calice adhérent avec l'ovaire infère, dont le limbe est court et à cinq dents ; corolle formée de cinq i6S LA.G pétales Irès-petits , insérés à la base des incisions du calice; ëtamines au nombre de dix , libres et dressées. Ovaire infère un peu comprimé , sur- monté d'un style de la mêrae hauteur que les étamines , et d'un stigmate simple. Le fruit est compiimé, strié , couronné par le limbe du calice; il est indéhiscent, uniloculaire et mo- nosperme. La graine est oblongue , formée d'un épisperme mince et mem- bi'aneux , recouvrant un embryon dont les cotylédons sont roulés eu spirale autour de la radicule. Le Laguncularia racemosa, Gaerln. , /oc. cil. , est un Arbuste rameux , dif- fus, de six à neuf pieds d'élévation. Ses feuilles .sont opposées, pétiolces , ovales, très -entières , obtuses, très- glabres. Les (leurs sont petites , to- menteuses , formant des grappes ra- meuses à rameaux allongés , grêles et disposés î rfiissclle des feuilles ou à l'extrémité des r.imcaux. Cet Ai bus- te croît aux Antilles et ù Cayenne sur le bord de la mei'. Dans cette derniè- re colonie , il est connu sous le nom vulgaire de Palétuvier soldat, (a. r.) LAGUNEE. Lngunœa ou Lagimea. BOT. PHVN. Genre de la fiindle des Malvacées et de la Wonadelphie Po- Ivandiie, L. , établi par Cavaniljes (Disse/-/. , 3 , p. 571 ).sous !e nom de Laguiia dont la désinence a été modi- fiée par Schreber et Willdenow. Il est ainsi caractérisé : calice nu à cinq dents ; anthères placées au sommet et à la superficie i!u tube staminal; cinq stigmates; capsule à cinq loges et à cinq valves portant les cloisons sur leur milieu, séparables et laissant au centre un axe central filiforuie. De Candolle (Pz-of/z-ow. Sjst. Regii. Ve- get. T. I , p. 474) place ce genre à la fin de la famille, et il fait remarquer qu'il offre les mêmes rapports avec l'Hibiscus que le Sida avec le Malva. Le Solaiidra de Murray et îe T/igue- ra de Ca vanilles en sont congénères. On connaît quatre es]ièces de Lagu- iiœa, savoir: 1° L. lobata ., Willd., Hibiscus Solandra , l'Hér. , Sù/p. Nou. , 1,1- 4gi ; 2' i. sinuqta , LAG Hornem. ; 5° L. ternata , Cav. ; 4** et L. aculea/a , Cav., sur laquelle le genre a été constitué. La première et probablement laseconde sont indigè- nes de l'île deMascareigne, la tioisiè- medu Sénégal etla quatrième de Pon^ dichéry. Quant au Lagiinea sqiiam- mea , Venten. , Malm., t. 42 , il a été replacé par DeCandolledans le genre Hibiscus sous le nom à^ H. Paterso- nii , et y foi nie le type de la 2"^ sec- tion sous le nom de Lagunaria. Tf^. Ketmie. Dn autre s^enre Lagunœay établi par Lourelro , doit rentrer dans le genre Renouée. /^. ce mot. (g..n.) LAGUNE.S. GÉoli. Les graviers , les sables et les limons, chariés par les cours d'eau qui viennent débou- cher dans le fond du golfe Adriati- que , et notamment par la Brenta , l'Adige et le Pô , s'accuuuilent à l'em- bouchuie de ces fleuves par l'effet de la résistance qu'oppose à leur marche l'action en sens opposes des vagues de la nier; sur plusieurs points de la côte cotte accumulation de matériaux a reculé les rivages, et elle a produit de nombreux bancs et fonds sablon- neux qui ne sont plus séparés que par des canaux sinueux et peu pro- ibnds : ce sont ces flaques d'eau ma- rine entourant des terres basses et formées d'un sol d'attérissement , que l'on désigne spécialement aux envi- rons de V enise , sous le nom de La- gunes; cette ville célèbre, qui semble s'élever du sein de la mer, est cous- truite sur un terrain de celte nature, La foruiation des Lagunes est comme celle des attérissemens un phénomè- ne géologique qui n'a pas cessé de se produire; on possède beaucoup de documeos historiques qui attestent que des lieux qui sont aujourd'hui plus ou moins éloignés de la mer, étaieîit autrefois baignés par ses eaux. Le port d'Hatria, maintenant Adria , se trouve , par exemple , à 25,000 mètres de la côte , suivant Prony dont le beau travail met à même de suivre siècle par siècle la marche des attérissemens sur ce LAG point. Beaucoup de faits de ce genre ont été cités à tort en preuve de la diminution des eaux de la mer. P' . MiiR. (c. P.) On peut surtout donner comme un indice certain de cette diminution et sans arguer delà citation biin.ile d'Ai- gues-Moi les oiiscmbarqua leroisaint Louis , lacôte méridionale delà pénin- sule ibérique où se voient encore des Lagunes , connues sous le nom d'Al- buTieras, et qui t'aient jadis bien plus nombreuses qu'elles ne le sont main- tenant. Au temps de Strabon , si rapproché de nous , en couiparaison de r<^oque oii les continens com- mencèrent à prendre la fîi^ure qu'ils conservent aujourd'hui , diverses La- gunes de ce genre se voyaient sur- tout vers la baie de Cadix , dont l'île était beaucoup plus distante de la côte ferme qu'elle ne l'est actuel- lement : le Guadalète a métamor- phosé tous ces lieux en attorissemens, et Cadix n'est plus séparé du conli-' uent que par un simple chenal , ap- pelé de Santi-Pétri. lien est de même de l'embouchure du llio-ïinto , où la baie d'Huèlva ne présentera bien- tôt plus que des Lagunes , et oii le port de Palos , célèbie par l'embar- quement de Christophe Colomb , est aujourd'hui assez loin du rivage. Le reste des côtes de l'Europe présente les mêmes phénomènes en beaucoup d'endroits. On trouve des Lagunes en deda ns des dunes , V. ce mot , le long des Landes aquilauiques oii le bas- sin d'ArcachoH, qui se ferme, devien- dra bientôt une jjaguue pareille. Le Zuiderzée en Hollande doit éprou- ver le même sort, ainsi que le Fris- chaffet le Curichaff dans la Baltique, mer qui doit à son tour devenir un lacou plutôt une Caspienne. Onappel- le encore Lagunes , les amas d'eaux intérieures , plus grands que des étangs et plus petits que des lacs. C'est surtout lorsqu'ils n'ont pas de dégorgeoir qu'on leur donne ce nom. (b.) LAGUNEZIA. bot. phan. Nom substitué par Scopolià celui de Ra~ LAG 169 couhea qu'Aublet avait donné à uu genre réuni àc^\x\=>AVHomaUuin. V. ce mot. (G..N.) LAGUNOA ou mieux LLA- GUNOA. BOT. PHAN. ( Ruiz et Pavon.) Genre de la famille des Sa- pindacées, section des Dodonéacées de Kuuth, nommé plus tard Ami- rula par Persoon et qui se distin- gue [varies caractères suivans: fleurs monoïques ; les mâles ont un ca- lice quinquéfide , l'incision infé- rieure étant plus profonde ; point de corolle ; huit éta mines insérées au centre de la fleur, saillantes par l'in- cision inférieure; leurs filets sont li- bres, attaches sur un disque hypogy- ne et orbiculaire. L'ovaire est à l'état rudimentaire. Dans les fleurs femel- les , on trouve un calice persistant, semblable à cel;u des fldurs mâles ; des vestiges d'étamines, pas de dis- que , un ovaire libre à trois angles et à trois loges dispermes. Le style est subnié, marqué de trois sillons lon- gitudinaux, terminé par un stigmate obtus. Le fruit est une capsule pres- que globuleuse, à trois angles et com- me formée de trois coques , chacune uniloculaiie , monosperme par avor- temeut, s'ouvrant par une fenle lon- gitudinale. Les graines sont globu- leuses-, dures, luisantes, composées d'un tégument propre qui recouvre immédiatement un embryon roulé en i^pirale et dont la radicule est tour- née vers le hile. Ce genre se compose de trois espè- ces qui croissent dans l'Amérique méridionale. L'une a été décrite par Ruiz et Pavon sous le nom de Lagu- noa nitida; les deux autres sont dé- crites dans les JSlova Gênera de Hura- boldt et Kiinth sous les noms de La- gunoa prunifolia et L. mollis. Ce sont des Arbres à feuilles alternes , sim- ples ou ternées , dentées en scie et membraneuses. Leurs fleurs sont por- tées sur des pédoncules axillaii es ; les mâles et les femelles sont souvent réunies sur un même pédoncule. (A.B.) LAGURE. Lagurus. bot. phak. »70 LAI Genre de la famille des Graminées et de la ïriandric Digynie, L., que l'on leconnaîi à ses fleurs disposées en une panicule cylindrique et spiciforme; epdlets uniflorcs; lepicèue à deux valves très-longues, étroites, velues sur leurs boi ds ; glume à deux val- ves , l'extérieure terminée par deux soies à son sommet et portant un peu au-dessus de son dos une arête tordue a sa base; la supérieure entière et mulique. Etamines au nombre de trois; glumelle composée de deux paleoles entières, glabres, un peu rentlces à leur base. Fruit allongé, nu, non marqué d'un sillon. heLagurus ovalus , L., est une es- pèce fort commune dans les provin- ces méiidionales de la France. Son chaume est grêle, d'environ un pied à dix-huit pouces de hauteur aux lieux humides; ses feuilles sont velues; sa panicule est Irès-resserrée et for- me une sorte dépi ovoïde , blanchâ- tre et très-velu. Bory de Saint-Vin- cent en a découvert, dans les lieux arides des côtes maritimes de toute J a France, une jolie variété, dont lepi, qui ne laisse pas d'ère assez gios, est soutenu par un chaume qui n excède jamais dix-huit lignes ou deux pouces dffe hauteur. (a. r.) LAGDRIER. bot. phan. Même chose que Lagure. r. ce mol. (b.) LAGQRUS. MAM. et BOT. Comme qui dirait Queue de Lièvre. V. Cam- PAGNOI, A COURTE QUEUE et LaguRE. LAHAUJUNG. OIS. Espèce^du genre Héron. T^. ce mot. (dr..z.) LAHAYA. BOT. PHAN. Le genre Hagea de Ventenat a été désigné par Schultes, sous cette dénomina- tion qui , en effet, est plus conforme au nom du Jardinier Lahaye auquel la Plante a été dédiée. Mais ce chan- gement n'étant pas absolument indis- pensable , on est généralement con- venu de ne pas l'adopter. V. Ha- r.ÉE. (G..N.) LAICHE. Carex. bot. phan. L'un des genres les plus considérables de LAI la famille des Cjpéracèes et de 1» Monœcie Triandrie , L. , très-facile à reconnaître par ses fleurs unisexuées , ordinairement monoïques, très -ra- rement dioïques , disposées en cha- tons globuleux, ovoïdes ou cylindri- ques et allongés , tantôt uni^exuës , mâles ou femelles, tantôt androgynes, c'est-à-diie composés de fleurs mâles vers leur sommet et de fleurs femelles à la base; plus rarement les chatons mâles et les chatons femelles sont por- tés sur deux individus. Les fleurs mâles se composent de deux ou trois etamines placées à l'aisselle d'une écaille. Les fleurs femelles sont for- mées d'une écaille à l'aisselle de la- quelle on trouve un pistil triangu- laire ou comprimé , 'renfermé dans un utricule tronqué et bidenté à son sommet. Le stvle est court , terminé par deux ou trois stigmates filiformes ou velus. Le fruit est un akène tri- gone ou lenticulaire , entièrement renfermé dans l'utricule. Les Laiches sont des l'Lmles herbacées, généra- lement vivaces et souvent munies d'un rhizome ou souche horizontale rameuse, pouvant s'étendre à de très- grandes dislances. Leui\ chaume est simple , presque constamment à trois angles très-aigus ; leurs feuilles sont alternes, engainantes, munies d'une gaîne entière. Dans les espèces mo- noïques, les chatons mâles occupent la partie supérieure du chaimie et 1p.s chatons femelles sout placés au-des- sous. Le nombre des espèces de ce genre est extrêmement considérable. Elles se plaisent dans les lieux maré- cageux, sur le bord des étangs et des ruisseaux : quelques-unes viennent dans les lieux secs et sablonneux , d'au très s'élèvent aune hauteur assez considérable. Presque toutes sont ori- ginaires de l'hémisphère boréal et surtout de l'Europe septentrionale. Parmi ces espèces, une seule méri- te quelque attention ; c'est la Laiche DES s.iBLES , Carex arenaria, L. , Rich., Bot. méd., i, p. 56. Cette es- pèce est remarquable par la longueur de sa racine qui est une souche hori- zontale rampante , grosse comme une LAI filume de Cygue , noueuse et cuve- oppe'e de gaines des feuilles dessé- chées et devenues l)iunâiies. Ses ra- meaux sont redresses , triangulaires, hauts de six à dix pouces , rudes sur les angles; les feuilles sont cngaî- iiantei , étroites, aiguës, très-rudes au toucher. Les fleurs sont roussâ- tres, disposées en une grappe formée de cinq à six cpilicts ovoïdes al- longés ; les épillets inférieurs sont formés de flours femelles , les supé- rieurs de fleurs mâles et femelles cn- Iremêlées. Les écailles sont ovales, lancéolées, très-aiguës , plus longues que les fruits qui ?out triangulaires et terminés par deux petites poin- tes. Celte espèce croît communément dans les lieux sablonneux. On la sè- me souvent sur les bords de la mer et dans les dunes oii ses longues ra- cines rampantes, qui s'étendent rapi- dement et en tous sens, servent à fixer la mobilité des sables. Ses racines ont une saveur légèrement aromatique, qui a quelque analogie avec celle de la Salsepareille. AuSsi l'a-t-on propo- sée comme succédanée indigène de celle racine, et est-elle désignée sous le nom de Salsepareilled'Allemagne. On l'emploie en décoction dans le traitement de la maladie sj'piiilitique. Les feuilles de la plupart des gran- des espèces de Laiches si communes au bord des marais .coupent souvent par leur tranchant comme des cou- teaux , étant très-finement et tiès- durement dentées. Les botanistes ne doivent pas s'y prendre inconsidé- rément pour se pencher à la surface des eaux dans lesquelles ils vou- draient atteindre quelque Plante éloi- gnée du bord. Dans certains marais des Landes aquilaniques , ces Lai- ches coupent au point que les bottes des chasseurs de Canards en sont prompteraent mises hors d'usage. (A.R.) LAIE. M.^M. La femelle du San- glier. V. Cochon. (b.) LAINE, r. Poil. LAINE DE FER. min. Nom donné par quelques naturalistes à 'des flo- LAI 171 cous blancs et laineux d'oxide de Zinc, qui se subliment pendant la fusion de certains minerais de Fer , entre autres ceux des mines d'Auriac ctdeCascalel en Languedoc, (g.dei,.) LAI NETTE, bot. ciiypt. {Mousses.) Nom français proposé par Bridel pour le genre Lasia. P'. ce mot. (a. f.) LAIT. Lac. mam. bot. et chim. Nous ne considérerons ici ce flui- de dont la nature a gratifié tou- tes les femelles des Mammifères pour la nourriture première de leurs petits , que sous le rapport de sa composition chimique et de ses pro- priétés. En conséquence nous i en- voyons nos lecteurs aux mois Mam- mifères , Mamelles et Sécrétions pour le reste de l'histoire naturelle du Lait , c'est-à-dire pour tout ce qui concerne l'organisation animale qui préside à sa formation , et son utilité dans l'économie vivante. La composition et les propriétés soit physiques soit chimiques du Lait des difFérens Mammifères, sont tel- lement variables , que l'on ne peut exprimer avec exactitude d'une ma- nière générale sa pesanteur spécifique, sa couleur , sa saveur, etc. Tout ce que nous pouvons dire de ce liquide en général , c'est qu'il est toujours opaque , d'un blanc plus ou moins pur , plus dense que l'eau , d'une sa- veur douce et d'une odeur qui varfe suivant les Animaux et les substan- ces dont ils se nourrissent. Le Lait de la Vache, celui dont l'Homme fait la plus grande consommation, va prin- cipalement fixer notre attention, et nous feron^connaître succinctement les diversités que ce liquide offre dans les femelles de quelques autres Animaux, comme dans la Femme ,1a Jument, l'Auesse , la Brebis et la Chèvre. Lait de Vache. Sa couleur est d'un blanc légèrement bleuâtre. Sa densité varie d'après les quantités de beurre et de f.oraage qu'il contient, et ces quantités ne sont pas cons- tamment les mêmes sur le même individu , quand on retire son Lait 172 LAI à des intervalles de temps entre les- quels les rapports de l'Animal avec les corps extérieurs subissent de nombreux changemens. En général il est formé : i" de Beurre ; 2° de matière caséeuse ou fromage pur; 3° d'Eau en très-grande proportion ; 4** d'un Acide libre (lactique, sui- vant Schéele et Berzélius ; acéti- que, selon Fourcroy , Vauquelin et Thénard) ; 5° de Sucre de Lait ; 6° de Ï)lusieurs Sels neutres , tels que le actate de Fer, l'acétate et le phos- phate de Potasse , les phosphates de Chaux et de Magnésie et le chlorure de Potassium. Si on l'abandonne à lui-même et à une température de dix à douze de- grés , il se sépare en deux parties. La crème, qui y était tenue seulement en suspension , vient occuper la par- tie supérieure oii elle forme une cou- che plus ou moins épaisse. Le Lait écrémé ne tarde pas à s'aigrir, sur- tout si la température est augmentée, et il se divise de nouveau en deux portions dont l'une est un coagulum assez consistant , et l'autre un liqui- de légèrement jaune verdâtre, auquel on a donné les noms de sérum et de petit-Lait. C'est de la crème que l'on obtient la plus grande quantité de la matière grassse ou du Beurre. V. ce mot. Lorsque par l'agitation ou en a séparé celui-ci , il ne reste que le Lait de Beurre qui se compose de sérum et de fromage. Ce dernier peut facile- ment en être extrait, soit spontané- ment par l'acesccnce du liquide, soit par l'action des Acides , de l'Alcohol et de l'Ether qui coagulent le Lait , les preu)iers en se combi^pnt avec la matière caséeuse, les autres en exer- çant sur elle une légère action , ou plutôt en s'emparant de l'eau qui la tenait en solution. Les Alcalis , au contraire, ne le coagulent point; ils redissolvenl même le fromage qui a été séparé par les Acides. Une cha- leur élevée graduellement jusqu'à l'ébuUition du Lait, ne produil sur lui, s'il est récent , qu'un bouisouf- flement qui résulte de la formation de plusieurs pellicules à sa surface ; LAI mais si ce liquide est extrait depuis quelque temps , l'élévation de la tem- pérature atmosphérique suffit pour le coaguler. Ce phénomène s'observe fréquemment pendant les chaleurs de l'été. Il faut toutefois prendre en con- sidération l'état électrique de l'at- mosphèrequi paraîtaussi exercer une influence tiès-marquéc sur la coa- gulation du Lait. La saveur du sérum ou petit- Lait dépend de l'Acide lactique libre et des Sels neutres qu'il tient en disso- lution. Sa transparence est altérée par une portion de fromage que I'o.t enlève en y mêlant du blanc d'œuf et en faisant bouillir le liquide, puis le passant à travers une feuille de papier. Lait de Femme. Moins épais , moins caséeux que celui de la Vache; il ne coagule , suivant Parmenlier et Deyeux , que par les Acides concen- trés. Il a une saveur très-douce, et il est visqueux, mais non géhilineux ni tremblant. Lait d'Anksse. De même que le précédent, il ne contient que très-peu de fromage. Sa crème, d'une faible consistance, donne un beurre blanc, mou et fade. Lait de Jument. Il est moins fluide que les Laits de Femme et d' A- nesse. On n'y trouve néanmoins que de faibles pi'oportions de fromage el de beiure , et il contient de plus du sulfate de Chaux, d'après Parmentier et Deyeux. On sait que certaines hor- des tartares en font un grand usage non-seulement comme aliment , mais encore par la liqueur alcoholique qu'ils en obtiennent et qui leur tient lieu d'eau-de-vie. Lait de Bkebis. Sa densité est, en général, un peu plus grande que celle du Lait de Vache. Le beurre qu'il contient est plus abondant et plus fusible, et son fromage plus gras. Il a en outre une odeur particidière qui le fait aisément reconnaître. Lait de Ciièvue. Le beurre qu'il fournit est ferme , blanc et moins abondant que dans les Laits de Vache et de Brebis. Son fromage estgélati- LA.Î ncux et a plus de consistance que ce- lui de ces derniers Animaux. L'odeur de Chèvre qui le caractérise est due , selon Chevreul , aux Acides caproi- que el caprique, que ce chimiste y a découverts en assez fortes propor- tions. Il ajoute qu'en général les Laits des divers Animaux sont odorans en laison du développement de ces Aci- des contenus dans leurs beurres. D'autres Quadrupèdes donnent un Lait d'assez bonne qualité pour que l'Homme en ail fait son profit. Le plus remarquable est le Lait de la femelle du Chameau qui forme la base prin- cipale de la nourriture des Arabes et des aulies tribus errantes des déserts de l'Afiique. (g..n.) L.KTV VÉGÉTAL. Uu grand nombre de Végétaux ont un suc propre , dont l'aspect est absolument semblable au Lait des Animaux, mais qui le pi us sou- vent est doutj de qualités arnères et odorantes qui décèlent des principes acres et délétères. Tel est principale- ment le Lait des Euphorbiacées , des Asclépiadées , des Sapotées, des Urti- cées , des Papavéracées , etc. L'exis- tence de ce Lait dans toutes les Plan- tes d'une même famille, l'a fait em- ployer comme caractèie essentiel par les botanistes; il est en effet l'indice d'une structure particulière d'organes qui détermine toujours la nature lai- teuse de leur suc propre. Il arrive quelquefois que ce Lait est coloi é de ciiveises manières; par exemple, il est orangé dans les Chélidoines. Le Lait de quelques Euphorbiacées et Apocynées s'épaissit à l'air et se change en une matière particulière à laquelle on a donné le nom de Caout- chouc. P^. ce mot. De tous les Laits végétaux le plus cé- lèbre est celui de l'Arbre ou Bois de la Vache , Pa/o ciel Vacca , sur lequel Humboldta donné lespremiersrensei- gnemens dans les Annales du Mus. , T. II, p. j8o. L'Arbre qui le produit forme uiigenre nouveau qui a été nom- mé Galactodendrum par Kunth {in Ilurnb. et BonpL. T. vfi , p. i63) et placé dans la famille desUrticées. V. Galactodendrum au Supplément. LAI 173 Boussingault et Rivero ont publié un Mémoire sur la composition chi- mique de ce Lait. Voici le résultat de leurs expériences : 1° Cire en très-grande quantité ; 2° Fibrine; 3" un peu de Sucre ; 4° un Sel à base de Magnésie , mais qui n'est pas uu acé- tate ; 5° une matière colorante- Il ne renfeime ni Albumine ni substance caséeuse. /^. pour plus de rensei- gnemens, le Mémoire original im- primé à Sanla-Fé de Bogota en i SaS , et la traduction qui en a été faite dans les Annales de Chimie et de Physique, T. xxili, p. 319. (g..n.) Plusieurs Plantes ont, à cause de la blancheur de quelques-unes de leurs parties ou du suc qu'elles don- naient, reçu du vulgaire le nom de Lait. Ainsi l'on a appelé : Lait d'Ane, le Laitron commun ; Lait battu, la Fumeterre offici- nale. Lait de Cochon , Vffyoseris radi- cata. Lait de Couleuvue , V Euphorbia Cyparissias. Lait d'Oiseau , l'Ornithogale blanc. Lait doré, V^garicus delicîosus Lait de Sainte-Marie, le Car- dans marianiis , etc. On a aussi étendu le même nom à des substances minérales , et appelé : Lait de Chaux , de l'Eau dans la- quelle on a fait dissoudre une cer- taine quantité de Chaux. Lait de montagne , la même chose qu'Agaric minéral. Lait de Soufre , le liquide opaque et blanc que l'on obtient en versant un Acide dans une dissolution aqueu- se d'hyiro-sulfate de Potasse, de Soude ou d'Ammoniaque , assez éten- due pour tenir quelque temps le Sou- fre en suspension. (b.) La.1T de lune. Nom donné par les anciens minéralogistes à une va- riété pulvérulente de Chaux carbo- natée, appelée Bergmilch par les Al- lemands. /^. Chaux c.\rj30natée. (g. DEL.) LAIT DE ÏIGRE. bot. crypt. {Champignons.) Jacques Breyne, 17* LAI . botaniste de Dantzick , donne ce nom à un Champignon qu'on ap- pelle To-Emik la Chine. Cette Plan- te a élc nommée Lac-Tigridis à cause du préjugé qui veut qu'elle soit produite par l'urine du Tigre qui se coagule sur le sable. On croit , mais sans fondement , que ce Cham- pignon est voisin de la Truffe à Cham- pignon d'Italie, f^. Truffe, (a. f.) LAITANCE ou LAITE, pois. Or- gane qui représente , dans la quatriè- me classe des Verlébrés , les testicu- les; proprement l'attribut du mâle dans le Poisson. V. ce mot. (b.) LAITERON. BOT. phan. F. Lai- TRON. LAITEUX. BOT. CRYPT. Famille établie par Paulet pour tous les Champignons qui laissent échapper unehumeur laiteuse ,deque!quegcn- re qu'ils soient. Il mentionne des Lai- teux briquetés , poivrés , cerclés , Moutons, zones, Chevilles, pointus, etc. Il faut remarquer que le Mouton, loin d'être doux, est précisément l'Agaric meurtrier de BuUiard. (b.) LAITIER. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires des Polygales , que des botanistes français ont proposé pour désigner ce genre dont aucune espèce n'est cependant laiteuse, (b.) LAITIER. MIN. On donne ce nom, dans les forges , à une matière vi- treuse , opaque et brunâtre, plus fu- sible et moins pesante que la fonte, et qui recouvre celle-ci dans le creu- set, à mesure que la fusion s opère. Elle est formée de Chaux, de Silice, d'Alumine; d'un peu d'oxide de Fer , et quelquefois d'un peu d'oxide de Manganèse. Par analogie , les miné- ralogistes ont donné le nom de Lai- tier des volcans aux Obsidiennes, et à des laves vitreuses de couleur noire ou brunâtre , qui avaient l'apparence des Laitiers de forge. (g. del. j LAITON. MIN. r. Cuivre. LAITRON. Sonchus. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, Chicoracées de Jussieu , et delà Syn- génésie égale , L. , établi par Tour- LAÏ neforl qui y réunissait des Plantes séparées ensuite par Vaillant sous des noms génériques que l'on a cru devoir remplacer par ceux de Picri- dium et d' Urospermum. V. ces mots. Cependant Linné, n'adoptant point les distinctions opérées par Vaillant , plaça d'abord le Picridium parmi les Sonchus , mais plus tard il l'en éloi- gna , et commit une erreur plus grave en unissant ce Picridium au Scorzo- nera. Le genre Sonchus , très.- voisin du Lactuca , puisqu'd n'en diffère que par ses fruits dépourvus de col, est ainsi caractérisé par Cassini : in- voUicre campanule , composé de fo- lioles imbriquées, appliquées, oblon- gues-lancéolées, obtuses, un peu membraneuses sur les bords ; récep- tacle légèrement concave, tantôt ab- solument nu , tantôt alvéolé ou garni de papilles; calathide dont les fleu- rons sont nombreux , en languette et hei inaphrodltes ; ovaires obovales , comprimés , toujoius dépourvus de col , quelquefois munis d'une bor- dure sur chacune des deux arêtes , surmontés d'une aigrette légèrement plumeuse. Ce genre se compose d'une tren- taine d'espèces , en général très-lac- téscentes , pour la plupart indigènes du bassin de la Méditerranée. Quel- ques-unes sont répandues et commu- nes dans toute l'Europe ; tels sont les Sonchus an'cnsis et oleraceus, L. On ti'ouve dans les Alpes , les Pyrénées et les Vosges , deux belles espèces remar- quables par leurs calathides de fletirs bleues ou lilas. Ce sont les Sonchus al- pinus &\.P lumieri , L. Lesîles Canaries eu nourrissent une espèce (Sonchus fruticosus , Willd.) dont la tige est li- gneuse et les fleurs d'un jaune doré , grandes et disposées eu larges corym- bes au sommet des rameaux. On la cultive en Europe oii il faut avoir la précaution de la tenir dans les serres d'orangerie pendant l'hiver. (o..iy.) LAITUE. MOLL. Nom vulgaire et marchand du Mu /ex saxatilis , espèce du genre Rocher. J^. ce mot. (b.) LAITUE. Lactuea. bot. rii.\N. ' LU Genre de la famille des Syiianthé- rées , Chicoracées de j ussieu , et de la Syngenésie égale, L. , ainsi ca- raclérise par H. Caséini : involuere presque cylindrace, composé de fo- lioles imbriquées, appliquées, les extérieures ovales, les intérieures oblougues; réceptacle plane et sans appendices ; calatliide composée de demi-fleurons nombreux et herma- phrodites ; ovaires comprimés, orbi- culaires ou elliptiques, quelquefois munis d'une bordure sur les tieux areles , toujours pourvus d'uu col articulé par sa base, d'abord court et gros , terminé par un bourrelet, puis long et grêle, surmonté d'une ai- grette légèrement plumcuse. Vaillant a le premier l^iit connaître le carac- tère essentiel de ce genre , lequel ré- side darts le fruit prolongé supérieure- ment en un col , caractère qui le dis- tingue principalement du Sunc/ius dont il est très-voisin. Les Laitues sont au nombre d'une vingt line d'espèces, indigènes des climats tempérés de l'hémisphère bo- réal. Une d'entre elles est employée à des usages assez iinportans pour que nous (levions en donner ici une his- tojic abiégce. La Laitue cultivée, Lacluca sa- twa , L. , est une PUnle herbacée, annuelle, ayant la tige dressée, cy- lindrique, épaisse, simple inférieu- rement , ramifiée supérieurement. Ses leuilles inféiieures sont sessiles , embrassantes, obovales, oblongues , arrondies au sommet, ondulées sur les bords; les supérieures sont gra- duellement plus petites , cordiformes et denticiilées. Les fie, us sont d'un jaune pâle, petites, nombreuses et disposées en corymbes. Celte espèce n'a encore été rencontrée nulle part à l'état sauvage. Quelques botanis- tes pensent qu'elle est le résultat de la culture de certaines espèces ( Lac- tuca quercina ou Lactuca pirosa ) qui, de vénéneuses et narcotiques, sont devenues, à la longue, douces et salubres, surtout dans leurs par- ties qui ne contiennent point de suc laiteux oii semble résider le prin- laï 17'5 cipe vireiix. Cette opinion est vrai- semblable, car les variétés que la culture a fait naître sont extrême- ment nombreuses , et prouvent com- bien cette Piaule est sujette aux dé- générescences , et comme il est diffi- cile de reconnaître son véritable type. Les cent cinquante variétés de Lai- tue cultivée peuvent être rapportées a «rois races principales qui se perpé- tuent par leurs graines. Laitue pommée, Lactuca saiwa capiiala. Ses feuilles inférieures sont tiès-nombreuse?, pressées les unes contre les aulies et formant une tête arrondie comme dans le Chou; cel- les qui occupent l'intérieur étant étiolées , sont blanches ou légèrement jaunâtres , tendres et très-aqueuses. Laitue frisée , Lacluca satiua crispa. Elle a des feuilles découpées , crépues sur les bords, et ne for- mant pas une tête arrondie comme dans les variétés de la première race. On regarde comme une vaiiélé de la Laitue frisée la Plante cultivée aux environs du Mans, sous le nom de Laitue-Epinard ou Laîiue-Chi- corée, qui est appelée par quelques boianisies , Lacluca laciniala ou palrnata. Laitue komaine, Lactuca satiua longifolia. Ellese reconnaît facilement à ses teuilles allongées , non bosselées ni ondulées , dressées, et formant un assemblage oblong peu compacte. Les usages cuhnaires des Laitues sont si vulgaires qu'il serait oiseux de les indiquer. C'est un aliment très- rafraîchissant qui convient surtout aux tempérame'ns robusles. Quoique étiolée el. remplie de sucs aqueux et innocens , la Laitue jouit cependant de propriétés narcotiques assez mar- quées. L'eau distillée de Laitue est souvent prescrite par les médecins dans les potions anodines et calman- tes. La culture des Laitues demande quelques soins. Elles craignent le froid et veulent une terre meuble, chaude et amendée avec du terreau de couches. Afin de retarder le dé- veloppement de la tige , et pour favo- riser l'étiolement des feuilles inté- 176 LAK rieures , les jardiniers les scrrenl avec un lien de paille. Parmi les autres espèces de Lai- tues qui croissent en France , ou re- marque le Lactuca sytvestris , De Cand., Flor. Franc., Plante qui vient dans les lieux incultes ainsi que le Lactuca pirosa , et qui jouit comme celles-ci de propriétés narcotiques assez dangereuses. Le Lactuca pe- reiinis , L. , est une belle espèce à fleurs bleues ou violetles que l'on trouve dans les champs cultivés. (G..N.)^ On a étendu le nom de L;iitue à des Plantes qui n'en sont pas; ainsi l'on appelle quelquefois vulgaire- ihent : Laitue d'Ane , les Garderas et di- vers Chardons. Laitue d'Anguilles , les Ulves à expansions linéaires, r//?fe5//«û//5 par- ticulièrement dans certains étangs sauraâtres des salines de France. Laitue de Brebis , les Mâches ou Valérianelles. Laitue de Chèvre, les petites espèces d'Euphorbes ou Tithjmales. Laitue de Chien , le Chiendent ou le Pissenlit vulgaire. Laitue de Cochon ou de Porc, l'Hypochéride fétide. Laitue de Grenouilles , le Po- tamot crépu. Laitue de Lièvre , le Lailron commun. Laitue marine , les Ulves à ex- pansions larges , et quelquefois les Euphorbes des rivages , ou la Criste , Critlimum. Laitue de muraille, le Sisjm- hrium Irio , des Prenanthes et des Laitrons. (b.) * LAITUES. BOT. PHAN. Adanson , dans ses Familles des Plantes , nom- mait aiusi la première des dix sec- tions qu'il a établies dans les Synan- thérées. Cette section correspond aux Chicoracées de Vaillant et de Jus- sieu. f^. ce mot. (G.N.j * LAK. POIS. f". Elope. * LAKHBY. BOT. PHAN. r. Dat- tier. L.AM * LAKINIA. bot. PHAN. Même chose que Babela au Bengale. F". Ba- BELA. (b.) LAKTAK. MAM. On ne sait quel est le Phoque du Kamtschalka , qui ne se pêche pas au-dessous du 56^ de- gré , qui a plus de douze pieds de long, qui pèse au moins huit cents li- vres, et que Kraschenninikow a men- tionné sous ce nom. (b.) * LALAN. bot. PHAN. (Rumph.J Marsden écrit Lallang. Syn. malais de Saccharum spicatum et de Raphis trU'ialis , Lour. Espèce du genre Su- cre, (b.) LALE. BOT. PHAN. Le FritUlaiia imperialis ^ L., quand il fut introduit en Europe , était désigné chez les fleuristes flamands , suivant Dalé- champ, par ce nom turc qui sigui- fie aussi la Tulipe. (b.) * LALE- VIBSIT. BOT. phan. (Fia- court.) Paraît être le Poivre blanc , fort commun à Madagascar. (e.) * LALIA. BOT. PHAN. (Rumph.) L'un des noms de pays du Termina- lia Catalpa. (b.) * LALLAiNG. bot. phan. (Mars- den.) F. Lalan. LALO. BOT. phan. V. Baobab. C'ejt aussi la même chose que l'Hi- biscus esculentus et que Calalou. F. ce mot et Ketmie. (b.) * LALONDA. BOT. phan. (Fia- court. )Jasminée indéterminée de Ma- dagascar, (b.) LAMA. MAM. Pour Llama. V. ce mot et Chameau. * LAMA. EOT. PHAN. La Plante épineuse de ITnde et de l'Arabie qui pioduit du Mastic, mentionnée par Pline sous ce nom, ne peut êlre re- connue, (b.) LAMAN. BOT. piiAN. V. Brèdes. *LAMANDA. bept. oph. Le grand Serpent do Java , brillant des plus riches couleurs , mentionné sous ce nom par Séba , paraît devoir êti e un Python. (B.) L.\M LAMANTIN, jyjanatus. mam. Geu- !■« d« Cétacés herbivores , caractérisé par l'exislcncG de chaque coté et à chaque niàcljoire de neuf molaires. Les supérieures sont à peu près car- rées, les inférieures un peu plus al- longées; mais toutes ont leur cou- ronne formée de deux collines trans- versales qui présentent trois mame- lons ; en out:e chaque dent a deux petits talons, qui sont , à la mâchoire supérieure, de grandeur à peu pi'ès égale , tandis qu'à l'inférieure , l'un deux, le postérieur, est très-consi- dérahle , le second venant au con- traire à disparaître piesque entière- ment. Il n'v a ni incisives ni canines. Au reste, ce S3'stème de dentition varie beaucoup avec 1 âge. Ainsi les mamelons, et ensuite lescolliues elles- mêmes , s usent par la mastication , et il n'en existe plus de traces chez les individus avancés en âge. Les mo- laires antérieures viennent même à tomber, et c'est, suivant Cuvier , à mesure que les postérieures acquiè- rent du développement. Ainsi beau- coup d'individus ont seulement tren- te-deux molaires, ce qui explique le peu d'accord des zoologistes sur le «ombre des dents du Lamantin , et concilie très-bien beaiicoupd'observa- tions qui paraissaient contradictoires. C'est ainsi que Cuviev avait lui-même, dans son Règne Animal , caractérisé le genre par l'existence de trente- deux dénis seulement. Un autre fait très-remarquable, et que l'analogie pouvait faire soupçonner, c'est que le Lamantin n'est pas, à toutes les pério- des de SI vie, privé d'incisives. Sui- vant les observations de Blaiuville et de Cuvier, on en trouve deux petites à l'une et à l'autre mâchoire. Les mem- bres antérieurs , véritables nageoires , où l'on découvre néanmoins sans pei- ne sous la peau qui les enveloppe , les cinq doigts composés chacun de trois phalanges, sont terminés par quelques ongles plats et arrondis, et qui ont ainsi une ressemblance grossière avec ceux de l'Homme. Ces ongles sont ordinairement au nombre de quatre , le pouce n'étant pas onguiculé ; mais TOME IX. LAM 177 on en trouve fréquemment trois et même deux seulement, tandis que sur quelques individus il en existerait, au contraue^ jusqu'à cinq. Les mem- bres posléricui set le bassin paraissent manquer entièrement. C'est en vaiu que Uaubenton en a cherché les ves- tiges dans un fœtus qu'il a disséqué; et aucun squelette ne les présente non plus, quoique l'analogie dût portei à croire qu'on les trouverait de même que chez le Dugong. Le coips, déforme oblongue, et qu'on a plu- sieurs fois comparé à une outre , est terminé par une queue plate , lai ge , comme tronquée, et dont la forme rappelle celle d'un éventail. La fête est terminée par un museau char- nu, oii l'on voit veis la pailie su- jiérieure , les narines très petites et; dirigées en avant. La lèvre supé- rieure, échanciée à sa partie mé- diane, est garnie de poils roides et assez abondans. L'œil e.-^t tiès-peîit; il n'y a pointtie conque auditive , et le trou auriculaire ne s'aperçoit que difficilement; la langue estélioile et assez petite. Les mamelles .'■ont pec- torales, oïdinaiiemeut peu visibles; elles deviennent, au contiaire, très- proéminentes au temps de la gesta- tion et de l'allaitement. BufFon avait (lit , on ne sait trop sur quel fonde- ment, que la vulve n'est pas située comme dans les autres Animaux au- dessous, mais au-dessus de l'anus. Mais Cuvier a constaié qu'il n'y a à cet égard aucune anomalie. Quant à l'organisation intérieuie, tout l'appa- reil digestif est bien celui d'un Her- bivore; les intestins sont boursoufflés, et l'estomac est divisé en deux parties et en deux petites poches aveugles. Enfin les dents sont , comme on a pu le voir par nuire description , tout-à- fait appropriées au régime végétal , et tellement, qu'elles .^out piesque en- tièi ement semblables à celles de cer- tains Pachydermes. L; col n'a que six vertèbres, comme l'a dit Lauben- lon , et encore ces vertèbres sont-elles très-courtes. Il y a seize paires de eûtes; mais deux seulement s'unis- sent au sternum. 178 LA.M Les mœurs des Lamantins ne sont pas moins curieuses que leur orga- nisation. Ces êtres mitoyens , placés au-delà des limites de chaque classe , suivant l'expression de BufFon , ne sont point encore, comme les Dau- phins et les Baleines, des Animaux véritablement marins. On ne les trou- ve pas dans la haute mer, mais seu- lement au voisinage des îles et des côtes, et vers l'embouchure des fleu- ves, oii ils remontent même quelque- fois jusqu'à des distances considéra- bles. La plupart des voyageurs affir- ment qu'ils restent constamment dans l'eau : il paraît cependant qu'ils vien- nent à bout de se traîner à terre. Ils vont ordinairement en troupes , serrés les uns contre les autres , les jeunes étant placés au milieu. Ils n'ont au- cune défiance , du moins dans les contrées oii ils n'ont point encore ap- pris à redouter la puissance de l'Hom- me. Ils se laissent approcher, toucher même sans aucune crainte, levant la tète hors de l'eau , et il faut , dit-on , les frapper très-rudement pour qu'ils prennent le parti de s'éloigner. La chair de ces Animaux ressemble, sui- vant plusieurs voyageurs, à celle du Bœuf, suivant d'autres à celle du Veau; leur graisse est pareillement très-bonne. Aussi la pêche du La- mantin se fait-elle très-fréquemment. « Pour le prendre , dit un voyageur qui a vu cette pêche sur les côtes de Saint-Domingue , on tâche de s'en approcher sur une nacelle ou un ra- deau , et "on lui lance une grosse flè- che attachée à un très-long cordeau; dès qu'il se sent frappé, u s'enfuit, et emporte avec lui la flèche et le cordeau à lextrémité duquel on a soin d'attacher un gros morceau de iiége ou de bois léger pour servir de bouée et de renseignement. Lorsque l'Animal a perdu par cette blessure son sang et ses forces , il gagne la terre; alors on reprend l'extrémité du cordeau ; on le roule jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que quelques brasses; et à l'aide de la vague on tire peu à peu l'Animal vers le bord, ou bien on achève de le tuer dans LAM l'eau à coups de lance. » L'attache- ment de ces Animaux pour leurs com- pagnons fournil alors un spectacle touchant; ils cherchent à délivrer le blessé du harpon , et on en a vu sou- vent suivre constamment le cadavre de leur mère ou de leur femelle , pen- dant qu'on le traînait vers le rivage. On conçoit combien la pêche de ces Animaux est rendue facile par leur peu de défiance. Aussi les pêcheurs exercés peuvent-ils en un jour se procurer un très-grand nombre d'in- dividus. L'intelligence du Lamantin , son instinct social et doux , font avec ses formes grossières un contraste véri- tablement bien remarquable, et qui a frappé tous ceux qui lui ont donné quelque attention, a Ces Animaux , a dit Buflbn , quoique informes à l'exté- rieur, sont à l'intérieur très-bien or- ganisés , et si l'on peut juger de la perfection d'organisation par le résul- tat du sentiment , cfs Animaux seront peut-être plus parfaits que les autres àl'iuférieur. w Au reste les voyageurs , toujours amis du merveilleux, ont encore exagéré l'intelligence déjà si étonnante du Lamantin, sans doute pour avoir cru trop facile- ment à de faux récits ; mais d'au- tres ont encore été plus loin. En se rappelant tout ce qu'on a débité sur l'existence des Hommes marins, en songeant au nombre de ceux qui ont dit avoir vu de ces êtres merveil- leux , à la manière pleine d'assurance, au ton de vérité dont ils le soutien- nent, il est difficile de se persuader que le seul désir de tromper ait don- né naissance à toutes leurs assertions. Demaillet, dans le but de prouver l'origine aquatique de l'espèce hu- maine, a particulièrement dans son ouvrage intitulé Telliamed , rassem- blé un grand nombre de témoigna- ges attestant la vérité de semblables récits. Il est bien prouvé mainte- nant que ces fables ont leur source, quelques-unes dans de coupables supercheries, mais la plupart dans quelques ressemblances grossières de l'Homme avec les Lamantins et avec LAM certaines espèces voisines , comme le DugODg. Les longs poils de la lèvre supérieure, qui de loin pouvaient être pris pour des cheveux; la forme des ongles; surtout les mamelles si- tuées sur la ])oilrinc , et à peu près arrondies comme chez la Femme ; l'habitude qu'ont ces Animaux d'éle- ver hors de l'eau la partie aniérieure de leur corps ; sans doute aussi leur peu de défiance, leur douceur, leur intelligence, ont suffi pour faire attri- buer les formes humaines à des Ani- maux si peu semblables à l'Homme; confusion quipeul paraître bien éton- nante , mais qui n'en est pas moins certaine ( V. Cuvier , Oss. Foss. ï. IV ). Qu'on lise la description d'un de ces Hommes marins , quelle que soit la manière dont on ail exagéié les ressemblances , on retrouvera presque toujours , avec de l'attention, les caractères d'un Lamantin ou d'un Dugong. Au reste, et nous faisons cette remarque sans chercher à ex- cuser une erreur aussi grossière , prenant ces Animaux pour de vérita- bles Poissons à cause de leur séjour habituel dans la mer, on ne pouvait manquer d'être vivemeut surpris de leur voir des poils, des ongles, des mamelles ; et si rilouime les éleva jus- qu'à lui , c'est surtout parce qu'il les voyait sortir ainsi des limites de leur classe. Le nom de Puisson-Femme , donné en plusieurs lieux au Laman- tin , prouve la vérité de cette remar- que. Le nom de Lamantin lui-même tire peut-être sa source de la même origine : ce mot est dérivé par cor- ruption , comme l'a montré Buôbn , du nom de Manati ou Manate que les Galibis et les Caraïbes, habitans de la Guiane et des Antilles, don- naient dans leur langue au Lamantin d'Amérique. De ce nom , en y réu- nissant l'ai ticle , les îNègres des îles françaises d'Amériqueont fait Lama- nati\ puis Lamand. Quant au nom de Manati \\x\-mèmQ . il paraît avoir été emprunté des Espagnols , et don- ' né au Larai.ntin, à cause de ses on- gles qui donnent à la terminaison de ses nageoires quelque ressemblance avec une main , ressemblance qui a dû nécessairement paraître fort sin- gulière chez un Animal , DuRviLLÉE , Duruillœa. Ce genre véritablement extraordinaire et dont l'espèce unique est fort im- portante à connaître puisqu'elle four- nit un excellent aliment aux habi- tans des côtes occidentales de l'A- mérique du sud , sera dédié à Dur-- ville, officier de marine très-distin- gué et naturaliste fort instruit, qui réunissant, comme par une sorte de miracle , les connaissances nécessai- res pour faire plus utilement que ne l'ont jamais pu faire d'autres marins, un voyage de découverte , mérite que son nom ne soit pas atlachéà quelque Végétal vulgaire, démembré, peut- être à lort, de quelque autre genre. Nous le caraclérisons : expansion coriace, se divisant en lanières subu- lées, tubuleuses , recouvei les d'un épiderme distinct , et remplies par une moelle celluleuse de nature par- ticulière fort différente de la substan- ce de la Plante , et assez semblable à celle de certains gros Scirpes des ma- rais. Nous n'en connaissons qu'une seule espèce, Vurvillœa utilis , N. i^y. planches de ce Dictionnaire), LAM Fucus antarcticus de Chamisso ; elle est gigantesque. Le Gentil , dans la relation de son voyage , l'as'ait déjà mentionnée (T. ii, pi. 5), elnous avait appris que les marins espagnols qui la nomment Porro, reconnaissaient les approches des côtes du Chili , à ses masses flottantes. Léman , dans l'excellent Dictionnaire de Levrault, en avait fait une Laminaire (T. xxv, p. 189), ayant avec beaucoup de sa- gacité discerné l'analogie qu'elle pré- sentait avec ces Plantes. La racine ne nous est pas suffisamment connue, elle retient la Durvillée à de grandes profondeurs dans la mer. Une expan- sioa épaisse, aplatie mais très-forte , en part pour se diviser en lanières cylindriques , qui atteignent plu- sieurs brasses de longueur, se four-' chent plusieurs fois de manière à rappeler la figure en très-graud du Fucus Loreus de nos côtes , ont jus- qu'à deux et trois pouces de diamè- tre à leur base , oti se voient aussi quelques petites expansions aplaties, s'amincissent vers leur extrémité qui est pointue. Eu les voyant flotter on dirait des Serpens ou les bras de quelque énorme Céphalopode. Leur couleur est d'un olivâtre tirant sur le brun , et devient noire pour peu qu'on ne les dessèche pas avec pré- caution. Leur épiderme , qui paraît fort poli , se recouvre avec l'âge d'un réseau particulier noirâtre qui s'en dé- tache, etprésente alors tellement l'as- pect d'une Hydrodyctie , que préparé à part, un botaniste exercé y pourrait être trompé. Sous cet épiderme est hi substance même de la Fiante formée de globules pressés dans une mucosité compacte, lesquels sont contenus dans une multitude de fibres confervoïdes, transparentes, entrecroisées, qu'un grossissement de cinq cents fois rend seid bien visibles au microscope; cette substance a d'une à trois lignes d'é- paisseur, selon le diamètre des ra- meaux. La moelle centrale blanchit à mesure qu'elle se dessèche, mais les alvéoles qui la forment, pénétrées d'eau , sont alors à peine visibles , tandis qu'elles le deviennent beau- LAM coup dans la dessiccation. En consi- dérant la coupe, ?oit transvcisaïft , soit horizontale, du Durvillœa iitilis, on dirait, à la couleur près , celle de la tige du Sel/pus lacustris de nos contrées. On vend sur tous les inar- cliés , depuis Linja au Pérou , jus- qu'à la Conception au Cliili , les ra- meaux ou lanières de cette singulière Laminariée ; les hahitans la vien- nent acheter, comme un légume, afin de s'en nourrir. Lesson , digne com- pagnon de Durvilie, nous en a com- muniqué des éciiantillons recueillis aux Malouines. Quand elle est bien préparée pour Therbier, elle y prend une couleur de noisette foncée, fort agréable et un peu luisante; replon- gée dans l'eau elle y reprend l'appa- lence de la vie , au point de pouvoir être parfaitement étudiée en tout temps , mais elle ne tarde pas à s'y dissoudre en une gelée d'un goût uu peu fade, cependant assez agréable , et qu'on sent devoir être nouriissanle, 2". Agar£, Agarum. Le caractère de ce genre consiste dans une ou plu- sieurs nervures très- saillantes , qui parcourent la fronde ou lame dans toute sa longueur , tandis que les Laminaires proprement dites sont totalement énervées, et conséquem- ment plus rapprochées des Ulvacées dont elles ne diffèrent réellement que par leur tige ou stipe souvent cornc'î et par leurs racines si remar- quables. De telles nervures, qu'on ne retrouve aussi caractérisées que dans certains Fucus proprement dits , dénotent une organisation qui tend à se compliquer, mais la fiuctifî- cation n'en devient guère pl«5 dis- tincte. Le nom ÔLjlgaium, que nous avons conservé à ce genre , était celui dune de ses espèces , chez les algologues qui l'avaient emprunté de quelque langue du Nord oii il dési- gne les Algues marines mangeables. Tous les Agares sont des Plantes boréales ; on n'en a trouvé encore au- cune au-dessous du cinquantième degré de latitude nord, si ce n'est quelques échantillons épars de Ves- cutenturii(\n\ ont été découverts par le LAM ,95 respectable colonel Dudrcsnay, explo- rateur zélé des Hydrophylcs de la côle de Saint-Paul-de-l^éon en Bre- tagne. Deux sous-genres doivent être établis pourrcpartir six ou huit espè- ces qui peuvent exister daus ce genre. f Stipc nu entre l'insertion de la f ronde et de la racine, * Lame entière munie de plus d'une nervure. Agauf. a cinq côtes , Àgarum iiuinquecoslatum , ]N. ; Laminaria cos- tala , Agardh ; f tiens costatus , Tur- ner, Fuc., pi. 2126. Nous ne connais- sons cette élégante espèce que par la planche de Turuer qui lui donne ou atipc comprimé, s'éundant en nue lame linéaire à peu près de !a fornic de îjotre Laminaire cornée , mais par- courue dans toute sa longueur par cinq nervures très-pronoucées. Un seul échantillon en a été rapporté eu Europe par Menz:es qui le recueillit sur les côtes occiiientales de l'Amé- rique du Nord. On n'en saurait trop recommander la recheicbeaux voya- geurs qui visiteront les mêmes lieux. '** Lame criblée de trous , munie d'une seule nervure. Agake CRiiîREUSE , Jgarum cri- brosuni , N. ; Laminaria yigarum , Lamx. ; l'iicus ylgaruin, Turn., Fuc., pi. 7 5; Flor. Dan.,lAh. i.^)42. 11 existe [^eut-èlre deux espèces tous ce nom, du moins nous possédons dans notre collection des échantdlons qui , avec les caractères communs donnés à l'es- pèce qui nous occupe, ont un faciès fort difîérent. Les uns ont leur fronde ou lame ronde, très-ondulée ou crê- pée sur les bonis , avec la consistance plus épaisse , et les trous qui la cri- blent inégaux et anguleux. Les au- tres ont leur fronde oblongue, moins coriace, proportionnellement plus allongée, plus verte, et sont pi'icés de trous londs tellement réguliers, quoique inégauv en gramieur, qu'on dirait ceux de ces gros crililes de par- chemin dont on se sert dans certai- nes feimes pour tamiser des graines nourricières. L'une et l'autre variétés j 9 * LAM nous ont c'ë communiquées par De- liîe , Chauvin, Lamouroux et Lapi- laye comme venant de Teric-Neuve. On les retrouve en Norwège et jus- qu'au Kamtschatka. ff Stipe muni de pinniiles entre Vin- serlion de la lame et de la racine. Agare mangeable , Agarum es- ci/le/Uum ,^. ; Laminaria esculenta, Lamx ; Fucus csculentus , L.;Turn., Fuc, pi. 117. Il doil exister encore plusieurs espèces confondues sous ce nom. Il est (.lifficile de croire que les individus longs dun à deux pieds que l'on trouve sur nos côtes, et celui qu'a figuré ïuruer, appartiennent à la même espèce que le Laminaria es- culenta de l'Ecosse et des mers du Nord, qu'on dit atteindre dix aunes de long. On assure d'ailleurs qu'il en existe à stipe rond , à stipe comprimé, à stipe carré, ce qui, certes, pré- sente d'exccUens caractères. Quoi qu'il en soit , nous en possédons deux variétés fort distinctes , l'une et l'au- Ue des côtes de Bretagne. Toutes deux ont leur fronde d'un vert ten- dre et linéaire, longue d'un à trois pieds , et des petites expansions dis- posées en faisceaux sin- les deux côiés du stipe vers le milieu ; mais la variété a a ces petites expansions ou pinnules épaisses ei sul)uiées vers leur extré- mité : (g les a planes, larges, dila- tées et arrondies. AgaPiE de Delise , yigarum Deli- sei , N. î^ous devons la connaissance de cet le espèce à Delise qui nous a sa- crifié le seul échantillon qu'il possé- daitetqu'ilavaitreçu de Terre Neuve. Cet échantillon précieux présente des pinnules lancéolées , stipitées , en for- me de feuilles de Laurier , éparses sur les deux côtés du stipe dans pres- que toute sa longueur. AgaredeLapylaie, Agarum Py- laii, N. Cette espèce, découverte à Terre-îNeuve par L ip} laie, a sa fi onde ovoïde , très^ndulée , et non linéaire comme les ■précédentes. Les pin- nules du stipe sont aussi bien plus grandes, ondulées , cunéiformes, fort élargies vers leur extrémité où elles LAM oui souvent plusieurs pouces de lar- geur. (B., LAMINCODART. bot. phan. L'un des noms de pays du Minuartia. V . ce mot. (b.) LAMIODONTES. poi.. ross. C'est-à-dire dents de JLamie. V. Gjlossopètjîes. (b.) * LAMIOLA. pois. (Risso.) C'est- à-dire petite Lande. Le Milandre à Nice. P'. Squale. (b.) LAMIUiM. BOT. PHAN. /^'. Lamieiî. * LAMOUROUXELLE. bot. CRYPr. [Conjervées.) Nous proposons rétablissement de ce S-ous-gense dans le genre Conferve. V. ce mot. (b.) * LAMOUROUXÎA. bot. crypt. [Hjdrophytes.) On ne voit pas pour- quoi Agardh avait changé le nom de Claudea^ genre dédié par Laraouioux à son respectable père, pour celui du fils , et on ne s'explique pas davantage pourquoi depuis, au lieu de le res- tituer, il a nommé le même genre Onelia. V. Claudée. (b.) * LAMOUR.ODXIE. Lamou- rou.xia. bot. phan. Genre dédié par Kuulh ( in Humboldt Nuv. Gen. 2, p. 33.5)à notre collabora leur La mouroux, dont la science déplore en ce moment la mort récente et prématurée. Ce genre faisant partie de la famille des Rhinanthacées , et de la Didyna- mie Angiospermie , L. , offre les ca- ractères suivans : calice campanule à peu près égal , à deux divisions latérales et bifides. Corolle monopé- tale à tube court , à gorge très allon- gée , rentlée et comprimée; limbe à deux lèvies , la supérieure entière et «n forme de casque , l'mférieure plus étroite et à troislobes presquégaux : quatre étamines didynames, dont les deux plus courtes sont parfois rudi- meiJtaires; anthères rénilbrmes; cap- sule ovoïde, comprimée, à deux loges contenant des graines membraneu- ses , recouvertes d'un réseau cellu- leux. Ce genre se compose de sept espèces originaires de l'Amérique mé- ridionale, et qui toutes y ont été ob- LA. M seivées et recueillies pîirHuinboldt et Bonpland. Ce sont des Plantes herbh- cees , dressées et i ameuses , dont les feuillas sont opposées , dentées en scie ou niênie pinnatifidci. Leurs fleurs sont rouges, grandes, axillaires et solitaires. Sur les sept espèces dé- crites par Kuntli dans l'ouvrage cité précédemment, Irois ont été figurées. Ce sont les Lamourouxia virgata , Kuntli, loc. cit., 2, p. 536, t. 167; J^amourou.xia serratifutia , Kunth, loc. cit., t. 168, et Lamourouxia rhinanthifolia , Kunth', loc. cit., t. 169. (A.R.) LAMPADIE. Larnpas. moll. Gen- re établi par iVIonll'ort(6"o//c^j/. Syst. T. II, png. 242) pour une petite Co- quille microscopique, très- voisine des Cristellaires de Lam.irck. Férussac , dans ses Tableaux systématiques , ne l'a point admise comme genre ; il l'a jilacée dans sou genre Lenticuline, dans la sous-division des Cristellées. /^. Lenticuline et IVummulite. (D..H.) LAMPAS. MOLL. Nom vulgaire que Ton donne à plusieurs espèces de Strombes. F', ce mot. (d..h.) LAMPAS. BOT. PHAN. D'oii Lam- pette, qui désigne encore dans le ^litWV yigrostemma Githago , L. , nom par lequel les anciens désignaient les diverses espècesdu gen; e 7.jc/^///5qui ornent les champs. (b.) LAMPP: ou LAMPE ANTIQUE. MOLL. Espèce du genre Hélice. V. ce mot et Carocolle. (b.) *_ LAMPER. POIS. La Lamproie qui porte ce nom à Surinam, selon Stadmann , poun ait bien être une espèce particulière , et non la notre , comme le dit ce voyageur. (b.) LAMPÉRY. BOT. piiAN. Rumph [Herb. Amb. ) a décrit , sous ce nom vulgaire dans les îles de la Sonde , une drupe que l'on suppose appartenir à une Plante de la famille des Rosicécs , et de la tribu des Amygdalées. (g..n.) LAMPETTE. bot. ihan. V . Lam- PAS. On étend aussi ce nom, et par la même raison, an I.ycJniis Tlos-Cu- CUli ,1j. (i; \ LAMl>ILLON. pojs. Pour Lam- proyon. r. ce mot. (u.) LAMPOCARYE. Lampocarya. uot. PHAN. Genre de la famille des Cypé- racécs, établi par R. Brown {Pnnlr. ri. IS'ou.-Holl. 1, p. 258) qui lui as- signe pour caractères : des épillets unjflores , composés d'écaiiles imbri- quées en tous sens, dont les exté- rieures sont vides : les étamincs va- rient de trois à six , et leurs filets sont persislans; l'ovaire c^t dépoiuvu de soies liypogyncs, surfuonié d'un sty- le trifide et de trois stigmates indivis. Le fruit est une noix osseuse , lisse mucronéeà son sommet ['aria base du style qui est persistante. Ce genre établit le passage entre les genres Cladlum et Gahnia , et difièred'ii pre- mier par ses filets staminaux persis- tans, et par son style formant une pointe sur le fiuit ; et du second par son fruit constamment lisse. A ce genre R. Brown rapporte deux espè- ces : l'une, Lampocarya aispera, est tout-à-fait nouvelle; l'autre, /.. Iiexau- clra, est le Gahnia trijida de Labillar- dière. Ces deux espèces croissent à la Nouvelle-Hollande. (a.r.) LAMPOTTE. MOLL. Les petites Patelles que les pêcheurs mangent sur nos côtes, ou dont ils emploient la chair comme appât. (b.) LAMPOURDE. Xanthium. bot. PiiAN. Genre d'une organisation sin- gulière , formant avec YJinbrosia, yiya et le Fransera une petite famille voisine, quoique suffisamment dis- tincte des Synanthérées. Ce genre pré- sente les caractères suivans : les (leurs sont unisexuées et monoïques ; les mâles forment des capitides globu- leux, placés vers la partie supérieure des rameaux ; leur involucre est cojn- posé d'écaillés imbriquées sur plu- sieurs rangs; le réceptacle est ovoï- de ; chaque fleur est accompagnée d'une écadle de forme variable ; son calice manque: sa corolle est tubu- leuse, évasée de la base au sommet i3* 1 9^ LAM ■•> cinq dénis et à cinq nervures lon- gitudinales qui se bifurquent à leur sommet pour suivre chacun des bords des (lents. Les étamincs au nombre de cinq sont monadelphes , et leurs filets réunis forment un lube cylin- drique inséré tout-à-fait à la base de la corolle; les anthères sont généra- lement saillantes au-dessus de la co- jolle , rapprochées les nues contre les autres, mais libres. Les tleurs fe- melles sont géminées, très-rarement solitaires , placées à l'aisselle des feuilles dans un involucre ovoïde , qui paraît formé Je la soudure de deux involucres renfermant chacun une fleur. Cet involucre se rétrécit supé- rieurement où il se termine par deux petits cols à travers lesquels on voit sortir et saillir les stigmates. La face externe de cet involucie, qui est per- sistant , est toute hérissée de poils , dont quelques-uns , beaucoup plus grands, deviennent épineux. Cha- que fleur femelle se compose d'un ovaire inlère, ovoïde, allongé, dont le limbe est nu! ou formé de trois di- visions étroites et rapprochées contre le styic. La corolle manque eutièie- meut. Le style e^t d'une longueur variable , trè.s-simple , continu avec le sommet de l'ovaue et terminé par deux stigmates linéaires divergens , glanduleux sur leur face interne. Le fruit est un véritable akène , allongé , terminé eu pointe à son sommet , or- dinairement marqué de dix ligues ou stries longitudinales. Ces akènes sont entièrement renfeimés deux à deux dans les involucres qui se sont ac- crus et dont une partie des poils sont devenus épineux. Chaque akène con- tient une graine dressée, portée sur un funicule assez long. Elle se com- pose du tégument propre qui est mince et membraneux , et d'un em- bryon homotrope dont la radicule est cunique. Ce genre renferme ciuq espèces ; ce sont des Plantes herbacées annuelles ou vivaces,à tiges rameuses, quelque- ibisépineuses, à feuilles alternes, plus ou moins profondément incisées. De ces cinq espèces, trois croissent en L\M Finance, dans les lieu\ incultes ou dans les vignes, snyoiv: X a nl/iii/ m stru7na- riiim, X. spinosuin et X. orientale. Ces deux dernières se rencontrent sur- tout dans les provinces méridionales de la France; des dei.x autres l'une, Xanthium eclnnatuin, iViurray, est encore peu connue; on ignore sa pa- trie; l'autre, Xantkium catharticurn , Kunth {in Ilumb.) , a été trouvée au Pérou dans les environs de Quito. V. Xanthiacées. (a n.) LAMPRIE. Lamprias. tns. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Penlamères , famille des Carnas- siers , tribu des Cirabiquos , division des Troncatipenues , établi par Bo- nelli et ayant pour caractères : palpes extérieurs finissant par un article dont la forme se i approche de celle d'un cône renversé ou d'un cylindre, et qui est tantôt un peu plus gros que le précédent , tantôt de la même épaisseur ; crochets des tarses pecti- nes en dessous ; pénultième article de tous les tarses simple ou point di- visé en deux lobes; corselet plus large que long. Les Cimindes diffèrent des Lam- pi ies par des caractères tirés des ar- ticles des palpes. Les Lébies s'en dis- tinguent par les tarses. Enfin les Dro- mies et les Démétries s'en éloignent par la forme de leur corselet. Ces In- sectes vivent en général sous les écor- ces des Arbres , quelquefois ils vien- nent courir sur les feudies et sur les tiges, et alors, si on en appioche, ils se laissent tomber à terre et ont bien- tôt disparu aux y^eux du chasseur qui ne peut les prendre qu'en dépouillant tout le sol de ses herbes et des peti- tes pierres sous lesquelles ils se ca- chent. L'espèce qui sert de t^pe à ce genre est : La LaMPRIE CYANOCÉPnALE, L. cyanoccp/iala , Bouell. ; Lebia cya- nacepàala, hatr.; Carabus , Fabr. , Panz. , Faun. 1ns. Germ. , lxxv , 5. Elle est lougue de près de deux lignes et demie; son corps et sa tète sont bleus, son corselet est rouge ainsi que les paies qui n'ont que les ge- LAM noux de bleus. Elle se trouve à Paris sous les écorces des Arbres. On en liouvf une espèce très-voisine en Suè- de qiieDufsmidt a noiiniico Chloroce- phala; elle ne diffère de la [îrccéden- le que par les pâtes qui n ont pas les genoux noirs. Elle se ti Olive également aux environs de Ldie. A'. Lébie. (G.) * LAMPRILLON. rois. Même cbose que Laniproyon. P\ ce mot. (G.) L A iM P R I M E. Lamprirna. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentanières , famille des Lamellicornes, tribu des Liicanides, établi par L.lreille et ayant pour ca- ractères : antennes coudées, com- posées de dix ai ticles ; point de labre apparent; languette divisée en deux pièces allongées et soyeuses j mâchoi- res découvertes en dessous jusqu'à leur base ; niaudibulcs grandes et comprimées dans les niàli;s ; corps convexe , surtout dans les mâles. Ces Insectes diflèrent des Lucanes et des Plalycères par leur menton qui est très-peiit et ne recouvre pas les mâchoires, tandis qu'il est grand et ne les laisse pas apercevoir dans ces deux génies ; ils s'éloignent desSino- dendresetdes OEsales par des carac- tères de la même valeur et par la for- me du corps. Fabricius a placé la seu- le espèce qu'il a connue de ce genre avec les Lethrus {Lethrus œ/ieus). Schreber a donné (Trans. de la Soc. Linn. de Loudrcs , T. vi, p. 18.^) une descrijHiou complète du même Insec- te et l'a rangé avec les Lucanes. G est, en fft'ct, de tous les genres de la fa- mille des L unellicorues, ceUiiavccle- quel ces Coléoptères ont le plus de rapports. Les L^iniprinies ont une tête bienxlécouverte , armée de deux mandibules coinprituécs , dioites , di- rigées en avant , dentées à leur partie ifllérieureetsupériourc, et très-velues en dedans. Leurs mâchoires sont in- sérées en des.^oiis; leur lobe terminal est petit et pointu , et elles portent chacune un palpe fdiforme. Les an- tennes sontcomposées de dix articles , les quatre derniers fornienlla massue; LAM 197 mais le premier article de celle mas- sue est beaucoup plus petit et en for- me de dent; elles sont iuséiées au- dessus des mandibules, en avant des yeux et sous une petite éminencc du devant de la tête. Les yeux sont assez grands et se prolongent un peu au- dessous. Le corselet est très- grand, deux fois plus large que long , con- vexe , légèrement rebordé et dilaté de clia({ue côté vers son milieu. L'écus- son est arrondi postérieurement; les ély très sont moins longues que le cor- selet , convexes , et vont en se rcti écis- sant jusqu'à l'extrémité. Le sternum du mésothorax est avancé en pointe dirigée veis le piothorax. Les jand)es antérieures sont courtes et larges, et offrent au côté intérieur près de l'é- pine souvent élargie qui les termine , un petit pinceau de poils réunis , pointu et semblable lui-même à une autre épine; les autres pales sont moins loi tes , à peu près do la même longueur. Ces Insectes sont très- brilians et paraissent jusqu'à présent riopres à la Nouvelle-Hollande et à lie de Norfolk , de la mer Pacifique. Leurs mœurs nous sont inconnues , mai? elles doivent être les mêmes que celles des Passâtes. L'espèce qui sert de type à ce genre est : La LA^I PRIME BRONZÉE , L. œnca , L du dernier ne sont ni dentés ni appendiculés. Les femelles de quelques-uns sont aptè- res, ou n'ont que des éiytres trèsn. courtes. t Antennes très-rapprochées à leuii 90J LAM base; bouche petite; tète des uns avancée en museau , celle des autres cachée entièrement ou en majeure partie par le corselet , avec les yeux très-grands dans les mâles; extrémité postérieure de l'abdomen phospho- rescente dans plusieurs. Genres : Lycus, Om alise , Phen- GODE , Amydète et Lampyre. /^. ces mots. ff Antennes séparées à leur base par un écart notable; tête point avan- cée eu manière de museau , obtuse ou arrondie en devant , simple- ment recouverte à sa base avec la bouche et les yeux de grandeur ordi- naire. Genres : Drile , Téléphore et Matlhine. /^, ces mois. (g.} LAMUTA. BOT. PHAN. (Rumph.) S^'n. de Cynomètre. ï^. ce mot. (b.) * LA.MYRE. Lamyra. bot. phan. Dans le Bulletin de la Société Phllo- matique de novembre 1818 , H. Cassi- ni a proposé , sous ce nom , rétablis- sement d'un genre de la famille des Synanthérées , qu'il a formé aux dé- pens du Cirsium. Ayant ensuite consti- tué plusieurs autres genres avec des espèces rapportées à )u.-;te titre à celui- ci , il ne l'a plus considéré que com- me un sous-genre ; néanmoins il a continué à lui assigner des caiactères distinctifs et à donner à ses espèces le nom générique de Lamyra. Nous ne reproduirons point ici tous les dé- tails de l'organisation de ce sous-gen- re tels qu'ils ont été exposés par l'au- teur ; ils sont les mêmes que dans le Cirsium; mais nous en mentionne- rons les caractères essentiels. Les fo- lioles extérieures et intermédiaires de l'invoUicre sont munies d'un ap- pendice qui offre à sa base interne une protubérance calleuse, tubéreuse, charnue ou fongueuse ; les akènes sont lisses , arrondis , sans bourrelet apicilaire , cl pourvus d'un péricarpe très-épais et dur après la maturité ; leur aréole basiiaire large orbicu- laire , n'est point oblique ; l'aigrclte est blanche et formée de poils phi- nieux à peu près égaux ; les corolles LAN sont pi'ssque régulières. Cassini place dans ce sous-genre huit espèces in- digènes des régions méditerranéenne et orientale : 1" Lamyra triacantha , Cass., ou Carduiis Casabonœ, L. Cette belle Plante croît dans l'Europe aus- trale, et notammentaux îlesd'Hycres; 2° L. unciutala, Cass., ou Carduus hispanicus , Lamk. , Encycl. Méth. ; 5° L. diacantha, Cass., ou Carduus diacanthus , Labillardière {Ico/i. PL Syriac. rar.,àéc. 2, p. 7,1. 3); Cnicus afer , VVilld. ; 4" L. anguslifblia , Cass.; Cnicus ec/tinocep/iaius ,yVi[\(\. Cette espèce croît sur le Caucase ; 5° L. pinnalijida , Cass., ou Cirsium horridum, Lagasca , Geii. et Sp. PL, p. 24. Cette Plante que Lagasca a trouvée en Esp;igne dans le royaume de Gieuade, n'est rapportée qu'avec doute au groupe des Lamyra ; 6" L. stipulacea, Cass., ou Carduus Stella- tus , L. ; 7° L. alata , H. Cass ; S'* L. glabella , Chss. Ces deux dernières e-;pèces sont originaires du royaume de INaples. (g..n.) * LAMYXIS. BOT. CRYPT. {Cham- pignons.) Raiinesque-Schmaltz a pro- posé ce genre dans les Annales de la Nature (1820^, pour un Champignon qui se trouve sur les Hèlres dans les monts Catskille aux Etals-Unis; il le dit inleimédiaire entre le Sistotre- ma et le liulet, dont il difl'ère par ses porcs inégaux, poîygènes et lacé- rés ; sou slipe est latéral , très- court ; son chapeau est globuleux, blanc eu dessus avec des taches d'un brun rouge briqueté eu dessous , et muni vers son bord d'un sillou con- centrique. Rafinesque , en donnant à cette Plante le nom de Sistotrema glo- hularis , fait douter de la vahdité de ce genre. (a. r.) LANAPiIA. BOT. PHAN. Plusieurs Plantes ont reçu cette dénomination, ^oit à cause du duvet laineux qui les couvre , soit eu raison de l'emploi qu'on en fait pour dégraisser les étoffes de laine. Ainsi dans le pre- mier cas , le Bouillon h\ai\c{Verbas- cuni T/iapsus, LO, et dans le second , le Gypsopkila i^ralhium , L. , ainsi LAN que la Saponaire, ont été nommés jLa- iiaria par les anciens. Le genre yhgolasia a été nommé Laiiaria par Aiion {Ho/l. Kew.). F". Abgolasib. (g..n.) LANCE DE CHRIST, hot. L'un des noms vulgaiics de l'Ophioglosse vulgaire et du Lycopc commun, (b.) * LANCE0LA1\L\. bot. piian. (De Candolle.) J^. Héliophile. LAINCÉOLÉ, LANCÉOLÉE. Lanceolatus, Lanceolata. zooL. bot. On emploie cet adjectif, soit en zoo- logie , soit eu botanique, pour dési- gner toute partie de Plante ou d'Ani- mal qui présente la forme d'un ter de lance. (B.) LANCERON ou LANÇON, pois. Nom^ vulgaire des jeunes Brochets. r. ÉSOCE. (b.) LANCETTE, pois. Espèce du gen- re Gobic, y. ce mot, et nom vulgaire des Moiirines en quelques lieux, (b.) LANCISIA. bot. phan. Genre de la famille des Sjnanlhérées , établi, en 1719 , par Poutédéra sur une Mante assez mal décrite pour que les ailleurs qui ont adopté posté- rieurement le nom proposé par Pon- tédéra , ne se soient pas accordés relativement à l'espèce de Cvtula qui lui a servi de t^pe. Adanson a cru que c'était le Cotula coiunoplfolia , L. , et celle opinion est aussi celle qui résulte, selon Cassini , de lobs- cure description du botaniste ita- lien. Gaertn'T a donné pour t>,pe au JLancisia le Coin la lurbinata , L. , dont on a fait le genre Ceiiia. Persoon a composé son Lancisia , de Plantes qui appartiennent au Lidheckia de Bergius. Au milieu de ces change- niens et de ces fausses ajiplicalious d'un mot ancien à des choses qui sont d'ailleurs assez convenablement nommées , le meilleur parli est de le rayer des registres de l'histoire na- turelle. En conséquence nous ren- voyons pour la connaissance des ob- jets, à tous les mots génériques cités dans cet article. (g..n.) LAN 2o5 LANCISTÈME. bot. piian. Pour Lacistèmme. F', ce mot. (b.) LANÇON. POIS. L'un des noms vulgaire"s de l'Équille. V. ce mot. On l'élend aussi au jeune Brochet, (b.) LANCRETIE. Lancretia. bot. PIIAN. Genre de la famille des Hy- péricinées et de la Décandrie Poly- gyuie, L., établi par Delile (FI. d'E- gypte , p. 69 , t. 2.5 ) qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice à quatre ou cinq sépales égaux entre eux; quatre ou cinq pétales ; dix étaniines libres , dont cinq pluscourlesetopposccsaux pétales ; quatre à cinq stj les. Le Lan- cretia siiffruùcosa , Delile ( loc. cit. ) , est l'unique espèce de ce genre : c'est un sous- Arbrisseau à feuilles simples, dentées ou crenées , et à fleurs ter- minales. Il avait été trouvé autrefois en Egypte par Lippi qui, dans ses manuscrits que possède le professeur de Jussieu , l'avait nommé Âscyroi- des africanum. Lors de l'Expédition d'Egypte, Delile retrouva celte Piaule dans les mêmes lieux , et on crut alors qu'elle était particulière aux contrées arrosées par le Nil. Il n'en est pourtant pas ainsi : l'Egspte est la dernière limite du Lancretia , qui a pour véritable patrie tout l'intérieur de l'Afrique compris entre la mer Rouge et les côtes occidentales de l'Océan. Cette Plante , peu répandue dans l'Egypte, est au contraire tiès- commune auSénégal,d'oiiJ.Gay ena reçu plusieurs échantillons. (G..N.) * LAN DARIUS, ois. (Frisch.) Syn. du Busard Saint-iNlartin. K. Faucon. (DR..Z.) LANDES. Ericeti. gÉol. Étendues de terrain géuéralemeutunies.dont le sol arénacc est rendu noirâtre par un peu de détritus végétal que n'eui por- tent point les eaux pluviales, ordinai- rement stagnantes à leur surface et ne se dissipant guère que par l'évapora- tion ; elles sont stéiiles ou revêtues seulement de quelques Plantes courtes qui en foi meut la sombre et miséra- ble verdure. L'ingratitude delà terre, qui ne paierait par aucune récolte abondante les soins que l'Homme se 304 LAN donnerait pour leur cullure, fait oi'- dinairemeut des pa^s de Landes des solitudes , mais non ce qu'en géologie ainsi qu'en géographie physique on appelle Désert. V. ce mot. Dans les Landes , le sol n'est point composé d'une arène mobile que soulèvent les venis comme ils le font des vagues de la mer, et qui ne présente plus, quand le sable a disparu , qu'une siu- facedépouillée, formée depierresetde rochers. Le terrain des Landes estplus consistant, et s'il n'est pas propre à toutes sortes de Végétaux , c'est peul- êlre moins à sa stérilité qu'à son peu de profondeur qu'il le doit ; en effet , à quelques pieds au-dessous de sa surface , à quelques pouces même , on trouve une couche dure et com- pacte , brunâli'e , foncée , épaisse de plusieurs pouces à plusieurs pieds , formée d'arène quarizeuse , lice par un ciment oii le Fer est souvent en si grande quantité qu'il peut en être extrait avec avantage, et fournir aux besoins di; fonderies qui se trou- vent en quelques pays de Landes. Cette couche dure, dont on tire parfois uneassezboiinepierreàbâlir,estnom- mée Alios dans l'Aquitanique. Elle devient plus dure et une véritable brè- che quand des cailloux roulés de tou- tes les grosseurs, antiques galets, s'y niclent au point n'y dominer. Les eaux pluviales n'ayant guère d'é- coulement sur les Landes, qui , pres- que partout , sont exaciement hori- zontales, pénétrant le sol après avoir d'aboid stagné à sa surtace , sont re- tenues par l'Alios, et lui perlent peut-être parles principes dont elles se sont chargées comme dissolvant , les matériaux du ciment qui eu aide l'augmentation : car on croit avoir jremarqué en plusieui's endroits que l'Alios se répare quand on eu a extrait quelques parties. C'est même un préjugé parmi les habitans que les Bruyères Iburnisàcnt, dans celte circonstance, la matière ferrugineuse délayée par l'eau , et qui colorant en rouge , eu jaune ou eu brun la cou- che dure, y dépose le mêlai qu'on en extrait. Par l'obstacle qu'oppose L.\N l'Alios aux infiltrations , il suffit de creuser la terre à un , deux ou trois pieds , pour trouver ordinaire- ment l'eau , et c'est la fraîcheur qui en résulte qui nourrit les racines d'u- ne végétation dont la nature est sans doute déterminée par la lon- gueur qu'il est permis aux racines d'atleindre, puisque des Arbres qui auraient besoin de beaucoup de fond , ainsi que les Végétaux pivotans, n'y sauraient croître , l'Alios s'opposant à renfoncement, à ime profondeur suf- fisante , de racines considérables. Ce- pendant, en quelques cantonsdes pays de Landes oii l'Alios est plus pro- fond , ou bien oli quelque accident le brisa , on trouve de beaux Arbres, entre aulres le Pin maritime et de superbes Roures. Dans une baronie de Saint-Magne qui appartint à Va. fa- mille de l'auteur de cet article , ou voyait encore , en 1790, au hameau nommé Brau, l'un de ces vénérables Chênes dont le diamètre n'avait pas moins de douze pieds , et sous lequel le bon Henri , quand il tenait sa cour à Nérac , s'était, dit-on , reposé pour dîner dans une partie de chasse. Cet obstacle à l'infiltration des eaux qu'oppose l'Alios , est encore la cause qu'on trouve dans les Landes beau- coup de lagunes sans issues, formées par les eaux pluviales, toutes peu pro- fondes,mais remarquables parla pure- té de leurs eaux reposant sur un fonds de sable blanc. Les Poissons, qui n'y sentent conséquemment jamais la va- se, sont réputés délicieux. La plupart sont des Cyprins, l'Anguille et le Bro- chet; c'est dans l'une de ces lagunes de la baronie de Saint-Magne, appelée La- huco, réputée très-profonde, que nous avons vu prendre un Congre de tiois pieds de long, qui causa un grand ef- froi à tous les paysans de corvée ai- dant à cette pêche et qui l'appe- lèrent un Serpent d'eau. Un Pois- son éminemment marin, trouvé dans une lagune d eau douce , à vingt lieues environ des côtes de l Océan et sans qu'on puisse supposer qu'il y ait eu communication depuis sa nais- sance , entre Lahuco et le golfe do LAN Gascogne, est un l'ail trcs-reinar- qiinhlc m lii'+toire natmolle. Il est probitl)le qu'il existe encore plus (l'un Congre flans la lagune oii le se- cond coup de filet vamena celui que nous y avons vu. On trouve des .Laudes plus ou moins élendues en Ecosse , aux najs de Galles et de Cornouailles , en Wesl- phalie, en Flinire, en Bretagne, en Sologne et sr.rtoul vers les cotes de G.iscogne entre la Garonne et l'/V- dour, où elles ont donné leur nom à un département dont les Landes les mieux caracicrisces occupent presque toute la surface. Les parties delà Po- méranie, du Branlebouig et delà Pologne, que nous avons visitées, sont aussi , en neaucoiip d'endroils , cou- vertes de Landes , qui pirtoul indi- quent l'antique présence de la mer ou le fond mis à sec de quelque grand amas d'eau. La végétation de ces soli- tudes est ordinairement forn)éeparles Erica cinerea , scopana ,tetralix et ciliaris, avec des Ulex si communs qu'ils en ont piis le nom de Lan- (lier. Dans le Midi, quelques Cistes s'y mêlent déjà ; des Graminées cour- tes et rigides , le Festuca ovina , entre autres, y fournissent une maigre nourriture à des Moutons chétifs. Les Licliens scypliiphores et coralloides y sont fort communs aux lieux tour- beux fréquens dans ces Landes. On y trouve encore la vcgétittion propre aux tourbières , et sur les bords des lagunes , quelques Plantes particuliè- res, telles que le Lobelia Dortmanna, regardé jusqu'ici comme exclusive- ment du Nord , et que nous avons rencontré dans les Landes d'Anvers, et dans l'étang de Cazan au revers des dunes aquitaniques. La surface des grandes Landes est su- Jelte à un mirage qui ne le cède point par ses effets les plus extraordinaires à celui des déserts de li^gypte et de rAr;ibie, sur lequel Monge a donné un excellent Mémoire. En Languedoc , en Provence , dans le Dauphiné , en Espagne, il existe aussi des Landes, mais les Bruvères y disparaissent peu à peu; des Cistes, des Mufflicrs, des LAN 2o5 Astragales, et surtout des Labiées aromatiques les remplacent; cepen- dant les Ulex y persistent long-temps vers le sud. Ce sont ces Landes qu'on nomme Garrigues dans quelques cantons de la France méditerranéen- ne. Il est probable que les Steppes de l'Asie centrale , à la nature de la vé- gétation près , sont, comme les Para- méras de la ijéninsule Ibérique, d'im- menses Lanies plus élevées au-dessus du nivc.iu de la mer que celles de la France et de la Germanie. (b.) Lx\NDIA. BOT. PHAN. Commcrsou nommait ainsi un genre de llubia- cées qui ne diffère du Mussœnda , que parce que toutes les divisions du ca- l-ce sont égales entre elles. Cette lé- gère différence ne parnît pas suffire pour distinguer un genre ; elle exige seulement qu'on en modifie le ca- ractère générique, f^. Muss.ï;sdA. (G..N.) LANDIER. BOT. PiiAN. (Lamarck.) Syn. d'Ajonc (t7e.r). /^. ce mot. (b.) LAINDOLPHIE. Landolphia. bot. riiAN. Genre de la fatnille des Apo- cynces , et de la Peutandrie Mono- gynie, L., établi par Palisot-Beau- vois (Flore d'Oware et de Bénin, t. i, p. 54 , t. 35) , dédié au capitaine Lan- dolphe , commandant le vaisseau qui porta Beauvois en xlfiique. Ce genre est ainsi caractérisé : calice persistant, compo-é de cinq à six folioles coria- ces , éciilleuses, imbriquées, les in- térieures plus petites ; corolle mono- pétale , tubulée , le limbe à cinq divi- sions égales , obliques , le tube velu à son orifice ; cinq étamines alternes avec les divisions de la coi-olle , msé- rées à l'orifice du tube , à filets courts et à anthères oblougues; style fili- forme; stigmate presque divisé; ovai- re pi esqàe. globuleux , comprimé, marqué sur son pourtour, de dix stries; baie charnue , presque globu- leuse, déprimée, uniloculaire , ren- fermant plusieurs graines aplaties, attachées à un axe central. Ce genre oiFre , selon Beauvois , des ressem- blances avec le Gynopogoii de Fars- 20 6 LAN ter, mais il en est suffisamment ùis- lingué par le fruit. La LANDOI.PHIED'OwARE,Z,a/?f/(?/- plùa Owarie/isis , Beauv., loc. cil., esl un AibrJsseau qui croît dans l'inté- rieur des terres du royaume d'Oware. Ses feuilles sont opposées , oyales- oblongues , entières , lisses et aiguës. Ses fleurs sont terminales , disposées sur une panicule en forme de corym- 1)0. (G..N.) LANFARON. INS. L'un des noms vulgaires de l'Attclabe delà Yigne dans quelques provinces du Midi. (B.) LAING. MAM. L'Animal delà Chi- ne, mentionné par le P. Navarette , comme ayant les jambes de devant très-longues et celles de derrière fort courtes , serait-il une espèce de Gi- rafie ou un Musc? (b.) * LANGADIS. KEPT. SAUR. Bar- bol dit qu'on nomme ainsi en iVfiique une espèce de Ciocodile qui ne vit jamais dans l'eau. (b.) LANGAHA. rept. oph. Genre de la f;imi!le des vrais Serpens munis de crochets à venin , dans l'ordre des Ophidiens , établi par Lacépède sur un Serpent découvert à Madagascar par Bruguière qui le fit connaître dans le Journal de Physique, en 1784. Ses caractères sont : des pla- ques en forme d'anneaux et faisant le tour de la queue derrière l'anus; de petites écailles seulement vers l'ex- trémité de la queue; tète et ventre garnis de grandes plaques; anus sim- ple, transversal et sans ergot; dents aiguës; des crochets venimeux; na- seau long et j)ointu. On n'en connaît qu'une espèce qui n'existe , à ce qu'il paraît, dans aucune des collections de l'Europe. C'est le Langaha Kada- gascaiiensis , Lacép. ; Ampliisbœna Langaha, Schneid. Ce Serpent , rou- geâlre sur le dos, et qu'on dit être fort à ci'aindre, acquiert trois pieds de long. (B.) LANCEOLE, bot. phan. L'un des noms vulgaires de l'Euphraise officinale. (r.) LAN LANGIT. BOT. PiîAX. Nom vul- gaire de pays proposé dans le Diction- naire de Déterville, pour désigner le genre Ayianthe. p^. ce mot. (b.) LANGLEIA. bot. phan. (Scopoli.) Syn. de Casearia. V. ce mot. (b.) LANGODIUM. BOT. PHAN. (Rumph.) Pour Lagondium. T'. ce mot. (b.) LANGOU. BOT. CRYPT. [Champi- gnons.) L'un des noms vulgaiies du BoLeius JiJglandis , L. , qu'on mange en plusieurs cantons de la France. (B.) LANGOUSTE. Pallnurus. CKtJST. Genre de l'ordre des Décapodes , fa- mille des Macroures , tribu des Lan- goustines (Latr. , Fam. Nalur. du Kègn. Anim.) , établi par Fabricius , et ayant pour caractères : queue tei'- minée par une nageoire composée de feuillets presque membraneux , à l'exception de leur base, et disposée en éventail; pédoncule des antennes intermédiaires beaucoup plus long que les deux filets articulés de leur extrémité ; tous les pieds presque sem- blables , terminés simplement en pointe ou sans pince diàaclyle; tho- rax cylindrique; antennes latérales sétacées , fort longues , hérissées de piquans; yeux grands , presque sphé- riques , situés à l'extrémitéantérieure du thorax; leurs pédicules insérés aux extrémités latérales d'un sup- port commun, fixe et transversal. Les Langoustes diffèrent des Scil- lares par les antennes et par les yeux; elles s'éloignent des Ecrevisses par des caiactères de la même valeur. Les antennes extérieures des Lan- goustes sont , proportions gardées , beaucoup plus grosses que les corres- pondantes des autres Macroures : elles sont portées sur un gratid pédoncule, très-hérissées de poils et de piquans, et fort longues. Les intermédiaires ont essentiellement la figure des an- tennes analogues des Brachyures , et n'en diffèrent que parce qu'elles sont plus grandes; ellcj sont placées un peu au-dessus des précédentes. Les pieds -mâchoires extérieurs .ou J..\XCOLrSTK ROJiDEK JiU.XIlliUS ^^ARGJ.\LtTl'S . Oxlov et Gaam. LAN les derniers ressemblonl à de petits pieds avances et dont les articles inférieurs sont dentelés et velus au côté interne. Le thorax ou le corse- let est soyeux , parsemé d'un grand nombre d'épines très-aiguës el d'as- pérités. Les épines sont beaucoup plus fortes antérieurement , elles sont en forme de dents , comprimées et très-acérées, surtout les deux qui sont placées derrière les yeux. La poitrine l'o.me une espèce de plas- tron triangulaire, inégal ou tuber- cule , sur les côtés duquel sont insé- rées les pâtes qui, à raison delà li- gure triangulaire de cette pièce, s'é- cartent graduellement de devant en arrière. Ces pâtes sont courtes , assez fortes , et se terminent toutes par un doigt simple, crochu , gai ni de pe- tites épines ou de poils. Elles n'ont point de pinees ; les aulérieures sont plus courtes que les quatre suivantes et que celles surtout de la troisième paire. Les segmens de la queue sont ordinairement traversés par un sillon dans leur largeur; ils se terminent latéralement en manière d'angle di- rigé en arrière et souvent dentelé ou épineux; en dessous, les anneaux sont unis les uns aux autres par une membrane. Ce qui dislingue les fe- melles des mâles, c'est que ceux-ci ont, aux quatre anneaux du milieu de la queue , deux filets membraneux ovales, auxquels les œufs s'attachent après la ponte. Suivant Avislote, la Langouste {Carabiia) femelle diffère du mâle en ce qu'elle a le premier pied fendu. Comme d'après la ma- nière de compter de ce naturaliste, la première paire da pieds est celle qui est la plus voisine de la queue, son observation est exacte , et ef- fectivement, les femelles ont, vers la base du doigt de ces pieds , une sorte d'ergot qui manque dans le mâle. Les Grecs ont donné le nom de Ca- rabos , à l'espèce de Langouste la plus commune de nos mers ; c'est celle que les Latins nommèrent Locusta. Belon , Rondelet et Gesner l'ont mentionnée sous ce dernier nom. De- LAN 207 là , l'origine du mot de Langouste par lequel on désigne dans notre langue cette espèce. Latreille a pré- féré employer ce mot pour désigner ce genre, que celui de l'alinuie qui n'est que la traduction littérale du nom assez impropre que Fabricius a donné à ce genre. Les femelles de Langoustes que l'on trouve dans nos mers, portent depuis le mois de mai jusqu'en août ; leurs œufs, que l'on nomme corail, sont disposés dans l'in- térieur de leur corps en deux masses allongées, de la grosseur d'un tuyau de plume et d'un très-beau rouge; ils se dirigent, en divergeant, vers deux ouveitures situées, une de cha- que côté, vers la base des pâtes in- termédiaires ; ces œufs sont très-pe- lits en sortant du corps de la mère , mais ils croissent insensiblement pen- dant une vingtaine de jours qu'ils demeurent attachés aux feuillets du dessous de la queue ; ce temps écoulé, elle les détache tous ensemble de leur enveloppe , et on les trouve souvent fixés contre des rochers , ou errans et abandonnés aux courans ou aux va- gues. Ce n'est qu'une quinzaine de jours après que ces œufs éclosent. Suivant Aristote , la femelle replie la partie large de la queue pour compri- mer ses œufs au moment oii ils sor- tent de son corps , et elle allonge les feuillets inférieurs afin qu'ils puis- sent les recevoir et les retenir. Après celte dernière ponte , elles en font une seconde en se débarrassant to- talement de leui's œufs; alors elles sont maigres et peu estimées , et l'on ne recherche que les mâles. L'accou- plement a lieu au commcncemenl du printemps. Aristote décrit aussi les mues qu'il avait très-bien observées, et il dit qu'elles se font au printemps et quelquefois en automne. Les Langoustes abandonnent nos côles vers la fin de l'automne ou au commencement de l'hiver , et alors elles gagnent la haute mer et vont se cacher dans les fentes des rochers à de très-grandes profondeurs. Elles vi- vent de Poissons et de divers Ani- maux marins, et parviennent, au ioH LAN bout de quelques années , à la lon- gueur d'un pied. Ces Crustacés peu- vent vivre très-long-temps , et s'ils parviennent à se réfugier A:\us quel- ques lieux peu favorables à la pêche , ils atteignent une grosseur très-con- sidérable. D'après Hisso , les mâ- les vont à la recherche de leurs fe- melles en avril et en août ; dans l'ac- couplement , les deux sexes sont face à face, et se pressent si fortement, qu'on a de la peine à les séparer , même hors de l'eau. Sur les cotes de 1Nice on pêche ce Ci'ustacé avec des nasses. On met dans des paniers , des pales de Poulpes brûlées, des petits Poissons, des Crabes, eic. , on les descend pendant l.i nuit dans des en- droits rocailleux oii les Langoustes se plaisent beaucoup, et on prend, le lendemain mitin , celles qui sont de- dans. On fait une grande consomma- tion de ces Crustacés sur nos tables, et on les envoie dansl'inlérieur et àParis oii ils sont très-recheichés. Pour les faire voyager , on les fait cuire , sans quoi ils se gâteraient en route. En i8o4 , Latreille a débrouillé (Annal, du Mus. d'Hist. Nalur. de Paris, 17'' cahier) le chaos qu'offraient à l'égard des espèces les ouvrages antérieurs. Olivier (Encyclopédie Méthodique, art. PalinurÈ) a encore jeté quelque lumière sur ce genre qui se compose de huit à neuf espèces : la principale et celle qui est la plus commune en France , est : La Langouste commune , Palinu- rus vulgaris, Latr. ; Pal. Locusta , Oliv. ; Pal. quadricorais , Fabr. , Leach [Maine. JSrlt., ôo); Langouste , Belon ; Pal. Langouste, Bosc. Elle est grande , rougeàtre , avec le test hérissé de piquans , garni de duvet , et armé , à sa partie antérieure, au- dessus des yeux , de deux dents très- fortes , avancées , comprimées et den- telées en dessous ; la queue est tache- tée ou ponctuée de blanc jaunâtre; des segmens ont un sillon transversal et interrompu. Les pieds sont entre- coupés de jainiâtre et de rougeàtre. /^^., pour les autres espèces, Latreille et Olivier (/of. c/V.) (g.) LAN LANGOUSTINES. Palinurl. CRUST. Tribu de l'ordre des Déca- podes , famille des Macroures, éta- blie par Latreille (Fam. Natur. du Pvègn. Anim.) qui eu avait fait une famille dans ses autres ouvrages. Cette tribu, telle qu'il l'adopte {toc. cit. ) , a pour caractères : tous les pieds presque semblables , à tarses coniques ; aucun d'eux ne se ter- minant par une main parfaitement didactyle; les antennes latérales sont sétacées, longues et épineuses. Cette tribu ne renferme que le genre Lan- gouste. /^. ce mot. (g.) LANGOUZE. BOT. PHAN. Nom vulgaire , à Mascareigne, du Carda- mome de Madagascar, qui croît aussi dans celte île. (B.) LANGRAYEN. Ocyptems. ois. (Cuvier.) Genre de l'ordre des Insec- tivores. Caractères : bec court , co- nique , arrondi , comprimé à la poin- te , un peu élargi à la base; mandi- bule supérieure inclinée veis l'extré- mité qui est un peu échancrée; base flu bec entourée de soies fortes et longues; narines placées assez pi èsde la base du bec, ovoïdes , ouvertes ; pieds courts ; quatre doigts , trois en avan'. , l'interuiéiliaire plus long que le tarse, les latéraux inégaux, l'ex- terne uni à l'intermédiaire jusqu'à la première articulation ; l'interne seu- lement à l'origuie; ailes assez lon- gues , dépassant quelquefois l'extré- mité de la queue; les trois premières rémiges étagées , les quatrième, cin- quième et sixième les plus longues. L'histoire particulière de ces Oi- seaux est encore fort obscure; aucun des voyageurs qui eût pu nous la pro- curer ne s'en est occupé, et tout ce que nous en savons se borne à des faits qui sont communs aux Oiseaux de plusieurs autres genres , et parti- culièrement aux Hirondelles. Sonne- rat dit qu'elles se rapprochent aussi des Pies-Grièchos par le coiuage et même la témérité quelles mettent dans l'attaque et la défense contre des Oiseaux d'une taille et d'une force bieu disproportionnées à la leur. Les LAN Larigrayens sont habitans de l'Inde et de rOccanique. Langrayen a ventre ijlanc , Ocypterus /eucogas/er, Valenciennes, Méiii. du Mus. T. vi, pi. 7, fig. 9; Lanii/s /eucor/tj/ic/ii/s , Gmel. ; Z-rt- /iius Dominicaniis ,{jn\c\. ; l'ie-(iriè- clie de Manille, Bull'. , pl.enluni. 9, fij;. 1. Parties supérieures brunes; tète et cou ardoisés; remises et rec- trices d'un gi is ardoise en dessus , blanchâtres en dessous; parties infé- rieures blanches; queue laiblement fourchue; bec i)leu ; pieds noirâtres. Taille, six pouces. De Timor et Ma- nille. Langrayen kri'n , Artainus fus- cus, Vieill. Front bordé de noir; plumage généralement d'un gris rem- bruni, plus clair sur la poitrine et les parties inférieures, à l'exceplion des rémiges qui tout noires; queue giise en dessous et tei minée de blanc sale sur les rectrices lalérales; bec bleuâtre, noir à la pointe; pieds bruns. Taille, six pouces et flemi. Cette espèce pourrait bien être la même que la suivante. Langrayen enfumé , Ocjp/erus Jiiscatus, Valenc. , Mém. du Mus. T. VI, pi. 9, fig. 1. Plumage d'un brun enfumé ; joues noirâtres; lémi- ges et rectrices d'un bleu ardoisé ; tectrices caudales noires; exirémilé des barbes internes des deuxième, troisièmeet quatrième rectrices, blan- che, ce qui forme en dessus une bandelette blanchâtre; bec bleu; pieds noirs. Taille, six pouces trois lignes. DesMoluques. Langrayen gkis , Ocyplerus cine- reus , Valenc. , Mém. du Mus. T. vi, pi. 9, fig. 2; Arlamus ciiieieus , Vieill. Parties supérieures d'un gris bleuâtre; tête grise; joues noires; rémiges ardoisées , d'un blanc grisâ- tre en dessous , n'alteignant pas l'ex- tiémité de la queue qui est arrondie^ rectrices noires , terminées de blanc à l'exception des deux internK.'diaires ; parties inférieures d'un brun ti ès- clair ; bec bleu, noir à la pointe; f)ieds bruns. Taille , sept pouces trois isnes. De Timor. LAN 209 Lanor vyen a lignes blanches , Ocypterus alho-uiilatus , Cuv. , Règn. Aiiim.T.iv, pi. 5, fig. 6; Valenc, ^lém du Mus. T. vi, pi. 8, fig. 1, Parties supérieures d'un brun noirâ- tie; tète et parties inférieures d'un brun plus'clair ; rémiges d'un bleu aidoisé , avec les barbes externes des seconde , troisième et quatrième ré- miges blanches; rectrices noires , les latérales plus longucs, de manière que la queue est fourchue, marquées, à l'evceplion des intermédiaires , d'u- ne tache blanche à l'extrémité ; bec bleu ; pieds noiis. Taille , six pouces et demi, i^es jeunes ont la majeure partie du plumage roussâtre, tacheté de blanc; les petites tectrices alaires terminées par une tache noirâtre, avec un point blanc ; la tache blan- chi- des rectrices lisérée de noir; le bec blanc, avec la pointe brune. De Timor. Langrayen petit, Arlamus minor, Vieill. Plumage d'un brun roux fon- cé , avec les joues et le mtulou noi- làtres; rémiges et reclrice-i noires, ces dernières terminées de blanc; bec bleuâtre ; pieds noir.s. Taille , cinq fjouces. Di3r, terres Australes. J-iangrayen Tch.v-Cuert , Lanius viridis , Ij. ; Jr.'amus viridis, VieilL, BufF. , pi. enlum. "ho , fig. 2. Parties supérieures d'un vei t sombre: tête olivâtre; rémiges noirâuej, bordées de vert; rectrices intermédiaires d'un vert sombre, les latérales noirâtres à la base ; parties Inférieures blanches ; bec d'un bleu foncé ; pieds noirs. Taille, six pouces. De Madagascar. Langrayenv VENTRERoux , Ocyp- U'/i/s ruji\'e/iler, Valenc, Mém. du Mus. T. vr, pi. 7, fig. 1. Parties su- périeures d'un brun lavé de grisâtre; tète cendrée; rémiges aussi longues que les rectrices , ardoisées; tectrices alaires terminées de blanc ; queue ar- rondie; rectrices d'un bleu noirâtre, terminées de blanc grisâtre ; pâlies inférieures roussâtres; bec bleu; j)!eds noirs. Taille, six pouces. Du Bengale. (dr..z.) * LANGSDORFFIE. Langsdorffia. 2 1 o LAN BOT. PilAN. Genre de la Monœcie Triandiie , L., établi par Mai tins [Eschweg. Jour a. von Brasilien) et adopte par Richard père , qui l'a pla- cé dans la nouvelle famille des Bala- noplîore'es, et l'a ainsi cai'aclérisé : fleurs monoïques sur des capitules sé- pares. Le pnorantlie des mâles est owoïde-conique , revêtu de folioles chanrjres; les fleurs sont portées sur des pédicelles plus longs que les fo- lioles du phorantbe ; elles ont un ca- lice à trois divisions profondes, éta- lées , ovales , tronquées et concaves ; trois étamiues dont le tube anthéri- fère [Synème] est très-court, et les anthères soudées et extrorses. Les fleurs femelles sont sétiformes et très- serrées sur un phoranthe globuleux nu inférieuremenl; leur ovaire est infère , grêle et presque fusiforme ; le limbe du calice est couvert de ver- rucosilés qui existent sur son bord ; le style est simple , de moitié plus court que l'ovaire, et portant à son sommet des stigmates globuleux. Une .se*de espèce constitue ce genre cu- rieux. Richard père iloc cit.) l'a nommé Langsdorffia janeirensis , et en a publié une très-belle figure ac- comprignée àes détails les plus inté- ressan». Martius lui avait donné le nom spécilique A'hypogea. C'est une Plante herbacée, dont la racine est épaisse, horizontale, rameuse, les pédoncides couverts d'écaillés lancéo- lées , imbriquées et serrées les unes contre les autres. Elle a été découver- te d..ns les forêts ombragées , près de Rio de Janeiro, par IjangsdorfF et Martius. (g..n.) LANGUARD. ois. Syn. vulgaire du Torcol. P'.c&m.o\.. (dr..z.) LAINGUAS. BOT. PHAN. (Kœnig.) F". Het lénie. LANGUE. zooL. Généralement l'organe du goût, la Langue peut encore, par l'effet de la complication de structure qu elle vient alors à ac- quérir, et principalement par le grand développement des muscles qui entrent dans sa composition , remplir d'autres fonctions plus ou LAN moins importantes : ainsi ehezl'Hojn- me , par exemple , elle contribue à la formation de la parole , à la déglu- tition et à la mastication Sa struc- ture devenant au coatrau'e plus sim- ple chez les Animaux inférieurs , elle perd son volume , sa mobilité, se ré- duit presque à une simple membra- ne , et les fondions dont elle s'ac- quittait secondairement , ou sont transmises à d'autres organes , ou même ne s'exécutent plus. La Langue est une des parties qui fournissent les meilleurs caractères au zoologiste , soit à cause de son im- portance physiologique , soit à cause des variations sans nombre qu'elle présente souvjent d'un genre à l'au- tre , sous le rapport de son volume , de sa forme, de sa structure , du de- gré de liberté dont elle jouit, du nombre et de la disposition de ses papilles; soit enfin parce que sa po- sition, presque externe, la rend un des organes les plus facilement ac- cessibles à l'observation. Aussi , di- verses particularités plus ou moins remarquables de son organisation ont-elles servi à caractériser une mul- titude de genres, et même valu à plu- sieurs des noms , tels que ceux de Pteroglossiis , de Glossophage et de Microglosse. Il est à regretter, pour la justesse comme pour la précision de nos systèmes et de nos métho- des, que, souvent molle et charnue, comme chez la plupart des Mam- mifères , elle ne puisse être toujours conservée par les voyagRurs , et man- que ainsi très-fréquemment dans les collections zoologiques. Nous renvoyons , pour la descrip- tion des muscles qui. composent la Langue, aux Mémoires assez récem- ment publiés (1822 et 1825) de Baur, de Blandin et He Gerdy. Le nombre de ces muscles, la manière dont ils se confondent en plusieurs points, ont long-temps arrêté les anatomistes : on n'avait pu ni bien indiquer leur disposition, ni même déterminer exac- tement leurs limites , et on avait dé- claré le tissu de la Langue véritable- ment inextricable. Au reste , les ré- LA.N sultats où sont parvenus les auato- mistes que nous venons de citer , montrant on ne peut mieux la clifH- cultë du sujet. Gerdy a en elïet trouvé le nombre de ces muscles ou Inis- ceaux musculaires plus considérable encore qu'on ne l'imaginait : ainsi , il a distingué un muscle lingual super- ficiel , deux linguaux profonds, des linguaux trausveises, des linguaux verticaux, qui forment les muscles in- trinsèques; les extrinsèques sont les deux stjlo-glosses , les deux hyo- glosses , les deux génio-glosscs, les deux glosso-stanhvlins , sans parler des faisceaux hyo-glosso-épiglotti- qups qui ne sont pas coustans. La membrane du dos ou de la face supérieure de la Langue , ou la mem- brane gustaiivc , est une continuation de la muqueuse qui tapisse toute la cavité orale , et elle n'en diffère guère que par le développement plus consi- dérable des papilles. Ces papilles soûl de plusieurs sortes : les Coniques , ainsi nommées à cause de leur for- me , couvrent toute la face supérieure de la Lfingue ; il y a même deux sor- tes de papilles coniques , les unes toujours molles, flexibles, très-fines, vasculaires, et , selon Blainville , pro- bablement nerveuses; elles occupent surtout la pointe et le bord de la langue : les autres , plus fermes , plus grosses; c'est au milieu qu'elles se trouvent le plus souvent. Les Fungi- formes , ainsi nommées à cause de leur forme qui rappelle celle d'un Champignon, sont plus grandes que les coniques , mais peu nombreuses : c'est vers le bout qu'elles se trouvent en plus grand nombre. Enfin les papilles Caliciformes ou à calice, dont le nom indique suffisamment la for- me , sont encore en bien moindre nombre j et ne se voient qu'à la par- tie postérieure de la Langue , oii elles se disposent, sur deux ligues obli- ques , d'une manière ordinairement >ymétrique. D'autres anatomistes ont aussi divisé les papilles en Filiformes, Fungiformes ou Coniques, et Lenti- culaires. La plupart des Mammifères ves- semblent beaucoup àriloiumepour la structure de la Langue: seulement, les papilles sont de fo:me et quel- quel'ois de nature différentes. C'est ainsi qu'on trouve chez les Chats , et dans quelques autres genres, des papIU'^s revêtues d'étuis cornés as^ez semblables à de petits ongles : ce sont ces papilles cornées qui donnent à la Langue du Chat la dureté que chacun lui connaît, et qui, lorsque l'Animal vient à lécher, lui fait pro- duire sur la peau l'effet d'une râpe. La Langue du Porc-Epic a , sur les côtes , de larges écailles terminées par plusieurs pointes; dans d'autres genres, chez plusieurs Cétacés, par exemple, les papilles sont peu ou ne sont point distinctes; mais les Four- miliers et les Echidnés ont une Lan- gue véritablement bien différente , mince, allongée, et susceptible d'une extension considérable; elle ressem- ble ainsi à celle de plusieurs Oiseaux et de beaucoup de Reptiles ; mais le mécanisme de son extension est tout autre, et la ressemblance est plutôt apparente que réelle. Le caractère classique de la Lan- gue , chez les Oiseaux , est d'être soutenue par un ou par deux os qui en traversent l'axe , os que les ana- tomistes ont généralement regardés comme des élcincns nouveaux d'or- gmisation , mais dont Geoffioy Saint- Hilaire a trouvé les analogues dans les cornes postérieures de l'hyoïde. Ces os de la Langue , ou , snivaul la nomen- clature de cet anatomiste, les glosso- hjaux, ne manquent réellement dans aucune classe : on voit toujours en effet une ou deux pièces en rapport avec la Langue, et en même temps ap- puyées sur le hasihyal ou le corps de l'os hyoïde; ces pièces ne sont autres que les glossohyaux, qui conservent ainsi constamment les mêmes cou- nexions. Les Mammifères ont deux glossohyaux; mais, chez beaucoup d'Oiseaux et chez les Poissons , rien ne s'interposant plus entre ces deux pièces, à cause de l'état rudimentaire des muscles linguaux, elles se rap- prochent et se confondent sur la li- 212 " LAN j^ue médiane; et il n'y a plus qu'un s^'ul gtossohyal. La disposition pai- liculièie du glossohyal des Oiseaux tient à rallongement du col et de toutes les parties cervicales dans cette classe : on conçoit eu effet comment la longueur considérable du basihyal et du glossohval, oblige celte der- nière pièce à s'avancer proiondément dans la Langue. La Langue des Oiseaux est d'ail- leurs très-rudimentaiie et Irès-pcu épaisse. Le glossohyal , quoique trcs- grêle lui-même , en forme une gran- de partie, et n'est recouvert que de quelques muscles irès-minces et des tëgumens; et même si dans quelques genres , comme chez les Perroquets et les Phénicoplères , elle est volu- mineuse, et paraît un p(^u plus sem- blable à celle des Mammiières , c'est encore wne simple apparence tenant à la présence d'un ausas de tissu cel- lulaire et de graisse. La Langue du Flannnant passe même, à cause de celle structure gralsseu>e , pour un mel.<; liès-reclierché. On sait que l'empereur Héliogabale enli^etenait constHiiiment des tioupes chargées te le lac Mcuzaleh (à l'ouest de Damielte) couvert d'une multitude de barques pleines de Flammans : les chasseurs se procurent ainsi , en arrachant et en pressant lesLangues , une substance graisseuse qui rem- place poL.i eux le beurre avec avan- tage. La L:)nguc est pareillement assez épaisse chez les Perroquets, ou du njoins chez une partie d entre eux : car, dans cette famille, généralement caraciérisce par le volume plus con- sidérable de cet organe, il est un petit genre qui en est presqu'cntiè- rement privé : je veux parler de la section des iMlcroglo^ses de Geoffroy Saint-Hilaire, ou Aras à trompe de LAN Levaillant. Ce voyageur, saisissant \\\\ rapport qui n'avait véritablement rien de réel , leur avait donné ce nom , parce que , disait-il , leur Lan- gue est une espèce de trompe avec laquelle ils prennent leur nourriture à rinstar de l'Eléphant. Mais Geof- froy ayant eu l'occasion de voir vi- vant un de ces Aras , a reconnu que cet organe, considéré par Levaillant comme la Langue, était formé de l'ap- pareil hyoïdien et de ses dépendances; la véritable Langue ne consistant plus que dans une petite lubérosité de forme ovale et d'apparence cornée (Mém. du Mus.,t. x). L'Autruche n'a paieilleincnt qu'une Langue très- courte , et tellement même qu'on a douté de son existence; il n'y a dail- leurs aucune papille, de même que chez le plus grand nombre des Pas- sereaux et des Gallinacés ; mais l'or- dre des Grimpeurs est sans contredit celui qui présente les modifications les plus lemarquables. INous avons déjà parlé des Perroquets : nous ajou- terons seulement qu'ils ont des pa- pilles assez semblables aux papilles fungifoimes des Mammifères. Les Toucans ont la Langue étioite et garnie de chaque côté de longues soles, qui lui donnent l'apparence d'une véritable plume , d'oii le nom de Fteroglossus , qu'on a donné au sous-genie Aiacari. Celle des Pics n'est pas moins singulière, soit par la présence de plusieurs épines pla- cées sur les bords, soit par une dis- position toute particulière de l'hyoï- de, dont lei cornes antérieures ont acquis un développement prodigieux; d'oùrésulte , par un mécanismequ'on fera connaître ailleurs, la possibilité dont jouit le Pic, de faire sortir de son bec sa Langue tout entière. Nous trouvons chez les Reptiles autant de variations que chez les Oi- seaux. Elle est le plus souvent chai- nue , soit en grande partie , soit mê- me dans son entier. Elle manque, a dit Hérodote, chez le Crocodile ,et ce Quadrupède est le seul qui présente cette partlcularllé; depuis , la même observation a été faite également par LAN Arislote et par lous les voyageurs. Les analomlstesde l'ancionne Acadé- mie des sciences ont cependant mon- tré qu'elle existe léellenient , mais qu'elle est attachée au palais sur toute sa circonférence , et ils ont accusé d'inexactitude l'historien grec. Son observation est coprndnnt très-juste, comme Geoffroy Saint - Ililaiie l'a constaté : la Langue n'est nullement apparente à l'extéiieur sur le vivant, et n'existe véritablement que pour l'a- natomiste. « Toute la peau , dit Geof- froy Saint-llilaire (Ann. du Mus., t. Il), comprise entre les brandies de la mâchoire inférieure se trouve re- vêtue en dedans d'une chair spon- gieuse, épaisse et mollasse, qui y est inséparablement attachée dans touîe son étendue ; mai-^ ce muscle ou cette Langue est en quelque sorte masqué à l'extérieur par une continuation des enveloppes générales ; c'est une peau jaunâtre, chagrinée, et entiè- rement semblable à celle du palais.» Cet état rudimentaire de la Langue du Crocodile est même précisément ce qui lui rend nécessaires et ce qui explique les services qu'il reçoit d'un petit Oiseau , qui , dit Héro- dote , entre dans sa gueule qu'il tient ouverte , et mange les Insectes qui lui sucent le sang : fait véritable- ment surprenant , et souvent révo- qué en doute , mais dont Geoffroy Saint-Hilaire a eu en Egypte plu- Sieurs fois l'occasion de vérifier l'exac- titude. 11 a constaté que cet Oiseau , qu'Hérodote désigne sous le nom de Trorhiltts , n'est autre que le Chara- rfm/5 a?^i7:)////s d'Hasselquist , et que les petits Animaux dont il délivre le Crocodile sont des Insectes suceurs, et non pas des Sangsues, comme on avait généralement traduit par erreur. Chez les Salamandres, la Langue est adhérente comme chez le Croco- dile, mais seulement p;ir sa pointe et non par ses l)ords. Ou sait qu'elle est libre, très-extensible et bifur- quée vers sa pointe dans la plupart des Sauriens et des Ophidiens. Les Crapauds et les Grenouilles ont la Langue en pai;lie fixée à la mâchoire LAN 2,5 inférieure, et sa portion libre est du moins, dans l'état ordinaire, repliée dans la bouche. Chez beaucoup de Poissons , la Langue ne consiste plus que dans une simple saillie à la partie infé- rieure de la bouche, et sa înembranc dorsale ne diffère pas ordinairement de la muqueuse qui tapisse tout le reste de la cavité orale • enfin chez d'autres, comme les Cartilagineux , la Langue semble manquer entière- ment. C'est sur les bords, et smloul vers la pointe de la Langue, que réside le sens àw goût. Ce sons n'a point , comme les autres sens spéciaux la vue, l'odorat et l'ouïe, un nerf sensitif particulier. Celui qui trans- met à l'encéphale les sensations du goût , le nerf Lingual , n'est en effet qu'une branche de la cinquième pai- re; et l'on sait que ce nerï envoie également un rameau à chacun des autres sens : rameau dont la destruc- tion , suivant les expériences de Ma- gendie et les observations patholo- giques de Serres, entraîne même celle du sens auquel il appartient. (IS.G. ST.-H.) En raison de la figureplusou moins ressemblante de certains êtres des règnes organiques , ou de quelques- unes de leurs parties avec la Langue, on a vulgairement appelé : Langue d'Agneau. (Bot.) Le Vlan- tago média , L. • Langue d'Anolis. ('Bot.': Le Mc- lastoina ciliata aux Antilles. Langue de Boeuf. (Bot.) La Bu- glosse officinale , le Fothos cordata et la Fistuline , genre de Champignons. Langue de Cerf. Lingua Ceruina. (Bot.) La Scolopendre et la plupart des Fougères à frondes entières , mê- me le Botrychium Lunaria. Langue de Chat. (Zool.) Une Tel- line , Tellina Lingua-Telis. (Bol.) Le Bidens tripartila et un Eupatoire de Saint-Domingue. * Langue de Châtaignier ou de Chêne. (Bot.) La Fistuline Langue de Bœuf. Langue de Cheval. (Bot.) Le 2i4 LAN RusciiS Hjppoglossitrn , espèce du genre Fragon. Langue de Chien. (Bot.) La Cy- noglosse officinale et d'au ires Borragi- nées, telles que le Myosotis Lappula. Langue de Noyer et Langue de Pommier. (Bot.) Divers Agarics pa- rasites à pédicule iHîéraL Langue d'Oie, (liot.) Le Pingul- cula pulgaris, L. Langue d'Oiseau ou Oknitho- GLOSSE des V1EIEL£S PHARMACIES. (Bot.) Le fruit du Fiêae et le Slelia- ria hulostea. Langue d'Or. (Zooi.) La ïelline i'oliacéc. Langue de Passereau. (Bot.) Le Stellera passeiina et le Folygonum avicidare. Langue de Serpent. (Bot.) L'O- phioglossc vulgaire et les Clavaires de Liiinc , dont on a composé le genre Geoglossurn , ce qui siguifie Langue de teiTC. L.iNGUE DE Serpent. (Foss.) Ue petites Glossopètres. Lakgue de Tigre. (Zool.) Une es- pèce du genre Yénus, Kenus tigri- na. * Langue DE terre. (Bot.) f. Lan- gue DE Serpent. Langue de Vache. (Bot.) La Sca- bieuse des champs , la grande Con- soude en quelques parties de la France , et ic Talinum polyandrum au Pérou. (b.) LANGUETTE, pois. Espèce du genre Pleuronecte. /'. ce mot. On a aussi donné ce nom aux Manches de couteau ou Solens. \\\.) LANGUETTE. Ljgula. ins. On désigne sous ce nom une partie de la lèvre inférieure; elle fait suite au support ou menton , et donne inser- tion aux palpes , aux paraglosses , etc. V. Bouche. (aud.) LANGUETTE. Ligula. bot. Plu- sieurs organes des Végétaux ont été nommés ainsi par les botanistes. On appelle Languettes ou fleurons ligu- les les demi-flcurons des Synanthé- LAN rées dont le tub- est court et épanoui en un limbe oblong, unilatéral, ordi- nairement terminé par quelques pe- tites dents. Jacquiu a donné le nom de Languettes {Ligulœ) aux appendi- ces qui , dans les Stapella, parlent du bas du capuchon , aUernent avec les cornes et sont étalés sur la corolle. Dans les Graminées, l'appendice membraneux qui couronne la gaine de la feuille est nommé Languette {Ligula, Collai e). Le genre Aizoon est quelquefois appelé vulgairement Languette. (G..N.) LANGURIE. Laug!'ria.ms. Gen- re de l'ordre des Coléoptères , sec- tion àss Tétramères , famille des Cla- vipalpe.s, établi par Latreille aux dé- pens du genre Trogossite dans le- quel Fabricius Pavait placé , et ayant pour caractères : dernier article des palpes maxillaires allongé, et plus ou moins ovalaire ; massue des an- tennes de cinq articles ; corps linéai- re. Ces lusectes se distinguent des Clypéastres ot des Agalliidies par les tarses et par d'autres caractères; ce qui a déterminé Latreille à placer ces derniers dans la famille des Xylo- phages , quoiqu'ils se rapprochent, sous bien des rapports, du genre Phalacre qui appaitient à la famille des Glavipalpes. Les Erotyles , les Triplax et les Tritomes s'en distin- guent par leurs palpes maxillaires en hache et par la forme de leur corps; enfin les Phalacresont la massue des antennes de trois articles et le corps globuleux. Les Languries ont les an- tennes plus courtes que le corps , in- sérées devant les yeux , et composées de onze articles dont les cinq der- niers forment une massue allongée , comprimée et perfoliée. Leur labre est corné, peu avancé et presque échancré. Les mandibules sont cor- nées , avancées et terminées par deux dents aiguës. Les raâchoiies sont cor- nées , bifides , avec le lobe extérieur coriace, un peu velu à sa partie supé- rietne, et le lobe intérieur plus court et bifide ; elles portent chacune un palpe filiforme composé de quatre LAN articles; le premier est très-petit , les deux suivans égaux et le dernier un peu plus loug, plus épais, de forme ovale. Les palpes labiaux sont com- posés de trois articles petits et le der- nier est un peu plus long et un peu eu massue. La lèvre est presque cor- difornie , entière ; le meuton est en carré transversal, beaucoup plus large que la lèvre , un peu rétréci et arrondi supérieurement. Le corps des Langui ics est linéaire ; leur cor- selet est arqué et convexe j l'écusson arrondi postérieurement, elles c\y- trcs longues, recouvrant les ailes et l'abdomen. Les pales sont grêles, as- sez longues; leurs tarses ont leurs deux premiers articles allongés, triangulaires; le troisième est plf.s large, bifide, et le dernier est allon- gé , un peu arqué et terminé par deux crochets. Les mœurs des Languries nous sent entièrement inconnues; il est fort probable qu'ils vivent dans les Bolets et dans le bois pourri , comme les Triplax , les seuls Insectes de cette famille qui se trouvent en France et dont on connaît les méta- morphoses. Ce sont des Insectes as- sez rares dans les collections , et le genre ne se compose que de cinq ou six espèces. Dejean (Catal. des Col., p. 129) en mentionne deux; la prin- cipale , celle qui sert de type au gen- re , est : La Langurie bicolobe , L. bico- lor, Lalr. , Oliv. , Col. T. v, n. 88 , pi. 1 , fig. 1. Elle est noire , avec le corselet fauve , à l'exception de son dos qui est noir. Cette espèce se trouve à Cayenne. V. , pour les au- tres, Olivier {loc. cit.) et Latreille {Gêner. Crust. et Ins.) (g.) * LANIAIRES. MAM. r. Canines et Dents. LANIER. OIS. Espèce du genre Faucon. /^. ce mot. (dk..z.) LANIFERA. bot. phan. (Pline.) Le Cotonnier selon Adanson. (b.) LANIO. OIS. r. Lanion. LANIOGERE. Laniogèrus. mot.l. C'est à Blainville que l'on doit la LAN 31& créa lion de ce nouveau genre. Dès 1816 il fut connu par l'exliait qui en a été publié dans le Bulletin de la Sociélé Philomatique pour cette an- née. Férussac , dans ses Tableaux S3'slémaliques des Animaux mollus- ques , a adopté ce genre et l'a placé dans les rapports indiqués par son ciéaleur, c'est-à-dire qu'il l'a rangé dans les Gastéropodes, dans la famille des Poly branches à côté desEolideset des Glauques, entre lesquels il sejt de passage. Blainville a reproduit ce genre dans le Dictionnaire des Scien- ces , dans l'atlas duquel il est figuré ; il en a montré les rapports à l'article Mollusque du même ouvrage en le rangeant tout près des Glauques et des Cavolines. Voici les caractères que Blainville assigne à ce genre : corps nu, allongé, convexe en des- sus, plane en dessous, terminé par une sorte de queue , la tête assez dis- tincte ; quatre tentacules fort petits; les branchies en forme de longues lanières molles, flexibles, disposées en un seul rang de chaque côté du corps ; l'anus et les organes de la gé- nération à droite dans un tubercule commun; si on veut comparer ces ca- ractères à ceux du genre Glauque, on verra que les Laniogères s'en dis- tinguent très-bien , quoique très-voi- sines. On n'en connaît encore qu'une seule espèce que Blanville a vue dans le Muséum britannique; il la nom- me : Laniogère d'Elfort , Laniogèrus Elfortianus , Blainville , Dicl. des Se. Nat. T. XXV, pag. 243, planches du même ouvrage , douzième cahier, fig. 4 à 6 ; a« Laniogèrus Blanvillii , Féruss. , Tab. syst. ? (d..h.) LANION. Lanio. ois. Genre établi par Vieillot , et dont les deux espèces fimt partie de notre genre Batara. F'. ce mot. (DR..Z.) LANISTE. Lanistes. moll. Genre proposé pnr Montfort {Conchil. Syst. T. II , pag. 12 3) pour une Coquille du genre AmpuUaire. ^. ce mot. (d.,h.') LANIUS. OLs. (Linné.) r. Pir.- Grièche. 3i6 LAN LANNERET. ois. Le Lanîerinâle. V. Faucon. (b.j jLANSA. EOT. riiAN. Dans les îles de rarchipel Indien, on donne ce poni au LaiisLuni de Ruinph , que plusieurs auteurs donnent comme synonyme du Coo/'/a de Sonnerai. T^. Lansium et Cookie. (g..n.) LANSAG. BOT. PHAN. Petite et jo- lie variété de Poire d'automne. («.) LANSIUM. BOT. PHAN. Riimph {Herb. Jmb. i, p. i5i , t. 54 et hW) a décrit et figuré sous ce nom plusieurs Arbres de l'archipel Indien, qui ont été rapportes au genre Cookla de Sonnerat. /'". ce mot. Cette détermi- nation paraît n'avoir pas été connue du docteur Jack, puisqu'il a publié dans le quatorzième volui^ie des Tran- sactions de la Société Linnéenne de Londres , une notice sur le genre Lansium, sisns mentionner comme .synonyme le genre Cookia; il l'a pla- cé dans la famille des Méliacées , et lui a attribué des caractères un peu différens de ceux assignés au Cookia par los auteurs. Ces caractè- res sGul : un calice à cinq divisions profondes ; une corolle à cinq pétales arrondis; le tubeslaminifèreurcéolé, ayant l'orifice entier; dix outhèrcs inclu.ses ; ovaire à cinq loges , sur- nionlé d'un style court , en colonne , et d'un stigmate plane à cinq rayons; baie coriace extérieurement , à cinq loges et à cinq graines qui avortent dans presque toutes les loges , excep- té dans une ou deux seulen^eut ; se- mences enveloppées d'un tégument pulpeux et sapide ; albumen nul ; co- tylédons inégaiix et peltés. Le Lan- sium domesdcum , figuré par Rumpli Uoc. cit., t. 54), Plante des îles Ma- laises , est la seule espère que le doc- teur Jack admette , quoiqu'il seuible disposé à lui joindre encoi e le Lan- sium muittanum de Rumph [loc. cit., t. 56). Cependant celui-i-i olFrc quel- ques différences dans les parties de la fleur , et paraît être congénère du Milnea de Ko^iburgh. (G..N.) LAÏSÏ. MAM. y. Lampt. LAN LANTANIER. Lanlana.noT.vaki^. Ce genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angiospermie, L., établi par Plumier, souslenomdera- mara, est ainsi caractérisé : calice tiès- court, tubuleux , à quatre dents peu marquées; corolle dont le li;be obli- que , renflé au milieu , est beaucoup plus long que le calice, et dont le liud)e est horizontal, à quatre lobes inégaux ; quatre étaminesdidynames , non saillantes; style indivis; drupe bacciforme , à un seul noyau ; celui-ci pas tagéen deux loges dontchacune est monosperme. Le Carachcraviburnoi- des de Forskahl a été réuni par Vahl au Lautaiia. Adanson en avait déta- ché une espèce sous le nom générique d'Of/ia qui a été changé par Médicus en celui de Spielmannia. V. ce mot. Les Lantana sont des Arbustes, rarement des Herbes , à rameaux an- guleux , quelquefois munis d'aiguil- lons. Leurs fouilles sont simples , op- posées ou le plus ordinairement ter- nées , crénelées, rugueuses et âpres au toucher. Les fleurs forment des capitules axillaires, pédoncules, ac- compagnés de bractées; leurs corol- les sont colorées de plusieurs nuan- ces , tantôt violettes, tantôt orangées, jaunes ou blanches. Ou en connaît à peu près trente espèces presque tou- tes indigènes des pays chauds de l'A- méri(]ue. Plusieurs sont cultivées en Europe où elles produisent un effet très-agréable à cause de leur feuillage toujours vert et de leurs chsrmans capitules de fleurs. Nous nous bornerons à la description suc- cincte des espèces suivantes qui sin- passenten beauté leurs congénères. Le L\NTANIER A FLtlURS VAKlÉES, Lantana Camara, L. ; Camara fiore nonspinoso , PlLun.,Gen. "h'i, le. 71, !'. 1 , est ww Arbrisseau d'environ \\\\ mètre de hauteur , dont le tronc tor- tueux se divise en rame;iux dépour- vus d'aiguillons. Ses feuilles sont op- posées , pétiolées , ovales, aiguës , un peu velues et ridées. Ses Heurs sont d'abord jaunes , uiais elles passent ensuite au louge écarlate. Les fouilles de cet Arbrisseau sont aromatiques , (');aMlfrJ'm.v',-//>u' jfijj IxAiN'TiWA Ephtciur . fir..,,., ..:„/,■ LAN et l'on s'en sert, en Améfique, aux mêmes usages auxquels nous em- ployons celles de la Mélisge dentelles offrent la forme, la saveur et l'odeur. Le Lantanikr piquant, Laiitana aculeata , L. , ligure dans les Plan- ches de ce Dictionnaire, est un peu plus élevé que le précédent, mais il se distingue surtout par les aiguillons crochus qui couvrent ses branches. Ses feuilles sont opposées , péliolées, ovales presque en cœur, aiguës, cré- nelées, ridées et rudes au toucher. Les fleurs sont semblables à celles du Lantana Camara. Cet Arbiisseau est, ainsi que le précédent , originai- re de l'Amérique méridionale. D'autres espèces de Lantana se font remarquer par l'odeur agréable et la jolie couleur des fleurs. Telles sont entre autres les L. odurata et involu- crata. Ces Piaules exigent en Europe la serre chaude ou tempérée. Quoique d'une texture fibreuse, peu succu- lente et par conséquent peu délicate, elles ne peuvent supporier le moin- dre air de gelée. Cependant le Lan- tana aculeata n'est pas aussi sensible aux effets du froid que les autres es- pèces. Une terre bonne et consistante, et des arrosemens fréquens leur sont nécessaires. On a soin de les dépoter deux fois par an , à cause de la gi an- de quantité des racines dont l'ac- croissement est très-rapide. Lors- qu'on les meta l'air, peiidatit l'été, il faut leur donner une exposition om- bragée. Leur multiplication est faci- le , soit par le moyen des giaines se- mées en pots sur couche, soit par les boutures qui reprennent aisément lorsqu'on les fait dans une terre peu légère, et dans des pots placés dans une couche tempérée et ombragée. (G..N.) * LANÏEBU. BOT. PHAN. Syn. macassar d'Alfa arundinacea , espèce du genre Canche. (b.) LANTEilNE. conçu. INom vul- gaire et marchand de la Mye tron- quée et des Anatines. [-&.) * LANTERNE. Latemca. bot. cuyPT. [Chani pignons.) Ce geuie éla- LAO aiTt bli par Poiteau et Turpin, pour une Plante qu'ils ont observée à l'île de la Tortue , a reçu de ces naturalistes les caractères suivans : volva de forme ovoïde , se déchirant en deux ou trois lobes; trois branches ou pelites co- lonnes cylindriques , réunies par leur sommet ; conceptacle en forme de cul de lampe , située au-dessous de la voûte produite par la rencontre de la partie supérieure des branches, ser- vant de placenta aux corps reproduc- teurs. Ce genre se compose d'une seule espèce nommée par les auteurs Lateniea trlscapa; il a des rapports d'organisation avecles Clalhreset no- tamment avec le genre Colonnaria , établi par Rafinesque-Schmaltz. La grandeur de ce singulier Champir gnon est de deux pouces et demi sur deux de diamètre; il a la forme dun trépied sacré; les branches , blanches à leur base , se teiguent dans leur partie supérieure , ainsi que le cul de lampe qui en dépend , d'un beau rouge vermillon , semblable à celui qu'on remarque sur les Clathres. Cel- te Plante , d'une substance sèche et spongieuse, se trouve à l'ombre des grands Arbres sur les débris de Vé- gétaux. Plusieurs mycologues n'ont pas admis ce genre qu'ils jaugent parmi les Clathres. (a fj LANTERNE ROUGE. bot. crypt. L'un des noms vulgaires du Clathre cancellé. (b.) LANTOR. bot. phan. Pour Loa- tar , dans les anciens voyageurs, d'où J. Bauhiu avait emprunté ce nom. LAOMEDEE. Laomedea. polyp. Genre de l'ordre des Sertulariées, de la division des Polypiers flexibles , qui a pour caractères : Polypier phyloide , rameux; cellules stipitées ou substi- pitées , éparses sur les tiges et les ra- meaux. Il renferme une dixaine d'espè- ces dont les fornies générales n'ont pas toujours beaucoup d'analogie entre elles; le seul caractère fondamental consiste dans le peu de longueur du pé- doncule qui supporte les cellules ;plu' sieurs lucinc ont ce pédoncule assez; ai8 LAP allongé, ce qui les rapproche des Clyties dontquelques Laomédées dif- fèrent à peine. Les unes ont des tiges roides, branchues, se fixant aux ro- chers par des radicules filiformes; d'autres sont volubiles, grimpantes et parasites sur les Thalassiophyles et autre's productions marines ; il y en a d'articulées , d'autres qui ne le sont pas. La forme des cellules varie suivant les espèces ; elles sont en gé- néral campaniforraes , à ouverture entière ou dentée; deux ou trois es- pèces ont leurs cellules presque tu- buleuses. Les pédoncules sont sim- Eles , annelés ou contournés en vis. es ovaires sont gros , vésiculeux et presque toujours asillaires. La subs- tance des Laomédées est membrano- cornée, quelquefois légèrement cré- tacée ; leur grandeur varie beaucoup; leur couleur est fauve ou brunâtre. Elles se trouvent dans toutes ^es mers. Les espèces rapportées à ce genre, sont: Laomedea a/itipal/ies , Sauvagii, simplex,Laiiii, rlichotoma, spinosa , genicutata , gelatinosa , mu- ricata et reptaiis. (e. d..i,. ) LAPAGÉRIE. Lapageiia. bot. PHAN. Genre de la famille des Aspa- raginées , et de l'Hexandrie Monogy- nie , L. , dédié par Ruiz et Pavon {Flor. Feruv. 3 , p. 64 ) à l'épouse de Napoléon , née Joséphine Lapageric , qui encouragea par son exemple la culture des Végétaux exotiques , dans ses beaux jardins de Malfnaison. Ce genre oilre un calice coloré , pétaloï- de , campaniformc , formé de six sé- pales égaux; six étamines attachées à la base des sépales ayant les filets su- bulés; les anthères dressées, oblon- gues , aiguës; l'ovaire libre, allongé, à trois côtes , à une seule loge , conte- nant un grand nombre d'ovules atta- chés à trois trophospermes longitudi- naux et disposés sur deux rangées; le style est allongé, peu distinct du sommet de l'ovaire , terminé par un stigmate renflé et légèrement trilobé. Le fruit est une baie ovoïde , allon- gée , triangulaire , marquée de trois aillons longitudinaux qui eorres- LAP pondent aux trois trophospermes. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce , Lapageria rosea , Ruiz et Pa- von , loc. cit. , p. 65 , tab. 297. C'est une Plante sa rmenteuse et grimpante dont la tige est rameuse, cylindi ique^ noueuse, nue vers sa partie inté- rieure, portant supérieurement des feuilles alternes, cordiformes , ai- guës, très-entières, marquées de trois ou cinq nei'vures longitudi- nales. Les fleurs sont très-grandes, d'une belle couleur rose, axillaires et portées sur un pédoncule assez long et tout couvert d'écaillés. Cette belle Plante croît dans les fo- rêts du Chili, aux environs de la Conception. Les habitans mangent ses fruits dont la pulpe est douce et agréable. Ses racines, fibreuses et fas- ciculées, sont employées aux mêmes usages que la Salsepareille , c'est-à- dire qu'elles sont sudoiifiques et diu- rétiques, (a. r.J , LAPATHON ET LAPATHUM. EOT. PHAN. Les anciens donnaient ce nom à plusieurs Plantes potagères ou à d'autres qui jouissaient de piopi'ié- tés laxatives. 'Pelles étaient plusieurs espèces que les botanistes modernes ont rapportées au genre Rumex ; ils nommaient encore ainsi l'Epinard et le Bon-llenri {Chenupodium Bo- nus-Henricus). Le genre Lapathum de Tournefort a été réuni par Lin- né au Rumex. Dans la Monogra- phie de ce dernier genre publiée en iSigpar Campdéra, le Lapathum de Tournefort est considéré comme un sous-genre caractérisé par le calicule naissant de l'articulation du pédon- cule et n'ayant jamais ses divisions réfléchies. V . Patience et Rtjmex. (G..N.) LAPEREAU. MAM. Le petit du Lapin , et non du Lièvre , comme il est dit dans le Dictionnaire de Le- vrault. (b.) LAPEIROUSIA. BOT. phan. Thunberg ( Prodr. Flor. Capens. ) a ainsi altéré le nom du Lapeyrousia, genre établi en l'honneur de Picot de Lapeyrouse. ;f^.LAPEYROusiE. (g..3S.) LAP LAPEYROUSIE. Lapeyrouaia. BOT. riiAN. Deux genres de Plantes ont reçu ce nom. Le premier -a cté formé par l'abbé Pourret [Jet. To- los.) sur des Plantes de la famille des Irldées et dont le Gladiolus denticu- ialuf et VLvia corjmbusa , L., sont les types. Ce genre, auquel on avait assi- gné pour caractères essentiels : une corolle bypocratériforme , le limbe à six divisions plus courtes que le tube, trois stigmates bifides, une capsule membraneuse et polysperme,n'a pas été généralement adopté. En consé- quence ses espèces doivent rentrer dans les genres Glayeul et Ixie. F". • ces mots. En 1800, Thunberg publia dans la seconde parlie de son Prodro- mus Plant arum Capenslum , un genre de la famille des Synanlhérées et de la Syngénésie IVustranée, L., auquel il donna le nom de Lapejroiisia. Adoptant ce genre, Cassini en a ain- si tracé les caractères d'après les des- criptions imparfaites de Linné fils et de ïhunberg : involucre formé d'é- caillcs disposées sur plusieurs l'angs, imbriquées , hcarieuses supérieure- mentj les intérieures suimontées d'un gi-and appendice étalé, lancéo- lé et scarieux ; réceptacle plane et garni de papilles; calathide dont les fleurs du centre sont nombreuses , régulières , hermaphrodites ; celles de la circonférence en languettes et neutres ; akènes surmontés d'une ai- grette très-courte, mince et annulaire. Cassini place avec doute ce genre dans la tribu des Inulées, près des st,en\es Rosenia et Leysera. 11 a pour type une Plante découverte au cap clc Bonne-Espérance par Thunberg , laquelle ayant été communiquée à Linné fils , fut nommée par celui-ci Osmi/es calycina. L'Héritier ( Sert. Angi.) l'a décrite de nouveau en la rapportant au genre Relhania. (g..n.) * LAPHL MAM. f^. Cerf commun. LAPHIATI.REPT. op^, Même cho- se qu'Aulique, espèce du genre Cou- leuvre, f^. ce mot. (B.) LAP a, 9 LAPHRIE. Laphria. ins. Genre de l'ordre des Diptères , famille des Tanystomes, tribu des Asiliques, éta- bli par Mcigcn , et ayant pour carac- tères : épistome barbu ; tête point globuleuse , ni entièrement occupée par les yeux , même dans les mâles ; tarses terminés par deux pelotes et deux ciochets; dernier article des antennes presque ovale, sans stylet saillant. Ces Insectes diflfèrent des Asiles et des autres genres de la même famille, en ce que ceux-ci ont tous le dernier article des antennes terminé par un stylet ou par une soie. Les Laphhes ont la tête transversale ; on voit entre les yeux et au-dessus de la trompe, qui est dirigée en avant et en haut, un paquet de jjoils roides. Les antennes sont plus longues que la tète, en massue compoiée de trois ar- ticles dont le premier plus long que le second , et le dernier presque ova- le, en fornie de palette; les yeux sont grands , saillans. Le coi'Selet est très- grand, convexe , presque toujours velu ; il se rétrécit en avant et l'orme un cou qui supporte la tête. Les ailes sont grandes ; l'Insecte les porte cou- chées horizontalement sur l'abdomen; dans le repos , elles le dépassent. Les pâtes sont très -fortes, surtout les cuisses qui sont quelquefois dentées intérieurement; les jambes sont ar- quées, elles supportent un tarse com- posé de cinq articles dont le premier est grand , les trois suivans beaucoup plus petits , et le derniei^ profondé- ment bilobé est terminé par deux crO' chets et deux pelotes. Tous ces orga- nes sont très-velus. L'abdomen est moins large que le corselet et très-velu dans quelques espèces. Les mœurs de ces Insectes ne sont pas connues; il est probable que leurs larves ressem- blent à celles des Asyles et qu'elles vivent comme elles dans la terre ; ce genre se compose de sept à huit es- pèces ; la principale est : La Laphrie dorée, L. aurea ^ Fabr. , Coqucb. , ILlustr. Icoii. Ins, Z>ec. 3,tab.ij5,fig.9.Cettebelleespèce a dix lignes de long; sa tête est cou- verte de longs poils d'un jaune doré ; 320 LAP le corselet est noir , avec des poils Jjruns ; l'abdomen est brun , avec l'exlre'inité des anneaux bordée en dessus de poils d'un jaune doré. Les ailes sont d'un brun jaunâtre le long du bord extérieur. Les pâtes sont grandes , velues; les cuisses sont noi- res ou brunes ; les jambes et les tar- ses sont jaunes , excepté le dernier article qui est brun. Cette espèce se trouve en Europe et aux environs de Paris. (g.) LAPIA. BOT. PHAN. Nom malais d'un Aibre d'Amboine employé pour la construction des toits. C'est le Lig- num muscosum de Rumph. Le même auteur désigne aussi sous le même nqm le Sagoutier. p'. ce mot. (G..N.) LAPIN. MAM. Espèce du genre Lièvre. V. ce mot. On a étendu ce nom à des Animaux fort différens. Ainsi l'on a appelé : Lapin, le Strix Cunicularia , Oi- seau du génie Chouette; un Poisson de l'île de Tabago, selon Laches- naye-des-Bois , et une Coquille du genre Porcelaine, Cyprœa stercora- Lapin d'Allemagne , le Souslik. Lapin d'Amériquk , l'Agouti. Lapin d'Aroe , le Kanguroo Phi- landre. JjAPIn DE Bahama , le Monax. Lapin du Brésil , le Cobaie Apé- réa ou Cochon d'Inde. Lapin Chinois et des Indes , le même Rongeur, le Gerbo , et l'Utias «jui est le Capromys de Desmarest et de ce Dictionnaire. • Lapin de Java, l'Agouti, fort mal à propos , puisque c'est un Ani- mal américain. Lapin a longue queue , le Tolaï , espèce de Lièvre. Lapin de Normège, le Lemming. (B.) * LAPIS-LAZDLI. min. r. La- ZULITE. LAPLACrOE. Laplacea. bot. phan. Genre nouveau de la famille des LAP Ternstrœmiacées , et de la Polyau- drie Monogynie , établi par Runlli {inHunib. ]Sop. Ge/ier. 5 , p. 208) qui lui a donné pour caractères : un ca- lice persistant, composé de quatre sépales orbiculaires et imbriqués , dé- pourvu de bractées; une corolle de neuf pétales hypogynes et presque égaux; des étamines en très-grand nombre, disposées sur trois rangées, insérées à la base des pétales et ayant leurs filets libres et distincts ; un ovai- re sessile et supérieur à cinq loges contenant chacune trois ovules; les styles , au nombre de cinq , sont réu- nis entre eux ; la capsule est à cinq loges , s'ouvrant en cinq valves sep- tifères sur le milieu de leur face in- terne; chaque loge contient trois graines pendantes et aliacliées à l'axe central ; ces graines sont surmontées d'une aile allongée. Ce genre est très-voisin des Terns- trœmia et Freziera , loya ce nom comme spécitique pour diverses espèces, et entre autres pour LAQ iai un Myosotis dont Mœnch constitua le genre Lappiila. Ce genre a été réta- bli par Lehmann et Reichenbach sous le nom à! Ec/iino^permum. V. ce mot. (G..N.) LAPPULIER. BOT. PHAN. Quel- ques botanistes français ont employé ce nom pour désigner le genre Trium- fetta. f^. ce mot. (u.) LAPSANA. BOT. PHAN. (Linné.) V. Lam^sane. LAQUE. BOT. INS. On appelle ainsi une substance résjneuse qui dé- coule de plusieurs Arbres lactescens originaires de l'Inde, par suite de la piqûre d'un petit Insecte nommé Coccus Lacca. Les Arbres sur les- quels ou 1 écolte la Laque sont les Ju- cus iiidica, Ficus religiosa, Crolon iacciferum et plusieurs auti'es. C'est afin d'y déposer ses œufs que le Coc- cus Lacca perce les jeunes branches des Arbres que nous venons de nom- mer ; on eu voit bienlôt sortir un suc résineux qui se concrète en formant une croûte irrégulière. Dans le com- merce , on distingue trois sortes de Laque : celle en bâton , celle en grains et celle en plaques ou Laque plate. La piémière, ou la Laque en bâton, est celle qui est encore adhérente aux branches de l'Arbre. Elle forme une croûte irrégulière plus ou moins épaisse; lorsqu'on l'eu détache, on voit que sa partie interne est garnie d'un grand nombre de peiites cel- lules dans lesquelles il n est pas rare de trouver encore le petit In^ecte qui l'a formée. Elle est rouge , semi-trans- parente, à cassire très-résineuse, d'une saveur un peu astringente, et répandant une odeur assez agréable quand ou la brûle. Selon Hatchett , qui en a fait l'analyse , elle se com- pose : de Résine, 68; matière colo- rante, lo; Cire, 6; Gluten, 5,.'); corps étrangers , 6,5; perte, 4,o. La seconde variété qu'on nomme Laque en grains est celle que l'on a détachée des branches ; elle est généra- lement en petits fragmens d'une cou- leur moins foncée que la précédente. Ou y a trouvé : Résine, *88, 5 j, ma- ÎW2 LAR tière colorante, 2,5 j Cire , 4,5 ; Glu- ten, 2 ; perte, 2,5. Enfin , la Laque plate est celle que l'on a fondue dans Teau bouillante et qui a été ensuite coulée sur des pierres lisses et polies. Hatchett y a trouvé : Résine, 90,9; matière colo- rante, 0,5 ; Cire, 4; Gluten, 2,8; perte , 1,8. Celte Résine était autrefois em- ployée en médecine comme tonique et asti'ingente. Mais son usage est de- puis long-temps abandonné. Au- jourd'hui on s'en sert pour la prépa- ration des poudres dentifrices, pour la fabrication de la cire à cacheter dont elle est une des parties consti- tuantes, (a. B.) * LAQTJIL. BOT. PHAN. Nom de pays du Colletia serratifulia. (b.) LAR. MAM. Nom spécifique lin- néen du Gibbon. /^. Oeano. (b.) LAR. OIS. Syn. ancien de Mouette. F". Mauve. (de..z.) LARBRÉE. Laibrea. bot. phan. Genre de la famille des Parony- chiées , établi par Aug. Saint-Hilaire pour la Stellaria aquatica de Linné , qui diflfère essentiellement du geni'e Stellaria par l'insertion périgynique de ses étamines, caractère qui semble- rait l'éloigner de la famille des Caryo- phyllées. Ce genre peut être ainsi ca- ractérisé : calice tubuleux , urcéolé à sa base , divisé en cinq lobes ; corolle formée de cinq pétales bipartis et pé- rigynes , de même que les étamines qui sont au nombre de cinq; ovaire uniloculaire et polysperme , conte- nant des graines attachées à un tro- phosperme central ; capsule s'ouvrant à son sommet en six valves. La Larbrea aquatica , St.-Hil. , est une petite Plante vivace dont les ti- ges sont rameuses, les feuilles oppo- sées, les fleurs très-petites, blan- ches, pédoncidées et axillaires. Elle croît dans les lieux tourbeux , aux environs de Paris. (a. r.) LARD ET LARES, mole. Noms vulgaires et marchands du Murex Me- LAR longena , L. , espèce du genre Pyrule de Lamarck. (b.; LARDÈRE, LARDERELLE et LARDIER. ois. Noms vulgaires de la petite Mésange bleue , qu'en d'au- tres cantons on nomme aussi Larde- riche , Lardeire et Lardoire. (b.) LARDITE. MIN. Ou Pierredelard ; Pierre à magots , synonyme de P;)go- dite. On a aussi donné ce nom à des Pierres d'une autre nature, qui par leur aspect et leurs veines blanches et rouges avaient quelque ressen^blance avec le lard. Tels sont certains mor- ceaux de Quartz que l'on trouve dans les montagnes du Forez. (g.del.) LARDIZABALE. Lardizabala. BOT. PHAN. Ce genre de la famille des Ménispermées , et de la Diœcie Mo- nadelphie,L.,a été établi parRuiz et Pavon [FI. Peiiiv. Prodr. p. i43, t. 07), et adopté par De Candolle {Sjst. T^eget. unw. 1?. i, p. 5ii) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs dioïques ou polygames ; calice dont les sépales sont disposés sur deux ou trois ran- gées , alternes , les extérieurs plus grands ; six pétales, sur deux rangées, plus petits que le calice , placés sur un réceptacle qui s'élève un peu du fond du calice. Les fleurs mâles ont des étamines dont les filets sont réu- nis en cylindre, et portent six an- thères ovées , distinctes et déhis- centes extérieurement. Les fleurs fe- melles ont leurs anthères avortées , mais les étamines v sont cependant distinctes; elles renferment trois à six ovaires distincts , surmontés de stigmates sessiles capités et persis- tans ; ces ovaires deviennent des baies charnues , oblongues , à six loges po- lyspermes. Ce genre se compose de trois espèces indigènes des forêts du Chdi et du Pérou. Ce sont des Ar- brisseaux grimpans, glabres, dont les feuilles deux ou trois fois ternées , sont portées sur un pétiole articulé dans les ramifications. Les fleurs mâ- les forment des grappes axillaires , ou des faisceaux rameux ; les pédoncules des fleurs femelles sont unlflores. La pulpe de leurs baies est douce et co- LAR inostible. Le Jjardizabala biternata , R. et Pav., a ëlé tiès-bien figuré d.iiis le Voyage de ljapeyrou»c , T. vi, p. 265, t. 67, et 8. On peut en dire au- tant des L. tri/eniala , Riu'îî et Pav., et L>. tri/h/ia/a , dont les figures 91 et 92 du premier volume des Jcories Selectœ de Benj. Delessert, sont ex- cellentes. {O..N.) * LARDTZABALÉES. Lardizaba- leœ. BOT. PHAN. Dans son i°/oa'/a///.vs Regni J^egetabilis , T. i , p. 9.5 , De Candollc a ainsi nomn.é la première section de la famille des Mënispcr- mces , section caractérisée' par les fleurs le plus souvent dioïques , le nombre symétrique c!es parties des fleurs mâles , les carpelles distincts , nombreux, polyspcrmcs , phwilocu- laires, et par les feuilles coînposécs. Elle renferme les genres JLardiza- bala , Staunlonia et Burasaia. K. ces mots. (G..N.) LARDOIRE. OIS. V. Lardère. LARE. OIS. Traduction du mot La- rus. Sya. de Mauve. V. ce mot. (DR..Z.) LARES. MoLL. V. Lard. LAREX. BOT. PHAN. On trouve , dans quelques anciens , ce nom em- ployé pour Larix. V. Mélèze, (b.) * LARGE-RAIE. pois. Espèce de Tœnianole, sous-genre de Scorpœ- nes. y. ce mot. (b.) LARGES-DOIGTS, rept. saur. Syn. A'Jnolis principalis. V. Anolis. On étend quçlquefois ce nom aux Geckos. (b.) * LARGDP. OIS. Espèce des gen- res Cormoran et Huppe. V. ces mots. *LARINUS. INS. "Nom donné à un genre établi aux dépens des Lixes, et qm n'a pas été adopté. (g.) LARIX. bot. PHAN. V. MÉLÈZE. *iiARME. INF. (Gleichen.) Espèce du genre Cercaire. K. ce mot. (b.) LARME DE CHRIST et LARMES DE JOB. bot. PHAN. Ces noms vul- LAR 225 gaires du Coix ont été quelquefois étendus aux graines du blaphylier. T'. ce mot. (b.) LARME DE LA VIERGE, bot. PHAN. Nom vulgaire de VOrnithoga- luin arabiciim , Plante africaine que nous avons retrouvée dans!' Andalou- sie méridionale. (b.) • LARMES DE GÉANTS, polyp. ro,?s. Ce nom a été donné par d'an- ciens auteurs à des articulations de la colonne de Crinoïdes ou Encrinc. ^. Crinoïde. (e. D..L.) LARMES MARINES. ANNEL. Nom sous lequel l'abbé Dicquemare a dé- crit et figuré dans le Journal de Phy- sique pour l'année 1776 de petites masses gélatineuses de la grosseur d'un grain de raisin , terminées par une longue queue et ressemblant assez bien à des Larmes bataviques. Ces corps singuliers renfermaient des Animaux filiformes qui paraissaient être des petites Annelides. Bosc a sup- f)Osé que les Larmes marines étaient e fi^ai de quelque Poisson ou de quel- que Mollusque ; l'observation pourra seule éclaircir ce point; mais, à en juger parl'analogiejonpourraitcroire que ces vessies glaireuses ne sont au- tre chose que les cocons de quelque Annelide dans l'intérieur duquel vi- vraient pendant un assez long temps le.i jeunes individus , comme cela se remarque dans les Sangsues et les Lombrics (/^. Annal, des Se. Nat. T. IV et v). Ces corps ont été trou- vés au Havre; ils ad lieraient par leur pédicelle à des Plantes marines. (aud.) * LARMIER. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du genre Coix. /^. ce mot. (b.) LARMILLE. bot. phan. On ap- pelle en quelques cantons , Larmille des champs , le Grémil officinal ; et Larmille des Indes , le Coix Larme de Job. (b.) LAROCHEA. bot. phan. (DeCan- doUe et Haworth.) F'. Crassule. éài LAR LARONDE. Larunda. crust. Gen- re établi par Leach et cori espoiidant à celui de Cyame. r\ ce mot. (g.) LARRATES. Larratœ. ixs. Nom donné par Latreille à une tribu de l'ordre des Hyménoptères , famille des Fouisseurs , à laquelle il donne pour caractères (Fam. Natur. du Rè- gne Anim.): labre entièrement caclié ou peu découvert ; abdomen ovoido- conique ou conique ; mandibules ayant une profonde échanciure au côté intérieur. Celle tribu (aupara- vant famille) se distingue de toutes les autres par rcchancrurc que pré- sente le bord inférieur des mandi- bules , qui, à raison de la saillie en forme de dent ou de pointe d'un de leurs angles, ont reçu de Jurine le nomd'épcronnées. Leurs antennes ne sont J2;uère plus longues que la tête et sont insérées à la base d'un chape- ron court et transversal ; elles sont de treize articles dans les mâles , et de douze dans les femelles; les man- dibules sont fort étroites , allongées , arquées , croisées avec l'extrémité pointue et entière ; les palpes sont filiformes, les maxillaires ont six arti- cles et les labiaux quatre ; la languet- te est évasée en forme de cœur, échan- crée ou bifide, et offre souvent de chaque côté une petite division ; la tête est large et aplatie en devant, et les yeux ovales , entiers et souvent convergens , au moins dans les mâ- les. Tous ont trois yeux lisses très- distincts ; le corselet est allongé , tronqué ou très-obtus postéri ure- ment ; les ailes supérieures offient deux ou trois cellules cubitales com- plètes ; l'abdomen est porté sur un très-court pédicule ; les pieds sont courts, garnis de petites épines et propres à fouir la terre. Les femelles sont armées d'un aiguillon assez fort. Ils sont très vifs et très-agiles , et ou les trouve sur le sable et sur les fîpurs. A. Trois cellules cubitales fermées. Les genres : Palake, Lakke et Lv- nops. JJ. Deux cellules cubitales fermées. LAR Los genres : MiscoPHE, Dinète. K. ces mots. (g.) LARRE. Lnrra. iNs. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte-Aiguillons , famille des Fouisseurs, tribu des Larrates , éta- bli par Fabiicius. Ses caractères sont : ailes supérieures ayant une cellule radiale petite , légèrement ap- pendicée , et trois cellules cubitales , dont la première plus grande , la se- conde recevant les ceux nervures récurrentes et la troisième presque demi-lunaire, n'atteignant point le bout de l'aile; antennes ayant la mê- me forme dans les deux sexes; le second article presque en forme de cône renversé; côté interne des nian- ddîulcs sans saillie ni dents ; lan- guette sans divisions latérales dis- tinctes. Les Larres ressemblent beau- coup aux Pompilles, tant par leurs formes générales et leurs couleurs , que parleurs habitudes; ils s'en dis- tinguent cependant par leur tête qui est plus large, par leurs mandibules et par leurs pâtes qui sont plus cour- tes; ils se rapprochent oncoie plus des Astates , mais ceux-ci sont beau- coup plus grands et leurs mandibu- les n'offrent joint d'éperon. Illiger avait déjà observé que les Larres de Fabricius ne sont point les Insectes que Latreille nomme ainsi, avec la plupart des entomologistes; mais les Hyménoptères qui forment son genre Stize. Jurine a fait aussi la même re- marque; Fiibricius a séparé des Lar- res de Latreille , quelques espèces très-semblables aux autres quant à la physionomie, mais dont la bouche présente quelques différences; c'est le genre Lyrops, Jurine ne l'a pas admis. Ces Hyménoptères se trou- vent dans les terres sablonneuses des. pays chauds , ils affectionnent les fleurs d'Ombellifères , et surtout cel- les des Carottes. Les femelles piquent fortement. L'espèce qui se troiive le plus souvent en France et dan? le Midi , est : Le LaRRE ICHNECMONIFOBME , L. Jchneiirnoniformis , Fabr., Panz. LAR {Faun. Ins. Germ., fasc. 76, lab. 18, mas.); il a près de huit lignes de long; son corps est d'un noir obscur sans taches : son abdomen est d'un noir luisant avec les deux premiers an- neaux fauves. Coqucljg^ t ( III. Icônes Insect., deuxième dëcl|||jpl. 12, fig. 10) en a donné une bonne figure. Le Larra cnalhema de la même plaiiche n'en est peut-être qu'une variété. (G.) LARREA. BOT. rn\N. Genre de la Décandrie Monogynie, L., appai- tenant à la première section des Ru- tacées de Jussieu ou aux Z3goph_yl- lées de Brown , très -voisin des Fa- bagelles. Il présente les caiaclèics suivans : calice à cinq divisions pro- fondes et inégales ; cinq pétales alter- nes plus longs et onguiculés ; dix cta- mincs , dont les iilels s'insèrent cha- cun en dehors et à la base d'une écaille bifide; ovaire sur un court support, globuleux , marqué de cinq sillons peu a|)parens , à cause du poil qui couvre sa surface , à cinq loges dont chacune renferme cinq ou six ovules suspendus à l'angle interne ; cinq st^-Ies soudés en un seul penta- gone et aigu ,mais qui finissent par se séparer et se réfléchir au sommet. Le fruit, à cinq angles, se sépare à la ma- turité en autant de coques indéhis- centes, qui renferment vine graine so- litaire par avortenient, ovoïdc-oblon- gue jlisseetpendanle; l'embryon ver- dâtrc est enveloppé d'un périsperme blanc , plus épais que lui , et offre une radicule tournée en haut. Les espèces decegcnrc , au nombre de trois .crois- sent dans l'Amérique méridionale, dans les États de Bucnos-Ayres. Ce sont des Arbri.sseaux à feuilles oppo- sées et munies à leur base d'une dou- ble stipule, tantôt découpées jusqu'au pétiole en plusieurs folioles, tantôt simples et divisées plus ou moins profondément en deux lobes. Leurs fleurs jaunes sont portées sur des pé- doncules , qui, solitaires à chaque nœud, naissent entre deux stipules. On peut les voir toutes trois figurées dans les Icônes de Cavanllles , tab. ôogelôGo. (a.d. ï.) LAR •J25 * LARUNDA. CBUST. ( Leach. ) r. Cyame. LARUS. OIS. r. Mauve. LARVA. OIS. r. Macareux. * LARVAIRE. Larwaria. polyp. ross. Genre appartenant à l'ordre des Milléporées ou peut-être à celui des Escharrées , et dont les caractères sont : Polypier libre , cylindrique , percé dans son centre , diminuant de grosseur aux deux bouts, couvert de j)ores simples , disposés par rangées circulaires et régulières, et composés d'anneaux qui tendent à se détacher les uns des autres. Defrance a établi ce genre pour de petits corps cylin- driques, poreux, fragdes, percés dans leur centre, que l'on trouve fossiles dans les couches du Calcaire grossier descn>Irons de Paris, à Bracheux et près de Beauvais , au milieu d'un sa- ble quarlzeux rempli de Coquilles analogues à celles du Calcaire gros- sier. Ces corps ne paraissent point avoir été adhérens et semblent être formés d'anneaux qui tendent à se détacher à la manière des pièces arti- culaires de la colonne des Crinoïdes. Leur surface externe est couverte de pores disposés régulièrement par rangées circulaires. Ces pores traver- sent l'épaisseur du polypier et s'a- perçoivent également dans l'intérieur du canal qui le parcourt suivant sa longueur. Ce genre renferme trois espèces décrites par Defrance, dans le Dictionnaire dos Sciences Naturel- les, tom. ^5 : ce sont les Laruaria re- liculata, limbata, merinula. (E.D..I..) LARVES. Larva. iNs. Nom sous lequel on désigne les Insectes dans leur second âge ou à leur sortie de l'oeuf. Les Chenilles et toute espèce de Ver qui deviendra un jour Insecte sont des Larves. L'œuf eU le premier dtgré du développement, la Larve rsl le second état , la nvmphc le troi- sième et l'Insecte parfait le quatriè- me ou dernier. Quelque variées que soient les formes dans ces quatre états, on reconnaît qu'elles sont dues au développement successif des pai- i5 226 LAR ties , comme cela se voit dans tous les Animaux , qu'ils soient ovipares ou vivipares. Il nous a paru nécessaire de présenter dans un seul et unique cadre ces diverses périodes. Nous en traiterons au mot Métamorphoses. (aud.) * LARY. mam. Nouvelle espèce du genre Ecureuil. P'. ce mot au Sup- plément. (ïS. G. ST.-H.) LARYNX. ZOOL. L'anatomie hu- maine a défini le Larynx l'appareil de la voix, et cette définition a passé dans plusieurs ouvrages d'anatomie comparée , quoiqu'elle ne fût nul- lement admissible pour une grande partie des Vertébrés eux-mêmes. Dans la grande classe des Oiseaux la voix ne se produit pas à l'origine de la traeliée-artère , mais à sa termi- naison , et cette classe est précisément celle dont la voix a le plus d'étendue , de force et d'éclat. Une autre classe, celle des Poissons , est entièrement mueile. On serait donc conduit, par la définition que nous venons de ci- ter, à supposer que l'appareil laryn- gien manque chez les Poissons , et se trouve transposé chez les Oiseaux. Or , il est bien certain que le Larynx existe chez les Oiseaux , comme par- tout ailleurs , à l'origine de la trachée- artère, quel que soit le liei; de la formation delà voix; et Geoffroy Saint-Hilaiie est parvenu à démon- trer qu'il ne manque nullement chez les Poissons , et que si on l'a mécon- nu dans cette classe, c'est en partie à cause de son développement plus considérable. Ainsi il s'en faut bien qu'on puisse regarder l'appareil la- ryngien comme un organe spécial pour 'a voix : tout ce. qu'on peut dire , c'est qu'il offre dans un grand noTubre, mais non dans la totalité des Animaux , une réunion de moyens favorables à la voix. Nous arrivons ici à la conclusion où nous mène toujours l'étude d'un organe quelconque. Rien de fixe dans l'organisation, rien de constant hors la connexion : la forme, la fonc- tion même sont toujours fugitives LAR d'un Animal à l'antre; si ce n'est lorsqu'elles viennent à dépendre de la connexion , comme il airive fréquem- ment , et comme nous en avons un exemple dans le Larynx lui-même. Ainsi les ij««)rts de position de cet organe liront une dépendance de l'appareil respiratoire , et cons- tamment , en effet, on le voit con- courir plus ou moins directement à la respiration; une autre fonction, celle de la production de la voix , venant seulement à s'ajouter à celle- ci , et devenant même la principale dans certains cas, ceux particulière- ment oii les fonctions respiratoires du Larynx sont moins importantes et moins directes. Geoffroy Saint-Hi- laire a de même et tout récemment montré qu'une grande partie des or- ganes de l'audition n'étaient que des organes appartenant essentiellement à la respiration, mais tombés hors d'usage; ainsi, les deux fonctions de la production et de la perception de la voix, qui s'opèrent par un méca- nisme si merveilleux et par des ap- pareils si admirablement combinés, ne sont l'iui et l'autre que des fonc- tions comme surajoutées à la respi- ration, et exécutées par des portions de l'appareil respiratoire , devenues inutiles , et tombées dans les condi- tions rudiraentaires. Il nous suffit, dans cet article, d'avoir démontré que le Larynx n'est point proprement l'organe de la voix, et qu'ainsi son existence est possible chez les Animaux même dont la res- piration n'est pas aérienne; et nous nous bornerons ici à ces considérations générales. L'histoire anatomique du ijarynx chez les Oiseaux et chez leà Poissons, se lie trop intimement à celle de la trachée-artère pour que nous puissions les séparer , sans nous exposer ou à faire de nombreuses ré- pétitions, ou à mettre de l'obscurité dans notre exposition. D'ailleurs, comme l'a dit Geoffroy Sainl-Hilaire, et comme il suit de ce qui précède : « En nous dépouillant de tout préju- gé pour noua en rapporter au témoi- gnage de nos sens , nous ne pouvons LAS apeicevoir dans cet organe qu'uue première couronne de la Irachée-ar- tère , à la vérité dans un ordre si ré- gulier et dans un système si bien combine, qup toutes ^os parties ten- dent à devenir au profit de l'appa- reil respiratoire le vestibule de celui- ci. M A'. Trachée-Artère. (IS. G. ST.-H.) * LASALLIA. BOT. crypt ( Li- chens. ) Ce genre a été consacre à la mémoire de feu Lnsalle, jai'dinier de Fontainebleau , par le docteur Mérat, dans sa Flore des environs de Paris, oîi il est ainsi caractérisé : feuille car- tilagineuse, entière, lacuneu.^e, atta- chée inférieurcment par une espèce de pédicule central , portant des scu- telles d'abord concaves , puis planes , à disque uni , pourvues d'un reliord analos^uc à la croûte. Le genre Lasal- lia corje-pond à notre genre Um- bilicaria. V. Gyropiiorées. Une seu- le espèce croît en France : c'est le Lasallia puslulata , Liche/i puslulatiis , Linn.; Umbillcaria puslulata d'Hoff- mann. Il abonde sur les rochers de Fontainebleau , et dans plusieurs au- tres localités de la France. (a. f.) * LASGADICM. bot. than. Genre de la famille des Euphorbiacées et de la Monœcie Polyandrie, L., établi par Rafinesque-Schmallz [Flor. Lmluv., p. ii4 ) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs monoïques; calice dont le lim- be est entier; corolle nulle; fleurs mâles off'ranl environ douze étami- nes, dont les filets sont courts, les anthères épaisses ; fleurs femelles ayant un ovaire trilobé, surajouté d'un style à trois divisions profon- des ; capsule ovée , lisse et à trois graines. Ce genre , adopté par Adrien de Jussieu [Eupkorblacearum Gênera, p. 62 ) , demande une description plus complète du fruit et de la grnine. Il ne se compose que d une seule es- pèce , Lascadium lanuginosum , Raf , qui croît dans la Louisiane. C'est un Arbrisseau rameuxet lanugineux sur toute sa superficie. Ses feuilles sont alternes , portées sur de longs pétio- les ; ses fleurs sont terminales , les LAS 227 mâles en grand nombre groujxieà su- tour dune feuille qui occupe le ccn- ti-e. (G..N.) * LASCENO. BOT. PHAN. (Gari- del.) Syu. vulgaire de Mjagrum pe-- renne , L. (b.) LASER. Léaserpitintn. bot. phan. Ce genre , de la famille des OndicUi- fères , et de la Pentandrie Diïvnie . Ij. , ptesen.e les caractères suivans : calice h peine perceptible, à cinq pe- tites dents; corolle à cinq pétales pres- que égaux, ouverts et plies à leur sommet de manière à paraîire échan- crés en cœur ; diakènc ovale ou oblong , garni de huit ailes membra- neuses et longitudinales placées en- tre les stries ou côtes primaires des fruits. Les fleurs forment une om- belle composée , grande et bien gar- nie. Linvolucre et les involucelles sont polyphylles. Ce genre a beau- coup de rapports avec les Ligusiicum; aussi a-t-on transporté réciproque- ment et comme promené plusieuis espèces d'un genre à l'autre. Mœnch en a séparé le Laserpitium Siler , L. , pour former le ge'ire Siler qui n'a pas été admis. Celui que Crantz et Gaert- ner ont constitué sous ce dernier nom a pour type Vjlngelica aquilegi- folia , Lamk. , que plusieurs auteurs avaient placé parmi les Laserpitium. Sprengel {Umbell. Spec, p. . mar- ginata do Bridel, aussi de l'Ile-de- France ; le L. Smithii de Bridel , c'est le Leptodon Smithii de Molir, Hypnum Smithii de Dickson, (a. f.) * LASIOBOTRYS. bot. cbypt. {Hjpoxylées.) Sprengcl et Kunze ont créé ce genre. Il est basé sur le Do- thidea Lonicerœ de Fries , dont il ne semble pas devoir être séparé, les différences qu'il présente avec ses congénères ne semblant pas suffisantes. V. Dothidée. (a.f.) LASIOCAMPE. Lasiocampa. iNs. Schranck donne ce nom à un geni-e de Lépidoptères formé aux dépens des Bombyx. (g.) * LA.SIONITE. MIN. (Fucbs, Jour- nal de Schweigger, T. XVIII, p. 286, et ï. XXIV, p. 121.) Substance en cristaux capillaires , trouvée dans les fissures d'un Fer bydroxidé , dans la mine de Saint-Jacob , près d'Amberg (Haut-Paiatinat). Elle est composée , suivant une analyse de Fuchs : de 56, 56 d'Alumine; ri4, 72 d'Acide phos- phorique et 28 d'Eau. Ce n'est pio- bablemont qu'une variété d'hydio- phospbate bi-alumineux ou Wavel- lite. /^. ce mot. (g.del.) * LASIOPE. BOT. PHAN. Genre de la famille des Synautliérées , Co- rymbifères de Jussiou , et de la Syn- géuésie supertlue, L., établi par H. Cassini (Bidl. de la Soc. philom. , sept. 1817 ) qui l'a ainsi caraclétisé : involucre formé de loliolcs lancéolées et irrégulièrement iinbriquéts; ié- ceptacle ponctue, | laue et ajjsolu- ment nu; calathide dont les fleurs du centre sont nombreuses, égales , la- LAS 229 biées et hermaphrodites ; celles de la circonférence sur un double rang, les intérieures non radiantes , femei- les , les extérieures radiantes , à deux languettes et femelles; anthères mu- nies, au sommet et à la base, de longs appendices ; ovaires cylindra- cés, hérissés, surmontés d'une ai- grette plumeuse. Ce genre a été pla- cé, par son auteur , près du Chap- trJia, dans la tribu des Mutisiées. Il est remarquable par la diversité des corolles de la calathide ; celles du milieu du disque sont presque régu- lières, tandis que les autres du mê- me disque, mais plus excentriques , sont profondément labiées. Les fleurs du rang intérieur delà circonférence sont intermédiaires, par leur struc- ture , entre celles du disque et celles de la rangée extérieure; elles possè- dent des rudimens d'étamines ; cel- les-ci manquent totalement dans les fleurs extérieures dont les corol- les présentent deux languettes, l'une très-longue, à peine tridentéc, l'au- tre petite et bifide. Le style du La- 5/o/>K5 est celui des autres Mutisiées , c'est-à-dire divisé au sommet eu deux languettes extrêmement cour- tes , semi-orbiculaires. Le Lasiopus anibiguns, Cass., est l'unique espèce du genre. Celte Plante est remarquable parles poils laineux dont le collet do la racine ainsi que la hampe sont hérissés. Ses feuil- les radicules sont elliptiques , obtu- S'es, légèrement sinuées sur les bords, glabres en dessus , tomenteuses eiî dessous. Ses fleurs foiincnt uns grau- do calathide terminale, jaune dans le centre et orangée à la circonfé- rence. Sonnerai Ta recueillie au cap de Bonne-Espérance, et l'a nommée avec doute , dans lllerbier de Jus- sieu , Arnica cracea; mais celle dé- nomination paraît être erronée. LASIOPËTALE. Lasiop^iahun. BOT. PHAN. Genre établi par Smith {Lin. Sac. Trans.,^, p. 216), d'abord placé dans la famille des Ericinées puis rapproché des Rhamnées , mais qui aujourd'hui fait partie du groupe (les Lasiopétalëes ilans la famille des Buttnériacées. Gay , dans son Me'- moirc sur les Lasiopétalëes , a limité les caractèi es du genre qui nous oo- cupe; et plusieurs espèces qui y savaient été rapportées, sont devenues les types de deux genres nouveiuix , sous les noms de Tliomasia et de Se- riiigia. Nous allons donc exposer les carnctères du genre Lhisiopétale , tels qu'ils ont été donnés par cet habile observateur. Ce sont des Arbustes peu élevés, à rameaux effilés. Leurs feuilles, dépourvues de stipules , sont alternes , péliolées , linéaires, allon- gées, entières, à bords roulés en dessous , ayant la face supérieure glabre et l'inférieure pubescenfe. l^cs fleurs sont disposées en épis ou on grappes opposées aux feuilles. Chacu- ne d'elles porte une bractée tripartite et persistante appliquée contre son calice. Le calice est coloré , pétaloï- de, persistant, subcampanulé , à cinq divisions. La corolle se compose de cinq pétnlcs très-petits et presque glanduliformes. Les étamines, au nombre de cinq, ont leurs fdets li- bres ; leurs anthères ovoïdes , allon- gées, à deux loges s^ouvrant chacune par une petite fente terminale. L'o- vaire est simple , sessile , à trois loges contenant chacune deux ovules re- dressés, attachés à la partie inférieu- re de l'angle interne. Le style est court et se termine par un stigmate trilobé. Le fruit est une capsule re- couverte par le calice persistant ; elle est à trois loges et à trois valves dont les boi'ds rentrans forment les cloi- sons. Ce genre ainsi caractérisé ne ren- ferme plus que deux espèces, l'une et l'autre originaires de la Nouvelle- Hollande , savoir : Lasiopetalum fer- rugineum , Smith , et L. parvlfiorum , Rudge. Le Lasiopetalum ferruglneum , Smith , Gay , Las., 16 , t. 3, est très- fréquemment cultivé dans les jardins. C'est un Arbuste de trois à cinq pieds d'élévation , qui croît dans différentes parties des côtes de la Nouvelle- lioHandc. Ses feuilles sont alternes. LAS quelquefois très-rapprochées et com- me opposées, linéaires, lancéolées, aiguës , très-entières , à bords réflé- chis , glabres en dessus , tomenteuses et ferrugineuses à leur face inférieure, longues d'environ trois à quatre pou- ces , larges de quatre à cinq lignes. Les fleurs sont blanchâtres, disposées en épis opposés aux feuilles. Cette espèce se cultive dans la terre de Bruyère. Elle doit être rentrée dans l'orangerie pendant l'hiver. Parmi les diverses espèces d'abord rapportées à ce genre, quatre appar- tiennent aujourd'hui au genre Tho- masia de Gay , savoir : Lasiopetalum purpureum. Ait.; Lasiop. solana- ■ ceum, Sims; Lasiop. triphyllurn, La- bill. , et Lasiop. quercifulium , An- drews. Une autre constitue le nou- veau genre Seringia du même au- teur , c'est le Lasiopetalum arbores- cens d'Alton. F'. Seringie et Tho- MASIE. (A.R.) * LASIOPÉTALËES. bot. phan. Section ou tribu établie par Gay (Méjp. Mus. T. Tii) dans la famille des Byttnériacées , et qui se compose des genres Seringia , Lasiopetalum , Tliomasia , Guichenotia et Kerau- drenia. V. Byttnékiacées. (a.r.) *LASIOPOGON. BOT. PHAN. Gen- re de la famille des Synanthérées, Co- rymbifères de Jussieu , et de la Syn- génésie superflue, L., établi pnr Cas- sini(Bull. de la Soc. philom., mai 1818) qui l'a ainsi caractérisé : in- volucre formé d'écaillés presque sur un seul rang, appliquées, linëai- les , coriaces , membraneuses sur les bords , surmontées dun appendice étalé, très-obtus, scarieux , luisant et coloré ; quelques bractées folia- cées, dont le sommet est arrondi ou tronqué , forment une sorte de se- cond involucre extérieur ; réceptacle plane , nu et fovéolë ; calathide dont les fleurs centrales sont en petit nombre , régulières et hermaphrodi- tes , celles de la circonférence sur plusieurs rangs , nombreuses , tubii- leuse* et femelles ; ovaires ovoïdes un peu comprimés, très - glabre* , LAS surraontés d'une aigrcUc donl les poils sont excessivement pluineux. Ce dernier caractère est ce qui dis- tingue surtout le Lasiopogon du Gna- phatiitm , dont il est très-voisin. La Plante sur laquelle ce genre a été constitué fut décrite et figurée par Desfbntaines (/7or. allant. T. ii , p. 267, I. 23i), sous le nom de Gna- phalium muscoides.Ca.ssini l'a nom- mée Lasiopogon lanatum. Elle est herbacée, toute couverte de poils laineux ; sa tige est Irès-courte , grê- le , filiforme , laineu^e supérieure- ment, garnie de feuilles alternes, sessiles, linéaires, spatlnilées et très- entières; ses fleurs sont solitaires au sommet des ramuscules. Elle a été trouvée dans le royaume de Tunis. (G..N.) * LASIOPTERA. bot. phan. Les Thlaspi campestre et hirtum, L,, ont été séparés , sous ce nom générique , par Audrzeiowski. Brovpn et De Can- dolle ont placé ces deux Plantes parmi les Lepidium. V. ce mot. (g..n.) LASIOPYGE. Lasiopyga. mam. Division proposée par Illiger dans le genre Guenon. Elle était caractérisée principalement par 1 absence des cal- losités aux fesses, comme l'indique le nom même de Lasiopyge, et cepen- dant renfermait avec la Guenon Doue qui seule mérite ce nom , d'autres es- I^èces ; aussi ce genre , fondé d'ail- eurs sur un caractère sans importan- ce , n'a-t-il pas été adopté. V. Gue- non. (IS.G.ST.-H.) * LASIOSPERME. Lasiosper- mum. BOT. PHAN. Genre de la famille des Syuanlliérées , Corymbifères de Jussicu , et de la Syngénésie super- flue, L. , établi par Lagasca (Gen. et Sp. Plant., p. 3i) et adopté par Cassini avec les caiactères suivans : involucre hémisphérique formé d'é- cailles régulièrement imbriquées , appliquées , ovales ou oblongues , très-obtuses, coriaces, membraneu- ses sur les bords ; réceptacle légère- ment plane , garni de paillettes oblon- gues, lancéolées; calalhide dont les fleurs centrales sont nombreuses, ré- LAS «5i gulicrcs, hermaphrodites; celles de la circonférence non radiantes , sur un seul rang, en languettes, et fomel- les; akènes subglobuleux, hérissés de longs peils et dépourvus d'aigrei- te. Cassini place ce genre dans la tribu des Anthéniitlées , près de 1'^/- iiacyilus dont il difièrc par ses fruits hérissés de longues .soies. Le Lasio- spermitm pedi/HCularc , Lagasc, San- tolina eriosperma , Pers., est l'unique espèce de ce genre. Cette i'iante her- bacée a une tige rameuse , haute de trois à quatre décimètres ; ses feuil- les sont sessiles, linéaires et bipiu- nées; ses calathides sont très-petites, jaunes et solitaires au sommet de la tige et des rameaux. Elle est origi- naire de certaines montagnes de l'I- talie. Fischer (Catalogue du jardin de Gorenki, 1812) a indiqué un autre genre de Synanthérées sous le nom Ae Lasiopermum. C'est le Lasiospo/a de Cassini. P^. Lasiospore. (g..n.) * LASIOSPORE. Lnsiospora. jîot. phan. Ce genre de la famille des Sy- nanthérées, Chicoracées de Jussieu , et de la Syngénésie égale, L., a été indiqué par Fischer (Catalogue du jardin de Gorenki , 1812} sous le nom de Lasiospermum ; mais comme La- gasca a emplové la même dénomi- nation pour un genre dont il a de plus donné les caractères , Cassini a cru convenable de modifier le nom imposé par Fischer en celui de La- siospora. Voici les caractères qu'il lui a imposés : involucre presque cy- lindracé ou campanule, forméd'écail- les appliquées et disposées sur deux rangs, les extérieures courtes, ova- les, lancéolées, coriaces, supérieu- rement appendiculées , les intérieu- res longues , lancéolées , carénées sur le dos , membraneuses sur les bords; réceptacle plane, fovéolé, absolu- ment nu; calathide dont les demi- fleurons sont étalés en forme de rayons , nombreux et hermaphro- dites ; akènes légèrement stipités , oblongs , cylindracés,non prolongés en un col, munis de côtes longilu- 23a LAS dinales , hérissés de très-longs poils laineux, simples et appliqués, sur- montés d'une aigrette plumeuse. Ce genre lient le milieu entre le Scur- zonera et le Gelasia; il a l'aigrette du premier el rinvoiucre du second ; mais la principale difFérence réside dans les longs poils qui couvrent ses fruits. Les Scorsonera ei'wsperma et en- slfolia de Marshail-Bieberstein , Tl. Taur.-Cauc, et Scorzonera hlrsuta , D. G., FI. Fr., sont les espèces ad- mises par Fischer dans son génie Lnsiospermum. Cassini lésa nommées Laslospura angustifulia , ensifolia el hiisuta; il leur a }oint le Scorzonera cretica de Willdenow, sous le nom de Laslospura cretica. Les deux pre- mières croissent daus le Caucase et dans les régions comprises entre cette chaîne et la mer Caspienne; la troi- sième habite les lieux pierreux du midi de l'Europe ; eniiu la quatrième a été trouvée daus l'île de Crète par Tourneforl. (G..N.) * LASIOSTÊME. Laaiostemum. BOT. PHA.N. Gtnie delà famille des Kutacées , section des Cuspariées, établi par Nées d'Esenbeck et Mar- tius dans leur travad sur le groupe qu'ils nomment Fraxinellées ( ^Ict. Ciir. nat. Bonn., 1 1 , p. 149). Ce gen- re ofïre pour caractères : un calice monosépale, à cinq divisions piofon- des , aiguës et étalées; une corolle campaniforme , tonnée de cinq pétales libres; cinq étaniincs hypogynes , al- ternes avec les pétales , dressées , presqu'égalcs, trois seulcïiieut étant fertiles cl antliérilëres, deux autres stériles et privées d'anthères. Ovaire hémisphérique , à cinq lobes , entouré par un disque hypog^ne ; style tili- foruie , tciminé par un stigmate très- petit, obtus. Le fiuit se compose de cinq carpelles ou coques mouosper- nies. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce , Laaio&lemurn sylvestre , Nées et Mart., loc. cit., t. 26. C'est un Ar- bre ou uTi Arbrisseau à feuilles alter- nes, pétiolées, composées de trois fo- LAS lioles digitées , glanduleuses et ponc- tuées, et à fleurs disposées en grap- pes simples, longues et pédonculées. Il a été rapporté du Brésil par le piiucedeNeuwied. Auguste de Saint- Hilaire , dans son travad sur les R.u- tacéps(Mém. Mus.,x, p. ô8oet suiv.), ayant examiné avec un grand soin les difFérens genres mentionnés par Nées et Martius dans leurs Fraxinellées, a prouvé que leur genre Liosioste-^ rnurn était une véritable espèce de Galipea qui devait retenir le nom de Galipea sylueslris , et se placer entre les G.fehrifuga et G. helcrophylla. V. Galipea. (a, r.) LASIOSTOMA. bot. phan. Schre- ber appelle ainsi le genre Rouhamon d'Aublet qui est une véritable espèce du genre btrychnos. /"'. Vomiquier. (A.R.) LASS. BOT. PHAN. Le genre Fa- vonia de Cavanilles avait été désigné sous ce nom usilé au Sénégal, par Adanson. V. Pavonib. (g..n.) *LASTRÉE.Z-a5/Aœû!.BOT.CRYrT. {Fougères.)^Q\.\?, avons, dans ce Dic- tionnaire (T. VI, p. .^88), proposé réta- blissement de ce genre, en le dédiant à Delastre de Châtellerai^t , botaniste rempli de sagacité, auquel nous de- vons des observations microscopiques parfaitement bien faites el de la plus haute importance. Il doit faciliter l'é- tude de ces nombreux Polypodes entre lesquels il devenait indispensable d'é- labbr des coupes , et dès qu'on en aura saisi les caractères , il paraîtra des plus na turels dans la famille des Polypodia- cées , telle que nous la circonscrivons. kSa fi uclification consiste en sorespar-' faitemeut nues , c'est-à-dire dépour- vues d'induse quelconque , et consti- tuées par des paquets arrondis, im- plantés sur les nervures des pinuules, mais jamais à leur extrémité. Daus le genre Voly podium , au contraire , de tels paquets sont constamment ter- minaux, c'est-à-dire qu ils se déve- loppent à l'extrémité d'une nervure fructifère et toute particulière , plus courte que les nervures stériles. De cette différence d'implantation des LAS soies qui pourra paraître un carac- tère bien léger à certains botanistes qui n'y aurout pas réfléchi, résulte cependant une organisation totale- ment différente dans les Végétaux où nous la faisons remarquer. En effet, que l'on considère un Poly- pode , selon notre déiîuilion , on y trouvera des nervures stériles dispo- sées en un réseau particulier, s'anas- tnmosant les unes aux autres, qui pré- sentant conséquemment vers le bord des frondes une limite au parenciiy- mecelluleux, ne lui permettent guère de s'exlravaser , s'il est permis d'em- ployer cette expression , pour varier à l'infini la lornie de.-^ frondes. Il arrive ici ce qui a lieu chez certaines Phanérogames , oii les nervures limi- tent les feuilles comme condamnées à demeurer entières ou à se lober tout au plus , ainsi que dans les Pas- siflores par exemple , oii lorsque le parenchj'ine tend à se répandre en dehors des nervures, celles-ci le con- tiennent et le gcnenl au point de pro- duire ces avortemeus par lesquels Je feuillage de certaines espèces présente des formes si bizarres. Les Poîypodes, soumis aux mêmes lois , ont , en gé- néral , leurs frondes entières , lobées ou tout au plus pinnatifides ; ils n'en ont guèi-e de tripinnées que lorsque la pinnule stipilée représente la ré- pétition de la fronde entière. Ce ré- seau de nervures stériles contient, entre certaines de ses mailles , une nervure simple , s'échappant d'un an- gle des anastomoses et portant à son extrémité qui n'aboutit à aucune au- tre, la friictihcation terminale, ce qui représente un pédoncule axil- laire. iJans lesLastiées, au contraire , les neivui es sont ou simples , ou al- ternes , mais libres par leur extrémi- té , jamais anastomosées, et consé- quemment ne formant nul réseau li- mitant, qui force le parenchyme cellu- laire à se renferinei dans des circons- criptions délcrmiuantes de la forme. Aussi peut-il s'étendre librement le long de ces nervures indépendantes ellesaccompagiicr, au point quenulic des deux parties constitutives de la LAS 335 fronde n'apportant le moindre obs- tacle à son développement, celle-ci peut varier à l'infini ; c'est consé- quemment parmi les Lastrées que nous trouvons presque tous les Polypodes bipinnés , tripinnés et décomposés de nos prédécesseurs. On n'y voit jamais denervui-es dont l'extrémité supporte les sores et qui représentent un pé- doncule ; on pourrait dire que la fruc- tification est fixée aux ramules même de la Plante. En effet les sores des Lastrées se trouvent vers le milieu des nervures indifféremment. Les espèces de Lastrées sont fort nombreuses; celtes que produit l'Eu- rope sont VOreupteris , le Thelipteris , le Phœgopteris , le Dryopteris et le Calcarea. Parmi les exotiques, nous citerons celle que , d'après Linné, on nomma Poiy podium uititum , et deux belles espèces dont l'une nous a été communiquée par Poiteau et l'autre par Balbis. i". Laistrœa Poitcana, à fronde bipinnatifide; pinnulcs se- condaires légèrement recourbées en croissant, libres seulement vers leur extrémité , connées et unies par leur base au point de n'y être distinguées que lorsqu'on regarde la Fougère i travers le jour. Les nervures tertiai- res supportent les fruits vers le mi- lieu de leur longueur , elles sont par- faitement simples, opposées et légè- rement arquées. Cette espèce, origi- naire de la Guiane , est une belle Fougère , large , longue , du moins les échantillons que nous avons vus ont de deux à trois pieds ; ils sont d'un vertsombre. 2". Lastrœa Balbi- 5iû/ia;N.,àslipelong(dehuit à quinze pouces) , nu , tétragone , sulqué sur une ou deux de ses faces; fronde suh- quinquangulaire , bipinuée; pinnules primaires opposées; pinnules se- condaires alternes, les inférieures pinnatifides, les supérieures cou- ilueutes ou simplement profondé- ment dentées, à divisions aiguës; nervures tertiaires opposées, les qua- ternaires alternes , dont la première , et rarement la seconde , supportent ub f)etit paquet de sores vers le milieu de eur étendue. Cette espèce élégante et 334 L.iT d'un beau vert se trouve dans les An- tilles ; elle pourrait bien être le Poly- podium porloricence de Sprengel, qui n'est pas tellement propre à Porto- Rico que ce nom puisse être adopté. LASYNÉMA. bot. phan. PourZ-j- sinema. V. ce mot. (g..n.) * LATA. BOT. PHAN. On ne sait à quoi rapporter le fruit de la Guiane mentionné sous ce nom par l'Ecluse, et que ce botaniste a fait connaître dans son ^.ro/fca. (u.) LAÏANIER. Latania. bot. phan. Ce genre, de la famille des Palmiers et de la Diœcie Monadelphie , L. , se reconnaît aux caractères suivans : ses fleurs sont dioïques. Les fleurs mâles sont enveloppées dans une spathe formée de plusieurs folioles imbri- quées. Le spadice est rameux; cha- que rameau , environné à sa base d'u- ne écaille spathiforme, se divise à son sommet en plusieurs épis ou chatons cylindriques, écailleux. Chaque écail- le porte une fleur à son aisselle. Le calice est sessile, à six divisions pro- fondes , dont trois extérieures plus courtes ; les étamines sont au nombre de quinze à seize , ayant leurs filets monadelphes réunis en un tube épais, et leurs anthères oblongues et biloculaires ; le fruit globuleux , un peu charnu, contenant tiois noyaux triangulaires. La graine renferme un endosperme corné , plein , contenant un très-petit embryon placé dans sa partie supérieure. Gaertner a décrit ce genre sous le nom de Cleophora. Mais le nom de Latania donné par Commerson et adopté par Jussieu et par Lamarck,doit être préféré comme étant le plus ancien. Ce genre se compose de deux ou trois espèces originaires des îles de France et de Mascareigne. La pre- mière qui ait été connue est le La- 'ï'ANiER DE Bourbon , Latania borbo- /«Cû, Lamk., Dict. C'est un Pabnier dont le stipe cylindrique droit , assez, élevé, se couronne d'une belle touffe de grandes feuilles pétiolées, palmées en forme d'éventail; les folioles sont LAT nombreuses , roides , ensiformes , ai- guës, glauques, pubescentes sur leur côte longitudinale et souvent pliées en deux suivant leur largeur. Cette espèce croîtaux lieux maritimes et sa- blonneux de Mascareigue. Il est très- probable que le Latania chinensis de Jacquin,Fi'8gm. Bot., i, p. 16, t. 1 1 , f. 1, est la même espèce. On en con- naît encore deux autres , savoir : 1* Latania rubra , Jacq. , loc. cit., t. 8 , que Gaertner a décrit et figuré sous le nom de Clophora lontaroides {De Fr. et Sem. , 2, p. i85, t. 120 , f . 1 ) ; 2° et Latania Comrnersonii, Sprengel. (A.U.) LATAX. MAM. Syn. de Loutre, (s.) * LATÉPORE. Latepora. polyp. Foss. Genre de l'ordre des Tubipo- rées, dans la division des Polypiers entièrement pierreux , établi par Ra- finesque dans le Journal de Physique (1819, tom. 88, 429) pour des corps pierreux , composés de tubes cloison- nés; cloisons à plusieurs rangs régu- liers de porcs latéraux. L'auteur n'en mentionne qu'une espèce , le Latepo- ra alba, dont le nom indique la cou- leur, qui a ses tubes soudés , lisses , à cinq ou six côtés, et qu'il a découver- te uansles Etats-Unis d'Amérique. (E.D..L,.) LATÉRALISÈTES ou CHÉLO- TOXES. i.vs. Duméril nomme ainsi une famille de Diptères dont les ca- ractères sont d'avoir le suçoir nul o i caché , une trompe rétractile dans une cavité du front , des antennes avec un poil isolé , latéral , simple ou barbu. Cette famille comprend vine grande partie des Diptères athérlcè- rcs de Latreille. (g.) LATÉRIGRADES. Lateiigradœ . ARACHN. Tribu de l'ordre des Pul- monaires , famille des Dipneumones , établie par Latreille et ayant pour caractères : les quatre pieds anté- rieurs toujours plus longs que les autres, tantôt la seconde paire sur- passant la première , tantôt les deux presque de la même longueur. L'A>- nimal les étend dans toute leur lon- gueur , ainsi que les quatre autres , et LAT peut marcher de côlé, à reculons oii on avant. Les mandibules de ces Ara- iicides sont ordinairement petites et leur crochet est replié transversale- ment. Leurs yeux sont toujours au nombre de huit, souvent très-iné- gaux et formant , pnr leur réunion , un serment de cercle ou un crois- sant; les deux latéraux postérieurs sont plus reculés en arrière ou plus rapprochés des bords latéraux du corselet que les autres. Les mâchoi- res sont , dans le grand nombre, in- clinées sur la lèvre. Le corps est d'or- dinaire aplati , en forme de Crabe , avec l'abdomen grand, ariomli ou triangulaii-e. Ces Araignées portent le nom d'A- raignées-Crabes, parce qu'elles mar- chent souvent à reculons ou de côté comme ces Crustacés ; elles se tien- nent tranquilles , les pieds étendus .'^ur les Végétaux; elles ne font point de toiles , et jettent simplement quel- ques fils solitaires tendant à arrêter leur proie, sur laquelle elles se jet- tent; elles se forment une habitation entie les feuilles , dont elles rap- prochent, contournent et fixent les boi'ds avec de la soie. Leur cocon est orbiculaire et aplati , et elles le gar- dent assidûment entre quelques feuil- les jusqu'à la naissance des petits. Cette tribu se compose des genres Thomise , Philodrome , Micromate et Stënélope. A . ces mots. (g.) * LATHAGRIUM. eot. crypt. [Lichens.) Acharius a donné ce nom a u cinquième sous-genre de son genre Collema. Il est ainsi défini : thalle fo- liacé ; lobes membraneux , larges , lâ- ches , nus , d'une couleur verte noi- râtre. Les Collema uigtesccns , Jlacci- dum, derrnatlnum, etc., rentrent dans ce sous-genre. P'. Collema. (a. f.) LATHRjEA. eot. phan. r. Clan- destine. LATHROBIE. Lathrohium. tns. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pcntamères , famille des Brachélytres , tribu des Fissilabres, établi par Giavenhorsl , et ayant LAT âS5 pour caractères • tête entièrenicnt dégagée et distinguée du corselet par un étranglement en forme de col ; labre profondément échancré ; pal- pes filiformes, termines brusquement par un article beaucoup plus petit que le précédent, pointu, souvent peu distinct, les maxillaires beau- coup plus longs que les labiaux ; an- tennes insérées au devant des yeux , en dehors du labre et près de la base des mandibules ; tarses antérieurs dilatés. Ces Insectes , qui ont les plus grands rapports avec les Staphylins proprement dits , s'en distingueut par 1 insertion des antennes ctpar la forme du corps ; ils s'éloignent des Pœdè- rcs , auxquels ils semblent réunir les Staphylins, par la forme du labre qui n'est pas échancré dans ceux-ci , et par leurs palpes. Les Lathrobies vivent sous les débris de matières animales et végétales , sous les pier- res et dans les lieux frais et humi- des ; ils se nourrissent de débris de Végétaux et d'Animaux , sont très- agiles et fuient en relevant leur ab- domen comme pour en menacer leur ennemi. Dejean (Cat. des Col., p. 24) mentionne vingt-sept espèces de ce genre; elles sont toutes propres à l'Europe; la plus commune à Paris est : Le Lathrobie allongé , L. eloii- gatiim., Grav. (Col. Micropt., p. 55), Lair. ■,Sfa])/iilinus elongatus, Lin . ; Fœ- derus elongatus, Fabr., Panz.(7''a««. Ins. Germ.y fasc. g, fig. 12 ). Il est noir, brillant; les élytres sont d'un roux sanguin à leur extrémité; les pâtes sont d'un roux pâle. V., pour les auti'es espèces, Gravenhorst {loc. cit.), Fabricius , Olivier, etc. (g.) LATHYRIS. EOT. phan. Nom scientifique de la grande Enurge ,. espèce du genre Euphorbe, f^. ce mot. (b.) * LATHYRUS. bot. phan. r\ Gesse. LATIALITE. min. (Gismondi.) Même chose qu'Haiiyne. /^. ce mol. (B.) 336 LAT LATIRE. Latirus. moll. Démem- brement des Fuseaux établi à tort eu genre par Monlfoil (Conchyl. Syst. T. II, p. 53i) , sur le simple caractère d'un ombilic iufundibuliforme, plus grand qu'il ne l'est ordinairement dans les Fuseaux. /^. ce mot. (d. .H.) LATIROSTRES. ois. Famille de la méthode de Vieillot , qui comprend les genres Spatule et Savacou. f^. ces mots. (DR..Z.J * L.\TONIE. KEPT. OPH. Espèce d'Elaps de Daudin. /^.Vipère, (b.; * LATOSATIS. liOT. phax. Du Pctit-Thouars ( Hist. des Orchid, des îles australes de l'Afriq. ) a nommé ainsi une espèce de son genre Sator- cAis, laquelle , dans le langage lin- néen , serait nommée Satjriurn lati-^ folium. Cette Orchidée est indigène de l'île de Mascareigue , et elle est fi- gurée par l'auteur {loc. cit., t. loj. (G..N.) LATRIDIE. Latridius. ixs. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Télramères, famille des Xylo- phages, tribu des ïrogossita ires, éta- bli par Herbst , et dont les caractères sont : palpes très-courts , les maxil- laires très-peu saillans ; mandibules petites, point saillantes; antennes notablement plus longues que la tète , composées de onze articles , flont le second est plus grand que les sui- vans ; massue des antennes de trois articles; articles des tarses entiers; corps étroit et allongé. Ces ln~ectes sont en général très- petits ; leur corps est étroit en devant et s élargit jus- qu'à la partie postérieure de l'abdo- jnen. Ils diffèrent des Sjlvanus de Latreille par leurs antennes, par les formes du corps; ils s'éloignent des Méryx du même par les palpes maxd- lairesGui sont saillans dans ceux-ci. Ces Insectes vivent sur les vieux bois, sur les murs, dans 1 intérieur des maisons. Us ont été placés, p^r Pavkull et Fabricius , parmi les Der- niestes, et parmi les Ips par Olivier. Dejean (Gat. des Col., p. 102) en mentionne douze espèces : la plus LAD commune de celles qui se trouvent à Paris est : Le L.VTRIDIE DES FENÊTRES. , L. Jenestralis. , Laîr. ; L. /ongicornis , Herbst (Col. 5 , tab. 44 , fig. 1). Il est d'un fauve obscur, pubescent,avccles antennes et les pieds fauves; la poi- ' trine et l'abdomen sont noirâtres; le corselet est plus étroit, arrondi pos- térieurement , avec une fossette au milieu ; les élytres sont striées; les stries sont formées de points enfoncés et alignés. Olivier l'a décrit (Col., t. 2, n^' 18 , pi. 3 , fig. 21) sous le nom d'Ips enfoncé. (g,) LATRODEGTE. Latrodectus. ARACHN. Nom donné parWalkenaerà un genre d'Araignée, que Lalreille réunit au Théridion. y. ce mot. (g.) * L.\TRDNCULI. foss. Selon De- france, c'est le nom que Luid a doupé à des espèces de vertèbres fossiles qui ont à peu près la forme des dames de trictrac. (a. b.) LAU. pois. L'un des noms vulgai- res du Zeus Faber. V. TA^. (b.) LAUDANUM, bot. phan. Pour Ladanum. /^. ce mot. (b.) * LAUGÈLE. POIS. La Vandoise , espèce d'Able , porte ce nom dans sa jeunesse eu quelques cantons, (b.) LAUGÉRIE. Laugeria. bot. phan.. Ce genre, de la famille des Rubiacées et de la Pentanririe Monogynie , L., a été établi par Jacquin [Am., 64, t. 177); mais , suivant Schrader, Per- soon et Kunth , il ne diffère pas sen- siblement du Guettarda et doit y être réuni. En effet, les seules différences qui ont été signalées entre ces deux genres consistent dnus le nombre des divisions de la corolle , des étamines et des loges du noyau , caractères d'une faible importance dans la vaste famille des Rubiacées. P^. GuET- tarde. fA.R.) LAU.MONITC. MIN. Zéolithe ef- ûorescenle , Zéolithe de Bretagne. Substance minérale d'un blanc légè- rement nacré , tendre et fragile, pe- sant spécifiquement 2, 3, et divisible en prismes rhomboidaux d'environ 86° 3o', dont la base est inclioée sur l'arclc aiguë (le ii5° 3o'. C'est un si- licate double d'Alumine et rie Chaux, avec lîau ; contenant en poids 32 par- ties d'Alumine , 52 de Silice, g de Chaux, et 17 d'E^u. Elle donne de l'Eau par la calcinalion, et se ré- sout en gelée dans l'Acide nitrique. Ses cristaux sont susceptibles de s'al- térer par leur exposition à l'air , et finissent même par tomber en pous- sière. Au chalumeau, ils se boni souf- flent en commençant à fondre, et donnent un émail blanchâtre qui par un feu prolongé se li an -forme en un verre demi-transparent. Ses formes les plus ordinaires sont le prisme pri- mitif, et le même terminé par des sommets dièdres ou modifié sur les arêtes latérales. Ses variétés de struc- ture sont la bacillaire, la lamellaire et Taciculaire. Ce Minéral a été ob- servé pour la première foi» par Gillet de Laumont , dans la mine de Plomb d'Huelgoëten Bretagne, dont le filon traverse un terrain lutermédiaire. On la trouve aussi avec la Chaux phos- phatée limpide au Sainl-Gothard , dans la Wacke à Schemnitz en Hon- grie et dans les Roches amygdaloïdes du Vicentin , de Fcroë, d'Irlande et d'Ecosse. (g. BEI..) * L\VS-\.YE.Launœa. bot. phan. Genre de la famille des Synaiithé- •rées, Chicoracées de Jussieu , et de la Syngénésie égale, L., établi par H. Cassini (Dlct. des Sciences Nat., t. 25, p. 02 ij qui la ainsi caractéri- sé : involucre formé de folioles régu- lièrement imbiiquées , appliquées, obtuses au sommet, membrautuses sur les bor.'.s, les ex'.éneures ovales el les intérieures oblongues ; récepta- cle I lane et nu ; calathide dont les demi-fleurons sont au nombre de douze envii on et hermaphrodites ; akènes (non encore raùrs) très-allon- gés, non sensiblement amincis vers le haut , pourvus d'un bourrelet api- cilaire pubescent , et surmontés d'une longue aigrette composée de poils très-légèreraent plumeux à leur par- LAU 20) tie supérieure. L'auteur de ce genre l'a placé entre le Picridium et le Sunchus, en faisant observer que cette place est encore incertaine , puisque ses caractères essentiels distinctifs ne sont établis que sur des fruits non parvenus à l'état de maturité. Le Launœa bellidifolia , H. Cass., est 1 unique espèce du genre. Cette Plan- te a été recueillie à Madagascar, par Commer>on. Elle est herbacée , en- tièrement glabre; sa tige, couchée ho- rizontalement, est simple, très-lon- gue , grêle , pourvue d'articulations îrès-éloignées les unes des autres , et à chacune desquelles existent deux petites feuilles en forme d'écaillés , exacîement opposées. Dans l'aisselle de lune de ces petites feuilles, naît un rudiment de rameau portant une rosette d'environ cinq feuilles inéga- les et analogues à celles du Bellis pereunis , L. Dans l'aisselle de l'autre petite feuille ou bractée squammifor- me, s élève un rameau pédonculifor- me , garni d'écaillcs el terminé par la calathide. (&..>'.) LAUPAiSKE ou PANKE. bot. PHAN. (Feuillée.) Syn. du Francoa de Cavanilles. (b.) * LAUPÉ. bot. PH.4N. Nom de pays du genre Godoya de la Flore du Péi'ou. (b.) LAURÉLIE. Laurelia. bot. phan. Jussieu a nommé ainsi le genre Paio- iiia de Ruiz et Pavon, parce qu'il exis- tait déjà un autre genre dédié à Pa- von par Cavanilles. Ce genre Laure- lia appartient à ia famille des Moni- miées et à la Monœcie Dodécandrie, L. liCS fleurs mâles et. les fleurs fe- melles réunies pèle-mèie sont pédon- culëes el forment des grappes courtes et iixillaires. Elles se composent d'un calice ou plutôt d'un involucre mo- nosépale , campanule, très-évasé et presque plane dans les fleurs mâles, oii il se divise supérieiirementenune (iixaine de lobes réguliers el disposés sur deux rangs; dans les fleurs fe- meilesilestplusallongé , se^ divisions sont beaucoup plus nombreuses , très- inégales , disposées sur quatre 238 LAD ou cinq rangs. Les étamines sont au nombre de quinze, ayant la plus gi-ande analogie avec celles des Lau- riers; leurs filets sont courts, épais, munis vers leur base d'une grosse glande sur chacun de leurs côtés; leur anthère est cordiforme, allongée, introrse, à deux loges s'ouvrant cha- cune par toute leur face interne au moyen d'une valve qui s'enlève de la base vers le sommet. Dans l'involuci'e femelle on trouve un nombre exlrê- mement considérable de pistils fili- formes qui en garnissent presque en- tièrement la paroi interne. Ces pistils, recouverts de longs poils soyeux, se composent d'un ovaii'e très- allongé, à une seule loge contenant un ovule dressé , surmonté d'un très - long style que termine un stigmate glabre. Après la fécondation , les divisions ou lobes externes de l'involucre se détachant, et on le voit se resserrer vers son sommet contre la partie supérieure des styles qui est saillante. Quand les fruits sont tout-à-fait mûrs , cet involucre péricarpoïde se rompt irré- gulièrement en quatre ou cinq valves. Les fruits sont encore filiformes, très -velus, munis du style qui est persistant ; ils sont raonospermes et indéhiscens. Leur graine contient dans unendosperme charnu nn très- petit embryon dressé , placé vers sa base. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce , Laurelia aromatica , Juss., Ann. Mus , i4,p. 119; Pavo- nia scmp'^nnrens , Ruiz et Pavou , Syst. C'est un grand Arbre originaire du Chili. Ses feuilles sont opposées, persistantes, coriaces, elliptiques, aiguës, irrégulièrement dentées, gla- bres et d'un vert clair. Les fleuis sont rougeâtrcs , dispo.-ées en gr;ip- pes et portées sur des pédoncules tomenteux. Au Chili on se sert du bois de Laurel pour faire des plan- ches et des charpentes. Ses feuilles froissées entre les doigts répandent une odeur très-aromatique, (a. r.) LAURFJjLE. «ot. l'HAN. Nom substitué dans le Dictionnaire de Dé- LAU terville à celui de Cansjèré. V. ce mot. On l'applique en quelques par- ties de la France méridionale au Né- rion. (.B.) LAUREMBERGIA. bot. phan. (Bergius.) Syn. de Serpicule. (b.) LAUKENGIE. bot. crypt. [Hy- drophjtes.) Genre parfaitement carac- térisé , établi par Lamouroux dans son excellent Essai sur les Thalas- siophytes , et qu'on reconnaît à sa fructification formée de tubercules globuleux , un peu gigartins , situés à l'extréitiité des rameaux ou de leurs divisions, et formant parfois des dila- tations obtuses et renflées en massues ou en grappes tuberculeuses. Il arri- ve souvent , dit Lamouroux , qu'à l'époque de la maturité des graines , les enveloppes du tubercule se déchi- rent, et que les capsules sont mises ù nu. Ce genre app^rlient à la famille des Floridées , oii il est si naturel et si bien tranché qu'on a peine à conce- voir comment Agardh ne l'a point adopté et a pu surtout en placer les espèces dans son genre Chuadria for- mé sur des caractères si vagues et d'espèces tellement disparates , qu'on ne le saurait adopter, du moins tel que nous le présente l'algologue sué- dois. Les Laurencies ont quelque chose lie gélatineux tant qu'elles sont dans l'eau , aussi la plupart adhèrent d'abord au papier quand on les prépare , mais elles acquièrent? ensuite quoique chose de corné , re- viennent quand on les mouille , se ramollissent et se détériorent , mais ne se dissolvent pas aussi Hicilement en gelée que les Iridée* , les Géli- dies , etc. On prétend en outre qu'el- les ont , à certaines époques de l'an- née, une saveur très-poivrée , même acre et brûlante, qui les rend pro- pres, chez certains peuples du Nord , à remplacer le Piment des pays chauds , dans les grossiers assaison- nemens de leurs mets. Sur vingt espèces environ qui nous sont cou- nues , trois ou quatre paraissent être propres à ja Méditerranée, autant à nos côtes océaniques , le reste est dis-» LAlj tribuc dans les mers icmpôiccs des deux mondes. Nous en possédons une espèce nouvelle de Bahama, commu- niquée par Chauvin , zélé botaniste de Caen. Nous la menlionnerons ici particulièrement avec les dcuv espè- ces les plus communes de nos bords , par exemple : 1 ". L AURENCTE DE ChaU VlN,ZaW^/7» ciaCAaui^ùii ,?i.,d\in jaunâtre tirant sur le rose , assez rii,Mde dans l'état de dessicc:ition; à exjiansious de deux a cinq pouces de long, grêles, munies de rameaux alternes , décroissans de longueur vers l'extrémité de la Plan- te, comme aUcs à leur tour par les ramules également alternes, oïdiuai- rement simples , de longueur égale , sensiblement renflés à leur extrémité; môme lorsque la fructification ne s'y est pas encore développée ; elle a quel- que chose d'iiypuoïde. La base des ti- ges est ordinairement tpute dépouillée de rameaux el produitquelquefois des expansions tout-à-fait simples. Elle croît sur les coquilles et sur les ro- chers. 2°. Laurencte pinnattfjde, Lau- renciapinnatijida , Lamx.; Fucus pin- natifidus, ïuru., pi. 20, la plus com- mune sur nos cotes, et dont le Fucus usmunda de Gmelin n'est pas une va- riété comme on l'a cru, cette Plante étant une autre Laurencie bien dis- tincte, .i". Laurencia oblusa, Lamx., Fucusobtusus, parfaitement représen- tée dansTurner, pi. 21, qui, répandue sur toutes nos côtes, a été retrouvée jusqu'à la Nouvelle-Hollande. 4<'. Le Fucus cranospermus de Delile, dans sa Flore d Egypte , appartient au genre qui nous occupe. (b.) LAURENÏEA. bot. piian. (One- ga.) rfyn. de Sa/iui/alia. V. ce mot. (A.R.) LAURENTIA. bot. phan. La Plan- te que Micheli avait décrite et figurée sous ce nom , a été réunie au genre Liobelia par Linné. Adanson , ayant séparé celui-ci en deux genres , a con- servé le nom employé par Micheli , pour les espèces dont le fruit est bi- loculaire. /^. LoBÉLiE. (g..n.) LAU ^5^ LAUREOLE. Laureota. bot. pu an /'. Uaphné. * L AU RE T. MAM. Même chose q-ie Caubet. /^. Bourret. (b.) ^^LiAURlER. Laurus, bot. phan. Très-grand genre , type de la famille des J^aunnces, appartenant à l'En- néandne Monogycie, L., et dont les espèces nombreuses font l'ornement et souvent la richesse des pays qu'el- les habitent. Ces espèces , qui sont des Arbres ou des Arbrisseaux géné- ralement ornés dans toutes les sai- sons d'un épais et vert feuillage croissent principalement dans l'ar- chipel Indien , le continent et les îles de l'Amérique équatoriale et les di- verses conti ées de l'Asie. Il est peu de genres qui offrent autant d'intérêt que celui des Lauriers, soit à cause tie la beauté des espèces qui le com- posent et dont plusieurs sont culti- vées dans les jardins, soit surtout à cause de l'utilité et de l'importance dun grand nombre d'entre elles dans l'économie domestique , les arts et la thérapeutique. En effet c'est à ce genreque nous sommes redevables du Camphre, de la Cannelle, du Sassa- fras, des baies de Pichurim , du fruit de l'Avocatier et d'une foule d'autres produits non moins intéressans. Nous croyons devoir entrer dans des détails assez étendus sur ce genre et en dé- crire quelques espèces remarquables. Etudions d'abord les caractères gé-- nériques des Lauriers. Leurs fleurs sont hermaphrodites ou incomplète- ment unisexuées , c'est-à-dire que l'on retrouve toujours les rudimens du sexe qui avorte. Le calice est mo- nosépale, subcampaniforme ou étalé, à quatre ou cinq divisions profondes généralement concaves. Les étamines sont au nombre de neuf, quelquefois de six seulement ou de douze , insé- rées à la base des divisions calicina- les. Les filets sont libres, planes, of- i'rant à leur base un ou deux appen- dices irréguliers, d'apparence glan- dulaire et le plus souvent stipités. Les anthères sont adnées, à deux lo^^es introrses, s'ouvrant chacune par un e4^ LAD ou deux petits panneaux qui se rou- lent de la partie inférieure vers la su- périeure. L'ovaire est libre , ovoïde ou allongé^ à une seule logecontenan t un ovule pendant. Le style est un S eu oblique et recourbé , marqué 'un sillon longitudinal et glandu- leux qui vient aboutir à un stigmate latéral , évasé et un peu concave. Le fruit est une drupe sèche ou char- nue, souvent accompagnée du calice qui forme à sa base une sorte de cu- pule. La graine est renversée. Son tégument est mince , son embryon est sans endosperme, a^antses deux co- tylédons exlrêmement épais ; sa ra- dicule conique et très- courte, quel- quefois recouverte et cachée par deux prolongemens de la base des cotylé- dons , comme on l'observe par exem- ple dans le Laurier ordinaire. Les Lauriers , ainsi que nous l'a- vons dit précédemment, sont ou de grands Arbres ou des ArbrisscHux d'un port élégant. Leurs feuilles al- ternes et généralement persistantes sont lisses, et répandent , lorsqu'on les froisse entre les doigts , une odeur très-aromatique. Leurs fleurs sont, en général , vcrdàtres , petites et de peu d'apparence , tantôt placées à l'aisselle des feuilles , tantôt diverse- ment réunies à l'extrémité des ra- meaux. Ce genre est très-polymorphe. On doit lui réunir les genres Ocotea , Aniba et Aiovea d'Aublel qui sont de véritables espèces de Laurier, ainsi que le genre Perseaàe Plumier comme Linné l'avait déjà fait piécc- demment. En effet , le caractère prin- cipal qui a servi à distinguer les gen- res Ocoiea et Persea conservés par plusieurs botanistes modernes , con- siste surtout dans l'anthère que l'on dit être à quatre loges. Mais dans ces deux genres, l'anthère n'est réelle- ment qu'à deux loges , qui s'ouvrant chacune au moyen de deux panneaux superposés ont fait croire à un grand, nombre d'observateurs que l'anthère était à quatre loges. Plus récemment le célèbre R. Biowna proposé f P/c- d/vrn. Tlur. ]So\j. - Holl. , i ) de LAU faire un genre particulier du Laurus Cinnamomum y qui fournit la Can- nelle, sans indiquer toutefois les ca- ractères de ce genre. Les nombreuses espèces de ce gen- re , dont nous mentionnerons les plus intéressantes , peuvent être réparties en deux sections , suivant que leurs feuilles sont persistantes ou cadu- ques. § I. Feuilles persistantes. Laurier d'Apollon, Laurus nohi- /is , L.,Lamk., III. , t. 32i, f. i. Cet- te espèce, la seule qui soit indi- gène de l'Europe, est un Arbre élé- gant, toujours vert, acquérant de vingt-cinq à trente pieds de hauteur et même plus dans les contrées méri- dionales. Ses feuilles sont alternes, elliptiques , lancéolées , aiguës , eour- lement péliolées, sinueuses sur les bords , fermes , luisantes , glabres , d'un vert assez vif en dessus , plus ternes à la face inférieure. Les (leurs sont unisexuées et dioïques. Les mâ- les sont axillaires , disposées par pe- tits faisceaux de deux à quatre , por- tées sur un pédoncule commun court. Chaque faisceau offre un involucre composé de quatre bractées squam- miformes, concaves, obtuses , bi unes et caduques. Le calice est monosépa- le, à quatre divisions profondes , ob- tuses , étalées, concaves; douze éta- niincs à peu près de la longueur du calice, disposées sur trois rangées, quatre extéiieures op|Josées aux divi- sions calicinales, quatre moyennes alternes et enfin quatre plus inté- rieures. Les fleurs femelles offrent la même disposition que les mâles. Les fruits sont des drupes ovoïdes , de la grosseur d'une petite Cerise, charnues extérieuiemcnt, d'une cou- leur rouge et presque noire quand ils sont parvenus à leur état parfait de maturité. Le Laurier d'Apollon est surtout très commun en Orient , dans les îles de la Grèce et sui les côtes de Baibarie; des forêts en sont formées aux Canaries. 11 s'est parfaitement na- turalisé en Italie et même dans les provinces du midi de la France. Mais LAU à Paris , et à plus forte raison dans le nord de la France, il souffre du froid et ne prend qu'un faible accroisse- ment. Aussi le place-t-on toujours contre des murs bien exposes au mi- di. 11 est peu d'Arbres qui ait été aii- tiiDl célébré par les poètes de l'anti- quité. Ovide nous peint la nymplie IJapliné clfengée en Laurier pour se dérober aux transports amoureux d'Apollon. Depuis ce temps le Lau- rier fut consacré au dieu de la poésie et de la musique, On en ceignait la tète des poètes , des triomphateurs et des athlètes vainqueurs dans les jeux olympiques; et dans le moyen âge, l'usage de ceindre d'une couronne de Laurier muni de ses baies la tête des jeunes docteurs, a lait donner à cettr; cérémonie le nom de Baccalauréat (Bacca Lauri). Le Laurier est utile en médecine . Ses feuilles , froissées entre les doigts , exhalent une odeur agréa- ble , et lorsqu'on les brûle , elles ré- pandent une tumée suave. Maintenant on ne les emploie guère que pour aro- matiser les ragoîits. Quant aux fruits ou baies de Laurier, leur péricarpe contient une assez grande quantité d'Huile volatile très-odorante; tandis que leur amande fournit par l'expres- sion une Huile grasse quel' on emploie quelquefois pour pratiquer des em- brocalions sur diverses parties «du corps. Elle estverdâtre, d'une con- sistance butyreuse,et son odeur oflVe faiblement celle des feuilles de Lau- rier. Laurier CAJsrNEi,LiER , Laurus Clnnamomum , L. ; Rich.,Bot. Méd., 1 , p. i8i. Le tronc du Cannellier s'élève, dans un bon terrain, jusqu'à une hauteur de vingt -cinq à trente pieds; il a quelquefois dix-huit pou- ces de diamètre. Son écorce extérieu- re est grisàtie et presque rouge en dedans. Ses feuilles sont opposées , courtement pétiolées, ovales, lan- céolées, longues de quatre à cinq pouces , larges d'environ deux pou- ces , fermes , coriaces , très-entières , glabres et luisantes à leur face supé- rieure , cendrées en dessous , mar- quées de trois à cinq nervures longi- * L.^U s'il tudinales cl parallèles. Les fleurs sont petites ', jaunâtres , disposées en une sorte de panlcule rameuse et lâche, placée à l'aisselle des feuilles supérieures. Le fruit est une drupe ovoïde, de la grosseur d'une petite noisette, enlouiée à sa base par le calice persistant, de sorte qu'elle ressendjie un peu à un petit gland de Chêne environné de sa cupule. Le Cannellier habite l'île de Ceyian , oii on le cultive dans un espace d'envi- ron quatorze lieues, qui s'étend en- Ire Matusa et INegambo et qu'on nom- me pour celte raison champ de la Cannelle. W croît aussi à la Chine et au Japon. Sa culture s'est égale- ment introduite aux îles de France et de Mascareigne, aux Antilles, à Caycnne et dans quelques autres par- ties du Nouveau-Mmide. Le célèbre Poivre assure qu'il Histe à la Co- chinchine une espèce de Cannelle supérieure même à celle de Ceyian. Le Cannellier vient d'être introduit en Egypte. Il y a quelques années que Mehemed Ali Pacha , vice-roi du pays , fit achètera Paris, dans le magnifique jardin de Boursaut , deux très-beaux pieds de Cannellier, qui furent transportés au Caire. Ils s'y sont si bien multipliés, qu'ils y ont formé des plantations considérables , qui bientôt pourront verser leur pro- duit dans le commerce. Le Cannel- lier ne fournit pas seulement l'écorce aromatique et excitante connue sous le nom de Cannelle; ses racines et ses grosses tiges renferment une très- grande quantité de Camphre entière- ment semblable à celui qu'on extrait du Laurier Camphrier. Laurier Camphrier , Laurus Carnphora , L. ; îlich. , Bol. Méd., i , p. i8ï. C'est un Arbre assez élevé, ayant à peu près le port d'un Tilleul; il croît dans les lieux montueux des régions orientales de l'Inde et parti- culièrement au Japon et à la Chine. Ses feuilles sont alternes , pétiolées, ovales , arrondies , acuminées , entiè- res , coriaces , glabres et luisantes eu dessus , glauques en dessous. Les fleurs disposées en corymbes longue- 16 ♦ a4s LÂU ment pédoncules, sont d'abord ren- fei niées dans des boutons écailleux, strobiliformes , axilbit es , ovoïdes , composés d'écaillés scarieuses, rous- ses, pubescentes, obtuses, terminées par une petite pointe, et frangées sur les bords. Les fruits ressemblent à ceux du Canuellier , nuis ils sont un peu plus petits. Le Camphre , qui est une Huile volatile conci ète d'une na- ture particulière , existe en abondan- ce dans toutes les parties de cet Ar- bre. Au moment ou l'on vient de l'en extraire parla distillation , il est im- pur, en grains irrégulieis, d'une cou- leur grise et assÇi semblable au sel marin. C'est dans cet état qu'on le iianspoi te en Europe pour y être pu- jifié. Long-temps la Hollande fut en possession exclusive de rafiuer le Camphre ; m^ aujourd'hui celte opération se fiH|fég,dement eu Fran- ce. Le procédé consiste à mêler le Camphre avec de la Chaux et à le faire sublimer ilans un appareil con- venable. Dans son état de pureté , le C imphre est une substance concrète , blanche, hyaline, légère, grasse au loucher , cristallisable en prismes hexaèdres, d'une odeur très-péné- trante et sui gene/is. Semblable aux Huiles volatiles iins sa composition , il jouit aussi des mêmes pr(îpriétés chimiques. Ainsi il se volatilise à l'air et finit par disparaître sans laisser aucun résidu. Soumis à l'action du feu , il se fond , puis se change en une vapeur ilont la tension et la densité sont peu considérables; il se dissout facilement dans l'Alcohol , les Huiles et les Gaz acides. L Lau le précipite de sa solution alcoholique , mais en retient elle-même une petite portion en suspension. Par l'action de l'Aci- de nitrique , le Camphre se transfor- me en un Acide particulier que Bouil- lou-Lagrange a nommé Acide cam- phorique. Le Camphre entre souvent dans les préparations officinales dont rtauesl le véhicule; mais commi- il n'y est que très-) eu soluble, on l'y rend miscible par l'inleimède d'un jaune d'œuf ou d'un mucilage. Le Cainplire est un médicament e>trê- LAU moment précieux et très-énergique. Il est à la fois excitant etsédalif. Oa l'emploie surtout dans les affections sj)asmodiques et nerveuses , dans les lièvres putrides, etc. Il s'administre tantôt en poudre , tantôt en suspen- sion dans un liquide quelconque. Sa dose varie suivant l'âge du malade et les effets qu'on se propose de produire. Laukier rouge , Lauius borbo- nia, L. Cette espèce est originaire de l'Amérique septentrionale, oii elle ne forme qu'un Aibre de pclile taille, dont les feuilles sont alternes, ellipti- ques, lancéolées, aiguës, vertes et glabres supérieurement, d'une teinte glauque à leur face inférieure. Les fleurs sont petites, formant des grap- pes ou paniculcs axillaires , dont les pédoncules sont rouges. Les drupes sont d'une teinte bleuâtre, envelop- pées en partie par le calice qui est rouge , épais et cupulilbrme. Ou cul- tive quelquefois cette espèce dans les jardins. Elle demande à être rentrée dans l'orangerie pendant l'hiver- Son bois est dur et susceptible d'un beau poli ; on l'emploie à la fabrication des meubles. Laubier Avocatier, Laurus Per- sea, L.; Persea gralissima , Gaertner fils, de Fruct. 3, p. 222. Celte espèce est connue sous le nom vulgaire d'Avocatier ou de Poirier Avocat. Elle est originaire du continent de l'Amérique méridionale , et elle a été transportée successivement aux Antilles, à l'Ile-de-Fjance, etc. C'est un Arbre qui peut atteindre une élé- vation considérable et dont les bran- ches et les rameaux forment une vas- te cime. Ses feuilles sont alternes , pé- tiolées, rapprochées les unes des au- tres à la partie supérieure des jeunes rameaux , ovales, acuminées, un peu sinueuses, vertes et lisses en dessus, glauques et blanchâtres en dessous, longues de quatre à six |)Ouces et lar- ges de deux à trois. L's fleurs sont petites, vcrdâtres , formant à l'ais- selle des feuilles , des grappes plus courtes que les feuilles. Ces fleurs sont herma])hroditcs. Il leur succède des fruits charnus longuement pé- LAU duncdlës , ayant la forme et la grds- seÉfr d'une poire de "bcuiré , mais plus allongés. Leur noyau est ovoude et très-gros. Ces fruilssont très recher- ches. Leur ccorce est assez épaisse , leur cliair loiidantc , absolument semblable au beuire pour la consis- tance, d'une saveur loii le particulière, 3111, dit-on, approche à la Ibis de celle ' c l'artichaut et de la noiselle. On sert en généial ces fruits eu uième temps que le bouilli ; on les coupe par tranches ou quartiers. Quelque- fois on les assaisonne avec du jus de citron , des epices ou des arouiales , d'antres fois avec du sucre. A celte première section appartien- nent encore plusieurs autres espèces non moins intéiessantes , mais que nous nous contenterons seulement d'indiquer. Telles sont les suivantes : Laiikieh C.vsse, Lamas Cassia, L., qui croît aux Indes-Orientales , et que pendant long-temps on n'a con- sidëi é que comme une simple variété du Cannellier. Sun écorce est con- nue en Europe, sous les noms de Cassia lignea , de Xjlocassia ou de Cannelle du Malabar. Elle est moins aromatique , moins agréable et moins esliimîe que la C^'uncllc de Ceyian. Néanmoins elle fait partie de plu- sieurs préparaiions pharmaceutiques très-compliqi:ées. Laurikr a longues feuilles ou Malabathrtjm , Laurus Malaba- ihnirn, Lamk. Egalen)eut originaire de l Inde, ce Laurier avait aussi été confondu avec levraiCannellierjmais il en diffère surtout par ses feuilles extrêmement longues et plus étroites que celles du Cannellier. Ce sont ces feuilles que l'on trouve mention- nées dans les anciennes pharmaco- pées sous les noms de Malabat]irum et AQfolium Indicum. Elles sont aro- matiques et excitantes. Laurier Culilaavan , Laurus Cu- lilauan, L, Il croît aux Moluques , à Amboine et dans quelques autres parties de l'Inde. Son ccorce dési- gnée par Rumphius sous le nom de Cortex caryophjlloides , est connue dans le commerce sous celui de Gan- nelle Gi(jpflée. Elle est rnoius estimée que la Cannelle de Ccylan. Laurier Pichurim , Laurus Pi^ churim , Rich. Pendant fort long- temps on n'a su à quel Arbre rappor- ter les fruits connus dans le com- merce, sous les noms de Muscades de Para ou Fèves Pithurim. Mais nous nous sommes assurés que ces fruits sont ceux fie cette espèce de Laurier, qui croît dans l'Amérique méridionale. % II. Feuilles caduques. Laurier Sassafras, Laurus Sas^ sa/ras, L. ; Rich., Bot. Méd., i, p, J82. Arbre de trente à quarante pieds de hauteur, oiiginaire des forêts de l'Amérique septentrionale , mais qu'on cultive très-bien en pleine ter- re sous le climat de Paris , oii il ac- quiert une hauteur presquaussi con- sidérable. S(m poit est à peu près celui d'un Eiable. Ses fouilles sont alternes, pétiolécs, grandes , pubes- centes , d'une figure très-varice, tan^» tôl ovales , prcsqu'obluses , atténuées vers la base et entières , tantôt à deux ou trois lobes , et co. difoimes. Elles sont vertes supérieui emcnt et blau- ehâties à leur face inféiieure. Les Heurs sont dioïques , jaunâtres, for- mant de petites panlcules qui parlent du centre d'un bourgeon renfermant aussi les feuilles Le fruit est une pe- tite drupe ovoïde , de la grosseur d'un pois et de couleur violette , entourée à sa ba:^e par le calice qui est pei sistanl. C est principalement la racine de cet Arbre, et surtout son écorce, que l'on emploie en médeci- ne sous le nom de Sassafras. Le com- merce nous l'apporte en morceaux de la grosseur du bras, biunâtres et com- me ferrugineux à l'extérieur , d'une saveur et d'une odeur aromatiques , plus développées dans l'écorce que dans le bois. On fait aussi usage de l'écorce des jeunes branches. Le Sas- safras est un médicament sudorifi- que , que l'on emploie dans la goutte, la syphilis , le rhumatisme et les ma- ladies chroniques de la peau. On l'adminiitre ordinairement en infu- i6* 244 LAU sion , en le mêlant aux auti^s médi- camens sudorifiques. Le Laurier faux Benjoin , Lau- riis Benzoin , L. Il est originaire de l'Amérique septentrionale. Pendant long-temps on a cru qu'il fournissait le Benjoin , que l'on sait aujourd'hui provenir du Sljrax Benzoin . ( A . R .) On a étendu le nom de Laurier à divers Végétaux dont les feuilles pré- sentent par leur consistance ou leur forme quelques rapports avec celles des Arbres dont il vient d'être ques- tion , ainsi l'on a appelé : Laurier Alexandrin , chez les anciens , le Ruscus Hypoglossum. K. Fragon. Laurier Amandier , le Prunus Lauro-cerasus , L. , parce qu'on em- ploie ses feuilles pour donner par infusion au lait un goût d'amande a mère. Laurier aromatique , le Bresil- let du genre CœsaJpinia. Laurier Ciïr ise, le P ni nus Lauro- cerasus. T^. Cerisier. Laurier épineux, une variété du Houx , Ilex. Laurier Epurge, leDaphne Lau- reola. Laurier grec , le l^lelia Azeda- rach. Laurier impérial ou au lait , la même chose que le Laurier Ce- rise. Laurier des Iroquois , le Laurus Sassafras. Laurier a languette , la même chose que le Laurier Alexandrin. Laurier d'Espagne , le Prunus Lauro-cerasus , d'autant plus iinpro- E rement que cet Aibre originaire des ords de la mer ÎNoire, très-cultivé dans le midi.de la France , est abso- lument étranger à la péninsule Ibé- rique. Nous n'en avons rencontré aiie quelques pieds cultivés au jar- din de botanique de Madrid, et à Sainl-Ildéfonse , oîi ils passaient pour avoir été introduits au temps de Phi- lippe V. Laurier de mer , un PhyUanthus aux Antilles. LAU Laurier nain , le Vacciiiium uli- ginosum en Sibérie. ^ Laurier de Portugal , le Prunus Lusitanica, espèce du genre Cerisier. Laurier rose, \cNeriumOleander et jusqu'à VEpUobium spicatum, L. Laurier rose des Alpes, le Rho- dodendrum alpinum. Laurier rouge ou odorant , le Plumena ruhra. V. Franchipa- NIER. Laurier de Saint-Antoine , l'^- pilobium spicatum. V. Epilohe. Laurier sauvage , le Myrica ce- rifera , au Canada. Laurier Tin, le F'ibumum Ti~ nus. Laurier de Trébisonde , le Pru- nus Lauro-cerasus , L. Laurier tulipier du tulipifè- RE , les Magnoliers. (b.) LAURIERS (famille des;. Lauri. ROT. PHAN. f^. LaURINÉES. LAURIFOLIA. bot. phan. Ce nom irrégidier avait été donné par les anciens botanistes à divers Arbres exotiques, particulièrement au TFin- terania aromatica, au Syderoxylum mite, au Garcinia Mangostana, etc. (B.) LAURINE. BOT. PHAN. Variété d'Olive. (b.) LAURINÉES. Laurineœ. bot. PHAN. Famille naturelle de Plantes Dicotylédones Apétales , à étamines périgynes , qui a emprunté son nom et ses principaux caractères du genre Laurier. Les Plantes qui forment cet- te famille sont toutes des Arbres ou des Arbrisseaux à feuilles alternes , très-rarement opposées , entières ou lobées , persistantes ou caduques. Le seul genre Cassyt/ta s'éloigne des au- tres genres de cette famille par sa tige heibacée, rampante et dépour- vue de feuilles. Les fleurs sont géné- ralement petites , verdâtres et de peii d'apparence, hermaphrodites ou uni- sexuées , disposées eu panicules ou en ombelles simples. Leur calice est monosépale , otliant de quatre à six divisions, quelquefois à peine mar- LAU quées et imbriquées avant Iriir t'pa- uouissemenl. Les élamincs géné«ilc- raent au nombre de douze sont yési- gynes et disposées sur deux rangs ; quelques-unes de ces ctaniines avor- tent ou sont stériles ; leurs iilcfs of- frent ordinairement à leur base une ou deux gj-osses glandes globuleuses et péilonculées. Les anthères sont ad- nées à la partie supérieure des filels; elles sont à deux loges s'ouvrant chacune par un ou deux panneaux ou valves, qui s'enlèvent de la base vers le sommet. L'ovaire est libre , globuleux ou ovoïde , à une seule lo- ge , conlenanl un ovule pendant du sommet de la loge; le siyle est sim- ple, terminé par un stigm;»te simple , dilrtté et souvent membraneux. Le fruit est une sorte de baie sèche ou de drupe , contenant une graine dé- pourvue d'endosperme , dont les deux cotylédons sont excessivement épais et charnus. La radicule est tournée vers le bile. Les genres qui appar- tiennent à cette famille sont les sui- vans : i'' Laurus , L., auquel on doit réunir, comme nous l'avons dit à l'article Lauiiier , les genres Ocotea, Aniba, Jjouea d'Aublet, et Persea de Plumier; ^° Agatophyllum; î^" Eu- rjandra, R. Brown ; 4° Crjptocarya , Br.; 5" Litsœa do Jussieu , qui com- prend le Tetranthera de Jacquin , V flexanthus deLoureiro, et le Toniex deThunberg; G** XePierygium'AcCoT- rea auquel on doit réunir le Sàorea de Roxburgh, le Drjobalanops et le Vip- terocarpus deGaertner fils ; 7" le Cas- sytha , malgré son port qui est celui d'une Cuscute. On rapproche encore de cette famille le Gomoitega de Ruiz et Pavon , malgré son fruit qui est une noix à trois loges monospermes , et le Gyrocarpus de Jacquin. Quant aux genres Myristica et Virola^ d'a- bord placés dans cette famille , ils en ont été retirés pour former un ordre naturel particulier sous le nom de Myristicées. K. ce mot. (a. R.) LAUBIOL. OIS. Syn. ancien du Loriot d'Europe. (dr..z.) LAUROPHYLLE. Laurophyllus. LAU 245 noT. niAN. Thunberg (P/oc//-., p. i, 3i,et JFVo/'. Cape/is.,p. 557) a consti- tué sous ce nom un genre placé dans la Tétrandric Monogynie, L., quoi- que la Plante soit polygame ou dioï- que. Il lui a donné les caractères suivans : calice télraphylle; corolle nulle ; ovaire supère ; style uni- que. Fleurs mâles sur des indivi- dus différens. De tels caractères sont trop incomplets pour qu'on puisse avoir quelque idée précise sur ses affinités. L'espèce unique dont il se compose f LauivpJiylLus Capensis ) , est un Arbre élevé , qui croît dans le pays des Hotlentots, non loin du cap de Bonne-Espérance. Ses feuilles sont alternes, éparscs , dentées en scie, oblongues, \in peu aiguës et pétiolées. Les fleurs sont petites et disposées en panicules. (G..N.) LAUROSE. BOT. PHAN. Nom .subs- titué par quelques botanistes à celui de Nërion , plus généralement adopté. V. NÉnioN. (b.) LAURUS. BOT. PHAN. /^, Lau- rier. * LAUSA. BOT. PHAN. Une espèc» ou variété de Cocos dans Rumph. (B.) * LAUTON. MAM. J^. Guenon Maure au mot Guenon. LAUVINESou LAVANGES. géol. J^. Avalanches. LAUXANIE. Laiixania. in>s. Gen- re de l'ordre des Diptères, famille des Athéricères, tribu des Muscides , établi par Latreille et Fabricius, et ayant pour caractères : antennes plus longues que la tête , avec le dernier articlÉ plus allongé que les précédens et linéaire; cuillerons petits ; balan- ciers nuls ; ailes couchées sur le corps qui est peu allongé et arqué. Les Lauxanies diffèrent des Sépédons et des Loxocères , par des caractères tirés de la forme des antennes et de celle du corps : ils s'éloignent des ïétanocères par des caractères de la même valeur. Le corps de ces Dip- tères est court , arqué en dessus, avec la tête comprimée transversalement ; s-iG LAV leur abdomeh est triangulaire el apla- ti ; le jjreinicr article de leurs anten- nes est plus long que le suivant ; elles ne sont point insérées sur la partie la plus élevée de ta tête ; les ailes sont plus longues que le corps et courbées postérieurement. Ces Insectes habi- tent les bois; leurs larves elleurs habi- tudes nous sont inconnues. Fabricius en a décrit trois espèces, dont deux; lifibifcnt l'Amérique niéridioualc, et la troisième les environs de Paris et l'Allemagne ; cette dernière est : Le Lauxanie rufitarse, Ij. nifi- tarsis, Latr.,Z,. cjlindricomls, Fabr., Gqcqueb. {lUiistr. Icon. Ins., déc. 3 , tab. 24, fig. 4j; il est long d'environ deux lignes, noir luisant, poilu, avec les ailes et les tarses d'un roux jaunâtre. (g.) LAVANDE. Lavandula. bot. PiiAN. Genre de la iainille ile,> La- biées et de la Didynamie Gymnosper- niie, L. , qui se compose d'un giand nombre d'espèces très-odoranles, gé- néralement sous- frulescenles, poi- tant des feuilles entières ou plus ou ^oins profondénient décou|)ées , et des (leurs violacées , disposées en épis cylindi icpies et pédoncules. Ces fleurs offrent \\n calice tu])uleux , .•^Irié , denté au sommet, accompa- gné d'une petite bractée arrondie; la corolle est à deux lèvies, la su- périeure émnrginée, l'iulerieure à trois lobes obtus; les étamines sont courtes et renfermées dans l'intérieur de la corolle. Plusieurs espèces de L i- vandcs croissent en France ou sont cultivées dans les jardins. Telles sont les suivantes : Lavande Of ficinalb , Lav^diila vera, D. C. , FI. Fr. , Supp]., 098. C'est un petit Arbuste d'un à deux pieds d'élévation, ayant sa tige fru- tescente à sa base et ses rameaux lier- bacés , gièles , pubesceos et blanchâ- tres , portant iuférieurement des feuilles opposées , .sessilcs , lancéo- ées , étroites, aiguës , p..'bescentes ; terminés supérieurement par un pé- doncule nu , dont la partie supérieu- re est garnie de verlicilles très-rap« LAV proches de petites fleurs violettes for- mant un épi cylindrique. Chaque verticille est accompagné de deux bractées obovales-obtuses , longue- ment mucronées. La Lavande est originaire des provinces méridio- nales de la France; elle est surtout très-conmiune en Espagije , où elle couvre de vastes espaces de ter- rains arides. On la cultive dans les jardins. Cette Plante a une odeur forte et camphrée ; c'est avec elle qu'on piépare l'eau spiritueuse de Jjavande , principalement employée dans la toilette. Lavande Spic, Lavandula Spica, D. C., /oc. cil. (Jette espèce ainsi que la précédente, bien distinguée par les botanistes anciens , avait été confondue par les modernes. Mais De Candolle a de nouveau prouvé qu'elles devaient être séparées. Elles ont l'une et l'autre le même port, mais la Lavande Spic se distingue de la précédente par ses feuilles élargies au sommet et comme spalhulées , par ses calices non cotonneux et par la forme de ses bractées. On la cultive également dans les jardins. Les par- fumeuis de la Provence eu retirent une huile volatile Irès-odoraule, con- nue sous le nom vulgaire d'huile d'Aspic; elle est encore fort commune en Espagne. Lavande StÉciias , Lavandula Siœchas , L. Cette espèce croît dans les contrées méridionales de la Fran- ce , dans les endroits pieneux et in- cultes; l'Espagne et les Canaries eu sont couverte^. Elle y forme un Ar- buste de deux à tiois pieds de hau- teur. Ses feuilles sont persi.stantes , linéaires, étroites. Ses fleurs forment un épi ovoïde , dont les bractées , surtout celles du sommet, sont beau- coup plus grandes que les fleurs et colorées en violet. Ou cultive encore dans les jardins les Lavandula pinnata et L. muliiji- da, dont les feuilles sont profondé- ment découpées et multifides. (a. r.) LAVANDIÈRE, ois. Syn. cte Bergeronnette grise dans son plu- LAV tnage d'été. P". Bergeronnette. 'DU..Z.) LAVANDIERE, pois. Syn. deCal- lionyme Lyre. >^. Callionyme.(b.) LAVANDOU. bot. phan. (Lins- cot.) Nom de pays du petit Galang^ des boutiques. (b.) LAVANUULA. bot. phan. V. La- vande. LAVANÈSE. coT. phan. V. Ga- 1.ÉGA. LAVARET. pois. V. Saumon, sous-genre Ombre. LAVATÈRE. Lavalera. bot. PHAN. Genre de la famille des Mal- vacées , et de la iMonadelphie Pohan- drie , établi par Linné, ol ainsi ca- ractérisé : calice iuîérieur divisé en cinq lolioles soudées par la base ; ca- 'Jice extérieur ou involucre composé •de trois ou six folioles soudées jus- qu'à leur milieu , ou , si l'on veut , involucre nionophylle, à trois ou six découpures peu pi'ofondes ; corolle à cinq pétales, coidiformcs, planes, ouverts , plus grands que le calice et adhérens entre eux par la base ainsi qu'au tube slaminal; étamines nom- breuses , à fdets monarlelphes infé- rieurement ; fruit multiple , composé de dix à vingt carpelles caps laires , raonospermes , disposés circulaire- ment autour d'un axe plus ou moins développé. Les Lavatères sont des Arbrisseaux ou des Herbes très-('le- vées , garnis de poils étoiles très- nombreux, et à fleurs axillaires blan- ches ou rougeâtres. Daus son Pro- dromus Syst. Végétal. T. i, p. 458, le professeur De Candolle en a fait connaître vingt-six espèces qu'il a disposées en quatre sections de la manière suivante : % I. Stegia. Cette première sec- tion était considérée dans la Flore Française , comme un genre distinct. Le réceptacle ou l'axe du fruit se développe en un disque qui recouvre les ovaires. Des deux espèces qui la constituent , l'une d'elles [Lavalera trimesiris, L., Stegia Lavatera, D. G., FI. Fr.) est une Plante très-élégante, L\V 247 haute de trois décimètres , à feuilles alternes, péliolées, presqu'arrondies , cordiformes , les supérieures très-an- guleuses. Ses tl.'urs sont fort gran- des , d'un rouge vif , quelquefois de couleur declian-, avec des raies pour- prées. Elle croît dans les lieux chnuds du bassin de la Méditerranée, la Syrie , l'Espagne , quelques locali- tés du midi de la Fi-ance, etc. § II. OtRiA. Cette spclïpn a été élevée an rang de goin'c pai- Médikus et Mœnch. Le réceptMcle du fruit, central , conique et saillant , la ca- ractérise facilement. Elle se compose de quatorze espèces appartenant pour la plupart à la région médirerrAnéen- ne. Plusieurs croissent aux Canaries, et une seule {Ty. Jiilii) a été trouvée parBurchell au cap de Bonne-Espé- rance. Parmi les belles Plantes que renferme cette section, nous citerons: 1° le Lavatera Olbi a , L., Aibrisseau d'un aspect charuiant lorsqu'il est en fleur et qui , sous ce rapport, con- vient à la décoration des jardins oii il peut passer toute l'année en pleine terre. Ses tiges sont hautes de plus dun mètre , et se divisent en ra- meaux longs, effilés, et garnis de feuilles alternes pétiolées, assez gran- des , molles, Mancliatres et nu peu cotonneuses; les inférieures à cinq, les supérieures à trois lobes dont ce- lui du milieu e-t fort grand et pointu. Les fleurs sont |>urpurines ou vio- lettes, presque sessiles , et solitaires dans les aisselles supérieures des feuilles. Celte Plante croît dans le midi de l'Europe. 2". Le Lavatera Thuringiaca , L. ; sa tige est herba- cée, droite, cotonneuse, haule de six à sept décimètres. Ses feuilles sont pétiolées , légèrement cotonneuses , les inférieures à cinq lobes , les su- périeures à trois, dont celui du mi- lieu est le plus long. Ses fleurs sont portées sur des pédoncules solitaires, deux fois plus longs que le pétiole. Cette espèce est indigène de l'Euro- pe méridionale. Dui ville l'a égale- ment recueillie aux environs d'O- dessa. Le Lavatera acerifolia est en- core une très-jolie espèce de cette 248 LA.V section ; elle croît ^p^torellement à Ténériffe, et on la cultive avec assez de facilité daos les jardins dq bota- nique. § III. AxoLOPHA. Le réceptacle se termine en autant de crêtes membra- neuses qu'il y A de carpelles au fruit. Cette section ne renferme que trois espèces dont la plus remarquable est le Laca/era mari/ima , figuré par Ca- \anilles (^/sse//. 2, t. 52, f. 5). Cette Plante croît sur les rochers de la France méridionale et de lEspagne. § IV. Antiiema. Sous ce nom, Mé- dikus a encore fait un genre dis- tinct, mais ce n'est qu'une simple section caractérisée par son récepta- cle petit, fovéolé , non caillant,- ni développé en forme de crêtes. Cinq espèces , essentiellement mé- diterranéennes , c'est- à - dire , in- digènes des îles ou du littoral de la Méditerranée , constituent cette sec- tion. Ou distingue , parmi ces Plan- tes , la Lavatera arburea. Cette espè- ce a une tige arborescente , des feuilles anguleuses, pliées, un peu co- tonneuses , des (leurs portées sur des f^édicelles axillaires plus courts que e péliole. Elle sort des limites géo- ■graphiques que nous avons assignées aux Plantes de cette section, car on prétend qu'elle se trouve aussi en Angleterre et aux Canaries. Deux espèces ( Lavatera laiiceo- lata, Willd., et La\>. tripartila, D. C.} ne sont pas assez bien connues pour être exactement classées. (g..n.) LAVÉNIE. Lavenia. bot. phan. Espèce linnécnne de f^erbesina deve- nue type du genre Adenoslemma de Forster, pour lequel Swartz a voulu rétablir l'ancien nom de Lauenia. V. Adénostême. (b.) LAVER. BOT. PHAN. (Lonicer. ) Syn. ^(Rnantlie fîstulosa. (Dodœns.) Syn. de Cresson et de Siuni lalifo- lium, L. (b.) LAVES. MIN. Ce nom, tiré du mot allemand laufen (couler), s'appli- que eu général à toutes les substan- ces minérales en masse qui ont éprou- vé l'action des feux volcaniques, et LAV sont sorties de la terre en se répan- dant à sa surface sous la forme de couraus embrasés. Il désigne, non une roche particulière, mais un en- semble de roches provenant d'un même mode de formation et ayant entre elles des rapports remarquables décomposition et de structure. Nous ne les considérerons ici que sous le point de vue minéralogique , c'est-à- dire relativement aux caractères spé- cifiques qu'elles empruntent, soit de la contexture , soit de la nature de leurs parties composantes, et nous renvoyons à l'article Volcans pour tout ce qui lient à leur histoire géolo- gique , aux causes des éruptions , à la vitesse et à la grandeur des courans, à la fluidité et à la chaleur des La- ves , enfin à l'origine encore problé- matique des matières altérables par le feu qu'elles renferment acciden-* tellement. • D'après un beau travail de Cordier sur la nature des substances volca- niques , les Laves ne sont composées que d'un très-petit nombre de subs- tances minérales, formant un tissu de grains ou cristaux microscopiques que caractérise la présence constante du Fer titane. Les autres principes essentiels sont le Feldspath et lePy- roxène. L'Amphibole y est trèî-rare. vQuelques Minéraux s'y montrent ac- cidentellement en cristaux isolés et fort nets; tels sont l'Amphigène, rOlivinc, le Mica, etc. Les diverses sortes de contexture des Laves rap- pellent presque toutes leur formation par voie de fusion ignée ; les princi- pales sont les contextures cellulaire, vitreuse, porph^roïde, am^gdalaire et varioiaue. Suivant Cordier, les substances volcaniques peuvent se rapporter à huit types généraux de composition , dont chacun fournit deux espèces dans lesquelles le Feld- spath et le Pyroxène prédominent chacun à leur tour. De-Ià deux gran- des divisions dans le tableau métho- dique de ces substances : les Laves feldspathiques et les Laves pyroxé- niques. Chacune de ces divisions se partage en deux groupes , composés LAV l'un des roches non altérées, l'autre de celles qui eut subi une dccoinposi- tion ou altération quelconque. 1" type. Laves composées exclusi- vement de cristaux iiiicroscopi(iues, entrelacés , d'un égal volume , réunis par juxtaposition et olFranl dos va- cuoles plus ou moins raies. Lave feldspath. Leucosline. L. pyroxén. Basalte. 2* type. Laves composées de verre boursoufflé, presque toujours mélan- gées de cristaux microscopiques plus ou moins abondans. L, feldsp. Pumilc ou Pierre Ponce. L. pyrox. Scorie. 5* type. Laves composées de verre massif, presque toujours mélangées de cristaux microscopiques. L. feldsp. Obsidienne. L. pyrox. Gallinace. 4*^ type. Laves composées de cris- taux et de grains vitreux microsco- piques non adbérens. L. feldsp. Spodite. Cendres blan- ches volcaniques. L. pyrox. Cincrite. Cendres rouges volcaniques. _ 5« type. Laves composées de grains vitreux , souvent entremêlés de cris- taux microscopiques d'un volume très-inégal, faiblement adhérens ou ci- mentés par des substances étrangères. L. feldsp. Alloïte. (ïuf blanc pon- ceux.) L. pyrox. Pépérite. (Tuf volcanique rouge ou brunâtre.) 6« type. Laves formées de cendres volcaniques plus ou moins décompo- sées , réunies par des cimens très- variés. L. feldsp. Trass. L. pyrox. Tufa. 7« type. Laves provenant de la dé- composition des roches leucostiniques et basaltiques; pâte aigiloïde avec jnatières infiltrées ; aspect terreux. L. feldsp. Téphrine. L. pyrox. Wacke. 8* types, Laves provenant de la décomposition des Pumites et Sco- ries j aspect terreux. L. feldsp. Asclérine. L. pyrox. Pouzzolite. (g. dei>.) LAV a49 LAVETTE ou LAYETTE, ois. Syn. vulgaire d'Alouette commune dans quelques cantons méridionaux de la France. (u.) LAVIGNON. Laulgnoiius. conçu. Cuyier a proposé sous celte dénomi- nation un sous-genre de Mactres qui réunit plusieurs des Lutraires de La- marck. r. Lutraire. Férussac , dans ses Tableaux Systématiques, a élevé ce sous-genre au titre de genre dans la famille des Mactracces. Nous pensons que si on conserve cette cou- pe , elle doit être considérée comme sous-genre des Myes de Lamarck. p^. ce mot. Ce nom de Lavignon est emprunté des pêcheurs de nos côtes qui le don- nent vulgairement aux mêmes co- quillages que l'on trouve enfoncés dans le sable. (d..u.) LAVISANUS. BOT. Pour Levisa- nus. P' . ce mot. (b.) LAVOIR DE VÉNUS, bot. fiian, S\n. de Càrdère. F", ce mot el Abueuvoir. (b.^ * LAVRADIE. Lavradia. bot. PHAN. Ce genre, de la famille des Violacées , et delaPentandrie Mono- gynie,L.,fut établi par Vellozo dans l'ouvrage que Vandeili , professeur à Coimbre , publia sous le titre de Florœ Lusitanicœ etBrasil. Spécimen, et dont Rœmer fit imprimer une édi- tion à Nuremberg. Les caractères tra- cés par ces auteui s étaient tellement énigmatiques que la plupart des bo- tanistes ont méconnu les affinités de ce genre. Plusieurs en ont même al- téré la dénomination en écrivant tan- tôt Lauradia , tantôt Leuradia. Ce- pendant Rob. Brown {Botany of Con- go, p. 22) indiqua la place de ce genre dans les Violacées , en propo- sant avec doute de le réunir au Cono-^ horia d'Aublet. Tel était l'étal des connaissances que l'on possédait sur le Lavradia lorsque notre savant compatriote Auguste Saint-Hilaire- rapporta du Brésil la Plante de Vel- lozo et quatre autres espèces nou- velles. Un des premiers travaux qui 25o L.IV signalèrent son retour fut le Mé- moire très-étendu , intitulé : Mono- graphie des genres Sauvagesia et La- vradia (Mém. du Mus. T. xi} , dans lequel il fit connaître aussi complète- ment que possible le genre en ques- tion. Voici la manière dont il l'a ca- ractérisé : calice à cinq divisions pro- fondes, étalées, persistantes et fer- mées dans le fruit; cinq pétales ex- térieurs, hypogyncs , égaux, très- ouverts, ovés ou ovales-lancéolés, caducs; point de filets hypogynes; corolle intérieure monopétale , ovée , conique , dentée au sommet , persis- tante , insérée sur un très-court gy- nophore ; cinq élamincs ayant la même insertion , opposées aux di- visions caliclnales , alternes avec les pétales extérieurs , ayant leurs fi- lets très-courts, adhérens à la base de la corolle intérieure , les anthères fixées par la base , elliptiques , bilo- culaires , et s'ouvrant latéralement par une suture longitudinale ; style terminal , dressé , terminé par un très-petit stigmate; ovaire supère , uniloculaire dans la partie supérieu- re , triloculaire inférieurement; cap- sule enveloppée par les divisions du calice de la corolle intérieure et par les éfamines, ovée, aiguë, à trois valves, uniloculaire et vide dans la Fartie supérieure , triloculaire par introtlexion des valves , et polys- perme; graines disposées sur deux rangs, très-petites, pourvues d'uu tégument crustacé, d'un périsperme charnu, d'un embryon droit, axile, dont la radicule est plus grande que les cotylédons et regarde l'ombilic. Le genre Lauradia difière du Sau- vagesia par la forme conique de ses corolles extérieure et intérieure dont les pétales sont lancéolés au lieu d'ê- tre obovés ; par l'absence de filets placés au-dessus des pétales dan. le Sauvagesia ; par ses anthères ellipti- ques, qiielquefois membraneuses, taudis que celles de l'autre genre sont étroites et linéaires ; enfin , par la singulière organisation du fruit. Les Lavradies sont des so>is-Ar- brisseaux très-glabres, fleurs feuilles LAX sont simples, très-courtes, péliolées, munies de stipules géminées, ciliées et persistantes. Les fleurs sont blan- ches ou roses , axillairesou termina- les , disposées en grappes ou rare- ment en panicules, et toujours ac- compagnées de bractées. Aug. Saint-Hilaire a nommé La- vradia Vellozii l'espèce qui peut être considérée comme type du genre. Les quatre espèces nouvelles ont re- cules noms AeLavradiaericoides [loc. cil. , tab. 2 , b) ; Lav. elegantissima (loc. cit. , tnb. 3). C'est la Plante que, dans l'aperçu de son voyage au Bré- sil , l'auteur avait nommée Sauuage- sia elegantissima ;Ij. glandulosa (tab. 4,fig. a); et iv. capillaris (tab. .'>). Ces Plantes sont indigènes de l'em- pire Brésilien. Le L. glandulosa est limité aux pâturages marécageux et assez élevés des provinces de Saint- Paul et des Mines. Les L- Vellozii et capilUiJ'is ne se trouvent que dans la chaîne de montagnes nommée Serra do Espinhaco par D'Eschwege. (G..N.) LAWSONIA. BOT. PHAN. /^. Henné. LAXMANNIE. Ln.xmannia. bot. PHAN. Plusieurs genres ont été dési- gnés sous ce nom par les botanistes. Forster le donna primitivement à un genre de Composées qui fut réuni au Bidens et au Spilanthus par Rox- burgh. Rob. Brown [Prodr. Flor. Nou.-Hollnnd. , p. 285) , admettant cette réunion , nomma Laxmannia un genre de 1 1 famille des Asphodé- lées et de l'Hexandrie Monogyuie , L. Ayant reconnu plus tard que le genre de Foi'ster méritait d'être con- servé , au lieu de le rétablir sous son ancien nom , il préféra lui imposer celui de Felrohium. D'autres LaiX- mannia ont encore été proposés. Ce- lui, de S. G. Gmelin était fondé sur le Crucianella stylosa. Fischer a vou- lu aussi séparer sous ce nom géné- rique le Geuin potentilloides àonlSe- ringe ( in De Cand. Prod/om. Syst. Veget. T. II ) a fait le type delà sec- tion qu'il a nommée Stictogeum. En- LAZ fin , selon Sieudel , le nom de La.r- mannia a ctc emplo^'é par Raeuscli pour une autre Plante qu'il a nom- mée Laxm. anuenda. (^nioique le genre de R. Brown n'ait pas l'an'e- rioriîé sur celui de Forsier , il de- vient nécessaire , dans 1 intérêt de la science , de l'admcitre seul sous le nom de Ln.xmaiinia , parce qu'il a été décrit avec toute l'exactitude dési- rable, ce que l'on ne peut dire du genre de For.-^ler. En conséquence, nous renvoyons aux mois Pktko- BiUM, Benoîte et Chucianelle pour les autres Laxmannia , et nous expo- sons les caractères donnés par l'illus- tre auteur du Vrodiomus ] lui: Nut-œ- Ilollandiœ : périantlie à six divisions colorées, conniventes à la base et persistantes; six ëtHUiines dont les filets sont subulés , glabres , insérés sur les divisions du périanthe, et les anthères peltées , presque arrondies ; ovaire n'ayant qu'un petit nombre de loges; style simple; stigmate ob- tus; capsule renfermée dans le calice persi<;tant , à trois loges cl à trois valves portant les cloisons sur leur milieu ; graines peltées , à ombilic nu ; embryon dorsal parallcle à l'om- bilic. Ce genre est voisin du Sowerbea et de \ Aphyllanthes. 11 se compose de deux espèces qui croissent au port Jackson et sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Hollande. R. Brown les a iiommi:esIjax/!:a/iri/a g/aci/is et JLa.vm. miitor. Ce sont des Plantes herbacées , vivaces , a\ aiil le poi t des Polycarpœa ou Hagea. Leur racine est fibreuse. Leurs tiges sont rameu- ses, filiformes et garnies de feuilles f)oinlues; les radicales agglomérées ; es caulinaires alternes et comme in- sérées sur le milieu d'une gaîne courte, scarieuse , laineuse sur les bords et fendue au sommet. Ses fleurs sont presque sessiles , petites, pour- prées ou blanches, et pourvues d'u- ne bractée; leur capitule est petit, porté sur un pédoncule terminal et en forme de hampe. (g..n.) court.) Un Nénufar de Madagascar qui paraît être le Nytnphœa alba. (b.) LAZULITE. MIN. Vulgairement Lapis-l^azuli et Pierre d'azur, La- zurstei/i , W. Substance minérale d'un bleu d'azur, opaque, fusible, soluble en gelée dans les Acides , composée de six atomes de silicate d'Alumine et d'un atome de silicate de Soude, ou en poids, de Silice, 44; Alumine, 35; Soude, 21; ayant pour forme primitive un dodécaodie rhouiboïdal. Sa cassure est mate, à grain très-serré ; sa dureté suffi- sante pour qu'elle étincelle par le choc au briquet. Sa pesanteur spé- cifique est de 2,76 à 2,94. Les seules variétés connues sont : le Lazulite cristallisé , le granulaire et le com- pacte. Il est souvent entremêlé de veines blanches de Feldspath, de Chaux caibonatée , et de veines Jau» • nés de Fer pyriteux. Celte substance appartient au sol primordial. On la tiouve en filons d;ins le Granité et le Calcaire granulaire en Sibérie, près du lac Baikal: dans la petite Buka- rie , le Thibet , la Chine ; et enfin dans le Chili. Le Lazidile , lorsqu'il est d'un beau bleu et exempt de ta- ches blanches , est recherclié par les artistes qui taillent et polissent les Pierres ; on en fait des coupes, des ta- batières , des plaques pour être em- ployées en revêtement. Mais son principal usage est de fournir à la peinture celte belle couleur bleue, connue sous le nom d'Outremer, qui est presque inaltérable. Pour la pré- parer , on broie cette Pierre , et on la réduit en poudre fine que l'on mêle avec de la résine pour en former une pâle. Puis à l'aide du lavage , on ex- trait de ce mélange une poudre qui, étant desséchée , donne 1 Outremer. (g. DEL.) * LEACHIE. Leachia. moll. (Le- sueur.) 7^". Calmaret. * LEACHIE. Leachia. bot. phan. Genre de la famille desSynanthérées, Corymbifcres de Jussieu et de la Syn- génésie fruslranée, L., établi par H. * LAZEAZE. BOT. PHAN. (Fia-* Cassini (Diction, des Se. Natur. , a52 LEE t. 25, p. 388) qui lui a imposé des ca- ractères très-détail lés parmi lesquels nous choisissons les siiivans comme dtant les plus essentiels : involucre double ; l'extérieur plus court , étalé , dont les folioles soudées à la base , un peu coriaces , ovales , lancéolées €t obtuses, sontplacéespresquesur un seul rang ; l'intérieur campanule , formé de folioles appliquées , sou- dées à leur base , égales , larges , ova- les, lancéolées, colorées, coriaces à la base, membraneuses sur les bords; calathide, dont les fleurons du centre sont nombreux , réguliers , herma- phrodites; ceux de la circonférence neutres, au nombre de huit, sur un seul rang, en languettes cunéiformes et tridentées ; réceptacle hémisphé- rique , garni de paillettes liuéaires , membraneuses et colorées ; ovaires obovoïdes-comprimés , arqués en de- dans , surmontés de deux squammu- lules opposées, très-courtes , larges,* charnues et irrégulièrement barbel- lulées ; akènes pourvus sur chaque côté d'une bordure cartilagineuse , irrégulièrement découpée et qui s'est développée après la fleuraison. Mœnch avait autrefois distingué ce genre du Coreopsîs et lui avait impo- sé la dénomination vicieuse de Co~ reopsoides. Le Coreopsis lanceolata , L., en est le type. On cultive au Jar- din des Plantes de Paris cette jolie espèce qui est originaire de la Caro- line. C'est une Plante herbacée, à tiges dressées , hautes de près d'un mètre, et garnies de feuilles oppo- sées , presque sessiles , bmcéolées et très-entières. Les calathides des fleurs sont jaunes , solitaiies au som- met de longs pédoncules terminaux. Cassini a ajouté deux espèces dé- crites par Linné et par Persoon sous les noms de Coreopsis auriculata et de C. crassifoUa. Lr\ première est le Lea- chia tiifoliata , la seconde le L. cras- sifoUa , Cass. (G..N.) LÉEBA. BOT. PHAN. Ce genre , établi par Forskahl [Flora JEgyp- tiana , p. lyij ) , a été réuni au Menispermiim par Delile ( Flora LEB yEgypt. illustr. , 3o, t. 5i, f. 2). De CandoUe ( Syst. Veget. , 1 , p. 629) a placé cette espèce dans le genre Coc- CUluS. (G..N.) LEANGIUM. BOT. crypt. {Cham- pignons. ) Ce genre, d'abord créé par Link , a ensuite été réuni au Didy- mium qui diffère à peine du Dlder- ma , auquel quelques auteurs le réu- nissent. Son principal caractère était d'avoir un péridium composé d'une enveloppe simple, mais un examen attenlit'a démontré qu'elle était dou- ble dans les Diderma floriforine et stellare , types du genre; c'est pour- quoi Link l'avait fait di.-^paraître. Nées , Ehrenberg et d'autres cryp- togamistes l'ont rétabli depuis , après s'être assurés , d'abord , que l'en- veloppe était simple dans le Di- derma physaroides , et que dans les deux autres Diderma que nous ve- nons de nommer, les graines étaient portées sur une columelle qui n'était point une deuxième enveloppe , mais bien un organe particulier qui simu- lait une double membrane, fait qui explique l'erreur de Link. (a. F.) LÉARD. bot. PHAN. Le Peuplier noir dans certains cantons de la France centrale. {&■) LÉBAKH. Eo'x. PHAN. Nom de pays du Balanitc de Delile. (b.) LEBBECK. BOT. phan. Vulgaire- ment Bois noir à l'Ile-de-France. Es- pèce du genre Acacie. F^. ce mot. LEBECKIE. Lebeckia. bot. phan. Genre de la famille des Légumineu- ses, constitué par Thunberget placé par les auteurs systématiques dans la Diadclphie Décandrie, L. , quoi- qu'il ait des étamines monadelphes. Voici ses caractères essentiels : ca-r- lice découpé en cinq lobes aigus , • presque égaux et à sinus arrondis; dix étamines toutes réunies en une gaîne fendue antérieurement ; lé- gume cylindrique. Les Lébeckies sont des Arbrisseaux ou Arbustes indi- gènes du cap de Bonne-Espérance, ayant le port des Genêts, à feuilles LEB simples ou trifoliées , quelquefois nulles. De Candolle ( Prodr. Syst. f^eget.^ 2, p. i36) eu a décrit onze espèces dont plusieurs étaient pla- cées dans les genres Spartiian et Ge- nisla par Linné ; telles sont les Le- beckia contaminata et sepiaria. La- marck a l'éuni aux Cytises, sous les noms de Cjtisus sericeus et de C ca- pensis, les Leheckia sericea et L. cy~ tisoides. Cette dernici-e a , djjù autre côté , été placée par Linné dans son ^enre Ebenus. (g..n.) LÉBÉRERZ. Miv. Mot allemand qiîi veut dii'e Minerai hépatique, et par lequel ou a désigné certaines va- riétés compactes de Mercure sulfuré et (le Cuivre pyriteux. (g. del.) LÉBRRFELS. mjn. Roche hépati- que. D'après Beurard, ïrapp intermé- diaire pénétré Je Fer oxidé. (g.del.) Lî-BERfS. nEPT. oi'n. Espèce du genre Vipère. V. ce mût. [n.) LÈÉERKIES. MIN. C'est-à-dire Pyrite hépatique. Nom donné par Weiner à certaines variétés de Fer sulfuré passant à l'état d'hydrate; et par Léonhard , au Fer sulfuré magnétique. (g. del.) LÉliÉROPAL. MIN. (Werner. ) Syn. de Ménilite ou de l'Opale ré- sinile de Ménil-Montant , près de Paris. (g.del.) LÉBERSPATH. mtn. ( Werner. ) Variété de Baryte sulfatée pcnctrce (le matière bitumineuse, f^. Baryte SULFATÉE rÉTIDE. (G. DEL.) LÉBÉÏIiNE. «EPT. opH. Espèce du genre Vipère, f^. ce mot. (b.) * LÉBÉTINE. Lebelina. bot. piian. Genre de la famille des Synanthérées, Corymb.fères de Jussieu, et de la Syngénésie superflue , L., établi par Cassini (Dict. des Se. nat. T. xxv, p. ^94), et placé par ce botaniste dans la tribu des ïagétinées. Voici ses principaux caractères : involucre double; l'extérieur plus court, com- posé d environ douzebraclées presque Sur un seul rang , dressées, linéaires, subulées , pinnatifides et glanduleu- LEB s53 ses sur la nervure; l'intérieur cylin* dracé , un peu élargi de bas en haut , forme d'environ vingt folioles égales, presque sur un seul rang, soudées inféricurcment, appliquées, glandu- leuses et appendiculées au sommet ; réceptacle conoïde , alvéolé , garni de lîmbrilles courtes , épaisses et char- nues; calalhide dont les fleurons da centre sont nombreux, hermaphro- dites , à corolle un peu irrëgulière, ceux de la circonférence au nombre de douze, en languettes et femelles; ovaires cylindracés, striés, velus et surmontés d'une aigielle double; l'extérieure courte, composée d'envi- ron dixpaillettesoblbngues, spathu- lées; l'intérieure composée d'autant de paillettes filiformes, légèrement plumeuses dans leur partie supérieu- re. Le genre Lebelina est très-voisin du Dissodia , mais il en diffère suffi- samment par la structure de l'involu'- cre y du réceptacle et de l'aigrette. L'espèce sur laquelle il a été consti- tué , a reçu le nom de Lebetina caa~ ccllata. C'est une Plante herbacée, très- odorante , comme les Tagétes , dont la tige est dressée , rameuse et garnie de feuilles éparses , sessiles et profondément pinnatifides. Ses fleurs sont jaunes et accompagnées de brac- tées qui forment un assemblage ana- logue à rinvolucre de \ j4 tracty Lis cait- cellata. Cette Plante est cultivée, sans indication d'origine , au Jardin des Plantes de Paris. Cassini propose avec doute de joindre à celte espèce les Dissodia porophylla , coccinea et Cauaniltesii de Ligasca. Celte derniè- re Plante a été érigée en un genre distinct nommé par les uns JVillde- noi'ia , Adenopliyllum et Schlechten~ dalia par les autres. F^. ces mots. (G..N.) LÉBIA.S. POIS. Genre établi par Cuvier (Règn. Anim. T. 11, p. 799) dans la famille des Cyprins, de celle des Cysnidrosomss de f3uméril. Ses caractères consistent dans les dents comprimées et dentées; leur corps est aplati, très-déprimé , couvert d'é- cailles ; la bouche est petite ; la mem- brane hranchioslcgc k cinq rayons; a54 LEB une seule dorsale. Du reste , ce sont des Poissons forl voisins des Pœcilies. Deux espèces qui n'étaient pas décri- tes, dont on ignore la patrie et qui se trouvent conservées dans les galeries du Muséum , composaient ce genre auquel not'e savant et laborieux ami Lesueur, de l'Académie de Philadel- phie, vient d'en ajouter une troisiè- me, observée vivante dans les eaux douces de la Floride ; c'est le Lebias ellipsoïdes. D. ii, a. lo, v. lo, P. ii, c. 20. (b.) LEBIE. Lebia. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères , section des Pen- tamères , famille des Carnassiers , tribu des Csrabiques troncatipenues, établi par Latreille et ayant pour caractères : crochet'^ des tarses den- telés en dessous; le dei nier article des palpes filitoime 0.1 presque ovalaire , 4ionqué à sou extrémité , mais jamais sécuriforme ; antennes filiformes; ar- ticles des tarses presque triangulaires ou Gordiformcs , le pénultième bifide DU bilobé; corps court et oplati; tête ovale, peu rétrécie postérieurement; corselet court , transversal , plus lar- ge que la tête , prolongé poslérieure- n)ent dans son milieu ; él\trcs larges, presque carrées. Latreille .ivait divi- sé ce genre en trois sections basées s^r les proportions du corselet, et la con- sidération du pénultième article des tarses. Bonelli a converti ces divi- sions en autant de genres nouveaux , auxquels il en a ajouté un de plus; les quatre genres qu'il a élablis sont les Lébie , Lamprie , Dromie et Dé- métriade ; ces genres furent adoptés par Latreille , dans llconographie des Insectes d'Europe et dans ses Famil- les Naturelles du Règne Anunal. Dcjean (Catal. général des Col., etc., t. 1, p. 253} a réuni les deux premiers genres de Bonelli, ceux de Lébie et de Lamprie , parce que les caractères que cet auteur donnait à ces genres pour les di:5tinguer, n'existent pas dans toutes les espèces; ainsi Bonelli donnait pour caractères au genre Lamprie d'avoir le pénultième article des tarses simple, les antennes li- LEB néaires et le dernier article des palpes tronque; les caractères qu'il attri- buait à son genre Lébie étaient d'a- voir le pénultième article des tarses bifide , les antennes plus minces à leur base, et le dernier article des palpes moins tronqué que dans les Lampries. Dejean, qui possède vingt- trois espèces de ces deux genres, en les examinant toutes attentivement, s'est convaincu qu'il était impossible d'admettre le g^nre Lamprie , car même dans le Lamprias cyanoce- phala, qui est le tvpe du genre , le pé- nultième article des tarses n'est point simple, comme le dit Bonelli, mais il est distinctement bifide, et il y a des espèces oii il est difficile de déci- der s'il est bifide ou bilobé, mais il n'est simple dans aucune; et quant aux autres caractères ils sont si peu sensibles qu'il ne croit pas qu'ils soient suffisons pour servir de carac- tères à un genre. Le genre Lébie, tel qu'il est rcUreinl par Dejean {lue. cit.), se distingue des Dromies et des Démétriades , par le corselet qui est presque aussi long qtie large dans ce.s derniers genres , tandis qu'il est tou- jours plus large que long dans le premier; il se distingue des Cvmin-- des par la forme des palpes, et des Bracliynes par leur languette , leur corps Irès-aplati, et l'absence de ces organes de crépitation qui sont par- ticuliers à ces derniers Carabiques. Les Lébies ont le dernier article des palpes filiforme ou presque ovalaire , plus ou moins tronqué à l'extrémité , mais jamais sécuriforme; leurs an- tennes sont filiformes et plus courtes que le corps qui est large et aplati; leur tète est ovale et peu rétrécie pos- térieurement , le corselet est court , transversal, plus large que la tête, et prolongé postérieurement dans son milieu ; ce caractère est tout-à-fait particulier à ce genre, et il le distin- gue de tous ceux avec lesquels il a quelques rapports ; les élytres sont larges , légèrement convexes , tron- quées à l'extrémité et en forme de carré peu allongé. Les mâles ont les trois premiers articles des tarses an- LEB tel leurs dilatés et garuis en dessous Je poils assez courts el serres. Ces Insectes se trouvent en général sous les écorces. On en rencontre quel- qucloià sous des pierres. Presque tou- tes les espèces connues sont d Europe ou d'Amérique. Celle qui sert de t^ pe au geme , est : Le LÉBiE PETITE Croix , H. Crux minor, Latr., Gyi., Dej. {loc. cit., p. 361); Carabus C/ax minor,Fiihi.; Car. Crux majur, Oliv. , m, 35, p. 96, n. loa, t. 4, f. 4:2, a, b; le Chevalier rouge , Geoir. Elle est longuç de deux ligues et demie à deux lignes trois quaits; noiie , avec la base des an- tennea et le corselet iauves ; les ély- tros sont d'un fauve pâle avec une tache scutellaire el une grande ban- de postérieure trausverse et dilatée à la suture, noiies; les pieds sonlfau- ves avec les genoux el les tarses noirs. Elle se trouve en Europe, et est rare à Paris. T' . pour les autres espè- ces , Latreiile, Fabricius , Olivier, et l'excollenl ouviage du comte Dejean, que nous avons déjà cité plus haut. (o) * LEBRETONIE. Lebrelonia. bot. PiiAN. Genre de la famille des ftlal- vacées , et de la Monadelphie Polyan- drie , il. , établi par Schrank [Piant. rar. Hort. Mon., lab. 90), adopté et ainsi caractérisé par De Candolle [Prodrom. Syst. Regii. T'eget. i , p. 446) ; calice à cinq divisions profon- des, entouré d'un petit involucre à cinq divisions profondes el plus com- tes que celles du calice intérieur ; cinq pétales tordus pendant l'esliva- tion , à limbe étalé; dix styles; car- pelles au nombre de cinq ou de qua- tre par avortemeul, nionospermes , indéhiscens. Ce genre est, selon De Candolle , très-voisin de la seconde section des Fav^onia qui se compose de Plantes indigènes, comme le Z«ei/e- tonia, de l'Amérique équinoxlale. La Plante qui a servi de type au genre a été nommée L. cocc/'/ica par Schrank. Ses fleurs sont grandes, d'un roiige écarlale; ses feuilles ovées , acuini- Hées, dentées en scie, sont pubes- centes en dessus et cotonneuses en LEG a55 dessous. Nées el Marlius {Nov, Acl. Bonn. XI, p. 98 ) en ont publié une seconde espèce à laquelle ils ont don- né le nom de IL. laiifoUa. Endn , De, Candolle a réuni avec doute au LéS- bretoida , le Schouwia semi-serrata de Schrader {GixUing. Ann. , 1821, p. 717). (G..N.) * LEGANAGTIS. bot. crypt. ( Lichens. ) Ce genre a été fondé par Eschweiler dans son Systema Lichen um , pag. i4, et placé dans la cohorte des Graphidées. Il est aiuji caractérisé : thalle crustacé , at- taché , uniforme; apolhécion oblong et allongé d'une manière difforme , immergé, noir; périihécium in- fère et latéral, avec une marge con- crète foriné^par le thalle , à nu- clcuin nu, *disque plane un peu convexe; thèq'ucs fusifoimes, cy- lindriques, en anneau. Le type de ce genre est VOpegrapha astroidea de \'Lng/i.sh Bol, vol. 26, lab. 1847. \j' .l/thonia lyncea, que l'on trouve si fréquemment dans les environs de pHns, rentre dans le genre Z/erfl«flc//5, qui nous semble bien voisin des Al thonies. Eschweiler en possède six espèces nouvelles toutes américaines; il ne donne les caractères spécifiques d'aucune d'elles, el il nomme l'es- pèce figurée Lecanactis lobala. (a. f.) * LÉCANANTHE. Lecananthus. BOT. PHAN. Genre établi par W. Jack {]\]al. Mis. 2) eB adopté parW. Carey el Wallich dans le Ilora Jndica, 2, p. 519. Ce genre, qui fait p.irtie de la famille des Rubiacées et de la Pen- landrie Monogynie , offre les carac- tèies suivans : calice adhérent avec l'ovaire , élargi , campanule , coloré , el à cinq divisions inégales; corolle mouopétale , à tube court , à limbe à cinq divisons; ovaire à deux loges contenant un petit nombre d'ovules attachés à un Irophospcrme convexe qui lient à la cloison ; style bifide surmonté de deux stigmates linéaires. Ce genre se compose d'une seule espèce, Lecananthus erubescens , W. Jack., loc^cit. C'est un petit Arbuste dressé , ayanl à peu près le porl d'un 256 LEG Cephaelis. La tige est à quatre ani!;les dont deux plus saillans-, les feuilles opposées , ovales , lancéolées , rétré- cies et aiguës aux deux extrémités , entières; les stipules sont larges tt li- gules. Les fleurs sont réunies en une porte de capitule , entouré d'un invo- lucre. Cette Plante a été trouvée par Wallich aux environs de Seringa- pore. . (a. b.) LECANARIA. bot. crypt. [Li- chens.) C'est le nom donné par Acha-^ rfus à la première section du genre Pannelia tel que cet auteur l'avait d'abord établi dans sa Méthode; elle renferm/iit les Parmélies à thalle crustacë , uniforme, dont la marge dé l'apothécioli est discolore. Ce sous- genre constitue en en ti« notre genre Lécanore, mais ne fait qu'une partie du Lecanora d'Acharius qui renfer- mait les espèces à thalle figuré en folioles soudées ou en squammes. J^. SqUAMMATIIÉES etLÉCANOKE. (a. F.)' * LÉCAISOGARPE. ieca«occ/7Ji/5. BOT. PHAN. Genre de la famille des Amaranthaccei , et de la Monandiie Monogynie , L., récemment établi par les frères Nées d'Esenbeck(/'/a«/. Hort. med. Bonn. Icon. Select., p. i , 4) qui lui ont imposé les caractères essentiels suivans : fleur hermaphro- dite ; calice pentaphjUe , herbacé; corollenuUe ; une. ou deux étamines opposées aux folioles calicinales et à anthères didymes ; style simple , per- sistant , surmonté de deux stigmates ; caryopse {cystis) orbiculaii-e , dépri- mée , bordée : graine unique , hori- zontale. Ce genre est voisin de Vyl- maianthus , mais l'hermaphrodilisme de ses tleurs, le nombre de ses éta- mines, et la structure de son fruit l'en distinguent suffisamment. Il ne renferme qu'une seule espèce qui croît dans le Napaul. C'est \eLecano- carpus caulijlorus , Nées [loc. cit.), dont voici la synonymie : Amaran- ihiis caulijlorus , Link , Enitm. Hort. BcroL , vol. II, p. 589; Amarantlius diandrus , Spreng. , Neue. Entd. 3, p. 20 ; jigroglocJun chenopodioides , Schrad. , Calai. Hort. Gœtt. ; et Bli- LEC tant/tus nepalensis, Reichenbach, Cat. HortrDresd. C'est une Plante herba- cée , verte , à feuilles alternes , pélio- lées, sans stipules, à fleurs disposées en capitules axillaircs , sessiles dans les angles que font les divisions di- chotomiques des capitules, très-pe- tits au moment de la floraison; les fruits se développent beaucoup dans leur maturation. Lesauteursont joint à la description très-détaillée de cette Plante une bonne figure qui repré- sente l'espèce et l'analysé complété de ses o; ganes. Le nom d'^^/o^/oc/t/zz, imposé par Schiader, est antérieur pour sa pu- blication à celui de Lecanocarpus ; cependant les auteurs dé ce genre qui l'avaient fait graver depuis long- temps sous ce dernier nom , n'ont pas cru devoir le changer. (G..N.J LÉCANORE.i>eca«o/-e. Cette belle Planle a le port d'une Urcéolaire , mais sou organisation ne penne l pas de la sé- parer des Lécanores. Elle croît en Amérique, sur 1 ccorce de divers Fi- guiers. Lecanora tpiphylla, IN. (A". Essai , etc., tab. 1 , fig. 28, pag. 93 ). Thalle interrompu, sous-^qua^lmu- leux , blanchâtre, assez épais; a[)0- thécions à marges très-épaisses , fer- rugineuses, à disque creusé , pale. On trouve celte Plante sur Its feuilles des Aibres de Cayeuue. Lecanura tartarea, Ach. , Syn. Mctli. Lic/i. , p. 173; Venucaria tartarea^ Hoffm. , FI. Genii. , p. lyS ; Patellaria tarla- /ea. De Cand., FI. Fr. Sp. 989; à thalle tartareux granulé, d'un blaiu; cendié ; apolhécious épars , à disqut plane un peu convexe, ruguleux, cou- leur de brique pâle, à marge inflé- chie, ensuite (lexuouse. C'est celte espèce si commune sur les roches et sur la terre, qui sert, dans le Nord, à teindre les étoffes. (a.f.) » LÉCANORÉES. bot. crypt. {Li- c/ie/is.) Cette tiibu, établie dans no- Ire Méthode Lichcnographique (p. 53), renferme les Lichens dont l'apo- thécion est patellulé, sessile , uiuni d'un rebord et d'une lame proligère colorée , et dont le thalle crustacé, amorphe , est adhérent. Ce support est ordinairement limité, assez sou- vent orbicuhire , d'une épaisseur variable. Les Lecanorées vivent sur les ecorces , les vieux bois et les pier- res, s'étendent sur la terre humide, incrustent les Mousses et les débris de Végétaux. Les feuilles vivantes de plusieurs Arbres exotiques en nour- rissent un petit nombre d'espèces très-remarquables. Cinq genres com- posent ce groupe; ce sont les genres LEC i57 Myriotrema, Urceolaiia, EcJiinopla- ca , Lccidea cl JLecanora. P' . ces mots- le troisième au Supplément. Les Le- canorées se lieul aux Variolaires et aux Squainmariées par le genre Lé- canorc. (a. f.) LECCEA. l'ois. Svn. de Caraax, V. ce mol, chez les pêcheurs du golfe de Gênes. (b.) * LÉCHÉE ou LÉQCÈE. Lehiea. BOT. PHAN.Cegeiirc, établi pai Linné quileplaçait dansla Triandrie Trigy- nie , avait été rapporté à la famille des Caryophylléey par Jussieu. Dunal [in De Cand. Frud. SyÛ. Veg., i,p. 280) l'a réuni aux Cisiinces , et en a ainsi tracé les caractères : calice à trois sé- pales , accompagné de deux bractées ou sépales extérieurs ; trois pétales lancéolés ; étamines variant en nom- bre depuis Mois jusqu'à douze, mais of- frant ordinairement le nombre ternai- re ; ovaire à peu près trigone ; trois stigmates à peine distincts ; capsule à trois valves qui portent sur leur mi- lieu les cloisons ou de fortes nervu- res , auxquelles sont attachées des graines en petit nombre, et munies d'un albumen charnu, d'un embryon dorsal droit , à ladicule infère et à cotylédons ovés-oblongs. Ce génie renferme six espèces , tou- tes indigènes de l'Amérique septen- trionale , parmi lesquelles nous cite- rons le Lecheamiiior, Pursh, Larak., Jllustr. , t. 52 , et le Z<. lacemulcsa , Michx.Lamaick(Illustr. ,t. 281, f. 5) a donné de celui-ci une bonne figure sous le nom de Gaura. Ce sont des Plantes herbacées, à fleurs nombreu- ses et petites et à rameaux inférieurs difïereus des floiifères. Le Lechea chi- nensis de Loureiro paraît être , selon Ue Candolle , une espèce dé Comraeli- née. (G..N.) * LECHEGUAN A. ins. Nom donné parles Brésiliens et par Félix d'x\zza- ra à une Guêpe qui se trouve au Bré^ sil et au Paiaguay , et dont le miel a quelquefois des propriétés délétères. Auguste de St.-Hilaire a failli être empoisonné par ce mielj ce savant donne les détails de cet empoisonne- 2 58 LEC inent dans les Annales des Sciences Naturelles (T. ir, p. o*). Cette Guêpe est nouvelle et appartient au genre Poliste de Latreille qui l'a nommée Polisles Lecheguana. V. Poliste. (g.) LÉGHENAULÏIE. Lechenaultia. BOX. PHAN. Genre de la famille des Goodénoviées, établi par R. Brown [Proclrom. i , p. 58i ) en l'honneur du botaniste el voyageur français Lé- chenault de la Tour. Il se compose de quatre espèces , toutes originaires de la Nouvelle -Hollande. Ce sont des petits Arbustes ou quelquefois des Plantes herbacées , vivaces , glabres , portant des feuilles étroites , très-en- tières , et des fleurs , soit axillaires , soit terminales. Leur calice est adhé- rent ; leur corolle monopétale est fendue longitudinalement d'un côté. Les anthères sont cohérentes entre elles au moment de l'épanouissement des fleurs. Les grains de pollen sont composés. Le stigmate est caché au fond d'un indusium bilabié. La cap- sule est prismatique, biloculaire , à quatre valves dont deux opposées Ïiortent la moitié de la cloison sur eur face interne. Les graines sont cu- biques ou cylindracées, dures. Ce genre est très-voisin de VJn- thotium , mais il en diflfère , ainsi que de tous les autres genres de cette fa- mille, par son pollen composé de qua- tre petites masses sphériques. (a. u.) * LECHEOIDES. bot. phan. r. HÉLIANTHÈME. LÈCHEPATTE. mam. L'un des -noms vulgaires , mais très-impropre, del'Uneau. (b.) LECHUZA. OIS. Syn. vulgaire de Chevêche. V. Chouette. (dr..z.) LECHYAS. BOT. PHAN. Le fruit de la Chine désigné sous ce nom par d'anciens voyageurs, paraît êtie le Litchi. (b.) LECIDÉE. Lecidea. bot. crypt. {Lichens.) Ce genre, le quatrième de notre groupe des Lécanorées , a été fondé par Acharius dans son Metho- dus Lichenum , et conservé sans mo- dification importante dans les autres LEC ouvrages de cet auteur; il figure dans l'ordre premier des Lichens Idiotha- lames homogènes , et est ainsi carac- térisé : réceptacle universel, varia- ble, crustaeé , étendu , attaché, uni- forme , non figuré, foliacé, stuppeux; réceptacle partiel , scutelliforme , ses- sile, couvert en entier par une mem- brane cartilagineuse, contenant, un parenchyme solide et similaire dans toutes ses parties; disque marginé. Nous avons cru devoir modifier ces caractères , et nous considérons seu- lement comme Lecidea les Lichens à thalle difforme dont l'apothécion patellulé est muni d'une marge de la même couleur que le disque. Nous écartons ainsi de noire genre les Lé- cidées d'Acharius dont le thalle est figuré en folioles libres ou soudées ; nous formons avec ces Plantes notre genre Circinaria, et nous rétablissons le genre Placodium. Nous excluons ainsi les espèces renfermées dans le sous-genre Lepidoma. V. ce mot. Nous avons eu entre les mains, sous le nom de Cyrtelia, plusieurs Lichens f enaut d'Acharius; ils nous ont prou- vé que ce lichéno^raphe avait songé à démembrer le genre Lecidea dont il aurait distrait les espèces à apothé- cions immarginés , qui de noirs quand ils sont secs, deviennent rubiconds lorsqu'on les humecte. Les Lécidées naissent sur les écorces , les vieux bois, les pierres, la terre humide, etc.; leur thalle est fort variable ; elles aiment l'humidité, et leur consistance est plus molle que celle des Lécano- rées. Eschweiler place ce genre parmi les Verrucariées ; ce rapprochement ne nous semble point heureux. L'or- ganisation des Lecidea ne permet pas de les isoler des Lécanorées , avec les- quelles elles ont , par leur scutelle et par leur structure , un rapport très- intinie. Nous nous bornerons à faire connaître les espèces suivantes : Lécidée AURiGÈRE , Lecidea auri- gera , N. , Essai sur les Crypt. des Ecorc. exot. officin. , tab. 28 , fig. 1 , p. 106. Thalle membraneux , cendré, limité de brun , couvert de tubercules ovoïdes glisses , couleur gris cendre LEC à l'extérieur , jaune doré à l'intciieur, s'ouvrautdans la vieillesse de la Plan- te; apoluecions noirs, épars, ronds, souvent diflormes ; à disque concave , un peu plane, uu , ayant une marge cpaisse. Celte belle espèce se fixe sur les écorces des Quiuc^uiuas de l'A- inériquc du sud. LÉCIDÉE DE Du PeTIT-ThOUARS , Lecidea Thouarsii , N. ( /"'. plaa- ches de ce Dictionnaire). Thalle sous- Oibiculaire, molla.sse , à laciniures arrondies et incisées , crustacé vers le centre , stuppeux vers ses exlréniités , roussâlre; apoihécious globuleux, dif- lormes, couleur de brique pâle, im- marginés. La Lécidee d'Aubert Du Petit-Thouars incruste lei Mousses et les Fougères des genres Trichomanes et IlymenophyLluiii dans les lieux montagneux de Mascareigne. Elle y a été trouvée par le botaniste auquel nous nous sommes fait un devoir de la dédier. (a. f.) * LËCIDEES. BOT. CRYPT. [Lldiens.) Deuxième sous-ordre de la famille des Lichens Gasiérothalames de la Méthode proposée par Frics ( Act. de Stockh., 1821). Ce groupe renferme les Trachjlia , Léeculea , Opegrapha , Gyi'opliora. il correspond presque exactement aux Lichens Idlothala- mes homogènes à apothécions margi- nés d'Acharius. Le mot Gastérolha- lames signifie apothécions ventri;s ou bombés. (a. f.) * LECISGIDM. BOT. PHAN. Ce nom a été donné par Gaertner fils {Carpo- logia , p. 2ai ] à un genre qui ne peut être admis définitivement, dans Ti- gnorance absolu^e oii l'on est des par- ties de la fleur. Le fruit , qui est une drupe, a été figuré ( /oc. cil. , t. 220, f . 5 ) sous le nom de L. clrupaceum. il l'avait reçu du professeur Desfontai- nes , et il é! ait nommé Chrysopkyllum dans sa collection. (g..n.) LECRISTICUM. bot. phan. Vieux synonyme à'Jgnuscastus. V. Vitex. (B.) * LEGYTHIDEES. Lecjthideœ. BOT. PHAN. Petite famille de Fiantes, LEC 20 () voisine à la fois des Myi*t»es .et des Malvacée.i,et qui se compose des gen- res Lccjthis, Couroupita, Couratari, Pirigata et BerlhuLleùa. Elle offic les caractères suivaus : le calice tur- biné adhérent par sa base avfc l'o- vaire ; son limbe oflVe de quatre à six divisions persistantes; la corolle est formée de quatre à six pétales un peu inégaux , élargis par leur base ou ils Se soudent latéralement, de manière à représenter une corolle nionopélale rotacée. Les étamines sont excessive- ment nombreuses, monadelphes, for- mant un iircéole monophylle très- grand , d'abord circulaire , percé dans i^on centre d'un trou pour le passage du style, et déjeté d'un côté en une languette Ircs-grande , élargie , con- cave , découpée et frangée à sou som- met qui est très-obtus, ayant toute sa face supérieure recouverte d'an- thères cordiformes et biloculaires. L'ovaire est adhérent au calice par SCS deux tiers inférieurs; son tiers supérieur est libre, conique, recou-r vert d'une couche épaisse , jaunâtre en forme de disque épigyue. Le style est épais , très-couit , terminé par un stigmate lobé. Coupé transversale- ment, l'ovaire présente de deux à six loges , chacune contenant une ou plusieurs graines dressées ou atta- chées à l'angle interne de la loge. Le fruit est une capsule ligneuse, sou- vent d'un volume considérable, d'u- ne forme variable suivant les espèces et les genres , quelquefois remplie in- térieurement d'une sorte de pulpe fi- breuse, ordinairement à deux, qua- ti-e ou six loges contenant une ou plusieurs graines; celles-ci se com- posent d'un tégument propre , re- couvrant un gros embryon dont l'or- ganisation varie dans les cinq geni'es dont se compose cette famille. Ainsi dans les genres Couiouplta et Coura- tari , la radicule est cy liodrique , très- longue , recourbée autour des deux cotylédons qui sont planes et chif- fonnés. Dans le Pirigara la radicule eit excessivement courte et les deux cotylédons^ très-épais. Dans le Lecy- this et le Bertholletia l'embryon est 17* 26o LEC tout-àTfait indivis et semble mono- cotylédon. V. chacun de ces genres. (A. R.) LECYÏHIS. BOT. PHAN. Gen- re placé par Jussieu dnns la famil- le des IVlyrtées dont il se rapproche en effet beaucoup, mais qui en dif- fère néanmoins par plusieurs carac- tères qui ont eugHgé le professeur Richard, à en former un gioupe par- ticulier sous le nom de Lec^thidées. V. ce mot. Les Licy this sont tous des Arbres ou dt'S Aibrisseaux à feuilles alternes, persistantes, très-entières , non parsemées de points glanduleux. Leuis fleuis, qui sont parfois très- grandes , blanches ou purpurines , forment A^ts espèces de grappes sim- ples ou rameuses, placées soit fiu sommet des ramifications de la tige , soit à l'aisselle des feuilles. Elles ol- frenluB calice turbiné , adhérent par sa base avec l'ovaire infère, divisé supérieui'emenl en six lanières étroi- tes. La corolle se compose de six ])C- tales un peu inégaux , obtus, soudés ensemble par leur base au moyen des filets slaminaux et reprcseuianl ainsi une coioUe monopétale rotacée. Les étamines sont extrêmement nombreu- ses, monadelpheS;, formant un ui- céole circulaire , dcjeté d'un côté en une languette large et concave , dont toute la face supérieure est garnie d'anthères presque sessiies et dont le sommet est découpé et frangé. L'o- vaire est seml-mièrc , à deux, quatre ou six loges contenant chacune une seule graine , tiès-rarementplusieurs. Le style est court , épais , terminé par vm sliguiale lobé. Le fruit est une capsule ligneuse ou une pyxide, ovoï- de, déprimée, offrant vers la réunion de ses deux tiers inféi ieurs , avec son tiei s supérieur , une ligne circulaire sur laquelle on remarque les six lobes du calice s'ouvra nt en cet endroit par un opercule formé de toute la partie supérieure et dont la face in- férieure est conique et présente qua- tre enfoncemens qui correspondent aux loges dont ils sont la paroi su- périeure. Les graines sont ovoïdes , allongées. Elles se composent d'un LED épisperme membraneux qui recouvre un embryon dont l'organisation sin- gulière a été décrite de la manière suivante par le professeur Richard dans son Analyse du fruit, p. 84. L'a- mande du Lecy this est un corps char- nu , amygdalin , tellement solide Pt homogène , qu'il est extrêmement difficile d'en distinguer les deux ex- trémités , c'est-à-dire de reconnaître la radicule et le corps cotylédonairc. Par la germination , un des bouts forme d abord une petite protubé- rance qui , après avoir rompu lépis- perme, se prolonge ensuite en ra- cine; l'autie donne naissance à une gemmule écaillcuse qui , en se déve- loppant , forme la tige. La ressem- blance de cette amande avec celle du Pekea nous porte à la regarder aussi comme un gros corps radiculaire ou comme un embiyon qui semble con- sister dans la seule radicule. Ce corps, après la germination , paraît comme un renflement bulbiforme ou lubé- reux du bas de la jeune tige. L'aman- de de la graine du BerthoLLetia , nom- mée Tonha par les Gayennois , res- semble à celle duLecylhis. Les espèces de ce genre que l'on nomme vulgairement Quatela , au nouibre d'environ huit à dix , sont toutes originaires de l'Amérique mé- ridionale, à l'exception d'une seule espèce , Lecy this lanceolata , Poiret , qui croît à Madagascar. Leurs fruits, qui sont tiès-solides, durs et épais, forment des vases ou gobelets que 1 on désigne sous le nom vulgaire de Marmite de Singe. Willdenow a réu- ni à ce genre le Couroupita d'Aublet , sous le nom de Lecy this bracleata , mais ce genre doit rester distinct. P^. Couroupita. (a. r.) * LÉDA. Leda. zool.? bot.? iJr- throdiées.) Genre de la division des Conjugées, établi par nous dans ce Dictionnaire , T. i , p. ôgS , pour des êtres ambigus, dont les espèces con- nues avaient été confondues parmi les Conferves, et plus tard dans le genre Zygnéma des algolegues mo- dernes. Ce genre Zygnéma , que quel- LED ques observateurs superficiels s'ohsti- nent à conserver lel que le fil Agardli , est cepciiflant si évidem- ment partagé en plusieurs autres, qu'il faut une singulière obstination pour n'en pas adopter les coupes. Quoi qu'il en soit, les espèces singu- lières en seront facilement reconnues par les deux propagulcs ovoïdes con- tenues dans chaque locule proligère. Le véritable Confert-'a ericetonim , souvent confondu avec le nebulosa , qu'on a regardé à tort comme sa va- riété totalement aquatique, icntre dans ce genre oii un véritable accou- plement a lieu comme dans les autres Conjugées par l'union de deux fila- mens. — Le Zygnema bipuiutatiim /2 , Ljngbye , est le type du genre , en- core que le savant danois ait confon- du cette espèce avec une autre dont il a fait son Zygnema bipunctatum, uni- punctalum , rapprochement bien bi- zarre par l'énoncé même, (b.) LEDE, BOT. PHAN. Pour Lédon. l^. ce mot. On appelle quelquefois vul- gairement Lèdi: le Ciste ladnnifère ou autre espèce du même genre, (b.) * LÉDOGARPON. bot. phan. Ce genre, de la Décandrie Pentagynie, a été établi par le professeur Desfon- taines (Mém. du Mus. d'Hist. Nat. T. IV, p. 25o , tab. 1 3) qui l'a pbicé dans la famille des Géraniacees , et lui a imposé les caractères suivans : calice persistant , profondément dé- coupé en cinq segmens ovales, lan- céolés et aigus , entouré d'un involu- cre composé de feuilles subulées bi ou trifurquées ; corolle hjpogyne, étalée, à cinq pétales arrondis au sommet, alternes avec les divisions calicinalcs; dix étamines plus cour- tes que la corolle , cinq alternative- ment un peu pli,s longues que les au- tres , à filets persistaus et à anthères oblongues obtuses , biloculaires, dé- hiscentes longitudinalemenl; ovaire supère, soyeux , surmonté decinqsty- les épais ; CTpsule ovale , obtuse , soyeuse, à cinq loges , à cinq valves bifides , portant les cloisons sur leur milieu ; graines nombreuses , atta- LED 26r chées à l'axe central des loges. L'au- teur de ce genre a reconnu de grands rapports avec son organisation et colle des Oxa/is ,■ c'est ce qui l'a déterminé à le placer parmi les Géraniées. Il a toutefois exprimé l'analogie du port de la Plante avec celui de certains Hé- liantlièmes qui s'en distinguent ce- pendant par leurs feuilles toujours entières. Après avoir comparé atlcn- tiveinent les caractères du nouveau genre nvec ceu\ des Géraniacees et des Cistinées , nous cro\ons qu'il serait mieux placé auprès de ces der- nièies. Le Liedocarpon C/nloense , Desf. {loc. cii.) , est la seule espèce du gen- re. C'est un Arbrisseau indigène du Chili, à tige droite, divisée en ra- meaux grêles , portant des feuilles opposées ou plutôt verticillées , sans stipules , soyeuses , partagées jusqu'à la base en trois parties étroites, ai- guës et repliées sur les bor^ls. Les Heurs sont terminales au sommet des rameaux. (g..n.) LEDON. Leduni. bot. phan. Gen- re de la famille de Rhodoracées et de la Décandrie Monogynie, L., offrant jiour caractères : un calice très-petit, étalé , à cinq dents ; une corolle for- mée de cinq pétales sessiles ; dix éta- mines, rarement cinq , ayant des an- thères allongées, dressées, à deux loges, s'ouvranl chacune par un pore. L'ovaire est ovoïde , appliqué sur un disque hypogync à cinq lobes, à peine distinct de la base de l'ovaire. Celui- ci offie cinq loges contenant chacune un très-grand nombre d'ovules atta- chés à un tropliosperme axillaire et saillant. Le style est long, cylindri- que, terminé par un stigmate très- petit, à cinq mamelons obtus. Le fruit est une capsule ovoïde , à cinq loges polyspermes , s'ouvrant de la base vers le sommet en cinq valves dont les bords rentrans forment les cloisons. Les graines sont très-grêles et comme filiformes. Ce genre se compose de deux espèces originaires des contrées boréales de l'Europe et de l'Amérique, et qui , l'une et Tau- 262 LED tre, sont cultivées dans les jardins pour leur élégance. Le LÉDON DES MAHAis , Ledum pa- lustre, L. , croît en Allemagne, en Pologne et dans le nord de la France. C'est un petit Arbuste rameux , d'en- viron un pied de hauteur , portant ries feuilles éparses , frès-rapprochées , li- néiires, lancéolées, courlemcnt pélio- lées, à bords rabaltus en dessous, gla- bres et un peu bombées à leur face supérieure, toutes couvertes inférieu- rementd'un duvet tonienle\ix etrous- sâtre. Les fleurs sont blanches, lon- guement pédonculées, réunies en grand nombre au sommet des ramifi- cations de la tige. La capsule est ovoïde, allongée, surmontée par la base du style, et à cinq loges polvs- permes. Le LÉDON A I^ARGES FEUILLES, Le- dum latifollum , L. Celte espèce, qui est originaire de l'Amérique sep- tentrionale, est vulgairement connue sous le nom de Thé de Labrador. Elle est plus grande que la précédente , dont elle offre le port. Ses feuilles , rapprochées les unes des autres vers la sommité des branches , sont ova- les, lancéolées, à bords rabattus , glabres en dessus, tomenleuses et rousses à leur face inférieure. Les fleurs sont plus grandes, disposées comme dans l'espèce précédente vers le sommet des rameaux. L'infusion des feuilles a une saveur astringente et aromatique ; on la substitue au Thé dans quelques parties de l'Amé- rique septentrionale. Le Ledum thymifullum forme un g^eure distinct sous le nom de Leio- phyllum. V. Léiophylle. (a. b.) LÈDRE. Ledra. iNS. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères , famille des Cicadaires , tribu des Cicadelles , établi par Fabricius , et adopté par Latreille ( Règne Anim.) qui lui donne pour caractères : les deux premiers ar- ticles des antennes presque de lon- gueur égale ; coi'selet dilaté unique- ment sur les côtés. Ce genre se distin- ,','ue de r.Ktalion de Latreille, par LEE l'insertion des antennes qui sont in- férieures dans le dernier et frontales dans le premier. Il s'éloigne des Membraces de Fabricius par la forme du corselet; la tête e»t aplatie et for- me une espèce de chaperon à trois point. s mousses dont une dans le milieu , cl les deux autres sur les côtés; elle porte deux antennes in- sérées entre les yeux ; l'écusson est distinct; le corselet est dilaté sur les côtés; le bord postérieur est angu- leux , concave à la ]>ase de l'écusson; i 'abdomen est allongé. L'espèce qui sert de type à ce genre est : Le LÈDRE A oreilles, Ledra au- rita , Fabr., Lalr.; Cicada aujila , Linn ; la Cigale grand Diable , Geoff. { Ins. , t, 1 , p. 422 , pi. 9 , fig. 1 ) , Panz. , Scha;ff. Cet Insecte est long de près de cinq lignes ; il est d'un brun vcrddtre , pointillé de noir, lavé d'un f)eu de rouge. Le dessus du corps et es pâtes sont d'un jaune verdâtre; les éiytîes sont transparentes avec les nervures brunes. On trouve cet In- secte sur le Chcne aux environs de Paris et en Allemagne; il est assez rare. (g.) LEDUM. bot. piian. P'. Lédon. * LÉÉACÉES. Leeaceœ. bot. piian. C'est le nom que De Candolle {Prodr. Syst. Veg. uiiiv. ,1, p. 635) a donné à la seconde tribu qu'il a éta- blie dans la famille des Ampélidées ou Yiniférées , et qu'il a caractérisée ainsi : corolle monopétale; étamines alternes? avec les pétales, et sou- vent monadelphes ; fruits et graines dont la structure est peu connue ; les pédoncides des fleurs ne se convertis- sent point en vrilles. Cette tribu ne renferme que les deux génies suivans : Leea , L. , et Lasianthera , Beauv. f'. ces mots. (g. n.) LÉÉE. Leea. bot. phan. Ce genre, établi par Linné , a été placé dans la famille des Ampélidées ou Yinifé- rées par De Candolle [Prodr. Sjst. Veg., 1, p. 635) qui l'a ainsi caracté- risé : calice à quatre dents; corolle à einq petites divisions recourbées en dehors ; ctamines formant un urcéole LEE quiuquélobé , à Texldricur duquel les filets sont soudés et placés entre les divisions de la coi elle; anthères ovées, glabres; style simple ; haie à quatre ou six loges , dont quelques- unes avortent; graines solitaires (se- lon Gaertner) dans les loges, dressées, munies d'un albumen cartilagineux , 3uinquélobé , et d'un embryon cylin- rique , acuminé , arqué , légèrement excentrique. De Canrlolle réunit à ce genre VAquilicia de Linné , que Jus- sieu plaçait dans les Méliacées ; l'ur- céole staminifère dont il est pourvu justifie en eflfet ce dernier rapproche- ment, ou du moinsélablit une grande affinité entre les Méliacées et les Vini- férées. On connaît sept espèces de Leea, toutes indigènes des Indes- Orientales. (g..n.) *LÉÉLITE. MIN. (Claïke, Annal. de Philos. 1818). Substance miné- rale encore peu connue , trouvée à Gryphytta en Westmannie; elle est de couleur rouge et d'un éclat sem- blable à celui de la corne. Sa pesan- teur spécifique est de 2,71. Elle est formée, d'après Clarke , de Silice, 76 ; Alumine , aa; Manganèse , 2,5 ; Eau , 0,5o, (g. DEL.) LEERSIA. BOT. cnyPT. {Mousses.) Ce genre , créé par Hedwig , n'a point été conservé, le nom de I^eersia ayant été précédemment employé par Svvartz pour un genre de la famille des Graminées. V. Encalypta et LÉEBSIE. (a. F.) LÉERSIE. Leeisia. bot. phan. Ce genre , de la famille des Graminées , et de la Triandrie Digynie , L., éta- bli par Swartz , avait été nommé Js- prella par Schreber , et plus antérieu- rement Homalocenchrus par Haller. Néanmoins , le nom de Leersia , qui rappelle un botaniste dont les tra- vaux ont eu une heureuse influence sur les progrès de l'agrostographie , a été plus généralement adopté. Le Leersia se distingue facilement à ses épillets uniflores , uniquement com- posés d'une glume bivalve sans lépi- cène. La valve externe est plus gran- de , comprimée , carénée et en forme LEG a65 de nacelle ; l'intérieure est étroite , également très-comprimée. L'ovaire est surmonté de deux stigmates plu- nieux. Le nombre des élamines va- rie d'une à six dans le petit nombre d'espèces qui forment ce genre. L'espèce la plus commune est le Leersia oryzoides , Swartz , ou F/ia- laris orjzoit/es de Linné. C'est une Plante vivace et rampante qui croît dans le voisinage des eaux , et qui a été observée en Europe , en Asie et dans l'Amérique septentrionale. Ses chaumes , dont les noeuds sont velus , ont une hauteur d'environ deux pieds. Ses fleurs forment une pani- cule dressée. (a. r.) LÉFLINGE. BOT. phan. Pour Lœ- flinge. F", ce mot. (b.) LEGNOTIS. BOT. PHAN. (Swartz.) Syn. de Cassipourier. /' . ce mot. (n.) LEGOUZIA. BOT. PHAN. (Duraù- de.) Syn. de Carnpanula Spéculum , Prismatocarpe de l'Héritier. F", ce mot. (B.) * LEGUAN ET LEGUA^iA.REPT. SAUR. Noms vulgaires des Iguanes à Saint-Domingue. '&.) LEGUME. Legumen. kot. phan. On appelle ainsi le fruit des Légumi- neuses plus généralement désigné en français sous le nom de Gousse. . ' (A. il.) LEGUMINEUSES. Leguminosœ. BOT. PHAN. Famille de Plantes dico- tylédones polypclales, à étaminespé- rigynes. Lorsque l'on ne considère les Légumineuses qu'en masse, celte fa- mille paraît être , au premier abord , une des plus naturelles du règne vé- gétal. Mais lorsqu'on l'examine plus attentivement , lorsque l'on étudie en détail l'organisation particulière des genres nombreux qui la composent , on est frappé des diflférenees remar- quables qu'ils présentent, et dès-lors disparaît cette uniformité qu'on avait cru apercevoir dans ce groupe de Végétaux. Tâchons, sans entrer dans des détails que ne comporte pas la nature de cet ouvrage, de faire néan- moins connaître assez exactement 264 LEG rorgaulsatlon générnle des Légumi- neuses. / On peut rapporter à trois types principaux la structure des fleurs dans la famille des Légumineuses , ce qui forme trois grandes sections ou tribus désignées sous les noms de Pa- pilionacces , de Csesalpiniées ou G^s- siées et de Mimosées. Etudions suc- cessivement l'organisation de chacun de ces trois groupes. 1°. Papilionacées. — Le calice est monosépale, tubuleux ou turbiné, ordinairement à cinq dents on à cinq divisions plus ou moins profondes , quelquefois inégales et comme dispo- .sées en deux lèvres ; quelquefois le ca- lic» est accompagné extérieurement d'une ou de plusieurs bractées ; il est généralement persistant. La corolle est composée de cinq pétales onguicu- lés , inégaux , et a reçu le nom de co- rolle papiiionacée.L'uu de ces pétales est supérieur , en général plus grand que les autres, qu il embrasse et re- couvre avant l'épanouissement de la fleur ; il porte le nom kY étendard ^ deux sont latéraux , égaux et semblables, tantôt appliqués contre les deux in- férieurs , tantôt ouverts, ce sont les aites ; deux enfin sont inférieurs , rapprochés l'un contre l'autre, de même forme , souvent soudés par leur bord inférieur; on les appelle la ca- rène. Quelquefois la soudure des pé- tales est plus grande et ils sont tous les cinq réunis on tube par leur par- tie inféiieuro de manière à représen- ter une corolle mouopétale, c"e>t ce que l'on observe entie autres dans plusieurs e pèces de Trèfles et en par- ticulier dans le Trèfle des prés. Les ëtamines, au nouibre de dix, sont généralement ciiadclphes, c'est-à-dire soudées par leurs filets en deux fais- ceaux ; l'un inféieur, composé de neuf filets, forme un tube fendu su- périeurement ; l'autre, supérieur, composé d'une seule étamine; rare- ment les étamines sont monadelphes; plus rarement encore elles sont en- tièrement libres et distinctes les unes des autres. Les anthères sont cQj'di- formes ou globuleuses , à deux loges LEG s'ouvrant chacune par un sillon lon- gitudinal. L'insertion des étamines et des pétales est , en général , périgy- nique dans un grand nombre de gen- res de la famille des Légumineuses, c'est-à-dire qu'elle .se fait à la paroi interne du calice qui forme un tu- be quelquefois allongé, et au som- met duquel se fait l'msertion ; mais un nombre non moins considéra- ble de genres présentent une inser- tion évidemment hypogynique. Dans le genre Dalea , les ailes et les deux pétales inférieurs sont attachés à la partie supérieure du tube staminaK L'ovaire , dont la forme varie beau- coup , est à une seule loge , et con- tient depuis une jusqu'à un nombre très-considérable d'ovules attachés à un trophosperme qui occupe la sutu- re supérieure du fruit. Le style est plus ou moins allongé, oblique et formant quelquefois un angle plus ou moins aigu avec le sommet de l'ovai- re. Le stigmate est simple, glandu- leux, quelquefois accompagné d'un bouquet de poils plus ou moins vo- lumineux. Le fiuit est une gousse dont nous indiquerons plus loin l'organisation et les variétés. 2°. CjEsalpiniées. — Le calice es! à trois , quatre ou cinq divi- sions profondes, étalées, caduques : la corolle se compose de cinq pé- tales inégaux ou quelquefois presque égaux , et ne formant jamais une corolle papilionacée. Quelquefois les pétales manquent entièrement. Les étamines, au nombre de dix, sont, en général , libres et distinctes; as- sez souvent plusieurs de ces étamines avortent ou .sont stériles et à l'état rudimentairc. Le fruit est générale- ment une gousse. 5". Mimosées. — Le calice est mo- nosépale , tubuleux ou campanule, régulier , à quatre ou cinq dents ou à q .aire ou cinq divisions quelque- fois très -profondes , colorées et pé- laloïdes. 11 est accompagné extérieu- rement d'un calicule cupuliforme à quatre ou cinq dents, ou simple- ment d'une ou de plusiours bractées régulières ou irrégulières. La corolle LEG manque. Les étamines sont extrême- ment nombreuses, rarement au nom- bre de cinq ou de dix , monailelphes parla base rie leurs filets ou libres et distinctes. Les anthères sont ordinai- rement globuleuses, didymes, à deux loges. L'ovaire est souvent stipitc5 à sa base. Le fruit est une gousse. Le caractère que nous venons de tracer des Mimosées diffère de celui qu'on en donne ge'néraicment. Tous les au- tres botanistes décrivent les Plantes de ce gioupe comme pourvues d'un calice monosepale et d'une corolle monopëlale régulière. Mais nous croyons que cette manière d'envisa- ger l'organisation des Mimosées est feu naturelle et contraire à ce que on observe dans les deux autres groupes de celte famille. En effet, le prétendu calice, que nous considé- rons comme un calicule, manque quelquefois ou du moins ne ^|psiste qu'en une seule écaille ou bractée, ainsi qu'on le voit dans le Mimosa pudica; or , dans les autres groupes , nous avons fait remarquer que l'on trouve quelquefois en dehors du vé- ritable calice une bractée calicinale. Quant à la prétendue corolle mono- pétale régulière , elle nous pir;iît de- voir être assimilée au c;dice. En effet, on n'a pas d'autre exemple de corolle monopétale régulière dans aucun des genres nombreux qui forment les deux autres sections. Quant à la co- rolle pseudo-monopétale de quelques espèces de Trèfle, elle ne peut être citée comme une preuve d'analogie , car la réunion des pétales par leur base en un tube n'a lieu que par l'in- termédiaire (lu tube staminal, ce qui n'a pas lieu pour les Mimosées. Dans notre manière de voir, les Mimoses seraient donc apétales. Or, c'est ce qui a lieu pour plusieurs genres ap- partenant aux Papilionacces ou aux Caesalpiniées. Nous avons dit précédemment que le fruit des Légumineuses en gé- néral était une gousse ou légume ; c'est même de cette particularité que ce groupe de Végétaux a emprun- te son nom. Mais cette gousse offre LEG aG.»! les différences les plus grandes , et c'est principalement d'après cet oigane que sont établis la plupart des genres de celle famille. Ain- si généralement les gousses sont al- longées, compricnées , uniloculaires , polyspcrmos et bivalves. Mais quel- quefois elles sont globuleuses et mo- nospermes; d'autres fois elles sont cybndriques et presque filiformes. Dans certiiius genres, elles offienl un grand nombre d'articulations qui se séparent les unes des autres à l'épo- que de la maturité. Dans d'autres, elles sont purtagées en deux ou en un très-grand nombre de loges pir de fausses cloisons. Quelquefois l'inté- rieur des gousses est rempli d'une substance pulpeuse et charnue. D'au- tres fois elles resienl indéhiscentes. Les graines des Légumineuses sont ou globuleuses, ou lenticulaires, ré- niformes ou anguleuses. Leur tégu- ,ment propre recouvre une amande qui tantôt se compose uniquement de l'embryon , et tantôt se compose d'un endosperme charnu , quel- quefois simplement membraneux , qui rccouvie en totalité l'embryon. Celui-ci a sa radicule tantôt droite et tantôt recourbée sur la feule qui sépare les deux cotylé Ions. Lo-s Légumineuses ne varient pa-. mouis dans leiu' port et la disposition de leurs organes de la véi^étaiion, que dans ceux de la fructification. Ain- si depuis le Pois et la Lentille qui sont des Herbes annuelles jusqu'aux Robinia, aux Gymnoctadiis , etc., qui sont de grands Arbres , on trouve dans celte famille tous les degrés intermédiaires de grandeur et de durée. Les feuilles sont al- ternes , très - rarement opposées , articulées, simples ou le plus sou- vent composées et offrant tous les de- grés et toutes les modifications possi- bles. Ces feuilles sont «ecompagnées de deux stipuler , que l'on retrouve également à la base des folioles dans les feuilles composées. C'est surtout dans cette famille que Ion observe ees mouvemens d'irritabilité si re-^ marquables et si connus dans la Scn- 266 LEG sitive , et ceux qui paraissent être sous l'influenGe de la lumière , et que Linné a désignés sous le nom de som- meil des Plantes. Dans les Mimosées, surtout celles de la Nouvelle-Hollan- de, les feuilles manquent et sont ré- duites à leur pétiole qui est dilaté , foliiforme, et ressemble tout-à-fait à une feuille simple. V. Acacia. Les Légumineuses peuvent présenter en quelque sorte tous les modes d'inflo- rescence. Ainsi leurs fleurs sont axil- laires ou terminales, solitaires, gé- minées , fasciculées , en épis, en grap- pes ou en panicules. Les genres de cette farftille sont extrêmement nombreux. De Candol- le , dans le second volume de son Pro- dromus , en compte :283, auxquels se rapportent plus de 3,ooo espè- ces. Les botanistes ont donc dû cher- cher de tout temps à grouper ces gen- res pour en faciliter la recherche et la classification systématique. Ainsi ,^ Jussieu, qui a décrit quatre-vingt- dix-huit genres de cette famille (Ge«. Plant.), les a divisés en onze sections dont les caractères sont tirés de la régularité ou de l'irrégularité de la corolle, de la disposition des étami- nes et de la structure de la gousse. Robert Brown , dans ses General Remarcks , a divisé les Légumineuses en trois grands groupes , ainsi que nous l'avons nous-même exposé plus haut, savoir : les Mimosées , les Lo- mentacées ou Caesalpiniées et les Pa- pilionacées. Cette division a égale- ment été adoptée par Kunth dans le sixième volume des Nova Gênera. Ce célèbre botaniste a de plus subdivisé les Papilionacées en plusieurs autres sections naturelles. Apeuprèsàla mê- me époque le docteur Bronn a publié une très-bonne dissertation sur les Légumineuses, oii il étudie les diffé- rentes modifications d'organisation que présentent leurs diverses parties et une classification naturelle des genres. Mais la classification la plus récente et à la fois la plus com- plète est celle que le professeur De Candolle a présentée dans le second volume de sou Prodromus. Nous al- LEG Ions faire connaître celle classifica- tion en indiquant les genres dbnl se compose chacun des groupes qui y ont été établis. Dans le nombre des genres ca- ractérisés et décrits par De Can- dolle, plusieurs sont nouveaux et établis par le savant professeur de Genève. Il divise la famille des Lé- gumineuses en quatre sous-ordres , savoir: i** les Papilionacées ; a'* les Swartziées; o'^ les Mimosées; 4" les CîEsalpiniées. Chacun de ces sous- ordres , mais particulièrement le premier elle dernier, est ensuite sub- divisé en plusieurs tribus dont cha- cune' offre des sous-tribus. C'est en multipliant ainsi le nombre des divi- sions et des subdivisions que le pro- fesseur De Candolle arrive à une classification , au moyen de laquelle on peut parvenir assez facilement aux genrq||[fexcessivement nombieux qui forment cette famille. Voici l'énumé- ration de ces genres : \" Sous-ordre. — Papilionacées. i""* Tribu : Sophobées. Myrospermum , Jacq. ; Sopliora , L. ; Edivardsia, Salisb.; Ormosia, Jacks. ; F'irgilia , Lamk. ; Macrotro- pis , D. C. ; Anagyris, Tourn. ; Ther- mopsis, R. BroAvn ; Eaptisia, Vent. ; Cyclopia, Vent. ; Podalyra, Lamk. ; Chorizema , Labill. ; Podolobium , R. Brown; Oxylobium , Andr. ; Callis- tachys , Vent. ; Brachysema , R. Br.; Gompholohium , Smilh; Burtonia , R. Brown; Jacisonia , R. Brown; P^iminaria , Smith; Sphœrolobium, Smith ; Jotus . Smith ; Dilltvynia , Smith ; Eutaxia , R. Br. ; Sclewtham- nns , R. Br. ; Gastrolobium , R. Br. ; Euchilus , R. Br. ; Pullenœa , Smith ; Dauiesia , Smith; Mirbelia, Smith. 2^ Tribu : Lotées. Génistées. Houea , Rob. BroT/vn -yplatylobium , Smith ; Platychllum , Delaunay ; Bossiœa , Vent. ; Goodia , Salisbury ; Scottea , R. Br. ; Templetonia , R. Br.; Bofriia, Thunb. ; /^rtscofl,De Caud. ; Borbonia , L, ; Jchyronla , Wendl. ; LEG Ltpaiia , L. ; Priestleya , De Cand. ; Hallia , Thunb. ; Heylandia , D. C. ; Crotataria, L. ; Hypocalyplus , Th.; P'iborgia , Sprengel ; Luddigesia , Sims ; Dichilus , De Cand. ; LebecLia , Thunb. ; Sarcophy llum , Thunb. ; Aspalathus , L. ; Ulex , L. ; Slaura- canthusy Link ; Sparlium , L. ; Ge- nisla,h. , Lanilt. ; CyUsus,ïi. Cand.; Adenocarpus , D. C. ; Ononis, L.; Re- quienia , D. C. , Leg. ; Jnthyllis , L. Trifoliées. Medicago , L. ; Trigonella , L. ; Po- cockia. Serin g.; Melilotus , L.: Tri- foliurn j L. ; Dorycnium, Tourn. ; Lotus . L. ; Tetragonolobus , Scop. ; Cyamopsis, D. G. Cl ito fiées. Fsoralea , L. r Indigofera , L. ; C//- iona,h. ; Neurocarpum , Desv. jMar- tiusia , Schult. ; Cologania , Kiinth ; Ûalactia , Brown ; Odoiiia , Berlolo- iii ; P'ilmurinia , D. C. ; Grona , Loiir.; Cul/œa , D. C. ; Otoptera , D. C ; Piie- raria , D. C. ; Dumasia, D. C. ; Gly- cine, D.G. ; Chœtocaly.v, D. C. Galégées. Petaloslemum , Rich. ; Dalea , L. ; Glycyrhiza , L.; Galega , Laink.; Tephrosia, Pers.; Amorpka, L. : Ey- senhavdlia , Kunth ; Nissolia , Jacq. ; Mullera, L.; Loiic/iocarpus , Kunth ; Robinia, D. C; Poilœa, Vent.; Sa- binœa, D. C. ; Coujsetia, D. C; Scs- bania, Pers. ; Aga/i, Rheed. ; Glolti- diurriy Desv.; Piscidia, L.; Dauben- tonia, D. C; Corynella, D. C; Cara- gana, hamk. ; Jlalimodendrou, Fisch.; Diphysa , Jacq. ; Calophaca , Fisch. ; Colutea, R. Br.; Sphœr-ophysa, D. C; Swaimona, SaUsb.; Lessejtia , D. C.} Sutfierlandia , Pi. Br. Asiragalées. Phaca, L.; Oxylropis, D. C; ^s- iragalus, D.C.; Gulde/isrœdfia,Fisch.; non Neck.; Bisserula, L. 5* Tribu ; Hédysaeées. Coionillées. Scorpiurus, L.; Coronilla, Neck.; Astrolohium , Desv. ; Ornithopus , LEG 267 DesY.; Hippoaepis , L.; Securigera , Euhédysarées. Diphaca, Lour.; Pictetia , D. C; Orniocarpum,QeaL\xv.;Amicia,K\x-aÛ\; Poirelia , Veut.; Myriadenus, Desv.; Zornia , Grael.; Stylosanthes, Swartz; Adesmia , D. C. ; A'.schynomene , L.; Srnilhla, Ait.; Lourea , Neck.; Ura- ria, Desv.; ]^ic/iolso/iia, D. C; Des- modium , D. C; Dicerma , D. C. ; Ta- verniera , D. C; Hedysarum , L.; Onobrychis , Tourn.; Eleiotis, D.C; Lespedeza , Rich., in Michx.; Ebe- nus , L.; Flemingia, Roxb. Alhagèes. Alhagi, Tourn.; Alysicarpus ,'^ec\i,; Bremontiera , D. C. 4'' Tribu : ViClÉES. Cicer, L.; i'^^a , Tourn.; Vicia, Tourn.; Er>jum, L.; P/sw/ra, Tourn.; Lathyrus, L.; Orobus ,\.. 5*^ Tribu : PiiASÉoi>ÉES. A brus , L.; Sweelia, D. C; JUa- cranthus , Poir.; Rothia , Pers.; 7e- ramnus , Brown e ; Amphicarpœa , Elllot; Kennedya , Vent.; Rliyncho- sia, Lour.; Fagelia, Neck.; JJlste- ria , Nutlal ; Apios , Boerh.; Phaseo- lus , L.; Soja, Mœnch ; Dolichos , L.; P'igna, Savi ; Lablab , Adans.; Pachyrhizus, Rich.; Parochetus, Ha- miit.; Diiiclea, Kunth; Psophocar- pus , Neck.; Canavalia , D. C.; Mu- cuna, Adans.; Cajanus, D. C; Lu- pinus, L.; Cy lista. Ait.; Erylhrina , L.; Rudolphia,\N\\\à.; Butea, Roxb. 6* Tribu : Dalbergiées. Denis , Lour. ; Endespermum , Plu m.; Pongamia , Lamk.; Dalber- gia , L.; Pterocarpus , L.; Drepano- carpus, Meyer; Ecastaphyllum, Rich.; Ameriinnum, Browne; Brya, Browne; Deguelia , Au blet. IF Sous-ordre. — Swartziées. Swarlzia^^'iWà.; Baphia , Afzé- lius. . IIP Sous-ordre. — Mimosées. Eiitada, Adans.; Mimosa , Adans.; s68 LEG Gagnebin a , Neck . ; Inga , PI u m . ; Schrankia , Willd. ; Darlinglonia , D. G.; Desmanthus y Willd.; Adenan- thera , L.; Prosopis, L.; Lagony- chium, Bieb.; ^cac/a, Willd. IV^ Sous-ordre. — GiESALPiNiÉES. i" Tribu : Géoffrées. Arac/iis ,\j. ; Voandzeia , DuPetil- Thouars; Perallea, Kunth: Bron- gniartia, Kunth; Andira , Lamk.; Geoffroy a y Jacq ; Brownea, Jacq.; Dipterix , Schreb. a* Tribu : Cassiées. Moringa, Burm.; Gleditschla ,\i.\ Gymnoc/adus,Liam]i.;Ar2oma,ljouY.; Guilandina, Juss.; Couùeria, Kunth ; Cœsalpinia, Plum.; Poiiiciana, L.; Mezoneuron , Desf. ; Reichardia , Roth.; Hoffmanseggia , Cav.; Mela- nosticta , D. C; Pomaria , Cav ; Ho- ma/oxy/on , L.; Parkinsonia , Plu- mier; Cadia , Forsk.; Zuccagnia , Cav.; Ceratonia , L.; Hardwickia , Roxb.; J onesia , Koxh.; Tachigalia , Aubl.; Baryxylum, Leur.; Molden- havera , Schrad . ; Humboldtia, Vahl ; Heterostemon , Desf.; Tamarindus , L.; Cassia, L.; Labichea , Gaudi- chaud ; Metrocynla , Petit-Thouars : Afzelia, Smith; Schotia, Jacq.;to- paifera , L.; Cyitometra , L.; Intsia ^ Petit-ïhouars; Epeiua, Aubl.; Pa~ riuoa , Aubl.; Anthonota , Bcauv.; Outea , Aubl.; fouapa, Kw\A.\ Hy- meiiœa, L.; Schnella , Raddi; Bul^ hinia , Plum.; (ercis, h. ; Palovea , Aubl.; Aloexylon y.\jonv.; jlrnaria , Mutis ; Bowdichia, Kunth ; Criidya , Willd. ; Dia/ium jBurm. ; Codanum, Solaud.; Valairea, Aubl. 3* Tribu ; DÉtahiÉES. Delarium, Juss.; Coj-dyla, Loiir. Genres obscujs. Phyllolobium , Fisch.; Amphino- Viia , D. C; Sarcodum ,\jo\\t.\ Va- rennea,D.C.: Cra/ordia, Rafin.; Am- modendron, Fiscli.; Lacara, Spreug.; Harpalyce , Mocino ; Diptaprion , Viv.; Riveria , Kunth. Après avoir tracé les caractères des LEG Légumineuses et des groupes qui y ont été établis , après avoir énuméxé les genres qui composent chacun de ces groupes, il nous paraît nécessaire de dire quelques mots des Légumi- neuses considérées sous les rapports économique et médical. CettefamiUe, avons-nous dit dans notre Botanique Médicale, vol. ii , p. .'')89 , par le grand nombre de médicamcns et de substances nutritives qu'elle fournit, mérite un intérêt particulier de la part du n)édecin et de l'économisle. Eu exposant les caractères de la fa- mille , nous avons fait remarquer les différences souvent fort tranchées qu'elle présente; ces différences, nous les retrouvons également dans les propriétés médicales des Légumi- neuses et dans leur mode d'action sur l'économie animale. F^n effet , nous trouvons dans la famille des Légumi- neuses : 1° des médicamen.s purga- tifs; 2" des substances toniques et as- tringentes ; 5° des résines et des bau- mes ; 4" des agens aromatiques et excitans : 5° des principes sucrés ; 6° des matières colorantes; 7'' des huiles; 8" des gommes ; 9** et entin de-< matières nutritives. La propriété purgative est celle que l'on observe le plus généralement dans les Légumineuses , et en même temps celle qui existe dans le plus grand nombre de leurs organes. Les feuilles et les fruits des Cassia obo- vata, C. acutifolia , et C lanceclata, forment les espèces de Séné du com- merce. La pulpe douce et sucrée , contenue dans les gousses du Canéfi- cier ( Cassia Jistula , L. ) et du Carou- bier, est un des laxatifs les plus doux; celle des Tamarins est légèrement acide , mais agit de la même ntranière. Presque toutes les autres espèces de Casses possèdent cette vertu purga- tive, et dans les différentes contrées oii elles croissent on les substitue au Séné d'Egypte. L'analyse chimique que Lassaigne et Chevallier ont faite du Séné de la Pnlte nous a appris que son action purgative est due à un principe particulier, extractiforme , que ces jeunes chimistes ont nommé LEG Cathartine. Il serait curieux de ve- cherclier si celle substance exisle dans les feuilles du Baguenaudier qui jouissent des mêmes propriétés, et qui souvent sont mélangées aux Scnës. Les principes astringens ne sont pas rares dans la famille qui nous oc- cupe. La plupart des espèces du genre Acacie, lorsque leurs gousses sont encore vertes, fournissent un extrait d'une saveur fort asîringente, en grande partie composée de tannin ; tels sont le Cachou et le suc d'Aca- cia. C'est à cette classe qu'appartien- nent encore le Sang-Dragou , le bois de Campêche cmplové dans la tein- ture , et qui, à cause de sa saveur astringente, a été recommandé par les medecms anglais , comme un excellent tonique. Nous pourrions également citer ici le Pois-Cliiclie, à cause de l'Acide oxalique qu'il exsu- de naturellement , s il n'était pas ra- tionnel de le ranger parmi les subs- tances nutritives. L'écorce d'un grand nombre de Légumineiises a une saveur amèie et astringente, et jouit de propriétés toniques. Les diverses espèces du genre Geoffrœa bonl dans ce cas. On les a employées soit dans le traite- ment des fièvres intermittentes , soit comme anlhelminliques. Si maintenant nous passons aux principes résineux et balsamiques , nous les trouverons abondans dans plusieurs Végétaux de cette famille. Les baumes du Pérou et de Tolu dé- coulent de deux espèces du genre Myroxylon ; la Résine Animé est produite par X'Hymenœa Courbaiil. Plusieurs Légumineuses sont re- marquables par leur odeur forte et leur saveur aromatique, et doivent être placées parmi les agens excitans. Les diflërentes espèces de Mélilot , le Fénugrec , sont très -odorantes et employées surtout comme sudorifi- ques et délersives. La Fève Tonka , qui répand une odeur si agréable, est la graine d'une Légumineuse améri- caine , nommée par Aublet Couma- rvuiia odorata. La racine de quelques LEG 36g espèces est diuréliqueet sudorifique ; telles sont celles de Bugraneet d'As- ti agale sans tige. La racine de la Réglisse a une sa- veur douce, sucrée et mucilagineuse, que l'on retrouve aussi dans celle de \Abius precatorius en Amérique, (^ui porte le nom de Réglisse des An- tilles et dont les graines luisantes et dures, d'un beau rouge, marquées d'une tache noire, servent à faire des colliers , des bracelets et d'au- tres oruemens. Cette saveur sucrée existe encore dans la racine du Trètle des Alpes, dans les feuilles de Vjs~ tragalus glycyphyllos , etc. \JHedy- sarum J//iagi , qui croît en Egypte, se couvre dune exsudation sucrée, que l'on recueille, et qui porte le nom de Manne Alhagi. La gomme existe dans un grand noml)rc de Légumineuses , des gen- res Astragale et Acacie. Ainsi la gom- me Adrag inte est produite par les Jstragalus gummifer, Labill. ; jistr. creluus , L. ; ex Jsir. verus d'Olivier. La gomme Arabique et la gomme du Sénégal découlent spontanément des Acacia vera , A. arabica, A. Sé- négal, et probablement de plusieurs autres espèces encore mal connues. Nous ferons la même remarque à l'égard de l'huile grasse qui se trouve en abomlauce dans les graines de l'Aracliis et du Moringa oleiftra- La famille des Légumineuses est riche en principes colorans. Le plus précieux de tous est, sans contredit, i'iniiigo, que l'on retire des espèces du genre Incligofera, mais qui existe aussi dans d'autres Plantes de la mê- me famille et même de familles diffé- rentes. Nous devons encore mention- ner ici les différens bois de teinture, tels que le bois du Brésil et le bois de Sapan , produits par Heux espèces du genre Cœsalpinie, le bois de Cam- pêche par l'Héinaloxylon, et le Santal rouge par le Pterocarpus Santalinus. Ces ditFérens genres appartiennent à la section des Cœsalpiniées et four- nissent un principe colorant rouge. Les diverses espècesde Genêt , au con- traire, donnentuncbelleteinte jaune. 2JO LEI La famille des Légumineuses n'est pas moins importante par le grand nombre de substances aUmentaires qu'elle nous fournit. En eSet, les graines de toutes les espèces de cette famille qui ont les cotylédons épais et cbarnus, sont en grande partie formées de fécule amilacée et ser- vent utilement à la nourriture de l'Homme. Qui ignore en effet que les Pois , les Haricots , les Fèves , etc. , appartiennent à cette famille ? Enfin, si nous récapitulons les dif- férens matériaux qui existent dans les Légumineuses; si nous faisons attention aux différences qu'ils pré- sentent dans leur nature et leur mode d'action , nous ne pourrons nous empêcher de conclure que cette f. 429). Cette famille, qui ne se compose que des seuls genres Ulricidaire et Pinguicu- lau'e jusqu'alors placés dans 1|S Pri- mulacces , otfre les caractères sui- vons : le calice est persislant, mono- sépale , à deux ou trois divisions dis- posées en deux lèvres ; la corolle est naonopctale, irrégulièie, éperonnée, à deux lèvres. Les étamiues , au nom- bre de deux, sont insérées tout-à-fait à la base de la corolle cl incluses. Les an ibères sont terminales et unilocu- laires. L'ovaire est sessde , à une seu- le loge , contenant un grand nombre d'ovules très-serrés les uns contre les autres sur un Iropliospcnne globu- leux, ccuIltI et dressé. Le style est simple et tiès-court ; le stigmate est membraneux, composé de deux la- melles inégales. Le finit est une cap- sule uniloculaire, polysperme, ayant un, trophospern'.c ou placenta central et s'ouvrant soit par son sommet au moyen d'une fonte longitudinale, soit comme utse boîle à savonnette, c est- A-dire par le moyen d'un opercule. Les graines sont très -petites , dé- LEN pourvues deudosperme et renfer- mant un embryon ordinairement in- divis et comme monocotylédon. Les Plantes qui composent cette fa- mille sont de petites Herbes qui vivent au milieu des eaux ou dans les lieux liumides, tourbeux ou inondés. Leurs feuilles sont disposées en rosette à la base des tiges , ou caulinaires , divi- sées en lobes capillaires , radicifor- mes et vésiculeuses. Cette petite fa- mille se distingue surtout des Primu- lacées par son poi t , par ses étamines qui ne sont pas opposées aux lobes de la corolle et ses graines dépourvues d'endosperme. (a. r.) LENTICULA. bot. phan. Syn. de Lenticule. V. ce mot. (b.) LENTICULAIRES ou PIERRES LENTICULAIRES, moll. Nom que l'on donne quelquefois aux Lenticu- lites et aux Nummulites. Ou donne f)articulièrement le nom de Pierres enticulaires à celles qui contiennent uu grand nombre de ces corps agré- gés par un circuit solide. (d..h.) LENTICULE. Lemiia. bot. phan. Il n'est personne qui n'ait remarqué à la surface des eaux dormantes dans les fossés et les marres , ces petites efflorescences d'un vert clair, ayant à [)cu près la forme de Lentilles , et que pour cette raison on nomme vulgaire- ment Lentilles d'eau. Ce sont autant «le petites Piaules pbanérogames qui fbrineut un genre particulier dans la lainille des iNayades, et qui a reçu successivement les noms de Lenticu- la , HjdrupÂace eiLemna. Comme ces Plantes sont dune grande ténuité et que l'organisation de leurs fleurs , à cause de leur e\trème jieiitesse, est encore fort peu connue, nous croyons devoir la décrire avec quelque détail, l'ayant étudiée complètement dans toutes ses parties, dans une des es- pèces que l'on rencontre le plus com- uiunénient. Li Lemna gihha . L., Sp. 1 37 7, est une petite fiante annuelle , flottante à la surface des eaux où elle lesseni- ble en quelque sorte à des petites feuilles lenticulaires dépourvues de LEN lige et de pétiolrs; tantôt elles sont isolées , tuntôt elles sont réunies et groupées. Ces petites frondes qui composent toute la Plante , rem- plissent à la fois les usages de tiges et de feuilles. Elles sont , ainsi que nous l'avons dit, lenticulaires, tiès- renflées et gibbeuses à leur face infé- rieure qui est séparée de la supérieu- re par un rebord mince et saillant. Vers la partie la plus étroite de la fronde ou observe de chaque côté du rebord une fente ou fissure par la- quelle on voit sortir soit une autre fronile , de laquelle il doit en sor- tir une troisième un peu plus tar.d , soit les tleurs et quelcnics radicules qui descendent perpendiculairement. Les fleurs sont monoïques et renfer- mées d'abord complètement dans une spathe sessile, monophylle , compri- mée , irrégulièrement cunéiforme , mince , membraneuse et comme réti- culée. Celte spathe se fend sur lune de ses faces pour laisser saillir les étamines et le stjle. Chacune d'elles renfern.e une fleur femelle , qui se compose d'un pistil unique et d'une à deux fleurs mâles également com- posées d'une seule étamine. Ces éta- mines ou fleurs mâles offrent un filet cylindrique plus long que le pistil , terminé à son sommet par deux an- thères'juxta-posées, globuleuses, uni- loculaires et s'ouvrant chacune par un sillon longitudinal. Le pistil of- fre un ovaire ovoïde compiimé , à une seule loge contenant de deux à cinq ovules dressés. Le style est gros , cylindrique , terminé par un stigmate tronqué et concave. Le fruit est une petite capsule arron- die , quelquefois comprimée , conte- nant une ou j)lusieurs graines et res- tant indéhiscente. Ces graines qui sont ovoïdes-arrondies , marquées d'une suture saillante ou raphé , se composent d'un tégument propre as- sez épais et d'un embryon monoco- tylédoM, qui forme à lui seul toute la masse de l'amande. Plusieurs au- tres espèces de ce genre croissent également dans nos eaux dormantes ; telles sont les Lemtia trisulcn, L.nn- LE>' Î77 nor, L. polyrlùza qui est la plus gran- de, et Là. ailiiza qui est plus petite. LENTICULLNE et LEINTICULI- TE. MoLL. Ce genre, que l'on con- fondait autiefois.avec les Caméiincs <'u Nummulites, a été créé par La- marck pour de petits corps lenticu- lau-es polythalamcs qui ne diffèrent des Nummulites que par les cloisons qui s'étendent jusqu'au centre de la coquille et par l'ouverture qui reste visible lorsque celle des Nummulites disparaît constamment. Ces caractè- res ont paru suffisans à la plupart des zoologistes pour conserver les deux genres et les placer dans des fa- milles différentes. Une étude ccmpa- lative des espèct-s de ces deux gen- res , et sintout de celles qui ne sont pas pétrifiées, aurait fait apercevoir une structure absolument semblable dans les deux genres; si quelques lé- gères dilféretices se remarquent quel- quefois, elles se lient toujours par des nuances insensibles. Nous traite- rons de ces corps au mol Nummuli- tes. (D..H.) *LENTIGO. MOLL. Klein (;Ue//<:of/. Ostiac, p. loo) propose de réunir dans le genre qu'il nomme ainsi , toutes les Coquilles dont les tuber- cules aplatis et arrondis ressemblent plus ou moins à des Lentilles. De pa- reHs genres ne méritent pas même d'être examinés. (d..h.) LENTILIER. Lenticulas. pois. Sjn. d'Achire. V. ce mot. (b.) LENTILLAC. pois. L'un des noms vulgaires de TEmissole , espèce de Squale. V. ce mot. (jj.) LENTILLADE. rois. Ce nom s'applique , sur les côtes de la Médi- terranée, à plusieurs espèces de Raies, particulièrement à lOxyrinque (b.) LENTILLE. Lens. bot. phan. Ce genre, établi par Tournefort, a été réuni par Linné aux espèces d'Ers {Efviim) dont il ne diffère que par sa gousse plus comprimée , à une ou deux graines lenticulaires et non globuleuses. /^, Ers. (a. rJ 27S LEO LENTILLEN. bot. phan. L'un des noms vulgaires du JLathyrus sa- tivus. V. Gesse. (b.) LENTISQUE. Lentiscus.-Roi piian. Espèce du genre Pistachier. Ou a quelquefois fort improprement ap- pelé l'individu mâle, Lentisquf, du PÉ.ROTJ , et le Phyllirea angustifolia LeNTISQUE BATARD OU EAUX LeN- TISQUE. (B.) LEJNTOS. BOT. PHAN. ( Gouan. ) Syn. vulgaire à'O/w/iis JSalrix. T^. Ononiue. (b.) *LENZINITE. MJN. (John.) Subs- tance blanche , d'un aspect mnt et terreux , tendre , légèrement translu- cide et opaline, douce au toucher et happant à la langue. Pesant spécifi- quement 2,10, elle est composée, suivantJohn de Berlin , de Silice, Sy ; Alumine, 67, et Eau, 25. Elle est re- gardée par firongniart comme une variété de son espèce Collyi ite. On la trouve en morceaux isolés à Kall , dansl'Eifeld. (g. dix.) LEO. MAM. /^. Lion au mot Chat. LEOGARPUS. BOT. crypt. {Champignons.) Petits Champignons presque globuleux , munis d'un përidium simple , membraneux ou crustacé , fragile , et qui s'ouvre pour donner passage aux sémiuules ; celles- ci sont entassées siu- des filamens fixés intérieurement et à la bise. Ce genre a été créé par Link qui , quel- que temps après , l'a réuni au Vkysa- rum dont il est en effet très-voisin, ainsi que du Diderma f^. ces mois. (A. F.) LEOCROCOTÏE. mam. Ln cré- dule antiquité donnait ce nom à un Animal fabuleux qu'on supposait provenu de l'acco.plement de l'Hvène mâle avec la Lionne. (u.) * LÉODICE. Leodice. annel. Genre de l'ordre des Néréidées , fa- mille des Eunices , établi par Savi- gny (Syst. des Annelides, p. 1 5 ri 48) aux dépens du genre Eunice de Gu- vier qu'il a érigé en famille, et ayant pour caractères distiactifs : trompe LEO armée de sept mâchoires , trois du côté droit, quatre du côté gauche; les deux mâchoires intérieures et in- férieures très-simples. Antennes dé- couvertes : les exle'iieures longues , filiformes; les mitoyennes et l'impai- re de même. Branchies pectiuées. Front à deux ou à quatre lobes. Ce genre oflfre plusieurs traits de ressem- blance avec ceux de Lysidice , d'A- glaure et d'Otnone ; il ditfère essen- tiellement des deux derniers par un nombre moindre de mâchoires, et il se dislingue des Lysidices par la longueur des antennes, les bran^ chies pectinées et le front lobé. Un examen plus attentif fournit encore d'autres caractères : le corps des Léo- dices est linéaire , cylindrique , com- posé de segmens courts et nombreux; le premier segment n'étant point ré- tréci ni saillant sur la tête, et Le se- ^ cond étant plus court que le troisiè- me. Les pieds sont dissemblables , c'e.'>l-à-dire qu'on voit des cirres len- taculaires , allongés, subulés , non ar- ticulés , rarement nuhs, et des pie.ls proprenutit dits ambulatoires , pour- vus de cirres ; ces pie Is ont deux fais- ceaux di-tincts , outre un paquet de soies coniques , qui sort de la base du cirre supérieur ; les soies sont sim- ples ou terminées par un appendice, (^uant aux cirres ils ont plus ou inoms de saillie; les supérieurs sont plus pointus, les inférieurs sont gé- néralement gibbeus à leur base exté- rieure. La dernière paire de pieds diffère essentiellement des autres , en ce qu'elle est convertie en deux filets terminaux. Les branchies sont fili- formes , légèrement annelées, pecti- nées d'un côté, surKiut vers le tiers ou le milieu du corps ; les dents qui les composent sont longues, filifor- mes , et décroissent par degrés de la base au sommet de la tige commune ; elles sont tournées du côté de la ra- me. La lêle est plus large que lon- gue, rétrécie par derrière, divisée par devant en quatre ou deux lobes , parfaitement libre, et découverte ainsi que les antennes. Les yeux sont grands et situés entre les antennes CJau^ùer pptx'ettià''- Shmdx SLi'lp; Fi^.l. LEODICE iVISTTENNEE (grossie) LEODJCE INTENNATA . Sav. a. Téie en dessus- fc. Tête Je pro/îl . c . .¥arJu>irere de sept, trois à droite et quatre à gauche ; les extérieures s'appliqu;int complète- ment sur les intérieures dans le re- pos. Les deux premières , à commen- cer par les intérieures ou les posté- rieures, sont semblables l'une à l'au- tre , étroites , avancées , non déniées, pointues , crochues à leur bout , exac- tement opposées et articulées sur une double tige plus courte qu'elles; les secondes sont encore presque sem- blables entre elles , l.irges , aplaties , obtuses, profondément crénelées, op- posées , ou à peu près , et articulées sur le dos des premières , dont elles ne dépassent pas le bout lorsqu'elles sont formées ; les troisièmes sont de- mi-circulaires , concaves, profondé- ment crénelées ; celle du côté droit est plus petite, pins finement créne- lée, plus rentrée que sa correspondan- te , et située aussi un peu plus haut , presque vis-à-vis la quatrième et der- nière mâchoire du côté gauche , qui est également demi-circulaiie , cré- nelée et courbée en voûte. La lèvre inférieure est beaucoup plus large que la première paire de mâchoires. Ces mâchoires si compliquées et la double tige qui les supporte , ne ré- pondent visiblement, suivant Savi- gny , qu'aux deux mâchoires supé- rieures des Aphrodites ; la lèvre , par sa position , serait l'analogue de leurs mâchoires inférieures. Saviguy décrit huit espèces qu'il range dans deux tribus , de la manière suivante : f Deux cirres tenlaculaires derriè- re la nuque. Cirres supérieurs de tous les pieds , beaucoup plus longs que les rames , peu ou point dépassés par les branchies. LEO 279 i""^ Tribu : LéCOcHcœ sirnplices. La LÉODICE GlG.\NTESQUr. , L. gi- gantea , Sav., ou VEimice gigantea , Cuv., qui est la même espèce que la Nereis aphroditois de Pal las [Nova Act. Petrop. T. ii , p. 229 , tab. b , fig. 1-7), est la plus grande des An- nelides connues; son corps est long de quatre pieds et davantage. On la trouve dans la mer des Indes. La LÉODICE ANTF.NNÉi; , L. anten- nata , Sav. (ouvrage d'Eg\ptc , pi. 5 , fig. i); elle est très-commune, sur les côtes de la mer l\ouge , dans les cavités des Madrépores , d^s Coquil- les , etc. Les autres espèces de celte tribu sont : les Leodice gallica, Sav.; L. nofH'egica , Sav., ou la JSe/'eis norwe- gica de Linné; L. piiiuata , Sav., ou la Ncreb ptnnata deMuUer; et L. àispanica, Sav. ff Point de cirres tcntaculaires. Cil res supérieurs aussi courts ou plus courts que les rames , dépassés dé beaucoup par les branchies. 2*^ Tribu : Leodicœ marpfiysœ. La LÉODJCE OPALINE, L. opalina, Sav., ou la Nereis sanguinea de Mon- tagu [Trans. Linn. Suc. T. xi , p. 26, tab. 3, fig. 1); on la trouve sur les côtes de l'Océan, La LÉODICE TUBicoLE, L. tubico- la, Sav., ou la Nereis tubico la de Muller [Zool. Dan., part. 1 , page 60, tab. 18, fig. 1-6). Elle a été trouvée dans les mers du Nord , et offre celte particularité remarquable d'habiter constamment des tubes solides et transparens comme de la corne. (AtJD.) LEONCITO. MAM. Ce nom signi- fie proprement Lionceau en espa- gnol, il paraît que les habitais de l'Amérique méridionale l'ont ajpli- qué à une petite espèce de Singe, y. 'Tamarin. (r.) LEONIE. Leonia. bot. phan. Genre de la Pentandrie Monogynie, L., établi par Ruiz et Pavon (Flor. Perup. et Chil. 2, p. 69, t. 222), et uSo LEO ainsi caraclérisé : calice ti'ès-court, à cinq dents arrondies, scarieuses sur les bords et caduques ; corolle six fois plus grande que le calice , à cinq pétales concaves et obovales; urcéole membraneux, trcs-pelit,àcinq dents, chacune surmontée d'une anthère bi- loculalre; style très -court, terminé par un stigmate aigu ; baie ou drupe globuleuse, à plusieurs loges mono- spermes. Le professeur De Jussieu (Ann. du Mus. d'Hist. Nat. , i5, p. 349) pense que ce genre doit être réuni au Theophrasta , et par consé- quent qu'il doit prendre place à la lin de la famille des Apoeynées. Le Leoniaglj cicaj-pa ,^\\\z eiV?iy . , loc. cit., est un Arbre de douze à quinze mètres de haut, qui croît dans les forêts des Andt-s du Pérou. Son tronc est cendré; ses branches , for- mant une cime épaisse , sont couver- tes de feuilles alternes , très-grandes , ovales , oblongues , acuuiinées , co- riaces , très-entières, fortement vei- nées eu dessous , luisantes supérieu- rement. Les fleurs sont disposées en grappes ou en panicules axillaires, et munies de bractées très-petites, ova- les et membraneuses. (G..N.) LEONICENIA. bot. piian. Scopoli et Neckcr {Elem. Bot.,']M) ont donné ce nom générique à une Plante rap- portée au Fothergllla ■\^iw Aublet , et que l'on doit, selon Jussieu , placer dans les Mélastomces. (g..n,) LEONICEPS. MAM. (Klein.) Syn. de Pinche. (b.) LEONOTIS. BOT. PHAN. Persoon {Endùrid., 2, p. 1 27) a donné ce nom à une division du genre Phlomis, ca- ractérisée par la lèvre supérieure de la corolle liès-longue, diessce, con- cave, 1 iidérleure très-courte, irilide etmarccscentc. Celte section a été éle- vée au rang de genre par R. BroAvn {Prodr. Flvr. Nov.-HolL et in Hort. Kew., 2*" édit., 3, p. 409) qui, en ou- tre, a formé aux dépens des Phlomis un troisième genre nommé Let/cas. Le Leunads correspond à l'ancien genre Leonitnis de Tournefort. Il se LEO compose de trois espèces originaires du cap de Bonne-Espérance et des Indes-Orientales , savoir : i*' Leoiio- lis Leonurus , ou Phi. Leonurus , L. ; 2° Z(. L.eonoiis, ou PhL Leonotis L.; et Z(. nepetifolia ou Phi. nepeii- folia, L. V., pour plus de détails sur ces Plantes remarquables par leur beauté, le mot Phlomidb. , ^ (G..N.) LEONriCE. Leontice. bot. phan. Genre de la famille des Berbéridées , composé d'un petit nombre d'espèces herbacées vivaces, qui croissent eu Orient ou dans l'Amérique septentrio- nale. Leur calice est caduc , com- posé de six sépales disposés sur deux rangs et alternativement plus petits; leur corolle de six pétales ovales, dépourvus de glandes , mais munis sur leur onglet chacun d'une petite écaille ; les étamines au nombre de six ont les filets trè^-courts, l'ovaire libre est surmonté d'un style ovoïde , al- longé, court, oblique, que termine un stigmate simple. Le fruit est une capsule vésiculeuse, ovoïde, mince et membraneuse, à une seule loge con- tenant trois à quatre graines globu- leuses insérées au fond de la capsu- le, qui est tantôt indéhiscente, et tantôt se rompt irrégulièrement. Les graines se cojnposeut , outre le té- gument, d'un endosperme charnu j creux dans son centre et contenant un embryon dressé. Les Le'ontices ont ordinairement une souche chainue , tubéreuse , d'oii s'élèvent des feuilles radicales pétiolées , divisées en lobes nom- breux. Leur tige porte une ou plu-» sieurs feuilles. Leurs fleurs forment des épis ou des panicules. Le pro- fesseur Richard, dans la Fioie de JMichaux, avait retiré de ce genre le Leontice thatictroides , pour en faire un genre particulier sous le nom de Caidopliyllum. Mais ce genre , qui a été adopté par Willdenowet ]Nutlall, ne l'a pas été par De CandoUe qui en fait simplement une section du genre Leontice. La Plante nommée par Linné Leon- tice Leontopelaloides , n'est autre LEO chose que son Tacca pinnatifida. * LÉONTICOIDES. bot. phan. Nom donne par De Candolle ( Sjs/. T^eget. A' ai. , 2 , p. 1 14 } à la pr» niière section du genre Corjdalis , laquelle renferme seulement les Corjdalis ver- ticillaris et Corydalis opposiiifo/ia, indigènes de la Perse et de i'Asie-Mi- neure. (g..n.) LÉONTOBOTANOS. bot. phan. S^n.d'Orobanche. F", ce mot. (u.) LEONTODON. bot. phan. r. Lion-Dent. LÉOINïODONTOIDÉESou FAUX LION-DENTS, bot. piian. Première section établie par De Gandolle [Syn., p. i258, etFIor. Fr. T. iv, 17) dans le genre Hieracium , si nombreux en espèces, f^. Eperviëre. Ce nom est renouvelé de Micheli et de Séb. Vail- lant. (B.) * LEONTONYX. bot. PHAN. Genre delà famille des Synanthérées , Go- rymbifères de Jussieu , et de la Syn- génésie superflue, L.?, établi par H. Cassini (Dict. des Se. Nat., vol. 25, p. 466) qui l'a ainsi caractérisé : invo- lucre oblong, formé de folioles im- briquées, appliquées, oblongues, lan- céolées, coriaces, membi-aneuses, ter- minées par un appendice oblong , tubulé , arqué en dehors , roide , épais et coriace; réceptacle plane et nu ; calathide oblongue, composée de fleurons égaux, nombreux, réguliers, hermaphrodiles , ofli:aut à la circon- férence trois ou quatre fleurs femel- les , à corolle pi us grêle et tubuleuse ; ovaires cylindriques, ornés de papil- les , surmonlés d'une aigrette longue et formée de poils légèrement plu- meux dans leur partie supérieure. Les calathidesnombrcuses forment un ca- pitule iriégulier , entouré d'un invo- lucre de bractées foliacées. Ce genre, constitué aux dépens du Gnaphaliuin de Linné, a de grands rapporis avec celui-ci, ainsi qu'avec \e Leonfopo- dium, autre démembrement du Gna- plialium ; il se rapproche également des Helichrysum. r. ces mots pour LEO 981 la comparaison des caractères gêné'- riques. Les deux espèces qui composent ce genre sont : 1 ^ Leonlonyx tunientosa , Cass. , ou Gnaphalium squarrosurn , L. ; a° L. colurata, Cass., ou Gn.tinc- tum , ïhunb. Elles croissent au cap de Bonne-Espérance. (g..n.) LEONTOPETALON ou LEOINTO- PETALUM. BOT. PHAN. C'était le nom employé par les anciens botanistes pour désigner la Plante de l'Italie et de l'Orient à laquelle Linné donna celui de Leontice JLeontopetalum. Tourne- fort l'avait admis comme nom géné- rique , et il y avait réuni le C/irysugo- num de Dioscoride , mais la dénomi- nation de Leontice quoique posté- rieure a prévalu. Le mot de Leonlope- talum est employé par De Candolle {Syst. P'eget. Nat., 2, p. 24) pour désigner la première section de ce genre. (g..n.) '* LÉONTOPHTALME. Leonto- phtalmum. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifè- res de Jussieu , et de la Syngénésie superflue, L. , établi par Willdenow ( Magaz. der nat. freund. zu Berl. 1 , Jahr. 1807, p. i4o) et ainsi caractérisé par Kunlh ( Nou Gêner, et Spec. Plant, œquin. T. iv, p. 296) : invo- lucre accompagné à sa base de qua- tre bractées coriaces et inégales, com- posé de folioles imbriquées , oblon- gues , arrondies au sommet , scarieu- ses et striées; réceptacle garni de paillettes lancéolées , carénées , un peu plus longues que l'ovaire, et dé- coupées en deux , trois ou quatre dents; cabithidedont les fleurons du centre sont nombreux , tubuleux, hermaphrodites , et ceux de la cir- conférence en languettes cunéiformes et femelles; akènes surmontés d'une- aigrette formée de paillettes nom-v breuses , linéaires, subulées , sca- rieuses, blanchâtres, planes , égales; et persistantes. Kunth a placé ce genre dans ia tribu des Hélianthées à laquelle Cassini l'a également rap« porté. Le Leonlophtatmum peruvior^ num , Kunth , /oc. cit. , tab. 409 , er\ !l82 LlîO . Palm. Bras//: ^ p. 58, t. 5u et 53) qui Ta ainsi car.;c- térlsé : fleurs monoïques rassemblées sur un même régime paniculé et très- vameux , sessiles dans de petites fos- settes , et accompagnées de bractées ; spiithe nulle. Les fleurs mâles sont pourvues d'un calice à trois folioles imbriquées , d'une corolle à trois pé- tales , et de six étamines. Les fleurs femelles obt un calice et une corolle , comme dans les mâles, un ovaire tri- loculaire , des stigmates sessiles , excentiiques. Le fruit est une baie drupacée , sèche, à fibres réticu-r lées , ne contenant qu'une seule graine munie d'un albumen égal, et d'un embryon latéral et presque ba- silaire. Le Palmier , sur lequel ce genre a été constitué, est indigène du Brésil. Sa tige, revêtue d'un réseau de fibrilles, n'est pas tiès-élevée; son bois est tendre , rougeâtre. Il a des frondes pinnées , non épineuses , un régime très-rameux, couvert d'un duvet ferrugineux. Les fleurs sont 284 LEP petite» , rougeâtres , et les fruits d'un vert jaunâtre. (o.N.) LEORIS. MAM. V. Loris. LEOTIA. BOT. cRYPT. {Champi- gnons.) Hill est le créateur de ce gen- re conservé avec des modifications par tous les mycologues. Persoon , dans sa Mycologie Européenne , le caractérise ainsi: chapeau ovale ou or- biculaire dont le bord élevé entoure le stipe. Cet auteur décrit neuf espè- ces dont voici les principales : i° Leotia circi/ians, Pers. , charnue (grande) , roux-cannelle , à chapeau orbiculaire, convexe. Celte Plante se trouve dans les pineraies, en Allema- gne et en Suisse; elle croît sur la terre et se groupe circulairement. Le chapeau des jeunes espèces est sous- visqueux , pâle-livide, de trois à quatre lignes de largeur; à marge sous-ondulée; le stipe est couleur de suie; à base noirâtre. 2". Leotia Cla- vus, Pers.; chapeau assez grand . hé- misphérique, jaune-rouge; stipe fuli- gineux, verdâlre ou sous-olivâtre , at- ténué en dessous; la substance en est un peu ferme; le chapeau sous-glo- buleux , assez grand comparative- ment à la gi-andeur des stipes ; celui- ci est lisse , couvert de quelques squammes en fort petit nombre; il noircit par la dessiccation. Mougeol et Nestler l'ont trouvé sur le bois de Sapin, au bord des ruisseaux. Le genre Leotia de Plill , qui com- prenait plusieurs Helvelles et des Pe- zizes , a été réuni au premier de ces genres par quelques auteurs. D'autres botanistes l'ont partagé et ont créé comme genres les trois principales coupes ou sous-genres formés primitivement -par Persoon, savoir : Mitrula, Leolia et Verpa. (A. F.) * LEPACHYS. BOT. PHAN. Sous ce nom, Ralinesque (Journ. de Physi- que, août 1819) a établi un nouveau genre delà famille des Synanthérées. Les caractères qu'il lui a imposés 6ont trop vagues pour qu'on puisse le distinguer du Rudbeckia, aux dé- pens duquel il a été formé. H. Cas- LEP sini propose d'en faire une section de ce dernier genre , sous le nom de Lepachjs ou à'Obelistheca (autre dé- nomination employée par Rafinesque pour le même genre), section qui se- rait caractérisée par l'absence de l'ai- grette. (O..N.) ♦ LÉPADELLE. Lepadella. inf. Genre de la famille des Brachionides, dans l'ordre des Crustodés, dont les caractères sont : test univalve en ca- rapace , indifféremment denté , ou écnancré par derrière; organes diges- tifs obscurs , mais rapprochés de la partie antérieure quand ils sont dis- tincts , les ci lia ires ne formant pas de rotifères i-adiés complets; queue ter- minale bifide. Ce genre faisait partie des Brachions de Millier, mais ne pouvait demeurer confondu sous un même nom avec des espèces bivalves ou ulriculaires , non plus quavcc des Anourelles , ou espèces sans queue, car une queue ne laisse pas que d'être un caractère foit considérable , lors- qu'elle s'articule déjà, ce qui marque une complication d'organisation im- portante à signaler. Les Lépadelles vivent dans les eaux douces, parmi les Lenticules et les Charaçnes. Pro- tegeespar une petitecarapace translu- cide , elles y nagent avec i-apidité à la manière des petits Crustacés. Le Brachioniis lamellaris, MûU., p. 34o, tnb. 47, fig. 8-11, Encycl., pi. 27, fig. 2 2-2.'i ; le Trichoda coinuta , Mull.,p. 208, tab. 3o,f. 1-3, Encycl., pi. i5, f. 24-26, et le Brachionus pa- tella, Mvill., p. 34i, pi. 48, f. 18-19, Encycl., pi. 27, f. 26-00, sont les es- pèces qui peuvent le mieux donner ridée de ce qu'on doit entendre par une Lépadelle. (b.) LÉPADITES. MOLL. Foss. /'. Ba- L.\NE. LÉPADOGASTRE. Lepadogaster. POIS. Genre formé par Gouan , adop- té par tous les ichthyologistes , placé par Cuvier dans la famille des Disco- boles , de l'ordre des Malaeoptéry- giens Subbrachiens , et par Duméril dans sa famille des Plecloplères , de l'ordre des Téléobranches. Ses carac- LEP lèressonl dans l'ampleur des pectora- les dcsceudues à la face inferieui-e du tronc , où elles prenneiit e GouANiEN, Lepadogasler Goua- nii, Lacép., Pois. T. i, pi. aS , f. 3-4; le Porte-Ecuelle , Ericycl. Pois., pi. 86, fig. 356; Lepadogasler rostratus lie Schneider; Poisson d'une forme baroque , avec deux filamens déliés auprès des nai ines ; le corps verdâtre, cuuveit de petits tubercules bruns, a\anlla tête en cœur, plus grosse que le corps, oii entre de gros yeux se voient en dessus deux taches brunes eu forme de croissant. Cette esjièce atteint de dix pouces à un pied de LEP 385 long, et se tient dans les galets des 1 ivages du golfe de Lyon et de Gênes. Le Lépadogasire Balbisicn figuré par Risso, pi. 4, lîg. g , et le Lepado- gasler Candoliidu même auteur , petit Poisson qui n'a guère que trois pou- ces , complètent cette section. ** Où les nageoires dorsale, caudale et anale n'en font qu'une. Le Lepadogasler If illdenowii , for t bien figuré par Risso, pi. 4, f. lo, t:ès-|>etii Poisson de la mer de Nice, dépourvu d'appendice aux narines, est la seule espèce connue de cette section. La couleur de son dos est celle de la feuille morte, nuancée de bruuâtre avec de trèi-petils points rouge.s. ff GomÉsoc£S, Gobiesox de La- cépède, qui n'ont point ces doubles rebords par lesquels les ventrales et les pectorales forment un double dis- que. Ils ont une seule dorsale, et leur anale, distincte de la caudale, est courte. On en connaît trois espèces : Le Testar, Gobiésoce de Lacépè- de, T. Il, pi. 19, f. 1 ; Cycloptenis nu dus? L. Le Lepadogasler dentex de Schnei- der , Poisson peu connu, médiocre- ment représenté par Lacépède, d'a- près un dessin de Plumier; originaire des rivières de l'Amérique méridio- nale; le Cyclopierus ùimaculalus de Penuant, Bouclier à double tache, Encycl. Pois. , pi. 86 , fig. Z55 , très- petite espèce des côtes d'Angleterre, et le Cjclopterus litloreus de Schnei- der, complètent ce sous-genre, (b.) LEPANÏHES. Lepanthes. bot. PHAN. Genre de la famille des Or- chidées , établi par Swartz ( Hoi\ Ind. -Occident. , 3, p. lôôy) pour quelques espèces auparavant placées dans le geme Epidendrum , dont elles diffèrent par les caractères sui- vans : les trois divisions extérieures du calice sont ovales , acuminées, u» peu concaves, étalées et soudées en- semble par leur base ; les deux inté- rieures sont très-petites, difformes, rapprochées du gynoslème. Le la- 286 LEP belle est nul ; mais le gynoslèmc qui est cylindrique, présente deux j^)tti- te5 ailes falcifoimes , placées à son sommet ou à sa base ; le stigmate est une petite fossette glanduleuse située au-dessous de l'antUère ; celle-ci est terminale , operculée , à deux loges contenant chacune une seule masse pollinique solide et globideuse. Le fruit est une capsule pédicellée , ar- rondie et trigone. Ce genre, encore assez imparfaitement connu , nous paraît avoir de grands rapports avec le Stells. Il se compose de petites Plantes parasites croissant sur Iccor- ce des autres Arbres. Leur tige est simple, courte, monophylle ; les fleurs très-petites , disposées en un épi qui naît de la gaine de la feuille. Dans sa Flore des Indes- Occidenta- les , Sn\ artz décrit quatre espèces de ce genre, observées par lui à la Ja- maïque. Ces quatre espèces avaient d'abord été signalées par le même auteur comme faisant partie du gen- re Epidendre , dans le Prodrome de sa Flore. (a. R.) LEPAS. aïoLL. Nom scientifique des Balanes dans Linné, et nom vul- gaire et marchand des Patelles, y. Bai>ane et Patelle. Les marchands de Coquilles nouiment LÉpas en ba- teau, le Patella rustica ; LÉpas fen- du , VEmarginulaJissura ; LÉPAS de Magellan, le Fissure/lapida; LÉ- pas EN TREILLIS, le Fissurella gJŒca, etc. (B.) LÉPECHINIE. LepecJnaia. bot. PHAN. Genre de la famille des La- biées et de la Didynamie Gymuos- permie , L. , établi par Wilidenow {Eiiumer. Hort. BeroL, n. 21) qui lui a donné pour caractères essenliels : un calice doot la lèvre supérieure est bifide , l'inférieure divisée en trois lobes presqu'égaux ; deux élamines écartées. Ce genre , qui a été réuni à V Hormiiium de Linué par Persoon, se compose de deux espèces , savoir : JLcpechinia spicata et L. clinopodifo- lia. Celle-ci croît en Sibérie ; la pre- mière, qui était cultivée au jardin de Jicrlin , et dont Wilidenow a donné LEP une bonne figure, a été l'apportée du Mexique par Humboldt et Bonplaud. (G..N.) * LEPIA. BOT. PHAN. Nom donné par De Candolle à la cinquième sec- tiondugenreZe'/> par Juriue, re- 296 LEP lalivemenl à celles des Hyménoptè- res. Les auteurs iconographes que l'on peut consulter pour la deteinii- natiou des espèces d'Europe , sont Esper , Hubuer , Engrameîle , Go- dard. , etc. Quant aux exotiques ils ont été traités par Cramer, StoU , Donovan , AbijDt , Lewin , Harris, Godard, Fabriclus. Valh. Oclisen- heimer^ est très-important pour l'é- puration de la synonymie, et quoi- qu'il ait établi un grand nombre île genres sans en donner les caractères, il n'en est pas moins recomniandable. Latreille partage les Lépidoptères en trois familles qui correspondent aux trois genres composant cet ordre dans la métliode palatins, au vomer et à l'ethmoïile; la mâchoire inférieure l'égale en longueur, et l'un et l'au- tre hérissés sur toute leur surface in- térieure de dents en râpe, ont le long de leur bord une série de longues dents pointues. Leurs ouies sont réunies sous la gorge par une mem- brane commune qui a trois rayons de 500 LEP chaque côté. Ils sont revêtus d'ëcall- les d'une dureté pierreuse ; la dor- sale et l'anale sont vis-à-vis l'une de l'autre et fort en arrière. Les deux rayons extrêmes de la queue et les premiers de toutes les autres nageoi- res sont garnis d'écaillés qui les font paraître dentelés. Leur estomac se continue en un intes'in mince, deux fois replié , ayant au pylore beau- coup de cœcums courts; leur vessie natatoire est cellulcuse et occupe la longueur de l'abdomen (Cuv., Règ. Anim. 2, p. 181). Ce sont des Pois- sons d'eau douce très-forts et pres- qu'inattaquables. Il est très-douteux qu'il s'en trouve dans les deux Indes comme on l'a avancé. Leur patrie constatée est jusqu'ici les fleuves et les lacs de l'Amérique ; on en con- naît trois espèces : Le Gavial, Lepisosteus Gavial, Lac. , Pois. ï. V, p. 335; Caïman , Encycl. Pois., pi. 71 , f- 29->; Esox osseus, L., Gmel., SysL Nat. xiii , T. 1, p. 1089. Ce Poisbon présente une grande ressemblance avec le Croco- dilien dout on lui a donné le nom comme spécifique. On dirait le Ga- vial privé de pâtes; tout son corps est couvert d'écaillés rhomboïdales qui semblent avoir été disposées par l'art ; sa longueur est de deux pieds et plus ; sa couleur veidâtre en des- sus , violâlre en dessous , et les na- geoires tirent sur le rougeâtre. D. 6, P. 11, V. 6, A. 5,7, c. 12. La Spatule , Lepisosteus Spatula , Lac, Pois., /oc. c//., p. 6, f. 2 (bonne). L'extrémité du museau de ce Pois- son est plus large que le reste des mâchoires ; la longueur de sa tête est à peu près égale à celle de la moitié du corps; les opercules sont rayon- nées et composées de trois pièces. Le palais est hérissé de petites dents ; chaque mâchoire est garnie de deux rangées de dents courtes, inégales, crochues et serrées. L'œil est trè^- près de la bouche. Outie les deux rangs de dents de chaque mâchoire, celle d'en haut est armée de deux séries de dents plus longues , sillon- îjées , éloignées les unes des autres LEP et distribuées irrégulièrement. Ces dents plus longues sont reçues dans une cavité opposée oii elles s'implan- tent. Au-devant des orifices des na- rines, deux de la mâchoire inférieu- re transveisent la supérieure , de sorte que lorsque la bouche est fer- mée elles montrent leur pointe au- dessus du museau. P. i3, V. 7. Le Roblo, Lepisosteus Roblo, Lac, Pois., loc. cit., p. 339; Esox chilien- sis , Gmel., loc. cit., p. 1392, habile les côles d'i Chili , acquiert jubqu'à un mètre selon Lacépède , a la chair délicate et fort transparente. Les Chi- liens qui le font saler en font un certain commerce. B. 10, d. i4, p. 11, v. 6, a. 8,c. 22. (B.) * LÉPISURE. POIS. ( Lacépède. ) Espèce du genre Diacope. f^. ce mot. (B-) * LEPOCERE. Lepocera. polyp. Genre de l'ordre des Caryophyllai- res, dans la division des Polypiers entièrement pierreux , établi par Ra- finesque (Journ. de Phys. , 1819 , T. Lxxxviii, p. 429) qui le cai'actérise par une écorce très-distincte, et par sa bouche qui est à peine radiée. Le naturaliste américain fait mention des espèces suivantes : L. amhiocra , xylopris, rugosa , lœvigata; il n'en donne point la description. Nous pré- sumons qu'elles se trouvent dans les Etals-Unis. (e.d..l.) LEPODUS. POIS. Rafinesque a éta- bli sous ce nom, aux dépens des Sca- res , un genre qui contient l'espèce appelée imperialis par Cupani, et Sa- j-agus dans les mers de Sicile. 11 n'a pas encore été adopté. (B.) LÉPORINS. MAM. Famille de Rongeurs, établie par Desmarest dans le vingt-quatrième volume de La pre- mière édition de Déterville , qui con- tient seulement les deux genres Liè- vre et Pika. /^. ces mots. (b.) LÉPRAIRE. Lepraria. bot. crypt. Pour Lèpre , Lepra. V. ce mot. (b.) LÈPRE. Lepra. bot. crypt. {Li- chens.) Avant que le genre Lepra fut LEP fixe , le mot qui sert à le designer fut employé par llnller , Wiggers , Per- soon et De Candolle pouf nommer des Plantes dont les unes sont pla- cées maintenant dans les Gollema, les Urcéolaires , les Lécanorcs , les Isidium et les Lécidées , el'les autres reléguées dans des genres qui ne fi- gurent plus dans la famille des Li- chens. F. Palmella et Sporotri- CHUM. Achnrius, dans sa Méthode, avait fait deux genres du Lcpra , le P/z/twa/va pour les espèces à thallus pulvérulent où nul (considérant alors les gongyles comme des apothécions), et le Le pr aria pour les espèces à ihal- lus crustacé. Plus tard, dans la Li- chénographie et le Synopsis, il les a réunis, et c'est ce genre qu'il nomme Liepraria, que nous adoptons sous le nom de Lepra , plus ancien. Bory de Saint-Vincent , en l'an V de la république , constitua le premier ce genre sous le nom de Fkytoconis dont Linné avait fait ses Byssus pul- véndens. Nous le caractérisons ainsi : thalle crustacé, lépreux , uniforme sans limites; apothécion nul; gon- gyles nus, libres et agglomérés, épars sur la surface de la Plante. Bien que plusieurs espèces de Le- pra aient été réparties dans les Lé- canores et les Lécidées et que plu- sieurs autres aieut figuré dans les Conferves , il serait hasardeux d'en conclure que toutes doivent dispa- raître du genre. Les Lèpres se trou- vent sur les murs, les pierres et les vieilles écorces ; on les rencontre ra- rement sur les écorces d'Ai bres sains; elles se plaisent dans les lieux som- bres et humides ; plusieurs sont odo- rantes. Le thalle , si l'on peut don- ner ce nom à l'agglomération des gongyles , est d'une consistance mol- le et spongieuse, il varie beaucoup : sa couleur est ordinairement assez vive ; voici l'ordre des nuances par degré de fréquence : jaune et jaune- soufie, verte, blanche, grise, rose et blanchâtre. Le Lepra est le Pulina et le Conia d'Adanson; son nom lui a élc donné à cause de la ress^'m- blance de celte sorte de Lichens avec LÊP Soi les affections cutanées connues sons le nom de dartres. Nous ne fe- rons connaître que l'espèce suivante qui est cosmopolite : P/iytoconis can- dellaris , Boi y , Lepra flava , N. ; Lé- prària flava , Ach. , Lich. univ., p. 665; Fulveraria flaira de Floerke ; Lichen flavid us Ae Schreber, etc., à croûte etïuse, égale, mince, un peu ridée, très-jaune, composée de gra- nules globuleux, nus. Nous avons des échantillons de cette Plante , venant d'un grand nombre de régions é\x globe. Le genre Xe^/vx commence l'or- dre des vrais Lichens dans notre mé- thode ; il est placé dans le groupe des Coniocarpécs. (a. F.) LEPRONCUS. BOT. CRYPT. ( Lichens. ) Ce genre créé par Ven- tenat sur une des divisions -du genre Lichen de Linné , renferrtie les Lichens lépi'eux de cet auteur. Il est ainsi caractérisé : poussière éparse sur une croii te lépreuse ( or- gane mâle selon quelques naturalis- tes) ; tubercules ordinairement con- vexes , sphéroïdes, linéaires, oblongs (organes femelles); il renferme les Opégraphes , les Patellaiies, etc.; enfin , tous les Lichens à thalle adhé- rent, amorphe , ayant des tubercules ou des scutelles dont la marge est peu prononcée. Le genre Leproncus n'a pu être adopté. (a. F.) LEPROPINAGIA. BOT.caYPT.(i«- chens.) Genre artificiel , non adopté, créé par Ventcnat dans la famille des Lichens; il renferme des Patel- laires , des Urcéolaires et même des Verrucaires. F. ces mots. (a. F.) *LEPROSIS.BOT.cRYPT.(i/c/!eos.) Necker avait proposé ce nom pour remplacer celui de Lichens, y. ce mot. (a. .f) LEPTA. BOT. PHAN. Loureir» {Flor. Cochinchin-, éd'it. Willdenow, 1, p. io4) a établi sous ce nom ui> genre de la Tétrandrie Monogynie » L. , auquel il a donné les caractères suivans : calice très-petit , à quatre divisions profondes, étalées; quatre ScTj LEP pétales presque triangulaires striés, courbés eu dedans; quatre étamines à filets subulés et insérés ïur les an- gles du réceptacle ; ovaire presqu'ar- rondi; style à peu près nul ; stigmate obtus; biie à quatre lobes nionospjt- mes. Ce genre est à peine connu ; aussi a-t-il été rapporté à divers au- tres genres par les auteurs. Ainsi Jus- sieu l'a réuni au SAimmia de ïhun- berg , Sprenge! à V Hex , Sniith au P^itis et Poiret à VGthera. Dans le se- cond volume de son Pi-odroinus Syst. Keget.y De GandoUe l'a placé à la fin de la famille des Célastrinées. Uue seule espèce le constitue ; c'est le Lep~ ta triphylla, Lour., Arbrisseau très- rameiix , à f^uillps ternées , l.Tncco- lées et Ii'ès- entières. Ses fleurs sont blanches , petites et dispersées eu grappes axillaires. Il cruît dans les forêts de la Cochinchine. (g..N.) LEPTADEINIE. Leptadenia. eot. PHAS. Dans son travail sur les Asclé- piadées , publié dans le premier volu- me des Mémoires de la Société Wer- nérienne, R. Brown appelle ainsi un nouveau genre de cette famille qui se compose de deux ou trois espèces vo- lubiles , cendrées , à feuilles planes et opposées et à fleurs disposées en om- belles placées latéralement à côté des pétioles. Leur calice est à cinq divi- sions profondes; leur corolle mono- pétale , presque rotacée , ayant le tu- be très-court, la gorge munie d'écail- lés ; les étamine» sont libres, à an- thères simples à leur sommet; les masses poUiniques sont droites, atta- chées par leur base et réirécies à leur sommet. Le fruit n'est pas connu. (A.H.) *LEPTALEUM. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères, établi par De Gandolle ( Syst. Veget. Nat. , 2, p. fiio) qui l'a ainsi caractérisé : calice fermé, composé de sépales li- néaires, égaux à la base; pétales li- néaires, du double plus longs que le calice; quatre étamines alternes avec les pétales , dont deux plus longs ; si- lique cylindracée, indéhiscente ? bilo- culaire , à valves convexes , et à cloi- LEP son étroite ; deux stigmates aigus , réunis en un seul ; semences nom- breuses disposées en un seul rang. Ce genre fuit [ artie de la tx'ibu des Sisymbriéesde DeCandoUe. Il est ca- ractérisé par un aspect très-grêle , particulier , et par ses quatie étami- nes formées peut-être chncvuie par la soudure de deux, une dernière étant avortée. En adoptant cette théorie , on n'éloignerait pas le Leptalcurn de la Tétradynamie de Linné , classe qui renferme toutes les autres CrucifèreSi Par ses fleurs il ressemble au Malco~ T/ila , par son stigmate à V Hesperis , et p;ir son calice et sa sillque au 67- symbriur?i. Deux espèces , aont l'une était placée dans ce dernier genre , constituent le Leptaleum. De Gan- dolle les a décrites sous les noms de L. Jilifulium ei L. pygmœum , et el- les ont été figurées dans les Icônes Se/ectœ de Beuj. Delessert (T. ii, tab. 68). La premièi e croît en Sibérie et la seconde en Perse. (G..N.) * LEPTAMNIUM et LEPTAM- NUS. BOT. PHAN. Ces noms ont été donnés par Rafinesque-Schmaltz à un genre formé aux dépens des Oroban- ches , et qui est le même que VEpifa- gus de Nuttall. F", ce mot et Oro- BANCHE. (G..N.) * LEPTANDRE. Leptandra. bot. PHAN. Nuttall {Geii. ofNorth Jiner. , 1, p. 7 ) a proposé d'établir un genre nouveau pour la Veronica virginica de Linné, genre qui, selon ce bota- niste, se distinguerait des Véroni- ques par son calice à cinq divisions, sa corolle tubuleuse .campanulée, ses étamines très-saillantes et sa capsule dont les loges sont polyspermes. Mais ces diftérens caractères sont de fort peu d'importance et d'ailleurs se rencontrent soit isolément , soit réu- nis dans plusieurs autres espèces qui appartiennent sûrement au genre Vé- ronique. Nous pensons donc que le genre proposé par le célèbre botanis- te américain ne peut être adopté. F". VÉRONIQUE. (a. r.) LEPTANTHE. Leptanthus. bot. LEP iPHAN. Ce genre, de la Triandrie Mo- iiogynie , L., voisin du Pontederia, a été établi par Kicliard ( in Mic/ix. F/or. Boreali-Jrner.y i, p. 24); mais il est idenliqiie avec le gcnie Hete- ranthera constiUic ai)leiieureinent par Beauvois , dans le 4"^ volume des Actes de Piiiladclphie. /^. HÉ'riRAN- TiiÈJiK. Le Lepla/ithus gramineus se distingue des auircs espèces par des caractères qui ont païusuflisans pour en former un genre particulier au- quel Wiildenovv a donné le nom de Scholleia. K. ce mot. (g..n.) LEPTASPIS. Leptaspis. bot. phax. C'est im genre de Graminées établi par R. Brovvn {Prodr. , i , p. 2n) et qui oHre des tleurs monoïques. Les mâles ont une lépicèoe unitlore , bi- valve , une glume plus giande , coui- posée de deux paillettes membraneu- ses ; l'exlune ovale concave ; l'inter- ne plus étroite , linéaire, plane; point de soies hypogyncs. Les fleurs femel- les ont la lépicène semblable à celle des mâles ; la valve externe de la glu- me est très-renflée , presque globu- leuse , avec une petite ouverture à son sommet; l'interne trèâ-pelite et linéaire. Point desoies hypogyncs; le style eît terminé par trois stigma- tes velus. Le fruit est renfermé dans la valve externe de la glurae, qui est vésiculeuse. Ce genre se compose d'une seule espèce, Leptaspis Baiik- 5//, Brown , lue. cit. Cette Plante, originaire delà Nouvelle -Hollande, a le port du Pliai us latifulius , dont elle se rap[uoche aussi beaucoup par son organisation , n'eu difFéiant que par lorganisation de la valve externe de sa glume. (a. r.) LEPTE. Leptiis. arachn. Genre de l'ordre des Trachéennes , famille des Miciophthires de Latreille (Fam. Nat. du Règn. Anim.), auquel ce savant donne pour caractère.-. : six pâtes : un suçoir avancé ; des palpes apparens , cou'.ls et presque coniques ; corps très-mou et ovale. Ces Arachnides ont le corps ovale , renflé , la partie anté- rieure piésente comme une tête, ayant de chaque côté un point noir , LEP Zo% les yeux probablement ; la peau qui couvre le corps est souple , bien ten- due et luisante; l'Animal la fronce et la ride quelquefois. «Ce genre s'éloi- gne des Coiis pir le corps qui est mou, tandis qu'il est écaillcux dans ces derniers. Ils diffèrent des Atomes, en ce que ceux-ci n'ont point de su- çoirs ni de palpes visibles. Ces petites Arachnides sont parasites ; l'espèce la plus commune, Leptus Phalangii , vit sur le ^AyicU&uv [P halaiigium Opi- lio); souvent elle ne s"y tient fixée que par sou suçoir. Une autre espèce est très-commune en automne sur les Graminées et d'autres Plantes ; c'est : Le Lepte atjtomnai, , Leptus aii- titmnnlis, Lair., Acarus autumiialis , Shaw (Miscell. Zool., t. 2, pi. 42). Il est très-petit et d'une couleur rouge ; il grimpe et s'insinue dans la peau, à la racine des poils , et cause des dé- mangeaisons très-vives ; il est connu vulgairement sous le nom de Rouget par les habitans des campagnes; no- tie savant ami Quoy , naturaliste et médecin distingué , nous a appris qu'il e-'t très-commun , à l'époque des vendanges, dans le département de la Chaieute-Inférieiue , oii il est connu sous le nom de Vendangeron. La- treille a apaisé les démangeaisons qu'il cause en lavant les endroits ir- rités avec de l'eau mêlée d'un peu de vinaigre. (g.) LEPTEMON. BOT. piian. (Rafi- nesque.)Syn. de Crotonopsis. F", ce mot. (b.) LEPTÉRANTHE. Lepteranthus. BOT. PiiAN. INecker [Ehm. Bot., n. I 5o) a proposé de distinguer , sous ce nom générique , toutes les espèces Linnéennes de Centaurées , dont les écailles de l'involucre sont recour- bées , plumeuses des deux côtés , et dont les akènes fertiles sont pourvus d'une aigrette soyeuse. La section des Centaurea , à laquelle Persoon donne le nom de Phijgia , correspond à ce genre de Neckei, qui a pour type le ('entauiea Phrygia de Linné, espèce qui croît dans les hautes montagnes èoi LEf de l'Europe. Cassîni a adopté ce gen- re , ainsi que le Jacea, formé aux dé- pens des Centaurées. Non-seulement ces deux genres ne sont à nos yeux qu'un seul et unique groupe, mais ils ne nous semblent pas devoir être séparés du Centaurea. F", ce mot. (G..N.) LEPTERUS. POIS. (Rafinesque.) V. Lepii'terus. * LEPTIDIUM. BOT. PHAN. Nom donné par de Gingins ( in De Cand. Prodr. , i , p. 5o4 ) à la cinquième section qu'il a établie dans le genre Yiolelte. /^. ce mot. (g..n.) * LEPTINELLE. Leptinella. eot. PH\N. Genre de la famille des Synan- thérées , Corymbifèros de Jussieu , et de la Syngénésie nécessaire, L. , éta- bli par H. Cassini (Bullet. 'le la Soc. Philomat. , août 1822) qui l'a' ainsi caracléiisé : involucre hémi-^phéri- que , formé d'environ dix écailles ap- pliquées , sur deux ou trois rangs , très-la igcs , membianeuses et sca- rieuses sur le bord supérieur; récep- tacle nu , conoïde ; calathide tantôt unisexueile , tantôt nronoique ; le disque composé de fleurons nom- breux , réguliers et mâles ; la circon- férence composée de fleurs en lan- guettes et femelles. Les fleurs mâles renferment un rudiment d ovaire qui est petit, dépourvu d'aigrelte, et surmoiilé d'un sl\lc long, simple, terminé au sommet par une tronca- ture orbiculaire. L'ovaire des fleurs femelles est grand, obovale, avec une bordure sur les deux côtés ; il est dépourvu d'aigrette. Lests le est long, surmonté de deux stigmates larges et divergens. H. Cassini a placé ce genre dans la tribu des Anlhémidées près des genres Ilippia, Colula et Gymnostyles ou Sa- liva. Il en a décrit deux espèces {Lep- tinella scariosa et L. pinnata) qui soutde Irès-petiles Planles herbacées dont la pairie est inconnue. Enfin , il a indiqué avec doute, comme con- génères de ion Leptinella , les Hippia peduncularis elBogotensis de Kuuth. (G..N.) LEP LEPTIS. Lep/is. INS. Genre de l'or- dre des Diptèies que Fabricius nom- me ainsi dans son Système des An- tliates et qu'il appelait auparavant Rhagio. Latreille , qui a établi un genre d'Arachnides , sous le nom de Lepie, n'adopte pas la première déno- mination de Fabricius et continue d'appeler Rhagie {Rhagio) les Insec- tes du genre Leptis de ce dernier. P^. Rhagie. (g.) LEPTOCARPE. Leptocarpus. bot. PHAN. R. Brown appelle ainsi un nouveau genre qu'il a établi dans la famille des Restiacées et qu'il carac- térise de la manière suivante '■ les fleurs sont unisexuées, dioïques , dis- posées en faisceaux ou en chatons. Leur pcrianlhe est formé de six écail- les glumacées. Dans les fleurs mâles on cortipte trois étamines, dont les anthères sont simples et peltées : dans les fleurs femelles , un ovaire unilo- culaire, monosperrae, surmonté d'un style simple et de deux ou trois stigmates filiformes. Le fruit est un akène crustacé , couronné par la base du slvle. Ce genre se compose d'espè- ces qui croissent à la Nouvelle-Hol- lande et au cap de Bonne-Espérance. Ce sont des Plantes herbacées dont les chaumes, dépourvus de feuilles, sont simples et environnés à leur base de gaines fendues. Les fleurs, comme nous l'avons dit, sont dispo- sées en faisceaux ou en chatons, dif- férence qui en entraînant quelques au- tres dans l'organisation , pourrait , se- lon R. Brown , déterminera former un genre particulier de chacun de ces groupes. Dans l'ouvrage que nous avons cité précédemment, Brown don- ne les caractères de sept espèces de ce genre , observées par lui à la Nouvelle- Hollande. Parmi ces espèces, on re- marque leLepfucarpussimp/exqui est le Res/iu simplexàe Forster, et le Lep- tocarpus tenax ou Schœnoduin tenax fœmina de Labillardière , Nouv.- Holl., t. 229. Selon Brown, le Scliœ- nodurn tenax nias du même auteur appartient à un autre genre qu'd nomme Lyginia. Il faut encore rap- LÉP porter au genre Lcplocarpus les Res- tio irnbricalus de Thunberg, dista- chjos de Rolthoel, et quelques autres espèces e'galem eut originaiies tluxap (le Bonne-Espcrance. (A. ii.) * LEPTOCARPÉE. Leptocarpœa. BOT. l'HAN. Le professeur De Candol- le, dans le second volume de son Syslema J'egelabtiiim , appelle ainsi un genre nouveau qu'il l'ornic dans la famille des Crucifères , pour le Si- symbrium Lueselii , L. Ce genre a pour caractères : une silique très- grêle et cylindrique, dressée; iinslig- niatc sessile et bilobc ; un calice éta- lé , forme de quatre sépsles égaux; des graines fort petites , disposées sur une ou deux rangées. Les fleurs sont jaunes et inodores; les cotylédons sont probablement incombans. Ce genre nous paraît devoir être réuni au Sisymbrium. (a.r.) LEPTOCARYON. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. de Noisette, (b.) LEPTOCÉPHALE. ie^)/oce/7/^a/i/5. rois. Genre établi par Gronou , pla- cé dans l'ordre des Malacoptérygiens ap.odes, et conséquemment de la fa- mil le des Auguiformes, qui est la seule qu'on y trouve. Ses caractères consis- tent dans l'ouverture des branchies sitiiécs de chaque côlé en partie sous la gorge ; dans la petitesse de la dorsale et de l'anale qi;i sont à peine visi- bles, et s unissent à la pointe de la queue: dans le corps qui est comprimé comme un ruban. L; tête est extrême- ment petite, ayant le museau pointu ; on n'en connaît encorequ'une espèce: le MoRKisiEN, Lac, Pois. ï. it , p. 3, f. Q ; Leptoçep/ialus JUorrisii , Qnxel., SysL J\a/. xiii, T. i, p. ii5o; vul- g;iiremeut le H.4.51EÇON de mer, pe- tit Poisson des côtes d'Angleterre , long de quatre ou cinq pouces , d'une forme bizarre , lancéolé aux deux extrémités. Le Leptocephalus Spal- lanzanl de Risso appartient aux Spha- gébranches. K. ce mot. (b.) LEPTOCERAS. bot. phan. R. Brown {Prodr. F/or. Nov.-Holl. , p. TOME IX. Î'EP 3o5 525) a ainsi nomméla seconde section du genre Caladcnia , qui , par ses ca- ractères assez saillans, sera probable- uunt par la suite érigée en genre distinct. V. Caladénie. (g..n.) ♦ LEPTOCÈRE. Leptocem. ixs. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Télramères, famille des Longicornes , tribu desCcrambycIns, établi parDejean (Catal. des Coléopt., p. loS) et dont il ne doÉne pas les caractères. La seule espèce qui forme ce genre est le Cerambyx scriptus de Fabricius. Il se trouve à l'Ile-de- France. Le même nom a aussi été donné à un genre de Charançons mentionné par Latreille ( Familles Naturelles du Règne Animal ) et dont ce savant ne donne pas les caractères. (g.) LEPTOCHLOA. bot. phan. Gen- re de la famille des Graunnées , et de la Triandrie UiÀ;ynie , L. , établi par Palisot-Beauvois(A<>vostographie, p. 71, tab. i5, f. 1) qui l'a ainsi caracté- risé : panicule simple, à épillets al- ternes et simples, et à locustes dispo- sées d'un même côlé; lépicène (glu- me. Palis.) renfermant trois à cinq fleurs, et dont lesjvalves sont lancéo- lées , aiguës et presque égales aux fleurs; giume inférieure (paillette, Beauv.) naviculaire et aiguë , la su- périeure bifide et dentée ; caryopse libre , sillonnée. Ce genre est, selon Beauvois, un de ceux qui ont le plus de rapport avec le Poa , dont il se distingue par le port , sa panicule simple, ses ra- meaux grêles et ses locustes disposés du même côté. Les espèces qui lui ont été rapportées par l'auteur sont au nombre de trois , savoir : \° L,ep- tochloa capillacea , Beauv. , ou Cyno- surus capillaceus ; û° L. Jiliformis; 3* et Lé. i'irgata. Chr. Godofr. Nées d'Esenbeck {Syl- loge Plantarum novarum , Ratis- bonne, i8i4), en donnaut la descrip- tion très-dét:.illée d'une nouvelle es- pèce, Leptoihloa procera, que le prin- ce de Neuwied a rapportée du Brésil, 3o6 LEP et qui est cultivée au jardin de Bonn , a fait en même temps une pelite mo- nographie de ce genre. Il a indiqué comme synonymes génériques !c Lep- /ostachys de Meyer et VOxjdenia de iNultall. Quelques espèces placées dans le Rhabdochloa par Palisot-Beauvois doivent encore faire partie du Lepto- çhloa; et, d'un autre côté, on doit éliminer de celui-ci les L. cynosuroi- iles , lenenima et rnonostachya de Rœmer et îlchultes. En définitive, il a composé le Leptochloa des Plantes suivantes : i" L,. fliformis; 2" L. jirocera^ Nées, qui a peut-être pour •synonyme le Festuca filifurmis de La- marck; S** L. virgata-, 4° Z>. chinen- sis , Nées ; 5° L. du?ningensis , Nées , ou Rhabdochloa domingensis , Palis. - Benuv. ; 6" L,. gracilis , Nées , ou Ch/oris g/acilis , Kunth; j" L. du- bla , Nées , ou Chlôris dubia , Kuntli; S'* L. digitaria , Nées , ou Chloris d'i- ^g-iVa/ïû , Kunth. (g..n.) * LEPTOCORISE. ins. Genre de l'ordre des Hémiplères, section des Hétéroptères, famille des Géocori- ses , tribu des Longilabres, mention- né par Lntreille ( Fam. du Règn. Anim.,p. 42i) et dont les caractères nous sont inconnus. Il est voisin du genre Alyde. (g.) * LEPTOCRAMBE. bot. phan. Nom donné par De CanJoUe à la se- conde section du genre Crambe , la- quelle correspond au genre Rapis- Iriim de Médikus et de Mœnch. J^. Crambe. (g..n.) LEPÏODACTYLES. Uptodacty- la. 3IAM. Illiger forme sous ce nom une petite famille entre les Makis et les Marsupiaux pour le genre Aye- Aye. V. ce mot. (b.j * LEPTODERMIS. Leptodermis. T.oT. PHAN. Genre de la famille des Rwbiacées et de la Pentandrie Mono- gynie , L. , établi par Wallich {iti FI. Ind-, 2, p. 191) qui lui donne les caractères suivans : calice supéiieur; corolle monopétale , infundil)iilifor- me; élamines courtes et incluses; ovaire accompagné d'une bractée ca- LEP iiciforme , tubuleusc et bilobe'e; cet ovaire est à cinq loges contenant cha- cune un seul ovule dressé. Le stig- mate est à cinq lobes. Le fruit est une capsule à cinq loges monosper- mes , s ouvrant en cinq valves. Ce genre ne se compose que d'une seule eapèce , Leptodermis lanceolata, Wall. , loc. cit. C'est un Arbrisseau à feuilles opposées, presque décus- Gées, lancéolées, aiguës, entières, portées sur un court pétiole. Les fleurs sont blanches, inodores, ter- nées et placées au, sommet des ra- meaux. Il Cl oit dans les montagnes du Napaul. (a. b.) LEPTODON. BOT. CRYPT. [Mous- ses. ) Weber et Molu ( Tab. Syn. Jilusc. ) avaient propesé ce nom pour le genre Z/as/rt de Palisot-Beauvois; ce dernier nom ayant la priorité a dû pi'évaloir. /^. Lasia. (-*-. r.) LEPTOGASTER. ins: (Meingen.) Syn. deGouype. T^. ce mot. (b.) * LEPTOGIUM. BOT. CRYtT. {Li- chens.) Sixième sons-genre établi parmi les Collémas par Acharius; il renferme huit espèces , et est ainsi caractérisé; ihalle foliacé; lobes ar- rondis, membraneux , d'une consis- tance très-tendre , nus , d'un gris- cendré, presque diaplianes; apothé- cionssous-pédicellés. Userait biendé- snable qu'un lichénographe habile fît une Monographie du genre Colleina dont la France possède un grand nombre. Pouzolz a récolté en Corse, à San-Bonifacio , le Collema azureum de Swartz qui n'avait encore été trouvé qu'à la Jamaïque par ce der- nier botaniste , et par nous sur les Quinquinas péruviens. Ce beau Li- chen rentre dans la section dont il est ici question. (a. f.) LEPTOLÈNE. Leptolœna. bot. PiiAN. Du Petit-Thouars dans son Histoire des Végétaux des îles austra- les dAfrique, p. 4i , appelle ainsi i!u genre nouveau de Plantes, qu'il établit dans sa pet: le famille des Chlénacées. Ce genre se compose d'une seule espèce, Leptolœna multi- LEP flotu^ loc. cit., T. II. C'est un petit Arbuste élégant, originaire do Ma- dagascar. Ses rameaux sont grêles ; ses feuilles alternes, courtenientpc- tiolécs , ovales -oblongucs, eulières, un peu ondulées sur les bords, gla- bres , accompagnées à leur base de deux stipules Irès-caducs. Les (leurs sont blanches, i eu nies en corunbe terminal. Cliaque ileur olFre un in- volucrc monoplij'lte épais à six dents; le calice est plus long que l'involu- cre , formé de trois sépales coucaves ; la corolle est composée de cinq péta- les rétrécis à leur b;ise et rappro- chés de manière à former un tube. Les étamincs, au nombre de dix, sont nionadelpbes par leur base ou elles constituent un urcuole entier. L'ovaire est à trois loges .contenant chacune deux ovules; le style est épais, terminé par un stigmate trilo- bé. Le fruit est une capsule unilocu- laire et monosperme pru' avortement, enlièrement recouverte par l'involu- cre qui est charnu. La graine se com- pose d'un tégument propre qui est coriace, d'un endospernie corné et d'uu embryon dont la radicule cy- lindrique est tournée vers le bile. Cet Aibrisseau , commun autour de f'oulepointe , fleurit en août. Le genre Leplolœna est très-voisin du Sa/co/œna,- cependant il eii diftere : 1° par le calice plus long que l'invo- lucie; 2° par ses étamines seulement en nombre double des pétales ; 5° et par son fruit uniioculaire et mono- sperme, (a. r.) LEPTOMÈRE. Lcptomera. cursx. Genre de l'ordre des Lœmodipodes, famille des Filiformes (Latr. , Fam. !Natur. du Règn. Ani:n.), établi par Latreille et a^ant pour caractères: pieds au nombre de quatoize, dispo- sés en une série continue depuis la lête jusqu'à l'exlrémiié postéiieure du corps, y co.iipiis les deux pre- mieis qui sont annexés à la lè'e. Ces pieds Sont Irès-gi èles ; corp> composé d'une tèie et de six segmens. Ces Crustacés se distinguent des genres Proton et Chevrolle, parce LEP 3o7 que ceux-ci n'ont que dix pieds, les premiers en série continue , et les se- conds en série intei rompue. LcCrus- tacé qui forme le type de ce genre est la Squillaveiitricosa i\o. Millier (Zool. Dan., lab. 56, fig. i-3);Hcrbst(Cancr. T. xxxvi, fig. II). Latreille rap- porte aus-ii à co genre l'espèce repré- sentée par Siabber (Mcm., lab. lo, lig. 2) qui a un appendice en forme de lobe à tous les pieds , les deux jiremiers e\ceplés, et le Cuncvr peda- itjs, Monlagu [l'rans. Liiin. T. xi, pi. 2 , lig. b) qui en a tous les pieds pourvus, moins ceux de la première et des tiois dernières paires. (g.) LEPTOMÉRIE. Leptomeria. bot. THAN. Génie de la fimille des Santa- lacées , très-voisin des T/iesium, éta- bli par Rob. Brovs^n [rrodr. i, p, 355), et qui peut être ainsi caracté- risé : calice adhérent avec l'ovaire infère et tei lainé par un limbe rola- cé , à quatre ou cinq divisions pro- fondes et persistantes ; disque épigy- ne à quatre ou cinq lobes; étamines au nombre de cinq, insérées eu de- hors des lobes du disque; stigmate lobé. Le fruit est une drupe couron- née par le limbe du calice. Ce genre se compose de petil^s Arbustes à feuil- les éparses , petites et quelquefois nulles. Leuis Heurs sont également luit petites, disposées en épis. Le genre Comaïuha proposé par Nuttall, pour le Thesiuni umhella:um , nous paraît devor être réuni à ce genre. Le Ijeptomeria auquel Bi-ovfu léunit le TliesLLiin driipaceuin de LabilJar- dière , diffère des Thes'ium par la présence d'un disque éj.igyne. (a. h.) * LE PT OMIT US. EOT. crypt. (Co«/è/ve>s .^) Genre récemment éta- bli par Agardh {Syst. Alg. , p. 23 et 49) qui lui donne pour caractères .- des liianu'ns hyalins ou peu colorés. ... •'1 , * . , , ' aracunoKles, obscurément acicules, libre», dioits, ef non entrelacés. Ce sont, au due eie l'aLleur , les ébau- ches de la végélaîion sur les corps inondés. Il en menlionne dix espè- ces, toutes excessivement petites , à 5o8 LEP peine visibles à l'œil désarnie et ne se manifestant guère que comme un du- vet pale. Les unes croissent sur les liydrocharides de l'eau douce, d'au- tres sur les Cémmiaircs de la mer. Mademoiselle Libert en a découvert une espèce fovt éle'ganle dans les en- virons de Maimédy; nous l'avons communiquée à Agardli qui lui a conservé le nom do Libertiœ par le- quel nous la désignâmes le premier. (B.) LEPTON. liOT. PiiAN. La Plante désignée sons ce nom dans Pline pa- rnîi être la petite Centaurée. J^ . Ery- thrée, (b.) ' * LEPÏONÈME. Leptoriema. bot. PiiAN. Genre de la famille des Eu- phorbiacées , et fie la Diœcie Pentan- drio, L., nouvollenrenlétabli par no- tre collaborateur Adrien de Jussieu {De Euphorb. Gêner ib. ^ p. 19, [)1. 4, f. 12) qui l'a ainsi caractérisé: fleurs dioiques ; calice à cinq divi- sions profondes. Les fleurs màlcs sont pourvues de cinq ou rarement six étamines dont les filets sont libres, capillaires , saillans , les antbères grosses, courbées , à loges distinctes pendant la préfleuraison et ensuite redressées. Les fleurs femelles pré- sentent trois à cinq styles profondé- ment divisés en deux , surmontant un ovaire à trois ou cinq loges di- spermes. Le fruit est capsulaue, glo- buleux, déprimé, à trois ou plus fré- quemment cinq coques bivalves etdi spermes. Le placenta porte trois à cinq cloisons, et forme svipérieure- rneht autant d'expansions [massu/œ) pendantes dans les loges , et sous les- quelles on voit les funicules qui sus- pendent les ovules. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce que Poirel (Dict. Eneycl.) avait décrite sous le nom A' Jcalyp/ia veiiosa. C'est un Arbuste de Madagascar , à feuilles alternes, stipulacées , longuement péliolées , presque entières et velues. Les pédoncules des fleurs sont soli- taires et axillaires , plus longs et uni- flores dans les individus femelles , multiflo! os dans les mâles, et accom- LEP paguésde plusieurs bractées linéaifes. (G..N.) * LEPTONTA. BOT. cbypt. [Cham- pignons.) Quinzième sous-genre d'A- garic dans la iMélbode m- noslomes , et que ce péristome, indi- vis dans le gi;nre qui nous occupe , est divisé dins les Brys. Nous pen- sons donc que le Lcptoslome doit être conservé. Les deux espèces suivantes sont très-remarquables : i^Leptosto- megiêle , Leplustumuin gracile (Men- zies , Brown, Brid. ), à feuilles ova- lesoblongues im peu aigués , à poi! simple égalant la moitié de la fei;ule; à capsules oblongues , équilalérales , inclinées; on la tiouve dans les om- brages hu:nides de la Nouvelle-Zé- lande près de la baie de Duski ; j" Lcptoslome de Menzics , JLeptostu~ mum Menzieiiii (Biown, Brid.); Gjiii- nodtomum Menzi'esii. [Hook.), à feuilles oblongues, lancéolées , aiguës, à [loil simple, quatre lois plus court que les feuilles , à capsules oblongues incli- nées , recourbées en aie. Cette Mous- se forme des touffes d'un vert agréa- ble sur la terre, dans diverses par- ties des Et;tts-U|ùs. Menzies est le premier qui l'a fait connaître, (a . i". ) * LEPTOSTROMA. bot. crypt. {ITjpoxylées.) Fries a établi ce genre (Cla>s. ii,Ord. 11, 16), fort voisin de VHjsleniirn. Il n'en diflère en ef- fet que par ses conceptacles sans ou- veitujfes . ne renfermant point de li- quide gélatineux. Paimi les dix es- pèces qui ont été décrites , nous ci- terons le Leploslroma Jilkiuum , qui se trouve dans la Flore Française , sous le nom de Hypoderma utriœ- fonne avec sa variété qui cioît sur la Fougère femelle , variété qui fait partie des Cryptogames de la belle collection de Mougeot et Nesllcr , oii elle a reçu le nom de Sclero- tium F tendis , et le Leptos/roma bul- gare , nommé Sclemhiiin nilidum dans le même recueil. Ehrenberg a aui^si un genre Lepto&lwma ; mais Fries ne pen»e pas que rc soit le sien , et propose pour ce Leptostwma le nom à^Ectroiiroma , caractérisé par ses conceptacles contigus. Ce dernier botaniste croit que le genre Sc/iizo- 5i2 LEP derma d'Ehrenberg est son genre Lep- tostroma. ^'^. Schizoderme. (a. F.) * LEPÏOTHECA. bot. crypt. {Moussea.) Genre établi par Sclnvœ- grichen {Spec. Musc, suppl. , 2, p. l35, t. 107) qui l'a ainsi caractérisé ; péristome double , à seize dents ; l'in- térieur muni de cils très-courts. Ce genre est très-distinct par son port; mais , selon l'auteur, il se rapproche tellement du Leplostornitm, qu'on ne peut l'en disliuguer que par un ca- ractère artificiel. Il ne se compose que d'inie seule espèce trouvée près «lu port Jackson dans la Nouvelle- Hollande , par Gaudicliaud , et nom- mée en son \\oxmevn' Leptotheca Gau- dickaudi. Walker Arnott (Mém. Soc. Hist. Nat. ï. u) place cette Mousse parmi les Bryuin. (g..n.) LEPTOTHRIUM. bot. phan. (Kunth.) Syn. dlsochile. F. ce mot. (B.) * LEPTOTHYRIUM. bot. crypt. {Hjpoxflées.) Ce genre est intermé- diaire entre les genres I^eptostroma el Xjloma. 11 a été fondé par Kunze. Persoon pense qu'il doit être réuni au Xyloma. La seule espèce connue est le Leptotliyiium Lunariœ qui se fixe sur les feuilles de la Lunaire, dont le réceptacle est en foime d'é- cusson, sillonné longitudinalement , etrecouvi'e des sporidies fusiCurmes. (A. F.) * LEPTUBERIA. bot. crypt. {Li- chens.) Rafinesque-Schmaltz a fondé ce genre pour des Lichens à thalle cruslacé amorphe. Il n'est pas suffi- samment caractérisé pour que nous puissions l'adopter. (a. F.) LEPTTJRE. Leptura. iNs. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Longi- cornes, tribu des Leptui êtes, établi par Linné qui y comprenait beau- coup d'Insectes appartenant à présent à d'autres genres. Fabricius a beau- coup restreint ce genre et Latreille l'a adopté avec ces caractères : yeux lin peu échaucrés, n'entourant pas la base des antennes ; tête rétrécie en manière de cou , immédiatement LEP après les yeux; antennes longues, grêles, à articles cvlindracés ; corselet rétréci de la base à l'extrémité, uni , ou n'ayant ni épines ni tubercules. Les Leptures, telles qu'elles sont ca- ractérisées ici , différent des Desmo- cères et des Vesperus(/^. ces mots), en ce que les Insectes de ces deux génies ont la tête prolongée, mais non rétrécie en arrière ; elles se dis- tinguent des Stencores ( Rliagium , Fabr. ) par leur corselet qui est lisse et mutique, tandis qu'il porte de cha- que côié un tubercule en forme d'é- f)inc dans c^dernier genre. Enfin el-r es diffèrent des ïoxotes et des Pa- chytes par la forme de leur corps qui est allongé, tandis qu'il est court et pour ainsi dire triangulaire dans ces derniers genres et que leur corselet •porte de chaque côté un tubercule bien distinct. Le genre Lepture de Linné com- comprenait tous les Insectes dont Geoffroy a formé depuis son genre Stencore et quelques Callidies et au- tres genres voisins. Ce dernier a si- gnalé d'une manière précise les cou- pes génériques qui appartiennent à la famille des Longicorues ; la coupe à laquelle il donne le nom de Leptu- re est composée des Saperdes , des Callidies , des Clytres et d'une par- tie des Molorques de Fabricius. De- géer s'est rapproché , à cet égard , de Linné; il a épuré le genre Lepture en n'y laissant que les espèces dont les antennes sont posées devant les yeux. Il réunit les Leptures et les Priones de GeoOroy en autant de petites fa- milles dont Fabricius a converti plu- sieurs en autant de genres; mais il ne confond pas , comme l'avaient fait tous les précédens, les Donacies avec ces espèces. Les Leptures ont la tête ovale , penchée, plus large postérieurement que l'extrémité antéi'ieure du corse- let, ou distinguée de cette partie par un étranglement. Leurs yeux sont entiers ou légèrement échancrcs , saillans ; les antennes sont insérées entre eux , filiformes, de la longueur du corps. Les palpes sont courts et LEP ont le dernier article presque trian- gulaire et comprimé; le lobe e\té-' rieur de leurs mâchoires est allongé et rétréci à sa base , et la languette Erofondémcnt bifide. Le corps des icptures est allongé ; leur corselet est conique , rétréci en devant , plus étroit que l'abdomen. Les ély 1res di- minuent de largeur depuis la base I'usqu'à l'extrémité ; elles sont aussi ongues que l'abdomen. Enfin les pâ- tes sont longues. Le canal digestif des Lcplures est composé d'un très- court jabot j le ventricule cliylifique débouche presque aussitôt de la tête; il est à peu près droit, hérissé de pa- pilles courtes et obtuses, assez pro- noncées surtout à sa partie antérieu- re ; l'intestin grcle est replié sur lui- même , filiforme, et se renfle en un cœcum oblong , terminé par un court rectum. Les vaisseaux hépatiques sont au nombre de six ; ils s'insèrent séparément à la base du ventricule chylifique , font un grand nombre de circonvolutions et vont se réunir en deux faisceaux de trois chaque qui aboutissent au commencement du cœ- cum. Les larves des Leptures vivent dans le bois pourri et ressemblent essentiellement à celles des autres Longicornes ; les Insectes parfaits se trouvent dans les bois , sur les fleurs et sur les troncs des Arbres. Dejean (Cat. des Col., p. H2 ,^ menlioane quarante-six espèces de Leptures, presque toutes d'Europe; la plus commune à Paris est : La Lepturk tokentefse , L. lo- znentosa , Fabr. , Oliv. (Col. T. iv, n. 69 , pi. 2 , fig. i3;. Elle est noire; son corselet est couvert d'un duvet jaunâtre. Les élylres sont testacées, avec l'extrémiié noire et tronquée; les pâtes sont noires. /^., pour les autres espèces, Latreille , Fabricius , Olivier, Gylhenhal , etc. (g.) LEPTURE. Leptitnts. bot. piian. Genre établi par I\. Browti dans la famille des Graminées, pour le Rutt- boella repe/is de Forster , et qu'il ca- ractérise ainsi : fleurs disposées en épi cylindrique articulé ; chaque ar- LEP Si! ticle portant une seule fleur placée dans une petite fossette du rachis. La lépicène est univalve , cartilagineuse, contenant une ou deux fleurs, et quel- quefois le rudiment d'une troisième. La glume est incluse , membraneuse , mutique, à deux valves : lorsqu'il y a deux fleurs , l'une et l'autre sont hermaphrodites, mais l'externe est pédicellée, chacune ofTuUdeux petites paléoles, trois étamines , deux styles portant chacun un stigmate plu- raeux. Le Lepturus repens est une petite Graminée rampante sur les rivages sablonneux de la Nouvelle- Hollande. Ses rameaux sont ascen- dans , ses feuilles distiques , linéai- res , roides. (a. r.) LEPTURÈTES. Lepturetœ. iNs. Tribu de l'ordre des Coléoptères , fa- mille des Longicornes , établie par Latreille qui la caractérise ainsi : antennes insérées hors des yeux qui sont entiers ou simplement un peu échanciés, mais non étroits, allon- gés et lunules. Ces Insectes ont, en général , la tète ovoïde ou ovalaire , rétrécie brusquement à sa base, en manière de col ; leur corselet est co- nique ou trapézoïde. L'abdomen est ordinaiiement presque triangulaire. Le corps est souvent arqué, avec les pâtes longues. Les antennes sont fré- quemment rapprochées entre les yeux. Latreille diviseainsi cette tribu: I. Tête prolongée derrière les yeux, avant le cou , en conservant la même largeur; yeux toujours un peu échan- crés ; antennes souvent courtes , à ar- ticles obconiques ; abdomen plus car- ré que triangulaire. A. Corselet mutique ou sans tuber- cules pointus sur les côtés. Les gen- res : Desmocère , Vesperus. B. Un tubercule pointu , en forme d'épine sur le milieu des côtés du corselet. Le genre : Stencore. II. Tête rétrécie en manière de cou immédiatement après les yeùx; an- tennes longues , grêles, à articles cy- lindracés ; abdomen presque triangu- laire. Les genres Toxote ( Toxote et 5i4 LEP Pacliyte , De).), Leptube. f^. tous ces mots. (g.) LEPTDRDS. OIS. (Brisson.) Syn. de Phaéton. F", ce mot. (b.) LEPTURDS. BOT. PHAN./^. Lep- TURE. LEPTYNIïE.MiN. Nom donné par Haiiy à un Roche composée de Feldspath JPagranulaire dans un état d'atténuation qui lui donne un as- Î)ect analogue à celui du Grès. C'est e VYeisstein des minéralogistes al- lemands. Elle a beaucoup de rap- ports avec la Pegmatile. Ses teintes sont ordinairement blnnches , quel- quefois verdâti es. Le Minéral qui s'y trouve le plus fréquemment dissé- miné est le Grenat. On y trouve aussi le Mica , et plus rarement l'Am- phibole et le Corindon. (G.DEIi.) * LEPUROP ETALON, bot. phan. Genre de laPenlandrie Trigynie , L. , établi par S. Elliot [Sketch of Botany of Sûuth-Carolina and Geurgia) , et caractérisé de la manière suivante : calice à cinq divisions profondes; cinq pétales squammiformes , insérés sur le calice; capsule libre supérieu- rement, uniloculaire et bivalve. Le Lepurupetalon spalhulalum , EU. , Fyxidanthera spathulata, Muhlem- berg , Catal. , est la seule espèce du genre ; on la trouve dans le sud des Etals-Unis d'Amérique. (g..n.) LEPIJS. MAM. y. Lièvre. * LEPUSCULI. BOT. CRYPT. [Cham- pignons. ) Le Bouc a nommé ainsi plusieurs Agarics que l'on tente: ait vainement de déterminer. (a. F.) LEPUSCULUS. MAM. (Klein.) Syn. de Lapin. (b.) LÉPYRODIE. Lepyrodia. bot. PHAN. Genre de la famille des Res- tiacées , établi par Rob. Brovv^n , et caractérisé par des fleurs hermaphro- dites ou uniséxuées , et dioïques ; un calice formé de six écailles glumacées, presque égales , saillant au-dessus de la bractée, à l'aisselle de laquelle il est placé. Dans les fleurs mâles on compte trois étamines , à anthères LER simples et peltées , avec un rudiment de pistil. Dans les fleurs femelles l'o- vaire est surmonté de trois styles et le fruit est une capsule triloculaire à trois lobes et à trois angles saillans par lesquels elle s'ouvre. Chaque lo- ge contient une seule graine. Ce gen- re est rapproché de X'Elegia du même auteur, et par son calice accompa- gné de bractées , et par ses fleurs niàlesdontle calice est semblable à celui des fleurs femelles. Il se com- pose de quatre espèces qui ont été observées à la Nouvelle - Hollande. (A.R.) LEQUE. BOT. PHAN. 1^. Léchée. LERCHÉE. Lerchea. bot. phan. Genre de la Monadelphie Pentandrie, établi par Linné qui lui a donné pour caractères essentiels : un calice a cinq dents; une corolle infundibu- liforme, quinquéfide ; cinq anthères insérées sur un tube formé par la réunion des filets; un style ; une cap- sule triloculaire et polysperme. Ce genre, qui est trop peu connu pour qu'on puisse en déterminer les affini- tés naturelles , ne se compose que d'une seule espèce , Lerchea lo/igi- cauda, L. C'est un Arbrisseau sans élégance , dont les branches sont comme articulées et portant des feuil- les opposées , lancéolées, accompa- gnées de stipules. Les fleurs sont tris-petites, et forment un épi ter- minal très-allongé. Cette Plante croît dans les Indes-Orientales. Haller [Hort. Gulting., a, p. 21 et 32 ) a donné le nom de Lerchea à des espèces de Salsula et de Chenopo- dium. (G..N.) * LERE. MAM. On ne sait quelle est la Chauve-Souris brésilienne à laquelle Marcgraaft'a donné ce nom. (B.) LEREOD. MAM. L'un des noms de pays du Lamantin en Afrique, particulièrement au Sénégal. (k.) LÉRIE. Leria. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, et de 4a Syngénésie superflue , L. , établi par De Candolle (Annales du Mus. d'Hist. Nat. T. XIX ) , adopté par F LER Kunth et Cassini qui en ont modifié les caractères. Parmi ceux qu'a propo- sés ce dernier botaniste , voici les plus essentiels : involucre presque cylin- drique ou campaniforme , formé d'é- cailles nombreuses, disposées sur plu- sieurs rangs, inégales, imbriquées, linéaires , aiguës, membraneuses sur les bords et au sommet ; réceptacle plane et absolument nu; calathide dont les fleurs oftVent une grande diversité dans leurs formes. Celles du centre possèdent une corolle va- riable , à cinq découpures inégale- ment profondes , fomiant ordinaire- ment deux lèvres dont l'intérieure est artagée en deux jusqu'à la base et 'evtéricure à trois segmens plus ou moins longs; le tube des anlbères est muni au sommet de cinq appendices arrondis ou tronques et à la base de dix appendices très-longs et filifoi- mes. Les fleurs des rangées internes de la circonférence ont la corolle courte , très-grêle, tubuleuse et com- me terminée au sommet par une très- petite languette ; point d'élamines. Les fleurs de la rangée externe de la circonférence ont la corolle tubuleu- se , étroite , à languette longue , li- néaire , irrégulièrement dentée au sommet; point d'étamines ni de lan- guette intérieure. Le style est sem- blable à celui des autres genres de Mulisiées, tribu dans laquelle Cassini place le Leria. Les akènes sont légè- rement pcdicellés , oblongs , parsemés de papilles, suruiontés d'un col très- grêle et d'une aigrette dont les soies sont à peine plumeuses. En décrivant le genre Leiia, Kunth ne s'accorde pas parfaitement pour les caractères avec Cassini ; il n'ad- met que deux sortes de fleurs , celles de la circonférence femelles , en layons, ayant la corolle à deux lan- guettes , et toutes les autres herma- phrodites et à corolles bilabiées. Cette dissidence dans l'énoncé des caractères génériques porte Cassini à conjecturer que la Plante qui a servi de type à Kunth n'est pas identique avec la sienne , quoique cet habile botaniste (iYbp-. Gêner. etSpec. Fiant. LER 5i5 œquin. , 4, p. 5) ait indiqué comme synonyme le Tussilago nutans de Linné. C'est la Plante qui peut être considérée comme l'espèce fondamen- tale du genre Leria. De Candolle lui en avait associé cinq autres , dont une seulement ( Tussilago albicans , Sw^arlZ) est sa congéaère , selon Cas- sini. Le Tussilago de Linné, aux dé- pens duquel le nouveau genre a été constitué , était un groupe mons- trueux que plusieurs botanistes se sont appliqués à diviser. On serait tenté de croire que le Thyrsanthema , un des quatre groupes formés par INecker avec le Tussilago , est le même que le Leria; mais quelle con- fiance aoil-on accorder à cet auteur, puisque ses quatre genres '< sont des énigmes impossibles à deviner, parce que Necker n'a indiqué aucune des espèces qui les composent , et que leurs descriptions caractéristiques contiennent les plus grossières ab- surdités? w Tels sont les considérans d'un jugement, un peu sévère à la vé- rité, mais assez juste, que Cassini a porté contre le novateur de Manheim. De Candolle avait placé le genre Le- ria dans ses Labiali flores. La diver- sité des corolles ne peut être un argu- ment contre l'existence de cette tribu; leur labiation . il est vrai, est quel- quefois si peu manifeste qu'on pour- rait y voir les passages des corolles labiées aux corolles régulières. Mais ce caractère, combiné avec ceux four- nis par les autres organes floraux , a servi utilement à Cassini pour distin- guer les Mutisiées et Nassauviées qui ne sont autre chose que les Labiati- flores de De Candolle ou Chœnanto- phores de Lagasca. F", ces mots. Les genres avec lesquels le Leria oflre le plus d'affinités sont le Chap- talia de Ventenat et le Leibnitzia de Cassini. Nous n'en ferons pomt res- soitir les différences, parce qu'elles pourront être facilement senties par la lecture des caractères de ces gen- res dont nous avons seulement ex- primé les plus essentiels. On ne connaît avec certitude que deux espèces de Leria. Cassini les a 3i6 LER nommées L. lyrata et L. integrifolia, et leur a donné comme synonymes douteux les Tussitago autans {L. nu- tans , D. G. et Kunth) et albicans des auteurs linoéistes. Ces Plantes sont indigènes d«s Antilles et de l'Améri- que méi'idionale. (g..n.j * LERN ACANTHE, zool. Sous- genre de Lernée. P". ce mot. (b.) * LERNANTHROPE. zool. Sous- genre de Lernée. P^. ce mot. (b.) LERNÉE. Lernœa. zooi,. L'un des genres dont il est le plus difficile de déterminer la place dans nos métho- des de classification , et qui semble former le type d'un ordre particulier qu'on ne saui-ait rapporter avec cer- titude à ce qu'on nomme les Vers in- testinaux où les place Cuvier (Règn. Anim. T. iv, p. 36) , ou bien aux Vers mollusques de Linné oii ce lé- gislateur, qui créa le genre dont il est question , l'avait intercalé. Dumé- ril , ne sachant qu'en faire , selon l'observation de Blainville , l'omit dans sa Zoologie analytique. Dès 1 809 , Lamarck eut l'idée de rappro- cher les Lernées des Sangsues et des Lombrics ; il les plaça vers le com- mencement de sa classe des Anneli- des. Enfin ce savant: a senti la néces- sité de le retirer encore de ce groupe pour en former un particulier , qui marche à la suite de sa classe des Vers en terminant sa grande série des Animaux inarticulés sous le nom d'E- pizoaires. V. ce mot. Tous ces chan- gemens prouvent que non-seulement les Lernées n'étaient pas faciles à col- loquer , mais qu'elles étaient encore assez mal connues. Leur histoire était une sorte de chaos , malgré tout ce qu'on en avait écrit et les figures qu'on avait données d'une douzaine d'espèces, quand Blainvillepublia d'a- bord, dans le vingt-sixième volumedu Dictionnaire de Levrault, un de ces articles qui peuvent être considérés comme des dissertations préférables par leur importance à tant d'ouvrages qiu ne conlienneut rien de neuf que ies figures, mais qui n'en sont pas LER moins mis en avant comme des titres à ITustitut. Dans <^e savant travail,, qui n'est modestement donné que comme l'extrait d'un travail plus étendu qui a paru depuis dans un Journal, Blainville convient qu'on Scfit encore fort peu de chose sur l'or- ganisation des Lernées , qui n'ont guère été examinées jusqu'ici que par des naturalistes qui , se bornant à dé- crire les formes extérieures des êires , ne passaient guère outre» et ne péné- traient jamais ilans ces détails anato- miques sur lesquels on sent aujour- d'hui la nécessité de baser la science. Les Lernées sont munies d'une en- veloppe transparente, jaunâtre ou brunâtre, flexible , quoique plus ou moins résistante ; et elle nous a paru, dans trois espèces que nous avons eu occasion d'examiner, surtout à la partie supérieure du corps, comme celle à peu près des Ecrevisses que l'on surprend au moment oii elles viennent de changer d'enveloppe. La forme de ces Animaux varie beau- coup, elle est très-bizarre, mais elle commence déjà à présenter cette sy- métrie qui se remarque à partir des Epizoaires , comme un des caractères les plus iraportans de l'animalité. On y distingue un partie antérieure plus petite , plus étroite , que Blainville appelle sans difficulté un thorax, oti la tète est quelquefois tant soit peu sentie. Cette partie offre les premières traces des véritables appendices dans les crochets dont la bouche est armée et même dans certains rudimens d'antennes qui motivent le rappro- chement qui existe dans la méthode de Lamarck (Anim. sans vert. T. m) entre les Epizoaires et les Insectes. Ces antennes, comme d'essai, sont déjà subarticulées, et l'on trouve jus- qu'à des traces d'yeux sessiles ou stemmates. Ces parties et d'autres rapports lient encore les Lernées aux Crustacés branchlopodes par le.s Ca- lyges, selon la remarque de Cuvier. « Quant aux appendices de toutes les espèces que j'ai pu examinur avec soin, dit Blainville, j'ai trouvé que la bouche était constamment pour- LER vue d'une paire de crochets moldles convergens , quelquefois de deux et môme d'une sorte de lèvre inférieure. Pour les véritables , qui se ioi«j!;ncnt ;iu thorax , ils sont généralement peu nombreux. Dans les espèces que letn- grandeur m'a permis de disséquer, j'ai trouvé que la couche musculaire qui double l'enveloppe extérieure, le plus ordinairement fort simple et coinpo>ée de fibres longitudinales soyeuses, se subdivise en portions latérales pour les appendices et sub- appendices. Le canal intestinal est complet, c'est-à-dire étendu de la bouche à l'anus. Il paraît même qu'il fait quelquefois des replis ou circon- volutions. La bouche , médiocre , si- tuée ordinairement à la partie infé- rieure du céphalothorax , est au mi- lieu d'un espace dont la peau est mol- le; elle est constamment accompa- gnée , à droite et à gauche , d'un crochet court, aigu et corne; mais on ne le voit souvent qu'à l'aide d'u- ne trèï-forte loupe. Le canal intesti- nal se ici mine en arrière datis un tubercule ou mamelon plus ou moins saillant et médian. Je n'ai pu dissé- quer le système circulatoire ; mais il est certain qu'il existe , ou du moins les auteurs qui ont observé ces Ani- maux vivans en parlent d'une maniè- re certaine. On ne peut cependant pas dire qu'il y ait d'autres organes de respiration que les subappendices de la peau. Les organes de la géné- ration ne sont pas connus plus com- plètement. On sait seulement que dans toutes les espèces du groupe il existe de ciiaque côté du tubercule anal une sorte de sac de forme un peu variable et qui est rempli par une infinité de corpuscules quelque- fois ronds , d'autres fois anguleux ou même discoïdes, qui sont indubita- blement des œids , comme nous l'ap- prend une observation curieuse du docteur Surrirai qui habile le Havre. D aprè-. celte observation , ces Ani- maux naissent sous une forme qu'ils perdent p.ir la suite en avançant en âge; et celte forme est beaucoup moins anomale que celle que l'Ani- LER 017 mal finit par acquérir, de sorte que c'est une métamorphose en sens in- verse de ce qui a lieu ordinairement. Nous ignorons du reste s'il existe des sexes distincts. On ne peut non plus rien dire du s\stèmc nerveux , mais il paraît qu'il doit exister. » Les Lernces sont des parasites qu'on trouve sur les Poissons, soit de rivière , soit de mer ; elles sont pour les autres habitans des eaux ce que les Taons sont pour ceux de la terre el de l'air ; elles en attaquent les par- ties les plus sensibles , y pénètrent , s'y fixent et s'y nourrissent , causant souvent d'insupportables douleurs à leurs victimes au point d'en rendre plusieurs comme furieux. Les Ler- nées se fixent jusqu'entre les écailles; mais c'est autour des yeux , aux plis des nageoires oii la peau est plus fi- ne . dans la bouche même et dans les ouies, qu'elles choisissent leur domi- cile; elles s'y enfoncent en suçant et longcaril jusqu'au point d'y disparaî- tre. Blainville , élevant le genre Ler- née à la dignité de famille , y établit huit genres que nous conserverons ici. 1. LernÉocère, Z,p/'/7eoc, Gmel., lac. cit.^ p. 3i47; — Suiririeiisis , Blainv.,/oc, cit. , n . 3 ; — et Cyprinacea , L. , Gmel. , 3i8 LEK hc. cit., p. 5i44; Encycl. , pi. -/S, f. 6 , sont les autres Lernéoccics con- nues. a. ^JERNÉoPENNE , Lerneopenna. Corps allongé , cylindrique, subcar- lilagineux, terminé antérieurement Ïiar un renflement céphalique, circu- aire , tronqué , garni dans sa circon- férence d'un grand nombre de ma- melons au milieu desquels est pro- bablemeutla bouche, et pourvu d'une paire de cornes courtes , obliques en arrière , postérieurement terminées en pointe et a^^aut de chaque côté des filets coniques , creux, bien rangés et imitant les barbes d'une plume, à la partie antérieure et supérieure des- quels sont deux filamens très-fins et tiès-allongés , servant probablement d'ovaires. Les espèces de ce genre sont les Lerneopenna Boccunii , Blainv. , loc. cii.y n. i; Lernœa cirrhosa, Lamark., Journ. de Phys., 1787, n, 6; En- cycl. , pi. 78 , f. 5; Pennella d'Oken ; — L. Holtenl, Blainv., n. 2} Ler~ jiœa E.xoce/i, Al t. Holm. , i8oa; — et L. sagitta , Blainv., n. 5 ; Penna- tu/asag/fta ,Gmel., loc. cit. ,p. 5865 , EU., Act.jîngl., 53, tab. 20, f. 6. — Le Pennatula mirabilis, L. el Miill. , Zool.Dan., est regardé par Gmelin comme l'état adulte de cette dernière, qui ne serait alors qu'un individu imparfait. 3. Lebnée proprement dite , Lei- nœa. Corps peu allongé, subcylin- drique ou |déprimé , sans traces de divisions ou de rudiment d'appendi- ces sur les côtés; un renflement cé- phalique plus ou moins distinct; la bouche inférieure pourvue d'une pai- re de crochets ; l'abdomen terminé par deux sacs ovifères plus ou moins prolongés. Les espèces de ce genre sont les Lernœa clavata, Miill., Zoul. Van. , Gmel., Syst. Isat.. loc. cit. , p. 3j4ri; Encycl., p. 78, f. 4 ; Blainv. , loc. cit., lî. I . — L. Hasten , Blainv., n. 2 , — el jL. cyclophora , Blainv., n. 3. 4. LebnÉowïze , Lerneumyzsa. Corps ovoïde ou déprimé , avec une sorte du céphalothorax eu forme de LER cou étroit, cylindrique, terminé an- lérieurementparune bouche bilabiée, pourvue en eSet de mandibules en crochets et d'une lèvre inférieure; un suçoir plus ou moins protractile à la 1 aciue inférieure de l'abdomen ; deux sacs ovigères peu allongés. Les espèces qui appartiennent à ce genre n'ayant d'appendices qu'à la bouche, on sent qu'elles ne peuvent guère se déplacer et circuler à volonté , et Si'elles doivent demeurer fixées oii les se développèrent, et seulement tourner sur elles-mêmes par le moyen de leur bouche qui sert comme de pivot au seul mouvement qu'il leur soil donné d'exercer. Les espèces de ce genre sont les Lernea uncinata, Miill., Zoo/. Dan.; Gmel., loc. cit., p. .^i45; Encycl., pi, 78 , fjg. 7; — JL. pinnarum , Gmel. , loc. cit., p. oi47; — JLerneoinyzon py- riformis , Blainv., loc. cit. n. 5; — JL. pernettiana , Blainv., n. 4, Per- netty, Voyag. aux Mal. , pi. 5, 6, — et Lerneomyzon elongata , Blainv., n. 5. 5. Lernentome, Lernentoma. Gen- re qui répond à celui que Lamarck (Anim.sans vert.T. m, p. 255) établit sous le nom dEnlomode. /^. ce mot. blainville le caractérise de la sorte : corps eu général carré , subdéprimé , avec des espèces de bras ou d'appen- dices de forme variable et inarticulés de chaque côté ; la têle plus ou moins distincte , pourvue de cornes et de crochets à la bouche; les sacs ovifères le plus souvent ciaviformes. Ce grou- pe renferme les espèces les plus bi- zarres sous le rapport des siuguliers appendices qui hérissent le corps et qui servent à fixer l'Animal de ma- nière à ce qu'il soit presque immo- bde. Les espèces de Lernenlomes sont : les Lernea radiata , Miill., Zool. Dan.; Guiel., loc. cit.^ p. 5i46; En- cyclop.,pl. 78 . fig. 9; Lntomoda ra- diata, Lamk.; loc. cit., n. 4; — L. Go- bina, Miill., Gmel. , Encyclop., pi. 78 , fig. 8 ; Entomoda , n. 3, Lamk.; — L. nodosa, Miiil. , Gmel., Encycl., pi. 78, fig. 10; — L. Asellina, WaW., LER Gmel., Encycl., pi. 78, fîg. a ; — IjCT- nentoma Triglœ, Blainy., n. 5j — Ler- nea cornuta , Mlill., Gmel. , Encycl., pi. ySjfig. 10; — eiLéurnentomaDu- J'resnii, Blainv. , n. 7. 6. Lernacanthe, Lernacantha. Corps gros, court, assez déprimé, pourvu de chaque côté d'appendices rudimeolaires , aplatis , digités et car- tilagineux ; la tête béparee du thorax par un sillon et portant de chaque côté un rudiment d'antennes; bouche inférieure accompagnée d'une paire de mâchoires ou de palpes; les sacs ovifcres ^ros, courts et aplatis. Le Lernacantha Delarochiana , Hlaiuv. , décrit antérieurement par Délai oche sous le nom de Chondra- cantc du Thon , est la seule espèce de ce genre. 7. LEnNÉopoDE,Z,errteo/7or/a. Corpis lisse, assez allongé, divisé en abdo- men ovale et céphalothorax aplati et couvert d'un bouclier crustacé; une paire de palpes courts , gros , coni- ques et subarticiilés, accompagnant la bouche; deux paires de pieds articu- lés , suboiiguiculés sous le thorax ; des sacs ovifères courts et subcylin- driques. Les espèces de ce gimre sont : les Lerneopoda Brungniartii , Blainv. , loc. cit., n. i; — et Z*. Salmonea, L., Gmel. , loc. cit., p. 3x44; Encycl., pi. 78,rig. i3-i6, Entomoda; n. i,Lamk* 8. Lernanthropk, Lemanthropus. Corps ovale , assez allongé , divisé en deux parties; un bouclier céphalo- thoracique, et un abdomen prolongé en arrière par une large écaille dé- bordant l'extrémité du tronc ; deux très-foris crochets verticaux sous le front; trois paires de très-petits a p- f>endices crochus et transver^es sous e thorax proprement dit; une paire de bras simples , reiitlés, et une se- conde paii'e bifide et comme bran- chiale sous l'abdomen; les sacs ovi- fères longs et cvlindriques. Une seule espèce , le Lerneanl/iro- pus Munca, Blainv., compose ce nou- veau genre formé sur des iniivi lus trouvés dans un petit Diodon apporté de Manille. LES 3i9 Blainville pense que le Lernea Hu' c//orti5 , Gmel. , loc. cit., p. 3i4.5, et quelques autres espèces imparfaite- ment décrites pardivors naturalistes , pourront, étant mieux examinées, rentrer dans les genres ci-dessus men- tionnés ou bien eu constituer de nou- veaux, (b.) * LERNENTOME. zool. Sous- genre de Lernée. f^. ce mot. (b.) * LERNÉOCERE. zool. Sous- genre de Lernée. Z^". ce mot. (b.) * LERNÉOMYZE. zool. Soiis- genre de Lernée. /^. ce mot. (b.) * LERNÉOPENNE. zool. Sous- genre de Lernée. P^. ce mot. (b.) * LERNÉOPODE. zool. Sous- geure de Lernée. /^. ce mot. (b.) LEROT ou LIRON. mam. Espèce du genre Loir. 7^. ce mot. On a appelé Lékot a queue do- rée un Echimys , et Lérot volant une espèce de 'Paphien. F", ces mots, (B.) LEROUXIE.Zerow.rea. bot.phan. Le docteur Mérat , dans sa Flore des environs de Paris , a établi sous ce nom un genre nouveau pour la Lysi~ machia nernoriim , L. , qui croît dans les bois un peu humides. Le carac- tère principal de ce genre consiste dans la capsule qui s'ouvrirait en boîte à savonnette , ce qui ferait rentrer ce prétendu genre parmi les Anagallis. V. Lysimachie. (A. R.) LERQUE. BOT. PHAN. Pour Ler- chée. V. ce mot. (b.) LERWÉE. MAM. L'Antilope men- tionné sous ce nom {A ntilope Lerwia) par SImw, et vulgairement appelé Fisch-Tall, est le Kob selon Pallas; mais Cuvier n'admet pas ce rappro- chement. V. Antilope du Sénégal. (B.) LESAN-EL-A'SFOUR. bot. De- lile nous apprend que les fruits du Fraxinus Ornus portent ce nom au Can e , oîi leur saveur aromatique les fait rechercher, et où on les vend $90 LES dans les boutiques pour être mis dans divers assaisonnemens. (b.) * LESBIA. OIS. ( Gmelin.) Syn. de Bruant Mitilène. V. ce mot. (dr..z.) LESBIE. Lesbiiis. pois. Du Dic- tionnaire de Délerville. Pour Lébias. P^. ce mot. (b.) LESCHE DE MER ou ASCHÉE. ANNEL. Nom vulgaire employé par les pêcheurs de nos côtes pour désigner une espèce d'Annelide qui leur sert d'appât. V. Arénicole. (aud.) LESKEA. BOT. CRYPT. (Mousses.) Hedwig a créé ce genre sous le nom 6e Leskia changé, sans doute par eri-eur , en celui de Leskea qui a prévalu. Ses caractères sont : pé- ristome double ; l'cNtérieur à seize dents subulées, infléchies; l'intc- rieur formé pnr une membrane di- visée en seize Lmières égales; coiiTe cucullil'orme. Les nombreuses espè- ces qui forment ce genre ont le port des Hypnes, avec lesquels on les a loiig-temps confondues. Lh plupart des botanistes l'ont adopté. Néan- moins, Palisot-Beauvois a refusé dp le reconnaître et ne voit en lui qu'un Hypnum. Il est certain qu'il n'eu dif- fère guère que par les dents du péris- tome interne, infléchies daqs le Les- kea, et réfléchies dans V Hypnum, caractère propre seulement à l'établis- sement d un sous-genre. On comp- te près de soixante-dix espèces de Leskça, dont la.seplièmc partie en- vuon est propre à la France. Un plus grand nombre se trouve dans l'Amé- rique septentrionale ; quelques-unes seulement croissent dans le Mexique et le Pérou. On dislingue parmi ces dernières : i* le Leskea involvens , Hedw. , Spec. Musc, p. 25i ; Fée, Essai sur les Gryptogam. des Ecorc. exot. officin.,p. i45, tab. 34,fig. 6.; à tige rampante , capillaire , biplnnée , dont les rameaux sont droits, les feuilles distiques , étalées, ovales , ai- guës , très-entières, à nervure pellu- cide, s'elfaçaut avant d'arriver au sommet; capsule ovale, penchée; opercule en bec recourbé. Celte Plante LES a ie port de Y Hypnum pfoliferum et de V Hypnum gjatum, avec des pro- portions beaucoup moindres; ses ra- meaux ne sont pas bipinnés ; les feuil- lessont ponctuées. Elle croît fréquem- ment sur les troncs et les branches du Cinchona condaminea, près de Loxa. 'î'*. Leskea densa , Hook. et Kunth, Syn. fiant. Orb. nov, spec, p. 1 ; Fée, loc cit. , p. i45, tab. 34, fig. 1 ; à tiges en touft'es rampantes, rameuses, à feuilles ovales, imbri- quées en tous sens, sous-acumiuu- lées, très-entières, sans nervures, à capsule oblongue, cylindracéc, droi- te , munie d'un opercule conique , acuminé. Cette Plante croît au Pé- rou , sur les vieilles écorces des Quin- quinas, (a. F.) LESK.L\.. BOT. CRYPT. P'. Leskea. LESPÉDÈZE. Lespedeza. bot. PHAN. Genre de la famille des Légu- mineuses , et de la Diadelphie Décan- drie , L. , établi par le professeur Ri- chard ( in Micliaux T'I. Bar. Am. , 2 , p. 70 ) pour quelques espèces au- paravant placées parmi les Sainfoins dont elles diflèrent par les caractères suivans : le calice est à cinq divisions profondes , presque égales, linéaires, lancéolées ou même subulées; la co- rolle est papilionacée; les élamines diadelphes; l'ovaire est stlpité , ovo'i- de, comprimé, ayant un stjle fili- forme, terminé par un sligmate co- noide et capitulé. Le fruit est une gousse très- petite , lenticulaire et mo- nosperme. Michaux, dans sa Flore de l'Amérique septentrionale , rap- porte à ce genre quatre espèces. Leur tige est sous-frutescente , leurs feuil- les rarement simples , plus souvent trifoliée^. Toutes croissent dans les diverses parties de l'Amérique sep- tentrionale. Ces espèces sont : 1° Les- pedeza sessilijlora ou Hedysarum junceum, Walt.; Medicago virgini- ca, L., qui croît dans la Virginie et la Caroline; 2" Lespedeza procum- bens, M'ichx., tab. Sg; espèce Irès-voi- sine de XHedysarum violaceum , L. ; 3" Lespedeza capitala , dont les fleurs forment des capitules sessiles et ter- LES minaux; 4" Lespcdeza polystacfiia , Michx. , loc. cit. , lab. 4o, ou Iledj- ■saram àir/um , L. f^. Sainfoin. LESSERÏIE. Lesserfia. bot. PHAN. Ce genre , delà l'jiinille des Lé- gumiueuses et do la Diadeipliic Dc- caudric , L., a été dédié au protecteur dfe la bolanique à Paris , à l'hono- rahle Benjamin Uclcsscrt,par DeCan- dolle {Jatragatugia, |). 3? ) qni lui a imposé les caractères essentiels sui- vans : calice divisé jusqu'à la moitié de sa longueur en cinq découpures; étendard plane; carène obtuse; dix étamincs dont une libre et les neuf autres réunies en un faisceau ; style velu dans la partie anlérieuro et près du sommet, nu dans la partie postérieure, et surmonté d'un stig- mate capilé; légume scaiieux, in- débiscent, comprimé ou renflé, plus petit vers le sommet. Ce génie ne se composait daiis l'origine que de deux; espèces placées par Linné dans les Colutea. K. Brown, en l'admettant dans la seconde édiliou de Vllortus ICewensis , y réunit, sous le no >) de L. diffusa , le Galega dubia de Jac- quin {le. rar. , 3, t. 576). Le Frodro- mus Syst. Veget. , dont le deuxième volume vient de paraître , contient la description de dix -sept espèces de Lesserties dont sept seulement sont rapportées avec certitude à ce genre; les dix autres étant , pour la plupart , des Plantes décrites cemme des Colu- tea par Thunberg. Les Lesserties sont des Plantes her- bacées ou rarement sous-frutescenles, toutes indigènes du cap de Bonne- Espérance. Leurs feuilles sont pen- nées avec impaire. Leurs fleuis sont purpurines , portées sur des pédon- cules axillaires , et disposées en grap- pes penchées. Parmi les espèces bien déterminées , nous citerons les Les- sertia annua el Lessertia pcreiinans , qui sont les types du genre , Les- sertia falcifurmis , dont le professeur De CindoUe (Mémoires sur les Lé- gumineuses, vi, t. 46) a publié tout récemment la description et la figure. (G..N.) LES 321 • LESSONIE. Lessonia. bot. CRYPT. {Hydrojihytes.) Genre très- remarquable de cette belle famille des Lifminaiiées, dont nous avons proposé la formation, p. iqi du pré- sent volume de ce Dictionnaire, et di." la première section que particula- risent des tiges fort distmctes, qui se ramifient dans les Lcssonies. Les ra- cines sont puissantes, rameuses, s'ac- crochent sur les rochers par les fen- tes de ceux-ci, y deviennent sou- vent dures , très - grosses , en amas considérables qui , lejelés à la côte avec les tiges, quand le Végétal a cesse de vivre , y ibrment de grands amas d'un détritus mollasse et tin- feux. Ces tiges, dont la base doit être conopaiéc à un véritable tronc , peuvent acquérir des dimensions énormes. Nous en avons exarniné qui, semblables à d'assez foi tes branches d'Arbres, n'avaient pas moins que deux à trois pouces de diamètre, ou la grosseur du bras ; leursubstance dure el flexible , mais cependantrésistante , élaitrecouvei te d'une écoi ce rugueuse et bosselée, présentant des nœuds d'oii les vieilles branches étaient tombées, d'un brun foncé quand on les imbi- bait, et pouvant alors se couper avec un instrument tranchant , mais deve- nantd'une extrême dureté par la des- siccation, d'une teinte d'ardoise noi- râtre et en tout semblable à de la cor- ne. Le retrait y était considérable, et des coupes transveisales que nous en avions laites, dont le dianièti'e n'était pas moindre que deux pouces, se rédui- saient à un. Sur ces coupes ou tran- ches que nous conservons précleuse- mentdans notre herbier, on distingue plus que dans tout autre Hydrophyle des couches conccnti iques en tout semblables à celles du bois des Di- cotylédones les mieux caiactérisées, et au centre un canal médullaire plus foncé et plus mou. A l'extrémité de ces tiges , comme d'une cime d'Ar- bre, partent des rameaux souvent fort entrelacés, plus ou moins com- primés dans les espèces qui nous sont connues , rugueux à leur surface cor- tlciformc etconst immenldichotomes. 0 2 2 LES Cette disjposition dichotomique ] re- vient de la manière dont se dévelop- pent les frondes par lesquelles ces ra- meaux sont termines. Ces frondes sont un peu moins épaisses que celles des Laminai iées de la seconde sec- tion; allongées dans leur jeunesse, elles finissent par se fisser pour se divibcren dtux feuillesquià leur tour se doivent diviser encore ; mais cette division ne s'opère point par l'extré- mité de la lame , comme la chose ar- rive poia" les L miinaires proprement dites. Elle a lieu premièrement à l'insertion même de la fronde sur la ramule qui la supporte el.qu'on peut considérer comme un pétiole. Elle y commence d abord comme par un trou ou déchiruie mitoyenne qui se pioiongc ensuite longitudinalement , de sorte que, parvenue à l'extrémité, elle {'orme deux lames distinctes de ce qui d'abord n'en était qu'une seu- le. Le inême phénomène a lieu dans les Macrocvsles : mais ici les frondes ou Ccuilles ierminalesne se fissent pas intérieurement seulement en deux , mais en trois , quatre et même -jus- qu'en six grandes divisions. La fructi- fication de ces Plantes consiste , com- me dans le reste des Laminariées , en des groupes ou propagules granifor- mes, compactes et disperses dans l'é- tendue des lames et qui fini.-sent par lei.r donner une certaine rudesse au tact. Avant le développement de ces groupes , la lame est lisse , brunâtre et plus ou moins mince et transpa- rente. Elle devient ensuite épaisse et opaque. LesLessonies sont dans toute l'étendue du mot des Arbres marins q ui paraissent acquérir de grandes di- mensions. Nous en posséc'ons trois es- pèces dont aucun auteur n'avait en- core parlé ; ces espèces sont : Lessunia fuscescciis , N., à lige ai'- borescente, inférieureuienl siinplc, se divisantàson extrémitéen rameaux nombreux, cylindriques , qui à leur tour se fourchent eu raniulcs entrela- cées , fort comprimées, noirâtres, supportant des frondes linéane.'; ou ovales-allongées , acuminées inférieu- rcment et supérieuremcu! j a bords LES légèrement ou fort obscurément den- té.> quand ces bords ne sont pas d'une intégrité parfaite. Cette espèce nous fut d'abord communiquée par Lesson qui l'avait rccuedlie à la Conception du Chili et par Durville qui l'a rap- portée des îles iMalouines , oli elle croît en grande quantité à quelque distance du rivage. Elle sera figurée dans la relation du voyage de la Co- quille. Lessoiiiniiigrescens, N., à tige divi- sée, produisantdans louteson étendue des rameaux al ternes qui se divisant à leur tour en ramules fourchées par la t'ivision des lames , forment le long du Végétal des paqu.ets de frondes ou ieuiiles linéaiies longues d'un pied à dix-huit pouces , larges dun pouce au plus 5 très-entières, plus consis- tantes que dans la précédente, et d'une couleur noirâtre qui devient très-foncée par la dessiccation. Elle est originaire du capHorn , et nous fut commumquée en i824 par notre coî- laboraleur Lamouroux et par Chau- vin , zélé botaniste de Caen , qui la nommait Laminavia ramusissima. Lesson ia quercifolia ,^. Nous n'en connaissons que les derniers rameaux qui, moins comprimés que dans les espèces piécédenles, et couverts d'u- ne sorte de villosilé due peut-être à la présence de quelque Céramiaire ou d'un petit Polypier flexible n'en sont pas moins (lichotomes. Les lames ou fi ondes qui s'y implantent sont oblongues, irrégulièrement dentées sur les bords tie manière à présenter obscurément la figure d'une feuille de Chêne qui sciait étioite par rap- port à sa longueur. Sa surface devient plus rugueuse que celle des espèces précédentes, les gongyles y étant beaucoup plus gros et égalant en vo- lume des grains de moutarde. Elle nous fut communiquée anci'^nnemenl par Lesueur qui la r;:pporta de son voV'ige aux Tei res xVusirales. Nous la croyons de la Nouvelle-Hollande ; du moins Chauvin nous en a-t-il en 1826 communique un échantillon donné comme venant de ce pays. (13.) LES LESTÈVE. Lesteva. lys. Génie de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamcres, famille des Braclic- Ijtres, tribu des Aplalis (Fani.,iNat. du Règn. Aniin. de Lalr.), c'iahli par Lalreillc, el presque eu même temps par Gravcnlioist qui lui a douné le nom à'ylutophaf^us , el ayant pour caractères • antennes insérées devaut les yeux et sous un rebord, presque de la même grosseur, avec la plupart des articles en cône renversé, et le dernier presque cylindrique; palpes liliforme.s. Ces Insectes se distinguent des Aloéchares par l'insertion des antennes qui, dans ces derniers , n'est pas lecou verte par un rebord de Id tète. Dans les Protéines les an- tennes vont en grossissant vers l'ex- trémité ainsi que dans les Omaiies et les Oxytèles. Les antennes des Lsslèves sontln- séiécs devant les yeux sous nn re- bord de la lêle; elles sont presque hiiformes , composées de onze articles dont le dernier est presque cylindri- que ; tous ces articles sont presque <|ela même grosseur. Les palpes sont nliformes ; les maxillaires sont de quatre articles ; le troisième un peu plus gros que les autres, le dernier beaucoup plus grêle, allongé, plus long que les trois autres réunis ; les Labiaux de trois articles; la tète est libie, entièrement séparée du corse- let ; le corps est déprimé , avec le cor- selet allonge, piesque en cœur, tron- qué el rétréci postérieurement. Les étytres recouvrent ordinairement la plus grande partie de l'abdomen et les ailes; les tarses ont leurs articles allongés , et le dernier beaucoup plus court que les précédens réunis. Les Lestcves se trouvent sur les fleurs et sur les Arbres ; quelques-unes fré- quentent particidièrement les fleurs de l'Epine blanche [CratiSgus oxya- cantha). On en connaît une dou- zaine d'e.-pèces , toutes européennes et de petite taille. Leurs métamor- phoses nous sont inconnues. J^a Lestève alpine, Lesteva alpl- na , Latr. [Gêner. Cnjst. et Ins. T. i, p. 297, n° 2); S.'ap/iilinus alpinus LES 3a 5 (Frtbr., Oliv. , Entom. ï. m, Sfa- phyl.,p. 7,2, n°45,pl. 6, fig. 55); Antophagns alpinus, Graven. (Co- léopt. Micr., p. 188, n. 2). Cette espèce est longue de deux lignes el ^.\cnnc ; la lète est noire , avec les antennes brunes et lisses à leur base, la bouche est un peu testacée; le front est très - enfoncé ; le corse- let est brun , ponctué , nn peu bor- dé ; les élytres sont d'un lestacé pâle , luisan t ; le dessous d u corps est noir • les pâtes sont d'un t;\stacé pàïe. Cet Insecte se tiouve en Laponie, ainsi que dans les hautes monlagues de l'Allemagne et de la Uussie. (g.) LESTl BOUDOLSE . Lestihudesia . BOT. PiiAN. Genre établi parDu Pclit- Thouars (Want. desîles Auslr., 1, p. 55 , tab. 16) dans la famille des Ama • ranthacécs, et adopté par R. Brown [Pivdr. Hoi: Isov.-Iloll. 1 , p. 4i5), avec les caractères suivans : calice à cinq divisions profondes; étamiuos au nombre de cinq , réunies par leur base et monadelphes ; anthères à dciix loges; ovaire linilocu'aire, po- lysperme; style court ou nul; stig- m.-.tes fdiforuies , recourbés, au nom- bre de trois à quatre ; capsule polys- perme s'ouvrant transversalement en boîte à savonnette. Ce genre est très- voisin des Cclosia dont il ne diffère guère que par ses trois à quatre stig- mates tilifoimes, tandis que le stig- mate est simple ou seulement bilobé dans les vraies Célosies. Du Petit- Tiiouars en a fait connaître une seule espèce qu'il nomme Lest'ibudcsia spi- caîa. Elle est originaire de Madagas- car. Rob. Brown en a décrit une se- conde espèce qu'il nomme Lestihude- sia a/borescens , parce que sa tige est frutescente et volubile. iillc croît à la Nouvclic-Hollande. Le même auteur dit qu'on doit réunir au même genre les l.'elosia pianiculata, virgatacitri- LESTIBUDÉE. Lestibudœa. bot. PHAX. Necker appelait ainsi un genre nouveau qu'il formait avec le Calen- dula gramiiiifolia; mais ce genre n'a pas été adopté. (a. r.) oi4 LET LESTITIS, BOT. m AN. Syn. d'A- lislolocheClématilc. («•) LESTRIS. OIS. (Illiger.) S^/ii. de Labe ou Stercoiane. (B-) LET-CHI ou LIT-CHI. bot. iu'ak. Fiuit délicieux d'uue espèce dEu- phoria , Irèi-cullivëe maintenant à Mascareigne et à rilc-O.c- France. (e.) LÉÏHIFÈRE. KEPT. OPH. Sous- division établie par Blainville , dans le genre Yipcre , à laquelle appar- tient l'Haïe , dont le venin , dit-on , lait mouiir dans le sonimeii. (b.) LÈTHRE. Lethrus. iNS. Genre de l'oidie de-^ Coléoptères, section des Pentanières, famille des Lamellicor- nes, tribu dos Scarabéldes , division des Avénicoles (Lalr., Fam. INat. du Règne Anim.), établi par Scopoli et adopté par Fabricius et tous les en- tomologisle5 avec ces caractères : pal- pes labiaux terminés par un article de la longuei\r au moins des précé- dens; mandibules cornées, fortes, avancées et arquées autour du labre qui est aussi saillant; antennes de onze articles, le neuvième étant en forme d'entonnoir et enveloppant les deux derniers; tête prolongée en ar- rière ; abdomen fort court. Ces In- sectes ont de grands rapports avec les Géotrupes'ou les Scaiabés de Fabricius ; mais ils en diffèrent par la massue des antennes , qui dans ces dei-niers est formée d'articles libres et en feuillets. Les Lèthres ont le corps arrondi et convexe ; les mâles ontles mandibules plus grandes, avec une branche ou une forte dent au lôtc extérieur. Leurs éiylres sont voûtées et inclinées autour de l'abdo- men ,et les pales postérieures reculées en arrière. Ces Coléoptères volent le .soir après le coucher du soleil ; ils contrefont les morts quand on les prend, au-rapport de Fischer (Ann. des Scicnc. Natur. , t. î, p. 221). Le Lèthre Céphalote est un Insecte tiès- nuisible aux endroits cultivés , parce qu'il cherche de préférence les bour- geons et les feuilles à peine appareu- LET Les , et les coupe net avec les pinces tranchantes de ses mandibules. Ea Hongrie, où il fait beaucoup de mal aux vignes, ou l'appelle Schneider , c'est-à-dire Tailleur. Il grimpe très- bien , et après avoir coupé les bour- geons de la Plante, il revient sur ses pas en marchant à reculons , et ein- porte son butin dans le trou qu'il habite. Chaque trou est creusé dans la tei re , il est occupé par un couple ; mais à l'époque des amours , il arrive souvent qu'un mâle étranger vient troubler la tranquillité du ménage et cherche à s'introduire dans l'habi- tation ; alors il se livre un combat acharné entre le mâle propriëtaiie et l'usurpateur. L» femelle ne reste pas inactive; elle bouche l'ouverture du trou , soutient son compagnon , et le poussant sans cesse par le dernère , e'ie entretient l'animosité du com- bat; l'action ne cesse qu'après la mort ou la fuite de l'agresseur. Fis- cher (/oc cit.) décrit quatre espèces de ce genre, toutes propres à la Rus- sie ; celle qui est la plus commune et la seule connue avant lui est : Le LÈTIIRE CÉPHALOTE, L. Ce- phalotes , Fabr., Lalr., Oliv. (Col. 1, 2, 1, 1), Fischer (Entomogr. de la Russie, T. i, p. io5, tab. lô , fig. 1). Long de huit à neuf lignes , large de cinq à six , tout noir avec le tho- rax et les élytres lisses. Il se trouve dans les champs arides de la Tarta- ric , de la Hongrie et de la Russie; en Sibérie près du Yolga , et près de Charkow. H vit dans les fumiers secs , et autour des racines , des Plan- tes vivaces et des sous-Arbrisseaux. Lîî Lethrus œneus de Fabricius ap- partient au genre Lainpiime. F', ce mot. (0-) LETTSOMIE. Lettsomia. bot. PHAN. Genre de la famille des Con- volvulacées et de la Pentandrie Mo- nogynie , L. , établi par Roxburghet adopté par Wallich dans le second vohune de la Flora hidica de Carey oii il en a décrit un grand nombre d'espèces nouvelles. Voici coinment il le caractérise : calice penlasépale ; LEU corolle campanulcc ou infundibuli- formc; ovaire à deux loges; stigmate bilobé; fruit sec ou cli.irnu , à deux loges, chacuue contenant une ou deux graines dont l'embryon est dres- sé , recourbé , et Jes col\lédons cbif- fonnés. Ce génie se compose de IMmm- tes herb:icées, vivaccs, lactescentes, s'étendant beaucoup, et munies de feuilles simples et de fleurs axillaires. Dans la Flora Inclica citée précé- demment, le docteur Waliich a dé- crit, avec un soin minutieux, douze espèces de ce genre qu'il range en deux sections , suivant qu'elles ont la corolle campanulée ou infundibuli- forme. Parmi ces espèces, plusieurs sont nouvelles; les autres avaient déjà été décrites sous les noms de Convohulus ouà' Ipomœa } telles sont : \° Lellsomia neruosa ou Convohulus nervosus , Burm. , Flor. Ind. ; 2° Le//- sornia setosa ou Ipom. strigosa ,Roth; 5' Lcttsornia pomacea ou Ipom. zey- lanica , Gaertn. Il existe encore un autre genre Letlsomia , proposé par Ruiz et Pa- von dans leur Flore du Chili et du Pérou , fort différent de celui de Rox- burgh , mais qui n'a pas été adopté. (A. R.) LEUCADE. Leucas. bot. phan. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie , L. , indiqué par Burmann ( Thesaur. Zeyl. , p. i4o) et établi par R. Brown {Frodr. Flor. Nov.-Holl. , p. 5o4) avec les caractères suivans : calice tu- buleux à dix stries , terminé par huit à dix dents quelquefois inégales ; co- rolle dont le casque ou la lèvre supé- rieure est concave , entière , barbue ; la lèvre inférieure à trois petits seg- mens, celui du milieu plus grand; anthères didymes , nues , à lobes écartés ; stigmate bilabié , la branche supérieure ti'ès-courle. Linné réunis- sait ce genre avec les Phlomis , dont il présente , entre autres caractères , celui qui est tiré de la structure du stigmate. Mais comme il en diffère par le calice et la corolle, et que d'un autre côté il a quelques rapports avec le genre Lconurus , le professeur l)es- LEU ?>25 fontaines (Mém. du Muséum , T. xi ' p. 1) l'a adopté et en a publié la mo- nographie, lî. Brown a indiqué com- me type 11! Phlomis Zeylaiiica , L. , et lui a adjoint plusieurs autres espè- ces des contrées équaloriales déentes par Svvariz, Yalh , Retz et Willdc- now. Il a , en outre, fait connaître vn\e espèce de la Nouvelle-Hollande, sous le nom de F. Jlaccida. Sept nou- vel les espèces indigènes des Indes- Oi icntales ont été décrites avec soin et figurées par Desfontaines qui les a nommées : 1° Leucas lieliaiiiliemifo- lia, 2° F: tcrnifolia , 5" F. lamiifo- lia ,^'^ F. lanceœfolia , 5" i. marru- bioides , 6° F. procumbens , 7" et //. capilata. (g..n.) LEUCADENDRON. bot. phan. Ce genre , de la famille des Protéacées , avait été réuni aux Protea par Linné. Adanson lui av,ait donné le nom de i'onocarpos. Salisbury , dans son Paradisi/s Foiidiiie?isis , en a public plusieurs espèces qu'il a distribuées dans les genres Protea , Eiirjsper- mujii et Chasme. Enfin R. Brown, examinant de nouveau la famille des Protéacées {Trans. Fi/in.,vo\. 10, p. 5oj, a 1 établi le genre Feucadciidroii qu'il a caractérisé ainsi : fleurs réu- nies en tête , dioïque^ par l'avorte- ment ou l'imperfection des organes sexuels. Ses fleurs femelles possèdent un stigmate oblique, en massue, émarginé, hispidule. Le fi uit est une noix ou samarc monosperme , ren- fermée dans les écailles du strobile formé par les fleurs. Ce genre se compose d'environ quarante espèces, qui diffèrent principalcjnent des Pro- tea, auxquels on les rapportait autre- fois, par leurs fleurs dioïques. La séparation des sexes soupçonnée par Linné dans son Protea parviflora avait été observée très-positivement par Lamarck dans le Protea pinifolia qui est devenu le type du genre ^îu- lax , voisin du Feucadendron. R. Brown et d'autres savMus botanistes anglais ont confirmé cette structure par l'examen d'un grand nombre de Plantes vivantes. Tous les Leuca- 3a6 LEO dendrons sont indigènes de l'Afrique australe, et surtout des environs du cap de Eonne-Espérance. Ce sont des Arbrisseaux, rarement des Arbres, souvent couverts d'nn duvet soyeux. J^eurs feuilles sont très - entières. J-ieurs fleurs sont disposées en capi- tules terminaux et solitaires , enve- loppées, le plus souvent, pat des bractées imbriquées ou des feuilles verticillées et colorées. (g..n.) LEUCiERIA. BOT. PHAN. (De Caudolle. ) Pour Leucheria. V- ce mot. (B.) LEUCANTHÈME. Leucanthemum. BOT. PHAN. Ce nom , qui paraît avoir désigné cliez les anciens la Camomil- le romaine , a été donné par Tourne- fort à un genre de Composées que Linné réunit à son Chrjsanlhemum. F~. ce mot. (g..n.) LEUCAS. BOT. PHAN. V. Lexjca- DE. Ce nom avait aussi été donné au Dry as vctopetata, V. Dryade , et par Gésalpin au Lamium. (b.) * LEDCATHON. bot. phan. L'un des noms de l'OEnantlie dans Dios- coride. (b.) * LEUCEORUM. bot. phan. (Pli- ne.) ]Mèrae chose que Dorypétron. K. ce mot. (b.) * LEUCHEUIE. Leucheria. bot. PHAN. Ce genre, de la famille des Sy- nanthérées , a été établi par Lagas- ca , dans sa dissertation sur les Cliœ- nantophores, publiée en 181 1. En le plaçant auprès du Chaptalia et du Clarionea, parmi les Labiatiflores qui correspondent à celle tribu, le pro- fesseur De CandoUe (Ann. du Mu- séum, T. XIX, 1812) a présenté ce genre sous une dénomination légè- rement modifiée ; il l'a nommé Leu- cœria. Yoici les caractèies qui peu- vent être déduits de la description fournie par Lagasea ; involucre pres- que bémisphéiique, dont les écailles sont probablement disposées sur un seul rang; réceptacle pl;ine, ponctué, portant près de ses bords une rarrgée LEU circulaire de petites écailles (squam- muies) analogues à celles de l'invo- lucre, et qui sépa;entles (leurs mar- ginales des autres fleurs; calathide sans rayons , composée de fleurons hermaphrodites, nombreux , dont les corolles oflient deux lèvres, l'inté- rieure bipartite et roulée eu spirale j akènes non piolongés en col, sur- montés d'une aigrette légèrement plu-' meuse. Dans l'exposition des caractè- res que Iburrit le réceptacle , nous nous sommes conformés au sentiment de Cassini; car l^agasca considère les petites écailles de cet organe comme les écailles intérieures de l'involucre. L'auteur de ce genre n'a pas décrit les espèces qui le composent ; il a in- diqué seulement ses aflinités avec les genres Perezia et Laslorrhiza , ce qui revient au même que celles assignées par De Candolle. Les Leucheries sont des Plantes herbacées , ordinairement cotonneuses, blanchâtres , à feuilles alternes, sessiles, pinnatifides , à ca- lathides terminales, souvent dispo- sées en corymbes , composées de fleurs purpurines ou jaunâtres. Elles habitent l'Amérique méridionale. (O..N.) * LEUCICHTE. POIS. Espèce de Saumou du sous - genre Corégone. (B.) * LEUGISCUS. POIS. r. Able. LEUCIÏE. MIN. Syn. d'Amphi- gène. p". ce mot. (g. del.) LEUCOCHRYSOS. min. La Gem- me ainsi nommée par Pline et dont il distinguait deux espèces, celle à veine blanche et l'enfumée , peut être indifl'éremment un Quartz hyalin , quelque Topaze ou une Chrysoli- ihe , etc. (B.j LEUCODON. BOT. crypt. ( Glous- ses.) Un péristome simple, externe , membraneux, à seize dents fendues en deux; une coiffe cuculliforme dis- tinguent ce genre voisin des Ptercgj- naiiclrum et lies Neckera. Dix espèces, dont la plupart sont exotiques, le composent : elle.-? sont rameuses, à rameaux cylindriques qui se courbcn LEU par la sdcheressc ; les folioles du pc- vichèse sont longues et engaîriiintes; la capsule est tlroile, pedicellcc; le pe- ristome est remarquable par sesfleuts blanchâtres , caractère qui lui a valu le nom de Leucodon. Elles croissent sur les Arbres. Bridtl a adopte ce genre fonde par Schwœgriclien. Pnr- mi les espèces françaises, on distin- gue le Leucodon de Ramond , Leu- cudoii Rarnundi , Pter'igynaîidrum Ramondi , U. G. , Flor. Fr.mç. ; à tige droite, divisée en rameaux cylindri- ques, grêles; à feuilles ovales-lan- céolées, striées; à pédicelles très- courts ; à capsule ovale. On la trouve dans les Pyrénées , sur les troues d'Arbres, oii elle a été découverte par Ramond. Cette Plante a quelque rap- port avec l'espèce suivante dont elle aiffère cepenilant pnr sa tige non rampante , divisée à sa base en la- meaux ; par ses feuilles très-entières , un peu tournées d'un seul côté ; par ses pédicelles très-courts, et par son péristome ; à denticulalions té- nues, ovales, très-entières, striées. Le Leucodon queue d'Ecureuil , L. Sciuroides , Schwœgr., décrit dans la Flore Française , sous le nom de Di- cranurtf Sciuroides , très -commun dans toute la France. Sa lige est ram- pante et rameuse ; ses rameaux sont l'asligiés , ascendans et arqués ; les feuilles sont imbi-iquées , ovales, acuminées; la capsule est oblpngue et ovale. Cette Mousse , si commune , a été pour les botanistes un tel sujet de controverse que la synonymie en est encore vacillante. Palisot-Beauvois en a fait un Cccalyphum; Ehrhart , Smith , Swartz , De Candolle , un Dicranum ; c'est un J'issidcns sui- vant Hedwig ; un Fascina d'après l'opinion de Schrank ; un Pterigj- naiidrum pour Bridel, qui, depuis, a changé d'opinion; un Pteruguniii/n {)our Turner; un Trichostomiim pour 'alisot-Boauvois ; enfin, celte Mous- se était un Hjpniim pour Linné. '\. F.) * LEDCODRABA. r.oT. i-iian. (De Candolle.) Sous-genre de Drave. F^. ce mot. (b.) LEU 32 7 LEUCOGRAPHIS. jîot. piian. La Plante ainsi nommée par Pline, peut être le C\irduiis Ijciicogniphus , L., qui est un Circiitrn. Selon d'autres , mais sans fondement, c'était un So- tidago. (b.) LEUCOJON ou PERCE -NEIGE. Leucoium. bot. piian. Ce nom , fort ancien dans la langue de la botani- que, a été employé par Théophraste et par Dioscoride. Le premier nom- mait Leucoium la Plante bulbeuse à laquelle les botanistes modernes ont conservé le même nom générique. Dioscoride, au contraire, appelait ainsi certaines espèces de Crucifères qui toutes appartiennent au genre Cheirantkus. iNous ne nous occupe- rons dans cet article que du genre Leucoium des modernes. Ce genre appartient à la famille des Narcissées et à rilexandrie Monogynie, L. Ses fleurs, ainsi que l'indique son nom , sont blanches , pédonculées , réimies plusieurs ensemble dans une spathc inonopliylle et terminale. Le calice est adhérent par sa base avec l'ovaire infère. Son limbe est comme campa- nule, à six divisions très-profondes , ovales , oblongues , un piu épaissies et verdàtres à leur extrémité supérieu- re; trois de ces divisions sont un peu plus courtes que les trois autres. Les étamines , au nombre de six , sont dressées et incluses , insérées sur une sorte de bourrelet ou de disque épi- gyne garnissant le sommet de l'ovai- )e; les anthères sont inirorses et à deux loges. L'ovaire est ovoïde infère , à trois loges contenant chacune un assez grand nombre d'ovules atta- chés à l'angle interne et disposés sur deux rangées. Le style est de la lon- gueur des étamines , quelquefois un peu renflé eu massue , terminé par vm stigmate extrêmement petit et en- tier. Le fruit est une capsule globu- leuse à trois loges et à trois valves. Les espèces de ce genre croissent, en général, dans les montagnes, et fleurissent souvent lorsque la terre est encore couverte de neige. De -là les noms de Tiivéole et de Perce-Nel- 3i8 LED ge , sous lesquels ou les de'signe assez communément. Ce sont de petites Plantes à bulbe ovoïde, à feuilles li- néaires et à hampe généralement com- primée et ensiforme. Les deux sui- vantes sont souvent cultivées dans les jardins. Leucoion du printemps , Leu- coiuni veriium , L. Celle petite espèce, qui est indigène d'Europe, a ses feuil- les linéaires, très-étroites; sa hampe, haute de cinq à six pouces , terminée par une sprithe membraneuse, mo- nophyl!e, d'où sortent une ou deux fleurs blanches, variées de vert. Leucoton d'été, £. œst'wum , L. Beaucoup plus grande que la précé- dente dans toutes ses parties, ceile es- 1 pied a un pu tiou , est comprimée et ensiforme. Ses fleurs , plus grandes , aj'ant cha- que division marquée d'une tache verte, sont pédonculées et sortent au nombre de quatre à buit d'une spathe nionopétale et terminale. Ces (!eux espèces se cultivent en pleine terre. (A.R.J *LEUCOL/ENA. eot.phan. Sous ce nom, R. Brown {Gêner. Rematis on the But. of Terra Australis , p. 25) a indiqué un nouveau genre qui ap- partient à la famille des Ombellifè- res , mais dont il n'a point donné les caractères. Il a seulement parlé des diversités d'inflorescences queprésen- tent les espèces , quoique d'ailleurs el- les soient Irès-rapi^rochées parle port , et les parties esseulielles de la fructi- fication. Le nombre des rayons de leurs ombelles, celui des fleurs qui comprend les rayons , sont très-varia- bles, puisque certaines espèces ont une ombelle composée de plusieurs rayons , tandis que chez d'autres elle n'en a que trois, deux et même lin seul. Ce singulier genre pourrait , selon Sprengel , être rapporté au ïrachymène de iludge. /^. ce mot. (G..N.) * LEUCOLITHE. min. 7^. Dipy- RE. LEU * LEUCOMÉRIDE. Leucomeris. bot. phan. Genre de la famille des Sjnanthérées , tribu des Carduacées, et de la Sy^ngénésie égale, L., récem- ment établi par D. Don {Prudrorn. Tloiœ Nepalensis , p. i6y ) qui l'a ainsi caractérisé : luvolucre oblong , cylindracé, formé de plusieurs fo- lioles coriaces , appliquées et imbri- Î [tuées ; réceptacle petit et marqué de bsseltes ; calatbide composée de qua- tre fleurons hermaphrodites , dont le tube est très-long, fibforme , le lim- be à cinq divisions réfléchies; anthè- res blanches , à moitié saillantes hors du tube de la corolle , munies de deux longues soies à la base ; stigma- te saillant, bifide j akènes cylindra- cés , entièrement velus, surmontés d'une aigrette très-longue , composée de poils légèrement plumeux. L'au- teur de ce genre n'a point indiqué ses affinités immédiates, et l'a seulement placé entre les g'^nres Liatris et Eu— patorium. Il ne se compose que d'une seule espèce qui a reçu le nom de Leucomeris speclabilis , et qui a été trouvée dans le Na'paul et le Siiina- gur par Wallich. C'est un Arbris- seau dressé, à rameaux anguleux, couvert d'un duvet blanchaUe. Ses feuilles sont .allernes , eliiptiques- oblongues, aiguës, entières, coriaces, atténuées à la base , vertes en dessus, et couvertes en dessous d'un duvet blanchâtre. Les fleurs sont pédoncu- lées et disposées eu corymbes termi- naux. (G..N.) *LEUCOMYCES. bot. crypt. {Champignons.) Battara a donné ce nom à des Champignons du genre Agaric remarquables par leur blan- cheur. On les a rapportés aux Aga— ricus asper et rubescens {Leucomyces gemmatus); A. pohaceus {L. super- nefuscus), A. ouoideus{L. pectinatns), A. phafoides {L. specios/ur). On ne sait point exactement quels sont les heuconiyces reniformis et pectinatus aller. (a. F.) LEUGONARCISSUS. bot. phan (C. Bauhin.) Syai. à' Aiithericum sero tinum , L. (b.) LEU * LEUCONOTIS. BOT.PHAN. Gen- re de la famille des Apocynées de R. Brown , et de la Tctrandrie Mono- gynie , L., établi par le docteur Jack {Transact. of t/te Liiin. Suciet., vol. i4, p. i2i)quira ainsi caractérisé : calicf; infère, à quatre divisions pro- fondes ; corolle doQt le tube est plus étroit supérieurement , et le limbe à quatre seginens; quatre élamines incluses , alternes avec les segmens de la corolle; ovaire simple, à deux loges dispermes; style unique court; stigmate conique au sommet et en forme d'anneau à la base ; baie ren- fermant une à trois graines sans albu- men, et munie d'un embryon renver- sé. Ce genre semble à l'auteur tenir le milieu entre le Cerbera et le Caris- sa. Il ne renferme qu'une seule Plan- te , JLe/iconoùs anceps , qui croît à Sumatra. C'est un Arbrisseau lactes- cent, à feuilles opposées, sans stipu- les , à fleurs disposées en corymbes dichotoraes et axillaires. (g..n.) • LEUCONYMPH^A. bot. phan. Boerhaave ( Horl. Lugd. Bot. , 36 i ) nommait ainsi le genre Nymp/iœa tel qu'il a été limité par JNecker, Richard et De CandoUe. /^. ce mot. (g..n.) LEUCOPHRE. Leucuplua. inf. Genre fort naturel et parfaitement ca- ractérisé de l'ordre des Trichodés, dans la classe des Microscopiques , institué par JMiillerquiluidonna pour caractères : cor[)S transparent, garni de cils de toutes parts, c'est-à-dire comme velu , et hérissé sur toute la superficie de poils courts , soyeux , ce qui les distingue de nos Péritriques qui n'en ont que tout autour, des véri- tables Trichodés qui n'en présentent qu'un faisceau, et des ÎMystaco.delles qui les oui distribues en deux séries. Lamarck n'a pas distingué ces Ani- maux et les a confondus avec le gen- re formé par Miiller sous le nom de Trichode. J^. ce mot. Ce sont pour la plupart des êtres invisibles à l'œil dé- sarmé, et qui pour la forme ont des analogues dans l'ordre des Gymno- dés dont ils diâêrent cependant beau- LEU .îSig coup par les cils ou poils dont ils sont couverts. La plupart sont ma- rins; peu vivent dans les infusions. JNous en connaissons près d'une tren- taine d'espèces distribuées en cinq sections ou sous-genres. t ENCHÉL,iDrENS. En forme de poire. LiCS espèces de cette section sont les Leucophra acuta , Miill. , Inf.,p. i3i, pi. ga, f. i i-i j ; Encycl., Yers ill. , pi. 1 1 , f. 5-5 , etc.; Leuco- p/ira acuta, Miill., pi. aa , 1. 8-9; Encycl., pi. 11 , fig. 1, a. De l'eau de mer fraîche ou corrompue. tf VoLVociENS. Corps obrond. Les Trichoda ho/rida, Miill., pi. 24, f. 5; Encycl., pi. la, f. 36, qu'on trouve dans l'eau des Moules man- geables; T. vcslciilifera, MiUl. , pi. aa , f. a-5 ; Encycl. , pi. 10, f. 33-a4; Joblot, Micr. , pi. 3, f. E-s , qui vit dans diverses infusions végétales; T. Mamilla, MuU., Inf. , pi. ai , f. 5-5 ; Encycl. , pi. 10 , f. 3-3 , de l'eau oii croît la Lenticule , sont les espèces les mieux caractérisées de celte sec- tion , oix rentre probablement le Leu- cop/ira posthuma , Miill. , pi. ai , fig. i3 ; Encycl., pi. 10, i 3. ttt Pat^amÉciexs. Corps allongé, avec un indice de sillon vers la par- tie amincie. Les Lcncopkra notata, Mùll., pi. 2-2, f. i3-i6; Encycl., pi. 11, f. 6-9, de l'eau marine; Conflic- tor, Miill., pi. 21 , f. 1-2 ; Encycl. , pi. 10 , f. 1-2 , et le Poisson en forme de bouteille de Joblot , pi. j 2 , f. Y , ap- partiennent à ce sous-genre. tttt KoLPODiENs. Plus ou moins trigones , en forme de ce que les an- ciens micrographes nommaient des Pandeloques. Les Leucophra pertusay Miill. , pi. 21 , f. ifi-iG ; Encycl., pi. lo, f i5-i6, de l'eau des marais, et fluida, Miill. , Zool. Dan. , tab. 70 , f. 1-6 ; Encycl. , pi. 1 1 , f. 24-29 , de. l'eau des Moules, font partie de celte quatrième section. ttttt Pbotéoides. a corps varia- ble ; sont les Leucophra dilatata ^ Midi. , pi. 21 , f. 19-21 ; Encycl., pi. 10, fig. ]9-2i,et//ï7C/a, Miill. ,pl. ai, f. 17-18; Encycl., pi. jo , f. 17-18. I1& nagent à la manière des Planaires,, 33o LEU mais en changeant un peu de forme. Les Leucophra crinita , Miill. , pi. 27, f. 2]; Encycl.,pl. i4^ f. 18; Tri- choda Larus , MuU. , pi. 3i, i. 6-7 ; Encycl. , pi. 16, f. 6-8; Leucophra bursata, Mûll ., pi. a 1 , f. 1 2 ; Encycl. , pi. 10, f, 12; T. nodulala, Mull. ,Z^oo/. Dan., tab. 80, f. A-i ; Encycl., pi. 11, f. 1.^-21, etcet Animal si polymorphe , représenté par Joblot, pi. ia,fig. A-x, sous les noms de Chenille, Chausse, Guêtre, Cornet-à-Bouquin , etc., sont des espèces ambiguës de ce genre fort singulier. (b.) LEUCOPHTALMOS. min. La Gemme ainsi nommée par Pline pa- raît être une Sardoiiie. (b.) LEUCOPHYLLE. Lcucophyllum. BOT. PHAN. Genre de la famille des Antirrhinées et de la Didynamie An- giospermie, établi par Humboldt et Bonpland {Plant, œqiiin., 2 , p. 96, t. 109) pour un Arbuste très-rameux, couvert dans toutes ses parties d'un duvet blanc et tomcnteux. Le ZEPT.? Dans plusicui s passages de la Bible et parliculière- inent dans le livre de Job , il est parlé <1 un Animal amphibie nommé Lé- viatan. Les uns ont cru reconnaît) e, dans la description incomplète de cet Animal, le Crocodile, d'autres la Baleine , quelques-uns une es- pèce de Serpent. iMais on manque de données positives pour pouvoir déter- miner, en histoire naturelle, à quelle espèce aujourd'hui connue appai tient le Lcviatan des livres sacrés, (a. r.) LEVINA. BOT. PHAN. (Adanson.) Syn. de Prastum. F', ce mot. (b.j LEVISAÎNUS. BOT. PHAN. Ce mot servait à designer une Plante que Linné réunit à son Vrotea. D un au- tre côté , Schreber la substitué à celui de Staavia déjà proposé par Tliunberg. J^. ce mot. (g. N.) LEVISILEX. MIN. Nom donné par de Lamétherle à la variété de Silex appelée Ncctique , à cause de sa gran- de légèreté, /g. DEL.) LEYISÏIGU3L bot. piian. Nom LEW 5.i:, scientifique et spécifique de la Livc- che. f^. ce mot. (b.) LEVRAUT ET LEVRETEAU. Le petit du Lièvre. V. ce mot. (b.) LEVRETTE, mam. Femelle du Lévrier. (u.) LEVRETTE, ins. Nom donné par Gcoilro^ à une espèce de Coléoptère de son genre Becmare ou Rhinoma- cre , décrit sous le n. i" , et qu'il est tort difficile de déterminer. (o.) LEVRICHE. MAM. Femelle du Levion. (b.) LEVRIER. Canls Grains, mam. (Linné.) Race ou plutôt espèce du genre Chien, r'. ce mot. (b.) * LEVRIER A STRIES, ins. (GeoflVoy.) Espèce du genre Lycle. (B.) * LEVRIERS. POIS. Les pêcheurs donnent ce nom aux Brochets mâles, plus allongés que les lemelles. F'. ESOCE. (B.j LEVRON. mam. Très-petite va- riété de Lcviier, originaire d'Italie. * LÉVYNE. MIN. (Brewsïï, Edimb. Journ. T. ii, p. 332 ). Subs- tance blanche, demi-transparente, «l'un éclat vitreux, fragile, ayant pour forme primitive un ihomboïde de 79° 29. Le clivage est peu sensible ; la cassure est imparfaitement con- choïdale. Ct'tte substance observée pour la premièi e fois par Hculand , a été souuiise à un examen optique par Brewsler qui lui a donné le nom de Lévyne , en Tbonneur du jeune minéralogiste Eévy , auquel on doit la première description de ce minéral. Chauffée dans le tube de verre, elle donne beaucoup d'eau, et devient opaque. On la trouve à Dalsnypen , lians une des îles Féroë , dans les cavités d'une Amigdaloïde qui contient aussi de la Stilbite. (g. DEL.) LFCWISIE. Lewisla. bot. than. Pursh ( Flora Americœ seplenlr. , p. 368 ) a décrit sous le nom de Lewisia redh'h'a , une Plante de la Polyandrie 356 LËY Monogynie, L. , dont il n'a pas fixé les caractères génériques , mais pour lesquels il a renvoyé au volume on- zième des Transactions de la Société Linnéenne de Londres. C'est en vain que nous avons iccherché ces carac- tères à la source ci-dessus indiquée; nous sommes donc obligés de don- ner ici la description complète de cetle Plante. Elle a une racine fusi- forme, rameuse et de couleur de sang. Ses feuilles sont radicales , linéaires , presque charnues , légèrement obtu- ses. La hampe ne porte qu'une ou deux fleurs attachées à un pédicelle géniculé à la base. Le calice est co- loré , scarieux , composé de sept à neuf folioles , étalées , ovales , aiguës , concaves , veinées , les intérieures plus étroites. La corolle est formée de quatorze à dix-huit pétales blancs , lancéolés , étalés , presque du double plus longs que le calice. Les étami- nes , en nombre égal à celui des pé- tales, ont leurs filets opposés à ceux- ci , et insérés sur eux. L'ovaire est supère , ové , glabre , surmonté d'un style filiforme, plus long que les éta- mnies, et supérieurement bifide. La capsule est oblongue triloculaiie ; chaque loge renferme deux graines lenticulaires , noires et luisantes. Celte Plante croît sur les bords de la l'ivière de Clai'k , dans l'Amérique septentrionale. (g..n.) *LEYCESTERIE. Lejcesterio. BOT. FHAN. Nouveau genre de la fa- mille des Rubiacées , et de la Pentan- drie Monogynie, L. , établi par Wal- lich {Flor, Inrj. 2, p. 181), et qui a pour caractères : un calice supérieur, à cinq divisions inégales; une corolle infundibuliforme, renflée etgibbeuse à sa base, ayant son limbe divisé en cinq lobes presque égaux ; les étami- nes sont saillantes; le stigmate ca- pité. Le fruit est une baie couronnée par le calice , à cinq loges polysper- mes. Les graines sont lisses et lui- santes. Ce genre , dit Wallich , sert à établir le passage entre les Rubia- cées et les Caprifoliacées. La seule espèce qui le compose , LEY Leycesteria formosa , Wall. , loc. cit., est un charmant Arbuste, originaire des montagnes du INapaul. Ses feuil- les sont opposées , ovales , lancéolées., échanctées et subcordiformes à leu,'^ base. Les fleurs sont purpurines t^,yi disposées en longues grappes, (a. r.)"' LEYSÈRE. Leysera. bot. phan. Genre de la famille des Synantliérées, Corymbifèresde Jussieu,el delà Syn- génésie superflue, L., établi par Vail- lant, sous la dénomination à.' Asterop- terus , qu'ont proposée de nouveau Adanson etGaertner, bien postérieu- rement à la publication et à l'admis- sion universelle du iej'se/a de LinnéJ Voici ses caractères essentiels : invo- cre campanule , formé d'écaillés nom- breuses , régulièrement imbriquées, appliquées , ovales ou oblongues , coriaces , pourvues d'une bordure membianeuse, terminées par un ap- pendice étalé , scarieux et incolore ; réceptacle plane , muni d'une rangée de paillettes situées entre les fleurs du centic et celles delà circonférence. Les fleurs du centre sont nombreuses, ré- gulières, hermaphrodites; leur ovai- re est pédicelle, long , grêle , cylin- drique, surmonté d'une aigrette com- posée de dix paillettes dont cinq très- longues , plumeuses au sommet, et cinq plus courtes alternant avec les précédentes. Les fleurs de la cir- conférence sont femelles et pourvues d'une corolle à languette oblongue tridentée; d'un ovaire lone, çrêle, cylindrique, surmonte d une aigrette courte en forme de couronne, divisée presque jusqu'à sa base en seginens inégaux et iiréguliers. Ce genre fait partie de la tribu des Inulées, sec- tion des Inulées -Gnaphaliées de Cassini. On doit cofjsidércr comme type fondamental , le Leysera Gna- phaludes, L., Aibusle indigène du cap de Bonne-Espérance , et que l'on cultive au Jardin des Plantes de Pa- ris. Linné avait ajouté à son genre Lejsera comme seconde espèce le Callicurnia de Bui Uiann ; et Cassini y réunit encore le Gnaphalium ley- seroides de Desfoutaines , mais il en ^^^ LEZ 337 forma un sous-genre, sons le nom de suffisamment des Ameivas et des Sau- Leptopliytus. Néanmoins, on devra regardes qui d'ailleurs ont leur queue nommer cette espèce Xe/i-eAa (/«coi- compiimce. Les Lézards, compiis dea. ^. Leptopiiyte. Quant au Ley- sous les carnctères ci-dessus énoncés sera paleacea de Linné et de Gaert- sont encore assez nombreux, et for- ner, il fait partie du Rclliania iridis, Daud. T. Hi, p. 54; Lacerta agilis , ■}, L., Gniel., loc. cit.; Seps varius , Laurent. Amph.,n. iio, tab. 5, f. 2. Plus petit que le précédent d'un tiers environ, plus svelte; le fond de ses parties supérieures est d'un beau vert, et les taches ou les bigarrures en sont noires, ce qui est le contraire de l'espèce précédente. Le dessous est également d'un jaune verdatre , mais plus brillant. Il suffit d'avoir vu cet Animal pour ne pas le regarder comme une variété du Lacerta occel- Inta.W se trouve aux mêmes lieux, oii nous en avons observé quelques in- dividus dont le dessous élait bleuâtre. Cette espèce est l'une des deux que nous avons trouvées le plus commu- nément aux environs de Fontaine- bleau , dans les lieux découverts à la base des collines de grès. L'autre es- pèce que nous y avons observée est en dessus d'un vert tirant sur le bleu si répandu sur la wbe de beau- coup de Sauriens du Nouveau-Monde; c'est le Lacerta Brongnartli de Dau- din ; en le comparant au Lézard que LatreiUe décrivit sous le nom de Verdelet. Lacerta viridula, comme un Animal de l'histoire de Pavana , nous avons peine à croire qu'il n'y ait pas eu quelque erreur dans l'éti- quette du bocal qui contenait l'indi- vidu décrit par notre savant confière, et nous regardons ces deux Animaux comme identiques. Le LÉZARD DES SOUCHES, Laccjta stijpium, Daud., pi. 35,fig. -2, fort commun au bois de Boulogne , dans les environs de Paris ; ce Lézard plus petit que les précédens , plus grand que le gris , de la couleur du der- nier sur le dos , sur les flancs et «n dessoixs , long de six à huit pouces , et très-agile, semble être un vérita- ble hybride. Le LÉZARD GRIS DES MURAI1.1.E3 , Lacerta agilis, a., L., Gmel. , loc. cit.., p. 1070 , Lac. , Qiiadr. Ov. , p. 298 , Kncycl. Rept. Lézard, pi. 6, fig. 2. Répandu dans toute l'Europe , mais surtout dans le midi de la France, ce petit Animal s'y fait remarquer par sa vivacité ; il est d'ailleurs pres- que domestique , vivant dans les murs de toutes nos habitations. C'est particulièrement contre ceux des jardins oii ion appuie des espaliers, et dont les moellons offrent des trous qui lui peuvent servir de refuge , qu'il semble se plaire; il y vient guetter les Insecies destructeurs des fruits , «t nous l'y avons surpris in- sinuant sa petite langue dans les blessures faites aux raisins par le Diptère qu'il venait de saisir. Leur multitude dans les pays de vignobles oli les propriétés sont enceintes de pierres sèches et sur les coteaux pier- reux est incroyable. Nous en avons observé plusieurs variétés très remar- quables , qui mieux examinées se- raient peut-être autant d'espèces. La première, la plus belle, mince, plus agile , sans aucune tache , d'un brun cannelle clair avec le dessous blan- châtre; la seconde plus grande avec deux lignes longiludmales d'un brun noir sur le dos, et les flancs variés de verdâire et fie noir ; la troisième avec trois lignes longitudinales noires, dont celle du milieu est la f)lus étroite; la quatrième avec les ignés et de erosses taches noires dis- persees , entrecoupées, et le dessous couleur d'acier, beaucoup plus gros- se d'ailleurs et moins leste ; la cin-v quième enfin avec des lignes et de grosses taches noires, et le dessous du corps lavé d'une teinte rougcâlre souvent ti^ès-vive et piquetée de noir. Nous avons perdu un travail fait en Espagne sur ces Reptiles, ou nous avions déciit et figuré avec le plus grand soin les Lézirds que notre sé- jour nous permit d'y observer. Nous y avions letrouvé le Lacerta macu— lata de Daudin , découvert par Bosc LHE aux environs de la Corogne , el nous pouvons répondre qu'il est ccvlaine- jnent une espèce bien distincte, en- core que Cuvier ne le regarde que couimc une variété. Le Tiliguèra de Sardaigne qu'on a rapporté au genre Lézard , paraît êli e à Cuvier une espèce douteuse; ce n'est peut-êlreque le Lacerta virldis. Le Ij. dumetoruin de Surinam, Bos- cm«a de Saiut-Domingiie, Teyuu du Paraguay , sont les espèces américai- nes constatées de ce genre. Les Améivas , qui ont été confon- dus par quelques-uns avec les Ani- maux dont il vient d'être question, rentrent comme sous-genre parmi les Tupinambls. /^. ce mot. On a étendu le nom de Lézard à des Reptiles qui n'en sont pas, et même à un Mammifère : aiuM l'on a appelé LÉZA.RD Écaillé, le Pango- lin ; LÉZARD DE MER , le Callyonvrnc Lyre, un Esoce et un Saumon; Lé- zard d'eau, les Batraciens du genre Triton; Lézard Leguan, les Igua- nes, et un variété de Galéote appe- lée Kemkaantjh , c'est-à-dire Coq de bataille. . (b.) LÉZARDELLE. bot. phan. Ce nom a été employé par plusieurs botanistes français pour désigner le genre Saururus. P' . ce mot. (b.) * LÉZARDET. bept. saur. Nom donné par Daudin , à une division du genre Agamc oii il plaçait comme es- pèce unique le Laceita marmorata , h., qui forme aujourd'hui le genre Marbré de Cuvier. /^. Marbré. Dau- din a aussi donné ce même nom à une espèce de Tupinambis. P^. ce mot. On l'applique vulgairement aux petits Lézards gris. (g.) LHERZOLIÏE. min. Pyroxène en roche de Charpentier(Jour. des Min., t. 02, p. Sai). Le Lièvre a ainsi nommé une Roche composée de Pyrovène la- mellaire, grenu ou compacte, observée en grandes masses par Charpentier, près de l'étang de Lherz , el sur tout le terrain qui s'étend depuis la vallée LIA 54i de Vicdessos , jusqu'à celle de la Garonne. Elle forme des assises puissantes d;ins le sol primordial , et alterne avec le Calcaire primitif. La Lherzolilc compacte a été confon- due avec la Serpentine ; elle «;n dif- fère en ce qu'elle est plus dure, et ne contient ni ïalc ni Feldspath. (g. DEL.) LIABON. Liahiirn. bot. puan. Sous cette dénomination , Adanson (Familles des Plautcs , vol. 2, p. i3i) avait constitué un genre de la famil- le des Synanthérées , qui avait pour type une Plante de la Jamiiïque dé- ciiln et figurée par P. Browne sous le nom de Sulidagv. Linné réunit cette Plante à son genre jJmellus, et plus lard , Swartz , dans ses Obseiva- tioncs Butaiiicœ , adopta cette réu- nion. Willdcnow^ ignorant sans dou- te ou n'ayant aucun égard à la déno- mination pioposce par Adanson .éta- blit son Sla/iea qui est identique avec le Liabum. Enlin \e ^vnre y/ndroma- càia, proposé parHumboldl el Bon- pland(/-'/a///'. ^S^fz/rt., vol. 2, p. io4}, est encore le mêuie sous un nouveau nom. Il est certain que si on veut ici être sévèie dans l'application de la loi de l'antériorité, le nom AeLiiabain doit être préféré à tous les autres; mais alors comment pourra -t- on changer, sans occasioner beaucoup de confusion , le nom à'Jndrorna- chia donné à la plupart des espèces par Kunth [Nop. Gêner, et Spec. T. IV, p. 97-1 o3)? Cette considération nous semble assez puissante pour empêcher de ressusciter un mot bi- zarre qui désignait un genre très-mal caractérisé et composé de Plantes non congénères. C'est un motif semblable qui a fail préférer le nom de Diejya- iiia proposé par Jussieu pour un geme de Chicoracées à celui de Tul- jw/s antérieurement donné par Adan- son. Cassini a une toute autre opi- nion relativement au nom du genre dont il est ici question. Il adopte maintenant le Liabum, et il substitue les noms de L. Brownei et L. Jus- siœi à ceux à'Andromachia Poiteaui et A'J. Ji/ssievi qu'il avait lui-même 342 LIA donnés à ces Plantes. La première est le Starkea umbellata , Willd. P". , pour les détails génériques et les usages 1 emarquables d'une espèce in- digène du Péi'ou, le mot Androma- CHIA. (g..n.) LIAGORE. Liagora. polyp. IDi- chotoniaria , Lamk. Genre de l'ordre des Tubiilariées dans la division des Polypiers flexibles. Caractères : poly- pier pbytoïde, rameux , fistuleux,li- chétiiforme , encroûté d'une légère couche de matière crétacée. Beau- coup de naturalistes ont regardé comme des Plantes marines ces êtres que Lamouroux range dans son gen- re Liagora , et qu'il croit devoir rap- porter au règne animal. ïurner, Gmelin , Desfonlaines et Rolh en fi- rent des Fucus. Mais Gmelin et Es- per en avaient déjà fait des ïubu- iaires. Les Liagoies ont le port , la forme et même la couleur de certains Lichens ; elles sont couvertes d'une légère incrustation de carbonate cal- caire ^ leur substance intérieure est gélatineuse et assez ferme. Ijeurs tiges et rameaux sont cylindroïdes dans l'état de vie ou lorsqu'on les a mis tre'mper dans l'eau; ils se resserrent, s'aplatissent et se plissent de diverses manières par la dessiccation. Lamou- roux attribue à toutes les Liagores une tige fistuleuse. jNous ne savons si ce caractère existe dans les espèces que nous n'avons point examinées; jnais nous l'avons vainement cherché sur les Liagora versicolor et articu- /a/a que nous avons étudiés; celles- ci ont leur tige pleine. Nous avons soumis ces espèces à difFérens essais pour reconnaître leur organisation ; mises dans l'Acide nitrique très-af- faibli , leur croûte calcaire ne tarde pas à être enlevée avec une eftervcs- cence assez vive ; il reste un axe gé- latineux assez Solide , ayant tout-à- fait l'aspect de certaines iMantes ma- rines décolorées et macérées dans l'eau de la mer, après qu'elles ont été détachées depuis quelque temps. En examinant au microscope des fragmcns de Liagoies dépouillées de LIA leur incrustation crétacée , on aperçoit à la surface et spécialement aux ev- tréinités des rameaux, des espèces de bouquets branchus, infiniment pe- tits , implantés dans la substance gé- latineuse de l'axe ; ils ont beaucoup de ressemblance avec ce que l'on re- marque à la surface des grandes Co- ralliuées dépouillées aussi de leur matière crétacée par les Acides , mais ils sout bien moins distincts. Mises sur les charbons allumés , les Liago- res, dépouillées ou non de leur in- crustation , ne donnent en brûlant aucune odeur animale. On n'aper- çoit sur leur sin face aucune trace de fjores ; leur couleur varie : elle est )lauche , rougeàtre , jaune ou verte ; elles vivent dans les mers des climats chauds. Lamouroux a rapporté les Liagores aux Tubulariées II nous semble qu'elles auraient plus de rap- ports avec les Coralliuées , si toute- lois elles appartiennent véritablement au règne animal. Ce genre renferme les Liagora persicolor , ceraiioides , phjscioides , aurantiaca , farinosa , a/hicans , distenta, arliculata, toutes originaires des nrers des pays chauds de la zone tempérée ou des tropiques. On n'en trouve aucune espèce au- dessus du quarantième degré nord. Agardh comprend ce genre dans son Sjstema ^Jlgarum , et le place dans l'ordre des Floridées. (E.D..I..) LIAIS (PIERKE de), min. On donne ce nom, dans l'art de la bâtisse, à une Pici re calcaire à grain fin , à cassure terreuse , formant dans les leirains lerliaiies des environs de Pa- ris , des bancs de sept à quinze pou-, ces d'épaisseur : elle est recherchée comme tiès-propre à être employée pour les rampes, les cliapiteaux, les colonnes, les balustrades, etc. Elle est facile à tailler et assez tenace pour conserveries moulures, (g. del.) LIANE. BOT. Ce nom vulgaire , employé dans toutes les colonies firtuçaises par les premiers tlibustiers et passé dans la langue française , dé- signe tout Végétal sarmenteux dont les rameaux débiles choisissant d'au- très Vëgétau-<*pour support, giim- f>enl le long des ironcs d'Arbres , s'en- acetil dans leurs raineaux ellinissent quelquefois par les ctoull'or sous iiuc verdure plus épaisse encore que la leur. Quelques-unes se serrent au bois comme notre Lie: rc ; d'autres sont moins étreignantes , comme nos Clématites et nos Liserons des haies; d'autres enlin sont accrochantes , comme nos Ronces. Ces Ronces . ces Liserons, ces Clématites, ces Lierres, notre Biione et notre Taninus se- raient des Liâmes aux Antilies, à la Guiane et dans l'île de Mascareigne. Mais aucune des Plantes qui dans nos haies ou dans nos buissons remplis- sent un tel rôle, n'égale en force ou en étendue les Lianes des -pays chauds. ^Nous en avons vu couvrir de proche en proche des parties assez considé- rables de certaines forêts, et finir par les confondre en une seule masse de feuillage. Le nom de Liane vient évi- demment de lien, parce que les ra- meaux des Lianes lient étroitement les objets qu'elles saisissent. Beau- coup de Plantes non-seulement c(-- lichos urens , suivant INicolson. Liane a caleçon, les Bauhinies , le Murucujr), l'Aristoloche bilobée , et la plupart des Passiflores dont les feuilles ont deux plus grands lobes. Liane carrée , le Paullinia pin- riala à la Guiane ; un Serjania à Saint-Domingue. * Liane a cercle , le Pelrœa uu- lubilis à Cayenne. Liane de Chat ou Gru'ie de Chat , le Bignonia Ungiiis Cad à Saint-Domingue et à la Guiane. * L*[ANE A Chiques, le Tournefur- tia nitida à Saint-Domingue. Liane A Citron. Adanson appelle ainsi une Plante grimpante du Séné- gal nommée ïobl ou Toll par les na- turels et dont le fruit ressemble au Citron par sa saveur acide. Liane a Cochon. On ignore quel- le Plante des Antilles Nicolson dési- gne ainsi. A Mascareigne et à l'Iie- de-France nous avons entendu nom- mer ainsi par les nègres diverses es- pèces ou variétés de Dioscorea et un (^issampelos sauvage. Liane en coeur , le Cissampelos 344 LIA Fareira à Saint- Domiague ; les gran- des espèces de Liserons qui couvrent les forèls à Mascareigne et surloat à l'Ile-de-France. Liane contbk-poison, la Feuillée grimpante. LiAN£ Corail, un Cissus aux An- tilles,selon Siuian; le PoiWjsa à l'Ile- de-France ou celte belle Liane paraît avoir été porte'e de Madagascar. Liane a cordes , le Bigiionia vimi- nea. Liane A Coui.EUVB£ , la Feuillée grimpante. Liane coupante. Encore que nul- le Graminee u'oRre ie port des Lia- nes, on a , selon Auhlet, donné ce nom à \ Arundofarv.ta , dont le feuil- lage embarrasse lesjfunbes quand on parcourt les marais de la Guiane, et coupe les bottes comme le ferait un couteau. Liane acoureux, aussi nommée Tlmac à Saint-Domingue , paraît être une Térébinlhacée encore peu con- nue. Liane a Crabes , le Bignonla œquiiiocualis aux Antilles; le Convol- vulus Pes-Caprœ à l'Ile-de-France. Liane Crape , même chose que Liane à cordes. Liane croc de Chien, le Ziziphus iguaneus à Saint-Domingue. Liane a crochets, l'Ourouparia d'Aublelà la Guiane. Liane a eau, un Gouet grimpant qui fournit assez d'eau quand on le coupe par tronçons pour dcsallcrer les chasseurs. Liane a enivrer le Poias«N , le Robinia JSicou à la Guiane. * Liane épineuse, le Pisonia aculeata à la Martinique ; le Paulli- nia aslatica à l'Ile-de-Franée. Liane tranche, le Securida c vo- lubilis à la Martinique; le Dracon- tium pertusum sur la Terre -Ferme; le Bigiiunia Kerera ù'Aublet à Cayenne ; un Smilax à l'Ile- de- l'rance. Liane a geler ou a olacer , un Cissampelos aux Antilles. * Liane a grand eois ou des <;rakds iîois. Ou ne sait trop quelle LIA Plante est désignée sous ce nom aux Aatilles. A l'Ile-de-France , c'est un Liseron qui s'élève à une hauteur ex- traordinaire dans les forêts. * Liane a grand Cerf, le Pauonia sjjicata de Cavanilles, selon Surian. Liane jaune , le Bignonia viminea et Vipomœa tuberosa aux Antilles. Liane a lait, l'O/e/ia d'Aublet k la Guiane. Liane laiteuse , divers Apocins et le Cj/ianchum hirsuturn sux Antilles. Liane maugle , l'Echites bijlora. * Liane a malingre , le Convol- vitlus unibellatus. Liane a médecine , même chose que Liane à Bauduit. * Liane Miribal , le Banisteiia convoluulifulia. Liane Mibipi , diverses Bignones. Liane mince, le Jiajaiiia scanc/ensm Liane a Minguet, le dssus si- cjoides, selon Turpin , à Saint-Do- mingue. * Liane malabare, une variété àe Diascoiea à 1 Ile-de-France. Liane Ouarit , même chose que Liane à Minguet. Liane Palétuvier, VEchites bi- flora à Cayenne. Liane a panier , le Bignonia œquinoctialis à Cayenne et plusicui'S autres espèces du même genre. Liane Papaye, VO/nphalea dian- dra aux Antilles. Liane de Paque , le Securidaca volubilis à la Martinique. * Liane DE la Passion, diverses Passiounaires, particulièrementcelles qui ont le» plus grandes fleurs. Liane a Patates ou Liane a Raves, l'Iguame selon Surian. Liane percée , le Dracontium per- tusum. Liane a Persil , le Serjania tritcr- nata à Saint-Domingue , et le KoL- reutera triphylla à la Martinique. Liane a pissf.r, un iiiuinia aux Antilles, selou^Surianj un Smilax à ri!e-de-France. Liane purgative, même chose que Liane à Bauduit. Liane quinze jour^s , le Cissampe- los Caiapeba à la Martinique. LIA Liane a raisins, un Coccolubaîx Saint-Domingue, et les Iiivinia& la Martinique. * Liane a Rai'e, le Bignonia echi- nata à Caycnue. Liane a Réglisse , Vylbrus preca- torius. Liane rouge. Ce nom est appliqué indillcrcmnienl auBigtivwa aÛiacea, au Zizlphus volubilis et au Tetracera aspera. , * Liane RUDE ou de Saint- Jean, le Peliœa volubilis. Liane a sang. On n*a pas encore reconnu l'espèce désignée par Wicol- son .^ous ce nom. On soupçonne que c'est un Millepertuis. Liane a savon , le Momordica operculata selon Tuipin, le Gouania domingensis selon Poileau , un Banis- teria suivant Poupée-Desportes. Liane a SAVONNEriE, le J'euillea scandens. Liane a scie, le Paulli/iia curassa- vicah Sauit-Domingue. Liane a Serpent , diverses Aris- toloches, particulièrement l'yJnguici- da des botanistes. * Liane de sirop , le Columnea scandens. Liane tocoyenne , le Bignonia œquinoctialis à la Guiane. Liane a Tonnelles, les diverses espèces de Quaraoclit aux Antilles, et d'Ipomées aux îles de France et de Mascareigne. * Liane a Tulipes , à l'Ile-de- France la seule espèce de Passiflore qui croisse naturellement à la lisièie des forêls. Liane a Vers , le Cactus triangu- laris selon Nicolson * Liane vulnéraire, même chose que Liane d'Asie jaune. (b.) LIARD. ROT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Peuplier chez les pépiniéristes. (e.] * LIAS. GÉOL. Les terrains oolilhi- qucs, si abondans dans tout le nord- ouest de l'Europe et dont notamnrent les montagnes du Jura sont formées , reposent principalement en Angle- terre comme eu Franco sur une séi ie LIA 54^ puissante de couches nombreuses et alternantes de Calcaire marneux, gé- néralement gris ou bleuâtre etd'Ai'- gile schisteuse de couleur également foncée. C'està l'ensemjjle de ces cou- ches remarquables par le grand nom- bre et la variété des corps organises fo>siles qu'elles renferment, que les géologues anglais ont les premiers donné le nom parliciilier de Lias qu'ils prononcent comme si nous écrivions Bayasse. Cette expressioa courte, facile à écrire et à lire dans toutes les langues, insignifiante par elle-même el que pour cela seul il était très-bon de conserver, est heu- reusement adoptée aujourd huipar la plupart des géologues du continent pour désginer les dépôts sédimenteux qui leur paraissent , par leur position relative et leurs Fossiles, être sem- blables à ceux primitivement bien observés et bien décrits en Angleterre coniine y constituant le premier membre ae la grande formation ooli- thique {Oolite formation). Ce sont donc les descriptions spéciales du Lias de l'Angleterre qui doivent nous servir de terme de comparaison et fournir le type de ce que les uns ap- pelleront une formation particulière indépendante, tandis que d'autres y verront , soit efleclivement le com- mencement des terrains oolithiques , soit la terminaison des formations qui ont précédé ; question qui paraît être indifférente en elle-même, mais qui tient cependant aux diverses maniè- res d'envisager les principes fonda- mentaux de la science géologique; question qui au surplus est étran- gère au sujet qui nous occupe. {V. Terrain.) Notre but , pour le mo- ment, doit être de bien caractériser ce que les Anglais ont appelé Lias , afin qu'il soit facile de rapporter les portions de l'enveloppe de la terre que l'on peut observer partout ailleurs qu'en Angleterre et spécialement en France à la même cause et à la mê-i me époque de fondation. Le Lias est un dépôt sédimenteu\ composé «le particules également fi-' nés et légères , dans lequel l'Argilç- 346 LIA domine essentiellement ; les assises inférieures ou les plus anciennes sont même presque uniquement formées de lits argileux puissaus que séparent de loin en loin quelques bancs de Calcaire marneux, coaiparativement très-minces. C'est en s'élevant dans la formation que l'on voit les cou- ches solides du Calcaire devenir plus nombreuses , au point que dans le tiers supérieur environ du dépôt , considéré dans son ensemble, et qui dans quelques carrières ou sur les fa- laises , présente des coupes de plus de cent pieds de puissance, les couches dé Calcaire marueux et celtes d'Ar- giles qui alternent avec lui sont en nombre égal , ayant chacune au plus un pied d'épaisseur, ce qui donne à ces coupes 1 aspect de murs régulière- ment rubannés. Eft'cctivement , bien que la couleur dominante de tout le système soit le gris-bleu plus ou moins foncé , la teinte des bancs cal- caires est plus pale que celle des cou- ches d'Argde qui, presque toujours humides, paiaisseut le plus souvent noires ou d'un violet foncé; ces der- nières sont plus rarement juuuâti es , quelquefois elles sont teintes en cou- leur de rouille à leur tranche visible et dans les fissures par des eaux fer- rugineuses j la grande quantité de matière charbonneuse disséminée et de Bitume que quelques-unes renfer- ment les rend réellement noires et semblables à de la boue. Le Calcaire est assez généralement d'un gris plus ou moins bleu; cependant dans plu- sieurs localités, celui des parties infé- rieures devient plus épais, et sa cou- leur est le blanc un peu cendré. Les Anglais nomment ce Calcaire White Lias , pour le distinguer du Bli/e Lias , expression composée qui est plus habituellement employée que celle de Lias seule pour désigner spé- cialement les couches solides de la formation. Quelle que soit sa cou- leur, le Calcaire du Lias est générale- ment compacte, dur, sans cavité , ho- mogène dans ses parties et donnant une cassure conchoïde; quelques va- liétés peuvent prendre un beau poli LLi et être employées comme marbres ; quelques-unes sont surtout remar- quables par un grand nombre de pe- tites Ammonites changées en Spath calcaire blanc et par d'autres qui ont conservé une partie noire de leur test dont l'intérieur est rempli de cristaux de Chaux carbonalée. Le Lias blanc peut servir de Pierre li- thographique. L'Argile interposée est schisteuse; elle se divise facile- ment en feuillets minces parallèle- ment au plan des couches. Celles-ci sont presque toujours horizontales, et on les voit , notamment en Angle- terre , recouvrir , sans perdre cette situation , d'à uti'es couches inclinées ou contournées dépendant de la for- nation houillière , dont elles ne sont généralement séparées dans ce pays que par les assises également hori- zontales de Marne gypsifère et mu- riatilère et de Grès diversement colo- ré (Ked mari and new red sand sione des Anglais , Grès bigarré des Fran- çais , et Bu nier sand stein des Alle- mands ) ; \es Argdes inférieures du Lias se lient même d'une manière si nuancée avec les assises supérieures des Marnes gypsifères en Angleterre et en France , qu'il semble douteux , au prem.er aspect, que d'autres for- mations puissantes, telles que le Quadersandstein et le Muschelkaik des Allemands, puissent être inter- posées , d une manière directe , quel- que part entre les deux systèmes ar- gileux , ainsi que des géologues célè- bres le croient encore; et jusqu'à ce qu'une superposition évidente vien- ne constater le fait, il paraîtra plus prudent d'admettre que ces dernières formations sont, comme paraît le croi- re maintenant l'iUustie géologue des deux mondes , plus contemporaines et équivalentes duj Calcaire oolithique du Lias que d'une origine antérieure à celle de ces deux dépôts. Dans tous les cas , le Lias nous paraît réunir beaucoup des caractères qui annon- cent un dépôt lent et tranquille de matières apportées de loin et proba- blement en partie par des courans continentaux affluant dans la mer , et LIA. cela d'une manière périodiquement régulière, ce qu'indique d'une part l'absence de matériaux grossiers cl pesans et l'état de conservation des Végétaux torrcsires et des Animaux marins, et d'autre part les alternan- ces si multipliées île couclies calcai- res et argileuses de même nature. Sous tous ces rapports , les circons- tances qui ont présidé à la formation du Lias se sont répétées à plusieurs époques Irès-diÛérentcs de l'àgc de la terre, et par cette raison il est très- souvent difficile de distinguer autre- ment que par une étude détaillée des Fossiles, et mieux encore par la su- perposition réelle , le Lias propre- meut dit de systèmes calcnreo-argi- leu\ très-puissaus qui avec le même aspect séparent en plusieurs assises le terrain oolithique eu le recouvrant {Oxfurt c/ay, Argile de Dives, Kim- tneridge claj, Argile d'HonOear). Ou évalue en Augletei're après de huit cents pieds la puissance totale du Lias. Les Minéraux qu'il contient sontpeu nombieux; le Fer à l'état de sulfure y est le plus abondant ; il s'y Îirésente en rognons ou nodules dont a décomposition donne lieu à la pro- duction (le cristaux de Chaux sulfatée et à l'oxide de Fer qui colore forte- ment un grand nombre de sources; le Plomb et le Zinc sîilfurés, la Bary- te et la Sli'ontiane sulfatées sont en- core des Minéraux du Lias ; quelques restes de corps organisés s'y trouvent changés en Silex. La Silice à l'état de Quartz s'y voit cristallisée dans quel- ques cavités; mais les Silex en bancs ainsi que le Grès et le Sable y sont rares. Les Fossiles du Lias sont Irès- nombreux et très -variés; presque toutes les couches contiennent des fragmens plus ou moins gros de tiges de Végétaux dicotylédous et mono- cotylédons qui sont changés en Li- gnites et pénétrés de Pyrites. L'exa- men de quelques feuilles bien con- servées a fait reconnaître la présence de Fougères et de Joncs , Plantes ter- # restres et marécageuses; les débris d'Animaux ont presque tous appar- LIA 547 tenu évidemment à des êtres marins de toutes les classes jusqu'aux Rep- tiles inclusivement. On cite plu- sieurs Zooph^tes, parmi lesquels une espèce de Turhinulia de Lamarck , cinq espèces distinctes d'Encrines du genre Penlacrinite, dont plusieurs ont été conservées entières, une variété d'Oursins (C/daris), une immense quantité de Coquilles univalvcs et bivalves des genres Ammonite, Nau- tile , Bclemnile , Hélicine , Troclius , Tornatille , Mélanie, Modiole, Unio ? Cardite, Astarté, Arche, CucuUée , Térébratule , Spirifer, Gry[ihée, Smi- Ire , Peigne , Plagiostome , Lime , Per- ne, etc., parmi lesquelles il faut dis- tinguer comme plus caractéristiques \ .ammonites Bucklandi , la Gryphœa incurva , le Plagiostoma giganlea. Les zoologistes outreconnuplus.de vingt espèces d'Ammonites qui sont , ainsi que les autres Fossiles , plutôt groupées avec ordre qu'accumulées pêle-mêle dans toutes les couches. Ainsi , nous avons remarqué dans plusieurs localités l'Ammonite de Buckland très-abondante et presque unique dans un certain banc de Cal- caire dont la surface était presque toute recouverte d'une manière lé- gulière par des individus de même di- mension , disposés sur le plat et à égales distances ; d'aut) es couches renferment plus essentiellement des Entroques, d'autres des Bclemnites, d'autres des Gryphées , etc. Bien , nous le répétons , que cette espèce de distribution doive seulement être vue en masse pour paraître vraie , il im- porte de ne pas négliger cette obser- vation , et nous citerons encore , pour lui donner plus d'importance , l'exis- tence d'une couche d'Argile bitumi- neuse , tenace , dont l'épaisseur est d'environ deux pieds et demi, qui ne contient presque pas de Fossiles ca- ractérisés et qui paraît comme mar- brée, parce qu'elle est remplie de . corps finement bianchus qu'on ne peut mieux comparer qu'à des espèces de Fucus, quoique ces corps ne se distinguent de la masse que par une couleur plus foncée ; nous avons vu 548 LIA cette même couche 8ur une grande étendue des côtes de l'Angleterre , sur celles opposées delà Normandie, et dernièrement de Bonnard l'a re- trouvée dans les terrains de la Bour- fogne , qu'il rapporte avec raison au lias. On cite encore comme ayant ëté trouve's dans ce système des becs de Sèches, plusieurs espèces de Pois- sons , des os et des écailles de Tor- tues; mais les Fossiles les plus re- marquables, ceux qui dans ces der- niers temps ont le plus mérité de fixer l'attention et qui ontHonné lieu aux recherches des plus habiles géolo- gues, ce sont ces gigantesques Sau- riens dont l'organisaiion totalement étrangère à la nature actuelle , a pré- senté pour le Lias et pour la classe des Reptiles sous l'investigation des savans anglais, un phénomène ana- logue et non moins étonnant à celui observé antérieurement avec tant d'art et de persévérance dans le Gyp- se des environs de Paris et pour la classe des Mammifères par noire plus illustre anatomiste. Ces Animaux an- tiques et maintenant perdus apparte- naient à deux genres bien distincts qui ont reçu les noms d'Ichtyosaure [Ic/ityosauius] et de Plésiosaure {Fte- siosaurus). Les premiers, les Ichtyo- saures, avec les caractères des Rep- tiles Sauriens, présentaient celui d'a- voir quatre membres propres à la natation et disposés de la même ma- nière que les deux membres anté- rieurs des Cétacés ; organisation qui semble annoncer que ces singidiers Animaux ne pouvaient que nager et non marcher à terre , quoique d'un autre côté pourvus de poumons et non de branchies , ils fussent obli- gés de respii'er l'air atmosphérique. Parmi les pièces les plus remar- quables de leur squelette par leur forme anomale , les vertèbres de toutes les espèces peuvent toujouis être reconnues lorsqu'on les rencon- tre isolément; elles ressemblent à des disques étroits dont les deux faces jirliculaires sont concaves comme cel- \qs des vertèbre» de Poiesons. On a LIA trouvé des caractères pour établir dans ce genre quatre espèces qui dif- fèrent essentiellement les unes des autres par la forme de leurs dents, par la longueur de leur museau et par les proportions de leur taille ; l'espèce la plus commune, 1'/. corn- mu/lis, pouvait atteindre plus de vingt pieds , ainsi que Yl. platyo- dun , caractérisé par ses dents dépri- mées ; cependant on trouve un assez grand nombre de petits individus qui ont de un à trois pieds seulement, et que l'on ne saurait rapporter qu'a- vec doute à ces deux espèces gigan- tesques dont se distingue encore fiarfaitement 1'/. teiiuirustiis par la ongueur de son museau , la petitesse de SQS dents et le grand nombre de ses vertèbres dorsales et caudales. Nous avons vu pendant le voyage que nous avons fait en Angleterre, l'année dernière, le plus bel échan- tillon qui existe de cette espèce ; il était encore en la possession de miss Mary Anning qui a recueilli sur les côtes de Lyme Régis presque tous les Fossiles du Lias qui depuis sont devenus célèbres par les tra- vaux auxquels ils ont donné lieu. Cette jeune Anglaise, par son zèle et son intelligence , a su créer avec ces objets \xn commerce aussi utile pour la science qu'il est honorable et lucra- tif pour elle. Elle nous a permis de prendre un dessin que nous nous sommes empressés de communiquer à Conybeare et Cuvier. L'Ichtyosaure à long museau qu'il représente est presque complet, et il avait au moins douze pieds de longueur , des dents fines et Irès-courles sur des mâchoi- res grêles , étroites , longues de plus de deux pieds. {V. Ichtyosause.) Les Plésiosaures , moins rappro- chés des Poissons , plus semblables en tout aux Reptiles que les Ichtyo- saures , n'avaient pas les vertèbres discoïdes de ces derniers , mais ils leur ressemblaient par les quatre membres égalemeut organisés pour la natation , à la manière de ceux des Cétacés , quoique présentant des dif- 4| férences notables dans le nombre et LIA la forme des os de ces parties ; la for- me des vcrlèbres a permis de diatin- giier dans ce genre cinq espèces qui ont éië nommées Plesius. trigonus , P. pentagonus, P. carniatus, P. doli- chodeirus et P. receiitiur, dont tou- tes , à l'exception de la dernière , ap- partiennent au Lias. Le plus remar- quable, le mieux connu est le P. clo- lichodelriis découvert parConybeare, qui en a fait le sujet de l'une des dis- sertations les plus impoi tantes du dernier numéio des Transactions de la Sociéli' géologique de Londres; ce Reptile , qui , comme V Ic/itjos. com- munis , paraît avoir atteint plus de vingt pieds de longueur , avait un col plus long que tout le lesle du corps, et composé de plus de trente verlèbi es, nombre supérieur à celui des vertè- bres du col de tous les autres Ani- maux; ce col flexible, comme l'est le corps des Serpens , se terminait par une têle très-petite qui présentait les caractères essentiels de celle des Lé- zards. L'organisation singulière de cet Animal avait, pour ainsi dire, été devinée, d'après de simples fragmens, par Conybcare, avant que la décou ver- te dun squelette presque entier trouvé encore à Lyme Régis par miss Mary Anning , soit venue contirmer les sa- vantes conjectures du géologue an- glais. Ce beau Fossile, acheté, dit-on, la somme de cent louis par le duc de lîuckingham, a été mis par lui , dans le pur intérêt de la science , à la dis- position des membres de la Société géologique de Londres , pour qu'ils puissent le faire dessiner et Iç décri- re. Nous avons eu l'occasioti d'exa- miner avec soin celte magnifique pièce qui occupe un espace de plus de douze pieds de long sur si\' de large , et nous avons pu reconnaître qu'il fallait un aussi habile naturaliste que le secrétaire de la Société, Th. Webs- ter , pour mettre autant de soin et d'exactitude que l'on en remarque dans l'exécution du dessin qui a été inséré dans les Transacùoiis de la So- ciété géologique , et dont luie copie beaucoup réduite se voit dans les planches de noire Dictionnaire. Le LIA 54 9 plus bel échantillon de la même espèce de Plésiosaures, après celui dont nous venons de parler, est celui 3ue possède maintenant le Muséum Histoire Naturelle de Paris; nous avons presque été témoins de sa dé- couverte faite sur la plage de Lyme Pvegis par des matelots de ce petit port , qiM , après l'avoir exti'ait avec tout le soin possible, sous la surveil- lance de miss Mary Anning , venaient de le cédera cette dernière. L'un des premieis à l'examiner , nous nous sommes trouvés heureux de pouvoir ne pas laisser échapfier une occa- sion favorable d'être de quelque uti- lité aux savansde notre pays en fai- sant hommage au Muséum d'Anato- mie comparée d une pièce unique qui aurait pu toujours manquer à sa belle collection sans le hasard qui nous a lait devancer les amateurs et les sa- vans anglais. A. l'exception du col et de la têle qui manquent, le reste du corps est presque cnlièrenient con- servé, et cette partie a même sur le Fossile du duc de Buckingham cet avantage , que les vertèbres dorsales ne sont pas déplacées. N'ayant pas possédé assez à temps ce dernier indi- vidu du Plesiosaurus dolichodeirus , l'auteur des Recherches sur les Osse- mens fossiles n'a pu en insérer la des- cription et le dessin dans lederniervo- luinedeson ouvrage, maisil vient, par anticipation , de joindre ce dessin au discours préliminaire de la nouvelle édition qu'il prépare. (Discours sur les révolutions de la surface du globe, etc., G. Cuvier, 1826, p. oSy, pi. 111.) Tous les Reptiles dont nous venons de parler se trouvent ensemble soit dans les couches solides, soit dans les couches argileuses du Lias , et quel- quefois même les portions d'un mê- me squelette sont enveloppées dans des couches de nature différente; les os qui paraissent avoir appartenu à un même individu sont généralement réunis, au point que la découverte d'une seule vertèbre ou d'une seule phalange autorise à rechercher dans le même lieu les autres parties de l'A- nimal, parce que les recherches ont 35o LIA souvent, comme nous l'avons appris de miss Mary Anning elle-même , été couronnées du succès; les os sont bri- sés ou plutôt comme écraFcs par le poids des masses supéiieures , car ils sont rarement usés ou roulés; si l'on en trouve dans cet clat ?ur les plages, il est plus que probable que , déta- chés des couches qui les renfer- maient, ils ont éprouvé l'action mo- derne des vagues; cependant beau- coup de ces os sont recouverts par de petites Huîtres et de petites Gryphées qui adhèrent fortement à leur surfa- ce, observations qui semblent indi- quer que les squelettes déposés en- tiers sur un fond vaseux n'ont éié re-s^. couverts que lentement par de nou- velle vase au milieu de laquelle ils ont pu être écrasés par l'accumula- tion ou le tassement de dépôts posté- rieurs. Lyme l\egis', que nous avons cité déjà plusieurs fois, est une petite ville duDorselshiresur la côte sud de l'Angleterre opposée à celle de la Nor- mandie, entre Gaen et Bayeux : les fa- laises qui dans ce lieu ontplus de cent mètres de hauteur à pic sont piesque entièrement formées par les assises rubannées du Lias qui supportent les couches inférieures de la Craie et du Sablevert , dont elles ne sont séparées sur quelques points seulement que par des Sables ooliihiques ferrugi- neux que l'on regarde comme la re- présentation de touîe la formation oolithiquecaJcaire.Celieuquia fourni letype desdescriplionsdu Liî.'s est de- venu célèbre par le grand nombre de Fossiles et surtout d'Ichtyosaures et de Plésiosaures qui y ont été trou- vés et qui enriciiissent la plupart des collections de l'Angleterre et de Paris; tel est richl\osaure décrit par sir Evcrard Home'et figuré avec le plus grand luxe pnr Clift sous le nom de P/ofeo-Sauri/S; il appartient au Musée britannique. La Société géologique de Londres , le Musée des chirurgiens, les collectioîis de l'Uni- veisité d'Oxfort , celles de l'Académie de Bristol , les cabinets ];articuliers de Buckland , Conybeare, Jonhston , Cumberland , de la Bêche , possèdent ' LIA également un grand nombre de squelettes et d'ossemens détachés qui proviennent de la même localité. Le Lias se présente sur nos côtes avec les mêmes caractères qu'à Lyme Régis , entre Gaen et Bayeux , aux en- virons dePort-en-Bessin; les t'f.lalses deDives qui paraissent plutôt appar- tenir à une époque postérieure {Ox~ fort ctay) , ressemblent tellement aussi à celles de Lyme que l'on pour- rait facilement les rapportera la mê- me formation , et que peut-être même dans le premier lieu les deux dépôts ar- gileux se trouvent réunis et en contact immédiat, les couches inférieui'es du Calcaire oolithique manquant. Les couches du Calcaire de Vieux-Pont, celles du pays plat compris entre Ga- rentan et Valognes représentent par- faitement le Lias des environs de Bristol , et ce que l'on a appelé pen- dant long-temps en France le Cal- caire à Gryphées arquées , le Calcaire de Bourgogne, notamment des envi- rons d'Aulun etd'Avalon, fournit un autre exemple authentique du Lias en France. V. Terrain. (c.p.) LTATRIDE. Liatris. bot. phan. Genre de la famille des Synanthé- rées, et de la Syngénésie égale, L., établi par Schreber , et que l'on peut caractériser de la manière suivante : l'iuvolucre est cylindrique ou plus ou moins renflé, composé d'écaillés foliacées , imbriquées sur plusieurs rangées, appliquées les unes contre les auli-es par leur base , un peu écar- tées et quelquefois recourbées dans leur partie supérieure; le lécoptacle est plane, offrant des alvéoles super- ficielles , mais du reste dépourvu de soies et d'écaillés ; tous les fleurons sont rée;ulieis, hermaphrodites et fertiles ; la corolle est tubuleuse, son limbe est étroit, semi-quinquéfide , régulier; le tube staminal est in- clus, terminé à son sommet par cinq dents; le style est implanté sur un disque épigyne annulaire; le style est long , grêle , terminé par deux stigmates très-longs et très-grêles. Le fruit est cylindracé , strié , surmon- LIA le d'une aigrette sessile et plumeiisc. Toutcà les espèces de ce genre sont originaires de l'Ainérique scplentrio- uaK;. Cesonl des Plantes heibacces, vi- vaces , élégantes, à racine souvent ren- flée et biilbiforme. Leur tige est dres- sée, gënéralsnicnt simple, ainsi que leurs feuilles qui sont eparscs. Les fleurs sont eonstamuient purpurines, disposées en épis ou en grappes à l'ex- tréniité de la tige. Les espèces de Lia- tris avaientd'abord été placées dansle genre Serratula , dont elles ont en effet tout le port. Nous décrirons ici l'espèce qui a servi de type à ce gen- re : la Liatris squarrosa , VVilld. , qui a été jusqu'à présent fort mal décrite niéine par H. Cassiui. Liatris squarrosa, Willd. Sa ra- cine est bulbeuse et arrondie , à peu près de la grosseur d'une petite noix. Sa tige est dressée , simple, haute d'environ un pied et demi , striée lon- giturlinalcmenl et pubescente; les feuilles sont allcrncs, linéaires, lan- céolées , un peu ondulées , pubescen- tes et rudes au toucher , et offrant une seule nervure longitudinale; les capitules sont pédoncules, solitaires à l'aisselle des feuilles supérieures et formant par leur réunion (6 à 8) une sorte d épi ou de grappe teiniinale; l'involucrc est ovoïde, composé d'é- cailles foliacées, imbriquées, linéai- res, lancéolées, aiguës, recourbées dans leur moitié supérieure, stiiées lon^iîudinalement et couvertes de poils rudes ; le réceptacle est un peu convexe et très-nu; les fleurons sont tous hermaphrodites et fertiles , plus longs que l'involucre ; tous ceux de la circonférence sont fortement iccour- bés en dehors , caractère qui n'a pas encore été noté ; ceux du centre , bien moins nombreux , sont dressés ; les divisions du limbe sont linéaires , étroites, velues sur leur face interne excepté à leur sommet; le tubesta- iiiinal est inclus, lenniué à son som- met par cinq dents obtuses, et à sa base par dix dents plus courtes; l'o- vaire est surmonté d'un disque épi- gyne saillant, du milieu duquel s"é- iève un style grêle , terminé par deux LIB 85 1 stigmates linéaires , très-longs et ve- lus. Le fruit est cylindrique, un peu renflé vers son sommet, marqué de stries longitudinales, velu cl terminé par une aigrette plumeuse et sessile, un peu plus longue que le tube de la corolle. (a. r.) * LIATRIDÈES. Liatrideœ. bot. PiiAN. Le professeur Richard, dans la classification du Jardin Médical de Paris , avait proposé ce nom pour un groupe qu'il établissait parmi les Sy- nanthérées, et qui se composait des genres Tarchonanthus , Venwnia et Liatris. Mais le même botaniste a plus tard abandonné celte classification. (A. R.) LTAVERD. BOT. phan. L'un des noms vulgaires de ï'iris Pseudo-Jco- rus,Ij. (b.) LIBADION. BOT. PHAN. Syn. de petite Centaurée. /^.Erythrée, (b.) LIBANC OTJ LIVANE. ois. Nom vulgaire du Pélican. /^. ce mot. (DR..Z.) LIBANIONouLTBYCE.BOT.PHAN. Syn. de Buglosse. P". ce mot. (b.) L T B A N O ï I D E . Libanotis .bot. PHAN. Le mot de Libanotis était em- plojé par Tabernœmonlanus et par d'autres vieux botanistes pour dési- gner une Plante que Linné réunit à son genre Athamanta. Plusieurs au- teurs modernes ont voulu restituer à ce dernier genre le nom primitif de Libanotis. Haller , Crantz , Scopoli et Lamarck ont nommé ainsi le type du genre, c'est-à-dire l'^Ma/zza/z/o cre- tensis. K. Athamanthe. (g..n.) * LTBAS. BOT. PHAN. (Thévenot.) Syn. àeRheum Ribes , L., dans quel- ques parties de l'Orient, r''. Rheum. (B.) * LIBELLA. POIS. (Gaza.) Syn. de Squatus Zigœna. V. Squale, (b.) LIBELLES ou ODONATES. ins. Nom donné par Fabiicius à l'une des tiois familles d'Insecles de l'ordre des Névroptères dont il a fait une classe. Leicharting, Link et quel- ques autres auteurs ont donné le nom de Libelloïdes ou Libelluloides à tout 55j LIB l'ordre des Névroplèies, et Liireille a désigné sous le nom de Libollulines, les Insecles que Fabricius a nommés Odonates. ^. ce mot et ceux de Li- BELIiULlNES , L1BEM.ULE et AgRTON. (G.) LIBELLULE. Lihellula. iNs. Gen- re de l'ordre des Névroptères , section des Subulicornes , famille des Libel- lulines , établi par Linné, restreint par Fabricius, Latreille et tous les entomologistes , et renfermant les In- sectes qui ont pour caractères : ailes étendues horizontalement dans le re- f)os; tête presque globuleuse, avec es yeux très-grands, contigus ou très-rapprochés; la division mitoyen- ne de la lèvre beaucoup plus petite que les latérales qui se joignent en dessus par une suture longitudinale , en fermant exactement la bouche. Ces Insectes dltïèrent des jEshnes parla lèvre qui , dans ce dernier gen- re , a le lobe intermédiaire plus grand et les deux autres écartés , armés d'une dent très-forte et d'un appen- dice en forme d'épine. Ils s'éloignent des Agrions en ce que ceux-ci ont les ailes élevées perpendiculairement dans le repos; ces deux genres ont toujours l'abdomen cylindrique .tan- dis qu'il est déprimé dans les Libel- lules. Leur tête est grosse ; leurs yeux sont grands, contigus postérieure- ment : on volt entre eux et les an- tennes une élévation vésiculeuse et trois petits yeux lisses, peu apparens, disposés autour de cette partie élevée; les ailes sont horizontales et éten- dues; l'abdomen est ordinairement long, déprimé et ayant trois faces comme une c'pée. Les larves et les nymphes ont cinq appendices réunis en forme de queue pointue à l'extré- mité postérieuve du corps qui est court et déprimé. La mentonnière est voûtée , en forme de casque , avec les deux serres en forme de volets. Ou connaît vulgairement les Li- bellules sous le nom de Demoiselles ; leur corps est en général orné de cou- leurs assez agréables, et leurs ailes, vues à certains jours, présentent des reflets de toutes les teintes : plusieurs LIB espèces les ont même colorées en par- tie. Vander Lindcn { Monographia Libellulinarum Eurupœ, Bruxelles, i825)en mentionne quatorze espèces; la plus commune et celle qui peut servir de type au genre , est : La Libellule déprimée , JLihell. depiessa, L. , Villers , Oliv. (Encycl. Méthod.), Panz. {Faun. Gej-in., fasc. 88 , n. '2 2 , mas) , L^lr. ; L. FiiedricJi- dalensis, Miill. ; la Philinte, Geoff. (mas); l'Eléonore, ejusd. ( fœm. ); Réauniur (Mém., tab. 5.5, fig. 1, fœm. ). Son abdomen est large , dé- primé , bleu en dessus dans les mâles, olivâtre dans les femelles, et ayant une tache jaune de chaque côté. Les ailes sont transparentes , avec une grande tache d'un jaune brun à leur base et une petite tache oblocgue noire au bout. Les membranes 3cces- soires sont blanches. 7^., pour les au- tres espèces, Olivier (Encycl.), Latr., Fabr. et Vander Linden {loc. cit.) (G.) LIBELLULINES. Lihellulinœ. iNS. Famille de l'ordre des Névroptères, tribu des Subulicornes , établie par Latreille, et comprenant le grand genre Libellule de Linné. Les carac- tères de cette famille sont : trois ar- ticles aux tarses , des mandibules et des mâchoires cornées , tiès-fortes et dentées ; abdomen n'étant point ter- miné par des lllets ou par des soies; oiganes sexuels du mâle situés sur le dessous du second anneau abdomi- nal. Ces Insectes sont, dans leur classe, ce que les Hirondelles sont parmi les Oiseaux. Doués d'une très- grande force musculaire dans les ai- les , ils ont généralement un vol trèsc- rapide pendant lequel ils saisissent les Insectes dont ils se nourrissent; ils sont très-carnassiers , fondent sur leur victime comme les Oiseaux de firoie , et la dévorent en planant dans es airs. Les formes des Libelluli- nes sont svelles; elles sont ornées de couleurs variées et agréables, et le tis- su de leurs ailes ressemble à une gaze éclatante. Les mœurs des Libellules ont été observées par Degéer, Réau- mur , Geoffroy et autres auteurs. LIB Comme ils ont tous adoptd le genre Libellule tel que l'a elabli Linné , les détails qu'ils donnent sur Ipuis habi- tudes conviennent aussi bien au genre Libellule proprement dit qu'aux au- tres genres établis yiw Latrcillc h ses dépens; c'est pourquoi nous allons donner dans cet article un exposé succinct des observations de ces au- teurs. Ces Ndvroptèrcs ont la tête grosse, arrondie , ou en forme de triangle large; elle porte deux grands yeux lisses sur le vertex; les antennes sont insérées sur le front et derrière une élévation vésiculeuse; elles sont com- posées , dans le plus grand nombre , de cinq à sept articles ou du moins de trois , dont le dernier est composé et s'amincit en forme de stylet ; le labre est demi-circulaire et voûté; les rrian- dibiile-i sont irès-fortes, dentées et écailleuse,->; les mâcboires sont termi- nées par une pièce de la même con- sistance , elles sont dentées , épineu- ses et ciliées au côté interne , elles portent cbacune un palpe d'un seul article , appliqué sur le dos et imitant la galète des Ortboplèi es ; la lèvre est grande, voûtée, à trois feuillets ou divisions, sans palpes; on voit daus l'intérieur de la bouche une sorte d'é- piglotte ou de langue vésiculeuse et longitudinale. Le corselet de ces lu" sectt-s est gros et arrondi, il porte quatre ailes grandes , très-réticulées, souvent transparentes, très-brillan- tes ; quelquefois elles sont horizon- tales dans le repos, d'aulres fois elles sont élevées perpendiculairement ; leurs pieds sont couri;; et courbés en avan', et leur abdomen est en géné- ral très-allongé, en forme d'épée , c'est-à-'iire aplati en dessus et angu- leux en dessous , ou en forme de ba- guette plus ou moins cylindrique. Au- dessous du second anneau sont les organes sexuels chez les maies ; les femelles les ont au dernier anneau ; aussi leur accouplement est-il très- remarquable et très-singulier. C'est depuis le printemps jusqu'au milieu de l'automne que ces Insectes se li- vrent à l'amour • on voit alors les mâ- TOME IX- LIB 355 les chercher des femelles avec les- quelles ils iniissent s'unir, et l'on itncontre souvent sur les Plantes ou en l'air deux Libellules, dont l'une cjui est le mâle vole la première, et a 1 extrémité de son corps posé sur le cou de la suivante qui est la fen)elle. (^)uand un mâle veut se joindre à une frmcllc , il vole autour d'elle et lente toujours de se ti ouver au-dessus de sa tête; dès qu'il en est assez près , il la saisit avec ses p;iles cl s'y cramponne fortement , il contourne en même temps son corps pour en amener le bout sur le cou delà femelle , et il l'y attache de manièie qu'elle ne puisse plus se dét.icher de lui, au moyen des pièces qu'il porte au bout du dernier anneau, et que Vandcr Linden nom- me appendices a/ta/es. Quand ces Ani- maux sont ainsi joints, ils vont se po- ser sur une branche, et quand la fe- melle, excitée {)ar les préludes dont nous venons de pailer, se décide à céder, elle contourne .son corps , le porte sous le ventre du mâle et appro- che l'extrémité de son abdomen oti sont placés les organes générateurs du deuxième anneau du mâle, et alors la jonction s'opère. Pendant tout le temps que dure laccoupletncnl, le mâle tient toujours sa femelle parle cou et ils cherchent, dans cette posi- tion , la solitude. Quclquelois il ar- rive qu'un mâle jaloux vient les trou- bler et cherche à débusquer celui qui est attaché à la femelle; alors le cou- ple impoi luné par les coups de dents de ce mâle , est obligé ds quitter la place, et d'aller, sans se séparer, se poser sur une autre branche. Quand il fait très-chaud , l'accouplement est plus long et ils restent bien plus long- temps ensemble que quand l'atmos- phère est froid. Ils restent toujours uuis plusieurs heures de suite , et quand ils sont dérangés, ils s'accou- plent de nouveau quelques minutes après. C'est dans l'eau que les femelles vont déposer leurs œufs qu'elles ne gardent pas long-temps aprè> avoir été fécondées; ils sortent de leur corps par l'ouverture oii s'est intro- 35 554 LIB (luit l'orgiine du mâle , el qui est si- tuée près de l'anus-, ces œufs sont réunis et forment une espèce de grap- pe. Les Lrves el ies nymphes vivent dans l'eau jusqu'à ce qu'elles aient pris tout leur accroissement et qu'el- les soient prêtes à se changer. Elles sont assez semblables aux Insectes parfaits, aux ailes près. Les larves, qui ne diffcient pas beaucoup des nymphes , p;u viennent à cet état lo;s- qu'elles sont encore jeunes, et l'on n'aperçoit dans celles-ci que quatre petits corps plats et oblongs au plus ; ce sont les fourreaux des ailes. Leur lête, sur laquelle on ne découvre pas encordes veux lisses, est remarquable par la forme singulière de la pièce qui remplace la lèvie inférieure, c'est une espèce rie masque recouvrant les man- dibules , les mâchoires, et presque tout le dessus de la tête; il est com- posé d'une pièce principale, triangu- laire, tantôt voûtée, tantôt plate , et que Réaumur nomme mentonnière. Celte pièce s'ailic lîe, par une char- nière , avec un pédicule ou sorte de manche annexé à la tête. Aux angles latéraux et supérieurs de cette pièce principale, sont insérées deux autres pièces transversales, mobiles à leur base , soit en forme de lames assez larges et dentelées , soit sous la figure de crochets ou de serres. Réaumur a donné le no.n de volets à ces diffé- rentes pièces. C'est au moyen de cet appareil que les larves et les nym- phes attrapent leur proie; elles sont très-carnassières el se tiennent con- tinuellement à l'afTiit; pour ne pas être découvertes , elles se tiennent cachées à moitié dans la boue , el leur corps en est presque toujours sali. Aperçoiveut-elie~ un Insecte à leur portée, elles déploient leur menton d'une manière très-preste etsalsissent leur proie avec les tenailles de son extrémité postérieure. Les volets va- rient selon les espèces auxquelles ap- partiennent les nymphes et les lar- ves; ils servent à ciistmguer celles des Libellules de celles des TEshnes. Outre ce masque, qui recouvre toule ia tête des larves et des nymphes , LIB leur bouche présente quatre dents qui sont analogues aux mandibules et aux mâchoires de l'Insecte par- fait; Tinlérieur de leur bouche offre, comme dans ceux-ci, un avance- ment an-ondi , presque membra- neux, situé sous les deuls, qui est le palais, et que Réaumur appelle langue. Leur corps est plus ou moins court , quelquefois large et déprimé, d'autres fois allongé el cylindrique , l'extrémité postérieure de leur abdo- men présente tantôt cinq appendices en forme de feuillets , de grandeur inégale, pouvant s'écarter ou se rap- procher, et composant alors une queue pyramidale; tantôt trois lames allongées et vel nés , ou des espèces de nageoires. Ces Insectes les épanouis- sent à chaque instant , ouvrent leur rectum , le remplissent d'eau , puis le ferment, et éjaculcnt bientôt après, avec force , une espèce de fusée de cette eau mêlée de grosses bulles d'air. C'est par ce jeu que ces Ani- maux favorisent leurs mouvemens. Le tube digestif va en ligne droite depuis la bouche jusqu'à l'anus , mais il a trois lenflemens que Réau- mur regarde comme trois estomacs. L'intérieur du rectum pi éscnte , sui- vant Cuvier , douze rangées longi- tudinales de petites taches noires, rapprochées par paires , semblables aux feuilles ailées des botanistes. Vues au microscope, chacune de ces ta- ches est un composé de petits tubes coniques ayant la structure des tra- chées, et d'où partent de petits ra- meaux qui vont se rendre dans six grands troncs de trachées piincipales parcourant toute la longueur du corps. Lrs nymphes des Libellnlines vivent dfins leau pendant dix ou onze mois; elles changent de peau plu- sieurs fois pendant cet intervalle. Les nymphes qui sont prêles à changer de forme sont reconnais-ables à la figure des fourreaux des ailes qui se détachent l'un de l'autre, et qui, dans quelques espèces, changent de position. C'est depuis le milieu du printemps jusqu'au commencement de l'automne que leur dernière meta- LIB morpliose a lieu t elles sortent alors de l'eau , restent quelque temps à l'air pour se sécher , ensuite elles vont se placer sur vine bi ;iuche d'Ar- bre ou une tige de jonc , oii elles se cramponnent avec leurs pales en se plaçant toujours la tête en haut. Quelques-unes se niélamorphoscnt quelques heures après être sorties de l'eau , d'autres restent un jour entier avant de comuienccr. Les jnouvemens par lesquels elles préparent leur transformation sont intérieurs, et le premier ctFet sensible qu'ils produi- sent est de Taire fendre le fourreau sur le corselet. C'est par-là que la Libel- lule fait sortir la lête et les pâtes , et Ï)Our achever de les tirer de l'euvc- oppe , elle se renverse la têle en bas et n'est soutenue dans celte altitude que par ses derniers anneaux qui sont restés engagés dans leur an- cienne couverture et iorment une es- pèce de crochet qui empêche l'Insecte de tomber. Quand riusecle est i esté îissez long-temps dans cette posture, il se retourne , saisit avec les ciochets de SCS pâtes la partie antérieure de son fbuireau , s'y cramponne et achè- ve d'en li: er l'extréinité de son corps. J3ans cet état , les ailes sont étioites , épaisses , plissécs comme une feuille d'Arbre prête à se développer ; ce n'est que deux heures après qu'elles sont assez solides et développées pour que 1 Animal puisse s'en servir et vo- ler. C'est alors qu'on voit ce joli In- secte s'élever dans les airs avec grâce et légèrelé, faire cent tours et dé- tours sans se reposer, et se livrer bientôt après à l'amour. Linné avait formé, comme nous l'avons dit plus haut , lé genre Libel- lule avec les Insectes qui composent la famille dont nous traitons ; dans la Méthode de Fabricius , cette fa- mille forme l'ordre des Odonales (/^. Libelles), qu'il divise en trois genres. Uéaumur avait senti la né- cessité de diviser le grand genre Libellule, et il l'avait partagé eu trois divisions; Degcer en fait deux familles : l'une comprend les Libel- lules et les iEshnes , et l'autre les LIB 355 Agrions de Fabricius. Latreille n'a rien changé aux coupes établies par Fabricius, et il partage cette famille en trois genres comme l'a fait cet au- teur. Yandcr Linden , médecin ù Bruxelles , vient de publier une Mo- nographie des Libellulines d'Europe dans laquelle il suit exactement la classification de Latreille. Nous de- vons à l'amitié de ce dernier savant , la commiinication de ce petit ouvrage qui est fort rare à Paris. L'auteur se sertd'une manière secondaire de deux caractères qu'il a découvei Isdans ces Insectes : i". Les mâles des Libel- lules et des jEshnes ont trois pièces saillantes à rexl^émilé de l'abdomen, qui leur servent à saisir les femelles; ces pièces sont au nombre de quatre dans les Agrions. Vander Linden leur donne le nom d'appendices de l'a- nus {appendices anales) comme nous l'avons dit plus haut. 2°. Le bord in- terne des ailes a, dans plusieurs es- pèces, une membiane mince, quel- quefois colorée et qui n'a jamais de nervures; il la nomme membranule accessoire {mcjuhranula accesso/ia). L'existence et la couleur de cette membranule accessoire lui sert de caractère pour distinguer les espèces. Il divise en outre les genres en coupes basées sur la forme des yeux et sur la forme et la couleurdes ailes. Presque en même temps que l'auteur dont nous venons de parler, Toussaint de Charpentier (//wœ entom., etc., Jf'ra- tialauiœ , 1825 J a publié une Mono- graphie des Libellulines d'Europe , dans laquelle il s'est servi aussi des appendices de la queue pour carac- fciiser les espèces; il a figuré ce,-, ap- pendices daus une planche assez bien gravée. P'. Libellule , ^shne et Agriun. (g.) LIBELLULOIDES. Libeltuloides. iNs. Link et Lecharting donnent ce nom aux Insectes de l'ordre des Né- vroptères. V. ce mot et Libelles, (G.) LIBER ou LIVRET, p.ot. phan. C'est la partie la plus intérieure de l'écorce. Le Liber, ainsi nommé par- 23* 356 LIB ce qu'il se compose de plusieurs feuil- lets superposes , que 1 on a compares ù ceux d'un livre , est placé entre les couches corticales et les couches li- gneuses. Ces (euillels ou lames du Liber se composent d'un réseau vas- culaire, dont les aréoles allongées sont remplies d'un tissu cellulaire. Il arrive fréquemment que les diverses couches du Liber sont intimement soud<'cs les unes .avec les autres, et qu'elles ne peuvent se séparer. Mais ou parvient presque constamment à les isoler en faisant macérer le Liber dans l'eau , qui finit par détruire le tissu cellulai- re qui unissait ensemble les lames minces qui le composent. Le Liber est la parlio vivante de l'écorce , mais on lui a attribué un rôle qu'il ne joue pas dans l'accroissement des tiges. On a dit que c'était lui qui chaque année se changeait en bois, de ma- nière qu'à chaque printemps il s'en forme une couche nouvelle, à mesure que la couche de l'année précédente s'endurcit et devient ligneuse. La plupart des physiologistes s'appuient sur une expérience de Duhamel, qui paraît inexacte , puisqu 'aucun expé- rimentateur n'a pu , en la répétant , arriver au même résultat. Duhamel avait dit que, lorsque l'on passait une anse de fil d'aigent dans la cou- che de Libtr, et qu'on ramenait les deux bouts sur l'écorce , le fil d'ar- gent finissait, au bout d'un ou deux ans , par se trouver dans le bois , d'oii l'on tirait la conséquence que ce Liber s'était transformé en Aubier. Mais celte observation est inexacte, car toutes les fois que l'on a réelle- ment engagé le fil d'argent dans le Liber, on l'y a toujours retrouvé à quelqu'époque que l'on en ait fait l'examen. Ce n'est pas le Liber qui forme le bois , ainsi qu'on l'a généi'a- lement dit jusqu'à présent. Mais voici comment a lieu ce phénomène. Cha- que année au moment oii la végéta- tion recommence, il .'^e forme entre la face interne de l'écorce et la face externe du bois un fluide visqi:eux et organisé que l'on a nommé Cam- blum; c'est ce fluide qui est en quel- LIB que sorte un tissu cellulaire liquide', qui forme à la fois chaque année une nouvelle couche ligneuse et une nou- velle lame de Liber. Le Liber se re- nouvelle et se répare. Ainsi lorsqu'on en a enlevé une plaque sur un Arbre en pleine végétation , el que l'on ga- rantit la plaie du contact de l'air , on voit suinter des diverses parties mises à nu , le fluide visqueux nommé Cambiurn qui s'organise petit à petit et finit par remplacer la plaque d'é- corce. T'. aux mots Accroissement des VÉGÉTAUX , Cambium, quelques autres détails sur cet objet. (a.r.) » LIBERÏIE. Liberlia. bot. phan. Deux genres ont été établis sous ce nom , en l'honneur de mademoiselle Libert deMalmédy ,femm.e véritable- mentsavanteetmodeste,àquila Flore Française est redevable de la décou- verte d'un grand nombre d'espèces intéressantes ou nouvelles. L'vin de ces genres a été fondé par Dumortier [Obseruaf. Botanicœ, Touriiay , i823), pour quelques espèces (ï Hetnefocal- lis , telles que //. cœru/ea , yfn- rlrewsii , Japonica , cordala , dont Trattinnick a fait le genre Hosia , et Sprengel le genre J iink'ia. Le se- cond genre est celui que Lejeuue , botaniste distingué, auteur de la Flore de Spa , vient de proposer dans le douzième volume des Nova Acta de l'Académie des Curieux de la nature de Bonn. Ce genre appar- tient à la famille des Graminées , et l'auteur que nous venons de citer lui attribue les caractères suivans : fleurs disposées en panicule simple et pen- chée; épillets ovoïdes acuminés, com- f>osés cte huit à dix fleurs écartées; épicène bivalve, h valves inégales; gliime à deux écailles , l'extérieure ovale lancéolée , terminée par trois soies à son sommet, et oftVant sur son bord , de chaque côté, une petite oreillette meiuhraneuse ; écaille su- f»érieure ovale, obtuse, ciliée; pa- éolesde lagiumelle oblonguesetspa- thulées. Le fruit est allongé et pro- fondément marqué d'un sillon. Ce genre se compose d'une seule espèce , LIB Libertia ^rduennensis, Lejeunc, lue. cit., t. 65. Elle cruît dans les mois- sons , aux environs de S[)a. Si l'on examine avec soin le caractère de ce genre et la figure que Lejeune a don- ne'e de sa Plante, on verra qu'elle a absolument le port d'un Brome, et qu'elle s'en rapproche aussi beau- coup par ses caractères. En effet le genre Libertia ne nous semble être qu'une espèce de Brome , oii par acci- dent l'arête dorsale a avorté, ce qui a déterminé l'allongement des trois nervures principales au-delà du som- met de la paillette et la Ibrmation de trois soies. Il serait important, avant d'adopter le nouveau genre , de savoir si la Plante a été de nouveau retrou- vée ou si elle n'est qu'une variété at - cidentclle. (a.b.) * LIBIBALTE. rois. Ou ne con- naît plus le Poisson désigné sous ce nom dans Athénée comme se trou- vant dans le Bosphore. (b.) LIBIDIBI. EOT. PiiAN. Un Cœsal- pinia sert , sous ce nom , à tanner le cuir dans quelques cantons de la Terre-Ferme en Amérique. (b.) * LIBINIA. Libiiiia. crust. Genre de l'ordre des Décapodes , établi par Leach et réuni par Latreille au genre Maia. Le Crustacé qui sert de t^ pe à ce genre est le JIJaia lunulaia, Latr., Risso (Crust., pag. 49, lab. 1, fig. 4). ;^. Maia. (g.) LIBISTICUM. BOT. l'HAX. (Fuchs.) S^n. de Livêche. F', ce mot. (b.) LIBOT. molIj. Lamarck a eu bien raiiou de ne rapporter qu'avec doute leLibot d'Adaiison(Voyag. auSénég., pag. 27, pi. 2) au Fa/el/a uinbeLLa de Linné. 11 existe des différences no- tables, si l'on compare la descriptiou du Libot à celle de l'espèce que nous venons de citer; l'une est bleue en de- dans , d'un noir grisâtre en dehors, tandis que l'autre est constamment rose. Ce qui a pu pioduire l'eneur , c'est que, dans sa Synonymie, Adan- jion cite la tig. 21 de la pi. 558 de Lister , qui est douteuse , et que les auteurs rapportent généralement au HB 557 Pateila unibella. Le Libot d'Adan- son est donc une espèce qui n'a point encore été reconnue. (n..ii.) LIBYCE. BOT. PIIA.N. V. LiBANION. LTBYTIIÉE. Libythea. iNs. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille dos Diurnes, liibu des Papillonides nacres, établi par Fabricius aux dé- pens du giand genre Papilio de Lin- né, et dont les caiactères sont : an- tennes terminées en bouton allongé, presque en l'orme de massue; palpes supérieurs très-avancés, en l'orme de bec ; pâtes auléi ieures très-courtes et repliées en palatine dans les mâles, ces pâtes semblables aux suivantes et pareillement ambulatoires dans les iemelles. Ces Papillons ont les ailes anguleuses, comme dans les Vanesses; ils tiennent beaucoup des Nymphales par leurs ailes inférieures qui sont , comme dans ces derniers , courbées sous l'abdomen pour lui former un canal dans lequel il se loge; ils s'en rapprochent encore par la manière dont leurs chrysalides sont suspen- dues ; mais tous leurs pieds sont pro- pres au mouvement dans les femelles, et leurs palpes supérieurs fort remar- quables par leur longueur. La che- nille de l'espèce de France (2^. Ce//is), est, après les premières mues , verte avec le dos plus coloré et marqué d'une ligue blanche longitudinale, sur les côtes de laquelle sont de pe- tites taches noires , distribuées par couples sur les anneaux ; chaque côté du ventre a , en outre , une ligne semblable , surmontée parfois d'une raie incarnate , également longitudi- nale ; la tête est jaunâtre ; les pâtes antérieures et membraneuses sont noires ; le corps est légèrement velu ; cette chenille a du rapport avec cel- les des genres Pieris et Satjri/s , elle vit sur le Micocoulier commun [Celtis australis) , et quelquefois sur le Cerisier. Elle est sujette à être pi- quée par V Ichneunwn compunctor. La chrysalide est ovale-obtuse, pres- que sans éminences angulaii'es, verte avec quelques traits blancs ; elle se suspend perpendiculairement et par 358 Lie la queue au boi'd des feuilles. Ce genre renferme huit espèces dont six sont nouvelles et ont élé décrites pour la première fois dans l'Encyclopédie ûléthodique, par Godard. La plus connue et celle qui vit en France est: LaLiHYTiiÉEDU Micocoulier, L. Celtis, God., Latr.,Fabr,; Fapilio N. Celtis, Fabr., Esper (paît, i, p. 168, tab. 87, cent. Sy, fig. 2 et 5 ) ; l'Ë- chancré , Engram. (Pap. d'Eur., t. 1, p. 5 10, pi. 1, S"" Suppl. , fig. 5 a- f-bis). Les ailes supcruures ont le bord postérieur tiès-anguleux, avec une ëchancrure (rès-uiarquée. Leurs deux faces, ain^i que la supérieure des secondes ailes , sont d'un brun fonce avec des tacbes d'un jaune orangé ou fauve. On voit pi^ès de la côte des premières ailes , et tant en dessus qu en dessous , une tache blanche} le des-ous des secondes est roussâtre , leuis bords sont arrondis. Elle habite le Tyrol , l'Italie et le midi de la France. (g.) LTCAMA. MAM. Ou ne sait quelle est l'Antilope designée par ce nom cafre par quelques voyageurs; on a cru y reconnaître le Bubale. (b.) Lie ANIE. Z/Zc-aw/a. bot. phan. T^ulgairement Caligni. Ce genre de la Pentandrie Monogynie, établi par Aublet (Guian., i, p. 119, t. 45), a élé placé dans la famille des Rosacées, tribu des Chrysohalanées. Schreber en a changé le nom en celui de He- dychrea, et cette substitution inutile a été adoptée par plusieurs auicurs. Voici ses caractères esseiiiiels : calice muni extérieuiement de deux petites bractées, et ayant un iimbe qumqué- fide ; corolle nulle ; cinq étamines opposées aux lobes du calice ou trois seulement par suite d'avortement, se- lon Richard , insérées sur l'enti ée du tube calicinal ; un seul ovaire dans le fond du calice , surmonté d'un sty- le courbé latéral? Le fruit est une drupe en forme d'olive, charnue, contenant un noyau monosperme. Une seule espèce, Liicania i/icana, Aubl. , consiitue ce genre. C'est un A-vbuste in^'igène de la Guiane , à Lie feuilles oulongues, acuminées, blan- châtres en dessous , à petites Heurs disposées en épis terminaux. (g..n.) LICARIA. BOT. PHAN. Un Arbre de la Guiane a été mentionné sous le nom de Llcaria gtiianeasis par Au- blet (Guian., p. 3jo, t. T2i) qui n'en a pas vu les organes de la fructifica- tion. Cet Arbre s'élève à plus de vingt mètres; son écorce est ridée et roussâtre; ses feuilles sont alternes , ovales , acuminées , entières , glabres et pctiolées. Le bois est j)eu compacte, jaunâtre, et exhale une odeur de rose. Lamaick présume que c'est une es- pèce de Laurier. (g..n.) LICATI. BOT. PHAN. PourLiçaria. f^. ce mot. LICCA ET LICEA. POIS. L'un des noms vul;4aires du Lyzan sur la côte de Nice. t'^. Gastérostée. (b.) LICE. MAM. La Chienne de chasse qui poi te et noui rit des petits (b.) LICEA. pois. f^. LicçA. LICEA. bot. cuyft. {Càampignons.) Genre formé par Schiadcr, com- posé de petites Plantes fugaces, que l'on trouve sur le bois mort et les murs des caves. On les caiactérise : fongosités à péridium membraneux fragile ; poussière séminale privée de filamens , s'ouvrant irrégulière- ment en sommet. Deux espèces seu- lement sont décrites dans la Flore des environs de Paris ; niais onze figurent dans les diverses mycolo- gies. Celle qui a servi de type est le Licea circu/ncissa , Pers., Syn. i6g, Sphcb/vcaj'pus sessllis de Bul- liard , Champ., p. iSa, t. 4i7, fig. 5. Cette petite Plante est friable; elle naît sur le bois mort , d'abord arron- die , jaune, puis brune en dehors, jaune doré en dedans et s'ouvrant en boîle à savonnette , caractère qui lui a valu son nom. Elle se trouve vers la fin de l'autonme ; 2" Licée des cônes, Licenslrobiliiia,K\h. et Schvv^., u" 3o3, I. 6, fig. 3. Péridiums roux , fiuis bruns, serrés les uns contre es autres , arrondis - oblongs ; ils Lie s'ouvrent inegulièremenl. La pous- sière est jaune sale, quclquelois blan- chàlre. l^a base des péiidiuinsjicrsistc après l'cruption des poussières el res- semble à un petit guêpier. Celte es- pèce croît à la surface des écailles des vieux cônes de Sapins. Le genre /v/cea est très-voisin des Tubulina et Lyco- ^ala; il appartient à l'ordredesCbam- pignons anglocarpesdo l'ersoon, gas- troinycicns de Liuk. (a.i'.) LÏCHANOTDS. mam. (Illiger. ) Sjn. d'Indri. /^. ce mol. (b.) LIGUE. Lichia. pois. Sous-genre de Gastérostée. f^. ce mot. Unelaut pas le confondre avec Leiche , Scyni- Hus , qui est un sous-genre de Squa- les. (B.) LICHEN. BOT. cnYiT. Genre Lin- nc'en devenu la nombreuse famille des Lichens. F", ce mot. (b.) *LICHEN-AGARICUS. bot. CRYPT. [Hypoxylons.) Michelia donné ce nom à des Plantes qu'il j;igeait être intermédiaires entre les Lichens et les Champignons. De CandoUe a adopté le Licnen-Agaric , sous le nom de Sphœrla. F', ce mot etXvLA- EIA. (a. F.) LICHEN ASTRUM. bot. crypt. [Hépatiques.) Micheli et Linné ont nommé Juitgennannia { V. ce mot ) le genre que Uillen, dans sou Histoire des Mousses , avait appelé Lichenas- trum. /^\ IIÉl'ATIQUKS. (a. F.) LICHENÉES ou LIKENÉES. ins. Ce nom a été donné à quelques che- nilles de Noctuelles ( N. Fraxini , Spunsa , Nupla, P/amiasa, etc. ), par- ce qu'elles se houirissent de Lichen. Colle du Aoc/ua Spo/isa, Phalène Li- kenée rouge de Geoffioy , porte le nom de Licheuée du Chêne. F. Noc- tuelle, (g.) LICHENOIDES. bot. crypt. {Li- c/icns.) Dillen, dans son Hisfuria JlJus- curuin , avait placé sous ce nom tous les Lichens ci ustacés ou à expansions mendjraneuses , planes ou rameuses. Il réunissait ainsi la presque totali- té des genres connus , moins les es- LIC Sâç) nèccs fruticulcuscs et filamenteuses. Micheli a aussi un genre Lichenoides qui comprend les ^ev/Y/ca/m et autres genres voisins des modernes. Enfin lioflinann a employé le même mot pour les Lichens à expansions laci- niées ; ainsi les Ramalinées desauteurs sont pour lui des Lichcnoides. Son Liiclienuides fiainmeum est le Dufou- rea flammeum d'Acharius qui rentre dans notre genre Fycnutliclia , lequel fait partie des Céuoinycées. (a. F.) * LICHÉNOPORE. Lichertopora. POLYP. Genre de Polypier proposé par Defrance, dans le Dictionnaire des Sciences Naturelles , pour de pe- tits corps qu'il n'a connus qu'à l'état fossile , et que nous avons découverts à l'état vivant sur les niasses madré- poriques de la Méditerranée. Ce petit genre est suffisamment caractérisé, et nous ne doutons pas qu'il ne soit adopté par le plus grand nombre des zoologistes. Defrance assigne les ca- ractères suivaus à ce genre : Polypier pierreux , fixé, orbiculaire, avec ou sans pédicule, poreux à la surface Supérieure oii se trouvent des crêtes ou des rangées rayonnantes de tubes. Ces petits Polypiers se rencon- trent principalement dans les sables coqnillieis de Hauteville et d'Or- glande , t'éparlement de la Manche , ainsi qu'aux environs de Paris, à Par- nes , à Moiichy-le-Châtel, à Chau- niont , etc. Ils sont petits, orbioulai - res , souvent bordes par une marge lisse, relevée et très-inince , ce qui leur donne de la ressemblance avec un petit plat; en dessoi:s, ils sont presque lisses et offrent const niment des traces de leur adhérence; Tespèce vivante est constamment fixée par son centre, quelquefois par toute la face inférieure; elle est souvent iso^ lée, d'autres fois groupée, de manière cependant que chaque individu puis- se se séparer et se distinguer l'acile- nienl: nous nommerons l'espèce vi-r vante, LiciiÉnoporedl Lamourolx, JLichenopora hamoiirouxil ; nous la consacrons à la mémoire du savant professeur de Caen , que la nio: t à 36o Lie trop tôt enlevé aux Sciences Naturel- les qu'il a illustrées dans plusieurs de leurs parties les plus difficiles. Cette espèce qui a les plus grands rapports avec celle que Dei'rance a nommée Lichcnopore crépu , est adhérente par presque toute sa base à l'excep- tion du bord qui se relevant est libre; il est d'un blanc violâlre , surtout au centre oii sont places les pores lu- buleux qui sont disposés les uns à côté des autres de manière à former des rayons as.^ez réguliers qui se di- rigent vers le centre; l'intervalle des rangées de lubes est criblé de pores ovales ou arrondis. Ce Polypier n'acquiert pas plus de deux lignes de diamètre. LiciiÉnopore crépu, Li~ chenopora crispa , Def. , Dict. Scienc. Nat. T. XXVI, pag. 257. Celle-ci ne se trouve qu'à l'état fossile , aussi bien dans les Muuières de Valognes que dans celles des environs de Paris, et notamment à Parnes, à Chaumont et à Mouchy-le-Chàtel ; elle a les mê- mes dimensions que la précédente; comme elle , elle est iiiar^iuée, mais les pores s'étendent jusque sur le bord, ce qui n'a pas lieu dans les Licliénopoies de Lamouioux ; elle est plus aplatie , les tubes forment un plus grand nombre de rayons , ils sont moins prolongés, l'intervalle des crêtes est plus étroit et ne présente point de pores. Les deux autres es- pèces qui appartiennent à ce genre sont: le LicHÉNOPORK tubbxné, Li- chenopora lu/binata , Def., qui est pédicule , et le Lichénoporb des CRAIES, Liclienopoia crelacca ^ Del'., qui se trouve sur les Oursins de ttleu- don , et d'autres corps de la craie. Il est dépoiuvu de tubes. (d..h.) LICHENS. BOT. CRYPT. Les Li- chens sont , après les Champignons , les Plantes les plus communes de la Cryptogaraie. On les trouve sur pres- que toutes les parois ; les troncs d'ar- bres , les pierres , les vieux bois , la terre humide , se couvrent de ces pa- rasites qui , se fixant sur le marbre le plus dur et souvent même sur le 1er. y laissent des traces cternelles Lie d'une existence passagère. Toutes sont terrestres ; un seul genre , très-rap- proché des Hépatiques, l'Endocarpon vit quelquefois sur des roches qui se trouvent dans un état continuel d'ir- rigation. Les feuilles de plusieurs es- pèces de Plantes vivaces des climats voisins des tropiques se chargent sou- vent aussi de Lichens qui les rendent très-remarquables. ( f^. Squamma- RIÉES.) Rien n'est plus varié que la forme de ces singuliers Végétaux ; tantôt ce sont des croûtes impeiceptibles, des lignes fugaces ; tantôt des folioles élégamment disposées , des expan- sions arborescentes ou des filamens, d'une dimension considérable. Les organes auxquels les botanistes ont donné le nom de fruit , sont aussi de foruie très-diversifiée ; on en voit de sessiles et de stipités , de linéaires et d'arrondis , de globuleux et d'apla- tis. Ils sont simples ou composés , immergés dans leur support ou su- fierficiels, etc. La couleur que le thal- e affecte, est fort rarement la cou- leur verte; le jnunàîre, le gris cen- dré, le gris paille, sont les nuances les plus coujinunes. La nature a mis plus de luxe dans les couleuis dont elle a embelli les apothécions; plu- sieurs d'entre eux sont rouges pour- pres j l'orangé, le jaune, le rose les décorent souvent; placés sur un fond assez ordinairement pâle , ils ressor- tent agréablement et donnent quel- quefois à ces petites Plantes une vé- ritable élégance. Les Lichens sont des Plantes poly- morphes , avides d'humidité qui fon- ce leur couleur , d'une consistance jamais charnue, sans racines vérita- bles , n'adhérant aux corps que pour y chercher un support , ne tirant leur nourriture que de l'air, pourvues de parties legardées comme fruits (apo- thécions) presque toujours sessiles , toujours arrondies , ne s'ouvrant à aucune époque de la vie de la Plante, ayant unedurée beaucoup ])luslongue que celle des Champignons et même que celle des Hypoxylons , douées de la propriété de végéter aussitôt que le Lie thermomètre est au-dessus de zéro, et que l'air est humide, quelle que soit d'ailleurs la saison ou ces couditious aient lieu. De ces diveis caractères un seul e?t absolu , c'est la présence d'un thalle; si quelques espèces en sout privées , et ce fait est très-rare, on doit le regarder comme un vérita- ble avortement ou bien penser que cet organe est d'une telle ténuité que nos yeux ne peuvent le voir. En considérant la famille des li- chens dans son ensemble et avec une scrupuleuse attention, on s'as- sure bientôt qu'elle est sans limites, et que ses genres , et même ses espè- ces , sont assez difficiles à trancher: de-là l'embarras d'établir une métho- de sans anomalies. Il esta remaïquer que les familles qui semblent être les j)lus naturelles , sont aussi celles qui semblent se fondre davantage avec les familles voisines ; il faut excepter de celte règle les grandes tribus pliané- rogamiques, telles que les Crucifères, les Synanthérées et quelques autres. Quant aux Cryptogames et au\ Aga- mes , l'échelle n'est point interrom- pue et les transitions sont ménagées; les Fougères , par exemple , touchent aux Hépatiques par VHymeitophyl- /«/w, aux Palmiers et aux Cycadéespar les Fougères en arbre; les Mousses se fondent avec les Jongermannes par les Aiidrœa ,- les Hépatiques ont des espèces lichéuoïdes et des espèces muscoïtles; les Algues offrent les Nos- tochs qui sont des Collema imparfaits, et certaines Corniculaires sont .issez voisines des Conlèrvées. Les botanistes français , d'après De Candolle , ont long-temps rejeté de la famille des Lichens la division des Hypoxylée.-, connue sous le nom d'Hypoxylous lichéuoïdes , qu'Acha- rius et les botanistes allemands ont toujours regardés comme étant de vé- ritables Lichens, etcet^e opinion, très- répandue aujourd'iuii , est devenue la nôtre; en effet on donne couune ca- ractère essentiel des Uypoxylons li- chénoïdes de laisser échapper une pulpe séminifère qui reste aussi dans Lie S6i le conceplacle ; quel caractère est plus vague ? Et lors même qu'il serait constant que cette pulpe s'échappe dans toutes les espèces , outre la diffi- culté de s'en assurer sur des Plan'es aussi petites que les Verrucaires et les Opcgraphes , î-crait-il possible d'adop- ter une définition qui devrait rigou- reusement faire rejeter de la famille des Lichens le genre Spliœroplioron y et quelques autres véritables Li- chenées dont les apothécions se comportent comme les conceplacles d'une Hypoxylée? Nous regardons cette question comme jugée, et nous croyons inutile de la discuter plus au long. Ce n'est guère que vers la fin du siècle passé , et plus particulièrement «le nos jours , que l'on a commencé à étudier l'organisation des Lichens; voici en peu de mots ce qu'un exa- men attentif a démontré de plus po-' sitif. On reconnaît à la première vue dans un Lichen deux p:.'rties distinc- tes, dont l'une n'est qu'une modifica- tion de l'autre, et qui toutes deux f)araibsent jouer le même rôle dans a repioduction de la Plante. La plus apparente est le thalle ou fronde composé de deux parties nommées corticale et médullaire ; la première est la couche supérieure, la deuxième la couche inférieure. Dans les Li- chens crustacés uniformes cette der- nière manque; dans les Collema elle est à peine distincte. Ces deux subs- tances constituent à elles seules le thalle que l'on regarde comme le ré- ceptacle universel des Lichens. Quelques formes qu'affecte le thal- le, qu'il soit plane ou redressé, on ne peut jamais le considérer comme une vraie tige. Hedw^ig a vainenieut es- sayé de le prouver. Le thalle est une espèce de réceptacle général des gon- gyles ou des apothécions, ayant la forme d'u:ic croule ou d'une tige sans qu'on puisse raisonnablement les y comparer. Les apothécions sont des réceptacles partiels de gongyles, et paraissent remplir le rôle que les con- ceplacles remplissent dans les Fuca- 563 Lie cëes. Ces organes varient beaucoup leurs formes , ils sont carpomorphes, mais il est prouvé que ce ne sont . point fies fruits. On les divise en ^ apothécions vrais et en apotliécions secondaires. Les apothécions vrais sont au nombre de quinze. J^. plus loin le tableau que nous en don- nons, et qui fait connaître les princi- f)aux caractères qui les différencient ; es apothécions secondaires ou ac- cessoires sont les cyphelles situés à la partie inférieure du thalle des Stictfcs , V. ce mot; les pulvinules, espèce de ramifications ou de végé- tations parasites qui se fixent à la surface supérieure du thalle de quel- ques G^rophores et du genre Eiio- derme ; les .soredies , petits tas de poussière , composés de gongyles «us. Acharius comptait parmi eux les Céphalodes dont nous croyons devoir faire un apoihécion véiitable. Quoique l'organe carpoinorphe des Lichens ( l'apothécion ) ne joue pas le rôle que le fruit joue dans les Pha- nérogames , il est cq)endant d'une structure plus compliquée que celle du thalle et doit être , suivant nous, considéré comme une ébauche im- parfaite d'un réceptacle séminifère. La partie la plus importante de cet organe est la lame proligère ; nous avons émis une opinion nouvelle à l'égard du rôle qu'elle est destinée à remplir, T\ Lame proligère; elle paraît former le disque dans les Li- chens scu telles, et le nucléum dans les espèces à apothécions globu- leux , etc. Yient ensuite le périthé- cium qui se présente sous la forme d'une enveloppe crustacée cartilagi- neuse , diaphane dans les genres Po- rina et Endocarpon. Lorsqu'un apo- thécion estpoui vu lout à la fois de nu- cléum et de péritlîécium, il est appelé Thalamus. Enfin on désigne par le nom de Spora ou T/ieca les vaisseaux transparens qui se trouvent entre la lame et le noyau ; on ne peut les dé- couvrir qu'à l'aide du micioscope ; ces organes ont fourni au docteur Ëschweiler, |)ar les différences de for- mes qu'ils présentent, l'un des carac- ^ Lie tères distinctifs de ses genres. Il est probable que la reproduction des Li- chens s'opère par les gongyles : ce sont des corps globuleux , opaques , épars dans les différentes parties du thalle et du Lichen, surtout dans la partie corticale et la lame proligère. On leur a refusé le nom de séminu- les , parce que ces noms supposent toujours la fécondation sexuelle. Hed- wig a cru voir des sexes dans les Li- chens ; il nomme spermatocyslidie les gongyles q»d deviennent transparens parla macération , et croit qu'ils ren- ierraent des organes mâles [F'. Pro- PAGULEs). Les gongyles qui restent opaques sont, suivant cet auteur, des capsules vides et flétries. Ce sys- tème n'a plus de sectateurs aujour- d'hui. Il vient de paraître à Francfort NatitrgescheUite der Flec/iten , par ". Wallroth , un vol. gros in-8*', 1824 ) une histoire naturelle des Li- chens. Cet ouvrage de plus de 700 pages ne traite encore que du thalle, lie sorte que nous n'osons rien dire de l'ensemble de la théorie qu'il pro- pose. Il nous semble pourtant que lauteur est trop minutieux dans ses détails et qu'il a créé un trop grand nombre de termes nouveaux , tous fort difficiles à retenir. Que devien-- dra la science si pour connaître une . seule famille du Règne Végétal, il faut étudier i5oo pages de petit texte, et se familiariser avec une termino- logie barbare? Quoiqu'il ne soit pas dans notre usage de citer des phra- ses latines . nous croyons ne pou- voir nous dispenser de transcrire la phrase suivante : elle mettra le lec- teur à même de porter un jugement aussi certain que si le livre entier lui était connu ; il verra quels sont les dangers qui menacent la langue botanique , si de telles innovations pouvaient être admises. « Patellai'ia fusco-lutea. Lecidea , Ach. , Syn., p. 42. Blastemate aculy- to veirucoso chiurogonimicio tephro- phoeno, facile in massant ehlorop/iœ- nain. fatiscentc; cjinatiis plaiw-con~ vexiusculis margiiiem excludentibus , Lie ex speirematum ubertale varia , nuric dilule fuscesccntibus , nuiic /iuidis intusque melanophœ/iis. » Les anciens n ont fait connaître dans leurs écrits que deux ou trois Licliens. On Ic.-> tiouve parmi les es- pèces foliacées et filamenteuses. Ce ne iiit que fort long-lcnips après la re- naissance des lettres que les Bauhin et leurs contcmpoiaius ont décrit plusieurs espèces qui , devenues as- sez nombreuses , ont été séparées en genres et eu sous- genres par Dillen et Miclieli. Dillen a quatie genres : i. Treriiella ( CoLleina et JSostoc/i des aulcurs); a. Usnca; 3. Coralloides ( Cenotnyve , Sp/iœruphu- lon , Stereucaitloii , etc.); '*• Lichenui- des ( JLecanora , Parmelia , Sticta , Gyruphora, etc.)- Son genre Lichen appartient aux Hépatiques j ce sont des Marchantes. Micheli n'a que des sous-genres au nombre de trente- huit ; mais ils sont si bien établis que la plupai t ont scivi plus tard à Hoff- mann et à Acharius pour la création de leurs genres. Adanson , Ventenat, et avant lui Hoffmann dont les travaux sont si justement apprécies des naturalistes , ont forme des genres qui ont été plus ou moins bien reçus des botanistes; il serait intéressant, mais peut-être trop long d'analyser leurs tiavaux ; nous allons arriver de suite à Acha- rius,qui est regHrdé comme le premier de tous les lichéiiographes. Personne mieux que lui n'a connu l'organisa- tion des Lichens à l'étude desquels il a voué ;a vie entière. On lui a repro- ché d'avoir lui-même détruit les mé- thodes qu'il avait élevées, mais en examinant ses ouvrages, on s'aper- çoit que ce reproche n'est pas entiè- rement mérité , car son idée primitive n'a changé que dans les détails et point dans le fond. Nous ne parlerons point du Prodruinits qui ne doit être considéré que comme un essai. Sa niétfiode de Lichens a commencé une réputation à laquelle la Lichénogra- phie universelle a mis le sceau. On trouve çà et là quelques mutations qui prouvent la yersalililé des opi- LIC 565 nions de l'auteur ; ce qui d'abord avait é!é établi sous-genre dans un ouvrage est devenu un genre dans un autre ouvrage du même auteur, et vice versa ; mais rien n'est niieux circonscrit que les genres qu'il a créés. Son système est entièrement basé sur les considérations suivan- tes : les Lichens ont des apoihécions non formés par leur thalle (Idiolha- lames), formés parle thalle (Homo- thalames), en partie seulement for- més par le thalle ( Cœnothalames ); ils n'ont point d'apothécions (Alhala- mcs), ils sont homogènes , hétérogè- nes et hypérogènes (Composés); en- fin leurs formes sont différenciées : de-là les dénominations de Phyma- todcs , Discoïdes , Céphaloïdcs , Scu- tcllés , Peltés, etc.; de-là les classes et les ordres suivans : Classe F". — Idïothalames. Ordre i*"^ -. Homogènes. Spiloma [Coniocarpun, D. C, Flor.' Yr.); ylrthonla; Solorina; Gyalecla; JLecidca\ Calyciuin (subdivisé plus tard en quatre genres par Acharius ) ; Gyrophura ; Op^grapha. Ordre ii : Hétérogènes. Graphis; Verrucaria; Endocarpon. Ordre m ; Hypérogènes. Try pet hélium; Glyphls; Chiodecton. Classe H. — Coenothalames. Ordre x'^'^ : Phymatodes. Porina; Thelotrerna ; Pyrenida; Variolaria ; Sagedia ; Polyslro/na. Ordre ii : Discoïdes. Urceolaria ; Lecanora ; Parmelia j Borrera ; Cetraria ; Sticta ; Peltidea ; Isephivma; Roccella; Evernia; Du- fourea. Ordre m : Céphaloïdcs. Cenomyce ; Bœomyces ; Isidium ; Slereocaulon ; Sphœrophoroii ; lihizo.- morplia. Classe ni. HoMOTHALAMES. Ordre i^' : Scutellés. Akctoria ; Ramalina ; CaLlema,. 364 Lie Ordre ii : Peltés. Cornicularia ; Usnea. Classe IV. — Athalames. Lepraria. Le seul reproche important que l'on puisse adresser à cette savante méthode est de détruire les affinités naturelles. Depuis quelques années , et posté- rieurement à Acharius , il a paru plusieurs ouvrages sur les Lichens; presque tous sont dus aux Alle- mands, dont aucun na adopté sans modifications le système d'Acharius. Nous allons parler des principaux. Fries , dans les Actes de l'Acadé- mie de Stockholm, année iSai , pro- posa une méthode enlièreinent basée sur le thalle; cette méthode , qui n'est point irréprochable, groupe cepen- dant assez bien quelques genres , mais en omet un graud nombre de très-importans. En voici un extrait : I. GONIOTHALAMÉ^S. 1. Lépraires : Lepraria, Pulvei'a- ria , Pùyria, Isidiuin. 2. Variolaires : Spiloma , Conioloma , Coniangium , Kariolaria. II. Mazediates. 1. Galycium : Pyrenotea , Caly- ciiim, Strigula , Coniucjbe. a. Sphae- rophores : R/iizoniurp/ia , Tham/no- nyces , Sphœrophuroii , Roccella. III. Gastérothalames. 1 . Verrucaires : Verrucaria , Tlie- lotiema, 2'rjpethelium, Endocarpon. 2. Lécidées : Trachylia , Lecidea , Opegrap/ia , Gyrophura , Graphis. IV. Hyjiénothalames. 1. Discoïdes : Biatura , Cullema , par-rnella, Peltidea. 2. Céphaloïdes: Bœomyces , Cenomyce , Stereocaulun, Usnea. Les genres Alecloria , Burrera , Cetraria , C/ùodecloii , Cornicularia , Dufourea , Euernia , Glyphis , JVe- p/irorna, Polystroma; Ramalina , Sa- gedia , Farina , Solorina , Stereocau- Ion, Siicta , Urceolaria, ou t été omi's Lie ou réunie à des genres voisins ; il en est d'antres qui n'out pas de places déterminées dans le système à cause des affinités qu'ils ont avec plusieurs des sections établies. On peut encore reprocher à cet auteur d'avoir fondé ou conservé plusieurs genres qui ne reposent point sur des caractères soli- des; tels sont le Pw/i^era/m qui doit rentrer dans le genre Lepraria, le Co- niolorna fondé sur la variété /2 du Spi" lu/na turnidulurn, et qui doit rester dans ce dernier genre; le Conian~ gium , qui doit toujouis faire partie des Lecidea, etc. , etc. Le Systema Lichenum de Eschwci- 1er, publié en i824 , établit aussi des groupes ou des cohortes. Ce bo- taniste a étudié l'organisation des Lichens en observateur habile et exercé ; mais on doit lui reprocher d'avoir cherché ses caractère» géné- riques dans la structure interne, ce qui ayant nécessité l'emploi du microscope , ne permet pas de l'étu- dier sans le secours de cet instru- ment. Ce botaniste ne nous semble point aussi heureux que Pries dans le rapprochement de ses genres ; nous lui reprocherons d avoir fait trop de sections dans le genre Ope- grapha, et de s'être éloigné beaucoup trop d'Acharius qui devrait toujours servir de guide. Cependant nous nous plaisons à reconnaître que ce liché- nograph.e est un babile analomiste, et que sa méthode est ingénieuse. Elle est fondée sur le nucléum qui est nu ou couvert d'un périthécium; la cou- che médullaire est celluleuse ou fila- menteuse. Cohorte I. — Graphidées. Thalle crustacé; apothéclon oblong ou allongé, sous-immergé , ridé ou canaliculé. Diorygma , Leiorreuma , Graphis , Opegrapfia , Oxislorna, Scaphis , Le- canactis, Sclerophytoa, Pyrochroa. Cohorte II. — Vi:rrucariées. Thalle crustucé; apothécion ar- rondi , globuleux ou patelluliforme , planc-ouvert. LÎC Variolaria , Pvrina , Thehtrema , Veriucaria, Fyrenula,Pyrenastrum, Limboria, ijrccolarla,I^cidea, Bia- tora. Cohorte III. — Tryi'Éthéliacées. Thalle crustacc ; apothccion île forme diverse, immeigé, à verrues formées par la substance médullaire du thalle. jlrthonia , Porof hélium, Medusula, Opht/ia/mid/i/m , Tiypctheliiim , As- trolhclium, G/jpàis, C/dodeclon, Co- nioloma. Cohorte IV. — Parméliacées. Thalle foliacé dans un grand nom- bre d'espèces, rarement crustace' ou gélatineux; couche corticale supé- rieuie dans les espèces crustacces , in- timement jointe avec la couche mé- dullaire dans les espèces gélatineuses; apolhécion scutelliforme ; lame dis- coïde , marginée par le thalle. hecanora , Collema , Curnicularia , Farmelia , Stlcta , Hagenia. Cohorte V. — Dekmatocarpes. Thalle foliacé , membraneux , cou- vert par une couche corticale supé- rieure ; apothécion sous-arrondi ou immergé , osliolé ou libre et man- quant de marge. Suloiina , Dermatocarpon , Gjro- phora , Endocarpon, Capilularia , Pellidea. Cohorte VI. — Plocariées. Thalle cylindrique en buisson , couvert de toutes parts par une cou- che corticale; apolhécion arrondi, immergé dans le thalle ou libre et privé de marge. Jsidium , P/ocaria, Sphœrophoron, Roccella , Slereocaulon , Dufuurea. Cohorte VII. — Usnéacées. Thalle fruticuleux , quelquefois la- cinié , comprimé, couvert de toutes part- par une couche corticale; apo- thécion scuiellifornie, à lame discoïde, marginée par le thalle. Ei'crnia , Cet/aria , Usnea. L'un des caractèies principaux de Lie sen cette méthode se tire de la forme et de la disposition des thèques, ainsi que de l'anneau qui les entoure le plus souvent. Ccsorganes , regardés comme fructifères, ont besoin d'être grossis deux cents fois pour que leurs formes soient mise^ à découvert ; il faut ramollir le Lichen et lui rendre sa souplesse, faire des coupes et les soumettre au microscope. On conçoit sans peine ce que cette nécessité pré- sente de difficultés ; elle est telle que le découragement doit en cire la suite nécessaire. Quelque parfait que puisse être un système, il esttoujours artificiel etdoit présenter plus ou moins d'anomalies; puisqu'il en doit être ainsi, nous pensons que les auteurs systémati- ques ne sauraient trop se persuader combien il est important de rendre l'élude de la science facile et de la mettre à la portée de tous les esprits. La méthode de Cassini sur les Sy- nanthérées , celle d Eschv\reiler sur les Lichens , peuvent avoir toutes deux le méiile de l'exactitude; il est douteux cependant qu'elles soient suivies et qu'elles fassent aimer la science. Depuis Eschweiler , Chevallier a donné, dans son Histoire générale des Hypoxylons, une mélhode par- tielle qui comprend les genres qui figurent dans notre groupe des Ver- rucariées et des Graphidées. Il nous a semblé que cet auteur était obscur et peu d'accord avec lui-même. Nous examinerons son travail à l'article Verrucariées. F', ce motetPoRO- PHÉRÉES C'est de la méthode naturelle seule que l'on doit attendre le perfection- nement des diverses branches de la botanique. Nous avons dirigé tous nos eilorts pour groupi-r convenable- ment les genres de Lichens en con- servant la presque totalité des genres d'AcharIu>. Le thalle nous a fourni nos divisions les plus Importantes ; l'apothéclon nous a servi à établir les genres; ii ne fallait rejeter aucun de ces moyens , mais les combiner 366 Lie tous deux. Un organe isolé ne peut , suivant nous , suffire pour établir une méthode durable. En histoire natu- relle comme en morale les idées ex- clusives entravent la marche de l'es- prit humain et rendent toutes les théories vicieuses. Lie La présence du thalle étant le ca- ractère absolu qui fait reconnaître un Lichen, nous n'avons pas cru pouvoir nous dispenser de le choisir pour première base d'une Méthode. Voici les modifications de formes que cet organe est susceptible d'affecter. Thalle Adhérent dans toutes ses parties.. Libre, appli- qué ou fixé seulement par une de ses parties. Difforme. Fi"uré en folioles soudées. A surfaces dissemblables. A surfaces semblables. Membraneux. Gélatineux. Coriace. Lacinié tendant à s'aplatir. Ramifié tendant 1 Fistuleux. à s'arrondir.. \ Solide. Fistuleux. Solide. Filamenteux. On voit que les grandes subdivi- sions données par ce tableau rappel- lent les sections du genre Lichen de Linné qui partageait les Lichens en crustacés , foliacés , coriaces , oinbi- liqués, ramifiés , filamenteux, tirant ainsi du thalle la principale consi- dération sur laquelle ses sous-genres étaient fondés. La seconde base de notre Méthode est fournie par l'apothécion dont les formes extérieures sont très-vnriées. Nousavons adopté pour leurs différens noms, les noms créés par Acharius. GoNGYLES; Nus ( Glomerula ). Stipilé.< Renfermés dans un apolhéciou. Sessile. Globuleux {Mycina, N.). Scyphatiforme [Calycia). L i n éa i re ( Lirella ) . Hémisphérique [Tubercula). f ^ Appliqué (Fa- Discoïde. Sphérique.< te lia la ) . A bords libres ( Scutella ). Cilié {Orbilla). ]Noncilié(PÉ?//fl). Caché dans le thalle ( Tha- lamla ) . Toujours fermé ( Cepkalodia ). Se déchirant avec l'âge {Cis- tula). Marginé. Immar- giné. Superfi- ciel. Ciipulé [Ciipula). Turbiné ( Turbinarla). A plis concentriques {Gyroma). En combinant les formes princi- huit groupes qui s'enchaînent. Ce pales du thalle et celles de l'apothé- sont là les principaux types de la fa- cion, il est possible d'établir dix- mille , les grands genres , s'il est per- Lie mis d'adoptei- cette manière de s'ex- primer. En les disposant en cercle on rapproche ainsi les Bœoniyce'es des Ccnomycëes. Les points de contact qui se trou- vent entre les Lichens et les autres familles cryplo^amiques , nous ont conduit aux divisions suivantes. Ordre naturel des Lichens. f Thalle adhérent amorphe. a. Apolhccion stipilè. § I. — Faux Champignons. Apolhécion arrondi , chai-nu. BOEOMYCÉES. Bœomyces , Achar. Apolhccion creusé, non charnu. Galycioïdes. Caly cil/m , Ach. ; Jcolium , N. (3. Apothécion sessile. § IL — Faux Hypoxylons. Apothécion linéaire. GraphidÉes. Arthonia , Ach. ; Heterographa , N.; Enlerugrapha, N. ; Opegrapha , Ach.; Graphis , Ach.; Sarcographa , N. ; Fissurina, N. Apothécion hémisphérique. Verrucariées. * Glyphidées. Glyphis , Ach. ** Trypélhéliacées. Chiodecton , Ach. ; Trypethelium , Ach. *** Porinées. Paimentaria, N.; Pyrenula, Ach.; Porina , Ach. ; f^errucaria , Ach. ; Tketotreina , Ach. ; Ascidium , IN. **** Thécarlées, Thecaria , IN. Genre obscur. Polyslroma , Ach. § III. — ^^rais Lichens. Gongyles nus. lAC CoNIOCARPÉES. 367 Lepraria , Ach. ; Coniocarpon , De Cand. Apothécion s'évasanten coupe. Variolaires. Gassicurtia, N. ; P'ariularla , Ach. Apothécion marginé discoïde. LÉCANORÉES. Myriotrema , N. ; Echinoplaca , N. ; Urccotaria; N. ; Lecidea, Ach.; Lecanoia , Ach. ft Thalle figuré en folioles soudées. Squammariées. * Espèces qui croissent sur les écor- ces, la terre ou les pierres. Fsora, D. G. ; Squaimnaria, D. G. ; Placodium, D. G. ** f^spèces qui croissent sur les feuilles. Nernatora , N. ; Racoplaca , N. ; Pkyllocharis , N. ; Craspedon , N. ; MelanophlhaUnum , N.: Aulaxina ^ N. ' ftt Thalle libre. * Surfaces dissemblables. Ci. Appliqué. A. Etendu en folioles membra- neuses. Apothécion scutelloïde marginé li- bre vers les bords. Pahméltacées. Parmelia , Ach. ; Circinaria , N. ; Sticta, Schreb. ; Plectocarpon , N. ; Delisea , N . B. Thalle étendu en folioles géla- tineuses à l'état humide. GoLLÉMATÉES. Col le ma. c. Thalle étendu en folioles co- riaces. Apothécion arrondi, onguiculé, rénii'ornie , attaché par le côté. PEIiTIGÈRES. Erioderma , N. ; Solurina , Ach. ; Pelugera, N. , Peltidea et Nephro- ma , Ach. ^68 LTC /g. Thalle fixé au centre. Apothécion sous-patelluld à sur- face rugueuse ou marquée de stries. Gyrophora, Acliar. ; Umbilicaria , Peis. . •* ïhalle à surfaces semblables. A. Tendant à s'aplatir , lacinié. Apothécion scutelloïde. Ramalinées. Cetraria, Ach. ; fioccella, Ach. ; Barrera, Ach. ; Evernia , Ach. ; Ra- malina , Ach. B. Tendant à s'arrondir. 1. Filamenteux, traversé par une nerviile. Apothécion scutellé, immai'giné , cilié. USNÉES. Usnea , Ach. 2. Non traversé par une nerviile, quelquefois légèiement comprimé. ' ' CoRNICUL AIRES. Alectoria , Ach. ; Condcularia , Schr. ; Cœnogonium , Ehrenb. c. Thalle dendroïde. 1. Solide. Apothécion globuleux émettant une poussière noire. SPHiEBOPHORES. Isldium , Ach. ; Sphœioplioron , Pers. ; Stereocauluii. 2. Fistuleux. Apothécion hémisphérique , char- nu. CÉNOMYCÉES. Cladonia, D. C. ; 65. Scyphopho- riis , D. C. ; Pycnothelia , Duf, jippendix. Apothécion arrondi, immergé. Thalle foliacé, coriace. % IV. Fausses liépatlques. Endocarpon. Inceitœ sedis Tricharia. Lie INous renvoyons le lecteur aux dif- férens articles que nous avons faits pour chacun de ces genres, afin qu'on puisse connaître à fond les raisons qui ont motivé les moditications ap- portées dans la Méthode d'Acharius. Il n'est pas encore possible de don- ner avec exactitude la géographie bo- tanique des Lichens; comme l'Iiumi- dité et une chaleur tempérée sont né- cessaires au développement de ces Végétaux, on doit en conjecturer que dans les lieux trop chauds ou trop froids il n'y en a qu'un petit nombre. 11 esta remarquer que dans les États-Unis et dans toute l'A- mérique septentrionale , les espèces que l'on trouve sont, à peu d'excep- tions près, les mêmes que les nô- tres. Nous avons fait la même remar- que à l'égard des espèces récoltées dans les îles Malouines par Gaudi- chaud et Uurville. Acharius a décrit huit cents Lichens et plus de cinq cents variétés. Nos travaux sur les ccorces officinales ont augmenté de deux cents espèces ce nombre déjà si considérable; si on ajoute à ce to- tal le; espèces décrites, depias Acha- rius , dans divers ouvrages isolés , et celles qui se trouvent dans noire collection , et dans les herbiers non moins riches de Delise , Léon Du- four, Bory de Saint-Vincent, Pcr- soon, et dans ceux de plusieurs iia- tanistes étrangers , on peut hardi- ment porter à deux mille quatre cents espèces, les Lichens qui pour- raient entrer dans un nouveau Sy- nopsis, et ce nombre est encore loin de la réalité. Que de pays restent en- core à explorer ! Que de choses in- connues dans des contrées que l'on croit connaître ! Les Lichens ne sont point sans importance pour l'Homme. La méde- cine leur doit un médicament pré- cieux dont les effets ne sont plus con- testés. Le Lichen dislande est un puissant analeptique ; on en prépare des décoctions , des pâtes , des gelées, des pastilles, un chocolat, et sous toutes ces formes son administration a été suivie d'heureux effets. Ce n'est uc pas le seul Lichen qui serve en nie'de- cine ; on a indiqué les t siiea barbata el/lurida com me propres à !;i i rc croître les cheveux ; le Scyp/iophoi us pixy da- tas contre la coqueluche descnlans; le Peltigera a/)/itosa est cinétique; le Pelligcni canina ;t été réputé excel- lent pour combaltrf la rage. iNous sommes loin de g^inmlir toutes les vertus exagérées aliribiiées aux Li- chens, mais leur importance n'est pas seulement dans les services qu'ils ueu- veui rendre à l'Homme malade; l'art du teintuiier leur doit plus encoie que la médecine. Plus les Lichens paraissent s'éloigner delà forme cius- ♦ acée, plus ils sont propres. aux usa- ges médicinaux ; plus ils s'en lappro- client, au contraire, plus ils convu-n- neut a. la teinture. C'est pai ticulière- ment dans le nord de l'Europe qu'ils servent à cet usage. Les paysans de la Westrogotiiie sont les premiers qui ont découvert une matière colo- rante dans la Léce.nore tartareuse : ils l'ont employée pendant des siècles à la teinture en rouge de plusieurs pe- tits ouvrages faits au tour, qui es! , pour eux ,• l'objel d'un commerce assez lucratif. Ce ne fut que quel- que temps après l'établissement de Icuis manufactures de drap, qu ils ont imaginé d'employer ce Lichen, et par suite plusieurs autres, à la teiii- tuie des étoiles de laine. Il y a en An- gleterre et en Hollande , des fabriques de couleurs dont la matière piemièie ue consiste qu'en Lichens récoltes sur les rochers de la Suède et de la Norwège. L'Orseille et la Parelle d'Auvergne sont deux objets assez impoi tans du commerce français. Presque tous les Lichens , placés sous l'eau ou à la lumière, déga- gent de l'Oxigène comme les feuil- les des autres Végétaux. On ob- serve en rompant le thalle des Li- chens , que sa substance, de blanche qu'elle était, devient verte peut-être par la combinaison de l'Oxigène de l'air. Ils passent au jaune, dans les herbiers, en vieillissant. Plusieurs Lichens fournissent de la gomme et uu principe amer dont on Lie %^ les débarrasse en ajoutant à l'eau des macérations faites à froid, une petite quantité de carbonate de Soude ou de l'olasse. C'est la présence de ce nuicllage qui hîs rend propres à servir à la nutiition.Lt'S habitans de l'Islan- de préparent avec le Celraria Islandi- ca , un gruau et une farine nommée J/ce//gras; en Sibérie on fait avec la Pulmonaire de Chêne, une bicrre as- sez agréable. Le Cladonia raiigifcrina est le pâturagt^ le plus commun, dans les parties les plus septentrionales de l'Iiuiope. Les Lapons lui doivent la conservation du leur bétail, seule ri- chesse des âpres climats qu'ils habi- tent. Leurs champs, sans verduie , se- raient bientôt sans Animaux , si le Renne ne paissait les Lichens que sou in>linct lui fait trouver sous la neige ou sur les écorcesdu peu d'Arbres qui semblent v('géter a regret sur cette terre désolée. S'il n'est pas prouvé que la terre ait clé créée pourlHom- ine, la nature lui a du moins donné l'intelligence nécessaire pour que la terre devint son domaine. (a. F.) * LICHIN A . BOT. cuYPT. ( Hydro- phyles.^ Agardh a formé sous ce nom y\\\ genre aux dépens du GigaitinaAc Lauiouroux et du Gelidium de Lyng- bye. il lui ailribue pour caractères : nn tubercule solil;iire percé d'un poie, et il en mentionne deux espè- ces , Lickina pygniœa et conjinis. Nous avons la certitude que ces deux espèces pour Icquelles l'algologue suédoi- ne cite point le synouj me de Gigartina pyguiœa de Lamouroux (Ess., pi. 49, iab.4,f. i2-i5,\ Plante qu'd 1 envoie à son Cliuiul ria Kalifor- mis, sont cependant la Phnte de feu. notre ami sous deux formes, et sim- plement des variétés du Gelidium pygmœum de Lypgbve [Hydroph., p. 4i;; l'ucus pygimrus * et /2 de Tiuner (pi. ao4) qu'Ach^'rius {P/vdr. Lich. , p. 208) avait pris pour un Lichen, et nommé S/ereocaulon coujiite. Cette Plante, l'une des plus petites de la classe des Hydropliy tes, n'en est pas moins assez dure et rési-tante. Elle est très-commune sur les rochers des 070 Lie côtes septenIrionalesderEurope, aux limiles de la lifiute marée et dans [en lieux que n'alteignentquedurHUt peu do temp^ les plus liaules vagces ou la petite pluie qui résulte de leur brise- ineut. A'ous l'avons oUservce à Belle- Ile en nier Ibimant une zone noirâtre sur les ilaucs coupés à pic de la côte , aux liii>itosde l'eau. Lesson nous eu a communiqué un échantillon rap- porlé de la Gonceplion , au Chili , qui ne nous semble différer en rien de l'espèce européenne. (b.) LICHTEiNSTEINIA. bot. pha^. Deux genres ont été établis sous ce nom par les auteurs allemands. Wendiand a ainsi caraclérisé l'un d'eux : calice double, l'exlcrieur et l'intérieur à trois ou cinq dent.-; ; corolle monopélale, tubuleuse; cinq étamines réunies à leur sommet et plus longues que la corolle ; disque inséré siu' le calice; ovaire supérieur à un seul slyle ; baie renfermant cinq graines. Ce genre , qui ap[:Hr- tieut à la Penîandrie Monosvrà^^, L. , est voii!n des Lorantlms et ne renferme (pi'une seule espèce qui est indigène du cap de Bonne-Espérance. C est un Arbrisseau à feuilles oppo- sées, ovales, ei à fleura rouges dispo- sées en bouquets axillaires. L'autre genre a é'.é constitué par Willdenow^ dans le premier volume du Magasin des curieux de la nature de Berlin, et caractérisé de la maniè- re suivaule : calice nul; six pétales ondulés et canaliculés ; six étamines hypogynes ; ovaiio supérieur surmon- té de trois styli's; capsvile trtloculaire contenant plusieurs graines attachées aux sutures nés valves. Ce genre, de l'Hexandrie Tiigynie , se compose de deux espèces qui croissent au cap de Bonne-Espérance. Willdenow Lura donné les noms de Lichtensteinia lœ- vigata cl uiidulata. (g..n.) LICIET,' BOT. PHAN. Pour Lyciet. V, ce mot. (b.) LICINE. Licinus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamèies, famille des Carnassiers, Lie tribu des Cnrabiques Thoraciques , éiabli par Latreille , et ayant pour ca- ractères : dernier article des palpes extérieurs presque en forme de lia- elle; antennes point moniliformes ; mandibules très-obtuses à leur ex- trémité. Ces Insectes diffèrent des Harpales, et de tous les petits genres que celui des Féronies de Laireille comprend, par la niauièie dont se terminent leurs mandibules et leurs Erilpes extérieurs ; l'évasement du or.l antérieur de leur tête est un carac'ère qu'ils n'ont de commun qu'avec les Badistes et les Dicèles , et qui distingue ces gi^nres de tous les autres, ijes Licines ont la tête assez ^ros^e, aplatie, leurs antennes sont hlilbunes, composées d'articles pres- que cylindriques; la languette est saillante; elle a , de cliaque côté du bord supérieur, une oreillette mem- braneuse et pointue. L'écliancrure du menton n'a point de dentelures; le bord antérieur et supérieur de la têleest cintré, le labre est échancré, ainsi que les mandibules qui sont tronquées et très-obtuses. Le corselet est aussi large ou presque aus^i large que l'abdomen , souvent presque car- ré avec les an'^les arrondis; les deux premiers articles des tarses antérieurs sont dilatés dans les mâles et for- ment une palette arrondie , garnie en dessous de papilles nombreuses et serrées. Les larves des Licines sont presque semblables à celles des Har- pdes ; seulement elles sont plusa|)la- ties et plus allongées. On trouve l'In- secte parfiit sous les pierres, et le plus souvent dans les terrains calcai- res et élevés. Leur couleur est tou- jours noire. On peut diviser ce genre en deux sections ; dans la première se rangent ceux qui sont aptères; tel est: Le LiciNB si.r.piioiDE , L. silphoi- des , Clairv. (Entom. Helv., t. a, pi. 1.^), b. B.j; Carahus si/p//oides , Fabr, Long d'environ huit lignes , noir avec le corselet presque carré, échancré en devant; élytiespouctuée^, presque riflées , et ayant chacune neuf lignes imprimées. On le trouve dans plu- sieurs départemens de la France et Lie en Allemagne. Parmi les espèces ai- ic'es nous citerons : Le LiciNE jîcn ANCRÉ , Ij. einqrgi- natiis, Carabiis cassideus , Fabr.; Crt- JiWje echancré, Oliv. (Enlom. T. ni, n" 35, pi. i3, fig. ifio). Il se trouve aux environs de Paris el en Alle- magne. (G.) LICOCHES. MoLL. L'un des noms vulgaires des Limaces. P^. ce mol. (■5-) LICONDO. liOT. PHAN. (Linschotl.) Gnmd Arbre du Coiii,'o qui ne jieut êlre qu(; le Baobab, f^. ce mot. (b.) L I C O P H II E. JLicopfiris. poltp. Lorsque l'on examine avec soin le corps auquel Moiitlbrt ( ConcliU. ^yst. ï. i)ii donné ce nom, on se demande pourquoi les a;. leurs qui eu oui paiié l'ont toujours conserve parmi les iMollusques ; ce corps a tant de lapports avec les Oibilolites de Limaick qui sout des Polvi>iers, qu'il esl iuijossible de les sép;iier généiiquement à moins de le l'aire sur h; ;.oul caiaclèrc des inégalités qui se voieut dans l'un et qui n'exis- tent p;i3 dans l'autie; si on lait atten- tion en outre au passage insensible des espèces depuis les plus tubercu- leuses jusqu'aux plus planes , comme celle des environs de Paris , el à l'era- biiiras oii l'on seiait de fi\er une limite entre elles, on sera forcé de convenir que le Licopbre forme l'ex- licmité d'une série dont l'Oibitolitc de Giignon serait le commencement. Toute celte série doit iijCon!est.d)!c- ment appartenir :, nu seul el même gi ure auquel nous renvovons. /-^. ORBnOIJTK. '' (u..u,) LICORNE. Monoceros. mam. Les naturaliste? modernes, à peu pi es d'un accord unamine, placpnl la Licorne presque au rang de ces êtres fabu- leux que l'imagination des poêles s'est plue à créei , et ne lui supposcut guère une existence plu.-, réelle qu'au Grifibn , à l'Hippogriffe ou aui mer- veilleuses Syrèues. On a peine en ef- fet*à se défendre de cette opinion, quand on se rappelle que la Licorne n'a été vue par aucun zoologiste, ni Lie 37. par aucun voyageur don' l'instruc- lion et la bonne foi bien connues missent le témoignage bors de doute ; que les récits qui attestent son exis- tence, n'ont pour la plupart aucune autbcnticilé; que toutes les préten- dues cornes de ce Quadrupède, qu'on a dit avoir découvertes , et qu'on a montrées en divers lieux, se sont trouvées , à l'examen , n'être que des cornes d Orix , ou des dents de Waiwlial, el quelquefois même de l'ivoire tourné ; enliii que de nom- lirouses et actives iccberclies ont été faites à plusieurs reprises, et tou- jours sans succès. Ce[)eniiant la ques- tion n'est point encore décidée d'une manière tellement certaine , que nous ne Cl oyions devoir rapporter quel- quei-uns des nombreux faits qui viennent à l'apjjui île l'opinion con- tiaiie ; opinion qui paraît encore être celle de plusieurs naturalistes très-iecommandMbles. L'existence d'un Animal uniccrne, ou, comme on peut le dire, ayant ses deux cornes réunies sur la ligne mé- diane , n'est d'ailleurs pas , comme on l'a dit , anaiomiqucment impossible; et c'est ce que semblent prouver plu- si(urs faits propies, soit à nos races domestiques de Moutons et de Cbè- vres , soit même au jeune âge de l'Antilojie Caaina. Tous les auciens p;) rient de l'exis- tence de la Licorne , comme d'un fait dont il n'y a p is à douter. « Elle a, dit Pline (livre viir , des Ani- maux Icrresires ) , la tête du Cerf, les pieds de l'EiépUant , la queue du S.inglier, la forme générale du Che- val ; une COI ne noire, longue de deux coudées, ^ort du milieu de son front; elle habite le pa,s des In- diens-Oiséens , qui lui font la chas- .>-e; mais on ne peut, dit -on, la prendre vivante. «Au reste les an- ciens lui allribuaient aussi pour pa- trie l'Afrique centrale, et legardaient sa corne comme une arme redouta- ble , ainsi qLie nous l'apprennent plusieurs auteurs; et c'est atissi dans l'Asie et dans l'Afrique centrales qu'elle habiterait suivant les rela- :34* 072 Lie tions modernes. Les Arabes nom- ment Champhur un Animal qui , dit- on , ressemble à l'Ane, mais qui por- te une corne au milieu du front; et la Brebis de Madagascar, de la taille d'une Chèvre, a de même une seule corne. On croit aussi géucra- lenienl dans une grande partie de l'Afrique , comme nous l'apprend Sparrmann dans son Voyage au Cap, à l'existence d'un Animal unicorne qui ressemblerait beaucoup au Glie- val. Le naturaliste suédois ajoute même, d'après un voyageur qu'il nous représenle comme instruit et comme très-digne de foi , qu'il existe dans une plaine du pays des Hottenlol?- Chinois , sur la surftice unie d':in jo- cher, nn dessin grossièrement trace, il est vrai , et tel , dit-il, qu'on peut l'attendre d'un peuple sauv;ige et sans arts , mais oîi l'on reconnaît ce- pendant sans peine la Licorne. Enfin les Hottcntots-Ciiinols auraient don- né au même voyageur des détails sur la cbasse de cet Animal fort rai e , extrêmement léger à la course, mé- chant et furieux. Si Sparrmanti avait vu lui-même ce dessin , et s'il avait a-ppris directement des nalurels du pays les détails très-circonstanciés qu'il rapporte, son seul témoignage ne permeîtrait plus guère de doute. Un voyageur italien , nommé Bar- théma , dit avoir^vu à la Mecque, ull. Se. Nat. , loc. cil.). Tous ces témoignages si remar- quables, tous ceux nombreux en- core, mais moins aulhenliqucs , que nous pourrions ajouter; la manière véritablement étonnante dont la plu- part s'accordent entre cu\ pour leurs détails, ne suffisent pas sans doute, comme nous, le verrons , pour dé- montrer l'existence de la Licorne , mais ils montrent du moins qu'on ne doit pas trop légèi ornent pronon- cer qu'il ne faut voir en elle qu'un être fabuleux. Attribuer uniquement à l'amour du merveilleux cette mul- titude de témoignages en faveur d'un même fait ; regarder comme entiè- rement fausses et comme dénuées de tout fondement des choses attestées de nos jours par les grossiers ha- bitans ae l'Arabie , du INépaul et de la Cafrerie, après l'avoir été par Arisfote , par Eiieu , par Pline, n'est d'ailleurs nullement possible, nulle- ment rationnel. Aussi la plupart des naturalistes modernes , tout en se re- fusant à admctîre l'exibience de la Licorne , ont-ils bien senfi que quel- que chose de réel devait avoir donné naissance à une croyance aussi géné- ralement répandue , et ont-ils cher- ché à l'expliquer, pensant bien qu'une opinion foimée de tant d'élémens di- vers , pourrait bieji être fondée sur l'cxagéi ation , mais non pas su\' le mensonge seul. De-là diverses con- jectures dont il est important de faire connaître les principales. On voit sur divers mouumens égyptiens des figures de l'Oriv dessi- nées si exactement de profil , qu'une seule corne est apparente , la seconde Lie 575 se trouvant entièrement cachée par celle qui se trouve du côté du spec- tateur. N est-il pas possible que la vue (l'une semblable figure ait donné l'idée de la LicorneV Celte conjecture a d'autant plus de vraisemblance que les formes el les proportions qu'on lui attribue, sont à peu près celles de rOrix , et que ses cornes sont par- faitement semblables à celles de cette Antilope; et elle se concilie d'ail- leurs Irès-bien avec l'hypothèse de Pallas. Cet illustre naturaliste ayant remarqué [Spicilegia Zool., f'asc. xii) que le nombre des cornes n était pas constamment Je même chez les Anti- lopes , et ayant vu dans la même es- pèce des individus qui en avaient trois , et d'autres qui n'en avaient qu'une.seule, l'utconduilà penser que lu Licorne pourrait bien n'être qu'une variété unicorne de quelque espèce de ce genre, et particulièrement de 1 Orix. Sans vouloir donner toutes les prc'ivcs qui pourraient venir à l'ap- pui de cette opinion , nous ferons remarquer seulement que tout ce qui a été dit pour démonlrer l'existence de la Licorne , se concilie admirable- ment bien avec elle. La patrie de l'O- rix est précisément la région de l'A- frique ou l'on suppose généralement qu'elle existerait; et quant aux diffé- rences de taille, de coideur et de patiie que lui attribuent quelques- unes des descriptions qu'on en a don- nées , elles s'expliquent très-bien , puisqu'il existe d'autres espèces plus ©u moins voisines de 1 Orix , comme sont l'Algazel et le Leucorix , et qui peuvent de même par anomalie de- venir unicornes. On concevra de même l'observation que nous avons rapportée d'une Licorne de l'Inde à coiiie en spirale, observation à la- quelle son authenticité semblait don- ner de l'importance. Si en effet les Licornes ne sont que des variétés unicornes d'Antilope , pourquoi n'en existerait-il pas à corne en spirale , aussi bien qu'à corne droite? On a dit, il est vrai, que si la corne pré- sentée à la Société de Calcutta , avait été une corne d'Antilope, elle eiJt Sji Lie été reconnue pour telle par les nieni- bies de celte ^Société : mais Tiotis Clorons qu'on peut re'pondie à celte objection j la seule qu on puisse faire. On sait en ctrct , et c'est Pallas lui- même qui l'a remarqué le premier, que la corne, chez les Antilopes qui n'en ont par anomalie qu'une seule, acquiert un développement considé- rable , et prend une forme et une direction différenlcs de ce qui a lieu dans l'ëtat normal, lintîn il n'est jias jusqu'à i exlrciiie rareté de la l-.icor- iie qui ne vienne à l'appui de 1 hy- pothèse de Pallas ; hypothèse qui réunit tous les caiactères de l.i vcriïé, et qui semble nor.s mettre en droit de conclure que très-probabiement la Licorne, telle que les anciens l'imaginaient , n'existe pas dans la nature. INous disons probablement; car tant que la prétendue Licorne n'aura pas été vue elle même par des naturalistes, tant qu'on n'aura pas bien constué qu'elle n'est léellernent qu'une Antilope l'.nomale , quelque vraisemblabie ((ue puisse être la con- jecture de Palhis, on devra to'ijouis la regarder comme un peu hypothé- tique ; imitant ainsi , à quelques égards , la réserve de son illustre au- teur, qui. dix ans après la publication de ses Spicilegia , écrivait encore à Sparrmann : «Je suis depuis long- temps ircs-persuadé que les récits des anciens , coacci nant la Licorne, n''é- taient pas dénués de tout fondement, mais que peut-être les Aniilopes unicornes, dont j'ai parlé ,Jasc. XII Spicilegiorum, y avaient donné lieu, ou que jadis lorsque l'intérieur de l'Afrique était plus fréquenté par les voyageurs européens , ils connais- saient quelque autre espèce piii ticu- liére d'Animaux unicornes, qui nous sont à présent inconnus. » Le Naiwhal a aussi, par comparai- son , été nommé Licorne de mer. (IS. G. ST. -H.) LICORNE. POIS. Nom donné quel- quefois aiiA Balistes du sous-genre Monacanlhe. P^. Balisïe. (b.) LICORNE. JiJofwceros. moi^l. De Lie BlainviUe , dans le Dictionnaire des Sciences Naturelles , ï. XXVi , attri- bue la création de ce genre à Mont- i'oit; cependant nous trouvons dans la Philosophie Zoologique de La- marck le genre Munoceros , établi dans la famille des Purpuracées , entieles Pourpres et les Concholepas où est sa place naturelle. Nous le retrouvons, dans l'Extrait du Cours , dans la ia- mille des Purpurifères , sous la même liéiiomination et dans les mêmes rap- poits. IMonlfort a dû puiser à cette source pour la formation de ce genre dont il a traduit le nom en français et changé la dénomination de ]fJu/io~ ceros en celle d' Un/cor/ius. Ce genre, extrait des Pourpres, a ensuite été adopté par le ]ilus giand nombre des conchyliologues. Cuvier, Férussac , de Ëlainville l'ont admis coinmesous- gciire des Pourpres dont il présente la forme générale et la columelle aplaiie. Voici les caractères que lui donne Lamarck : coquille ovale; ou- verture longitutlinale se terminant inféi ieuiemenl par une échancrure oblique ; une dent conique à la base interne du bord droit. I^e seul carac- to! e important qui sépare ce genre des Pouipies est la dent conique, conslante , plus ou moins longue , qui se voit à la base du bon! droit. Cette dent , dont on ne connaî( pas le mo- de de formation, poiniait être pro- duite, à ce que pense de BlainviUe, par l'organe de la génération, dont le passage est vers cet endroit. Cette idéo' pourrait se confiimer, car les Licornes ne sont p is les seules Co- quilles qui aient une saillie sur le bord droit. Nous en avons reconnu une presque semblable ou du moins très-analogue dans trois espèces du genre Tuibinellede Lamarck, et un véritable Euseau rapporté dernière- ment par lexpédition de la corvette /a Coquille présente ce caractère aussi conslamment et d'une manière aussi tranchée que les Licornes. Ce carac- tère, s'appliqur.nt à plusieurs genres , devient beaucoup moins certain pour celui qui nous occupe, et pourrait ap- porter de la confusion dans divers Lie genres, si on voulait en faire l'ap- plication exacte cl rigoiueiise. On doit donc enleurlre par Monoceros les Coq II il les qui, avec tous les caractèies des Pourpres , ont de plus une dent sur le bord droit. Ce genre est peu noinhiCLix en espèces; Lain;trck en décrit cinq , et Brocclii une fossile eu Italie. Licorne tuilée, Munoceros imhii- catum , Lamk. , Auim. sans vert, T. VII, af)i, n. 2; Eucycl. ,pl. 596, fig. ï , a, b ; Buccinuni Munoceros , Bi iig. , Dict. Encvcl.,n. 11 ; Martini , Cou- chil. Gib.'T. iii,pl. 69, fig. 761; Fa- vanne, Conch, , pi. 27, fig. d , 1. On trouve celte Coquille , la plus com- mune du genre, figurée dans le ma- gnifique ouvrage de Marions; une autre espèce que Lamarck y rapporte également , s'y voit pi. .5o , c Si on les compare avec le soin nécessaire , on voit qu'elles appai tiennent à deux espèces très-distinctes, et la seule fi- gure qui représente la Licorne tuiiée dans cet ouvrage est celle de la plan- clie 10 , c. C'est une Coquille ovale à spire courte, composée de quatre à cinq tours dont le dernier est très- grand. Ils sont couverts de côtes transverses, couvertes d'écaillés ser- rées , ce qui rend la coquille rude au toucher. Elle est de couleur brun fauve, plus ou moins foncé , selon les individus; en dedans elle eit blan- che; sa columelle est arquée comme dans les Pourpres , et aplatie de mê- me. A la base ùela lèvre droite se voit une deat courbée , grande , pointue , dont la base assez large se continue en dedans par une côtesaillanie. C'est dans les mers Magellaniqucs que se trouve cette Coquille, qui a quelque- fois jusqu'à trois pouces de longueur. Les autres espèces sont le Monoce- ros cingitlatum , Lamk. y.^nim. sans vert. ï. VIT , p. 2,'io, n. 1 ; Encyclop., pi. 4, a, b, qui e.t extrêmement ra- re; Je Monoceros striatum, L;imk. , loc. cU.,n. 5; Monoceros Narval, En- c\cl. , pi. 596, fig. 3 , a, b ; le Mono- ceros glabratum, ibid., loc. cit., n. 4, et Encycl. , pi. 596 , fig. 5 , a, b , es- pèce fort remarquable et recherchée , LID 37 T) et \e Monoceros crassilabrum, Lamk., loc. ci!., n. 5; Encyc!.,pl. 696, fig. 2, a, b. Brocchi a nommé , dans sa Con- chyliologie su!)a[;cnnine , pi. 4 , fig. 12, Bucciniirn Monachanles , l'espèce qui se tiouve fossile dans le Plaisan- liu. (D..II.) *• LTCORNEÏ. roTs. Espèce du genre Rason. F . en moi. (b.) LICUALA. BOT. PiiAN. Thunberg {Act. llohn. , 1782 , p. 284) a établi ce genre qui appartient à la famille des Palmiers et à l'Hexandrie Mono- gynie. Dans son Gcnera Palniarum , Marti us l'a ainsi caracléiisé : fleurs sejsilcs, hermaphrodites, envelop- ])ées de plusieuis spathes incomplè- tes ; calice à trois divisions profondes ; corolle à trois pétales légèjemenl sou- dés ; six étamines 1 éunies à la base en urcéole; ovaire Iriloculairc surmonté d'un style simple et de deux stigma- te»; drupe raonosperme; embryon laté- ral. Ce genrenorenfermequ'uneseule espèce que Rumph {Herb. Amb., 1 , t. 9} avait décrite et figurée sous le simple nom de Lkuala; Lamarck en a fait r.ne espèce de Corypha. Cette Plante [Licuala spinosa , Thunb.) a une tige courte et grê!e , formée d'un bois très-dur. Ses frondes sont termi- nales, palmées-raiiécs , à pétioles épineux et à pinnules frangées. Elle croît dans les In.les - Orientales et pr ncipalemenl dans les ^loluques. (G..N.) LIDA-BOAYA. bot. piian. L'un des noms de pays chez les Malais êCAloe vera, L., espèce du genre Aloès. (b.) LIDBECKIE. Lidbeckla. bot. PHA.N. Genre de la famille des Synan- tliérées , Gorymbifères de Jussieu , et de la Syngénésie superlTue , L. , éta- bli par'Bergius (Pe.sr/v"/)/'. FI. Cap., p. 006, t. 5, f 9) et adopté par Cassi- ni qui lui attribue les caractères si.i- vans : iiivolucre formé de iblioles un peu inégales , disposées irrégulière- ment sur trois rangs, appliquées, oblongues-lancéolées , coriaces, gla- bres et ciliées sur les bords ; récepta- cle hérissé de poils inégaux ; fleurs du 376 LID disque nombreuses , régulières , her- maphrodites , aynnt un ovaireoblonj^, muni de côtes longitudinales et de deux bourrelets , l'uu à la b.Tse, l'au- tre au soinint;t , dépourvu d'aigrette, et surmonté d'un nectaire très-élevé, épais , cy'inùracé , sur lequel le style est articulé. Les fleurs de la circon- féience sont disposées sur un seul rang , eu languettes et neutres ; elles possèdent seulement un rudiment d'ovaire long et membraneux. Lns botanistes ne se sont accordés ni sur les car;ictèrcs de ce genre, ni sur sa composition. Leurs descriptions ne sont souvent qu'une suite d'erreuis copiée-; servilement les unes sur les autres, et ce que plusieurs ont nom- mé L'idbeckia offiail l'assemblage de quelques espèces sans affinités. Ainsi les fleurs de la ciicnnférence ont été décriles comme femelles, l'involucre comme monophylle, le réceptacle comme absohnnent nu, etc. , etc. L'organe nommé nectaire pnr Cassini était géuéralenlent considéré comme un des articles du st^ le qui était cen- sé en posséder doux dont l'inférieur était plus court. En rectifîaut ces er- reurs, Cassini a placé dans le Lid- /'ffcXv'ad'aboidle L. pectlna.'a , Berg., etleZy. /oiaAz.Wi!ld.,qu'il a nommé Z/. qia/i(ji/e/uùa-Ce'^ein'es\aiiélc. con- ibndu avec le Cotula par Linné. Wdldenow admit sa distinction, mais il y réunit le Cotula turbinata , L., t^'pe du genre Cenia de Couimer- sou et de Jussieu. C'est un genre semblable que Lamarck, dans ses Illustrations des genres, constitua sous le nom de Lancisia autiefois proposé par Poi! fédéra pour une au- tre Plante du genre Culula. Ce der- nier nom a été encore appliqué par Persoon au vrai Lidùeciia ; mais il en a séparé le Cenia. Les Lidbeckies appartiennent à la tribu des Antbémidées de Cassini. Ce sont des Plantes herbacées, à tiges simples ou peu rameuses , à feuilles pinnatitides ou quinquélobécs , et à tleuis imitant celles des Chrysanthè- mes. Elles croissent au cap de Bonne- Espéiauce. (o-.n.) LIE LIDMEE. aiAM. On ne sait quelle est l'Aniilope que le voyageur âhaw entend désigner sous ce nom. (b.) * LIEBERKUHNE. Lieberkuhna. BOT. PHAN. Genre de la famille des Synanthérées , Corymbifères de Jus- sieu , et de la S\ngcnésie superflue, L., établi par Cissini qui l'a ainsi ca- ractérisé : involucre composé de fo- lioles imbriquées , oblongues-lancéo- lées , membraneuses et étalée^ dans leur partie supérieure; réceptacle pla- ne et nu; calalhide radiée ; fleurons du centre peu nouibreux , herma- phrodites , ayant une corolle ordi- nairement labiée, à lèvre inlérieure profondément divisée en deux, etàlè- vre extérieure divisée en trois an som- met ou jusqu'à la moitié ; fleurons de la circonférence femelles, a\ant une corolle à lube long et à languette lon- gue, large et terminée par deux ou trois dents. Lps akènes sont très- al- longés, amincis de bas en haut , sur- montés d'une aigrette de poils nom- breux, inégaux et très-légèrement plumeux. L'auleur de ce genre le place dans la tribu des Mutisiées en- tre les genres Leiia et LeibnUzia dont il ne diffère que par de faibles caractères. Il est seulement composé des deux espèces suivantes : i** Lie- berkuhna bracteata, Cass. , onPerdi- cium piloselloides , Vahl , Jet. Suc. nat. Hafii. T. ii, p. 38, tab. .5 ; a° JL. nudipes, Cass. , ou Tussilago piimila , Svfartz , Tlor. liid. Oecid., vol. 3 , p. i55o. Ce sont de petites Plantes her- bacées dont la première est indigène des environs de Montevideo et la se- conde des hautes montagnes de la Jamaïque. (g..n.) LIEGE. BOT. cHiM. Celte couche épidermoïde du bois dune espèce de Chêne (^. ce mot) a été examinée chimiquement par Chevrcul qui l'a traitée successivement parl'Eau et par l'Alcohol. Indépendamment de plu- sieurs principes colorans, de l'Acide gallique , des substances résineuses et de quelques Sels à base de Fer et de Chaux, il y a découvert deux subs- tances particulières qu'il a nommées LIE Cërine et Subéiine. La première Cl istallise en petites aiguilles blan- ches , offre quelques rapporis avec la cire, mais s'en dislingue essentielle- ment en ce que, m ise dans l'ea u bouil- lante, elle se ramollit sans se liqué- fier et qu'elle se précipite au fond du vase. Elle ne paraît pas susceptible d'ètie dissoute par l'eau de Potasse. Jji Subcrine est le tissu propre du Liège. Par l'action de l'Acide nitri- que , celle substance produit un Acide particulier qui a reçu le nom de Subcrique. /^^. Acide. (o..n.) On appelle Liége des Antilles ou Bois de Liège, une espèce de Born- bax. K. Fromager. (ij.) LIÉGE FOSSILE ou DE MON- TAGNE. MIN. L'un des noms vul- gaires de l'Asbeste. (b.) LIEN. REPT. OFH. Espèce du gen- re Couleuvre. V. ce mot. (u.) * LIEN -SIEN. BOT. PHAN. V. Campsis. LIERNE. ROT. PHAN. L'un des noms vulgaires de la Clématite des haies. (B., LIERRE. Hedera. bot. ni an. Genre placé par Jussieu dans la fa- mille des Caprifoliacées , majs qui loinie le type d'un ordre naturel nouveau que nous avons nommé Hédéracées. p^. ce mot au Supplé- ment. Ce genre offre les caractères suivans : le calice est tuibiné, adhé- rent, terminé pnr cinq dents très- courtes; la corolle se compose de cinq pétales lancéolés , sessilos , égaux, étalés ou rabattus; les éta- niines, au nombre de cinq, sont dressées; leurs anthères sont cordi- formes , obtuses , à deux lo<(cs. L'o- vaire est semi-iuiere, a cmq loges contenant chacune un seul ovule qui naît de la partie la plus supérieure de la cloison et est renversé. Le style est court, cylindrique, simple, ter- miné |)ar un stigmate à cinq lobes à IJoine marqués. Le fruit est glnbii- eux , charnu , pisiforme , couronné par les dents du calice , contenant cinq petits noyaux osseux et mono- spermes. Ce genre se compose d'un LIE 577 petit nombre d'espèces, environ huit, dont une seule est partout commune en Europe; une autre vient des Ca- naries, une troisième de Ceylao, elles cinq autres ont été observées dans l'Amérique méridionale,* particuliè- rement à la Jamaïque. Mais il est tiès-prohabie aire , une troisième paire de dents. Ces nouvelles dents finissent par ac- quérir un volume , et par prendre , en s'approchant de très-près et par derrière de la première paire, une di- rection qui provoque et qui décide la chute de la dernière paire intermé- diaire. La chute de celle-ci ne se fait toutefois point sans un engagement , sans une sorte di; lutte. Les deux paires de dents sont momentanément en présence; il y a coexistence, du- rant quelque temps, des dents qui vont tomber et de celles qui arrivent pour en prendre la place. Les Lapins ont donc six incisives durant une pe- LIE *"te période qui est de deux à cinq jours. Dans ce niomnnt de leur exis- tence, ils njoutent ainsi à bien d'au- tres rapports qu'ils ont avec K-s Kan- guroos , un caiactèie de p!us , le même nombre de d.-nts inci^vés. » Les membres antérieurs, plus grêles et beaucoup plus courts que les pos- térieurs , sont terminés par cinq aoigti armés d'ongles robustes , assez longs et un peu aiqués; le troisième doigt est le plus long; le pouce , qui se voit vers le bas du métacarpe, et ne pose par sur le sol , est tiès-pelit ; son ongle est d'ailleurs semblable à celui des autres doi^çts. Les membres postei ieurs sont t£tradactyles. Tous les doigts dans toute leur étendue, et même la plante et la paume, sont cou- verts de poils comme le reste du corps, caractère remaïqué par les anciens, et qui a valu à une espèce du genre le nom de Dasypodc. La queue, ordinaiiement très-velue, est courte , et même quelquefois , comme chez le Tapeti, presque nulle. Les oreilles, presque nues en dedans et couvertes de poils ras en dehors, sont très-mobiles et très-giandes ; la lèvre supérieure est entièrement fendue sur Ja ligne médiane, et l'intérieur de la bouche est recouveitde pods , ca- ractère bien reniirquable , et q ti n'a pas échappé non plus à Arislole et aux anciens. Les yeux sont assez grands et latéraux , et les narines sont étroites, plus laiges en dehois qu'en dedans; on voit à leur partie supé- rieure un repli transversal qui peut, en s'ahaissant , recouvrir leurs ori- fices. Il y a généralement de six à «lix mamelles, et elles sont les unes pec- torales, les autres abdominales. Le Lièvre et le Lapin en ont l'un et l'au- tre dix , dont quatre seulement sont pectorales. Les diverses parties du canal alinientaire sont trè-;-dcvelop- fiées, et le cœcum a surtout un vo- unic considérable; il est plusieurs fo:s aussi grand que l'eslomac, et sa cavité est divisée par une valvule spi- rale qui correspond à des élrangle- mens assez nombreux. Nous ne par- lerons pas ici des organes génitaux du LIE 573 mille, déjà décrits dans l'article G éNÉ- hation de notre savant collaborateur Dumas. Nous remarquerons seule- ment que la verge est dirigée en ar- rière comme cela se voit aussi chez beaucoup d autres Rongeurs; legland est tantôt cylindrique comme chez ^^s Liièvies proprement dits, et tan- tôt mince et recouibé en alêne, com- me chez les Lagomys. Mais nous de- vons arrêter un peu plus long-temps notre attention sur les organes fe- melles. Le corps de l'utérus est sé- paré en deux cornes fort allongées, dont cliacune a sou orifice particu- lier dans le vagin ; on plus exacte- ment, et comme l'a dit (ieoflroy Saint- Hilaire, le corps est petit, rudimen- taire , à peu près nul ; tandis que les cornes ont au contraire acqurs un développement considérable. Sous ce rapport , comme le remarque ce na- turaliste, les organes sexuels de l'es- pèce humaine et ceux du Lapin sont aux deux bouts de l'échelle. Le corps, de l'utérus est en effet très-volumi- neux, et les cornes sont très-rudimen- taireschcz la femme. Cette disposition . de la matrice chez les femelles de ce genre explique très-bien comment la* superfétation est jiossible chez elles, c'est-à-dire comment elles peuvent concevoir lorsqu'elles sont déjà plei- nes. Arisîote, qui avait connaissance de ce fait , dont il parle dans plusieurs passages, en avait même cherché une explication, l^a femelle du Dasypode, diî-il , est sujette à la siiperfélalion , à cause de la grande abondance du sperme du mâle, abondance qui se manifeste par la quantité de poils dont il est couvert. ■j- Lièvres proprement dits , Lepus. Le genre Lièvre, si l'on en sépare quelques espèces, les Lagomys, qui doivent former un genre à part , et que nous décrirons à la fin de cet ar- ticle, forme l'un des genres les plus naturels de l'ordre des Rongeurs. On retrouve constamment chez eux , non- seulement les caractèies principaux ^ mais même beaucoup d'autres qui n'oul qu'une importauce bien secoB,-« 38u LIE daiie , et parliculièrement ceux de coloration. Toutes les espèces sout d'un gris roiissâtre tiqueté; l'œil se trouve toujours compris dans une ta- che, le plus souvent blanche, mais toujours plus pâle que les parties en- vironnantes. IS'ous désignerons pour abréger , sous le nom de tache ocu- laire , celle tache dont nous aurons à parler dans la description de chaque espèce. La queue est toujours blan- che en dessous, le dessus étant noir , si ce n'est dans quelques espèces comme chez le Lapin d'Amérique , et dans l'espèce à laquelle nous don- nons le nom de Lièvre à queue rousse. A l'exception delà gorge qui est or- dinairement de la couleur générale ducorpsou decelledes membiesauté- rieurs, le dessous du corps est ordinai- rement blanc, les oreilles sont lou- Iours noires à leur cxt'.émité. Le pé- age est très-fourni et se compose de Eoils soyeux et laineux fort abondans. a plus grande partie de la tète n'est couverte que de poils soyeux; la nu- que et le derrière du col n'ont au con- traire que des poils laineux , très- CQurts et doux au toucher : cette par- *tie, dont l'étendue est variable, est généralement d'une couleur uniforme et différente de celle des parties voi- sines. Peu d'espèces sont aussi fécon- des que celles de ce genre. Suscep- tibles d engendrer dès la première année, les femelles ne portent que trente jours environ et mettent bas plusieuis petits qu'elles ailaitrnt pen- dant trois semaines. Ces |)etits nais- sent couverts de poils, et, contie l'o- pinion des anciens , les yeux ouverts. Plusieurs espèces se creusent des ter- riers plus ou moins profonds ; et tou- tes sont des espèces noclutnes. Nous n'insisterons pas sur leur timidité qui est devenue proverbiale , et que notre inimitable La Fontaine a si bien peinte : timidité qui tient probable- ment à l'extrême susceptibilité de l'appareil de l'audition, loutle mon- de connaît également l'exlrênie agi- lité de ces Animaux et leur grande facilité pour le saut. Au reste ils sa- LIE vent aussi employer la ruse pour évi- ter la poursuite du chasseur et dérou- ter les Chiens. On en a vu souvent, par exemple, se réfugier au milieu d'un troupeau de Brebis , comme s'ils savaient n'avoir rien à en redou- ter. Certaines espèces de ce genre ha- bitent les bois et la plaine; d autres les montagnes et les pays sablonneux. Elles se nourrissent toutes de diverses substances végétales , el chacun sait condîien le goût de leur chair varie suivant la nature de celles-ci. Les in- dividus qui vivent sur les bords des étangs , dans les plaines basses el dans le fond des bois , de mê ne que ceux qu'on élève en domesticité, ne valent ordinairement pas ceux qui habitent les montagnes, les lisières des bois ou les vignes. Les Grecs et les Romains faisaient grand cas de la chair de ces Animaux ; les Orientaux l'estiment au contraire fort peu, et elle était même défendue dans la loi de Moïse qui supposait possible chez eux la rumination. Le commentateur d'A- nstote , Camus, a donné comme des preuves de cette proposition , la res- semblance qui exisle entre les orga- nes de la génération des Lièvres et c'eux des llnminans , et l'existence en Norwège de Lièvres cornus. On a en effet plusieurs fois prétendu avoir vu, et on a été jusqu'à figurer de prétendues cornes de Lièvres. Mais une chose plus lemaïquable , est l'i- dée d'un Allemand qui a été conduit dans ces derniers temps à croire que le F^ièvre devait ruminer , par l'opi- nion qu'il avait, que le cœcum est une poche destinée à un genre parti- culier de rumination. Cette singulière opinion le porta à f lire des observa- tions sur des Lapins, et il aurait vu ces Animaux rendre des déjections d'une nature particulière qu'ils re- prenaient ensuite pour les remâcher et les avaler de nouveau. Les espèces qui composent le genre de? Lièvres proprement dits , présen- tent tous les caractères que nous avons indiqués , et se distinguent par- ticulièrement des Lagomys parleurs longues oreilles , par leur queue, par LIE la longueur de leurs membres de der- rière , par l'imperleclion de leur cla- vicule, el par l'espace sous-orhitaire percé en réseau dans le squelette. Ces espèces sont Irès-nombrouscs , et souvent, à cause de leur grande res- seniblancf, diflicilts à distiuguer. Ou donne gcuéialeiuent le nom de La- pins à ceux qui ressemblent à no- tie Lapin par leurs oreilles un peu arrondies et plus courtes que dans le reste du genre. Les autres conservent le nom de Lièvres. Le LiÈVRB COMMUN , Lepiis ti- midus , L. , est l'espèce \-\ plus cou- nue de cette première section. Il se trouve dans presque toute l'Europe tempc'rée, et même, dit-on, dans TAsie-Alineure et dans la Syrie. Il est généralement fauve roiissàtre , avec le dessous du corps blanc ; la partie externe du membre postérieur est d un roux moins vif et quelquefois presque gris; le membre antérieur, le col , la poitrine , les jOues étant au contraire roux. Lesoreilles, variées de roux, de noir, de fauve el de blanc , sont blanches à leur partie externe et noires à leur extrémité. Le des-ious de la tète est blanc ; la tache oculaire est blanche ou biauciiâtre, et va de la base de l'oreille à la narine; la nu- que et le dessus du col sont d'un roux plus ou moins vif; la queue, blanche en des-ous , noire en dessus , est longue de trois pouces environ. On voit assez fréquemment des Liè- vres enlièreuieut blancs par l'effet de la maladie albine. Cette espèce, qui ne se creuse pas de terriers , vit solitaire ; el comme le remarque Fr. Cuvier ( dans son article Lièvre, du Dictionnaire des Sciences Natu- relles ) , a c'est peut-être à cet ins- tinct que l'on doit attribuer la li- berté dont jouit sou e>pèce entière, tandis que le sociable Ltpin est de- venu partout (iouiestique. » INous ne croyons pas devoir parler de la chasse du Lièvre que tout lemonde connaît, et qui se trouve décrite partout ; nous remarquerons seulement qu'on dé- truit annuellement un nombre con- sidérable de ces Animaux, et que LIE 381 l'espèce est cependant toujours extrê- mement nombreuse- Le Ltkvrk a queue rou.sse , Lepua riijicaudatui, , N. Nous nommerons ainsi une nouvelle espèce envos éc tout réceu)ment du Bengale par le célèbre voyageur Dus aiicel , et qui ressemble beaucoup ;iu Lièvre commun. Elle se distingue néanmoins très-facilement par sa queue plus longue, et rousse eu desius au lieu d'être noire , par sa tache oculaire moins pionoucée et sa jouo tl'un loux très-méiangé de noir, par son poil beaucoup plus lude, et par sa taille un peu moins considéra- ble. Le Muséum ne posbèiie de cette espèce qu'un seul individu dont les oreilles sont eu mauvais état; nous avons seulement pu reconnaître que la tache uoi e de leur extrémité est assez éUuidue. Ses mœurs nous sont entièrement inconnues. Le MoussEï,, Lepus nigricollis , Fr. Cuv. , Dict. des Se. Natur. Le dessus (lu corps est roux tiqueté, avec les flancs , les cuisses , la portion la plus antérieure et la portion la plus postérieure du dos, d'un gris pareil- lement tiqueté , en sorte que la partie rousse se trouve entourée de gris ; la queue , blanche en dessous, est d'un gris un peu brunâtre en dessus. Le membre antérieur est roux eu de- hors; la gorge et la partie inférieure de celui de derrière , sont d'un rous- sâtre clair. Le dessus de la tête est roux tiqueté ; le desous étant blanc, comme celui du corps, et les joues grises. L'oreille, blanche à sa base, est roussâtre par derrière, avec son extrémité d'un brun noirâtre. Enfin , le dessus du col et la nuque sont d'un noir brunâtre, cette tache se prolongeant sur le milieu du dos, et formant presque un collier entier. Cette espèce, de la taille d'un gros Lapin , a été découverte au Malabar p^r Lescheuiiult. Elle habite aussi plusieurs autres parties de l'Inde, et parlicidièrement Java , d'oii elle a été CQVovée par Duyaucel et Diard. LeLiÈVREo'ÉGYPTE ,Lepus .f^gyt)' dus, GeolT. St.-Hil. Cette espèce est presque entièremsnt fauve en dessus; 38a LIE son pelage est seulement tiqueté en quelques endroits , comme sur in lèie; la gorge, la poitrine et les membres sont aussi de cette couleur. Le des- sous du corps , de la tête et de la queue est blanc; la queue est noire en dessus; les oreilles sont d'un loux brunâtre, avec leur extrémité noirâ- tre ; le dessous des doigts est brun, et la tache oculaire , qui va de l'o- reille à la narine , est d'un fauve très- clair. Celte espèce , de la taille du Lapin , mais dont les oreilles sont proportionuellemtnt plus longues que chez le Lièvre lui-même , a été .découverte en Egypte pai- Geoffroy Saint-Hilaire. Le Lièvre du Cap , JLepus Capen- sis , L. Quoiqu'il ait été réuni à l'es- pèce précédente par G. Cuvier et par Desmaiest, nous croyons cepen- dant avec Geoffroy Saint-iiilaire et Vv. Cuvier, qu'il doit en être distin- gué. 11 est généralement dun gris un peu loussâlre, avec la gorge et les membies roux, et le dessous des pieds_ brun. Le dessous du corps et de la queue est blanc ; le lour de l'œil et le dessus de la tête n'étant que blanc roussâtre : le dessus du col est grisâ- tre ; le bout du museau est roussâtre , et l'oreille d'un giisbrun piqueté de roussâtre , avec l'extiémite noire; la queue est noire en dessus. Cette es- • pèce, de la taille du Lièvre, est très- remarquable par ses oi cilles et ses membres extiêmement allongés. De- lalande en a rapporté du Cap plu- sieurs indivitlus. Le LiÈVHE DES RocHEHS , Lepus saxa/i/is , F. Cuv.,Dict. desSc. Nat., a la même patrie et à peu près les mêmes pronoitions que le précédent; mais sa taille est un peu moindie. Il est roussâtre en dessus , gris rous-â- tre sur les membres, gris sur les flancs et la gorge; le dessus du col est d'un roux vif, ainsi qu'une |ioi- tion des oredies dont l'extrémité est noire, avec la i artie niterne d'un gris piqueté de noir et de fiuve; la tête est aussi à peu près de cette cou- leur; la tache oculaire est d'un gris cendré; le dessous de la tête, du LIE corps et de la queue est blanc; le dessus de la queue est noir , et le des- sous des pâtes est brun. Delalande , qui a découvert au Gap cette belle espèce, et qui l'a rapportée au Mu- séum, nous a appris qu'elle est rare , et vit dans les montagnes. Le ÎjIÈ VR E VARIABLE , Lepus va- 7iabilis, Pall. , et une des espèces les plus remarquables à cause des chaugemens de couleur qu'il subit selon les saisons. En hiver , il est en- tièrement blanc , avec le bout de l'o- reille noir, et les deux couleurs de son pelage sont alors précisément celles qui se i elrouvent chez presque toutes les espèces qui blanchissent eu hiver, comme sont 1 Heimine parmi les Mammifères jleLagopède et le Té- tras des Saules parmi les oiseaux. En été, il est en dessus d'un gris fauve, avec les membres d'un roux pâleuni- foruTj, lagorged'uu blanc roussâtre, et le dessous du corps, de la tcte et delà queue entièrement blancs. L'o- reille est i)lancheà sa paitie externe, avec le bout noir elle bord jaune ,etle tour de l'œil est blanc; la queue, blanche en dessous , est noire en dessis. Un fait qu'il est important de lematquer, est la manière urégulièrc dont les cbangemens périodiques de couleur paraissent s'opéier; les uns étant déjà en partie blancs sur le corps, tandis qu'ils sont encore roux sur les pâtes, et réciproquement; d'oii il résulte que ces Animaux présentent sous le rapport de leur coloration , une multitude de variations. Celte cs[ièce, dont la fourrure d'hiver est assez répandue dans le commerce , mais n'est pas très-estimée, habite tout le nord del'Europe, ainsique les Alpes et le Groenland. Pallas, qui a donné une excellente histoire de cette espèce [V. Glires), ditqu'on ne trouve pas de Lièvres variables conservant en été leur pelage blanc. Il paraît cepen- d.mt qu'il en existerait dans le Groën- laud. Le même naturaliste a au con- traire trouvé en Russie une variété qui ne blanchit en hiver que fort ia- coniplétement; c'est cell« qu'il a dési- gnée sous le nom de Lepus hylridus. LIE Le Lièvre glacial, Lepiis gla- cialis, , Suppl. au Voy. du Cap. Piirry. INous ne connaissons celte es- pèce que par la Faune américaine de Haiîan , qui la caractérise ainsi : pelage blanc ; oieilles noires à l'ex- treniilé , plus longues que la ^êie j ongles iorts , lai ges et déprimés. Les jeunes sont d'un gris blanchâtre , et la femelle met bas huit pelits à la l'ois. Celle e.-pèce , à laquelle on doit pe. t-êtie rapporter le Lièvre varia- ble (lu Groenland, habite égale- ment celte contrée. Le ToLAÏ , Lepiis Tolai , Pall. Nous empruntons à l'allas les détails que nous allons douiier ^ur celte es- pèce encore peu C(Uinue. Elle ressem- ble beaucoup; pour la taille et les ])roporlions , à notre Lièvre et au Lièvre variable; mais sa tête est plus oblongue, plus comprimée, plus éhoile. Le dos et la tète sout mêlés de gris et de brun pâles , le dessous du corps étant blanc , et le des ous du col jaunàtie. Les oreilles ont le bord snpéiieur noir, et les membres sont jaunâtres ; la queue est noire eu des- sus el blanche en dessous. Le Tolaï conserve en hiver le même pelage : seulement ses couleurs deviennent plus pâles dans cette saison. Il habile la Sibérie , la Mongolie , la Tartarie , et se trouve jusqu'au Thibel. Il diffè- re beaucoup du Lièvre variable par ses habitudes. Quand, par exemple, on lui lait la chas.se, il court droit devant lui , et ne tarde pas à se réfu- gier , soit dans des fentes de rochers , soit dans li'autres cavités. Le Lièvre variable fait, au contraire , de nom- breux dttouis , fuyant à la manière de notre Lièvre. Le Tolaï , nommé p>nr Ci'.vicr Lipin de Sibérie , tient en quelque sorte le milieu tntre la sec- tion des Lièvres et celle des Lapins. Nous passons maintenant à l'histoire de celle-ci. LeLvPTN ORDINAIRE, Lepiis Cttni- ciilus, L. Cette espèce, originaire d'Espagne, mais maintenant répan- due dans toutes les parties ch.mdes ou tempérées de l'Europe , et presque partout où les Européens ont formé LIE 385 des établissemcns , est généralement d'un roux-grisâtre tiqueté, avec les patts et le derrière du cou roux , et le dessous du corps, de la tête et de la queue blanc. Les oreilles, grisâtres en th^hors , sont en dedans d'un loux li(]uelé j elles ont un liséré noir à la partie supérieure. Le Lapin , quoi- que fort semblable au Lièvre parles couleurs de sou pelage, est une es- pèce bien distincte, et dont les mœurs sont même tiès-iiilférentes. Sa fécon- dité est [)lus grande encore, et il élève ses petits ilans un terrier qu'il se creu- se. Les petits ne sortent que lorsqu'ils sont déjà très-forts et tuut-àfait en élaldese suffire à eux-mêmes. Alors même ils s'aii éloignent fort peu, et se font un nouveau teirier près de celui oii ils sont nés. Le Lnpin a été partout réduit en domesticité; aussi l'espèce présente-t elle un nombre considérable de variétés. On trouve des individus gris, de blancs, de noirs etde jiunes. Chez d'autres indi- vidus , ces diverses couleurs se trou- vent mélangées. On nomme Lapiri rie/te une variété i emarquable par sa couleur d'ardoise plus ou moins fon- cée , et Lapin d' Angora une autre variété dont le poil est très-long et très-doux. LeL VPIN DES SABLES , Lepus arena- liiis^ N. Nous nommerons ainsi une nouvelle espèce découverte par Dela- lande dans les sables du pa;^s des Hottentots : elle est en dessus d'un gris-cendré tiqueté , avec les mem- bres , la gorge , les Uancs , le tour de l'œil et le bout du mus-iau roux. La taclie (lu derrière du cou esl grise et fort petite ; le dessous de la tête est d'un blanc roussàtre , et le dessous du corps est blanc; la queue, paieil- lemenl blanche en dessous , esl noire en dessus. Les oreilles sont de même couleur que chez le Lapin , seulement avec une taclie noire plus étendue à son extrémité. Cetleespèce, d'un quart plus petite que notre Lapin , ressem- ble beaucoup, par les couleurs de son pelage, au Lièvre du Cap, dont elle diffère au contraire beaucoup par ses formes. 3S4 LIE LIE Le Tapbti , Azzara , Lepus Brasi- qu'il dit qu'une espèce de Liè-i^re Var- liensis, L., A \ede^>us du corps varié riahle existe communément dans la de roux et de noir , le derrière du col J)aie d"Hudson , la province de Ne\v- d'un roux vif, le dessus delà tête York, la Virginie, la Pensylvanie, et les oreilles d'un roux brunâtre, elc. ( /^. Journal de Ph. et de Méd. la joue d'un roux noirâtre, et la tache de Boston , t. u , p. 2. ) Au reste , le oculaire fauve. J^a poitrine est rous- Lapin de Viiginie nous est encore sâtre; le dessous de la tête est blanc , trop imparfaitement connu , pour que et cette couleur se prolonge eu tache nous ne conservions aucun doute sur jusqu'au-dessous de l'oreille; le des- son existence réelle, comme espèce sous du corps est aussi de cetle cou- distincte, leur. Mais le caractère le plus remar- Lièvres fossiles. quable est l'extrême brièveté de la queue , qui paraît nulle et se cou- On a trouvé dans la caverne de fond avec le poil des cuisses. Celte Kirkdale quelques os appartenant à espèce, de la taille de notre Lapin des une espèce de ce genre, et parliculiè- sables, habile l'Auiéritjue u)éiidio- rement un calcaîiéaui , quelques 03 nale. Elle vit dans les bois , etse léfu- du métatarse, une portion de ma- gie sous les troncs d'Arbres, sans se choire inférieure, elc Ces fragmcns creuser de terriers. vieuneiit d'une espèce très-voisine Le Lapin u' Amérique, £e7J//5.>//?2e- de notre Lièvre, si ce n'est de noire ricanus, Gme].; L. lli/c/sonius, i'aW., Lièvie lui-même. {F. Cuv. , Oss. habite l'Améiique septenuionalc, et Foss. , T. V). On a trouvé aussi ressemble beaucoup au pi écédentpar dans les brèches osseuses de Cette, les couleurs de son pelage; mais il de Gibraltar et d'Ulivcto près de en dift'ère par sa queue longue envi- Pise(/^'. Cuv., Oss. Foss, T. iv),plu- ron de deux pouces, et roussàtre en sieurs ossemens appartenant aussi à dessus ; et par ses membres plus al- cegnnre. Aiusi ona trouvédans celles longés. Sus oreilles, qui sont aussi de Gibraltar une m.àchoiie venant plus longues, sont roussàtres et lise- d'une petite espèce de Lipin; dans rces de noir, et ses pâtes, surtout les celles de Cette , un grand nombre de postérieures , en grande partie blan- fragmens venant, les uns d'une es- ches, ija taille est d'ailleurs égale à pèce de la taille et de la forme de no- celle du Tapeii avec lequel il a clé tre Lapin sauvage, les autres d'une confondu jKirplusieursauIeurs, et par espèce d'un tiers plus petite; et Cuvier lui-même. Plusieurs natura- enfin, dans celles d'Ulivelo , une listes ont dit que cette espèce blan- mâchoire qui ne présente, comme chit en hiver; selon Warden , elle une portion des ossemens de Celte, devient seulement blanchâtre, au aucune différence avec notre espèce contraire de son Varying-Hase qui commune ;« ce qui , au reste , comme devient eniièrement blanc. le remarque 1 illustre auteur des Re- Le Lapin db Virginie , Lepus cherches sur les Ossemens fossiles , Virgiiiiaiiiis, Harlan, Fauu. Amer., ne prouve pas davantage pour un lieu p. 196. C'est ce même Varying- que pour l'autre une identité d'es- llase de Warden. Harian le caracté- pèce. » rise ainsi : brun- grisâlre en été , , ■ l^gomys ou Pika , Lagomys. blanc en hiver, avec le lourdes yeux de couleur fauve-rougeâtre dans tous Pallas a le premier distingué des les temps. Les oreilles et la tête sont Lièvres proprement dits les trois pe- presque de même longueur, et la tits Animaux qui constituent ce gen- queue est très-courte. C'est , (iltHar- re ; et il en avait formé ( G lires , p. lan, probablement de celte espèce 28J, sous le nom de Ze/^o/É^s ecfl«r/«/« , que parle Lewis dans sa Notice des une section à part, dont Cuvier a Animaux du pays du Missouri , lors- fait depuis avec raisou un genre sous LIE le nom de Lagomys. Lems princi- paux cnractères sont d'avoir Us oreil- les pelites , les jambes à peu |iiès éga- les , le trou soiis-orbit-iire .-rnipl»; , les clavicules presque complètes, el la queue nulle. Le sillon de leurs gran- des incisives siipeiieures est beau- coup plus prononcé encore que chez les Lièvres , de sorte que chacune d'elles paraît double. Les molaires , comme Fr. Cuvier l'a constaté, ne sont qu'au nombre de cinq de cha- que, côlé , à chaque màelioire, la dent postérieure des Lièvres venant à manquer. Au reste , nous avons dit combien elle est |iclile et de peu d'importance dans ce genre lui-mê- me. Enfin la dernière molaiie iuCé- ricure n'a sa couiOiine formcc que d'une seule surface elliptiqi.e, sans aucun sillon , et les membres sont plus courts que chez les Lièvres. Tous les Lagomys ont été trouvés en Sibérie. Le SuiiGAN , Lepiis pui.illas , Pall., G/., p. 5] ; J^agonijs pusiUus, Desm. Nous décrivon- cette espèce ainsi que les suivantes d'après Pallas. Sa taille est de six pouces neuf lignes, et son pelage très- doux , très -fourni , très- long , est mélangé de brun et de cris, avec 1 extreuiite des pieds d un jau- nâtre pâle, le dessous du corps d'un blanc sale , et la gorge , les lèvres et le nez tout-à- fait blancs. Les oieilles à peu près triangulaires sont bordées de blanc. Ce petit Animal vil solitai- re et si retiré qu'on le prend très- difficilement , et qu'il est même tiès rare de le voir, malgiéles cris aTgus qu'il fait entendre au coucher et au lever du ^oleil , et quoiqu'il décèle ainsi sa présence. Il habite le plus souvent la lisière des bois , et se nour- rit particulicieuient des fleurs, des feudics et de l'écorce du Cjlisi/s supi- nus , ou Robinla frutescens e\ du Ce- j'asus pumita , ainsi que du Pommier sauvage. Le PiK.v , Lepus alpirn/s , Pall. , Glir. , p. 45 ; Lagomys a/pi/ius, Desm . , est généralement roux-jaunâtre avec quelques longs poils noirs ; le dessus du corps est d'un fauve pâle , le tour TOME IX. LIE 385 dp la bouche cendré , le dessous des pieds bruns , elles o.eiilcs rondes et de couleur brune. Sa longueur est de neuf pouces sept lignes. Cette espèce très-commune, et très-connue des chas.seur.s de Sibérie ^ n'avait échappé aux recherches des naturali.>,trsavaut Pallas, que parce qu'elle habile les monl^ignes les plu.-, eseaipées e! les rochers les plus iuiiee(ssibles , choi- sissant toutefois (les lieux boisés , hu- mides, el ou elle trouve en abondance de 1 herbe. Ces Animaux vivent soit dans de.s teriier.s qu'ils se cieusent, soit dans les fentes des lochcis , soit même dans des troncs d'Arbres. Ils vivent tantôt deux ou plusieurs eu- send)Ie , tai.tùt, au contiaire, seuls. Vers le milieu du mois d'août, ils préparent et font sécher avec g: and soin pour leur provision d'hiver, de l'heibe et des ièuilles qu'ils entassent en..uite , et mettent à l'abri , soit sous des rochers , si)it dans des troncs d'Arl)ies. Ils se réunissent ordinaire- ment p!usiiovisions au nombie des iniiividus qui loivent s'en nouriir. Les tas qu'il.s- forment ainsi ont souvent la hauteur dun homme, et un diamè- tre de plus de huit pieds. Cet ihstinrt admirable, ce soin de lavenir ont rendu ces petits Animaux célèbres dans toutes les contrées qu'ils habi- tent. Au reste, il ai rive souvent que leur travail presque incroyable, et la peine immense quils se sont donnée pour la préparation et le transport d'une aussi grande quantité d herba- ge s, sont tout-à-lait perdus pour eux; car ce/, amas sont, à cause de leur hauteur, très- fréquemment décou- vert-, par les chas>euis qui vont à la recherche de la Zibeline, et fournis- sent alors à la nourriture de leurs chevaux. L'Ogoton, Lepus Ogolona, Pall. , p. .^9 ; Lagomys Ogulona , l)esm. , est généralement d'un gris pâle , avec les pieds jaunâtres et le dessous du corps blanc. Les oreilles sont ovales; on remarque à leur base quelques poils blancs. Cette espèce , un peu a5 386 LIE plus grande que le Sulgan , se trouve particulièrement au-delà du lac Baï- kal , dans la Mongolie cl d;ins les inoiilagnes pierreuses rie la Sclenga. Elle sort rarement pendant le jour. Son cri est un s-itflement liès-aigu, qui se distingue très-facilemenl de celui du Fika et de celui du Sulgau. Elle se nourrit d'ecorce d'Aubépine et de Bouleau, mais surtout de di- verses Plantes qui cioissent dans les sables , el d'une espèce de Véi'onique qui végète même sous la neige. Com- me l'espèce précédente , elle fait des provisions pour l'biver, formant des tas de forme liéniisphérique d'un pied environ de hauteur. On en voit dès le mois de septend)re une grande quantité ; mais au [M'intemps , lors de la fonte des neiges, tous ont disparu, et il reste à peine quelques débris. Ce petit Animid fait, dit Pallas , la principale nourritui e du ChatlManul. Il a aussi pour ennemis diverses es- pèces d'Oiiieaux de proie diurnes et nocturnes , et plusieurs petits Qua- drupèdes carnassiers, comme l'Her- mine. Lagomys fossiles . Cuvier (Oss. Foss. T. iv) a décrit divers ossemens fossiles de Lagomys trouvés dans les brèches osseuses de Coiseelde Saidaigne. On a trouvé dans les premières un crâne ressem- blant beaucoup à celui du Pika ; ce- pendant l'orbite du Lagomys fossile est plus grand et le crochet de la base antérieure de l'arcade zygoma- tique plus saillant. Dans celles de Sardaigiie on a trouvé des dents et des portions de mâchoire annon- çant une espèce plus grande que l'O- golon , mais un peu moindre que le Pika et le Lagoaiys fossile de Corse. I! était naturel de soupçonner qu'elle ne illfféiait pas de, cette dernière ensevelie dans une île voisine; mais 11 n'en est rien. Les parties supé- rieures de la tête ne sont pas sem- bliibles, non plus que le tiou sous- oibltaire ; et l'arcade zygoinatique n'<;st pas inclinée de même. C^ulre les Lagomys, on avait enco- LIG re placé parmi les Lièvres quelques Animaux encore peu connus , et qui doivent être rapportés à des genres bien difTéi'ens. 'Tels sont le Cuy , pe- tit Animal du Chili , de la taille d'un petit Rat, à queue presque nulle, qui aurait bien les dents des Lièvres, mais qui n'a que quatre doigts aux pieds de devant , et qui en a , au con- traire, cinq à ceux de derrière; le Pampa, qui paraît être, comme l'a reconnu Desmarest , un véritable Agouti (/^. CiiLOROMYs); et le Vis- cache, Quadrupède fort répandu dans l'Amérique méridionale, et qui n'a, comme le Pampa, que quatre doigts en avant et trois en arrière {V. Viscache). Enfin l'Hélamys du Cap a reçu le nom de Lièvre sauteur , et i'Alagtaga celui de Lièvre volant. Le Lièvie des Ind«s paraît êtie'le Gerbo ( /^ . , pour tous ces mots, Gerbcuse.), et le Lapin d'Aroé est le Kanguroo Filandre. (/^. K.anguroo. ) (IS.G. ST.-H.) LIÈVRE. MOLL. Nom vulgaire et marchand d'une fort grande Porce- laine , le Cjprœa lestudinaiia , L. (b.) LIÈVRE DE MER. pois. moll. On a Indltféreminent donné ce nom à des Poissons tels que \e Blerutius oc- cellaris et le Cycloptère Lump, ainsi qu'aux grosses Aplysies. V^. ces mots. (B.) LIEVRITE. MIN. (Werner.) f^. Fer calcaréo-siliceux. LIGAMENT, zool. conch. On ap- pelle ainsi en anatomie les parties blanches , tendineuses el résistantes qui servent à unir les os entre eux et à solidifier les articulations. Ce mot a également été employé en conchy- liologie pour désigner la partie qui réunit et maintient les deux valves des Conchifèi es. C'est dans ce dernier sens seulement que nous entendons ce mot. V.- Coquille. (d..h.) LIGAN. INS. C'est une espèce d'A- beille indéterminée de la grandeur de celles d'Europe, qui fait son nid dans les Arbres creux aux Philip- pines, (g.) LIG * LIGANS. REPT. 8AXJR. Le grand Lézard afiicaiu de quatre pieds de long mentionné par Barhot comme un manger délicieux pour les nègres, est peut-êlre quelque Iguane , dont le nom serait une corruption de Lé- guan. (b.) LIGAR. MOLL. Nom donné par Adanson (Vov. auvSénég., p. i 58, pi. lo , fig". 6) à une Coquille du genre Turbo , Turritelle de Lamarck; c'est la Turritclla terehra de cet auteur, (D..H.) * LIGATDLE. bot. crypt. Nom proposé pnr Bride) jiour désigner en français son genre Desmalodon qui n'a pas été adopté. V. ïrichostome. (B.) LTGHTFOOTIE. Lightfootla. bot. PiiAN. Genre établi p;ir l'Héiilier {Serturn ^-tngl. , p. 4) pour la Lobella ieiiella, L., Mant., ou Campa/tu la teiiella , L., Suppl. Ce genre dill'ère des Cam| anules par les caractères suivans : le calice est adhérent par sa base avec l'ovaire, divisé supérieure- ment en cinq lanières ; la corolle est monopétale à cinq divisions tiès- profoudes , ce qui fait que la corolle paraît formée de cinq pétales ; les ëlamines, au nombre de cinq, ont leurs filets élargis et comme squam- miformes. L'ovaire est semi-infère, à trois ou cinq loges contenant un grand nombre d'ovules. Le style est simple , terminé par un stigmate à trois ou cinq lobes étoiles. Le fruit est une capsule couronnée par les lobes du calice, à trois ou cinq loges et s'quvrant en trois ou cinq valves. L'Héritier (/oc. cit.) figure deux es- pèces de ce genre : Liglufootia oxicoc- coides , t. 4 , ou Lobelia lene/Ia, L. , Mant. , qui croit au cap de Bonne- Espérance , et Liglufootia suhulata , 1. 5 , également du Cap. Il y a encore plusieurs autres ^cn- rei Liglufootia. .\\nA Scbreber a lait, sous ce nom , un genre de Hubiacées qui doit être réuni au Ruiuhletia. Un autre genre Liglufootia a été éta- bli pnrSwartz. Il est voisin du Proc- Ha. Mais le genre de l'Héritier doit LIG 3«7 seul retenir le nom du botaniste Lightfoot , à cause de son antériorité. Il sera donc nécessaire de donner un autre nom au geni c de Swartz. (a. k.) LIGIE. Ligia. crust. Genre de l'ordre des Isopodcs, section des Ter- restres , famille des Cloporlides, éta- bli par Fabricius aux dépens des Cloportes de Linné, £t ayaut pour caractères : antennes latérales ou ap- parentes , terminées par une pièce composée d'un grand nombre de pe- tits articles; extrémité postérieure du corps ayant deux pointes fourchues; quatoize pales semblables, ongui- culées, attachées par paires aux sept premiers segmens du coips; queue composée de six segmens garnis en dessous de dix lames ou écailles dis- posées par imbrication sur deux rangs longitiidinauv. Fabiieius avait placé dabord l'espèce la plus connue de ce genre avec ses Cytuothua-, et ce n'est que dans le Supplément de sou Entomologie systématique qu'il l'en a distinguée. Quoi qu'il en soit, les Ligies sont faciles à distinguer des Aselles , des Idolées , des Sphéromes, etc., par leurs antennes dont les in- termédiaires sont très peu" apparen- tes , tandis qu'elles le sont beaucoup dans tous ce6 genres. Elles s'éloignent des Philoscies , des Cloportes et des Porcellions, par des eaiactères de la même valeur et par les appendices de l'extiémité postérieure du corps. La bouche des Ligies est composée d'un labre , de deux mandibules , d'une languette et de deux paires de mâ- choires. Le labre, presque membra- neux, en deini-ovale transversal, un peu votité au milieu , est fixé au bout lie l'extrémité antérieure de la Icte , qui représente une espèce de surla- bre ou de chaperon transversal. Les mandibules , qui sont cruslacées , sont beaucoup plus épaisses à leur bise, robustes, comprimées et brus- quement arquées. Le côté interne de leur e-itrémité est élargi , concave dans son milieu , avec la pointe su- périeure comme écailleuse, noirâtre, et divisée en quatre dentelures obtu- 388 LIG ses. La mandibule gauche diffère de la droite par ses dentelures qui sout plus prononcées. La languette est située imniédlalement en dessous et dans l'entre-deux des mandibules; elle se compose de deux pièces réu- nies en demi-cercle. Les deux mâ- choires supérieures sout presque membraneuses, dirigées obliquement et convergeant ensemble ; elles sont divisées jusqu'à la base en deux piè- ces allongées et étroites, presque li- néaires, comprimées, et dont l'une supérieure et un peu plus interne ; celle-ci est plus petite et terminée par quelques longs cils réunis en fais- ceau pointu et diiigé brusquement en manière de crochet , vers l'exté- rieur de la bouche. Cette division re- présente, en quelque sorte, le palpe flagelliforme des pieds-mâchoiiesdis Crustacés Décapodes; l'autre division est écaiîleuse et dentelée à son extré- mité supérieure, avec quelques cils au-dessous sur le bord interne. Les mâchoires suivantes sont membra- neuses, en formede Viiivules qui em- boîtent la face postérieure des mâchoi- res précédentes, leur bout est arrondi, et sans dentelures. Les deux pieds- mâchoireâ sont membraneux, très- comprimés , pareillement concaves sur leur face antérieure ou interne et divisés en six articles; le premier est beaucoup plus grand , en forme de carré long , de sorte que les deux premiers articles étant contigiis l'un à l'autre , et par une ligne droite, au bord interne, imitent une sorte de lèvre; leur extréinité supérieure et interne se prolonge comme une divi- sion labiale ; les autres articles com- posent, par leur réunion , une pièce triangulaire ou conique ; obtusément dentelée au côté interne , et munie extérieurement de quelques petites épints géujinéesou ternées. On pour- rait regarder cette pièce comme re- présentant un palpe inséré près de la buse extérieure de la dilatation ter- minale de celte fausse lèvre. Telles sont les parties qui composent la bouche .des Ligies ; à l'exemple de Latreiile, nous avons un peu insisté LIG sur leur O! ganisalion parce que Fa- bricius n'avait donné que des des- criptions très-incomplètes de ces or- ganes. Les Ligies ont la tête emboîtée dans une échancrure du premier seg- ment du corps; eUe est en tonne de cône transversal. Les yeux sont assez grauils, arrondis, concaves et com- posés d'un très-grand nombre d.e fa- cettes hexagones ; les antennes sont f)lacLes sur ime ligne transversale à a pariic antérieure de la tête et près de la base du chaperon ; elles sont très-rapprocliées et semblent partir d'une base commune ; les latérales ou cxlérieiues sont sétacées , de la longueur de la moitié du corps dans l'espèce comn)une , de six articles , la plupart c^^lindriques , dont les deux premiers fort courts , et les trois der- niers allongés ; 4e sixième ou le ter- minal e>t le plus long , con>posé^ dans cette même espèce , de treize pe- tits articles et terminé lnsensibleu)ent en pointe. Les antennes mitoyennes s'insèrent au côté interne des précé- dentes , elles sont très-petites, llli- formes , de deux ar'.icles cotnprimés, dont le dernier est oblus. Les seg- meus du corps sont beaucoup plus bu ges que longs , au nombre de treize j dans les derniers, l'angle an- térieur se prolonge en arrière , en manière de pointe; les pales sont portées parles sept premiers segmens antérifUiS; elles sont insérées sur les côtés inférieurs du corps , et elles ont çà et là quelques petites épir.es ; elles sont composées de six articles dont le premier se dirige vers la j oi- tnne et forme ensuite, avec le sui- vant , un coude ou un angle. Le dernier article des pâtes est écail- leux , pointu au bout avec une petite dent au-dessous. Les dernièics pâtes sont un peu plus longues et vont en arrièie. Ce que l'on nomme la queue chez les Crustacés , est iôrmé par les six segmens postérieurs ; ils sont plus courts que les précédens , excepté le dernier qui est presque carré , avec le boid postérieur arqué , arrondi au milieu, échancré et uni- denté de chaque côté; il donne alta- LIG LIG 58ç> che à deux styles, plus ou moins eus assimilis, L'mn., Bastev.; O/iisci/s longs dirigés en arrière, et compo- ag///s, Panz.; Oniscus hypnurum Cii- sés chacun d'une pièce coinpiiniée , vier, etc., elc. '(o.) tranchante sur les bords , et ayant à rextrëniité deux pointes coniques, LIGNEUX, bot. ciiim. Fourcroy allongées et presque égales; l'inté- donnait ce nom , qUe De Gandolle a rieure est seulement un peu plus Ion- proposé de remplacer par celui de Li- gue, et offre à son extréini(é un lrè.<- gnine qui est plus correct, à un prin- petit article allant en pointe. On voit cipe immédiat formant la base de sur la suil'ace inférieure de chacun tous les cor[)s Ligm-ux. Il est inco- de ces six segmens , deux feudU ts loie, inodore, insipide, plus dense mend)raneux , transparcns , qui sont que l'Eau, eu fdamens ou fdircs très- en triangle curviligne , et servent de flexibles et d'une grande ténacité. Ce nageoires et de branchies. Les feud- principe lésisleà la plupart des a"ens lets de la paire supérieure sont plus cliiiniques; il est pailailemcnt iuso- pctits. Les deux suivans , dans les lublc dans l'Eau soit à froid soit à mâles, portent à leur base interne chaud, dans lAlcohol , l'Ether, les et inférieure , un appc ndice membra- huiles fixes et volatiles. Les Alcalis et neux , long et linéaire. Quoique les le Chlore, lorsqu'ils sont étendus de Ligies soient très-communes sur nos beaucoup d'Eau, ne lui foni éprouver côtes , leurs mœurs nous sont encore pre-qu aucune altération. Pour l'in- inconnues ; nous savons seulement telligcncc des phénomènes que ce qu'elles fréquentent assez les embou- corps préseule loisqu'il est soumis chures des riv'ères et des fleuves, et à l'action de l'Acide svdfurique, de qu'elles se cachent sous les pieries l'Acide nitrique et du Feu , il e>t né- on les amas d'objets et de Plantes cessaire d'en connaître la composi- rejetées par la mer. Elles se roulent tion. Selon Gay-Lussac et Thénard, sur elles-mêmes ainsi que les Clopor- le Ligneux du Chêne est formé : tes , auxquelles elles ressemblent sous d'Oxigèue 4i, 78: de Carbone .')2,53; beaucoup d'autres rapports; elles sont dllydiogène 5, 69; ou deCaibone très-agiles , grimpent avec facilité sur 62, 55, d'Hydrogène et d'Oxigène les rochers et sur les construclions dans les pi opoi lions nécessaires pour maritimes dans les endroits humides, former l'Eau 4?, 47. Cctie composi- et si elles aperçoivent le moindre tion est tiès-analogue à ctUede l'Acide danger elles se laissent tomber en acétique ainsi qu'à celle de plusieurs repliant leuis pâtes sous le corps autres principes végétaux ; mais pour- quelles mettent en boule. L'e-pèce la tant quelle difterence dans leurs pro- plus commune sur nos cotes et que priétés physiques! Quoi de moins ana- i'on trouve aussi sur celles d'Espa- logue en apparence que du bois et de gne , est : l'Acideacétique! Pour expliquercette La LiGiE OCÉANIQUE, £. oceanica, difféience de propriétés que présen- Fabr., Latr. [Geii. Cri/st. et Ins. \ teni des substances dont la composi- Leach.; Onisciis oceaiilcus ,\j\nn.;C\o- tiou est pr( squ'idcntique, Ga\ -Lussac porte océanique, Oliv., Baster'Subst. a émis I hypothèse , qu'un arrange- 11, tab. 10, fig. 4); Ligia oceanica, ment de particules ditférent dans les Pennant (Zool. Hist. T. iv, tab. 18, de.ix corps est la seule cause des pro- fig. 2). Antennes extérieures de moi- priétés qui les distinguent l'un de tié plus courtes que le coips, ayant l'autre. La théorie de Gay-Lussac sur leur dernier segment composé de la composition tIcs corps organiques tieize articles; styles de la queue à est aussi très-favorable à l'explication f)eu près égaux entre eux, et aussi des eliangemens ou transformations ongs que cette queue. Corps long que ces corps subissent par les agens d'environ un pouce , jaunâtre. On chimiques. En cft'et , si les élémens peut rapporter à ce genre, les Onis- qui composent les corps organiques Sgo LIG sont en proportions telles qu'on Jouisse considérer ceux-ci comme for- més d'Kau, d'Hvdrogène carboné ou d'autres combinaisons binaires unies à du Carbone ou à d'autres corps simples ou combinaisons de corps sim- ples , on conçoit que la plus légère soustraction ou addilioii d'une de ces combinaisons binaires devra iVnre varier la composition et les propriétés des corps organiques. C est ce qui résulte des curieuses expériences de Braconnot de Nancy, relatives à l'ac- tion des Acides sur le Ligneux. En traitant à froid dans un mortier de verre, par l'Acide suilurique concen- tré, du Ligneux pui tel que des vieux chiffons de toile de chanvre, ce chi- miste a obtenu une masse mucilagi- neuse tenace , exempte de malièie charbonneuse et qui était soluble dans l'Eau. Après "avoir neutralisé l'Acide par de la craie ou mieux par de la litliarge , il a filtré , fait évapo- rer la liqueur, et le résidu était une substance à laquelle il a donné le nom de gomme arUlîciell ', nom im- propre, selon Clievreul , puisqu'elle ne produit point il'Acide sacchoLicti- que. Cependant celte substance a en- tièrement l'aspect vitreux , le goût fade et inodore de la gomme arabi- que. Elle rougit la teinture de "J'our- nesol , mais 1 Acide qu'elle renferme n'est pas le suHurique , puisque sa solution n'est pas piécipitée par les Sels de bar\te. Si Ion fait bouillir, pendant dix heures , la substance gommeuse en question dans l'Acide Sulfurique éteniiu , on la transforme en sucre et en un Acide que ïhénaid présume être de 1 Aciile hyposull'uri- que uni à une matière organique , et que Braconnot a nommé végéto-sul- fuiique. Le sucre a une grande res- semblance avec celui de raisin. Il cristallise en petites lames réunies en globules ; sa saveur est fraîche et franche ; il se dis':out dans l'eau et dans l'Alcohol bouillant, et se con- vertit en Alcohol au moyen de la levure; loo parties de Ligneux don- nent ii4,7 de sucre. L'Acide nitri- que agit aussi à l'aide de la chaleur LTG sur le Ligneux , de manière à pro- duire une substance blanche qui res- semble à celle obtenue par l'Acide sulfurique. La Potasse caustique, chautTée avec le Lit;neuv , le ramollit et le (tissout presque instantanément; et si l'on étend d'eau cette solution, on peut en préci)ùler par l'Acide sul- furique une substance que Braconnot a nommée Ulmine artificielle. Celle- ci , après avoir été lavée et sécliée, est noire comme du Jayet, très fragi- le , peu sapide, inodore, insoluble dans l'eau froide , mais soluble dans l'eau bouillante qu'elle C(dore en brun. Klle se conduit avec les bases salifiables comme un Acide faible. . Le Ligneux, distillé dans une cornue, donne lieu à un dégageinent d'eau , d'Acide acétique, d'huile empyreu- matique , d Acide carbonique , et d'Hydrogène carboné. Le résidu est du charbon qui a la forme du Li- gneux et dont la quantité est de 18 à 19 parties pour 100. Les usages d\i Ligneux sont fort importans dans l'économie publique. C e>t ce corps qui réuni en couches nonil)ieuses et concentriques dans les Aibies dicotylédons , et en fi- bres disséminées dans les Monoco- tylédons , constitue le bois propre à la confection des ouvrages de char- pente, de menuiserie , etc. , etc. P^. Bois. Le Ligneux des Plantes her- bacées , disposé en faisceaux longs, llevibles , faciles à séparer du tissu cellulaire adjacent , sert à fabri- quer les cordes et les fils dont ou compose les tissus. /". particulière- ment les mois Chanvre , Lin et PriORMiuM. L'emploi secondaire de ces tissus pour ta fabrication du pa- pier, est tellement connu que nous ne croyons pas devoir en parler ici. Les singulières transfoi maiions dont Braconnot a montré que le Ligneux est susceptible augmentiMont proba- blement un jour les avantages de cette substance pour la société, (g. .n.) * LIGNIDIUM. BOT. CRYPT. iC/mm- pig/iuns.) Ce genre établi parLink se présente sous forme de conceplacles LIG globuleux portes sur une membrane étalée; ils sont simples .membraneux, irrégulièrement décliirés, renfermani des Hocons adliérens , disiincts des sporidies ou séminiiles qui sont réu- nies. Il est voisiîj des Fittocarpium , Strorigylium, Entei'uiium el Diph- tlieiLuiii; il ligure dans la série des Mycélodéens, ordre des Gastioui^- ciens. D^ux espèces sont 'iécrites par les auteurs ; ce sont : i " \v:LignHiiim muscicola que F ries a fait conuailie dans ses OI)servations mycologiques et qui foinie ^ur plusieurs Ilypiium de pelilci laclies blanc-grisàtres de quatre à six lignes de l.irge ; a** le Lignidium Jlavuin qui est le t^pe du genre (Link, Beivl. Mag. 3, p. 24, T. II, (ig. 57); il naît sur le bois mort; sesconceptacles sont gi is-jaunâlres à l'exlérieui-; les flocons intérieurs jau- nes; les sémiuules brunes. (a. F.) » LIGiNIlNE. BOT. CHIM. (De Can- dolle, Théorie Elém. de la Botani- que.) Syn. de Ligneux. /'. ce mot. (G..N.) LTGNIPERDE. Ligniperda. ins. Nom donné par Pallas [Spicile^ia Zoologica) au Bostriché Tarière, f^. BOSTRICHE. (g.) LIGNITE. GÉOL. En parlant de la Houille (r . ce mot), il ne nous a pas faru possible de séparer entièrement histoire de ce dernitT comluislible de celle du Lignite ni de celles de l'Anthracite et de la Tourbe, parce- que toutes ces expressions, s;ins être synonymes , ne désignent cependant, à dire vrai, que des modifications, de létal charbonneux , auquel ont passé les substances végétnies en- fouies à des époques plus ou moins reculées , sous les couches dont la terre s'est successivement enveloppée depuis l'existence de» coips organi- sés. Pour le minéralogiste le Lignite pourrait être uniquement tout char- bon ibssile, d'un noir plus ou moins foncé , quelquefois d'un brun clair , brûlant avec tl.^mme, sans beaucoup de fumée, sans se boiirsoutler et se prendre en une masse , comme le font la plupart des Houilles , sans se fon- LIG 591 dre et couler comme le font les Bitu- mes, ré[.andant une odeur dtsagiéa- ble, acre et piquante, présentant essen- tiellement dans son tissu l'organisa- tion fibreuse du bois, et laissant en- fin pour résidu, après la combustion, une cendre pulvéïulente, assez scm- bl.dde, par son aspect cl sa composi-, tion , à celle des Végétaux j quel que soit d'ailleurs le gisement du combus- tible , ainsi caracléiisé; le Jjignite alors pouirart se rencontrer dans le mêmi; lieu . dans la même couche , dans la même m.issc avec de l'Anthia- cite, de la Houille et de la Tourbe; mais d'un autie côté , pour le géolo- gue , qui tien! moins compte des va- riétés de foi me, de couleur, de pro- priété des substances , que de l.i place qu'elles occupent dans le sein de la terre , le Lignite poiurait être, au contraire, toutes matières charbon- neuses quels que soient leurs caractè- res extérieurs, mais qui sont propres exclusivement à certains leirains , tandis qu'il regarderait comme An- thracite , comme Houille , comme Tourbe , des matières quelquefois semblables aux premières, et seule- ment distinctes par leur gisement ; il résulte de ces deux manières de voir que le Lignite, considéié niiné- ralogiquenient, serait toute autre cho- se que le Lignite considéré géolo- giquciuent, el que la même expres- sion deviendrait commune à deux idées très - distinctes , inconvénient grave, auquel on se proposerait Im- pai faitement de remédier, en distin- guant l'espèce uiinéralogique de l'es- pèce géologique , si toutefois encore Je mot espèce pouvait être ici em- ployé pour ne .-ignaler dans un cas que certains modes d'altération d'une même substance, et dans l'aulieque les diverses cii constances de gise- ment de celte substance altérée de plusieurs manières ; nous sommes loin de penser que Ion puisse en agir ainsi, parce que nous croyons qu'on ne sauiait irop attacher d'iniporlance 4,à conserviu aux mois, toujours la mê- me valeur, surtout dai^s l'étude des dilTércnles branches de l'Hisfoiie ]Na- ôgj LIG turelle , qui sont trop intimement liées entres elles, pour que le lan!:;a- ge scientifique ne doive pas rigou- reusement cire le même pour tou- tes. Or quelle parité , quel rapport d'idée pourrait- on établir entre ce que l'on apiielle une espèce de Mam- • mifère, d'Oiseau , de Plante , de Mi- néral , qui sont des corps finis et ca- racléiisés parleur ("orme, leur oiga- ~ nisation , leur composilion , avec ce que l'on appellera , pat* exemple , l'es- })èce géologique du Ligiiile qui com- prendra la collection de diverses nuances d'altération , suivies par les Végétaux trouvés dans le sein de la terre, depuis telle couche jusq.u'à (elle autre couche presqu'arhilrairemeul ! Les coupes, les divisions facililenl, il est vrai, l'étude, mais la géologie est une science de généralités qui, com- me la physiologie , repousse par sa nature l'emploi de toute nomencla- ture trop systématique; elle se com- pose e-^sentiellcment de faits et d'ob- servaiions qu'il est plus nécessaire fie coordonner et lier entre eux, qu'il n'est utile de les isoler , et qui ne ])euvent, dans tous les cas , être dis- tribués mélhoiiiqaement dans des or- dres, des genres et dt s espèces dis- tinctes, comme on peut le faire pour des êtres et des corps nombreux, tels que des Oise;iux , des Insectes, des Plantes, des Minéraux, etc., qu'il s'agit de distinguer les uns des autres. Ij'iucouvénicnt que nous venoiîs de signaler, celui de prendre dan- une acee[ition toute difféienle le mot Li- gnite , existe réellement , ainsi que l'on jieut s'en convaincre en étudiant les ouvrages des minéralogistes com- parativement à ceux des géologues , et nous croyons que ppur l'éviter il faut d'une part ne pas vouloir dési- gner sous ce nom une espèce miné- rale douée de propiiétés et de quali- tés particulières, et par conséquent caractérisée d'une manière précise, et que d'une autre part on ne doit pas non plus comprendre sous cette dé- nomination , et comme espèce géolo^' gique, tous les charbons fossiles qui Se rencontrent dans certaines cou- LTG ches de la terre exclusivement; en conservant au mot Lignite le sens consacré par l'usage, dans le langage habituel des géologues, quelqu'arbi- traire , quelque peu philosophique qu'il paraisse, on ne s'expose pas du moinsà donner des idées fausses, com- me il peut arriver qu'on le fasse si l'on cherche à couvrir le vague qui ne peut être réellement dissipe , par une appareuced'exactitude et de précision qui n'est que trompeuse. Nous enten- dons, d'api es cela, par Lignite, avec la piupart des géologues:! "les bois et les riantes carbonisés dans le sein de la teri e , qui ont conservé ]eur l'orme originelle ou au moins l'organisation ligneuse, dans quelques formations qu'ils se rencontrent ; 2" les couches icgulières , les amas constans ou ac- cideulels de matière chaibotineuse , pureou mélangée, don! l'organisation végétale j>e ut n'être pi us aperçue dans toutes les parties , mais qui se ren- contrent dans les terrains de f'oima- tion postérieure à celle des teiTains ho u il! ici s bien caractérisés (/^Miuuii.- le). Quoiqie pouvant se rencontrer dan-; presque tous les terrains , cha- cune des diverses variétés )u incipales de malièie charlionneuse prédomine cependant dans des systèmes de cou- clu; dont l'âge est différent , et la di,-,tiuction minéralogique des char- bons de terre désignés d'après leurs caractères extéi leuvs, leurs pioiiriéiés et leurs usages par les noms d'An- thracite , de Houille , de Lignite et de Toiu'be , s'accorde assez bien, d'une manière générale, avec l'ancienneté de Ibrmalion et ]es circons:ances de gisement de ces variétés. Ainsi l'An- thracite appartient princijialement aux ]dus anciens teirains de transi- tion; la Houillemoins ancienne abon- df dans les premiers terrains secon- daires. Le Lignite, déjà commun d>tns les dernieis de ceux-ci , paraît plus exclusivement propre aux tenains tertiaires dont les assises les plus mo- dernes renferment la Toirbe |uo- premcut dite. Voigt paraît être le premier qui , sous le rapport géolo- gique , ait cherché à faire bien res- LIG . „ LIG 593 sortir I accord de certains caractères ment moins que les couches nreileu- exter.eurs des L.gn.tes , avec leurs ses; on ne connaft aucune exploiia- gisemens et qui ait propose de tion in.poi t.u,lc de ce Li^niie dont les séparer des Houilles propirmont les us.gcs son. presque nuls, ^les. Cette distinction , bonne coin- Le Lignu.de liled'Aix, ainsi nom- me considc.at.on gène, aie , adm.se mé d'ap.ès le ^isemcnl bien constaté, pai vverner, qui .k's.gnaii les Ligni- sur les côtes de Bieiacne, près de tes, sous ie nom de /i/c^///>i(;/,/e, dont Rochelort, de bois t'a.l.on.sès en 11 aistinguait plusieurs vaiiélés.adop- amas et même en couches dans les lee et établie en France, par D,.u- sables qui séparent le terrain «oliii- r)uissonetAlex.Biongniart,e.lmain- que de laCaie, réunirait naturelle- tenant généralement reçue; ce der- ment tous les dépots de la même épo- nier savant qui a fortement appu\é que, qui sont irèsabondans sur les sur Ja nécessite de la disiinclion , a cotes sud de l'Anglelerie , notam- proposc dernièrement, comme résul- m.nl dans le sable ferrugineux tat de ses observations sur cet imi'or- dilaslings, oii le l.ii,Mnte se trouve tant sii]et, de classer tous les gise- le plus rré(pienim.-nt en bancs régu- mens de Lignilcs connus sous qua- liers , cousidéi ables , qui alternent tre types principaux que Ion dési- plusi.urs fois avec ceux de Giès et gnerait, suivant lui, par les déno- d'Argile, à la manière des charbons ininalions de : 1° Lignite du Lias; de teire auxquels il ressemble par les 2 Lignite de lîie d'Aix ; 3° Lignite Caractères extériems, et par les ex- soissonnois; 4" Lignite supeificiel. ]>loilalions auxquelles il donne lieu. Ce Le l^ignile du Lias comprendrait Lignite est souvent apcoinpagné de non-seulement les bois fossiles car- cristaux de (^)uartz hvalin qui lapis- bonisés que lenfeimenl les couches sent les fissures, et des cavités qui calcaréo-argileuses,inféiieuiesauCal- paraissent avoir été praliquées d:ins caire oolithique , mnis aussi ceux que le bois dont il provient , p.ir des lar- contienncnt non moins fréquemment ves ou des Vers marins, sont rem- Jes dépôts de même n;iture qui sépa- plies de Silex Calcédoines. Le Fer rent la grande foimation des Calcai- sulfuré se rencontre avec lui dcmême res duJuia en plusieurs groupes, ou qu'avec le Lignite du Lias, et l'on qui la recouvrent, tels que les Argiles aiecueilli notamment à lîle d'Aix, de Dives [Oxfort claj), les Argiles au milieu des amas de bois , et dans diiont\ei\i-{Kimmef7f/geclaj).\^(îL[- les couches s;.bleuses et maïueuses gnite de cette période qui commence oui les enveloppent , des nodules après le dépôt du Calcaire alpin et d'une matière résineuse, brune ou s arrête à celui dis sables ferrugineux d'un jaune oiangé, qui, d'après l'a- et sables veits [Iro/i et G/cen Saïui) nalyse qui en a été faite , paraît con- exclusivemant , se trouve le plus or- tenir beaucoup moinsirAcidesuccini- dinaii-ement en fragmens dissémines que, que n'en contient le siiccin des ou eu petits amas qui sont visible- foimations supérieures à la Craie, ment les débiis de \égél;iux mono- Presque toutes les liges reeonnaissa- colyiédones et dicotylédones, iiaimi blés dans le Lignite de lîle d'Aix, lesquels on a reconnu quelques fetiil- annoncent des Végétaux dicolylédo- les de Fougères; presqua lonjoi.rsles nés, dont quelques-uns au milieu de morceaux isolés et qui paraissent la masse chu lionneuse ont été chaii- avoir été fracturés et baloîtes avant g<-s en Silex. On a reconnu dans le leur enfouissement sont |énélrés de mêiiie lieu de véritables J'uci/S; les sulfure de Fer, et souvent leur surfa- fossiles caiactérlsiiques sont marins ; ce est recouverte par de grandes Huî- mais ils se trouvent plutôt dans les très ou de petites Gryphces qui y couches supérieures au Lignite qu'a- adhèrent foitement. Les bancs soli- vec celui-ci même; ce sont des Bé- dés de Calcaire marneux en reufer- lemnites , des Nautiles [N. triangu- 094 LIG laris) , des Sphérulites , les Ichthio- saicolites de Desmaiest , les Grj~ phœa Aquila et Columba , le Pecien qumquecustatus , etc., et quelques osseinens qui paraissent avoir appar- tenu à des Reptiles et des i'oissons. Le Lignite .-oissonnois , postérieur à la Craie , mais antérieur au Galcii- re grossier parisien et peut-être mê- me en partie du même âge , appar- tiendrait presqu'exclusivement , d a- près Brongniart , à l'époque de la formation du l'Argile plastique qu'il faut regarder corume la plus impor- tante pour la pi oduction des Lignites, puisque le savant dont nous analy- sons dans ce moment les opinions particidières , croit devoir rnpjiorter à la même époque , non-seulement toutes les couches carbonifères qui donnent lieu à de nombreuses ex- ploitations dans les vallées de l'Aisne, aux environs de Soissons et de Laon, auprès de Châieau-Thierry, d'Eper- nay , etc.; tous les dépôts de combus- tibles charbotm eux du bassin de Paris, et qui ont été découverts à Auleuil , à Marly , à Mantes , à Dieppe , mais en- core une grande partie des gîtes puissans de charbon de terre , ex- ploités depuis long-temps dans le midi de la France, comme de véritable Houille , tels que ceux des mines de Saint-l'aulet près du Pont-Saint-Es- prit, de JVlimet, de Saint-Savourin , Gréasque , Gardannes , La Cadière , Fuveau , Peynier, Roquevaire , Mar- tigues, etc., dans le département des Boiiches-dii-Rhône , entre Marseille, Aix et Toulon, ceux des mines d"E- treverne en Savoie; tous les chai bons exploités dans la giande vallée de la Suisse qui sépare le Jura des Alpes ; tels que ceux de Vcinier, piès Ge- nève , de Paudex , de Moudon , pi es Lausanne, de Saint Saphorin , près Yevay, de Kœpfnach près Horgen sur le lac de Zurich, dOf^ningen, près du lac de Constance , eic, dépôis qui font tous partie du grand amas de roches d'agrégation, connu sous le nom de Molasse , et dcnl la forma- lion paraît en effet correspondre à celle de noire argile plastique pari- LIG sienne jusques et y compris peut-être celle de notre Gypse à ossemens. Le Lignite soissonnois aurait donc pour caractère principal de former souvent des couches puissantes qui alternent avec des Grès, des Sables et des Argiles, et de se présenter sur une grande étendue, lians les ter- rains qui sont immédiatement, supé- rieurs à la Craie ; il est souvent mé- langé avec ces Argiles et ces Sables , de manière que l'on ne saurait recon- naître dans le tissu de toutes ses par- ties une organisation végétale; il sem- ble être, au contraire , le plus souvent comme la plupart des Houilles , le produit de la trituration de parties charbonneuses qui n'auront été transportées et déposées qu'api es cet- te opération; il renferme du Succin dans leqiel l'Acide succinique est en quantité notable , du MiJlite , du Bi- tume pétrole , et parmi les Minéraux proprement dits du Zinc et du Fer sulfuré , du Gyp^e en cristaux , de la Chaux caibonatée , de la Strontiane sulfniée, du Silex agato , du Quartz hyalin. Lts fossiles végétaux et ani- maux qui l'accompagnent sont très- variés et trèj-abondans ; parmi les premiers on n'a pas reconnu de Plan- tes marines , mais des Plantes terres- tres continentales ou marécageuses , point de Fougères , ni de tiges ni de feuilles de Plantes semblable^ à celles qui caractérisent les véiitables Houil- les; les grands Végétaux y sont ordi- nairement croisés et couchés dans tous les sens; bien que tlans plu- sieurs localités on cile des troncs d Arbres volumineux qui ont conser- vé une position veiticale. Les Ani- maux observés dans les divers gites de Lignite soissonnois, ne sont pas en moins grand nombre que les vé- gétaux, i Ï2 yliithracothcrium de Cuvier (Re- cherches sur les ossemens fossiles , ï m, p. 598), des os de Mastodontes et une lête de Castor, ont été trou- vés , le premier dans les Ligniles de Cadibona , et les autres dans le Li- gnite de Kœpfnach , près Horgen sur le lac de Zurich. Les Mollusques re- LIG cueillis ge rapportent prcs(fiie tous a des Animaux des eaux douces , et quelques-uns à des Animaux m.irins; ies uns et les autres se voient quel- quefois mêlés dans les mêmes cou- che.-,, t;indis que d'autres fois des lits, uniquement remjilis de Coqudies d'eau douce, alternent à plusieurs reprises avec des lits d'apparence marine (Soissonnois). Parmi les Co- quilles d e.m douce on a distingué cinq espèces de 1 Lmorhes , autant de Palu.lines , des i'iiyses, i\es Mélar.ies, des Ménalopsides ," (ies Nêritines , Aes Ancyles , des Cyrènes, et parmi les Coquilles marines des Cérithcs , des Ampullaires, des Huîtres. La dénomination df» Lignite super- ficiel de Brongniarl , seiait réseivée à tous les IVagmens ou ainas de bois charbonneux , plus ou moins altéré , qui, sans avoir les caractèi es de la Tourbe [f. ce mot), seraient plus modernes que le Lignite ;>oissonnois, et même que tous les bancs solides des derniers dépôts d'eau douce des terrains parisiens , ceux enfin qui font seulement partie des couches meubles superficielles et dont les bois accum^ilés dans l'île det>haloii , près Saint-Gcrmain-en-Laye , ceux du Port-à-l'Anglais sur les bords de la Seine au-dessus de Paris , peuvent donner un exemple; ces Lignites for- ment des amas quelquefois considé- rables d'Arbres entiers accumulés les uns sur les autres au milieu d'un limon sablonneux , qui renfei me des Coquilles d'eau douce, des débris d'Insectes aquatiques et d'Aniuiaux terrestres , des fruits , etc., assez sem- blables à ceux qui existent mainte- nant sur le sol environnant, mais souvent aussi des ossemens de grands Mammifères , dont les espèces n'exis- tent plus sur ce même so! , circons- tance qui donne à ces dépôts un ca- ractère antédiluvien et qui autorise à les regarder comme d'une origine antéiieuie à l'état actuel du globe. Après avoir indiqué d'une manière générale quels sont les phénomènes géologiques de la distribution des ma- lièies charbonneuses plus nouvelles LIG Sgfi que la Houille , dans les divers stra- tes de lécorce de la terre , nous de- vons tracer quelques-uns des carac- tère; princi[>aux qui ont engagé les minéralogistes à leconnaître, parmi les Lignites , plusieu; s variétés , dont les propriétés mériient d'être con- nues, parce qu'elles l'ont rechercher ces variétés pour des usages dont quelques-uns sont tiès- imimrfans pour les arts et l'agi icuiluie. Ces principales variétés sont : Le Lignite PiciFoiîME , Fechkolhle des Allemands, qui, comme l'indique son nom , a l'a^^iiect luisant de la Poix ; la sti ucture (ibreuse du bois paraît à l'eNlérieur de quelques frag- mens , mais le plus souvent cette si 1 ucture a disparu et le Lignite ne présente plus qu'une masse compacte qui donne, en se cassant, des sur- faces conrhoïdes ; quelquefois il se divise en feuillets ou bien en frag- mens paiallélipipédiques à la ma- nière de quelques variélés de Houille dont il e.-t difficile de le distini^ucr, d'autant plus que sa couleur est le noir liiisantel qu'il brûle avec facilité et sans répandre l'odeur désagréable de la plupart des autres Lignitcs. C'est celte variété que l'on exploite dans les mines de Provence , que nous avons, d'après Brongniart, rap- portée au Lignile sois>onnois , dans celles de la Suis-^e, dans les Arden- nes à Ruette , dans la vallée de l'Ina en Autriche , à Cadibona dans le golfe fie Gênes, à Sarzane en Ligu- rie , etc. A cette même variété appar- tient le Jayet que sa dureté , sa cou- leur noire foncée, sa texture dense et homogèiie rendent susceptible de prendre un beau poli et d'êire taillé sur une meule pour être transfoiiué en objets d'ornemcns, tels que des boutons , des pendnns d'oreilles , de* colliers , des. chapelets , des rosai- res , etc., et en général dei parures de deuil. Le Jayet se rencontre en frag- mens ou en noibiles dans le Lignite picifoime commun , et peut-être avec loutes les autres variétés de Lignte, mais accidentellement; les exploita- tions des environs de Roquevaire ^^ 396 LTG Marseille et Toulon ; celles de Bales- tat dans les Pyrénées, de Saint-Co- lombe, Peyrat ei la Bastide, sont, en France , celles qui lournissent le pins de Jayet au commeice , et qui on ont fourni une assez grandequantiléà une époque où la mode faisait recheiclier les bijoux de celle espèce. Les mines de Siint-Colombe qui ont employé jusqu'à 1200 OLiviiers , n'en occupent plus maintenant qu'environ i5o. L'Espagne, la Saxe, la Prusse, ont des mines de Jayet dont on fait le même usage qu'en France. Quelques auteurs, et notamment Voigl et Bron- gniart , rapportent à la vaiiélé de Lignite picifoime, le Candel Cual ou charbon chimlclle des Anglais , quoi- que l'on assure que celte sous-va- riéié existe dans les couches de? ter- rains iiouilliers de Newhaven ( f^. Houille compacte). Le Lignite TERNE, d'un noir plus ou moins foncé, mais toujours terne, répandant en brûlant une fumée épaisse et presque toujours acre et fétide , présente une structure , tantôt massive j tantôt schisteuse, mais rare- ment ligneuse ; il e-t le plus souvent en couches et souillé par des matiè- res terreuses et des sables. Les ex- ploitations de Sainte-Marguerite, près Dieppe ; la plupart des gîtes du Sois- sonnois, les mines de Piolenc , dans le déparlement i!e Vaucliise , de Leip- sick on Allemagne, celles de Tœplitz et- des environs de Carlsbad en Bo liême, fournissent des e\e?nples de cette variété de Lignite , dont les principaux usages sont de plusieurs sortes ; lorsqu'il est en masses soli- des , qu'il n'est pa? par trop impié- gné d'infiltrations pyriteuses , il peut servir pour faire cuire la Chaux et pour toute opération analogue; lors- qu'il manque de cohérence , et que les Pyiiles qu'il contient se décom- posent facilement à l'air, on l'emploie pour fabriquer des sulfates de Fer et d'Alumine; on le répand encore sur les terres pour les amender (Sainte-Marguerite, Soi.-'Sonnois); une sous-variété qui est terreuse, pulvé- 'vulente , d'un brun noir, que l'on LIG trouve principalement à Brulh, et qui dans le commerce est connue sous le nom de terre de Cologne , est em- ployée dans les peintures grossières. On distingue bien encore plusieurs autres variétés sous les noms de Li- gnite fibreux, c\ lindroïde, bacillaire, mais elles sont de trop peu d'impor- tance sous les rapports géologiques et techniques , pour que nous de- vions nous arrêter à les décrire ici. (O.P.) LIGNIVORES ou XYLOPHA- GES. INS. Duméril donne ce nom à une famille de l'ordre des Coléoptè- res qui correspond à celle que La- treille nomme Longicornes. /-'". ce mot. (g.) LIGNONIA. BOT. PiiAN. Le genre Paypayrola d'Aublet a reçu de Sco- poli ce nouveau nom quia été adop- té par Rœmer et Schultcs. Jussieu et Ijamarck se sont contentés de modi- fier la dénomination primitive en celle de Payrola. V. ce mot. (g..n.) LIGTU. BOT. PHAN. Nom de pays devenu sclentifi(|ue pour désigner uneespèce da^enre yl/siroeme/ia. T^. ce mot- • (B.) LIGULA. INT. y. Ligule. LIGULAIRE. Ligularia. bot. PiiAN. Genre de la i'amille des Sy- nanthérées, Corymbifères de Jussieu, et de la S\ngénésie superflue ^ L., établi par H. Cassini (Bulletin de la Société Philom., septembre 1816) qui l'a ainsi caractérisé : involucre cy- lindracé, formé Je folioles égales, disposées sur un seul rang, conti- guës , libres , appliquées , oblon- gues, lancéolée-, aiguës au som- met, membraneuses sur les bords; à la base de l'involucre on observe une ou deux bractées linéaires subu- lées; réceptacle plane absolument nu; calathide radiée, don! les fleurons du centre sont nombreux, hermaphio- dites , ceux de la circonférence sur un seul rang, en languettes et fe- melles; corolles des fleurs femelles portant à la base quelques longs fi- lets qui sont des rudimens d'étaml- LIG nés; ovaires supportés par un léger pédicelle, oblongs, striés , glabres , pourvus d'un boiA-relet au sumiiict , et surmoutés d'une aigrellc composée de poils légèrement pluniciix. Les styles ont leur partie supérieure et la face exiérieure des sliginaîopho- res hérissées de papilles; les bourre- lets stignialiques sont confondus en une seule masse, à l'eNcepiion de la base oii ils sont partagés par un léger sillon. Ce genre a été placé par son auteur , dans la tribu des Adéuost^- lées, entre les nouveaux génies Seiie- cillis et Ce/m/s/a. Il se di .tinguc des Cineraria par la présence des brac- tées qui se trouvent à la bise de l'm- volucre, par les étamines rudimeu- taires de ses fleurs ("emellos, et par les caractèies du siyle. L'espèce que Cassini considcie comme Ijpe de ce nouveau genre , est le Cineraria sibi- rica , L. Celle Planîe ci oïl eu Sibéiie, dans le Levant et sur les moulagnes de l'Europe australe. Cassini soup- çonne eu outre que le Cineraria cas- pica de Marschall est une seconde espèce de Ligularia. Un autre genre de Plantes a été formé sous le nom de Ligularia par Duval (Plantes giasses du jinlin d'Alençon, p. ii). Il avait pour type le Saxlfraga sarmentosa , Wdld. ; ïnais Haworth ne l'a considéré , avec juste raison , que comme une section du genre Saxifrage. F", ce mol. Rumph s'était autrefois servi du mot Ligularia pour désigner la Plan- te nommée par Linné Euphtrbia ne- riifuiia. (G..N.) LIGULE. Ligula. int. Genre de Veis intestinaux de l'oidiedes Ces- toïdes. Caractères : i° avant le déve- loppement complet, corps aplati, continu, tiès-loug, paicouru sur ses deux faces par un sillon longitutiinal et médian ; point de tête ni d'organes génitaux visibles ; 2 " après l'entier fléveloppement , corps aplati, conti- nu, tiès-long; tète munie de deux fossettes latérales très-simples ; ovai- res formant une ou deux séries lon- gitudinales, avec des lemnisques sail- LIG 397 Inns (organes génitaux mâles) situés sur la ligne médiane. Pallas confou- dail ces Animaux avec les Tœnia.s, et l^inné avec les Fascioles. L'oiganisa- tion des l^igules est d'une extrême simplicité. Lorsqut l'on examine cel- les qui vivent dans les Poissons, ou , d après l'ii^potlièse de Rudolplii, celles doni le développement nesl pa.-. complet , d semble que l'on ait sous les yeux une bandelette d'Albu- mine coagulée, dont la surface plus ou moins lidée est parcoui ue sni cha- cune ('e ses iaceà par un sillon longi- tudinal et médian. (^)ue loi. di>sèque cette masse , qu'on la soumelie à la macération, qu'on en examine des portions minces au micioscope , quel- ques recheiches que l'on piii>se faire, on ne trouve toujours qu'une subs- tance blaneliàtie , assez firme, sans fibro.^ , vaisseaux ou oiganes quel- conques. Cependant les Li,:;ules, mê- me en cet élal , ?ont des Animaux vi- x'ans iloul les mouvemcns sont très- sensd)les. Lorsqu'on les met dans l'eau , elles se meuvent de diverses l.içonscl nagent à la manièie de Sang- sues. La portion que l'on regaide comme la tête est en général plus épaisse et plus pointue que la posté- rieuie; on ne peut y apeicevoir rien qui ressemble à des suçoirs ; les plis y sont plus réguliers que sur le re.^tedu corps ; les bo;ds sont épais, pli.-sés, et souvent ondulés. INlême dans cet élal, les Ligides parvieilnent à de grandes dimensions; on en a observé de plus de trois pieds de long et d'un demi-pouce de large. L'organisation de ces giands individus n'était pas plus apparente que dans les plus pe- tits. Il n'est pas rare de trouver dans les intestins (les Oiseaux aquatiques des Ligules absolument semblables à cel- les des Poissons , c'e- deux rangées longitudinales. Dans le Veltheimia , il y a deux ovules seu- lement dans chaque loge. Le stvlc ist simple, marqué de trois sillons lon- gitudinaux ; il nianque quelquefois, et alors le stigmate est sessile. Celui- ci est toujours à trois lobes plus ou moins maïqués. Le fiuit est ld)re et sujièrc , quelquefois charnu , miis le plus souvent sec et déliiscent, ovoïde, ou globuleux , à tiois côtes plus ou moins sadlantcs, séparées par des sillons longitudinaux , à trois loges , contenant oïdinairemeut plusieui.s graines et s'ouvrant en trois valves septilères .sur le milieu de leur face interne. Les graines , dont la forme varie, sont recouvertes d'iui tégu- ment tantôt noir eLcrusfacé, tantôt simplement meml)raneux. Elles con- tiennent dans un endopcrn)e blanc et charnu , un embryon cylindrique, axile, et dont la radicule correspond au bile. Cet embr\on est quelquefois contourné sur lui-même , ainsi qu'on l'observe dans les Aulx par exemple. Les genres qui composent cette fa- mille sont assez, nombreux, ainsi que le montrera lénumération suivante : %\. Fleurs en épi; racines fibreuses; calice tubideux. AletvLs, L. ; Veltheimia , Gledilsh; Trituma , Curtis; Aluë, L. § ÏI. Fleurs en épi; racines fibreuses; calice à cinq divisions profondes. J/il/tiiricu/n , L. ; Phalangiiim , Tourn. ; Asphodelus ^ L. ; Yucca, L.; Sijpa/ulra , L. ; Sowerbœa, Smith; JLaxma/inia , Brow. : Borya , L.ibill.; Johnsvnia, Br.; Xarithor/hœa, Smith; Arihropoilimn , W. Br. ; Chlur-çp/iy- tiiin , Kerr. ; Lœ&ia ^ R. Br.; Tricoij- nc , R. Er. § in. Fleurs en épi ; racine bul- beuse; calice tu})u!eux à sa base. BasHœa, Juss. ; Hjacuithiis, Tour- nefort; Muscaii, Touin. ; Phor~ rnium , Forst. ; Iilassuida, Thunb. ; Lachen-alia, Jacq. % IV. Fleurs solitaires , en épi ou en ombt lie ; racine bulbeuse ; calice à six divisions. 2G* 4o4 LIM CyaneUa, L. ; /îlbiica, L.; Scil- la , h. ■ Ornilhogalum , f j. ; AlUum , L. ; L'iUinn , L. ; Tulipa, L. ; Zî/'j'- thronium , L. ; Methunica , Juss. ; Uvulnria , L. ; FiitULaria , L. ; 7//z- pe/ialis yJu'^is. (a. r.) LILTAGO. EOT. PHAN. Les anciens bolanistcs donnaient ce nom à diver- ses Llliacëes. Cortlvis l'avait appli- qué particulièrement à une Plante dont Tournefort fit son genre FAa/a/?- gium et que Linné plaça parmi les yliitkeiicum ; ce mot ne fut plus em- ployé que comme spécifique. /'. Pha- LANGÈRE. (g..N.) LILTASTROM. bot. fhan. Tour- nefort avait forme, sous cette déno- mination proscrite par Linné, un genre que ce dernier natiiraliste réu- nit aux Antheiicujii , mais qui , selon Jussieu, doit faire partie du genre Phalangium. V. ce mot. (g.n.) Lir^IO-ASPHODELUS. EOT.(Tour- nefort. ) Syn d'Hémérocalle. V. ce mot. (>î..N.) LILIO-HYACINTHUS. bot. than. Sous ce nom générique, qui n'a pas été adopté, To.irnefort avait séparé des Scilla, les espèces à bulbes écuil- leuses. /^. SciLLE. (g..n.) LILIO-NARCISSDS. bot. phan. Tournefort nommait ainsi un genre dont les espèces ont été placées par Linné parmi les Amarvllis. F. ce mot. " (G..N.) LILIUlVL BOT. PHAN. F". Lis. LILIUM LAPIDEUM. polyp. Les anciens oryclographes ont donné ce nom à VEiicriiùtes monlLiformis de Miiller. V. Encrinites. (e.d .i..) LILLOIS. JtAM. Variété de pcliis Chiens qui provient du croisement du Doguin et du rvoquet. (b.) LIMACE. Limax. moll. Animaux Mollusques gastéropodes de la famil- le des Limaciens de Lamarck , dans l'ordre des Pulmonés terrestres. Les Limaces , comuie les Hélices , lurent connues des anciens; Aristote et Pli- ne les mentionnèrent; d'autres au- teurs, tels que Ray, Murait, Ilar- LIM der, Redi, Swammerdam, cherchant, j)ar une étude plus approfondie , à éclairer l'histoire des Limaces et des Limaçons , donnèrent sur leurs mœurs , leur accouplement et leur analomie des détails curieux qui ne furent pas toujours exempts d'erreurs. Lister , dans son Synop- sis , donna, d'après Redi , plusieurs planches oii des détails analomiques sont représenlés. Dans leur indica- tion , on remarque plusieurs er- reurs que le grand Swammerdam , dont les tlavaux sont antérieurs, ne commit pas. Lister fut le seul de son époque qui rattacha les Limaces à son système général de conchyliologie ; les autres auteurs jusqu'à Ï3ruguière ne les mentionnèrent pas, ou les éloi- gnèrent des Mollusques, dans la clas- se des Vers nus; en un mot , ne les regardèrent pas comme voisines des Hélices. Nous devons en excepter ce- pendant d'Argenville , qui plaça les Liuiaces à la fin de ses Coquilles ter- resties qui iont, à la ?\n. de son sys- tème, une partie séparée. Nous en excepterons également Miiller qui, dans son Hi.^toire des Vers terres- tres et fluviatiles , commença ses Testacés, par les Limaces qu'il fit suivre des Hélices et dont il décri- vit un assez bon nombre d'espèces. Linné, dans son Système, ne suivit pas le bon exemple de Miiller; il établit, comme on le sait, trois clas- ses dans les Vers : les Intestinaux , les Mollusques et les Testacés. Ce fut dans la classe des Mollusques, avec les Tétliis , les Doris et les 7\plysies , que fut placé le genre Limace , lors- que les Hélices , qui ont par l'organi- sation tant d'analogie avec elles , fu- rent portées parmi les Testacés à côté des Nérites et des Turbos. Les auteurs qui suivirent le système linnéen à la lettre , comme Bruguière et les au- teurs anglais du même temps, adop- tèrent entièrement cet arrangement défectueux. Cuvier, qui, dès 1798, proposa dans son Tableau élémen- taire d'histoire naturelle d'heureux changemens dans la classe des Mol- lusques , plaça les Limaces en tête LLM des Cistéropodes , mais les linl en- core assez éloignées des Hélices. La- niarck , dans son Système des Ani- maux sans vertèbres , suivit l'opinion de Cuvier. Le défaut de coquille des Limaces fut la cause de l'erreur dans laquelle tombèrent aussi bien Linné et Bruguièrc que les deux savans zoologistes que nous venons de citer. Draparnaud , dans son Histoire des Mollusques terrestres et tluviatiles de la France, lut le premier qui repro- duisit l'opinion de Millier , c'est-à- dire qu'il remit, à l'exemple de ce savant , les Limaces près des Hélices. Lamarck ne manqua pas de saisir cet heureux rapprochement; aussi voyons-nous que , dans sa Philoso- phie zoologique , il rapprocha sa fa- mille des Limaciens de celle des Co- limacées , et qu'ainsi se trouvèrent beaucoup mieux en rapport les deux genres Limace et Hélice. De Roissy, dans le BuÛon de Sonnini , ayant presque entièrement atlopfé le pre- mier système de Lnmarck, laissa les Limaces avec les Mollusques nus , et par conséquent fort loin des Héli- ces. 11 faut dire que l'ouvrage de Rois- sy est antérieur de plusieurs années à la Philosophie zoologique , et que se publiant dans le même temps que l'ouvrage de Draparnaud , sou savant auteur n'aura pu profiter des travaux de ce dernier. Comme nous l'avons fait remarquer, Cuvier , après avoir éloigné les Limaces des Hélices , fit voir , par son excellent Mémoire ana- tonrique sur ces deux génies, qu'il existait à peine des diÛerences suffi- santes pour les séparer à l'avenir, quoi- qu'en apparence ils fussent fort dissem- blables.Cuvier, ayant reconnu dans les travaux des premiers naturalistes des eri'curs et des lacunes , entreprit , malgré les travaux de Swammerdam sur le même sujet , de rendre com- plètement l'anaiomie de ces Mollus- ques en donnant de meilleures figu- res que ses devanciers, ainsi qu'une description anatomique très exacte et plus complète. Cuvier a rendu an grand service à la science. D'après cela, il est facile de penser que la LIM 4oî nouvelle opinion de Cuvier dut rece- voir sou application dans la classifi- cation qu'il proposa dans le second volume du Règne Animal. Nous trou- vons , en etfet , les Limaces dans les Pulmoncs terrestres , à côté des Héli- ces , et il établit le passage des deux genres par les deux sous-genres Testa- celle et l'armacellc qui outdes coquil- les rudimenlaires , comme au reste Lamarck l'avait fuit dans l'Extrait du Cours, quoiqu'il conservât toujours les LimacesetlesHélicesdans deux fa- milles et dans deux sections différen- tes , mais voisines. Cet arrangement resta le même d'ans son grand et der- nier ouvrage sur les Animaux sans ver- tèbres. Férussac , dans ses Tableaux systématiques , adopta entièrement l'opinion de Cuvier; seulement, au lieu de faire des Limaces et des Hé- lices des genres , il en fit des familles. Il sépara aussi du genre Limace les Arions sur la simple différence d'un porc muqueuxà rexlrémisé du corps. Ce genre , ce nous semble, ne saurait être adopté autrement que comme sous -genre ou comme une simple section dans le genre. Notre opinion à cet égard est conforme à celle de Blainville, dans son article MoLLXJS- Qur. du Dictionnaire des Sciences INaturelles. Latreille , dans son der- nier ouvrage intitulé : Familles Na- turelles du Règne Animal , a rappro- ché , à l'exemple de Cuvier et de Fé- russac , les Limaces des Hélices, quoiqu'il en ait fiilt , comme ce der- nier, deux familles dont l'atrange- ment oflre des différences de peu d'importance. {V. PuLMONÉs et Nu- m LIMACES. ) Le corps des Limaces étant très- contractile , doit être d'une forme tiès-variable; cepenciant on lui re- connaît une forme ovale , allongée , plus obtuse antérieurement que pos- térieurement , oii il se termine en pointe carénée, quelquefois arrondie. Le dos des Limaces est bombé, con- vexe , plus que demi-cylindrique , plus épais antérieurement oii l'on re- marque un disque charnu, épais, ovale , plus ou moins grand , plus ou 4-. 6 LIM moins fortement séparé du reste delà peau, et sous lequel ia tète peut se ré- tiacler. Celte partie se nomme cui- rasse. La face iui'ciieure de la Limace est eutièremeut plane; elle est aussi grande que l'Animal et lui sert à la progression ; ce piccl déborde un peu sur les côlés le corps de l'Animal, et surtout eu avant; à sa jonction avec la tète, ou remarque un sillou assez profond qui le sépare. Quoi- qu'un peu renflée, la tête se distin- gue fort peu du reste du corps;- elle porte deux paires île tentacules con- tractiles; ils sont c, lindriques et ter- jninés par un renflement. Le renfle- ment de la première paire est seule- ment transparent , celui de la paire supérieure laisse voir un |)oint noir qui est l'œil. Ils sont, sous le rapport de la structure et de la manière dont ils se contractent , absolument sem- blables à ceux des Hélices. La bou- che est placée en avant , et en dessous de la tète , c'est une ouverture infun- dibuliforme, piissée dans son con- tour et qui présente à la lèvre supé- rieure une dent cornée , solide. Sur le côté droit du corps se voient trois ou- vertures : la première , assez peu ap- parente , en général, est placée à la base du tentacule droit; elle se voit sur une sorte de bourrelet; elle don- ne passage aux organes de la généra- tion. La Seconde , beaucoup plus grande, est placée dans une échau- crure du bord du bouclier du côté droit; elle donne passage à l'air qui entre ou sort de la cavilé branchiale. La troisième ouverture est fort petite; elle est percée sur le bord an tel ieur de l'ordice de la lespiraiion ; c'est la tej'minaison de l'intestin ou lanus. La peau des Limaces est chagrinée, rugueuse , trèj-somhlable à celle des Hélices; elle est fort épaisse , très- sensible , très-contractile, continuel- lement invisquée par une humeur muqueuse, abondante, qui sort d'une grande quantité de cryptes muqueux dont un plus considérable et plus enfoncé, placé à l'extrémité posté- rieure, en donne une quaulilé assez notable dans plusieurs espèces. Tou- LIM tes les Limaces n'ont pas ce crypte , ce qui a porté Férussac à distinguer coinnre genre celles des Limaces qui le présentent. La locomotion s'opère, dans les Limaces, de la même ma- nière que dans les Hélices. Les mus- cles , dispo■^és sous la peau , y for- mentiine couche dont il n'est point lacile de distingue-r les faisceaux. Cette couche musculaire est plus épaisse à la face inférieure , oîi est le pied, que partout ailleurs. Outre ce système musculo-culané des Lima- ces, elles oti'reut encore des muscles propres au mouvement de certaines parties. C'est ainsi que ia masse buc- cale, les tentacules et la verge en ont qui leur sont particuliers. Les tenta- cules sont des cylindi es creux, formés par la peau revêtue en dedans de fi- bres musculaires, circulaires. La contraction de ces fibres suffit proba- blement pour produire l'allongement de ces parties; leur conlraction s'o- père par un nuiscle longitudinal qui part du grand muscle médian de l'A- nimal, se bifurque, envoie une par- tie de ses fibres au tentacule supérieur et l'autre à 1 inférieur. Ce muscle contient le nerf optique dans son mi- lieu ; il s'insère en s'épanouissant un peu à l'origine du renllement des ten- tacules. Les muscles propres de la massebuccale ont une disposition en- tièrement semblable à celle des Hé- lices, c'est-à-dire .qu'il y a plusieurs muscles courts, assez épais, qui sont destinés à la niastlcation. Ils se réu- nissent à un long faisceau musculai- re, qui est destiné à retirer en arrière et sous le bouclier toute la tête et ses dépendances. Nous parlerons du muscle piopre de la verge lorsque nous décrirons les organes de la gé- nération. La bouche est assez grande; elle e^t armée à sou bord supérieur d'une dent cornée qui dilfère de celle des Hélices en ce qu'elle n!est pas dentée ; la partie inférieure présente une langue épaisse, allongée , munie Q une plaque assez dure; dans la ca- vité buccale, et de chaque côté, abou- tissent les canaux excréteurs des glandes salivaires. Ces glandes, dans LIM les Limaces, sont beaucoup plus courtes que dans les Hélices. De la bouche naît un œsophage fort étroit , assez court , qui se rentle bientôt en un vaste estomac qui présente un cul- tle-sac à son extiémilé postérieure. C'est vers cet endroit que viennent aboutir les canaux biliaires qui simt l'ort considérables ; cet estomac , dans sa position naturelle, se dirige d'avant en airiereet de droite à gnuche; l'in- testin e-t beaucoup plus étroit; il naît postérieurement de l'estomac; il fait plusieuis circonvolutions , accompa- gné et enveloppé des lobes du ioie. Il se replie en avant j)Our se terminer, comme nous l'avons vu , près de l'o- rifice pulmonaire. Le foie est fort grand , divisé en deux lobes , l'un droit et l'autre gauche et postérieur. Celui-ci contient l'ovaire. Les orifi- ces des canaux biliaiiessout si grands, dit Biainville, qu'il suffit dinsufHer l'esionuic pour gonfler tous les lobes bépa tiques avec la plus grande fa- cilité. Le système de la circulation se compose d'artères et de veines Le cœur est placé presque sur le milieu de la cavité du poumon ; il est enve- loppé d'un péricarde qui adhère à la paroi supériture de celte cavité. La coquille que i enferme la cuirasse est placée de manière à protéger cet or- gane , puisqu'elle est située immédia- tement au-dessus. Le cœur est ovale , et sa pointe sediiige eu arrière et en dessous. Loreillelte s'y insère par sa face supérieure. Celle-ci a la forme d un croissant dont les pointes s'é- tendent en avant et rassemblent tou- tes les veines pilmonaiies qui y abou- tissent au boi'd externe et convexe. On n a point encore découvert de valvules à 1 entrée de l'aorte. Ce vais- seau important se distribue d'une manière piesque semblable à celle des Hélices. Il n'y a même de diffé- rence sensible que dans la position du second tronc qui se rend au foie . à rinte.>tin et aux autres viscères. Ce changement de position est dû à la manière dont les oiganes delà Lima- ce sont rassemblés, au lieu d'être LLM 4o7 portés dans une coquille spirale. Cu- vier fait observer que la couleur des artères de la Limace est d'un beau blanc de lait, ce qui les fait recon- naître lacilrment, et produit l'effet d'une injection des [jIus délicates. Quand on examine par dcdan.s l'en- veloppa généi aie de la Limace, dit Cuvier dans son excellent Mémoire , on voit de chaque côté un gran'd vaisseau longitudinal qui grossit en avant. Il reçoit beaucoup de bran- ches de l'enveloppe même, et Ion voit sur sa longueur des Irons par lesquels il. lui en vient des viscères ; les trois principaux sont toul-à- fliit à sa partie antérieure. Ces deux vaisseaux sont les deux veines ca- ves; ils embrassent chaaun de leur côté le contour de la cavité pulmo- naire; dans tout ce cercle par lequel la cuirasse ou manteau se joint au dos proprement dit, il en part , dans ce ciicuit , une infinité de petites bran- ches , qui sont les artères pulmonai- res et qui donnent naissance à ce beau réseau dont la cavité de la rcs- pirallcn est tapissée; ré>eau qui re- produit à son tour des veinules, les- quelles aboutissent toutes, en derniè- re analyse, dans l'oreillette du cœur. Le réseau vasculaire dont nous ve- nons de parler tapisse la cavité pul- monaire qui est presque ronde ; il cou- vre de mailles à peu près semblables les parois de celte cavité , à l'excep- tion de l'endroit occupé par le péri- carde. Le bouclier et la plaque os- seuse qu'il contient, dans le plus grand nombre des Limaces, sont placés au-dessus de cette cavité, de manière à la protéger. Sa face infé- rieure est formée par une sorte de cloison musculeuse qui la sépare des viscères , et que l'on a comparée à un diaphr;!gme. Nous avons dit précé- demment oii était placée l'ouverture qui fait communiquer la cavité pul- monaire à l'air atmosphérique. Cet orifice est susceptible de contraction et de dilatation , suivant les besoins de l'Animal. 11 paraît que les mou- vemens sont pioduitspar les muscles communs de la peau, car jusqu'à 4o8 LIM présent pei'sonne n'a décrit de fibres propres pour les opérer. Les radicules veineuses qui naissent du réseau pul- monaire se réunissent, d'après Cuvier, en plusieurs troncs qu) aboutissent sé- parément dansToreillette, cequia dé- terminé sa forme eu croissant. D'a- près blaiaville , elles formeraient un seul tronc qui se rendrait isolément à l'oreillette. Cuvier nomme organe de la viscosité et Blaiuville organe de la dépuration urinaire un organe qui entoure le péricarde et forme au- tour de lui un cercle presque com- plet. Il est revêtu au-dehors d'une membrane lisse et grisâtie à l'inté- rieur. Il est com|)osé d'un grand nombre de lames très-minces qui ad- hèrent aux parois par un de leurs bords ; le canal excréteur fait le mê- me contour que l'organe lui-même; il s'adosse au rectum pour soi tir à cô- té de lui sur le bord de l'ouverture de la 'respiration. Les organes de la génération diffè- rent peu , en général, de ceux des Hé- lices; cependant ceux-ci ont de plus les vésicules mullifides et la poche du dard. Dans la Limace ils se composent, i^d'uu ovaire situé dans le lobe pos- térieur du foie dans lequel il est pres- que entièrement caché ; il est granu- leux , et on en voit naître par des ra- dicules un canal ou oviducte d'abord très-mince et très-éiroit, reployé sur lui-même un très -grand nombre de fois. Sou diamètre augmeute in- sensiblement eu se rapprochant de l'organe que Cuvier nomme matrice. 2**. Cette matrice dont les parois sont épaisses, est boursoufflée et compo- sée intérieurement de cellules assez régulières qui sont remplies d'une abondanle viscosité. Après plusieurs inflexions , le testicule se change en un canal plus étroit , cylindrique , à parois lisses , épaisses, et qui se renfle un peu avant de so terminer dans le cloaque. 5". Une sorte de vessie ou un sac à une seide ouverture se voit à côté du canal déférent du festicide ; ses paiois sont épaisses ; elles se ré- trécissent en un col très-court qui s'insère dans le canal déférent, pou LIM avant qu'il n'entre dans la cavité commune de la génération. Cette pe- tite poche, dont on ignore les usages, est habituellement remplie d'un flui- de jaunâtre et épais. Ces différentes parties constituent l'appareil femelle de la génération. Nous ferons remar- quer que l'organe que Cuvier nomme matiice, Blaiuville le désigne sous le nom de seconde partie de 1 oviducîe ou de testicule. L'appareil maie est composé d'un testicule peu ditléient de celui des Hélices : il est pourvu d'un canal déférent qui , au point oii la matrice et l'oviducte se réunissent, se joint intimement à eux ainsi que le testicule. Un organe granuleux, en forme de bande blanche, se remar- que le long de la matrice et l'accom- pagne en giossissani; celte partie que Blainville compare à l'épidiilyme, se prolonge au-delà de la portion bour- soufflée de l'oviducte. C'est seulement dans cet endroit qu on en voit naître un canal qui, d'après de Blainville, se recourbe en se prolongeant assez loin pour aboutir à la base de la ver- ge. La verge est plus courte que dans l'Hélice, elle est plus large eu ariiè- re qu'en avant, oii elle s'amincit peu à peu. Elle est creuse dans toute sa longueur; elle forme pai' conséquent un long sac dont les parois assez épaisses sont musculaires; les fibres qu'on y remarque sont annulaires ; ces fibres annulaires ont le même usa- ge que celles des tentacules , c'est-à- dire que lorsque le pénis entre en ac- tion , il sort en se renvei saut et se re- tourna ntalisolu ment conune les tenta- cules; il est fixé à sa base par un muscle épais, as-.ezcoiul, qui loi sque les orga- nes delà génération etsurtout la verge ont rempli leurs fonctions, la retire eu dedans et en la retournant , agis- sant de même que le muscle rétrac- teur des tentacules. Ce muscle s'insè- re postérieurement sur la cl^iison charnue que jious avons vu précé- demment séparer fa cavitié reîpiratri- ce de la cavité viscérale. ' •' ' Le sysième nerveux ne difl'érant pas essentiellement de celui des Hélices, nous renvoyons à ce mot pour les dé- LIM tails que nous en avons donnes. On doit sentir cependant que la distri- bution de quelques fdcisa dû se trou- ver légèrement niodiCiec flans les Hé- lices par la position des viscèies. Lesorgjincs dessenschez les Lima- ces paraissent être aussi peu actifs que cfiez les Hélices. Le toucher y est également d'une grande dclicalesso. La vue semble nulle , quoique Swammerdam ait trouvé toutes les parties qui constituent l'œil. Elles sont dépoui vues de l'audilion ; n)ais elles goûtent et elles odorent, puis- qu'elles sont attirées par une nourri tu* rc qui leur plaît et qu'elles se rassem- blent en assez grand nombre sur les Plantes ou les matières qu'elles préfè- rent. Cependant legoûldoit êireassez obtus, si on en juge d api es lélat delà langue et d'une partie de la bouche qui soutcornées. Les Limaces, comme les Hélices, cherchent en automne un abri conti'e le froid ; elles p.uais- sent y être moins sensibles que les Hélices, car on en voit encore loisque toutes celles-ci ont disparu ; elles s'en- foncent dans la terre, se cachentdans les vieux murs, et elles paraisseut préférer les vieux troues d'Arbres pourris dans l'intérieur desquels il y a delhumus produit de leiir pourritu- re. Arrivées dans l'endroit qu'elles jugent convenable, elles se contrac- tent autant qu'elles le peuvent dans le sens de la longueur; quelquefois elles le sont au point de présenter une forme presque hémi.phérique. Elles passent l'hiver dans un état presque complet d'engourdissement ; cet état cesse insensiljlement à mesure que la chaleur revient, et elles sortent de leurs trous lorsque déjà les Plantes ont commencé à pousser. C'est aussi à cette époque, vers le comniencement de mai, que les Limaces s'accouplent. On n'a point encore de détails suffi- sans sur leur accouplement. Les an- ciens avaient eu connaissance de quelques-uns des faits qui y sont re- latifs , puisque Rcdi , et, d'après lui , Lister, ont tîguré des Limaces daus ce moment. Depuis il n'y a eu que les observations eucore incomplètes de LIM 4o9 Werlicb; elles son tinséiées dansl'Isis deOkcn, et Férussac, dans son grand ouvrage , les a rapportées dans leur entier. Nous ne pouvonsles reproduire ICI , mais nous engageons beaucoup les naturalistes qui sont à portée de faire ces sortes de recherches d ob- server le plus exactement possible l'aecouplenu;nt rks Limaces; c'est un lait très-inléiessanl et qui manque encore pour j.lusieuis points. Les l^in)aces pondent peu de temps apiès raccoupliment , ordinairement à la lin de mai ou au commencement de juin. Elles déposent leuisœufs, qui sont jaunâties et arrondis , ilans des endroits abrités du soleil; tlles en placent quelques-uns dans le même endroit e( vont chercher un autre lieu pour en déposer quelques autres. Ces œuls, d'abord assez transparens, de- viennent opaques à mesure que l'em- bryon quds reideiment se dévelop- pe ; il sort de l'œuf plus ou moins fHomptement , suivant l'état de cha- eur de l atmosphère. LesLim.ices habitent toutes les ré- gions de l'Europe et l'Amérique septen- trionale. On en trouve aussi aux deux extrémités de l'Afrique ainsi qu'à la Nouvelle-Hollande. LesespècesdeLi- macessonl fort difficiles à distinguer entre elles , quoiqu'elles soient en moins grai)d nombre que les Hélices; elles se confondent facilement par des nuances insensibles de coideur et de lormesdu corps. Les travaux sur ce genre et sur l 'établissement des espèces manquent encore d'un point capital , c'est la conuiiissance anatomique de l'organe excitateur qui pourra seule servu- définitivement à leur distinc- tion. Swammerdau) , le premier, d'a- près les habitudes des Limaces, les avait distinguéesendeuxgioupes : les domestiques et les ngresles. Blain- ville maintint ces divisions en les désignant par les noms de Lima- ces rouges et de Limaces grises. Férussac proposa un nouveau genre pour les Limaces rouges , et con- serva le nom de Limace pour les grises. Outre le caractère bien sensi- ble du point inuqueux des Limaces 4io LIM rouges, elles présentent encore d'au- tres différences assez notables , c'est ainsi qu'elles ont toujours la peau uniCormëmeiit colorée, que l'extré- mité du corps n'est point sensible- ment carénée comme dans les Lima- ces grises; enfin elles inanqueut de ror!:,'aue excitateur, ce qui suppose, comme l'observe Blaluville , un mode différent d'accouplement. Ces diffé- rences seront plus facilement appré- ciées , en consultant l'article Arion de ce Dictionnau'e oii Férussac a in- diqué les espèces qu'il y rapporte. Nous conservons néauu)oins l'opinion de Blainvilie, et nous divisons com- me lui le genre Limace eu deux sec- tons. L'aiticle Arîon de Férussac est la pieuiière. Nou.î allons indiquer les principales espèces de la seconde après avoir donné les caractèies gé- néraux du genre : Animal ayani le corps ovale-oblong, conrplétement gasteropole; la peau partout fort épaisse , mais surtout à la partie an- térieure du dos, oii elle forme un écusson plus ou moit)s ciiconscrit ou bouclier coriace contenant dans son épaisseur un rudiment de coquille plus ou moins évideni ; cavité pul- monaire située au-dessous de l'écus- son et avant son orifice plus ou moins avancé sur le bord droit ; anus au bord postérieur de celte ouverture ; terminaison des organes de la géné- ration par une ouverture commune située à la racine du tentacule anté- rieur droit. (Blainv.) Ltmace cendrée , Limax ciiiereus, Lin., Gmel., pag, 3ioo, n. 4 ; Drap., Moll. terrest. et tluv de la Fiance; Lamk., Anim. sans vert. T. vi, p. 4o, n. .^ ; Liinnx arit/tji/on/m, Fév. , Hist. des MoU. terrest. et fluv., p. 68, p!. 4, fig. 1 et4,etpl. 8,a.fig. i. Limace tachetée, Limax varie- gatus , Drap , lue cit. , p. 127 , n. g ; JLimax flauus , Lin., Syst. Nat., pag. 3i02, n. 7; Limax variegatus , Fér. ^ loc. cit., pi. .»>, fig. 1 à 6. Limace agreste , Lima.x agrestes , Lin. , Gmel. , p. 3ioi , n. 6; Lamk., Anim. sans vert., loc. cit., u. 4; Drap., loc. cit. , pi. 9, fig. 9; Fer. , LIM loc. cit., p. 73, pi. 5, fig. 7 à lo. Limace des forêts , Limax sylva- ticus , Drap. , lac. cit., pi. 9 , fig. ro; Féruss. , Tab. du genre Limace dans IfJist. des MoU. terrent, et fluv., p. 22, n. 8. Limace Jayet, lAmax Gagates , Drap. , loc. cit., pi. 9 , fig. 1 ; Férus. , loc. cit., p. 76, pi. 6, fig. ] , 2. Limace marginée , Limax margi- natus , Drap. , lue. cit. , pi. 9 , fig. 7 ; Limax marginal us , Liii , Gmel., p. 3io2, n. 10; Roissy, Bufï. de Sonni- ni, tom. h de.i Moll., p. 182. (d.h.) LIM.ICE GORGE DE PIGEON. ROT. CRYPT. Paulei donne ce nom à un Agaric d.- sa famille des Glaireux, qui paraît être V ^garicus clypeatus, L. . (B.) LDIACE PIERREUSE ou LI- MACE DE MER. poLYP. et moll. Nom vulgaire d'une variété du Ma- drepora pileus , L. , dont Lamarck a fait son l'uiigia Limacina. r. FoN- oiE. On a aussi appelé les Aplysies et les Doris Limaces de mer. (e.d..i..) *LIMACELLE. Limacella. moll. Génie que Blainvilie a établi pour un MollusqLie de la famille des Lima- cincs qu'il a eu occasion d'observer dans la collection du Mu«éiun Bri- tannique. Quoique ce Mollusque ait la foi tne des Limaces , il en diffère cependant en ce que le pied est sépa- ré du manteau par un sillon qui t'ait tout le tour du corps. Voici les ca- ractères que Blainvilie a donnés à ce genre dans son aride MoLLUSQUEdu Dictionnaire des ScieMces Natui elles : corps allongé , subcylnidi ique , pour- vu d'un pied aussi long et aussi large que lui, dont il n'est séparé que par un sillon, enveloppé dans une peau épaisse , formant à la partie an- térieure du dos une sorte de bouclier protecteur de la cavité pulmonaire dont l'orifice est à son bord droit; les orifices de l'appareil générateur dislaus; celui de loviducle a la par- tie postérieure du côté droit , et com- muniquant par un sillon à la termi- naison de l'organe mâle située à la racine du tentacule droit. La seule LLM espèce connue de ce genre avait d'a- bord été nommée par Blainvillc Li- ."Macelle lactescente , Liinacella /acicsce/is ; mais di-puis , il lui a subs- tilué le nom de Limacelle d'El- roET, Limacella Elfurliana, espèce qui n'est ni décrite ni iiginée. La sinijulaiité dos caractères de cet Animal a paru telle à Blainville , qu'il a ajouté robseivation suivante que nous extrairons lextuoUement. « Cette combinaison de caractères nous paraît si anouiale, que nousdou- tons réellemeut que nous ayons bien observé le Mollusque sur lequel nous avons établi ce genre. » (d.,h.) * LIMACES. Limaces, moll. Fa- mille de Mollusques gastéiopodes pulmonés , terrestres, déjà ëlablie sous le nom de Limaciens ( A', ce mot) parLamarck, à laquelle Férus- sac, en y faisant des chingeniens assez notables, a donné le nom de Li- maces. Cette lamille, qui fiiit partie de l'ordre des Géophiies de cet au- teur , est divisée de la manière sui- vante : A. Entièrement cuirassées; tenta- cules contractiles. 1. DlCÈUES, Oncliides; Oncbidies, 2. ÏÉTRACÈRES. Vaginule, Philomique, Eu mêle , Véronicelle. B. Cuirassées anléiieurement; qua- tre tentacules rétractiles. Limacelle , Arion, Limace , Par- macelle. c Unitestacées avec cuirasse sans cpliier. Plectropliore. D. Unitestacées , sans cuirasse avec collier. Testacelle. L'arrangement de cette famille con- duit insensiblement des Limaces aux Limaçons par l'inlermédiaiie des Plectrophores et des Testacelles qui avoisincnl les Hélicarions et les Vi- trines. Cet ordre nous semble le plus naturel, et nous l'adopterions de pré- férence à tout autre s'il ne contenait quelques genres très-incertains de LLM 4n Rafinesque. Nous renvoyons pour plus de détails aux dill'érens genres qui entrent dans la composition de cette famille. (d..ii.) LI.MACLA. TOT. piiAN. Ce gcme de Lourciro (// Coclùnck. , édit. Vv'illd. 2 , p. 7(5i) a éti' réuni au Cocculus par De Ctindolle [Sj^t. Vegct. Nat. i , p. 526) qui a donné le nom de Cocculus LifiHicic à l'unique espèce dont il était composé. Jussieu (Ann.du Mus. d'Hist. iNatur., vol. xi, p. i5i) avait indiqué ce rappiocheincnt en éta- blissant que les genres l.pibaterium deFoister et Liniacia de Louieiro étaient identiques. Or les deux es- pèces A'Epibiileriurn font aussi par- tie des Cocculus. f-^. ce dernier mot. Le nom de Limacia a encore été donné par Dietrich au liumea de Poiteau. (g..n.) * LIMACIENS. MOLL. Famille éta- blie par Lamaick, dans la Zoologie pliilosophique , pour les genres On- chide , Limace, Paniiacolle , Vitrine et Testacelle. Lamarck a reproduit la même famille, sous le même nom et sans aucun changement , dans l Ex- trait du Cours, ainsi que dans les Ani- maux sans vei t. T. vi, pag. 42. En consult^mt les mots suivans Lima- çons, LlMACELLESjLlîNtACES, LlMACl- NÉs et PcLMoNÉES , OU aura Une idée suffisante des cliangemens apportés à cette famille par les divers auteurs. (D..H. ) LIMACINE. Limacina. moll. Cu- vier (Rètn. Anim. T. 11) a ci éé pour cet Animal , très-voisin desClios, un genre qu'il a nommé ainsi Lamarck, en l'adoptant , a fait sentir que ce nom , en rappel.tnl l'idée d'une Li- mace , ne pouvait convenir, puisque la Limacine est pourvue d'une co- quille spirale, régulière. Blainville a changé ce nom pour celui de Spira- telle que nous adoptons et auquel nous renvoyons. (i)..H.) * LIMACINÉS. Limacina. moll. Famille établie par de Blainville (ar- ticle Mollusque d u Dict. des Sciences ]Nat.) , pour les Hélices et les Limaces des auteurs. Blainville a été con- 4ia LIM duilàla x-éimloudc ces deux familles, probablement par la difficulté de pla- cer plulôt dans l'une que dans l'au- tre, certains genres qui, par les tran- sitions qu'ils pi ésentent, laissent dans le doute à l'égard de la famille à la- quelle ils doivent appartenir; Blain- ville a distribué de la manière sui- vante, la famille des Limacinés. f Le bord antérieur du manteau renflé en bourrelet et non en bou- clier ; une coquille. Ambrette , Bulime , Agatblne , Clausilie , INlaillot qui comprend les genres Partule et P^erligOi Tomogère, Hélice. ff Le bord antérieur du manteau élargi en une espèce de bouclier; co- quille nulle ou presque membra- neuse. Yitrine qui renferme les genres Helicolimax et Hélicaron , Férus . ; Tcs- tacelle, Parmacelle , Limacelle , Li- mace, Oncbidie qui comprend le genre Véronicelle , Bluiiiv. r. tous ces mots. (D..U.) * LIMACODE. Limacodes. iNs. Genre de l'ordre des Lépidoptères , famille des Nocturnes , tribu des faux Bombyx , établi par Latreille (Fam. Matur. du Règn. Aiiim.), et répondant à une sous-division de la première division des Bombyx de cet auteur (Ge«e/-. Crusl., etc., t. 4, p. 219). Les caractères de ce genre sont : an- tennes peu ou point pecliuées dans les deux sexes; ailes en toit; chenilles rampantes, ayant les pieds écaiileux rétractiles; les membraneux suintant une liqueur gluante. Latreille rap- porte à ce genre les Heplalus, Testucio, AselLus et Bufo de Fabricius et plusieurs autres. (g.) LIMAÇON. MOLi>. C'est sous cette dénomiuâliou que Férussac a réuni en famille, les genres qui pour la plupart constituent la famille des Coli- inacés de Lamarck. /^. ce mot. Cepen- dant il y a des différences notables, puisque le genre Hélice de Férussac , à lui seul , renfermait presque tous ceuxdesColimacésdeLamarck. Voici de quelle manière cette famille est LIM distribuée dans les Tableaux systéma- tiques des Animaux Mollusques : A. Une cuirasse et un collier. ÏÉ- TRACÈRES. Hélicarion, Fér.; Hélicoli- mace , Fér. B. Un collier sans cuirasse. 1. TÉTRACÈRES. Uélice. 3. UicÈRES.Yerligo, Partule./^. ces mots. (D..H.) LIMAÇONNE. INS. (Goedart.) Lu chenille du Bombyx fascelinaàcYai- biicius. (B.) * LIMAÇONS. MOLL. Cette expres- sion , synoiîyme d'Hélice dans le plus graud nombre des auteurs, a poui^ tant été employée par d'autres d'une manière plus générale pour désigner toutes les Coquilles enroulées, soit marines , soit terrestres , dont la for- me, plus ou moins globuleuse, pré- sentait quelques rapports avec celle des véritables Hélices. D'Ai-genville est un de ceuxqui lagéncialisèrent le plus. Adinson l'appliqua à la pre- mière section de ses Coquillages uni- valves sous le nom de Limaçons uni- valves; il y rangea douze genres divi- sés en cinq familles ; l'une d'elles ,.la troisième , comprend le genre Lima- çon qui ne renferme que des Coquil- les véritablement terresti-es , lorsque tous les autres genres de la section des Limaçons ne comprennent que des Coquilles d'eau douce ou mari- nes. Les auteurs plus modernes, en conservant le mot de Limaçon , le restreiguii-ent beaucoup, et ne l'ap- pliquèrent plus qu'aux seules Coquil- les terrestres. (D..11.) * LIMACTIUM. DOT. CRYPT. (Fries.) f^. Agaric. LIMACULE. PoiM. ross. Luid pa- raît désigner sous ce nom une sorte de Glossopètre. J^. ce mol. (b.) LIMANDE. POIS. Espèce du genre Pleurouecte. F", ce mot. (b.) LIMAS. MOLL. Yieux syu. français de Limace, r. ce mot. (b.) LIMAX. MOLL. r. Limace. LIMBx\RDE. Limbarda. bot. puan . Genre de la famille des Svnaulhé- IIM rées, Corynibif'ères cle Jiissicu , el de la Syngcnésie supeillue, L., établi par Adanson, et adoplépai H. Cassini qui l'a ainsi caractérisé : involucre presque hémisphérique , foriiié de fo- lioles membraneuses , imbriquées , entièrement appliquées , nullement appendiculées, linéaires-lancéolées et coriaces ; réceptacle large , plane , marqué de fossettes , et héi issé de pa- pilles; calalhldes radiées donllesfleius centrales sout nombreuses, réguliè- res , hermaphrodites , celles de la cir- conférence nombreuses , disposées à peu près sur un seul ran;^', en lan- guettes et femelles ; anthères pour- vues à la base de longs appendices su- bulés et découpés; akènes oblongs, cylindriques , hérissés de longs poils, surmontés d'une aigrette composée de poils légèrement pluuieux. Ce geure fait partie de la tribu des luulées, section des Inulées prototypes de Cas- sini. 11 a été constitué aux dépens des Initia , et ne diffère de ce dernier genre que par la structure de l'invo- lucre qui est surmonté d'un appen- dice étalé et foliacé dans les vraies Inules. Le Limbarda tricitspis , Cas- sini, ou Iiiiila crithmoides , L., est le type du genre. C'est un Arbuste rameux , garni de feuilles linéaires , épaisses , charnues, persistantes pen- dant l'hiver , tridentées au sommet, dans l'aisselle desquelles naissent de petits faisceaux de feuilles disposées en rosette cl appartenant à un ra- meau non développé. Les calathides sont jaunes el solitaires au sommet dés rameaux. Cette Plante n'est pas rare sur les bords de la Méditerra- née. On mange ses feuilles confites dans le vinaigre. Cas-ini réunit avec doute , au genre Limbarda , VInula viscosa de i3esfontaines. (g..n.) LIM 4i3 le tube est la partie inférieure rétré- cic et cylindrique, le Liml)e est lu partie plane et étalée , qui présente quatre ou cinq lanières, f. C.vl,ice el CoiioLLK. (v. R.) LLVIBILITE otT LIMBITE. min, (Saussure, Journal de Physique, T. XLiv, p. 24i). Substance d'un jaune- brunâtre, assez tendic, fusible en émail noir, et disséminée en grains irréguliers dans les lavesde la colline de Liudjourg , en brisgiu. Elle a beaucoup de rapports avec la Chu- site du même auteur, trouvée dans la même roche basaltoide , et qui n'en ddlère que par sa fusibilité en émail blanc. ILiiiy el la plupart des miné- ralogistes n'ont vu dans ces substan- ces que des altérations de l'Olivine ou Péiidot granuliforme. (g.del.) LIMBORCHLA. bot. phax. (Sco- poli.) Syn. du Cuutoubea d'Aublet. f^. ce mot. (G..N.) LIMBOKIA. BOT cRYPT. {Lichens.) Genre établi par Acbarius (y/c/. de Stuckholm, iSi'i , p. a-tb; qui l'a ainsi caractérisé : couceptacles noirs ou gris eu forme de petites coupes, dont ie bord est découpé et irrégulier, semblables à une couronne. Ils ne sont point stipilés comme les Caly- cium dont ils se rapprochent beau- coup par le lesie de l'oiganisatiou ; le thallus forme une croûte très- mince, unifoiuie, adhérente aux bois et aux écorces d'Arbres. La place de ce geure , parmi les Lichens , n'est pas sans objeclion, car, selon des naturalistes dont l'autorité est très- respectable, il serait mieux classé ]iarmi les Urédinées de la famille des Champignons. En le considérant comme appartenant aux Lichens, notre collaborateur P'ée l'a réuni , ainsi que le Coniocybe et le Cyphe- /iwmd'Acharius, en un seul geure, qu'il nomme Acolium. Persoon [Act. ir'eter., j8io, p. xi) a décrit et figu- ré l'espèce prujcipale sous le nom générique de SclUzoxylurn. (g..n.) LIME. Lima, conçu. Ce genre, créé LIMBE. Limbus. v.ot. ph.vk. Dans un calice monosépale ou une corolle monopétale, on donne le nom de Limbe à la partie évasée .qui offre les divisions. Le Limbe est surtout dis- tinct fiuand le calice ou la corolle — - i u i ont tubuleuxà leur base. Ainsi dans par Brugu.ère dans les planches de la corolle du Lilas, du Jasmin, etc., l'Encyclopédie, n avait point ete ca~ 4i4 LIM vactérisé par lui ; Lamarck , dans ses premiers travaux , lui imposa , le premier , les caractères généri- ques , et depuis il lut admis par la plupart des zoologistes. BruL;uière avait placé ce genre à la suite des Pei- gnes , et c'est avec eux en elFet qu'il a le plus de rapport. Lamarck , dans le Système des Animaux sans vertèbres , 1801 , le mit également en rapport avec ce genre et les Houlettes. Lorsque cet auteur établit des Himilles parmi les Mollusques dans sa Pbiiosopbie zoo- logique, il compi it dans celle des B^s- sil'ères la Linie , la Houlelteet d'autres genres qu'il sépara des Peignes qui furent placés dans la famille des Os- tracés. Cet arrangement resta abso- lument le même dans l'Extrait du Cours publié en 181 1 ; mais dans son dernier ouvrage il apporta quelques changemens , institua la famille des Pectinides qu'il forma d'une partie des genres de ses Ostracés et des Bys- sifères de l'Extrait du Cours , et réta- blit ainsi les rapports naturels des Li- mes avec les Peignes , les Houlettes et les Plagiostomes. Cuvier , Règne Ani- mal, con^erva le genre Huître à peu près tel que que Linné l'avait fait. Les Linjes , les Peignes , etc. , s'y trouvè- rent compris à litre de sous-genres. Férussac n'adopta pas, à cet égard , le sentiment de Cuvier ; il préféra l'opinion de Lamarck; il admit la fa- mille des Pectinides , et le genre Lime y fut compris. Blainville , dans son article Mollusque du Dic- tionnaire des Sciences Naturelles , ad- mit par le fait la famille des Pectini- des de Lamarck , en lui donnant le nom de Subostiacés; il la réforma en en élnignant deux genres : celui de la Lime y resta. Latreilie conserva l'opinion de Cuvier en élevant au titre de famille le genre Huit! e de ce zoologiste ; il le divisa en deux tribus, dont la seconde répond assez bien aux Pectinides de Lamarck : c'est dans cette tribu des Ostracés que se trouvent les Limes. D après ce que nous venons d'ex- poser, ilestfacile devoir qu'il n'existe que deux opinions sur le genre qui LIM nous occupe. Doit-il rester dans les Ostracés ou faire partie des Pectini- des ? Toute la question est là ; si ou considère les différens caiactèies des Limes , et si on les compare à ceux des Peignes, on leur trouvera beau- coup plus de rapports qu'avec les Huî'res. Si, avec Poli , ou s'attache plus spécialement à 1 Animal ,011 lui trouvera bien des rapports a^ ce les Huîires et les Avicules ; mais on lui en trouvera plus encore avec les Pei- gnes. La coquille des Limes s'éloigne certainement beaucoup de celle des Huîtres proprement dites ; elle est vé- gulièie, solide, non foliacée, non adhérente , si ce n'est par le byssus que porte l'Animal. Elle a des oreil- lettes cardinales comme les Peignes ; seulement elles sont plus courtes , et le lig ment est placé de même dans uncfossette cardinale triangulaire. La principale diiïér'înce entre ces genres , ditrérence que Latreilie a parfaite- ment saisie, puisque c'est sur elle qu'il l'a séparé en deux familles voi- sines , est l'existence du byssus dans les Limes, lorsqu'il manque presque toujours dans les Peignes. Nous croyons que Lntreille a donné à ce caractère trop d'importance, et nous conservons l'opinion de Lamaick, en laissant ce genre dans la famille des Pectinides. Poli, dans son bel ouvrage des Testacés des Deux-Siciles , a donné l'anatomie d'une espèce de Lime que l'on trouve assez fréquem- ment dans la Méditerranée ; il lui a reconnu tant de ressemblance avec l'Animal de l'Avicule qu il n'a pas cru devoir les séparer en deux genres. Dans sa méthode , ces deux genres réunis foi ment celui qu il nomme Glaucodermes ; il ne peut èire admis /tel qu'il est; car la difïérence entre les coquilles seules est si grande , qu'elle a suffi depuis long-temps à tous les auteurs pour les séparer. Voici de quelle manière Blainville caractérise ce genre : corps médio- crement comprimé , subsymétrique , enveloppé dans un manteau, fpndu dans presque toute sa circonférence , très-finement frangé sur ses bords et LIM sans aucun indice de siphon; bou- che entonre'e de lèvres frangées et de dcuxpiircs d';ippendiccs lahi.iux; un appendice abdominal (le pied; rudi- nientaire avec un byssus. Coquille m^ale, plus ou moins oblique, pres- que equivalve , sul)auiiculairc, ré- gubèreinent bâillante à la p;irlie au- térieure du bord inférieur; les som- mets anicrieuis et écartés ; charnière buccale , longitudinale , sans dents; ligament arrondi , piesque exlérieur, inséié dans une excavation de chaque valve ; impression mwscidaire cen- trale , pait.igée en tiois parties dis- tinctes. Les espèces de ce genre sont peu nombreuses : Lamarck en donne six vivantes dans diû'éienles mers , et Defrincc en cite onze e>pèces fos- siles , parmi lesquelles il y en a quel- ques-unes de douieuses par la atffi- cullé quou a de les dégager, pour la plupart, de la pierre dure qui les enveloppe. Parmi les Coquilles du genre Plagiostonie, il y en a plusieurs qui sont également douteuses à cause de leur mauvais élat de conservation habituel. Comme dans les Plagiosto- mes d ne doit pas y ayoir de bâdle- ment pour le passage d'unbvssus, toutes les fois que le côté antérieur des valves est caché ou cassé , il est impossible de décider le genre. Cela est si vrai que le Plagiostonie semi- lunaire , que l'on rapporte comme type du genre , est pourtant une vé- ritable Lime , comme nous en som- mes certains d'après un individu bien conservé de noire collection. La Co- quille nommée par Sovveiby {Minerai Conchology , pi. i 02 ) , Lima gibbosa, n'est point une Lime ; car , possédant plusieurs individus de cette espèce, les deux valves réunies et dans un parfait état de conservation , nous pouvons affirmer qu'il n'existe pas le moint'.re bâillement entre les valves pour le passage d'un byssus. Il est donc nécessaire de la rapporter parmi les Plagiostomes. On voit pUr ces ob- servations combien il importe d'exa- miner avec soin et sur des individus qui offrent un boa état de conserva- tion les caractères génériques. LLM 4,5 Lime commune , Lima squamosa , Lamk.; OslreaLima, Gmel., n° q5 Chimnitz, Conch. T. vu , tab 68 fig. Gôi; Eiic^clop., pi. 206, fig 4; DArgenville , Conch., pi. 24 , fig. e. LlM£SUlîiîQriL\TÉUAL£,jL///Zr7^//a- cialis , Lamk. , Anlm. sans vert. T. vi, pag. 157, n. ?>; Ostiea glaiialts,L.y Gmel., n. 96; Kiiorr, Vergu. ï. vi, tab. 56, fig. 5; Eucyclop., pi. 206, fig. 2 et 3. Lime enflée, Limainflata, Lamk., Anim. sans vert., loc. cit., n. 1; Lis- ter, Sf/iup. Cunch., tab. 177, fig. i4; Encyclop., pi. 206, ûg. 5. (u..ii.) * LIME. MOLL. f^. Cancellaire. LIME. BOT. PHAN. Ce mot qui est syn. de Limon, désigne aussi quel- quefois le Fhalaris aspera ou Al- pisle rude et un Cynosurus. (b.) LIME-BOIS Xylutrogi. ins. "Tribu de Tordre des Coléoptères, section des Penlanières , famille des Serricor- nes , division des Malacodermes, à laquelle Latreille donne pour carac- tères (Fam. Nat. du Règn. Anim.): COI ps toujours long, étroit et ordi- nairement linéaire , . ap/ijl/um p.uqnel Thun- berg a substitué celui i\e L. capense , parce qu'il nommait une autre es- pèce nouvelle L. œthiopicum. Le L. humile de Forskahl est la même Plante que V Andracluie tele- phioides , L. (g..n.) * LIMETTIER. bot. phan. On donne ce nom à une des sections du genre Oranger. /^. Oranger, (a.r.) * LIMIA. BOT. rHAX. Ce genre, éta- bli par Vandelll, rentre dans le Fi- tex de Linné. /^. ce mot. (g..n.) LIMICOLES. Limicùlœ. ois. Ilii- ger a formé sous ce nom une famille des Oiseaux qui vivent dans les terres limoneuses ; tels sont les Courlis , les Bécasses , les Barges , etc. (g..n.) (JMICDLA. ois. Nom scientifique substitué par Vieillot à celui de JLi- LIM mosa , imposé par Brisson au genre Barge. /"^. ce mot. (g..n.) * LTMIR.WEN. BOT. PHAî*. L'Ar- bre de Madagascar désigné sous ce nom par Flacourt , nous paraît être un Fromager, Bombax. (b.) * LIMNACÉS. MOLi.. De Blainville a nommé ainsi la famille des Lim- néens de Lamarck. K. ce mot. (D..H.) * LIMN-\DIE. L'tmnadia. crust. Genre de l'ordre des Phyllopodes , fa- mille des Aspidiphores de Latreille ( Fam. Nat. du Piègn. Anim.), établi par notre collaborateur Adolphe Bron- gniart qui lui donne pour caractères : corps entièrement renfermé dans un test bivalve; deux yeux rapprochés; quatre anteunes, deux petites sim- plr's, deux grandes divisées en deux branches ; vingt-deux paires de pâtes. Ces Crustacés diffèrent des Jpus par la forme du test , et par leurs grandes antennes qui manquent dans ces der- niers ; ils s'éloignent des Branchipus par la présence du test , par la posi- tion des yeux , les antennes bifides et le nombre double des pâtes. Les Da- phiiia s'en distinguent facilement par leur tête saillante hors du test ; et les genres Cypris , Cylhcrée et Lyn- ceus en sont suffisamment distingués par la forme de leurs anteiuies et le nombre des pâtes. Cependant quel- ques espèces de Lyncées s'en rap- prochent par leurs formes extérieu- res. Ce genre avait été confondu par Herm=inn fils, avec les Daphnies, et il en avait donné une courte descrip- tion sous le nom de Daphnia gigas. Adolphe Brongniart en a rencontré un grand nombre d'individus , et ayant remarqué qu'ils différaient par beaucoup de caractères du genre dans lequel Hcrmann les avait placés , il les a étudiés avec soin et a établi le genre qui nous occupe. Le corps des Limnadia est entièrement renfermé dans un test bivalve, ovale, trans- parent, iaiinâtre , lisse et n'offrant que quelques zones parallèles à son bord lisse; l'Animal contenu dans ce test est allongé et recourbé à sa par- lie pos le lie lire; sa tête n'est pas sé- parée du reste du corps. Les yeux , placés à sa partie antérieure, ne sont pas sphériques, mais leurs coic's in- ternes sont presque plans , tandis que leurs côlës externes sont très-con- vexes; ils sont tiès-rapprocîiés, con- tenus dans une même protubérance de la tête et composés d'une infinité de petits globules inégaux qui. re- çoivent chacun un nerf envoyé du cerveau. Au-dessous des yeux et sur la ligne moyenne , on voit une crête peu saillante qui ofire de chaque côté une petite antenne simple, élargie à son extrémité ctcréneléesur ses bords; plus eu dehors se trouvent deux grandes antennes aussi longues que la moitié du corps, d'abord simples et composées de huit articles et en- suite divisées en deux branches , chacune formée de douze articles. La bouche est située en dessous de ces antennes et composée de deux ni.à- choires et de deux mandibules. Les mâchoires forment par leur réunion , «ne sorte de bec or iinairement re- plié sous la tête ; les mandibules sont renflées en forme de poire, arquées et tronquées à leur extrémité infé- rieure ; leur partie supérieure est insérée au sommet de la tète derrière les yeux , taudis que les deux extré- mités planes se rejoignent à l'entrée de la bouche et sont réunies par leur bord antérieur. Ces mandibules bi'oient les alimens dune manière très-remarquable, en exécutant cha- cune, autour des points d'insertion comme d'un axe , des mouvemens oscillatoires qui augmentent et dimi- nuent alternativement l'angle com- pris entre les deux extrémités planes qui les terminent inférîeurement. On volt à la partie supérieure de la tête un petit appendice vasculaire droit et incolore , dont l'usage 'est inconnu. Le corps ou tronc de ces Crustacés se compose de vlugl-trois anneaux dont les vingt-deux premiers portent cha- cun une paire de pâtes branchiales; le dernier segment forme la queue qui est terminée par deux filets di- vergeus. Les pâtes se divisent à une LIM 4,7 petite distance de leur insertion en deux branches dont l'une, iuleiue porte quatre appendices branchiaux tiès-cdiés, et l'autre, externe, est sunpie; avant de se diviser la pale présente à sa face externe, un ap- pendice cylintliiquc, légèrement ren- flé et qui paraît avoir un canal dans son milieu.Cet appendice es! recouveit par un loiig filet qui, dans les onziè- me, douzième et lieizième paires de pâtes, s'étend beaucoup dans la cavilc qui se trouve entre le dos de l'Ani- mal et la carène du test , et après lesquels les œufs adhèrent. Les dix premières pâtes sont , à peu près , de la même longueur et égales aux glan- des antennes ; les suivantes dimi- nuent rapi.iement jusqu'aux der- nières qui sont très-courtes. Le cer- veau est situé à la partie antérieure de la tête sous les yeux , il s'étend entie les bases des deux grandes an- tennes et embiasse une petite partie de l'œsophage ; il est réniforme , gru- meleux , grisâtre; sa convexité don- ne naissance aux dçux nerfs optiques; on ne pe^^t distinguer ni cordon ner- veux ni ajjcune autre partie du sys- tèriie nerveux. Le tube digestif est sim])le dans toute son étendue, et n'offre ni Qpecum ni vaisseau bilieux ; il est feulemeut renflé dans son mi- lieu , commence entre les deux mâ- choires , passe sous le cerveau , se porte en arrière et se courbe encore une fois pour suivre la direction du corps. Le vaisseau dorsal , placé en- tre l'iiitestiu et le dos, se terminedans la tête. A la partie antérieure on trouve un autre vaisseau assez consi- dérable qui s'étend entre le canal in- testinal et la base des pâtes. Adolplic Brongniart pense que c'est le tronc pulinonaire. Les œufs de ces Crusta- cés sont situés dans l'intéiieur du corps, sur les côtes du canal intes- tinal et dans le premier article des pâtes jusqu'à la base de ce canal ré- current dont on a parle ru décrivant les pâtes. Us sont arrondis, transpa- rens et d'une grosseur variable, et ils ne sont pas réunis en masses , mais épars. Beaucoup d'individus of- 27 4i8 LIM frent, en outre, une masse d'œufs très-considérable, agglomérés dans la cavité du test ; ces œufs sont beau- coup plus développes que les autres , jaunâlres , et ont tous une partie unloucée soit au centie soit à l'un des bords ; ils adhèrent tous par des filaniens Irès-déliés aux filets des dernières pâtes. Ces œufs ainsi pla- cés sortent de la cavité du test par deux roules diflei entes ; quand l'Ani- mal est tranquille il les pond un à un par la paitie antérieure du corps oit lis ai rivent peu à peu à l'aide du mouvement des branchies ; ils hor:ent alors en dessous des mandi- bules; quand au contraire l'Animal est inquiété ou placé danS un espace qui ne lui confient pas , il les rejette en masse par la partie pos'érieure du test. Ce qu'il y a de plus curieux à cclaircir dans Ihistoirc; de ces Ani- maux , c'est leur mode de génération. Sur plus de mille individus qu'Adol- phe Biongniait a observés à Fontai- nebleau , d n'en a pas trouvé un seul qui n'ait des œufs soit sur le dos soit dans l'intéiieur du corps. On ne peut expliquer ce phénomène qti'en stip- po^ant que ces Crustacés sont sus- cejJlibles de fournir plusieurs géné- rations par une seule fécondation ; alors il faudrait penser que la géné- ration qui existait loisqu'Adolphe Brongniart les a trouvés à Fontaine- bleau , n'avait pas besoin d'être fé- condée et consistait uniquement en femelles ; ou bien on pourrait les regarder comme hermaphrodites avec fécondation mutuelle ou avec fécon- dation propre. On ne connaît pas les matières dont se nourrissent ces Crus- tacés ; ceux qui ont été conservés vi- vons , étant privés de toute nourri- ture, ont mangé leurs œufs. Ils na- gent sur le dos , comme la plupart des Eniomostracés, mais d'une manière continue comme les yfpus et non par sauts comme les Daphnia. Leurs grandes antennes paraissent être leur p.'incipal organe de natation , leurs pâtes ne remuant que pour remplir les fonctions de branchies. Ils chan- gent de peau assez souvent. La seule LTM espèce connue jusqu'à présent est! La LiMNADiE d'Hermann, Limna- dia Hermanni y Ad. Br. ( Ann. du Wus. d'Hist. INat., t. 6, pi. i3;; Baph' nia gigas ^ Henn. (Mém. Aptér. , p. loi, t. 5); elle est longue de quatre lignes, d'une couleur blanchâtre transparente. (g.) LIiVliN_'EA. MOLL. Genre formé par* Poli pour les Animaux des Mulettes et des Anodontes. V. ces mots. (d..h.) LIMNANTHEMUM. bot. phan. Pour Limnanthus. /^.cemot. (g..N.) LIMNANTHUS. bot. piian. Sous ce nom , INecker {Eiem. Bot. , n. 65i) avait rétabli le génie JSyrnp/ioides de Touinefoit, réuni par Linné à son Menjanthes i mais le nom de Villar- sia , substitué par Gmelin , ayant été admis par plu-ieurs auteurs et no- tamment par Ventenat , R. Brown et De Candolle, c'est ar. mot Villar- siE que seront exposés les caractères génériques. (g..n.) LIMNEE. Linmea. moll. Et non Lymnée. Geniedela famille des Pul- monés aquatiquesde Cuvierel decelle des Limuéensde Lamarck, définitive- ment établi et caractérisé par ce der- nier zoologiste. Aucun des cônchylio- logues qui ont précédé LamarcK n'a pieii?é à faire de-; Limnées un genre séparé ; ainsi après avoir été confon- dues , tantôt avec les Hélices, les Bulimes, et plus généralement avec les Buccins , dénomination qui leur fut consacrée par Lister, Geoffroy, Millier, etc.; elles fvirenl enfin rassem- blées sons de bons caractères dans le Système des Animaux sans vertèbres ; on doit s'élonuer que les naturalistes, qui précédèrent cette époque, n'aient pas senti la nécessité de ce genre , car Miiller, Geoffroy et Lister lui-même qui connaissaient l'Animal, ne pou- vaient, sans rompre les rapports les plus évidens , les ranger parmi les autres Coiuilles soit terrestres soit marines. Bruguière surtout qui avait comîiiencé à opérer quelques réfor- mes dans le système linnéen, pouvait mieux que personne établir ce genre : mais entraîné pas le caractère trop LliM vague qu'il avait imposé aux Buli- mes, il y confondit les Limuées com- me beaucoup d'autres Coquilles étrangères à ce genre. Le gcme Lim- nce créé , Draparnaud le iiiemier l'adopta, el ce savant, qui joignait à une connaissance exacte des Mol- lusques, un esprit judicieux qui lui en faisait saisir les rapports , ne manqua pas de rapprocher les Liin nées des Physes el dos Planorbes, ce que Lamarck n'avait pas fait dans son premier ouvrage. Cet illustre na- turalislene tarda pasà sentir la jusle.-se de l'idée de Draparnaud ; aussi peu de temps après l'époque que nous venons tie mentionner, dans lExtrait du Cours, il rappioclia , comme Cu- vier l'avait aussi mdiqué, les Lim- nées des autres Pulmonés aquatiques. D autre-, 'zoologistes, tels que Biain- ville et Féiussac, adoptèrent entière- ment cette manièie devoir. Les rap- ports qui unissent les Limnées aux autres genres voisins sont donc justes puisqu'a[>rès quelque divergence tou- tes les opinions se,sont réunies en une seule, celle (!e Draparnaud. Les Lim- nées sont des Coquilles lacustres, gé- ijcralement minces, subvilrées, assez fragiles, qui se plaisent surtout dans les eaux stagnantes oii souvent elles se multiplient considérablement. Les Limnées habitent toutes les régions de la terre vers les pôles , comme ."■ous la zôme torride et dans les ileux hémisph^ies. L'Animal observé de- p\iis long-temps a été anatomisé par Cuvier, dont l'excellent travail est inséré parmi les Mémoires des An- nales du MuséuuK Blainville en fît aussi la dissection , el ses reclier- clies confirment celles de Cuvier; enfin nous-mêmes l'avons également •"aile et nous avons vu tout ce que ^i deux anatomi>tes avaient d'abord ° 'rvé. Nous allons entrer dans ^ï"'^ ues détails abrégés sur la struc- ^^.^'^ - ces Animaux. Le corps ies î'""^ contenu dans une coquille P'"j ° nioins allongée , souvent ^^^ *fl lui- ^ ^* toujours en spirale, ^^^^ . l'^c ces diverses formes suivant les^ -^ ressemble en id.M 419 cela à tous les autres Mollusques Ira- chélipodes auxquels celui-ci appar~ tient, il remplit ordinairement com- plètement la coquille , quelquefois même il a de la peine à y être en- tièrement contenu ; il est pourvu d tui lai ge pied ovale, lié par un pé- doncule au reste du corps; il s'y in- sère sous le col et le manteau qui l'enveloppe aussi bien que la partie antérieure de son corps, se fixe à l'insertion du pied en prenant plus d'épaisseur vers son bord libre ; la lèle est large, non séparée du reste par un col pourvu de deux tentacu- les conlractile>; les yeux non pédon- cules y sont insérés à la base; au côté inieine ces tentacules sont triangu- laires , épais , peu allongés. Un voile 'harnu, échancré dans le milieu , for- me deux larges appendices , un do chaque côté , ce qui donne beaucoup d'ampleur à la tête; la bouche est aiitérieuie, mobile, et la ma'sse est obtuse , considérable , elle prend des formes assez différentes; Cuvier dit qu elle a de la ressemblance avec une boi.che humaine , Blainville qu'elle a la forme d'un T renversé ; cette bouche est ai niée de deux dents ou mieux d'une dent divisée en deux parties par une échancrure moyenne; au fond s'aperçoit une langue char- nue très-grosse, et au-dessus l'ou- vertiiie de l'œsophage; celui-ci peu renflé est accompagné de deux glan- des salivaires dont les canaux excré- teurs aboutissent aux parties latérales de la bouche ; il continue à s'avancer sans augmenter de volume et par- vieutàun estomac'tiès-charnu , très- épais , comparable pour la structure au géiler d'un Oiseau; l'intestin qui en sort est gris, d'une grosseur uni- forme et assez long; il fait plusieurs grandes circonvolutions dans le foie , reçoit à l'orifice pyiorique les vais- seaux biliaires , et se termine à l'anus; le foie est très-grand , grenu , il oc- cupe la presque totalité des tours de spire. La cavité de la respiration est plusprofondéinent enfoncée que dlins les Hélices, et son orifice extérieur en difïere aussi par une languette a? 4i20 LIM qui peut le boucher et qui se con- tourne en gouttière dans le temps de la respiration ; du reste elle a beau- coup de ressemblance avec celle de ce.i dernières pour la distribution des vaisseaux. Le système veineux et ar- tériel pour la circulation générale ne présente rien de particulier ; ils sont en tout analogues à ce qui se remarque dans les Mollusques du même ordre. Les organes de la géné- ration ont également beaucoup de ressemblance avec ceux- des Hélices , et sont presque aussi compliqués'; ils se composent d'un organe maie et d'un organe femelle ; l'organ» mâle comprend deux parties : un organe ex- citateur qui sort au-dessous du ten- tacule dioit à la base duquel vient aboutir un canal déférent qui prend son origine au testicule. L'organe fe- melle se compose d'un ovaire, d'un oviducte , d'une poche à viscosité, et d'un orifice extérieur. L'ovaire est granuleux, jaunâtre, accolé au foie avec lequel il remplit les premiers tours de spire; il en naît l'oviducte , conduit membraneux , d'abord assez large, contourné plusieurs fois, se rétrécissant ensuite beaucoup; iltra-' verse une partie du foie , gagne le testicule à travers lequel il passe pour gagner ensuite le renQement cylin- drique ou la poche à viscosité; elle est plissée transversalement et assez ré- gulièrement ; elle est destinée à rece- voir les œufs et à les invisquer de matière glaireuse avant qu'ils ne puissent être pondus ; le renflement se termine à un canal plus étroit qui reçoit celui d'ut^^e petite poche ou vessie dont l'usage ne paraît pas encore bien connu ; peu apiès , il aboutit à lorifice extérieur qui se voit très- profondément placé à l'endroit oli le pédoncule dés pieds se .réunit au corps. Les deux orifices de la géné- ration se trouvant fort éloignés, cela nécessite de la part des Limnées un mode d'accouplement singulier qui n'est pas le même que celui des Hé- li^s ; dans ce genre deux individus siS&sent; ici il en faut trois , celui du milieu agissant lui seul comme mâle LIM et comme femelle , les deux autres n'agissant que connne mâle ou com- me femelle seulement. Souvent à ces deux individus viennent s'accoupler d'autres, ce qui quelquefois constitue de fort longues traînées flottantes à la surface des ea-ux , dont tou-. les in- dividus agissent à la fols comme mâle et comme femelle excepté les deux des extrémités. Le système ner- veux a beaucoup deressemblance avec celui des autres Mollusques trachéli- podes ; l'anneau cesopha'gien ou le cerveau est composé supérieurement de deux ganglions réunis par un tronc méilian transversal , infcrieure- ment de trois autres ganglions dont les deux latéraux sont intimement liés aux deux premiers; de ces gan- glions partent des filets dont la dis- tribution générale ne présente rien de particulier ; elle est semblable à ce qui existe dans les Mollusques du même ordre. Les Limnées sont géné- ralement de couleur brun-foncé ou brun-verdâtre ; leur peau lisse sans tubercules, mcUe et visqueuse, pa- raît plus sensible 'encore que celle des Hélices ou des Limaces , car au moindre attouchement elles se con- tractent , rentrent toutes leurs parties dans la coquille, et devenant d'une pesanteur spécifique plus considéra- ble, elles tombent au fond de l'eau; comme elles sont forcées de venir res- pirer l'air en nature, elles ne peuvent lester très-long-temps au Jond de l'eau , mais pour revenir à*la surface elles sont obligées de ramper sur le fond jusqu'à ce qu'elles atteignent le bord, ou de ramper le long des tiges des Plantes aquatiques, ce qu'elles font avec assez de rapidité; lorsqu'elles sont à la surface , elles se tiennent dans une position renversée , la face inférieure du pied dirigée en haut e' la coquille en bas plongée dans l'ea" Il paraît que dans cette position ^f~ nimal peut ramper à la surfar 1 eau ; on suppose alors qu un , che très-mince de liquide \ . point d appui aux eiiorls tn,-.rc -, , de son pied , mais cela e i) *• ' •• *î ' eau ne concevoir, car on sait LDI peut servir de point d'appui pour opérer des mouveinons que lorsqu'elle est frappée promplrniciif et p;ir une surface assez large-, et cette condition si nécessaire à la natation est loin de se rencontrer ici. Voici les carac- tères qui conviennent à ce genre : Animal ovale, plus ou moins spiral; les bords du manteau épaissis sur le cou; le pied grand, ovale; la tète f»ourvuede deux tentacules triangu- aires, aplatis , auriformcs ; les yeux sessiles au côté interne de ces tenta- cules ; bouche avec deux appendices latéraux considérables , et armc?c d'une dent supérieure bifide ; l'orifice de la cavité pulmonaire en forme de sillon , percé au côté droit , et bordé mférieiirement par une sorte d'ap- pepdice auiiforme pouvant se plier en gouttière; orifices des organes de la génération distans ; celui de l'ovi- ducte à l'entrée de la cavité pulmo- naire ; celui de l'organe mâle sous le tentacule droit ( Blainv. ). Coquille oblongue, quelquefois turriculée , à spire saillante; ouverture entière, plus longue que large; bord drtiit tranchant; la partie inférieure remon- tant sur la coluuTeile et y f'oimant un pli très-oblique en rentrant dans l'ou- verture ; point d'opercule. Les espè- ces de ce genre sont très-difficiles à caractériser; on ne peut se servir que des [)roportions des diverses parties du test, pour celles dont les Ani- maux ne sont pas connus ou pour les fossiles; on doit recourir aux Animaux lorsqu'il est possible de le faire , ce qui piésente d'autres difficultés que tous les observateurs ne sont pas à même de vaincre. Nous ne citerons Eas parmi les espèces de ce genre la limnée columnaire, que l'on a re- connu être une Coquille terrestre que. Férussac a placée dans la section des Agathines. Limnée des iTWGS , Limnea sta- gnalis, Lamk., Anim. sans vert. T. VI , pag. 169 , n. 2 ; Hélix stagnalis, Linné, Gmel, pag. 36.07, n. iiiS; Buccinium stagiiale , Midi., Verni., p. i32 , n. 327 ; Limneus stagnalis , Drapar., Mol 1., pi. 2, fig. 38 et 36-, UM 4,, Favannp, Concliil., pi. 6i, f. 16 : En- cycl.,pl.4,59,fig.t;, a, b. Coquille lu plus commune et la plus grande du genre, qui se trouve abondamment dans nos étangs et nos rivières ; elle est ovale, aiguë, composée de sept touis dont le dernier est très-grand et sidianguleux supérieurement ; elle est niuice, tianspaicute, de couleur cornée , substiiée longitudinalemcnt j la spire est conique, tiès-aiguë, l'ou- vertuie est grande , évasée; la colu- mellc se joint au bord droit par un très-gros pli; longueur , plus de deux polices. Limnée des marais, Limnea pa- lustris , Lamk., Anim. sans vert. T. VI, pag. ]6o, n. 3; Hélix fragilis , Gmel., pag. SG-^jS, n. 129; Heltx pa- li/stris, ;7'/r/.,pag. 5658, n. i3i ; Hé- lix Cor l'IIS y ibirl.,p:)g. 3665, n. 20 3 ; Lym/ieuspali/s/ris, Drapar. , Moll ., pj. 2, fig. 4o, 4i cl 42, et pi. 3, fig. 12. LIMNÉENS. MOLL. Cetië"fi- mille fut créée par Lamarck , dans lExtrait du Cours de zoologie, 1811. Il y avait réuni le genre Conovnle, que depuis il en sépara avec juste raison. Les genres qui la composent aujourd'hui sont réunis par de très- bons caractères, tirés principalement de l'organisation de l'appareil de la respiration. Quoique vivans dans l'eau, les Animaux de ces genres sont obligés de venir à la surface re-pirer l'air qui porte son influence sur uu réseau vasculaire semblable à celui des Colimacés. p^. Hélice. Les anciens auteurs donnaient le nom de Buccins, à la plupart de> Co- quilles qui sont placées aujouçd'hui dans celte famille. Lister donnait aux Planorbes, le nom de Pourpres, et il les avait assez bien circoncrils; ce- pendant Linné rangea indistincte- ment les Planorbes et lesLimnées par- mi les Hélices , ce qui réunissait dans un même genre des Animaux foi idif- férens et des Coquilles d'un aspect q>ii devait laisser peu de doutes sur leur origine. Millier, en créant le genre Planorbe , a rempli, une indi- cation très-juste; aussi tous les con- 433 LIM chyliologues , exceptd les savans an- glais, qui se sont tenus à la lettre de Linné , l'ont adoptée. On doit s'élon- ner, après la création de ce premier genre, que personne n'ait songé à établir une coupe pour les Liinnées qui se trouvaient dans le même cadre d'observations; et Miiller , qui avait si judicieusement séparé les Planor- bes , confondit celles-ci avec les Buc- cins. Biuguière les retira des Hélices de Linné , les rangea dans son genre Bulime, où elles n'étaient pas mieux F lacées , et où elles restèrent jusqu'à époque où Lamarck , dans le Sys- tème des Animaux sans vertèbres , créa le genre Llmnée , qu'il éloigna d'abord des Planorbes, mais qu'il en rapprocha bientôt après. D;ins l'in- tervalle , un genre très-analogue aux Limnées , qui avait été créé riepuis long-temps par Adanson , sous le nom de Buline , fut reproduit par Drapar- naud, sous celui de Physe, qui fut généralement adopté. Les trois genres Limnée , Physe et Planorbe , consti- tuent aujourd'hui pour Lamarck, la famille qui nous occupe , ayant repor- té aux Auricules les Conovules qui ne s'en distinguent pas sufiisaiument comme genre. Cuvier n'a point adop- té cette famille; cependant les Irois genres qui la constituent, ont servi de base au groupe des Pulmonés aquati- ques d^ns lequel il a réuni plusieurs genres, dont l'organisation n'est point encore bien connue. Férussac adopta la famille des Limnées de Lamarck. 11 y groupa plusieurs genres nouveaux et bien incertains de Rafinesque , et y ajouta le genre Anc^le de Geoffroy , c'est même le seul changement iin- f»ortant quece savant aitapporlé dans es Limnées. Lamarck avait placé les Ancyles parmi les Calyptraciens, il est vrai avec toute la réserve con- venable pour un genre aussi peu connu , quant à l'organisation de son Animal. 11 y avait é!é conduit , sans doute , pir l'analogie des formes du test. Quelques considérations sur ce genre que Férussac donna à l'article AncyIiE de ce Dictionnaire nous por- tèrent à adopter son opinion dans LIM notre ouvrage sur les Coquilles fossiles des environs de Paris avant la publi- cation de l'important article Mollus- que du Dictionnaire des Sciences Naturelles par Blainville. Ce savant zoologiste émet une opi-^ nion fondée sur des observations nou- velles qui confirment l'opinion de Lamarck, puisque les Ancyles se trouvent reporîées parmi les Scuti- branches , dans la première famille des Otidés qui renferment les genres Haliotide et Ancyle qui' précèdent la famille des Calyptraciens. Blain- vi"lle , dans l'ai ticle précité , a changé le nom de Limnéens pour celui de Limnacés. Elle renferme, comme dans l'ouvrage de Lamarck , les trois genres Limnée , Pbyse et l'ianorbe. K. ces mots et Anctle. (d..h.) LIMNESIUM. BOT. PHAN. (Sieges- beck.) Syn. de Knaulia ; (Cordus) de Graliole; (Dalécharap) de petite Cen- taurée , Erythrœa. («.) LIMNETIS, lioT. PH.\N. Le genre de Graminées ainsi nommé par Per- soQU est le même que le Sparlina de Schreber ou Tj-achj notia de Richard. Le nom de Sparlina étant le plus an- cien doit être préféré. P^. Spartine. (A.B.) LIMNIA. BOT. PHAN. Syn. de Claytuniasiblrica ,\i. (b.) * LIMNICHUS. INS. Genre de Co- léoptères établi par Zicgler et très- voisin des .Sj/v/tw*. Nous ne connais- sons point ses caractères. La princi- pale espèce est le Lhnniclius sericeus de Duft , Byrr/ius pygmeus àeS{\xv\n. Il se trouve en Autriche. (g.) LIMNITES. MIN. Pierres sur les- . quelles on voit des lignes sinueuses qui , selon Léman (Dict. de Deter- viile), ressemblent aux traits d'une carie de géographie. (b.) *LIMNIUiVl. coNCH. Oken, dansson Système général de Zoologie, p. 236, a proposé ce genre pour V Unio picto- rum. On sent bien qu'un tel démem- brement n'a pu être adopté. J^. Mu- LETTfi. (D..II.) LIMNIUS. INS. Nom donné par LIAI IlUger à un genre de Coléoptère que Latreille avait déjà établi. V. Elmis. (G.) * LIMINOBIE. Lininohia. iNs. Gen- re de l'ordre des Diptères, (amille des Némocèies, tribu des Tipiilaires, éta- bli par Meigen et ayant pour carac- tères : trompe fort courie , avec deux grandes lèvres; point de petits yeux lisses; pâtes longues- dernier article des palpes guère plus long que le précédent , sans divisions articulaires apparentes; antennes sétacées, sim- plement velues , entièrement monili- lorraes depuis le troisième ou le qua- trième article ; le premier de ces ar- ticles très- sensiblement plus long que le suivant ; surface des ailes gla- ' bre; longueur des quatre premiers pieds peu différente. Meigen , dans ses premiers ouviages, avait donné à ce genre le nom de L.imoiiia , et La- treille l'avait employé dans >on (Mè- nera, le Dictionu.iire d Histoire N.i- turelle et dans tous ses autres ouvra- ges. Ce n'est que dans ces derniers temps (Fam. INatur. du Règn. Aniiii.) qu'il la cbitngé à l'exetnple de Mei- gen. Cet auteur ayant plutôt égard à la forme des antennes qu'à celle îles palpes , a rapporté à son genre Ziim- nvbiala Tipula riuosa de Linné , que Degéer figure et qui est placée par Latreille avec son genre Perlicia (/^. ce mot). Nous pensons, avec ce der- nier, qu'il faut en séparer cette espèce et celles qui lui sont analogues, et restreindre le genre Limnobie aux espèces qui onl les palpes terminés par un article simple. Eu adoptant les genres E,noplera et Trichucera de Meigen que Lalreille réunissait (Dict. d'Hist. lNat.)au genre Limonie eii en faisant des divisions, nous laisserons donc dans le genre Limnobie les es- pèces qui composent sa preiniére di- vision et nous traiterons des rleux au'.-es genres à leur lettre ou au sup- plément. Les Limnobies se distinguent des genres Cténopbore , Pédicie , Tipide et Népbrotome par le.> palpes qui sont terminés par un article grand et composé de nœuds ou de petits aili- LIM 433 clos, tandis qu'il est simple dans Us premiers; elles s'éloignent îles Tri- chocèies et autres genres voisins par les antennes qui n'ont pas pbisde dixai ticlcs dans ceux-ci , et par d'au- tres caractères tirés des patos , des ai- les , etc. Ce .sont des Di[ilèies qui ont les ibrroes générales des Tipulcs et qui vivent comme elles dans les lieux bumides etombiagi's. Dcgé^r a don- né (les détails fort C(uieux sur les mœurs d'une espèce de ce genre {Limnobia replicata). Sa larve vit de feuilles de Mousse qui se trouvent dans l'eau , et ressemble à une che- nille épineuse: son corps est long d'environ un pouce et laige d'une li- gne et demie; il est cylindrique et sans pâtes, et composé de orize anneaux; la tète est tiès-petite ; elle oSre deux antennes et deux yeux noirs ou taclies qui les représentent. Les mandiliulcs sont dentelées , et la lèvre inférieure porte deux petits palpes. Quand on l'inquiète, elle roule son corps en cercle. Elle se fixe sur les Plantes au moyen de quaire crochets écailleux placés dans une cavité du der.nier anneau du corps; et quand elle veut changer de pl.ice , elle s accroche pai- les dents et ensui- te par ces crochets, et avance ainsi en pliant son corps comme le ferait une chenille serpentante. La nymphe flotte à la surface de l'eau : elle est al- longée, presque cylindrique, d'un brun tirr.nt un peu sur le vert; plus pâle en dessous, parsemée de petits poinis nous avec des bandes pli^s obs- cures. Cette nymphe porte au-devant de son corselet deux corne-> allon- gées, tubulaircs, quisontlcs organes de la respiraiion; elle a toujours soin de tenir leurs extrémités hors de l'eau , afin de respirer, et si on la re- tourne , et que ses cornes ne soient plus placées ainsi, elle se démène et se courbe de diverses manières jus- qu'à ce qu elle ait repris sa première position. Le dernier anneau de l'ab- domen et même plusieurs autres pré- sentent des crochets qui servent à celte nymphe pour s'accrocher aux tiges des Mousses et autres Plantes 42i LIM aquatiques. L'Iosecte parfait ëclot six jours après que la larve a passé à l'état de nymphe. Il sort par une fente qui se fiit ati-Jevant dis corse- let sur la lête el sur une portion de la poitrine. Les Limnobies sont très- communes au printemps dans les prés et au bord des fossés et des ri- vières. On en trouve beaucoup aux environs de Paris. La plus commune est : La LiMNOBiE PEINTE , Limtwbia plcta , Melg. ; Tipula picla , Fabr. , Schell. (Dipt., t. 58, fig. i). Antennes noires, avec le dernier article fauve; corselet cendré; abdomen jaunâtre, avec trois lignes noiiâlres; ailes cen- drées avec des lignes annulaires dans" leur milieu et des taches marginales noirâtres. La LlMNOÎÎIE A AILES PLIEES , Limnobia replicata, dont nous avons pniié plus haut, est décrite par Linué et Fabricius. Degéer l'a figu- rée dans son Histoire des Insectes , T. VI, pV 20. V. , pour les antres espèces , Fabricius et surtout Meigeu. (G.) LIMNOBION. Limnobium. bot. PHAK. Genre de la famille desHydro- charidées, établi par le professeur Ri- chard , dans son travail sur cette fa- mille (Mém. Inst. Se. Phys. 1811, p. 72), pour VHydrocharis Spongia de Bosc. Ce genre offre les caractères SLiivans : les tleurs sont dioïques , réunies dans une spalhe pëdonculée, diphylle et multillore. Le calice est ;\ six divisions très-profondes et éta- lées ; les trois intérieures sont péta- îoïdes , plus. longues et plus étroites. Dans les fleurs mâles , les ëtamines , au nombre de neuf, sont monadel- phes et à anthères Iméaires; dans les (leurs femelles on trouve trois appen- dices courts , placés chacun en fcice des divisions intérieures; les stigma- tes , au nombre de six , sont bipartis. Le fruit est une péponide ovoïde, po- lysperme , renfermant des graines obovoïdes à tégument couvert de fi- brilles. Ce genre se compose d'une seule espèce, limnobium Boscii , Rich. , LIM loc. cit., t. 8 ; Hydrocharis Spongia , Bosc , Ann. Mus. , 9, p- ^96 , t. 3o. C'est une Plante aquatique originaire des lieux touibeux de la Carohne in- férieure. Ses feuilles sont pétiolées, radicales, subcordiformes , entières, marquées de cmq nervures longitudi- nales. Les feuilles inférieures sont re- marquables par le grand développe- ment du lissu cellulaire de leur face inférieure qui forme une sorte de coussinet spongieux piopieà soutenir tes fe ailles à la surface de l'eau. (A.R.) LIMNOCHARE. Limnochans. ARACHN. Genre de l'ordre des ïra- ciiéeuues , famille des Hydrachnel- les, établi par Latieille aux dépens du genre Tlydrackn a de. Millier. Ce genre se distingue de celui d Hy- di achne par ses palpes qui sont sim- ples , tandis qu'ils ont un appendice mobile dans ce dernier genre. Tous les autres caractères sont les mêmes dans ces deux genres , et leurs mœurs sont paifaitement semblables aussi. L'espèce qui sert de type à ce genre est V^carus aquaticus , L. ; Acarus aquaticus holosericeiis , Dtg. (Ins., 7, IX, i5, 20); Trombldium aquaticiim, Hermann (Mém. Apt. ,1, 11)./^. Hy- DRACHNE et Hydrachnelles. (g.) LIMNOCHARIDE. Limnocharis. lîOï. PHAN. Genre établi par Hum- boldt et Bonpiapd {PL yEquin.) , adopté par le professeur Richard qui l'a placé dans sa nouvelle famille des Butomées. Ses fleurs =ont hermaphro- dites, pédoncidées, disposées en sertu- le ou ombelle simple et enveloppées dans Une spatlie polyphylle.Le calice est à six divisions très - profondes ; trois extérieures vertes minces , et trois intérieures colorées, pétaloï- des et plus grandes. Les étamines sont au nombre d'une vingtaine, entourées d'un grand nombre de fda- mens stériles. Les pistils varient de six à vingt réunis au centre de la fleur. Ils sont dressés, allongés, ter- minés en pointe recourbée au som- met, uniloculaires , contenant uu trrand nombre d'ovules attachés à un LIM rëscau vasculaire , qui tapisse la pa- roi interne de l'ovaire. Le fruit est ëg-alement allongé, sec , indéhiscent , conleuant des grain, s recourbées en forn)e de fer à cheval et recouvertes d'un îégument propre strié trans- versalement. L'embryon a également la forme d'un fer à cheval. Gageure se compose de deux espè- cesoriginairesde l'Amérique méiidio- nale Ce sontileux Plantes aquatiques, vivaccs , ayant les feuilles radicales et engainantes; des fleurs blanches ou jaunâtres , dis^jo-ées en seitulc ou ombelle simple au sommet d'une hampe. L'une , Limnocharis Plumic- ■ril , Rich. , /oc. cit., t. 20 et 19, n. 2 , est le Limnocharis emarginata , Humb. etBonpl., PL .F.q-i, t. 34, ou Alisma flava , L., déjà mentionné dans le Catalogue de Plumier sous le nom de Damasonium maximutn Plan- t agitas folio , t. 11.^). Elle croît à St.- Domingue et sur le continent de l'A- méiique méridionale. L'autre , Lim- nocharis Humboliltii , Fiich. , loc. cit. , t. 19 , f. 1 , est le Slratiotes nym- phoides , Willd. , Sp , 4, p. 821. Il a été trouvé par Humboldt et Bonpland aux enviions de Caracas. (a. r.) LIMNOPEUCE. BOT. phan. (Vail- lant.) P^. HirpuRis. LIMNOPHILE. Limnophi/a. bot. PHAN. Genre de la famille des Scro- phularinées et de la Uidynamie An- gio^permie, L., établi parR. Brown {Procir. PL Nov.-Holl. , 442) pour VHottonia i/idica, L., et auquel il donne les caractères suivans : calice tubuleux, à cinq divisions égales; corolle infundibuliforme; limbe à cinq lobes égaux; étamines didyna- nies incluses ; anthères rapprochées et réunies par paires ; stjle terminé par un stigmate dilaté et oblique; capsule bdoculaire, à deux valves biparties , la cloison étant foimée par les bords rentrans des valves. La Limnophila gratioloides , R. Brown , loc. cit., est une Plante qui croît dans les lieux aquatiques. Ses l'eiiilles sont opposées, profondément incisées, sou- vent tripariites et semblant en quel- HM 4j5 que sorte vcrticillécs. Ses fleurs sont axillaircs , pédonculées et accompa- gnées de deux- bractées. Elle croît non-seulement dans l'Inde, mais à la Nouvelle-liollamle. (a.r.) L I M N O R I E. Limnoria. cnusT. Genre de 1 ordre des fsopides, sec- tion des Aquatiques, famille des Cy- molhoadées (Latr., F;un. Nat.), établi par Leach , réuni aux Cvmothoas de Fabricius par Latrcille^Règn. Anim.) et adopté par ce dernier ( t'hui. Nat., etc.) avec ces caractères : corps C) liti- dro-liuéaire; yeux grenus et formés de petits yeux lisses (ocelles), rap- prochés. Lesquatreantennes insérées sur la même ligne, de la longueur, au plus , de la tête, de quatre articles; tous les pieds simplement propres à la marche ; dernier segment abdomi- nal grand, suboi biculaire. Ce genre se distingue du genre Cymothoa pro- prement dit par la tète qui est plus étroite que le piemier segment dans ce dernier et par ses yeux qui sont peu apparcus La seule espèce connue de ce grnre est : La LiMN'ORlE TÉRÉCRANTE, L. te- rehrans, Leach. Elle est longue d'en- viron une ligne à une ligue et demie du pied anglais. Son corps est cendré, avec les yeux d'un noir tirant un peu sur la couleur de poix. On la trouve en quelques parties des côtes d'Angleterre, ou elle se loge dans les trous qu'elle fait. K. Cyjiotiioa et Cymothoades. (g.) L I M O D O R E . Limodorum . bot. PHAN. Orchidées , Juss. , Gynandrie Monandrie , L. Ce genre , établi par Tourncfort et adopté par la plupart des botanistes , renferme un très- grand nombre d'espèces qui, d'après les travaux des auteurs niodernes, doivent aujourd'hui êire ré|)artiesen plusieurs genres distincts. Le type de ce genre et l'espèce qui a servi à son établissement est le Limodorum aborlivum; c'est donc surtout d'après cette espèce que doit être tracé le ca- ractère lie ce genre. Toutes celles qui y ont été réunies et qui nolFrent pas les mêmes signes caractéristiques de- 4d6 LIM vront être portées dans d'autres gen- res. Or voici ces caractères tires de l'espèce que nous avons nommée tout à l'heure. L'ovaire n'est pas tordu en spirale. Les trois divisions externes du calice sont semblables , dressées et presque conniventes ; les deux intérieures et latérales sont plus étroi- tes ; le lahelle est sessile , di essé , en- tier, terminé à sa base par un éperon plus ou moins allongé. Le gynoslè- me est très - long , semi -cylindrique , c'est à-dire plane sur son côté anté- rieur et convexe postérieurement ; l'anthèreest tel minale,operculi l'orme, contenant deux masses; polliniques, pullacées , agglutinées entre elles du côté interne. Le stigmate est placé immédiatement au-dessous de l'an- thère. Tels sont les caractères des véri- tables Limodoies. Ils ne conviennent qu'à un très-petit nombre de celles qui y ont été placées. Ainsi plu- sieurs doivent être mises parmi les Blet'ia. V. ce mot. D'autres ont formé le genre Geodonim de Jaclison. Quelques autres ont servi à l'établissement des genres Caljpso , Calapogon , etc. Ainsi, parmi les es- pèces du genre Bleda , on a pincé les Llmo'IorumTankerviUœ ^ L.; L. al- tum, Ij.purpitreum , L. Dans le genre Geodorurn , on trouve les Limodorum nutans , L. rccunnim. f^e lÀmodorum bulbosuni forme le genre Calypso , et dans le genre Calapogon , R. Brown a placé le Limodururn tuhe'-osum et quelques autres espèces analogue-;. •Le Limodorum ahortivum , Willd., Sp. , Orcà/s abortira , L., qui forme le type du genre , est une grande Plante vivace qui croît dans les forêts ombragées et montueuses ; sa racine se compose fie grosses fibres cylin- driques et charnues; sa lige, haute de deux à trois pieds , porte des feuil- les très - courtes j embrassantes et presque scinblab'ês à des écailles. Les tleurs sont d'un poiu pie obscur , formant en petit nombre un épi à la partie supérieure de la lige. Dans le Prodrome de la Flore du Napaul , Don a décrit sous le nom de LIM Limodorum roseum une espèce nou- velle qui a beaucoup de rapports a vec l'espèce précédente. (a. R.) LIMON. BOT. I'p.4lN. Fruit du Li- monier. P'. ce mot. (b.) LIMON. GJSOL. P'. Matière et Terrain. LIMONELLTER. bot. phan. Pour Limonie. P^. ce mot. (b.) ♦ LIMONH. OIS. (Flacourt.) Les Tourterelles et les Pigeons à Mada- gascar, (b.; LIMONIA. INS. et BOT.^. Limonie, LIMONIASTRUM. bot. phan. (Heister.) Syo. de Statice monopetala. fB.) * LIMONIATIS. MIN. Il est im- possible de reconnaître quelle Pierre, semblable à son Smaragdas^ le com- piialeur Pline entendit désigner sous ce nom, (b.) LIMONIE.X//7?o///a. INS. Nom donné par Meigen et par Latreille aux Diptères qu'ils ont nommés de- puis Limuoble. /^. ce mot. (g.) LIMON lE. iMmonia. bot. pha.v. Ce genre, établi par Linné, fait par- lie de la famille des Auiantiées. Dans son travail s;ir cette famille , Correa de Serra a retiré plusieurs des espèces qui y avaient été rapportées pour en faire des genres nouveaux qui ont été généralement adoptés. Ainsi le Li- muitia munophylla forme le genre Alalantia , le Limonia peut aphy lia et //. arhorea le genre Glycosmis, et le Limoitia trifoUala le génie 'ïripha- sia Les espèces qui forment aujour- d'hui le véritable genre Limonia of- frent les caraclères suivans : le cali- ce est à quatre ou cinq divisions pro- fondes ; la corolle se compose de quatre ou cinq pétales sessiles ; les étamines sont libres et distinctes, rarement au nombre de quatre à cinq , plus souvent en nombre ciou- ble des pétales. Le fruit est une baie pulpeuse à quatre ou cinq lo- ges monospermes. De Candolle , dans le premier volume de son Fro- dromiis systemalis , rapporte à ce LIM genre onze espèces , la plupart oiîgi- naires de l'Inde et de h\ Chine, Ce sont des Arbres ou des Arbrisseaux souvent munis d épines , a^ant des' feuilles simples, Irifoliëes ou pinnees, des fleurs blaucKos ou roses, exhalant une odeur suave aualoj^ue à celle des autres Arbres de la mènie famille. Parmi ces espèces nous ciicions la Léimonia acidissima , L., Lunk. , 111., t. 355, f. I, orii;inaire de l'Inde, mais qu'on cultive également eu Améiique. C'est un Arbrisseau élé- gant ei toujours vert , dont les feuil- les sont impaiipinnées et les [leurs blanches disposées en panicules cour- tes et axillaires. Ses fruits , qui sont jaunes et globuleux, répmdent une odeur très-suave qui approche beau- coup de celle de l'Auis. Leur pulpe est très-acide et très-agréable. On en. fait des boissons rafraîchissantes , ou on les confit au sucre. (.\. r.) LIMONIER. BOT. PHAN. On appel- le ainsi une division du genre Oran- ger , que l'on désigne plus commu- nément sous le nom de Citronnier. A^. Oranger. (a. r.) * LIMONITE. MIN'. (Hausmann , Manuel de Minéralogie, t. i,'p. 280.] Substance noiie, op.ique, à cassure conchoïdale, ayant l'éclat de la cire el donnant une poussière d un jaune d'ocre ; médiocrement dure : pusant spécifiquement 2,600. Au chalumeau, sa couleur n'éprouve aucun change- ment remarquable; par un feu pro- longé , elle fond >ur les bords en une scorie noirâtre. Par la calcinalion , elle ionne une poussière rouge. Elle paraît être une comijinaison ou un méUnge de Fer limoneux et de Fer phosphaté représenté parles propor- tions suivantes : hydrate de Fer , 74,5oq; piiosphate de Fer, 24,870; oxide de Manganèse, i,5; total , 100 679. On la liouve avec le Fer li- moneux commun { Thoneisenstein) en petites masses ou en lits trèi-min- ces dans les terrains d'alluvion. (g. DEL.) LIMONIUM. BOT. rHA.\. On a beaucoup disserté pour savoir quelle LIM 4^7 ëtait la Plante ainsi nommée par Dioscoride. Les uns ont voulu que ce flit la Pyrole {Pyrola rolundifuUa, L.), d'autres le lieta syh'cstiis\ quel- ques-uns le Scnecio J)u/ia. Mais la plu[iart des boianistes s'accordent pour le Slatice Liinonium , L , dont Tonrnefort avait fait un genre sous le nom de Limonium. ^. Statjce. (a.r.) LIMOSA. OIS. (Brisson.) Syn. de Barge. F. ce mol. (u.) LIMOSELLE. Linwsdia. bot. piian. Ce genre , de la Didynamic Angiospermie , L., avait été désigné par Vaillant sous le nom de Planta- ginella. Jussieu l'avait placé parmi les Primulacées, mais il a été rap- porté aux Scrophularinées par De C;uidolle et R. Biown qui enontain-r si exprimé les caractères : caliceàcinq divisions peu profondes , égales; co- rolle campanulée , à tube court et à cinq petites divisions égales; quatio ét;unines presque égales, quelquefois réduites au nombre de deux ; stigma- te capité ; capsule à deux valves sépa- rées par une cloison parallèle et im- complèle. Ce génie renferme des Plantes herbacées , très-petites , ram- f «alites et qui croissent dans les loca- ités marécageuses. Leurs feuilles sont fasciculées , à pétioles diialés et piesque engaînans à la base. Les fleurs sont suiilaires et portées par des hampes. On n'en connaît qu'un très- petit nombre d'espèces, dont la pL.s remarquable, Lirnosella oqi/atica , \j. , croît dans les lieux inond('S de l'Europe. On la trouve fréquemment aux environs de Paris et surtout à Bondy. (G..N.) LIMULE. Limulus. crust. Genre de l'ordre desXyphosuresdeLatreillfe (P'am. Nat du Règne Aniin), que cet auteur rangeait (Règne Anim parCu- vier) dans son 01 die des Branchiopo- des, section des Pœcilopes; ee genre a été établi par Millier; il a pour caractè- res, suivant Latreille : pointdesiphon; la base des pieds (ceux du céphalo- thofaxou de la division antérieure du corps) qui, les deux derniers exceptés. 438 LTM servent à la locomotion et à la préhen- sion, est hérissée de petites e'pines et fait l'office de mâchoires. Test dur , divisé en deux boucliirs offrant eu dessus deux sillons longitudinaux , et recouvrant tout le corps, qui se ter- mine postérieurement par une pièce très-dure, ensiforme et mobile. Le corps desliimules est divisé en deux parties : la première ou l'anté- rieure, que La treille nomnie céphalo- thorax , est recouverte par un bou- clier lunule débordant , et portant deux yeux très-écartés l'un de l'autre, entre lesquels Cuvier a observé trois petits ^eux lisses rapprochés ; au-des- sous de la carapace dont nous venons de parler , sont insérés , sur une saillie conique , en forme de bec ou de labre, deux corps semblables à deux petites serres de Crabe , didactyles ou mo- iiodactyles, selon les sexes, composées de deux articles que Latreille consi- dère comme les antennes et que Sa- "vigny assimile à la seconde paire de pieds-mâchoires des Crustacés , ainsi qu'aux mandibules des Arachnides , et auxquels il donne le nom de man- dibules succédanées, ou fausses man- dibules. A la suite de ces antennes se ti-ouventsix paiies de pieds, dont les deux derniers réunis forment un grand feuillet portant les organes sexuels, et dont les dix autres libres, et tous , à l'exception des deux pre- miers, didactyles. Ces pieds sont com- posés de six articles : le radical , ou la hanche , est hérissé de piquans ou épines dont le nombre est très-con- sidérable aux deux ou trois premières f»aires de pieds. Ces articles tiennent ieu de mâchoires ; l'article suivant , ou le premier de la cuisse , offre aussi quelques épines. La dixième paire de pieds diffère des autres par divers ca- ractères , et surtout par les hanches , qui ne sont point maxillaires, et par l'extrémité antérieure du dernier ar- ticle de la jambe , qui se termine par quatre petites lames mobiles , droites, allongées , pointues , égales et rap- prochées en un faisceau longitudinal; la partie extérieure de cette m^me extrémité de la jambe donne attache LIM au dernier arlicle , qui est terminé y comme les autres, par deux doigts mobiles qui diffèrent un peu des pré- cédent. Le pharynx débouche entre les hanches de toutes ces pâtes ; l'œ- sophage se diiige en avant , l'estomac des Limules étant situé, comme dans les Crustacés décapodes , vers le bord; antérieur du test. La seconde partie du corps des Limules , ou la posté- rieure , est recouverte par un bou- clier qui a , en dessus , la forme d'ua trapézoïdeéchancié postérieurement, avec les bonis latéraux armés d'épines^ mobiles et alternantes; en dessous et dans un creux en forme de boîte presque carrée , sont cinq paires de feuillets ou de larges pieds natatoires, dont la face postérieure est garnie de branchies. L'anus est placé à la racine /le la pointe qui termine le corps : cette pointe est cornée , très-dure , droite , trigone, très-pointue et sou- vent armée, sur le dos, de petites dentelures ; elle s'insère dans une cavité, au milieu de l'échancrure pos- térieure de la seconde pièce du test , et elle est articulée avec elle par le moyen d'une tête dont les deux côtés sont dilatés et appuyés sur deux sail- lies de cette pièce. Le cœur, comme dans les Stommapodes , est un gros vaisseau garni, en dedans ,, de co- lonnes charnues régnant le long du dos el donnant des branches des deux côtés; un œsophage ridé, remontant en avant, conduit dans un gésier Irès- charnu , garni intérieurement d'une veloutée cartilagineuse toute hérissée de tubercules, et suivi d'un intestin large et droit. Le foie verse la bile dans l'intestin par deux canaux de chaque côté. Une grande partie du test est remplie par l'ovaire dans les femelles , et par les testicules dans les mâles. L'Ecluse et Bontius sont les premiers naturalistes qui aient men- tionné et figuré des Limules; Mill- ier les confond avec les Apiis; Fa- bricius les en a distingués, mais il les a placés dans son ordre des Kleis- tagnathes ou Décapodes brachiures de Latreille; enfin Lamarck, ayartt LIM conservé le nom de Lirnulc au genre j4pus , appelle Polyphème le getue tlont nous traitons. Ces Animauv vivet;it d;ins les mers des p;i^s cliauils; pendant l'élé ils viennent lesoi-r, presaiie toujours p:,r couples , sur les plages >ablonneuses ou maréca- geuses. La femelle, qui est plus grosse, porte sur son dos le mâle , sans que celui-ci y soit en état d'accouplement ni violemment attaché : leurs mouve- mens sont fort lents eî trè^-cil cons- crits, et lorsqu'ils marchent, on ne voit aucune des pales ; dès qu'on les touche , ils s'arrêtent et relèvent leur queue pour se défendre. Ils restent toute la nuit à moitié hors de l'eau , et ne cherclientàse sauver que quand ils sèment que le danger commence à être imminent. Leur queue est très- redoutce dans l'Inde et en C^noline, parce qu'on est dans l'oninion que la piqûre est venimeuse: les sauvages se servent de celte pointe en guise de fer de flèche. La chair des Limules est bonne à manger , et leurs œufs sont très-délicais ; on sert sur les tables , à la Chine et au Japon , l'es- pèce qui lui est projire , et qui arrive , avec rage, à une longueur de deux pieds. Ces Animaux se trouvent dans les mers des deux ludes , depuis l'é- auateur jusqu'au quarantièuie degré e latitude ; ils sont communs dans le golfe du Mexique , sur les côtes de G.troline , aux Moluques et dans les mers du Japon et de la Chine. Les Américains appellent ces Crustacés King-Krab ; les nègres des bords de la mer se servent du test vide pour puiser de l'eau ou pourd'audes usa- ges iloraestiques. On connaît quatre ou cinq espèces de ce genre ; nous citerons : Le LiMTTLE PoLYPHÈME, L. Foly- phemus , Fabr. , Linn.; Llmulus Cy- c/ups , Fabr. (jeune) : Munoculus Po~ lyphemus, Linn. ; Limulus Suwerbii, Leach (Zool. jMiscelL, pi. 84). Il varie, selon l'âge, pour la taille et la cou- leur. Les vieuv sont d'un b\ un noi- râtre, et les jeunes d'un jaunâtre qui tire sur le brun. L'arête du milieu du dos a, sur chaque pièce du test, LIN 4,9 trois épines ; le stylet , formant la queue , est à peu pi es de la longueur du coip,. Cttie espèce se trouve sur les côtes sablonneuses d'une gn.nde partie de l'Améiique. Les Limules sont rares à l'état fos- sde; jll^qu■à présenl on n'en a trouvé que dans certaines couches d'une an- tiquité moyenne , à Solenbofen et lappenlieun. La seule espèce connue et à laquelle Uesmaresl a donnd le nom de LiMULE de Walcii , Limulus H alchii , dans son Histoiie iNaturelle des Crustacés fossiles, p. lôcj, lafe. n, fig. 6 et 7 , e>l le Cancer pcruersus dé Knorr et Walch (INJonum. du déluge, T. 1, p. i36, pi. i4). Klle ne diffère des espèces vivantes que par le rebord de la première pièce de la carapace, qui est arrondi, au lieu de former uiî angle aigu devant la bouche, et par d'autres caractères tirés de la forme et des épines du test. (g.) LIN. Linurn. bot. phan. Genre de la Penlandiie l'entngynie , L. , d'abord placé dans la famille des Caryoph, liées , mais qui forme au- jourd'hui le type d'un ordre natu- rel nouveau nommé Linacées. V. ce mot. Le genre Lin se compose d'un ti ès-grapd nombred'espèces. Ce sont des Plantes herbacées , ou de petits Arbustes à feuilles alternes, très-ra- rement opposées, entièies ; leurs fleurs , terminales et divei sèment dis- posées , sont jaunes , bleues ou blan- ches ; leur calice est régulier, formé de cinq sépales incombans ; leur co- rolle est comme campanulée , com- posée de cinq pétales onguiculés en- tiers , d'aboi d incombans et tordus en spirale avant leur épanouissement; les étamines , au. nombre de cinq , sout monadelphes tout-à-fait par leur base, et offrent entre chacune d'elles un petit appendic^fililbrme , qui sem- ble être un filament d'étamine avor- tée ; l'ovaire est légèrement stipilé , globuleux , à sic ou dix loges quel- quefois incomplètes, c'est-à direcora- n)i'niquant ensemble deux par deux , à cause de l'imperfection de trois ou de cinq des cloisons : chaque logq 43o LIN contient un seul ovule attaché à la partie supérieure de la loge et ren- versé. Les styles sont au nombre de trois à cinq , terminés chacun par un stigmate allongé; le fruit est une cap- sule globuleuse, à six ou dix loges complètes ou incomplètes et mono- spermes , s'ouvrant en trois ou cinq valves qui se séparent presque tou- jours en deux; les graines sont géné- ralement ovoïdes , comprimées, lisses, composées d'un tégument propre , d'un endospermegénérdement mince et d'fln embryon ayant la même di- rection que la graine. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses : De CandoUe , dans le premier volume de son Prodrurnus systematis,en énumère cinquante-six. Ces espècescroissent, pour la plupart, sur les bords du bassin méditerranéen; plusieurs se trouvent dans l'Amé- rique méridionale et l'Amérique sep- tentrionale , et qi\elques- unes en Afrique et au cap de Bonne-Espé- rance. Ce genre est surtout fort in- téressant à cause d'une de ses eS|Tèces, le Lin usuel, dont nous allons parler ici avec quelques détails. Lin t/suEL , Liiium i/sitalissiniuniy L. C'est une Plante annuelle, origi- naire du plateau -de la Haute-Asie, mais abondamment cultivée , depuis un temps presque immémorial , dans les diverses contrées de l'Europe , oli elle est devenue indigène. Sa racine est grêle, pivolanîe , poussant une tige simple, cylindriqiie , d'un, de deux ou de trois pieds de "hauteur, seulement rameuse vers son somuiet , ©t; tout-à-fait glabre , ainsi que les autres partiesdela Plante. Les feuilles sont cparses, sessiles, lancéolées, ai- guës , très-entières ,• marquées de trois nervures longitudinales, et d'un vert glauque ; les fleurs sont d'un bleu tendre , terminales au sommet des ramidcations delà tige; les étami- nes et les stigmates soiit au nom- bre de cinq , et le fruit est une cap- sule globuleuse, environnée à sa base par le calice et contenant des graines ovoïdes, comprimées, lisses et lui- santes. Cette Plante offre un très- LIN grand intérêt et est l'objet d'une cul- ture extrêmenient soignée , à cause des fibres de sa tige, avec lesquelles on fait les tissus de fd les plus tî ns et les dentelles les plus précieuses. On cultive cette Plante dans deux in- tentions, ou pour obtenir ses graines 3ui sont employées en médecine et ans les arts , ou pour obtenir la fi- lasse de ses tiges. Dms le premier cas , les soins du cultivateur doivent tendre à choisir les variétés qui pro- duisent le plus grand nombre de capsules, et, dans le second, celles dont les tiges sont les plus longues. On distingue un assez grand nom- bre de variétés de Lin dans les pays oii ce Végétal est cultivé ; les princi- pales sont les suivantes : i". Le Lin froid ou grand Lin est celui dont les tiges acquièrent la plus grande liau- tcur et qui donne un très petit nom- bre do capsules. C'est la variété la plus précieuse et celle que l'on pré- fère dans plusieurs contrées de la Flandre , de la Belgique , et même aux environs de Lille , oli la récidie d'un lieclare planté de cette espèce se venri quelquefois jusqu'à 6,000 et •7,000 francs. a*". Le Lin chaud ou Têlard , beau- coup moins élevé que le précédent. Sa tige est raraçuse et porte un grand nombre de capsules; aussi doit-on le préférer quand on a pour but piin- cip;d In récolte des graines. ô". Enfin on nomme Lin moyen une variélé qui tient le milieu entre les deux premières , c'est-à-dire qu'elle séiève un peu moins que le grand Lin et donne un peu moins de capsules que le Têlard. Cette variété est surtout cultivée dans les provinces méiidionales. En généial , la culture du Lin est assez chanceuse et demande de gran- des précautions. 11 lui faut un terrain substantiel et fertile, frais, mais non trop humide ; les engrais doivent y être abondans et renouvelés à chaque récolte. 11 faut préparer Je terrain par des labours fréquens. On sème lé Lin à deux époques différentes, comme on fait pour le Blé , c'est-à- LIN dire avant et après l'hiver ; ce qui forme le Lin d'hiver et le Lin d'élé : il r'est pas indifférent de choisir l'une ou l'autre de ces deux époques. Ainsi, dans un pays chaud et dans un ter- rain un peu sec et sablonneux , on fera bien de semer le Lin avaul l'hi- ver , afin qijclcs pluies de l'automne soient piolitables au développement de la semence; au coniraire, dans les pays un peu froids et dans les teriains très-sul)st^uliels, on pourra, sans in- convénienl, attendre la fin de l'hi- ver. Le choix de la semence est une chose fort importante; les agronomes s'accordent gcnéialcment à recon- naître qu'elle déqénère lorsqu'on la sème plusieurs années de suiie dans le même terrain : on doit donc la re- nou<^eler chaque année , et la tirer des pays oii 1 on sait qu'elle est la meilleure pour le teruiiu oii on la doit culliver et pour le but qu'on se propose. Celle qui vient du noi d de l'Europe est généralement la plus es- timée; cependant il est des culliva- teurs qui ne renouvellent pas leur semence , et qui néanmoins obtien- nent , chaque année, de belles ré- colles. Mais, pour arrivera ce résul- .lat, il faut avoir le soin de choisir, dans chaque variété que l'on cultive , les graines les plus grosses et les plus saines : par ce moyen , on peut se dispenser de changer de semence; ce qui est une économie poi;r le cidti- vateur. Il faut noter ici que , comme la graine de Lin est très-huileuse , elle s'altère et se rancit rapide- ment, et ne peut être conservée plus d'une année lorsqu'on veut la faire servir de semence. Le Lin se sème comme le Blé, c'est-<à-dirc à la vo- lée. Le terrain doit avoir été dispo-é par planches un peu bombées. La quantité moyenne de semence est d'environ vingt-cinq livres pour dix mille pieds carrés de terrain. On brise les mottes et on herse de même que dans la culture des Céréales. Lorsque le jeune plant commence à pousser , il faut le sarcler avec soin et fréquemment , parce que , sans cette précaution , il serait bientôt élouffépar les mauvaises herbes , qui poussent avec plus de rapidité. Dans les temps de sécheresse et dans les lo- caliiésoiicelaest possible, il n'est rien d(!plus avantageux que dcpouvoir ar- roser le Lin p;ir le moyen des irriga- tions. Lor-que le Lin est parvenu à sa maluiilé , t'puque variable suivant les locrflilés el le temps ou a été fait le semis, et graines se détachent tiès- facilement. Quelquefois -on bat le sommet des tiges sur un banc, avec un maillet de bois , qui brise les cap- sules et met les graines à nu. Cette graine doit être ensuite vannée et Cidiléejpour la débiurasscr de tous les Iragmens de capsules qui y sont juélangés. Les tiges du Lin doivent ê^re rouies et préparées comme celles du Chan- vre; on les fait ensuite sécher, et on les peigne pour obtenir la filasse. Les graines de Lin sont fort usi- tées en médecine. Outre l'huile grasse qu'elles contiennent en abondance, ces graines renferment aussi un mucilage extrêmement visqueux et épais : leur décoction est éminem- ment émolliente; elle convient dans tous les cas d'irritation interne et externe. On fait, avec ces graines réduites en farine , des cataplasmes éraoUiens très-fiéquemment usités. Pour extraire l'huile des graines, il faut d'abord attendre trois ou quatre mois , parce qu'on a remarqué qu'elle y était plus abondante au bout de ce temps qu'au moment oii elles vien- nent d'être récollées ; on les passe ensuite à un moulin qui en extrait l'huile. Celle-ci est employée à dif- 432 LIN férens usages ; ainsi , on peut s'en servir pour l'éclairage. On l'emploie beaucoup dans la peinture à l'iuiile , parce qu'elle jouit de la propriété de se sécher assez rapidement. Une autre espèce de Lin encore in- téressante, c'est le Lin vivace ou Lin de Sibérie , Linum perenne , L. 11 ressemble beaucoup au précédent ; mais ses racines sont vivaces , et la piu'tie iuférieure de ses tiges finit par devenir ligneuse. Celte espèce , ori- ginaire de la Sibérie , est cultivée , dit-on , en Suède et dans quelques parties de l'Allemagne»; mais , en France , on ne la voit guère que dans les jardins. Cependant sa culture pourrait oftVir de grands avantages ; car elle réussit ti es bien dans les ter- res maigres et sablonneuses : LuUin de Châteauvieux l'a cultivée avec suc- cès aux environs de Genève. Selon Bosc , la méthode la plus avantageuse serait de la placer par lignes et d'éloi- gner les touffes d'environ trois pieds les unes des autres. On pourrait plan- ter entre chacune d'elles des Choux , des Navets, ou d'autres Légumes. On a remarqué que, lorsque le Lin végèteà l'ombre , sa filasse est pi us fine ; néan- moins on prétend qu'elle ne vaut pas celle du Lin annuel. Quelques au- teurs ont dit que le Lin de Sibérie ne dure que trois ans ; nous pouvons assurer qu'il en existait autrefois plu- sieurs pieds dans le jardin de la Fa- culté de médecine de Paris , qui ont duré plus de dix ans. Il croît en France un assez grand nombre d'espèces de Lin , qui quel- quefois offrent des fleurs très-grandes, d'une belle couleur jaune ou bleue : tels sont , par exemple , le Lin cam- panule et le Lin de Narbonne. On cultive quelquefois dans les jardins une très-belle espèce , Linum tiigy- 7ium, Bonpl. , PI. rar. de Malm. , .58 , t. 17. C'est un Arbuste assez élevé, originaire des Indes-Orientales. Sa tige est dressée , rameuse , ligneuse dans sa partie inférieure ; ses feuil- les sont elliptiques et mucronées au sommet; ses fleurs sont jaunes , très- grandes , groupées à l'aisselle des LIN feuilles. Celte espèce se cultive dans la serre. A l'exemple de Gmelin , les bota- nistes modernes font un genre dis- tinct du Linum Radiola, L., sous le nom de Radiola. /^. ce mot. (a.r.) On a quelquefois étendu le nom de Lin à des Plantes qui n'appartien- nent pas à ce genre, et même à des êtres qui ne sont pas du domaine de la Botanique ; ainsi l'on a appelé : Lin d'Amérique , VJgape ame~ ricana , L. Lin Étoile , le Lysimachia stel- lata , L. Lin incombustible , l'Asbeste ou Amianthe. ' Lin de Lierre ou maudit , la Cuscute. Lin de M.\rais ou de Prés , les Linaigrettes. Lin maritime ou de Mer, des Fu- cus et des Couferves. Lin sauvage, V Anthir/inum Pelis- se/ianu m. (B.) LIN DE LA NOUVELLE-ZÉ- LANDE. BOT. piiAN. Nom vulgaire du Fliormium tcnax. V . Phormioîst. (A. R.) LINACÉES. Linaceœ. bot. phan. Petite famille de Plantes qui si» com- pose du seul genre Linum de liinné, auparavant placé dans la famille des Caryoph^ liées. Ce petit groupe se distingue par les caractères suivans.: son calice est persistant , à trois , quatre ou cinq divisions profondes , imbriquées latéralement. La corolle se compose de quatre à cinq pétales onguiculés à leur base , tordus en spirale avant lépanouisseiuent de la fleur. Les étamines , au nombre de quatre à cinq , sont nîonadelphes à la bnse de leurs filets , entre cha- cun desquels on trouve assez sou- vent un petit appendice subulé , qui semble être un filet d étamine avor- tée. Les anthères sont à deux loges introrses, s'oiivrant par une suture longitudinale , et attachées presque par leur base. L'ovaire est globuleux, sessile, à six , huit ou dix loges , dont LIN la moitié sont séparées par des cloi- sons incomp.lcles partant de l'axe central , mais n'atteignant pas jus- qu'au-; parois : chaque loge contient un seul ovule suspendu. Le fruit est une capsule globuleuse , souvent ter- minée par une petite pointe formée par la base du stvic : celle capsule oflre autant de loges monospennes que l'ovaiie ; elle .s'ouvre, par son sommet , en qu;itrc ou cinq valves , qui se partagent ensuite chacune en deux. Lis graines sont, en général , lisses et luisaiile.s ; leur tégument ptopre est légèrement charnu à sa face interne , et recouvre un embryon ayant la mêmediieclion que la grame, c'est-à-dire dont la radicule coiies- pond au hlle. Les Linacées , qui sont des Planles lieibacées , annuelles ou vivaces, ou de petits Arbustes à feuilles alternes , excepté dans une seide espèce [Linuni catliarticum , L.), se disiiiiguent sur- tout des Caryophyllées , qui ont les feuilles opposées, par la struclure de leur ovaire et de Icui capsule, et par leurs graines dépourvues dendo- sperme. Celte petite famille forme en quelque sorte le passage entre les Caryophyllées , les Malvacécs et les Géraniacées. (a. r.) LTNAGROSTIS. rot. phax. Syn. d'Eriophore. f . ce mot. (b.) LIN AIGRETTE, bot. phan. Quel- ques botanistes français ont employé ce nom pour désigner le genre iiiio- phore. V . ce mot. (b.) LIN.'VII\E. Linaria. bot. phan. Ce génie de la famille des Scrophu- larinées et de la Didynamie Angio- speimie, L., fut établi par Tourne- fort, et léuiiipar Linné aux ylntir- rhlnuin. Con.-titué de nouveau par tous les botanistes modernes , il pré- sente les caractères suivans : calice irrégulier, à cinq divisions; corolle personnée , munie d'un éperon à la base; limbe bilabié , la lèvre supé- rieure bifide, réfléchie, l'inférieure trifide ; la gorge fermée par le palais (partie mo\eniie de la lèvre supé- rieure); quatre étamiues didynames, TOME IX. LIN 4:.3 incluses , avec une cinquième rudi- mentaire; anthères à lobes écartés; stigmate obtus; capsule ovée, déhis- cente par le sommel. Ce gi-nre se compose d'un très -grand nombre d v'spècos dont la plupart sont indi- gènes du bassin de la Méditerranée, •juelqucs-unrs croissent dans l'Amé- rique septentrionale et dans les ré- gions tempérées de l'Amérique méri- dionale. Ce sont des Plantes herbacées ou rarement ligueuses, à feuilles al- ternes; les inférieures quelquefois opposées ou vcrticillées. Les fleurs sont assez élégantes , accompagnées de bractées, dispo-ée.s en é[)is , ou solitaires dans les aisselles des feuil- les. On en trouve de toutes les cou- leurs; mais le plus souvent elles sont jaunes, et parfois blanches, bleuâ- tres ou légèrement purpurines. Parmi elles qui sont tiès-répan lues en France , nous citerons , coinuie espèce fondamentale, la Linaiue vuj.gvire, J. inaria l'tilga/is, Lamk. , ou jlnthir- ruium I. inaria. L. Elle a des feuilles lancéolées , linéaires et une tige dres- sée : les fleurs forment de beaux épis de fleurs jaunes qui terminent les tiges. Ce fut sur cette Plante que lànné observa le phénomène intéres- sant de la régul irisation des fleurs, }>hénomène qu'il désigna sous le nom de Pélorie. P'. ce mot. Mais cet acci- dent (si toutefois l'on doit nommer ainsi l'état normal de la fleur) se jirésente bien plus fréquemment sur la Linaria spuria qui croît abondam- ment dans les champs cultivés de l'Europe. Si, quelque temps après la moisson , on observe les fleurs de cette espèce, on en trouve une grande quantité qui offrent tous les intermé- diaires entre la fleur personnée et la fleur parfaitement régulière, et cela souvent sur le même individu. Il semblerait que ce phénomène est dé- terminé par les altérations que la Plante a subies de la part des hommes par les travaux de la culture, ou de celle des Animaux qui broutent et mutilent cette Liuaire jusque près de sa racine. Mœnch a constitué sous le nom 28 4r>4 LtN A'Elatine, un genre aux dcpens des Linaircs , et dont le L. Elatine est le type. Ce genre n'a pas été adopté. (G..N.) LINAR.IA OIS. INom scientifique du Sizerin. F^. Gros-Bec. (b.) * LINCKIE. Linckia. bot. crypt. ( Chaodinées. ) Le nom de Linckia avait été imposé par Micheli aux Nostochs, quand ce savant sentit qu'on devait ies séparer des ïremelles. Mais Vaucher ayant adopté un nom spé- cifique donné par Linné pour nom générique, celui de Micheli se trou- vait sans emploi. Les algologues mo- dernes l'ont appliqué à des Plantes dont les illameus simples, terminés en pointe cilifère, partant et diver- geant d'un centre commun, sont ou du moins paraissent inarticulés, mar- qués tout au plus de macules , de forme iirégulière dans leur intérieur, et formant, au milieu du mucus qui les environne, des corps hémisphéri- ques et irréguliers , gélatineux, mais d'une certaine solidité. Les Linckies ont de grands rapports avec les Ghœ- tophores, et n'en difierent que parce que leurs filauiens ne sont pas ra- meux , et que des articulations n'y sont pas distinctes. Peut-être ces ca- lacières ne sont-ils pas réels, et de moilleurs instrumens que ceux que nous possédons pourraient un jour les faire disparaître. De Candolle en faisait des Batrachospermes. Lyng- byc, qui est cependant un observateur exact, a , malgré les caractères impo- sés par lui-même au genre dont il est question , compris parmi les es- pèces qu'il y admet des Plantes qui ne peuvent y demeurer. Telles sont ses Linckia Zosterœ , ceramicola et punclifbrniia , trop visiblement arti- culées pour n'être pas des Chœto- phores. F", ce mot. Nous citerons comme exemple les espèces suivantes : Linckia atra , Lyngb. , Tent. , p. 196 , t. 67 , D. 1 , 2, 3, 4; Linckia piridis , Lyngb., loc. cit. , t. 67 , D. 5 , 6 , 7 , toutes deux parasites des Céramiaires dans l«s eaux de la mer; et le Linckia LIN dura, Lyngb., loc. cit., p. 197, t. 67, qui habite les eaux douces. Les deux Plantes que Lyngbye re- . garde comme des variétés de cette dernière sont évidemment des espèces que nous avons examinées et carac- térisées. (B.) LINCONIE. Linconia. bot. piian. Genre de la PenlandrieDigynie , éta- bli par Linné {Mant. , p. 147), dont la place est encore incertaine dans la série des ordres naturels , mais que De Candolle {Prudr. Syst. 2, p. 'i5) rapproche de la famille des Brunia- cées. Voici ses caractères : l'ovaire est infère , couronné par le limbe du calice qui est à cinq dents obtuses; la corolle se compose de cinq péta- les concaves, persistans , insén's au sommet du tulse du calice et alter- nant avec ses dents; les cinq étami7 nés sont persistantes et placées entre les pétales; l'ovaire est à deux loges contenant chacune deux ovules: il est surmonté de deux styles filifor- mes , divergens , et devient un fruit composé de deux coques membra- neuses, monospermes, terminées par les styles persistans , et s'ouvrant par leur côté interne; les graines sont ovoïdes . Les espèces de ce genre sont peu nombreuses ; ce sont de petits Ar- bustes , ayant le port des Bruyères , des feuilles roides, subulées et comme veiticillées , et des fleurs agrégées. Ce genre, dont Swartz a le mieux fait connaître l'organisation , se rappro- che beaucoup du genre Staavia. Des quatre espèces qui le composent , trois croissent au cap de Bonne-Es- pérance, savoir : Linconia alopecu- roidea , L.; L. tliymifolia, Sw.; et L. cuspidata. Ces deux dernières es- pèces avaient été placées parmi les Diosma par Thunberg. La quatrième» Linconia Peruuiana , Laink. , qui croît au Pérou et dont on ne connaît pas le fruit, n'appartient probable- ment pas à ce genre. De Candolle présume qu'elle pourrait être une espèce du genre Margyricarpus. (a. r.) LïiN LlîSDÈRE. Lindera. bot. piian. Thunberg {Flor. Japon., p. i45, t. 2i) a établi ce genre qui appailient à l'Hexandiie Monogynie , L., mais dont les caractères n'ont pas été assez bien établis pour qu'on ait pu le pla- cer convenablement dans la série des ordres naturels, La seule espèce dont il se compose a été nommée par Thunberg Lindera itmbcllala. Cost un Arbrisseau dont la lige est garnie de rameaux alternes, flexueux , gla- bres, très-étalés ; les leuilles ramas- sées au sommet des rameaux sont péliolées, ovales-oblongues, pointues, entières , vertes et glabres en dessus , velues et pâles en dessous. Les (lein s sont petites et disposées en ombelles simples , solitaires et terminales; cha- cune de ces fleurs est dépourvue de calice; la coiolie est à six pétales obtus et jaunâtres ; les six étamines ont leurs filets insérés sur l'ovaire et plus courts que la corolle; l'ovaire est supère , ovale , glabre, surmonté d'un style droit à deux stigmates ré- fléchis ; le fruit est capsulaire et à deux loges. Cet Arbrisseau croît au Japon sur le mont tahonna, ou il fleurit dans les mois d'avril et mai. Les Japonais le nomment-K"i^/o-//osy/, et fabriquent avec son bois des bros- ses molles pour se nettoyer les dcnls. Adanson avait donné le nom de Lindera à un genre d'Ombellifères , formé sur le Myrrlds daucoides de Morisonou Chœropkyllu/n coloratum de Linné. (g..n.) LINDERNIE. Lindemia. bot. PHAN. Ce genre de la famille des Scrophuiarinées , et de la Didynamie Angiospermie , L. , est ainsi carac- térisé : calice à cinq divisions pres- qu'égales; corolle tubuleuse, à deux lèvres, dont la supérieure est très- courte et échancré^, l'inférieure tri- fide ; quatre étamines didynames , dont les deux inférieures ont le filet denté et plus long que l'anthère ; style unique suimonté d'un stigmate échancré; capsule biloculaire, àdeux valves séparées par une cloison pa- rallèle et portant un grand nombre LIN 4Ô.') de graines. Ces caractères , qui ont été tracés par Linné et modiliés par Jussieu , ne conviennent absolument qu'au Lindemia pyxidaria , petite Plante à feuilles opposées et à tieurs axillaires, qui croît dans les loeali- lés aquatiques de certaines conliées d'I^uropeetdel'Ainéiique septentrio- nale, h. 13rown {Prodr. 11. Nov.- Ilo/land. , p. 44o ) a fait entrer dans ce genre trois espèces de la INouvelle- Ilollande qui piésentent quelquçs différences dans la .«tructure de la corolle, dont la lèvre supérieure est rétuse et l'inférieure bicarenée à la base , et dans les anthères qui sont soudées deux à deux. Il a c\clu des Lindemia \e L. dianthera de Sw^artz et le L. japunica de Tliunberg. De- puis cette indication, Kunth [Nou. Gen. etSp. Fl.œquin., n. ii, p. 569)3 réuni la Plnnle de Swarlz au genre Herpeslis. f^. ce mot. (g..x.) * LINDLEYE. Lindkya. bot. PHAN. Genre de la famille des Ro- sacées , établi par Kunth ( in Humb. Nuu. Gen. , 6 , p. 209) et caractérisé ainsi : fleui's hermaphrodites; calice turbiné à la base; limbe à cinq di- visions ; corolle de cinq pétales insé- rés à la gorge du calice ; disque an- nulaire portant les étamines , égale- ment inséré à la gorge du calice ; éta- mines au nombre de quinze à vingt, ayant les anthères lancéolées, bilo- calaires , recourbés brusquement à leur base; l'ovaire est libre et à cinq loges contenant chacune deux ovules collatéraux , fixés par un point un peu au-dessous de leur sommet, et pendans; les styles, au nombre de cinq , sont terminés par autant de stigmates renflés en massue; le fruit est une capsule recouverte par le ca- lice, ovoïde, pentagone, ligneuse, à cinq sillons et à cinq loges s'ouvrapt en cinq valves , portant chacune une des cloisons sur le milieu de leur face interne : chaque loge contient une ou deux graines , membraneuses et comme ailées sur leurs bords. Ce geiire est très-voisin du Vau~ quelinia , autre genre nouveau établi 28* 456 LrN par notre savant collahomleur. Il fortne en quelque sorte le passage entre les Spiréacées et les Poiuacées , et se compuse d'une seule espèce , Lindleya ]\Jesplloldes , Kunlh , loc. cit., 6, p. 237, t- 562 bis. C'est un Arbre qui a le port de notre Pom- mier et quiest tiès-rameiix. Ses feuil- les sont éparses , simples, entières, crénelées, accompagnées de stipules pétiolaires et géminées ; ses fleurs sont blanches, pédonculées, axillai- re> et solitaires vers le sommet des rarneaux. Cet Arbre est très-commun au Mexique. On le trouve à une hau- teur de onze cents toises au-dessus du niveau de la mer, et ses fleurs s'c- panouissent en mai. (a. u.) LINDPIDJI. BOT. PHAN. Nom ja- vanais d'une petite espèce de Palmier qui paraît être un Areca ,et qui croît dans quelques forêts de Java , parti- culièrement au canton presque désert cl volcanique appelé Bagnia-Vaugi. (B.) LINDSEE. Lindscsa. bot. crypt. ( Fougères. ) Ce genre établi par Dryander dans le iS* volume des Transactions de la Société Linnéenne de Londres, a été décrit par Smith {in Jet. Taurin. 5, p. 4i3)etparla plupartdesbolanistes, avec les carac- tères suivans : sores disposés en une ligne continue et parallèle au bord de la fronde ; induse linéaire, con- tinu , attaché du côté du disque , libre extérieurement. Ce genre avait été confondu anciennement avec les Adianthum, dont les fructifications sont disposées en masses distinctes et sont couvertes par des membranes lunulaires attachées au bord de la fronde , et qui s'ouvrent du côté du disque. On .t décrit un nombre assez considérable d'espèces toutes indi- gènes des contrées inti atropicales des deux continens. Plusieurs de celles ■qui ont servi de type pour l'établis- sement du genre ont été publiéessous le nom générique à' Adianthum , par Aublet , et croissent dans la Guiane ; telles sont les Lindsœa sagitlata , fa/cata et Guiancnsis. Lies autres ha- LIN bitent principalement les Indes-Orien- tales , les îles de France et de Masca- reigne , la Nouvelle-Hollande , etc. Leurs frondes ont des nervures qui parlent de îa ba^e des pinnules , et se bifurquent plusieurs fois , ou , en d'autres termes, qui sont plusieurs fois dichotomes. (G..N.) LINE. MAiy:. P'. Ecueeuil com- mun. *LINÉAIRE. zooL. dot. Cet adjec- tirs'era[iioie indifféremment en zoo- logie ou en botanique pour evprimer la figure en forme de ligne de quel- qiic partie d'un Animal ou d'une Plante. On dit conséquemment d'une lèuille qu'elle est linéaire. Ce mot est souvent devenu spécifique. (b.) LTNETTE. pois. L'un des noms vulgaires du Trigla Hirundo. V. Trigle. (b.) * LING. POIS. L'un des noms de pays d'une variété allongée de Mo- ine. V. Gare. (b.) • LINGALINGAHAN. bot. phan. (Camelll.) Probableuient VAcalypha spicijlora. (b.) » LINGHIROUÏS VAHON-RA- NOU. BOT. l'iTAN. (Flacourt.) Proba- blement un Agave ou un Aloës dont la racine passe pour un excellent ver- mifuge à Madagascar, (b.) *LING0. BOT. PHAN. (Rochon.) Liane de Madagascar employée dans la teinture des pagnes. C'est proba- bleuient le Nauclea citrifulia de La- marck. (b.) LÏNGOUM. BOT. phan. C'est le nom sous lequel Rumphius [Amb. , 2 , lab. 70 ) décrit le Fterocarpus Draco , Arbre d'oii découle le Sang Dragon. P'. I'térocarpe. (a.r.) LINGUA CERVINA. bot. phan. BOT. cfiYPT. {Fougères.) V. Langue DE Cerf. (b) LINGUARD et lingue, pois. Nom vulgaire d'une Lotte et du Gade Morue. (b.) LINGUATULE. Unguatula.xsT. Genre de Vers intestinaux établi par LIN Froëlich et adopté par Lainarck : il renferme quelques Animaux dont la tête est munie de plusieurs suçoirs. Zeder, et après lui Rudolphi , ont ap- pelé ce genre Polysloine. /'. ce mot. Schrank a égalcnnnl décrit sous le nom de Liiiguatiila quelques Ento-r zoaires que iludolphi rapporte aux genres P'ilaire et Tiicuocéphale. /'. ces mots et Amulaire. (£. n..L.) LINGUE, rois. /^. Lingitard. » LINGUELLE. Linguella. moli.. C'est à Blainville que l'on doit l'éta- blissement de ce genre, pour un Mol- lusque nu de l'ordre des Inférobran- ches, dans un mémoire dont on trouve l'extrait dans le Bullelin de la Société Philomatique , et leprodi it en partie à l'article LiNGU£LLE du Dictionnaire des Sciences Nalurolles. Le seul Ani- mal que Blainville ait observé est conservé dans la collection du Mu- séumbritannique.Cesavanta caracté- risé ainsi le genre qu'il forme actucl- lementrcorps nu, ovale, très-dépri- mé , linguitoruic; le manteau débor- dant le pied de toutes parts, si ce n'est antérieurement, oii la tête est à dé- couvert et pourvue de deux paires de tentacules dont une supérieure et l'autre labiale ; les organes de la respiration en forme de lamelles obli- ques, n'occupant que les deux tiers postérieurs du manteaiï ; l'anus infé- rieur est situé au tiers postérieur flu côté droit; l'orifice dos organes de la génération dans un même tubercule au tiers antérieur du même cote. Le genre ne se compose jusqu'à présent que d'une seule espèce. Blainville l'a nommée Li>'gu£lle d'Ei-fort, Linguella Elfortiana ; elle est figurée dans le douzième cahier des planches du Dictionnaire des Sciences Natu- relles. Sa longueur est d'un pouce et demi environ ; elle est ovale , très- déprimée lurtout en arrière ; le pied est un grand disque charnu qui oc- cupe tout le ventre; le manteau qui est fort ample le déborde tout autour ; c'est sous le bord saillant et libre de ce manteau que se trouvent les bran- chies, formées d'une série de lames LIN 43- très-fines, serrées, obliques, qui ne commencent qu'au tiers antérieur du manteau ; la tète est très-grosse, cour- bée en dessus , placée eu lie le pied et le manteau ou elle l'ait saillie , elle est limitée en avant par une ligue demi- circulaire; le manteau la recouvre en f>artie, mais il n'y adhère que sur la igné médiane;de chaque coié de cette adhérence , se voit en avant un tenta- cule creux à son extrémité, comme pédicule au-dessous et plus vers la bouche ; on voit de chaque côté un autre tentacule qui est labial ; la bou- che ovalaire , transverse , (dlie de gros fdiscouvergens; au-dessus se voit une èvre épaisse , bombée dans la ligne médiane, finement dentelée et connue festonnée Blainville n'ayant pu dis- séquer l'Animal, on ignore s'il est pourvu de mâchoires, et on ne con- naît rien de son organisation inté- rieure; cependant d'api es la desciip- fion on est à même de fixer les rap- ports des Linguellcs qui, quoique différentes pour plusieurs points des Phillidiens, doivent pourtant se pla- cer non loin d'elles dans le système. (i)..fi.) LINGUISUGES. Latreille désigne ainsi (Ilist. Nntur. génér. et particu- lière des Ins. T. ii , p. 107) une di- vision de ses Insectes édenlés dont l'extrémitédela lèvre inférieure forme une langue distincte. Celte division comprend les Hyménoptères. K. ce mot. (g.) LIINGULE. Liiigiila. aïOLt. Séba nvait figuré depuis long-temps la Lin- gule complète avec son pédicule , mais il l'avait considérée comme une espèce d'Anatife; ce qui est cause, probablement, du peu d'attention que l'on donna à sa citation , car Lin- né et Gmelin après lui, n'ayant vu sans doute que des valves séparées de cette Coquille , en firent une Patelle. Rumphius , par les mêmes motifs que Linné , se trompa également; il pen- sait que c'était losselct de quelque espèce de Lim;ice, ce que F'avanne avança aussi d'après lui. Chemnilz, qui vit la Coquille complète, la piacfi 438 LIN pHiini les Pinnes ; il igaorait pro- bablement l'existence du pédicule , sans quoi il n'aurait pas commis une pareille erreur. Bi uguière fut le pre- mier qui établit un genre particu- lier pour cette Coquille qui était res- tée long-temps incertaine entre des familles et des genres très-difFérens, Bruguière avait établi ce genre dans les planches de l'Encyclopédie, mais il ne put le caractériser, la mort l'ayant enlevé aux sciences avant qu'il eût pu achever son ouvrage. Ce fut Lamarck qui, le premier, caractérisa ce genre dans le Système des Ani- maux sans vertèbi'es. Cuvier , auquel nous empruntons la plupart de ces détails , ht l'anatomie de ces Mollus- ques , et les trouva si diflérens des autres Acéphales qu'il fit alors pres- sentir qu'il serait nécessaire d'en faire un ordre à part avec les Orbicules et Ici ïérébratules , ce que Lamarck ne tarda pas à réaliser dans sa Philoso- phie Zoologique en établissant la fa- mille des Brachiopodes qu'il composa des trois genres que nous venons de mentionner. Félix de Roissy , dans le BufFon de Sonnini, suivit l'idée de Cuvier et de Lamarck, mais il alla plus loin qu'eux en réunissant aux trois genres des Brachiopodes les Cir- rhopodes des auteurs, c'est-à-dire les Auatifes, lesBalanes,Coronules, etc., qui, certainement, s'en éloignent d'une manière notable. Lamarck , dans l'Extrait du Cours, laissa la fa- mille des Brachiopodes composée telle qu'elle se trouvait dans la Phi- losophie Zoologique. Cuvier (Règne Animal) laissa également les Brachio- podes composés des mêmes genres. Lamarck, dans son dernier ouvrage , n'apporta non plus aucun change- ment à la famille des Brachiopodes , et le genre Lingulé la terminant , se Irouve le dernier des Acéphales , et par conséquent sur la limite de ceux- ci et des véritables Mollusques. Fé- russac, dans ses Tableaux Systéma- tiques, proposa quelques change- meus dans les Brachiopodes ; il les distribua en plusieurs familles parce qu'il y joignit les genres Cranie , LIN Thécldée et Magas; il aurait pu y réunir , ce nous semble , les Spiri- féres de Sowerby. Blainville , dans son article Mollusque , du Diction- naire des Sciences Naturelles , fit aussi de grands changemens dans celtefamille. Outre les trois genres de L;imarck et de Cuvier , ainsi que ceux admis par Férussac , on y trouve, à litre de divisions des 'ïérébratules, les gçnres faits à leurs dépens par Sovverby, et, de plus, les genres Strophomène deRafinesque, Plagios- lome , Dianchoreel Podopside. Blain- ville , dans l'opinion où il est que les Lingules sont fort voisines des Patel- les, quant aux points principaux de l'organisation , termine la classe des Céphalés par celles-ci, et commence la classe suivante , les Acéphales , par les Lingules, voulant ainsi éta- blir un passage presque insensible entre ces deux classes par ce rappro- chement qui paraît singulier. La- tieille , dans ses Familles Natui'elles, a divisé les Brachiopodes en deux ordres et en plusieurs familles; dans le premier ordre , les Pédoncu- les , on trouve une première famille , les Equivalves , ne comprenant qu'un seul genre, qui est celui de la Lingule; la seconde famille , les Iné- quivalves, se compose aussi d'un seul genre, les Térébratules. Le se- cond ordre , les Sessiles , ne renferme qu'une seide famille établie sous le nom de Fixivalves; elle se compose des genres Orbicule , Cranie , et avec doute , des genres Piadiolite et Sphé- rulite. En examinant la famille des Oslracés du même auteur, on re- trouve plusieurs des genres queBlain- ville avait fait entrer dans les Bra- chiopodes , tels que Producte , Po- dopside, Diunchore, Plaglostome; cet- te vacillation fait voir que ces genres ont besoin d'être examinés avec tout le soin nécessaire pour llécider de leur véritable place. Blainville , qui a eu occasion d'observer l'Animal de la Lineule, au Muséum Britannique, ne se trouve pas entièrement d accoid avec la description faite par Cuvier. Le point le plus capital est ce qui est LIN i^lalif au cœur. Cuyier a reconnu deux de ces organes, et Blaiuville pense que ce que Cuvier a considéré comme deux cœurs, u'élait autre chose que deux oreillet les qui abou- tissaient à un ventricule médian qui donnait naissance à une arlère-aoi te; ceci n'est, nous croyons, qu'une pré- somption fondée sur une analogie qui peut tromper. Il nous semble , comme le dit Blaiuville lui-même, que le fait est assez important pour avoir besoin d'êlre vérifié. Nous ne pouvons entrer ici dans tous les détails anatoiniques d'orga- nisation des Lingules. Ces détails sont aujourd'hui connus de tout le monde , depuis la publication de lexcellent Mémoire de Cuvier , dans le premier volume des Annales du Muséum; nous y renvoyons avec toute la confiance que doivent inspi- rer les travaux d'un aussi célèbre zoologiste. Voici les caractères que l'on doit donner aujourd'hui à ce genre : coquille subéqulvalve, apla- tie , ovale , oblongue , tronq^uée à son sommet, un peu en pointe à sa base, élevée sur un pédicule charnu , ten- dineux, fixé aux corps marins ; char- nière sans dents; Animal déprimé, ovale, un peu allongé , compris en- tre les deux lobes d'un manteau fen- du dans toute sa moitié antérieure ou céphalique , et portant des branchies pectinées , adhérentes à la face in- terne; bouche simple, ayant de cha- que côté un long appendice tentacu- laire , cilié dans tout sou bord exter- ne, et se rétractant en spirale dans la coquille. Ou ne connaît encore qu'une seule espèce vivante de ce genre; il est rare de la rencontrer avec son pédicule qui est quelquefois fort long. Sowerby , dans sou Mine- rai Conckology ,a rapporté à ce genre des Coquilles fossiles dont il a fait trois espèces, et qui pourraient bien n'être que des variétés d'une même espèce , comme l'observe très- judi- cieusement Defrance. Il serait aussi possible (\\\ç. ces petites Coquilles, assez mal figurées, appartinssent au genre Moule, et lussent des espèces UN 4r,5 jeunes ou dont ,lcs crochets seraient médians. LiNGULE Xî(ATitiE,Lifigula ylnu- tiiia , Lamk. , Anim. sans verlèbies, T. VI, p. afjS, n. i ; Séha , Mus. T. m, pi. 16, fig. 4; Palella it/igi/i^ , L., iS'' édit., n. 96 ; Cuvier , Annales du Mus. T. 1 , p. 69 ; toute la planche qui cbt en regard; Encyclop. Mélh. , pi. 260, fig. i,a,b,c. Les espèces lossiles de Sowerby sont : LiNGULE MYTiLOÏDE , Lingula mj- tUuides. [Minerai Conchology, pi. 19, fig. 1 , 2.) LiNGCJLE MINCE , Lingula tenais , ib. , fig. 5. LiNGULE OVALE, Lingula ovalis , ib. , pi. 19 , fig. 4. (D..H.) LINKIE. Linkia. bot. piian. Ce nom a été donné par Persoon {En- chirid., i, p. iiip) au genre Z^es/ow/a/- «/'adeia Flore du Pérou. Il existait, en effet, deux genres dédiés au célè- bre professeur du Jardin du Roi , et admis sous les noms de Fonlanesia et de Louichea. V. ces mots. Celui qui fait le sujet de cet article a été placé dans la famille des Solanées et dans la l'entandrie Monogynie , L. ; ou-lui assigne les caractères suivans : calice à cinq divisions profondes , li- néaires , lancéolées ; corolle campa- uulée doulle tube est pentagone ; cinq élumiues à anthères sagitlées ; ovaire supère surmonté d'un seul style; baie à cinq loges polyspermes. L'es- pèce qui a servi de type à ce genre est le Linkia spinosa , Pers., Vesfontainia spinosa , Kuiz et Pavon , qui croît dans les grandes forêts du Pérou. C'est un Arbrisseau de trois à quatre mètres de hauteur, trcs-rameux , à feuilles opposées, ovales, dentées, à fleurs solitaires portées sur des pé- doncules axillaires. Les habitans du Pérou eu f irmeut des haies vives ; ses fleurs, d'une belle couleur rouge, lui donnent une certaine élégance. Ses feuilles ent une saveur amère et teignent le papier en jaune. Une se- conde espèce a été décrite et figurée par Humboldt et Bonpbnd (Plinles 44o LIN cquinoxiales , T. "l, p. 1 67 , t. 45) sous le nom de Desfontainia splendens. Elle croît sur les hautes montagnes du Pérou. (o.N.) LINLIBRISIN. BOT. ru AN. Même chose que Julibriiin. P". ce mot. (b.) LTNNÉE. Linnœa. bot. phan. Gen- re de Plantes dédié par Gronovius à l'immortel auteur du Sjstema Natu- rœ. Ce genre fait pai lie de la famille des Caprifoliacées et de la Pentandrie Monogynie, L. 11 se compose d'uue seule espèce , Linnœa borealis , L. C'est une petite mais élégante Plante vivace , ou plutôt un petit Arbuste rampant et étalé sur le sol. Sa tige est très-grèle , cylindi ique , rameuse , assez longue , étalée ; ses rameaux sont reilressés , velus, ainsi que la tige , les feuilles , et en général toutes les parties vertes de la Plante. Les feuilles sont opposées , courtement pétiolées , ovales ou elliptiques, den- tées seulement vers leur partie supé- rieure, d'un vert clair. Les fleurs sont placées au sommet des rameaux qui s'allongent et sont nus, dans leurs trois quarts supérieurs; ils se divisent supérieiuement en deux pédoncules grêles, terminés chacun par une seule fleur. A la base des deu\ pédoncules on trouve deux petites bractées subulées et opposées. Le calice est adhérent avec l'ovaire. Son limbe se compose de cinq divisions linéaires , dressées. La corolle est monopétale , en clocbe allongée , à cinq lobes obtus ; les éta- mines , au nombre de quatre, sont incluses et un peu inégales. L'ovaire , qui offre trois loges , contenant cha- cune deux ovules suspendus , est sur- monté d'un stigmate un peu renflé et à trois lobes peu marqués. Le fruit est une petite baie globuleuse, cou- ronnée par le limbe du calice. Cette petite Plante , d'un port char- mant, croît dans toutes les régions boréales de l'Ancien et du Nouvea\i- Continent. On la trouve dans les Alpes; elle est très-commune en Al- lemagne; elle vient également dans l'Amérique septentrionale, aux îles Aleutiennes , au K.amtschalka , en LIN Sibérie, etc. On la cultive dans les jardins de botanique, mais on l'y conserve difficilement. (a. r.) LINOCARPUM. BOT. PHAN. Mi- chel! {Gênera, t. 21) donnait ce nom générique à une Plante que Linné léunit aux Linum , mais que les bo- tanistes modernes regardent comme un genre distinct , sous le nom de Radiola , qui lui avait été imposé par Rai. P^. Radiole. (g..n.; LINOCIERA. BOT. PII AN. Genre de la famille des Jasminées et de la Diandrie Monogynie , L. , établi par Vahl {Enumer., i , p. 46) qui l'a ainsi caractérisé : calice à quatre dents j corolle à quatre pétales ; deux étaini- nes à anthères sessiles ; ovaire supé~ rieur surmonté d'un seul style; baie sèche , à deux loges monospermes. Ce genre a été décrit par Swartz dans son Frodronws sous le nom de Thouinia , qui ayant été appliquée d'autres Plantes, n'a pu être conser- vé pour le genre dont d est ici ques- tion. Jussieu etLamarckIe regardent comme congénère du Lhionanthus, avec lequel il n'offre qu'une légère différence dans le fruit. lise compose de trois ou quatre espèces indigènes des Antilles et des Indes-Orientales. Celles qu'on doit considérer comme types sont : \° Llnociera ligustiina , Vahl, ou Thouinia /igiJs/rina,Svfdr\.2 , Prodr. C'est un Arbrisseau qui croît dans les lieux arides de la Jamaïque. On dit que cette espèce a été égale- ment trouvée à la Nouvelle-Hollan- de. 2". Linociera latifolia , Vahl et Gaerln. fils, CarpoL, t. 2i5 ; C/iio- nanllws dumingensis , Lamarck. Elle habite l'île de Saint-Domingue. (O..N.) LINODESMON. bot. phan. 'Ges- ner.) Syn. de Cuscute, f^. ce mot. (B.) LINODRYS. BOT. PHAN. (Diosco- )"ide.j C'est-à-dire .Lin-Chéne. Une Germandrée qui pourrait bien être le Teacrium • Chamœdrys des bota- nistes modernes. (b.) LINOIDES. BOT. PHAN. (Dillen.) Syn. de Linum Radiola y L. (b.) LIN LINOPHYLLUM. bot. piian. Nom donué par les botanistes anciens à plusieurs Plantes dont les fouilles étroites rappelaient celles de quelques espèces de Lin ; tel est le T/tesium Linophyllum , L. , etc. (a. r.) LINOSOSTIS. BOT. niAN. Même chose qu'Hermubotane. f^. ce mol. (B.) LINOSPAllTUM. BOT. phan. Ce nom, appliqué par les anciens au Stijm lenacisaima , est donné par Adanson* au Lygeum Sparturn , L. (B.) LINOSYRIS. BOT. PHAN. Espèce du genre Chr^socome. /'. ce mot. (B.) LINOTTE. OIS. L'une des espèces les plus communes du genre Gros- Bec , qui s'élève fort bien en domes- ticité , et dont les chants sont pres- que aussi agréables que ceux du Se- rin, y. Gros-Bec. On appelle Linotte plusieurs autres espèces du même genre. (i,.) LINSCOTSIA. BOT. PHAN. (Adan^ son.) S} n. du genre Limeu/n de Bur- mann et Linné. /^. LimÉuLE. (g..n.) LINSENERZ. min. C'est-à-dire Minerai letu'iculaiie. Nom donné Ear Blumeubach au Fer hydraté glo- uliforme, el par Werner au Cuivre aiséuiaté en octaèdres obtus, (g. del.) LINTERNUM. BOT. phan. (Cœsal- pin.) Syn. d'Alaterne. P^. ce mot. (B.) LINTHURIE. Linthitris. moll. Montfort , dans la Conchyliologie systématique , T. i , p. 254 , propose sous ce nom un genre de Coquilles cloisonnées dont il a donné la figure à sa manière , c'est-à-dire avec des additions, et qui ne peut raisonna- blement se lapporler qu'au genre Cristellalre de Laraarck. J^. ce mot. (D..H.) LINUM. BOT. PHAN. F^. Ltn. LINYPHIE. Linjphta. arachn. Genre de l'oidre des Pulmonaires , famille des Aranéides, section des Dipneumones, tribu des Orbitèles , LIN 4 il établi par Latreille, et ayant pour caractères : mâchoires carrées , droi- tes , presque de la même largeur; yeux dispo'-és de la manière suivante: quatre au milieu, formant un trapèze dont le coté postérieur plus large est occupé par deux yeux beaucoup plus gros et [)lus écartés; les quatre a ut rss groupés par paires; une de chaque côté, et dans une direction oblique. Ces Arachnides diiTèrcnt des l'hol- cijs par les yeu\ et par la forme du coips ; elles s'éloignent des Ulobores par les quatre yeux de devant qui sont placés à intervalles égaux dans ces dernières; enfin, des caractères de la même valeur les distinguent des Tétragnathes et des Epcïres. Les Linyphies vivent sur les buissons , les Genévriers , les Pins ou bien les fenêtres et les coins de murailles; elles y construisent une toifc horizon- tale pendue entre les branches , si c'est sur un arbre, mince et dont l'étendue varie à raison de la proxi- mité ou de l'éloignemcnt des points d'altache. Pour la maintenir parfai- tement horizontale , elles tendent par dessus (les fils perpeudiculaires et obliques qu'elles fixent aux lieux en- vironnans. L'Animal se lient ordi- nairement au milieu de sa toile, dans une position renversée , ayant le ventre en haut; un Insecte a-t-il le malheur de se laisser engager dans ce filet, la propriétaire accourt , le perce avec ses mandibule- à travers la toile, et ensuite y fait une déchirure afin (le le faire passer et de le sucer , ce qu'elle fait sans l'envelopper de soie, ITnsecle étant mort ou affiiibli par l'eff'et du venin. Les mâles ressem- blent si peu à leurs femelles qu'on ne les croirait pas «le la même espèce ; ils se trouvent toujours placés dans la même toile que les femelles, pendant le mois de septembre; leurs pales sont beaucoup plus grêles et plus allon- gées; leur abdomen est aus>i beau- coup plus long ; leurs palpes sont ter- minés par un gros boulon qui se sé- pare en deux quanti on le presse , et présente deux pièces écaillcuses ea forme de valves de Coquilles, du mi- 442 LIN lieu desquelles on voit sortir d'autres pièces; on y remarque surtout des pièces en forme de crochet et un tuyau court et annele. Les mâles sont bien plus heureux que ceux des Epei- res et des autres Araignées , puisque , d'après Degèer, ils sont reçus par leurs femellesquine font aucun mou- vement qui puisse leur donner sujet de craindre pour leurs jours. Les deux sexes, au moment de l'accou- plement , sont dans une position len- versée, le ventre de l'un vis-à-vis le thorax de l'autre ; ils entrelacent leurs pâtes, et le mâle introduit le bouton de l'extrémité de ses palpes dans louverture sexuelle de la fe- melle, et l'y laisse une ou deux mi- nutes; puis le retire et recommence le même jeu avec ses deux palpes alternativement. Pendant tout ce temps, son ven tre a un mouvement de vibration. A l'époque de la ponte, le ventre des femelles grossit be;iucoup; le cocon dans lequel elles mettent leurs œufs est composée d'une soie lâche; elles le placent auprès de leur toile; les œufs sont d'un rougeâlre tirant sur le jaune; ils ne sont point agglutinés entre eux. Ce genre se compose de plusieurs espèces. La principale et elle qui a fourni à Degécr les observations que nous ve- nons de rapporter , est : La LlNYl'HIE TRIANGULAIRE, Li- nyphia triangu/aris , Lalr. , Walck. (Hist. des Aranéides , fasc. 5 , tab. 9 , la femelle); Araneaiesupina sylves- tris, Degéer. Les yeux sont placés sur des taches noires; le tronc est d'un brun roussâli e clair , avec trois lignes noires; l'abdomen est ovale, court ou presque globuleux, avec une bande brune , marquée de peti- tes taches blanches, découpée sur les bords le long du milieu du dosf elle est longue de six à sept millimè- tres , et fait son nid dans les bois. Elle est fort commune à Paris, au Lois de Boulogne. (g.) * LTNZA. BOT. CRYPT. {Hydrophy- ées.) Espèce du genre Ulve. F", ce moi. (jj.) LIO * LTNZE. PoxYP. Guettard ( Mém. T. IV, p. i4o) nous dit que « c'est un genre de corps marins composé de fibres longitudinales qui se ramifient et forment par leurs ramifications des mailles; qui est membraneux et parsemé de petits trous visibles seule- ment à la loupe. » Il n'a pas été adop- té par les naturalistes. (e. d..i,.) LION. MAM Espèce du genre Chat. /^. ce mot. On a étendu le nom de ce Carnassier , qualifié de roi des Ani- maux , à un Lézard, à imCrustacé de la JMédilerranée du genre Gala- thœa , au Couguar qu'on appelait Lion d'Amérique, au Mii'iméléon (Lion des Fourmis), au Phoca juba- ta (Lion marin) , aux larves des Hé- mérobcs (Lion des Pucerons) , etc. (B.) LIONCEAU. MAM. Les jeunes Lions des deux sexes. (b.) LIONDENT. Leontodon. bot. PHA.v Ce genre , de la famille des Sy- nanthérées , Chicoracécs de Jussieu , et de la Syngénésie égale , L. , pré- sente les caractères suivans : involu- cre campanule, composé de folioles inégales, irrégulièrement imbriquées, appliquées , oblongues ou lancéolées; réceptacle marqué de petites fossettes plus ou moins profondes; cabithide ibrmée de demi fleurons en languet- tes, nombreux et hermaphrodites; akènes oblongs , surmontés d'un bourrelet et d'une aigrette composée de paillettes et de poils soyeux. Lin- né réunissait à ce genre le Taraxa- cum , que Tournefort en avait séparé et qui en a été de nouveau démembré par les botanistes modernes. Le nombre des espèces de Liondents s'élève à plus de quinze , parmi les- quelles nous citerons comme les plus communes en France les Leontodon autumnale , L. hastile et L. hispi- dum de Linné. Presque toutes sont indigènes de l'Europe et surtout de la région méditerranéenne. (g..n.) LIONNE. MAM. La femelle du Lion. V- ce mot et Chat. (e.) * LIOPHLÉE. INS. Genre de l'or- dre des Coléoptères , tiibu des Curcu- LIO lionilos , établi par Latreillc (Fani. Nal.du Règn. Aniin) et dont nous ne eonnaissons pas les caractères, (g.) LIORHYNQUE. Liorhynchus. int. Genre de l'ordre des i\éniatoïdes. Ca- ractères : corps élastique , cylindri- que ; tète dépourvue de tubercules , munie d'une trompe rétraclile et lisse. Ce genre , établf par Rudol- phi , ne renferme que tiois espèces dont deux sont imparfaitement con- nues, peut-être même devrait-il être suppriuié ou au moins rctabU avec d'aulres caraclèies. Dans son Synvp- sis , Rudolphi ne se dissimule point que ce genre est très-arlificiel ; il n'a pas jugé à propos cependant de rien changer à ce qu'il avait institué dans l'Histoire des Enlozoaires; la plupart des auteurs l'ont adopté tel qu'il e>t ; nous suivrons sou exemple. L'Ani- mal sur lequel ce genre a d'abord été fondé est un petit Nématoïie long de deux ou trois lignes et pas plus gros qu'un cheveu ; Rudolphi l'a trouvé une seule fois et en abondance dans les infîstins grêles d'un Blaireau ; personne ne l'a retrouvé depuis. Tout ce qu'il put observer, c'est que cet Animalcule avait un intestin de cou- leur noirâtre et que sa tête était mu- nie d'une trompe courte et lisse qu'il faisait rentrer et sortir, et au moyen de laquelle il se fixait aux villosités des intestins. lia rapporté à ce genre un autre Ver trouvé dans l'estomac d'un Phoque et décrit avec peu de dé- tails, comme un Ascaride, par Millier et Fabricius. Gmelin etZeder en ont fait un Echinorhynque. Il est douteux à quel genre il appai tient véritable- ment. Enfin Rudolphi rapporte enco- re aux Liorhynques un Ver trouvé par Zeder dans l'estomac de l'An- guille. Ce dernier auleur le nomma d'abord Goezia inermis , ensuite Co- chlus inermis, et la description qu'il en a donnée est loin d'être exacte. Celle qu'en a donnée Rudolphi dans le Synopsis (p. 007 ) est beaucoup meilleure ; il regrette de n'avoir pu observer ce Ver vivant. Nous l'avons trouvé deux fois et en abondance LIO 445 dans l'estomac d'Anguilles pêchécs dans l'Orne; nous l'avons observé vivant; ayant étudié son organisa- tion autant qu'a pu le permettre la délicatesse de ces Animaux , nous pouvons ainsi ajouter quelques oh- scrvations à celles de Rudolphi. Le.s plus grands que nous ayons vus ont un pouce de longueur et leur diamè- tre égaie celui d'un fil de grosseur moyenne ; ils sont blancs , rigides et diflicilesà casser; leur grosseur est à peu près égale dans toute leur éten- due; ils sont néanmoins un peu at- ténués à leurs evtrémités. La peau est couverte d'anneaux nombreux , très-finement et tiès-élégamment denticulés en arrière ; dans les quatre cinquièmes postérieurs de l'Animal , les anneaux forment à peine une sail- lie sur la peau, mais en avant oii ils sont plus écartés et moins nombreux, ils sont beaucoup plus saillans et leurs denticulés plus évidentes; ils jouissent également d'une plus gran- de mobilité. Lors des mouvemensde l'Animal, on les voit s'écarter et se rap[)rocher continuellement. Ils for- ment des anneaux complets et non des tours de spirale, comme l'a cru Zeder, qui pour cela avait nommé ce Ver Cochlus. Nous n'avons pu décou- vrir de fibres musculaires dans l'en- veloppe cutanée; mais l'analogie de mouvement et de ressemblance avec les autres NématoïHes ne permet pas de douter qu'il n'existe deux plans de fibres , un extérieur transversal , l'autre sous-jacent et longitudinal. Au-devant du premier anneau anté- rieur se trouve la tête ou si l'on veut la trompe. Elle est de forme coni- que , tout- à-fait lisse , nue et très- mobile ; on la voit s'allonger en pain de sucre ou se raccourcu" et pren- dre une forme hémisphérique; mais elle ne rentre point dans le corps comme la trompe des Echinorliyn- que . ; elle n'est point rétractile , mais seulement contractile. La bouche , très-petite ouverture arrondie, punc- tiforme , située à l'extrémité antérieu- re de la tète, n'a point de lèvres, comme l'a cru Zeder et après lui 444 LIO Rudolphî, La queue des femelles est droite et terminée par une papille très-aiguë; celle des mâles est roulée en spirale et son extrémité est plus obtuse. L'intestin s'étend sans cour- bures de la bouche à l'anus ; il est d'abord très-étroit et dans la partie antérieure delà cavité vésicale que les organes génitaux ne remplissent f)omt; il ne pai'aît point adhérent; on e voit suivre les mouveraens de la tête; il s'élargit ensuiteetvient, après s'être rétréci de nouveau, se terminer à l'anus , petite ouverture transversale placée à peu de disiance de l'extré- mité postérieure. Les mâles sont moins longs que les femelles, et , tou- tes proportions gardées , beaucoup plus grêles. La verge [apiculuin) est unique, courbée, longue, cylindri- 3ue , et sort à une très-petite distance e l'extrémité posiéneure; nous n'a- vons pu distinguer si c'est par l'anus ou par une ouverture particulière. Nous n'avons pu voir non plus les replis de la peau eu forme d'ailes que Rudolphi dit exister sur les parties la- térales de la queue et entre lesquels la verge ferait saillie. Nous n'avons rien îiperçu qui pût en faire soupçonner l'existence, et cependant nous avons examiné au moins une vingtaine de mâles. L'organe génital mâle extérieur se compose d'une vésicide séminale peu longue et d'un conduit prépara- teur plus gros que la vésicule à son origine et qui finit en s'amincissant d'une manière insensible. Ces deux parties se distinguent l'une de l'autre par un rétrécissement très-piononcé; réunis, ils ont à peine deux fois la longueur de l'Animal et forment plu- sieurs replis autour de l'intestin. Les organes génitaux de la femelle sont disposés comme dans tous les Néma- toïdes. Nous n'avons pu apercevoir extérieurement de valve; elle est sans doute cachée par le repli d'un des anneaux, mais en ouvrant l'Animal et en suivant les ovaires, nous les avons vus se réunir pour former l'u- térus qui se termine par un vagin as- sez long; CCS deux derniers organes |ft«t toujours situes dans la partie LIP antërieui'e de la cavité viscérale. Nous n'avons pu voir encore à quel point le vagin aboutit intérieurement , car il s'est toujours trouvé détaché dans les manoeuvres que nous avons faites pour ouvrir, au moyen d'une aiguille émoussée , la peau qui est fort résis- tante. Les ovaires sont très-blancs, assez gros , et d'une dimension égale dans les deux tiers de leur étendue , puis ils se rétrécissent subitement et se terminent par un conduit filifor- me , excessivement ténu ; leur lon- gueur égale à peu près trois fois celle de l'.'Vnimal: ils ne diffèrent point pour la forme des ovaires des Pilai- res. Les œufs sont elliptiques, trans- parens sur leurs bords et marqués d'une grande tache opaque dans leur milieu. Les espèces rapportées à ce genre sont \es Liorhynchiis triincatus y gracilescens et denticulatus. (e.u. .i,.; LIOU-LIOU. INS. A Cayenne on donne ce nom à un Insecte de la fa- mille des Cicadal; es. (g.) * LIPALITHE, MIN. Nom donné parLenz à une variété de (quartz qui se rapproche de la Calcédoine ou du Silex pyromaque (John, Recherches chimiques, T. iv, p. jgo). (g.del.) LIP ARE. Lipaïus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, famille des Rhyncho- phores , tribu des Charansonites de Latreille (Familles Naturelles du Rè- gne Animal ) , établi par Olivier et ayant pour caractères : ma=sue des antennes de quatre articles commen- çant au huitième ; menton propor- tionnellement plus grand que dans les genres Charanson , Brachyrhine, Brachycère , etc. Museau, tiompe li- bre ou non reçue dans un sillon ou enfoncement du présternum ; point de pieds sauteurs: jamais de forts crochets aux jambes ; pénultième ar- ticle des tarses bilobé ; antennes cou- dées. Ces Insectes se distinguent des Brachyrhines, des Pxhynchèues, etc., par des caractères tirés de la forme des antennes et du nombre d'articles qui forment la massue; ils s'éloignent des Bronchiis et des Flintfies en ce que ceux-ci onl la niassiiedcs anfen- ncs composée clc tiois articles. Les Lipares vivent presque toujours à terre ; leurs mœurs ne sont p-is enco- re bien connues ; Ocjean (Cal. des Col. , p. 88) menlionue ne if espèces de ce genre qui sont tontes propres à l'Europe ; celle qui est In plus com- mune à Paris et ([ui sert de t^pe au genre, est : Le Ltpare germain, L. ger/na- nus, Ohv. (Col. T. V, n. 83, pi. Sa , fig. 495, et pi. 4 , lig. 43;. Tiès-noir ; corselet pomîillé, marqué de deux points d'un giis fauve, formés par des poils; élytifs cliagrinéfs , réunies, tantôt sans taches, tantôt mouche- tées de roussâlre; cuisses plus ou moins déniées. On le trouve au pied des murs dansl'herbe. (G.) * LIPAREA. bot. phan. (Théo- phraste. ) Syn. de Colutea arbores- cens , L. F". Baguenaudier. (b.) LIPARÈNA. r.oT. phan. (Poiteau.) Syn. de Drypèles. f^. ce mot. (b.) L IPARIE. Z//?a/-/(z. bot. phan. Genre de Pl?.ntes de la famille des Légumineuses , et de la Diadelphie Décandrie, L. , établi par Linné {Mant., i56), mais qui a été modifié par De Candolle [Frodr. , 2, p. 121) qui l'a caracléiiàé de la manière sui- vante : le calice a son tube court , son limbe à cinq lobes, dont quatre su- périeurs lancéolé-^, aigus, presque égaux, et un inférieur très-long, el- liptique et pétaloïde. La corolle est glabre; l'étendard est ovale-oblong; les ailes allongées, l'une recouvrant l'autre avant leur épanouissement ; la carène est di oile, aiguë et étroite ; les étamines diadelphes ; l'ovaire sessile est très-court ; le style filiforme. La gousse est ovoïde et contient un petit nombre de graines. Ce genre, ainsi caractérisé, ne ren- ferme plus qu'une seule espèce, Lipa- ria sp/iœrica, i-. [Mant., 268), placée par Lamarck parmi les Borbonia. C'est un Arbuste originaire du Cap , glabre dans toutes ses parties , à l'ex- ception des pédicelles et de l'ovaire qui sont très-velus. Ses feuilles sont LIP 445 lancéolées , aiguës et piquantes à leur sommet, très- entières , marquées d'un grand nombre de nervures et dcpouvuc^ de stipules. Ses fleurs, d'un jaune orange, formeut un capi- tule globuleux. Les autres espèces placées par Lin- "oé dans ce genre n'en oiVrent pas les caractères. Le professeur De Candol- le en a fait un genre particulier qu'il a nommé Prientleya. P'. ce mot. (A. R.) LTPAR-TS. POIS. Espèce du genre Cycloptèrc. y. ce mol. (b.) LIPARIS. Liparis. iNS. Ce nom a été donné par Ochsenheimer à un genre de Lépidoptères qu'il a formé avec les yirctia Monacha, disparu Sa/icis , C/irysorrhœa , aunflua , etc. f\ Arctie. (g.) * I^IPARIS. Liparis. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées et de la Gynandiie Monandrie, L. , pro- posé par le professeur Richard dans son travail sur les Orchidées d'Eu- rope , et adopté par J. I^indley {Bot. Begis/. ,882). Ce genre a été formé aux dépens des Malaxis, et a pour type le Malaxis Loeselii de Svvarlz. Voici ses caractères : le calice est étalé ; le Libelle est supérieur , sessile, entier, un peu creusé en gouttière; le gynos- tème est allongé , recourbé , membra- neux sur ses bords dans sa partie su- périeure ; l'anthère est terminale , operculée , contenant deux masses polliniques solides , ovoïdes , parta- gées en deux par un sillon longitudi- nal. Ce genre diffère surtout du Ma- laxis par son gynostème allongé et membraneux sur ses bords, et par ses masses polliniques divisées. Outre le Malaxis LéOeselii , on doit encore y rapporter les espèces suivantes : Ma— Iaxis liliifolia, 31. flavescens , Du Petit-Thouars ; M. puipurascens , Du Petit-Thouars; le Cymbidiuni bitubet- culalum, Hooker , E.xot. Flor., 1 16; le Malaxis disdcha , Du Petit-Thouars ; M. cœspilosa , Du Petit-Thouars, et le Cymbidiuni rejlexum , Brown. Ces espèces sont généralement de petites Plantes, ayant la tige renflée 446 LIP et bulhiforrae à sa base ; des feuilles presque toujours radicale» et au nom- bre de deux , tantôt membraneuses , tantôt charnues ; de petites fleurs jaunâtres. Elles sont terrestres ou pa- rasites, (a. r.) LIPIN. MOLL. Dénomination im- posée par Adanson (Voy. au Sénég , p. 125 , pi. 8 , fig. i8) à une Coquille nommée Murex afer par Linné , et placée dans le genre Fuseau , sous le nom de Tusus a/er , par Lamarck. (Anim.'sans vert. T. Tii , p. i5i , n. 29.) (D..H.) * LIPOCARPHA. BOT. PHAN. Ce nom a été donné par R. Brown {Bo- tany of Congo , p. 4o) au genre qu'il avait nommé Hypœljptum , d'après 'Vahl , dans son F rodromus Florœ JSfovœ-HollancUœ . C'est pour éviter qu'on le confonde avec VHjpœlyp- tum de Richard , autre genre très- voisin , qu'il a cru nécessaire de pro- poser ce changement de dénomina- lion. Le genre Lipocarpha appartient à la famille des Cypcracées et à la Triandrie Monog^nie. R. Brown le caractérise ainsi : écailles imbri- quées , uniflores ; périanthe mem- braneux , à deux valves presque éga- les , opposées aux écailles ; point de soies hypogynes ; style bifide caduc ; akène renfermé dans le périanthe. Les Plantes de ce geni c ont des chau- mes sans nœuds , iriquèlres , munis de feuilles à la base ; leurs fleurs forment des épis terminaux , agrégés , capituliformes et entourés par un involucre. UHjpœlyptum argenteum deYahl peut être considéré comme le type de ce genre , et doit prendre le nom de Lipocarpha argentea. Cette Plante croît sur la cèle ouest d'Afrique , ainsi que dans l'Amérique méridio- nale. On devra lui réunir VHypœ- lyptum microcephalum de la Nouvelle- Hollande, sous le nom de L. micro- cephala. (g..n.) LTPOINIZ. OIS. (Vieillot.) Syn. de Roucoul. /^. ce mot. (dr..z.) * LIFO TRICHE, bot. phan. LIP Genre de la famille des Synanthérées, Corymbifères de Jussieu , et de la Syngénésie superflue, L. , élabli par R. Brown [Ohserp. on Ike Compositœ , p. 118) qui l'a ainsi caractérisé: in- volucre dont les écailles sont imbri- quées sur deux rangs et presque éga- les ; réceptacle convexe , garni de paillettes foliacées dislincles ; capi- tule radié ; fleurons du disque her- maphrodites, ayant les stigniHtes mu- nis d'un appendice aigu et iiispidule ; demi -fleurons de la circonférence, sur un seul rang, en languettes , et femelles ; akènes à peu près unifor- mes , turbines, surmontés d'une ai- grette soyeuse et caduque. Ce genre est voisin du 31elanan- thera de Richard et Brown ; il ofifi e aussi de l'affinité avec VEclipta de Linné,le//e(/e//rtde JacquinetleZ)/c- medea de Cassini : ce dernier le place dans sa section des Hélianthées pro- totypes. L'auteur l'a établi sur une Plante non décrite, et pour laquelle il n'a proposé aucun nom spécifique. Elle est indigène de l'Afrique équi- noxiale. Ses feuilles sont opposées , indivises ; ses fleurs sont jaunes et portées sur des pédoncules termi- naux. (G..JSf.) LIPPIE. Lippia. bot. phan. Ce genre , de la famille des Verbéuacées et de la Didynamie Angiospermic, L., fut établi et imparfaitement caractéri- sé par Linné. Examiné de nouveau par ¥>.\xn\h.[Nov. Gen. etSpec. Fiant, œqinnoct., 2, p. 262) , il a été aug- menté de plusieurs Plantes rapportées à d'autres genres , et caractérisé de la manière suivante : calice à quatre ou cinq dents ,se fendant ensuite endeux segmens ; corolle dont le tube est évasé supérieurement ; le limbe plane et bilabié ; la lèvre supérieure échan- crée , bilobée , l'inférieure trifide ; quatre élaraines didynames non cail- lantes ; stigmate capité , rarement li- néaire et latéral ; drupe petite , sèche, couverte par le calice , séparable en deux loges monospermes. Ce genre se compose d'environ vingt espèces in- digènes de l'Amérique, et surtout des LIQ conticcs méridionales; plusieurs fai- s.iient partie des genre < Verbeiia de Liune , Zapania de Lunaick , et yJlojsia dOitcga. Parmi ces espèces, nous citerons les suivantes : i'' Lip- j}ia nodijlora , Mich. , ou f'erbena nodijlora , L. , qui cioît dans l'Amé- rique du Nord et dans lîle de Cuba ; S'' Lippia asperifulla, Rich. (;l Kunth, ou F'erbena glubidifera de l'Héritier (Stirp. 1 ,t. 12); 3" Lippiahusula,V^i\\., Mutis et Linné ; 4'' Lippia cilrodora , owf^eibgna triphylla, i'iiérit. , loc. cit. T. ,11 CeltedcrnièrcPlantc est très- remarquable par ses jolis llnrses de fleurs, et par ses feuilles qui répan- dent une odeur toi t agréable de ci- tron loisqu'on les froisse entre les mains. Les autres espèces sont des Arbrisseaux , des sous- Arbrisseaux ou des Herbes, à feuilles simples, op- posées , quelquefois dentées en scie , ou crénelées. Les fleurs sont blan- châtres , accompagnées de bractées , et disposées en capitules ou en pani- cules ordinairement axillaires, quel- quefois terminaux. Lie Lippia ouata , L. , Mant. , réuni d'abord aux Selago , est devenu le type du genre Microdoii de Cliolsy. f^. ce mot. (G..N.) . LTPPISÏES.Z///j/7/s/e5. moll. Gen- re proposé par Montfort pour une Coquille marine que Ficlitel avait placée parmi les Argonautes, mais qui doit bien plutôt appartenir aux Dau- phinules dont elle a les caractères. F". Davphinule. (d..h.) LTPURA. MAM. Illiger a donné ce nom à un genre qu'il forme de VHy- l'ax hudsoneus de Schrebcr , espèce dont l'existence est encore douteuse. (ts.g. st. -h.) LIQUIDAMBAR.i/?wiV/(2w3aA BOT. PiiAN. Genre de Plantes autre- fois placé dans la famille des Amen- tacées, mais qui aujourd'hui appar- tient à la nouvelle famille des Myri- cées établie parle professeur Richard. Ce genre onre pour caractères : des fleurs unisexuées et monoïques ; les mâles forment de petites grappes ra- meuses et se composent d'un très- LI(^) 447 grand nombre d'étamines dépour- vues entièrement de calice , de corolle et même d'écaillcs qui eu tiennent lieu; ces grappes sont accompagnées d'un involucre télraphyllc et caduc. Les fleurs femelles forment des cha- tons globuleux , également accompa- gnés d'un involucre de quatre folio- les. Ces fleurs sont très-serrées et soudées entre elles. Leur calice est évasé , monosépale , tronqué et iné- gal à sou bord; il renferme deux ovaires uniloculaires , soudés par leur base avec le calice et terminés chacun [lar un long style et par un stigmate recourbé. Le fruit se com- pose de deux capsules uniloculaires , terminées p.ir une longue pointe re- courbée â leur sommet, s'ouvrantpar leur côté interne et renfermant plu- sieurs graines |>ariétales et ailées. Le LlQUIDAMBAR RESINEUX , Lï- qnidambar stjracijiua , L. , est un grand Arbre originaire de l'Amé- rique septentrionale; mais que l'on cultive également très-bien en pleine terre dans le climat de Paris. Par son port et son feuillage il ressemble beaucoup à un Erable et surtout au Sycomore. Mais ses feuilles sont généralement alternes, pétinlées, à cinq lobes lancéolés , profonds et inégalement dentés. On retire de cet Aibre une substance balsamique connue sous le nom de Liquidambar. On 1 obtient soit par des incisions fai- tes au tronc et par lesquelles elle dé- coule naturellement , soit en faisant bouillir les branches dans l'eau. Le premier est le plus pur et le plus esti- mé. Il est liquide, consistant, d'une couleur ambrée, d'une odeur agréa- ble eld'unesaveur acre etaroma tique. Le second est plus épais ; il a une couleur rouge brunâtre assez foncée ; son odeur est également agréable. Ce baume est peu employé en méde- cine. Onlui substitue généralement le baume du Pérou. H est stimulant et aromatique. Pendant fort long- temps on s'en est surtout servi pour parfumer les gants. Quelquefois on le mélange dans le commerce avec le styrax li- quide. 448 LIU On cultive encore une autre es- pèce de ce genre, originaire d'O- rient : c'est le hiquidambar orienta- lis , L. Il diffère du précédent par ses feuilles beTucoiip plus petites et dont les lobes sont plus profondé- ment dentés. Quant au l.iquiclamhar asplenifo- lia , il forme le genre Cornptonia. V. ce mot. (a. r.) LIQUIRITIA. BOT. PHAN. Mœnch a rctahli sous ce nom Imposé par Brunfels un genre formé d'une espè- ce de Réglisse, mais que les botanis- tes n'ont pas adoplé. (b.) * LIRCEUS. Lirceus. crtst. Gen- re de l'ordre des Isopodes établi par Rafiinesque (^/?//rt/5 oyAû/?//., n i), ayant pour caractères : quatre anten- nes , dont les deux supérieures set.ie- ment sont très-longues, formées de quatre grands articles qui augmen- tent en dimension vers le haut , et de plusieurs autres petits, terminaux; les deux inférieures plus courtes que la tête qui est arrondie; yeux ronds , latéraux; pâtes pourvues d'un ongle terminal; coips pinnatifide, formé de sept segmens , sans écailles latérales ; queue grande, airondie , utriculée en dessous avec des appendices ca- chés. L'espèce qui a servi à Rafines- que pour établir ce genre est le Lii-- ceusjvfilinal/sàc ce\ auteur. C'est un Animal très-voisin des Aselles, long d'un quart de pouce , à clos convexe , à queue semi-trilobée , dont la cou- leur est noirâtre. Il vit dans les sour- ces des environs de Lexinglon. (g.) LIRELLE. BOT. CRYPT. On donne ce nom à l'apothécinn ou au récep- tacle des Opégraphes. Il est sessile , linéaire , flexueux, s'ouvrant par une fente longitudinale. (g..n.) LIRI. MOLL. Nom donné par Adan- son à une petite Coquille qu'il rap- porte à son genre Lépas , et qui n'est probablement autre chose qu'un Ca- bochon. Gmelin (Linné , i î^ édit., p. 5714, n. 110) lui a donné le nom de Patella peruersa. (d..h.) * LTRICONITE. min. (Jameson.) LIS Même chose que Lirocone. F", ce mot. (B.) LIRIODENDRON. bot. piiax. r. TULTPIER. LIRION. BOT. PHAV. (Théophras- te.) Syn. iV Amaryllis lutea, L. , et nom grec rlu Lis. (b.) LIRIOPE. BOT. PHAN. Le genre ainsi nommé par Lourelro ne paraît pas devoir être séparé du Sanstuiera. On doit encore faire rentrer dans ce- lui-ci le Salmia de Cavanilles, nom- mé aussi Pleomele par Salistiury , et qui se compose des Jlelris fragrans et hy acintlioides , L. /^. Sanseviè- RE. (G..N.) * LIRIOZOA. POLYP. V. TuLi- PAIRE. LIRIOZOON OU LTRIOZOUM. POLYP. Le genre formé sous ce nom par De Molle , et dans lequel ce baroa confondait des Encrlnes et Isis , n'a pas été adopté. (e.d..i..) LIRIS. INS. Genre d'Hyménoptè- re , établi par Fabricius , et corres- pondant au genre Stize {V. jce mot) de Latreille; Il y a joint aussi quel- ques espèces des genres Larre et Ly- rope. {r. ces mots.) (g.) * LIROCONE. MIN. Ce nom dési- gne dans le système minéralogique de Mohs , l'un des genres de l'ordre ^\ç?, Malachites, composé de deux es- pèces , ayant pour caractère com- mun , de donner par la trituration une poussière d'un vert Irès-pâle. Ces espèces sont : le Lirocone prismatl-^ que (Cuivre arsénlalc octaèdre obtus) et le Lirocone hexaèdre (Fer arsénia- té). (g. DEL.) LIRON. MAM. Syn. de Lérot. K. ce mot. (b.) LIS. TÀlium. BOT. PHVN. Genre de Plantes monocolylédones , type r'e la famille des Lillacées , et que Ion reconnaît aux caractères sui- vans : son calice coloré et péta- loïde est formé de six sépales dis- posés en cloche évasée ; ces sé- pales sont égaux et marqués sur le milieu de leur face interne d'un sillon LIS glanduleux et longitudinal. Les t?la- mines nu nouihro do six sont drcssuca et égales; les antlières sont allougcts, presque linéaires et à deux loges.' L'ovaiieest libre , obovoïde , un peu dépruné, marqué de six côtes s:.il- i.uucs, à trois loges contenant un grand nombre il'ovule-; ("iispo>é.s suv deux rangées longilu.litudes. Le style est long, terminé par un stigmate renflé et à tioi.', lobes. Le fruit est une capsule ovoïde à six côtes sail- lantes , à trois loges pol>s[)ermes s'ouvrant en trois valves scptilères sur le milieu de leur face interne. Les graines sont planes ; elles contien- nent un embr\on cylindrique , placé au nidieu d'un eu'dospei uie blanc. Les espèces de ce gcnie .sont assez nombreuses, et un grand nf)nd)re se culiivent dans nos jardins dont elles font 1 ornemeni. Leur bulbe oûie un caractère très-propre à les faire rlis- tinguer ; il se compose décailles cbar- nues et inibiiquées les unes sur les autres. La tige qui acqidert quelque- fois une hauleur de cinq à six p:eds est cy lin irique, simple, cbaigée de feuilles élioitcs, liuéaires, épaises ou veilicillées. Les tleurs sont ircs-g.an- des, formant un cpi à la partie supé- rieure dé la tige ; elles sont dressées ou renversées , blanches ou plus sou- vent jaunes ou louges. iNous allons mentionner ici les espèces que l'on cultive le plus souvent dins les jar- dins. Lis BL,.\Nc , Lilium candiduni , L „ lied., Lil., ;. 19g. Le Lis blanc q;ii est l'espèce le plus répandue el, l'une des plus belles du genre, est origi- naire du Levant , mais aujourd'hui il est en quelque sorte indigèn'e de' toutes les contrées méridionales' de l'Europe. Son bulbe est de la gros- seur du poing, composé d'un, très- grand nombre d'écadles indiiiqiiées , charnues , étroites et dont les plus intérieures se terminent supérieure- ment en une feuille radicale. Celles- ci sont très-allongées et étalées, étroi- tes. La tige qui naît du centic du bulbe est cylindrique, haute d'envi- ron trois pieds , simple , glabre , TOME IX. LIS 44 q toute couvcite de feuilles ëparses trcs-rapjMochécs, linéaires, aigui^". ' un peu suuieilscs sur les bords; 1. s llcuis au nombre de cinq à huit for- ment un épi à la partie supérieure de ;a tige. Llles sont très-grandes , bbir,- ches , pédonculées et dressées. Celte belle espèce fleurit aux mois de juin et de jmllet. On en cultive plusieurs variété^ dans les jardins , telles sont ■ 1 le Lis A Fi.runs noi hles; i» b' Lis ii.NSANGi.ANjiî, dou t les sépales sont marqués de lignes ou t,,chps pourpres; elles existent aussi sur les ieudles, la tige et jusque sur les écailles du bulbe ; .S^ le L13 a ïruiLLi:s PANACHÉES. La culture du Lis et de ses variétés est fort simple et n'exige pas de grands soins. La terre de bi uyère e.-l celle qui lui convient le mieux, mai. il se pb.ît également dans les autres espèces de terrain^. Tous les trois ou (juatre ans on doit .'éplanter les oignons pour en séparer les cayeux. Le Lis blanc est non-seulement une des plus "lan- dcs et des plus belles e>pèce. que^nous culiivon-, dan^ nos jardins, mais il J emporte surelles par son parfum ex- quis. Cependant son odeur est aussi suave que délicieuse dans un jardin qu\^lle devient dangereuse lorsqu'on la respire dans l'intéi leur dun appar- tement. On a vu les accidensles plus graves et ni^me la mort survenir chez des individus qui étaient restés ex- Eosés aux émanations Civs. fleurs du is pendant une nuit. De tout temps le Lis a été cultivé avec s;)in et chanté par les poètes de tous les siècles comme l'emblème delà pureté virgiuale. Ils nous font représenté comme devant son origine à quel- ques gouttes de lait échappées du sein de Junon, et tombées sur la terre au moment oii la déesse repous- se Hercule encore enfant, qui avait profité du sommeil de l'i pouse de Ju- piter pour se nourrir de son lait. Le.^ médecins ont fait usage des diverses parties du Lis blanc. Les écailles de son bulbe, qui sont légèrement acres, cuites dans l'eau, ou mieux encore sous les cendres, ont été employées 29 45o LIS pour faire des cataplasmes légère- jnent excitans et propres à Mter la suppuration dans les abcès froids. On a fait avec ses fleurs une eau distillée très-odorante , que l'on employait autrefois comme antispasmodique, mais qui aujourd'hui est à peu près inusitée. Lis bplbifère, Lilium bulbiferum, L., Sp.;Red.,Lil., t. 210. De son bul- be, qui est également écailleux et imbriqué , s'élève une tige d'environ deux à trois pieds , couverte de feuil- les éparses et étroites, d'un vert plus foncé que dans l'espèce précédente , offrant à leur aisselle des bulbilles ovoïdes , d'un vert foncé , sessiles et écailleux; ses fleurs aussi grandes 3ue celles de l'espèce précédente sont ressées et forment un épi comme dans le Lis blanc ; quelquefois la tige n'en porte qu'une ou deux ; elles sont d'un jaune rougeâtre, et marquées de petites taches brunes et disséminées. Cette espèce croît dans les monta- gnes un peu élevées en France , en Allemagne , en Italie , etc. On la cul- tive dans les jardins. Le Lis ORANGÉ , Lilium croceum , Desf., est considéré par quelques au- teurs comme une simple variété de l'espèce précédente. lien diflfère néan- moins par sa tige plus élevée, par ses fleurs beaucoup plus nombreuses , et par l'absence totale de bulbilles à l'aisselle des feuilles. Il croît plus particulièrement en Allemagne , et se cultive également dans les jardins. Lis Martagon, Lilium Martagon, L., Red., Lil., t. i46. Cette jolie es- pèce se trouve dans les bois mon- tueux d'une grande partie de la France. Sa tige s'élève à une hauteur d'environ deux pieds ; elle porte des feuilles lancéolées, étroites , aiguës , verlicillées ordinairement par six. Ses fleurs sont purpurines marquées de taches noires ; elles sont renver- sées et ont leurs sépales fortement roulés en dehors. Ces fleurs répan- dent une odeur assez désagréable ; mais la Plante forme un très-bel effet et on la cultive fréquemment dans les jardins. Elle réussit mieux dans la LIS terre "de bruyère , et fleurit en mai el juin. Lis uePomi'ONe, Lilium Pompo- niuni, L., Sp ; Red., Lil., t. 7. Il est originaire des montagnes du midi de la France. Sa lige ne s'élève guère au- delà d'un pied à un pied et demi. Ses feuilles sont lancéolées , étroites , éparses et Irès-rapprochées les unes des autres. Ses fleurs plus petites que dans les espèces précédentes sont renversées, d'un beau rouge pon- ceau, et ont leurs sépales roulés en dehors. Cette espèce, qui fleurit vers Je mois de juillet, se cultive dans les jardins. Lis TIGRÉ ou Lis DE LA ChINE , Li~ Hum tigiinum , Bot. Mag. , t. 1257. Cette espèce est originaire de la Chine, du Japon et de la Cochinchine , et il n'y a guère plus d'une vingtaine d'années qu'elle a été introduite dans les jardins d'Europe parles Anglais. Sa tige qui peut s'élever jusqu'à une hauteur de cinq à six pieds, porte des feuilles éparses , lancéolées , étroites , beaucoup plus courtes vers la partie supérieure. Ses feuilles offrent à leur aisselle des bulbilles noirâtres , com- me dans le Lis bulbifère. Les fleurs sont extrêmement grandes, d'un rou- ge un peu orangé avec des taches d'un pourpre foncé. Ces fleurs quel- quefois très-nombreuses forment une sorte de grappe simple à la partie su- périeure de la tige. Cette belle espè- ce aujourd'hui assez commune est très-rustique , et se cultive en pleine terre. Lis SUPERBE ou Martagon du Ca- nada , Lilium superbum, L. , Sp.; Red., Lil., t. io3. Il y a environ un siècle que ce Lis , qui doit être consi- déré comme la plus belle espèce du genre, a été introduit en Europe par Pierre Collinson, membre de la So- ciété royale de Londres. Son bulbe , quoiqu'assez petit, donne naissance à une tige qui souvent s'élève à six et même sept pieds. Ses feuilles lan- céolées et étroites forment des verti- cilles de huit à dix feuilles. Ses fleurs d'un rouge orangé, ayant leur fond jaune et tigré de taches pourpres ^ LIS sont cxtrê.ncment nomhreiises, ren- versées , et lorment uu thyrse élégant qui souvent ne se compose pas de moins d'une trentaine de llcurs. Le Lis superbe est originaire du Cana- da ; on doit le cultiver dans la terre de bruvère et surtout à l'exposition uunora. On le multiplie parle movtn des cayeux , que l'on enlève tousles trois ou quatre ans , en déplantant les oignons. Plusieurs autres espèces de ce genre mériteraient d'être citées ici, à cause de la beauté de leurs fleurs ; telles sont : le Liiuiin Japo- niciini , Thunb.; le Lilium Philadel- j^hicuniy L. ; Lilium Chalcedonicuni , L.; LiLiumPyienaicum , Gouan , etc. On a étendu le nojn de Lis à des Plantes qui souvent n'oflrent même pre^que aucun trait de ressemblance avec les Plantes de ce beau genre; ainsi l'on a appelé . Lis AsrHODÈLE , le genre Héraé- rocalle et le Crinum americanum. Lis ÉPINEUX , le Calesbœa spinosa , L. Lis d'étang , le Nymphœa alba , Lis DES Incas, \ Alsttœmeiia Lichtu. Lis-Jacinthe , le Scilla IMio-Hya- cinthus. Lis nu i xvo'S ,V J marj llis Sarnien- sis , L. , et ï L'waria Japonica. Lis DE MAI, le Curn/allaria majalis. Lis DES MABAis, les Iris, particu- lièrement le Pseudo-ylcorus. Lis DE Mathiole , le Pancratiu/n maritirnum. * Lis DE MER, les Encrines. Lis DU Mexique, X Amaryllis Bel- Jadona. Lis Narcisse, \ Amaryllis Atamas- co et le Pancratium maritirnum ^ L. Lis ORANGÉ , \' Ilemerocallis fulva , • Lis de Perse , le Fritillaria Per- sica. Lis de Saint-Bruno, le Phalan- gium liliastium. Lis de Saint-Jacques, V Amaryl- lis formosissima. Lis de Saint- Jean , Le Gladiolus commuais. LIS 45 i Lis de Svrxte, l'Hibiscus Suratea- sis. Lis de Suze. Même chose que Lis de Perse. Lis des teinturiers , la Gaude et la Lysimaque vulgaire. Lis Turc, l'ixie de la Chine. Lis des vallées. Même chose que Lis de mai. Lisvi:rm£il. Même chose que Lis Asphodèle. Lis vert , le Colchicum autum- Jiale. (b.) LISEROLLE. Evolvulus. bot. PHAN. Genre de la Pentandrie Digy- nie , et de la famille des Convolvula- cées, qui se compose en général de petites Plantes herbacées étalées, ra- meuses , non Inclescentes, rarement dressées , portant des feuilles alternes et entières , des tleurs blanches ou bleues axillaires et pédonculées, ayant un calice à cinq divisions profondes , une corolle monopétale rotacée , à cinq lobes plissés , un ovaire à deux loges contenant chacune deux ovu- les; cet ovaire est surmonté de deux styles profondément bifides, dont chaque division porte un stigmate simple. Le fruit est une capsule ovoïde enveloppée par le calice per- sistant et s'ouvrant oïdinairement en deux valves. Les espèces de ce genre, au nombre d'une vingtaine environ , croissent en grande partie dans l'A- mérique méridionale; d'autres dans l'Inde, et quelques-unes dans la Nou- velle-Hollande. Aucune de ces espè- ces ne mérite d'intérêt et n'est culti- vée dans nos jardins, (a.r.) LISERON. Convohulus. bot.phan. Grand genre formant le type de la famille des Convolvulacées , et appartenant à la Pentandrie Mono- gynie , L. Il se compose d'un nombre très-considérable d'espèces, qui crois- sent dans toutes les contrées du globe, mais qui augmentent vers les régions méridionales. Ce sont des Plantes herbacées , annuelles ou vivaces , ayant souvent une racine tubéreuse et charnue, une tige volubile ou rampante, des feuilles alternes gêné- ^9* 452 LIS ifilemeiit simples cl entières, quel- quefois incisées , des fleurs jvir- ibis très-graTidrs et colore'es , di- versement disposées , nues ou iic- compagnées de deux bractées plus ou moins grandes. Leur calice eU à cinq divisions profondes et éga- les ; la corolle est monopélale, régu- lière , infundibuliforme ou campanu- lée à cinq lobes plissés par le milieu ; les étamines au nombre de cinq sont incluses; l'ovaire est à deux, rarement à trois loges contenant chacune deux ovules redressés. Le style est simple et inclus terminé par deux ou trois stigmates globuleux ou allongés. Le fruit est une capsule enveloppée par le calice , à une, deux ou trois loges contenant chacune une ou rarement deux graines et s'ouvrant en général en deux ou trois valves. Dans le Pio- droine de la Flore de la Nouvelle- Hollande, l\ol). Brown a séparé des Liserons , pour en former un genre particulier sous le nom de Calyslegia, le Cutipoivutus seplum, C. Soldanella, C. spithameiis , L., et deux espèces nouvelles qu'il nomme Calystcgi.a marginata et Calystegla renifurmis. Ce genre ne diffère des vrais Liserons que par son calice enveloppé de deux bractées foliacées, très-grandes, et par son ovaire à deux loges séparées l'une de l'autre par une cloison incom- plète. Mais ces caractères nous pa- raissent insuffisans pour former un genre particulier , car beaucoup d'au- tres espèces de vrais Convolvulus , sont également munies de deux brac- tées , un peu plus petites, il est vrai, et l'ovaire dans un grand no.mbre d'autres espèces offre tous les passa- ges entre l'unilocularité et la bilocu- larité. La distinction entre le genre Convolvulus et le genre Ipomœa , est assez difficile. Selon les uns le pre- mier se distingue parce qu'il offre deux ou trois stigmates distincts , tandis qu'il n'y a qu'un stigmate à deux ou trois lobes dans les Ipumœa. Mais le professeur Kuntli a autre- ment circonscrit ces deux genres. Il place parmi les Convolvulus , toutes les espèces dont les étamines sont in- LTS ' cluses , et forme le genre Ipomœa de toutes celles qui les ont saillantes au- dessus du tube de la corolle. Il ré- sulte de-là évidemment que ces'dcux genres n'en forment qu'un seul , qui, peut se d:viser en deux sections prin- cipales, représentant chacune les genres Convolvulus et Ipomœa des auteurs modernes. Nous avons dit précédemment que le nombre des es- pèces de ce génie était très-considé- rable. Plusieurs d'entre elles méritent un iniérêt particulier, parce qu'elles nous fournissent des médicamens ou des alime.MS utdes; ce sont celles-là seulement que nous mentionnerons ici : LisEiîoN Jalap, Convolvulus Ja~ lapa, L., Rich., Bot Méd., t. i,p. 281. Cette espèce est originaire des envi- rons de Xalappa au Mexique , d'où est venu le nom de Jalap , sous le- quel on la connaît. Elle croît égale- ment dans d'autres parties de l'Amé- rique méridionale et septentrionale; car il est prouvé aujourd'hui que la Plante désignée par Michaux, sous le nom à! Ipomœa inacrorhiza , dans sa Flore de l'Amérique boréale , est bien la même qui; celle du Mexique , dont le professeur Desfonlainesa don- né la desciipiion et la figure dans le troisième volume des Annales du Muséum. Sa racine est fuslforme ou arrondie , blanche , charnue , lactes- cente, dormant naissance à plusieurs tigeslierbacées,sarmenteuses, s triées, de la grosseur d'une plume à écrire , parsemée de petits tubercules , s'éle- vant à une hauteur de quinze à vingt pieds et s'em-oulant autour des coips voisins. Ses feuilles sont alternes, pé- tiolées, subcordiformes, 'entières, ai- guës , quelquefois divisées en deux, trois ou cinq lobes plus ou moin.s profonds , glabres à leur face supé- rieure , velues inférieurement. Les tleurs sont grandes, violacées, soli- taires à l'aisselle des feuilles oii elles sont portées siu' des pédoncides assez longs. Le calice est persistant, à cinq divisions profondes. La corolle est infundibuliforme, évasée. Les étami- nes sont incluses. La capsule est LIS ovoïde, arrondie , enveloppée parie calice, ordinairement à quatre loges contenant chacune une ou deux grai- nes anguleuses. Cest la r:iciire de cette Plante que l'on emploie en mé- decine sons le nom de Jalap. Nous avons parlé des propriéli s de ce mé- dicament au mot Jalap, auquel nous renvo\ons. LiSEKON SCAMMONJÎE, CoUVoU'ulus Scam/nu/iea, L., Kich., Bot. Méd., i, p. -282. Celte espèce qui croît en Sy- rie et dans | lusieurs contrées de 1 O- iient , a une racine vivace , allongée, épaisse, charnue, lactescente , d'où s'élèvent des tiges grêles , volidjiles , un peu velues , de quatre à cinq pieds de hauteur. Elles portent des feuilles alternes, péliolées, haslées, aiguës , glabres et entières. Les fleurs sont rougeàtres , plus petites que dans l'espèce précédente , réunies au nom- bre de 11 ois à six sur un pédoncule lamifié et placé à l'aissilie des ieuil- les. Le calice est également persis- tant. C'est de la racine de celte Plante que l'on retire la substance gommo- résiueuse connue sous 15" nom de Scammonée d\l lep. Pour l'obtenir on pratique à la partie supéiionre des racines, mise à nu, des incisions plus ou moins profondes. Il s en écoule un liquide blanc et lactescent que l'on reçoit dans de petites coquil- les oii il se concrète. La Scaiimionée d'A-lep est en morceaux peu volumi- neux , d'un gris foncé , à cassure ré- sineuse , d'une odeur forte et désa- gréable, d'une saveur àcie et amère. Selon l'analyse de iàouillon-Lagrange et Vogel , elle se compose de 60 par- ties de Résme; 5 de Gomme ; 2 d'Ex- trait, et de o.ô parties de débris vé- gétaux et antres substances étrangè- res. Cette Gomme résine q'.ie l'on appelle aussi Diagrède est un purgatif drastique très-violent que l'on ne doit employer qu'avec beaucoup de circonspection et à des doses très- faibles , tell-e que celle de 4 à 6 grains, que l'on peut augmenter gratluelle- nient. Liseron Méchoacan, Convohidus Mechoacana, L. Ce Liseron est origi- LIS 455 naire de l'Amérique méridionale; on le connaît sous les noms vulgaires de Biyonc d'homérique , Patate pui- gative , Rliubaihc blanche, Scainrno- née d'ylrnéiique. Sa raciue est tubé- reuse , charnue, blanche et pleine d'un suc lactescent. Ses tiges sont longues, anguleuses, sarmenteuses , flexibles , portant des feuilles alternes pétioIée< , cordiformes , cnlièns , des fleuis blanches ou louges , axillaires, pédonculées et sohtancs, grandes comme celles du Liseron .lalap. On trouve cette espèce au Ilrésil , au Mexique et dans d'antres parties de lAmérique méridionale. C'est la ra- cine de cette Plante qui est connue et employée en méiiecine sous le nom de Méchoacan. Celle raciue , telle qu'on la trouve dans le commerce, est coupée en rouelles ou en mor- ceaux Irréguliers. Généralement elle est privée de son écorce. Elle est blanche et comme farinacée , sans odeur, a^ant une saveur faiblement âcie. Assez souvent cette substance est falsifiée avec la racine de bryone , que l'on y mêle. La racine de Mé- choacan est faiblement purgative. On en lail aujourd'hui assez rarement usage; sa dose doit èlre plus élevée que celle du Jalap. On l'administre de la même manièie. LlSEKON TUHBITH , CônvolvuIuS Tuipethum , L. Le Tuibilli est origi- naire de Ceylan. Ses racines , comme celles de toutes les espèces précéden- tes , sont giosses, charnues, allon- gées , blanches en dedans et lactes- centes. Ses tiges sont également grêles et volubiles, ses feuilles cordifoimes, anguleuses et un peu crénelées, blan- ches et cotonneuses, portées sur un pétiole ailé. Ses fleurs, grandes et blanches, sont réunies au nombre de trois à quatre sur des pédoncules axillaires. La racine de celte Plante est connue , dans les pharmacies, sous le nom de Tuibitk végétal. On l'y trouve sous la forme de tronçons cy- lindriques , longs de quatre à cinq, pouces, sur un pouce de diamètre, et dont on a quelquefois enlevé la pai- tie centrale; ils oliicut à leuis deux Hb^t LIS extrëmilës un grand nombre d-e pe- tits pertuis qui sont autant de vais- seaux coupés transversalement, de sorte que selon la remarque de Gui- bourt (Hist. des Drog. simpl.), cette racine ressemble, au premier abord, à la tige d'une Ptantemonocot^'lédonée. Le ïurbith végétal est fortement pur- gatif, mais on l'emploie très-rare- ment aujourd'hui. Les quatre espèces que nous ve- nons de décrire , savoir : le Jalap, la Scammonée , le Méchoacan et le Turbitli , sont exotiques. Elles sont remarquables par leur propriété pur- gative, qui est plus ou moins in- tense. Il est important de remar- quer que la même propriété se trou- ve également dans plusieurs de nos espèces indigènes , qui ont aussi une racine tubéreuse et charnue; c'est ce que l'on remarque sur- tout pour les Convolvulus sepiiim, Convolvulus Soldanella , Convulvulus arvensis et plusieurs autres. En effet cette action purgative est due à un principe résineux , dont la quantité variable indique le degré d'action dans les racines des diverses espèces de Liserons. Ainsi dans la racine de Jalap, d'après l'analyse faite par le docteur Félix Cadel-Gassicourt, cette résine est dans la proportion d'un dixième; tandis qu'il n'y en a qu'un vingtième dans celle du Convolvulus arvensis y d'après le travail récem- ment publié par Chevallier. Il résulte de-lâ qu'en doublant la dose de la racine du petit Liseron des champs, on peut obtenir des résultats entière- ment analogues à ceux que produit le Jalap. Mais celle propriété purga- tive tenant, ainsi que nous venons de le voir, à la présence d'un principe résineux , pourra ne pas exister dans quelques espèces du genre , lorsque ce principe lui-même n'y existera pas. C'est ce que prouvent plusieurs Liserons et principalement les deux suivans , dont les racines sont em- ployées comme aliment. Liseron Patate , Convolvulus Ba^ tatns , L. Vulgairement Patate Ou Batate. La Patate originaire de l'Inde LIS est aujourd'hui cultivée et naturali- sée dans presque toutes les parties chaudes du globe. Ses racines tubé- reuses et charnues sont fusiformes , rouges, violacées en dehors, blanches intérieurement; cependant il y a des variétés à racines jaunes ou blanches extérieurement. Ses tiges sont très- grêles, herbacées, volubiles; celles qui s'étalent à terre s'y enracinent de distance en distance ; elles portent des feuilles alternes , pétiolées , cor- diformes ou hastées, quelquefois trilo- bées. Les fleurs qui sont blanches en dehors , presque nues à leur face in- terne, sont portées sur de longs pé- doncules axillaires, au sommet des-* quels elles sont réunies plusieurs ensemble. Les Patates sont un légu- me sain et agréable; elles sont un peu fiirineuses et sucrées. Dans les pays chauds leur culture n'exige ni frais , ni soins très-multipliés ; on les traite comme nous faisons ici pour la Pomme de terre. Mais dans nos cli- mats cette culture demande de gran-' des précautions. Voici le procédé gé- néralement usité: on prépare vers la mi-avril une couche de trois pieds et demi de large , sur deux d'épaisseur, en fumier de cheval bien chaud , que l'on recouvre d'environ six pouces de terre. Lorsque la couche a perdu sa trop grande chaleur , on place dans fa terre qui la recouvre et à deux ou trois pouces de profondeur, des tranches de racine de Patate , comme pour la Pomme de terre. Ces morceaux doivent être à environ huit pouces de distance les uns des autres. Quand les jets qui ne tar- dent pas à en naître , ont acquis environ un pied de longueur , on les enlève , on en retranche toutes les feuilles à l'exception de celle qui les teimine , et on les plante pre.-qii'ho- rizontalement dans une planche bien profondément labourée et à environ deux pieds de distance les uns des autres. La Patate jusqu'au moment de sa récolte qui se fait vers le milieu d'octobre , n'exige d'autres soins que d'être purgée des mauvaises herbes et d'être arrosée de temps en temps. LIS mais abondamment. Oa calcule que chaque pied peut produire environ deux livres de racines. En général les (erres légères sont celles qui con- viennent le mieux à la Patate. Il y a encore plusieurs autres modes de cul- ture qu'il n'est pas de notre sujet de l'aire connaître ici avec détails. Le Liseron comestible, Convuli'U' lus edulis , décrit par Thunberg dans sa Flore du Japon et dont ce natura- liste n'a pas observé les Heurs, ne nous paraît pas différer de la Palaie. Ses racines se mangent au Japon comme celles de la Patate. Quelques espèces de Liserons sont cultivées dans les jardins comme Plantes d'agrément; tels sont : le Liseron tricolore, Convolvulus tri- coloi-y L , connu sous les noms de Belle de jour et de Liset. Il est origi- naire de Portugal et d'Espagne. C'est une Plante annuelled'un pird environ d'éléf ation ,1e plus souventétalée. Ses feuilles sont lancéolées ; ses fleurs solitaires, campanulées , bleues sur les bords du limbe de la corolle , blanches au milieu et jaunes à la gorge. On cultive encore le Lise- bon satiné, Convolvulus Cmorum, également originaire de la Péninsule. C'est un joli petit Arbuste de deux pieds de hauteur, portant des feuilles lancéolées et satinées, couvertes d'un duvet argenté. Ses fleurs qui sont blanches, lavées de rose, s'épanouis- sent pendant la plus grande partie de l'été. On a aussi, -mais mal à propos, nommé Liseron rude , le Smilax espéra , L. (a. r.) * LISERONS. BOT. piiAN. Syn. de Convolvulacées, t^. ce mot. (B.) LISET BLANC et BLEU ou LI- SETTE ET LISERET. BOT. PHAN. Yieux noms des Convolvulus sepium ^t tri color. r.his'Enos. (b.) LISETTE, COUPE-BOURGEON, BÊCHE. INS. On a donné ces noms à «des Insectes des genres Atfelabiis , Eumolpus , Pyralis , etc., qui font beaucoup de tort aux boutons de Vi- gnes, aux greffes des Pêchers et au- LIS 455 très Arbres fruitiers, f^. Attf.labe , EuMOLPE , Pyrale et Vigne, (g.) LISIANTHE. Lisianthus. bot. PHAN. Ce genre , de la famille des Gentianées , et de la Pentaudric Ui- g^nie, L., est ainsi caractérisé : calice presque campanule, divisé au som- met en cinq segmens courts se re- couvrant et diaphanes sur les boids; corolle infundibuliforme dont le lim- be offre cinq divisions étalées , éga- les , la gorge imberbe ; cinq étami- nes un peu inégales, à anthères sa- gitlées; style long, surmonté d'un stigmate à deux lamelles ; capsule biloculaire , à cloisons formées par l'introflexion des valves; graines an- guleuses , non bordées. Les Lisian- thes sont des Plantes herbacées, rare- ment ligneuses, à feuilles presque sessilcs, à fleurs offrant plusieurs modes d'inflorescence, tantôt solitai- res, tantôt en ombelles , en corym- bes , en pnnicules ou en épis." Le nombre des espèces s'élève aujour- d'hui à une trentaine environ; elles sont toutes indigènes de l'Amérique méridionale et des Antilles, excepté les Lisianthus carinatus et triner- vius de Lamarck qui croissent à Ma- dagascar. Aublet a décrit et figuré , dans ses Plantes de la Guiane , plu- sieurs Lisianthes remarquables par leur beauté et la saveur amère qu'ils partagent avec les autres Gentianées. Tels sont les Lisianthus purpurascens^ alatus et grandijlorus . Enfin , c'est aux auteurs de la Flore du Pérou et à Kunth que l'on doit la connaissance de la plupart des autres espèces. (G..N.) LISIMACHE. BOT. PiiAN. Pour Lysimaque. V. ce mot. (b.) LISIZA. POIS. Syn. de Japonais, espèce du genre Cotte , T^. ce mot , sous-genre Aspidopbore. (b.) * LTSONGÈRE. ois. Ce mot qui signifie en espagnol Flatteur, dans le sens gracieux , a été appliqué par Pcrnetty, dans son Voyage aux Mu- louines, à un Oiseau-Mouche, f^. Colibri. (b.) 456 LIS LISOR. coNCH. Blainvllle(Diclion- naire des Sciences Nalurelles) pense que le Lisor d'Adanson (Voyag. au Sénég. , pi. 17 , fig. 16) a été rappoiië à tort , par Gmelin , au Maclra slul- lorum , et que c'est probablement une Vénus et peut-être la Venus lœta. Nous ne partageons pas l'opi- nion de Blainvllle, car en lisant la Description d'Adanson , p. 25i,nous voyons que le ligament est intérieur, placé dans une fossette entre des dents lamelleuses, et qu'il y a de plus, à la charnière, des dents laté- rales , également Linielleuses , carac- tères qui conviennent essentiellement aux Macties et non aux Vénus. Si on joint à cela la ressemblance dans la couleur, la tlisposilion des rayons et le bâilloment des valves , on sera porté à croire que le Lisor est bien la même Coquille que le Mactia stiiltu- rum (D..H.) LTSPE. MOLL. Adanson (Voy. au Sénég. , pi. Il, fig. 2) a placé sous ce nom , dans son genre Vermet, une agrégation de tubes calcaires con- tournés inégnllèrement , et qui ap- partient plutôt au\ Serpules qu'à ce genre. Linné lui a donné le nom de Serpula glomerata. V. Serpule. (D..H.) LISPE. Lispa. ixs. Genre de l'or- dre des Diptères, famille des Athé- ricères , tribu des INiuscides, division des Créophiles , Latr. (F^mi. Nat. du Règn. Aniuî.) , ayant pour caractè- res : une ti'ompe distincte ; cuillerons grands, recouvrant en majeure par- tie les balanciers ; côtés de la tête non prolongés en manière decoi nés fiortant les yeux; ailes couchées sur e corps; antennes insérées près du front, plus courtes que la tête, en palette allongée, avec une soie plu- meuse; second article un peu plus long que le troiiième. Ces Dip- tères s'éloignent des Mouches et autres genres voisins , parce que ceux-ci ont les ailes écartées; ils diffèrent du genre Acliias par la tête qui, dans ceux-ci, est prolongée de chaque côte. La seule espèce qui com- LIS pose ce genre se trouve fréquemment sur le sable des bords des mares oii elle court très-vite. LisPETENTAcuLAiRE, L'ispa teuta- culata, Degéer,Latr. Elle ressemble à la Mouche domestique pour la !aille et la couleur ; son coipi est d'un noi- râtre cendré avec le devant de là tête blanchâtre , les palpes jaunâtres et l'abdomen marqué île plusieurs ta- ches d'un blanchâtre soyeux , dont deux très-distinctes sur son dérider anneau ; ses ailes sont transparentes et sans taches; les palpes sont grands, très-déliés à leur base, et s'éiargis- sant ensuite en forme de spatule ci- liée sur les boi (Is. Elle se trouve dans toute la France et à Paris. (g.) * LISSA. POIS. (Delaroche.) Nom donné aux îles Baléares à une variété du Mugil cephalus , L. y. Muge. (B.) LISSANTHE.jLma/?//ie.BOT.BHAN. Genre établi par Rob. Brown {Prudr. Tïur. JSotJ.-HulL 1, p. 54o) dans la famille des Epacridées , et la Pen- tandrie Monogynie , L., pour quel- ques espèces placées d'abord dans le genre Stjp/ielia, dont elles diffèrent par lescaractères suivans . le calice est nu ou accompagné da deux bractées ; la corolle est in'undibulifoime ; son hinbe est à cinq divisions éiroites , dé- pourvues de poils. L'ovaiie est à cinq loges et devient une drupe charnue, renfermant un noyau osseux et solide. Les espèces de ce genre ,au nombre de six, sont de petits Arbustes dres- sas, ayant des feuilles éparses, irès- petites , persistantes, entières; des fleurs blanches et petites formant des grappes ou des épis axillaires ; quel- quefois elles sont solitaires à l'aiselle des feuilles. Parmi ces espèces , on dislingue le lÂasaiilke claph/wides , R. Brown, loc. cil.; Styplielia. daphnoides, Smith, New.-HoU. 48 ,dont les feuilles sont elliptiques, lancéolées, niucronées au sommet; les fleurs axillaires, le calice accompagné de deux bractées ; la corolle infundihuliforme. (a- R.) ' LISSE. Lissa. CRCST. Genre de LIS l'ordre des Décapodes, famille des Brachyure«, Iribu des Triangulaires, ctabli par Leach {lU/'sc. Zool. T. ti, lab. 85) et ayant pour raraclères se- lon lui : premier ;iriiclede> antennes exlérieures cylindi iquc , plus gros et plus long que le second ; quelques poils en massue >nr les antenne» ; ser- res beaucoup plus giosses et un pou plus longues que les autres pales qui .sont tontes noduleuses, ainsi que les bras qui din)inucnt progressivement de grauileur depuis la seconde jiaire jusqu'à la cinquième; ongles minces, lisses au bout; cuapacc fortement noduleuse , sans épines , avec le front avancé et échancré au bout ; orbites des yeux ayant une fissure en dessus et en arrière; yeux portés sur de courts pédoncules. Latredie n'a pas adopté ce genre; il le réunit à ses Imuhus. La seule espèce que nous connaissions et qui .'^ert de tvpe au genre est le Lissa C/ii- ragra, LeacU [lue. cit.); Cancer C/ti- ragra , Heibst, lab. 17, fig. 96; Ina- cJiiis Chinigia, Fabr., Litr ; Maia Chiragra, bosc. Elle se trouve dans la Méditerranée. (g.) * LISSOCHILE. Lissochi/us. bot. m VN. Genre nouveau établi p^r Ro- bert Brown , publié par J. Lindiey {Cullect. t. 3i; et faisant partie de ia famille des Oi clii 'érs et de la Gynan- dric Monandrie, L.Voicise- caractères tels qu ils ont été donnés par Lind- iey , toc. cit. Les trois folioles inté- rieures du calice sont Irès-gran :es, étalées et en forme d'ailes ; les trois extérieures sont beaucoup plus peti- tes et réiléchies. Le labclle est con- cave à sa base et redressé dans sa partie supérieuie ; il s'unit inférieu- jemcnt avec les deux cotés du gy- noslème. L'anthèie est teiminale et operculiforme , elle renferme deux niasses polliniques bilobé(!s (.ans lein- partie inférieure, et attachées au som- met du sti^'male par \\x\ appendice lainelleux qui leur est commun à toutes les deux. Ce génie ne se com- pose encore que d'une seule espèce, L.issoc/iiliis speciosiis, Lindiey, dont US 4r»7 ce jeune et savant botaniste a donné une excellente (igureàla planche 5r de ses CuUvctariea. Il y rapporte avec doute le Satyiitirn gignniviiin , Lin., Stippl., 4o2. C'est i.ne^l'lanle nèce croît au cap de Bonnc-Espcrance. (a. u ) * LISSONOTR. IJssvnotus. in.s. Genrhosphorescente de Bologne, et dans ces derniers temps ,de Laméthe- rie l'a pareillement appliqué à la Ba- ryte sulfatée radiée. (g. del,.) *LITHINE. min. chim. Oxide de Lithium, f^. ce mot. (g. del.) * LITHIUM. MIN. Nouveau Métal qui, par ses propriétés, doit être placé entre le Barium et le Sodium , et qui, en s'unissant à l'Oxigène dans lapioporlion de loo à 78,2, pro- duit uu Oxide alcalin appelé Lithion par les Suédois ç.\IJthine par les Fran- çais. Davy l'ayant obtenu à l'état mé- tallique, a trouvé qu'il possè le des propriétés analogues à celles du So- dium et du Potassium. La Lilhine a été découverte en 1818 par Avfwed- son dans la Pétalite , le Triphane et la Tourmaline verte. Berzeliusl'a re- trouvée depuis dans la Rubellite; elle est blanche , très-caustique , sans odeur ; elle verdit fort et sent le sirop de Violettes ; fond à un degré de tem- pérature qui n'est pas très-élevé , et forme des sels neutres avec tous les Acides. Sa tendance à attaquer le Platine par la chaleur fournit un moyen de reconnaître sa présence dans les Minéraux. Pour cela , il suf- fit de traiter le Minéral au chalumeau par le carbonate de Soude sur une feuille de Platine. S'il y a de la Li- thine , elle est mise à nu et colore le Platine en jaune brunâtre tout autour delà masse fondue. (g. del.) LITHIZONTOS. min. Variété d'Escarboucle , suivant Pline , d'une LIT couleur bleue assez faible, et que l'on soupçonne être une variété de Grenat , plutôt que de Corindon bleuâtre. V- Escarboucle. (g. dkl.) LITHOBIBLION. min. Nom don- né par Wallerius aux empreintes de feuilles sur les pierres et aux feuilles fossiles elles-mêmes. (g. del.) LIÏHOBIE. Lithubius. iNS. Genre de la classe des Myriapodes , ordre des Cliilopodes, famille des jEqui- pèdes de Latreille (Fam. Natur. du Règn. Anim.) , établi par Leach,et ayant pour caraclèies : antennes sé- tacées , composées d'articles presque coniques, dont les deux premiers sont plus grands; lèvre largement ëchancrée en devant, avec le bord supérieur dentelé et les yeux grenus; 3uinze paires de pieds; plusieurs des emi-segmens supérieurs cachés sur les autres. Ces Animaux sedistinguent des Sciitigères par les pieds qui , dans ceux-ci , sont inégaux ; ils s'éloignent des Scolopendres et des Crytops par les anneaux du corps, qui, dans eeux-ci , ont tous les demi-segmcns dorsaux découverts. Léon Uufour (Ann. des Se. Nat. T. ii , p. 8i) a donné l'anatomie de ce genre; d'a- près ce savant, les organes de la di- gestion se composent : i" de deux glandes salivaires; 2° d'un lube ali- mentaire droit, de la longueur de l'Animal ; et 3° d'une paire de vais- seaux bépatiques. Les organes géné- Fateurs mâles sont composés : 1° de deux testicules composés chacun d'u- ne paire de glandes allongées, poin- tues et parcourues par une rainure médiane; ils ont élé pris parTrévlra- nus pour des masses graisseuses; a** de trois vésicules séminales , deux la- térales et une intermédiaire. Cette particularité qu'offre seul le Lilhobie, d'avoir trois vésicules séminales , est fort remarquable , et Léon Dufour dit qu'il n'en a jamais rencontré que dans ce genre en nombre impair ; 3* d'une verge qui est placée dans le dernier segment dorsal du corps du Lithubius. Les organes femelles se composent : 1* de l'ovaire qui con- Hï 4!-M, siste en un seul sac allongé aw'v con- tient des œufs globuleux et blancs; •2'^ des glandes sébacées de l'oviducte; et 5° de la vulve qui est Oanquée à droite et à gauche par une pièce cro- chue , bi-arlii;ulée , terminée par une pointe bifide et ai niée à sa base de deux dents courtes. Les Lithobies vivent à terre , sous des pierres, com- me les Scolopendres; ou en rencontre souvent en élé sous les tas de l'ian- tcs , le bois pouni,etc. Leacli eu décrit trois espèces dont deux Se trouvent en Angleterre. Cdle que nous tiouvons en Fiance et qui sert de tvpe au genre est : Lo LniiouiE FouKcnu , L. fuifica- tus , Leacb , Lalr. ; Scolopendra furji- cala, L. , Tréviranus (Venu. Sclirit. - Anat. tab. 4 , fig. 6-7) ; L. foijicata et coteup/iatra? Panz. [Faun. Ins. , fasc. 5o , fig. i5-i2); la Scolopendre à trente pâtes, Geoff. Jjongueur, un pouce au plus, lisse, luisante, tan- tôt d'un brun de poix, tantôt d'un roux qui tire sur l'ambre. Elle se trouve Iréqucmment en été dans les jardins du midi de la France et de Paris. (g.) * LIÏHOBRYON. bot. cryi-t. (7./. c/! Troisième sous-genre du genre P'er~ rucaria d"Acbarius(5j«. Met/i. L,ick.y , p 90). U renferme les espèces à thalle sous-tartareux , crustacé, conligUy foudu en aréolesou pulvérulent. U est 46o LIT nlnsi nommé, pai-ce que la presque totalité des espèces se fixent sur les pieiTcs. (a. F.) UïHODE. Lithodes. cnusT. Gen- re de l'ordre des Décapodes , famille des Bracliyures, tiibii des Triangu- laires, établi \r<\r Leach et Lalreille en même temps et ayant pour carac- tères : pieds -mâchoires extérieurs étroits, avancés , allongés et sembla- bles à de petits pieds; yeux rappio- chés à leur base; les quatre antennes sadiantes ; serres plus courtes que les pieds suivans, les deux pieds postérieurs très -petits, repliés et point j)ro|)res à la inarche. Ces Crus- tacés ressemblent beaucoup aux Ina- chus , aux P.irtheiiopes et aux Maïas ; }nais ils en différent surtout par la forme de leurs deu\ pieds postérieurs et par d'autres caractères tirés des an- tennes , de la carapace et des autres jiarties du corps. Leiu' carapace e-^l triangulaire, très -épineuse , renflée postérieurement de chique côté par le grand développement des régions branchiales et terminée en avant par un rostre bifurqué, garni de fortes pointes sur les côtés. Les yeux sont gros, rapprochés et portés sur de courts pédoncules; les antennes ex- térieures ont à peu près la moitié de la longueur du corps; elles sont in- sérées sous les yeux , et leurs deux premiers articles sont plus longs que les autres; les inlermédi;iires sont avancées , assez longues, divisées en deux soies comprimée.! , multiarticu- lées. L'abdomen est membraneux , composé de six plaques crustacées. L'espèce qui sert de type à ce genre et qui se tiouve dans nos mers est ; Le LiTHoDE aiîctique , L. aictica, Latr. ; Lithodes Maia , LchcIi [Mo//. Ji/il., tab. 24 1; Cancer Ma/a , L.; Inac/ius Maja , Fabr. ; Farl/ienope Maja, id. et Herbst [Ca/icr. , tab. ]5, fig. 87); Crabe épineux, Ascan. [Icoii. rar. natur., tab. 4o). Long de trois pouces, tout hérissé d'épines ; serres et trois pieds suivans chargés de tubercules épineux ; doigts des pinces ayant de petits faisceaux; il se LIT trouve dans les mers du nord de l'Europe. (g.) * LITHODÉMON, min. Syn. de Ja>et. (B-) * LITHODENDRON. roLYP.Genre établi par Schweigger. Caractères : polypier calcaire , rameux , portant des cellules lamelleuses ; rameaux écartés, cylindriques; cellules cya- thiformes. Il comprend les Oculines et les Caryophylles a tige rameuse de Lamarck. (E.D..L..) LITHODENDRUM.POLYP. C'est- à-dire Arbie-Pierre. D'anciens oryc- tographes nommaient ainsi des Po- lypiers coralloïdes ou cornés. (E.D..L.) LITIiODOME. Llthodomus. conch. Cuvier (Règu. Anim.T. 11 )a proposé' un sous-genre sous ce nom pour des Coquilles du genre Modiole qui ont la propriété, comme beaucoup d'au- tres Mollusques acéphales , de percer la pierre nu les Polypiei s pierreux. Ou a j)ié:endu que ces Modioles se creu- saient des loges aussi bien dans le Granile ou les Roches non calcaires que cLtus les Pierres calcaires. Ce fait n'est pas encore bien certain ; quoi qu'il en soit, ce sous-genre ne sau- rait êire conservé, pui-que fanato- mic des Animaux ne diffère en rien de celle des antres Modioles et que la coquille elle-même ne présente pas de différences suffisantes pour légiti- mer cette coupe. ^. M0D10X.E et Li- TllOPflAGES. (D..H.) LITHOFUNGCS. poLYP. On trouve ce nom dans les anciens oryc- togi-aphes pour désigner des Poly- piers fossiles qui présentent quel- ques rapports de forme avec des Champignons. («■) LITHOGÉNÉSIE ou FORMA- TION DES PIERRh:S. Partie de la Lithologie qui a pour objet la recher- che des causes qui ont donné nais- sance aux substances pierreuses et des lois qui président à leur forma- lion, (g. DEL.) LIT HOG LOSSE. Ul/iodossuin. LIT POTS. ross. L'an des synonymes do Glossopèlres. A', ce mot. (b.) LITHOGL\'PIIITES. juv. Nom générique ilonné par \\ iillci ius à des Pierres qui présentent la forme de difTérens objets connus. En ce sens , il est synonyme de Pierre figurée. Ou l'a regardé aussi comme l'équivalent du Bildstein des Allem:uids ou du Talc graphique d'IIaiiy. (g. dkl.) LrrilOLOGlE. Partie de la Miné- ralogie qm s'occupe plus spéciale- ment lies l'ienes. Ce dtrnier mot n'yant plus une acception bien dé- tei minée, le nom de Lithologie a été presque entièrement abandonné. (G.DKL ) LITIIOMARGEmin. r. Argile. LITllOMORPHYTES. mtn. Même chosequc Lilhoglyphilcs. /^. ce mot. (B.) * LITIIONTHLASPI. bot. piian. ( Coluuuia. ) Syn. de Thlaspi saxa- ti/e, L. [li.] L t T H O M R I B I O N . bot. vu an. (Daléchainp. ) Syn. d'Hei ni^iro ghi,- bre. (a.) • LITHOPHAGE. Lithophagas. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, .section des Télramères , famille des Xylophages , tribu des Trogossitaii es, établi par Litreille (Fam. Natur. du Règn. Anim.), et dont il ne donne pas les caractères. Il avoisine les M}'- cétophages et les Agathidies. Le nom de Lithophage ou Man- geur de pierres a été donné par Ues- bois ( Dict. des Animaux ) à un petit Ver qui se trouve dans l'ardoise ; Desbois dit que ce Ver s'en nourrit , qu'il a quatre mâchoires qui lui ser- vent de lienls , et qu'il subit des mé- tamorphoses dans une petite enve- loppe qu'd se fabrique dans la pierre dont il suce le suc. Personne , à notre connaissance, n'a encore retrouvé cet Animal remarquable, et nous craignons bien qu'on ne doive le ranger parmi les Animaux créés par l'imagination. Latreille (Nouv. Dict. d'Hist. Nat. ) demande si ce serait la chenille d'une espèce de Tinéilc. (g.) LIT 4fii LlTHOPIIAGES.coNCH. Les Mol- lusques Lithophages ne se rencon- trent que parmi les Acéphales ou Conchiferes. On a réuni sous celte dénomination tous ceux qui ont la singulière propriété de ronger les jnerres calcaires , pour se loger et se mettre à l'abri des chocs extérieurs, l'rcsque toutes les familles des Con- chilères ont des genres qui préfèrent soit le bois, soit la pierre. IN o us en p.irlous à mesuie que l'occasion se |né->ente ; nous ne les cunsitlérons pas non plus ici comme une famille parlieulière , mais comme olliant une l)ropiiélé qui leur estcommiuie. Ou a eu des opinions foi t ditleientes sur la manièredont ces Animaux peuvent [lercer lespierr<;s ; quelques personnes peusenl que l'Animal choisit les pier- res dans l'état de molle;«se , parce qu'ellesonl vu desPhol ides dans quel- ques dépôts vaseux blancs, peuconsis- tans, qu'elles auiont regardés comme une ]>ieire commenc inte ; mais cette opinion ne peit supporte: le moindre examen approfondi ; car s il faut une pic! re tendre à l'Animal , lorsqu'il s'y introduit , il faut qu'elle reste dans le même état pendant toute la durée de la vie; si elle vient à durcir il ne trouve plus les conditions con- venables pour vivre, il doit néces- sairement périr ; il serait impossible alors lie trouver vivant un Litho- |.hage quelconque dans une pierre duie , ce qui est loin d'être vrai. Ou a supposé que l'Animal , par des mouvemens mu!ti|)liés et les fiotte- temens nombreux des aspérités de sa coquille contre les parois de sou étroite prison, était dans le cas d'aug- menter lentement la cavité qui le contient, mais ce moyen tout méca- nique trouve des objections puis- santes : 1° les Perforans se tiouvent souvent dans des pierres d'une du- reté et dune densité quelquefois plus grande que la coquille elle-même, qui est d'ailleurs souvent foi t mince; 2° les aspérités quelconques de la coquille ne sauraient servir à aug- menter la cavité qui la contient, puisque l'on devrait les trouver 462 LIT émoussées ou usées par les frolle- mens , et il n'en est pas ainsi; que toutes s'v tiouvent dans une Irès- Lelle conseï valion , niêtne dans les lames ou les aspérités les plus déli- cates , qui quelquefois les couvrent. Un grand nombre de Coquilles per- foi'antes sont entièrement lisses, et sont dans l'impossibilité de se re- tourner dans la cavité qui les con- tient par une crête pierreuse qui s'en- fonce dans la rainure que laissent les crochets des deux valves. Fleu- riau de Bellevue qui a fait un grand nombre de recherches sur ces Ani- maux, a observé que les Pholades étaient constamment enveloppées d'une liqueur épaisse , noire , qui sans doute était une liqueur corro- sive. Ayant observé aussi que ces Animaux étaient phosphorescens , il pensa que ce pouvait bien être à l'A- cide phosphoreux qu'était due la propriété de corroder les pierres, qui est particulière aux Lithophages. Supposer aux Peiforans une liqueur corrosive , il faut également en sup- poser la sécrétion et son organe sé- créteur; je dis supposer parce qu'on a cherché inutilement l'organe sé- créteur. Fleuriau a pensé que ce devait être le pied qui en aevait fournir le plus; mais si l'on fait at- tention que les Saxicaves , par exem- ple , et les Modioles ont cet organe entièrement rudimentaire , que les Animaux de ce premier genre ont le manteau à peine ouvert à l'endroit du pied ,on se demandera, pour ceux- là au moins , où pourrait être placé l'organe sécréteur. Si l'organe qui produit la liqueur corrosive des Li- ihophages n'est pas connu, il ne s'en- suit pas qu'il n'existe pas, et cette seule objection raisonnable contre l'opinion de Fleuriau de Bellevue , ne me semble pas suffisante pour la dé- truire. 11 est à présumer que la li- queur sécrétée est acide , car les Li- thophages vivent toujours dans les pierres calcaires. On n'a point encox-e une observation constatée qu'ils puis- sent vivre dans des pierres d'une na- ture différente , et ce fait confirme LIT beaucoup l'opinion du savant obser- vateur que nous venons de citer. Nous n'admettrons donc pas l'opi- nion de Blalnville, qui pense que la macération de la pierre par le mucus de l'Animal, est dans le cas de la di'isoudre lentement; il donne à l'ap- pui de son opinion les Patelles qui se creusent sur les rochers une place qu'elles adoptent; mais il faut dire que c'est sur une pierre calcaire ten- dre que cela se remarque; il faudrait que le même phénomène se répétât sur les calcaires les plus durs , et l'ob- servation manque. Il serait difficile de concevoir au reste, même à un chimiste, comment un morceau de pierre calcaire exposé à une longue macération dans un mucus de Mol- lusque qui ne contiendrait aucun principe dissolvant, pournàt cepen- dant se ramollir, ou se dissoudre , ou se désagréger. On voit par ces doutes nombreux que la question qui nous occupe est loin encore d'être résolue ; il manque une foule de conditions avant d'arriver à une solution com- plète : ce serait d'examiner les mu- cosités des Lithophagcs , par les moyens chimiques, de chercher sur un grand nombre et dans tous les genres les organes de sécrétion qui sont probablement placés dans les bonis du manteau, s'assurer que ces Ani- maux ne peuvent vivre que dans les pierres calcaires, etc. C'est ainsi que l'on pourrait prétendre résoudre une question intéressante ei importante tout à la fois. (d..h.) * LITHOPHILE. Lithophilus. \ss. Genre de Coléoptères de la fimille des Taxicornes , tribu des Diapériales, établi par Megerle , et dont nous ne connaissons pas les caractères. La seule espèce de ce genre est le Trïto- ma coronata de Fabricius. (g.) LITHOPHILE. Lithophila. bot. PHAN. Genre delà famille des Ama- ranthacées, et de la Monadelphie Diandrie , L., établi parSv\rar(z {Flor. lad. - Occid. , i , p. 48 ) et qui , très- rapproché du Gomphrena, s'en dis- tingue par les caractères suivans : ses LIT fleurs forment des épis terminaux , ovoïdes ou allonges , composes d'uu très-grand nombre de tlcurs imbri- quées etsessiles; chaque (leur est ac- compagnée de trois braclces sqiiam- macées, minces, membraneuses et scaiieuses , enveloppant la fleur en totalité. Le calice esl mince et mem- braneux , compiimé , à cinq divisions un peu inégales, glabres ou couver- tes de poils lanugineux- Les clamincs, au nombre de deux, paitant d'une sorte de tube membra'ncux qui em- brasse la base de l'ovaire et se termine par les deux filets staminaux qui sont opposés. Les anthères sont oblon- gues , dressées, jaunes, à une seule loge. L'ovaire est arrondi et presque lenticulaire, surmonté d'un style très-court que terminent deux stig- mates subulés et divergens. Le fruit est un akène membraneux et un peu vésiculeux. Swartzn'a décrit qu'une seule espèce de ce genre , Litho- phila muscoides , /oc. cit. Cette petite Plante forme des touffes d'un à deux pouces d'élévation sur les Roches ma- ritimes de toutes les Antilles. Svi^artz ne l'avait trouvée que dans la petite île déserte de Navazra. Nous en possédons deséchantillons recueillis parle profes- seur Richard, à Sainie-Cioix , à Anti- gue , Spanishtown , Sainl-Euslache , etc. Les feuilles radicales sont linéai- res , étroites, entières , un peu obtu- ses , glabres , excepté vers leur base cil elles sont chargées de longs poils soyeux. Les tiges, qui sont le plus souvent étalées , sont longues d'un à deux ])Ouces ; elles portent des feuil- les opposées, plus courtes que les ra- dicales. Les fleurs entourées de brac- tées scarieuses et blanches forment un petit épi ovoïde allongé, (a. b.) * LITHOPHILLES. Lithophillœ. ahachn. P^. Drasse. LITHOPHOSPHORE, min. Ou Pierre phosphorescente. Synonyme de la Baryte sulfatée radiée de Bolo- gne, (g. DEL.) LITHOPHYLLES. bot. foss. Dans quelques oryctographes , ce mot dé- LIT 46:5 signe les empreintes de feuilles dans les couches calcaires. (b.) LITHOPHÏTE ET LIÏHOXYLE. roLYP. D'anciens auteurs désignent communérïient par ces mots les Po- lypiers dendroides pierreux. (e.d..i..) LITHOPllYTES. polyp. C'est-à- dire Plante- Pierre. Cuvler (l\ègn. Anim. T. iv, p. 80) adopta ce nom emprunté des anciens naturalistes pour désigner un groupe de Polypiers dont l'axe intérieur est de substance picrieuse et Çi-aé. Il comprend les Isis , les Madrépores et les Millépo- res. J^. ces mots. (e.d..l,.) LITHOPORE. poLYP. r. MiL- LÈPORE. LITHOSIE. JAtho&ia. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Tinéites , établi par Fabricius , et ayant pour caractères : antennes et yeux écartés, les premières simples dans la plu- part ; spiritrompe très -distincte et allongée; palpes inférieurs plus courts que la tête , cylindiiques, recourbés, de trois articles dont le dernier plus courtque les précédens; palpessupé- rieurs cachés; ailes couchées hori- zontalement sur le corps ou en toit arrondi. Chenilles vivant à nu, à seize pâtes. Les Lithosies se distin- guent des Ecailles et. des Callimor- phes ilont La treille avait fait des sec- tions de son genre Lilhosie dans la première édition du Dictionnaire d'Histoire Naturelle de Déterville , par la manière dont ces deux genres portent leurs ailes , par les palpes et par les clienilles qui sont toujours renfermées dans des tuyaux. Les Yponomeutes s'en rapprochent beau- coup , mais elles en diffèrent par les palpes inférieurs qui sont plus longs que la tcte. Ochsenheimer range avec ses Ejprepia , qui comprennent plu- sieurs espèces d'Arcties et les Calli- morphes de Latreille , quelques-unes des Lithosies de ce dernier. Olivier (Encycl. Méth.) ne distingue pas les Lithosies des Bombyx. Ce genre, tel qu'il est restreint aujourd'hui, ré- pond presque entièrement à celui de 464 LIT Lithosie de Fabricius , ainsi qu'aux S6['\ues(Sclina) de Schrank. Les Li- ihosies sont des Nocliirnes oii)ëes de couleurs assez variées et tiès-agréa- bles ; leur forme est étroite et allon- gée. Elles se tiennent t'.auquilles pen- dant le jour sur le troue des Arbres ■ ou sur la tige des Plantes. Leurs che- nilles ont de grands rapports avec celles des Arcties et des Calliinorphes; elles sont allongées, cylindriques, velues et rayées ou tachetées de rouge ou d'autres couleurs. Elles se nour- rissent de Lichens et de Plantes pha- nérogames. Litreille divise ce genre ainsi qu'il suit : ■j- Antennes des nidles pectinées. Lithosie-Chouette , L. granuni- ca , Fabr., Latr. ; la l^halène-Choiiel- te , Geoii'r.; l'Ecaillé -Chouette , En- gr;im.(Pap. d'Eur.,pl. i56, fig. 202). Ailes jaunes, les .supérieures layées de noir ; les inférieures avec une ban- de noire sur le bord postérieur. ff antennes simples dans les deux sexes, tout au plus ciliées dans les mâles. LiTiiosii; GJLNTii>LE , L. pulc/iella , Fabr., Latr.; Bombyx pulcliella , Oliv. ; la (jcnlille, Engraui. {Ibid. , pi. 22 1 , fig. oog). Ailes blancbes , les supérieures ponctuées de noir et de rouge sanguin , les inférieures ayant une bande noire le long du bord in- férieur. Sa chenille vit sur l'Héliotro- pe d'Europe. Du midi de la France ; extrêmemeni rare à Paiis. (g.) LITllOSMUNDA. bot. ross. On a • quelquefois désigné snus ce nom les empreintes de Fougères des bouillie - ves. (b.) LITHOSl ERMUM. bot. than. J^. Gremil. L I T H O T H L A S P L bot. pu an. Pour Lithouthlaspi. J^. ce mot. LITHOXILE. POLYP. et BOT. foss. V. LlTHOPHYTE. LITHOXYLE. bot. phan. Syn. de bois pétrifié. (b.) LTT * LTTH RODES, min. ( Karstein. ) F . El^.olithe. LTTORNE. ois. Espèce du genre Merle. F. ce.mot. (b.) LITSEE. Llisœa. bot. phan. Gen- re établi par Lamarck, adopté par Jussieu et faisant partie de la farajUe des fjnurinée-i et de la Diœcie Polyan- drie , L. Le même genre a été nommé Tetranthera par Jacquiu et Hexan~ thus par Loureiro. Voici ses caractè- res : ses fleurs sont dioïques , dispo- sées en ombelle et accoujpagnées à leur base d'un invoUicre de quatre à six folioles caduques. Leur calice est monosépale; son limbe, quelquefois entier, otTre le plus souvent de quatre à six divisions égales. Dins les tleurs mâles , on compte de six à quinze étamines ayant leurs anthères qua- driloculaires , et îles glantles placées à la base de leurs lilamens intérieurs. Le pibtil est à l'état rudiinentaire. Dans les fleurs femelles , on trouve les étamines sléiiies, un ovaire sur- moulé d'un stigmate dilaté et lobé. Le fruit est une baie nue, c'est-à- dire non environné par le calice. Ce genre se compose d'environ une douzaine d'espèces originaires d'Asie ou de l'Amérique méi idionalc. • Ce sont de gramis Arbres portant des rameaux et àii^ feuilles alici nés, très- entières , coriaces et dépourvues de stipules; des fleiu's réunies plusieurs enscndjle dans un iuvolucie, et for- mant ainsi des espèces de capitules, tantôt axiilaires et solitaires, tantôt di^[)0sées en corymbcs ou en ombel- les. Pa uni ces espèces nous distingue- rons : Le LiTSÉE DE LA Chine, Litsçea chinensis, Lamk., Dict. ; TetranthsUd lauriJoUa , Jacq. , Hort. Sc/iœn. ; Sebl- fera glulinusa , Lour. C'est un grand et bel Arbre que l'on connaît aussi sous le nom de faux Cerisier de la Chine , et qui depuis long- temps est cultivé à rile-de-Francc. Ses feuilles sont alternes , ovales, un peu obtu- ses , très-enlièies , finement réticulées à leur face supérieure , un peu glau- ques inférieurenienl. Les fleurs sont LIT a\illaires , portées sur des pédoncules velus et (lichotomes. Le fruit est une Laie glol)ulcuse, à peu piès do l,i grosseur d'une petite cerise , et dont la chair a une saveur camplirée et désagréable. (a. ii.) LITT^.A. BOT. PHAN. Le Bona- partea juncea de la Flore du Pérou avait reçu de Bninnhof le nom de L'uiœa gcmiiirjlora. [O..TH.) LITTORELLE. LUtorella. bot. PHAN. Genre de la famille des Planta- ginécs , et de la Monœcie Télrandrie, L., composé d'une seule espèce , Lit~ torella laci/stris , L. , Lanik. , III. , t. 2.')8. C'est une petite Plante qui croît sur le bord des étangs, dans les endroits récemment recouverts par l'eau. Elle forme de petites touiles dres-ces , qui p,ir leur poi t semblent plutôt annoncer une Plante monoco- tviéiione qu'un Végétal à embryon bilobé. Les feuilles sont toutes radi- cales, effilées, cylindriques , dilatées et à bords membraneux à leur base. Les (leurs sont monoïques et axillai- res , réunies eusemlde de maniéi e que ion trouve à l'aisselle d'une même fcudic une fleur mâle longuement péiionculée , placée entre deux fleurs femelles sessiles. Le pédoncule de la Heur mâle est cylindrique, presque de la longueur des feuUIes , ofïVant vers sa pailie inféiieure une petite écaille obtuse et roulée. La fleur elle- même est tout-à-fait terminale; elle offïe un calice divisé presque jusqu'à sa base en quatre lanières linéaires, obtuses , dressées ; la corolle est mo- nopétale tubuleuse, un peu évasée vers sa partie supérieuie , qui dépasse le calice et se teimine par quatre lo- bes obtus et réguliers. Les etamines, au nombi e de quatre, sont, ainsi que la corolle, hypogynes; leurs filets sont subulés, quatie fois plus longs que la corolle; les anthères sont cor- diformes, bii des à leur partie infé- rieure par laquelle elles sont atta-, chées à leur filet et renversées en de- hors de manièie qu'elles semblent pendantes et attachées par leur som- met. Un petit rudiment de pistil oc- TOME IX. LU" 4f,f> cupe le centre de la fleur. Le^ Ueuis femelles sont ses^iles. Chacune d'el- les est accompagnée «l'une écaille ou biactée obtuse qui l'envelopp»,- pres- qu'en totalité. Le calice est divisé presque j.squ'à sa base en liois la- nières étroites et aiguës. La corolle est monopétalc, urcéolée ,immédiale- ineut appliquée sur l'ovaire , rétrécie à son sommet qui se termine par un limbe irrégulièrement tronqué. L'ovai- re estovoide .sessilc ,à uneseuleloge, contenant un seul ovule dressé. Le style se tes mine et se confond avec le stiguiale qui est six ou sept fois plus long que la Heur, subulé, légèrement velu et glanduleux. Le finit est un petit akène ovoïde, recouveiten to- talité par les enveloppes florales qui sont persistantes, bon péricarpe est duretpresque osseux. Sa graine, qui est dressée, se compose d'un tégu- ment mince et mombianeux, adhé- rent avec un eudosperme blanc charnu , contenant dans son centre un embryon dicssé presque cvlindri- que. Le lÀttorella /aa/sJ/is a\a\l d'a- bord étédéciit par Linné lui-même sous le nom d''. Plaiitagu uuijïura, mais cette Plante forme bien réellement uu genre. /^'. Plantain. (.v. r.) " LITTORIiNE. Liitorina. moll. Férussàc, dans ses Tableaux Systé- matiques des Animaux mollusques , a divisé le genre Paiudine des au- teurs en cinqsous-gcnres dont le der- nier a reçu le nom de Littorine. Ce sous-genre, sans présenter une divi- sion très-naturelle, est pourtant utile à conserver en ce qu'il réunit un as- sez grand nombre de petites Coquil- les fluvialiles ou marines que l'on plaçait tantôt dans les Cyclostomes tantôt dans les Turbos ou d'autres genres dont elles s'éloignent égale- ment. T' . Pai.udine. (d..u.) *LITU AGEES. Litunceœ. moix. Blainville , à l'article Mollusque du Dictionnaire des Sciences iNaturelles , a donné ce nom à une famille de Co- quilles cloisonnées dont il réunit les genres sou-, les caractères suivans: Ani- mal à peu près inconnu , si ce n'est 3o 466 LIT dans la Spirule ; coquille polylUalame ou cloisonnée , symétrique , enroulée dans une plus ou moins grande partie de son étendue, mais constamment droite vei's sa partie terminale , de manière que l'ouverture n'est jainais modifiée par l'avant-dernier tour. Cette famille , d'après la forme des cloisons, se trouve partagée en deux sections : la première comprend les Coquilles dont les cloisons sont si- nueuses ; elle renferme les deux gen- res Ammonocératile et Hauiite ; la seconde section renferme les Coquilles à cloisons simples. Les genres qui la composent sont : Spirule qui com- prend comme sous-genres les Horto- les et les Spirolines auxquelles sont rapportées les Lituites , Liluole , Sca- phite et Ichthyosareolile. Le genre Scaphite est placé évidemuient hors de ses rapports. V. ce mot, ainsi que ceux des genres que nous venons de citer. (D..n.) LITDITE. Lituites. moll. Genre établi par Denis de Montfort dans sa Conchyliologie Systématique ( ï. i , pag. 278) pour un corps péirifié, assez rare dans les collections , qui est fort voisin des Spirules , et qui en diffère cependant par plusieurs points im- portans. Depuis la création de ce genre que Lamarck n'a point mentionné , les auteurs systématiques ont eu sur lui des opinions différentes ; ainsi Cu- vier l'a admis au nombre des sous- genres que renferme son grand genre ISautlle; il l'a mis en rapport avec les Hortoles qu'on ne saurait en séparer, avec les Spirolines et les Nodosaires, l'éloignant assez des Spirules. Férus- sac les en rapprocha , mais les con- fondit avec les Spirolines. Dans le troisième groupe de son genre Spiro- line,Blain ville saisit avec plusde jus- tesse leurs rapports , il en fit une des sections du gt^nre Spirule , et nous pensons que dans celte opinion les Lituites ne sont pas assez séparées des Spirules. Lps Lituites ne diffèrent des Hortoles que par l'enroulement des ours de spire qui commencent la co- uille; dans la LiUiite , les tours sont LIT contigus; dans l'Hortole, ils sont sé- parés comme dnns les Spirules ; mais les genres Liluite et Hortole diffèrent des Spirules pur des caractères bien tranchés ; le premier est la continua- tion de la coquille.en ligue droite , ce qui ne se présente pas dans la Spirule; le second est la position du siphon; dans les Spirules, il est marginal; dans les deux genres qui nous occupent, il est constamment au centre des cloi- sons. Ces motifs nous semblent suffi- sans pour ddinellre le genre Liluite de Montfoit en y rapportant les Hortoles du même auteur, et de le rapprocher des Spiiules dont il est très- voisin , ainsi que des Spirolines. Les caractèies de ce genre peuvent être exprimés ainsi : coquille libre , cloisonnée , contournée en spirale à son sommet ; tours contigus ou sépa- rés, le dernier se continuant en ligne droite; cloisons simples, rcgulièies, percées au centie par un siphon. Nous rapportons à ce genre leLrruiTK AUGURAL, LituilesLituus, D. M. ,Cou- chyl. Syst. T. 1 , pag. ^78, et le Li- TUITE CROSSE , Litiùles corwolvans , N.; Hortulus co/if-'oluafis , Montfort, loc. cit., pag. 28i, qui, avec une même forme, ne diffère de l'espèce précé- dente que par la séparation des tours de spire qui forment son sommet. (U..H.) LITUOLE. Lituola. moll. Genre delà famille des Liluolées(;^. ce mot), établi par Lamarck pour des Coquilles mulliloculaires microscopiques de la Craie. C'est dans sa Philosophie Zoo- logique qu'il fut d'abord établi sous la dénomination de Liluolite qui fut changée en celle de Liluole dans l'Extrait du Cours, et maintenue dans les Animaux sans vertèbres. Les ca- ractères donnés à ce genre s'éloignent si essentiellement de ceux donnés par Montfort à .ses Lituites, que nous croyons q le c'est à tort qu'on a cher- ch(' à réunir ces deux genres essen- tiellement différens par le volume d'abord, la régularité des cloisons dausl'un ,leur irrégularité dans l'au- tre, et l'existence d'un siphon cen- tral dans les Lituites , lorsque les Li- LIT tuoles ne prcsenlcnt jamais ceUc par- tie, et n'offrent que trois ou six tioiis à la dernière cloison. Voici les taiac- tères que Laniaick assigne aux Li- tiioles : coquille iiiultiloci.laiif; , par- liellemenl tn spiiaie,iiiscoïcli',i. toi.r» conliyu-, le licrnicr se iciniinHnl en ligue droite; loi^es iiregiilieics; cloi- sons lran'>veis,il(.s cl simples sans si- phon , la dernièie percée de tri)is à six tious. On ne connaît encore les Lituoles qu'à l'étal fossile; elles ^onl petites, multiloculaires , divisées par des cloi.-ons assez peu régulières; elles comniencenl à s'enrouler comme de très-petits Nautilesà tours contigus et unis, et finissent en ligne droite; les cloisons ne sont las percées d'un si- phon; la dernière cloison olfre de tiois à six tious, les autres en sont dépourvues; les deux seules espèces de ce genre sont les suivantes : LiTUOLE NAUTILOIDE, LilUola liau- tiloidea, Lanik., Anim. sans. veit. T. VII, p. 6o4 , n. 1 ; Liluola naiitiloi- des , ibid.; Encyclop., pi. 46f) , fig. 6 ; Liluolitcs uautiloidea , ibid ; Ann . du Mus. T. v,png. 245, n. i,et T. viii , pi. 63, fig. 12; on la tiouve fossile dans la Craie de Meudori , elle n'a pas plus de quatre nullimèlris delou- gueur. LiTUOLE DiroRME, Llluola defur- mis, Lamk., loc. cit.,n. 2; Lituula defurmis , ibid.; Encyclop., pi. 466, fig. I, a,L); Liiuolites defurmis, ibiii . ; Ann. du Mus, n. 2, et T.viii,pl. 6:2 , fig. i3, a , 1); elle se trouve avec la précédeiile, et n'en est peut-être qu'une variété; cependant elle p;:- raîtrait avoir conslammenl ladernièie cloison complèie , non pei torée ; elle n'est longue que de deux milliinèti es. (D..H.; L I T U O L E ES. MOLL. Limaick avait d'abord proposé cette, famille sous le nom de Liituolacées dans si Pliilosophie Zoologique. Outre les genres Lituolite, Sp:rolinite et Spi- rule , il V joignait les Ortliocères , les Kippuiiles et les Béieuiuites. Depuis (Exilait du Cours), il changea le uom de Liluolacées en celui de Lituo- lëes, et il a séparé de celte famille LIV 4€7 avec juste raison les trois derniers genres que nous venons de citer. Elle resta doue conlpo^ée de tloi.^ génies seulement qui furent conservés dans le même ordre dans les Animaux sans vertèbres. Cuvicr n'a point admis celle famille. Dans son Règne Animal, on trouve le grand genre Nautile di- visé en plusieurs sous-genres; l'un d'eux, Liliius, comprend tumme sous-divisions les genres Lituite , liorlde , Spiroline, INodosnire et Hoitocéiatite. Férussac ( Tableaux Sy>témaliqucs des Animaux mollus- ques) a conservé celte famiUe de L :- marck dans laquelle il u'« apporté que peu de changcmeiis. Il la com- Eose des quatre génies Canope , ituole , Spiiolinc et Spiiule. Le genre Spiroiine est divisé en trois groupes : 1", Coquille à sommet con- tourné. Genre : JNogrobe, Mnntf. 2". Tours détachés. Genre : Hoi tôle , 3]ontf. S*". Tours contigus. Genres : Spiroline, Lamk., et Limite, Wonlf. A l'exception du génie Canope, sur lequel nous conservons quelques doutes, ou peut admettre , avec quel- que changement, la division de Fé- russac pour cette famille, f^. aussi les noms de genres que nous venons de citer. (n..H.) LITUOLITE. Lituolites . moi,l . Ou a donné ce nom aux Lituoles à lélat fossile ou de pétrification. Ces terminaisons en ite , que l'on avait établies pour distinguer les espèces fossiles des v;\r;;ntes dans un même genre, .sont abamlonnécs avec juste raison. ?^. LiTUOEE. (d..h.) LIVECHË. Ligusticnm. bot. phan. Génie de la famille des Ombellifères , et de la Pentandric Digvnie, L. , of- frant pour caractères : ombelle et ombellules formées de plusieurs ra\ons, et munies d'involucres et d'invoUicelles pol\phylies; calice à cinq dents à peine visibles; cinq pé- tales ovales, lancéolés, entiers, égaux, courbes en dedans; cinq éta- mines; ovaire surmonté de deux sty- les rapprochés , un peu courts et à stigmates simples; akène ovale- 5o* 468 LIV LIV oblong, marqué de chaque côlé de des deux tiers du corps; elles sont cinq sillons profonds , et consëqueui- insérées au-devant des yeux dans une nient présenlant cinq angles ou côtes échancrure latérale; les trois pre- épaisses et un peu saillantes. Ce genre niiers articles sont très-grands et les a beaucoup de rapports avec le La- suivansgreuus , très serrés eldif&ciles serj}itii/m, le Se/inum eil'ylnge/ica; il à distinguer; le dernier est termi- ne diffère même du premier qu'eu ce né par deux soies divergentes dont que ses fruits ne sont pas i élevés de l'inlerieure plus courte. La tête est côtes aussi saillantes et men^ibraneu- giande , aplatie et carrée avec un en- scs. La faiblesse de ce caractère a été foncement longitudinal et profond au cause qu'on a transporté successive- milieu. Les yeux sont grands et pla- meut plusieurs Plantes d'un genre à ces sur les côtés ; on voit derrière YauUe.A\nsi\esLaserpi/iumsimj}/ex, chacun d'eux un petit œil lisse. Le L. , Dauricum , Jacq. , peuceclanui- dessous de la tête est creux dans tout des, Desfont. , siliciju/ii/m , Jacq., et le milieu de sa longueur. Le corselet verlicilh.tum , Waldst. et Kil., pa- est grand, peu convexe; le premier raissent devoir être réunis aux i/^i/s- segmeut est court , transversal; l'é- ticum. Spreugel a proposé d'y rap- cusson est triangulaire et obtus. Les porter encore les genres G//?^/V//i//72 et élytres sont un peu coriaces , en toit ^ciphylla àc. Forsler, les y/ //laman- assez aigu ; elles sont raai'quées de t/ta Cen-aria et Liba/iotis , L., alata deux nervures principales, épaissies de Maischall, et multiflora àe S\h- à l'angle externe de la base et dilatées thorp. D'un auirecùté, il ena démem- au bord extérieur qui est fort arqué, bré le L. lenuifotium de Rainond , L'abdomen e=t conique ; son extré- pour en former le genre Jf alrothia. mité est munie , dans les femelles , /■^. ce mot. d'une tarière logée entre deux poin- La LtvÈCHE COMMUNE , Ligusùcutn tesconiques ; les pâtes sont courtes et Leiisticum ,\j. , a été placée parmi grosses. Les femilles déposent leurs les AngeLica par Allioni , Lamarck œufs, qui sont peu nombreux , ovales et De Candolle. Les autres espèces et assez grands , dans les boulons des naissent dans les pays montueux de fleurs du Joncartlculé; ce qui produit lEurope méridiouale. (g..n.) une monslruositéqui a la forme d'une balle de Graminee très-grande. La Ll VIE. -Lù/rt. i>'s. Genre de l'or- larve et les n,mphes ressemblent, dre des Hémiptères, soclion des Ho- quant à la ligure , à celles des Psylles moplères, famille des Hyménclytres, du Figuier. Elles sont oblongues , tribu des Psyllides , établi par La- fort obtuses aux deux extrémités et treille aux dépens du genre PsvUe de très - déprimées ; les antennes sont Geoffioy, et ayant pour caractères : très-apparentes, annelées et coniques, antennes es an- lemenl et saute, de même que les tenues des Livies sont de la longueur Psylles, plus qu'il ne marche. La LIV seule espèce connue de ce genre est : La LiviEDEs Joncs , L. Juncorum , Latr. [Gêner. Crust. et lus. T. m, p. 170 ), Fsylla Juncorum , ibul. ( Hist. Nat. des Fourmis, p. oja , pi. 12, fii;. 3). Elle a un peu plus d'une ligne de long; ses antennes ont les trois pre- miers articles louges , les suivans blancs et les deux derniers noirs; la tête est rouf^e ; le cor^eiel est roujiieâ- trc; les clytres sont transparentes et les ailes d'un blanc bleuâtre; l'abdo- men est rougeàti e à sa naissance , jaune à la fin; la tarière est noire et les pâtes d'un blanc jaunâtre. Cet In- secte fréquente les lieux marécageux des environs de Paris et de plusieurs parties de la France. (g.) HVISÏONE. Livistona. bot. PHAN. Dans son Proiirjrnus Florœ Novœ-Hollandiœ , p. 267 , R. Brown a fondé ce genre de la l'amille des Pal- miers et de l'Hcxandric Monosrynie , L., et lui a assigné les caractères sui- vans : fleurs herinapbrodites ; pé- riantlie double, l'un et l'autre tvipar- lites ; six étaminesdoul les filets sont distincts et dilatés à la base; trois ovaires cohéiens par leur face inté- rieure , sui montés de styics réunis et d'un stigmate indivis ; baie raono- spernie (unique par avorlemeut de deux ovaires) ; albumen creux dans son centre; embryon dorsal. Ce gen- re doit être placé, selon R. Brown, entre le Corypha et le Chamcerups. Les deux espèces qui le constituent sont : 1° Livistona incrmis , Palmier élevé de six à douze mètres , et dont les stipcs sont dépourvus d'épines. 2". L,. humllis , qui ne s'élève qu'à un ou deux mètres , et dont les troncs sont épineux. Ces deux Palmiers croissent dans les contrées intcrtro- picales de la Nouvelle -Hollande. Leurs frondes sont palmées, à pinnu- les bifides et séparées par des fila- mens. R. Brown indique en outre comme appartenant à ce genre le Latania chinensis , Jacq. ( Fragm. .Bo/. , p. 16, t. 11, f. 1). (G..N.) LIVON. MOLi.. Le Turbo Pica de Linné et de Lamarck a été ainsi nom- LIV 469 iné par Adanson (Yoy. «uSénég., pi. la.fig. 7). r. ïujiBO. (n..H.) * LIVON ECU JJuoneca. crlst. C'est un des genres que Leach a éta- blis avec tant de piodigalité dans la famille des CjUiollioadés et que La- treille n'a pas adopté, f^. Cymothoa- DÉS. (o.) * LIVOT. ois. L'un des noms vul- gaires de la Buse. f^. Faucon, (b.) LIVRE. BOT. PHAN. Grosse variëlc de Poires acerbes qui ne se mangent que cuites. ^g \ LIVREE. MAM. On nomme ainsi une diï-positiou particulière des cou- leurs du pelage chez plusieurs Mammi- fères dan , leur jeuueàge, comme chez les Lionceaux, les jeunes Tapirs et les Faons de la plupart des Cerfs. Les couleurs d'un jeune Animal en livrée 1 appellent constamment celles que présentent d une manière permanente d'autres espèces du même genre; et on pourrait même pour celles-ci, au lieu de dire, comme on le fait ordi- nairement, qu'elles n'ont pas de Li- vrée dans leur jeune âge, admettre qu'elles la conservent pendant toute la durée de leur vie. Cette remarque peut servir à expliquer, pour certains cas , comment deux espèce» très-voi- sines peuvent différer beaucoup sous le rapport de leur pelage , quoique ordinairement toutes les espèces d'un même genre naturel aient un système de coloration analogue, f". Mammi- fères. (IS. G. ST.-H.) LIVRÉE. Moi.L. Nom vulgaire de l'Hélix nemoralis , l'une des Coquilles les plus communes des campagnes de la France. (b.) LIVRÉE. INS. Les amateurs et les- jardiniers donnent ce nom à la che- nille du Bombyx Neuslria. Elle se nourrit des feuilles de divers Arbres fruitiers. (o.) LIVRÉE D'ANCRE, ins Geoffroy donne ce nom à l'Insecte que Fabri- cius décrit sous le nom de Trichius fasciatus. T'. TnicHiii. (g.) * LIVRET. BOT. pn.vN. r. LiB£H. 47» LIX LIXE. Li.viis. INS. Genre de l'or- A\e des Colëoplèi-es , section des Totramères, famille des Rliyncho- pliores , tribu des Cliaransonites , établi prir Fabviciiis, et ayant pour caractères : pénultièuie arlicle des tarses bilobé ; antennes coudées, in- sérées près du milieu d'un avance- ment antérieur et en forme de tiompe delà tête, composées de onze articles dont les quatre derniers au moins composent une massue allongée et en fuseau. Cesinsccles s'éloignent des Brentes , des Attelabes , des Rhyn- chèiies et desCharansouspioprement dits par des caractères tiiés des an- tenues, de la forme du corps et des pâtes. Ils ont, en général , une forme allongée, rétrécic aux deux extrémi- tés ; leur corps est souvent couvert de petites écailles ou d'un duvet gri- sâtre ou cendré. La trompe est assez longue et avancée ; les élytres sont ti ès-dures , pointues au bout ; les tar- ses sont terminés par des ongles ro- bustes au moyen desquels ils s'accro- chent fortement aux doigts lorsqu'on les saisit ; ils vivent ordinairement sur les Plantes de la famille des Compo- sées , comme les Jacées, les Char- dons et autres. Ils marchent très- lentement. D'après Léon Dufour , lappareil digestif des Lixes débute dansrarrière-bouchc, par deux vais- seaux salivaircs d'une ténuité capil- laire , flexueux , repliés et assez longs. Le canal alimentaire a près de trois fois la longueur du corps ; l'œ- sophage est grêle, suivi d'un jabot ellipsoïde d'une consistance presque calleuse parcourue à l'intérieur par 11! lit colonnes composées de soies im- briquées et destinées à broyer encore les alimens. Le ventricule chylifi- que , d'abord dilaté et boursouflé, de- vient c\lind;ique, comme un intes- tin , se replie et s'enfle de nouveau, et ijeu avant l'insertion des vaisseaux îépatiques , on voit un espace hérissé de papilles. L'intestin grêle est long , flexueux ou replié; il se dilate en un cœcum allongé, terminé par un rec- tum filiforme. La larve d'une espèce de notre pays a été observée par De- LIX géer. C'est cette espèce que Linné a nommée Curculio par apiec/icus, i^avce qu'il croyait que cette larve étant man- gée par les Chevaux avec la Plante dans laquelle elle se nourrit , leur donnait la maladie appelée paraplégie, et que les Suédois nomment StaïÀ-ra, comme la Plan'i;. C'e^t dans l'inté- rieur des tiges liela Phellandrie aqua- tique , Ombellifère qui cioîtdans les marais , que vit cette larve ; elle se nou>rit de la moelle qui se trouve dans la partie submergée de ces tiges ; elle est longue d'environ sept lignes ; toute blanche, avec la tête écailleuse et d'un brun jaunâtre ; la bouche est garnie de ti ès-petits poils et composée de deux mandibules cornées, fortes et très-pointues ; de deux petites lè- vres , de deux mâchoires et de quatre palpes; cette larve se tiansforme en nymphe au commencement de juil- let; celle-ci est nue, sans coque et de la même couleur que la larve; les élytres et les pâtes sont appliquées sur les côtés, et la trompe est coui bée sous la poitrine; elle vit toujours dans la tige, et quand elle est prête à se transformer en Insecte parfait, elle remonte toujours dans celte tige, au-dessus du niveau de l'eau , la ronge en partie avec les deuts et fait une ouverture ovale qui lui sert de passage. Dejean ,Cat. des Col., p. 97) mentionne vingt et une espèces de Lixes; celle qt:i est la plus com- mune à Paris, et dont nous venons de donner l'histoire , est : Le LiXE PA.RAPLF.CTIQUE , L. pa~ rap/ecticus , Fabr. , Oliv (Col. T. v, n. 83 , pi. 21 , fig. 299;. ï' ^st long de plus de six lignes , noirâtre , couvert d'un duvet court, séné, d'un jaune gris; trompe mince , cylindrique , de la longueur du corselet; élytres ter- minées chacune par une jiointe aiguë; cuisses simples. Celte espèce se tiou- ve à Paris; paruii Ii^s autres espèces de ce genre il y en a une qui a reçu le nom de Llxus odoiUalglcus, parce qu'on lui a attribué une vertu odon- talgique. f^. , pour les autres es- pèces , Latreille , Olivier, Fabncius , etc. (g.) * LIZARI. BOT. PHAN. V. EZAKI. LLAGUNOA. bot. fhan. P\ La- GUNOA. LLAMA. MAM. D'ou,p;ir corrup- tion, Lama. Espèce du genre Clia- meau. /'. ce mol. (b.) * LLAVEA. BOT. CRYPT. [Fougè- res.) Lagasca {Gen. et Spec. , p. 53j a donné ce nom à un nouveau genre qu'il a ainsi caraclcrisé : fructilica- tions en forme de pointes ou de pe- tites lignes obliques sur la nervure, recouvertes entièrement dans leur jeunesse pnr un incluse membianeux, continu, qui s'ouvie de dedans en dehors ; capsules pcdlcellécs , munies d un anneau qui se détache avec élas- ticité. Ce genre, qui a beaucoup de rapport avec V^sp/e/uum, ne se compose que d'une seule espèce in- digène (le l'Amérique méridionale et a laquelle Lagasca a donné le nom de Llavea curdifolia. {g..n.) LLITHL. BOT. riiAN. (Feuillée.) Nom de pays du Laitrus caustica , Willd. Arbre du Chdi qui n'appar- tient peut être pas au genre dans le- quel on la placé. (b.) LLOQUL BOT. PiiAN. Nom de pays du Pindéa de la Flore du Pérou, (c.) * LLORENÏEA. bot. phan. r. LoBENTEA. (b.) * LLUZ. POIS. (Delaroclie.) Syn. de Gadus Merlucius , L. , aux îles Ba- léares. F". Gade. ;ii.) * LO. MAM. Syn. de Lynx. C'est le Los des Danois. P'. Chat. (b.) LOASA. Loasa. bot. phan. Genre établi par Adanson, d'abord placé dans la famille des Oiiagres , mais dont Jussieu a fait le type d'un ordre naturel nouveau qu'il a nommé Loa- .sées. V. ce mot. Les caractères du Loasa sont les suivans : ce sont des Plantes herbacées , rameuses, ayant beaucoup de ressemblance dans leur port avec les Bryoncs , ordinairement couvertes de poils irès-cuisaris. Leur tige est volubile ou sarmenteuse; leurs feuilles alternes ou opposées, dentées ou incisées, et partagées en LOA 471 lobes plus ou moins profonds et quelquefois pinnatifides. Les (leurs sont portées sur des pédoncules ()ui ofliciil en quelque .^ortc toutes les positions, c esl-à-dire qui sont tanliH axillaiies, tantôt terniinaux , laté- raux ou oiiposés aux feuilles. Ces Ueuis , qui sont jaunes ou d'un rouge pâle, sont solitaires ou réiuiics ru grappes paucitlores. Leur calice a llié- renl avec l'ovaire infère a cinq lobes piofonds et égaux. La corolle se com- ])osc de cinq pétales onguiculés , eon- caves , égaux, étalés, attachés au lindîe du calice. En deiUus do la co- rolle soûl cinq écailles dressées, al- ternes avec les pétales , et offrant à leur sommet deux ou trois lobes. Les étamincs sont foi^nombreuses ; dix d'entre elles plus «érieures, stériles et dépourvues d'anthères, sont pl,i- cëcs par paires^en lace de choque écadlc; les autres, plus courtes, sont disposées en cinq faisceaux opposés aux pétales. Les ani hères sont dros- sées , à deux loges s'ouvranl par un sillon longitudinal. L'ovaire est in- fère, à une seule loge, contenant trois Irophospermes parit'taux. Le style est dioit, divisé à son commet en trois branches rapproehces. Le fruit est une capsule oblougue, couronnée par le limbe du calice, offrant une seule loge polysperme et dont les graines sont attachées à trois Irophos- permes longitudinaux qui correspon- dent aux sutuies. Cette capsule s'ou- vre par sou sommet en liois valves. Les graines qu'elle renferme sont très-nombreuses et loi tpetites , ay,inl; un tégument lâche et réticulé à l'ex- térieur, mince et membraneux inté- rieurement. Elles contiennent, au milieu d'un endosperme charnu , un embryon presque cylindrique dont la radicule est tournée veis le hile. Toutes les espèces de ce genre sont originaires de l'Amérique mé- ridionale et particulièrement du Pé- rou Linné n'en a décrit qu'une seule , Luasa hispida. Lamarck , dans le Dictionnaire de Botanique de l'Encyclopédie' Méthodiqxic , en a fait connaître cinq espèces nou- 473 LOA vellei qui lut avaient élé communi- quées par Jussieu. Ce dernier bota- niste, dans le cinquième volume des Annales du Muséum, p. 25 , donne une petite Monographie de ce genre dont il porte les espèces au nombre de douze. Enfin , le professeur Kunth [inllumb. Nuv. Gêner. 6, p. ii5) en décrit quaire espèces nouvelles, dont trois oris^inaires du Péiou, et une seule de la Nouvelle-Grenade, (a. r.) LOASÉES. Loaseœ. bot. phan. Le professeur Ju>sieu , dans le cin- quième volume des Annales du Mu- séum d'Histoire Naturelle de Pans, a proposé d'établir une famille parti- culièie pour les genres Loasa et j^Jentzelia. Gette^nille a été adoptée par KuDlh 'Jn mnnb. Nov. Gêner 5, p. ii3) qiù y a réuni le-; genres Tur~ liera de Linné , FMr/qucta d'Aublet et un genre nouveau qu'il nomme Klaprotliia. Voici quels sont les ca- ractères de la famille des Loasécs : le calice est monosépale , tubuleux , li- bre ou adhérent avec lovaire in- fère; son limbe est à cinq divisions ; la corolle se compose de cinq pétales réguliers, phaies ou concaves, quel- quefois plus petits que les lobes du calice ; la gorge du calice est garnie de cinq écailles ou d'uu bord mem- braneux et découpé qui manquedans quelques genres. Les étamines sont généialement trè. -nombreuses, quel- quefois en même nombre que les pé- tales ; assez souvent les nlus extérieu- res sont plus grandes; elles sont in- sérées au calice; les anthèies sont allongées, inlrorses, à deux loges s'ouvrant par un sillon longitudinal: l'ovaire est libre ou infère, à une seule loge offrant iutéricuiemcnt trois trophospermes longitudinaux , quelquefois saillans en forme de cloi- sons et portant plusieurs ovules pé- rilropes ou suspendus. Cet ovaire est surmonté de trois longs styles grêles, quelquefois réunis et soudés en un seul , et terminés chacun par un Stigmate simple ou sous forme de pince.=lus caractérisée par ce style et cette oge uniques , et p ir l'adhérence des graines ou des placentas qui les por- tent aux parois du fruit. Ce rapport se fortifiera par l'examen comi)aiatif de la tleur du Loaza avec celle du Cactus Fereskia dans laquelle on trouve une conformation extérieure presque semblable, deu\ espèces de pétales et des étamines nombreuses qui ont la même structure, (a. r.) * LOBAG. BOT. PHAN. On ne sait positivement à quel Végétal appar- tient cette racine des Philippines citée par Camelli comme un excelleut an- tidote contre le venin des Serpeus. Jussieu pense que ce peut être l'O- phioxylum. (b.) LOBARI.\. BOT. CY^.WT. {Lichens.) Ilotfmann a créé ce genre dans ses riantes licbénoïdes pour la presque totalité des Lichens membraneux et ibliacés placés depuis , pai" Acharius ( Licheiiograp/i, univ. ) , dans les Cor- niculana, Imbricaria, P/ijscia, Pla- ttsma et Lubaria , subdivisions du genre Lichen tel qu'il avait été partagé d'abord dans son /^/W/o/7Z//5. De Can- doUe a établi , à l'aide de ces sections , autant de genres distincts, qui n'ont LOB 473 F oint été adoptés. La méthode des -ichens avait conservé un genre Lo- baria qui n'est pas le même que ce- lui d'Hoilinann. Il ne comprend qu'un petit nonibre d'espèces à fo- lioles coriaces, membraneuses, li- bres , lobées , à lobes larges , arron- dis , héiissés en dessous , fructifères , à scutelles ép;irses , .sous-sessiles. De Candolle a conservé ce genre qu'on ne retrouve plus dans la Licbénogra- phie universelle ni dans le Synopsis. Des cinq espèces qui figurent ilaiis la Flore Française , trois ont été réu- nies aux Stictes; ce sont les Lobaiia herbacea , pulmonaria et scrobicula- ta , et deux se retrouvent parmi les Parmélies , sous les mêmes noms spé- cifiques; ce sont les Lobaiia peila- ta et glomulifcra. V. Parmélie et Sticte. (a. F.) LOBE i:t LOBÉ. Lobus , Loba'.us. BOT. Pn.vN. Lue feuille , une corolle, un péiale et en général un organe plane quelconque est appelé lobé qiiand il est partagé par des sinus plus ou moins profonds, en un cer- tain nombre de divisions qu'on nom- me des Lobes ; ainsi on dit tèuille bi- lobée , trilobée, multiloliée. Ou <'i également donné le nom de Lobes ou. feuilles séminales aux coiylédoiis de l'embryon. C'est dans ce sens qu'on dit embryon itnilobé ou bllobé. (a. R.) LOBELLl. BOT. PHAN. P'. LoBKLlE. LOBÉLL\CÉES. Lobeliaceœ. bot. PiiA.v. A l'articie Campanulacées, nous ayons déjà dit que le groupe de Végétaux étibli sous le nom de Lo- béliacées nous paraissait devoir de- meurer réuni aux Campanulacées. /'. ce mot. (a.r.) LOBÉ LIE. Lohelia. bot. phax. Genre de la famille des Campanula- cées , section des Lobéliacées, coin- jiosé d'un nouvbre tiès- considérahle d'espèces qui croissent dans presque toutes les parties du globe , mais plus spécialement dans l'Amérique méri- dionale et le cap de Bonne-Espérance. Ce sont des Plantes herbacées , an- nuelles ou plus souvent vivaces , ou 474 LOB des Arbustes portant des feuilles sim- ples, alterues , dentées; des fleurs bleues , blanches ou i ouges, disposées en giappes terminales ou quelquefois solitaiies et axillaires. Presque toutes les espece-.de Lobélles sont lactescen- tes, ainsi qu'on le remarque dans un grand nouibre d'aulres Plantes de la famille des Campanulacées. Plu- sieurs sont extrêmement acres et vé- néneuses. Les caractères de ce genre sont les suivans : le calice est ad- hérent avec l'ovaire infère; son lim- be est à cinq divisions égales. La co- rolle est :nonopétaie, irrégulière, tu- buleuse; son limbe est à cinq lobes inégaux, di.^posés en deux lèvres : l'une supérieure , formée de deux divisions; l'autre inférieure, de trois divisions. Les étamiues, au nombre de cinq , sont réunies entre elles par les filets et les anthères, et forment un tube généralement saillant, terminé par des poils, et au travers duquel passent le style et le stigmate; celui- ci est généralement bllobé. Le fruit est une capsule , libre seulement par sa partie supérieure , couronnée par les lobes calicinaux, ofTiant une, deux ou rarement trois loges poly- spermes ets'ouvrant par son sommet en deux valves septifères sur le mi- lieu de leur face interne. Nous allons donner ici la description de quelques- unes des espèces les plus remarqua- bles, soit par la beauté de leurs fleurs qui les a fait introduire dans nos jar- dins , soit par leurs usages et leurs propriétés. Nous ferons seulement remarquer ici que sur plus de cent espèces qui couiposent ce genre , trois -ieulement croissent en Europe , Savoir : LobeliaDorljnanna , dans les maraisduNord,maisqui a été trouvée jusque dans l'étang deCazaudansl'A- quiiauie par Bory de Saint-Vincent. f^. Landes. Lobelia u refis , dans les régions moyennes , et JL- laurentia , en Italie et dans le midi de l'Espagne. LoBÉLTE CARDINALE, LobcUa Cat- dinalis , L Cette espèce , qui est ori- ginaire de la Virginie, est berbacée et vivace. Sa tige , qui est simple , s'é- lève à une haulein- de deux à trois L013 pieds et porte des feuilles ovales-lan- céolées , aiguës et sessiles. Ses fleurs , qui sont grandes et dune belle cou- leurécarlale, forment à lapartiesupé- rieure de la tige un épi de nuit à dou- ze pouces de longueur. Celte belle espèce est aujourd'hui fort commune dans les jardins. Elle peut passer Ihiver en pleine terre , eu ayant soin de la couvrir; mais néanmoins il est plus prudent de la rentrer dans l'o- rangerie. Il faut, pour cette espèce , un terre franche et légère. On la multiplie facilement de graines, de boutures au printemps ou d'éclats en automne. LoBÉXiiE ÉCLATANTE, JLohella ful- gens , Boupl. , PI. Nav. et Malm. T. VII. Cette espèce , l'une des plus belles de ce genre , a é'é trouvée près de Valladolid, au Mexique, par Hum- boldtet Bonpland. Sa tige est simple, dressée , cylindrique, purpuresceule et un peu velue ; ses feuilles sessiles , lancéolées, aiguës, irrégulièrenient dentées et légèrement velues; ses fleurs grandes , disposées en un long épi et du pourpre le plus pur et le plus intense. Li Lobélie éclaiante est aujourd hui assez commune ; elle doit être rentrée en orangerie pen- dant Ihiver. Lobélie a longues fleurs , Lobe- lia lungiflora, L. , Jacq. , Hort. Find.,\. 27. Celte espèce est annuel- le et croît dans presque toutes les An- tilles. Sa tige est rameuse, haute d'environ un pied, velue et un peu ru ie; ses feuilles sont lancéolées, ve- lues à leur face inférieure, profon- dément et irrégulièrement dentées. Les fleurs, solitaires à l'aisselle dé!s feuilles , sont blanches. Leur tube , long de trois à quatre pouces , se ter- mine par un limbe ouvert , à cinq di- visions inégales. La Lobélie à longues fleurs, que Ion cultive quelquefois ici dans les serres, est extrêmement vénéneuse. Son suc est très-àcre et caustique. Lobélie Ttjpa , Lobelia Tupa , L. Originaire de la côte occidentale de l'Amérique méridionale , celte espèce a sa tige dressée , haute de cinq à six LOB pieds , rameuse , oortanl des feuilles sessilcs et un peu decurrentes, ovalcs- lanceolces, aiguës, legèteinent co- tonneuses el blanchâtres. Ses fleiiis, qui foimont un long épi leiminal ', sont d'un rouge vif, longues d'environ deux pouces. Ccltoespèceesll'uue des plus vénéneuses du genre. Toutes ses parties sont remplie.-, d'un suc bl;.nc et laiîeux d'une extrême àcreté. Son odeur scuIp , suivant plusieurs voya- geurs, suffit pour pi évoquer le vo- missement. LoBÉi.TE SYPHiLiTiQiE , Lobclia syphiliiica, L., Rich., Bot. !\léd., i , p. 546. Originaire des foreÇs de l'A- mérique septentrionale , cette Lobélie présente une lii^e lieibacéc, simple, droite, haute d'environ deux pieds , anguleuse, velue , surtout inlérieu- remcnt; ses feuilles sont altt-rnes , sessiles, rapprochées , lancéolées, ^'5"ës, légèienicnt pubescenles, ir- régulièrement dentées , el un peu si- nueuses sur les bords. Ses Heurs, violacées el solitaires à l'aisselle des feuilles, forment à la partie suj)érieu- re delà tige un épi ti ès-ollongé , en- trecoupé de feuilles. Toute la Plante est lactescente et répand une odeur un peu vireusc, loisqu'ou la fioisse entre les floigts. Sa racine , qui se compose d'une touffe de fibres grêles et blanchâtres, a une saveur acre que l'on a comparée à celle du Tabac. KIlea été analysée par Boissel (Bull. Pliarm., decend). ]824]qui y a trou- vé : i** une matière grasse de consis- tance butyieuse; 2** du sucre incris- tallisable et infeimenlescible ; 3° une matière mucilagineuse; 4° du mala- le acide de Chaux ; fi° du malate de Potasse ; 6" des traces dune matière amère tiè.s-facilement altérable ; 7" des muriate et sulfate de Potasse , etc., e: du ligneux. Donnée à faible dose, la décoction de cette racine excite la transpiration cutanée; à dose un peu plus élevée, elle aug- mente les déjections alvines, et enfin agit quelquefois comme émélique, si ellee.-st idus concentrée. Cependant, d'après Boissel, l'extrait qu'il a fait prendre à plusieurs Animaux n'a ja- LOB 475 mais provoqué le vomissement. Cclt/C racine jouit chez les médecins de l'Amérique septentrionale d'une très- grande réi)Utatiou dans le trai;emeut de la -SNpiiili,-, , et iU ^adlnini^lrent quelquefois seule, daulies fois en lui as.-ocianl l'usage du inircure. Les Canadiens l'tniplox aient depuis long- temps et en Taisaient un secict que le docteur Johnson parvint à leur arra- cher. Il le communiqua au voyageur Kalm , qui le lit connaître en Èuiope vers l'année i7f)6. Mais on l'y em- ploie très-peu , malgré les essais ten- tés il y a une cinquantaine d'années par Dupau qui dit avoir constaté son efficacité dans un grand nombre de cas. \^c Lubelia ure/is , L., quicioît dans les bois humides aux environs de Paris , possède à peu près les mê- mes propriétés j mais on n'en fait pas usage. (.4,. n.) LOBIER. BOT. cRYPT. Paulet donne ce nom à un Bolet subéreux qu'il dé- crit comme nouveau dans son genre Xylometron. (b.) LOBIOLES. BOT. CRYPT. [Lichens.) On nomme ainsi les subdivisions du thalle en petites pièces ou lanières dont la forme imite celle des feuilles. (A. r.) LOBTPEDE. OIS. Genre établi par Cuvier (Règn. Aniin.)pour le Tringa hypeiburœa. V. Trixga. (dr..z.) * LOBOITE. MIN. Celte substance pierreuse , regardée d'abord comme une espèce pariiciilière, n'est qu'une variété d'Idocrase , voisine de l'Ege- ran. Elle a été dédiée au comte de Lobo, q i en aval donné le premier une description. On la trouve à Fru- gard , en Uplande , non loin des mines de Dannemora. Elle est composée , d'après Berzelius , de Silice , 36 ; Alu- mine, i7,5o ; Chaux, 37,65; Magné- sie, 2, .52 ; Fer oxidé , 5,2.5. (g. bel.) LOBULAIRE. Lobularia. polyp. Genre de l'ordre des Alcyonées , dans la division des Polypiers sarcoïdes . formé aux dépens des Alcyons de Linné , ainsi caractérisé • corps com- mun , ch.irnu , élevé sur sa base , ra- 476 LOB lement soutenu par une tige courte, simple, ou munie de lobes variés; surface garnie de Polypes épars ; Po- lypes entiéiement rétractiles , ayant nuit cannelures au dehors et huit tentacules peclinés II a été établi par Savigny, et ne renferme encore que trois espèces qui vivent dans les mers de l'Europe, iics Animaux habitant ces masses polypeuses , ont été ob- servés et décrits par plusieurs au- teurs; Lamouroux a donné une des- cription détaillée , avec figuies , de celui du Lobularia digitata ( Alcyo- nium lobatum), dans son Histoire des Polypiers , p. 5^8 et suivantes. Les figures données par Ellis , Spix et Lamouroux, ne se ressemblent guère; nous pensons néanmoins que ces dif- férences ne peuve pioduit une effer- vescence assez vive, et bientôt la por- tion gélatineuse , plus cou^idélable que la portion calcaire, reste à nu. Nous n'avons pu y découvrir de tra- ces de fibres , et moins encorr de ces fiîamens roides que l'on voit dans l'intérieur des Alcyons desséchés. L'ouverture des cellules est crénelée ou étoilée comme celle de plusieurs Gorgones; mais au lieu d'un axe cor- né, la partie centrale des Lobulaires est composée de canaux irréguliers , longitudinaux, dont les parois sont formées d'une substance semblable à celle de l'extérieur du Polypier; elle contient néanmoins une plus petite quantité de granulations calcaires; dans l'état vivant , ces tubes sont remplis d'un liquide transparent. Ajoutons que les Polypes des Lobu- laires ont les plus grands rapports de forme et d'organisation avec ceux des Gorgones; et que la masse qui les soutient est, comme lécorce et l'axe de ces dernières , le résultat évident du travail des Polypes. Le genre Lobulairo comprend les Lobularia digitata , cu/ioidca et pal- mata. (x:.d..l.) LOC LOBULAIRF.. Lobularia. bot. PHAN. Ce genre, ëlabli par Desvaux (Journ. de Botanique , 5 , p. 172) aux dépens des /lljssum, n'est considéré que comme une section de ce dernier gen re par De Candol le (iS/s/e/rai T'eget. Nat. 2 , p. 5 18). Cette section a pour type W-ilyssum maritimum, Lainarck, ou Clypeola maridma , L. (g..n.) LOBULE Lubulus. bot. pu an. Dans les embryons à deux cofylctlons ine'f,'aux , le professcui Mirbi-rappelle Lobule le cotyléilon le plus peiit et qui semble à l'élat rudinientaire. L'embr, on de l;i .Macre {Trapa na- ians, L.)otrre l'exemple le plus mar- qué dans l'inégalité des deux cotylé- dons, (a. r.) ■* LOCHE. Mor.L. Nom vul^'aire dei Limaces et des Arions. /''. ces mots. LOCHEIUA. BOT. riiAN. (Necker.) Syn. de Sigesbeckic. ^'. ce mot. (b.) LOCHliS. POIS. Nom générique français adopté par Cuviev pour le génie Cobile. .'". ce mot. On appelle vulgairement Lochjs de mer, l'Aphy e. P'. GoBlE. (B.) LOCHNERLA. bot. piian. Ce nom générique a été imposé par Scopoll au Peiim-Kara de Rhéede (Ilort. Malab. 4, lab. 24) qui est mainte- nant une espèce du genre Elœocar- piis. (O..N.) LOCOMOTION, zooi,. Ce mot présente en physiologie un sens assez étendu; il signifie non-seulement la faculté que possèdent les Animaux de se transporter d'un lieu dans un au- tre , mais encore la fonction en vertu de laquelle ils meuvent, sous la dé- pendance de leur volonté , ou leur corps eu totalité , ou simplement quel- ques-unes de leurs parties. La Loco- motion est en quelque soi te le com- plément de la sensibilité dans le rè- gne animal, puisque c'ist par le moyen de leur faculté locomotrice que les Animaux peuvent exécuter les dilFéi eus mouvemens qui doi\ent concourir à leur conservation. La Lo- comotion s'exécute au moyeu d'or- LOC 47f gancsdont rousemble conslituc l'ap- })areil locomoteur. Cet appareil se compose des organes actifs et des organes passifs du mouvement. Les premiers sont ['encéphale o\x réside la volilion ou la volonté d'exécuter tel ou tel mouvement , les nerfs qui la transmettent aux muscles qui l'exé- cuient sous leur intluence. Les os ou parties duies qui prêtent un point d'appui aux muscles et favorisent ainsi les mouvemens en sont les or- ganes passifs. La Locomotion considérée dans son sens le plus étendu , c'est-à-dire comme signifiant la faculté q^^onl les Auimiux de [louvoir à volonté se transporter d'un lieu dans un autre, ne s'exécute pas de la même nianièie dans la séné des Animaux. Ainsi l'Hounne, les Quadrupèdes, certains R.eptile^ et Insectes maixhent ; le.5 Oi- seaux , les Chauve-Souris, et un grand nombre d'Iusecles volent ^ les l'oisMins nagent i les (Jphidiens, les Vers rampent, etc., etc. Ces dilférens modes de Locomotion seront traités aux mois Marche, Progression, Natation, Reptatiom et Vol,. (a. r.) LOCULAR. bot.phan. Espèce du genre Froment. V. ce mot. (b.) LOCUSTA. INS. Nom.;scientifique des Sauterelles. /-'. ce mot. Los an- ciens donnaient aussi ce nom à quel- ques Crustacés du genre Palœmon. j^. ce mot. (g.) LOCUSTA. bot. phan. Nom scien- tifique de la Valériane devenue type du genre Fédia. J^. ce mot. (b.) LOCUSTAIRES. Locusujriœ. ins. Famille de l'ordre des Orthoptères sauteurs , établie par Lalnille et ayant pour caiaclères : antennes sé- tacées ; tarses à quatre articles ; ély- tres et ailes en loit ; pâtes postérieu- res propres au saut. Cette famille renferme la division des Gryllus Tet- tigonia de Linné. La division des Gryllus Locusta appai tient au genre Criquet proprement dit. Latreille , dans ses ouvrages antérieurs , ne rangeait dans cette famille que le 478 LOD genre des Sauterelles < Locusta ); il l'a subdivisé depuis (Fam. Nat. du Règne Anim.), et à présent la fauiille des Locustaires renferme cinq genres rangés dans les trois divisions sui- vantes : A. Des cintres et des ailes ordi- naires dans les deux sexes. Les genres : Sauterelle, Cono- CÉPHALE , PeNNICURNE. B. Mâles ailés , femelles aptères ou n'ayant que des élytres très-courtes. Le genre : Anisoptère. c. Les deux sexes presque aptères, n'offrant au plus que des élyties très- courtes,' en forme d'écaïUcs arron- dies et voûtées. Le genre : Ephipigère. f^. tous ces mots. [g.) LOCUSTE. Locusta. bot. phan. Quelques agrostographes appellent ainsi l'assembLige de fleurs réunies dans une lépicène et que l'on dési- gne plus généralement sous le nom d'Kpillet. /^. Epillet. (a.k.) LOCDSTELLE. ois. Espèce du genre Sylvie, f^. ce mot. (b.) *LODALITHE. min-. ( Sévergin , Mém. de l'Acad. imp. des Se. de Pé- tersbourg, T. i, p. 558.) Ce n'est , suivant Léonhard , qu'une variété de Feldspath. (g.del.) LODDE. POIS. Espèce du genre Salmone. F", ce mot. (b.) LODDTGÉSIE. Loddigesia. bot. phan. Genre de la famille des Légu- mineuses et de la Monadelphie Dé- canlrie, L., établi par Sims(2?o/c- 7iical]\Ja^'azine, t. 960), et adopté par De Caudolle [Prvdrumus Sjst. feg. 2, p. i56)qiii l'a -liusi caractérisé : calice un peu renflé, à cinq dents aiguës; corolle dont Téteudai d est de plusieurs fois moins long que les ailes et la carène : dix élamines toutes réunies par leurs filets; ovaire oblong, comprimé , à deux ou quaire ovules. Ce genre fait partie des Génistées ou delà première section de la tribu des Lotées. Il est placé non loin des Cro- alaria, avec lequel il offre de tels LOD rapports que la plupart des jardiniers ont donne ce nom à la seide espèce qui le constitue , et qui a été nommée par Sims Lothligenia uxalidifulia. C'est un petit Aibnsscau très-rameux et glabie , indigène «lu cap de Boune- Espérance. Ses feuilles sont pétiulées, accompagnées de stipides suliulc'es , et composées de trois folioles obcor- dées mucronées. Ses fleurs au nom- bre de tiois à huit forment une petite ombelle , et sont de couleur blauclie, avec une teinte purpurine au sommet de la carène. (g..n.) LODICULARIA. bot. phan. Pa- lisol de Beauvois,. dans son Agrosto- graphie, a établi sous ce nom un genre particulier pour la Rottboella Jasciculata de Desfoutaines , qui ne diffère des autres espèces du genre Rottboella que par la longueur et la forme des paléoles de la giuuielle. Ce caractère ne paraît pas suffisant pour l'établissement d'un genre. V. Rott- boella. (a. n.) LODICULE. Lodicula. bot. phan. Palisot de Heauvols appelle ainsi les deux petites écailles les plus inté- rieures des fleurs dans les Graminées, et que le professeur Richard avait nommées antérieurement Glumelle. K. ce mot. (a.r.) LODOICEE. Lodoicea. bot. phan. Il n'est persoune qui ne counaisse ces énormes fruits , souvent d'une forme si bizarre , et que l'on nomme vulgai- rement Cocus des Maldives. Pend.mt long- temps on n'a su à quel Arbre ils appartenaient , ni même quelle était au juste leur patrie, puisqu'on les croyait généralement origiu;iires deà îles Maldives ; mais Commerson et surtout L djiUardière nous ont , les premiers, donné des renseignemens certains à cet égard, et nous ont ap- pris que l'Arbie qui les produit croît naturellement dans les îles Sechelles, sur le rivage de la mer, et que leurs fruits , souvent transportés à d'énor- mes distances par les flots , viennent abordcrsur dcsrivageslointains C'est ainsi que l'on a cru que les Maldives étaient leur lieu natal j on en a vu LOD mcme arriver sur des points encore plus éloignés de leur véritable patrie. Commerson , dans ses manuscrits , en avait lornié un genre sous le nom de JLo./oicea ; ce genre a été adopté par Labillardière fAnn. Mus. l'ar. 9, p. i4o) qui en a fait connaître le ca- ractère avec détail. J-.C CoCOTlKIl BES SeCHF.LLES , Lo- (iu/cea Sec/ic/Zamm, Libill., /oc. ci/., t. i3, est un Palmier di.nt le stipe droit et cylindrique peut acquéi ir une hauteur de quaniute piecU cta;:-delà. Il Cjt niarqiu; d'eini^ireinles lormées par les leuilles qui s'en détachent chaque année. Celles-ci , poitéos sur de longs pétioles , forment au som- met du stipe une vaste couronne com- posée ordinairement de quinze à vingt feuilles. Lespétioles sont longs de sept a huit pieds, élargis et membraneux àlourbnse; les feuilles sont ovales, subcordiformes à leur base , olbant à leur contour un grand nombre de di- visions profondes et plissées en forme d éventail. Les fleurs sont unisexuées et séparées sur deux individus dis- tincts. Le régime de fleurs mâles se compose d'un petit nombie de cha- tons cylindriques longs d'environ deux pieds et demi sur un di miètre de trois à quatre pouces. Ils se compo- sent de larges écailles étioiteinentim- briquées, se divisant en dessus vers le quart de leur laigeur en deux la- mes verticales qui enveloppent pres- qu'en totalité un faisceau composé d'environ une trentaine de fleuis im- briquées. Ces fleurs sont disposées sur deux rangées et séparées les imes des autres par une petite écaille. Ciiaque fleur se compose d'un calice de sixsé- pales étroits allongés, creusés en for- me de gouttière , et de vingt-qu^itreà trente-six élamines attachées sur un réceptacle commun. Le régime de fleurs fcnrelles est un peu rameux , et porte uu petit nombre de fleurs sessi- îes. Leur calice est composé de cinq à sept sépales très-larges et étioite- inent appliques sur le pistil. L'ovaire .presque sphérique est surmonté de trois ou q.iatre stigmates allongés et aigus. Le fruit est une noix d'un pied LOD 479 «t demi de long, contenant, selon Labillardière , sous une pajtie li- brr use , trois ou quatre noy:uix qui léussissent rarement tous. Ces noyaux qui sont connus sous le nom de ( u- cos des]}Ja/(/ii'cs, sont tiès-gios, lujirs, osseux, ép;iis, terminés à leur partie Supéiieure par deux ou trois lobes saillans , séparés les unsdes autres par des enfoncemcns profonds. C'est cn- tie ces lobes qu'on trouve une ouver- ture oblonguc , garnie de filires sur ses bonis , et donnant issue à l'em- bryon au moment de la geimination. L'amande renfermée dans cette noix est dure. L'endjryon est placé dans une petite cavité située à la partie su- périeure (le l'amande ou endospcrme. Ce beau Palmier a été transporté par Sonnerai à l'Ile-de-France. Son amande est un aliment assez médio- cre , et ses feuilles , li ès-consistantes , sont utilement employées pour cou- vrir les maisons. (a. k.) LOEFLINGIE. Lixflingla . dot . PHAN. Ce genre établi par Linné , et placé ])ai ce naturaliste dans sa Trian- drie iNionogynie , fait maintenant par- lie de la nouvelle famille des Parony- chiées d'Auguste Saint-Hilaiie. On le rangeait autrefois parmi les Caryo- phyllées, famille aux dépens de la- quelle une partie de celle des Paro- nycbiées a été constituée. Dans l'ex- position des genres qui composent cette dernière, le professeur A. -L. de Jussieu (Mémoires du Muséum d'His- toire JNaUirelle, T. 11 , p. 586) impose les caractères suivans au Lœjli/igia : calice divisé très-prolbndomenl en cinq divisions bidentées à la base; corolle à cinq pétales très-petits et connivens ; trois étamines ; style uni- quesurmonfé d'un slyle(selou Linné) ou plutôt de trois (d'après Auguste Saint-Hilaire); capsule uuiioculaire à trois valves et pol, sperme. Ce g nre fait partie de la première section des Paronychiées , it ction à laquelle Au- guste Saint-Hilaire a donné le nom de Sclérauthées; mais, ainsi que le Minuarlia, il diflère des autres genre.v voisins par l'exiitcnce de sa corolle 48» LOE et ses capsules polyspcrmes. Auguste Sainl-Hilitire entrevoit donc la possi- bilité d'établir encore, au moyen de ces deux genres , un petit groupe dans la section des Sclérantuées et qui rapprocherait singulièrement les familles des Paron\ ciliées et des Ca- ryopliyllées , puisque les deux genres que nous venons de citer ne se dis- tinguent de ces dernières que pur leurs étamines et leurs corolles pé- rigynes. On ne connaît que deux ou trois espèces de Lœflingies. Celle qui doit être considérée comme type, a été nommée Lœflingia hispanica ja&r Linné [yJct. Hoirn. i758, ï. i, T i) qui l'a dédiée au célèbre vo\ageur Lœfling, auquel on en doit la pre- mière description. Celte Plante est herbacée , et pousse du collet de sa racine, des tiges grêles, pubesccntes, visqueuses, très-r;imeuses, longues de un à deux déciiuèties , coucliées et ctîilées sur la terre. Les feuilles sont petites, linéaires, subulëes , opposées et ramassées ou fort rapjJrochéLS les unes des autres au sommet des ra- meaux et de leurs divisions. Le> fleuis sont petites, asilaires, sessiles et so- litaires. La Lœflingia /lisjja/iica cioît naturellemeu t , comme son nom spéci- fique l'indique, partout en Espagne et en Portugal. INous l'avons reçue d'un botaniste qui l'a recueillie en Fiance, dans le déj)artement des Pyrénées- Orientales. Cavanilles (/co/ze5 , 2, p. 39, t. i48 , f i2) a donné la descrip- tion et la figure d'une seconiie espèce sous le nom de Lœjliiigia pentandra qui croît aussi eu Espagne sui les bords de !a Méditerranée , et qui dif- fère principalemeJit de la précé- dente par ses éiainines au nombie de cinq. Examinée de nouveau avec plus de soin, elle doit sans doute consti- tuer un genre distinct des vraies Lœ- flingia. (g..n.) LOESELIE. Lœselia. bot. phan. Ce genre , établi par Linné , avait été placé parce natur;iliste , ainsi que par la plupart des auteurs qui ont suivi son système , dans la Diiiynamie An- giospeimie; mais une connaissajice LOG F lus positive de ses organes sexuels a fait reporter dans la Pentandric Monogynie par Rœmer et Schultes. La place qu'il doit occuper dans les familles naturelles n'était pas non plus bien exactement déterminée. Jussieu l'avait rangé , d'après le caractère donné par Linné , à la fin des Con- volvulacées. Gaertner en ayant décrit le fruit avec son exactitude accoutu- mée , l'auteur du Gênera Plantarum reconnut ensuite (Annales du Mus. d'Hist. Nat. , t. 5 , p. 269) que le genre L^œselia devait faire partie des Polémoniacées , et qu'il était extrême- ment voisin de VHoitzia, peut-être même identique avec lui. Voici les caractères essentiels d'après Gaertner ctLamarck : calice tubuleux à quatre ou cinq denlsaiguës , droites et cour- tes ; corolle à cinq divisions profon- des, oblongueset ciliées; cinq étami- nes, dont quatre in-érées sur le tube, et la cinquième, plus courte , insérée sur le milieu d'une des divisions de la corolle ; un seul style fillfoi me ter- miné par un stigmate en massue ; capsule à trois valves s'ouvrant par le sommet , chacune portant une cloison sur son milieu , et renfermant une ou deux graines dais chaque loge. h^t Lœselia ciliata , L. et Lamarck (llluslr., t. 527), est encore la seule es- pèce connue. C est une Plante herba- cée dont la tige est quadi angulaire , rameuse , garnie de feuilles opposées , ovales, un peu pointues, dentées en scie et rétrécies à la base. Les fleurs naissent sur des pédoncules axillaires , et sont accompagnées de deux sortes de bractées , les unes extérieures , im- briquées en foi me de cône , oppo- sées , ovales , arrondies , veinées , presque sessiles , et bordées de dents sélacées ; les autres intérieures, si-" tuées à la base des calices , membra- neuses et ciliées. Celte Plante croît pi es de la Vera-Cruz en Amérique. ;g-..n.) * LOGANÉES. Loganeœ. eot. PH,iN. Robert Brown ( Prodr. FI. Nuv.-HolL. 1, p. 455), en parlant du genre Logania , fut voir ses rapports avec les genres Geniostoma, Anasser LOG de Jussieu , /b^/œa et Usterîa, et (lit que ces divers gcDi es doivent pro- biiblemenl former un ordre distinct inteiniédiaire enire les A| oejnérs et les Rubiacces. Plus lard, fi;.ns ses Uc- niarqnes générales, le même bota- niste développe davantage celte idée , et ùtant toui-à-f'iit le j\o^ania de la famille des Gentianées dont il lavait d'abord ia|i|. roche, il le place plus près des Apocv nées ou avec les geni es Genio.stoma àe Forster dont V/Inas- ser de Jussieu est à peine distinct , Usteria, Gœrtnera ileLairaick, Fa- gamœa d'Aubltl et peut-èire le 1 a- grœa, il forme une- section distincte ou une petite famille , que l'on peut appeler Logànée,. iMais le célèbre bo- lani>te anglais n'indiqn;e pas les ca- ractères de cette nouvelle famille, qui selon lui est destinée à cond)ler le vide qui existe entre les Apocy- iiées et les Rubiacces, plusieurs des Plantes qui lui appartiennent étant munies de stipules. (a r.) LOGANIE. Logania. bot. imian. Ce genre est le même que \ Etwsma d'AndrcAVs , nom qui n'a pas été gé- néralement ailopté. Robei t Brown qui a établi le genre Logania , le plaça d'aboid [P/vdr. JSoo.-HolL) k la fin des Gentianéts , à cause de quelque rapport avec les genres Mi- /rasacme el L.racum. Mais plus laid (Gêner. Remarks) il le rapprocha des Apoc\i]ées oii avec quelques autres genres il forme une section ou une petite famille qu'il nomma Loganées. /^. ce mot. Ce genre a été ainsi ca- lactérisé : calice à cinq divisions pro- fondes ; corolle monopétale subcam- panulëe, à gorge velue et limbe quin- quéparti ; cinq étainines plus courtes que le limbe; ovaire surmonté d'un st^le persistant , terminé p>ar un stig- mate ovoide capitulé; capsule s'ou- vrant en deux parties et ofirant deux trophospermcs attachés sur le mi- lieu de chaque partie , et finissant par devenir libres; graines attachées par l'» milieu de leur face inférieuie. Brown décril onzeespèces dcce genre, toutes originaires de la Nouvelle- roME IX. LOG 48» Hollande. Ce sont de petits Arbus- tes ou des Plantes heibacces , portant des feuilles tt es ( nlières , souvent munif's de stipules qui se soudenl et forment une gjiîne inleritctiolnire J>es fifurs sont blanches, leiminales ou axillidres , tantôt solitaires , tantôt en grappes ou en coijndies. A ce genre Kohoi t Brown rappoiie l'^'.ta- cum lOi'inaU' de Labiilardièie , sous le nom ait Logania lalifolia, cl Vl.uoi>- ma albiflora d'Andicws, sous ctlui àiologi>tes; nous en fe- rons coniiaîlie quelques- unes. La respiration est suspendue et renou- velée.! des intervalles réguliers; mais ces intervalles varient suivant la tem- pérature; à 5° un individu observé par Mangili respirait 22 ou 24 fois de suite en une minute , après 4 mi- nutes de repos. En outre la tempéra- turc de l'Animal baisse be.iucnup ; ainsi un Lérot, qui en été avait 56°, 5, n'avait plus au mois de décenibre que 21**, suivant les observations de Saissy. Cet abaissement de la tempé- rature pendant la saison fioide a été ti ès-bien expliquée parle savant pliy- siologisie Edwards ; il a montré que les Animaux hibernans {y. ce mot) LOI 48. -^ produisent habituellement moins de chaleur que les autres Animaux à sang chaud; et qu'ils sont, sous ce rappoit, il'une manière permanente dans les mêmes conditions que tous les ieuncs Animaux. On n'a encore bien distingué dans ce genre que quatre espèces, dont une seule est éliangèrc. l>e Loir, Bulf. , vin, 24; Myoxus dis , Gm., qui a donné son nom au genre , est l'espèce la pi us giaude ;ila près de six pouces du bout du museau à l'origine de la queue. Il est générale- ment gris cendré en dessus, avec ie des- sous et la partie interne des membres d'un blanc un peu roussàtie; la queue est entièrement d'un cendré brunâtre. L'j tour de l'œil est noirâtre, et le dessus de la tète est d'un gris plus pâle que le reste du corps; enlin les pâtes sont blanches avec une tache brune sur le métacarpe el sur le mé- tatarse. Les 01 cilles sont courtes, à peu près derni-circulaiics , et la queue, à peu près de la longueur du corps , est toud'iie et distique. Cette espèce habite les foièis de l'Europe méridion?le ; clic se fait un lit de mousse, soit dans le tronc d'un Ar- bre creux, soit dans une fente de rocher, mais loujours dans un lieu sec. La chair des Loirs a le goût de celle du Cochon d'Inde; el elle était estimée chez les RouKiins , au point qu'ils les élevaient et les engraissaient ])our leurs tables , comme nou.s fai ons des L.^pins. On est même niainlenr.nt encore en Italie dans l'iisage de les manger. On se les pro- cure en faisant dans un lieu sec, une fosse que Ion tapisse de mousse, et oii l'on met des faines ; les Loirs s'y rendent en grand nombre, et on les trouve engourdis vers la fin de l'au- tomne ; c est précisément le temps de les manger. Le LÉROT, BulT.jViii, 25; Myo.xtis Nitela, Gm., a le dessus delà tête, du coips el du premier tiers de la queue, d'un roux vineux, avec les flancs gris el le dessous de la tête, du corps et de la queue , ainsi que la lèvre supérieure, blancs. L'œil se 484 LOI trouve jjlacé dans une grande laclie noire qui se prolonge jusqu'au-des- sous de l'oreille. Les membres sont blancs, à l'exception de la partie supérieure de celui de denière, qui est noire. La queue , toute blanche en dessous, noire en dessus dans ses deux derniers tiers , et toute blanciie à son extrémité , est plus longue que le corps , et terminée par des poils longs et assez abondans. Enfin le Lërot a les oreilles plus ovales que le Loir, et sa longueur est moindre d'un cinquième environ. Celte espèce habite tous les climats tempérés»de l'Europe, et même la Pologne; elle est plus nombieuse et plus répandue que celle du I^oir, el se trouve sou- %'enL dans les jardins, el quelquelbis même dans les maisons. Il se niche dans les Ivouj fies murailles , e.t aussi dans les Arbres creux. Il est souvent très-nuisible par l'habitude qu'il a de courir sur les espaliers, el d'entamer les meilleurs fruits au moment où ils commencent à mûrir; il détruit ou gâte particulièrement beaucoup de pèches. Il est d'ailleurs entière- ment inutile à l'homme , et ne se mange pas comme le Loir, sa chair étant désagréable et de mauvaise odeur. Le Lérot poste en beaucoup de lieux le noift de Loir ou de Loirot. Le MrscARDiN, Mjoxus Muscat - diiius, Gm., Mus Avellanarhis, Lin., est entièrement d'un beau fauve roussâtre , avec le dessous de la tète , la gorge et la poitrine blancs, et le dessous du corps blanc roussâtre. Cette jolie espèce, de la taille du Mu- lot , a les oreilles courtes et la queue un peu plus longue que le corps , et terminée par des poils assez longs et abondans ; elle est répandue dans presque toute l'Europe méridionale ou tempérée , oii elle se trouve ordi- nairement dans les bois , quelquelbis aussi dans les jardins. Elle se retire l'hiver dansles vieux troncs d'Arbres, se faisant d'ailleurs un nid à la ma- nière de l'Ecureuil. Ce nid, placé or- dinairement assez bas , est fait d'her- bes entrelacées ; il a environ six pou- ces de diamètre , et n'csl ouvert que LOI par le haut. L'espèce du Muscardin < st moins nombreuse que celle du Lérot; on prétend qu'elle renferme deux variétés , dont 1 une , la seule qui se trouve en France, n'a aucune odeur, et l'autre a au contraire l'o- deur du musc; quoi qu'il en soit la chair de tous les individus est désa- gréable. Le LÉROT nu Sénégal, , Myo.vus Coupcii ,¥r. Cuv , Mamm. Lith.; le Loin BiuRiN , dJyoxus muiinus , Desm., Mamm Suppl. Ce Loir , uu peu plus gra_ que le Muscardin , et qui a la queue plate, mais garnie de poils longs et abondans , a le des- sus du corps et la queue d'un cen- dré un peu roussâtre , avec le dessous blanc giisâlre. Les pâtes sont blan- châtres, et les oreilles un peu ovales. Fr. Cuvier a donné à cette espèce le nom de Myuxus Coupeli , nom du voyageur qui a i apporté du Sénégal 1 individu type de sa description ; mais nous pensons qu'elle ne diffère pas du Jilyoxus murinus , espèce pu- bliée à peu près dans le même temps par Desmaresl d'après d'autres indi- vidus rapportés du cap de Bonne-Es- pérance par Delaiande. Le Mjoxus murinus différerait, il est vrai, par sa couleur cendrée noirâtre, et qui ne tire nullement sur le roussâtre, com- me celle du M. Coiipeii. Mais on sait que les Animaux noirs ou noirâ- tres prennent à la longue, par lac- lion de la lumière, une teinte de brun ou de roux; et il est bien pos- sible que la couleur du 31. Cuupeit ne soit que l'eflet de ce changement ; d'autant plus qu'il est d'ailleurs en Fuauvais état et que la pointe seule de ses pods esl roussàlre, tout ce qui n'est pas exposé à l'action de la lumière étant au contraire cvacte- ment de mêine couleur que chez le M. murinus. Les habitudes de cette espèce sont peu connues ; Fi'. Cuvier nous apprend seulement qu'elle e^t , comme les espèces européennes , soumise à un sommeil léthargique. Nous savons cependant et nous pou- vons ajouter qu'elle se trouve assez fréquemment au Cap dans les mai- LOK sons. On trouve aussi au Sénégal de petits Loirs, dont lacouleur géneiale et les proportions sont celles du M. muiiiius , mais dont la taille est moindre; le ventre est aussi pUis blanc. Nous en avons vu plu-,icurs individus entièrement semblables , et nous pensons qu'il pourrait bien consliliier une espèce dislincle. Le Myoxiis /MoAileSclireber, dont le pelage est en dessus d'un gris fauve, €1 qui habiterait la Russie et la Géor- gie , n'est, suivant G. Cuvier, qu'une variété .lu Loir; et, suivant Fr. Cu- vier, qu'un Lérot dont la queue n'a pas pris tout son accroissement. Quant au Dégu de iMolina', Sciurus IJegus, Gm., petit Animal du Chili , dont le pelage est d'un blond obscur avec une ligne noirâtre sur l'épaule, qui vit en société dans des terriers , et qui n'hiberne pas, celte espèce e;t encore Irès-doutetise. On a aussi rap- porté à ce genre la Gerbille du Ta- marisc {V. G£Rboise), les Ecureuils Guerlinguets, et le Rat à queue do- rée de buffon. Cette espèce, qu'on avait nommée aussi Lérot à queue dorée, et Loir épineux , a été rejiortée depuis dans le genre Echimys de Geoffroy Saint-Hilaire; P'. Echimys HUPPÉ. On a aussi quelquefois dési- gné le Gerbo , sous le nom de Loir de montagne , et le Pola touche sous ce- lui de Loir volant , r. Gerboise et PoLAToucHE. Enfin , suivant DesTua- rest, il serait au contraire [.o^sible qu'on dût rapporter à ce geniele Mus- culus frugivorus , et le Muscitlus dichrurus de Rafinesque (/^. Rat), ainsi que \e 3Jus floridanus d'Ord , espèce que Harlan ( Faiina Amevi- ca/ia , p. i4i ) place parmi les Cam- pagnols. (13. G.ST.-H.) LOIROT. MAM. Le Lérot porte le nom de Loirot dans quelques parties de la France. J^. Loir. (is.g. st.-h.) LOISELEURIA. bot. phan. fDes- vaux.) /^. Azalée. LOKAINDI. bot. phan. Nom gé- nérique proposé par Adauson pour le Karim-niuta de Rhéede. Ce genre a reçu plusieurs autres noms, entre LO.M 485 autres celui de Isiota qui lui a été im[)osé par Lamarck et qui a éié adopté [lar les auteurs modernes. V. NiOTA. (O..N.) LOLIGO. MOLI,. y. CALa-AR. * L()LIGOIDÈES. Loligoi,k-œ. MOLL. Nom proposé pai Lesuour pour désigner les Calmars doni il fait une famille. /'. ce mol, T. ni, p. 63. (b.) * LOLiGOI'SrS. MoLL. r. Gal- MAKET. LOLlUiM. BOT. PHAN, y. Ivraie. * LOLOTIER. BOT. phan. (Proyart.) Syn. de Papayer, Ccu-ica Papaja , L. , sur les cole.s d'Afrique , au nord du Zaïre , oii l'on nomme son fruit Lolo et non Papaye. (b.) LOMAN. MOLL. Nom donné uar Adanson (Voy. au Sénég., pi. 6, lig. 7) au Conus textilis de Lmué et de Lamarck. Il est connu sous le nom vulgaire de Drap d'or. C'est une es- pèce qui varie beaucoup, avec la- quelle on en a fait plusieurs. {d..h.) LOMANDRA. bot. phan. Gen- re de la famille des Joncées et de l'Hexandrie Trigynie , L., établi par Labillardière (Nouv- -Holl., i , p. gS) et auquel R. Bro\\ n a donné le nom de Xero/es, en lui assignant les ca- ractères suivans : les fleuis sontdioï- ques ; leur calice coloré est à six divi- sions profondes ; dans les fleurs mâ- les , les trois divisions intérieures , et quelquefois les trois internes, sont soudées ensemble par leur base ; les sixétamines sont attachées au périan- the , et ofirent des anthères peltées ; on trouve un pistil rudimentaire au centre de la fleur. Dans les fleurs fe- melles , les six sépales sont distincts et peristans ; les étamines sont pri- vées d'anthères ; l'ovaire est h trois loges monospermes, surmonté de trois s'yles un peu soudés par leur par- tie inférieure. Le fi uitest une capsule cartilagineuse, à trois loges, «'ou- vrant en trois valves , septifères sur le milieu de leur face interne et conte- nant chacune une graine peltée. Labil- lardière, danssa Florede laNouvellc- 486 LUM Hollande, avait décrit seidenicnt deux espèces de ce genre. R. Browu , dans son Prodrome , eu cai'aclérisc Vingt-quatre sous le nom de Xérole^. Il réunit à ce genre les Dracœiia ubli- qua elJilifunnisAe Thunberg. Toutes ces espèces sont originaires de la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Hei'- bes vivaces , roidcs , sèches , ayant un port tout particulier. Leur racine est fibreuse ; leur tige très-courte ou plus souvent nulle. Leurs feuilles sont étroites , planes , linéaires , quel- quefois canaliculées, très-rarement filiformes , dilatées à leur base en forme de gaine scarieuse , et quelque- fois dentées vers leur partie supérieu- re. Les fleurs sont disposées en paui- cule, en grappe, en épi ou en capitu- le au sommet de la tige. Le tégument propre de la graine est quelquefois lâchement adhérent et simule une sorte d'arillc. L'embryon est droit , cylindrique, placé à la base d'un en- dosperme cartilagineux. Ce genre , par plusieurs de ses caractères, se rapproche de la famille des Palmiers. Les deux espèces décrites et figurées par Labill.irdière sont XesLomand/ a riglda , loc. cit. , i, p. gS , t. 120 , et Liomandra lungifolia , loc, cit., i, p. 92, t. 119. (a.r.) LOMAPJA. BOT. CRVPT. ( Fou- gères. ) Ce genre qui ne nous pa- raît différer en rien de celui que Ro- bert Browfu a établi depuis sous le nom de Stcgania, fut fondé par Will- denow ; il se rapproclie surtout des Blechnum avec lesquels il fut d'a- bord confondu, et quelques espèces même qu'on doit peut-être rapporter à ce genre , furent laissées parmi les Blecluiiini par Willdenow : tel est le Blechitnm boréale ou Osmunda spi- ca/i5 de Linné qui , par ses carac- tères , forme le passage entre les Lo- maria ou Stegania de R. Brown et les vrais Blechnum. Ce genre peut être ainsi caractérisé : capsules entou- rées d'un anneau élastique, disposées en une série continue le long du bord de la fronde fertile, et finis- sant par couvrir toute leur surface LOM inférieure; tégument marginal con- tinu, membraneux et scarieux, sou- vent divisé en lanières s'ouvrant en dedans. Dans toutes les espèces de ce genre les froides fertiles sont plus grêles , à pinnules étroites et comme contractées; le tégument s étend ordi- uairemeut jusqu'à la nervure moyen- ne , et finit par être déjetc en dehors, par le développement des capsules. On voit que les Lomaria diffèrent des Blechnum en ce que le tégument naît du bord même de la fronde dans les premiers, (andisque, dans les seconds, il prend toujours naissance à quelque distance du bord de la fronde qui n'est pas contractée comme dans les Lomaria. Quant aux geiu es io/«a- ria elSiegania, nous ne voyons pas de caractères propres à les distinguer, la seule différence qu'on pourrait ob- server entreeux , consistant en ce que dans les Stegania le tégument est or- dinairement parfaitement continu et entier , tandis que dans les vrais Lo- maria il est divisé en lanières nom- breuses et scarieuses. Si on admettait cette distinction, les iS/e^a/zia , parmi lesquels on devrait probablement ran- ger le Blechnum boréale , habiteraient presque tous les climats froids et tem- pérés des deux hémisphères , tandis que les vrais Lomaria seraient beau- coup plus fréquens dans les régions équatoriale.7 , quelques espèces seule- ment s'étendant jusque dans les ré- gions tempérées de l'hémisphère aus- tral ; en réunissant ces deux genres dont les caractères distinctifssout si lé- gers , on voit que les Lomaria se ren- contrent sur presque tous les point? du globe , mais ils sont plus fréquens dans la zone inlertropicale et dans l'hémisphère austral que dans nos régions boréales ou le Lomaria borea- lis { Blechnum boréale , Willd. ) est le .seul représentant de ce genre. Toutes les espèces de ce genre ont la fronde une ^eule fois pinnatifide, à divi- sions longues, étroites et entières; leurs nervures sont pinnées,etlesner- vules ne sont ordinairement qu'une ou deux fois bifurquées ; quelques es- pèces seulement présentent une tige LO.M choile et assez clevt'o pour qu'on puisse les ranger au nombre des Fou- gères arborescentes ; tels sont le Lo- inaria Boryana , Willd. , de l'île Mau- rice , et le homaria lubusla ( Vteris palinœfurmis, Du Pel.-ïh. ) de lîle Tristan d'Acugua. (ad. m.) * LOMASPORA. «or. phan. (De CandoUe.) J^. Arabis. (b.) LOMATIE. Lomatia. bot. i'iian. Genre de la famille des Protéacées , établi parR. Brown dans son travail général sur cette famille {Lin. Traits., lo , p. 199) pour quelques espèces d'Embo/kriu/ri ,Aout Knip;hl et Salis- bury ont fait leur genre Tricondylus. Le genre Lurnada présente des fleurs jaunes-rougeàlros, dépourvues d'in- vol acre, disposées en grappes termi- nales , quelquefois axiUaires , allou- 1,'écs ou courtes et coi ymbiforuies. Le calice est irrégulicr , formé de sé- pales distincts et tournés du même côté. Les ctamines sont placées dans une petite fo&sette que présente la partie supérieure de la face interne de cliaque sépale. Les trois glandes liypogynes sont placées d'un seul côté ; l'ovaire est pédlcellé , allongé , polysperme. Le style est persistant , terminé par un stigmate oblique , dilaté, orbiculaire et un peu plane. Le fruit est un follicule ovoïde , al- longé , s'ouvrant par une suture lon- gitudinale et contjenant un assez grand nombre de graines planes , ter- minées par une aile membi-aneuse dans leur partie supérieure. Robert Brovfn a décrit cinq espèces de ce genre, toutes originaires de la Nou- velle-Hollande. Ce soait des Arbustes portant des feuilles alternes, généra- ieraent divisées à la manière des feuil- les des Ombeliifères , très -rarement simples et entières et quelquefois de figures variées sur le même individu. Les espèces de ce genre sont ■ 1" la Lomatia silaifulia, Br. ou Eîiibo- thrium silaifoUum , Smith, New- ffoll. 2". Lomatia tincturia , Bi'. ou Embothriumlinctorium ,\j^h\W. , Noi^.- Hol.,i. 42 et45. Ses graines, infusées dan^ l'eau, fournissent une belle l.OM 487 couleur rouge. 5^. Lomatia poly- niorpha y Br. 4"^. Lomatia ilicij'olia ^ i(l. b°. Lomatia /o/ii;i/o/ia, ici., o\\ Em- bolhrium myricoides , Gaertn. , Carp., 2i5,t. 218. (v.)t.) • LOMATION. BOT. cRYPT. (//y- drophytcs.) Ce nom, donné à un genre de Fucus inédit par Targioni Tazetti , est devenu spécifique pour une Déicsserie très-rare que nous soupçonnons devoir rentrer parmi nos Iridities. F", ce mot. (b.) LOMATOPllYLLE. Lomatophyl- liim. BOT. ruAN. Genre proposé ])ai- Willdenow dans le Magasin des Cu- rieux de la Nature de Berlin pour y placer le Dracœna maiginata d'Ai- ton , ou Alocs piirpurea de Lamarck. Ce genre est trop imparfùtcmeni caractérisé pour pouvoir cire adop- té. (G..N.) I LOMBA. BOT. PU AN. La Piaule que Rumpli a décrite et figurée sous ce nom (vol. 6, t. 69, f. 1) est le Eiper peltaium. r. Poivrier, (a. r.) LOMBPiIC. KUPT. oi'H. Le Serpent figuré sous ce nom (pi. 65) dans l'Fn- cyclopédie par oidre de matières est un Orvet. V. ce mot. (b.) LOMBRIC. Lumbricus. annei.. Nom sous lequel la plupart des natu- ralistes désignent un genre d'Anneli- des très-anciennement admis, el qui a pour type le Lumbricus terrestris, communément Yer de terre. Savigny, dont nous avons adopté la méthode pour la classe des Anneliiles, substi- tue au nom générique de Lombric celui d'Enterion. ; F. ce mol.) Il ap- plique celui de Lombi ics , Lumbrici, à une famille, et emploie la dénomi- nation de Lombricines , Lumbricinœ , (aud.) pour désigner un ordre LOMBRICAIRE [Hydrophytes.) Pour y. ce mot. * LOMBRICINES. ANNEL. Savigny (Syst des, p. 99) désigne sous le nom d An- nelirles Lombricines, Jnnelides Lum- bricinœ , le iroisiciiic ordre de ceil» BOT. CRYPT. Lumbricaire. (B.) Lumbricinœ. des Anneli- 488 ' LOM classe. Toutes ces Annelides ont pour caractères : point d'yeux , d'antennes ni de pieds ; point de mâchoires , de cines , de branchies ; des soies mo- biles rangées sur les côtés du corps. La bouche est nue ou tentaculée ; les soies sont rarement métalliques et très - rarement rétractiles; elles ne sont point groupées par faisceaux, mais isolées, ou tout au plus rappro- chées par paires , qui , dans leur dis- position sur les côtéi des sagmens, représentent assez bien les rames des Annelide» Néréidées. Elles varient pour la forme et sont quelquefois hé- rissées de petites épines mobiles. L'a- nus s'ouvre derrière ou dessous le dernier segment. Cet ordre comprend deux famdles très - distinctes , les Echiures et les Lombrics. V. ces mois. (aud.) *L0:^1BRIC0IDE. REPT.opn.?Es- pècedu genre Cœcilie. V. ce mot. (b.) * LOMBRICS. Lurnbrici. annel,. Savigny (Syst. des Annel. , p. loo et io3) nomme ainsi une famille de l'or- dre des Lombricines , et lui assigne les caractères suivans : branchies nulles ; l'organe respiiatoire ne dé- E assaut point la sui lace de la peau ; ouche rétractile, à deux lèvres, sans aucun tentacule; pieds ou appendi- ces latéraux remplacés par des soies non fasciculées , distribuées sur tous les segmens, et formant, par leur dis- position , des rangées longitudinales sur le corps," soies non l'étractdes , sans éclat métallique; point de smes à crochets. L'analomie démontre que l'intestin est dépourvu de cœcum et qu'il va droit à l'anus ; il reçoit dans son trajet plusieurs des fibi'es muscu- laires propres aux anneaux du corps , ce qiii constitue autant de petits dia- phiagmes. La circulation est assez facile à découvrir; on voit naître du canal iniestinal et de la surface inter- ne de l'enveloppe extérieure , une in- finité de petits vaisseaux veineux qui s'entrecroisent avec denombi eusesar- tériolcs. Ces veinasse réunissent en un tronc commun placé longitudina- lement sous le ventre, et il en part LOM antérieurement cinq petits canaux qui aboutissent à un canal dorsal, qu'on peut considérer comme un cœur. De petites artères naissent de celui-ci et viennent former un réseau avec les veines de la périphérie du corps. La respiration paraît sefFec- tuer à la surface de la peau. Quant aux organes générateurs, ils existent sur le même individu et les appareils de l'un et de l'autre sexe se voient vers le tiers antérieur du corps. Les Lom-? bries pondent des cocons ou des œufs qui ont la plus grande analogie avec ceux des Sangsues. Léon Du four les a décrits avec soin (Ann. des Se. Nat. ï. V, p. 17). Celte famille comprend deux genres^ celui d'Entérion qui correspond au geme Lombric pro- prement dit , et celui d Hypogéon. V. ces mots. (axju.) LOMÉCHLISE. Lomechusa. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , f.imille des Brachélytres , tribu des-IMicrocépha- les , établi par Gravenhorst et ayant pour caractères : antennes formant une massue peifoliée ou en fuseau , à partir du quatrième article, sou- vent plus courte que la tète el le cor- selet. Palpes terminés en alêne ; tête s'enfonçant dans le corselet jusqu'aux yeux; point d'épines aux jambes. Ces Insectes diffèrent des genres Tachine et Tachypore par les jambes qui , dans ceux-ci, sont épineuses; ils s'éloignent des Aléochares et autres genres voisins par des caractères de la même valeur. Ces Insectes sont très-petits; on les trouve, comme les autres Brachélytres, sous les pierres, les tas d'herbes ou de feuilles pour- ries, etc. L'espèce qui sert de type au genre est : La LoMÉCHUSE PARADOXE, L. pa- rar/oxa , (irav. , Latr. ; Staphylius einarginatus ^ Oliv. (Col. T. m, n. 42, pi. 2, fig. \i). Elle est jaunâtre et les bords du corselet sont relevés. Elle se trouve à Paris. Latieille rap- poile à ce gerre les ylleochara bi- piinctata , lanuginosa , nitida ^fuma- ta , nana de Gravenhorst. (o.) LOM LOMEISÏACÉES. Lomentaceœ. UOT, PHAN. On Hppclle ainsi l'une des grandes tribus de la famille des Lcf^umincuscs, à laquelle quelques auteurs donnent aussi le nom de Ce- salpinées. V. Légumineuses, (a. «.) * LOMENTATKE. Lorncntaria. BOT. CRYPT. {Cunfen écs.) Génie très- naturel , l'orme p irL\ nj,'l)ye dans son Tenlamen d'algologie danoise, p. loo, et que nous avons soigneusement examiné. Cet examen nous a déjà nionti é qu il ne peut demeurer parmi les Floridées ou le plaçait Lamoii- roux, comme une troisième section de son genre Gigartina, en soupçon- nant néanmoius qu il en pouirait ètie distingué. Cetle erreur de place- ment était justifiable par l'avpect des Lomenl^iies , doni les couleurs, la grosseur des tubes et la consis- tance offrent en etlel quelques rap- ports avec ce qu'on observe dans la famille qui unil les Fucacées aux Ul- vacées, mais l'on a peine à concevoir comment Agardh a pu confondre de tels Végétaux , tubuleux , et si évi- demment ai ticulés, avec des Acantho- phoies , des Bryopsides, des Lauren- ties et des Furcellaires , dans son genre Chundria si monstrueusement composé de Plantes qui u'ap[)ar!ien- ncnl seulement pas à des familles .semblables. Il fallait que l'algoiogue de Lund n'en eût eu que des éclian- îillons desséchés , oii il ne pût distin- [uer l'organisation confervoïde si lien rendue dans la figure 5 de la panche 5o de Lyngbye, et qui a éciappé à Turner, dont le dessin est au reste un peu exagéré. Les ca- rac^res du genre qui nous occupe conistent eu des filamens ronds , tu- bulux, subgélatineux, obtus, dou- bles dont le lube ou filament inlé- rieui très-distinct, rempli par la substnce colorante, est articulé de distai-e en distance au moyen de cloisos transversales doubles , les deux ibes ( l'extérieur et l'inté- rieur) ! rétrécissant au point d'inter- section de SOI te que l'arliîle paraît plus ounoins renflé vers le milieu , LON 48.) et quelquefois même ovoiMe. La fruc- tification qui ne nous a jamais p;jiu gigarline , consiste en gemmules con- tenues dans quelques-unes des arti- culations de 1.1 l'I.inte vers l'extré- mité, ou dans l'étendue des rameaux. Les Lomciilaiics sont des Plantes éliganles, verdàtrcs, ou plus sou- vent pourprées, dont on trouve plu- sieurs espèces en dehors des tropi- ques, sur le.-, locliers nue la mer laisse à sec soit à toutes les m.irées , soit seulement dans les .s\ zigie>. Quel- ques-unes adhèrent follement'" au papier dans la préparation, d'autres n'y tiennent que peu. L'espèce la plus commune et en mêim; temps la |)lus remarquable de nos riva- ges est le /Mme/ttaria piirpiirea , IN., Lomentaria articulaln , Lyngb., loi. cit., t. lo ; Ch..N.) LONCIIÈRES. MAM. Tlliger nom- me ainsi un genre oli il place diver- ses espèces à épines de la famille des Rats , et particulièrement l'Echimys huppé. /^. EcxiiMYs. (is. G. ST.-II.) LONCHITLS. BOT. cRYPT. [Fou- gères. ] Ce goure peu nombreux , éta- bli par Linné , appartient à la section des Polypodiacées ; son caractère es- sentiel est d'avoir les capsules dispo- sées en groupes lunules , placés au fond des sinus des créneluresdesfcuil- LON les , sur le bord même de la fronde , et recouvertes par ini tégument mar- ginal également de forme lunulée , s'ouvrant en dedans. L'espèce qui a servi de type à ce genre , le JLonchitis hirsuta, L. , est assez commune à la Mai tinique et dans les autres îles des Antilles; c'est une très-grande Fou- gère à pétiole velu, blanchâtre; la Ironde est trois fois pinnatifide , à piunules oldougues, profondément crénelées, à crénelures obtuses, et dont les sinus portent sur leur bord des groupes de capsules recouverts par un tégument membraneux , légè- rement hérissé de poils. On connaît encore/juelques espèces de ce genre , mais beaucoup plus rares; la plupart sont de l'Amérique équinoxiale, une habite Tîle de Mascareigne oii la dé- couvrit Bory de Saint-Vincent : au- cune des espèces connues n'est arbo- rescente, (ad. b.) LONCHIURE. Lonchlurus. rois. Sous genredcSciènes. F^. ce mot. (b.) * LONCHOCAPvPE. Lonchocar- piis. noT. PHAN. Kunth {in Humb. Nuv. Gen. , 6, p. 383) a établi sous ce nom un genre nouveau dans la ta- mille des Légumineuses. Ce genre, adopté par De Candolle(P/ofl^/'. SjsC, 2, p. 259),esl formé d'espèces aupara- vant dispersées dans les genres Val- bergla , Robi/iia , Ameriinnum, etc. Voici les caractères qui lui ontélé as- signés : soncalicecampaniformeetun peu resserré dans sa partie supérieu- re , se termine par cinq dents à peint marquées. La corolle, qui est papilio nacée , offre un étendard orbiculair , émarglné , subcordiforme , étalé 'l presque réfléchi; les ailes sont à pu près delà longueur de l'étendarc et delà carène et adhérentes à cette er- nière; les dix étamines diadeUies ou quelquefois monadelphes. L'vai- re est courtemcnt slipité, contfîant de sept à neuf ovules. Le stimate est obtus ou un peu globulei- La gousse , un peu stipitée , estalLigée, lancéolée , plane , membraneu- > "I7 déhiscente, contenant de qitie a huit graines rcniformes dont' radi- 1.0N cule est infléchie. Kunth avait place dans ce genre les Robin ia seruea , Poiret ; îiobinia violacea , Bchuv. ; Dalbergia peiitaphjlla , Poiret ; Dalb. domingensis, Turpin ; Ameiiinnum scandens , WMld- ; ylmeriiii. lalifo- lium, Willd.; et deux espèces entiè- rement nouvelles qu'il a nommées Lonchocarpus purulatus et Lunch, macrophjllus. Le professeur De Can- dolle [lue. cit.) adople ces huit espèces de Kunlli , et y ajoute onzeautrcs es- pèces dont quelques-unes sont tout- à-fait nouvelles. Touies ces espèces sont des Aibres dépourvus d'épines, croissant dan» les Antilles ou l'Amé- rique méridionale. Ijcurs feuilles sont impaiipinnées , composées do folioles opposées et pétlolulées. Leurs fleurs sont purpurines. Ce geui'e est encore peu exactement limité. Il renferme des espèces à étaminos luonadelphcs , diadelphcs ou semi-diadelphes, mais toutes ces espèces s'accordent assez pour le port. (À. R.) * LONGANE. BOT. piiAN. Fruit du IfOnganier , espèce du genre Eu- phoria. F", ce mot. (b.) ^ * LONGCHAMPIA. bot. ph\n. Sous ce nom , le Gnaphalium Ley- seroides , Desfont. , Fiur. Âtl. , 2 , p. 267 , a été érigé en un genre distinct par Willdenow, dans le Magasin des Curieux de la Nature de Beilin. Cas- sini n'ayant sans doute pas connais- sance de ce genre a {orme , sur la même Plante , un sous-genre de Ley- sera qu'il a nommé Leptophyte. F", ce mot. (G..N.) LONGICAUDES. ors. Lune des sections élnblies par Blainvil le parmi les Gallinacées. (dr.. z.) i LOI\GICAUL»ES ou MACROU- RES. CEI' ST. Doméril emploie ces mots pour désigner une famdle de 1 ordre des Décapodes que Latreille désigne simplement sous le nom de Macrou- res. V. ce mot. (g.) * L0^'GIC0:NE.OIs. r. Gros-Bec. LONGICORNES.Zo//^/co/-/2M. ixs. Famille de l'ordre des Coléoptères , sectiou des Tétraraçrcs, établie par LOiN 491 Latreille et ayant pour caractères: les trois premier-, ailiclcs des tarses garnis de brosses en dessous , cl les lieux inici médiaires huiics, triancu- laires ou en cœur : le troisième article élant profondément divisé en deux lo- bes. Mâchoires n'awuit point de dent cornée à leur côté intei ne ; languette tiiangulaire ou cordiforme , écliaii- crée ou bifide ; antennes filiformes ou sélacécs , de la longueur du coips , ou [lus loiu;ues; tantôt iiiséiées d.ms une écbancruie des yeux; tantôt en dehors, l'ieds longs , grêles avec les tarses allongés; corps ;dlongé. Les larves de Longicornes sont aiiodes ou presque apodes; elles vivent dans l'in- térieur lies Arbres ou sous leurs écor- ces : leur corps est mou , blancliàlie , plus gros eu avant , avec la tête ('cail- leuse pourvue de mandibules fortes et sans autres parties saillantes : elles percent souvent les Arbres très-pro- fondément ou les criblent de trous; d'autres rongent les racines des Plantes ; en général elles causent de grands dommages. Les femel- les des Longicornes cn.t l'abdomen terminé par un oviducte tubulaire et corné ; leurs antennes sont assez gé- néralement plus courtes que celles des mâles. Ils produisent un petit son aigu en frottant les parois intérieures du corselet contre le pédicule de la base de l'abdomen. Plusieuis sont nocturnes , quelques-uns fréquentent les fleurs , d'autres se troi;vent sur le vieux bois et les troncs d'Arbres. La- treille (Fam. TSat. du Règne Anim.) divise cette famille en cinq tribus dans l'ordre suivant: Prioniens , Céram- bycins , Nécydalides , Lainiaires et Lepturètes. ^. ces mots. (g.) * LONGINA. bot. crypt. L'un des vieux syn. de Blec/inum boréale , Swariz; Osrnonda spicans ,\j. (u.) LONGIPALPES. Longipatpaù. iNs. Latreille [Gen. CrusC. et 1ns. T. i , p. 196) désignait ainsi une petite divi- sion des Carabiques qui renfermait les genres Drypta, Galciita et Zitphium. Il ne l'a pas conservée dans ses ouvra- ges postérieurs , et il s'est servi de ce iga LOO mot (Fam. Nat. duRèfcne Aniin.)pour designer une tribu de la famille des JBrachélytres qui a pour caractères: têle dégagée et étrangle'e postérieure- ment ; labre entier ; palpes maxillaires presque aussi longs que la lête , avec le quatrième on dernier article caché ou peu apparent. Cette tribu renferme quatre genres qui sont ; les genres Pédère, Stilique , Stène, Evae:>thèle. V. ces mots. (g.) *LONGlPÈDES.ois. (Scopoli.) Syn. d'Echassiers et espèce du genre Four- milier. V . ce mot. (b.) LOINGIPENNES. ors. ( Cuvier. ) Syn.degrandsVoiliers. V .ç,cmo\.{'& ) LONGIROSTRES. ois. (Cuvier.) Famille de l'ordre des Echassiers qui comprend les Oiseaux munis d'un long bec; tels sont les Bécasses, les Couihs, les Ibis ,-e!c. (a. n.) LOiNG-NEZ. zooL. On a donné ce nom comme spécifique à un Singe, à un Serpent du gcni e Tli} plilops ainsi qu'à un Squale, r. ces mots. (b.) * LONGOUZE. noT. PHAN. (Fia- court.) Nom m^legacbe d'une e.-pèce d'Amonie qui cioit aussi aux îles de France et de Mascareigne. Lamarck l'appelle Amomu/n madagasca/iense. LONGUE-EPINE, pois. (Bonna- lerre.)Sjn.d'Altinga./^. DiODoN. (b.) LONGUE-MITRE, bot. crypt. F. MACnOMITRlUM. ■* LONGUP. ois. Garrulus gabii- culalus. Fjsçèce du genre Corbeau, y. ce mot. (b.-) LONICERA. bot. phan. r. Chè- vrefeuille. LONIEU. MOLL. Gmelin , dans la l3'^ édit. du LifsL JVati/rœ , a donné au Lonier d'Adanson (Voy. auSénég., pi. 12 , fig. 6] le nom de Trochus gri- seus. V. Troque. (d..h.) LONTARUS. bot. phan. Ce genre, fie la famille des Palmiers, est le même que le Burassus. V. ce mot. (A. R.) *LOOSA. BOT. PHAN. ( Linné.) Pour Loasa. f^. ce mot. (iJ.) LOP LOPÉZIE. LopezUi. bot. phak. Genre établi par Ca vanilles , dans la famille des Onagres , et de la Mo- nandrie Monogynie , L. , très-facile à reconnaître aux caractères suivans : le calice est adhérent par sa base avec l'ovaire qui est infère : son limbe est étrdé , à quatre divisions tiès-pro- fondes et un peu inégales; sa corolle se compose de cinq pétales inégaux ; deux supérieurs , onguiculés et cou- dés à leur base et offrant deux bosses glandideuses , les deux latéraux sont plus glands et également onguiculés, rinfériiur est le plus petit • chaque fleur n'oiFre qu'une .seule étamine dressée, placée vers la partie supé- rieure; son filament est plane et comme canaliculé à sa base oii il em- brasse la partie inférieure du style. L'ovaire est infère, globuleux, à quatre loges contenant chacune qua- tre ovules attachés deux à deux et Siiperpo es par paire. Le style est plus court que l'étamine , terminé par un stigmate simple. Le fruit est une baie presque sèche, s'ouvranl seulement par son sommet en quatre dents qui correspondent aux cloisons. Les grai- nes sont suspendues et contiennent un embryon dépourvu d'endo.^perme et renversé comme les graines. On connaît quatre à cinq espèces de ce genre , toutes originaires du IMexiq.ie. Cesonten général des Plan- tes herbacées, annuelles , à l'excep- tion d une seule espèce qui est vivace et sous-frutescente à sa base, et que pour cette raison , Rœmer et Schul- les ont appelée Lopezia fiutescens. Ton es les Lopézies ont les feuilles alternes , dentées; les fleurs violacées , petites, pédonculées et axillaires. L'espèce la plus commune dans les jardins e~.\.\e Lopezia mexlcaiia,N ii\\\. En um. i, p. 3, ou Lopezia race- rnosa, Cavan., Icon.i, p. ( 2,T. xviii. C'est une Plante élégante annuelle , dont la tige rameuse est haute d'en- viron un pied, un peu anguleuse et velue ; les feuilles sont alternes , ova- les , aiguës , marquées de dents éloi- gnées, glabre.-.; les fleurs sont purpu- rines , poi lées sur de longs pédon- LOP cilles axillaiiTS ef iiniflores. Cette espèce, que l'on a lonjj'-tcMnps ciilti- ■vée eu scrie , végèlo très-bien en pleine terre. On la plante dans ies parlenes. (:^. ^ j LOPHA. LopJia. i.vs. Genre éla- bli p;ir IMegcrlc, et qne Lalreille reunit à celui de Beinhidion. V. ce mot. i^ç, \ LOPH-VNTUS. BOT. piiAN. Linné et Foister avaient employé ce nom pour désigner deux genres dont l'un a été réuni aux Hyssopi/s , et l'autre aux Jf'althcria : on ne s'en sert plus que comme spécifique dans tes gen- res ainsi que pour la principale espèce Ae Metivsiderus. P'. ces mots. (g..n.) LOPIIAR KT LOPIÏAUFS. pois. Le Poisson de la Propontidc , connu sous le nom de Lophar , dont Linné avait fait un Perça ,queLacépède avait r.ip porléà son genieCenlropome, etdont Ratinesque [Jlio/. Sic. , p. 17)3 formé un genre sous le nom de Lupharis , a poui- caractères : les ventrales réu- nies par uue membiane transver- sale. F'. Perche. (b.) *LOPIIAR[x\A. Bor. puav. Nom sons lequel Necker [Elern. Bot., n. 556 ) a formé un genre couiposé des espèces d'E/ica qui ont les anthères surmontées d'une arête en foime de crête. Ce caractère qui e^it peut-ê:re bon j)our dislinguei' une seclion , n'a pas assez de valeur pour moliver l'é- tablissement d'ungenre./'. Bruyère. (G..N.) LOPH!^RL\A. BOT. piian. (Dict. des Se. Nat.) Pour Lopharina. /^. ce mot. (g.n.) LOPHIDIDM. BOT. PIIAN. Le gen- re de Fougères établi sous ce nom jjar Richaid , rentre dans le Hcliizœa de Smith. /'. ce mol. (b.) LOPHIE. Lophius. POIS. Genre de l'ordre des Biauchio>tèges de Linné , (]ui n'entre que par toice dans la fi- inille des Percoïdes , de 1 ordre des Acanthoptéiygiens de Cuvier , de- vant former uue quatrième Iribu qu'on pourrait nommer les Bau- LOP 4j,- droies et qu'il remplit seul ; ce genre a pour caractères généraux : outie un squelette cartilagineux , et la peau sans écailles , des pecioialcs sui>i.o'- tées comme par deux bras , su.iienus chacun par deux os compaiables au nidiiis et au cubitus; des ventrales placées loil en avant des pectorales • do., opercules et des rayons bran- chioslèges enveli>j)pés dans la jieau , et les ouïes ne s'ouvianl que par un' trou percé eu arrière des pectorales «Ce sont, dit Cuv.er (l\ègn. Anim.' 1 . 1 , p. 389), des Poissons voraces à estomac large , à mie tiu court , qui peuvent vivre très-long- temps hors de 1 eau , à cause .'u peu d ouverture de leurs ouïes.» Trois sous-genres v sont établis. t Les LopiiiES pipprcment dites , qui ont la tèle extièjnement large et déprimée, épineuse eu beaucoup de points, ayant la gueule très-fcndue année de dents pointues , la màclioiié indrieure garnie île noirdjreux bai- bdlons , deux > orsales di;t:ncies , et quelques rayons libres et mobiles sui- la tèie; la membrane des ouïes forme un cul de-sac ouvert dans l'aisselle soutenue par six rayons très-allongés' mais Topercule petit. Leur inlestin' a deux cœcums très .courts vers son origine, la vessie natatoire manque. On n'en connaît qu'une espèce; le Luphiiis vii'iparus de Schneider et le Lvphius Fergiisun de L;icépède , ne paraissent que de simples variétés ou ayant été établies sur des indivi- dus mal préférés. Li Bai'droye ou Baudroie, vulgai- rement Galanga , Crapaud ou Diable de mer , et Maie pécheresse; LupJiius plscaturius, L. , Gmel , Syat.ISiat. xiir T.i, p. 1479; Bloch., pi. 87; Encycl.' Pois., |>1.8, f 26; Lac, Pois. T. 1, p. 5o 4 , pi . 1 .3 , f j ; I e /ia/ia marina , et le Rana piscatiix des anciens , que les formes bizarres et comme monstrueu- ses de ce Poisson avaient beaucoup fiap|)és , et sur lequel ils débitèrent des contes absurdes, perpétues chez les pêcheurs qui disent paiticuliè- rement la Baudroyc l'ennemie du Requin «cl capable de le vaincre, . 4g4 LOP « Une It'le démesurée (dit Bosc) avec des nageoires ventrales et pec- torales eu l'orme de main frappent d'abord ceux*qui observent une Lo- phie Baudi oye pour la première fois ; sa mâchoire intérieure est plus avan- cée que la supérieure; sa bouclie est très- grande et continuellement ou- verte, tout l'inléiieur est garni de dents inégales et nombreuses , sem- blables à celles des mâchoires ; la langue est courte et épaisse; les na- rines sont placées deriière la lèvre supérieure et jn'éseulent comme la forme d'un verre à pâte mobile. Les yeux sont placés à la partie supé- rieure de la tête , et irès-rapprochés l'un de l'auUe; entre eux s élève un loug filament terminé par une mem- brane assez large et hilobée à la base de laquelle on. en trouve une autre petite et triangulaire. Ce filament est suivi, dans la direction du dos, de trois ou cinq auires d'autant plus pe- tits qu'ils s'éloignent plus de la tête , avec des membranes moins larges , simples , et des fils le long de leur tige; des barbillons vermiformes gar- nissent les côtés du corps, de la queue et de la tête , au-dessus de la- quelle paraissent quelques tubercules ou aiguillons particulièrement entie les yeux et la première nageoiie du dos. Il y a deux dorsales dont la pre- mière a sa membrane bien plus courte que les ra\ons qui la fixent. La couleur de ce Poisson est obscure en dessus , blanchâtre en dessous ; la caudale ainsi que les pectorales sont bordées de noir, la peau est imie , tlasque, sans écaille ni ligne laté- rales, n La Baudroye se trouve dans toutes les mers d'Europe ; dans la Méditerranée elle dépasse rarement dix-huit pouces à deux pieds de lon- gueur; dans l'Océan elle devient plus grande ; nous en avons vu pren- dre sur les côtes d'Aicachon de plus d'un mètre de longueur. Lacépède dit qu'il y en a de plus d'une toise, et Pontoppidan assure qu'on en voit en Noiv\rège qui ont jusqu'à quinze pieds. Partout la figure étrange de cet Animal le rend un objA de dé- LOP goût, on ne le porte guère sur aucun marché , les pauvres même déflai- gnent sa chair et la disent malfai- sante ; nous pouvons assurer, en ayant fait plusieurs fois u>age, qu'elle est blanche, d'un goiit fort agréable et saine. Geoffroy de Saint Hilaire a lu àriusùtut un Mémoire fort inté- ressant sur l'analomie de celte espèce et particulièrement sur les filamens singuliers qui la caractérisent; ce Mémoire enrichit l'excellent recueil des Annales , rédigé par Audouiu et Bron^niait, nos collaborateurs. «Ce Poisson , dit enfin Lacépède , n'ayant ni armes défensives dans ses tégu- mens , ni force dans ses membres , ni célérité dans sa natation , est , malgré sa grandeur , contraint d'avoir re- cours à la ruse pour se procurer sa subsistance, de réduire sa chasse à des embuscades, auxquelles d'ailleurs sa conformation le rend très-propre ; il s'enfonce dans la vase , se couvre de Plantes marines , se cache entre les pierres, et ne laisse apercevoir que 1 extrémité de ses filamens qu'il agite en divers sens, auxquels il donne toutes les fluctuations qui peuvent les faire ressembler davantage à des Vers ou autres appâts. Les autres Pois- sons attirés par cette apparente proie, s'approchent, et sont engloutis par le seul mouvement de la Lopliie Baudroye , dans son énorme gueule, et y sont retenus par les innombra- bles dents dont elle est armée. » Ce Poisson n est ni rare ni commun , et lespêcheuis disent qu'il croît avec beaucoup de promptitude , B. 6 , D. lo, 11, p. 24, 26, V. 5, A. 9, i3,c. 6,8. ff Chironectes , qui ont comme les Baudroyes ou Baudroies , des rayons libres sur la iéte, dont le pre- mier est grêle, terminé souvent par une houppe, etdont les deux suivans, augmentés d'une membrane , sont quelquefois très-renflés et d'autres fois réunis en une nageoire. Leur corps et leur tète sont comprimés , leur bouche ouverte vei ticalement ; leurs ouïes ;^oiit munies tle quatre ravons ne s'ouvrant que par un canal LOP cl un {lelit Irou dciiièic les pcclo- ralcs ; leur dorsale occupe presque tout le dos; des appendices cliaiuus garnissent souvent tout leur corps. Leur vessie nalaloire est grande ; leurs intestins sonl médiocres et sans cœcunis . Ils peuvent remplir d'air leur vaste estomac à la manière des Tctrodons et gonflei leur ventrecom- nie un hallou ; à terre leurs nageoires paires, en l'oiine de pâtes, les aident à ramper, beaucoup mieux qu'on ne croirait un Poisson susceptible de le faire : aussi les Irouve-l-on parfois assez loin de l'eau sur le rivage où l'on assure qu'ds peuvent demeurer hors do leur clément jusqu'à deux on trois jours , ce qui n'empêche point qu'on n'en renconti edans la haute mer parmi les bancs liotlans des Fuca- cees , oi.1 nous en avons souvent pê- che , particulièrtnieni enirs des pa- quets de Sargassi/m /> ace /J'en/ m. Il n'en existe guère que dans les mers intertropicales. Linné n'en connais- sait qu'une espèce ; aujourd'hui l'on en voit au moins une douzaine dans les collections. Ce sont des Pois- sons beaucoup moins grandi que les Baudroies proprement dites, qui ne px-csentent aucun aiguillon, qui sont comprimés dans un sens ditférent , c'esl-à-dire verticalement , dont les couleurs, sans être brillantes, sonl variées et ajoutent à la bizarieric des formes. L'Histrion , Lophius Histrio , L , Ginel., /oc. c//. , p. i48i; Bloch , pi. 111 ; Encycl. , l'ois., pi. g, f. 3(S ; Gua- perua , Marcgraaff, Bras, i.'io. Cette espèce à qui la bizarrerie delà forme et de ses mouvemens a mérité le nom qui la désigne, se tioiive indifférem- naent dans les mers de l'Amérique et des Indes ; elle acquiert de ncul à di\- pouces de longueur. Sa couleur gé- nérale est d'un jaune orangé diapré de taches brunâtres, d. 1-1-12, p. 10- 11 , v. 5 , A. 7, c. 10. Le RiQUET A i,A Houppe , Lophius iricorn:s , Cuv. ; L hisphlus, Schn. , i42, variété de l'Histrion; Lacépède , Pois. T. I, p. 025, pi. i4,f. i.lNous pou- vons aûirmer que ce Poisson n'est pas LOP 43r, une variété d'âge du précédent , mais bien une espèce beaucoup plus petite, que nous avons retrouvée assez fré- quemment à l'Ile-de-France, oiiCom- mer.son 1 avait dessinée. C'est ce des- sin tiès-exacl qu'a reproduit Lacé- pède. Sa couleur de nankin, ses taches aulriinent disposées et d'un brun glauque ou bleuâtre, sa taille beaucoup plus petite, la membrane qui teimine son filet antérieur tnfur- quéc, cl surtout les alentours de sa bouche dépourvus de toute espèce de filels , la caractérisent suffisamment. Nous en avons conservé des individus durant plusieurs jours dans des vases, avant soin de ne pas laisser l'eau se corrompre, et comme on le fait des Cypi ins dorés. Ils demeuraient quel- quefois des journées entières dans une imiuobili té qui les eût lait croire morts, mais tout-à coup ds nageaient de la façon la plus singulière, et comme s'ils eussent maiclié gravement dans le lluide donl ils étaient enviionués; il'aulres fois, se gonflant, ils venaient à la surface de l'eau ou ils demeu- raient exondés aux trois quarts. Ayant une fois graduellement ajoutéde l'eau douce à l'eau de mer, oii nous con- servions un de ces Poissons , il finit par vivre dans l'eau douce la plus pure sans y paraître soulTi ir, pendant plus de huit jours après lesquels il mourut probablement d'inanition, d. i-j-ii,p. i2,v. .^,A. 6,c. 10. L Uni , J.ophius lœvigatus , Bosc , Cat l'un des Chii ouecles les plus com- muns , et Cependant il avait échappe à tous les iclith\ologistes. Il e^t aussi l'un des plus petits. INous l'avons retrouvé à imlre départ d Europe et à notie retour dons les parages des îles du cap Vert, parmi les Sargasses, et nous en avons également conservé un individu vivant pendant quelque temps. D. 1-3-12 , F. 10, V. 6 , A. 6, c. 10. Le CoMMEUsoxiuN , Lac. , lue. cil. , pi. 1 4, f. 5 ; le Chirouecte , Lac. , loc. cit. , f . 2 ; les Lophius strialus et mnr— moratus de Schaw, avec le Hérissé et le Lisse de Lacépède, Ann. du Mus. T. IV, pi. 4.'), f. 3 et 4 , sont d'autres es- 4(i6 LOP pèccs de ce .sous-geîire sur lequel Cu- vier a donné un Mémoire dans le lo- me premier, p. 118 , des Annales du Muséum. fff iMalthées , qui ont la lête ex- traordinnirement élargie et aplatie, princip;ilument sur la saillie et le vo- lume du sulj-oiiercule ; les yeux lort eu avant; la bouche sous le museau , médiocre et prolraclile; les ouïes sou- tenues par SIX ou sept rayons , et ou- vertes à la face doisale par un trou au-dessous de chaque pectorale ; une seule petite dorsale molle , ce qui fait .cnco; e une exception aux caractè.es de l'oidre ou le savant Cuvier place les Lophies. Le corps est hérissé de tubercules osseux , des barbillons y régnent tout le long sur les cô- tés; mais la tète et dépourvue de layons libres, ce qai 'indique dans les Malthées des mœurs très-difl'éren- tes de celles des Lophies dont se composent les deux sous -genres pré- cédens. Il n'y existe dailleurs ni vessie natatoire ni ccecum. L;i Ciï\uvE-SoURis, Lophius Ves- peniLio , L., Gmel., Loc. cil., p. i48o; Bloch, pi. 110; Kncycl. Pois., pi. 9, f. 27; Gwac^/c7//,7,iM^^cgr., BrasU., p. i45. L'un des plus vilains Poissons de la mer, presqu'en losange, hérissé de pointes , avec un museau tellement pointu qu'on la quelq .efois nouimé petite Licorne; on trouve cette espèce de Lophiedans les mers d'Amérique, particulièiement aux xlntdles, oii elle acquiert nn à deux pieds de long. n. 5-7, P. 19, V. 5 , 6, A. 6, c 11, 1.^. La LoPHjE DE Faujas, Lac. , loc. cit., p. 5i8 , pi. 1 1 , f. :2 et 5 ; Luphius stellatits , Wahl , Soc. ' Copenfi- T. IV, pi. 3, f. 5 et 4. Gitte espèje, ve- nue au Muséum de Paiis de la Col- lection de L I Haye, n"a guère que quatre pouces de long. Ti è--aplatie , sa partie antérieure est comme dis- coï le , terminée par un prolongement du corps eu l'orme de queue; lisse on desious , toute héri-sée de tube,- cules en de-sus , e le est encore garnie au po'U tour et à la bouche qui e^it uu peu en dessous de la partie antéiieu- re d'autres mamelons hérissés qui LOP rappellent les piquaus des Mélocac- tes. B. .5, D. .5, p. 5, V. 13 , A. 5 , c. 7. Les Lophies rentrent si difficile- ment dans la famille oii elles ne sem- blent avoir été placées par 1 illustre Cuvier qu'avec doute, et tout en of- fiant enlreeux des rapports fiappans, lessous-geui es qui s'y rapportent pré- sentent (le si grandes diÔérences, soit dans la direction de la compression de leur corps, soit dans la situa- tion de leur bouche , l'absence ou la présence des appendices et de la vessie natatoire, la nudité ou l'aspérité de leur pou et leur aspect néanmoins toujours étrange, qu il serait peut- être à propos d en former une famille distincte, bien plijs rapprochée qu on ne l'a fait des Cartilagineux, ainsi que le pensait Linné; et dans' laquelle les Lophies proprement dites , les Ghirouectes et les Malthées seraient élevées à la dignité de genre. Nous soumettons nos doutes à cet égard au savant qui prépare une grande histoire des Poissons ou tous les points douteux de leur histoire seront éclaircis. (B.^ * LOPmODON. MAM. V. Paljeo- THERltM. LOPHIOLA. BOT. PHAN. Le nom de LiOpJiiola aiirea a été donné par Gawlerà une Plante qui rentre dans le genre Coiiostylis de B:ovv"n , et qui a été nommée par Puish C. ameiica- na. /'. CONOSTYLE (g.n.) * LOI'HIOLÈPE. Lop/iiolepis. eot. PiiAN. C est le nom d un sous-genre que Cassini a établi parmi les Cir- siuni, et qui est essentiellement ca- ractérisé par les appendices des écail- les de liuvolucre, lesquels sont longs , arqués en dehors et bordés de petites épines. Ces caracières le distinguent des vrais Cirsiu/n dont les appiudices de l'involucre sont courts, droits et sans épines; des J'icnornort chiz lesquels ces appendices sont longs, étalés, arqués en dehors, épais , roides , et .aînés d'épines tiès- longues; et des Orlhucenlrun (der- nier sous-geme du iirsium), qui ont les appendices longs , étalés , droits, LOP roides, subules et spinescens. On voit donc, par ces faibles différences, que les sous-genres en question se fon- dent les uns dans les autres h'Or- thocentron^ en effet, est tellement intermédiaire entre les Lophhlepis et les vrais Cirsium , qu'il nous semble réunir ces sous-gcnres, et ne loi mer avec eux qu'une seule et indivisible association. Les quatre espèces assignées avec certitude au Lophiolepis , sont : i° Cirsium ciliatu/n ou Ciiictis ciliatus , Willd. ; 2° Cirsium arachnoideum , Marschall-Biebcrstein ; 5° ( irsium nutans , qui est peut-être le Ciiicus JimbrUitus de iMaiscliall; 4" et C'/>- siumlaiiceulatum, UeCand., ou Car- duus lanceolatus , L. ; mais cette dernière Plante n'est placée qu'avec doute parmi les Lupkiolepis. Outre ces espèces , Gassini indique comme appartenant probablement àcesous- gonie, les Cirsium eriophurum , De Gand. ; Cirs. serri/latum ,Jlriibrljlum., laniferum et/appaceu/n de IMarschall- Bieberstein. (g..n.) LOPHIRA. lîOT. PHAN. Gaertner fils ( Ca/p. 52 , tab. i88 , fig. 2)a dé- crit et figuré sous le nom de Lop/ilra alata, Banks, Mss., le liuit d'un gen- re a"uquel il attribue les caractères suivans : le calice est libre, persis- tant, forme de cinq folioles impu- res , linéaires , roides , foi tement vei- nées et réticulées; l'une d'elles étant plus grande que les autres est obtuse et forme une sorte de languette ; les étamines sont en grand nombre; l'o- vaire est libre , surmonté d'un style simple , subulé , terminé par un stig- mate à deux divisions linéaires ai- guës. Le finit est une sorte de noix coriace, recouverte par le calice, à une seule loge indéhiscente , conte- nant une seule graine dressée, dont l'embryon , dépourvu d'endosperme, a la radicule inférieure et les cotylé- dons cbarnus et épais. Gctte espèce, la seule que l'on connaisse , est un Arbre originaire des forêts de l'A- frique ausirale; ses feuilles alternes sont longues , lancéolées , cordifor- LOP •*f)7 mes, roides et dépourvues de sti- pules. Ses fleurs sont disposées eu grappes. Ge genre paraît avoir quelques rap- ports avec les Erables , dont il s'é- loigne par plusieurs caractères im- Jiortans. (a. r.) ■* LOPHIUM. BOT. cR-ypT. {Hypoxy- Ions.) Ce genre, ciéé par Fiies, .i pour type VHysicnum mytUinuai do l'oraooii ,qui est \ Ilvpoxylon ustra- ceum de Bulliard. il e-^t voisin des llysterlum y mais il en diffère pour- tant p^r ses thèques.qui sortent du • éceplacle. Il est caractérisé ainsi qu'il suit : réceptacles comprimés , piesquc membraneux , s'ouvrant par une fente longitudinale ; thèques t'ioites, s'écliappant sous foi me pu- bescenle. Il ne icnl'crine encore que deux espèces. (a. f.) LOPHIUS. POIS. r. LopiuE. LOPHOBRANCHES. rois. Qua- trième ordre de la classe des Pois- sons dans la .^léthode de Guvier oii les branchies se divisent en petites, houppes rondes, ilisposées par pai- res le long lies arcs branchiaux, structure dont on ne retrouve aucua autre exemple chez les Poissons. Ces parties sont d'ailleurs enfr-rmées sous un grand opercule attaché de tous cotés par une membrane qui ne laisse qu'un petit trou pour la sortie de l'eau. Ils ont tout le corps cuirassé et d'un aspect étrange. Ce sont les genres Syngnathe , Hippocampe , Sé- léaostome et Pégase, f'. ces mots. • LOPHONOCERE. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, famille des Longicornes , tribu des Céramb\cins, mentionné par Latreille (Fam. Nat. du Règne Anim.) et dont nous ne connaissons pas les caractères. (G.) LOPHONOTES. POTS. La famille établie sous ce nom par Duméril , parmi ses Holobranches , a pour ca- ) actèrcs : les ventrales situées sous les pectorales ; le corps épais , comprimé, et la dorsale très-longue. Elle con- tient les genres ïœnianote , Gory- 498 LOP phœne , Centrolopbe, Hëmipféro- note , Coryphœnoïde et Chevalier. V. ces mois. (b.) LOPHOPHORE. OIS. Tenimlnck a changé ainsi le nom du genre du Mon-iul établi par Vieillot, qui, ayant l'antériorité, doit être adopté. V. MONAUL. (a.r.) LOPHORHY.NQUE. ois. V. Ca- ni.4.MA. LOPHORINE. OIS. Vieillola voulu faire SOUS ce nom un genre paiticu- lier pour leSupeibe, Paradisea su- perba ; mais ce genre n'a pas été adopté. (a. r.) LOPHOTE. Lophotes. pois. Gen- re appartenant à la famille des Tœ- nioïdes de Cuvier dans l'ordre des Acanthoptérygiens de sa Méthode ichthyologique , et à la famille des Pé- talosomes de Diiinéril. Il fut établi par Giorna dans les xicles de l'Aca- démie de ïurui (i8o5-i8o8, p. 19, pi. ■ï) d'après un individu mal conservé. Cuvier ayant eu occasion de revoir ce Poisson et d'en observer un individu de quatre pieds de long pris dans les mers de(jènes, nous en a donné une description plus exacte et une figure parfaite dans les Annales du Muséum, T. XX, fig. 17. Ou ne peut donc mieux faire poiu' donner une idée de cet Ani- mal que de laisser parler lui-même le savant qui l'a scrupuleusement carac- térisé : « Les Lophotes, dit-il (Règn. Anim.T. 11, p. 24?) ont le corps allon- gé et finissant en pointe, la tête courte, surmontée d'une crête osseuse , très- élevée ; rayon épmcux, bordé en ar- rière d'une membrane, et à partu' de ce ra^'on une nageoire basse à rayons presque tous simples, rognant égale- ment jusqu'.à la pointe de la queue qui a une caudale distincte, et en dessous de cette pointe est une très- courte anale. Les pectorales sont mé- diocres , artnées d'un premier rayon épineux, et sous elles on distiiigueà peine des ventrales de quatre ou cinq rayons excessivement petites. Les dents sont pointues et peu serrées; la bouche est dirigée vers le haut , et LOP l'œil est fort grand. On compte six rayons aux branchies ; la cavité abdo- minale occupe pi^esque toute la lon- gueur du corps. » On n'en connaît encore qu'une espèce qui est le Lo- photus Lacepedianiis, qui n'a été trou- vé jusqu'ici que dans la Méditerra- née, (b.) LOPHYPiE. KEi>T. sAtJR. Sous- genre d'Agame. /^. ce mot. (B.) LOPHYRE. Lophynis. moll. Poli, dans son grand ouvrage des Testacés des Deux-Siciles, a donné ce nom aux Animaux des Oscabrions. V . ce mot. (D..H.) LOPHYPvE. Lophyrus. iNS. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , .famille des Porte- Scies, tribu des ïenlhrcdines , établi par Latreille, et correspondant à la première division du genre Hjloloma de Fabricius, et à la première famille du genre Ptero/ie de Juriue. Ce genre est ainsi caractérisé : antennes des mâles de seize articles au moins, en peignes ou en panaches ; celles des iemelles simplement en scie , plus grêles vers leur extrémité; labre très- apparent i mandibules tridentées ; ades ayant une grande cellule ra- diale; trois cellules cubitales presque égales, la première et la ?econde re- cevant chacune une nervure récur- rente , et la troisième atteignant le bout de laile. Les Lophyres se distinguent des Tenthrèdes , des Athalies , des Méga- lodontes, et aulr^'S genres voisins, par les articles des antennes et par les cellules des ailes. Ce sont des Hyménoptères de taille moyenne, et qui appartiennent à l'Europe. L'es- pèce qui sert de t^ pe à ce genre est : Le LoPHYRE nu Pin, L. Fini, Latr., Jurine; Hylotoma Fini, Fab.; le màle {V^nz. , Faun. Ins. Germ. , /lise. 87, tab. 17, le même sexe); Hylotoma dorsata , Fabr. ; la femelle (Pânz., loc. cit.^fasc. 62, tab. 9). Le mâle est long de quatre lignes, noir, avec les antennes très-baibues ; les jambes et les taises sont dun jaune LOP sale, tirant sur le brun. Les iein*ellcs sont plus grandes et plus grosses , d'un gris jaunâtre, avec la têie et les tarses noirs; les baibc^ îles antennes sont très-courtes. La larve de cette espèce vit en sociét'i sur les branches du Pin ; elle est blanchâtre , avec la lête d'un brun juinâtre et qualie rangs de taches noires. La nymphe est renfermée d.ins une coque ovale assez dure dont une des extrémités se détache , à la sortie de l'Insecte parHùt, eu manièie décalotte, cl y reste attachée comme un couvercle de boîte. Cette espèce se trouve à Paris. On peut rapporter à ce genre les Ptcronus La/ùrs de Jurine et IJflo/oma Junipcii de Fabricius. (G.) LOPIIYROPES. Lophyrupa. CRUST. y. LoPHYROPODES. LOVIl YROPODES . Lop/irropcla. CRUST. Ordre (ci-devant famille sous le nom de Lopiiyiopes) établi par Latieille, et se composant du genre Mvnuculus de Linné et de quelques espèces de celui qu il nommait (^'o^ter. Lalreille les a désignés collective- ment (Règn. Anim. de Cuv. ) par la dénomination de Branchjopudes; ce sont Iss Entornostracés de Millier. Schœfler , Hermann , Jurine père et fils, Ramdhor, Prévost, Brongniart lils et Strauss ont ajouté beaucoup aux observations de cet auteur , et complété en grande partie l'histoire qu'il nous avait donnée de ces Ani- maux, Les caractères de cet ordre sont : un œil sessile et in)mobile; tète confondue avec le thorax; corps protégé par un test; pieds au nom- bre de six ou huit, en y comprenant les pieds-mâchoires, ces pieds étant natatoires dans le plus grand nom- bre , branchifèi es , sans onglet sen- sible au bout, el garnis de soies, de poils, etc. , mais non foliacés comme c ux de l'ordre des Aspidiphores. Ces x\nimaux habitent le plus sou- vent les eaux douces ; leurs œufs forment tantôt deux paquets ou deux grappes situées à la base de l'abdo- men ; taiilôl ils sont ras.semblés , au- L01\ 43c, dessous du lest, sur le dos de l'A- nimal. Lalreille divi.-.e cet ordre en deux familles; ce sont les IJnivalves el les Osiracodcs. f^. ces mois. (o.) LO Pli Y RU S. RF.pr. mou. jns. /'. LopnvuE. IjOI'I.MIK. Lnpiniia. nnr. ph.v.v. Génie de la famille des Malvacées et dé la Monadelihie Polyandrie, L. , établi par Mai tius ; Ayrù ^Ut. Bunn. XI , p. c,6 ) qui l'a ainsi caraciérisé : involucclle plus long que le calice, à vingt folioles sélacé<-s et conui- vcnlts; corolle plane ; colonne stami- nale un peu recourbée [si/ùthjle.va); trente à quaran'e .mlhèies ; dix stig- mates ; cap-iulc à cinq coques enduites d'un mucilage >isc|u;ux. Ce genre a le port des Sida; il .se rapproche aussi du Pavonia el de V L'iviia, mais il sen distingue facilement par la viscosité de son fruit avant la dessic- cation. Une seule espèce à laquelle Maitius a ilonné le nom de Lupi- rnia malacophylla , constitue ce nou- veau genre. Link cl Otto l'ont dé- crite et figurée dans leur Recueil des Plantes rares du jardin de Berlin ( T. 1 , p. "67, t. ôo ) sous le nom de Sida malacophylla. C'est un Arbris- seau pubescent , à feuilles orbicu- laires presque cordiformes , et à dou- bles dentelures sur les l>«rJs ; les (leurs sont joliiaii es dans lis aisselles des feuilles , el de couleur écarlate. Celte Plante croît dans les lieux ma- récageux de la province de Bahia au Brésil. (G..N.) LOQUE. F>oT. PiiAN. L'un des noms vulgaires de la IJouce-Amèie, et dans Its Cévènes, selon Bosc , du Carlina acaitlis, dont on mange les réciplacles charnus en guise d'Arti- chauts, (b.) Les habitant de la province de Jacn de Bracamoros, dans l'Amé- rique méridionale, donnent aussi le nom de Loque au Kageiicckia gluti- iwsa de Kunth. ï^. K. vGr.NUCKiE. (G..N.) LORVNTïIE. Loranthtis. bot. 5oo LOR PHAN. Genre d'abord placé dans la famille des Caprifoliacées , mais for- mant aujourd'hui le type d'une nou- velle famille nommée Loranthées. Les Loranthes sont tous des Végé- taux parasites, vivaces et ligneux, fort analogues pour le port et l'orga- nisation à noire Gui qui appartient à la même famille. Leur tige est géné- ralement rameuse et cylindrique; leurs feuilles le plus souvent oppo- sées , rarement alternes , coriaces , persistantes, tiès-entières, m;uquées de nervures longitudinales; les fleurs, dioiques dans la seule espèce qui croisse en Europe , sont hermaphro- dites dans toutes les autres. Ces fleurs sont quelquefois très-petites et ver- dâtres , d'autres fois fort grandes et colorées; elles sont rarement soli- taires, le plus souvent groupées en épis, en grappes, ou en panicules terminales et axillaiies. Chaque fleur est accompagnée d'une ou deux pe- tites bractées squammiformes , ou d'un calicule tantôt court et en forme de cupule, tantôt recouvrant l'ovaiie en totalité. Le calice est adhérent avec l'ovaire infère; son limbe est quelquefois à peine marqué; d'au- tres fois il forme un petit rebord mem- braneux et saillant très-manifeste. La corolle, dont la longueur varie depuis une ligne Jusqu'à deux pou- ces , se compose de quatre à huit pétales linéaires , tantôt libres et dis- tincts les uns des autres, tantôt sou- dés entre eux dans une étendue plui ou moins considérable de leur lon- gueur. l-.a corolle, considérée dans son ensemble , est allongée , tubu- ieuse , assez souvent oblique , et ren- flée dans sa partie inférieure. Chaque pélale porte sur sa face interne une étamine dont le filet est attaché plus ou moins haut sur cette face interne. Les fdels sont subulés, dressés ; l'an- thère est allongée , à deux loges , s'ouvrant par un sillon longitudinal et du côté interne. Celte anthère , échancrée à sa base, est très-cadu- que, et ne tient au filet que par le sommet de celui-ci. L'ovaire est tur- biné, infère, couronné p.ir un disque LOR épigyne, saillant, annulaire; il oflre une seule loge qui contient un seul ovule renversé. Le style est cylindri- que , simple , généralement de la longueur des étamiues et quelquefois plus long; il se termine par un stig- mate renflé et simple. Le fruit est une haie généralement ovoïde ou glo- buleuse, omhiliquée à son sommet, contenant dans une pulpe charnue, visqueuse.el glu;inte, une seule graine renversée. Celle-ci se compose d'ua tégument propre qui n'est pas dis- tinct (le l'endocarpe et d'un endos- perme charnu qui contient dans sa partie supérieure un embryon axile, cylindrique, dont la radicule, tour- née vers le hile , lui donne une di- rection semblable à celle de la graine ; cette radicule est entièrement recou- verte par une lame de l'endosperme, en sorte que l'embryon est totale- ment intraiie. Quelquefois on trouve dans une même amande deux et jus- qu'à quatre embryons, circonstance qui se remarque également dans le Gui. Le nombre des espèces de ce genre est extrêmement considérable , et il serait fort à désirer que quelque bo- taniste en entreprît une bonne mo- nographie ; car il règne une assez grande coufusion parmi ces espèces, qui croissent dans toutes les réglons chaudes du globe, une seule étant originaire d'Europe [JLoranthus Eu~ ropœuSy Jacq.) Linné, dans la pre- mière édition du Species Plantarum , publiée en lySj, n'en décrivit qu'une seide espèce {Lor. americanus). En 1762, dans la seconde édition du même ouvrage, il en fit connaître cinq , trois originaires de l'Amérique méridionale , une de la Chine et une de l'Inie. L,osition de l'embryon. Dans toutes es premièi'es, cet embryon est placé au sommet de l'endosperme , et sa radicule est tournée vers le bile. Dans le Chloranthus , au contraire, l'embryon a une position et une di- rection tout-à-i'ait. opposées , c'est-à- dire qu'il est placé à la partie inl'é- rieure de l'endosperme , et que sa radicule est tournée vers la partie inférieure du péricarpe, taudis que les cotylédons soûl dirigés vers le liile. Cette différence est la seule de quelque importance qui existe en re le Cldoranthus et les Loranlhées. Suffit-elle l'iour séparer ce genre et en faire une famille distincte? Nous ne saurions nous prononcer dans ce! te question. La famille des Lorantliées se dis- tingue surtout des Caprifollacées , auxquelles elle était d'abord réu- nie, par sa corolle le plus souvent polypétale, pai ses étamines opposées aux divi>ions de la corolle, par sou ovaire constamment uniloculaire , contenant un seul ovule renverïé. Cette famille doit être placée entre les Capritoliacées el les Rubiacécs. Robert Brown , au contraire , la rap- proche des Protéacées , parce qu'il considère également les i^oranthées comme apétales. (a. r.) * LORÉE. Lorca, eot. crypt. {Jlydrophytes.) • Notre collaborateur Lamouroux paraissait avoir le dessein de former un genre du Fucus loreus, L. , qui est VHimantalia lufea de Lyngoye ; il indique ce genre sous le nom de £o/eadans son arlfcle Fu- cus du piéseut Diclioniiairc , ainsi LUR f.o.î . gros que les autres cl velus; derniers articles des palpes intermédiaires et postérieurs, pres- que cylindriques; rôle interne de.s premières jambes lorlemcnt échan- cré. Ce genre diflerc des Pogonophores, Onuiphoronsel iNébries , par les jam- bes antérieures qui , dans ceux-ci , n'ont point déchancruro intérieure; ils s'éloignent (les Klaphres et genres voisins par des caractères tires des antennes, des yeux et des formes du corps. Ces Insectes sont allongés et très-voisins par la forme dis li;u pa- les ; la fête est petite , ovale , el termi- née en arrière par un cou un peu déprimé; les yeux sont saiUans; le corselet est presque orbiculaire, tronqué et rebordé ; les piles sont as- sez longues et les tarses sont termi- nés par deux ongles égaux. Les Ijo- ricères se trouvent sous les pierres , dans les lieux humides et au bord des rivières. Nous en avons trouvé bei ucoiip à Amiens, sous la Mousse et au pied des Arbres, dans les bois. L'espèce qui sert de type au genre , et qui se trouve dans le nord de la Fiance el à Paris, est : La LoRicÉRE BRONZÉE , Loiiccra œnca , Latr. ; Carabus pilicornts , Fabr. Longue de liois lignes; d'un noir bronzé en dessous , d'une belle couleur d'airain en dessus ; élylres striées , ayant cliacune trois points enfoncés disposés en ligne dans le sens de la longueur. (g.) LORIOT. Orlolus. 013. Genre de l'ordre des Omnivores, dont les ca- ractères sont : le bec en cône allongé, comprimé horizontalement à sa base , tranchant; la mandibule supérieure relevée par une arête , échancrée à sa pointe ; les narines latérales , nues, percées à peu près hori/ontale- meut dans une grande membrane; trois doigts devant et un derrière; le tarse plus court que le doigt du mi- lieu , ou de même longueur; l'externe réuni à ce dernier ; les ailes niédio- 5j6 LOR cres, avec la ])ieniière réniige tivs- courte , et la rleuxièmc moins longue que la lioisicme; celle-ci élanl la plus longue de toutes. Les Loriots ont ainsi ries rapports assez intimes avec les Merles, dont ils se distin- guent d'ailleurs facilement par la grosseur de leur bec et la brièveté de leur tarse. Ces caractères sont surtout pi'ononcès dans certaines espèces; et ordinairement le degré d'exagération de l'un d'eux correspond à celui de l'autre ; en sorte que quelques Lo- riots qui ont le bec un peu plus grê- le, ont aussi le tarse un peu plus al- longé; tel est particulièrement le Prince-Rcgent qui se trouve ainsi un peu plus voisin des Merles, i^es Lo- riots se rapj^roclient aussi des Trou- piales à d'autres égards et particuliè- rement par la disposition de leurs couleurs ; Linné , Lnthain et Gme- lin avaient même réuni les uns et les autres dans leur genre Oriolus; mais Daudin, Vieillot, Temraiiick et Cu- vier ont reconnu que les Troupialcs s'éloignent sous jjeaucoup d'autres rapports des vrnis Loriots , et les en ont séparés pour en lormcr un genre particulier sous le nom à'icterus: dans la méthode de Cuvier, les Lo- riots et les Iclèrtis ou Troujîiales sont même placés dans des familles toutes différentes. Le goure Oriolus se trou- ve ainsi composé uniquement d'espè- ces de l'ancien continent etdel'Aus- tralasie , tandis ipie tous les Troupia- les sont au contr.sire répandus seule- ment dans l'Amérique. Ainsi nous voyons encore icf, comme dans le plus grand nombi e des cas , les divi- sions que commnndent les caractères zoologiques des cires, correspondre à celles qu'indiquerait leur distribution géographique. Les Loriots vivent dans les bois, ordinairement par cou- ples, mais ils se réunissent par famille pour leurs voyages jiériodiques ; ils se tiennent habitueilcment sur les branches les plus élevées des Arbres, et attachent à leur extrémité leur nid qu'ils forment de brins de paille et de chanvre artistement entrelacés avec des rameaux , cl dans lequel ils LOR mettent ensuite des yilumes, des toi- les d'Araignées et de la Mousse. Ils se nourrissent également ou d'In- sectes et de Vers, ou de différentes sortes de baies , et paraissent même plutôt frugivores qu'insectivores. Presque toutes les espèces se ressem- blent par leur plumage; ce qu'au reste on observe à l'égard de pres- que tous les genres vraiment na- turels. Les couleurs des mâles sont le jaune et le noir, et celles des fe- melles, le jaune verdâlre et le noirâ- tre. Les jeunes mâles ressemblent à ces dernières dans leur premier âge , et lis ne revêtent complètement le plumage propre à leur sexe qu'à la troisième année. Loriot de la Chine. F". Loriot RIEUR. Loriot Coudougnan ou Coudou- GAN. F". Loriot rieur. Loriot Coulavan , Buff. , PI. enl. 5o, Oriolus chineusis, Lath., a le bec de même forme que chez le Loriot d'Europe, mais plus gros et les couleurs du plumage généralement semblables à celles de celte espèce. Il se distingue d ailleurs facilement par une large bande noire qui s'étend d'un côté du bec à l'autre , en pussant sur les ^eux et l'occiput , et par les couvertu-^ 1 es des ailes qui sont jaunes. De la Chine, des îles de la Sonde, et surtout de la Cochinchine. Loriot d'Europe, Oriolus Galhu- la , L., est l'un des plus beaux Oi- seaux de France. Sa taille est à peu près celle du Merle. Le corps et la têle son! , chez le mâle, eu dessus et en desous , d'un beau jaune , à l'excep- lion d'une petite tache noire qui va du bord inférieur de la mandibule supérieure à l'œil. Les ailes sont noi- res avec uue tache jaune sur leur mi- lieu , et un petit liséré blanc-jaunâ- tre à l'extrémiiédes pennes. La queue est noire dans ses deux premiers tiers, jaune à sou extrémité ; les deux pen- nes médianes n'ont cependant qu'un liséré jaune. Le bec est rouge. La femelle est en dessus d'un vert olivâ- tre , en dessous d'un gris mêlé de jaunâtre , avec de peliles lignes bru- LOR nés. Enfin le croiipion csl jaune, Ic3 ailes brunâtres , et la queue d'un brun-vert olivâtre avec un peu de jaune à son evtrcniitë. Celte espèce est, lors de son passage, assez commune dans dilliMentes parties de 1 Europe , et ptrliculièrouicut en France et en Hollande; elle ariive dans nos contrées vers le milieu du printemps et les quitte eu automne. Loriot grivelé , Oriultis macula- nts , Vieill. De Java. Il paraît n'être qu'un jeune ài^e. Loriot d'Or ouLonionou , Vaill., Ois. d'Afr. , 160; Oriti/us auralas , Vieill. Généralement d'un beau jau- ne avec une tache noire autour de l'œil ; les pennes des ailes noires avec une bordure jaune ; les deux média- nes de la queue noires, avec l'extré- mité jaune : les suivantes jaunes sur une plus grande étendue , el l'extei ne entièrement jaune. Bec d'un brun rouge foncé. Celte espèce habite le sud de l'Afrique el la Cote-d'Or. Loriot de paradis, Oriulus au- reiis,(Jr\nc\.; Oriulus par adiseus, Du- inont, a été long-lemps placé parmi les Oiseaux de Paradis, sous le nom de Paradis 01 ange , à cause de léclat de son plumage; mais il a été reporté enfin parmi le>Loiiots parLevaillaut, A ieillot et Temminck. Il est à peu près de la taille du Loriot d'Europe. La gorge , les bords du bec , une grande partie de l'aile et la queue, à l'exception d'une petite tache jaime placée à l'extrémité, sont noirs ; la tê- te , le col , et la parure que forment les plumes Irès-allongées du col, sont d'une belle couleur orangée; le reste du corps est généralement jaune. La femelle de ce magnifique Oiseau estgénéraleirtenl olivâtre; et il paraît que les jeunes mâles lui ressemblent daps leur premier âge. L'espèce ha- bite lei Moluques. Loriot Prince-Régent, Oriolus Regens, Quov el Gaim. Cette espèce, que l'éclat et la richesse de son plu- mage rapprochent du Loriot de Para- dis, dont au contraire il s'éloigne par ses formes, est généralement d'un beau noir velouté, avec le dessus de LOR ao7 la tête ef du col couvert de plumes courtes, très-seriées , d'un jaune orangé , et les pennes sicou laires d'un beau jaune éclatant. Ouoy et Gaimard oui donné dans la Zoologie (iu Voyage autour du monde une très-bonne figure de cette espèce : et on eu voit maintenant au Àlustum un bel individu donné par Gainot et Li\ssou. Elle habite la Nouvcllc-llol- landc. Loriot riecr, Vaill., Ois. d'Afr., 263 , Oriolus rnelanocephalus , Gnal. 'J cte et poitrine noires ; couvertures des ailes jaunes; bout des pennes alaires jaune; toute la queue étant aus-i de cette couleur, à l'exception d'une portion des pennes médianes qui est noiie. Ije (.'ouihuignau ne dif- léreiait jias spécifiquement du Loriot rieur, suivant plusieurs ornitholo- gistes; il paraît cependant avoir la queue noiie sur une beaucoup plus grande étendue, et le bec plus petit. Le Loriot rieur habite l'Inde, el le Coudougnan l'Atriqne méridionale. Loriot varié , Oriolus variegatus, Vieill. Habile la Nouvelle-Hollande, el est ainsi décrit par Vieillot : le fiont noir ; le dessus du corps , le col et la gorge mélangés de hlanc, de noir et de venlâlre; les flancs jaunes , ledessops du corps blanc avec des ta- ches noires; la queue noirâtre avec une bordure d'un gris bltuàlie, et une grande tache blanche au bout des huit pennes latérales. Loriot a ventre blanc, Temm., PI. col. :2î4, Oriulus xartthonolus , liorsf. Habile Java. Le mâle est d'un jaune vif sur le dos , les scapulaires , les couvertures du dessous de la queue et l'extrémité interne de toutes les pennes latérales delà queue ; d'un beau noir sur la tête, le col , la poi- trine, les ailes et la queue; tout le venirc est blanchâtre avec de pe- tites taches noires sur le milieu des plumes. Ce Loriot, le plus petit de tous, n'a que SIX pouces six lignes de long. Loriot vert , Oriolus viridis , Vieill. ; Gracula viridis , Lath. A près de dix pouces de long. H esl 5o8 LOR généralement ;l'iin vert pâle avec des taches bi unes et noirâtres à la gorge , le dessous du corps blanchâ- tre avec des siries nouâtres ; les ailes et la queue noiiâhes; le bec de cou- leur de corne et les pieds noirs. De l'Australasie. (is. g. st.-h.) LORIPÈDE. Luripes. conch. L'A- nimal de la Lucine lactée qui a servi à Poli pour rétablissemer>t de ce genre est probablement semblable à celui des autres Liicines autant qu'il est possible d'en juger par l'identité des caractères des coquilles compa- rés entre eux ; nous ne pensons pas d'après cela qu'il soit nécessaire «le séparer eu deux genres des Coquilles analogues jusqu'au moment où la connaissance de l'Animal d'une autre Lucine soit venue confirmer ou dé- truire l'analogie (pic nous croyons maintenant suffisamment fondée. F. Lucine. (d..ii.) * LORIPES. MOLL. (Ocken.) r. Cyprine. LORIQUE. BOT. PHAN. Le tcgu- ment propre de la graine ou l'épi- spermeest quelque fois formé de deux lames dont l'une est extérieure , sou- vent crustacée comme dans le Ricin que Gaertner nommait Testa, et Mir- m\Lo7-ique. V. Epispekme. (a.b.) LORIS. Loris, mam. Genre de Quadrumanes Lémuriens, très-re- ïnarquable [)ar les foi mes sveltes du corps ; par les membres grêles et allongés ; par la tête arrondie , en même temps que le museau est re- levé , et le nez prolongé en boutoir; par les yeux ronds, d'une extrême grandeur, et seulement séparés par une cloison osseuse très-mince , l'ouverture du canal lacrymal étant d'ailleurs placée hors de l'orbite. Les oreilles sont arrondies , et les narines ^'ouvrent sur les côtés d'un muile glanduleux, divisé sur la ligne mé- diane par un sillon qui se prolonge sur toute la lèvre supérieure, où se voit même une légère échancrure. ]pa queue est tout-à-fait nulle , du moins à l'extérieur , car il LOR existe cinq vertèbres coccyglennes Le? membres diffèretil principalement de ceux des Makis par leur plus grande longueur et leur extrême gra- cilité ; ils sont tous pentadactyles et terminés par une véritable main , c'est-à-dire qu'ils orft tous le pouce distinct et opposable-, celui du pied de derrière est surtout très-allongé et très-séparé des autres doigts. Les ongles sont tous larges et plats , excepté celui du second doigt du membre postérieur qui est étroit , pointu et arqué , caractère qui se trouve généralement chez tous les Lémuriens , et particulièrement chez les Makis. Le tibia est plus long que le fémur, et le tarse et le métatarse sont égaux. Le système deulaii-e a beaucoup de rapports avec celui des Galagos. La mâchoire supérieure a de chaque côté deux petites incisives séparées des deux autres par un in- tervalle vide; une canine, et six mâ- chelières , dont lus trois premières ne sont que de fausses molaiies; les trois dernières ont deux pointes eu dehors , et un large talon avec deux tubeicules eu dedans; la moyenne est la plus grande dos trois , et la troisième la plus petite. A. la mâ- choire inférieure , il y a de chaque côlé trois incisives allongées et poin- tues, contiguës à celle de l'autre côlé , et surtout remarquables par leur position proclive ; une canine qui passe en arrière et non pas en avant de la canine supéiieure, et cinq mâchelières , dont deux fausses molaires ; les deux premières vraies molaires ont quatre tubercules poin- tus , la dernière en a cinq. Chaque mâchoire se trouve ainsi avoir dix- huit dents , nombre qui se trouve également chez les Galagos et chez les Makis. L'organisation intérieure du Lo- ris n'est pas bien connue encore; cependant on doit à Daubenton la connaissance de plusieurs faits inté- ressans. On devait s'attendre , chez tm Animal dont le corps est si allon- gé et si grêle , à trouver un grand uombrc' de vertèbres : il en existe en LOR effet quinze dorsales et neuf lombai- res. Les mamelles , pectorales comme chez tous les Quadrumanes , sont au «ombre de quatre , mais il paraît quil n'existe que deux glandes mam- maires. Les organes de la génération ressemblent , à beaucoup d égai ds , à ceux des Makis; mais le clitoris est surtout lemarquablc chez la femelle ; il soit de l'exil émité inlcTieiire de la vidve, el il est si gros qu'il semble occuper une partie de celte ouver- ture . il a autant de grosseur que le pénis du mâle, et autant de longueur au dehors de la vulve; sou exlrémile est partagée en deux petites branches entre lesquelles se trouve placé l'ori- fice du canal de l'iuèlre, comme l'a constaté Daubenlou , en injectant par le clitoiis de l'air dans la vessie. « De tous les Animaux que nous avons disséqués, dit l'illus- tre collaborateur de BuUbn ( T. xiiT , p. a 18), la femelle du Loris est la seule dont l'urètre suive le corps du clitoris , et pei ce le gland comme dans la verge et le gland des mâles. » Les anatomistes ont à peine fait atten- tion à ce fait , découvert il y a qua- tre-vingts ans par Daubenton ; il en est peu , cependant , qui méritent autant d'être remarqués. Ainsi se trouve démontrée , de la manière la plus complète et la plus certaine , l'a- nalogie du clitoris avec le pénis du mâle ; en effet , tandis que chez cer- tains Oiseaux, nous voyons le pénis rudimentaire comme le clitoi is de la femelle, et iinpeiforé comme lui [F". Clitoris ; et Geoffroy yainl-Hilaire, Mém. du Mus. d'Hist. Nit. ix), le clitoris réalise au contraire, chez le Loris, toutes les conditions d'un vé- ritable pénis ; rapport bien remar- quable , surtout quand on songe que le Loris est un Quadrumane, c est-à- dire un des Mammifères que son orga- nisation rapproche le plus de l'Hom- me ; et d'autant plus important que l'unité de composition organique ne peutreposersur une base solide qu'au- tant que l'analogie de l'organe femelle et de l'organe mâle est démontrée. Si, en effet, il n'y avait pas unité LOR .noq de composition pour tous les indi- vidus de la même espèce, comment l'admellre pour l'universalité des êtres? Le Loris grêle , Loris gracilis Geoff. St.-Hil.; le Louis, Huti".,xiii' XXX, p. 210; Tan/ii^'nu/i/s , Séba , est la seule cs|)èce de et; genre établi par Geoffioy-Saint-Hilaire ( Mag. , Encyc. T. vu, 1796), sous le nom di' Loris , adopté depuis par lou.s les zoologislis , excepté par Illiger qui l'a nommé Stenups. — Il habite Cey- lan , et le nom de Loris ou Loeris est celuiqueles Jlollan lais lui ont donné. Son pelage est généralement roussà- Ire; mais il a lu tour des yeux roux ; une tache blanche sur le front ; le bout du museau , les côtés de la tète , la mâchoire inférieure , le dessous du col de couleur blanchâtre ; la poitrine el le venlie mêlés de blanchâtre et de cendré; enlin, la face interne des membres et les pieds, de couleur grise , teinte de blanchâtre ou de jaunâtre. Sa taille est à peu près celle de l'Ecureuil ; son poil est très-fin , très-doux et laineux. Ses habitudes sont peu connues. On sait cepen- dant qu'il est fort lenl dans ses mou- vemens ; qu'il dort presque tout le jour, et qu'il se nourrit de fruits, d'œufs . d'Insectes. G. Fischer { V. Lettre à Geoffroy sur une nouvelle espèce de Loris) a décrit comme une nouvelle espèce, un Quadrumane qu'on ne considère généralement que comme inie variété d'âge du Loris grêle de Geoffroy. Il lui avait donné le nom de Loris cey- lanicus. Le Loris du Bengale de Buf- lon , et quelques autres espèces nom- mées quelquefois aussi Loris, appar- tiennent au genre Nycticèbe de Geof- froy Saint-Hilaire. y. ce mot. fis. G. ST. -II.) LORMAN. CRUST. L'un des nom.s vulgaires du Homard dans le midi de la France. (b.) LORMUZE. R£PT. s.\uR. L'un des noms vulgaires du Lézard gris, (u.) LOROGLOSSE. Loroglossum. bot. rii.s.N. Le professeur Richard, dans 5io LOS son travail sur les Orchulées trEuro- pe, a fait sous ce nom un genre nou- veau pour les Satyrium hirclnum et (intropophorum de Linné, places par Swartz dans le genre Orchis. Yoici les caractères du genre Lumirlossiim : le calice est en forme de casque ; le labelle est allongé , à trois divisions étroites, dont la moyenne est bifide; l'éperon est très-court; le gynostènie et l'anthère ont la même forme que dans le genre Orchis, mais les deux masses poliiniques sont attachées sur un même rétinacle, renfermé dans une petite poche , comme dans les vrai^ Sérapias , tandis que dans les espèces d'Orchis , qui toutes sont éperonnées , chaque masse pollinique est insérée sur un lëtinacle parlicu- lier. Les espècesilece genre ont abso- lument le port des Orchis. Comme eux, elles offrent deux gros tubeicu- les ovoïdes , blancs , charnus , une tige portant des feuilles engainantes, et des fleurs disposées en un épi den- se au sommet de la tige. Le Loroghs- 6um liircinum , Rich. , loc. cit. ; Saty- rium Idrcinum , L., croît dans les bois couverts et sablonneux , où il se fait reconnaîlre par son odeur dfe bouc extrêmement forle et désa- gréable. Sa tige a environ un pied et demi à deux pieds de hauteur. Ses fleurs sont d'un vert pâle, tachetées de pourpre. Son labelle est excessive- ment long et étroit; la division moyenne , qui a environ un pouce et demi de longueur, est bifide à son sommet. Le L,o?vglussum antropopho- rum , Rich.; Satyrium antropopko- rum , L , est moins grand que le pré- cédent, il croît sur les pelouses dé- couvertes à Foniainebleau , et dans beaucoup d'autres parties de la Fran- ce. Ses fleurs sont légèrement purpu- rines , et leur labelle , par sa figure singulière , a quelque ressemblance avec un homme pendu. (a.r.) LOPiY. ois. Sous-genre de Perro- quets. P'. ce mot. (b.) LOSET. MOLi.. Adanson (Voy. au Sénég., pi. c), lig. 53) nomme ainsi une petite Coquille (juidoit nppartc- LOT nir au genre Fuseau, et que Gmelin a placé dans les Murex , sous le nom à.ellu7ex fusïformis [Syst, Nat. , p. 5549, n- 88). (D..H.) LOSS. MAM. ]r. Elan, au mot Cerf. ^ LOSSAN EX LOSSON. tns. L'un des noms vulgaires de la Calandre du Blé. (B.) LOT ALITE ou LOTALALITE. MIN. (Sewcrgin, Actes de l'Acaii. de Pélersbourg, T. xv, p. 485.) Varié- lé de Diallage verte , trouvée près de Lotala en Finlande. (g. dkl.) LOTE OIT LOTTE, pois. Espèce de Gade devenue le type d'un sons- genre. F". Gade. On a encore appe- lé Lole vivipare, la BIcnnie; Lole de Hongi ie , le grand Silure commun ou Glanis ; Lote Barbotte ou Lote franche, leCobite; grande Lote, la Lingue, etc. (b.) LOTEA. BOT. PiiAN. Ce genre , proposé par Médicus et Mœnch , ne forme plus qu'une section des Lotus de De Candoile et Seringe. /^. Lotier. (G..N.) LOTEN. bot. crypt. Adanson nommait ainsi un genre composé de toutes les espèces de Byssus de Mi- chel i et de Dillen. Cfes espèces fila- menteuses font maintenant partie d'un grand nombre de genres dis- tincts dans les familles des Algues et des Champignons. (g..n.) *LOTEES Zyo/eœ. bot. piian. C'est le nom donné par De Candoile , dans le second volume de son FroHromus , et dans le sixième Mémoire sur les Légumineuses, à la seconde tribu de cette famille. Elle est caractérisée par sa corolle papilionacée; ses étamines monadelphes ou diadelphes; son lé- gume continu , uniloculaire ou rare- ment biloculaire par l'introflexion de l'une des sutures; son embryon ho- motrope dont les cotylédons sont pla- niuscules, et se développent par la germination en feuilles inunies de stomates. Cette tribu contient un très- gt;^and nombre de genres répartis en cinq sous-tiibus, savoir: 1" Génis- LOT LOT 6,, lees -, 2° Trifoliées ; ô' Clitoiiécs ; une à deux seulement. Elle ne se 4" Galcgées ; b» Astragalécs. P'. pour compose que d'une seule espèce le 1 énunidialion des genres le mot Liî- J.otikr co.mkstible , 7. cdulis 'l GUMiNEtSES. (G..N.) Plante qui doît natureliemeni dans T r^-^T r» ''^ n\\es , au nombre de une à six, sont dins , en raison de ses couleurs va- portées sur des pédoncules axillaires riées ainsi que de l'élégance de son et accompagnées d'une feuille florale, port, mais elle e\ige d'être rentrée Seringe [loc. cil.) a disposé les espè- pendant l'hiver dans l'orangerie. Elle ces de Lotus eu trois sections. La pre- est originaire de Saint-Jacques , l'une mière , à laquelle il a donné le nom des îles du cap Vert. (\c Krokeria, qui était employé par Le Lotier corniculé , Z0///5 cor^ Mœnch comme généri(|ue , se distin- niculatus , lj.,csl une espèce extrème- gue à son légume renflé , succulent, meut abondante eu Europe. Les di- courbéj et ù ses fleurs au nombre de verses stations oii elle so trouve la 512 LOT font varier tellement qu'il est souvent très-difficile de se persuader que c'est la même Plante. Dans les chann^ç et sur le bord des routes , elle est gla- bre, ses liges sont couchées et ses fo- lioles obovées. Dans les lieux humi- des, ses tiges sont velues , fisiuleuses, et s'élèvent à une grande hauteur. Elle a des feuilles ovales et grasses dans les localilés marilimes. Enfin elle présente quelquefois des tiges fili- formes el des feuilles linéaires, lan- céolées. Ces divers états de la même Plante ont ëié considérés comme des espèces distinctes par quelques bota- nistes. (g..n.) Le nom de Lotier, corruption de celui de Laitier , est aussi donné vul- gairement au Polygala vulgaiis , L. (B.) * LOTO. MIN. Nom donné en Tosca- ne à la poussière sablonneuse , mêlée de paillettes de Mica , qui se rassem- ble sur le bord et au fond des lagu- nes, dont l'eau donne par évapora- tion de l'Acide borique. Elle n'est q9e le résidu du lavage du Macigno , qui est traversé par les vapuirs aqueuses, chargées d'Acide borique. Elle est composée, suivant Klaproth, de Silice, il' Alumine , d'Oxide de Fer, de Soufre et de sulfate de Chaux. (g. DEL.) * LOTOIDES. BOT. piiAN. Sous ce nom De CandoUe ( Prodivm. Sysl. P'eget. Nat. 2, p. i56 ) a désigné la cinquième section du genre C^ lise , à laquelle il donne les caractères sui- vans : calice dont le lube est court , obconique, la lèvre supérieure bi- partite , l'inférieure tridentée; la co- rolle à peine plus longue que le ca- lice. Cette section renferme quatre espèces qui son t des sous-Ai brisseaux à tiges rameuses couchées , et à fleurs jsunes, peu nombreuses et réunies en tête; la plus remarquable de ces Plantes est le (yàsus argenteus , L. , jolie espèce assez commune dans les lieux incultes de tout le bassin de la Méditerranée. (g..n.) LOTOIRE. Lotorium. moll. Mon t- fort , qui, dans sa Conchyliologie s\s- LOT tématique , a proposé un très-grand nombre de genres , avait établi celui- ci à tort pour un démembrement des Murex de Linné que Lamarck avait établi sous le nom de Triton. V. ce mot. (D..H.) * LOTONONIS. BOT. PHAN. De CandoUe {Frodrom. Sy&t. f eg. 2 , p. j66 ) nouune ainsi la seconde section du genre Ononis , laquelle offre des stipules non adnées ou à peine adnées au pétiole, foliacées comme dans les Lotus; mars des étamines monadel- phes comme dans les Ononis. Elle se couipose de vingt-huit espèces toutes indigènes ducapde Bonne-Espérauce, et dont le plus grand nombre n'ap- partient qu'avec doute au genre Ono- nide. V. ce mot. (g..n.) LOTOR. MAM. Syn. de Raton. T>'. ce mot. (b.) LOTORIUM. MOLL. ;---. LoTOIRE. LOTOS. BOT. PHAN. Dans les ou- vrages des naturalistes , des poètes et des historiens de l'antiquité, il est souvent fait uienlion des diverses es- pèces de Lotos , dont les fruits ser- vaient d ahmens. Les descriptions fort incomplètes qui en ont été don- nées , ont néanmoins suffi pour faire voir qu'un assez grand nombre de Végétaux différens entre eux avaient porté le nom de Lotos chez les an- ciens , et aujourd'hui on admet as- sez généralement qu'ils peuvent être ranges en trois classes , savoir : les Lotos arboresccns , les Lotos aqua- tiques et les Lotos herbacés ou ter- restres Les Végétaux, oli l'on a cru reconnaître ces divers Lotos , sont : 1°. LoTOS EN Arbre. Homère par- le de l'Arbre des Loto[)hages , dont le fruit , doux comme le miel , faisait oublier aux étrangers leur patrie. Théophraste en parle dans le même sens , et en donne la description sui- vante : le Lotus est de la grandeur du Poirier, ou un peu plus petit; ses feuilles découpées ressemblent à cel- les de l'Yeuse. 11 y en a plusieurs va- riétés distinguées par le fruit. Celui- ci , de la grosseur d'une fève, naît l s LOT parallèlement sur les branches, à la manière des baies du Myrte, el mûrit comme les grappes de Riiisia. eu changeant de couleur. On en lait un vin qui s'aigrit au bout de trois jours. Du reste, le fruit est très -aboudant sur l'Arbre, et IWrbre lui-même est commun sur la côte de C^rihage , oîi l'on raconte que l'armée n'Ophellus , privée de toute autre nourriture , vé- cut plusieurs jours des seules drupes du Lotus. C'est dans l'île des Loto- hages que le fruit acquiert la saveur a plus exquise ; mais le bois de l'Ar- bre, qui est noir cl dont on fait des flûtes, est préférable, au contraire, dans la C\réna'ique. (Fée, FI. de Virg. , p. b2.) Atnéuée , qui nous a donné aussi une description de cet Arbre, dit que son fruit porte un noyau très-petit , et prend à l'époque de sa maturité parfaite une couleur ourprée, et acquiert la grosseur 'une olive. Un passage de Polybe , qui dit avoir vu lArbre des Lotos, a commencé à mettre sur la voie pour arrivera sa détermination boliniquc. Le Lotos des Lolopliages , est- il dit; dans cet historien , est un x\rbrisseau rude et aimé d'épines. Ses feuilles sont petites, vertes et semblables à celles du Rhamnus. Ses fruits, encore tendres , ressemblent aux baies du Myrte; mais lorsqu'ils sont mûrs, ils égalent en grosseur les olives rondes, se teignent d'uiîe couleur rougcâtre et renferment un noyau osseux. Clusius et Jean Bauhin soupçonnèrent que le Lotos des Lolopliages devait être une espèce de Jujubier. Cette opinion fut ensuite adoptée par Shaw , dan* son Voyage, où il en donna une figure incom[)Iète. Mais c'est au professeur Desfontaines , q;ii a visité les lieux oii les anciens faisaient croître l'Arbre des Lotos, que l'on doit la confirma- tion de ce lait. Il a prouvé que cet Arbie était véritablement un Juju- bier, et dans le beau Mémoire qu'il a publié à ce sujet i_Mém. Acad. Se, année 1788, t. 21) , il l'a décrit el fi- guré sous le nom de Zizyphtis LiOtits. Cette opinion dusavanl auteur de la Flore Atlantique a été généralement TOME IX. LOT 5,5 adoptée par tous les commwitalcurs cl tous les auteurs qui se sont occupés il anl'quilés botaniques. INous avons déjà, à l'article Ji'JUHiER de ce Oic- tiounaire, donné In description du Zizyphus Lolus; nous croyons donc inuiile de revenir ici sur lès caractè- res botaniques de cette espèce. Pline parle aussi d'un autre LdIos 3ui croît en Italie oii il porte le nom e Celtis et dont les fruits ressem- blent à des cerises. Beaucoup d'auteurs pensent que le naturaliste de Rome a voulu désigner ainsi l'Arbre que les modernes ont appelé Celtis australis , cl dont les fruits ont une saveur acer- be et peu agréable. 2". i^oTos AQUATIQUES. On en dis- tinguait trois espèces qui croissaient dans les eaux du Nil. Ces Plantes étaient en grande vénération cliez les Egyptiens qui en ornaient leurs édifices et en paraient le frontde leurs divinités. L'une de ces espèces, que les anciens appelaient Cyarnus egyp- riacus et qu'Hérodote désigne sous le nom de Lis rosé, avait une racine épaisse, charnue, qui servait d'ali- ment. Sa fleur rose était deux fois plus grande que celle du Pavot ; son fruit , que l'on comparait à un rayon circulaire de miel , renfermait, dans des alvéoles creusées à sa face supé- rieure , une trentaine de fèves arron- dies , propres à servir d'aliment. 11 est impossible de ne pas reconnaître daris cette description le Nelumho, liympkœa INelurnbo , L., ou JSelurn- hium speciusam , VN illd. Mais nous devons ajouter que cette esjièce n'exis- te plus dans les eaux du iSil ; elle en a disparu et n'y lorme plus ces mas- ses de verdure, au milieu desquelles les habitans des rives du iNil allaient respirer un aii- frais et parfumé. Au- jourd'hui le Nelumbo ne se trouve plus que dans l'In.le. Une secondeespèce de Z/o/i/sest celle que lesanciensajjpelaient simplement Lotos. Sa racine, dit Hérodote, est tu- béreuse et charnue; ses fleurs sont •grandes , blanches, et ressemblent à celles du Lis. Aucoucherdusoleil,on la voit se fermer et souvent s'enfoncer 35 5i4 LOT sous les eaux , pour ne se remontrer qu'au retour de cet asire. Son fruit est semblable à celui du Pavot et renfer- me une très-grande quantité de grai- nes que l'on mange et dont on fait une sorte de pain. Cette espèce ne saurait être confondue avec la précé- dente; elle en diffère et par la forme (le sa racine, la couleur de sa fleur , la structure de son fruit. Tout indi- que que c'est le Is'ymphœa Lotus de Linné , qui ci oît encore dans les eaux du Nil , et dont la racine , la fleur et le fi uit s'accordent parfaitement avec ce que les anciens nous ont transmis de leur Lotos. Enfin une Iroislème sorte de Lo- tus aquatique est celle que les Ara- bes désignent sous le nom de Li- noufar , d'oli l'on a fait le nom français de Nénuphar , qui a été donné au genre Ichalka ; telle est du moins l'opinion de Desmarest ( HJam- malogie) et de Harlau (/flw//a -////('- .//fa/^û. ) La LouTME nu Cap, Lutra iniin- guis , Cuv. , rapportée du pays des Hotienlols par Delalande , est encore une es[>ècc bien disîincte à tous égards, et qu'on doit même considc- ler comme loiniant dans le getirc une section particulière, à cause des ca- ractères fort remarquables que pré- sentent les pieds. Les doigts gros et courts sont très-peu palmes, suitoiit aux membres antérieurs; ils sont d'ailleurs de grandeur fort inégale, et les deux plus longs, le second et le tioisième , ont leur première pha- lange réunie. Enfin les ongles man- quent partout , si ce n'est aux deux grands doigts du meiubrc postérieur, ou même ils u'existent que très-rudi- meutaires. Celle espèce tout-à-fiiit anomale se trouve, comme on le voit, rendue plus terrestre par l'imperfec- tion de sa palmature : les membres .sont aussi moins allongés , et le corps un peu raccourci proportionellement. On sait cependant par Delalande qu'elle vit à peu près à la manière des autres Loutres , et se nourrit comme elles de Poissons et de Crustacés. Elle est plus grande que 1 espèce d Eu- rope , mais lui ressemble d'ailleurs assez bien par son s\slème dentaire, et même par les couleurs de son pe- lage généralement d'un brun châ- tain avec lexlrémité du museau et la gorge blanches. La LoutukBauano, Luira Baraiig, Fr. Cuv., habite l'Inde, el particu- lièrement Java et Sumatra , d'oLi elle l'OU 5,5 a été envoyée par Diard et Duvaucel. Elle a un pied huit pouces de long, et la queue a huit pouces; elle se re- connaît assez bien par son pelage rude, brun sale en dessus, avec la gorge d'un gris brunâtre qui s-e fond avec le brun du restf du pelage : les pods laineux sont d'un gris- brun sale. Le SiMUNG qu'on po;iriail nom- mer Lutra perspicillara , s'il doit lécllcmenl être distingué des autres Loutres de l'Iude, est une espèce in- diquée par Railles ( Cal. .les .Mamm. de yuma'.ra , Tr. Liun. de I^ondres , T.xiu ), et à laquelle Kr.Cuv. pensé qu'on peut rapporter une jeune l^ou- Ire envoyée par Diard. Cet individu est d un brun foncé, i»lus clair et un peu rous.sàlie en dessous avec le tour des yeux , les colés de la têle et la gorge blanchâtres et le menton blanc. Dans l'état adulte le Simung se dis- tingue encore du Karang par sa taille plus considérable. La Loutre NiHNAijîRouINiii-NAyiE, Lutra A'air, Fr. Cuv. , habile aussi l'Inde, et a été envoyée de Poudi- chéry par Lcschenault ; elle a deux pieds quatre ponces , sans rom|)ter la queue qui a un pied cinq pouces; son pelage e^t d'un châtain foncé en dessus, plus clair sur les côtés du corps, d'un blanc loussâtre en des- sous , sur la gorge , les côtés de la lêle et du col elle tour des lèvres; le bout du museau est roussâlre , et deux ta- ches à peu près de la même couleur sont placées l'une en dessus , l'autre eu dessous de l'œil. La Loutre de la Trinité , Lutra i/isu/aris, Fr. Cuv., envoyée de la Trinité par Robin , a les poils courts et tiès-lisses : elle est d'un brun clair en dessus, blanc jaunâtie en dessons, sur les côtés de la têle, la gorge et la poitrine. Cette Loutre a deux pieds tiois pouces, et la queue a un pied six pouces. La Loutre de la Guiane, Lutra enudris , Fr. Cuv. , a trois pieds et demi avec sa queue qui forme le tiers de cette longueur : elle est d'un brun très-clair surtout en dessous, avec la 520 LOU gorge et les côtés de la face presque blancs. La Lot'TRE DE LA Caroline, JLutra lataxina, Fr. Cuv., est un peu plus grande que la précédente : elle est d'un brun noirâtre en dessus, d'un brun moins foncé en dessous , avec la gorge, l'extrémité du museau et les côtés de la tête grisâtres. Le Muséum doit les individus qu'il possède à Lher- minier qui les lui a envoyés de la Ca- roline du sud. Enfin la Loutre du Canada , Lu- tra Canadensis, Fr. Cuv. , n'est connue que par sa tête osseuse qui ressemble beaucoup à celle de la Loutre d'Eu- rope dont elle diffère cependant à quelques égards, et surtout en ce que, vue de profil , elle suit une ligne plus inclinée surtout dans sa partie anté- rieure. Au reste , le crâne de la Lou- tre du Canada ressemble beaucoup aussi à celui de l'espèce précédente. On a aussi rapporté aux Loutres quelques espèces qui doivent être placées , et qui ont déjà été reportées dans d'autres genres. Tel est le Ya- pock qui a en effet les pieds palmés comme lis Loutres, mais qui est un véritable Didelphe. ( f^. ce mot. ) On a aussi donné le nom de Loutre d'E- gypte à l'Ichneumon. P^. Mangouste au mot Civette. (is. o. st. -h.) * LOUVAREAU. Luvarm. pois. Nous trouvons ce genre établi par Rafinesque, mentionné et fig-uré dans son Indice d' Ithiutogia sici/ia/ia, p. 39, pi. 1, f. 1. Selon qu'on en peut juger par le dessin incomplet qui représente ce Poisson de la Méditer- ranée, il aurait de très-petites ven- trales situées sous les pectorales à neuf rayons , une dorsale étendue sur la moitié postérieure jusqu'à la queue à quatorze rayons, l'ovale du même nombre, et parfaitement apposée en dessous , une petite adipeuse comme les Scombres, vers l'insertion d'une caudale fourchue. Les opercules sont dépourvus de toute dentelure-, et l'on ne distingue aucunes dents dans une bouche grossièrement représentée. Ce genre fait partie dçl'ordie des S/ro- LOX matini de l'auteur. Il ne contient qu'une espèce nommée Liivarus im- perialis , Poisson de cinq pieds de long, etdont la chair est exquise. ^(b.) LOUVETEAU, mam. Le petit du Loup et de la Louve. (b.) LOUVETTE ou PHA.LÈNE LOU- VETTE. INS. Nom vulgaire de VHe- piatus lupulinus dont la chenille vit sur le Houblon. F". Hépiale. (g.) LOVELY. ois. Espèce du genre Gros-Bec. P'. ce mot. (b.) LOWANDO. MAM. (BuffonJ Syn. de Tartarin. V. Cynocéphale et Ma-^ CAQUE. (g.) LOXIA. ois. F'. LoxiE. LOXIDIUM. BOT. PHAN. Ce nom , donné par Ventenat {Decad. Gen. 7\ot^.)à un genre de Légumineuses, est postérieur à celui de Swainsona proposé par Saiisbury et adopté par R. Brown etDeCandoUe. /^. SwAiN- SONE. (g..N.) LOXIE. Loxia. ois. Genre de l'or-r dre des Granivores. Caractères : bec médiocre, fort, très-comprirr.é ; les deux mandibules également cour- bées , crochues ; leur extrémité se croisant; narines latérales, arron- dies , placées vers la base et cachées par des soies dirigées en avant ; trois doigts en avant, divisés , un en ar- rière ; ailes médiocres; la première rémige la plus longue; queue four- chue. Dans tous les pays oii croît spontanément le Piiï , se trouvent les Becs-Croisés ; c'est de la graine de cet Arbie qu'ils tirent leur principale nourriture ; ils savent disséquer avec beaucoup d'adresse le cône ligneux et n'y laissent aucun vestige de l'a- raancle favorite. Lorsque ce mets vient à leur manquer, ils se jettent IndifTéremment sur toutes les graines que peuvent leur fournir les Plantes desséchées qui font la triste parure des crêtes arides. Ces Oiseaux recher- chent de préférence les régions bo- réales , et c'est même au milieu des frima ts qu'ils se livrent à ces élans d'amour pour lesquels la plupart des LOX autres êtres attendent le retour des feux du prinlemps. Ils établissent leur nid dans les Sapins toulliis ; il est artislemcnt construit avec des pe- tites bûchettes qui enveloppent le mol duvet ; ils y pondent quatie ou cinq œufs d'un gris verdâtrc , irrégu- lièrement tachetés dcbrun rougeàtre. Bec-Croisé ou I'kkroqlt.t des Sa- pins , Loxia Fjliupsitaccus , i3echstj Loxia curuiivslra majur , G:nel.; Frisch, T. ii,fig. 2. Bec très-loi t , trèà-courbé, large à sa base de sept lignes, plus court que le doigt du milieu , la pointe croisée de k man- dibule inférieure ne dépassant point le bord supérieur du bec. Le mâle adulte a les couleurs principales d'un cendré olivâtre; des taches brunes, bordées de cendré sur la tète ; le cioupion d'un jaune verdâtre qui est aussi la couleur de la poiti ine et du ventre, mais nuancé de grisâtre; les rémiges et les rectrices d'un brun noirâtre, lisérées de cendré olivâtre; les rectrices caudales brunes , avec une large bordure plus claire. Les jeunes de l'année sont d'un cendré brun sur les parties supérieures, avec des taches d'un brun jjIus ibncé sur la tête et le dos ; les parties inférieu- res sont blanchâtres , avec des taches longitudinales brunes; le croupion et les tectrices caudales supérieures sont jaunâtres. Api es leur pre- mière mue , suivant qu'elle est plus avancée , toutes les parties du corps sont d'un rouge ponceau ; les lémiges et les rectrices noirâtres, lisérées de rougeâtre. La femelle diflère peu du jeune; elle a les parties supérieu- res d'un cendré verdâtre, avec de grandes taches brunâtres , la gorge et le cou d'un gris nuancé de brun ; le croupion jaunâtre; l'abdomen et les tectrices caudales inférieures blan- châtres ; une grande tache brune sur la queue. Longueur, sept pou- ces. Bec-Ckoisé des Pins ou commtiv, Loxia curuirustra , \'. , ButT. , PI. enl. 3i8. Bec long, faiblement courbé, large à sa base de cinq lignes, de la longueur du doigt du milieu ; la LOX Sj, pointe croisée de la mandibule infé- rieure dépassant le boid inférieur du bec. Le mâle adulte est d'un cendré vertlâlie, avec le front et les joues gris , tachetés de j.iunâtre et de blan- châtre; le croupion jaune, les par- ties inférieures jaunâtres ; l'abdomen gris tacheté; les rémiges et les rec- trices noirâtres, lisérées de verdâtre. Les jeunes ont les parties supé- rieures d'un gris biun , nuancé de verdâtre ; les parties inférieures blan- châtres, avec des taches longitudi- nales brunes et noires. A.près la première mue, ils sont diin rouge de brique, plus ou moins teints de verdâtre, et ont une grande laclre brune sur les tectrices caudales infé- rieures qui sont blanches. I^a fe- melle res.:trées -ptr des divisions incga- es; anthères pourvues au sommjet LOX d'un appendice long, linéaire, et à la base, de deux appendices très- longs , filiformes. Les fleurs de la circonférence sont femelles ; elles forment deux rangées dont l'inté- rieure offre une corolle moifts lon- gue que le style, et à languette va- riable ; la corolle de chaque fleur est plus longue que le style ; la languette est longue, linéaire, en- tière, bi ou tridentéc au sommet; point d'étamines rudlmentaires ni de languette intérieure; o varies, tu si- formes, oblongs , dépourvus de col , hérissés de poils gros et courts , sur- montés d'une aigrelle légèrement plumeuse. Ce génie a été constitué aux dépens des Ckaptalia dout il diffère par ses fleurs centrales , her- maphrodites et à corolles régulières. 11 a beaucoup de rapports avec le Lieherkuhna et le Lasiupus, autres genres proposés larCassini qui lésa tous places dans la tribu des Muti- siées. Deux espèces sont attribuées à celui dont il est ici question. Ce sont les Tussilagu [Ckaptalia) exsca- pa, Pers. ; et Ckaptalia runcinata de Kunth, auxquelles Cassini donne les noms de Loxodon breuipes et L. lun- gipes. La première croît aux envi- rons de Montevideo, et Igi seconde dans les Andes de la Nouvelle-Gre- nade. Kunth en a donné uue figure [Nov. Gêner, et Spec. Fiant, œquin., 4, tab. 3o5). (G..N.) * LOXONIA. BOT. PHAN. Genre de la Didynamie Angiospermie , L. , établi par William Jack {Trans. Linn.^ 'soc. vol. XIV, i"' partie, p. 4o) gui l'a placé dans la nouvelle famille constituée par ce botaniste sous le nom de Cyrtandracées , et l'a ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes ; corolle infundibulifornie dont le limbe est quinquéfide et bi- labié; quatre étamines fertiles , plus courtes que la corolle ; stigmate bi- lobé ; capsule ovée , renfermée dans le calice, biloculaire, polysperme ; cloisons repliées en dedans de ma- nière à constituer les placentas ; grai- nes sans appendices. L'auteur de ce LUB genre en a décrit deux espèces sous les noms de Loxunia disaolor et Lux. hirsuta. Ce sont des Plantes indigè- nes de Sumatra , dans l'intérieur de Bencoolen, à feuilles opposées, l'une d^elles plus petite , le plus souvent à côtés inégaux et à fleurs en grappes. LOYCA. ojs. (MoliuaO y. Eroua- NEAU. LOYETTE. OIS. L'Emérillon en vieux français. (u.) LUA. BOT. PiiAN. (Loureiro.) Syn. de Riz à la Cocliinchine oii l'on en cultive cinq variétés ou espèces. Le Froment y est appelé Lua-mi. (b.) * LUAN. MAM. Syn. chilien de Guanaque. f. ce mot à l'article Cha- meau, (jj.) * LUBARO. POIS. (Delaroche.) Syn. de Perça Labrax , L. , aux îles Baléares, f^. Peuche. (iî.) LUBIN. rois. L'un des noms vul- gaires du Centropome Loup. (u.) LUBINIE. Lubinia. bot. phan. Genre de Plantes de la famille ^\es Primulacécs et de la Pentandrie Mo- nogynie, L. , établi par Comiuerson et adopté par Ventenat (Jaid. de Cels, p. 96 ) qui en a tracé le carac- tère de la manière suivante : son ca- lice est monosépale, persistant, à cinq divisions profondes; la corolle est mouopétale , irrégulière , lubu- leuse, et son limbe a cinq lobes un peu inégaux. Les élamines , au nom- Bre de cinq , ont leurs fiUts attachés à la corolle , leurs anthères ovoïdes et obtuses. Le style est surmonté d'un stigmate obtus. Le fruit est une cap- sule ovi-iïde , terminée à son sommet par une pointe , ne s'ouv.aut pas na- turellement. Une seule espèce forme ce genre ; c'est la Lubiniaspathulala, Vent., lac. cit., t. 96 , décrite par Limarck sous le nom .de Lysirnachia Maujitiana, 111. Gén., n. 19, 80. C'est une Plante lierbacée et bisannuelle ayant le port du ConvoU'idus tricolor, et qui aété ob- sei vée par Commersonà l'iledeMas- careigueet non à Maurice, oiiBory de LUC 5j3 Saint-Vincent a remarqué , dans la Relation de son voyage , qu'elle croît dans les rochers volcaniques storicux des régions inférieures peu éluignée.s de la mer, et surtout au pays brûlé. Sa tige lisluleusc, cylindrique et la- ineuse, porte des feuilles ailougées, alternes, obovales , spatliulées, en- tières. Les fleurs sont jaunes, pé- donculées , axdlaiies et solitaires. Cette Piaule a autrefois Henri dans le jardin de Cels, de graines envoyées par André Michaux. "^ Le genre Jjiibl- nia est Irès-rappioché du l.jainta- c/iia; il en diflère par ses feuilles al- ternes, Sa corolle tubuleuse et irré- guhère, et sa capsule indéhiscente. (a. H.) LEC.VNH Lucanus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Lamellicoi- nes, tribu des Lucanides, établi par Linné et restreint |uir Fabiicius et Ijali cille aux Insectes qui ont pour caractères : point de lalire appa- rent; languette divisée en deux piè- ces allongées et soyeuses ; menton recouvrant, par sa largeur, la par- tie inférieure des mâchoires. Wigi- dius, selon Pline, est le premier qui ait donné le nom de Lvcani aux Scarabés cornu»; Pline s'est ser- vi du mot Lucanus pour désigner l'une des piincipales espèces de ce genre. Geoll'ioy avait conservé le nom de Flatycerus que plusieurs au- teurs avaient donne à ces Insectes pour désigner ce genre; mais La- treille lui a conscivé le premier nom que Scopoli avait donné avant Geof- fioy.elqui était adoplé par Linné et tous les entomologistes. La tèle des Lucanes est plus ou moins grosse; celle du mâle l'est plus que celle de la femelle; elle est plus large que longue, anguleuse, souvent irrégu- lière, avec des élévations plus ou moins saillantes. Le chaperon rst assez grand, avancé en pointe; les mandibules sont très-grandes, foi tes, cornées, arquées et dentées intérieu- rement ; celles des femelles sont moins longues que celles des mâles. Les auleuues sont composées de dix l 524 LUC articles dont le premier est fort long et dont les derniers forment une mas- sue comprimée, pectinée ou dentée en scie; le corselet est un peu con- vexe en dessus , arrondi sur les côtés et plus ou moins rebordé; l'écusson est jieu visible dans quelques espèces; les clytres sont dures , de la longueur de l'abdomen ; les ailes sont membra- neuses , repliées ; et les pâtes sont longues et armées quelquefois d'é- pines assez fortes ; les jambes des antérieures sont dentéeslatéralement ; le dernier article des tarses est armé de deux crochets et d'un appendice intermédiaire terminé par deux soies divergentes. Les Lucanes difïèrent des Lampri- mes par les mâchoires qui, dans ceux- ci , sont découvertes ' jusqu'à leur base; ils s'éloignent des Platycères )ar leui's yeux qui sont coupés par es bords latéraux de la tête , tandis qu'ils sont entiers dans ces derniers. Enfin , les l'axyles et les Passales s'en éloignent par leur labre qui est très- grand. liCs larves des Lucanes sont très-grosses et courbées en arc comme celles des autres Lamellicornes ; elles sont composées de treize anneaux ; leur tête est brune , écailleuse et ar- mée de deux fortes mâchoires avec lesquelles elles rongent le bois dans lequel elles vivent. Elles ont six pâ- tes écailleuses, attachées aux trois premiers anneaux. Ces larves vivent quatre ou cinq ans dans cet état; au bout de ce temps, elles se construi- sent , dans le bois oii elles ont vécu , une coque avec la sciure du bois qu'elles ont rongé, s'y métamorpho- sent en nvmphes et n'en sortent qu'à l'étatd'Insecte parfait. Aprèsleur dernière métamorphose , les Lucanes meurent bientôt; ils s'accouplent peu de temps après et périssent bien- tôt. Degéer a observé que ces Insec- tes se nourrissent de la liqueur miel- leuse qui se trouve répandue sur les feuilles du Cliênc. Ils volent le soir autour des grands Arbres , et les fe- melles cherchent à y introduire leurs oeufs. La principale espèce de ce gen- re, et la plus commune partout est : LUC Le Lucane Geri- Voilant, Luca- niis Cerviis ; L. , Fabr., Oliv. (Col. , tab. I, n« 1 , pi. 1 , fig. i); le grand Cerf-Volant (P/fl/jj'ce/ws), Geofi". , De- géer. Il est noir; ses élytres sont l>runes , ainsi que la têle et le corse- let; les mandibules sont grandes , avancées , bifurquéès à leur extré- mité et unidentées intérieurement dans les mâles; elles sont beaucoup plus petites dans les femelles. Geof- froy et Olivier ont décrit une variété de cette espèce sous le nom de Luc. Capreolus; mais il est reconnu que les mâles du Capreolus s'accouplent avec les femelles du Cervus, et récipro- quement. C'est ce qui vient d'être tiès- bien démontré par le burlesque Mé- moire de Jean Kœchlin , intitulé : Re- marques sur le Lucane ou Cerf- Vo- lant, ijupiiméà Mulhouse et accom- pagné d'une planciie lithographiée représentant la tête du grand et du petit Cerf- Volant avec celles de dif- férentes variétés qui lient ces deux espèces. Nous ne citerons qu'un pas- sage de ce curieux Mémoire. Le père Trost {f^erzeichniss Eichstadtischer Inscclen , V. Pater Trost , p. Sa) nous dit : « J'ai trouvé celui-ci (la variété très-petite ) dans l'accouplement avec une femelle bien plus grande que lui. Il y avait encore dans la société plu- sieurs mâles de différente grandeur; le plus fort lui disputa long-temps la possession de la fiancée , mais en vain, le petit ne voulut' pas se désemparer de sa femelle , qui l'emportait sur son dos , si je ne m'étais saisi de toute l'honorable société. » Quoique le Mé- moire de Jean Kœchlin soit écrit d'u- ne manière aussi singulière , il n'en est pas moins rempli d'observations curieuses et intéressantes sur les mœurs de ces Insectes. Le genre Lucane se compose d'une trentaine d'espèces dont le plus grand nombre est propre aux pays chauds de l'Amérique et de l'Afrique. T^. , pour leur description, Olivier (loc. cit.), Fabricius, Latreille, etc. (g.) LUC AIN IDES. Lucanules. iKs. Tribu do l'ordre des Coléoptères, LUC section des Pentamères , famille des Lamellicornes, composée en grande partie* dn genre Lucane de Linné , et ayant pour caractères : antennes tou- jours composées de dix articles ayant les feuillets de leur massue disposes perpendiculairement à l'axe, et eu ni^inièrc de peigne. Les Lucanldes volent ordinaircuicnt le. soir; leurs larves vivent dans le tronc des vieux Arbres; elles sont presque semblables à celles des Scarahéides. Lalreille (Fam. Nat. du Règn. Auim.) divise ainsi cette tribu : T. Labre soit nid ou cache, soit extérieur , mai» trè>-petil ; lanijuette insérée derrière le menton , tantôt ciicliéc par lui , tantôt •saillante , grande et bilobée; antennes forte- ment coudées; màchoiies ordinaire- ment terminées par un lobe membra- neux ou coriace , péuicilliforme dans 1.1 plupart, rarement armées de dents cornées. f Languette cachée par le menton ou découverte , mais très-petite et entière; corps convexe. Genres iSiNODENDRE , OEsale. f f Languette toujours saillante a u- delà du menton, grande et divisée en deux lobes. * Corps convexe , du moins dans les mâles. Genres : Lampri.me, Piiolidote. ** Corps déprimé dans les deux stxes ; veux coupés par les bords la- téraux de la tête. Genres : Lucane (La treille y rap- porte les genres Figule et OEgule de Mac-Leay fils), jNigidie, Dobcus. Yeux entiers. Genres : CERL'ciirs , Platycère. n. Labre toujours découvert , fixe et grand; languette couronnant le menton, entière; antennes simple- ment arquées et velues ; mâchoires cornées et fortement dentées ; corse- let séparé de l'abdomen par un étran- glement ou intervalle notable. Genres : Paxilxe, Passai>e. T'. tous ces mots. (t>) LUC 5j5 * LUCCIOLA. INS. V. Lampyre d'Italie. * LUCÉiXA. MOLL. (Ocken.) Syn. d'Ambrelte. V. ce mot. (u.) LUCERN AIRE. Uicernaricu acai-. Genre de Zoophytes de l'ordre des Acalèphes fixes, oiVrant pour carac- tèies : un corps gélatineux , subco- nique , ayant sa partie supérieure al- longée et atténuée en queue dorsale terminée par une ventouse; l'infé- rieure plus ample, plus large , avant son bord divisé en lobes ou rayons divergens et lenlaculifères ; bouclic inférieure et centrale ; des tentacules courts , nombreux , à l'cxlréinité de chaque rayon Ce genre a élé établi par O.-F. Millier pour un Animal qu'il découvrit dans la mer duINoid et qu'il fit connaître sous le nom de Luceruaria quadiicurnis. Tous les naturalistes l'ont a(lo[Ué. Gmelin le range paimi les Vers mollusques, en- tre les. Méduses! Cuvier le rapproche des Actinies. Lunarck le classe avec les Radiaires dans la division des Ha- diaires mol lasses anomales ;Schweig- ger le place entre les Zoanihes et les Astéries dans sa classe des Radiaires. Millier, Fabricius , Montagu , Fle- ming, ont successivement fait con- naître leurs observations sur les Lu- cernaires ; mais le travail le plus intéressant sur ces Animaux a été donné par Lamouroux dans un Mé- moire inséré parmi ceux du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Les Luceinaires fixées par l'extré- mité de leur queue aux corps sous-- marins et spécialement aux Thalas- siophytes, peuvent néanmoins se dé- placer pour s attacher ailleurs; elles sont ordinairement pendantes , la bouch* eu bas, m:)is elles peuvent prendre toutes sortes de situations; leur corps aplati ou concave en des- sus est conique en dessous et se ter- mine par une portion rétrécie, cy- lindroïde ou anguleuse , quelquefois contournée, que l'on a nommée Queue , et dont l'extrémité est munie (l'une sorte de ventouse qui leur per- met de s'alt:icher d'une manière as- 526 LUC sez intime aux corps sous-marins. La peau de cette surface supérieure est lisse ou légèrement plissée; sa trans- parence laisse voir au travers les or- ganes contenus dans l'intérieur de lAniinal ; la surface inférieure est plane ou concave , lisse ou plissce , suivant les mouvemens ; au centre , existe un tube diaphane, saillant, quadritide , au fond duquel est une ouverture ronde, et derrière celle-ci , une autre ouverture arrondie dont la circonférence est garnie de plusieurs corps opaques , discoïdes , placés de champ et liés ensemble par une subs- tance membraneuse , irritable: celte sorte d'anneau paraît faire l'office de mâchoires. Tout cet appareil consti- tue la bouche. Le bord de la portion élargie du corps des Lucernaires ou le limbe est divisé plus ou moins pro- fondément en huit rayons portant à leur extrémité et inférieurement un grand nombre de tentacules disposés en bouquet, et terminés par un ren- flenieiil sea>i-giobuleux. Une espèce a sou limbe divisé en huit parties d é- gale longueur; ulie autre n'a que quatre divisions prmcipales , et cha- cune est subdivisée en deux près de son extrémité. Les rayons lentaculi- fères des Lucernaires >ont suscepti- bles de se contracter et de se replier vers la bouche , ensemble ou séparé- ment ; ils servent , conjointement avec les tentacules, à saisir les petits Animaux dont les Lucernaires se nourrissent. On trouve, en ouvrant le corps des Lucernaires , un sac ou estomac étendu de la bouche jusque vers l'extrémité de la queue ; de la surface de l'estomac partent des ca- naux ondulés, intestinilbrmes , se diiigeant veis les rayons du limbe jusqu'à l'origine des lentacuks; ils n'ont point d orifice excréteur dans celle partie et sont de véritables cœ- cums ; ils sont attachés sur des ban- delettes de nature fibreuse, et le tout est enveloppé d'une membrane très- mince. Ils sont au nombre de huit dans une espèce, de quatre seule- ment dans l'autre, mais probable- ment ils ïunl doubles. LUC Laniouroux admet , d'après les descriptions des auteurs, cinq espè- ces de Lucernaires, mais il paraît constaté qu'il n'y a véritablement que deux espèces ,1e Lucernaria qua- dricornis , Miill. , et le Luc. octora- dia/a ,hnTnx. (£. D..ii.) * LUCERNAIRE. Lucernaria. bot. CBYPT. ? [/Irthrodiées.) Legenre ainsi appelé par Roussel qui ne savait pas sans doute qu'un genre d'Acalèphes portait ce notn , répond à peu près à notre genre Tendaridée. T^. ce mot. (B.) LUCERNULA. bot. phak. (Gaza.) Syii. de Lychnide. P'.'ce mot. (b.) LUCHERAN. OIS. (Albin.) Syn. d'Effraie , Strix Flammea , L. /^. Chouette. • (b.) LUCHS-SAPHIR. MIN. Ce mot, dont la véritable signification est Saphir de Lynx, n'est point, com- me on l'avait pensé, une des va- riétés du Corindon bleu auxquelles on donne le nom de Saphir blanc. Selon Léman, il désigne le Saphir d'eau des joailliers, que Cordier a déciit sous le nom de Dichroïle. F. ce mot. (g..n.) * LUCIE. Lucla- Savigny donne ce nom à la seconde famille de ses Ascidies Téthydes , caracttl-risée par un corps flottant; orifices diamétra- lement opposés et communiquant en- s^emble parla cavité des branchies ; cavité branchiale aux deux extrémi- tés; l'entrée supérieure dépourvue de filets tentaculaires , mais précédée par un anneau dentelé: branchies séparées. Cette famille est divisée en deux sections : La première , ou Lucies simples , entièrement systématique, ne ren- ferme aucun genre. La seconde, ou Lucies composées , renferme le genre Pyrosome. /^. ce mot. (E.D..L.J LUCIFUGES ou PHOTOPHY- GES. INS. Duméril (Zool. Analyt.) désigne ainsi une famille de l'ordre des Coléoptères qui embrasse les pre- mières tiibus de la famille des Mêla- LUC sonies de Laticille. V. Mélasomks. (o.) LUCILIE. Liicilia. bot. pn\j|. Genre de la famille desSynanlliérccs, Coiymbifères de Jussieu, et de la Syiigéuosie superflue de Linné, élabli Par H. Cassini (BuUet. de la Soeicté Pliilomat. , février ibiy; qui l'a ainsi caractérisé : involucre cylindracé , accompagné à sa base de trois brac- tées, formé d'écaillos imbriquées, bcarieuses ; les intéiieures longues, étroites, linéaires-aiguës; réceptacle plane et nu; fleurs du centre peu nombreuses , régulières et lierma- pbroditcs ; étamines dont les appen- dices supérieurs sont soudes entre eux , et les inférieurs longs et fdifor- mes ; fleurs de la circonl'érence sur \\n seul rang , peu nombreuses , fe- melles, et à corolle très-longue ; le stvle a deux stigmatophores longs et grêles ; ovaires cylindiacés, hérissés de longs poils, surmontes d'une ai- grette composée de poils à peine plu- meux, la plupart bifurques au som- met. Ce genre fait partie de la tribu des Inulées-Gnaphaliées de Cassini , et se place entre le Cheureulia et le l'a- celis du même auteur , dont à peine on peut le distinguer par les caractè- les. Cassini avoue d'ailleurs que le genre Lucilia devra , ainsi que beau- coupd'autres, être réuni au Gnapha- lium par les botanistes qui n'aiment point la multiplicité des genres. Le:, ceux espèces qui composent celui «lont il s'agit dans cet article, sont : i" Lucilia acutifolia, Cass. , ou Ser- ratula aculifulia , Poircl. Celte Plante est indigène de Montevideo; 2° Lu- cilia micTophylla , Cass. , espèce dou- teuse établie sur un individu qui n'existe que dans l'herbier du pro- fesseur Desfonlaines , et dont la patrie est ignorée. (g..n.) LUGIiNE.Z///c/// a. MOLL. Linné avait confond'! les Lucines en partie avec les Vénus, en partie avec les Tellines ; elles ne présentent cependant jamais les caractères de ces deux genres quoiqu'elles s'en rapprochent; aussi LUC ru; Biuguièrc les sénara dan.s les plan- ches de rEncyciopédie, et sans le caractériser , indiqua ce groupe aux zoologistes; Lamarck l'adopta dans le Système des Animaux sans vertè- bics, cl lui donna des caractères gé- nériques qu'il reproduisit dans les Annales du iMuscum. En publiant 1 i-.xlVait du Cours, ce célèbre natu- raliste n'apporta aucun changement ilans la composition du genre , et nailopla |)as le Luripts de l'oli. Le premier cl le seul démembrement ;i été proposé sous le nom de l'imbria, par Megerlc, et ensuite so.,s celui de Coibeille par Cuvier dans le Règne Animal ; ce genre avec Cette dernière dénomination a été généralement adopté des conch^ liologues , el entre autres de l^amarck , Férussac , etc. Le démcmbicment des Corbeilles était le seul qu'on pouvait faire en l'appujant sur de bons caiaclères, cai , malgré la variabilité des carac- tères extérieurs des coquilles des Lucines , il est impossible , du jnoins dans l'état de nos connaissances, d'eu faire plusieui s coupes génériques ; et c'est sans doutcd'après cette analogie, pour ainsi dire forcée, qui lie les espè- ces de ce genre, que Lamai ck , et plus récemment encore Ëlainvillc, y ont réuni le Loripécle de Poli. Eirectivo- ment,la7'e'/////a/(7C/c'a,Lin.,quiserlde type au savant zoologiste napolitain , présente tous les caractères extérieurs des Lucines , ce qui porte à croire que celles-ci ont les mêmes caractères zoologiques que celles-là, ce qui est indiqué et pai' la charnière etpar les impressions des muscles ou du man- teau. .» Blainville, dans sou article Mol- LTisQUK , ne s'est pas contenté de réu- nir ce seul genre aux Lucines; il y a ajouté les Amphidesmes, et replacé les Corbeilles que Cuvier eu avait sé- parées; quant à ces dernières, peut- être est-ce en juger trop prématuré- ment , puisqu'on ne connaît pi>int l'Animal, il que les coqudles n'ont qu'un seul trait de ressemblance, l'existenee des dents latérales à la charnlèic ; il suffit ilc comparer les 528 LUC caractères de ces deux genres pour se convaincre deleursdifferencis; quant aux Amphiflesmes, elles nous parais- sent rapprochées des Lucines d'une manière plus forcée encoie; outre qu'elles ont le ligament intérieur comme quelques Lulraires ou Lavi- guons de Cuvier, et celles entre au- tres qui se rapprochent de la Galcl- nelle d'Adansou. caractères que ne présentent jamais les Lucines , quoi- que quelques-unes aient le ligament très-enfoncé cuire des nymphes sail- lantes qr.i le cachent en partie au- dehors ; les Ampidesmes n'ont pas non plus les impressions musculaires des Lucines , et l'impression du man- teau est profondément sinueuse, ce qui annonce l'existence de grands si- phons et d un pied lamelliforme plu- tôt semblable à celui desTellines qu'à celui des Lucines. Nous nous abste- nons donc d'admettre ce change- ment , cousidérant avec le jilus grand nombredesconch Y liologues modernes que les Lucines foi ment à elles seules im groupe nalurellemetit caractéi isé par l'impression des muscles et le dé- faut de pli irrégulier, ce qui les dis- tingue des Tellines , par le ligament extérieur, l'impression des muscles et du manteau , ainsi que la disposition des dents cardinales, ce qui les sépare des Aniphidesmes , et enfin par la forme des crochets des dénis cardi- nales , la position et ia' constance des dents latérales,, ce qui , joint aux au- tres caractères, les éloigne des Cor- beilles. Ce genre est caractérisé de la manière suivante : coquille suborbi- culaire , inéquilalérale, à crochets pe- tits , pointus, obliques; dt^ux dents cardinales divergentes dont une bi- fide, et qui sont variables ou dispa- raissent avec l Age; deux dents laté- rales dont une est quelquefois avor- tée, la postérieure plus rapprochée des cardinales ; deux impressions miisculaires très-séparées dont la pos- térieure forme un prolongement en fascie ; l'impression du manteau est simple ; ligament extérieur. Si l'on veut admettre le Loripède* de Poli comme une véritable Lucine , alors on LUC pourra caractériser l'Animal de la manière qui suit : corps orbiculaire , symétrique, comprimé, enveloppé par un manteau sinueux sur les bords, entièrement fermé , si ce n'est infé- rieurement et en arrière oii il se ter- mine par une assez long tube, uni- que; appendice abdominal fort allon- gé , flagelliforme; les branchies à demi réunies en un seul lobe de cha- que côté ; bouche sans appendices la- biaux. On ne connaît pas encore un très- gran 1 nombre d'espèces vivantes ap- partenant à ce genre ; il est beaucoup plus nombreux en espèces fossi^s, et les environs de Paris en offrent plus à eux seuls que tous les autres terrains tertiaires connus si on en juge d'apiès les collections et les ou- vrages publiés jusqu'aujourd'hui ; nous en avons décrit et figiu é vingt- deux espèces dans notre Description des Coquilles fossiles des environs de Paris , et nous les avons partagées en plusieurs groupes dont les caractères peuvent également convenir aux es- pèces vivantes. Nous proposerons plusieurs chan- gemens en les soumettant toutefois aux conchylioiogues , c'est de re- placer dans le genre qui nous oc- cupe plusieurs Coquilles que les au- teurs rangent habituellement parmi les Vénus de Linné ou les Cythérées de Lainarck. Ce sont pour K'S espèces vivantes les Cythérées à boid rose et tigérine , et pour les fossiles celle que dernièrementB.TSierot a nommée Cy- therea leonina d;ms son Mémoire sur les Fossiles des environs de Bordeaux, et une autre espèce encore inédite de la même localité qui a beaucoup de rapport avec la précédente. Si nous examinons ces espèces avec tout le soin nécessaire et comparativement avec les Lucines , nous leur trouve- rons tous les caractères de ce genre , des coquilles aplaties, orbiculaires , rayonnantes, qui n'ont jamais plus d'une ou deux dents à la charnière ; une dent hitcrale plus éloignée que dans les Cylhérées qui présentent toujours une grande impression mus- LUC culaire , antérieure , eu forme de languette , une impression du man- teau simple sans la siniiosilé plus ou moins prôfande qui se remarqnedans les Cythérées au côté postérieur, et qui indique dans ce genre l'exis- tence des siphons; enfin l'intérieur de la coquille parsemé de points en- foncés , entourés d un cercle plus ou nîoins régulier, caraclèie qui se retrouve dans presque (outes les Lucincs , et qui tient probablement à une organisation particulière du manteau; les Coquilles qui présen- tent toutes un caractère appartenant si essentiellement aux Lucines ne peuvent en aucune manièie resler parmi les Cythérées. La seule objec- tion que l'on pourrait faiie, c'est que les quatre espèces que nous propo- sons de restituer aux Lucines n'offrtnt jamais qu'une dent latérale au lieu de deux qui caractérisent ordinaire- ment les Lucines ; mais cette anoma- lie dans ces espèces ne saurait être un obstacle pour ne pas admettre leurs rapports naturels, puisqu'elle a lieu assez fréquemment pour d'autres es- pèces qu'on n'a pas nioinsrangées dans le genre. Nous citerons pour exemple le Litcina edentula qui n'a ni dents cardinales ni dents latérales ; nous pourrions ajouter leLucina Menardi, espèce fossile qui est dans le même cas, et plusieurs autres. Si ces espèces restent parmi les Lucines, lorsqu'à la rigueur elles en présentent moins les caractères, pourquoi celles que nous proposonsd'y introduire n'y seraient- elles pas admises? he Li/cina car/wria, Lamarck, ne peut rester parmi les Lucines, elle n'en présente pas les caractères; elle a bien plutôt ceux des Tellines 'parmi lesquelles on la reportera indubita- blement lorsqu'on l'aura examinée avec quelque soin ; ce qui l'éloigné au premier abord de ce genre est l'impression sinueuse du manteau qui a une écliancrure très-profonde ; ce qui l'en éloigne encore, c'est qu'elle est dépourvue de rimprrssion mus- culaire , liuguiforme , antérieure ; en- fin elle a sur le côté l'inflexion ou le LDC 0 20 pli des Tellincs, il est vrai, tiè.s- faiblemeut prononcé, mais il n'en existe pis moins. Après avoir fait ces rectifications que nous pen.sons être importantes, voici comment nous avons à établir nos coupes . ■j- Coquilles orbiculaires , lisses; quelquefois les dents delà charnière avortées. a. Espèces qui n'ont ni le corselet, m la lunule saillans ou indiqués par une ligne. LirciNK ÉDBNTÉE, Lucina edentula, Lamk. , Anim. sans vert. T. v, pag. .'>4o, n. 3; reruisedenlula,^. ,Gmc\., 5286, n. 8o; Lister, Concli.,tab. 260, fig. 86; Mart., Concli. Cab. T. vu ' p. 54, pi. 4o,iig. 427 à 42q; Encycl. , pi. a84 , (ig. 5 , a , b.c. Elle n'a ja- mais de dents cardinales , ni de dents latérales. LUe est jaune d'abricot en dedans, ce qui lui a valu chez les marchands le nom vulgaire d'Abricot. LuciNE LACTÉE , Luciiia lactea , Lamk., Anim. sans vert. , loc. cit., n. 1 2 ; Ampludesma lactea , ibid. , Anim. sans veri. T. v, p. 491, n. 5 ; Amplu- desma lucinalis ,ibid., loc. cit. , n. 6; Chemnitz, Conch. T. \i, tab. i5 fig. 125; Loripes, Poli, Testac. des Deux-Siciles, T. i, tab. i5,fig. 28, 29 ; Encycl. , pi. 286 , fig. 1 , a , b , c. Coquille toute blanche , qui a seule- ment une ou deux dents cardinales , jamais de dents latérales. Elle est as - sez mince, subdiaphane. Elle se trou- ve vivante dans la Méililerranée, à l'Ile-de-France , et fossile dans les faluns de la Touraine , d'après La- ' marck. LuciNE GÉANTE , Lucina gigantea , N. , Descripi. des Coq. foss. des en- virons de Paris , T. i, p. 91 , pi. i5 , fig. Il , 12. Très-grande Coquille fossile qui n'a jamais de dents à la charnière. Elle se trouve à Parnes , Mouchy, Liancourt et Chaumont, dans le Calcaire grossier. (i. Espèces qui ont la lunule et le corselet .saillans ou indiqués. LtJciKE DE JMÉNARO, Litcina Me- nardi, N., Descript. d^s Coq. foss. des environs de Paris, ï. i,p. 94, n. 6, pi. 16, fig. i5, i4. Espèce fort 54 53o LUC belle et fort grande que nous avons trouvée à Maulette, près Houdan , et que nous avons dédiée au savant professeur Ménard de la Groye. Elle est remarquable par la grandeur et la saillie que font sa lunule et le corselet; elle est lisse et n'a jamais de dents à la charnière. LucixF. Albelle, Liicina Albella , Lamk., Ann. du Mus. T. vu, p. 24o, n. 8 , et ï. XTi , pi. 42 , fig. 6 , a , b ; i^iW. ,N.,Descript. des Coq. foss. des environs de Paris, loc. cit., pi. 17, fig. 1, 2. Elle estde Grignon. LuciNE CALLEUSE , Lucitia callosa, N. ; Venus callosa, Lamk. , Ann. des Mus. T. VII, p. i5o, et T. xx,pl. 82, fig. 6, a, b; Lucina callosa , N., Des- cript. des Coq. foss. de Paris, /or. cit., n. 9, pi. i7,f'S- 5,4, 5. f f Coquilles orbiculaires , couver- tes de stries ou de lames concentri- ques. A. Espèces dont lalunule et le cor- selet ne sont ni saiilans ni indiqués. LuciNE Ratlssoire , Lucina Ra~ dula, Lamk., Anim. sans vert. T. v, p. 54i , n. 5j Tellina Radula, Won- tagu , Te^. Elit. T. 11, fig. 1, 2; Peti- ver, Gazophil. , tab. gS , n. i8. Elle a beaucoup de rapports avec la Lucine concentrique que l'on trouve fré- quemment fossile aux enviions de Paris , et qui est à peu près de la même taille. Elle vit dnns l'océan Bri- tannique. LuciNE CONCENTRIQ.UE, Lucina concentrica , Lamk., Ann du Mus. T. VII, p. 208 , et T. XII, pi. 42, fis;. • 4 , a , b ; ibid. , Anim. sans vert. T. V, p. 54i ,n. 6 j Encycl., pi. 280, fig. 2 , a , b , c ; Lucina concentrica , N. , Descript. des Coq. foss. des environs de Paris , T. i , p. 98 , n. 1 5. Espèce très-commune dans les Calcaires gros- siers du bassin de Paris , ornée de lames concentriques, élégantes; la coquille est lentiforme , assez épaisse. Lucine SILLONNÉE, Lucina sulca- ta , Lamk. , Ann. du Mus. T. vii , p. 24o , n. 9 , et T. xii, pi. 42, fig. 9, a, b ; ibid. , N. , Descript. des Coq. foss. de Paris, loc. cit., pi. i4, fig. 12, i3. LUC Coquille arrondie, très-souvent plus longue que large , couverte de sillons arrondis et concentriques'. C'est à Parnes , à Mouchy età Chàtéau-Rou- ge qu'elle se rencontre le plus ordi- nairement. Elle est de la grandeur de l'ongle. B. Espèces dont lalunule et le cor- selet sont saiilans ou indiqués. LuciNE DE LA Jamaïque, Lucina jamaicensis , Lnmk. , Anim. sans vert. T. V, p. 5.Î8, n. 1 ; Venus ja- maicensis, Chemnitz, Conch. T. vu, p. 24 , pi." 09 , fig. 4o8 , 409 ; Lister, Conch. , tab. ooo , fig. lôy; Encycl., pi. 284, fig. 2, a, b, c. Coquille gran- de , peu épaisse , d'une couleur fauve en dedans , couverte en dehors de la- mes peu saillantes, subrégulières, distantes; corselet et lunule très- saillans , bien marqués. LuciNE ÉPAISSE, Lucina Pensylva- nica , Lamk. , Anim. sans vert. , loc. cit., n. 1 ; Venus Pensjlvanica, h. , Gmel. , p. 0283, n. 71; Lisier , Conch., tab. 5 , fig. 8; Born., Mus. Cœs. Vind.,\ah. 4, fig. S; Chemnitz, Conch. ï. vil , pi. 57 , fig. .094, 395 , 096; Encycl., pi. 28*, fig. 1, a, b, c. Espèce très- remarquable par son épaisseur, la grandeur de son corse- let qui est lrè.-.-saillantet de la lunule qui est grande , enfoncée et fortement circonscrite; elle est couverte de la- mes obsolètes, distantes ; elle est toute blanche. C'est dans l'Océan d'Améri- que qu'ellesetrouve. L'espècesuivan- te fossile , desfalunsdelaTouraine et des environs de Bordeaux, quoique plus petite et plus gonflée, a beau- coup de rapports avec elle. LiciNE CoLOMBELLE, Lucina Co~ tiunbdla, Lamk. , Anim. sans vert. T. V, p. 548 , n. i5; Basterot, Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. de Paris , T. u, première partie, pi. 5, fig 11. f+f Coquilles orbiculaires qui ont des stries ou des côtes divergentes du sommet à la ba.se. Lucine Tigék ine, LucinaTigerina, N.; Cytherea Tigerina, Lamk., Anim. sans vert. T. v, p. .^74, u. 53; Venus Tigerina, L., Gmel., p. 3285, u 69 ; LUC Lister, Conclî., t. 53?, fig. 174; Ghemnilz , Conch. T. vu, lab. 07' fig. 590,391 : Encycl., pi. 277, fig. 4^ a, b. D'après ce que nous avons dit prëcérlcmment, nous rapportons ici celte espèce; nous nerépéteious pus pour quels motifs, puisque nous les avons exposés. LUCINE A BOKD ROSE , Lucilia pUTlC- tara, N.; Cytheiea punctata , Lamk., Anim. sans vcit., lue. cit.,n. 54 ; re- nus punctata, L. , Gmel. , n. 74,- Ghemnilz , ï. vu , p. 1 5 , pi. 37, fig. 597 et 598 ; Encycl. , pi. 277 , fig. 3, a , b , c. Celte grande et belle espèce est remarquable autant par son épais- seur que p;ir ses côtes rayonnantes , aplaties, et par son bord agréable- ment coloré en rose pui purin. Lin- né avait remarqué que dans l'inté- rieur des valves elle était ponctuée, d'oii le nom qu'il lui imposa. Nous savons que ces points sont particu- liers aux Lucines. LuciNE Lionne , Lucina Leoiùna , '^.;Cyt/icrea Leuni/ia, Basterot, Mém. de la Soc. d'Hist. JNat. de Paris, T. II, 1" paît., p. 90, n. 4, pi. 6, fig. j. Très-belle espèce fossile très-voisine de la Lucina punctata , qui n'en diflFère eu rien, si ce n'est par des stries transverses très-fines , très- serrées , qui coupent à angle droitles cotes plates et ra\onnantes. Des indi- vidus qui ont conserve leur couleur onl présenté à Basterot des teinles ro- sées , intenses vers les sommets et formant des bandes peu dislinctes vers les bords. Elle est aussi grande que la précédente. Elle se trouve aux environs de Bordeaux. Lxjcine divergente , Lucina diva- ricata, L^mk. , Anim. sans veit. T. V , p. 54i , n. 7; ibid. , Ann. du Mus. ï. vil, p. 229; Tellina divaricata , L.,GmeI., y. 324i , n. 74 ; Sowtrby, Minerai Conchology , t. 4i7 ; Chem- nitz, Conch. T. vi, p. i54, pi. i3,fig. 129; Bast. , Méin. de la Soc. d'Hist. Nat de Paris , T. 11, prem. paît. , p. 86. n. 2 ; Encycl. , pi. 285 , fig. '* , a , b; Poli, Test, des Deuv -Siciles , pi. i5, fig. 25. Espèce petite , remarqua- ble par la m.Tuicre universelle dout elleest répandue, se rencontrant dans les mers dcllnde, de l'.Vmériqud la >lediterranée, l'Océ.m ,ctfos.siled.-;ns tous les terrains tertiaires de l'It.-.li* delà France, de l'Allemagne et clé 1 Angleterre. " („ „^ LUCINIUM . BOT. PHAN. (Plukrnet.) ^'yn. d Jmyns balsani/Jini. y. Bai;- mier au Supplément. (g.) *LUClOouLUCIOL.A.,Ns.Mêmc cho,^ que Lucciola. r. Lampyre «ITAE.E. ^^.^ LUCIODONTE. pois. foss. Nom lort improprement donné à de petites Glossopeires que l'on prenait pour des dents de Brochets. • (yx LTJCIOLA. BOT. CRYPT. On a don- ne quelquefois ce nom à l'Ophio- glosse vulgaire , dans l'idée, sans fon- dement, qu'elle b.illc pendant la ""'^' • (B.) LUCIUS. P01.-1. Nom scientifique du Brochet, r, EsoCE. (g.) LECDLLAN. min. (John.) Pour Luculhlc. V. ce mot. (g .n.) LUCULLITE. MIN. Une variété de Marbre noir, remaïquable par sa féti- dité, fut nommée Lucullan par John qui a cru y reconnaître le Marmor Luculleum de Pline rapporté d'E- gypte par le consul Lucullus. Ce nom , légèrement modifié en celui de Lucullite, a été adopté par Jameson I)our la dixième sous-espèce du Cal- caire rhomboïde. (g..n.) LUCUMa. Lucuma. bot. phan. Genre établi par Jussieu dans la fa- mille des Sapotces, et dans la Pen- tandrie Mnnogynie , L. , ayant pour type W'ickras mamnwsa de Ijinné , et qui se compose de six à huit espèces : ce sont des Arbres lactescens, por- tant des feuilles éparses, très-entiè- res, dépourvues de stipules, et des Heurs solitaiies, pédonculées , quel- quefois réunies au nombre de deux à liois à l'aisselle des feuilles. Leur ctlice est à cinq divisions profondes • leur COI olle monopétale à cinq divi- sions; les étamines,au nombre de cinq, offrent entre chacune d'elles, .'4* r.52 LUD un appendice filamenleux qui paraît être. une ttamine stérile. L'ovaire est libre et présente de cinq à dix loges monospermes. Le fruit est un nucu- lalne contenant d'un à dix noyaux osseux marqués d'une très-grande aréole ombilicale. Les graines sont dépourvues d'endosperme. Ce genre diffère surtout de l'Achras , par le nombre cinq de ses parties et ses graines dépourvues d'endosperme. Le Lucuma mammosa, Gaertner filsjCarp. 129, tab. 2o3 et 2o4 , est un Arbre qui atteint quelquefois une hauteur de cent pieds; il croît à Cu- ba , au Pérou et à la Jamaïque. On le connaît dans nos colonies sous les noms vulgaires de Marmelade natu- relle et de Jaune d'œuf. Ses feuilles , qui ont quelquefois jusqu'à deux pieds de longueur , sont allongées , lancéolées, coriaces, très-entières, glabres et portées sur des pétioles , d'environ deux pouces de longueur. Les fleurs sont solitaires , pédoncu- lées , situées à l'extrémité des ra- meaux Le fruit est une grosse baie oblongue , mucronée à son sommet , rude à sa face externe , pulpeuse et charnue intérieurement où elle pré- sente une coule-ur jaune lougeâtre; des dix loores de l'ovaire, une seule reste et renterme un noyau très- gros, ovoïde, allongé, terminé en pointe à ses deux extrémités , lisse , luisant , et d'une teinte brune claire d'un côté,offrantde l'autre iinearéole ombilicale plus claire et qui contient une graine dont le tégument est sim- ple et recouvre un embryon très- gros, dressé , blanc, a^ant les cotylédons fort volumineux et la radicule très- petite et obtuse. Outre cette espèce qui est \' A diras mammosa, L., ce genre en renferme encore huit ou dix autres, toutes ori- ginaires de l'Amérique méridionale. (a. r.) LUDIEPi. Ludia.BOT. phan. Gen- re établi par Commerson et Jussieu , d'abord placé dans la famille des Ro- sacées , mais transporté par Kunth dans sa nouvelle famille des Bixinées. Ce genre se compose de trois espèces. LUD toutes originaires des îles de France et de Mascareigne.Ce sont des Arbris- seaux rameux , portant des feuilles aU ternes, dépourvues de stipules, des fleurs blanches , disposées à l'aisselle des feuilles ou le long des rameaux. Leur calice estmonosépsle, turbiné à sa base , offrant de cinq à sept lobes pétaloïdes; les étamines sont extrê- mement nombreuses , attachées sur un disque saillant , crénelé. Les éta- mines, dont les filets sont grêles et capillaires ; les anthèi'es presque glo- buleuses, didymes et a deux loges , sont persistantes. L'ovaire est libre , ovoïde , terminé en pointe à son som- met oii il se confond avec le style; celui-ci se divise àsa partie supérieure en deux , trois ou quatre lanières terminées chacune par autant de stig- mates. Coupé trausvei salement , l'o- vaire présente une seule loge conîe- , nant un assez grand nombre d'ovules attachés à des fropliospermes parié- taux dont le nombre est le même que celui des divisions du style. Dans le Ludia sessiflora on trouve six ovules attachés par paires à trois trophos- permes. Le fruit est une baie peu suc- culente, uniloculaire et polyspermc. Le LuDiER VARIABLE, Ludia hete' rophylla, Lamk., Dict. 111., tab. 466, est lespèce dont on a tiré le nom du genre. Elle est remarquable par la figure diverse de son feuillage aux différentes époques de son dévelop- pement. Quand la Plante est fort jeune , les feuilles sont petites, roi- des, luisantes, fortement dentées et épineuses au sommet de leurs dents comme dans le Houx. Un peu plus tard , les dents disparaissent , les feuilles s'allongent et deviennent sem- blables à celles du Myrte ou de l'Oli- vier. Enfin , quand l'individu est en pleine végétation , elles sont obo- vales, arrondies , très-entières et pé- tiolées; les fleurs sont solitaires, cour- temeut pédonculées, placées à l'ais- selle des feuilles. Leur calice est gé- néralement à sept lobes obtus. Les deux autres espèces de ce genre sont le Ludia m.yrdfolia et Ludia ses- A////Zwa de Lamarck. (a. b.) LUI) LUDOLFIA. BOT. riiAN. (Willtle- iiow.) /^^. ARUNDiNAinii, (Adausou.) Syn. de Tétragouie. ^. ce mol. (b.) LUDOVIE. Ludouia. bot. i-han. Ruiz et Pavon, dans la Flore du Cbili et du Pérou, ont ctublisous le nom do CaiiudotJica , un genre nouveau dé- dié au roi d'Kspagne Clmrles IV, et à la reine Louise son épouse , el qu'ils placent d:ins la f'iimille des Pajmiers et dans la Monœcic Polyan- drie. Persoon proposa de chauL^er ce nom , un peu long, en celui de JLu- doi'ia. Mais ce ciiangenieul ne fui pas adopté par Kunlh, qui fil voir que le genre de Ruiz et Pavon n'apparte- nait pas à la famille des Palmiers , mais bien à celle des Aïoïdées. Les caractères de ce genre étaient encore imparfaitement connus , quand ré- cemment Poiteau de retour à Paris , après un séjour de plusieurs années 3 Cayenne, en a rapporté deux c.->- fièces de ce genre, dont il a exposé es caractères dans le neuvième volu- me des Mémoiies du Muséum d'His- toire Naturelle, p. -ib. Plumier est le premier botaniste qui ait fait men- tion de ce genre; il en représenta une espèce dans les planches 5o et in de ses descriptions des Phuiles d'Amé- rique , mais il ne la décrivit point comme genre distinct. Piuiz et Pavon ont trouvé cinq espèces dont ils ont fait leur genre Carliidovica. Enfin Poiteau eu a découvert deux, qu il a déciites avec soin. C est sculc- )nent depuis cette époque que l'on a bien connu la vérilable structure de ce genic, dont nous allons donner les caractères tels qu'ils ont été présentés par Poiteau. Les fleurs sont monoï- ques, disposées sur un spadice cylin- drique , enveloppé d'une spatlie de plusieurs folioles. Les fleurs inàles réunies par quatre sont placées au milieu des fleurs femelles; leurcdice est en cône renversé , ouvert à sa par- tie supérieure oi.1 il présente un grand nombre de divisions courtes disposées sur deux rangs; les étamines sont fort nombreuses, attachées à la paroi in- terne du calice. Les fleurs femelles ont un calice profondément qusdriparti , (piatie filamens stériles, très- longs el hypogynes, opposés aux folioles du calice, et que Uuiz et Pavon ont décrits à tort comme quatre styles; un ovaire libre déprimé, léiragone,' à une seule loi^e , conten inl nu très- grand nombre d'ovules. Le sllginate est sessile, large, discoïde, plane et à quatre angles. Le fruit est une haie uniloculaire polyspeinie , dont les graines anguleuses sont attachées à quatre trophosperines parii-laiix. Les espèces de ce genre sont des Plantes vivaces , quelquefois gi iiupanles d'autres lois ayant le port de petits Palmiers. Les deux espèces décrites par Poiteau sont : la Ltjdovik orim- rAXTE , Luduvia funifera , loc. cit., t. 1. C'est une Plante sainienteuse et grimpante, dont la tige arrondie, noueuse, piesquc simple, s'élève sur les Arbres, jusqu'à une hauteur de ao à 25 pieds , el s'y attache fortement au moyen de racines cauliiiaires ou aériennes, courtes et rameuses, qui paraissent remplir l'office de suçoirs. Outre ces racines la Plante parvenue à une certaine hauteur en émet d'au- tres plus grosses qui descendent per- pendiculairement vers la terre. Les feuilles sont allernes, engainantes, longues d'un à deux fiieds, divisées ni us ou moins profondément en deux lobes , plissées, nerveuses , sèches et roides comme celles d'un jeune Pal- mier ; le spadice est cylindrique, pé- doncule et axillaire. Cette espèce croît à la Guiane près de la livère de la Mana , et aux environs de la Ga- brielle. Les habitans et les Nègres l'appellent Liane franche. La seconde espèce est la Luoovje rr.RRESTaE , Ludovia siibacaulis , Poit., loc. cit. Elle a le port d'un jeune Palmier dont la tige n'est pas encoie dévelop- pée. Sa lige ne s'élève guère au-delà d'un pied. Les Nègres l'appellent yliouma Cochon. Elle est commune dans les bois liuinides auprès de la Gabrielle. (a. n.) LUDUS-HELMONTIL Jeux de Yan-Helmont. MIN. V. 5j4 LUF LUDWIGI E. Ludwigia. bot. pha>. . Genre de la famille des Ouagraires, et de la Tétrandrie Monogynie , L., établi par Linné et adopté par tous les autres botanistes. Son calice adhérent par sa base avec l'ovaire in- fère , se termine par un limbe per- sistant à quatre lobes allongés; la corolle se compose de quatre pétales onguiculés ; les étimines sont au nombre de quatre; l'ovaire est à quatre loges pol^'spermes , surmonté d'un style simple et d'un stigmate lobé. Le iruil est une capsule ovoïde ou allongé'^, souvent à quatre angles, couronnée par les lobes rlu calice , et s'ouvrantseulementpar unlrouqui se forme à son sommet. Ce genre se com- pose d'un assez grand nombre d'es- pèces qui croissent surtout dans l'A- mérique septentrionale ou les Indes. Ce sont des Plantas herbacées, rare- ment sousfrutescentes à leur base , portant des feuilles alternes entières et des fleurs axillaires. Un assez grand nombre des espèces rapportées d'a- bord à ce genre en ont été séparées; ainsi Linné lui-même en a retiié les espèces qui ont les étamines en nom- bre double des pétales pour en faire son genre Jussiœa. Les espèces apé- tales doivent être placées dans le genre Isnarclia. Ainsi parmi les neuf ^ispèces décrites par Michaux (/'/. Bor. Americ.), trois étant dépourvues de corolle doivent être transportées dans le dernier j^enre; ce sont les Lud- wigia n'aida , micrucarpa et mollis. Ce genre mériterait d'être examiné de nouveau avec soin pour bien dé- terminer les espèces qui lui appar- tiennent réellement, (a.r) LUFFA. BOT. PHAN. Tournefoit et Adanson avaient iàit un genre, sous ce nom , de la Papangaie. Mais Linné l'a réuni au Momordica en l'appelant Momordica Luffa. Plus tard Cava- niltes {Jcon. rar., i, p. 7) a établi dans la famille des Giicurbitacées un genre Luffa , qui nous paraît diffé- rent des Momordica et qui doit de- meurer distinct. Voici ses caractères : ^es fleurs sont monoïques. Les mâles LUH ont un calice campanule , à cinq la- nières étroites et caduques , une co- rolle monopétale, régulière, à cinq flivisions très-profondes qui simu- lent une corolle de cinq pétales. Les étamines, au nombre de cinq, sont libres et distinctes les unes des au- tres. Leurs fdets sont attachés sur autant de tubercules glanduleux , alternes avec les divisions de la co- rolle. Les fleurs femelles ont un calice dont le tube adhère avec l'ov^re qui est anguleux et infèie- le limbe et la corolle sont les mêmes que dans les fleurs mâles; les cuiq étamines sont rudimcntaires; le style est très- court , terminé par quatre stigmates épais et renflés. Le fruit est une pé- ponide sèche , allongée, marquée de dix angles peu saillans, offrant inté- rieurement un grand nombre de grai- nes attachées par des fil a mens à trois trophospermes pariétaux , et s'ou- vra nt au moyen d'urr petit opercule. Le caractère le plus saillant de ce genre consiste surtout dans ses cinq étamines entièrement libres et dis- tinctes les unes des autres , carac- tère qui ne se retrouve que dans le genre Grvnovia, dans la famille des Cucurbitacées. Quant à la déhiscence par le moyen d'un opercule, Cava- nilles ne la donne que comme un caractère incertain , ne l'ayant ob- servée que sur un fruit qui peut-être n'était pris entier. L'espèce qu'd dé- crit et figure {Luffa fœtida , loc. cil., t. 9 et 10) Cat originaire de l'Inde , mais cultivée aux îles de France et de Mascareigne. Rhéede l'a mentionnée sous le nom de Picirma [Hort. Mal. 8 , p. 1 5, t. 7) et Rumph sous celui de Peiuta Bengalensis ( Herb. Amb. Y, p. 4o8, t. 169). (a.r.) * LUFFA-RADJA. ijot. pkan. Même chose que Calilang des Java- nais, à Amboine. f^. Catilang. (b.) LUIIEA. BOT. PHAN. Genre de la Polyandrie Monogynie, L., établi par Wiïldenow ( Ac/. Soc. Nat. Scrut. Berol., .T , p. 409, t. 5) et adopté par De Candolle qui l'a placé à la suite de la famille des Tiliacées , et lui a imposé les caractères suivans : invo- lucellecourt àneul lolioles ; calicedi- visé prolondémciil eu cinq parties ; cinq pétales; étamines nombreuses, à filets subiilcs , velus à la basi' ei réunis en cinq faisceaux auxquels sont adncs inft'rieurenient dis pro- cessus en forme de pinceaux; an- thères arrondies ; style épais, termi- né par un stigmate tronqué. Le fruit est inconnu. Ce genre a , selon \)c Candolle , des rapports , d'un côté avec le Greana, de l'autre avec Wt- /egi ia ," §enTe nouveau formé sur une espèce mexicaine. 11 ne se compose que d'une seule Plante à laquelle VVilldenow (/or. cil. et Spec. Plant., 5, p. i434) a donné le nom de Liihea speciosa. Ses feuilles sont alternes , à trois nervures , marquées déveines , presque cordilormes , obtuses et iné- galement dentées; elles sont poitées par des pétioles courts et pubescons. Les Heurs sont blanches , peu nom- breuses , et disposées en grappes ter- minales. (G..N) * LUIDA. BOT. cRYi'i'. [Mousses.) Ce genre , créé par Adausou dans la ftimiUe des Mousses, est artificiel el non susceptible d'être adopté. C'est parmi les Gymnustomiim , Jf'eissia , Dicranum, Tortula , Bryum,Ncc- Àera, liypniun , l'/sside/ts , etc., qu'il faut chercher les Luida d'Adansou. (A. F.) LUJULA. uoT. PHAN. L'un pèce du qcnic Alouette, f^. ce mot. (b.) LUMACHELLEov LUMAQUEL- LE. MIN. On donne ce nom à une variélé de Matbie ou Chaux carbo- nalée susceptible dépoli , rctift-rmanl des Coquilles pour la plupart brisée.s el en si grande qunnlite que ce Mai- bie en paraît i iilièremenl composé. Les minéralogistes le désignent sous le nom de Chaux carbonatée gianu- laire coquillière. /'. Chaux. (o..n.) LUMBRIGAIRE. Lumbricaria BOT. CRYi'T. {nydrui/iyici>.)\\i\\so\.- Beauvois s'étanl un peu piessé d'éta- blir des genres dans tou> les ordres de la Cryptogainiu qu'il n'avait que superficiellement examinés , forma son Lurnbiicana du J'ucus lunibri- calis, L. , qui est une Furcellaire de J^amouroux , genre aulérieurement adopié par tous les algologues. r. FliRCELLAlKE. (jj ) LUMBRICIÏE. FO.SS. Nom in.pro- pre que l'on a dotmé autrelois k des Serpules fossiles que l'on a comparés ou pris pour des Vers de terre pétri- fies- (D..U.) LUMBRICUS. ANNF.I-. r. Lombric. LUMIE. BOT. PHAX. Nom donné à l'uni; des sections élaLlies parmi les espèces nombreuses du genre Oran- ger, f^. Oranger. (a. b.) LUMIERE. La cause qui rend les objets visibles à nos yeux a trop d'im- portance pour que , dans un ouvrage d'histoire nalurelle, nous omet'ions de développer succinctement le.s prin- cipaux phénomènes qu'elle présente, sans pourtant entrer dans les nom- breuses recherches qui exigent lap- plicalion du calcul et qui constituent l'optique , branche importante de la physique proprement dite. Quelle Cal la nature de la lumière ' Celte question a éîé un sujet de mé- ditation pour les plus gran !s physi- ciens, mais elle n'a pas pu encore être parfaitement résolue. Deux théories, dont nous exposerons seulement les principes , ont été embrassées pav les savans. La première, due au génie de 536 LUM Descartes, a élé udiuise, sauf quelques modifications, par des hommes du plus grand mérite , tels que Huygens et Euler,YoungelFresnel. lis pensent que la Lumièie est un fluide extrê- mement subtil . un Ether répandu dans l'espace universel, éprouvant de la part des corps que l'on considère comme des sources de Lumière, une action qui lui imprime un mouve- ment d'ondulation semblable à celui de l'air agité par le sou ou à celui de l'eau, lorsqu'on y laisse tom- ber des corps pesans. Ce mouvement est oscillatoire , de telle sorte qu'à partir du point ou commence l'agita- tion , les molécules du fluide éprou- vent d'abord une répulsion qui les éloigne de ce point; ensuite la réac- tion produite par leur élasticité et celle des molécules sur lesquelles elles s'appuient, les fait rétrograder au-delà de leur preuiière position , et les alternatives se répètent absolu- ment de même que dans la vibration du pendule. L'autre théorie , dont les partisans ont été bien plus nom- iireux que ceux du Système oudula- toire , reconnaît pour auteur Newion, et a été nommée théorie de l'émission . On suppose, en effet, que la Lu- mière, partie essentielle des corps lumineux, est lancée par filets de molécules très - déliées , lesquelles soit directement, soit par la rétlexion deâ corps opaques , viennent exercer sur le fond de l'œil une impulsion constituant la sensation de la Lu- mière. L'une et l'autie des hypo- thèses ingénieuses que nous venons d'exposer, expliquent assez bien le plus grand nombre des phénomènes observés jusqu'ici, mais chacune est sujette à des objections si graves que l'on ne peut se prononcer exclusive- ment pour l'une d'elles et la regarder comme l'expression de vérités dé- montrées. Comme la plu^.art des sources de la Lumière sont aussi celles du ca- lorique, on a pen :é que le pi'einier de ces fluides impondérables n'était qu'une modification du second. Ce- pendant plusieurs corps sont lu- LUM mineux sans produire la moindre chaleur appréciable j telles sont les substances phosphorescentes. La Lu- mière de la lune , des planètes et des étoiles , concentrée au moyen de miroirs concaves, n'indique au- cunement qu'elle soit accompagnée du calorique ; il y a donc quel- que chose de bien distinct entre la Lumière et le calorique ; mais leurs phénomènes sont le plus sou- vent simultanés, et leur étude ne. peut être séparée. Aussi avons-nous eu déjà occasion d'en exposer les principaux, dans les articles Elec- tricité , Feu et Flamme. F', ces mots. Newion, à l'aide du prisme, dçcopi- posa le premier la Lumière en sept rayons diversement colorés , qui se nuancent entre eux et reproduisent artificiellement les phénomènes natu- rels de l 'arc-en-ciel. Ces sept rayons primitifs sont les suivans r violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé et rouge. Le rayon violet est celui qui est susceptible c(e la plus grande ré- frangibilité, et le rouge de la plus petite. En réunissant tous les rayons en un seul faisceau au foyer d'une lentille, l'illusli'e physicien repro- duisit la Lumière blanche. Cepen- dant le nombre des rayons lumineux primitifs a élé réduit par quelques savans à trois , savoir : le bleu , le jaune et le rouge, suivant les uns, et le rouge, le vert et le violet sui- vant les aulijçs; enfin d'après Wol- laston à quatre, qui sont le rouge, le vert-jaunâtre, le bleu et le violet. Ces modifications au système de Newion sur la décomposition de la Lumière , ne sont pas universelle- ment admises. En effet, quoique la combinaison variée des trois ou qua- tre rayons principaux que nous ve- nons de désigner produise les autres couleuis, comme par exemple le jaune et le bleu qui donnent nais- sance au vert, cependant ces rayons colorés obtenus par la combinaison, offrent assez de différences avec ceux qui sont le résultat de la décomposi- tion du trait primitif. Si l'on soumet LUM ces derniers à une seconde réfraction, ils^ restent simples , tandis que la même opération décompose dans ses élémens le vert formé par la réunion du bleu et du jaune , comme toutes les autres couK urs produites par le mélange des riuons. La Lumière émanée d'un point lu- mineux , diverge en rajons rvctili- gnes, qui occupent un espace tie plus en plus grand à mesure qu'ils s'éloi- gnent de leur loyer. Un corps opaque placé dans cet espace déleimine une ombre par laquelle les objels , situés au-delà et sur une même ligne droite que le corps opaque et le corps lu- mineux , sont privés de Lumière. La vitesse avec laquelle se meut la Lumière est tellement extraoïdi- naire , que rien ne peut lui être com- paré sous ce rappoit. Elle parcourt, en huit minutes treize secondes se\a- gésiniales, la distance moyenne du soleil à la terre, c'est-à-dire plus de quinze millions de myriamèlrei. Ce lait a été reconnu eu iGtô par Rœmer , et confirmé eu 17^8 par Bradley, d'une manière qui ne laisse aucun doute sur la précision du cal- cul. Lorsque les rayons lumineux tombent s.ir une surface polie, ils sont renvoyés ou réjléchis, en faisant avec cette surface un angle égal à celui qu'il faisait de l'autre cùlé en y arrivant. Celte loi que l'on énonce en disant c\\xeV angle de réflexion est égal à l'angle il' incidence, est la base de la théorie des miroirs ou de la catoptrique. En traversant les corps diaphanes, les rayons lumineux son: souvent détournés de leur route par l'action de ces corps. On donne le nom ce ré/faction au changement de direction qu'ils éprouvent alors et qui les fait paraître comme brisés. Ce phénomène se présente toutes les fois que les rayons passent d'un corps ou milieu dans un autre de densité difterente et qu'ils en rencontrent la surface extéiiei-.re dans une direction oblique. Ainsi , pour n'en citer qu'un exemple dont l'observation est très- vulgaire , lorsqu'on plonge oblique- ment et en partie \\n balon dnus LUM 5^7 l'eau, il paraît bri>é à lendioit oii il y entre. C'e.'^t sur cette propriété de la Lumière qu'est fondée la diop- Irimie. Eu se servant de verres dont la densité est plus ou moins forte , et dont les surlaccs oflVent de.N cour- buies en divers sens, on modifie à volonté la divergence ou la conver- gence des rayon» lumineux , de sorte qu'ils se réunissent à un point plus ou moins rapproché que l'on dési- gne par le mot de fo\er. Ainsi la lurme convexe des verres rend con- vergens les ravons incidens qui sont parallèles, tandis que la foru)e con- cave les rend divcigens. C est à la réfraction de la Lumière qu'il faut attribuer le phénomène du crépus- cule ; quand le soleil n'est pas en- core descendu beaucoup au-dissous de l'horizon , ses rayons rencon- trant la couclie supérieur de l'at- niosi)hèrc sous de nctits angles, en sont réfléchis veis la surlacc de la tcrie, et produisenj, une faible Lu- mière. Un phénomène qui a frappé de tous temps les voyageurs et que les marins connaissent sous le nom de Jtli/age, est encore dû à la ré- fraction de la Lumière, laquelle réfraction se convertit en rétlexion , parce que les rayorjs passent d'un milieu plus dense dnis un autre qui est plus rare. Lors de la fameuse ex- pédition des Fiançais en Egvple, il fit plusieurs fois illu.sion aux soldats •altérés qui avaient sous leurs yeux la perspective désespéraule d'un lac im- men.-e fuyant devant eux à mesure qu'ils s avançaient au travers des plaines sablonneuses de l'Afrique. L'illustre Monge a décrit ce phàjio- mèue et en a donné une théorie très- satisfaisante. L'air qui repose sur le sol brûlant de ces contrées, se dilate et foi me une couche peu considéra- ble, parce que ce fluide n'est pas bon conducteur du caloiique. Au-dessu», de cette couche est lair almosphé- rique non dilaté et conséqucmmeut plus dense; alors les rayons solaires qui l'ont traversé , se réfléchissent à, son contact avec la piemlèie , se re-. lèvent et présentent à l'œil l'image- 531f> LU M du ciel en dérobanJ la vue du ter- rain. D'un autre coté les villages placés sur les monticules et tous les objets qui s'élèvent au-dessus de la couche d'air dilaté , envoient des rayons réfléchis à la jonction c\es deux couches et y peignent des ima- ges renversées. L'illusion est alors complète , l'observateur ne voit plus qu'un grand espace bleuâtre formé par la réflexion du ciel , parsemé de villages et d'Arines aux pieds des quels paraît leur image l'enversée. Mais à mesure qu'il s'approche de ces îles apparentes , l'inclinaison des rayons émanés du sol augmente assez pour arriver à son œil, les bords de la fausse inondation se reculent, et le mirage va plus loin se reproduire. Il est encore un autre ordre de phé- nomènes de la Lumière qui ne se développenJt que dans certanies subs- tances , et qui tiennent à des circons- tances délicates qu'il est quelquefois assez difficile de .faire naîire ou d'a- percevoir. Nous voulons parler de la double réfraction et delà polarisa- tion que présente avec le plus d'évi- dence la V'iriété de carbonate cal- caire, connue sous le nom de Spath d'Islande; mais qui peut aussi s'ob- server dans plusieurs autres Miné- l'auK cristallisés , tels que le Quartz , la Baryte sulfatée, le Soufre, etc. Le premier de ces phénomènes étant lié à l'étude de la minéralogie sera traité dans un article à part. /^, RÉFRACTION dgitiîTjE. Quant au se- cond, sou examen fort intéressant pour les physiciens , ne peut être utile au naturaliste , et couséquem- meiat ne doit pas être développé dans cet ouvrage. Nous en dirons autant de l'intlexion ou diffraction de la Lumière, des couleurs accidentelles et des ondjres colorées. La Lumière exerce une véritable action chimique sur divers composés dont elle désunit les principes; dans d'autres cas elle détermine la com- binaison des corps simples, et elle fait sabir une Ibrte altération à cer- taines surfaces colorées. Son in- fluence est souvent égale à celle LU M d'une haute température; ainsi le plus léger rayon du soleil opère la combinaison intime d'un mélange de Chlore et d'Hydrogène , avec déto- nation et production d'Acide hydro- chlorique. Le chlorure d'Argent jiasse du blanc au noir , et subit une décomposition complète, avec Viiie promptitude qui dépend de l'espèce de rayons auxquels ce corps est sou- mis , car le rayon violet est celui dont l'action décomposante estla plus éner- gique. Cette faculté décroît ensuite à partir du rayon violet; ce qui est l'inverse de la faculté calorifique, et qui tendrait à faire distinguer les rayons lumineux en chimiques et en calorifiques. De pi us on a reconnu que les facultés chimiques s'éiendent un peu au-delà du rayon violet dans un espace obscur. C'est encore à une action chimique que l'influence de la Lumière sur les êties organisés a été assimilée. Nous ne voulons pas ici parler de la mauière dont elle se comporte dans l'œil des Animaux, ou des phénomè- nes de la vision; un article particulier sera consacré ilans la suite à l'exposi- tion de celte importante fonction phy- .siologique ; mais nous fixerons en ce moment notre attention sur les effets que la Lumière produit principale- mt»nt sur les Végétaux. Cet agent physique paraît êti e la cause de la coloration des parties verles dans les coips organisés. C'est lui qiii dé- termine la décomposition de l'Acide carbonique continuellement versé dans l'atmosphère par la com- bustion et la respiration des Ani- maux, qui favorise ainsi l'émission de rOxigène et fixe dans les Plantes le carbone, base de la couleur verte. Lorsqu^on place une Plante verte et vivante dans de l'eau chargée d'A- cide carbonique et qu'on fait inter- venir les rayons du soleil , l'Acide carbonique est décomposé , son Oxi- gène se dégage, et la Plante aug- mente en carbone dans une propor- tion précisément semblable à celleque contenait l'Acide carbonique avant sa décompositiou. C'est ce qui résulte de LU M plusieurs expériences faites par Tli. de, Saussure. Les i ayons les plus it- frangibles sont aussi cei:xpreciart des physiologistes ont uni- quement attribuée à la pesanteur. Les 1 acines des Végétaux s'enfoncent dans le sol , parce que l'obscurité leur convient autant que la Lumière plaît à la tige et aux branches. Une expé- lience ingénieuse de Dutrocliet, sur la germination dune giaine de Gui coliéc contre les vi'res d'un apparte- ment, tend à confirmer notre asser- tion. A . Gr-RMiNATiON'. Le sommeil des fiantes est encore un phénomène très-remarquable qui paiail pres- qii'entièrement dû a l action de la Lumière. C'est le hasard qui , comme dans bien d'autres phénomènes , a iait découvrir .e'ui-ci. On rapporte que Garcia ab Ilorto cultivait, dans un vase, le Lotus oniit/iupoiliuides , et qu'un boir qu'il se le fit ap- porter par son domestique , il fut bien surpris de n'y plus apercevoir de fleurs. Il s'emporta contre sou jar- dinier et fit remporter le vase. Le len- demain , il retourna visiter sa fiante et la trouva couverte de belles fleurs. Sa surprise fut alois l'ius grande, et il se proposa de bien l'examiner pen- dant la nuit suivante. Eflectivement, en déroulant les feuilles, il retrouva les fleurs recouvertes par ces derniè- res qui étaient alors en étal de iOiUr 54o LUM meil. Considéré dans sa généralité ce sommeil des Végétaux n'est point causé, comme celui des Animaux, par la fatigue ni par une action ner- veuse , puisqu'il est impossible de donner la position diurne à une feuille qui a pris la position nocturne sans la casser; elle y reste dans un état de fixité et de rigidité imperturbable. Il n'est pas non plus déterminé ni in- fluencé par la plus ou moins grande humidité de l'air. De tous les agens qui influent sur le repos des feuilles, le seul connu est donc la Lumière. L'on peut , en effet, par une Lumière artificielle , changer l'heure de ce sommeil. C'est ce qui résulte des ex- périences intéressantes du professeur De Candolle sur la Belle de nuit et la Sensitive, dont les fleurs de l'une finirent par s'accoutumer à dormir fendant la nuit, et les feuilles de autre sommeillèrent enfin dui'ant la journée. En généi al , une Lumière plus ou moins vive accélère ou re- tarde le sommeil des Plantes. Enfin ce qui achève de nous convaincre que c'est à la Lumière qu'il faut at- tribuer ce phénomène, d'ailleurs si diversifié dans les Végétaux , c'est que les espèces signalées comme ayant résisté aux expériences , ont fini par céder aux soins plus attentif-, de quel- ques observateurs. Ainsi VOxalisAce- tusella et ses congénères que le pro- fesseur De Candolle regardait comme les seuls Végétaux dont on ne pouvait troubler le cours ordinaire du som- meil , ont été forcés, pour ainsi dire, par Bory de Saint- Vincent, d'accuser qu'ils étaient seiisibles à l'influence de la Lumière; celle-ci était plus écla- tante, il est vrai, que celle dont on s'était servi dans les expériences an- térieures. K. Anthèsk. (g..n.) * LUiMINET. lîOT. PHAN. (Olivier de Serre. J Syn. de l'Euphraise olfici- nale. (b.) *LUMNITZERA. bot. piiAN.'Will- /Jenow établit sous ce nom , dans le Magasin des Curieux de la JNalure de JJerlin , un genre qui paraît devoir LUN être réuni au C'aco//càz,d'Aublet. T^. C.VCOUCIEK. (G..N.) LUMP ou LOMPE. rois. Espèce et sous-genre de Cycloptère. P". ce mot. (b.) * LUMPÈNE. POIS. Espèce de Blennie. J^. ce mot. (b.) LUNAIRE. Lunaiia. boï. piian. Ce genre de la famille des Crucifères, et de la Téiradynamie silicule'use , L. , a été placé dans la tribu des Alyssinées ou Pleurorhizées Latiseptées par De Candolle [Syst. Regn. Veget. T. ii , p. 280; qui l'a ainsi caractérisé : calice fermé , et offrant deux glbbosités en forme de sacs à la base; pétales on- guiculés à limbe obovale; étamines dont les filets sont libie^ et sans ap- pendices ; silique ou silicule pédicel- lée, elliptique ou oblongue, bordée par les placentas en forme de nervu- res , plane, biloculaire, à cloison membraneuse , persistante , à valves planes sans nervures, et surmontée d'un style filiforme persistant; grai- u'js éloignées entre elles , ceintes d'une aile membraneuse , portées par des cordons ombilicaux adnés à la cloison, à cotylédons planes, folia- cés et acconibans. Ce genre se rap- proche des Cardamines par les valves sans nervures de son fruit, mais il en diffère essentiellement par ses grai- nes bordées d'une aile membraneuse. Il offre aussi des rapports avec le Macropodiurn par sa silicule pédi- cellée et avec le Savigiiya par la structure de cette silicule; mais il se distingue du premier, par ses val- ves sans nervures, et du second par son calice à deux renflemens à sa base , et par ses cordons ombilicaux adnés à la cloison. Le Savignja a été nouvellement constitué par De Can- dolle sur une Plante d Egypte que Delile avait placée parmi les Lunaires. f^. Savignye. Outre ce genre, le Ricotia de Linné , que Gaertner , Rotb et Desvaux avaient réuni aux Lunaiia , en a été de nouveau séparé et admis par la plupart des auteurs modernes, f^. Rtcotijî;. Après ces re- traucheinens , le genre Lunarïa est LUN maintenant réduit à deux espèces qui, parmi les Crucifères , sont des Plantes assez remarquables pour que nous eu donnions une courte description. Toutes deux sont cultivées dans quel- ques jardins, à cause des panicules brillantes et comme satinées que forment les cloisons persistantes des fruits, lorsque les valves s'en sont séparées. La LuN.vmF. vivace, Lunaria rc- cUi-'wa , L., a une racine vivace du collet de laquelle \es tiges s'élèvent chaque année. Ses feuilles sont très- grandes , légèrement velues , les in- féi ieures opposées , les supérieures le plus souvent alternes et poitées sur de longs pétioles ; elles sont ovales- cordiformes , acuminées , et dentées en scie. Les fleurs exhalent une odeur agréable; elles sont d'un rose clair ou même quelquefois d'un pourpre assez vif, marquées de veines longi- tudinales plus foncées , et disposées en panicules terminales sur de longs pédoncules. Le fruit peut èlre consi- déré plutôt comme une silîque que comme une silicule ; il est lancéolé et atténué aux deux extrémités. Celte Plante croît naturellement dans les montagnes un peu élevées et ombra- gées de l'Europe. La Lunaire BISANNUELLE, Luna- ria bien/lis, Mœnch et U. C; Luna- ria annua , L., diftëre principalement de la précédente espèce par sa silicule elliptique et obtuse aux deux extré- mités. De sa racine simple , fusiforme et épaisse , s'élève une tige rameuse , droite, scabre , garnie de feuilles, f)étiolées, cordiformcs, acuminées , es supérieures atténuées , ovales , et dentées eu scie. Les fleurs sont ino- dores , et leur couleur est violette, lilas , blanche dans une variété. C'est surtout clans celte Plante que les cloisons, après la chute des valves , ofïient un aspect argentin qui lui a valu les noms de Satinée et Passe- satin. On la nomme aussi vulgaire- ment grande Lunaire , Médaille et Bulbonac. Elle est indigène des con- trées rnontueuses et boisées do la LUN 5U Suède , de l'Allemagne , de l'Alsace et de la Suisse. (o..n.) LUN.\IRK. BOT. cRYrT. {J^ougère$.) V. BoTRYCmUM. * LUNANEE. Lunanca. iîot. imian. Genre établi par DeCandolle {Prodr. Syst. fcg., 1, p. ga) qui l'a place a la lin de la famille des Térénintha- cées , et l'a ainsi caractérisé : (leurs pol\ gaines ; calice coloré , divisé pro- fondément en cinq hihes é|.ais, velus extéricuremeiit ; coi oUe nulle ; dis- que concave , ;'» dix ileuts ; dix étami- mines insérées sur le disque, à an- thères réunies extérieurement au moyen des dents du disque; ovaire presque arrondi , couronné par cinq stigmates ; capsule presque ovale , bossue, semiloculaire et bivalve; graines attachées par le dos, imbri- quées et anguleuses. Ce genre a été dédié à Lunan, auteiu' d'un ouvrage sur les Plantes de la Jamaïque et qui a donné une description de l'unique espèce ilonl il se compose. Uafmes- que a constitué le même genre sons le nom (VEdwanlia , lequel a dû être changé à cause de sa ressembl.nice avec le mot Eiitvanlsia déjà employé pour un genre de Légumineuses. Ce dernier auteur, dont l'autorité n'est, pas d'un grand poids , reg;irdece gen- re comme voisin du Puupartia. Le Lu- nanea Bichj , D. C. , Eclwardia lu rida, Rafinesque , est une Plante originaire de Guinée, et introduite dans les Antilles oii on la nomme Bichy. Ses feuilles sont alternes , pétiolées , oblongues, acuminées, glabres, on- dulées et veinées. Les fleurs sont dis- posées en grappes composées , d'une coideur jaune marquée de stries pur- purines , et exhalent une mauvaise odeur. (g..n.) LUNARIA. BOT. piiAN. r. Lu- naire. LtTNE. l'Ois. V. Chrysotose et Mole. LUiSE. INS. Espèce de Bombyx. Z^- ce mot. (g.) LUNE D'EAU, bot. viian. L'un B4s LUN des noms vulgaires du Nénuphar blanc. (3 ^ LUNETIÈRE. bot. phan. Syn. de Biscutelle. V. ce mot. (b.) LUINETTE. MAM. Espèce de Chau- ve-Souris du genre Phyiloslome. J^. ce mot. (-Q^ LUNOT. CONÇU. La Venus Senega- lensis de Gmelin (pag. 5282 , n. 67) est la même Coquille que le Lunot d'Adanson (Voy. au Sénég. , pi. jy , H- ïiJ- (D..H.) * LUNULARIA. bot. crypt. ( Hépatiques. ) Michell est le créa- teur de ce genre, réuni par Linné au Marc/iantia , dont il a ensuite été séparé par Raddi qui le caractérise ainsi : gaine ou involucre universel membraneux, réticulé, diversement découpé, situé sur la fronde, en- tr'ouyrant la base d'un pédoncule fiuctifèie, et contenant des filamens articulés et comprimés. Périsporan- ges tubuleux au nombre de quatre, à l'extrémité du pédoncule fructifère, fixé à un réceptacle commun qui s'ouvre en croix, r. Hépatiques. Le Marchant la cruciata est le type et l'espèce unique de ce genre qu'A- danson avait conservé et très-bien caractérisé. (a. f.) LUNULE. JLunula. conçu. Les conchyliologues sont convenus de donner ce nom à un espace plus ou moins grand, plus ou moins enfoncé, qui se voit en avant des crochets des Coquilles bivalves régulière-. La Lu- nule présentant diverses formes et d'autres pai (iculr.rités , nous ren- voyons à l'aiticle Conchyliologie oii nous les avons indiqués. (d..h.} LUNULE. POIS. Espèce du genre Denté. V. ce mot. On appelle ainsi un Labre, un Pleuronecte et quel- quefois la Mole. (B.) *LUNULINE.iz///i//z-/2fi. INF. Gen- re intermédiaiie aux Arthrocliées et aux Microscopiques Gymnoiiés,de la famille des Bacillariées , dont les ca- raclèies ont éié exposés à l'article oii LUN l'établissement de cette famille a été proposé (T. II, p. J.28 de ceDict.,. 1 ou les vivent parmi les Conferves et souvent entre les Ectospermes, ou pénètrent dans cette mucosité des eaux dont nous avons formé notre genre Chaos. Leurs mouvemens sont lents, et tellement obscurs que Mill- ier lui-même eut beaucoup de peine a les distinguer. Nous en connaissons cmq espèces bien constatées : \° Lu- nulina diaphana, N . , Echinella acuta, Lyngb., Tent., p. 2q, tab. 69, fig. 9, qui habite sur le Confcrva glomerata, L., oii elle se réduit en paquets jau- nâtres; -1° Lunulina oliuacea , N. , Echinella olivacea, B. Lyngb., Tent., p. 209, pi. 70, f. 7, dans les marais; .^° Lunulina Mougeutii , N. {V. pi. de ce Dict.); Vibrio lunulatus , Miiller, W-, PÎ; 7, f. 8, EncycL, pi. 5, f. 21, parmi VOscillaria invesliens de Mou- geot qui croît dans les eaux des Vosges; 4"' Lunulina vulgaris , N. [r. planches de ce Dict.), verte avec un tache oblongue transverse au cen- tre, di;ipliane et remplie de molécu- les hyalines épaises , parmi les Ectos- permes des eaux de la vallée de Montmorency ; 5" Lunulina monili- fera, N., Vibrio Lunula, Mull., Inf., pi. 7, fig. 9-12 (fig. i3-i5, excel.), Encycl., pi. 1>, fig. 22-24, 26 (25, 24 et 26, excel.), parmi les Conferves, plus grande que la vulgaire, moins verte, avec im pans lâche diaphane , la molécule hyaline Hi.sposée en série longitudinale et non éparse. (b.) LUNULITE. Lunuliies. polyp. Genre de l'ordre des Millépores dans la division des Polypiers entièrement pierreux. Caractères : polypier pier- reux , libre, orbiculaire, aplati, con- vexe d'un côté, concave de l'autre; surface convexe , ornée de stries rayonnantes et de pores entre les stries; des rides ou des sillons diver- gens à la surface concave. Ce genre , éiablipar Lamarck, ne renferme que deux espèces : la Lunulite ra\onnée et la Lunulite uiccoléc, toutes deux fossiles des terrains tertiaires des en- virons de Paris. (e. d..l.) LUP * LUNTIA. BOT. niAN. (Necker.) V. Croton. LUPA. cnusT. P'. LupÉE. LUPARIA. (Le Bouc.J Syn. d'A- conit Tue-Loup. (e.) LUPEE. Lsupa. crust. Genre éta- bli par Lcach aux dépens du genre Portunus de Fabricius, et n'en diffé- rant que par le test qui est plus larj^e et découpé en avant et de chaque côté, de neuf dénis au lieu de cinq , et dont l'angle latéral est fort aigu. Les Crustacés de ce genre vivent comme les Portunes; on les rencontre ordinairement à de très-grandes dis- tances en mer ; au rapport de Bosc , celui qui a reçu le nom de Pélagique , nage presque continuellement avec faciliié et même une sorte de grâce : les Yarecs et autres Plantes de l'o- céan Atlantique lui servent de points de repos. L'espèce qui sert de type à ce genre est : La LupÉE PÉLAGIQUE , L. Pe/osgi- crt, Leach; CanceiFelasgicus, Linn.; Portunus Pelasgicus , Fabr. Latr.; Cancer Cedo-nulli , Cancer reticiila- tus , Herbst. Dessus du test finement chagriné , d'un gris verdâti e ou d'un rougeatre violet et tacbeîé de jaunâ- tre. Pâtes colorées de même en des- sus, avec les doigts et les tarses rou- ges. Dents frontales et celles des bords latéraux, les deux dernières excep- tées, courtes, les deux du milieu plus petites. Cloison des antennes in- termédiaires avancée en pointe; tiois fortes dents spiniformes au côté in- terne du bras. Impression dorsale ordinaire assez forte. Cette espèce se trouve à Pondichérv, sur les cotes de la Nouvelle-tloUande et non dans rOcéan comme le disent Linné et Fa- bricius. Le Portunus Pelasgicus de Bosc, Cancer Pelasgicus de Degéer, n'appartient pas à cette espèce; c'est la Lupée Diacanlhe de Latreille. f^. , pour plus de détails, le mot Fortune. (G.) LDPERE. Luperus. IKS. Genre de Tordre des Coléoptères , section des Tétramères , famille des Cycliques, tiibu des Galérucites , établi par LUP 3i5 Geofl'roy et ensuite par Olivier , et ne diflérant des Galéruques avec les- quelles Latreille les a réunis (Règn. Ànitn. de Cuv.) que par les antenne.q qui sont au moins de la longueur du corps , composées d'ailldcs cylindri- ques , tandis qu'elles sont plus cour- tes et composées d'aititles en cône renversé dans les Galéruques. Jjcs deux derniers ai licles de leurs palpes ma\ill;iires diffèrent peu en longueur, tandis que le pénultième est dil^lé et le dernier beaucoup ]'lus court et tronqué dans le genre Adorie. Les Allises s'en distinguent par leurs cuisses postérieures qui sont propics au saut tandis qu'elles sont simples dans les genres précédens. Les Lu- pères ont le cor|>s mou , plus allongé que celui des Galéruques et des Al- tises; ce sont de petits Insectes qui se tiouveiit sur les léuilles des Ormes et de plusieurs autres Arbres. i..eur démarche est lente , mais ils volent assez bien. Leur larve est courte, un peu ov;ilc; elle est munie de six pâtes cl d'une tète écailleuse, et le leste de son corps est mou et d'un blanc sale. Ce genre est peu nom- breux en espèces. Dejean f Cat. des Col., p. ii8) en mentionne douze. Celle qui sert de type au genre, et qui est la plus commune à Paris , est : Le LUPÈRE FLAVIPÈDE , L. fia- vipes , Oliv. (Col., t. 4 , u. 76 bis, pi. I, fig. 1); C.riocerls fiavipesy Fabr., Panz. [fasc. r>2, fig. 4 et b y, long de près de deux lignes : corps noir ; an- tennes noires beaucoup plus longues que le corps dans le mâle, guère plus longues que le corps et fauves dans la lémelle ; corselet noir dans le mâle , rougeâlre dans la femelle ; ély- Ires noires et pâtes fauves dans les deux sexes. (g.) * LUPERIA. coT. PHAN. (De Can- doUe. ) Sous- genre de MattlUola. V. ce mot. (b.) * LUPIN. OIS. Syn. de Tadorne, espèce de Canard. /'. ce mot. (B.) LUPIN. Lupinus. r.oT. phan. Gen- re de la famille des Légumineuses , 544 LUP placé dans la Diadelpbie Décandrie, L., quoiqu'il présente les caractères de la Monadelphle , établi par Tour- nefort et adopté par tous les botanis- tes modernes , avec les caractères sui- vans : calice divisé très-profondément en deux lèvres ; corolle papiliona- cée , dont l'étendard est cordiforme , presque arrondi, réfléchi et compri- mé sur les parties latérales , les deux ailes ovales, souvent aussi longues que l'étendard et conniventes vers le sommet de leur bord inférieur ; la carène acuminée ; dix étamiues dont les filets sont réunis en un seul fais- ceau , et les anthères de diverses for- mes , savoir : cinq précoces arron- dies et cinq tardives oblongues ; style subulé, ascendant, terminé par un stigmate obtus et velu; légume coria- ce, oblong, comprimé , obliquement toruleux. Dans son Prodromus Sysle- matis P'egelabllitim , le prol'esseur De Candolle a placé le genre Lupini/s parmi les Phaséolécs, cinquième tri- bu de la famille des Légumineuses. Il en a décrit trente-six espèces dis- tribuées en deux sections , d'après leurs feuilles digilées ou entières. Le nombre des espèces connues du temps de Linné n'était que de huit seulement, toutes indigènes du bas- sin de la Méditerranée et de l'Europe occident de , à l'exception du Lupi- nus pe/ennis qui croît dans l'Amé- rique du nord et du L. integrifullus qui a pour patrie le cap de Bonne- Espérance. Les espèces que les au- teurs ont décrites postérieurement à Linné sont pour la plupart indigènes de l'Amérique, soit méridionale , soit septentrionale : une ou deux seule- ment qui ont été décrites par Lourei- ro croissent sur la côte orientale d'A- fiiqueelen Cochinchine. Le Lupin «lanc , Lupinus albus , L., est l'espèce la plus intéressante, puisqu'elle est un objet considérable de culture dans les contrées australes de l'Europe- Cette Plante s'élève cà la liauteur d'enviion un demi-mètre. Sa tige est herbacée , dioile, cylindrique, un peu rameuse supérieuienient et légcreinerll velue. Elle a des feuilles LUP alternes, composées de cinq à sept folioles ohovales-oblongues , couver- tes en dessous, et principalement sur les bords, de poils fins, couchés, luisans et légèrement argentés. Les fleurs sont blanches, assez grandes, alternes et disposées sur des pédicel- les en épis terminaux. Le Lupin blanc a l'avantage de réussir dans des terrains maigres , pierreux et sa- blonneux. Ses graines étaient un mets assez en usage sur les tables des anciens , et leurs poêles en ont célé- bré l'excellence , quoique, si nous consultons seulement notre goût , nous n'y trouvions qu'un almient grossier et difficile à digérer. Cepen- dant les Lupins jouissent encore en Italie fie toute l'estime qu'ils avaient dans l'antiquité ; c'est , à ce que nous apprend notre collaborateur A. Ri- chard, une friandise très -recherchée des Florentins qui les mangent api'ès les avoir fait légèrement bouillir et dé- tremper dans de l'eau salée. La farine de Lupin faisait partie des quatre fa- rines résolutives des anciennes phar- macopées. C'est un maturalif qui n'a pas beaucoup d'avantages sur la plu- part des autres farines de Légumi- neuses. Dans les environs de INaples, on cultive en abondance le jL«/»/rtMs Tennis de Forskahl,que l'on donne aux Chevaux comme un excellent fourrage vert. Deux autres espèces peuvent être considérées comme Plan- tes d'ornement, en raison de la beau- té de leurs fleurs et de leurs feuilles. Ce sont les Lupinus varius et luteus (le Linné. Le premier a des fleurs as- sez grandes , d'une belle couleur , le pi us souvent bleue , quelquefois pur- purmes. Le second est remarquable par ses fleurs jaunes qui exhalent une odeur analogue à celle de la Giroflée. (G..N.) LUPINASTER. bot. rn.-VN. Le Trifulium Lupinaster , L., avait été érigé par Adanson en genre distinct , que tous les auteurs ont négligé, excepté Mœnch qui en proposa le rétablissement. Seringe {in De Caii- dulle Prodrom. Syst. Veget. , 2, p. 202) l'a considéré, avec juste raison, C- Vau/Aief^pvt4i:*et'^ i-^ /K Fyl. HT'J^Viv Mu.sEjF-porvTr. z rrJJjvrrs ^^rrriR os mis . . ftt/2 OMBREVE DE FOniiYIER rjIBJilJV^ FriiALERI. ncsmmvst 2. a ft/ern . tàvsttu- t/f /it MAt/toire in/î'rieate LUT ain des Myes que des Mactres ; mais si an s'attache plus particulièreineut aux l'apports que peut oUrir la char- nière, il sera incontestablement très- voisin des Mactres. Ce sont ces deux différentes manières de considérer les rapports des Mollusques qui ont fait naître les différentes opinions que nousavonsrapportées.Quelle que soit celle que l'on adopte, voici de quelle manière ce genre peut être caractéri- sé , et d'après l'Animal el d'après sa coquille: Animal très-comprimé; le manteau fendu dans tout son bord in- férieurterminé eu arrièr* par un long tube; un pied subanlérieur, petit ol sécurifornie. Coquille inéquilalérale , transversalement xjblongue ou ar- rondie, bâillante aux extrémités la- térales; charnière ayant une dent comme pliée en deux , ou deux dents dont une est simple, et une fossette adjointe, deltoïde, oblique, saillante en dedans; dents latérales nulles; li- gajnenl intérieur fixé dans les fosset- tes cardinales. A l'exemple de La- marck, nous diviserons les Lutraires en deux sections établies d'après la forme de la coquille; la première coivkprendra celles qui sont iransvei-- salement oblougues , et la seconde les Coquilles orbiculaii es ou subirigones. f Coquille transversalement oblon- gue. fcuTRAiRE soLÉNoiDE , Lutiarla solenoides , Lamk. , Anini sans vert, ï. V, p. 468, n. 1 ; Mya oblunga, L., Gmei., p. 5221; Chcmnitz, Conch. T. VI , tab. 2 , fig. li. Coquille qui a assez bien la forme d'un Solen; elle se trouve sur nos côtes, enfoncée dans le sable. Elle est couverte d'un drap uiarin grisâre. D'après Lamarck, son analogue fossile se trouverait au Mout-Marius, près de Rome. -J-f Coquille orbiculaire ou sublri- goue. LuTRAiRE Calcinelle , Lutiaiia piperata , Lamk., loc. cit., n. 5; Mnc- tra piperata , Gmel. , p. 5 261 ; la Cal- cinelle , Adansou , Voy. rai Sénég. , p. 222, lab. 17, fig. 18; Mya hispa- LUX 547 «/ca, Chemn., Conch. T. vi.iah. 5, fig. ai. Espèce, à ce qu'il paraît [ assez répandue dans la Méditerrauéeî rOcé.in et les mers du Sénégal. Elle est fort aplatie , même Iransnarcnte, jaunâtre; les dents de la charnière sont très-pelitcs. (D..n.) * LDTRICOLE. Luiricola. moli.. Dénommalion sous laquelle Blain- ville , daus^son ai ticle Moi>ia'S(2UK du Dictionnaire des Sciences Nalui elles, range le genre Ligule de Leach et le genre Lutraire de Lamarck. Il est bien probable, du moins autant qu'on en peut juger d'après le petit nombre il'espèces, que ce genre Ligule dç Leach n'est point du tout le même que celui de Montagu , puisque ce- lui-ci cornspoml aux Ainpliidesmes de Lamaick. /''. Ampuidesme el Li- gule. (n..H.) LL'rRlX. EEPT. OPH. Esi^èce du genre Couleuvre, /'.ce mol. (a.) * LUVARUS. POIS, r, Louva- BEAU. (B.J * LUXEMBOURGIE. Luxembur- gia. BOT. l'iJAN. Aug. deSaint-Hilaire aupelle ainsi un genre nouveau de Plantes brésiliennes, voisin du Sau- ragesia et faisant partie du gioupe que ce savant bot;iniste a nommé Sauvagésiée^. Voici les caractères qu'il assigne à ce nouveau genre (Mémoires du Musée, 9, p. 552). Le calice est foi nié de cinq sépales iné- gaux et caducs; la coioUe de cinq pétales hypogynes, sessiles. Les éta- inines sont en nombre défini ou in- défini, linéaires, à quatre faces , s'ou- vraul à leur sommet par deux pores et toutes réunies eu une masse conca- ve et penchée d'un côté. Le style est subulé et courbé, terminé par un stigmate simple. L'ovaire est allongé, trigonc , courbé, appliqué sur un disque hypog^ ne. Cet ovaire présen- teuueseule logepolvsperme. Le fruit est une capsule trivalve, polysperme, dont les valves ont leurs bords ren- Irans et séminilères , mais ne formant pas des cloisofls complètes. Lesgiai- ue;5 sont bordées d'une membrane el 548 LUZ renferment un embryon dressé au cenlre d'un endospeimc peu épais, ot dont la radicule est tournée veis le hile. Ce genre se compose de deux espè- ces seulement. Ce sont des Arbustes rameux , très-glabres, portant des feuilles alternes , déniées , cuspidées , à nervures latérales, parallèles et Irès- rapprochées et accompagnées à la ba- se de leur pétiole ctc daiix stipules ciliées et caduques. Les fleurs sont jaunes, terminales et en grappes. Ces deux espèces ont été nommées , l'une , Luxemburgla oclnndra , qui a ses feuilles presque sessiles , lancéolées, étioites, et huit étamines seulement dans chaque fleur; et l'autre, Litxem- burgia polyandra , dont les feuilles sont pétioléeSjcUipliques , allongées, et les fleuis polyandres. Ces deux es- pèces croissent au Brésil . (a. r.) LUZERNE. Medicago. bot. phan. Genre de Plantes très-nombreux en espèces et qui appartient à la famille des Légumineuses, et à la Diadelphie Décandrie, L. Voici ses caractères : le calice y est presque cylindrique, à cinq dents effilées ; la corolle papi- lionacée; l'étendard redressé, entier, les ailes onguiculées et la carène un peu éloignée de l'étendard; le fruit est une gousse uniloculaire , poly- sperme, falciforme, ou le plus sou- vent contournée en spirale plusieurs fois sur elle-même. Les espèces de ce genre sont fort nombreuses. Serin- ge, dans le second volume du P/o- drornus Systematls du professeur De Candolle , en a mentionné soixante- dix-liuit. Elles croissent dans toutes les parties de l'Europe , mais plus communément dans les régions qui «voisinent le bassin de la Méditerra- née. Ce sont des Plantes annuelles ou vivaces, quelquefois ligneuses , ayant des feuilles alternes, pétiolées, com- posées de trois folioles, le plus sou- vent dentées. Les deux stipules qui accompagnent chaque pétiole à sa base sont ordinal, ement plus ou moins profondément dentées. Les fleurs, qui forment des épis généra- LDZ lement denses et souvent ovoïdes ou globuleux , sont jaunes ou quelque- fois violettes. Ce genre a la plus grande ressemblance avec les Trè- fles, surtout par le port, au point que l'habitude seule peut faire distinguer les petites espèces de Tièfle d'avec certaines Luzernes. Mais le fruit est fort différent dans ces deux genres, car, dans les Trèfles, la gousse est très-courte , contenant une ou deux graines seulement, et entièrement recouverte et cachée par le calice , qu'elle ne dépasse pas. Parmi les nombreuses espèces de ce genre , nous n'en décrirons ici que quelques- unes des plus intéressantes par leurs usages. Telles sont les suivantes : Luzerne cultivée , Medicago sc- tlva, L. Cette espèce, la plus com- n)une de toutes , estvivace. Sa racine blanche et pivotante acquiert quel- quefois une longueur de six à huit Eieds et même davantage. Sa tige est erbacée et souvent presque sous- frutescente à sa base, rameuse, hau- te d'environ deux pieds , glabre , portant des feuilles alternes , compo- sées de trois folioles obovales , allon- gées, mucronées , et des stipules lan- céolées et dentées. Les fleurs sont violettes, quelquefois mélangées de jaune, formant îles épis terminaux. Les fruits sont lisses, contournés en bélice , finement réticulés, contenant plusieurs graines irrégulières et bru- nâtres. Cette Plante fleurit pendant tout l'été. On la cultive fort abon- damment dans les prairies artificiel- les , et c'est une des Plantes dont la culture offre le plus d'avantage. En effet, terme moyen dans un bon terrain, une luzernière doit durer au moins de dix à douze ans. Or, pendant tout ce laps de temps , elle n'exige aucune culture et par con- séquent aucun frais , donne d'a- bondantes récoltes et n'épuise pas le sol. Ses racines pivotantes s'en- foncent profondément , en sorte que lorsqu'on détruit un champ de Lu- zerne, on peut y faire ensuite au moins deux récoltes de Céréales sans être obligé de fumer. Mais to;:s les LUZ terrains ue conviennent pas égale- ment à sa culture. Il lui faut, en gla- nerai , un 5ol léger , mais substantiel et surtout profond , sans quoi ses la - cines ne pouvant s élondre, la l'iante languit et ne donne que de paiivro récolles, (^uand on veut Ibrnier une luzernière, il y a certaines précau- tions à prendre qui en assurent le succèi. Ainsi on devra choisir de pré- férence un champ oii l'on viendra de cultiver des racines potagères ou toute autre Plante dont la cultuie exige le sarclage , car alors on aura un champ mieux purgé de mauvaises Herbes. Il faut que la terre .-oit pié- parée au moins par deux labours bien profonds On doit ensuite en unir la surface au moyen de la herse et du rouleau avant de semer la graine. Celle-ci se sème à la volée, ei il en faut environ de vingl-cinq à trente livres pour un aipcnt. Beau- coup de cultiv'iiteurs sont dans l'usa- ge de semer de l'Avoluc en même temps que la Luzerne. Cette métho- de a l'avantage de j'rotéger les jeunes plants de Luzerne contre la tro[> grande ardeur du soleil , parce que l'Avoine pousse plus rapidement , et de donner pour la première année une récolte qui couvie les frais de la culture. La graine de Luzerne doit être recouverte aussitôt qu'elle est répandue sur la terre au moyen d'u- ne herse armée de branches d'épines. En général, il ne faut pas couper la Luzerne la première année de s.i vé- gétation, afin que ses pieds prennent plus de force et tallent davantage. Lorsqu'une luzernière semble s'arrê- ter, on lui redonne de l'activité en y étendant du plâtre; ce sel calcaire y produit un effet surprenant. LuzF.KNE LtiPULiNE, JUedicagj Lii- pulina, L. , vulgairement Minette. Cette espèce, excessivemeni con)mu- ne dans les champs, se dislingue fa- cilement par sa tige grêle, rameuse , couchée , ayant ses feuilles compo- sées de trois folioles obovales , cunéi- formes , dentées au sommet ; ses sti- pules lancéolées, entières; ses fleurs petites, jaunes, formant des épis LUZ fijç, ovoïdes, auxquels succèdent des gousses réniformes, monospeimcs , rélieuLes et noires. Ce:te espèce , que Ion connaît sous l.s noms de Tik- Jle jaune ou ViiJU- nuir, eomnienre à se réfiandre élu z les culiivaicurs soi- gmux. i;ile iem| laee le Trèfle dans 1 assolement .'.es mars. Klle a l'avan- tage de po.ivoir .se développer , mê- me (Uns les terrains les plus mai- gres. Son fourrage est excellent pour les bestiaux , et son ])àturage est un des meilleurs pour bs .Moutons. Klle se sème en même tem|is que les mars <'t à raison il'cnviion tienle livres par hectare. LuzERNii EN AnuRE , Medicago ar- bore a , L. Cette belle espèce croît dans le miili de l'Italie, oii elle forme un Arbrisseau de sept à huit pieds de hauteur. Si s i'euilles sont composées de trois folioles cunéiformes, mucro- nées , velues et soyeuses; ses Heurs sont j.iunes, réunies en bouquet au sonnnet des rameaux. Ses gousses sont planes et contournées en hélice. Cette Plante paraît être le Cotise des anciens. Les bestiaux sont très-avi- des lie son feuillage. On la cultive quelquefois dans les jardins comme Plante d'agrément. (a. k.) LUZIOLA. BOT. rn.iN. Genre établi par Jus^ieu dans la iamillc . des Graminées et la Monœcie Po- is andrie, L., pour une Plante obser- vée pai' iJombey au i'érou, et retrou- vée (lepuisparHumboldtet Bonpland au Mexique. L/i Luziula Perut-iana , Juss. , Peis. , 6j «., 2, p. 675, ou Lu- ziula Mexicana , Runlh '\in Ilumh. Kuv. Gen. i,p. 1^19), est une Plante vivace selon Kunth, annuelle selon Jussieu , donl les (leurs monoïques forment des panicules distinctes. Leurs épiilets sont iiniilores; la lépi- cène fotmée de deux écailles mu ti- ques , sans glume. Dans les Heuis mâles on compte un grand nombre d'étamines , et dans les fleurs femel- les le style, profondément biparti , se termine [-ar deux stigmates. Ce genre nous semble encore assez im- parfaitement connu. (a. r.) 5?5o LTJZ LUZULE. Luzula. bo*. Phan, De Candolle , dans la Flore Française, à séparé du genre Juncus les espèces qui ont, avec des feuilles planes et ciliées, un calice formé desixécail- les gliimacécs, accompagné de deux bractées ; six étamines ; un ovaire uniloculairc tri?perme, surmonté de trois stigmates; et poiirfi uit une cap- sule à une seule loge , conîenant trois graines , et s'ouvrant en (rois valves. Ce genre , assez nombreux en espè- èes , diffère des Joncs pi oprement dits , nori-soulement par ses feuilles planes et ciliée.-i , mais encore par la Structure de sa capsule. Les espèces de ce genre qui ci cas- sent en France sont : Luzula nivea , alhida , lutea , spadicea , spicata et pediformis , qui ha! >i lent les hautes chaînes de montagnes, et les £éU- zula carnpestris , vernalis , Forslerl et maxima, qu'on trouve dans les bois et les plaines. (a. r.) LUZURIAGA. BOT. phan. Genre de la famille des Asparaginées , fondé par Ruiz et Pavon, et adopté par Robert Brown qui l'a caractérisé de la manière suivante : le calice a six divisions profondes étalées, égales, dépourvues de poils et caduques. Les étamin( s , au nombre de six , sont in- sérées à la base des divisions du ca- lice ; leurs filets sont filiformes, gla- bres , recourbés à leur sommet. Leurs anthères sont rapprochées, sagittées et plus longues que les filets. L'o- vaire est à trois loges renfermant un petit nombre dovulcs ; il se termine par un style filiforme et à trois sillons longitudinaux, et. par un stigmate simple. Le fruit est charnu et con- tient un petit nombre de graines glo- buleuses. Les espèces de ce genre sont des Arbustes volubiles , à feuilles mar- quéesdenervures proéminentes; leurs fleurs sont en cymes ou en ombelles terminales ou axillaires , portées sur des pédicelles articulés à leur base. Le fruit , qui est noir , ne renferme quelquefois qu'une seule graine. Robert Brown indique deux espè- LYC ces nouvelles de ce genre qui crois- sent l'une et l'autre aux environs de Port Jackson ; l'une qu'il appelle Lu- zuriaga cymosa , et qui a ses fleurs disposées en cymes terminales; l'au- tre Luzuriaga montana dont les fleurs forment des ombelles axillaires et pé- donculées. Selon le même botaniste, il serait possible que les deux espèces australasiennes appartinssent à un £;eure différent du vrai Luzuriaga formé sur une Plante du Pérou, (a.r.) LYCANTH.«MUM et LYCHN- THEMON. BOT. FHAN. Syn. de Smi- lax aculeata. V. Salsepareille. (B.) LYCAON. MAM. Nom scientifique d'une espèce du genre Chien. V. ce mot. (B.y * LYCASTYS. Lycastys.. annel. Savigny (Système des Anuel.,p. 45, note ) propose d'établir sous ce nom un nouveau genre dans la famille des Néréides; il se rapprocherait des Lyco- ris par l'existence de deux mâchoires, et serait caractérisé ainsi : antennes courtes , les deux extérieures plus grosses, inarticulées; huit cirres ou quatre paires de cirres tentaculaires moniliformes; les cirres supérieurs, et les deux styles également monilifor- mes ; une seule rame à chaque pied; les cirres inférieurs très-couits. Ce genre est fondé sur la ISej'eis armilla- ris de Millier ( V'on Tf urm., p io4 , lab. 9, fig. 1-5 ) et d'Olhon-Fabri- cius ( Faun. GroeiiL, n" 276 ). Savi- gny n"a pas eu occasion d'examiner lui- même cette espèce; ce qu'il en dit est puisé dans la description et les fi- gures des auteurs précités. (atjd.) * LYCHAUS. POIS. On ne sait à quel Poisson du Nil les anciens et Strabon parliculièrement ont donné ce nom. (b.) LYCHNANTHUS. bot. phan. ( Gmelin. ) T^. Cucubale. LYCHNID7EA. èot. phan. ( Dil- len. ) Syn. de Phlox. ( Mœnch. ) Syn. de Manulea /omen/osa , h. (b.) LYCHNIDE. Lychnis. bot. phan. Ce genre de la famille des Garyophyl- LYC lées c t de la Dëcandrie Penlagv uic, L. , offre pour caractères csseiuiels : un calice tubulcux à cinq dents et nu ; cinq pétales onguiculés formant une corolle tubulcLise , dont l'enlree e^t le plus souvent conionnc'e par des appendices; dix élainines ; cinq sty- les ; capsule dont le nomhro des logos varie de un à cinq , sessile sur le ré- ceptacle oa supportée par un an- thophorc allonj^é. Le genre Liychiiis étudié réceninic!\t par Seringe {in De Co^lulle Prodruin. Syst. Vcgel. , I , p. 087 ) se compose de vingt-une espèces, y compris celles qui foi- maient les genres ytgrustcmma de Linné et Githago de Dcslontaincs Ces espèces sont Liistril)uëes en quatie sections qui avaient déjà été indiquées par De Candolle dans la secon.ic édi- tion de la Flore Française. La première section , nommée P'is- caria, est caractérisée par son calice cylindrique en ma sue, par sa capsule à cinq fausses loges , et par son an- ihophore allongé. Elle ne renferme! qu'une seule espèce, Lyclinis Visca- ria , L. , jolie Plante à fleurs rouges, dont la tige est très-visqueuse au- dessous des articulations. Elle croît dans les prés et les bois de certaines localités de l'Europe , Irès-abondam- ïnent surtout près de Fontainebleau. Cette section né nouà semble guère distincte de la suivante. Dans la seconde section qui a reçu le nom à'Eulychnis , le calice est cy- lindrique en massue , la capside uni- loculaire, les pétales munis d'un ap- pendice près de l'entréedela corolle, l'anthopbove allongé ou quelquefois un peu raccourci. Ce groupe ren- ferme cinq espèces que l'on peut re- garder comme les types du genre. Ce sont des Plantes remarquables par leur beauté , et presque toutes culti- tivées dans les jardins. La LYCUNinr. Croix 0E JÉRVSALL.M , Lycfmis clial- cedonica , L. , est lespèce la plus coni- mune. Celte Plante a des feuilles lan- céolées , cordiformes, amplexicaules et légèrenientvelues; ses belleslleurs, dont la couleur est ordinairement d'un rouge écarlate , mais qui varie LYC .'>Si quelquefois du rose au blanc , sont réunies en tète, et leurs uëtales sont divisés en deux lobes. Elle cilorigi- naii e du Jajjon et des contrées orien- tales de la i\ussic asiatique. Un cul- tive au-;si dansquelqiies jaidinsd Ku- rope, \e:> Lychitis giatuli/lura , Jacfp, el L. fiilgeits , Fiseh., (jni crois.sent naturelienienl d.ms les mêmes régions qu ! le Lychnis c/ta/cci/tj/nra , et dont la l)( aulé et les diiuensions de la fleur l'emportent beaucoup sur celles de celte dernière espèce. CvM encoïc à celte section qu'appartiennent le.s Lyc/iiiisJIo^Jv.'is, L., el /.,. Cœlitvsa, Fncyel. La première, qui croît dans les Alpes, est une Plante cliarmanic, à fleurs roses réunies en une tète large et comme ombellée, à feuilles rocouvei tes par un duvet soyeux. La seconde , que Liniu- placnit parmi les Agrosleiniiuj, croît dans la Sicile et sur les côtes méiliterrauéennes de l'Afri- ciue. Ces! une Plante dont la tige est dicboloine et très-rameuse , les fleurs roses , solitaires et terminales. La troisième section , désignée sous le nom <\' Agrusteinnia , quoique la plupart (lèses espèces ne se rappoitent pas au genre ainsi nommé par Linné, est ainsi caractérisée: calice ovoïde à dents très-courtes ; capsule unilocu- laire ( quinquéloculaire ? ) ; autho- phore trè-.-court ou nul. Ou y compte treize espèces dont la majeure partie liabile les contrées montueuses du nord de l'ancien coLitiuent. Cne es- pèce a été trouvée au détroit de Ma- gellan, el quelqucs-uQesdanslemidi de l'Euiope. C'est dans celle section que viennent se r.inger les Lyclinh sylvcstris, HioicacXjl jscuculi , si vul- gaires en France : la premièrcdans les forêts, la seconde en tous lieux, la troisièm" iu!(k'S , Ihimb. et Bonpl. {Pl.œquin. 1 ,p. i47, t. 42); L. hur- riclum , Kunth , et quelques autres Arbrisseaux épineux inùigènes du Pérou , décrits par Ruiz et Pavon et parKunib. (ii..N.) LYCIOIDES. BOT. PHAN. Premif. nom donné par Linné à'un Arhusic qui est devenu pour lui plus tard un Sidéroxyle qui a couacrvé ce nom comme spécifique. (n.) LYCIDiM. BOT. PHAN. ^'. Lyciet. LYCOCÏONEM. bot. phan. C'est- à-dire Tue -Loup, espèce du gein-e Aconit. A", ce mot. (a.) LYCODONTES. foss. r. Glosso- PÈTRES. * LVCOESTA. CRUST. Grn.e de l'ordre des Lamodipodes élalili par Savigny , et dont nous ne connais- sons p:is les caractères. (g ) LYCOGALA. bot. crypt. {Cham- pignons. ) Miclieli est le fondateur de ce genre qu'il ne fmt pas con- fondre avec celui formé sous le même nom pai Adanson ; il est placé dans la clas.sc des Champignons an- giocarpes , ordre des IJc: matocai pes de la méthode do l'cr^oon ; dans les Mycétodéens de Link, et dans les Lycogalactes d Eibenberg. Ses ca- ractères sont d'avoir un péridium sous-ai rondi , membraneux , lisse , réticulé sur sa surface inîerne, ren- fermant une masse pulpeuse d'abord liquide qui devient une pous-ière av^c des fiiamens à lepoque de la matu- rité. On trouve ces petites Plantes sur les écorces et les bois décomposés. Neuf à dix espèces sont décrites dans les auteurs; nous nous contenterons de faire connaître les deux suivantes : Lycogale couleur de vermillon, Lycogala miniala , Peis. , Obs. myc. a, p. 26; Lycoperdon epidendrum , Linné; Spec. i654; Bull. Champ., LYC B.'iS p. i45, t. so3. Celle l'ianle est de la grosseur d'un pois , scssile, aplatie, d'abord rouge ou orangée, mais gri- sâtre , rem|ilie d'une humeur vis- queu.se nii se trouvent quelques Hla- mens. Elle croît en groupes sur le bois mort. Lycogale arge.stée , Lycogala argentea , D. C. , FI. Fr. , 707 ; Lyco- perdon fumum^ Iluds. Elli- est gio.ssc comme un pois, sa forme est variable, aplatie, sphérique ou tuibinc'e , puis brune, à surface le jilus oïdinaire- mcnt lisse; elle renferme des gon- gyles bruns; on la trouve aussi sur les bois morts. Les trois variétés in- diquées par les auteurs nous parais- sent être peu distinctes. Le genre qu'Adinson avait foimé sous le même nom léunissait des Plantes fort différentes qui mainte- nant sont placées dans les J'tiligo et les F h ysarum . ( a ■ F. ) LYCOMEI.A. rot. phan. ( lleis- ter. ) Syn. de Solaiium Lycopcrsicuin. V. MoKELLE et Lycopei^sicum. (b.) LYCOPE. Lycopus. bot. phan. Genre de la famille des Labiées, et de la Diaudrie Monogvnie, ij. , ainsi caractérisé : calice tubuleux à cinq divisions peu protbndes ; corolle tu- buleuse à quatre lobes presque égaux entre eux , si ce n'est le supérieur qui est plus laige etécliancré; deux éla- mines fertiles très-écarlécs. Ce genre est facile à distinguer parmi les au- tres Lahiées à deux <'taniines feitiles et à deux avortées; il a un port tout particidier analogue à celui de quel- ques Menthes ; ses fleurs sont petites , sessiles et articulées dans les ;iisselles t des feuilles. Ou en compte quatre es- t)èces , deux européennes et deux qui labltcnt l'Amérique tUi Nord. Le Lycope VI lgaire , Lyc. euro- pœus, L. , a des feuilles sinuée>, den- tées en scie, marquées en dessus de points résineux, (klle Plante est très- commune sur les bords des fossés et le long des livages dans to ite l'Eu- rope et même en Amérique. L'au- tre espèce européenne ( Lyc. exalta-' tus) qui croît en Italie cl en Hongrie, 554 LYC a beaucoup de rapports avec la pi-ë- cédente. (g..n.) LYCOPERDACÉES. Ljcoperda- ceœ. BOT. CRYPT. Les Piaules qui composent cette famille avaient été réunies pendant long-lemps aux vrais Champignons. Persoon en formait , sous le nom de Fungi Angiocarpi , une section oii il plaçait également les Urédinées qui nous uaiaissent en dififérer par beaucoup ae caractères. Link, en établissant la tribu des Gas- tromjci, lui donna presque les mê- mes caractères et les mêmes limites; mais le nom de Lycoperdacées nous paraît plus en rapport avec les déno- minations adoptées pour les Familles Naturelles. Il a déjà été employé par Mérat dans sa Flore des environs de Paris, mais cet auteur n'a pas cir- conscrit cette famille comme nous le faisons; elle correspond exactement à la division des Angiocarpes de Persoon. Le caractère essentiel des Lycoperdacées , est d'avoir lès spo- rules renfermées dans un péridium ou conceptacle fibreux, formé par des filamens entrecroisés. Ces filamens très-fins , presque byssoïdes , compo- sent parleur entrecroisement une ou deux couches distinctes , quelquefois même séparées à la maturité et qu'on désigne par le nom de péridium ex- terne et interne; ce péridium, lorsque la Plante est ai i ivée à son développe- rnent complet , ou se détruit in égu-- lièremeul ^ ou s'ouvre au sommet avec légularité ; il renferme une mas- se de séminules très-fines, mêlées à des filamens plus ou moins nom- ' breux , analogues à ceux qui com- po.sent le péridium. Ces sporules pa- raissent tout -à -f lit libres , à cette époque on ne les voit pas .ndhércr aux filamens. Le mode de dévelop- pement des sporules n'a encore été bien étudié dans aucun genre de cette famille , de sorte qu'on ne sait pas si ces sporules étaient d'aboid l'enfermées dans l'intérieur des fila- mens, ou de vésicules qui en dépen- daient et qui se seraient détruites , ou si elles adhéraient à la surface des LYC filamens qu on observe presque tou- jours entremêlés avec les sporules. On sait seulement que les Plantes de cette famille commencent en général par être liquides, et comme laiteuses intérieurement à l'époque de leur accroissement qui est ordinairement très-rapide, et qu'elles se dessèchent et se solidifient pour ainsi dire plus tard pour p;isser ensuite à l'état fi- breux et pulvérulent à l'époque de la dispersion des séminules. C'est en général dan* ce dernier état qu'on les a observés, mais de même que la striictuie du fruit ne peut être bien étudiée que dans l'ovaire , de même c'est par des observations microsco- piques faites sur ces Plantes avant leur développement complet qu'on pourra se former une idée exacte de leur organisation. Il est assez proba- ble que les sporules sont d'abord renfermées dans des vésicules mem- braneuses, qui se détruisent ensuite et qui persistent seulement dans quel- ques espèces. Ainsi Dlttmar a observé ces vésicules dans le Licea stroblUna et dans le genre Polyanglurn ; Ehren- berg les a figurées dans quelques Ërjsiphe ; Link les indique dans le genre Truffe et dans quelques Plan- tes voisines de ce genre. La forme et la structure du pétidium , son mode de déhisceuce , la disposition des sé- minules permettent de diviser cette famille en quatre tribus ; la première forme, sous plusieurs rapports, le passage de cette funille à celle des Mucédinées , l^^s filamens qui les com- posent n'étant le plus souvent unis que îiès-faibleinent, et le péridium se détruisant très- promptement et presque complètement. La structure des Plantes qui composent la der- nière tribu est encore très-mal connue, et ce n'est qu'avec doute que nous les rapportons ici; plusieurs auteurs, et Fries en particulier, les placent parmi les vrais Cbatnpignons auprès des ïremelles ; il n'admet dans la famille des Lycoperdacées que les genres doués cVun vrai péridium fi- breux et déhiscent, et il regarde les Sclérotiécs comme ayant des sporules LYC éparses à la surface ; rien ne prouve encore celte opinion , et on passe d'une manière si naturelle des vraies Lycjperdacees aux Sclerolii/m , par les genres Ti/beret Rhizoctonia dont le premier est évicleinmcnt voisin du Sclerodeima et du Pisocaipiuni , tan- dis que le dernier diffère à peine des Sclerotium , qu'il nous paraît plus naturel , pour le moment , de laisser ce groupe des Sclëroliees à la fin des Lvcoperdacécs , qu'il lie avec les Tiemelliuées qui commencent la sé- rie des Vrais Champignons. !'■' Tribu. — FoLiGiNÉEs. Peridium sessile, irrégiilier, finis- sant par se tiétruire ou tomber en- tièrement en poussière, ne renfer- mant que peu ou point de filamens mêles aux sporulcs et commençant par être complètement fluides inlé- rieurementi Genres: Trichoderm a, Lmk ; Jiîyro- thecium , Link ; Dichospurhirn , Nées ; Amphisporium y Link; Stivngiliurn , Dittmar; Dermodiuin , Link; Di- phterlum, Elireiib., Spuma?ia, Pers. j Fuligo, Pers.; Pittocarpiurn , Link; Lycogala, Pers.; Làignidiurn , Link; Licea , Link. IP" Tribu. — LyCOPERDACÉES TRAIES. téridium ordinairement pédicellé et d'une forme déterminée , s ouvrant régulièrement , renfermant des fila- mens nombreux mêlés auxsporules. § i. Trichiacées. Genres : Gnygena ,Ve\rs.\ Physa- rum, Pers.; Cionium, Link; Diderma, Pers. ; Didymium , Schrad. ; Trichia , Pers. ; Lieocarpus , Link ; Leangiiim , Link; Craterium, Trentepolil ; Cri- braria , Schrad. ; Dicfydium, Schrad.; yïtcyria , Pers.; Stemonltis, Pers.; Cirrolus , Mart. § 2. Lycoperdinées. Jslerop/iora, Ditim. ; Tulostorna , Pers. ; Lycoperdon . l'ers. ; Podaxis , Desv. ; Bovista , Per^. ; Actigea, Ra- fin. ; Geastnim , Pers.; Myriostoma, Desv.; S/eerebeciia , Link; Milre- LYC hUh myces, Nées. ; Ca/os/oma, Desv. ;£>/- plodeniia, Link ; Sc/erodcrmay Pers.; P/sucarpii/rn , Link. IIP' Tribu. — Angiogastres. Pc'.i iiim renfermant un ou plu- sieuis péridiums secondaires ( péri- dioles ) remplis de sporidcs sai^ mé- lange de filamens. ' § i". Carpobolces. Thclebuliis , Tod. ; Sphœrobolus , Tod. ; .t/raciôbu/i/s, Tod. ^ i. Nidulariées. Cyathus, Hall. ; Kidulana, Pries ; Polyangium , Link ; Myriocuccitm , Frits ; Jrachnion , Schwcin. % 5. Tul)érées. Endogune, Link; Polygas/cr, Frics; Rhizopogon ,Yv'\Q<<-y Tuher, Pcis. IV Tribu. — ScLlÉROTiéF.8. Péi idiiim in(!éliisccnt rempli d'une substance compacte, celliilcuse, en- tremêlée de sporules peu distinctes. Bhizuctonia, D.C.; Pachyma,Vv\es; Sclerotiuni , Tod. ; Spcr7/iue\ massue est composée des trois derniers articles. Les Lycoper- dines vivent dans les Cliampignons qui poi teut le nom de Yesseï-Loups ou Lycoperdons, tandis que les En- domyques se trouvent sous les écorces des Arbres. Ce genre se compose de cinq à six espèces, dont une seule est îiopre à l'Amérique et les autres à 'Europe. La plus commune à Paris et celle qui sert de type au genre, est : La Lycoperdtne i, vrge bande , L. siiccincta, Latr. ; Endomyc/ius suc- cinctus , Oliv. (Col., t. 5 , n° loo, pi. 1 , fig. 5); Endoniychus fasciatus , Fabr. D'un rouge fauve, avec une large bande noue traversant les ély- tres. (g,j LYCOPERDITES. polyp. foss. Guettard a décrit sous ce nom plu- sieurs Alcyons ou Eponges fossiles , dont la forme présente quelque res- semblance avec les Cryptogames du genre Lycopei'don. " (e. D..ii.) -^ LYCOPERDOIDES. bot crypt. ( Champignuns. ) Micheli donne ce nom à des Champignons très-voisins des Lycoperdons. Les espèces qu'il y a placées ont servi plus tard à former les genres Pisocarpiurn , VhoLitlius , Polysaccurn et l'olypera. /'. ces mots. (A. F.) LYCOPERDOIN. bot. crypt. i^Charnpigno/is.) Vulgairement Presse de Loup. Les Lycoperdons sont des Champignons ordinairement terres- tres , globuleux , qui acquièrent LYC souvent des dimensions considéra- bles. On les caractérise ainsi : péri- dium le plus souvent globuleux ou turbiné, charnu dans le premier âge, ensuite pulvérulent, s'ouvrant à la maturité vers leur sommet , renfer^ mant une poussière abondante , verte ou brunâtre , entremêlée de filameus. Ils font partie des Champignons an- giocarpes o.i gastro'iiyciens; c'est le type du groupe des Lycoperdacées de la méthode de Link. On croit, mais sans fondement, qi e le Cramois de Théophraste était un Lycoperdon. Les anciens n'ont point fait connaître ces fongosités si communes; ce n est guère que vers le moyen âge que l'on a étudié les Lycoperdons. L'effet qu'ils pro lui- sent , quand on les écrase à leur maturité , leur a fait donner le nom de Crépitas Licpi que l'on a depuis grécisé. Tonrneforl a le premier éta- bli le genre Lycoperdon qu'il carac- térise en Champignon charnu , puis pulvérulent. Il serait fastidieux de mettre sous les yeux de Uvjs lecteurs les changeinens survenus à ce genre depuis Tournefort. Micheli est le pre- mier qui le modifia, en créant les genres Geastrum , Caipobolus , Lyco- gala et Tuber qui ont été conservés,, et Lycoperdastrum et Lycoperdoides qui ont été rejetés ou rétablis sous d'autres noms. Linné, en augmen- tant le nombre des espèces , le rendit tellement hétérogène , que ce genre a donné naissance aux genres suivans : Lycoperdon , Tulostoma, Sclerodenna ou Hypogeum { Lycoperdastrum de Micheli), Polysaccurn , Bovista, Bal- tarca , Geastrum , Onygena, Tuber, Sphœrobulus , ^^cidlum , Lycogata , Trichia , Peziza , Physarum , Stictis , Sclerolium et Sphœria , qu'on s'é- tonne de voir figurer dans cette réu- nion de genres assez naturels. De- puis l'époque de ce travail , de nou- veaux genres ont été formés; ils ont été énumérés en parlant du groupe dont ils font partie. F'. Ly- coperdacées. Nous croyons plus utile de faire connaître quelques es- pèces que de discuter longuement la LYC valifllté de ces genres qiion peut étudier à leurs nrliclcs nspcctifs. Lycoperdon gioaniesquk , Lycu- perdo/i gi^an/er//n , BrI^cÏi , Kleneh., 207, fig. i65 ; Bovisln gigantcti. Nées, Syst., tab. ii, fig. ut. l'rosque sans pédicule, globuleux, grand, d'un blanc pâle , couvert de squanunulcs éparses. Quelquelois celte espèce at- teint deux pieds de dlamèlre , ce qui est au lesle assez rare. Panlet croit que, jeune, elle peut être mangée impunément. On peut en préparer un bon amadou. Elle se trouve en automne parmi les gazons dans les prairies, sur les collines, etc. Lycopeudon en forme n'orTHE , L. utriforme , Bull., Cliamp., p i55, tab. 45o, fig. 1. A péridium court , cylindiique, l'cntlé , sins pédicule apparent, un peu plissé à la oase,du volume d'un œuf, de couleur bis- trée , sans écailles marquées , fixée à la terre par de petites racines; sa chair est ferme et épais e. Ou trouve cette espèce sur la terre dans les en- virons de Paris et dans toute la France. (a. F.). * LYCOPKRDONÉES. bot. CUYPT. [Champigrwiis.) Le docteur Mérat, dans sa Flore des environs de Paris, a créé, sous ce nom, un groupe dans la famille des Champignons. Il renferme les genres Uredo, Gjm/ios- porangiitm, Èullaria, Fuccinia, (Eci- dium , Rœstalia , Mucor , Licea , Trt- bulina, Trichia, S/emuni/is, Diderma, Reticularia , Ljcugala , Geastrum , Tulostoma , Onygena, Pilobolus, etc. ^. Lycopebd.vcées. (a. F.) LYGOPERSICUM. bot. phan. Ce genre de la famille des Solanées et de la Pentandrie Monogynie , L. , établi par Tournefort , fut réuni aux So/a- num pir Linné et Jussieu. Dans sa Monographie des ^S'o/a^/z/ra, Dunal le rétablit , et il a été admis par Kunth avec les caractères suivans : calice à cinq ou six divisions très-profondes ; corolle rotacée dont le tube e.-,f très- court , le limbe à cinq ou six lobes ; cinq étamiues à antbères coniques , léunies entre elles au moven d'une LYC .-)r.7 membrane allongée , déliiscenics p.ir une fcnle longitudinale inté- rieure; stigmate prestiuc bifide; baie à deux ou trois logrs rcnfermint des graines velues. Ce genre je compose de l'bmles liei b icées , dépouivues d'aiguillons , et coiicbées sur la le rre; leurs feuilles sont imparipcnnérs; les pédoncules solilaiies, placés hors des aissiibs des feuilles , portent plusieurs fleurs de couleur ordi- nairement jaune. Parmi les nom- breuses espèces de ce genre , dont plii>iems croissent dans r,\mériquc mértilionale , nous encrons seule- ment comme la plus intéressante , celle que Linné a nonnnée Solami/n Lycopersiciim , et qui est appelée vulgairement Tomate. Cette Plante a une tige inerine herbacée , des feuilles pinnécs incisées , des Heurs en gra| pes , » t des fruits glabres , lo- ruleux , très-volumineux et de cou- leur rouge : elle est originaiie des pays chauds de l'Amérique , et on la cultive dans 1 Euro[>e méridionale, à cause de ses fruits dont le suc est employé à divers usages culinaires. (G..N.} LYCOPIILS. MOLL. (iMontfort.) Syn. de Licophre. F"- ce mot. ID..H.) LYCOPHRE. poLYP. ^.Licophre. LYCOPHTHALMOS. mis. La Pierre semidable , selon Pline, à un OEil df Loup , et qu'il mentionne sous ce nom , paraît être une Cor-r naline. (b.) LYCOPODE. Lycopodiitm. bot, CUYPT. [Lycopocflacées.) Ce génie, type de la famille des Lycopodiacces, qu'il compose presque à lui seul, est, sans aucun doute, l'un des plus sin- guliers du règne végétal , et un de ceux dont la structure mérite le plus de fixer l'attention des botmisies. Ij'abord placé par Linné paimi les Mousses dont il a le poit, il fut en-r suite rangé par Jussieu parmi les Fougères dont sa fructification le rapproche davantage, et cu'^wi il de- vint le lV[>e d'un'c famille distincte , établie en premier par Swariz, et de-- 55» LYC puis adoptée par tous les botanistes. Des différences très -remarquables dans le port et dius quelques - uns des caractères de la fructification ont engagé plusieurs botanistes à diviser ce genre en plusieurs ; Swariz le pi e- inier en sépara le JLycopodiuni nudum de Linné , qui devint le t^ipe de son genre Vsilolum. Bernlnrdi, en 1801 , le divisa en deux genres, fondés sur l'inflorescence axillairedans les uns, auxquels il donna le nom de Huper- zia, et spiciforme dans les autres aux- quels il conserva le nom de Lycopo- dium. En i8o5 , Palisot-Beauvois, combinant l'indoresceuce avec la structure des capsules , forma , aux dépens des Lycopodes , six genres , sous les noms de Plaiiant/ius , Sela- ginella , Lepidotis , Gjmnugynurn , Diplostac/iium et Stachygyaandrum. De ces six genres , le Gymnogynum est tout -à -fait inconnu aux bo- tanistes , ayant été établi sur une Plante de Saint-Doniiugue que Pali- sot-Beauvois lui-même n'avait pas rapportée en France et qui n'a pas été, à ce que nous sachions , observée depuis. Les genres Planaiiihus e\. Le- pidotis , dans lesquels on n'a encore découvert que des capsules bivalves, analogues à celles que plusieurs ob- servations font regarder avec beau- coup de prob ibilité comme des or- ganes mâles dans les autres genres, ue diffèrent que par l'inflorescence axillaire dans le premier et en épis simples ou rnmenx dans le second. Dans les genres Selngi/iella, Diplosta- chiurn et Siac/iygy/iandrum, on a ob- servé, réuuies sur le même individu, des coques réniformes , bivalves, ren- fermant un gijand nombre de grains très - fins , libres, analogues aux grains de pollen des Plantes phané- rogames, cl des capsules trivalves , suivant Palisot , à quatre valves sui- vant Brolero, et renfermant trois à quatre graines. Ces genres ue diffè- rent donc qu'en ce que dnns le pre- mier les organes mâles et femelles sont mêlés à l'aisselle des feuilles, et ne forment pas d'épis bien distinct' , tandis que dans le second les fleurs LYC mâles et femelles composent des épis distincts, et qu'il n'existe qu'une seule capsule femelle à la base d'un épi composé de coques mâles. R. Brown, dans son Prod. de la FI. de la Nouv.- Hol. , na pas adopté ces divisions, mais a divisé ce genre en deux sec- tions , l'une renfermant les espèces oii on n'a découvert que des capsu- les d'une seule forme , l'autre com- prenant les Lycopodes à capsules de deux sortes (mâles et femelles) , divi- sions qui mériteraient d'être élevées au rang de genres , si on avait bien prouvé l'absence des capsules à grai- nes peu nombreuses dans la premiè- re section. Après avoir indiqué les divisions qu'on a établies dans le genre Lycopode, examinons avec soin la structure de quelques-unes des es- pèces qui ont servi de type à ces divi- sions. he Lycopodii^rn dentlculatum, jiar- failement décrit par Brotero dans les Transactions Linnéennes (vol. v, p. 162), est une des espèces les mieux caractérisées du genre Diplostachium de Palisot Beauvois ; elle est commu- ne dans le midi de l'Europe ; les liges tout grêles , rampantes , couvertes de feuilles distiques insérées sur quatre rangs, mais dont les deux rangs su- péricuis sont composés de feuilles beaucoup plus petites, ressemblant presque à des stipules. Les fruclifîca- lions forment des épis terminaux, dont la partie supérieure est compo- sée de fleurs mâles et la partie in- férieiue de fleurs femelles ( selon Brotero qui, avec rai>on , n'admet pas, comme Palisot-Beauvois, que certains épis soient entièrement mâ- les et d'autres entièrement femelles). Les fleurs mâles consistent en coques ou anthères à une seule loge , bival- ves, réniformes , insérées à l'aisselle des bractées supérieures et plus peti- tes que les capsules; chaque anthère renferme un grand nombre de grains de pollen , trois cents environ sui- vant Brotero; ces grains ue se rom- pent pas par l'action de l'eau , mais s'ouvrent avec élasticité; ils ont la forme d'un tétraèdre lissfi à augleç LYG légèrement arrondis, à surfitccs cou- vexes; leur couleur est d'un loiige orangé. Les fleurs l'emclles, qui sont eu moins graiiil nombre que les fkurs mâles , et placées à la base des mêmes épis, soûl formées par di-s capsules solitaires à 1 aisselle des feuilles ou des écailles de la base de l'épi; ces capsules sont ovales, obtuses, trian- gulaires ou presque qiiadrilobécs. Elles présentent des deux côtés et vers leur base deux sillons linéaires , couverts d'une substance onctueuse. Brotcro regarde ces sillons comme des stigmates: les ovules même, Irès- développés, sont lemplis d'un liqui- de oléagineux qui finit par se concré- ter en une sorte de périsperme gra- nuleux. La capsule mûre est quadri- lobée et se divise en quatre valves , dont deux plus pttiies et deux plus glandes; elle renferme quatre grai- nes qui paraissent adliérer à un pla- centa central ; leur téguuient est min- ce, dur, réticulé, et présente tiois cô- tes saillantes , très- marquées , par- tant d'un même point qui est proba- blement celui de l'insertion de la graine etsétendanleu divergeant jus- que vers la zone moyenne de cette graine. Lorsqu'on fait germer les graines de cette Plante, la jeune Plan- te qui en sort est pourvue de deux cotylédons opposés , toul-à-fait sem- blables à ceux des Plantes dicotylé- dones (/ . la figure donnée parSalis- bury , Trans. Linii. , vol. xii , tab. 19). Plusieurs espèces rangées par Palisot-Beauvoii dans son genre Di- plostachlum roirespondent parfiite- ment avec la Plante que nous venons de décrire; tels sont les Lycopodiurn /leivetict/m , apodi.um ^ radica/is , L. Toutes ces Plantes difierent du carac- tère donné par cet auteur au genre Dipluslachium par la réunion des fleurs niales et des fleurs femelles dans les mêmes épis, et, sous ce rap- ort , ce genre ne difleie nullement u genre Selaainella du môme au- feur, qui devrait uecessaironent lui être réuni , car il ne difl'ère des espè- ces citées précédemment que par son port et par sou pollen composés de LYC 55(| \ grains ordinairement réunis trois par trois et hérissés de papilles très- nombreuses et irès-saillaiiles; mais on ne peut donner que peu d'impor- tance à ce caratière , car nous avons également obseivé un pollen hérissé sur une Plante qu'on ne peut regar- der que comme nue variété du Ly- copodiiim dcnliciitatiim ou du Lyc. lieU'elicum. Du reste le Lyc. aelagi- nuides , qui seul composait le genre Selagiiie/la , piéscnle des capsules toul-à-lait semblables par leUiToime et leur o ganisation à celles du Lyc. denticulalu/n. Huant au genre Slachygynandriim, plusieurs des espèces que l'ai isot-Bcau- vois y avaient jjlacée.-, devront proba- blement être reportées parmi les Ly- copode> à coques toutes simblablei , et les autres devraient être r.'unieS avec les esiièees qui composaient les deux genre- que nous venons d'exa- miner. En ell'el ces Plantes présentent de même des é[ is mâles au sommet et femelles à la base; les capsules femel- les sont seulement moins nombreu- ses et d'une forme un peu difl'i-rente. Elles renferment également quatre graines; mais ces giaines, au lieu d'être opiioséos en croix comme dans les auties espèces , sont placées trois au fond de la capsule el une à son sommet, ce qui lui donne la forme d'un tétraèdre arrondi, i^es e-.)Kces 3u'on pourrait regarder comme type e ce genre tout les Lyc. alpinum , flabellalum , plumuiurn , etc. , etc. Les Jjycopodes dont Palisot Beau- vois formait les deux genres Vlunan- thus et Lepidutii , genres qui ne diffè- rent que par le port, n'ont offert jus- qu'à présent qu une seule sorte il or- ganes de fructification; ce sont des co- ques bivalves, tout-à-fall analogues pour leur foime cxtéiieurc à celles que nous avons regardées comme des organes mâle.-.; ces coques renferment également un grandnombre de grains très-fins; mais ces grains, au lieu d'afteeter comme ceux des coques mâles des Lvcopodcs à organes dou- bles une forme presque toujours tri- gonc , sont arrondis , sphéiiqucs ou 56o LYG ovales; jamais ils ne sont hérisses de papilles; mais cependant, de même que les grains de pollen , ils sont par- faitement libres et n'adhèrent par au- cun moyen aux parois de ia capside. Ils sont toujours transparens et inco- lores. WiUdenow assure que cette poussière piovenanl àw Lycopodiurn clavatum a germé et reproduit la Plante dont elle provenait; cette poussière difière en ouire de celle des Lycopodium selaginoides , helucticum, etc., en ce qu'elle ne se ron)pt pas dansl'eau, tandis qu'une giande par- tie des granules du L. selaginuules , en particulier, finissent par s'ouvrir au bout de quelque temps et par laisser échapjier lentement, il est vrai., une substance granuleuse et oléagineuse, comme on l'observe sur le pollen des Plantes phanérogames. On voit donc que , malgré l'analogie apparente qui existe eutreles oi gunes uniformes des Lycopodes à une seule sorte de capsule et les organes mâles des Lycopodes à sexes distincts, ces organes devraient plutôt être legar- dés comme des capsules femelles que comme des organes mâles, ainsi que Palisol-Ceauvois 1 avait fait. Il nous paraît résulter de celte comparaison de la siructure des di- vers groupes de Lycopodes , qu'on devrait non pas les diviser en cinq ou six genres comme quelques au- teurs l'ont fait , mais en deux : l'un auquel on réserverait le nom de Z^y- co/Jcifl'/i//7Z renfermerait toutes les es- pèces qui n'ont qu'un seul génie de capsule , sortes d involucres qui probablement reufeiment dans la jeunesse de la Plante les organes mâ- les et femelles comme les irjvolucies du Marsilea, de laPilulaire, des Prê- les; l'autie pour lequel on pourrait adopter le nom de Stacliygynundrum donné par Palisot - Beaiivois , com- prendrait touies les espèces à sexes séparés dans des capsules ou involu- cres difîérens. Nous ferons obseiver qu'il est fort probable que dans ces Plantes et dans plusieurs autres ^Cryptogames dont les sexes sont dis- tincts et séparés, et doul cependant LYG l'organe femelle ne présente ni stig- mate ni aucun point propre à l'ab- sorption du pollen , la fécondation a lieu après la dissémination des grai- nes ou du moins après l'ouverture des capsules, ainsi que Savi l'a an- noncé pour le Saivinia. ( V. ce mot et Marstléacéf.s. ) Si après avoir étudié les organes de la reproduction de ce genre cu- rieux , nous jetons un coup-d'œil sur la structure de ses organes végétatifs, nous verrons qu'ils ne diffèrent pas moins de ceux des autres Végétaux ; la tige, souvent rampante, émet des rameaux tantôt plusieurs fois dicbo- tomes comme dans la plupart des vrais Lycopodes , tantôt à rameaux plu- sieurs foispinnés et disposés en éven- tail dans un même plan '. tels sont la plup.^rt des Stachy gy nandrum Les feuilles, presque toujours sétacées, aiguës, entières, assez épaisses, sont toujouis lisses , elles ont l'aspect de celles des grandes Mousses, ou dans les espèces les plus fortes elles res- semblent aux feuilles des Conifères ; tantôt elle; sont insérées par verti- cilles obliques ou en spirale tout au- t(mr de la tige; tantôt elles sont dis- posées sur quatie rangs dont deux plus petits forment des sortes de sti- pules qui alternent avec les grandes feuilles : c'est le cas de la plupart des î^lachygynandrum. Ces feuilles sont quelquefois sans nervures, mais le plus souvent elles sont parcourues par une seule nervure moyenne ; les pores corticaux sont très-visibles, assez grands , de forme elliptique; ils exis- tent sur les deux faces des feuilles ; la structure intérieuie des tiges est très- uniforme et fort différente de celle de la plupart des autres Végétaux; au centre on observe un faisceau très- serré de vaisseaux simples, cylindri- ques , réunis par un peu de tissu cel- lulaire très-dense; ces vaisseaux n'ont la structure d'aucun des vaisseaux observés dans les Plantes phanéro- games, ils ont été désignés par Thom- son {Lectures on Botany , ï. i , 1822 ) sous le nom de vaisseaux annelcs : en effet ils paraissent composés LYC d'anneaux successifs, parallèles et non en spirale. Thomson altribue ces anneaux à des pores liné;»ircs , trans- versaux; mais cette opinion ne pa- raît ni probable ni en rapport avec ce que j'ai observé sur ces Plantes; autour de ce faisceau central de vais- seaux se trouve une couche de tissu cellulaire extrêmement lâche qui se détruit promptement de manière à donner à ces tiges l'aspect fistuleux avec un axe central souvent dèjeté sur un des côtés; enfin la circonfé- rence est composée d'une couche plus ou moins épaisse d'un tissu cel- lulaire assez dense, sans vaisseaux à cellules allougées et presque fusi- formes; la partie extérreure surtout est très-dense et composée de cellules très-petites, elle forme une sorte d'é- corce; ce tissu cellulaire est traversé de distance en distance par des vais- seaux qui de l'axe central se por- tent dans les feuilles; mais il ne pa- raît renfermer aucun vaisseau qui lui soit propre. Les Lvcopodes n'atteignent pas eu général une taille tiès-cousidé- rable; les plus grandes espèces ont deux à trois pieds d'élévation. On eu connaît plus de cent vingt ; ils habitent toutes les régions du globe depuis la zone polaire jusqu'à l'é- quateur; mais ils suivent sous le rapport de leur distribution les mê- mes lois que les Fougères avec les- quelles ils ont de grands rapports; ainsi peu nombreux dans le Nord ils sont limités dans ces régions froides à quelques espèces basses et ram- pantes , telles que les Lycvpodii/ m al- pi/iu/n, selagi/ioules , etc.; ils sont rares dans les plaines des régions tempérées; dans les régions équi- noxiales au contraire leur non)bre devient beaucoup plus considérable, et ils paraissent de même que les Fougères dominer dans les îles oîi la végétation est beaucoup plus pauvre en Plantes phanérogauies ; ils attei- gnent aussi dans ces climats féconds une t lille beaucoup plus élevée : c fst là que croissent les Lycopodium cer- nuum , Jîabellalum dont le port rap- l.YC .'ifi.f pelle en petit plusieurs de no.s Coni- leres. , ^""' (AU. B.) •I.YCOPODIACÉLS. HoT.cn VPT Cette hrnille établie par Svva.tz li adoptéedepuispar.ou/les botanistes ' deiiticulatum ; il tendrait à éloigner ces Plantes des Fougères et annoncerait peut-être, entre ces Vé- gétaux et les Conifères , des rapports que leur port semblerait indiquer , et que quelques autres caractères paraî- traient faiic ressortir; peut-être celte famille est-elle destinée à suivre le sort des C^cadées qui , d'abord con- fondues avec les Fougères , furent ensuite placées parmi les Phanéroga- mes monocotylédones, et dont le cé- lèbre Richard a si bien prouvé de- puis les rappoits avec les Conifères. Lycopodiacées fossiles. — Plu- sieurs auteurs ont indiqué courme appartenant à la famille des Lycopo- diacées, des Végétaux dont les restes ont été trouvés dans diflérens ter- rains. Nous avons partagé cette opi- nion en rapportant à cette famille plusieurs Plantes du terrain houillier et quelques autres trouvées dans des tcirains plus nouveaux. Eu effet, cette famille paraît une de celles qui s'est développée eu premier sur la terre, mais avec des caractères assez différens de ceux qu'elle offre main- tenant pour exiger une comparaison minutieuse , afin de donner quelque degié de certitude à cette détermina- tion. Examinons d'abord ceux de ces Végétaux qui se rencontrent dans la formation bouilUère; c'est dans ce terrain que cette famille paraît pré- dominer, et le nombre des espèces , ainsi que leur état de conservation , nous mettra à même de les mieux ca- ractériser. On rencontre en grande quantité , dans les terrains houilliers , et peut- être plus particulièrement dans ceux du nord de l'Allemagne, de' la Bel- gique, de l'Angleterre et des Etais- Unis , des tiges cylindriques ou légè- rement elliptiques lorsqu elles sont perpendiculaires aux couches, tout- à-fait planes lorsqu'elles sont paral- lèles à ces couches. Le diamètre de ces tiges ou de ces rameaux varie , ])robablement suivant les espèces et LYC suivant la paitie de la Plante, de- puis quelques millimètres jusqu'à 5-6 décimètres. Lorsqu'on ol)seivc ces tiges dans les couches qai ]ps renferment, on voit qu'elles soûl toujours rameuses, le plus souvent dicholomes , quelqiiel'ois pinnées. On en a niesinc, dans les mines dos en- virons de Dusseldorl , qui atteignaient jusqu'à 70 pieds de long. Elles ne présentent d'articulation dans aucun point de leur étendue. Leur surface est couverte d'une écorce do char- bon très-mmce , irès-régulière ; l'in- térieur est enlièrcmenl remplacé par de la roche , et ne conserve aucune trace rie structure végét.de; l'écoice offre des mamelons rhomhoïdaux dis- posés en quinconce , vers la partie su- périeure desquels on remarque une cicatrice d'inseition defoinre varia- ble , mais toujours plus large que haute et marquée d'un ou de trois points vasculaires. Telle est la structure des grosses tiges; e!!cs pa- raissent se terminer inférieuremcnt par plusieurs racines dicholomes. ISous avons observe quatre racines disposées en croix sur luie base de tige très-grosse des environs de Glas- cow , que nous présimions apparte- nir à ce genre. Mais lorsqu'on ren- contre des portions de rameaux plus jeunes , soit qu ils fassent sinle à ces liges , soit qu'ils soient isolés , on peut étudier avec plus de succès la structure de ces Plantes. Sur ces i-ameaux , ou retrouve en plus petit la même organisation de" l'écorce; mais en outre, on rencontre presque tou- jours une partie des feuilles quis'in- ^éraienl sur ces sortes de mamelons; ces feuilles sont linéaires ou sétacées, plus ou moins longues, souvent couibées en faucille, très-aiguës, et traversées par une seule nervure moyenne; lecr tissu paraît assez épais et coriace. Dans d'autres espèces, les feuilles ne semblent être que des .sor- tes de tubercules courts et aigus , mais c'est le cas le plus rare Ces Vé- gétaux , que nous avions d'abord dé- signés sous le nom de Sagcriaria, ont été nommés à la même époque par lAG .«SCS Strenberg , Lepidodendron , nom que nous sommes portés à atlopt(;r. Si nou.s conipajons ces Végéliux à ceux ipic nou-> cuimaissons actuelleimnt , nous no trouverons que deux familles avec lesquelles ils aient Ac. nonilueux rap- poits; ce sont les Lveopodiacées et le.s Couifères. Ils s'éloignrnt des pre- mières p,ir \,\ giandeur, des secondes par un caractère plus important, 1 absence d'iiceroissement en di;imè- trc , accroissement qui eut détruit les traces des inserîions des feuilles sur les tiges, bien bnig-temps avant que ces tiges ensseiil jiu acquérir un dia- mètre lie 5 à 6 décimètres. Ils dif- férent encore des Conifères par leur division dichotome , mode de divi- sion qu'on n'observe d;ins aucune Plante de eelte fiuiille , et qui est au contraire si commune dans les Lyco- podes ; du reste, la forme et la dis- position des feuilles s'accordent éga- lement bien avec l'une et l'autre fa- mille ; en ciVet , nos Plantes fossiles ont des feuilles toiit-à-lnit sembla- lilcs d'une part à celles des Arauca- ria d'Amérique , et de l'autre à celles jlcs Ljcupoiiium lerticillalu/n , iilici- folium , etc. Deux autres caiactères nous font encore pencher pour l'aflinilé avec les Lycopoiiacées : 1° It manière dont les liges de ces Végétaux sont remplies dune roche semblable à celle qui le^ ctivlronne , peut faire présumer qu'elles étaient fistuleuses ou composées intérieurement d'un tissu cellulaire très-làclie qui s'est détruit promptemcnt. Si on examine les tiges des Lycopodes vivans , et pirticulièrement des espèces à tiges épaisses et dicholomes , on verra qu'elles consistent eu une écorce d'un tissu ccUidalre très-deusc , plus ou moins épaisse , et en une cavllé assez l:)rge, au centre ou sur les côtés de laquelle se trouve un axe cylin- drique formé par un faisceau de vais- seaux. On eonçoit qu'il peut avoir existéi'.esespèces , dont la lige , beau- coup plus grosse, présentât une ca- vité beaucoup plus grande, qui au- rait été remplie par la roche envi- 564 LYG ronnante. Il est au contraire très- difficile de concevoir comment l'inté- rieur d'une tige pleine et ligneuse comme celle d'un Pin ou de tout autre Arbre de la famUle des Co- nifères atirait pu se détruire et être remplacée par une substance étran- gère , sans que l'écorce, beaucoup moins dense , qui l'entoure , se fût détruite en premier ; aussi ne trou- vons-nous aucun exemple dece mode de pétrification dnns les bois évidem- ment dicolylcdons. Le dernier fait qui nous porte à admettre ces Vé- gétaux pour des Lycopodiacées , con- siste dans la disposition des feuilles de quelques Plantes de ce genre ap- partenant également an terrain houil- lier. Dans ces échantillons, les feuil- les sont distiques et alternativement plus grandes et plus petites, absolu- ment comme dans certains Lycopo- des , tels que le L. flabellatum. Si après avoir ainsi comparé les organes de la végétation de ces Végé- taux avec ceux des Lycopodes , nous cherchons parmi les autres débris de Végétaux fossiles du même terrain ceux qui pourraient se lapporter à leurs organes de fructification , nous trouverons deux sortes de fruits , qui, malgré leur grande différence de forme, nous paraissent apparte- nir à des Végétaux de celte famille. Les premiers sont des fruits com- pi"imés , presque lenticulaires , cor- diformes à la base , qui ont , avec les coques bivalves des Lycopodes, la plus grande analogie , et qui n'en dif- fèrent également que par une taille beaucoup plus considérable , diffé- rence qui s'accorde avec celle que nous avons observée dans les tiges. Les seconds sont des cônes ou épis formés d'écaillés imbriquées , écailles qui paraîtraient creuses ou composées de deux écailles soudées comme celles des Araucaria et ren- fermer dans leur intérieur une coque probablement membraneuse et rem- plie de graines nombreuses ; struc- ture qui est pour ain^i dire intermé- diaire entre celle des Lycopodes à épis et celle àeV Isoetes , et qui , d'u- LYC ne autre part , a une grande analogie extérieure avec celles des cônes des ylraucaria . mais qui nous paraît en différer essentiellement par la forme et la disposition de la substance ren- fermée dans les écailles, qui ne pa- raît pas être une seule graine régu- lière et compacte comme celle des Conifères, mais une agglomération de séminules dans une coque, comme on l'observe dans les Lycopodiacées. Tels sont tous les caractères qui , réunis , nous portent à regarder les Végétaux du terrain houillier qu'on a désignés sous le nom de Lepidoden- dron comme des Lycopodes arbo- rescens , et à nous éloigner en cela de l'opinion de Rhode qui les re- garde comme des Cactus , et de celle de Martius qui les nomme Ljc/ino- photites, et les admet pour les ana- logues du genre de Composées du Brésil , qu'il a nommé Lychnophora. Il serait trop long de développer tous les caractères qui les distinguent de ces Végétaux; la description que nous avons donnée de ces Fossiles suffira pour que tout botaniste puisse voir combien ils s'éloignent de ces diverses familles. Ces immenses Végétaux paraissent bornés au terrain houillier, peut-être en I encontre-t on quelques-uns dans les terrains de transition , et par conséquent à une époque un peu an- térieure au dépôt de la Houille, mais ilsneparaissent pas avoirpersistéplus tard que cette grande formation. Dans les terrains plus nouveaux , on retrouve quelques Plantes qui peu- vent encoie se rapporter à la famille des Lycopodiacées , mais alors ces Végétaux ne dépassent plus la taille de ceux que nous voyons encore sur la terre, et leur nombre est beau- coup moins considérable. Quant aux Plantes fossiles des Schistes bitumi- neux de Mansfeld que plusieurs au- teurs ont regardées comme des Lyco- podes fossiles, nous ne saurions par- lager cette opinion. Dans ces Fos- siles, les feuilles sont disposées sans ordre; elles sont minces ou charnues, mais n'ont jamais l'aspect coriace de LYC celles des Ljcopodes ; enfin, on n'y voit aucune trncedc nervures, c;i- laclèies qui nous portent à les con- sidérer plutôt comme des Algues voi- sines des Caulcipa à feuilles imbri- quées, telles que le Caulerpa I/yco- po(iiuides,que comme dcsLycopodes. (AI). i>..) LYCOPODITES. «ot. crypt. r. Lycopodiacées fossiles. LYCOPODIUM. BOT. PU AN. T^. Lycopode. LYCOPSIDE. Lycopsis w.rv. PHAN. Genre delà famille des Borra- ginées et de la Peutandrie Mouogy- nie, caractérisé par un calice lubu- leux à cinq divisions, une corolle monopétale infundibuli forme , ajant le tube grêle et recourbé en arc, le limbe à cinq lobes et l'enlrée du tube garnie de cinq appendices con- vexes et counivens. Ce geni e se com- pose d'un petit nombre d'espèces ayant absolument le port des Buglos- ses , dont il ne diflere que parla cour- bure du tube de la corolle, qui est droit dans les Buglosses. Ce sont des Plantes herbncées , annuelles ou vi- Vaccs, hérissées de poils comme la plupart des autres Borraginées, et porlani des fleurs violettes , disposées en grappes terminales. L'espèce la plus commune dans nos climats est le Lycopsis arvensis , L. , qui croît partout dans les champs in- cultes et sur le bord des chemins. Elle fleurit pendant la plus grande partie de la belle saison. Aux envi- rons de Naples elle est remplacée par le Lycopsis bullata de Cyrillo, qui en diSere surtout par ses feuilles offrant un grand nombre de buUosilés blan- châtres , et par ses fleurs plus gran- des, (a. b.) LYCOPUS. BOT. piian. V. Ly- COPE. LYCORIS. Lycoris. annel. Genre de l'ordre des Néréidées, famille des Néréides, section des Néréides Ly- coriennes , établi par Savigny (Syst. des Annelides, p. 12 et 29) qui lui donne pour caractères dislinclirs -. Irompt- sans lentaculrs à *on orifice; ants delà ponte. Toutes se tiennent près de leur demeure et y guettent leur proie sur laquelle elles s'élancent avec une lapnlité éton- nante. Ces Aranéides pas,>>ent l'iiiver dans ces trous , et, suivant Olivier , la Lycose Tarentule a soin d'en bou- cher exactement l'entrée pendant celte saison. Les Lycoses sortent de leurs retraites dès les premiers jours du printemps , etelleschcrchent bien- tôt à remplir le vœu de la nature en s'accouplant : suivant les espèces et suivant la tempéi alure du printemps, l'accouplement a lieu det)uis le mois de mai jusqu'à la mi-juillet. D'après Clerck , les deux sexes de celle qu'il nomme monticola préludent par di- vers petits sauts. La femelle s'élant soumise , le mâle, par le moyen d'r.n de ses palpes , rappioche de son corps et un |)eu obliquement son abdomen; puis, se plaçant piir derrière et un peu de côté , se couche sur elle , ap- plique doucement et à diverses repri- ses son organe générateur sur un corps proéminent (que Clerck nomme trom- pe) de la partie sexuelle de la femelle, en faisant jouer alternativement l'un de ses palpes , jusqu'à ce que les deux individus se séparent par un sautil- lement Irès-presle. Les Lycoses pon- dent des œufs onlinairemeut sphéri- LYC 567 ques, et vaiianten nondue, suivaiit les espèces , depuis vingt à peu pu\s jusqu'à plus (le cent (juiilrc-vingts. Ces œufs, à leur naissance , sont li- bres; mais la mèie Icm enferme bien- tôt dans un sac ou cocdii ciiculiiic, globuleux ou aplati , et loi nié de deut calottes réunies par leur> bords. Ce cocon ou sac à œufs est toujours attaché au deirièie de la femelle par les filières, au moyen d'une petite pelote ou d'un lien de soie. Lri fe- melle porte partout avec elle toute cette postérité futuic, cl court avec célérité malgré cette charge. Si on l'en sépare , elle entre en fureur, cl ne quille le lieu oii elle a fait cette perte qu'api es avoir cherché long- temps et être revenue souvent sur ses pas. Si elle a le bonheur deieliouver sou cocon , elle le saisit avec ses man- dibules , et prend la fuite avec préci- pitation. Les œufs i\vs Lycoses écloscut eu juin et en juillet. l)eg('ei , (jui a beau- coup observé les Araignéc.i, présume que la mère aide les petits à sortir île leur œuf, en perçant la coque. Les petits restent encore quelque temps dans leur coque générale; ce n'est qu'après leur premier changement de peau qu'ils abandonnent leur de- meure et inonteiit sur le corps de leur mère oii ils se cramponnent; c'est surtout sur l'abdomen et sur le dos qu'ils s établissent de piéféience, en s y arrangeant en gros pelotons qui donnent à l.-» mère une figure hirleusc et extraordinaiic. l'ar un temps se- rein et vers la mi-octobre, Listera observé une grande quaiitité de jeu- nes L, coses voltigeant dans l'air, l'our se soutenir ainsi , elles faisaient sortir de leuvs (ilières , comme par éjaculation, i^iusieurs (ils simples en forme derayons lie comètes, d'unécl.it extraorlinaire et d'un pourpre bril- lant. Gos petites Araignées faisaient mouvoir , avec rapidité et en rond au-dessus de leur tète, leurs pales , de manière à rompre leurs fds , ou à les rassembler en petites pelotes d'un blanc de neige. C'est, soutenues par ce petit ballon, ([ue les jeunes L_\co- BGH LYG ses s'abandonnaient dans l air et étaient transportées à des hauteiuà considérables. Quelquefois ces longs fds aériens sont réunis en forme de cordes embrouillées et inégales, et deviennent un fikt avec lequel ces Aranéides prennent de petites Mou- ches et d'autres Insectes de petite taille. Le genre Lycosc renferme un assez grand nombre d'espèces; il en est sur- tout une qui est très-commune aux environs de ïarente , et qui jouit d'une grande célébrité , parce que le peuple croit que son venin produit des accidens trè^-graves. Nous parle- rons de ces prétendus accidens en traitant de cette espèce. Latreille di- vise ce genre ainsi qu'il suit : I. Ligne antérieure des yeux pas plus large que l'intermédiaire. f Yeux de la seconde ligne très- sensiblement plus gros que les deux de la ligne postérieure. Lycos E Tarentule, Ljcasa Ta- rentula, Lalr. , Walck. ; Jraiiea Ta- rentu/a, Linn., Fabr., Albin. (Aran., tab. og). Elle est longue d'environ un pouce, entièrement noire, avec le des-ous de son aUlomen rouge et traversé dans son milieu par une bande noire. Celte Araignée , étant très-célèbre , a été figurée par une foule d'auteurs , mais si ma], qu'il semble que plusieurs d'entre eux se soient plus à exagérer ses formes hi- deuses afin d'in;pirer plus d'horreur pour elle ei d'accréditer, parcemoyen, les absurdités qu'ils ont débitées sur les propriétés de son venin. Il serait trop long de mentionner ici les noms des auteurs qui ont pajlé de la Ta- rentule, et qui l'ont figurée. Nous dirons seulement que . selon les uns , sou venin produit des symptômes qui approchent de ceux de la fièvre ma- ligne ; selon d'aulres , il ne procure que quelques taches érysipélateuses, et des crampes légères ou des four- millemens. La maladie que le vul- gaire croit que la Tarentule produit par sa morsure , a reçu le nom de Tarentisme, et l'on ne^pcut la guérir LYG que par le secours de la musique. Quelques auteurs ont poussé Pabsur- dité jusqu'à indiquer les airs qu'ils croient convenir le plus aux Taren- iolati : c'est ainsi qu'ils appellent les malades. Samuel Hafenreffer , pro- fesseur d'Ulm , les a no\és dans son Traité de:> Maladies de la peau. Ba- glivi a aussi écrit sur les Tarentules du midi de la France ; mais on est bien revenu de la frayeur qu'elle ins- pirait de son temps, et aujourd'hui il est bien reconnu que le venin de ces Araignées nlest dangereux que pour les Insectes dont là Tarentule tait sa nourriture. Cette espèce se trouve dans l'Italie méridionale. Il existe dans le midi de la France une espèce de Lycose qui diffèi e très^ peu de celle que nous venons de dé- crire, et qu'Olivier, a confondue avec elle; c'est le Ijjcosa Melanui^aster àe Latreille {L Tarentula Narbûnensis, Walck.j. Elle est uu peu plus petite que la précédente, et en diffère sui- tout par son abdomen qui est tout noir en dessOUs , et dont les bords seulement sont louges. Chabrier (Soc. Acad. de Lille, 4^cah.) a publié des obseï valions curieuses sur celte espèce. ff Les quali'e yeux postérieurs pres- que de même giandeur. LycOSE AlLODROME, i. ^//0<^//0/7Zfl, Latr.,"Walck. (Hist. des Aranéides, fasc 1 , tab. 4 la femelle), Clerck {Ai an. Suec, pi. 5, t. 2). C'est la plus grande des environs de Paris. Son corselet et son abdomen sont d'un rouge mélangé de gris et de noir. Les pâtes sont annelées de rouge et de noir. II. Ligne antérieure des yeux plus large que l'intermédiaire. Lycose Pirate, L. PiraticayWalck.; Clerck {y/ran. Suec, pi. 5, lab. 4 le mâle, et tab. 5 la femelle ). Corselet verdàfre, bordé d'uu blanc très-vif; abdomen noirâtre, entouré de chaque côté d'une ligne blanche avec six points blancs sur le dos. Elle paraît avoir des rapports avec lesDolomèdes LTC aquatiques, et court sur h surface de leau sans se mouiller. /^. pour les autres espèces VValckenaer, Latreille, Olivier, Clerck , etc. (g.) LYCOSTAPHYI.LON. bot. phan. (Cordus.) Gesl-i't-,liic liaisin de Loup. Syn. de f'ibar/ium Opulus , L. K. VIORNE. (g ) * LYCOSÏOMUS. pois. C'esl-à- à\Ye Gueule de Luitp. L'un des noms de l'Anchois dans l'aiitiquilé. (b.) LYCTE. Lyctus. ins. Genre de l'ordre des Colëo|)lères . section des Tctramères, faiiidle des Xylophïiges, tribu des Trogossitaires , établi par Fabricius et atloplé p;.r Latreille qui lui donne pour caraclères : antennes de la longueur .du corselet et de la tête, ayant la massue compost'e de deux articles ; mandibules saillan- tes; corps étroit et allonge. Ces In- sectes ont été confondus avec les Ips par Olivier, et avec les Ditoma par Herbst. Les Lyctes, tels qu'ils sont adoptés ici , diffèrent des Ditomes par les antennes qui, dans ceux-ci , sont plus courtes que la tèle et le corselet , et par les mandibules qui sont cachées ou peu découvertes dans ces derniers. Ils s'éloignent des Co- lydies, des Trogossiles , des Merix et clés Latridics , par les antennes qui , dans ces genres, ont la ma-sue com- Eosée de tiois ou quatre articles. Les lyctes sont des Insectes de petite taille , et le genre ^e compose de peu d'espèces. Ces Coléoptères vivent dans le bois sec , et on les trouve sous les ëcorces et sous les éclats des pièces abandonnées ou travaillées. iJejean ( Cat. des Col., p. io5) en mentionne quatre espèces , toutes d'Europe; la plus commune à Paris et celle qui sert de type au genre , est : Le Lycte c.\>'alicui.é , L. cana- liculatus , Fabr.; Ips ublongus , Oliv. (Col., t. 2, n» 18, pi. 1, flg. 5). Cet Insecte est long d une ligne et demie à deux lignes ; son corselet est pres- que aussi long que large , dentelé sur les bords et uîarqué au milieu d'une fossette allongée ; il est d'un brun r^ussâtre , pubesccnt ; les élytres sont LYC 569 de la même couleur et ont chacune neuf à dix lignes élevées. (g.) LYCURE. Lycurus. bot. i'u.\.n. Le professeur Kunlli (/// Humh. .\ui\ Gen. \, p. i4i) appelleainsi un genre nouveaudeGrainiuéeselde la Trian- drie Uigynie, L., aii(|uel il donne les caractères qui suivent : les Heurs sont disposées eu épi ; les é|>illels siuit géminés , unitlores; l'un est herma- phrodite et pédicellé, l'autre mâle ou neutre , est presque sessije , île la même forme et de la même structure que le premier , mais plus jielit. La lé|)icène se conipo>e de deux valves oblongue.s , membraneuses, conca- ves, inégales, 1 inférieure un peu plus longue, bi ou |ilus rarement Irilide , ayant ses divisions Ici minées par une arête; la supérieure acuminée et aris- tée , quelquefois bidenlée ; l'aièlc naissant entre les dents. La glumeesl formée de deux pailleltts lancéolées , acuminées , concaves , membraneu- ses , presqu'égales ; l'inférieure aris- tée, la su[)érieure mutique. Les éla- min'es sont au nombre de truis, ayant des anthères linéaires. L'ovaire est surmoiiié de deux styles portant cha- cun uu stigmate en tonne île pinceau. Le fruit est uu. Ce genre a le port du Phleui/ij mais il se rapproche beau- coup de V (Egopogoii , dont il dilVèrc par la structure de ses Heurs. Il se compose de deux espèces ; l'une , Ljcurus Phleoidcs , Kun4b , loc. cit. , tab. 4.') , a son chaume dressé et ses arêtes tiès-longucs ; elle croît dans les lieux temi)érés du Mexique. Ij'awUc, Ljcurus l^ âaiaroidcs ,Kviuih , loc. cit., a ses chaumes ascendaus , ses arêtes de la longueur i\ci> glumes et des paillettes ; elle croît dans les lieux montueiix auprès de Valladolid daus la province de Mechoacan au Mexique. (a. r.) LYC US ou LYQUE. Lycus. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des reolamèies, farndie des Serricorncs , division des Malacoder- mes , tribu des Lamp\ rides, établi parFabricias, et ayant pour caractè- res : antennes très-rapprochccs à Icui, 570 LYC baseettiès-comprimées; tête rétrëcie et prolongée eu devant en forme de nuiseau; palpes maxillaires beau- coup plus longsque les labiaux: bou- che très-petite ; corps étroit et al- longé ; él^(tres ayant leur extrémité postérieure très-élargiedans plusiems espèces exotiques, surtout dans les mâles; corps mou , éti oit et allongé. Les Lycus ressemblent beaucoup aux Omalyses , aux Lampyres et aux Té- léphores ; mais ils en diffèrent essen- tiellement par la paitie antérieure de la tête qui est en forme de trompe , tandis qu'elle est simple dans ceux-ci. Ils ont en général le corps oblong , déprimé et la tête inclinée; leur corse- let aplali et leurs élytres flexibles , quelquefois réticulées etsonvenl très- dilatées postérieurement. On rencon- tre ces Insectes sur les fleurs; ils en relirent les >ucs avec leur bouche avancée en trompe qu'ils enfoncent dans les corolles. • Les Coléoptères qui composent ce genre ont été confondus par tous les entomologistes avec les Lampyres et les Téléphores. Fabricius les en a sé- parés , et leur a donné le nom deLy- cus qui avait été applique par quel- ques auteurs grecs à plusieurs êtres (ïifférens. Hésychus l'a employé pour désigner une espèce d'Araignée ; Athénée l'emploie pour une espèce de Poisson; Aristote l'applique à un Oiseau, et Homèi« appelle ainsi le Loup. Les Lycus forment un genre composé d'une cinquantaine d'espè- ces, dont le plus grand nombre appar- tientaux pays chaudsdel'ancien etdu nouveau continent ; on en trouve une espèce aux environs de Paris. Sa larve est très-noire, linéaire, très- aplatie , avec le dernier anneau rouge en forme de plaque , ayant à son ex- trémité deux espèces de cornes cylin- driques comme articulées et arquées ca dehors ; elle a six pâtes , et se trouve sous les écorces du Chêne. C'est : Le Lycus sanguin , L. sanguineus, Fabr., Latr. (îlist. Nal. des Crust, et des Ins. T. ix , p. 87 , pi. 76 , f. 6 ); L>)'ciis ru/ipcnnis , Latr. {Gen. Cnist. LYE et Ins. T.i, p. 256); le Ver luisant rouge, Geoff.; Lampyre rouge velue, Degéer (Inst. T. iv, p. 47). Il est noir; les bords latéraux du corselet et les élytres sont d'un rouge sanguin; el- les ne s'élargissent pas sensiblement à leur extrémité comme dans le Lj- cMs latissimus de Fabi-. T^. pour les auties espèces Latreille, Olivier et Fabricius. (g.) LYDA. Lyda. iNs. Genre de l'or- dre (les Hyménoptères établi par Fa- bricius, et auquel Latreille a donné le nom de Pamphillus. V. ce mot. (g.) LYDIENNE, min. La Pierre de touche ou de Lydie est quelquefois nommée simplement L_ydienne. C'est une variété de Cornéenne. J^. ce mot. (G..N.) * LYDDS. Lydus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, sectiou des Hétéiomères, famille des Trachélides, tribu des Canthaiidies , établi par Megerle et adopté parLatreille.(Fam. Nat. du Règne Anim.) Ces auteurs ne donnent pas lescaractèies de ce genre. L'espèce qui lui sert de type est le Mylabris algincus do Fabricius ; son jW)7«^/7s//ï>/zacw/a///sappar tient aussi à ce genre. (g.) * LY'^ELLIA. BOT. CRYPT. [Mousses.) Robert Brown , dans les Actes de la Société Ijinnéennede Londres, a créé ce genre très-rapproché du Dawso- nia pai' la forme et la structure de la capsule , mais très - différent par son péristome. Il est ainsi caractérisé : orifice de l'urne sans dents, fermé par un épiphragme dont le centre se sépare du bord élargi , et reste atta- ché à la columelle qui , en se rac- courcissant , le tire en dedans. L'urne est convexe d'un côté , plane de l'au- tre , recouverte d'une coiffe , velue au sommet, et fendue latéralement. Le péristome est horizontal et fermé par l'opercule interne ou épiphragme. Ce genre ne renferme encore qu'une es- pèce particulière au Thibet. Elle a le port d'un Polytric , et forme des toutïes hautes de trois ou quatre pouces. Elle a reçu le nom spécifi- LYG que de crispa. Son port la rapproche du Polylrichuin cunturtum. (a. F.) LYGE. Lygcum. bot. phan. Genre de la famillo des G; aminées et de la Triandrie ]Moiio<>\nie , L., oUVaiit plusieurs parliculâi ités dans son or- ganisation et que le professeur Ri- chard a le premier fait connaître d'une manière précise dans les Mé- moires tie la Société d'Histoire INalu- relle de Paris (An vu, p. 28). Ce genre ne se compose que d'une seule es- pèce, LjgeumSparliun, L., l\ich.,/c»c. Ci/., t. 3. Cette l'ianle est vivace ; ses chaumes dres.sés , fermes, cylindri- ques, sont hauts d'im pied à un pied et demi , n'offiant généralement qu'un seul nœud, doli part la der- nière feuille; celles-ci rappiochées à la partie inférieure du chaume sont dressées et recourbées, linéaires , su- bulécs et presque cvlindriques ; le sommet du chaume se termine par une enveloppe solitaire, foliacée, vcr- dâtre, striée, longtie d'environ deux pouces, amincie à sa partie supé- rieure , enroulée sur elle-même , lais- sant scfttir les étamines et les stig- mates par son sommet. Celte enve- loppe contient deux, très-rarement trois fleuis appliquées l'une contre l'autre dans toute lein- longueur, couvertes à leur base de longs poils soyeux et blancs. Chaque tleur otTire une glume à deux valves inégales , l'extéiieure embrassant l'intérieure, linéaire, lancéolée, très-aiguë, ca- rence, formant par sa i)ase avec celle de la secourle fleur un tube ovoide ; la valve intérieure , une fois plus longue que l'externe, est étroite, apla- tie, linéaire, bifide à son sommet et roulée sur les filets staminaux et le pistil. Le t'jbe formé par la base de la valve externe des deux fleurs est biloculaire , la cloison étant formée par la valve interne, dont les bords tapissent la face interne du tube. Les étamines au nombre de trois sont insérées tout-à-fait au fond du tube au-dessous de l'ovaire; leurs anthères longues de près d'un pouce sont étvoites et prismatiques. L'o- LYG 67, vaire élevé par un tiès-pclit suppoit qui lui est commun avec les étamines, est f'usiforme , très-pelit et à peiné distinct du style. Celui-ci est à peu près de la ionguenr des clamines, ter- miné par \\n stigmate simple, su- bulé , (|ui su confond avec le style. Le huit est 1 enfermé dans l'enveloppe .-palhiforme , qui se lénd longilndi- nalemenl ; ij se compose du tuite de .la glume qui a augmenté, est deve- nu cartilagineux , ofli e deux loges chacune contenant un fruit. Ce tube, formé par les glumes, a été piis pour un péricarpe biloculaire, ])rovcnant d'un ovaire infère. Le Lygé Sparte c>t originaire des contrées niédilerra- néennes de l'Europe. (a. h.) LYGEE. L.ji;ceiis. tns. Genre de l'ordre des Hémiptères, section des Hétéioptères , famille dis G( ocorises , tribu des Longilabrcs, établi par Fa- bricius, ado|)lé par Latieille et tous les entomologistes , et ayant poiu- ca- ractères : deux oceiks tiès-éc;4rtés en- tre eux ; antennes toujours iiliforines, insérées sur les côlés de la tète dans la ligne qui va des yeux à la base ou au-dessous du bec. Tète non rétrë- cie postérieuremeni en manière de col, plus étroite que le corselet; ce dernier rétréci en devant , trapé- zoïde. Les Lygées ressemblent beau- coup aux Corées , avec lesquelles Fa- bricius a confondu quelques es[tèces. IMais CCS dernières Punaises s'en éloi- gnent par la manière dont leurs an- tennes .sont inséréis. Les Néïdes s'en (ii^linguent très bien par leurs an- tennes coudées : 1rs AU de.i de Fabri- cius différent des Lygées parla forme étroite et allongée du corps; les Bé- rytes ont les antennes coudées , les Myodoques s'en distinguent par la tète qui est rétrécie en arrière , et les Saldes par leur tète qui est transver- sale. Les antennes des Lygées sont oïdiuairement filiformes, insérées à la partie inféricuie des côtés de la tète et composées de quatre articles cylindriques; Je bec est assez long, de quatre articles; il renferme un suçoir de quatre soies. La Ictc est po- 572 LYG tite; elle porte deux ocelles saillans , écartés l'un de l'autre et placés entre les yeux qui sont petits. Le corps est en ovale allongé; le corselet est tra- pézoïdal , un peu rebordé avec les côtés exléricLus un peu arrondis. L'é- CLisson est triangulaire , et les élytrcs dépassent l'abdomen et sont de la même largeur que lui. L'abdomen est composé de segmens transver- saux dans les deux sexes. Les pâtes sont simples, assez longues, avec des tarses de trois articles terminés par deux crochets et munis d'une pe- lote bilobée dans leur entre-deux. Le genre Lygée se compose d'un assez grand nombre d'espèces ; parmi celles des environs de Paris , nous citerons : La Lygée Croix de Chevalier, Li. equesiris , Fabr.; L. Clinex eques- tris, Linn. Longue de cinq lignes, rouge, à taches noiies avec la partie membraneuse des éiytres brune ta- chetée de blanc. On trouve une au- tre espèce qui est très-commune et qui a été nommée L. apte/us, parce que, ordinairement, elle estsans ailes; très-rarement elle est munie de ces organes. (g.) LYGEUM. BOT. PHAN. F. LiGÉ. LYGINIA. BOT. PHAN. (l\. brown.) Syn. du SchœnodoruTa de L;)billar- dière. F . ce mot. (b.) LYGISTE. Jjygistum. bot. pu an. Ce genre de la famille des Rubiacées et de la ïétrandrie Monogynie, L., fut établi par P. Browne {PL. Jam. i42, t. 5, f. 2) et adopté par Svs'^artz et Lamarck. Linné l'avait cependant réuni au Fetesia duquel il dilfère sur- tout par son fruit capsulaire. Jussieu l'a rapporté au genre Nacibeaà' k.\x- blet, qui a encore pour synonyme le Manetia de Mutis et Linné. Indé- pendamment du Lygistum ax illare sur lequel le genre a été établi , La- marck (Illustr., p. 286) a décrit une autre espèce qu'il a nommée Ly- gistum sjjica/um,et qui, selon Kunth, doit être placée parmi les Coccocyp- siliim. V. Nacibée et Coccocypsile. (g.,n.) Ï^YGODIE. Lygodium. TiOT. crypt. LYG (Fougères.) Le genre établi sous ce nom par Swartz dans son Synopsis Filicuni , eL à peu près à la même époque par WHldenow sous celui à.'Hydroglossum , avait d'abord été confondu par Linné avec les Ophio- glossés , dont il liiffère cependant par une infinité de caractères, et depuis il fut distingué presqu'en même temps par plusieurs naturalistes. Ainsi Swartz le nomme Lygodiii m , Will- denow Hydroglossum , Cavanilles Ugena, Mnhcl Ramondia ; Richard , dans la Flore de Michaux, désigna une de ses espèces sous le nom de Cteisium , et Bernhardi en forma ses genres Odontapieris et Gisopteris. Le nom de Ly godium étant un des plus anciens, étalant été établi dans un travail général sur la famille des Fou- gères , a été adopté par presque tous les botanistes. Les Plantes de ce genre sont tontes grimpantes , et elles difl'èrent en cela de presque toutes les Fougères , car elles ne rampent pas sur les troncs des Arbres à la manière de certains Polypodes et de plusieurs autres Fougères, mais elles ont leur racine en terre, et^eur ti- ge, réellement grimpante, s'entortille autour des Arbrisseaux et des Gra- minées. Les feuilles sont alternes , mais se bifurquent près de la base, de manière à paraître opposées au pre- mier aspect; elles sont deux ou trois fois pinnées , à pinnules souvent cor- diformes et pétiolées. Une espèce de l'Amérique septentrionale , le Lygo- dium palrnaturn, a les feuilles simples et seulement divisées en plusieurs lobes; c'est elle qui a servi de type aux genres Ramondia, Cteisium et Cistoptcris. Dans les frondes fertiles le limbe de la feuille disparaît en grande partie, tandis que la plupart des nervures se prolongent en autant d'axes saillans qui portent sur leurs côtés une double rangée d'écaillés alternes , distiqu*es , à l'aisselle de chacune de quelles se trouve une capsule. Ces capsules sont analogues à celles des Schizea, des Anémia, etc. Elles sont ovoïdes et pourvues à leur sommet d'un large anneau élastique LYM en forme de calotte ù stries rayon- nantes. Toutes les espèces de ce gen- re, à l'exception de deux, croissent entre les tropiques; elles sont parli- culièrement tiès-abondautes dans les Mohiques oii elles couvrent quel- quefois de grands espaces en s'eula- çant aux cliauines des Graminées ; les deux es^îèces qui supportent un climat plus vigoureux sont : le Ly- godium palmatum (]iii cioh jusqu'en Pensylvanie, et le Lygoiliurn japoiii- cum qui habite la Chine et le Japon. (ad. Ji.) LYGOPHILES ou TÉNÉBRICU- LES. INS. Famille de l'ordre des Co- léoptères, établie par Dumcrii, et cor- respondant à la tribu des Ténéhrio- r.itèsde Latreille. V. TÉNÉBRiONiTts. (G.) L\GOS. BOT. PHAN. Sous ce nom , appliqué autrefois par Dioscoride à la Plante que Linné a nommée Vitex Jgiius-castus , Meutzcl et Adanson ont propo-é un genre élabli sur le Spariium junceiaa , L. V. Genêt. (G..N.) LYMEXYLON. Lymcxylon. ins. Genre de l'ordre des Colcoptèi es, sec- tion des Pentamères , famille des Ser- ricornes Malacodermes , tribu des Lime-Bois, établi par Fabricius aux dépens des Canlharis et des Meloes de Linné , el ayant pour caractères : ]>alpes maxillaires beaucoup plus grands que les labiaux, pendans, très-divibés , et comme en peigne ou en forme de houppe dans les mâles; mandibules courtes , épaisses; anieu- nes sim[)les, filiformes ou en fuseau, les articles du milieu étant un peu ^ plus grands ; tous les articles des tarses entiers ; corps cylindrique , long, avec la tête presque globuleuse, inclinée , dislitiguée du corselet par une espèce d'étranglemeni ou un cou. Les Lymexylons se distinguent des Cupes eldesI\hysodes,par les palpes, qui dans ceux-ci sont peu saillans, semblables dans les deux sexes et à articles simples ; ils diffèrent des Hy- lecœtes par leurs antennes qui ne sont pas en scie comme dans ces der- niers, el des Atractocères , parce que LYM 5,5 ceux-ci ont les élylres tronquées et courtes comme les Slapiiylins. Les larves des Lymexylons causent un gnind dommage aux Chênes et aux bois d(! construction de la marine • elles vivent dans l'intérieur du bois', le percent et 1,. sillonnent dans tous les sens. L'e.-pèce de ce geine la plus connue i;t la |ilus nuisible est : Le Lymlxyi.on navai-, L. na- vale, Fabr., la fem.ll,-; L. flavipcs , Fabr., le mâle. Il est d'un fauve pâle', avec hi tête , le boid extérieur et l'extrémité diîs (^tuis noirs ; celte dcr- mèie couleur domine dans le mâle. Cette espèce se trouve dans toute l'Europe sur le Chè|ie. (o.) LYMNANTIIEMUM. bot. piian. Pour Limnanthus. ^. ce mot. (b.) LYMNjEA. moll. Pour Limnœa. C est à tort que plusieurs auteurs ont écrit ce mot avec un Y, cl il en est peu sur l'orlhogiaphe iluquel on ait plus varié; voici les exern[)les qu'en rapporte Basltrot dans son intéres- sant Mémoire sur les Fossiles du sud- ouest de la France, inséré i)armiceux de la Société d'Histoire Naturelle de Paris : Lymnœa, Lamarck, Des- hayes; Limneus , Sowerby, Bron- gniart ; Limneus, Draparnaud, Bron- gniart , Ùefrance ; Lyninea, Sower- by, Blainville; Lymnœus, Cuvier , Bowrdich ; Lyinnœus, Montloi t ; Lim- /lœa , Desmarest,Férussac. C'est celte dernière manière, qui est la plus con- venable. (D..H.) LYMiNE. POIS. Espèce du genre Raie. j^. ce mot. (u.) * LYMNIAS. INI-.? POLYP.? I^e genre, formé sous ce nom par Oken qui se borne à lui assigner pour caiaclères : corps pourvu liç deux ra- mes et contenu dans une loge opaque et mince , paraît appartenir aux Ko- tiieres. Le savant professeur d'Iéna n'en cite qu'une espèce qu'on trouve parmi le Ccralophylles. (b.) LYMJNOEUS. Moi,L. ( Monlfort. ) Vo\w Liiiinœa. ^. Ly.mn^a. -^.) "LYMNOKÉE. Lymnorea. acat,. 674 LYM Genre de Médusairese'lablipar Pcron et Lesueur daus leur division des Méduses agastriqucs pédouculées et tentaculées. Ils hii donnent pour caractères : des bras bifides, groupes à la base du pédoncule et garnis de suçoirs nombreux en l'orme de petites vrilles. Ce genre n'a point été adopté. Cuvier le réunit aux RhizostO)nes , et Lamarck aux Dianées. V ■ ces mots. (E.D..L.) * LYMNORÉE . Lymnorea . polyp. Genre de l'ordre des Actinaires dans la division des Polypiers sarcoïdes. Caractère.^ : polvpier fossile, en mas- se irrégulière , sublobée ou presque globuleuse, adbv'rent par sa base, présentant en dessous une sorte de tégument membranifoime, peu épai.'i, irrégulièrement plissé en travers et ondulé; dans sou intérieur un tissu spongieux , grossier, très-serré et fi- nement lacuneux ; à sa surface supé- rieure de gros mamelons de même tissu que 1 intérieur, plus ou moins nombreux et saillans, percés à leur sommet d'un oscule peu profond, arrondi ou fendu en étoile. L'es- pèce unique qui constitue ce genre n'est pas très-rare dans certaines lo- calités du Calcaire à Polypiers des environs de Caeu ; elle est entière- ment calcaire , mais non cliangée en Spath; sa grandeur est peu considé- rable (de cinq ou six lignes à un pou- ce et demi). Sa forme varie considéra- blement ; il n'y a peut-être pas deux individus semblables ; tantôt elle se présente en masse presque globuleu- se , le tégument inférieur est alors peu étendu; tantôt elle est presque digitée et le tégument !a recouvre jus- que près des mamelons; on trouve entre ces deux extrènics tous les in- termédiaires. L'espèce d'enveloppe extérieure ou tégument membrani- forme est, comme tout le reste , en- tièrement calcaire, irès-peu épais, sans aucunes porosités, irrégulière- ment plissé en travers; il embrasse intimement le tissu spongieux inté- rieur ; sur quelques échantillons il semble s'interrompre , puis reparaître par zones; on voit dans ces espaces LYM le tissu intérieur à nu. On peut se faille une idée de celui-ci en le com- parant à la substance spongieuse des os , mais il est beaucoup plus serré , les vacuoles soiU plus petites , les fi- brilles et lamelles courtes et presque confluentes; en dessus cette structure lui donne un aspect poreux ; mais en l'examinant attentivement, on s'a- perçoit que ces porosités n'ont rien de régulier. La forme extrêmement vaiiable des Lymnorées et la présen- ce d'une sorte de membrane extérieu- re avaient porté Lamouroux à croire que ces Polypiers étaient mollasses , charnus et contractiles; aussi les a-t- il rangés dans l'ordre des Polypiers Actinaires. Cette opinion nous sem- ble peu soutenable; il faudrait d'au- tres preuves pour faire admettre la pétrification calcaire de corps tout-à- fail charnus; il faudrait que ces Ani- maux eussent été saisis, englobés , pé- nétrés instantanément par la gangue qui les entoure; on les trouverait en place sur les corps oii ils étaient atta-; chés ; tandis qu'ils sont toujours con- fusément mêlés avec des Polypiers ou autres corps marins plus ou moins cassés par le déplacement. Ils sont quelquefois couverts deSerpuIes, de plaques de Polypiers encroûtans de la famille des E-;charres, de petites Coquilles et spécialement de \' Ostrea ' terebratuloides , Defr. Lamouroux pensait que cette sorte de tégument membraniforme que l'on reui?irque à la surfice des Lymnorées était ana- logue à l'enveloppe extérieure des Actinies et propre h remplir les mê- mes usages. Un examen attentif des Lymnorées détruit bientôt cette sup- position. D'ailleurs on peut égale- ment remarquer que la surface infé- rieure de quelques Polypiers lamelli- fères vivans ou fossiles présente une apparence de membrane calcaire plis- sée transversalement; nous avons vu cette disposition sur des Astrées qui avaient produit des expansions laté- rales ; la surface inférieure de ces ex- pansions ofirait, d'une manière très- manifeste , cet aspect membraneux dont nous parlons. Quant à la forme LYM excessivement variée des Lyninorccs que Lamoiiroux altrihuait aux divers états oi-i se trouvaient ces Polypieis loi-squ'ils avaient clv saisis , on peut objecter qu'un grand nombre de Po- lypiers pierreux actuellement vivans dans les mers olTienl cette parlicida- ritc. La plupart des Polypiers fossiles dos environs de Caen , bien reconnus par Lamouioux lui-tnême pour avoir été de nature piei reuse , sont dans ce cas. Plusieurs Millôpores de celle localité se présentent sous des aspects tellement diversifiés et bizarres, que l'on ne pourrait croire qu'ils appar- licuncnl aux mêmes espèces , si l'on ne trouvait tous les in(crinédi;iires entre les formes les plus opposées. Si les remarques que nous soumettons sur ce genre sont fondées, les Lym- norées ne doivent point rester parnii les Polypiers Actinaires; mais à moins de les rapprocher des Milléporées avec lesquelles elles n'ont toutefois que fort peu d'analogie , nous ne connaissons p.oinl de Polypiers avec lesquels on puisse les réunir. A la vé- rité, en compaiant attentivement les Lymnorées avec les cor{)s pétrifiés que Lamouroux a décrits et figurés comme des Eponges dans son Ge/ierq. Po/jpariorum , on trouve entre eux les plus grands rapports de structure; mais les Eponges pétrifiées n'ont point l'enveloppe membraneuse plis- sée des premièies , et si celles-là ont de la ressemblance avec quelques Eponges vivantes, les Lymnorées ne paraissent plus se rapportera celles- ci. L'espèce rapportée à ce genre a été nommée ijv/z. mamillosa. (e. D..L.) LYMPHE. ZOOL.CHIM. Liquide dia- pbane, incolore ou très-légèi ement co- loré en rose, un peu visqueux, essen- tiellement albumineux, d'une saveur un peu salée, contenu dans un sys- tème particulier d'organes nommés Vaisseaux lymphatiques. /^". les mots Vaisseaux, Circulation et Sécré- tion. Examinée au microsco[)e, la Lymphe offre les mêmes globules que ceux qui composent le sang ; ils sont seulement un peu plus petits ei non revêtus d'une enveloppe colorante. Ce fluide, abandonné à lui-même se comporte d'une manière analogue au sang; il se partage en deux parties : l'une e.-,t du scrtim , et l'autre un cail- lot lormé de til.miens iouf;eàlres ressfMd)lanl à des arborisations vas- culaiies. Cependant la chaleur et les Aeiiles ne coagulent pas ce fluide, et il ne verdit le sirop de violette «jue lorMpi'il e.>t eoncentré. Ihrmde et Cbevreul ont fait l'iin.ilyse de la Lym- phe du Chien. Le premier de ces chi- mistes la ieg:ird;iit eonnne d(> l'e;m tenant eu dissolution un peu d'Albu- mine , du chlorure de Sodium avec des traces de Soude. Chevicul l'a trouvée composée, sur looo parties, (le : Eau, 926, 4; Fibrine, oo-*, 2; Albumine, 071,0; caibonale de Soude, 001, 8; chlorure de Sodium, 006, 1 ; phosphates de Chaux et de Magnésie, et carbonate de Chaux, 000, f). A l'égard de ce qu'on a nommé im- proprement LYMriir. dans les Végé- taux , /^. SÈvi>. ^G.N.) I^YNCEE. Lynceus. cuust. Genic de l'ordre des Lophyropodes , famille des Ostracodes de Latreille ( Fam. INat. du Règn.Anim.), établi par Mill- ier, et ayant pour caractères: deux yeux distincts ; des antennes simples, velues ou en pinceau; huit pâtes. Ce genre, qui est intermédiaire entre les Cyprisct les JJap/tnia, puisqu'il a la tête des uns et la queue des autres, s'éloigne des premiers par les anten- nes qui sont au nombre de quatre dans ceux-ci et par les pieds , et des seconds p:ir l'œil qui est unique. Le corps des Lyncées est airondi , com- primé , renfermé ainsi que celui des Daphnies dans un test plié en deux, imiiaiit les deux baltans d'une coquil- le bivalve dont le centre , qui Ibrmc une ligne saillante sur le dos , repré- sente la charnièie. La tête est plus ou moins séparée du corps par une échancruie du test en dessous. Les \en\ sont placés au-devant l'un de Vautre, et non dans une ligue trans- vcric au corps de !'.\i)imal ; il y a ^76 LYN quatre an lennes insérées au-dessous de la tête, toutes inégales et garnies de longs poils sur leur côlé inférieur, quisers'ent plus directementà l'action natatoire que dans les Gypris. Les pâtes sont difficiles à compter; elles sont au nombre de huit ou dix, ter- minées par des soies et accompagnées à leur base d'écaillés barbues ou branchiales. La queue est petite , pointue, ordinairement repliée sous le ventre et enfermée dans le test. Les œufs sont apparens sous celui-ci, dans la région du dos , tantôt seuls , tantôt au nombre de deux par ponte; c'est au printemps qu'on les aperçoit comme des points noirâtres à travers le te-.t. Les Lyncées sont les plus pe- tits de tous les Entomostracés; ils ha- bitent les eaux dormantes où crois- sent les Plantes aquatiques. Ces Crustacés ne sont point rares aux en- viions de Paris; cependant on ne les y rencontre pas aussi souvent que les Cypris et les Daphnies. Ce genre n'est pas très-nombreux en espèces ; ou en compte huit ou neuf; la prin- cipale est : Le Lyncée a qtjetje courte, L. hrachyurus, Latr. ( Hist. Nat. des Crust. et des Ins. ï. iv , p. 2o4 , pi. 3-2 , fig. 1 à 12) ; Miiller ( Entom. T. VIII, fig. là 11); Mcnoculus bra~ chyunts , Miill. Antennes au nombre de quatre; test globuleux, transpa- rent comme de la corne; queue cour- te, composée de deux filets réunis à, leur base. V. , pour les autres espè- ces , Latreille, Juriue , Miiller, Des- marest , etc. (g.) * LY.NCURIDS. MoLL. Foss. Syn. de Béicmnile. F', ce mot. (b.) LYNCDRIUS. MIN. Théophraste et Pline ont ainsi nommé une Pierre, sur laquelle les érudits ont beaucoup disserté sans résoudie la question d une manière satisfaisante. Au temps de Pline, on attribuait sa formation à l'urine pétrifiée du Lynx; et cette opinion ridicule a été répétée jusque dans les temps moJernes. Cependant à mesure que la minéralogie eut fait quelques pi ogres, les idées sur cette LYN Pierre derinrent moins invraisembla- bles. On a successivement cru que les anciens avaient voulu désigner sous le nom de Lyncurius , une Cornaline brune , une variété de Succin , le Zircon Hyacinthe , et enfin une To- paze roussàtre. (g..n.) * LYNGBYA. bot. crypt. ( Ar- throdiées. ) Le genre formé sous ce nom par Agardh, sous le n° Sy, dans son Systsma Jlgarum, ne paraîtrait difîérer des Oscillaires que parce qu'on n'y retrouverait pas la mucosité dans laquelle se tissent les. filamens vi- vans de ces Psychodiaires , et que les filamens des 7y///^^>'(Z seraient inertes. Nous ne croyons pas à la validité de ce genre, oii l'auteur rapporte sous le nom de Ly ngby a ferruginea , \ Os- cillatoria œstuarii de Lyngbye, pi. 26 , E, que nous pouvons affirmer être un véritable Oscillaire. F', ce mot et CoLoTHRix au Supplément. (b.) » LYNGBYELLE. ij/2^^Z»je//a. BOT. CRYPT. [Confervées.) Nous avons proposé l'établissement de ce genre aux dépens du Sphacelaria de Lyng- bye , pour répartir les espèces où les faciès de matière colorante, disposées oïdinairement deux à deux, ou jus- qu'à quatre dans chaque article , y sont dans le sens longitudinal de l'ar- licle , au heu qu'il n'y a qu'une zone faciale et transverse dans les vérita- bles Spliacellaires. Nous citerons com- me exemples de ce genre: les Spha- celaria disticha et scoparia, Lyngb., p. 4o, pi. .^i, qui en sont les types. Ce sont des Plantes très-communes de nos mers où elles croissent de toutes parts, et qu'on trouve souvent jetées au rivage. Li fructification, interne comme dans le reste des Confervées , y est située à l'extrémité des derniers rameaux qui se renflent en massue au temps de la propagation, et dans la transparence desquelles se di.stln- guent une ou plusieurs gemmules. LYNX. MAM. Espèce de Chat qui donne son nom à un sous -genre dont il est le type. On a aussi appelé le Caracal , Ly'"nx DE Barbarie, (b.) LYO LYOINLV. BOT. PHAX. Geni-e ,1c la laimlle des Eiicinëcs, et de la Decau- drie Monogynie, L., clal)li |.a,- Niit- tall ( Ge/ier. of ^orih A ma: Plant. 1. T, p. 266), qui l'a ainsi caractt-risii • calice a cinq dents ; corolle presque globuleuse et pubc-sccnte; cupsule à «ynq loges et à cinq valves seplltëios sur leur milieu, ayant leuis bords iormes par cinq autres valves acces- soires et exiernos; graines uouibreu- ses , sui)ulées , imbriquées longiiu- dinalemcnt. Ce genre est tonné" aux dépens des Jndiomeda de Wdlde- now, dont il ne doit piobahlcment tormcr qu'une section. INullall en décrit quatre espèces indigènes des Etats-Gnis , savoir : Lyoni'a feirugi- nea, rigida, paniciilala et f/vndvsa. Le genre Lyonia de Railnesque est le même que le Folygonella de Mi- chaux./^'. ce mot. (G..N.) LYÛNSIE. Lyonsia. bot. ph.vn^. 11. Brown ( irern. ^Tians. , 1 , p. 66 ) ap- pelle ainsi un genre nouveau de la famille des Apocinées, auquel il at- tribue pour caractères : nue corolle monopétale, iufundibulilorme, dé- pourvue d'écaillés à l'orifice de son tube, et ayant son limbe partagé en cinq divisions égales et recourbées , à préÛoraison valvaire. Les étamines sont saillantes; les filets insérés au iflilieu du tube sont filiformes, et les anthères sagiltées, adbérentes à la partie moyenne du stigmate. L'ovaire est à deux loges. Le style est filifor- me, dilaté dans sa pa.fie siipérieurc qui se termine par un stigmate pres- que conique. Les lobes du disque typogyne sont cohérens entre eux. Le fruit est une capsule cylindi ique, biioculaire, à deux valves roulées sur elles-mêmes et ressemblant chacune à un follicule; la cloison est parallèle aux valves, libre et portant les grai- nes sur chacun de ses bords. Ce gen- re , très-voisin du Farsonia, dont il diffère seulement par la structure de sa capsule , se compose d'une seule espèce , Lyonsia straminea , R. Br. , loc. c//. C'est un Arbuste sarnientcux, originaire de la Nouvelle-Hollande , LYR àimi les feuilles sont opposées, Je, neurs disposées en eyn..V,e.nMnales et tricliotomes. ' (i r ^ noT PHAN. Genre de laïinnlle des Uiclndees et de la Gxnandrie Mo- namlrie L établi par R. Brown [Froclr. llor. A o,-. -//„//. , , ,, •^20) et quiollVe un calice en Ruen- Ic, ayant la <"uliole supérieure et ex- Knic creusée en forme de four tau- d's que lésant, es sont planes et éga- les entre elles. Le 1 djellc est court concave, ayant ses ))oids redressés' ■ilreci vers son sommet. Le gxnoslè- me est jjrele et linéaire , tenniné par l'ne anthère persistante dont les deux loges sont rapprochées; chaque loge contient deux masses pollinique* pulvérulentes. Ce genre e.st compose de trois e-pcces originaires de la A'ou- yelle-Hollande. Ce sont d,s Plantes Herbacées, non parasites, glabres dont les bulbes sont simples; la tige poi te une seule feuille vers sa base et deux écailles. Les fleurs , d'un brun non-, forment un épi terminal. Ce genre a des rapports avec le Caladc- iiia et le Curysanthes. (a.r.) LYQUE. INS. (Cuvier cl Duméril.) f^. Lycus. LYRE. OIS. r. MÉs-URK. LY^RE. pois. Espèce des genres Tri- gle et Callionyme. p^. ces mots, (b.) LYRE DE DAVID, moll. Espèce du genre Harpe. (jj_\ LYRÉE (riiuiLLE.) hot. than. On nomnT-î ain.-..', dans le langage des- criptif, la feuille dont les lobes du haut sont grands et réunis, tandis que ceux du bas sont petits et divisés jusqu'à la nervure médiane. Telles sont les feuilles de plusieurs Brmsica et d'autres Crucifères siliqueuses , des Gcum , etc. (g.n.) LYROPE. Lyrops. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons , l'amille des Fouis- seurs , iribu des Larrates IcLalrcille (Fam. Nat. du Règn Anim. ), établi parllliger, et nommé T racliy tes ^d^x Panzer. Ces Insectes ressemblent aux fiT.S LYS L 1 ufS avec ltS(|uclb La li eillc 1 Cb a \ ;i i l I eiinis , et n'en diffèrent que par leurs mandibules qui ont au côté interne une saillie en foi me de dent , par l'ab- domen qui -est proportionnellement plus court et par la languette qui a de chaque côté une petiie division , ce qui la rend dislinctement tiitide. Ces lusectes se distinguent des Misco- plies et des Dinèle^; , parce qu'ils ont troii cellules cubitales fermées, tan- dis que ces derniers genres n'eu ont que deux. Le type de ce genre est : Le Lyj'.opb êtkusquf. , Z-. etruscus, Illig. ; Laria etruscus de Jurine (Hym., pi. 9 , genre g); Trachytes trico/or, Panzer {Taua. Ins. Ger'iii. , fasc. 84 , t. ig); Luis au rata , Fabr. Cette espèce se trouve en Allemagne et en Italie. (g.) LYS. BOT. PHAN. Pour Lis. f^. ce mot. (b.) LYSANTHE. bot. piian. Ce genre, proposé par Knigbt et Salisbury pour quelques espèces de GravilLea , n'a point été adopté. V. Grevii^lÉe. (O..N.) LYSL\NTHUS. bot phan. Pour Llsianthus. V . ce mot. (g..n.) * LY'SIDICE. Ljsidice. annel. Genre de l'ordre des Néréidécs, fa- mille des Eunices , fondé par Savigny (Sysl. des Annelides, p. i3 et 52) qui lui assigne pour caractères dis- tinctifs : trompe armée de sept mâ- choires, ti'ois du côté droit , quatre du côté gauche ; les deux mâchoires intérieures et inférieures très sim- ples ; antennes découvertes , les ex- térieures nulles; les mitoyennes très- courtes ; l'impaire de mérae ; bran- chies indistinctes ; front arrondi. Le genre Lysidice, institué aux dépens de celui des Néréides de Linné, offre plusieurs points de res- semblance avec les Léodices et les Aglaures. Il difiere des premières par la petitesse des antennes el par les branchies indistinctes, et il s'éloi- gne essentiellement des secondes par un plus grand nombre de mâchoires. ■L'examen plus attentif de leur orga- nisation extérieure montre dei carac- LYS lères assez nombreux et plus ou moins faciles à saisir. Leur corps est linéaire , cylindrique , composé de segmeus courts et nombreux : le pre- mier segment n'est point rétréci ni saillant sur la tète , le second seg- ment est égal au troisième. La tète est plus lar-e que longue , libre, sim^ plement arrondie par-devant, et en- tièrement découverte ainsi que les antennes. Li bouche offre une trom- pe dépassant le front à son orifice, et cette trompe est munie de sept mâ- choires disposées comme celles du genre Léodice ( P^. ce mot) avec une lèvre inférieure beaucoup plus large que la première paire de mâchoires. Les yeux sont grands et situés à la base extérieure des antennes mi- toyennes. Les antennes moins lon- gues que la tète sont incomplètes , c'est à-dire que les antérieures sont nulles ; les mitoyennes sont courtes , ovales ou coniques , et ne paraissent point sensiblement articulées ; l'im- paire est semblable aux mitoyennes , mais plus longue ; les pieds ne pa- raissent pas convertis en cirres ten- taculaires , seulement la dernière paire est changée en deux filets; les pieds sont tous ambulatoires, très- courts , à deux faisceaux inégaux de soies simplement pointues ou termi- nées par un petit appendice mobile; les cirres supérieurs sont subulés et les inférieurs très-courts. On ne dis- tingue point de branchies. Savigny décrit trois espèces qui sont nouvelles et dont il ne donne pas la figure. La Lysidick Valentine, Lys. Vatentiiia , Savig. Corps long de près de deux pouces , grêle . formé de quatre-vingt-dix-neuf segmens dans un individu incomplet; le premier segment à peine plus long que le second ; antennes subulées ; tête à yeux noirs, sans autres taciies ; pieds à deux faisceaux de soies jaunâlres; le faisceau supérieur, plus mince et plus long, se compose de soies très- fines , l'inférieur de soies plus gros- ses, terminées par un appendice; aci- cules jaunes; cirres supérieurs su- LYS huk'S et assez saillans; c!n\>s inlVi- riours fort courts. Couleurs et rctlcis de la iiaere. Des côtes de la Méditcr- raut-e. La Lysidici; (ilymi'ii;nnk , /^ja-. Olympia, Savig. Corpn lonj^' df qua- torze ligues , composé de ciuc|u.inte- cniq segmeus, sans compter une douzaine de petits anneaux qui for- ïijent au bout du corps une queue conique , ciliée de deu\ rangs de pieds imperceptibles , et iirminéc par deux fdels courts ; premier seg- ment à i)eine plus "long que le sui- vant ; yeux noirs, anteuncs s"d;ulécs ; lin petit mamelon conique derrière Tantcnne impaire , sortant de la jonc- tion de la tête avec le premier sc^'- ment du corps ; pieds de l'espèce pré- cédente, à deux aciculcs très-noirs ; couleur gris-blanc , avec les retlets de la nacre , sans tacbes. Des cotes de l'Océan sur les Huîtres. • La Lysidice Gal.vtu ink , Lys. Ga- lat/dna , Savig. Cette espèce pour- rait bien être, suivant Savigny, une variété (le la précédente. Corps plus épais; antennes très-courtes , ovales , avec un large mamelon derrière l'an- tenne impaire: couleur d un blanc lai- teux; les tiois premiers segmens d'un roux doré en dessus; les yeux com- me noyés cbacun dans une tache ferrugineuse; acicules très-uoirs. Des côtes de l'Océan. (auu.) * LYSIGONIUM. i3or. crypt. (Llnk.)Syn. de Gaillonclle':' ^. ce mot. (b ) LYSIMACHIA. bot. puan. P'. Ly- SIMAQUE. LYSIMACHIÉES. bot. piian. Cet- te famille naturelle île Plantes est plus généralement désignée aujour- d'hui sous le uom de Primulacées. F^. ce mot. (a. 11.) LYSLMACHIE. bot. phax. Pour Lysimaque. f. ce mot. (b.) LYSIMAQUE. Lysimachia. bot. phaN. Genre de Plantes de la famille des Primulacées et de la Pentandrie Monogynie, L., composé d'un assez LYS r.^jj grand nombic d'espèces qi i crois- sent pour la plupart dans 1rs lieux Jiuniides de la l'rance et de TF^u- ropc. Les L\sirnaques sont des Plan- tes hei baiées , généralement vivaces à feudlcs opposées ou vcriicillécs ' à Heurs trcs-souverit jaunes, axil-^ laires à l'aisselle des feuilles ou réu- nies en grappes ou en tliyrses au somiuel des rameaux. Leur calice est à cinq ilivisioub Irès-profondes ; la corolle «nonopélalc si.bcampaniforniM ou rolacée, c'est-à-dire ayant cinq divisions extrêmement profondes; les élanniies, au nombre de cinq, sont très-.souvcnt monadelplics par leur base; les anthères sont subcordilbr- mes,àdeu\ loges iniroises; l'ovaiic est libre, globuleux, appliqué sur un disque hyiogyne, annulaire et tiès-peu saillant; il ollre une seule loge contenant un grand nombre d'o- vules attachés à un Irophospei me central. Le style est long, cylindri- que, terminé par un stigmate tron- uué, très-petit, simple et à peine distinct du sommet du style. Le fruit est une capsule généralement globu- leuse, apiculée à son sommet, recou- verte en partie par le calice qui est persistant, à une seule loge qui ren- ferme un nombre considérable de graines polyèdres attachées à un tro- jihosperme central. Ces graines con- tiennent, dans l'intérieur d'un en- dosperme blanc et charnu, un cm- brson cylindrique placé en travers du hile. Les espèces de ce genre peu- vent êlre divisées en deux groupes suivant que leurs Heurs sont solitai- res ou réunies plusieurs ensemble. f Fleurs soUlaires. Lysimaque Nummulaire , Lysi- machia iSiimmulaiia , L. , FI. Dan., tab. 495. Cette espèce e4 extrême- ment commune dans les bois et les prés humides ; ses liges sont étalées , rampantes , portant des feudics op- posées , ovales , arrondies , obiuses , courtement pétiolées ; ses fleurs sont assez grandes , jaunes, axillaires, pé- donculees et solitaires : ses éîammes sont monadelphes lout-à-fait par la 58() LYS base de leurs filets. La Nummulaire fleurit pendant presque tout l'été. Lysimaque ponctuée , Lysima- chia puuclala, L. , Jacq., Flor. Austr. , tab. 366. Cette espèce , qui croît le long des mares, dans le nord de l'Europe, a sa tige dressée , pu- besoente , rameuse, haute d'environ tleux pieds; ses feuilles, verticdlées par trois, sont lancéolées et mar- quées de petits points noirs à leur face inférieure. Ses fleurs grandes et jaunes , quelquefois ni;iculées, sont solitaires et a\illaire5. Elle fleurit en juin et juillet. On la cultive quel- quefois dans le> jardins. Il lui faut une terre humide. Lysimaqite des bois , Lysimachia nemoium^ L. , FI. Dan., tab. 174. Cette espèce est le Lerouxia iienio- Pujn y Meral,Fl. Par. Elle est assez commune dans les bois inontueux et humides: ses tiges sont giêles, éta- lées; ses feuilles opposées, ovales, aiguës, entières; ses fleurs petites, jaunes , portées sur des pédoncules grêles, plus longs que les feuilles. Elle fleurit en avrd et mai. ff Fleurs réunies. Lysimaque commune , Lysima- chia pulgaris , L. , Bull. Herb. , tab. 347. Cette Lysimaque ,très-co7nmune sur le bord des étangs et des ruis- seaux , porte un grand nombre de noms vulgaires. Ainsi on la désigne sous ceux de Gorneille , Chasse-Bosse, Souci d'eau, etc. Elle est vivace. Sa tige dressée s'élève à une hauteur de deux à trois pieds et porte des feuilles opposées ou verticillées par trois ou quatre; elles sout lancéolées, ai- guës , presque sessiles. Ses fleurs jau- nes sont pédonculées , réunies plu- sieurs ensemble à l'aisselle ties feuil- les supérieures oii leur réunion forme une panicule terminale; elles s'épa- nouissent en juin et judlet. Cette es- pèce passe pour vulnéraire, mais néanmoins ou en fait peu usage. Lysimaque vebticillée, Lysi- machia verticillata , Pall. Cctie es- pèce est fort voisine de la précédente. Elle est généralement plus grande; LYS ses feuilles sont constamment verti- cillées, portées sur de courts pétio- les; ses fleurs , plus nombreuses que dans la L3-simaque vulgaire, offrent la même disposition. Elle est origi- naire du Caucase ; on la cultive assez fréquemment dans les parterres. Lysimaque Thyrsiflore , Lysi- machia Thyrsi/lora, L. , FI. Dan. , tab. 617. Espèce vivace croissant sur le bord des eaux et oflVant une tige dressée, simple , haute au plus d'un pied , garnie de feuilles opposées , ses- siles , lancéolées; aiguës et velues. Les fleurs sont petites , jaunes, dis- posées en épis oblongs, pédoncules, placés à faisselle des feuilles supé- rieures. Lysimaque a feuilles de Saule, Lysimachia Ephemerum, L. Cette belle espèce croît dans les Pyrénées et en Espagne; ses tiges, hautes de deux à irms pieds , sont dressées , gla- bres , poitant des feuilles opposées, sessiles , oblongues, lancéolées , gla- bres et glauques. Les fleurs sont blanches , formant un long épi termi- nal. Cette espèce, que l'on cultive fréquemment dans les jardins, de- mande une terre franche, légère et humide ; on la multiplie d'éclats sé- parés des racines ou de graines se- mées sur couches. (a. e..) LYSINEMA. I30T. PHAN. C'est un genre établi par Piob?rt Brown dans la famille des Epacridées , et auquel il donne pour caractères : un calict- coloré , entouré d'un grand nombre de bractées également colorées; une corolle monopétale , hy|JOcratérifor- me, dont le tube se divise qiielque- fois en cinq pirlies, et dontle limbe est formé de cinq lobes sans plis et réfléchis; des étamines hypogynes, avant les anthères attachées au-des- sus de leur partie moyenne et peî- tées; cinq écailles hypogynes, et pour fruit une capsule dont les tro- phospermes sont attachés à l'axe cen- tral. Les espèces qui composent ce gen- re ont absolument le port des Epa- cris. Outre VEpacris pungens ^ Cav. , LYS le. 4 , p. 26 , tab. 54R , que Brown place dans ce genre , il en tlôrrit quntre autres espèces qu'il jioinin(> Ly&inema peiitapeialum , L. cilia- lum , L. lasianthuni cl L. cotispi- cuum. (a. n.) * LYSIPOMIE. Lydpotnia. «or. PHAN. Genre nouvciui de la iamille des Lobéliacécs, établi pnr Kunth {in Humb. Nov. Gcner. , 5 , p. 3 18) et qui comprend quatre espèces ori- ginaires de rAniiiriquc niériilionale , croissuil dans les montagnes élevées cil elles Tonnent de petites toiifles ar- rondies, billes sont quelquefois ilc- poiirvucs de liges ; leui s feuilles sont alternes, linéaiies ouspatliidces,ti os- entières , roides ou charnues. IjCuts fleurs sont blanches, axillaircs et so- litaires. Le calice est a 1 lièrent , avec l'ovaire infère ; son limbe est à cinq lobes inégaux; sa corolle est tubii- leuse, caduque, à cinq divisions inégales , disposées comme en deux lèvres. Les clainiues, au nom- bre de cinq , sont réunies et sou- dées comme dans le genre Lobé- lie ; le stigmate est bllolié ; le fruit est une capsule vmiloculaire , polys- perme , s'ouvrant par son sommet au moyen d'un opercule. Les grai- nes sont nombreuses et attachées à un trophospcnne pariétal et longi- tudinal. Ce genre , très-voisin du Lobe/la , en diffère suffisamment par sa capsule unilocuiaire s'ouvrant par un opercule.. Les quatre espèces qui composent ce genre ont été dé- crites et figurées par Kunih {loc. cil.) sous les noms de Lvsipoinia nionlioides, Kunth {lot. CiV.),tab. 266, fig. 2; Lys. Pcniformis, tab. 2b6, fig. i; Lys. arctioides , lab. 267, fig. i,Lyi. acaulis, tab. 267, fig. 2. (A. R.) * LYSISPOUTUIVI. BOT. CRYPT. {Champignons.) Sousgenrc du Sporp- trichum de Link. Quelques autcui^s le croient assez distinct pour servir à l'établissement d'un genre. V. Spo- rotri'chl:,ai . (a. F.) * LYS.MATE. Lysmata. crust. Genre de l'ordc des Décapodes , fa- LYS m8i mille des Macroures, tribu des Cari- des, établi par l\isso qui lui avait donué le nom de Alœliccita déjà cm- plové par Péion pour désigner un groupcVle Mtdu'îCs. Les caiMctèies de ce gcnie sont : atilennen intcimé- iliaiiL's ou supérieuios, formées de trois filets dont le iiUis court est joint à la base de l'un des dcu\ plu> longs ; antennes cxlrriciircs longues r\ séta- cées; j)ieds des deux première^ paires did.tclyles, ceux de la seconde étant pi us longs cl ayant leurcarpe divisé m plusieurs pclils articles; pieds des trois dernières paires très-miuces, terminés par un ongle simple; les quatre der- niers étant plus courts fpie les autres ; carapace carénée en dessus , et ter- minée par un rostre fort court en avant. Ce genre se distingue de ceux de I\ ika t II y méno( ère , Jlphée el Jlyp- puli/e , parles antenuesinlermédianes qui n'ont que deux fil>fts dans tous ceux-ci; il s éloigne des Palémons par son corj s plus raccourci et ses pieds plus minces , et pai- la pièce qui précède la main qui est subdivisée en jictils articles au lieu d'ctie entière. Ces Crustacés se trouvent dans la iMédilcrranéc l'espèce qui sert de type à ce genre est : Li Lysmate soyevsf. , L. seti- cauda, Risso (Crust. , p. 110 , pi. 2 , f. I ). Elle est longue d'un pouce et demi ; son rostre osl court, scxdenté en dessus et bidenté eu dessous; les pièces natatoires de la queue sont ciliées sur leurs bords; celles du mi- lieu sont terminées par dix longues suios très -déliées; le corps est d'un ronge de corail , marqué longitudina- lemcnlde lignes blancliàtres. Ce Crus- taeé habile les eaux piofondesdes en- virons de jNico. (o.) LYSSOSTYLLS. bot. tiian. V. GnÉVIJLLÉli. LYSTRE. Lyslra. iNs. Genre de l'ordre des Hémiptères, sccliou des llomoptères , famille des Cicailaires , trdju des Fulgorelles , établi par Fa- bricius, et ne'difleiaut des Fulgores, auiqueilcs ces Insectes ressemblent beaucoup, que par leur tète qui est 582 MAB iiansversc, et ne se prolonge pas en forme de museau. Lp corps de Lysties est allonge; leurs clytres ne s'élar- gissent point en arrière comme ce!i(.\s des Flalles , et ne se terminent point par un rétrécissement comme celles des Isses ; rextrémitë de l'abdomeu des femelles des Lystres porte des Eaquets de filets cotonneux tiès- lancs avec lesquels il est présumable qu'elles enveloppent leurs œufs. Ce genre se compose d'une assez grande quantité d'espèces propres aux Indes- Orientales , à la Chine et à l'Amé- rique méridionale; l'espèce qui lui sert de type est : La LYbTRE LAINEUSE , h. lanata , Fabr. ; Cicacla lanata , Lin. Les côtés du front sont rouges ; l'extrémité des élytresestnoire avec des points bleus. Elle se trouve à Cayenne et aux An- tilles. (g.J * LYSURUS. BOT. CRYPT. ( Cham- pignons. ) Genre ainsi caracléi isé : volva sessile , ari-ondie ; réceptacle continu au pédicule , et se divisant au sommet en plusieurs branches redressées , égales , couvertes exté- rieurement d'un mucus mêlé de spo- rules qui , en se détachant, forme à la surface une sorte de racine. Le Phallus Mokusln de Linné fils a servi de type à ce genre fondé par Frics , Syst. Mycot. , a , p. 286 ; il croît eu MAB Ciiiue sur les racines de Mûriers j sa fétidité est extrême , sa vie très- courte; son volva est blanchâtre; son stipe a trois ou quatre pouces de hauteur; il est charnu à la manière des P/m//£/s, de couleur de chair, plus foncé à i extrémité; les découpures du conceptacle sont au nombre de cinq, égales, un peu- cylindriques , d'un rouge foncé. Les Chinois le sup- posent propre à guérir les ulcères cancéreux ; ils le mangent quelque- fois , mais non sans danger, (a. F.) * LYTAIODON. rept. oph. Klein, dans son Tentamen Erpetologiœ , for- mait sous ce nom un genre qui ré- pond aux Couleuvres, (b.) * LYTHRAIRES. bot. phan. On appelle plus généralement aujour- d'hui Salicariées cette famille natu- relle de Plantes. /''. Salicabiées. (A.B.) LYTHRODES. min. Karsten a don- né ce nom à une variété de l'Elscoli- tlie. /^. ce mot. (g..n.) LYTHRUM. BOT. phan. r. Sali- CAIRE. * LYTTA. INS. (Fabricius. ) ^. Cantharide. LYZAN. POIS. ( Forskalh. ) Espèce du sous-genre Liche. V. Gastéros- TÉE. (b.) M. MaAN. bot. phan. (Rochon.) Un JValtheria à INIadagascar qu'on a pris à tort pour un& Tournefortie. (b.) MAAR. OIS. Syn. du Goéland Bourgmestre. V. Mouette. (dr..z.) MABA. bot. phan. Genre de la fa- mille des Ebénacées et de la Diœcie Triandrie , L. Ses fleurs dioïques présentent un calice découpé jus- que veifi son milieu en trois par- ties, et une corolle urcéolée trifide. Dans les mâles les étamines hypogy- nes, en nombre égal , ou plus ordi- nairement double des divisions de la corolle , à filets tantôt simples , tantôt réunis alternativement deux à deux, s'insèrent autour d'un rudi- ment central de pistil; dans les femel- les , l'ovaire à trois loges biovulées , se change en une baie ovoïde ou rare- ment globuleuse, entouiéê à sa base parle calice persistant cupuliformc. ijzi espèces de ce genre sont des Ar- MAB biisseaux à feuilles alternes, dtipoui- vues de stipules eulièies et coriaces , dont les pédoncules axillaires, accom- pagnés de petites bractées, portent une seule fleur sur les pieds femelles, plusieurs sur les mâles. Forsier en fit le premier connaître une originaire des îles de la mer du Sud sous le nom deJUaùae/lipfica; R. Jirown en a dé- crit sept de la Nouvelle-Hollande, et récemment Labillardière en a ajoute ddii\ autres recueillies dans la Nou- velle-Calédonie (F". Sertum Aunim- Caledonicum , tab. 55 et 56 ). On en trouve aussi une dans les Indes; c'est celle que Kœnig et Roxburgh appe- laient du nom ii;énérique de J'erreo/a; enfin R. Brown pense que le Caja Jrang de Rumph {Herbar. Amboiii. , 3 , tab. I ) appartient à ce genre. (a.d.j.) MA.BEA. BOT. l'HAN. Genre de la famille des Euphorbiacécs et de la Do- décaudrie Monogynie, L. Ses fleurs sont monoïques : on observe dans le> mâles un calice à cinq dents , pas de pétales, des étamines au nombre de neuf à douze, insérées sur un récep- tacle à peu près conique , et dont les anthères adnées aux filets extrême- ment courts regardent en dehors; dans les ièmelles le calice est partagé jusque vers son milieu en cinq divi- sions égales, ou en six dont trois al- ternativement extérieuie.s et plus courtes, le style se termine par trois branches contournées; l'ovaire glo- buleux oflre trois loges renfermant chacune un ovule unique , et devient plus lard une capsule à trois coques. Aublet (iP/a///. Guian. 1 8 7, tab. 554) a fait connaître deux espèces de Ma- bea, originaires de la Guiaue; mais les Herbiers de ce pa^s en contien- nent plusieurs autres jusqu ici iné- dites ; ce sont des Arbustes à rameaux sarmenteux, remplis d'un suc lactes- cent; les feuilles , accompagnées de stipules, sont alternes , entières ou lé- gèrement crénelées, veinées, luisantes sur leur face supérieure; les pédon- cules , disposés eu panicules épaioses terminales, portent soit à leur base, soit plus haut, une bractée glandu- leusc dji deux côtés sur ses bord>; les inléiicurs plus longs et nmius nombreux sont simples , et ^ouli(•u- nent chacun une seidc flen femelle; les supérieuis se divisent on tioi., branch.-s dont chacune se termine par une fleur mâle. (a.d.j.) MABl ou MABY. uot. phan. (Ni- cbolson.) Nom caraïbe de la l'a talc, Convohulus Balatas, L. f^. Lisi:nov. (H.) MABOLO. Dor.PiiAN. Nom de p.iy» de l'L/nb/jupteris de Roxhurgh et Gaertner. /^. PLAQUEMi.Nir.n. {a.) MABOUIA ET MABOUIER. jtor. PHAN. Noms (le pays proposés |xir quelques botanistes français pour dé-r signer le genre Morisonia. K. ce mot. (B.) MABOUYA REPT. SAun. C'est-à- dire en langue caraïbe, Diable, f"". Gecko. (b.) * MABRt:. POIS. (Delarocbe.) Syu. de Sparus Moimyrus , L. , dans les îles Baléares. /'. Spahk. (b..) * MABUilUC. BOT. phan. (Camel- li.)Syn. de Cissythe. f. ce mot. (u.) M A BU UNIE. JUabiirnia. bot. PHAN. Genre de l'Hexan rie Monogy- nie , L. , établi par Du Petit-Tliouais ( Gêner. j\uv. Madagasc. , n. i3 ) qui la ainsi caractérisé : calice arl- hércnt à l'ovaire par sa base, tubu- leux et muni de trois angles en foi me d'ailes ; corolle remplacée par six ap- pendices dont trois extérieurs plus grands; siX étamines réunies deux à deux et placées devant les trois plus larges appendices ; ovaire surmonté li'un style de la longueur du tube terminé par un stigmate capité à trois lobes; capsule à trois loges polysper- mes. Le nom de ce genre est un ana- gramme du Biirmannia , genre dont il est tellement rapproché qu'il seiait possible que la Phaile qui le constitue n'en fût qu une espèce; elle a des tiges courtes , aphylles , parsemées de petites écailles et terminées par deux ou trois fleurs. Cette Plante est indi- gène de Madagascar. (g..n.) .MABY. liOT. pijAN. r. Mawi. 584 MAC *MAGA. BOT. PHAN. On ne peut re- connaître quel est l'Arbre mention- né sous ce nom dans le Recueil des voyages, mais il est présumable qu'il appartient à la famille des Palmiers ; c'est peut-être le même que celui que Humboldt mentionne sous le nom de Macanilla de Caripe , qui paraît appartenir au genre Martinèze , et dont les fruits comme ceux du Maca sont compares à de petites pommes , et le tronc épineux. (b.) MAGACA. MAM. ( Lacêpède. ) Syn. de Macaque. (b.) MA.GACCO. MAM. De ce nom que les Portugais ont appliqué dline ma- nière générale aux Singes, est dérivé le mot Macaque dont on a fait le nom générique d'une division des Singes de l'Ancien-xMonde. T^. Mx- C.\QUE. (IS.G. ST.H.) MAGACO. MAM. Syn. du Maki Vari, et non pas du Mococo , comme la ressemblance des noms pourrait le faire croire, f. Maki. (is. g. st. -h.) MAGAGO. OIS. Espèce du genre Tiuamou. F", ce mot. (dr..z.) MA-CADA-CALA ou MAGADA- POLA. BOT. PHAN. Syn. indou de Morinda citriodora , ou Cala-Pilava des Malabares. (b.) MACAGUS. MAM. r. Macaque. MACAGUA. OIS. Espèce du genre Faucon. T\ ce mot. Vieillot en fait le type du genre qu'il forme sous le nom spécifique d'Héléroplères, mais qui n'a point été adapté par ïem- minck dont nous suivons la méthode. (DR..Z.) MAGAHALAF. bot. phan. J^. Ga- 1>AF. MACAHANE ou MACANE. Ma- cahanea. bot. phan. Aublet ( PI. de laGuian. , 4 suppl. , p. 6 ) a décrit et figuré le fruit d'un Arbrisseau qu'il nomme Macahanea Guy anensis , et qu'il figure planche Syi. Ge genre imparfaitement connu, et que Jus- sien appelle Macanea , fait partie de la {amillc des Guttifères. Son fruit est une baie pyrifornic, inégale, co- MAG riace , contenant dans une seule loge de quatre à six graines ovoïdes , co- riaces , placées au milieu d'une pulpe charnue et attachées à des trophosper- mes pariétaux. Le Maca/ianea Guya- iiensis , Aublet , /oc. cil. , est un Ar- brisseau de quatre à cinq pieds de hauteur; il pousse des branches sar- menteuses qui entourent le tionc des Arbres voisins; ces branches sont garnies de feuilles opposées, lisses, vertes , elliptiques , aiguës , finement dentées et portées sur un pétiole court ; les fruits sont réunis plusieurs ensemble. Cet Arbrisseau , nommé Macaca- haiia par les Garipons , croît sur les bords de la Crique des Galibis : il était en fruit dans le mois de juin. (A.R.) * MAC AIR A ou MAKAïRA. pois. Espèce du genre Xiphias. P". ce mot. (B.) *MAGANG0. MAM. r. Maki. * MACANDOU ou MAGAN- DOTJE. bot. PHAN. Syn. de Morinda citrifolia à Java ; les Portugais de l'Inde l'appellent Macanda. (b.) MAGA^ILLA DE CARIPE. bot. PHAN. ( Humboldt. ) Ce qui pourrait bien être une faute d'orthographe es- pagnole, pour dire Mançani//a(^iel'ite pounne.) /^". Maca. (b.) MACAO. ois. r. Ara. MACAQUE. Macacus. mam. Genre de Quadrumarjes appartenant à la premièie division des Singes (ceux de l'Ancien-Monde ou les Catarrhinins de Geoffroy Saint-Hilaire) , et in— terméiiiaire soit par ses formes, soit par ses habitudes , à celui des Gue- nons et à celui des Cynocéphales. Les dents sont, comme chez tous les Singes de l'Ancien-Monde, au nom- bre de trente-deux, c'est-à-dire en même nombre que chez l'Homme ; elles sont d'ailleurs semblables à celles des Cynocéphales, et ne diffè- rent de celles des Guenons que par un petit talon qui termine les der- nières molaires à l'une et à l'autre mâchoire , et par la forme des canines MAC supérieures arrondies et nou point aplaties ù leur face interne, et pié- senlant à leur face externe une dé- pression assez forte. L'angle ficial est de 4o° envii on , terme inoyen ; uîais u se trouve plus ouvert dans certai- nes espèces, moins dans quelques autres. Celles-ci se rappiochent ainsi davantage des Cynocéphales , dont l'angle facial ncst guère que de 5o° environ, les premières se trouvant au contraire plutôt en rapport avec les Guenons et les Seuinopithèques , oîi cet angle, assez variable, est toujours moins aig.i. Néanmoins c'est dans la forme de la tète et du mu- seau que nous trouverons les seuls caractères véritablement importans des Macaques , et presque les seuls aussi qui puissent sei vir à leur dis- tinction. Le museau beaucoup plus gros et plus prolongé que chez les Guenons, du moins pour la plupart des espèces, est beaucoup plus court que chez les Cynocéphales; ceux-ci se distinguent d'ailleurs parfaitement par la disposition de leurs narines terminales et tout-à-fait antérieures. Le corps est en général trapu et épais, le col court, la tête grosse, les membres robustes, et l'aspecl de l'Animal véritablement désagréable et hideux. Les cnllosités des fesses soat très-prononcées , et la queue , quelquefois nulle, est ordinairement assez courte; elle ne devient d'ail- leurs jamais , même chez les espèces oii elle a le plus de force et de lon- gueur , un organe de préhension , comme elle l'est chez beaucoup de Singes américains; caractère qui au reste apjwrtient généralement à tous les genres de l'Ancien-Monde. Enfin leurs membres , à peu près égaux , sont dans leur essentiel conformés comme ceux des Guenons ; et leurs mains sont de même pentadactyles. Ils ont les lèvres minces , et les aba- joues existent assez développées. On peut faire à l'égard des habi- tudes des Macaques les mêmes re marques que nous venons de faire à l'égard de leur organisation. Gé- néralement plus doux , plus SUS- MAC 585 ceptibles d'éducation que les Cv- uocéphi.les , ils sont beaucoup plus médians , plus indociles , oi surtout plus lascils que les Guenons, quel- ques espèces ayant plulcU les liabilu- t os et le natuicl dt- ces liernières , et d autres se rapprochant au contraire davantage des Cynocéphales, tandis que plusieurs eniiti se trouvent véri- tablement intermédiaires entre ces deux genres. C'est ce qu'on reconnaît assez lacdement lorsqu'on étudie des individus adultes et bien porlans; car les jeunes , même dans les espèces •jui par les développcmcns de l'âge deviennent le plus complélemcnl in- traitables, ont d'abonl assez de dou- ceur; les femelles sont aussi ordinai- rement moins empressées à nuire et moins indociles que les mâles. Du re>te les Macaques ont à tout âge beaucoup d'adresse et d'intelligence; et quelques-uns d'ent:c eux sont mê- me très-susceptibles d'éducation. Tel est parliculièrefurnl le Magot, que les bateleurs habituent sans trop de ddficulté à obéir avec promptitude sur un geste ou sur un mot , à danser sur la corde, et à evécuter dillércns tours d'adresse qui amusent et sou- vent même étonnent vivement les spectateurs. Daulres Macaques ne sont guèn.' susceptibles que d'être adoucis par la domesticité ; encore quand ils deviennent adultes , ou qu'ils commencent à vieillir, arrive- t-il souvent que leur caractère change entièrement , et qu'ils deviennent lou;-à-fait indociles et intraitables. Aussi taudis que beaucoup de per- sonnes élèvent volontiers de jeunes Macaques , et les prennent même en affection dans cd âge oii ils ne manquent vérilablemenl ni de grâce ni de douceur, il en est bien peu qui veuillent les conserver long-temps, et qui ne s'empressent île s'en dé- faire dès qu'ils sont parvenus à l'àgc oii ils preun'nt avec leurs forces , les penchans et les habitudes qui carac- térisent leur e?pèce. Ces Singes se sont reproduits assez souvent dans nos climats, au contraire des Gue- nons, et même des C\nocéphales , 586 MAC malgi-ë leui" extrême lascivité. Cette différence tient uniquement , sui- vant Fr, Cuvier , à la facilité plus grande que l'on a de réunir à la ibis les deux sexes, et aussi à la rapidité de leur développement. Ou peut re- marquer cependant que la ménagerie du Muséum a plusieurs fois possédé en même temps les deux sexes de quelques espèces de Cynocéphales , et qu'elle a même encore maintenant le mâle et la femelle du Drill et du Papion , sans qu'on ait jamais réussi à les faire produire. Au contraire trois espèces de Macaques, leMaimon, le Rhésus et le Macaque proprement dit, ont plusieurs fois produit au Mu- séum; et sa ménagerie possède même en ce moment deux jeunes individus nés en novembre 182*, presque dans la même semaine. Fr. Cuvier a tlonné l'histoire de l'un d'eux, lorsqu'il n'é- tait encore âgé que de quarante-neuf jours (Hist. Wat. Mamm. par Geofi". Saint-Hilaire et Fr. Cuv.) , et nous re- produirons ici les principales remar- ques faites par ce zoologiste , en ajou- tant quelques autres détails d'après nos propres observations. L'accou- plement se faii de la même manière que chez les autres Quadrupèdes, et la gestation dure environ sept mois. Le jeune individu a dès sa naissance les couleurs de l'adulte > seulement avec une nuance un peu plus pâle ; mais ses membres sont plus grêles , et sa tête sensiblement ])lus grosse. Il a dès-lors les yeux ouverts, paraît voir ici objets qui l'entourent , et suivre du regard les mouvemens qui se font près de lui. Du reste, s'atta- chant avec les quatre mains aux poils de la poitrine et du ventre de sa mère , tenant le mamelon dans sa bouche , et ainsi toujours disposé à teter, lorsqu'il en sent le be-oin , il reste pendant long-temps à peu près immobile. La mère paraît peu gênée de ce fardeau , et marche comme à l'ordinaire , soit à quatre , soit à deux pieds ; embrassant alors et mainte- nant son petit au moyen d'une de ses nuiins antérieures. Elle lui prodigue d'ailleurs les soins les plus empres- MAC ses, les plus tendres, pendant tout le temps qu'ils lui sont nécessaires, survedle avec beaucoup d'attention , et aide ses premiers mouvemens. Cependant dès que le petit , deve- nu un peu plus âgé, commence à vouloir prendre une autre nourri- ture que le lait de sa mère, celle-ci , sans jamais cesser d'ailleurs de le soigner avec le même zèle, ne souf- fre pas qu'il satisfasse son désir; elle lui arrache le peu d'aliraens qu'il vient à saisir, remplit ses abajoues, et s'empare de tout pour elle-même. Le petit, dès-lors plein d'intelligence et d'adresse , sait cependant bien prendre de temps en temps un peu de la nourriture que sa mère lui re- fuse. Nous l'avons vu plusieurs fois saisir adroitement des amandes dans la main de celle-ci, au moment mê- me ou elle les portait à sa bouche, puis s'enfuir rapidement à l'autre ex- trémité de la cage , et les manger alors , en ayant la précaution de orle décalotte. Li ToyiK , Geoll'r. Sl.-llil. , Anu. Mus. T. ix ; Miuaciis nulialus, I3r.sni.; Cctcocebtis radialm , Cieuiïr. , a le peligc d'un gns vcrd.iirc en dessus avec le di-ssous du coip> cl de la queue et la parlie interne des nnwii- bres de couleur blanche; le dAsus de la queue est gri> verdàtic connue le dessus du corps. Les poil> divei- gens sont assez coui ts. Sa tadlc est de dix-huit pouces environ. Celle espè- ce, qui habile l'Inde, et particuliè- rement le Malabar, a été établie sou.s ce nom par (irolTro^ Saint-Hilairc d'après un individu ([Ue po.s.sédait le Muséum. Quelque^ naturali.^les avaient , il est vrai, supposé que la Toque pourrait bien n'être qu une simple variété du Macaque IJonnet- Chinois, avec lequel elle a en cU'el beaucoup de ressendil.mcc ; mais il est bien ceitaiir aujourd'hui qu'elle forme une espèce réellement distinc- te , comme la montré l'examen at- tentif de plusieurs individus amenés vivans en Europe. iJu reste ses habi- tudes sont , suivant Desmai est , lout- à-fait analogues à celles des Gue- nons. Le BoyN'ET-CniNois , Macaci/s si/ii- eus. Desm.; Ceicocebus sinirtis ,i)vn[\. St.-]Id. (mais non pas , Fuivant Kr. Cuvier, Simiasinica , L.;, sedistingne par son pelage d'un fuive biillanl en dessus , avec la queue un peu plus brune , les favoris , la faee interne lics meud)ieset le dessous ilu corps Idan- cliàtres; les mains, les pieds et les oreilles noirâtres. La face est coiileur de chair; seulement la lèvie inié- rieure est bordée de noir. Les pods sont , dans cette espèce , gris à leur base avec leur pai lie terminale anne- lée de noir et de jaune; disposition qui se retrouve chez le plu> g"|"l nombre des Macaques, el pailiculiè- remcnt chez la Toque; mais chez le IJouuel-Chinois c est le jaune cii.» domine : de-là la teinte généraUMUeul 588 MAC fauve , et non pas verdâtre de son pe- lage. Cette espèce a la même patrie que la Toque, et vraisemblablement aussi les mêmes habitudes. Le Maca.qu£ ordinaire , Macacus inis , Fr. Cuv. , Mém. Mus. T. iv; Macacus cynomolgus , Desm. ; Simia cynomo/gus et S. cynoceplialiis? L., a environ un pied huit pouces jusqu'à l'origine delà queue, qui est aussi à peu nrès de celte longueur. Son pe- lage est verdâtre en dessus , avec le dessous du corps et la face interne des membres d'un gris blanchâtre. La queue et les pieds sont noirâtres, et la face, à peu pi es nue , est de couleur de chair livide , avec une partie plus blanche entre les yeux. Les favoris assez courts sont de couleur veidâlre. La femelle est un peu plus petite que le mâle, et présente quelques carac- tères particuliers. Cette espèce est le véritable Macaqvie de Buffon , et il paraît qu'on doit aussi lui rappor- ter l'Aigrette du même auteur. Ses mœurs sont généralement celles des autres Macaques; elle pai-aît cepen- dant un peu moins indocile et moins lubrique; et c'est ainsi que nous voyous toujours à quelques diffé- rences de caractères correspondre aussi des différences dans les habi- tudes. La Macaque a face noire , Ma- cacus caibonarius , que Fr. Cuvier (Mamm. Lithog. , livraison de dé- cembre 1826) vient de décrire sous ce nom , est généralement d'un vert- grisàtiesur le dessus du corps et sur la face externe des membies , avec leur face interne, les parties inférieu- res du corps, les favoris , les joues et la queue, gris- blanchâtre. Une légère bande noire est placée au- dessus de l'œil , et la face est aussi de cette couleur. Cette espèce, très-voi- sine de la précédente, se diUingue d'ailleurs très-bien par la couleur de la face. ** Les Maimons. On les distingue facilement par leur queue toujours beaucoup plus MAC courte que le corps et quelquefois même d'une extrême brièveté. L'Ouanderou , Buff. T. xiv ; Ma- cacus silenus , Desm. , Simia silenus , Schreb. , L. , et 5. leonina, L., se dislingue f icilement par son pelage généralement noir, avec l'abdomen et la poitrine blancs. Il a aussi reçu de Cuvier le nom de Macaque à cri- nière, parce que sa tête est entou- rée d'une longue barbe blanchâtre et d'une crinière cendrée , et de Pen- nant celui de Singe à queue de Lion , à cause d'une mèche de longs poils qui termine la queue. Son visage et ses mains sont noirs, tandis que ses callosités sont rougeâtres. Sa lon- gueur est de dix-huit pouces, sans compter la queue qui en a dix seule- ment. Cette espèce habile les Indes- Orientales OLi elle porte les nom-; de Nil-B indar , de Lov^ranlo ou d'El- wanda , et non pas celui d'Ouandei'ou, que Buffon lui a composé. Elle est tout-à-fait indocile et intraitable , suivant plusieurs naturalistes. Ce- pendant une femelle observée et dé- crite par Fr. Cuvier lui a paru douce et même cai'essante. Le Rhésus , Audebert ; Macacus erythrceus; Macacus Rhésus, Desm.; Simia erytJirœa , Schreb. ; le Maca- que à queue courte, Buff. ; le Mai- mon ou Rhésus de Fr. Cuvier, est en dessus d'un beau vert-gris roussâ- tre , avec les membres antérieurs et les jambes plus grises et les cuisses plus jaunes à leur partie externe. Le dessous du corps et la face interne des membres sontblancs; et la queue , d'ailleurs courte , e-,t grise en dessous et d'un vert roussâtre en' dessus. La face est couleur de chair livide; et, suivant Fr. Cuvier, on voit au milifU du front , entre les yeux , un petit tubercule dont l'apparence est celle d'une loupe et qui grossit à l'appro- che du rut. Le Rhésus habite les In- des , et il a les mœurs que nous avons indiquées comme celles des véritables Macaques, c'est-à-dire qu'assez doux dans le jeune âge, il devient ensuite très-lubrique et presque lout-à-fait intraitable. F. Cuvier a décrit sous le MAC nom de Rhésus à face brune un Sin- ge qui ne (lilleitt guère du Rhcisus ordinaire que par la couleur brune de la face et de touUs les parties nuus. Le Maimon , Bull". T. xiv, pi. iq ; Audeb. ; Macacus iienicstrinus, Uesm.; Si/nia nemes/ri/ta, L. ; le Singe à queue de Gocliou de plusieurs au- teurs, est en dessus d un fauve ver- dâlre, avec le milieu du sommet de la télé noir, celle tache descendant sur le col , le d.js et la queue en pre- nant une teinte verdàtre. Les joues et toutes les |)arlies iuféiicurcs du corps sont dun blanc roussâtre ; la queue, quel'Aniuial tient souvent re- courbée, est grêle et courte. L'espèce habile Sumatra , oii elle porte le nom de Ban ou. INous décrirons sous le nom de Macacus lïbidiiiosus un Singe déjà indiqué par Fr. Cuvier, qui le regar- de comme une espèce nouvelle et bien distincte, et qui l'a fait figurer à ce titre dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences Naturelles; elparDesmarest, suivant lequel il ne serait qu'un Maimon. Notre description est faite d'après un dessin, de moitié environ de grandeur, qui se trouve dans la ri- che collection des Vélins du Muséum. L'iu iividu représenté, qui est une femelle, est fort semblable au Mai- mon, dont il ditfère cependant par ses joues d'un fauve légèrement olivâtre, comme les épaules et les membres antérieurs, et non pas blanches ou blanchâtres comme chez le Maimon. Il a de même une sorte de calotte noire sur la tête; et cette tache se prolonge sur le dos et la queue, qui se trouvent , ainsi que toutes les par- ties posléi'ieures du corps et la face externe des membres de derrière, d'un brun légèrement nuancé de fau- ve olivâtre. La face interne des mem- bres, soit antérieurs , soit postérieurs, semble grisâtre sur le dessin ; et le dessous du corps d'un blanchâtre qui se nuance insensiblement avec le brun du corps. La face et les doigts sont à peu près couleurde chair. En- fin le corps paraît plus grêle que chez le Maimon , et la queue est à peu près MAC ftSg de même longueur. Mais ce qui rend cette espèce extrêmement remarqua- ble , c'est l'énfcime turgescence de toutes les parties scxuiillcs pendant le rut. Tout ce qui environne la \ul- ve, l'anus et les callosités ( et inèinr le dessous de la queue dans presque toute son étendue } , acquiert un développement véritablement prodi- gieux, et dont il est toul-a-fait impos- sible de se faire idée, par la Ihixion, 3uclqiielbis cependant arscz abon- ante, qu'on observe périodiquement chez les autres Macaques. JjeMAOVQVE AFACK ROI GE, Mnca- ciis speciost/s , Fr. Cuvier, Mamm. lith. , se distmgue facilement p.ir sa 3ueue excessivement couitc, sa fice 'un beau rouge, et qui se trouve entourée de poils noirs; ses ongles noirs , et son pelage d'un gris vineux , avec les parties inférieures du corps et la région interne des membres , blanches : il habite les Iodes-Orien- tales. Le Macaque de l'Lvde, Macacus Maurus, Fr. Cuv., Mamm. , lilh. , est encore une espèce qu'on reconnaît facilement par sa queue excessive- ment courte comme dans 1 espèce précédente , et son pelage générale- ment bruu-lbncé ; sa face , ses mains et ses oreilles sont noires, dette es- pèce habile, comme la piécéilcnte , les Indes-Orientales oLi elle a été dé- couverle par Diard et Duvaucel. *** Les Magots. Cette division est très-remarquable par l'absence de la queue qui se trouve remplacée par un petit tubercule : une seule espèce la compose. Le Magot , Macacus iuuus, Dcsm. ; Simia inuus, S. syhauus et S. Pithe- cus de Linné et des auteurs systéma- tiques, a quelquefois jusqu'à deux pieds et demi ; son pelage est géné- ralement d'un gris jaunâtre, avec les parties iiiféiieuresdu corpsctlarégion interne des membres de conleiu blan- châtre; sa fice est couleur de chair livide. Le Magot est le fameux Pi- thèque des anciens, le Singe dont Gslien a donné l'nnalomie. îl est ogo MAC aujourd'hui amené très-fréquemment en Europe , où les bateleurs le dres- sent , comme nous l'avons dit, à di- vers exercices; il a du reste à peu près les habitudes des Macaques; et c'est tout-à-fait à tort qu'on l'avait rap- proché des Oiangs , parce qu'il man- que de queue comme les espèces de ce genre. 11 est répandu dans diverses régions de l'Afrique , et se trouve même jusque sur le rocher de Gi- braltar en Espagne. On a vu dans ce fait de l'exislence simullanée du Magot sur la côte septentrionale de l'Afrique et dans l'Espagne un in- dice de la réunion primitive de l'Eu- rope et de l'Afrique ; mais , suivant d'autres , les 'Magols de Gibraltar sont tout siruplemeut les descendans de quelques individus qui , s'étant échappés de domesticité, se seront acclimatés et reproduits eu ce lieu. Nous ne rechercherons pas ici si le Simia Flalypigos de Schreber , le S. fusca de Shaw , le Babouin à longues jambes de Buftbn, \eBrown Babooii de Pennant, et quelques au- tres , sonl bien réellement des Maca- ques comme le croient plusieurs zoo- logistes , et à quelles espèces ils doi- vent être rapportés. L'examen de ces questions nous engagerait dans de longues discussions qui ne nous ap- prendraient que très-peu de chose d'intéressant, et rien de certain. (IS. G. ST.-H.) MACARAISGA. bot. phan. Du Petit-ïhouars, dans les iSouveaux Genres de Madagascar, en nomme aussi un qui paraît appartenir à la famille des Euphorbiacées. Les fleurs sont dioïques ; les mâles oll'rent un calice quadriparli ; pas de corolle ; huit ou douze étamiues à filets sail- sans , libres, terminés par une an- thère large et supérieurementaplatie, partagée comme en quatre lobes par deux sillons qui se croisent à angle droit ; dans les fleurs femelles le ca- lice est très-petit et urcéolé , l'ovaire est surmonté par un style en forme de languette poriant sur un de ses côtés un stigmate velu ; le fruit est un follicule .souvent hérissé de tuber- MAG cules plus ou moins allongés; il ren- ferme une seule graine suspendue au sommet de la loge, et dans laquelle on observe un petit embryon à radi- cule supère, entouré d'un périsperme charnu. L'unité de stigmate et déloge semblerait écarter ce genre des Eu- phorbiacées , oii du reste il se place par l'ensemble de ses caractères , et d'ailleurs Du Petit-Thouars a rencon- tré une fois le fruit composé de deux coques accolées. Il n'a pas encore fait connaître les caractères des quatre es- pèces qu'il rapporte à ce genre, on sait seulement que trois d'entre elles croissent à Madagascar dont les habi- tans leur donnent ce nom de Maca- ra/iga, et qu'une quatrième a été trouvée à l'Ile-de-France oii elle porte vidgairement celui de Bois J^iolon. Ce sont des Arbres ou des Arbris- seaux ré ineux; leurs feuilles alter- nes , cordiformes ou pellées et munies à leur base de deux glandules , sont accompagnées de stipules caduques; leurs fleurs sont axillaires ; les mâles disposées sur des épis rameux en pe- tits pelotons dont chacun est sous- tendu par une courte bractée : les femelles , ordinairement solitaires , en offrent aussi une, mais plus grande et glanduleuse. (a. d. j.) MACAREUX. Mormon, ois. ( 11- ligtr. J (ienre de l'ordre des Palmi- pèdes. Caractères : bec assez court , plus haut que long, très-comprimé; les deux mandibides arquées, sil- lonnées transversalement , échan- crées vers la pointe; arête tranchante, s'élevant plus que le crâne; narines marginales , linéaires , presque en- tièrement fermées par une membrane nue; pieds courts, retirés dans l'ab- domen ; trois doigts devant , entière- ment i'almés; point de pouce ; ongles très-crochiis ; ailes courtes ; les pre- mière et deuxième rémiges les plus longues; queue composée de seize reclrices. Ces Oiseaux dont on a, faute de les bien connaître , beaucoup trop mul- tiplié les espèces , se plaisent plus que partout ailleurs sur les mers glacées MAC (lu cercle nrcliquo; confoiulus avec les Guillemots et les Pingouins eu bandes tiès-nombreiiscs , ils peuplent ces trislci régions vers Ic^quellu* la nature semble ne porter qu'avec re- gret quelques reganls inleconds. Les Macareux p;irviennent r.ireniml jus- que dans nos parages tempères; il est vrai que le peu crétcndne de leurs ailes, quoique leur permettant d'ef- fleurer avec assez de rapidité la sur- face des eaux , s'oppose à ce qu'ds etTectuent de longs voyages; toute- fois ces ailes, toutes petites qu'elles sont, suUisent encore pour ne pas assimiler Je«> Macareux à ces ètie.; équivoques qu'on ne sait trop dans quelle classe ranger. En ellet si l'on voulait que les organes du vol fus- sent un attribut indispensable poia- caractériser l'Oiseau , on ne pourrait regarder comme tel, ni le Pingouin dont l'aile n'est qu'une espèce de rame qui aide sa course sur les flots , ni le Manchot chez lequel on ne trouve qu'une véritable nageoire plu- tôt couverte d'écaillés que garnie de plumes; etdansceltehypothèsele Ma- careux serait le dernier chaînon qui unirait les légers habitaus des airs aux nombreuses tribus aquatiques. Nous avons vu plusieurs fois sur nos côtes des Macareux qu'y avait jetés une longue tempête; ces Oiseaux mi- sérables, meurtris par la compression des vagues, se trouvaient hors d'état de fuir notre approche, et se lais- saient prendre sans opposer la moin- dre résistance. La nourriture des Macareux se compose de petits Pois- sons, de Mollusques, de Crustacés, et à leur défaut de Plantes aquatiques. Ils nichent , à ce que l'on assure , vers les pôles, dans des crevasses de rochers ou dans des trous pratiqués dans les terres riveraines par les Quadrupèdes qui y séjournent d'or- dinaire. La ponte consiste en un ou deux œufs blanchâtres, tachetés de cendré , et d'un volume dispro- portionné en grosseur avec la taille médiocre de l'Oiseau. Cet oeuf ou ces œufs reposent sur un matelas assez épais de duvet qu'entourent MAC 59, des Lichens et de faibles Plantes ma- rines. M.\L\HEux A AiGRCTTB, Fiatetxula clrruta , Vicill. ; Alca cirraln , Latli.; Mormon dilata^ Temm. , liull". , pi. enl. 761. Parties su|)prieiire> d un lion- bleuâtre; les inférieures d'un brun obscur; front, côtés de la t de plu- mes cililées fartant de dessus k-s yeux et retombant le long du eou des deux côtés : CCS plumes sont blanelies a leur origine et jaunissent in^ensi- biemenl ; bec portant trois sillons, l)lus une proémnience pl^l^ épaisse; une cire c irtilagineusc en forme de rosette aux angles dés mandibules; pieds d'iu) jaune orangé foncé, avec les palmures rouges et les ongles nous. Taille, dix-neuf pouces. La lemelle est un |ieu plus petite; elle a 1 aigrette moins fournie , et seulement deux sillons au bec. Dans les nic:s qui baigueul d'un côlé le KaralS(;hal- lia et de l'autre l'Amérique ; ne s'é- loignant pas à plus de cinq ou six lieues des rochers et des îles oii il se retire toutes les nuils dans des cre- vasses ou dans des trous qu'ils se se sont creusés eux-mêmes à une pro- fondeur d'un mètre environ , et dont on ne parvient à les tirer qu'après avoir essuyé des blessures assez gra- ves , résultantes Je leur bec fort acéré. MaCARELX HVPHÉ. V. SxARlyUE. Macareux K\lhngak. K. Mac.v- reux x aigretie. Macareux du Ka.mtschatka. f^. Macareux a aigrette. Macareux du Larrador , jîica Labradorica, Lalh. y. M.vcaueux Moine. Macareux MiTcHAGATCfli. f^. Ma- careux A AIGRETTE. M A c A R EU X M o 1 N E , Mui/ii On Frater- cula, Temm.; ^Ilca arclica , Gmej., Bufl'.,pl. enl. 275. Parties supérieures et collier d'un noir lustré; joues, un large sourcd et gorge d'un gris blan- châtre; rémiges d'un brun noirâtre; parties inférieures blanches; bec d'un bleu cendré à sa base , jaunâtre au centre et d'un rouge vil à la peinte; 592 MAC mandibule supérieure marquée de trois sillons; iris blanchâtre; bord des yeux rouge ; pieds d'un rouge orangé. Taille, douze pouces et demi. Les jeunes ont l'espace entre l'œil et le bec d'un cendré noirâtre , les joues et la gorge d'un cendré foncé , le large collier nuancé sur le devant du cou de cendré noiiâfre , le bec plus petit , lisse, dénué de sillon , et en- tièrement d'un fauve brunâlre. Du nord des deux conlinens oii l'espèce vit presque constamment sur les eaux et ne se montre à terre que fortui- tement ou dans la saison de la ponte; en hiver on en voit aiTiver périodi- quement sur les côtes de l'Europe tempérée ; mais ils regagnent leurs demeures glacées aussitôt que le froid est devenu moins insupportable. Macareux du nord, Mormon gla~ ciatis , Leach. Parties supérieures noires, avec un collier presque aussi large que celui du Macareux Moine; joues et côtés de la tète d'un blanc grisâli-e; rémiges brunes; parties in- férieures blanches; mandibule supé- rieure très-élevée avec trois cannel ures profondes, 1 inférieure fortement ar- quée ; pieds tl'un jauue orangé avec la palmure rouge et les ongles nous. Taille , douze à treize pouces. Des mers habitables les plus voisines du pôle. Macareux Perroquet. P^. Sta- eique. (dr..z.) MACARIBO. MAM. Même chose que Caribou. F". Rennk à l'article Cerf. (b.) MACARISIE. Macarisia. rot. PHAN. Nom donné par Du Pelil- Thouars (Plantes des îles Austr. , p. 49, tab. i4} à un nouveau genre, dont la place , dans la série des or- dres naturels , est encore incertaine , et qu'il caractérise ainsi : le calice est monosépale, turbiné , à cinq di- visions réfléchies ; la corolle formée de cinq pétales linéaires insérés à la base du calice; les étamines, au nombre de dix , sont monadelphes parla base de leurs filets quiofi"rent entre chacun d'eux une petite dent MAC qui semble être une ëtamine avortée. L'ovaire est arrondi, à cinq loges contenant chacune deux ovules; le style est simple, de la longueur des étamines. Le fruit est recouvert par le calice et la corolle qui persistent ; c'est une capsule ovoïde , allongée , marquée de dix sillons longitudi- naux s'ouvrant en cinq valves , septi- fères sur le milieu de leur face in- terne , et appliquées contre un axe central et persistant. Chaque loge contient une seule graine ovoïde, comprimée , terminée supérieurement par uneaile membraneuse plus longue que la graine. Cette graine se com- pose d'un tégument coriace recou- vrant un endosperme ovoïde , char- nu et blanc, contenant un embryon renversé, ayant la radicule cylin- drique et les cotylédons foliacés et lancéolés. Ce genre se con)pose d'une seule espèce , Macarisia pyramiclata , Du Petit-Thouars, loc. cit. Arbuste à rameaux dressés, nombreux, effilés, cylindriques et opposés. Les feuilles sont aussi opposées , pétiolées , obtu- ses , dentées; les fleurs sont petites , formant des bouquets pédoncules placés à Paissclledes feuilles. Ce petit Aibre croît à Madagascar , oii il a été observé par Du Petit- Thouars. Ce savant botaniste pense que le genre Macarisia se rapproche par quelques caractères de la famille des Rhamnées. (a. r.) MACARON DES PRÉS. bot. crypt. (Paulet.) Syn. de Mousseron. (B.) * MACASSO. BOT. PHAN. Noix d'un Aibre des bords du Zaïre en- core indéterminé. (b.) * MACAVACAHOU. mam. Singe mentionné par liumboldt qui l'ap- pelle ^iduita et trop imparfaitement déciil pour être 1 apporté à son genre. Ce nom de Vidiiita est un de ces di- minutifs si employés en espagnol; il signifie petite Veuve. (b.) * MACBRIDÉE. Macbridea. bot. PHAN. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gymnospermie, MAC L. , établi par EUiot cl INullall {Gen. o/' Nurt/i Amer. Fiants, 2 , p. 36) qui en ont ainsi lixé les caractères : calice presque turbiné , à trois segniéins , oont deux uvales et larges , le troi- sième linéaire, lancéolé ; lèvre supé- rieure de la corolle cnlièrc , l'infé- rieure plus courte et trilobée ; quatre ctamines didynames ; un stjle; qua- tre akènes au loiul ducalicc. Ce gL-nre 31e se compose que d'une seule espèce qui était le Tàyrnb/a Caruliniana de ■Walthei(ra/o/. 162); EUiot et Nuttall l'ont nommée Macbriclea pulclira. C'est une Plante indigène de la Caro- line , dont les tiges sont droites , gar- nies de feuilles opposées , entières, Xies fleurs sont grandes, rongeâ'.res , marquées de raies blanches, et dis- posées en verticillcs au nombre de quatre, et formant un épi teiminal. (G..N.) MACER ET M AGIR. bot. vhan. Lie Macis dans DiosGoride. /'. ce mol et Muscadier. (h) MACERET. BOT. m an. L'un des noms vulgaires des Airelles, f^. ce mot. (B-) MACERON. Smyrniiun. eot.phan. Genre de la famille des Ombellifèrcs, et de la Pentaudrie Uigynie , L. , établi par Tournefort , a'doplé par Linné et par tous les botanistes mo- dernes avec les caractères suivaiis : caliceentier, très peu apparent ; cinq pétales acuminés , pi csque égaux , ca- rénés et légèrement inflécliis; cuiq etamines ; ovaire surmonté de deux styles très-courts, terminés par des stigmates obtus; fruit slrié , presque ovale, formé de deux akènes , mar- qués chacun de trois côtes dont les marginales sont con ni ventes. Les fleurs sont entourées ordinairement d'i.ui iiivolucre formé d'un petit nom- Lre de folioles. Dans son liavailsur les Ombellilèies , Sprcugel a fait de ce genre le type d'une tribu a la- quelle il a donné le nom de Smyr- uiées. F', ce mol. Il s«-' compose de liuit espèces dont quatre croissent dans l'Europe méridionale, une dans quelques contrées de l'Amérique du xoMK IX. ^iord , une dans les ford-ls du Cau- case, um: en Egypte, et une deinièic au cap de Boinic-Espor.incc. Païuii celles qui sont indigènes d'Kurope , nous mentionnerons les suivantes : Le Macehon commun , Sinyiniiun oliisastrum , L. , vulgairement nom- mé (îlos l'ci.'il de Ma<édoiue , est une Plante qui cioîl dans les lieux bumidis du midi de 1 Kurope. De sa racine gros>e , blanchàlrc et bisan- nuelle , s'élève une tige laim-use , haute de près d'un mèti e , garnie à sa base de feuilles triteinée> , à ibiioles ovales, arrondies, déniées et lobées; celles de la partie supériciure sont simplenuMîl ternées , et à iolioles lan- céolées. Ll'S ombelles des fh-urs sont d'un blanc jaunâtre ; à ces Heurs suc- cèdent des fruits en foinie de croi>- sant , cannelés et noirâtres. Toutes les parlics du Maceron exhalent une odeur très-aromatique. On en faisait autrefois usage comme Plante pota- gère , mais aujourd'hui on lui préfère soit les feuilles de Persil, soit les jeunes pousses du Céleri qui ont une saveur très - analogue , mais plus agréable. Quant aux propriétés anli- scoibuliques de ses feuilles, el à la vertu cordiale et larminalivc de ses akènes , elles n'ont rien de bien spé- cial , et elles le cèdent même en éner- gie à plusieurs autres Ombellifères. Le Macehon pebkoeik , Siii^ mium perfulialum , L. , est une fort belle espèce dont la racine est napiforme et vivace; la tige droite , haute de plus d'un demi nièlre , onlinaiiemenl sim- ple, glahre el slriée Lllo posrède des feuilles radicales , Internées , à folioles arrondies et créncléo ; celles de la tige sont co; diforir.es, sc>silcs, cm- br.issanl;\s el comme pci foliées. Le., Heurs sont jaunes et forment des om- belles composées de tinq à sept i;ijons. (^elte Plante ci oïl eu Pro- vence, en Esp..giie, en Italie et eu Hongrie. Elle se cultive avec l.cdiic sous le climat de Paris. Nous en i,vo!i> même vu un grand nombre dindividu> croissant spontanwneiil d;ius les leirains incultes qui avoi- siucul l'Ecole de bouniquc du Jar- 58 594 MAC tlin du Roi, et qui provenaient sans doute de graines échappées de celui- ci. (G..N.) MACHjERINE. IJachœrina. bot. PHAN. Genre de la famille des Cypé- racées , établi par Valh ( Enurner. Plant. , 1 , p. 208) pour le Sc/iœnus restioides de Swartz ( //. Ind.-Occid. , I , p. io4). Ce genre a ses fleurs po- lygames et paniculées; ses épillets sont pauciflores, composés d'écaillés imbriquées et un peu écartées ; cha- que fleur se compose de deux squa- mes ovales , lancéolées , de trois éta- mincs et d'un pistil entouré de soies hypogynes. Le Machœiina restioides , Yahl , loc. cit.., est une Plante vivace originaire de l'Amériqueméridionale. Son chaume est dresse , très-simple, fortement comprimé , triangulaire et articulé à son sommet; les feuilles sont radicales , larges , glabres, sans nervures et assez semblables à celles de V Iris germa ni ca ; leur bord est ferrugineux. Le chaume n'en porte qu'une seule. Les fleurs sortent d'une écaille en forme de spathe. (A.R.) MACH^RIUM. EOT. PHAN. Ce genre, de la famille des Légumineu- ses , a été établi par Porsoon {Enchi- rld. , 2 , p. 276J qui l'a placé dans la Diadelphie Décandi ie , L. En l'adop- tant , Kunth {Nov. Gen. et Spec. Plant. œquin. , 6, p. 091) lui a imposé les caractères suivans : calice campa- nule , à cinq dents et accompagné de deux bractées ; corolle papiliouacée ; étaraines réunies en un seul tube fen- du (selon Aublet) ou diadclphcs (se- lon Jacquin); ovaii e stipité ; stigmate simple, aigu; légume slipiié, indé- hiscent, finissant en une aile mem- braneuse , cultiiforme, et ne conte- nant qu'une seule graine réniforme. Ces caractères ont été compo:.és d'a- près ceux donnés par Aublet et Jac- quin , pour différentes Plantes que es derniers auteurs rapportaient au cenre Nissu/ia de Linné. Le nombre ge ces espèces n'est pas considérable; 'eceàe 3Iachœrium. (g..n.) * MACHALEB. bot. phan. (Rau- wolf ) La Noix de Ben ou du Morin- ga. V. ce mot. (u.) MACHAN. M.\M. Quelques anciens vovageurs ont désigné sous ce nom la Panthère; il n'est probablement qu'une corruption derespagnol3/û//- charla , qui signifie tachetée. (u.) MACHANE. BOT. piian. Pour Ma- cahane. T^. ce mot. (b.) * MACHAON. INS. Nom scientifi- que du grand P.ipillon à queue, de Geoffroy , l'une des plus belles espè- ces de l'Europe oii el'e vit sur les Ombellifères. (u.) MACHAONIE. Machaonia. bot. PHAN. Himiboldt et Bonplaud [PI. yEquin., 1 , p. 101 , t. 29) ont appelé aiusi un nouveau genre de la famdle des Rubiacées et de la Pentandrie Monogyuic , L., voisin du Knoxia , et qui offre les caractères suivans : le tube du calice est adhérent avec l'o- vaire infère ; le limbe est à cinq divi- sions assez courtes ; la corolle est MAC monopétale, infundibuliforinc , à cinq divisions , velue à l'entrée du tube; les étaniines , au nombre de cinq, sont insérées au bautdu tube el saillantes; l'ovaire esta deux loges contenant chacune un seul ovule pendant. Le stj le se termine par un stigmate bifide. Le fiuit est une cap- sule cunéiforme , allongée, couron- née par le limbe du calice , à doux loges et à deux coques mouospennes, coriaces, indéhiscentes. Ce genre se compose d'une seule espèce, Macliao- nia acuminata , Humb. et Bonpl. , loc. cit., t. 29. C'est un grand .\rbre très-raraeu\ et très-toutTu , dont les feuilles opposées sont pétiolées , obo- valcs, acuminées , très-entières, ac- compagnées de deux stipules inter- pétiolaires. Les tleurs sont petites , blanches, disposées en panicule ter- minale et très-rameuse. Ce bel Arbre est cultivé dans les rues de la ville de Guayaquil , dans la province de Quito. Il ileuril en février. (.\. r.) MACHE. BOT. PHA.N. Nom vulgai- re des Valcrianelles et plus spéciale- ment de la Valerianelta olitoria , dont ou mange les feuilles en salade. T^. Valéri.\xelle. (a. r.) MACHERIE. BOT. phan. Pour Machaerie. ^. ce mot. (b.) M ACHETES, ois. ( Cuvier.) Syn. de Combattant. (b.) MACHETTE, ois. Syn. vulgaire et ancien du Hibou Brachyotc. A'. Chouktte. (nR.;z.) MA-CllI. BOT. PHAN. Syn. àcSesa- mur.i orientale , L. (b.) MACHILE. JUackilis. ins. Genre de l'ordre des Thysanoures, famille des Lépisniènes, établi par Latreille , et que tous les entomologistes avaient confondu avec les Lépismes; les ca- ractères de ce genre sont : yeux très- composés , presque contigus et occu- pant la majeure partie de la tète ; palpes maxillaires très-grands cl en tonne de petits pieds : corps convexe et aiquéen dessus; abdomen termi- né par des petits filets propres pour le saut et dont celui du milieu , placé MAC 59.'; au-dessus des deux aulres , csl bcau- coupplus long. Ces lu.seclesout la tète petite, enfoncée dans le corselet ; leurs yeux sont grands ; les antennes sont en forme de soie et fort longues , elles paraissent naître , ainsi que les palpes maxillaires , d'une mèmr' ligue traus- versalc; le premier segment du cor- selet est beaucoup plus court et plus étroit que le second , se replie sur les côtés , devient presque cylindrique et avance de part et d'autre antérieure- ment; le second segment est fort grand et élevé; le leslc du corps est ensuite formé de plusieurs aimeaux qui di- minuent insensiblement de grandeur .«1. , • , , . " jusqn a 1 extrémité ])oslcrieurequi est terminée par les trois filets dont nous avons parlé plus haut. La forme gé- nérale du corps de ces Insectes ap- pi'nche de celle d'un cône , les côtés sont comprimés et son dos csl voûte au milieu , et tout le corps est couvert de petiies écailles ; on voit tout le long de ses côtés de petits appendices cylindriques , simples en majeure par- lie et dont l'usage est inconnu ; les pâtes sont assez courtes; les tarses sont coniques , composés de deux pièces dont la deunière est munie de deux crochets. Les Macbiles sautent très-bien avec leur queue. Ces In- sectes diffèrent des Lépismes par les yeux , par la forme du corps et par les trois filets de la queue qui ne .sont pas propres à sauter dans ce» der- niers. Les Podures s'éloignent des Macbiles par leurs palpes qui ne sont point apparcns , et parleurs antennes ui sont composées de quatre articles, i seule espèce connue de ce genre est : La Machile Polypode, M. Poly- poda , Latr., Lepisma Polypoda , L. On la trouve en Europe. (g.) M.\CH1LUS. bot. PHAN. Plusieurs Arbres d'Amboine, employés comme bois de construction, ont été décrits et figuré-i .sous ce nom par Rumph {Herb. jfmboin., 5 , t. 4o-42). On ne peut, d'après les descriptions et les figures , déterminer à quel genre ib ap[)arliennent. (g..n.) l 596 MAC MAGHLIS. MAM. (Pline.) f^. Élan à l'article Cerf. (b.) MAGHOIR.AN. JM>5^«5. pois. Sous- genre de Silure. V. ce mot. (b.) * MACHOIRE DE CHEVAL. MOLL. Nom vulgaire et marchand du Cassis tuberosum. r. Casque. (b.) MACHOIRES. zooL. Dans les Ani- maux vertébrés et articulés , on don- ne ce nom aux parlies solides qui for- ment eu quelque sorte la charpente delà bouche. Les Mâchoiresse distin- guent en supérieure et en inférieure. Gomme cet organe varie beaucoup dans les diverses classes d'Animaux, nous renvoyons à chacune d'elles pour connaître les particularités re- latives à leur organisation, etc. l^. Bouche, Insectes, Mammifères, Oi- seaux, Poissons et Reptiles, (a.r.) MAGHOMOR. bot. crypt. {Cham- pigfwns.) Les Kamtschadales compo- sent avec l'^^a/vcws acris, qu'ils nom- ment ainsi, une liqueur enivrante, dont l'excès cause un assoupisse- MAC ment d'oii résulté quelquefois la mort. (b.) MACHOQUET. ins. Bomare dit qu'on donne ce nom dans les îles (sans dire lesquelles), à un Gryllon qui a les ailes gauffiées , se tient dans les trous d'Arbres, n'entre pas dans les maisons comme le nôtre , et qui pro- duit un bruit métallique semblable à celui du marteau sur l'enclume. On ne peut savoir ce qu'est cet Animal sur une telle indication du couipila- teur Bomare. (b.) MAGHOTTE. ois. L'un des syn. vulgaires de Chouette. P^. ce mot. (B.) * MACHUELE. pois. Espèce du genre Raie. f^. ce mot. (u.) MACIGNO. GÉoi>. r. Lagoni et Psammite. MACIR. BOT. PHAN. F. Macer. MAGfS. BOT. PHAN. On appelle ainsi l'Arille rose et charnu , qui re- couvre la graine du Muscadier. 7^. ce mot. (a. 1I-), FIN DU TOME NEUVIEME, f »■ --'-^V •>*'!%■ i *!(-^